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Invitations (#1) aux médias pour événement de presse
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Invitation au vernissage
Communiqué dixième anniversaire Galerie Hugues Charbonneau
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Chaque semaine, Retour vers la culture couvre les actualités dans les domaines de la littérature, des arts visuels, de la musique, du cinéma, de la danse, du théâtre, et plus encore, pour mettre en lumière la création québécoise et canadienne francophone avec des clins d'oeil à nos créateurs à l'étranger.
Retrouvez ici les actualités présentées lors de l'émission du vendredi 14 octobre.
• La Vancouvéroise Justine A. Chambers et la Berlinoise Laurie Young présentent One Hundred More à l’Agora de la danse pour quatre représentations jusqu’au 22 octobre.
• Coucou Passe-Partout, le spectacle est en tournée partout au Québec jusqu’au 21 mai 2023.
• Travis Cormier fait partie de la distribution de la comédie musicale Bat Out of Hell jusqu’en novembre 2023 à Las Vegas.
• Viking de Stéphane Lafleur est actuellement à l’affiche.
• Le Cirque du Soleil présentera Corteo du 21 décembre 2022 au 1er janvier 2023 au Centre Bell. Le nouveau spectacle Echo sera présenté sous le Grand Chapiteau, au Vieux Port de Montréal, à partir du 20 avril 2023.
• L’exposition Dear mélancolie de Manuel Mathieu se tient jusqu’au 22 octobre à la Galerie Hugues Charbonneau.
• Jusqu’au 18 décembre, le centre d'art contemporain Le 1700 La Poste présente Traversée, une exposition consacrée à la photographe Raymonde April.
• Nic Audet sera en spectacle au Bordel Comédie Club le 24 novembre prochain.
• Les livres jeunesse Au dodo avec la doudou et La doudou qui avait une monstrueuse envie de bonbons de Claudia Larochelle, illustrés par Maira Chiodi sont disponibles en librairie.
L’exposition Dear Mélancolie de Manuel Mathieu (jusqu’au 22 octobre à la galerie Hugues Charbonneau) aurait pu être annulée, parce que la veille du vernissage, la pluie torrentielle du 13 septembre a inondé le toit de l’immeuble Belgo.
Publié le 9 octobre
PHOTO HUGO SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE Scène d’automne sur le mont RoyalSi Manuel Mathieu et Hugues Charbonneau n’avaient pas été là le soir pour préparer l’expo, ils n’auraient pu prévenir les propriétaires et c’est tout le Belgo qui y serait passé. Les œuvres ont été sauvées de justesse, m’a raconté en riant le jeune artiste montréalais d’origine haïtienne qu’on s’arrache un peu partout sur la planète, juste avant de partir pour Paris.
Alors que tout lui sourit, il a ressenti une mélancolie en peignant la toile qui allait donner son titre à l’exposition. Un sentiment dont il se méfiait, parce que trop de gens ont ce cliché de l’artiste tourmenté. « Mais je me suis dit que je pouvais approcher ça avec fraîcheur, a-t-il confié. J’ai l’impression qu’après la pandémie, le temps s’est ralenti un peu, que les choses ne changent pas tant que ça. Est ce que la pandémie a été l’excuse de beaucoup de malaises ? Maintenant qu’il n’y en a plus, on fait face à des choses qui étaient déjà là. »
Manuel Mathieu a raison. C’est le premier automne qu’on pourrait dire « normal », sans mesures sanitaires, mais tout ce que l’on réintègre ne semble pas aller mieux qu’avant. On ne parle que de pénurie de main d’œuvre. Je dois admettre que je n’ai jamais vu de ma vie autant de pancartes « on embauche », alors que dans mon jeune temps, on faisait la queue pour avoir un boulot au McDo.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Deux toiles de l’exposition Dear Mélancolie de Manuel Mathieu PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE Manuel MathieuJe m’occupe en ce moment d’une succession, qui est un grand test de sang-froid quand on passe des heures au téléphone, et que chaque appel commence avec un message automatisé très long et périmé sur les bouleversements de la pandémie. Ensuite ce sont les messages « nous recevons un plus grand volume d’appels » ou « nous sommes touchés par la pénurie de main d’œuvre ». Quand on tombe enfin sur quelqu’un, l’appel se perd parfois quand on veut nous mettre en communication avec quelqu’un d’autre, et il faut tout reprendre du début. C’est rendu que je prie chaque fois qu’on met mon appel en attente.
L’autre jour, à la pharmacie, je cherchais un truc et j’ai demandé de l’aide à un jeune employé qui m’a dit, l’air navré : « Désolé, c’est ma première journée. » Ce n’est pas le premier que je croise qui en est à sa première journée et parfois, on dirait qu’ils sont formés par ceux qui n’en sont qu’à leur deuxième. Mais au moins, ils sont là.
Les contrecoups de la pandémie sont fascinants à observer, ils commencent à avoir plus d’impact sur nos vies que la pandémie elle-même. Plus rien ne fonctionne comme avant et les problèmes qui étaient déjà là sont loin d’être réglés.
Est-ce la grisaille d’automne qui s’est abattue brutalement comme un couperet sur l’été ? Cette campagne électorale où notre avenir se jouait, à la croisée des chemins de tant de choses cruciales, sur une division des partis dans un système électoral qu’on ne veut pas changer ? La mort récente de mon beau-père Maurice, alors que je fouille sa paperasse et ses tiroirs pleins de souvenirs ?
Je ressens moi aussi une mélancolie, comme Manuel Mathieu, et je me dis que, comme lui, je devrais essayer de l’approcher avec fraîcheur, puisqu’elle risque d’être un état d’esprit durable.
En recevant Augustino ou l’illumination, le dernier livre inachevé de la regrettée Marie Claire Blais, j’ai eu un petit pincement au cœur. D’habitude, c’était la promesse d’une discussion pour une entrevue. Au moins, nous n’aurons pas à nous inquiéter pour elle, qui refusait de quitter son île pour rester auprès de ses chats quand il y avait des ouragans. Key West où elle habitait a été abîmé par l’ouragan Ian, l’un des pires jamais enregistrés aux États-Unis, avant qu’il n’aille ravager le reste de la Floride.
J’ouvre le livre et dès le début, je retrouve avec émotion le souffle de la phrase blaisienne, qui suit la trajectoire des tempêtes depuis près d’un siècle. Augustino est en Inde : « Il fallait être partout où régnait la vie, tout entendre, tout savoir, pensait Augustino, ne plus se restreindre à n’habiter que son corps, mais reconnaître les corps vivants aussi bien que les corps en cendres dont il respirait l’odeur près de la plage, Augustino n’écrivait-il pas le livre de sa vie dans ces halètements d’agonie de la Terre, survivrait elle, cette Terre, à toutes ses blessures
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Scène d’automne au parc du Mont Royalqu’Augustino lui même en serait guéri, comme d’un fil de soie elle le retenait, le préservait de mourir, par ce bruit du cœur dans sa jeune poitrine… »
Finir Proust et relire le cycle Soifs de Marie Claire Blais, voilà mon projet de retraite, si je me rends là.
Les halètements de la Terre, nous les entendons chaque semaine, pendant qu’on écrit malgré tout le livre de nos vies, le cœur battant. Cet été, la canicule en Europe a asséché les cours d’eau de façon tellement dramatique qu’on a retrouvé des obus et des navires de la Seconde Guerre mondiale. Au Nevada, la sécheresse a menacé 40 millions d’habitants et fait remonter du lac Mead de vieux cadavres, certains peut être liés à des meurtres de la pègre. Mais la nouvelle qui a le plus frappé mon imagination est l’apparition des « pierres de la faim » sur les bords de l’Elbe et du Rhin en République tchèque et en Allemagne. Elles apparaissent seulement quand le niveau des eaux baisse beaucoup trop. Elles sont gravées de sombres messages, écrits lors de périodes de disette quand les récoltes ont souffert. Certaines inscriptions remontent à 1417. Sur l’une d’elles, on peut lire : « Nous avons pleuré, nous pleurons, et vous pleurerez. »
Il y a là-dedans un avertissement inquiétant et le réconfort d’une continuité voyez comme je tente de rafraîchir ma mélancolie brûlante.
En vieillissant, quand on accumule les disparus, on finit par voir le monde un peu à travers leurs yeux, parce que la mémoire nous rappelle sans cesse leur regard qui nous manque.
Cela influence probablement nos comportements. J’ai appris avant les élections qu’une amie de mon beau père a versé 100 $ au Parti québécois en hommage à Maurice, resté péquiste jusqu’au bout. Mon amoureux, qui vote Québec solidaire depuis deux élections, était tenté de voter PQ pour honorer lui aussi son père. Comme bien des gens, il a hésité jusqu’au dernier moment, et je ne sais pas quel a été son choix final, mais Manon Massé a été réélue.
En voyant le résultat des élections où l’échiquier est resté pratiquement comme avant, ce qui a relancé le débat sur notre mode de scrutin, en constatant le fossé qui se creuse encore plus entre Montréal et le reste du Québec, entre les générations aussi, on dirait bien que la mélancolie est là pour de bon. À moins, comme Manuel Mathieu, qu’elle nous inspire et que nous décidions de la rafraîchir un peu.
2022
minutes avec…
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Le Téléjournal de Radio Canada Diffusion réseau 22hrs
Le 30 septembre 2022 Reportage de Louis Philippe Ouimet
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Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
Samedi 1 octobre 2022
ICI Radio-Canada Télé (site web) - ICI Radio Canada • 81 mots
endredi 30 septembre 2022
v5minutesavec Manuel Mathieu
SesoeuvresontétéexposéesauCanada, auxÉtats-Unis,enAngleterre,enBelgiqueetmêmeenChineetembelliront lafuturestationÉdouard-Montpetitdu
REM. Manuel Mathieuconnaît,à35 ans,uneascensionfulgurantedansle mondedel'artvisuel.NéenHaïti,c'est àl'adolescencequ'ils'estinstalléchez sagrand-mèreàBlainville,undéracinementquil'inspire.Louis-Philippe Ouimetapassé5minutesensacompagnie.
CetarticleestparudansICIRadioCanadaTélé(siteweb)-ICIRadio Canada https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejo urnal-avec-pascale-nadeau/site/segme nts/reportage/417345/entrevue-manue l-mathieu-art-viusel-rem-haiti
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news·20221001·SRC·011
Montréal, Québec, Canada
OuraganIan:denombreux quartiersdévastésIana touchéterreenCarolinedu
Sud,aprèsavoirdévastédesrégionsde Floride.Desmaisonsdétruites,desmillionsdepersonnessansélectricité,mais surtoutunbilanhumaintrèslourd,qui faitétatd'aumoins42morts.Reportage denotreenvoyéspécial,Jean-Sébastien Cloutier, à Port Charlotte en Floride.
SesoeuvresontétéexposéesauCanada, auxÉtats-Unis,enAngleterre,enBelgiqueetmêmeenChineetembelliront lafuturestationÉdouard-Montpetitdu REM. Manuel Mathieuconnaît,à35 ans,uneascensionfulgurantedansle mondedel'artvisuel.NéenHaïti,c'est àl'adolescencequ'ils'estinstalléchez sagrand-mèreàBlainville,undéracinementquil'inspire.Louis-Philippe Ouimetapassé5minutesensacompagnie.
SegmentsOuraganIan:denombreux quartiers dévastés
IanatouchéterreenCarolineduSud, aprèsavoirdévastédesrégionsde Floride.Desmaisonsdétruites,desmillionsdepersonnessansélectricité,mais surtoutunbilanhumaintrèslourd,qui
faitétatd'aumoins42morts.Reportage denotreenvoyéspécial,Jean-Sébastien Cloutier, à Port Charlotte en Floride.
GuerreenUkraine:laRussieannexe quatre régions ukrainiennes
EnRussie,VladimirPoutineaofficialisél'annexiondequatreterritoires ukrainiens,aprèslatenuederéférendumsunanimementdénoncéspar l'Ukraineetsesalliés.Leprésidentrusse s'estfélicitédecesgains,etn'apas hésitéàmenacerl'Occident.Reportage deLiseVilleneuve,suivid'unentretien avecnotreenvoyéespécialeàKiev, Marie-EveBédard.Puis,AzebWoldeGhiorgis,àWashington,abordelaréaction des États-Unis à cet événement.
LafirmeMcKinseyaucoeurdelagestion de la pandémie au Québec
UneenquêtedeRadio-Canadarévèle qu'unefirmedeconsultantsaétéau coeurdelagestiondelapandémieau Québec.Lecabinet-conseilaméricain McKinseyajouéunrôleplusimportant quecequelegouvernementLegault laissaitentendre.Lesadversairesdela CAQyvoientuneautrepreuvedu manquedetransparencedugouvernementLegaultdurantlapandémie.Re-
portagedePascalPoinlane,suivid'un entretien avec Véronique Prince.
Véritéetréconciliation:uneinvitationà la réflexion et au rapprochement
LeCanadaasoulignéladeuxième Journéenationaledelavéritéetdela réconciliation:unejournéequiviseà rappelerl'héritagedespensionnatspour Autochtones,oùaumoins150000enfantsontétéforcésd'abandonnerleur identité. Reportage de Kim Vermette.
