REVUE DE PRESSE - RECOMMANDATIONS DU CHANTIER FÉMINISTE - ESPACE GO

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ROSEMONDE

CLIENT: ESPACE GO Projet : Recommandations chantier féministe et création du prix Jovette-Marchessault Novembre 2019


Ébranler les colonnes du temple

Odile Tremblay 7 novembre 2019 Chronique Chroniques

La sous-représentation des femmes dans les hautes sphères de création (et de pouvoir) possède des racines lointaines. Longtemps confinées au foyer et maintenues en sujétion (ça se poursuit sur la planète), leur présence accrue dans les milieux de travail et les tribunes de création est récente. Trop pour ébranler en deux coups de cuillère à pot les colonnes du temple. Mais patience ! À croire que des données sexistes demeurent incrustées sur le disque dur de l’inconscient collectif. Cette prétendue supériorité d’un sexe sur l’autre, longtemps admise comme pure évidence, a la vie dure. Le mouvement #MoiAussi n’a fait que révéler la pointe d’un iceberg de misogynie que plusieurs n’ont guère envie de voir immerger. Encore aujourd’hui, louées soient-elles pour leur sensibilité et bien rarement pour leur cerveau. On leur accorde des émotions, mais comment un « objet » pourrait-il penser et diriger une équipe sans se faire regarder de travers ? Des préjugés sexistes s’arriment à des réflexes obscurs et mal identifiés issus de la nuit des temps. Ainsi, dans les galas culturels, les artistes masculins se font-ils demander s’ils sont contents d’être là et leurs consoeurs si elles se sentent nerveuses. Sur les bancs d’école et dans les formations spécialisées, bien des filles affichent des résultats d’excellence. Sur le terrain, faute de mise en confiance, plusieurs peinent à se battre pour prendre les commandes des projets. Des boys’ clubs leur ferment des portes de manière plus ou moins occulte. L’homme blanc de plus de 50 ans se sent bousculé en ces temps de turbulences. Reste qu’il ne peut plus désormais imposer ses codes à la ronde. Ni régner seul. La vraie révolution sera un jour celle des esprits. Et n’en déplaise à la CAQ et à ses récentes réformes sur l’immigration (https://www.ledevoir.com/immigration+r%C3%A9fugi%C3%A9s) qui manifestent un mépris des sciences humaines et des forces progressistes, l’art et l’évolution des esprits y joueront un rôle majeur. Un rapport politique C’est dans cet état d’âme que je me suis pointée mardi matin à Espace Go pour le lancement du rapport de recommandations du Chantier féministe en faveur de la parité dans le milieu théâtral québécois. Leurs auteures étaient ravies. Après un grand remue-méninges au printemps, le gros document voyait enfin le jour.


En amont, des statistiques : Entre 2012 et 2017, sur les 151 pièces des scènes jouées à Montréal et Québec, seuls 19 % des textes et des mises en scène étaient signés par des femmes. Lors des deux années suivantes collées à l’ère du #MoiAussi, cette proportion féminine montait à 37 % au niveau des textes et à 33 % pour les mises en scène, mais dans des plus petites salles et avec des budgets inférieurs à ceux de leurs confrères. Ce rapport propose force quotas afin d’atteindre la parité hommes / femmes à l’écriture, comme à la mise en scène, au sein des Conseils des arts, des écoles de formation, à l’étape de financement, voire pour les prix de carrière. Ce chantier très politique offre des pistes parfois extrêmes. Qu’on le veuille ou non, tout un répertoire classique dramaturgique à conserver demeure, pour des raisons historiques, majoritairement masculin. Mais la radicalité du document impressionne. Des questionnements analogues avaient embrasé le milieu de la musique et du cinéma. La sousreprésentation des femmes aux commandes a débouché sur des quotas paritaires à Téléfilm, tandis que la sphère musicale résiste à ces mesures. Toutes s’entendent sur la nécessité de brasser la cage, mais certaines artistes n’apprécient guère l’imposition de quotas, qui leur donnent l’impression d’être choisies en vertu de leur sexe plutôt qu’au mérite. Et les oeuvres de valeur se fraient parfois mal leur chemin parmi les règlements trop restrictifs. Qu’on ait du mal ou pas avec les quotas, force est d’admettre que les mesures incitatives de parité n’ont jamais réussi à fracasser le plafond de verre. Et il est vrai que des réalisatrices de films ont brillamment profité de la vague pro-femmes pour prendre la lumière. C’est une Québécoise : Sophie Deraspe, qui remportait avec Antigone au TIFF le prix du meilleur film canadien, en plus de voir son oeuvre proposée par le pays à l’Oscar du meilleur film étranger. Les auteures du rapport sur le théâtre le crient en substance : « Plus les femmes seront présentes, plus nombreuses seront-elles à suivre leurs traces. Vive les quotas ! » Chose certaine, l’univers de la scène, plus désargenté que le cinéma, semble moins réfractaire au changement et mieux préparé que lui pour affronter les défis d’avenir. Ça prendra du temps pour rééquilibrer le jeu de la représentation des genres sur les planches comme ailleurs. Et on n’a pas fini de débattre sur les mesures paritaires à imposer. Du moins ce rapport féministe théâtral possède-t-il l’immense mérite du poing sur la table.


