ROSEMONDE
CLIENT: Écosociété La transision, c'est maintenant par Laure Waridel Lancement : 6 novembre 2019
COMMUNIQUÉ
La transition, c’est maintenant
Choisir aujourd’hui ce que sera demain
Laure Waridel Après avoir sillonné le Québec, le constat de Laure Waridel est clair : la transition écologique et sociale est déjà commencée. À nous, maintenant, d’en faire un véritable projet de société. ALORS QUE LES ÉCOSYSTÈMES se dégradent à un rythme sans précédent, on réalise que les humains confondent moyens et fins, argent et richesse, croissance économique et bien-être. Comment mettre l’économie au service du bien commun afin qu’elle opère à l’intérieur des limites de la planète ? Par où commencer pour transformer un système qui a institutionnalisé la cupidité ? Au contact de citoyennes et de citoyens issu.e.s de tous les milieux, Laure Waridel trace les chemins d’une réelle transition vers une économie écologique et sociale. Son constat est clair : les solutions sont déjà là, à notre portée. L’auteure identifie les lignes de force qui permettent d’investir autrement, de tendre vers le zéro déchet, de se nourrir autrement, d’habiter le territoire intelligemment et de se mobiliser par tous les moyens. Elle met en lumière de nouveaux paradigmes qui transforment le monde en misant sur la création de liens entre les humains et avec la nature, cette nature que nous habitons et qui nous habite tout autant. On constate alors qu’il est possible de créer une richesse inconnue de la finance : une richesse qui ne ruine pas les bases de la vie sur Terre et qui génère du mieux-être pour tous et toutes. Petit guide pour naviguer en eaux troubles, cartographie de la transition en marche, ce livre permet de réaliser que nous sommes à l’époque de tous les possibles. Les meilleurs comme les pires. Nous disposons de connaissances et de capacités technologiques sans précédent pour résoudre des problèmes autant que pour en provoquer : nous sommes au point de bascule, si bien que nous avons tous et toutes un rôle important à jouer, quelle que soit la place que l’on occupe dans la société. À nous de passer de la parole aux actes. À nous de choisir aujourd’hui ce que sera demain.
Source + services de presse: Écosociété / Olyvier Leroux-Picard oleroux@ecosociete.org 514 521-0913 p.22 - Cell : 438 881-4900 * Contact médias: Rosemonde Communications / Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com 514-458-8355 *
Coporte-parole du Pacte pour la transition et cofondatrice d’Équiterre, Laure Waridel est écosociologue PhD et professeure associée à l’UQAM. Membre de la Chaire de recherche sur la transition écologique et de l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), elle est aussi l’auteure des best-sellers Acheter, c’est voter (2005) et L’envers de l’assiette (2011), publiés chez Écosociété.
En librairie le 5 novembre 2019 • 376 pages Lancement + anniversaire du Pacte : 6 novembre, 17h30, Centre Phi
Édition du 18 avril 2020 - Section INSPIRATION - Écran 2
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La Libre (site web)
samedi 4 avril 2020 - 07:14:52+02:00 1042 mots
“Si on craint une société concentrée sur la peur et le repli sur soi, on va la générer” Laure Waridel a 47 ans et vit à Montréal. Elle étudie les sociétés humaines dans leurs rapports aux écosystèmes et à l’environnement. Avant le corona, elle travaillait déjà à la question de la transition. Comment prendre conscience du coût social et écologique de notre existence ? Selon elle, l’écosociologue est un citoyen qui, en ce moment, plus que jamais, doit proposer des solutions concrètes. Elle a écrit La transition c’est maintenant. Choisir aujourd’hui ce que sera demain. Que génère cette crise que traverse l’humanité dans son entier ? Dans la crise, nous sommes tous, dans l’immédiat, en mode survie. Cependant, les sociologues doivent prendre du recul. Il y a un dé qui se vit au niveau individuel, dans les familles, en n collectivement. Comment envisaget-on le monde dans l’après-corona ? Car les périodes de crise sont les périodes d’expérimentation sociale à grande échelle. Par ailleurs, j’ai envie qu’on soit vigilant également en termes de préservation de nos démocraties, relativement au contrôle des données via nos smartphones. Je vois, aussi, arriver de nouvelles solidarités, un nouveau regard sur aujourd’hui et demain, et, notamment, une préoccupation concernant la santé et la sécurité, que nous n’avions pas jusque-là. “L’après corona”, c’est la n de certaines croyances communes ? C’est plutôt l’émergence de nouvelles connaissances et croyances communes. Nous réalisons à quel point nous sommes interdépendants. On voit combien un petit virus complètement invisible peut avoir un impact immense sur l’ensemble de la société. Il faudrait rappeler qu’il y a pleins de virus qui jouent un rôle important. La moitié des cellules dans notre corps sont soit un champignon, soit une bactérie. On est tous habités par beaucoup de bons virus, et par conséquent tous liés à ce monde du vivant. “L’après-corona”, c’est la possibilité, nouvelle pour les individus, de mesurer le coût de notre vie capitaliste telle que nous la menions jusque-là ? Aujourd’hui, on visualise le coût de la mondialisation à outrance, ou la manière qu’on a de traiter les animaux… Je ne sais pas si on pourra calculer ce coût en dollars, mais il est en tout cas possible d’en réaliser la valeur. On ne peut pas continuer à externaliser les coûts environnementaux et sociaux, et re ler tout cela aux générations futures. En ce moment, on se rend compte de ce qui a de l’importance dans nos vies : nos besoins vs. nos envies. On a le souci de prendre soin de nos aînés en restant con nés; en faisant des concessions dans nos libertés. Après le coronavirus, pourra-t-on appliquer cette solidarité neuve à l’égard des générations futures quant aux crises qui les menaceront plus tard ? “L’après-corona”, c’est la n d’un possible lien que notre société tendait à faire entre consommation et bonheur, ou encore entre consommation et réussite sociale ? Le con nement et la menace ressentie nous amènent à nous questionner sur le sens de notre vie. Quels sont nos vrais besoins ? In ne, ils sont simples. Et quelles sont nos vraies richesses ? Le sentiment de sécurité et de santé sont fondamentaux, et nous les prenions pour acquis.
En terme de capitalisme, on peut imaginer un nouveau rapport à l’État. Dans les pays où le néolibéralisme est le plus fort, l’État ne joue pas son rôle protecteur, ce qui contribue à des drames humains. Pensons à l’exemple des États-Unis qui est pourtant le pays sans doute le plus riche du monde… Cette crise peut changer le regard des gens à l’égard de la nécessité de payer des impôts. Peut-être pourra-t-on aussi penser à nos besoins au niveau local ? Car, là, nous n’avons plus accès à tout ce que nous avons d’habitude. On entend aussi que, pour certains, que “l’après corona”, c’est remettre en place le plus vite possible le monde d’avant… C’est une crainte ! Mais le temps de la relance voit l’occasion d’une économie tournée vers les besoins humains, et non plus les besoins du marché. Beaucoup d’entre nous sont coincés dans les questions du con nement (gestion de l’éducation des enfants, soutien à des proches malades). Mais ceux qui ont le temps pour penser l’après Covid peuvent l’utiliser pour écrire à nos politiques. Car ce qui va se passer demain est en train de se décider aujourd’hui. Et on demeure citoyens, même con nés ! En ce moment, avec la mort sous forme de courbe ascendante; avec le différentiel social qui nous explose à la gure durant le con nement; avec la mise en danger de nos libertés individuelles, c’est comme si nous étions en train de vivre ce que nous racontait la collapsologie récemment… Il faut résister à la collapsologie, car on a tendance à générer ce qu’on imagine. Si on craint une société concentrée sur la peur et le repli sur soi, on va la générer. J’ajouterai qu’il faut être lucide : les dé s sont immenses, et je ne veux surtout pas me mettre la tête dans le sable. La crise est terrible maintenant, on parle de plus de 50 000 morts, mais il faut également rappeler que, tous les jours, 25 000 personnes meurent des conséquences de la faim dans le monde. Il y avait déjà de la souffrance pour beaucoup d’humains, mais cela n’avait pas l’ampleur de mobilisation de politiques publiques, comme la crise du corona en a aujourd’hui. Dans la crise actuelle, comment concrètement changer les choses ? Par la prise de conscience de l’interdépendance entre nous. Ensuite, il faut vraiment se demander si les gestes que l’on pose sont en cohérence avec cette interdépendance, pour assumer nos responsabilités dans notre quotidien. Ce que j’achète; comment je consomme; si je suis solidaire avec les générations futures ou mes concitoyens ? En n, il faut utiliser le pouvoir politique du vote. Exprimer notre parole de citoyen. Le fait qu’on soit interdépendant nous donne du pouvoir, dans un effet multiplicateur. A lire aussi, de Laure Waridel, "La transition c’est maintenant. Choisir aujourd’hui ce que sera demain". (éditions Ecosociété)
Urgence climatique : mères et grands-mères au front au nom de l’avenir de leurs enfants Par Alice Chantal Tchandem Kamgang | ! francais@rcinet.ca Publié le lundi 9 mars 2020 à 13:29 Mis à jour le lundi 23 mars 2020 à 09:34
Elles souhaitent voir les dirigeants du Canada mettre en place des « mesures ambitieuses, concrètes et immédiates » pour préserver la vie de ces derniers.
