Robotic milking - French edition

Page 1

Le succès de la traite robotisée est dans l’étable, parmi les vaches. Tout dépend du logement, de l’alimentation, des soins et de l’approche. La première tâche de l’éleveur est de lveiller à la tranquillité de ses vaches. facilement au robot. Pas plus et surtout pas moins. Le second défi de l’éleveur qui se lance dans la traite robotisée réside dans l’organisation du travail. Il n’est pas tenu à un programme fixe mais il travaille cependant avec une liste d’activités quotidiennes. Il s’appuie aussi beaucoup sur les informations que lui fournit l’ordinateur. Car il faut que les vaches soient en très bonne santé et qu’elles le restent. Quant à la technique, elle doit parfaitement fonctionner. Prévenir et anticiper,

La traite robotisée

Celles-ci doivent être en bonne santé, aimer les concentrés et venir

voilà donc la devise. Pour réussir, bien travailler ne suffit pas, il faut très bien travailler. L’éleveur à robot qui réussit est un gestionnaire qui sait distinguer les tâches termes de processus et sait intégrer toutes les données. La traite robotisée est le premier livre sur la gestion d’une exploitation robotisée. C’est une mine d’informations pratiques, gestionnelles et d’idées. L’auteur Jan Hulsen du groupe Vetvice est le garant d’un ouvrage au contenu complet, clair et directement transposable à votre exploitation.

« En termes sportifs : l’éleveur à robot est plutôt un coach qu’un joueur. »

Jan Hulsen

principales des tâches secondaires. Il se concentre sur les vaches, pense en

La traite robotisée

C o p r py ot ri ec gh te t d

« La traite robotisée est bien différente de la traite en salle. »

ISBN 978-90-8740-041-5

www.roodbont.com

www.vetvice.com 9

789087 400415

Jan Hulsen


Colofon

L’élevage de demain La traite robotisée

Publications complémentaires :

Auteur Jan Hulsen, Vetvice® Éditions Roodbont

Photos Jan Hulsen (sauf mention contraire) Illustrations Herman Roozen, Dick Rietveld

7200 BC Zutphen, les Pays-Bas T +31 (0) 575 54 56 88 E info@roodbont.com I www.roodbont.com

C o p r py ot ri ec gh te t d

Graphisme Erik de Bruin, Varwig Design

Postbus 4103

Conférences, formations et conseils :

Traduction Josée Vedder-Chaillou, Vertaalbureau Noorderlicht BV Correction

Vetvice Group®

Céline Deloo-Frogneux, Vertaalbureau Noorderlicht BV

Moerstraatsebaan 115

NL 4614 PC Bergen op Zoom, Pays-Bas

Coordination française

T +31 165 30 43 05

Karin de Lange

E info@vetvice.com I www.vetvice.com

Secrétariat de l’édition française Corinne Thonnat

Pour les formations et les stages :

Avec la collaboration de Dick de Lange, DAP Horst (www.daphorst.nl) Hans Miltenburg, GD Deventer (www.gddeventer.com) Jack Rodenburg, Dairylogix (www.dairylogix.com) Nico Vreebrug, Vetvice Group (www.vetvice.com) Bertjan Westerlaan, Vetvice Group (www.vetvice.com)

CowSignals® Training Company Hoekgraaf 17A

6617 AX Bergharen, les Pays-Bas

Tous nos remerciements à

T +31 (0)6 54 26 73 53

Christien Bas (danace), CR Delta, DeLaval, Joep Driessen, Marcel Drint, Arie Duizer, François Dyèvre (Lely), Frans Graumans, Paul Hulsen, Insentec, Frans Jans, Anne Kloek, Lely Industries NV, Francesca Neijenhuis, Jens Simonsen, Marcel Steen, U.G.C.N., Tom Vanholder, Wiebe Veenstra, Gerrit Wensink. Les entretiens avec les informateurs, vendeurs et autres membres du secteur de l’élevage laitier ont été très appréciés même si leurs noms ne sont pas mentionnés ! Merci en particulier aux éleveurs qui ont ouvert leur exploitation et partagé leurs idées et expériences !