Chandailorange:naissanced'unsymbole important
Avantlacréationdecejourfériénational,le30septembreétait,depuis2014,la journéeduchandailorange.Unévénementinspirédutémoignaged'unesurvivantedespensionnatspourAutochtones,PhyllisWebstad,quiavaitdû enleverlechandaildecettecouleurque luiavaitachetésamèrepourlarentrée.
Cesymboleestdepuisunoutildesensibilisation.ReportagedeMathieuGohier.
Unecampagneélectoraleextrêmement
polariséesetermineauBrésil.Les Brésilienspourraientéliredèsdimanche l'ex-présidentLuizInacioLuladaSilva, s'ilarriveàmainteniruneavancesuffisammentgrandesurleprésidentsortant JairBolsonaro.ReportagedeJeanMichel Leprince, à Rio de Janeiro.
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ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal
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Vendredi 30 septembre 2022
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 1052 mots
CLAUDINEBOURBONNAIS (SRC-TV):
SesoeuvresontétéexposéesauCanada, auxÉtats-Unis,enAngleterre,enBelgique,enChineetembellirontlafuture stationÉdouard-MontpetitduREM.
Manuel Mathieuconnaît,à35ans,une ascensionfulgurantedanslemondede l'artvisuel.NéenHaïti,c'estàl'adolescencequ'ils'estinstalléchezsagrandmèreàBlainville,undéracinementqui l'inspire.Louis-PhilippeOuimetapassé cinq minutes en sa compagnie.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Manuel Mathieu,vousêtesunedes vedettesdumondedel'artcontemporain.Onsetrouvedansvotrenouvelle expositionsurlamélancolie.Qu'est-ce quevousvoulezexprimeravectoutes ces formes, tous ces mouvements?
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Bien...Bon,cesmouvementsetces formes-làreflètentmonesprit,déjà.On vacommencerparça.Etjecherche... Jesaispas,jemeconsidèrecommeun
chercheurquitombesurdeschoseset qui les ramène dans notre réalité en fait.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Votrehistoireestvraimentfascinante, parcequevousêtesnéenHaïti,puisà 15 ans votre oncle vous a initié à l'art.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui, oui. LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
À19ans,vousêtesdébarquéàMontréal.C'estvotregrand-mèrequiavécu souslerégimedeJean-ClaudeDuvalier...
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui, oui. LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Etc'estellequivousaencouragéd'une certainefaçon,parcequec'estpasceque vos parents voulaient, là.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui,bien...J'étais...Tuvois,ilfautcomprendrequej'étaisunenfantdifficile. Puisdifficile,jeveuxdire,tusais,je veuxpasvousdonnerdedétails,là,mais j'étaisunadolescenttrèsadolescent,on vadire.Donc,mesparents,ilsavaient peur.Enfait,ilsnemecontrôlaientplus, mesparents.Donc,quandjesuisarrivé ici,puisj'ailaisséHaïti,c'étaitcomme unsoulagementpoureux.Etquandje suisarrivé,bien,magrand-mèreétait làpournousrecevoirplusieurs... Plusieurs...Masoeurétaitdéjàlà,je pense,avecmoncousin.Donc,c'est danscecontexte-là,elle,ellenem'apas posédequestions,enfait.Ellem'ajuste supporté dans qui je voulais devenir.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Commentunadolescentdifficileréussit à faire une maîtrise à Londres...
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui. LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOUR-
NALISTE):
Etavoirunsuccèsqu'ilconnaîtaujourd'hui?
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Bien,c'estquel'adolescentaarrêté d'êtreunadolescent.Ilestdevenuun hommequiavécudeschoses,quiacertainementcassédesoeufssurson chemin,maisquiaévoluéetquiestdevenuquelqu'unde...Pasdire raisonnable,maisquelqu'unquia...Qui a un rêve.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Ilyaunévénementquiavraiment changévotrepratiqueartistique,c'estcet accident de moto.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Ilyaundélitdefuitedanscetteaffairelà. Vous avez presque perdu la vie.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL): Oui.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Commentças'estpassépourvousce changement-là,parcequevousvous êtesmisàvousintéresseràlasolitude par la suite, aussi à l'amnésie.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui,oui,oui,oui.Magrand-mèreétait entraindemouriràlamêmeépoque d'uncancer,doncçam'adonnéunpetit peudu...çam'apermisdemerapprocherd'elle,déjà,parcequej'étaisen trainde...Pendantqu'elleétaitentrain dedisparaître,moi,j'étaisentrainde reprendrepossessiondemonespriten fait.Etçam'afaitmeposerdesquestionssursonhistoire,elle,surl'histoire demonpays,surl'histoirede...Surla questionquejemeposais,maisque j'avaispasderéponse.Comme, pourquoiest-cequej'aiétéexposéàautantdeviolenceengrandissantenHaïti? Puis,j'aicomprisqu'onétait,magénération,lapremièregénérationquisortde ladictature.Moi,j'ai35ans,jesuisné en86,c'estladatedelafindeladictature.Donc,onestlapremièregénérationdejeunesde30ansetplusqui... D'adultes,enfait.Donc,c'estdansce contexte-làquejemesuisdit:bien,je veux travailler là-dessus.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Manuel Mathieu,expliquez-moivotre ascension,parcequevousavez35ans, maisentrèspeudetemps,vousêtes vraimentdevenuunevedettedansle mondedel'artcontemporainetvous vendezbeaucoupdetoilesàplusieurs dizainesdemilliersdedollars.Avezvousl'impressiondevivreuncontede fées?Parcequ'ilyatrèspeud'artistes enartsvisuelscontemporainsquiréussissent comme vous réussissez.
Jesuisd'accord.Jenediraipasquec'est uncontedefées.Jepenseque...Qu'estcequec'est?C'estdéfinitivementun rodéosionveut,parcequec'estfoison-
nant,c'estaussinouveau,parcequ'on a...Tusais,onparledemonsuccès commesij'étaistotalementencontrôle decequisepasse,maisc'estbeaucoup denouveautésparexemple,parcequ'au furetàmesurequelesgenscommencents'habitueràquijesuisentantque peintre,entantqu'artiste,moi,jesuisen traindememultiplierdansd'autresdomaines.Donc,jesuistoujours...Onparlaitd'adolescencetoutàl'heure,jesuis toujoursdansunespacedenouveauté, derégénérescence,quifaitquejene... Peut-êtrequejeneréalisepasquec'est un conte de fées.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
EntantqueMontréalais,vousdevezêtre fier,parcequevousavezétéchoisis pourcréercinqmosaïquespourle Réseau express métropolitain.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui,leREM!Quellenouvelle!Écoutez, ça...C'est...Cettenouvelleesttellement inimaginablepourmoi,parcequemoi, quandjesuisarrivéici,j'étaisà Blainville,puisj'aiétudiéauHEC.J'allaisauHECpourétudier,doncc'estla stationoùest-cequejem'arrêtais,hein, Édouard-MontpetitouUniversité-deMontréal.Pourmoi,c'étaitinimaginable,enfait,depouvoir...D'avoirunimpactaussiénormedanslasociétéqui m'avugrandir,c'est...C'étaitinimaginable.C'estpourçaquejesuistrèscontent et reconnaissant.
LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Manuel Mathieu,vousdevezmequitter parcequevouspartezpourlaFrance pour six mois.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Oui. LOUIS-PHILIPPEOUIMET(JOURNALISTE):
Bon voyage, merci pour l'entrevue.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Merci. Ça fait plaisir.
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Nom de la source
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal
Type de source
Télévision et radio • Télévision
Périodicité
Quotidien
Couverture géographique
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Provenance Montréal, Québec, Canada
GÉNÉRAL DE L'OTAN):
Vendredi 30 septembre 2022
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 373 mots
CLAUDINEBOURBONNAIS (SRC-TV):
IciClaudineBourbonnais.Cesoirau Téléjournal.
[Débutdessous-titres]LesnouvellesrégionsdelaFédérationdeRussie.[Fin des sous-titres]
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Moscouannexequatrerégions d'Ukrainepartiellementsoussoncontrôle.
VOLODYMYRZELENSKY(PRÉSIDENT DE L'UKRAINE):
[Débutdessous-titres]Noussommes des alliés de factos. [Fin des sous-titres]
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Kievrépliqueendemandantd'intégrer l'OTAN,uneescaladeinquiétantedu conflit.
JENSSTOLTENBERG(SECRÉTAIRE
Thisisthemostseriousescalationofthe conflict.
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Ian,redevenuouragan,s'abatsurlaCarolineduSudaprèsavoirdévastéla Floride.
DRJEANMURPHY(MÉDECINDE FAMILLE,PORTCHARLOTTE, FLORIDE): Regarde.
MARTHEPELLETIER(CONJOINTE DE JEAN MURPHY):
Oh mon Dieu!
DRJEANMURPHY(MÉDECINDE FAMILLE,PORTCHARLOTTE, FLORIDE):
Il y a de l'eau là-dedans.
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
NotreenvoyéspécialprèsdeFortMyers, l'épicentre de la destruction.
MARTHEPELLETIER(CONJOINTE DE JEAN MURPHY):
Onestcorrects.Onvapasserautravers, comme tout le monde.
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Unefirmeaméricaineaucoeurdela gestion de la pandémie au Québec.
FRANÇOISLEGAULT(CHEF, COALITION AVENIR QUÉBEC):
Lesrecommandationsqu'onaeues,entreautresdeMcKinsey,nousontaidéà sauver des vies.
Uneenquêtepubliqueréclaméeàla suite de nos révélations.
ÉRICDUHAIME(CHEF,PARTICONSERVATEUR DU QUÉBEC):
Unecommissiond'enquêtepubliqueet indépendante.
DOMINIQUEANGLADE(CHEFFE, PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC):
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Aucune transparence.
PAULST-PIERREPLAMONDON (CHEF, PARTI QUÉBECOIS):
Manque de transparence.
GABRIELNADEAU-DUBOIS(COPORTE-PAROLE,QUÉBECSOLIDAIRE):
Ilaprivatisétouteunepartiedelagestion de la pandémie.
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Pournejamaisoublierledramedespensionnatsautochtones,laJournéenationaledelavéritéetdelaréconciliation soulignée partout au pays.
RICHARDKISTABISH(AÎNÉDELA PREMIÈRENATIONABITIBIWINNI ETSURVIVANTD'UNPENSIONNAT AUTOCHTONE):
Il ne faut jamais oublier les enfants. MARYSIMON(GOUVERNEURE GÉNÉRALE DU CANADA):
Nous ne pouvons pas accepter.
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Étoilemontantedel'artvisuel,fierde ses racines haïtiennes.
MANUEL MATHIEU(ARTISTEVISUEL):
Magrand-mèreétaitentraindemourir. Çam'afaitmeposerdesquestionssur sonhistoireàelle,surl'histoiredemon pays.
CLAUDINEBOURBONNAIS(SRCTV):
Cinq minutes avec Manuel Mathieu.
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ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal
Type de source Télévision et radio • Télévision
Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale
Provenance Montréal, Québec, Canada
CLAUDINEBOURBONNAIS (SRC-TV):
EtàvenirauTéléjournal,cinqminutes avec Manuel Mathieu,unartistepeintre d'icietd'originehaïtienneacclaméà l'étranger.
Vendredi 30 septembre 2022
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 26 mots
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Ses œuvres ont été exposées au Canada, aux États Unis, en Angleterre, en Belgique et même en Chine et embelliront la future station Édouard-Montpetit du REM. Manuel Mathieu connaît, à 35 ans, une ascension fulgurante dans le monde de l'art visuel. Né en Haïti, c'est à l'adolescence qu'il s'est installé chez sa grand mère à Blainville, un déracinement qui l'inspire. Louis Philippe Ouimet a passé 5 minutes en sa compagnie.
septembre | Le Téléjournal week end
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Mardi 20 septembre 2022
Le Devoir • p. 15 • 939 mots
Dear mélancolie marque le retour à Montréal d’un artiste multidisciplinaire en pleine maturité AMÉLIE REVERT
L’histoiredeDearmélancoliede Manuel Mathieu commenceparlafindela torpeurhivernale.Desmarronsgriset rougess’entrechoquentetcoulentsurle tableauquiadonnésonnomàl’expositionprésentéeàlagalerieHuguesCharbonneau,avecuneintensitéémotionnellequiévoquecelled’unEdvard Munch—undésenchantementspontané.
«Lamélancolies’estinvitéedansmon atelierilyacinqousixmois,etj’aidécidédel’apprivoisersurlatoile»,confie l’artistemontréalaisoriginaired’Haïti, quirevientdanslamétropoleaprèsune tournéequil’aconduitàToronto,New York,Chicago,LosAngeles,Londres, PékinetShanghai.Sid’ordinaireses peinturesvibrantesaulangagevisuelabstraitetmystiqueinterpellentparleur sensualitépalpable,ellessuscitentcette foisunspleeninstinctif.«J’aialorscommencéàm’interroger,sansavoirde réponsesévidentes,etàvouloirapprofondiretchoyercesémotions»,sesouvient-il.
