REVUE DE PRESSE - ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE - ÉDITION NUMÉRIQUE ESTIVALE 2020

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Client : Orchestre de la francophonie Projet : Académie 2020

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Communiqué Diffusion immédiate

4 CLASSES DE MAÎTRE GRATUITES GRÂCE À L’ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE ET 3 INVITÉS DE MARQUE EN CONFÉRENCE

Montréal, 2er juillet 2020. C’est aujourd’hui, premier juillet, que s’amorce l’académie 2020 de l’Orchestre de la Francophonie. Dans cette nouvelle édition, numérique et redessinée pour cause de Covid 19, l’Orchestre de la Francophonie n’a certainement pas lésiné sur les moyens pour conserver son lien avec le public. Bien au contraire ! Ainsi les 4 classes de maître mises à l’horaire pour les musiciens seront aussi offertes au public. Idem pour les 3 conférences d’invités de marque préparées en lien avec le contexte de la pratique musicale actuelle. Pour visionner les classes de maitre des académiciens de la saison 2020 ou pour voir en direct les conférences des invités de marque, le public peut gratuitement se connecter via les plates-formes de l’OF Facebook et YouTube . Les informations y seront mises à jour régulièrement en cas de changement. HORAIRE C LASSES DE MAÎTRE Que ce soit à titre de soliste (Kerson Leong, Stéphane Tétreault, Marina Thibeault) ou comme pédagogue expert réputé (Jim Thompson), les 4 maîtres de cette académie orchestrale ont en commun une virtuosité technique, artistique et pédagogique hors du commun. Ils connaissent non seulement très bien les exigences de leur instrument au plus haut niveau de performance mais aussi celles de musicien classique de grand orchestre. Durant ces classes de maître, ils guideront quelques-uns des musiciens de l’OF un à un.

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Jim Thompson, classe de maître : vendredi 17 juillet dès 20h00 James Thompson est professeur de trompette réputé de la célèbre Eastman School of Music. Il a accédé à ce poste après avoir joué la trompette solo de l'Orchestre symphonique d’Atlanta en septembre 1990. Il a aussi occupé des postes avec le Phoenix Symphony, l'Orchestre de l'État de Mexico, le National Symphony of Mexico et pendant 14 ans, le Montreal Symphony Orchestre. Il est par ailleurs actuellement trompette solo de l'Orchestre Toscanini sous la direction de Loren Mazel. M. Thompson est très actif à la fois en tant que soliste et enseignant. Il a enseigné la trompette et l'ensemble de cuivres à la Northern Arizona University, au National Conservatory of Music de Mexico et à l'Université McGill de Montréal, au Canada. Il s'est également produit comme soliste avec des orchestres en Amérique du Nord et du Sud ainsi qu'en Europe. En 1979, il a participé au premier Concours international de trompette Maurice André et a été lauréat. Il a fait des tournées de récital au Japon, en Australie, au Canada, en Espagne, en Allemagne, en Suède, en Norvège et en Amérique latine. Il a également été artiste invité avec le Summit Brass, un ensemble de cuivres composé de membres des meilleurs orchestres d'Amérique et la musique du baroque de Chicago. Lors des cérémonies d'ouverture olympiques d'Atlanta en 1996, il a été vu en train de jouer un solo de trompette jazz / gospel à la télévision devant plus de 3 milliards de personnes. Au cours de la dernière année, il a joué en tant que trompette solo invitée avec le New York Philharmonic, le Los Angeles Philharmonic ainsi que le Baltimore Symphony. Sa passion pour l’enseignement n'a d’égal que son amour de la trompette. Kerson Leong, classe de maître: jeudi 23 juillet dès 20h00 Acclamé par le milieu musical et le public pour son étonnante sonorité, sa présence scénique et sa musicalité instinctive, le violoniste canadien Kerson Leong s’est rapidement affirmé comme un des violonistes les plus prometteurs de sa génération, en remportant le Premier Prix junior du Concours Menuhin 2010 à l’âge de 13 ans. À titre de soliste, Kerson s'est produit à travers le monde avec la Philharmonie d'Oslo, l'Orchestre de chambre de Vienne, le Gulbenkian Orchestra, I Solisti Veneti, l'Orchestre Symphonique de Toronto, l'Orchestre Symphonique de Montréal, l'Orchestre Symphonique de Québec, l'Orchestre Métropolitain et l'Orchestre National du Centre des Arts du Canada. Il a joué dans les plus prestigieuses salles telles le Wigmore Hall à Londres, l'Auditorium du Louvre à Paris, la Maison d'Opéra à Oslo et le Centre National des Arts à Beijing.

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Stéphane Tétreault, classe de maître : vendredi 24 juillet dès 20h00 Détenteur d’innombrables prix et distinctions, Stéphane Tétreault est le récipiendaire du Prix Virginia-Parker 2019 du Conseil des arts du Canada et en nomination pour le Prix Oskar Morawetz d’excellence en interprétation musicale du Conseil des arts de l’Ontario. En 2018, il a reçu le « Maureen Forrester Next Generation Award » en reconnaissance de sa sensibilité, la maîtrise de son instrument et ses grandes qualités de communicateur. En 2015, il fut choisi dans la « Classe d’Excellence de violoncelle » Gautier Capuçon de la Fondation Louis Vuitton et s’est vu remettre le « Career Development Award du Women’s Musical Club » of Toronto. En 2013, il a reçu la toute première « Bourse de carrière Fernand-Lindsay » de la Fondation Père Lindsay de même que le « Prix Choquette-Symcox » des Jeunesses Musicales du Canada. Lauréat du Premier prix au Concours de l’Orchestre symphonique de Montréal Standard Life-OSM 2007, il a été nommé « Révélation Radio-Canada » en musique classique, « Découverte de l’année » au Prix Opus et « Personnalité de la semaine » par le quotidien La Presse. Stéphane a aussi partagé la scène avec le célèbre violoniste et chef d’orchestre Maxim Vengerov, les pianistes Alexandre Tharaud, Jan Lisiecki, Louis Lortie, Roger Vignoles, Marc-André Hamelin, Charles RichardHamelin et John Lenehan ainsi qu’avec les chefs Michael Tilson Thomas, Paul McCreesh, John Storgårds, José-Luis Gomez, James Feddeck, Kensho Watanabe et bien d’autres.

Marina Thibeault, classe de maître: samedi 25 juillet dès 20h00 Reconnue pour “sa sonorité riche et profonde ainsi que sa virtuosité et son enthousiasme exceptionnel”, l’altiste Marina Thibeault voyage dans le monde en tant que chambriste, concertiste et soliste. Nommée Révélation de l'année 2016-2017 par Radio-Canada, elle a depuis partagé son talent et sa présence sur scène envoutante au public du Canada, des États-Unis et d'Europe. Marina s’est produite comme soliste à l’international avec l’Orchestre Philharmonique de la République tchèque du Nord, l’Orchestre de Mariánské Lázně, l’Orchestre de chambre de Santiago, ainsi qu’en récital à Verbier, puis au Canada avec l’Orchestre Métropolitain, La Sinfonia Toronto, l’Appassionata, l’Orchestre symphonique de Drummondville et l’Orchestre Symphonique de l’Agora, pour en mentionner que quelques-uns. Ses prochains concerts l’amèneront en Corée, en Europe de l’Est, sur la côte ouest américaine et au Costa Rica. Chambriste passionnée, Marina a collaboré avec les membres du

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Quatuor Guarneri, Cleveland Quartet, Charles Richard-Hamelin, Marie-Nicole Lemieux et Johannes Moser, pour ne citer que ceux-ci. Son intérêt pour la musique nouvelle l'a amené à travailler avec des compositeurs vivants tels que John Corigliano, Joan Tower et Krzysztof Penderecki