Une question de santé et de sécurité Les mères et les grands-mères sont mobilisées sous la bannière Mères au front. Elles sont en colère et entendent le faire savoir en allant marcher à Ottawa et en incitant les autres mères de partout au pays à faire la même chose. Leur message aux élus à l’occasion de la marche du 10 mai, jour de la fête des Mères, se veut un véritable « cri du cœur » en raison de l’urgence climatique. « On sait qu’il faut agir, et agir vite pour éviter l’emballement climatique. Les solutions existent. Elles sont à notre portée », souligne Laure Waridel. L’auteure de La transition, c’est maintenant et coinstigatrice de Mères au front soutient que les actions à entreprendre seront « bénéfiques à notre santé et à notre bien-être ». Consciente du fait qu’il ne suffit pas de vouloir pour parvenir à impulser de réels changements, elle reconnaît que « certains efforts seront nécessaires pour passer de la parole aux actes ». « Nous avons besoin de courage politique. Et du courage, nous en avons pour défendre nos enfants », souligne-t-elle dans le communiqué.
Vêtues de noir, un cœur vert sur la poitrine et le nom de leurs enfants inscrit sur des pancartes pour seuls slogans, elles marcheront en silence. Nombreuses, fières et déterminées , indique le communiqué.
Mélissa Mollen Dupuis (Photo : Caroline Russel/Amnistie internationale)
Certaines des ambassadrices de ce mouvement sont des figures de la scène médiatique et cinématographique, des professeurs d’université ou des activistes connues pour leur engagement dans des causes sociales. Il en est ainsi de Melissa Mollen Dupuis, activiste innue et fondatrice du mouvement Idle No More. « La crise climatique menace déjà nos enfants. Dans le nord, le pergélisol fond, les caribous se meurent, nos communautés souffrent. Nous avons déjà dépassé la limite », observe-t-elle dans le communiqué. Catherine A. Gagnon s’inquiète également des dommages actuels sur son milieu naturel et appelle au renforcement des efforts en vue de sa préservation pour les générations actuelles et futures. « Je suis d’un territoire d’épinettes, de neige et de banquise, une mer de glace qui recouvre la baie une bonne partie de l’année. Mais depuis des années, mon cœur de mère doute et s’inquiète que nos enfants ne puissent jamais savourer cette nature telle que je l’ai connue : saine, rassurante. Nous avons peuplé notre quotidien de petits gestes verts, pour la protéger, mais cela ne suffit plus! C’est donc armée d’amour en colère que je joins Mères au front », affirme la titulaire d’un doctorat en sciences de l’environnement.
Mobilisation pancanadienne
Mère au front souhaite que son appelle rejoignent plusieurs mères
Anaïs Barbeau-Lavalette, auteure, cinéaste et coinstigatrice de Mères au front Crédit : Radio-Canada
canadiennes pour la mobilisation contre ce qui est qualifié « d’inaction politique ». « Au début, nous étions 40 mères et grands-mères à exprimer notre colère et notre désespoir. Nous sommes aujourd’hui des centaines à travers le pays à vouloir nous battre pour l’avenir de nos enfants. C’est pourquoi, cette année, pour la fête des Mères, on demande d’oublier les fleurs et le brunch : ce que nous voulons, c’est de la droiture politique et des gestes forts immédiats », ajoute pour sa part Anaïs Barbeau-Lavalette, auteure, cinéaste et co-instigatrice de Mères au front. C’est une question de responsabilité en tant que parent de porter cette revendication, car comme l’a relevé Louise Vandelac, professeure titulaire en sciences de l’environnement et en sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), « quand la biodiversité s’effondre et que le climat s’emballe, mettre les enfants au monde exige de tout faire pour contrer l’irresponsabilité, le déni et la rapacité menaçant la viabilité du monde, des générations futures et de l’humanité ». C’est aussi une question de justice et d’équité, renchérit sa collègue Chrisitne Porlier, qui soutient que les femmes réagissent aujourd’hui « comme des Antigone du XXIe siècle », lorsqu’elles s’opposent « à ce qui leur paraît injuste ». Elle estime que les enfants ne devraient pas avoir à subir les contrecoups de « l’inaction politique », en face d’une situation environnementale quasi désastreuse. « Cela m’amène à penser que nous n’offrons pas ce qu’il y a de mieux à nos enfants, ce qui est à la base de mon devoir de mère, de parent.
Imaginez ce que ce doit être de grandir dans un monde où on ne prend pas en considération votre futur », dit l’enseignante de littérature au Cégep de la Gaspésie et des îles. Les mères et les grands-mères agissent avec leur cœur, portées par l’amour qu’elles ont pour leurs enfants, motivées par l’idée d’inciter à faire un geste de générosité qui permettra à ceux qui assureront la relève de vivre dans un environnement plus sain, plus propice à la vie et à l’épanouissement. « Depuis quelque temps, j’ai l’intuition profonde que l’amour et l’altruisme – le véritable souci du bien d’autrui – pourraient être des remèdes puissants à notre inaction. C’est ce sentiment profond qui m’amène à devenir une Mère au front, et à croire que la force de cet amour sera notre arme de construction massive pour l’avenir », déclare la médecin psychiatre Isabelle Lopez.
La Terre de chez nous, no. Vol: 91 No: 9
La vie à la campagne, mercredi 4 mars 2020 647 mots, p. A1,A10
L'enfance à la ferme de Laure Waridel Maurice Gagnon Collaboration spéciale MONT-SAINT-GRÉGOIRE - L'écologiste, auteure et sociologue Laure Waridel descend d'une longue lignée d'agriculteurs en Suisse. Elle n'avait que deux ans, en 1975, quand ses parents se sont établis au Québec, à Mont-Saint-Grégoire, pour exploiter une ferme laitière.
page a10
C'est son frère plus âgé qu'elle qui a pris la relève de l'entreprise familiale. Ses parents ont alors déménagé cinq kilomètres plus loin, à Saint-Alexandre, où elle a grandi entourée de vastes prairies et de veaux de boucherie que son père élevait. Elle se souvient du grand potager biologique que sa mère cultivait et de « la petite Jersey » dont le lait servait à la fabrication du fromage et du beurre. Les premières années de Laure Waridel à la ferme ont surtout été page a1 marquées par le jeu. « J'emmenais mes poupées dans la grange et, avec mes amies, on construisait des cabanes dans le foin. Je suis privilégiée d'avoir eu très jeune ce contact avec les animaux », raconte-t-elle. Adolescente, Laure s'est parfois rendue à la ferme d'un intégrateur porcin située devant chez elle. Déjà, la future militante était sensible aux conditions d'élevage des truies de l'époque. Parmi ses occupations agricoles, elle prenait soin de chevaux en pension dans une ferme équestre. De plus, elle travaillait l'été à la Ferme Cadet Roussel, qui est devenue en 1995 l'une des premières exploitations à participer au concept de l'agriculture soutenue par la communauté (ASC) de l'organisme Équiterre, cofondé par Laure. Transition L'écologiste précise qu'en 2003, son frère Pierre et sa conjointe Michelle Cossette ont converti l'entreprise laitière familiale en élevage d'agneaux. Ainsi, la Ferme Lochette transforme la viande de manière à pouvoir la vendre sur les lieux d'exploitation, dans les marchés publics ainsi qu'aux restaurateurs. Laure a d'ailleurs consacré quelques pages à ce changement dans son dernier livre La transition, c'est maintenant. « À l'origine, dit-elle, Pierre ne croyait pas qu'il était possible de faire de l'agriculture autrement qu'en utilisant des pesticides. C'est son ls Alexis qui lui a démontré que le biologique pouvait être une option, et mon frère est aujourd'hui un des plus grands défenseurs de l'agriculture bio. » Amélie Lépine, la conjointe d'Alexis, est justement en train de mettre sur pied un projet de paniers bio. Selon Laure Waridel, il faut tendre de plus en plus vers une agriculture agrorégénératrice. Montréalaise depuis ses études en sociologie à l'Université McGill, l'écologiste n'a pas cessé de croire aux vertus de la vie à la campagne, ayant passé plusieurs étés à la maison qu'elle possédait avec son ancien conjoint, le cinéaste Hugo Latulippe, sur L'Isle-Verte, au Bas-Saint-Laurent. Plus récemment, avec son mari, l'avocat Bruce W. Johnston, elle a acquis une terre de 150 acres à Frelighsburg dans le but d'y ouvrir un lieu d'écothérapie, en lien avec la nature et l'agriculture. Des gens ayant des besoins particuliers, comme sa lle Alphée, ou qui passent par des périodes dif ciles, pourraient y habiter de façon permanente ou occasionnelle. « Alphée a 15 ans et j'aimerais que ce projet soit avancé quand elle en aura 18 », conclut-elle.
