Projet : LE PACTE POUR LA TRANSITION
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Communiqué Pour diffusion immédiate
Dominic Champagne conclut son engagement pour le Pacte… et livre le fond de sa pensée Montréal, le 5 novembre 2020. Dans les tout premiers jours qui ont suivi le lancement du Pacte en 2018, près de 300 000 Québécois.es sont engagés.es à faire leur juste part pour le climat au cours des deux prochaines années, et à mettre au défi les gouvernements d’en faire autant.
Au terme de ces deux ans, où en sommes-nous aujourd’hui ? Un sondage Léger, réalisé pour le compte du Pacte à la fin octobre, révèle ce matin l’état d’esprit de la population québécoise : 85 % des Québécois.es considèrent que l’urgence climatique est un enjeu PLUS important et AUSSI important qu’il y a deux ans; Seulement 17 % des Québécois.es considèrent que les actions des gouvernements ont été suffisantes dans la lutte au réchauffement climatique 81 % des Québécois.es considèrent que la lutte aux changements climatiques doit faire partie des priorités des gouvernements dans leur plan de relance économique post-pandémie.
Dominic Champagne Après deux ans à temps plein pour le Pacte, tel convenu Dominic Champagne conclut son engagement et retourne à ses activités professionnelles : « Continuons de nous mobiliser, car pour cette crise-là, il n’y aura pas de vaccin! » Pour connaître et lire Le fond de sa pensée, consultez le texte en entier ici.
Une contribution indéniable
Tous s’entendent pour reconnaître l’effet multiplicateur du Pacte et l’impact de sa contribution. Pour Greenpeace « Le Pacte a inspiré des centaines de milliers de personnes et l’admirable collaboration de scientifiques, d’artistes et de citoyen.ne. s qu’il a générée trace la voie à l’escalade de la pression qui sera nécessaire pour que nos gouvernements respectent enfin la science du climat. » - Patrick Bonin, Responsable de la campagne Climat-Énergie Pour La Fondation David Suzuki « Le Pacte a été un grand catalyseur de la volonté de changement à un moment charnière dans la prise de conscience de l’urgence climatique. La responsabilisation réciproque entre les citoyen.ne.s et l’État, l’idée que l’un a besoin 1
de l’autre pour avancer et rehausser le niveau d’ambition et poser les gestes courageux qui s’imposent, c’est une logique qui est là pour rester. » - Diego Creimer, co-directeur général Pour la Chaire Mobilité à la Polytechnique de Montréal « Le Pacte a été une véritable bouffée d’air frais! Réussir à mobiliser scientifiques, artistes, communautés, citoyen.ne.s pour combattre l’inertie ambiante des décisions automatiques et engendrer un changement de cap vers un monde plus sobre et juste est un exploit. J’ai toujours été convaincue que la science peut et doit soutenir la prise de décision. Le Pacte a pris les meilleures connaissances sous son aile, les a démocratisées en invitant tous et toutes à s’engager dans la transition et a marqué le Québec d’une nouvelle conscience qui continuera à faire écho dans les prochaines années. » - Catherine Morency, titulaire de la Chaire Mobilité et co-titulaire de la Chaire en transformation du transport Pour La Planète s’invite au parlement « Nous ne remercierons jamais assez l’équipe du Pacte pour le travail gigantesque accompli ces deux dernières années, travail qui a grandement contribué à rehausser le débat au Québec sur le dérèglement climatique. L’urgence est désormais admise par tout le monde. Maintenant, à nous de relever le défi et de forcer nos gouvernements à se montrer à la hauteur.» -François Geoffroy, instigateur du mouvement LPSAP Pour Nature Québec «Un important travail de sensibilisation et de mobilisation a été réalisé par le Pacte. Il a contribué à notre prise de conscience collective que nous sommes en urgence climatique. Le Pacte nous a aussi aidé à réaliser que nous avons le devoir d'exiger de nos gouvernements des actions ambitieuses pour mettre en oeuvre une nécessaire transition vers une société carboneutre et juste. » -Alice-Anne Simard, directrice générale Pour Marouane Joundi, co-porte-parole en 2019 de La Planète s'invite à l'Université « Le Pacte pour la Transition a réussi la triple tâche d’élever l’enjeu climatique hors des espaces traditionnels, de défier nos leaders politiques avec intransigeance, audace et originalité et de mobiliser les Québécoises et les Québécois dans le chemin prometteur et indispensable de la citoyenneté écologique. »
À PROPOS - LE PACTE POUR LA TRANSITION Le « Pacte pour la Transition » a été lancé en novembre 2018 en réponse à l’urgence climatique déclarée par les experts du GIEC et à l’invitation d’António Guterres secrétaire général des Nations Unies. En vertu de ce pacte, les quelque 300 000 signataires se sont engagés à faire leur juste part, à la hauteur de leur capacité, en retour de quoi ils ont exigé des dirigeants politiques un engagement à la hauteur de la crise climatique annoncée par les scientifiques du monde entier. Le comité scientifique du Pacte, piloté par Laure Waridel, a permis de nombreuses représentations adressées principalement au gouvernement Legault : Feuille de route pour un Québec plus prospère et plus vert, un projet de loi climat, 101 idées pour le climat, une importante consultation populaire, ce qui a donné lieu à la base d’un plan économique concret, 101 idées pour la relance rendue publique en juin dernier. C’est aussi dans la foulée du Pacte que le livre « La transition, c’est maintenant » a été publié.
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Le Pacte a également contribué à la mobilisation en constante croissance de la société civile qui a culminé avec la marche pour le climat du 27 septembre 2019 en compagnie de Greta Thunberg dont il a été l’hôte, en plus de participer activement à la résistance au projet de Gazoduc GNL Québec par la production de vidéo d’informations et le dépôt d’un mémoire aux audiences du BAPE sur la question. En plus de participer à la commission parlementaire consacrée à l’étude du projet de loi 44, visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l’électrification. Aux termes des deux dernières années, 380 événements sous forme de conférences et d’activités de mobilisation ont eu lieu aux quatre coins du Québec. Finalement, le Pacte a généré un impact médiatique indéniable avec plus de 1523 articles et entrevues au centre d’une revue de presse totalisant quelques milliers de pages. -30-
Source : Le Pacte pour la Transition Lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte / Twitter et Instagram: @pourlepacte / #lepacte Médias : Rosemonde Communications / Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com 514.458.8355
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE PACTE PROPOSE « 101 IDÉES POUR LA RELANCE » Les bases d’un plan d’action Montréal, le 3 juin 2020 - Un an, jour pour jour, après le début de sa consultation auprès de milliers de citoyen.ne.s, Le Pacte pour la Transition propose aujourd’hui les bases d’un plan d’action : «101 IDÉES POUR LA RELANCE». Cette synthèse présente un ensemble de solutions à mettre en action pour une relance économique écologique, pour une transition verte et juste de notre économie. Le Pacte a consulté plusieurs expert.e.s, scientifiques et économistes, qui ont réalisé la synthèse et l’articulation des meilleures propositions. Depuis 48 heures, les «101 idées pour la relance» ont déjà reçu l’appui de près de 200 scientifiques, économistes, médecins et membres de la société civile. « Dans le contexte actuel il y a une opportunité à saisir pour mettre en œuvre une relance économique qui rencontre à la fois notre besoin de travailler et de vivre dans un monde viable, et qui tient compte des exigences de la science. » - Dominic Champagne, porte-parole du Pacte pour la transition. MÉCANISME STRATÉGIQUE Pour passer de la parole aux actes, nous unissons notre voix à celle de tous ceux et celles qui réclament une relance verte et juste et nous proposons un mécanisme en coconstruction qui assurerait la mise en œuvre des meilleures pratiques et le soutien aux solutions existantes. Le Pacte recommande : 1) La création de Chantiers régionaux de la transition afin de soutenir et de déployer les meilleures pratiques par la mobilisation des citoyen.ne.s, des entrepreneur.e.s, du mouvement syndical, environnemental, de l’économie sociale, des groupes communautaires et des Premières Nations dans nos villes, nos villages et nos campagnes. C’est là que ça se passe! Cette idée partagée par plusieurs mérite enfin d’être mise à l’agenda. Il s’agit de répondre aux objectifs nationaux d’une économie viable à partir des besoins régionaux, par et pour les acteurs locaux. 2) La création d’un Conseil national de la transition réunissant scientifiques et économistes, représentants des citoyen.ne.s, des entrepreneur.e.s, du mouvement syndical, environnemental, , de l’économie sociale, des groupes communautaires et des Premières Nations qui a pour mission de soutenir et coordonner la mise en œuvre des différents acteurs de la société québécoise pour une relance économique viable. 3) La création d’un Super Fonds de la transition visant à mieux coordonner les leviers d’investissements collectifs existants (tels que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Investissement Québec, le Fonds de solidarité, Fondaction, le Mouvement Desjardins, 1
le Fonds des générations, etc.), ainsi que la possibilité d’avoir recours à l’émission de nouvelles Obligations vertes, voire d’Obligations de la Transition. Selon l’économiste François Delorme, « Les dépenses sont des investissements structurants dont les effets économiques, sociaux et environnementaux se déploieront sur plusieurs décennies, il est donc tout à fait approprié de financer les mesures par des instruments de longues échéances comme les Obligations vertes. » 9 SECTEURS D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES La synthèse des «101 IDÉES POUR LA RELANCE» s’articule autour des neufs principaux secteurs d’activités économiques ayant un impact majeur sur le climat et le bien-être des populations : énergie, transport, bâtiment, industrie, agriculture et alimentation, protection du territoire et de la biodiversité, gestion des déchets, santé et éducation. « Assurons-nous que les milliards de dollars qui seront investis dans la relance économique créent des emplois qui contribueront à la santé des populations dans le respect des limites des écosystèmes. Ce que nous proposons ici est un véritable plan pour mettre la transition en action.» -Laure Waridel, co-porte-parole du Pacte pour la transition À PROPOS – «101 IDÉES POUR LA RELANCE» Fruit de plus de 1000 propositions provenant d’une multitude de citoyens et de signataires du Pacte, la synthèse des «101 IDÉES POUR LA RELANCE» rassemble la contribution de nombreux professionnels, économistes et scientifiques réputés dont : Éric Pineault, François Delorme, Jérôme Dupras et Margie Mendell, Sébastien Jodoin, Jean-Philippe Lemay, Catherine Morency, Pierre-Olivier Pineau, François Saunier, Daniel Normandin, Manuele Margni, Johanne Whitmore, Julien Beaulieu, Cécile Bulle, Daniel Pearl, Éric Notebeart, Marie-Jo Ouimet, Lucie Sauvé, Dominic Vézina, Anne-Céline Guyon, Dominic Champagne et Laure Waridel. -30Source : Pacte pour la transition Web Facebook Instagram Twitter Médias : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras – 514-458-8355 rosemonde@rosemondecommunications.com
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Co mmu n i q u é Po u r d i ffu si o n i mméd i ate
D o mi n i c Ch a mp a gn e ren co n tre l e Pre mi e r min is tre F ra n ço is Le gau l t ce ma ti n à Qué b e c
Québec, 9 novembre 2019. Dans le cadre de la campagne LE PACTE POUR LA TRANSITION, Dominic Champagne rencontrera aujourd’hui le premier ministre François Legault à Québec. Monsieur Champagne s’arrêtera quelques instants au sortir de sa rencontre avec le premier ministre québécois pour témoigner brièvement de sa rencontre. Les journalistes qui souhaiteraient l’interpeller pourront le faire à l’extérieur du parlement au 1025 rue des Parlementaires vers 12h30. -30SOURCE : lepacte.ca Rosemonde Gingras – Rosemonde Communications rosemonde@rosemondecommunications.com 514-458-8355
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Sous embargo jusqu’à lundi 11 mars 2019
Plus de 350 scientifiques appuient les manifestations étudiantes pour le climat Montréal, le 11 mars 2019 - Plus de 350 scientifiques appuient haut et fort les élèves et étudiants-es qui manifesteront pour le climat le 15 mars prochain. Il s'agit d'un geste sans précédent en Amérique du Nord, étant donné le devoir de réserve que plusieurs s’imposent à l’égard de telles démonstrations. Dans une lettre publiée aujourd'hui, à l'initiative de Laure Waridel et de Dominic Champagne du Pacte pour la Transition, professeurs et chercheurs affirment sans détour qu'il est de leur responsabilité de soutenir les jeunes qui dénoncent le manque de leadership politique et économique de nos gouvernements. “Alerter l’opinion publique quant à l’urgence d’agir pour contrer les changements climatiques est non seulement légitime de leur part, mais nécessaire. Parce que les cris d’alarme que nous avons lancés jusqu’à maintenant n’ont visiblement pas suffi et que les jeunes subiront les conséquences de notre inaction” peut-on lire dans leur lettre. Ils rappellent aussi que pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de près de 50% d’ici 2030. Quant aux émissions nettes de GES, elles devront être à zéro en 2050 selon les experts du GIEC. La tâche est donc colossale et il faut commencer maintenant soutiennent les chercheuses et chercheurs qui appuient les jeunes. Récoltées en quelques jours, on compte parmi ces 359 signataires des membres de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM ainsi que des membres de plusieurs chaires et centres de recherche comme le CIRAIG et le CIRODD. Une diversité de domaines, tel que l’intelligence artificielle, y sont notamment représentés, avec la signature de Yoshua Bengio et d’autres scientifiques d’IVADO aux côtés de David Suzuki, Catherine Potvin, Damon Matthews, etc. Selon Laure Waridel PhD, éco-sociologue et membre du comité scientifique du Pacte pour la transition: “Cette mobilisation de la part de professeurs et de chercheurs en sciences naturelles et technologies, autant qu’en santé et en sciences sociales et en culture, témoignent du sentiment d’urgence qui les habitent. Quelle que soit leur discipline, ils se
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sentent interpellés.” Une majorité de signataires provient du Québec, mais aussi de l’Ontario, de la Colombie-Britanniques et d’autres provinces canadiennes. Pour Mohamed Cheriet PhD, professeur au département de génie des systèmes à l’ETS, et futur directeur général du CIRODD: “Le Québec dispose d’expertises scientifiques dans tous les domaines, autant technologique que social, ce qui lui permettrait d’être à l’avantgarde de la mise en œuvre de la transition qui s’impose pour que la population humaine vive à l’intérieur des limites planétaires. Nous n’avons aucune bonne raison d’attendre,” soutient-il. Tout comme le Pacte pour la transition, Lucie Sauvé PhD, professeure en sciences de l’éducation à l’UQÀM encourage la population à se joindre aux manifestations organisées par les jeunes : “Prendre la rue est parfois nécessaire pour se faire entendre. C’est aussi une autre école pour tous, celle de l’écocitoyenneté », dit-elle. Le 15 mars, de nombreuses manifestations auront lieu au Québec s'ajoutant à plus de 530 démonstrations prévues dans plus de 59 pays le monde. Elles répondent à l'appel international lancé par Greta Thunberg et son mouvement #FridayForFuture et #ClimatStrike. À PROPOS LE PACTE POUR LA TRANSITION Le « Pacte pour la transition » a été lancé en novembre 2018 avec pour objectif de répondre à l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique et de passer de la parole aux actes, tant individuellement que collectivement. En vertu de ce pacte, les signataires s’engagent à faire leur juste part en retour de quoi ils exigent des dirigeants politiques un engagement à la hauteur de la crise annoncée par le GIEC. -30SOURCE: Pacte pour la transition POUR INFORMATION Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel : 514-458-8355 Restons en contact : Pour lire et signer le pacte : www.lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte / Twitter et Instagram: @pourlepacte / #lepacte
Annexe: Lettre d’appui des scientifiques et liste des signataires.
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NEWS RELEASE Under embargo until Monday 11 March 2019 359 scientists support student demonstrations for climate action Montréal, March 11, 2019 – Over 350 scientists have expressed strong support for students who will be demonstrating for action on climate change on March 15. This is a gesture unprecedented in North America, given the reserve by which many scientists feel bound regarding such protests. In a letter published today, on the initiative of Laure Waridel and Dominic Champagne of Le Pacte pour la Transition, professors and researchers assert that it is their responsibility to support young people who condemn the lack of political and economic leadership shown by our governments. “Their desire to alert the public to the urgent need for action to combat climate change is not merely legitimate, but necessary – because the alarms we have raised so far have clearly been insufficient, and because the young generation will suffer the consequences of our failure to act,” they write. They remind us that, to restrict global warming to 1.5 °C, world emissions of greenhouse gases (GHG) must be reduced by close to 50% by 2030. And net GHG emissions must fall to zero by 2050, according to the IPCC’s experts. The task is colossal, and a start must be made now, say the researchers who support the students. Among the 359 signatures, gathered in just a few days, are those of members of UQAM’s Institut des sciences de l’environnement and of a number of chairs and research centres, including CIRAIG and CIRODD. Diverse areas of research, including artificial intelligence, are represented by the signatories, among them Yoshua Bengio and other IVADO scientists, alongside David Suzuki, Catherine Potvin, Damon Matthews, and others. Says Laure Waridel PhD, eco-sociologist and a member of the scientific committee of Le Pacte pour la Transition: “This mobilization of professors and researchers in the fields of natural sciences and technology, health, social sciences and culture, testifies to the sense of urgency they feel. Regardless of their discipline, they feel called upon to take a stand.” Most of the signatories are from Québec, but others are from Ontario, British Columbia and other Canadian provinces. Mohamed Cheriet PhD, professor in the department of systems engineering at ETS, and future CIRODD director general: “Québec’s expertise in all fields, both technological and social, can put us in the vanguard of implementing the transition necessary for humans to live within planetary limits. There is no excuse for further delay,” he says.
Like Le Pacte pour la Transition, Lucie Sauvé PhD, professor of education science at UQAM, encourages the public to join the demonstrations organized by the young people: “Sometimes taking to the streets is necessary to make oneself heard. This is another school for all of us, the school of eco-citizenship,” she says
On March 15, numerous demonstrations will take place in Québec, adding to over 530 demonstrations planned in 59 countries. These are in response to the international call for action issued by Greta Thunberg and her movement #FridayForFuture and #ClimatStrike. ABOUT LE PACTE POUR LA TRANSITION Le Pacte pour la Transition was launched in November 2018 as a response to the urgent need to take action against climate change and move from words to actions, both collectively and individually. Under the pact, signatories commit to doing their fair share, in return for which they demand that political leaders make a commitment commensurate with the crisis announced by the IPCC. -30SOURCE: Pacte pour la transition INFORMATION Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel.: 514-458-8355 Stay in touch: To read and sign the pact: https://www.lepacte.ca/en/the-pact/ Facebook: facebook.com/pourlepacte / Twitter and Instagram: @pourlepacte / #lepacte
Attachment: Letter of support from scientists and list of signatories.
SOUS EMBARGO jusqu’à mardi le 18 décembre à 14h
Communiqué de presse Cadeau de Noël du Pacte à François Legault Un projet de loi sur le climat Montréal, le 18 décembre - Aujourd’hui, le Pacte pour la Transition offre un cadeau de Noël à M. François Legault: un projet de loi pour assurer le respect des engagements climatiques du Québec. En signant le Pacte, plus de 250 000 Québécoises et Québécois ont demandé aux gouvernements d’«adopter les lois et les actions forçant le respect de nos engagements climatiques». C’est la première exigence politique posée par le Pacte: «que toutes les décisions gouvernementales passent le crible de leurs impacts climatiques». Mario Denis, avocat-légiste retraité, ayant participé à la rédaction de plusieurs lois et règlements sur l’environnement au gouvernement québécois, et Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l’environnement ont présenté à l’équipe du Pacte ce projet de loi intitulé «Loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec». Il a été révisé par des juristes chevronnés, notamment les professeurs de droit Sébastien Jodoin (Université McGill), Paule Halley (Université Laval), Jean Leclair et Hugo Tremblay (Université de Montréal). Il a aussi reçu l’appui des scientifiques associés au Pacte. Plus de 20 juridictions ont déjà adopté des lois similaires ayant pour but d’assurer l’atteinte des cibles de réductions des émissions de gaz à effet de serre, notamment la Colombie Britannique (2007), le Royaume-Uni (2008), l’Écosse (2009), le Danemark (2014), la Catalogne (2017), la Norvège (2017) et la Suède (2018). Contexte Deux mois après son élection, le premier ministre François Legault a déploré que l’État québécois «n’a pas de plan» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Québec ne sait pas où il en est par rapport à sa cible de réduction de 20% de GES pour 2020 (par rapport à 1990). Malgré cela, il s’engage à respecter les objectifs de 2030, soit une réduction de 37,5%. La lutte contre le réchauffement du climat est une question vitale. Dans son discours inaugural, M. Legault a parlé avec émotion de l’avenir des enfants québécois. Rien n’est aussi prioritaire, et cela comprend la sauvegarde de leur planète. Après avoir entendu notre premier ministre reconnaître «l’urgence d’agir» et au lendemain de la COP24 à Katowice, nous espérons maintenant que le gouvernement formalise ce que la raison scientifique exige. «Le projet que nous proposons aujourd’hui nous a été acheminé par MM. Denis et Bélanger dans l’esprit d’assurer, au-delà des lignes de partis, les intérêts supérieurs du Québec et le respect de nos engagements internationaux. Le Pacte est un mouvement non partisan. Ce projet de loi ne vise ni à dénoncer les gestes passés du gouvernement précédent, ni à enserrer le gouvernement actuel dans une camisole de force, mais bien à amener l’Assemblée nationale à faire front uni dans la lutte difficile mais nécessaire qui s’engage.», a précisé Dominic Champagne. «Le projet de loi est offert au gouvernement Legault, majoritairement élu, et à ce titre, le seul habilité à le faire adopter. Nous comptons sur lui pour qu’il s’engage à le déposer dès la prochaine session parlementaire. Notre geste est non-partisan, nous espérons que tous les partis s’engageront, dans un même esprit de collaboration et d’unité face au défi climatique, à y donner suite et à l’adopter rapidement.», a-t-il conclu.
À propos du projet de loi En résumé, l’article 4 du projet de loi présenté stipule que «Tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, de même que tout projet d’acte administratif, tel un projet d’orientation, de politique, de plan ou de stratégie, qui est soumis au Conseil exécutif, au Conseil du trésor, à un comité ministériel ou à un ministre, ne peut faire l’objet d’une recommandation ou d’une décision que s’il est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre […]». L’article 9 prévoit que «Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques doit annuellement publier l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre du Québec […].» L’article 10 vise la création d’un bureau permanent de surveillance climatique au sein du personnel du Vérificateur général, avec la mission d’enquêter sur le respect des cibles et de faire des recommandations. Enfin, l’article 12 prévoit que le Premier ministre soit le responsable de cette loi. Initiative citoyenne Au Québec comme au Canada, l’idée d’une loi sur le climat fait son chemin depuis un moment déjà et de nombreux groupes et organisations en ont fait la demande et la promotion ces derniers temps. Entre autres, l’idée d’une loi «anti-déficit climatique» a été portée par un parti d’opposition, en l’occurrence le Parti québécois. Il n’est pas fréquent qu’un mouvement de citoyens propose un projet de loi au gouvernement. Nous demandons à M. Legault de le considérer attentivement, de l’étudier et de le modifier au besoin, de le soumettre aux débats parlementaires et de l’adopter dès la prochaine session afin que le Québec s’engage résolument dans la lutte contre le réchauffement climatique. À l’initiative de «La Planète s’invite au Parlement», des dizaines de milliers de citoyens ont pris la rue, dont des ministres de l’actuel gouvernement, pour manifester leurs inquiétudes et leur volonté d’agir. Un quart de million de Québécois et Québécoises ont signé le Pacte pour la transition. Cent quarante municipalités ont signé la Déclaration d’Urgence Climatique. Groupes environnementaux, scientifiques, gens d’affaires, de la santé, ainsi que plusieurs ordres professionnels de partout au Québec demandent que nous passions de la parole aux actes. C’est ce que l’équipe du Pacte propose au gouvernement de faire avec ce projet de loi. «J’invite toutes les citoyennes et tous les citoyens qui sont en faveur de cette initiative et qui n’ont pas encore signé le Pacte pour la Transition à le faire sans tarder sur lepacte.ca», de conclure Dominic Champagne.
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Source : Dominic Champagne, Pacte pour la transition Information aux médias : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel : 514-458-8355 Restons en contact : Pour lire et signer le pacte : www.lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte / Twitter et Instagram: @pourlepacte / #lepacte
PROJET DE LOI N°
LOI VISANT À ASSURER LE RESPECT DES OBLIGATIONS CLIMATIQUES DU QUÉBEC
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Présenté à : Monsieur François Legault, Premier ministre Gouvernement du Québec
Préparé par : Me Michel Bélanger et Mario Denis
_______________________________________________________ Décembre 2018
NOTES EXPLICATIVES Ce projet de loi a d’abord pour objet d’intégrer dans une loi les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Québec, renforçant ainsi leurs assises juridiques et leur force obligatoire. Il limite par ailleurs le pouvoir du gouvernement de modifier ces cibles : ce dernier ne pourra les modifier que dans le but de réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre dans les périodes indiquées. Le projet de loi prescrit ensuite une nouvelle obligation applicable à l’ensemble du processus décisionnel gouvernemental : tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, ou tout projet d’acte administratif, ne pourra faire l’objet d’une recommandation ou d’une décision par le Conseil exécutif, le Conseil du trésor, un comité ministériel ou un ministre que s’il est démontré dans le mémoire ou l’analyse qui l’accompagne que ce projet est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il prévoit en outre que, lorsqu’un tel projet vise à proposer des normes ou mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de lutte aux changements climatiques, l’application à ce projet de mesures gouvernementales d’allègement réglementaire et administratif ne devra en aucun cas avoir pour effet d’empêcher ou de retarder la recommandation ou la décision sur le projet, de diminuer l’efficacité et l’efficience des normes ou mesures proposées ou de compromettre l’atteinte des cibles. Le projet de loi subordonne par ailleurs toute autorisation du gouvernement ou du ministre portant sur un projet ou une activité assujetti à cette autorisation en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, à l’obligation que ce projet ou cette activité soit compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des gaz à effet de serre ; cette obligation de compatibilité devra être démontrée dans un rapport accompagnant l’autorisation. Le projet de loi accorde au gouvernement un pouvoir réglementaire pour déterminer les conditions applicables au calcul des émissions de gaz à effet de serre et à l’établissement de la compatibilité d’un projet ou activité avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le projet de loi renforce de plus les obligations de suivi et de reddition de compte auxquelles est tenu le ministre de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques en vertu de la loi, notamment quant à la publication annuelle de l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre du Québec et à la publication aux deux ans de rapports sur le suivi du Plan d’action pluriannuel sur les changements climatiques. Le projet de loi pourvoit également à la formation, au sein du personnel du Vérificateur général, d’un bureau permanent de surveillance climatique, qui relèvera du Commissaire au développement durable. Il précise que celui-ci sera exclusivement dédié à des fonctions de vérification et d’enquête portant sur l’ensemble de l’action climatique du gouvernement, avec obligation de communiquer annuellement à l’Assemblée nationale un rapport de ses constatations, conclusions ou recommandations sur cette action. Un comité d’experts-conseil pourra être adjoint à ce
bureau pour l’assister dans ses fonctions. Les sommes nécessaires à l’accomplissement des fonctions du bureau seront prises directement sur le fonds consolidé du revenu. Il prescrit enfin l’obligation d’un examen annuel du rapport du bureau par la commission parlementaire compétente et de faire part au gouvernement des modifications ou améliorations à apporter à l’action climatique gouvernementale.
PROJET DE LOI N°
LOI VISANT À ASSURER LE RESPECT DES OBLIGATIONS CLIMATIQUES DU QUÉBEC CONSIDÉRANT QUE les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère atteignent un niveau record, que le réchauffement climatique s’accélère et que les changements climatiques en résultant représentent une menace grave, immédiate et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines et la biodiversité ; CONSIDÉRANT QUE les gouvernements et les citoyens du monde sont conviés à se mobiliser d’urgence dans des actions climatiques plus fortes et plus ambitieuses afin de freiner la tendance actuelle des émissions de gaz à effet de serre et de contenir le réchauffement climatique à moins de 2°C, voire à 1,5°C, ainsi que le propose l’Accord de Paris sur le climat en vigueur depuis novembre 2016 ; CONSIDÉRANT QU’aux termes de cet accord, 2018 est la limite fixée pour définir les règles de sa mise en œuvre et que la 24ième Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 24), qui a lieu du 2 au 14 décembre 2018, vise précisément à mettre en place un plan d’actions pour une transition juste dans le respect des engagements de cet accord ; CONSIDÉRANT QUE l’Assemblée nationale a, le 16 novembre 2016, approuvé à l’unanimité l’Accord de Paris ; CONSIDÉRANT QUE le gouvernement du Québec a, en 2009 et 2015, adopté par décret des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre, soit une réduction de 20 % sous le niveau de 1990 à l’horizon de 2020 et de 37,5% sous le niveau de 1990 pour 2030, et qu’il s’est aussi engagé en 2015, en adhérant au Protocole d’accord sur le leadership climatique mondial, à réduire ces émissions de 80% à 95% sous le niveau de 1990 d’ici 2050 ; CONSIDÉRANT QUE, face à l’urgence climatique, il convient que le Québec démontre une ambition accrue et renforce son action climatique, notamment en confirmant par loi ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en faisant du respect de ces cibles une priorité dans l’ensemble des décisions et actions du gouvernement et en assurant une reddition de compte rigoureuse, tenant compte des meilleures connaissances techniques et scientifiques du moment, LE PARLEMENT DU QUÉBEC DÉCRÈTE CE QUI SUIT :
1. Dans la présente loi, «gaz à effet de serre» s’entend des gaz visés à l’article 46.1 de la Loi sur la qualité de l’environnement (chapitre Q-2). 2. Dans le but d’assurer le respect des engagements du Québec en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre les changements climatiques, les cibles suivantes sont fixées : 1° pour 2020, une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre du Québec sous le niveau de 1990 ; 2° pour 2030, une réduction de 37,5% de ces émissions sous le niveau de 1990 ; 3° pour 2050, une réduction de 80% à 95% de ces émissions sous le niveau de 1990. 3. Le gouvernement peut, conformément aux dispositions de l’article 46.4 de la Loi sur la qualité de l’environnement, modifier les cibles visées à l’article 2, mais uniquement dans le but de réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre du Québec dans les délais indiqués. 4. Tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, de même que tout projet d’acte administratif, tel un projet d’orientation, de politique, de plan ou de stratégie, qui est soumis au Conseil exécutif, au Conseil du trésor, à un comité ministériel ou à un ministre, ne peut faire l’objet d’une recommandation ou d’une décision que s’il est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre visées à l’article 2 et la lutte aux changements climatiques. Aux fins de l’application du premier alinéa, tout mémoire ou toute analyse ou étude qui accompagne un projet visé à cet alinéa doit indiquer : 1° si le projet contribue, directement ou indirectement, à l’émission de gaz à effet de serre et, dans l’affirmative, quelle est la nature et la portée de cette contribution ; 2° dans quelles conditions ce projet peut être compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte aux changements climatiques. Les renseignements ou documents fournis en vertu des paragraphes 1° et 2° sont rendus accessibles au public dès que le projet a fait l’objet d’une recommandation ou d’une décision. 5. Lorsqu’un projet visé à l’article 4 a pour but de proposer des normes ou mesures destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre ou à lutter contre les changements climatiques et qu’il est soumis au Conseil exécutif, au
Conseil du trésor, à un comité ministériel ou à un ministre pour approbation ou décision, l’application à ce projet des mesures gouvernementales en matière d’allègement réglementaire et administratif ne doit en aucun cas avoir pour effet : 1° d’empêcher ou de retarder la recommandation ou la prise de décision sur ce projet ; 2° de diminuer l’efficacité ou l’efficience des normes ou mesures proposées par le projet ; 3° de compromettre l’atteinte des cibles visées à l’article 2 dans les délais prescrits ou la lutte aux changements climatiques. 6. Tout projet ou activité soumis à un régime d’autorisation en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement ne peut être autorisé par le gouvernement ou le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques que s’il est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des gaz à effet de serre visées à l’article 2 et la lutte aux changements climatiques. Dans le cas où le gouvernement ou le ministre autorise un projet ou une activité qui contribue, directement ou indirectement, à l’émission de gaz à effet de serre, l’autorisation doit être accompagnée d’un rapport indiquant dans quelles conditions ce projet ou cette activité peut être compatible avec l’atteinte de ces cibles et la lutte aux changements climatiques. Le rapport établi en application du deuxième alinéa est rendu accessible au public dès la délivrance de l’autorisation. 7. Le gouvernement peut, par règlement, déterminer les principes, éléments, critères, barèmes ou méthodes applicables au calcul des émissions de gaz à effet de serre et à la détermination de la compatibilité d’un projet visé à l’article 4, ou d’un projet ou activité visé à l’article 6, avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre visées à l’article 2. 8. Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques doit, au moins tous les deux ans, transmettre au gouvernement un rapport sur le suivi du plan d’action sur les changements climatiques visé à l’article 46.3 de la Loi sur la qualité de l’environnement, notamment quant à l’état d’avancement de ce plan et des mesures prises en vertu de celui-ci, aux fins : 1° de vérifier si ce plan et ces mesures permettent l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre visées à l’article 2 et la lutte aux changements climatiques dans les délais prescrits ;
2° le cas échéant, de proposer les modifications et améliorations à y apporter pour assurer l’atteinte de ces cibles et la lutte contre les changements climatiques, compte tenu des connaissances scientifiques et technologiques du moment. Le gouvernement rend public le rapport dans les 30 jours de sa réception. Dans le cas où le rapport propose des modifications ou améliorations, le gouvernement doit procéder à la révision du plan et des mesures afin de donner suite à ces propositions, et rendre public le plan d’action et les mesures révisés, au plus tard dans les 90 jours suivant la réception du rapport. 9. Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques doit annuellement publier l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre du Québec pour l’année qui précède celle de la publication, incluant les émissions, réelles ou estimées, de tout projet ou activité qui, au cours de cette année, a fait l’objet soit d’une autorisation du gouvernement en vertu de l’article 31.5 de la Loi sur la qualité de l’environnement, soit d’une autorisation du ministre en vertu de cette loi dans le cas où le titulaire de cette autorisation est tenu légalement de déclarer au ministre ses émissions de gaz à effet de serre. 10. Est constitué au sein du personnel du vérificateur général régi par la Loi sur le vérificateur général (chapitre V-5.01) un bureau permanent de surveillance climatique, qui relève du commissaire au développement durable nommé en vertu de l’article 17 de cette loi et qui est dédié exclusivement aux fonctions suivantes : 1° après vérification ou enquête, faire part de ses constatations, conclusions ou recommandations : a) sur tout plan d’action sur les changements climatiques adopté par le gouvernement ainsi que sur la mise en œuvre et la coordination de l’exécution de ce plan par le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ; b) sur tout rapport d’étape réalisé par le ministre en application de l’article 8 et sur tout plan d’action ou mesures révisés par le gouvernement en vertu de cet article ; c) sur tout inventaire des émissions de gaz à effet de serre publié par le ministre en application de l’article 9 ; d) sur toute question qui, dans le rapport de gestion produit à chaque année par le Conseil de gestion du Fonds vert en vertu de l’article 15.4.34 de la Loi sur le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (chapitre M-30.001), concerne les émissions de gaz à effet de serre et la lutte aux changements climatiques, en particulier
le bilan de la gestion des ressources du Fonds vert au regard de l’atteinte des cibles de réduction de ces émissions et des indicateurs de performance établis à cette fin ; e) sur tout rapport, inventaire ou bilan réalisé ou publié par le ministre en application des articles 46.17 ou 46.18 de la Loi sur la qualité de l’environnement ; f) sur le fonctionnement du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre et sur sa contribution à l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Québec, notamment sur l’allocation gratuite d’unités d’émissions, sur les ventes aux enchères ou de gré à gré de ces unités, sur leurs prix et les revenus ainsi que, le cas échéant, sur l’achat de droits d’émission à l’extérieur du Québec pour couvrir des émissions de gaz à effet de serre du Québec ; 2° sur demande de l’Assemblée nationale, du gouvernement ou du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, produire un avis sur tout mémoire, analyse ou rapport portant en tout ou en partie sur la compatibilité d’un projet visé à l’article 4, ou d’un projet ou activité visé à l’articles 6, avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte aux changements climatiques ; 3° remplir tout mandat de vérification ou d’enquête, ou tout autre mandat, que peut lui confier l’Assemblée nationale ou le gouvernement concernant les émissions de gaz à effet de serre, les cibles de réduction de ces émissions ou la lutte aux changements climatiques. 11. Sur demande du commissaire au développement durable, le vérificateur général doit adjoindre au personnel du bureau de surveillance climatique un comité formé du nombre d’experts-conseils jugés nécessaires à l’accomplissement des fonctions du bureau. Ceux-ci sont choisis en raison de leurs compétences et sont issus notamment du milieu scientifique. 12. Les sommes nécessaires à l’accomplissement des fonctions du bureau de surveillance climatique sont prises sur le fonds consolidé du revenu. 13. Les constatations, conclusions ou recommandations faites par le bureau de surveillance climatique en application de l’article 10 sont inclues dans le rapport annuel du commissaire au développement durable prévu à l’article 43.1 de la Loi sur le vérificateur général. Dans les 15 jours de son dépôt devant l’Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas, dans les trois jours de l’ouverture de la session suivante ou de la reprise des travaux, ce rapport doit faire l’objet d’un examen par la commission parlementaire compétente afin d’examiner les constatations, conclusions ou recommandations du bureau portant sur les émissions de gaz à effet de serre,
les cibles de réduction de ces émissions ou la lutte aux changements climatiques. Le cas échéant, la commission fait part au gouvernement des modifications ou améliorations à apporter au plan d’action sur les changements climatiques ou aux mesures prises en vertu de ce plan ainsi qu’à la gouvernance du Fonds vert dans le but d’assurer le respect de ces cibles et la lutte aux changements climatiques. Le gouvernement doit, dans les 30 jours de la réception du rapport d’examen de la commission, indiquer à l’Assemblée nationale les suites qu’il entend y donner. Le rapport de la commission et la réponse du gouvernement sont rendus accessibles au public au plus tard 15 jours suivant leur transmission. 14. Le Premier ministre est responsable de l’application de la présente loi. 15. La présente loi entre en vigueur le (insérer ici la date de la sanction de la présente loi).
NOTES BIOGRAPHIQUES Me Michel Bélanger Ad.E Me Bélanger est avocat, spécialisé en droit de l’environnement. Il est détenteur d'une maîtrise en droit public de l'Université de Montréal et d'un DESS en droit de l'environnement de l'Université de Strasbourg. Il a enseigné le droit de l’environnement à diverses universités. Il est membre de la Commission mondiale du droit de l’environnement (CMDE) de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Il a été commissaire additionnel au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) Co-fondateur du CQDE, il a agi comme procureur dans différentes causes d’importance en environnement dont, les dossiers de Ciment du St-Laurent devant la Cour suprême du Canada, des forages à Anticosti par la compagnie Pétrolia, du port pétrolier à Cacouna par la compagnie TransCanada, de la rainette faux-grillons à LaPrairie et de la Cimenterie McInnis à Port-Daniel. Il s’est vu décerner le titre d’Avocat Émérite du Barreau du Québec et le prix Pro Bono-RajpattiePersaud de l’Association du Barreau Canadien Expériences professionnelles Avocat praticien, de la firme Michel Bélanger avocats Inc. (2015 à ce jour) Président de la firme Collectiva services en recours collectifs Inc. (2006 à ce jour) Avocat praticien et associé de la firme Lauzon Bélanger Lespérance avocats Inc. (1996-2015) Associé de recherche sénior à la Chaire en éthique et environnement Hydro-Québec/McGill (19931996).
Formation Université Robert Schuman – Strasbourg (1992) Centre du droit de l'environnement Diplôme d'Études supérieures spécialisées DESS - Droit de l'environnement et de l'aménagement du territoire Université Robert Schuman – Strasbourg (1992) Diplôme universitaire en pollution et nuisance Université de Montréal (1990) Faculté de droit - Études supérieures Maîtrise en droit public
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École du Barreau du Québec (1988) Formation professionnelle Diplôme professionnel Université d'Ottawa (1984) Faculté de droit – Études supérieures Diplôme en droit notarial Université d'Ottawa (1983) Faculté de droit Licence en droit Affiliations professionnelles Membre du Barreau du Québec Membre de l’Association du Barreau canadien
Activités paraprofessionnelles
Président de Nature Québec (2007 à 2017). Vice-président de l'Union québécoise pour la conservation de la nature (U.Q.C.N.) (1989-2006). Fondateur du Centre québécois du droit de l'environnement (C.Q.D.E.) Commissaire ad hoc, Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (B.A.P.E.) (de 1991 à 2007), ayant notamment agi à titre de commissaire sur l’audience générique sur les matières résiduelles (1996-1997). Membre du Comité aviseur sur la protection de l’environnement (Advisory committee on environmental protection (ACEP)) pour Environnement Canada et Industrie, Science et Technologie Canada (de 1994 à 1997). Directeur de mémoires de maîtrises pour Me Yves Corriveau, au programme de maîtrise en environnement et prévention de l'Université de Montréal, Mme Véronique Meunier, au programme de maîtrise en droit de l'Université de Montréal. Consultant et responsable de différents mémoires de la Chambre des Notaires du Québec, en matière de droit de l’environnement (depuis 1991). Membre du comité consultatif du Centre de développement d'agrobiologie du Québec (1990-1993). Membre du comité juridique de la Fondation québécoise en environnement (1988 - 1990). Membre du comité de rédaction du mémoire du Barreau du Québec sur le projet de loi C-78 relativement au processus fédéral d'évaluation environnementale (octobre à décembre 1990).
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Coordonnateur du comité de rédaction du mémoire du Barreau du Québec, sur les aspects juridiques de la gestion des déchets dangereux au Québec, présenté à la Commission d'enquête sur les déchets dangereux (commission Charbonneau), juin 1990. Membre du Comité sur les déchets dangereux à l'Union des Municipalités du Québec (U.M.Q.) (novembre 1989 à mai 1990). Consultant auprès du Conseil consultatif de l'environnement du Gouvernement du Québec, relativement à l'étude d'un point de vue juridique d'une «Charte de la Qualité de la Vie» (février 1988 à décembre 1989). Consultant et responsable de la rédaction d'un mémoire pour la Chambre des Notaires du Québec, relativement à la consultation publique du Conseil de la conservation et de l'environnement du Gouvernement du Québec, janvier 1989: «Une stratégie de la conservation et du développement.» Représentant des étudiants à l'école de formation professionnelle du Barreau du Québec, Centre d'Ottawa (1987-1988). Président et responsable de la 4e année au notariat, Université d'Ottawa (1983-1984).
Mario Denis Retraité depuis 2010, Mario Denis est diplômé en droit de l’Université Laval (1977) et détenteur d’un certificat de maîtrise en rédaction législative de l’Université d’Ottawa (1981). Il a été membre du Barreau du Québec de 1977 à 2010 et a fait carrière au sein de la fonction publique québécoise comme avocat-légiste, d’abord à la Direction générale de la législation du ministère de la Justice et, de 1993 à 2010, comme conseiller juridique et rédacteur de lois au ministère de l’Environnement. Au cours de sa carrière, il a participé à la rédaction et à la révision de plusieurs dizaines de lois relatives aux institutions et à la gouvernance de l’État (Assemblée nationale, ministères, organismes publics, fiscalité, régime de retraite, éducation, santé, accès à l’information, agriculture et lois constitutionnelles, dont l’Accord de Charlottetown de 1992, etc.). C’est toutefois comme avocat-légiste dans le domaine de l’Environnement qu’il s’est le plus illustré en participant, pendant plus de 15 ans, à l’adoption de nombreuses réformes législatives et réglementaires en matière d’environnement, notamment celle portant sur la gestion des matières résiduelles en 1999, celle sur la protection et la réhabilitation des terrains en 2002 et celle sur la protection et la gestion des ressources en eau en 2009, sans parler de sa contribution à l’imposition par voie législative de plusieurs moratoires visant les sites d’enfouissement de déchets et la production porcine et destinés à mettre fin à de graves situations de crise sociale et environnementale.
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EMBARGO jusqu’au 7 novembre à 10h Communiqué de presse
Lancement du PACTE POUR LA TRANSITION De la parole aux actes Montréal, le 7 novembre 2018 - Plus de 500 artistes, scientifiques et leaders de différents secteurs appellent tous les Québécoises et Québécois à signer le Pacte pour la transition afin de « passer de la parole aux actes ». Suite aux cris d’alarme des scientifiques sur le réchauffement climatique et à l’appel du Secrétaire général des Nations unies à la société civile soulignant qu’il reste « deux ans pour agir », ils répondent présents et invitent la population à en faire autant. « Nous manifestons notre ferme volonté de poser les gestes qui s’imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger vers un avenir sobre en carbone. Le Québec de demain passe par une transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d’innovation, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier ». - Dominic Champagne. Catherine Potvin, experte en changements climatiques, Normand Mousseau, expert en énergie et François Delorme, économiste, ont collaboré avec Dominic Champagne, Laure Waridel, Anaïs Barbeau-Lavalette, Alexis Martin, Normand Baillargeon, Vincent Graton et Véronique Côté à la rédaction de ce Pacte. Ils invitent tous les Québécois à le signer sur « lepacte.ca », avec l’espoir de rassembler un million de signataires de partout au Québec. En signant le Pacte, les signataires s’engagent solennellement à poser des gestes individuels pour réduire leur empreinte écologique. En contrepartie de leurs efforts, sachant que la somme des gestes individuels ne fera pas le poids face à l’ampleur de la crise, ils exigent des gouvernements qu’ils s’engagent eux aussi à agir de façon responsable. Les signataires s’engagent à faire leur juste part au cours des deux prochaines années et demandent, entre autres, que toutes les décisions prises aux niveaux fédéral, provincial et municipal passent le crible de leurs impacts pour assurer le respect de nos engagements climatiques, dont l’Accord de Paris sur le climat. Parmi les signataires : Dominic Champagne, Hubert Reeves, Guylaine Tremblay, Yvon Deschamps, Véronique Cloutier, Normand Baillargeon, Janette Bertrand, Guy Laliberté, Laure Waridel, Martin Matte, Alain Vadeboncoeur, Maripier Morin, Robert Lepage, Ghislain Picard, Richard Desjardins, Catherine Potvin (scientifique), Marc Labrèche, Alexis Martin, MarieFrance Bazzo, Normand Mousseau (scientifique), Marina Orsini, Roy Dupuis, Anaïs BarbeauLavalette, Fred Pellerin, Alain Deneault, Gilles Vigneault, Céline Bonnier, Louis-José Houde, François Delorme (économiste), Pascale Bussières, Marie Laberge, Jean Lemire, Louis-Jean Cormier, Pénélope McQuade, Xavier Dolan, Catherine Morency (Polytechnique, Chaire de la Mobilité), Diane Dufresne, Guy A Lepage, Denis Villeneuve, Anne Dorval, Claude Béland, Marie Laberge, Vincent Graton, Élise Guilbeault, Jacques Nantel (HEC), Louis Morissette, Edith Cochrane, René Richard Cyr, Christian Bégin, Serge Bouchard, Adib Alkhalidey,
Christine Beaulieu, Patrice Michaud, Denys Arcand, Brigitte Poupart, François Pérusse, Luc Langevin, Ludivine Reding, Émile Proulx-Cloutier, Véronique Côté, Daniel Bélanger, Paule Baillargeon, Patrick Bonin, Marc Séguin, Sophie Desmarais, Fabien Cloutier, Guy Jodoin, Hélène Bourgeois-Leclerc, François Reeves (médecin), Sophie Cadieux, Vincent Bilodeau, et plusieurs autres. La liste complète des signataires est disponible sur le site lepacte.ca.
De nombreux signataires du Pacte seront présents à la marche La planète s'invite au parlement, samedi le 10 novembre à Montréal.
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En savoir plus : Lire et signer le pacte : www.lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte Twitter et Instagram: @pourlepacte #lepacte
Information aux médias : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel : 514-458-8355
Le Pacte pour la Transition «De la parole aux actes»
La science le dit clairement : nous sommes entrés dans une ère de bouleversements climatiques et il y a urgence. Le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré : «Nous avons deux ans pour agir sous peine de conséquences désastreuses». Il en appelle à la société civile de tous les pays. Nous répondons présents. L’urgence de la situation exige une mobilisation sans précédent et de vigoureuses actions collectives pour protéger le monde dans lequel nous vivons, l’eau, l’air, les sols qui nous nourrissent, nous et nos enfants. La science nous dit aussi qu’il est technologiquement, humainement et économiquement possible de limiter le réchauffement de la planète. La solution passe par la volonté politique. Nous voulons passer de la parole aux actes ! Ensemble, citoyens et citoyennes de partout au Québec, des villes et des régions, du monde des affaires au communautaire, par-delà nos divergences politiques et en concorde avec les peuples autochtones, nous manifestons notre ferme volonté de poser les gestes qui s’imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger vers un avenir sobre en carbone ! Le Québec de demain passe par une transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique juste qui fera un meilleur usage de notre savoirfaire, de nos ressources communes et de nos énergies renouvelables. Des changements profonds, sages et intelligents, de nos façons de vivre permettront de soutenir une meilleure qualité de vie ET de maintenir la création d’emplois. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d’innovation, de la permaculture à l’écoconstruction et jusqu’à l’intelligence artificielle, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier. Nous avons une responsabilité envers la terre et les peuples plus vulnérables aux effets des changements climatiques. Nous avons le devoir de lutter pour en alléger les impacts sur les populations, les animaux et les écosystèmes. Pour toutes ces raisons, nous proposons le pacte suivant - un pacte qui n’est pas un engagement à être parfait mais un engagement solennel à réduire notre empreinte écologique. Avec la force du nombre, nous sommes persuadés qu’ensemble nous pouvons renverser la vapeur, pour la suite du monde. Chacun est invité à faire sa juste part, selon ses moyens, et à signer.
Le Pacte pour la Transition Je m’engage, immédiatement et pour les deux prochaines années, à la mesure de ma réalité et de mes capacités, à réduire mes émissions de gaz à effet de serre en posant concrètement les gestes suivants : Pétrole Réduire ma consommation de pétrole partout où c’est possible, en diminuant l’utilisation de ma voiture, en priorisant la mobilité durable, le covoiturage, l’autopartage, le transport collectif là où c’est possible, le transport actif (vélo, marche), le transport électrique, le télétravail ; en choisissant un véhicule écoénergétique si je dois en posséder un; Réduire l’utilisation de l’avion et compenser les émissions des vols que j’effectue ; Améliorer la performance écoénergétique de mon habitation et avoir recours à des énergies renouvelables pour mon système de chauffage ; Amorcer une démarche sérieuse visant à désinvestir mes épargnes du secteur des énergies fossiles ; Consommation Réduire ma consommation, ma production de déchets (réutiliser, recycler, composter) et le gaspillage sous toutes ses formes, notamment énergétique ; Réduire ma consommation de plastique, en choisissant entre autres les produits les moins emballés ; Alimentation Réduire ma consommation de viande d’élevage, choisir des aliments produits localement et biologiques ; tout en comprenant les réalités régionales et la perte de sécurité alimentaire des communautés autochtones liée à la perte de biodiversité. Empreinte écologique Pour mesurer les effets de mon engagement, je vais évaluer mon empreinte écologique (via un calculateur carbone disponible en ligne), et développer ma propre stratégie pour réduire mes émissions de façon permanente ; Poser des gestes pour compenser mes émissions (plantations d’arbres, préservation des forêts et des aires protégées, etc.); Engagement citoyen Partager mes solutions avec mes proches, à la maison et au travail, pour les inciter à s’engager dans ce pacte ; Utiliser mon pouvoir citoyen (pétitions, lettres, implication communautaire, groupes de transition, manifestation, etc.) pour faire accélérer la transition écologique dans ma collectivité et au sein des entreprises.
EN CONTREPARTIE DE MES EFFORTS INDIVIDUELS, SACHANT PERTINEMMENT QUE LA SOMME DES GESTES INDIVIDUELS NE FERA PAS LE POIDS FACE A L’AMPLEUR DES CIBLES A ATTEINDRE ET QUE L’ACTION POLITIQUE EST INCONTOURNABLE FACE A L’URGENCE, JE DEMANDE QUE LES GOUVERNEMENTS S’ENGAGENT A :
Adopter les lois et les actions forçant le respect de nos engagements climatiques ; que toutes les décisions prises au fédéral, au provincial et au municipal passent le crible de leurs impacts climatiques ; Adopter un plan d’ici 2020 permettant de s’assurer que l’on atteigne et dépasse nos cibles de réductions des émissions de gaz à effet de serre et que l’on respecte l’Accord de Paris sur le climat ; Déclencher un grand chantier d’efficacité énergétique et d’électrification du Québec, dans les transports et la mobilité durable, les bâtiments (éco-construction) et l’industrie ; Engager l’appareil gouvernemental à donner l’exemple en réduisant ses propres émissions de 50 % d’ici 2030 ; Présenter un calendrier à court terme pour cesser toute exploration et exploitation des énergies fossiles au Québec et abolir toutes formes de subventions aux hydrocarbures ; Déployer dès 2019 une campagne d’éducation nationale sur les changements climatiques et les mesures rassembleuses à mettre en oeuvre ; Tenir un Sommet de l’aménagement du territoire et adopter rapidement une Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement ; Assurer une relation harmonieuse avec la nature dans l’aménagement du territoire, respecter nos cibles de protection de la biodiversité (17 % d’aires protégées d’ici 2020), la protection du Saint-Laurent, de nos terres agricoles, de nos eaux souterraines et de surface, ainsi que nos forêts ; Adopter une stratégie pour que la transition énergétique soit porteuse de justice sociale pour les travailleurs et les travailleuses, ainsi que leur communauté qui auront à subir les impacts économiques ; NOUS NOUS ENGAGEONS A FAIRE NOTRE JUSTE PART, AU COURS DES DEUX PROCHAINES ANNEES. NOUS NOUS DONNONS RENDEZ-VOUS, COLLECTIVEMENT, EN 2020, LORS DU SOMMET MONDIAL SUR LE CLIMAT, POUR MESURER L’IMPACT DE NOS ENGAGEMENTS ENVERS NOUS-MEMES ET LES NATIONS ; Je m’engage à inciter mes concitoyens, parents et amis, à signer ce pacte pour qu’un grand élan collectif nous porte.
SIGNATAIRES Adéline Basile, Conseil des Innus de Ekuanitshi Adib Alkhalidey, Humoriste, comédien, réalisateur, scénariste Ak'ingabe Guyon, Médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive Alain Cuerrier, Jardin botanique de Montréal et professeur associé à l'UdeM Alain Deneault, Collège international de philosophie Alain Poirier, Médecin Alain Saladius, Fondation Rivières Alain Vadeboncoeur, Médecin Alexandre Beaudoin, ISFORT Alexis Martin, Acteur, auteur, dramaturge, scénariste,et metteur en scène Alon Farber, Co-fondateur PRANA Amylie Boisclair, Chanteuse et auteure-compositrice-interprète Anaïs Barbeau-Lavalette, Réalisatrice, scénariste et romancière Anaïs Favron, Animatrice radio-télé et comédienne André Bélisle, AQLPA André Comeau, Phytogénéticien André Lespérance, André Potvin, Institut HQ en environnement, développement et société André Robitaille, Comédien et animateur André Roy, Poète André Turpin, Directeur photo André-Pierre Contandriopoulos, PhD, santé publique Andrée Lachapelle, Actrice Angélique Dupuch, ISFORT Anna Mazaleyrat, ISFORT Anne Dorval, Actrice Anne-Céline Guyon, Ensemble - Transition Énergétique Anne-Élisabeth Bossé, Actrice Anne-Isabelle Cuvillier, Connexion Nature Anne-Julie Asselin, Avocate, CQDE Anne-Marie Cadieux, Comédienne Anne-Marie Olivier, Comédienne et auteure Annie Bérubé, Directrice des relations gouvernementales Annie Roy, ATSA Antoine Bertrand, Acteur et animateur Antoine Desrochers, Acteur Antoine Pilon, Acteur Antoine Tanguay, Éditeur Audrée Wilhelmy, Écrivaine Audrey Maheu, ISFORT Benoit Gendreau-Berthiaume, ISFORT Bertrand Laverdure, Auteur Brandon Prust, Joueur de Hockey Brenden Chabot, ISFORT Brigitte Lafleur, Actrice Brigitte Poupart, Actrice Bruce W. Johnston, Avocat Bryan Perro, Écrivain et éditeur Camil Bouchard, Professeur retraité Carl Béchard, Acteur et metteur en scène
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Carole Laure, Actrice et réalisatrice Catherine Brunet, Actrice Catherine Chagnon, Étudiante à la maîtrise en biologie Catherine De Léan, Comédienne Catherine Didelot, Directrice de casting Catherine Gauthier, Directrice générale d'ENvironnement JEUnesse Catherine Geoffroy, MSc Biologie Catherine Leroux, Écrivaine Catherine Morency, Polytechnique, Chaire de la Mobilité Catherine Pogonat, Animatrice Catherine Potvin, Scientifique, réchauffement climatique Cathy Vaillancourt, PhD, biochimie Cécile Bulle, PhD, prof. modélisation environnementale Cédric Gagnon-Ducharme, Avocat, CQDE Céline Bonnier, Actrice Chantal Hamel, Chercheuse, Science et technologie, AAFC/AAC Chantal Santerre, Comptable Charles Imbeau, Musicien Charles Lafortune, Animateur et producteur Charlotte Cardin, Christian Bégin, Acteur, réalisateur et animateur Christian Guay-Poliquin, Écrivain Christian Messier, ISFORT Christian Simard, Nature Québec Christian Vézina, Poète Christiane Charest, Professeur en biologie Christiane Routhier, Psychologue Christiane Trudel, Christine Beaulieu, Actrice et dramaturge Chrystine Brouillet, Auteure Clara Charest-Marcotte, Chargée de projets 3RV, SAÉSEM Claude Béland, Ex président Desjardins Claude Meunier, Acteur, dramaturge, humoriste et réalisateur Claude Villeneuve, Professeur titulaire, directeur de la Chaire en écoconseil, UQAC. Claudia Larochelle, Clément Chion, ISFORT Clément Guimond, Vice-Président de Fondaction et Membre Honoraire d’Équiterre Clément Hardy, ISFORT Clémentine Mattesco, Étudiante Colleen Thorpe, Corinne Bolduc, Assistante administrative Cybèle Cholet, ISFORT Damon Matthews, Professor and Concordia Research Chair Dan Bigras, Chanteur, auteur-compositeur, musicien, acteur et réalisateur Daniel Bélanger, Auteur-compositeur-interprète Daniel Boucher, Auteur-compositeur-interprète Daniel Boyer, Président FTQ Daniel Lavoie, Artiste musical Daniel Schonig, ISFORT Daniel Thibault, Auteur Danielle Dansereau, Auteure et présidente de la Fiducie foncière du Mont-Pinacle Danielle Proulx, Actrice Dany Turcotte, Humoriste et animateur
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David Lafrenière, Professeur agrégé, Département de physique, Université de Montréal David Lahaye, Acteur David Lavoie, FTA David Lussier, Institut de Gériatrie David Rivest, ISFORT David-Martin Milot, Médecin, Direction de santé publique du CISSS de la Montérégie-Centre Debbie Lynch-White, Actrice et chanteuse Denis Bernard, Acteur Denis Bouchard, Acteur, metteur en scène, directeur artistique et dramaturge Denis Marleau, Metteur en scène et scénographe Denis Villeneuve, Cinéaste Denise Desautels, Écrivaine Denys Arcand, Cinéaste Diane Dufresne, Chanteuse Diane Jules, Comédienne Diane Langlois, Comédienne Divya Sharma, Dominic Champagne, Dominic Vézina, Dominique Berteaux, Chaire de recherche du Canada en biodiversité nordique Dominique Fortier, Romancière Dominique Pétin, Actrice Dominique Quesnel, Actrice Edith Cochrane, Actrice et animatrice Édith Patenaude, Elisabeth Patterson, Avocate Élise Guilbeault, Actrice Élise Turcotte, Écrivaine Elsa Pépin, Écrivaine Émile Proulx-Cloutier, Acteur, réalisateur, scénariste, monteur et compositeur Émilie Perreault, Journaliste culturelle et animatrice Emma Despland, Professor, Biology Department, Concordia University Émmanuel B. Raufflet, Professeur titulaire, département de management, HEC Mtl. Emmanuel Bilodeau, Acteur et humoriste Éric Ferland, Écosphère Éric Fontaine, Traducteur Éric Notebaert, Médecin urgentologue Eric St-Pierre, Fondation Familiale Trottier Erik Bouchard-Boulianne, Économiste Étienne Beaulieu, Auteur Eugénie Depatie-Pelletier, M.Sc. Démographie, LL.D. Can Eve Landry, Comédienne Eveline Gélinas, Comédienne Evelyne Brochu, Comédienne Evelyne Rompré, Actrice Fabien Cloutier, Dramaturge et acteur Fanny Maure, ISFORT Florence K, Auteure-compositrice-interprète Fontaine-Topaloff, Justine, ISFORT France Castel, Chanteuse, actrice et animatrice Francis Bordeleau, Réalisateur Franck Truong, François Archambault, Dramaturge
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François Avard, Scripteur François Delorme, Économiste François Genest, François Geoffroy, François Guy, François Papineau, Acteur François Pérusse, Humoriste François Reeves, Cardiologue d'intervention, Professeur agrégé de médecine, UdM Fred Pellerin, Conteur, écrivain, scénariste et chanteur Frédéric Blanchette, Metteur en scène Frédéric Dulude-de Broin, Étudiant à la maîtrise en Biologie (M. Sc.), Université Laval Frederic Lalonde, PDG de Hopper Frédérik Doyon, ISFORT Gabriel Anctil, Écrivain Gabriel Lemire, Acteur Gabriel Sabourin, Acteur et scénariste Gagné, Caroline, ISFORT Gary Boudreault, Acteur et chanteur Gautier Lemelin, Etudiant universitaire Geneviève Bilodeau, Actrice Geneviève Borne, Animatrice de télévision Geneviève Brouillette, Actrice Geneviève Perron, Geneviève Rochette, Comédienne, auteur, metteure en scène et humoriste Genevieve Schmidt, Actrice Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Premières Nations Gilbert Turp, Acteur Gilles Gagné, Sociologue Gilles Julien, Pédiatre social Gilles Renaud, Artiste Gilles Ste-Croix, Cirque du Soleil Gilles Vigneault, Poète et auteur-compositeur-interprète Gino Chouinard, Guillaume de Lafontaine, Chaire de recherche du Canada en biologie integrative de la flore nordique Guillaume Lambert, Guillaume Wagner, Humoriste Guy A Lepage, Humoriste, acteur, scénariste, animateur, réalisateur et producteur Guy Caron, Artiste de cirque Guy Jodoin, Comédien et animateur Guy Laliberté, Guy Latraverse, Impresario, producteur et agent d'artistes Guylaine Maroist, Productrice Guylaine Tremblay, Comédienne Hanneke-Gerrie Beaulieu, ISFORT Hélène Bourgeois-Leclerc, Actrice Hélène de Borgne, ISFORT Hélène Dorion, Écrivaine Henri Jacob, Hubert Champagne, Arbre Évolution Hubert Reeves, Astrophysicien, communicateur scientifique et écologiste Hugo Giroux, Acteur Hugo Latulippe, Auteur et cinéaste Hugo Séguin, Écologiste - Copticom
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Ianik Marcil, Économiste Ikram Djafri, ISFORT Isabelle Hayeur, Photographe Isabelle Lajeunesse, Actrice Isabelle Laurion, Professeure Isabelle Pelletier, Auteure Isabelle Vincent, Actrice Jacqueline Bouchard, Anthropologue Jacques Baril, Jacques Brodeur, Professeur, Chaire de Recherche du Canada en lutte biologique Jacques Davidtz, Scénariste Jacques L'Heureux, Acteur Jacques Nadeau, Photographe Jacques Nantel, Professeur émérite HEC James Hyndman, Acteur Janette Bertrand, Janie Giard, Médecin Jasmine Catudal, OFFTA Jean Barbe, Écrivain Jean Baril, Avocat, CQDE Jean Cinq-Mars, Jean Lemire, Biologiste et cinéaste Jean Petitclerc, Acteur Jean-François Bissonnette, Professeur adjoint, Département de géographie, Université Laval Jean-François Breau, Auteur-compositeur-interprète Jean-François Casabonne, Acteur Jean-François Côté, Sociologue Jean-François Giroux, Professeur titulaire, Département des sciences biologiques UQAM Jean-Frederic Messier, Auteur Jean-Marc Dalpé, Dramaturge Jean-Michel Anctil, Humoriste, acteur et animateur Jean-Philippe Waaub, Vice-doyen à la recherche, Faculté des sciences humaines Jean-Sébastien Saia, Jennyfer Alleyn, Cinéaste Jérôme Dupras, ISFORT Jérôme Dupras, Cowboy Fringant, PhD, sciences naturelles Jerome Theau, Professeur agrégé, Universite de Sherbrooke Jinny Allaire, ISFORT Joanie Arredondo, ISFORT Jocelyn Desjardins, Syndicat des métallos Joe Bocan, Chanteuse et actrice Jonathan Durand Folco, Professeur, Université St-Paul Josée Blanchette, Animatrice et chroniqueuse Josée Deschênes, Actrice Judi Richards, Auteure-compositrice-interprète Julie Beauséjour, Julie LeBreton, Actrice Julie Poirier, ISFORT Julien Bilodeau, Julien Lacroix, Acteur et humoriste Julien Poulin, Acteur, réalisateur, scénariste, monteur, compositeur et producteur Karel Mayrand, Karine Bannon,
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Katherine Levac, Humoriste et comédienne Kathryn Furlong, Professeure agrégée. Chaire de recherche du Canada en eau et urbanisation Kathy Pouliot, Professionnelle de recherche, Université Laval Katrine Turgeon, Professeure, département des Sciences Naturelles de l’UQO Kevin Parent, Artiste Kim Bannon, M.Sc Biol, Professionnelle de recherche Kim Bannon, ISFORT Kim Obomsawin, Réalisatrice Laure Waridel, Écosociologue Laurence Danvoye, ISFORT Léa Clermont-Dion, Animatrice et auteure Les Sœurs Boulay, Auteures-compositrices-interprètes Lilianne Bertrand, Présidente, Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) Line Rochefort, Professeure titulaire, Chercheure au CEN, Institut EDS et INQ Line Trudel, Louis Morissette, Acteur, scénariste et humoriste Louis-Gilles Francoeur, Ex Président du BAPE Louis-Jean Cormier, Auteur-compositeur-interprète Louis-José Houde, Humoriste, acteur et animateur Louise Forestier, Chanteuse et comédienne Louise Gratton, Présidente de Nature Québec Louise Jokisch, Agence Goodwin Louise Latraverse, Actrice et metteur en scène Louise Turcot, Actrice Louise Vandelac, PhD, professeure sociologie Luc de Larochellière, Auteur-compositeur-interprète Luc Gouin, Réalisateur Luc Langevin, Illusionniste Luce Balthazar, Directrice générale, CREBSL Luce Dufault, Chanteuse Lucie Granger, DG, Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) Lucie Sauvé, UQAM Ludivine Reding, Actrice Ludovic Bonnier, Compositeur Lyne Morissette, Directrice générale médiation environnementale marine Manon Barbeau, Productrice, Wapikoni mobile Manuele Margni, Polytechnique, professeur d’ingénierie Marc Béland, Acteur, danseur et metteur en scène Marc Dupré, Auteur-compositeur-interprète Marc Durand, Doct-ing en géologie Marc Hervieux, Artiste musical Marc Labrèche, Humoriste, acteur et animateur Marc Lucotte, Professeur titulaire, Institut des sciences de l'environnement, UQAM Marc Messier, Acteur et scénariste Marc Picard, DG de la Caisse d’économie solidaire Desjardins Marc Séguin, Artiste visuel Marc St-Arnaud, Jardin botanique de Montréal | Espace pour la vie et UdM Margie Gillis, Danseuse, chorégraphe Margie Mendell, PhD, économie Mariana Mazza, Humoriste Marie Brassard, Auteure, metteur en scène et actrice Marie Chouinard, Chorégraphe Marie Christine Bernard, Professeure et auteure
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Marie Gagnon, Marie Hélène Poitras, Écrivaine Marie Laberge, Dramaturge, romancière, comédienne et metteur en scène Marie Provost, Présidente | CLEF DES CHAMPS Marie-Andrée Caron, Professeure, UQAM Marie-Ève Roy, ISFORT Marie-Eve Trudel, Actrice Marie-France Bazzo, Productrice et animatrice Marie-France Dalcourt, Marie-Joanne Boucher, Comédienne Marie-Josée Bastien, Directrice Artistique Marie-Josée Richer, Co-fondatrice de PRANA Marie-Odile Noel, Marie-Pierre Arthur, Bassiste, chanteuse et compositrice Marie-Soleil Dion, Comédienne et animatrice Marie-Soleil L’Allier, Co-fondatrice des épiceries LOCO et doctorate à l’UQAM sur la transition Mariepier Morin, Marina Adriana Lopez Chavez, Étudiante à la maîtrise en Informatique Marina Orsini, Actrice Mario Pelchat, Chanteur et producteur Marjolaine Lemieux, Comédienne et coach en entreprise Mark Purdon, École des sciences de la gestion (ESG UQAM) Martin Gauthier, Aubergiste Martin Matte, Humoriste Martin Simard, Professeur agrégé, Université Laval Mathieu B. Morin, ISFORT Mathieu Bélisle, Essayiste et professeur Mathieu Cusson, Département des sciences fondamentales, Université du Québec à Chicoutimi Matthieu Simard, Auteur et scénariste Maude Guérin, Comédienne Mélanie Carrier, Cinéaste Mélanie Maynard, Comédienne et animatrice Mélissa Grégoire, Professeure et auteure Melissa Mollen Dupuis, Cinéaste Mélissa Verreault, Écrivaine Michael Belluau, ISFORT Michel Bélanger, Avocat, CQDE Michel Crête, Scénographe Michel Labrecque, Professeur associé Michel Marc Bouchard, Dramaturge Michel Rivard, Auteur-compositeur-interprète Micheline Lanctôt, Comédienne Michelle Garneau, Professeure, UQAM Michelle Parent, Comédienne, metteure en scène, directrice artistique de Pirata Théâtre Mikael Rioux, Mohamed Cheriet, Directeur scientifique CIRODD Mohamed Lofti, Souverains Anonymes Monia Chokri, Actrice et réalisatrice Monique Giroux, Animatrice radio Monique Simard, Productrice Monique Spaziani, Actrice Mylène Paquette, Navigatrice et conférencière Myriam LeBlanc, Actrice
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Nadine Marchand, Nadine Robert, Auteure Natasha Blanchet-Cohen, Sciences humaines, Univ. Concordia Nathalie Bondil, Musée des Beaux Arts Nathalie Claude, Nicolas Bergeron, Médecin, Président de Médecin du Monde Nicolas Langelier, Éditeur Nicolas Merveille, PhD, anthropologie Nicolas Ouellet, Nicole Brossard, Poétesse Nikitasha Kapoor, Normand Baillargeon, Philosophe Normand D'Amour, Acteur Normand Mousseau, Chaire de recherche du Canada sur l’internalisation du développement durable et la responsabilisation des organisations Olivier Boiral, Département de management Olivier Dion, Olivier Higgins, Cinéaste Pascal Brissette, Professeur, Département de langue et littérature françaises, Mc Gill Pascale Biron, Concordia University Pascale Bussières, Actrice Pascale Montpetit, Actrice et mère Patrice Bélanger, Comédien Patrice Michaud, Auteur-compositeur-interprète Patricia Monnier, Médecin Patrick Bonin, Greenpeace Patrick Faubert, Université du Québec à Chicoutimi Patrick Leonard, Les 7 doigts de la main Patrick Morin, Biologiste Ph. D. | Directeur adjoint CREBSL Patrick Senécal, Scénariste Paula de Vasconcelos, Directrice artistique, metteur en scène et chorégraphe Paule Baillargeon, Actrice et réalisatrice Pénélope McQuade, Animatrice Perrine Leblanc, Écrivaine Philip Bertrand, Doctorant à l'UQAR Philippe Ducros, Auteur et metteur en scène Philippe Falardeau, Réalisateur Philippe Gendreau, Philippe Gingras, Bleuets & Cie Philippe Lavalette, Directeur Photo Philippe Nolet,, ISFORT Philippe Trudel, Avocat Pierre Allard, ATSA Pierre Bannon, Pierre Batellier, Enseignant à HEC-Montréal et Chercheur au Centr'ERE de l'UQAM Pierre Benoit, Compositeur Pierre Curzi, Acteur, scénariste, syndicaliste et homme politique Pierre Hébert, Humoriste, auteur et acteur Pierre Huet, Pierre L. Auger, Médecin Pierre Nepveu, Écrivain
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Pierre Taillardat, Postdoc, GEOTOP-UQAM Pierre-Antoine Bouliane, M. Sc., Biologie Raed Hammoud, Chroniqueur Réjean Hébert, Médecin Réjean Samson, PhD, professeur ingénierie René Audet, Titulaire de la Chaire sur la transition écologique de l’UQAM René Derouin, Artiste peintre sculpteur René Richard Cyr, Comédien, dramaturge, animateur, réalisateur et metteur en scène Renée Frappier, Présidente fondatrice, Expo Manger Santé Richard Séguin, Auteur-compositeur-interprète Rita Silva, ISFORT Robert Lepage, Metteur en scène, scénographe, auteur dramatique, acteur et cinéaste Robert Michaud, Scientifique, Gremm Robert Poupart, Robin Aubert, Acteur, réalisateur et scénariste Rodney Saint-Éloi, Poète Roger Frappier, Producteur Roger Lanoue, Expert en eau et énergie Roger Larue, Comédien Romain Trégaro, ISFORT Rose Dufour, Anthropologue Roy Dupuis, Acteur Salomé Corbo, Comédienne Samian, Poète et auteur-compositeur-interprète Samuel Pépin-Guay, Linéaire Éco construction Samuel Royer Tardif, ISFORT Sandrine Hugron, Professionnelle de recherche (biologie végétale, M.Sc), Université Laval Sara Teitelbaum, Professeure géographie Sarah Berthiaume, Écrivaine, dramaturge, actrice et metteure en scène Sarah-Maude Belleville-Chénard, Avocate Sébastien Jodoin, Université McGill, Faculté de droit Serge Beauchemin, Ex Dragon Serge Bouchard, Anthropologue, écrivain et animateur de radio Serge Boucher, Dramaturge Serge Fortier, Pépiniériste Serge Lavoie, ISFORT Serge Théroux, Simon Bégin, Président, Institut Jean Garon Simon Boulerice, Auteur et animateur Simon Côté, Arbre Évolution Simon Pigeon, Acteur Simon van Bellen, Chercheur au Geotop, UQAM Sjoerd Roorda, Professeur titulaire, Département de physique, UDM Sophie Cadieux, Actrice Sophie Desmarais, Actrice Sophie Dupuis, Réalisatrice de cinéma Sophie Faucher, Actrice Sophie L. Van Neste, Institut national de recherche scientifique Sophie Lorain, Actrice, réalisatrice, productrice et scénariste Sophie Malavoy, Sophie Marcotte, Professeure Sophie Voillot, Traductrice Sophie-Anne Legendre,
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Steeve Côté, Département de biologie & Centre d'études nordiques, Université Laval Stéphane Archambault, Artiste Stéphane Brulotte, Acteur Stéphane Crête, Acteur Stéphanie Filion, Écrivaine Stéphanie Jasmin, Stéphanie Roy, Doctorante en droit Steve Gagnon, Acteur Sylvain Bélanger, Directeur artistique Sylvain Delagrange, ISFORT Sylvain Marcel, Acteur Sylvie de Blois, PhD, McGill School of Environment Sylvie Moreau, Actrice Sylvie St-Jean, Sylvie Van Brabant, Réalisatrice/productrice Taha Ouarda, Chaire de recherche du Canada en hydro-climatologie statistique Valérie Robichaud, ISFORT Véronique Beaudet, Comédienne Véronique Cloutier, Actrice et animatrice Véronique Côté, Comédienne, auteure et metteure en scène Véronique Grenier, Auteure et enseignante de philosophie Vincent Bilodeau, Acteur Vincent Bolduc, Auteur, chroniqueur et acteur Vincent Graton, Vincent Leclerc, Acteur Vincent Vallières, Auteur-compositeur-interprète Vincent-Guillaume Otis, Comédien Virginie-Arielle Angers, ISFORT Will Prosper, Xavier Dolan, Cinéaste Yan Perreau, Auteur-compositeur-interprète Yann Surget-Groba, ISFORT Yannick Rieu, Musicien Yves-Régis Pouliot, ISFORT Yvon Deschamps, Humoriste Yvon Rivard, Écrivain Zoé Ribeyre, ISFORT
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Vendredi 6 novembre 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Le Devoir (site web) • 1148 mots
Dominic Champagne met un terme au Pacte pour la transition Alexandre Shields
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eux ans après avoir lancé le Pacte pour la transition, signé par la près de 300 000 Québécois, Dominic Champagne met un terme à ce projet de mobilisation en faveur de l'action climatique. Le metteur en scène critique d'ailleurs sévèrement le gouvernement Legault, jugeant que celui-ci fait preuve d'un « vide moral » face à la crise du climat, alors que les citoyens seraient selon lui prêts à agir. Lancé en novembre 2018 avec l'appui de 400 personnalités québécoises, le « Pacte pour la transition » avait pour objectif d'inciter les citoyens à prendre des engagements concrets pour réduire leur empreinte environnementale, tout en pressant les gouvernements à agir de façon nettement plus ambitieuse contre la crise climatique. Et si Dominic Champagne espérait au départ atteindre un million de signataires, ce sont finalement 286 436 personnes qui l'ont signé, selon les données disponibles en soirée jeudi. Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Lancé en novembre 2018, le Pacte pour la transition avait obtenu le soutien de plusieurs personnalités québécoises.
© 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201106·LEW·057
« Peut-être que nous aurions pu atteindre un million de signatures, mais la réplique a été véhémente. On m'a tiré dans les jambes. Il y a eu de la mauvaise foi et du cynisme de la part de certains
chroniqueurs. Et après le lancement du Pacte, j'ai surtout entendu parler du fait que Guy Laliberté avait accepté de le signer. Le Pacte est donc devenu un objet de controverse et ça a eu un effet démobilisant, alors que plusieurs scientifiques appuyaient notre démarche. Mais je ne voulais pas m'adresser aux militants de gauche. Je voulais m'adresser à tout le monde, y compris aux gens fortunés », explique-t-il en entrevue au Devoir. Dominic Champagne a aussi porté le message du Pacte auprès de ministres du gouvernement de François Legault et du premier ministre lui-même. Mais deux ans après le lancement, il critique sévèrement « le manque d'ambition » climatique de la Coalition avenir Québec. « J'ai cherché ardemment depuis deux ans au sein du gouvernement Legault celui ou celle qui m'inspirerait confiance, le porteur de ballon, l'esprit éclairé, notre champion dans la lutte contre le réchauffement, celui ou celle qui incarnerait la volonté politique de notre gouvernement à remplir ses engagements. C'est triste à dire, je ne l'ai toujours pas trouvé », écrit-il dans un texte publié jeudi pour expliquer les raisons de la fin de son « engagement » de deux ans en faveur du climat. Manque d'ambition « Ce gouvernement n'a pas la compétence, la connaissance et l'envergure
nécessaires pour proposer un plan qui soit à la hauteur de la crise climatique », ajoute-t-il en entrevue, en dénonçant du même coup « le vide moral qui sévit au sein de ce gouvernement en regard du climat ». Selon lui, il est déjà acquis que le plan vert du gouvernement Legault, toujours attendu pour cet automne, « ne sera pas à la hauteur ». Des experts ont d'ailleurs critiqué les versions préliminaires de ce plan qui ont été révélées dans les médias, rappelle-t-il. « Nos gouvernements ont entendu nos voix. Mais force est de constater qu'ils n'ont pas livré. On dira ce qu'on voudra, nos gouvernements n'ont pas répondu à l'appel des scientifiques. Oui, ils ont bien joué le jeu. Et oui, il y a eu des progrès. Mais rien qui soit convaincant, rien de véritablement significatif, rien de déterminant. Rien qui nous donne l'espérance qu'on soit en train de prendre le taureau par les cornes et de la gagner, la lutte », déplore celui qui avait mis de côté sa carrière artistique, afin de mener le projet du Pacte pour la transition. Dominic Champagne estime que l'appui du gouvernement Legault au projet d'exportation de gaz naturel GNL Québec témoigne de l'« incohérence » qui prévaut au gouvernement. « Ils sont à genoux devant les investisseurs qui veulent venir ici et créer des emplois », laisse-t-il tomber. « Ce n'est pas à la hauteur de ce que le Québec devrait dire, à savoir qu'on ne veut pas de ce projet, parce que nous voulons vivre dans une économie viable. Mais non. On est encore à tenter de nous faire croire qu'en rajoutant des millions de tonnes d'émissions dans les prochaines décennies, on va contribuer à la transition vers les énergies renouvelables et à la lutte au réchauffement climatique », fait-il valoir.
Il doute d'ailleurs de la possibilité d'opérer, au cours de la prochaine décennie, le virage nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin d'être en phase avec les exigences de la science climatique. Pour espérer y parvenir, Dominic Champagne estime que « la volonté politique » devra être au rendez-vous, ce dont il doute. « Il m'est aujourd'hui difficile de croire que les choses vont bouger parce que nous aurons été suffisamment nombreux à adopter un meilleur mode de vie et une attitude politique de citoyens responsables qui en imposent au pouvoir. La résistance mentale, politique et économique est peut-être trop forte pour qu'un réel changement puisse advenir dans les délais prescrits par la science », écrit-il.
Bien présent dans la mobilisation qui a mené à la manifestation pour le climat qui avait réuni environ 500 000 personnes à Montréal en septembre 2019, il constate aussi que le mouvement en faveur de la lutte contre la crise climatique a été relégué au second rang, en raison de la crise de la COVID-19. « Le formidable rapport de force que nous avions réussi à établir et qui nous a permis de croire que 2020 allait être l'année de l'environnement, que nous allions faire des gains importants, que la mobilisation allait nous unir plutôt que nous diviser, tout cela est compromis maintenant et le combat demeure entier. Et je ne sais pas si la mobilisation populaire, si la science et le gros bon sens, si le sens commun et l'humanisme sauront imposer la sagesse. »
Quelle relance ?
Alors qu'il dit retourner à sa carrière artistique pour se « remettre à rêver mieux » et « mettre l'activiste en jachère pour un temps », Dominic Champagne juge néanmoins que « la mobilisation est plus nécessaire que jamais ». « Nos gouvernements n'agiront pas si nous n'exigeons pas qu'ils agissent. C'est pourquoi nous avons le devoir non seulement de faire notre propre part, mais de faire entendre nos voix. »
Plusieurs scientifiques répètent d'ailleurs depuis des mois que la relance de l'économie après la pandémie doit s'arrimer à la lutte contre les bouleversements climatiques. « La relance économique post-pandémie m'apparaît aujourd'hui comme la dernière chance de prendre les mesures qui s'imposent pour répondre à l'urgence. Encore là, il y a fort à parier qu'on va beaucoup investir pour couper la branche sur laquelle on est assis », prévient-il. « Après les discours et les opérations de charme, nos dirigeants politiques continuent d'encourager pipelines, gazoducs et jets privés, et le grand coup de barre attendu n'a toujours pas lieu. On se gargarise de développement durable, mais trop souvent, c'est du vent, de l'hypocrisie, du mensonge », ajoute Dominic Champagne, qui a milité dans le passé contre l'industrie du gaz de schiste au Québec.
Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/societe/envir onnement/589241/dominic-champagn e-met-un-terme-au-pacte-pour-la-transi tion
Vendredi 6 novembre 2020 Nom de la source La Presse+ Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse+ • p. ACTUALITÉS_18_5 • 175 mots
Lutte contre les changements climatiques ACTUALITÉS
Fin de parcours pour le Pacte pour la transition Jean-Thomas Léveillé La Presse
L
e Pacte pour la transition boucle la boucle avec le sentiment d'avoir contribué à la prise de conscience du Québec face à l'urgence climatique. Deux ans après le lancement de cette initiative écologiste, 68 % des Québécois estiment que les gouvernements n'en font pas assez pour lutter contre le réchauffement de la planète, révèle un sondage mené pour le Pacte. Le coup de sonde démontre également que 85 % des Québécois estiment que l'urgence climatique est un enjeu toujours aussi important ou plus encore qu'il y a deux ou trois ans. Une forte majorité de répondants (81 %) est aussi d'avis que la lutte contre les changements climatiques devrait être une priorité dans les plans de relance économique post-pandémie. Cette relance économique apparaît d'ailleurs comme la « dernière chance de prendre les mesures qui s'imposent pour répondre à l'urgence », écrit l'initiateur du Pacte, l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, dans un long bilan de 20 pages. © 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201106·LAA·7d81faddfca168719196c6661f67821a
Cet article est paru dans La Presse+
http://plus.lapresse.ca/screens/b639c8 5b-7359-42c9-af1c-456952983750 7 C 0.html?utm_content=twitter&ut
Photo André Pichette, Archives La Presse Dominic Champagne, initiateur du Pacte pour la transition
m_source=lpp&utm_medium=referra l&utm_campaign=internal+share
Vendredi 6 novembre 2020 • 03h00 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201106·TNV·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Vendredi 6 novembre 2020 • 03h00 HE Nom de la source
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette) • 244 mots
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette)
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement»
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale
Patrice Bergeron
Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201106·TTB·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Vendredi 6 novembre 2020 • 03h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201106·TLS·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Vendredi 6 novembre 2020 • 03h00 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201106·TQT·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
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sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Vendredi 6 novembre 2020 • 03h00 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 244 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette)
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement»
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale
Patrice Bergeron
Provenance Granby, Québec, Canada
La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
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Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Vendredi 6 novembre 2020 • 03:56:44 UTC -0500 Nom de la source La Presse Canadienne - Le fil radio Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne - Le fil radio • 1177 mots
Voici le bulletin de 5 heures La Presse Canadienne
M
ONTRÉAL - _
ÉLEC-US-PRÉSIDENCE-RÉSULTATS Le démocrate Joe Biden se rapproche des 270 votes du collège électoral nécessaires pour gagner la Maison-Blanche, après avoir remporté des victoires dans les États clés du Wisconsin et du Michigan. Les victoires de M. Biden dans les États des Grands Lacs et en Arizona l'ont porté à 264 grands électeurs, ce qui signifie qu'il est à un État clé - n'importe lequel - de devenir président élu. En fin de soirée, hier, Joe Biden était toujours en avance, mais perdait du terrain dans l'État de l'Arizona. En revanche, il a grandement réduit l'écart qui le sépare de Donald Trump en Pennsylvanie et en Georgie, deux États qui lui semblent désormais accessibles. ÉLEC-US-TRUMP
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Pour une deuxième journée, Donald Trump a ruminé sur les résultats des élections qui suggèrent que la victoire lui échappe. En conférence de presse à la Maison-Blanche, il a encore accusé les démocrates de vouloir lui « voler l'élection » . Il a répété avoir gagné plusieurs États,
dont la Pennsylvanie, la Géorgie et le Michigan, alors que c'est son adversaire Joe Biden qui a remporté le Michigan et que les votes continuent d'être dépouillés en Pennsylvanie et en Géorgie. Il s'en est pris une fois de plus au vote par correspondance, qui est selon lui un « système corrompu » . Sur Twitter, Donald Trump a lancé: « ARRÊTEZ LE DÉCOMPTE! » des voix. Le président n'a cependant aucune autorité sur le dépouillement des votes. LEGAULT-ÉLECTIONS-USA Peu importe qui gagne les élections américaines, le Québec doit continuer de développer de bonnes relations économiques avec les gouverneurs des différents États, a affirmé hier le premier ministre François Legault. Questionné à savoir quelles leçons il tirait des élections présidentielles aux États-Unis, le premier ministre du Québec a indiqué que l'appui impressionnant d'Américains à Donald Trump révélait une sorte « d'anxiété économique » , qui est également présente au Québec. Une anxiété, qui selon François Legault, se traduit par un support important aux politiques économiques protectionnistes.
Peu importe qui gagne, les États-Unis vont toujours rester un partenaire très important pour le Québec a tenu a souligné le premier ministre. Québec et Ottawa doivent continuer de faire des efforts de rapprochement avec les différents États pour stimuler et faire croître les échanges commerciaux entre les deux pays a indiqué François Legault. PLAIDOIRIES-GILBERT-ROZON Les avocats de Gilbert Rozon vont tenter, aujourd'hui, de convaincre le tribunal qu'il est innocent et n'a pas commis de viol, alors que les plaidoiries débutent au palais de justice de Montréal. La juge Mélanie Hébert, de la Cour du Québec, doit entendre les avocats présenter les deux versions des faits offertes lors du procès. Dans l'autre camp, le procureur de la Couronne, Me Bruno Ménard, fera plutôt valoir pourquoi le fondateur de Juste pour rire devrait être condamné sur deux chefs d'accusation: viol et attentat à la pudeur. On lui reproche d'avoir commis ces crimes il y a 40 ans, dans une maison des Laurentides, alors qu'il avait 25 ans. L'accusé, qui a maintenant 65 ans, a nié quelque inconduite ou crime que ce soit, laissant entendre que la version de la plaignante ne tient pas la route. -
ÉTAT-SITUATION-CORONAVIRUS Québec a fait état, hier, de 1138 nouveaux cas de COVID-19 et de 28 nouveaux décès. Le bilan s'élève donc à 111 056 personnes infectées et 6378 décès depuis le début de la pandémie. Dix décès sont survenus dans les 24 heures précédentes. On comptait un total de 538 hospitalisations, dont 82 patients aux soins intensifs. LEGAULT-COVID19 Pas question pour l'instant d'assouplir les mesures sanitaires à Montréal, a tranché le premier ministre François Legault. Ce faisant, il a rejetté du revers de la main la recommandation formulée par la Direction régionale de santé publique de Montréal, dans un avis remis au gouvernement en faveur d'un assouplissement des mesures sanitaires imposées aux Montréalais. Il a rappelé que « la bataille n'est pas gagnée » et qu'il faut continuer d'éviter les occasions de rassemblements. M. Legault a rappelé que la métropole avait rapporté 261 nouveaux cas d'infections au coronavirus de la COVID-19 pas plus tard que mercredi. VACCIN-GRIPPE-DEMANDE
Alors que la demande du vaccin contre la grippe saisonnière semble augmenter dans tout le pays, l'Agence de la santé publique du Canada tente d'obtenir plus de doses auprès de ses fournisseurs. Dans une déclaration écrite, un responsable de l'agence explique que la production de ce vaccin est habituellement terminée à la fin d'octobre. Le Canada pourrait aussi trouver des doses supplémentaires auprès d'États qui en auraient commandé plus que nécessaire ou peut-être de fournisseurs qui ont produit plus de doses que prévu. L'Agence de la santé publique devrait savoir, plus tard en novembre, ou au début de décembre, si plus de doses peuvent être dénichées. Les responsables de la santé publique et les gouvernements ont encouragé les Canadiens à se faire vacciner contre la grippe saisonnière, afin d'alléger le fardeau des hôpitaux déjà surchargés par la COVID-19. ENVIRONNEMENT-PACTE-CHAMPAGNE Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne estime que le gouvernement de François Legault n'a « ni l'envergure, ni le courage, ni la vision » pour s'attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre du Québec. Après deux ans à la tête du Pacte pour la transition écologique, Dominic Champagne dresse le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l'opinion publique et forcer les gouvernements à agir contre
les changements climatiques.
sions autour d'un format de 72 parties.
L'homme de théâtre dit maintenant mesurer « toute la suffisance, l'arrogance, l'ignorance » du gouvernement Legault.
Le scrutin organisé auprès des représentants des joueurs n'est qu'une étape d'un long processus. Plusieurs enjeux importants restent à éclaircir, dont les salaires durant une saison plus courte ainsi que la gestion des tests de dépistage de la COVID-19.
Le Pacte s'était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c'est mission accomplie. Chiffres à l'appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante, sinon plus qu'il y a deux ans. De plus, 81 % des répondants estiment qu'il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités dans les plans de relance post-pandémie. TENNIS-MASTERS-PARIS Le Canadien Milos Raonic a atteint les quarts de finale au Masters de Paris, après avoir évincé l'Américain Marcos Giron 7-6 (1) et 6-2. Raonic, la 10e tête de série à Paris, croisera le fer en quarts de finale avec le Français Ugo Humbert, qui a montré la sortie au Croate Marin Cilic. BASKETBALL-NBA-RELANCE Les représentants des joueurs de la NBA ont voté en faveur d'un début de la prochaine saison le 22 décembre, soit la date ciblée par la ligue dans ses discus-
Le repêchage de la NBA est prévu le 18 novembre et le plan présenté aux joueurs prévoit le début des camps le 1er décembre. Entre les deux, le marché des joueurs autonomes devrait s'ouvrir. nb5
Jeudi 5 novembre 2020 Nom de la source La Presse (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse (site web) • 779 mots
Lutte contre les changements climatiques
« Le Pacte est mort, vive le Pacte ! » JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ Le Pacte pour la transition boucle la boucle avec le sentiment d'avoir contribué à la prise de conscience du Québec face à l'urgence climatique.
D
eux ans après le lancement de cette initiative écologiste, 68 % des Québécois estiment que les gouvernements n'en font pas assez pour lutter contre le réchauffement de la planète, révèle un sondage mené pour le Pacte.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·CY·5296831
La conclusion du Pacte Ce bilan intervient alors que le Pacte pour la transition arrive à échéance.
Le coup de sonde démontre également que 85 % des Québécois estiment que l'urgence climatique est un enjeu toujours aussi important ou plus encore qu'il y a deux ou trois ans.
« Le Pacte, c'était un engagement de deux ans qui s'achève aujourd'hui », a rappelé dans un entretien avec La Presse l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne.
Une forte majorité de répondants (81 %) est aussi d'avis que la lutte contre les changements climatiques devrait être une priorité dans les plans de relance économique post-pandémie.
« J'ai le sentiment du devoir accompli, mais tout reste à faire », a-t-il confié.
Cette relance économique apparaît d'ailleurs comme la « dernière chance de prendre les mesures qui s'imposent pour répondre à l'urgence », écrit l'initiateur du Pacte, l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, dans un long bilan de 20 pages. © 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Il faut « aplanir la courbe des émissions de GES », illustre Dominic Champagne, poursuivant la comparaison.
La crise sanitaire, que le premier ministre Legault a « bravement » affrontée, devrait « servir d'enseignement pour l'autre crise », croit-il.
Devoir accompli, parce qu'il y a au Québec « un éveil à l'urgence climatique indéniable », dit-il. Du travail à faire, parce que les gouvernements n'ont « pas livré la marchandise » et continuent d'agir « comme si on avait encore une marge de manoeuvre » La conclusion du Pacte n'est donc pas la fin de son action, mais plutôt le passage à une autre étape de la lutte, explique Dominic Champagne, s'exclamant : « Le Pacte est mort, vive le Pacte ! » Il invite les quelque 300 000 personnes qui y ont adhéré à poursuivre leurs ac-
tions. « La mobilisation est plus nécessaire que jamais », puisque les gouvernements n'agiront pas si la population n'exige pas qu'ils le fassent, affirme-t-il. Manque de vision et de courage L'objectif du Pacte était à l'origine de répondre par des gestes individuels à l'appel du secrétaire général des Nations unies, qui avait déclaré lors de la publication du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) que le monde avait deux ans pour agir face à la crise climatique, rappelle Dominic Champagne. Mais cela doit aussi s'accompagner de « grandes décisions politiques », affirme l'auteur et metteur en scène. « Nos dirigeants n'ont ni la vision ni le courage dont on a besoin. » – Dominic Champagne Pire, nos gouvernements encouragent des développements industriels qui augmenteront les émissions de gaz à effet de serre, déplore Dominic Champagne, évoquant les projets Gazoduq et Énergie Saguenay de GNL Québec. « Ceux qui tirent profit de l'intoxication du monde, ceux-là continuent de gagner la lutte », écrit-il dans son bilan, rappelant que 20 000 personnes meurent chaque jour de la pollution atmosphérique, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les solutions sont pourtant connues et à portée de main, martèle-t-il, disant avoir cherché en vain un « porteur de ballon » au sein du gouvernement Legault, quelqu'un capable de porter la cause environnementale.
Il y a bien sûr eu des progrès, reconnaît Dominic Champagne, « mais la dégradation se poursuit plus rapidement que les progrès ». Passer le flambeau Avec la conclusion du Pacte, Dominic Champagne souhaite passer le flambeau, même s'il assure qu'il continuera de militer, quoique plus discrètement. « Je viens de donner deux ans de ma vie à temps plein, bénévolement », en plus d'injecter des fonds personnels considérables, dit-il. Les invectives qu'il a reçues durant ces deux années de militantisme public ont aussi « pesé dans la balance », reconnaît-il, de même que la mort de sa mère, emportée par la COVID-19 en avril dernier. Surtout, il souhaite reprendre ses activités professionnelles. « Je vais prendre une pause, dit-il, faire des shows. » Méthodologie du sondage Le sondage de Léger a été réalisé en ligne du 30 octobre au 1er novembre 2020 auprès de 1002 Québécois et Québécoises de 18 ans ou plus et pouvant s'exprimer en français ou en anglais. Les résultats ont été pondérés selon le sexe, l'âge, la langue maternelle, la région, le niveau d'éducation ainsi que la présence d'enfants dans le ménage afin de rendre l'échantillon représentatif de l'ensemble de la population, sur la base des données de Statistique Canada, explique la firme. Elle précise à titre comparatif que la marge d'erreur maximale pour un échantillon de 1002 répondants est de ± 3,1 %, et ce, 19 fois sur
20. Cet article est paru dans La Presse (site web) https://www.lapresse.ca/actualites/envi ronnement/202011/05/01-5296831-lepacte-est-mort-vive-le-pacte.php
TVA Nouvelles (site web réf.) - TVA Nouvelles
Nom de la source TVA Nouvelles (site web réf.) - TVA Nouvelles Type de source Presse • Presse Web référencée Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
5 novembre 2020
Pacte pour la transition: Dominic Champagne déçu par les gouvernements
L
e metteur en scène Dominic Champagne a dressé un bilan mitigé de son Pacte pour la transition écologique, qui comme prévu est venu à échéance jeudi, deux ans jour pour jour...
Lire la suite https://www.tvanouvelles.ca/2020/11/05/pacte-pour-la-transition-dominic-champagne-d ecu-par-les-gouvernements
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Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. web·20201105·CLC·1119671_5387823952_11817315
Jeudi 5 novembre 2020 Métro (Montréal, QC) (site web) • 615 mots Nom de la source Métro (Montréal, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique
Environnement: un bilan en demiteinte, selon le cofondateur du Pacte Par: François Carabin
Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada
A
près deux ans de mobilisation, Le Pacte pour la transition plie bagage. Le mouvement citoyen aura réussi sa mission de fédérer les arguments environnementalistes, mais le message ne s'est pas rendu jusqu'aux oreilles du premier ministre, maintient le co-instigateur du groupe Dominic Champagne. «Moi, j'ai cherché depuis deux ans le champion de la lutte aux changements climatiques au sein du gouvernement Legault. Je ne l'ai pas trouvé», lance le metteur en scène, en entrevue avec Métro. À lire aussi: Économie: plaidoyer pour une «relance verte» à Montréal GNL: «des impacts sur tout le Québec», selon Ruba Ghazal Environnement : une pandémie de plastique C'est un bilan en demi-teinte que dresse M. Champagne deux ans après son appel à la mobilisation. Il avait alors donné un rendez-vous à la population québécoise: 2020. «On était jeunes, on était fous», ironise-t-il dans un texte d'opinion.
© 2020 Métro (Montréal, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·MOW·009
Et le Québec a répondu, d'après le principal porte-parole du Pacte, devenu, le temps de deux cycles autour du soleil, une figure des rassemblements militants pour l'environnement.
Selon un sondage diffusé par le Pacte pour son deuxième et dernier anniversaire, plus de 40% des Québécois voient la crise climatique comme un enjeu plus important qu'il y a deux ans. Environ 44% d'entre eux, croient que l'enjeu est «aussi important». «On s'était dit qu'on allait faire un effort de deux ans dans la société civile. En échange de quoi, on espérait que les gouvernements allaient agir», indique Dominic Champagne, deux ans après le lancement du mouvement avec la militante Laure Waridel. Inaction L'artiste militant au bout du fil croit que «les gouvernements ont entendu». D'après tout, Le Pacte a récolté près de 300 000 appuis électroniques au cours de son existence, souligne-t-il. En septembre 2019, des centaines de milliers de Québécois marchaient pour la Planète à Montréal. «Maintenant, est-ce que les gouvernements ont répondu à cet éveil?», souligne M. Champagne. Toujours selon le coup de sonde commandé à la firme Léger, la réponse est non. Plus des deux tiers des répondants croient que la réponse politique aux enjeux climatiques est «insuffisante». Dans un coup d'éclat médiatisé, en 2019,
Dominic Champagne avait obtenu une carte de membre de la Coalition avenir Québec, le parti qu'il voit comme «le pire en environnement». L'occasion était d'entretenir un dialogue avec François Legault et son ministre de l'Environnement, Benoit Charette. Or, la réponse à Québec, en particulier, ne suffit toujours pas, martèle-t-il. «Si on avait un champion au ministère de l'Environnement qui avait réussi à imposer des politiques climatiques inspirées, on serait tous derrière lui. Mais ce n'est pas le cas. Il nous utilise le mot « vert » aux deux jours, mais c'est du vent», lance le coloré metteur en scène, qui ne mâche pas ses mots en parlant de M. Charette. «Je ne suis pas en train de dire que rien ne s'est fait, mais il faut que la réponse soit à la hauteur du défi à relever. Ce n'est pas juste moi qui le pense, mais aussi la population.» - Dominic Champagne «Tanné de m'entendre» Artiste à temps plein avant l'arrivée du Pacte, Dominic Champagne estime avoir mis sa vie sens dessus dessous pour parler d'environnement. Au détriment, même, de sa santé mentale. Il revient aujourd'hui à ses vieux amours, sur scène. «Moi-même je suis tanné de m'entendre parler», illustre-t-il, avant de convenir qu'il n'arrêtera pas de parler d'environnement. Comme auteur et metteur en scène, M. Champagne était monté aux barricades pour contrer certains projets controversés, comme l'oléoduc Énergie Est. Il souhaite laisser le porte-voix aux jeunes. «On n'avait jamais vu ça, dans le
mouvement environnemental, une jeunesse aussi radicale s'exprimer avec autant de force et de volonté», soulignet-il. Cet article est paru dans Métro (Montréal, QC) (site web) https://journalmetro.com/actualites/nati onal/2564458/environnement-un-bilanen-demi-teinte-selon-le-cofondateur-d u-pacte/?shared=email&msg=fail
Jeudi 5 novembre 2020 • 18h09 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (site web) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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Après deux ans à la tête du Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·LSW·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
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sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Cet article est paru dans Le Soleil (Québec, QC) (site web) https://www.lesoleil.com/actualite/envir onnement/dominic-champagne-mesur e-la-suffisance-larrogance-du-gouvern ement-5e105a22a0a684f83896e673ed 08f488
Jeudi 5 novembre 2020 • 18h09 HE Nom de la source
La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web) • 244 mots
La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web)
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement»
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale
Patrice Bergeron
Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
Q
uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·TBW·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Cet article est paru dans La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web) https://www.latribune.ca/actualites/le-fi lgroupe-capitales-medias/dominic-cha mpagne-mesure-la-suffisance-larrogan ce-du-gouvernement-5e105a22a0a684 f83896e673ed08f488
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Jeudi 5 novembre 2020 • 18h09 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·NVW·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Cet article est paru dans Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) https://www.lenouvelliste.ca/actualites/l e-fil-groupe-capitales-medias/dominicchampagne-mesure-la-suffisance-larro gance-du-gouvernement-5e105a22a0a 684f83896e673ed08f488
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Jeudi 5 novembre 2020 • 18h09 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·QTW·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Cet article est paru dans Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) https://www.lequotidien.com/actualites/ le-fil-groupe-capitales-medias/dominicchampagne-mesure-la-suffisance-larro gance-du-gouvernement-5e105a22a0a 684f83896e673ed08f488
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Jeudi 5 novembre 2020 • 18h09 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (site web) • 244 mots
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement» Patrice Bergeron La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0 Après deux ans à la tête du
Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·LTW·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Cet article est paru dans Le Droit (Ottawa, ON) (site web) https://www.ledroit.com/actualites/le-filgroupe-capitales-medias/dominic-cha mpagne-mesure-la-suffisance-larrogan ce-du-gouvernement-5e105a22a0a684 f83896e673ed08f488
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-11-05 à 18h10 HE.
Jeudi 5 novembre 2020 • 18h09 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web) • 244 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web)
Dominic Champagne mesure «la suffisance, l’arrogance du gouvernement»
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale
Patrice Bergeron
Provenance Granby, Québec, Canada
La Presse Canadienne 2020-11-05T23:09:03.414Z Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer «toute la suffisance, l’arrogance, l’ignorance» du gouvernement Legault.
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uébec - 0
Après deux ans à la tête du Pacte pour la transition écologique, l’homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l’opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n’a «ni l’envergure, ni le courage, ni la vision» pour s’attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·VEW·5e105a22a0a684f83896e673ed08f488
Le Pacte s’était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c’est mission accomplie. Chiffres à l’appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante,
Archives La Presse, André Pichette Dominic Champagne
sinon plus qu’il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu’il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. 2020-11-05T23:09:03.414Z Cet article est paru dans La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web) https://www.lavoixdelest.ca/actualites/l e-fil-groupe-capitales-medias/dominicchampagne-mesure-la-suffisance-larro gance-du-gouvernement-5e105a22a0a 684f83896e673ed08f488
Jeudi 5 novembre 2020 Nom de la source
LaSalle (QC) (site web) • 612 mots
LaSalle (QC) (site web)
Environnement: fin de parcours pour le Pacte
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Locale Provenance Montréal, Québec, Canada
Par: François Carabin
A
près deux ans de mobilisation, Le Pacte pour la transition plie bagage. Le mouvement citoyen aura réussi sa mission de fédérer les arguments environnementalistes, mais le message ne s'est pas rendu jusqu'aux oreilles du premier ministre, maintient le co-instigateur du groupe Dominic Champagne. «Moi, j'ai cherché depuis deux ans le champion de la lutte aux changements climatiques au sein du gouvernement Legault. Je ne l'ai pas trouvé», lance le metteur en scène, en entrevue avec Métro. À lire aussi: Économie: plaidoyer pour une «relance verte» à Montréal GNL: «des impacts sur tout le Québec», selon Ruba Ghazal Environnement : une pandémie de plastique C'est un bilan en demi-teinte que dresse M. Champagne deux ans après son appel à la mobilisation. Il avait alors donné un rendez-vous à la population québécoise: 2020. «On était jeunes, on était fous», ironise-t-il dans un texte d'opinion.
© 2020 LaSalle (QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·WIF·005
Et le Québec a répondu, d'après le principal porte-parole du Pacte, devenu, le temps de deux cycles autour du soleil, une figure des rassemblements militants pour l'environnement. Selon un sondage diffusé par le Pacte
pour son deuxième et dernier anniversaire, plus de 40% des Québécois voient la crise climatique comme un enjeu plus important qu'il y a deux ans. Environ 44% d'entre eux, croient que l'enjeu est «aussi important». «On s'était dit qu'on allait faire un effort de deux ans dans la société civile. En échange de quoi, on espérait que les gouvernements allaient agir», indique Dominic Champagne, deux ans après le lancement du mouvement avec la militante Laure Waridel. Inaction L'artiste militant au bout du fil croit que «les gouvernements ont entendu». D'après tout, Le Pacte a récolté près de 300 000 appuis électroniques au cours de son existence, souligne-t-il. En septembre 2019, des centaines de milliers de Québécois marchaient pour la Planète à Montréal. «Maintenant, est-ce que les gouvernements ont répondu à cet éveil?», souligne M. Champagne. Toujours selon le coup de sonde commandé à la firme Léger, la réponse est non. Plus des deux tiers des répondants croient que la réponse politique aux enjeux climatiques est «insuffisante». Dans un coup d'éclat médiatisé, en 2019, Dominic Champagne avait obtenu une carte de membre de la Coalition avenir Québec, le parti qu'il voit comme «le
pire en environnement». L'occasion était d'entretenir un dialogue avec François Legault et son ministre de l'Environnement, Benoit Charette. Or, la réponse à Québec, en particulier, ne suffit toujours pas, martèle-t-il. «Si on avait un champion au ministère de l'Environnement qui avait réussi à imposer des politiques climatiques inspirées, on serait tous derrière lui. Mais ce n'est pas le cas. Il nous utilise le mot « vert » aux deux jours, mais c'est du vent», lance le coloré metteur en scène, qui ne mâche pas ses mots en parlant de M. Charette. «Je ne suis pas en train de dire que rien ne s'est fait, mais il faut que la réponse soit à la hauteur du défi à relever. Ce n'est pas juste moi qui le pense, mais aussi la population.» - Dominic Champagne «Tanné de m'entendre» Artiste à temps plein avant l'arrivée du Pacte, Dominic Champagne estime avoir mis sa vie sens dessus dessous pour parler d'environnement. Au détriment, même, de sa santé mentale. Il revient aujourd'hui à ses vieux amours, sur scène. «Moi-même je suis tanné de m'entendre parler», illustre-t-il, avant de convenir qu'il n'arrêtera pas de parler d'environnement. Comme auteur et metteur en scène, M. Champagne était monté aux barricades pour contrer certains projets controversés, comme l'oléoduc Énergie Est. Il souhaite laisser le porte-voix aux jeunes. «On n'avait jamais vu ça, dans le mouvement environnemental, une jeunesse aussi radicale s'exprimer avec autant de force et de volonté», souligne-
t-il. Cet article est paru dans LaSalle (QC) (site web) https://journalmetro.com/actualites/nati onal/2564458/environnement-un-bilanen-demi-teinte-selon-le-cofondateur-d u-pacte/
Jeudi 5 novembre 2020 • 18:00:23 UTC -0500 Nom de la source La Presse Canadienne - Le fil radio Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne - Le fil radio • 212 mots
Dominic Champagne mesure « la suffisance, l'arrogance du gouvernement » Patrice Bergeron La Presse Canadienne
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UÉBEC - Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer « toute la suffisance, l'arrogance, l'ignorance » du gouvernement Legault. Après deux ans à la tête du Pacte pour la transition écologique, l'homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement qui visait à mobiliser l'opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. M. Champagne a parlé jeudi à un hautresponsable du cabinet du premier ministre François Legault. En entrevue avec La Presse Canadienne, il conclut que le gouvernement n'a « ni l'envergure, ni le courage, ni la vision » pour s'attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec. Le Pacte s'était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c'est mission accomplie. © 2020 La Presse Canadienne - Le fil radio. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·HR·42f397c46c38491c83f6caca8b22fc23
Chiffres à l'appui, il cite le plus récent sondage Léger. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante, sinon plus qu'il y a deux ans.
De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu'il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie.
Jeudi 5 novembre 2020 • 18:33:14 UTC -0500 Nom de la source La Presse Canadienne Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne • 405 mots
Dominic Champagne mesure « la suffisance, l'arrogance du gouvernement » Patrice Bergeron La Presse Canadienne
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UÉBEC - Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne dit maintenant mesurer « toute la suffisance, l'arrogance, l'ignorance » du gouvernement Legault. Après deux ans à la tête du Pacte pour la transition écologique, l'homme de théâtre fait le bilan de ce mouvement arrivé à son terme qui visait à mobiliser l'opinion publique et forcer les gouvernements à lutter plus vigoureusement contre les changements climatiques. En entrevue avec La Presse Canadienne, M. Champagne conclut que le gouvernement n'a « ni l'envergure, ni le courage, ni la vision » pour s'attaquer à la crise climatique et atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec. Ni le Québec ni le Canada ne sont en position pour atteindre les résultats fixés conformément aux accords de Paris, déplore-t-il.
© 2020 La Presse Canadienne. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·PC·42f397c46c38491c83f6caca8b22fc23
Depuis le début du Pacte, M. Champagne a eu des contacts et des échanges avec le premier ministre François Legault et il a donné une chance au coureur. Il a parlé jeudi à un conseiller du cabinet du premier ministre. « Je peux mesurer toute la suffisance, toute l'arrogance, toute l'ignorance
même du gouvernement. Il essaie de me consoler en me disant: "on fait de notre mieux, mieux que les libéraux et les péquistes". Mais présentement, on est dans une situation où la dégradation va plus que les progrès qu'on fait. » Le porte-parole du Pacte a rappelé qu'on attend toujours le Plan vert du gouvernement, qui établira les gestes que posera le gouvernement pour réduire les GES. Le Pacte s'était donné deux ans pour faire adhérer la population et au terme de cet engagement, M. Champagne estime que c'est « mission accomplie » . Chiffres à l'appui, il cite le plus récent sondage Léger publié jeudi. Ainsi, pas moins de 85 pour cent des répondants estiment que la crise climatique est aussi importante, sinon plus qu'il y a deux ans. De même, quatre répondants sur cinq (81 %) estiment qu'il est important que la lutte aux changements climatiques fasse partie des priorités des gouvernements dans les plans de relance postpandémie. « On a contribué à ce que ça s'impose à l'ordre du jour » , a-t-il résumé. Il garde espoir, mais estime que des lobbys propétrole poursuivent leurs efforts de « sabotage » . Il craint que les gouvernements ne réagissent que lorsqu'il sera
trop tard, comme au cours de la crise sanitaire du printemps dernier. « Il y a des progrès, mais tout reste à faire » , a conclu M. Champagne.
Jeudi 5 novembre 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique
Le Devoir (site web) • 236 mots
Le point sur la pandémie de COVID-19 au Québec | Jeudi 5 novembre Le Devoir
Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
L
es plus populaires 1 Chronique L'aveuglement 2 Chronique Les sachants et les savants 3 Porter le masque en tout temps à l'intérieur 4 Les commissions scolaires anglophones défient Roberge sur la censure du mot en n 5 Trump crie au vol malgré l'absence de preuves Abonnezvous à notre infolettre matinale Du lundi au samedi, découvrez l'essentiel de l'actualité. Je m'abonne Plus en Vidéos En vidéo | À quoi s'attendre après le vote? Notre journaliste Daphnée Hacker-B. s'entretient avec Élisabeth Vallet. Élections américaines: quand saura-t-on qui est élu président? Regardez en direct notre entretien avec Élisabeth Vallet sur la suite des choses. Identité | Robert Lundy et l'exil américain Un Américain au Québec s'inquiète de la division qui règne au sein de sa nation, après la soirée électorale américaine. © 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201105·LEW·073
6 novembre 2020 Mots clés François Legault, pandémie, coronavirus (COVID-19) Les plus populaires 1 Chronique L'aveuglement 2 Chronique
Les sachants et les savants 3 Porter le masque en tout temps à l'intérieur 4 Les commissions scolaires anglophones défient Roberge sur la censure du mot en n 5 Trump crie au vol malgré l'absence de preuves 6 Nouvelles directives pour l'attribution des respirateurs artificiels 7 Les indignés de Philadephie, en Pennsylvanie 8 L'ONU convoque un sommet extraordinaire les 3 et 4 décembre 9 Chronique Se salir les mains 10 Dominic Champagne met un terme au Pacte pour la transition Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/videos/58914 2/le-point-sur-la-pandemie-de-covid-1 9-au-quebec-jeudi-5-novembre
TVA Nouvelles (site web réf.) - TVA Nouvelles
Nom de la source TVA Nouvelles (site web réf.) - TVA Nouvelles Type de source Presse • Presse Web référencée Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
5 novembre 2020
Air moins pollué, mais plus de plastique: bilan environnemental de la COVID-19
L
a COVID-19 a accentué la hausse de la consommation de plastique liée aux exigences sanitaires Si les mesures pour lutter contre la COVID-19 ont permis en Europe une amélioration...
Lire la suite https://www.tvanouvelles.ca/2020/11/05/air-moins-pollue-mais-plus-de-plastique-bilanenvironnemental-de-la-covid-19
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Vendredi 30 octobre 2020 • 10:21:15 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne - Le fil radio Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne - Le fil radio • 980 mots
GNL Québec est un projet « mortné » , selon Sylvain Gaudreault Myriam Gauthier, Initiative de journalisme local Le Quotidien
L
e projet de GNL Québec est un projet « mort-né » qui base sa rentabilité sur l'échec de l'Accord de Paris et qui ne propose pas de vision d'avenir pour le Saguenay-LacSaint-Jean et le Québec, estime le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault. Le député a exposé les raisons de son opposition au projet lors de la présentation de son mémoire jeudi après-midi devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), lors des audiences sur le projet d'usine de liquéfaction de gaz naturel de 9 G$ à Saguenay. Le projet de GNL Québec est un projet « mort-né » , a-t-il affirmé, alors que le marché du gaz naturel est appelé à diminuer et « est condamné à disparaître » face aux engagements de lutte contre les changements climatiques des pays signataires de l'Accord de Paris sur le climat.
© 2020 La Presse Canadienne - Le fil radio. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201030·HR·09ee8fcd01ea4aa8beef502fcd1fb6b3
La rentabilité de GNL Québec repose alors sur l'échec de l'accord international, estime-t-il. Aucun « scénario crédible » visant à atteindre les cibles de l'accord ne prévoit une augmentation de la demande et de la consommation en gaz naturel. « Il n'y a pas d'avenir dans les énergies fossiles dans l'optique où on doit absol-
ument se diriger vers l'atteinte des cibles de l'Accord de Paris, a affirmé le député qui est porte-parole du Parti québécois en matière d'Environnement et de Lutte contre les changements climatiques. Alors, on ne peut pas miser sur l'échec d'un accord international auquel le Québec participe en étant signataire. » Sylvain Gaudreault estime que l'avenir de la région repose plutôt dans la transition écologique et la création d'emplois dans les industries technologiques et numériques. « GNL Québec ne correspond pas à une vision d'avenir du Saguenay-Lac-SaintJean, ni même à une vision d'avenir du Québec » , a-t-il lancé. Entre 2006 et 2016, le nombre d'emplois en environnement a augmenté de 20,5% au Québec, comparativement à une hausse de 5,7% dans les secteurs plus traditionnels, a-t-il exposé. « L'avenir du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est là » , at-il soutenu. « Je veux qu'on mette fin à ce discours qui dit que sans GNL Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un futur grand Val-Jalbert » , a laissé tomber Sylvain Gaudreault. Organismes environnementaux À l'image des séances précédentes, la majorité des 18 intervenants ont exprimé leur opposition au projet de GNL Québec lors
de la septième séance des audiences du BAPE qui se déroulent en mode numérique. Un total de 1000 visionnements ont été enregistrés pour cette séance sur Facebook. La séance a laissé place à différentes interventions d'organismes environnementaux provinciaux et régionaux qui ont appelé au rejet du projet. Ils ont notamment soulevé l'impact qu'il aurait sur la lutte mondiale aux changements climatiques. « La crise du virus n'est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique » , a prévenu devant les commissaires Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition. Des représentants de Greenpeace Québec, d'Environnement Vert Plus, du Réseau action climat Canada et du Comité vigilance hydrocarbures de Trois-Rivières ont exprimé leur opinion devant les commissaires. + « LES BLEUETS EN ONT ASSEZ » , AFFIRME LE GROUPE GNL SAGLAC Yvon Laprise, co-porte-parole du groupe Facebook GNL Sag-Lac, qui compte plus de 37 000 membres appuyant le projet de GNL Québec, a insisté devant les commissaires sur l'acceptabilité sociale qu'il constate envers le projet au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il a énuméré les différents acteurs et organismes économiques régionaux qui appuient le projet et a rappelé la publication en septembre de deux sondages favorables au projet dans la région. « Les Bleuets en ont assez qu'on s'ingère
dans leurs décisions sans leur accord. Nous sommes fatigués qu'on nous prenne pour des valises et qu'on nous remplisse avec des faussetés remplies de chiffres erronés dans le seul but de nous déstabiliser » , a lancé le co-porte-parole. Les membres du groupe Facebook estiment que GNL Québec a su démontrer la viabilité et l'apport du projet dans la lutte aux changements climatiques. Ils se disent soucieux de l'environnement et préoccupés par la vie marine du fjord. « Énergie Saguenay offre aux citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean la chance de collaborer à diminuer les gaz à effet de serre mondiaux en partageant nos ressources et nos expertises, a exprimé M. Laprise. Ça serait une honte grave et une grave erreur pour nos générations futures de ne rien faire. » Par ailleurs, Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin située à La Baie, s'est également exprimé en faveur du projet de GNL Québec. « S'il n'y a pas de grands projets qui vont de l'avant, si on ne change pas notre façon de se développer, on va continuer de décroître » , a souligné l'ancien élu municipal de Saguenay. + UN APPUI CONDITIONNEL POUR PETIT-SAGUENAY ET L'ANSESAINT-JEAN Les maires de L'Anse-Saint-Jean, Lucien Martel, et de Petit-Saguenay, Philôme La France, ont énuméré quatre conditions pour que le projet de GNL Québec leur apparaisse « acceptable » sur les plans économique et environnemental.
Les deux municipalités situées aux abords du Saguenay demandent que Québec adopte une « stratégie chiffrée » pour respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre malgré la réalisation du projet de GNL Québec. Les deux élus qui ont déposé un mémoire conjoint réclament également que des limites de vitesse et des normes sévères encadrant la navigation dans le fjord du Saguenay soient mises en place, que des « exigences sévères » soient imposées pour réduire l'impact de l'usine sur le paysage et que des redevances soient exigées au promoteur pour les municipalités affectées par le projet. « Il nous apparaît primordial que l'on maximise les retombées économiques du projet dans la région et que ces retombées servent à la transition écologique de nos milieux » , a expliqué le maire Lucien Martel. Les deux élus sont préoccupés notamment par les impacts du projet sur l'environnement, sur le béluga, sur l'industrie récréotouristique et par l'absence de retombées pour leur milieu. « Il nous apparaît que les retombées économiques positives du projet pourraient ne pas compenser les risques économiques et environnementaux causés pour les municipalités du Bas-Saguenay » , a exposé pour sa part Philôme La France.
Vendredi 30 octobre 2020 • 10:21:15 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne • 980 mots
GNL Québec est un projet « mortné » , selon Sylvain Gaudreault Myriam Gauthier, Initiative de journalisme local Le Quotidien
L
e projet de GNL Québec est un projet « mort-né » qui base sa rentabilité sur l'échec de l'Accord de Paris et qui ne propose pas de vision d'avenir pour le Saguenay-LacSaint-Jean et le Québec, estime le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault. Le député a exposé les raisons de son opposition au projet lors de la présentation de son mémoire jeudi après-midi devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), lors des audiences sur le projet d'usine de liquéfaction de gaz naturel de 9 G$ à Saguenay. Le projet de GNL Québec est un projet « mort-né » , a-t-il affirmé, alors que le marché du gaz naturel est appelé à diminuer et « est condamné à disparaître » face aux engagements de lutte contre les changements climatiques des pays signataires de l'Accord de Paris sur le climat.
© 2020 La Presse Canadienne. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201030·PC·09ee8fcd01ea4aa8beef502fcd1fb6b3
La rentabilité de GNL Québec repose alors sur l'échec de l'accord international, estime-t-il. Aucun « scénario crédible » visant à atteindre les cibles de l'accord ne prévoit une augmentation de la demande et de la consommation en gaz naturel. « Il n'y a pas d'avenir dans les énergies fossiles dans l'optique où on doit absol-
ument se diriger vers l'atteinte des cibles de l'Accord de Paris, a affirmé le député qui est porte-parole du Parti québécois en matière d'Environnement et de Lutte contre les changements climatiques. Alors, on ne peut pas miser sur l'échec d'un accord international auquel le Québec participe en étant signataire. » Sylvain Gaudreault estime que l'avenir de la région repose plutôt dans la transition écologique et la création d'emplois dans les industries technologiques et numériques. « GNL Québec ne correspond pas à une vision d'avenir du Saguenay-Lac-SaintJean, ni même à une vision d'avenir du Québec » , a-t-il lancé. Entre 2006 et 2016, le nombre d'emplois en environnement a augmenté de 20,5% au Québec, comparativement à une hausse de 5,7% dans les secteurs plus traditionnels, a-t-il exposé. « L'avenir du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est là » , at-il soutenu. « Je veux qu'on mette fin à ce discours qui dit que sans GNL Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un futur grand Val-Jalbert » , a laissé tomber Sylvain Gaudreault. Organismes environnementaux À l'image des séances précédentes, la majorité des 18 intervenants ont exprimé leur opposition au projet de GNL Québec lors
de la septième séance des audiences du BAPE qui se déroulent en mode numérique. Un total de 1000 visionnements ont été enregistrés pour cette séance sur Facebook. La séance a laissé place à différentes interventions d'organismes environnementaux provinciaux et régionaux qui ont appelé au rejet du projet. Ils ont notamment soulevé l'impact qu'il aurait sur la lutte mondiale aux changements climatiques. « La crise du virus n'est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique » , a prévenu devant les commissaires Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition. Des représentants de Greenpeace Québec, d'Environnement Vert Plus, du Réseau action climat Canada et du Comité vigilance hydrocarbures de Trois-Rivières ont exprimé leur opinion devant les commissaires. + « LES BLEUETS EN ONT ASSEZ » , AFFIRME LE GROUPE GNL SAGLAC Yvon Laprise, co-porte-parole du groupe Facebook GNL Sag-Lac, qui compte plus de 37 000 membres appuyant le projet de GNL Québec, a insisté devant les commissaires sur l'acceptabilité sociale qu'il constate envers le projet au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il a énuméré les différents acteurs et organismes économiques régionaux qui appuient le projet et a rappelé la publication en septembre de deux sondages favorables au projet dans la région. « Les Bleuets en ont assez qu'on s'ingère
dans leurs décisions sans leur accord. Nous sommes fatigués qu'on nous prenne pour des valises et qu'on nous remplisse avec des faussetés remplies de chiffres erronés dans le seul but de nous déstabiliser » , a lancé le co-porte-parole. Les membres du groupe Facebook estiment que GNL Québec a su démontrer la viabilité et l'apport du projet dans la lutte aux changements climatiques. Ils se disent soucieux de l'environnement et préoccupés par la vie marine du fjord. « Énergie Saguenay offre aux citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean la chance de collaborer à diminuer les gaz à effet de serre mondiaux en partageant nos ressources et nos expertises, a exprimé M. Laprise. Ça serait une honte grave et une grave erreur pour nos générations futures de ne rien faire. » Par ailleurs, Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin située à La Baie, s'est également exprimé en faveur du projet de GNL Québec. « S'il n'y a pas de grands projets qui vont de l'avant, si on ne change pas notre façon de se développer, on va continuer de décroître » , a souligné l'ancien élu municipal de Saguenay. + UN APPUI CONDITIONNEL POUR PETIT-SAGUENAY ET L'ANSESAINT-JEAN Les maires de L'Anse-Saint-Jean, Lucien Martel, et de Petit-Saguenay, Philôme La France, ont énuméré quatre conditions pour que le projet de GNL Québec leur apparaisse « acceptable » sur les plans économique et environnemental.
Les deux municipalités situées aux abords du Saguenay demandent que Québec adopte une « stratégie chiffrée » pour respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre malgré la réalisation du projet de GNL Québec. Les deux élus qui ont déposé un mémoire conjoint réclament également que des limites de vitesse et des normes sévères encadrant la navigation dans le fjord du Saguenay soient mises en place, que des « exigences sévères » soient imposées pour réduire l'impact de l'usine sur le paysage et que des redevances soient exigées au promoteur pour les municipalités affectées par le projet. « Il nous apparaît primordial que l'on maximise les retombées économiques du projet dans la région et que ces retombées servent à la transition écologique de nos milieux » , a expliqué le maire Lucien Martel. Les deux élus sont préoccupés notamment par les impacts du projet sur l'environnement, sur le béluga, sur l'industrie récréotouristique et par l'absence de retombées pour leur milieu. « Il nous apparaît que les retombées économiques positives du projet pourraient ne pas compenser les risques économiques et environnementaux causés pour les municipalités du Bas-Saguenay » , a exposé pour sa part Philôme La France.
Jeudi 29 octobre 2020 Nom de la source ICI Radio-Canada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique
ICI Radio-Canada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) • 922 mots
Dire oui à Énergie Saguenay serait un désastre, selon Dominic Champagne Mélyssa Gagnon
Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
S
ans surprise, le porte-parole du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a discrédité le projet de GNL Québec devant les commissaires du BAPE. L'entreprise souhaite construire une usine de liquéfaction de gaz naturel au port de Grande-Anse, à La Baie. L'auteur et metteur en scène s'est présenté devant la commission d'enquête chargée d'analyser le projet pour affirmer que l'avenir de la planète est tributaire du rejet de projets visant l'exploitation d'énergies fossiles. GNL Québec veut acheminer du gaz naturel extrait en Alberta par gazoduc jusqu'à Saguenay pour le liquéfier et l'exporter à hauteur de 11 millions de tonnes par année. La crise du virus n'est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique. Une crise qui est en phase de devenir la crise existentielle la plus aiguë de l'histoire de l'humanité. Ce qui est en train de se jouer présentement, c'est notre avenir , a d'abord déclaré Dominic Champagne.
© 2020 CBC/Radio-Canada. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201029·CLS·006
Le porte-parole y est allé de nombreux exemples de catastrophes naturelles pour illustrer les conséquences du réchauffement de la planète.
Si les énergies fossiles continuent d'augmenter leurs émissions, c'est un réchauffement de quatre degrés qui nous attend à la fin du siècle. [...] Mais tout n'est pas joué. On peut encore infléchir le cours des choses. Pour ça, il faut limiter le réchauffement , a-t-il plaidé. Que des motsCitant Shakespeare et son célèbre « Words, Words, Words », il a attiré l'attention sur le fait que les gouvernements du Québec et du Canada peinent à atteindre les cibles fixées dans le cadre de l'Accord de Paris et que le fait de donner le feu vert à un projet comme celui d'Énergie Saguenay serait un désastre. Au cours des deux dernières décennies, sauf exception, tous les grands projets d'extraction, de production et de transport d'énergie fossile en pétrole et en gaz ont été rejetés, soit par principe de précaution, soit par des raisons d'affaires, mais surtout par des mouvements d'opposition massifs de la population soucieuse de relayer les alertes de la science , a-t-il exposé. Dominic Champagne estime que si le Québec n'a pas le pouvoir de contrôler juridiquement les émissions en dehors de son territoire, il a un devoir moral de ne pas devenir le complice, voire la cause d'émissions nocives importantes ailleurs sur la planète .
Le BAPE : gardien de l'intérêt publicLe Pacte pour la transition espère que le BAPE se fera le gardien de l'intérêt public et du bien commun.
Je pense que la région peut devenir la championne internationale dans la transition vers les économies vertes , a poursuivi l'élu.
On n'a aucune garantie à cet égard, mais on a une garantie par contre que ça va augmenter les émissions. Le principe de précaution doit prévaloir et le projet d'usine de liquéfaction, vous l'aurez compris, à notre sens, devrait être carrément rejeté , a-t-il conclu.
Considérant que le marché du gaz naturel est condamné à disparaître , Sylvain Gaudreault pense que GNL Québec a tort de reposer sa rentabilité sur l'échec de l'Accord de Paris .
Comme investir dans des VHS, dit Sylvain GaudreaultLe député de Jonquière à l'Assemblée nationale, Sylvain Gaudreault, est d'avis qu'investir dans le gaz naturel en 2020 équivaut à injecter des fonds dans les vidéos VHS en sachant qu'ils deviendront bientôt obsolètes. Le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault Photo : Radio-Canada [C'est comme] si, en 2000, je vous avais dit : Chers amis, si on investissait ensemble dans les vidéos VHS?. Même si vous m'aviez dit qu'il y a les CD qui prennent beaucoup de place et qu'il y a des petites boîtes de plastique qui s'appelle une clé USB. J'ai l'impression que GNL Québec est le VHS d'aujourd'hui et que ce n'est certainement pas intéressant d'investir là-dedans , a imagé Sylvain Gaudreault lorsqu'il s'est adressé aux commissaires Denis Bergeron et Laurent Pilotto. Le député dit qu'il faut cesser d'opposer économie et environnement et que les deux peuvent aller de pair. Il estime cependant qu'il est impératif, pour le Québec, de se tourner vers des secteurs d'avenir comme les technologies et le numérique.
