ED PIEN AU 1700 LA POSTE : REVUE DE PRESSE

Page 1

Ros emonde

CLI ENT:: CLIENT 1700 LA DE POSTE -E ED PIEN J OURS LAT RRE Mise à jour : 18-10-21 datedel’ événement: 22AVRI L201 2 ROSEMONDE COMMUNICATIONS Service des relations publiques et de presse

C : 514-458-8355 B : 514.819.9023

100 - 426, rue Sainte-Hélène Montréal, Québec, Canada H2Y 2K7


Pour diffusion immédiate Montréal, le 2 octobre 2018

ED PIEN Du 12 octobre 2018 au 20 janvier 2019

En ce début d’automne, le 1700 La Poste est fier de présenter une exposition solo consacrée à l’artiste canadien Ed Pien. L’artiste s’inspire des traditions et mythes orientaux et occidentaux. Depuis plusieurs décennies, il conçoit une œuvre d’une grande richesse dont les thématiques forcent une réflexion morale et politique chez l’observateur. Son œuvre dessinée est réalisée avec une grande spontanéité; elle trouve ses fondements dans les représentations imaginaires des enfers et leur apparente familiarité aux images des atrocités commises par l’homme et avec la violence des guerres.

« Les corps sont enchevêtrés, complexifiés par ces dessins multiples. Une masse compacte et originaire se crée, comme l’invention d’un nouveau corps mouvant et fantastique. C’est une fiction qui s’impose au spectateur. Celui-ci est envahi, contraint de participer à cette monstration à laquelle il ne peut opposer aucune défense ni aucun jugement. L’artiste force à la participation et engage l’autre dans son questionnement. » Extrait de la préface du catalogue d’exposition, par Isabelle de Mévius

Connu principalement pour son œuvre dessinée, Ed Pien développe, depuis plusieurs années, une pratique « élargie » du dessin où la photographie et la vidéo sont approchées avec le vocabulaire et les référents du dessin. Il réfléchit également depuis plusieurs années sur notion de la « sentience » de l’eau, les menaces environnementales constituant une préoccupation importante pour l’artiste. Cette exposition sera l’occasion de découvrir et de revoir près de trente œuvres réalisées par Ed Pien entre 1998 et 2018. À l’occasion de cette exposition, Les Éditions de Mévius publie un livre d’art abondamment illustré, préfacé par la commissaire de l’exposition et directrice générale du 1700 La Poste, Isabelle de Mévius, accompagné des textes de Robert Luzar, artiste, auteur et professeur, et d’Angela Kingston, commissaire et auteure indépendante.


L’artiste Né à Taiwan, vivant au Canada depuis ses onze ans, Ed Pien vit et travaille à Toronto. Ses installations de taille monumentales, ses dessins et papiers-découpés figurent dans plusieurs collections permanentes de musées canadiens, notamment à Toronto, Ottawa et Montréal. Son travail a été exposé dans les Biennales d’art canadien au Musée des beaux-arts du Canada en 2011 et 2015. Ed Pien a exposé tant au Canada qu’à l’étranger notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Drawing Centre, New York; au Museum of Art and Design, New York; au Centro Nacional de las Artes, Mexico City; au Goethe Institute, Berlin à La Biennale de Montreal (2000, 2002), au Musée des beaux-arts de Montréal et récemment à la Biennale de Moscou (2013), à la Biennale de Sydney (2012) et dans l’exposition Oh Canada au MassMoca. Le 1700 La Poste En 1913, le bureau de poste Station F voit le jour grâce à la vision de l’architecte David Jérôme Spence. Cent ans plus tard, l’édifice situé au 1700, rue Notre-Dame Ouest est entièrement restauré sous la direction de madame Isabelle de Mévius et selon la vision singulière de feu l’architecte Luc Laporte, qui signera sa dernière réalisation avec ce projet d’envergure. Le 1700 La Poste est un lieu privé consacré aux arts visuels et à ses enjeux discursifs, un lieu qui propose des évènements sous forme d’expositions et de conférences. Le 1700 La Poste célèbrera 5 ans d’existence à l’automne 2018. ED PIEN Du 12 octobre 2018 au 20 janvier 2019 Entrée libre Du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h 1700 La Poste, 1700, rue Notre-Dame Ouest Montréal (Québec) H3J 1M3

30 – Source : 1700 La Poste

Contact média : Rosemonde Communications | Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com | 514 458-8355


For immediate release Montreal, October 2, 2018

ED PIEN From October 12, 2018 to January 20, 2019

This fall, 1700 La Poste is proud to present a solo exhibition dedicated to Canadian artist Ed Pien. Ed Pien is inspired by the myths and traditions of both West and East. Over nearly three decades, he has created a rich œuvre whose themes provoke moral and political reflection in viewers. Emerging out of a spontaneous process, his drawings are rooted in Pien’s study of historical representations of Hell and their relation to depictions of human atrocities and the violence of war.