Encadré(s) : Situé au cœur du village de Frelighsburg, le Beat & Betterave est un café où l'on trouve un menu à base d'aliments du jardin et des fermes environnantes. C'est aussi un centre de diffusion culturel où des artistes de tous les horizons se produisent chaque semaine. Beat & Betterave 41, rue Principale, Frelighsburg beatetbetterave.com « En s'engageant à adopter des pratiques agroécologiques, les producteurs contribuent à la protection du climat et de la biodiversité, mais aussi de leur santé et de celle de leurs enfants. » ELLE aime... Propriété de Louise Dupuis et Christian Barthomeuf, le Clos Saragnat produit du vin, dont l'inusité vin de paille, et des cidres certi és biologiques. Clos Saragnat 100, chemin de Richford, Frelighsburg saragnat.com Illustration(s) : Julie Durocher La cofondatrice d'Équiterre Laure Waridel a grandi dans une famille d'agriculteurs qui a quitté la Suisse pour s'établir en Montérégie. Gracieuseté de Laure Waridel L'écologiste chérit le souvenir des moments passés à la ferme.
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Vendredi 17 janvier 2020 Nom de la source La Presse+
La Presse+ • p. ARTS et être_8 • 175 mots
Livre
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien
Samedi, on lit! Ève Dumas
Couverture géographique Provinciale
La Presse
Provenance Montréal, Québec, Canada
Le week-end est à nos portes. Quoi faire ? Quoi voir ? Nos journalistes présentent leurs suggestions.
p. arts et être_8
P
our cette deuxième année de la Nuit de la lecture, samedi, une trentaine de bibliothèques, librairies et autres lieux culturels tiendront des activités permettant aux petits et grands de se rassembler autour des mots. La librairie Gallimard de Montréal soulignera l'inauguration d'une section consacrée à la transition écologique et à l'anthropocène (l'ère géologique qui est la nôtre), avec des auteurs et autrices qui proposent un monde plus durable, dont Yves-Marie Abraham, Dominic Lamontagne et Laure Waridel. À la librairie Le port de tête, l'homme de théâtre Christian Lapointe lira l'ambitieux La vie sur terre, de Baudouin de Bodinat, pendant quatre heures sans interruption, « questionnant les rouages de la surconsommation et de la destruction systémique ». De nombreuses activités familiales plus légères (!) sont aussi au programme, aux bibliothèques du Plateau, Marie-Uguay (Ville-Émard), Sainte-Thérèse, Guy-Bélisle (Saint-Eustache) et Dunham, entre autres. Toutes les activités sont gratuites.
Photo Edouard Plante-Fréchette, archives La Presse Christian Lapointe
Le site de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois Cet article est paru dans La Presse+
CET ÉCRAN A ÉTÉ PARTAGÉ À PARTIR DE LA PRESSE+ Édition du 12 janvier 2020, section DÉBATS, écran 10
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LIVRE LA TRANSITION, C'EST MAINTENANT
AIMER EST UNE ENERGIE ETERNELLEMENT RENOUVELABLE Laure Waridel trace le chemin vers une économie écologique et sociale où l'on constate qu'il est possible de créer une richesse qui ne ruine pas les bases de la vie sur Terre et où nous avons tous un rôle important à jouer.
EXTRAIT Si j'avais à choisir un verbe pour incarner la transition écologique, ce serait aimer.
Parce qu'aimer est un gisement inépuisable de volonté. Parce qu'aimer donne la force de passer par-dessus les obstacles. Parce qu'aimer relie. Parce qu'aimer rend créatif. Parce qu'aimer est une énergie éternellement renouvelable et la
plus puissante qui soit. Parce qu'aimer est universel. Parce qu'aimer fait coopérer. Parce qu'aimer donne espoir. Parce qu'aimer abat la peur. Parce
qu'aimer nous rend responsables les uns des autres. Parce qu'aimer fait naître la bienveillance. Parce qu'aimer sait transformer. C'est l'amour, davantage que l'information, qui nous fait passer à l'action. Les rapports scientifiques sur l'urgence climatique, la sixième crise d'extinction des espèces, la pollution chimique et l'augmentation des inégalités sociales et économiques auront beau se multiplier, sans élan du cœur, le geste suit rarement la parole. Ou alors, superficiellement.
Nous avons incontestablement besoin de la science pour comprendre le monde
qui nous entoure et prendre les bonnes décisions, mais l'amour est tout aussi important pour générer la volonté de se transformer. « We need a tough mind and a tender heart », écrivait Martin Luther King pour décrire l'attitude nécessaire selon lui pour gagner la lutte pour les droits civiques. « Nous avons besoin d'un esprit rigoureux et d'un cœur tendre. » Comme lui, je suis
Extrait de La transition, c’est maintenant : aimer est une énergie éternellement renouvelable
PHOTO FOURNIE PAR ÉCOSOCIÉTÉ
Laure Waridel
Si j’avais à choisir un verbe pour incarner la transition écologique, ce serait aimer. Parce qu’aimer est un gisement inépuisable de volonté. Parce qu’aimer donne la force de passer par-dessus les obstacles. Parce qu’aimer relie. Publié le 12 janvier 2020 à 15h00
Parce qu’aimer rend créatif. Parce qu’aimer est une énergie éternellement renouvelable et la plus puissante qui soit. Parce qu’aimer est universel. Parce qu’aimer fait coopérer. Parce qu’aimer donne espoir. Parce qu’aimer abat la peur. Parce qu’aimer nous rend responsables les uns des autres. Parce qu’aimer fait naître la bienveillance. Parce qu’aimer
sait transformer. C’est l’amour, davantage que l’information, qui nous fait passer à l’action. Les rapports scientifiques sur l’urgence climatique, la sixième crise d’extinction des espèces, la pollution chimique et l’augmentation des inégalités sociales et économiques auront beau se multiplier, sans élan du cœur, le geste suit rarement la parole. Ou alors, superficiellement. Nous avons incontestablement besoin de la science pour comprendre le monde qui nous entoure et prendre les bonnes décisions, mais l’amour est tout aussi important pour générer la volonté de se transformer. « We need a tough mind and a tender heart », écrivait Martin Luther King pour décrire l’attitude nécessaire selon lui pour gagner la lutte pour les droits civiques. « Nous avons besoin d’un esprit rigoureux et d’un cœur tendre. » Comme lui, je suis convaincue que la rigueur intellectuelle et la bienveillance sont indissociablement nécessaires pour transformer positivement la société. Il nous faut être à la fois lucides et solidaires, car il s’agit de deux forces complémentaires, pas contradictoires.
Le temps est venu de passer toutes nos décisions au crible de leurs conséquences sur l’environnement et sur la société de manière à revoir nos priorités avec rigueur et avec cœur. L’éducation, le développement des connaissances, l’éco-citoyenneté et la culture sont de puissantes armes de construction massive. Elles permettent l’épanouissement des individus autant que des sociétés. Elles nous protègent contre les raccourcis intellectuels et les informations mensongères qui polluent nos esprits, nourrissant le cynisme autant que les préjugés. C’est ce que font les fake news , répandant la haine et la peur qui brisent les liens de confiance entre nous et à l’égard de nos institutions, pourtant essentielles à la protection du bien commun. Développer un esprit rigoureux est nécessaire pour protéger les individus et les sociétés contre la manipulation de dirigeants malveillants qui, à coups de messages ingénieux répétés inlassablement, parviennent à nous faire croire que ce qui est mauvais est bon et que ce qui est bon est mauvais.