HORAIRE - INVITÉS DE MARQUE – C ONFÉRENC ES Ces invités de marque n’ont plus besoin de présentation dans le milieu de la musique classique ! Ils offriront leur expertise et leur passion autour d’un thème choisi afin de rendre compte d’un aspect de la réalité actuelle en musique classique. Les conférences seront diffusées en direct. Heures à confirmer. Jean- Jacques Van Vlasselaer, conférence en direct : jeudi 9 juillet et le lundi 13 juillet dès 10h00 / « De 1913 à 2020 : sons changeants des orchestres, leur évolution musicale en lien avec l’histoire, la technologie et la culture » Jean-Jacques Van Vlasselaer mène une double carrière d’universitaire (Université Carleton, de 1970 à 2011, et Université de Waterloo, de 2011 à aujourd’hui) et de critique et écrivain dans le domaine de la musique (Le Matin, de 1962 à 1968; Le Droit, de 1972 à 2015). Il a enregistré à ce jour plus de 80 fichiers balados. Il a rédigé plus de 3500 comptes rendus de concerts et quelque 80 articles universitaires en lien avec la musique. Depuis ses débuts il a donné d’innombrables conférences sur la musique classique (Mozart, Schubert, Schumann, Brahms, Wagner et Bruckner), particulièrement sur Mahler, sur la musique laissée pour compte entre 1933 et 1953, ainsi que sur la musique dans les camps de concentration. La conférence sera pimentée de plusieurs extraits musicaux. Jeff Nelsen, conférence en direct : vendredi 10 juillet / « Inspirations et enseignements destinés aux jeunes musiciens sous le thème de conversations sans angoisse » Corniste canadien, Jeff Nelsen enseigne le cor à la Jacobs School of Music de l’Université de l’Indiana à Bloomington. Probablement plus connu pour les huit années qu’il a passées en tournée et à enregistrer avec le Canadian Brass, Jeff a aussi interprété des concertos et joué de la musique de chambre sur les six continents, et dans la section des cors de dizaines d’orchestres. Le style d'enseignement de Jeff est unique, ayant remporté sa première audition professionnelle au cours de sa troisième année universitaire. Il est un

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maître interprète, et son efficacité en tant qu'enseignant-conférencier reflète sa profonde obsession et sa compréhension de la façon de réussir dans notre société basée sur la performance. Grâce à ses vastes expériences d'enseignement et de performance, Jeff partage une inspiration et des instructions merveilleuses sous le thème « Fearless Conversations» pour un dialogue sans angoisse.

Dr John C hong, conférence en direct : vendredi 24 juillet dès 10h00 / « C onscience et prévention de la santé d’un musicien classique » Directeur médical, Musicians Clinics of Canada Le docteur John Chong, directeur médical de Musicians’ Clinics of Canada, a plus de lettres après son nom que la plupart des médecins canadiens. À titre de directeur médical de Musicians’ Clinics of Canada depuis 1986, il a soigné des musiciens souffrant de microtraumatismes répétés, de problèmes de motricité, d’anxiété, de dépression, de douleurs neuropathiques, de compression des nerfs et de troubles liés au stress. Sa compréhension du corps humain dans le contexte de la vie de musicien classique est unique et oriente la discussion autour de l’importance de la prévention.

C hris Millard, conférence en direct : mercredi 29 juillet dès 11h00 / Informations complémentaires à venir. -30SOURCE : L’Orchestre de la francophonie L’Orchestre de la francophonie Facebook Instagram Y-tube MÉDIAS : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras / rosemonde@rosemondecommunications.com 514.458.8355

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PRESS RELEASE FOR IM M EDIATE RELEASE

THE ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE DEVELOPS AN INNOVATIVE DIGITAL ACADEMY TO MAINTAIN ITS 2020 SEASON Montreal. June 1, 2020. In exactly 30 days, on July 1, the Canadian orchestral academy, the Orchestre de la francophonie, will begin its twentieth season. Motivated by the same objectives that have always defined it—learning, innovating and sharing—the OF will begin a new chapter in its existence, a kind of digital renaissance, propelled by the constraints of the COVID-19 pandemic. The long-term goal of this digital shift is to improve its educational offerings throughout the year, before and after the season. It will open musicians up to the possibility of always trying to improve. Thus, the OF is introducing an innovative digital component in order to preserve its 2020 season. “It was essential not to let go of the musicians, these young talented and determined classical music professionals, who never miss an opportunity to improve. It is hard to imagine how a top athlete can stop competing. The same goes for classical musicians who have just taken the plunge into the job market. We therefore re-imagined the educational program and its tools without hesitating to adapt it to today’s new reality," said Jean-Philippe Tremblay, artistic and educational director of the OF. NEW DIGITAL PLATFORM AND DEVELOPMEMT OF AN INTERACTIVE INTERFACE With the development of a online platform and an interactive interface, designed by digital expert Maurizio Ortolani, for musicians, faculty and guests, the OF is re-assembling its season in a new space: online. Thus, the OF’s key mission to offer concrete training, focused on the practical, to young professional musicians looking for a springboard outside of the walls and corridors of traditional academia, is put into practice in a new way and in tune with the contemporary world of young professionals. The 36 musicians of the 2020 Academy are the first to experience this innovation.

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NEW PEDAGOGY FOCUSED ON DIGITAL SKILLS The OF will now offer its training online, either face-to-face with a teacher or in a group setting. Musicians are invited to produce two digital projects: the first, publicizing their solo concert, and the second, digitally transforming their musical practice sessions. To do this, the OF has invested in high-quality technical equipment (e.g. cameras and microphones) for all of the young musicians in order to provide them with professional-grade tools wherever they are in the world. In this superior technical environment, students will be able to benefit from top-shelf master classes master classes with rising stars in the field: Kerson Leong, Stéphane Tétrault, Marina Thibeault, and the exceptional Jim Thompson, a renowned instructor. Of course, this is in addition to the Academy’s extraordinary faculty. Furthermore, to teach the Academy’s participants about the importance of sharing their knowledge and passion, the young musicians will offer mentoring to kids from El Sistema New Brunswick during the summer. NEW CONNECTIVITY, NEW POSSIBILITIES FOR MUSIC LOVERS All this new connectivity will allow music lovers to follow some of the Academy participants’ activities. Every July afternoon, the public will be invited to mini-solo concerts broadcast on the OF's Facebook page and YouTube channel. Additionally, Jean-Philippe Tremblay, the leading force behind the organization, will host weekly podcasts on his passion for classical music with a variety of distinguished guests, of whom some will, in turn, discuss enlivening subjects surrounding the world of classical music. The broadcast details will be shared throughout the season on the organization’s social media platforms. In short, it would have taken much worse than COVID-19 to prevent Jean-Philippe Tremblay and his organization from continuing to develop young musicians. More than ever, the supplementary support of the Academy orchestra is essential, given the challenges at this time. NEW RECORDING AVAILABLE In early June 2020, the Orchestre de la Francophonie will release its most recent recording, completed at the end of the 2019 Academy. Recorded in Oscar Peterson Concert Hall in Montreal, between August 5 and 8, 2019, the album of orchestral pieces by Airat Ichmouratov has made Jean-Philippe Tremblay brim with pride. And for good reason; the Russian-Canadian composer happens to be a former member of the Orchestre de la Francophonie. Since those days, his works have been performed by a wide range of artists and ensembles in countries around the world. These pieces share a penchant for the liveliness of orchestral colours, a dramatic sense of form and a resolute commitment to tonality as the musical language of our time. Now is the moment to buy local. chandos.net, Apple music, Presto Classical, Amazon Music, AllMusic, Spotify

ABOUT – THE ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE The OF prepares young musicians who have graduated from respected institutions to play a leading role in the most prestigious orchestras, here and abroad. As a direct reflection of its values, the Orchestre de la Francophonie (OF) has been a symbolic place where classical music and the French language come together for one season, every summer, for almost 20 years now. Created for the IV Jeux de la Francophonie, held in Ottawa-Hull, some would call it a summer music camp, a mini-orchestra, an orchestral academy or a summer campus. Whatever it may be on paper, in reality it is a place for sharing knowledge, where education and the love of music and the French language align with the philosophy of francophone communities around the

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world through its mission: to promote the French language as well as cultural and linguistic diversity; to promote peace, democracy and human rights; to support education, training, higher education and research; and to develop cooperation for sustainable development and solidarity. Each year, based on the core values of learning, innovating and sharing, young musicians are taught to be leaders within the world of music. The OF is made possible thanks to funding from the Department of Canadian Heritage and the generous assistance of Canimex.