“Bodies are intertwined and made complex through the superimposition of multiple drawings. A compact and originary mass gives rise to a new body that is ever-shifting and fantastical. A fiction impresses itself on the viewer. It engulfs us, calling on us to take part in this monstration that allows neither defense nor judgement. The artist forces us to participate and involves us in his questioning.” Excerpt from the preface of the exhibition catalogue, by Isabelle de Mévius

Known primarily for his drawn works, Ed Pien has developed an expanded practice that applies the vocabulary and references of his drawings to photography and video. Recently, his research has explored notions of the “sentience” of water, reflecting his ongoing concern about environmental threats. This exhibition will be an opportunity for visitors to discover or reacquaint themselves with some thirty works created by Ed Pien from 1998 to 2018. On the occasion of the exhibition, Les Éditions de Mévius is publishing an extensively illustrated catalogue with a preface by Isabelle de Mévius, curator and executive director of 1700 La Poste, and texts by artist, writer, and professor Robert Luzar and independent curator and writer Angela Kingston.


The artist Ed Pien is a multidisciplinary artist based in Toronto. His ambitious large-scale installations, drawings and paper cuts are featured in the permanent collections of many Canadian museums including the Art Gallery of Ontario, the Montreal Museum of Fine Arts and the National Gallery of Canada, Ottawa. His work was featured in the Canadian Biennale of the National Gallery of Canada in 2011 and 2015. Pien has exhibited nationally and internationally including the National Gallery of Canada, Ottawa; the Drawing Centre, New York; Museum of Art and Design, New York; Centro Nacional é las Artes, Mexico City; the Goethe Institute, Berlin; Middlesbrough Art Gallery, UK; W139, Amsterdam; Contemporary Art Gallery, Vancouver; The Contemporary Art Museum in Monterrey, Mexico; Bluecoat, Liverpool; Art Gallery of Ontario, Toronto and La Biennale de Montreal 2000 and 2002 and recently at the Moscow Bienale (2013), Sydney Biennale (2012) and in the Oh Canada exhibition at MassMoca. 1700 La Poste Postal Station F, built in 1913, was designed by architect David Jerome Spence. Located at 1700 Notre-Dame St. West, the building was fully restored a century later under the direction of Isabelle de Mévius, guided by the singular vision of the late Luc Laporte. This major undertaking was the architect’s last project. 1700 La Poste is a private space dedicated to the visual arts and their discourses, presenting events in the form of exhibitions and lectures. In fall of 2018, 1700 La Poste will be celebrating 5 years of activities.

ED PIEN From October 12, 2018 to January 20, 2019 Free entrance From Wednesday to Sunday, 11 a.m. to 6 p.m. 1700 La Poste, 1700, Notre-Dame W. St. Montreal (Quebec) H3J 1M3

30 – Source : 1700 La Poste

Media: Rosemonde Communications | Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com | 514 458-8355






Écoutez le segment ici


Publié le 09 octobre 2018 à 09h09 | Mis à jour le 09 octobre 2018 à 09h09

Ed Pien: dessiner nos noirs desseins

Éric Clément La Presse Halloween est en avance au 1700 La Poste! L'artiste torontois Ed Pien y exposera en effet dès jeudi, et jusqu'au 20 janvier, ses oeuvres fantomatiques et parfois effrayantes. Des dessins, vidéos, photographies et installations qui figurent notamment les souffrances que l'homme inflige à l'homme et à la nature.

L'artiste visuel torontois Ed Pien devant son oeuvre Rope Play Drawing créée en 2011 et installée au centre d'art 1700 La Poste. Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Pour célébrer son cinquième anniversaire, le centre d'art d'Isabelle de Mévius rend hommage à Ed Pien. Un artiste au propos pertinent sur les guerres et les dégâts qui en résultent. Et dont les créations sont mâtinées d'ambiances fantomatiques découlant de ses origines taïwanaises.