E info@cowsignals.com I www.cowsignals.com

La traite robotisée fait partie de la collection Signes de vaches®

© Jan Hulsen, 2013

Le contenu même partiel de cette publication ne peut être reproduit ou publié de quelque façon que ce soit sans l’autorisation préalable écrite de l’éditeur. L’auteur et l’éditeur ont conçu cette publication avec le plus grand soin. Ils déclinent cependant toute responsabilité en cas de dommage quelconque résultant d’actions et/ou de décisions fondées sur les informations contenues dans cet ouvrage. ISBN: 978-90-8740-041-5

2

La traite robotisée


Ta b l e d e s m a t i è re s

Introduction 4

1 Le travail quotidien Premier travail du matin Organiser efficacement sa journée Tâches matinales Tour d’étable Alimentation et consommation

6 6 7 8 10 12

2 Le travail hebdomadaire/mensuel 14 14 15 16 17 18 20 22 23 24

C o p r py ot ri ec gh te t d

Systèmes structurels Insémination Tarissement et transition Introduction des génisses Circulation et traitement des vaches Mammite, numération cellulaire et traitement Hygiène des onglons et de l’exploitation Maîtrise de l’hygiène Santé des onglons

3 Savoir ce qui se passe

26 Planning et contrôles des processus 27 Indicateurs de performance et protocoles 28 Organisation du travail 29 Monitoring des groupes à risque 30 Bien-être des vaches 31 Hygiène de la traite 32 Choisir son organisation du travail 34 Indicateurs, information et communication 35 COI et astuces à connaître 36

4 Orientation et conception 38 Productivité du travail Qualité du travail Conception de stabulations et d’exploitations Croquis de projets de stabulation Situation 1 : Accès au pâturage Situation 2 : Stabulation libre Questionnaire : Êtes-vous un éleveur à robot ? Mise en place d’une exploitation Index

Introduction

40 41 42 44 46 47 48 50

51

3


Systèmes structurels

CHAPITRE 2

Le travail hebdomadaire/mensuel

C o p r py ot ri ec gh te t d

Outre les travaux quotidiens, il y a des tâches et des interventions qui doivent être réalisées quelques fois par semaine ou par mois. Certaines sont prévisibles comme le vêlage ou le tarissement. Vous devez les organiser le plus efficacement possible. Une autre partie du travail est l’entretien et la prévention. Ce sont des actions qu’il faut planifier, au risque sinon qu’elles soient toujours effectuées trop tard.

Travailler avec un planning

Un planning de travail est la base de l’efficacité. Il définit les tâches journalières, hebdomadaires, mensuelles et annuelles. Vous planifiez ainsi les travaux concrets comme le nettoyage du robot et les tarissements. Vous pouvez aussi ajouter les soins de prévention de fourbure et les travaux d’entretien. Vous pouvez confier cet entretien à des professionnels.

Gestion de l’information

Le stockage et le transfert d’informations ont plusieurs finalités. Ils permettent de conserver les données qui sont utiles au planning, mais aussi celles qui serviront à analyser, à décider et, au final, à améliorer le système.

Transfert de l’information

En complément de la concertation orale, la transmission d’informations structurées peut se faire à l’aide : 1. de tableaux blancs sur le lieu de travail. Le transfert des informations est rapide et clair. On peut ajouter des dates. Une fois effacées, les informations ont disparu. 2. d’un agenda ou de listes. Ce sont des supports pratiques, l’information est facile à retrouver et elle est conservée. L’analyse est alors manuelle. 3. de l’ordinateur (terminal, ordinateur de poche). Vous avez toutes les informations sous la main et pouvez exécuter diverses opérations, comme saisir des données dans le système de gestion ou passer des commandes. Il faut avoir du bon matériel, être adaptable et discipliné.