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COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

L’ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE INNOVE ET PRÉSENTE UNE ACADÉMIE NUMÉRIQUE AFIN D’ASSURER LE MAINTIEN DE SA SAISON 2020 Montréal. Le 1er juin 2020. Dans 30 jours exactement, le premier juillet, l’académie orchestrale canadienne, l’Orchestre de la francophonie entamera sa vingtième saison. Toujours motivée par les mêmes dimensions qui la définissent : apprendre, innover et partager, l’académie de l’OF débutera cependant un nouveau chapitre de son existence, une sorte de renaissance numérique propulsée par le contexte de la COVID-19. L’objectif à long terme de ce volet numérique sera aussi de bonifier l’offre pédagogique durant l’année, avant et après les saisons, telle une nouvelle fenêtre qui offre aux musiciens de poursuivre continuellement leur perfectionnement. L’OF innove donc et met en place un volet numérique pour assurer le maintien de sa saison 2020. « Il était essentiel de ne pas laisser tomber les musiciens, ces jeunes professionnels talentueux et déterminés de la musique classique, qui ne perdent pas une occasion de se perfectionner. On imagine mal comment un athlète de haut niveau pourrait cesser les compétitions. Il en va de même pour les musiciens classiques qui viennent de franchir le pas du marché du travail. Nous avons donc repensé sans hésiter le programme pédagogique, et ses outils, afin de l’adapter à cette nouvelle réalité », confirme Jean-Philippe Tremblay, directeur artistique et pédagogique de l’OF. NOUVELLE PLATEFORME NUMÉRIQUE ET CRÉATION D’UNE INTERFACE INTERACTIVE
 Avec la création d’une plateforme numérique et d’une interface interactive conçues pour les musiciens, le corps professoral et les invités par l’expert Maurizio Ortolani, l’OF réinvente sa saison sous une autre forme : en ligne. Offrir un encadrement ancré dans le réel aux jeunes musiciens professionnels, prêts pour un tremplin tangible au-delà des partitions, des salles de concert et des couloirs de maisons d’enseignements, demeure la grande et importante mission de l’académie. Cet encadrement sera en phase avec l’environnement actuel des jeunes professionnels. Les 36 musiciens de l’académie 2020 sont les premiers à relever ces nouveaux défis.


NOUVELLE PÉDAGOGIE ORIENTÉE VERS LES COMPÉTENCES NUMÉRIQUES Les musiciens seront invités à produire deux projets numériques. Un premier pour faire la promotion de leur concert solo et un second, à propos de la transformation numérique de leur pratique musicale. L’OF a investi dans du matériel technologique de grande qualité (caméras et micros) pour chacun des académiciens afin de leur offrir des outils de niveau professionnel où qu’ils soient dans le monde. L’OF offrira ses formations en ligne en tête-à-tête avec le professeur ou en groupe. Dans ce contexte technique de haut niveau, les étudiants pourront bénéficier de classes de maîtres de grande qualité auprès d’étoiles montantes du milieu : Kerson Leong, Stéphane Tétrault, Marina Thibeault et l’exceptionnel Jim Thompson, réputé pédagogue. Sans parler d’un corps professoral hors du commun. De plus, pendant l’été, afin de sensibiliser les musiciens à l’importance de partager connaissances et passions, les académiciens offriront du mentorat aux jeunes musiciens d’El Sistema Nouveau-Brunswick. NOUVELLE CONNECTIVITÉ, NOUVELLES POSSIBILITÉS POUR LES MÉLOMANES Toute cette nouvelle connectivité permettra aux mélomanes de suivre un certain nombre d’activités des jeunes musiciens. Chaque midi durant le mois de juillet, le public sera convié à des mini-concerts solos diffusés sur la page Facebook et la chaîne YouTube de l’OF. En complément, chaque semaine, Jean-Philippe Tremblay, grand leader de l’organisation, animera des balados avec des invités autour de sa passion pour la musique classique. Sans compter le partage d’invités de marque qui viendront aborder des sujets passionnants autour de la pratique musicale. Les informations précises de diffusion seront connues tout au long de la saison sur les réseaux sociaux de l’organisation. En somme, il aurait fallu bien pire que la Covid-19 pour empêcher Jean-Philippe Tremblay et son organisation, de permettre aux jeunes musiciens de poursuivre leur perfectionnement. Plus que jamais, l’apport complémentaire d’une académie orchestrale s’avère primordial devant la fragilité des autres considérations. NOUVEL ENREGISTREMENT DISPONIBLE L’Orchestre de la francophonie présente en ce début de juin 2020 son plus récent enregistrement réalisé à la fin de l’académie 2019. Capté à l’Oscar Peterson Concert Hall de Montréal entre le 5 et le 8 août 2019, l’album d'œuvres orchestrales d'Airat Ichmouratov ne manque pas de remplir de fierté Jean-Philippe Tremblay. Et pour cause, le compositeur russo-canadien s’avère être un ancien participant de l’Orchestre de la francophonie. Depuis, la musique du compositeur russocanadien, Airat Ichmouratov a été jouée par un large éventail d'ensembles et de musiciens dans les pays du monde entier. Ces œuvres ont en commun un penchant pour la vivacité des couleurs orchestrales, un sens dramatique de la forme et un attachement résolu à la tonalité en tant que langage musical de notre temps. C’est le moment d’acheter local : chandos.net, Apple music, Presto Classical, Amazon Music, AllMusic, Spotify À PROPOS – ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE L’OF prépare les jeunes musiciennes et musiciens diplômés d’établissements de renom à jouer un rôle de premier plan au sein d’orchestres de réputation nationale ou internationale. L’Orchestre de la francophonie (OF) se veut, le temps d’une saison renouvelée chaque été depuis maintenant près de 20 ans, un lieu symbolique où la musique classique et la langue française se rencontrent. Créé par Jean-Philippe Tremblay à l’occasion des IVe Jeux de la Francophonie en 2001, tenus à


Ottawa-Hull, certains diront de l’OF qu’il est un camp d’été musical, une académie orchestrale ou un campus estival. Mais il s’agit avant tout d’un lieu de partage de connaissances, où la pédagogie et l’amour de la musique et de la langue française côtoient la philosophie des communautés francophones du monde entier du fait de sa mission : promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique; promouvoir la paix, la démocratie et les droits de la personne; appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche; et développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité. On y prépare chaque année de jeunes musiciens à jouer un rôle de premier plan dans le monde musical sous la perspective d’apprendre, d’innover et de partager. L’OF est rendue possible grâce au financement du ministère du Patrimoine canadien ainsi qu’à l’aide généreuse de Canimex.

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Bayreuth et Yo-Yo Ma en promoteurs du «streaming» payant

Photo: Enrico Nawrath Bayreuther Festspiele «DG Stage» monte en puissance, avec le début de son Festival de Bayreuth virtuel. Le coup d’envoi est pour samedi avec la très remarquée mise en scène de Barrie Kosky des «Maîtres-chanteurs» (2017), mettant en exergue l’antisémitisme du compositeur.

Christophe Huss 24 juillet 2020 Musique


Les protagonistes des semaines de juillet et août sont assez stables, avec, évidemment, des propositions variables. Du côté des offres payantes, sur le « Global Concert Hall » d’Idagio, ce vendredi soir à 20 h, Yo-Yo Ma rend hommage à Ennio Morricone (https://app.idagio.com/live/event/yo-yo-ma-live-in-concert-space-timeenergy-homage-to-ennio-morricone). Le titre ne fait pas forcément le menu, puisque le concert de 60 minutes vendu 9,90 euros ne comprend que trois extraits du compositeur. James Ehnes, qui s’est installé un studio d’enregistrement chez lui (https://www.jamesehnes.com/recitalsfromhome), nous livre, samedi, son troisième récital avec, au programme, la 3e Sonate d’Ysaÿe et la 2e Partita de Bach. Dans son périple Beethoven, déjà présenté ici, le Quatuor Miro (https://ourconcerts.live/shows/orcasisland-chamber-music-festival) aborde les Quatuors médians. « DG Stage » monte en puissance, avec le début de son Festival de Bayreuth virtuel. Le coup d’envoi est pour samedi avec la très remarquée mise en scène de Barrie Kosky des Maîtres-chanteurs (https://www.dg-premium.com/dg_stage_video/die-meistersinger-von-nurnberg-philippe-jordan-barrie-kosky-2/)