ConditionsLes maires de L'Anse-SaintJean et de Petit-Saguenay, Lucien Martel et Philôme Lafrance, ont présenté un mémoire conjoint. Nos paysages grandioses sont notre principale carte de visite , a fait remarquer le premier magistrat de PetitSaguenay, qui a exprimé les préoccupations conjointes des deux municipalités du Bas-Saguenay en lien avec le projet de construction d'un terminal méthanier. Ils craignent pour les impacts sur le paysage, le tourisme et les espèces marines comme le béluga et posent des conditions au gouvernement du Québec, advenant le cas où il donnait son aval à GNL Québec. Lucien Martel et Philôme Lafrance demandent, entre autres, que des redevances soient versées aux localités touchées par le projet. Les opinions véhiculées lors du dépôt de mémoires, jeudi après-midi, ont suivi la tendance instaurée depuis le début des audiences lundi, avec des avis majoritairement contre le projet. Ceci dit, le fondateur d'un groupe Facebook en appui au projet Énergie Saguenay, lequel compterait 37 000 membres, est venu plaider en faveur de la construction de l'usine de liquéfaction de gaz naturel. Nous vivons un moment historique et
nous estimons que le projet de GNL Québec permettrait à notre région d'offrir le meilleur des deux mondes à sa population pour l'avenir, a insisté Yvon Laprise, en affirmant que le SaguenayLac-Saint-Jean compte de nombreux organismes qui considèrent le projet structurant. Plusieurs citoyens se sont présentés devant les commissaires pour exprimer leur point de vue lors de présentations qui ne devaient pas dépasser 10 minutes. Mélyssa Gagnon (accéder à la page de l'auteur)Mélyssa Gagnon Cet article est paru dans ICI RadioCanada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/174 5430/bape-gnl-dominic-champagne-m emoire-sylvain-gaudreault
Jeudi 29 octobre 2020 • 17h55 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (site web) • 2306 mots
GNL Québec est un projet «mortné», selon Sylvain Gaudreault Myriam Gauthier Initiative de journalisme local - Le Quotidien 2020-10-29T21:55:36.244Z Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né» qui base sa rentabilité sur l’échec de l’Accord de Paris et qui ne propose pas de vision d’avenir pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec, estime le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.
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Le député a exposé les raisons de son opposition au projet lors de la présentation de son mémoire jeudi après-midi devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), lors des audiences sur le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de 9 G$ à Saguenay.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201029·LTW·6da1eda7960f2baac563624c3635f631
Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière, a présenté son mémoire lors des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec, jeudi après-midi.
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Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né», a-t-il affirmé, alors que le marché du gaz naturel est appelé à diminuer et «est condamné à disparaître» face aux engagements de lutte contre les changements climatiques des pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat.
«Il n’y a pas d’avenir dans les énergies fossiles dans l’optique où on doit absolument se diriger vers l’atteinte des cibles de l’Accord de Paris, a affirmé le député qui est porte-parole du Parti québécois en matière d’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques. Alors, on ne peut pas miser sur l’échec d’un accord international auquel le Québec participe en étant signataire.»
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La rentabilité de GNL Québec repose alors sur l’échec de l’accord international, estime-t-il. Aucun «scénario crédible» visant à atteindre les cibles de l’accord ne prévoit une augmentation de la demande et de la consommation en gaz naturel.
Sylvain Gaudreault estime que l’avenir de la région repose plutôt dans la transition écologique et la création d’emplois dans les industries technologiques et numériques.
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© 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
ARCHIVES LE QUOTIDIEN, MARIANE L. ST-GELAIS
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«GNL Québec ne correspond pas à une vision d’avenir du Saguenay-Lac-SaintJean, ni même à une vision d’avenir du Québec», a-t-il lancé.
sur la lutte mondiale aux changements climatiques.
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«La crise du virus n’est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique», a prévenu devant les commissaires Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition.
Entre 2006 et 2016, le nombre d’emplois en environnement a augmenté de 20,5% au Québec, comparativement à une hausse de 5,7% dans les secteurs plus traditionnels, a-t-il exposé. «L’avenir du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est là», a-t-il soutenu. 7 «Je veux qu’on mette fin à ce discours qui dit que sans GNL Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un futur grand Val-Jalbert», a laissé tomber Sylvain Gaudreault.
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12 Des représentants de Greenpeace Québec, d’Environnement Vert Plus, du Réseau action climat Canada et du Comité vigilance hydrocarbures de Trois-Rivières ont exprimé leur opinion devant les commissaires. +
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«LES BLEUETS EN ONT ASSEZ», AFFIRME LE GROUPE GNL SAGLAC
À LIRE AUSSI: BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée
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9 Organismes environnementaux À l’image des séances précédentes, la majorité des 18 intervenants ont exprimé leur opposition au projet de GNL Québec lors de la septième séance des audiences du BAPE qui se déroulent en mode numérique. Un total de 1000 visionnements ont été enregistrés pour cette séance sur Facebook.
Yvon Laprise, co-porte-parole du groupe Facebook GNL Sag-Lac, qui compte plus de 37 000 membres appuyant le projet de GNL Québec, a insisté devant les commissaires sur l’acceptabilité sociale qu’il constate envers le projet au Saguenay-Lac-Saint-Jean. 15
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Il a énuméré les différents acteurs et organismes économiques régionaux qui appuient le projet et a rappelé la publication en septembre de deux sondages favorables au projet dans la région.
La séance a laissé place à différentes
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interventions d’organismes environnementaux provinciaux et régionaux qui ont appelé au rejet du projet. Ils ont notamment soulevé l’impact qu’il aurait
«Les Bleuets en ont assez qu’on s’ingère dans leurs décisions sans leur accord. Nous sommes fatigués qu’on nous
prenne pour des valises et qu’on nous remplisse avec des faussetés remplies de chiffres erronés dans le seul but de nous déstabiliser», a lancé le co-porte-parole. 17 Les membres du groupe Facebook estiment que GNL Québec a su démontrer la viabilité et l’apport du projet dans la lutte aux changements climatiques. Ils se disent soucieux de l’environnement et préoccupés par la vie marine du fjord. 18 «Énergie Saguenay offre aux citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean la chance de collaborer à diminuer les gaz à effet de serre mondiaux en partageant nos ressources et nos expertises, a exprimé M. Laprise. Ça serait une honte grave et une grave erreur pour nos générations futures de ne rien faire.» 19 Par ailleurs, Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin située à La Baie, s’est également exprimé en faveur du projet de GNL Québec. «S’il n’y a pas de grands projets qui vont de l’avant, si on ne change pas notre façon de se développer, on va continuer de décroître», a souligné l’ancien élu municipal de Saguenay. 20 + UN APPUI CONDITIONNEL POUR PETIT-SAGUENAY ET L’ANSESAINT-JEAN 2122 Les maires de L’Anse-Saint-Jean, Lucien Martel, et de Petit-Saguenay,
Philôme La France, ont énuméré quatre conditions pour que le projet de GNL Québec leur apparaisse «acceptable» sur les plans économique et environnemental. 23 Les deux municipalités situées aux abords du Saguenay demandent que Québec adopte une «stratégie chiffrée» pour respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre malgré la réalisation du projet de GNL Québec. 24 Les deux élus qui ont déposé un mémoire conjoint réclament également que des limites de vitesse et des normes sévères encadrant la navigation dans le fjord du Saguenay soient mises en place, que des «exigences sévères» soient imposées pour réduire l’impact de l’usine sur le paysage et que des redevances soient exigées au promoteur pour les municipalités affectées par le projet. 25 «Il nous apparaît primordial que l’on maximise les retombées économiques du projet dans la région et que ces retombées servent à la transition écologique de nos milieux», a expliqué le maire Lucien Martel. 26 Les deux élus sont préoccupés notamment par les impacts du projet sur l’environnement, sur le béluga, sur l’industrie récréotouristique et par l’absence de retombées pour leur milieu. «Il nous apparaît que les retombées économiques positives du projet pourraient ne pas compenser les risques économiques et environnementaux causés pour les mu-
nicipalités du Bas-Saguenay», a exposé pour sa part Philôme La France. https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0278775ea65f-43cc-b9ebfce16ab1bb2c.png&stripmeta=true&width=1024mgauthier@lequotidien.comhttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F2b4aca1ec892-4b89-9d97-a7370de69230.png&a mp;stripmeta=true&width=1024&typ e=jpegMyriam GauthierInitiative de journalisme local - Le QuotidienMyriamGauthierActualités0Des intervenants des trois communautés ont présenté l’état des discussions avec GNL Québec et leurs préoccupations face au projet, jeudi soir, lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet d’usine de liquéfaction de 9 G$ à Saguenay.paragraph1Le site projeté de l’usine, sur la zone industrialo-portuaire du port de Grande-Anse, à La Baie, se trouve dans une zone située au sud-ouest du territoire des communautés innues du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la CôteNord.paragraph2Cette zone sud-ouest représente un territoire de 245 000 kilomètres carrés partagé entre les trois Premières Nations. Les communautés possèdent sur ce territoire des droits ancestraux en vertu de l’article 35 de la Constitution canadienne, a expliqué Charles-Édouard Verreault, vice-chef de la communauté de Mashteuiatsh, qui est située au Lac-Saint-Jean.paragraph3«Le projet Énergie Saguenay, s’il voit le jour, aura une incidence majeure sur nos
graph4Un projet «trop au stade embryonnaire»Les communautés ont décidé de suspendre les discussions qui avaient été entamées avec le promoteur en vue d’établir une entente, jugeant le projet «trop au stade embryonnaire» pour qu’elles puissent prendre position pour ou contre le projet, a pour sa part expliqué Carl Cleary, directeur aux relations gouvernementales et stratégiques de Mashteuiatsh.paragraph5Les communautés préfèrent attendre que les processus d’évaluation environnementale du projet d’usine de liquéfaction et du gazoduc soient complétés.paragraph6«Le projet d’Énergie Saguenay aura notre consentement seulement si le projet de gazoduc l’obtient également. Deux enjeux importants persistent: l’impact sur le béluga et une réelle substitution énergétique», a de son côté exposé Martin Dufour, chef de la communauté Essipit, située sur la Côte-Nord.paragraph7Dans leur mémoire, les trois Premières Nations proposent qu’un système de traçabilité du gaz naturel soit instauré pour vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté remplacera des énergies plus polluantes.paragraph8Les impacts du transport par méthanier dans le Saguenay sur les bélugas préoccupent aussi les communautés. «Il fait partie de notre culture. Autrefois, on le chassait et on le transformait. Aujourd’hui, il fait partie de notre patrimoine», a exposé le chef Martin Dufour.paragraph9Discussions entamées en 2014Les premiers échanges entre GNL Québec et les communautés autochtones ont débuté en 2014. Carl Cleary a qualifié ces discussions de «régulières et transparentes et empreintes de bonne foi».paragraph10Un comité de suivi a ensuite permis d’échanger à partir de 2017 sur une entente portant sur les répercussions et avantages entre GNL Québec et les
trois communautés.paragraph11L’entente discutée concerne plus précisément la phase de construction et d’exploitation du projet, notamment pour l’accès à des contrats et à des emplois. Une équipe de négociation a été mandatée. «Il reste encore des étapes importantes», a précisé M. Cleary, au sujet des discussions.paragraph12Les communautés souhaitent notamment mener des consultations auprès de leurs membres afin de leur présenter l’ensemble du projet.paragraphLa seconde partie des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec dirigées par les commissaires Laurent Pilotto et Denis Bergeron se déroule en mode numérique en raison de la deuxième vague de COVID-19.imageCAPTURE D’ÉCRAN13photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd716492b-dfba-4d59-81c6-b42fe4a46f4b.jpg& stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg14+
paragraph15TÉ-
MOIGNAGES ET OPPOSITION CITOYENNE À l’exception de l’intervention des trois communautés innues, tous les intervenants qui ont pris part à la huitième séance des audiences se sont opposés au projet.paragraph16La séance rassemblait une majorité de citoyens, dont plusieurs du Saguenay-Lac-SaintJean, parmi les 13 intervenants qui ont pris la parole. La séance en mode numérique a récolté un millier de visionnements sur Facebook.paragraph17Le collectif La Planète s’invite en santé, qui rassemble un regroupement de professionnels de la santé, a exposé ses préoccupations au sujet des impacts globaux du projet de GNL Québec sur la santé des populations.paragraph18Les deux représentants de l’organisme ont évoqué
les risques liés à la fracturation hydraulique, au transport par gazoduc et les impacts des changements climatiques sur la santé.paragraph19Le président de la commission, Denis Bergeron, a indiqué aux participants que la commission était toujours en discussion avec le ministère de la Santé et des Services sociaux afin d’obtenir des réponses à ses questions sur les impacts psychosociaux
titude irresponsable» de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord, de Port de Saguenay et du ministre de l’Environnement, à la suite d’un article de La Presse révélant jeudi que la création d’une aire marine protégée dans le Saguenay avait été abandonnée dans la zone portuaire où GNL Québec souhaite construire son usine de liquéfaction.para-
du projet.paragraph20«Malheureusement, on doit regretter que compte tenu de la mobilisation pour ce qui est de la situation sanitaire, les réponses tardent à venir pour ce qui est de la commission, a-t-il mentionné. Mais soyez assurés qu’on tient vraiment à avoir des réponses de la part du ministère à ce sujet.»paragraph21L’absence de représentant du ministère lors de la première partie de l’audience, en septembre, avait été soulevée par plusieurs participants.paragraph22Les audiences se poursuivent vendredi à 13h, en diffusion sur la page Facebook du BAPE (https://www.facebook.com/BAPEquebec) et sur le site
graph2020-10-30T03:28:00.704Z2B74 DC01-1025-4EA0-9149-FCC-
Internet
de
l’organisation
(https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/).paragraph23Il s’agira de la dernière séance de la semaine, avant la reprise des audiences la semaine prochaine.paragraph24+«ON EST DÉJÀ PERDANTS» paragraph25Anne GilbertThévard, citoyenne de La Baie et ancienne co-porte-parole de la Coalition fjord, a témoigné de la division et de la polarisation qu’elle a constatées dans la région à la suite de son militantisme contre le projet de GNL Québec.paragraph26«Je suis outrée par la division, la violence et l’absence d’un vrai débat public que ce projet a amené dans notre région. Avant même que le projet s’implante, on est déjà perdants», a-t-elle déploré.paragraph27Par ailleurs, la Coalition fjord s’est dite «scandalisée par l’at-
CD92002732020-10-30T03:33:06.500Z falseacffe8fc84ea0153e332753a82404e dcLes communautés innues de Mashteuiatsh, de Pessamit et d’Essipit ne prendront pas position sur le projet de GNL Québec avant la fin des processus d’évaluation environnementale. Aucune entente n’a été signée avec les communautés qui ont suspendu les discussions avec le promoteur.2020-10-30T03:31:00.295Zarticle3Mashteuiatsh, Pessamit et Essipit ne prennent pas position sur GNL Québecarticleglobal/contents/ acffe8fc84ea0153e332753a82404edc.js onLes communautés innues de Mashteuiatsh (photo), de Pessamit et d’Essipit souhaitent attendre la fin des processus d’évaluation environnementale avant de prendre position sur le projet de GNL Québec.imageARCHIVES LE QUOTIDIEN0photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4a83d464-888d-4ee7-b392-e6a 8ba8b858a.jpg&stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg272020-10-29T21:55:36.244Z Cet article est paru dans Le Droit (Ottawa, ON) (site web)
Jeudi 29 octobre 2020 • 17h55 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web) • 2306 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web)
GNL Québec est un projet «mortné», selon Sylvain Gaudreault
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Myriam Gauthier Initiative de journalisme local - Le Quotidien 2020-10-29T21:55:36.244Z Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né» qui base sa rentabilité sur l’échec de l’Accord de Paris et qui ne propose pas de vision d’avenir pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec, estime le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.
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Le député a exposé les raisons de son opposition au projet lors de la présentation de son mémoire jeudi après-midi devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), lors des audiences sur le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de 9 G$ à Saguenay.
ARCHIVES LE QUOTIDIEN, MARIANE L. ST-GELAIS
1 Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né», a-t-il affirmé, alors que le marché du gaz naturel est appelé à diminuer et «est condamné à disparaître» face aux engagements de lutte contre les changements climatiques des pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat. 2
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201029·VEW·6da1eda7960f2baac563624c3635f631
La rentabilité de GNL Québec repose alors sur l’échec de l’accord international, estime-t-il. Aucun «scénario crédible» visant à atteindre les cibles de l’accord ne prévoit une augmentation de la demande et de la consommation en gaz naturel.
Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière, a présenté son mémoire lors des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec, jeudi après-midi.
3 «Il n’y a pas d’avenir dans les énergies fossiles dans l’optique où on doit absolument se diriger vers l’atteinte des cibles de l’Accord de Paris, a affirmé le député qui est porte-parole du Parti québécois en matière d’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques. Alors, on ne peut pas miser sur l’échec d’un accord international auquel le Québec participe en étant signataire.» 4
Sylvain Gaudreault estime que l’avenir de la région repose plutôt dans la transition écologique et la création d’emplois dans les industries technologiques et numériques. 5 «GNL Québec ne correspond pas à une vision d’avenir du Saguenay-Lac-SaintJean, ni même à une vision d’avenir du Québec», a-t-il lancé. 6 Entre 2006 et 2016, le nombre d’emplois en environnement a augmenté de 20,5% au Québec, comparativement à une hausse de 5,7% dans les secteurs plus traditionnels, a-t-il exposé. «L’avenir du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est là», a-t-il soutenu. 7 «Je veux qu’on mette fin à ce discours qui dit que sans GNL Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un futur grand Val-Jalbert», a laissé tomber Sylvain Gaudreault. 8 À LIRE AUSSI: BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée 9 Organismes environnementaux À l’image des séances précédentes, la majorité des 18 intervenants ont exprimé leur opposition au projet de GNL Québec lors de la septième séance des audiences du BAPE qui se déroulent en mode numérique. Un total de 1000 visionnements ont été enregistrés pour cette séance sur Facebook.
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vorables au projet dans la région.
La séance a laissé place à différentes interventions d’organismes environnementaux provinciaux et régionaux qui ont appelé au rejet du projet. Ils ont notamment soulevé l’impact qu’il aurait sur la lutte mondiale aux changements climatiques.
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11 «La crise du virus n’est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique», a prévenu devant les commissaires Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition. 12 Des représentants de Greenpeace Québec, d’Environnement Vert Plus, du Réseau action climat Canada et du Comité vigilance hydrocarbures de Trois-Rivières ont exprimé leur opinion devant les commissaires. + «LES BLEUETS EN ONT ASSEZ», AFFIRME LE GROUPE GNL SAGLAC 1314 Yvon Laprise, co-porte-parole du groupe Facebook GNL Sag-Lac, qui compte plus de 37 000 membres appuyant le projet de GNL Québec, a insisté devant les commissaires sur l’acceptabilité sociale qu’il constate envers le projet au Saguenay-Lac-Saint-Jean. 15 Il a énuméré les différents acteurs et organismes économiques régionaux qui appuient le projet et a rappelé la publication en septembre de deux sondages fa-
«Les Bleuets en ont assez qu’on s’ingère dans leurs décisions sans leur accord. Nous sommes fatigués qu’on nous prenne pour des valises et qu’on nous remplisse avec des faussetés remplies de chiffres erronés dans le seul but de nous déstabiliser», a lancé le co-porte-parole. 17 Les membres du groupe Facebook estiment que GNL Québec a su démontrer la viabilité et l’apport du projet dans la lutte aux changements climatiques. Ils se disent soucieux de l’environnement et préoccupés par la vie marine du fjord. 18 «Énergie Saguenay offre aux citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean la chance de collaborer à diminuer les gaz à effet de serre mondiaux en partageant nos ressources et nos expertises, a exprimé M. Laprise. Ça serait une honte grave et une grave erreur pour nos générations futures de ne rien faire.» 19 Par ailleurs, Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin située à La Baie, s’est également exprimé en faveur du projet de GNL Québec. «S’il n’y a pas de grands projets qui vont de l’avant, si on ne change pas notre façon de se développer, on va continuer de décroître», a souligné l’ancien élu municipal de Saguenay. 20 + UN APPUI CONDITIONNEL POUR
PETIT-SAGUENAY ET SAINT-JEAN
L’ANSE-
2122 Les maires de L’Anse-Saint-Jean, Lucien Martel, et de Petit-Saguenay, Philôme La France, ont énuméré quatre conditions pour que le projet de GNL Québec leur apparaisse «acceptable» sur les plans économique et environnemental. 23 Les deux municipalités situées aux abords du Saguenay demandent que Québec adopte une «stratégie chiffrée» pour respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre malgré la réalisation du projet de GNL Québec. 24 Les deux élus qui ont déposé un mémoire conjoint réclament également que des limites de vitesse et des normes sévères encadrant la navigation dans le fjord du Saguenay soient mises en place, que des «exigences sévères» soient imposées pour réduire l’impact de l’usine sur le paysage et que des redevances soient exigées au promoteur pour les municipalités affectées par le projet. 25 «Il nous apparaît primordial que l’on maximise les retombées économiques du projet dans la région et que ces retombées servent à la transition écologique de nos milieux», a expliqué le maire Lucien Martel. 26 Les deux élus sont préoccupés notamment par les impacts du projet sur l’environnement, sur le béluga, sur l’indus-
trie récréotouristique et par l’absence de retombées pour leur milieu. «Il nous apparaît que les retombées économiques positives du projet pourraient ne pas compenser les risques économiques et environnementaux causés pour les municipalités du Bas-Saguenay», a exposé pour sa part Philôme La France. https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0278775ea65f-43cc-b9ebfce16ab1bb2c.png&stripmeta=true&width=1024mgauthier@lequotidien.comhttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F2b4aca1ec892-4b89-9d97-a7370de69230.png&a mp;stripmeta=true&width=1024&typ e=jpegMyriam GauthierInitiative de journalisme local - Le QuotidienMyriamGauthierActualités0Des intervenants des trois communautés ont présenté l’état des discussions avec GNL Québec et leurs préoccupations face au projet, jeudi soir, lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet d’usine de liquéfaction de 9 G$ à Saguenay.paragraph1Le site projeté de l’usine, sur la zone industrialo-portuaire du port de Grande-Anse, à La Baie, se trouve dans une zone située au sud-ouest du territoire des communautés innues du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la CôteNord.paragraph2Cette zone sud-ouest représente un territoire de 245 000 kilomètres carrés partagé entre les trois Premières Nations. Les communautés possèdent sur ce territoire des droits ancestraux en vertu de l’article 35 de la Con-
Charles-Édouard Verreault, vice-chef de la communauté de Mashteuiatsh, qui est située au Lac-Saint-Jean.paragraph3«Le projet Énergie Saguenay, s’il voit le jour, aura une incidence majeure sur nos droits ancestraux», a-t-il souligné.paragraph4Un projet «trop au stade embryonnaire»Les communautés ont décidé de suspendre les discussions qui avaient été entamées avec le promoteur en vue d’établir une entente, jugeant le projet «trop au stade embryonnaire» pour qu’elles puissent prendre position pour ou contre le projet, a pour sa part expliqué Carl Cleary, directeur aux relations gouvernementales et stratégiques de Mashteuiatsh.paragraph5Les communautés préfèrent attendre que les processus d’évaluation environnementale du projet d’usine de liquéfaction et du gazoduc soient complétés.paragraph6«Le projet d’Énergie Saguenay aura notre consentement seulement si le projet de gazoduc l’obtient également. Deux enjeux importants persistent: l’impact sur le béluga et une réelle substitution énergétique», a de son côté exposé Martin Dufour, chef de la communauté Essipit, située sur la Côte-Nord.paragraph7Dans leur mémoire, les trois Premières Nations proposent qu’un système de traçabilité du gaz naturel soit instauré pour vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté remplacera des énergies plus polluantes.paragraph8Les impacts du transport par méthanier dans le Saguenay sur les bélugas préoccupent aussi les communautés. «Il fait partie de notre culture. Autrefois, on le chassait et on le transformait. Aujourd’hui, il fait partie de notre patrimoine», a exposé le chef Martin Dufour.paragraph9Discussions entamées en 2014Les premiers échanges entre GNL Québec et les communautés autochtones ont débuté en 2014. Carl Cleary a qualifié ces discus-
sions de «régulières et transparentes et empreintes de bonne foi».paragraph10Un comité de suivi a ensuite permis d’échanger à partir de 2017 sur une entente portant sur les répercussions et avantages entre GNL Québec et les trois communautés.paragraph11L’entente discutée concerne plus précisément la phase de construction et d’exploitation du projet, notamment pour l’accès à des contrats et à des emplois. Une équipe de négociation a été mandatée. «Il reste encore des étapes importantes», a précisé M. Cleary, au sujet des discussions.paragraph12Les communautés souhaitent notamment mener des consultations auprès de leurs membres afin de leur présenter l’ensemble du projet.paragraphLa seconde partie des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec dirigées par les commissaires Laurent Pilotto et Denis Bergeron se déroule en mode numérique en raison de la deuxième vague de COVID-19.imageCAPTURE D’ÉCRAN13photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd716492b-dfba-4d59-81c6-b42fe4a46f4b.jpg& stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg14+
paragraph15TÉ-
MOIGNAGES ET OPPOSITION CITOYENNE À l’exception de l’intervention des trois communautés innues, tous les intervenants qui ont pris part à la huitième séance des audiences se sont opposés au projet.paragraph16La séance rassemblait une majorité de citoyens, dont plusieurs du Saguenay-Lac-SaintJean, parmi les 13 intervenants qui ont pris la parole. La séance en mode numérique a récolté un millier de visionnements sur Facebook.paragraph17Le collectif La Planète s’invite en santé, qui
rassemble un regroupement de professionnels de la santé, a exposé ses préoccupations au sujet des impacts globaux du projet de GNL Québec sur la santé des populations.paragraph18Les deux représentants de l’organisme ont évoqué les risques liés à la fracturation hydraulique, au transport par gazoduc et les impacts des changements climatiques sur la santé.paragraph19Le président de la commission, Denis Bergeron, a indiqué aux participants que la commission était toujours en discussion avec le ministère de la Santé et des Services sociaux afin d’obtenir des réponses à ses questions sur les impacts psychosociaux
la violence et l’absence d’un vrai débat public que ce projet a amené dans notre région. Avant même que le projet s’implante, on est déjà perdants», a-t-elle déploré.paragraph27Par ailleurs, la Coalition fjord s’est dite «scandalisée par l’attitude irresponsable» de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord, de Port de Saguenay et du ministre de l’Environnement, à la suite d’un article de La Presse révélant jeudi que la création d’une aire marine protégée dans le Saguenay avait été abandonnée dans la zone portuaire où GNL Québec souhaite construire son usine de liquéfaction.para-
du projet.paragraph20«Malheureusement, on doit regretter que compte tenu de la mobilisation pour ce qui est de la situation sanitaire, les réponses tardent à venir pour ce qui est de la commission, a-t-il mentionné. Mais soyez assurés qu’on tient vraiment à avoir des réponses de la part du ministère à ce su-
graph2020-10-30T03:28:00.704Z2B74 DC01-1025-4EA0-9149-FCCCD92002732020-10-30T03:33:06.500Z
jet.»paragraph21L’absence de représentant du ministère lors de la première partie de l’audience, en septembre, avait été soulevée par plusieurs participants.paragraph22Les audiences se poursuivent vendredi à 13h, en diffusion sur la page Facebook du BAPE (https://www.facebook.com/BAPEquebec) et sur le site Internet de l’organisation (https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/).paragraph23Il s’agira de la dernière séance de la semaine, avant la reprise des audiences la semaine prochaine.paragraph24+«ON EST DÉJÀ PERDANTS» paragraph25Anne GilbertThévard, citoyenne de La Baie et ancienne co-porte-parole de la Coalition fjord, a témoigné de la division et de la polarisation qu’elle a constatées dans la région à la suite de son militantisme contre le projet de GNL Québec.paragraph26«Je suis outrée par la division,
falseacffe8fc84ea0153e332753a82404e dcLes communautés innues de Mashteuiatsh, de Pessamit et d’Essipit ne prendront pas position sur le projet de GNL Québec avant la fin des processus d’évaluation environnementale. Aucune entente n’a été signée avec les communautés qui ont suspendu les discussions avec le promoteur.2020-10-30T03:31:00.295Zarticle3Mashteuiatsh, Pessamit et Essipit ne prennent pas position sur GNL Québecarticleglobal/contents/ acffe8fc84ea0153e332753a82404edc.js onLes communautés innues de Mashteuiatsh (photo), de Pessamit et d’Essipit souhaitent attendre la fin des processus d’évaluation environnementale avant de prendre position sur le projet de GNL Québec.imageARCHIVES LE QUOTIDIEN0photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4a83d464-888d-4ee7-b392-e6a 8ba8b858a.jpg&strip-
Jeudi 29 octobre 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Le Devoir (site web) • 1413 mots
Aire marine protégée abandonnée à la demande d'acteurs industriels Alexandre Shields
L
e gouvernement du Québec a décidé de laisser tomber un projet d'aire marine protégée prévu dans la portion amont du Saguenay après avoir reçu des lettres d'opposition de la part d'acteurs industriels et politiques de la région. Cette zone de conservation, qui n'imposait aucune restriction à la navigation commerciale, aurait englobée le secteur prévu pour le terminal maritime de GNL Québec. La zone en question, située en amont du parc marin du Saguenay -- Saint-Laurent, est déjà inscrite comme « refuge marin » par le gouvernement fédéral. Sur ce territoire de 109 km2, qui comprend une portion de la rivière Saguenay et la baie des Ha ! Ha !, le fédéral interdit seulement la pêche au « chalut », une activité qui ne se pratique pas dans cette portion de la rivière Saguenay. En juin 2019, Le Devoir avait écrit le gouvernement du Québec avait ciblé ce secteur dans le but d'accroître la protection des milieux marins de la province, et ainsi respecter d'ici la fin de 2020 les engagements internationaux en matière de protection des milieux naturels. L'ob-
© 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201029·LEW·056
jectif était d'ajouter une protection québécoise à celle déjà mise en place par le gouvernement fédéral. Ce dernier indique, par Pêches et Océans Canada, que le but est de protéger un secteur qui compte « de nombreuses espèces de poisson d'eau saumâtre ou d'eau salée,
comme le hareng de l'Atlantique et le capelan », des poissons qui font partie du régime alimentaire du béluga. Le fédéral précise d'ailleurs que le refuge a pour but de « protéger l'habitat du béluga ». Or, la portion amont du Saguenay a depuis disparu des plans du gouvernement Legault, selon des informations transmises par le ministère de l'Environnement à la commission du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qui étudie le projet GNL Québec et qui ont été d'abord reprises par La Presse jeudi matin. Opposition économique Pourquoi avoir laissé tomber ce secteur ? Le projet « a fait l'objet de plusieurs lettres provenant du député fédéral de Chicoutimi-Le Fjord [Richard Martel], de la Chambre de commerce et d'industrie du Saguenay-Le Fjord et de Rio Tinto demandant le retrait de ce secteur de l'aire marine protégée annoncée en septembre », avait déjà répondu mardi le ministère de l'Environnement, en réponse aux questions du Devoir. « Bien que l'aire marine proposée n'imposait aucune restriction additionnelle sur le transport maritime, les signataires estimaient qu'une aire marine protégée dans ce secteur nuirait au développement économique de la région, en affectant le développement industrialo-portu-
aire et en créant de l'incertitude pour beaucoup de projets de la région », a alors précisé le ministère. Le gouvernement Legault aurait agi ainsi afin de pouvoir faire progresser les autres projets de protection dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent, qui ont été annoncés en septembre. « Pour éviter de retarder l'ensemble du processus de désignation des secteurs à l'étude dans le golfe et dans l'estuaire, et de risquer de compromettre l'atteinte des cibles internationales de 10 % d'aires protégées en milieu marin, le gouvernement du Québec a décidé de retirer le secteur amont du Fjord du Saguenay ainsi que tous les autres ports du réseau d'aires marines protégées », a précisé le ministère. Il est vrai qu'il existe des projets industriels importants en développement dans la région et qui comprennent la construction d'infrastructures portuaires. C'est le cas des projets liés à l'industrie minière Métaux BlackRock et Arianne Phosphate, qui ont tous deux déjà été approuvés par le gouvernement, mais qui sont encore à venir. Et dans le cas d'Arianne Phosphate, l'évaluation environnementale du BAPE menée en 2015 n'avait pas abordé l'enjeu du terminal maritime que doit construire la minière sur le Saguenay. Terminal de GNL Québec C'est aussi dans le secteur qui était ciblé pour le projet d'aire marine protégée que doit être construit le terminal maritime de GNL Québec, qui pourrait être en mesure d'accueillir deux méthaniers en même temps. « GNL Québec n'a été d'aucune façon impliqué dans ce dossier », a toutefois précisé jeudi la directrice principale des affaires publiques de l'en-
treprise, Stéphanie Fortin. « Nous avons discuté avec les autorités gouvernementales du rôle important que jouent nos installations portuaires dans le maintien de la production d'aluminium, qui est une industrie clé de la région du Saguenay-Lac-St-Jean », a répondu Rio Tinto, une entreprise qui a signifié son opposition au gouvernement du Québec. La Chambre de commerce et d'industrie du Saguenay-Le Fjord, qui a demandé le retrait du projet de zone protégée, a transmis au Devoir les lettres envoyées en juillet au gouvernement du Québec et au gouvernement du Canada. « La création de cette nouvelle aire maritime protégée longeant une agglomération urbaine aussi importante que Saguenay engendrerait des impacts majeurs sur le développement de notre région. En effet, cette nouvelle aire marine protégée viendrait imposer un niveau de protection qui rendrait très difficile la réalisation de projets de toutes sortes, autant pour les citoyens que les promoteurs », y fait valoir la directrice générale du regroupement de gens d'affaires, Sandra Rossignol. Décision critiquée La décision du gouvernement a été dénoncée jeudi par des groupes écologistes, qui estiment que ce geste démontre que « les lobbys peuvent faire tomber les projets d'aires marines protégées pour des raisons purement économiques. ». Par voie de communiqué, ils ajoutent que « comme ce secteur ne bénéficie d'aucune protection provisoire, il pourrait perdre ses valeurs écologiques et les raisons pour lesquelles les scientifiques
breux projets de développement industriel prévus dans le secteur dans les prochaines années, dont celui de GNL Québec. » Prenant la parole dans le cadre des audiences du BAPE jeudi, le metteur en scène et instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a par ailleurs plaidé pour le rejet du projet de GNL Québec, malgré « le discours du lobby très puissant » de l'industrie pétrolière et gazière. Dans le cas du projet de gazoduc et d'usine gazière de GNL Québec, on compte actuellement un total de 22 lobbyistes inscrits au registre québécois. Le mandat de plusieurs d'entre eux comprend des démarches en vue d'obtenir un « soutien financier » de la part du gouvernement du Québec. L'État doit cependant refuser de participer au financement de ce projet de 14 milliards de dollars, a soutenu le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui participait jeudi aux audiences du BAPE. Selon lui, le projet GNL Québec « mise sur l'échec de l'Accord de Paris » sur le climat, qui s'appuie sur une science climatique qui estime qu'il faut atteindre la carboneutralité à l'échelle planétaire d'ici 2050 pour limiter le réchauffement global. « Au Québec, tous les projets liés aux énergies fossiles ont été rejetés. Il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour les grands projets pétroliers et gaziers au Québec », a-t-il affirmé, en citant des projets qui ont été abandonnés au cours des dernières années : exploitation du gaz de schiste, exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti, pipeline Énergie Est et terminal méthanier Rabaska. Selon lui, le même sort devrait être réservé à
l'usine Énergie Saguenay, de GNL Québec. Les principaux enjeux environnementaux du projet Énergie Saguenay, de GNL Québec Émissions de gaz à effet de serre : Les émissions liées au projet seront surtout produites en Alberta, mais aussi lors du transport du gaz naturel. Selon les évaluations des experts des gouvernements du Québec et du Canada, celles-ci devraient atteindre près de huit millions de tonnes par année. Les émissions produites par le projet en sol québécois devraient avoisiner les 500 000 tonnes chaque année. GNL Québec a toutefois pris l'engagement de compenser ces émissions. Transport maritime : Le gaz naturel liquéfié sera exporté à bord de navires méthaniers qui traverseront le seul parc marin du Québec, soit celui du Saguenay -- Saint-Laurent. Selon les prévisions du promoteur, le projet impliquera au maximum 400 passages chaque année. Ce volet soulève des questions sur la protection de mammifères marins menacés, dont le béluga. En plus des méthaniers -- jusqu'à 300 mètres de longueur et 50 mètres de largeur --, GNL Québec précise dans son étude d'impact que le projet pourrait nécessiter le recours à des remorqueurs, qui navigueraient eux aussi dans le parc marin Le projet de gazoduc de l'entreprise Gazoduq : Le gazoduc qui alimentera l'usine de GNL Québec n'est pas évalué en même temps que l'usine. Le gouvernement Legault a fermé la porte à une telle évaluation dit « globale » en soulignant que les deux projets sont présentés par des promoteurs distincts. L'entreprise Gazoduq et l'entreprise
GNL Québec sont toutefois contrôlées par les mêmes intérêts financiers. Une évaluation conjointe du gouvernement fédéral et de celui du Québec est prévue, mais la décision finale concernant le gazoduc appartient uniquement à Ottawa. Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/societe/envir onnement/588753/aire-marine-protege e-abandonnee-a-la-demande-d-acteur s-industriels
Jeudi 29 octobre 2020 • 17h55 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (site web) • 2306 mots
GNL Québec est un projet «mortné», selon Sylvain Gaudreault Myriam Gauthier Initiative de journalisme local - Le Quotidien 2020-10-29T21:55:36.244Z Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né» qui base sa rentabilité sur l’échec de l’Accord de Paris et qui ne propose pas de vision d’avenir pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec, estime le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.
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Le député a exposé les raisons de son opposition au projet lors de la présentation de son mémoire jeudi après-midi devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), lors des audiences sur le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de 9 G$ à Saguenay.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201029·LSW·6da1eda7960f2baac563624c3635f631
Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière, a présenté son mémoire lors des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec, jeudi après-midi.
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Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né», a-t-il affirmé, alors que le marché du gaz naturel est appelé à diminuer et «est condamné à disparaître» face aux engagements de lutte contre les changements climatiques des pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat.
«Il n’y a pas d’avenir dans les énergies fossiles dans l’optique où on doit absolument se diriger vers l’atteinte des cibles de l’Accord de Paris, a affirmé le député qui est porte-parole du Parti québécois en matière d’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques. Alors, on ne peut pas miser sur l’échec d’un accord international auquel le Québec participe en étant signataire.»
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La rentabilité de GNL Québec repose alors sur l’échec de l’accord international, estime-t-il. Aucun «scénario crédible» visant à atteindre les cibles de l’accord ne prévoit une augmentation de la demande et de la consommation en gaz naturel.
Sylvain Gaudreault estime que l’avenir de la région repose plutôt dans la transition écologique et la création d’emplois dans les industries technologiques et numériques.
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© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
ARCHIVES LE QUOTIDIEN, MARIANE L. ST-GELAIS
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«GNL Québec ne correspond pas à une vision d’avenir du Saguenay-Lac-SaintJean, ni même à une vision d’avenir du Québec», a-t-il lancé.
sur la lutte mondiale aux changements climatiques.
6
«La crise du virus n’est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique», a prévenu devant les commissaires Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition.
Entre 2006 et 2016, le nombre d’emplois en environnement a augmenté de 20,5% au Québec, comparativement à une hausse de 5,7% dans les secteurs plus traditionnels, a-t-il exposé. «L’avenir du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est là», a-t-il soutenu. 7 «Je veux qu’on mette fin à ce discours qui dit que sans GNL Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un futur grand Val-Jalbert», a laissé tomber Sylvain Gaudreault.
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12 Des représentants de Greenpeace Québec, d’Environnement Vert Plus, du Réseau action climat Canada et du Comité vigilance hydrocarbures de Trois-Rivières ont exprimé leur opinion devant les commissaires. +
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«LES BLEUETS EN ONT ASSEZ», AFFIRME LE GROUPE GNL SAGLAC
À LIRE AUSSI: BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée
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9 Organismes environnementaux À l’image des séances précédentes, la majorité des 18 intervenants ont exprimé leur opposition au projet de GNL Québec lors de la septième séance des audiences du BAPE qui se déroulent en mode numérique. Un total de 1000 visionnements ont été enregistrés pour cette séance sur Facebook.
Yvon Laprise, co-porte-parole du groupe Facebook GNL Sag-Lac, qui compte plus de 37 000 membres appuyant le projet de GNL Québec, a insisté devant les commissaires sur l’acceptabilité sociale qu’il constate envers le projet au Saguenay-Lac-Saint-Jean. 15
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Il a énuméré les différents acteurs et organismes économiques régionaux qui appuient le projet et a rappelé la publication en septembre de deux sondages favorables au projet dans la région.
La séance a laissé place à différentes
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interventions d’organismes environnementaux provinciaux et régionaux qui ont appelé au rejet du projet. Ils ont notamment soulevé l’impact qu’il aurait
«Les Bleuets en ont assez qu’on s’ingère dans leurs décisions sans leur accord. Nous sommes fatigués qu’on nous
prenne pour des valises et qu’on nous remplisse avec des faussetés remplies de chiffres erronés dans le seul but de nous déstabiliser», a lancé le co-porte-parole. 17 Les membres du groupe Facebook estiment que GNL Québec a su démontrer la viabilité et l’apport du projet dans la lutte aux changements climatiques. Ils se disent soucieux de l’environnement et préoccupés par la vie marine du fjord. 18 «Énergie Saguenay offre aux citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean la chance de collaborer à diminuer les gaz à effet de serre mondiaux en partageant nos ressources et nos expertises, a exprimé M. Laprise. Ça serait une honte grave et une grave erreur pour nos générations futures de ne rien faire.» 19 Par ailleurs, Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin située à La Baie, s’est également exprimé en faveur du projet de GNL Québec. «S’il n’y a pas de grands projets qui vont de l’avant, si on ne change pas notre façon de se développer, on va continuer de décroître», a souligné l’ancien élu municipal de Saguenay. 20 + UN APPUI CONDITIONNEL POUR PETIT-SAGUENAY ET L’ANSESAINT-JEAN 2122 Les maires de L’Anse-Saint-Jean, Lucien Martel, et de Petit-Saguenay,
Philôme La France, ont énuméré quatre conditions pour que le projet de GNL Québec leur apparaisse «acceptable» sur les plans économique et environnemental. 23 Les deux municipalités situées aux abords du Saguenay demandent que Québec adopte une «stratégie chiffrée» pour respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre malgré la réalisation du projet de GNL Québec. 24 Les deux élus qui ont déposé un mémoire conjoint réclament également que des limites de vitesse et des normes sévères encadrant la navigation dans le fjord du Saguenay soient mises en place, que des «exigences sévères» soient imposées pour réduire l’impact de l’usine sur le paysage et que des redevances soient exigées au promoteur pour les municipalités affectées par le projet. 25 «Il nous apparaît primordial que l’on maximise les retombées économiques du projet dans la région et que ces retombées servent à la transition écologique de nos milieux», a expliqué le maire Lucien Martel. 26 Les deux élus sont préoccupés notamment par les impacts du projet sur l’environnement, sur le béluga, sur l’industrie récréotouristique et par l’absence de retombées pour leur milieu. «Il nous apparaît que les retombées économiques positives du projet pourraient ne pas compenser les risques économiques et environnementaux causés pour les mu-
nicipalités du Bas-Saguenay», a exposé pour sa part Philôme La France. https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0278775ea65f-43cc-b9ebfce16ab1bb2c.png&stripmeta=true&width=1024mgauthier@lequotidien.comhttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F2b4aca1ec892-4b89-9d97-a7370de69230.png&a mp;stripmeta=true&width=1024&typ e=jpegMyriam GauthierInitiative de journalisme local - Le QuotidienMyriamGauthierActualités0Des intervenants des trois communautés ont présenté l’état des discussions avec GNL Québec et leurs préoccupations face au projet, jeudi soir, lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet d’usine de liquéfaction de 9 G$ à Saguenay.paragraph1Le site projeté de l’usine, sur la zone industrialo-portuaire du port de Grande-Anse, à La Baie, se trouve dans une zone située au sud-ouest du territoire des communautés innues du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la CôteNord.paragraph2Cette zone sud-ouest représente un territoire de 245 000 kilomètres carrés partagé entre les trois Premières Nations. Les communautés possèdent sur ce territoire des droits ancestraux en vertu de l’article 35 de la Constitution canadienne, a expliqué Charles-Édouard Verreault, vice-chef de la communauté de Mashteuiatsh, qui est située au Lac-Saint-Jean.paragraph3«Le projet Énergie Saguenay, s’il voit le jour, aura une incidence majeure sur nos
graph4Un projet «trop au stade embryonnaire»Les communautés ont décidé de suspendre les discussions qui avaient été entamées avec le promoteur en vue d’établir une entente, jugeant le projet «trop au stade embryonnaire» pour qu’elles puissent prendre position pour ou contre le projet, a pour sa part expliqué Carl Cleary, directeur aux relations gouvernementales et stratégiques de Mashteuiatsh.paragraph5Les communautés préfèrent attendre que les processus d’évaluation environnementale du projet d’usine de liquéfaction et du gazoduc soient complétés.paragraph6«Le projet d’Énergie Saguenay aura notre consentement seulement si le projet de gazoduc l’obtient également. Deux enjeux importants persistent: l’impact sur le béluga et une réelle substitution énergétique», a de son côté exposé Martin Dufour, chef de la communauté Essipit, située sur la Côte-Nord.paragraph7Dans leur mémoire, les trois Premières Nations proposent qu’un système de traçabilité du gaz naturel soit instauré pour vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté remplacera des énergies plus polluantes.paragraph8Les impacts du transport par méthanier dans le Saguenay sur les bélugas préoccupent aussi les communautés. «Il fait partie de notre culture. Autrefois, on le chassait et on le transformait. Aujourd’hui, il fait partie de notre patrimoine», a exposé le chef Martin Dufour.paragraph9Discussions entamées en 2014Les premiers échanges entre GNL Québec et les communautés autochtones ont débuté en 2014. Carl Cleary a qualifié ces discussions de «régulières et transparentes et empreintes de bonne foi».paragraph10Un comité de suivi a ensuite permis d’échanger à partir de 2017 sur une entente portant sur les répercussions et avantages entre GNL Québec et les
trois communautés.paragraph11L’entente discutée concerne plus précisément la phase de construction et d’exploitation du projet, notamment pour l’accès à des contrats et à des emplois. Une équipe de négociation a été mandatée. «Il reste encore des étapes importantes», a précisé M. Cleary, au sujet des discussions.paragraph12Les communautés souhaitent notamment mener des consultations auprès de leurs membres afin de leur présenter l’ensemble du projet.paragraphLa seconde partie des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec dirigées par les commissaires Laurent Pilotto et Denis Bergeron se déroule en mode numérique en raison de la deuxième vague de COVID-19.imageCAPTURE D’ÉCRAN13photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd716492b-dfba-4d59-81c6-b42fe4a46f4b.jpg& stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg14+
paragraph15TÉ-
MOIGNAGES ET OPPOSITION CITOYENNE À l’exception de l’intervention des trois communautés innues, tous les intervenants qui ont pris part à la huitième séance des audiences se sont opposés au projet.paragraph16La séance rassemblait une majorité de citoyens, dont plusieurs du Saguenay-Lac-SaintJean, parmi les 13 intervenants qui ont pris la parole. La séance en mode numérique a récolté un millier de visionnements sur Facebook.paragraph17Le collectif La Planète s’invite en santé, qui rassemble un regroupement de professionnels de la santé, a exposé ses préoccupations au sujet des impacts globaux du projet de GNL Québec sur la santé des populations.paragraph18Les deux représentants de l’organisme ont évoqué
les risques liés à la fracturation hydraulique, au transport par gazoduc et les impacts des changements climatiques sur la santé.paragraph19Le président de la commission, Denis Bergeron, a indiqué aux participants que la commission était toujours en discussion avec le ministère de la Santé et des Services sociaux afin d’obtenir des réponses à ses questions sur les impacts psychosociaux
titude irresponsable» de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord, de Port de Saguenay et du ministre de l’Environnement, à la suite d’un article de La Presse révélant jeudi que la création d’une aire marine protégée dans le Saguenay avait été abandonnée dans la zone portuaire où GNL Québec souhaite construire son usine de liquéfaction.para-
du projet.paragraph20«Malheureusement, on doit regretter que compte tenu de la mobilisation pour ce qui est de la situation sanitaire, les réponses tardent à venir pour ce qui est de la commission, a-t-il mentionné. Mais soyez assurés qu’on tient vraiment à avoir des réponses de la part du ministère à ce sujet.»paragraph21L’absence de représentant du ministère lors de la première partie de l’audience, en septembre, avait été soulevée par plusieurs participants.paragraph22Les audiences se poursuivent vendredi à 13h, en diffusion sur la page Facebook du BAPE (https://www.facebook.com/BAPEquebec) et sur le site
graph2020-10-30T03:28:00.704Z2B74 DC01-1025-4EA0-9149-FCC-
Internet
de
l’organisation
(https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/).paragraph23Il s’agira de la dernière séance de la semaine, avant la reprise des audiences la semaine prochaine.paragraph24+«ON EST DÉJÀ PERDANTS» paragraph25Anne GilbertThévard, citoyenne de La Baie et ancienne co-porte-parole de la Coalition fjord, a témoigné de la division et de la polarisation qu’elle a constatées dans la région à la suite de son militantisme contre le projet de GNL Québec.paragraph26«Je suis outrée par la division, la violence et l’absence d’un vrai débat public que ce projet a amené dans notre région. Avant même que le projet s’implante, on est déjà perdants», a-t-elle déploré.paragraph27Par ailleurs, la Coalition fjord s’est dite «scandalisée par l’at-
CD92002732020-10-30T03:33:06.500Z falseacffe8fc84ea0153e332753a82404e dcLes communautés innues de Mashteuiatsh, de Pessamit et d’Essipit ne prendront pas position sur le projet de GNL Québec avant la fin des processus d’évaluation environnementale. Aucune entente n’a été signée avec les communautés qui ont suspendu les discussions avec le promoteur.2020-10-30T03:31:00.295Zarticle3Mashteuiatsh, Pessamit et Essipit ne prennent pas position sur GNL Québecarticleglobal/contents/ acffe8fc84ea0153e332753a82404edc.js onLes communautés innues de Mashteuiatsh (photo), de Pessamit et d’Essipit souhaitent attendre la fin des processus d’évaluation environnementale avant de prendre position sur le projet de GNL Québec.imageARCHIVES LE QUOTIDIEN0photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4a83d464-888d-4ee7-b392-e6a 8ba8b858a.jpg&stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg272020-10-29T21:55:36.244Z Cet article est paru dans Le Soleil (Québec, QC) (site web)
Jeudi 29 octobre 2020 • 17h55 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) • 2306 mots
GNL Québec est un projet «mortné», selon Sylvain Gaudreault Myriam Gauthier Initiative de journalisme local - Le Quotidien 2020-10-29T21:55:36.244Z Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né» qui base sa rentabilité sur l’échec de l’Accord de Paris et qui ne propose pas de vision d’avenir pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec, estime le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.
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Le député a exposé les raisons de son opposition au projet lors de la présentation de son mémoire jeudi après-midi devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), lors des audiences sur le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de 9 G$ à Saguenay.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20201029·NVW·6da1eda7960f2baac563624c3635f631
Sylvain Gaudreault, député péquiste de Jonquière, a présenté son mémoire lors des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec, jeudi après-midi.
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Le projet de GNL Québec est un projet «mort-né», a-t-il affirmé, alors que le marché du gaz naturel est appelé à diminuer et «est condamné à disparaître» face aux engagements de lutte contre les changements climatiques des pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat.
«Il n’y a pas d’avenir dans les énergies fossiles dans l’optique où on doit absolument se diriger vers l’atteinte des cibles de l’Accord de Paris, a affirmé le député qui est porte-parole du Parti québécois en matière d’Environnement et de Lutte contre les changements climatiques. Alors, on ne peut pas miser sur l’échec d’un accord international auquel le Québec participe en étant signataire.»
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La rentabilité de GNL Québec repose alors sur l’échec de l’accord international, estime-t-il. Aucun «scénario crédible» visant à atteindre les cibles de l’accord ne prévoit une augmentation de la demande et de la consommation en gaz naturel.
Sylvain Gaudreault estime que l’avenir de la région repose plutôt dans la transition écologique et la création d’emplois dans les industries technologiques et numériques.
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© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
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«GNL Québec ne correspond pas à une vision d’avenir du Saguenay-Lac-SaintJean, ni même à une vision d’avenir du Québec», a-t-il lancé.
sur la lutte mondiale aux changements climatiques.
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«La crise du virus n’est rien à côté de ce qui nous attend avec la crise climatique», a prévenu devant les commissaires Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition.
Entre 2006 et 2016, le nombre d’emplois en environnement a augmenté de 20,5% au Québec, comparativement à une hausse de 5,7% dans les secteurs plus traditionnels, a-t-il exposé. «L’avenir du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est là», a-t-il soutenu. 7 «Je veux qu’on mette fin à ce discours qui dit que sans GNL Québec, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est un futur grand Val-Jalbert», a laissé tomber Sylvain Gaudreault.
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12 Des représentants de Greenpeace Québec, d’Environnement Vert Plus, du Réseau action climat Canada et du Comité vigilance hydrocarbures de Trois-Rivières ont exprimé leur opinion devant les commissaires. +
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«LES BLEUETS EN ONT ASSEZ», AFFIRME LE GROUPE GNL SAGLAC
À LIRE AUSSI: BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée
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9 Organismes environnementaux À l’image des séances précédentes, la majorité des 18 intervenants ont exprimé leur opposition au projet de GNL Québec lors de la septième séance des audiences du BAPE qui se déroulent en mode numérique. Un total de 1000 visionnements ont été enregistrés pour cette séance sur Facebook.
Yvon Laprise, co-porte-parole du groupe Facebook GNL Sag-Lac, qui compte plus de 37 000 membres appuyant le projet de GNL Québec, a insisté devant les commissaires sur l’acceptabilité sociale qu’il constate envers le projet au Saguenay-Lac-Saint-Jean. 15
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Il a énuméré les différents acteurs et organismes économiques régionaux qui appuient le projet et a rappelé la publication en septembre de deux sondages favorables au projet dans la région.
La séance a laissé place à différentes
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interventions d’organismes environnementaux provinciaux et régionaux qui ont appelé au rejet du projet. Ils ont notamment soulevé l’impact qu’il aurait
«Les Bleuets en ont assez qu’on s’ingère dans leurs décisions sans leur accord. Nous sommes fatigués qu’on nous
prenne pour des valises et qu’on nous remplisse avec des faussetés remplies de chiffres erronés dans le seul but de nous déstabiliser», a lancé le co-porte-parole. 17 Les membres du groupe Facebook estiment que GNL Québec a su démontrer la viabilité et l’apport du projet dans la lutte aux changements climatiques. Ils se disent soucieux de l’environnement et préoccupés par la vie marine du fjord. 18 «Énergie Saguenay offre aux citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean la chance de collaborer à diminuer les gaz à effet de serre mondiaux en partageant nos ressources et nos expertises, a exprimé M. Laprise. Ça serait une honte grave et une grave erreur pour nos générations futures de ne rien faire.» 19 Par ailleurs, Luc Boivin, président de la Fromagerie Boivin située à La Baie, s’est également exprimé en faveur du projet de GNL Québec. «S’il n’y a pas de grands projets qui vont de l’avant, si on ne change pas notre façon de se développer, on va continuer de décroître», a souligné l’ancien élu municipal de Saguenay. 20 + UN APPUI CONDITIONNEL POUR PETIT-SAGUENAY ET L’ANSESAINT-JEAN 2122 Les maires de L’Anse-Saint-Jean, Lucien Martel, et de Petit-Saguenay,
Philôme La France, ont énuméré quatre conditions pour que le projet de GNL Québec leur apparaisse «acceptable» sur les plans économique et environnemental. 23 Les deux municipalités situées aux abords du Saguenay demandent que Québec adopte une «stratégie chiffrée» pour respecter ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre malgré la réalisation du projet de GNL Québec. 24 Les deux élus qui ont déposé un mémoire conjoint réclament également que des limites de vitesse et des normes sévères encadrant la navigation dans le fjord du Saguenay soient mises en place, que des «exigences sévères» soient imposées pour réduire l’impact de l’usine sur le paysage et que des redevances soient exigées au promoteur pour les municipalités affectées par le projet. 25 «Il nous apparaît primordial que l’on maximise les retombées économiques du projet dans la région et que ces retombées servent à la transition écologique de nos milieux», a expliqué le maire Lucien Martel. 26 Les deux élus sont préoccupés notamment par les impacts du projet sur l’environnement, sur le béluga, sur l’industrie récréotouristique et par l’absence de retombées pour leur milieu. «Il nous apparaît que les retombées économiques positives du projet pourraient ne pas compenser les risques économiques et environnementaux causés pour les mu-
nicipalités du Bas-Saguenay», a exposé pour sa part Philôme La France. https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0278775ea65f-43cc-b9ebfce16ab1bb2c.png&stripmeta=true&width=1024mgauthier@lequotidien.comhttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F2b4aca1ec892-4b89-9d97-a7370de69230.png&a mp;stripmeta=true&width=1024&typ e=jpegMyriam GauthierInitiative de journalisme local - Le QuotidienMyriamGauthierActualités0Des intervenants des trois communautés ont présenté l’état des discussions avec GNL Québec et leurs préoccupations face au projet, jeudi soir, lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet d’usine de liquéfaction de 9 G$ à Saguenay.paragraph1Le site projeté de l’usine, sur la zone industrialo-portuaire du port de Grande-Anse, à La Baie, se trouve dans une zone située au sud-ouest du territoire des communautés innues du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la CôteNord.paragraph2Cette zone sud-ouest représente un territoire de 245 000 kilomètres carrés partagé entre les trois Premières Nations. Les communautés possèdent sur ce territoire des droits ancestraux en vertu de l’article 35 de la Constitution canadienne, a expliqué Charles-Édouard Verreault, vice-chef de la communauté de Mashteuiatsh, qui est située au Lac-Saint-Jean.paragraph3«Le projet Énergie Saguenay, s’il voit le jour, aura une incidence majeure sur nos
graph4Un projet «trop au stade embryonnaire»Les communautés ont décidé de suspendre les discussions qui avaient été entamées avec le promoteur en vue d’établir une entente, jugeant le projet «trop au stade embryonnaire» pour qu’elles puissent prendre position pour ou contre le projet, a pour sa part expliqué Carl Cleary, directeur aux relations gouvernementales et stratégiques de Mashteuiatsh.paragraph5Les communautés préfèrent attendre que les processus d’évaluation environnementale du projet d’usine de liquéfaction et du gazoduc soient complétés.paragraph6«Le projet d’Énergie Saguenay aura notre consentement seulement si le projet de gazoduc l’obtient également. Deux enjeux importants persistent: l’impact sur le béluga et une réelle substitution énergétique», a de son côté exposé Martin Dufour, chef de la communauté Essipit, située sur la Côte-Nord.paragraph7Dans leur mémoire, les trois Premières Nations proposent qu’un système de traçabilité du gaz naturel soit instauré pour vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté remplacera des énergies plus polluantes.paragraph8Les impacts du transport par méthanier dans le Saguenay sur les bélugas préoccupent aussi les communautés. «Il fait partie de notre culture. Autrefois, on le chassait et on le transformait. Aujourd’hui, il fait partie de notre patrimoine», a exposé le chef Martin Dufour.paragraph9Discussions entamées en 2014Les premiers échanges entre GNL Québec et les communautés autochtones ont débuté en 2014. Carl Cleary a qualifié ces discussions de «régulières et transparentes et empreintes de bonne foi».paragraph10Un comité de suivi a ensuite permis d’échanger à partir de 2017 sur une entente portant sur les répercussions et avantages entre GNL Québec et les
trois communautés.paragraph11L’entente discutée concerne plus précisément la phase de construction et d’exploitation du projet, notamment pour l’accès à des contrats et à des emplois. Une équipe de négociation a été mandatée. «Il reste encore des étapes importantes», a précisé M. Cleary, au sujet des discussions.paragraph12Les communautés souhaitent notamment mener des consultations auprès de leurs membres afin de leur présenter l’ensemble du projet.paragraphLa seconde partie des audiences du BAPE sur le projet de GNL Québec dirigées par les commissaires Laurent Pilotto et Denis Bergeron se déroule en mode numérique en raison de la deuxième vague de COVID-19.imageCAPTURE D’ÉCRAN13photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd716492b-dfba-4d59-81c6-b42fe4a46f4b.jpg& stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg14+
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MOIGNAGES ET OPPOSITION CITOYENNE À l’exception de l’intervention des trois communautés innues, tous les intervenants qui ont pris part à la huitième séance des audiences se sont opposés au projet.paragraph16La séance rassemblait une majorité de citoyens, dont plusieurs du Saguenay-Lac-SaintJean, parmi les 13 intervenants qui ont pris la parole. La séance en mode numérique a récolté un millier de visionnements sur Facebook.paragraph17Le collectif La Planète s’invite en santé, qui rassemble un regroupement de professionnels de la santé, a exposé ses préoccupations au sujet des impacts globaux du projet de GNL Québec sur la santé des populations.paragraph18Les deux représentants de l’organisme ont évoqué
les risques liés à la fracturation hydraulique, au transport par gazoduc et les impacts des changements climatiques sur la santé.paragraph19Le président de la commission, Denis Bergeron, a indiqué aux participants que la commission était toujours en discussion avec le ministère de la Santé et des Services sociaux afin d’obtenir des réponses à ses questions sur les impacts psychosociaux
titude irresponsable» de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord, de Port de Saguenay et du ministre de l’Environnement, à la suite d’un article de La Presse révélant jeudi que la création d’une aire marine protégée dans le Saguenay avait été abandonnée dans la zone portuaire où GNL Québec souhaite construire son usine de liquéfaction.para-
du projet.paragraph20«Malheureusement, on doit regretter que compte tenu de la mobilisation pour ce qui est de la situation sanitaire, les réponses tardent à venir pour ce qui est de la commission, a-t-il mentionné. Mais soyez assurés qu’on tient vraiment à avoir des réponses de la part du ministère à ce sujet.»paragraph21L’absence de représentant du ministère lors de la première partie de l’audience, en septembre, avait été soulevée par plusieurs participants.paragraph22Les audiences se poursuivent vendredi à 13h, en diffusion sur la page Facebook du BAPE (https://www.facebook.com/BAPEquebec) et sur le site
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Internet
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l’organisation
(https://www.bape.gouv.qc.ca/fr/).paragraph23Il s’agira de la dernière séance de la semaine, avant la reprise des audiences la semaine prochaine.paragraph24+«ON EST DÉJÀ PERDANTS» paragraph25Anne GilbertThévard, citoyenne de La Baie et ancienne co-porte-parole de la Coalition fjord, a témoigné de la division et de la polarisation qu’elle a constatées dans la région à la suite de son militantisme contre le projet de GNL Québec.paragraph26«Je suis outrée par la division, la violence et l’absence d’un vrai débat public que ce projet a amené dans notre région. Avant même que le projet s’implante, on est déjà perdants», a-t-elle déploré.paragraph27Par ailleurs, la Coalition fjord s’est dite «scandalisée par l’at-
CD92002732020-10-30T03:33:06.500Z falseacffe8fc84ea0153e332753a82404e dcLes communautés innues de Mashteuiatsh, de Pessamit et d’Essipit ne prendront pas position sur le projet de GNL Québec avant la fin des processus d’évaluation environnementale. Aucune entente n’a été signée avec les communautés qui ont suspendu les discussions avec le promoteur.2020-10-30T03:31:00.295Zarticle3Mashteuiatsh, Pessamit et Essipit ne prennent pas position sur GNL Québecarticleglobal/contents/ acffe8fc84ea0153e332753a82404edc.js onLes communautés innues de Mashteuiatsh (photo), de Pessamit et d’Essipit souhaitent attendre la fin des processus d’évaluation environnementale avant de prendre position sur le projet de GNL Québec.imageARCHIVES LE QUOTIDIEN0photohttps://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4a83d464-888d-4ee7-b392-e6a 8ba8b858a.jpg&stripmeta=true&width=1024&typ e=jpeg272020-10-29T21:55:36.244Z Cet article est paru dans Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web)
Vendredi 25 septembre 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) • 1181 mots
BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée Myriam Gauthier, journaliste de l'Initiative de journalisme local Le Quotidien 2020-09-25T00:16:22.370Z L’utilisation du gaz naturel liquéfié du projet de GNL Québec pour remplacer des énergies polluantes ainsi que son rôle dans la transition énergétique mondiale ont occupé les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) jeudi après-midi.
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Quelque 25 personnes ont assisté à la sixième séance des audiences du BAPE qui ont lieu cette semaine à Chicoutimi, à l’hôtel Le Montagnais, sur le projet de complexe de liquéfaction de 9 G$ de GNL Québec à Saguenay. La séance était la deuxième consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et aux impacts du projet sur la lutte contre les changements climatiques. 1
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200925·TQT·e67ac3c2b29583fb98f87bc670e58ee8
LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la sixième séance du BAPE sur le projet de GNL Québec en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec.
tiques (MELCC) sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec. 3
Plusieurs participants ont partagé leurs préoccupations sur les moyens disponibles afin vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté sur les marchés mondiaux par GNL Québec permettra, comme le présente le promoteur, de remplacer des énergies plus polluantes et de diminuer les émissions mondiales de GES.
Sergio Cassanaz, du MELCC, a expliqué que les GES émis en amont du projet, donc de l’extraction du gaz naturel de l’Ouest canadien et du transport du méthane par gazoduc jusqu’au complexe de liquéfaction à Saguenay, doivent être comptabilisés par chaque province. Il a assuré que différents moyens techniques permettent d’effectuer ce calcul.
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Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert
« Les émissions sont imputables selon le
la séance en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements clima-
territoire où elles sont émises », a-t-il résumé, en précisant que ce principe découle des accords internationaux sur le
climat. 5 Les GES émis en aval du projet, liés à la combustion du gaz naturel liquéfié dans les pays où il sera acheté, doivent selon le même principe être comptabilisés par chaque pays. Cette comptabilisation devra par exemple préciser si le gaz naturel liquéfié utilisé remplace des énergies plus polluantes comme le charbon ou s’il s’ajoute comme « énergie additionnelle à cause d’une augmentation de la demande », a expliqué M. Cassanaz, qui participait aux audiences à distance. 67 Le représentant du MELCC a convenu que la portion du transport maritime demeurait une « partie nébuleuse » dans la comptabilisation des GES, mais que les émissions liées au transport dans des projets comme celui de GNL Québec demeuraient « minimes » par rapport à l’ensemble des GES en jeu. 8 GNL Québec a rappelé qu’elle souhaite vendre son gaz naturel liquéfié à des pays engagés dans la lutte aux changements climatiques, notamment signataires de l’Accord de Paris sur le climat. 9
également sur l’impact du projet en regard du plan de lutte gouvernemental aux changements climatiques. 10 « Vous comprendrez que nous ne sommes pas à même de pouvoir répondre à la place du gouvernement du Québec », lui a répondu le président de la commission d’enquête, Denis Bergeron. 11 « On a bien compris qu’il y a des enjeux qui dépassent le projet comme tel et, dans la mesure du possible, nous on va regarder aussi, de façon un peu plus globale, les conséquences éventuelles de ce projet-là », a-t-il ajouté par la suite. Il a précisé que cette analyse se fera en fonction des « responsabilités au regard du projet » et des ressources de la commission. 12 Rappelons que GNL Québec, qui n’a signé jusqu’à maintenant aucun contrat d’approvisionnement, estime que son projet d’exportation permettra de réduire les émissions mondiales annuelles de GES de 28 millions de tonnes. Les scénarios évalués vont d’une fourchette de réduction de GES allant jusqu’à 80 millions de tonnes ou d’un ajout de quelque 40 millions de tonnes.
Québec, Sergio Cassanaz, du MELCC, a indiqué que son ministère n’avait pas l’expertise pour analyser de telles projections économiques et la réaction des marchés internationaux. 16 Son collègue Michel Duquette a ajouté que le ministre de l’Environnement pouvait toutefois demander une documentation supplémentaire dans l’analyse du projet. « S’il s’avère nécessaire d’aller chercher des études additionnelles, pour contre-vérifier, dans ce cas-là, si on prend l’exemple précis, ce sera fait », at-il assuré. 17 Énergie de transition Questionné à savoir si le gaz naturel liquéfié serait considéré comme une énergie de transition lors de la mise en opération de l’usine prévue en 2026, Sergio Cassanaz a souligné que cette évaluation est appelée à évoluer dans les prochaines décennies. 18 « Oui, en 2026, il y a de fortes chances qu’il contribue encore comme une énergie de transition, a indiqué l’expert du MELCC. En 2030, il va l’être moins. En 2040, encore moins. En 2050, sûrement pas. »
Questionnements sur les garanties et vérifications
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Dominic Champagne, cofondateur du
LIRE AUSSI : Aucun contrat jusqu’à maintenant pour GNL Québec
Pacte pour la transition, a peu après demandé à la commission sur quelles garanties le gouvernement du Québec comptait s’appuyer pour vérifier que le gaz naturel liquéfié remplace des énergies plus polluantes. Il se questionnait
1415 À une participante qui se questionnait sur la vérification indépendante des analyses faites pour le compte de GNL
20 PROGRAMME DE CARBONEUTRALITÉ DE L’USINE 2122
GNL Québec a profité de la séance pour présenter plus en détail son programme de carboneutralité, qui est en élaboration, pour faire de son complexe de liquéfaction à Saguenay une usine carboneutre.
émissions de GES du projet. Il estime que l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable « contribue à la solution » et croit qu’une telle utilisation par différent type d’industries serait « formidable ».
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La carboneutralité permettra « d’engager des actions qui vont compenser les émissions » de l’usine pendant sa période d’opération, a expliqué le directeur développement régional pour GNL Québec, Stéphan Tremblay.
Note(s) :
24 Les émissions directes du complexe de liquéfaction sont évaluées à 421 000 tonnes de GES par an, pendant sa période d’opération. 25 GNL Québec avait mandaté la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi pour l’accompagner à identifier des moyens d’atteindre cet engagement de carboneutralité. 26 La réduction à la source des GES à l’usine, en optimisant certains équipements et opérations, la capture et la valorisation du CO2 ainsi que la production de gaz naturel renouvelable à partir de biomasse forestière sont les trois grands axes du programme. La plantation d’arbres et l’achat de crédits carbone sont également envisagés. 27 Sergio Cassanaz, du MELCC, a par ailleurs souligné que l’alimentation de l’usine par l’hydroélectricité était une « très, très bonne idée » pour réduire les
Cet article a été modifié le 2020-09-24 à 20h11 HE.
Vendredi 25 septembre 2020 • 07:52:20 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne - Le fil radio Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne - Le fil radio • 1020 mots
BAPE de GNL Québec: l'utilisation du gaz liquéfié questionnée Myriam Gauthier, Initiative de journalisme local Le Quotidien
L'
utilisation du gaz naturel liquéfié du projet de GNL Québec pour remplacer des énergies polluantes ainsi que son rôle dans la transition énergétique mondiale ont occupé les audiences du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) jeudi après-midi. Quelque 25 personnes ont assisté à la sixième séance des audiences du BAPE qui ont lieu cette semaine à Chicoutimi, à l'hôtel Le Montagnais, sur le projet de complexe de liquéfaction de 9 G$ de GNL Québec à Saguenay. La séance était la deuxième consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et aux impacts du projet sur la lutte contre les changements climatiques. Plusieurs participants ont partagé leurs préoccupations sur les moyens disponibles afin vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté sur les marchés mondiaux par GNL Québec permettra, comme le présente le promoteur, de remplacer des énergies plus polluantes et de diminuer les émissions mondiales de GES.
© 2020 La Presse Canadienne - Le fil radio. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200925·HR·47c1a400d109440b9c3f9e7ab39c14cf
Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la séance en questionnant les experts du ministère de l'Environnement et de la
Sergio Cassanaz, du MELCC, a expliqué que les GES émis en amont du projet, donc de l'extraction du gaz naturel de l'Ouest canadien et du transport du méthane par gazoduc jusqu'au complexe de liquéfaction à Saguenay, doivent être comptabilisés par chaque province. Il a assuré que différents moyens techniques permettent d'effectuer ce calcul. « Les émissions sont imputables selon le territoire où elles sont émises » , a-t-il résumé, en précisant que ce principe découle des accords internationaux sur le climat. Les GES émis en aval du projet, liés à la combustion du gaz naturel liquéfié dans les pays où il sera acheté, doivent selon le même principe être comptabilisés par chaque pays. Cette comptabilisation devra par exemple préciser si le gaz naturel liquéfié utilisé remplace des énergies plus polluantes comme le charbon ou s'il s'ajoute comme « énergie additionnelle à cause d'une augmentation de la demande » , a expliqué M. Cassanaz, qui participait aux audiences à distance. Le représentant du MELCC a convenu que la portion du transport maritime demeurait une « partie nébuleuse » dans la comptabilisation des GES, mais que les émissions liées au transport dans des
Lutte contre les changements climatiques (MELCC) sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du
projets comme celui de GNL Québec demeuraient « minimes » par rapport à
projet de GNL Québec.
l'ensemble des GES en jeu.
GNL Québec a rappelé qu'elle souhaite vendre son gaz naturel liquéfié à des pays engagés dans la lutte aux changements climatiques, notamment signataires de l'Accord de Paris sur le climat. Questionnements sur les garanties et vérifications Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition, a peu après demandé à la commission sur quelles garanties le gouvernement du Québec comptait s'appuyer pour vérifier que le gaz naturel liquéfié remplace des énergies plus polluantes. Il se questionnait également sur l'impact du projet en regard du plan de lutte gouvernemental aux changements climatiques. « Vous comprendrez que nous ne sommes pas à même de pouvoir répondre à la place du gouvernement du Québec » , lui a répondu le président de la commission d'enquête, Denis Bergeron.
À une participante qui se questionnait sur la vérification indépendante des analyses faites pour le compte de GNL Québec, Sergio Cassanaz, du MELCC, a indiqué que son ministère n'avait pas l'expertise pour analyser de telles projections économiques et la réaction des marchés internationaux. Son collègue Michel Duquette a ajouté que le ministre de l'Environnement pouvait toutefois demander une documentation supplémentaire dans l'analyse du projet. « S'il s'avère nécessaire d'aller chercher des études additionnelles, pour contre-vérifier, dans ce cas-là, si on prend l'exemple précis, ce sera fait » , at-il assuré. Énergie de transition Questionné à savoir si le gaz naturel liquéfié serait considéré comme une énergie de transition lors de la mise en opération de l'usine prévue en 2026, Sergio Cassanaz a souligné que cette évaluation est appelée à évoluer dans les prochaines décennies.
« On a bien compris qu'il y a des enjeux qui dépassent le projet comme tel et, dans la mesure du possible, nous on va regarder aussi, de façon un peu plus globale, les conséquences éventuelles de ce projet-là » , a-t-il ajouté par la suite. Il a précisé que cette analyse se fera en fonction des « responsabilités au regard du projet » et des ressources de la commission.
« Oui, en 2026, il y a de fortes chances qu'il contribue encore comme une énergie de transition, a indiqué l'expert du MELCC. En 2030, il va l'être moins. En 2040, encore moins. En 2050, sûrement pas. »
Rappelons que GNL Québec, qui n'a signé jusqu'à maintenant aucun contrat
PROGRAMME DE CARBONEUTRALITÉ DE L'USINE
d'approvisionnement, estime que son projet d'exportation permettra de réduire les émissions mondiales annuelles de GES de 28 millions de tonnes. Les scénarios évalués vont d'une fourchette de réduction de GES allant jusqu'à 80 millions de tonnes ou d'un ajout de quelque 40 millions de tonnes.
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GNL Québec a profité de la séance pour présenter plus en détail son programme de carboneutralité, qui est en élaboration, pour faire de son complexe de liquéfaction à Saguenay une usine carboneutre. La carboneutralité permettra « d'engager
des actions qui vont compenser les émissions » de l'usine pendant sa période d'opération, a expliqué le directeur développement régional pour GNL Québec, Stéphan Tremblay. Les émissions directes du complexe de liquéfaction sont évaluées à 421 000 tonnes de GES par an, pendant sa période d'opération. GNL Québec avait mandaté la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi pour l'accompagner à identifier des moyens d'atteindre cet engagement de carboneutralité. La réduction à la source des GES à l'usine, en optimisant certains équipements et opérations, la capture et la valorisation du CO2 ainsi que la production de gaz naturel renouvelable à partir de biomasse forestière sont les trois grands axes du programme. La plantation d'arbres et l'achat de crédits carbone sont également envisagés. Sergio Cassanaz, du MELCC, a par ailleurs souligné que l'alimentation de l'usine par l'hydroélectricité était une « très, très bonne idée » pour réduire les émissions de GES du projet. Il estime que l'utilisation d'une source d'énergie renouvelable « contribue à la solution » et croit qu'une telle utilisation par différent type d'industries serait « formidable » .
Vendredi 25 septembre 2020 • 07:52:20 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne • 1020 mots
BAPE de GNL Québec: l'utilisation du gaz liquéfié questionnée Myriam Gauthier, Initiative de journalisme local Le Quotidien
L'
utilisation du gaz naturel liquéfié du projet de GNL Québec pour remplacer des énergies polluantes ainsi que son rôle dans la transition énergétique mondiale ont occupé les audiences du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) jeudi après-midi. Quelque 25 personnes ont assisté à la sixième séance des audiences du BAPE qui ont lieu cette semaine à Chicoutimi, à l'hôtel Le Montagnais, sur le projet de complexe de liquéfaction de 9 G$ de GNL Québec à Saguenay. La séance était la deuxième consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et aux impacts du projet sur la lutte contre les changements climatiques. Plusieurs participants ont partagé leurs préoccupations sur les moyens disponibles afin vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté sur les marchés mondiaux par GNL Québec permettra, comme le présente le promoteur, de remplacer des énergies plus polluantes et de diminuer les émissions mondiales de GES.
© 2020 La Presse Canadienne. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200925·PC·47c1a400d109440b9c3f9e7ab39c14cf
Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la séance en questionnant les experts du ministère de l'Environnement et de la
Sergio Cassanaz, du MELCC, a expliqué que les GES émis en amont du projet, donc de l'extraction du gaz naturel de l'Ouest canadien et du transport du méthane par gazoduc jusqu'au complexe de liquéfaction à Saguenay, doivent être comptabilisés par chaque province. Il a assuré que différents moyens techniques permettent d'effectuer ce calcul. « Les émissions sont imputables selon le territoire où elles sont émises » , a-t-il résumé, en précisant que ce principe découle des accords internationaux sur le climat. Les GES émis en aval du projet, liés à la combustion du gaz naturel liquéfié dans les pays où il sera acheté, doivent selon le même principe être comptabilisés par chaque pays. Cette comptabilisation devra par exemple préciser si le gaz naturel liquéfié utilisé remplace des énergies plus polluantes comme le charbon ou s'il s'ajoute comme « énergie additionnelle à cause d'une augmentation de la demande » , a expliqué M. Cassanaz, qui participait aux audiences à distance. Le représentant du MELCC a convenu que la portion du transport maritime demeurait une « partie nébuleuse » dans la comptabilisation des GES, mais que les émissions liées au transport dans des
Lutte contre les changements climatiques (MELCC) sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du
projets comme celui de GNL Québec demeuraient « minimes » par rapport à
projet de GNL Québec.
l'ensemble des GES en jeu.
GNL Québec a rappelé qu'elle souhaite vendre son gaz naturel liquéfié à des pays engagés dans la lutte aux changements climatiques, notamment signataires de l'Accord de Paris sur le climat. Questionnements sur les garanties et vérifications Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition, a peu après demandé à la commission sur quelles garanties le gouvernement du Québec comptait s'appuyer pour vérifier que le gaz naturel liquéfié remplace des énergies plus polluantes. Il se questionnait également sur l'impact du projet en regard du plan de lutte gouvernemental aux changements climatiques. « Vous comprendrez que nous ne sommes pas à même de pouvoir répondre à la place du gouvernement du Québec » , lui a répondu le président de la commission d'enquête, Denis Bergeron. « On a bien compris qu'il y a des enjeux qui dépassent le projet comme tel et, dans la mesure du possible, nous on va regarder aussi, de façon un peu plus globale, les conséquences éventuelles de ce projet-là » , a-t-il ajouté par la suite. Il a précisé que cette analyse se fera en fonction des « responsabilités au regard du projet » et des ressources de la commission. Rappelons que GNL Québec, qui n'a signé jusqu'à maintenant aucun contrat d'approvisionnement, estime que son projet d'exportation permettra de réduire les émissions mondiales annuelles de GES de 28 millions de tonnes. Les scénarios évalués vont d'une fourchette de réduction de GES allant jusqu'à 80 millions de tonnes ou d'un ajout de quelque 40 millions de tonnes.
À une participante qui se questionnait sur la vérification indépendante des analyses faites pour le compte de GNL Québec, Sergio Cassanaz, du MELCC, a indiqué que son ministère n'avait pas l'expertise pour analyser de telles projections économiques et la réaction des marchés internationaux. Son collègue Michel Duquette a ajouté que le ministre de l'Environnement pouvait toutefois demander une documentation supplémentaire dans l'analyse du projet. « S'il s'avère nécessaire d'aller chercher des études additionnelles, pour contre-vérifier, dans ce cas-là, si on prend l'exemple précis, ce sera fait » , at-il assuré. Énergie de transition Questionné à savoir si le gaz naturel liquéfié serait considéré comme une énergie de transition lors de la mise en opération de l'usine prévue en 2026, Sergio Cassanaz a souligné que cette évaluation est appelée à évoluer dans les prochaines décennies. « Oui, en 2026, il y a de fortes chances qu'il contribue encore comme une énergie de transition, a indiqué l'expert du MELCC. En 2030, il va l'être moins. En 2040, encore moins. En 2050, sûrement pas. » + PROGRAMME DE CARBONEUTRALITÉ DE L'USINE GNL Québec a profité de la séance pour présenter plus en détail son programme de carboneutralité, qui est en élaboration, pour faire de son complexe de liquéfaction à Saguenay une usine carboneutre. La carboneutralité permettra « d'engager
des actions qui vont compenser les émissions » de l'usine pendant sa période d'opération, a expliqué le directeur développement régional pour GNL Québec, Stéphan Tremblay. Les émissions directes du complexe de liquéfaction sont évaluées à 421 000 tonnes de GES par an, pendant sa période d'opération. GNL Québec avait mandaté la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi pour l'accompagner à identifier des moyens d'atteindre cet engagement de carboneutralité. La réduction à la source des GES à l'usine, en optimisant certains équipements et opérations, la capture et la valorisation du CO2 ainsi que la production de gaz naturel renouvelable à partir de biomasse forestière sont les trois grands axes du programme. La plantation d'arbres et l'achat de crédits carbone sont également envisagés. Sergio Cassanaz, du MELCC, a par ailleurs souligné que l'alimentation de l'usine par l'hydroélectricité était une « très, très bonne idée » pour réduire les émissions de GES du projet. Il estime que l'utilisation d'une source d'énergie renouvelable « contribue à la solution » et croit qu'une telle utilisation par différent type d'industries serait « formidable » .
Vendredi 25 septembre 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 1181 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette)
BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Myriam Gauthier, journaliste de l'Initiative de journalisme local Le Quotidien 2020-09-25T00:16:22.370Z L’utilisation du gaz naturel liquéfié du projet de GNL Québec pour remplacer des énergies polluantes ainsi que son rôle dans la transition énergétique mondiale ont occupé les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) jeudi après-midi.
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Quelque 25 personnes ont assisté à la sixième séance des audiences du BAPE qui ont lieu cette semaine à Chicoutimi, à l’hôtel Le Montagnais, sur le projet de complexe de liquéfaction de 9 G$ de GNL Québec à Saguenay. La séance était la deuxième consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et aux impacts du projet sur la lutte contre les changements climatiques. 1
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200925·TVE·e67ac3c2b29583fb98f87bc670e58ee8
LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la sixième séance du BAPE sur le projet de GNL Québec en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec.
tiques (MELCC) sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec. 3
Plusieurs participants ont partagé leurs préoccupations sur les moyens disponibles afin vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté sur les marchés mondiaux par GNL Québec permettra, comme le présente le promoteur, de remplacer des énergies plus polluantes et de diminuer les émissions mondiales de GES.
Sergio Cassanaz, du MELCC, a expliqué que les GES émis en amont du projet, donc de l’extraction du gaz naturel de l’Ouest canadien et du transport du méthane par gazoduc jusqu’au complexe de liquéfaction à Saguenay, doivent être comptabilisés par chaque province. Il a assuré que différents moyens techniques permettent d’effectuer ce calcul.
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« Les émissions sont imputables selon le
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territoire où elles sont émises », a-t-il résumé, en précisant que ce principe découle des accords internationaux sur le
climat. 5 Les GES émis en aval du projet, liés à la combustion du gaz naturel liquéfié dans les pays où il sera acheté, doivent selon le même principe être comptabilisés par chaque pays. Cette comptabilisation devra par exemple préciser si le gaz naturel liquéfié utilisé remplace des énergies plus polluantes comme le charbon ou s’il s’ajoute comme « énergie additionnelle à cause d’une augmentation de la demande », a expliqué M. Cassanaz, qui participait aux audiences à distance. 67 Le représentant du MELCC a convenu que la portion du transport maritime demeurait une « partie nébuleuse » dans la comptabilisation des GES, mais que les émissions liées au transport dans des projets comme celui de GNL Québec demeuraient « minimes » par rapport à l’ensemble des GES en jeu. 8 GNL Québec a rappelé qu’elle souhaite vendre son gaz naturel liquéfié à des pays engagés dans la lutte aux changements climatiques, notamment signataires de l’Accord de Paris sur le climat. 9
également sur l’impact du projet en regard du plan de lutte gouvernemental aux changements climatiques. 10 « Vous comprendrez que nous ne sommes pas à même de pouvoir répondre à la place du gouvernement du Québec », lui a répondu le président de la commission d’enquête, Denis Bergeron. 11 « On a bien compris qu’il y a des enjeux qui dépassent le projet comme tel et, dans la mesure du possible, nous on va regarder aussi, de façon un peu plus globale, les conséquences éventuelles de ce projet-là », a-t-il ajouté par la suite. Il a précisé que cette analyse se fera en fonction des « responsabilités au regard du projet » et des ressources de la commission. 12 Rappelons que GNL Québec, qui n’a signé jusqu’à maintenant aucun contrat d’approvisionnement, estime que son projet d’exportation permettra de réduire les émissions mondiales annuelles de GES de 28 millions de tonnes. Les scénarios évalués vont d’une fourchette de réduction de GES allant jusqu’à 80 millions de tonnes ou d’un ajout de quelque 40 millions de tonnes.
Québec, Sergio Cassanaz, du MELCC, a indiqué que son ministère n’avait pas l’expertise pour analyser de telles projections économiques et la réaction des marchés internationaux. 16 Son collègue Michel Duquette a ajouté que le ministre de l’Environnement pouvait toutefois demander une documentation supplémentaire dans l’analyse du projet. « S’il s’avère nécessaire d’aller chercher des études additionnelles, pour contre-vérifier, dans ce cas-là, si on prend l’exemple précis, ce sera fait », at-il assuré. 17 Énergie de transition Questionné à savoir si le gaz naturel liquéfié serait considéré comme une énergie de transition lors de la mise en opération de l’usine prévue en 2026, Sergio Cassanaz a souligné que cette évaluation est appelée à évoluer dans les prochaines décennies. 18 « Oui, en 2026, il y a de fortes chances qu’il contribue encore comme une énergie de transition, a indiqué l’expert du MELCC. En 2030, il va l’être moins. En 2040, encore moins. En 2050, sûrement pas. »
Questionnements sur les garanties et vérifications
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Dominic Champagne, cofondateur du
LIRE AUSSI : Aucun contrat jusqu’à maintenant pour GNL Québec
Pacte pour la transition, a peu après demandé à la commission sur quelles garanties le gouvernement du Québec comptait s’appuyer pour vérifier que le gaz naturel liquéfié remplace des énergies plus polluantes. Il se questionnait
1415 À une participante qui se questionnait sur la vérification indépendante des analyses faites pour le compte de GNL
20 PROGRAMME DE CARBONEUTRALITÉ DE L’USINE 2122
GNL Québec a profité de la séance pour présenter plus en détail son programme de carboneutralité, qui est en élaboration, pour faire de son complexe de liquéfaction à Saguenay une usine carboneutre.
émissions de GES du projet. Il estime que l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable « contribue à la solution » et croit qu’une telle utilisation par différent type d’industries serait « formidable ».
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La carboneutralité permettra « d’engager des actions qui vont compenser les émissions » de l’usine pendant sa période d’opération, a expliqué le directeur développement régional pour GNL Québec, Stéphan Tremblay.
Note(s) :
24 Les émissions directes du complexe de liquéfaction sont évaluées à 421 000 tonnes de GES par an, pendant sa période d’opération. 25 GNL Québec avait mandaté la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi pour l’accompagner à identifier des moyens d’atteindre cet engagement de carboneutralité. 26 La réduction à la source des GES à l’usine, en optimisant certains équipements et opérations, la capture et la valorisation du CO2 ainsi que la production de gaz naturel renouvelable à partir de biomasse forestière sont les trois grands axes du programme. La plantation d’arbres et l’achat de crédits carbone sont également envisagés. 27 Sergio Cassanaz, du MELCC, a par ailleurs souligné que l’alimentation de l’usine par l’hydroélectricité était une « très, très bonne idée » pour réduire les
Cet article a été modifié le 2020-09-24 à 20h11 HE.
Vendredi 25 septembre 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) • 1181 mots
BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée Myriam Gauthier, journaliste de l'Initiative de journalisme local Le Quotidien 2020-09-25T00:16:22.370Z L’utilisation du gaz naturel liquéfié du projet de GNL Québec pour remplacer des énergies polluantes ainsi que son rôle dans la transition énergétique mondiale ont occupé les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) jeudi après-midi.
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Quelque 25 personnes ont assisté à la sixième séance des audiences du BAPE qui ont lieu cette semaine à Chicoutimi, à l’hôtel Le Montagnais, sur le projet de complexe de liquéfaction de 9 G$ de GNL Québec à Saguenay. La séance était la deuxième consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et aux impacts du projet sur la lutte contre les changements climatiques. 1
© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200925·TNV·e67ac3c2b29583fb98f87bc670e58ee8
LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la sixième séance du BAPE sur le projet de GNL Québec en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec.
tiques (MELCC) sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec. 3
Plusieurs participants ont partagé leurs préoccupations sur les moyens disponibles afin vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté sur les marchés mondiaux par GNL Québec permettra, comme le présente le promoteur, de remplacer des énergies plus polluantes et de diminuer les émissions mondiales de GES.
Sergio Cassanaz, du MELCC, a expliqué que les GES émis en amont du projet, donc de l’extraction du gaz naturel de l’Ouest canadien et du transport du méthane par gazoduc jusqu’au complexe de liquéfaction à Saguenay, doivent être comptabilisés par chaque province. Il a assuré que différents moyens techniques permettent d’effectuer ce calcul.
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Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert
« Les émissions sont imputables selon le
la séance en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements clima-
territoire où elles sont émises », a-t-il résumé, en précisant que ce principe découle des accords internationaux sur le
climat. 5 Les GES émis en aval du projet, liés à la combustion du gaz naturel liquéfié dans les pays où il sera acheté, doivent selon le même principe être comptabilisés par chaque pays. Cette comptabilisation devra par exemple préciser si le gaz naturel liquéfié utilisé remplace des énergies plus polluantes comme le charbon ou s’il s’ajoute comme « énergie additionnelle à cause d’une augmentation de la demande », a expliqué M. Cassanaz, qui participait aux audiences à distance. 67 Le représentant du MELCC a convenu que la portion du transport maritime demeurait une « partie nébuleuse » dans la comptabilisation des GES, mais que les émissions liées au transport dans des projets comme celui de GNL Québec demeuraient « minimes » par rapport à l’ensemble des GES en jeu. 8 GNL Québec a rappelé qu’elle souhaite vendre son gaz naturel liquéfié à des pays engagés dans la lutte aux changements climatiques, notamment signataires de l’Accord de Paris sur le climat. 9
également sur l’impact du projet en regard du plan de lutte gouvernemental aux changements climatiques. 10 « Vous comprendrez que nous ne sommes pas à même de pouvoir répondre à la place du gouvernement du Québec », lui a répondu le président de la commission d’enquête, Denis Bergeron. 11 « On a bien compris qu’il y a des enjeux qui dépassent le projet comme tel et, dans la mesure du possible, nous on va regarder aussi, de façon un peu plus globale, les conséquences éventuelles de ce projet-là », a-t-il ajouté par la suite. Il a précisé que cette analyse se fera en fonction des « responsabilités au regard du projet » et des ressources de la commission. 12 Rappelons que GNL Québec, qui n’a signé jusqu’à maintenant aucun contrat d’approvisionnement, estime que son projet d’exportation permettra de réduire les émissions mondiales annuelles de GES de 28 millions de tonnes. Les scénarios évalués vont d’une fourchette de réduction de GES allant jusqu’à 80 millions de tonnes ou d’un ajout de quelque 40 millions de tonnes.
Québec, Sergio Cassanaz, du MELCC, a indiqué que son ministère n’avait pas l’expertise pour analyser de telles projections économiques et la réaction des marchés internationaux. 16 Son collègue Michel Duquette a ajouté que le ministre de l’Environnement pouvait toutefois demander une documentation supplémentaire dans l’analyse du projet. « S’il s’avère nécessaire d’aller chercher des études additionnelles, pour contre-vérifier, dans ce cas-là, si on prend l’exemple précis, ce sera fait », at-il assuré. 17 Énergie de transition Questionné à savoir si le gaz naturel liquéfié serait considéré comme une énergie de transition lors de la mise en opération de l’usine prévue en 2026, Sergio Cassanaz a souligné que cette évaluation est appelée à évoluer dans les prochaines décennies. 18 « Oui, en 2026, il y a de fortes chances qu’il contribue encore comme une énergie de transition, a indiqué l’expert du MELCC. En 2030, il va l’être moins. En 2040, encore moins. En 2050, sûrement pas. »
Questionnements sur les garanties et vérifications
13
19 +
Dominic Champagne, cofondateur du
LIRE AUSSI : Aucun contrat jusqu’à maintenant pour GNL Québec
Pacte pour la transition, a peu après demandé à la commission sur quelles garanties le gouvernement du Québec comptait s’appuyer pour vérifier que le gaz naturel liquéfié remplace des énergies plus polluantes. Il se questionnait
1415 À une participante qui se questionnait sur la vérification indépendante des analyses faites pour le compte de GNL
20 PROGRAMME DE CARBONEUTRALITÉ DE L’USINE 2122
GNL Québec a profité de la séance pour présenter plus en détail son programme de carboneutralité, qui est en élaboration, pour faire de son complexe de liquéfaction à Saguenay une usine carboneutre.
émissions de GES du projet. Il estime que l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable « contribue à la solution » et croit qu’une telle utilisation par différent type d’industries serait « formidable ».
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282020-09-25T00:16:22.370Z
La carboneutralité permettra « d’engager des actions qui vont compenser les émissions » de l’usine pendant sa période d’opération, a expliqué le directeur développement régional pour GNL Québec, Stéphan Tremblay.
Note(s) :
24 Les émissions directes du complexe de liquéfaction sont évaluées à 421 000 tonnes de GES par an, pendant sa période d’opération. 25 GNL Québec avait mandaté la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi pour l’accompagner à identifier des moyens d’atteindre cet engagement de carboneutralité. 26 La réduction à la source des GES à l’usine, en optimisant certains équipements et opérations, la capture et la valorisation du CO2 ainsi que la production de gaz naturel renouvelable à partir de biomasse forestière sont les trois grands axes du programme. La plantation d’arbres et l’achat de crédits carbone sont également envisagés. 27 Sergio Cassanaz, du MELCC, a par ailleurs souligné que l’alimentation de l’usine par l’hydroélectricité était une « très, très bonne idée » pour réduire les
Cet article a été modifié le 2020-09-24 à 20h11 HE.
Jeudi 24 septembre 2020 • 20h16 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 1181 mots
BAPE de GNL Québec: l’utilisation du gaz liquéfié questionnée Myriam Gauthier, journaliste de l'Initiative de journalisme local Le Quotidien 2020-09-25T00:16:22.370Z L’utilisation du gaz naturel liquéfié du projet de GNL Québec pour remplacer des énergies polluantes ainsi que son rôle dans la transition énergétique mondiale ont occupé les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) jeudi après-midi.
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Quelque 25 personnes ont assisté à la sixième séance des audiences du BAPE qui ont lieu cette semaine à Chicoutimi, à l’hôtel Le Montagnais, sur le projet de complexe de liquéfaction de 9 G$ de GNL Québec à Saguenay. La séance était la deuxième consacrée aux émissions de gaz à effet de serre (GES) et aux impacts du projet sur la lutte contre les changements climatiques.
LE QUOTIDIEN, ROCKET LAVOIE Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la sixième séance du BAPE sur le projet de GNL Québec en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec.
1 Plusieurs participants ont partagé leurs préoccupations sur les moyens disponibles afin vérifier que le gaz naturel liquéfié exporté sur les marchés mondiaux par GNL Québec permettra, comme le présente le promoteur, de remplacer des énergies plus polluantes et de diminuer les émissions mondiales de GES. © 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200924·QTW·e67ac3c2b29583fb98f87bc670e58ee8
2 Le commissaire Laurent Pilotto a ouvert la séance en questionnant les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements clima-
tiques (MELCC) sur la comptabilisation des GES émis en amont et en aval du projet de GNL Québec. 3 Sergio Cassanaz, du MELCC, a expliqué que les GES émis en amont du projet, donc de l’extraction du gaz naturel de l’Ouest canadien et du transport du méthane par gazoduc jusqu’au complexe de liquéfaction à Saguenay, doivent être comptabilisés par chaque province. Il a assuré que différents
moyens techniques permettent d’effectuer ce calcul. 4 « Les émissions sont imputables selon le territoire où elles sont émises », a-t-il résumé, en précisant que ce principe découle des accords internationaux sur le climat. 5 Les GES émis en aval du projet, liés à la combustion du gaz naturel liquéfié dans les pays où il sera acheté, doivent selon le même principe être comptabilisés par chaque pays. Cette comptabilisation devra par exemple préciser si le gaz naturel liquéfié utilisé remplace des énergies plus polluantes comme le charbon ou s’il s’ajoute comme « énergie additionnelle à cause d’une augmentation de la demande », a expliqué M. Cassanaz, qui participait aux audiences à distance. 67 Le représentant du MELCC a convenu que la portion du transport maritime demeurait une « partie nébuleuse » dans la comptabilisation des GES, mais que les émissions liées au transport dans des projets comme celui de GNL Québec demeuraient « minimes » par rapport à l’ensemble des GES en jeu. 8 GNL Québec a rappelé qu’elle souhaite vendre son gaz naturel liquéfié à des pays engagés dans la lutte aux changements climatiques, notamment signataires de l’Accord de Paris sur le climat. 9 Questionnements sur les garanties et
vérifications
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Dominic Champagne, cofondateur du Pacte pour la transition, a peu après demandé à la commission sur quelles garanties le gouvernement du Québec comptait s’appuyer pour vérifier que le gaz naturel liquéfié remplace des énergies plus polluantes. Il se questionnait également sur l’impact du projet en regard du plan de lutte gouvernemental aux changements climatiques.
LIRE AUSSI : Aucun contrat jusqu’à maintenant pour GNL Québec
10 « Vous comprendrez que nous ne sommes pas à même de pouvoir répondre à la place du gouvernement du Québec », lui a répondu le président de la commission d’enquête, Denis Bergeron. 11 « On a bien compris qu’il y a des enjeux qui dépassent le projet comme tel et, dans la mesure du possible, nous on va regarder aussi, de façon un peu plus globale, les conséquences éventuelles de ce projet-là », a-t-il ajouté par la suite. Il a précisé que cette analyse se fera en fonction des « responsabilités au regard du projet » et des ressources de la commission. 12 Rappelons que GNL Québec, qui n’a signé jusqu’à maintenant aucun contrat d’approvisionnement, estime que son projet d’exportation permettra de réduire les émissions mondiales annuelles de GES de 28 millions de tonnes. Les scénarios évalués vont d’une fourchette de réduction de GES allant jusqu’à 80 millions de tonnes ou d’un ajout de quelque 40 millions de tonnes.
1415 À une participante qui se questionnait sur la vérification indépendante des analyses faites pour le compte de GNL Québec, Sergio Cassanaz, du MELCC, a indiqué que son ministère n’avait pas l’expertise pour analyser de telles projections économiques et la réaction des marchés internationaux. 16 Son collègue Michel Duquette a ajouté que le ministre de l’Environnement pouvait toutefois demander une documentation supplémentaire dans l’analyse du projet. « S’il s’avère nécessaire d’aller chercher des études additionnelles, pour contre-vérifier, dans ce cas-là, si on prend l’exemple précis, ce sera fait », at-il assuré. 17 Énergie de transition Questionné à savoir si le gaz naturel liquéfié serait considéré comme une énergie de transition lors de la mise en opération de l’usine prévue en 2026, Sergio Cassanaz a souligné que cette évaluation est appelée à évoluer dans les prochaines décennies. 18 « Oui, en 2026, il y a de fortes chances qu’il contribue encore comme une énergie de transition, a indiqué l’expert du MELCC. En 2030, il va l’être moins. En 2040, encore moins. En 2050, sûrement pas. »
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trois grands axes du programme. La plantation d’arbres et l’achat de crédits carbone sont également envisagés.
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PROGRAMME DE CARBONEUTRALITÉ DE L’USINE
Sergio Cassanaz, du MELCC, a par ailleurs souligné que l’alimentation de l’usine par l’hydroélectricité était une « très, très bonne idée » pour réduire les émissions de GES du projet. Il estime que l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable « contribue à la solution » et croit qu’une telle utilisation par différent type d’industries serait « formidable ».
2122 GNL Québec a profité de la séance pour présenter plus en détail son programme de carboneutralité, qui est en élaboration, pour faire de son complexe de liquéfaction à Saguenay une usine carboneutre. 23 La carboneutralité permettra « d’engager des actions qui vont compenser les émissions » de l’usine pendant sa période d’opération, a expliqué le directeur développement régional pour GNL Québec, Stéphan Tremblay. 24 Les émissions directes du complexe de liquéfaction sont évaluées à 421 000 tonnes de GES par an, pendant sa période d’opération. 25 GNL Québec avait mandaté la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi pour l’accompagner à identifier des moyens d’atteindre cet engagement de carboneutralité. 26 La réduction à la source des GES à l’usine, en optimisant certains équipements et opérations, la capture et la valorisation du CO2 ainsi que la production de gaz naturel renouvelable à partir de biomasse forestière sont les
282020-09-25T00:16:22.370Z Cet article est paru dans Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) https://www.lequotidien.com/affaires/ba pe-de-gnl-quebec-les-retombees-econ omiques-et-lutilisation-gaz-naturel-liqu efie-a-letude-046a8c79780f1e204c354 01d4fba8c4c/bape-de-gnl-quebec-lutili sation-du-gaz-liquefie-questionnee-e67 ac3c2b29583fb98f87bc670e58ee8
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-09-24 à 20h11 HE.
Jeudi 24 septembre 2020 Nom de la source ICI Radio-Canada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) Type de source Presse • Presse Web
ICI Radio-Canada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) • 1672 mots
Le temps presse pour GNL Québec Mélyssa Gagnon
Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
P
lus le temps avance, moins le projet d'implantation d'une usine de liquéfaction de gaz naturel a de chances de trouver l'acceptabilité sociale. Cet élément a été relevé, jeudi après-midi, lors de la quatrième journée des audiences du BAPE sur le projet d'implantation d'un terminal méthanier à La Baie par l'entreprise GNL Québec. Le projet est évalué à 9 milliards de dollars. Par téléphone, une citoyenne, Raymonde Tourigny, a attiré l'attention sur le fait que les délais s'accumulent pour GNL Québec et l'implantation de son usine . On attend même un BAPE sur le gazoduc pour l'alimentation de l'usine. On attend une confirmation d'investissement parce que les finances sont fragilisées. Les designs pour les méthaniers ne sont pas encore faits. Il n'y a pas non plus de contrat d'achat , a mis en contexte la participante. Raymonde Tourigny a soulevé l'hypothèse voulant que le gaz naturel, aujourd'hui considéré comme une énergie de transition, ne sera plus perçu de la même façon dans 10 ans.
© 2020 CBC/Radio-Canada. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200924·CLS·008
En 2030, ce projet ne serait pas acceptable parce que le gaz naturel ne sera pas considéré comme une énergie de transition , a-t-elle avancé, avant de réclamer des projections à long terme.
En 2030, il va être moins [considéré comme une énergie de transition]. En 2040, encore moins. En 2050, encore moins , a tranché l'expert en émissions de gaz à effet de serre du ministère de l'Environnement du Québec, Sergio Cassanaz. Du même souffle, le spécialiste a indiqué que si le Québec pouvait se débarrasser des hydrocarbures demain matin, il le ferait. Mais il faut admettre que la plupart des gens qui se sont déplacés pour regarder les audiences ne se sont pas déplacés en marchant ni en vélo. C'est une réalité , a fait remarquer Sergio Cassanaz. Comptabilisation des GESLe dossier complexe de la comptabilisation des gaz à effet de serre (GES) et de leur attribution aux différents pays qui pourraient acheter le gaz naturel liquéfié produit par GNL Québec à Saguenay a fait l'objet de discussions étoffées. L'un des deux commissaires, Laurent Pilotto, a fait savoir dès l'ouverture des audiences que cette question l'avait titillé la veille et qu'il souhaitait obtenir des précisions. La nuit porte conseil. Nous avons tous poursuivi notre réflexion à la suite de la séance d'hier , a-t-il exposé en guise de prélude. Laurent Pilotto a rappelé que le gaz naturel utilisé par GNL Québec
proviendrait de l'Alberta et serait acheminé vers l'Ontario par l'entremise d'un gazoduc du réseau de TC énergie. Une nouvelle conduite annexée à l'actuel pipeline serait construite par l'entreprise Gazoduq, partenaire de GNL Québec. L'ajout s'échelonnerait sur environ 100 kilomètres en Ontario et sur 650 kilomètres sur le territoire du Québec. Le gazoduc, du moins, la partie québécoise, sera assujetti à une reddition de compte québécoise. Qu'en est-il de l'autre partie? Comment les GES associés à ce gaz-là vont être comptabilisés? , a questionné le commissaire Pilotto. Les deux commissaires, Laurent Pilotto et Denis Bergeron. Photo : Gagnon
Radio-Canada
/
Mélyssa
Il a rappelé que le promoteur a soutenu que tous ses clients potentiels se trouvent dans des pays d'Europe et d'Asie qui ont signé l'Accord de Paris. L'entente vise la réduction des gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique. À la lumière de cet engagement, comment les émissions de GES sur l'ensemble du cycle de vie, de l'extraction jusqu'à la combustion, devrait être comptabilisées? , a renchéri le commissaire. S'en est suivi un long échange impliquant les représentants de GNL Québec et les personnes-ressources du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec. Sergio Cassanaz est revenu à la charge pour expliquer que toutes les émissions sont imputables à la province qui les a
émises. Pour ce qui est du transport, les GES sont imputables aux provinces qu'il traverse donc aux provinces de l'ouest à l'Ontario et de l'Ontario au Québec. Pour ce qui est de l'usine de liquéfaction, ils sont imputables au Québec et au Canada , a mis en contexte le spécialiste. Sergio Cassanaz a aussi déclaré que plusieurs méthodes sont utilisées pour comptabiliser les émissions et que la distribution est calculée à la fois en fonction des émetteurs et des consommateurs. Chaque pays est obligé de faire des bilans rigoureux qui reflètent, dans le meilleur des connaissances techniques, les émissions de GES que chaque pays émet. Je n'ai pas de doute que dès le moment où le projet GNL Québec entrera en service, toutes les émissions vont être reflétées dans notre inventaire, du Québec et du Canada, et dans les bilans des pays qui sont acheteurs. Moi, je n'ai aucun doute là-dessus , a insisté l'expert. Là où la situation se corse, a convenu Sergio Cassanaz, est le volet transport puisque le passages des navires dans les eaux internationales présente un aspect nébuleux et rend impossible l'attribution à un pays en particulier. Par contre, ces émissions sont minimes par rapport aux émissions globales qui seraient générées par la mise en service de l'usine baieriveraine, a-t-il précisé.
Dominic ChampagneLe metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne a participé aux audiences pour une deuxième journée consécutive. Le porte-parole du Pacte pour la transition a rappelé que le but de ce projetlà, c'est d'extraire une bonne partie du gaz de l'Ouest, de venir le liquéfier ici et l'amener dans d'autres pays . Le militant écologiste Dominic Champagne assiste aux audiences du BAPE au sujet de GNL Québec à Chicoutimi. Photo : Radio-Canada Dans le contexte où il s'agit de l'un des projets les plus importants de l'histoire du Québec , il a réclamé que soit réalisée une étude indépendante permettant de valider les prétentions de GNL Québec au sujet de la carboneutralité du projet. Le président de la commission, Denis Bergeron, a rabroué Dominic Champagne à plusieurs reprises au cours de son intervention et l'a imploré de venir à bout de son préambule et de cesser d'émettre des opinions. Patrick Bonin, de Greenpeace Québec, a aussi été rappelé à l'ordre, alors que le président lui a demandé plusieurs fois : Il est où votre point d'interrogation? . Patrick Bonin a participé par vidéoconférence mardi, mais il était présent à l'hôtel Le Montagnais jeudi pour poser sa question. Le promoteur table sur des hypothèses qui mènent vers un réchauffement
GNL Québec estime que son projet de complexe méthanier générera 421 000
planétaire supplémentaire plus élevé que deux degrés Celsius. Ce n'est pas un
tonnes de GES par année, ce qui selon elle, équivaut à presque 85 % de moins
scénario aligné avec la cible de 1,5 degré Celsius (de l'Accord de Paris). Le promoteur peut-il arriver avec un scé-
que des usines de gaz naturel liquéfié aux États-Unis. La compagnie s'est engagée à la carboneutralité.
nario qui montrerait que ce projet s'insère dans ce que la science exige, soit
la carboneutralité en 2050? , a-t-il questionné. Le responsable de la campagne climaténergie chez Greenpeace, Patrick Bonin, a pris la parole lors des audiences. Photo : Radio-Canada / Catherine Gignac Les impacts sur le tourisme considérés par GNL QuébecJoseph Simard, qui s'est notamment défini comme un expert en comportement de touristes, est intervenu pour dire que le passage de navires dans le fjord n'était pas nécessairement mal vu par tout le monde. En lien avec les impacts sur le tourisme, la porte-parole de GNL, Stéphanie Fortin, a affirmé que son entreprise a des préoccupations liées à l'industrie touristique régionale et qu'un comité consultatif a été mis en place pour se pencher sur la question des impacts du trafic maritime dans le fjord. Le responsable du développement régional chez GNL Québec et ex-politicien Stéphan Tremblay a pris la parole pour rappeler qu'il est lui-même membre de l'Association touristique régionale et qu'il a à coeur cet enjeu fondamental pour le Saguenay-Lac-SaintJean. Des inquiétudes, oui, il y en a. Peut-être parce qu'on ne connaît pas le type et la grosseur du navire [qui transporterait le gaz naturel liquéfié]. Sur cette base d'inquiétude, nous avons décidé de créer un groupe pour s'assurer de répondre aux plaintes et trouver une façon de déterminer quand les navires pourraient passer pour ceux qui ont des craintes , a énoncé Stéphan Tremblay. Selon lui, ce qui pose le plus grand
préjudice au tourisme en lien avec le projet de GNL Québec demeure le fait que des gens affirment que le fjord ne serait plus ce qu'il est avec le passage des méthaniers. Ce n'est pas le cas, croit Stéphan Tremblay. GNL Québec estime qu'entre 150 et 200 bateaux de plus par année mouilleraient les eaux du Saguenay après la mise en service du complexe. Des mesures prévues en cas de panne électriqueLes audiences de jeudi ont aussi permis d'apprendre que GNL Québec a élaboré des mesures précises en cas de panne d'électricité. Le projet est tributaire de l'implantation d'une ligne de 550 MW par Hydro-Québec, dont les coûts seraient entièrement assumés par GNL Québec. L'alimentation en hydroélectricité est l'un des éléments phares du projet de l'entreprise puisque GNL se targue d'utiliser de l'énergie propre pour liquéfier le gaz naturel. Si le promoteur estime que le scénario d'une panne électrique est peu probable en raison de la fiabilité du réseau, son représentant, Denis Rivard, a précisé qu'un plan en trois séquences a tout de même été prévu. Il a expliqué qu'après deux secondes, des équipements seraient fermés, dont le gazoduc. Après 30 secondes d'interruption, des générateurs de secours seraient déployés et des systèmes de sécurité mis en marche. Après huit heures, on commencerait à dépressuriser les systèmes d'hydrocarbures. Denis Rivard, GNL Québec Ces précisions ont été apportées à la suite d'une question posée par le participant Jean Paradis.
Denis Rivard a ajouté que si l'usine était privée d'électricité pendant une longue période, un système de chauffage à l'azote serait mis à profit. L'azote proviendrait du complexe lui-même et pourrait aussi être acheminé par transport routier. La centrale est conçue pour s'arrêter en toute sécurité. Nous pouvons rester en mode pause pendant quelques jours, at-il affirmé. Denis Rivard n'a cependant pas pu dire pendant combien de temps les installations pourraient être maintenues sans courant. Mélyssa Gagnon (accéder à la page de l'auteur)Mélyssa Gagnon Cet article est paru dans ICI RadioCanada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/173 6302/bape-gnl-quebec
Jeudi 24 septembre 2020 Nom de la source ICI Radio-Canada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité
ICI Radio-Canada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) • 1663 mots
L'avenir du gaz naturel au coeur des audiences du BAPE Mélyssa Gagnon
En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
S
elon un expert du ministère de l'Environnement, dans un horizon de 10 à 30 ans, le gaz naturel ne sera probablement plus considéré comme une énergie de transition. Dans ce contexte, plus le temps avance, plus le projet de GNL Québec à La Baie pourrait avoir de la difficulté à trouver l'acceptabilité sociale. En 2030, il va être moins [considéré comme une énergie de transition]. En 2040, encore moins. En 2050, encore moins , a tranché l'expert en émissions de gaz à effet de serre du ministère de l'Environnement du Québec, Sergio Cassanaz. Du même souffle, le spécialiste a indiqué que si le Québec pouvait se débarrasser des hydrocarbures demain matin, il le ferait, mais qu'il faut admettre que la plupart des gens qui se sont déplacés pour regarder les audiences ne se sont pas déplacés en marchant ni en vélo.
© 2020 CBC/Radio-Canada. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200924·CLS·012
Sergio Cassanaz répondait à Raymonde Tourigny, qui a posé une question par téléphone lors de la quatrième journée des audiences du BAPE sur le projet d'implantation d'un terminal méthanier à La Baie par l'entreprise GNL Québec. Le projet est évalué à 9 milliards de dollars. Raymonde Tourigny estime que les délais s'accumulent pour GNL Québec et l'implantation de son usine .
On attend même un BAPE sur le gazoduc pour l'alimentation de l'usine. On attend une confirmation d'investissement parce que les finances sont fragilisées. Les designs pour les méthaniers ne sont pas encore faits. Il n'y a pas non plus de contrat d'achat , a mis en contexte la participante. Elle a soulevé l'hypothèse voulant que le gaz naturel, aujourd'hui considéré comme une énergie de transition, ne sera plus perçu de la même façon dans 10 ans. Comptabilisation des GESLe dossier complexe de la comptabilisation des gaz à effet de serre (GES) et de leur attribution aux différents pays qui pourraient acheter le gaz naturel liquéfié produit par GNL Québec à Saguenay a fait l'objet de discussions étoffées. L'un des deux commissaires, Laurent Pilotto, a fait savoir dès l'ouverture des audiences que cette question l'avait titillé la veille et qu'il souhaitait obtenir des précisions. La nuit porte conseil. Nous avons tous poursuivi notre réflexion à la suite de la séance d'hier , a-t-il exposé en guise de prélude. Laurent Pilotto a rappelé que le gaz naturel utilisé par GNL Québec proviendrait de l'Alberta et serait acheminé vers l'Ontario par l'entremise d'un gazoduc du réseau de TC énergie.
Une nouvelle conduite annexée à l'actuel pipeline serait construite par l'entreprise Gazoduq, partenaire de GNL Québec. L'ajout s'échelonnerait sur environ 100 kilomètres en Ontario et sur 650 kilomètres sur le territoire du Québec. Le gazoduc, du moins, la partie québécoise, sera assujetti à une reddition de compte québécoise. Qu'en est-il de l'autre partie? Comment les GES associés à ce gaz-là vont être comptabilisés? , a questionné le commissaire Pilotto. Les deux commissaires, Laurent Pilotto et Denis Bergeron. Photo : Gagnon
Radio-Canada
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Mélyssa
Il a rappelé que le promoteur a soutenu que tous ses clients potentiels se trouvent dans des pays d'Europe et d'Asie qui ont signé l'Accord de Paris. L'entente vise la réduction des gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique. À la lumière de cet engagement, comment les émissions de GES sur l'ensemble du cycle de vie, de l'extraction jusqu'à la combustion, devrait être comptabilisées? , a renchéri le commissaire. S'en est suivi un long échange impliquant les représentants de GNL Québec et les personnes-ressources du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec. Sergio Cassanaz est revenu à la charge pour expliquer que toutes les émissions sont imputables à la province qui les a émises. Pour ce qui est du transport, les GES
sont imputables aux provinces qu'il traverse donc aux provinces de l'ouest à l'Ontario et de l'Ontario au Québec. Pour ce qui est de l'usine de liquéfaction, ils sont imputables au Québec et au Canada , a mis en contexte le spécialiste. Sergio Cassanaz a aussi déclaré que plusieurs méthodes sont utilisées pour comptabiliser les émissions et que la distribution est calculée à la fois en fonction des émetteurs et des consommateurs. Chaque pays est obligé de faire des bilans rigoureux qui reflètent, dans le meilleur des connaissances techniques, les émissions de GES que chaque pays émet. Je n'ai pas de doute que dès le moment où le projet GNL Québec entrera en service, toutes les émissions vont être reflétées dans notre inventaire, du Québec et du Canada, et dans les bilans des pays qui sont acheteurs. Moi, je n'ai aucun doute là-dessus , a insisté l'expert. Là où la situation se corse, a convenu Sergio Cassanaz, est le volet transport puisque le passages des navires dans les eaux internationales présente un aspect nébuleux et rend impossible l'attribution à un pays en particulier. Par contre, ces émissions sont minimes par rapport aux émissions globales qui seraient générées par la mise en service de l'usine baieriveraine, a-t-il précisé. GNL Québec estime que son projet de complexe méthanier générera 421 000 tonnes de GES par année, ce qui selon elle, équivaut à presque 85 % de moins que des usines de gaz naturel liquéfié aux États-Unis. La compagnie s'est engagée à la carboneutralité. Dominic ChampagneLe metteur en scène et militant écologiste Dominic
Champagne a participé aux audiences pour une deuxième journée consécutive. Le porte-parole du Pacte pour la transition a rappelé que le but de ce projetlà, c'est d'extraire une bonne partie du gaz de l'Ouest, de venir le liquéfier ici et l'amener dans d'autres pays . Le militant écologiste Dominic Champagne assiste aux audiences du BAPE au sujet de GNL Québec à Chicoutimi. Photo : Radio-Canada Dans le contexte où il s'agit de l'un des projets les plus importants de l'histoire du Québec , il a réclamé que soit réalisée une étude indépendante permettant de valider les prétentions de GNL Québec au sujet de la carboneutralité du projet. Le président de la commission, Denis Bergeron, a rabroué Dominic Champagne à plusieurs reprises au cours de son intervention et l'a imploré de venir à bout de son préambule et de cesser d'émettre des opinions. Patrick Bonin, de Greenpeace Québec, a aussi été rappelé à l'ordre, alors que le président lui a demandé plusieurs fois : Il est où votre point d'interrogation? . Patrick Bonin a participé par vidéoconférence mardi, mais il était présent à l'hôtel Le Montagnais jeudi pour poser sa question. Le promoteur table sur des hypothèses qui mènent vers un réchauffement planétaire supplémentaire plus élevé que deux degrés Celsius. Ce n'est pas un scénario aligné avec la cible de 1,5 degré Celsius (de l'Accord de Paris). Le promoteur peut-il arriver avec un scénario qui montrerait que ce projet s'insère dans ce que la science exige, soit la carboneutralité en 2050? , a-t-il questionné.
Le responsable de la campagne climaténergie chez Greenpeace, Patrick Bonin, a pris la parole lors des audiences.
serait plus ce qu'il est avec le passage des méthaniers. Ce n'est pas le cas, croit Stéphan Tremblay.
Photo : Radio-Canada / Catherine Gignac
GNL Québec estime qu'entre 150 et 200 bateaux de plus par année mouilleraient les eaux du Saguenay après la mise en service du complexe.
Les impacts sur le tourisme considérés par GNL QuébecJoseph Simard, qui s'est notamment défini comme un expert en comportement de touristes, est intervenu pour dire que le passage de navires dans le fjord n'était pas nécessairement mal vu par tout le monde. En lien avec les impacts sur le tourisme, la porte-parole de GNL, Stéphanie Fortin, a affirmé que son entreprise a des préoccupations liées à l'industrie touristique régionale et qu'un comité consultatif a été mis en place pour se pencher sur la question des impacts du trafic maritime dans le fjord. Le responsable du développement régional chez GNL Québec et ex-politicien Stéphan Tremblay a pris la parole pour rappeler qu'il est lui-même membre de l'Association touristique régionale et qu'il a à coeur cet enjeu fondamental pour le Saguenay-Lac-SaintJean. Des inquiétudes, oui, il y en a. Peut-être parce qu'on ne connaît pas le type et la grosseur du navire [qui transporterait le gaz naturel liquéfié]. Sur cette base d'inquiétude, nous avons décidé de créer un groupe pour s'assurer de répondre aux plaintes et trouver une façon de déterminer quand les navires pourraient passer pour ceux qui ont des craintes , a énoncé Stéphan Tremblay. Selon lui, ce qui pose le plus grand préjudice au tourisme en lien avec le projet de GNL Québec demeure le fait que des gens affirment que le fjord ne
Des mesures prévues en cas de panne électriqueLes audiences de jeudi ont aussi permis d'apprendre que GNL Québec a élaboré des mesures précises en cas de panne d'électricité. Le projet est tributaire de l'implantation d'une ligne de 550 MW par Hydro-Québec, dont les coûts seraient entièrement assumés par GNL Québec. L'alimentation en hydroélectricité est l'un des éléments phares du projet de l'entreprise puisque GNL se targue d'utiliser de l'énergie propre pour liquéfier le gaz naturel. Si le promoteur estime que le scénario d'une panne électrique est peu probable en raison de la fiabilité du réseau, son représentant, Denis Rivard, a précisé qu'un plan en trois séquences a tout de même été prévu. Il a expliqué qu'après deux secondes, des équipements seraient fermés, dont le gazoduc. Après 30 secondes d'interruption, des générateurs de secours seraient déployés et des systèmes de sécurité mis en marche. Après huit heures, on commencerait à dépressuriser les systèmes d'hydrocarbures. Denis Rivard, GNL Québec Ces précisions ont été apportées à la suite d'une question posée par le participant Jean Paradis. Denis Rivard a ajouté que si l'usine était privée d'électricité pendant une longue
période, un système de chauffage à l'azote serait mis à profit. L'azote proviendrait du complexe lui-même et pourrait aussi être acheminé par transport routier. La centrale est conçue pour s'arrêter en toute sécurité. Nous pouvons rester en mode pause pendant quelques jours, at-il affirmé. Denis Rivard n'a cependant pas pu dire pendant combien de temps les installations pourraient être maintenues sans courant. Mélyssa Gagnon (accéder à la page de l'auteur)Mélyssa Gagnon Cet article est paru dans ICI RadioCanada - Saguenay-Lac-St-Jean (site web) https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/173 6302/bape-gnl-quebec
Mardi 22 septembre 2020 Métro (Montréal, QC) (site web) • 385 mots Nom de la source Métro (Montréal, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité
GNL Québec: confusion à la première séance du BAPE Par: François Carabin
En continu Couverture géographique Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada
C
onfusion et frustration à la première séance du BAPE sur le projet de liquéfaction du gaz de GNL Québec. Des citoyens dénoncent le manque de temps accordé aux questions des citoyens, lundi soir. Chantal Goupil est arrivée «à l'avance» à cette première séance du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement au Saguenay. La citoyenne de Chicoutimi savait que l'étude du controversé projet d'usine de GNL Québec attirerait les regards. Or, au moment de s'inscrire en vue de poser une question, Mme Goupil a réalisé qu'il était trop tard. Les vingt questions de la première réunion avaient déjà été notées. «On m'a dit de revenir [mardi], mais moi je travaille!», souligne-telle. À lire aussi: GNL Québec: un moratoire jusqu'à 2023 exigé pour protéger les bélugas Premier front commun contre le controversé projet de GNL Québec Le BAPE recommande une instance québécoise de gestion de l'amiante
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Médecin et porte-parole de l'Association québécoise des médecins pour l'environnement, Eric Notebaert a lui aussi dû se contenter des vingt questions posées. «Cinq minutes après le début de la séance, c'était déjà plein», fait remarquer l'urgentologue.
«Bref: processus très décevant.» - Eric Notebaert, médecin Les organisateurs du BAPE ont senti nécessaire, mardi matin, de préciser la manière de procéder: les citoyens pourront poser des questions sur quatre thèmes, séparés en huit séances. La porte-parole de l'organisme public indépendant, Julie Olivier, soutient dans un échange de courriels que «pour le moment, l'horaire rendu public est maintenu». «La commission s'ajustera au besoin», ajoute-t-elle. Des absences remarquées Plusieurs groupes environnementaux présents se sont d'ailleurs insurgés, lundi, après avoir remarqué que d'importants acteurs, dont la Santé publique, ne se sont pas présentés à la séance, qui devait notamment aborder l'aspect «santé de la population». «Les défenseurs de l'intérêt public qu'est l'appareil gouvernemental étaient largement absents, observe l'instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne. C'était éloquent de voir qu'on n'a pas dépêché ces gens-là.» Le militant de longue date déplore d'avoir plutôt entendu «les formules de marketing de GNL Québec». L'entreprise, qui souhaite transporter des tonnes de gaz naturel de l'Ouest du
Canada vers le fjord du Saguenay, s'est longuement exprimée lundi soir. Chantal Goupil se dit «insultée»: «On les a eu les documents du promoteur. On n'a pas besoin qu'ils répètent encore leur salade.» Cet article est paru dans Métro (Montréal, QC) (site web) https://journalmetro.com/actualites/nati onal/2524466/gnl-quebec-confusion-a-l a-premiere-seance-du-bape/?share d=email&msg=fail
Samedi 19 septembre 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web
Le Devoir (site web) • 733 mots
La souris verte Michel David
Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
M
ême quand on est dans l'opposition, la modération a bien meilleur goût. Manon Massé a été bien avisée de renoncer à sa menace de bloquer les travaux de l'Assemblée nationale si le gouvernement Legault ne présentait pas un plan de lutte satisfaisant contre les changements climatiques d'ici le 1er octobre. Avec la résurgence de la pandémie, la population aurait jugé un tel comportement totalement irresponsable. Cela n'empêchera pas Québec solidraire et tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir de la planète d'éprouver une immense -- bien que prévisible -- déception en prenant connaissance du « Plan pour une économie verte 2030 » et du « Plan de mise en oeuvre 2021-2026 », dont La Presse a obtenu copie. Et pour cause. Le gouvernement y réitère l'engagement de réduire les émissions de GES de 37,5 % d'ici 2030, par rapport à leur niveau de 1990, mais les mesures proposées ne permettront pas même d'atteindre la moitié de cet objectif, selon des experts que le gouvernement avait consultés pour élaborer sa politique. En juin dernier, le ministre de l'Environ-
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nement, Benoit Charrette, avait qualifié de simple « document de travail qui a beaucoup évolué depuis » une version antérieure qui avait fait l'objet d'une première fuite. Or, les experts n'ont pas vu de différence significative entre les deux. On y retrouve essentiellement les
mêmes mesures et les mêmes lacunes. « Fondamentalement, on ne corrige pas les erreurs du passé qui ont fait que les plans précédents ont raté leur cible », a commenté Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC, qui a qualifié le plan de « gâchis ». Tout n'est pas à rejeter du revers de la main. Les grands projets de transport collectifs électriques, dans lesquels on prévoit d'investir 1,4 milliard en cinq ans, ou encore l'électrification des autobus scolaires (439 millions), sont certainement les bienvenus. Encore une fois, le plan semble malheureusement tenir de la pensée magique. Comme dans la version précédente, on souhaite voir 1,5 million de véhicules électriques légers sur les routes du Québec d'ici 2030. Avec une subvention de 8000 $ à l'achat, comme il est actuellement offert, le milliard prévu d'ici 2025 n'équivaut toutefois qu'à 125 000 véhicules. Et le gouvernement n'envisage toujours pas d'imposer de pénalité à ceux qui refuseraient de passer à l'électricité. Dans ces conditions, est-il réaliste de penser en ajouter près de 1,4 million durant les cinq années suivantes ? Bien entendu, les calculs du gouvernement ne prennent pas en compte les projets qui risquent d'annuler une grande partie de l'effet des mesures proposées. Il est toujours aussi favorable à la construction d'une usine de liquéfaction du
gaz naturel alimentée par un gazoduc venant de l'Ouest canadien, qui pourrait générer jusqu'à 7,8 millions de tonnes de GES annuellement, soit plus du quart de la réduction de 29 mégatonnes visée d'ici 2030.
tre le Québec sur la voie de la carboneutralité. Autrement, le ministre Charrette devra démissionner. » Manon Massé n'a pas à s'inquiéter, elle aura tout le loisir de déchirer sa chemise sans avoir bloqué les travaux parlementaires.
Sans parler du « troisième lien » entre Québec et la rive sud, dont on ignore toujours le coût, mais dont le ministre des Transports, François Bonnardel, entend lancer les travaux d'ici 2022, c'està-dire avant la prochaine élection.
Cet article est paru dans Le Devoir (site web)
Au cours des prochains mois, le retour en force de la pandémie aura pour effet de reléguer tout le reste au second plan, mais le « Plan pour une économie verte 2030 » n'en est pas moins au coeur des projets de relance économique du gouvernement. Tôt ou tard, la lutte contre les changements climatiques redeviendra également la priorité qu'elle était aux yeux de la population avant que la crise sanitaire éclate. Au conseil général de la CAQ, en mai 2019, M. Legault avait parlé d'une « urgence pragmatique ». La présence du parrain du « Pacte pour la transition », le metteur en scène Dominic Champagne, qui avait même acheté sa carte de membre de la CAQ, se voulait la caution de son nouvel engagement envers l'environnement. Force est de constater que cette urgence était bien relative, pour ne pas dire secondaire, dans l'esprit du premier ministre. La montagne a finalement accouché d'une souris verte. Vendredi, M. Champagne a écrit sur sa page Facebook : « Si ce gouvernement n'est pas climatosceptique, il doit livrer et cesser de louvoyer. Il doit faire la démonstration transparente des actions concrètes et mesurables qu'il entend prendre pour atteindre les cibles et met-
https://www.ledevoir.com/opinion/chron iques/586262/la-souris-verte
Samedi 19 septembre 2020 Nom de la source Le Devoir Type de source Presse • Journaux Périodicité
Le Devoir • p. B5 • 733 mots
La souris verte Michel David
Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada p. b5
M
ême quand on est dans l'opposition, la modération a bien meilleur goût. Manon Massé a été bien avisée de renoncer à sa menace de bloquer les travaux de l'Assemblée nationale si le gouvernement Legault ne présentait pas un plan de lutte satisfaisant contre les changements climatiques d'ici le 1er octobre. Avec la résurgence de la pandémie, la population aurait jugé un tel comportement totalement irresponsable. Cela n'empêchera pas Québec solidaire et tous ceux qui s'inquiètent de l'avenir de la planète d'éprouver une immense -- bien que prévisible -- déception en prenant connaissance du " Plan pour une économie verte 2030 " et du " Plan de mise en oeuvre 2021-2026 ", dont La Presse a obtenu copie. Et pour cause. Le gouvernement y réitère l'engagement de réduire les émissions de GES de 37,5 % d'ici 2030, par rapport à leur niveau de 1990, mais les mesures proposées ne permettront pas même d'atteindre la moitié de cet objectif, selon des experts que le gouvernement avait consultés pour élaborer sa politique. En juin dernier, le ministre de l'Environnement, Benoit Charrette, avait qualifié
© 2020 Le Devoir. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200919·LE·2020-09-19_586262
de simple " document de travail qui a beaucoup évolué depuis " une version antérieure qui avait fait l'objet d'une première fuite. Or, les experts n'ont pas vu de différence significative entre les deux. On y retrouve essentiellement les
mêmes mesures et les mêmes lacunes. " Fondamentalement, on ne corrige pas les erreurs du passé qui ont fait que les plans précédents ont raté leur cible ", a commenté Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC, qui a qualifié le plan de " gâchis ". Tout n'est pas à rejeter du revers de la main. Les grands projets de transport collectifs électriques, dans lesquels on prévoit d'investir 1,4 milliard en cinq ans, ou encore l'électrification des autobus scolaires (439 millions), sont certainement les bienvenus. Encore une fois, le plan semble malheureusement tenir de la pensée magique. Comme dans la version précédente, on souhaite voir 1,5 million de véhicules électriques légers sur les routes du Québec d'ici 2030. Avec une subvention de 8000 $ à l'achat, comme il est actuellement offert, le milliard prévu d'ici 2025 n'équivaut toutefois qu'à 125 000 véhicules. Et le gouvernement n'envisage toujours pas d'imposer de pénalité à ceux qui refuseraient de passer à l'électricité. Dans ces conditions, est-il réaliste de penser en ajouter près de 1,4 million durant les cinq années suivantes ? Bien entendu, les calculs du gouvernement ne prennent pas en compte les projets qui risquent d'annuler une grande partie de l'effet des mesures proposées. Il est toujours aussi favorable à la construction d'une usine de liquéfaction du
gaz naturel alimentée par un gazoduc venant de l'Ouest canadien, qui pourrait générer jusqu'à 7,8 millions de tonnes de GES annuellement, soit plus du quart de la réduction de 29 mégatonnes visée d'ici 2030. Sans parler du " troisième lien " entre Québec et la rive sud, dont on ignore toujours le coût, mais dont le ministre des Transports, François Bonnardel, entend lancer les travaux d'ici 2022, c'està-dire avant la prochaine élection. Au cours des prochains mois, le retour en force de la pandémie aura pour effet de reléguer tout le reste au second plan, mais le " Plan pour une économie verte 2030 " n'en est pas moins au coeur des projets de relance économique du gouvernement. Tôt ou tard, la lutte contre les changements climatiques redeviendra également la priorité qu'elle était aux yeux de la population avant que la crise sanitaire éclate. Au conseil général de la CAQ, en mai 2019, M. Legault avait parlé d'une " urgence pragmatique ". La présence du parrain du " Pacte pour la transition ", le metteur en scène Dominic Champagne, qui avait même acheté sa carte de membre de la CAQ, se voulait la caution de son nouvel engagement envers l'environnement. Force est de constater que cette urgence était bien relative, pour ne pas dire secondaire, dans l'esprit du premier ministre. La montagne a finalement accouché d'une souris verte. Vendredi, M. Champagne a écrit sur sa page Facebook : " Si ce gouvernement n'est pas climatosceptique, il doit livrer et cesser de louvoyer. Il doit faire la démonstration transparente des actions concrètes et mesurables qu'il entend prendre pour atteindre les cibles et met-
tre le Québec sur la voie de la carboneutralité. Autrement, le ministre Charrette devra démissionner. " Manon Massé n'a pas à s'inquiéter, elle aura tout le loisir de déchirer sa chemise sans avoir bloqué les travaux parlementaires.