«Avant d'arriver au Canada, quand j'avais 11 ans, mes parents avaient l'habitude de se servir des fantômes pour me faire peur, a-t-il dit mercredi, lors du parcours de son exposition. En visitant Taiwan, en 1997, j'ai réalisé que les histoires de fantômes y étaient reliées à des images d'enfer et de religion.» Ed Pien est réputé pour ses monstres et ses dessins torturés... et parfois inconfortables pour qui les regarde. En même temps, il remet en question notre acceptation de l'altérité et la force de notre sociabilité. Démarche Pour s'exprimer graphiquement, il a adopté une démarche qui tient de la performance et de l'ascétisme. Ed Pien est un moine de l'évocation qui transmet ses peurs, ses obsessions, ses croyances. Et finalement les nôtres.

Son acte créatif est un rituel. Il part d'un jet aléatoire d'encre sur une feuille de papier, dessine rapidement (trois minutes à peine), puis calque le dessin encore humide comme pour l'impression d'un monotype.

Créée en 1997-1998 à l'encre sur papier par Ed Pien, l'oeuvre Ghosts a été installée dans une petite pièce du centre d'art, avec une lumière qui confère à l'espace une ambiance fantomatique. Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

La reproduction induit des formes abstraites qu'il nomme «bruits visuels» et qui vont se transformer en d'étranges créatures. Ses feuilles sont ensuite combinées pour former de grands panneaux qui révèlent une scène, une bête, une atmosphère particulière.


Son travail est à apprécier de loin et de près, afin de distinguer ses étapes de travail qui s'étalent parfois sur plusieurs années. Des chapitres d'une histoire graphique qui évolue et se transforme au gré des confrontations de pouvoirs maléfiques qui émanent de son imagination et de sa gestuelle. On le constatera par exemple avec sa Danse macabre. Deux animaux fabuleux face à face. Également avec The Giant et son titan aux 10 yeux. Et plus encore avec Drawing on Hell II, juxtaposition de 200 dessins cloués au mur avec des épingles. Corps déformés, enchevêtrés, démembrés, personnages à trois têtes, homme décapité, yeux sortis de leurs orbites, personnages vomissant. Comme avec Vladimir Veličković, exposé au même endroit en 2015, toute l'horreur de la violence humaine est là, devant vos yeux.

The Giant, 2004-2018, Ed Pien, encre et peinture Flashe sur assemblage de papier, 2,80 m x 3,89 m Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Dans la petite pièce du centre d'art qui a autrefois servi de chambre forte, Ed Pien a disposé Ghosts, dessins de fantômes créés pour une expo à Oboro, en 1998. Les oeuvres évoquent les survivants des bombardements atomiques américains sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, avec leurs corps horriblement carbonisés. En soufflant sur les papiers transparents, on découvre les corps des suppliciés japonais recouverts de fantômes verdâtres. Photos et vidéos

L'artiste de 60 ans dessine aussi sans encre ni peinture Flashe. Improvisant, avec ses photographies RainForest prises depuis la vitre embuée d'une auto. Deux oeuvres qui rappellent des aquarelles de paysages japonais. Même chose avec Breath, des photos de son souffle spectral dans la froidure de Dawson City. Et avec sa nouvelle vidéo Strange Forest tournée dans une forêt d'Hawaii dévastée par la lave d'un volcan. Ed Pien y «dessine» avec une caméra qui pénètre à travers des arbres calcinés paraissant animés, comme dans un conte fantastique. Nouvelles oeuvres Sur la mezzanine, on trouvera un nouveau grand papier découpé d'Ed Pien, Sea Change, avec des poissons et des éléments métalliques qui évoquent les dangers de la pollution des océans et des lacs. Kanai Water Drawing traite aussi du problème de l'eau potable. Un travail réalisé par Ed Pien... avec ses pieds! L'artiste avait obtenu de l'eau d'une réserve de Pieds Noirs située près de Calgary. Une eau courante qu'ils ne boivent pas, précise-t-il, car elle est contaminée. Après avoir mis de l'encre dans cette eau, il a mélangé les liquides et laissé sécher pour réaliser ce dessin «politique». Au sous-sol du centre d'art, il a installé Revel. Le visiteur est invité à pénétrer dans cette oeuvre sculpturale pour découvrir au centre d'une spirale un assemblage de maisons en suspension tandis que l'ombre d'une jeune fille est projetée sur le mur. Une réflexion sur la migration et la réalisation des rêves de stabilité des nouveaux arrivants. Dans cette exposition fort nourrissante qui permet d'apprécier l'ampleur et la diversité du talent d'Ed Pien, il ne manque finalement que le documentaire qui accompagnait les précédents opus du 1700 La Poste. Avec ce doigté de Suzanne Guy qui permettait de révéler l'essence de l'artiste. Toutefois, une publication bien détaillée accompagne ce déploiement de l'artiste torontois, toujours aussi fascinant quand il pointe les noirs desseins des humains et notre attrait pour les cauchemars. ______________________________________________________________________________ Ed Pien, au centre d'art 1700 La Poste (1700, rue Notre-Dame Ouest, Montréal), du 12 octobre au 20 janvier.