(2017), mettant en exergue l’antisémitisme du compositeur. L’opéra est accessible pour 5 euros pendant 48 heures. Cette offre est toutefois à comparer avec les 16 euros demandés par le très sérieux revendeur JPC pour le Blu-ray avec un son 5.1 insurpassable. Dimanche, « DG Stage » diffusera le Tannhäuser de 2019 dirigé par Valery Gergiev avec Lise Davidsen en Elisabeth. Suite le week-end prochain, avec Christian Thielemann dirigeant Lohengrin et Tristan et Isolde. Samedi à partir de 11 h (heure de Montréal), l’Opéra de Los Angeles propose, à partir de sa production de 2010, un « Ring-o-thon » (https://www.laopera.org/discover/laoathome/from-the-vault/the-ring-athon/), c’est-à-dire les quatre opéras présentés à la suite (15 heures de musique), hélas en audio seulement. Cette diffusion est préparée par les « réflexions sur le Ring » de James Conlon (https://soundcloud.com/laopera/james-conlon-at-home-the-philosophy-of-wagners-ring). Pour être complet, notez que Le Met diffusera (gratuitement) la vidéo de La Walkyrie de Robert Lepage dimanche 2 août prochain. Les contes de Ma mère l’Oye Lanaudière (https://www.lanaudiere.org/fr/inscription-en-ligne/) poursuit sa révélation d’archives avec deux anciens « Beaux dimanches » : Pierre et le Loup de Prokofiev avec Agnès Grosmann et Kim Yaroshevskaya en 1991 (vendredi) et Gwyneth Jones et l’Orchestre symphonique de Québec en 1988 (dimanche). Samedi : la 2e Symphonie de Mahler par Kent Nagano et l’OSM en 2014. L’OSM diffuse sur son site (https://www.osm.ca/fr/ecouter-et-visionner/) un concert de 2014, avec Kent Nagano dirigeant l’orchestre en tournée à Cologne dans des œuvres de Ravel, dont Ma mère l’Oye. Les amateurs de cette partition géniale la retrouveront en conclusion du dernier programme de la saison de l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise (https://www.br-so.com/video/sir-simon-rattle-magdalenakozena/) dirigé par Simon Rattle, alors que Tanglewood la proposera dimanche à 14 h 30 (https://www.bso.org/Performance/Detail/111176) dans le cadre de la reprise d’un concert d’André Previn en 2007. La comparaison sera passionnante. Ceux qui veulent des éclairages sur les enjeux de l’interprétation regarderont la capsule (en anglais) du critique David Hurwitz (https://www.youtube.com/watch?v=rNxvTaCVSO8&t=584s).


Parmi les festivals du pays, Musiques et autres mondes (https://www.youtube.com/channel/UCjVxsMzi54Yvd2O1ROivpxQ) continue d’alimenter sa chaine YouTube, l’Orchestre de la Francophonie (https://www.youtube.com/user/Orchestrefranco) diffuse des classes de Maître et le Festival des arts de Saint-Sauveur (https://www.youtube.com/channel/UCJpqlLLFeX8Ktmi3Kz6UzA/videos) mettra en ligne une nouvelle « Solitude partagée » entre un compositeur un danseur, un musicien et un vidéaste. Dimanche dernier nous découvrions le tandem de la chorégraphe Eva Kolarova et la compositrice Maggie Ayotte (https://www.youtube.com/watch?v=5rzGg4LSVBk).

À l’international, on se donne une pause avec Carnegie Hall, qui diffuse Daniele Gatti et l’Orchestre National de France, concert dont Montréal n’a pas voulu en 2016, pour se tourner vers le Festival de Verbier (https://www.verbierfestival.com/programme/). Tentez de rattraper la soirée Andras Schiff–Quatuor Ébène de jeudi soir. Vendredi, à partir de 13 h, l’artiste en vedette est Daniil Trifonov, alors que dimanche, sera diffusé un programme de florilèges vocaux. Le magazine Gramophone relaie avec des vidéos (https://www.gramophone.co.uk/classical-musicnews/article/gramophone-launches-orchestra-of-the-year-award-2020-festival-from-july-24) son palmarès des meilleurs orchestres de l’année. Tous les finalistes diffusent un concert à raison d’un par jour à compter de ce vendredi. Les propositions sont souvent originales puisque le cycle débute avec les Concertos nos 1 à 3 de Beethoven par Kristian Bezuidenhout et le Freiburger Barockorchester. Samedi, le DSO Berlin juxtapose sous la direction de Robin Ticciati Les élémens de Rebel et Ainsi parlait Zarathoustra. Pour les amateurs d’opéra, à part Wagner, deux rendez-vous (gratuits) s’imposent. L’Opéra de San Francisco (https://sfopera.com/opera-is-on/) diffuse à partir de samedi 13 h L’affaire Makropoulos de Janáček avec Karita Mattila dans le rôle principal et Jiri Belohlavek dans la fosse, une production de 2010. Le second, dimanche, est le Falstaff de Verdi enregistré à Glyndebourne en 2009 (https://www.youtube.com/watch?v=G3foI025keI) avec Marie-Nicole Lemieux en Mrs Quickly, une très belle production de Richard Jones, dirigée par Vladimir Jurowski. Avant cela, il vous reste vendredi et samedi pour découvrir un Barbier de Séville (https://www.youtube.com/watch?v=StjNi1uZQX8) avec Danielle de Niese (https://www.youtube.com/watch?v=StjNi1uZQX8) en Rosine.


Édition du dimanche 19 juillet 2020 Section Vos finances - Techno - Écran 8








Échos d’une musique classique en transition

Photo: Capture d’écran Le violoniste canadien James Ehnes se filme pour offrir ses «Recitals from Home» dans lesquels il revient aux essentiels du répertoire pour violon seul: les sonates et partitas de Bach et les sonates d’Ysaÿe.

Christophe Huss 10 juillet 2020 Musique

Alors que la grande annonce, faite jeudi, du partenariat entre l’Orchestre Métropolitain et Deutsche Grammophon va permettre à l’orchestre montréalais de diffuser internationalement, à partir du 31 juillet, son intégrale Beethoven, alors que le Festival Classica a lancé, mercredi, la plateforme


québécoise Le concert bleu (leconcertbleu.com (https://www.ledevoir.com/culture/musique/582058/musiqueclassique-une-nouvelle-plateforme-de-diffusion-quebecoise-nait)), les initiatives se multiplient pour passer à la monétisation du streaming vidéo. Si l’on cherche un symbole absolu de cette évolution, on le trouvera chez le grand violoniste canadien James Ehnes, (https://www.jamesehnes.com/recitalsfromhome)qui a profité de la pandémie pour transformer son salon en studio d’enregistrement. Il a investi dans des microphones (Telefunken M60 Master Set), une interface audio (Audient iD44), des trépieds et un éclairage professionnel. Il se filme, aidé par son épouse et une application (Filmic Pro), après avoir pris des conseils auprès de spécialistes, et revient aux essentiels du répertoire pour violon seul : les sonates et partitas de Bach et les sonates d’Ysaÿe. Le projet, réalisé, dit James Ehnes sur son site, sans aucune aide extérieure et à son seul risque financier, s’intitule « Recitals from Home ». La série a débuté le 27 juin avec la 1re Sonate de Bach et la 1re Sonate d’Ysaÿe. Samedi, ce sera la 3e Partita de Bach et la 2e Sonate d’Ysaÿe. La location pendant 48 heures coûte 10 $ (américains), l’achat, 20 $.

Autosuffisance alimentaire Découvrez comment se traduit l’idée d’autosuffisance alimentaire au Québec aujourd'hui. En savoir plus

Présenté par Fonds de solidarité FTQ

À noter que le Quatuor Miró lance jeudi prochain, à 20 h 30, sur OurConcerts.live, (https://ourconcerts.live/shows/orcas-island-chamber-music-festival)une intégrale des quatuors à cordes de Beethoven selon un mode de souscription payante. D’ici et d’ailleurs Ici, le Domaine Forget propose son second concert estival dimanche à 17 h (https://www.domaineforget.com/concertsevasion/). « Guitares au diapason » associera Rene Izquierdo, Marco Tamayo et le Quatuor de guitares du Canada. Une contribution solidaire est encouragée : 11 000 $ ont été engrangés précédemment par Marie-Nicole Lemieux et Louis Lortie. Le festival