Les quotas ont leurs limites, prévient le Conseil des arts du Canada

Photo: Pedro Ruiz Le Devoir Le directeur du Conseil des arts du Canada, Simon Brault

Guillaume Bourgault-Côté 7 novembre 2019 Culture

Sur le fond, le directeur du Conseil des arts du Canada (CAC) est d’accord avec les conclusions dégagées par les travaux du chantier sur la place des femmes en théâtre québécois : il y a un problème criant de parité auquel il faut répondre. « Mais il y a une limite aux quotas », observe Simon Brault au sujet de la principale recommandation du rapport présenté mardi. « Au CAC, on a déjà atteint la parité au niveau des bénéficiaires de subventions — les individus, a


soutenu M. Brault au Devoir mercredi. On l’a atteint depuis longtemps dans la composition des comités de pairs, dans notre conseil d’administration, dans mon équipe de direction… Partout où c’était à notre portée et que c’est mesurable, c’est atteint. Mais c’est un minimum. » Le véritable enjeu, dit-il, c’est la parité dans les organismes qui reçoivent du financement — il y en a quelque 1400 à travers le Canada. La recommandation la plus politique du volumineux rapport du Chantier féministe consiste à revoir le système de distribution du financement public pour que les organismes subventionnaires — comme le CAC — appliquent des quotas paritaires à leurs critères d’octroi.

Le Chantier [féministe] a fait un exercice qui était nécessaire, la démarche a été méthodique, et les conclusions qui arrivent sont importantes — Simon Brault « Ce bout-là est très complexe », selon Simon Brault. Il énumère les questions en jeu : parle-t-on de la parité interne des organismes ? De leur conseil d’administration ? De leurs équipes ? De celle des artistes qui sont embauchés, sur scène ou hors scène ? Ou encore : de la parité des oeuvres qui sont mises en scène ? « Pour nous, c’est vraiment la discussion maintenant : comment s’assurer que cette parité avance dans les compagnies que nous finançons ? S’il n’y a pas de changement à ces niveaux — dans la composition des équipes, dans les artistes qu’on voit sur scène, dans les oeuvres jouées —, on va rester dans cette situation. » Le défi est en ce sens de « ne pas mettre en place des quotas techniques qui ont peu d’impact sur la question fondamentale », estime Simon Brault. « Emballant » Plus largement, ce dernier juge « extrêmement positifs et emballants » les travaux et constats du Chantier féministe, un vaste projet de réflexion et de documentation qui a impliqué près d’un millier de personnes. « Le Chantier a fait un exercice qui était nécessaire, la démarche a été méthodique, et les conclusions qui arrivent sont importantes. » Le Conseil des arts du Canada aura des discussions avec les représentantes du Chantier féministe, notamment « pour voir comment elles définissent [la question des quotas paritaires], comment on mesure ça, etc. » Dans le document présenté mardi, on précisait qu’il faudrait faire de « la présence paritaire femmes-hommes » dans les programmations — donc en écriture, en mise en scène, en conception — un critère d’évaluation « majeur » dans l’attribution des fonds publics destinés aux lieux de diffusion. Mardi, le Conseil des arts et des lettres du Québec avait lui aussi accueilli positivement le rapport du Chantier, tout en soulignant qu’il devra étudier la proposition concernant les quotas paritaires. Outre la question des quotas, le rapport proposait notamment la création d’outils statistiques par les ordres de gouvernement pour suivre l’évolution de la question paritaire, de même qu’une réforme du système de prix existants pour que le travail fait par les femmes soit mieux mis en


valeur. Un nouveau prix — le Jovette-Marchessault — doté d’une bourse de 20 000 $ a d’ailleurs été créé. Il soulignera chaque année la « contribution importante de femmes artistes en théâtre » à Montréal.




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JEU REVUE DE THUTRE

o caroline Laberee


laTribune laTribune MERCREDI 6 NOVEMBRE 2019

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CRÉATION DU PRIX JOVETTE-MARCHESSAULT

Des reeommandations pour la parité au théâtre 1 1

STtPHANIE MARIN La Presse canadienne

MONTRÉAL - Le Chantier fémi­ niste 2019 portant sur la place des femmes en théâtre a dévoilé son

rapport mardi matin à Montréal,

assorti de recommandations pour atteindre la parité et faire tomber « le rideau de verre», annonçant

du même coup la création d'un

nouveau prix nommé en l'honneur de l'autrice Jovette Marchessault.

Créé pour souligner la contri­ bution importante de femmes artistes en théâtre et accompagné d'une bourse de 20 000 $, le nou­ veau prix portera donc le nom de cette romancière, poète, drnnrn­ turge, peintre et sculptrice 111011tréalaise établie en Estrie dans les 30 dernières années de sa vie. Née en 1938, Jovelle Marchessault s'est éteinte le 31 décembre 2012. Elle avait remporté le tout premier Grand Prix littéraire de la Ville de Sherbrooke en 1989 et un prix du gouverneur général en 1990. Quant aux autres pistes de solu­ tions du rapport, elles sont issues d'un événement ayant rassem­ blé près de 1000 participants au Théâtre Espace Go en avril dernier, pendant une semaine entière. Le Chantier féministe partait notam­ ment de ce constat : de 2012 à 201 ï, des 151 pièces qui ont été présentées sur les scènes franco­ phones à Montréal et à Québec, seulement 19 pour cent des textes et 19 pour cent des mises en scène avaient été confiées à des femmes. Pour atteindre la parité dans le milieu théâtral québécois, le comi­ té de direction a mis en ILunière ces