Samedi 29 août 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 1002 mots
Protéger le climat en produisant moins de déchets Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
9
e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie. Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·TLS·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
Illustration Pierre Brignaud Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans. Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui
encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
le
Ce ne sont pas les solutions qui manquent pour réduire la consommation et le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est
d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 1002 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette)
Protéger le climat en produisant moins de déchets
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
9
e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie. Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·TVE·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
Illustration Pierre Brignaud Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans. Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui
encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
le
Ce ne sont pas les solutions qui manquent pour réduire la consommation et le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est
d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 04h20 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (site web) • 1002 mots
Protéger le climat en produisant moins de déchets Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
9
e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·LSW·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 Le Soleil (Québec, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Cet article est paru dans Le Soleil (Québec, QC) (site web) https://www.lesoleil.com/opinions/prote ger-le-climat-en-produisant-moins-de-d echets-ade96f42562fd6810ab24c7c97 81e395
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 04h20 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) • 1002 mots
Protéger le climat en produisant moins de déchets Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
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e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·NVW·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Cet article est paru dans Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) https://www.lenouvelliste.ca/opinions/p roteger-le-climat-en-produisant-moinsde-dechets-ade96f42562fd6810ab24c 7c9781e395
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 04h20 HE Nom de la source
La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web) • 1002 mots
La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web)
Protéger le climat en produisant moins de déchets
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
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e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·TBW·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Cet article est paru dans La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web) https://www.latribune.ca/opinions/prote ger-le-climat-en-produisant-moins-de-d echets-ade96f42562fd6810ab24c7c97 81e395
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 04h20 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (site web) • 1002 mots
Protéger le climat en produisant moins de déchets Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
9
e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·LTW·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Cet article est paru dans Le Droit (Ottawa, ON) (site web) https://www.ledroit.com/opinions/prote ger-le-climat-en-produisant-moins-de-d echets-ade96f42562fd6810ab24c7c97 81e395
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 04h20 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web) • 1002 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web)
Protéger le climat en produisant moins de déchets
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
9
e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·VEW·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Cet article est paru dans La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web) https://www.lavoixdelest.ca/opinions/pr oteger-le-climat-en-produisant-moins-d e-dechets-ade96f42562fd6810ab24c7 c9781e395
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 04h20 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 1002 mots
Protéger le climat en produisant moins de déchets Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
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e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·QTW·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Cet article est paru dans Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) https://www.lequotidien.com/opinions/p roteger-le-climat-en-produisant-moinsde-dechets-ade96f42562fd6810ab24c 7c9781e395
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 29 août 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette) • 1002 mots
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette)
Protéger le climat en produisant moins de déchets
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ils sont issus de «la décomposition des déchets solides après leur enfouissement, le traitement biologique des déchets, le traitement des eaux usées et l’incinération des déchets», tel que décrit dans l’Inventaire québécois des émissions de GES.
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e d’une série de 13 articles sur les 101 idées pour la relance
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200829·TTB·ade96f42562fd6810ab24c7c9781e395
Au Québec, le secteur des déchets et des matières résiduelles est officiellement responsable de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Ces pourcentages ne tiennent donc pas compte des émissions générées en aval, dans le cas des matières qui sont envoyées au recyclage ou exportées. C’est le cas des gaz réfrigérants contenus dans les réfrigérateurs, les congélateurs et les climatiseurs dont on se départit. Ces halocarbures sont de puissants GES. Leur effet varie de quelques centaines à près de quinze mille fois celui du CO2. Ils sont officiellement comptabilisés dans le secteur de l’industrie, bien que leur pire effet sur le climat soit en fin de vie.
blement réduire nos émissions de GES, il serait nécessaire d’adopter une vision plus systémique portant sur le cycle de vie complet des produits et services que l’on consomme, et ainsi limiter au maximum la production de déchets et de GES à chaque étape. Voilà pourquoi le motclé ici est «réduire», le premier R au sommet de la bien connue hiérarchie des 3RV : Réduire, Réutiliser, Recycler et Valoriser.
Nombreux sont les vieux appareils abandonnés dans les sous-sols, les garages et les granges.
La vaste majorité des émissions de GES officiellement comptabilisée pour ce secteur, soit 94 %, est composée de
Les pourcentages d’émissions attribuées au secteur des déchets ne tiennent pas © 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Illustration Pierre Brignaud
compte non plus des émissions générées en amont, c’est-à-dire lors de l’extraction, la production, la transformation, le transport et la consommation de toutes ces matières dont on cherche ultimement à se débarrasser. Afin de vérita-
méthane (CH4). Celui-ci est principalement généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement, mais aussi lors du traitement d’autres déchets, dont des eaux usées. Le méthane est un GES encore plus nuisible au climat qu’on ne le pensait jusqu’à récemment, soit 84 fois plus que le C02 sur un horizon de vingt ans.
Dès lors, il devient prioritaire de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement et rapidement la quantité de méthane relâchée dans l’atmosphère. Le secteur des déchets et des matières résiduelles joue donc un rôle plus important qu’il n’y paraît à première vue, à la lecture des inventaires officiels. Passer à l’action Si l’on s’en tient aux émissions de GES attribuées directement au secteur des déchets et matières résiduelles dans les inventaires officiels, la priorité devrait être accordée au méthane généré par la décomposition des résidus organiques dans les lieux d’enfouissement et lors du traitement d’autres déchets, dont les eaux usées. Réduire l’enfouissement des matières putrescibles, capter les biogaz émanant des sites d’enfouissement et de traitement des eaux, valoriser les matières résiduelles par le compostage et la biométhanisation des matières putrescibles devraient être priorisées, de même que le développement d’alternatives à l’incinération. Mais pour s’attaquer à ces enjeux de manière plus systémique, il est nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions en amont. Une réflexion de fond sur notre mode de vie et notre rapport à la consommation est nécessaire afin de sortir du modèle économique qui encourage la surconsommation et le gaspillage. Plusieurs mouvements allant du « zéro déchet » à la décroissance, en passant par la simplicité volontaire ou l’austérité joyeuse, nous invitent à le faire. Réduire la gaspillage
consommation
et
Ce ne sont pas les solutions qui man-
le
le gaspillage. Valoriser des activités qui renforcent les liens sociaux, le bien-être et la culture plutôt que la consommation de biens matériels en est un exemple. On peut aussi mettre en place des mesures qui encouragent le partage et la location de biens plutôt que la possession individuelle, de même que valoriser la réparation, le réemploi et la consigne. Limiter la capacité d’endettement de la population et le crédit à la consommation de même qu’interdire la publicité de certains produits sont d’autres exemples de mesures concrètes qui pourraient être appliquées pour freiner la surconsommation. Quant au gaspillage, particulièrement alimentaire, du champ à l’assiette, là aussi les solutions sont nombreuses. On pourrait s’inspirer de la France qui s’est dotée d’une loi contre le gaspillage alimentaire. Celle-ci prévoit que des actions doivent être mises en œuvre dans l’ordre de priorités suivant : la prévention du gaspillage alimentaire, l’utilisation des invendus propres à la consommation humaine (par le don ou la transformation), la valorisation destinée à l’alimentation animale et ultimement l’utilisation à des fins de compost pour l’agriculture ou la valorisation énergétique, notamment par la biométhanisation. La mesure phare de cette loi est d’obliger chaque supermarché de plus de 400 m2 à établir un partenariat avec une association d’aide alimentaire afin de lui céder ses invendus plutôt que de les jeter ou de les détruire. En cas de refus, les supermarchés sont passibles d’amendes. Interdire l’obsolescence programmée, imposer l’écoconception, mettre en place une économie circulaire, appliquer le principe de pollueur-payeur, interdire
l’utilisation des gaz réfrigérants les plus polluants tout en assurant la récupération de ceux qui sont en circulation et ultimement mettre en œuvre l’approche «zéro déchet» sont tout autant d’autres mesures qui contribueraient de manière significative à la protection du climat. On a déjà les solutions! Qu’est-ce qu’on attend pour passer à l’action et les appliquer? Anne-Céline Guyon est membre Des Universitaires Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-28 à 17h45 HE.
Samedi 22 août 2020 • 05h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (site web) • 1057 mots
Pour une agriculture décarbonée: par où commencer? Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
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e d’une série de 13 articles sur les «101 idées pour la relance»
Le secteur agricole dans son ensemble constitue le principal facteur causant le réchauffement climatique, contribuant pour une proportion bien supérieure aux statistiques officielles qui n’incluent que les émissions directes liées à l’élevage et aux cultures ni les émissions liées au gaspillage alimentaire. Changements dans l’affectation des terres, externalités en amont et en aval de la chaîne de production et/ou du territoire visée ne sont ainsi pas inclus dans le cumulatif du secteur agricole par les inventaires.
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200822·LSW·62a589e0c4e55d471f4d21b8b5421561
Pourtant, les travaux de recherche et les avis scientifiques dont nous disposons démontrent que la fonction alimentaire de la production agricole pourrait être accomplie de façon tout aussi efficace, mais avec des impacts environnementaux nettement inférieurs. Non seulement il est possible de réduire les émissions de GES du secteur agricole, mais on pourrait même absorber plus de carbone que ce que les activités agricoles émettent, soit une contribution nette positive à la lutte aux changements climatiques.
Photothèque Le Soleil Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
Sachant que l’impact environnemental d’un même aliment peut être cinquante fois plus important selon sa provenance et les manières dont il a été produit, transformé, emballé et transporté, le potentiel de réduction de l’empreinte écologique lié à ces pratiques est immense. Trois axes sont à privilégier : Réduire la production et la consommation de viande Il faut créer les incitatifs et orienter les programmes de soutien de façon à réduire la production et la consommation de viande, surtout celle provenant de grandes exploitations spécialisées éloignées du consommateur. On consomme déjà deux fois plus de viande que ce qui est recommandé pour être en bonne santé. Le consommateur doit être sensibilisé et prêt à payer un peu plus cher pour de la viande produite localement sur des entreprises diversifiées à dimensions humaines et selon un mode
de production plus respectueux de l’écologie et du bien-être animal. Réduire le gaspillage alimentaire Plus du tiers des aliments produits mondialement ne sont jamais consommés, et encore plus au Canada, où plus de 58 % de la production est perdue entre le champ et la table. La réduction du gaspillage offre un immense potentiel de réduction des impacts environnementaux tout en contribuant à une plus grande justice sociale et ce, à très faible coût. En France, une loi impose déjà une plus grande récupération des invendus des grandes surfaces pour les banques alimentaires et autres alternatives comme la transformation. On devrait assurer le financement des banques alimentaires qui jouent un rôle essentiel autant en regard de la lutte contre la faim que dans la réduction du gaspillage. Tout comme au Danemark, on pourrait mieux coordonner les institutions publiques et les groupes de producteurs pour s’assurer qu’une majorité sinon la totalité des aliments servis dans les écoles et hôpitaux provienne d’entreprises locales certifiées bio. Faire la transition vers un modèle agroécologique Dans le secteur central de la production agricole, on doit encourager l’abandon graduel du modèle industriel traditionnel, très énergivore et fortement dépendant d’intrants chimiques, pour lui substituer le modèle agroécologique, intégrant les méthodes de l’agriculture biologique et régénérative comme l’agroforesterie, la permaculture, le semis direct, les sylvo-pâturages, les cultures de couverture et les rotations de cultures diversifiées. Ces méthodes sont parfaitement compatibles avec les objectifs de
l’agriculture dite «durable» : objectifs économiques (rentabilité des exploitations), objectifs environnementaux (réduction des émissions de GES et séquestration du carbone), impératifs agronomiques (rendements et qualité des récoltes, santé du sol) autant que préoccupations sociétales (occupation du territoire, emplois décents, etc.). En particulier, les émissions de protoxyde d’azote (N2O), un GES 310 fois plus dommageable que le dioxyde de carbone (CO2) sur un horizon de 100 ans, sont importantes et largement sousestimées dans les pratiques actuelles. Travailler moins le sol, favoriser l’aération du profil, raisonner la fertilisation azotée sont autant de moyens possibles avec l’agriculture biodégénérative. Celle-ci, en augmentant la teneur en matière organique et en améliorant la santé du sol, conduirait à un meilleur régime hydrique : meilleure capacité de rétention en eau utile en période de sécheresse et meilleure capacité d’infiltration lors d’intenses précipitations et crues printanières. Ces pratiques bénéfiques ne s’intégreront durablement qu’après avoir rendu plus accessibles des services-conseils agronomiques compétents et dégagés de tout intérêt lié à la vente d’intrants, par exemple en rehaussant le financement des Clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE). Aussi, il faudra tôt ou tard cesser de supporter (programmes d’aide, écoconditionnalité effective, etc.) les pratiques agricoles polluantes. La crise du coronavirus a révélé la
l’exportation d’une part substantielle de ses produits, et la consommation trop dépendante des importations. Il faut intensifier nos efforts pour développer une agriculture de proximité : cultures peu exigeantes en énergie, serres chauffées par la récupération de chaleur et distribution de produits en circuits courts, tarifs préférentiels d’électricité, marchés publics et consommation de proximité. Pour réaliser tous ces changements à une échelle suffisante, producteurs agricoles et consommateurs ont chacun leurs rôles à jouer, mais tout ne doit pas reposer sur leurs épaules. Nous avons besoin de politiques publiques fortes pour les aider à faire la transition vers un modèle agroalimentaire cohérent avec la protection de l’environnement, la production d’aliments sains et l’amélioration de la santé animale et humaine. Des politiques agroalimentaires courageuses doivent nous libérer des marchés mondiaux autant que de l’influence des multinationales. Nous disposons des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette transition dès maintenant, et cela pour notre plus grand bénéfice et celui de nos enfants. Anne-Céline Guyon est coordonnatrice du Pacte pour la transition et membre Des Universitaires Cet article est paru dans Le Soleil (Québec, QC) (site web) https://www.lesoleil.com/opinions/pourune-agriculture-decarbonee-par-ou-co mmencer-62a589e0c4e55d471f4d21b 8b5421561
fragilité de notre système agroalimentaire dont l’autonomie n’est que d’envi-
Note(s) :
ron 50 %. L’agriculture québécoise, reposant en partie sur la main-d’œuvre étrangère, est aussi trop dépendante de
Cet article a été modifié le 2020-08-21 à 18h53 HE.
Samedi 22 août 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) • 1057 mots
Pour une agriculture décarbonée: par où commencer? Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
8
e d’une série de 13 articles sur les «101 idées pour la relance»
Le secteur agricole dans son ensemble constitue le principal facteur causant le réchauffement climatique, contribuant pour une proportion bien supérieure aux statistiques officielles qui n’incluent que les émissions directes liées à l’élevage et aux cultures ni les émissions liées au gaspillage alimentaire. Changements dans l’affectation des terres, externalités en amont et en aval de la chaîne de production et/ou du territoire visée ne sont ainsi pas inclus dans le cumulatif du secteur agricole par les inventaires.
© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200822·TNV·62a589e0c4e55d471f4d21b8b5421561
Pourtant, les travaux de recherche et les avis scientifiques dont nous disposons démontrent que la fonction alimentaire de la production agricole pourrait être accomplie de façon tout aussi efficace, mais avec des impacts environnementaux nettement inférieurs. Non seulement il est possible de réduire les émissions de GES du secteur agricole, mais on pourrait même absorber plus de carbone que ce que les activités agricoles émettent, soit une contribution nette positive à la lutte aux changements climatiques.
Photothèque Le Soleil Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
Sachant que l’impact environnemental d’un même aliment peut être cinquante fois plus important selon sa provenance et les manières dont il a été produit, transformé, emballé et transporté, le potentiel de réduction de l’empreinte écologique lié à ces pratiques est immense. Trois axes sont à privilégier : Réduire la production et la consommation de viande Il faut créer les incitatifs et orienter les programmes de soutien de façon à réduire la production et la consommation de viande, surtout celle provenant de grandes exploitations spécialisées
éloignées du consommateur. On consomme déjà deux fois plus de viande que ce qui est recommandé pour être en bonne santé. Le consommateur doit être sensibilisé et prêt à payer un peu plus cher pour de la viande produite localement sur des entreprises diversifiées à dimensions humaines et selon un mode de production plus respectueux de l’écologie et du bien-être animal. Réduire le gaspillage alimentaire Plus du tiers des aliments produits mondialement ne sont jamais consommés, et encore plus au Canada, où plus de 58 % de la production est perdue entre le champ et la table. La réduction du gaspillage offre un immense potentiel de réduction des impacts environnementaux tout en contribuant à une plus grande justice sociale et ce, à très faible coût. En France, une loi impose déjà une plus grande récupération des invendus des grandes surfaces pour les banques alimentaires et autres alternatives comme la transformation. On devrait assurer le financement des banques alimentaires qui jouent un rôle essentiel autant en regard de la lutte contre la faim que dans la réduction du gaspillage. Tout comme au Danemark, on pourrait mieux coordonner les institutions publiques et les groupes de producteurs pour s’assurer qu’une majorité sinon la totalité des aliments servis dans les écoles et hôpitaux provienne d’entreprises locales certifiées bio. Faire la transition vers un modèle agroécologique Dans le secteur central de la production agricole, on doit encourager l’abandon graduel du modèle industriel traditionnel, très énergivore et fortement dépendant d’intrants chimiques, pour lui sub-
stituer le modèle agroécologique, intégrant les méthodes de l’agriculture biologique et régénérative comme l’agroforesterie, la permaculture, le semis direct, les sylvo-pâturages, les cultures de couverture et les rotations de cultures diversifiées. Ces méthodes sont parfaitement compatibles avec les objectifs de l’agriculture dite «durable» : objectifs économiques (rentabilité des exploitations), objectifs environnementaux (réduction des émissions de GES et séquestration du carbone), impératifs agronomiques (rendements et qualité des récoltes, santé du sol) autant que préoccupations sociétales (occupation du territoire, emplois décents, etc.). En particulier, les émissions de protoxyde d’azote (N2O), un GES 310 fois plus dommageable que le dioxyde de carbone (CO2) sur un horizon de 100 ans, sont importantes et largement sousestimées dans les pratiques actuelles. Travailler moins le sol, favoriser l’aération du profil, raisonner la fertilisation azotée sont autant de moyens possibles avec l’agriculture biodégénérative. Celle-ci, en augmentant la teneur en matière organique et en améliorant la santé du sol, conduirait à un meilleur régime hydrique : meilleure capacité de rétention en eau utile en période de sécheresse et meilleure capacité d’infiltration lors d’intenses précipitations et crues printanières. Ces pratiques bénéfiques ne s’intégreront durablement qu’après avoir rendu plus accessibles des services-conseils agronomiques compétents et dégagés de tout intérêt lié à la vente d’intrants, par exemple en rehaussant le financement des Clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE). Aussi, il faudra tôt ou tard cesser de supporter (programmes d’aide, écoconditionnalité effective,
etc.) les pratiques agricoles polluantes. La crise du coronavirus a révélé la fragilité de notre système agroalimentaire dont l’autonomie n’est que d’environ 50 %. L’agriculture québécoise, reposant en partie sur la main-d’œuvre étrangère, est aussi trop dépendante de l’exportation d’une part substantielle de ses produits, et la consommation trop dépendante des importations. Il faut intensifier nos efforts pour développer une agriculture de proximité : cultures peu exigeantes en énergie, serres chauffées par la récupération de chaleur et distribution de produits en circuits courts, tarifs préférentiels d’électricité, marchés publics et consommation de proximité. Pour réaliser tous ces changements à une échelle suffisante, producteurs agricoles et consommateurs ont chacun leurs rôles à jouer, mais tout ne doit pas reposer sur leurs épaules. Nous avons besoin de politiques publiques fortes pour les aider à faire la transition vers un modèle agroalimentaire cohérent avec la protection de l’environnement, la production d’aliments sains et l’amélioration de la santé animale et humaine. Des politiques agroalimentaires courageuses doivent nous libérer des marchés mondiaux autant que de l’influence des multinationales. Nous disposons des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette transition dès maintenant, et cela pour notre plus grand bénéfice et celui de nos enfants. Anne-Céline Guyon est coordonnatrice du Pacte pour la transition et membre Des Universitaires Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-21 à 18h53 HE.
Samedi 22 août 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 1057 mots
Pour une agriculture décarbonée: par où commencer? Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
8
e d’une série de 13 articles sur les «101 idées pour la relance»
Le secteur agricole dans son ensemble constitue le principal facteur causant le réchauffement climatique, contribuant pour une proportion bien supérieure aux statistiques officielles qui n’incluent que les émissions directes liées à l’élevage et aux cultures ni les émissions liées au gaspillage alimentaire. Changements dans l’affectation des terres, externalités en amont et en aval de la chaîne de production et/ou du territoire visée ne sont ainsi pas inclus dans le cumulatif du secteur agricole par les inventaires.
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200822·TLS·62a589e0c4e55d471f4d21b8b5421561
Pourtant, les travaux de recherche et les avis scientifiques dont nous disposons démontrent que la fonction alimentaire de la production agricole pourrait être accomplie de façon tout aussi efficace, mais avec des impacts environnementaux nettement inférieurs. Non seulement il est possible de réduire les émissions de GES du secteur agricole, mais on pourrait même absorber plus de carbone que ce que les activités agricoles émettent, soit une contribution nette positive à la lutte aux changements climatiques.
Photothèque Le Soleil Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
Sachant que l’impact environnemental d’un même aliment peut être cinquante fois plus important selon sa provenance et les manières dont il a été produit, transformé, emballé et transporté, le potentiel de réduction de l’empreinte écologique lié à ces pratiques est immense. Trois axes sont à privilégier : Réduire la production et la consommation de viande Il faut créer les incitatifs et orienter les programmes de soutien de façon à réduire la production et la consommation de viande, surtout celle provenant de grandes exploitations spécialisées
éloignées du consommateur. On consomme déjà deux fois plus de viande que ce qui est recommandé pour être en bonne santé. Le consommateur doit être sensibilisé et prêt à payer un peu plus cher pour de la viande produite localement sur des entreprises diversifiées à dimensions humaines et selon un mode de production plus respectueux de l’écologie et du bien-être animal. Réduire le gaspillage alimentaire Plus du tiers des aliments produits mondialement ne sont jamais consommés, et encore plus au Canada, où plus de 58 % de la production est perdue entre le champ et la table. La réduction du gaspillage offre un immense potentiel de réduction des impacts environnementaux tout en contribuant à une plus grande justice sociale et ce, à très faible coût. En France, une loi impose déjà une plus grande récupération des invendus des grandes surfaces pour les banques alimentaires et autres alternatives comme la transformation. On devrait assurer le financement des banques alimentaires qui jouent un rôle essentiel autant en regard de la lutte contre la faim que dans la réduction du gaspillage. Tout comme au Danemark, on pourrait mieux coordonner les institutions publiques et les groupes de producteurs pour s’assurer qu’une majorité sinon la totalité des aliments servis dans les écoles et hôpitaux provienne d’entreprises locales certifiées bio. Faire la transition vers un modèle agroécologique Dans le secteur central de la production agricole, on doit encourager l’abandon graduel du modèle industriel traditionnel, très énergivore et fortement dépendant d’intrants chimiques, pour lui sub-
stituer le modèle agroécologique, intégrant les méthodes de l’agriculture biologique et régénérative comme l’agroforesterie, la permaculture, le semis direct, les sylvo-pâturages, les cultures de couverture et les rotations de cultures diversifiées. Ces méthodes sont parfaitement compatibles avec les objectifs de l’agriculture dite «durable» : objectifs économiques (rentabilité des exploitations), objectifs environnementaux (réduction des émissions de GES et séquestration du carbone), impératifs agronomiques (rendements et qualité des récoltes, santé du sol) autant que préoccupations sociétales (occupation du territoire, emplois décents, etc.). En particulier, les émissions de protoxyde d’azote (N2O), un GES 310 fois plus dommageable que le dioxyde de carbone (CO2) sur un horizon de 100 ans, sont importantes et largement sousestimées dans les pratiques actuelles. Travailler moins le sol, favoriser l’aération du profil, raisonner la fertilisation azotée sont autant de moyens possibles avec l’agriculture biodégénérative. Celle-ci, en augmentant la teneur en matière organique et en améliorant la santé du sol, conduirait à un meilleur régime hydrique : meilleure capacité de rétention en eau utile en période de sécheresse et meilleure capacité d’infiltration lors d’intenses précipitations et crues printanières. Ces pratiques bénéfiques ne s’intégreront durablement qu’après avoir rendu plus accessibles des services-conseils agronomiques compétents et dégagés de tout intérêt lié à la vente d’intrants, par exemple en rehaussant le financement des Clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE). Aussi, il faudra tôt ou tard cesser de supporter (programmes d’aide, écoconditionnalité effective,
etc.) les pratiques agricoles polluantes. La crise du coronavirus a révélé la fragilité de notre système agroalimentaire dont l’autonomie n’est que d’environ 50 %. L’agriculture québécoise, reposant en partie sur la main-d’œuvre étrangère, est aussi trop dépendante de l’exportation d’une part substantielle de ses produits, et la consommation trop dépendante des importations. Il faut intensifier nos efforts pour développer une agriculture de proximité : cultures peu exigeantes en énergie, serres chauffées par la récupération de chaleur et distribution de produits en circuits courts, tarifs préférentiels d’électricité, marchés publics et consommation de proximité. Pour réaliser tous ces changements à une échelle suffisante, producteurs agricoles et consommateurs ont chacun leurs rôles à jouer, mais tout ne doit pas reposer sur leurs épaules. Nous avons besoin de politiques publiques fortes pour les aider à faire la transition vers un modèle agroalimentaire cohérent avec la protection de l’environnement, la production d’aliments sains et l’amélioration de la santé animale et humaine. Des politiques agroalimentaires courageuses doivent nous libérer des marchés mondiaux autant que de l’influence des multinationales. Nous disposons des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette transition dès maintenant, et cela pour notre plus grand bénéfice et celui de nos enfants. Anne-Céline Guyon est coordonnatrice du Pacte pour la transition et membre Des Universitaires Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-21 à 18h53 HE.
Samedi 22 août 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 1057 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette)
Pour une agriculture décarbonée: par où commencer?
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition POINT DE VUE / Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
8
e d’une série de 13 articles sur les «101 idées pour la relance»
Le secteur agricole dans son ensemble constitue le principal facteur causant le réchauffement climatique, contribuant pour une proportion bien supérieure aux statistiques officielles qui n’incluent que les émissions directes liées à l’élevage et aux cultures ni les émissions liées au gaspillage alimentaire. Changements dans l’affectation des terres, externalités en amont et en aval de la chaîne de production et/ou du territoire visée ne sont ainsi pas inclus dans le cumulatif du secteur agricole par les inventaires.
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200822·TVE·62a589e0c4e55d471f4d21b8b5421561
Pourtant, les travaux de recherche et les avis scientifiques dont nous disposons démontrent que la fonction alimentaire de la production agricole pourrait être accomplie de façon tout aussi efficace, mais avec des impacts environnementaux nettement inférieurs. Non seulement il est possible de réduire les émissions de GES du secteur agricole, mais on pourrait même absorber plus de carbone que ce que les activités agricoles émettent, soit une contribution nette positive à la lutte aux changements climatiques.
Photothèque Le Soleil Compte tenu de son immense empreinte écologique, et de ses conséquences sur le bien-être et la santé humaine et animale, nous devons revoir le modèle industriel sur lequel est basé l’essentiel de la production alimentaire.
Sachant que l’impact environnemental d’un même aliment peut être cinquante fois plus important selon sa provenance et les manières dont il a été produit, transformé, emballé et transporté, le potentiel de réduction de l’empreinte écologique lié à ces pratiques est immense. Trois axes sont à privilégier : Réduire la production et la consommation de viande Il faut créer les incitatifs et orienter les programmes de soutien de façon à réduire la production et la consommation de viande, surtout celle provenant de grandes exploitations spécialisées éloignées du consommateur. On consomme déjà deux fois plus de viande que ce qui est recommandé pour être en bonne santé. Le consommateur doit être sensibilisé et prêt à payer un peu plus cher pour de la viande produite localement sur des entreprises diversifiées à dimensions humaines et selon un mode
de production plus respectueux de l’écologie et du bien-être animal. Réduire le gaspillage alimentaire Plus du tiers des aliments produits mondialement ne sont jamais consommés, et encore plus au Canada, où plus de 58 % de la production est perdue entre le champ et la table. La réduction du gaspillage offre un immense potentiel de réduction des impacts environnementaux tout en contribuant à une plus grande justice sociale et ce, à très faible coût. En France, une loi impose déjà une plus grande récupération des invendus des grandes surfaces pour les banques alimentaires et autres alternatives comme la transformation. On devrait assurer le financement des banques alimentaires qui jouent un rôle essentiel autant en regard de la lutte contre la faim que dans la réduction du gaspillage. Tout comme au Danemark, on pourrait mieux coordonner les institutions publiques et les groupes de producteurs pour s’assurer qu’une majorité sinon la totalité des aliments servis dans les écoles et hôpitaux provienne d’entreprises locales certifiées bio. Faire la transition vers un modèle agroécologique Dans le secteur central de la production agricole, on doit encourager l’abandon graduel du modèle industriel traditionnel, très énergivore et fortement dépendant d’intrants chimiques, pour lui substituer le modèle agroécologique, intégrant les méthodes de l’agriculture biologique et régénérative comme l’agroforesterie, la permaculture, le semis direct, les sylvo-pâturages, les cultures de couverture et les rotations de cultures diversifiées. Ces méthodes sont parfaitement compatibles avec les objectifs de
l’agriculture dite «durable» : objectifs économiques (rentabilité des exploitations), objectifs environnementaux (réduction des émissions de GES et séquestration du carbone), impératifs agronomiques (rendements et qualité des récoltes, santé du sol) autant que préoccupations sociétales (occupation du territoire, emplois décents, etc.). En particulier, les émissions de protoxyde d’azote (N2O), un GES 310 fois plus dommageable que le dioxyde de carbone (CO2) sur un horizon de 100 ans, sont importantes et largement sousestimées dans les pratiques actuelles. Travailler moins le sol, favoriser l’aération du profil, raisonner la fertilisation azotée sont autant de moyens possibles avec l’agriculture biodégénérative. Celle-ci, en augmentant la teneur en matière organique et en améliorant la santé du sol, conduirait à un meilleur régime hydrique : meilleure capacité de rétention en eau utile en période de sécheresse et meilleure capacité d’infiltration lors d’intenses précipitations et crues printanières. Ces pratiques bénéfiques ne s’intégreront durablement qu’après avoir rendu plus accessibles des services-conseils agronomiques compétents et dégagés de tout intérêt lié à la vente d’intrants, par exemple en rehaussant le financement des Clubs-conseils en agroenvironnement (CCAE). Aussi, il faudra tôt ou tard cesser de supporter (programmes d’aide, écoconditionnalité effective, etc.) les pratiques agricoles polluantes. La crise du coronavirus a révélé la fragilité de notre système agroalimentaire dont l’autonomie n’est que d’environ 50 %. L’agriculture québécoise, reposant en partie sur la main-d’œuvre étrangère, est aussi trop dépendante de
l’exportation d’une part substantielle de ses produits, et la consommation trop dépendante des importations. Il faut intensifier nos efforts pour développer une agriculture de proximité : cultures peu exigeantes en énergie, serres chauffées par la récupération de chaleur et distribution de produits en circuits courts, tarifs préférentiels d’électricité, marchés publics et consommation de proximité. Pour réaliser tous ces changements à une échelle suffisante, producteurs agricoles et consommateurs ont chacun leurs rôles à jouer, mais tout ne doit pas reposer sur leurs épaules. Nous avons besoin de politiques publiques fortes pour les aider à faire la transition vers un modèle agroalimentaire cohérent avec la protection de l’environnement, la production d’aliments sains et l’amélioration de la santé animale et humaine. Des politiques agroalimentaires courageuses doivent nous libérer des marchés mondiaux autant que de l’influence des multinationales. Nous disposons des ressources nécessaires pour mettre en œuvre cette transition dès maintenant, et cela pour notre plus grand bénéfice et celui de nos enfants. Anne-Céline Guyon est coordonnatrice du Pacte pour la transition et membre Des Universitaires Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-08-21 à 18h53 HE.
Samedi 4 juillet 2020 Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Provinciale
Le Soleil (Québec, QC) • p. 38 • 967 mots
DES UNIVERSITAIRES
101 IDÉES POUR UNE RELANCE VERTE ET JUSTE Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon,
Provenance Québec, Québec, Canada
L
e regroupement Des Uni-versitaires a établi une col-laboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte.
p. 38
Après un an de trava i l , l e Pacte pour la transition a lancé «101 idées pour la relance», à la suite d’une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage. Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant : «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans». C’est là tout le sens de notre proposition. © 2020 Le Soleil (Québec, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·LS·a0001060609
— ILLUSTRATION PIERRE BRIGNAUD
porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation. Pour tous ceux et celles qui préparent la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au coeur des décisions politiques en cours. Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les dix prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émis-
Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des
sions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide
meilleures pratiques, des idées les plus
dans nos gestes individuels, mais surtout
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en oeuvre. À Québec, le
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site www.lepacte.ca, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage oeuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, Des Universitaires (desuniversitaires.org) Porte-paroles du Pacte pour la transition Des Universitaires Porte-paroles du Pacte pour la transition
Samedi 4 juillet 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette) • 954 mots
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette)
101 idées pour une relance verte et juste
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
© 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TTB·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TQT·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé «101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TLS·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
Pour tous ceux et celles qui préparent
Illustration Pierre Brignaud
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours. Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’en-
vironnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie !
Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de
et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 954 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette)
101 idées pour une relance verte et juste
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé «101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TVE·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
Pour tous ceux et celles qui préparent
Illustration Pierre Brignaud
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours. Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’en-
vironnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie !
Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de
et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
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© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TNV·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 04h00 HE Nom de la source
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101 idées pour une relance verte et juste
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
© 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TBW·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition
sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pra-
Cet article est paru dans La Tribune (Sherbrooke, QC) (site web)
tiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
https://www.latribune.ca/opinions/101-i
dees-pour-une-relance-verte-et-juste-6 b9be9771699094534c28bef8536bf8e
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 04h00 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
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101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
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© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·NVW·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition
sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pra-
Cet article est paru dans Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web)
tiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
https://www.lenouvelliste.ca/opinions/1
01-idees-pour-une-relance-verte-et-jus te-6b9be9771699094534c28bef8536bf 8e
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (tablette) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (tablette) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
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© 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·TLT·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 04h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (site web) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
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© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·LSW·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition
sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pra-
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Samedi 4 juillet 2020 • 04h00 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé «101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·QTW·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
Pour tous ceux et celles qui préparent
Illustration Pierre Brignaud
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours. Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’en-
vironnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie !
Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pratiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de
et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition Cet article est paru dans Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) https://www.lequotidien.com/opinions/1 01-idees-pour-une-relance-verte-et-jus te-6b9be9771699094534c28bef8536bf 8e
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 4 juillet 2020 • 04h00 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (site web) • 954 mots
101 idées pour une relance verte et juste Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
A
© 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·LTW·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition
sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pra-
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tiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
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101 idées pour une relance verte et juste
Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon Porte-paroles du Pacte pour la transition OPINIONS/ Le regroupement Des Universitaires a établi une collaboration avec Le Pacte pour la transition pour la publication d’une série de 13 articles, qui visent à faire connaître au grand public la synthèse des 101 idées pour la relance, les bases d’un plan d’action pour une transition verte et juste, préparée par des expert.e.s, scientifiques et économistes qui collaborent avec Le Pacte
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© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200704·VEW·6b9be9771699094534c28bef8536bf8e
près un an de travail, le Pacte pour la transition a lancé
Illustration Pierre Brignaud
«101 idées pour la relance», suite à une vaste consultation populaire tenue auprès de milliers de personnes dont la synthèse a été confiée à une équipe de scientifiques et d’économistes chevronnés. Ce généreux bouquet d’idées jette les bases d’un véritable plan de transition pour une relance verte et juste de notre économie. Ce que 83 % des Québécois souhaitent, selon un récent sondage.
la relance, il y a là de quoi s’inspirer. Pour reprendre confiance dans l’avenir, dans le respect de la vie, un nouvel art de vivre est déjà en marche. Pour conjuguer efficacement nos efforts individuels et collectif, la rencontre de l’exigence écologique et la recherche de l’harmonie entre les êtres humains et le monde qui nous entoure doivent être au cœur des décisions politiques en cours.
Lors de la Fête nationale, Fred Pellerin a lancé l’appel d’un «nouveau nouveau monde» en disant: «il ne faut pas manquer notre coup, c’est le temps de choisir ce qu’on veut mettre dedans.» C’est là tout le sens de notre proposition. Il y a urgence d’agir et il y a des solutions en masse. L’heure des gestes concrets a sonné. Souffler dans la voile des meilleures pratiques, des idées les plus porteuses, pour allier un mode de vie en meilleure santé à la nécessaire réduction de nos émissions polluantes et de notre surconsommation.
Les investissements de la relance économique seront à ce point déterminants pour les 10 prochaines années que l’ensemble des décisions de l’État doit passer le crible de leurs impacts sur l’environnement et sur la santé des citoyens. La science est très claire : nous avons dix ans «pour procéder à des changements radicaux de nos façons de faire, sous peine de conséquences désastreuses». Nous avons un but commun à atteindre : réduire de 45 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité avant 2050. Cet impératif doit nous servir de guide dans nos gestes individuels mais surtout
Pour tous ceux et celles qui préparent
dans nos actions collectives. Notre appel est simple : écoutons notre soif de vivre dans un monde viable ! Aplatissons la courbe de l’emballement climatique qui nous menace! Dotonsnous d’une loi climat qui nous oblige à respecter les limites d’émissions fixées par la science, adoptons un budget carbone qui encadre nos choix économiques dans le sens d’une économie viable, libérons-nous des énergies fossiles, réduisons nos besoins énergétiques en produisant et en consommant autrement. Investir l’avenir, c’est investir dans les chantiers d’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’écoconception, l’économie circulaire, l’économie sociale, l’alimentation saine, l’agriculture de proximité, la mobilité durable, la rénovation et la construction écologiques, le verdissement de nos milieux de vie, la protection des milieux naturels ! Il y a un monde de possibilités. Il faudra aussi avoir le courage de refuser les mauvaises pratiques et les projets qui contribuent à la dégradation de notre monde. Il faut encourager ce qui doit croître et décourager ce qui doit décroître. Les changements qui s’imposent pour bâtir ce «nouveau nouveau monde» ont le potentiel de nous rassembler dans un grand projet de société pour la prochaine décennie ! Le Québec vient de connaître un important réveil de sa capacité à agir collectivement. Pour coordonner nos efforts, nous avons besoin d’un plan crédible et convaincant. Et d’un leadership politique inspiré, sage et clairvoyant, qui
premier ministre a été à l’écoute de notre appel et il a invité le ministre de l’Environnement à la table de la relance économique. À Ottawa, nous avons eu un échange que nous espérons fructueux avec les ministres Wilkinson de l’Environnement, McKenna des Infrastructures et Guilbeault du Patrimoine. Chaque fois, nous réitérons l’appel d’une volonté politique forte, en phase avec la volonté populaire d’une majorité de citoyens qui réclament qu’on relève le défi, avec un financement à la hauteur. Nous avons répertorié une série d’idées que les experts et scientifiques jugent parmi les plus porteuses en matière de réduction de GES. Les articles qui suivront au cours des prochaines semaines dresseront un portrait de chacun des principaux champs d’action à privilégier. Il sera question de lois sur le climat, d’énergies, de transport, d’industries, de bâtiments, d’agriculture et d’alimentation, de déchets et de matières résiduelles, de biodiversité et de protection des milieux naturels ainsi que de santé et d’éducation. Nous vous invitons à consulter les 101 idées sur le site, à vous approprier ces idées et à les communiquer à tous et celles qui dans votre entourage œuvrent à la relance. À commencer par nos dirigeants politiques ! La démocratie a besoin de nous, les citoyens de tous les horizons, pour exercer une saine et ferme pression pour la suite de notre monde. Dominic Champagne et Anne-Céline Guyon, porte-paroles du Pacte pour la transition
sache nous rallier. Cela commence par la concertation, dans toutes les régions du Québec, autour des meilleures pra-
Cet article est paru dans La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web)
tiques à soutenir et des meilleures actions à mettre en œuvre. À Québec, le
https://www.lavoixdelest.ca/opinions/10
1-idees-pour-une-relance-verte-et-just e-6b9be9771699094534c28bef8536bf 8e
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-07-03 à 18h13 HE.
Samedi 20 juin 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web
Le Devoir (site web) • 767 mots
Vert délavé Michel David
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n s'en doutait un peu, mais on attendait de voir. Maintenant, on sait. Le virage environnemental que promettait le premier ministre François Legault s'annonçait déjà vert pâle, mais il sera finalement vert délavé. Comme c'est toujours le cas quand une fuite place un gouvernement dans l'embarras, l'ineffable ministre de l'Environnement, Benoit Charette, a qualifié de simple « document de travail » ce « Plan pour une économie verte », daté de la fin janvier, qui aurait » beaucoup évolué depuis », mais qui aurait pourtant été présenté en mars, n'eût été la pandémie, et fait une centaine de pages. Force est de constater que cette « feuille de route » ne mènera qu'à une réduction très insuffisante des émissions de GES.
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Le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC, Pierre-Olivier Pineau, dont l'expertise est reconnue, a évalué que les mesures proposées permettraient de les réduire de seulement 24 % d'ici 2030, rapport à ce qu'elles étaient en 1990, alors que l'objectif est de 37,5 %. Qu'il s'agisse de l'électrification du secteur des transports ou de l'abandon des énergies fossiles pour le chauffage des bâtiments, ce que propose le gouvernement lui apparaît aussi irréaliste qu'insuffisant. Le gouvernement souhaite ajouter 1,5 million de véhicules électriques sur les routes d'ici 2030. En effet, difficile à
imaginer. Il offre déjà une subvention de 8000 $ à l'achat d'un véhicule et il y en a seulement 66 000. Pour atteindre son objectif, il lui faudrait donc verser des subventions totalisant 12 milliards. En revanche, aucune pénalité pour ceux qui refuseront de se convertir à l'électricité. « Complètement loufoque », a lâché M. Pineau. Le grand virage vert que M. Legault avait annoncé lors du conseil général de la CAQ, en mai 2019, en avait laissé plusieurs sceptiques, mais certains, comme le metteur en scène Dominic Champagne, parrain du « Pacte pour la transition », avaient décidé de laisser la chance au coureur. M. Champagne était même devenu membre de la CAQ. On imagine son désenchantement. Il est vrai que le premier ministre avait alors parlé d'une « urgence pragmatique », ce qui ouvrait la porte à bien des compromis, pour ne pas dire des compromissions. Durant la campagne électorale de 2018, M. Legault a découvert que la protection de l'environnement était devenue une valeur dont il lui faudrait tenir compte, mais cela n'a rien changé à la priorité qu'il accorde à l'économie. L'analyse du professeur Pineau ne tient pas compte des émissions de GES additionnelles qui résulteront des projets chers à M. Legault, comme celui du gazoduc et de l'usine de liquéfaction du gaz naturel au Saguenay, qui pourrait générer jusqu'à 7,8 millions de tonnes de GES par année, sans parler de la menace
que cela représente pour les bélugas, ou encore celui du « troisième lien ». Même si les mesures envisagées permettaient d'atteindre une réduction de 24 %, une bonne partie s'en trouvera annulée. Quoi qu'il en dise, le projet de loi 61, qui vise à accélérer la réalisation des travaux d'infrastructures, qu'il a promis de ressusciter à l'automne, laisse déjà entrevoir une baisse des exigences en matière environnementale. Notons au passage que le « Plan pour une économie verte » semble enterrer son projet de « Baie-James du XXIe siècle », qui devrait faire du Québec la « batterie de l'Amérique du Nord ». On peut en effet y lire qu'il est « acquis qu'il n'y aura pas de nouveaux chantiers de grands barrages hydroélectriques dans un avenir prévisible ». Il est vrai que les partenaires sur lesquels il comptait, au premier chef l'Ontario, n'ont démontré aucun intérêt. Les partis d'opposition n'ont pas tardé à réagir, réclamant que le document obtenu par La Presse soit rendu public. La commission parlementaire qui examine le projet de loi 44 sur la réforme du Fonds vert a tourné à la foire d'empoigne, et ce n'est qu'un début. Manon Massé a déjà menacé de bloquer les travaux parlementaires si un plan satisfaisant de réduction des GES n'était pas présenté avant le 1er octobre 2020. De toute évidence, celui qui le sera cet automne lui semblera très insuffisant. Il reste à voir ce qu'en pensera la population. S'il est vrai que la protection de l'environnement était devenue une grande préoccupation avant la pandémie, alors que l'économie roulait bon train, les impératifs de la relance pourraient bien la faire apparaître moins
urgente. Les arguments que M. Legault a fait valoir à la défensedu projet de loi 61 pointent dans cette direction. Tous ne sont pas encore convaincus qu'une économie verte est la voie vers une prospérité durable. Quand on est au chômage, un emploi polluant vaut mieux que pas d'emploi du tout. Cette chronique sera de retour en septembre. Bon été à tous. Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/opinion/chron iques/581172/vert-delave
Samedi 20 juin 2020 Nom de la source Le Devoir Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada p. b5
Le Devoir • p. B5 • 769 mots
CORONAVIRUS
Chronique - Vert délavé Michel David
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n s'en doutait un peu, mais on attendait de voir. Maintenant, on sait. Le virage environnemental que promettait le premier ministre François Legault s'annonçait déjà vert pâle, mais il sera finalement vert délavé. Comme c'est toujours le cas quand une fuite place un gouvernement dans l'embarras, l'ineffable ministre de l'Environnement, Benoit Charette, a qualifié de simple " document de travail " ce " Plan pour une économie verte ", daté de la fin janvier, qui aurait " beaucoup évolué depuis ", mais qui aurait pourtant été présenté en mars, n'eût été la pandémie, et fait une centaine de pages. Force est de constater que cette " feuille de route " ne mènera qu'à une réduction très insuffisante des émissions de GES.
© 2020 Le Devoir. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200620·LE·2020-06-20_581172
million de véhicules électriques sur les routes d'ici 2030. En effet, difficile à imaginer. Il offre déjà une subvention de 8000 $ à l'achat d'un véhicule et il y en a seulement 66 000. Pour atteindre son objectif, il lui faudrait donc verser des subventions totalisant 12 milliards. En revanche, aucune pénalité pour ceux qui refuseront de se convertir à l'électricité. " Complètement loufoque ", a lâché M. Pineau. Le grand virage vert que M. Legault avait annoncé lors du conseil général de la CAQ, en mai 2019, en avait laissé plusieurs sceptiques, mais certains, comme le metteur en scène Dominic Champagne, parrain du " Pacte pour la transition ", avaient décidé de laisser la chance au coureur. M. Champagne était même devenu membre de la CAQ. On imagine son désenchantement.
Le titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l'énergie à HEC, Pierre-Olivier Pineau, dont l'expertise est reconnue, a évalué que les mesures proposées permettraient de les réduire de seulement 24 % d'ici 2030, rapport à ce qu'elles étaient en 1990, alors que l'objectif est de 37,5 %. Qu'il s'agisse de l'électrification du secteur des transports ou de l'abandon des énergies fossiles pour le chauffage des bâtiments, ce que propose le gouvernement lui apparaît aussi irréaliste qu'insuffisant.
Il est vrai que le premier ministre avait alors parlé d'une " urgence pragmatique ", ce qui ouvrait la porte à bien des compromis, pour ne pas dire des compromissions. Durant la campagne électorale de 2018, M. Legault a découvert que la protection de l'environnement était devenue une valeur dont il lui faudrait tenir compte, mais cela n'a rien changé à la priorité qu'il accorde à l'économie.
Le gouvernement souhaite ajouter 1,5
chers à M. Legault, comme celui du
L'analyse du professeur Pineau ne tient pas compte des émissions de GES additionnelles qui résulteront des projets
gazoduc et de l'usine de liquéfaction du gaz naturel au Saguenay, qui pourrait générer jusqu'à 7,8 millions de tonnes de GES par année, sans parler de la menace que cela représente pour les bélugas, ou encore celui du " troisième lien ". Même si les mesures envisagées permettaient d'atteindre une réduction de 24 %, une bonne partie s'en trouvera annulée. Quoi qu'il en dise, le projet de loi 61, qui vise à accélérer la réalisation des travaux d'infrastructures, qu'il a promis de ressusciter à l'automne, laisse déjà entrevoir une baisse des exigences en matière environnementale. Notons au passage que le " Plan pour une économie verte " semble enterrer son projet de " Baie-James du XXIe siècle ", qui devrait faire du Québec la " batterie de l'Amérique du Nord ". On peut en effet y lire qu'il est " acquis qu'il n'y aura pas de nouveaux chantiers de grands barrages hydroélectriques dans un avenir prévisible ". Il est vrai que les partenaires sur lesquels il comptait, au premier chef l'Ontario, n'ont démontré aucun intérêt. Les partis d'opposition n'ont pas tardé à réagir, réclamant que le document obtenu par La Presse soit rendu public. La commission parlementaire qui examine le projet de loi 44 sur la réforme du Fonds vert a tourné à la foire d'empoigne, et ce n'est qu'un début. Manon Massé a déjà menacé de bloquer les travaux parlementaires si un plan satisfaisant de réduction des GES n'était pas présenté avant le 1er octobre 2020. De toute évidence, celui qui le sera cet automne lui semblera très insuffisant. Il reste à voir ce qu'en pensera la population. S'il est vrai que la protection de l'environnement était devenue une
grande préoccupation avant la pandémie, alors que l'économie roulait bon train, les impératifs de la relance pourraient bien la faire apparaître moins urgente. Les arguments que M. Legault a fait valoir à la défensedu projet de loi 61 pointent dans cette direction. Tous ne sont pas encore convaincus qu'une économie verte est la voie vers une prospérité durable. Quand on est au chômage, un emploi polluant vaut mieux que pas d'emploi du tout. Cette chronique sera de retour en septembre. Bon été à tous.
Mercredi 10 juin 2020 Nom de la source Journal Le Nord (St-Jérôme, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Locale Provenance Saint-Jérôme, Québec, Canada p. 6
© 2020 Journal Le Nord (St-Jérôme, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200610·FF·a0000998148
Journal Le Nord (St-Jérôme, QC) • p. 6 • 79 mots
LE PACTE POUR LA TRANSITION : EN BREF
L
e Pacte pour la Transition est une initiative qui a été créée en 2018 par Dominic Champagne pour encourager les citoyens québécois à poser des actions concrètes pour diminuer leurs empreintes écologiques. En signant le Pacte, les personnes s’engagent à faire des efforts pour l’environnement, mais ils exigent à la fois que le gouvernement en fasse de leur côté. Plus de 286 000 individus l’ont signé.
Mercredi 10 juin 2020 Nom de la source Journal Le Nord (St-Jérôme, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Locale
Journal Le Nord (St-Jérôme, QC) • p. 6 • 617 mots
PROJET DE LOI SUR LA RELANCE ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC
A-T-ON LAISSÉ LA SCIENCE DE CÔTÉ ? Marie-Catherine Goudreau
Provenance Saint-Jérôme, Québec, Canada
M
arie-Catherine Goudreau Le gouvernement a annoncé le 3 juin dernier un projet de loi pour le plan de relance économique au lendemain de la crise sanitaire qui a paralysé le Québec. Au même moment, les rédacteurs du Pacte pour la Transition ont publié un plan d’action « 101 idées pour la relance » qui met en valeur des solutions qui permettraient une transition économique qui serait verte et juste. Après une année de recherche et de rédaction, qui a amené la collaboration de plus de 1000 citoyens ainsi que plusieurs scientifiques, économistes et professionnels reconnus, ce plan d’action vise 9 secteurs d’activités économiques, dont l’énergie, les transports, les bâtiments, l’industrie, l’agriculture, la santé et l’éducation. Ce plan propose donc par exemple, dans le secteur des bâtiments, des améliorations quant aux règles concernant l’isolation thermique pour réduire les pertes d’énergie ou encore l’implantation de toit vert qui réduit entre autres les gains de chaleur en été et les pertes en hiver.
p. 6
¦¦ UNE SITUATION INQUIÉTANTE © 2020 Journal Le Nord (St-Jérôme, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200610·FF·a0000998149
Selon Dominic Champagne, militant écologiste et rédacteur du Pacte pour la Transition, le gouvernement québécois devrait prendre cette occasion pour établir une relance plus verte. Le projet
Photo : Julie Durocher Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre, corédactrice du Pacte pour la Transition et professeure associée à l’UQÀM et Dominic Champagne, militant écologiste et instigateur du Pacte pour la Transition.
de loi qui a été déposé vise par ailleurs à « accélérer les processus de la loi sur la qualité de l’environnement », ce qui remet en question l’importance de la science dans la politique. « On est en train de faire l’expérience d’une crise sanitaire grave et on se rend bien compte à quel point c’est important de mettre la science au coeur des décisions politiques et économiques […] Maintenant, on est pressé de relancer l’économie et on le comprend, mais où est le Horracio Arruda de la relance économique, alors que la science est pourtant très claire par rapport au réchauffement climatique ? » dénonce Dominic Champagne. La co-porte-parole du Pacte pour la Transition et la co-fondatrice de l’organisme Équiterre, Laure Waridel, se dit « très inquiète » quant au projet de loi du gouvernement Legault. Elle rapporte que depuis très longtemps, beaucoup de travail a été fait pour mettre en place un cadre et une structure réglementaires pour protéger les milieux naturels, mais ce plan de relance semble prêt à « laisser passer beaucoup de choses. » Selon elle, le Québec a les ressources et l’expertise
pour s’impliquer davantage, toutefois cette transition doit être une priorité pour le gouvernement si l’on veut voir des changements, ce qui n’est pas le cas actuellement. ¦¦ TIRER DES LEÇONS DE LA CRISE Les idées du plan d’action visent à relancer l’économie et créer des emplois, tout en mettant la science au coeur des solutions. Il donne un exemple quant à la construction des maisons pour les aînés : celles-ci pourraient être conçues de manière écologique, alors que le Québec a plusieurs connaissances dans l’écoconstruction et l’écoconception. « Il y a une série de bonnes solutions et de bonnes pratiques qui peuvent créer des emplois et c’est dans ce sens qu’il faut investir. Il faut tirer les leçons de sagesse qui s’imposent de la crise que nous vivons. » En fait, Dominic Champagne croit qu’il faudrait aller à la rencontre des exigences écologiques, plutôt que de les contourner. Illustration(s) : Photo : Yannick Déry
Lundi 8 juin 2020 Métro (Montréal, QC) (site web) • 1533 mots Nom de la source Métro (Montréal, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada
PL61: De l'urgence d'investir dans les effectifs plutôt que d'assouplir les exigences environnementales ORGANISMES SIGNATAIRES DU COMMUNIQUÉ CONJOINT EN RÉACTION AU PROJET DE LOI 61
L
e projet de loi 61 visant la relance de l'économie du Québec, présenté le 3 juin par le ministre responsable de l'Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor doit être amendé afin de renoncer à l'assouplissement des règles environnementales. D'autres solutions existent pour assurer une relance rapide: nous suggérons de commencer en misant sur le renforcement des effectifs au sein du gouvernement pour assurer une relance saine et durable qui tienne compte des enjeux sanitaires et écologiques auxquels nous faisons face. À lire aussi: L'Hôpital MaisonneuveRosemont «oublié», déplore un médecin Projets d'infrastructure: la vitesse au détriment de l'environnement et de la lutte à la corruption? Nous sommes inquiet.e.s des risques de destruction des milieux naturels et des impacts possibles sur les espèces à situation précaire qui pourraient découler de la mise en oeuvre du projet de loi dans sa forme actuelle. Il est primordial de
© 2020 Métro (Montréal, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200608·MOW·023
s'assurer que les actions de relance mises de l'avant ne mettent pas à risque les écosystèmes et la diversité biologique du Québec, pierre angulaire de notre résilience collective face aux enjeux sanitaires et écologiques. L'assouplissement des règles environnementales
générerait des conséquences environnementales, sociales et économiques néfastes pour le Québec. Par ailleurs, divers articles limitant notamment les débats parlementaires ou modifiant les délais de publication et d'entrée en vigueur des règlements nous inquiètent vivement. Il est essentiel de préserver les règles visant à assurer le respect de principes démocratiques de base et la participation citoyenne. La vie démocratique d'une société est un incontournable pour assurer une relance inclusive et réussie. Celle-ci ne devrait pas être sacrifiée au nom de la relance. Nous reconnaissons le caractère exceptionnel de la crise sanitaire actuelle et la nécessité d'agir rapidement et efficacement. Nous sommes toutefois d'avis qu'il est possible et impératif de concilier relance économique et respect de l'environnement. Afin de favoriser l'accélération des délais associés au processus d'autorisation environnementale, nous proposons d'augmenter les effectifs du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Augmenter le personnel tout en s'appuyant sur le travail important déjà réalisé en matière d'analyse de la biodiversité et de planification territoriale permettrait d'allier protection de l'environnement et réduc-
tion des délais. Les exigences environnementales en place au Québec représentent l'une de nos meilleures garanties d'assurer un avenir prospère, sain et stable. Une gestion responsable de la crise sanitaire et de la relance exige de remanier le projet de loi 61 à la hauteur de nos obligations envers les générations actuelles et futures. ORGANISMES SIGNATAIRES DU COMMUNIQUÉ CONJOINT EN RÉACTION AU PROJET DE LOI 61 Geneviève Paul, directrice générale, Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE) Alain Branchaud, directeur général, SNAP Québec Colleen Thorpe, directrice générale, Équiterre Diego Creimer, Responsable Affaires publiques et communications, Fondation David Suzuki Jacques Létourneau, président, Confédération des syndicats nationaux (CSN) Dominique Daigneault, présidente, Conseil central du Montréal métropolitain-CSN Daniel Boyer, président, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Sophie Paradis, directrice pour le Québec, Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) Leïla Copti, présidente fondatrice, COPTICOM
Martin Vaillancourt, directeur général, Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec Catherine Duhamel, Directrice, Firme Impact Social, Montréal Sylvain Gariépy, président, Ordre des urbanistes du Québec Maryse Rousseau, vice-présidente, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) La CEVES, La Coalition Étudiante pour un Virage Environnemental et Social Suzann Méthot, ex-présidente, Comité d'examen et des répercussions sur l'environnement et le milieu social (COMEX) France-Isabelle Langlois, directrice générale, Amnistie internationale Canada francophone Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente, Association québécoise des médecins pour l'environnement Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) Hugo Mailhot Couture, président, Association des biologistes du Québec (ABQ) Paul MacLean, président, ÉEM Impact environnemental et social ltée Jacques Brodeur, directeur, Institut de recherche en biologie végétale
parlons-en (GPE) Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie, Greenpeace Canada Carole Dupuis, porte-parole, Mouvement écocitoyen UNEplanète Marc Nantel, porte-parole, Regroupement Vigilance Mines Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT) Rébecca Pétrin, directrice générale, Eau Secours Catherine Gauthier, directrice générale, ENvironnement JEUnesse (ENJEU) Valérie Lépine, co-coordonnatrice, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec Karel Ménard, directeur général, Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets Marie Boirot, porte-parole, Rimouski en Transition Priscilla Gareau, directrice générale, Groupe Ambioterra Alexandre Warnet, porte-parole, Laval en transition Gabrielle van Durme, coordonnatrice, Solon Laura Charpentier, directrice générale, Coopérative de solidarité Miel Montréal
Alain Saladzius, ing. président, Fondation Rivières
Maude Prud'homme, déléguée à la transition écologique, Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)
Rodrigue Turgeon, co-porte parole, Comité citoyen de protection de l'esker
Laure Waridel, écosociologue PhD et co-instigatrice de Mères au front
Sébastien Brodeur-Girard, Gazoduq,
Henri Jacob, président, Action boréale
Johanne Dion, directrice, Montréal pour tous
Joyce Renaud, présidente, Mobilisation climat Trois-Rivières
André Bélisle, président, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
Gaétan Lebel, vice-président, Association Sportive et Écologique de la Batiscan
Sylvia Oljemark, présidente, Le regroupement des citoyens de Saraguay inc.
Olena Zotova, présidente, La Planète s'invite en santé
Martin Poirier, porte-parole, NON à une marée noire dans le Saint-Laurent
Emmanuel Rondia, directeur général par intérim, Conseil régional de l'environnement de Montréal
Patricia Posadas, Prospérité Sans Pétrole
porte-parole,
Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole, Coalition Fjord
François Gagné, co-porte-parole, Coalition Anti-Pipeline de Rouyn-Noranda
Élisabeth Patterson, avocate, Dionne Schulze s.e.n.c.
André-Yanne Parent, directrice générale, Projet de la réalité climatique Canada
Jacques Tétreault, président, Comité des Citoyens et Citoyennes pour la Protection de l'Environnement Maskoutain.
Guy Boudreau, membre, Comité Vigilance Hydrocarbures Lavaltrie
Jonathan Brun, PDG, Nimonik inc.
Michel Jetté, co-fondateur, GMob André Beauchamp, ancien président 1983-1987, BAPE. Président 19992000, Commission sur la gestion de l'eau au Québec Louis-Marie Kimpton, Comité Vigilance hydrocarbure Berthierville Dominic Champagne, instigateur et porte-parole, Pacte pour la transition Louise Morand, présidente, L'Assomption en transition Sarah Girard, coordonnatrice, Mouvement d'éducation populaire autonome de Lanaudière Odette Sarrazin, coordonnatrice, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ)
Amélie Drainville, Comité vigilance hydrocarbures des îles du Lac-St-Pierre et porteuse d'espoir 2020 du Jour de la Terre Québec Denise Laprise, porte-parole, Montmagny en transition Patrick Provost et Thierry Lefèvre, Coordonnateurs, Regroupement Des Universitaires (DU) Réal Lalande, Coordonnateur, Action Climat Outaouais (ACO) Maxime Laporte, avocat, Président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal Normand Grégoire, trésorier, Amis de l'environnement de Brandon Gareth Richardson, président, Green Coalition/Coalition Verte
Lucie Sauvé, directrice, Centre de recherche en éducation et formation relatives à l'environnement et à l'écocitoyenneté, UQAM Jonathan Théorêt, directeur, Groupe de recommandations et d'actions pour un meilleur environnement, GRAME François Geoffroy, porte-parole, La Planète s'invite au Parlement Pierre Foisy, porte-parole, Comité Vigilance Hydrocarbures des municipalités de la MRC de Maskinongé Lyne Desnoyers, agronome Marc Benoît, coordonnateur, Regroupement des organismes d'éducation populaire autonome de la Mauricie Lucie Massé, porte-parole, Action Environnement Basses-Laurentides Ginette Charbonneau et Gilles Provost, porte-paroles, Ralliement contre la pollution radioactive Véronique Fournier, directrice, Centre d'écologie urbaine de Montréal Hugo Thibaudeau Robitaille, associé, T2 Environnement Éric Ferland, directeur général, Foire ÉCOSPHÈRE Alison Hackney, Campbell Stuart, Al Hayek, et Patrick Barnard, directeurs, Fonds d'héritage pour l'Environnement Jean-François Boisvert, Coalition climat Montréal
président,
David Robitaille, professeur titulaire et avocat-conseil, Faculté de droit, uOttawa Catherine Lussier, Organisatrice com-
munautaire, Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
Hugo Tremblay, professeur agrégé, Faculté de droit, Université de Montréal
Ken Wu, directeur exécutif, Alliance des Écosystèmes Menacés
Riccardo Bini, directeur, 4Everfood
Marie Saint-Arnaud, co-coordonnatrice, Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et les enjeux énergétiques au Québec Julie Corbeil, coordonnatrice, Table régionale des organismes volontaires d'éducation populaire (TROVEP) de Montréal Normand L Beaudet, porte-parole, Coalition Alerte à l'enfouissement Rivière-du-Nord (CAER) Richard Janda, professeur agrégé, Faculté de droit, Université McGill Caroline Voyer, directrice, Réseau des femmes en environnement Dimitri Roussopoulos et Isabelle-Anne Bisson, co-présidents, Sierra Club Québec Mouvement citoyen Mères au front Stéphanie Gauthier, présidente, Les Interieurs Belliss'Immo Jesse Shapiro, professeur agrégé, Chaire de recherche du Canada, Sciences biologiques, Université de Montréal Dominique Vigneux-Parent, coordonnatrice, Table ronde des OVEP de l'Estrie Jennifer McKenna, coordonnatrice par intérim, Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (MÉPAC SLSJ) Nicolas Chevalier, porte-parole, Saut Montréal - Leap Montreal
Marc-André Noël, chargé de projets, Comité ZIP Jacques-Cartier Eric Beaudoin, chargé projet pesticides et transition agricole, Vigilance OGM Ali Khiri, designer de l'environnement, membre des Amis du Champ des possibles Aurélie Sierra, sociologue de l'environnement, L'Atelier Social Kim Marineau, biologiste, Biodiversité conseil Gérald Domon, professeur associé, École d'urbanisme et d'architecture de paysage, Université de Montréal Anne Plourde, coordonnatrice, Coalition solidarité santé Marie-Eve Paquette, co-coordonnatrice, Nourrir Notre Monde Haute-Gaspésie Patrick Benoist, gestionnaire de projets et chargé d'affaires, Institut de recherche en biologie végétale Jean-François Girard, avocat et biologiste Mélanie Busby, membre, Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville Roxane L'allier, chargé de projet pour l'Association de mise en valeur du secteur Tourelle Ruisseau-Castor Pascal Huynh, cofondateur, Le Villageois Antoine Verville, directeur général, Regroupement des organismes de bassins
versants du Québec (ROBVQ) Johanne Elsener, présidente, Québec Arbres Alain Marois, vice-président à la vie politique, Fédération autonome de l'enseignement (FAE) Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé quotidien de l'actualité nationale. J'accepte de recevoir des communications du Journal Métro Articles similaires 15:34 8 juin 2020 | mise à jour le: 8 juin 2020 à 16:17 Environnement: une centaine d'experts appellent à revoir le PL61 Cet article est paru dans Métro (Montréal, QC) (site web) https://journalmetro.com/opinions/tribu ne-libre/2473589/projet-de-loi-61/
Vendredi 5 juin 2020 Nom de la source
La Presse+ • p. DÉBATS_1,DÉBATS_6 • 338 mots
COVID-19
La Presse+ Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique
Qui sera notre Dr Arruda d'une relance verte et juste ? Dominic Champagne; Laure Waridel
Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
L
e gouvernement du Québec vient d'annoncer un projet de loi qui permettrait d'accélérer la réalisation de 202 projets d'infrastructure pour la relance. Une loi qui vise entre autres à rendre moins contraignante la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE) sous prétexte que le respect de cette loi ralentirait les élans de la relance ! En d'autres mots, le gouvernement veut « couper les coins ronds ». Nous sommes inquiets. À ce propos, qui va déterminer combien d'argent ira sur tel ou tel projet ? Et avec quel impact ? Sommes-nous en train de donner les coudées franches à des projets immobiliers ou à des oléoducs qui menaceront des milieux naturels sous prétexte de création de richesse dont une part fuira dans des paradis fiscaux ? Dans quelle mesure les projets avalisés par le gouvernement rencontreront-ils l'exigence de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), de consommation de pétrole et de gaz qui permettront l'atteinte de nos cibles en 2030 ?
© 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200605·LAA·rc0014
La crise sanitaire a révélé toute l'importance de la science ainsi que la rassurante et immense influence du Dr Horacio Arruda dans les décisions du gouvernement.
Alors, où est notre Dr Arruda de l'environnement ? Il est impératif de pouvoir compter sur une telle autorité pour deux raisons : d'abord, ramener constamment à l'avantplan (et non à l'arrière-plan) la science dans la décision et l'orientation de tel ou tel projet. Ensuite, être à l'écoute des idées créatives et écoresponsables qui émanent de la société civile comme celles proposées cette semaine par les scientifiques et économistes du Pacte pour la transition dans une synthèse intitulée « 101 idées pour la relance ». Il s'agit en fait d'un plan de transition multisectoriel pour une relance verte et juste. De quoi rétablir une économie qui créera des emplois tout en respectant les limites des écosystèmes dans l'urgence d'agir. Oui, il y a urgence. Il nous faut vite un « urgentologue en chef ». CONSULTEZ 101 idées pour la relance Note(s) : Dominic Champagne Et Laure Waridel Porte-parole du pacte pour la transition
Jeudi 4 juin 2020 Nom de la source Journal Le Nord (St-Jérôme) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Locale Provenance Saint-Jérôme, Québec, Canada
Journal Le Nord (St-Jérôme) (site web) • 544 mots
Projet de loi pour la relance économique du Québec : A-t-on laissé la science de côté ?
L
e gouvernement a annoncé le 3 juin dernier un projet de loi pour le plan de relance économique au lendemain de la crise sanitaire qui a paralysé le Québec. Au même moment, les rédacteurs du Pacte pour la Transition ont publié un plan d'action « 101 idées pour la relance » qui met en valeur des solutions qui permettraient une transition économique qui serait verte et juste. Après une année de recherche et de rédaction, qui a amené la collaboration de plus de 1000 citoyens ainsi que plusieurs scientifiques, économistes et professionnels reconnus, ce plan d'action vise 9 secteurs d'activités économiques, dont l'énergie, les transport, les bâtiments, l'industrie, l'agriculture, la santé et l'éducation. Ce plan propose donc par exemple, dans le secteur des bâtiments, des améliorations quant aux règles concernant l'isolation thermique pour réduire les pertes d'énergie ou encore l'implantation de toit vert qui réduit entre autres les gains de chaleur en été et les pertes en hiver. Une situation inquiétante
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Selon Dominic Champagne, militant écologiste et rédacteur du Pacte pour la Transition, le gouvernement québécois devrait prendre cette occasion pour établir une relance plus verte. Le projet de loi qui a été déposé vise par ailleurs
la qualité de l'environnement », ce qui remet en question l'importance de la science dans la politique. « On est en train de faire l'expérience d'une crise sanitaire grave et on se rend bien compte à quel point c'est important de mettre la science au coeur des décisions politiques et économiques [...] Maintenant, on est pressé de relancer l'économie et on le comprend, mais où est le Horracio Arruda de la relance économique, alors que la science est pourtant très claire par rapport au réchauffement climatique ? » dénonce Dominic Champagne. La co-porte-parole du Pacte pour la Transition et la co-fondatrice de l'organisme Équiterre, Laure Waridel, se dit « très inquiète » quant au projet de loi du gouvernement Legault. Elle rapporte que depuis très longtemps, beaucoup de travail a été fait pour mettre en place un cadre et une structure règlementaire pour protéger les milieux naturels, mais ce plan de relance semble prêt à « laisser passer beaucoup de choses. » Selon elle, le Québec a les ressources et l'expertise pour s'impliquer davantage, toutefois cette transition doit être une priorité pour le gouvernement si l'on veut voir des changements, ce qui n'est pas le cas actuellement. Laure Waridel est la cofondatrice d'Équiterre, co-rédactrice du Pacte pour la Transition et professeure associée à l'UQÀM. (Photo : Julie Durocher) Tirer des leçons de la crise
Les idées du plan d'action visent à relancer l'économie et créer des emplois, tout en mettant la science au coeur des solutions. Il donne un exemple quant à la construction des maisons pour les aînés : celles-ci pourraient être conçues de manière écologique, alors que le Québec a plusieurs connaissances dans l'éco-construction et l'éco-conception. « Il y a une série de bonnes solutions et de bonnes pratiques qui peuvent créer des emplois et c'est dans ce sens qu'il faut investir. Il faut tirer les leçons de sagesse qui s'imposent de la crise que nous vivons. » En fait, Dominic Champagne croit qu'il faudrait aller à la rencontre des exigences écologiques, plutôt que de les contourner. Cet article est paru dans Journal Le Nord (St-Jérôme) (site web) https://www.journallenord.com/projet-d e-loi-pour-la-relance-economique-du-q uebec-a-t-on-laisse-la-science-de-cote/
Accès Laurentides (QC) (site web réf.) - Journal Acces
Nom de la source Accès Laurentides (QC) (site web réf.) Journal Acces Type de source Presse • Presse Web référencée Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Locale Provenance Piedmont, Québec, Canada
4 juin 2020
Projet de loi pour la relance économique du Québec : A-t-on laissé la science de côté ?
L
e gouvernement a annoncé le 3 juin dernier un projet de loi pour le plan de relance économique au lendemain de la crise sanitaire qui a paralysé le Québec. Au même...
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Mardi 19 mai 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique
Le Devoir (site web) • 975 mots
Les écologistes s'opposent à un financement public pour GNL Québec Alexandre Shields
Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
P
lusieurs groupes écologistes du Québec demandent au gouvernement Legault de fermer la porte à toute aide financière pour la construction du complexe de transport, de liquéfaction et d'exportation de gaz naturel GNL Québec. Ils estiment que ce projet industriel nuira à la lutte contre la crise climatique. Selon les informations publiées mardi par Le Devoir, l'entreprise Gazoduq demande l'aide financière du gouvernement du Québec pour construire le gazoduc de 780?km qui alimentera l'usine de liquéfaction de GNL Québec. Gazoduq compte ainsi 10 lobbyistes dont le mandat comprend désormais des démarches «?afin d'obtenir le soutien financier du gouvernement en vue de la réalisation du projet?». GNL Québec a aussi huit lobbyistes inscrits dont le mandat comprend des démarches pour «?l'obtention potentielle de soutien financier?» et «?l'obtention de puissance hydroélectrique?» pour l'usine de liquéfaction et le terminal maritime.
© 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200519·LEW·022
Après avoir plaidé en faveur du projet à plusieurs reprises au cours des derniers mois, le gouvernement Legault se montre d'ailleurs ouvert à un soutien pour Gazoduq et GNL Québec, dans le contexte de la relance économique à venir. «?Avec l'appui d'autres investisseurs, le
gouvernement pourrait être ouvert à participer au financement d'études de faisabilité sur la base de l'impact économique très important du projet pour les communautés impliquées et pour l'ensemble du Québec?», a indiqué au Devoir le cabinet du ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon. Un appel à dire «?non?» Dans une sortie publique commune, mardi, des groupes environnementaux ont toutefois pressé le gouvernement de fermer la porte à toute injection de fonds publics dans le projet d'exportation de gaz naturel albertain. «?Le projet GNL Québec n'a pas sa place dans un plan de relance économique qui agit avec sagesse, bienveillance, et qui tire les leçons de la crise actuelle. La science nous dit qu'il faut s'éloigner du gaz comme du pétrole, sous peine de conséquences désastreuses. Nous n'avons pas besoin de ce projet. Que nos gouvernements agissent en mettant la science au coeur de leurs décisions?», a fait valoir mardi Dominic Champagne, porte-parole du Pacte pour la transition. «?Le projet de Gazoduq et GNL Québec serait-il viable sans le support des gouvernements?? Si ce n'est pas le cas, pourquoi les contribuables devraient-ils
tenir à bout de bras un projet qui va seulement accentuer la crise climatique???», a ajouté la porte-parole d'Équiterre, Caroline Brouillette. À lui seul, le projet de gazoduc de Gazoduq pourrait coûter plus de 4,5 milliards de dollars. L'usine de liquéfaction et le terminal maritime de GNL Québec pourraient quant à eux coûter près de 10 milliards de dollars. Et même s'ils se présentent comme deux entités distinctes étudiées par deux évaluations environnementales distinctes, les deux projets sont contrôlées par le même actionnaire, soit la Société en commandite GNL Québec, elle-même contrôlée par des intérêts financiers américains. Or, cet imposant projet industriel doit composer depuis quelques mois avec le retrait d'un gros investisseur, le fonds Berkshire Hathaway, propriété du milliardaire américain Warren Buffett. Celui-ci devait investir pas moins de quatre milliards de dollars dans le projet. Gaz contre climat?? «?Financer GNL irait à l'encontre des grands financiers qui sont de plus en plus nombreux à tourner le dos aux hydrocarbures et à demander que les plans de relance permettent de créer des emplois verts en luttant contre les changements climatiques?», a souligné par ailleurs le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin. Même son de cloche du côté de la Fondation David Suzuki, qui estime qu'«?investir des fonds publics dans GNL Québec, c'est risquer l'argent des Québécois pour effacer leurs efforts de lutte aux changements climatiques?». GNL Québec et Gazoduq jugent au con-
traire que le projet devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre ailleurs dans le monde, puisque le gaz naturel liquéfié exporté servirait à remplacer le charbon en Europe et en Asie. Pour le moment, il n'est pas possible de vérifier cette affirmation, puisqu'aucun acheteur n'est actuellement connu. On sait toutefois que le projet devrait générer 8,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre au Canada, selon un avis produit par des experts du ministère de l'Environnement du Québec. Ces émissions seront produites lors de l'exploitation du gaz (principalement par fracturation), de son traitement et de son transport. Enfin, les écologistes ont rappelé mardi que les intérêts financiers qui contrôlent le projet GNL Québec sont installés dans des juridictions considérées comme des paradis fiscaux ou des territoires qui permettent l'optimisation et l'«?évasion fiscale?»?: l'État américain du Delaware, Hong Kong, les Bermudes, les Îles Vierges britanniques et les Îles Caïmans. Les principaux enjeux environnementaux du projet GNL Québec Émissions de gaz à effet de serre : les émissions liées au projet seront surtout produites en Alberta, mais aussi lors du transport du gaz naturel. Selon les évaluations des experts des gouvernements du Québec et du Canada, celles-ci devraient atteindre près de huit millions de tonnes par année. Les émissions produites par le projet en sol québécois devraient avoisiner les 500?000 tonnes chaque année. GNL Québec a toutefois pris l'engagement de compenser ces émissions.
Transport maritime : le gaz naturel liquéfié sera exporté à bord de navires méthaniers qui traverseront le seul parc marin du Québec, soit celui du Saguenay-Saint-Laurent. Selon les prévisions du promoteur, le projet impliquera au moins 320 passages chaque année pour des navires de 300 mètres de longueur et 50 mètres de largeur. Ce volet soulève des questions sur la protection de mammifères marins du Saint-Laurent, dont le béluga. Le projet de gazoduc de l'entreprise Gazoduq : le gazoduc qui alimentera l'usine de GNL Québec n'est pas évalué en même temps que l'usine. Le gouvernement Legault et le gouvernement Trudeau ont annoncé le vendredi 15 mai qu'une seule évaluation environnementale commune sera menée pour ce projet. La décision d'autorisation la construction appartient uniquement au gouvernement fédéral, puisqu'il s'agit d'un gazoduc interprovincial. Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/societe/envir onnement/579204/les-ecologistes-s-op posent-a-un-financement-public-pour-g nl-quebec
Mardi 19 mai 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique
Le Devoir (site web) • 975 mots
Les écologistes s'opposent à un financement public pour GNL Québec Alexandre Shields
Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
P
lusieurs groupes écologistes du Québec demandent au gouvernement Legault de fermer la porte à toute aide financière pour la construction du complexe de transport, de liquéfaction et d'exportation de gaz naturel GNL Québec. Ils estiment que ce projet industriel nuira à la lutte contre la crise climatique. Selon les informations publiées mardi par Le Devoir, l'entreprise Gazoduq demande l'aide financière du gouvernement du Québec pour construire le gazoduc de 780?km qui alimentera l'usine de liquéfaction de GNL Québec. Gazoduq compte ainsi 10 lobbyistes dont le mandat comprend désormais des démarches «?afin d'obtenir le soutien financier du gouvernement en vue de la réalisation du projet?». GNL Québec a aussi huit lobbyistes inscrits dont le mandat comprend des démarches pour «?l'obtention potentielle de soutien financier?» et «?l'obtention de puissance hydroélectrique?» pour l'usine de liquéfaction et le terminal maritime.
© 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200519·LEW·043
Après avoir plaidé en faveur du projet à plusieurs reprises au cours des derniers mois, le gouvernement Legault se montre d'ailleurs ouvert à un soutien pour Gazoduq et GNL Québec, dans le contexte de la relance économique à venir. «?Avec l'appui d'autres investisseurs, le
gouvernement pourrait être ouvert à participer au financement d'études de faisabilité sur la base de l'impact économique très important du projet pour les communautés impliquées et pour l'ensemble du Québec?», a indiqué au Devoir le cabinet du ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon. Un appel à dire «?non?» Dans une sortie publique commune, mardi, des groupes environnementaux ont toutefois pressé le gouvernement de fermer la porte à toute injection de fonds publics dans le projet d'exportation de gaz naturel albertain. «?Le projet GNL Québec n'a pas sa place dans un plan de relance économique qui agit avec sagesse, bienveillance, et qui tire les leçons de la crise actuelle. La science nous dit qu'il faut s'éloigner du gaz comme du pétrole, sous peine de conséquences désastreuses. Nous n'avons pas besoin de ce projet. Que nos gouvernements agissent en mettant la science au coeur de leurs décisions?», a fait valoir mardi Dominic Champagne, porte-parole du Pacte pour la transition. «?Le projet de Gazoduq et GNL Québec serait-il viable sans le support des gouvernements?? Si ce n'est pas le cas, pourquoi les contribuables devraient-ils
tenir à bout de bras un projet qui va seulement accentuer la crise climatique???», a ajouté la porte-parole d'Équiterre, Caroline Brouillette. À lui seul, le projet de gazoduc de Gazoduq pourrait coûter plus de 4,5 milliards de dollars. L'usine de liquéfaction et le terminal maritime de GNL Québec pourraient quant à eux coûter près de 10 milliards de dollars. Et même s'ils se présentent comme deux entités distinctes étudiées par deux évaluations environnementales distinctes, les deux projets sont contrôlées par le même actionnaire, soit la Société en commandite GNL Québec, elle-même contrôlée par des intérêts financiers américains. Or, cet imposant projet industriel doit composer depuis quelques mois avec le retrait d'un gros investisseur, le fonds Berkshire Hathaway, propriété du milliardaire américain Warren Buffett. Celui-ci devait investir pas moins de quatre milliards de dollars dans le projet. Gaz contre climat?? «?Financer GNL irait à l'encontre des grands financiers qui sont de plus en plus nombreux à tourner le dos aux hydrocarbures et à demander que les plans de relance permettent de créer des emplois verts en luttant contre les changements climatiques?», a souligné par ailleurs le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin. Même son de cloche du côté de la Fondation David Suzuki, qui estime qu'«?investir des fonds publics dans GNL Québec, c'est risquer l'argent des Québécois pour effacer leurs efforts de lutte aux changements climatiques?». GNL Québec et Gazoduq jugent au con-
traire que le projet devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre ailleurs dans le monde, puisque le gaz naturel liquéfié exporté servirait à remplacer le charbon en Europe et en Asie. Pour le moment, il n'est pas possible de vérifier cette affirmation, puisqu'aucun acheteur n'est actuellement connu. On sait toutefois que le projet devrait générer 8,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre au Canada, selon un avis produit par des experts du ministère de l'Environnement du Québec. Ces émissions seront produites lors de l'exploitation du gaz (principalement par fracturation), de son traitement et de son transport. Enfin, les écologistes ont rappelé mardi que les intérêts financiers qui contrôlent le projet GNL Québec sont installés dans des juridictions considérées comme des paradis fiscaux ou des territoires qui permettent l'optimisation et l'«?évasion fiscale?»?: l'État américain du Delaware, Hong Kong, les Bermudes, les Îles Vierges britanniques et les Îles Caïmans. Les principaux enjeux environnementaux du projet GNL Québec Émissions de gaz à effet de serre : les émissions liées au projet seront surtout produites en Alberta, mais aussi lors du transport du gaz naturel. Selon les évaluations des experts des gouvernements du Québec et du Canada, celles-ci devraient atteindre près de huit millions de tonnes par année. Les émissions produites par le projet en sol québécois devraient avoisiner les 500?000 tonnes chaque année. GNL Québec a toutefois pris l'engagement de compenser ces émissions.
Transport maritime : le gaz naturel liquéfié sera exporté à bord de navires méthaniers qui traverseront le seul parc marin du Québec, soit celui du Saguenay-Saint-Laurent. Selon les prévisions du promoteur, le projet impliquera au moins 320 passages chaque année pour des navires de 300 mètres de longueur et 50 mètres de largeur. Ce volet soulève des questions sur la protection de mammifères marins du Saint-Laurent, dont le béluga. Le projet de gazoduc de l'entreprise Gazoduq : le gazoduc qui alimentera l'usine de GNL Québec n'est pas évalué en même temps que l'usine. Le gouvernement Legault et le gouvernement Trudeau ont annoncé le vendredi 15 mai qu'une seule évaluation environnementale commune sera menée pour ce projet. La décision d'autorisation la construction appartient uniquement au gouvernement fédéral, puisqu'il s'agit d'un gazoduc interprovincial. Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/societe/envir onnement/579204/les-ecologistes-s-op posent-a-un-financement-public-pour-g nl-quebec
Mercredi 6 mai 2020 Nom de la source L'Actualité (site web) Type de source Presse • Presse Web
L'Actualité (site web) • 2213 mots
Le deuil au temps de la pandémie Marie-Hélène Proulx
Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
C
omment faire son deuil d'un être cher à qui on n'a pu dire au revoir ? Trouver la réponse à cette question est aussi difficile que douloureux. Dans la nuit du lundi 30 mars, Doréa Dee a fait un songe qui l'a beaucoup marquée -- assez pour le raconter à son fils Bertin dans l'après-midi, au téléphone. Elle a rêvé qu'elle retournait dans sa petite maison beige et vert du 3e Rang Ouest, à New Richmond, en Gaspésie. Là où elle avait été si heureuse avec son Germain et leurs quatre enfants -- Bertin, Régis, Évangéline, Suzanne. « C'était une vision étrange, presque prémonitoire », affirme Bertin Leblanc, joint par vidéoconférence à Paris, où il habite. Deux jours après cette conversation, sa mère de 86 ans, qui coulait jusque-là des jours paisibles au Manoir du Havre, une résidence pour aînés à Maria, dans la Baie-des-Chaleurs, a dû être hospitalisée pour des difficultés respiratoires. Moins d'une semaine plus tard, le mardi 7 avril au matin, elle décédait des suites de la COVID-19. Une mort fulgurante qu'il compare à un accident de voiture. On fait de la route,
© 2020 L'Actualité. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200506·TUW·021
la vie est belle et puis soudain paf ! une auto ne fait pas son arrêt obligatoire et nous percute. « Ce côté roulette russe me perturbe beaucoup. Pourquoi ma mère, qui vivait dans un petit village en Gaspésie et qui n'a jamais voyagé de sa
vie, alors que je suis à Paris, au coeur de la pandémie, que j'étais en Asie au début du mois de mars et que j'ai fait du ski aux Contamines-Montjoie, où l'une des premières éclosions de coronavirus a été déclarée en France ? J'ai parfois l'impression qu'elle a pris la balle pour moi. » C'est par le truchement d'une travailleuse de la santé, de retour de quelques jours de vacances à Québec, que le virus a commencé à tisser sa toile au Manoir du Havre, à la mi-mars. C'était avant que les déplacements interrégionaux soient interdits au Québec. Sans le savoir, l'employée, qui ne ressentait pas encore de symptômes, a contaminé des résidants, qui en ont contaminé d'autres... À la mi-avril, une soixantaine de cas avaient été déclarés à la résidence, et quatre personnes avaient succombé à la maladie. Dont Doréa Dee. Un scénario devenu, hélas, trop familier : au Québec, 9 morts sur 10 liées au coronavirus touchent des personnes âgées de 70 ans et plus. Et plus de 82 % des décès étaient survenus dans un lieu d'hébergement pour aînés public ou privé au moment de mettre sous presse. « Ma mère part en même temps que des milliers de papas et de mamans dans le monde et, pour moi, ça rend sa mort encore plus grave et horrible », témoigne Régis Leblanc, le fils aîné de Doréa, depuis sa résidence de Carleton-surMer, en Gaspésie. « C'est comme si une
bombe atomique était tombée sur une partie de la population. » À l'instar des Leblanc, plus de 2 500 familles au Québec, ainsi que 258 000 sur la Terre, affrontent une forme de deuil inédite dans l'histoire récente. Les gens terrassés soudainement par le SRAS-CoV-2, dont les dépouilles s'accumulent à tel point que certains pays ne savent plus comment en disposer, et dont on ne peut honorer la mémoire, infligent une immense claque au visage de nos sociétés. « En Occident, nous n'étions pas du tout préparés à cette situation, tant nous vivions dans le déni collectif de la maladie et de la mort », constate la philosophe française Claire Marin, qui s'est penchée sur ces questions dans son essai Rupture(s), paru l'an dernier aux Éditions de l'Observatoire. Depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, la souffrance et le trépas sont frappés du sceau de la honte. « On les cache derrière les portes des EHPAD [l'équivalent français des CHSLD], de sorte qu'on a beaucoup perdu l'angoisse de mourir », remarque Claire Marin. Mais les voilà qui refont surface dans nos univers hyper-modernes et médicalisés, où nous nous croyions immunisés. « Les épidémies, c'était réservé aux Africains, aux prises avec l'Ebola. Ou à l'Amérique latine, avec la dengue. Maintenant, plus personne ne peut croire que lui-même ou ses proches seront épargnés. » *** En Gaspésie, comme ailleurs dans la province, le coronavirus n'était pas un sujet de préoccupation dans les derniers mois, même s'il faisait déjà des milliers de victimes en Chine et en Italie. À un cheveu de la retraite, Régis Leblanc, conseiller à la vie étudiante au cégep
de la Gaspésie et des Îles, se réjouissait d'avoir bientôt tout le loisir de s'occuper de maman Doréa, elle qui le trouvait toujours trop pressé de repartir quand il l'emmenait boire un café à l'Auberge du Marchand. « Elle aurait voulu qu'il n'y ait jamais de limite au temps passé ensemble. » Ces jours-ci, il va parfois pleurer devant la fenêtre de la chambre de sa mère à la résidence, encore décorée du mobile d'oiseaux qu'il lui avait offert. « J'ai eu de la peine quand mon père est mort, il y a trois ans. Mais ça fait encore plus mal pour ma mère. La douleur est physique. » Le plus difficile pour Régis Leblanc est de n'avoir pu lui tenir la main dans ses derniers instants. « On l'a perdue dans la machine de la COVID-19, c'est surréaliste. » Le samedi avant son décès, l'équipe médicale de l'hôpital de Maria, en Gaspésie, a pris la décision de transférer Doréa Dee à l'hôpital de l'Enfant-Jésus à Québec, désigné pour traiter les cas de coronavirus. « Au téléphone, elle m'a dit : "Je pense que je suis finie ; viens me chercher, sors-moi de tout ça." Ça a été notre dernier échange. De l'imaginer ensuite toute seule à l'hôpital, au milieu du bruit des respirateurs... » Évangéline Leblanc, qui habite à Québec, a pu se rendre au chevet de sa mère, la veille de sa mort. La Direction générale de la santé publique autorise les visites à l'hôpital dans les 24 à 48 heures avant le décès d'un proche atteint de la COVID-19, mais les restreint à deux membres de la famille maximum, un à la fois, qui doivent notamment revêtir une combinaison de protection et, au retour, se placer en quarantaine pendant 14 jours. Évangéline est restée une petite heure, le temps d'un ultime
contact physique, dans les limites qu'imposaient les gants de plastique et la visière. Certains établissements ne permettent que de très brefs adieux -- de 5 à 10 minutes tout au plus. Dans un billet crèvecoeur publié sur Facebook et sur le site Web de L'actualité, le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, raconte d'ailleurs les derniers moments qu'il a passés avec sa mère, 10 minutes qui lui ont semblé la fin du monde. « Je prends sa main nue et toute décharnée dans mes deux mains gantées. Je veux l'embrasser, me retiens, pose une main sur son front, lui caresse les cheveux. Le contact de l'un à l'autre, je veux dire d'elle vers moi, de ses yeux dans les miens, aura duré à peine une petite minute, puis elle pousse un léger soupir, ferme les paupières et retourne dans les limbes où les drogues et l'alzheimer vont la bercer doucement. » Monic Champagne s'est éteinte le lendemain de la visite de son fils. Cette idée d'une fin de vie dans la solitude est l'une des perspectives les plus angoissantes de la mort, quelle que soit l'époque ou la culture à laquelle on appartient, observe l'anthropologue Luce Des Aulniers, professeure émérite au Département de communication sociale et publique de l'Université du Québec à Montréal. « Pour se consoler de perdre un proche, on aime se dire qu'au moins, il est parti en paix, qu'on a pu l'accompagner. Mais s'imaginer que l'autre est mort en nous appelant, c'est terrible. » La mort en temps de pandémie relève encore de l'inconnu pour les chercheurs contemporains, on ne sait rien.
partement de psychologie de l'UQAM À cette peur profonde et archaïque s'en ajoute une autre, la « hantise de l'hécatombe imprévisible », explique cette spécialiste du rapport des humains à la mort. « Notre maîtrise des technologies et notre appropriation des ressources de la planète nous avaient fait croire en notre toute-puissance. Mais là, nous prenons conscience que les limites existent, et nous en sommes abasourdis. En ce moment, tous les deuils privés se vivent avec ce sentiment en toile de fond. » Il est trop tôt pour dire quels effets aura cette expérience à la fois intime et planétaire sur les endeuillés, estime Mélanie Vachon, professeure au Département de psychologie de l'UQAM et membre du Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie. « La mort en temps de pandémie relève encore de l'inconnu pour les chercheurs contemporains, on ne sait rien. » La spécialiste croit que cette crise historique pourrait engendrer une conscience plus aiguë de la mort. Une chose souhaitable, selon elle, « ne serait-ce que pour mieux planifier les conditions de fin de vie ». Au cours de ses sept ans comme psychologue en CHSLD et dans une unité de soins palliatifs en milieu hospitalier, elle a découvert à quel point les familles ont de la difficulté à discuter des derniers moments. Souvent parce que l'idée de perdre l'autre nous plonge dans une détresse insupportable. « Et pourtant, c'est tellement important. Ces conversations servent notamment à comprendre ce que notre parent souhaite comme niveau de soins. » Veut-il qu'on sauve sa vie coûte que
coûte, par tous les moyens médicaux possibles, ou préfère-t-il qu'on soulage simplement sa douleur, sans chercher à prolonger ses jours ? Dans le cas de la COVID-19, par exemple, il faut savoir qu'être mis sous respirateur artificiel, à la suite d'une atteinte grave à l'appareil respiratoire, est un acte médical très invasif, dont les séquelles peuvent être permanentes. Certains y laissent leur vie, surtout les plus vieux. *** Depuis que leur mère s'est éteinte, pas un jour ne passe sans que les Leblanc n'échangent par voie virtuelle. Chacun est prisonnier, confinement oblige, de sa cabane en France, à Québec, en Gaspésie. « Même si ça fait du bien de se parler, je ne ressens aucune sérénité, parce que les rituels dont on dispose d'habitude pour digérer le choc de la mort ne tiennent plus », confie Régis Leblanc. Pour l'instant, l'embaumement et tout acte de recueillement comportant un contact direct avec la dépouille d'un être décédé de la COVID-19 sont interdits au Québec. Les rassemblements funéraires peuvent encore avoir lieu, mais avec un paquet de restrictions -- les personnes de retour de voyage ou âgées de 70 ans et plus ne peuvent se présenter aux obsèques, par exemple, tandis que les autres doivent garder deux mètres de distance entre elles. Ces contraintes ont incité de nombreuses maisons funéraires à reporter les cérémonies après la crise. « L'absence de funérailles rend le départ de ma mère un peu irréel, dit Bertin. Quand mon père est mort, célébrer sa mémoire en communauté, avec la parenté élargie, les vieux amis et les voisins, m'avait fait un bien fou. Le partage de
nos douleurs respectives agissait comme un baume sur le coeur. Là, il va falloir s'accrocher en attendant nos retrouvailles en Gaspésie. » Se réunir dans un lieu funéraire, confessionnel ou laïque, a une fonction fondamentale dans le processus de deuil, constatent tous les spécialistes interviewés. Et c'est vrai qu'idéalement, cette étape doit respecter une certaine « temporalité de l'émotion », liée au choc de perdre un être cher, observe la philosophe Claire Marin. « Dans six mois, ça n'aura pas le même effet ; on ne peut programmer le flux psychique à un autre moment. » Les rassemblements autour d'un défunt servent à donner un sens à sa mort, à rappeler à ceux qui restent leur propre finitude et à réparer le groupe brisé par la disparition d'un de ses membres, ajoute l'anthropologue Luce Des Aulniers. « Le simple fait d'être ensemble donne aux endeuillés le courage de repartir. Ça agit comme un fortifiant. » Mais dans une situation exceptionnelle, des ressources qui n'existaient pas avant apparaissent. « De la même façon qu'on s'improvise des apéros en ligne, on peut s'inventer des cérémonies virtuelles, ou faire des gestes pour sortir peu à peu de la torpeur du chagrin. » Elle propose ainsi à chacun de conserver un objet recueilli au plus vif de sa peine, qui sera mis en commun avec ceux des autres plus tard, lorsque le groupe pourra enfin se retrouver. D'ici quelques semaines, les Leblanc se réuniront par vidéoconférence, enfants et petits-enfants. Chacun aura un moment pour témoigner. On se montrera des photos : ici, maman à la pêche à la ligne, dans les années 1990 ; sur cellelà, toute récente, dégustant du poulet frit de chez Dixie Lee, son péché mignon.
On se rappellera ses extraordinaires confitures de fraises sauvages, sa manie d'écrire ses pensées sur les factures d'Hydro-Québec, ses bras de pieuvre qui ne voulaient jamais laisser partir la visite. On rira des surnoms étranges dont elle affublait tout le monde. Et on espérera que, dans les dernières heures de sa vie, même si elle était seule pour la traversée, Doréa Dee ait senti que son clan lui tenait la main. Le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie invite ceux qui pleurent la perte d'un proche décédé de la COVID-19 à consulter son équipe de chercheurs en psychologie gratuitement, à jaccompagnecovid19@gmail.com. Ce service de soutien permettra de mieux comprendre les émotions et les besoins ressentis dans ce contexte extraordinaire. Cet article est paru dans L'Actualité (site web) https://lactualite.com/societe/le-deuil-a u-temps-de-la-pandemie
Vendredi 1 mai 2020 Nom de la source L'Actualité (tablette) Type de source Presse • Magazines et revues
L'Actualité (tablette) • Imprimé • no. Vol. 45 n° 05 • 2217 mots
Le deuil au temps de la pandémie par Marie-Hélène Proulx
Périodicité Mensuel ou bimensuel Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
C
omment faire son deuil d'un être cher à qui on n'a pu dire
au revoir et à qui on ne peut offrir de funérailles dans un avenir immédiat ? Pour ceux qui ont perdu un proche pendant la pandémie, trouver la réponse à cette question est aussi difficile que douloureux. Dans la nuit du lundi 30 mars, Doréa Dee a fait un songe qui l'a beaucoup marquée - assez pour le raconter à son fils Bertin dans l'après-midi, au téléphone. Elle a rêvé qu'elle retournait dans sa petite maison beige et vert du 3e Rang Ouest, à New Richmond, en Gaspésie. Là où elle avait été si heureuse avec son Germain et leurs quatre enfants - Bertin, Régis, Évangéline, Suzanne. «C'était une vision étrange, presque prémonitoire», affirme Bertin Leblanc, joint par vidéoconférence à Paris, où il habite. Deux jours après cette conversation, sa mère de 86 ans, qui coulait jusque-là des jours paisibles au Manoir du Havre, une résidence pour aînés à Maria, dans la Baie-des-Chaleurs, a dû être hospitalisée pour des difficultés respiratoires. Moins d'une semaine plus tard, le mardi 7 avril au matin, elle décédait des suites de la COVID-19.
© 2020 L'Actualité (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200501·TUA·0013
Une mort fulgurante qu'il compare à un accident de voiture. On fait de la route, la vie est belle et puis soudain paf ! une auto ne fait pas son arrêt obligatoire et nous percute. «Ce côté roulette russe me
illustration de Paule Thibault
perturbe beaucoup. Pourquoi ma mère, qui vivait dans un petit village en Gaspésie et qui n'a jamais voyagé de sa vie, alors que je suis à Paris, au cœur de la pandémie, que j'étais en Asie au début du mois de mars et que j'ai fait du ski aux Contamines-Montjoie, où l'une des premières éclosions de coronavirus a été déclarée en France ? J'ai parfois l'impression qu'elle a pris la balle pour moi.» C'est par le truchement d'une travailleuse de la santé, de retour de quelques jours de vacances à Québec, que le virus a commencé à tisser sa toile au Manoir du Havre, à la mi-mars. C'était avant que les déplacements interrégionaux soient interdits au Québec. Sans le savoir, l'employée, qui ne ressentait pas encore de symptômes, a contaminé des résidants, qui en ont contaminé d'autres... À la mi-avril, une soixantaine de cas avaient été déclarés à la résidence, et quatre personnes avaient succombé à la maladie. Dont Doréa Dee. Un scénario devenu, hélas, trop familier : au Québec, 9 morts sur 10 liées au coronavirus touchent des personnes âgées de 70 ans et plus. Et plus de 82 % des décès étaient survenus dans un lieu d'hébergement pour aînés public ou privé au moment de mettre sous presse. «Ma mère part en même temps que des
milliers de papas et de mamans dans le monde et, pour moi, ça rend sa mort encore plus grave et horrible», témoigne Régis Leblanc, le fils aîné de Doréa, depuis sa résidence de Carleton-surMer, en Gaspésie. «C'est comme si une bombe atomique était tombée sur une partie de la population.» À l'instar des Leblanc, plus de 1 000 familles au Québec, ainsi que près de 200 000 sur la Terre, affrontent une forme de deuil inédite dans l'histoire récente. Les gens terrassés soudainement par le SRAS-CoV-2, dont les dépouilles s'accumulent à tel point que certains pays ne savent plus comment en disposer, et dont on ne peut honorer la mémoire, infligent une immense claque au visage de nos sociétés. «En Occident, nous n'étions pas du tout préparés à cette situation, tant nous vivions dans le déni collectif de la maladie et de la mort», constate la philosophe française Claire Marin, qui s'est penchée sur ces questions dans son essai Rupture(s), paru l'an dernier aux Éditions de l'Observatoire. Depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, la souffrance et le trépas sont frappés du sceau de la honte. «On les cache derrière les portes des EHPAD [l'équivalent français des CHSLD], de sorte qu'on a beaucoup perdu l'angoisse de mourir», remarque Claire Marin. Mais les voilà qui refont surface dans nos univers hyper-modernes et médicalisés, où nous nous croyions immunisés. «Les épidémies, c'était réservé aux Africains, aux prises avec l'Ebola. Ou à l'Amérique latine, avec la dengue. Maintenant, plus personne ne peut croire que lui-même ou ses proches seront épargnés.» *** En Gaspésie, comme ailleurs dans la
province, le coronavirus n'était pas un sujet de préoccupation dans les derniers mois, même s'il faisait déjà des milliers de victimes en Chine et en Italie. À un cheveu de la retraite, Régis Leblanc, conseiller à la vie étudiante au cégep de la Gaspésie et des Îles, se réjouissait d'avoir bientôt tout le loisir de s'occuper de maman Doréa, elle qui le trouvait toujours trop pressé de repartir quand il l'emmenait boire un café à l'Auberge du Marchand. «Elle aurait voulu qu'il n'y ait jamais de limite au temps passé ensemble.» Ces jours-ci, il va parfois pleurer devant la fenêtre de la chambre de sa mère à la résidence, encore décorée du mobile d'oiseaux qu'il lui avait offert. «J'ai eu de la peine quand mon père est mort, il y a trois ans. Mais ça fait encore plus mal pour ma mère. La douleur est physique.» Le plus difficile pour Régis Leblanc est de n'avoir pu lui tenir la main dans ses derniers instants. «On l'a perdue dans la machine de la COVID19, c'est surréaliste.» Le samedi avant son décès, l'équipe médicale de l'hôpital de Maria, en Gaspésie, a pris la décision de transférer Doréa Dee à l'hôpital de l'Enfant-Jésus à Québec, désigné pour traiter les cas de coronavirus. «Au téléphone, elle m'a dit : "Je pense que je suis finie ; viens me chercher, sors-moi de tout ça." Ça a été notre dernier échange. De l'imaginer ensuite toute seule à l'hôpital, au milieu du bruit des respirateurs...» Évangéline Leblanc, qui habite à Québec, a pu se rendre au chevet de sa mère, la veille de sa mort. La Direction générale de la santé publique autorise les visites à l'hôpital dans les 24 à 48 heures avant le décès d'un proche atteint de la COVID-19, mais les restreint à
deux membres de la famille maximum, un à la fois, qui doivent notamment revêtir une combinaison de protection et, au retour, se placer en quarantaine pendant 14 jours. Évangéline est restée une petite heure, le temps d'un ultime contact physique, dans les limites qu'imposaient les gants de plastique et la visière. Certains établissements ne permettent que de très brefs adieux - de 5 à 10 minutes tout au plus. Dans un billet crèvecœur publié sur Facebook et sur le site Web de L'actualité, le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, raconte d'ailleurs les derniers moments qu'il a passés avec sa mère, 10 minutes qui lui ont semblé la fin du monde. «Je prends sa main nue et toute décharnée dans mes deux mains gantées. Je veux l'embrasser, me retiens, pose une main sur son front, lui caresse les cheveux. Le contact de l'un à l'autre, je veux dire d'elle vers moi, de ses yeux dans les miens, aura duré à peine une petite minute, puis elle pousse un léger soupir, ferme les paupières et retourne dans les limbes où les drogues et l'alzheimer vont la bercer doucement.» Monic Champagne s'est éteinte le lendemain de la visite de son fils. Cette idée d'une fin de vie dans la solitude est l'une des perspectives les plus angoissantes de la mort, quelle que soit l'époque ou la culture à laquelle on appartient, observe l'anthropologue Luce Des Aulniers, professeure émérite au Département de communication sociale et publique de l'Université du Québec à Montréal. «Pour se consoler de perdre un proche, on aime se dire qu'au moins, il est parti en paix, qu'on a pu l'accompagner. Mais s'imaginer que l'autre est
mort en nous appelant, c'est terrible.» À cette peur profonde et archaïque s'en ajoute une autre, la «hantise de l'hécatombe imprévisible», explique cette spécialiste du rapport des humains à la mort. «Notre maîtrise des technologies et notre appropriation des ressources de la planète nous avaient fait croire en notre toute-puissance. Mais là, nous prenons conscience que les limites existent, et nous en sommes abasourdis. En ce moment, tous les deuils privés se vivent avec ce sentiment en toile de fond.» Il est trop tôt pour dire quels effets aura cette expérience à la fois intime et planétaire sur les endeuillés, estime Mélanie Vachon, professeure au Département de psychologie de l'UQAM et membre du Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie. «La mort en temps de pandémie relève encore de l'inconnu pour les chercheurs contemporains, on ne sait rien.» La spécialiste croit que cette crise historique pourrait engendrer une conscience plus aiguë de la mort. Une chose souhaitable, selon elle, «ne serait-ce que pour mieux planifier les conditions de fin de vie». Au cours de ses sept ans comme psychologue en CHSLD et dans une unité de soins palliatifs en milieu hospitalier, elle a découvert à quel point les familles ont de la difficulté à discuter des derniers moments. Souvent parce que l'idée de perdre l'autre nous plonge dans une détresse insupportable. «Et pourtant, c'est tellement important. Ces conversations servent notamment à comprendre ce que notre parent souhaite comme niveau de soins.» Veut-il qu'on sauve sa vie coûte que
coûte, par tous les moyens médicaux possibles, ou préfère-t-il qu'on soulage simplement sa douleur, sans chercher à prolonger ses jours ? Dans le cas de la COVID-19, par exemple, il faut savoir qu'être mis sous respirateur artificiel, à la suite d'une atteinte grave à l'appareil respiratoire, est un acte médical très invasif, dont les séquelles peuvent être permanentes. Certains y laissent leur vie, surtout les plus vieux. *** Depuis que leur mère s'est éteinte, pas un jour ne passe sans que les Leblanc n'échangent par voie virtuelle. Chacun est prisonnier, confinement oblige, de sa cabane en France, à Québec, en Gaspésie. «Même si ça fait du bien de se parler, je ne ressens aucune sérénité, parce que les rituels dont on dispose d'habitude pour digérer le choc de la mort ne tiennent plus», confie Régis Leblanc. Pour l'instant, l'embaumement et tout acte de recueillement comportant un contact direct avec la dépouille d'un être décédé de la COVID-19 sont interdits au Québec. Les rassemblements funéraires peuvent encore avoir lieu, mais avec un paquet de restrictions - les personnes de retour de voyage ou âgées de 70 ans et plus ne peuvent se présenter aux obsèques, par exemple, tandis que les autres doivent garder deux mètres de distance entre elles. Ces contraintes ont incité de nombreuses maisons funéraires à reporter les cérémonies après la crise. «L'absence de funérailles rend le départ de ma mère un peu irréel, dit Bertin. Quand mon père est mort, célébrer sa mémoire en communauté, avec la parenté élargie, les vieux amis et les voisins, m'avait fait un bien fou. Le partage de
nos douleurs respectives agissait comme un baume sur le cœur. Là, il va falloir s'accrocher en attendant nos retrouvailles en Gaspésie.» Se réunir dans un lieu funéraire, confessionnel ou laïque, a une fonction fondamentale dans le processus de deuil, constatent tous les spécialistes interviewés. Et c'est vrai qu'idéalement, cette étape doit respecter une certaine «temporalité de l'émotion», liée au choc de perdre un être cher, observe la philosophe Claire Marin. «Dans six mois, ça n'aura pas le même effet ; on ne peut programmer le flux psychique à un autre moment.» Les rassemblements autour d'un défunt servent à donner un sens à sa mort, à rappeler à ceux qui restent leur propre finitude et à réparer le groupe brisé par la disparition d'un de ses membres, ajoute l'anthropologue Luce Des Aulniers. «Le simple fait d'être ensemble donne aux endeuillés le courage de repartir. Ça agit comme un fortifiant.» Mais dans une situation exceptionnelle, des ressources qui n'existaient pas avant apparaissent. «De la même façon qu'on s'improvise des apéros en ligne, on peut s'inventer des cérémonies virtuelles, ou faire des gestes pour sortir peu à peu de la torpeur du chagrin.» Elle propose ainsi à chacun de conserver un objet recueilli au plus vif de sa peine, qui sera mis en commun avec ceux des autres plus tard, lorsque le groupe pourra enfin se retrouver. D'ici quelques semaines, les Leblanc se réuniront par vidéoconférence, enfants et petits-enfants. Chacun aura un moment pour témoigner. On se montrera des photos : ici, maman à la pêche à la ligne, dans les années 1990 ; sur cellelà, toute récente, dégustant du poulet frit de chez Dixie Lee, son péché mignon.
On se rappellera ses extraordinaires confitures de fraises sauvages, sa manie d'écrire ses pensées sur les factures d'Hydro-Québec, ses bras de pieuvre qui ne voulaient jamais laisser partir la visite. On rira des surnoms étranges dont elle affublait tout le monde. Et on espérera que, dans les dernières heures de sa vie, même si elle était seule pour la traversée, Doréa Dee ait senti que son clan lui tenait la main. Le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie invite ceux qui pleurent la perte d'un proche décédé de la COVID-19 à consulter son équipe de chercheurs en psychologie gratuitement, à jaccompagnecovid19@gmail.com. Ce service de soutien permettra de mieux comprendre les émotions et les besoins ressentis dans ce contexte extraordinaire.
Vendredi 1 mai 2020 Nom de la source L'Actualité Type de source Presse • Magazines et revues
L'Actualité • no. Vol. 45 n° 05 • p. 82,83,84,85 • 2217 mots
Le deuil au temps de la pandémie par Marie-Hélène Proulx
Périodicité Mensuel ou bimensuel Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
C
omment faire son deuil d'un être cher à qui on n'a pu dire
au revoir et à qui on ne peut offrir de funérailles dans un avenir immédiat ? Pour ceux qui ont perdu un proche pendant la pandémie, trouver la réponse à cette question est aussi difficile que douloureux. Dans la nuit du lundi 30 mars, Doréa Dee a fait un songe qui l'a beaucoup marquée - assez pour le raconter à son fils Bertin dans l'après-midi, au téléphone. Elle a rêvé qu'elle retournait dans sa petite maison beige et vert du 3e Rang Ouest, à New Richmond, en Gaspésie. Là où elle avait été si heureuse avec son Germain et leurs quatre enfants - Bertin, Régis, Évangéline, Suzanne. «C'était une vision étrange, presque prémonitoire», affirme Bertin Leblanc, joint par vidéoconférence à Paris, où il habite. Deux jours après cette conversation, sa mère de 86 ans, qui coulait jusque-là des jours paisibles au Manoir du Havre, une résidence pour aînés à Maria, dans la Baie-des-Chaleurs, a dû être hospitalisée pour des difficultés respiratoires. Moins d'une semaine plus tard, le mardi 7 avril au matin, elle décédait des suites de la COVID-19.
© 2020 L'Actualité. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200501·TU·0013
Une mort fulgurante qu'il compare à un accident de voiture. On fait de la route, la vie est belle et puis soudain paf ! une auto ne fait pas son arrêt obligatoire et nous percute. «Ce côté roulette russe me
illustration de Paule Thibault
perturbe beaucoup. Pourquoi ma mère, qui vivait dans un petit village en Gaspésie et qui n'a jamais voyagé de sa vie, alors que je suis à Paris, au cœur de la pandémie, que j'étais en Asie au début du mois de mars et que j'ai fait du ski aux Contamines-Montjoie, où l'une des premières éclosions de coronavirus a été déclarée en France ? J'ai parfois l'impression qu'elle a pris la balle pour moi.» C'est par le truchement d'une travailleuse de la santé, de retour de quelques jours de vacances à Québec, que le virus a commencé à tisser sa toile au Manoir du Havre, à la mi-mars. C'était avant que les déplacements interrégionaux soient interdits au Québec. Sans le savoir, l'employée, qui ne ressentait pas encore de symptômes, a contaminé des résidants, qui en ont contaminé d'autres... À la mi-avril, une soixantaine de cas avaient été déclarés à la résidence, et quatre personnes avaient succombé à la maladie. Dont Doréa Dee. Un scénario devenu, hélas, trop familier : au Québec, 9 morts sur 10 liées au coronavirus touchent des personnes âgées de 70 ans et plus. Et plus de 82 % des décès étaient survenus dans un lieu d'hébergement pour aînés public ou privé au moment de mettre sous presse. «Ma mère part en même temps que des
milliers de papas et de mamans dans le monde et, pour moi, ça rend sa mort encore plus grave et horrible», témoigne Régis Leblanc, le fils aîné de Doréa, depuis sa résidence de Carleton-surMer, en Gaspésie. «C'est comme si une bombe atomique était tombée sur une partie de la population.» À l'instar des Leblanc, plus de 1 000 familles au Québec, ainsi que près de 200 000 sur la Terre, affrontent une forme de deuil inédite dans l'histoire récente. Les gens terrassés soudainement par le SRAS-CoV-2, dont les dépouilles s'accumulent à tel point que certains pays ne savent plus comment en disposer, et dont on ne peut honorer la mémoire, infligent une immense claque au visage de nos sociétés. «En Occident, nous n'étions pas du tout préparés à cette situation, tant nous vivions dans le déni collectif de la maladie et de la mort», constate la philosophe française Claire Marin, qui s'est penchée sur ces questions dans son essai Rupture(s), paru l'an dernier aux Éditions de l'Observatoire. Depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, la souffrance et le trépas sont frappés du sceau de la honte. «On les cache derrière les portes des EHPAD [l'équivalent français des CHSLD], de sorte qu'on a beaucoup perdu l'angoisse de mourir», remarque Claire Marin. Mais les voilà qui refont surface dans nos univers hyper-modernes et médicalisés, où nous nous croyions immunisés. «Les épidémies, c'était réservé aux Africains, aux prises avec l'Ebola. Ou à l'Amérique latine, avec la dengue. Maintenant, plus personne ne peut croire que lui-même ou ses proches seront épargnés.» *** En Gaspésie, comme ailleurs dans la
province, le coronavirus n'était pas un sujet de préoccupation dans les derniers mois, même s'il faisait déjà des milliers de victimes en Chine et en Italie. À un cheveu de la retraite, Régis Leblanc, conseiller à la vie étudiante au cégep de la Gaspésie et des Îles, se réjouissait d'avoir bientôt tout le loisir de s'occuper de maman Doréa, elle qui le trouvait toujours trop pressé de repartir quand il l'emmenait boire un café à l'Auberge du Marchand. «Elle aurait voulu qu'il n'y ait jamais de limite au temps passé ensemble.» Ces jours-ci, il va parfois pleurer devant la fenêtre de la chambre de sa mère à la résidence, encore décorée du mobile d'oiseaux qu'il lui avait offert. «J'ai eu de la peine quand mon père est mort, il y a trois ans. Mais ça fait encore plus mal pour ma mère. La douleur est physique.» Le plus difficile pour Régis Leblanc est de n'avoir pu lui tenir la main dans ses derniers instants. «On l'a perdue dans la machine de la COVID19, c'est surréaliste.» Le samedi avant son décès, l'équipe médicale de l'hôpital de Maria, en Gaspésie, a pris la décision de transférer Doréa Dee à l'hôpital de l'Enfant-Jésus à Québec, désigné pour traiter les cas de coronavirus. «Au téléphone, elle m'a dit : "Je pense que je suis finie ; viens me chercher, sors-moi de tout ça." Ça a été notre dernier échange. De l'imaginer ensuite toute seule à l'hôpital, au milieu du bruit des respirateurs...» Évangéline Leblanc, qui habite à Québec, a pu se rendre au chevet de sa mère, la veille de sa mort. La Direction générale de la santé publique autorise les visites à l'hôpital dans les 24 à 48 heures avant le décès d'un proche atteint de la COVID-19, mais les restreint à
deux membres de la famille maximum, un à la fois, qui doivent notamment revêtir une combinaison de protection et, au retour, se placer en quarantaine pendant 14 jours. Évangéline est restée une petite heure, le temps d'un ultime contact physique, dans les limites qu'imposaient les gants de plastique et la visière. Certains établissements ne permettent que de très brefs adieux - de 5 à 10 minutes tout au plus. Dans un billet crèvecœur publié sur Facebook et sur le site Web de L'actualité, le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, raconte d'ailleurs les derniers moments qu'il a passés avec sa mère, 10 minutes qui lui ont semblé la fin du monde. «Je prends sa main nue et toute décharnée dans mes deux mains gantées. Je veux l'embrasser, me retiens, pose une main sur son front, lui caresse les cheveux. Le contact de l'un à l'autre, je veux dire d'elle vers moi, de ses yeux dans les miens, aura duré à peine une petite minute, puis elle pousse un léger soupir, ferme les paupières et retourne dans les limbes où les drogues et l'alzheimer vont la bercer doucement.» Monic Champagne s'est éteinte le lendemain de la visite de son fils. Cette idée d'une fin de vie dans la solitude est l'une des perspectives les plus angoissantes de la mort, quelle que soit l'époque ou la culture à laquelle on appartient, observe l'anthropologue Luce Des Aulniers, professeure émérite au Département de communication sociale et publique de l'Université du Québec à Montréal. «Pour se consoler de perdre un proche, on aime se dire qu'au moins, il est parti en paix, qu'on a pu l'accompagner. Mais s'imaginer que l'autre est
mort en nous appelant, c'est terrible.» À cette peur profonde et archaïque s'en ajoute une autre, la «hantise de l'hécatombe imprévisible», explique cette spécialiste du rapport des humains à la mort. «Notre maîtrise des technologies et notre appropriation des ressources de la planète nous avaient fait croire en notre toute-puissance. Mais là, nous prenons conscience que les limites existent, et nous en sommes abasourdis. En ce moment, tous les deuils privés se vivent avec ce sentiment en toile de fond.» Il est trop tôt pour dire quels effets aura cette expérience à la fois intime et planétaire sur les endeuillés, estime Mélanie Vachon, professeure au Département de psychologie de l'UQAM et membre du Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie. «La mort en temps de pandémie relève encore de l'inconnu pour les chercheurs contemporains, on ne sait rien.» La spécialiste croit que cette crise historique pourrait engendrer une conscience plus aiguë de la mort. Une chose souhaitable, selon elle, «ne serait-ce que pour mieux planifier les conditions de fin de vie». Au cours de ses sept ans comme psychologue en CHSLD et dans une unité de soins palliatifs en milieu hospitalier, elle a découvert à quel point les familles ont de la difficulté à discuter des derniers moments. Souvent parce que l'idée de perdre l'autre nous plonge dans une détresse insupportable. «Et pourtant, c'est tellement important. Ces conversations servent notamment à comprendre ce que notre parent souhaite comme niveau de soins.» Veut-il qu'on sauve sa vie coûte que
coûte, par tous les moyens médicaux possibles, ou préfère-t-il qu'on soulage simplement sa douleur, sans chercher à prolonger ses jours ? Dans le cas de la COVID-19, par exemple, il faut savoir qu'être mis sous respirateur artificiel, à la suite d'une atteinte grave à l'appareil respiratoire, est un acte médical très invasif, dont les séquelles peuvent être permanentes. Certains y laissent leur vie, surtout les plus vieux. *** Depuis que leur mère s'est éteinte, pas un jour ne passe sans que les Leblanc n'échangent par voie virtuelle. Chacun est prisonnier, confinement oblige, de sa cabane en France, à Québec, en Gaspésie. «Même si ça fait du bien de se parler, je ne ressens aucune sérénité, parce que les rituels dont on dispose d'habitude pour digérer le choc de la mort ne tiennent plus», confie Régis Leblanc. Pour l'instant, l'embaumement et tout acte de recueillement comportant un contact direct avec la dépouille d'un être décédé de la COVID-19 sont interdits au Québec. Les rassemblements funéraires peuvent encore avoir lieu, mais avec un paquet de restrictions - les personnes de retour de voyage ou âgées de 70 ans et plus ne peuvent se présenter aux obsèques, par exemple, tandis que les autres doivent garder deux mètres de distance entre elles. Ces contraintes ont incité de nombreuses maisons funéraires à reporter les cérémonies après la crise. «L'absence de funérailles rend le départ de ma mère un peu irréel, dit Bertin. Quand mon père est mort, célébrer sa mémoire en communauté, avec la parenté élargie, les vieux amis et les voisins, m'avait fait un bien fou. Le partage de
nos douleurs respectives agissait comme un baume sur le cœur. Là, il va falloir s'accrocher en attendant nos retrouvailles en Gaspésie.» Se réunir dans un lieu funéraire, confessionnel ou laïque, a une fonction fondamentale dans le processus de deuil, constatent tous les spécialistes interviewés. Et c'est vrai qu'idéalement, cette étape doit respecter une certaine «temporalité de l'émotion», liée au choc de perdre un être cher, observe la philosophe Claire Marin. «Dans six mois, ça n'aura pas le même effet ; on ne peut programmer le flux psychique à un autre moment.» Les rassemblements autour d'un défunt servent à donner un sens à sa mort, à rappeler à ceux qui restent leur propre finitude et à réparer le groupe brisé par la disparition d'un de ses membres, ajoute l'anthropologue Luce Des Aulniers. «Le simple fait d'être ensemble donne aux endeuillés le courage de repartir. Ça agit comme un fortifiant.» Mais dans une situation exceptionnelle, des ressources qui n'existaient pas avant apparaissent. «De la même façon qu'on s'improvise des apéros en ligne, on peut s'inventer des cérémonies virtuelles, ou faire des gestes pour sortir peu à peu de la torpeur du chagrin.» Elle propose ainsi à chacun de conserver un objet recueilli au plus vif de sa peine, qui sera mis en commun avec ceux des autres plus tard, lorsque le groupe pourra enfin se retrouver. D'ici quelques semaines, les Leblanc se réuniront par vidéoconférence, enfants et petits-enfants. Chacun aura un moment pour témoigner. On se montrera des photos : ici, maman à la pêche à la ligne, dans les années 1990 ; sur cellelà, toute récente, dégustant du poulet frit de chez Dixie Lee, son péché mignon.
On se rappellera ses extraordinaires confitures de fraises sauvages, sa manie d'écrire ses pensées sur les factures d'Hydro-Québec, ses bras de pieuvre qui ne voulaient jamais laisser partir la visite. On rira des surnoms étranges dont elle affublait tout le monde. Et on espérera que, dans les dernières heures de sa vie, même si elle était seule pour la traversée, Doréa Dee ait senti que son clan lui tenait la main. Le Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie invite ceux qui pleurent la perte d'un proche décédé de la COVID-19 à consulter son équipe de chercheurs en psychologie gratuitement, à jaccompagnecovid19@gmail.com. Ce service de soutien permettra de mieux comprendre les émotions et les besoins ressentis dans ce contexte extraordinaire.
Samedi 25 avril 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette) • 1419 mots
La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette)
Voyages locaux et écolos
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Sherbrooke, Québec, Canada
Violaine Ballivy La Presse Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voyager qu’on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. Dans cette période entourant le Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l’avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
M
ontréal - LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
› Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d’avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C’est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l’orignal, au gré d’un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C’est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
© 2020 La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·TTB·93bae056ad8fed8b06f087d16195cbb5
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l’Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d’eau à l’infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat… mais peut-être un orignal avec un peu de chance!»
Archives La Presse, David Boily Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Un voyage n’est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l’hébergement.» D’où sa prédilection pour le camping, à condition qu’il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d’Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c’est aussi s’instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n’a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d’y imposer un moratoire sur la chasse à l’orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE › Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre et autrice du livre La transi-
C’est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s’étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu’elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J’ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l’attirent, on s’en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c’est aussi un endroit intéressant parce qu’on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l’érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu’elles sont — il faut s’y prendre des mois d’avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale —, elle a déjà réfléchi à d’autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l’hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu’on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d’ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être con-
SAINTE-ROSE-DU-NORD › Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l’été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C’est la première fois en neuf ans qu’on devait prendre l’avion pour des vacances», précise-t-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n’est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l’occasion pour nous d’aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l’un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l’appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c’est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c’est vraiment là qu’on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve — «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» — avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz
scients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque
à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des
les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l’impact sur
crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
l’environnement des voyages à l’étranger. Elle y va d’un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu’on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter
Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu’on ne visite pas
le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour em-
et pour lesquels d’autres sont prêts à prendre l’avion.»
porter, avec des emballages uniques et qu’on ne recycle pas, ça ne va pas», ré-
sume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu’au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d’engraisser plus qu’il n’en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d’activités à fort impact [sur l’environnement] quand on est en vacances, alors que ce n’est pas nécessaire.» N’y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu’en s’y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL › Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l’avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu’il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie… qu’il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l’avion, mais c’est sûr que j’aurai des deuils à faire, je n’irai pas partout», dit-il. Il n’a pas pris l’avion l’été dernier, ne l’aurait pas fait l’été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Montréal… et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C’est l’endroit typique qu’on
sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c’est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L’archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l’on peut explorer en kayak, au fil de l’eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l’observation d’oiseaux. «Après, toute la route jusqu’à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n’est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l’Histoire, à un émerveillement… On peut s’arrêter à Trois-Pistoles, à l’île aux Lièvres, à L’Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-04-24 à 16h05 HE.
Samedi 25 avril 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Québec, Québec, Canada
Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 1419 mots
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voyager qu’on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. Dans cette période entourant le Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l’avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
M
ontréal - LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
› Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d’avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C’est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l’orignal, au gré d’un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C’est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
© 2020 Le Soleil (Québec, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·TLS·93bae056ad8fed8b06f087d16195cbb5
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l’Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d’eau à l’infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat… mais peut-être un orignal avec un peu de chance!»
Archives La Presse, David Boily Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Un voyage n’est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l’hébergement.» D’où sa prédilection pour le camping, à condition qu’il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d’Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c’est aussi s’instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n’a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d’y imposer un moratoire sur la chasse à l’orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE › Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre et autrice du livre La transi-
C’est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s’étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu’elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J’ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l’attirent, on s’en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c’est aussi un endroit intéressant parce qu’on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l’érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu’elles sont — il faut s’y prendre des mois d’avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale —, elle a déjà réfléchi à d’autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l’hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu’on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d’ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être con-
SAINTE-ROSE-DU-NORD › Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l’été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C’est la première fois en neuf ans qu’on devait prendre l’avion pour des vacances», précise-t-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n’est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l’occasion pour nous d’aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l’un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l’appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c’est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c’est vraiment là qu’on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve — «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» — avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz
scients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque
à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des
les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l’impact sur
crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
l’environnement des voyages à l’étranger. Elle y va d’un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu’on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter
Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu’on ne visite pas
le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour em-
et pour lesquels d’autres sont prêts à prendre l’avion.»
porter, avec des emballages uniques et qu’on ne recycle pas, ça ne va pas», ré-
sume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu’au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d’engraisser plus qu’il n’en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d’activités à fort impact [sur l’environnement] quand on est en vacances, alors que ce n’est pas nécessaire.» N’y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu’en s’y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL › Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l’avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu’il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie… qu’il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l’avion, mais c’est sûr que j’aurai des deuils à faire, je n’irai pas partout», dit-il. Il n’a pas pris l’avion l’été dernier, ne l’aurait pas fait l’été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Montréal… et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C’est l’endroit typique qu’on
sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c’est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L’archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l’on peut explorer en kayak, au fil de l’eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l’observation d’oiseaux. «Après, toute la route jusqu’à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n’est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l’Histoire, à un émerveillement… On peut s’arrêter à Trois-Pistoles, à l’île aux Lièvres, à L’Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-04-24 à 16h05 HE.
Samedi 25 avril 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette) • 1419 mots
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy
Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada
La Presse Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voyager qu’on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. Dans cette période entourant le Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l’avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
M
ontréal - LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
› Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d’avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C’est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l’orignal, au gré d’un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C’est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·TNV·93bae056ad8fed8b06f087d16195cbb5
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l’Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d’eau à l’infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat… mais peut-être un orignal avec un peu de chance!»
Archives La Presse, David Boily Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Un voyage n’est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l’hébergement.» D’où sa prédilection pour le camping, à condition qu’il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d’Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c’est aussi s’instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n’a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d’y imposer un moratoire sur la chasse à l’orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE › Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre et autrice du livre La transi-
C’est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s’étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu’elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J’ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l’attirent, on s’en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c’est aussi un endroit intéressant parce qu’on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l’érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu’elles sont — il faut s’y prendre des mois d’avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale —, elle a déjà réfléchi à d’autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l’hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu’on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d’ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être con-
SAINTE-ROSE-DU-NORD › Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l’été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C’est la première fois en neuf ans qu’on devait prendre l’avion pour des vacances», précise-t-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n’est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l’occasion pour nous d’aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l’un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l’appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c’est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c’est vraiment là qu’on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve — «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» — avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz
scients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque
à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des
les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l’impact sur
crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
l’environnement des voyages à l’étranger. Elle y va d’un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu’on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter
Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu’on ne visite pas
le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour em-
et pour lesquels d’autres sont prêts à prendre l’avion.»
porter, avec des emballages uniques et qu’on ne recycle pas, ça ne va pas», ré-
sume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu’au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d’engraisser plus qu’il n’en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d’activités à fort impact [sur l’environnement] quand on est en vacances, alors que ce n’est pas nécessaire.» N’y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu’en s’y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL › Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l’avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu’il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie… qu’il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l’avion, mais c’est sûr que j’aurai des deuils à faire, je n’irai pas partout», dit-il. Il n’a pas pris l’avion l’été dernier, ne l’aurait pas fait l’été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Montréal… et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C’est l’endroit typique qu’on
sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c’est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L’archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l’on peut explorer en kayak, au fil de l’eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l’observation d’oiseaux. «Après, toute la route jusqu’à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n’est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l’Histoire, à un émerveillement… On peut s’arrêter à Trois-Pistoles, à l’île aux Lièvres, à L’Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-04-24 à 16h05 HE.