Musiques et autres mondes d’Ottawa promet par sa chaîne YouTube (https://www.youtube.com/channel/UCjVxsMzi54Yvd2O1ROivpxQ) 100 vidéos à compter de vendredi soir. Les premières propositions ont été lancées mercredi avec la Habanera par Wallis Giunta (https://www.youtube.com/watch?v=T_IWS8esWwg) et des jongleurs. Vous pouvez aussi mettre à votre agenda que les classes de maître de l’Orchestre de la Francophonie (https://www.youtube.com/user/Orchestrefranco) débuteront dans une semaine, le 17 juillet. Le concours d’improvisation Do-Mi-Si-La-Do-Ré, l’initiative la plus inattendue et la plus futée du printemps, a livré ses résultats et les vidéos sont proposées sur YouTube (https://www.jmcanada.ca/fr/lesgagnants-du-concours-do-mi-si-la-do-re/). Le 1er prix, décerné par un jury, va au pianiste Henry From (https://www.youtube.com/watch?v=y01jsw4LNSY&feature=youtu.be). Le prix de participation, lié au plus grand nombre de votes du public, va à Leslie Ashworth (https://www.youtube.com/watch? v=mjdKYWK6RZU&feature=youtu.be), violoniste et pianiste. Le jury a tenu grand compte de la facture musicale et du talent instrumental (Henry From, Cameron Crozman (https://www.youtube.com/watch? v=AAIqXclsOkQ&list=PL5mN56CcEeUpNkcnKwVuRlLPq0KvjGROC&index=43&t=0s) ou le magnifique duo Allard Beauséjour-Ostiguy (https://www.youtube.com/watch?v=IiQklGn44wU&feature=youtu.be), 3e ). Nos coups de cœur vont à des propositions plus inattendues dans la forme : l’exceptionnelle dauphine Jeanne Laforest (https://www.youtube.com/watch?v=hmxwSIGVAX4&feature=youtu.be), révélation de l’exercice, juste devant (à notre avis) la violoncelliste Noémie Raymond-Friset (https://www.youtube.com/watch?v=RqAnfCoV9dY&feature=youtu.be). Très intéressants aussi : l’Octuor vocal, Octava (https://www.youtube.com/watch?v=JJMpi1DnlnM&feature=youtu.be) et Marie et Dominique Bégin, (https://www.youtube.com/watch?v=qX7E3l-T1_4&feature=youtu.be) classés entre la 4e et la 10e place. Au rayon des archives, la nouveauté est évidemment le début des diffusions des archives du Festival de Lanaudière (https://www.lanaudiere.org/fr/inscription-en-ligne/). Vendredi à 19 h 30, le concert de gala d’ouverture de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay ; samedi soir, un concert Renata Scotto de 1986 ; et dimanche (15 h 30), un récital donné par Maxim Vengerov à l’âge de 23 ans. Ces diffusions sont gratuites. L’OSM (https://www.osm.ca/fr/ecouter-et-visionner/) propose les deux œuvres du programme Halloween de 2015 non encore diffusées, soit Une nuit sur le mont Chauve de Moussorgski et Tamara de Balakirev. À l’étranger, l’événement du moment est le 1er concert de Klaus Mäkelä (https://live.philharmoniedeparis.fr/concert/1114688/) en tant que directeur musical de l’Orchestre de Paris. Le direct, jeudi à 14 h 30, diffusé par Mezzo valait le détour : interprétations burinées d’une superbe clarté polyphonique mais d’un grand poids harmonique. Avec Mäkelä, la musique ne « sautille » pas. Vous devez pouvoir rattraper le concert pendant un an sur le site de la Philharmonie de Paris. Nous vous avions déjà parlé des analyses musicales de James Conlon. Celle sur le Ring de Wagner (https://www.laopera.org/discover/podcasts/james-conlon-at-home-reflections-on-the-ring/) prélude à une série de diffusions qui débuteront le 25 juillet. Pour le côté éducatif, a été lancée mardi une série audio sur Mahler, Embrace Everything, (https://www.theworldofgustavmahler.org/) avec James Conlon et Kent Nagano. Parleront-ils aussi bien de l’influence de Verdi sur Mahler que mon collègue David Hurwitz qui a utilisé le confinement pour créer des capsules musicales YouTube très éclairantes. Son « Music Chat » s’intitule Mahler’s Italian Inspirations. (https://www.youtube.com/watch?v=i7pcoTkFdrc)


En opéra, le meilleur choix de la fin de semaine est le Festival de Glyndebourne, qui offre dimanche son incontournable Billy Budd (https://www.glyndebourne.com/events/billy-budd/) de Benjamin Britten (https://www.glyndebourne.com/events/billy-budd/) dans la mise en scène de Michael Grandage, dirigée par Mark Elder en 2010.




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ART

Une académie virtuelle pour l’Orchestre de la francophonie

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Le chef Jean-Philippe Tremblay dirige l'Orchestre de la Francophonie. PHOTO : L'ORCHESTRE DE LA FRANCOPHONIE

Radio-Canada Publié le 30 juin 2020

La pandémie ne réussira pas à gâcher l’été des 36 jeunes concertistes qui devaient passer six semaines dans les rangs de l’Orchestre de la francophonie (OF). Cours en ligne, classes de maîtres, miniconcerts numériques : l’ensemble s’est adapté afin de poursuivre sa vocation éducative lors de sa vingtième session. Fondé en marge des Jeux de la francophonie d'Ottawa-Hull en 2001, l’OF a


toujours été un terrain d’expérimentation. " Au début, on était simplement le volet culturel des Jeux. Au fil du temps, l’OF est devenu une véritable académie pour les jeunes. C’est un laboratoire orchestral #, a expliqué le directeur artistique et pédagogique de l’ensemble, Jean-Philippe Tremblay, en entrevue avec la chroniqueuse culturelle de l’émission Le 15-18, Ariane Cipriani. L’académie virtuelle Chaque année, ce sont entre 300 et 400 musiciens et musiciennes qui envoient leur candidature afin de passer six semaines de leur été sur les bancs de l’OF. Les 36 concertistes qui devaient venir cette année devront rester à la maison pour cause de pandémie. Leur été ne sera toutefois pas gâché. Sous l’égide de Maurizio Ortolani, directeur de stratégie et développement numérique à l’OF, l’équipe a réussi à bâtir un tout nouveau programme qui permettra aux artistes de faire le plein de connaissances. " Il y aura des classes de maîtres et des formations sur plein de sujets que les élèves ne voient pas nécessairement au conservatoire : comment se préparer pour une audition, comment prévenir les blessures, comment se remettre sur pied après une audition infructueuse... #, énumère Jean-Philippe Tremblay.

! Nous voulons leur donner tous les outils nécessaires pour naviguer le monde compétitif de la musique classique. " — Jean-Philippe Tremblay, directeur artistique et pédagogique de l'Orchestre de la francophonie

Le public ne sera pas non plus en reste. Les neuf symphonies de Beethoven qui devaient être interprétées cet été sont remises en 2022. Les mélomanes pourront toutefois profiter de miniconcerts quotidiens de 30 minutes donnés par les concertistes et retransmis gratuitement sur les pages Facebook​​ et


YouTube​​

de l’OF.

La session numérique de l’OF débutera le 1er juillet.






L’été nu​mé​rique de l’or​chestre de la Fran​co​pho​nie Le Quotidien · 13 Jun 2020 · UNE MA​NIÈRE DIF​FÉ​RENTE DE VIVRE LA MU​SIQUE DA​NIEL CÔ​TÉ dcote@le​quo​ti​dien.com

La 20e sai​son de l’or​chestre de la Fran​co​pho​nie (OF) ne res​sem​ble​ra à au​cune autre. Les 36 membres for​mant la cu​vée 2020 ne don​ne​ront pas de concerts de​vant pu​blic et se ver​ront uni​que​ment par le tru​che​ment du Web. Ils ne se​ront pas aux tra​vaux lé​gers, ce​pen​dant. On peut même dire que les ap​pren​tis​sages ef​fec​tués à dis​tance com​por​te​ront leur lot de dé​fis, une im​pres​sion confir​mée par le Sa​gue​néen Jean-phi​lippe Trem​blay, qui as​sume les fonc​tions de di​rec​teur ar​tis​tique et pé​da​go​gique.