Àdéfautd’appliquerlamélancoliemécaniquementàsontravail, Manuel Mathieuapréférélapossibilitédela ressentirpleinementàtraverssespeintures,sessculptures,sespoèmes.«Il fautlavivreetaccepterqu’ellepuisse semanifesterdedifférentesmanières», prévient-il.Unetâchedélicate,selonlui, puisquel’onditsouventdesartistes qu’ilsontl’esprittourmenté…Ilaura suffid’unbrefinstantdedoutepourque l’artistepoursuivefinalementdanscette voiedel’acceptation,avecuneapproche honnête, mais jamais frontale.
Àl’imagedelanaturequil’entoure,son «premierprofesseur»,l’artisteveutfaire delasurvieàlanoirceuretauchaosune force.Ilfaitàceproposremarquerque «sebattrecontrel’inconnu,l’humainle faitchaquejour».Lafurie,TheWitch, LitétoiléouencoreL’oeildumassif, quelquechosed’aussiinquiétantqueréconfortantémanedel’exposition,où Manuel Mathieunousmurmuredevant chaqueoeuvrederestersurnosgardes, letempsquecettechèremélancolie s’évapore.
L’artiste Manuel Mathieudevantunetoilede son exposition Dear Mélancolie
«Ilnes’agitpasd’uneconclusion,mais d’uneétapepourvivreautre chose.»Pour Manuel Mathieu,lamélancolieestégalementunétatpassageret suspenduquel’onpeuts’autoriserà savoureretquipeut,parfois,semétamorphoserenrésilience,noussauver. «Ilestessentielpourmoidemontrer, àtraversmontravail,uneénergiepositivemalgrélesmomentsplusdifficiles, derebondir»,expliquel’artiste,quine dressepasdemurentresesémotions, sonintimitéetsacarrière.Et d’ajouter:«Toutestintrinsèquementlié, etjenesuispasprèsdecompromettre l’ensembledecequim’anime.»Dear mélancolietraduit,defait,l’expansion del’artd’un Manuel Mathieuquerien, etsurtoutpaslevagueàl’âme,nesemble susceptible d’arrêter.
Uneauraéclatante«Jesenslamaturité detonâmedanstontravail»,s’estjustementfaitdirel’artistede35ansparune
visiteuselorsd’uneexpositionrécente àPékin.«Cen’estpasundiscoursque l’ontientenOccident.Quelquesartistes explorentcerapportspirituelàleurtravail,maiscesontdesoutsiders»,croitil. Manuel Mathieuseconsidèreaujourd’hui comme un de ceux-là. «Lepublicchinoisabordel’artavec spiritualité,etjemereconnaisdanscette démarchequi,jel’espère,sauraconvaincrelepublicmontréalais.»Àl’inverse, Manuel Mathieuestirritéparnotrevisionétriquéedelacultureetlapropensionàétiqueterlesgenres.«Vouloirtoujoursmettredesmotssurleschosesest unélitismequiempêchelavraiedémocratisationdel’art.Quelqu’unquin’y connaîtrienaautantàdireque quelqu’unquil’aétudié.L’artpermet deressentirleschoseset,s’ilyaune hiérarchiedansleressenti,celasignifie, àmonsens,quel’oncomprometl’humanitéd’unepersonne»,soulignecelui quimetunpointd’honneuràresterouvert et inclusif.
Manuel Mathieuestimeque,s’ilatrop longtempsétéenfermédansdessujets tropprécis,toutachangéquandila commencéàréfléchiràl’auradesoeuvres.«Jemesuismisàtravaillersurdes projetsquiremettentenquestionlerapportentrelafigurationetl’abstraction. Jetrouvequecettedichotomie,cette bipolaritéestobsolète.Cen’estpasl’un oul’autre,maisl’unavecl’autre»,indique-t-ilavecl’idéedelierleconceptuel,l’émotionneletlerationnel. «C’estlàquejesuistombédansleplus personnel,mamélancolie.»Bienqu’il aitapprisàexpliquerdefaçonconcrète etacadémiquesadémarcheartistique pendantsesétudesauGoldsmithsCollegedeLondres, Manuel Mathieuopte désormaispouruneconversation francheavecsonpublic.«Chacunde
mestableauxpossèdesapropreintelligence,sontempo,etn’apasbesoinde justifiersaprésence»,observe-t-il.Pour cetteraison,ils’intéressed’autantplus àlasubjectivitédel’autrefaceàson énergievisuelle.«Jesouhaitevraiment savoircequeressententlesvisiteurs lorsqu’ilsfréquententlagalerieHugues Charbonneau,quelleestleurperception delamélancolie.»Dearmélancolie,de Manuel MathieuÀlagalerieHugues Charbonneau,jusqu’au22octobreLE DEVOIRIlestessentielpourmoide montrer,àtraversmontravail,uneénergiepositivemalgrélesmomentsplus difficiles,derebondir MANUEL MATHIEU»
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Mardi 20 septembre 2022
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L'histoiredeDearmélancolie de Manuel Mathieucommenceparlafindelatorpeurhivernale.Desmarronsgriset rougess'entrechoquentetcoulentsurle tableauquiadonnésonnomàl'expositionprésentéeàlagalerieHuguesCharbonneau,avecuneintensitéémotionnellequiévoquecelled'unEdvard Munch--undésenchantementspontané.
«Lamélancolies'estinvitéedansmon atelierilyacinqousixmois,etj'aidécidédel'apprivoisersurlatoile»,confie l'artistemontréalaisoriginaired'Haïti, quirevientdanslamétropoleaprèsune tournéequil'aconduitàToronto,New York,Chicago,LosAngeles,Londres, PékinetShanghai.Sid'ordinaireses peinturesvibrantesaulangagevisuelabstraitetmystiqueinterpellentparleur sensualitépalpable,ellessuscitentcette foisunspleeninstinctif.«J'aialors commencéàm'interroger,sansavoirde réponsesévidentes,etàvouloirapprofondiretchoyercesémotions»,sesouvient-il.
Àdéfautd'appliquerlamélancoliemé-
caniquementàsontravail, Manuel Mathieuapréférélapossibilitédela ressentirpleinementàtraverssespeintures,sessculptures,sespoèmes.«Il fautlavivreetaccepterqu'ellepuisse semanifesterdedifférentesmanières», prévient-il.Unetâchedélicate,selonlui, puisquel'onditsouventdesartistes qu'ilsontl'esprittourmenté...Ilaurasuffid'unbrefinstantdedoutepourque l'artistepoursuivefinalementdanscette voiedel'acceptation,avecuneapproche honnête, mais jamais frontale.
Photo:ValérianMazataudLeDevoir Manuel Mathieudevantunetoiledeson exposition «Dear Mélancolie»
Àl'imagedelanaturequil'entoure,son «premierprofesseur»,l'artisteveut fairedelasurvieàlanoirceuretau chaosuneforce.Ilfaitàceproposremarquerque«sebattrecontrel'inconnu, l'humainlefaitchaquejour».Lafurie, TheWitch,LitétoiléouencoreL'oeil dumassif,quelquechosed'aussiinquiétantqueréconfortantémanedel'exposition,où Manuel Mathieunousmurmure devantchaqueoeuvrederestersurnos gardes,letempsquecettechèremélan-
colie s'évapore.
«Ilnes'agitpasd'uneconclusion,mais d'uneétapepourvivreautrechose.»
Pour Manuel Mathieu,lamélancolieest égalementunétatpassageretsuspendu quel'onpeuts'autoriseràsavoureret quipeut,parfois,semétamorphoseren résilience,noussauver.«Ilestessentiel pourmoidemontrer,àtraversmontravail,uneénergiepositivemalgrélesmomentsplusdifficiles,derebondir»,expliquel'artiste,quinedressepasdemur entresesémotions,sonintimitéetsa carrière.Etd'ajouter:«Toutestintrinsèquementlié,etjenesuispasprèsde compromettrel'ensembledecequi m'anime.»Dearmélancolietraduit,de fait,l'expansiondel'artd'un Manuel Mathieuquerien,etsurtoutpaslevague à l'âme, ne semble susceptible d'arrêter.
Une aura éclatante
«Jesenslamaturitédetonâmedanston travail»,s'estjustementfaitdirel'artiste de35ansparunevisiteuselorsd'une expositionrécenteàPékin.«Cen'est pasundiscoursquel'ontientenOccident.Quelquesartistesexplorentcerap-
portspirituelàleurtravail,maiscesont desoutsiders»,croit-il. Manuel Mathieu seconsidère?aujourd'huicommeunde ceux-là.
«Lepublicchinoisabordel'artavec spiritualité,etjemereconnaisdanscette démarchequi,jel'espère,sauraconvaincrelepublicmontréalais.»Àl'inverse,
Manuel Mathieuestirritéparnotrevisionétriquéedelacultureetlapropensionàétiqueterlesgenres.«Vouloir toujoursmettredesmotssurleschoses estunélitismequiempêchelavraiedémocratisationdel'art.Quelqu'unquin'y connaîtrienaautantàdireque quelqu'unquil'aétudié.L'artpermetde ressentirleschoseset,s'ilyaunehiérarchiedansleressenti,celasignifie,àmon sens,quel'oncomprometl'humanité d'unepersonne»,souligneceluiquimet unpointd'honneuràresterouvertetinclusif.
Photo:GuyL'Heureux«OBE»,de Manuel Mathieu Manuel Mathieuestimeque,s'ilatrop longtempsétéenfermédansdessujets tropprécis,toutachangéquandila commencéàréfléchiràl'auradesoeuvres.«Jemesuismisàtravaillersurdes projetsquiremettentenquestionlerapportentrelafigurationetl'abstraction. Jetrouvequecettedichotomie,cette bipolaritéestobsolète.Cen'estpasl'un oul'autre,maisl'unavecl'autre»,indique-t-ilavecl'idéedelierleconceptuel,l'émotionneletlerationnel.«
C'estlàquejesuistombédansleplus personnel, ma mélancolie. »
Bienqu'ilaitapprisàexpliquerdefaçon concrèteetacadémiquesadémarche artistiquependantsesétudesauGoldsmithsCollegedeLondres, Manuel Mathieuoptedésormaispourunecon-
versationfrancheavecsonpublic.«
Chacundemestableauxpossèdesapropreintelligence,sontempo,etn'apas besoindejustifiersaprésence»,observe-t-il.Pourcetteraison,ils'intéresse d'autantplusàlasubjectivitédel'autre faceàsonénergievisuelle.«Jesouhaite vraimentsavoircequeressententles visiteurslorsqu'ilsfréquententlagalerie HuguesCharbonneau,quelleestleur perception de la mélancolie. »
«Dear mélancolie», de Manuel Mathieu
ÀlagalerieHuguesCharbonneau, jusqu'au 22 octobre
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ARTS VISUELSDear mélancolie marque le retour à Montréal d’un artiste multidisciplinaire en pleine maturité
L’histoire de Dear mélancolie de Manuel Mathieu commence par la fin de la torpeur hivernale. Des marrons gris et rouges s’entrechoquent et coulent sur le tableau qui a donné son nom à l’exposition présentée à la galerie Hugues Charbonneau, avec une intensité émotionnelle qui évoque celle d’un Edvard Munch — un désenchantement spontané.
« La mélancolie s’est invitée dans mon atelier il y a cinq ou six mois, et j’ai décidé de l’apprivoiser sur la toile », confie l’artiste montréalais originaire d’Haïti, qui revient dans la métropole après une tournée qui l’a conduit à Toronto, New York, Chicago, Los Angeles, Londres, Pékin et Shanghai. Si d’ordinaire ses peintures vibrantes au langage visuel abstrait et mystique interpellent par leur sensualité palpable, elles suscitent cette fois un spleen instinctif. « J’ai alors commencé à m’interroger, sans avoir de réponses évidentes, et à vouloir approfondir et choyer ces émotions », se souvient-il.
À défaut d’appliquer la mélancolie mécaniquement à son travail, Manuel Mathieu a préféré la possibilité de la ressentir pleinement à travers ses peintures, ses sculptures, ses poèmes.
« Il faut la vivre et accepter qu’elle puisse se manifester de différentes manières », prévient-il. Une tâche délicate, selon lui, puisque l’on dit souvent des artistes qu’ils ont l’esprit tourmenté… Il aura suffi d’un bref instant de doute pour que l’artiste poursuive finalement dans cette voie de l’acceptation, avec une approche honnête, mais jamais frontale.
À l’image de la nature qui l’entoure, son « premier professeur », l’artiste veut faire de la survie à la noirceur et au chaos une force. Il fait à ce propos remarquer que « se battre contre l’inconnu, l’humain le fait chaque jour ».
La furie, The Witch, Lit étoilé ou encore L’œil du massif, quelque chose d’aussi inquiétant que réconfortant émane de l’exposition, où Manuel Mathieu nous murmure devant chaque œuvre de rester sur nos gardes, le temps que cette chère mélancolie s’évapore.