Mayi-Eder lnchauspé, directrice de l'administration et des ressources humaines d'Espace Go, Micheline Chevrier, di­ rectrice artistique et générale, Nathalie Maillé, directrice générale du Conseil des arts de Montréal, Marie-Ève Milot, codirectrice artistique du Théâtre de l'Affamée et représentante des Femmes pour l'équité en théâtre (FET), Ginette Noiseux, directrice générale et artistique d'Espace Go, et Elkahna Talbi, autrice, poétesse et comédienne, membre des FET. - PHOTO LA PRESSE CANADIENNE. CAROLINE LABERGE suggestions: la création de comi­ tés-conseil féministes au sein des différents conseils des arts, la création d'outils statistiques sur le genre et la parité hommes-femmes et b redistribution du financement public, notamment par l'applica­ tion de quotas paritaires et l'utili­ sation de la parité comme critère d'évaluation lors de l'.ittribution des fonds publics. Il recommande aussi la création de prix soulignant les réalisations des créatrices en théâtre et la réforme des prix existants. Actuel­ lement, un seul prix sur neuf porte le nom d' une femme de théâtre, soit le prix Denise-Pelletier. << Ce rapport souhaite être une référence et une source d'inspira­ tion pour toutes les femmes qui se b.ittent pour la parité au théâtre», a déclaré Mayi-Eder Inchauspé,

directrice de l'administration et des ressources humaines <l'Espace Go, lors du point de presse tenu au théâtre à Montréal. Et afin de dresser le p ortrait actuel de la situation au Qué­ bec, de nouvelles statistiques ont été compilées pour le Chantier féministe. CONFINÉES AUX PETITES SALLES

«Quel que soit l'angle sous lequel sont regardées les données, les fenunes continuent d·être largement sous-représentées dans J'espace de la création théâtrale des scènes montréalaises et québécoises fran­ cophones>►, a souligné Marie-Ève Milot. codirectrice artistique du Thé.ître de l'Affamée et représen­ tante des Femmes pour l'équité en

théâtre (FET).

Pom les saisons201ï-2018 et 20182019, elles ne sont responsables que de 37 pour cent des textes et de 33 pour cent des mises en scène. Si ces pourcentages semblent meilleurs que les précédents, les statistiques révèlent toutefois que les femmes sont confinées aux petites salles oü elles doivent majoritairement auto­ produire, avec peu de moyens fman­ ciers et peu de ressources humaines pour créer. Il s'agit d'une amélioration, mais on ne parle pas de parité, précise Mme Milot, qui estime que des mesures radicales sont requises pour que le théâtre reflète mieux ln société. li faut que tous et toutes passent à l'action pour qu'il ne revienne pas juste at.L\'. autrices et alL\'. autres mtistes du milieu théâtral de«briser le rideau de verre».


Édition du 6 novembre 2019 - Section ARTS ET ÊTRE - Écran 6



Des quotas pour atteindre la parité au théâtre

Photo: Jean-François Hamelin La pièce «Les fées ont soif» a eu un grand retentissement médiatique en 2018.

Guillaume Bourgault-Côté 6 novembre 2019 Culture


Sans quotas, point de salut sur les planches. Les organismes subventionnaires québécois doivent ainsi revoir le système de distribution du financement public pour mettre en place des politiques de quotas paritaires, demande le rapport final du Chantier féministe — un exercice de réflexion sur la place des femmes en théâtre au Québec. « S’il y a une prise de conscience réelle dans le milieu, le théâtre est encore et toujours une affaire d’hommes. » Le constat est fait par la directrice du théâtre Espace Go, Ginette Noiseux, dans les premières pages d’un document qui en compte 235 et qui vise à transformer une certaine « colère » en actions concrètes. L’objectif ? « Opérer un rattrapage historique » pour « construire la parité » dans le milieu théâtral québécois. « Tout est là : nous avons les connaissances et les outils pour que les changements s’opèrent », a lancé mardi l’artiste Marie-Ève Milot, du mouvement Femmes pour l’équité en théâtre (FET). « Il faut maintenant que le sentiment d’« empuissancement » [empowerment] s’empare de tout le milieu pour transformer le théâtre québécois en un lieu plus juste. » Les ateliers menés en avril par quelque 850 participantes et participants — de même que le travail statistique effectué en amont par le Réseau québécois en études féministes et par FET — concluent donc à un besoin de redressement important pour briser ce qu’on appelle le « rideau de verre » : le fait que les scènes québécoises ne font pas assez de place aux femmes, notamment en mise en scène et en écriture. Aux constats énoncés, « la réponse est politique », ont dit mardi les protagonistes du projet. Au premier rang des interpellés : les gouvernements et les organismes qui subventionnent le milieu du théâtre. Le rapport demande notamment la mise sur pied de quotas paritaires dans la distribution des fonds publics, tant pour les programmes de soutien aux projets que pour le fonctionnement. « La population est prête à recevoir ces nouvelles réglementations qui vont nécessairement transformer l’offre artistique », affirme-t-on. On plaide aussi pour que « la présence paritaire femmes-hommes au sein des programmations artistiques soit un critère d’évaluation majeur lors de l’attribution des fonds publics ». Autre point : les fonds disponibles au fonctionnement [qui concernent essentiellement la structure des compagnies] devraient être « attribués en priorité aux compagnies dirigées par des femmes ».

On ne veut pas que les femmes soient financées parce qu’elles sont des femmes. Mais on remarque que, parce qu’elles sont des femmes, elles sont moins financées… — Ginette Noiseux