« Même si nous ne pour​rons pas nous ras​sem​bler, il y au​ra des classes de maître, des confé​rences sur des su​jets comme l’his​toire de la mu​sique et les ques​tions de san​té liées à la pra​tique d’un ins​tru​ment, ain​si que des cours pri​vés cen​trés sur l’in​ter​pré​ta​tion. Pour


nous don​ner toutes les chances pos​sibles, nous avons ache​té 50 ca​mé​ras pour​vues de mi​cros sté​réo qui donnent un très bon ren​de​ment. Elles se​ront re​mises aux élèves et aux pro​fes​seurs », a-t-il an​non​cé lors d’une en​tre​vue té​lé​pho​nique ac​cor​dée au Pro​grès. Autres ou​tils in​dis​pen​sables dans ce contexte, L’OF a mis à pro​fit l’ex​per​tise de Mau​ri​zio Or​to​la​ni afin de se do​ter d’une pla​te​forme nu​mé​rique, ain​si que d’une in​ter​face in​ter​ac​tive. Qu’ils se trouvent en France, en Ita​lie, en Bel​gique, aux États-unis ou au Ca​na​da, les pays re​pré​sen​tés cette an​née, les mu​si​ciens se​ront en me​sure de com​mu​ni​quer ef​fi​ca​ce​ment. « Nous vou​lons que ces ou​tils res​tent avec nous au-de​là de la pré​sente édi​tion. Nous pour​rons te​nir des ac​ti​vi​tés di​gi​tales à l’au​tomne, de même qu’en hi​ver », avance Jean-phi​lippe Trem​blay. CONCERTS EN SO​LO Te​nu du 1er au 31 juillet, le camp 2020 im​po​se​ra quelques de​voirs aux par​ti​ci​pants. Ain​si, cha​cun de​vra re​cou​rir aux nou​velles tech​no​lo​gies pour pro​mou​voir son concert so​lo, le​quel du​re​ra 30 mi​nutes. Cette sé​rie de per​for​mances dé​bu​te​ra dans la deuxième se​maine de juillet et le pu​blic y au​ra ac​cès par le biais de la page Fa​ce​book et de la chaîne Youtube de L’OF. La pro​gram​ma​tion com​pren​dra éga​le​ment un ba​la​do ani​mé par le di​rec​teur ar​tis​tique et pé​da​go​gique, ain​si que des in​ter​ven​tions ef​fec​tuées par dif​fé​rents in​vi​tés. « Nous de​man​de​rons aus​si aux étu​diants de pi​lo​ter une aven​ture Web pou​vant em​prun​ter dif​fé​rents for​mats. Pour don​ner un exemple, il pour​rait s’agir d’une con​fé​rence de type TED », ra​conte Jean-phi​lippe Trem​blay. Il ajoute que la bourse at​tri​buée aux par​ti​ci​pants, pour les ai​der à as​su​mer les frais de trans​port, a été main​te​nue en dé​pit du fait qu’ils de​meu​re​ront chez eux. Cet ar​gent se​ra d’un pré​cieux se​cours lorsque ces fu​turs pro​fes​sion​nels se dé​pla​ce​ront pour pas​ser des au​di​tions. Par​lant d’ar​gent, le bud​get de cette édi​tion re​pré​sente 50 % du vo​lume ha​bi​tuel, mais les frais aus​si ont bais​sé. On n’a pas à lo​ger et nour​rir les mu​si​ciens, ni à louer des ins​tru​ments, des par​ti​tions ou des salles de ré​pé​ti​tion. « Je dois dire que Pa​tri​moine Ca​na​da a été in​croyable. Il ne vou​lait pas qu’on ferme. En plus, la ma​jo​ri​té de nos do​na​teurs sont de​meu​rés fi​dèles. Ceux que nous avons per​dus mi​saient sur les concerts pour se don​ner de la vi​si​bi​li​té », in​dique le fon​da​teur de L’OF, qui a confiance de les re​trou​ver dans un contexte plus fa​mi​lier. NOU​VEL AL​BUM Bien sûr, les concerts re​pré​sentent le plus gros sa​cri​fice im​po​sé par l’ur​gence sa​ni​taire. Cet été, la for​ma​tion de​vait in​ter​pré​ter les neuf sym​pho​nies de Bee​tho​ven à Mon​tréal. Ce pro​jet am​bi​tieux se concré​ti​se​ra fi​na​le​ment en 2022, puisque l’an pro​chain, un pro​gramme dif​fé​-


rent mar​que​ra le 20e an​ni​ver​saire de l’or​chestre. Les ef​fec​tifs se​ront por​tés à 80 mu​si​ciens et ceux-ci se pro​dui​ront dans quelques ré​gions du Qué​bec, ain​si que dans l’ouest ca​na​dien, ce qui consti​tue​ra une pre​mière. « Nous in​vi​te​rons d’an​ciens élèves et des so​listes pour abor​der le ré​per​toire de Bru​ck​ner, en plus de créer une sym​pho​nie com​man​dée à Si​mon Ber​trand. Ça va prendre une bonne sec​tion de cordes », an​ti​cipe Jean-phi​lippe Trem​blay. Puis​qu’il est ques​tion de mu​sique or​ches​trale, un nou​vel al​bum de L’OF vient de sor​tir, cen​tré sur le com​po​si​teur qué​bé​cois Ai​rat Ich​mou​ra​tov. En​re​gis​tré en 2019, il est dis​po​nible en for​mat phy​sique, de même que sur les pla​te​formes nu​mé​riques. « Ai​rat est un ro​man​tique dans l’âme, un ar​tiste in​croyable. Il a trou​vé un lan​gage per​son​nel dans le​quel on per​çoit des in​fluences éma​nant de la Rus​sie et de l’eu​rope cen​trale. Sa mu​sique est l’fun à jouer et l’en​re​gis​tre​ment sonne bien », fait va​loir le maes​tro.





















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Airat Ichmouratov, Orchestre de la Francophonie

Christophe Huss 5 juin 2020 Critique Musique

« Cette symphonie […] a ouvert une 2e partie de ma carrière de compositeur », disait Airat Ichmouratov au Devoir en mars*. Né en 1973 au Tatarstan et établi à Montréal depuis 1998, le compositeur ne cache pas qu’il s’inscrit dans une veine musicale néoromantique, jaugée avec condescendance par les adeptes du « progrès » en musique. Tout repose ici sur la mélodie et Ichmouratov possède une vraie verve mélodique. La manière tend de plus en plus vers Prokofiev (allegro scherzando de la symphonie), mais ce qu’enseignent ces compositions orchestrales échelonnées entre 2012 et 2017, c’est l’apport à l’univers russe, qui imprègne l’héritage musical


d’Ichmouratov d’une grandeur épique très nord-américaine. En schématisant on assiste à la rencontre de Prokofiev et Korngold. C’est évidemment plus subtil, riche en influences (Copland dans le largo !) et personnel que cela, car le compositeur vise à « créer quelque chose où les gens peuvent se dire : “Ah, c’est Ichmouratov !” ». Il est en passe de réussir : ce très attachant CD le prouve.






US Official News

Friday, May 29, 2020 US Official News • 296 words

Source name US Official News Source type Press • Press Releases Periodicity

Violinists Bubanja and Charity to perform during next 'Thomasville Live'

Continuously Geographical coverage National Origin United States

A

tlanta: Thomas University has issued the following news release:"Thomasville Live" is a partnership with the Thomasville Center for the Arts and is sponsored in part by the Thomasville Entertainment Foundation. The program will feature interviews, educational content about the instruments and music, and performances of music with host Karl Barton. Dr. Bubanja is an awardwinning violinist who comes from Montenegro, a small country in the Balkans. She recently finished her doctorate in violin performance at Florida State University with Benjamin Sung as her primary teacher. She attended the Brevard Music Festival as part of the concertmaster studio and played in the prestigious National Repertory Orchestra, where she was also featured as a soloist.Dr. Bubanja played for famous violinists, including Gil Shaham, David Coucheron and David Kim. She was recently offered the position of Adjunct Violin Instructor at Florida A&M University. In her spare time Dr. Bubanja is a cinephile. In addition to her love of motion pictures, she enjoys reading books, painting, dancing, doing yoga and taking walks in nature. Dr. Charity earned his doctorate from FSU, where he was in the studio of Dr. Shannon Thomas. A native of northwest Louisiana, he has performed across the South and Midwest with numerous orchestras. Charity served as associate

concertmaster for the Texarkana Symphony Orchestra (2010-2012) and as concertmaster and principal second with the FSU University Symphony Orchestra (2017).Dr. Charity attended the Aspen Music Festival and School, where he served as principal second in the Opera Orchestra and was a member of the Aspen Festival Orchestra. The past few summers he served as assistant violin solo for L'Orchestre de la Francophonie in Montreal, as well as concertmaster for the Vienna Summer Music Festival.