III ÉCRANSmélancolie traduit, de fait, l’expansion de l’art d’un Manuel Mathieu que rien, et surtout pas le vague à l’âme, ne semble susceptible d’arrêter.
raduit, lex n q ail, Manuel ’ d Mathieu
« Je sens la maturité de ton âme dans ton travail », s’est justement fait dire l’artiste de 35 ans par une visiteuse lors d’une exposition récente à Pékin. « Ce n’est pas un discours que l’on tient en Occident. Quelques artistes explorent ce rapport spirituel à leur travail, mais ce sont des outsiders », croit-il. Manuel Mathieu se considère aujourd’hui comme un de ceux-là.
« Le public chinois aborde l’art avec spiritualité, et je me reconnais dans cette démarche qui, je l’espère, saura convaincre le public montréalais. » À l’inverse, Manuel Mathieu est irrité par notre vision étriquée de la culture et la propension à étiqueter les genres. « Vouloir toujours mettre des mots sur les choses est un élitisme qui empêche la vraie démocratisation de l’art. Quelqu’un qui n’y connaît rien a autant à dire que quelqu’un qui l’a étudié. L’art permet de ressentir les choses et, s’il y a une hiérarchie dans le ressenti, cela signifie, à mon sens, que l’on compromet l’humanité d’une personne », souligne celui qui met un point d’honneur à rester ouvert et inclusif.
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»« Il ne s’agit pas d’une conclusion, mais d’une étape pour vivre autre chose. » Pour Manuel Mathieu, la mélancolie est également un état passager et suspendu que l’on peut s’autoriser à savourer et qui peut, parfois, se métamorphoser en résilience, nous sauver.
« Il est essentiel pour moi de montrer,
La série Hôtel, une coréalisation d’Éric Tessier et de Jean-Carl Boucher, explore les hauts et les bas d’un univers luxueux
MANON DUMAIS LE DEVOIRQue cache le personnel aux petits soins d’un grand hôtel ? Que se passet-il derrière les portes des suites présidentielles ou des modestes salles de réunion ? Qu’arrive-t-il lorsqu’il s’agit d’une entreprise appartenant à une famille dysfonctionnelle ? Si ces questions vous trottent dans la tête chaque fois que vous passez devant un hôtel luxueux, la nouvelle fiction annuelle de TVA devrait vous plaire. Surtout si vous avez suivi avec intérêt les tribulations du clan O’Hara de la série O’ (2012-2019).
D’ailleurs, on retrouve au générique d’Hôtel des noms ayant défilé dans celui d’O’, tels ceux de la productrice Sophie Deschênes, de Sovimage, des autrices Nathalie Bourdelais, Rachel Cardillo, Marie-Frédérique LabergeMilot et Annie Langlois, sans oublier ceux du chef scénariste Yves Lapierre et du réalisateur Éric Tessier, qui signe les 12 premiers des 24 épisodes de la série — les épisodes 13 à 24 ayant été confiés à Jean-Carl Boucher.
« Avec Jean-Carl, qui, ayant travaillé sur District 31, connaissait le rythme des tournages, on a eu beaucoup de discussions, confie Éric Tessier en point de presse. J’ai essayé de le “feeder” sur tout ce que je pouvais, surtout sur le ton, car le ton d’Hôtel est assez spécial. Il y a un angle assez comique, très léger, mais il y a des moments où l’on se pose, où ça devient plus prenant. Avec la troupe de comédiens qui était bien partie, je
crois que Jean-Carl avait des bases solides pour trouver cette espèce de mélange là. »
« Série feuilletonnante chic et de bon goût », dixit Denis Dubois, viceprésident aux contenus originaux à Québecor, Hôtel commence par un drame qui chamboule le quotidien des employés de l’hôtel Dumont, prestigieux hôtel-boutique du Vieux-Montréal. Jenny Dumont (Viviane Audet), directrice générale de l’établissement et fille chérie de Victoria Breault-Dumont (Nathalie Coupal), a péri dans un accident de la route. Entre alors en scène Guillaume (Emmanuel Schwartz), l’arrogant frère jumeau de Jenny, qui réclame avec éclat le poste de sa sœur. Avec sa dégaine de vedette, son regard assassin et ses répliques cinglantes, Guillaume a tout du personnage qu’on adore détester.
« C’est Emmanuel Schwartz, hein ? Avec lui, le terrain est vaste ! Jusqu’où tu le laisses aller ? Jusqu’où tu vas dans l’espèce de folie ? Moi, j’ai choisi de laisser Emmanuel prendre possession de Guillaume et d’avoir du plaisir là-dedans », explique le réalisateur Éric Tessier.
Or, Victoria, propriétaire de l’hôtel, a l’intention de confier le poste de sa fille, également convoité par son zélé bras droit, Hugo Roberge (Patrice Bélanger), à Sarah Joseph (MarieEvelyne Lessard), meilleure amie de Jenny. Se sentant coupable du décès de cette dernière, Sarah est d’une part poussée par son futur époux, Manuel
à travers mon travail, une énergie positive malgré les moments plus difficiles, de rebondir », explique l’artiste, qui ne dresse pas de mur entre ses émotions, son intimité et sa carrière. Et d’ajouter : « Tout est intrinsèquement lié, et je ne suis pas près de compromettre l’ensemble de ce qui m’anime. » Dear
Manuel Mathieu estime que, s’il a trop longtemps été enfermé dans des sujets trop précis, tout a changé quand il a commencé à réfléchir à l’aura des œuvres. « Je me suis mis à travailler sur des projets qui remettent en question le rapport entre la figuration et l’abstraction. Je trouve que cette dichotomie, cette bipolarité est obsolète. Ce n’est pas l’un ou l’autre, mais l’un avec l’autre », indique-t-il avec l’idée de lier le conceptuel, l’émotionnel et le rationnel. « C’est là que je suis tombé dans le plus personnel, ma mélancolie. » Bien qu’il ait appris à expliquer de façon concrète et académique sa démarche artistique pendant ses études au Goldsmiths College de Londres, Manuel Mathieu opte désormais pour une conversation franche avec son public. « Chacun de mes tableaux possède sa propre intelligence, son tempo, et n’a pas besoin de justifier sa présence », observe-t-il. Pour cette raison, il s’intéresse d’autant plus à la subjectivité de l’autre face à son énergie visuelle. « Je souhaite vraiment savoir ce que ressentent les visiteurs lorsqu’ils fréquentent la galerie Hugues Charbonneau, quelle est leur perception de la mélancolie. »
Dear mélancolie, de Manuel Mathieu À la galerie Hugues Charbonneau, jusqu’au 22 octobre
Reyes (Christian de la Cortina), à accepter l’offre, et d’autre part encouragée par sa grande amie Karine Lebœuf (Catherine Chabot) à la décliner.
L’ambition de Guillaume pourrait amener Sarah à prendre une décision hâtive. Concierge de l’hôtel et fidèle complice de Guillaume, Olivier Ostein (Olivier Gervais-Courchesne) pourrait changer la donne. Si l’on se fie aux deux épisodes présentés à la presse lundi matin, le tango qu’exécutera ce trio infernal, interrompu par le ballet des employés et des clients de l’hôtel, devrait tenir en haleine le public chaque jeudi soir.
« Ce qui est intéressant dans l’écriture, c’est que c’est extrêmement plein, il y a tellement de choses qui se passent en même temps, c’est fou ! dit Éric Tessier. Évidemment, il y a les actes de nos personnages principaux qui vont s’étirer sur plusieurs épisodes, mais les moments qui se déroulent à l’hôtel, comme le mariage, seront beaucoup plus courts. Quand on arrive au montage, c’est un beau défi d’arrimer tout ça ! »
« L’idée, c’est que les clients aient toujours un effet miroir sur au moins l’un de nos personnages, ce qui fait
qu’ils ne sont jamais là pour rien et ont un effet révélateur », dévoile Yves Lapierre. Au fil des épisodes, les spectateurs devraient donc découvrir les failles que cache tout ce faste étalé.
[...] le ton d’Hôtel est assez spécial. Il y a un angle assez comique, très léger, mais il y a des moments où l’on se pose, où ça devient plus prenant.
ÉRIC TESSIERL’artiste Manuel Mathieu devant une toile de son exposition Dear Mélancolie VALÉRIAN MAZATAUD LE DEVOIREmmanuel Schwartz et Marie-Evelyne Lessard dans d’une scène d’Hôtel TVA
Il est essentiel pour moi de montrer, à travers mon travail, une énergie positive malgré les moments plus difficiles, de rebondir
MANUEL MATHIEU
Hôtel À TVA, le jeudi à 20 h, dès le 22 septembre
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Samedi 17 septembre 2022
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Pour ses 10ans et l’inauguration de nouveaux locaux, la galerie Hugues Charbonneau expose une quinzaine d’œuvres récentes de Manuel Mathieu, le peintre montréalais d’origine haïtienne si acclamé à l’étranger. On y décèle le vécu de son pays natal, des épreuves à la résilience. Et ce talent singulier qu’il a de créer de la valeur avec spontanéité et ce souci sacré d’honorer ses racines et la beauté de la vie.
Celaprenaitunévènement pourmarquerles10ansdela galerieHuguesCharbonneau. Lesfoudresducielontfaillidamerlepionà Manuel Mathieu.Laveilledela visitedepresse,mercredi,lesviolentes aversesquisesontabattuessurlamétropoleontprovoquédetellesaccumulationsd’eausurletoitduBelgo–l’édificeoùsetrouvelagalerie—qu’ilafalluuneinterventiondugaleriste,de l’artisteetdebénévolespourempêcher undésastredanslesgaleriesd’art,notammentladégradationdenombreuses œuvresd’art.«Onadûbriserunepartie duplafondpourfaireécoulerl’eau, sinontoutauraitpus’effondrer»,explique Hugues Charbonneau.
Aprèsavoirtoutnettoyépendantlanuit ettôtlematin,legaleristeapuaccueillir lesmédiaspourcetteexpode Manuel Mathieuquiévoquelamélancolieetles
épreuvesdelavie.Laréalitéavaitrattrapélethèmedesonnouveaucorpus! Élaboréeaucoursdessixderniersmois, cetteproductionspectaculairecomblera lesamateursdecetartisteàlasolide reconnaissanceinternationale.Dela ChineàLondresenpassantparles États-Unis.
Avecsesteintesviolacéesdudeuilet sesyeuxdechienbattuquivousfixent aucœurd’uncadrerappelantl’image photographique,latoileDearmélancolie(aubilinguismeaffirmé)aétélepoint dedépartdesanouvellesérie.«Quand jel’aicrééedansmonatelier,j’yaivu beaucoupdemélancolie,ditl’artistede 35ans.Jevivaisdesémotionsquis’apparentaientàdelamélancolie.Onsort unpeudelapandémieetjesensqu’il yauneodeurdansl’air,commesion revenaitàunecertainenormalité.Jeme suismisalorsàcreusercethèmedela mélancolie.»
HuguesCharbonneauachoisil’artiste Manuel Mathieupourétrennerles nouveauxlocauxdesagalerie,au5eétage del’édificeduBelgo,danslecentre-villede Montréal.
Onretrouvelapattesingulièrede Manuel Mathieu,sesmélangesde teintesquidonnentàsesgrandstableaux lessavantsdégradésetlarichessesensuelledesapeinture.Avecdenouvelles associationsmassivesdepigments,donnantuneépaisseursculpturale,comme danslatoileOBE.Uneépaisseurqu’il déclineaussiavecdedouxeffets
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSEd’aquarelledansSuspendedTime,qui faitallusionàlaconfrontationentre l’actionetcesmomentsoùletemps semblesuspendu.Commelorsque Manuel Mathieuconstruitetdéconstruit sontableaudanssatête,dansunesorte de confrontation et de défi.
NousavonsbienaimésonutilisationrenouveléedetextilesbrûlésdansLit étoilé.Ilycombinesongoûtpourde richestexturesàunvéritabletravailgéomorphologiquesurlasurfacedelatoile aumoyend’undrapécalciné.Unepeinturesuggérantlarêveriedel’artiste couchédansunlitetregardantles étoiles.Etsonhumeurpoétiqueauquotidien.SontexteDearmélancolie, présentéàl’entréedel’exposition,entémoigne.«Onmedittrèsgroundé,mais j’ai aussi la tête dans les étoiles», dit-il.
Manuel Mathieuexposeaussi—pourla premièrefoisàMontréal—quelquesunsdesesessaissculpturauxquil’ont faitconnaîtreenAllemagne.Destêtes difformesencéramiqueémaillée, placéessurdesstèlesconstituéesde matériauxdeconstructionetquiémergentd’uneflaquedesilicone.L’œildu massifestainsiunesortedemontagne humanisée,fragileetforteenmême temps,àl’imagedesonîlenatale.«Ses œuvressontcommedesecchymoses,dit HuguesCharbonneau.Ellespeuventrepousser,mais,enmêmetemps,ellesexprimentlabeautédelavie,notremutation, notre transformation constante.»
L’expocomprendaussiuncarreaude mosaïquequidonneuneidéedesoninstallationLemonthabité,qu’ilvaréaliserdansuncouloirdelastationdemétro Édouard-MontpetitduRéseauexpress métropolitain (REM), d’ici 2024.