La Presse + - Édition du 6 octobre 2018 - Section Art - Écran 14 21:50

iPad '-::;::"'

f

18 % 1

LA PRESSE+ARTS

ARTS VISUELS ED PIENAU 1700 LA POSTE

Dessiner nos noirs desseins Halloween est en avance au 1700 La Poste! L'artiste torontois Ed Pien y exposera en effet dès jeudi, et jusqu 'au 20 janvier , ses œuvres fantomatiques et parfois effrayantes. Des dessins, vidéos, photographies et installations qui figurent notamment les souffrances que l'homme inflige à l'homme et à la nature. ÉRIC CLÉMENT

LAPRESSE

Lartiste visuel torontois Ed P ien devant son œuvre

À l'afficheà

f'Ailraf

Rope Play Drawingcréée

en 2011 et installée au centre d'art 1700 La Poste.

Pour célébrer son cinquième anniversaire, le centre d'art d'Isabelle de Mévius rend hommage à Ed Pien. Un artiste au propos pertinent sur les guerres et les dégâts qui en résultent. Et dont les créations sont mâtinées d'ambiances fantomatiques découlant de ses origines taïwanaises. Avant d'arriver au Canada, quand j'avais n ans, mes parents avaient l'habitude de se servir des fantômes pour me faire peur, a-t-il dit mercredi , lors du parcour s de son exposition. En visitant Taiwan, en 1997, j'ai réalisé que les histoires de fantômes y étaient reliées à des images d'enfer et de religion. » «

0

Achetez vos blllets

Dessiner nos noirs desseins Hallo wee n est en avance au 1700 La Poste I L'artiste torontois Ed Pien y expose ra en effet dès jeudi, et ju squ'au 20 janvi er, ses œuvres fantomatique s et parfois effrayantes. Des dessins, vidéos , photographies et installations qui figurent notamment les souffrance s que l'homme inflige à l'homme et à la nature. ÉRIC CLÉMENT

DÉMARCHE

Pour s'exprimer graphiquement, il a adopté une démarche qui tient de la performance et de l'ascétisme. Ed Pien est un moine de l'évocation qui transmet ses peurs, ses obsessions, ses croyances. Et finalement les nôtres. Son acte créatif est un rituel. li part d'un jet aléatoire d'encre sur une feuille de papier, dessine rapidement (trois minutes à peine), puis calque le dessin encore humide comme pour l'impression d'un monotype.

LAPRESSE

À l'afficheà

Ed Pien est réputé pour ses monstres et ses dessins torturés ... et parfois inconfortables pour qui les regarde. En même temps, il remet en question notre acceptation de l'altérité et la force de notre sociabilité.

- -

f'Ailraf ..~ ...

,, il' 11

La reproduction

induit des formes abstraites

qu'il nomme« bruits visuels » et qui vont se transformer en d'étranges créatures . Ses feuilles sont ensuite combinées pour former de grands panneaux qui révèlent une scène, une bête, une atmosphère particulière. Son travail est à apprécier de loin et de près, afin de distinguer ses étapes de travail qui s'étalent parfois sur plusieurs ann ées. Des chapitres d'une histoire graphique qui évolue et se transforme au gré des confrontations de pouvoirs maléfiques qui émanent de son imagination et de sa gestuelle.