« On ne veut pas que les femmes soient financées parce qu’elles sont des femmes, fait valoir Ginette Noiseux. Mais on remarque que, parce qu’elles sont des femmes, elles sont moins financées… Il y a donc des actions à mener : l’idée n’est pas de ghettoïser la création des femmes, mais de leur donner les moyens » auxquels les hommes ont plus facilement accès. Selon Mme Noiseux, les « quotas fonctionnent ». « On l’a vu avec Réalisatrices équitables », a-t-elle dit en rappelant les résultats obtenus par le travail de cette organisation auprès de Téléfilm Canada, notamment. « Là où il y en a [des quotas] en faveur des femmes, on voit l’offre s’améliorer. » Conseils des arts Le Chantier demande également la création de « comités-conseils féministes » au sein des différents conseils des arts. Une très bonne idée, selon la directrice générale du Conseil québécois du théâtre, Sylvie Jeste — qui accueille avec « enthousiasme » l’essentiel des recommandations. « C’est important que les conseils soient sensibles à ces questions et mettent en place des comités qui auront un regard de vigilance », estime-t-elle. La suggestion est également bien reçue au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), qui a financé une partie des travaux du Chantier féministe. « J’accueille cette idée positivement, disait en fin de journée la p.-d.g., Anne-Marie Jean. On fonctionne déjà beaucoup comme ça — on a des comités sur la diversité, les Autochtones, la diffusion… » En ce qui concerne la recommandation que le financement soit arrimé à des quotas paritaires, Mme Jean répond que « c’est quelque chose que le CALQ va devoir examiner. Ce n’est pas nécessairement la voie que j’emprunterais, mais on va regarder ça ». Le cabinet de la ministre de la Culture, Nathalie Roy, a lui aussi fait valoir qu’on souhaite « prendre le temps d’étudier les conclusions » du rapport avant de s’engager. « Nous sommes sensibles aux enjeux de représentativité et l’atteinte de la parité dans tous les secteurs est souhaitable, affirme l’attachée de presse de Mme Roy, Brigitte Roussy. Il faut ainsi favoriser l’inclusion et la participation des artistes de tous les groupes, peu importe leur genre ou leur origine. » Les autres recommandations du rapport concernent à la fois la création d’outils statistiques par les ordres de gouvernement pour suivre l’évolution de la question paritaire, une réforme des prix existants pour que le travail fait par les femmes soit mieux mis en valeur, l’imposition de quotas au sein des écoles de théâtre (tant chez les professeurs que dans le corpus d’oeuvres étudiées), l’utilisation d’un langage « non sexiste » dans les communications des organismes associés au milieu théâtral, etc. « Ce Chantier a réveillé des choses qui étaient peut-être endormies », a souligné, en marge de la présentation, la directrice du Théâtre du Nouveau Monde, Lorraine Pintal. Ce qui a fait dire à Marie-Ève Milot que le défi sera justement d’éviter une autre mise en veilleuse de la question paritaire. « Il faut s’assurer que ça s’inscrive dans la durée. »




Bulletins radio d'informations du mardi 5 novembre 2019

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Parité au théâtre : des recommandations formulées

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

« Quel que soit l’angle sous lequel sont regardées les données, les femmes continuent d’être largement sous-représentées dans l’espace de la création théâtrale des scènes montréalaises et québécoises francophones », a souligné Marie-Ève Milot, codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée et représentante des Femmes pour l’équité en théâtre (F. E. T.).

(Montréal) Le Chantier féministe 2019 portant sur la place des femmes en théâtre a dévoilé son rapport mardi matin à Montréal, assorti de recommandations pour atteindre la parité et faire tomber « le rideau de verre ». Publié le 05 novembre 2019 à 14h07

STÉPHANIE MARIN LA PRESSE CANADIENNE

Les auteures et les metteures en scène sont confrontées à des inégalités criantes qui perdurent entre les femmes et les hommes, ressort-il du rapport. Les pistes de solutions dégagées sont issues d’un événement ayant rassemblé près de 1000 participants au Théâtre Espace Go en avril dernier, pendant une semaine entière.


Il partait notamment de ce constat : de 2012 à 2017, des 151 pièces qui ont été présentées sur les scènes francophones à Montréal et à Québec, seulement 19 % des textes et 19 % des mises en scène avaient été confiées à des femmes. Pour atteindre la parité dans le milieu théâtral québécois, le comité de direction a mis en lumière ces suggestions : la création de comités-conseil féministes au sein des différents conseils des arts, la création d’outils statistiques sur le genre et la parité hommes-femmes et la redistribution du financement public — notamment par l’application de quotas paritaires, l’utilisation de la parité comme critère d’évaluation lors de l’attribution des fonds publics et un rattrapage historique. « On ne veut pas qu’elles (les femmes) soient financées parce qu’elles sont des femmes. Mais parce qu’elles sont des femmes, elles sont moins financées », a illustré Ginette Noiseux, la directrice générale et artistique d’Espace Go. « Il faut leur donner les moyens. » Le rapport recommande aussi la création de prix soulignant les réalisations des créatrices en théâtre et la réforme des prix existants. Actuellement, un seul prix sur neuf porte le nom d’une femme de théâtre, soit le prix Denise-Pelletier.

PHOTO CAROLINE LABERGE, LA PRESSE CANADIENNE

Mayi-Eder Inchauspé, directrice de l’administration et des ressources humaines d’Espace Go, Micheline Chevrier, directrice artistique et générale, Nathalie Maillé, directrice générale du Conseil des arts de Montréal, Marie-Ève Milot, codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée et représentante des Femmes pour l’équité en théâtre (F. E. T.), Ginette Noiseux, directrice générale et artistique d’Espace GO et Elkahna Talbi, autrice, poétesse, artiste de spoken word et comédienne, membre des F.E.T.T.

« Ce rapport se veut une référence et une source d’inspiration pour toutes les femmes qui se battent pour la parité au théâtre », a déclaré Mayi-Eder Inchauspé, directrice de l’administration et des ressources humaines d’Espace Go, lors du point de presse tenu au théâtre à Montréal. Et afin de dresser le portrait actuel de la situation au Québec, de nouvelles statistiques ont été compilées pour le Chantier féministe.