S’intéressantdepuisquelquetempsaux fontainespubliques,ilcomptebienen visiterenEurope.Ilparteneffetces jours-cienrésidenceartistiquepoursix moisàParis.InvitéparlafondationArt Explora,ilélaboreraRecueil2,son deuxièmerecueildedessins,àparaître en2023.Toutenfaisantdesallers-retoursàMontréalpoursonœuvredu REM...
Manuel Mathieu:Dearmélancolie,àla galerieHuguesCharbonneau,jusqu’au 22octobre
Consultezle site de l’exposition
Illustration(s) : PHOTOMARCOCAMPANOZZI,LA PRESSE
Manuel MathieuàlagalerieHugues Charbonneau PHOTOMARCOCAMPANOZZI,LA PRESSE
Vue de l’exposition
PHOTOGUYL’HEUREUX, FOURNIEPARLAGALERIE HUGUES CHARBONNEAU
Dearmélancolie,2022,techniques mixtes sur toile, 76cm x 91,5cm
PHOTOGUYL’HEUREUX, FOURNIE PAR LA GALERIE
Litétoilé,2022,techniquesmixtessur toile, 183cm x 173cm
L’œildumassif,2022,céramiqueémaillée,acier,panneaudegypse,tissubrûlé, silicone, débris d’atelier
PHOTOFOURNIEPARLAGALERIE Échantillondel’œuvreLemonthabité, uneinstallationdecinqgrandes mosaïquesque Manuel Mathieucréera pourlastationÉdouard-Montpetitdu REM
PHOTOGUYL’HEUREUX, FOURNIE PAR LA GALERIE
OBE,2022,techniquesmixtessurtoile, 228,6cm x 190,5cm
PHOTOGUYL’HEUREUX, FOURNIE PAR LA GALERIE
SuspendedTime,2022,techniques mixtes sur toile, 190,5cm x 229cm
Amélie Revert
Collaboratrice
20 septembre 2022
visuels
Son exposition à la galerie Hugues Charbonneau marque le retour d’un artiste multidisciplinaire en pleine maturité.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir L’artiste Manuel MathieuCliquez ici pour écouter l'extrait audio
Radio Canada Première Chaine 95.1 Chronique de Catherine Richer
Cliquez ici pour écouter la chronique.
Tout un matin Radio Canada Première Chaine 95.1 Chronique de Eugénie Lépine Blondeau
Cliquez ici pour écouter la chronique.
15 septembre 2022 Manon Perron
« Je trace mon chemin du bout des doigts
Il disparaît chaque jour
Un peu plus derrière moi… »
Extrait : Dear mélancolie
Manuel Mathieu
La Galerie Hugues Charbonneau accueille l’exposition Dear mélancolie de Manuel Mathieu,du 15 septembre au 22 octobre prochain. Après une série d’expositions dans les plus grandes villes du monde, l’artiste est de retour à Montréal pour présenter des toiles et des céramiques récentes crées autour du thème de la mélancolie.
L’artiste et son exposition
Dear mélancolie – le retour de Manuel Mathieu à MontréalOriginaire d’Haïti, Manuel Mathieu est un artiste multidisciplinaire montréalais qui explorent différentes disciplines, plus récemment la poterie et la poésie. Son talent artistique est inspiré de l’histoire complexe d’Haïti. Son travail est imprégné de l’évolution de ce pays qui l’a vu grandir jusqu’à l’âge de 19 ans. Ses oeuvres évoquent souvent l’instabilité et provoquent un sentiment de désorientation. Les œuvres de Dear mélancolie ont été crées dans un tout autre contexte. D’une certaine façon, l’artiste partage les émotions qui l’ont habitées au moment du déconfinement de la pandémie. Chaque œuvre est en mouvement et suggère une interprétation différente selon les sensibilités de chaque personne.
D’inspiration singulière, ses œuvres qu’elles soient des peintures, des installations ou des sculptures sont vibrantes et colorées. Certains observateurs de l’art contemporain les définissent comme étant à la fois abstraites et figuratives. En réalité, l’artiste ne s’en tient pas à ces conventions. Le regard de l’amateur d’art est tout aussi important pour cet artiste hors du commun.
Prolifique et bénéficiant d’une renommée internationale, Manuel Mathieu demeure toutefois un artiste accessible. Si vous le croisez lors de cette exposition, il sera heureux d’engager la conversation sur ses créations. L’étoile montante de l’art contemporain réalisera une œuvre d’art public pour la station Edouard Montpetit du futur Réseau express métropolitain (REM). En 2018, il a été le premier artiste canado haïtien dont l’une des oeuvres a été acquise par le Musée des beaux arts de Montréal. C’est donc une occasion unique qui nous est donnée de voir l’exposition Dear mélancolie à la Galerie Hugues Charbonneau.
Les cicatrices artistiques de Manuel Mathieu Durée de 14 minutes14 min
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Tout peut arriver Publié le 10 septembre 2022
À 35 ans, l'artiste visuel canado-haïtien Manuel Mathieu jouit déjà d'une reconnaissance internationale. Qualifié d'étoile montante du milieu de l'art contemporain, il est connu en France, en Chine et aux États-Unis, notamment. C'est toutefois à Montréal, dans sa ville d'adoption, qu'il réalisera une œuvre d'art public dans la nouvelle station Édouard Montpetit
du Réseau express métropolitain (REM). Bien que cette marque de confiance le rende très heureux, il n'oublie pas pour autant Haïti, le pays qui l'a vu grandir jusqu'à ses 19 ans.
« Ce pays a forgé ma sensibilité. C’est avec cette sensibilité là que je reconstruis le monde dans mon travail, dans mon art et dans ma vie. » Manuel Mathieu, artiste visuel
Il discute de son parcours académique qui l’a mené de HEC Montréal au prestigieux Goldsmiths College de Londres, deux institutions qui ont inspiré sa pratique artistique. Il aborde dans quel esprit créatif il se trouvait lors de la conception de ses œuvres pour l’exposition Dear mélancolie, présentée à la Galerie Hugues Charbonneau du 15 septembre au 22 octobre.
Il explique également comment l’un de ses tableaux a bien pu atterrir entre les mains de… Venus Williams.
•
Entrevue | L’artiste visuel Manuel Mathieu ne craint pas la chosification, Bien entendu
• Entrevue | Manuel Mathieu : quand l’art devient une manière de vivre, Culture club
• Entrevue | Trouver la félicité en s’abandonnant à son art, Le bonheur en série
Les 50 ans qu’Evergon a passés à photographier « sa vie » se retrouveront au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). L’exposition Théâtres de l’intime, signée Bernard Lamarche, conservateur de l’art actuel, réunira 230 œuvres. Le programme s’annonce épique, et non seulement en raison du nombre d’images.
Pince-sans-rire, l’artiste, né en 1946 à Niagara Falls, résume sa première grande rétrospective par une boutade : « Certaines images pourraient ne pas vous choquer. » Par le portrait — et l’autoportrait —, le paysage, la nature morte, et au moyen de différents procédés (photo en studio, collage, Polaroïd, hologramme), formats et de références à l’histoire de l’art et à la culture gaie, Evergon a fait du corps, de la nudité et des rapports sexuels ses thèmes. « Il y aura des œuvres difficiles, reconnaît l’artiste. Elles auront leur propre salle. Vous aurez le choix de les voir ou non. » Et il ajoute : « C’est le spectateur qui décide si une œuvre est provocatrice. »
Le titre de l’expo évoque l’intimité, car les photos d’Evergon sont des lettres d’amour. Il les adressait à sa flamme du moment, à des amis ou à sa mère. En travaillant avec elle — la touchante série Margaret and I (2003) —, l’artiste a constaté le vieillissement des corps, y compris le sien.
À la question « Y a-t-il un fil conducteur ? » l’homme répond spontanément : « Moi. » Son œuvre et sa vie — « sa vie d’amant », précise-t-il — sont intrinsèquement liées. « [Ma pratique] est une fenêtre sur mon monde. La fellation ou d’autres actes sexuels, c’était mon monde », dit-il.
En le rencontrant chez lui, dans le quartier Sainte-Marie, à Montréal, on constate qu’il n’est pas obnubilé par sa personne. Ses murs sont recouverts d’œuvres d’autres artistes. « Mes étudiants », dit l’ex-professeur de Concordia en pointant des photos de Sara A. Tremblay et de Darren Ell.
Evergon est issu des années de lutte pour l’égalité des homosexuels, puis de celles où « on a arrêté de vouloir être comme les autres, [où] on a voulu être nous-mêmes ». Ces revendications habitent son œuvre. « L’expo est celle d’un politicien et d’un artiste », clame celui qui juge avoir mené une carrière politique. Non sans choquer, même son milieu.
C’est par besoin d’authenticité qu’Evergon a adopté la photographie, discipline reine, à son avis, pour parler de vérité — et de son contraire. « [La photographie] permet de jouer avec la vérité, avec des non-vérités, d’en fabriquer, de faire croire que c’est réel. C’est un pouvoir que la peinture et le dessin n’ont pas. »
En 50 ans, il s’en est fabriqué, des vérités. Tellement que l’exposition du MNBAQ n’en montrera, assure-t-il, que la pointe de l’iceberg. C’est de son sous-sol qu’il a extrait l’essentiel, aidé par l’artiste et critique Didier Morelli. L’expo a pris forme ainsi, en temps de pandémie, avec le conservateur du musée coincé à Québec. « Bernard [Lamarche] voulait absolument l’image avec le chien [Kiev, de la série Chez moi, 2006]. Je voulais la fellation », raconte-t-il en riant.
Jérôme DelgadoEvergon. Théâtres de l’intime
AU MNBAQ, du 20 octobre 2022 au 23 avril 2023
Une rentrée sans que ça bouge au Belgo n’est pas vraiment une rentrée. La nouveauté cet automne, dans l’édifice de la rue Sainte-Catherine, se manifeste non pas par l’arrivée d’un nouveau venu, mais par le déménagement, l’agrandissement ou le dédoublement de la galerie Hugues Charbonneau. Nommez-le comme vous le voudrez ; ce qui est clair, c’est qu’il faudra monter au 5e étage (et non plus au 3e) pour visiter la galerie qui célèbre ses dix ans.
La galerie, forte d’artistes de toutes les origines (Karen Tam, Moridja Kitenge, Maria Hupfield, pour ne nommer que trois de la quinzained’artistes qu’elle représente), se dote d’un espace deux fois plus grand. L’aire d’exposition changera de configuration, selon les besoins, alors que jusque-là elle demeurait identique. Et le bureau ne sera plus coincé entre un muret et les fenêtres.
Enfin, grâce à la contribution de généreux mécènes (Jad et Roula Shimaly), qui assument le loyer du local au 3e étage, des artistes invités par Hugues Charbonneau établiront leurs ateliers dans l’espace laissé vacant. L’endroit ne portera plus le nom du galeriste, mais demeure le lieu de son mentorat.
Au local 508, il faudrait aussi parler de renaissance. Car la galerie reprend une salle qui a donné lieu à de grandes expositions, quand le centre Optica l’a occupée de 1997 à 2014 et a contribué à la réputation du Belgo.
« Tous les scénarios »
« On a refait les murs, investi énormément pour effacer des choses », dit le nouveau locataire, fier de montrer le nouvel éclairage — « des tuiles écoénergétiques, comme des puits de lumière artificielle ». Il tient à faire de son entreprise un modèle du non-gaspillage : zéro papier, pas de peinture fraîche pour chaque expo, réutilisation des emballages et des cimaises amovibles, entreposées lorsqu’elles ne servent pas.
Manuel e au 3 étag Mathieu.
Le nouvel espace servira à tester « tous les scénarios », y compris deux solos simultanés ou de la vidéo, chose impossible au 3e étage. L’honneur de l’inauguration revient à Manuel Mathieu. Devenu la vedette de la galerie, le peintre retrouve Montréal après avoir exposé à Shanghai, à Londres, à New York… Il présente des tableaux sur le thème de la mélancolie.
Suivra une exposition collective avec quinze artistes montréalais de la communauté haïtienne, pas nécessairement représentés par la galerie. « Je pourrais ne travailler qu’avec ces artistes et ça serait incroyablement bon », dit celui qui a accueilli à bras ouverts le projet de la commissaire Dominique Fontaine.
« Ces artistes défient la définition de l’art contemporain, flirtent avec d’autres traditions, font référence à des mouvements comme Saint Soleil, d’Haïti », explique-t-il en parlant d’Imaginaires souverains, exposition si vaste qu’un volet sera présenté à la Maison de la culture Janine-Sutto. Jérôme Delgado
© 2022 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Le Devoir (site web)
Type de source
Presse • Presse Web
Périodicité
En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Samedi 10 septembre 2022
Le Devoir (site web) • 446 mots
Unerentréesansqueçabouge auBelgon'estpasvraiment unerentrée.Lanouveauté cetautomne,dansl'édificedelarue Sainte-Catherine,semanifestenonpas parl'arrivéed'unnouveauvenu,mais parledéménagement,l'agrandissement ouledédoublementdelagalerieHugues Charbonneau.Nommez-lecommevous levoudrez;cequiestclair,c'estqu'il faudramonterau5eétage(etnonplus au3e)pourvisiterlagaleriequicélèbre ses dix ans.