Samedi 25 avril 2020 • 02h00 HE Nom de la source
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 1419 mots
La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette)
Voyages locaux et écolos
Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Granby, Québec, Canada
Violaine Ballivy La Presse Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voyager qu’on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. Dans cette période entourant le Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l’avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
M
ontréal - LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
› Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d’avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C’est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l’orignal, au gré d’un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C’est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
© 2020 La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·TVE·93bae056ad8fed8b06f087d16195cbb5
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l’Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d’eau à l’infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat… mais peut-être un orignal avec un peu de chance!»
Archives La Presse, David Boily Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Un voyage n’est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l’hébergement.» D’où sa prédilection pour le camping, à condition qu’il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d’Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c’est aussi s’instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n’a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d’y imposer un moratoire sur la chasse à l’orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE › Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre et autrice du livre La transi-
C’est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s’étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu’elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J’ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l’attirent, on s’en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c’est aussi un endroit intéressant parce qu’on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l’érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu’elles sont — il faut s’y prendre des mois d’avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale —, elle a déjà réfléchi à d’autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l’hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu’on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d’ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être con-
SAINTE-ROSE-DU-NORD › Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l’été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C’est la première fois en neuf ans qu’on devait prendre l’avion pour des vacances», précise-t-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n’est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l’occasion pour nous d’aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l’un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l’appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c’est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c’est vraiment là qu’on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve — «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» — avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz
scients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque
à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des
les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l’impact sur
crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
l’environnement des voyages à l’étranger. Elle y va d’un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu’on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter
Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu’on ne visite pas
le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour em-
et pour lesquels d’autres sont prêts à prendre l’avion.»
porter, avec des emballages uniques et qu’on ne recycle pas, ça ne va pas», ré-
sume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu’au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d’engraisser plus qu’il n’en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d’activités à fort impact [sur l’environnement] quand on est en vacances, alors que ce n’est pas nécessaire.» N’y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu’en s’y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL › Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l’avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu’il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie… qu’il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l’avion, mais c’est sûr que j’aurai des deuils à faire, je n’irai pas partout», dit-il. Il n’a pas pris l’avion l’été dernier, ne l’aurait pas fait l’été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Montréal… et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C’est l’endroit typique qu’on
sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c’est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L’archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l’on peut explorer en kayak, au fil de l’eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l’observation d’oiseaux. «Après, toute la route jusqu’à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n’est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l’Histoire, à un émerveillement… On peut s’arrêter à Trois-Pistoles, à l’île aux Lièvres, à L’Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-04-24 à 16h05 HE.
Samedi 25 avril 2020 • 04h00 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (site web) • 1419 mots
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voyager qu’on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. Dans cette période entourant le Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l’avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
M
ontréal - LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
› Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d’avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C’est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l’orignal, au gré d’un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C’est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
© 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·LTW·93bae056ad8fed8b06f087d16195cbb5
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l’Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d’eau à l’infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat… mais peut-être un orignal avec un peu de chance!»
Archives La Presse, David Boily Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Un voyage n’est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l’hébergement.» D’où sa prédilection pour le camping, à condition qu’il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d’Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c’est aussi s’instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n’a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d’y imposer un moratoire sur la chasse à l’orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE › Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre et autrice du livre La transi-
C’est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s’étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu’elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J’ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l’attirent, on s’en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c’est aussi un endroit intéressant parce qu’on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l’érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu’elles sont — il faut s’y prendre des mois d’avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale —, elle a déjà réfléchi à d’autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l’hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu’on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d’ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être con-
SAINTE-ROSE-DU-NORD › Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l’été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C’est la première fois en neuf ans qu’on devait prendre l’avion pour des vacances», précise-t-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n’est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l’occasion pour nous d’aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l’un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l’appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c’est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c’est vraiment là qu’on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve — «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» — avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz
scients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque
à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des
les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l’impact sur
crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
l’environnement des voyages à l’étranger. Elle y va d’un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu’on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter
Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu’on ne visite pas
le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour em-
et pour lesquels d’autres sont prêts à prendre l’avion.»
porter, avec des emballages uniques et qu’on ne recycle pas, ça ne va pas», ré-
sume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu’au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d’engraisser plus qu’il n’en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d’activités à fort impact [sur l’environnement] quand on est en vacances, alors que ce n’est pas nécessaire.» N’y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu’en s’y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL › Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l’avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu’il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie… qu’il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l’avion, mais c’est sûr que j’aurai des deuils à faire, je n’irai pas partout», dit-il. Il n’a pas pris l’avion l’été dernier, ne l’aurait pas fait l’été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Montréal… et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C’est l’endroit typique qu’on
sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c’est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L’archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l’on peut explorer en kayak, au fil de l’eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l’observation d’oiseaux. «Après, toute la route jusqu’à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n’est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l’Histoire, à un émerveillement… On peut s’arrêter à Trois-Pistoles, à l’île aux Lièvres, à L’Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Cet article est paru dans Le Droit (Ottawa, ON) (site web) https://www.ledroit.com/le-mag/voyage s-locaux-et-ecolos-93bae056ad8fed8b 06f087d16195cbb5
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-04-24 à 16h05 HE.
Samedi 25 avril 2020 • 02h00 HE Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) (tablette) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Ottawa, Ontario, Canada
Le Droit (Ottawa, ON) (tablette) • 1419 mots
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas voyager qu’on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. Dans cette période entourant le Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l’avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
M
ontréal - LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
› Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d’avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C’est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l’orignal, au gré d’un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C’est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
© 2020 Le Droit (Ottawa, ON) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·TLT·93bae056ad8fed8b06f087d16195cbb5
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l’Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d’eau à l’infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat… mais peut-être un orignal avec un peu de chance!»
Archives La Presse, David Boily Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Un voyage n’est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l’hébergement.» D’où sa prédilection pour le camping, à condition qu’il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d’Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c’est aussi s’instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n’a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d’y imposer un moratoire sur la chasse à l’orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE › Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre et autrice du livre La transi-
C’est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s’étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu’elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J’ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l’attirent, on s’en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c’est aussi un endroit intéressant parce qu’on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l’érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu’elles sont — il faut s’y prendre des mois d’avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale —, elle a déjà réfléchi à d’autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l’hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu’on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d’ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être con-
SAINTE-ROSE-DU-NORD › Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l’été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C’est la première fois en neuf ans qu’on devait prendre l’avion pour des vacances», précise-t-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n’est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l’occasion pour nous d’aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l’un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l’appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c’est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c’est vraiment là qu’on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve — «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» — avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz
scients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque
à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des
les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l’impact sur
crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
l’environnement des voyages à l’étranger. Elle y va d’un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu’on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter
Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu’on ne visite pas
le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour em-
et pour lesquels d’autres sont prêts à prendre l’avion.»
porter, avec des emballages uniques et qu’on ne recycle pas, ça ne va pas», ré-
sume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu’au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d’engraisser plus qu’il n’en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d’activités à fort impact [sur l’environnement] quand on est en vacances, alors que ce n’est pas nécessaire.» N’y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu’en s’y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL › Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l’avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l’Asie, l’Amérique du Sud, l’Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu’il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie… qu’il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l’avion, mais c’est sûr que j’aurai des deuils à faire, je n’irai pas partout», dit-il. Il n’a pas pris l’avion l’été dernier, ne l’aurait pas fait l’été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de Montréal… et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C’est l’endroit typique qu’on
sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c’est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L’archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l’on peut explorer en kayak, au fil de l’eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l’observation d’oiseaux. «Après, toute la route jusqu’à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n’est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l’Histoire, à un émerveillement… On peut s’arrêter à Trois-Pistoles, à l’île aux Lièvres, à L’Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-04-24 à 16h05 HE.
Samedi 25 avril 2020 Nom de la source Le Progrès (Saguenay, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada p. m38
p. m39
Le Progrès (Saguenay, QC) • no. Vol. 4 n° 3 • p. m38,m39 • 1325 mots
Voyages
locaux et écolos La Presse
C
e n'est pas parce qu'on ne peut pas voyager qu'on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. En marge du Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de coeur et envies pour partir en vacances sans prendre l'avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire. LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE COLLEEN THORPE DIRECTRICE D'ÉQUITERRE
© 2020 Le Progrès (Saguenay, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·PD·20043
GÉNÉRALE
Avant même d'avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C'est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors, au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l'orignal, au gré d'un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. « C'est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs. » « Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l'Ontario. La topogra-
1 - Le fjord du Saguenay, vu de SainteRose-du-Nord
phie et la végétation y sont semblables : des plans d'eau à l'infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat... mais peut-être un orignal avec un peu de chance ! » « Un voyage n'est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l'hébergement. » D'où sa prédilection pour le camping, à condition qu'il soit aussi « sans déchet et avec des produits locaux » de préférence. D'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d'Anicet à Ferme-Neuve, et faire provision de miels biologiques ? Parce que voyager, c'est aussi s'instruire. « Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n'a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d'y imposer un moratoire sur la chasse à l'orignal en 2020. » Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE LAURE WARIDEL
COFONDATRICE D'ÉQUITERRE ET AUTeure DU LIVRE LA TRANSITION, C'EST MAINTENANT C'est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s'étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu'elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. « J'ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là. » Les plages magnifiques l'attirent, on s'en doute bien. Les randonnées aussi. Mais « c'est aussi un endroit intéressant parce qu'on y voit directement les effets des changements climatiques », avec l'érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu'elles sont - il faut s'y prendre des mois d'avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale -, elle a déjà réfléchi à d'autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l'hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. « Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu'on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d'ici. » « Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être conscients des conséquences de nos gestes », dit-elle, espérant que lorsque les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l'impact sur l'environnement des voyages à l'étranger.
Elle y va d'un conseil pour orienter ses choix : « Regardez où les Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu'on ne visite pas et pour lesquels d'autres sont prêts à prendre l'avion. » Sainte-Rose-du-Nord KAREL MAYRAND DIRECTEUR GÉNÉRAL QUÉBEC ET ATLANTIQUE DE LA FONDATION DAVID SUZUKI Karel Mayrand devait partir au Portugal l'été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste ? « C'est la première fois en neuf ans qu'on devait prendre l'avion pour des vacances », précise-t-il, plus enclin à la formule « le moins souvent possible » que « jamais ». Déçu, il n'est pas abattu. Loin de là. « Ce sera peut-être enfin l'occasion pour nous d'aller aux Îles-de-la-Madeleine », dit-il. Ou de retourner dans l'un de ses coins du globe favori : Sainte-Rose-du-Nord, sur la rive nord du Saguenay. « Je l'appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne. C'est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille. » En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que « c'est vraiment là qu'on verra les plus beaux couchers de soleil au monde ». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve - « tout est tellement beau le long du Saint-Laurent » - avant de monter vers le Saguenay.
Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz à effet de serre. « Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des crédits carbone », dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplacements. Il faut aussi penser aux déchets qu'on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter le plus possible. « Si on arrête toujours dans un service de restauration pour emporter, avec des emballages uniques et qu'on ne recycle pas, ça ne va pas, résume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu'au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d'engraisser plus qu'il n'en faut le sac de poubelles. On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d'activités à fort impact [sur l'environnement] quand on est en vacances, alors que ce n'est pas nécessaire. » N'y a-t-il pas de meilleurs moyens de découvrir une ville qu'en s'y promenant à pied ? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL DOMINIC CHAMPAGNE CORÉDACTEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l'avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu'il rêvait de voir
au moins une fois dans sa vie... qu'il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. « Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l'avion, mais c'est sûr que j'aurai des deuils à faire, je n'irai pas partout », dit-il. Il n'a pas pris l'avion l'été dernier et ne l'aurait pas fait l'été prochain, même sans coronavirus. Et sa destination coup de coeur du moment n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Montréal et éminemment surprenante : les îles de Sorel ! « C'est l'endroit typique qu'on voit sans voir, qu'on pense connaître sans n'y être jamais allés. Ça ressemble un peu aux bayous ; c'est un monde en soi », vante celui qui a grandi tout près. L'archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l'on peut explorer en kayak, au fil de l'eau, ou en bateau, si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l'observation d'oiseaux. « Après, toute la route jusqu'à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n'est pas très loin, et on a accès, làbas, à un dépaysement, une simplicité, à l'histoire, à un émerveillement... On peut s'arrêter à Trois-Pistoles, à l'île aux Lièvres, à L'Isle-aux-Coudres. Un peu partout, on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes. On a un maudit beau pays. » Illustration(s) : 2 - L'île d'Entrée, aux Îles-de-laMadeleine 3 - Réserve faunique de La Vérendrye archives la presse
4 - Les îles de Sorel
Samedi 25 avril 2020 Nom de la source Le Droit (Ottawa, ON) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Provinciale
Voyages
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse
Provenance Ottawa, Ontario, Canada p. m28
Le Droit (Ottawa, ON) • no. Vol. 108 n° 5 • p. M28,M29 • 1327 mots
p. m29
C
e n'est pas parce qu'on ne peut pas voyager qu'on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. À l'approche du Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l'avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire. La Réserve Vérendrye
Faunique
De
La
Colleen Thorpe Directrice Générale D'Équiterre
© 2020 Le Droit (Ottawa, ON). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·LT·rc0044
Avant même d'avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C'est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l'orignal, au gré d'un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C'est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
Photo Archives La Presse, David Boily 1 Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l'Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d'eau à l'infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat... mais peut-être un orignal avec un peu de chance!» «Un voyage n'est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l'hébergement.» D'où sa prédilection pour le camping, à condition qu'il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d'Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c'est aussi s'instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n'a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d'y imposer un moratoire sur la chasse à l'orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. Les Îles-De-La-Madeleine
Laure Waridel Cofondatrice D'Équiterre Et Autrice Du Livre La Transition, C'est Maintenant C'est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s'étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu'elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J'ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l'attirent, on s'en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c'est aussi un endroit intéressant parce qu'on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l'érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu'elles sont - il faut s'y prendre des mois d'avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale -, elle a déjà réfléchi à d'autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l'hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu'on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d'ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être conscients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l'impact sur l'environnement des voyages à
orienter ses choix : «Regardez où les Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu'on ne visite pas et pour lesquels d'autres sont prêts à prendre l'avion.» Sainte-Rose-du-Nord Karel Mayrand Directeur Général Québec Et Atlantique De La Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l'été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C'est la première fois en neuf ans qu'on devait prendre l'avion pour des vacances», préciset-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n'est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l'occasion pour nous d'aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l'un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l'appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c'est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c'est vraiment là qu'on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve - «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» - avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplacements. Il faut aussi penser aux déchets
comme en temps normal, à les limiter le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour emporter, avec des emballages uniques et qu'on ne recycle pas, ça ne va pas», résume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu'au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d'engraisser plus qu'il n'en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d'activités à fort impact [sur l'environnement] quand on est en vacances, alors que ce n'est pas nécessaire.» N'y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu'en s'y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. Les Îles De Sorel Dominic Champagne Corédacteur Du Pacte Pour La Transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l'avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu'il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie... qu'il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l'avion, mais c'est sûr que j'aurai des deuils à faire, je n'irai pas partout», dit-il. Il n'a pas pris l'avion l'été dernier,
ne l'aurait pas fait l'été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Montréal... et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C'est l'endroit typique qu'on voit sans voir, qu'on pense connaître sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c'est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L'archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l'on peut explorer en kayak, au fil de l'eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l'observation d'oiseaux. «Après, toute la route jusqu'à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n'est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l'Histoire, à un émerveillement... On peut s'arrêter à Trois-Pistoles, à l'île aux Lièvres, à L'Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Illustration(s) : Photo Archives La Presse, Alain Roberge 3 Réserve faunique de La Vérendrye Photo Archives La Presse, Ivanoh Demers 4 Les îles de Sorel Photo Archives La Presse, Olivier Pontbriand 2 L'île d'Entrée, Madeleine
aux
Îles-de-la-
Samedi 25 avril 2020 Nom de la source Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Régionale
ARTS MAGAZINE
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse
Provenance Trois-Rivières, Québec, Canada p. e30
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) • no. Vol. 100 n° 146 • p. E30,E31 • 1327 mots
p. e31
C
e n'est pas parce qu'on ne peut pas voyager qu'on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. À l'approche du Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l'avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire. La réserve faunique de la Vérendrye Colleen Thorpe Directrice générale d'Équiterre
© 2020 Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·NV·0096
Avant même d'avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C'est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l'orignal, au gré d'un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C'est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.» «Cette réserve me rappelle mon enfance
Photo Archives La Presse, David Boily 1 Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
dans le nord de l'Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d'eau à l'infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat... mais peut-être un orignal avec un peu de chance!» «Un voyage n'est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l'hébergement.» D'où sa prédilection pour le camping, à condition qu'il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d'Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c'est aussi s'instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n'a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d'y imposer un moratoire sur la chasse à l'orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE
COFONDATRICE D'ÉQUITERRE ET AUTRICE DU LIVRE LA TRANSITION, C'EST MAINTENANT C'est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s'étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu'elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J'ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l'attirent, on s'en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c'est aussi un endroit intéressant parce qu'on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l'érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu'elles sont - il faut s'y prendre des mois d'avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale -, elle a déjà réfléchi à d'autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l'hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu'on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d'ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être conscients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l'impact sur l'environnement des voyages à
l'étranger. Elle y va d'un conseil pour orienter ses choix : «Regardez où les Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu'on ne visite pas et pour lesquels d'autres sont prêts à prendre l'avion.» Sainte-Rose-du-Nord Karel Mayrand Directeur Général Québec Et Atlantique De La Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l'été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C'est la première fois en neuf ans qu'on devait prendre l'avion pour des vacances», préciset-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n'est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l'occasion pour nous d'aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l'un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l'appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c'est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c'est vraiment là qu'on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve - «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» - avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
ments. Il faut aussi penser aux déchets qu'on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour emporter, avec des emballages uniques et qu'on ne recycle pas, ça ne va pas», résume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu'au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d'engraisser plus qu'il n'en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d'activités à fort impact [sur l'environnement] quand on est en vacances, alors que ce n'est pas nécessaire.» N'y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu'en s'y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL Dominic Champagne Corédacteur Du Pacte Pour La Transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l'avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu'il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie... qu'il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus ja-
des deuils à faire, je n'irai pas partout», dit-il. Il n'a pas pris l'avion l'été dernier, ne l'aurait pas fait l'été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Montréal... et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C'est l'endroit typique qu'on voit sans voir, qu'on pense connaître sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c'est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L'archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l'on peut explorer en kayak, au fil de l'eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l'observation d'oiseaux. «Après, toute la route jusqu'à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n'est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l'Histoire, à un émerveillement... On peut s'arrêter à Trois-Pistoles, à l'île aux Lièvres, à L'Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Illustration(s) : Photo Archives La Presse, Alain Roberge 3 Réserve faunique de La Vérendrye Photo Archives La Presse, Ivanoh Demers 4 Les îles de Sorel Photo Archives La Presse, Olivier Pontbriand 2
L'île
d'Entrée,
aux
Îles-de-la-
Madeleine
Samedi 25 avril 2020 Nom de la source Le Soleil (Québec, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Hebdomadaire Couverture géographique Provinciale
VOYAGES
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse
Provenance Québec, Québec, Canada p. m38
Le Soleil (Québec, QC) • no. Vol. 124 n° 78 • p. M38,M39 • 1327 mots
p. m39
C
e n'est pas parce qu'on ne peut pas voyager qu'on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. À l'approche du Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l'avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire. LA RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE COLLEEN THORPE DIRECTRICE D'ÉQUITERRE
© 2020 Le Soleil (Québec, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200425·LS·rt0049
GÉNÉRALE
Avant même d'avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C'est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l'orignal, au gré d'un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. «C'est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local, de ses bleuets et de ses magnifiques lacs.»
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE, DAVID BOILY 1 Le fjord du Saguenay vu de Sainte-Rosedu-Nord
«Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l'Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d'eau à l'infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat... mais peut-être un orignal avec un peu de chance!» «Un voyage n'est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l'hébergement.» D'où sa prédilection pour le camping, à condition qu'il soit aussi «sans déchet et avec des produits locaux» de préférence (d'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d'Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques?). Parce que voyager, c'est aussi s'instruire : «Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La nation algonquine Anishinabe n'a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d'y imposer un moratoire sur la chasse à l'orignal en 2020.» Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE
LAURE WARIDEL COFONDATRICE D'ÉQUITERRE ET AUTRICE DU LIVRE LA TRANSITION, C'EST MAINTENANT C'est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s'étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu'elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. «J'ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là.» Les plages magnifiques l'attirent, on s'en doute bien. Les randonnées aussi. Mais «c'est aussi un endroit intéressant parce qu'on y voit directement les effets des changements climatiques», avec l'érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu'elles sont - il faut s'y prendre des mois d'avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale -, elle a déjà réfléchi à d'autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l'hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée huron-wendat, etc. «Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu'on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d'ici.» «Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être conscients des conséquences de nos gestes», dit-elle, espérant que lorsque les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l'impact sur l'environnement des voyages à
orienter ses choix : «Regardez où les Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu'on ne visite pas et pour lesquels d'autres sont prêts à prendre l'avion.» SAINTE-ROSE-DU-NORD KAREL MAYRAND DIRECTEUR GÉNÉRAL QUÉBEC ET ATLANTIQUE DE LA FONDATION DAVID SUZUKI Karel Mayrand devait partir au Portugal l'été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste? «C'est la première fois en neuf ans qu'on devait prendre l'avion pour des vacances», préciset-il, plus enclin à la formule «le moins souvent possible» que «jamais». Déçu, il n'est pas abattu. Loin de là. «Ce sera peut-être enfin l'occasion pour nous d'aller aux Îles-de-la-Madeleine», dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l'un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. «Je l'appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c'est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille.» En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que «c'est vraiment là qu'on verra les plus beaux couchers de soleil au monde». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve - «tout est tellement beau le long du Saint-Laurent» - avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz à effet de serre. «Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des crédits carbone», dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplace-
qu'on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter le plus possible. «Si on arrête toujours dans un service de restauration pour emporter, avec des emballages uniques et qu'on ne recycle pas, ça ne va pas», résume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu'au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d'engraisser plus qu'il n'en faut le sac de poubelles. «On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d'activités à fort impact [sur l'environnement] quand on est en vacances, alors que ce n'est pas nécessaire.» N'y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu'en s'y promenant à pied? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. LES ÎLES DE SOREL DOMINIC CHAMPAGNE CORÉDACTEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l'avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu'il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie... qu'il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. «Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l'avion, mais c'est sûr que j'aurai des deuils à faire, je n'irai pas partout»,
dit-il. Il n'a pas pris l'avion l'été dernier, ne l'aurait pas fait l'été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Montréal... et éminemment surprenante : les îles de Sorel! «C'est l'endroit typique qu'on voit sans voir, qu'on pense connaître sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c'est un monde en soi», vante celui qui a grandi tout près. L'archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l'on peut explorer en kayak, au fil de l'eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l'observation d'oiseaux. «Après, toute la route jusqu'à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n'est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l'Histoire, à un émerveillement... On peut s'arrêter à Trois-Pistoles, à l'île aux Lièvres, à L'Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays.» Illustration(s) : PHOTO ARCHIVES LA PRESSE, OLIVIER PONTBRIAND 2 L'île d'Entrée, Madeleine
aux
Îles-de-la-
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE, ALAIN ROBERGE 3 Réserve faunique de La Vérendrye PHOTO ARCHIVES LA PRESSE, IVANOH DEMERS 4 Les îles de Sorel
Samedi 18 avril 2020 Nom de la source La Presse (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu
La Presse (site web) • 1354 mots
Des voyages locaux et écolos après la pandémie VIOLAINE BALLIVY
Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas voyager qu'on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. À l'approche du Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de coeur et envies pour partir en vacances sans prendre l'avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
L
a réserve faunique de La Vérendrye
Colleen Thorpe, directrice générale d'Équiterre Avant même d'avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C'est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l'orignal, au gré d'un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. « C'est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local (proximité relative de Montréal, à trois heures de route), de ses bleuets et de ses magnifiques lacs. »
© 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200418·CY·5269814
« Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l'Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d'eau à l'infini et la possibilité de naviguer pendant des jours sans voir un chat... mais peut-être un orignal avec un peu de chance ! »
« Un voyage n'est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l'hébergement. » D'où sa prédilection pour le camping, à condition qu'il soit aussi « sans déchet et avec des produits locaux » de préférence (d'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d'Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques ?). Parce que voyager, c'est aussi s'instruire : « Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection des milieux naturels. La Nation algonquine Anishinabe n'a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d'y imposer un moratoire sur la chasse à l'orignal en 2020. » Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. Consultez le site des Miels d'Anicet : https://mielsdanicet.com/fr-ca/ Consultez le site de la réserve faunique de La Vérendrye : https://www.sepaq.com/famille/destinations/reservefaunique-verendrye.dot Les Îles-de-laMadeleine Laure Waridel, cofondatrice d'Équiterre
et autrice du livre La transition, c'est maintenant C'est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s'étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu'elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. « J'ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là. » Les plages magnifiques l'attirent, on s'en doute bien. Les randonnées aussi. Mais « c'est aussi un endroit intéressant parce qu'on y voit directement les effets des changements climatiques », avec l'érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu'elles sont - il faut s'y prendre des mois d'avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale -, elle a déjà réfléchi à d'autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l'hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée HuronWendat, etc. « Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu'on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités autochtones d'ici. » Lisez l'article de La Presse « Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être conscients des conséquences de nos gestes », dit-elle, espérant que lorsque les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l'impact sur l'environnement des voyages à l'étranger. Elle y va d'un conseil pour orienter ses
vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu'on ne visite pas et pour lesquels d'autres sont prêts à prendre l'avion. » Consultez le site de Tourisme Wendake : https://tourismewendake.ca/ Les îles de Sorel Dominic Champagne, corédacteur du Pacte pour la transition Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l'avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu'il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie... qu'il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. « Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l'avion, mais c'est sûr que j'aurai des deuils à faire, je n'irai pas partout », dit-il. Il n'a pas pris l'avion l'été dernier, ne l'aurait pas fait l'été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de coeur du moment n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Montréal... et éminemment surprenante : les îles de Sorel ! « C'est l'endroit typique qu'on voit sans voir, qu'on pense connaître sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c'est un monde en soi », vante celui qui a grandi tout près. L'archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l'on peut explorer en kayak, au fil de l'eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l'observation d'oiseaux. « Après, toute la route jusqu'à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n'est pas très loin, et on a accès là-
bas à un dépaysement, une simplicité, à l'Histoire, à un émerveillement... On peut s'arrêter à Trois-Pistoles, à l'île aux Lièvres, à L'Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays. » Sainte-Rose-du-Nord Karel Mayrand, directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki Karel Mayrand devait partir au Portugal l'été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste ? « C'est la première fois en neuf ans qu'on devait prendre l'avion pour des vacances », préciset-il, plus enclin à la formule « le moins souvent possible » que « jamais ». Déçu, il n'est pas abattu. Loin de là. « Ce sera peut-être enfin l'occasion pour nous d'aller aux Îles-de-la-Madeleine », dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l'un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. « Je l'appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c'est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille. » En y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que « c'est vraiment là qu'on verra les plus beaux couchers de soleil au monde ». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve - « tout est tellement beau le long du Saint-Laurent » - avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz à effet de serre. « Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des crédits carbone », dit-il. Et voyager vert
ne se limite pas à limiter ses déplacements. Il faut aussi penser aux déchets qu'on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter le plus possible. « Si on arrête toujours dans un service de restauration pour emporter, avec des emballages uniques et qu'on ne recycle pas, ça ne va pas », résume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu'au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d'engraisser plus qu'il n'en faut le sac de poubelle. « On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d'activités à fort impact [sur l'environnement] quand on est en vacances, alors que ce n'est pas nécessaire. » N'y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu'en s'y promenant à pied ? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. Cet article est paru dans La Presse (site web) https://www.lapresse.ca/voyage/quebe c-et-canada/quebec/202004/17/01-526 9814-des-voyages-locaux-et-ecolos-ap res-la-pandemie.php
Samedi 18 avril 2020 Nom de la source La Presse+ Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse+ • p. inspiration_3 • 1302 mots
VOYAGE
Comment voyagerons-nous après la pandémie ? Violaine Ballivy La Presse
T
ous les avions sont cloués au sol. Voyagerons-nous différemment quand ils auront de nouveau le droit de s'envoler ? Et surtout : volerons-nous moins ? C'est du moins le souhait exprimé haut et fort par plusieurs experts en matière de climat et de tourisme durable ces dernières semaines. « La crise provoquée par le coronavirus nous offre peutêtre une occasion inattendue de modifier nos comportements si nous voulons éviter les conséquences les plus désastreuses des changements climatiques », constatait ainsi la semaine dernière, dans les pages éditoriales du Guardian, Nicole Badstuber, chercheuse en politique publique des transports au collège de Londres.
© 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200418·LAA·f9d63c13b4202c1ec65fa3036cc4e351
Des propos qui n'auraient pas déplu à Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, qui ne rêve certainement pas d'un retour à la normale d'avant, espérant plutôt que cette crise serve de passerelle entre le monde d'hier et celui de demain, où l'on voyagerait tout simplement moins (voir le texte dans l'écran précédent), quitte à imposer des quotas de nombre de vols par personne par période X. Dans un contexte de crise sanitaire et financière, « les préoccupations
Photo David Boily, archives La Presse Regagner la confiance de se retrouver avec de nombreuses personnes à proximité peut prendre un certain temps.
écologiques peuvent avoir l'air bien éloignées », reconnaît Freya HigginsDesbiolles, professeure à l'Université du Sud de l'Australie, spécialiste de la question du tourisme durable. Pourtant, elle est d'avis qu'on pourrait observer – et elle l'espère – un changement de comportements. « Cette crise fait prendre conscience aux gens de l'importance de leur relation avec la nature : même les parcs urbains sont perçus comme de précieux alliés pour gérer le stress de la situation. » — Freya Higgins-Desbiolles L'humain post-COVID sera donc peutêtre plus sensible aux questions environnementales que celui d'avant. « On voit déjà, en quelques semaines, des impacts
de la réduction des déplacements sans contrainte : la pollution est en baisse, la faune revient là où elle avait été chassée par l'homme », etc. Nos habitudes de consommation ont changé du tout au tout par la force des choses. On s'habitue à moins. Le commun d'hier apparaît futile aujourd'hui, relève Freya Higgins-Desbiolles. « Notre priorité, aujourd'hui, est de faire en sorte que notre demeure soit la plus agréable et intéressante possible, et c'est important. On avait pris l'habitude de voyager partout dans le monde sans trop se poser de questions », simplement parce qu'on en avait la possibilité. Voudrons-nous encore partir à tout prix quand on est si bien chez soi ? « Quand nous allons quitter notre confinement, il est possible que nous privilégiions la qualité des voyages, plutôt que la quantité. » Un avis que partage Pascale Marcotte, professeure de tourisme à l'Université Laval. « On prend goût au "luxe" à la maison, à être bien chez soi, avec sa famille », plutôt qu'à chercher la recette du bonheur ailleurs, explique-t-elle. La recherche d'un air plus pur Ce ne sont donc pas uniquement des considérations écologiques qui dicteraient une éventuelle baisse du nombre de déplacements en avion par habitant. « Même si la vie reprend à peu près normalement, ça va prendre du temps avant que la confiance se rétablisse, qu'on se sente à l'aise de se retrouver avec 500 personnes », que ce soit au moment de prendre l'avion ou de visiter l'un de ces sites archi-populaires où, il n'y a pas si longtemps encore, on n'hésitait pas à jouer du coude pour se faire prendre en photo et garnir son compte
Instagram. Du coup, les destinations tendance de demain ne seront probablement plus les mêmes que celles d'hier. « On va plus courir les campagnes, les montagnes, les plus petites routes, où on va essayer de ne pas trouver grand monde », croit Pascale Marcotte, traçant un parallèle avec les débuts du tourisme au Québec. Quand, au début du XIXe siècle, les Montréalais fuyaient la pollution de la ville pour s'établir un mois ou deux à la campagne, à la recherche d'un air plus pur. La roue tourne. « On pourrait imaginer que les parcs nationaux vont être très, très populaires » l'été prochain, renchérit Paul Arsenault, de la chaire de tourisme Transat de l'UQAM. Le tourisme local sera le premier à profiter de la reprise, par nécessité et par choix. Le virage vers l'achat local – forcé ou choisi – des dernières semaines pourrait se refléter dans nos choix d'itinéraires de vacances. « On a commandé des produits de Charlevoix pendant le confinement ? Après, on pourrait vouloir aller à la ferme voir d'où ils viennent », illustre Pascale Marcotte. Dans la même veine, il y a fort à parier que les road trip auront la cote cet été, prédit Paul Arsenault. « L'automobile est une bulle sécuritaire qui nous permet d'aller vers les grands espaces. »
sorte que plusieurs n'auront plus les moyens de voyager. » — Freya Higgins-Desbiolles L'enveloppe prévue pour un voyage en Europe aura, pour bien des familles, fondu, sinon disparu, pendant les mois de confinement à plus faible revenu. Cela, sans compter que le prix des billets d'avion pourrait monter en flèche au sortir de la crise, malgré une baisse des prix du carburant, avance Paul Arsenault. « Les protocoles sanitaires vont être revus en totalité. Pour que la confiance des consommateurs revienne, il faudra qu'on démontre que chaque fois que l'avion vient d'atterrir, il est aseptisé. L'avion passera plus de temps au sol, il sera moins rentable à opérer et le prix des billets sera à la hausse. » Que les vols vers Paris reprennent, c'est une chose. À 600 $, c'en sera une autre. L'industrie du tourisme mondial connaît son premier recul en 70 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale. Même au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, on avait observé une stagnation plutôt qu'une décroissance, rappelle Paul Arsenault. « Ça ne pourra pas revenir du jour au lendemain, c'est la seule chose qui est sûre. » Cet article est paru dans La Presse+
L'effet rebond ?
http://plus.lapresse.ca/screens/d45fc74
Mais si, au contraire, la population en venait à voyager encore davantage, comme on se gaverait de chocolat après un régime amaigrissant trop sévère ?
C
« C'est possible. Et ceux qui en ont les moyens mettront probablement le cap sur une hyperconsommation du voyage. Mais la crise financière fera en
9-a294-49de-ae90-0ace9dcaf064 7 0.html?utm_medium=Twitter&ut
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Encadré(s) : Des transporteurs aériens moins polluants que d'autres
Il n'y a pas que les prix qui varient d'un transporteur aérien à l'autre : leur bilan carbone aussi. Certains sont à privilégier si vous voulez réduire votre empreinte. Mais sachez que, dans tous les cas, les efforts déployés par l'industrie ne suffisent pas à stopper la hausse des émissions de gaz à effet de serre émis par ce secteur. C'est ce que conclut une vase étude menée auprès des 58 plus grands transporteurs aériens – représentant 70 % des sièges/kilomètres offerts sur la planète –, par des chercheurs en tourisme durable de l'Université Griffith de Nouvelle-Zélande. « La bonne nouvelle : certaines compagnies aériennes font des avancées positives. La mauvaise : même les meilleures n'en font pas assez pour contrecarrer la hausse des émissions », écrit la professeure Susanne Beckem. En 2018, les 58 transporteurs étudiés ont ainsi réduit, en moyenne, de 1 % leur consommation de carburant par kilomètre par siège (l'objectif fixé était de 1,5 %), mais la hausse des vols de 5,2 % a effacé ce gain. Le bilan des GES a donc poursuivi sa croissance, notent les auteurs. Pour réduire leur empreinte carbone, des transporteurs ont notamment allégé leurs avions, révisé des plans de vol, rajeuni leur flotte ou eu recours à des biocarburants, quoique leur usage reste assez limité. Notons qu'Air Canada affiche une amélioration par kilomètre supérieure à la moyenne (2 % de réduction des GES), mais que la hausse du trafic a entraîné un bond de 6 % des émissions globales du transporteur. Dans les conditions actuelles, l'Organisation mondiale de l'aviation internationale (OACI) prévoit que la consommation de carburant de l'industrie sera multipliée par trois d'ici 2050, en dépit
des avancées technologiques pour améliorer l'efficience des avions. D'où l'importance, selon Susanne Beckem, de voler le moins souvent possible, d'acheter des crédits carbone et de privilégier les transporteurs faisant le plus d'efforts pour réduire leur empreinte carbone.
Samedi 18 avril 2020 Nom de la source La Presse (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu
La Presse (site web) • 1295 mots
Comment voyagerons-nous après la pandémie ? VIOLAINE BALLIVY
Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Tous les avions sont cloués au sol. Voyagerons-nous différemment quand ils auront de nouveau le droit de s'envoler ? Et surtout : volerons-nous moins ?
C'
est du moins le souhait exprimé haut et fort par plusieurs experts en matière de climat et de tourisme durable ces dernières semaines. « La crise provoquée par le coronavirus nous offre peut-être une occasion inattendue de modifier nos comportements si nous voulons éviter les conséquences les plus désastreuses des changements climatiques », constatait ainsi la semaine dernière, dans les pages éditoriales du Guardian, Nicole Badstuber, chercheuse en politique publique des transports au collège de Londres. Des propos qui n'auraient pas déplu à Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, qui ne rêve certainement pas d'un retour à la normale d'avant, espérant plutôt que cette crise serve de passerelle entre le monde d'hier et celui de demain, où l'on voyagerait tout simplement moins, quitte à imposer des quotas de nombre de vols par personne par période X.
© 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200418·CY·5269463
elle est d'avis qu'on pourrait observer et elle l'espère - un changement de comportements. « Cette crise fait prendre conscience aux gens de l'importance de leur relation avec la nature : même les parcs urbains sont perçus comme de précieux alliés pour gérer le stress de la situation. » - Freya Higgins-Desbiolles L'humain post-COVID sera donc peutêtre plus sensible aux questions environnementales que celui d'avant. « On voit déjà, en quelques semaines, des impacts de la réduction des déplacements sans contrainte : la pollution est en baisse, la faune revient là où elle avait été chassée par l'homme », etc. Nos habitudes de consommation ont changé du tout au tout par la force des choses. On s'habitue à moins. Le commun d'hier apparaît futile aujourd'hui, relève Freya Higgins-Desbiolles. « Notre priorité, aujourd'hui, est de faire
Dans un contexte de crise sanitaire et financière, « les préoccupations écologiques peuvent avoir l'air bien
en sorte que notre demeure soit la plus agréable et intéressante possible, et c'est important. On avait pris l'habitude de
éloignées », reconnaît Freya HigginsDesbiolles, professeure à l'Université du Sud de l'Australie, spécialiste de la
voyager partout dans le monde sans trop se poser de questions », simplement
question du tourisme durable. Pourtant,
parce qu'on en avait la possibilité. Voudrons-nous encore partir à tout prix
quand on est si bien chez soi ? « Quand nous allons quitter notre confinement, il est possible que nous privilégiions la qualité des voyages, plutôt que la quantité. » Un avis que partage Pascale Marcotte, professeure de tourisme à l'Université Laval. « On prend goût au "luxe" à la maison, à être bien chez soi, avec sa famille », plutôt qu'à chercher la recette du bonheur ailleurs, explique-t-elle. La recherche d'un air plus pur Ce ne sont donc pas uniquement des considérations écologiques qui dicteraient une éventuelle baisse du nombre de déplacements en avion par habitant. « Même si la vie reprend à peu près normalement, ça va prendre du temps avant que la confiance se rétablisse, qu'on se sente à l'aise de se retrouver avec 500 personnes », que ce soit au moment de prendre l'avion ou de visiter l'un de ces sites archi-populaires où, il n'y a pas si longtemps encore, on n'hésitait pas à jouer du coude pour se faire prendre en photo et garnir son compte Instagram. Du coup, les destinations tendance de demain ne seront probablement plus les mêmes que celles d'hier. « On va plus courir les campagnes, les montagnes, les plus petites routes, où on va essayer de ne pas trouver grand monde », croit Pascale Marcotte, traçant un parallèle avec les débuts du tourisme au Québec. Quand, au début du XIXe siècle, les Montréalais fuyaient la pollution de la ville pour s'établir un mois ou deux à la campagne, à la recherche d'un air plus pur. La roue tourne. « On pourrait imaginer que les parcs nationaux vont être très, très populaires »
de la chaire de tourisme Transat de l'UQAM. Le tourisme local sera le premier à profiter de la reprise, par nécessité et par choix. Le virage vers l'achat local - forcé ou choisi - des dernières semaines pourrait se refléter dans nos choix d'itinéraires de vacances. « On a commandé des produits de Charlevoix pendant le confinement ? Après, on pourrait vouloir aller à la ferme voir d'où ils viennent », illustre Pascale Marcotte. Dans la même veine, il y a fort à parier que les road trip auront la cote cet été, prédit Paul Arsenault. « L'automobile est une bulle sécuritaire qui nous permet d'aller vers les grands espaces. » L'effet rebond ? Mais si, au contraire, la population en venait à voyager encore davantage, comme on se gaverait de chocolat après un régime amaigrissant trop sévère ? « C'est possible. Et ceux qui en ont les moyens mettront probablement le cap sur une hyperconsommation du voyage. Mais la crise financière fera en sorte que plusieurs n'auront plus les moyens de voyager. » - Freya Higgins-Desbiolles L'enveloppe prévue pour un voyage en Europe aura, pour bien des familles, fondu, sinon disparu, pendant les mois de confinement à plus faible revenu. Cela, sans compter que le prix des billets d'avion pourrait monter en flèche au sortir de la crise, malgré une baisse des prix du carburant, avance Paul Arsenault. « Les protocoles sanitaires vont être revus en totalité. Pour que la confiance des consommateurs revienne, il faudra qu'on démontre que chaque fois que l'avion vient d'atterrir, il est aseptisé. L'avion
passera plus de temps au sol, il sera moins rentable à opérer et le prix des billets sera à la hausse. » Que les vols vers Paris reprennent, c'est une chose. À 600 $, c'en sera une autre. L'industrie du tourisme mondial connaît son premier recul en 70 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale. Même au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, on avait observé une stagnation plutôt qu'une décroissance, rappelle Paul Arsenault. « Ça ne pourra pas revenir du jour au lendemain, c'est la seule chose qui est sûre. » Des transporteurs aériens moins polluants que d'autres Il n'y a pas que les prix qui varient d'un transporteur aérien à l'autre : leur bilan carbone aussi. Certains sont à privilégier si vous voulez réduire votre empreinte. Mais sachez que, dans tous les cas, les efforts déployés par l'industrie ne suffisent pas à stopper la hausse des émissions de gaz à effet de serre émis par ce secteur. C'est ce que conclut une vaste étude menée auprès des 58 plus grands transporteurs aériens - représentant 70 % des sièges/kilomètres offerts sur la planète -, par des chercheurs en tourisme durable de l'Université Griffith de Nouvelle-Zélande. « La bonne nouvelle : certaines compagnies aériennes font des avancées positives. La mauvaise : même les meilleures n'en font pas assez pour contrecarrer la hausse des émissions », écrit la professeure Susanne Beckem. > Consultez l'étude de l'Université Griffith de Nouvelle-Zélande En 2018, les 58 transporteurs étudiés ont ainsi réduit, en moyenne, de 1 % leur consommation de carburant par kilo-
mètre par siège (l'objectif fixé était de 1,5 %), mais la hausse des vols de 5,2 % a effacé ce gain. Le bilan des GES a donc poursuivi sa croissance, notent les auteurs. Pour réduire leur empreinte carbone, des transporteurs ont notamment allégé leurs avions, révisé des plans de vol, rajeuni leur flotte ou eu recours à des biocarburants, quoique leur usage reste assez limité. Notons qu'Air Canada affiche une amélioration par kilomètre supérieure à la moyenne (2 % de réduction des GES), mais que la hausse du trafic a entraîné un bond de 6 % des émissions globales du transporteur. Dans les conditions actuelles, l'Organisation mondiale de l'aviation internationale (OACI) prévoit que la consommation de carburant de l'industrie sera multipliée par trois d'ici 2050, en dépit des avancées technologiques pour améliorer l'efficience des avions. D'où l'importance, selon Susanne Beckem, de voler le moins souvent possible, d'acheter des crédits carbone et de privilégier les transporteurs faisant le plus d'efforts pour réduire leur empreinte carbone. Cet article est paru dans La Presse (site web) https://www.lapresse.ca/voyage/20200 4/15/01-5269463-comment-voyageron s-nous-apres-la-pandemie-.php
Samedi 18 avril 2020 Nom de la source La Presse+ Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada p. actualités_1
La Presse+ • p. ACTUALITÉS_1,inspiration_2 • 1322 mots
VOYAGE ;
Voyages locaux et écolos Violaine Ballivy La Presse Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas voyager qu'on ne peut pas réfléchir à comment on le fera après la pandémie. À l'approche du Jour de la Terre, quatre figures écologistes du Québec nous dévoilent leurs coups de cœur et envies pour partir en vacances sans prendre l'avion afin de ménager la planète. Dépaysement garanti, surtout après plusieurs semaines de confinement obligatoire.
L
A RÉSERVE FAUNIQUE DE LA VÉRENDRYE
COLLEEN THORPE DIRECTRICE D'ÉQUITERRE
GÉNÉRALE
Avant même d'avoir entraperçu le moindre félin, un safari en Afrique aura ajouté au minimum quatre tonnes de gaz à effet de serre à votre bilan annuel. C'est 30 % des émissions émises par un Canadien en moyenne chaque année. Alors au lieu de traquer le roi de la jungle, Colleen Thorpe recommande plutôt aux Québécois de traquer le roi des forêts boréales : l'orignal, au gré d'un voyage de canot-camping dans la réserve faunique de La Vérendrye. « C'est une destination bleue par excellence, en raison de son caractère local (proximité relative de Montréal, à trois heures de route), de ses bleuets et de ses magnifiques lacs. » © 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200418·LAA·352d00c5a46677022f777d2aedba9563
« Cette réserve me rappelle mon enfance dans le nord de l'Ontario. La topographie et la végétation y sont semblables : des plans d'eau à l'infini et la possibilité
Photo Marco Campanozzi, Archives La Presse Dominic Champagne
de naviguer pendant des jours sans voir un chat mais peut-être un orignal avec un peu de chance ! » « Un voyage n'est jamais sans impact, rappelle-t-elle. Mais on peut les amoindrir grandement selon la destination et l'hébergement. » D'où sa prédilection pour le camping, à condition qu'il soit aussi « sans déchet et avec des produits locaux » de préférence (d'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un détour par les Miels d'Anicet à FermeNeuve, et faire provision de miels biologiques ?). Parce que voyager, c'est aussi s'instruire : « Ce territoire peut nous sensibiliser aux enjeux liés aux droits des autochtones et à la protection
des milieux naturels. La Nation algonquine Anishinabe n'a jamais cédé le territoire et demande au gouvernement du Québec d'y imposer un moratoire sur la chasse à l'orignal en 2020. » Notez que plusieurs parcours faciles sont proposés pour les familles. LES ÎLES-DE-LA-MADELEINE LAURE WARIDEL COFONDATRICE D'ÉQUITERRE ET AUTRICE DU LIVRE LA TRANSITION, C'EST MAINTENANT C'est un incontournable à voir au moins une fois dans sa vie : les Îles-de-laMadeleine. Laure Waridel le sait. Et elle s'étonne encore de ne jamais y avoir mis les pieds, alors qu'elle a pourtant bien bourlingué ailleurs. « J'ai beaucoup voyagé en Gaspésie, dans le Bas-du-Fleuve, mais je ne suis jamais allée jusque-là. » Les plages magnifiques l'attirent, on s'en doute bien. Les randonnées aussi. Mais « c'est aussi un endroit intéressant parce qu'on y voit directement les effets des changements climatiques », avec l'érosion constante, centimètre par centimètre, été après été, du littoral. Les Îles étant ce qu'elles sont il faut s'y prendre des mois d'avance pour avoir une place sur le traversier et un hébergement pendant la période estivale , elle a déjà réfléchi à d'autres options pour son premier voyage post-COVID : elle souhaite visiter la communauté de Wendake, dormir à l'hôtel-musée des Premières Nations, goûter à la gastronomie autochtone, visiter le musée HuronWendat, etc. « Quand on va en Europe, on veut découvrir la culture des régions qu'on visite. Moi, je voudrais mieux découvrir, comprendre les réalités au-
tochtones d'ici. » « Je peux comprendre que les gens se sentent moins en vacances quand ils restent au Québec, mais il faut être conscients des conséquences de nos gestes », dit-elle, espérant que lorsque les voyages recommenceront, la population réfléchira davantage à l'impact sur l'environnement des voyages à l'étranger. Elle y va d'un conseil pour orienter ses choix : « Regardez où les Européens vont au Québec. Il y a des trésors près de nous qu'on ne visite pas et pour lesquels d'autres sont prêts à prendre l'avion. » LES ÎLES DE SOREL DOMINIC CHAMPAGNE CORÉDACTEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION Dominic Champagne le reconnaît : il a beaucoup, beaucoup, beaucoup pris l'avion, bien plus que ne le feront la plupart des habitants de la planète. Il a vu l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Europe de fond en comble et malgré tout, il y a deux ans, il dressait encore une longue liste des destinations qu'il rêvait de voir au moins une fois dans sa vie qu'il a mise de côté indéfiniment après avoir lancé Le Pacte pour la transition. « Je ne dis pas que ne prendrai plus jamais l'avion, mais c'est sûr que j'aurai des deuils à faire, je n'irai pas partout », dit-il. Il n'a pas pris l'avion l'été dernier, ne l'aurait pas fait l'été prochain même sans coronavirus. Et sa destination coup de cœur du moment n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Montréal et éminemment surprenante : les îles de Sorel ! « C'est l'endroit typique qu'on voit sans voir, qu'on pense connaître sans y être jamais allé. Ça ressemble un peu aux bayous : c'est un monde en
soi », vante celui qui a grandi tout près. L'archipel compte une centaine de lopins de terre, encerclés de marais, de chenaux et de baies que l'on peut explorer en kayak, au fil de l'eau, ou en bateau si les muscles ne suivent plus. Les abords du lac Saint-Pierre sont particulièrement réputés pour l'observation d'oiseaux. « Après, toute la route jusqu'à Tadoussac est magnifique, ajoute-t-il. Ce n'est pas très loin, et on a accès làbas à un dépaysement, une simplicité, à l'Histoire, à un émerveillement On peut s'arrêter à Trois-Pistoles, à l'île aux Lièvres, à L'Isle-aux-Coudres : un peu partout on retrouvera un art de vivre exceptionnel. Le fleuve est à découvrir sous toutes ses formes : on a un maudit beau pays. » Sainte-Rose-du-Nord KAREL MAYRAND DIRECTEUR GÉNÉRAL QUÉBEC ET ATLANTIQUE DE LA FONDATION DAVID SUZUKI Karel Mayrand devait partir au Portugal l'été prochain avec sa famille. Paradoxal, pour un écologiste ? « C'est la première fois en neuf ans qu'on devait prendre l'avion pour des vacances », préciset-il, plus enclin à la formule « le moins souvent possible » que « jamais ». Déçu, il n'est pas abattu. Loin de là. « Ce sera peut-être enfin l'occasion pour nous d'aller aux Îles-de-la-Madeleine », dit-il (lui aussi). Ou de retourner dans l'un de ses coins du globe favori : Sainte-Rosedu-Nord, sur la rive nord du Saguenay. « Je l'appelle la Suisse du Québec. Le village est au bord du fjord, à flanc de montagne, c'est vraiment magnifique. On peut y faire du kayak de mer, un peu de randonnée. Louer un chalet et passer du très bon temps en famille. » En
y allant, il ferait bien un détour par Le Bic, pour la simple et bonne raison que « c'est vraiment là qu'on verra les plus beaux couchers de soleil au monde ». Il suggère de prendre ensuite le traversier vers la rive nord du fleuve « tout est tellement beau le long du Saint-Laurent » avant de monter vers le Saguenay. Bien sûr, ce kilométrage libérera des gaz à effet de serre. « Mais je roule en voiture hybride et je pourrai racheter des crédits carbone », dit-il. Et voyager vert ne se limite pas à limiter ses déplacements. Il faut aussi penser aux déchets qu'on génère, rappelle-t-il. Veiller, comme en temps normal, à les limiter le plus possible. « Si on arrête toujours dans un service de restauration pour emporter, avec des emballages uniques et qu'on ne recycle pas, ça ne va pas », résume-t-il. On prévoit de la vaisselle réutilisable avant de partir, un sac pour le recyclage dans la voiture pour traîner jusqu'au point de chute approprié ses déchets et on achète la quantité suffisante de nourriture, sans plus, pour éviter d'engraisser plus qu'il n'en faut le sac de poubelle. « On ne le réalise pas toujours, mais on fait beaucoup d'activités à fort impact [sur l'environnement] quand on est en vacances, alors que ce n'est pas nécessaire. » N'y a-t-il pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu'en s'y promenant à pied ? La réponse de Karel Mayrand est claire : non. Et en ces temps de crise financière, ce sera en prime meilleur pour le portefeuille. Cet article est paru dans La Presse+ http://plus.lapresse.ca/screens/b07afca e-c295-46a2-b306-15d4e158e209 7 C
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Illustration(s) :
Photo David Boily, archives La Presse Karel Mayrand Photo fournie par Colleen Thorpe Colleen Thorpe Photo Hugo-Sébastien Aubert, Presse
La
Laure Waridel Photo David Boily, archives La Presse Photo Ivanoh Demers, archives La Presse Photo Olivier PontBriand, Archives La Presse PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Photo Ivanoh Demers, archives La Presse Balade sur l'eau dans les îles de Sorel
Mercredi 15 avril 2020 Nom de la source L'Actualité (site web) Type de source Presse • Presse Web
L'Actualité (site web) • 2215 mots
La fin du monde dure 10 minutes Dominic Champagne
Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
J'
protocole à suivre. Appelez à l'Institut, ils vont vous l'indiquer. »
Lui-même déjà touché par la COVID19, le metteur en scène et initia- teur du Pacte pour la transition Dominic Champagne a appris il y a quelques jours que sa mère, Monic Champagne (née Michaud) était également atteinte du virus, et en détresse respiratoire.
« Et si elle vit encore quelques jours ?
ai eu droit à une visite. Une seule. De 10 minutes. La fin du monde dure 10 minutes. J'en ai fait l'expérience hier.
Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200415·TUW·003
J'aurai droit à une visite. Une seule. De 10 minutes. Puis je devrai être en quarantaine pour un autre 14 jours. C'est le protocole établi par l'État.
- C'est le protocole. Une seule visite. 10 minutes.
Le mardi 14 avril 2020 à 23 h 15, Monic Champagne est décédée.
- Je suis là dans 15 minutes. Le temps de me rendre. »
Dominic Champagne a eu le droit à une visite de 10 minutes à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, où elle réside. Il a écrit ce texte pour rendre hommage à sa mère et pour partager sa peine avec ses proches. Et pour soutenir tous les Québécois qui traversent cette épreuve en ce moment.
Je rentre par la porte 6, comme Ulysse pénètre dans le royaume des morts. Partout dans les corridors, les silhouettes anonymes des ombres blanches masquées, casquées, gantées, déambulent dans une atmosphère de guerre civile où le stress et la détresse sont à couper au scalpel. Ils seraient 30, 40 vieillards ici à être infectés. Les infirmières sont affairées, tendues, préoccupées, efficaces. Ça sent fort le courage et la panique. Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant.
Depuis quelques jours que le diagnostic est tombé, je suis sur le qui-vive. Ma mère qui vit à l'Institut de gériatrie est atteinte du virus. Avec le peu de poumons qui lui reste, on sait que c'est une question de jours. Et il est impossible de se rendre à son chevet. Et souvent, ça prend plusieurs heures avant d'avoir quelque nouvelle que ce soit. © 2020 L'Actualité. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions.
Vous pouvez venir la voir. Il y aura un
Hier, mon téléphone sonne. La docteur Parent me dit : « Votre mère est maintenant en détresse respiratoire. Elle va entrer en fin de vie.
Première désinfection des mains. Guylaine S., l'infirmière qui m'accompagne, est stricte dans ses consignes. Le geste plein de détermination, mais aussi d'hésitation, ne sachant pas toujours où donner de la tête, de cette nervosité qui veut bien faire et qui commence à être dépassée par le chaos des événements. Trente jours qu'elle est au front, 16
heures par jour, 7 jours sur 7. Excédée, elle est constamment au bord des larmes. Elle touche à l'extrémité de cette crise, là où la mort est au rendez-vous. Et aux limites de notre système. Mon manteau est mis dans un sac de plastique. Deuxième désinfection. Uniforme. Masques. Gants. Chapeau. Visière. On monte au troisième. Dans l'ascenseur, Guylaine me confie qu'elle a le sentiment de perdre un peu sa mère, elle aussi. Elle l'aimait tellement. « Toujours souriante. Toujours coquette. - L'alzheimer a fini par la rendre bienheureuse ces derniers temps. - Attention, vous allez avoir un choc. - Je l'ai vue ce matin, par FaceTime, grâce aux bons soins de son inhalothérapeute. Elle semblait aller un peu mieux que la veille. - ... » À mon arrivée dans sa chambre, je me penche sur elle, maman ouvre les yeux, me reconnaît sous le masque et derrière ma visière, plonge ses yeux dans les miens, esquisse un vague sourire. Je m'y accroche. Ce sera peut-être son dernier sourire. L'éclat de ses beaux yeux bleus, toujours aussi clairs et lumineux, m'étonne tant il détonne avec son visage amaigri et desséché. Ses beaux yeux bleus pleins de lumière. Je prends sa main nue et toute décharnée dans mes deux mains gantées. Je veux l'embrasser, me retiens, pose une main sur son front, lui caresse les cheveux. Le contact de l'un à l'autre, je veux dire d'elle vers moi, de ses yeux dans les
miens, aura duré à peine une petite minute, puis elle pousse un léger soupir, ferme les paupières et retourne dans les limbes où les drogues et l'alzheimer vont la bercer doucement. J'ose espérer qu'il n'y aura pas de souffrances, qu'il n'y aura pas d'eau dans ses poumons si fragiles, plus de cette peur panique de se noyer dans ses propres poumons qu'elle a connue à quelques reprises ces dernières années. J'espère seulement qu'à partir de maintenant, il n'y aura plus rien. Je serre avec douceur sa main dans les miennes, et malgré l'intensité du moment -- il ne me reste que quelques minutes de vie avec ma mère, je ne me sens capable d'aucune pensée profonde. Je serre doucement sa main, et dans un sourire qui a les larmes aux yeux, je finis par lui dire que... je suis là... et que... je l'aime... et que je suis plein de son amour, de cet amour débordant qu'elle a toujours eu pour moi, que je me suis tellement senti aimé, qu'elle a eu une vie si remplie de cet amour, de tous ses amours, qu'elle peut être fière de ça, d'avoir tant aimé toute sa vie, si généreusement, et d'avoir été tant aimée, qu'elle peut partir en paix, que ces amours-là vont continuer de vivre, et qu'elle peut larguer les amarres, partir rejoindre l'amour de sa vie, dormir, je n'ose pas dire mourir, de peur que ça ne réveille en elle la peur de se noyer. Puis, comme pour la retenir un peu, et user de ce temps précieux pour poser des gestes précieux, je prends mon téléphone et j'appelle tous les miens, tous les siens, mon grand frère, ma petite soeur, mon amoureuse, mes trois fils, pour un dernier mot à son oreille sur le haut-parleur de mon téléphone, et c'est encore des « je t'aime » qui se confient, l'un après l'autre, c'est ce qu'on trouve de
mieux à dire au fond, « je t'aime, mamie », « tu t'en vas rejoindre ton grand amour maintenant », « je te prends dans mes bras », « je t'embrasse fort », j'entends quelques soupirs, quelques sanglots, quelques silences, sans trop savoir ce qu'elle entend de tout ça, elle ne réagit plus maintenant, elle a les yeux fermés, la bouche ouverte, toute sèche, j'humecte ses lèvres, il n'y a presque plus de vie, à peine un souffle, qui respire difficilement, mais elle ne souffre pas, et voilà, ça y est : mes 10 minutes sont écoulées. Je vole au protocole une dernière minute, une dernière caresse sur son front, je l'embrasse sur la joue, sous mon masque, maladroit. Comment embrasset-on sa mère qui va mourir quand on porte un habit de scaphandrier ? Je lui caresse les cheveux sous mon gant, je reprends sa main une dernière fois, puis le protocole me rappelle, pour reprendre le fil des événements, je m'éloigne du lit, jette un dernier regard par-dessus mon épaule, puis je me retrouve avalé par le corridor, et là, comme dans mon coeur, c'est la fin du monde. L'homme qui me raccompagne est cadre à l'Institut, il dirige les cuisines et il a pris la décision de venir prêter mainforte sur l'étage, en dehors de ses heures de travail. Il a aussi pris sur lui de servir les employés gratuitement à la cafétéria qu'il opère, pour les soutenir, ils méritent bien ça, on fera les comptes plus tard. Le leadership, c'est aussi ça, et c'est partout qu'il s'exprime, de haut en bas, mais aussi de bas en haut, dans cette guerre de l'humanité fraternelle contre l'invisible. Et c'est avec beaucoup d'amour que l'homme me ramène vers la sortie, à la porte 6, qui donne sur le stationnement du royaume des morts.
Quand il descend aux enfers, pour y rencontrer le devin Tirésias qui va lui indiquer le chemin de son retour vers Ithaque, et par là lui donner le sens même que sa vie doit prendre, Ulysse rencontre sa mère, Anticlée, dont il était sans nouvelles depuis son départ pour la guerre de Troie. Catastrophé, il veut l'embrasser, la prendre dans ses bras. Mais il n'embrasse que du vide. Au royaume des morts, les corps ne sont plus que des ombres qui fuient... L'âme en peine, Ulysse reprend sa route. J'ai vécu dans le ventre de ma mère un épisode de parfaite harmonie avec le monde, un moment où la température, les sons et les lumières, la nourriture et la satisfaction de l'essentiel étaient parfaitement assurés par le corps chaud et plein d'amour qui me portait. Nos mères nous ont tous fait le présent du paradis. C'est de cette harmonie que nous venons. Et puis vient le jour où on est chassé de ce paradis, et la vraie vie commence, dans un grand cri, le nôtre et celui de nos mères. C'est le propre de notre tragique condition que de vivre notre vie dans la déchirure et la nostalgie de ce retour à l'harmonie, au paradis, comme Ulysse rêve de retrouver sa maison et son pays, et le jardin que son père lui a appris à aimer. Et nous allons, errant, quelque part entre la nostalgie d'un passé révolu et le désir d'un nouveau monde à venir. Comme moi, comme nous tous, ma mère est venue au monde dans le sublime chaos de la naissance, et seule l'expulsion hors de cette harmonie a rendu son aventure possible. Toute sa vie, elle l'a vécue dans le désir de ce qui vient, et voilà au bout de son voyage, sa vie
seuls les mots et les gestes de l'amour peuvent faire vivre l'harmonie. Y a-t-il quelque chose de plus grand, de plus noble, de plus puissant que l'amour d'une mère ? Il y a beaucoup de chaos dans les corridors par les temps qui courent, et quelques errances dans les protocoles, comme il y a beaucoup d'absurdités dans l'aventure humaine. Et souvent, pour se donner espoir, on s'imagine que tout va s'arranger, que ça va bien aller, quand on aura changé ceci ou cela, changé de coiffure, de chemises, de robes et de tout ce que vous voudrez -- ma mère était une immense magasineuse, ça a été, après son homme et ses enfants, la grande passion de sa vie, et au bout du voyage, carpe diem, on se rend compte qu'il ne reste de tous ces désirs que la vérité de cet instant que les sages appellent le moment présent. Et au coeur de cet instant, comme au coeur de l'arbre où se trouve la branche, où se trouve le nid, où se trouve l'oiseau, où se trouve le coeur de l'oiseau, il n'y a rien de plus précieux que le temps d'aimer. Il y a un certain temps déjà que je souhaite que la mort vienne embrasser ma mère, pour la libérer du vertige et des brumes insidieuses où l'alzheimer l'entraînait peu à peu, et de ces détresses que ses poumons de grande fumeuse lui ont fait connaître comme autant de tempêtes et de naufrages, à se réveiller aux soins intensifs, agrippée à ce qu'il restait de sa propre épave, mais... Mais quand en lui rendant visite, je retrouvais son sourire et ses yeux brillants, quand je mesurais ma vie d'artiste hyperactif et de militant indigné à sa
satisfaite et enthousiaste qu'elle se faisait de sa propre condition et de cette vie qui me semblait pourtant si triste, j'étais heureux et fier de la voir me servir cette leçon de sagesse et d'humilité, cette simple capacité que ma mère avait acquise d'oublier le passé et, sans se soucier de l'avenir, de saisir le plus simplement du monde toute la beauté du moment. Dans sa fragilité au milieu de la catastrophe, ma mère était d'une grande beauté sur son lit d'hôpital, intubée, la bouche ouverte et les yeux fermés, à recevoir un peu d'oxygène par le nez, et toutes ces paroles d'amour à l'oreille, et j'étais fier d'elle, oui, de la voir quitter tranquillement la fin de son monde, bercée à ce point d'amour au milieu du chaos. La catastrophe, c'est la dernière strophe. La fin du poème. Ma mère nous a fait le coup plusieurs fois, ces dernières années, d'aller flirter avec la mort et de ne pas mourir ! Mais je crois bien que nous y sommes cette fois. Ce matin, elle avait tenu encore toute la nuit. Inconsciente mais tenace. Elle a ce talent espiègle de bien savoir danser avec la mort. Les Grecs du temps du miracle qui a donné naissance au théâtre et à la démocratie disaient que le tragique, c'est la capacité de savoir se tenir debout au milieu du chaos. Nous y sommes. Et nous y serons. C'est le propre de notre condition. Nous sommes voués à la mort. Et le sentiment de cette catastrophe, de la fin du poème, fait battre nos coeurs et nous donne le sentiment de vivre.
Un jour, le soleil lui-même finira par s'éteindre. Face à cette fatalité, la leçon de sagesse de ma mère se trouve peutêtre dans ces mots de Léonard de Vinci, que j'ai lus un jour à l'été de mes 16 ans sur un des murs de son atelier : « Regarde la lumière et admire sa beauté, ce que tu as vu n'est plus et ce que tu verras n'est pas encore. » Cet article est paru dans L'Actualité (site web) https://lactualite.com/societe/la-fin-dumonde-dure-10-minutes
Lundi 6 avril 2020 Nom de la source
La Presse+ • p. ARTS et être_1,ARTS et être_7 • 1114 mots
Dominic Champagne
La Presse+ Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique
Si la crise se prolonge, les comportements changeront Jean Siag
Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada p. arts et
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La Presse e sa maison de campagne, à Deschaillons, entre Québec et Trois-Rivières, le metteur en scène Dominic Champagne se remet de la COVID-19 que sa blonde et lui ont contractée dès le début de la pandémie. La Presse en a profité pour lui parler de ce temps d'arrêt… et aussi un peu d'environnement. Il n'a pas eu les symptômes décrits par la Santé publique. Pas de fièvre, pas de toux, pas de détresse respiratoire. Plutôt une très grande léthargie, des courbatures et des migraines. Et pourtant, il a reçu un diagnostic positif à la COVID-19. Il en a d'ailleurs fait le récit détaillé sur sa page Facebook. D'où sa quarantaine, et maintenant son confinement dans sa maison de campagne.
© 2020 La Presse inc. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200406·LAA·762f7009cf672e505180cb1722992df4
Mais l'esprit bouillonnant de Dominic Champagne n'a pris, semble-t-il, aucune pause. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on voulait lui parler et prendre le pouls du Québec confiné avec lui. Parler des effets de cette pandémie sur notre mode de vie, sur la décroissance aussi, et sur le risque, bien réel, que « l'après » soit pire que « l'avant ». Pandémie et crise écologique
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE Bien que Dominic Champagne (ici en photo d'archives) est atteint de la COVID-19, son esprit bouillonnant n'a pris, semble-t-il, aucune pause.
Alain Deneault dans un article publié dans le quotidien Libération – un #metoo de Gaïa – lui plaît. « Je pense qu'aujourd'hui, on ne peut pas nier que la crise écologique a provoqué une crise sanitaire. On cherche encore les causes réelles, mais il y a de plus en plus d'articles scientifiques sérieux qui nous expliquent que l'avancée industrielle tous azimuts repousse les limites des espaces vitaux à la nature et que, tout à coup, il y a des zones de contacts qui n'existaient pas avant. » Dominic Champagne se défend de récupérer la crise actuelle à des fins écologiques, mais selon lui, il est « indéniable » qu'il y a des liens à faire entre la pandémie et la crise écologique. Il devait rencontrer le premier ministre
François Legault le 20 mars dernier pour discuter du plan d'économie verte – rencontre qui a bien sûr été annulée. Il regrette aujourd'hui que le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, soit absent des discussions portant sur la relance économique. Est-ce que ce temps d'arrêt amènera vraiment les gens à revoir leur mode de vie ou de consommation, comme le prétendent certaines personnes ? « Souhaitons-le, répond Dominic Champagne. Je n'ai pas la réponse à cette question. Dans cet arrêt-là, il y a déjà de la souffrance, de l'insécurité, il y a plein de gens qui ont perdu leur job. Moi, j'ose espérer que les gens se rendront compte qu'il y a une limite à l'ultramondialisation telle qu'on la connaît. Peut-être qu'on devrait se concentrer à produire l'essentiel. » Dominic Champagne souhaite que ce temps d'arrêt nous permette de distinguer l'essentiel de l'accessoire. « On s'est complètement dépossédés de notre capacité à produire beaucoup de choses depuis une génération. Moi, dans le Mile End, je vivais dans un quartier où on fabriquait des vêtements, où l'industrie textile était florissante. » — Dominic Champagne « On savait faire des choses il n'y a pas si longtemps, mais tout a été délocalisé. On le voit avec les fameux masques, qui sont fabriqués en Chine… » Une bonne raison de « reprendre possession » de nos moyens de production, selon Dominic Champagne, est que, comme l'ont prédit des scientifiques, il y aura d'autres pandémies. « On va faire face à une multiplication de ces crises-
là, donc on va devoir développer une résilience plus grande, retrouver un sens de la communauté, cette prise de conscience est essentielle. » La limite atteinte ? L'idée de décroissance, criée dans le désert depuis des années, serait-elle en voie d'être entendue ? « Elle va s'imposer tôt ou tard, à mon sens, croit Dominic Champagne, mais c'est encore un défi énorme. Le texte du Pacte est un appel à la décroissance, à la réduction de notre empreinte carbone, à la multitude de gestes de surconsommateurs et de surproducteurs qu'on est devenus, parce qu'on sait que ça ne peut plus durer, on commence à prendre conscience que nos ressources sont limitées. » La pandémie nous fait nous rendre compte qu'on est « en train de toucher à des limites qu'on ne doit pas dépasser », illustre le militant écologiste. « La littérature climatique nous dit qu'il y a dans le pergélisol actuellement des quantités importantes de bactéries, de virus, qui sont gelés là, qui n'ont jamais cohabité avec l'humanité et qui représentent en quelque sorte une bombe à retardement avec le réchauffement de la planète. Donc, il y a des menaces, réelles, qu'on vit dans notre chair. » — Dominic Champagne Si la crise actuelle ne dure que quelques semaines, et qu'à très court terme, tous les commerces et les théâtres rouvrent leurs portes, elle n'aura été qu'une parenthèse, croit Dominic Champagne et n'aura probablement pas le temps de changer nos mentalités.
« Il faudrait que la crise dure assez longtemps pour avoir des conséquences profondes pour nous obliger à des changements de comportements pour le mieux, pour une vie plus saine. Devant la nature, on se retrouve bien humble devant la multiplication des sécheresses, des inondations, des cataclysmes, et là on a déjà commencé à toucher à cette humilité-là avec ce virus invisible. » Le danger de la relance Il reste que, selon beaucoup de pessimistes, une fois la crise terminée, les gens se rueront dans les magasins et retrouveront leurs bonnes vieilles habitudes de (sur)consommation – qui touchent directement le monde agricole. Est-ce qu'avec l'appel à la relance de l'économie qui suivra, « l'après » ne sera pas une catastrophe pour l'environnement, qui sera à coup sûr relégué au second plan ? « Je suis peut-être trop candide, mais actuellement, on a un gouvernement, à Québec, qui a été capable de mettre la science au cœur de ses décisions politiques. Des décisions difficiles, pas simples, courageuses, fondées sur la confiance dans la science. J'ose espérer que le gouvernement Legault va avoir les mêmes réflexes dans ses décisions économiques pour régler la crise écologique, qui est liée à cette crise-ci. » Depuis déjà quelques semaines, certains se réjouissent en tout cas de voir l'environnement s'assainir, du fait du confinement de la population et de la fermeture des entreprises… « Ce qu'on vit actuellement n'est pas de l'ordre de la décision. La nature nous impose des changements de comportements et une prise de conscience. Souhaitons que cette expérience nous permette de pren-
dre des décisions qui sont à la hauteur des défis auxquels nous faisons face. Ce qu'il faut tirer comme leçon, c'est qu'on a une relation plus harmonieuse à développer avec le monde qui nous entoure. C'est le temps d'être unis avec cet objectif. » Cet article est paru dans La Presse+ http://plus.lapresse.ca/screens/ec6989 77-a381-4d9e-8109-f2166d1d8713 7 C
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Illustration(s) :
PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE Le Pacte pour la transition de Dominic Champagne a fait couler beaucoup d'encre.
Mardi 31 mars 2020 Nom de la source L'Actualité (site web) Type de source Presse • Presse Web
L'Actualité (site web) • 1582 mots
C'est positif ? Positif ! Dominic Champagne
Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
A
tteint de la COVID-19, le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, est devenu malgré lui un acteur de la crise. Pour L'actualité, il témoigne. Ça y est. Cinq jours après avoir passé le test de dépistage, à la clinique dans les tentes de la place des Festivals à Montréal, la santé publique me téléphone. Et par la voix d'une jeune femme, je reçois la confirmation que je suis positif, officiellement atteint par la COVID-19. Nos symptômes, à ma femme, Julie, et moi, ne correspondent pas tout à fait à ceux évoqués par les voies officielles. Ce qui a retardé le diagnostic. Après la relâche, que nous avons passée à notre maison de campagne sur le bord du fleuve (nous avons décidé de ne plus prendre l'avion pour tenter de répondre à l'autre crise), nous ne présentons aucun symptôme à notre retour à Montréal. Le lundi 9 mars en soirée, nous faisons la bise à Marius, un jeune étudiant parisien en stage à l'École nationale de théâtre, que nous avons accueilli comme pensionnaire à la maison pour quelques mois, et qui ce soir-là rentre de New York, où il a passé la relâche. A pos-
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teriori, c'est sur cette bise du lundi soir que se sont portés nos soupçons. Marius est rentré à Paris depuis et, à ce jour, il ne présente aucun symptôme. Ce qui ne signifie pas pour autant que la contagion
ne vienne pas de là, tant les mystères demeurent nombreux autour du comportement du méchant virus. Le mardi 10, nous allons, mon fils Arthur et moi, à la Maison symphonique voir et entendre la merveilleuse Ruée vers l'or de Chaplin dans une salle où, généralement, chaque quinte de toux agace. Ce soir-là, il me semble que ça tousse plus que de coutume. Nous n'y embrassons donc personne. Et pour toute sécrétion, je n'ai que quelques larmes, que je n'ai pu m'empêcher de verser, tant le malheur amoureux de Chaplin me fait le même effet chaque fois, depuis que je suis haut comme ça... Le lendemain, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, Julie et moi assistons à un extraordinaire spectacle de danse de la compagnie néerlandaise Nederlands Dans Theater, avec Hofesh Shechter. Pur ravissement, sans doute l'un des meilleurs moments de danse de ma carrière de spectateur, et ce qui va s'avérer notre dernier spectacle de la saison... La toux des spectateurs alimente à nouveau ma paranoïa, comme si la présence de l'invisible étrangeté commençait à menacer insidieusement le coeur de nos vies. Je me demande combien de temps nous aurons le courage de braver l'incertitude et de continuer d'aller aux spectacles. (Parenthèse ici, pour saluer mes amis les acteurs et les actrices, ceux et celles que Camus appelle si bellement « les princes de l'absurde au royaume de l'éphémère
», créateurs de tous ces spectacles que je me faisais un bonheur d'aller voir et que je ne verrai pas sur scène -- sans compter ce Hamlet sur lequel je travaillais depuis près d'un an, qui devait prendre la rue d'assaut en avril et qui ne verra pas le jour --, ainsi que tous ceux et celles qui ont perdu subitement leur emploi, et une partie de leur rêve, mais c'est une autre histoire, fin de la parenthèse...) Le jeudi 12, j'enfile quelques réunions pour le Pacte (on était en préparation d'une importante rencontre avec le premier ministre Legault au sujet des mesures à mettre en oeuvre pour répondre à l'autre crise, rencontre annulée depuis). Le Canadien annule son match contre les Sabres de Buffalo. C'est vraiment cette nuit-là, après quelques heures d'insomnie, que je commence à prendre la contagion au sérieux, à me documenter davantage et à agir en conséquence. Le lendemain, j'annule toutes mes activités pour prendre le chemin du confinement volontaire, vers ma maison de campagne, plutôt par précaution, car on n'éprouve toujours aucun symptôme. C'est le vendredi 13... Durant la fin de semaine, les premiers signes de ce qui s'apparente plutôt à un début de rhume apparaissent : vague écoulement au nez et à la gorge, vague toux, bronches vaguement engorgées, rien d'alarmant. Et surtout, rien qui ne semble clairement lié aux symptômes que l'on peut alors connaître du virus. Puis, dans les jours qui suivent, peu à peu s'installent une fatigue physique croissante, une sensation de fièvre mais sans température, des maux de tête, des frissons, des courbatures de plus en plus présentes, un mal de dos, une léthargie
de plus en plus prenante, qui compromettent bientôt les séances quotidiennes de yoga... Visiblement, de jour en jour, quelque chose se passe qui ne passe pas. Malgré nos appels répétés aux numéros de téléphone indiqués par la santé publique, chaque fois, le protocole communiqué par quelques anges gardiens conclut que nous ne sommes pas atteints par ledit virus... et qu'il n'est donc pas nécessaire de nous soumettre à un test. Le mardi 24, je me présente à un important rendez-vous médical à Montréal, prévu depuis des mois et qui va se dérouler avec toutes les précautions requises. Puis, il nous paraît sage de nous rendre passer le test à la Place des Festivals. Mais on nous retourne à la maison, le protocole semblant rejeter à ce moment-là toute demande de ceux et celles qui n'ont pas voyagé. Le lendemain, 10 jours après l'apparition de ce qui s'avère aujourd'hui avoir été les premiers symptômes, nous nous obstinons à vouloir passer le test et nous nous présentons de nouveau à la clinique sans rendez-vous. En moins de 30 minutes, nous le passons enfin ! Manifestement, le protocole a changé. En ce qui me concerne, la fatigue et les maux à la tête et au dos ont déjà commencé à s'estomper il y a quelques jours. À un point tel que je me demande si les résultats vont être négatifs. En ce qui concerne ma femme, les symptômes identiques aux miens persistent depuis deux semaines, mais heureusement sans évoluer : fatigue, toux, maux de tête. Cinq jours plus tard, nous recevons le diagnostic. Depuis l'apparition de ces symptômes
qui ont déjoué les premiers diagnostics de la santé publique, nous nous sommes fiés à notre propre intuition. Sans avoir voyagé, sans toux réelle, sans fièvre et sans difficultés respiratoires, on peut être un porteur du virus. Et donc un potentiel propagateur de la contagion. Ces jours étranges sont une occasion de nous retrouver face à nous-mêmes. Et peut-être l'occasion rare de distinguer l'essentiel de l'accessoire. Nous avons évidemment limité nos sorties au strict minimum et suivi rigoureusement les consignes de confinement, nous n'avons approché ni touché personne, mais il est possible que nous ayons été porteurs alors que nous n'avions pas de symptômes apparents. Notre compréhension est que le virus peut être très volatil et se développer de façon bien différente d'une personne à l'autre, et que les mystères entourant son comportement demeurent importants. Selon la santé publique, je serai probablement immunisé -- ce n'est pas tout à fait certain -- après une période de confinement de quelques jours suivant la disparition des symptômes... Sans être à l'abri d'une éventuelle deuxième vague du virus, je peux donc présumer que je serai suffisamment peu à risque pour pouvoir à mon tour venir en aide à ceux qui auront besoin d'un coup de main ! D'ici là, je tiens à saluer tous et toutes les braves qui se dévouent pour nous. Le monde de la santé, bien sûr, à commencer par le bon Horacio Arruda et le premier ministre Legault, qui agit avec l'étoffe des grands. Saluer aussi les gens qui nous nourrissent et tous ceux et celles qui sont déjà à l'oeuvre pour guérir le monde où nous vivons. Et nous
Ces jours étranges sont une occasion de nous retrouver face à nous-mêmes. Et peut-être l'occasion rare de distinguer l'essentiel de l'accessoire. Nous vivons aujourd'hui une épreuve historique et nous constatons à quel point, au milieu de ce drame, il fait bon retrouver ce qu'on appelle le sens commun. À quel point nos comportements ont compromis la qualité de la vie sur terre. À quel point nous sommes fragiles et vulnérables. À quel point l'humanité est capable d'amour et de grandeur quand elle s'y met. À quel point nous aimons la vie plus que tout. À quel point il y a de l'amour. L'heure n'est sans doute pas à rappeler qu'une autre crise profonde menace la santé et la vie. L'heure n'est sans doute pas à nous demander pourquoi soudainement nous sommes capables de répondre collectivement à l'appel de la science, à l'urgence d'agir, alors que la menace que nos actions font porter sur le monde doit cesser. Alors que nous sommes mûrs pour passer aux nécessaires changements rapides et radicaux de nos façons de faire. L'urgence sanitaire est actuellement plus criante que l'urgence climatique. Mais les deux crises sont liées. Inextricablement. Espérons que, collectivement, nous saurons tirer les leçons de cette crise-ci pour orienter nos actions dans la résolution de cette crise-là. Car ce qui est en jeu, oui, c'est tout ce que nous sommes. Et tout ce que nous aimons. Vous avez aimé cet article ? Pendant cette crise, L'actualité propose gratuitement tous ses contenus pour informer le
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Samedi 7 mars 2020 Nom de la source Le Devoir Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique
Le Devoir • p. LeD37 • 709 mots
ÉCRANS
L'environnement à hauteur d'homme Avec Sérieux ? Mathieu Pichette et Marie-Ève Tremblay s'amusent à réfléchir sérieusement sur les questions écologiques
Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Philippe Papineau
p. led37
L'
environnement, c'est bien d'en parler. Mais afin que le message passe, il faut bien le faire. Récemment, le groupe Alaclair ensemble rappait sur le recyclage avec Mets du respect dans ton bac. L'humoriste François Bellefeuille a lancé un balado qui fait rire et réfléchir. La plus récente pierre à ce mouvement médiatique est certainement l'émission Sérieux ? qui prendra les ondes vendredi à Ici Explora. Animé par Marie-Ève Tremblay (Corde sensible) et Mathieu Pichette (Monsieur Homme, Les pieds dans la marge), le magazine de huit épisodes de trente minutes est une production que Tremblay qualifie de « dynamique » et où les deux protagonistes insistent pour dire qu'ils ne se mettent pas au-dessus de la mêlée.
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« On était de bons candidats, Marie-Ève et moi, explique Mathieu Pichette. On n'est pas des militants, on n'est pas des porte-parole, mais des gens ordinaires qui se questionnent comme tout le monde sur les gestes qu'on pose et aussi sur la réelle efficacité de ces gestes-là. » Sérieux ? est une émission assez hybride, où chaque épisode comprend
plusieurs segments : des entrevues avec des experts, des invités qui témoignent, des reportages sur le terrain, des sketchs et des expériences concrètes. Pichette et Tremblay vont même jusqu'à fouiller dans les poubelles de gens connus avec leur accord pour analyser leur contenu. « On nous a demandé de faire une émission sur l'environnement, et dès le départ on a eu de grandes discussions sur ce que c'est, aujourd'hui, une émission sur l'environnement que t'as le goût d'écouter, avoue Mathieu Pichette. Donc, toute l'approche est incarnée, personnalisée, et on n'a pas envie de pointer du doigt ou de culpabiliser les gens. » Après le Pacte Lors de son idéation, Sérieux ? était une espèce de suite logique au Pacte pour la transition de Dominic Champagne. Cette prémisse précise ne se retrouve plus dans le magazine, mais l'angle d'attaque et les sujets sont restés. Le premier épisode aborde le transport en commun notamment en banlieue et le recyclage. Sérieux ? abordera au fil de la saison des enjeux très concrets, comme les capsules de café, les sacs réutilisables un indice : évitez ceux en coton , la consommation d'eau et même l'impact
écologique de la sexualité. Sérieux ? intègre aussi un segment où des adolescents peuvent poser une question aux élus ou aux décideurs, question qui est relayée aux autorités compétentes, qui y répondent ensuite. « Les grosses initiatives pour l'environnement sont beaucoup lancées par les jeunes, note Marie-Ève Tremblay, pour qui c'est une première expérience à la télé. Ils ont un pouvoir, une voix, et c'est intéressant de les intégrer dans l'émission. » Par ailleurs, Mathieu Pichette a « deux grands ados » à la maison, qui le talonnent sur les enjeux environnementaux. Et il croit que Sérieux ? aura un effet sur les parents comme lui, « qui ne sont pas tout à fait à jour dans leurs affaires et qui se posent plus de questions qu'ils n'ont de réponses. » La famille, c'est justement le public que cible Sérieux ? Les deux animateurs aimeraient bien que chaque épisode éveille la discussion et la réflexion dans les foyers. Selon eux, leur ton à la fois factuel et humoristique permettra de mieux faire passer le message. En ce sens, la démarche classique de Mathieu Pichette fait mouche encore une fois ici. Dans les sketchs, il se donne d'ailleurs lui-même la réplique dans des situations comiques, mais où on finit par en apprendre beaucoup. « On a tous été coincés dans une discussion où quelqu'un nous fait la morale. Alors, on a fait l'exercice de deux personnes qui confrontent leurs idées. C'est ni noir, ni blanc, personne a complètement raison ou tort, et tout le monde est un peu énervant dans ses comportements. »
Voilà qui installe un climat agréable pour s'interroger sur ses propres actions. Parce que changer ses habitudes est une chose très difficile, témoigne Marie-Ève Tremblay. Pour l'émission, elle a notamment passé un mois sans manger de viande et tenté de réduire de moitié sa consommation d'eau. « Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Moi-même, après avoir fait tout ça, j'ai pas de gêne à dire que je ne suis vraiment pas parfaite. » Décidément, elle est des nôtres. Note(s) : Sérieux ? Explora, dès vendredi, 19 h 30
Vendredi 6 mars 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Le Devoir (site web) • 728 mots
L'environnement à hauteur d'homme Philippe Papineau
L'
environnement, c'est bien d'en parler. Mais afin que le message passe, il faut bien le faire. Récemment, le groupe Alaclair ensemble rappait sur le recyclage avec Mets du respect dans ton bac. L'humoriste François Bellefeuille a lancé un balado qui fait rire et réfléchir. La plus récente pierre à ce mouvement médiatique est certainement l'émission Sérieux?? qui prendra les ondes vendredi à Ici Explora. Animé par Marie-Ève Tremblay (Corde sensible) et Mathieu Pichette (Monsieur Homme, Les pieds dans la marge), le magazine de huit épisodes de trente minutes est une production que Tremblay qualifie de «?dynamique?» et où les deux protagonistes insistent pour dire qu'ils ne se mettent pas au-dessus de la mêlée. «?On était de bons candidats, Marie-Ève et moi, explique Mathieu Pichette. On n'est pas des militants, on n'est pas des porte-parole, mais des gens ordinaires qui se questionnent comme tout le monde sur les gestes qu'on pose et aussi sur la réelle efficacité de ces gestes-là.?»
© 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200306·LEW·067
Les grosses initiatives pour l'environnement sont beaucoup lancées par les jeunes. Ils ont un pouvoir, une voix, et c'est intéressant de les intégrer dans l'émission.
-- Marie-Ève Tremblay Sérieux?? est une émission assez hybride, où chaque épisode comprend plusieurs segments?: des entrevues avec des experts, des invités qui témoignent, des reportages sur le terrain, des sketchs et des expériences concrètes. Pichette et Tremblay vont même jusqu'à fouiller dans les poubelles de gens connus -avec leur accord -- pour analyser leur contenu. «?On nous a demandé de faire une émission sur l'environnement, et dès le départ on a eu de grandes discussions sur ce que c'est, aujourd'hui, une émission sur l'environnement que t'as le goût d'écouter, avoue Mathieu Pichette. Donc, toute l'approche est incarnée, personnalisée, et on n'a pas envie de pointer du doigt ou de culpabiliser les gens.?» Après le Pacte Lors de son idéation, Sérieux?? était une espèce de suite logique au Pacte pour la transition de Dominic Champagne. Cette prémisse précise ne se retrouve plus dans le magazine, mais l'angle d'attaque et les sujets sont restés. Le premier épisode aborde le transport en commun -- notamment en banlieue -- et le recyclage. Sérieux?? abordera au fil de la saison des enjeux très concrets, comme les capsules de café, les sacs réutilisables -- un indice?: évitez ceux en coton --, la consommation d'eau
et même l'impact écologique de la sexualité. Sérieux?? intègre aussi un segment où des adolescents peuvent poser une question aux élus ou aux décideurs, question qui est relayée aux autorités compétentes, qui y répondent ensuite. «?Les grosses initiatives pour l'environnement sont beaucoup lancées par les jeunes, note Marie-Ève Tremblay, pour qui c'est une première expérience à la télé. Ils ont un pouvoir, une voix, et c'est intéressant de les intégrer dans l'émission.?» Par ailleurs, Mathieu Pichette a «?deux grands ados?» à la maison, qui le talonnent sur les enjeux environnementaux. Et il croit que Sérieux?? aura un effet sur les parents comme lui, «?qui ne sont pas tout à fait à jour dans leurs affaires et qui se posent plus de questions qu'ils n'ont de réponses.?» La famille, c'est justement le public que cible Sérieux?? Les deux animateurs aimeraient bien que chaque épisode éveille la discussion et la réflexion dans les foyers. Selon eux, leur ton à la fois factuel et humoristique permettra de mieux faire passer le message. En ce sens, la démarche classique de Mathieu Pichette fait mouche encore une fois ici. Dans les sketchs, il se donne d'ailleurs lui-même la réplique dans des situations comiques, mais où on finit par en apprendre beaucoup. «?On a tous été coincés dans une discussion où quelqu'un nous fait la morale. Alors, on a fait l'exercice de deux personnes qui confrontent leurs idées. C'est ni noir, ni blanc, personne a complètement raison ou tort, et tout le monde est un peu énervant dans ses comporte-
ments.?» Voilà qui installe un climat agréable pour s'interroger sur ses propres actions. Parce que changer ses habitudes est une chose très difficile, témoigne Marie-Ève Tremblay. Pour l'émission, elle a notamment passé un mois sans manger de viande et tenté de réduire de moitié sa consommation d'eau. «?Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Moi-même, après avoir fait tout ça, j'ai pas de gêne à dire que je ne suis vraiment pas parfaite.?» Décidément, elle est des nôtres. Sérieux? Explora, dès vendredi, 19?h?30 Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/culture/ecran s/574299/ecrans-l-environnement-a-ha uteur-d-homme
Mercredi 4 mars 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Le Devoir (site web) • 1003 mots
GNL Québec: le BAPE ne bronche pas Alexandre Shields
L
a direction du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) ferme la porte à toute modification de la composition de la commission d'enquête qui évaluera le projet d'usine gazière de GNL Québec. Les trois partis d'opposition jugent toutefois qu'il faudrait au minimum ajouter un commissaire afin d'épauler son président, un ancien consultant d'une association d'entreprises liées à l'industrie gazière de l'Ouest. Le Devoir expliquait mardi que le BAPE a décidé de nommer deux commissaires pour mener l'examen du projet Énergie Saguenay, qui est le plus gros projet industriel de l'histoire du Québec. Le président de cette commission est Denis Bergeron. Il a travaillé pendant 16 ans comme « consultant » pour la principale association d'entreprises pétrochimiques impliquées dans le développement de projets d'exploitation et de commercialisation du gaz naturel au Canada.
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L'autre commissaire est Laurent Pilotto. Il a été nommé au BAPE par le gouvernement Legault en septembre 2019, après avoir travaillé pendant plusieurs années à la Régie de l'énergie, notamment dans le secteur du gaz naturel. Cette situation a soulevé des questions mardi, notamment de la part des partis d'opposition, à Québec. « Le BAPE est
une instance indépendante. Cela étant dit, si j'étais dans leurs souliers, est-ce que je choisirais quelqu'un dont les conclusions pourraient être remises en question à cause de son passé professionnel ? Poser la question, c'est un peu y répondre », a fait valoir au Devoir la porteparole libérale en matière d'environnement, Marie Montpetit. « Au minimum, l'ajout de commissaires avec d'autres expertises devrait être considéré. GNL Québec est un projet qui soulève de nombreux enjeux. L'ensemble du processus doit assurer le maintien de la confiance de la part de la population et répondre à ses préoccupations », a-t-elle ajouté. Québec solidaire estime que l'ajout d'un commissaire est d'autant plus nécessaire que ceux qui ont été nommés ont une expertise étroitement liée au gaz naturel. « Il serait pertinent d'ajouter un commissaire, pour éviter de prêter flanc à la critique. Et il faudrait une personne qui possède une expertise dans le domaine de la biodiversité, ou encore en matière de lutte contre les changements climatiques. Il est certain que cette expertise existe au BAPE », a souligné la députée Ruba Ghazal. Même son de cloche du côté du député péquiste Sylvain Gaudreault, qui estime par ailleurs que « le mandat est vicié depuis le début ». Il a ainsi déploré le fait que le gouvernement Legault a re-
fusé d'évaluer le projet d'usine et celui du gazoduc qui l'alimentera dans le cadre d'un même examen environnemental. Sans usine, le projet de gazoduc n'existerait pas, a dit M. Gaudreault, et les deux éléments sont soutenus par les mêmes intérêts financiers. Le gazoduc fera l'objet d'un BAPE ultérieurement, mais la décision de construction appartient uniquement au gouvernement fédéral. Les groupes environnementaux interpellés mardi ont eux aussi appelé à la bonification de la commission. S'il a insisté sur l'importance du BAPE, le porte-parole du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a notamment affirmé que la composition actuelle de la commission « nous donne l'impression que les dés peuvent être pipés ». En Vidéo - Les principaux enjeux environnementaux autour du projet Énergie Saguenay de GNL Québec Le BAPE dit « non » Est-ce que le BAPE est ouvert à l'idée de modifier la composition de la commission responsable de l'évaluation environnementale, mais aussi de la rédaction du rapport qui sera soumis au gouvernement Legault ? « Non », a simplement indiqué un porteparole du BAPE. Une « déclaration d'absence de conflit » et une « déclaration d'engagement éthique et déontologique » signées par Denis Bergeron et Laurent Pilotto ont aussi été mises en ligne mardi. L'organisme n'a par ailleurs pas précisé mardi si les audiences sur ce projet se
limiteront au Saguenay. Dans une lettre adressée aux commissaires du BAPE, plusieurs groupes écologistes ont réclamé la tenue d'audiences à Montréal et à Québec, en raison des « enjeux nationaux » soulevés par Énergie Saguenay. Dans une réponse écrite, le BAPE a indiqué au Devoir qu'il répondrait mercredi à la lettre des groupes environnementaux. Ceux-ci y demandent d'ailleurs aux commissaires de tenir compte de toutes les émissions de gaz à effet de serre liées au projet. Celles-ci atteindraient chaque année environ huit millions de tonnes au Canada, principalement en raison de l'exploitation du gaz en Alberta, majoritairement par fracturation. Cela équivaut à l'ajout de 3,2 millions de véhicules sur les routes. À lire aussi Projet Énergie Saguenay, des prévisions qui restent à démontrer Les scénarios de réduction d'émissions de GES demeurent hypothétiques. 20 janvier 2020 Le BAPE sur GNL Québec sera présidé par un ancien de l'industrie pétrochimique Le deuxième membre de la commission d'enquête est un ancien employé de la Régie de l'énergie. 3 mars 2020 GNL Québec admet un «risque» pour le béluga Avec le projet Énergie Saguenay, plus de 160 méthaniers navigueraient dans l'habitat du cétacé. 17 février 2020 Plus en Environnement Un BAPE sur GNL Québec uniquement à Saguenay La commission d'enquête débute les audiences le 21 septembre et doit remettre
son rapport en janvier. 1 septembre 2020 Le marché du carbone québécois rebondit La vente aux enchères de mai dernier avait été durement minée par la pandémie. 2 septembre 2020 Trafic maritime sur le Saguenay: des chercheurs réclament un moratoire Les projets qui augmenteront le trafic risquent de perturber un habitat très important pour le béluga. 14 h 37 Mots clés Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), Énergie Saguenay, gaz naturel liquéfié (GNL) Les plus populaires 1 Des enseignantes enceintes forcées d'être en classe, malgré la pandémie 2 Pour Gabriel Nadeau-Dubois, le poing levé de Catherine Dorion n'est pas une ode à la violence 3 Un père québécois recense lui-même les cas de COVID-19 dans les écoles 4 Libre opinion Peut-on se laisser une chance? 5 Libre opinion Porter ou ne pas porter le masque, telle n'est pas la question 6 Chronique La violence politique 7 Un pilier de l'édition québécoise s'effondre 8 Idées Macdonald était aussi le bourreau des francophones 9 Québec pourrait élargir des autoroutes pour créer des voies réservées 10 Alexeï Navalny a été empoisonné au Novichok, affirme le gouvernement allemand Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/societe/envir onnement/574140/le-bape-dit-non-a-u ne-revision-de-la-commission-qui-eval uera-gnl-quebec
Mercredi 4 mars 2020 Nom de la source Le Devoir Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale Provenance
Le Devoir • p. A5 • 723 mots
GNL Québec: le BAPE ne bronche pas L'organisme refuse de réviser la composition de la commission malgré le tollé soulevé par la nomination d'un ancien consultant lié à l'industrie gazière Alexandre Shields
Montréal, Québec, Canada
L
p. a5
a direction du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) ferme la porte à toute modification de la composition de la commission d'enquête qui évaluera le projet d'usine gazière de GNL Québec. Les trois partis d'opposition jugent toutefois qu'il faudrait au minimum ajouter un commissaire afin d'épauler son président, un ancien consultant d'une association d'entreprises liées à l'industrie gazière de l'Ouest. Le Devoir expliquait mardi que le BAPE a décidé de nommer deux commissaires pour mener l'examen du projet Énergie Saguenay, qui est le plus gros projet industriel de l'histoire du Québec. Le président de cette commission est Denis Bergeron. Il a travaillé pendant 16 ans comme " consultant " pour la principale association d'entreprises pétrochimiques impliquées dans le développement de projets d'exploitation et de commercialisation du gaz naturel au Canada.
© 2020 Le Devoir. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200304·LE·2020-03-04_574140
mardi, notamment de la part des partis d'opposition, à Québec. " Le BAPE est une instance indépendante. Cela étant dit, si j'étais dans leurs souliers, est-ce que je choisirais quelqu'un dont les conclusions pourraient être remises en question à cause de son passé professionnel ? Poser la question, c'est un peu y répondre ", a fait valoir au Devoir la porteparole libérale en matière d'environnement, Marie Montpetit. " Au minimum, l'ajout de commissaires avec d'autres expertises devrait être considéré. GNL Québec est un projet qui soulève de nombreux enjeux. L'ensemble du processus doit assurer le maintien de la confiance de la part de la population et répondre à ses préoccupations ", a-t-elle ajouté.
L'autre commissaire est Laurent Pilotto. Il a été nommé au BAPE par le gouvernement Legault en septembre 2019, après avoir travaillé pendant plusieurs années à la Régie de l'énergie, notamment dans le secteur du gaz naturel.
Québec solidaire estime que l'ajout d'un commissaire est d'autant plus nécessaire que ceux qui ont été nommés ont une expertise étroitement liée au gaz naturel. " Il serait pertinent d'ajouter un commissaire, pour éviter de prêter flanc à la critique. Et il faudrait une personne qui possède une expertise dans le domaine de la biodiversité, ou encore en matière de lutte contre les changements climatiques. Il est certain que cette expertise existe au BAPE ", a souligné la députée Ruba Ghazal.
Cette situation a soulevé des questions
Même son de cloche du côté du député
péquiste Sylvain Gaudreault, qui estime par ailleurs que " le mandat est vicié depuis le début ". Il a ainsi déploré le fait que le gouvernement Legault a refusé d'évaluer le projet d'usine et celui du gazoduc qui l'alimentera dans le cadre d'un même examen environnemental. Sans usine, le projet de gazoduc n'existerait pas, a dit M. Gaudreault, et les deux éléments sont soutenus par les mêmes intérêts financiers. Le gazoduc fera l'objet d'un BAPE ultérieurement, mais la décision de construction appartient uniquement au gouvernement fédéral. Les groupes environnementaux interpellés mardi ont eux aussi appelé à la bonification de la commission. S'il a insisté sur l'importance du BAPE, le porte-parole du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a notamment affirmé que la composition actuelle de la commission " nous donne l'impression que les dés peuvent être pipés ". Le BAPE dit " non " Est-ce que le BAPE est ouvert à l'idée de modifier la composition de la commission responsable de l'évaluation environnementale, mais aussi de la rédaction du rapport qui sera soumis au gouvernement Legault ? " Non ", a simplement indiqué un porteparole du BAPE. Une " déclaration d'absence de conflit " et une " déclaration d'engagement éthique et déontologique " signées par Denis Bergeron et Laurent Pilotto ont aussi été mises en ligne mardi. L'organisme n'a par ailleurs pas précisé mardi si les audiences sur ce projet se limiteront au Saguenay. Dans une lettre
adressée aux commissaires du BAPE, plusieurs groupes écologistes ont réclamé la tenue d'audiences à Montréal et à Québec, en raison des " enjeux nationaux " soulevés par Énergie Saguenay. Dans une réponse écrite, le BAPE a indiqué au Devoir qu'il répondrait mercredi à la lettre des groupes environnementaux. Ceux-ci y demandent d'ailleurs aux commissaires de tenir compte de toutes les émissions de gaz à effet de serre liées au projet. Celles-ci atteindraient chaque année environ huit millions de tonnes au Canada, principalement en raison de l'exploitation du gaz en Alberta, majoritairement par fracturation. Cela équivaut à l'ajout de 3,2 millions de véhicules sur les routes.
Mercredi 19 février 2020 Nom de la source L'Express (Drummondville, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité
L'Express (Drummondville, QC) (site web) • 763 mots
Il ne croit pas aux changements climatiques
Hebdomadaire Couverture géographique Locale Provenance Drummondville, Québec, Canada
M
AGAZINE. La planète se réchauffe. Des milliers de scientifiques à travers le monde ont documenté le phénomène. L'enjeu fait l'objet d'un consensus scientifique, mais certains citoyens refusent d'y croire. C'est le cas du Drummondvillois Iwane Akim Blanchet. Tout a commencé le 8 novembre 2016. Contre toute attente, Donald Trump est élu président des États-Unis. Les sondages relayés par les grands médias américains prédisaient pourtant la victoire d'Hillary Clinton. Pour Iwane Akim Blanchet, c'est une révélation. Les «médias de masse» ont menti! Désillusionné par les médias conventionnels, M. Blanchet préfère maintenant s'informer auprès de sources dites «alternatives». Rapidement, ses recherches le mènent à remettre en question une panoplie de sujets. Parmi ceuxci, le rôle de l'être humain dans le réchauffement climatique. Désormais climatosceptique convaincu, Iwane est catégorique : «Jusqu'à date, il n'y a aucune donnée scientifique qui me prouve hors de tout doute raisonnable qu'il y a un réchauffement climatique!»
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M. Blanchet n'est pas tendre envers les militants écologistes. Il définit Dominic Champagne, l'instigateur du Pacte pour la transition, qui incite les signataires à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à la hauteur de leur capacité, de «réalisateur raté qui a essayé de faire le
Pacte des tartistes et qui s'est planté». Il décoche également quelques flèches à la jeune militante écologiste Greta Thunberg : «Qu'elle aille faire un BAC en sciences et après elle pourra venir nous faire la morale. Elle n'a aucune formation scientifique!» M. Blanchet considèrerait donc la science comme légitime? Il demeure sceptique. Si une étude effectuée par des scientifiques indépendants confirmait le consensus climatique? «Je l'inspecterais, je n'y crois pas. Ça fait trop longtemps que les scientifiques nous martèlent là-dessus. Ils se sont toujours plantés dans leurs prédictions», rétorque le libre chercheur. Pour Iwane, le consensus scientifique sur le climat est une imposture. Pourtant, une étude publiée dans la revue scientifique Environmental Research Letters en 2016 démontre, à l'aide d'études indépendantes, que ce consensus est partagé par une proportion allant de 90 à 100% des scientifiques experts en climat qui ont publié sur le sujet. Pascal Lapointe, rédacteur en chef de l'Agence Science-Presse, compare le consensus climatique actuel au consensus des biologistes au sujet de l'évolution ou du consensus des oncologues au sujet du caractère cancérigène du tabac. «Ce qui n'empêche pas que des gens détenteurs d'un diplôme en science peuvent bel et bien continuer de nier ces faits sur la base de leurs opinions per-
sonnelles», précise-t-il. La NASA s'invite dans le débat Réfractaire aux études scientifiques, Iwane fait tout de même confiance aux données de la NASA. Selon lui, l'agence spatiale confirme ses propos. La NASA affirmerait que nous sommes plutôt dans une période de refroidissement, informe notre climatosceptique. Il persiste et signe, «je ne conteste pas le fait qu'il y a des changements climatiques, mais rien ne démontre que l'être humain en est la cause». Et si la NASA annonçait que l'homme était le responsable? «Ça, je serais porté à le croire! La NASA a fait marcher des astronautes sur la Lune et a envoyé une machine sur Mars. Je fais pas mal plus confiance à la NASA qu'à Greta Thunberg!», lance M. Blanchet confiant. Que dit réellement la NASA? Contrairement à Iwane, la NASA considère sérieusement les données du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). «Dans son 5e rapport, le GIEC, qui est un groupe de 1300 experts scientifiques indépendants d'à travers le monde sous les auspices des Nations Unies conclut qu'il y a plus de 95% des probabilités que les activités humaines des 50 dernières années aient réchauffé notre planète», écrit l'agence spatiale sur son site internet. Elle précise que la combustion des énergies fossiles au courant du siècle dernier et la déforestation de terres pour l'industrie de l'agriculture ont augmenté la concentration des gaz à effet de serre et par le fait même la température de la Terre. Pas anti-environnement
Pour M. Blanchet, nier que le réchauffement climatique est l'oeuvre de l'être humain ne veut pas dire de négliger l'environnement. «Ça ne veut pas dire de polluer ou de jeter nos déchets par terre. L'être humain à la capacité des faires des innovations pour moins polluer», précise le Drummondvillois. Il ajoute que malgré sa position sur la question, il recycle et composte. Urgence d'agir En novembre 2018, la Ville de Drummondville a reconnu l'urgence d'agir dans la lutte aux changements climatiques. La planification stratégique 2017-2022 de la Ville prévoit, entre autres, l'élaboration d'un Plan de mobilité durable, d'un Plan d'adaptation aux changements climatiques et d'un Plan de réduction des gaz à effet de serre. Cet article est paru dans L'Express (Drummondville, QC) (site web) https://www.journalexpress.ca/2020/0 2/19/il-ne-croit-pas-aux-changementsclimatiques/
Mardi, le 18 fĂŠvrier 2020
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Mercredi 12 février 2020 Métro (Montréal, QC) • p. 8 • 125 mots Nom de la source Métro (Montréal, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique
COURRIER DES LECTEURS
L’Agence canadienne en dévaluation environnementale SYLVIO LE BLANC, MONTRÉAL
Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada p. 8
L’
Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) a donné son aval au projet d’exploitation des sables bitumineux Frontier, en Alberta. Cet organisme ne devrait-il pas honnêtement changer son nom pour celui d’«Agence canadienne en dévaluation environnementale»? Qu’on y pense. Un territoire de 292 km2 sera souillé. Une fois le saccage terminé, dans des décennies, il faudra dépenser des milliards pour dépolluer cet espace. Jason Kenney, premier ministre de l’Alberta, qui paiera? Les Canadiens ou vos citoyens? Si le gouvernement Trudeau autorise le projet Frontier, il perdra toute crédibilité. Et Le Pacte pour la transition, mené par Dominic Champagne, regrettera de nous avoir invités à voter pour le Parti libéral aux dernières élections.
© 2020 Métro (Montréal, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200212·MO·a0000680364
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Mardi 11 février 2020 • 04h00 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 666 mots
Oui, je crois en ma région Carrefour des lecteurs Le Quotidien OPINION / Le mouvement qui se nomme Je crois en ma région veut me faire croire que je dois absolument y adhérer afin de prouver que je suis un vrai régionaliste. Eh bien voici ma vraie définition de quelqu’un qui y croit et qui respecte cette merveilleuse région du Saguenay–LacSaint-Jean.
J
e suis natif d’un petit village à la campagne nommé Saint-Coeurde-Marie. Après mes études, au début des années 80, les temps étaient difficiles pour les emplois. J’ai dû aller travailler à Ottawa, mais j’ai eu la chance de revenir m’installer dans ma région, me marier et j’ai maintenant trois grands enfants et quatre petits-enfants.
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200211·QTW·2db6d1d8b31cbdefc546f8f25527215a
J’ai été impliqué dans La Fabuleuse histoire d’un Royaume pendant sept ans à titre de comédien, avec ma conjointe et mes trois enfants, qui étaient très jeunes à ce moment, et de façon bénévole et engagée. J’ai été pompier volontaire dans ma municipalité pendant cinq ans, président d’une Saint-Vincent de Paul, cofondateur d’un remarquable festival appelé le Rassemblement du patrimoine motorisé (RPM) de Saint-Bruno, initiateur de la mégavente de garage à titre de président de la Société de développement de Saint-Bruno, sans compter les différents comités auxquels je participe encore à ce jour. J’ai dû me déplacer à l’extérieur à plusieurs reprises à mes frais, afin de promouvoir les activités auxquelles je croyais. Je suis allé à Québec, à Saint-
INFOGRAPHIE LE SOLEIL
Hyacinthe et en Ontario en déployant le drapeau régional et tout ça dans le seul but d’amener des visiteurs dans notre belle région du Saguenay–Lac-SaintJean pour y faire découvrir ses attraits et sa beauté. Alors, ne venez surtout pas me faire sentir mal parce que je refuse de signer un document qui m’attacherait à tout projet néfaste pour l’environnement et compromettrait ainsi l’avenir et la santé de mes petits-enfants. La seule et unique raison de ce mouvement est de se servir du nombre d’adhésions afin de démontrer au BAPE et de faire croire à la population du Québec qu’il y a « acceptabilité sociale ». La réalité en est toute autre et plusieurs citoyens comme moi sont choqués. Je suis voisin du site d’enfouissement régional, qui a été et qui est encore un grand projet. En effet, la Régie des matières résiduelles (RMR) doit agrandir le site. Je me souviens que plusieurs municipalités ne voulaient pas de ce site. Il n’y a pas eu de mouvement « régional » pour en faire la promotion.
Même si ce projet a reçu l’accord du BAPE et a créé des emplois, je peux vous affirmer que lorsque je vais prendre une marche sur les lieux, je constate que c’est la pire des réalisations que notre région a faite. Ne commettons pas d’autres erreurs semblables, s’il vous plaît. Nous devons être plus respectueux de notre région que ça ! Je me demande également si tous les signataires qui ont adhéré à ce mouvement, y compris les conseils municipaux, dont ceux de Saguenay, ont signé un autre document, qui, à mes yeux, est encore plus important, soit le Pacte pour la transition animé par Dominic Champagne. En passant, à ceux qui ont adhéré au mouvement Je crois en ma région, j’espère que vous ne faites pas d’achats en ligne, car ce n’est pas tellement encourager nos entreprises et croire en notre région. Richard Thériault Saint-Bruno + NOUS SOMMES CAPABLES, MAIS Bravo et merci, Marc St-Hilaire, pour votre éditorial dans Le Progrès du 8 février, intitulé Nous sommes capables. J’espère que quelqu’un entendra votre cri du cœur et prendra le leadership – vous, peut-être – d’une véritable concertation régionale, économique, mais aussi touristique, culturelle et sociale. Vous, vous croyez vraiment en la région et pour les bonnes raisons. Oui, nous sommes capables, mais encore faut-il le vouloir. Merci de poursuivre votre tra-
vail sur la question. Cécile Vallée Jonquière Cet article est paru dans Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) https://www.lequotidien.com/opinions/c arrefour-des-lecteurs/oui-je-crois-en-m a-region-2db6d1d8b31cbdefc546f8f25 527215a
Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-02-10 à 19h24 HE.
Mardi 11 février 2020 Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada p. 13
Le Quotidien (Saguenay, QC) • no. Vol. 47 n° 92 • p. 13 • 542 mots
Oui, je crois en ma région
L
e mouvement qui se nomme Je crois en ma région veut me faire croire que je dois absolument y adhérer afin de prouver que je suis un vrai régionaliste. Eh bien voici ma vraie définition de quelqu'un qui y croit et qui respecte cette merveilleuse région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Je suis natif d'un petit village à la campagne nommé Saint-Coeur-de-Marie. Après mes études, au début des années 80, les temps étaient difficiles pour les emplois. J'ai dû aller travailler à Ottawa, mais j'ai eu la chance de revenir m'installer dans ma région, me marier et j'ai maintenant trois grands enfants et quatre petits-enfants. J'ai été impliqué dans La Fabuleuse histoire d'un Royaume pendant sept ans à titre de comédien, avec ma conjointe et mes trois enfants, qui étaient très jeunes à ce moment, et de façon bénévole et engagée. J'ai été pompier volontaire dans ma municipalité pendant cinq ans, président d'une Saint-Vincent de Paul, cofondateur d'un remarquable festival appelé le Rassemblement du patrimoine motorisé (RPM) de Saint-Bruno, initiateur de la mégavente de garage à titre de président de la Société de développement de Saint-Bruno, sans compter les différents comités auxquels je participe encore à ce jour.
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200211·QT·0018
J'ai dû me déplacer à l'extérieur à plusieurs reprises à mes frais, afin de promouvoir les activités auxquelles je croyais. Je suis allé à Québec, à Saint-
Hyacinthe et en Ontario en déployant le drapeau régional et tout ça dans le seul but d'amener des visiteurs dans notre belle région du Saguenay-Lac-SaintJean pour y faire découvrir ses attraits et sa beauté. Alors, ne venez surtout pas me faire sentir mal parce que je refuse de signer un document qui m'attacherait à tout projet néfaste pour l'environnement et compromettrait ainsi l'avenir et la santé de mes petits-enfants. La seule et unique raison de ce mouvement est de se servir du nombre d'adhésions afin de démontrer au BAPE et de faire croire à la population du Québec qu'il y a « acceptabilité sociale ». La réalité en est toute autre et plusieurs citoyens comme moi sont choqués. Je suis voisin du site d'enfouissement régional, qui a été et qui est encore un grand projet. En effet, la Régie des matières résiduelles (RMR) doit agrandir le site. Je me souviens que plusieurs municipalités ne voulaient pas de ce site. Il n'y a pas eu de mouvement « régional » pour en faire la promotion. Même si ce projet a reçu l'accord du BAPE et a créé des emplois, je peux vous affirmer que lorsque je vais prendre une marche sur les lieux, je constate que c'est la pire des réalisations que notre région a faite. Ne commettons pas d'autres erreurs semblables, s'il vous plaît. Nous devons être plus respectueux de notre région que ça ! Je me demande également si tous les
signataires qui ont adhéré à ce mouvement, y compris les conseils municipaux, dont ceux de Saguenay, ont signé un autre document, qui, à mes yeux, est encore plus important, soit le Pacte pour la transition animé par Dominic Champagne. En passant, à ceux qui ont adhéré au mouvement Je crois en ma région, j'espère que vous ne faites pas d'achats en ligne, car ce n'est pas tellement encourager nos entreprises et croire en notre région. Richard Thériault Saint-Bruno
Lundi 10 février 2020 • 19h00 HE Nom de la source Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Saguenay, Québec, Canada
Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) • 666 mots
Oui, je crois en ma région Carrefour des lecteurs Le Quotidien OPINION / Le mouvement qui se nomme Je crois en ma région veut me faire croire que je dois absolument y adhérer afin de prouver que je suis un vrai régionaliste. Eh bien voici ma vraie définition de quelqu’un qui y croit et qui respecte cette merveilleuse région du Saguenay–LacSaint-Jean.
J
e suis natif d’un petit village à la campagne nommé Saint-Coeurde-Marie. Après mes études, au début des années 80, les temps étaient difficiles pour les emplois. J’ai dû aller travailler à Ottawa, mais j’ai eu la chance de revenir m’installer dans ma région, me marier et j’ai maintenant trois grands enfants et quatre petits-enfants.
© 2020 Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200210·TQT·2db6d1d8b31cbdefc546f8f25527215a
J’ai été impliqué dans La Fabuleuse histoire d’un Royaume pendant sept ans à titre de comédien, avec ma conjointe et mes trois enfants, qui étaient très jeunes à ce moment, et de façon bénévole et engagée. J’ai été pompier volontaire dans ma municipalité pendant cinq ans, président d’une Saint-Vincent de Paul, cofondateur d’un remarquable festival appelé le Rassemblement du patrimoine motorisé (RPM) de Saint-Bruno, initiateur de la mégavente de garage à titre de président de la Société de développement de Saint-Bruno, sans compter les différents comités auxquels je participe encore à ce jour. J’ai dû me déplacer à l’extérieur à plusieurs reprises à mes frais, afin de promouvoir les activités auxquelles je croyais. Je suis allé à Québec, à Saint-
INFOGRAPHIE LE SOLEIL
Hyacinthe et en Ontario en déployant le drapeau régional et tout ça dans le seul but d’amener des visiteurs dans notre belle région du Saguenay–Lac-SaintJean pour y faire découvrir ses attraits et sa beauté. Alors, ne venez surtout pas me faire sentir mal parce que je refuse de signer un document qui m’attacherait à tout projet néfaste pour l’environnement et compromettrait ainsi l’avenir et la santé de mes petits-enfants. La seule et unique raison de ce mouvement est de se servir du nombre d’adhésions afin de démontrer au BAPE et de faire croire à la population du Québec qu’il y a « acceptabilité sociale ». La réalité en est toute autre et plusieurs citoyens comme moi sont choqués. Je suis voisin du site d’enfouissement régional, qui a été et qui est encore un grand projet. En effet, la Régie des matières résiduelles (RMR) doit agrandir le site. Je me souviens que plusieurs municipalités ne voulaient pas de ce site. Il n’y a pas eu de mouvement « régional » pour en faire la promotion.
Même si ce projet a reçu l’accord du BAPE et a créé des emplois, je peux vous affirmer que lorsque je vais prendre une marche sur les lieux, je constate que c’est la pire des réalisations que notre région a faite. Ne commettons pas d’autres erreurs semblables, s’il vous plaît. Nous devons être plus respectueux de notre région que ça ! Je me demande également si tous les signataires qui ont adhéré à ce mouvement, y compris les conseils municipaux, dont ceux de Saguenay, ont signé un autre document, qui, à mes yeux, est encore plus important, soit le Pacte pour la transition animé par Dominic Champagne. En passant, à ceux qui ont adhéré au mouvement Je crois en ma région, j’espère que vous ne faites pas d’achats en ligne, car ce n’est pas tellement encourager nos entreprises et croire en notre région. Richard Thériault Saint-Bruno + NOUS SOMMES CAPABLES, MAIS Bravo et merci, Marc St-Hilaire, pour votre éditorial dans Le Progrès du 8 février, intitulé Nous sommes capables. J’espère que quelqu’un entendra votre cri du cœur et prendra le leadership – vous, peut-être – d’une véritable concertation régionale, économique, mais aussi touristique, culturelle et sociale. Vous, vous croyez vraiment en la région et pour les bonnes raisons. Oui, nous sommes capables, mais encore faut-il le vouloir. Merci de poursuivre votre tra-
vail sur la question. Cécile Vallée Jonquière Note(s) : Cet article a été modifié le 2020-02-10 à 19h24 HE.
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Mercredi 5 février 2020 Nom de la source Le Devoir (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité En continu Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
Le Devoir (site web) • 750 mots
L'électrification «mur à mur» n'est pas la panacée Texte collectif*
P
our contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, le Québec doit cesser de brûler des énergies fossiles. L'électrification, fer de lance du plan climat du gouvernement Legault, répondra-t-elle à elle seule à tous les défis que cela pose ? Tenter de décarboner notre économie sera un exercice futile et périlleux si nous ne saisissons pas cette occasion pour diminuer en même temps la consommation totale d'énergie et substituer des produits « verts » à la plupart des biens dont la fabrication dépend d'énergies fossiles. Une recherche récente effectuée par un étudiant de HEC Montréal en fournit une démonstration percutante, en chiffrant ce qui se produirait si on tentait d'électrifier tous les usages actuels du gaz naturel sans remettre en question bon nombre de ces usages. Réalisée par Alexandre Paradis Michaud, sous la direction de M. PierreOlivier Pineau, cette étude montre qu'une électrification mur à mur des usages convertibles du gaz exigerait une augmentation de la puissance équivalant à « 6,7 fois la capacité installée du com-
© 2020 Le Devoir (site web). Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200205·LEW·025
plexe hydroélectrique de La Romaine », occasionnerait des coûts faramineux et signerait l'arrêt de mort des industries qui ne peuvent pas se passer de gaz naturel. Ces scénarios catastrophistes sont évidemment évitables et ne sauraient justifier qu'on ralentisse notre sortie du
gaz fossile. Ils ont toutefois le mérite de jeter une lumière crue sur l'urgence de procéder à une planification intégrée des ressources. Nous disposons grosso modo de deux décennies pour décarboner notre industrie. Nous avons l'obligation morale de le faire. Mais la grande question demeure : comment y arriver ? D'abord, bannissons toute extension du réseau gazier et toute nouvelle installation au gaz naturel. Du coup, nous éviterons de renforcer l'effet de verrou associé à des infrastructures coûteuses qui ne seraient qu'à moitié amorties dans 20 ans. Ensuite, évitons que nos ressources hydroélectriques servent à alourdir notre bilan carbone au lieu de l'alléger. GNL Québec, qui utiliserait l'électricité d'Hydro-Québec pour liquéfier du gaz issu de la fracturation en Alberta, gaspillerait à elle seule 5 TWh d'hydroélectricité par an pendant au moins 25 ans. Cela représente environ les deux tiers de la capacité en énergie du complexe de La Romaine. Évitons de brûler le gaz utilisé pour des usages électrifiables et marquons ainsi un progrès fabuleux en faisant chuter les émissions annuelles du Québec de 79 à 69 Mt éq. CO2. À cette fin, réduisons la demande énergétique à la source en diminuant la consommation de matières premières nécessaires à la fabrication de marchandises de peu de valeur.
Briser la dépendance au gaz Faisons aussi des efforts sérieux d'efficacité énergétique [...]. Écoconception, économie de la fonctionnalité, interdiction de l'obsolescence programmée, bannissement des objets à usage unique, lutte contre le gaspillage, grille intelligente, stockage électrique, amélioration de la performance énergétique des bâtiments : combinées, ces mesures nous permettront de briser notre dépendance au gaz tout en modernisant notre économie et en réduisant radicalement notre consommation totale d'énergie. Il sera ainsi possible d'opérer notre sortie du gaz sans mettre la société québécoise devant des choix financiers difficiles ni construire de nouvelles infrastructures hydroélectriques qui fragiliseraient encore davantage les écosystèmes et pourraient porter atteinte aux droits territoriaux des peuples autochtones. Certaines entreprises, notamment dans les secteurs de la sidérurgie, des gaz industriels et de la pétrochimie, dépendent du gaz naturel comme intrant non énergétique ou de procédés au gaz naturel qu'il est impossible d'électrifier. Diminuons la demande visant les matières issues de ces industries [...]. Au Québec comme ailleurs, dans un monde décarboné, certaines industries auront perdu de l'importance ou même disparu. D'autres se seront développées, mieux ancrées dans leur territoire, plus respectueuses de ses limites biophysiques, adaptées à un monde résilient où la survie de l'humanité passe avant celle d'une industrie. Ce n'est pas en électrifiant le statu quo que nous mettrons le Québec à l'abri des
contraire : pour éviter que la restructuration industrielle frappe brutalement les travailleurs des secteurs en déclin, dotons-nous d'un diagnostic lucide de la situation globale et déployons d'urgence une transition juste vers une économie décarbonée où la consommation de matières et d'énergie aura radicalement diminué. Le défi est de taille : unissonsnous pour le surmonter. *Jean Paradis, fondateur de Négawatts production inc.; Bruno Detuncq, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec; Dominic Champagne, le Pacte pour la transition; Nicholas Ouellet, Gazoduq, parlons-en !; Carole Dupuis, Mouvement écocitoyen UNEplanète; Julie Côté, Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda; Eric Pineault, Institut des sciences de l'environnement, UQAM; Michel Lambert, Alternatives; Frédéric Legault, La Planète s'invite au Parlement; Claude Vaillancourt, ATTAC-Québec; Alain Branchaud, SNAP Québec; Patrick Bonin, Greenpeace Cet article est paru dans Le Devoir (site web) https://www.ledevoir.com/opinion/idee s/572236/energie-fossile-l-electrificatio n-mur-a-mur-n-est-pas-la-panacee
Mercredi 5 février 2020 Nom de la source Le Devoir Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Provinciale
Le Devoir • p. A7 • 752 mots
Énergie fossile
L'électrification "mur à mur" n'est pas la panacée Texte collectif*
Provenance Montréal, Québec, Canada
P
our contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, le Québec doit cesser de brûler des énergies fossiles. L'électrification, fer de lance du plan climat du gouvernement Legault, répondra-t-elle à elle seule à tous les défis que cela pose ?
p. a7
Tenter de décarboner notre économie sera un exercice futile et périlleux si nous ne saisissons pas cette occasion pour diminuer en même temps la consommation totale d'énergie et substituer des produits " verts " à la plupart des biens dont la fabrication dépend d'énergies fossiles. Une recherche récente effectuée par un étudiant de HEC Montréal en fournit une démonstration percutante, en chiffrant ce qui se produirait si on tentait d'électrifier tous les usages actuels du gaz naturel sans remettre en question bon nombre de ces usages. Réalisée par Alexandre Paradis Michaud, sous la direction de M. PierreOlivier Pineau, cette étude montre qu'une électrification mur à mur des usages convertibles du gaz exigerait une augmentation de la puissance équivalant à " 6,7 fois la capacité installée du complexe hydroélectrique de La Romaine ", © 2020 Le Devoir. Tous droits réservés. Le présent document est protégé par les lois et conventions internationales sur le droit d'auteur et son utilisation est régie par ces lois et conventions. Certificat émis le 19 novembre 2020 à Biblio.-Nationale-duQuébec à des fins de visualisation personnelle et temporaire. news·20200205·LE·2020-02-05_572236
occasionnerait des coûts faramineux et signerait l'arrêt de mort des industries qui ne peuvent pas se passer de gaz naturel. Ces scénarios catastrophistes sont évidemment évitables et ne sauraient
justifier qu'on ralentisse notre sortie du gaz fossile. Ils ont toutefois le mérite de jeter une lumière crue sur l'urgence de procéder à une planification intégrée des ressources. Nous disposons grosso modo de deux décennies pour décarboner notre industrie. Nous avons l'obligation morale de le faire. Mais la grande question demeure : comment y arriver ? D'abord, bannissons toute extension du réseau gazier et toute nouvelle installation au gaz naturel. Du coup, nous éviterons de renforcer l'effet de verrou associé à des infrastructures coûteuses qui ne seraient qu'à moitié amorties dans 20 ans. Ensuite, évitons que nos ressources hydroélectriques servent à alourdir notre bilan carbone au lieu de l'alléger. GNL Québec, qui utiliserait l'électricité d'Hydro-Québec pour liquéfier du gaz issu de la fracturation en Alberta, gaspillerait à elle seule 5 TWh d'hydroélectricité par an pendant au moins 25 ans. Cela représente environ les deux tiers de la capacité en énergie du complexe de La Romaine. Évitons de brûler le gaz utilisé pour des usages électrifiables et marquons ainsi un progrès fabuleux en faisant chuter les émissions annuelles du Québec de 79 à 69 Mt éq. CO2. À cette fin, réduisons la demande énergétique à la source en diminuant la consommation de matières
premières nécessaires à la fabrication de marchandises de peu de valeur. Briser la dépendance au gaz Faisons aussi des efforts sérieux d'efficacité énergétique [...]. Écoconception, économie de la fonctionnalité, interdiction de l'obsolescence programmée, bannissement des objets à usage unique, lutte contre le gaspillage, grille intelligente, stockage électrique, amélioration de la performance énergétique des bâtiments : combinées, ces mesures nous permettront de briser notre dépendance au gaz tout en modernisant notre économie et en réduisant radicalement notre consommation totale d'énergie. Il sera ainsi possible d'opérer notre sortie du gaz sans mettre la société québécoise devant des choix financiers difficiles ni construire de nouvelles infrastructures hydroélectriques qui fragiliseraient encore davantage les écosystèmes et pourraient porter atteinte aux droits territoriaux des peuples autochtones. Certaines entreprises, notamment dans les secteurs de la sidérurgie, des gaz industriels et de la pétrochimie, dépendent du gaz naturel comme intrant non énergétique ou de procédés au gaz naturel qu'il est impossible d'électrifier. Diminuons la demande visant les matières issues de ces industries [...]. Au Québec comme ailleurs, dans un monde décarboné, certaines industries auront perdu de l'importance ou même disparu. D'autres se seront développées, mieux ancrées dans leur territoire, plus respectueuses de ses limites biophysiques, adaptées à un monde résilient où la survie de l'humanité passe avant celle d'une industrie.
Ce n'est pas en électrifiant le statu quo que nous mettrons le Québec à l'abri des chocs inhérents à ces mutations. Au contraire : pour éviter que la restructuration industrielle frappe brutalement les travailleurs des secteurs en déclin, dotons-nous d'un diagnostic lucide de la situation globale et déployons d'urgence une transition juste vers une économie décarbonée où la consommation de matières et d'énergie aura radicalement diminué. Le défi est de taille : unissonsnous pour le surmonter. *Jean Paradis, fondateur de Négawatts production inc.; Bruno Detuncq, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec; Dominic Champagne, le Pacte pour la transition; Nicholas Ouellet, Gazoduq, parlons-en !; Carole Dupuis, Mouvement écocitoyen UNEplanète; Julie Côté, Coalition anti-pipeline Rouyn-Noranda; Eric Pineault, Institut des sciences de l'environnement, UQAM; Michel Lambert, Alternatives; Frédéric Legault, La Planète s'invite au Parlement; Claude Vaillancourt, ATTAC-Québec; Alain Branchaud, SNAP Québec; Patrick Bonin, Greenpeace
Samedi 1 février 2020 Nom de la source L'Actualité Type de source Presse • Magazines et revues Périodicité Mensuel ou bimensuel Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
L'Actualité • no. Vol. 45 n° 02 • p. 18,19,20,21 • 1869 mots
Changer le monde, un REER à la fois Marc-André Sabourin
A
près une vingtaine d'années à militer en douceur pour une société plus verte et plus équitable, Laure Waridel se fait plus pressante : il faut entreprendre des actions draconiennes pour freiner les changements climatiques. Et la première façon d'agir, c'est de mettre son argent au service de la cause. Difficile d'être plus cohérent avec ses valeurs que ne l'est Laure Waridel. La maison du Plateau-Mont-Royal où me reçoit la militante écologiste de 46 ans a été rénovée de fond en comble, mais avec des matériaux récupérés. Le thé vert qu'elle me sert est biologique et équitable, tout comme le café qu'elle boit. Le pull marron qu'elle porte ce jour-là ? Fabriqué au Québec, acheté il y a 15 ans. Et si vous poussez l'indiscrétion jusqu'à la questionner sur ses investissements, elle n'énumérera que des placements bons pour la planète. L'économie et la finance sont au cœur de son livre La transition, c'est maintenant, paru aux éditions Écosociété en novembre dernier pour souligner l'anniversaire du Pacte pour la transition, dont elle est co-porte-parole avec le metteur en scène Dominic Champagne. L'ouvrage se veut
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à la fois un état des lieux et un guide destiné aux 286 000 signataires ainsi qu'à tous les autres Québécois qui se préoccupent de l'incidence qu'ont leurs gestes sur l'environnement. La première
Photo de Christian Blais
étape, croit Laure Waridel, est de revoir notre façon d'investir afin d'arrimer l'économie aux limites de notre écosystème. Avec ses longs cheveux bruns, ses yeux bleus rieurs et sa petite voix douce, Laure Waridel est probablement la militante la moins controversée du Québec. Qu'elle prône le commerce équitable ou qu'elle lutte pour le climat, elle évite toujours de donner des leçons, préférant prêcher par l'exemple. Son plus récent ouvrage ne fait pas exception : l'auteure y multiplie les suggestions pour convaincre les gens de passer à l'action. Face à l'urgence climatique, toutefois, même la plus posée des militantes se fait plus pressante. Elle réclame que Desjardins et la Caisse de dépôt et placement du Québec cessent d'investir dans les hydrocarbures, même si cela peut nuire au rendement à court terme. Elle a aussi fait une intrusion dans la campagne électorale fédérale l'automne dernier en envoyant un courriel à des signataires du Pacte pour les inciter « à voter pour le parti qui [avait] le plus de chances de vaincre le Parti conservateur ». Si Laure Waridel change ainsi de ton, c'est parce qu'elle est persuadée que l'humanité est à la croisée des chemins.