Le milieu classique tente d’anticiper l’aprèsCOVID

Photo: Getty Images / iStockphoto Parmi les gros points d’interrogation du futur, comme le note Alexandra Scheibler du Festival Bach, il y a les tournées des artistes internationaux, la viabilité des tournées partagées entre plusieurs pays, la crainte de la solvabilité des présentateurs.

Christophe Huss 18 avril 2020 Musique

Cela fait un peu plus d’un mois que les salles sont closes et que les musiciens s’adressent à leur public par écrans interposés. Cela paraît une éternité. Comment les uns et les autres se projettent-ils dans l’avenir ? « Rétrospectivement, je suis sidérée par la rapidité d’évolution de l’état des connaissances et des


réflexions. Je n’ai jamais vu un dossier où l’on se repositionne ainsi, constamment », résume Isolde Lagacé, directrice de la salle Bourgie, elle-même atteinte de la COVID-19 au moment même où sa salle fermait au public. En tant que responsable d’un lieu de diffusion, ce qu’Isolde Lagacé a appris de la crise, c’est «  qu’il ne sert à rien de tricoter, détricoter et retricoter ». « Ce n’est pas moi qui décide. Désormais, je ne fais plus une action dont je ne suis pas sûre qu’elle puisse tenir. »

Cette attitude est aussi celle de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM). Madeleine Careau, cheffe de la direction, qui tentait de préserver les adieux de Kent Nagano, a fait face à trois vagues d’annulations. Comme pour Isolde Lagacé, dont 120 000 brochures d’un programme non encore rendu public dorment dans un coin, le mot d’ordre pour Madeleine Careau est de « rester solides financièrement et être prêts à repartir quand on aura le go ». La mission de l’OSM pendant la crise est de « garder un lien constant avec les clients — acheteurs de billets, donateurs, commanditaires, instances gouvernementales ». Pour le reste, «  difficile d’être devin », note Madeleine Careau : « Qu’est-ce que le gouvernement va nous autoriser ? Nous avons appris [vendredi à 15 h, la veille du congé pascal] que notre été est annulé et le lundi suivant, que l’on va pouvoir retourner dans les centres horticoles… » Isolde Lagacé est devant ses logiciels, mais son travail ressemble à celui de Madeleine Careau : calculer les répercussions financières. « Tout ce que je peux faire, c’est des scénarios budgétaires. “A”, c’est mon étalon “une saison normale avec mon budget normal”. “B”, c’est une saison 100 % locale : si les étrangers ne peuvent pas venir, ma saison passe de 110 concerts à un peu moins de la moitié. Ce scénario est variable à l’infini : local en automne, local pour un mois, etc. Et là, ce serait bien que le gouvernement ne nous dise pas trois jours à l’avance qu’il ouvre les frontières ! Le scénario catastrophe, “C”, serait de se faire dire “il n’y a rien” jusqu’à une date avancée. » Comme Yannick Nézet-Séguin, sorti plus tôt cette semaine pour réclamer le droit de pouvoir inventer la suite avec le gouvernement québécois, Isolde Lagacé trouve que le milieu culturel est « un peu oublié ». Mme Lagacé souligne que la salle Bourgie n’est pas un stade sportif ou un parc. L’Orchestre Métropolitain a, lui, publié sa saison. Pour Yannick Nézet-Séguin, « se rattacher au futur est positif ». Avoir à changer un programme ne lui fait pas peur. « Si tout a été détruit, on peut tout reconstruire. Si l’on nous autorise à jouer à 2 mètres de distance, il faut le tenter plutôt que de rester chez soi sous prétexte que cela ne se fait pas. S’il faut changer la 6e de Mahler pour une symphonie de Beethoven afin de tenir sur une scène, le contenu des pièces m’importe moins que le fait de donner de la musique et de rejouer ensemble. » L’OSM garde son programme sous le coude et cherche une date pour la 2e de Mahler, le concert d’adieu reporté de Kent Nagano : « Notre saison est pleine. On devra annuler quelque chose.


Nous avons des pistes de solution pour donner la chance à M. Nagano de dire au revoir à Montréal », nous confie Madeleine Careau. Repenser les choses Mais rejouer devant qui ? Yannick Nézet-Séguin n’aurait pas de problème à devoir reconfigurer le plan des salles pour tenir compte de la distanciation. À l’OSM, Madeleine Careau a été consultée par la Place des Arts et a refusé tout compromis : « On ne peut pas vivre avec des demi-salles de billetterie. On ne paie pas moins cher un artiste. Nous avons tout de suite abandonné cette idée. » Isolde Lagacé a plus de flexibilité : « Pour moi, c’est simple : avec le plan de salle informatisé, je bloque ce que je veux. C’est intellectuellement faisable. Cela dit, si je donne un concert, j’ai 100 % des coûts. Ce n’est pas viable au-delà d’un mois ou deux. » Solution inenvisageable aussi pour Alexandra Scheibler, directrice du Festival Bach, prévu en novembre et qui tire une majorité de ses revenus des ventes de billets. Par ailleurs, si l’ouverture se fait progressive et par catégorie d’âge en gardant en confinement les aînés, beaucoup vont devoir réinventer leur marketing, refaire les scénarios et prévoir des revenus à la baisse. « “L’après” sera différent », dit Yannick Nézet-Séguin. Le « pendant » l’est déjà pour Jean-Philippe Tremblay, qui organise son académie de l’Orchestre de la Francophonie de manière virtuelle grâce à la rencontre avec Maurizio Ortolani, un spécialiste de l’enseignement à distance. « Nous avons notamment gardé les classes de traits d’orchestre et les préparations aux auditions. Nous avons aussi mis sur pied une collaboration avec l’Orchestre des jeunes du Nouveau-Brunswick de manière à ce que nos musiciens puissent eux-mêmes encadrer plus de 150 jeunes du programme Sistema Nouveau-Brunswick. » Cette plateforme numérique restera pour le futur et permettra un suivi des jeunes musiciens par leurs mentors au cours de l’année. Les instrumentistes qui s’étaient inscrits pour le stage orchestral ont souscrit à 90 % à l’idée même s’ils ne se rencontreront pas. « Et nous avons une liste d’attente de 75 musiciens qui ont le niveau de faire l’OF », se réjouit le chef d’orchestre. Marc Boucher, fondateur et directeur du Festival Classica, réfléchit aussi à ce que peut lui apporter la technologie. Son Festival 2020, largement consacré à Beethoven, ne peut être reporté en l’état en 2021, parce que ce dernier, dédié à Mozart, est pratiquement déjà ficelé. « Des concerts Beethoven peuvent être programmés en hors-série à l’automne, sous forme de contenu audio vidéo, filmés en 4K avec ou sans public si le confinement n’est pas levé », nous confie le directeur de Classica. Marc Boucher a d’ores et déjà les réflexions de fond sur l’impact de la crise : « L’enjeu, c’est la prochaine édition du Festival, si la crise se poursuit sur 6 à 12 mois. La situation sera dure pour les événements émergents comme nous. Notre financement est à 85 % de fonds privés pour 15 % de fonds publics. » Marc Boucher craint une crise du secteur privé plus grave qu’en 2008. « La situation va remodeler le paysage du financement, changer la commandite privée et les gros joueurs vont s’en sortir. » Il pense aussi que les présentes circonstances « soulèvent un problème important au Québec : le manque de communication entre les organismes et, qu’on le veuille ou non, une certaine compétition, alors que ce serait bien que des gens se parlent entre Forget, Lanaudière, Classica, Virée classique ». Isolde Lagacé développe le même type de réflexion : « Je pense d’ores et déjà la saison 2021-2022 différemment, notamment la manière de travailler davantage en réseau avec des diffuseurs canadiens. »


Parmi les gros points d’interrogation du futur, comme le note Alexandra Scheibler du Festival Bach, il y a les tournées des artistes internationaux, la viabilité des tournées partagées entre plusieurs pays, la crainte de la solvabilité des présentateurs. Sans « arrêter de faire des échanges  », Marc Boucher pense qu’il « faut se recentrer sur l’engagement d’artistes d’ici ». « Si je travaille à ce festival, outre le fait de monter des projets intéressants, c’est pour créer de l’emploi au Québec », dit-il. Et, pour Marc Boucher, la crise actuelle « met en lumière la très grande fragilité de la musique au Québec masquée par une activité foisonnante. Ceux qui ont les moyens de passer au travers, ceux qui sont syndiqués, ceux qui ont la masse salariale, les fonds, les fondations vont s’en sortir presque hégémoniquement. On parle depuis longtemps d’un statut de l’artiste et il faudrait que cela existe, car le monde musical va être ébranlé ».