Lagalerie,forted'artistesdetoutesles origines(KarenTam,MoridjaKitenge, MariaHupfield,pournenommerque troisdelaquinzained'artistesqu'elle représente),sedoted'unespacedeux foisplusgrand.L'aired'exposition changeradeconfiguration,selonlesbesoins,alorsquejusque-làelledemeurait identique.Etlebureauneserapluscoincé entre un muret et les fenêtres.
Enfin,grâceàlacontributionde généreuxmécènes(JadetRoulaShimaly),quiassumentleloyerdulocalau 3eétage,desartistesinvitésparHugues Charbonneauétablirontleursateliers dansl'espacelaissévacant.L'endroitne
porterapluslenomdugaleriste,mais demeure le lieu de son mentorat.
Aulocal508,ilfaudraitaussiparlerde renaissance.Carlagaleriereprendune sallequiadonnélieuàdegrandesexpositions,quandlecentreOptical'aoccupéede1997à2014etacontribuéàla réputation du Belgo.
«Onarefaitlesmurs,investiénormémentpoureffacerdeschoses»,ditle nouveaulocataire,fierdemontrerle nouveléclairage--«destuilesécoénergétiques,commedespuitsdelumière artificielle».Iltientàfairedesonentrepriseunmodèledunon-gaspillage: zéropapier,pasdepeinturefraîchepour chaqueexpo,réutilisationdesemballagesetdescimaisesamovibles,entreposées lorsqu'elles ne servent pas.
Lenouvelespaceserviraàtester«tous lesscénarios»,ycomprisdeuxsolossimultanésoudelavidéo,choseimpossibleau3eétage.L'honneurdel'inaugurationrevientà Manuel Mathieu.Devenu lavedettedelagalerie,lepeintreretrouveMontréalaprèsavoirexposéàShanghai,àLondres,àNewYork...Ilprésente
destableauxsurlethèmedelamélancolie.
Suivrauneexpositioncollectiveavec quinzeartistesmontréalaisdelacommunautéhaïtienne,pasnécessairement représentésparlagalerie.«Jepourrais netravaillerqu'aveccesartistesetça seraitincroyablementbon»,ditcelui quiaaccueilliàbrasouvertsleprojetde la commissaire Dominique Fontaine.
«Cesartistesdéfientladéfinitionde l'artcontemporain,flirtentavecd'autres traditions,fontréférenceàdesmouvementscommeSaintSoleil,d'Haïti»,explique-t-ilenparlantd'Imaginairessouverains,expositionsivastequ'unvolet seraprésentéàlaMaisondelaculture Janine-Sutto.
https://www.ledevoir.com/culture/arts-vi suels/754299/arts-visuels-deux-etage s-plus-haut
Photo: Adil Boukind Le Devoir La galerie reprend une salle qui a donné lieu à de grandes expositions, quand le centre Optica l’a occupée de 1997 à 2014 et a contribué à la réputation du Belgo.
Jérôme Delgado 10 septembre 2022
Une rentrée sans que ça bouge au Belgo n’est pas vraiment une rentrée. La nouveauté cet automne, dans l’édifice de la rue Sainte-Catherine, se manifeste non pas par l’arrivée d’un nouveau venu, mais par le déménagement, l’agrandissement ou le dédoublement de la galerie Hugues Charbonneau. Nommez le comme vous le voudrez ; ce qui est clair, c’est qu’il faudra monter au 5e étage (et non plus au 3e) pour visiter la galerie qui célèbre ses dix ans.
La galerie, forte d’artistes de toutes les origines (Karen Tam, Moridja Kitenge, Maria Hupfield, pour ne nommer que trois de la quinzaine d’artistes qu’elle représente), se dote d’un espace deux fois plus grand. L’aire d’exposition changera de configuration, selon les besoins, alors que jusque-là elle demeurait identique. Et le bureau ne sera plus coincé entre un muret et les fenêtres.
Enfin, grâce à la contribution de généreux mécènes (Jad et Roula Shimaly), qui assument le loyer du local au 3e étage, des artistes invités par Hugues Charbonneau établiront leurs ateliers dans l’espace laissé vacant. L’endroit ne portera plus le nom du galeriste, mais demeure le lieu de son mentorat.
Au local 508, il faudrait aussi parler de renaissance. Car la galerie reprend une salle qui a donné lieu à de grandes expositions, quand le centre Optica l’a occupée de 1997 à 2014 et a contribué à la réputation du Belgo.
« Tous les scénarios »
« On a refait les murs, investi énormément pour effacer des choses », dit le nouveau locataire, fier de montrer le nouvel éclairage « des tuiles écoénergétiques, comme des puits de lumière artificielle ». Il tient à faire de son entreprise un modèle du non-gaspillage : zéro papier, pas de peinture fraîche pour chaque expo, réutilisation des emballages et des cimaises amovibles, entreposées lorsqu’elles ne servent pas.
Le nouvel espace servira à tester « tous les scénarios », y compris deux solos simultanés ou de la vidéo, chose impossible au 3e étage. L’honneur de l’inauguration revient à Manuel Mathieu. Devenu la vedette de la galerie, le peintre retrouve Montréal après avoir exposé à Shanghai, à Londres, à New York… Il présente des tableaux sur le thème de la mélancolie. Suivra une exposition collective avec quinze artistes montréalais de la communauté haïtienne, pas nécessairement représentés par la galerie. « Je pourrais ne travailler qu’avec ces artistes et ça serait incroyablement bon », dit celui qui a accueilli à bras ouverts le projet de la commissaire Dominique Fontaine.
« Ces artistes défient la définition de l’art contemporain, flirtent avec d’autres traditions, font référence à des mouvements comme Saint Soleil, d’Haïti », explique t il en parlant d’Imaginaires souverains, exposition si vaste qu’un volet sera présenté à la Maison de la culture Janine Sutto.
Jérôme Delgado© 2022 La Presse inc. Tous droits réservés.Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
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La Presse+
Type de source Presse • Journaux
Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Samedi 3 septembre 2022
La Presse+ • p. ARTS ET ÊTRE_21 • 926 mots
p. arts et être_21
Haïti, #moiaussi, abstraction, travail sur le corps, environnement, diversité, identité numérique. Les thèmes des expositions présentées dans les galeries cet automne promettent des rencontres fascinantes avec de nouvelles expressions artistiques. L’offre est encore une fois fructueuse. Voici nos 10suggestions pour une rentrée nourrissante.
Consultezle site de la galerie
Àl’occasiondeson10eanniversaire,lagalerieHuguesCharbonneaucélébreraHaïtiavecdeuxexpositions.D’abord,du14septembreau 22octobre,unsolode Manuel Mathieu deretourd’uneséried’exposàChicago, LondresetShanghai.Ildévoilerades toilesetdescéramiquescrééesautourdu thèmedelamélancolie.Parailleurs, Imaginairessouverains,dontlacommissaireestDominiqueFontaine,auralieu danslenouveaulocaldelagalerie(toujoursauBelgo)ainsiqu’àlamaisonde lacultureJanine-Sutto,àpartirdu 17novembre.Aveclesœuvresd’une quinzained’artistesd’originehaïtienne, dontEstherCalixte-Bea,ClovisAlexandreDesvarieux,StanleyFévrier, PatrickF.Henry, Manuel Mathieu, Michaëlle Sergile et Pascal Smarth.
Galerie de l’UQAM
Dèsle9septembre,laGaleriede l’UQAMévoqueralesbouleversements sociauxdesdernièresannées.L’expo collectiveàcorpsperdu|sharingmadness,descommissairesFlorence-Agathe Dubé-MoreauetMaudeJohnson, porterasurlepouvoirrassembleurdu corpsenmouvementdanslesartsvivants.Enparallèle,CarolinePierretPirsondiffuseraPlusjamaissilencieuses, unevidéode70min.Émouvante,créée enréponseaumouvement#moiaussi, l’œuvreestunesériedetémoignagesde 19femmes,de26à74ans,originaires de10pays,quiparlentdelaviolence qu’ellesontvécueoudontellesontété témoins. Un très beau travail.
Consultezle site de la galerie
1700 La Poste
PHOTO GUY L’HEUREUX, FOURNIE PAR LA GALERIE HUGUES CHARBONNEAU StudyonDeath,2022, Manuel Mathieu, techniquesmixtessurtoile, 183cmx173cm
Dèsle7octobre,le1700LaPosterendrahommageàlaphotographeRaymondeApril.L’expositionRaymonde April–Traverséeréuniraunecentaine dephotographiesquiretracesonparcoursde1974à2022,selontroisaxes: latemporalité,l’espacegéographiqueet leregardportésurl’autreetsursoimême.
Consultezle site de la galerie
Pierre-FrançoisOuelletteproposedeux exposcontrastéescetautomne. DilHildebrand,dèsle8septembre, avecdenouvellespeinturesetdesœu-
vressurpapier.L’artistemontréalaisné àWinnipegs’estintéresséàlanatureet àsareprésentation.Puis,onauradroit àunecentainedepetitesestampesde JérômeFortinàpartirdu22octobre. Avecdesmotifsquis’apparententàdes chorégraphies,d’oùlenomducorpus: Danser.
Consultezle site de la galerie Plein Sud
Laréouvertureducentred’exposition PleinSud,àLongueuil,alieucesamedi3septembre,avecLesenfantsdes brigands,deKarenTam,dontlacommissaireestArianeDeBlois.L’expo rassembledespiècesanciennesetdes nouvelles.KarenTampoursuitses recherchessurlesquartierschinois, cette fois sous l’angle de l’immigration.
Consultezle site de la galerie
Galerie Bradley Ertaskiran
DeuxexposchezBradleyErtaskiranà partirdu22septembre:Sefondre,faire surface,deLuceMeunier,etDemimonde,deMathieuBeauséjour.Ànoter quel’expocollectiveParallelUniverse, avecShuvinaiAshoona,DexterBarkerGlenn,NicolasGrenier,StephanieTemmaHier,JustinLiamO’Brien,SophieRuigrok,CatherineTelfordKeogh, JosephTisigaetGuimiYou,estàl’affiche jusqu’au 10septembre.
Consultezle site de la galerie
Galerie Jano Lapin
L’artnumériqueestenfêteàVerdun chezJanoLapincetautomneavec,à partirdu22septembre,DigitalSelf/Soi numérique,dontlescommissairessont AnneJanoetleconcepteurnumérique SamuelArsenault-Brassard.Ledé-
ploiementcomprendlesœuvresde 36artistesdumondeentierquiont planchésurl’identiténumérique.Mais touteslesœuvresserontaussitransforméesauformatNFT(jetonnonfongible).
Consultezle site de la galerie
Galerie Robert Poulin
RobertPoulinpropose,dèsle8septembre,undeuxièmesolodel’artistemontréalaisMarcLeduc,connupourses techniquesmixtescomplexesetmystérieuses.Suivra,enoctobre,l’expo HommageàLéoRosshandler,ponctuée parlapublicationd’unlivreàlamémoiredel’artisteetanciendirecteuradjointduMuséedesbeaux-artsdeMontréal(de1968à1976),mortilya deuxans.
Consultezle site de la galerie
Fondation Grantham
Enfin,laFondationGranthampourl’art etl’environnementdéploiera,àpartirdu 24septembre,àSaint-Edmond-deGrantham,Exercicesderéciprocité, dontlacommissaireestJi-YoonHanet quiréunitlesœuvresd’AdamBasanta, JérômeNadeau,CynthiaGirard-Renard, MaryAnneBarkhouse,ChristinaBattle, KatherineMelançonetIoanaVreme Moser.Lesseptartistesontétéinvités àinvestirleslieuxdelaFondationle tempsd’unemicrorésidence…Ça promet.
Consultezle site de la Fondation
Illustration(s) :
PHOTOPAULLITHERLAND, FOURNIEPARLAGALERIE HUGUES CHARBONNEAU
Troismondes,2021,EstherCalixte-Bea, 36pox40po
PHOTOCAROLINEPIERRETPIRSON, FOURNIE PAR L’ARTISTE
ImagetiréedelavidéoPlusjamaissilencieuses, de Caroline PierretPirson
PHOTORAYMONDEAPRIL, FOURNIE PAR LE 1700 LA POSTE
Autoportraitàlaportedel’atelier,Raymonde April, 30pox45po
PHOTOFOURNIEPARLAGALERIE PIERRE-FRANÇOIS OUELLETTE
Une œuvre récente de DilHildebrand
PHOTOSARMADALMOUALLEM, FOURNIEPARLAGALERIE HUGUES CHARBONNEAU
Coin-Suit(L’habitdepièces),2021, KarenTam,imitationsdepiècesde monnaiechinoises,cordondesatinde nylon,veloursetisolant.Avecl’aimable autorisationdel’artisteetdelagalerie HuguesCharbonneau.Photopriseàla Campbell River ArtGallery.