Soit nous gardons « la tête dans le sable » et « détruisons le monde », soit nous mettons tous la main à la pâte pour nous engager dans la transition écologique. Et cela commence par faire passer nos REER au vert. Près du tiers de votre livre porte sur l'économie, la richesse et la finance. Pourquoi consacrer autant d'espace à ces questions dans un ouvrage sur la transition écologique ? Quand on se met à réfléchir aux causes de la destruction des écosystèmes, on en vient rapidement à des enjeux économiques. Devant ça, le réflexe de bien des gens est de dire que c'est la faute des lobbys, que l'environnement, il n'y a pas d'argent pour ça, qu'on ne peut rien y faire. Comme si l'économie était un système naturel aussi immuable que la loi de la gravité ! L'économie, c'est une construction sociale, et il est possible d'agir pour la transformer et en faire un levier de transition plutôt que de destruction. L'une des façons de mettre l'économie au service de la planète est, selon vous, de revoir notre manière d'investir. Que voulez-vous dire ? Dans une économie financiarisée, réfléchir à comment on investit est fondamental. L'investissement, c'est à la
diront que c'est du capitalisme vert pâle, et moi-même j'ai mes réserves par rapport à certains types de placements, mais ça reste beaucoup mieux que la plupart des choix traditionnels. Est-ce que ce sont des investissements profitables ? On veut tous apporter notre contribution pour le climat, mais on veut avoir de l'argent pour notre retraite. Beaucoup de gens ont l'impression qu'ils vont perdre de l'argent s'ils investissent de manière responsable. Comme si, dès qu'on intégrait une dimension environnementale et sociale, ça ne pouvait pas aller avec l'argent ! Parlez à des personnes qui se spécialisent dans l'investissement responsable, et vous verrez que c'est rentable. Peut-être que d'autres placements permettent de faire plus d'argent plus rapidement, mais à quel prix ? À quoi bon investir pour nos vieux jours si, quand vient le temps d'en profiter, l'air n'est plus respirable et qu'on voit nos enfants et petits-enfants subir les conséquences de nos choix ? Certains fonds institutionnels cessent d'investir dans le pétrole et se tournent vers le gaz, qu'ils voient comme une étape de transition vers les énergies renouvelables. Qu'en pensez-vous ?
fois le point de départ et le point d'arrêt de tout projet. Si on ne met pas d'argent dans les technologies propres ou les én-
Il faut abandonner les hydrocarbures. Il y en a qui disent que c'est extrémiste, mais quiconque lit ne serait-ce que le
ergies vertes, il n'y en aura pas qui vont se développer. Si on investit encore dans
résumé du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évo-
les énergies fossiles, on continuera de créer de la richesse qui n'est rien de plus qu'un appauvrissement environnemental
lution du climat [GIEC] va se rendre compte que c'est la priorité numéro un.
et social. Il existe aujourd'hui diverses options pour les gens qui souhaitent in-
En fait, quiconque lit ça pour la première fois va être catastrophé. Les gens ne réalisent ab-so-lu-ment pas l'urgence
vestir de façon responsable. Certains
de la situation.
Croyez-vous encore qu'il est possible d'éviter la catastrophe ? Oui, mais je suis très, très inquiète. On savait déjà au moment de la naissance du GIEC, en 1988, qu'il fallait réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Au lieu de les diminuer tranquillement, on les a augmentées. Plus le temps passe, plus les changements nécessaires pour respecter les limites de l'écosystème seront brutaux. Si on ne fait rien, on sera complètement cuits, frits, rôtis. Et ça, c'est la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, qui le dit [NDLR : devenue depuis présidente de la Banque centrale européenne]. L'OCDE et la Banque mondiale aussi sont catastrophées. Ces organisations-là, qui se basent sur une analyse strictement économique, réalisent qu'on s'en va vers un effondrement et affirment qu'il faut changer de cap. La situation est vraiment grave pour que même elles en soient rendues à dire ça. Quand on voit que les messages du FMI, de l'OCDE et de la Banque mondiale restent ignorés, on se demande si nos choix d'investissement individuels ont réellement une portée... Trop souvent, on oppose les choix individuels et les choix collectifs, alors que ce sont des vases communicants. Regardez l'exemple des sacs de plastique. Ça a commencé avec des gens qui apportaient leurs sacs réutilisables à l'épicerie. Petit à petit, les entreprises se sont mises à agir, puis les municipalités. Et aujourd'hui, le fédéral veut interdire le plastique à usage unique d'ici 2021. C'est vrai qu'au début d'un mouvement, on est une minorité et on a l'impression que ça ne change rien, mais ça finit par avoir un impact. On l'a vu pour le
droit de vote des femmes, pour les droits civils, pour la fin de l'apartheid. C'est la même chose pour l'environnement. Laure Waridel, quel est votre rapport à l'argent ? Je vois l'argent comme un moyen plutôt que comme une fin. Pour moi, c'est un levier d'action, que ce soit dans mes choix de consommation ou mes choix d'investissement. Cela dit, je ne suis pas quelqu'un qui fait un budget ; mes valeurs ont tendance à prendre le dessus sur les autres critères, comme le prix ou le rendement. Mais je suis dans une position privilégiée, et je suis consciente que ce ne sont pas toutes les familles qui peuvent se permettre ça. Êtes-vous riche ? En fait, je me suis mariée avec un homme riche [NDLR : l'avocat Bruce W. Johnston, associé de Trudel Johnston & Lespérance, cabinet spécialisé en recours collectifs qui a notamment remporté un jugement de près de 14 milliards de dollars pour les victimes du tabac]. Mais je ne l'étais pas jusqu'à tout récemment. J'ai grandi dans une ferme à Saint-Alexandre-d'Iberville, en Montérégie. Mes parents étaient endettés et il y avait toujours un stress financier lié à ça. Est-ce que ça a influencé votre façon de gérer l'argent ? Je déteste être endettée et j'évite ça à tout prix. Aujourd'hui, avec ma situation financière actuelle, c'est moins un souci. Maintenant, est-ce que ça me rend heureuse ? Je suis heureuse parce que j'ai trouvé un homme que j'aime. C'est certain que lorsqu'on vit sous le seuil de la pauvreté, c'est difficile d'être heureux, parce qu'il y a un stress permanent pour
subvenir à ses besoins de base. Mais des études ont démontré que le bonheur lié au revenu stagne rapidement. Pourtant, notre société a encore une vision très étroite de ce qu'est la richesse, et on confond souvent richesse et argent.
plan d'action de la Caisse, on réalise que ce n'est pas assez, qu'elle doit agir beaucoup plus rapidement. Elle doit, tout comme Desjardins d'ailleurs, cesser immédiatement d'investir dans les hydrocarbures. Y compris dans le gaz.
Et qu'est-ce que la richesse, selon vous ?
Cela nous ramène à la question de notre pouvoir personnel, en tant qu'individu. Je comprends qu'il faille commencer quelque part, mais que ce soit devant la Caisse de dépôt ou devant le système économique au grand complet, on se sent bien impuissant...
Ma plus grande richesse, ce sont mes relations affectives : ma famille, mes amis, mes collègues de travail et de lutte. Je pense aussi que vivre au Québec, dans une société qui a fait de l'équité et de la justice sociale des fondements, c'est une richesse immense. Il y a beaucoup de choses à améliorer, c'est sûr, mais quand on se compare avec les États-Unis et même avec la plupart des pays dans le monde, on se rend compte qu'on a une chance incroyable. On a un système d'éducation public. On sait que si on tombe malade, on sera soigné. On a accès à une pension de base pour la retraite, grâce à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Nous sommes privilégiés d'avoir un outil d'investissement collectif comme celui-là. Vous affirmez d'ailleurs que la Caisse de dépôt, avec ses 327 milliards de dollars d'actifs, a le potentiel d'être un véritable moteur pour la transition. Êtes-vous satisfaite des efforts que fait la Caisse en ce sens, dont son engagement à avoir un portefeuille carboneutre d'ici 2050 ? Je suis contente de voir qu'il y a une prise de conscience, car c'est le premier pas vers le changement. Il faut aussi dire que la Caisse de dépôt, en ce qui concerne les enjeux climatiques, est une locomotive internationale, et ça mérite d'être salué. Maintenant, quand on compare les données scientifiques avec le
C'est normal, et c'est vrai que c'est dérangeant. Sauf que lorsqu'on se met à être conscient de toutes les occasions d'agir et qu'on passe à l'action, ça crée de l'espoir, et on se sent mieux face à l'adversité. Parce que quoi qu'il arrive, au moins, on est en cohérence avec nos valeurs et on ne contribue pas à la destruction de la planète.
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Le Journal de MontrĂŠal - 23 janvier 2020
Le Journal de QuĂŠbec - 23 janvier 2020
Projet de loi 44: Dominic Champagne vient fouetter les députés
PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE
Le metteur en scène Dominic Champagne
(Québec) Le metteur en scène Dominic Champagne a secoué les députés, mercredi, alors qu’il réclamait en commission une action plus musclée en environnement. Publié le 22 janvier 2020 à 18h13
CAROLINE PLANTE LA PRESSE CANADIENNE
Survolté, gesticulant abondamment, l’instigateur du Pacte pour la transition les a accusés d’être « embourbés » dans la bureaucratie et la politicaillerie au moment où il y a « urgence d’agir » pour éviter « la fin de la civilisation humaine ».
Il a sermonné le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, l’enjoignant d’assumer pleinement son leadership dans la lutte aux changements climatiques. Par exemple, il pourrait créer un Hydro-Québec des changements climatiques, a-t-il dit. Il « l’implore » d’adopter des cibles plus ambitieuses de réduction de gaz à effet de serre (une baisse de 50 % par rapport à 1990 dès 2030) et surtout, de les inscrire clairement dans la loi québécoise. « Soyez à la hauteur, s’est-il exclamé. La différence entre deux degrés et quatre degrés de réchauffement, savez-vous c’est quoi, et ce n’est pas une joke, c’est la fin de la civilisation humaine. […] Ne finassons pas, ne politicaillons pas. » M. Champagne témoignait, mercredi, dans le cadre des consultations publiques sur la réforme du Fonds vert. Le projet de loi 44 abolirait le conseil de gestion et Transition énergétique Québec (TEQ) et donnerait tous les pouvoirs au ministre. Il a comparé le défi des changements climatiques à la Seconde Guerre mondiale, en soulignant que les parlementaires de l’époque ne s’étaient pas perdus dans des débats stériles avant de décider d’attaquer le Troisième Reich. « Churchill n’a pas laissé gommer la capacité industrielle alliée dans des consultations à n’en plus finir alors que les V2 bombardaient Londres », a-t-il déclaré, avant d’accuser le ministre de ne pas écouter ce qu’il disait. Selon lui, les politiciens sont « embourbés » dans « l’appareil de l’État ». « C’est à désespérer, je me dis : “Qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas dans la gravité de la situation ? » Combien de feux en Australie ça va prendre ? Va-t-il falloir que ce feu-là pogne ici ou qu’on ait des inondations cataclysmiques pour se dire : « Ah oui, mon Dieu” ? » La députée de Mercier, Ruba Ghazal, de Québec solidaire, a remercié M. Champagne d’avoir tenu un « discours qui nous fouette ». Le ministre Charette s’est pour sa part défendu en disant être « réaliste ». D’après lui, les cibles que fixera son gouvernement (une réduction de 37,5 % par rapport à 1990 dès 2030) sont déjà « excessivement ambitieuses ». Au final, le président de la commission, le libéral Saul Polo, a dû couper le micro du passionné metteur en scène qui n’a pas cessé de parler alors que son temps était écoulé.
Surtout ne pas culpabiliser le citoyen Entre deux envolées verbales, M. Champagne a également abordé la question des comportements individuels, à la lumière du récent rapport sur l’état de l’énergie produit par HEC Montréal. Ce rapport démontre que les tendances de consommation au Québec sont contraires aux objectifs énergétiques et de réduction de gaz à effet de serre : les Québécois consomment toujours plus de produits pétroliers et achètent de plus en plus de camions légers. « C’est extrêmement important de ne pas culpabiliser ou pointer les individus comme étant les responsables de la crise », a soutenu M. Champagne, en disant croire que les citoyens étaient responsables de seulement 20 % du problème. Plutôt, ce serait aux gouvernements d’en faire plus, selon lui, en envoyant des signaux clairs et en légiférant des balises qui découragent les comportements énergivores.
Dominic Champagne a aidé à organiser une manifestation monstre pour l’environnement à Montréal en septembre dernier. Il a indiqué, mercredi, qu’il s’exprimait au nom des 285 000 signataires du Pacte de la transition. Les consultations publiques sur le projet de loi 44 se poursuivront jeudi avec entre autres les témoignages de la Fondation David Suzuki, du Conseil du patronat et du professeur Pierre-Olivier Pineau, de HEC Montréal. © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
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10/02/2020 à 12:58
- 22 janvier 2020 / Mis à jour le 17 fèvrier 2020 à 13h30
Dominic Champagne fait la leçon aux parlementaires OL11VIER BOSSÉ Le Soleil
«Je me dis : mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pa:s dans la. gravité de la situation? Combien de feux en Au:stralie ça va prendre? Va-tu falloir que ce feu-là pogne ici ou qu'on ait des inondations cataclysmiques pour se dire: "Ah oui, mon Dieu! ,, >> Que ceux qui pensent que les commissions parlementaires sont plates se ravisent! Dominic Champagne était de passage à l'Assemblée nationale du Québec, mercredi après-midi, pour la deuxième des quatre journées de consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi numéro 44 «visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l'électrification».
- 22 janvier 2020 / Mis à jour le 17 fèvrier 2020 à 13h30
Dominic Champagne fait la leçon aux parlementaires OL11VIER BOSSÉ Le Soleil
«Je me dis : mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pa:s dans la. gravité de la situation? Combien de feux en Au:stralie ça va prendre? Va-tu falloir que ce feu-là pogne ici ou qu'on ait des inondations cataclysmiques pour se dire: "Ah oui, mon Dieu! ,, >> Que ceux qui pensent que les commissions parlementaires sont plates se ravisent! Dominic Champagne était de passage à l'Assemblée nationale du Québec, mercredi après-midi, pour la deuxième des quatre journées de consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi numéro 44 «visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l'électrification».
- 22 janvier 2020 / Mis à jour le 17 fèvrier 2020 à 13h30
Dominic Champagne fait la leçon aux parlementaires OL11VIER BOSSÉ Le Soleil
«Je me dis : mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pa:s dans la. gravité de la situation? Combien de feux en Au:stralie ça va prendre? Va-tu falloir que ce feu-là pogne ici ou qu'on ait des inondations cataclysmiques pour se dire: "Ah oui, mon Dieu! ,, >> Que ceux qui pensent que les commissions parlementaires sont plates se ravisent! Dominic Champagne était de passage à l'Assemblée nationale du Québec, mercredi après-midi, pour la deuxième des quatre journées de consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi numéro 44 «visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l'électrification».
- 22 janvier 2020 / Mis à jour le 17 fèvrier 2020 à 13h30
Dominic Champagne fait la leçon aux parlementaires OL11VIER BOSSÉ Le Soleil
«Je me dis : mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pa:s dans la. gravité de la situation? Combien de feux en Au:stralie ça va prendre? Va-tu falloir que ce feu-là pogne ici ou qu'on ait des inondations cataclysmiques pour se dire: "Ah oui, mon Dieu! ,, >> Que ceux qui pensent que les commissions parlementaires sont plates se ravisent! Dominic Champagne était de passage à l'Assemblée nationale du Québec, mercredi après-midi, pour la deuxième des quatre journées de consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi numéro 44 «visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l'électrification».
- 22 janvier 2020 / Mis à jour le 17 fèvrier 2020 à 13h30
Dominic Champagne fait la leçon aux parlementaires OL11VIER BOSSÉ Le Soleil
«Je me dis : mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pa:s dans la. gravité de la situation? Combien de feux en Au:stralie ça va prendre? Va-tu falloir que ce feu-là pogne ici ou qu'on ait des inondations cataclysmiques pour se dire: "Ah oui, mon Dieu! ,, >> Que ceux qui pensent que les commissions parlementaires sont plates se ravisent! Dominic Champagne était de passage à l'Assemblée nationale du Québec, mercredi après-midi, pour la deuxième des quatre journées de consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi numéro 44 «visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l'électrification».
- 22 janvier 2020 / Mis à jour le 17 fèvrier 2020 à 13h30
Dominic Champagne fait la leçon aux parlementaires OL11VIER BOSSÉ Le Soleil
«Je me dis : mais qu'est-ce qu'ils ne comprennent pa:s dans la. gravité de la situation? Combien de feux en Au:stralie ça va prendre? Va-tu falloir que ce feu-là pogne ici ou qu'on ait des inondations cataclysmiques pour se dire: "Ah oui, mon Dieu! ,, >> Que ceux qui pensent que les commissions parlementaires sont plates se ravisent! Dominic Champagne était de passage à l'Assemblée nationale du Québec, mercredi après-midi, pour la deuxième des quatre journées de consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi numéro 44 «visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l'électrification».
La Presse Canadienne - Le fil radio
Avis, Nouvelles Générales, mercredi 22 janvier 2020 - 19:55:24 UTC -0500
Voici le bulletin de 20 heures La Presse canadienne PL44-FONDS-VERT Le metteur en scène Dominic Champagne en a mis plein la vue aux parlementaires, aujourd'hui, alors qu'il plaidait pour une action plus musclée en environnement. Survolté, et faisant de grands gestes de ses bras, l'instigateur du Pacte pour la transition a sermonné le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, lui demandant d'assumer pleinement son leadership dans la lutte aux changements climatiques. Il a dit « implorer » le ministre d'adopter des cibles plus ambitieuses, et surtout, de les inscrire clairement dans la loi québécoise. M. Champagne témoignait dans le cadre des consultations publiques sur le projet de loi 44, qui vise à réformer le Fonds vert. Il a comparé le défi des changements climatiques à la Deuxième Guerre mondiale, en soulignant que les parlementaires de l'époque ne s'étaient pas perdus dans des débats stériles avant de décider d'attaquer le Troisième Reich.
Dimanche 24 novembre 2019 Métro (Montréal, QC) (site web) • 998 mots Nom de la source Métro (Montréal, QC) (site web) Type de source Presse • Presse Web Périodicité Quotidien Couverture géographique
Claude Béland, ancien président du Mouvement des caisses Desjardins, s'éteint Rédaction
Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada
M
ONTRÉAL -- L'ancien président du Mouvement des caisses Desjardins et du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), Claude Béland, est décédé à l'âge de 87 ans, a confirmé l'institution financière. Le premier ministre du Québec, François Legault, a offert ses condoléances à toute sa famille et ses proches sur Twitter, en saluant la mémoire d'un homme «très impliqué socialement pour faire avancer le Québec». Fils d'entrepreneur, Claude Béland a consacré l'essentiel de sa vie professionnelle à promouvoir et à faire évoluer le modèle coopératif, principalement dans le domaine des affaires et de la finance. Son biographe Jean-Pierre Girard le décrivait même comme un «véritable apôtre de la coopération». En plus de diriger les destinées de l'une des plus grosses coopératives financières du monde, Claude Béland a ainsi écrit des livres sur les coopératives, en plus d'enseigner les principes et les rudiments de ce type d'entreprise dans plusieurs facultés de gestion du Québec. Le Mouvement Desjardins a indiqué que son actuel président et chef de la direction, Guy Cormier, n'accorderait pas
d'entrevue dimanche. «Le Québec perd un grand homme, qui fut un ardent promoteur des valeurs coopératives, a déclaré M. Cormier par voie de communiqué. Il a certes été, à l'occasion, critique à l'égard de Desjardins, mais cela témoignait en même temps de son attachement profond envers cette institution coopérative, dont il a assumé la présidence à un moment charnière de son histoire.» «Nous lui devons beaucoup et, au nom de tous les membres du conseil d'administration, des administrateurs élus des caisses ainsi que de tout le personnel, je prie son épouse Lise, ses enfants et nombreux petits-enfants d'accepter nos plus sincères condoléances», a-t-il ajouté. Au cours des dernières années, Claude Béland avait fait plusieurs sorties publiques pour reprocher à l'institution d'avoir perdu son âme, trahi sa mission sociale et transformé ses membres en clients. Il avait notamment critiqué la vague de retraits de guichets automatiques en région, de même que la fuite de données personnelles de l'été dernier, dont il disait avoir été lui-même victime. Dans son communiqué, le Mouvement Desjardins rend hommage à un «grand humaniste et un philosophe», qui a toujours plaidé en faveur d'une société plus équitable et plus solidaire».
Un homme résolument engagé Pendant son cours classique au Collège Brébeuf, il travaillait déjà comme bénévole à la Caisse populaire d'Outremont, fondée par son père Benjamin «Ben» Béland. Il s'est ensuite spécialisé en droit commercial et en droit des coopératives à l'Université de Montréal. À peine sorti de l'école, en 1962, il a participé à la création de la Fédération des caisses d'économie du Québec. Il en a d'abord été le conseiller juridique, puis le directeur général. Il a fait son entrée chez Desjardins au moment du regroupement des caisses d'économie et des caisses populaires, en 1979. Le président Raymond Blais en a fait son adjoint en 1986. C'est cette expérience qui lui a permis d'aspirer à la direction de Desjardins lorsque son patron a démissionné pour des raisons de santé, quelques mois plus tard. Claude Béland a été élu à la tête du Mouvement Desjardins le 1er février 1987 après deux tours de scrutin. Il a été réélu deux fois, en janvier 1994 ainsi qu'en janvier 1997. Il a pris sa retraite l'année du centenaire de la première caisse populaire, en 2000. Pendant ses quelque 13 ans aux commandes, Claude Béland a profondément transformé la coopérative. Il est entre autres à l'origine de la percée de l'entreprise dans le domaine des valeurs mobilières, de l'instauration des guichets automatiques et du paiement direct, du site Internet Accès-D, de la vente d'assurance en succursale et de la réorganisation de la structure du mouvement. Il a en outre dirigé l'acquisition de Disnat, des Coopérants et de la Banque Laurentienne pendant les années 1990.
Certaines de ses décisions ont suscité énormément de controverse. C'est notamment le cas de la «réingénierie» de l'entreprise, de ses efforts de réduction des coûts et de la fusion de caisses en région. Cependant, personne ne peut nier que Desjardins a prospéré sous sa gouverne. L'actif de la coopérative est ainsi passé de 29 à 74 milliards $, les réserves ont bondi de 851 millions $ à 3,8 milliards $ et l'avoir des caisses de 1,3 à 4,8 milliards $. Au plan politique, Claude Béland a présidé le Forum sur l'emploi et le Sommet sur l'économie et l'emploi en 1996. Il a aussi fait partie du comité directeur de la Commission Bélanger-Campeau sur l'avenir constitutionnel du Québec, en 1990. Dans le cadre de cet exercice, il a dû présenter la position du Mouvement Desjardins de la souveraineté du Québec. Il a toujours affirmé que l'opinion souverainiste qu'il a formulée était celle de l'entreprise et non la sienne propre, mais même s'il n'est plus jamais intervenu dans le débat constitutionnel par la suite, y compris pendant la campagne référendaire de 1995, ce discours lui est toujours resté collé à la peau. Claude Béland était demeuré impliqué dans la société québécoise après sa retraite de Desjardins. Il avait entre autres mené des consultations sur la réforme des institutions démocratiques à la demande du gouvernement du Québec et participé à la création de la chaire de l'UQAM sur la responsabilité sociale des entreprises. Il a été président du MÉDAC jusqu'en 2011, en plus de siéger au conseil d'administration de plusieurs organismes
voués au développement social, aux relations intergénérationnelles, à la protection des épargnants et à la promotion de la démocratie. M. Béland a aussi milité au sein du Mouvement démocratie nouvelle pour la réforme du mode de scrutin provincial et il avait fait partie des premiers signataires du «Pacte pour la transition», une initiative du metteur en scène Dominic Champagne pour lutter contre les dérèglements climatiques. Il avait été désigné grand officier de l'Ordre du Québec en 2014. Il était membre de l'Ordre des francophones d'Amérique et détenait des doctorats honoris causa de l'Université Laval, de l'Université de Montréal, de l'Université du Québec. La Presse canadienne Cet article est paru dans Métro (Montréal, QC) (site web)
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Édition du 18 novembre 2019 - Section ARTS ET ÊTRE - Écrans 1 et 11
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Faut-il instaurer une dictature environnementale?
Photo: ValÊrian Mazataud Le Devoir L’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, pendant le dÊbat du Monde
Festival.
Alexis Riopel 28 octobre 2019 Environnement
Les quotidiens Le Devoir et Le Monde organisent une deuxième série de débats publics à Montréal. Pour l’occasion, des personnalités québécoises et françaises sont réunies afin de discuter d’enjeux sociaux, philosophiques, scientifiques, artistiques et environnementaux. Après un lancement des activités vendredi, les discussions se sont poursuivies samedi. Retour sur l'un des sujets traîtés les plus brûlants de cette édition: l'écologie. « Serait-il possible, en toute honnêteté et au meilleur de vos connaissances, de répondre à la question ? » Après plus d’une heure de débat, le micro circule dans l’auditorium bondé du Musée des beaux-arts de Montréal. Le public, venu en masse, veut une réponse claire au titre provocateur du débat : « Urgence climatique : faut-il instaurer une dictature environnementale ? » « La menace climatique est aussi grande que celle du fascisme hitlérien pendant la Deuxième Guerre mondiale », disait un peu plus tôt Dominic Champagne, l’instigateur du Pacte pour la transition, en invoquant les constats scientifiques les plus à jour sur les bouleversements climatiques. « Et pourtant, les démocraties n’arrivent pas à y répondre. » Pour les quatre invités réunis dans le cadre de la deuxième édition montréalaise du Monde Festival organisé avec Le Devoir, l’urgence climatique ne fait pas de doute. Toutefois, malgré la difficulté actuelle des États à répondre adéquatement à la crise, l’idée d’une dictature verte ne mérite pas sérieusement d’être considérée. Si bien que, malgré l’intitulé du débat, l’instauration d’un régime autoritaire écologiste n’a pas été abordée avant ce rappel à l’ordre du public. Auquel Patrick Bonin, de Greenpeace Canada, répond : « Notre système démocratique est probablement le “moins pire” des systèmes, et il faut encore l’améliorer énormément. Mais clairement, une dictature environnementale n’est pas la solution. Oui, il faut agir rapidement, mais mettre le pouvoir dans les mains d’une petite poignée de gens qui prendraient les décisions tout seuls et qui les imposeraient — prenez l’exemple de la Russie, ou celui de la Chine —, ce n’est pas ce dont on a besoin. » « Il faut impliquer les gens, il faut ouvrir le système démocratique, il faut que tout le monde mette l’épaule à la roue », ajoute-t-il. De l’avis des panélistes, des corrections au système démocratique peuvent lubrifier l’action étatique contre les changements climatiques : davantage d’éducation auprès de la population et des décideurs, un passage vers un mode de scrutin proportionnel, une interruption des subventions aux industries du secteur des énergies fossiles, l’établissement d’un rempart contre le lobbying que ces industries mettent en place, l’adoption d’une loi-cadre climatique par laquelle devraient passer toutes les politiques publiques, etc. « L’ampleur des changements qui nous attendent, ce n’est pas de devoir gérer quelques mouches ou des vers dans un bac de compostage : c’est beaucoup plus que ça, dit Catherine Gauthier, directrice générale d’Environnement jeunesse. Il s’agit de changer la manière dont on travaille, la manière même dont on perçoit l’idée du travail. » Il faut un projet de société qui vise à maximiser le bien-être des gens, et pas le PIB, défend-elle.
Orchestrer un tel virage nécessite de s’interroger sur la notion de croissance économique qui constitue le cadre dans lequel évoluent actuellement les sociétés démocratiques, souligne le philosophe et penseur écologiste français Dominique Bourg. Pour atteindre les cibles de l’Accord de Paris fixées pour 2030, explique M. Bourg, il est futile de tenter de complètement changer les techniques de production d’énergie. Chaque personne doit plutôt décarboner son mode de vie le plus possible. « Imaginez qu’on le fasse tous en Occident. Qu’est-ce qui se passe ? demande M. Bourg. Nos économies s’effondrent. Il faut bien qu’on soit conscients de cette contradiction. » Violence Lors de cette discussion tenant plus d’une conversation consensuelle que d’un débat, les spectateurs applaudissent les panélistes après des interventions particulièrement vindicatives. Souvent, Dominic Champagne fait réagir le public. « Il y a un grand acte de désobéissance aux lois de la nature qui est perpétré présentement par ceux à qui profite le crime, lance M. Champagne. L’industrie du pétrole, du gaz, et ceux qui la financent […] sont les premiers à désobéir aux lois de la nature. C’est normal qu’à cette violence qu’on fait à la nature, il y ait une réponse de la nature. » « Le grand malheur, poursuit-il, c’est que ceux qui auront encore des réserves importantes en énergie, en armes, en mobilité, risquent encore de s’en tirer mieux, et il n’est pas certain que l’humanité en sorte gagnante. La dictature verte, si elle devait survenir, sera imposée par la nature, malheureusement. »
19 octobre 2019
Le Pacte pour la transition appelle à barrer la route aux conservateurs
PHOTO JULIE DUROCHER
L’écosociologue Laure Waridel, co-porte-parole du Pacte pour la transition.
Le Pacte pour la transition a sauté dans la campagne électorale en appelant à voter contre le Parti conservateur, dans un courriel envoyé jeudi matin à certains de ses signataires. Publié le 17 octobre 2019 à 11h55 | Mis à jour à 15h08
JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ LA PRESSE
FANNY LÉVESQUE LA PRESSE
MÉLANIE MARQUIS
LA PRESSE
Le message, envoyé à quelque 57 000 signataires du Pacte habitant dans 16 circonscriptions électorales où les sondages prévoient une lutte serrée, invite à y voter « pour le parti qui a le plus de chances de vaincre le Parti conservateur ». Les responsables du Pacte ont ainsi voulu cibler des « comtés pivots qui pourraient faire une différence le 21 octobre », a expliqué à La Presse l’écosociologue Laure Waridel, coporte-parole de cette initiative citoyenne. « Ce n’est pas un geste qu’on aurait posé au début de la campagne électorale », préciset-elle, mais la « possibilité réelle de l’élection d’un parti anti-climat, en l’occurrence le parti conservateur », les a convaincus.
« On sent qu’on a l’obligation, à quelques jours des élections, d’informer les signataires du Pacte de l’importance de voter pour l’environnement. » — Laure Waridel, Pacte pour la transition Initiative « non partisane »
Le Pacte estime que son intervention n’est pas partisane, puisqu’il prend position « en faveur d’une transition énergétique de la société » et non pas d’une formation politique, affirme Laure Waridel. Elle ajoute que ce sont les réponses du Parti conservateur lui-même aux questions d’une coalition de groupes environnementaux qui démontre que la formation d’Andrew Scheer prévoit « clairement mettre en place des politiques publiques qui vont nuire à l’environnement ». « Ce n’est pas nécessairement un appel à voter libéral », dit-elle, expliquant que dans certaines circonscriptions, les sondages démontrent que ce sont des candidats bloquistes ou néo-démocrates qui ont le plus de chances de défaire le candidat conservateur. Le Pacte n’a pas consulté Élections Canada avant d’envoyer son appel à voter contre les conservateurs, mais dit avoir obtenu un avis juridique statuant que la démarche ne contrevient pas à la loi électorale. Chez Élections Canada, on n’a pas voulu se prononcer spécifiquement sur l’initiative du Pacte. « On ne commente pas sur la légalité des cas particuliers "sur le tas". C’est le mandat du Commissaire aux élections fédérales de faire enquête et de prendre les mesures d’application de la loi appropriées, basée sur les plaintes qu’il reçoit », a écrit à La Presse Natasha Gauthier, porte-parole de l’organisme. Elle signale toutefois qu’une opération ne comportant aucune dépense n’enfreint pas les règles qui encadrent les activités de ce que l’on appelle les « tiers partis » pendant la campagne électorale. « Si leurs activités ne comportent aucune dépense (messages affichés sans coûts sur les médias sociaux, courriels d’un compte gratuit) ou si leurs dépenses n’atteignent pas le seuil des 500 $, les règlements ne s’appliquent pas », a-t-elle expliqué. Blanchet perplexe
Le chef du Bloc québécois, signataire du Pacte, s’est toutefois dit perplexe devant cette initiative. « Je l’interprète comme quelqu’un qui a signé le pacte. On est combien parmi les signataires à se dire : "une minute, je n’ai pas signé en voulant être utilisé pour la promotion d’un parti politique" », a réagi Yves-François Blanchet, interrogé par les journalistes sur la question. De passage jeudi matin dans Hochelaga, M. Blanchet a par ailleurs indiqué qu’il s’expliquait mal la position de Dominic Champagne, à quelques jours du scrutin général du 21 octobre. « Son appel m’est apparu, tout en étant totalement légitime, comme un peu isolé. Je ne lui ai pas parlé, je le connais très peu, mais je reste un peu étonné qu’on puisse se dire environnementaliste et soutenir une formation politique dont le programme dit qu’on va augmenter l’extraction, le transport et la transformation de carburant fossile », a-t-il aussi indiqué. « Je ne porterai aucun jugement sur M. Champagne ni sur aucun militant environnemental, mais je peux assurer que notre programme à nous ne va pas dans le sens de l’augmentation du pétrole », a ajouté M. Blanchet qui fait campagne jeudi dans la métropole. Pour sa part, le Nouveau parti démocratique (NPD) invite les électeurs à « voter avec leur coeur » et à prendre les projections électorales avec un grain de sel. Le chef adjoint Alexandre Boulerice assure d'ailleurs ne pas avoir interprété le geste des auteurs du pacte comme un appel au vote libéral. « On le voit comme un appel au vote pour l’environnement et le NPD est une des meilleures options sur la table à ce sujet », a-t-il affirmé à La Presse. Au Parti conservateur, la réaction à cette offensive a été plutôt laconique. « Nous nous concentrons sur la campagne sur le terrain en demandant un gouvernement conservateur majoritaire et nous ne nous laissons pas distraire », a déclaré à La Presse un porte-parole de la formation, Rudy Husny. © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
Édition du 16 octobre 2019 - Section DÉBATS - Écran 8
Édition du 12 octobre 2019 - Section DÉBATS - Écrans 1 et 2
Mercredi 9 octobre 2019 Nom de la source 24 heures Montréal Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada
24 heures Montréal • p. 7 • 418 mots
MANIFESTATIONS : AUTOMOBILISTES PRIS EN OTAGE MATIN... ET SOIR DOMINIQUE SCALI ET JONATHAN TREMBLAY Non seulement des milliers d'automobilistes ont été pris en otage par une poignée d'écologistes grimpés sur la structure du pont JacquesCartier hier matin, mais des milliers d'autres, et peut-être les mêmes, ont subi un sort identique à l'heure de pointe du soir en raison d'une manifestation d'environ 250 personnes en plein centre-ville.
L
es deux manifs ont été organisées par Extinction Rebellion, un groupe écologiste international plus radical. «On n'arrêtera pas de se mobiliser tant et aussi long-temps qu'il n'y aura pas eu de changements à la hauteur de ce que la science exige, que la nature exige et que la suite du monde exige », a crié dans un porte-voix, en soirée, le metteur en scène et instigateur du «Pacte pour la transition », Dominic Champagne. Conducteurs furieux Ce n'était rien pour se faire des amis parmi les automobilistes qui rongeaient leur frein dans le trafic. Le centreville a été paralysé une bonne partie de la soirée. «Je suis enragée. Je vais manquer le gala de mon fils que j'attends depuis un an », pestait Sonia Bérubé, 43 ans, à bord de son véhicule. À 20 h, les manifestants se trouvaient toujours à l'angle Mansfield et RenéLévesque. Ils étaient assis ou couchés. Certains jouaient de la musique malgré le bruit des klaxons d'automobilistes.
«Il faut maintenant déranger le quotidien parce que ce quotidien-là est en train de nous tuer », avait déclaré en matinée une des militantes, dans une vidéo captée du haut de la structure du pont Jacques-Cartier. Avec l'« effervescence» du mouvement environnemental d'une part et «l'inaction» des gouvernements d'autre part, lesmanifestantsetcoups d'éclat vont devenir de plus en plus nombreux, prédisent des groupes interrogés hier. «Du jamais-vu» «C'est juste le début », prévient Normand Beaudet, un des membres fondateurs du Centre de ressources sur la nonviolence. «Et pas seulement par Extinction Rebellion, dit-il.Il y a une panoplie d'organisations mobilisées.» Le milieu observe d'ailleurs un engouement grandissant pour les formations d'Extinction Rebellion sur la désobéissance civile, qui sont ouvertes au public. Depuis janvier, le groupe estime avoir rempli une salle d'une trentaine de personnes par semaine pour un total d'en-
viron 350. Les participants y sont formés aux rudiments de la désobéissance civile, par exemple sur les façons de se faire arrêter. «Au Québec, c'est du jamais-vu»,s'exclameM.Beaudet, qui a été invité comme conférencier dans ces ateliers. En fin de soirée hier, le Service de police de la Ville de Montréal soumettait avoir procédé à au moins une trentaine d'arrestations. -Avec TVA Nouvelles
Édition du 9 octobre 2019 - Section ACTUALITÉS - Écran 16
La Presse Canadienne
Nouvelles Générales, mercredi 9 octobre 2019 - 00:39:23 UTC -0400 1053 mots
Des écologistes paralysent une partie du centreville de Montréal La Presse canadienne MONTRÉAL - Entre 200 et 300 manifestants écologistes ont pris la rue et paralysé une partie du centre-ville de Montréal, mardi après-midi, au terme d'une journée où trois militants ont escaladé la structure métallique du pont Jacques-Cartier à Montréal, tôt le matin, provoquant la fermeture complète du pont pendant plus d'une heure. Les manifestants se sont rassemblés en milieu d'après-midi à la Place du Canada et ont entamé une marche dans la rue vers 16h, donnant à nouveau des maux de tête aux automobilistes qui tentaient de circuler au centre-ville. Peu après le début de leur manifestation, les policiers du groupe d'intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont bloqué le boulevard René-Lévesque, à l'intersection de la rue Mans eld, a n de les inciter à se déplacer vers la rue Sainte-Catherine. « Il s'agit d'une rue moins achalandée et moins dangereuse pour eux, a expliqué Manuel Couture, un porte-parole du SPVM. Ils ont préféré rester sur place. » Durant leur rassemblement qui se tenait à deux pas de l'hôtel Le Reine Elizabeth, ils chantaient, prononçaient des discours et scandaient des slogans. Plusieurs se sont assis puis couchés dans la rue, faisant un « sit-in » et un « bed-in » . Le metteur en scène Dominic Champagne était notamment présent au rassemblement. L'agent Couture a con rmé, en entrevue à La Presse canadienne, que la foule est toujours demeurée paci que. Le nombre de manifestants avait diminué au l des heures. En milieu de soirée, les policiers ont donné l' « ordre de regagner les trottoirs » et de dégager la rue. Ils ont par la suite procédé à l'arrestation pour entrave au travail des policiers des 41 manifestants qui n'ont pas obéi à la consigne. « La décision a été prise à un moment donné de rouvrir la rue » , a expliqué l'agent Couture. Peuvent-ils manifester ad vitam aeternam, avait demandé La Presse canadienne plus tôt en soirée. « La question est complexe, a expliqué l'agent Couture. Une foule paci que qui manifeste sans mettre personne en danger, ce n'est pas au SPVM de s'immiscer dans cette manifestation et de décider par nous même que la manifestation doit se terminer. Ça prend des motifs valables et sérieux. » En 2015, un juge de la Cour supérieure a en effet invalidé l'article du Code de la sécurité routière fréquemment employé par les policiers de Montréal pour arrêter des manifestants lors du Printemps érable, en 2012, en estimant qu'il portait « atteinte aux libertés d'expression et de réunion paci que » . L'article 500.1 interdisait les manifestations entravant la circulation automobile, sauf lorsqu'elles étaient préalablement autorisées. Le pont Jacques-Cartier paralysé Les militants associés à la cellule montréalaise de l'organisation Extinction Rébellion (XR) qui ont escaladé le pont Jacques-Cartier en matinée réclamaient des actions urgentes et concrètes dans la lutte contre les changements climatiques. Toutes les voies du pont ont été fermées de 7 h à 8 h 15. Les manifestants sont nalement descendus à la suite d'une négociation avec une unité spécialisée de grimpeurs du Service de sécurité incendie de Montréal. En n de journée, la Sûreté du Québec a précisé que les personnes arrêtées étaient un homme de 47 ans et deux femmes de 32 et 40 ans. Ils ont été libérés avec promesse de comparaître et devront se présenter en cour le 24 octobre à Montréal. Ils pourraient alors faire face à des accusations de méfait et complot.
D'importantes congestions routières ont été observées en matinée dans la banlieue sud de Montréal en raisonL de cette manifestation. Les effets de la fermeture du pont Jacques-Cartier se sont fait sentir lourdement auxL accès des ponts Victoria et Samuel-de-Champlain. Les militants de XR, qui se surnomment les « rebelles » , n'ont pas réussi à atteindre le sommet du pont, où ilsL souhaitaient installer des bannières. Dans une vidéo diffusée du haut de la structure, on peut voir les troisL grimpeurs, dont l'une livre un discours de près de cinq minutes. « On est ici parce qu'il y a une urgence. On est ici parce qu'il y a 500 000 personnes à Montréal, des centaines deL milliers de personnes au Québec, des millions de personnes dans le monde qui ont marché le 27 septembre etL elles ne sont pas entendues » , a-t-elle dénoncé. « Est-ce que vous avez entendu le débat? Le discours ne change pas, a ajouté la militante en référence à laL campagne électorale fédérale en cours. Présentement, les seules personnes qui sont entendues, ce sont lesL lobbys. On nous dit qu'on est écolo, alors qu'on achète des pipelines. » Elle a appelé les gouvernements à adopter des changements draconiens et à écouter la science pour éviter «L l'extinction » . « Ceux qui vivent dans un monde de licornes, c'est ceux qui pensent qu'on peut continuer de vivre sur uneL planète avec des ressources nies et une croissance accélérée. C'est impossible, il faut décroître, c'est uneL urgence » , a réclamé la grimpeuse, en soulignant que la tendance actuelle dirige déjà la planète vers uneL hausse des températures moyennes de deux degrés Celsius. Tout en reconnaissant que leur geste semblait « extrême » pour bien des gens, elle a soutenu qu'il devenaitL nécessaire de perturber le quotidien parce que celui-ci « est en train de nous tuer » . « Si on ne fait rien, nos enfants, les enfants de vos enfants, ils n'auront plus de planète » , a-t-elle prévenu. Bonnardel condamne le geste Appelé à commenter l'événement du pont Jacques-Cartier, le ministre québécois des Transports, FrançoisL Bonnardel, a pris le parti des automobilistes en condamnant le geste de XR Québec. « Je déplore fortement qu'on ait pris en otage les automobilistes ce matin, il y a d'autres moyens de manifesterL sans empêcher les automobilistes de pouvoir circuler sur les différents ponts et le réseau supérieur » , a-t-il dit. Lundi, des manifestants d'Extinction Rébellion ont bloqué des ponts ailleurs au pays dans le cadre d'uneL campagne mondiale visant à réclamer des mesures plus musclées contre les changements climatiques. LesL militants ont perturbé la circulation sur des ponts à Halifax, Toronto, Edmonton et Vancouver. Extinction Rébellion exige la n de l'exploitation des énergies fossiles et la réduction des émissions de gaz à effetL de serre. Dans un communiqué transmis mardi, le groupe dit s'opposer notamment aux projets d'oléoducs et deL gazoducs tels ceux de Trans Mountain et GNL Saguenay. L'organisation, fondée au Royaume-Uni l'année dernière, dit compter des sections dans une cinquantaine deL pays.
Édition du 8 octobre 2019 - Section DÉBATS - Écran 5
Arrestations après un coup d’éclat d'écologistes à Montréal Le Service de police de Montréal a commencé à procéder à des arrestations, vers 21 h 30, de manifestants pour le climat toujours présents sur le boulevard RenéLévesque, à Montréal, quelques heures après le début d’une action de mobilisation organisée par Extinction Rebellion Québec. Mis à jour le 08 octobre 2019 à 22h05 Publié le 08 octobre 2019 à 17h53
JANIE GOSSELIN LA PRESSE
Environ une heure plus tôt, les policiers avaient donné l’ordre aux manifestants de quitter la rue pour rejoindre le trottoir, a dit l’agent Manuel Couture, du SPVM. Si la majorité a optempéré, selon lui, une trentaine de personnes sont restées dans la rue. Les manifestants s’étaient rassemblés vers 15 h à la Place du Canada et ont entamé une marche dans la rue vers 16 h. Peu après le début de leur marche, les policiers du groupe d’intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont bloqué le boulevard René-Lévesque, à l’intersection de la rue Mansfield, afin de les inciter à se déplacer vers la rue Sainte-Catherine. « Il s’agit d’une rue moins achalandée et moins dangereuse pour eux, a expliqué Manuel Couture, un porte-parole du SPVM. Ils ont préféré rester sur place. » Depuis ce temps, ils chantent, font des discours et scandent des slogans. L’agent Couture a confirmé que la foule est toujours demeurée pacifique.
DAVID BOILY, LA PRESSE
Dominic Champagne s’adresse à la foule, mardi après-midi.
« La jeunesse nous parle, a dit à la foule le metteur en scène Dominic Champagne, porte-étendard du Pacte pour la transition. On veut des politiques à la hauteur de la crise climatique. » Des participants avaient inscrit des slogans au sol à la craie, comme « on veut juste un futur ». « Ça prend des actions de perturbation, des actions directes », a dit Emily, une participante de 25 ans. Si elle a conscience de l’aspect dérangeant pour certains travailleurs du centre-ville en pleine heure de pointe, elle juge que ça fait partie des effets collatéraux. « Les changements climatiques vont tous nous importuner plus dans l’avenir », a-t-elle justifié.
DAVID BOILY, LA PRESSE
« Dans l’histoire, pour faire avancer les droits des personnes racisées et des femmes, ça a pris des actes de désobéissance civile », a souligné l’une des porte-parole d’Extinction Rebellion Québec, Catherine Bouchard-Tremblay. – Avec La Presse canadienne © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
Édition du 2 octobre 2019 - Section ARTS ET ÊTRE - Écran 4
L’environnement après la manif Elle était magnifique, la gigantesque manifestation pour la planète qui s’est tenue à Montréal le 27 septembre. Formidable aussi de voir la participation ailleurs au Québec et dans le monde. Et pourtant, ça m’a laissée… grognonne. 1 oct. 2019 Josée Boileau
Photo: La Presse Canadienne
Ça y est, je vais faire la râleuse. J’approuve pourtant totalement le vibrant «Comment osez-vous!» que Greta Thunberg a lancé aux dirigeants du monde lorsqu’elle a pris la parole à l’ONU en septembre. … Et justement, mon agacement part de là. Une manifestation, ça sert à réclamer quelque chose à quelqu’un qui a le pouvoir de décider. Que faisaient donc les élus et les candidats dans la rue le 27 septembre? Leur rôle, c’est d’être sur le trottoir à prendre des notes afin ensuite de mieux nous rendre compte de leurs engagements. Et ça tombe bien, on est en campagne électorale au fédéral. Au jeu des images, je préfère grandement que les partis politiques aient des promesses réalisables (surtout pas du rêve!) en matière d’environnement. Et je souhaite tout autant que chaque personne qui a manifesté le 27 septembre se rende voter le 21 octobre. Or, tant pour les partis que pour les votants, c’est loin d’être gagné. Et puis, réclamer de changer le monde est un bien vaste programme. Pour arriver à du concret, mieux vaut une cible: non à la guerre en Irak, M. Jean Chrétien! Non à la hausse des droits de scolarité, M. Jean Charest! Non au pipeline Énergie Est, MM. Justin Trudeau et Philippe Couillard!
Mais l’enjeu du 27 septembre, c’était la prise de conscience… Fort bien, mais n’avons-nous pas à cet égard déjà bien des manifs pro-environnement dans le corps? Oui, mais cette fois c’est différent, ai-je entendu: parce que la mobilisation ne cesse d’augmenter, parce que la jeunesse marche d’un même pas, parce que c’est par de tels gestes d’éclat que la société comprendra qu’il faut lui emboîter le pas. Et pourtant… À la radio, en cette matinée du 27 septembre, il n’y en avait que pour la manif qui aurait lieu quelques heures plus tard. À la pause, trois publicités de voitures se sont succédé… J’ouvre ensuite un quotidien: gros spécial «vers la manif» suivi de pubs vantant les croisières, secteur en pleine expansion. L’image qui m’est venue en tête (un gigantesque paquebot écrasant la beauté de Venise) était hautement incompatible avec la cause du jour. Et plus tard, quand j’ai ouvert la télé, les pubs de «chars» vantés (pour leur performance écologique!) par des vedettes adorées du public a accentué mon cynisme. Décidément, la journée manquait de cohérence. D’ailleurs où est vraiment celle-ci? Les jeunes qui sont véganes, à vélo, et partisans du zéro déchet sont aussi accros au polluant cellulaire, férus d’achats en ligne avec livraison à domicile, et partants pour faire le tour du monde en prenant des billets d’avion pas cher et en recourant à Airbnb (bonjour les paradis fiscaux qui privent les gouvernements d’impôts pour mener à bien des projets environnementaux!). Et qui a la pire empreinte écologique? La famille de banlieue avec les deux autos pour se rendre au travail et qui passe son été à profiter de la piscine dans sa cour? La famille de région qui pratique le VTT et pour qui aller à la mer signifie descendre dans le Maine? La famille urbaine qui a une auto électrique à la porte et ses contenants sous la main pour acheter en vrac, mais pour qui des vacances ne se conçoivent qu’en prenant l’avion, été comme hiver? Ajoutons, pour pimenter l’affaire, tous les colloques à travers le monde auxquels le monde universitaire participe. Les gens d’affaires voyagent davantage? On n’attend pas d’eux la même conscience sociale. Et quand on me dit que plusieurs compensent l’émission de CO2 de leurs déplacements en payant des plantations d’arbres, j’ai l’impression de revenir à la confesse de mon enfance. Quelques «Je vous salue Marie» et deux-trois «Notre Père», et voilà le péché effacé. Reste juste à recommencer… À quoi j’ajoute, je souligne, j’insiste: non, je ne suis pas plus cohérente que les autres! L’espoir, c’est qu’on peut tous se regarder aller et modifier ce qui ne va pas.
Mais il y a aussi des endroits où on n’a pas le choix de «polluer». Ça me heurte chaque fois que je vais voir ma mère, qui loge désormais dans l’aile «résidence» d’un centre hospitalier. Là-bas, pas de recyclage ni de compostage! Mais que de plastique, que de vaisselle à usage unique, que de suremballage! Question d’hygiène? Plutôt d’économies: on en passe des verres enstyromousse avant d’égaler le salaire d’un employé qui voit à la vaisselle sale… Et c’est ainsi à la grandeur du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. Ah, mais c’est une goutte d’eau par rapport à la pollution des grandes industries!, fera-t-on valoir. Beau motif pour ne pas bouger. D’ailleurs, même ces industries, cimenteries comprises, ne sont pas les championnes de la pollution que l’on croit, font valoir des études. En fait, LE responsable des plus fortes émissions de gaz à effet de serre au Québec, c’est le secteur du transport. Et très spécifiquement, la voiture. On revient donc au «char». Mais quelle est l’alternative? Dès qu’on sort des grandes villes, le transport en commun pour aller d’un point à l’autre du territoire québécois est soit peu efficace, soit inexistant. Pendant plus de cent ans, jusque tard dans les années 1980, le train rendait ce service, et ça faisait en sorte qu’on pouvait vivre dans de petites villes sans avoir besoin de savoir conduire. Mais un jour, quelqu’un a estimé que ce n’était pas rentable… Aujourd’hui, l’automobile est donc indispensable partout, et pas un gouvernement ne va changer la donne: même un train rapide entre Montréal et Québec, qui désengorgerait les autoroutes, relève du pari tant on en parle depuis des années sans que ça débloque. Tiens, si on voulait voir une vraie avancée environnementale, ce serait spécifiquement pour ce train qu’on manifesterait. Et si on aime mieux protester, ce serait alors contre le 3elien à Québec, qui va à l’encontre de tout bon sens écologique. Je pourrais continuer longtemps sur cette lancée, alors que le Québec n’est même pas un si mauvais élève. On y fait au moins quelques efforts, tout comme en France et en Allemagne. Ces deux-là sont pourtant au nombre des cinq pays contre lesquels Greta Thunberg et 15 autres jeunes ont décidé de porter plainte à l’ONU pour inaction climatique. Mais pas un mot contre les bien pires pollueurs que sont la Russie et la Chine, qui bloquent en plus toute manif… Oui, au lendemain d’un rassemblement galvanisant, tout ça me laisse bien perplexe. ***
Journaliste depuis plus de 30 ans, Josée Boileau a travaillé dans les plus importants médias du Québec, dont au quotidien Le Devoiroù elle a été éditorialiste et rédactrice en chef. Aujourd’hui, elle chronique, commente, anime, et signe des livres. Son plus récent, J’ai refait le plus beau voyage, est paru aux éditions Somme toute. Les opinions émises dans cet article n’engagent que l’auteure et ne reflètent pas nécessairement celles de Châtelaine.
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10/12/2019 à 14:00
Édition du 28 septembre 2019 - Section ACTUALITÉS - Écran 9
L’an 1 du gouvernement Legault : quatre experts se prononcent
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
François Legault et son Conseil des ministres tout juste formé posent à l’Assemblée nationale, le 18 octobre. Un cabinet paritaire, composé de 13 femmes et de 13 hommes.
Après un an au pouvoir, le gouvernement Legault imprime sa marque et laisse derrière lui un bilan. La Presse a invité quatre experts de la politique québécoise à l’analyser afin de déterminer ses bons coups et ses mauvais coups. Publié le 28 septembre 2019 à 6h00
HUGO PILON-LAROSE LA PRESSE
Thierry Giasson
PHOTO FOURNIE PAR L’UNIVERSITÉ LAVAL
Thierry Giasson, professeur au département de science politique de l’Université Laval, chercheur principal du Groupe de recherche en communication politique
Fonction : professeur au département de science politique de l’Université Laval, chercheur principal du Groupe de recherche en communication politique
Bon coup : la rétrogradation de MarieChantal Chassé « C’était un message envoyé au caucus de la Coalition avenir Québec que la récréation était terminée et qu’il fallait passer aux choses sérieuses. Le gouvernement comprenait que la communication allait être un enjeu déterminant dans sa capacité à traverser son mandat et à livrer des politiques publiques qui ne génèrent pas toujours une adhésion complète dans la population. Cette [rétrogradation] envoyait aussi un message à la population, comme quoi l’environnement était un sujet pris au sérieux et qu’il fallait que le porte-parole du parti en la matière soit à la hauteur. »
Mauvais coup : les hésitations sur la réforme du mode de scrutin « Le mauvais coup, il s’en vient. En octobre, quand la ministre de la Justice, qui est aussi responsable de la réforme électorale, présentera son projet de loi sur le mode de scrutin, elle dira qu’une réforme ne sera pas appliquée pour la prochaine élection et qu’il y aura un référendum pour obtenir l’assentiment de la population. C’est un mauvais coup, car ce sera la première fois à l’intérieur du mandat du gouvernement que François Legault ne remplit pas un engagement. Et ce n’est pas n’importe quel engagement ! C’est un engagement qu’il a pris avec d’autres partis politiques. »
Mireille Paquet
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE CONCORDIA
Mireille Paquet, professeure au département de science politique de l’Université Concordia, chercheuse à la Chaire de recherche sur la politique d’immigration
Fonction : professeure au département de science politique de l’Université Concordia, chercheuse à la Chaire de recherche sur la politique d’immigration
Bon coup : de l’oxygène en francisation « Un des bons coups du gouvernement est l’augmentation du financement pour les services de francisation et d’intégration, mais aussi l’ouverture de ces services à des clientèles qui n’étaient pas jusqu’à maintenant en mesure d’en bénéficier. C’est une politique généreuse qui augmente par le fait même le financement des organismes responsables d’aider à la francisation des immigrants. Au niveau de l’opinion publique, le gouvernement de la Coalition avenir Québec répond aussi à une préoccupation de ses électeurs, alors qu’il avait répété en campagne électorale vouloir mieux franciser l’immigration au Québec. »
Mauvais coup : des réformes trop rapides « Toujours en immigration, un mauvais coup du gouvernement Legault est la rapidité avec laquelle il réforme le système d’immigration, notamment en ne traitant plus les dossiers de personnes qui avaient complété le processus dans l’ancien système. Cette façon de faire a créé beaucoup de frustrations auprès de certains immigrants, mais c’est aussi une décision que plusieurs personnes du milieu des affaires ou des employeurs peinent à comprendre dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre. Cela a aussi des conséquences pour le Québec, notamment au niveau de sa réputation. »
Stéphanie Yates
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE L’UQAM
Stéphanie Yates, professeure au département de communication sociale et publique de l’UQAM, titulaire adjointe de la Chaire de relations publiques et communications marketing
Fonction : professeure au département de communication sociale et publique de l’UQAM,
titulaire adjointe de la Chaire de relations publiques et communications marketing
Bon coup : l’éducation dans son ensemble « Ce qu’on voit, ce sont des engagements électoraux qui se concrétisent assez rapidement en éducation. On a observé des réinvestissements progressifs dans les services professionnels, notamment pour déceler les troubles d’apprentissage. Et puis, qu’on soit d’accord ou non avec les maternelles 4 ans, elles commencent à voir le jour. C’est sûr qu’il y a eu un peu de cafouillage en ce qui concerne les détails de leur implantation. Le dossier n’est pas parfait, mais c’est un changement majeur et ils ont fait des avancées. À ce stade-ci, on peut penser que le ministre JeanFrançois Roberge est dans l’ensemble un ministre fort qui connaît bien ses dossiers. »
Mauvais coup : l’environnement « L’environnement est le maillon faible du gouvernement. On a senti au début du mandat une certaine ouverture, alors que François Legault acceptait de rencontrer Dominic Champagne du Pacte pour la transition. Mais cette rencontre n’a été suivie d’aucun geste fort. L’ancienne ministre MarieChantal Chassé a péniblement tenu le fort un moment, et il semble y avoir une déconnexion entre le gouvernement et la population face à l’urgence climatique. »
Luc Godbout
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
Luc Godbout, professeur à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques
Fonction : professeur à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques
Bon coup : résister à la tentation des baisses d’impôt « Malgré la bonne situation budgétaire, le ministère des Finances maintient le cap sur la mise en œuvre des promesses électorales plutôt que de se lancer tous azimuts dans des réductions généralisées de l’impôt. C’est sage, car une partie des surplus est liée à la conjoncture économique. Il faut résister à poser des gestes permanents alors qu’une partie des surplus n’est que temporaire. »
Mauvais coup : affaiblir la Régie de l’énergie
« La modification du rôle de la Régie de l’énergie risque de repolitiser les augmentations futures des tarifs d’électricité. En changeant son rôle, la Régie ne fera pas l’exercice d’estimer les hausses annuelles pour les cinq prochaines années. On ne saura jamais si les hausses décrétées par Québec auront été plus élevées que celles que la Régie aurait établies. » © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
Édition du 28 septembre 2019 - Couverture principale et Section ACTUALITÉS - Écran 5
INFO
Climat : François Legault tend la main aux jeunes
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François Legault annonce qu’il présentera un plan d’action environnemental au début de l’année prochaine. PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT
Sébastien Bovet Publié le 27 septembre 2019
Le jour même où des dizaines de milliers de personnes descendront dans la rue pour marcher pour le climat, François Legault affirme qu’il a entendu leur cri du cœur et qu’il les regarde marcher avec beaucoup d’espoir pour l’avenir. Dans une lettre ouverte intitulée Lettre à la jeunesse québécoise et signée " votre premier ministre #, il écrit que
" nous ne pouvons plus ignorer l’ampleur du défi environnemental #. François Legault indique qu’il faut " se retrousser les manches # et " passer à l’action #. Mais il reste relativement vague sur les mesures concrètes qu’il compte appliquer tout en précisant qu’il présentera un plan d’action au début de l’année prochaine. Évoquant " l’audace de notre peuple #, il relate la construction des grands barrages hydroélectriques en disant que la même mentalité de " grands bâtisseurs # et de " visionnaires # est au cœur de son plan pour électrifier l’économie québécoise. Les transports, les immeubles et les entreprises prendront ce virage, selon lui. Les projets de transport collectif se multiplieront ajoute-t-il. Il estime que la population voudra se rallier à sa vision de faire du Québec une " superpuissance énergétique #.
Une mise en garde Craignant toutefois la polarisation du débat, François Legault termine sa lettre par une mise en garde.
! Pour réussir, nous devons rassembler tous les Québécois. Nous devons mettre nos différences de côté, écouter nos concitoyens, comprendre et respecter la réalité propre à chaque région. # — François Legault
Cette déclaration survient au terme d’une semaine où son gouvernement a appuyé une motion à l’Assemblée nationale pour déclarer l’urgence climatique. Hier, le premier ministre a aussi salué la militante Greta Thunberg, symbole de cette mobilisation pour le climat, pour avoir dit " à tous les citoyens du monde qu’on ne peut pas rien faire #, ajoutant que la situation actuelle est alarmante et que la survie de la planète est en jeu. François Legault répond ainsi à ses critiques, dont le metteur en scène Dominic Champagne qui a qualifié son gouvernement de climatosceptique. M. Legault ne participera pas à la marche pour le climat. Le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, et le député Richard Campeau représenteront le gouvernement.
Édition du 27 septembre 2019 - Section DÉBATS - Écran 5
Édition du 27 septembre 2019 - Section ACTUALITÉS - Écran 4
Édition du 27 septembre 2019 - Section ACTUALITÉS - Écran 3
Climat: le Canada n’en fait pas assez, affirme Greta Thunberg
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir «J’attends du Canada qu’il prenne ses responsabilités et qu’il fasse ce qu’il a à faire pour agir dans une perspective globale», a déclaré la jeune militante, qui prend part vendredi à l’imposante manifestation prévue à Montréal.
Alexandre Shields 27 septembre 2019 Environnement
La militante Greta Thunberg affirme que le Canada n’en fait pas assez pour lutter contre la crise climatique, d’autant plus qu’il a « une grande responsabilité » à l’échelle internationale. La jeune femme, qui a rencontré le premier ministre Justin Trudeau (https://www.ledevoir.com/justin-trudeau) vendredi matin, a dit lui avoir transmis son message en faveur de gestes plus ambitieux de lutte contre la crise climatique. « Le Canada n’en fait pas assez et il a une grande responsabilité. Et mon message est le même partout, pour tous les politiciens : c’est le système qui est le problème. Et pour le changer, il faut écouter la science », a-t-elle fait valoir, en réponse à une question du Devoir. « J’attends du Canada qu’il prenne ses responsabilités et qu’il fasse ce qu’il a à faire pour agir, dans une perspective globale », a ajouté la jeune militante, qui prend part vendredi à l’imposante manifestation prévue à Montréal. Les différentes organisations impliquées dans la mobilisation pour le climat ont pour leur part profité de leur point de presse tenu avant la marche pour interpeller directement les dirigeants politiques. « À tous les politiciens qui seront présents à la marche : ne venez pas prendre un selfie et dire que vous êtes beaux et verts. Venez pour dire que vous comprenez l’urgence et que vous êtes prêts à agir pour faire face à l’urgence climatique », a affirmé le porte-parole de La Planète s’invite au Parlement, François Geoffroy. M. Geoffroy a salué la tenue de cette « première grève climatique du pays », tout en critiquant sans détour « l’inaction » des décideurs politiques. « Depuis 30 ans, on demande aux élus d’agir. Nous avons été patients, mais aucun gouvernement n’a présenté de plan à la hauteur de la crise. Et on sait déjà que le plan qui sera présenté au Québec sera insuffisant. » Anne-Sara Briand, de La Planète s’invite en santé, a rappelé pour sa part que les bouleversements représentent « la plus grande menace pour la santé publique au XXIe siècle, même ici au Québec ». Dominic Champagne, du Pacte pour la transition, a directement dénoncé les projets de développement des énergies fossiles, en insistant sur le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel albertain Énergie Saguenay. « On ne peut plus s’enfoncer dans les projets mortifères. Il faut dès maintenant poser des gestes pour se sortir du pétrole et du gaz », a-t-il fait valoir. « Avec quelles solutions est-ce que le Canada et le Québec se sont présentés au Sommet Action Climat, à New York ? Soyons clairs : on se rassemble aujourd’hui pour dénoncer votre inaction », a laissé tomber M. Champagne.
À Montréal, Greta Thunberg vante le mouvement «de toutes les générations» Par La Presse Canadienne Publié le 27/09/2019 à 14:01
Présentée comme «une jeune guerrière» de l'environnement par le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, la jeune militante écologiste Greta Thunberg s'est adressée pour la première fois au public montréalais, vendredi matin, souhaitant un vaste mouvement de mobilisation pour faire bouger les choses.
Elle a brièvement pris la parole après 11 représentants de groupes écologistes - La Planète s'invite au travail, La Planète s'invite au parlement et d'autres. Puis elle a échangé quelques mots avec l'écologiste de renom David Suzuki, au pied du mont Royal, environ une heure avant le début de la marche pour le climat.
La militante suédoise s'était auparavant entretenue avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
Interrogée à savoir quel message elle voulait adresser aux décideurs politiques, elle a dit ne pas vouloir personnaliser le débat et souhaité que tous les décideurs sur la planète se rendent compte de l'urgence climatique et écoutent ce que dit la science.
Elle a dit trouver très stimulant ("empowering") de voir les citoyens de tous horizons unis pour la planète, «de toutes les générations». «C'est une très belle journée, j'oserais dire», a-t-elle lancé.
«Pourquoi je suis venue à Montréal? J'ai été invitée à venir à la marche à Montréal et je me suis dit: pourquoi pas!», a-t-elle laissé tomber.
«C'est une manifestation historique, probablement la plus grande démonstration du Québec moderne», a pour sa part lancé Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ et représentant de La Planète s'invite au travail.
«Donc, ce n'est pas rien. Nos gouvernements doivent saisir toute l'ampleur que ça veut dire, le geste qui est posé aujourd'hui. Il n'y en a pas d'opposition entre l'économie et la réduction des gaz à effet de serre. Il faut uniquement plancher concrètement sur une transition énergétique qui est juste pour les communautés et qui est juste pour les travailleurs», a-t-il ajouté.
«Je peux vous jurer, je peux vous donner ma parole que l'engagement, la mobilisation actuelle, elle va donner des résultats», a dit de son côté le metteur en scène Dominic Champagne, du Pacte pour la transition.
«Si les gouvernements ne sont pas capables de nous diriger comme du monde, la transition, on va l'opérer, parce qu'elle doit s'opérer. Notre meilleur allié, c'est probablement la nature. Attendons pas que la nature nous 'donne une ride'. La suite des choses, c'est que cette mobilisation-là, elle va continuer à s'accentuer», a-t-il ajouté.
Les représentants des Premières Nations, comme Perry Bellegarde et Ghislain Picard, étaient aussi très présents à cette rencontre de presse qui a précédé la grande marche. Ils ont fait maintes références aux rivières, aux forêts, au caribou, tous bouleversés par les dérèglements climatiques.
Vendredi 27 septembre 2019 • 15:55:59 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne • 455 mots
À Montréal, Greta Thunberg vante le mouvement « de toutes les générations » Lia Lévesque La Presse canadienne
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ONTRÉAL - Présentée comme « une jeune guerrière » de l'environnement par le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, la jeune militante écologiste Greta Thunberg s'est adressée pour la première fois au public montréalais, vendredi matin, souhaitant un vaste mouvement de mobilisation pour faire bouger les choses. Elle a brièvement pris la parole après 11 représentants de groupes écologistes La Planète s'invite au travail, La Planète s'invite au parlement et d'autres. Puis elle a échangé quelques mots avec l'écologiste de renom David Suzuki, au pied du mont Royal, environ une heure avant le début de la marche pour le climat. La militante suédoise s'était auparavant entretenue avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Interrogée à savoir quel message elle voulait adresser aux décideurs politiques, elle a dit ne pas vouloir personnaliser le débat et souhaité que tous les décideurs sur la planète se rendent compte de l'urgence climatique et écoutent ce que dit la science. Elle a dit trouver très stimulant ( « empowering » ) de voir les citoyens de tous
horizons unis pour la planète, « de toutes les générations » . « C'est une très belle journée, j'oserais dire » , a-t-elle lancé. « Pourquoi je suis venue à Montréal? J'ai été invitée à venir à la marche à Montréal et je me suis dit: pourquoi pas! » , a-t-elle laissé tomber. « C'est une manifestation historique, probablement la plus grande démonstration du Québec moderne » , a pour sa part lancé Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ et représentant de La Planète s'invite au travail. « Donc, ce n'est pas rien. Nos gouvernements doivent saisir toute l'ampleur que ça veut dire, le geste qui est posé aujourd'hui. Il n'y en a pas d'opposition entre l'économie et la réduction des gaz à effet de serre. Il faut uniquement plancher concrètement sur une transition énergétique qui est juste pour les communautés et qui est juste pour les travailleurs » , a-t-il ajouté. « Je peux vous jurer, je peux vous donner ma parole que l'engagement, la mobilisation actuelle, elle va donner des résultats » , a dit de son côté le metteur en scène Dominic Champagne, du Pacte pour la transition. « Si les gouvernements ne sont pas capables de nous diriger comme du
monde, la transition, on va l'opérer, parce qu'elle doit s'opérer. Notre meilleur allié, c'est probablement la nature. Attendons pas que la nature nous "donne une ride". La suite des choses, c'est que cette mobilisation-là, elle va continuer à s'accentuer » , a-t-il ajouté. Les représentants des Premières Nations, comme Perry Bellegarde et Ghislain Picard, étaient aussi très présents à cette rencontre de presse qui a précédé la grande marche. Ils ont fait maintes références aux rivières, aux forêts, au caribou, tous bouleversés par les dérèglements climatiques. Note(s) : Ajoute nouvelle photo
Greta Thunberg accueillie à Montréal par des chefs autochtones
La militante écologiste Greta Thunberg échange une poignée de main avec Perry Bellegarde, chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), quelques minutes avant le début de la Marche pour le climat de Montréal. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Radio-Canada Publié le 27 septembre 2019
Prenant part à la manifestation pour le climat de Montréal, la militante suédoise Greta Thunberg a été accueillie par des chefs autochtones, qui lui ont remis des cadeaux pour lui démontrer leur solidarité. ! J'ai remis à notre soeur Greta un témoignage d'appui inconditionnel de la part du cercle des femmes autochtones ", déclaré le chef Ghislain Picard de l'Assemblée
des Premières Nations Québec-Labrador, lors d'un bref point de presse précédant la marche. Perry Bellegarde, chef de l'Assemblée des Premières Nations (APN), l'organisation autochtone la plus importante du pays, a qualifié l'adolescente de ! femme guerrière ". ! Merci Greta pour ton leadership. J'ai toujours dit, nul besoin d'être élu pour être un dirigeant. Greta, tu montres le chemin. Il faut seulement écouter et suivre ", a-t-il dit. Kluane Adamek, qui siège à l'APN à titre de chef régionale représentant le Yukon, a aussi présenté un cadeau à la jeune militante suédoise, un bracelet arborant un loup. ! Nous te donnons ce bracelet pour que tu te souviennes des peuples autochtones partout dans le monde. Mais aussi, les aînés disent qu'en ayant le bracelet près du coeur, tu te souviens toujours de qui tu es ", a-t-elle indiqué. L'écologiste David Suzuki, le metteur en scène Dominic Champagne et la conseillère Marie-Josée Parent, d'origine micmaque, étaient également présents. 15 Autochtones Greta Thunberg a ouvert le cortège vers midi au monument George-Étienne Cartier, au pied du mont Royal. Elle marche aux côtés de 30 jeunes, dont 15 Autochtones, qui tiennent une banderole dessinée par l’artiste anichinabée Rachel Thusky-Cloutier.
Vendredi 27 septembre 2019 • 21:00 HNA Nom de la source ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal Type de source Télévision et radio • Télévision Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 514 mots
Marée humaine pour le climat : l'absence du premier ministre Legault fait réagir
C
LAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE) :
- DOMINIC CHAMPAGNE (INSTIGATEUR, LE PACTE POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE) : Les politiciens qui viennent marcher avec nous, on se rassemble aujourd'hui pour dénoncer votre inaction! -
SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
(RE-
... pour bâtir un Québec plus vert et plus prospère. Maintenant, comment cette lettre a-t-elle été reçue? On l'a fait lire à quelques manifestants. Voyez comment ils ont réagi. INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE #1 (MANIFESTANTE) :
Ça, c'était sur la scène fédérale, mais des élus provinciaux du Québec aussi ont participé à cette marche, Sébastien, et l'absence du premier ministre Legault a été remarquée.
On l'a pas vu nulle part, monsieur Legault, à la manifestation. Il est pas là. Il est à Québec. Il a pas de plan non plus, je pense, qui a été proposé.
(À l'écran) Montréal.
INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE #2 (MANIFESTANTE) :
SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
(RE-
Oui. Il a choisi d'envoyer son ministre de l'Environnement Benoit Charette qui a pris part à la marche aujourd'hui, tout comme l'ont fait de nombreux élus de l'opposition et d'autres personnalités publiques québécoises comme le porteparole du Pacte pour la transition écologique Dominic Champagne. Mais, oui, le premier ministre Legault était sans doute le grand absent de cet événement. Il a plutôt rédigé une lettre ouverte aux jeunes du Québec ce matin pour leur dire qu'il allait les regarder marcher avec beaucoup d'espoir... (À l'écran) Montréal.
Non... INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE #1 (MANIFESTANTE) : Moi, j'ai pas entendu parler qu'il y a des actions concrètes qui vont se faire par rapport à ça. Donc je suis pas impressionnée! CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE) : Et ailleurs aussi au Québec, on a marché pour le climat, Sébastien. SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
(RE-
Oui. C'était un peu 50 nuances de vert
aujourd'hui au Québec, avec des marches notamment dans la Capitale-Nationale où des milliers de personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée nationale justement. Ils étaient près de 30 000 à prendre d'assaut les rues de Québec aujourd'hui... (À l'écran) Québec. SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
(RE-
... tout comme ils l'ont fait à Trois-Rivières, Sherbrooke, Nicolet, Shawinigan, Rimouski, Gaspé, Sept-Îles, BaieComeau, Carleton-sur-Mer, bref, des marches dans plus d'une trentaine de villes québécoises aujourd'hui... (À l'écran) Trois-Rivières, Québec. SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
(RE-
... des manifestants unis derrière un même message : il faut agir. INTERVENANT NON IDENTIFIÉ #3 (JEUNE MANIFESTANT) : Pour l'environnement, on a peu d'espoir parce que pour l'instant, il y a rien qui se fait. Donc, c'est sûr de voir des jeunes comme ça qui s'unissent ensemble et qui demandent aux gouvernements de prendre des actions, ça me donne de l'espoir. INTERVENANT NON IDENTIFIÉ #4 (JEUNE MANIFESTANT) : On veut pas qu'ils fassent des affaires polluantes contre la planète, comme par exemple le fédéral qui a acheté le pipeline. INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE #5 (JEUNE MANIFESTANTE) :
On est jeunes puis, t'sais, on a un avenir. Si on fait rien, on n'en aura pas, d'avenir. SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
(RE-
Alors quand on additionne tout ça, Claudine, on se rend compte que c'est une portion importante de la société québécoise qui s'est mobilisée aujourd'hui, un mouvement d'une ampleur presque inédite. CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE) : Merci beaucoup, Sébastien.
26 septembre 2019
Cliquez ici pour voir l'entrevue de Dominic Champagne Ă 02:15
Société
Grève pour le climat : ils ont transformé leur écoanxiété en action
Aller Aide
François Geoffroy est le porte-parole du mouvement La Planète s'invite au Parlement. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Émilie Dubreuil Publié le 26 septembre 2019
La mégamanifestation de vendredi est le résultat du travail acharné de militants de l’ombre qui en ont assez du sentiment d’impuissance. Au Québec, le militantisme vert ne date pas d'hier et sa vigueur explique la venue de la star du climat, Greta Thunberg, à Montréal. On ne les connaît pas beaucoup ou pas du tout. Pourtant, on va parler beaucoup, beaucoup du résultat de leur travail.
Si on attend une foule considérable dans les rues de Montréal vendredi, c’est beaucoup grâce à un professeur de cégep, un architecte et un monteur de ligne qui ont décidé, un jour, de vaincre l’angoisse de voir le monde qu’ils aiment en péril en se retroussant les manches. ! Je fais ça pour mes enfants " François Geoffroy a 45 ans. Depuis quelques jours, il a de la difficulté à dormir. Il est fébrile car vendredi, ce sera l’aboutissement de beaucoup, beaucoup d’efforts. Combien d’heures avez-vous consacrées à organiser cela? # Je ne veux même pas le savoir! $, répond spontanément l’un des fondateurs de La Planète s’invite au Parlement, un collectif citoyen à l’origine de cette convocation à manifester pour le climat, ce vendredi 27 septembre. M. Geoffroy a deux adolescents en garde partagée, un travail à temps plein. Il est professeur de littérature au cégep. Depuis un an, il a très peu de loisirs. Depuis un an, il a troqué les 5 à 7 pour des réunions d’organisation, de planification, etc. # C’est clair que mon engagement prend beaucoup de place et que je fais cela pour mes enfants, pour leur avenir. L’équilibre entre le militantisme et la vie de famille est difficile à négocier $, explique cet homme qui a étudié le théâtre avant de consacrer une bonne partie de son énergie intellectuelle à vaincre son sentiment d’impuissance face à la crise climatique.
! L’an dernier, j’avais "posté" un truc sur Facebook, et mon amie Camille m’a lancé un défi. Pour évacuer mon sentiment d’impuissance, il fallait me
lancer dans l’action. # — François Geoffroy, militant écologiste
C’est comme cela que La Planète s’invite au Parlement a été créé. Il y a d’abord eu une première manifestation en septembre 2018. Résultat des efforts de François Geoffroy et de bien des collègues qui, comme lui, ont décidé de passer à l’action : 50 000 personnes ont défilé dans les rues de Montréal. Puis, en mars dernier, en collaboration avec le pacte du militant écologiste Dominic Champagne, 100 000 personnes ont manifesté dans les rues de Montréal. Vendredi, on attend plus de 350 000 personnes. Ce sera le résultat de rencontres avec les syndicats, de prises de contact avec Greta Thunberg, de communications avec un grand nombre d’associations, bref d'un travail de bête de somme. # C’est complètement fou comme entreprise, mais, en même temps, ça procure une montée d’adrénaline incroyable $, dit François Geoffroy avant de nous quitter pour aller faire des courses. Il ne suffit pas de sauver la planète, il faut aussi nourrir les enfants.
Alexandre Thibodeau est architecte de profession, mais militant écologiste par passion. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Vendre sa maison pour se consacrer à l’urgence climatique Le visage d’Alexandre Thibodeau s'éclaire soudainement. Il vient de trouver l’image, la métaphore pour me faire comprendre pourquoi il a mis sa carrière en veilleuse pendant plusieurs mois l’an dernier et qu'il a pris de gros risques financiers pour se consacrer à l’urgence climatique. # Tu ne peux pas être sur le Titanic, que les marins t’avertissent qu’on va frapper un iceberg si on continue comme ça et t’en aller tranquillement au bar prendre un verre en attendant que ça arrive! Moi, je ne peux, je ne veux pas être cette personne-là $, confie-t-il. Alexandre Thibodeau est architecte de profession, mais verte est sa vocation, même si c’est difficile, frustrant, fastidieux, coûteux. # Je loue ma maison pour pouvoir financer mon activisme et je dors chez des amis avec mes enfants. Je vais peut-être même la vendre pour financer mes projets $, explique l’homme de 44 ans. Avant les élections provinciales l’an dernier, il a aussi pris une pause dans sa vie professionnelle pour mettre de la pression
sur l’Assemblée nationale afin qu’elle déclare l’urgence climatique. En novembre 2018, M. Thibodeau avait réussi à convaincre les trois partis d'opposition et plus de 200 candidats défaits lors des élections générales de sommer le gouvernement Legault à s'engager dans la lutte contre les changements climatiques. Il planche à l’heure actuelle sur un projet ambitieux : mettre à contribution les grandes agences de publicité pour informer la population sur l’enjeu du climat.
! Ça doit venir de la population si on veut que ça change. Ça prend une contamination de l’inspiration. Il ne faut pas attendre après les gouvernements. # — Alexandre Thibodeau
Pour l’heure, Alexandre Thibodeau a repris son travail d’architecte, il faut bien payer les factures qui se sont accumulées. # Je préfère manquer de sommeil que de faire de l’angoisse en regardant le navire foncer vers un naufrage certain $, dit-il. Des Alexandre, des François, il y en aurait beaucoup au Québec. # S’il y a un endroit en Amérique du Nord où ça brasse du côté "militant écologique", c’est bien au Québec. Plus que dans les autres provinces canadiennes, plus qu’aux États-Unis. Ce n’est pas pour rien que Greta Thunberg a décidé de venir ici $, explique Thibodeau.
Pourquoi? L’architecte évoque les vieux de la vieille qui travaillent depuis des dizaines d’années et ont réussi, depuis les années 80, à créer des groupes de citoyens engagés dans diverses causes environnementales partout dans la province. Fâché comme Greta depuis 40 ans Au début des années 1980, André Belisle travaille à la BaieJames. Lorsqu’il redescend dans le Sud, il aime bien aller à la pêche dans les montagnes derrière le village de Rivière-àPierre. Le monteur de ligne constate qu’il y a de moins en moins de poissons dans les lacs enchanteurs de la région. Pourquoi? André Belisle allait découvrir deux mots terrifiants lorsqu'ils sont reliés : pluies et acides. Un concept à peu près inconnu du public à l’époque. Bélisle se met à lire, il veut comprendre ce qui se passe. Il dévore un rapport canadoaméricain sur la pollution transfrontalière.
André Belisle a fondé l’Association québécoise de lutte contre les pluies acides en 1982. PHOTO : RADIO-CANADA
Il se souvient encore par cœur du paragraphe 3.91 de ce rapport, quelques lignes qui allaient changer sa vie. # Ça disait qu’il fallait dénombrer les lacs et les rivières à sacrifier $, se souvient-il.
# Je me suis dit : "C’est pas vrai!" Jamais je ne vais accepter cela comme une fatalité. J’étais très fâché, comme Greta mettons! $, raconte l’homme qui a aujourd’hui 65 ans et qui a consacré les 40 dernières années de sa vie à la protection de l’environnement. Il fonde en 1982 l’Association québécoise de lutte contre les pluies acides (AQLPA), un immense chantier d’éducation populaire. En 1986, l’AQLPA remet une pétition de 176 000 noms au consul américain à l'intention du président Ronald Reagan à Montréal. Il se souvient d’une jeune fille qui était arrivée avec du sirop d’érable pour expliquer au président des États-Unis que l’inaction allait tuer les érables.
! Ce n’est pas d’hier que des jeunes décident d’agir. Il y a des gens pour qui ça fait tellement mal en dedans de voir le monde qu’ils aiment être détruit que ça leur donne un élan incroyable. # — André Belisle
C’est beaucoup grâce aux efforts de l’AQLPA et d’André Belisle que l’Accord nord-américain sur les pluies acides est entré en vigueur en 1991. Mais le militant ne s’est pas arrêté là et il a continué à travailler d’autres dossiers. # En 40 ans au front, j’y ai goûté. J’ai connu le burn-out, j’ai passé proche de tout perdre. J’ai eu des menaces, des poursuites. Mais j’ai une patience à écœurer le pape. Et ça prend ça, parce que ça peut être ben décourageant. Bref, faut être fait fort $, opine-t-il.
Vendredi, André Belisle ira manifester à Québec. Alexandre Thibodeau amènera des participants de la région à Montréal en minibus et François Geoffroy sera le maître de cérémonie.
Opinion: Aviation industry must do more to reduce its climate damage
Other industries with an outsized impact on climate have already taken significant steps, demonstrating that ambitious action is possible. AMY MALAKI, SPECIAL TO MONTREAL GAZETTE
Updated: September 26, 2019
Swedish teenage climate activist Greta Thunberg waves from a yacht as she starts her trans-Atlantic boat trip to New York, in Plymouth, Britain, August 14, 2019. H E N R Y N I C H O L L S / R E U T E R S
Having famously travelled to North America by
zero-emission sailboat, Swedish climate activist Greta Thunberg is scheduled to attend Friday’s climate change protest in Montreal. Her visit also comes just as the International Civil Aviation Organization (ICAO) is holding an important meeting in this city, something that seems sure to focus a spotlight on the organization and the work that remains to be done toward reducing aviation’s greenhouse gas emissions. The point of Thunberg’s abstention from flying is not merely her personal carbon footprint; it is to withdraw consent from the entire aviation industry, which she believes is not addressing its climate impact seriously, and to thrust the question of aviation’s sustainability into the mainstream (https://www.politico.eu/article/the-popular-revoltagainst-flying-climate-european-airlines-carbon-emissions /?utm_source=POLITICO.EU&utm_campaign=8d4913820aEMAIL_CAMPAIGN_2019_06_14_04_46&utm_medium=email& utm_term=0_10959edeb5-8d4913820a-189616017) .
This could not come at a more critical time. The aviation industry is projected to double in size (https://www.iata.org/pressroom/pr/Pages /2018-10-24-02.aspx) (as measured in passenger traffic) over the next
two decades, with its emissions on pace to triple by 2050 (https://theicct.org/aviation) . As public pressure mounts (https://www.vox.com/the-highlight/2019/7/25/8881364/flying-shameclimate-change-airline-greta-thunberg) , governments and the industry
need to take ambitious action to ensure that the benefits of global mobility are not outweighed by irreparable harm to our fragile planet. Governments have taken a step in the right direction by agreeing to a 2016 climate deal (https://www.icao.int/environmental-protection/CORSIA /Pages/default.aspx) that caps the sector’s net emissions at 2020
levels, but the agreement is not nearly ambitious enough for the industry to meaningfully contribute to the achievement of
international climate goals.
ICAO’s current meeting (https://www.icao.int/Meetings/A40/pages /default.aspx) is an important venue to make progress toward moving
the industry in the right direction by adopting an ambitious long-term goal to reduce aviation’s greenhouse gas emissions. Few people realize that the organization is responsible for tackling aviation’s contribution to climate change, perhaps because it has been ineffective in doing so. Other industries with an outsized impact on climate change have already taken significant steps, demonstrating that ambitious action is possible. For instance, the maritime shipping industry has agreed with governments to halve its carbon footprint by 2050 (https://www.theguardian.com/environment/2018/apr/13/carbon-dioxidefrom-ships-at-sea-to-be-regulated-for-first-time) . As others make
significant efforts to decarbonize, the world cannot afford to let the aviation sector erase these gains. If the industry and ICAO fail to move the needle, it is likely that external pressures will continue to mount. Through initiatives like Climate Action 100+ (http://www.climateaction100.org/) , climate-conscious investors have pushed major corporate greenhouse gas emitters toward a more sustainable future. Meanwhile, sensing inaction from the sector, governments may enact regulations that rein in aviation emissions. And as the growth of Thunberg’s protest movement (https://www.bbc.co.uk/newsround/49032117) has signalled, concerned
consumers may hit airlines where it hurts most — their bottom lines — by seeking alternative modes of transportation.
Aligning the aviation industry with global climate goals will be difficult. Airlines could more than double the efficiency (https://theicct.org /publications/cost-assessment-near-and-mid-term-technologies-improvenew-aircraft-fuel-efficiency) of new aircraft through cost-effective
technologies, but the growth in passengers is outpacing these gains. Electric commercial aircraft are in development, but will likely only be used for short flights in the foreseeable future. While sustainable aviation fuels (https://aviationbenefits.org/media/166152/beginners-guideto-saf_web.pdf) show promise, they accounted for less than 0.1 per cent (https://www.iea.org/newsroom/news/2019/march/are-aviation-biofuelsready-for-take-off.html) of total aviation fuel consumption in 2018.
This reality is no excuse for inaction. Rather, it should underscore the need for far greater commitment among governments and airlines. Committing to a long-term emissions-reduction target will not guarantee success, but not setting a goal will guarantee failure. In an ever more globalized world, simply stopping flying is not a viable option for everyone. To move aviation in the right direction, the first step is to make sure that the industry must be part of the climate solution, not a major part of the problem. If governments are able to set and achieve an ambitious long-term emissions reduction target, we may one day see Thunberg traverse the Atlantic by air in a matter of hours, not weeks.
Amy Malaki is the associate director of the ClimateWorks Foundation’s (https://www.climateworks.org/) transportation program and leads the
foundation’s work on aviation sustainability.
eal: How it
Édition du 25 septembre 2019 - Section AFFAIRES- Écrans 1 et 2
Mercredi 25 septembre 2019 • 04:41:26 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne • 1845 mots
Voici le bulletin de 5 heures La Presse canadienne
M
ONTRÉAL USATRUMP-UKRAINE
La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a confirmé hier le déclenchement d'une enquête en vue d'entreprendre une procédure de destitution contre le président américain Donald Trump. M. Trump a déclaré hier qu'il autoriserait une transcription « non censurée » de l'appel en question avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskiy, durant lequel ils ont notamment discuté de Joe Biden. L'appel se trouve au coeur d'une plainte déposée par un lanceur d'alerte. Certaines sources affirment que M. Trump aurait fait pression sur le président ukrainien pour lui demander d'enquêter sur l'ancien vice-président Biden. On rapportait lundi que M. Trump avait ordonné le gel d'une aide de quelque 400 millions $ US à l'Ukraine quelques jours avant cet appel.
crise climatique. Justin Trudeau promet, s'il est réélu, de s'assurer que le Canada atteigne une cible de zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050. Pareille cible signifie que le Canada pourrait continuer à polluer, mais compenserait toute émission de GES par des mesures pour en atténuer les effets. Le chef conservateur continue de promettre d'annuler la taxe sur le carbone imposée par le gouvernement Trudeau aux provinces qui n'ont pas de plan de diminution des GES. Et puis, un gouvernement Scheer s'en tiendrait aux cibles de Paris de réduction de GES, malgré les appels récents et répétés au Sommet des Nations unies sur le climat d'en faire beaucoup plus. Jagmeet Singh a promis un corridor énergétique est-ouest, comme le corridor espéré par M. Scheer, mais d'énergie propre, celui-là. Le chef néo-démocrate a également promis des investissements pour que tout le transport en commun au Canada soit électrique avant 2030.
ÉLEC-FÉD-SYNTHÈSE
Dans les mêmes cordes, la leader du Parti vert, Elizabeth May, a promis une stratégie nationale de transport, avec un objectif de zéro carbone pour le transport public d'ici 2040.
Hier, au lendemain d'un Sommet sur le climat aux Nations unies et à quelques jours d'un vendredi de grève pour le climat, les chefs fédéraux en campagne électorale avaient beaucoup à dire sur la
Le Bloc québécois est revenu à la charge avec sa volonté de faire de la connaissance du français une condition pour obtenir la citoyenneté canadienne à partir du Québec. La mesure toucherait les
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candidats à l'immigration, et non les réfugiés. Les bloquistes sont également revenus à la charge pour réclamer que la loi 101 s'applique à toutes les entreprises qui ont une adresse au Québec. COMMISSION-PESTICIDES Il serait possible de réduire de 30 à 40 pour cent l'usage de pesticides au Québec, selon l'agronome Louis Robert. M. Robert indique que ça pourrait se faire notamment en évinçant l'industrie hors des secteurs de la recherche et du service-conseil aux agriculteurs. Louis Robert est ce lanceur d'alerte qui avait perdu son emploi au ministère de l'Agriculture en début d'année après avoir dénoncé l'ingérence de l'industrie des pesticides dans la recherche, au sein d'un organisme de recherche sur les grains, le CEROM. M. Robert, qui a été réembauché après avoir reçu des excuses du gouvernement, témoignait hier soir devant la commission parlementaire qui se penche sur les effets des pesticides sur la santé et l'environnement. CANADA-CHINE-MENG L'un des avocats de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, a nié hier que la défense menait une expédition de pêche en réclamant l'accès à des documents dans le but d'appuyer sa version.
Scott Fenton a insisté sur le fait qu'il n'y avait « rien de routinier » dans cette arrestation.
a pu se produire.
Il a déclaré à la Cour suprême de Colombie-Britannique que son équipe ne s'appuyait pas sur des conjectures, des suppositions ou des illusions en demandant au tribunal de forcer le procureur général du Canada à divulguer d'autres documents liés à l'arrestation de Mme Meng à l'aéroport de Vancouver en décembre 2018.
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Me Fenton a annoncé qu'une nouvelle demande plus précise et plus spécifique serait déposée mercredi.
Mme Beyak refuse toujours de se plier à l'ordonnance du Sénat et de présenter ses excuses pour avoir publié ces lettres d'appui.
CONSUL-HONORAIRE-SYRIE L'indignation face à la nomination, approuvée par Ottawa, d'un sympathisant du président syrien Bachar el-Assad à titre de consul honoraire de Syrie à Montréal a eu des échos dans la campagne électorale fédérale, hier. Depuis que le Canada a rompu ses relations diplomatiques avec Damas, en 2012, le gouvernement syrien a établi des consulats honoraires à Montréal et à Vancouver afin d'aider les Syriens à régler leurs problèmes de passeport et autres démarches administratives. Des inquiétudes ont toutefois surgi au sujet de Waseem Ramli, qui est sur le point de devenir la prochaine personne à occuper ce poste à Montréal. Sa nomination par le gouvernement syrien a été discrètement approuvée par Affaires mondiales Canada au cours de l'été. L'appareil gouvernemental cherche désespérément à comprendre comment cela
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SÉNATRICE-RACISME-AUTOCHTONES Des lettres jugées racistes envers les Autochtones ont finalement été retirées du site internet de la sénatrice Lynn Beyak par le Sénat, puisqu'elle refusait de le faire elle-même.
Elle refuse aussi de les retirer et de participer à une formation de sensibilisation sur le racisme que subissent les peuples autochtones. La controverse avait éclaté à la suite d'un discours prononcé par Mme Beyak au Sénat en janvier 2018. La sénatrice ontarienne affirmait alors que les pensionnats fédéraux pour Autochtones avaient quand même été bénéfiques - même si plusieurs enfants y ont été victimes de sévices physiques et sexuels. Elle a par la suite publié sur son site internet des dizaines de lettres de Canadiens qui appuyaient ses propos. COMMISSION-PESTICIDES Les autorités de la santé publique ignorent à quels pesticides la population est exposée dans l'alimentation et dans l'eau et à quels taux. L'Institut national de la santé publique
du Québec a demandé trois fois d'avoir accès aux données du ministère de l'Agriculture, en vain. C'est ce que l'INSPQ a expliqué à la commission parlementaire qui étudie les effets des pesticides sur la santé et l'environnement. De nombreuses incertitudes persistent sur les effets endocriniens et neurodéveloppementaux qui pourraient survenir à la suite d'exposition prolongée à faibles doses d'une même substance, se la présidente de l'Institut national de la santé publique, Nicole Damestoy, qui demande à ce que les programmes de surveillance des résidus de pesticides dans les aliments et l'eau soient mieux financés. ANGLADE-CLIMAT La députée Dominique Anglade, candidate au leadership du Parti libéral du Québec, monte dans le train de la lutte sans concession aux changements climatiques, ouvrant la porte à des changements dans divers aspects de notre mode de vie. Elle s'engage, si elle devient chef du PLQ en 2020 et première ministre en 2022, à tout mettre en oeuvre pour que le Québec soit carboneutre en 2050, assumant toutes les conséquences que cela suppose. Pour montrer le sérieux de sa démarche, elle veillerait à créer un Institut du climat, organisme public indépendant chargé de s'assurer que le Québec atteindrait ses cibles. L'annonce de cet engagement devrait
être faite aujourd'hui, selon ce qu'a appris La Presse canadienne.
2014 au ministre de la Santé de l'époque, Gaétan Barrette.
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Dans sa missive dont l'objectif avoué était de se proposer pour siéger au sein du conseil d'administration d'un Centre intégré de santé et de services sociaux et se présentant comme une résidante de Brossard ayant oeuvré pendant plus de 30 ans dans le réseau de la santé, Mme McCann déclare que la fusion de plusieurs établissements dans un même territoire telle qu'elle l'a vécue a diminué les charges administratives et permis une meilleure fluidité des services.
AVIATION-COALITION-ENVIRONNEMENT Une coalition profite de l'assemblée de l'Organisation de l'aviation civile internationale pour lancer l'idée d'une « taxation juste » du carburant sur les vols internationaux, afin de lutter contre le réchauffement global. La Coalition aviation climat revendique aussi des taxes « beaucoup plus élevées » sur les billets d'avion en classe affaires et en première classe, toujours dans une optique de réduire les répercussions de l'aviation sur le climat.
Mme McCann a l'habitude de blâmer le précédent gouvernement libéral pour tous les maux du système de santé.
Le metteur en scène à l'origine du Pacte pour la transition, Dominic Champagne,
CAQ-STATIONNEMENTS
s'est dit conscient qu'il ne gagnerait pas un concours de popularité en revendiquant de telles taxes.
Réduire les tarifs de stationnement dans les hôpitaux n'est pas chose simple, suggère à présent la ministre de la Santé, Danielle McCann.
Mais planter des arbres ne suffit pas; il faut faire davantage pour stopper le réchauffement climatique, selon lui. MCCANN-PLQ-LETTRE Malaise à l'Assemblée nationale: la ministre de la Santé, Danielle McCann, a été forcée d'admettre, en pleine séance hier, qu'elle a déjà appuyé la réforme Barrette. Elle a semblé estomaquée de voir le député libéral André Fortin brandir la lettre élogieuse qu'elle avait écrite en
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La première étape est de trouver l'argent nécessaire pour compenser les établissements de santé qui plafonneraient les tarifs à un maximum de 10 $ pour 24 heures. Ensuite, des « travaux » devront être réalisés pour s'assurer que les gens qui utilisent ces stationnements à prix réduit se rendent bien dans les centres hospitaliers, ajoute la ministre McCann. À l'heure actuelle, les frais de stationnement peuvent atteindre 25 $ par jour à Montréal. La Coalition avenir Québec promettait en campagne électorale de rendre le stationnement gratuit pour les deux premières heures et d'instaurer des
tarifs allant de 7 $ à 10 $ au maximum par jour dans les établissements de santé. CB-ALBERTA-INJONCTION La Cour fédérale a accordé au gouvernement de la Colombie-Britannique une injonction temporaire contre la loi albertaine qui aurait pu limiter les exportations de pétrole vers d'autres provinces. Le juge a conclu que la « Loi visant à préserver la prospérité économique du Canada » adoptée par l'Alberta posait un problème grave et causerait un préjudice irréparable. Le juge a estimé que « le préjudice irréparable que subirait la Colombie-Britannique si l'injonction n'est pas accordée surpasse de loin tout inconvénient que l'injonction pourrait imposer à l'Alberta ». La loi donne à l'Alberta le pouvoir de « fermer le robinet » sur ses exportations d'hydrocarbures. Elle avait été adoptée par l'ancien gouvernement néo-démocrate de Rachel Notley, qui ne l'a jamais mise en vigueur, afin de faire pression sur le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique pour qu'il abandonne sa contestation de l'accroissement de l'oléoduc Trans Mountain, qui achemine du pétrole des sables bitumineux de l'Alberta jusque sur la côte ouest, pour exportation. CAPITALES-MÉDIAS-SITUATION
Les intéressés à Groupe Capitales Médias devront mettre certaines de leurs cartes sur la table s'ils déposent une offre visant à acquérir une partie ou l'ensemble du groupe de presse à l'abri de ses créanciers depuis le mois d'août. Selon les modalités du processus de sollicitation et d'investissement, qui s'est officiellement mis en branle lundi, chaque acquéreur potentiel devra notamment ouvrir son jeu en matière de maintien des emplois, de même que le traitement envisagé des accréditations syndicales. Cette présentation brosse également un portrait de chacune des propriétés de GCM, qui compte quelque 350 employés permanents et publie les quotidiens régionaux « Le Soleil » , « La Tribune » , « La Voix de l'Est » , « Le Droit » , « Le Nouvelliste » et « Le Quotidien ». nb5
La Coalition action climat veut que l'industrie aéreinne réduise son emreinte écologique. Photo : NASA/SSAI Edward Winstead.
L’aviation civile doit agir pour le climat selon une coalition Par Maryse Jobin | ! francais@rcinet.ca Publié le mercredi 25 septembre 2019 à 15:32 Mis à jour le jeudi 26 septembre 2019 à 10:07
Alors que l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ouvrait, mardi, à Montréal, la 40e assemblée de ses États membres, la Coalition aviation climat (CAC) l’exhorte à diminuer son impact environnemental. L’Accord de Paris sur le climat, signé en 2015, ne s’applique pas aux secteurs de l’aviation et du trafic maritime. Pour cette raison, cette coalition veut que les acteurs du trafic aérien soient contraints à payer une taxe sur le carburant utilisé lors de vols internationaux. La CAC voudrait aussi que les voyageurs en première classe et en classe dite " affaires $ soient davantage taxés.
Le metteur en scène Dominic Champagne, à l’origine du Pacte pour la transition. Crédit photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
L’un des porte-parole d’un organisme membre de cette coalition, Dominic Champagne, metteur en scène à l’origine du Pacte pour le climat, s’inquiète que les GES émis par cette industrie augmentent au-delà de ce qui est prévu, soit 300 % d’ici 2050. Pourquoi? Parce qu’en 2017, 423 nouveaux aéroports et 121 pistes supplémentaires étaient prévus ou en cours de construction sur la planète. Greenpeace Canada, La planète s’invite au parlement, Les pollués de Montréal-Trudeau, entre autres, font aussi partie des groupes citoyens et environnementaux de la Coalition aviation climat.
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Canada NewsWire (english)
Advisory, Tuesday, September 24, 2019 - 08:00:00 UTC -0400 240 mots
/R E P E A T -- Media advisory - The Climate Aviation Coalition will draw attention to the aviation industry's arbitrary privileges and it's important contribution to global heating/ Climate Aviation Coalition MONTREAL, Sept. 23, 2019 /CNW Telbec/ - The Climate Aviation Coalition, a pan-Canadian coalition regrouping several grassroots and environmental organizations, will make a statement related to the International Civil Aviation Organization (ICAO) triennal assembly starting in Montreal on September 24th. The Coalition is joining a vast global movement which is demanding that the aviation industry reduce drastically its greenhouse gas emissions. The Coalition will draw attention to the aviation industry's arbitrary privileges and it's important contribution to global heating. The Climate Aviation Coalition consists of : Le Pacte pour la Transition, Rapid Decarbonization Group, Greenpeace Canada, Extinction Rebellion Quebec, La Planète s'invite au parlement, La planète s'invite à l'université, Devoir environnemental collectif (dec), Pour le futur, Les Pollués de Montréal-Trudeau, Flight Free Canada, Land Over Landings, Mouvement écocitoyen UNEplanète. Date: Tuesday, September 24th, 2019 Time: 1:30PM Location: Maison du développement durable, 50, rue Ste-Catherine Ouest, Montréal, H2X 3V4, Salle Sainte-Catherine Who: Dominic Champagne, Le Pacte pour la Transition Anthony Garoufalis-Auger, Extinction Rebellion Quebec Patrick Bonin, Greenpeace Canada Violaine Brisebois-Lavoie, La Planète s'invite au parlement Ashley Torres, La Planète s'invite à l'université SOURCE Climate Aviation Coalition
Canada NewsWire (français)
Avis, mardi 24 septembre 2019 - 08:00:00 UTC -0400 263 mots
/R E P R I S E -- Avis aux médias - La Coalition Aviation Climat exposera les privilèges dont jouit l'industrie de l'aviation et son importante contribution au réchauffement climatique au premier jour de l'assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) tenue à Montréal/ Coalition Aviation Climat MONTRÉAL, le 23 sept. 2019 /CNW Telbec/ - La Coalition Aviation Climat, une large coalition pan-canadienne de groupes citoyens et environnementaux, prendra position en prévision de l'assemblée générale de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), qui débutera le 24 septembre à Montréal. La Coalition Aviation Climat se joint à un vaste mouvement international exigeant que l'industrie de l'aviation réduise drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre. La Coalition exposera les privilèges dont jouit l'industrie de l'aviation et son importante contribution au réchauffement climatique. La Coalition Aviation Climat est formée de: Le Pacte pour la Transition, Groupe décarbonisation rapide, Greenpeace Canada, Extinction Rébellion Québec, La Planète s'invite au parlement, La planète s'invite à l'université, Devoir environnemental collectif (dec), Pour le futur, Les Pollués de Montréal-Trudeau, Flight Free Canada, Land Over Landings, UNEplanète. Date : mardi 24 septembre, Heure : 13h30 Lieu : Maison du développement durable, 50, rue Ste-Catherine Ouest, Montréal, H2X 3V4, Salle Sainte-Catherine Qui : Dominic Champagne, Le Pacte pour la Transition Anthony Garoufalis-Auger, Extinction Rébellion Québec Patrick Bonin, Greenpeace Canada Violaine Brisebois-Lavoie, La Planète s'invite au parlement Ashley Torres, La Planète s'invite à l'université SOURCE Coalition Aviation Climat
Climate crisis: CAQ government will take action, Legault pledges Philip Authier, Montreal Gazette, Postmedia News (pauthier@montrealgazette.com) Published: Sep 24 at 2:14 p.m. Updated: Sep 25 at 9:21 a.m.
"Unfortunately, those who were here before me didn’t meet their targets for 2020," said Premier François Legault, seen in a file photo.
QUEBEC — Premier François Legault is fighting back against critics who say he’s not doing enough to counter climate change. Responding to criticism from the opposition that he’s “climate inactive,” Legault said the accusation is ridiculous because he is well versed in the science, which he believes. “Of course it doesn’t make sense to say things like that,” Legault told reporters in Montreal. “It’s clear that scientists are right. “We’re all scared of what’s coming next with the climate and we have to fight against climate change. You see a government that will take action: invest more than ever in public transportation and have a plan to reduce emissions, like as promised by 2030. “Unfortunately, those who were here before me didn’t meet their targets for 2020. I think what is important is action. I don’t see what I would have been able to change being in New York. It think it’s important to be here and take action and, of course, we believe in climate change.” On Tuesday, interim Liberal leader Pierre Arcand criticized Legault, saying he has been “quite inactive” when it comes to climate policies and it shows with Legault’s decision to not attend Climate Week in New York, where activist Greta Thunberg spoke Monday. Legault’s decision was a break from tradition on the part of Quebec premiers, but the government did send Environment Minister Benôit Charette. “Mr. Legault needs to demonstrate he’s interested in environmental issues, which are very important,” Arcand told reporters.
“Mr. Legault is maybe not a climate skeptic, but he is climate inactive “It was a duty of premiers to go in the past. It’s clear Mr. Legault missed a good chance. Mr. Legault is maybe not a climate skeptic, but he is climate inactive. “He doesn’t seem to be interested in this. He does not seem to care that much. He has been giving breaks to many polluters in the last few months.” Arcand was referring to a report by Radio-Canada Tuesday that indicated the Coalition Avenir Québec government is prepared to go easy on several industries, including cement makers, when it comes to curbing their greenhouse gas emissions. Starting in 2024, big greenhouse gas emitters are supposed to reduce carbon emission levels by four per cent a year. But three-quarters of the costs of their efforts will be compensated by the state, the network said quoting from a draft document. Québec solidaire co-spokesperson Manon Massé also seized on the story, telling reporters she is “profoundly angry” that the CAQ has crumbled and now is more interested in accommodating industry than fighting climate change. “If I was Benôit Charette, I would be ashamed to walk the halls of the Climate Week summit knowing that the week before, behind closed doors, the government said (to industry) that it intends to be weak. “And I find this insulting to the population. They are sitting down with industry to tell them this is how it will work. Are you happy? Perfect. “We keep saying to Mr. Legault he needs to act now. Mr. Legault does not understand what it means to fight climate change.” Politicians also responded to the blistering speech by Greta Thunberg on Monday at the United Nations blasting a lack of political action. Every government has a part of the blame for what has been happening.” “Every government has a part of the blame for what has been happening,” Arcand said. “I would say Quebec governments, over the years, have been doing more about fighting climate change, more than anybody else. “We can always be better, we can always do more, but when we compare what we have done in Quebec, compared to other governments, I think that at least we are far ahead of many other governments.” He noted, however, that the Americans probably have a greater blame to shoulder. Arcand’s comments come a few days after the outspoken spokesperson for the Pacte pour la transition , Dominic Champagne, ripped into Legault, accusing his government of behaving like “climate skeptics.” Champagne’s views were dramatically different in May when he said he believed Legault was on board to make the environment a priority. Arcand defended the Liberal record on the environment, noting that the energy policy he launched when he was minister in 2015 included no new dam construction and a 40-per-cent reduction in fuel consumption. Jason Magder of the Montreal Gazette contributed to this report. pauthier@postmedia.com twitter.com/philipauthier Copyright Postmedia Network Inc., 2019
Aviation civile: des taxes et un moratoire sur les aĂŠroports, dit une coalition
LA PRESSE CANADIENNE
MONTRÉAL - Une coalition profite de l’assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale pour lancer l’idée d’une «taxation juste» du carburant sur les vols internationaux, afin de lutter contre le réchauffement global. La Coalition aviation climat revendique aussi des taxes «beaucoup plus élevées» sur les billets d’avion en classe affaires et en première classe, toujours dans une optique de réduire les répercussions de l’aviation sur le climat. «L’aviation civile internationale est responsable de 5 pour cent du réchauffement - c’est-à-dire une quantité d’émission de carbone plus grande que les 129 pays les moins émetteurs, donc ce n’est pas banal», s’est exclamé le metteur en scène Dominic Champagne, à l’origine du Pacte pour la transition, au cours d’une conférence de presse, mardi à Montréal. En plus de cette taxe sur les vols internationaux, la coalition suggère de «suivre le même principe pour les vols intérieurs», mais en en exemptant les communautés autochtones qui vivent dans des régions éloignées. M. Champagne se dit conscient qu’il ne gagnera pas un concours de popularité en revendiquant de telles taxes, mais il estime que ce sont surtout les personnes aisées
qui font beaucoup de voyages en avion. Il martèle qu’il s’adresse à l’industrie de l’aviation, «non pas aux individus». Il prône une taxation progressive, afin de dissuader les gens de prendre souvent l’avion. Il serait possible selon lui d’augmenter le taux de la taxe en fonction du nombre de vols effectués par un passager durant une même année. «La plantation d’arbres, ce n’est pas suffisant», a lancé à ses côtés Patrick Bonin, de Greenpeace Canada. C’est certes louable et il faut le faire, mais ça ne suffit pas. Il faut réduire à la source les émissions, non pas se contenter de les compenser en plantant des arbres. Aéroports La coalition formule une autre revendication: stopper les agrandissements d’aéroports et imposer un moratoire sur la construction de nouveaux aéroports. «Ces constructions et agrandissements permettent au secteur de l’aviation de croître, alors qu’il doit décroître», estime la Coalition aviation climat. «L’aviation fait plutôt partie du problème et elle doit changer de camp. Historiquement, l’Organisation de l’aviation civile internationale s’en est sortie trop facilement. Il y a de puissants lobbys qui ont mis énormément de pression sur les gouvernements pour faire en sorte que l’aviation ne soit pas incluse dans l’Accord de Paris. Alors que tous les pays de la planète s’engagent à réduire leurs émissions, l’aviation, elle, s’en sort et ne prend aucun engagement», a critiqué M. Bonin, de Greenpeace Canada. En plus du Pacte pour la transition et de Greepeace Canada, étaient présents à la conférence de presse La Planète s’invite à
l’université, La Planète s’invite au parlement, le groupe Extinction rébellion Québec et les Pollués de Montréal-Trudeau.
OPINION / À la suite des différents événements touchant les changements climatiques, je me questionne sur les réactions d’individus ou de groupes qui, sans en douter, sont convaincus et sincères. Cependant, la dernière sortie de Dominic Champagne concernant le rapport de Claude Villeneuve, de la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi, en lien avec le projet GNL Québec m’interpelle sur les risques d’appropriation et de dérapage. Ce commentaire n’a pas pour objectif de prendre position, mais de soulever la contradiction et l’appropriation rapide de M. Champagne à dénoncer ce rapport et même nous faire douter de la neutralité de M. Villeneuve. Pour avoir lu le résumé du rapport, il est évident que ce n’est pas carte blanche pour le projet.
Ce que je reproche à M. Champagne, c’est d’utiliser la même technique que les climatosceptiques à l’effet d’attiser les passions et de semer des doutes dans les esprits. Sait-il que la Chaire en éco-conseil est reconnue mondialement et que M. Villeneuve œuvre depuis près de 30 ans à de multiples études, recherches et interventions à l’effet de conscientiser toutes les couches de nos sociétés sur les dangers qui guettent notre planète ? Alors que la figure mondiale, la jeune Greta Thunberg, nous demande d’écouter nos scientifiques, il est permis d’attribuer ce titre à M. Villeneuve et à son équipe.
Une autre inquiétude est la controverse concernant la présence de M. Charrette, ministre provincial de l’environnement, à la marche du 27 septembre prochain. Ceci n’est pas un plaidoyer pour le gouvernement de la CAQ. J’utilise cette situation pour simplement illustrer ce braquage. Un groupe s’oppose violemment à sa présence, menace de lui reprocher les actions ou non-action de son gouvernement. Ce comportement dénote une intransigeance qui risque d’éloigner les citoyens ordinaires. Que veut-on ? Discréditer toute personne qui ne prône pas l’intégralité du discours. L’histoire nous apprend que tout changement fondamental nécessite une mobilisation qui, parfois, s’inspire de positions extrêmes. Pensons au mouvement des femmes dans les années 60.
Toutefois, on ne doit pas reproduire les actions de groupes extrémistes qui sévissent actuellement, et ce, en prétextant la légitimité de la cause.
Si on souhaite une mobilisation des citoyens et citoyennes qui, comme moi, sont conscients de l’urgence d’agir, il faudra avoir plus d’ouverture, de la patience et cesser de culpabiliser tout un pan de la population. Quand j’entends les accusations d’irresponsabilité concernant la génération dont je suis, de leur avoir légué une planète malade, je pense que tous souhaitent une meilleure vie pour leurs descendants et que les graves erreurs commises ne l’ont pas été de façon consciente, mais plutôt par manque de connaissances. Si on recule d’à peine 30 années, la notion de récupération était un concept abstrait. Pour conclure, s’isoler les uns des autres, se braquer et s’accuser ne nous mèneront nulle part. Maintenant que la jeunesse est mobilisée, il faut apprivoiser les citoyens et citoyennes ordinaires par le respect et l’ouverture. Soyez assurés que les politiques ne pourront que suivre ce mouvement. Alors, évitons le dérapage. Gine!e Bergeron
Chicoutimi
INFO
François Legault est un ! climatoinactif ", affirme le libéral Pierre Arcand
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François Legault n'est pas un climatosceptique, mais il ! est certainement un climato-inactif ", affirme le chef libéral par intérim Pierre Arcand. PHOTO : RADIO-CANADA
La Presse canadienne Publié le 24 septembre 2019
Le premier ministre François Legault a eu tort de ne pas participer au sommet des Nations unies sur le climat, selon le chef libéral par intérim Pierre Arcand. Ce faisant, en boudant la ! Semaine du climat ", qui se déroule toute la semaine à New York, il a choisi son camp, celui des ! climato-inactifs ", a observé M. Arcand en mêlée de presse, mardi.
! Je crois que M. Legault aurait dû être là ", dit l'ancien ministre de l'Environnement, en rappelant que pour ses prédécesseurs, Philippe Couillard et Jean Charest, ! c'était un devoir d'aller à la Climate Week " à New York chaque année. Dans le passé, les premiers ministres du Québec tenaient à y aller, comme des dizaines de chefs d'État et de gouvernement, pour faire valoir leur contribution à la lutte contre les changements climatiques et bâtir la diplomatie environnementale. François Legault n'est pas un climatosceptique, mais il ! est certainement un climato-inactif ", a conclu M. Arcand pour résumer sa perception de la vision du premier ministre en ce domaine, après un an de pouvoir. Au cours du week-end, le militant écologiste Dominic Champagne a jugé quant à lui que le gouvernement Legault pouvait être associé aux climatosceptiques, ceux qui réfutent les constats des scientifiques sur les bouleversements climatiques. Le gouvernement Legault a choisi de dépêcher à New York deux ministres, le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, et celui des Ressources naturelles, Jonatan Julien. ! On n'en fera jamais assez " en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, selon M. Arcand, convaincu que tous les gouvernements devaient prendre ! une part de blâme " pour les problèmes environnementaux actuels. Chose certaine, ! pour un premier ministre qui dit s'intéresser à l'environnement, il n'agit pas dans le bon sens ", a commenté M. Arcand. Il cite en exemple la position de M. Legault sur la cimenterie
McInnis, en Gaspésie. Dans l'opposition, le premier ministre démonisait le projet, se rappelle-t-il, et ! aujourd'hui, M. Legault donne des allègements à différentes entreprises [dont cette cimenterie] pour leur permettre de polluer plus ". Radio-Canada rapportait mardi que le gouvernement caquiste avait choisi de se montrer conciliant envers plusieurs grands pollueurs industriels, dont les cimenteries, en exigeant d'eux le minimum de contraintes. Certains, comme la cimenterie McInnis, considérée comme le plus gros producteur de gaz à effet de serre (GES) au Québec, n'auraient même aucun effort à fournir pour réduire leurs émissions, selon le document obtenu par la société d'État. À la Chambre, en l'absence du ministre de l'Environnement, le ministre des Finances, Eric Girard, a réagi en disant que si une partie du contenu du reportage était fondée, il était faux par ailleurs d'affirmer que les cimenteries seraient exclues du programme à venir. C'est une ! affirmation fausse ", selon lui. Il a ajouté que le gouvernement devait aider les entreprises ! à réduire leurs émissions " de GES, pour qu'elles demeurent compétitives. ! Nous avons besoin de ces entreprises ", a-t-il dit, en réponse aux questions de l'opposition.
Environnement
Une coalition veut que l’industrie de l’aviation en fasse davantage pour le climat
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Le metteur en scène Dominic Champagne, à l'origine du Pacte pour la transition, exhorte l'industrie de l'aviation à en faire plus pour le climat. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Radio-Canada Publié le 24 septembre 2019
La Coalition Aviation Climat profite de l'ouverture de la 40e assemblée des États membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à Montréal pour réclamer des mesures afin de réduire l'impact de cette industrie sur le climat. L'aviation et la navigation maritime ne sont pas assujetties à
l'Accord de Paris sur le climat. Le regroupement pancanadien estime toutefois que l'impact de l'aviation civile sur le réchauffement climatique est important. Il entend lancer l'idée d'une # taxation juste $ du carburant sur les vols internationaux, afin de lutter contre le réchauffement climatique. La coalition veut également des taxes # beaucoup plus élevées $ sur les billets d'avion en classe affaires et en première classe. Elle demande aussi un moratoire sur la construction de nouveaux aéroports et veut freiner l'agrandissement d'aéroports existants. En 2017, 423 nouveaux aéroports et 121 pistes supplémentaires dans les aéroports existants étaient prévus ou en cours de construction dans le monde, indique-t-elle.
La Coalition Aviation Climat demande à l’industrie de l’aviation d'en faire davantage pour le climat. PHOTO : ISTOCK
# L'industrie de l'aviation prévoit elle-même des augmentations d'au moins - les chiffres sont "conservateurs" - 300 % d'ici 2050. On prévoit doubler, si ce n'est pas tripler,
le nombre de tonnes qu'on va émettre d'ici 2050, alors que l'effort général doit viser à [les] réduire $, a affirmé Dominic Champagne, le metteur en scène à l'origine du Pacte pour la transition, un des organismes membres de la Coalition, en conférence de presse mardi. Selon la Coalition, l’industrie de l’aviation # essaie de faire croire qu’elle pourra stabiliser ses émissions grâce à l’achat de crédits carbone, en vertu d’un programme de compensation appelé CORSIA. Mais ce programme, indiquet-elle, n’empêchera pas les émissions de l’aviation de continuer à augmenter $. La Coalition compte parmi ses membres Greenpeace Canada, Extinction rébellion Québec, Les pollués de MontréalTrudeau, La planète s'invite au Parlement, La planète s'invite à l'université et d'autres groupes de pression.
Climate crisis: CAQ government will take action, Legault pledges Philip Authier, Montreal Gazette, Postmedia News (pauthier@montrealgazette.com) Published: Sep 24 at 2:14 p.m. Updated: Sep 25 at 9:21 a.m.
"Unfortunately, those who were here before me didn’t meet their targets for 2020," said Premier François Legault, seen in a file photo.
QUEBEC — Premier François Legault is fighting back against critics who say he’s not doing enough to counter climate change. Responding to criticism from the opposition that he’s “climate inactive,” Legault said the accusation is ridiculous because he is well versed in the science, which he believes. “Of course it doesn’t make sense to say things like that,” Legault told reporters in Montreal. “It’s clear that scientists are right. “We’re all scared of what’s coming next with the climate and we have to fight against climate change. You see a government that will take action: invest more than ever in public transportation and have a plan to reduce emissions, like as promised by 2030. “Unfortunately, those who were here before me didn’t meet their targets for 2020. I think what is important is action. I don’t see what I would have been able to change being in New York. It think it’s important to be here and take action and, of course, we believe in climate change.” On Tuesday, interim Liberal leader Pierre Arcand criticized Legault, saying he has been “quite inactive” when it comes to climate policies and it shows with Legault’s decision to not attend Climate Week in New York, where activist Greta Thunberg spoke Monday. Legault’s decision was a break from tradition on the part of Quebec premiers, but the government did send Environment Minister Benôit Charette. “Mr. Legault needs to demonstrate he’s interested in environmental issues, which are very important,” Arcand told reporters.
“Mr. Legault is maybe not a climate skeptic, but he is climate inactive “It was a duty of premiers to go in the past. It’s clear Mr. Legault missed a good chance. Mr. Legault is maybe not a climate skeptic, but he is climate inactive. “He doesn’t seem to be interested in this. He does not seem to care that much. He has been giving breaks to many polluters in the last few months.” Arcand was referring to a report by Radio-Canada Tuesday that indicated the Coalition Avenir Québec government is prepared to go easy on several industries, including cement makers, when it comes to curbing their greenhouse gas emissions. Starting in 2024, big greenhouse gas emitters are supposed to reduce carbon emission levels by four per cent a year. But three-quarters of the costs of their efforts will be compensated by the state, the network said quoting from a draft document. Québec solidaire co-spokesperson Manon Massé also seized on the story, telling reporters she is “profoundly angry” that the CAQ has crumbled and now is more interested in accommodating industry than fighting climate change. “If I was Benôit Charette, I would be ashamed to walk the halls of the Climate Week summit knowing that the week before, behind closed doors, the government said (to industry) that it intends to be weak. “And I find this insulting to the population. They are sitting down with industry to tell them this is how it will work. Are you happy? Perfect. “We keep saying to Mr. Legault he needs to act now. Mr. Legault does not understand what it means to fight climate change.” Politicians also responded to the blistering speech by Greta Thunberg on Monday at the United Nations blasting a lack of political action. Every government has a part of the blame for what has been happening.” “Every government has a part of the blame for what has been happening,” Arcand said. “I would say Quebec governments, over the years, have been doing more about fighting climate change, more than anybody else. “We can always be better, we can always do more, but when we compare what we have done in Quebec, compared to other governments, I think that at least we are far ahead of many other governments.” He noted, however, that the Americans probably have a greater blame to shoulder. Arcand’s comments come a few days after the outspoken spokesperson for the Pacte pour la transition , Dominic Champagne, ripped into Legault, accusing his government of behaving like “climate skeptics.” Champagne’s views were dramatically different in May when he said he believed Legault was on board to make the environment a priority. Arcand defended the Liberal record on the environment, noting that the energy policy he launched when he was minister in 2015 included no new dam construction and a 40-per-cent reduction in fuel consumption. Jason Magder of the Montreal Gazette contributed to this report. pauthier@postmedia.com twitter.com/philipauthier Copyright Postmedia Network Inc., 2019
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Climat: Québec solidaire croit qu'un grand mouvement se met en branle au Québec CAROLINE PLANTE La Presse Canadienne
Québec solidaire (QS) mènera une série d'actions politiques dans le cadre de la semaine du climat qui culminera, vendredi, en une journée de «grève» où les députés se passeront d'une journée de salaire. La formation politique appelle tous les Québécois à faire la grève et manquer une journée de travail, vendredi, afin de participer à une grande marche sur le climat. La jeune militante suédoise Greta Thunberg sera à Montréal pour l'occasion.
Par souci de cohérence, les 10 députés de QS annoncent qu'ils marcheront dans leurs régions respectives et feront don de l'équivalent d'une journée de salaire à des organismes environnementaux, soit environ 4000 $. Si ce geste peut paraître «symbolique», il est tout de même nécessaire, a affirmé lundi le co-porte-parole de QS, Gabriel NadeauDubois. «Une grève, c'est un geste collectif. On le pose ensemble», a-t-il déclaré en point de presse à l'Assemblée nationale. Il a dit croire qu'un grand mouvement environnemental se met en branle au Québec. Ce mouvement lui rappelle le printemps étudiant de 2012, qui a généré des manifestations monstres dans les rues de la métropole, et dans lequel il a joué un rôle majeur, un mouvement issu de la jeunesse, at-il souligné. Par ailleurs, M. Nadeau-Dubois en a profité lundi pour accuser le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'être «climatopassif», voire «climatosceptique», puisqu'il n'a rien fait pour le climat depuis un an, selon lui. Il faisait ainsi écho au porte-parole du Pacte pour la transition écologique, le metteur en scène Dominic Champagne, qui s'est récemment dit scandalisé par l'inaction du gouvernement caquiste après bientôt une année au pouvoir.
«Le Québec est paralysé par l'inaction climatique sous François Legault», a insisté Gabriel Nadeau-Dubois, en soulignant que le gouvernement tarde à présenter un plan de réduction des gaz à effet de serre (GES). A fortiori, la position du premier ministre lui-même est ambiguë, a-t-il ajouté. M. Legault dit reconnaître les changements climatiques, mais il agit pour les aggraver, selon lui, en soutenant, par exemple, le projet d'usine de gaz naturel à Saguenay et la construction d'un troisième lien routier entre Québec et Lévis. «Qu'est-ce qu'on doit croire? Les gestes de M. Legault ou ses paroles?» Québec solidaire dédiera toutes ses interventions en Chambre cette semaine à la crise climatique. Le parti de gauche déposera deux projets de loi en ce sens «pour que le gouvernement réalise qu'il y en a des solutions sur la table».
Opinion: Addressing the environmental sustainability of air travel It’s beholden on air transport leaders to consider actions that are more comprehensive and informed than Flygskam, or flight-shame. OLUMUYIWA BENARD ALIU, SPECIAL TO MONTREAL GAZETTE Updated: September 23, 2019
The 40th Assembly of the International Civil Aviation Organization begins in Montreal on Sept. 24, 2019. PHIL CARPENTER / THE GAZETTE
As the International Civil Aviation Organization
approaches its 40th Assembly, air transport is being confronted by global citizens increasingly preoccupied with mitigating their climate change impacts. Some are calling for immediate personal reductions in long-haul flights. In the face of the scientific consensus on climate change, it’s important to recognize that everyone has the right and responsibility to reduce their personal carbon footprint. This message is being reinforced and amplified by significant new symbols of climate youth mobilization such as Greta Thunberg, whose very passionate voice consistently reminds us that we must act on the basis of the best of our climate science, and much sooner than later. As we listen to these calls, and appreciate their urgency, it’s beholden on air transport leaders to consider actions that are more comprehensive and informed than efforts such as Flygskam, or flightshame. We must seek to meaningfully address the sustainability of international flight, but not by disconnecting an incredibly diverse world that generations have worked so hard to bring together. This priority is of clear importance to landlocked and small island states, many of which have developing-nation status and look to their international air connectivity as an economic lifeline. But in other types of countries as well, we hear similar reports on how international air connections generate critical local revenues that improve general prosperity, augment opportunity and ultimately help governments to achieve 15 of the 17 UN Sustainable Development Goals under the UN’s Agenda 2030 initiative. Another challenge we are confronted with in air transport is to do a better job of showcasing our incredible emissions performance history, and how in the past half century this has led to modern aircraft becoming some 80 per cent more fuel efficient than the first jets to enter operation. Aviation’s historic and impressive emissions-reduction record has largely been achieved through the same measures that continue to
guide ICAO states in their development of new air transport emissions targets and programs today. These include continuous aircraft, airframe and engine innovations; more advanced and streamlined air operations; the accelerated development and deployment of sustainable aviation fuels; and very soon, the meaningful and effective offsetting of international flight emissions through the CORSIA solution. As we see a growing drive in some regions toward the application of climate taxes on international air transport in addition to CORSIA, it’s important to recall that these distinct national actions can lead to a cumbersome patchwork of measures for air operators, and ones that will ultimately impede the socio-economic benefits of air connectivity. National taxes furthermore provide far less transparency on how, or even whether the collected amounts are used for strictly environmental purposes, and it would therefore be counterproductive to aviation and climate change progress if states fail at the 40th assembly to reaffirm CORSIA as a truly global and harmonized emissions offsetting approach. The 40th Assembly, which begins in Montreal on Sept. 24, will also be considering new environmental data and trends forecasts, ones that continue to point to our traffic and emissions growing in the decades ahead. But the Innovation Fair that precedes it will also exhibit the incredible range of new aircraft and air services that will be supporting 21st century civil societies in ways never before imagined, and increasingly via electrical or hydrogen propulsion. I have every confidence that innovation remains the key to aviation’s sustainable future. And while international flight today accounts for just 1.3 per cent of annual man-made greenhouse gas emissions, this amount will only grow unless we can realize new progress through new technologies, assured and transparent offsetting, stronger targets and broader coalitions. As aviation leaders, it’s our duty to recall the incredible spirit of connectivity and co-operation that established the air transport
network to begin with, and to safeguard its positive benefits for our world by addressing its environmental sustainability with equal measures of conviction and perspective.
Olumuyiwa Benard Aliu is president of the ICAO council.
Marche pour le climat : Dominic Champagne rabroue le ministre de l'Éducation
Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne a invité le ministre québécois de l'Éducation ! à faire sa job pour qu'il y ait un programme d'éducation, à la hauteur de la crise actuelle ". PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT
La Presse canadienne Publié le 22 septembre 2019
Le metteur en scène et porte-parole du Pacte pour la transition écologique, Dominic Champagne, reproche au ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, d'avoir la mauvaise attitude vis-à-vis des jeunes Québécois préoccupés par les conséquences des changements climatiques. M. Champagne a fortement critiqué le ministre qui avait
déclaré plus tôt cette semaine que ! la solution aux problèmes environnementaux, elle est à l'école, elle n'est pas dans la rue ". Dans une entrevue à La Presse canadienne diffusée ce weekend, M. Champagne a qualifié l'affirmation du ministre de ! niaiseuse, stupide et rétrograde ". Il a même invité le ministre ! à faire sa job pour qu'il y ait un programme d'éducation, à la hauteur de la crise actuelle, pour instruire les enfants dès la 1re année ". Greta Thunberg à Montréal Depuis plusieurs jours, les jeunes se mobilisent un peu partout sur la planète pour réclamer de leurs élus des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. Le Québec n'échappe pas au mouvement, si bien que la Commission scolaire de Montréal a décrété une journée pédagogique pour permettre à ses élèves et à leurs parents de participer à la journée de grève mondiale pour le climat, vendredi. D'ailleurs, l'égérie mondiale du mouvement, la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg, a confirmé qu'elle participera à la manifestation de Montréal. Des dirigeants internationaux se réuniront lundi au siège des Nations unies à New York pour le Sommet Action Climat.