14

La traite robotisée


Insémination

Créer des systèmes

Un système est un ensemble cohérent regroupant personnes, planning, tâches, étable, structures et moyens de travail. Un système bien conçu mobilise efficacement les personnes, les vaches et les matériaux.

Protocole : l‘insémination 1. Détection des chaleurs

C o p r py ot ri ec gh te t d

Le mieux est de combiner la mesure de l’activité à une observation personnelle. Il existe aussi des systèmes à caméra. L’observation automatique peut être associée à une demande de séparation au robot (voir instructions du fournisseur).

2. Insémination

Question d’organisation :

Les vaches ne quittent jamais toutes les logettes et l’étable, il est donc difficile d’automatiser le nettoyage et l’apport de litière. Comment repailler les logettes ?

Le résultat est toujours meilleur si la vache est bien attachée et immobilisée. Vous travaillerez plus calmement et plus sûrement dans une aire de séparation, sans être dérangé par d’autres vaches. Si l’aire de séparation dispose de fourrage, d’eau et de couchage, la vache peut facilement y attendre 8 heures.

3. Organisation

Plusieurs options sont possibles : Chaque jour : - automatiquement, avec un chariot sur rail ou un système à vérin ; - en apportant la litière à la main (photo). Chaque semaine : - en déposant un stock à l’entrée de la logette. Avec un apport quotidien de litière, le risque de mammite à Klebsiella est plus faible. Les logettes à litière profonde et à sable peuvent très bien être repaillées avec un chargeur automatique ou un chariot sur rail.

Chapitre 2 : Le travail hebdomadaire/mensuel

Si vous inséminez vous-même, veillez à avoir tout ce dont vous avez besoin à portée de main : semences, matériel de décongélation et d’insémination, enregistrement des semences et de l’insémination. Si un inséminateur fait le travail, préparez le matériel nécessaire de manière logique et agréable.

15


Ta r i s s e m e n t e t t r a n s i t i o n

Tarissement et transition

La transition du tarissement à la lactation est la période la plus déterminante pour la santé et la production de la vache. Celle-ci dure de 3 semaines avant le vêlage à 3 semaines après. Pendant cette période, la nourriture de la vache (saine) doit être très bien équilibrée et adaptée à la transition. Son logement doit être confortable, spacieux, frais et sec, sans stress social (donc en permanence auprès des mêmes vaches).

Dans les 2 heures qui suivent la naissance, un veau doit boire au moins 1,5 l de colostrum, de préférence de sa mère. Traite : 1. Vous menez la vache au robot pour la faire traire. 2. Vous attachez bien la vache et vous la trayez vous même à la main ou avec une trayeuse. Faire traire la vache directement par le robot est la solution la plus efficace. La conduite de la vache doit alors être simple et facile. Le colostrum : 1. Vous faites boire le veau au biberon (2 l). 2. Vous donnez le colostrum avec une sonde œsophagienne (2,5 à 4 l). Le veau assimile mieux le colostrum lorsqu’il boit luimême.

C o p r py ot ri ec gh te t d

Le vêlage doit se dérouler sans incident. La production se déclenchera progressivement avec un pic à 6 semaines, parallèlement à la prise alimentaire. Après une période de transition réussie, les onglons, la panse, la matrice de la vache sont sains et la panse fonctionne bien. La vache est active, a de l’appétit et visite bien le robot. Elle sera vite gestante.

Première traite et colostrum

Exemple pratique : Le logement

Les veaux nouveau-nés doivent être à l’abri et ne pas être en contact avec du bétail plus âgé. Ne les mettez donc pas dans la stabulation. Par ex. des bactéries de para-tuberculose peuvent être transmises par l’air.

Les vaches taries se trouvent dans l’aire des logettes et disposent de beaucoup d’espace. Elles vêlent dans l’aire de vêlage. La vache qui vient de vêler peut être conduite au robot. Elle reste ensuite dans l’aire paillée jusqu’à ce qu’elle ait repris suffisamment de forces pour rejoindre le groupe. Vous évacuez le veau dans une brouette à deux roues puisqu’il ne doit pas entrer en contact avec du bétail plus âgé pour éviter toute infection ou maladie.