« Quel que soit l’angle sous lequel sont regardées les données, les femmes continuent d’être largement sous-représentées dans l’espace de la création théâtrale des scènes montréalaises et québécoises francophones », a souligné Marie-Ève Milot, codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée et représentante des Femmes pour l’équité en théâtre (F. E. T.). Pour les saisons 2017-2018 et 2018-2019, elles ne sont responsables que de 37 % des textes et de 33 % des mises en scène. Si ces pourcentages semblent meilleurs que les précédents, les statistiques révèlent toutefois que les femmes sont confinées aux petites salles où elles doivent majoritairement s’autoproduire, avec peu de moyens financiers et peu de ressources humaines pour créer. Il s’agit d’une amélioration, mais on ne parle pas de parité, précise Mme Milot, qui estime que des mesures radicales sont requises pour que le théâtre reflète mieux la société. Il faut que tous et toutes passent à l’action pour qu’il ne revienne pas juste aux auteures et aux autres artistes du milieu théâtral de « briser le rideau de verre ». Lors de la conférence de presse, un nouveau prix a été annoncé, soit le prix Jovette-Marchessault, pour souligner la contribution importante de femmes artistes en théâtre. Assorti d’une bourse de 20 000 $, il porte le nom de cette romancière, poète, dramaturge, peintre et sculptrice montréalaise, qui a vécu de 1938 à 2012. La première lauréate sera connue en mai 2020. Le Chantier féministe a été organisé par l’Espace Go en collaboration avec le mouvement des Femmes pour l’équité en théâtre (F. E. T.). © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.


Quoi surveiller aujourd’hui? Geneviève Tremblay 5 novembre 2019 Société

Conclusions du Chantier féministe sur le théâtre québécois

Sept mois après la tenue, à l’Espace GO, de sa réflexion sur la place des femmes en théâtre au Québec, le Chantier féministe dévoile ce matin le fruit de son travail. Le groupe présentera ainsi neuf recommandations à mettre en place pour atteindre la parité dans le milieu théâtral québécois.


En avril dernier, moment où le Chantier féministe lançait ses travaux, une étude avait révélé que, pour les saisons 2017-2018 et 2018-2019, les théâtres francophones de Montréal et de Québec avaient confié 60 % de leurs mises en scène à des hommes, contre 29 % à des femmes — le reste représentant des projets menés par des collectifs. Reprise de la commission Laurent

Après avoir tenu une première semaine de travaux en octobre, la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent, poursuit ses audiences publiques à Montréal aujourd’hui. Parmi les témoignages déjà entendus, certains ont fait état d’un système éprouvant. Lors de l’ouverture des travaux de la commission, Régine Laurent avait estimé qu’en tant que société, le Québec avait « failli » à protéger les enfants les plus vulnérables. La commission se déplacera ailleurs au Québec plus tard cet automne. Le prix du jour : le Femina


En ce deuxième jour d’une semaine de remise de prix littéraires en France, toujours très attendue bien qu’elle angoisse les éditeurs, nous connaîtrons le lauréat ou la lauréate du prix Femina. Hier, le Goncourt a couronné Jean-Paul Dubois pour son roman Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon. Le jury exclusivement féminin du Femina se réunira donc aujourd’hui dans un salon du très chic Cercle de l’Union interallié, à deux pas de l’Élysée, pour annoncer qui remporte cette année les honneurs entre Dominique Barbéris (Un dimanche à Ville d’Avray), Michael Ferrier (Scrabble), Luc Lang (La tentation), Sylvain Prudhomme (Par les routes) (sur la photo), Alexis Ragougneau (Opus 77) et Monica Sabolo (Eden). [Mise à jour: le romancier Sylvain Prudhomme décroche le prix Femina 2019 (https://www.ledevoir.com/lire/566342/femina-2019)]


Des recommandations pour faire tomber «le rideau de verre» au théâtre

Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Marie-Ève Millot, Marie-Claude St-Laurent et Ginette Noiseux, instigatrices du Chantier féministe sur les inégalités qui subsistent dans le milieu du théâtre au Québec.

Stéphanie Marin - La Presse canadienne 5 novembre 2019 Théâtre


Le Chantier féministe 2019 portant sur la place des femmes en théâtre a dévoilé son rapport mardi matin à Montréal, assorti de recommandations pour atteindre la parité et faire tomber « le rideau de verre ». Les auteures et les metteures en scène sont confrontées à des inégalités criantes qui perdurent entre les femmes et les hommes, ressort-il du rapport. Les pistes de solutions dégagées sont issues d’un événement ayant rassemblé près de 1000 participants au Théâtre Espace Go en avril dernier, pendant une semaine entière. Il partait notamment de ce constat : de 2012 à 2017, des 151 pièces qui ont été présentées sur les scènes francophones à Montréal et à Québec, seulement 19 % des textes et 19 % des mises en scène avaient été confiées à des femmes. Pour atteindre la parité dans le milieu théâtral québécois, le comité de direction a mis en lumière ces suggestions : la création de comités-conseil féministes au sein des différents conseils des arts, la création d’outils statistiques sur le genre et la parité hommes-femmes et la redistribution du financement public — notamment par l’application de quotas paritaires, l’utilisation de la parité comme critère d’évaluation lors de l’attribution des fonds publics et un rattrapage historique. « On ne veut pas que [les femmes] soient financées parce qu’elles sont des femmes. Mais parce qu’elles sont des femmes, elles sont moins financées », a illustré Ginette Noiseux, la directrice générale et artistique d’Espace Go. « Il faut leur donner les moyens. » Le rapport recommande aussi la création de prix soulignant les réalisations des créatrices en théâtre et la réforme des prix existants. Actuellement, un seul prix sur neuf porte le nom d’une femme de théâtre, soit le prix Denise-Pelletier. « Ce rapport se veut une référence et une source d’inspiration pour toutes les femmes qui se battent pour la parité au théâtre », a déclaré Mayi-Eder Inchauspé, directrice de l’administration et des ressources humaines d’Espace Go, lors du point de presse tenu au théâtre à Montréal. Et afin de dresser le portrait actuel de la situation au Québec, de nouvelles statistiques ont été compilées pour le Chantier féministe. « Quel que soit l’angle sous lequel sont regardées les données, les femmes continuent d’être largement sous-représentées dans l’espace de la création théâtrale des scènes montréalaises et québécoises francophones », a souligné Marie-Ève Milot, codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée et représentante des Femmes pour l’équité en théâtre (F.E.T.). Pour les saisons 2017-2018 et 2018-2019, elles ne sont responsables que de 37 % des textes et de 33 % des mises en scène. Si ces pourcentages semblent meilleurs que les précédents, les statistiques révèlent toutefois que les femmes sont confinées aux petites salles où elles doivent majoritairement s’autoproduire, avec peu de moyens financiers et peu de ressources humaines pour créer.