La CAQ est un gouvernement de climatosceptiques, selon Dominic Champagne Bien campé chez les climatosceptiques, le gouvernement Legault ne répondra pas à l’appel des Nations unies (ONU) qui demande d’arriver à New York la semaine prochaine avec des solutions en vue de combattre les changements climatiques. C’est la conviction du porte-parole du Pacte pour la transition écologique, le metteur en scène Dominic Champagne, scandalisé par l’inaction du gouvernement caquiste après bientôt une année au pouvoir. Il avait pourtant rencontré M. Legault dans la foulée du lancement du Pacte l’an dernier et même adhéré à la Coalition avenir Québec (CAQ) en signe de bonne foi. Mais au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne publiée samedi, il a exprimé sa déception, mais aussi son espoir que la mobilisation force le gouvernement à agir. Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, et son collègue à l’Énergie, Jonatan Julien, débarqueront à New York la semaine prochaine pour le Climate Week, un grand sommet annuel coordonné par l’ONU, mais Dominic Champagne est persuadé qu’ils ne présenteront aucun plan concret. Depuis Jean Charest, la tradition voulait que le premier ministre aille en personne au Climate Week, puisque le Québec joue en rôle important en diplomatie climatique chez les États fédérés, mais François Legault
y envoie plutôt ses ministres. « ll n’est pas dans sa zone de confort, il n’est pas prêt, il ne débarquera pas là sans avoir l’ombre d’une solution », a déploré M. Champagne. Pourtant l’an dernier le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait lancé un appel à la société civile, ainsi qu’un cri du cœur aux dirigeants du monde entier, comme quoi « il n’y a plus de temps à perdre » devant l’urgence climatique : il exigeait des solutions pour cette année et non plus des discours. « Le gouvernement Legault demeure dans le camp des climatosceptiques ceux qui réfutent le consensus scientifique sur les bouleversements climatiques », a poursuivi M. Champagne. « C’est légitime de demander s’ils les caquistes sont climatosceptiques, parce que pour l’instant ils agissent et gouvernent comme des climatosceptiques. Quels gestes ont-ils posés depuis un an ? À peu près le néant… Quelle réponse les ministres donnent-ils à l’appel de l’ONU ? Quel plan concret ? Le gouvernement est dépassé, déphasé par rapport à l’urgence. » Il reconnaît que la CAQ a mis en place des mesures, par exemple pour encourager l’achat d’autos électriques. Cependant, « ces gestes ne sont pas à la hauteur du défi », et « le préjugé favorable » envers des projets comme l’usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay « vient annuler toute velléité d’effort du gouvernement ». « Maîtres chez nous » Le Plan d’action du Québec sur les changements climatiques de 2020-
2030 se fait encore attendre, tandis que pour le plan 2013-2020, le Québec est en voie de rater sa cible de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au seuil de 1990. « Le gouvernement n’a encore rien à nous soumettre et ce qu’il va nous soumettre, je suis persuadé que ce ne sera pas à la hauteur de la situation, a déclaré M. Champagne. Après ils vont se défendre en disant qu’ils sont pragmatiques et qu’on aura encore besoin du pétrole longtemps. » Néanmoins il garde espoir et compte sur la mobilisation populaire pour finir par infléchir le gouvernement, « amadoué par une industrie toute puissante qui a “runné la business” depuis plus d’un siècle ». Car audelà des gestes individuels, il faut des politiques publiques pour répondre à la crise actuelle et se « désintoxiquer du pétrole », estimet-il. Le Québec a la chance de compter sur une « potion magique », selon ses mots : l’hydroélectricité. M. Champagne appelle le gouvernement à miser une fois pour toutes sur l’inventivité, les ressources et le génie québécois, pour entreprendre un véritable virage vert. « On a décidé de devenir “maîtres chez nous” et fonder notre modernité sur deux valeurs fondamentales : énergie propre et partage de la richesse liée à l’exploitation de cette énergie. Mais aujourd’hui, les projets qui chatouillent le cœur de notre gouvernement sont basés sur une énergie sale au profit d’intérêts privés, c’est tout le contraire de ce que nous sommes. »
Descendre dans la rue
Michel David 21 septembre 2019 Chronique Chroniques
Le collectif « La planète s’invite au Parlement », qui a orchestré la venue de Greta Thunberg à Montréal, a raison de dire que les politiques du gouvernement Legault démentent ses prétentions vertes, qu’il s’agisse du « troisième lien » ou de son appui au projet de liquéfaction du gaz au Saguenay. Il a pourtant tort de s’opposer à la participation du ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, à la grande marche pour le climat du 27 septembre. Cette tendance à l’exclusion qu’a développée une certaine gauche convaincue d’avoir le monopole de la vérité est toujours agaçante, mais elle peut aussi être contre-productive. Soit, M. Charrette ne donne pas l’impression d’un homme qui est démangé par le besoin d’agir, mais la solution à la crise climatique n’en passe pas moins par les gouvernements, qu’on leur veuille ou non, et celui de M. Legault a de bonnes chances d’être là pour un bon moment. Bien entendu, il espère tirer un avantage politique de sa participation à la marche, mais elle constitue aussi une sorte d’engagement dont on pourra lui demander de rendre compte. La présence du premier ministre, que réclamaient les partis d’opposition, aurait évidemment lancé un message plus fort, mais elle aurait été plus compromettante. Si quelqu’un doit être accusé d’hypocrisie, il vaut mieux que ce soit un autre que lui. À la veille de son départ pour New York, où il participera au Sommet Action Climat des Nations unies et à la Climate Week, M. Charrette a déclaré : « Le Québec peut être un acteur clé de la lutte mondiale contre les changements climatiques. » La majorité des Québécois sont généralement satisfaits du gouvernement caquiste un an après son élection, mais sa réelle volonté de lutter contre les changements n’en suscite pas moins un grand scepticisme. C’est au début de 2020 que doit être rendu public le plan d’électrification de l’économie québécoise que le premier ministre Legault a promis lors du conseil général de la CAQ en mai dernier et qui doit en principe se traduire par une diminution de 40 % de la consommation de pétrole d’ici 2030.
Au lendemain de la dernière élection, le nouveau premier ministre disait avoir saisi le message de la population et il a ajouté la protection de l’environnement à sa liste de priorités. Il dit maintenant ressentir une « urgence pragmatique » face à la crise climatique, mais ceux qui descendront dans les rues de Montréal le 27 septembre ont un sentiment d’urgence tout court, dont M. Legault ne semble pas encore avoir mesuré toute l’ampleur. Il ne donne surtout pas l’impression de la partager. Aux demandes répétées d’Andrew Scheer (https://www.ledevoir.com/andrew-scheer) ou de Jason Kenney, qui le pressent de rouvrir la porte au projet de pipeline Énergie Est, il répond invariablement qu’il n’y a pas d’« acceptabilité sociale » pour un tel projet. Jamais on ne l’a entendu dire qu’il l’estimait lui-même incompatible avec la lutte contre les changements climatiques. À l’époque où il était dans l’opposition, il lui trouvait au contraire des avantages, pour peu que le Québec en tire des redevances. Au rythme où l’angoisse climatique augmente, M. Legault semble s’imaginer que le projet de GNL-Québec, qui générerait annuellement plus de 7 millions de tonnes de GES, soit l’équivalent en une seule année de la réduction des émissions de GES depuis 1990, pourra bénéficier d’une plus grande acceptabilité. Il risque d’être déçu. La CAQ avait réussi un bon coup en faisant cautionner son virage « vert » par le metteur en scène et père du « Pacte pour la transition » Dominic Champagne, qui avait même pris sa carte de membre de la CAQ. Il ne s’agissait cependant pas d’un chèque en blanc. Il fait maintenant partie d’un groupe de personnalités qui dénoncent le projet de GNL-Québec. Il n’accorde aucune foi aux prétentions du gouvernement et des promoteurs du projet, selon lesquels le gaz liquéfié au Saguenay permettrait une baisse marquée des émissions de GES ailleurs dans le monde. Au printemps dernier, M. Champagne avait déclaré : « Je mets au défi le premier ministre Legault d’annoncer d’ici la fin des classes une mesure qui va rassurer les étudiants qui ont pris la rue depuis des mois en réclamant que les gouvernements posent des gestes concrets pour la suite du monde, pour faire face au dérèglement climatique. Une seule mesure d’ici la fin des classes. » L’automne est à nos portes et ceux qui s’apprêtent à redescendre dans la rue attendent toujours. On peut penser qu’ils y retourneront bientôt.
La CAQ est un gouvernement de climatosceptiques, selon Dominic Champagne PATRICE BERGERON La Presse Canadienne
Bien campé chez les climatosceptiques, le gouvernement Legault ne répondra pas à l'appel des Nations unies (ONU) qui demande d'arriver à New York la semaine prochaine avec des solutions en vue de combattre les changements climatiques. C'est la conviction du porte-parole du Pacte pour la transition écologique, le metteur en scène Dominic Champagne, scandalisé
par l'inaction du gouvernement caquiste après bientôt une année au pouvoir. Il avait pourtant rencontré M. Legault dans la foulée du lancement du Pacte l'an dernier et même adhéré à la Coalition avenir Québec (CAQ) en signe de bonne foi. Mais au cours d'une entrevue avec La Presse canadienne publiée samedi, il a exprimé sa déception, mais aussi son espoir que la mobilisation force le gouvernement à agir. Le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, et son collègue à l'Énergie, Jonatan Julien, débarqueront à New York la semaine prochaine pour le Climate Week, un grand sommet annuel coordonné par l'ONU, mais Dominic Champagne est persuadé qu'ils ne présenteront aucun plan concret. Depuis Jean Charest, la tradition voulait que le premier ministre aille en personne au Climate Week, puisque le Québec joue en rôle important en diplomatie climatique chez les États fédérés, mais François Legault y envoie plutôt ses ministres. «ll n'est pas dans sa zone de confort, il n'est pas prêt, il ne débarquera pas là sans avoir l'ombre d'une solution», a déploré M. Champagne. Un appel de l'ONU Pourtant l'an dernier le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait lancé un appel à la société civile, ainsi qu'un cri du coeur aux dirigeants du monde entier, comme quoi «il n'y a
plus de temps à perdre» devant l'urgence climatique: il exigeait des solutions pour cette année et non plus des discours. «Le gouvernement Legault demeure dans le camp des climatosceptiques [ceux qui réfutent le consensus scientifique sur les bouleversements climatiques]», a poursuivi M. Champagne. «C'est légitime de demander [si les caquistes] sont climatosceptiques, parce que pour l'instant ils agissent et gouvernent comme des climato-sceptiques. Quels gestes ont-ils posés depuis un an? À peu près le néant. [...] Quelle réponse les ministres donnent-ils à l'appel de l'ONU? Quel plan concret? Le gouvernement est dépassé, déphasé par rapport à l'urgence.» Il reconnait que la CAQ a mis en place des mesures, par exemple pour encourager l'achat d'autos électriques. Cependant, «ces gestes ne sont pas à la hauteur du défi», et «le préjugé favorable» envers des projets comme l'usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay «vient annuler toute velléité d'effort du gouvernement». Le Plan d'action du Québec sur les changements climatiques de 2020-2030 se fait encore attendre, tandis que pour le plan 20132020, le Québec est en voie de rater sa cible de réduction de 20 pour cent des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au seuil de 1990. «Le gouvernement n'a encore rien à nous soumettre et ce qu'il va nous soumettre, je suis persuadé que ce ne sera pas à la hauteur de la situation, a déclaré M. Champagne. Après ils vont se défendre en disant qu'ils sont pragmatiques et qu'on aura encore besoin du pétrole longtemps.» Garder espoir Néanmoins il garde espoir et compte sur la mobilisation populaire
pour finir par infléchir le gouvernement, «amadoué par une industrie toute puissante qui a “runné la business” depuis plus d'un siècle». Car au-delà des gestes individuels, il faut des politiques publiques pour répondre à la crise actuelle et se «désintoxiquer du pétrole», estime-t-il. Le Québec a la chance de compter sur une «potion magique», selon ses mots: l'hydro-électricité. M. Champagne appelle le gouvernement à miser une fois pour toutes sur l'inventivité, les ressources et le génie québécois, pour entreprendre un véritable virage vert. «On a décidé de devenir “maitres chez nous” et fonder notre modernité sur deux valeurs fondamentales: énergie propre et partage de la richesse liée à l'exploitation de cette énergie. Mais aujourd'hui, les projets qui chatouillent le coeur de notre gouvernement sont basés sur une énergie sale au profit d'intérêts privés, c'est tout le contraire de ce que nous sommes.»
Samedi 21 septembre 2019 • 18:00 HNA Nom de la source ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal Type de source
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 701 mots
Sommet sur le climat à l'ONU
Télévision et radio • Télévision Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
C
LAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE) :
- Ce soir au Téléjournal : de la rue aux Nations Unies. (Animation) La parole à 500 jeunes activistes au Sommet sur le climat, à New York. GRETA THUNBERG (ACTIVISTE) : (Traduction à l'écran) « Les jeunes n'arrêteront pas! » ANTÓNIO GUTERRES (SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU) : (Traduction à l'écran) « Votre génération doit nous rendre responsables. » Bonsoir, mesdames et messieurs. Après s'être fait entendre dans la rue, leur message se transporte à l'ONU. 500 jeunes militants écologistes, dont l'égérie du mouvement, Greta Thunberg, ont participé à un sommet sur le climat au siège des Nations Unies à New York. Un prélude à celui qui s'ouvrira lundi entre les leaders mondiaux et une façon de maintenir la pression, au lendemain des grandes manifestations, partout dans le monde. Sébastien Desrosiers. FEMME NON IDENTIFIÉE : Please, welcome... Greta Thunberg! (Applaudissements) SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
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Ce ne serait pas un Sommet des jeunes sur le climat sans le visage phare du
mouvement. Après avoir manifesté avec des centaines de milliers de personnes dans les rues de New York, la jeune Suédoise a revêtu des habits plus formels pour siéger aux côtés du Secrétaire général de l'ONU. ANTÓNIO GUTERRES (SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU) : I think itw as the problems of the world leaders. It is that they talk too much and they listen too little. SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
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« Les dirigeants du monde ont un problème, dit-il, ils parlent beaucoup, mais ils écoutent très peu. » Alors António Guterres est venu écouter ce qu'avaient à dire ces jeunes, des militants et des entrepreneurs qui veulent faire une différence. GRETA THUNBERG (ACTIVISTE) : (Traduction à l'écran) « Nous avons montré que nous sommes unis et que nous, les jeunes, sommes inarrêtables. » BRUNO RODRIGUEZ (ACTIVISTE) : (Traduction à l'écran) « La crise climatique et écologique est la crise politique de notre époque. EDDY PÉREZ (ANALYSTE DES POLITIQUES INTERNATIONALES, RÉSEAU ACTION CLIMAT - CANADA) : (Via Skype) Il faut que nos élites poli-
tiques nous écoutent parce que, en fait, on n'a plus le temps. SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
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Le Québécois Eddy Pérez est parmi les participants à ce sommet qui proviennent de plus de 140 pays. Il veut ramener un message d'urgence au pays. EDDY PÉREZ (ANALYSTE DES POLITIQUES INTERNATIONALES, RÉSEAU ACTION CLIMAT - CANADA) : (Via Skype) C'est que tous les partis politiques devraient s'engager à décarboniser complètement leurs économies le plus rapidement possible d'ici 2050. L'économie canadienne, on a les ressources, on a les moyens, ce qui manque, c'est de la volonté politique. ACTIVISTES : (UNTV) (Scandant un slogan) SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
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Ce sommet a donné l'occasion aux jeunes de confronter des géants. ACTIVISTE : (UNTV) Do you care more about profite than you care about us? SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
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« Les profits sont-ils plus importants que nos vies? » Cette jeune femme demande à Microsoft pourquoi l'entreprise investit toujours dans les énergies fossiles. LUCAS JOPPA (CHEF DE LA DIVISION ENVIRONNEMENTALE, MI-
CROSOFT) : (UNTV) It's an important conversation that we have to have... SÉBASTIEN PORTER) :
DESROSIERS
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CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE) : Merci beaucoup, Sébastien.
« C'est une conversation que nous devons avoir », répond-il, comme celles qu'auront une soixantaine de chefs d'États, lundi. Invités à l'ONU pour un sommet spécial, ils doivent présenter des plans de réduction des émissions des gaz à effet de serre. CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE) : Et Sébastien, ce n'est toujours pas clair, qui représentera le Canada à ce sommet, lundi. SÉBASTIEN PORTER) :
seront, les organisateurs se permettent de rêver grand.
DESROSIERS
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(Montréal) Oui, parce qu'avec la campagne électorale en cours, ni Justin Trudeau ni la ministre de l'Environnement Catherine McKenna n'y seront. Pour le Québec, François Legault, le premier ministre n'y sera pas non plus, il envoie son ministre de l'Environnement Benoît Charette et ça ne fait pas l'affaire entre autres du porte-parole du Pacte pour la transition écologique Dominic Champagne qui questionne le sérieux de la démarche du gouvernement caquiste qu'il qualifie même de climatosceptique. Vous savez, le premier ministre Legault ne doit pas participer non plus à la grande marche pour le climat prévue vendredi prochain à Montréal, ça doit clore une semaine d'action pour l'environnement et selon un recensement réalisé par le collectif la Planète s'invite à l'université au moins 100 000 étudiants de cégeps et universités québécoises y
SÉBASTIEN PORTER) : Je vous en prie.
DESROSIERS
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Legault agit comme un «climatosceptique», croit Dominic Champagne Patrick Bellerose | Journal de Montréal | Publié le 21 septembre 2019 à 07:45 - Mis à jour le 21 septembre 2019 à 07:49
MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI
Moins d’un an après avoir rencontré François Legault en privé pour le sensibiliser à l’urgence environnementale, l’initiateur du Pacte pour la transition Dominic Champagne doute maintenant que le premier ministre croie réellement aux changements climatiques. «Ce n’est pas une affirmation gratuite quand je dis : est-ce qu’il est climatosceptique ? François Legault, dans ses décisions depuis un an, il se comporte comme un climatosceptique qui ne veut pas apparaître comme un
climatosceptique», assène-t-il. Le metteur en scène devenu activiste pour le climat fait valoir que M. Legault a démontré sa capacité à bouger rapidement dans d’autres dossiers, comme l’immigration et la laïcité. Mais en matière de lutte aux changements climatiques, «on ne voit pas de plan crédible», déplore-t-il.
Invité au Conseil général
L’initiateur du Pacte pour la transition se disait pourtant «agréablement surpris» au terme de sa rencontre avec M. Legault le 9 novembre dernier. Dominic Champagne avait même pris sa carte de membre de la CAQ, au printemps, pour participer aux travaux du conseil général du parti, où il avait été invité à prendre la parole. «Pour l’instant, François Legault n’a pas répondu à l’urgence climatique, déplore aujourd’hui Dominic Champagne. Il n’a pas donné le début d’une réponse originale.»
Peu de gestes concrets
Sa longue liste de récriminations inclut l’appui du gouvernement Legault au projet d’exportation de gaz naturel GNL Québec. «Il ne peut pas prétendre que c’est un projet qui respecte l’environnement», tance M. Champagne. Pour défendre ce projet, le premier ministre fait valoir qu’il créera des «milliers d’emplois payants au Saguenay–Lac-Saint-Jean». «Dans la philosophie politique de la CAQ, qui est un peu arriérée, on oppose la défense de l’environnement à l’économie», réplique M. Champagne en évoquant des pays, comme le Maroc, qui réussissent leur transition énergétique. «Il a eu le culot de présenter le troisième lien comme un projet de développement durable, ajoute-t-il. Il ne faut pas prendre les gens pour des épais.» L’activiste du climat se réjouit tout de même de la volonté du premier ministre d’exporter l’hydroélectricité aux provinces et États voisins. Mais encore là, il jette un doute sur les motivations du chef caquiste. «Sa volonté principale, c’est celle de vendre de l’électricité», croit-il.
AUDIO FIL DU VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2019
Grands projets : émotions vs science PUBLIÉ LE VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2019
8 h 12 Entrevue avec Claude Villeneuve 18 min 48 s
Cliquez ici pour écouter l'entrevue
Un plan de l'usine de liquéfaction de gaz naturel de GNL Québec Photo : Radio-Canada / Mélissa Savoie-Souières
Dans la foulée de cette vidéo publiée par des artistes et des militants pour dénoncer les ambitions de Gazoduq et de GNL Québec, le metteur en scène et initiateur du pacte pour la transition Dominic Champagne s'en est pris au rapport préparé pour GNL Québec par la chaire en éco-conseil de l'UQAC. Claude Villeneuve réagit...
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Une semaine avant la marche pour le climat à Montréal TVA Nouvelles | Publié le 20 septembre 2019 à 19:18 - Mis à jour le 20 septembre 2019 à 19:22
La grande marche pour le climat aura lieu dans une semaine à Montréal et Greta Thunberg sera là. Il pourrait y avoir encore plus de manifestants qu'en mars dernier.
Les organisateurs voient d'un bon oeil la mobilisation à l'échelle planétaire d'aujourd'hui. Des équipes qui travaillent à la confection de la bannière de front pour cette manifestation. La mobilisation monstre à l'échelle planétaire permet aux participants de la manifestation pour le climat à Montréal de rêver grand.
«De voir que ça marche littéralement autant à la grandeur de la planète, ça va encourager les gens à venir avec nous la semaine prochaine. Il y aura Greta Thunberg qui va marcher avec nous», explique Marouane Joundi, porteparole de La planète s’invite à l’université. Le 15 mars dernier, les organisateurs estimaient que 150 000 personnes ont marché dans les rues de la métropole. Une des plus grandes mobilisations. «Ce qu'on vit, c'est historique. La planète n’a jamais été dans un état de dégradation aussi accéléré», affirme
Dominic Champagne, fondateur du Pacte pour la transition. Ils seront assurément des milliers de jeunes à marcher dans les rues de Montréal le 27 septembre prochain. Mais est-ce que les adultes, les personnes plus âgées seront eux aussi au rendez-vous? Rappelons que la Commission scolaire de Montréal a décrété une journée pédagogique le 27 septembre prochain et plusieurs syndicats de professeurs ont voté une grève pour la journée.
Des personnalités publiques s’opposent au projet Énergie Saguenay
Photo: Capture d'écran YouTube La vidéo, mise en ligne jeudi, met en vedette des citoyens, des écologistes, mais aussi des personnalités publiques québécoises s'opposant au projet Énergie Saguenay.
Alexandre Shields 19 septembre 2019 Environnement
Opposants et partisans du projet Énergie Saguenay s’affrontent par médiums interposés. Tandis que le promoteur GNL Québec fait la promotion de son usine gazière sur les réseaux sociaux, les opposants viennent de s’associer à des personnalités publiques dans une vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=QmfnpjK3lHM&feature=youtu.be) qui critique le projet d’exportation de gaz naturel albertain. La vidéo, mise en ligne jeudi, met en vedette des citoyens, des écologistes, mais aussi des personnalités publiques québécoises. On y entend notamment l’actrice Édith Cochrane, les membres du groupe Les Cowboys Fringants, l’anthropologue et animateur Serge Bouchard, l’actrice Louise Latraverse, l’écologiste Laure Waridel, Raoul Duguay et le metteur en scène Dominic Champagne. Tour à tour, ils s’opposent à la construction de cette nouvelle usine, qui servira à produire chaque année 11 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié, en vue de l’exportation maritime. « Ce n’est pas une énergie de transition, c’est une énergie de régression », y affirme la comédienne et dramaturge Véronique Côté. Laure Waridel rappelle pour sa part l’ampleur de la crise climatique, qui se manifeste notamment par des vagues de chaleur, des inondations, des sécheresses et la fonte des glaciers. « Le principal responsable de cela, c’est la combustion du pétrole, du charbon et du gaz », ajoute Édith Cochrane. « Il n’y aura pas plus d’acceptabilité sociale avec le projet de gazoduc de GNL Québec qu’avec le projet de pipeline Énergie Est », insiste-t-elle par la suite. Substitution Le sociologue Éric Pineault critique pour sa part l’argument mis de l’avant par GNL Québec voulant que le gaz albertain qui sera exporté à partir du Québec permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) ailleurs dans le monde. « Il n’existe aucun contrat entre GNL Québec et de potentiels acheteurs qui permette de prouver le soi-disant remplacement de centrales au charbon », dit-il. Appelée à réagir à la mise en ligne de cette vidéo, l’entreprise GNL Québec a dit comprendre que « le débat entourant l’environnement et les grands projets est très émotif ». « Nous nous efforçons, depuis le lancement en 2014, de procéder à des analyses rigoureuses et de présenter les faits », a précisé la directrice principale, Affaires publiques et relations avec les communautés, Stéphanie Fortin. « Le gaz naturel est une énergie en forte croissance appelée à jouer un rôle important au cours des prochaines décennies afin d’accompagner le développement des énergies renouvelables », a-t-elle ajouté. Mme Fortin a en outre souligné qu’une analyse du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) «conclut que le projet Énergie Saguenay contribuera à la réduction au net de 28 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans le monde, et ce, selon un scénario conservateur de substitution d’énergies plus polluantes comme le mazout et le charbon ».
Benoit Charette appuie GNL Québec GNL Québec a également lancé une campagne de promotion de son projet, notamment par le biais d’une publicité diffusée sur Facebook. Intitulée « Innovons ensemble », cette campagne de promotion affirme que le projet gazier « contribuera à remplacer des énergies polluantes comme le charbon et le mazout ». Le promoteur y soutient que son projet sera bel et bien « carboneutre » et qu’il « participera à la transition énergétique mondiale », nécessaire pour lutter contre la crise climatique. Le gouvernement de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) a d’ailleurs défendu à plusieurs reprises le projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel. Lundi dernier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a réitéré son appui au projet en affirmant qu’« il vaut mieux produire le gaz liquéfié au Saguenay-Lac-Saint-Jean dans des normes environnementales sévères plutôt que de laisser d’autres pays plus polluants le produire ». Fracturation La forte majorité du gaz naturel qui sera transporté par gazoduc jusqu’au Québec devrait être exploité en utilisant la fracturation hydraulique. Dans le cadre de l’examen fédéral du projet, Environnement et Changement climatique Canada a d’ailleurs confirmé que les émissions de gaz à
effet de serre d’Énergie Saguenay atteindront, « en amont », 7,1 millions de tonnes chaque année. Une évaluation qui rejoint celle produite par le CIRAIG, à la demande de GNL Québec. Ces émissions sont dues essentiellement à l’exploitation gazière en Alberta. Cela équivaut à annuler en une seule année l’essentiel des réductions d’émissions du Québec depuis 1990. Mais ni Québec ni Ottawa n’en tiendront compte dans leur décision d’autorisation du plus imposant projet industriel privé de l’histoire de la province. Dans son étude d’impact et dans la promotion de son projet gazier, GNL Québec affirme cependant que son complexe de liquéfaction serait « le plus vert au monde », essentiellement parce que l’usine fonctionnera à l’hydroélectricité. Hydro-Québec a d’ailleurs déjà entamé les travaux en vue de la construction d’une ligne d’alimentation de la future usine du Saguenay. « Toutefois, quand toutes les étapes de la chaîne de production de GNL sont considérées, cet avantage est grandement réduit et les émissions totales de GES du projet sont plutôt dans la moyenne d’autres projets similaires au monde », ont répondu plus tôt cette année les experts de Direction de l’expertise climatique du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, exemples à l’appui. Ils réfutaient ainsi un argument en faveur du projet mis en avant par le gouvernement Legault et repris par plusieurs médias au cours des derniers mois. « Cette performance moyenne du projet en termes d’intensités totales d’émissions de GES serait due au fait que les émissions de production du gaz naturel canadien (majoritairement non conventionnel) sont plus élevées que d’autres sources du gaz naturel », estime la Direction de l’expertise climatique. Transport L’Agence canadienne d’évaluation environnementale a par ailleurs demandé récemment à GNL Québec de démontrer que le gaz naturel qui sera exporté à partir de son usine « permettra le remplacement d’énergies plus polluantes comme le charbon, à l’aide de références ». L’Agence exige également des précisions concernant les impacts du transport maritime du gaz naturel liquéfié, puisque les méthaniers navigueront dans l’habitat essentiel de cétacés en voie de disparition, dont le béluga. Pêches et Océans Canada soutient en effet que l’évaluation des effets du transport maritime sur le béluga du Saint-Laurent est tout simplement « incomplète » et qu’elle ne s’appuie pas sur les « connaissances actuelles ». Qui plus est, le promoteur n’a mené aucune étude pour tenter de trouver un emplacement qui serait situé en dehors de l’habitat essentiel du cétacé, alors que la Loi sur les espèces en péril l’exige.
AUDIO FIL DU JEUDI 19 SEPTEMBRE 2019
Une vidéo pour dénoncer les projets de Gazoduq et GNL Québec PUBLIÉ LE JEUDI 19 SEPTEMBRE 2019
16 h 12 Une vidéo pour dénoncer les projets de Gazoduq et GNL Québec 11 min 1 s
Cliquez ici pour écouter l'entrevue
Dominic Champagne Photo : Zone 3
Des opposants au projet de conduite de gaz naturel entre l'Ontario et le Saguenay ont produit une vidéo pour dénoncer les ambitions de Gazoduq et de GNL Québec. Le metteur en scène et instigateur du pacte pour la transition, Dominic Champagne, en fait partie à l'instar d'autres personnalités publiques. Il invite les gens à prendre connaissance du dossier de GNL Québec. Il rappelle que plusieurs scientifiques ont tiré la sonnette d'alarme, clamant que la planète doit réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre, ce que le projet ne permettra pas de faire, selon lui. En entrevue, Dominic Champagne s'en prend notamment au rapport de la chaire en éco-conseil de l'UQAC, dirigée par le biologiste Claude Villeneuve. Celle-ci a publié au début du mois, une étude dans laquelle les chercheurs soutiennent que le projet de GNL Québec pourrait être carboneutre en respectant certains critères.
ANNE-MARIE GRAVEL Le Quotidien
DENIS VILLENEUVE Le Quotidien
PIERRE-ALEXANDRE MALTAIS Le Quotidien
Des citoyens du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont participé à la création d’une vidéo contre le projet de GNL Québec. La vidéo intitulée Gazoduq/GNL non merci ! a été produite afin « d’informer la population sur les méfaits du projet », en réponse à l’annonce des promoteurs qui ont promis récemment des millions de dollars aux communautés touchées. En plus des citoyens, quelques personnalités publiques ont participé à la vidéo produite par Le Pacte pour la transition, en collaboration avec La Coalition Fjord, le collectif Gazoduq Parlons-en et G-Mob/Déclaration d’Urgence Climatique (DUC). Les Cowboys Fringants, Raoul Duguay, Louise Latraverse et Michel Marc Bouchard, originaires de la région, ainsi que Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, figurent notamment dans la vidéo. Les participants affirment que ce projet risque d’affecter un minimum de 43 communautés locales québécoises et trois nations autochtones au profit d’intérêts privés américains. « Ce projet équivaudrait à l’empreinte carbone de dix millions de voitures chaque année, et ce, en plein coeur d’une crise climatique qui exige de réduire l’usage des énergies fossiles, affirment-ils. De l’extraction jusqu’à la consommation du gaz, le projet émettrait un minimum de 46 millions de tonnes de gaz à effet de serre, ce qui
équivaudrait à annuler en une seule année l’essentiel des réductions d’émissions du Québec depuis 1990 », ajoutent-ils. La vidéo a également pour but d’inviter les citoyens à signer la pétition contre le projet de Gazoduq et à recueillir des dons. « Aujourd’hui, on lance un message clair aux gouvernements : il n’y a pas plus d’acceptabilité sociale pour le gazoduc GNL que pour le pipeline d’Énergie Est », affirme Adrien Guibert-Barthez, co-porte-parole de la Coalition Fjord. Réactions des promoteurs Du côté de GNL Québec, on rappelle que le projet fait présentement l’objet d’un processus d’évaluation environnementale et que l’objectif demeure le même pour le promoteur comme pour les opposants, soit d’ultimement réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. « On est conscient que le débat est hyper émotif, mais cela étant, depuis le début, on travaille sur des faits, on présente des études et on travaille avec des experts comme le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG). Au final, on vise le même objectif, soit la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais on n’a pas le même chemin pour s’y rendre. On accorde une importance centrale à la protection de l’environnement et de la faune marine et on est sensibles à la situation, mais on sait qu’on a l’appui du milieu régional depuis le début du projet », explique Stéphanie Fortin, directrice principale, affaires publiques et relations avec les communautés pour GNL Québec. Chez Gazoduq, dont le projet vise à approvisionner l’usine de liquéfaction d’Énergie Saguenay, le message est sensiblement le même. « On est conscients qu’on ne fera jamais l’unanimité. De notre côté toutefois, depuis le début du projet, on a voulu faire
les choses différemment. On a lancé des consultations, dans l’écoute, le respect et la transparence. On ne s’entend pas sur la route à suivre, mais on a l’opportunité de jouer un rôle sur le remplacement du charbon dans le monde », indique MarieChristine Demers, directrice principale affaires publiques et relations avec la communauté. Promotion Saguenay La vidéo a également fait réagir la direction de Promotion Saguenay et son directeur général Patrick Bérubé. Ce dernier a rappelé que l’ampleur d’un tel projet de gazoduc mérite d’être analysée sérieusement et de façon objective sous tous ses aspects, soit sous les angles environnemental, économique et du développement social. Selon lui, le document vidéo ne prend en considération aucun aspect positif susceptible de favoriser le développement économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean. « Nous sommes en situation de baisse démographique. Il faudra être en mesure d’offrir des emplois de qualité aux jeunes si on veut les retenir dans la région ou si on veut qu’ils reviennent vivre ici. » M. Bérubé estime que le travail effectué par GNL Québec avec les gens du CIRAIG et de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC mérite d’être analysé. Selon lui, ce projet de transport de gaz naturel et de liquéfaction est susceptible d’avoir des impacts non seulement au Québec, au Canada, mais aussi à l’international, puisqu’il peut contribuer à faire diminuer la consommation d’énergies plus polluantes comme le charbon ou le pétrole.
ICI Saguenay–Lac-Saint-Jean
Une vidéo pour dénoncer les projets de Gazoduq et GNL Québec
Des conduites souterraines semblables à celles-ci seront installées par Gazoduq. PHOTO : GRACIEUSETÉ GAZODUQ
Vicky Boutin Publié le 19 septembre 2019
Les opposants au projet de gazoduc entre l’Ontario et le Saguenay ont recruté des militants de plusieurs horizons pour produire une vidéo dénonçant les ambitions de l’entreprise Gazoduq et de GNL Québec. La vidéo de quatre minutes est publiée sur la plateforme You Tube. On y reconnaît entre autres les artistes Raoul Duguay, Édith Cochrane, Michel-Marc Bouchard, Louise Latraverse et les membres du groupe Les Cowboys fringants. Des citoyens de plusieurs régions du Québec y apparaissent également. Dominic Champagne et Laure Waridel, du Pacte pour la transition, y prennent aussi la parole. C’est la première fois que le Pacte s’associe aussi clairement à la campagne d’opposition contre le projet de Gazoduq et de GNL Québec.
La vidéo est une initiative notamment de la Coalition Fjord et de Gazoduq, parlons-en. La coalition refuse de dévoiler combien a coûté la production de la vidéo, mais maintient que personne n’a été payé pour y figurer. Seul un coordonnateur a été embauché pour mener à terme le projet. La production est faite dans le cadre d’une campagne de sociofinancement. Les groupes d’opposants souhaitent amasser 80 000 $. Le porte-parole de la Coalition Fjord, Adrien Guibert-Barthez, affirme ne pas craindre les poursuites à cause des informations avancées dans la vidéo. Il indique qu’elles sont basées sur des données scientifiques.
Uniquement du gaz naturel, dit Gazoduq La directrice principale Affaires publiques et relations avec les communautés chez Gazoduq, Marie-Christine Demers, a tenu à rappeler que le projet vise $ le transport de gaz naturel et uniquement de gaz naturel %.
! Ça, ça fait une immense différence. Le
gaz naturel, c’est une énergie que nous connaissons au Québec. Il y a 10 000 kilomètres de conduites uniquement au Québec et même au Saguenay, on a des conduites sous les pieds. Ce gaz naturel là est une énergie qui peut faire un impact dans la lutte aux changements climatiques. # — Marie-Christine Demers, directrice principale, Affaires publiques et relations avec les communautés, Gazoduq
Marie-Christine Demers affirme que la Coalition Fjord, l’organisme derrière la vidéo, et Gazoduq poursuivent l’objectif commun de lutter contre les changements climatiques, mais ont $ des moyens différents d’en arriver à une solution %. Quant à la prétention des intervenants qui s’expriment dans la vidéo, selon laquelle le projet de gazoduc générerait 40 millions de tonnes de gaz à effet de serre (GES) par année, la porte-parole rappelle que sa cliente, Énergie Saguenay, a mandaté une firme crédible pour évaluer l’ensemble des émissions, de la production à la consommation, en passant par le transport. Marie-Christine Demers indique que l’étude du CIRAIG conclut que 28 millions de tonnes de GES seraient plutôt évitées à l’échelle internationale si le projet se concrétise. Un débat émotif Pour ce qui est de GNL, la directrice des communications et des relations avec les communautés, Stéphanie Fortin, convient que le projet de complexe de liquéfaction de gaz
naturel à La Baie demeure $ émotif %.
La directrice des communications et des relations avec les communautés, Stéphanie Fortin. PHOTO : RADIO-CANADA
$ Il faut regarder le projet dans une perspective géopolitique. Qu’est-ce que les pays votent? Comment ils veulent se sortir du charbon? Actuellement, les pays avec lesquels on discute ont ces intentions-là. Ils vont vers des énergies moins polluantes comme le gaz naturel liquéfié. Les énergies renouvelables vont prendre une place très grande dans les années à venir pour combler la demande %, note Stéphanie Fortin. Elle rappelle que le gaz naturel liquéfié sera une option pour des pays comme la Chine, entre autres. Avec les informations de Gilles Munger
Vicky Boutin
Écovocabulaire pour la planète Les mots à consonance environnementale ne s’arrêtent pas à « éco ». Même la mode est devenue « responsable », et le tourisme « durable », au même titre que la construction ou la navigation. Retour sur le nouveau vocabulaire écologique.
Mercredi 11 septembre 2019 Nom de la source 24 heures Montréal Type de source Presse • Journaux Périodicité Quotidien Couverture géographique Régionale Provenance Montréal, Québec, Canada
24 heures Montréal • p. 7 • 376 mots
APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE LE 27 SEPTEMBRE PROCHAIN CHANGEMENTS CLIMATIQUES GUILLAUME CYR Des militants issus de plusieurs milieux se sont réunis hier pour envoyer un appel à la grève générale au Québec, afin d'inciter la population à joindre la mobilisation internationale pour le climat qui se tiendra le 27 septembre prochain.
D
es porte-parole du collectif La planète s'invitent au parlement. Issus notamment des milieux universitaire, communautaire et de la santé, ils étaient accompagnés de porte-pa-role d'organismes environnementaux comme Greenpeace Canada et Équiterre pour tenter de convaincre les Montréalais de participer au mouvement mondial Planète en grève. La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg sera d'ailleurs de passage dans la métropole pour l'occasion. DIX-SEPT VILLES «Ça fait 40 ans que la science a nommé le problème, et rien ne se passe. Rassemblons-nous », a dit Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, signé en ligne par 281 000 personnes depuis son lancement en novembre 2018. Dix-sept villes à travers le Québec organiseront des manifestations, de Montréal à Alma. Louis Couillard, co-porte parole du mouvement étudiantLaplanètequis'in-
vite à l'université, est convaincu que cette action sera la première d'une escalade de moyens de pression. «Vingt-cinq administrations scolaires ont déjà voté la grève et des milliers d'étudiants seront en grève », a-t-il dit-il. Pour sa part, Lylou Sehili, co-porte-parole du mouvement étudiant Devoir environnemental collectif (DEC), a pris le temps de dénoncer la mise en place par les cégeps de journées institutionnelles, le 27 septembre. Les cours ne se tiendront pas, mais il sera permis de présenter des ateliers et conférences. «Les journées institutionnelles, c'est environ 50 000 cégépiens et cégépiennes à qui on a enlevé le droit de s'exprimer démocratiquement, croit-il. Les jeunes veulentreprendreleurfutur en main et ils n'accepteront pas de se faire bâillonner.» SYNDICATS La Fédération des cégeps du Québec assure, de son côté, que les journées institutionnelles n'ont pas été misesenplacepourpénaliser les étudiants. Pour sa part, Serge Cadieux, secrétaire général de la Fédération des travailleurs-
duQuébec( FTQ), asoulignéquelessyndicats sont limités dans leur pouvoir d'action pour participer à ce mouvement. «Dans le cadre légal actuel, c'est impossible de faire un appel à la grève en dehors des périodes de négociations de conventions collectives, a-t-il détaillé par courriel. Par contre, la FTQ est très impliquée dans l'organisation de la marche du 27 septembre.» .
TVA 14 juillet 2019
Publié le 11 juin 2019 à 06h27 | Mis à jour à 06h28
Des multinationales se dressent contre l'imposition d'«écofrais»
Vincent Larouche La Presse Avec les déménagements qui approchent, un bras de fer se joue autour du projet d'imposer des frais de recyclage sur les ventes d'appareils électroménagers au Québec pour lutter contre les gaz à effet de serre. Plusieurs lobbyistes ont été mobilisés par de grandes multinationales et le débat est suivi jusqu'aux États-Unis, où les manufacturiers s'inquiètent des répercussions sur l'industrie si le gouvernement Legault va de l'avant.
Plusieurs lobbyistes ont été mobilisés par de grandes multinationales pour demander à Québec de ne pas imposer d'« écofrais » sur les ventes d'électroménagers. Sur la photo, l'usine de l'entreprise PureSphera, la seule usine de la province capable de broyer les frigos en captant 96 % des halocarbures qu'ils contiennent. PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
« Dans le monde entier, personne n'a fait un tel programme ! Parce que ça n'a pas de sens. Nous peinons à comprendre », s'exclame Kevin Messner, vice-président principal de l'Association des fabricants d'appareils électroménagers (AFAE), regroupement mondial de 150 entreprises dont les géants LG, Whirpool, Samsung et Electrolux.
En entrevue téléphonique avec La Presse à partir de son bureau californien, M. Messner s'est montré très inquiet devant la perspective que le gouvernement du Québec impose des « écofrais » sur les ventes d'électroménagers au Québec. L'AFAE a actuellement trois lobbyistes sous contrat pour faire des pressions auprès du gouvernement québécois contre cette idée. Brault & Martineau a aussi son propre lobbyiste au dossier, tout comme l'Association canadienne des boissons. L'ÉQUIVALENT DE ROULER 17 000 KM En 2017, le gouvernement libéral avait publié un projet de règlement pour imposer des frais sur les achats d'appareils neufs. Le projet visait surtout à financer le recyclage des réfrigérateurs et congélateurs, qui contiennent des halocarbures (des gaz à effet de serre particulièrement nocifs) dans leur système de refroidissement et dans leurs mousses isolantes. Mais les frais se seraient aussi appliqués à d'autres appareils qui ne contiennent pas nécessairement de gaz. Recyc-Québec estime qu'un vieux frigo peut contenir l'équivalent en gaz à effet de serre d'une voiture moyenne qui roule pendant 17 000 km. Actuellement, de vieux appareils sont ramassés par des ferrailleurs qui se soucient peu de gérer les gaz de façon écologique. Même lorsque le système de refroidissement est vidé adéquatement par un professionnel, l'appareil finit souvent dans le broyeur d'un recycleur à métal qui ne capte pas les gaz contenus dans la mousse isolante. Le projet de règlement libéral n'a jamais été adopté. Mais récemment, lorsque La Presse a révélé que la seule usine capable
de broyer les frigos en captant 96 % des gaz était menacée de fermeture faute d'appuis, l'enjeu des écofrais est revenu sur la table. Car l'entreprise PureSphera avait créé cette usine à Bécancour en comptant sur l'adoption d'écofrais qui lui assureraient un approvisionnement continu en vieux appareils. Le bureau du ministre de l'Environnement, Benoit Charette, avait alors déclaré qu'il travaillait à une solution. LEVÉE DE BOUCLIER La présidente de Brault & Martineau et d'Ameublements Tanguay, Marie-Berthe Des Groseillers, a écrit directement au premier ministre le mois dernier pour le prévenir que le prix des appareils risquait d'augmenter de 120 $ à 140 $ si on imposait des écofrais au consommateur, ce qui favoriserait l'achat hors Québec, selon elle. Même à l'extérieur du Québec, les entreprises sont inquiètes. À Washington et à Los Angeles, dans les bureaux de l'AFAE, les représentants des manufacturiers craignent que le Québec n'impose un système de recyclage « lourd, fortement contraignant et éminemment coûteux ». « Ça va coûter beaucoup aux entreprises et aux consommateurs », dit Kevin Messner, selon qui le système actuel, qui voit la majorité des appareils finir chez des recycleurs de métaux, fonctionne plutôt bien. M. Messner souligne que la mousse isolante ne relâche qu'une partie de ses gaz lorsqu'un appareil est broyé par les recycleurs de métaux. Quant aux ferrailleurs qui vident le système réfrigérant dans l'air avant d'apporter un frigo chez le recycleur, il croit que c'est aux inspecteurs gouvernementaux de s'en occuper. « C'est déjà illégal au Canada et aux États-Unis de relâcher des halocarbures dans l'atmosphère. Les gens qui le font le font illégalement. Nous, on ne peut pas jouer à la police. C'est un enjeu d'application de la loi. » - Kevin Messner, vice-président principal de l'Association des fabricants d'appareils électroménagers
L'AFAE souligne aussi que l'industrie est en train d'implanter des solutions de rechange qui vont remplacer d'ici quelques années les halocarbures, et que le problème disparaîtra donc sans qu'il soit nécessaire d'imposer un système complexe de recyclage. ACTIONS RÉCLAMÉES Sauf qu'en attendant, des centaines de milliers de vieux appareils au Québec sont bourrés de gaz. Et plusieurs pressent le gouvernement d'agir pour assurer qu'ils sont traités de façon écologique. Le regroupement Switch, qui se définit comme « l'Alliance pour une économie verte au Québec » et qui regroupe tant le Conseil du patronat que la Fondation David Suzuki, Desjardins, l'Association de l'aluminium du Canada et Équiterre, a pris position en faveur d'écofrais. « Ces frais vont permettre au Québec d'émettre moins de gaz à effet de serre. Les gaz réfrigérants sont très nocifs pour l'environnement. Et nous avons une technologie innovante, à Bécancour, capable de les capter. » - Denis Leclerc,
un des administrateurs de Switch
Sans s'être mêlé directement du dossier, le metteur en scène Dominic Champagne a récemment donné un coup de pouce indirect aux partisans d'écofrais en offrant aux ministres Benoit Charette et Pierre Fitzgibbon le livre Drawdown, un ouvrage à succès dans lequel 200 experts ont répertorié les 100 actions qui auraient le plus gros impact pour contrer les bouleversements climatiques. Dans le livre, l'amélioration de la captation des gaz réfrigérants est la solution numéro un, celle qui aurait l'impact le plus important, loin devant l'adoption de la voiture électrique (numéro 26) et la construction de toits verts (numéro 73).
Québec ne tiendra pas compte des GES de l’exploitation gazière dans sa décision Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne «C’est un projet qui va créer des milliers d’emplois très payants en région. Pour nous, c’est important», a insisté le premier ministre François Legault. Alexandre Shields 4 juin 2019 Environnement
Même si l’exploitation gazière nécessaire pour alimenter l’usine Énergie Saguenay produira plus de sept millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année, le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, est formel : le gouvernement n’entend pas tenir compte de cet aspect dans sa prise de décision sur le projet, qui a de nouveau été défendu lundi par le premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault). Le promoteur de l’usine de liquéfaction de gaz naturel devra présenter une « approximation » des émissions de gaz à effet de serre (GES) imputables au projet a déclaré le ministre lundi, avant la période des questions à l’Assemblée nationale. Mais au moment de décider s’il autorise le projet, le gouvernement du Québec entend seulement prendre en considération « les émissions au Québec ».
À lire La chronique de Michel David: «Avancez en arrière!» (http://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/555916/avancez-en-arriere)
« Notre mandat est d’évaluer un projet selon son impact sur le territoire québécois », a-t-il fait valoir. Donc, « pour ce qui est d’une décision gouvernementale, ce sont les impacts environnementaux au Québec qui sont considérés, et non pas à la grandeur du pays ». « Nous n’avons pas juridiction à l’extérieur du territoire québécois, donc ce serait mal avisé pour nous de demander à une autre juridiction de nous fournir une information pour laquelle on devra statuer si le projet est valable », a également soutenu le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Sept millions de tonnes
Concrètement, cela signifie que le gouvernement tiendra uniquement compte des quelque 500 000 tonnes de GES qui seront générés par l’usine Énergie Saguenay au Québec, et que le promoteur a promis de compenser. Le gouvernement caquiste a donc décidé de ne pas tenir compte des émissions dites « en amont », soit les émissions de GES produites lors de l’exploitation du gaz en Alberta, majoritairement par fracturation, puis lors de son transport par gazoduc jusqu’au Saguenay.
Selon les données provenant de l’« analyse du cycle de vie » du projet réalisée par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), à la demande de GNL Québec, ces émissions en amont totaliseront 7,1 millions de tonnes par année, soit quatre fois les émissions de la cimenterie McInnis, de Port-Daniel. Lorsqu’on regarde le plus récent bilan des émissions de GES du Québec, soit celui de 2016, on constate aussi que le chiffre de sept millions de tonnes équivaut à annuler en une seule année l’essentiel des réductions d’émissions du Québec depuis 1990. Ces émissions liées à la production gazière dans l’ouest canadien font en sorte que les GES imputables à Énergie Saguenay se situent « dans la moyenne d’autres projets similaires au monde », selon un « avis d’expert » produit par la Direction de l’expertise climatique du ministère de
l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Le projet de liquéfaction ne serait donc pas « le plus vert au monde », comme l’affirme GNL Québec. Énergie de transition Québec solidaire (https://www.ledevoir.com/Quebec+solidaire) a par ailleurs interpellé directement le premier ministre François Legault lundi, lors de la période des questions à l’Assemblée nationale. « Il y a 10 jours, le premier ministre a convenu avec Dominic Champagne de mettre la science au coeur des décisions politiques. Mais, plus on avance, plus on a l’impression que le seul pacte qui compte pour le premier ministre, c’est le pacte qu’il veut bien faire avec Jason Kenney et l’Alberta pour écouler leur gaz sale à l’étranger », a lancé la députée solidaire Manon Massé (https://www.ledevoir.com/manon-masse), en demandant à M. Legault de « rejeter » le projet Énergie Saguenay. « Le gaz naturel est une énergie de transition » qui permettra, une fois exporté via le Québec, de « remplacer du mazout et du charbon », a répondu le chef caquiste. Cela conduire à la « une réduction très importante des émissions de GES pour notre planète », a-t-il ajouté. « C’est un projet important. C’est un projet, en plus, qui va créer des milliers d’emplois très payants en région. Pour nous c’est important. » Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a pour sa part déjà qualifié Énergie Saguenay de « bon projet », tandis que Benoit Charette a déjà fait valoir que le projet gazier présente des « mérites » des points de vue économique et environnemental 160 scientifiques s’opposent Selon une lettre signée par plus de 160 scientifiques québécois (https://www.ledevoir.com/opinion/libreopinion/555880/le-projet-gnl-quebec-doit-etre-rejete) et publiée lundi dans Le Devoir, « ce projet ne contribuerait pas à lutter contre le changement climatique ». Au contraire, il pourrait « aggraver » la crise écologique, écrivent-ils. « Nous estimons par conséquent que le projet GNL Québec est incompatible avec la notion de transition énergétique et doit être rejeté. » Les scientifiques affirment ainsi qu’« il est tout aussi probable que ce gaz puisse remplacer les sources d’énergie renouvelables, ce qui ne ferait que renforcer la dépendance mondiale à l’égard des combustibles fossiles, et ralentir le développement des technologies énergétiques de rechange dont nous avons désespére?ment besoin ». En présentant son projet plus tôt cette année, GNL Québec a soutenu que le gaz qui sera exporté vers d’éventuels acheteurs européens et asiatiques permettra de « réduire » les GES mondiaux de 28 millions de tonnes par année. L’analyste Pierre-Olivier Roy, du CIRAIG, avait alors expliqué au Devoir qu’il n’est pas possible, pour le moment, de confirmer cette affirmation du promoteur « de façon indépendante ». « On ne peut pas se prononcer sur cet aspect », avait-il dit, rappelant qu’il demeure des « incertitudes » sur l’utilisation finale de ce gaz, mais aussi sur les possibilités qu’il remplace des sources d’énergie plus polluantes. Avec Mylène Crête
Avancez en arrière!
Michel David
4 juin 2019 Chronique Chroniques
L’abandon du projet de pipeline Énergie Est avait évité un sérieux embarras à François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault), qui s’était dangereusement peinturé dans le coin en lui donnant un appui enthousiaste. ?Il sautait aux yeux dès le départ que « l’acceptabilité sociale », dont le premier ministre fait aujourd’hui le plus grand cas, n’était pas au rendez-vous. Pourtant, le chef de la CAQ pressait le gouvernement Couillard d’aller de l’avant. Il disait même comprendre les politiciens de l’ouest du pays, qui voulaient couper dans la péréquation si le Québec refusait d’apporter sa contribution à la prospérité canadienne. Lui-même était tout disposé à la remplacer par des redevances sur le pétrole qui traverserait le Québec. Malgré son obsession pour les « emplois payants », M. Legault devrait peut-être mettre quelques bémols à son emballement pour le projet GNL Québec, qui risque de se heurter à une hostilité croissante au fur et à mesure que ses conséquences néfastes pour l’environnement pénétreront les esprits. Au départ, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui est aussi le porte-parole de son parti en matière d’environnement, semblait appuyer l’idée, même s’il y mettait certaines conditions. Il était clair que la construction du gazoduc, d’une usine de liquéfaction et d’un nouveau port méthanier faisait saliver les acteurs économiques et politiques de la région. M. Gaudreault en est néanmoins arrivé, non sans un certain courage, à la conclusion que le projet devait être rejeté. On lui a reproché de sacrifier les intérêts de sa région à ses valeurs personnelles, mais il n’est pas impossible que l’avenir finisse par lui donner raison et que l’opinion publique dans l’ensemble du Québec fasse reculer M. Legault, si le projet devient le symbole de la lutte contre les changements climatiques.
Plus on en apprend sur le projet, plus il y a de quoi s’inquiéter. Dans une lettre publiée lundi dans Le Devoir (https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/555880/le-projet-gnl-quebec-doit-etre-rejete), un groupe de quelque 160 scientifiques réclamait son abandon pur et simple. À l’évidence, il est en flagrante contradiction avec les ambitions affichées par le gouvernement Legault, qui vise d’ici 2030 une baisse de 37,5 % des émissions de GES par rapport à 1990. De l’extraction du gaz de schiste albertain à sa sortie de l’usine de liquéfaction, les émissions annuelles de GES équivaudraient au total des réductions depuis 1990. Dissocier à des fins d’évaluation les GES émis en amont de ceux qui le seraient sur le territoire québécois relève de la fraude intellectuelle. Et on ne parle pas des quantités de CO2 produites par la combustion du gaz là où il serait exporté. En 2014, la Cour supérieure avait dû intervenir pour empêcher TransCanada, qui cherchait un emplacement pour installer un port pétrolier, d’effectuer des forages dans une pouponnière de bélugas au large de Cacouna. Si le projet GNL Québec se réalise, le bruit sous-marin des superméthaniers dans le fjord pourrait menacer l’existence même des bélugas du Saint-Laurent. Devenir la « batterie verte » de l’Amérique du Nord en exportant davantage d’électricité permettrait au Québec de contribuer à la lutte contre les changements climatiques tout en s’enrichissant. On tente maintenant de présenter le projet gazier du Saguenay comme une façon de faciliter la transition vers des énergies propres, mais le résultat n’en serait pas moins une augmentation nette des émissions de GES. À quoi servirait d’aider nos voisins à réduire leurs émissions si c’est pour mieux les augmenter chez nous ?
M. Legault n’en démord pas : en permettant aux consommateurs européens de remplacer le mazout et le charbon par du gaz, le bilan global des émissions de GES ne pourrait que s’améliorer. Dans leur lettre, les scientifiques soulignent toutefois que le Québec n’aurait aucun contrôle sur son utilisation. Certains acheteurs pourraient très bien opter pour le gaz afin d’éviter d’avoir à se tourner vers des sources d’énergie plus propres, mais plus coûteuses. Sans surprise, le gouvernement a refusé de débattre de la motion présentée par Manon Massé (https://www.ledevoir.com/manon-masse), qui s’appuyait sur la lettre des scientifiques pour réclamer le rejet du projet, mais le débat ne fait que commencer. L’instigateur du « Pacte pour la transition », Dominic Champagne, a d’ailleurs lancé lundi une consultation publique, dont les conclusions seront présentées au gouvernement d’ici la fin de l’année. En ce qui concerne le projet GNL Québec, le Pacte prévoit déjà d’« interdire tout nouveau projet de transport et d’exportation du gaz de schiste et de gaz naturel liquéfié à partir du gaz de schiste ». On peut cependant se demander si, au-delà des discours, le premier ministre prend tout cela réellement au sérieux. À l’issue du récent conseil général de la CAQ, M. Champagne lui a donné sa bénédiction, mais sa politique en matière de changements climatiques semble plutôt s’inspirer de celle des chauffeurs d’autobus : « Avancez en arrière » !
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Lundi 3 juin 2019 • 08:11:34 UTC -0400 Nom de la source La Presse Canadienne - Le fil radio Type de source Presse • Fils de presse Périodicité Quotidien Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
La Presse Canadienne - Le fil radio • 175 mots
Environnement: cnsultation publique en ligne sur le Pacte pour la transition La Presse canadienne
M
ONTRÉAL - Les promoteurs du Pacte pour la transition tiennent jusqu'au 1er octobre une consultation publique en ligne afin de préparer des propositions environnementales pour les gouvernements. Dominic Champagne, co-instigateur du mouvement, explique que cet exercice de consultation permettra à la population de s'exprimer sur l'urgence climatique. Les questions de l'énergie, du transport, des déchets et des matières résiduelles, de l'agriculture, de la biodiversité et de la protection du territoire sont proposées, parmi d'autres. Le comité scientifique du Pacte, présidé par l'écologiste Laure Waridel, examinera les propositions afin de produire éventuellement un document de synthèse pour les divers paliers de gouvernement. Dominic Champagne estime que la population doit prendre part aux initiatives de transition environnementale car les gouvernements ne peuvent tout faire. À son avis, le message de la science n'est visiblement pas entendu en ce moment alors qu'il faut passer de la parole aux actes. Les gens intéressés par le mouvement peuvent en apprendre davantage en consultant le site web
www.101ideespourleclimat.ca
Journal des débats de l'Assemblée nationale Version finale 42e législature, 1re session (début : 27 novembre 2018) Le lundi 3 juin 2019 - Vol. 45 N° 48
Position du gouvernement sur l'exportation du gaz naturel de l'Alberta Mme Manon Massé Mme Massé : Merci, M. le Président. Il y a 10 jours, le premier ministre a convenu avec Dominic Champagne de mettre la science au coeur des décisions politiques. Mais plus on avance, plus on a l'impression que le seul pacte qui compte pour le premier ministre, c'est le pacte qu'il veut bien faire avec Jason Kenney et l'Alberta pour écouler leur gaz sale à l'étranger. Ce matin, plus de 160 scientifiques québécois signent une lettre ouverte pour réfuter les prétentions écologiques du projet GNL Québec. Non seulement GNL Québec va effacer à elle seule, en une année, la totalité des efforts du Québec en matière de réduction, non seulement le corridor Legault-Kenney menace l'habitat de 17 espèces vulnérables menacées ou en voie de disparition, menace les bassins versants, menace la survie même des bélugas du Saint-Laurent, mais en plus les scientifiques affirment noir sur blanc que l'exportation du gaz de l'Alberta va renforcer la dépendance mondiale à l'égard des combustibles fossiles et ralentir le développement des énergies renouvelables. Avant sa conversion surprise aux changements climatiques, le premier ministre répétait la cassette des lobbyistes Le Président : M. le premier ministre. M. François Legault M. Legault : M. le Président, GNL, c'est un projet important. C'est un projet qui, au total, va réduire les GES sur la planète. Et ça, c'est important de le dire, là, parce qu'on ne peut pas laisser les gens dire n'importe quoi sur l'impact sur les GES, incluant le député de Jonquière. M. le Président. Le projet, en quelques mots, c'est de prendre du gaz naturel qui vient de l'Ouest canadien, de le liquéfier à Saguenay et de l'exporter en Europe pour remplacer du mazout et du charbon. Au total, on parle d'une réduction très importante des émissions de GES pour notre planète. Donc, M. le Président, c'est un projet important. C'est un projet, en plus, qui va créer des milliers d'emplois très payants en région. Pour nous, c'est important. Je ne le sais pas pour la cheffe de la deuxième opposition, mais, pour nous, c'est important. Donc, je voudrais savoir pourquoi estelle contre un projet qui va réduire les émissions de GES sur notre planète.
Le Président : Première complémentaire, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition. Mme Manon Massé Mme Massé : Le premier ministre est très fier de dire qu'il va diminuer les GES des Américains quand il vend notre électricité parce que les GES, ça n'a pas de frontière. Mais j'ai une petite nouvelle pour lui. Ce qui est vrai pour l'hydroélectricité est aussi vrai pour GNL Québec. Pire, le gaz de l'Alberta pourrait remplacer des énergies propres. On n'a aucun pouvoir là-dessus, GNL va vendre à qui il veut. Ce sont les faits. Est-ce que le premier ministre accuse nos scientifiques d'avoir tort? Le Président : M. le premier ministre. M. François Legault M. Legault : Je veux bien comprendre ce que dit la cheffe du deuxième groupe d'opposition. Est-ce qu'elle est en train de nous dire que d'avoir un barrage au Québec pour envoyer de l'hydroélectricité aux États-Unis, qui va réduire le nombre de centrales au charbon, c'est une mauvaise chose pour la planète? Est-ce que c'est ça qu'elle est en train de nous dire? M. le Président, ce qui est important, c'est de considérer le gaz naturel comme une énergie de transition. Ça va réduire, au total, les émissions de GES. Soyons pragmatiques, pas dogmatiques. Le Président : Deuxième complémentaire, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition. Mme Manon Massé Mme Massé : Je suis totalement d'accord avec lui, pas dogmatique. Selon les scientifiques, la combustion du gaz exporté va émettre 30 millions de tonnes de CO2 en un an. Ça, c'est 17 fois la cimenterie McInnis, dont vous avez dénoncé, quasiment à chaque jour, l'aspect polluant de cette industrie-là quand vous étiez sur les banquettes de l'opposition. Maintenant que vous êtes au pouvoir, pouvez-vous expliquer pourquoi 17 cimenteries McInnis, ce n'est pas grave? Le Président : M. le premier ministre. M. François Legault M. Legault : M. le Président, je voudrais bien comprendre la position de la cheffe groupe d'opposition. Si on augmente, d'un côté, les GES en produisant du gaz canadien, mais qu'on réduit trois fois, quatre fois plus les émissions de GES en Europe production de charbon de mazout, si je prouve ça à la cheffe du deuxième groupe, d'accord avec le projet ou si elle va continuer d'être dogmatique?
du deuxième dans l'Ouest en fermant la va-t-elle être
Publié le 03 juin 2019 à 07h00 | Mis à jour le 03 juin 2019 à 07h02
Le Pacte pour la transition lance une consultation populaire
Marissa Groguhé La Presse Alors que le Pacte pour la transition a amassé 279 000 signatures, une consultation publique en ligne fait suite au mouvement pour la transition écologique. Amorcé aujourd'hui, l'exercice se poursuivra jusqu'au 1er octobre et établira des propositions pour les gouvernements.
Le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Destinée à « rendre concrètes les voix citoyennes », cette conversation est « la suite logique du Pacte lancé en novembre », affirme Dominic Champagne, co-instigateur du mouvement. La consultation permettra à la population de s'exprimer sur 100 idées d'interventions pour remédier à l'urgence climatique.
Consultables sur le site du Pacte, ces pistes de réflexion abordent les « 13 dimensions de la transition », soit l'énergie, le transport, l'industrie, le bâtiment, la consommation, les déchets et matières résiduelles, l'agriculture et l'alimentation, la biodiversité et la protection du territoire, l'éducation, la santé, la sécurité, le plan d'urgence et la politique. Les citoyens sont invités à présenter leur 101e idée, une solution qui devrait, selon eux, s'ajouter à la liste. « Le GIEC a fait part d'une urgence d'agir, on veut répondre à cet appel, car on partage ce sentiment d'urgence », a commenté Dominic Champagne. Parce qu'il faut agir, donc, le Pacte somme les citoyens - « tout le monde, pas juste les militants » - à donner leurs points de vue et pistes de réflexion. « On ne prétend pas que ce sera une liste parfaite de solutions, mais plutôt une base pour des discussions », affirme le metteur en scène et militant. La liste a été établie en partie à la suite d'observations de Dominic Champagne. Elle se base également sur les propositions environnementales des partis politiques au Québec. « Une quarantaine d'experts et scientifiques ont contribué à répertorier des idées », ajoute M. Champagne. Prendre le taureau par les cornes Le comité scientifique du Pacte, présidé par l'écosociologue Laure Waridel, se penchera sur les propositions de la consultation afin de produire un document de synthèse à l'intention des gouvernements. Dominic Champagne estime que « le gouvernement doit prendre le taureau par les cornes et n'arrivera pas seul » à mettre en place la transition. Selon lui, il faut absolument que la population s'en mêle.
Parmi les 100 idées initiales du Pacte, 10 grandes priorités sont mises de l'avant et sont adressées « principalement » aux instances gouvernementales. En premier lieu, la déclaration officielle de l'urgence climatique. « Les premiers ministres Legault et Trudeau le disent du bout des lèvres, note Dominic Champagne. On souhaite que ça soit clairement affirmé. » On demande également un plan d'action pour atteindre les cibles de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (de 45 % d'ici 2030) et d'atteinte de la carboneutralité (d'ici 2050). « On veut aussi mentionner l'importance de la gouvernance, souligne Dominic Champagne. On est à un point critique où ce n'est plus juste la responsabilité d'un ministère de l'Environnement. L'ensemble de la société et donc l'ensemble des ministres doivent être impliqués. »
Environnement
Changements climatiques : le Pacte lance sa consultation publique Publié le lundi 3 juin 2019
Radio-Canada Le Pacte pour la transition a lancé, lundi, une consultation publique en ligne afin de préparer des propositions Aller Aide
environnementales pour les gouvernements d'ici la fin de l'année. Dominic Champagne, co-instigateur du mouvement, explique que cet exercice de consultation permettra à la population de s'exprimer sur l'urgence climatique. ! [La population] a pris conscience de l’urgence d’agir,
explique-t-il. J’arrive de plusieurs mois de tournée au Québec, les gens veulent savoir quoi faire et certains ont des solutions. Alors nous avons fait un répertoire de 101 idées de solutions, et on invite les gens à se rendre sur le site internet du Pacte pour les améliorer et proposer leurs propres solutions afin de s’assurer qu’on va réduire nos gaz à effet de serre et atteindre nos objectifs de 2030. $ Les questions de l'énergie, du transport, des déchets et des matières résiduelles, de l'agriculture, de la biodiversité et de la protection du territoire sont notamment proposées. Le comité scientifique du Pacte, présidé par l'écologiste Laure Waridel, examinera les propositions de la population et produira un document de synthèse pour les divers ordres de gouvernement. Dominic Champagne croit que la population doit prendre part activement à ces initiatives de transition environnementale, car les gouvernements ne peuvent tout faire. ! Il faut passer de la parole aux actes, estime-t-il. Le Pacte prend acte de ce que la science nous dit en matière d’environnement, c’est-à-dire de modifier nos façons de faire. En tant qu’individu, on s’engage à faire notre part, mais en
échange de cet effort, il faut aussi que le gouvernement ait des politiques publiques cohérentes. $ Et selon lui, l’objectif du Pacte pour la transition est d’exercer ! une pression saine, ferme et positive $ sur les gouvernements. ! On sait où était la CAQ le 1er octobre, poursuit-il. Six mois plus tard, il y a des progrès, mais [le gouvernement du Québec] ne peut pas être propre d’une main et sale de l’autre main $, conclut-il en faisant allusion au projet d'usine de gaz naturel à Saguenay (GNL Québec). Il invite entre autres le premier ministre François Legault à ! se retirer du pétrole et du gaz $ et à préférer l’investissement dans les énergies renouvelables.
RDI Matin
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Les photos de la semaine du 26 mai Leïla Jolin-Dahel 2 juin 2019 10 photos
8 Montréal, 25 mai 2019 | Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne s’est adressé à environ 1200 membres de la Coalition avenir Québec (CAQ) réunis en conseil général les 25 et 26 mai. L’artiste, qui portait sur lui un macaron indiquant «J’aime mon premier ministre», a tenté de convaincre les caquistes de «l’urgence d’agir» face aux changements climatiques. Il espère que le premier ministre québécois, François Legault, fera preuve de «cohérence», notamment sur la question du projet GNL Québec, qui vise à construire une usine de gaz naturel liquéfié. Jacques Nadeau Le Devoir
Dimanche 2 juin 2019
Écoutez Chantal Hébert à 18:10
Dimanche 2 juin 2019 • 11:00 HNA ICI Radio-Canada Télé - Les coulisses du pouvoir • no. 0506 • 3561 mots
Bilan de fin de saison : événements marquants des derniers mois
D
ANIEL THIBEAULT (ANIMATEUR):
- On a convenu ensemble que c'était mieux qu'elle prenne un pas de recul. - L'année débute avec un léger remaniement ministériel à Québec et à Ottawa. Mais sur la scène fédérale, il aura des conséquences imprévisibles pour le gouvernement Trudeau...
Meng Wanzhou. Beijing détient deux Canadiens, bloque les importations de canola et le Canada est toujours sans ambassadeur depuis le congédiement de John McCallum. - Questions orales... - Les partis fédéraux s'arment en vue de l'élection, Yves-François Blanchet prend les rênes du Bloc québécois et le chef du NPD,
... et des accusations d'atteinte à l'indépendance du processus judiciaire.
Jagmeet Singh, fait son entrée à la Chambre des communes.
- Les allégations dans le reportage de ce matin sont fausses.
- Vos priorités, votre budget...
- Les départs se multiplient et le Comité de la justice est saisi du dossier.
- À Québec, le gouvernement Legault dépose un premier budget généralement bien accueilli.
Après des semaines de tergiversations, Justin Trudeau tranche. - Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott ne sont plus membres du caucus libéral. - Une débâcle qui profite aux conservateurs. - Justin Trudeau a échoué. Son gouvernement agit derrière des portes closes dans le secret et les demivérités. - Les relations avec la Chine s'enveniment depuis l'arrestation, en décembre, de la numéro 2 de Huawei,
- Votre budget répond prioritairement à vos besoins en éducation, en santé et en économie. - Mais il essuie des critiques pour ces projets de loi sur l'immigration... - On veut mieux intégrer les gens, on veut mieux les franciser. - ... la maternelle 4 ans et la laïcité de l'État. - Ça respecte les valeurs des Québécois et on a fait des compromis. - Le 1er avril, Ottawa impose une taxe sur le carbone aux provinces récalci-
trantes à son plan national. La grogne persiste, malgré un jugement en Saskatchewan confirmant sa constitutionnalité. Le Parti vert tire avantage de la bataille environnementale et faite élire un deuxième député à Ottawa. Il gagne aussi du terrain dans les provinces. Mais ce ne sera pas assez pour freiner l'essor de la droite à l'Île-du-Prince-Édouard, où les citoyens optent pour un gouvernement conservateur, tout comme en Alberta. - Nous avons besoin des pipelines pour la prospérité de tous les Canadiens! (applaudissements) - La session s'achève sur une note positive pour les libéraux, les États-Unis éliminent les tarifs sur l'acier et l'aluminium, pavant la voie à la ratification de l'accord de libre-échange. - Il s'est passé pas mal de choses depuis le début de l'année. Ça, ce sont les éléments d'actualité politique qu'a retenu notre équipe, mais il y en a eu d'autres. Quel événement marquant on peut retenir au cours des six derniers mois? Alec, je commence avec vous. ALEC CASTONGUAY, chef du bureau politique, L'Actualité - À Ottawa, je n'ai pas eu à chercher très longtemps pour trouver mon événement marquant. Disons que l'affaire SNCLavalin a occupé pas mal tout l'hiver et une bonne partie du printemps. Quand on était réunis ici en décembre dernier, Justin Trudeau était confortablement en tête des intentions de vote. On se disait que l'élection allait peutêtre être facile. Andrew Scheer est en difficulté, il n'avait pas eu un très bon
automne. Et là, on se reparle au mois de juin et tout a changé, la dynamique est différente. Vraiment, l'affaire SNCLavalin a plombé le gouvernement Trudeau pendant des semaines et des semaines. - Bon, je ne vous surprendrai pas si vous semblez tous partager le même point de vue, Chantal? CHANTAL HÉBERT, chroniqueuse, L'Actualité et Toronto Star - Oui. Alors, le premier ministre, au 1er janvier, pouvait sans doute pas imaginer qu'il allait se retrouver aujourd'hui avec deux ministres de premier plan en moins qui font même plus partie de son caucus, avec son secrétaire principal, Gerry Butts, qui était son bras droit, à l'extérieur. - Son ami, oui. - Et son greffier du Conseil privé, qui est le patron de la fonction publique. Et j'ajouterais à ça, parce que quand ça va mal que ça va mal, Dominic LeBlanc, qui est probablement le meilleur ami de M. Trudeau au sein du conseil des ministres et qui se retrouve encore aux prises avec le cancer et qui, donc, est un peu disparu du paysage, alors le premier ministre, on le regarde, ça ressemble à un homme de plus en plus seul. - C'est fou comment ça a changé, ce portrait-là, depuis la dernière conversation qu'on a eue. Michel, vous aussi, c'est SNC... MICHEL C. AUGER, animateur, Midi info - Moi aussi, c'est SNC-Lavalin, mais...
ce que nous apprend sur Justin Trudeau, qui n'avait pas eu de gros problèmes jusque-là. Et là, on l'a vu confronté à sa première crise et il avait un fort côté Hamlet : je sais pas quoi faire, je sais pas ce que je vais faire, les garder longtemps à l'intérieur du conseil des ministres, quand même? Et ce que ça nous a révélé, ce que ça a révélé au public canadien sur Justin Trudeau, de toute évidence, c'était pas ça que les Canadiens voulaient voir. - Non, c'est ça. Et là, ça change complètement la dynamique pour la prochaine, pour le prochain droit vers la campagne. Ça, c'était à Ottawa. Il y a eu aussi... et là, cette année, c'est une grosse année, on va faire aussi Ottawa et Québec. Alec, je reviens vers vous. Québec, qu'est-ce qu'on retient des six derniers mois? - Bien, il y a beaucoup de choses. Quand on s'installe au gouvernement, on a évidemment une page vierge, donc quand le gouvernement s'installe et fait beaucoup de choses en même temps. Moi, j'ai retenu le projet de loi sur la laïcité, projet de loi 21, ça fait une décennie qu'on parle de d'essayer de régler cette question-là, et je vous dis pas que ça va être réglé une fois que ça va être adopté, parce qu'il va y avoir certainement des recours devant les tribunaux. - Sûrement. Mais... - Malgré la clause dérogatoire, il y a des gens qui vont trouver d'autres articles de la Charte pour être capables d'aller devant les tribunaux. Mais ça reste un dossier qui est encore émotif, délicat, qui n'a pas de consensus dans la société, on en a débattu beaucoup, donc ça va être un événement, que François Legault
le souhaite ou non, parce qu'on sait qu'il veut pas que son héritage soit lié à la laïcité, mais qu'il le souhaite ou non, ça va être une partie de son héritage, quand même. - Par la force des choses. Chantal, vous, à Québec? - Moi, j'ai choisi le premier budget de la Coalition avenir Québec pour une série de raisons. La première, c'est que pour la première fois en trois gouvernements, il n'y avait pas de très grandes surprises dans le style : on n'a pas voté pour ça. Et d'ailleurs, on n'entend pas beaucoup ça par rapport à Pauline Marois et Philippe Couillard. Mais aussi parce que c'est un budget que Philippe Couillard aurait pu et possiblement dû écrire et qui envoyait le message : "Je m'appelle peut-être la Coalition avenir Québec, mais avant de dire que la droite a pris le pouvoir, lisez mon budget."
de me dire... qu'il marche bien, ce gouvernement-là, alors ça a un effet, c'est clair qu'il y a encore une vague sur laquelle ils sont en train de surfer. - Bon, on verra. La lune de miel, je me souviens d'avoir utilisé ça dans le passé... - Ça dure pas toujours! - C'est ça. (brouhaha) - Regardez M. Ford en Ontario, qui célèbre son premier anniversaire. Ça arrive aussi qu'il n'y en ait vraiment pas, la sienne, il l'a... plus que ratée. - Ça n'a pas duré très, très longtemps.
- L'image est forte.
- Au caucus aussi. À partir du moment où il est clair que des gens à l'intérieur sont en train de tirer sur le chef, on ne peut pas les garder.
- Michel?
- On n'ira pas ailleurs
- Je vais rebondir un peu sur ce que Chantal a dit.
- Pn va pas là.
Mais vous n'entendez plus parler du Parti québécois parce que pas mal tous les péquistes que je connais sont capables
- Pas mal la même chose, mais avoir gardé Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott au cabinet aussi longtemps. À partir du moment...
(rires)
Évidemment, on commence à voir des écueils arriver. Après huit mois, on est installé, puis on peut plus dire que c'est la faute à l'ancien gouvernement tout le temps, mais il reste que les gens sont encore très contents de leur vote et on verra comment ça se joue à l'usage.
- Michel, vous aussi, vous parlez de...
- Non, non. Il est allé à l'hôtel, la chambre était prise, puis il est retourné à la maison.
- Absolument.
Une lune de miel qui se dément pas après huit mois au pouvoir. Le dernier sondage : 55 % chez les francophones.
- C'est tellement évident : déplacer Mme Wilson-Raybould de la Justice aux Anciens combattants, alors qu'il restait même pas six mois au mandat, sérieusement, là, qu'est-ce... M. Lametti a beaucoup de vertus comme ministre de la Justice, mais il n'y a rien qui s'est passé depuis six mois qui n'aurait pas pu attendre après les élections. Et si M. Trudeau est réélu et qu'il avait alors déplacé Mme Wilson-Raybould, ce qu'il aurait est fait, je vous le jure, on ne serait pas ici aujourd'hui en train de parler d'une affaire qui s'appelle SNC-Lavalin.
- On reste à l'entrée de l'hôtel. (rires) - Tenons-nous-en à ça. L'erreur politique depuis le début de l'année 2019. On revient, là, Chantal, je commence avec vous. On commence à Ottawa. Revenons sur Ottawa. Qu'est-ce qui a été l'erreur politique, vous pensez, au fédéral?
- Et au caucus aussi.
Et lui, je sais pas pour quelle raison M. Trudeau a voulu les garder. Il pensait que ça ferait une moins grosse crise, etc. On ne survit pas aux coups de feu qui viennent de nos amis, beaucoup moins bien qu'aux coups de feu qui viennent de nos ennemis. - Alec, Ottawa? - Moi, j'ai triché un peu. Je suis allé piger dans la fédération au sens large et j'ai choisi Doug Ford... - Ah! Bien voilà! On retourne à l'hôtel.
- Oui, voilà! Parce que... - Il va revenir quelques fois, je le sens. - Il a fait quelques erreurs, Doug Ford, je pense entre autres aux compressions pour les Franco-Ontariens, qui date un peu, mais qui a un peu entamé la fin de la lune de miel dont on parle maintenant. Et je vous en parle du côté d'Ottawa parce que ça peut avoir un effet sur la campagne électorale fédérale. La chute de Doug Ford doit plaire à Justin Trudeau, l'association Doug FordAndrew Scheer est moins payante qu'elle l'était il y a quelques mois, et donc, on le sent, les libéraux vont beaucoup miser là-dessus. Et l'Ontario, c'est beaucoup de circonscriptions, et si les gens se disent : "Bien moi, les conservateurs à Queen's Park, je ne les aime pas et je n'ai pas le goût d'en avoir aussi au fédéral", ça peut être une bonne nouvelle pour eux. - C'est l'exercice d'association que M. Trudeau va tenter. - Ça se fait souvent, n'oubliez pas que c'est les mêmes circonscriptions en Ontario qu'il recoupe, donc ça peut être effectivement dans la tête des électeurs, quelque chose de semblable. - Chantal, on saute à Québec. Qu'est-ce qu'on retient des six derniers mois? - Dans l'erreur politique, M. Legault a fait beaucoup de bonnes choses, mais il a vraiment raté son entrée en scène sur la scène fédérale provinciale, avec un petit mot : pétrole sale. Et... - La conférence des premiers ministres en décembre dernier.
- Conférence des premiers ministres en décembre, c'était... ça semble être sorti tout seul, c'était vraiment inutile et ça a parti tout ça du mauvais pied. C'est réparable, mais ce que ça a surtout illustré, c'est combien M. Legault n'a pas de connaissances vraiment de la scène fédérale provinciale... c'est le premier ministre probablement, avec Pauline Marois à une certaine époque, qui connaît le moins le reste du Canada, sauf que Pauline Marois était à la tête d'un gouvernement du Parti québécois. Comparé à Lucien Bouchard, admettons, ou à Jean Charest, il a beaucoup de croûtes à manger. Il a commencé à le faire, mais c'était quand même une erreur politique. - D'ailleurs, depuis, on a embauché Mario Lavoie au cabinet de François Legault, qui est quelqu'un qui a beaucoup d'expérience sur la scène pancanadienne, qui travaillait avec Jean Charest à l'époque. On s'est rendu compte assez vite que la méconnaissance devait être comblée par quelque chose d'un peu plus compétent. - Vous voyez? Ils vous ont déjà entendu. Michel, à Québec, l'erreur politique? - Les cafouillages des libéraux autour de leur course au leadership. Les candidats tombent les uns après les autres. Là, on se retrouve dans une... littéralement dans un mouvement "anybody but Anglade", qui... qui est porteur de division dans une course au leadership quand ça commence comme
ça, mais sauf que le mouvement "ABA", il n'a pas de porte-drapeau. Tout est mal parti dans cette affaire-là et c'est quand même le parti naturel de gouvernement, comme on disait. Et là, pour la première fois, il est aux prises avec une vraie crise et une crise de leadership où ils peuvent pas en magasiner un à l'extérieur, comme ils l'ont déjà fait avec Claude Ryan. D'ailleurs, ça avait pas très bien tourné. Alors, il y a un gros problème. - Alec, je finis avec vous sur l'erreur politique à Québec des six derniers mois. - La tentative de mettre à la poubelle 18 000 dossiers d'immigration, pour essayer de remettre à zéro le compteur. Sur papier, ça fonctionne; en réalité, ça fonctionne pas. - Ça marche, parce qu'il y a des noms, il y a des gens... - Il y a des êtres humains, il y a déjà des gens qui sont ici, qui ont appliqué, qui sont intégrés, et là, ça remettait tout en question. Et là, on a frappé, du côté de la CAQ, le mur entre les papiers, la bureaucratie et la réalité. Et ça été une bonne leçon, je pense, pour Simon Jolin-Barrette, qui est devenu soudainement beaucoup plus humble lors des audiences sur la laïcité, un peu après. Il était un petit peu moins fanfaronnard... - Encore du chemin à faire... (brouhaha) - Il était quand même plus... - Il part de loin, admettons! (rires) - Plus calme.
Mais c'est pas complet, c'est pas completé encore.
coup d'hésitations, et ça a pas aidé Justin Trudeau.
- On peut pas réinventer quelqu'un en si peu de temps!
- C'est fou comment le dossier SNCLavalin, tout ce qui l'entoure est en commun dans vos réponses. Chantal...
- Non, mais on travaille là-dessus! - On en reparlera en décembre prochain. Bon, de l'erreur, souvent, on tire des leçons. Michel, la grande leçon politique du début de l'année 2019, commençons par Ottawa. - Ne pas se défendre fait en sorte que les perceptions deviennent des réalités. M. Trudeau, dans SNC-Lavalin, a passé des semaines et des semaines à se cacher, à ne pas défendre ce qui était un désaccord au cabinet qui était tout à fait légitime sur... et quand on parle d'une loi du Parlement, c'est difficile de parler de corruption. C'est quelque chose de légal, enfin, par définition. Il a laissé cette perception-là s'étendre et prendre toute la place, avec les résultats qu'on connaît. Quand on se défend pas, c'est ce qui arrive. - Alec? - Je reviens à ce que Michel avait dit il y a quelques minutes sur Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott. Tout ce qui traîne se salit en politique, et on aurait dû plus rapidement expulser les deux députées. Pas nécessairement au tout début, comme certains le pensaient. Il y avait peut-être une marge de manoeuvre que Justin Trudeau voyait, mais à un moment donné, ça s'étirait, ça avait plus de sens, puis ses propres collègues au caucus disaient : "Mais là, c'est parce qu'il faut faire quelque chose." Ça a paru indécis... beaucoup d'indécision, beau-
- Parce qu'ils ont rien fait... - Il y a que ça, hein? - Ça va être un cas de gestion de crise, dans le mauvais sens du mot, dans les annales. Si M. Trudeau, ce matin-là où l'histoire est sortie, M. Trudeau, qui fait un point de presse et qui dit que toute cette histoire est fausse du début à la fin. Je me souviens, quelqu'un qui travaille pour le gouvernement m'avait dit : "Là, le gouvernement vient de faire un choix et je suis pas convaincu que ce soit le bon choix." Et c'est un fait. Si M. Trudeau, plutôt que de se soumettre au supplice de la goutte, avait dit : "Nous avons eu une discussion sur le dossier de SNC-Lavalin et c'est un fait qu'il y a deux côtés à cette médaille-là, et c'est un fait que je dois travailler pour sauver des emplois"... toutes des choses qu'il a fini par dire, en plus! - Qu'il a fini par dire, éventuellement. - "Mais je ne crois pas qu'on a dépassé une ligne." S'il avait dit ça la première journée à la première heure de la première histoire, on n'aurait pas passé deux mois làdessus. - Ça aurait réglé une partie du... ouais, pas mal tout de suite rapidement.
Michel, on fait le saut à Québec. La grande leçon politique à tirer à Québec du début de l'année 2019? - Remplir ses promesses prolonge la lune de miel, mais là, on commence à voir qu'il faut ne pas avoir l'arrogance de ses promesses électorales. Les maternelles 4 ans sont un bel exemple de ça. M. Legault a même dit pendant un débat : "Je serai jugé là-dessus, alors il faut le faire, on n'a pas le choix." Sauf qu'il n'y a pas de calendrier, il n'y a pas de budget. On se rend compte que tout ça est parti tout croche. Et à chaque fois qu'une semaine passes, on apprend qu'on a changé le nombre de classes, le budget n'est plus la même, il n'y aura pas autant de monde. Ça, ça donne une impression de désordre. Alors, c'est pas parce que c'est une promesse électorale qu'il faut absolument la remplir dans les premiers six mois. - Alec, votre événement... - Ça reste en plus très difficile à rentrer à Montréal. (brouhaha) - À Montréal, c'est vraiment un cassetête. - Moi, j'ai choisi François Legault, qui a donné une leçon inverse à celle de Justin Trudeau, c'est-à-dire que quand tu as un mauvais casting dans ton conseil des ministres, tu règles le problème rapidement. Et déplacer, même expulser MarieChantal Chassé du cabinet était une bonne décision, elle qui était à l'Environnement. Ça s'est passé au tout début du mois de janvier. Il faut que tu avoues, comme premier ministre, l'erreur de l'avoir choisie dans un porte-
feuille qui ne convenait pas à ses compétences, notamment en communication, à l'époque, mais ça a été salué parce que je ne le vois pas faire tout son printemps avec MarieChantal Chassé à l'Environnement, ça aurait été difficile. Alors, voilà, c'est la théorie du plaster, il faut l'arracher d'un coup, ça fait mal, et après ça, on passe à autre chose. - On n'en parle plus maintenant, c'est ça. - Je pense qu'il a bien réussi ça. - Chantal? - C'est pour son bien à elle, d'ailleurs. - Aussi. Oui, absolument - Parce que quand on est scrapé en commençant, en revenir, c'est long longtemps. Demandez à Mélanie Joly ou à sa collègue qui était à la Réforme électorale à Ottawa. J'ai choisi... et une leçon pour le mouvement conservateur canadien, et c'est l'ouverture de la CAQ au militant écologiste. Je ne peux pas imaginer un premier ministre comme Jason Kenney ou M. Ford, pour en nommer deux, ou Andrew Scheer inviter l'équivalent de Dominic Champagne à parler aux militants. Et ça s'inspire de ce qui est une grande histoire de succès qui est le virage vert du gouvernement de Brian Mulroney à une autre époque, où le ministère de l'Environnement, dont personne ne parlait, est devenu le ministère où on a installé Lucien Bouchard, où on a installé Jean Charest. Et M. Mulroney a même reçu des médailles du mouvement écologiste canadien pour ça. Les gens ont oublié, mais Elizabeth May a commencé sa vie en politique comme conseillère d'un ministre conservateur
de l'Environnement au fédéral. - Les gens ont oublié, effectivement. - Oui, oui. Mais c'est une approche complètement différente. Selon moi, Dominic Champagne ne sera pas heureux de François Legault éternellement, mais au moins, ça évite de dire : il y a ceux de l'environnement et il y a nous, ce qui est une très mauvaise décision pour les conservateurs à l'extérieur du Québec. - Quelqu'un disait sur Dominic Champagne : il ne peut pas critiquer son propre show. Alors, on verra si ça dure très longtemps, ef fectivement. - C'est lui qui s'est pointé avec le petit macaron "J'aime mon premier ministre" la semaine passée, hein. Ça aide un peu. Ça, ce sont les événements, les grands enjeux, les moments qu'on a retenus des six derniers mois. On va passer à la pause et, dans un instant, on se penche sur la performance de nos politiciens. À tout de suite.
10 choses à savoir cette fin de semaine Par Alain McKenna Publié le 01/06/2019 à 10:49
De cette enceinte Bluetooth faite de 100 sacs de plastique non recyclables à ce premier disjoncteur intelligent, voici 10 nouvelles parues cette semaine à (re)découvrir.
1- Le Canada «échoue» dans la commercialisation de son IA. L’Alliance canadienne en technologie avancée s’inquiète de l’incapacité du pays de trouver des débouchés commerciaux concrets pour mettre en application les fruits de toute la recherche effectuée en matière d’intelligence artificielle chez nous. «L’impact de cet échec sera très sévère à moins qu’on change de direction», avertit l’organisme, dans un éditorial publié sur son site web hier. On a fait des progrès énormes du côté de la recherche, ajoute la CATA, mais «pour gagner dans l’IA, les dirigeants canadiens doivent acheter davantage de solutions d’IA faites par des entreprises canadiennes».
2- Voici la piscine rêvée des bobos du Plateau. Ou même ceux d’Outremont, car on imagine aisément que le prix de ces abris de piscine motorisés doivent coûter plus cher qu’une année de stationnement en bordure de rue…
3- Ce premier disjoncteur intelligent pour la maison va lancer la révolution énergétique. La firme Underwriters Laboratories a homologué un premier disjoncteur entièrement numérique, apte à remplacer les disjoncteurs mécaniques qu’on trouve dans tous les panneaux électriques de toutes les maisons en Amérique du Nord et ailleurs. L’intérêt d’un tel dispositif, outre la possibilité de le commander à distance, est qu’il facilitera l’intégration de sources d’énergie locales, comme des panneaux solaires, aux bâtiments en tout genre. «Maintenant, on pourra tout commander ça de son iPhone ou son iPad», illustre Ryan Kennedy, PDG d’Atom Power, qui conçoit ce disjoncteur, à Popular Mechanics.
4- Les boîtes de prêt-à-cuisiner polluent moins que l’épicerie. Les boîtes de services comme Goodfood ou Miss Fresh arrivent à la maison avec chacun des ingrédients emballés individuellement, et tous placés dans un sac de plastique. En tentant de prouver que c’était une production éhontée de déchets, des chercheurs de l’Université du Michigan ont comparé le fait de réaliser une recette à partir d’un tel service au niveau de pollution engendrée par l’achat à l’épicerie de chacun des ingrédients. En calculant l’impact environnemental total, ils ont découvert que faire un repas à partir d’une boîte de prêt-à-cuisiner générait 33 pour cent moins de gaz à effet de serre que de le faire à partir d’ingrédients achetés à l’épicerie, résume la CBC.
5- Les signataires du Pacte de Dominic Champagne devraient éviter d’utiliser Google. Chaque recherche sur le populaire moteur de recherche provoque des émissions de 5 à 7 grammes de CO2 dans l’atmosphère. Un moyen rapide et efficace de réduire son empreinte environnementale est donc d’ouvrir un dictionnaire ou une encyclopédie… De même, éteindre les appareils électroniques en veille, et n’utiliser qu’une tablette ou un ordinateur plutôt que les deux à la maison seraient des mesures parmi les plus efficaces pour améliorer le bilan environnementale d’un ménage. Près de la moitié des émissions de GES liées au numérique sont causées par l’équipement des consommateurs, note l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), sur RTL.
6- C’est la semaine nationale du véhicule électrique! Depuis hier, et jusqu’au 2 juin prochain a lieu la Semaine nationale du véhicule électrique. Les voitures à essence ont quand même le droit de prendre la route, mais plus de 80 concessionnaires partout au Québec proposeront au cours des prochains jours de faire l’essai de véhicules électriques pour en tester la conduite et le comportement. On note même quelques surprises: il est notamment
possible d'essayer en avant-première le VUS électrique d'Audi, appelé e-Tron, chez Park Avenue Audi Brossard. L’événement est organisé par la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, dans le cadre d’une campagne appelée Roulons électrique.
7- Cet été, il y aura une voiture d’Apple Maps près de chez vous. Apple a annoncé en début de semaine qu’un parc de véhicules aux couleurs de son appli de cartographie sillonnerait le réseau routier canadien au cours de l’été. L’objectif est d’améliorer un service qui peine toujours à se rapprocher du service équivalent chez Google. Apple précise dans son communiqué qu’elle fera tout pour respecter la vie privée des gens et des communautés du pays.
8- La Hongrie dépensera 1 milliard d’euros pour créer de toutes pièces une ville entièrement carboneutre. Le projet récupérera des terres en bordure du Danube, dans le nord-ouest du petit pays européen, dont la superficie équivaut à 500 terrains de soccer. L’énergie proviendra de capteurs solaires et de biogaz, et on y trouvera des résidences, des écoles, des fermes et des commerces. Le projet prévoit même créer 5000 emplois durables sur place, ajoute BNN.
9- Achetez cette enceinte Bluetooth et recyclez automatiquement 100 sacs de plastique non recyclables. L’enceinte Gomi est un haut-parleur Bluetooth portatif vendu 400$ qui est fabriqué à partir de matériaux que plusieurs qualifient de non recyclables, comme le polyéthylène. Ce n’est pas la matière qui manque pour produire cette enceinte, puisqu’il se jette quelque 300 millions de kilos de plastique par an dans le monde, note Dezeen.
10- Tesla sera rachetée d’ici un an, croit celui qui a prédit l’achat de Whole Foods par Amazon. Le professeur Scott Galloway de l’Université de New York n’en est pas à une prédiction près, et revient à la charge, prévoyant que Tesla sera la cible d’une offre d’achat plus tôt que tard. «Ma prédiction est que d’ici 12 mois, le titre de Tesla passera sous les 100$US et l’entreprise fera l’objet d’une acquisition, car elle a vraiment beaucoup de
valeur», a-t-il réitéré vendredi dernier, raconte Business Insider.
Sources: Business Indiser, Dezeen, BNN, RTL, CBC, Popular Mechanics.
https://www.lesaffaires.com/imprimer/strategie-d-entreprise/10-choses-a-savoir/10-choses-a-savoir-cette-fin-de-semaine-01-06-2019/610661
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Publié le 31 mai 2019 à 15h16 | Mis à jour le 31 mai 2019 à 15h16
L'humanité en péril: Fred Vargas est inquiète Nathalie Collard La Presse La crise climatique pousse plusieurs créateurs à prendre position. Au Québec, l'urgence de la situation a convaincu le metteur en scène Dominic Champagne de s'impliquer sur la scène politique. Aux États-Unis, l'écrivain Jonathan Safran Foer publiera en septembre l'essai We Are the Weather à propos de l'impact de nos choix individuels sur l'état de la planète.
L'humanité en péril : Virons de bord, toute !, de Fred Vargas IMAGE FOURNIE PAR FLAMMARION
ce n'est pas la première fois qu'elle écrit sur le sujet.
En France, c'est l'auteure de polars Fred Vargas qui sonne l'alarme dans un essai qui veut brasser la cage de ses concitoyens. La créatrice du commissaire Adamsberg a fait ses devoirs, lu les études, les rapports d'experts, etc. Son cri du coeur est sincère et
Elle avait publié Nous y sommes il y a 10 ans. Si sa voix peut atteindre des lecteurs que les livres rédigés par des experts n'atteindront pas, alors ce livre aura été utile. L'humanité en péril : Virons de bord, toute ! Fred Vargas. Flammarion.
Édition du 30 mai 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 3
Publié le 30 mai 2019 à 05h00 | Mis à jour le 30 mai 2019 à 05h00
À la défense de Dominic Champagne
Patrick Lagacé La Presse Comme la grenouille dans la casserole d'eau qui bout, nous sommes en train de cuire. Évidemment, le climat n'atteindra jamais le point d'ébullition de l'eau à 100 °C, l'image est trop forte. Mais l'équilibre de la vie sur Terre est à ce point délicat qu'une hausse de deux ou trois degrés pourrait être catastrophique d'ici la fin de ce siècle. Ce n'est pas moi qui le dis. C'est le consensus scientifique sur la question, établi par ceux qui font métier d'étudier le climat (https://climate.nasa.gov/faq/17/do-scientistsagree-on-climate-change/) : 97 % des
11 944 études scientifiques publiées sur le climat entre 1991 et 2011 concluaient que le climat se réchauffe à cause de l'activité humaine. On peut ne pas aimer cela. Personnellement, je n'aime pas la loi de la gravité, mais je dois m'en accommoder, et c'est en partie pour ça que je porte un casque à vélo. J'essaie de ne pas prendre ce que constate la science comme une insulte personnelle. Évidemment, comme on vit dans l'ère du « Je le pense » (http://plus.lapresse.ca/screens/11d8e92d-3747-4184-8fd177392d21b478__7C___0.html) , il suffit de « penser » que le réchauffement climatique est une invention, un canular ou une
erreur pour trouver plein de gens qui vont croire que votre « pensée » vaut bien celle des signataires d'une étude scientifique citée 1034 fois dans d'autres études sur le climat (https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/8/2/024024) , un nombre hallucinant de citations, en science. Je dis ça, et on dira que je donne des leçons... Citer des évidences scientifiques est devenu condescendance, de nos jours. On vit donc dans cette époque où nous sommes en train de cuire à feu doux. J'ai déjà dit que je crois que l'humanité n'était pas équipée pour larguer sa dépendance aux énergies fossiles (entre 70 % et 80 % de ce qui est produit dépend du carbone) avant la date butoir du changement climatique irréversible. Peut-être que je me trompe. Je l'espère. Peut-être que je suis en déni. Ce que je ne nie pas, c'est justement que le climat se réchauffe. Je refuse donc de jouer le jeu du relativisme mathématique où on trouve quelques études s'inscrivant en faux contre le consensus afin de les spinner en vérité. Je répète : l'immense majorité des 11 944 études sur le climat publiées entre 1991 et 2011 ont constaté que le climat se réchauffait à cause de l'activité humaine. Ce que je refuse aussi, c'est le mépris envers ceux qui ont choisi de se battre contre les changements climatiques. Le mépris, les railleries, les caricatures grossières, les fausses équivalences qui carburent au gros bon sens à cinq cennes et qui ne vaut que ça, cinq cennes. Je refuse aussi de mépriser les jeunes qui marchent pour dire aux élus de se réveiller et d'agir. Plus notre mort est distante
dans le temps, plus on risque de vivre les effets des changements climatiques de façon aiguë. J'ai le luxe suivant : je vais mourir 30 ans plus tôt que les kids qui marchent ces jours-ci pour le climat. Je refuse de mépriser ceux qui ont choisi de signer le Pacte pour la transition énergétique, qui a recueilli 278 000 signatures. Ce Pacte est un appel de bonne foi à faire ce qu'on peut faire, permettez que je le cite : « En signant le Pacte, je prends l'engagement solennel d'agir immédiatement pour réduire mon empreinte écologique et carbone, tout en exigeant des pouvoirs publics qu'ils agissent de façon responsable face à l'urgence. » Où est l'hystérie là-dedans ? Où est la fameuse « leçon » là-dedans, celle qu'on soupçonne d'être donnée par les « donneurs de leçons » du Pacte ? Où est le caractère radical d'un Pacte qui propose de RÉDUIRE son empreinte écologique ? Ben oui, des personnalités signataires prennent l'avion, ont un chalet, parfois un VUS... Comme bien du monde. On a tous nos contradictions. TOUS, en tout. Je connais des gens qui font une fixation sur la religion mais qui se sont mariés à l'église. Ça ne fait pas d'eux des hypocrites, ça fait d'eux des humains : être humain, c'est forcément avoir des contradictions. Le contre-discours climatique martèle ces arguments malhonnêtes : les scientifiques sont trop alarmistes, les militants sont trop moralisateurs et les artistes sont des contradictions ambulantes... Bref, à entendre certaines voix du raisonnement à cinq cennes, la seule personne autorisée à commenter le réchauffement climatique doit vivre en ermite dans les montagnes, elle se tricote des cols roulés avec des feuilles d'érable, mange des marmottes crues et scie les branches de sa cabane avec une roche coupante... Évidemment, cette personne n'existe pas. Je refuse par ailleurs d'être cynique face à Dominic Champagne, le metteur en scène qui est la partie visible de cette chaîne humaine invisible que sont les signataires du Pacte. C'est vrai, il était survolté et trop cassant quand il est monté au front, au lancement de cette initiative. Mais là, aujourd'hui ? On lui reproche quoi ? Son ton a changé de A à Z. Champagne a même décidé de jouer la game politique pour éveiller des consciences ! Il a pris sa carte de la CAQ ! Il a participé ce week-end aux instances de la CAQ pour essayer d'appuyer sur le levier le plus puissant que détient la race humaine pour changer les choses : la politique. Champagne s'est donné deux ans pour influer sur le cours des choses. Il n'a rien à gagner de ça, juste des tomates dans la gueule, si je me fie à l'air du temps. On verra s'il réussit. Je nous le souhaite. Reste que Champagne est encore décrié comme trop ceci, pas assez cela... Mais j'ai vu des prises de parole publiquement salement plus polluantes que la sienne.
Publié le 30 mai 2019 à 09h00 | Mis à jour le 30 mai 2019 à 14h22
Les portes du paradis
RICHARD BERGERON Urbaniste Crier à la catastrophe environnementale imminente, comme le font Dominic Champagne et Luc Ferrandez, est contreproductif.
Des manifestants marchent à Montréal pour dénoncer l'urgence d'agir pour contrer les changements climatiques, le 17 mai. Et si la situation était moins désespérée qu'on le dit ? demande Richard Bergeron. PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Car la tâche est tellement immense, se disent plusieurs, que ce ne sont tout de même pas mes petites actions qui y changeront quelque chose. D'autres en concluent que puisque la bataille est perdue d'avance, aussi bien faire la fête de l'hyperconsumérisme pour le temps qui reste. La pire réaction est celle de ces jeunes qui disent renoncer à avoir des enfants, à la fois pour ne pas aggraver la situation de la planète et pour leur éviter l'enfer dantesque annoncé.
Et si la situation était moins désespérée qu'on le dit ? Je le montrerai de deux façons : en mettant en lumière l'inanité de l'un des principaux arguments avancés par les chantres du catastrophisme, celui de la bombe démographique, puis, changeant totalement d'échelle, en vous entretenant de ce qui est à mes yeux le paradis sur Terre. Parlons démographie La Terre accueillait 2,5 milliards d'humains en 1950. En 70 ans, ce chiffre a triplé, puisque nous sommes aujourd'hui 7,8 milliards. En 2100, prévoit l'ONU, nous serons 11,2 milliards. À supposer que tous vivent à ce moment aussi luxueusement que les actuels Occidentaux, une aspiration dont on conviendra qu'elle est légitime, c'est quelque chose comme quatre ou cinq planètes Terre dont nous aurions besoin. Ce dont on déduit qu'il faudrait d'urgence à la fois freiner la croissance de la population mondiale et résolument engager l'humanité dans une économie de la décroissance. Le tableau ci-contre montre que la démographie mondiale est aujourd'hui partout maîtrisée, sauf en Afrique. Regardons-y de plus près. Quand l'ONU annonce que le Burundi et le Rwanda, qui à eux deux couvrent une superficie d'à peine 54 000 km2, accueilleront 83 millions d'habitants en 2100, faut-il la croire ? La surpopulation fut l'un des motifs principaux expliquant les brusques poussées de violence qu'ont connues ces deux pays tout au long de la période 197219941. Or, il s'agissait à l'époque d'une densité ne dépassant pas 250 habitants au kilomètre carré, quand les 83 millions mentionnés ci-haut correspondent à une densité six fois supérieure. Si l'on prend d'autres exemples criants, peut-on imaginer, sur la base de ce que l'on sait aujourd'hui de ces pays, que la République démocratique du Congo accueille 379 millions d'habitants en 2100, le Niger 192 millions, ou encore le Nigeria 794 millions ? Ceux qui persistent à sonner le tocsin de la surpopulation mondiale ignorent-ils que, tout compte fait, seule l'Afrique est désormais en cause ? Quant aux chantres de la décroissance économique, estiment-ils vraiment crédible cette hypothèse qu'en 2100, plus de
4 milliards d'Africains peuvent raisonnablement aspirer à vivre comme les Américains d'aujourd'hui ? À ces deux questions, la réponse est à l'évidence négative. En fait, on pourrait presque parler de malhonnêteté intellectuelle, combinée à un je-m'en-foutisme vis-à-vis d'un XXIe siècle qui s'annonce particulièrement cruel pour l'Afrique. Le Québec, paradis sur Terre Nous venons de voir qu'où que ce soit ailleurs qu'en Afrique, il n'y a pas, à l'échelle des peuples2, de raison de craindre l'avenir. Qu'en est-il plus particulièrement chez nous, au Québec ? Nous sommes une toute petite société de 8,4 millions d'habitants, qui ne devrait guère en compter plus qu'une douzaine de millions en 2100. Nous disposons d'un immense territoire regorgeant de richesses. À l'ère où la rareté de l'eau devient source d'instabilité et même de conflits de plus ou moins forte intensité à de nombreux endroits dans le monde, notre principale richesse est sans doute l'eau douce, surabondante. Surabondance qui nous a notamment permis de devenir le quatrième producteur mondial d'hydroélectricité, laquelle compte pour 38 % de notre bilan énergétique. Ce qui a fait de nous les champions nord-américains de la faible production de gaz à effet de serre. Notre métropole, Montréal, est citée à tous les palmarès parmi les 10 villes offrant la meilleure qualité de vie au monde, parfois même au premier rang. Et que dire de notre capitale, Québec, peut-être la plus belle ville du continent. Le Jeannois d'origine que je suis ne peut non plus passer sous silence l'exceptionnelle qualité de vie offerte dans nos régions. Non pas que nous ayons toujours été brillants. Au contraire, l'étalement urbain a partout saccagé nos territoires. Quant à notre boulimie concomitante de consommation automobile, elle a depuis 1990 fait augmenter de 7 millions de tonnes nos émissions de GES. Ceci dit, nous assistons présentement à un véritable renouveau de la vie en ville, ce dont témoignent avec éclat les 25 000 logements mis en chantier depuis 10 ans au centre-ville de Montréal. D'un autre côté, l'alignement favorable des planètes qui fera du Québec le champion nord-américain, si ce n'est mondial, de la mobilité électrique est en voie de se concrétiser. Mais enfin, que ne dit-il mot des changements climatiques, qui constituent la plus grave menace à laquelle fait face l'humanité en ce XXIe siècle ? C'est que, considéré de notre point de vue, Québécois et Québécoises, il s'agit d'un sujet délicat... pour cette raison évidente qu'à quelques ajustements près relevant du simple bon sens, nous en serons parmi les gagnants. On ne saurait résumer des sujets aussi vastes dans un texte aussi court. J'espère seulement être parvenu à éroder le discours catastrophiste généralisé et rendre le lecteur plus confiant en l'avenir. M'adressant pour finir aux jeunes du Québec, je leur dirai : n'hésitez pas à mettre des enfants au monde, puisque ce sont les portes du paradis que vous leurs ouvrirez. 1. Voir Effondrement - Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, de Jared Diamond, chapitre 10 : le génocide du Rwanda, Gallimard, 2006 2. Sur le plan des singularités régionales, des catégories sociales et a fortiori des individus, la situation demeurera bien sûr très variable. Seule autre exception notable, pour revenir à l'échelle des peuples, est la situation de l'Inde et du Pakistan, non seulement du fait des 300 millions d'habitants supplémentaires annoncés pour 2100 (compensés en Asie par le déclin de 400 millions d'habitants en Chine et de 40 millions au Japon), mais aussi parce que ces pays, continuellement à couteaux tirés, disposent chacun de l'arme atomique.
30 mai 2019 / Mis à jour le 28 mai 2019 à 21h10
Legault et ses rêves douxamers ÉDITORIAL / La Coalition avenir Québec a fait un feu d’artifices de son congrès baptisé «Pour une économie verte», en fin de semaine. La présence du militant Dominic Champagne, qui avait acheté sa carte de membre du parti (pour mieux l’influencer de l’intérieur, a-t-il dit), a été un couronnement.
N
otoirement discret sur la question de l’environnement, le chef François Legault opère ce qui apparaît comme un revirement total de vision à ce sujet. Il s’est engagé, entre autres, à réduire la consommation québécoise de produits pétroliers de 40 % d’ici 2030, notamment en électrifiant les transports et en éliminant le mazout des édifices publics du Québec. Sur le plan du transport personnel, il poursuivra les aides de l’État aux consommateurs qui voudront s’acheter des véhicules moins énergivores, et à doter le Québec de 2500 bornes de recharge d’ici la fin de 2020. Au niveau du transport collectif, il a endossé sept projets dans tous les coins du Québec : le Réseau électrique métropolitain, le métro de Montréal, un tramway pour Québec, même un réseau de transport sur rail pour Gatineau ! Son intérêt à exporter l’électricité du Québec, au Canada comme aux États-Unis, est bien connu. Le parti a proposé la mise en oeuvre d’un programme de retrait des sacs plastiques à usage unique.
Toutes ces initiatives, très vertes, sont applaudies. Si elles sont toutes mises en place correctement, elles auront un impact certain sur les changements climatiques. Sera-ce suffisant ? On peut en douter mais, bon, c’est plus qu’un excellent départ pour M. Legault, dont les deux chevilles ouvrières de son implication politique sont le nationalisme et le développement économique, plutôt que l’environnement. On l’a souvent entendu fixer son objectif de créer davantage de bons emplois pour les Québécois. Il n’a jamais milité pour lutter contre l’étalement urbain... D’ailleurs, sa proposition pour un troisième lien au-dessus du fleuve Saint-Laurent, à Québec, favorisera l’étalement urbain et encore, pour des raisons hautement discutables. C’est encore plus vrai à propos du complexe de liquéfaction du gaz naturel, à Saguenay, pour lequel M. Legault et son gouvernement sont en accord. Ces deux projets vont à l’encontre des visées vertes de François Legault.
Cela n’est pas sans rappeler Justin Trudeau et son gouvernement libéral à Ottawa. Lui aussi militait pour une administration plus verte, bien plus verte en fait que la Coalition avenir Québec. Son passage au Sommet de Paris, la COP 21, dans les jours qui ont suivi son élection en 2015, laissait poindre le gouvernement le plus vert jamais élu au fédéral. Cela s’est pas mal évaporé avec l’achat du pipeline Trans Mountain pour 4,5 milliards $, au printemps 2018. Depuis, M. Trudeau patine dans la gadoue dans l’espoir de démontrer qu’il est vert malgré cette transaction. Un réel noeud gordien...
C’est ce que doit éviter François Legault. Pour le moment, il traverse encore sa lune de miel avec les électeurs du Québec qui refusent de regarder dans les yeux les dilemmes de l’administration de la Coalition avenir Québec. Comme si l’on croyait que la CAQ pourrait appuyer le projet GNL Saguenay et le troisième lien et concrétiser ses nouvelles vertus environnementales. À un moment donné, ça finira bien par coincer, tous ces rêves contradictoires. Comme Justin Trudeau au début de son mandat, la population rêve encore. Un jour, il faudra bien s’ouvrir les yeux.
Diffusé en direct le 29 mai 2019
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Un grand projet de reboisement social et festif à Sainte-Julie Le 29 mai 2019 — Modifié à 12 h 22 min le 28 mai 2019
Communiqué
Une plantation de 1 500 arbres a été réalisée vendredi et samedi dernier le long de la piste cyclopédestre du GrandCoteau à Sainte-Julie en compagnie de personnalités publiques signataires du Pacte pour la Transition, de représentants de la Ville, d’élèves de l’école Le Rucher et de socioarboriculteurs d’Arbre-Évolution. Cette initiative résulte d’une demande déposée par la Ville de Sainte-Julie pour accueillir sur l’un de ses terrains un projet de reboisement social™ de l’organisme Arbre-Évolution Coop de solidarité. Cet organisme a développé le site Web calculcarbone.org pour inviter les entreprises, organisations et citoyens à calculer leurs émissions de C02 et de les compenser en finançant la plantation du nombre d’arbres requis pour neutraliser celles-ci. « Suite au lancement du Pacte, les ventes du site ont monté en flèche. Des centaines de personnes ont utilisé notre service afin de compenser l’empreinte écologique de leur déplacement en voiture ou en avion », explique Simon Côté, coordonnateur général d’Arbre-Évolution Coop. Arbre-Évolution Coop de solidarité s’est également fait connaître en novembre dernier par son engagement à planter des arbres lors du lancement du Pacte pour la transition, une initiative d’un regroupement d’artistes menés par l’auteur et metteur en scène Dominic Champagne, d’ailleurs présent à Sainte-Julie pour l’inauguration de la plantation, incitant les Québécois à signer une promesse de faire leur part pour lutter contre les changements climatiques tout en demandant au gouvernement d’en faire autant. L’organisme a pris le même engagement en février lors du lancement à
Des personnalités publiques signataires du Pacte pour la Transition, des représentants de la Ville, des élèves de l’école Le Rucher et de socioarboriculteurs d’ArbreÉvolution ont participé au projet de reboisement social™ de l’organisme Arbre-Évolution Coop de solidarité. (Photo : Courtoisie)
Montréal du forum La planète s’invite à l’école, une initiative réunissant 750 élèves du primaire et du secondaire d’une centaine d’écoles de partout au Québec. 1 500 arbres plantés à Sainte-Julie Sur les 1 500 arbres qui ont été mis en terre durant la fin de semaine, 1 100 ont été financés par des citoyens ayant transigé sur l’interface calculcarbone.org. Toutes les personnes ayant effectué une transaction entre novembre et avril ont d’ailleurs été invitées à venir planter des arbres à Sainte-Julie. Les 400 autres arbres ont été financés par l’organisme conformément à ses engagements prononcés lors du lancement du Pacte pour la transition et du forum La planète s’invite à l’école. Par conséquent, plusieurs personnalités publiques québécoises à l’origine du Pacte pour la transition étaient présentes à Sainte-Julie pour l’activité, de même que des jeunes de l’école Le Rucher. « Pour les signataires et ceux et celles qui défendent l’environnement, l’occasion était belle de venir se salir les mains et faire un geste concret dans le plaisir et la solidarité», explique l’acteur Vincent Graton, qui a aidé Arbre-Évolution à mobiliser les troupes. « Les municipalités sont des acteurs de premier plan dans la lutte aux changements climatiques et chaque geste fera une énorme différence pour la planète. La Ville de Sainte-Julie s’engage
depuis plusieurs années dans la protection de l’environnement et la valorisation des arbres, que ce soit dans sa planification stratégique, son plan vert ou sa politique de l’arbre. Nous félicitons Arbre-Évolution pour la création de projets comme celui d’aujourd’hui, notamment parce qu’ils nous permettent de rassembler la population autour d’une cause commune », explique Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie qui a mobilisé plusieurs de ses employés pour mener à bien la plantation. En effet, grâce à son Programme de Reboisement Social™, un modèle validé par la Coop Carbone et parrainé par FSC Canada, Arbre-Évolution offre aux communautés l’opportunité de planter des arbres tout en faisant participer le plus de citoyens possible. L’entreprise Vélo Festif Montréal était également présente avec un vélo 16 passagers muni d’un système de son afin d’amuser la troupe de planteurs. « Le reboisement social, c’est une célébration écologique tangible et vivifiante. Ça ne laisse personne indifférent! », conclut M. Côté.
Les oubliés
Francine Pelletier
29 mai 2019 Chronique Chroniques
Dominic Champagne et les jeunes auront finalement réussi à percer le mur du son qui les empêchait d’atteindre l’oreille de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault). Au terme d’un conseil général sur la question de l’environnement, le PM n’a pas seulement paru convaincu, dit l’initiateur du Pacte pour la transition, mais aussi, pour la première fois, « convaincant (https://www.ledevoir.com/politique/quebec/555346/legault-veut-reduire-la-dependance-du-quebec-au-petrole-de40-d-ici-2030) ». Alléluia. Assisterions-nous à la fécondation in vitro d’une politique (enfin) viable sur la
réduction des gaz à effet de serre ? « Les sceptiques seront confondus », répond le nouveau maître de la bonhomie au Québec. (Ce qui, convenons-en, est un cran au-dessus de « on verra ».) Après la communauté des affaires, ce sont les parents d’enfants d’âge scolaire, sans oublier les femmes, les francophones de souche, les environnementalistes et les jeunes, qui s’ajoutent maintenant à la catégorie d’électeurs que la CAQ veut, en théorie, satisfaire. Ce désir manifeste d’être le gouvernement de « tous les Québécois » n’inclut malheureusement pas tout le monde. Les anglophones et les immigrants sont manifestement les mal-aimés du gouvernement à ce jour. Je reviendrai sur les anglophones, mais place, pour l’heure, à cette classe d’immigrants que nous connaissons tous : les chauffeurs de taxi.
Plaignons-les. L’étude du projet de loi no 17, qui les concerne, sur le « transport rémunéré de personnes par automobile », est restée dans l’ombre du projet de loi, beaucoup plus discuté, sur la laïcité. On en a peu entendu parler. Ensuite, ce projet de modernisation du taxi est une tape dans le dos des rois du transport par application mobile, Uber et Lyft, et un pied de nez aux milliers de chauffeurs de taxi, des gens qui ont toujours « payé leur dû à la société québécoise », qui risquent aujourd’hui de se retrouver Gros-Jean comme devant (http://www.fintaxi.ca/carrefourinformation/nouvelles/la-ftq-en-commission-parlementaire-sur-lindustrie-du-taxi/). En abolissant le système de permis de taxi et en offrant de compenser seulement 50 % de l’argent investi par quelque 8000 chauffeurs dans une certification soudainement désuète, le gouvernement crible de dettes bon nombre d’entre eux. « Qui va payer la banque ? », demande un des porte-parole des chauffeurs, Abdallah Homsy. Rappelons que le gouvernement du Québec contrôle l’émission et le nombre de permis depuis 1973, une « gestion de l’offre » qui, en limitant la concurrence, permettait à ceux qui font du taxi d’en vivre plus ou moins décemment. Rappelons aussi que la grande majorité
des chauffeurs sont des immigrants, travaillant de 6 à 7 jours par semaine, de 12 à 18 heures par jour ; tout un bail, mais apprécié néanmoins par ceux qui ne trouvent pas (autre) chaussure à leur pied. Fut un temps, donc, où le gouvernement cherchait à protéger ces travailleurs de l’ombre. Les temps ont bien changé. Le même jour où un chauffeur de taxi faisait une tentative de suicide devant les caméras de TVA, la mise en bourse de Lyft partait en trombe — l’un et l’autre événement agissant comme un énorme panneau réclame de notre époque, repu du désespoir des sans-statut, d’une part, du triomphalisme des nouveaux seigneurs de la haute technologie, de l’autre. Tout en disant vouloir « uniformiser » le système de transport automobile, c’est précisément ce « deux poids, deux mesures » que le projet de loi no 17 vient alimenter. Du côté du taxi traditionnel, non seulement un permis n’est plus nécessaire pour les propriétaires de véhicules, mais les chauffeurs eux-mêmes n’ont plus besoin de permis de conduire 4C ni de plaque d’immatriculation spéciale, ouvrant la porte à une concurrence sans limites. Prétendant vouloir éliminer les coûts et la paperasse aux gens du taxi, le gouvernement va même jusqu’à éliminer « l’inspection mécanique annuelle obligatoire ». Celle-ci serait exigée seulement si l’âge de la voiture, le nombre de kilomètres ou une plainte de la part d’usagers l’exigent. Mais à quoi sert toute cette déréglementation sinon à dérouler un tapis rouge aux Uber et aux Lyft de ce monde tout en jetant en pâture les vieux routiers de l’industrie du taxi ? Pourrait-on imaginer soumettre les producteurs de lait, protégés eux aussi par la gestion de l’offre, à traitement aussi injuste ? Poser la question, c’est y répondre. L’aplaventrisme face à la Silicon Valley laisse finalement bouche bée. En plus de balayer la réglementation du revers de la main, le projet de loi no 17 entérine la « tarification dynamique » des applications mobiles, impliquant des fluctuations de prix parfois insensées. Uber et Lyft qui, malgré leur attrait sur papier, n’ont pas encore réussi à rentabiliser leur entreprise, utilisent ce stratagème pour renflouer leurs coffres, mais sans en faire bénéficier leurs chauffeurs pour autant. Un trajet à l’aéroport de San Francisco peut coûter par exemple jusqu’à 145 $, alors que le chauffeur Lyft, lui, ne reçoit que 33 $ (https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/18/uber-lyft-drivers-surge-pricing-wages). Et c’est sans parler de la « culture toxique » (harcèlement sexuel, discrimination raciale…) dont Uber, lui, s’est rendu coupable (https://www.vox.com/new-money/2017/6/22/15852126/uber-drivers-kalanick). Tant qu’à vouloir repenser l’industrie du taxi, est-ce vraiment la voie à suivre ?
Souffler le «show» et le froid de l’urgence climatique
Photo: Marc Bruxelle Getty Images Le Québec veut électrifier les domiciles non seulement sur son territoire, mais aussi en Ontario et aux États-Unis, faisant craindre une exportation exponentielle pour alimenter une surconsommation électrique au prix de la construction d’autres mégabarrages, déplore l'auteur.
Carol Patch-Neveu Montréal
29 mai 2019 Libre opinion Libre opinion
Des experts et encore des experts, des experts qui sont de bons vulgarisateurs, voilà qui devraient écouter les élus et les citoyens afin de comprendre ce qu’implique le réchauffement climatique. Pourquoi accorder autant d’attention médiatique au show d’un Dominic Champagne ? Il me semble que l’enjeu environnemental est trop sérieux pour reposer sur des envolées lyriques, c’est sur un consensus scientifique et des données probantes qu’il convient de fonder nos décisions individuelles et collectives. Je n’ai pas besoin de signer un pacte, je sais que j’ai toujours eu un important rôle à jouer fondé sur des valeurs : ne pas gaspiller, ne pas surconsommer, toujours songer à l’impact de mon mode de vie sur ma communauté. Nous ne sommes pas issus d’une lignée d’irresponsables, mes grands-parents ménageaient et recyclaient. Le virage écologique me semble plus facile à emprunter en ce qui a trait à la gestion des déchets domestiques, au recyclage, au compostage, à la création de son propre écosystème exigeant peu d’eau pour verdir et à un sain mode d’alimentation que par rapport aux autres choix à fixer afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous chauffons encore au mazout, mais plus autant (compte tenu de rénovations faites pièce par pièce) ni pour longtemps. Transformer une maison construite en 1950 ou en 1960 ou avant en un domicile 100 % écolo ne se fait pas de jour au lendemain. C’est possible grâce à un investissement étalé, grandement facilité par des programmes de crédits d’impôt permettant de progresser dans la bonne direction plus rapidement. Bien avant l’échéance que fixe Montréal pour le retrait définitif du mazout. Or, le gouvernement Legault a aboli le programme RénoVert. Pourquoi ? Tout-à-l’électricité ? Le Québec veut électrifier les domiciles non seulement sur son territoire, mais aussi en Ontario et aux États-Unis. Question existentielle : pourquoi nous incite-t-on tant à ménager notre consommation en périodes de froid ou de canicule même si nous sommes en surplus ? Il y a le raisonnable et l’excès. L’enthousiasme débordant du premier ministre Legault et son regard en signe de piastre quand il se présente à New York me laissent perplexe autant qu’ils me font craindre une exportation exponentielle pour alimenter une surconsommation électrique effrénée au prix de la construction d’autres mégabarrages. L’électricité est certes une source propre, mais à consommer avec modération, et non comme une source intarissable ! Et si c’était un mode hybride de chauffage que nous privilégierions, par exemple l’électricité et le gaz naturel, serions-nous pour autant condamnables aux yeux des anti-oléoducs absolutistes ? Qu’est-ce qui est moins dommageable pour l’environnement, construire un oléoduc pour acheminer le gaz naturel ou défigurer des montagnes pour ériger des pylônes ? Nous en sommes à jauger l’avantage de la géothermie. Pour éviter tout péril en la demeure et ne pas contribuer à une catastrophe planétaire, nous préférons investir dans l’avenir sciemment en nous fiant à des avis de réels experts, au lieu de nous laisser berner par des colporteurs de n’importe quoi qui font déjà du porte-à-porte. Nous préférons les consignes éminemment scientifiques et techniques aux envolées théâtrales, aux insultes des jeunes qui nous traitent à tort d’irresponsables, voire de salauds.
(https://www.pressegauche.org)
Environnement (+-Environnement-187-+)
Collaborer avec la CAQ, est-ce une stratégie gagnante ? Mercredi 29 mai 2019 / DE : BERNARD RIOUX (_BERNARD-RIOUX_)
Dominic Champagne prend sa carte de la CAQ pour intervenir à son congrès sur une « économie verte ». Il négocie sa présence sur le panel. Il essaie de convaincre les membres de la CAQ présents de l’urgence climatique. Il ne se fait pas d’illusions sur les résultats qu’il peut obtenir, mais il est convaincu que la lutte pour la transition énergétique n’est pas une question politique, mais une question de conviction et de prise de conscience. Il se dit convaincu par le discours du premier ministre. Des premiers pas ont été faits dans la bonne direction… Cette stratégie de lobbying a-telle vraiment obligé la CAQ à prendre en compte l’urgence climatique ou a-t-elle permis au gouvernement Legault de peaufiner une image environnementaliste ? A-t-elle renforcé dans la population le caractère réel de l’urgence climatique ou a-t-elle apporté une caution à l’économie verte et à l’urgence pragmatique du premier ministre ? En bref collaborer avec la CAQ est-elle une stratégie gagnante pour les environnementalistes ou une impasse qui risque de coûter cher ? Voilà des questions qu’on ne peut esquiver. François Legault : de l’urgence pragmatique à la défense du mixe énergétique François Legault a!rme avoir à coeur le développement économique. Durant son voyage à New York il a a!rmé qui était obsédé par un boom d’investissements privés étrangers au Québec. Quand, il a souligné la nécessité d’abaisser le niveau de réglementation auquel est soumis les investissements miniers. On a compris que son obsession portait sans doute de mauvaises surprises. Quand François Legault parle de développement économique, il parle du développement économique capitaliste avec toutes les conséquences que nous vivons de ce type de développement. Les environnementalistes qui veulent faire abstraction de cette réalité, il se ferme tout simplement les yeux sur ce qui se prépare. Pourtant dans son discours de clôture du congrès, François Legault n’a-t-il pas pris une série d’engagements qui ont rempli d’aise Dominique Champagne ? Il a promis l’extension du REM dans la couronne nord, le prolongement de la ligne bleue du métro, la construction de tramways à Québec, à Montréal et sur la rive sud, le développement d’un transport sur rail à Gatineau et le soutien à l’achat
de voitures électriques. Toutes ces mutations dans les transports s’appuieraient sur la production de moyens de transport fait au Québec. Leur contenu local s’est-il interrogé devrait tenir compte des ententes de libre-échange. Il s’est fixé comme objectif de réduire de 40% l’utilisation du pétrole pour 2030. Plus, il a promis qu’il soutiendrait que les nouveaux bâtiments soient chau"és à l’énergie propre et qu’il inciterait au passage du chau"age au mazout au passage à l’électricité. Les entreprises seraient invitées à faire ce même type de virage. Ceci permettrait d’atteindre la cible de 37,5% sous le niveau de 1990 des émissions de gaz à e"et de serre. Mais le point d’orgue de ce discours, cela a été la perspective de faire du Québec la batterie de l’Amérique du Nord en vendant de l’énergie propre, de l’électricité, à New York, à l’Ontario et ailleurs si possible. C’est serait ainsi la plus grande contribution qui pourrait être faite au Québec à la lutte aux changements climatiques. Dominic Champagne et Karel Mayrand ont salué ce discours. Certaines composantes du mouvement environnementaliste croient que le capitalisme traditionnel est ébranlé et qu’il va être remplacé par le capitalisme vert. Ces personnes (ou organisations) sont convaincues que les pionniers de la transition économique et énergétique vont renverser les multinationales traditionnelles, que le BIG OIL va s’orienter vers les carburants verts, que le Big CAR va développer les voitures électriques, que le Big COAL, va s’orienter vers la séquestration du carbone, que le BIG FOOD va développer une agriculture de proximité. [1] Ils croient que les grands entrepreneurs vont comprendre qu’il est insensé d’investir dans des infrastructures qui vont être bien bientôt technologiquement dépassées. En somme, la transition économique, c’est une occasion d’a"aires qui sera même bénéfique au développement des investissements et à une nouvelle croissante verte. Le sens profond de l’urgence pragmatique Urgence pragmatique, c’est l’urgence qu’on utilise pour une fin utile. Et c’est fin utile, c’est de pouvoir donner l’image d’un gouvernement sensible à l’environnement. Mais comment cela se décline-t-il dans la réalité de la pratique gouvernementale actuelle sur le terrain environnemental ? Legault parle de réduire l’usage du pétrole. Pour le remplacer par le gaz naturel ? Voilà qui semble probable, car ce gouvernement définit le gaz naturel comme une énergie de transition. Non seulement il défend une telle définition, mais il soutient, la di"usion du gaz naturel tiré de la fracturation hydraulique dans l’Ouest canadien, par le soutien à la construction d’un gazoduc qui traverse une bonne partie du territoire du Québec, la construction d’une usine de liquéfaction et d’un port voué à l’exportation de ce gaz sur les marchés mondiaux. Cette position en fait un allié du gouvernement canadien de faire du Canada un acteur stratégique sur les marchés des hydrocarbures au niveau mondial. Pour le gouvernement, les plans d’Energir de généraliser l’utilisation du gaz naturel est dans ses plans et le gouvernement ne fixe qu’à 5% du gaz naturel pour 2025, la production de Gaz naturel renouvelable (GNR). Voilà une cible raisonnable et pragmatique. Il y a électrification du transport. Mais dans sa logique d’urgence pragmatique, cela veut dire concrètement l’élargissement d’infrastructures routières comme le troisième lien et ce n’est pas la multiplication de voitures électriques empruntant ces autoroutes qui vont empêcher l’étalement urbain et la congestion du trafic. Ce tournant risque d’augmenter encore une fois le parc automobile et de constituer une immense ponction sur les richesses naturelles. Pour ce qui est de la vente de l’électricité, le premier ministre Legault essaie de nous en passer une petite vite quand il essaie de tracer un signe d’égalité entre cette vente et la fermeture de centrales électriques au charbon aux États-Unis. Tout cela dépendra de la croissance de la demande e"ective d’électricité et des soutiens politiques a!rmés de l’administration Trump aux industries charbonnières. Le gouvernement Legault maintient la cible de réduction du gouvernement Couillard à 37,5% sous le niveau de 1990. Son optique, complètement irréaliste, est de poursuivre sur la croissance tout en stabilisant les émissions de GES. Il « se base sur la thèse selon laquelle il est possible de maximiser la croissance économique tout en contrant la destruction environnementale par le biais de l’innovation technologique et à l’aide d’instruments financiers ». [2] Il sait très bien pourtant que le GIEC demande que cette cible tourne autour de 50% pour 2030 et que pour ce faire, il faut laisser l’énergie fossile dans le sol.. Comme il se fie à la bourse du carbone, on peut être certain qu’il va peut rater la cible. La démonstration a déjà été faite que cette bourse n’a pas permis une baisse importante des émissions de GES et que l’argent amassé dans le Fond vert a contribué à subventionner des entreprises parmi les plus polluantes du Québec qui ont, en fait, augmenté leurs émissions. [3]. Pour ce qui est du désinvestissement de la Caisse de dépôt des sables bitumineux, et ce n’est pas le gouvernement Legault qui va favoriser ce dernier.