Ce faisant, on en est même venus à légitimer un système qui permet que des contributions négatives à l’environnement et à la société se traduisent en profits ostentatoires pour une minorité, grâce à l’externalisation des coûts. Et on résiste à des politiques publiques qui permettraient de transformer cette situation, comme l’application du principe du pollueur-payeur et l’abolition des paradis fiscaux, par exemple. Cette confusion entre le positif et le négatif, le vrai et le faux, s’incarne dans la montée d’un populisme anti-protection de l’environnement et des droits humains, dont Donald Trump aux États-Unis et Jair Bolsonaro au Brésil sont peut-être les plus dangereuses figures de proue. Sans les outils intellectuels pour comprendre le monde et la place qu’on y occupe, même des gens de cœur peuvent être manipulés. Notamment par la peur du changement, même lorsqu’il en va de leur propre intérêt. […] Au Québec, il arrive fréquemment que l’on s’entende dire « le monde est petit » en réalisant que l’on connaît les mêmes personnes au sein de cercles pourtant très différents. Il y a en effet peu de degrés de séparation entre chacun de nous. Par quelques personnes interposées, il est possible d’atteindre par un lien personnel un individu en prison autant qu’un grand dirigeant politique ou économique, tout comme n’importe quel artiste, juriste, employé d’usines, scientifique ou autre. Comme les pays scandinaves, nous avons une petite population partageant une langue, une culture commune et disposant de leviers collectifs sur un territoire bien délimité. Lorsqu’une bonne idée circule et qu’on en
fait un projet de société, il est possible d’opérer de grands changements rapidement, comme nous l’avons vu lors de la Révolution tranquille. Nous sommes tricotés serré tout en ayant de la place pour intégrer de nouveaux arrivants. Nous avons le cœur et la rigueur nécessaires pour assumer nos responsabilités à l’égard des autres humains de la Terre, de nos enfants et de tous ceux et celles qui suivront. […] Renforcer les liens, c’est aussi arrêter d’opposer l’individuel et le collectif. Le privé et le public. La raison et l’émotion. La liberté et la responsabilité. Le court terme et le long terme. L’environnemental et l’économique. C’est s’ouvrir à la complexité. On réalise alors que tout est lié parce que nous sommes l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit, les sols qui nous nourrissent et les relations sociales qui nous fabriquent. Depuis toujours et pour toujours. On ne le répètera jamais assez. Ces liens de solidarité sont notre plus grand pouvoir d’action pour transformer la société, mais aussi pour réduire notre vulnérabilité face aux dangers que l’on ne parviendra pas à éviter. Les sociétés les plus solidaires sont les plus résilientes. Le temps est venu de faire de la transition un projet de société qui inscrira le Québec dans l’avenir du monde plutôt que sa destruction. Nous pouvons nous inspirer des bernaches qui se déplacent en V lors de leurs vols migratoires pour profiter du tir d’aile des unes et des autres. Leur destination est claire et elles savent coopérer. À tour de rôle, elles prennent les devants, tirant les autres derrière elles, comme chacun de nous sommes appelés à le faire pour la transition. Parce que c’est aujourd’hui que nous choisissons ce que sera demain.
PHOTO FOURNIE PAR ÉCOSOCIÉTÉ
La transition, c’est maintenant : Choisir aujourd’hui ce que sera demain, Laure Waridel, Écosociété, 2019, 376 pages. © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
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Un an après le Pacte, Dominic Champagne ne désespère pas
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Les signataires promettaient de s’engager à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en posant des gestes concrets. En contrepartie, ils exigeaient que les élus mettent en oeuvre un plan climatique.
Alexandre Shields 8 novembre 2019 Environnement
Un an après le lancement du Pacte pour la transition, Dominic Champagne estime que le projet de mobilisation a contribué à amplifier le débat sur le climat au Québec, même si l’objectif de signataires fixé au départ n’a pas été atteint. Il critique toutefois sans détour la classe politique, qui continue selon lui d’ignorer complètement la science et l’urgence d’agir pour éviter le naufrage climatique. « Il y a un peu plus de 284 000 citoyens qui se sont engagés à poser des gestes pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais le gouvernement Legault n’a pas signé le Pacte, pas plus que le gouvernement Trudeau. Et aujourd’hui, nous attendons toujours les engagements pour des actions concrètes, sérieuses et convaincantes qui nous redonneraient confiance », affirme au Devoir le metteur en scène, qui a mis sa carrière en veilleuse pendant deux ans pour se consacrer à la cause climatique. M. Champagne répète pourtant qu’il souhaitait « poser un geste de bonne volonté » en lançant le Pacte, quelques semaines après l’élection de la Coalition avenir Québec (https://www.ledevoir.com/Coalition+avenir+Quebec), « un parti considéré comme un dernier de classe en environnement ». Les signataires promettaient d’abord de s’engager à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en posant des gestes concrets. En contrepartie, ils exigeaient que les élus mettent en oeuvre un plan climatique qui implique tout l’appareil gouvernemental et qui soit suffisamment ambitieux pour répondre aux exigences de la science climatique, soit atteindre la « carboneutralité » d’ici 30 ans. « Il y a des gens qui posent déjà des gestes et il faut saluer leurs actions. Mais c’est loin d’être suffisant. Il nous faut un grand projet politique; or, nos politiciens sont loin d’être à la hauteur. »
Le Pacte a contribué à donner un élan à l’éveil des esprits, mais surtout à donner le goût de l’engagement. On le voit bien au Québec, où la mobilisation est la plus forte au Canada — Laure Waridel Dominic Champagne juge pourtant avoir obtenu au départ une certaine « écoute » de la part du gouvernement de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault), avant de déchanter dans les mois qui ont suivi le lancement du Pacte. « Oui, le gouvernement a reconnu l’urgence climatique. Mais il faut passer de la parole aux actes. Et je vois bien, dans leurs gestes, qu’ils sont plus enclins à appuyer un projet de gazoduc qu’à mener une véritable lutte contre les changements climatiques. » Selon lui, certaines prises de position « sont en totale contradiction avec les constats de la science climatique » : l’appui indéfectible au troisième lien, les propos favorables au projet gazier Énergie Saguenay, l’abolition de l’organisme Transition énergétique Québec ou encore
la volonté d’augmenter les coupes forestières pour lutter contre la crise climatique. Une année perdue « En septembre 2018, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres nous disait que nous avions deux ans pour agir. Force est de constater aujourd’hui que nous avons perdu un an. Un an plus tard, le climat se dérègle, la vie se meurt et nous n’arrivons pas à améliorer les choses de façon significative. Et les premiers responsables de ça, ce sont les dirigeants politiques. » Les critiques de Dominic Champagne à l’endroit des élus sont souvent sévères. Il le reconnaît lui-même, après avoir traité le gouvernement Legault de « climatosceptique » et après avoir condamné « l’ignorance » du ministre de l’Environnement Benoit Charette, qui avait lui-même dénoncé les gestes de désobéissance civile des militants d’Extinction Rebellion.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Dominic Champagne
Il en rajoute néanmoins, en soulignant en entrevue que le gouvernement de Justin Trudeau (https://www.ledevoir.com/justin-trudeau) sombre dans la « démagogie » et « l’hypocrisie » en affirmant que l’expansion du pipeline Trans Mountain permettra de financer des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mobilisation accrue Au-delà de la confrontation avec les gouvernements en place, M. Champagne estime que le Pacte, signé jusqu’à présent par 284 066 personnes (alors que l’objectif de départ était d’atteindre un million de signataires), a permis de mobiliser des citoyens selon lui de plus en plus « écoanxieux » face à l’ampleur de la crise climatique. Un point de vue que partage une autre instigatrice de ce contrat social environnemental, Laure Waridel. « Le Pacte a contribué à donner un élan à l’éveil des esprits, mais surtout à donner le goût de l’engagement. On le voit bien au Québec, où la mobilisation est la plus forte au Canada. Et on l’a vu avec les 500 000 personnes qui ont marché le 27 septembre. C’est un progrès important, surtout si on se compare avec la situation il y a de cela un an, alors qu’il y avait beaucoup de découragement. » Le défi consiste désormais à transposer cette mobilisation dans des actions concrètes, selon Mme Waridel, qui vient de lancer l’ouvrage La transition, c’est maintenant, qui met en lumière le fait que les solutions à mettre en oeuvre pour orienter le Québec sur la voie de la transition « existent déjà ». Dominic Champagne, qui multiplie les prises de parole depuis un an, espère maintenir la mobilisation au cours des prochains mois. « L’objectif, pour la deuxième année du Pacte, ce sera de maintenir la pression sur les décideurs. Greta Thunberg affirme que si le défi est de cesser les émissions de carbone, alors il faut cesser les émissions de carbone. Est-ce que le plan promis par le gouvernement Legault sera à la hauteur de ce défi ? Je ne sais pas, mais je refuse d’être défaitiste. Certains disent qu’il est trop tard. Mais il serait trop tard pour quoi ? Tant que nous sommes en vie, il faut pousser pour que quelque chose se passe. On ne peut pas simplement laisser la situation se dégrader. »
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Vendredi 8 novembre 2019 • 21:00 HNE Nom de la source ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal Type de source
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Calendrier culturel
Télévision et radio • Télévision Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
8 novembre 2019
Calendrier culturel ... salon du livre. Rimouski reçoit cette fin de semaine Louise Portal, Catherine Trudeau et Laure Waridel, en plus des 200 auteurs attendus. I need to know I need to know... JULIE JASMINE ...
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Édition du 7 novembre 2019 - Page ENCORE + DANS CE NUMÉRO et Section ARTS ET ÊTRE Écrans 1 et 11
Laure Waridel : « On fait tous partie de la solution »
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Laure Waridel
L’écologiste, sociologue et autrice Laure Waridel a lancé hier son nouveau livre La transition, c’est maintenant, juste à temps pour souligner le premier anniversaire du Pacte pour la transition, qu’elle a corédigé avec le metteur en scène et militant environnementaliste Dominic Champagne. Publié le 07 novembre 2019 à 11h00
JEAN SIAG LA PRESSE
Le Pacte de la transition, qui compte à ce jour plus de 284 000 signataires, aura permis de réunir des gens de tous horizons — et de toutes allégeances politiques — prêts à passer à l’action pour qu’on réduise (collectivement) nos émissions de gaz à effet de serre. Un engagement citoyen rarement vu auparavant, célébré hier au Centre Phi. D’ailleurs, au mois de janvier, l’équipe du Pacte a l’intention de dévoiler sa liste des 101 idées sur le
climat compilée par un comité scientifique à la suite d’un appel au public, pour mettre en place des mesures d’urgence par secteurs d’activité. Le collectif a reçu plus de 700 propositions d’actions à prendre. Le nouveau livre de Laure Waridel La transition, c’est maintenant, qui n’est pas sans rappeler le plus récent ouvrage de Naomi Klein La maison brûle — Plaidoyer pour un New Deal vert, répond exactement du même désir : celui de repenser le contrat social, de faire des gestes concrets et de continuer à ouvrir les pistes déjà tracées.