Cette barrière vous permet de guider facilement une vache qui vient de vêler ou une génisse dans une aire d’attente à entrée partagée. En bloquant la barrière, vous maintenez la vache derrière et pouvez accéder ainsi à l’entrée du robot.

16

La traite robotisée


Introduction des génisses

Introduction des génisses : repos, espace, contrôle

C o p r py ot ri ec gh te t d

Les génisses doivent s’habituer aux logettes, aux abreuvoirs, au sol et aux barrières à sens unique bien avant le vêlage. Ne stressez plus l’animal dans les 3 semaines qui précèdent. Attendez le vêlage pour introduire des modifications importantes. Déterminez si les génisses doivent apprendre à visiter le robot avant de vêler. Après le vêlage, l’apprentissage dure généralement +/- 3 jours. Cela peut être intéressant dans les exploitations où les génisses doivent beaucoup s’adapter. Une génisse doit en tout cas connaître les concentrés avant le vêlage.

Organisation du travail

Idéalement, il faut placer les génisses au moins 6 semaines avant le vêlage chez des vaches laitières, dans un groupe à part ou chez des vaches fraîchement taries (far-off). Elles s’habituent ainsi à l’étable, à l’aliment, aux odeurs, aux bruits, aux autres vaches et au personnel. Avant de vêler, la génisse doit manger une ration adaptée pour éviter l’œdème mammaire et les problèmes de vêlage. La ration des vaches laitières peut justement aggraver ces difficultés. Après le vêlage, la génisse doit être traite et se rendre ellemême au robot. La première fois, vous l’introduisez dans le box et réglez le robot. Le travail qui suit varie selon la génisse. Pour être moins stressée, elle doit avoir assez de place, un accès facile à l’aliment et ne pas avoir peur du personnel.

Les génisses apprennent vite :

1. si on récompense leur curiosité. Quand elles sont en bonne santé, qu’elles savent qu’il y a du très bon aliment dans le robot, elles y reviennent rapidement. Comment faire ? a. Donnez-leur des concentrés avant le vêlage, dans un distributeur semblable à celui du robot. b. Menez-les plusieurs fois avant le vêlage au robot et donnez-leur des concentrés dans le robot. 2. en copiant leurs congénères. Dans les groupes qui « marchent » bien, les jeunes vaches imiteront rapidement les anciennes (entrée dans le robot et passage aux barrières à sens unique). Méthode : laissez-les tranquillement visiter le robot après le vêlage.

Chapitre 2 : Le travail hebdomadaire/mensuel

Une vache apprend vite à passer une barrière à sens unique quand elle voit d’autres vaches le faire. Tout comme une génisse apprend vite dans un groupe où les autres vaches sont habituées (absence de stress) au robot, au distributeur de concentrés et aux barrières de séparation.

Si les génisses sont habituées à un distributeur de concentrés avant le vêlage, elles visiteront rapidement le robot. Pour les préparer, certaines exploitations utilisent une ancienne mangeoire de robot.

Signes de stress chez les génisses : Une génisse : ne se couche pas ; a la panse vide > le ventre vide > maigrit ; recherche les endroits calmes, par ex. les allées sans issue ; présente un comportement asynchrone, par ex. mange quand les autres vaches se reposent ; bouses liquides ou épaisses ; torsion de la caillette. Un groupe de génisses : trop de métrites et de mammites juste après le vêlage ; fort amaigrissement ; saignements de sole et fourbure.

17


Circulation et traitement des vaches

Clés de la réussite Pour réussir les traitements des animaux, il faut disposer sur chaque exploitation de : 1. cornadis autobloquants pour tous les lots ; 2. cage de contention dans une zone de traitement ; 3. aire de séparation avec logettes, eau et aliments. Système 3.

Système 2.