Il s’agit d’une amélioration, mais on ne parle pas de parité, précise Mme Milot, qui estime que des mesures radicales sont requises pour que le théâtre reflète mieux la société. Il faut que tous et toutes passent à l’action pour qu’il ne revienne pas juste aux auteures et aux autres artistes du milieu théâtral de « briser le rideau de verre ». Lors de la conférence de presse, un nouveau prix a été annoncé, soit le prix JovetteMarchessault, pour souligner la contribution importante de femmes artistes en théâtre. Assorti d’une bourse de 20 000 $, il porte le nom de cette romancière, poète, dramaturge, peintre et sculptrice montréalaise, qui a vécu de 1938 à 2012. La première lauréate sera connue en mai 2020. Le Chantier féministe a été organisé par l’Espace Go en collaboration avec le mouvement des Femmes pour l’équité en théâtre (F.E.T.).





Des pistes de solution pour accroître la place des femmes au théâtre STÉPHANIE MARIIN La Presse Canadienne

Le Chantier féministe 2019 portant sur la place des femmes en théâtre a dévoilé son rapport mardi matin à MontréaL assorti de recommandations pour atteindre la parité et faire tomber <cle rideau de verre►>. Les auteures et les metteures en scène sont confrontées à des inégalités criantes qui perdurent entre les femmes et les hommes,

ressort-il du rapport.

Les pistes de solutions dégagées sont issues

d'un événement ayant rassemblé près de

1000 participants au Théâtre Espace Go en avril dernier, pendant une semaine entière. Il partait notamment de ce constat : de 2012 à

2017, des 151 pièces qui ont été présentées

sur les scènes francophones à Montréal et à Québec, seulement 19 % des textes et 19 %

des mises en scène avaient été confiées à des femmes.




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PUBLICATION ET RECOMMANDATIONS DU RAPPORT DU CHANTIER FÉMINISTE


COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

PUBLICATION ET RECOMMANDATIONS DU RAPPORT DU CHANTIER FÉMINISTE Montréal, mardi 5 novembre 2019 - Le Comité de direction du Chantier féministe portant sur la place des femmes en théâtre est fier de rendre publiques les recommandations contenues dans le rapport de cet événement qui a rassemblé près de 1 000 personnes au Théâtre ESPACE GO du 8 au 13 avril 2019. Au terme d’une semaine de rencontres, de dîners-causeries et de tables rondes au cours de laquelle une soixantaine de personnes ont pris la parole, le milieu théâtral a établi, lors de deux journées réservées aux professionnel·les, des pistes de solutions dont le Comité de direction a tiré neuf recommandations pour l’atteinte de la parité dans le milieu théâtral québécois. Organisé par ESPACE GO en collaboration avec le mouvement des Femmes pour l’Équité en Théâtre (F.E.T.), l’événement La place des femmes en théâtre : chantier féministe a rappelé la nécessité de ne plus fermer les yeux sur les inégalités entre les femmes et les hommes dans le milieu théâtral. Déjà en 2016, les F.E.T. constataient et dénonçaient, travaux et recherches exhaustives à l’appui, les inégalités criantes auxquelles sont confrontées les autrices et les metteuses en scène dans le milieu théâtral québécois. De 2012 à 2017, des 151 pièces qui ont été présentées sur les scènes francophones à Montréal et à Québec, seulement 19 % des textes et 19 % des mises en scène ont été confiés à des femmes. De nouvelles statistiques ont été compilées pour le Chantier féministe. Quel que soit l’angle sous lequel sont regardées les données, les femmes continuent, en effet, d’être largement sous-représentées dans l’espace de la création théâtrale des scènes montréalaises et québécoises francophones. Pour les saisons 2017-2018 et 2018-2019, elles ne sont responsables que de 37 % des textes et de 33 % des mises en scène. Si ces pourcentages semblent meilleurs que les précédents, les statistiques révèlent toutefois que les femmes sont confinées aux petites salles où elles doivent majoritairement s’autoproduire, avec peu de moyens financiers et peu de ressources humaines pour créer. Il reste beaucoup de chemin à faire pour accéder à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes. Afin de suivre l’évolution de la cause des femmes artistes, une série de veilles statistiques annuelles, Les Sentinelles, sera mise en place. La première édition aura lieu au Théâtre ESPACE GO en mai 2020. Le Comité de direction avait pour mission de bâtir une semaine de réflexion et de partage avec pour thème Comment être des allié·es et pour objectif final d’émettre des recommandations destinées au milieu théâtral afin que des actions soient prises pour promouvoir la parité et l’inclusion. Le rapport comprend le détail et le contexte de la recherche statistique sur la place des femmes en théâtre, une observation du traitement des femmes artistes dans les médias écrits, un compte-rendu des dîners-causeries et des tables rondes, les mots d’artistes qui ont pris la parole au cours de l’événement et les neuf recommandations qui concernent la présence, le financement et la valorisation des parcours des femmes.