Un projet de « décolonisation mental » L’écologiste qui a longtemps prêché dans le désert — elle parlait de commerce équitable dès le début des années 90 — n’est plus seule. Son idéal d’une société plus juste, où l’économie tiendrait aussi compte de notre environnement et de notre bien-être, n’a jamais été aussi partagé. « La transition est déjà en marche », nous dit-elle. La cofondatrice d’Équiterre a fouillé plusieurs sujets — de nos habitudes de consommation (que ce soit à la maison ou à l’épicerie) à la transformation de l’agriculture, en passant par l’investissement responsable, l’écofiscalité, le transport public, la gestion de nos déchets, etc. — et nous invite à revoir notre façon de penser et d’agir. Bien que logique, cette transformation majeure à laquelle Laure Waridel nous convie — et qui pourrait paraître agaçante pour le milieu des affaires — relève-t-elle de l’utopie ?
« Je ne crois pas. Je pense que c’est beaucoup plus utopique de penser qu’on peut continuer d’habiter la planète, à y vivre et à consommer comme on le fait sans en subir les conséquences. » — Laure Waridel « Il y a un travail de décolonisation mental à faire. On s’est fait convaincre que le progrès, c’était la croissance économique, le profit et la consommation. Or, on sait qu’à partir d’un certain seuil, l’argent et la consommation ne contribuent ni à notre bonheur, ni à notre mieux-être, ni à notre santé. » Quant aux grandes entreprises, Laure Waridel croit que si les initiatives qu’elles ont naguère mises de l’avant étaient cosmétiques, nombre d’entre elles se rendent aujourd’hui compte que « leur modèle d’affaires est menacé par les changements climatiques ». « Il faut bien sûr qu’elles aient intérêt à mettre en place des changements durables. Mais elles commencent à le voir. » Elle donne entre autres l’exemple du supermarché IGA Marché Duchemin, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, qui offre à ses clients des légumes biologiques cultivés sur son toit. Ou encore la modification récente du règlement provincial sur les réfrigérants chimiques qui vise à interdire les halocarbures.
Au gouvernement de légiférer Laure Waridel en convient, malgré toutes les initiatives citoyennes, les différents ordres de gouvernement doivent mettre en place une réglementation plus sévère dans toutes sortes de
domaines. Légiférer pour contrer l’obsolescence programmée, encourager l’économie circulaire, bannir le plastique à usage unique, interdire certains pesticides, la liste est longue… « Je pense qu’il y a plusieurs mesures d’écofiscalité importantes à mettre en place », estime l’écosociologue, qui enseigne maintenant à l’UQAM. « D’abord, le gouvernement doit arrêter de financer le secteur des énergies fossiles, ça devrait aller de soi. L’instauration d’une taxe sur le carbone, dont les revenus pourraient être redistribués aux petites et moyennes entreprises les plus affectées, devrait aussi être considérée, l’investissement dans des entreprises qui ont une faible empreinte carbone aussi. Il faut s’en aller dans cette direction. » Encore une fois, Laure Waridel est de nature plutôt optimiste. Elle se réjouit, par exemple, de voir la Caisse de dépôt et placement du Québec réduire de 10 % les émissions de carbone par dollar investi en 2018.
IMAGE FOURNIE PAR ÉCOSOCIÉTÉ
La transition, c’est maintenant
« La Caisse est parvenue à augmenter de 10 milliards ses actifs sobres en carbone, même si elle détient encore des actions d’entreprises gazières ou pétrolières », écrit-elle. L’engagement politique de Steven Guilbeault — autre cofondateur d’Équiterre —, Laure Waridel le
voit bien sûr d’un bon œil. « C’est un choix pragmatique que je respecte, même si je ne ferai pas nécessairement le même choix, nous dit-elle. L’urgence d’agir justifie son engagement auprès d’un parti [libéral] qui a des chances d’exercer le pouvoir. Je le comprends. Même qu’il faudrait qu’il y ait des environnementalistes chez les conservateurs, c’est peut-être là qu’on en a le plus besoin… » Est-ce qu’elle a déjà songé à faire le saut en politique ? « Oui, bien sûr, répond Laure Waridel, j’ai été contactée par plusieurs partis de différents ordres de gouvernement, même municipal, et je vois tout le potentiel d’un engagement pareil, mais mon principal frein pour le moment est ma fille Alphée, qui a des besoins particuliers [elle souffre d’une maladie génétique], mais je ne l’exclus pas. »
Urgence d’agir Dans son bouquin, l’écologiste consacre quelques pages au groupe Extinction Rébellion, qui s’est fait critiquer récemment pour avoir bloqué le pont Jacques-Cartier en pleine heure de pointe. Laure Waridel soutient que des actions de désobéissance civile pacifique comme celles d’Extinction Rébellion (un mouvement né en Angleterre) sont parfois nécessaires pour faire avancer le débat. « Dans ce cas-ci, le choix d’action n’était peut-être pas le meilleur dans le sens où ça a dérangé beaucoup de gens qui ne sont pas précisément les acteurs qui étaient visés, mais je crois que ces actions sont nécessaires, même si elles peuvent troubler l’ordre public, parce que oui, il y a une urgence d’agir sur plusieurs fronts. » Malgré tous les combats à mener, Laure Waridel est pleine d’espoir. « Rappelons-nous que 3,5 % d’une population qui s’engage activement de manière soutenue et non violente autour d’objectifs communs suffit à générer des transformations systémiques », écrit-elle. « Personne ne souhaite la destruction du monde tel qu’on le connaît, personne ne veut voir ses enfants grandir dans un environnement malsain, conclut Laure Waridel. Donc, à partir du moment où il y a une prise de conscience et une prise d’action, en particulier chez les jeunes, qui sont vraiment mobilisés, j’ai espoir de voir apparaître des changements de politiques publiques. Il ne faut pas oublier qu’on fait tous partie de la solution. Il faut arrêter d’opposer les gestes individuels et collectifs, ce sont des vases communicants. »
La transition, c’est maintenant. Laure Waridel. Écosociété. 376 pages. © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
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Benoit Charette @CharetteB Paru le 6 novembre 2019 - 14:14:33 +0000 28 mots
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RT @Pourlepacte: Laure Waridel remet son dernier livre «La transition, c'est maintenant!» au ministre @CharetteB. Pleins d'exemples inspira…
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Mardi 29 octobre 2019 ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) • 942 mots
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Salon du livre de Montréal : une dernière fois à la Place Bonaventure
Type de source Presse • Presse Web
Cecile Gladel
Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
D
ifficile de se renouveler avec un paquebot tel que le Salon du livre de Montréal, mais on tente la nouveauté pour cette dernière année à la Place Bonaventure. Des changements seront faits en fonction des demandes du public. L'an prochain, le salon déménagera au Palais des congrès de Montréal dans une salle avec une configuration et une architecture totalement différentes. Le but cette année était de ne pas attendre de déménager avant de faire des changements, d'être à l'écoute de nos visiteurs en faisant tout de suite des modifications dans l'aménagement, mais aussi de tester des choses. Comment peut-on changer tout en étant dans la continuité? On ne change pas parce que ça ne va pas, on change car il est nécessaire d'arriver avec de nouvelles propositions pour aller chercher un nouveau public et pour récupérer les gens qui sont partis, avance le directeur général du Salon du livre de Montréal Olivier Gougeon. Olivier Gougeon est le directeur général du Salon du livre de Montréal Photo : Mélanie Crête Des espaces pour se reposerL'un des plus gros changements sera une agora au centre du salon avec une scène de 50 places et un café-bar. Des lieux de repos
seront aussi aménagés un peu partout dans la salle pour prendre une pause. On voulait insuffler un vent de changement pour être à l'écoute de ce que le public demandait, à savoir des lieux pour s'asseoir, lire, se reposer, essayer de mieux circuler. De faire en sorte que le plaisir se ressente davantage, explique Olivier Gougeon. Aussi, un espace sera réservé aux jeunes. Souvent, on les voyait assis dans les allées pour lire immédiatement les livres achetés, mentionne-t-il. Les plus jeunes auront aussi leur moment réservé. 1000 enfants de 4 et 5 ans fréquentant les garderies envahiront le salon le vendredi matin. Des conférences sur l'environnementLe Salon du livre offrira diverses conférences thématiques, dont plusieurs en environnement. On pourra notamment écouter Florence-Léa Siry expliquer comment manger sans gaspiller, Chantal Plamondon et Jay Sinha aborderont la vie sans plastique, Sheila Watt-Cloutier et Laure Waridel parleront de militantisme environnemental, et les autrices Isabelle Laflèche, Madeleine Arcand et Léonie Daignault-Leclerc sensibiliseront les gens aux enjeux éthiques et écologiques entourant l'industrie de la mode. De nombreuses
autres
conférences
seront offertes sur les thèmes de l'histoire, du journalisme, du voyage, de la parentalité, de la technologie, de l'innovation, du vivre ensemble et de la diversité.