Une fois par jour au cornadis

Individuellement, dans une logette ou au cornadis

Cornadis à fermeture automatique

Pour faire traiter une seule vache ou plusieurs par une seule personne, les options sont les suivantes : 1. le robot les sépare dans l’aire de séparation. Vous les traitez au cornadis autobloquant dans l’aire de séparation ou dans la cage de contention. Vous récupérez les vaches qui ne sont pas séparées lors de votre tour de stabulation ; 2. vous cherchez la vache dans le lot et vous la traitez non attachée dans la logette ou au cornadis autobloquant ; 3. une fois par jour, vous attachez toutes les vaches au cornadis et vous les traitez à ce moment-là.

C o p r py ot ri ec gh te t d

Cornadis à fermeture automatique

Une seule vache ou plusieurs

Robot de traite

Robot de traite

Système 1.

Dans ou de l'aire de séparation

Box de traitement

Espace de stockage

Zone de traitement

Avec l'eau, l'électricité, la lumière, le ordinateur, les clôtures intelligentes, les déchets, etc.

Aire de séparation

eau

Système 1.

Cornadis à fermeture automatique

Robot de traite

Robot de traite

Cornadis à fermeture automatique

Système 2.

dans ou depuis une aire de séparation (temporairement agrandie)

Cornadis à fermeture automatique

Système 3.

vous séparez la stabulation en deux.

18

Cornadis à fermeture automatique

Lots importants et troupeau

Pour les traitements tels que le parage des onglons ou les vaccinations, vous pouvez mettre les vaches en lots de petite ou de grande taille. Travailler avec des petits lots limite le stress chez les animaux et s’intègre plus facilement dans le planning. Pour traiter des lots importants, vous avez le choix parmi les options suivantes : 1. attachez toutes les vaches au cornadis autobloquant ; 2. séparez les animaux souhaités depuis le robot vers l’aire de séparation, parcours que vous pouvez au besoin agrandir temporairement. Puis, vous les traitez au autobloquant dans l’aire de séparation ou vous menez les vaches vers la cage de contention. 3. compartimentez la stabulation. Dans un compartiment se trouvent les vaches à traiter, dans l’autre, les vaches traitées. Essayez de perturber le moins possible les vaches dans leur rythme diurne.

La traite robotisée


Circulation et traitement des vaches

Réalisation des traitements

Il existe plusieurs méthodes en fonction du nombre de vaches à traiter. Les traitements pendant lesquels la vache doit être attachée s’effectuent dans un lieu de traitement ou parmi un grand nombre de vaches au cornadis. Le choix est déterminé par : - la sécurité et la facilité ; - la qualité du travail ; - la durée et le coût.

Les aires de séparation sans aliment, sans eau et/ou sans couchage ne sont utilisables que si vous inséminez vous-même parce que la vache ne peut attendre longtemps. Il y a deux façons de les utiliser : 1. Inséminez la vache le plus vite possible après l’avoir séparée. Surveillez la vache régulièrement (efficace si vous êtes à proximité) ou faites-vous avertir par l’ordinateur. 2. Guidez la vache vers l’aire de séparation, puis inséminez-la. Cette méthode convient à un planning quotidien serré.

C o p r py ot ri ec gh te t d

Pour le traitement du troupeau, vous avez deux possibilités : 1. attacher les vaches au cornadis ; 2. les enfermer dans une partie de l’étable et les guider vers le lieu de traitement. Le lieu de traitement est un box, une station ou un chariot de parage des onglons. Placez-le avant le traitement à l’endroit requis et retirez-le après. Travaillez calmement, de manière organisée et professionnelle.

Les contrôles de fertilité et les inséminations dans la logette sont possibles si vous connaissez toutes vos vaches, qu’elles sont calmes et que l’étable est spacieuse. Un cornadis autobloquant facilite la tâche. Vous devez pouvoir conduire les vaches qui déambulent dans une logette. Si en plus de les contrôler, vous voulez les traiter, vous devez vous équiper (sac en bandoulière).