21:50

iPad "-:;::"'

"I 18% 1

LA PRESSE+ARTS

ARTS VISUELS ED PIENAU 1700 LA POSTE

Dessiner nos noirs desseins Hallowee n est en avance au 1700 La Poste ! L'arti ste to ro ntois Ed Pien y exposera en eff et d ès j eudi , et ju squ'au 20 janv ier, ses œuv res fanto matiques et parfo is effrayantes . Des dessins, vidéos, ph ot ogra phi es et installations qu i figure nt notam m ent les souffr ances que l'homme inflige à l'hom me et à la nature. ÉRIC CLÉMENT

LAPRESSE

À l'afficheà

f'Allraf

On le constatera par exemple avec sa Danse macabre. Deux animaux fabuleux face à face. Également avec The Giant et son titan aux ro yeux. Et plus encore avec Drawing on Hel/ II, juxtaposition de 200 dessins cloués au mur avec des épingles. Corps déformés, enchevêtrés, démembrés, personnages à trois têtes, homme décapité, yeux sortis de leurs orbites, personnages vomissant. Comme avec Vladimir Velickovié, exposé au même endroit en 2015, toute l'horreur de la violence humaine est là, devant vos yeux. Dans la petite pièce du centre d'art qui a autrefois servi de chambre forte, Ed Pien a disposé Ghosts, dessins de fantômes créés pour une expo à Oboro, en 1998. Les œuvres évoquent les survivants des bombardements atomiques américains sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, avec leurs corps horriblement carbonisés. En soufflant sur les papiers transparents, on découvre les corps des suppliciés japonais recouverts de fantômes verdâtres. PHOTOS ET VIDÉOS

Dessiner nos noirs desseins Hallowee n est en avance au 1700 La Poste I L'art iste to rontois Ed Pien y exposera en effet dès jeud i, et j usqu'au 20 janv ier, ses œuv res fantomat iques et parfo is effrayantes . Des dessins, vidéos, ph ot ogra phi es et installat ions qu i fig urent notam m ent les souffr ances que l'homme inflige à l'hom me et à la natur e.

L'artiste de 60 ans dessine aussi sans encre ni peinture Flashe. Improvisant , avec ses photographies RainForest prises depuis la vitre embuée d'une auto. Deux œuvres qui rappellent des aquarelles de paysages japonais. Même chose avec Breath, des photos de son souffle spectral dans la froidure de Dawson City. Et avec sa nouvelle vidéo Strange Forest tournée dans une forêt d'Hawaii dévastée par la lave d'un volcan. Ed Pien y« dessine » avec une caméra qui pénètre à travers des arbres calcinés paraissant animés, comme dans un conte fantastique.

ÉRIC CLÉMENT

LAPRESSE

À l'afficheà

f'Allraf

NOUVELLES ŒUVRES Sur la me zzanine , on trouv era un nouveau grand papier découpé d'Ed Pien, Sea Change, avec des poissons et des éléments métalliques qui évoquent les dangers de la pollution des océans et des lacs. Kanai Water Drawing traite aussi du problème de l'eau potable. Un travail réalisé par Ed Pien ... avec ses pieds ! L'artiste avait obtenu de l'eau d'une réserve de Pieds Noirs située près de Calgary. Une eau courante qu'ils ne boivent pas, pr éciset-il, car elle est contaminée. Après avoir mis de l'encre dans cette eau, il a mélangé les liquides et laissé sécher pour réaliser ce dessin« politique» .

Au sous-sol du centre d'art, il a installé Revel. Le visiteur est invité à pénétrer dans cette œuvre sculpturale pour découvrir au centre d'une spirale un assemblage de maison s en susp ension tandi s que l'ombr e d'un e jeun e fille est projetée sur le mur. Une réflexion sur la migration et la réalisation des rêves de stabilité des nouveau x arrivants .


iPad ~

-? 18% 1

LA PRESSE+ ARTS

ARTSVISUELS ED PIENAU 1700 LA POSTE

Dessiner nos noirs desseins Hallo ween est en avance au 1700 La Poste I L'.artistetorontois Ed Pien y exposera en effet dès jeudi, et jusqu'au 20 janvier, ses œuvres fantomatiques et parfois effrayantes. Des dessins, vidéos, photographies et installations qui figurent notamment les souffrances que l'homme inflig e à l'homme et à la nature. ÉRIC CLÉMENT

LAPRESSE

À l'afficheà

f'Adraf

rea 1se par 1en... avec ses pie s . artiste avait o tenu de l'eau d'une réserve de Pieds Noirs située près de Calgary. Une eau courante qu'ils ne boivent pas, préciset-il, car elle est contaminée. Après avoir mis de l'encre dans cette eau, il a mélangé les liquides et laissé sécher pour réaliser ce dessin« politique». Au sous-sol du centre d'art, il a installé Revel. Le visiteur est invité à pénétrer dans cette œuvre sculpturale pour découvrir au centre d'une spirale un assemblage de maisons en suspension tandis que l'ombre d'un e jeune fille est projetée sur le mur. Une réflexion sur la migration et la réalisation des rêves de stabilité des nouveaux arrivants. Dans cette exposition fort nourrissante qui permet d'apprécier l'ampleur et la diversité du talent d'Ed Pien, il ne manque finalement que le documentaire qui accompagnait les précédents opus du 1700 La Poste. Avec ce doigté de Suzanne Guy qui permettait de révéler l'essence de l'artiste. Toutefois, une publication bien détaillée accompagne ce déploiement de l'artist e torontois, toujours aussi fascinant quand il pointe les noirs desseins des humains et notre attrait pour les cauchemars. Ed Pien. au centre d"art 1700 La Poste (1700 . rue Notre-Dame Ouest . Montréal). du 12 octobre au 20 janvier