l'avant la ville de Montréal, car c'est le Salon du livre de Montréal, par celui de Chibougamau, indique Olivier Gougeon. Le public pourra donc en apprendre plus
Enki Bilal, invité d'honneurOutre Enki Bilal, l'un des bédéistes français les plus célèbres, les auteurs et autrices invitées d'honneur sont Fanny Britt, Jean-Paul Daoust, Tristan Demers, Antonine Maillet, Andrée Poulin, Sheila Watt-Cloutier et Webster.
sur la diversité culturelle de ce quartier. Au programme de l'espace réservé à Saint-Michel : des animations, des groupes scolaires du quartier et des personnes invitées qui y habitent.
Le dessinateur et réalisateur français Enki Bilal le 14 octobre 2019
Photo : afp via getty images / FRANCOIS GUILLOT
Photo : afp via getty images / JOEL SAGET
Fait à noter : des vedettes viendront faire leur tour au Salon. On pourra y voir entre autres l'auteur de polars britannique R. J. Ellory, Ken Dryden, Pierre Bruneau, Lucien Bouchard, Anick Lemay, Louise Tremblay-D'Essiambre, Michel Tremblay, Gilles Tibo, Soeur Angèle, Bryan Perro, Michel Rabagliati, Zachary Richard, Midam, Grégoire Delacourt, Louise Penny, Marie Laberge, Bret Easton Ellis, Philippe Besson, Marek Alter, Pierre Simenon (le fils de Georges Simenon) et Gabriel Nadeau-Dubois, pour ne nommer que ces noms.
Si seulement deux séances de signatures sont prévues pour Enki Bilal, ses fans pourront l'entendre lors d'une carte blanche le vendredi 22 novembre à 18 h. Il évoquera ses sources d'inspiration, les principaux thèmes à l'origine de ses créations, son plus récent diptyque, Bug (Casterman), ainsi que les oeuvres qui ont marqué ses 40 ans de carrière. Un rendez-vous passionnant en perspective. On pourra entendre aussi ses confidences le samedi matin. L'un des ateliers auquel participera l'invité d'honneur Webster est sur l'écriture de chansons hip-hop. Ça nous permet de montrer un peu à quoi ressemble l'écriture d'un texte de rap. C'est beaucoup plus compliqué et profond que les gens se l'imaginent, a souligné l'artiste à la chroniqueuse culturelle du 15-18, Catherine Richer. Le quartier Saint-Michel en vedetteCette année, en plus du clin d'oeil à l'Ukraine, le Salon du livre mettra en vedette un quartier de Montréal : SaintMichel. J'ai toujours voulu mettre de
L'écrivain britannique R. J. Ellory
ils ont peut-être rencontré un auteur. Ce ne sont pas seulement des vedettes qu'ils viennent voir. Olivier Gougeon Il ajoute que le Salon peut jouer un rôle en faisant découvrir des autrices et des auteurs et en ne misant pas tout sur les vedettes. Un dernier conseil du directeur général si on veut profiter du Salon du livre plus calmement : Venez le mercredi, le jeudi ou vendredi soir, ou même le lundi, car le samedi, il y a du monde, c'est certain.
Signalons aussi que Didier Lucien participera à une discussion intitulée « Peut-on rire de tout au théâtre? ». Pour Olivier Gougeon, le Salon ne permet pas uniquement au public de rencontrer des vedettes. Oui, c'est sûr que ça va attirer du monde. Mais prenez les jeunes qui sont [déjà] venus au Salon du livre de Montréal. Quand on leur en parle, leurs yeux s'illuminent, car ça a souvent été leur premier rapport avec ce temple de la littérature. Ils passaient dans les allées et
Le Salon du livre de Montréal se tiendra du mercredi 20 au lundi 25 novembre 2019 à la Place Bonaventure. Cecile Gladel
Essais québécois: un automne riche en débats
Michel Lapierre 31 août 2019 Lire
Femmes engagées Les puissants appartiennent en grande majorité au sexe masculin. La féministe Martine Delvaux discerne dans le phénomène une domination. Son essai Le boys’ club analyse les clubs privés masculins plus ou moins formels où les membres se relaient le pouvoir et l’accaparent (RemueMénage, 15 octobre). Contre des climatosceptiques souvent machos, l’opiniâtre Martine Ouellet (https://www.ledevoir.com/martine-ouellet), ex-femme politique, publiera Climat Québec 2030 (Québec Amérique, 5 novembre). Autre femme engagée, Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre, entend préciser la « grande transition » écologique pour sauver « notre planète malade » dans La transition, c'est maintenant. Choisir aujourd'hui ce que sera demain (Écosociété, 5 novembre). Cet intérêt pour la question de l’heure n’est pas étranger aux préoccupations du politologue Michel Fortmann qui, dans Le retour du risque nucléaire (PUM, 17 septembre), examine la situation des États-Unis, de la Russie, de la Corée du Nord, de l’Inde et du Pakistan.
Laure Waridel, PhD Co-porte-parole et co-auteure du Pacte pour la transition Professeure associée UQAM Chaire de recherche sur la transition écologique Institut des sciences de l’environnement (ISE) Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD) Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement (CINBIOSE)
E n 1997, alors âgée de 24 ans, Laure Waridel publie son premier essai : Une cause café.
Elle y présente le fruit des recherches qu’elle a menées dans une coopérative de café au Mexique à la fin de ses études à l’université McGill. Cet ouvrage la propulse sur la scène médiatique, lui permettant de lancer avec force le commerce équitable au Québec, encore méconnu en Amérique du Nord. Quelques années plus tard, dans la suite logique de son premier livre, Laure publie le résultat de ses études de maîtrise portant sur le développement d’un commerce soutenable (sustainable trade). Sa présence sur de grandes tribunes permet à un large public de se familiariser à la consommation responsable. C’est aussi ce qu’elle fait au sein d’Équiterre, une organisation qu’elle a co-fondée en 1993 et à travers laquelle elle a mis sur pied la campagne de sensibilisation et d’action « Un juste café » et contribué au développement de l’agriculture soutenue par la communauté. Depuis, Laure Waridel a présenté plus de mille conférences, principalement au Québec et au Canada, mais également en Europe, en Amérique latine et en Afrique. On ne compte plus les nombreuses entrevues qu’elle a accordées, ni les chroniques qu’elle a présentées ou rédigées sur des enjeux touchant le développement durable (chroniques « Acheter c’est voter » à Indicatif présent, Voir, Sélection du Reader’s Digest, Journal de Montréal, etc.). Consciente du fait que la société se transforme à force de choix individuels et collectifs, Laure Waridel est aussi co-auteure et co-porte-parole du Pacte pour la transition. Elle contribue ainsi à une organisation qui non seulement expose des problèmes environnementaux, mais surtout propose des éléments de solutions qui suscitent le goût de l’engagement, quelle que soit la place que l’on occupe dans la société. Elle y dirige notamment le comité scientifique des 101 idées pour le climat. Une simple recherche sur Google Scholar permet de réaliser que les travaux de Laure Waridel sur le commerce équitable, la consommation responsable et le développement durable, bien que majoritairement produits à l’extérieur des cadres académiques institutionnels formels, ont nourri le débat scientifique dans plusieurs disciplines académiques : sociologie, études du développement, géographie et gestion, notamment. À l’époque à laquelle elle les a publiés, très peu de littérature scientifique existait sur le commerce équitable. Ses textes et interventions sont donc rapidement devenus une référence.
1
Laure Waridel est régulièrement qualifiée de « visionnaire » et de « leader » par les médias. En 2002, le magazine Maclean's l’a citée parmi les « 25 young Canadians who are already changing our world », alors que le Sélections du Reader’s Digest lui a attribué le titre de « héros de l’année 2008 ». Son leadership a fait l’objet d’études de cas au HEC et de textes dans plusieurs manuels scolaires. En 2007, le Journal de Québec et le Journal de Montréal la classaient parmi les « 25 personnalités les plus influentes en politique au Québec » même si elle n’a jamais fait de politique active. En 2010 un sondage révélait qu’elle faisait partie des 25 « personnes à qui l’on fait le plus confiance » au Québec. De 2010 à 2015, Laure Waridel a mené des études doctorales sur l’émergence d’une économie écologique et sociale au Québec. Elle a soutenu sa thèse à Genève 2016 et obtenu le titre de docteure en anthropologie et sociologie du développement à l’Institut des hautes études internationales et du développement. Laure Waridel est actuellement professeure associée à l’UQAM, chercheure à la Chaire de recherche sur la transition écologique et à l’Institut des sciences de l’environnement. Elle est aussi chercheure membre du CINBIOSE (Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement) et du CIRODD (Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable) qu’elle a d’ailleurs dirigé de 2015 à 2017.