La cage de contention se situe au centre de la zone de traitement. Une seule personne doit pouvoir faire rentrer et sortir facilement une vache de cette cage, et l’orienter vers tous les lots. Autour de la cage de contention se trouve les stocks, l’eau et l’électricité.

Au cornadis, les vaches étant immobiles, vous pouvez travailler calmement et rapidement. Si vous ne connaissez pas bien les vaches, vous les repérerez difficilement. L’identification électronique ou un marquage préalable au crayon ou à la bombe peut vous aider. Le mieux est d’agir en une seule fois, donc de traiter directement. L’éleveur se charge ici du traitement et de l’enregistrement. Il a le nécessaire dans son sac.

Chapitre 2 : Le travail hebdomadaire/mensuel

19


Mammite, numération cellulaire et traitement

Détecter une mammite

Si vous pensez qu’une vache est atteinte de mammite, allez-la voir dans l’étable. Examinez la mamelle et éventuellement le lait avec un test CMT. Dressez un plan de traitement d’élevage avec votre vétérinaire. Ce plan indique le traitement à appliquer en fonction des signes.

Le robot : à contrôler absolument

Le test CMT ou test au Teepol’s effectue avec un plateau à 4 coupelles. Trayez un peu de lait de chaque quartier dans une coupelle. Ajoutez-y du liquide de réaction et mélangez. Observez si le lait de l’une des coupelles devient visqueux. La viscosité indique un nombre de cellules élevé.

C o p r py ot ri ec gh te t d

Puisqu’il trait 40 à 60 vaches 2,7 fois par jour, le robot risque de propager l’infection d’une vache à tout un groupe. Une erreur de robot peut avoir de nombreuses répercussions. Si, par exemple, la pulvérisation ne fonctionne pas, on totalisera en fin de journée 150 traites pour lesquelles la désinfection des mamelles n’aura pas eu lieu. Le contrôle du robot doit donc être quotidien. Vérifiez chaque fois si la technique de traite, le nettoyage et la désinfection fonctionnent bien. Suspicion de mammite : - conductivité d’un quartier différente de ≥ 15 % de la conductivité de l’un des autres ; - couleur détectée anormale ; - échec de branchement imprévu combiné à un long intervalle de traite ; - trop faible quantité de lait par rapport à la quantité escomptée. Tous les programmes de gestion donnent automatiquement des points d’attention. Les valeurs de référence peuvent varier selon les systèmes et les élevages.

Traitement

Plus le traitement est précoce, plus le rétablissement est rapide. Comme la vache a besoin de soins ultérieurs, placezla dans une aire de séparation confortable avec logette, aliment et eau. De là, vous pouvez la guider facilement vers le robot. Une analyse bactériologique systématique (ABS) permettra d’identifier les bactéries de la mammite le plus souvent en cause dans l’exploitation. Vous saurez alors quels aspects améliorer et agirez en conséquence. Ce peut être une ABS avec des échantillons de lait ou de lait de citerne.

Le renouvellement du traitement d’une mammite se fait immédiatement après la traite de la vache. Pour ce faire, la cage de contention doit être facile d’accès. Les exploitations à grand troupeau peuvent prévoir un lot de traitement.

Numération cellulaire

Dans la plupart des exploitations, le contrôle du lait est la meilleure façon de dépister les vaches ayant un grand nombre de cellules, à condition qu’il ait lieu au moins toutes les 4 semaines. Un test CMT indiquera ensuite le quartier qui possède un nombre élevé de cellules. Les moyens techniques de dépister une mammite ou une augmentation du nombre de cellules s’améliorent et sont désormais moins chers (numération cellulaire par quartier par exemple).

20

Lorsque les mouches agacent les vaches, la traite devient plus difficile. Elles peuvent même donner des coups de pied et décrocher les gobelets. De plus, les mouches transmettent aussi les bactéries de la mammite. Pour les chasser, faites fonctionner les ventilateurs.