CONSULTEZ

le site de l"exposition


Ed Pien et ses fantômes: vingt ans de dessins

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Ed Pien, cette semaine, alors que l’exposition prenait forme au 1700 La Poste.

Jérôme Delgado Collaborateur 6 octobre 2018 Arts visuels


Les labyrinthiques installations en papiers translucides et flottants sont devenues, assez tôt dans la carrière d’Ed Pien, un des traits distinctifs de sa pratique. En 2002, Montréal en a même eu l’honneur de deux d’entre elles, simultanément, à la 3e Biennale de Montréal et au centre MAI. Imposantes par leurs dimensions, ces œuvres s’appréciaient dans le menu détail : un trait dessinant des figures humaines comme les êtres les plus étranges. Les années ont passé, mais l’artiste torontois n’a jamais abandonné ni l’intimité du dessin ni la démesure de l’installation. Et il est demeuré attaché à Montréal, notamment par l’intermédiaire de la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain. Pas seulement à travers elle. La preuve, c’est au 1700 La Poste, chic lieu de la rue Notre-Dame Ouest, que prend place la rétrospective intitulée simplement Ed Pien. Une vingtaine d’œuvres, ou de séries d’œuvres, a été réunie par Isabelle de Mévius, la commissaire de l’expo et directrice fondatrice du 1700 La Poste. Vingt œuvres pour vingt ans de travail. « Et même plus », ajoute presque avec gêne le principal intéressé.


Photo: Dave Kemp Détail de «Spectral Drawings» (installation), 2012-2018.

« Je consacre beaucoup de temps à regarder, parce que c’est en regardant que je comprends l’œuvre. Je dessine et je prends des décisions, mais la plupart du temps, je le fais en réponse à ce qui est là, à ce que je vois », dit Ed Pien, rencontré dans les salles de l’expo, une semaine avant le vernissage. De Drawing on Hell (1997-1998) à Danse macabre (2018) et bien d’autres titres — Cannibals and Other Monsters, Ghosts, Strange Forest, Spectral Drawings —, la rétrospective rappelle une des constantes chez Ed Pien : le thème de l’horreur, ou de la peur.


Les scènes macabres parsèment plusieurs de ses œuvres, mais elles sont rarement laissées à ellesmêmes. Il y a dans la touche de l’artiste né à Taïwan le souhait d’en complexifier la lecture. Ou plutôt de l’enrober de mystère, souvent par l’accumulation d’encre ou la superposition de feuilles de papier. Présentée dans le jadis coffre-fort de l’ancien bureau de poste, l’œuvre Ghosts (1997-1998) annonce ce qui suivra et suit encore Ed Pien. L’éclairage changeant fait apparaître et disparaître des figures vertes par-dessus des dessins de têtes pour le moins déjà morbides. L’artiste a déterré cet ensemble de dessins avec plaisir, puisque c’est par lui que tout a commencé. « Et c’est à Montréal que je l’ai présenté, au centre Oboro. Je dois beaucoup à Montréal », reconnaît celui qui n’a jamais voulu s’établir au Québec de peur de ne pas bien manier le français. Ed Pien confie avoir toujours cherché, depuis cette première installation, à comprendre notre fascination pour la fabrication de mythes. Le vert associé aux fantômes dans les cultures orientales l’a toujours fasciné.

Photo: Ed Pien «RainForest 5», 2018.