NEUF RECOMMANDATIONS ISSUES DU CHANTIER FÉMINISTE 2019

1

La création d’outils statistiques sur le genre et la parité femmes-hommes

2

La création de comitésconseils féministes au sein des différents conseils des arts

3

La redistribution du financement public a. L’application de quotas paritaires b. La parité comme un critère d’évaluation c. Un rattrapage historique

4

L’utilisation du langage épicène et non sexiste dans les communications écrites

5

Formation : l’imposition de quotas sur le genre et la parité au sein du corps enseignant et pour les œuvres à l’étude

6

La création de prix soulignant les réalisations des créatrices en théâtre

7

La réforme des prix existants a. L’alternance des lauréates et lauréats selon le genre b. La révision de la nomenclature des prix

8

Le soutien à la conservation et au rayonnement du matrimoine québécois

9

Plan directeur du théâtre professionnel québécois 2020‑2030 : l’atteinte de la parité un enjeu prioritaire pour l’ensemble du milieu

En plus des recommandations, le rapport comprend le détail et le contexte de la recherche statistique sur la place des femmes en théâtre, une observation du traitement des femmes artistes dans les médias écrits, un compte-rendu des dîners-causeries et des tables rondes, de même que les mots d’artistes qui ont pris la parole au cours de l’événement. Le rapport est disponible sur le site Internet d’ESPACE GO. La partie portant sur les recommandations sera traduite en anglais.

COMITÉ DE DIRECTION DU CHANTIER FÉMINISTE 2019 CATHERINE BOURGEOIS Directrice artistique et générale de Joe Jack et John, metteuse en scène, conceptrice, professeure et représentante des F.E.T. MARCELLE DUBOIS Directrice artistique et générale du Jamais Lu, directrice artistique du Théâtre les Porteuses d’Aromates, codirectrice artistique du Théâtre Aux Écuries, autrice et metteuse en scène ALIX DUFRESNE Metteuse en scène, autrice et comédienne MARIE-EVE HUOT Codirectrice artistique du Carrousel, compagnie de théâtre, autrice et metteure en scène MAYI-EDER INCHAUSPÉ Directrice de l’administration et des ressources humaines du Théâtre ESPACE GO MELLISSA LARIVIÈRE Directrice générale et artistique de ZH Festival, conseillère de la programmation nationale de l’Usine C, autrice, metteuse en scène et comédienne MARIE-ÈVE MILOT Codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée, autrice, metteuse en scène, comédienne et représentante des F.E.T. ÉMILIE MONNET Directrice artistique de Scène contemporaine autochtone, créatrice pluridisciplinaire, metteure en scène et comédienne GINETTE NOISEUX Directrice artistique et générale du Théâtre ESPACE GO et conceptrice SOLÈNE PARÉ Directrice artistique de Fantôme, compagnie de création et metteuse en scène MARIE-CLAUDE ST-LAURENT Codirectrice artistique du Théâtre de l’Affamée, autrice, comédienne et représentante des F.E.T. ELKAHNA TALBI Autrice, poétesse, artiste de spoken word

INFORMATIONS ESPACE GO Luc Chauvette Directeur des communications 514 845-5455, p. 204 lucchauvette@espacego.com RELATIONS DE PRESSE Rosemonde Communications Rosemonde Gingras 514 458-8355 rosemonde@rosemondecommunications.com


CRÉATION DU PRIX JOVETTE-MARCHESSAULT POUR SOULIGNER LA CONTRIBUTION IMPORTANTE DE FEMMES ARTISTES EN THÉÂTRE


COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

CRÉATION DU PRIX JOVETTE-MARCHESSAULT POUR SOULIGNER LA CONTRIBUTION IMPORTANTE DE FEMMES ARTISTES EN THÉÂTRE Montréal, mardi 5 novembre 2019 - Le Conseil des arts de Montréal (CAM) et ESPACE GO sont fiers de créer, en collaboration avec Imago Théâtre, le Théâtre de l’Affamée et le mouvement des Femmes pour l’Équité en Théâtre (F.E.T.), le prix JovetteMarchessault qui vise la reconnaissance et le rayonnement de la contribution des femmes artistes du milieu théâtral montréalais. Ce prix s’accompagne d’une bourse de 20 000 $ offerte par le CAM à la lauréate.

COMITÉ DES PARTENAIRES DU PRIX

En 2018, le Conseil des arts de Montréal établissait l’atteinte d’un meilleur équilibre entre les genres, notamment pour la parité homme-femme dans le milieu artistique comme une priorité de son plan stratégique 2018-2020. C’est dans cet esprit que le CAM a soutenu financièrement ESPACE GO pour la mise sur pied de son chantier féministe portant sur la place des femmes en théâtre au printemps 2019. Au cours de cet événement, le milieu théâtral a rappelé l’importance de créer des prix soulignant le travail exceptionnel des créatrices en théâtre, afin d’augmenter le rayonnement des femmes artistes. La directrice générale du CAM, Nathalie Maillé, en a profité pour souligner publiquement l’intérêt du Conseil à recevoir des propositions pour la création d’un prix destiné aux créatrices.

FRÉDÉRIC CÔTÉ Conseiller culturel - Théâtre Conseil des arts de Montréal

Des partenaires (CAM, ESPACE GO, Imago Théâtre, Théâtre de l’Affamée et mouvement des F.E.T.) se sont réunis pour rendre possible ce nouveau prix. Toutes et tous ont souhaité que ce prix prenne le nom d’une créatrice inspirante, celui de Jovette Marchessault (1938-2012), romancière, poète, dramaturge, peintre et sculptrice montréalaise. Le prix Jovette-Marchessault vise à reconnaître et à faire rayonner la contribution des femmes aux avancées de l’art théâtral et à la vitalité artistique de Montréal. Chaque année, trois femmes artistes se verront honorées, alors qu’une bourse de 20 000 $ sera remise à la lauréate.