La traite robotisée


Mammite, numération cellulaire et traitement

Protocole : le tarissement

Lors du tarissement, une vache doit donner moins de 10 litres de lait par jour. Les exploitations avec une faible ration de base y parviennent en ne donnant plus de concentrés. D’autres isolent la vache et lui donnent une ration de paille ou une ration pour vaches fraîchement taries (far off). Trayez la vache encore 1,5 fois par jour. Après environ 5 jours, ne la trayez plus.

Protocole : les tubes de tarissement

Allez chercher les vaches et menez-les à l’aire d’attente. Après la traite, laissez le robot séparer les vaches. Administrez les tubes. Conduisez ensuite les vaches dans la zone des vaches taries.

C o p r py ot ri ec gh te t d

Vous pouvez réaliser des injections et des traitements intramammaires au cornadis, dans le box de traitement ou de parage. Les vaches traites au robot ne sont pas habituées à ce que quelqu’un touche leur pis et peuvent donner des coups de pied. Préférez alors un box surélevé qui vous permettra aussi de parer les onglons des vaches taries.

Les pathogènes des mammites sont répartis en deux groupes : 1. Les bactéries contagieuses ou transmissibles par le lait (S. agalactiae, S. dysgalactiae et S. aureus). Celles-ci survivent très peu en dehors de la vache et sont surtout transmises par le lait et la traite.

2. Les bactéries environnementales Les bactéries environnementales (E. coli, Klebsiella et S. uberis) se logent sur le bout du trayon. Si elles pénètrent dans le canal du trayon, elles peuvent provoquer une mammite.

Méthode : - dépister et traiter les vaches infectées, les isoler ou les réformer ; - contrôler le robot (hygiène du lait et pulvérisation).

Méthode : - dépister et traiter les vaches qui ont des infections chroniques, les isoler ou les évacuer ; - améliorer l’hygiène, conserver un milieu sec. Les priorités sont la ventilation de l’étable, l’hygiène des logettes et la propreté des sols.

Le but de l’isolement est d’empêcher qu’une vache infectée en contamine une autre. La trayeuse doit s’auto-nettoyer parfaitement après la traite d’une vache contaminée. La désinfection à la vapeur du gobelet trayeur complète le traitement. Vous pouvez en outre placer les vaches infectées dans un groupe séparé. Vous regrouperez ainsi les traitements et le lait des vaches sous traitement. Le risque de contamination par les mouches, les logettes et le robot sera ainsi diminué.

Chapitre 2 : Le travail hebdomadaire/mensuel

21


H y g i è n e d e s o n g l o n s e t d e l ’e x p l o i t a t i o n

Évaluation de l’hygiène

Vues arrière mamelle Vues latérales mamelle

1

1

Vues latérales pieds et onglons postérieurs

1

C o p r py ot ri ec gh te t d

1

Vues latérales cuisse et grasset

2

2

2

2

3

3

3

3

4

4

4

4

Hygiène de la mamelle :

Hygiène des cuisses :

Quelle est la propreté des mamelles et trayons en sortant du robot ? Priorités : hygiène et litière des lieux de couchage, hygiène des allées, tonte ou brûlage des poils du pis, confort des logettes, consistance des bouses et santé du troupeau, etc.

Quelle est la propreté des lieux de couchage ? Priorités : entretien des aires de couchage et des litières, confort des logettes, consistance des bouses et santé du troupeau, etc.

Hygiène des pieds et des onglons : Quelle est la propreté des allées ? Priorités : utiliser un racleur de fumier, nettoyer les allées inaccessibles au racleur, aire d’attente, etc. Surveiller la consistance des bouses.

(Norme: < 10 % note 3 ou 4)

(Norme: < 15 % note 3 ou 4)

(Norme: < 20 % note 3 ou 4)

22

La traite robotisée


Maîtrise de l’hygiène

Maîtrise de l’hygiène

L’hygiène de la vache est un bon indicateur de la pression d’infection à laquelle elle est exposée. Moins elle est sale, moins il y a de risques. L’hygiène de certaines parties de la vache renseigne sur certains points clés. Des lieux de couchage et des sols propres favoriseront la santé du pis, par exemple.