« Je me suis demandé ce que le fantôme signifiait pour moi. C’était une personne réelle, morte de manière horrible, une victime de la famine, par exemple. Les personnages [de Ghosts] sont des survivants d’Hiroshima, mais ce ne sont pas des copies des dessins que les survivants ont faits euxmêmes. Je ne pouvais pas faire ça. Ils sont basés sur ce que j’ai vu. » Mythologie et réalité convergent plus d’une fois dans les dessins d’Ed Pien. Dessins qui ne naissent pas seulement par le maniement d’un crayon. L’artiste de 60 ans est de ceux qui ont contribué à faire éclater le dessin. Ainsi, ses installations labyrinthiques et fortes en jeux d’ombres dessinent (dans) l’espace — l’expo en présente une, Revel (2011), inspirée par le flux migratoire des populations. Pien dessine aussi avec la caméra. Ses vidéos et photos enregistrent le réel de manière aussi instinctive, nées sous le coup de mouvements du corps de l’artiste. Le 1700 La Poste en donne plus d’un exemple, entre la promenade dans une forêt en cendres — Strange Forest (2018) —, les arbres captés à travers une vitre mouillée — série RainForest (2016) — ou l’expérience de la nuit glaciale — série Breath (2013). Au sujet de cette dernière, notoire par l’ectoplasme au centre des images, l’artiste confie avoir délibérément voulu incorporer son souffle. De là, l’ectoplasme. Dans la publication qui accompagne l’exposition, l’auteure Angela Kingston démontre comment la caméra numérique, si immédiate, remplace le crayon. « On peut être présent à l’image photographique pendant qu’elle se fait, y être réceptif, sur-lechamp : réagir tout de suite à ce qui se passe, expérimenter avec un angle ou un accent nouveau, ou tout effacer et recommencer. Ce sont là les conditions du dessin », fait-elle noter.


Photo: Guy L’Heureux «Rat Catcher», 2018.

Ed Pien efface rarement ce qu’il fait. Il préfère l’accumuler, quitte à le laisser de côté pendant un certain temps. Il est de ceux qui croient que si « un dessin est apparu sur la feuille, c’est pour une bonne raison ». De là cette préférence aussi, chez lui, pour des œuvres jamais réellement terminées, ouvertes, toujours en quête de transformation. « Mon intérêt pour les fantômes et les monstres, signale-t-il, a à voir avec cette idée de transformation, mais ce n’est pas si simple. La transformation fait grandir, nous pousse vers quelque chose d’autre, pour mieux être capable de faire face aux situations qui nous échappent. » S’il reconnaît que nous puissions être nos propres fantômes — ce qu’on a été dans le passé « nous poursuivra dans le présent et dans le futur » —, les spectres, croit-il, nous permettent de comprendre la différence. « On se sert souvent de nous-mêmes pour juger les autres, ceux qui viennent d’autres cultures. On a peur de ce qu’on ne connaît pas. Je ne crois pas aux fantômes, pousse-t-il, mais on doit apprendre à vivre avec eux. »


Depuis vingt ans, Ed Pien s’efforce de vivre avec eux, et par le fait même, son public s’y frotte aussi. De Goya à la mythologie orientale, des horreurs des civilisations aux réalités autochtones, l’artiste torontois-taïwanais-et-un-peu-montréalais se fait un honneur de rapprocher les différences. Et il n’en a pas fini : ses dessins à venir découleront d’un projet mené à Cuba, auprès de vieillards.




Publié le 17 septembre 2018 à 14h47

Une virée aux musées

Éric Clément La Presse Calder, Barbeau, Sullivan, Burtynsky, Rosefeldt, Ed Pien... Sculptures, peintures, danse, photographies, vidéo, mise en scène, dessins... De belles affiches d'arts visuels en perspective dans les musées et centres d'art du Québec et d'Ottawa cet automne... Alexander Calder - Un inventeur radical Musée des beaux-arts de Montréal Du 21 septembre au 24 février Première rétrospective canadienne d'envergure consacrée à Alexander Calder (1898-1976), cette exposition soulignera le caractère innovateur du peintre et sculpteur américain. Avec ses dessins et ses célèbres mobiles et «stabiles», bien sûr. Mais aussi avec des créations comme des bijoux, des figurines de cirque et des peintures. L'exposition partira ensuite à Melbourne, en Australie, au printemps 2019. Aluminium Leaves, Red Post [Feuilles d'aluminium, poteau rouge], 1941, Alexander Calder (1898-1976), feuille de métal, fil de fer et peinture, 154,9 cm x 154,9 cm.P HOTO FOURNIE PAR LE MBAM

Françoise Sullivan Musée d'art contemporain de Montréal 20 octobre au 20 janvier Grand moment du Musée d'art contemporain de Montréal (avant que ses locaux ne subissent une cure de jouvence), la rétrospective consacrée à Françoise Sullivan permettra de découvrir les moments-clés du parcours de la peintre, danseuse et chorégraphe nonagénaire. Elle mettra en contexte les approches qu'elle a adoptées au cours de sa carrière. En complément, le MAC proposera des performances inspirées de Françoise Sullivan. Parmi les chorégraphes invitées à produire une oeuvre inédite: Catherine Lavoie-Marcus, Dana Michel et Dorian Nuskind-Oder.