MICHELINE CHEVRIER Directrice artistique et générale Imago Théâtre

MAYI-EDER INCHAUSPÉ Directrice de l'administration et des ressources humaines ESPACE GO MARIE-ÈVE MILOT Codirectrice artistique Théâtre de l’Affamée et représentante des F.E.T. GINETTE NOISEUX Directrice générale et artistique ESPACE GO

La mise en candidature se fera suivant un appel différent chaque année, en rotation sur trois ans selon la fonction artistique. Ainsi, l’appel 2019-2020 s’adressera aux metteuses en scène, l’appel 2020-2021 aux conceptrices et celui de 2021-2022 aux autrices (création originale et adaptation). Est admissible toute personne s'identifiant comme femme, artiste professionnelle œuvrant en théâtre, peu importent les années d’expérience, étant reconnue par ses pairs, citoyenne canadienne ou résidente permanente canadienne à la date du dépôt, et domiciliée sur le territoire de l’île de Montréal. L’appel des candidatures 2019-2020 débutera le 21 novembre prochain et prendra fin le 16 janvier 2020. Le jury sera constitué d’artistes professionnel·les, représentant la pluralité des pratiques théâtrales. L’évaluation des candidatures reposera sur la qualité et l’originalité de la démarche artistique, de même que sur l’impact de la réalisation artistique des créatrices sur le développement de la pratique théâtrale. L’annonce de la lauréate 2019-2020 se fera dans la semaine du 18 mai 2020 lors des deux journées consacrées à la première Sentinelle d’ESPACE GO.

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INFORMATIONS

ESPACE GO Luc Chauvette Directeur des communications 514 845-5455, p. 204 lucchauvette@espacego.com RELATIONS DE PRESSE Rosemonde Communications Rosemonde Gingras 514 458-8355 rosemonde@ rosemondecommunications.com


CREATION OF THE JOVETTE-MARCHESSAULT AWARD TO HIGHLIGHT THE IMPORTANT CONTRIBUTION OF WOMEN THEATRE ARTISTS


PRESS RELEASE FOR IMMEDIATE RELEASE

CREATION OF THE JOVETTE-MARCHESSAULT AWARD TO HIGHLIGHT THE IMPORTANT CONTRIBUTION OF WOMEN THEATRE ARTISTS Montréal, Tuesday, November 5, 2019 — The Conseil des arts de Montréal (CAM) and ESPACE GO are proud to announce the inauguration of the Jovette Marchessault Award, in collaboration with Imago Theatre, the Théâtre de l’Affamée and the Femmes pour l’Équité en Théâtre (F.E.T.) movement. The new award is intended to increase the recognition and visibility of the contribution of women artists to Montreal’s theatre scene. The award includes a cash prize of $20,000, bestowed upon the winner by the CAM. In 2018, the Conseil des arts de Montréal established the following priority in its strategic plan for 2018-20: to achieve a better balance between genders, notably for male-female parity within the artistic community. It was in this spirit that the CAM provided the funding for ESPACE GO to implement its feminist project on the place of women in theatre this past spring. Over the course of the event, the theatre community registered the importance of creating an award highlighting the exceptional work of women in theatre, in order to increase the visibility of these artists. The executive director of the CAM, Nathalie Maillé, took the opportunity to publicly underscore the Council’s interest in receiving proposals for the creation of an award recognizing female artists. The partners (CAM, ESPACE GO, Imago Theatre, Théâtre de l’Affamée and the F.E.T. movement) met to make this new award a reality. One and all wished for the award to be named after an inspiring woman artist, Jovette Marchessault (1938-2012), the Montreal novelist, poet, playwright, painter and sculptor. The Jovette Marchessault Award aims to increase the recognition and visibility of women’s contribution to the advancement of the theatre arts, and to Montreal’s artistic vitality. Each year, three women artists will be honoured, with the winner granted a cash prize of $20,000.

COMMITTEE OF AWARD PARTNER MICHELINE CHEVRIER Artistic and General Director Imago Théâtre FRÉDÉRIC CÔTÉ Cultural Advisor - Theatre Conseil des arts de Montréal MAYI-EDER INCHAUSPÉ Director of Administration and human resources ESPACE GO MARIE-ÈVE MILOT Artistic Co-director Théâtre de l’Affamée et représentante des F.E.T. GINETTE NOISEUX Artistic and General Director ESPACE GO

The call for nominations will be made annually, but for a different artistic role alternating over a three-year cycle. Thus, the call will be for directors in 2019-20, designers in 2020-21 and playwrights (original works and adaptations) in 2021-22. All professional women theatre artists will be eligible, regardless of experience, provided they have been recognized by their peers and are Canadian citizens or permanent residents living on the Island of Montreal at the time of submission. The call for nominations for 2019-20 will open on November 21, 2019, and close on January 16, 2020. The jury will comprise professional artists, male and female, from a range of theatre practices. The evaluation of the nominees will focus on the quality and originality of their artistic practice, as well as on the impact of their artistic output on the evolution of theatre. The winner for 2019-20 will be announced the week of May 18, 2020, during the two days dedicated to ESPACE GO’s first Sentinelle.

INFORMATIONS

ESPACE GO Luc Chauvette Director of Communications 514 845-5455, p. 204 lucchauvette@espacego.com PRESS RELATIONS Rosemonde Communications Rosemonde Gingras Publicist 514 458-8355 rosemonde@ rosemondecommunications.com


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