Airat Ichmouratov, la voix musicale russe du Québec

Photo: Joe Cancilla «Pour moi, en tant que musicien, il a toujours été important de faire plusieurs choses dans le domaine de la musique. C’est pour ça que j’ai étudié beaucoup: j’ai une maîtrise en interprétation en clarinette, une maîtrise en composition et un doctorat en direction d’orchestre de l’Université de Montréal», nous révèle Airat Ichmouratov.

Christophe Huss 21 mars 2020 Musique

Les événements se bousculent autour du compositeur Airat Ichmouratov. Même si la création de son Concerto pour flûte, prévue la semaine prochaine à Laval, a été reportée, le succès de son premier disque paru à l’automne 2019 chez Chandos (https://www.ledevoir.com/culture/musique/563009/classiqueairat-ichmouratov) est bien plus qu’un réconfort. Une seconde parution est déjà prévue en juin : la 1re Symphonie, partition que le compositeur voit comme une pierre angulaire de son œuvre. Portrait d’un créateur très attachant, évoluant en marge de tous les courants. « Je me considère en premier lieu comme un musicien, et non comme un compositeur, un clarinettiste klezmer ou un chef d’orchestre. » Airat Ichmouratov, né en 1973 à Kazan, au Tatarstan, était clarinettiste lorsqu’il est venu en 1997 suivre un stage au Centre d’arts Orford. Il y rencontra Yuli


Turovsky. L’année suivante, il s’établissait à Montréal pour y étudier. Il n’a, en fait, jamais cessé de vouloir apprendre. « Pour moi, en tant que musicien, il a toujours été important de faire plusieurs choses dans le domaine de la musique. C’est pour ça que j’ai étudié beaucoup : j’ai une maîtrise en interprétation en clarinette, une maîtrise en composition et un doctorat en direction d’orchestre de l’Université de Montréal », nous révèle Airat Ichmouratov. « Être chef d’orchestre m’aide beaucoup dans mon rôle de compositeur. Les partitions de Beethoven, de Wagner ou de Mahler sont les meilleures manières d’apprendre l’orchestration ! » Le tournant Airat Ichmouratov, qui s’est rapidement signalé à notre attention au début des années 2000 à travers Kleztory, son groupe klezmer, est devenu compositeur presque par hasard. « En l’an 2000, j’ai commencé mes études de chef d’orchestre. Pendant ces études, j’ai pris un cours d’orchestration, pendant lequel nous étions obligés de composer et d’orchestrer une mélodie de trois manières différentes. J’ai été totalement fasciné par cet exercice. J’ai composé mes huit mesures et je n’ai jamais pu m’arrêter. Dans la foulée, j’ai composé un quatuor de 45 minutes. » « C’est sûr que ce 1er Quatuor est extrêmement naïf et simple », avoue sans ambages Ichmouratov, qui a crânement suivi sa destinée. Les œuvres se sont succédé à un rythme soutenu : « Dans mon métier de compositeur, j’ai composé 55 œuvres entre 2003 et 2017, mais je sentais que mes connaissances en harmonie et en contrepoint, domaines où l’on n’est pas assez formé lorsqu’on étudie la direction d’orchestre, demandaient à être renforcées. » Dix ans après son doctorat en direction, obtenu en 2005, Airat Ichmouratov est donc retourné à l’université, pour faire, en 2017, sa maîtrise en composition avec Alain Belkin, son « professeur préféré ». « Je sens que j’ai vraiment amélioré mon orchestration et le développement de mon langage », reconnaît Ichmouratov, qui ne renie cependant pas ses œuvres antérieures. « Je pourrais les retravailler, apporter des améliorations dans l’harmonie ou l’orchestration, mais c’est intéressant et important de les laisser en l’état : c’est comme un document de mon développement. C’est peutêtre un peu plus naïf, mais j’aime beaucoup cette musique. Par exemple, le Concerto grosso qui se trouve sur mon premier CD Chandos, les Trois romances pour alto ou un Concerto pour violoncelle créé avec Les Violons du Roy en 2007, je crois. » C’est avec Alain Belkin qu’Ichmouratov a travaillé sur sa 1re Symphonie, créée par Marc David à Longueuil en septembre 2017 et qui sera publiée en juin par Chandos, dans un enregistrement réalisé l’été dernier par l’Orchestre de la Francophonie et Jean-Philippe Tremblay. « Alain Belkin était très pointilleux sur l’harmonie, l’orchestration, la forme. De ce fait, je considère cette symphonie comme un jalon très important. Elle a ouvert une deuxième partie de ma carrière de compositeur. » Un hommage au Québec Ce qui frappe en écoutant une œuvre d’Ichmouratov, c’est l’accessibilité, l’invention mélodique, la sensation d’être en terrain connu, avec beaucoup de références à la grande tradition musicale, mais dans un univers singulier.


« Ce qui est important, c’est d’avoir une langue musicale avec quelque chose que les gens identifient. Lorsque vous écoutez du Prokofiev ou du Tchaïkovski, vous reconnaissez immédiatement qu’il s’agit de leurs œuvres parce que la langue est personnelle. Pour moi, le plus grand défi est là, puisque je compose une musique tonale. Ce n’est pas comme avec la musique atonale : la musique tonale, on en compose depuis plusieurs siècles et il est difficile de faire quelque chose de neuf. Le défi est bien plus grand », souligne le compositeur. Ichmouratov reconnaît que sa musique est influencée par Chostakovitch, Prokofiev, Tchaïkovski, Moussorgski, Rachmaninov et d’autres grands Russes. « J’ai grandi en Russie, j’apporte cette musique de mon enfance. Mais je pense quand même avoir réussi à créer quelque chose où les gens peuvent se dire : “Ah, c’est Ichmouratov !” »

Je suis chanceux que plusieurs musiciens et chefs d’orchestre qui ont joué ma musique m’aient toujours demandé en retour une autre oeuvre. Pour moi, c’est bon signe : les musiciens aiment beaucoup ma musique et le public en ressent l’émotion et la sincérité. — Airat Ichmouratov Être romantique en 2020, c’est se situer étrangement entre le refus d’une « modernité » attendue par certains et le courant réactionnaire du misérabilisme sonore dit « néoclassique », par rapport auquel Ichmouratov compose une musique de culture vraiment classique et développée sur le plan des idées et sur celui de la forme. Comment se sent perçu ce solitaire de la création et quelle est l’influence du regard des autres ? « Je suis chanceux que plusieurs musiciens et chefs d’orchestre qui ont joué ma musique m’aient toujours demandé en retour une autre œuvre. Pour moi, c’est bon signe : les musiciens aiment beaucoup ma musique et le public en ressent l’émotion et la sincérité. » Aucune honte, donc, à être romantique. « Ma musique est la meilleure manière d’exprimer ce que je ressens dans mon cœur. C’est une émotion que je transforme dans une langue comprise partout dans le monde. C’est pour cela que mes œuvres ont été jouées sur les cinq continents au cours des cinq dernières années. » La première parution chez Chandos a augmenté l’attention des pays européens. « C’est pour cela que je suis très content que le deuxième CD sorte en juin. Cela m’aide à trouver de nouveaux contacts avec des orchestres. J’en suis d’autant plus heureux et fier que la 1re Symphonie est dédiée à l’histoire du Québec. Toucher l’Europe en mettant en lumière des moments importants de cette histoire m’importe beaucoup. » La première commande du Vieux Continent, plus précisément de la Hongrie, a fait suite à la parution du premier CD, et des chefs d’orchestre en Russie s’intéressent aussi au travail d’Ichmouratov. « J’ai aussi plusieurs commandes de musique de chambre et je suis très content de pouvoir dire que le Festival Classica m’a commandé un opéra pour le printemps 2023. »


Airat Ichmouratov a choisi comme sujet L’homme qui rit de Victor Hugo et travaillera avec le librettiste Bertrand Laverdure. « C’était l’un de mes livres préférés quand j’avais 16 ans. J’aime cette histoire tragique et pleine d’émotions. Quand j’ai reçu la commande d’un opéra, ce sujet s’est imposé. » « On va avoir un opéra en langue française sur un sujet de Victor Hugo. C’est formidable ! » L’enthousiasme, vertu cardinale d’Airat Ichmouratov, est palpable aussi bien dans sa musique que lorsqu’il en parle…



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