Marcel Barbeau. En mouvement Musée national des beaux-arts du Québec 11 octobre AU 6 janvier Marcel Barbeau rêvait d'une première rétrospective de sa carrière au Québec. Son rêve sera exaucé de façon posthume cet automne grâce au Musée national des beaux-arts du Québec, qui présentera, du 11 octobre au 6 janvier, Marcel Barbeau. En mouvement. Une expo souhaitée par Line Ouellet, directrice du MNBAQ, qui tenait à rendre hommage à l'artiste


signataire de Refus global, avec un déploiement couvrant toute la vie artistique du peintre montréalais, de la fin des années 40 jusqu'à sa mort, le 2 janvier 2016, à l'âge de 90 ans. Anthropocène, d'Edward Burtynsky Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa 19 octobre au 18 février Première grande expo de l'Institut canadien de la photographie au Musée des beaux-arts du Canada, Anthropocène, d'Edward Burtynsky, est présentée simultanément avec le Musée des beaux-arts de l'Ontario. Élément d'un projet collectif du photographe Tondo VIII, 1980, Françoise Sullivan, acrylique et corde sur toile, 2,87 m x avec les réalisateurs Jennifer Baichwal et 2,98 m. Collection du Musée national des beaux-arts du Québec. Nicholas de Pencier, l'expo fera état de © Françoise Sullivan/SODRAC (2018) l'impact de l'activité humaine sur la croûte Photo Pierre Charrier, MNBAQ, fournie par le MACM terrestre, avec de nouvelles images de Burtynsky sur l'extraction minière et les changements climatiques, d'immenses oeuvres murales sur l'empreinte humaine sur notre planète et des espaces dans lesquels on pourra s'immerger grâce à la réalité augmentée. Julian Rosefeldt: Manifesto Musée d'art contemporain de Montréal 20 octobre au 20 janvier Le Musée d'art contemporain de Montréal présente l'installation vidéo sur 13 écrans Manifesto, du Berlinois Julian Rosefeldt, qui rend hommage aux manifestes, ces déclarations publiques exposant un parti Diamant, passerelle d'étoiles, 1997, Marcel Barbeau, acrylique sur toile, pris esthétique ou politique. Pour ce faire, il a 213 cm x 264,4 cm. Collection particulière © Succession Marcel Barbeau. demandé à la comédienne Cate Blanchett PHOTO IDRA LABRIE, FOURNIE PAR LE MNBAQ d'incarner 13 personnages qui évoquent ces manifestes tels ceux des dadaïstes, des futuristes, des artistes Fluxus ou du Dogme 95. Cate Blanchett devient présentatrice télé, ouvrière, maîtresse d'école, marionnettiste ou sans-abri. Une performance saluée dans une douzaine de villes du monde. Parcours photo Sherbrooke Pprès du lac des Nations, à Sherbrooke Jusqu'au 31 janvier L'édition 2018 du Parcours photo Sherbrooke a débuté le 1er septembre et se poursuit jusqu'au 31 janvier. Cette année, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke expose, toujours en extérieur, des photos grand format de Yannis Davy Guibinga, Guylain Doyle, Sandra Lachance, Luc Lemay, Arlette Vittecoq, Emmanuelle Dion, René Houle, Pierre Vignau, Francine Ostiguy et Marek Pleszczynski.


Ed Pien 1700 La Poste 1700, rue Notre-Dame Ouest, Montréal 12 octobre au 20 janvier Le centre d'art 1700 La Poste mettra en exergue, dès le 12 octobre, l'oeuvre de l'artiste canadien Ed Pien, issue de sa culture hybride chinoise et japonaise. Par sa pratique du dessin et son univers fantastique de monstres et de fantômes, Pien dénonce la violence et toute forme d'aliénation. Après avoir étudié les peintures qui expriment la violence dans les civilisations anciennes, il cherche à la repérer dans les conflits et la réalité contemporaine. Il sera aussi exposé chez son galeriste Pierre-François Ouellette, du 10 novembre au 22 décembre, avec de nouveaux dessins, des photographies et des vidéos touchant au ludique.




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.