S’il nous présente un plan au tournant des années 2019 et 2020 comme il l’a annoncé, soyons sûrs que cela s’inscrira dans son cadre d’urgence pragmatique et qu’il insistera à ce moment-là sur certains projets qui lui serviront d’abord à soigner son image de gouvernement préoccupé d’environnement et qu’il n’hésitera pas à en appeler au prochain rendez-vous électoral pour faire approuver son plan énergétique. Voilà bien le danger du discours qui refuse de tirer au clair les manœuvres du gouvernement caquiste, qui le congratule pour ses avancées et qui o"re une collaboration même critique à ses politiques. Il faut dès maintenant expliquer le plus largement possible les pièges de la politique caquiste et la nécessité d’un véritable plan de transition économique en rupture avec les contraintes du marché. Dépasser le lobbying auprès des partis néolibéraux et appuyer les mobilisations populaires. Le mode de production capitaliste est responsable de la crise écologique. L’économie verte constitue une tentative de détournement marchant de la transition. Elle s’oppose à la mise en place de normes contraignantes, l’utilisation de mécanismes du marché. Elle soumet le développement des nouvelles sources d’énergiques aux entreprises privées. Elle soumet le rythme de la transition énergétique au rythme de la dévalorisation des capitaux investis dans les secteurs pétroliers et gaziers et de l’écoulement de leurs réserves d’hydrocarbures. [4] Au plan que Legault, il faut opposer un plan de transition qui place l’investissement public et la planification citoyenne au centre de la transition économique. Pour construire, le soutien à l’ultimatum posé au gouvernement de la CAQ par Québec solidaire, il faut le faire à partir de la popularisation de notre Plan de transition économique. Il faut mettre de l’avant les mesures les plus essentielles et les plus urgentes d’un véritable plan de transition articulé aux luttes concrètes menées par les mouvements sociaux dans les di"érentes régions du Québec, mesures pour lesquelles, il est urgent d’engager la lutte immédiatement. Cela signifie : • Interdire les projets d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière peut se concrétiser par des luttes contre l’exploitation pétrolière et gazière en Gaspésie ; par l’interdiction de la construction du gazoduc de 750 km qui partirait du nord-est de l’Ontario pour aboutir au port méthanier de Saguenay ; par l’annulation de tous les permis de forage… • Exiger des investissements massifs en transport collectif électrifié dans les milieux urbains et interurbains et soutenir la mobilisation à cet e"et en avançant vers la gratuité du transport public. • Défendre l’abandon des investissements sur les infrastructures autoroutières qui contribuent à l’étalement urbain, au développement du parc automobile, à la congestion du trafic et à l’augmentation de GES. La bataille amorcée contre le 3e lien s’inscrit dans une telle perspective. • Soutenir la rupture avec l’agriculture agroexportatrice en favorisant une agriculture vivrière développant l’emploi agricole et en tournant les subventions vers des productions orientées vers une distribution de proximité et en aidant l’agriculture urbaine et l’installation des jardins communautaires. • Défendre l’abandon des investissements sur les infrastructures autoroutières qui contribuent à l’étalement urbain, au développement du parc automobile, à la congestion automobile et à l’augmentation de GES. La bataille amorcée contre le 3e lien s’inscrit dans une telle perspective. • Appeler au financement d’un vaste plan de rénovation et d’isolation des bâtiments et maisons dans les secteurs industriel, commercial, public et résidentiel dans une perspective d’économie d’énergie serait une mesure phare d’un plan de transition qui doit s’amorcer le plus tôt possible. Ce financement pourrait être l’occasion de la création d’emplois publics visant à assurer la transition énergétique. Pour résoudre la crise écologique, il ne su!t pas d’opérer un certain nombre de changements techniques. Il faut rompre avec le productivisme capitaliste qui cherche à utiliser de plus en plus de ressources, è étendre les marchés, à produire plus pour vendre plus. Rompre avec le productivisme capitaliste, c’est essentiel pour faire face à l’épuisement des ressources minières, forestières, énergétiques et à la perte de la biodiversité. S’il est important d’interpeller les gouvernements et d’exiger des réformes concrètes, on ne peut ignorer la question du pouvoir politique. La construction de partis politiques représentant la majorité populaire et qui appuie les mobilisations sociales est une tâche incontournable de la lutte aux changements climatiques.
[1] RéOexions sur le capitalisme vert, Maxim Combes, mediapart.fr [2] Quand les loups de la Wnance montrent patte verte, Dominique Bernier [3] Voici les 10 entreprises les plus polluantes au Québec – Le Journal de Montréal, https://www.journaldequebec.com/recherche? q=10+entreprises+les+plus+polluantes (https://www.journaldequebec.com/recherche?q=10+entreprises+les+plus+polluantes) [4] L’économie verte, une voie trompeuse pour le Québec, Entrevue avec Éric Pineault, par Emiliano Arpin-Simonetti
Bernard Rioux (_Bernard-Rioux_)
(_Bernard-Rioux_)
Militant socialiste depuis le début des années 70, il a été impliqué dans le processus d’uniWcation de la gauche politique. Il a participé à la fondation du Parti de la démocratie socialiste et à celle de l’Union des Forces progressistes. Militant de Québec solidaire, il participe au collectif de Gauche socialiste où il a été longtemps responsable de son site, lagauche.com (maintenant la gauche.ca). Il est un membre fondateur de Presse-toi à gauche.
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AUDIO FIL DU MERCREDI 29 MAI 2019
Petit guide de la festivalière écolo, par Safia Nolin PUBLIÉ LE MERCREDI 29 MAI 2019
Le Festival Métro Métro propose une série de concerts sur l'esplanade du stade olympique de Montréal. Photo : iStock / monkeybusinessimages
Alors que la saison des festivals s'amorce, de plus en plus de gens se demandent comment assister à ces événements d'envergure tout en minimisant leur impact sur l'environnement. Pour les mélomanes, promoteurs et artistes qui ont signé le Pacte pour la transition écologique (ou pas), nous avons demandé à Safia Nolin, grande écologiste dans son coeur et dans ses gestes, de concocter un petit guide de la festivalière écolo en cinq gestes concrets.
Le petit guide Safia de la festivalière écolo 1. Apporter sa gourde. « Mais il faut penser à la vider avant, parce que sinon, ils voudront pas te laisser entrer, les maudits » 2. Faire du covoiturage pour les festivals à l’extérieur de la région où tu vis. « Cool expérience d’être squeezée dans un char à cinq pour monter à Rouyn! Tu rencontres plein de gens qui sont un peu weird mais attachants. » 3. Mettre de la pression sur les organisateurs des festivals pour qu'ils adoptent des comportements plus écologiques. « Tels que le compost, les verres de bière réutilisables, où cesser de vendre des bouteilles d’eau
en plastique. Je suis du genre à utiliser la section " Contactez-nous " sur les sites web, je vous invite à faire la même chose. » 4. Ne pas acheter de nouveaux vêtements, sacs, lunettes pour être swag aux festivals. « Ce conseil s'adresse tout particulièrement aux Osheaguiens et Osheaguiennes. Les gens, vous êtes beaux, vous avez pas besoin d’un nouveau kit à chaque occasion. Ça c’est audacieux, je trouve, parce qu’on sait que plusieurs artistes font de l’argent grâce à la vente de marchandise. » 5. Ne plus aller dans des festivals qui programment des artistes ou dont un membre de l’organisation est accusé d’inconduite sexuelle. « Être un agresseur, ça pollue. »
Journal des débats de l'Assemblée nationale Version finale 42e législature, 1re session (début : 27 novembre 2018) Le mardi 28 mai 2019 - Vol. 45 N° 45 Position du gouvernement en matière d'environnement et d'électrification du transport collectif M. Pierre Arcand M. Arcand : Merci, M. le Président. Le chef de la CAQ a promis en fin de semaine de mettre de l'avant un vaste chantier d'électrification des transports. C'est une initiative qui découle du plan d'électrification des transports que nous avons présenté, le plan 2015-2020, et c'est d'ailleurs dans cette optique qu'on avait appuyé le projet du REM à Montréal et également le projet de tramway à Québec. Maintenant, je constate aussi qu'il adhère aux objectifs de la politique énergétique que j'ai moi-même dévoilée ici, cette politique énergétique, il y a déjà trois ans, une politique qui était assortie d'un plan d'action qui, je l'espère, sera mis de l'avant, continuera d'être mis de l'avant par le gouvernement. Vous êtes évidemment beaucoup plus discrets parce qu'à l'époque ce que vous disiez, c'est que vous vouliez avoir un programme qui prévoyait qu'au Québec l'exploration et éventuellement l'exploitation des ressources pétrolières et gazières pourraient contribuer, en fait, à l'enrichissement collectif. C'est ce que vous disiez à l'époque. Maintenant, vous êtes convertis et, en fin de semaine, vous avez fait un parallèle entre Dominic Champagne et Dieu. C'est toute une conversion. Et donc, pour obtenir sa bénédiction, est-ce que le premier ministre compte accéder à cette volonté de M. Champagne pour que soient abandonnés les projets de GNL Québec au Saguenay, d'usine IFFCO à Bécancour et le projet du troisième lien à Québec? Le Président : M. le premier ministre. M. François Legault M. Legault : Oui, M. le Président. Peut-être que la plus grande différence entre le Parti libéral et la CAQ, c'est une question de résultats. On a beau faire des discours, mais on juge avec les résultats. Les résultats, c'est qu'au cours des dernières années les émissions de GES ont augmenté au Québec. Donc, malgré les beaux discours libéraux, les résultats n'étaient pas là. Donc, on va prendre les moyens, on va déposer au cours des prochains mois un plan 2030 pour atteindre les objectifs, contrairement à ce qui avait été fait par le Parti libéral. Maintenant, je suis surpris d'apprendre que le Parti libéral, qui a déjà été le parti de l'économie, se dit qu'il est contre un projet de 14 milliards de dollars, le projet GNL, et je vois aussi un virage. On a toujours été clair qu'on est pour le troisième lien à Québec. Donc, voilà que le Parti libéral n'est plus pour le troisième lien à Québec. Je ne sais pas si le leader libéral est d'accord avec ça, mais je suis surpris.
Le Président : Première complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle. M. Pierre Arcand M. Arcand : Le premier ministre sait très bien que ce n'est pas vrai. Le premier ministre sait très bien et, s'il croit vraiment à l'électrification des transports, pourquoi tarde-t-il encore à donner le feu vert au projet de tramway de Québec? Pourquoi est-ce que c'est si compliqué, ce projet, et aussi simple pour le troisième lien? Peut-il d'ailleurs nous confirmer, en passant, qu'il va prendre l'argent directement de la ville de Montréal? C'est ça actuellement, les négociations que vous avez. Le Président : M. le premier ministre. M. François Legault M. Legault : M. le Président, faut-il rappeler que le fédéral a mis en place deux fonds : un fonds pour les infrastructures vertes, un fonds de 1,8 milliard qui est surutilisé. En tout cas, il y a une demande pour plus que 1,8 milliard de l'ensemble des municipalités. Il y a un autre fonds de 5,2 milliards qui, pour l'instant, est sous-utilisé. Il n'y a pas de projet, à 40 % d'utilisation par le fonds fédéral, qui nous permettrait d'utiliser pleinement le 5,2 milliards. Donc, on essaie actuellement de s'entendre pour qu'on utilise non pas 400 millions de ce fonds, mais 1,2 milliard. Le Président : Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle. M. Pierre Arcand M. Arcand : Des montants que vous allez prendre, d'ailleurs, à la ville de Montréal, si j'ai bien compris. D'ailleurs, vous aviez même promis que vous étiez pour partager à parts égales les investissements pour le transport collectif et les projets routiers. Pourquoi vous n'avez pas respecté cet engagement dans le dernier budget, de faire 50-50, si le transport collectif était à ce point une priorité pour vous? Le Président : Je vous rappelle toujours qu'on s'adresse toujours à la présidence. M. le premier ministre, s'il vous plaît. M. François Legault M. Legault : Oui. M. le Président, une nouvelle découverte, donc, le Parti libéral s'oppose à certains projets de transport routier qui ont été déposés. J'aimerais qu'il m'en nomme seulement un, projet de transport routier avec lequel il n'est pas d'accord. Il vient juste de nous dire que c'était faux, qu'il est maintenant toujours d'accord avec le troisième lien. Donc, peut-il nous donner un projet de transport routier avec lequel il n'est pas d'accord? Le Président : Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle. M. Pierre Arcand M. Arcand : J'ai beaucoup de difficultés à suivre le premier ministre, surtout, en plus, quand, en fin de semaine, il a parlé d'une urgence pragmatique en matière environnementale. Est-ce que le premier ministre peut me dire ce que ça veut dire au juste? Est-ce qu'on doit comprendre qu'il va tenir compte de l'environnement seulement si ça fait son affaire? Le Président : M. le premier ministre. M. François Legault
M. Legault : M. le Président, on a deux grands défis au Québec : un défi climatique, réduire les GES par habitant, malgré le fait qu'on est déjà premiers sur les 60 États et provinces en Amérique du Nord, mais on a et surtout... on a surtout le défi de créer de la richesse, de devenir aussi riches que le reste du Canada, de se débarrasser de la péréquation, de créer des jobs payantes, ce que vous n'avez pas fait pendant 15 ans. Le Président : Question principale, Mme la députée de Maurice-Richard.
Publié le 28 mai 2019 à 07h00 | Mis à jour le 28 mai 2019 à 11h42
Parti vert du Canada: vers une percée historique?
Paul Manly, député de Nanaimo-Ladysmith, en Colombie-Britannique, et Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada PHOTO CHRIS WATTIE, ARCHIVES REUTERS
Le député du Parti vert Paul Manly faisait hier son entrée à la Chambre des communes, accompagné de la chef, Elizabeth May. PHOTO CHRIS WATTIE, REUTERS
Fanny Lévesque, Mélanie Marquis La Presse Alors que le député Paul Manly faisait hier son entrée à la Chambre des communes devenant le deuxième élu du Parti vert à siéger au Parlement - et que les verts ont fait des gains considérables lors des élections provinciales à travers le pays, la chef Elizabeth May se permet de rêver tout haut à une « vague verte » au scrutin fédéral d'octobre. Réaliste ? « Nous avons le momentum. » La chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, peine à cacher son enthousiasme. Elle voit grand pour les verts en 2019, estimant que le scrutin fédéral de l'automne pourrait se solder par « une percée historique » de sa formation politique, à l'heure où l'urgence climatique est sur toutes les lèvres. « La montée des verts, c'est vraiment encourageant. Pour la prochaine élection, rien n'est impossible », a assuré la leader dans une entrevue accordée à La Presse, quelques jours avant l'annonce de la décision des ministres démissionnaires, Jody WilsonRaybould et Jane Philpott, de briguer les suffrages comme candidates indépendantes, à l'automne. Ce n'est pas un secret que Mme May avait déroulé le tapis rouge pour tenter de recruter les deux femmes en prévision de la prochaine campagne.
Le Parti vert a le vent dans les voiles depuis quelques mois. Sur la scène provinciale, les verts ont réussi à faire élire trois députés au Nouveau-Brunswick et un premier en Ontario. À l'Île-du-Prince-Édouard, le Parti vert de Peter Bevan-Baker forme depuis avril dernier l'opposition officielle - une première au pays. « La croissance se manifeste partout au pays, dans les résultats dans les provinces, mais aussi au fédéral. [...] Au Canada, nous avons la chance de faire de grandes choses, de faire une percée historique », a fait valoir Mme May. La montée s'est transposée sur l'échiquier fédéral, il y a trois semaines, avec la victoire convaincante du candidat vert Paul Manly lors de l'élection partielle de Nanaimo-Ladysmith, en Colombie-Britannique, avec 37,3 % des voix, ce qui le plaçait loin devant les conservateurs (24,9 %), les néo-démocrates (23 %) et les libéraux (11 %). « Nous faisons du progrès à chaque élection [fédérale], et pour 2019, nous sommes plus que prêts », a martelé
Elizabeth May, qui a remporté son siège aux Communes en 2011. Si elle croit que sa formation politique causera la surprise aux élections d'octobre, la chef May hésite toutefois à chiffrer le nombre de députés qu'elle espère voir élire. « La question n'est pas le nombre de sièges [qu'on obtiendra], mais l'influence que nous aurons au Parlement », a expliqué l'élue de Saanich-Gulf Islands, admettant néanmoins qu'elle souhaiterait en arriver à détenir la balance du pouvoir. « Je pense que ce n'est pas une idée [farfelue] que d'imaginer l'élection d'un gouvernement [vert] minoritaire. » - Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada, à La Presse
Reste que le nombre de 12 députés plaît beaucoup à Mme May, puisqu'il permettrait aux verts d'être un parti officiellement reconnu à la Chambre des communes. « Avec un nombre élevé de députés verts, nous pourrions aider le Parlement entier à travailler d'une façon plus collaborative », surtout sur l'enjeu des changements climatiques, poursuit-elle. « Notre but n'est pas de travailler dans l'adversité. [...] Nous n'avons pas le temps d'attendre encore quatre ans. Il faut agir maintenant », a ajouté Mme May. Le « terreau » du Québec Un voeu cher à Elizabeth May lors de la prochaine campagne serait l'élection d'un premier député du Parti vert du Canada sur le sol québécois. « J'ai hâte à une grande percée au Québec », a-t-elle soutenu, encouragée par le résultat obtenu par le chef adjoint de la formation politique, Daniel Green, à la partielle d'Outremont en février dernier. M. Green a récolté 12,5 % des voix, derrière les libéraux (40,4 %) et les néo-démocrates (26,1 %), mais devant le Bloc québécois (11,2 %). « Je pense que le terreau est fertile au Québec pour nous parce que c'est clair que c'est une population vraiment écolo, de plus en plus soucieuse de l'avenir et des changements climatiques », indique-t-elle. Elle confirme au passage que sa formation politique présentera un candidat dans chacune des 78 circonscriptions québécoises - et également partout au Canada, assure-t-elle. Mme May se dit par ailleurs bien consciente de ne pas se battre à armes égales avec les grands partis politiques en matière de financement et d'organisation. « Nous ne sommes pas comme les autres, nous n'avons pas une grande organisation avec beaucoup d'employés, mais nous en avons dans chaque région du Canada et ils travaillent avec nos bénévoles », a-t-elle précisé. Mme May explique qu'elle entend notamment s'inspirer du chef Bevan-Baker à l'Île-du-Prince-Édouard pour mener la campagne fédérale dans un esprit « de collaboration » et en ne préconisant pas seulement des engagements environnementaux, mais en mettant aussi de l'avant des mesures sociales. Prudence avant d'en appeler à une « vague verte » Avec sa performance sur la scène provinciale doublée de son récent gain dans la partielle de Nanaimo-Ladysmith, le Parti vert du Canada peut-il vraiment envisager une « vague verte » aux prochaines élections fédérales ? Des experts se prononcent. Vote « décomplexé » Des bénévoles du Parti vert du Canada étaient à l'oeuvre avant la fermeture des bureaux de vote lors de l'élection partielle dans Nanaimo-Ladysmith, en Colombie-Britannique, le 6 mai dernier. PHOTO CHAD HIPOLITO, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
« Un vote pour les verts compte », a lancé le candidat Paul Manly lors de sa victoire dans Nanaimo-Ladysmith. Le chef adjoint du Parti vert du Canada, Daniel Green, avait le même discours le soir des élections provinciales de l'Île-du-Prince-Édouard. « C'est une stratégie argumentaire », nuance Thierry Giasson, professeur titulaire au département de science politique de l'Université Laval. « Mais je pense que oui. Il y a aujourd'hui cette idée de décomplexer le vote vert, d'affirmer un peu plus haut et fort sa
volonté de voter pour des partis écologiques », ajoute-t-il, dans le contexte où l'environnement et la lutte contre les changements climatiques deviennent des préoccupations de plus en plus prioritaires pour les électeurs canadiens. C'est un message qu'on risque d'ailleurs d'entendre abondamment en campagne, estime Don Desserud, professeur de science politique à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard, où le Parti vert de Peter Bevan-Baker forme l'opposition officielle. « Ce que les verts vont tenter de faire, c'est de convaincre ceux qui ont peur, en appuyant le Parti vert, de favoriser l'élection d'un autre parti. Ces gens, à qui ça prend une permission pour voter vert, bien les résultats récents leur en donnent une », dit-il. Vague verte, vraiment ? Les experts consultés par La Presse sont prudents lorsqu'on leur demande si une « vague verte », comme l'envisage la chef Elizabeth May, est probable. Elizabeth May n'est pas Jack Layton, soulignent en tout respect les professeurs Desserud et Giasson, faisant allusion à la fameuse vague orange qui avait déferlé sur tout le pays en 2011. « Les verts sont très forts quand vient le temps de battre le tambour », illustre M. Giasson. « Leur discours, en ce moment, c'est celui de : ‟Nous sommes en progression, en montée". Et c'est un discours qui est fondé dans la réalité. Mme May, ce qu'elle observe, c'est la réalité. Les verts ont fait des gains partout dans les provinces où il y a eu des élections. » M. Giasson explique néanmoins que ces gains ne se transposeront pas automatiquement sur la scène fédérale. Il estime qu'une « vague verte » pourrait se traduire par exemple par l'obtention de suffisamment de sièges pour obtenir la balance du pouvoir. « Mais ce scénario impliquerait l'effondrement total du NPD, une mauvaise campagne de Justin Trudeau et une campagne juste moyenne pour les conservateurs », prévient-il. Don Desserud croit pour sa part « qu'il ne serait pas impossible » que le Parti vert du Canada fasse élire une douzaine de candidats à l'échelle du pays. Ce qui serait en soi une « percée incroyable », croit-il. Libéraux désillusionnés Si les experts interrogés s'entendent sur le fait que la perte de vitesse du Nouveau Parti démocratique (NPD) sur l'échiquier fédéral risque de favoriser les candidats du Parti vert, ils croient aussi que des électeurs libéraux pourraient également migrer vers les verts. « Il y a les libéraux désillusionnés de Trudeau qui sont à la recherche d'une option qui ne renie pas leurs valeurs profondes », indique M. Desserud. « Alors que Jagmeet Singh n'est pas un leader vu comme très fort [...], l'option verte peut se présenter pour eux. » Si la droite conservatrice a longtemps été divisée, c'est maintenant à la gauche de l'être davantage, a-t-il poursuivi. « M. Trudeau fera appel au vote stratégique », prédit M. Giasson, pour éviter par exemple que les conservateurs profitent de cette division pour se faufiler dans certaines circonscriptions. « Il y en a qui vont voter stratégiquement. [...] Il y a des électeurs qui vont se dire qu'il faut voter pour ses convictions, que c'est l'élection qui doit tout changer, que ça pourrait être la première élection d'une révolution verte », ajoute-t-il. M. Giasson souligne au passage que le Parti vert « cible » davantage le gouvernement de Justin Trudeau en tentant de démontrer les « contradictions dans son discours et ses actions ». Urgence environnementale Le déplacement possible du vote libéral inquiète l'environnementaliste et metteur et scène Dominic Champagne, qui craint le retour « des intérêts pétroliers » au pouvoir. « Je me réjouis de la montée des verts, affirme-t-il. Je me méfie aussi. Si Trudeau n'arrive pas à trouver les moyens de se poser avec une volonté politique réelle face à l'environnement, en réalité, ça risque de favoriser les conservateurs. On risque de se retrouver dans une situation extrêmement critique », ajoute M. Champagne. L'initiateur du Pacte pour la transition estime que le « grand signal » dans la percée des verts s'explique aussi par la « situation difficile » dans laquelle le gouvernement de Justin Trudeau se trouve actuellement avec son bilan environnemental. « Il avait une ambition importante en termes de lutte contre les changements climatiques et qui a dérapé depuis un an. Il s'est discrédité avec l'achat du pipeline [Trans Mountain], notamment », analyse-t-il. Dominic Champagne constate d'ailleurs la montée d'un vote de « protestation face à l'inaction et l'impuissance du gouvernement ». Celui qui dit ne pas être capable de se résoudre à la possibilité du retour des conservateurs au pouvoir estime que Justin Trudeau doit maintenant « poser des gestes » s'il veut renverser la tendance. Effet Québec solidaire ? Au Québec, Thierry Giasson et Don Desserud n'excluent pas que le Parti vert du Canada puisse faire élire des députés pour la première fois en 2019. « Au Québec, le Parti vert est une organisation plus petite, plus marginale », souligne toutefois M. Giasson. Mais l'élection de 10 députés de Québec solidaire à l'Assemblée nationale à l'automne dernier laisse croire que la possibilité est bien réelle. « Québec solidaire a fait une campagne presque seulement sur l'environnement et ils ont fait des gains énormes, alors je pense que ça démontre qu'au Québec, mais aussi au Canada, de plus en plus d'électeurs sont préoccupés par cet enjeu », dit-il. Don Desserud abonde dans le même sens. « [Les circonscriptions de l'île de Montréal, par
exemple], ce sont des endroits où les gens sont à la recherche d'alternative, de changements. Si les candidats du Parti vert sont crédibles », ils pourraient faire des gains, assure-t-il. M. Desserud croit cependant que les verts fédéraux devront se doter d'un programme électoral plus large, mettant de l'avant des mesures sociales d'envergure, comme l'ont fait les verts de Peter Bevan-Baker à l'Île-du-Prince-Édouard. L'enjeu de la « question de l'urne » Les changements climatiques, la « question de l'urne » au scrutin fédéral ? Un candidat vedette du Parti libéral a formulé ce voeu, mais la ministre de l'Environnement Catherine McKenna n'est pas prête à aller aussi loin. Une série de tornades a dévasté des terres dans la région frontalière entre le Québec et l'Ontario, en septembre dernier. PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
« Je ne sais pas quelle sera la question de l'urne, alors je ne veux pas me prononcer làdessus », a prudemment répondu la ministre en entrevue avec La Presse. Tout de suite, elle a enchaîné en disant que les Canadiens auraient « un choix » au mois d'octobre.
« Sur l'enjeu des changements climatiques, il y a le Parti conservateur qui se demande comment revenir dans le passé et qui cherche à nier ce qui se passe et nier la science, et nous, qui avons un plan sérieux », a-t-elle affirmé. Cette semaine, alors que s'entame la dernière ligne droite des travaux parlementaires avant les élections du 21 octobre, les députés de la Chambre des communes doivent voter sur la motion décrétant l'« urgence climatique nationale » déposée par la ministre McKenna. La manoeuvre, cousue de fil blanc, visait à embêter le Parti conservateur, à couper l'herbe sous le pied du Nouveau Parti démocratique - où l'on avait déposé une motion semblable tout juste avant - ainsi qu'à contrer la montée du Parti vert d'Elizabeth May. Dans le camp libéral, on signale que l'environnement sera un enjeu important, mais pas nécessairement le thème numéro un. On demeure bien conscient qu'il pourrait s'inviter dans le débat, des procédures judiciaires ayant été intentées contre la taxe carbone. « On a des premiers ministres provinciaux qui nous traînent en cour. Donc maintenant, au lieu de parler du meilleur plan pour lutter contre les changements climatiques, on débat à savoir si, oui ou non, il faut mener la lutte. » - Une source gouvernementale
Le fédéral a eu gain de cause en Saskatchewan, mais le premier ministre Scott Moe devrait porter la décision en appel. En Ontario, où le gouvernement de Doug Ford conteste l'imposition de la tarification, le verdict doit tomber dans les prochaines semaines. Du côté de la Colombie-Britannique, l'opposition au projet d'oléoduc Trans Mountain, infrastructure acquise au coût de 4,5 milliards par le gouvernement Trudeau, pourrait faire perdre des plumes aux libéraux. C'est dans ce contexte que le candidat vedette Terry Lake, ex-ministre britanno-colombien de la Santé, a déclaré la semaine dernière lors de son investiture qu'il pousserait pour que le climat soit la question de l'urne. « Vous avez acheté un pipeline ! » Les néo-démocrates, qui déposeront vendredi prochain à Montréal leur plan de lutte contre les changements climatiques, auront une réponse toute prête. « Ils vont nous dire : "On a instauré un prix sur la pollution." Oui, d'accord, mais vous avez acheté un pipeline ! Les gens voient bien l'incohérence de ça », a suggéré le député Alexandre Boulerice à La Presse.
Il pense que les électeurs, au moment de faire une croix sur leur bulletin de vote le 21 octobre, auront en tête le thème « incontournable » du climat. « Je pense que l'environnement a toujours fait partie des préoccupations des gens. Est-ce que ç'a déjà été un ballot question autant que ça va l'être en octobre prochain ? Je pense que non. Je pense que ça va être une première dans l'histoire politique canadienne », a-t-il prédit. Le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, présentera d'ici au 21 juin le plan environnemental de sa formation. Il a déjà révélé qu'il respecterait les cibles de réduction de gaz à effet de serre prévues dans l'accord de Paris sur le climat.
Édition du 28 mai 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 13
Édition du 28 mai 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 9
Publié le 28 mai 2019 à 09h00 | Mis à jour le 28 mai 2019 à 09h07
Climat: Dominic Champagne lance un appel aux scientifiques
Philippe Mercure La Presse Les scientifiques sont ceux qui ont sonné l'alarme sur les changements climatiques. Ils doivent maintenant appuyer la mobilisation citoyenne et, surtout, proposer des solutions pour nous sortir de l'impasse. C'est le message qu'a lancé hier le metteur en scène et fondateur du Pacte pour la transition Dominic Champagne, qui a profité du congrès de l'ACFAS pour révéler qu'il dévoilera bientôt ses propres « propositions ».
Dominic Champagne, metteur en scène et fondateur du Pacte pour la transition, en avril dernier PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
« La mobilisation a besoin de vous. Elle a besoin de s'appuyer sur la science », a lancé hier aux chercheurs celui qui revenait tout juste de sa visite aux politiciens au cours du conseil général de la Coalition avenir Québec pour tourner son porte-voix vers une nouvelle cible.
Signal fort, la plus grande rencontre scientifique de la francophonie s'est ainsi ouverte sur le thème de la « transition écologique ». « On parle, je pense ici, de l'avenir de l'humanité », a dit la présidente de l'ACFAS, Lyne Sauvageau, lors du discours d'ouverture. Des « propositions » pour la semaine prochaine Dominic Champagne a révélé au passage qu'il dévoilerait lui-même ses solutions pour lutter contre les changements climatiques. « J'ai entrepris, avec d'autres scientifiques, des gens qui s'y connaissent, de rédiger un certain nombre de propositions qu'on va lancer la semaine prochaine. » - Dominic Champagne, metteur en scène et fondateur du Pacte pour la transition
Questionné par La Presse à ce sujet, M. Champagne n'a pas voulu trop en dire. « Il y a peut-être 40 cerveaux que j'ai sollicités depuis quelques mois. C'est quoi les solutions, c'est quoi les propositions ? Qu'est-ce qu'on peut inspirer à notre gouvernement ? » Le devoir de s'engager Dominic Champagne dit avoir besoin des scientifiques pour poursuivre son combat pour la transition énergétique. « En ce qui me concerne, je deviens émotif, je dérape, je fais de grandes envolées. Je suis un lyrique, un baroque. [...] J'ai
besoin que mon message soit crédible. J'ai besoin de faire sentir à la population que le message d'alerte que je lance, c'est celui de la science », a dit celui qui souligne qu'il se fait souvent traiter « d'hystérique » et qu'il doit être appuyé. Il n'est pas le seul. Dominic Champagne a affirmé qu'aujourd'hui, « la plus haute autorité morale en matière de lutte contre les changements climatiques » est une adolescente suédoise de 16 ans, Greta Thunberg. « Greta Thunberg, elle a besoin de vous. Elle s'appuie sur le message de la science. » - Dominic Champagne, metteur en scène et fondateur du Pacte pour la transition
Dominic Champagne souligne que c'est la même chose pour les élèves et étudiants qui font la grève tous les vendredis pour exiger plus d'action dans la lutte contre les changements climatiques. « Pour éclairer les esprits, votre contribution n'est pas seulement essentielle. Je pense que vous avez un devoir de vous commettre. Ça prend un discours qui a l'autorité de ceux qui ont la connaissance », a-t-il aussi lancé aux chercheurs, les incitant à descendre de leur tour d'ivoire, comme il dit l'avoir fait lui-même. Mais au-delà de sonner l'alarme, il incite les scientifiques à imaginer des solutions technologiques, à orienter les politiques publiques, à se prononcer sur les priorités à établir. « Je pense qu'on le sait que ça va mal - même s'il y a encore un peu d'ignorance à chasser là-dessus. Il faut alerter, il faut le dire, mais on ne peut pas juste faire ça. Il faut aussi des solutions », a-t-il résumé à La Presse en marge de son allocution.
L’urgence pragmatique
Michel David
28 mai 2019 Chronique Chroniques
Le parrain du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a déclaré samedi que le premier ministre Legault avait un « rôle historique » à jouer, dans la mesure où il risque d’être au pouvoir pendant une bonne partie, voire la totalité des 10 à 12 ans que les scientifiques accordent encore à l’humanité pour éviter la catastrophe. Dimanche, le metteur en scène s’est dit satisfait du discours de M. Legault et du vaste chantier d’électrification qu’il entendait ouvrir pour libérer le Québec de sa dépendance au pétrole. Pour la première fois, a-t-il dit, le premier ministre lui a paru à la fois convaincu et convaincant. On ne demande qu’à le croire. À lire aussi La CAQ peut-elle tenir ses promesses vertes? (http://www.ledevoir.com/societe/environnement/555428/virage-vert-decortique)
Certaines expressions laissent néanmoins perplexe. René Lévesque déconcertait ses interlocuteurs quand il déclarait : « C’est relativement essentiel ». De la même façon, quand M. Legault dit ressentir une « urgence pragmatique », cela semble vouloir dire que la lutte contre les changements climatiques doit s’effacer devant certains impératifs économiques, comme la construction d’un gazoduc, ou encore politiques, comme la création d’un « troisième lien » entre Québec et Lévis. Personne au conseil général de la CAQ n’a jugé utile de souligner cette impossibilité d’être à la fois essentiel et relatif. Au PQ, M. Lévesque devait composer avec une base militante qui ne manquait pas de lui rappeler, parfois très durement, ce qu’était l’essentiel, s’il avait le malheur de l’oublier. L’actuel premier ministre n’a pas cette obligation. Le PQ était une création de René Lévesque, mais la CAQ est la créature de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault).
À l’ouverture d’un conseil national du PQ, la présidente d’assemblée n’aurait jamais osé aviser les militants qu’ils devaient se contenter d’approuver une série d’« énoncés généraux » qui laissaient le champ entièrement libre au gouvernement. Si on excepte la poignée de climatosceptiques qui ne voyaient pas pourquoi la CAQ s’intéresserait soudainement à l’environnement, sinon sous la pression du lobby vert, les participants au conseil général de la fin de semaine ont été d’une docilité exemplaire. Une marge de manoeuvre aussi considérable fait reposer toute la responsabilité sur les épaules de M. Legault lui-même. En prenant sa carte de membre de la CAQ et en participant au conseil général, Dominic Champagne a donné de la crédibilité à son virage vert, mais il s’est assuré en retour du droit d’en faire le suivi et il n’y manquera sans doute pas. Les adjoints du premier ministre s’étaient demandé quelle mouche l’avait piqué quand il s’était dit prêt à démissionner s’il ne tenait pas sa promesse concernant la maternelle 4 ans. Il sera cependant jugé bien davantage sur sa performance dans la lutte contre les changements climatiques. En sonnant la mobilisation générale, comme il l’a fait en fin de semaine, il s’est lui-même imposé une obligation de résultat.
Il est difficile de savoir dans quelle mesure M. Legault est personnellement convaincu de l’urgence de la situation. Pendant vingt ans, il a poursuivi sa carrière politique sans se préoccuper le moindrement de l’environnement, même s’il a bien compris que c’est devenu un enjeu incontournable pour quiconque prétend diriger le Québec. Sa vision de la protection de l’environnement demeure d’ailleurs unidimensionnelle. Les changements climatiques constituent sans doute le plus grand danger, mais M. Legault n’a pas dit un seul mot de la destruction des écosystèmes due à la déforestation ou encore à l’étalement urbain, qui nécessiterait aussi une action urgente. À défaut d’avoir développé une grande conscience écologique, le lien qu’il est possible d’établir entre l’environnement et les deux assises de sa pensée politique, soit le développement économique et le nationalisme, fait espérer qu’il sera à la hauteur du « rôle historique » que Dominic Champagne le voit jouer. Quand il était dans l’opposition, rien ne le désolait davantage que de voir le Québec au 57e rang sur les 61 états nord-américains pour le PIB par habitant. À l’opposé, rien ne semble lui faire plus plaisir que de pouvoir dire que « nous les sommes les meilleurs au monde ». Quand il a évoqué pour la première fois son projet d’une « Baie James du XXIe siècle », Philippe Couillard (https://www.ledevoir.com/philippe-couillard) n’était pas le seul à le juger passéiste, mais le soudain intérêt du maire de New York pour l’hydroélectricité québécoise tend à démontrer le contraire. Pendant des années, M. Legault a cru pouvoir rendre le Québec plus riche par l’indépendance. S’il pense maintenant pouvoir le faire en le transformant en « batterie verte », pourquoi pas ?
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Publié le 27 mai 2019 à 05h00 | Mis à jour le 27 mai 2019 à 05h00
Capitaine Legault
Denis Lessard La Presse « Les sceptiques seront confondus, dus, dus, dus ! » Le regretté Michel Noël aurait été surpris de voir sa formule, lapidaire, recyclée dans un discours politique. Le petit François Legault avait dû à son heure crouler de rire devant les stratagèmes des « sbiiiires », retenir son souffle quand le Capitaine Bonhomme sentait monter ses fameuses « colères vertes ». On ne manquait pas de « colères vertes » au conseil général de la Coalition avenir Québec en fin de semaine. Metteur en scène devenu ténor du mouvement environnementaliste, Le premier ministre François Legault, hier, lors de la conclusion du conseil Dominic Champagne a maintes fois martelé, général de la Coalition avenir Québec (CAQ). avec une ferveur renouvelée, sa PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE condamnation du pétrole. À la fin de l'exercice, il se disait satisfait du nouveau discours vert de François Legault. Sa logique est simple : en utilisant plus d'électricité, le Québec réduira sa dépendance aux énergies fossiles. Et moins de pollution, plus de richesse, c'est faire de « deux pierres... un coup », a laissé tomber M. Legault - un lapsus. Mais il faudra voir avec le temps si la détermination tient la route. À Ottawa, Justin Trudeau avait un discours environnementaliste impeccable jusqu'au moment où il a perdu toute crédibilité en appuyant le pipeline vers l'Ouest, insiste Champagne. Dans son discours de clôture, devant plus de 1200 militants, François Legault y est allé d'une liste impressionnante d'engagements. Et le scepticisme n'étant pas convié au rassemblement, François Legault a rappelé quelques fois la fameuse tirade du tout aussi fameux Capitaine. Le Québec peut être « la batterie verte de l'Amérique du Nord ». Des cibles, souvent éloignées : d'ici 2030, le Québec devrait consommer 40 % moins de pétrole, « un défi immense », convient-il. Déjà, le Québec n'a pas à rougir de son bilan : 36 % de l'énergie consommée est renouvelable et en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant, sur 60 États et provinces, le Québec est premier de classe. Comme Pauline Marois, il estime que le Québec devrait être doté de 1 million d'autos électriques d'ici 2030 - en fait, les prévisions du Ministère permettent d'espérer 2 millions, soit 12 % de la consommation de pétrole. Mais dans la litanie des promesses, bien peu de chiffres, pas de démonstration. Les cibles sont toutes fixées à 2030, hormis l'engagement d'assurer que tous les futurs bâtiments, écoles du gouvernement soient chauffés et climatisés à l'électricité plutôt qu'au mazout. On aurait cru que c'était déjà le cas. Pourquoi ne pas tenir compte de l'utilisation de l'électricité dans la grille d'évaluation des bâtiments où l'État est locataire ? Ce n'était pas la pensée magique de Philippe Couillard quand il avait fait apparaître le rêve d'un TGV entre Québec et
Montréal devant ses militants réunis en congrès. Legault montrait son « côté givré », avec une longue liste de projets de transports collectifs électriques - des tramways pour Québec, mais aussi pour Gatineau, pour Longueuil sur le boulevard Taschereau, dans l'est de l'île de Montréal. Dès cette semaine, le gouvernement déposera un projet de loi nécessaire à la réalisation du tramway parrainé par Régis Labeaume à Québec. On pense qu'il sera adopté rapidement. Le différend Québec-Ottawa quant au financement du projet serait réglé avant la fin de juin. Québec est en discussions avec le Massachusetts et New York pour la vente d'électricité, une entente qui réduirait de 5 millions de tonnes par année les émissions polluantes, l'équivalent de 1 million d'autos en moins sur les routes. Le passage récent de M. Legault à New York permet d'être optimiste, mais les négociations restent à faire quant au prix de l'énergie. Il tomberait sous le sens que les États et les provinces mettent au rancart leurs centrales au gaz, au mazout, au charbon, voire nucléaires en bénéficiant de l'énergie québécoise. Mais les premières tentatives avec le gouvernement de Doug Ford en Ontario ne sont pas de bon augure - pour Queen's Park, les centrales nucléaires sont une source importante d'emplois en région. Mais le gouvernement Legault n'abandonnera pas son plan : le développement économique, assure-t-on. Pas un mot sur les projets de production d'urée à Bécancour, de troisième lien à Québec ou de port méthanier sur le Saguenay, des idées que réprouvent avec énergie les environnementalistes. Dominic Champagne n'a pas oublié de rappeler ces initiatives malvenues, selon lui. François Legault sera-t-il le champion des verts ou redeviendra-t-il l'apôtre du développement économique ? Les enfants trépignaient, mais à bout de boniment, le Capitaine terminait toujours par « la suite... au prochain épisode ! »
Publié le 27 mai 2019 à 00h00 | Mis à jour le 27 mai 2019 à 00h00
Mon clin d'oeil du lundi 27 mai 2019
Stéphane Laporte Collaboration spéciale La Presse Ne manquez pas la prochaine pièce de Dominic Champagne: l'Odyssée de François.
Stéphane Laporte PHOTO ARCHIVES LA PRESSE
Legault veut un Québec «plus vert» et «plus riche»
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Le premier ministre François Legault souhaite diminuer de 40% la consommation de pétrole au Québec d’ici 2030.
Marco Bélair-Cirino 27 mai 2019 Québec
Le premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) veut calmer la soif de pétrole des Québécois, ce qui permettra, selon lui, au Québec d’être non seulement « plus vert », mais également « plus riche ». Il vise un objectif de diminution de la dépendance du Québec au pétrole de 40 % d’ici 2030. Pour y arriver, le gouvernement caquiste mènera un vaste « chantier » d’électrification des transports, des bâtiments et des entreprises, a-t-il annoncé devant plus de 1200 membres de la Coalition avenir Québec (https://www.ledevoir.com/Coalition+avenir+Quebec), dimanche. Parmi eux, Dominic Champagne a « vibré ». « Au lieu de pomper notre argent dans les coffres des pétrolières, on va garder notre argent ici, pour créer de la richesse ici, pour les gens d’ici », a déclaré M. Legault durant le discours de clôture d’un premier conseil général ayant pour thème « Pour une économie verte ». D’ici 2030, le Québec parviendra à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % sous le niveau de 1990, tout en créant de la richesse, a promis le chef du gouvernement. « Je veux être bien clair : on l’a reçu, le message entre autres des jeunes : on doit en faire plus aussi ici au Québec [pour lutter contre les changements climatiques]. Puis, on va le faire ! » a-t-il lancé après deux jours d’échanges sur des propositions visant à verdir l’action politique (et l’image de marque) de la CAQ. Les membres caquistes présents dans la salle faisaient bloc derrière lui, interrompant son allocution à plus d’une reprise à coups d’applaudissements. Les quelques « climato-réalistes », qui reprochaient aux médias et aux groupes de pression de casser les oreilles de la population avec « l’urgence climatique » samedi, sont quant à eux restés muets. « C’est sûr que le défi est plus grand ici que pour nos voisins. On ne peut pas fermer nos centrales au charbon, on n’en a pas ! On a donc besoin d’un plan très ambitieux. Des plans ambitieux, on n’a pas peur de ça au Québec », a poursuivi M. Legault. Le chef caquiste a notamment chargé le ministre des Transports, François Bonnardel, de « finir » le Réseau express métropolitain (REM (https://www.ledevoir.com/REM)) à Montréal, de « prolonger » la ligne bleue du métro, de « construire » un tramway dans l’est de la métropole, à Québec et à Longueuil, et de « construire » un projet de transport sur rail à Gatineau, tout en « amélior[ant] » les transports collectifs par autobus. « Et tous les nouveaux trains, tramways, autobus vont être, en grande partie, fabriqués chez nous, ici au Québec », a-t-il souligné, obtenant une ovation de la foule. M. Legault a par la suite précisé à la presse que le gouvernement québécois respectera les ententes de libre-échange internationales, qui fixent une limite au contenu local qu’il peut exiger. « Pour l’instant, dans l’entente avec l’Europe, c’est 25 % [de contenu local permis]. Par contre, on sait que les Américains exigent 65 %-70 %. On va voir ce qui est permis. On va essayer aussi de s’assurer qu’il y ait le maximum qui soit fait au Québec », a-t-il affirmé. Pour financer ces projets de transport collectif, M. Legault modifiera « si nécessaire » le plafond du Plan québécois des infrastructures (PQI), qu’il avait fait passer de quelque 110 à 115,4 milliards de dollars sur 10 ans au printemps dernier. Le projet de ligne rose de métro promue par la mairesse de Montréal ne s’y retrouvera pas de sitôt. « La ligne rose, c’est un projet très, très coûteux. Ce n’est pas une priorité », a-t-il dit sans détour à la presse.
Par ailleurs, l’État continuera d’offrir des « incitatifs financiers » pour réduire le coût d’achat des automobiles électriques, a indiqué M. Legault dimanche. Le gouvernement tournera le dos au mazout et incitera les propriétaires de bâtiments résidentiels, publics et commerciaux à l’imiter, en « pass[ant] à l’électricité ». Il encouragera également l’invention de nouveaux procédés industriels électriques pour remplacer les systèmes au mazout dans les secteurs industriel et agricole, a expliqué le premier ministre. Le gouvernement dévoilera un plan détaillé des coûts de son plan d’électrification au tournant des années 2019 et 2020, a-t-il dit. Le Fonds vert et les budgets de fonctionnement des ministères seront mis à profit. M. Legault s’est aussi dit déterminé dimanche à conclure des ententes de vente d’hydro-électricité avec le Massachusetts, avec New York et l’Ontario. Il proposera à son homologue ontarien, Doug Ford, un «deal » qu’il ne pourra refuser pour acquérir de « l’énergie moins chère et de l’énergie plus propre », a-t-il mentionné. « On va se dire une chose : la plus grande contribution que pourrait faire le Québec pour sauver la planète, ça serait d’aider nos voisins à remplacer des centrales au charbon, des centrales au gaz, par de l’hydro-électricité propre. Il n’y a aucun [autre] moyen qui pourrait contribuer autant et aussi vite à lutter contre les changements climatiques. Aucun ! » a-t-il déclaré. Hydro-Québec comblera les nouveaux besoins énergétiques des Québécois et de ses clients extérieurs — du Massachusetts et de New York, notamment — en puisant dans ses surplus, a soutenu M. Legault. Bref, la relance du projet éolien Apuiat et le démarrage de nouveaux projets hydro-électriques ne sont pas pour demain. L’instigateur du Pacte pour la Transition, Dominic Champagne, et le directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, ont salué le discours prononcé par M. Legault.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Dominic Champagne
Le chef de la CAQ s’est pour la première fois montré non seulement « convaincu » de l’urgence d’agir pour le climat, mais également « convaincant », a dit M. Champagne à sa sortie de la salle de conférence. « Aujourd’hui, moi, pour la première fois, j’ai vibré à quelque chose, j’ai vibré à un début de conviction. Je sens que le premier ministre Legault est convaincu. Et, c’est la première fois pour moi — et j’ai eu quelques discussions avec lui — où je le sens convaincant », a affirmé le metteur en scène, qui a observé la CAQ amorcer « un virage vert » depuis les dernières élections générales. « [M. Legault] a un devoir de cohérence, c’est important. On ne va pas lui faire un chèque en blanc, en se fermant les yeux et en se bouchant le nez parce qu’on sait qu’il est favorable aussi à des projets mortifères », a-t-il ajouté. M. Mayrand s’est réjoui de voir le gouvernement caquiste s’engager à diminuer le pétrole consommé au Québec de 40 % dans les 11 prochaines années. « On a un gouvernement nationaliste qui veut faire du développement économique avec l’électricité », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Le vrai travail commence. » À sortie, M. Legault a finalement convenu de rencontrer les porte-parole des collectifs La planète s’invite à l’Université, Pour le futur Mtl et Devoir environnemental collectif. Ceux-ci lui ont remis une photographie encadrée de la manifestation pour le climat du 15 mars dernier, qui lui rappellera
« l’ampleur et la force de la mobilisation ». « Les membres du parti sont prêts à agir. Les 14 dernières semaines de mobilisation ont aussi démontré que la population est prête. Malgré tout, le gouvernement manque de cohérence en finançant des projets comme GNL Québec et comme le troisième lien [entre Québec et Lévis] », a fait valoir William Des Marais après la réunion à huis clos. Se décrivant comme « un homme de résultats », M. Legault invite la population québécoise à juger la CAQ lors du prochain rendez-vous électoral, en 2022, sur son bilan, y compris en matière de lutte contre les changements climatiques.
27 mai 2019 / Mis à jour le 28 mai 2019 à 0h22
«Le Pacte» consulte des scientifiques, de nouvelles propositions sous peu JULIEN PAQUETTE Le Droit
L’instigateur du «Pacte pour la transition», Dominic Champagne, s’est échappé durant une conférence en ouverture du congrès de l’Association francophone pour le savoir, à Gatineau. Dans quelques jours, ce mouvement présentera une nouvelle initiative qui impliquera de nombreux scientifiques. «J’ai entrepris avec d’autres scientifiques, des gens qui s’y connaissent, de rédiger un certain nombre de propositions qu’on va lancer la semaine prochaine», a dévoilé M. Champagne vers la fin de son allocution, avant de demander s’il y a avait des représentants des médias dans la pièce, affirmant ne pas vouloir «brûler son
punch». Questionné sur cette initiative, le metteur en scène et militant environnemental bien connu s’est gardé de révéler quelles seraient ses propositions, mais a accepté d’en dire plus sur le processus. «Il y a une quarantaine de cerveaux que j’ai sollicités depuis quelques mois. C’est quoi les solutions? C’est quoi les propositions? Qu’estce qu’on peut inspirer à notre gouvernement?», a dit Dominic Champagne. «S’il y a une chose que je constate, depuis qu’on a lancé le Pacte, c’est à quel point l’ensemble de la société, les jeunes qui sont dans la rue, ils ont besoin de se faire donner par la science des balises et des pistes de solution solides, crédibles, sur lesquelles ils pourront bâtir une réponse à cette anxiété, à cette urgence», ajoute l’instigateur du «Pacte pour la transition». Ne pas brûler de ponts En plus de ne pas vouloir «brûler son punch», M. Champagne a également évoqué l’intention de ne pas froisser les membres de la Coalition avenir Québec qui ont adopté une série de mesures environnementales durant leur congrès du week-end dernier. Le militant dit sentir une évolution de la position du gouvernement actuel sur la question environnementale. «J’aurais l’air mesquin, au lendemain du congrès de la CAQ, de dire que je peux faire mieux qu’eux autres», lance Dominic Champagne. «L’avantage qu’on a avec les caquistes par rapport aux libéraux que j’ai bien connus dans la saga du gaz de schiste, c’est que l’attitude des libéraux était qu’ils savaient tout. Alors que les caquistes ont fait, jusqu’à un certain point, amende honorable par rapport à leur ignorance. [...] Je sens depuis six mois qu’il y a une forme d’ouverture et de compréhension que la solution ne viendra pas strictement du gouvernement, mais que les solutions sont multiples et qu’il faut se mettre en mode écoute.»
27 mai 2019 / Mis à jour le 28 mai 2019 à 0h23
Congrès de l’ACFAS à Gatineau: «essentiel d’engager un dialogue» JULIEN PAQUETTE Le Droit
Les milliers de scientifiques réunis à Gatineau cette semaine
sont mobilisés autour de la nécessité de créer des liens plus forts avec le grand public. «Le discours qui est appuyé par les faits scientifiques a parfois un peu de difficulté à s’imposer», soutient la présidente de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), Lyne Sauvageau, en ouverture de congrès lundi matin. «La science n’est rien si elle n’a pas de suivi auprès de la société. On a beau avoir des résultats, si ça reste toujours une conversation entre chercheurs, ça ne fait pas beaucoup avancer la société», ajoute le recteur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), Denis Harrisson. Selon ce dernier, le premier colloque baptisé «Une économie écologique pour le Québec: Comment opérationnaliser une nécessaire transition» est le sujet parfait pour incarner ce thème du dialogue entre les chercheurs et la société, un thème qui sera mis de l’avant durant l’ensemble du congrès de l’ACFAS cette semaine. «Il y a une trentaine ou une quarantaine d’années, des scientifiques ont commencé à nous alerter que notre mode de développement économique posait un danger pour notre planète. Ils ont prêché dans le désert pendant plusieurs années», rappelle M. Harrisson. «Un colloque comme aujourd’hui a une importance fondamentale parce qu’il ne réunit pas seulement les chercheurs, mais il convie aussi les représentants de la société civile et des politiciens. Ça permet de faire circuler les idées qui sont débattues ici, à travers toutes les strates de la population», ajoute Mme Sauvageau. Les militants ont besoin des chercheurs
Pour lancer le colloque sur la transition vers une économie écologique, l’artiste et militant environnemental Dominic Champagne était invité à titre de conférencier. Il a voulu lancer un message clair aux scientifiques rassemblés: leur travail est essentiel pour la lutte aux changements climatiques. «Il faut que la pression continue et pour qu’elle soit de plus en plus crédible, pour faire un changement dans l’opérationnalisation de la transition, elle doit s’appuyer sur ce que vous émettez.» «Vous avez un devoir de vous commettre et de vous faire entendre, lance M. Champagne aux chercheurs présents dans la salle. Pour mettre les gouvernements au pied du mur, on a besoin de la science parce que la science, c’est un début de terrain neutre.»
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Lise Ravary: The CAQ's modest — and doable — climate strategy
It might be too late to stop temperatures from rising, but we can try to mitigate the effects. LISE RAVARY, SPECIAL TO MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/LISE-RAVARYSPECIAL-TO-MONTREAL-GAZETTE)
Updated: May 27, 2019
Premier François Legault promised a CAQ-style pragmatic approach to fighting climate change at the party's general council meeting in Montreal this past weekend. G R A H A M H U G H E S / T H E C A N A D I A N PRESS
I don’t write a lot about climate change. I believe it is happening. I believe man plays a role. I also fear it is too late to stop temperatures from rising, creating havoc all over the planet for generations to come. I’m happy the Coalition Avenir Québec government has decided to add “fix the environment” to its to-do list, with a modest but doable plan — doable is key — to electrify transportation and use 40 per cent less petroleum by 2030 announced by Premier François Legault at the party’s general council meeting in downtown Montreal this past weekend. The premier promised a CAQ-style pragmatic approach to fighting climate change, poking fun at former Liberal premier Philippe Couillard who came back from the COP 21 meeting in Paris in 2015 a changed “green man.” Few countries can lower the Earth’s thermostat alone. Some have imprints so large it also discourages smaller countries from acting at all while the world’s biggest emitters of CO2 — namely the U.S., China, Russia and India — can’t even act together to save our only home in the universe. To signal our virtue, we stop using plastic straws while Greenpeace reports China is building two large coal-fuelled power stations a week (https://unearthed.greenpeace.org/2019/03/28/china-new-coal-plants-2030climate/) , with a goal of firing up between 300 and 500 by 2030. The
Indian economy is powered by coal, same as Eastern Europe’s. Unless the entire world makes a concerted effort to lower emissions of CO2, it won’t happen fast enough to make a real difference — and not only because of politicians or Big Oil. Environmentalists are the world’s worst communicators. They have not been able to adequately explain climate change and how to fix it to the masses since the creation of the Intergovernmental Panel on Climate
Change in 1988 — 31 years ago. Is the task too big, the news too bad and the contradictions too numerous to reach the goals humanity has itself for survival? I wish I could answer that, from the comfort of Canada’s province with the lowest greenhouse gas emissions, placing seventh on the Conference Board of Canada’s list of international good guys (https://www.conferenceboard.ca/hcp/provincial/environment/ghgemissions.aspx?AspxAutoDetectCookieSupport=1) , between Denmark and
Norway, and not sound foolish (Alberta and Saskatchewan emit six times more CO2 than Quebec). We don’t hear much about their work but scientists and engineers are exploring ways to mitigate the effects of global warming in case our efforts to stop it fail. Environmentalists hate this posture because it smells of failure. Recently, students refused to answer a question in a Ministry of Education exam about adapting to climate change. At the CAQ’s conference, Legault told Radio-Canada: “I didn’t come back to politics to implement laïcité. I came back to talk about education, the economy and the defence of our identity.” During his closing speech, he added “the environment.” The day before, world-renowned author and theatrical director Dominic Champagne (Love: The Beatles, Cirque du Soleil, Cabaret Neiges Noires and many more), a firebrand environmentalist, was invited by Legault to take part in a panel discussion on climate change — a smart but dangerous move. Independently wealthy from his work on iconic Las Vegas productions, Champagne has put his career aside to spread his green message. Last November, Champagne created a “pact” toward transition to greener energy sources (https://www.lepacte.ca/en/the-pact/) , angry that politicians are not doing enough to fight climate change. So far, over 278,000 people have signed it. The goal is one million signatures. The
document is sensible, but Champagne’s preacher style does not appeal to everyone. An anger-generating station of one, he rarely smiles. While I do not fear him to be one of those watermelon environmentalists — green outside, red inside — à la Naomi Klein, whenever I am fed a spiel on climate change that includes the urgent need to replace our economic system with some version of socialism never explained, or a Malthusian catastrophic population scenario, I switch off. Don’t we hate being told what to do? lravary@yahoo.com (mailto:lravary@yahoo.com)
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Le gouvernement face à un «devoir de cohérence», dit Champagne TVA Nouvelles | Publié le 27 mai 2019 à 07:52 - Mis à jour le 27 mai 2019 à 08:03
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L’instigateur du Pacte pour la Transition, Dominic Champagne, ressort du conseil général de la CAQ avec le sentiment que le gouvernement a fait un pas dans la bonne direction en matière d'environnement, mais estime que «le Québec peut faire mieux». Au lendemain de la conclusion du conseil général de la
CAQ sur lequel portait l’environnement, Dominic Champagne, dont la présence parmi les partisans de la CAQ a fait beaucoup jaser au cours du week-end, a annoncé lundi que Le Pacte comptait lancer une vaste consultation sur la transition le 3 juin prochain, «pour s’assurer que tous les citoyens au Québec seront consultés». «En fin de semaine, le gouvernement a consulté ses militants, mais je pense que la population du Québec en général a quelque chose à dire, elle a beaucoup à faire pour contribuer. La consultation doit maintenant s’élargir», a mentionné M. Champagne.
LA CAQ SOUS SURVEILLANCE
Optimiste, mais prudent, l’instigateur du Pacte dit vouloir s’assurer que le gouvernement respecte ses engagements en matière de transition énergétique, lui qui a promis de réduire de 40 % la dépendance du Québec au pétrole d’ici 2030. «Surveillons bien les prochaines grandes annonces industrielles au Québec, soulève Dominic Champagne. Une fois qu’on a parlé d’énergie propre comme on l’a fait en fin de semaine, j’ai hâte de voir si ce ne sont pas encore les intérêts du pétrole et du gaz qui vont mener la business.» Rappelons que le gouvernement Legault mise toujours sur la construction d’un troisième lien à Québec, d’un gazoduc visant à approvisionner l’usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay et d’une usine de production d’urée à Bécancour, tous des projets qui ne sont pas synonymes de transition énergétique. «Le gouvernement Legault a maintenant un devoir important de cohérence», souligne M. Champagne, qui lui
demande notamment d’en faire plus pour décarboniser le Québec. «Il y a des temps pour japper et il y a des temps pour souffler dans la voile, poursuit-il. Ce matin, je salue le gouvernement, mais je dis que ce n’est pas assez, qu’on peut faire mieux.» Le plan vert de Québec passera notamment par une transition énergétique de tous les bâtiments gouvernementaux, dont les écoles et les ministères, qui devront être chauffés et climatisés à l’énergie propre. M. Legault a aussi dévoilé son intention d’en faire plus pour le transport en commun et pour l’électrification des transports. «Je veux que dans quatre ans, on dise qu'il n'y a pas un gouvernement qui aura réalisé autant de projets de transport collectif que le gouvernement de la CAQ», a-t-il déclaré devant les militants.
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Publié le 26 mai 2019 à 05h00 | Mis à jour le 26 mai 2019 à 07h15
CAQ: le timide virage vert
Denis Lessard La Presse (Montréal) « On est dans un spectacle ici, on se comprend ? » Le metteur en scène Dominic Champagne discute à bâtons rompus avec une poignée de militants de la Coalition avenir Québec (CAQ), en marge du Conseil général de la fin de semaine, premier rassemblement du parti depuis sa victoire électorale.
Dominic Champagne (à gauche) était au Conseil général de la CAQ hier. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
En matière de spectacle, Champagne s'y connaît. C'est lui qui est derrière Love, qui a ressuscité l'ère des Beatles à Las Vegas. Hier, le militant vert arborait un macaron de la CAQ - il a adhéré au parti - et même un autre où l'on pouvait lire « J'aime mon premier ministre ».
Le parti a déjà près de 10 ans, mais la plupart des 1200 militants réunis en fin de semaine sont manifestement des néophytes. Plus de 300 se sont retrouvés hier dans un atelier qui leur apprenait notamment à photographier leur député ou des ministres qu'ils croiseraient dans leur circonscription pour nourrir le site web du parti - une employée est affectée à cette tâche en permanence. Même la présidente de la plénière en était de toute évidence à ses premières armes ; un délégué proposa « la question préalable », formule consacrée pour déclencher un vote. Elle attendait la suite de l'argument. Aussi, 25 ans après la fondation de l'Action démocratique du Québec, les militants de l'aile droite sont métamorphosés. Quelques climatosceptiques critiquaient hier le fait que l'argent des contribuables puisse être dépensé pour calmer les angoisses sans fondement du « lobby environnementaliste ». On a interpellé les quatre panélistes, indubitablement proenvironnement. « Lequel d'entre vous a une formation scientifique ? » Silence embarrassant. « Le Québec ne sauvera pas la planète », a dit Éric Boisclair, militant de Fabre, pour qui la CAQ n'a que faire des propositions sur les gaz à effet de serre (GES). « Laissons faire les GES et baissons les taxes comme les gens le souhaitent », a-t-il lancé. L'administration Trump s'est retirée de l'accord de Paris sur le climat parce qu'elle disposait des études de 300 chercheurs qui ne voyaient pas de lien entre la pollution et le réchauffement de la planète, a renchéri Alain Bonnier, militant de Mille-Isles. Quelques applaudissements, bien mitigés. Car la salle était résolument ailleurs. Aujourd'hui, le militant caquiste est visiblement vert, même si les résolutions adoptées hier sont d'une généralité, d'une timidité étonnantes. Champagne était aussi sans repères dans ce genre de rassemblement. Ses premiers contacts avec François Legault ne datent pas d'hier. En 2011, en passant par un ami commun, il avait pu convaincre le chef du tout nouveau parti de ne pas cautionner le fractionnement hydraulique - le gaz et le pétrole de schiste avaient pourtant la cote à l'époque chez les ténors économiques.
Le programme de la CAQ aux dernières élections était pratiquement une page blanche. Champagne, avec son « Pacte » sous le bras, avait rencontré Legault un mois après les élections. Le conseiller Stéphane Gobeil prenait furieusement des notes ; l'expression « urgence climatique » se retrouvera dans le message inaugural du gouvernement. En coulisses, la présence de Champagne au Conseil général de la CAQ avait été soigneusement chorégraphiée. Conseiller de François Legault, Pascal Mailhot était l'intermédiaire et fit part de ses « angoisses ». On ne pouvait refuser une carte de membre à Champagne, mais on a exigé qu'il ne fasse pas dérailler l'évènement. « Et je leur ai dit que je n'avais pas l'intention de pisser dans la soupe », a résumé Champagne. Pendant deux longs coups de fil - le dernier avait duré plus de 30 minutes avec le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, vendredi -, il a été convenu que l'environnementaliste, vedette d'une table ronde, pourrait faire un point de presse en début de journée hier. Il ne devait toutefois pas intervenir quand les délégués discuteraient des propositions en plénière. Il le fit finalement, avec un amendement sur le gaz naturel, formulation convenue à l'avance avec le ministre Charette. Dans les discussions avec le cabinet Legault, Champagne a mis sur la table un plan ambitieux pour un véritable virage vert. Il s'est fait répondre : « Nos militants ne nous suivront pas là-dedans. » Pour ne pas porter ombrage au rassemblement de la fin de semaine, il a accepté d'en reporter un peu l'annonce. Au fil des échanges, Champagne n'a pas été tendre avec certains projets qui ont déjà la bénédiction du gouvernement : le troisième lien à Québec, c'est la voie royale pour l'étalement urbain et le recours à l'automobile ; le projet d'usine d'urée à Bécancour, une hérésie ; le gaz naturel liquéfié (GNL), l'oléoduc gazier et son terminal sur le Saguenay sont un sacrilège, alors que l'argument selon lequel on ne fait que transporter le gaz sans l'utiliser ne tient pas la route. « On transporte du poison », laisse-t-il tomber. Les promoteurs bénéficient de moyens colossaux ; en sortant du bureau du premier ministre l'automne dernier, Champagne avait croisé l'armada des lobbyistes de GNL, qui venaient vendre leur projet. Une minière voulait éviter le verdict du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, et un ancien président de l'organisme de surveillance avait conseillé de limiter la production pour passer juste sous le radar. Les partisans du développement ne manquent pas de moyens.
Édition du 26 mai 2019 - UNE et Section ACTUALITÉS, écran 3
Publié le 26 mai 2019 à 07h00 | Mis à jour le 26 mai 2019 à 07h04
Conseil général de la CAQ: des mesures insuffisantes, selon l'initiateur du Pacte
Martin Croteau La Presse L'initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a adhéré à la CAQ avec l'espoir avoué d'influencer son approche sur la question climatique. Il s'est présenté au Conseil général en arborant un macaron de la CAQ et un autre sur lequel on pouvait lire : « J'aime mon premier ministre. »
Dominic Champagne PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Il a participé aux discussions à la fois comme membre et comme panéliste, et convaincu les membres d'amender une résolution sur le gaz naturel.
Au terme de la journée, il a salué l'intérêt de la CAQ pour l'environnement, mais souligné que les résolutions manquent d'ambition. « Ce qu'on a aujourd'hui, c'est une série de consensus qui nous sont proposés, qui sont corrects, a-t-il dit. Mais ce n'est pas avec ça qu'on va se donner une politique à la hauteur de l'exigence qui est posée par le GIEC, par la nature. »
Publié le 26 mai 2019 à 12h09 | Mis à jour le 26 mai 2019 à 21h01
Legault veut «électrifier» le Québec pour réduire l'usage du pétrole
Martin Croteau La Presse (MONTRÉAL) Québec lancera trois grands chantiers pour « électrifier » le Québec, a annoncé François Legault dimanche. Il mise en particulier sur des investissements sans précédent dans le transport collectif pour réduire la consommation de pétrole de 40 % au Québec d'ici 2030. Au terme d'un conseil général de la Coalition avenir Québec, qui s'est déroulé sous le thème de l'environnement, le premier ministre a esquissé les grandes lignes de sa stratégie climatique. Le plan de la Coalition avenir Québec prévoit des investissements sans précédent dans le transport collectif. PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Le premier ministre avait souligné la veille que son approche au problème serait « pragmatique »
(https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201905/25/01-5227521-environnement-legault-veut-eviter-une-crise-des-giletsjaunes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_cinemaStandard__4470747_section_POS3) .
« Si on veut réduire nos GES et, en même temps, s'enrichir, il faut augmenter le pourcentage d'électricité dans notre économie », a-t-il dit. « En remplaçant le pétrole qu'on importe par notre électricité, on fait d'une pierre deux coups : on réduit nos émissions de GES et on s'enrichit », a-t-il ajouté.
François Legault a annoncé dimanche trois grands chantiers pour « électrifier » les transports, les bâtiments et l'économie. PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE
Rive-Sud
Le plan prévoit des investissements sans précédent dans le transport collectif. Le premier ministre a dressé une liste de sept projets qu'il souhaite compléter ou mettre en branle. - Réseau électrique métropolitain (REM) - Extension du REM sur la Rive-Nord et la
- Prolongement de la ligne bleue du métro - Construction d'un tramway à l'Est de Montréal - Construction d'un tramway sur le boulevard Taschereau, sur la Rive-Sud - Construction d'un tramway à Québec - Construction d'un projet de transport sur rail à Gatineau La liste omet toutefois le projet de ligne rose défendu par la mairesse de Montréal, Valérie Plante. M. Legault souhaite que les trains, tramways, wagons et autobus fonctionnent à l'électricité et qu'ils soient « en grande partie » fabriqués au Québec. « Au lieu de pomper notre argent dans les coffres des pétrolières, on va garder notre argent ici, pour créer de la richesse ici, pour les gens d'ici », a dit M. Legault. Le plan prévoit aussi l'électrification des bâtiments afin qu'ils soient chauffés et climatisés à l'énergie propre. Enfin, Québec souhaite accroître l'usage de l'électricité dans les entreprises afin de réduire l'usage des combustibles fossiles. M. Legault a décrit les mesures annoncées dimanche comme des « grandes orientations ». Le détail sera dévoilé au cours des prochains mois. Québec doit notamment dévoiler l'an prochain son plan pour réduire d'ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % sous le niveau de 1990. Pour financer sa stratégie, Québec mise sur un Fonds vert réformé et sur le Plan québécois des infrastructures, dont il a augmenté l'enveloppe de 100 à 115 milliards. Une somme qu'il est ouvert à « ajuster » au besoin. Champagne satisfait L'initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a passé la fin de semaine au Conseil général de la CAQ, dont il est devenu membre dans l'espoir d'influencer ses positions sur l'environnement. Il a salué le discours de M. Legault. « Il y a des temps pour japper, il y a des temps pour saluer, a-t-il dit. Le discours du premier ministre de ce matin, c'est le discours d'un homme d'État. Je pense qu'il faut se rassembler derrière cette volonté de s'éloigner du pétrole et du gaz et de se rapprocher des énergies propres. » Dominic Champagne au Conseil général de la CAQ, samedi PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Bécancour. Avec la collaboration de Denis Lessard
Il a cependant prévenu que le gouvernement a maintenant un « devoir de cohérence ». Il voit mal, par exemple, comment Québec pourra approuver le projet de Gazoduq vers le Saguenay, ou encore l'usine d'urée à
Publié le 26 mai 2019 à 16h00 | Mis à jour le 31 mai 2019 à 12h59
Lutte contre les changements climatiques : le Québec est loin d'être un cancre Marc Tremblay Montréal Il était pour le moins ironique de voir Dominic Champagne et ses amis artistes donner des leçons aux Québécois en matière environnementale comme c'est le cas dans une vidéo diffusée cette semaine qui accusait le gouvernement Québécois de ne rien faire. Tout comme il était troublant d'entendre le « fuck nous autres » de Luc Ferrandez, qui déchirait lui aussi sa chemise il y a quelques jours pour des raisons similaires. Car, contrairement à ce que certains laissent entendre, le Québec n'est pas le dernier des cancres en matière de lutte contre les changements climatiques. Notre bilan n'a rien à envier à celui de la majorité des sociétés avancées, surtout si l'on tient compte de notre climat extrêmement rigoureux, écrit l'auteur. PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Comme l'a souligné le magazine L'actualité dans son dernier numéro, le Québec, loin d'être un grand pollueur, est le champion canadien du bilan carbone. Le Québec produit à peine 11 % des GES au Canada alors qu'il compte pour près du quart de sa population. En moyenne, chaque Québécois produit six fois moins de GES que l'Albertain moyen, sept fois moins que le citoyen de la Saskatchewan, beaucoup moins que l'Américain moyen. En plus de taire cette réalité, les auteurs de la vidéo ont utilisé une mesure absurde pour illustrer notre prétendue inaction : « Les émissions de GES sont deux fois plus élevées au Québec que la moyenne mondiale », lance-t-on à la fin de la vidéo. Soyons sérieux ! Le Québec est une société industrielle avancée alors que la majorité des pays sur Terre sont encore en voie de développement. Cette comparaison tait également un autre facteur que personne ne devrait ignorer : notre climat extrêmement rigoureux. En réalité, notre bilan n'a rien à envier à celui de la majorité des sociétés avancées, surtout si l'on tient compte de ce dernier facteur qui pèse lourd dans un bilan énergétique... En réalité, le Québec, grâce à son hydroélectricité, a été un pionnier des énergies non fossiles bien avant que les changements climatiques ne deviennent un enjeu planétaire. Et malgré qu'il ait pris il y a plus de 50 ans le virage vers l'énergie propre, il a quand même réussi à améliorer son bilan en réduisant ses émissions de 9 % entre 2005 et 2017, selon un récent rapport des Nations unies sur les changements climatiques. De plus, le Québec a été, avec la Californie, le premier État nord-américain à intégrer le marché du carbone. Il est certainement possible d'améliorer ce bilan en accélérant par exemple la conversion à la voiture électrique, en développant davantage les transports publics et en mettant un frein à l'étalement urbain. Mais ces projets inachevés ne justifient pas une campagne aux accents diffamatoires qui passe sous silence les mérites considérables du Québec en matière environnementale.
Un silence éloquent La vidéo et les discours de certains verts taisent également une réalité statistique habilement tenue sous silence pour ne pas gâcher une indignation qui semble inversement proportionnelle au poids du Québec dans le bilan planétaire. Le Québec produit moins de 0,2 % des GES dans le monde, soit le dixième des GES canadiens qui s'élèvent à 2 % du total global. Ainsi, si on éteignait les lumières, si le Québec disparaissait de la carte, le bilan planétaire s'en trouverait amélioré de 1/500. Personne n s'en rendrait compte... à part nous, bien sûr. En fait, c'est inexact, car si le Québec n'existait plus, il ne pourrait plus exporter son électricité chez ses voisins ontariens ou américains. L'amélioration du bilan global d'émission de GES diminuerait encore moins que les 1/500 dont il est responsable. Et il y a fort à parier que nos exportations d'hydroélectricité désormais inexistantes seraient remplacées par une consommation accrue de charbon et de pétrole qui demeurent les principales sources d'énergie chez nos voisins. Mais heureusement, c'est précisément l'opération inverse que veut réaliser François Legault dont on blâme haut et fort l'inaction : augmenter les exportations d'hydroélectricité dans les États du Nord-Est américain. Ce n'est pas un si mauvais plan de lutte contre les changements climatiques quand on songe que l'État de New York, où il était cette semaine, consomme à lui seul à peu près autant d'énergie fossile que le Canada en entier. Dominic Champagne, ses amis artistes et les verts en général ont raison d'affirmer que le défi posé par les changements climatiques est considérable et ne peut laisser personne indifférent. Mais laisser entendre comme ils le font que le Québec et son gouvernement ne font rien est mensonger. C'est une sorte de Québec bashing aussi inconscient que déplorable qui nie la réalité québécoise en matière environnementale. Le Québec n'a pas à rougir de son bilan, les chiffres le démontrent noir sur blanc. En fait, notre contribution au bilan planétaire est tout à fait louable et risque de s'améliorer davantage si nous convainquons nos voisins de remplacer leur pétrole et leur charbon par notre électricité comme le gouvernement promet de le faire.
Quoi retenir de la fin de semaine? Le Devoir 26 mai 2019 Société
La CAQ veut un Québec moins dépendant du pétrole
Diminuer la dépendance du Québec au pétrole de 40% d’ici 2030. C’est le souhait qu’a formulé le premier ministre François Legault dans une annonce faite au terme du conseil général (https://www.ledevoir.com/politique/quebec/555346/legault-veut-reduire-la-dependance-du-quebec-aupetrole-de-40-d-ici-2030) de la Coalition avenir Québec, dimanche.
«Je veux être bien clair: on l’a reçu, le message entre autres des jeunes: on doit en faire plus aussi ici au Québec [pour lutter contre les changements climatiques]. Puis, on va le faire !» a lancé M. Legault. Il faisait référence notamment aux jeunes qui ont érigé un campement
(https://www.ledevoir.com/politique/quebec/555303/conseil-general-de-la-caq-des-etudiants-reclament-unerencontre-avec-legault) samedi devant l’hôtel du centre-ville de Montréal où s’étaient rassemblés
les caquistes.
Présent au rassemblement, l’instigateur du Pacte pour la Transition, Dominic Champagne a semblé satisfait (https://www.ledevoir.com/politique/quebec/555310/dominic-champagne-appelle-a-formerune-large-coalition-pour-combattre-les-changements-climatiques) de ce tournant vert. Selon lui, M. Legault s’est pour la première fois montré non seulement «convaincu» de l’urgence d’agir pour le climat, mais également «convaincant». Élections européennes
Commencées jeudi, les élections en vue de constituer le prochain Parlement européen se sont poursuivies toute la fin de semaine. Dimanche, les citoyens de 23 des 28 pays membres se sont rendus aux urnes et, selon les premières projections, les partis eurosceptiques et écologistes sont en tête.
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INFO
Pour Legault, la défense de l'environnement passe par l'hydroélectricité Publié le dimanche 26 mai 2019 à 11 h 55 Mis à jour le dimanche 26 mai 2019 à 19 h 31
Jean-Philippe Guilbault Le premier ministre François Legault a promis ! d'électrifier le Québec # à la fin du conseil général de la Coalition avenir Québec qui s'est déroulé sur le thème de l'environnement, en plus de vouloir réduire radicalement les importations de pétrole de la province. Pour maximiser l'utilisation de l'hydroélectricité québécoise, François Legault a indiqué lors de son discours de clôture, dimanche, vouloir miser sur trois chantiers : les transports collectifs avec plusieurs projets de tramway, les bâtiments en remplaçant le mazout dans les immeubles gouvernementaux et les entreprises privées. Ces projets visent également à réduire les importations de pétrole de 40 % d'ici 2030, importations qui minent l'économie de la province, selon M. Legault. Le premier ministre a aussi rappelé son passage à New York la semaine dernière, indiquant que le Québec ! va avoir une entente avec New York pour leur envoyer plus d'électricité ", ce qui a provoqué un tonnerre d'applaudissements. M. Legault croit que si Québec signe un contrat avec ! les
bons volumes d'hydroélectricité " à vendre aux États-Unis, la province pourra réduire de ! 5 millions de tonnes " les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'échelle de l'Amérique du Nord. ! Il n'y a aucun autre moyen qui aiderait mieux à lutter contre les changements climatiques " que d'alimenter en hydroélectricité ! les voisins " du Québec, a soutenu François Legault.
! Les GES n'ont pas de frontières! " — François Legault
Du transport collectif, mais pas de ligne rose Prolongement du REM, un tramway dans l'est de Montréal, un autre dans la ville de Québec et un troisième sur le boulevard Taschereau sur la Rive-Sud de Montréal; le premier ministre a rappelé son intention de multiplier les chantiers de transport collectif dans la province. En point de presse, François Legault a toutefois balayé du revers de la main le projet de ligne rose du métro de la mairesse de Montréal, indiquant qu'il coûterait ! une fortune ". Des quelque 32 propositions soumises au cours de la fin de semaine aux 1200 membres réunis dans la métropole, notons que l’imposition d’une consigne sur les bouteilles d’eau, la mise en place de mesures pour lutter contre le suremballage, l’augmentation du recyclage du verre et l’accroissement notable de l’offre et de la qualité du transport collectif ont obtenu des votes favorables.
Cependant, les membres de la CAQ ont refusé qu’une consigne soit imposée sur toutes les bouteilles de plastique, comme celles contenant détergents ou savon à vaisselle, ainsi que sur les bouteilles d’eau. Samedi, François Legault s’est également refusé à imposer de nouvelles taxes ou des péages dans sa stratégie de lutte contre les changements climatiques. Questionné sur la conciliation entre sa vision environnementale et le projet du troisième lien à Québec, le premier ministre a voulu apporter quelques nuances. ! Il faut être prudent avec les régions, a indiqué M. Legault. Ce ne sont pas toutes les régions qui ont la densité de population pour développer du transport collectif. " Pour le premier ministre, les habitants de ChaudièreAppalaches pourront utiliser un service de transport en commun qui circulerait sur le troisième lien. M. Legault a réitéré qu'il travaille pour tous les Québécois et qu'il faut avant tout être ! pragmatique ". Champagne enthousiaste et pugnace Nouvellement membre en règle de la CAQ afin de participer à ce conseil général, le militant environnementaliste et metteur en scène Dominic Champagne a salué la réflexion et les gestes de François Legault, en matière d'environnement.
! Bravo! Je pense qu’on fait des pas de géant. Je suis content de voir que la mobilisation porte ses fruits et en même temps il va falloir continuer à exercer une saine et ferme pression sur
notre gouvernement et livrer… Bien sûr, livrer. " — Dominic Champagne
Dominic Champagne a livré le même message de persévérance aux militants qui campaient à l'extérieur de l'hôtel montréalais où se déroulait le conseil. Ils ont d'ailleurs pu rencontrer le premier ministre dimanche, à l'issue du conseil général, après une première tentative qui n'avait pas porté fruit samedi. William Des Marais, de ! Devoir Environnemental Collectif ", a dit sortir de cette rencontre avec un optimisme prudent. ! Il a réitéré ses cibles ambitieuses. Nous, notre questionnement, c'est de voir comment on peut les appliquer. Parce qu'on parle d'objectifs, mais on n'a pas présenté de moyens ", a souligné le militant, qui fréquente le Cégep du VieuxMontréal. Le collectif ! La Planète s'invite à l'Université " demande notamment la mise sur pied d'un programme d'éducation à l'environnement ainsi que l'adoption d'une loi climatique conforme aux recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius. ! Pour Le Futur Mtl ", qui réunit des élèves du secondaire, partage ces revendications, tout comme ! Devoir Environnemental Collectif ". Ce dernier regroupement, pour sa part de niveau collégial, réclame aussi l'interdiction des plastiques à usage unique et le retrait des investissements publics dans les énergies fossiles, entre autres.
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DIMANCHE 26 MAI 2019
« L'URGENCE PRAGMATIQUE » DE LA CAQ
Entrevue avec Dominic Champagne
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ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal dimanche 26 mai 2019 - 18:00 HNA 515 mots
Pour Legault, la défense de l'environnement passe par l'hydroélectricité CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE): - Ce soir, au Téléjournal. Le plan de la CAQ pour verdir que Québec. TEXTE À L'ÉCRAN : L'électricité salvatrice FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Aider nos voisins à remplacer des centrales au charbon ou gaz par de l'hydroélectricité. CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE): L'hydroélectricité sera la pièce maitresse d'un virage écologique du gouvernement Legault. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Créer de la richesse et réduire nos GS. CLAUDINE BOURBONNAIS (ANIMATRICE): Bonsoir mesdames et messieurs. Le premier ministre François Legault a dévoilé comment il compte répondre à l'urgence climatique sans nuire à l'économie du Québec. Un virage vert pragmatique qui repose en un mot sur l'hydroélectricité. Le gouvernement veut électrifier les transports, le chauffage des bâtiments et la machinerie des entreprises pour ainsi réduire la consommation de pétrole, tout en s'enrichissant, grâce à Hydro-Québec. Véronique Prince. VÉRONIQUE PRINCE (REPORTER) : Les militants caquistes, encore galvanisés par les résultats de l'élection, boivent les paroles de François Legault. Le premier ministre leur promet un plan environnemental sans précédent, soit de réduire la consommation de pétrole au Québec de 40 % d'ici 2030. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Je sais que c'est un gros défi là, 40 %, mais c'est ça l'objectif qu'on se donne, mais je vais vous dire, moi je suis convaincu qu'on est capable. VÉRONIQUE PRINCE (REPORTER) : Pour y parvenir, il lancera trois grands chantiers : le premier vise à électrifier davantage les transports. Le deuxième remplacera le chauffage au mazout par de l'électricité dans les écoles et les bâtiments de l'État. Et le troisième incitera les entreprises à éliminer la machinerie qui fonctionne avec du pétrole. KAREL MAYRAND (DIRECTEUR GÉNÉRAL FONDATION DAVID SUZUKI, QUÉBEC) :
C'est une vision économique, qui est collée sur une vision de lutte aux changements climatiques puis peu importe les motivations, si on fait la bonne chose, nous on est d'accord. VÉRONIQUE PRINCE (REPORTER) : Les environnementalistes présents au conseil général reconnaissent que les engagements du gouvernement Legault vont plus loin que ceux de ses prédécesseurs. DOMINIC CHAMPAGNE (INSTIGATEUR « LE PACTE POUR LA TRANSITION ») : Mais en même temps, il va falloir continuer d'exercer une saine et ferme pression sur notre gouvernement et livrer! Bien sûr, livrer! (Parlant à un foule de manifestants) Bravo! Lâchez pas! Il ne faut pas les lâcher. (La foule : Wouh!) VÉRONIQUE PRINCE (REPORTER) : Des étudiants ont tenté d'ajouter de la pression sur François Legault dans une rencontre privée. Tout au long du conseil général, ils ont aussi manifesté pour qu'il prenne conscience de l'urgence climatique. LOUIS COUILLARD (CO-PORTE-PAROLE, LA PLANÈTE S'INVITE À L'UNIVERSITÉ) : Tant et aussi longtemps que des mesures concrètes ne vont pas être appliquées, les jeunes vont continuer de se mobiliser. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Moi, je veux des résultats, donc quand je vais me présenter devant l'électorat en 2022, je veux des résultats. VÉRONIQUE PRINCE (REPORTER) : Le plan environnemental de François Legault est particulièrement ambitieux, mais le premier ministre reconnaît qu'il a maintenant un devoir de cohérence. Il mise gros : le virage vert devra s'opérer à vitesse Grand V. Ici Véronique Prince, Radio-Canada, Montréal.
CBC
Montreal
CAQ takes 'pragmatic' green turn at 1st general meeting since election
Premier says economy and environment need to be developed hand in hand CBC News · Posted: May 25, 2019 2:58 PM ET | Last Updated: May 25
Premier François Legault mingled with party members at the Coalition Avenir Québec's first general council meeting since the 2018 election. (Radio-Canada)
The Coalition Avenir Québec pulled out all the stops to present a green face to party members
gathered at its first general council meeting in Montreal on Saturday — with carbon offsets for travel and non-disposable cutlery. Absent from most of the CAQ's electoral campaign, the environment was chosen as the main talking point for the party's first council meeting since its majority election win last October. Premier François Legault said the CAQ is ready to take on the challenge of developing a greener economy — but not at any cost.
"There are 1,200 people here this morning to talk about the environment. Of course we're going to do it our way, pragmatically, to reconcile environment and the economy," Legault said Saturday morning.
Several environmentalists were invited to the meeting to help launch discussions surrounding renewable energy projects. "I'm very open to listening to citizens and to pressure groups, but the CAQ is not at their service, it is at the service of all Quebec citizens,"
Legault warned.
Mixed feelings among the party faithful Not everyone was pleased with the meeting's green agenda. One party member took his turn at the microphone during a session to decry "opening the door to ecological propaganda." But later on, another member said he was taking part of his time at the microphone to ask the climate sceptics to bite their tongues. "Climate scepticism is really outside the debate," he said, and warned their opinions would make the proceedings fodder for Infoman, a Frenchlanguage satire program on Radio-Canada.
CAQ member Marie-Ăˆve Bouchard, left, with fellow member Éric Corriveau, says the party's desire to be a pro-environment party is genuine. (Cathy Senay/CBC)
Marie-Ève Bouchard, a party supporter for several years, said people she works with believe the CAQ is talking about the environment as a trick to improve their image, "but they don't really think they're going to change." But Bouchard herself believes the CAQ's desire to be a pro-environment party is genuine. "I'm really satisfied that they're talking about this," she said. "But now they have to convince people with action — [and] I'm sure they will do it."
'Nothing wrong with hope' Among the key speakers invited on stage was Dominic Champagne, the instigator of the
Pacte pour la transition — launched in November 2018 to encourage Quebecers to reduce greenhouse gas emissions. The petition has garnered more than 278,000 signatures so far. Despite his dissatisfaction with the CAQ's track record, Champagne said "there was nothing wrong with hope," and considered the meeting to be "a step in the right direction." "We've seen an important mobilization in Quebec society since the last elections and I see this is a sign that the government was
listening," Champagne said before the ďŹ rst plenary session.
Environmental activist Dominic Champagne responds to reporters on climate change as Liberal MNA Marie Montpetit, left, looks on, Wednesday, February 6, 2019 at the legislature in Quebec City. (Jacques Boissinot/Canadian Press)
It didn't take long, however, before their differing views came to the surface. Legault explained his government was not ready to rule out a proposed $9-billion project to pipe natural gas from Northern Ontario to the Saguenay region, where it would be liqueďŹ ed and shipped through the Saguenay Fjord, on its way to Europe. "The project would export gas toward Europe to replace coal, so when we look at the overall impact on the planet it would reduce greenhouse gas emissions," Legault said.
Champagne, on the other hand, said Quebecers were more mobilized than ever, and would not allow this project to go through. "The CAQ says there could be social acceptability for this project, but that's not true," Champagne said. "I can tell you — it's not going to happen."
'Pragmatic approach' Quebec Environment Minister Benoit Charette said there were several other ďŹ les he hopes to see move forward, including an overhaul of Quebec's bottle-refund policy. "The program hasn't been renewed in the past 30 years, it's pretty much arrived at the end of its life cycle," said Charette, who has discussed the possibility of widening the program to include wine bottles, for example.
He said he believes Quebecers are more receptive to that kind of "concrete measures" than to overarching statements or policies. "We didn't focus on environment during the last
campaign but we had many interesting things in our program," said Charette. The general council meeting wraps up in Montreal Sunday.
La caricature d'Ygreck YANNICK LEMAY
Samedi, 25 mai 2019 15:00 MISE À JOUR Samedi, 25 mai 2019 15:00
La Presse Canadienne - Le fil radio
Avis, Nouvelles Générales, samedi 25 mai 2019 - 10:42:23 UTC -0400 1110 mots
Voici le bulletin de 10 heures 30 La Presse canadienne MONTRÉAL - MANIF-ENVIRONNEMENT-CAQ Des jeunes mobilisés pour la cause environnementale réclament une rencontre avec le premier ministre François Legault, en marge du conseil général de la Coalition avenir Québec, à Montréal. Des étudiants issus des collectifs La planète s'invite à l'Université, Pour le futur Mtl et Devoir Environnemental Collectif comptent faire le pied de grue devant l'hôtel où seront réunis les membres caquistes tout au long du week-end. Ils exhortent M. Legault, le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, de même que le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, à venir à leur rencontre à midi tapant. « La jeunesse demande à être écoutée lors de cette consultation qui déterminera l'avenir de sa génération » , ont-ils écrit dans un communiqué transmis aux médias. CAQ-ENVIRONNEMENT La CAQ est appelée à relever un défi important cette fin de semaine en se dotant d'un programme environnemental. Le parti accueille à Montréal un millier de ses membres en conseil général qui aura comme thème l'économie verte. Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne s'adressera à eux pour les convaincre de « l'urgence d'agir » devant les bouleversements climatiques. M. Champagne est le porte-parole du Pacte pour la transition, signé à ce jour par plus de 275 000 personnes. Il a annoncé avoir pris sa carte de membre de la CAQ pour démontrer au gouvernement qu'il est de bonne foi.
Publié le 25 mai 2019 à 09h00 | Mis à jour le 25 mai 2019 à 09h00
Conseil général de la CAQ: la boîte à surprises
Denis Lessard La Presse (Québec) Depuis un mois, les stratèges de la CAQ savent que leur conseil général « Pour une économie verte », cette fin de semaine à Montréal, risque d'être une boîte à surprises. Il y a quelques semaines, l'environnementaliste Dominic Champagne est devenu membre du parti de François Legault. À la même époque, il déclarait publiquement « mettre au défi François Legault de lancer un seul message qui puisse convaincre et rassurer la jeunesse du pays ». En fin de semaine, il pourra lancer ce défi face à face. Bien sûr, il s'est engagé à ne pas Le premier ministre François Legault faire dérailler l'événement, ces PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE rassemblements de militants sont toujours un temps fort pour l'image d'un parti politique. Mais chez François Legault, on sait déjà que le point de presse, incontournable, que fera Champagne en marge du rassemblement militant mobilisera beaucoup d'attention médiatique. Ce sera bon pour son « Pacte pour la transition », qui visait 1 million de signatures - après six mois, on est encore au quart de l'objectif. Bien des syndicalistes ont déjà acheté des actions de sociétés pour se présenter à leur assemblée annuelle. Mais il n'y a pas beaucoup de précédents à une telle intrusion d'un corps étranger dans un parti politique. Au PQ, Marc Laviolette, le ténor du défunt SPQ libre, marque d'un coup de gueule chaque conseil national, mais le syndicaliste est un péquiste pur jus, excandidat et président d'association. Chez les libéraux, Martin Drapeau avait, seul, réclamé une commission d'enquête sur la corruption bien avant que Jean Charest ne déclenche la commission Charbonneau. Mais là encore, Drapeau était un militant de longue date du PLQ. L'Environnement gérera le Fonds vert Le plan de match de la CAQ en matière d'environnement paraît tracé, mais s'annonce peu audacieux. Avant les vacances d'été, Québec annoncera les modifications qu'il entend apporter à la gestion du Fonds vert - la brochette des annonces du budget de mars a puisé 1 milliard dans cette cagnotte. Au-delà des barèmes et des critères, les hauts fonctionnaires comprennent une chose : le Fonds vert sera intégré au Ministère et relèvera du titulaire de l'Environnement. Un décideur, un responsable. C'est la marotte de François Legault, ont décodé les mandarins qui l'ont entendu il y a deux semaines dans un forum privé. Depuis des mois, les évaluations négatives s'empilent au sujet du fonds, aux lignes de commandement nébuleuses, devenu avec le temps un bar ouvert pour l'ensemble des ministères. Il a même financé le design des ailerons pour les appareils d'Air Canada. Le manque de fermeté des engagements de François Legault en matière d'environnement laisse les verts sur leur faim. Il reconnaissait ne pas s'être occupé suffisamment du réchauffement climatique à la formation du gouvernement en octobre. Il n'aurait pas donné le feu vert à la cimenterie McInnis, le plus important pollueur au Québec, mais maintenant qu'elle est
exploitée, le gouvernement va faire avec. On nous annoncera sous peu qu'on injectera beaucoup de fonds publics pour qu'elle passe de l'énergie fossile à « la biomasse » comme source d'énergie, ou, plus simplement, qu'elle brûle du bois plutôt que du charbon ! L'Alberta en colère François Legault aura Dominic Champagne devant lui, comme panéliste au conseil général. Mais dans le fond de la salle circulera le spectre de Jason Kenney, le nouveau premier ministre de l'Alberta, assurément le prochain champion du courant conservateur au pays. La déclaration de M. Legault sur « l'énergie sale » de l'Ouest marque encore les esprits en Alberta.
Le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
À telle enseigne que la municipalité de Medicine Hat a décidé de boycotter le congrès annuel de la Fédération canadienne des municipalités, qui se tiendra la semaine prochaine. Pourquoi ? Parce que l'événement doit se tenir à Québec. La décision de la ville annoncée au début de mai est passée sous le radar au gouvernement Legault, mais au sein de la fédération, d'autres membres craignaient fort que ce mouvement ne fasse tache d'huile. Cette semaine, on n'avait pas vu poindre cette colère ailleurs.
Le peu d'intérêt du Québec pour le projet d'oléoduc de TransCanada, mis finalement au rancart l'an dernier, a profondément irrité les Albertains. Pour le maire de Medicine Hat, Ted Clugston, il serait indéfendable de dépenser l'argent de ses contribuables pour un événement dans une province hostile. « On estime qu'on leur envoie assez d'argent [aux Québécois], et s'ils ne veulent pas nous appuyer, nous n'appuierons pas leur économie locale », a lancé le maire au moment du vote sur la question à son conseil. La motion a été adoptée à l'unanimité par les neuf conseillers. Pour le conseiller Brian Varga, cité dans la presse locale, comme le Québec ne veut pas aider l'Alberta avec son pétrole, ou son gaz, « la seule façon de riposter est dans le portefeuille, même si cela a peu d'importance dans l'ensemble ». Le maire de Calgary, Naheed Nenshi, était plus pondéré. Sa ville a des liens privilégiés depuis longtemps avec Québec. « J'ai toujours pensé que le dialogue était préférable à l'attitude consistant à prendre la rondelle et rentrer chez soi », a-t-il dit, cité par le Calgary Herald. Il ajoutait toutefois avoir « songé à ne pas y aller [au congrès de Québec] à cause de cette loi horrible, raciste qui est en préparation au Québec ! », en parlant du projet de loi 21 sur la laïcité. À Québec, on espère que l'administration Kenney n'adoptera pas une attitude belliqueuse - bien que le soir de son élection, dans un français impeccable, le nouveau premier ministre albertain ait déploré l'allergie du Québec au pétrole albertain. M. Legault insistera plus tard : 53 % du pétrole consommé ici vient de cette province. Legault veut manifestement faire oublier sa sortie sur le pétrole sale - en fait un trait d'humour qui circulait à son cabinet et que le politicien a intégré. Le ministre des Finances, Eric Girard, ex-candidat de Stephen Harper, est passé à Edmonton, une rencontre de courtoisie de quelques minutes avec l'ancien ministre fédéral. On travaille déjà sur une rencontre bilatérale entre MM. Kenney et Legault - le scénario le plus probable serait un entretien en marge du Conseil de la fédération, qui, cette année, se tiendra à la mi-juillet, à Saskatoon. À Québec, il est évident que la stratégie du gouvernement Legault n'est pas de venir en aide au Parti libéral du Canada pour la prochaine élection. La partie de ping-pong médiatique un peu navrante quant à la liste des projets produite ou non par le gouvernement Legault illustre l'absence de complicité des deux gouvernements.
Publié le 25 mai 2019 à 08h37 | Mis à jour le 25 mai 2019 à 11h58
Environnement: Legault veut éviter une crise des gilets jaunes
Martin Croteau La Presse (MONTRÉAL) Bien qu'il se dise prêt à attaquer de front la crise climatique, François Legault exclut d'imposer de nouvelles taxes ou tarifs verts, craignant une crise sociale comme celle des gilets jaunes en France. « Je ne ferai pas ce que M. Macron a fait », a dit le premier ministre à son arrivée au conseil général de la Coalition avenir Québec, qui se déroule sous le thème de l'environnement.
François Legault PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Les 1200 militants rassemblés à Montréal en fin de semaine débattront de 32 résolutions sur « l'économie verte ». Ces mesures visent entre autres à mieux soutenir le transport collectif, améliorer la gestion des déchets et réduire l'usage des pesticides en agriculture.
D'entrée de jeu, M. Legault a été formel : son gouvernement n'imposera pas de nouvelles taxes pour décourager les comportements polluants, par exemple en ciblant les automobilistes. « Il n'est pas question de mettre des péages ou des taxes nouvelles, a dit M. Legault. On s'est engagés à ce qu'il n'y ait aucune nouvelle taxe, aucun péage qui soit augmenté de plus que l'inflation. Très peu ici, au Québec. » L'automne dernier en France, une nouvelle taxe sur les carburants qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre a provoqué un vaste mouvement de contestation, le mouvement des gilets jaunes. Cette crise a pris de l'ampleur et a mené à de violentes manifestations dans l'Hexagone, en plus d'inspirer plusieurs mouvements semblables dans d'autres pays. M. Legault souhaite s'attaquer aux changements climatiques de manière « pragmatique », sans toutefois causer un tel ressac. Le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, a abondé dans le même sens. « On a été très clairs : il n'y a pas de péages sur les routes en vue, il n'y a pas de projet de taxer l'essence davantage qu'elle l'est déjà. » Champagne optimiste L'initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a adhéré à la CAQ dans l'espoir avoué d'influencer son approche sur la question climatique. Il participe au rassemblement de ce week-end à la fois à titre de membre du parti et de panéliste. Bien qu'il critique l'approche du gouvernement sur plusieurs fronts, notamment son intérêt pour le projet Gazoduq, il s'est
montré d'accord avec le premier ministre sur l'importance de susciter l'adhésion de la population. « Les Français ont essayé en imposant une taxe sur l'essence de faire progresser les choses et ils ont créé le bordel dans la société parce que la mesure qui, a priori, semblait bonne s'est avérée une mesure injuste », a-t-il noté lors d'un échange avec les membres. Le réalisateur s'est présenté au conseil général portant un macaron de la CAQ et un autre sur lequel on peut lire « J'aime mon premier ministre ». Il s'est réjoui de l'intérêt accordé au dossier par le parti, même s'il convient que les résolutions proposées aux membres ne sont pas assez ambitieuses pour contrer le problème climatique. « Il est permis d'être sceptique mais pourquoi il ne serait pas permis d'espérer qu'on puisse se rassembler ? a-t-il noté. Je pense que c'est un bon signe. Je vois le signe qu'il y a eu une mobilisation importante depuis l'élection dans la société québécoise et que le gouvernement l'a entendu, que le parti au pouvoir l'a entendu. » Le conseil général de la CAQ est le premier depuis les élections du 1er octobre. Lors de la campagne, François Legault a été vertement critiqué pour la faiblesse de ses engagements en matière d'environnement. Dès son élection, il a exprimé sa « sincère préoccupation » pour la question et promis de relever le « défi de l'urgence climatique » pendant son mandat. Comme pour bien marquer l'importance accordée à la question, on peut apercevoir plusieurs bacs de recyclage et des verres réutilisables au conseil général. L'événement est « carboneutre ». Cela n'a pas empêché des dizaines de personnes de manifester à l'extérieur pour exiger une action plus décisive sur le climat.
Changements climatiques: Dominic Champagne appelle à former une «large coalition»
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir L’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, et le premier ministre François Legault
Marco Bélair-Cirino À Québec Correspondant parlementaire
25 mai 2019 Québec
La Coalition avenir Québec (https://www.ledevoir.com/Coalition+avenir+Quebec) verdit son programme politique, ce qui ne plaît pas à tous les membres du parti de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault). Parmi eux, Éric Boisclair s’inquiète de voir l’image de marque de la CAQ pâlir après l’adoption par les participants du conseil général de Montréal d’une foule de mesures visant à réduire l’empreinte écologique des Québécois. « LA CAQ s’est toujours dit le défenseur du contribuable. […] Pourquoi cet intérêt soudain à se laisser influencer par les groupes de pression verts. Cet intérêt pour les GES n’a jamais fait partie du discours de la CAQ et ne fait pas partie des promesses de campagne de l’automne dernier », a-t-il affirmé après le coup d’envoi d’un débat de plus de trois heures sur 32 résolutions visant à verdir le programme politique de la CAQ, samedi après-midi. Le militant de la circonscription lavalloise de Fabre a notamment décrit les efforts de retrait des véhicules à essence des routes québécoises comme une « attaqu [e] à notre liberté et notre style de vie pour quelque chose qui ne donnera aucun résultat » dans la lutte contre les changements climatiques. « Le Québec ne sauvera pas la planète », a-t-il fait valoir. M. Boisclair a invité les autres membres de la CAQ à s’opposer aux propositions soumises par la commission politique visant à accélérer la « transition énergétique », mais à appuyer celles visant à améliorer la « gestion des matières résiduelles » ou à accroître la « protection du territoire ». Le Lavallois a reproché au passage aux médias et aux groupes de pression de casser les oreilles de la population avec « l’urgence climatique ». « Sachant que les scientifiques climat-réalistes sont toujours systématiquement écartés du débat public, quelle est la validité de l’urgence climatique ? » a-t-il demandé en plénière. Un confrère a invité l’auditoire à regarder de plus près les études effectuées par les scientifiques entourant le président des États-Unis, Donald Trump (https://www.ledevoir.com/donald-trump) sur les « bienfaits majeurs » des gaz à effet de serre (GES). En l’absence d’un consensus au sein de la communauté scientifique, « mieux vaut prévenir que subir » les changements climatiques, a rétorqué un autre caquiste, s’attirant, lui, les applaudissements de la salle. Plus tard, un militant a dit appréhender qu’Infoman s’empare des propos de militants caquistes pour tourner en ridicule la CAQ. « Les climatosceptiques, on peut se garder une petite gêne aujourd’hui ! » a-t-il déclaré au micro. « Bravo ! » a lancé une femme dans la salle. Consigne sur les bouteilles de plastique Les membres de la CAQ ont notamment voté en faveur samedi de la création d’« une consigne sur les bouteilles d’eau afin de réduire progressivement leur utilisation ». Plus largement, ils ont demandé au gouvernement de François Legault de « mettre en œuvre un plan de retrait du plastique à usage unique ». « Il va y avoir un très bon plan. Ne vous en faites pas », a assuré la présidente de la commission juridique, Céline Tessier. Jérémie Bélanger, qui dit avoir été défait par « les communistes » de Québec solidaire (https://www.ledevoir.com/Quebec+solidaire) dans la circonscription de Rouyn-Noranda au dernier scrutin, avait appelé «ses confrères et consœurs à battre la proposition », mais en vain. Il craint maintenant
de voir la Sûreté du Québec se transformer en « police du plastique ». Certains membres ont tenté de faire adopter une résolution semblable demandant au gouvernement caquiste d’instaurer une consigne sur le verre. Ils ont mordu la poussière. « Urgence pragmatique » Le gouvernement caquiste est mu par une « urgence pragmatique », a martelé le chef de la CAQ, François Legault, à son arrivée au premier rassemblement de membres depuis les élections générales du 1er octobre dernier. M. Legault a toutefois dit refuser de revêtir les habits de « bonhomme vert » de son prédécesseur à la tête de l’État québécois, Philippe Couillard (https://www.ledevoir.com/philippe-couillard). La porte demeure fermée à tout « péage » ou « taxe nouvelle », a-t-il indiqué. Les promesses faites par la CAQ seront suivies d’actions, a assuré la présidente du Conseil exécutif national de la CAQ, Alice Khalil. Après les « vœux pieux » des libéraux, les « actions réelles » de la CAQ, a-t-elle résumé. Le premier ministre s’est réjoui de voir environ 1200 membres de la CAQ ― incluant l’activiste Dominic Champagne ― participer au premier conseil général post-électoral. « Je suis content de voir tous les gens participer, incluant Dominic Champagne. Je suis très ouvert à écouter les contributions des groupes de citoyens, des groupes de pression. Cependant la CAQ n’est pas au service de groupe de pression. Elle est au service de l’ensemble des Québécois », a-t-il précisé dans une mêlée de presse. Des bacs de recyclage, des programmes imprimés sur du papier recyclé, ainsi que des affiches rappelant que l’événement est carboneutre étaient placées derrière lui à la vue de tous. Une large « coalition » L’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a pressé quelque 1200 caquistes à former une large « coalition » pour combattre les changements climatiques. Le metteur en scène a fait son appel durant le conseil général de la Coalition avenir Québec samedi. L’auditoire ne lui était pas acquis d’avance. Il en était ravi. « Je suis là pour convaincre le monde de signer le pacte », a-t-il lancé après avoir demandé aux signataires du Pacte pour la transition de se manifester. Quelques personnes dispersées dans une vaste salle de conférence du Plaza Montréal, où se tient le conseil général de la CAQ ce week-end, ont levé la main. « Qui ne l’a pas signé ? » Des centaines d’individus se sont fait voir. « Quand je suis devant des convaincus, c’est moins heureux ! » a-t-il lancé, s’affairant à convaincre les militants de la CAQ d’accélérer la transition écologique. « Le gouvernement n’y arrivera pas tout seul. Le premier ministre n’y arrivera pas tout seul. […] On est en période de surplus budgétaires. [On est en période] de presque plein emploi, on a des surplus énergétiques. On a de l’innovation, on a un sens de la coopération. On a envie de bouger. Alors, bougeons ! », a fait valoir l’activiste, arborant deux macarons : un portant le logo de la CAQ, un portant l’inscription : « J’aime mon premier ministre ». « Les solutions sont multiples [à l’urgence climatique]. Créons-la cette coalition-là », a-t-il ajouté M. Champagne, venu « souffler dans les voiles du parti qui est au pouvoir ». Le directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, a
dit trouver « réconfortant » que la CAQ prenne à bras-le-corps le dossier des changements climatiques. « Ce dont on a besoin, c’est un gouvernement qui a du leadership », a-t-il fait valoir, tout en rappelant que « l’économie et l’environnement, ça ne s’oppose pas ». Trente-deux propositions écologiques Les membres caquistes ont adopté en conseil général la totalité des 32 propositions visant à réduire l’empreinte écologique des Québécois, qui a été soumise par l’état-major de la CAQ. Aperçu. La CAQ propose au gouvernement Legault : - de mettre de l’avant des moyens pour accélérer l’adoption d’énergies renouvelables afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles. - d’accompagner et de soutenir financièrement les industries et les institutions qui utilisent des sources d’énergies non renouvelables vers l’utilisation d’énergies renouvelables. - de soutenir la diffusion des connaissances et la recherche scientifique dans le domaine de l’environnement. - d’augmenter de façon significative la cueillette et le recyclage du verre. - de soutenir et bonifier le développement de l’économie circulaire afin de notamment créer de nouveaux débouchés pour nos matières résiduelles. - de favoriser, bonifier et soutenir la production et l’utilisation de gaz naturel renouvelable (GNR) par l’utilisation de la biomasse et des matières résiduelles, et conséquemment de diminuer l’utilisation du gaz naturel non renouvelable. - de réduire l’utilisation de pesticides en milieu agricole et urbain et de soutenir le développement de méthodes alternatives à l’usage des pesticides.
Environnement: virage ou mirage vert?
Marie-Andrée Chouinard 25 mai 2019 Éditorial Éditoriaux
Dominic Champagne se pointera samedi au premier conseil général de la CAQ avec dans son baluchon de militant — convaincu et convaincant — non seulement sa carte du parti, mais aussi une bonne dose de l’urgence d’agir qu’il espère transmettre au parterre caquiste réuni pour causer « économie verte ». L’instigateur du Pacte pour la transition carbure encore à la vertu et à l’espérance mais, las d’attendre encore et toujours les gestes porteurs, sa flamme vacille. Toutefois, l’économie verte, est-ce que cela s’accorde véritablement avec l’urgence climatique ? À lire le cahier de propositions qui sert de prélude aux discussions de la CAQ ayant lieu cette fin de semaine à Montréal, il semble bien que non. Dans ce préambule aux échanges, affublé bien maladroitement d’une étiquette promettant « le changement en action », on ne retrouve là rien qui porte une signature audacieuse, ambitieuse, pas le moindre signe d’un changement de cap radical pour permettre d’espérer atteindre les objectifs synonymes de survie de la planète. Il eût été de bon augure, pour donner le ton, de s’arrimer aux conclusions dramatiques du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) d’octobre dernier, qui en somme rappelait aux occupants de la Terre que les cibles de réduction de GES del’Accord de Parisne sont plus suffisamment élevées pour empêcher la catastrophe. Mais la CAQ en est restée aux objectifs de 2015. Pour le reste, ce n’est pas que les propositions qui seront discutées cette fin de semaine n’aient pas d’intérêt, car dans l’ensemble elles en ont toutes un brin, c’est qu’elles manquent de coffre, n’ont pas de lustre, n’atteignent pas le début du commencement d’un plan de match destiné à faire la révolution climatique. Virage vert, vous disiez ? Mirage, plutôt. Tous les dirigeants se targuent de vouloir faire mieux et plus pour éviter de laisser une planète en rade à leurs héritiers, et pourtant, lesdits héritiers l’ont scandé dans la rue tous les vendredis pendant ces trois mois où ils ont séché les cours : ils veulent un changement de cap, ils espèrent un coup de barre, radical, courageux.
Après avoir subi l’opprobre pour avoir quasi oublié les priorités environnementales en campagne électorale, le premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francoislegault) s’est engagé à reverdir son aura. Mais c’est la loi du petit pas depuis, et malheureusement, le règne des incohérences. Comment décoder la moindre sincérité dans la sauvegarde de la planète chez un gouvernement qui pratique la valse-hésitation autour d’un projet de ligne de métro additionnelle et qui vogue allégrement vers une absurdité nommée troisième lien à Québec pour unir les deux rives, et ce, pour environ 21 000 personnes empruntant ce passage chaque jour ? C’est à n’y rien comprendre. Tant à Québec qu’à Ottawa, où le premier ministre Trudeau veut tenir un vote déclarant le Canada en « situation d’urgence climatique nationale » tout en faisant l’acquisition d’un pipeline, les gestes ne s’allient pas à la parole. Les auteurs du GIEC l’ont pourtant souligné à grands traits : le coup de barre radical que commande l’urgence climatique rime avec quatre champs d’action magistraux : laisser les énergies fossiles dans le sol, réformer le secteur des transports, préserver les milieux naturels et changer l’alimentation. Le programme de cette fin de semaine explore chacune de ces sphères, mais toujours en surface, sans mesure coercitive, trop souvent sur le mode de la suggestion plutôt que sur celui de l’interdiction. La Norvège, que la CAQ cite en exemple un peu maladroitement, n’a pas procédé par « mesurettes », mais a inscrit l’environnement comme un axe fondateur politique autour duquel l’économie et les actions sociales se sont développées. « Les propositions ne sont pas à la hauteur de la crise », déplorait en mars dernier Léa Ilardo, du collectif La planète s’invite à l’université, au moment où des milliers de manifestants inondaient les rues de Montréal. Partout sur la planète, portée par des conclusions scientifiques accablantes, la société civile implore les politiques de pratiquer une gouvernance durable, en préservant l’immédiat mais en agissant surtout pour le futur. Le dramaturge Dominic Champagne a choisi d’incarner le pont et le dialogue entre ces citoyens espérant un commandement plus vert et les gouvernants abonnés aux promesses. Espérons qu’au terme de la fin de semaine, il repartira le baluchon rempli d’engagements sincères.
Samedi 25 mai 2019
25 mai 2019 / Mis à jour à 19h05
Les militants caquistes votent pour une consigne sur les bouteilles d’eau CAROLINE PLANTE La Presse Canadienne
Les quelque 1200 membres de la Coalition avenir Québec (CAQ) réunis en conseil général à Montréal en fin de semaine ont voté pour l’imposition d’une consigne sur les bouteilles
d’eau.
I
ls ont cependant rejeté l’idée d’imposer une consigne sur toutes les bouteilles de plastique comme les détergents ou le savon à vaisselle ainsi que sur les bouteilles de verre. Ce conseil général, le premier de la CAQ depuis son arrivée au pouvoir, porte précisément sur l’environnement - le talon d’Achille de la formation de François Legault. Samedi, le premier ministre a exclu d’imposer des «péages» ou des «taxes nouvelles» pour décourager les comportements polluants, par exemple en ciblant les automobilistes. «On s’est engagés à ce qu’il n’y ait aucune nouvelle taxe, aucun péage qui soit augmenté de plus que l’inflation», a-t-il déclaré aux journalistes, en disant ressentir une «urgence pragmatique». Il a ajouté n’avoir aucune intention de se transformer en «petit bonhomme vert». M. Legault a par ailleurs refusé de rencontrer de jeunes écologistes qui manifestaient à l’extérieur de la Plaza Centre-Ville, dépêchant plutôt son ministre de l’Environnement, Benoit Charette. À l’intérieur, les caquistes ont adopté toutes les 32 résolutions proposées, au grand dam de certains climato-sceptiques. «Cela vaut-il la peine de dilapider notre argent pour subventionner des groupes verts et faire la guerre contre les voitures à combustion, donc s’attaquer à notre liberté et notre style de vie, pour quelque chose qui ne donnera aucun résultat? a demandé un militant. Le Québec ne sauvera pas la planète», a-t-il dit. Un autre militant lui a répondu: «Est-ce qu’on peut vraiment prendre le risque de ne rien faire contre le réchauffement climatique? Parce que s’il existe, ça vaut la peine de se battre contre les gaz à effet de serre; s’il n’existe pas, peut-être vaut-il mieux être prudents.»
Après des débats parfois tendus, les caquistes ont finalement adopté la résolution proposant «d’imposer des redevances et une consigne sur les bouteilles d’eau afin de réduire progressivement leur utilisation», mais ont rejeté un amendement qui aurait inclus toutes les bouteilles de plastique. Ils ont également battu un amendement qui demandait au gouvernement d’imposer une consigne sur les bouteilles de verre. Parmi les 32 résolutions adoptées, notons également: - la mise en oeuvre d’un plan de retrait du plastique à usage unique; - la mise en place des mesures pour lutter contre le suremballage; - l’augmentation significative du recyclage du verre; - la réduction de l’utilisation de pesticides en milieu agricole et urbain; - l’utilisation d’un autre produit que le sel sur la voirie; - l’accroissement significatif de l’offre, de la qualité et de l’utilisation du transport collectif Les résolutions adoptées en conseil général ne sont pas contraignantes pour le gouvernement. Verdir son image Par ailleurs, la CAQ a déployé samedi plusieurs efforts pour tenter de verdir son image. Elle a distribué aux participants un programme de résolutions fait de papier recyclé, installé des bacs de recyclage un peu partout dans la salle et banni les verres et les ustensiles en plastique le temps du conseil général. Elle a aussi annoncé que son évènement était carboneutre, c’est-àdire que des arbres seront plantés pour compenser les déplacements des participants. Arborant un macaron «J’aime mon premier ministre», le metteur en
scène et écologiste Dominic Champagne avait été pour sa part invité à donner une conférence sur les bouleversements climatiques. Aux journalistes, il a confié ne pas se bercer d’illusions. «Je pense qu’on va nous servir beaucoup de tartes aux pommes aujourd’hui, et qui est contre la tarte aux pommes? Je m’en viens aussi relayer le même message qu’on relaye depuis la sortie du rapport du GIEC, il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et on attend un plan.» Le metteur en scène a invité M. Legault à faire preuve de «cohérence». Le premier ministre a continué samedi de défendre le projet GNL Québec, qui vise la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié à Saguenay. Selon M. Legault, ce projet qui exporterait du gaz liquide vers l’Europe pour remplacer l’énergie produite avec du charbon est «une bonne nouvelle pour l’environnement». «La CAQ n’est pas au service de groupes de pression, elle est au service de l’ensemble des Québécois», a-t-il déclaré.
INFO
La CAQ s'avance prudemment sur le terrain de l'environnement Publié le samedi 25 mai 2019 à 10 h 14 Mis à jour le samedi 25 mai 2019 à 19 h 44
Radio-Canada Plus de 1200 membres et militants participent ce week-end au conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ), son premier depuis son arrivée au pouvoir, sous le thème de l'économie verte. Les environnementalistes Dominic Champagne et Karel Mayrand prennent part à l'exercice et comptent bien ne pas passer inaperçus. Aller Aide
Dominic Champagne est d’ailleurs nouvellement membre de la formation politique pour, dit-il, l’! influencer de l’intérieur #. ! Je suis heureux d’être là pour prendre la main de ce parti politique qui fait ses premiers pas et lui apprendre à marcher, je l’espère, dans la bonne direction #, a-t-il lancé. À son arrivée samedi au conseil général, malgré les deux macarons qu'il portait, dont l'un indiquait ! J'aime mon premier ministre #, Dominic Champagne ne se berçait pas d'illusions quant aux sujets abordés lors de la fin de semaine.
! Je pense qu’on va nous servir beaucoup de tartes aux pommes aujourd’hui, et qui est contre la tarte aux pommes? Je m’en viens aussi relayer le même message qu’on relaye
depuis la sortie du rapport du GIEC, il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et on attend un plan. # — Dominic Champagne
! Je crois qu'il y a des gens à la CAQ qui craignent que j'aille faire mon show, que j'aille hacker le congrès, avait-il précédemment indiqué à ICI RDI. Ce n'est pas mon intention. J'y vais en homme de bonne volonté pour essayer de contribuer positivement. # L’environnementaliste et metteur en scène souhaite rappeler au gouvernement son ! devoir de cohérence # alors que le premier ministre François Legault dit vouloir électrifier la ville de New York tout en étant favorable à un projet de gazoduc au Saguenay et au ! troisième lien # à Québec. M. Champagne était accompagné lors d'un panel du directeur général Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand. ! Il n'y a pas d'opposition entre l'économie et l'environnement. Avec les gens d'affaires, on s'entend sur à peu près 80 % de ce qui doit être fait sur l'environnement #, estime M. Mayrand, qui ajoute que les projets d’électrification du parc automobile, le développement des transports collectifs et la sortie des énergies fossiles doivent devenir les priorités de la CAQ. Il doute toutefois de la capacité du gouvernement québécois d'agir assez rapidement pour faire sa part dans la lutte contre les changements climatiques. ! Il y a un écart énorme entre ce que la science exige et ce
que les politiciens [au Québec et au Canada] ont mis sur la table #, déplore M. Mayrand. Des étudiants souhaitent rencontrer Legault À l'extérieur de l'hôtel où se déroule le conseil, de nombreux jeunes militants pour l'environnement ont organisé un campement afin de réclamer un entretien avec le premier ministre François Legault, son ministre de l'Environnement Benoit Charette et son ministre de l'Éducation JeanFrançois Roberge. Seuls MM. Charette et Roberge s'y sont présentés, à la déception des organisateurs issus des collectifs La Planète s'invite à l'université, Pour le futur Mtl et Devoir Environnemental Collectif. ! Ça fait juste témoigner qu'il [François Legault] n'est pas à l'écoute de la jeunesse en ce moment #, a estimé le cégépien Thomas DufresneMorin, de Devoir Environnemental Collectif. ! Les ministres nous ont dit de continuer à nous faire entendre, a dit pour sa part Albert Lalonde, coporte-parole de Pour le futur. Mais il faut aller beaucoup plus loin que cette vision-là de "les jeunes se mobilisent, c'est mignon". C'est un peu condescendant de se faire dire de continuer à nous faire entendre parce que nous, ce qu'on veut, c'est d'être écoutés. # La CAQ se veut ! pragmatique " Alors que le thème a été quasiment absent de la campagne électorale, la CAQ assure vouloir faire de l’environnement l’un
de ses chevaux de bataille. Le conseil général qui s’est ouvert samedi à Montréal se veut d’ailleurs carboneutre, puisque des arbres seront plantés pour compenser les déplacements de ses participants. Aucun ustensile ou verre en plastique n'y sera du reste proposé.
! Je suis très ouvert à écouter les contributions des citoyens et de groupes de pression. Mais la CAQ n'est pas au service des groupes de pression, elle est au service de l'ensemble de la population. # — François Legault, premier ministre du Québec
Le gouvernement souhaite adopter une approche ! pragmatique # à l'égard de l'environnement, défendant même le projet GNL Québec qui vise la construction d'une usine de gaz naturel liquéfié à Saguenay. M. Legault a tenu à rappeler que ce projet vise à exporter ce gaz liquide vers l'Europe pour remplacer de l'énergie produite avec du charbon, ! une bonne nouvelle pour l'environnement #, selon lui. ! L'urgence, ce sera d'adopter des mesures qui seront pragmatiques #, a souligné en entrevue à ICI RDI le ministre québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette. Le ministre a vertement critiqué les engagements pris pendant le règne du gouvernement libéral tout en indiquant que la CAQ proposerait ! en début d’année 2020 # son plan vert qui s’étendrait jusqu’en 2030.
Au menu, un réajustement majeur de la récupération des matériaux, le recyclage vivant une ! crise de confiance dans la population #, selon le ministre. M. Charette a également rappelé l’engagement de la CAQ d’électrifier le chauffage de ses futurs bâtiments gouvernementaux. Le conseil général de la CAQ doit se terminer dimanche, après que les membres se seront prononcés sur 45 propositions issues du gouvernement.
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ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) Info, samedi 25 mai 2019 668 mots
La CAQ veut montrer son côté vert lors de son premier conseil général Radio-Canada
EN DIRECT - Plus de 1000 membres et militants participent ce week-end au conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ), son premier depuis son arrivée au pouvoir, sous le thème de l'économie verte. Les environnementalistes Dominic Champagne et Karel Mayrand prendront part à l'exercice et comptent bien ne pas passer inaperçus. Dominic Champagne est d'ailleurs nouvellement membre de la formation politique pour, dit-il, l'« influencer de l'intérieur ». À son arrivée samedi au conseil général, il ne se berçait pas d'illusions quant aux sujets qui seront abordés lors de la fin de semaine. Je pense qu'on va nous servir beaucoup de tartes aux pommes aujourd'hui et qui est contre la tarte aux pommes. Je m'en viens aussi relayer le même message qu'on relaye depuis la sortie du rapport du GIEC, il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et on attend un plan. Dominic Champagne « Je crois qu'il y a des gens à la CAQ qui craignent que j'aille faire mon show, que j'aille hacker le congrès, avait-il précédemment indiqué à RDI. Ce n'est pas mon intention. J'y vais en homme de bonne volonté pour essayer de contribuer positivement. » L'environnementaliste et metteur en scène souhaite rappeler au gouvernement son « devoir de cohérence » alors que le premier ministre François Legault dit vouloir électrifier le ville de New York tout en étant favorable à un projet de gazoduc au Saguenay. M. Champagne sera accompagné lors d'un panel du directeur général Québec et Atlantique pour la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand. « Il n'y a pas d'opposition entre l'économie et l'environnement. Avec les gens d'affaires, on s'entend sur à peu près 80 % de ce qui doit être fait sur l'environnement », estimede son côté Karel Mayrand qui ajoute que les projets d'électrification du parc automobile, du développement des transports collectifs et la sortie des énergies fossiles doivent devenir les priorités de la CAQ. Il doute toutefois de la capacité du gouvernement québécois d'agir assez rapidement pour faire sa part dans la lutte contre les changements climatiques. « Il y a un écart énorme entre ce que la science exige et ce que les politiciens [au Québec et au Canada] ont mis sur la table », déplore M. Mayrand. La CAQ se veut « pragmatique » Alors que le thème a été quasiment absent lors de la campagne électorale, la CAQ assure vouloir faire de l'environnement l'un de ses chevaux de bataille. Le conseil général qui s'ouvre samedi à Montréal se veut d'ailleurs carboneutre puisque des arbres seront plantés pour compenser les déplacements de ses participants. Aucun ustensile ou verre en plastique ne sera aussi proposé. Je suis très ouvert à écouter les contributions des citoyens et de groupes de pression. Mais la CAQ n'est pas au service des groupes de pression, elle est au service de l'ensemble de la population. François Legault Le gouvernement souhaite adopter une approche « pragmatique » face à l'environnement, défendant même le projet GNL Québec qui vise la construction d'une usine de gaz naturel liquéfié à Saguenay.
M. Legault a tenu à rappeler que ce projet vise à exporter ce gaz liquide vers l'Europe pour remplacer de l'énergie produite avec du charbon, « une bonne nouvelle pour l'environnement », selon lui. « L'urgence, ce sera d'adopter des mesures qui seront pragmatiques », a souligné en entrevue à RDI le ministre québécois de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette. Le ministre a vertement critiqué les engagements pris lors des années du gouvernement libéral tout en indiquant que la CAQ proposerait « en début d'année 2020 » son plan vert qui s'étendrait jusqu'en 2030. Au menu, un réajustement majeur de la récupération des matériaux, le recyclage vivant une « crise de confiance dans la population », selon le ministre. M. Charette a également rappelé l'engagement de la CAQ d'électrifier le chauffage de ses futurs bâtiments gouvernementaux. Le conseil général de la CAQ doit se terminer dimanche après que les membres se soient prononcés sur 45 propositions issues du gouvernement.
CAQ general meeting cautiously endorses a series of green policies For a party that barely mentioned the environment on the campaign trail, the non-binding resolutions passed today represent a noticeable shift. PHILIP AUTHIER, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/PHILIPAUTHIER) Updated: May 25, 2019
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The Coalition Avenir Québec (https://montrealgazette.com/tag/coalition-avenirquebec) endorsed a series of sweeping new measures
to beef up its environmental platform on Saturday, but it didn’t happen without some grumbling from members of the party’s old guard – some of whom questioned the veracity of climate science. Pressed by public opinion — a group of environmentalists had set up a camp (https://montrealgazette.com/news/local-news/students-to-demandmeeting-with-legault-on-environment) outside the hotel where the party’s
general council was meeting — and the arrival of personalities such as Dominic Champagne in their midst (https://wp.me/p4Uzqt-6ktr) , the green shift happened over the course of an afternoon. A total of 32 resolutions — most unamended — sailed through a plenary attended by 1,000 delegates. They cover everything from reducing single-use plastics to the creation of a consignment system for plastic water bottles, curbing the use of pesticides, promoting non-polluting transport such a bicycles and the use of products other than salt on highways (https://montrealgazette.com/news/local-news/why-are-cities-treating-ice-withpickle-juice-instead-of-salt) .
The resolutions are not binding on the CAQ government but, as the party in power, they carry the weight of its membership and could lead to legislation and policy changes.
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While the resolutions were vague and offered few details as to how they could be applied, they reflected the mood in the party that came to power eight months ago with almost no environmental platform. “I think we are going to be served a lot of apple pie today but who is against apple pie,” Champagne told reporters when asked whether the shift is more of a marketing operation than a real commitment to the environment. Champagne, the media-savvy theatre director who launched a major environmental movement known as Le Pacte pour la transition (PACT (https://www.lepacte.ca/en/the-pact/) ) in November 2018, argued that any
progress is good progress for the CAQ. In several cases, amendments designed to beef up resolutions were rejected as delegates appeared to take a cue from Premier François Legault (https://montrealgazette.com/tag/francois-legault) , who arrived saying he wants the party to take on a “pragmatic” shade of green (https://montrealgazette.com/news/quebec/caq-decides-to-get-aboard-theenvironmental-bandwagon) .
That means there were no resolutions slapping new taxes on gas guzzling cars or cuts to subsidies for oil and gas companies. On the flip side, Legault just returned from a trip to the United States, where he told Americans he’s willing to sell them more of Quebec’s clean electric power “I won’t be going through (former premier) Philippe Couillard’s transformation and become a little green man,” Legault told reporters in reference to Couillard’s own evolution while in power.
RELATED CAQ decides to get aboard the environmental bandwagon (https://montrealgazette.com/news/quebec/caq-decides-to-get-aboard-theenvironmental-bandwagon)
Students to demand meeting with Legault on environment (https://montrealgazette.com/news/local-news/students-to-demand-meetingwith-legault-on-environment)
Quebec budget: CAQ climate-change effort tepid, ineffective, critics say (https://montrealgazette.com/news/quebec/quebec-budget-caq-climatechange-effort-tepid-ineffective-critics-say)
A new poll of the party membership sponsored by the CAQ (https://www.journaldequebec.com/2019/05/25/dominic-champagne-aura-uncaquiste-sur-deux-a-convaincre) and conducted by Léger shows one in two
CAQ voters feel Quebec already does enough to fight climate change. As for the arrival of environmentalists in the party like Champagne, Legault said they will be treated like another other members. “I am happy to see everyone participating and I am very open to listening to their contributions but the CAQ is not beholden to any pressure groups. It is here to serve Quebecers.” Legault, who is set to deliver a major closing speech about the environment on Sunday, his 62nd birthday, did not immediately react to
the measures. But for a party that barely mentioned the environment in the last election, the plenary represented a major shift in political operations. The book of policy resolutions was printed on recycled paper. The lunch boxes handed to delegates were compostable. Advertised as carbon neutral, there were no plastic water bottles in the hall. The CAQ plans to plant trees to make up for the greenhouse gas produced by the travel of 1,200 delegates from all over Quebec to Montreal. The party estimates the average distance travelled by delegates was 170 kilometres. Cliquez ici pour voir la vidĂŠo
For some, however, the policy shift was more difficult to accept, and they expressed their views as soon as the debate started. “Bearing in mind scientific climate realists are always systematically excluded from the public debate, what is the validity of the climate urgency argument,� Eric Boisclair, a delegate from the Fabre riding told delegates as the debate started.
“This interest in greenhouse gas was never part of the CAQ’s political platform and was not part of the last fall’s election. What is the point in dilapidating our money by subsidizing green groups which will launch wars against cars and thus attack our freedoms and lifestyle for something which will yield no results. “Quebec will not save the planet.” One other delegate quoted studies produced by scientists close to U.S. President Donald Trump to conclude there are actually “major benefits” associated with increased greenhouse gases. These objections were drowned out by other delegates, but the plenary session was not accepting of every environmental proposal. For example, an amendment which would have recommended the government expand the consignment system Quebecers use to be refunded money for their beer and soft drink bottles and cans to include wine bottles was rejected. One person who spoke against the idea was the CAQ’s Environment Minister, Benoit Charette, (https://montrealgazette.com/news/localnews/francois-legault-turfs-controversial-environment-minister) who said
expanding the consignment system for glass could hurt the recycling business. But he said reforms to the consignment system, which has not been modernized in 80 years, are coming. Quebecers currently get only 10 cents for a beer bottle and five cents for a returned can. There have been calls to include wine bottles for years, (https://montrealgazette.com/news/quebec/quebec-municipal-leaders-wantdeposit-return-system-expanded-to-wine-and-water-bottles) including from
Montreal Mayor Valérie Plante (https://montrealgazette.com/tag/valerieplante) , who said the policy would keep them out of landfills.