Langues Français, anglais et espagnol
Études Doctorat (Ph.D) Anthropologie et sociologie du développement Économie écologique et sociale : processus de transition au Québec Sous la supervision d’Isabelle Schulte-Tenckhoff en co-direction avec Éric Pineault (département de sociologie-UQAM) et avec la participation de Margie Mendell (Institut Karl Polanyi-Université Concordia)
Institut de hautes études internationales et du développement IHEID/Graduate Institute Sujet : Cette recherche a permis de cerner les défis entourant l’opérationnalisation d’une économie écologique et sociale, à travers le regard d’acteurs sur le terrain. Si les coûts économiques associés à l’adoption de pratiques plus écologiques et socialement responsables ont été identifiés comme le principal frein à cette transition, il semble que le principal accélérateur de changement soit d’ordre psychosocial. Les résultats de cette recherche doctorale permettent de conclure qu’une transition vers une économie écologique et sociale n’est pas seulement souhaitée au Québec; elle est possible et, surtout, elle est en cours. Mentions magna cum laude pour la thèse et somma cum laude pour la soutenance
Genève, Suisse 2010/09 2016/06
2
Maîtrise ès arts Environmental Studies Sustainable Trade : The Case of Coffee in North America Sous la supervision de Michael McGonigle / Note de thèse A+
University of Victoria Victoria, Colombie-Britannique 1999/09 2002/10 Certificat en communication Communications et études des médias
Université du Québec à Montréal (UQAM) Montréal, Québec 1996/09 1997/07 Baccalauréat ès arts Major Sociology Minor International Development Studies Université McGill Mention « Great Distinction » Montréal, Québec 1993/01 1996/10 Diplôme d’études collégiales Sciences humaines avec mathématiques Volet international Ste-Thérèse-de-Blainville, Québec 1990/09 1992/06
Bourses d’études et de recherche Fondation Trudeau Bourse d’études pour l’excellence 2011-15 Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH)/Gouvernement du Canada Bourse de doctorat 2011-14 Vanier/Gouvernement du Canada Bourse d’études supérieures du Canada (déclinée) 2011 Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC)/Gouvernement du Québec Bourse de doctorat (déclinée) 2011
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Centre de recherches pour le développement international (CRDI) Bourse de recherche, diffusion et rédaction Pour de nouvelles recherches terrain au sein de la coopérative mexicaine UCIRI afin de recueillir des témoignages récents destinés à la publication de mon livre « Acheter c’est voter, Le cas du café » (Écosociété, 2005).
2004/03
2005/11
Oxfam-Québec Bourse pour la sensibilisation du public Pour la recherche et la rédaction de mon livre « Acheter c’est voter » et la présentation de conférences sur le commerce équitable à travers le Québec. Suite à cette parution une cinquantaine d’entrevues ont été réalisées dont à Tout le monde en parle, Michaëlle, Bazzo.tv, etc.
2004/05
2006/06
Fonds nord-américain pour la coopération environnementale (FNACE) Commission de coopération environnementale (CCE) Financement accordé pour mon projet de recherche de maîtrise « North American Cooperation for Sustainable Coffee: Beyond the Niche Market ». Recherche terrain ayant permis d’identifier le potentiel, mais aussi les défis d’un commerce durable du café.
2000/03
2002/10
Eco-Research Chair of Environmental Law & Policy University of Victoria Bourse d’entrée à la maîtrise accordée à deux étudiants par année inscrits en Études environnementales sous la direction du Professeur Michael M’Gonigle, juriste environnemental et écologiste politique de renom.
1999/09
2000/06
Distinctions et prix honorifiques Distinction santé durable – recherche et écologie Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) 2017 Ordre national du Québec Gouvernement du Québec L’Ordre du Québec « rend hommage aux personnes d’exception qui, par leurs réalisations, leurs valeurs et leurs idéaux, ont marqué l’évolution et le rayonnement du Québec. »
2015 Ordre du Canada Gouverneur général du Canada L’Ordre du Canada « reconnaît des réalisations exceptionnelles, le dévouement remarquable d’une personne envers la communauté ou une contribution extraordinaire à la nation. »
2012 (insigne reçu 2014/09)
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Insigne du mérite Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal Cette distinction « vise à souligner l'œuvre remarquable de personnalités qui s'illustrent par leur parcours professionnel, un projet exceptionnel, leur contribution à la société. »
2013 Doctorat honorifique Universités du Québec (sous l’égide de l’Université du Québec à Rimouski) Cette distinction reconnait le « mérite exceptionnel, les succès et l’excellence de l’œuvre sociale, culturelle, scientifique, artistique ou humanitaire de certaines personnes. »
2011 Outstanding Commitment to the Environment Award Earth Day Canada Prix remis chaque année à un ou une Canadien(ne) dont l’ensemble de la carrière constitue un avancement pour un environnement sain.
2011 Hommage ISO 26 000 Groupe de travail de l’ISO sur la responsabilité sociétale (ISO 26 000). Distinction internationale remise à des individus dont le travail contribue au rayonnement et à l’avancement du développement durable.
2009 Bourse Laure Waridel Équiterre/Caisse d’économie solidaire Desjardins Bourse créée en reconnaissance de ma contribution à l’avancement de la mission d’Équiterre et afin d’encourager la diffusion de recherches sur des choix écologiques et socialement équitables.
10 000$ chaque année depuis 2008 Chevalier de l’Ordre de la Pléiade Assemblée parlementaire de la Francophonie « Distinction destinée à reconnaître les mérites éminents de personnalités qui se sont particulièrement distinguées en servant les idéaux de coopération et d'amitié de la Francophonie.»
2006 Cercle des Phénix de l’environnement Ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec Chaque année, une personnalité québécoise « reconnue pour sa contribution personnelle remarquable à la cause de l’environnement » entre dans le prestigieux Cercle des Phénix de l’environnement en reconnaissance de son engagement.
2005
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Expériences professionnelles Professeure associée Université du Québec à Montréal (UQAM) Membre de l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) Montréal Québec 2017 présent
Directrice exécutive Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD). Le CIRODD a pour mission de « réaliser, coordonner, intégrer et transférer des recherches en opérationnalisation du développement durable dans l’objectif ultime de faciliter l’émergence d’une économie verte. »
Montréal 2014-2017
Québec
Auteur
Intouchables, Black Rose Books, Écosociété
Comme vous pourrez le lire dans la section « Publications », rédaction de plusieurs livres portant sur le commerce équitable, la consommation responsable, l’agriculture et l’alimentation écologique.
Montréal Québec 1997 présent Porte-parole Caisse d’économie solidaire Desjardins Témoigner des raisons qui m’ont amenée à devenir membre de la Caisse d’économie solidaire, principale institution financière spécialisée en économie sociale et solidaire et chef de file en matière d'investissement socialement responsable au Québec.
2009-2014 Chroniqueur Journal de Montréal (2013-14); Magazine UdeS (2007-11); « La solution c’est nous »/Sélection du Reader’s Digest (2009-10); « Antidotes »/Voir (2007-08); « Acheter c’est voter »/Indicatif présent, Radio-Canada (2001-04); CKUT et CISM (1995-99).
Montréal 1995-2014
Québec
Chargée de cours Université McGill (Faculté de gestion) Enseignement de « Social Context of Business ». Ce cours obligatoire pour tous les étudiants de la faculté fait le point sur les grands impacts environnementaux et sociaux du système économique dominant et suggère des alternatives.
Montréal 2009-2010
Québec
Coordonnatrice « Un juste café » Co-fondatrice et porte-parole Équiterre Mise sur pied et coordination de la campagne de sensibilisation « Un juste café » pour le commerce équitable. Conception et distribution d’une trousse éducative. Mobilisation d’organisations et d’individus d’un océan à l’autre. Gestion, campagne médiatique, etc. (1996-99). Porte-parole (200006)
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Montréal 1996-2007
Québec
Professeure Carrefour Blé Les défis agro-environnementaux du Québec. Programme de formation pour des agronomes immigrants.
Montréal 2002
Québec
Chercheure Eco-Research Chair of Environmental Law & Policy University of Victoria Recherche sur les impacts environnementaux et sociaux des accords commerciaux internationaux et de la mondialisation.