PHOTOFOURNIEPARBRADLEY ERTASKIRAN Bonsoir03, Mathieu Beauséjour
PHOTOALLISONMOORE, FOURNIEPARLAGALERIEJANO LAPIN
Gymnastica:Morninghourofathletics, delasérieFresquegrotesque,AllisonMoore
PHOTOFOURNIEPARLAGALERIE ROBERT POULIN
Tangofunèbre,1994,MarcLeduc,technique mixte sur bois, 213x203cm
Vue aérienne de la Fondation Grantham
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Type de source Presse • Presse Web
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Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Haïti, #moiaussi, abstraction, travail sur le corps, environnement, diversité, identité numérique. Les thèmes des expositions présentées dans les galeries cet automne promettent des rencontres fascinantes avec de nouvelles expressions artistiques. L’offre est encore une fois fructueuse. Voici nos 10suggestions pour une rentrée nourrissante.
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Galerie Hugues CharbonneauÀl’occasiondeson10eanniversaire,lagalerieHuguesCharbonneaucélébreraHaïtiavecdeuxexpositions.D’abord,du14septembreau 22octobre,unsolode Manuel Mathieu deretourd’uneséried’exposàChicago, LondresetShanghai.Ildévoilerades toilesetdescéramiquescrééesautourdu thèmedelamélancolie.Parailleurs, Imaginairessouverains,dontlacommissaireestDominiqueFontaine,auralieu danslenouveaulocaldelagalerie(toujoursauBelgo)ainsiqu’àlamaisonde lacultureJanine-Sutto,àpartirdu 17novembre.Aveclesœuvresd’une quinzained’artistesd’originehaïtienne, dontEstherCalixte-Bea,ClovisAlexandreDesvarieux,StanleyFévrier, PatrickF.Henry, Manuel Mathieu, Michaëlle Sergile et Pascal Smarth.
Galerie de l’UQAM
Dèsle9septembre,laGaleriede l’UQAMévoqueralesbouleversements sociauxdesdernièresannées.L’expo collectiveàcorpsperdu|sharingmadness,descommissairesFlorence-Agathe Dubé-MoreauetMaudeJohnson, porterasurlepouvoirrassembleurdu corpsenmouvementdanslesartsvivants.Enparallèle,CarolinePierretPirsondiffuseraPlusjamaissilencieuses, unevidéode70min.Émouvante,créée enréponseaumouvement#moiaussi, l’œuvreestunesériedetémoignagesde 19femmes,de26à74ans,originaires de10pays,quiparlentdelaviolence qu’ellesontvécueoudontellesontété témoins. Un très beau travail.
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1700 La Poste
PHOTO GUY L’HEUREUX, FOURNIE PAR LA GALERIE HUGUES CHARBONNEAU StudyonDeath,2022, Manuel Mathieu, techniquesmixtessurtoile, 183cmx173cm
Dèsle7octobre,le1700LaPosterendrahommageàlaphotographeRaymondeApril.L’expositionRaymonde April–Traverséeréuniraunecentaine dephotographiesquiretracesonparcoursde1974à2022,selontroisaxes: latemporalité,l’espacegéographiqueet leregardportésurl’autreetsursoimême.
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Pierre-FrançoisOuelletteproposedeux exposcontrastéescetautomne. DilHildebrand,dèsle8septembre, avecdenouvellespeinturesetdesœu-
vressurpapier.L’artistemontréalaisné àWinnipegs’estintéresséàlanatureet àsareprésentation.Puis,onauradroit àunecentainedepetitesestampesde JérômeFortinàpartirdu22octobre. Avecdesmotifsquis’apparententàdes chorégraphies,d’oùlenomducorpus: Danser.
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Laréouvertureducentred’exposition PleinSud,àLongueuil,alieucesamedi3septembre,avecLesenfantsdes brigands,deKarenTam,dontlacommissaireestArianeDeBlois.L’expo rassembledespiècesanciennesetdes nouvelles.KarenTampoursuitses recherchessurlesquartierschinois, cette fois sous l’angle de l’immigration.
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Galerie Bradley Ertaskiran
DeuxexposchezBradleyErtaskiranà partirdu22septembre:Sefondre,faire surface,deLuceMeunier,etDemimonde,deMathieuBeauséjour.Ànoter quel’expocollectiveParallelUniverse, avecShuvinaiAshoona,DexterBarkerGlenn,NicolasGrenier,StephanieTemmaHier,JustinLiamO’Brien,SophieRuigrok,CatherineTelfordKeogh, JosephTisigaetGuimiYou,estàl’affiche jusqu’au 10septembre.
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Galerie Jano Lapin
L’artnumériqueestenfêteàVerdun chezJanoLapincetautomneavec,à partirdu22septembre,DigitalSelf/Soi numérique,dontlescommissairessont AnneJanoetleconcepteurnumérique SamuelArsenault-Brassard.Ledé-
ploiementcomprendlesœuvresde 36artistesdumondeentierquiont planchésurl’identiténumérique.Mais touteslesœuvresserontaussitransforméesauformatNFT(jetonnonfongible).
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Galerie Robert Poulin
RobertPoulinpropose,dèsle8septembre,undeuxièmesolodel’artistemontréalaisMarcLeduc,connupourses techniquesmixtescomplexesetmystérieuses.Suivra,enoctobre,l’expo HommageàLéoRosshandler,ponctuée parlapublicationd’unlivreàlamémoiredel’artisteetanciendirecteuradjointduMuséedesbeaux-artsdeMontréal(de1968à1976),mortilya deuxans.
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Fondation Grantham
Enfin,laFondationGranthampourl’art etl’environnementdéploiera,àpartirdu 24septembre,àSaint-Edmond-deGrantham,Exercicesderéciprocité, dontlacommissaireestJi-YoonHanet quiréunitlesœuvresd’AdamBasanta, JérômeNadeau,CynthiaGirard-Renard, MaryAnneBarkhouse,ChristinaBattle, KatherineMelançonetIoanaVreme Moser.Lesseptartistesontétéinvités àinvestirleslieuxdelaFondationle tempsd’unemicrorésidence…Ça promet.
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Illustration(s) :
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Troismondes,2021,EstherCalixte-Bea, 36pox40po
PHOTOCAROLINEPIERRETPIRSON, FOURNIE PAR L’ARTISTE
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PHOTORAYMONDEAPRIL, FOURNIE PAR LE 1700 LA POSTE
Autoportraitàlaportedel’atelier,Raymonde April, 30pox45po
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Une œuvre récente de DilHildebrand
PHOTOSARMADALMOUALLEM, FOURNIEPARLAGALERIE HUGUES CHARBONNEAU
Coin-Suit(L’habitdepièces),2021, KarenTam,imitationsdepiècesde monnaiechinoises,cordondesatinde nylon,veloursetisolant.Avecl’aimable autorisationdel’artisteetdelagalerie HuguesCharbonneau.Photopriseàla Campbell River ArtGallery.
PHOTOFOURNIEPARBRADLEY ERTASKIRAN Bonsoir03, Mathieu Beauséjour
PHOTOALLISONMOORE, FOURNIEPARLAGALERIEJANO LAPIN
Gymnastica:Morninghourofathletics, delasérieFresquegrotesque,AllisonMoore
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Tangofunèbre,1994,MarcLeduc,technique mixte sur bois, 213x203cm
Vue aérienne de la Fondation Grantham
Haïti, #moiaussi, abstraction, travail sur le corps, environnement, diversité, identité numérique. Les thèmes des expositions présentées dans les galeries cet automne promettent des rencontres fascinantes avec de nouvelles expressions artistiques. L’offre est encore une fois fructueuse. Voici nos 10 suggestions pour une rentrée nourrissante.
Trois mondes, 2021, Esther Calixte Bea, 36 po x 40 po
À l’occasion de son 10e anniversaire, la galerie Hugues Charbonneau célébrera Haïti avec deux expositions. D’abord, du 14 septembre au 22 octobre, un solo de Manuel Mathieu de retour d’une série d’expos à Chicago, Londres et Shanghai. Il dévoilera des toiles et des céramiques créées autour du thème de la mélancolie. Par ailleurs, Imaginaires souverains, dont la commissaire est Dominique Fontaine, aura lieu dans le nouveau local de la galerie (toujours au Belgo) ainsi qu’à la maison de la culture Janine Sutto, à partir du 17 novembre. Avec les œuvres d’une quinzaine d’artistes d’origine haïtienne, dont Esther Calixte-Bea, Clovis Alexandre Desvarieux, Stanley Février, Patrick F. Henry, Manuel Mathieu, Michaëlle Sergile et Pascal Smarth.
Consultez le site de la galerie
PHOTO PAUL LITHERLAND, FOURNIE PAR LA GALERIE HUGUES CHARBONNEAU24 août 2022, 00h00
Une nouvelle exposition de l’artiste Manuel Mathieu ouvre le bal des célébrations du dixième anniversaire de la Galerie Hugues Charbonneau. Une marque importante qui sera marquée à la fin du mois de multiples manières.
Manuel Mathieu, «Dear mélancolie», 2022, techniques mixtes sur toile, 183 x 173 cm.Photo: Courtoisie Pensée, inspirée et animée au quotidien par son géniteur, Hugues Charbonneau, la galerie existe depuis août 2012 comme une extension naturelle de l’atelier de l’artiste tel un espace de relation qui soit à la fois physique, social, numérique et imaginaire. Au delà du lieu physique lui même, en plein coeur du centre ville, ses activités animent la vie culturelle montréalaise par une vive diversité, une riche énergie puisée au cœur du talent émergent des créateurs contemporains et par un dynamisme qui soutient cette ouverture contagieuse. Spécialisée dans la mise en valeur des artistes contemporains, la galerie a permis de faire briller depuis dix ans des créateurs au narratif inépuisable tel que :
Benoit Aquin
Shuvinai Ashoona
Allie Gattor
Trevor Gould
Maria Hupfield
Moridja Kitenge Banza
David Lafrance
Chloe Lum et Yannick Desranleau
Manuel Mathieu
Alain Paiement
Pour des festivités à la hauteur de son penchant pour la diversité et à l’image du potentiel novateur de la métropole québécoise, la galerie souligne cet anniversaire sous 4 angles de célébration : de nouveaux locaux toujours au cœur du centre ville de Montréal à découvrir dès le mois prochain , une exposition inédite de l’artiste Manuel Mathieu présentée à partir du 14 septembre, l’accueil d’une nouvelle artiste en ses rangs et la création d’un programme d’ateliers d’artistes.
Des nouveaux locaux, mais toujours la même passion pour le centre-ville de Montréal
Il aurait été impensable pour l’équipe de la galerie et pour ses artistes de quitter le coeur du centre ville qui est à l’origine même de son ADN, avec ses musées, ses universités et surtout sa contagieuse habitude de célébrer la recherche, la différence et l’innovation. Les nouveaux espaces de la galerie sont situés au 5ème étage de l’édifice Belgo. Ce bâtiment centenaire aux abords du quartier des spectacles, autrefois consacré au commerce de la fourrure, accueille aujourd’hui galeries d’art, ateliers d’artistes et studios de danse. Les artistes de la galerie bénéficient désormais d’une grande salle d’exposition publique munie d’un système d’éclairage écoénergétique de nouvelle génération
L’Atelier Moderno signe l’aménagement de cette deuxième salle d’exposition, accessible cette fois sur rendez vous, dans laquelle, par exemple, les curieux pourront pré visionner des œuvres destinées à s’envoler pour des expositions à l’étranger.
Dès le 15 septembre et jusqu’au 22 octobre, l’exposition « Dear mélancolie » marquera le retour de Manuel Mathieu à Montréal après une série d’expositions à Toronto, New York, Chicago, Los Angeles, Londres, Beijing et Shanghai. L’artiste y dévoilera des toiles et des céramiques récentes développées autour du thème de la mélancolie. Un événement destiné aux médias aura lieu le mercredi 14 septembre à 10h, en présence de l’artiste. Le vernissage aura lieu aussi le mercredi 14 septembre à 17h dans le nouvel espace.
Originaire d’Haïti, Manuel Mathieu est un artiste multidisciplinaire basé à Montréal. Sa peinture et ses installations combinent des souvenirs personnels à une réflexion sur l’histoire complexe d’Haïti et traduisent une instabilité des formes et un sentiment de désorientation. Le Musée des beaux arts de Montréal et la Power Plant lui ont organisé des expositions individuelles en 2020. Il a également participé à des expositions collectives au Perez Art Museum (Miami), au MAC (Montréal), au AGO (Toronto), à Gagosian (Londres), au Song Museum (Pékin) ainsi qu’au Kunstmuseum (Stuttgart). La Fondation Longlati (Beijing) et le Museum of Contemporary Art North Miami lui consacreront des expositions individuelles en 2022 2024.
En 2018, à seulement 31 ans, Manuel Mathieu a été le premier artiste noir canadien dont l’une des oeuvres fut acquise par le Musée des beaux arts de Montréal. Depuis, grâce au don de l’artiste et à l’apport de d’autres donateurs partageant sa vision, le Fonds Marie Solange Apollon a pu voir le jour. Le fonds, qui porte le nom de sa grand mère, est voué à l’acquisition d’oeuvres d’artistes québécois et canadiens émergents et peu représentés dans la collection du Musée.
Une nouvelle artiste se joint à la famille
C’est avec joie que la Galerie Hugues Charbonneau officialise sa nouvelle collaboration avec Allie Gattor.