Trois facteurs clés pour avoir des mamelles propres : 1. Des logettes sèches

Pour brûler les poils du pis, immobilisez la vache et travaillez calmement et sûrement. Attachez la vache au cornadis ou dans les box/stations de traitement ou de parage.

C o p r py ot ri ec gh te t d

À cet effet, utilisez beaucoup de litière ou de sable. Une litière doit offrir hygiène et confort. Dans une logette aux dimensions appropriées, propre et avec suffisamment de litière, les vaches sont couchées confortablement et leur mamelle reste propre.

2. Des sols secs

Raclez régulièrement les bouses. Les sols à caillebotis restent plus facilement secs que les sols fermés qui nécessitent des racleurs adaptés et robustes. Les sols avec une inclinaison vers le centre et sur la longueur sont plus secs.

Question d’organisation :

Les vaches sont trop sales. Que faites-vous ?

3. Des poils de mamelle courts

Tondez ou brûlez les poils du pis. En été, les poils doivent être brûlés environ tous les 3 mois et l’hiver toutes les 8 semaines. Le résultat d’un rasage dure plus longtemps.

L’objectif est moins de 10 % de mamelles sales. Vous contrôlez l’hygiène des mamelles : 1. en notant leur propreté ; 2. en évaluant le filtre à lait ; 3. en soumettant le lait de citerne à un contrôle bactériologique. Quand le nombre d’échecs de branchement augmente, il est (beaucoup) trop tard. Les longs poils et la saleté collée perturbent le robot dans la recherche des trayons.

Améliorez d’abord la ration. Les bouses sur le train arrière sont de la diarrhée séchée. La ration que ces vaches ont mangée est à l’origine de cette diarrhée. En second lieu, prolongez les logettes parce que l’arrière-train des vaches dépassant, leur queue trempe dans les bouses.

Un pis dont les poils viennent d’être brûlés. Dressez votre planning pour brûler ou raser les poils, par exemple au vêlage et dans le troupeau chaque fois que vous taillez les onglons ou toutes les 8 semaines. Rasez aussi la queue au moins une fois par an.

Chapitre 2 : Le travail hebdomadaire/mensuel

23


« La traite robotisée est bien différente de la traite en salle. » Le succès de la traite robotisée est dans l’étable, parmi les vaches. Tout dépend du logement, de l’alimentation, des soins et de l’approche. La première tâche de l’éleveur est de lveiller à la tranquillité de ses vaches.

C o p r py ot ri ec gh te t d

facilement au robot. Pas plus et surtout pas moins.

Le second défi de l’éleveur qui se lance dans la traite robotisée réside dans

l’organisation du travail. Il n’est pas tenu à un programme fixe mais il travaille

cependant avec une liste d’activités quotidiennes. Il s’appuie aussi beaucoup sur les informations que lui fournit l’ordinateur.

Car il faut que les vaches soient en très bonne santé et qu’elles le restent.

Quant à la technique, elle doit parfaitement fonctionner. Prévenir et anticiper,

La traite robotisée

Celles-ci doivent être en bonne santé, aimer les concentrés et venir

La traite robotisée

voilà donc la devise. Pour réussir, bien travailler ne suffit pas, il faut très bien travailler.

L’éleveur à robot qui réussit est un gestionnaire qui sait distinguer les tâches termes de processus et sait intégrer toutes les données.

La traite robotisée est le premier livre sur la gestion d’une exploitation

robotisée. C’est une mine d’informations pratiques, gestionnelles et d’idées.

L’auteur Jan Hulsen du groupe Vetvice est le garant d’un ouvrage au contenu

Jan Hulsen

principales des tâches secondaires. Il se concentre sur les vaches, pense en

complet, clair et directement transposable à votre exploitation.

« En termes sportifs : l’éleveur à robot est plutôt un coach qu’un joueur. »

ISBN 978-90-8740-041-5

www.roodbont.com

www.vetvice.com 9

789087 400415

Jan Hulsen


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.