Victoria 1999-2002
Colombie-Britannique
Autres implications Porte-Parole Co-porte-parole du Pacte pour la transition (2018 - aujourd’hui) Foire de l’environnement et de l’écohabitation (2014). Marraine de la Marche du Club 2/3 d’Oxfam-Québec (2006-2012). Campagne « le transport en commun, la solution » de Transit (2013). Marche pour la Terre (20122013). Co-porte-parole avec Léopold Beaulieu d’Autour d’ISO 26000/BNQ (2009). Écosphère (2014). Journées québécoises de la solidarité internationale (2009). Sommet de l’économie sociale et solidaire (2006). Porteuse d’eau pour la Coalition Eau secours! (depuis 2007) et membre du Conseil des gouverneurs du Festival des films sur les droits de la personne de Montréal (2007-09) et présidente (2009).
Co-fondatrice, membre du conseil d’administration Présidente, bénévole et membre honorifique Équiterre Création d’A SEED (Action pour la solidarité, l’équité, l’environnement et le développement), rebaptisé Équiterre. Mise sur pied de la première campagne de sensibilisation et d’action nationale pour le commerce équitable « Un juste café ». Promotion de l’agriculture soutenue par la communauté, du cocktail transport, de la consommation responsable et de divers projets liés au développement durable,
Montréal Québec Depuis 1993 (quitté le CA et le rôle de porte-parole en 2006) Membre du conseil d’administration Fiducie foncière du Mont-Pinacle Participation aux réunions, organisation d’activités de sensibilisation et de collecte de fonds de cet organisme voué à la conservation de la nature dans la région du Mont-Pinacle.
Frelighsburg Québec 2012 présent
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Présidente Conseil d’établissement de l’école St-François d’Assise Commission scolaire Val-des-Cerfs En collaboration avec la directrice, préparation et organisation des réunions du conseil d’établissement de l’école de mes enfants. Présidence des réunions. Organisation d’une formation sur la communication non violente. Participation à des activités de collecte de fonds.
Frelighsburg Québec 2012 2014/09 Membre du conseil scientifique de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) À l’occasion de son 50e anniversaire, l’Agence universitaire de la Francophonie a organisé un grand colloque international à Montréal les 23 et 24 septembre 2011. J’ai été conseillère scientifique pour le panel « Développement durable et climat ».
Montréal 2010/10
Québec 2011/10
Membre du conseil d’administration d’Oxfam-Québec Participation aux réunions du CA. Marraine de la Marche du Club 2/3 rassemblant plus de 15 000 jeunes chaque année dans les rues de Montréal. Porte-parole des Journées québécoises de la solidarité internationale « Une justice climatique pour protéger l’humanité » de l’AQOCI.
Montréal 2008/09
Québec 2010/09
Membre du comité de coordination « Les jardiniers du bitume » (ruelle verte) Création d’un comité de citoyens d’un quadrilatère du quartier Rosemont à Montréal afin de créer une ruelle verte. Organisation de réunions et d’activités de quartier, demande de financement, démarches politiques, plantation d’arbres, limitation du trafic, etc.
Montréal 2008/05
Québec 2010/08
Membre du comité vert École primaire Ste-Bibiane Organisation d’activités de sensibilisation et d’action pour le personnel, les parents et surtout les élèves. Mise en place d’un programme de compostage et projet de verdissement de la cour d’école (lutte contre les îlots de chaleur, biodiversité urbaine, qualité de vie, etc.).
Montréal 2007/09
Québec 2010/06
Membre du conseil d’administration Transfair (devenu Fairtrade) Canada Principal organisme de certification équitable au Canada. Participation aux réunions. Contribution à la structuration de l’organisme et à la mise en place d’un système de vérification efficace et crédible. Participation à la campagne de sensibilisation et d’action afin de faire reconnaître le logo.
1997
2000
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Principales publications WARIDEL, Laure. (2003, 2011) L’Envers de l’assiette et quelques idées pour la remettre à l’endroit, Écosociété/Environnement Jeunesse (ENJEU), Montréal, 173 p. - Cité dans 38 publications scientifiques et 5 monographies. - La 1ière édition de ce livre a été publiée en 1998. Une 3e édition entièrement mise à jour en 2011. Très utilisé dans les institutions d’enseignement.
WARIDEL, Laure. (2005) Acheter c’est voter, Le cas du café, Écosociété, Montréal, 176 p. - Cité dans 39 publications scientifiques et 7 monographies et thèses. - Prix du public Livre d’affaires (HEC/Les Affaires), Prix Communication et société, Indicatif présent, Radio-Canada. Bibliothèque des auditeurs pour le « top 25 » des livres « qui nous aident à mieux comprendre notre époque » 2006.
TEITELBAUM, Sara., et Laure WARIDEL. (1999) Commerce équitable : Une poussée pour des échanges plus justes aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse et en France, Équiterre, Montréal, 51 p. Rapport de recherche également disponible en anglais : www.equiterre.qc.ca/english/rapport.html). - Cités dans 12 articles scientifiques et dans 4 monographies.
WARIDEL, Laure. (2001) Coffee with Pleasure: Just Java and World Trade, Black Rose Books, Montréal, 274 p. - Cité dans 91 articles scientifiques et dans 8 monographies.
WARIDEL, Laure. (1996-97/2004) Une cause café : Pour le commerce équitable, Les Intouchables, Montréal, 71 p. Traduit en anglais : Coffee with a Cause, Les Intouchables, Montréal, 1997, 71p. et en espagnol Un café por la Causa, Comision Nacional para el Desarrollo de los Pueblos Indigenas, Mexico, 95p. - Cités dans 68 publications scientifiques et dans 8 monographies.
Collaboration 2017 CARON, Marie-Andrée et Marie-France Turcotte. La transdisciplinarité et l’opérationnalisation des connaissances scientifiques. (Rédaction de la préface. JFD Éditions. P.7-10) 2012 FORTIER, Jean-Martin. Le jardinier maraîcher. Manuel d’agriculture biologique sur petite surface. (Rédaction de la préface. Écosociété. P.6-9) 2012 COLLECTIF. Je me souviendrai. 2012 Mouvement social au Québec. Le long souffle du printemps érable. La boîte à bulles. 2012. (texte p.207-209) 2009 TANGUAY, François, et Jocelyn DESJARDINS. Manifestement vert, Trécarré, 239 p. (Rédaction d’une section p.136-144) 2008 ACTION TERRORISTE SOCIALEMENT ACCEPTABLE (ATSA). Quand l’art passe à l’action, ATSA, (participation p.88-97)
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2004 DE GRAFF, John, et David WANN. J’achète! Combattre l’épidémie de surconsommation, Fides, Montréal, 356 p. (Rédaction de la préface). 1999 TEITELBAUM, Sara, et Laure WARIDEL. Commerce équitable : Une poussée pour des échanges plus justes aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse et en France, Équiterre, Montréal, 51 p. (Co-auteure).
Conférences Présentations d’exposés portant sur la crise écologique, le développement durable, la consommation responsable, le commerce équitable, l’agriculture et l’alimentation écologiques, et la mondialisation présentées au Québec, au Canada, aux États-Unis, en France, en Suisse, au Mexique, en Colombie et au Sénégal. Conférencière invitée à l’Université de Montréal, l’Université McGill, l’Université Concordia, l’UQAM, l’Université Laval, la Harvard University, la University of Victoria, la University of Toronto, la University of Guelph, l’Université d’Ottawa et dans de nombreux collèges. Maîtresse de cérémonie lors de la visite du Dalaï-lama, au Centre Bell à Montréal en 2009. Quelques exemples plus précis Rencontre internationale «Disoñadores» (Bâtisseurs de rêves), La Cocha (Colombie), 30 mai-4 juin 2010. Organisée par l’Asociación para el Desarrollo Campesino (ADC). Présentation d’une conférence sur l’engagement citoyen et participation aux échanges sur l’avenir de l’humanité et le rôle que nous pouvons jouer individuellement et collectivement. 32e Congrès de L’AQHSST (Association québécoise pour l'hygiène, la santé et la sécurité du travail). Centre de congrès de Lévis, 14 mai 2010. J’ai été invitée à présenter la conférence de clôture de ce congrès scientifique. « Prendre part aux solutions pour une culture de prévention ». Rencontres de Cannes. « Et après… Quel nouveau monde? » Espace Miramar, Cannes (France), 20-22 novembre 2009. Conférencière lors de 2 tables rondes. « Et la planète, un consensus est-il possible, indispensable? » et « Le politique, une autre gouvernance ? » Avec David Abiker, Robert Bell, Philippe Frémeaux, Élisabeth Lévy et Jean-François Kahn. Colloque. Autour d'ISO 26 000 : La responsabilité sociétale des organisations. Québec, 14 mai 2009. Organisé par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ). À titre de co-porteparole avec Léopold Beaulieu, j’ai co-animé ce colloque, résumant les discussions et animant les débats relativement à cette nouvelle norme internationale. Colloque international « Francophonie et développement durable : Quels enjeux, quelles priorités pour l’horizon 2012? » Dakar (Sénégal), 11 au 13 mars 2002. En préparation au Sommet de la Terre de Johannesburg. J’y ai présenté une conférence intitulée « Le commerce équitable pour humaniser l’économie » et j’ai pris part à l’ensemble des débats. 10