Allie Gattor s’est récemment démarquée dans le cadre d’événements dédiés aux artistes de la relève, tels Artch et l’initiative Créer des ponts d’Art Souterrain. Ses oeuvres s’inscrivent dans un univers bidimensionnel où le stylo, le crayon, les encres et l’aquarelle prennent vie sur des papiers de différentes tailles, du très petit au grandeur nature. Le processus créatif d’Allie Gattor débute par l’observation de la vie quotidienne. Bien que son style rappelle les illustrations de livres d’enfants, ses œuvres sont cathartiques et surprennent par une combinaison de féminisme espiègle et d’humour noir. Ses créations touchent entre autres aux thèmes de l’anxiété, la dépression, l’isolement, les relations humaines et l’absurdité de la condition humaine ; le tout avec une touche ludique.
Cette jeune artiste autodidacte établie à Montréal a participé l’hiver dernier à l’exposition de groupe « Radar » à la galerie. Ces jours ci, elle participe au programme de résidences pour artistes émergents de la galerie.
Pas question pour Hugues Charbonneau de se laisser gagner par la tristesse de laisser aller le local qui a vu naître la galerie il y a dix ans ! Grâce aux généreux soutient des mécènes Jad et Roula Shimaly, le charismatique local situé au 3e étage de l’édifice Belgo sera transformé en un espace d’atelier de 1150 pi2 offert gratuitement à des artistes en début de carrière. Leila Zelli, Michaëlle Sergile et Allie Gattor ont été sélectionnées pour la première année du programme de résidences artistiques. Hugues Charbonneau assurera bénévolement l’accompagnement des artistes. Si l’expérience est concluante, à chaque année, un nouveau groupe de trois à cinq artistes se verra offrir un espace de travail ainsi qu’un accompagnement professionnel.
Finalement, le public aura la chance de revoir le travail de plusieurs des artistes vedettes de la galerie, à la foire Papier cette année. Pensons à Shuvinai Ashoona qui expose présentement à la Biennale de Venise, à Manuel Mathieu qui dévoilera de nouvelles œuvres, mais également, en primeur mondiale, une publication monographique co publiée par le Musée des beaux arts de Montréal et La Power Plant Art Gallery (Toronto). D’autres artistes au parcours muséaux tels Alain Paiement, Karen Tam, David Lafrance et Moridja Kitenga Banza seront du projet. La galerie souhaite également offrir à la jeune Allie Gattor une première participation à ce grand rassemblement de l’art contemporain.
Ce que disent les habitués de la Galerie Hugues Charbonneau
« C’est avec beaucoup d’intérêt et d’admiration que j’ai suivi le parcours de la Galerie Hugues Charbonneau depuis sa création, partage André Dufour BGL, associé directeur régional, Montréal, président du C.A. du Musée des beaux arts de Montréal. Dès le départ, Hugues a représenté un groupe d’artistes remarquables qu’il a appuyé avec brio dans leur développement. De nouveaux talents se sont ajoutés avec les années et la galerie continue à évoluer et à étendre son influence. La prochaine décennie sera sans doute aussi excitante que celle qui se termine. Au delà des bonnes acquisitions que j’ai pu faire à la galerie, j’ai beaucoup appris sur le milieu et amélioré mes réflexes de collectionneur au contact de Hugues. »
« Depuis plusieurs années, j’ai le bonheur de suivre les développements de la galerie de Hugues Charbonneau, et de constater son engagement continu pour bâtir une communauté d’artistes paritaire, forte et diversifiée, déclare Cathy Wong, conseillère municipale au centre ville de Montréal entre 2017 à 2021. Amoureuse du centre ville, la galerie est devenue pour moi un lieu incontournable de créativité et d’innovation dans notre métropole. Chaque visite est une opportunité pour saisir le pouls de l’art contemporain et pour découvrir des talents audacieux. Longue vie à la Galerie Hugues Charbonneau ! »
« Sans prétention, Hugues m’a guidé et transmis sa passion pour l’art contemporain, déclare Laurent Duvernay Tardif, médecin et joueur de football. La Galerie Hugues Charbonneau nous a aidé à bâtir progressivement une collection qui aujourd’hui comporte des œuvres de calibre muséal. »
Une nouvelle exposition de l’artiste Manuel Mathieu ouvre le bal des célébrations du dixième anniversaire de la Galerie Hugues Charbonneau. Une marque importante qui sera marquée à la fin du mois de multiples manières ! Pensée, inspirée et animée au quotidien par son géniteur, Hugues Charbonneau, la galerie existe depuis août 2012 comme une extension naturelle de l’atelier de l’artiste tel un espace de relation qui soit à la fois physique, social, numérique et imaginaire. Au delà du lieu physique lui même, en plein cœur du centre ville, ses activités animent la vie culturelle montréalaise par une vive diversité, une riche énergie puisée au cœur du talent émergent des créateurs contemporains et par un dynamisme qui soutient cette ouverture contagieuse. Spécialisée dans la mise en valeur des artistes contemporains, la galerie a permis de faire briller depuis dix ans des créateurs au narratif inépuisable tel que;
BENOIT AQUIN,SHUVINAI ASHOONA,ALLIE GATTOR,TREVOR GOULD,MARIA HUPFIELD,MORIDJA KITENGE BANZA,DAVID LAFRANCE,CHLOE LUM ET YANNICK DESRANLEAU,MANUEL MATHIEU,ALAIN PAIEMENT,RAJNI PERERA,CINDY PHENIX,JONATHAN PLANTE,JEAN-BENOIT POULIOT,GUILLAUME ADJUTOR PROVOST,KAREN TAM ETJULIE TRUDEL.
Pour des festivités à la hauteur de son penchant pour la diversité et à l’image du potentiel novateur de la métropole québécoise, la galerie souligne cet anniversaire sous 4 angles de célébration : de nouveaux locaux toujours au cœur du centre ville de Montréal à découvrir dès le mois prochain , une exposition inédite de l’artiste Manuel Mathieu présentée à partir du 14 septembre, l’accueil d’une nouvelle artiste en ses rangs et la création d’un programme d’ateliers d’artistes.
Des nouveaux locaux, mais toujours la même passion pour le centre ville de MontréalIl aurait été impensable pour l’équipe de la galerie et pour ses artistes de quitter le cœur du centre ville qui est à l’origine même de son ADN, avec ses musées, ses universités et surtout sa contagieuse habitude de célébrer la recherche, la différence et l’innovation. Les nouveaux espaces de la galerie sont situés au 5ème étage de l’édifice Belgo. Ce bâtiment centenaire aux abords du quartier des spectacles, autrefois consacré au commerce de la fourrure, accueille aujourd’hui galeries d’art, ateliers d’artistes et studios de danse. Les artistes de la galerie bénéficient désormais d’une grande salle d’exposition publique munie d’un système d’éclairage écoénergétique de nouvelle génération.L’Atelier Moderno signe l’aménagement de cette deuxième salle d’exposition, accessible cette fois sur rendez vous, dans laquelle, par exemple, les curieux pourront pré visionner des œuvres destinées à s’envoler pour des expositions à l’étranger. Manuel Mathieu : Dear mélancolie Dès le 15 septembre et jusqu’au 22 octobre, l’exposition « Dear mélancolie » marquera le retour de Manuel Mathieu à Montréal après une série d’expositions à Toronto, New York, Chicago, Los Angeles, Londres, Beijing et Shanghai. L’artiste y dévoilera des toiles et des céramiques récentes développées autour du thème de la mélancolie. Un événement destiné aux médias aura lieu le mercredi 14 septembre à 10h, en présence de l’artiste. Le vernissage aura lieu aussi le mercredi 14 septembre à 17h dans le nouvel espace.
Originaire d’Haïti, Manuel Mathieu est un artiste multidisciplinaire basé à Montréal. Sa peinture et ses installations combinent des souvenirs personnels à une réflexion sur l’histoire complexe d’Haïti et traduisent une instabilité des formes et un sentiment de désorientation. Le Musée des beaux arts de Montréal et la Power Plant lui ont organisé des expositions individuelles en 2020. Il a également participé à des expositions collectives au Perez Art Museum (Miami), au MAC (Montréal), au AGO (Toronto), à Gagosian (Londres), au Song Museum (Pékin) ainsi qu’au Kunstmuseum (Stuttgart). La Fondation Longlati (Beijing) et le Museum of Contemporary Art North Miami lui consacreront des expositions individuelles en 2022 2024. En 2018, à seulement 31 ans, Manuel Mathieu a été le premier artiste noir canadien dont l’une des œuvres fut acquise par le Musée des beaux arts de Montréal. Depuis, grâce au don de l’artiste et à l’apport de d’autres donateurs partageant sa vision, le Fonds Marie Solange Apollon a pu voir le jour. Le fonds, qui porte le nom de sa grand mère, est voué à l’acquisition d’œuvres d’artistes québécois et canadiens émergents et peu représentés dans la collection du Musée.
Manuel Mathieu, Dear mélancolie, 2022, techniques mixtes sur toile, 183 x 173 cmUne nouvelle artiste se joint à la famille C’est avec joie que la Galerie Hugues Charbonneau officialise sa nouvelle collaboration avec Allie Gattor. Allie s’est récemment démarquée dans le cadre d’événements dédiés aux artistes de la relève, tels Artch et l’initiative Créer des ponts d’Art Souterrain. Ses œuvres s’inscrivent dans un univers bidimensionnel où le stylo, le crayon, les encres et l’aquarelle prennent vie sur des papiers de différentes tailles, du très petit au grandeur nature. Le processus créatif d’Allie Gattor débute par l’observation de la vie quotidienne. Bien que son style rappelle les illustrations de livres d’enfants, ses œuvres sont cathartiques et surprennent par une combinaison de féminisme espiègle et d’humour noir. Ses créations touchent entre autres aux thèmes de l’anxiété, la dépression, l’isolement, les relations humaines et l’absurdité de la condition humaine; le tout avec une touche ludique.
Cette jeune artiste autodidacte établie à Montréal a participé l’hiver dernier à l’exposition de groupe « Radar » à la galerie. Ces jours ci, elle participe au programme de résidences pour artistes émergents de la galerie.
Création d’un programme d’ateliers pour les jeunes artistes Pas question pour Hugues Charbonneau de se laisser gagner par la tristesse de laisser aller le local qui a vu naître la galerie il y a dix ans ! Grâce aux généreux soutient des mécènes Jad et Roula Shimaly, le charismatique local situé au 3e étage de l’édifice Belgo sera transformé en un espace d’atelier de 1150 pi2 offert gratuitement à des artistes en début de carrière. Leila Zelli, Michaëlle Sergile et Allie Gattor ont été sélectionnées pour la première année du programme de résidences artistiques. Charbonneau assurera bénévolement l’accompagnement des artistes. Si l’expérience est concluante,
à chaque année, un nouveau groupe de trois à cinq artistes se verra offrir un espace de travail ainsi qu’un accompagnement professionnel.
Participation à la foire Papier Finalement, le public aura la chance de revoir le travail de plusieurs des artistes vedettes de la galerie, à la foire Papier cette année. Pensons à Shuvinai Ashoona qui expose présentement à la Biennale de Venise, à Manuel Mathieu qui dévoilera de nouvelles œuvres, mais également, en primeur mondiale, une publication monographique co publiée par le Musée des beaux arts de Montréal et La Power Plant Art Gallery (Toronto). D’autres artistes au parcours muséaux tels Alain Paiement, Karen Tam, David Lafrance et Moridja Kitenga Banza seront du projet. La galerie souhaite également offrir à la jeune Allie Gattor une première participation à ce grand rassemblement de l’art contemporain.
Ce que disent les habitués de la Galerie Hugues Charbonneau « C’est avec beaucoup d’intérêt et d’admiration que j’ai suivi le parcours de la Galerie Hugues Charbonneau depuis sa création. Dès le départ, Hugues a représenté un groupe d’artistes remarquables qu’il a appuyé avec brio dans leur développement. De nouveaux talents se sont ajoutés avec les années et la galerie continue à évoluer et à étendre son influence. La prochaine décennie sera sans doute aussi excitante que celle qui se termine. Au delà des bonnes acquisitions que j’ai pu faire à la galerie, j’ai beaucoup appris sur le milieu et amélioré mes réflexes de collectionneur au contact de Hugues. »
André DufourBGL, Associé directeur régional, MontréalPrésident du C.A. du Musée des beaux-arts de Montréal « Depuis plusieurs années, j’ai le bonheur de suivre les développements de la galerie de Hugues Charbonneau, et de constater son engagement continu pour bâtir une communauté d’artistes paritaire, forte et diversifiée. Amoureuse du centre ville, la galerie est devenue pour moi un lieu incontournable de créativité et d’innovation dans notre métropole. Chaque visite est une opportunité pour saisir le pouls de l’art contemporain et pour découvrir des talents audacieux. Longue vie à la Galerie Hugues Charbonneau! »
Cathy WongConseillère municipale au centre-ville de Montréal entre 2017 à 2021 « Sans prétention, Hugues m’a guidé et transmis sa passion pour l’art contemporain. La Galerie Hugues Charbonneau nous a aidé à bâtir progressivement une collection qui aujourd’hui comporte des œuvres de calibre muséal. » Laurent Duvernay Tardif,Médecin et joueur de football