A 2017 survey by the polling firm SOM indicated that 86 per cent of Quebecers favoured adding water bottles to the deposit-return program,
and 91 per cent supported adding wine bottles to the program. Steering clear the wine bottle issue, delegates instead endorsed a vaguer motion saying Quebec should significantly increase the collection and recycling of glass in general. But another motion to create a consignment system for plastic water bottles was adopted. That happened after an amendment to expand the motion to all plastic containers, including shampoo and other liquids, was rejected. Charette also announced the CAQ government plans to present a new action plan against greenhouse gases in early 2020. The previous Liberal government’s plan (https://montrealgazette.com/news/quebec/quebecpremier-to-address-ontario-legislature-monday) , which had its own
greenhouse gas reduction targets, is about to expire. pauthier@postmedia.com (mailto:pauthier@postmedia.com) Twitter.com/philipauthier (http://twitter.com/philipauthier)
Legault to force the Caisse to purchase REM trains made in Quebec
“It’s certain. Whether in the form of the REM or tramways … for sure we will require local content.” THE CANADIAN PRESS
Updated: May 25, 2019
Quebec Premier François Legault is seen in April 2019 file photo. AFP/GETTY IMAGES
MARTIN OUELLET-DIOTTE /
MONTREAL — Premier Francois Legault says his government will force the Caisse to purchase trains made in Quebec as part of the extension of Montreal’s Reseau Express Metropolitain light-rail system. “It’s certain. Whether in the form of the REM or tramways … for sure we will require local content,” he said Saturday at the Coalition Avenir Quebec’s party convention on green issues in Montreal. The Caisse, Quebec’s pension fund operator, has a mandate to operate independently and free of political interference in its decisions. Legault said Saturday he never understood why the former Liberal government did not require the Caisse to purchase products manufactured in Quebec. Environment Minister Benoit Charette echoed the statement, telling reporters there will be a local content requirement for the second phase of the REM transit network. He added that any infrastructure project related to public transit will now have Quebec content requirements. “Quebec grants the contracts. It determines the mandates. So, it has every right to require certain special clauses,” he said. The CAQ government has pledged to extend the REM, which the Caisse owns, by nearly 40 kilometres to Laval and Chambly. Public funds will pay for nearly half of the more than $6-billion project. The plan for the REM, now under construction, includes a major line that runs from Deux-Montagnes to Monteregie, passing through downtown Montreal, with branches extending to the West Island and toward Trudeau airport.
The Quebec-made trains will be fully compatible with the 212 first-phase cars manufactured at the Alstom plant in southeastern India, Charette said. “It’s not an issue at the technology level,” he said. Economy Minister Pierre Fitzgibbon was more cautious Saturday. He declined to say whether the provincial government will require local content. “We’ll see what will happen with the project, how we’ll connect the North Shore and the South Shore. When we have decided what to do, we certainly like to support Quebec, but there are international rules that must be respected,” he said. About 1,200 members of the CAQ convened Saturday for a two-day party convention in Montreal to draw up an environmental road map for the province. Members are slated to vote on 32 resolutions, such as eliminating singleuse plastic, imposing a fee on water bottles and looking for alternatives to road salt. Opposition parties and environmentalists have accused the CAQ of lacking a green vision. On Saturday, the party distributed a resolutions program made of recycled paper, installed ostentatious recycling bins around the room and banned glasses and plastic utensils during general council time. The CAQ said the event was carbon neutral, because trees will be planted to compensate for the participants’ commutes. Theatre director and environmentalist Dominic Champagne, touting an “I love my prime minister” badge, addressed the Caquistes to convince them of the “urgency to act” in the face of climate change. He was warmly received by activists, one of whom declared himself “climate-realistic.”
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CBC Montreal
Environmentalists to spend weekend with CAQ in hopes of persuading government of 'urgency to act'
'Will they go in a good direction for real, or will it just be marketing?' asks Québec Solidaire MNA Benjamin Shingler · CBC News · Posted: May 24, 2019 4:00 AM ET | Last Updated: May 24
Environmental activist Dominic Champagne, seen here with Liberal MNA Marie Montpetit, is scheduled to speak Saturday at the CAQ's general council meeting. (Jacques Boissinot/Canadian Press)
The Coalition Avenir Québec government isn't known for its environmental commitment. The CAQ has been criticized for putting money toward suburban highways and a third link in Quebec City, while resisting calls for another Metro line in Montreal. To the dismay of environmentalists, in its first budget, the CAQ used its sizeable surplus to put billions more into the province's roads rather than public transit. More recently, Environment Minister Benoit Charette said a proposed natural gas plant in Saguenay has "merit" in terms of economic development, despite widespread concern about what the impact would be on the ecology of the region and its endangered beluga whales. But when party members gather this weekend for the first time since their majority victory, the focus will be on the issue considered by many to be the CAQ's biggest weakness. The two-day general council meeting, dubbed "Toward a Green Economy," will feature some of the province's most prominent environmentalists — and some of the CAQ's most vocal critics. Dominic Champagne, a well-known Quebec writer and film and theatre director who launched a petition last fall calling for more robust climate policies, will be part of a panel on Saturday. His petition, which has now garnered about 300,000 signatures, secured him a meeting with Charette and Premier François Legault. But Champagne was disappointed with the budget, telling CBC "the politicians I met are not in line with what the science is telling us."
He became a card-carrying member of the CAQ, however, to ensure his voice was heard. In a statement, Champagne said he will try this weekend to persuade the CAQ of the "urgency to act" on climate change.
Policy or politics? Karel Mayrand, the executive director of the David Suzuki Foundation in Quebec, is on the panel with Champagne. Mayrand said he plans to take a more tempered approach, to "build trust, and kill some of the preconceived ideas we have about each other." "Our goal, really, is to feed into the discussion by providing perspective that the economy and the environment don't go against each other," Mayrand said in an interview. "Quebec needs to get at the forefront of this transition, and we hope to convince their members that this is the way to go." Mayrand said it's the first time his organization has been invited to any ruling party's congress after a new government has taken power. That, at least, is a positive step, he said. "It's a sign that they are listening." Mayrand said he will be paying close attention to what Legault says in his closing speech Sunday. Sol Zanetti, a Québec Solidaire MNA, cautioned that the CAQ should be celebrated more for its policies than for its list of speakers. "I understand those people want to have influence," he said. "The question is, will they go in a good direction for real, or will it just be marketing?"
24 mai 2019 / Mis à jour à 19h08
Le conseil général de la CAQ s’ouvre sur le thème de l’environnement LA PRESSE CANADIENNE
QUÉBEC — La Coalition avenir Québec (CAQ) est appelée à relever un défi important cette fin de semaine en se dotant d’un programme environnemental.
L
e parti accueillera un millier de ses membres en conseil général qui aura comme thème l’économie verte, samedi et dimanche à Montréal. Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne s’adressera à eux pour les convaincre de «l’urgence d’agir» devant les bouleversements climatiques.
M. Champagne est le porte-parole du Pacte pour la transition, signé à ce jour par plus de 275 000 personnes. Il a annoncé avoir pris sa carte de membre de la CAQ pour démontrer au gouvernement qu’il est de bonne foi. La CAQ est accusée par les partis d’opposition de manquer de vision en environnement, mais elle se dit déterminée à agir et trouver des moyens pragmatiques pour lutter contre les changements climatiques. Tout au long du week-end, les membres seront appelés à voter sur 32 résolutions, telles que le retrait du plastique à usage unique, l’imposition de redevances sur les bouteilles d’eau et la recherche d’alternatives à l’épandage du sel de voirie sur les routes. Les attentes sont grandes, prévient la porte-parole libérale en matière d’environnement, Marie Montpetit. «Ce que je comprends, c’est qu’il va y avoir des discussions sur des mesurettes, a-t-elle déclaré en entrevue. Une fois qu’on en a discuté, encore faut-il le faire. «Il y a vraiment un discours très vieillot, ça fait très rétrograde,
je trouve que c’est très décalé par rapport aux jeunes qui sont dans la rue, à la science, aux scientifiques, aux organisations, a-t-elle ajouté. Je ne sens ni la vision ni la volonté.» Mme Montpetit rappelle que le gouvernement Legault a refusé plusieurs demandes de la société civile et des partis d’opposition depuis huit mois. Les instigateurs du Pacte avaient remis au gouvernement en décembre un projet de loi déjà confectionné qui visait à faire respecter les cibles de réductions des GES établies par le Québec pour 2020, mais le gouvernement ne l’a pas déposé en Chambre. Le 10 avril dernier, il a également refusé de débattre d’une motion libérale lui demandant de reconnaître le problème du suremballage au Québec et de déposer un projet de loi en ce sens. De son côté, Québec solidaire (QS) souligne avoir lancé en mars un «ultimatum» au gouvernement pour qu’il présente un plan d’action crédible destiné à lutter efficacement contre les changements climatiques, à défaut de quoi il devrait composer après le 1er octobre 2020 avec l’obstruction parlementaire systématique de QS, qui bloquerait l’adoption de projets de loi et entraverait les travaux parlementaires. La formation politique de gauche exige que le gouvernement: interdise tout projet gazier ou pétrolier sur tout le territoire du Québec; adopte un plan de lutte contre les changements climatiques conforme aux cibles fixées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC); fasse approuver ce plan par un expert indépendant. Entre temps, tous les moyens sont bons pour sensibiliser le gouvernement, croit le député Sol Zanetti, de QS. «Oui, c’est bizarre que Dominic Champagne prenne une carte de la CAQ, c’est spécial, tu sais, c’est contre-intuitif, mais je comprends qu’il prenne ces moyens-là s’il estime que c’est la façon de faire une pression maximum sur le gouvernement, et je ne
peux que souhaiter qu’il soit entendu», a-t-il déclaré en point de presse à l’Assemblée nationale, jeudi.
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Édition du 24 mai 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 11
Publié le 24 mai 2019 à 15h07 | Mis à jour le 24 mai 2019 à 15h09
CAQ: un conseil général sur le thème de l'environnement Caroline Plante La Presse Canadienne Québec La Coalition avenir Québec (CAQ) est appelée à relever un défi important cette fin de semaine en se dotant d'un programme environnemental. Le parti accueillera un millier de ses membres en conseil général qui aura comme thème l'économie verte, samedi et dimanche à Montréal. Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne s'adressera à eux pour les convaincre de «l'urgence d'agir» devant les bouleversements climatiques.
La Coalition avenir Québec est accusée par les partis d'opposition de manquer de vision en environnement, mais elle se dit déterminée à agir et trouver des moyens pragmatiques pour lutter contre les changements climatiques. PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
M. Champagne est le porte-parole du Pacte pour la transition, signé à ce jour par plus de 275 000 personnes. Il a annoncé avoir pris sa carte de membre de la CAQ pour démontrer au gouvernement qu'il est de bonne foi. La CAQ est accusée par les partis d'opposition de manquer de vision en environnement, mais elle se dit déterminée à agir et trouver des moyens pragmatiques pour lutter contre les changements climatiques.
Dominic Champagne PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
parole libérale en matière d'environnement, Marie Montpetit.
Tout au long du week-end, les membres seront appelés à voter sur 32 résolutions, telles que le retrait du plastique à usage unique, l'imposition de redevances sur les bouteilles d'eau et la recherche d'alternatives à l'épandage du sel de voirie sur les routes. Les attentes sont grandes, prévient la porte-
«Ce que je comprends, c'est qu'il va y avoir des discussions sur des mesurettes, a-t-elle déclaré en entrevue. Une fois qu'on en a discuté, encore faut-il le faire. «Il y a vraiment un discours très vieillot, ça fait très rétrograde, je trouve que c'est très décalé par rapport aux jeunes qui sont dans la rue, à la science, aux scientifiques, aux organisations, a-t-elle ajouté. Je ne sens ni la vision ni la volonté.» Mme Montpetit rappelle que le gouvernement Legault a refusé plusieurs demandes de la société civile et des partis d'opposition depuis huit mois.
Les instigateurs du Pacte avaient remis au gouvernement en décembre un projet de loi déjà confectionné qui visait à faire respecter les cibles de réductions des GES établies par le Québec pour 2020, mais le gouvernement ne l'a pas déposé en Chambre. Le 10 avril dernier, il a également refusé de débattre d'une motion libérale lui demandant de reconnaître le problème du suremballage au Québec et de déposer un projet de loi en ce sens. De son côté, Québec solidaire (QS) souligne avoir lancé en mars un «ultimatum» au gouvernement pour qu'il présente un plan d'action crédible destiné à lutter efficacement contre les changements climatiques, à défaut de quoi il devrait composer après le 1er octobre 2020 avec l'obstruction parlementaire systématique de QS, qui bloquerait l'adoption de projets de loi et entraverait les travaux parlementaires. La formation politique de gauche exige que le gouvernement: interdise tout projet gazier ou pétrolier sur tout le territoire du Québec; adopte un plan de lutte contre les changements climatiques conforme aux cibles fixées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC); fasse approuver ce plan par un expert indépendant. Entre temps, tous les moyens sont bons pour sensibiliser le gouvernement, croit le député Sol Zanetti, de QS. «Oui, c'est bizarre que Dominic Champagne prenne une carte de la CAQ, c'est spécial, tu sais, c'est contre-intuitif, mais je comprends qu'il prenne ces moyens-là s'il estime que c'est la façon de faire une pression maximum sur le gouvernement, et je ne peux que souhaiter qu'il soit entendu», a-t-il déclaré en point de presse à l'Assemblée nationale, jeudi. Horaire du conseil général de la CAQ Samedi 25 mai - discours de la présidente de la CAQ, Alice Khalil - présentation de la thématique par le ministre de l'Environnement, Benoit Charette - conférence sur l'économie verte avec Dominic Champagne, metteur en scène et instigateur du Pacte pour la transition - ateliers et plénières Dimanche 26 mai - discours du premier ministre François Legault
Publié le 24 mai 2019 à 06h00 | Mis à jour le 24 mai 2019 à 06h11
Dominic Champagne au congrès de la CAQ
Martin Croteau La Presse (QUÉBEC) Dominic Champagne ne va pas au conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour « faire un show », pour « faire déraper » l'événement ou pour proposer « des amendements qu'ils n'adopteront pas ». En entrevue avec La Presse, il dit plutôt vouloir aider le parti à compléter son « rattrapage » sur la question climatique.
Avec l'espoir avoué d'influencer le gouvernement, Dominic Champagne a pris sa carte de membre de la CAQ au cours des dernières semaines. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
L'initiateur du Pacte pour la transition reconnaît qu'il n'est pas « caquiste dans l'âme ». S'il est devenu membre du parti de François Legault, dit-il, c'est parce qu'il souhaite engager un dialogue de « bonne volonté » afin qu'il verdisse son programme.
Il participera demain à une table ronde devant 1000 membres de la CAQ rassemblés à Montréal sur le thème de l'environnement. Il espère que ses interventions aideront à les convaincre de l'urgence de la lutte contre les changements climatiques. « Je n'irai pas faire un show pour faire déraper leur congrès en proposant des amendements qu'ils n'adopteront pas. » - Dominic Champagne « Je ne m'en vais pas là pour "hacker" le congrès de la CAQ, ce serait très irrespectueux de ma part, poursuit-il. Je ne vais pas là pour être baveux et arrogant. Je vais là pour répéter les principes qui sont au coeur du Pacte sur la transition. » Avec l'espoir avoué d'influencer le gouvernement, Dominic Champagne a pris sa carte de membre de la CAQ au cours des dernières semaines. Il a pris part à une consultation régionale organisée par le parti à Laval à la fin mars. Il participera aussi au conseil général, à la fois en tant que membre et en tant que panéliste. « Généralement, j'ai été plutôt accueilli d'un oeil étrange et, parfois, avec un regard un peu hostile, relate-t-il. Mais au bout de l'exercice, je pense que tout le monde a constaté que je suis plutôt un gars parlable. » Son adhésion au parti est valide pour deux ans. D'ici là, M. Champagne ne compte pas se gêner pour critiquer le gouvernement Legault. Il ne cache pas son opposition au projet Gazoduq entre l'Ontario et le Saguenay, à la nouvelle usine d'urée de Bécancour ainsi qu'au troisième lien entre Québec et Lévis, tous des projets bien vus par la CAQ. Plastique, eau et pesticides Rassemblés sur le thème « Pour une économie verte », les membres du parti seront appelés à voter sur 32 résolutions qui visent à améliorer son programme environnemental. Certaines visent le retrait du plastique à usage unique, d'autres l'imposition de redevances sur les bouteilles d'eau. D'autres encore visent à soutenir les modes de transport verts, la réduction de l'usage de pesticides ou encore le soutien à l'agriculture biologique.
Si elles sont un pas dans la bonne direction, ces propositions sont nettement insuffisantes aux yeux de M. Champagne. « Le menu est somme toute bon enfant, dit-il. Personne ne va s'opposer radicalement à ces mesures, avec lesquelles on est tous plus ou moins d'accord. Mais le menu est quand même mince pour répondre à cette urgence. » Cela dit, il ne doute pas de la « sincère préoccupation » exprimée par François Legault sur la question climatique au lendemain des élections. Il salue également sa reconnaissance du « défi de l'urgence climatique » exprimée dans son discours inaugural. « La survie de notre planète est en jeu. Je ne peux ignorer ce défi de l'urgence climatique et continuer de regarder mes deux fils dans les yeux. » - François Legault, dans son discours inaugural, le 29 novembre 2018 Dans les rangs caquistes, on convient que la plateforme du parti en matière d'environnement doit être améliorée. Pas question toutefois de tenter d'imiter Québec solidaire ou le Parti vert, explique-t-on. On cherchera plutôt à déterminer des mesures concrètes afin d'atteindre l'objectif de réduire d'ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % sous le seuil de 1990. « On prend l'enjeu très au sérieux, on veut le faire avec une approche pragmatique, a-t-on indiqué dans l'entourage du premier ministre. Mais on n'a pas l'intention de devenir le géant vert. » Quant à Dominic Champagne, il ignore si son engagement militant à la CAQ sera de longue durée. « Je vais citer un classique de François Legault, a-t-il dit. On verra. »
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Climat : Dominic Champagne au conseil général de la CAQ pour ! contribuer " Publié le vendredi 24 mai 2019 à 10 h 57 Mis à jour le vendredi 24 mai 2019 à 16 h 01
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Bernard Barbeau C'est ! en homme de bonne volonté " et ! en espérant souffler dans la voile de ceux qui sont au pouvoir " que le metteur en scène Dominic Champagne, qui a mis sa carrière en veilleuse pour se consacrer à temps plein à la cause environnementaliste, va participer en fin de semaine à Montréal au conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ), dont il est maintenant membre en bonne et due forme.
Sa présence comme panéliste est notamment justifiée par le thème de l’événement : " Pour une économie verte #. " Il y a un parti qui est au pouvoir présentement à Québec. C’est eux qui écrivent les lois, c’est eux qui font les gros chèques, qui décident des investissements, des subventions, de l’intérêt public #, a-t-il expliqué vendredi en entrevue à ICI RDI, pour expliquer son adhésion à la CAQ.
! Il y a quelque chose qui est en train de cheminer dans la pensée politique du gouvernement et de la CAQ. Indéniablement, la CAQ ne serait pas en congrès sur l’environnement en fin de semaine s’il n’y avait pas eu cette importante mobilisation des citoyens depuis des mois. # — Dominic Champagne, metteur en scène et environnementaliste
Il faisait notamment référence au Pacte pour la transition, dont il est l'instigateur, mais aussi aux nombreuses manifestations tenues par des jeunes de partout au Québec, au Canada et dans le monde. " Je suis content de constater que la mobilisation à laquelle j’ai contribué depuis des mois fait en sorte que le parti au pouvoir se met en mode rattrapage, a-t-il affirmé. Euxmêmes, ils ont convenu que l’environnement était l’angle mort de la CAQ. # " Il est important qu’on soit tous et toutes unis pour le climat, a plaidé M. Champagne. Je pense que ça ne devrait
pas être un terrain de division, de dissension. # " Or, rapidement, quand on parle de réchauffement climatique, on essaie de pourfendre les écologistes comme s’ils étaient contre l’économie, a-t-il regretté, alors que l’urgence est telle qu’il faut être à l’écoute de ce que la science nous dit, de ce que la nature nous dit de plus en plus. # " Et l’urgence, c’est quoi? C’est atteindre nos cibles de réduction. Il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. C’est donc dire 10, 12 ans – 10, 12 ans, ça, c’est deux, trois mandats de la CAQ #, a fait valoir l’homme de théâtre. Dominic Champagne a insisté sur son désir d’influencer le gouvernement de François Legault de façon bien concrète et constructive, assurant qu’il s’agit d’une stratégie réfléchie et non d’un coup d’éclat.
! Je ne m’en vais pas là pour faire mon show, pour hacker le congrès de la CAQ, mais vraiment pour contribuer, prendre le pouls, échanger aussi avec les militants de la CAQ, sachant à quel point on est dans une situation d’urgence. # — Dominic Champagne, metteur en scène et environnementaliste
" Je mets au défi le premier ministre Legault d’annoncer d’ici la fin des classes une mesure qui va rassurer les étudiants qui ont pris la rue depuis des mois en réclamant que les
gouvernements posent des gestes concrets pour la suite du monde, pour faire face au dérèglement climatique, a-t-il dit. Une seule mesure d’ici la fin des classes. #
Le ministre caquiste Benoit Charette s'est dit prêt à discuter avec Dominic Champagne. Photo : Radio-Canada
Des moyens concrets d'atteindre les objectifs Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, voit " une belle occasion d’échanges # dans la présence de M. Champagne au conseil général. " Il sera sur un panel, oui, mais il est d’abord là comme membre et, comme tout membre, il aura la possibilité d’exprimer ses points de vue #, a souligné M. Charette, en précisant que Dominic Champagne n'avait pas reçu d'invitation autre que celle adressée à tous ceux qui ont adhéré à la CAQ. Environ un millier de caquistes seront au conseil général, où seront débattues une trentaine de propositions portant sur
différentes façons d’amoindrir les impacts négatifs des activités économiques sur l’environnement. Elles sont réparties en quatre grands thèmes : la transition énergétique, la gestion des matières résiduelles, la protection du territoire et la mobilité durable. Parmi elles : le retrait du plastique à usage unique, l'imposition de redevances sur les bouteilles d'eau, la promotion des énergies renouvelables, celle du télétravail ou la mise en place de nouvelles aires protégées. " On est élu depuis quelques mois à peine, a noté le ministre. C’est la première, première occasion qu’ont les membres de se réunir, et on le fait sur une thématique qui porte exclusivement sur l’économie verte. Donc, je pense que c’est une belle illustration de l’importance que l’on accorde au sujet. #
! On se donne un plan qui sera notre marche à suivre pour les années 20202030, avec des moyens précis. [...] C’est un petit peu le défaut des plans des dernières années des précédents gouvernements : on se donnait des objectifs, oui – objectifs qu’on n’a d’ailleurs jamais atteints –, mais ces objectifs-là n’étaient pas accompagnés de moyens précis. # — Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
" Quand je regarde le cahier de propositions qui sera à l’étude par nos membres, on a toutes les raisons d’être très optimistes, a-t-il estimé. J’entendais ce même Dominic
Champagne dire qu’il y avait des mesures qui étaient incontournables dans ce qu’on proposait. # Le metteur en scène ne voit toutefois dans ces propositions qu'un début. " Les propositions sont somme toute assez élémentaires, assez primaires, a-t-il dit. Je pense que tout le monde est d’accord avec les propositions. […] Mais on sait que la grande différence, ça va être de sortir du pétrole et du gaz. # Et le Québec est particulièrement bien placé pour y arriver, at-il souligné : " On est assis sur une mine d’or, avec notre hydroélectricité. Alors, exploitons-la sagement, rigoureusement […] pour qu’en 2030, on se retrouve fiers d’avoir atteint notre objectif. # M. Champagne n’en est pas à sa première tentative de " contribution # au programme du gouvernement Legault. En décembre dernier, l'organisation du Pacte pour la transition a offert au premier ministre Legault un projet de loi clés en main sur le climat. Elle estimait que le gouvernement ne disposait d'aucun véritable plan pour atteindre sa cible de réduire les émissions de GES de 37,5 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990, et souhaitait y remédier. Québec n'a pas fait sien ce projet de loi.
! Ni la vision ni la volonté ", accuse l'opposition Le 10 avril dernier, le gouvernement a également refusé de débattre d'une motion libérale lui demandant de reconnaître le problème du suremballage au Québec et de déposer un projet de loi en ce sens. La porte-parole du Parti libéral en en matière d'environnement, Marie Montpetit, a qualifié les propositions de la CAQ, dont une porte tout de même sur le suremballage, de " mesurettes #. " Il y a vraiment un discours très vieillot, ça fait très rétrograde. Je trouve que c'est très décalé par rapport aux jeunes qui sont dans la rue, à la science, aux scientifiques, aux organisations. Je ne sens ni la vision ni la volonté #, a-telle affirmé en entrevue à La Presse canadienne. Québec solidaire (QS) a lancé en mars un " ultimatum # au gouvernement pour qu'il présente un plan d'action crédible contre les changements climatiques, à défaut de quoi il devrait composer après le 1er octobre 2020 avec une obstruction parlementaire systématique. QS entraverait les travaux et bloquerait l'adoption de projets de loi.
! C’est bizarre que Dominic Champagne prenne une carte de la CAQ, c’est spécial, c'est contre-intuitif. Mais je comprends qu'il prenne ces moyens-là s'il estime que c'est la façon de faire une pression maximum sur le gouvernement. Et je ne peux que souhaiter qu'il soit entendu. # — Sol Zanetti, député de Québec solidaire
Plus de 275 000 personnes ont jusqu'ici signĂŠ le Pacte pour la transition. Avec les informations de La Presse canadienne
Environnement : Dominic Champagne en mission à la CAQ PUBLIÉ LE VENDREDI 24 MAI 2019
Cliquez ici pour écouter l'entrevue 12 h 19 Entrevue avec Dominic Champagne, metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition 8 min 54 s
Dominic Champagne, metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition Photo : Radio-Canada
Le metteur en scène Dominic Champagne participe ce week-end au conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans l'espoir de convaincre les membres de faire un virage vert. L'initiateur du Pacte pour la transition, maintenant membre en règle du parti, se montre optimiste. « J’ai envie de croire dans la bonne volonté. L’urgence est telle qu’il faut s’unir pour le climat », explique-t-il au micro de Midi info. « Je pense [que les caquistes] sont en mode rattrapage et il faut le saluer. Maintenant, on attend des gestes concrets, des propositions concrètes », ajoute-t-il. Il met toutefois en garde le premier ministre : celui-ci devra faire preuve de cohérence. Pour lui, reconnaître le défi de l’urgence climatique n’est pas compatible avec la construction d'un troisième lien à Québec ou avec le projet Gazoduq, la conduite souterraine proposée entre l’Ontario et le Saguenay. « Le gouvernement ne pourra pas parler des deux côtés de la bouche en même temps, dit-il. Est-ce que le gouvernement Legault va faire les mêmes gaffes que le gouvernement Trudeau qui n’est plus capable de se présenter aux prochaines élections en champion du climat parce que dans les derniers milles, il s’est complètement discrédité en nous enfonçant dans le pétrole et le gaz? »
CAQ decides to get aboard the environmental bandwagon The Coalition Avenir Québec party will try to get in touch with its green side this weekend and environmentalists will be there to help it along the way. PHILIP AUTHIER, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/PHILIPAUTHIER) Updated: May 23, 2019
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QUEBEC — Better known for its interest in the economy, job creation and secularism, the Coalition
Avenir Québec party (https://montrealgazette.com/tag/coalition-avenirquebec) this weekend will try and get in touch with
its green side. And prominent environmentalists will be there to help guide it along the way (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-heat-is-onto-make-climate-a-priority-in-quebec) .
It’s not quite an invasion but several of the province’s top environmental figures have recently bought memberships in the party — a move which gives them a say in CAQ affairs — and appear to be working hard to shift the focus of the organization François Legault (https://montrealgazette.com/tag/francois-legault) founded in 2011.
That process will continue this coming weekend when they attend a meeting of the CAQ’s general council in a Montreal hotel. Expected to draw 1,000 people, such meetings hammer out policy ideas which can later emerge in the form of government legislation since the CAQ is the party in power. It will be the first time the party membership has gathered since the October 2018 election which brought it to power and the first time in CAQ history that a council is devoted to the environment issue. The theme is “For a green economy,” and the book of proposed resolutions up for debate is jammed full of ideas on everything from energy efficiency, ride-sharing (https://montrealgazette.com/news/localnews/striking-taxi-drivers-slow-traffic-on-montreal-highways) and public transit (https://montrealgazette.com/news/local-news/caq-ministers-non-committal-onorange-line-overcrowding-fixes) to the evils of single-use plastic (https://montrealgazette.com/pmn/news-pmn/canada-news-pmn/ottawa-togradually-eliminate-plastic-waste-in-its-operations-across-thecountry/wcm/bab3782e-1f80-42f0-a662-0e8f6c0ab13a) and planned
obsolescence of appliances (https://www.newswire.ca/news-releases/bill-197-
against-planned-obsolescence-and-the-right-to-repair-m-n-a-guy-ouellettepresents-innovative-bill-to-control-planned-obsolescence-and-the-right-tocompensation-825672067.html) .
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Ultimately, the CAQ wants to create its own politically viable environmental action plan before the next election in 2022. Among the biggest names to sign on the dotted line for CAQ membership is Dominic Champagne (https://montrealgazette.com/news/canada/quebecpact-to-reduce-carbon-footprint-greeted-with-populist-backlash/wcm/5c1633740dfe-4e82-a670-58795e8d9032) , the media-savvy theatre director who
launched a major environmental movement in November 2018 known as Le Pacte pour la transition (PACT) (https://www.lepacte.ca/en/the-pact/) . Not only is he attending the meeting, he will be on a panel along with Karel Mayrand (https://montrealgazette.com/news/local-news/montrealpartners-with-environmental-groups-to-achieve-climate-goals) , the executive
director of the David Suzuki Foundation for Quebec and the Atlantic region. A spokesperson for the Pact confirmed Thursday that Champagne
became a CAQ party member in early 2019. “The CAQ is the party in power so it is natural to be interested in its activities, particularly when it comes to the urgent fight against climate change,” Rosemonde Gingras said in an interview. Gingras noted, however, that Champagne’s interest in the CAQ is one of an “interested citizen,” and not as CAQ activist. The Pact, which has gathered 277,843 signatures on its manifesto for climate change action, confirmed its presence at the council on Twitter. It said it will be looking for more than cosmetic change from the CAQ.
Le Pacte @Pourlepacte
Cette fin de semaine, nous serons au Conseil général de la CAQ. Chose certaine, nous ne nous contenterons pas de mesures cosmétiques! >> Le vert pâle de la CAQ ledevoir.com/opinion/chroni… 5 10:11 AM - May 23, 2019 Le vert pâle de la CAQ Les propositions présentées au conseil général sont bien timides. ledevoir.com
Champagne’s influence is not a minor affair. He was among the first persons Legault met after taking power. The private tête-a-tête took place in November. (https://montrealgazette.com/news/quebec/activistsconfident-francois-legault-gets-message-on-climate-change)
François Legault @francoislegault
Excellente rencontre avec Dominic Champagne. Nous avons entamé un dialogue très constructif à propos de la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Québec fera partie de la solution. #PolQc 566 3:05 PM - Nov 9, 2018 259 people are talking about this
Other environmentalists are following suit. Le Devoir reported Thursday that Diego Creimer and Sylvain Perron, both employees of the David Suzuki Foundation (https://davidsuzuki.org/) , have also joined the CAQ. Creimer confirmed his involvement in an email to the Montreal Gazette. “I am a member of a number of political parties at the federal, provincial and municipal levels,” Creimer said. “My political implications are strictly personal and independent of my work at the foundation. “I strongly believe in civic participation at the community and political level, and to improve the quality of our democracy.”
According to Le Devoir the three have tried to influence the party at the membership level by taking part in regional consultations on the environmental theme. The end result is the package of more than a dozen resolutions to be voted on by CAQ members on the weekend. If adopted intact, the package will represent a significant shift for the CAQ, which has been in power eight months and only recently got interested in the issue that has drawn thousands into the streets all over the province. In the election, Legault campaigned on three big themes: education, health and the economy. Once in office, he saw which way the wind was blowing and rapidly added the environment to his list of priorities (https://montrealgazette.com/news/quebec/premier-legault-dares-quebecers-toembrace-change-in-inaugural-speech) and has been working to build up
credibility on the green flank ever since. While some of the resolutions on the table this weekend have the ring of apple pie, for the CAQ — a party saddled with an image of being pro automobile above all — this is new ground. None of the resolutions call for anything as radical as a ban on fossil fuels or automobiles — measures which would not fly with the CAQ base in the regions — but there are others calling for significantly increasing the recycling of glass and the creation of a consignment system for plastic bottles. Another calls for putting in place measures to encourage the use of ecofriendly packaging and an end to food waste and reductions in the use of pesticides (https://montrealgazette.com/news/quebec/environmental-groupslaunch-lawsuit-over-pesticides-believed-to-kill-bees) .
pauthier@postmedia.com (mailto:pauthier@postmedia.com) Twitter.com/philipauthier (https://twitter.com/philipauthier)
CAQ jumps on environmental bandwagon Montreal Gazette 24 May 2019
PHILIP AUTHIER
QUEBEC - Better known for its interest in the economy, job creation and secularism, the Coalition Avenir Québec party this weekend will try and get in touch with its green side. And prominent environmentalists will be there to help guide it along the way. It’s not quite an invasion but several of the province’s top environmental figures have recently bought memberships in the party — a move that gives them a say in CAQ affairs — and appear to be working hard to shift the focus of the organization François Legault founded in 2011. That process will continue this coming weekend when they attend a meeting of the CAQ’s general council in a Montreal hotel. Expected to draw 1,000 people, such meetings hammer out policy ideas that can later emerge in the form of government legislation since the CAQ is the party in power. It will be the first time the party membership has gathered since the October 2018 election that brought it to power and the first time in CAQ history that a council is devoted to the environment issue. The theme is “For a green economy,” and the book of proposed resolutions up for debate is jammed full of ideas on everything from energy efficiency, ridesharing and public transit to the evils of single-use plastic and planned obsolescence of appliances. Ultimately, the CAQ wants to create its own politically viable environmental action plan before the next election in 2022.
Among the biggest names to sign on the dotted line for CAQ membership is Dominic Champagne, the media-savvy theatre director who launched a major environmental movement in November 2018 known as Le Pacte pour la transition (PACT). Not only is he attending the meeting, he will be on a panel along with Karel Mayrand, the executive director of the David Suzuki Foundation for Quebec and the Atlantic region. A spokesperson for the Pact confirmed Thursday that Champagne became a CAQ party member in early 2019. “The CAQ is the party in power so it is natural to be interested in its activities, particularly when it comes to the urgent fight against climate change,” Rosemonde Gingras said in an interview. Gingras noted, however, that Champagne’s interest in the CAQ is one of an “interested citizen,” and not as CAQ activist. The Pact, which has gathered 277,843 signatures on its manifesto for climate change action, confirmed its presence at the council on Twitter. It said it will be looking for more than cosmetic change from the CAQ. Champagne’s influence is not a minor affair. He was among the first persons Legault met after taking power. The private tête-à-tête took place in November. Other environmentalists are following suit. Le Devoir reported Thursday that Diego Creimer and Sylvain Perron, both employees of the David Suzuki Foundation, have also joined the CAQ. Creimer confirmed his involvement in an email to the Montreal Gazette. “I am a member of a number of political parties at the federal, provincial and municipal levels,” Creimer said. “My political implications are strictly personal and independent of my work at the foundation. “I strongly believe in civic participation at the community and political level, and to improve the quality of our democracy.” According to Le Devoir the three have tried to influence the party at the membership level by taking part in regional consultations on the environmental theme. The end result is the package of more than a dozen resolutions to be voted on by CAQ members on the weekend. If adopted intact, the package will represent a significant shift for the CAQ, which has been in power eight months and only recently got interested in the issue that has drawn thousands into the streets all over the province. In the election, Legault campaigned on three big themes: education, health and the economy. Once in office, he saw which way the wind was blowing and
rapidly added the environment to his list of priorities and has been working to build up credibility on the green flank ever since. While some of the resolutions on the table this weekend have the ring of apple pie, for the CAQ — a party saddled with an image of being pro automobile above all — this is new ground. None of the resolutions call for anything as radical as a ban on fossil fuels or automobiles — measures which would not fly with the CAQ base in the regions — but there are others calling for significantly increasing the recycling of glass and the creation of a consignment system for plastic bottles. Another calls for putting in place measures to encourage the use of eco-friendly packaging and an end to food waste and reductions in the use of pesticides.
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La CAQ en quête de son côté vert
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Dominic Champagne a pris part aux consultations régionales organisées en prévision du premier conseil général de la CAQ.
Marco Bélair-Cirino à Québec Correspondant parlementaire 23 mai 2019 Québec
Près de 1000 militants de la Coalition avenir Québec (https://www.ledevoir.com/Coalition+avenir+Quebec) seront appelés à se prononcer ce week-end sur une foule de propositions visant à réduire l’empreinte écologique des Québécois, dont certaines portent la signature de nouveaux membres « écolos » de la formation politique, comme Dominic Champagne. L’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, n’est pas le seul acteur du mouvement environnementaliste à s’être procuré une carte de membre de la CAQ dans la foulée de la victoire électorale de l’équipe de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) le 1er octobre dernier. Diego Creimer et Sylvain Perron — tous deux employés de la Fondation David Suzuki — ont aussi rejoint les rangs du parti politique de François Legault.
À lire aussi «Le vert pâle de la CAQ (http://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/554952/le-vert-pale-de-la-caq)», une chronique de Michel David Fort de leur statut de membre, ils ont pris part – à titre personnel – aux consultations régionales organisées en prévision du premier conseil général de la CAQ qui est dévolu à l’environnement : le talon d’Achille du gouvernement Legault, selon l’opposition. M. Champagne, M. Creimer et M. Perron ont pu non seulement débattre des idées « pour [développer] une économie verte » mises au jeu par la commission politique de la CAQ, mais aussi proposer de nouvelles pistes d’action — ce qu’ils ont fait. Ils ont notamment suggéré de sonder les membres de la CAQ sur la création d’une consigne sur les bouteilles d’eau. La direction du parti a acquiescé. « La CAQ propose d’imposer des redevances et une consigne sur les bouteilles d’eau afin de réduire progressivement leur utilisation », peut-on lire dans le cahier de propositions remis aux militants en vue du conseil général de ce week-end. M. Creimer et M. Perron, qui travaillent tous deux à « préserver la diversité de la nature et le bien-être de toutes les formes de vie » au sein de la Fondation David Suzuki, ont également attiré l’attention de leurs consoeurs et confrères caquistes sur la question de l’obsolescence programmée. Message entendu : la Commission de la relève de la CAQ invitera ce week-end les membres à appuyer une proposition demandant poliment au gouvernement de « contrer l’obsolescence programmée et d’encourager le droit à la réparation et la responsabilité élargie des fabricants ». En revanche, l’état-major de la CAQ n’a pas retenu la proposition de Diego Creimer et de Sylvain Perron d’instaurer une consigne sur le verre, et ce, même si elle avait obtenu l’appui des militants rassemblés le 30 mars dernier à Laval. La commission politique de la CAQ recommande plutôt « d’augmenter de façon significative la cueillette et le recyclage du verre ». La proposition de M. Champagne de mettre fin aux subventions gouvernementales des énergies fossiles a connu le même sort. Elle ne s’est pas retrouvée dans le cahier de propositions. Environnement, au coeur des échanges
François Legault avait mené sa campagne électorale en martelant ses trois « grandes priorités » : éducation, santé et économie. Le thème de l’environnement se trouvait dans l’angle mort de la caravane électorale de la CAQ. Huit mois plus tard, le thème de l’environnement s’impose comme le principal sujet d’échanges du premier rassemblement postélectoral des militants de la CAQ. Aide financière aux organisations cherchant à utiliser des sources d’énergies renouvelables. Plan de retrait du plastique à usage unique. Réduction de l’utilisation de pesticides. Soutien aux modes de transport non émetteurs de GES. Les propositions visant à accélérer la « transition énergétique », à améliorer la « gestion des matières résiduelles » ainsi qu’à accroître la « protection du territoire » et la « mobilité durable » pullulent aujourd’hui dans le cahier de propositions de la CAQ. Quel sort leur réserveront les membres du parti ? Le metteur en scène Dominic Champagne et le directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand, s’adresseront tour à tour aux militants caquistes avant l’amorce du débat en plénière dans un hôtel du centre-ville de Montréal samedi. Ils tenteront de les « convaincre de l’urgence d’agir » pour une transition écologique. Les propositions soumises aux participants du conseil général du week-end constituent « un bon départ dans plusieurs domaines environnementaux prioritaires », est d’avis Équiterre. « Le vrai test de l’engagement du parti demeurera dans la cohérence de l’ensemble des politiques publiques et des propositions adoptées : une augmentation des autoroutes contrecarrerait les propositions en mobilité durable et en transport collectif, et tout appui au développement de la filière des hydrocarbures au Québec, incluant le gaz naturel, viendrait annuler bien des propositions en transition énergétique », fait valoir la directrice des relations gouvernementales de l’organisme environnemental, Annie Bérubé. Faute d’acceptabilité sociale, M. Legault ferme la porte à la construction d’une canalisation transportant du pétrole de l’Ouest canadien ? de « l’énergie sale » à ses yeux ? en sol québécois. En revanche, il appuie le projet de construction d’un nouveau pipeline gazier reliant l’est de l’Ontario au Saguenay, ce qui permettrait l’exportation de gaz naturel en provenance de l’Ouest canadien vers les marchés internationaux. D’ailleurs, Stéphanie Trudeau, vice-présidente d’Énergir —, qui mène un projet de desserte en gaz naturel dans la zone industrialo-portuaire de Saguenay —, prendra la parole devant les militants de la CAQ samedi. Il y a fort à parier qu’elle se portera à la défense du gaz naturel, le décrivant comme une « énergie de transition ». « La cohérence devra guider les réflexions », insiste Mme Bérubé d’Équiterre, à la veille de l’ouverture du conseil général de la CAQ.
Le vert pâle de la CAQ
Michel David
23 mai 2019 Chronique Chroniques
Depuis Robert Bourassa, les pèlerinages des premiers ministres du Québec aux États-Unis pour faire la promotion de l’hydroélectricité sont devenus une sorte de rituel. François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) a l’âme d’un commis voyageur et il est certainement à espérer qu’il réussisse à transformer les bonnes intentions du maire de New York, Bill de Blasio, en contrat en bonne et due forme, même si crier sur tous les toits qu’il est prêt à brader les surplus d’HydroQuébec semble une bien curieuse façon de négocier. Outre les avantages économiques que le Québec en tirera, il va de soi que plus vite l’hydroélectricité remplacera les énergies fossiles chez nos voisins, mieux l’environnement se portera des deux côtés de la frontière. L’appel qu’il a lancé à Washington pour un élargissement de la Bourse sur le carbone est également une excellente initiative. À lire aussi La CAQ en quête de son côté vert (http://www.ledevoir.com/politique/quebec/554935/caq-et-environnement) Il ne faudrait cependant pas que M. Legault s’estime dispensé pour autant d’adopter ici des politiques musclées de lutte contre les changements climatiques. Au lendemain de l’élection du 1er octobre dernier, il se disait habité par une « sincère préoccupation pour les défis environnementaux », mais on n’en a pas encore vu la manifestation concrète. Le premier ministre est rapidement arrivé à la conclusion que celle qu’il avait choisie au départ pour communiquer cette nouvelle préoccupation, MarieChantal Chassé, n’avait pas les dispositions requises, mais on ne peut pas dire que son remplaçant, Benoît Charette, a été très convaincant jusqu’à présent. À moins d’être prêt à démissionner, un ministre de l’Environnement peut difficilement prendre le contre-pied des positions de son patron, et M. Charette est visiblement trop heureux d’avoir enfin accédé au saint des saints pour jouer les « trouble-développement ».
D’entrée de jeu, M. Legault a manifesté un grand enthousiasme pour le projet de gazoduc qui aboutirait à une nouvelle usine de liquéfaction au Saguenay, qui émettrait chaque année plus de 7,8 millions de tonnes de GES, soit près de quatre fois les émissions générées par la controversée cimenterie de Port-Daniel. Dans un premier temps, M. Charette a dit que l’évaluation environnementale du projet prendrait en compte les GES émis en amont, c’est-à-dire avant que le gaz extrait en Alberta arrive en territoire québécois, mais il est rapidement rentré dans le rang. Qui plus est, le projet de gazoduc et celui de l’usine de liquéfaction seront évalués séparément, même si le promoteur est le même. M. Legault profitera du conseil général de la CAQ, qui se tiendra en fin de semaine sur le thème « Pour une économie verte », pour exposer sa vision des choses. Si elle est de la même eau que les propositions qui y seront débattues, elle ne suscitera pas un grand enthousiasme à l’extérieur de la mouvance caquiste. Le metteur en scène Dominic Champagne, qui parraine le « Pacte pour la transition », s’adressera aux délégués, mais il risque de trouver tout cela d’un vert bien pâle. Ce dont on discutera est très loin de l’engagement de réduction des GES que le Pacte exige et du projet de loi sur le climat « clés en main » que M. Champagne a offert au premier ministre en décembre dernier. Manifestement, on n’a pas voulu imposer au gouvernement la moindre contrainte dans l’élaboration de « l’approche bonifiée » qu’il a promis de présenter « au cours de la prochaine année ».
Dans son introduction, le cahier de propositions proclame qu’« il est urgent d’agir », mais le mot « interdire » n’apparaît nulle part, qu’il s’agisse des véhicules à essence ou même des pailles en plastique. Les intentions sont louables, mais on s’en tient essentiellement à des mesures d’ordre incitatif. Certes, on y propose « d’accroître de façon significative l’offre, la qualité et l’utilisation du transport collectif », mais le gouvernement n’a pas encore donné la preuve qu’il est réellement convaincu de cette nécessité. Alors qu’il souffle le chaud et le froid sur le projet de tramway de Québec et boude la ligne rose, il s’entête à établir un « troisième lien » entre les deux rives du fleuve sans qu’on sache d’où viendra l’argent, ni même si ce lien est réellement nécessaire. Il est sans doute souhaitable de réduire l’utilisation des circulaires destinées au secteur résidentiel ou encore de trouver des solutions de rechange au sel qu’on répand sur les routes durant l’hiver, mais on aurait espéré que la CAQ se montre un peu plus énergique en ce qui concerne les énergies fossiles. La semaine dernière, le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, est revenu sur son idée d’un « corridor énergétique » traversant le Canada d’un océan à l’autre, idée qu’il avait déjà évoquée dans une entrevue accordée à La Presse en janvier dernier.
« Le Québec a de l’hydroélectricité. Il veut avoir un corridor pour exporter de l’électricité vers d’autres provinces. Très bien. Nous avons besoin de trouver de nouveaux marchés pour l’énergie venant de l’ouest du Canada. On peut trouver un terrain commun », expliquait-il. M. Legault pourrait peut-être profiter du conseil général de la fin de semaine pour répondre à la proposition de M. Scheer.
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal jeudi 23 mai 2019 - 21:00 HNA 1930 mots
Points de vue : panel sur l'actualité politique de la semaine CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : - François Legault a-t-il réussi sa mission à New York? (À l'écran) Mission à New York. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : New York est intéressée à avoir plus d'hydroélectricité. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Ce que je souhaite, c'est qu'on arrive à une conclusion rapidement. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Je veux que reprenne un peu le contrôle des négociations sur le prix. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : L'analyse de nos commentateurs. Après la pause, François Legault veut vendre l'électricité québécoise à tout prix : nos commentateurs sont avec nous. (À l'écran) Points de vue. (À l'écran) Points de vue. (À l'écran) 21 mai. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Moi, ce que je voulais surtout, c'est que politiquement, on se dit on se met d'accord pour que ça aille plus vite. La Ville de New York est intéressée à avoir plus d'hydroélectricité, puis nous, on est intéressés à en fournir plus, puis on a des surplus. FRANÇOIS LEGAULT (PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC) : Déjà, cette année, on a commencé à jeter de l'électricité. Tout prix qui est au-dessus de zéro est avantageux pour HydroQuébec. (À l'écran) Points de vue. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Le premier ministre a donc terminé hier sa campagne de séduction aux États-Unis. Ce qu'on a retenu, c'est son insistance à vouloir vendre notre hydroélectricité aux Américains. Hydro-Québec, vous l'avez entendu, est en situation de surplus depuis de nombreuses années et François Legault est même prêt à vendre cette électricité à bas très prix. Daniel, Tasha, Michel, bonsoir à vous trois! EN CHOeUR : Bonsoir! CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Je ne sais pas trop comment qualifier ce qu'il a dit : tout ce qui est au-dessus de zéro, c'est bon. Michel, qu'est-ce qu'il faut retenir de cette mission? Est-ce que c'est l'enthousiasme de monsieur Legault? MICHEL DAVID (COMMENTATEUR POLITIQUE, LE DEVOIR) : Ah bien monsieur Legault, à chaque fois qu'on le voit, il a l'air tellement content d'être premier ministre que, oui, il est enthousiaste. Mais il ne fallait pas s'attendre à des résultats mirobolants de ce voyage. Mon impression, c'est que monsieur Legault a voulu prendre la balle au bond. Il y a un mois à peu près, monsieur de Blasio, le maire de New York a pris un peu tout le monde par surprise en disant qui voulait acheter de l'électricité, puis il voulait que le contrat commence en 2020. C'est un peu lui qui a donné le signal de départ. Et mon impression, c'est que ce voyage était un petit peu précipité. L'Assemblée nationale faisait relâche, c'était le temps d'y aller, mais monsieur de Blasio n'était pas là, faisait campagne pour son investiture. Alors ça m'a donné l'impression d'être un peu bousculé. Mais il fallait battre le fer pendant qu'il était chaud, et je pense que c'était une bonne idée.
CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Daniel, on est prêt à brader ces surplus assez rapidement, est-ce que c'est la bonne stratégie? DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : Il faut faire attention aux surplus, oui. Ils sont énormes en ce moment, les bassins débordent. Mais changements climatiques obligent, on peut se retrouver avec une sécheresse aussi. Ce à quoi il faut faire attention également, et monsieur Legault est très bien placé pour le savoir, les gens d'Hydro-Québec aussi, c'est ces longs contrats à rabais, parlez-en à Terre-Neuve... TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Hm-hm. DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : ... qui vend son électricité pour presque rien au Québec... CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Hm-hm. DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : ... et qui essaie devant tous les tribunaux de la planète, enfin tous les tribunaux canadiens, de s'en sortir sans y arriver. Alors une fois que vous mettez les doigts dans l'engrenage... Je comprends que un dollar, c'est mieux que zéro, mais sur une période de 10, 15, 20, 25 ans, à la fin, ça risque d'être dommageable. Donc, oui, monsieur Legault a raison sur le fond, oui, sa démarche est justifiée et intéressante, mais il ne faut pas tout donner aux Américains pour autant. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Oui. Tasha, il y a quand même un risque à vouloir aller trop vite peut-être. TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Oui. C'est une façon un peu bizarre de négocier, dire qu'on veut vendre ça à bas prix, c'est mieux que zéro. Bon. L'enthousiasme, c'est bien, sauf que je partage l'opinion de Daniel. L'expérience ici en Ontario, par exemple, avec les contrats à très long terme, 20 ans, le gouvernement a trop payé dans ce cas-là pour l'électricité. Les prix ont ensuite chuté mais on est lié à des contrats où on paie beaucoup plus. Ici, c'est l'inverse. Le Québec peut-être se liera à un prix qui est trop bas. On ne sait pas ce qui va arriver dans 10, 15, 20 ans. Alors je pense que monsieur Legault devra avoir une certaine prudence quand il aborde ces termes-là, et pas nécessairement dire qu'on va vendre tout pour très longtemps, mais aller, comme je dis, avec prudence et un tempérament un peu peut-être moins réchauffé. (Rires) CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Michel, il prétend vouloir aider les Américains à être plus verts. En même temps, lui, il dépend un projet de gazoduc, donc est-ce que ce n'est pas un peu paradoxal de sa part? MICHEL DAVID (COMMENTATEUR POLITIQUE, LE DEVOIR) : Oui, bien évidemment, c'est beaucoup plus facile de prêcher la vertu aux autres que de la pratiquer soi-même. Bon, qu'on veuille leur vendre de l'énergie propre pour qu'ils abandonnent leur énergie sale, tout ça se comprend parfaitement bien. Mais nous, on ne produit pas d'énergie sale, mais on en consomme beaucoup. Alors ce que monsieur Legault doit faire aussi, c'est que, ici même, on doit faire ce qu'on peut faire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Alors vendre de l'électricité aux Américains, c'est bien gentil, mais l'important, c'est aussi les mesures que le gouvernement va mettre en place pour baisser les émissions de GES, et ça, on n'a pas encore vu le début du commencement d'une stratégie. On jugera si monsieur Legault est capable de réconcilier son goût pour un gazoduc avec son désir de protéger l'environnement. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Oui, justement en fin de semaine, la CAQ va tenir un conseil général où il sera question d'environnement. L'écologiste Dominic Champagne va y être, d'ailleurs. Est-ce que le parti va prendre un virage vert, Daniel? DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : Verdâtre, peut-être! (Rires) CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Vert pâle, certains ont dit! DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) :
Vert pâle. Écoutez, ils n'ont pas le choix. Tous les grands partis politiques dans toutes les grandes démocraties en ce moment ont cette préoccupation qui est l'environnement à différents niveaux. Celle de Doug Ford ou celle Donald Trump n'est pas la même que celle d'autres présidents, de Justin Trudeau ou d'autres, même si dans le cas de Justin Trudeau, on est encore loin de retrouver le champion qu'il s'autoproclamait être il n'y a pas si longtemps. Donc tous les partis doivent se donner une politique qui a de l'allure. Qu'est-ce que c'est, une politique verte qui a de l'allure : moi je suis de ceux qui pensent qu'on est rendu à un point de non-retour et qu'il faut poser des gestes radicaux. Je ne suis pas convaincu qu'on est rendu là à la CAQ. Et quand vous regardez ce qui se passe en Alberta, ce qui se passe en Ontario, est-ce que le Québec a le goût d'aller plus loin, d'en faire plus que ces partis-là, si Andrew Scheerdoit prendre le pouvoir, il n'ira pas, lui non plus, plus loin que Jason Kenney, ne voudra pas déplaire ni à Kenney, ni à Doug Ford, donc on va se retrouver avec un grand corridor qui traverse le Canada d'un bout à l'autre pour transporter du pétrole. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Hm-hm. MICHEL DAVID (COMMENTATEUR POLITIQUE, LE DEVOIR) : Hm! DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : Dans ce contexte-là, que fait la CAQ? On va voir en fin de semaine, mais moi, je ne m'attends pas à des miracles. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Oui. Michel, c'est assez timide quand même, ce qu'il y a dans le programme? MICHEL DAVID (COMMENTATEUR POLITIQUE, LE DEVOIR) : Oui, oui, oui, il n'y absolument aucune interdiction de rien, là. On veut juste inciter les gens à être plus vertueux. Mais moi j'ai assisté, je pense, à tous les conseils généraux et congrès de la CAQ depuis que le parti existe, et c'est la première fois qu'on va parler d'environnement. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Oui. C'est un premier pas. TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Oui... MICHEL DAVID (COMMENTATEUR POLITIQUE, LE DEVOIR) : Disons un petit pas, mais un premier pas quand même. Maintenant, bon, la suite va nous dire est-ce que... Mais mon impression, c'est qu'il va éventuellement, monsieur Legault va être obligé disons de composer avec la nécessité politique de faire quelque chose pour l'environnement. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Hm-hm. MICHEL DAVID (COMMENTATEUR POLITIQUE, LE DEVOIR) : Honnêtement, je ne suis pas certain qu'il soit personnellement convaincu de cette urgence-là. Le gazoduc, le pipeline, disais-je, Énergie Est, il était pour ça, lui. Il a changé d'idée parce que là, il voit que les gens n'en veulent pas. Mais je pense que les gens vont manifester vraiment de plus en plus fort qu'il faut faire quelque chose, et monsieur Legault par nécessité politique va devoir faire quelque chose. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Oui. TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Mais c'est plus vert que c'était. On voit des propositions par exemple avec le plastique à usage unique, le suremballage, les choses que, honnêtement, on n'en discute pas ici, dans le reste du pays, ce n'est pas... à part l'Île-du-Prince-Édouard qui a banni les sacs. Mais ça ne se discute pas à ce niveau-là. Et je pense que... CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Ça ne se fait pas du tout? TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Non! Pas du tout. Ici, en Ontario, non. Il y a une taxe, on paie la taxe cinq sous... DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : C'est Doug Ford qui est notre premier ministre!
CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : (Rire)... TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Oui, mais j'allais dire il y a un courant... CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Mais il y a eu quand même Kathleen Wynne longtemps avant lui! TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : Bien c'est ça... DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : Oui... TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : ... le courant dans le reste du pays, dans les autres, les provinces plus conservatrices, si on dirait que le Québec est sur cette voie-là, n'est pas du même genre. Alors même si c'est bleu-vert ou turquoise, là, c'est mieux que c'était. Je pense qu'on a aussi des députés caquistes comme Agnès Grondin qui a dit bon, il faut reconnaître que le changement climatique est là et il faut changer d'idée, protéger les zones... CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Inondables. TASHA KHEIRIDDIN (ANIMATRICE RADIO, CORUS) : ... inondables, merci. Alors je pense qu'il y a une certaine volonté, mais certes ça ne va pas aller peut-être aussi loin que le pacte vert; ils ne vont pas le signer, soyons honnêtes. Non, non. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Bon. DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : Ce sera intéressant de voir... CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : Rapidement, Daniel. DANIEL LESSARD (JOURNALISTE INDÉPENDANT) : ... pas les dirigeants, le premier ministre et le ministre de l'Environnement, ils vont patiner, c'est de voir s'il y aura pression de la part des militants, s'ils vont l'exiger, s'ils vont pousser très fort là-dessus. Je sais pas, j'ai hâte de voir. CÉLINE GALIPEAU (ANIMATRICE) : On verra. Alors là, on fait une courte pause, et au retour, pour ou contre le soutien d'Ottawa pour les médias, À tout de suite! (À l'écran) Après la pause, la suite de notre panel.
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24 heures Montréal Actualités, mercredi 22 mai 2019 160 mots, p. 3
NOUVELLE OFFENSIVE DU PACTE ENVIRONNEMENT AGENCE QMI Les instigateurs du «Pacte pour la transition» y sont allés d'une nouvelle offensive hier matin pour mobiliser davantage de citoyens. AGENCE QMI
Le groupe, chapeauté par le metteur en scène Dominic Champagne, lance une vidéo pour tenter de récolter davantage de signatures. OBJECTIF : UN MILLION Une dizaine d'artistes et de militants écologistes y prennent la parole et soulignent notamment que «les émissions de GES par habitant sont deux fois plus élevées au Québec que la moyenne mondiale». On peut y voir Christian Bégin, Debbie L y n c h -W h i t e , Ève Landry, Marc Séguin, Charlotte Cardin, Jean-François Breau et de nombreuses autres personnalités connues. Depuis son lancement en novembre dernier, plus de 275 000 Québécois ont signé la pétition qui vise à mettre de la pression sur le gouvernement Legault pour qu'il prenne un virage vert.
Les instigateurs du Pacte lancent une vidéo pour faire pression sur Québec
Photo: Capture d'écran / RF2 Productions Dans le cadre du Pacte, les signataires s’engagent formellement à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en posant des gestes concrets, selon son instigateur, Dominic Champagne.
Alexandre Shields 22 mai 2019 Environnement
Dans un geste qui vise à faire pression sur le gouvernement de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) et à le convaincre de « l’urgence d’agir » contre les bouleversements climatiques, les instigateurs du Pacte pour la transition ont lancé mardi une vidéo mettant en vedette une trentaine d’artistes québécois. « Visiblement, nos gouvernements ne prennent pas la situation au sérieux », affirme notamment le peintre Marc Séguin, dans cette vidéo de 90 secondes mise en ligne mardi matin. « Nous voulons les obliger maintenant à prendre les mesures qui s’imposent », ajoutent, en se succédant, l’acteur et animateur Christian Bégin, et l’actrice Ève Landry. Voyez la vidéo publiée par les instigateurs du Pacte pour la transition
Plusieurs artistes signataires du Pacte — qui a atteint 275 000 signataires au cours des derniers jours — se succèdent par ailleurs à l’écran pour inviter les Québécois à « signer » cet engagement à « réduire notre empreinte carbone ». Parmi ceux-ci, on compte notamment l’acteur Emmanuel Bilodeau, l’actrice Debbie Lynch-White, le chanteur Jean-François Breau, l’acteur Denis Bouchard, la chanteuse Charlotte Cardin et la comédienne Geneviève Rochette. « Partout sur la planète, de plus en plus de citoyens s’activent pour relever le défi », ajoutent, en se succédant, Christian Bégin, l’actrice Caroline Dhavernas et la réalisatrice Anaïs Barbeau-Lavalette.
Dans le cadre du Pacte, les signataires s’engagent formellement à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en posant des gestes concrets, selon son instigateur, Dominic Champagne. Ils doivent donc tenter de réduire leur consommation de pétrole « partout où c’est possible », en réduisant l’utilisation de la voiture, notamment en favorisant le covoiturage, le transport collectif et le transport actif. Ils s’engagent en outre, entre autres, à « amorcer une démarche sérieuse » de désinvestissement de leurs épargnes « du secteur des énergies fossiles », à réduire leur « production de déchets », leur « consommation de plastique » et leur consommation de viande. Congrès de la CAQ « Plus on va être nombreux à signer, plus notre voix va porter et plus la pression va être forte sur nos gouvernements », conclut l’instigateur du Pacte, Dominic Champagne, à la fin de la vidéo. Ce dernier réaffirme aussi l’objectif d’atteindre « un million » de signataires. M. Champagne, qui est devenu membre de la Coalition Avenir Québec, doit d’ailleurs prendre la parole la fin de semaine prochaine au congrès du parti, afin de « convaincre » le gouvernement de François Legault de « l’urgence d’agir » pour lutter contre les changements climatiques. « La question qu’on peut se poser, six mois après le lancement du Pacte, est la suivante : qu’est-ce que François Legault a fait de convaincant depuis qu’il a reconnu l’urgence climatique ? Oui, il y a un certain éveil, mais si on parle de réelle volonté politique à la hauteur du défi, c’est le néant », faisait-il valoir récemment, en entrevue au Devoir. « La philosophie politique, à la CAQ, nous amène dans une économie et un discours qui nous orientent vers la dégradation du monde », ajoutait le metteur en scène, qui a décidé de se consacrer à temps plein et « bénévolement » à la cause climatique pendant deux ans. Plan climat Le ministre de l’Environnement Benoit Charette a promis de présenter au cours des prochains mois « un plan détaillé de lutte contre les changements climatiques », et ce, afin de démontrer « l’importance » que le gouvernement caquiste accorde à l’enjeu climatique. Le premier budget caquiste prévoit d’ailleurs des mesures censées accélérer la transition énergétique dans le secteur industriel et celui des transports, les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) de la province. Il faut dire que le Québec aura fort à faire pour respecter ses engagements climatiques. Selon des données publiées par le gouvernement fédéral, la réduction des GES n’a atteint que 9,8 % en 2017 par rapport à 1990, alors que l’objectif de réduction pour 2020 est fixé à 20 %.
21 mai 2019 – Dominic Champagne
Publié le 21 mai 2019 à 13h49 | Mis à jour le 21 mai 2019 à 16h46
Dominic Champagne s'adressera aux militants caquistes PATRICE BERGERON La Presse Canadienne Québec Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne s'adressera aux militants caquistes réunis en conseil général à Montréal la fin de semaine prochaine, pour les convaincre de «l'urgence d'agir». La présence de M. Champagne a été confirmée mardi au moment où une vidéo était diffusée pour lancer une nouvelle campagne de promotion du Pacte pour la transition. M. Champagne est le porte-parole du Pacte. À ce titre, il a déjà rencontré le premier ministre François Legault.
Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
bouleversements climatiques.
Le conseil général de la Coalition avenir Québec (CAQ) doit porter précisément sur l'environnement - le talon d'Achille de la formation de M. Legault, selon les partis d'opposition. Selon le communiqué diffusé par l'équipe de Pacte, M. Champagne «tentera de convaincre de l'urgence d'agir» devant les
Plus de 276 000 personnes ont signé jusqu'à maintenant le Pacte: elles s'engagent ainsi à réduire par certains gestes leur empreinte écologique, comme par exemple en diminuant leur consommation de pétrole, en réduisant leur consommation de viande d'élevage, en limitant leur production de déchets, etc. Plusieurs personnalités du monde artistique participent à cette vidéo pour inviter les citoyens à signer le Pacte. Mentionnons les apparitions de l'animateur et comédien Christian Bégin, de la chanteuse Charlotte Cardin, du comédien Emmanuel Bilodeau, de l'humoriste Julien Corriveau, du groupe Les Cowboys fringants, du peintre Marc Séguin, de la comédienne Debbie Lynch-White, ainsi que de la réalisatrice et romancière Anaïs Barbeau-Lavalette. Scepticisme L'opposition officielle se réjouit de la tribune obtenue par M. Champagne, mais doute des intentions réelles de la CAQ. La porte-parole libérale en matière d'environnement, la députée Marie Montpetit, a affirmé que les efforts des promoteurs du Pacte visant le gouvernement n'ont pas porté fruit. Dans une entrevue avec La Presse canadienne, elle a rappelé que les instigateurs du Pacte avaient remis au gouvernement en décembre un projet de loi déjà confectionné qui visait à faire respecter les cibles de réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) établies par le Québec pour 2020, mais que le gouvernement ne l'a pas déposé en Chambre. «Le ministre de l'Environnement (Benoit Charette) a fermé la porte (au dépôt du projet de loi)», a dit Mme Montpetit. Elle se demande «quelle est l'intention de la CAQ », sinon que de «faire du marketing vert». Elle espère que les militants et les élus caquistes finiront par être convaincus par le discours de M. Champagne, tout en
attendant de constater les effets concrets de cette prise de conscience dans les gestes du gouvernement. «Je souhaite que ce soit l'étincelle qui crée l'épiphanie. Ce sera dans les semaines et les mois qui vont suivre qu'on va être à même de constater ça, pas à la sortie des discours qui seront faits cette journée-là.»
LCN Mario Dumont Cliquez ici pour voir la vidĂŠo
ARTS
Pacte pour la transition : une nouvelle vidéo d'artistes pour convaincre le gouvernement et les citoyens Publié le mardi 21 mai 2019
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Radio-Canada Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne s'adressera aux militants caquistes réunis en conseil général à Montréal la fin de semaine prochaine, pour les convaincre de l'urgence d'agir contre les changements climatiques. La présence de Dominic Champagne a été confirmée mardi dans le texte accompagnant une vidéo qui lance une nouvelle campagne de promotion du Pacte pour la transition.
Jusqu'à présent, plus de 275 000 personnes ont signé le Pacte : elles s'engagent ainsi à poser certains gestes pour réduire leur empreinte écologique, comme diminuer leur consommation de pétrole, réduire leur consommation de viande d'élevage, limiter leur production de déchets, etc.
Le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition Photo : Radio-Canada / Pascal Poinlane
Plusieurs personnalités du monde artistique participent à cette vidéo pour inviter les citoyens à signer le Pacte. On reconnaît notamment l'animateur et comédien Christian Bégin, la chanteuse Charlotte Cardin, le comédien Emmanuel Bilodeau, l'humoriste Julien Corriveau, Les Cowboys Fringants, le peintre Marc Séguin, les comédiennes Debbie Lynch-White, Ève Landry, Geneviève Rochette, Karine Gonthier-Hyndman, ainsi que la réalisatrice et romancière Anaïs Barbeau-Lavalette et le chanteur Jean-François Breau.
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ICI Radio-Canada - Le Radiojournal mardi 21 mai 2019 - 17:00 HNA 73 mots
Dominic Champagne s'adressera aux militants caquistes MARIE-FRANCE BÉLANGER (LECTRICE) : Le metteur en scène et écologiste Dominic Champagne a été invité par la Coalition avenir Québec à s'adresser à ses militants réunis en conseil général à Montréal la fin de semaine prochaine. Dominic Champagne chapeaute le Pacte pour la transition; le document signé jusqu'à présent par 275 000 personnes invite les citoyens à s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
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Publié le 19 mai 2019 à 09h00 | Mis à jour le 19 mai 2019 à 09h03
Le râteau
Marc Séguin Peintre, romancier et cinéaste Le poêle à bois chauffe encore, mi-mai. Pour ceux qui l'ignorent, un poêle à bois est un appareil de chauffage dans lequel on met des bûches d'arbre, une matière solide et renouvelable, pour produire de la chaleur. Et même si ce poêle est certifié EPA (Environmental Protection Agency, des É.-U.) avec des normes d'émissions polluantes réduites et acceptables, le maire démissionnaire Ferrandez ne m'aimerait pas plus, je crois. J'ai tenté de faire des buttes dans le potager cette semaine, pour surélever la terre ; ça facilite la croissance des légumes, c'est mieux drainé... À chaque coup, le râteau se gommait de terre. Trop humide. De la bouette lourde et collante. Le râteau (c'est un dimanche lexical) est un outil qui sert à ramasser des matières : feuilles, pierres, terre. Si je raconte ça, et que je fais le professeur, c'est parce qu'à la lumière de la démission fracassante et spectaculaire - c'est vraiment une nouvelle, ça ? -, on se rend compte de l'extraordinaire écart entre la ville et la campagne, et entre deux générations. Et, fait surprenant, tel un mauvais réflexe catholique, tout le monde se surprend à lui trouver des qualités une fois parti. « Dans le fond, il a raison, il fait de la politique autrement, des gens comme lui n'ont plus leur place. » J'aurais aimé entendre tout ça quand il était investi de pouvoirs. Pas quand le gars est mort et que la menace est étouffée. On dirait parfois une mauvaise fable de La Fontaine ou une expression comme « crier au loup ». (J'ouvre ici une parenthèse pour mes amis journalistes : allez donc fouiller un peu la véritable raison de la démission de Gerald Butts, qui n'aurait peutêtre pas tant à voir avec l'affaire SNC-Lavalin...). Je dis ça de même, entre les branches. Revenons au maire du Plateau et à ses 500 000 arbres. Un autre truc qui m'a étonné et ravi, c'est d'apprendre dans sa déclaration que la politique était devenue une affaire de compromis ! ! ! Crime, y a encore du monde qui dort au gaz on dirait (hé... hé...). Toute la belle et grande aventure humaine est une affaire de compromis. Tiens, vous avez déjà remarqué que les BIXI sont mille fois plus populaires pour descendre la ville qu'à la pédaler pour la remonter ? Et ce sont des pick-up au gaz qui remontent les bicyks en haut de la côte chaque jour. Ailleurs, c'est une belle volonté de vouloir s'électrifier, mais Hydro-Québec n'est pas aussi vert qu'on le croit, à ce qu'on dit. Et vous avez pris le métro à l'heure de pointe ? Les gens se poussent et se bousculent, parfois de manière agressive, pour entrer et sortir. Il faudrait sourire, et faire semblant que les transports en commun fonctionnent comme dans le meilleur des mondes ? Non, évidemment, faut faire des compromis pour que tout ça tienne et fonctionne. Mais la plus grande surprise, si on veut pousser égal, est venue de l'annonce sur Facebook. Ça fait des années qu'on se fait
dire que le réseau social est en train de tuer une industrie et qu'il fiche vos informations (j'y reviens plus loin), les vend et les utilise. Utiliser Facebook, malgré toutes ses bontés utilitaires, est une soumission hallucinante au méchant pouvoir qui nous empêche de nous transformer en bon et grand citoyen responsable, comme certains peuvent le rêver. Mais quand on le dilue dans une masse, comme les citoyens qui habitent une ville, ça devient acceptable, semble-t-il, et ça divise le problème en particules si petites qu'elles sont difficiles à voir. Ça prend toute sorte de monde pour faire un monde, pas juste des vertueux. Et ça prend aussi des gars comme l'ex-maire d'arrondissement pour sonner des alarmes. Même s'il est trop tard. Même si on est trop cons pour changer. Alors on va attendre les urgences, tranquillement, dans les compromis. Encore une parenthèse. Je n'ai jamais été, ne serait-ce qu'une seule seconde, sur un réseau social. Pas de Facebook, Twitter ou Instagram. Jamais. Est-ce à dire que je n'existe pas ? Peut-être ne suis-je d'aucune utilité pour cette société ? Toujours est-il que je plante des arbres, et que j'en coupe aussi pour me chauffer, avec une scie mécanique et du gaz. Avec un pick-up, je vais chercher les moulées et les fourrages pour nourrir les animaux que j'élève. Avec un tracteur, je fais des tas de compost pour engraisser le potager pour faire pousser des légumes dont je me nourris. L'écart entre la ville et la campagne est un ravin, je vous l'ai dit ? Et on a besoin de fous pour penser des ponts invisibles. À moins d'un compromis, et à écouter l'ambiance, tout ce qu'il me reste pour faire partie du monde serait les réseaux sociaux et me faire livrer de la pizza bio avec un char électrique ? No way. La technologie ne le permet pas encore. Et manger de l'air ne fait pas rêver. Suis conscient des efforts à faire. Tiens, en passant et pour rebrasser un peu le tas de fumier, j'ai participé à un autre effort du Pacte pour la transition, qui sera rendu public cette semaine, checkez vos réseaux sociaux ! Cent fois sur le métier, on dit. Le maire radical a un peu démissionné et il a beaucoup raison. Toute la patente est une affaire de compromis. Faudrait l'assumer. Vaut mieux ramer à contre-courant avec des idées que de se laisser glisser, contemplatif, vers la chute. On va finir ça avec une fable (du parc La Fontaine cette fois ! ! !) : même avec le meilleur râteau du monde, quand la terre n'est pas prête, ça ne sert à rien de piocher. Il manque encore des catastrophes.
Édition du 19 mai 2019 - Section DÉBATS, écran 4
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Une coalition d’organismes canadiens demande l’instauration d’un "New Deal Vert" par GaïaPresse OBNL | Thématique: Gouvernance, processus politique | Rubrique: Sur la toile Par Catherine Paquette pour GaïaPresse Une nouvelle coalition de 60 organismes a vu le jour à l’échelle du Canada pour revendiquer une transition vers une société juste, équitable et plus respectueuse de mère nature. Ils demandent l’instauration d’un « New Deal Vert », où un ensemble de politiques seraient adoptées pour lutter à la fois contre les changements climatiques et les inégalités sociales et raciales. Les membres de la coalition ont tenu trois conférences de presse en simultané à Montréal, Toronto et Vancouver, le 6 mai, pour interpeller tous les paliers de gouvernement du pays à entreprendre cette transition rapide et inclusive, mettant à l’avant plan le respect entier des droits des peuples autochtones et l’arrêt des projets d’extraction d’énergies fossiles. Le New Deal Vert qu’ils suggèrent repose sur quelques principes fondamentaux, notamment d’être « en accord avec ce que dictent les connaissances scientifiques et le savoir autochtone », de « réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre du Canada d’ici onze ans », et de « protéger le patrimoine de notre biodiversité et de notre diversité culturelle ». « Il est temps de faire un choix. Soit nous nous laissons entraîner vers les divisions et le désastre, soit nous nous unissons pour mettre en place un plan ambitieux pour un avenir juste, sûr et prospère pour tout un·e chacun·e », peut-on lire dans la déclaration du regroupement. Le lancement du regroupement pancanadien est inspiré par le mouvement du « Green New Deal » américain mené par des députés démocrates, dont le nom est inspiré du New Deal du président américain Franklin Delano Roosevelt Bien plus qu’une transition économique Tous les groupes appellent la population à se mobiliser dans la mise en place de ce New Deal Vert. « Le discours visant à établir un New Deal Vert doit nécessairement naître d’un mouvement populaire », écrivent-ils. Les organismes prévoient donc organiser des assemblées citoyennes dans les prochaines semaines afin de donner vie au mouvement. Pour les panélistes réunis lors de la conférence de presse montréalaise, la lutte pour la justice et le climat vont de pair, puisque les problématiques environnementales prennent forme à même un système social et économique qui repose sur la défavorisation de nombreuses communautés au Canada. Ces mêmes communautés sont souvent les premières touchées par les effets des changements climatiques. «Nous avons besoin d’un processus de décolonisation au Canada, nous avons besoin d’une société juste, équitable et en santé, équilibrée, à l’image de l’équilibre que nous enseigne la nature. […] Les changements climatiques, un sous-produit de la colonisation et de l’industrialisation, ont eu des effets dévastateurs sur toutes nos relations et constituent une crise mondiale », a déclaré la militante des droits humains Carole Brazeau, qui est aussi l’ancienne coordinatrice Environnement et Développement Durable chez Quebec Native Women Inc. De son côté, le militant anti-raciste et documentariste Will Prosper a fait allusion au débat sur la laïcité au Québec et dénoncé l’orientation que prennent les politiques d’immigration, indiquant que la crise climatique doit devenir la priorité des gouvernements. « En ce moment, on a des politiques de peur, des politiques qui nous divisent des politiques qui font en sorte qu’on qui ne parlent même pas de l’environnement. Il est beaucoup plus question de ce que les gens vont porter sur leur tête. […] Les menaces qui sont à nos portes, ce sont les inondations auxquelles on fait face présentement, parce qu’elles vont se répéter […] On ne peut plus se permettre de tomber dans le panneau qui nous divise sur des enjeux préfabriqués de toutes pièces par nos gouvernements tandis que notre planète nous indique de vrais signaux d’alarme », a-t-il expliqué. Aussi présent à la table, l’urgentologue Eric Notebaert, Responsable du Regroupement québécois des professionnels en santé pour l’environnement, a dit être témoin d’une évolution du nombre de cas associés au climat dans les salles d’urgence au cours de sa carrière, citant les décès causés par les canicules, les cas de maladie pulmonaires, et la propagation de maladies venant du Sud comme le Virus du Nil et la maladie de Lyme.
« Nous sommes confrontés à des maladies qui nous étaient autrefois inconnues », a-t-il indiqué. Le docteur recommande l’investissement dans les transports actifs, ainsi que l’arrêt des projets d’extraction au Québec, inquiété par les risques des méthodes d’extraction non-conventionnelles et les polluants qui seront rejetés dans l’atmosphère. Les autres panélistes montréalais étaient Damon Matthews, Professeur et Titulaire de la Chaire en Science du climat et Développement Durable de l’Université Concordia, Jamie Latvaitis, représentant de La planète s’invite à l’Université et de Climate Strike Canada et Dominic Champagne du Pacte pour la Transition, auteur et metteur en scène. Voici les principes fondamentaux du New Deal Vert proposé par le regroupement : Nous exhortons les politiciens et les partis politiques à répondre aux demandes de la< > population en instaurant un New Deal Vert qui reposerait sur les deux principes fondamentaux< > suivants :< > 1. Il doit être en accord avec ce que dictent les connaissances scientifiques et le< > savoir autochtone. Il doit réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre du Canada< > d’ici onze ans, et il doit protéger le patrimoine de notre biodiversité et de notre diversité< > culturelle.< > 2. Il doit être entièrement inclusif, ne laisser personne pour compte, permettre de< > bâtir un présent et un avenir viable.< > – Cela signifie respecter les droits fondamentaux et la souveraineté des peuples< > autochtones, mettre en œuvre la DNUDPA et donner suite aux 94 appels à l’action de la< > Commission de vérité et réconciliation.< > – Cela signifie s’assurer que les solutions soient universelles et d’une portée considérable à< > long terme.< > – Cela signifie que nous devons transformer nos systèmes de transport, d’énergie, de< > logement, d’alimentation, d’agriculture et de services publics tout en créant des emplois décents qui soutiennent les familles.< > – Cela signifie qu’aucun migrant ne devrait être exploité en raison de son statut précaire, et< > aucun travailleur ne devrait être forcé à sacrifier un salaire ou des avantages durement acquis lorsqu’ils évoluent vers de nouveaux secteurs d’emplois.< > – Cela signifie créer des communautés en meilleure santé.< > – Cela signifie faciliter la reconnexion entre les gens et instaure un sentiment (perdu) de< > sécurité.< > – Cela signifie aussi que l’ensemble de la société entende l’appel des jeunes et se rallie à< > eux, pour établir un plan de transition qui soutienne notre génération et les sept qui suivront.
Les liens connexes [fr] la dépêche sur Médiaterre [fr] Pour en savoir plus (25 hits)
Biodiversité: une impression de vertige
Brian Myles 13 mai 2019 Éditorial Éditoriaux
Le nouveau rapport publié cette semaine par l’ONU (https://www.ipbes.net/news/Media-ReleaseGlobal-Assessment-Fr) sera à la biodiversité ce que ceux du GIEC sont au réchauffement climatique : un jalon ne pouvant être ignoré, au péril de notre avenir. Pour la première fois, l’ONU a brossé le portrait mondial de la biodiversité, résultat de la collaboration de 145 experts en provenance de 50 pays. Il se dégage de la lecture une impression de vertige. Environ un million d’espèces végétales et animales sont menacées de disparition en raison de l’activité humaine. Et le taux d’extinction est de 10 à 100 fois plus rapide que la normale. L’anthropocène, soit « l’ère de l’homme » à l’échelle des temps géologiques, se déroule en accéléré. L’influence humaine sur la biosphère est documentée avec minutie par les experts internationaux réunis sous l’égide de l’ONU. Outre le million d’espèces végétales et animales promises à l’oubli éternel d’ici une trentaine d’années, le rapport indique, entre autres, que : les trois quarts des milieux terrestres et les deux tiers des milieux marins sont sévèrement altérés ; 87 % des milieux humides ont disparu ; le quart des espèces vertébrées terrestres, d’eau douce et marines sont menacées de disparition ; le tiers des récifs coralliens sont aussi menacés ; l’habitat naturel de 500 000 espèces terrestres ne sera pas suffisant pour assurer leur survie à long terme. L’anthropocène érige le genre humain au rang de « tueur silencieux », car c’est bien lui le responsable des maux de la planète. Parmi les cinq facteurs qui contribuent à ce que les auteurs désignent comme « une mort à petit feu », on retrouve l’exploitation des terres agricoles, l’exploitation directe des ressources naturelles, les changements climatiques, la pollution par le rejet dans l’environnement de 80 % des eaux usées mondiales sans traitement et, enfin, la prolifération des espèces invasives. Et concrètement ? L’hirondelle du printemps se fait plus rare au Québec. L’ouvrière des champs, l’infatigable abeille, est en panne de pollinisation. Le caribou forestier est condamné à la périphérie de Val-d’Or, car il coûterait trop cher à sauver, selon le calcul du précédent
gouvernement. Ne pariez pas sur le majestueux tigre du Bengale. C’est un dodo en devenir. La chaîne alimentaire et la survie des espèces sont déréglées par le produit de l’activité humaine et les conséquences seront tragiques. La singularité de ce rapport est de relier la biodiversité, la préservation des espèces et des milieux naturels, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable et les fondements des économies pour l’ensemble des pays, riches ou pauvres.
Alors que faire ? Les constats du rapport sont profondément anxiogènes. Il fut un temps où la jeunesse craignait le spectre de l’annihilation nucléaire. Les jeunes d’aujourd’hui se demandent si la planète pourra encore les porter lorsqu’ils atteindront l’âge adulte. Pas surprenant de les voir quitter les cours, jusque dans les écoles secondaires, pour manifester sous le soleil ou la pluie. Les petits gestes comptent, et c’est bien là l’ingéniosité du Pacte pour la transition, lancé par Dominic Champagne. À ce jour, près de 275 000 personnes ont pris l’engagement non pas d’être parfaites, mais de tenter de limiter leur empreinte écologique au quotidien. C’est encore trop peu. Privilégier les transports actifs, manger moins de viande, gaspiller moins : autant de gestes que les esprits chagrins balaient du revers de la main, mais qui feront pourtant une différence avec la force du nombre. Les trois quarts des terres agricoles sont aujourd’hui destinées à l’élevage d’animaux et à la production des céréales pour l’alimentation de ceux-ci, faisait remarquer dans Le Monde l’économiste Yann Laurans. Réduire la part de l’alimentation carnée constituerait, selon lui, l’une des mesures les plus efficaces pour préserver la biodiversité. Les petits gestes ne remplaceront jamais les mesures structurantes qui se font attendre et qui exigeront courage et fermeté de la part des gouvernements. Le rapport de l’ONU évalue à 460 milliards de dollars les subventions annuelles mondiales du secteur des énergies fossiles. Et si on subventionnait la recherche et le développement de l’industrie des énergies renouvelables, en lieu et place de cette gabegie ? Dans la foulée de la publication du rapport, des groupes environnementalistes ont suggéré de protéger jusqu’à 30 % des milieux marins et terrestres d’ici 2030. Le Québec et le Canada ont le luxe de l’espace, et ils peuvent faire beaucoup mieux à ce chapitre. En ce moment, le Canada a protégé 10 % de ses milieux naturels terrestres et 8 % de ses milieux marins seulement. Le Québec est aussi à la traîne. La prochaine Conférence des Nations unies sur la diversité biologique aura lieu en 2020 en Chine. Lors de la précédente réunion, en 2010, les nations se sont fixé d’ambitieux objectifs qu’ils n’ont pas atteints. Cette fois, il y a urgence de trouver des solutions concertées, ce qui s’annonce complexe. L’ère industrielle a mis en marche la sixième extinction de masse sur la planète, mais l’humanité n’a pas encore la pleine conscience qu’elle porte la faute et le salut de son espèce.
10 choses à savoir mercredi Par Alain McKenna Publié le 08/05/2019 à 08:00
Une carte de crédit pour Dominic Champagne, l'air des salles de réunion vous abrutit, l'IA de Microsoft écrit mieux que vous et d'autres nouvelles à lire en ce mercredi 8 mai.
1- Cette carte de «crédit de carbone» est faite sur mesure pour Dominic Champagne. Quand on atteint sa limite de carbone annuelle, la carte de crédit Do Black cesse de fonctionner dans les terminaux de paiement. Une telle approche serait le meilleur moyen de réduire la pollution humaine, estime l’organisme suédois Doconomy. Conjointement avec Mastercard et le secrétariat sur les changements climatiques de l’ONU, celui-ci a donc lancé deux nouvelles cartes de crédit… de carbone. La première fait le suivi de vos émissions, tandis que la seconde vous imposera une limite annuelle ferme. On se demande quel programme de fidélisation ira avec une telle carte…
2- L’air des salles de réunion vous fait prendre de mauvaises décisions. Si vous devez prendre une décision importante pour l’avenir de votre entreprise, allez la prendre dehors. S’enfermer dans de petites salles mal aérées avec des collègues pourrait avoir un effet négatif sur l’activité du cerveau, une trop forte concentration de gaz carbonique dans l’air affectant négativement les neurones, confirment plusieurs études reprises par le New York Times.
3- Apple a racheté pas moins de 20 compagnies depuis six mois. Tim Cook, PDG de l’entreprise, a assuré à CNBC lundi qu’Apple était très active en matière d’acquisitions d’entreprises, et que depuis novembre, elles s’élèvent à un peu plus d’une vingtaine. En moyenne, dit-il, Apple procède à une acquisition toutes les deux à trois semaines, pricinpalement pour le talent et la propriété intellectuelle.
4- Le moyen le plus efficace pour sauver la planète? Planter plus d’arbres en ville. Les prévisions quant au climat, à l’environnement et même à la survie de l’espèce humaine se font de plus en plus inquiétantes, mais les solutions ne sont pas aussi compliquées qu’on peut l’imaginer. Rendre les milieux urbains plus sauvages et plus
verts est une grosse partie de la solution, explique Fast Company.
5- Le chiffre du jour : «des millions de dollars» (la valeur médiatique de la tasse de café de Starbucks dans Game of Thrones). Même après avoir été corrigée, la gaffe de la production a rapidement généré tout un buzz sur les réseaux sociaux, et même si le gobelet fautif n’est pas aux couleurs de la chaîne de café de Seattle, l’association a été faite par plusieurs, ce qui en dit long sur la présence de Starbucks dans l’imaginaire collectif, raconte Fortune.
6- L’effet des medias sociaux sur les adolescents est «tout petit», selon une étude. L’utilisation des médias sociaux par les adolescents n’a qu’un effet minimal sur leur qualité de vie, selon un sondage effectué auprès de 12 000 adolescents britanniques par l’Université d’Oxford. Selon cette étude, l’état de satisfaction général des ados étant plus présents sur les réseaux n’est affecté que de manière «triviale» par ce comportement, estiment Andrew Przybylski et Amy Orben, qui ont mené l’étude, selon la BBC.
7- L’IA de Facebook est composée de... 260 sous-traitants située en Inde. Depuis un an, cette équipe de 260 sous-traitants a été embauchée par Facebook afin de passer à travers des millions de publications publiées sur le réseau social afin de les classer en fonction de cinq catégories prédéterminées. Cette pratique permet à Facebook de mieux comprendre ce que les gens partagent, et vise à accroître l’engagement et la monétisation, explique Reuters.
8- Les États-Unis ont complètement perdu le contrôle de leurs outils de cyberespionnage. En 2016, des espions chinois ont utilisé les outils de cyberespionnage de la NSA américaine afin d’infiltrer l’agence d’espionnage elle-même, après avoir récupéré ces outils suite à une attaque faite par la NSA contre la Chine, constate la firme Symantec, dans le New York Times.
9- Microsoft pense qu’une IA produira de meilleurs rapports que vous. Intégré à sa suite Office 365, un onglet appelé «Idées» proposera sous peu dans des documents Word, Excel ou autres des améliorations à vos compositions écrites. Ça va bien au-delà de l’orthographe ou la conjugaison : via l’apprentissage machine, les suggestions viseront à rendre le texte plus inclusif, et réécrira les phrases jugées trop lourdes, raconte TechCrunch. Prévue pour cet été, on a hâte de voir cette nouveauté en français…
10- Le nouveau terminal de Windows est MS-DOS, Linux, et tout le reste à la fois. Plus ou moins en douce, Microsoft a présenté hier une nouvelle application pour Windows appelée Terminal, qui regroupe les divers environnements de texte cachés sous l’interface de son système d’exploitation. Il y a même une vidéo pour aller avec!
L'autre pacte, celui de la transition technodémographique Par Eric Noël Publié le 08/05/2019 à 11:51
Pressé par l’hyperactivité professionnelle et la vitesse de l’actualité, on oublie que la pensée à long terme demeure essentielle à la pérennité de nos réussites. Échouer de planifier, c’est planifier d’échouer, rappelle Eric Noël, qui a plus de 30 ans d’expérience en stratégie à long terme et a conseillé des transactions de plus de 30 G$ dans plus de 30 pays. Le prospectiviste et initiateur du projet Canada vers 2030 nous propose de réfléchir aux macrotendances pour mieux anticiper leurs conséquences et mieux s’adapter, voire changer l’avenir. Voici le premier blogue de M. Noël sur LesAffaires.com.
BLOGUE INVITÉ. Le Pacte pour la transition est une déclaration importante d’engagement environnemental citoyen dont je ne doute ni de la sincérité, ni de la nécessité. Nous avons trop longtemps tergiversé à propos des changements climatiques. Toutefois, si mon angoisse écologique des années ’90 a été quelque peu remplacée par une géopolitique en septembre 2001, et financière en 2008, mes craintes des dernières années sont tout autres. La santé des ours polaires me préoccupe autant, mais ceux-ci ne pourront compter demain sur l’aide du génie humain si les enfants du secondaire d’aujourd’hui échouent à mettre en œuvre notre transition techno-démographique.
Parallèlement à l’accélération et aux effets prévisibles du réchauffement climatique, il est question depuis longtemps de l’irréversible marche du Québec vers un choc démographique, la province produisant plus rapidement des aînés que des bébés. Comme je le mentionnais dans un essai publié par L’Institut du Québec en janvier 2018 et dans un texte paru dans L’État du Québec 2018 (Institut du Nouveau Monde), entre 2015 et 2024, un million de travailleurs auront quitté le marché du travail.
D’ici 2030, le nombre de Québécois âgés de 23 à 67 ans, soit la population réellement en âge de travailler,
pourrait baisser de 140 000 personnes. En revanche, celle des 68 ans et plus pourrait augmenter de plus de 630 000. Bien qu’on puisse se réjouir maintenant d’une situation de quasi-plein emploi au Québec, la rareté de main-d’œuvre créera des problèmes structurels. Des problèmes d’investissement (pourquoi investir ici si on peine à recruter?), de revenus publics (moins de salariés imposés et les automates ne paient pas d’impôt), de qualité et de performance (la tolérance au manque de compétences aura ses limites), d’inflation salariale (favorisant la substitution homme/machine ou la délocalisation), voire de coupure de service («Fermé, pas d’employés») ou de décrochage scolaire («Ici, on embauche sans diplôme»). Tous ces facteurs auront des effets socio-économiques plus difficiles à prévoir que des hivers plus intenses ou des étés plus chauds.
Pire, au même moment s’amorce la montée de l’intelligence artificielle, de la robotisation et de l’automatisation – elles-mêmes capables de toucher plus de 1,4M de travailleurs québécois qui devront soit profiter, s’ajuster ou se reconvertir à l’arrivée de ces nouvelles technologies. Après les chauffeurs de taxis, les agents de voyage et les propriétaires de franchises de location de DVD, la révolution numérique et ses agents cibleront les professionnels fortement éduqués et bien rémunérés (médecins, ingénieurs, notaires, avocats, gestionnaires de fonds, comptables, chercheurs, etc.) et tous types de services (ce secteur représente 80% des emplois au Québec).
Ainsi, faute d’un essor rapide de la productivité et de la participation au marché du travail, le PIB québécois pourrait reculer de -0,7% à -1% en raison de facteurs démographiques, et, je spécule, d’un autre -0,5% à -1% en raison d’un virage numérique raté. Selon le Ministère des Finances, une variation de 1% du PIB modifie les revenus autonomes du Québec de 650M$ environ.
Plus de départs à la retraite, de plus petites cohortes de jeunes diplômés (elles grossiront un peu dans quelques années), des nouveaux travailleurs à risque de «désuétude technologique» rapide, des travailleurs vieillissants dépassés par les automates et de nouveaux modèles d’affaires numériques hyper concurrentiels souvent établis hors de nos frontières peuvent mettre en danger notre capacité fiscale à répondre aux nouveaux enjeux - incluant tant ceux imposés par mère-nature que par notre démographie. Pourrons-nous à la fois «sauver» la planète, nos travailleurs et nos ainés, et payer nos dettes et nos dépenses courantes ?
En complément à une conscience écologique et à un engagement pour la cause environnementale, c’est un pacte personnel et collectif pour l’employabilité à long terme des personnes qui doit animer notre créativité, nos efforts et notre entraide. Chacun doit se questionner sur ses connaissances et ses aptitudes et sur celles de ses enfants face aux automates et aux exigences du marché de l’emploi de demain. Puis y identifier des tâches cognitives non-routinières qui offrent beaucoup de satisfaction personnelle tout en s’intégrant à plusieurs métiers difficilement automatisables et en demande.
Des pistes d’action. Puisque cette planification professionnelle individuelle et son exécution nécessitent un
investissement en temps, la création d’une banque de temps de formation équivalente au «4% de vacances», temps personnel cumulable, obligatoire et rémunéré ou non selon la taille de l’entreprise, est nécessaire à l’effort requis par le salarié pour s’adapter et toujours faire mieux que les robots. Sans attendre une modification du Code du Travail, des employeurs pourraient déjà expérimenter pareille mesure (ex.: 48 semaines x 35 hrs. x 2% = 34 hrs. par an mis de côté pour fin de formation professionnelle libre). Le dernier budget fédéral innove en ce sens en proposant l’Allocation canadienne pour formation, soit: jusqu’à quatre semaines de formation avec droit à l’assurance-emploi, à un modeste remboursement de frais de cours (50%, pour un maximum de 5000$ à vie, un chiffre qui pourra augmenter et être bonifié par des programmes provinciaux) et, indirectement, à une protection d’emploi (ne pas être licencié parce qu’on quitte en formation). L’Allocation fédérale est en voie de négociation avec les provinces.
Afin d’atténuer les contraintes de temps pour les adultes de tous âges, les institutions académiques pourraient aussi raccourcir et moderniser leurs programmes, les offrir plus souvent, favoriser davantage l’éducation permanente et fusionner l’offre de cours à distance et d’auto-apprentissage au sein d’une seule plateforme numérique telle que la TÉLUQ (Campus Ontario inspire cette idée). L’objectif étant d’aider les gens à prendre l’habitude de se « recycler » en se donnant chaque année des objectifs de formation nouvelle.
Si peu d’organismes vivants seront à l’abris des changements climatiques, aucune organisation, peu importe sa taille, son secteur ou sa localisation, n’échappera aux effets juxtaposés du vieillissement et des technologies perturbatrices sur la main d’œuvre et sur l’économie québécoise en général. Pour arriver à trouver assez de personnes compétentes, incluant celles capables de maîtriser les technologies vertes et d’assurer le virage «décarbonique», il faut s’attaquer aux défis techno-démographiques et repenser les domaines suivants:
- nos collèges et nos universités: pour commencer, en organisant des états généraux citoyens non-partisans sur l’enseignement de demain (ouvert seulement aux personnes utilisatrices: étudiants, parents et employeurs) offrant l’opportunité d’un remue-méninge centré sur l’épanouissement professionnel à long terme des personnes. Par la suite, le «système» (Ministère de l’Éducation, institutions et syndicats) tiendra son sommet de l’éducation afin d’évaluer la mise en place des conclusions des états généraux;
- les frais de scolarité: si des professions n’agissent pas à temps, devrions-nous contingenter ou cesser de subventionner des programmes d’études pour cause de «risque de non-employabilité future»? Quelles formations pourraient-elles être temporairement gratuites et à quelles conditions ? Et quelles formations mériteraient un remboursement partiel si la diplomation est atteinte plus rapidement (évidemment, les entreprises peuvent déjà offrir cela) ?
- le Régime d’épargne-étude (REÉÉ): à quand la création automatique d’un tel compte à la naissance (des
milliers de familles à faible revenu profiteraient du Bon d’études canadien) et la perpétuité du REÉÉ pour faciliter plus tard le retour aux études de tout travailleur ? Comment connecter un compte au socio-financement ? Hausser les vérifications fiscales (un fond d’étude subventionné sert aux études, pas à payer des « billets de ski »);
- les reconnaissances professionnelles et académiques: faciliter celles des immigrants et celles gagnées horsréseaux traditionnels, et grâce à la création d’un dossier individuel de formation dans lequel les personnes pourront cumuler et afficher électroniquement toute leur vie et à un seul endroit leurs acquis de formation, leurs diplômes et leurs compétences;
- nos ordres professionnels et nos syndicats: avec l’atrophie liée aux retraites et puisque les robots ne payeront pas de cotisations, certains ordres ou syndicats fusionneront-ils ? Est-ce que les mieux capitalisés pourraient apporter une aide financière aux membres touchés par l’automatisation?
- nos fonctionnaires: bien les outiller numériquement afin de maximiser les performances des agences publiques où certains travailleurs pourraient laisser leurs places aux automates et profiter d’un saut temporaire dans le privé pour y apprendre de nouvelles compétences ou de meilleures pratiques;
- l’universalité du salaire minimum: surtout si le fossé Métropole versus régions se creuse davantage, le salaire minimum ne pourrait-il pas varier selon les régions et les métiers pour ralentir l’automatisation, aider l’emploi en région, donner du temps aux personnes moins formées pour s’adapter et favoriser l’inclusion de celles dont la capacité est réduite ? Est-ce que des personnes âgées ou à capacité réduite mais financièrement autonome pourraient avoir le droit de se soustraire de la norme du salaire minimum ?
- l’assurance-emploi: hausser les cotisations pour les métiers risquant des perturbations technologiques et prolonger les périodes de prestation; offrir une meilleure assurabilité aux travailleurs autonomes ou à statut précaire ;
- la fiscalité personnelle: hausser l’exemption personnelle de base pour les chômeurs technologiques qui retournent aux études (temps plein ou partiel) et pour les travailleurs qui « encaisseront » leur banque de temps de formation sans rémunération ;
- les travailleurs saisonniers: les cueilleurs de légumes et de petits fruits d’Amérique latine qui nous aident durant l’été pourraient être remplacés par des robots, mais pas les infirmières, les préposés aux malades, les briqueteurs, les menuisiers, etc. Pourrait-on élargir les catégories de travailleurs migrants, les utiliser temporairement dans les services publics et hausser leur nombre en période de pénurie de main d’œuvre et d’inflation salariale ? Ou
préférerons-nous tant le report des projets structurants (trop chers à réaliser ici) que l’appauvrissement des personnes qui doivent payer cher pour faire affaire avec des «techniciens»?
- la participation tant au travail rémunéré qu’au bénévolat par le plus grand nombre, de façon harmonieuse et satisfaisante: «Âgés mais engagés», bien des travailleurs de plus de 65 ans ont la santé et le désir de contribuer à nos organisations – il faut les encadrer adéquatement. Des entreprises sociales ultra-modernes qui offrent une mission emballante sauront sûrement les attirer. Il faudra aussi faciliter davantage l’inclusion des personnes sans formation et de celles qui souhaitent retourner en situation d’emploi – les stages de formation et le parrainage devront devenir pratique courante. Enfin, lorsque vos jeunes travailleurs hériteront suffisamment d’argent de leurs parents boomers, ou qu’ils seront déçus de l’espérance de vie révélée par leurs tests génomiques, les aider à maintenir l’équilibre travail-famille et répondre avec sincérité à leurs aspirations seront la seule façon de les conserver.
Je n’ai pas la prétention de suggérer des solutions idéales. Loin de là ! Pourtant, face à des enjeux majeurs, une audace s’impose. Celle d’explorer des pistes pour stimuler l’innovation et l’adaptation afin d’éviter tant la passivité, la pensée moutonnière, le clientélisme politique que les culs de sac économiques. Sans faire abstraction de notre sens de l’adaptation et du courage, la meilleure défense contre la perte d’employabilité créée par l’automatisation et, paradoxalement, la meilleure attaque pour accroitre sa productivité face à la rareté de la main d’œuvre liée à la hausse des retraites sont une éducation pragmatique, avancée et permanente centrée sur l’autonomie personnelle à long terme.
Les désaccords et la méfiance qui opposent écologistes et pollueurs climato sceptiques ne sont rien à comparer à ceux à venir entre travailleurs «spécialisés et trop ou mal payés» et «faiblement qualifiés et mal ou trop payés» et entre les employables (supérieurs aux automates) vis-à-vis des inemployables (victimes des automates). Faire un Pacte d’employabilité face à la transition techno-démographique avec soi-même, avec ses enfants, avec ses proches ou avec ses employés quand le chômage atteint un plancher historique peut sembler futile, mais il n’en est rien. Les chocs climatiques peuvent créer des récessions et les chocs techno-démographiques de la stagnation économique. En tentant activement d’éviter les deux, on s’épargnera une dépression.
Publié le 07 mai 2019 à 00h00 | Mis à jour le 07 mai 2019 à 06h22
Un «New Deal» vert proposé à Ottawa
Jean-Thomas Léveillé La Presse C'est un défi immense, mais aussi une occasion historique. Une soixantaine de groupes exhortent le gouvernement canadien à passer à l'action et proposent un « New Deal » vert pour contrer le réchauffement climatique. La Presse en a discuté avec l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, un des acteurs de l'initiative. S'inspirer du président Roosevelt Réclamant une « transition rapide, inclusive et ambitieuse » afin de réduire « radicalement » les émissions de gaz à effet de serre, le Dominic Champagne « New Deal » vert fait référence au nom qui a PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE été donné aux politiques interventionnistes du président étatsunien Franklin Roosevelt au lendemain de la Grande Dépression, dans les années 30. « C'est un sens de l'intérêt collectif, de la protection du bien commun, qui a permis à l'économie de se redresser et à la société de redémarrer » à l'époque, rappelle Dominic Champagne, qui souhaite que l'initiative donne l'élan aux décideurs politiques et économiques pour établir « un nouveau contrat social ». Un geste pancanadien Le « New Deal » vert est « un geste pancanadien » inspiré par le Pacte pour la transition, résume Dominic Champagne. Il s'adresse au gouvernement, mais aussi à l'industrie, qui « a une influence extraordinaire sur le pouvoir politique », dit-il. « On le voit avec Justin Trudeau, qui a été élu sur la base de cesser de subventionner l'industrie des énergies fossiles, [mais qui n'y parvient pas]. » Le metteur en scène insiste : la solution ne peut reposer que sur les épaules des citoyens. « Nous allons faire notre part, en échange de quoi on exige des politiques publiques [efficaces]. » Une question de santé... L'enjeu ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre, prévient Dominic Champagne. « Ce qui est en jeu, c'est la qualité de l'eau qu'on boit, de l'air qu'on respire, de la terre dont on se nourrit et de l'atmosphère qu'on habite », lance-t-il, soulignant la publication, hier, d'un rapport alarmant des Nations unies sur la biodiversité. « Il y a des enjeux de santé physique et de santé mentale », poursuit-il, évoquant l'éco-anxiété dont de nombreux jeunes et moins jeunes disent souffrir. « Ne pas en parler, ce serait faire le jeu de ceux qui ont intérêt à ce que [rien ne change]. » ... et de justice sociale Le « New Deal » vert fait le postulat que les enjeux liés à la crise climatique sont aussi sociaux, évoquant les inégalités économiques, la précarité du travail, la montée du racisme. Dominic Champagne donne l'exemple des victimes des inondations actuelles au Québec, « qui ne s'en sortiront pas de la même manière » selon leur situation économique. Si les moins nantis se retrouvent à « porter le fardeau » de la lutte contre les changements climatiques davantage que « ceux qui
profitent de l'exploitation des richesses naturelles », le combat est voué à l'échec, croit-il. « Il n'y a pas de règlement digne de ce nom de la crise climatique sans justice sociale. »
Des organismes proposent un «New Deal» vert et pressent les gouvernements d’agir
MONTRÉAL — Le Québec a eu droit, lundi, à sa propre Greta Thunberg, cette adolescente suédoise qui a ébranlé les grands de ce monde avec son
qui a ébranlé les grands de ce monde avec son discours sur l’urgence de combattre le réchauffement climatique, en décembre dernier à la COP24 des Nations unies tenue à Katowice en Pologne. À Montréal, c’est la jeune Kyana Prosper, 12 ans, qui a pris la parole, lundi, dans le cadre d’une conférence annonçant une proposition de «New Deal» vert dont l’objectif est d’affronter la situation d’urgence en matière d’environnement, alors que le matin même, un rapport de l’ONU faisait état d’une menace d’extinction pesant sur un million d’espèces de plantes et d’animaux. «L’environnement, c’est un des sujets les plus importants pour notre génération, mais pas pour les gouvernements; pour eux, c’est l’argent qui importe le plus. Est-ce le message qu’ils veulent nous transmettre aujourd’hui? Tant pis la planète et vive l’argent?», a-t-elle laissé tomber devant un public gagné d’avance. Son père, le documentariste et activiste Will Prosper, était ému en présentant sa fille: «Aujourd’hui, c’est l’enjeu le plus important, pas de sa génération, pas de ma génération ou celle des babyboomers, mais c’est le défi le plus important de toutes les générations.» Urgence d’agir Le père et la fille étaient parmi une demi-douzaine de porte-parole venus s’exprimer au nom d’une soixantaine de groupes d’horizons divers pour réaffirmer l’urgence d’agir afin de contrer la crise climatique et inviter les gouvernements à sortir de leur torpeur dans les plus brefs délais. «Moi, je peux faire des petits gestes, mais le gouvernement doit faire des plus gros gestes immédiatement. On se donne le go pour
l’environnement», a conclu Kyana Prosper, reprenant à son compte un ancien slogan de l’actuel premier ministre du Québec, François Legault. Le message était relayé, lundi, dans une série de conférences de presse à travers le Canada, par ces organisations de scientifiques, d’Autochtones, de professionnels de la santé, d’étudiants, d’artistes, de syndicats et d’environnementalistes. Celles-ci ont appelé à lancer un «New Deal» vert. Selon ces intervenants, la question de l’urgence ne se pose plus; les inondations, les incendies de forêt, les vagues de chaleur, la fonte du pergélisol en Arctique sont autant de signes de la catastrophe en devenir que l’humanité n’a plus les moyens d’ignorer. Et qui de mieux qu’un urgentologue pour bien le faire comprendre, en l’occurrence le docteur Éric Notebaert, de l’hôpital Sacré-Coeur: «L’été, à cause des vagues de chaleur intense, des dizaines de personnes décèdent dans nos urgences. (…) Des centaines de personnes souffrent de problèmes multiples, surtout pulmonaires et cardiaques, et vont finir par en décéder des semaines plus tard. Ça n’existait pas il y a 30 ans, au début de ma pratique.» Pour le spécialiste, il faut éviter les solutions simplistes à un problème aussi complexe que le climat. «La solution n’est certainement pas de climatiser les résidences (pour personnes âgées) comme on a pu l’entendre récemment. C’est comme si on proposait un sparadrap à un polytraumatisé qui va décéder», a-t-il dit. Faire entendre la science Selon les porte-parole de cette mouvance, les constats scientifiques sont sans appel et ils affirment que tous les efforts doivent être mis
en oeuvre pour que le Canada réduise de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, soit dans 11 ans. Le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, est toutefois bien conscient qu’il y a un effort de communication publique majeur à entreprendre. «Le message de la science, il n’est pas entendu, visiblement; c’est à peine si on a commencé à passer de la parole aux actes. On est toujours dans l’attente d’une volonté politique réelle qui puisse s’exprimer et faire en sorte qu’on puisse faire un effort similaire à l’effort de guerre», a-t-il martelé. La coalition dénonce non seulement l’inertie des gouvernements, qui tardent à prendre des mesures musclées, mais aussi leur aveuglement face au développement économique qui les mène à soutenir, au Québec, des projets tels que le troisième lien entre Québec et sa Rive-Sud ou le gazoduc et l’usine de liquéfaction du gaz naturel à Saguenay. «Le gaz naturel n’est certainement pas une énergie de transition, a soutenu le docteur Notebaert. Un taux de fuite de méthane à seulement 2 ou 3 pour cent annule tout le bénéfice tant clamé par l’industrie. Or, aux États-Unis, on estime que les fuites dépassent facilement les 5 pour cent.» Au-delà de l’environnement Le «New Deal» vert va toutefois bien au-delà de la bataille environnementale: il inclut également une lutte contre l’injustice sociale et économique et entend promouvoir en parallèle l’égalité économique, l’accessibilité au logement, la pérennité du travail et l’éradication du racisme. Pour Will Prosper, les gouvernements sont passés maîtres dans l’art de la distraction. Prenant l’exemple du projet de loi sur la laïcité, il fait valoir que tout est mis en place pour faire croire à une
menace inexistante provenant des religions ou même des migrants, alors que la menace réelle est dans l’air ambiant. «On ne peut plus se permettre de tomber dans le panneau qui nous divise sur des enjeux préfabriqués de toutes pièces par nos politiciens tandis que notre planète nous indique des véritables signaux d’alarme», a-t-il dit. L’image est reprise par le docteur Notebaert. «Dans les hôpitaux, quand quelqu’un fait un arrêt cardiaque, on parle d’un code bleu: tout le monde se mobilise pour aller sauver cette personne-là. On appelle maintenant à un code bleu planétaire», a lancé l’urgentologue. La coalition d’organismes prévoit tenir dans les prochaines semaines une série d’assemblées citoyennes auxquelles le grand public est invité afin de jeter les bases de leurs revendications et préparer des propositions de politiques publiques. McKenna: peu d’enthousiasme La ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna, a accueilli plutôt froidement l’initiative. «Nous sommes toujours heureux de recevoir de nouvelles idées, mais nous avons déjà un plan de lutte contre les changements climatiques qui a été négocié par des Canadiens pour les Canadiens», a-telle dit alors qu’elle se trouvait à Paris pour une rencontre des ministres de l’Environnement des pays du G7. «Nous avons négocié durant un an avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones et nous tenons les provinces responsables des engagements qu’elles ont pris», a fait valoir Mme McKenna.
La ministre a rappelé au passage que le plan fédéral contient tous les éléments-clés, incluant autant des gestes pour réduire les émissions de GES — telle l’élimination progressive du charbon — que de mesures de soutien aux travailleurs dont les emplois sont en jeu en marge d’une transition vers d’autres sources d’énergie que les combustibles fossiles.
Édition du 6 mai 2019 - Section AUTO, écran 4
Publié le 06 mai 2019 à 13h12 | Mis à jour le 06 mai 2019 à 16h09
Des organismes proposent un « New Deal » vert PIERRE SAINT-ARNAUD La Presse canadienne Le Québec a eu droit, lundi, à sa propre Greta Thunberg, cette adolescente suédoise qui a ébranlé les grands de ce monde avec son discours sur l'urgence de combattre le réchauffement climatique, en décembre dernier à la COP24 des Nations unies tenue à Katowice en Pologne. À Montréal, c'est la jeune Kyana Prosper, 12 ans, qui a pris la parole, lundi, dans le cadre d'une conférence annonçant une proposition de « New Deal » vert dont l'objectif est d'affronter la situation d'urgence en matière d'environnement, alors que le matin même, un rapport de l'ONU faisait état d'une menace d'extinction pesant sur un million d'espèces de plantes et d'animaux. La Forêt Acadienne, au Nouveau-Brunswick. PHOTO ARCHIVES RESSOURCES NATURELLES CANADA
« L'environnement, c'est un des sujets les plus importants pour notre génération, mais pas pour les gouvernements; pour eux, c'est l'argent qui importe le plus. Est-ce le message qu'ils veulent nous transmettre aujourd'hui? Tant pis la planète et vive l'argent? », a-t-elle laissé tomber devant un public gagné d'avance. Son père, le documentariste et activiste Will Prosper, était ému en présentant sa fille : « Aujourd'hui, c'est l'enjeu le plus important, pas de sa génération, pas de ma génération ou celle des baby-boomers, mais c'est le défi le plus important de toutes les générations. » Urgence d'agir Le père et la fille étaient parmi une demi-douzaine de porte-parole venus s'exprimer au nom d'une soixantaine de groupes d'horizons divers pour réaffirmer l'urgence d'agir afin de contrer la crise climatique et inviter les gouvernements à sortir de leur torpeur dans les plus brefs délais. « Moi, je peux faire des petits gestes, mais le gouvernement doit faire des plus gros gestes immédiatement. On se donne le go pour l'environnement », a conclu Kyana Prosper, reprenant à son compte un ancien slogan de l'actuel premier ministre du Québec, François Legault. Le message était relayé, lundi, dans une série de conférences de presse à travers le Canada, par ces organisations de scientifiques, d'Autochtones, de professionnels de la santé, d'étudiants, d'artistes, de syndicats et d'environnementalistes. Celles-ci ont appelé à lancer un « New Deal » vert. Selon ces intervenants, la question de l'urgence ne se pose plus; les inondations, les incendies de forêt, les vagues de chaleur, la fonte du pergélisol en Arctique sont autant de signes de la catastrophe en devenir que l'humanité n'a plus les moyens d'ignorer.
Et qui de mieux qu'un urgentologue pour bien le faire comprendre, en l'occurrence le docteur Éric Notebaert, de l'hôpital Sacré-Coeur : « L'été, à cause des vagues de chaleur intense, des dizaines de personnes décèdent dans nos urgences. [...] Des centaines de personnes souffrent de problèmes multiples, surtout pulmonaires et cardiaques, et vont finir par en décéder des semaines plus tard. Ça n'existait pas il y a 30 ans, au début de ma pratique. » Pour le spécialiste, il faut éviter les solutions simplistes à un problème aussi complexe que le climat. « La solution n'est certainement pas de climatiser les résidences (pour personnes âgées) comme on a pu l'entendre récemment. C'est comme si on proposait un sparadrap à un polytraumatisé qui va décéder », a-t-il dit. Faire entendre la science Selon les porte-parole de cette mouvance, les constats scientifiques sont sans appel et ils affirment que tous les efforts doivent être mis en oeuvre pour que le Canada réduise de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, soit dans 11 ans. Le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, est toutefois bien conscient qu'il y a un effort de communication publique majeur à entreprendre. « Le message de la science, il n'est pas entendu, visiblement; c'est à peine si on a commencé à passer de la parole aux actes. On est toujours dans l'attente d'une volonté politique réelle qui puisse s'exprimer et faire en sorte qu'on puisse faire un effort similaire à l'effort de guerre », a-t-il martelé. La coalition dénonce non seulement l'inertie des gouvernements, qui tardent à prendre des mesures musclées, mais aussi leur aveuglement face au développement économique qui les mène à soutenir, au Québec, des projets tels que le troisième lien entre Québec et sa Rive-Sud ou le gazoduc et l'usine de liquéfaction du gaz naturel à Saguenay. « Le gaz naturel n'est certainement pas une énergie de transition, a soutenu le docteur Notebaert. Un taux de fuite de méthane à seulement 2 ou 3 % annule tout le bénéfice tant clamé par l'industrie. Or, aux États-Unis, on estime que les fuites dépassent facilement les 5 %. » Au-delà de l'environnement Le « New Deal » vert va toutefois bien au-delà de la bataille environnementale : il inclut également une lutte contre l'injustice sociale et économique et entend promouvoir en parallèle l'égalité économique, l'accessibilité au logement, la pérennité du travail et l'éradication du racisme. Pour Will Prosper, les gouvernements sont passés maîtres dans l'art de la distraction. Prenant l'exemple du projet de loi sur la laïcité, il fait valoir que tout est mis en place pour faire croire à une menace inexistante provenant des religions ou même des migrants, alors que la menace réelle est dans l'air ambiant. « On ne peut plus se permettre de tomber dans le panneau qui nous divise sur des enjeux préfabriqués de toutes pièces par nos politiciens tandis que notre planète nous indique des véritables signaux d'alarme », a-t-il dit. L'image est reprise par le docteur Notebaert. « Dans les hôpitaux, quand quelqu'un fait un arrêt cardiaque, on parle d'un code bleu : tout le monde se mobilise pour aller sauver cette personne-là. On appelle maintenant à un code bleu planétaire », a lancé l'urgentologue. La coalition d'organismes prévoit tenir dans les prochaines semaines une série d'assemblées citoyennes auxquelles le grand public est invité afin de jeter les bases de leurs revendications et préparer des propositions de politiques publiques. McKenna : peu d'enthousiasme La ministre canadienne de l'Environnement, Catherine McKenna, a accueilli plutôt froidement l'initiative. « Nous sommes toujours heureux de recevoir de nouvelles idées, mais nous avons déjà un plan de lutte contre les changements climatiques qui a été négocié par des Canadiens pour les Canadiens », a-t-elle dit alors qu'elle se trouvait à Paris pour une rencontre des ministres de l'Environnement des pays du G7.
« Nous avons négocié durant un an avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones et nous tenons les provinces responsables des engagements qu'elles ont pris », a fait valoir Mme McKenna. La ministre a rappelé au passage que le plan fédéral contient tous les éléments-clés, incluant autant des gestes pour réduire les émissions de GES - telle l'élimination progressive du charbon - que de mesures de soutien aux travailleurs dont les emplois sont en jeu en marge d'une transition vers d'autres sources d'énergie que les combustibles fossiles.
À surveiller aujourd’hui? Alexis Riopel 6 mai 2019 Société
Climat : changer la donne
Une coalition lance ce matin un «New Deal vert» avec des conférences de presse successives à Montréal, à Toronto et à Vancouver. Le plan qui sera proposé vise à ce que le pays réduise ses émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030, tout en créant des emplois de qualité et en rendant les communautés plus inclusives.
À Montréal, Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, participera à l’annonce. La militante anishinaabe Carole Brazeau, le documentariste Will Prosper, le professeur de climatologie Damon Matthews, l’urgentologue Éric Notebaert et un représentant du groupe La planète s’invite à l’université seront également de la partie. Cohen : changer de décor
Michael Cohen, ex-avocat de Donald Trump, doit aujourd’hui se rendre aux services pénitenciers américains afin d’entamer une détention de trois ans. Il avait été reconnu coupable, en décembre dernier, d’évasion fiscale, d’avoir menti au Congrès et d’infractions aux règles du financement électoral. Cette dernière accusation découlait des paiements versés à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels et à la modèle Karen McDougal afin d’acheter leur silence dans le contexte de l’élection présidentielle de 2016. M. Cohen purgera sa peine dans la prison d’Otisville, dans l’État de New York, reconnue pour être l’une des plus confortables au pays. Staline : changer de titre
Des organismes demandent un «New Deal» vert canadien Par La Presse Canadienne Publié le 06/05/2019 à 13:29, mis à jour le 06/05/2019 à 16:14
Le Québec a eu droit, lundi, à sa propre Greta Thunberg, cette adolescente suédoise qui a ébranlé les grands de ce monde avec son discours sur l’urgence de combattre le réchauffement climatique, en décembre dernier à la COP24 des Nations unies tenue à Katowice en Pologne.
À Montréal, c’est la jeune Kyana Prosper, 12 ans, qui a pris la parole, lundi, dans le cadre d’une conférence annonçant une proposition de « New Deal » vert dont l’objectif est d’affronter la situation d’urgence en matière d’environnement, alors que le matin même, un rapport de l’ONU faisait état d’une menace d’extinction pesant sur un million d’espèces de plantes et d’animaux.
« L’environnement, c’est un des sujets les plus importants pour notre génération, mais pas pour les gouvernements ; pour eux, c’est l’argent qui importe le plus. Est-ce le message qu’ils veulent nous transmettre aujourd’hui ? Tant pis la planète et vive l’argent ? », a-t-elle laissé tomber devant un public gagné d’avance.
Son père, le documentariste et activiste Will Prosper, était ému en présentant sa fille : « Aujourd’hui, c’est l’enjeu le plus important, pas de sa génération, pas de ma génération ou celle des baby-boomers, mais c’est le défi le plus important de toutes les générations. »
Urgence d’agir Le père et la fille étaient parmi une demi-douzaine de porte-parole venus s’exprimer au nom d’une soixantaine de groupes d’horizons divers pour réaffirmer l’urgence d’agir afin de contrer la crise climatique et inviter les gouvernements à sortir de leur torpeur dans les plus brefs délais.
« Moi, je peux faire des petits gestes, mais le gouvernement doit faire des plus gros gestes immédiatement. On se donne le go pour l’environnement », a conclu Kyana Prosper, reprenant à son compte un ancien slogan de l’actuel premier ministre du Québec, François Legault.
Le message était relayé, lundi, dans une série de conférences de presse à travers le Canada, par ces organisations de scientifiques, d’Autochtones, de professionnels de la santé, d’étudiants, d’artistes, de syndicats et d’environnementalistes.
Celles-ci ont appelé à lancer un « New Deal » vert.
Selon ces intervenants, la question de l’urgence ne se pose plus ; les inondations, les incendies de forêt, les vagues de chaleur, la fonte du pergélisol en Arctique sont autant de signes de la catastrophe en devenir que l’humanité n’a plus les moyens d’ignorer.
Et qui de mieux qu’un urgentologue pour bien le faire comprendre, en l’occurrence le docteur Éric Notebaert, de l’hôpital Sacré-Cœur : « L’été, à cause des vagues de chaleur intense, des dizaines de personnes décèdent dans nos urgences. (...) Des centaines de personnes souffrent de problèmes multiples, surtout pulmonaires et cardiaques, et vont finir par en décéder des semaines plus tard. Ça n’existait pas il y a 30 ans, au début de ma pratique. »
Pour le spécialiste, il faut éviter les solutions simplistes à un problème aussi complexe que le climat.
« La solution n’est certainement pas de climatiser les résidences (pour personnes âgées) comme on a pu l’entendre récemment. C’est comme si on proposait un sparadrap à un polytraumatisé qui va décéder », a-t-il dit.
Faire entendre la science Selon les porte-parole de cette mouvance, les constats scientifiques sont sans appel et ils affirment que tous les efforts doivent être mis en œuvre pour que le Canada réduise de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, soit dans 11 ans.
Le metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, est toutefois bien conscient qu’il y a un effort de communication publique majeur à entreprendre.
« Le message de la science, il n’est pas entendu, visiblement ; c’est à peine si on a commencé à passer de la parole aux actes. On est toujours dans l’attente d’une volonté politique réelle qui puisse s’exprimer et faire en sorte qu’on puisse faire un effort similaire à l’effort de guerre », a-t-il martelé.
La coalition dénonce non seulement l’inertie des gouvernements, qui tardent à prendre des mesures musclées, mais aussi leur aveuglement face au développement économique qui les mène à soutenir, au Québec, des projets tels que le troisième lien entre Québec et sa Rive-Sud ou le gazoduc et l’usine de liquéfaction du gaz naturel à Saguenay.
« Le gaz naturel n’est certainement pas une énergie de transition, a soutenu le docteur Notebaert. Un taux de fuite de méthane à seulement 2 ou 3 % annule tout le bénéfice tant clamé par l’industrie. Or, aux États-Unis, on estime que les fuites dépassent facilement les 5 %. »
Au-delà de l’environnement Le « New Deal » vert va toutefois bien au-delà de la bataille environnementale : il inclut également une lutte contre l’injustice sociale et économique et entend promouvoir en parallèle l’égalité économique, l’accessibilité au logement, la pérennité du travail et l’éradication du racisme.
Pour Will Prosper, les gouvernements sont passés maîtres dans l’art de la distraction. Prenant l’exemple du projet de loi sur la laïcité, il fait valoir que tout est mis en place pour faire croire à une menace inexistante provenant des religions ou même des migrants, alors que la menace réelle est dans l’air ambiant.
« On ne peut plus se permettre de tomber dans le panneau qui nous divise sur des enjeux préfabriqués de toutes pièces par nos politiciens tandis que notre planète nous indique des véritables signaux d’alarme », a-t-il dit.
L’image est reprise par le docteur Notebaert. « Dans les hôpitaux, quand quelqu’un fait un arrêt cardiaque, on parle d’un code bleu : tout le monde se mobilise pour aller sauver cette personne-là. On appelle maintenant à un code bleu planétaire », a lancé l’urgentologue.
La coalition d’organismes prévoit tenir dans les prochaines semaines une série d’assemblées citoyennes auxquelles le grand public est invité afin de jeter les bases de leurs revendications et préparer des propositions de politiques publiques.
McKenna : peu d’enthousiasme La ministre canadienne de l’Environnement, Catherine McKenna, a accueilli plutôt froidement l’initiative.
« Nous sommes toujours heureux de recevoir de nouvelles idées, mais nous avons déjà un plan de lutte contre les changements climatiques qui a été négocié par des Canadiens pour les Canadiens », a-t-elle dit alors qu’elle se trouvait à Paris pour une rencontre des ministres de l’Environnement des pays du G7.
« Nous avons négocié durant un an avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones et nous tenons les provinces responsables des engagements qu’elles ont pris », a fait valoir Mme McKenna.
La ministre a rappelé au passage que le plan fédéral contient tous les éléments-clés, incluant autant des gestes pour réduire les émissions de GES, telle l’élimination progressive du charbon, que de mesures de soutien aux travailleurs dont les emplois sont en jeu en marge d’une transition vers d’autres sources d’énergie que les combustibles fossiles.
Un ! New Deal vert " canadien réclamé Publié le lundi 6 mai 2019
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Laurence Niosi Une coalition d'une soixantaine de militants et de groupes autochtones et environnementaux de partout au pays a lancé lundi matin un ! New Deal vert ". À quelques mois des élections fédérales, le groupe exige du gouvernement canadien qu'il réduise les émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici 2030. Des points de presse avaient lieu à Montréal, Vancouver et Toronto pour le coup d’envoi de ce New Deal vert, clin d’oeil à l’ambitieux projet contre les changements climatiques qu’ont récemment proposé des élus démocrates américains.
! Nous sommes en urgence climatique. Les appels à la conscience ne suffisent plus #, a lancé à Montréal le metteur en scène et militant Dominic Champagne. Également présents au point de presse : le documentariste Will Prosper et sa fille, la militante anichinabée Carole Brazeau, le professeur de climatologie Damon Matthews et l’urgentologue Éric Notebaert. ! Les inondations sont dévastatrices. Le pergélisol en Arctique fond. Les vagues de chaleur tuent #, lit-on dans le manifeste du ! New Deal vert #, qui se veut ! inclusif # et ! dicté par les connaissances scientifiques et le savoir autochtone #. En pleine année électorale, le groupe demande à ce que les partis fédéraux intègrent leurs demandes à leurs plateformes. ! La prochaine élection doit porter sur le climat #, a martelé Dominic Champagne, qui est aussi instigateur du Pacte pour la transition. C’est d’ailleurs de ce ! pacte #, signé jusqu’à présent par 270 000 Québécois, que s’inspire ce New Deal, version 2019. Ses signataires demandent au gouvernement de François Legault d’agir de façon ambitieuse contre les changements climatiques. Les promoteurs du New Deal vert exhortent Ottawa à faire de même. Concrètement, le public est convié à participer à des assemblées citoyennes qui seront tenues partout au pays dans les prochaines semaines afin de déterminer ! les balises de ce projet de vie et de développer les propositions de politiques publiques #, peut-on lire dans le communiqué de la coalition. Participation de groupes autochtones
En plus de syndicats et de personnalités comme l'environnementaliste David Suzuki ou le chanteur Rufus Wainwright, cette coalition pancanadienne compte quelques groupes autochtones, dont l’Association des chefs indiens de la Colombie-Britannique ou encore l’organisation Indigenous Climate Action. ! Un New Deal vert voudrait dire que [le gouvernement a] une vraie relation de nation à nation avec les peuples autochtones #, a souligné Carole Brazeau, jusqu'à récemment coordonnatrice en environnement et développement durable pour Femmes autochtones du Québec. Le gouvernement devrait davantage consulter les Premières Nations lors de grands projets d’oléoducs, dit-elle, en accord avec la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Cliquez ici pour écouter le segment (à 28:00)
Publié le 03 mai 2019 à 13h57 | Mis à jour le 03 mai 2019 à 14h03 Salon du véhicule électrique de Montréal
Tous les véhicules électriques sur le marché réunis à la Place Bonaventure Alain McKenna collaboration spéciale Réunir la mairesse de Montréal, Valérie Plante, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, l'environnementaliste Steven Guilbeault et le metteur en scène militant Dominic Champagne sur une même scène pour parler d'automobile, ce n'était déjà pas une mince affaire. Convaincre les Montréalais de passer à la voiture électrique est un autre genre de défi auquel s'est adonnée la troisième édition du Salon du véhicule électrique et hybride de Montréal, qui a s'ouvre aujourd'hui et se termine dimanche à la Place Bonaventure.
Le Salon du véhicule électrique de Montréal ouvre ses portes aujourd'hui. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
S'adressant tant aux néophytes incertains des modèles qui méritent de figurer sur leur liste de magasinage qu'aux férus d'électrons qui ont déjà à l'oeil une voiture ou même un vélo électrifié, ce salon de trois jours a eu droit à quelques exclusivités et quelques nouveautés qui feront tourner les têtes. En voici cinq. Nissan Leaf Nismo RC
La Nissan Leaf Nismo PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
« Nissan a assemblé six exemplaires à la main de cette voiture de course, qui ont été conçus exprès pour rouler sur la piste, pas pour trôner sur le tapis d'un kiosque d'exposition automobile! », lance François Lefevre, responsable de la planificationproduits pour Nissan Canada. Exhibant tout plein de fibre de carbone, avec deux moteurs électriques de 120 kW chacun capables de mouvoir les quatre roues, elle promet un chrono au 0-100 km/h de 3,4 s.
Ça devrait suffire à la garder en tête lors des courses de la série Micra Cup de Nissan Canada, puisqu'on la reverra comme voiture-pilote officielle de la série de courses toute canadienne, à l'été. Détail amusant, la Leaf Nismo RC reprend certains composants électriques (dont la pile de 62 kWh) de la Leaf Plus, mais à peu près aucune autre pièce, sinon les feux arrière... Jaguar i-Pace
Un des rivaux les plus crédibles aux produits Tesla, l'i-Pace de Jaguar est la deuxième primeur nationale du Salon cette année.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Nommé Voiture mondiale de l'année en 2019, ce modèle vendu à partir de 90 000 $ n'est pas pour toutes les bourses, mais ceux qui lorgnent un VUS urbain de luxe auront tôt fait d'apprécier sa fiche technique à l'avenant : cette Jaguar est capable d'un chrono au 0-100 km/h de 4,5 s et d'une autonomie établie à 394 km par charge. Cet exemplaire rouge ne faisait toutefois pas partie des quelque 40 véhicules utilisés par le salon pour ses fameux essais routiers. Malgré tout, les organisateurs visaient sur 2500 essais cette année, par rapport à environ 2000 l'an dernier. Hyundai Kona Electric et Nexo
La Jaguar I-PACE PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Le Hyundai Kona Electric PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Les véhicules électriques et les véhicules à hydrogène font bon ménage, car ces derniers n'ont besoin que de troquer les piles au lithium pour une pile à combustible pour être fonctionnels. Présentés côte à côte par Hyundai Canada, le Kona Electric et le Nexo sont là pour présenter ce qui pourrait être l'avenir du transport automobile dans 20 à 25 ans, selon les estimations les plus optimistes. Hyundai, Honda et Toyota font dans l'hydrogène à l'heure actuelle au Canada, comme en témoigne le Hyundai Nexo, ainsi que la Honda Clarity et la Toyota Mirai, elles aussi présentes à la Place Bonaventure la fin de semaine dernière. Moyennant 6,3 kg d'hydrogène compressé, le Nexo est bonne pour 380 km d'une autonomie qui ne génère que de l'eau, en plus de la force motrice. La Nexo sera vendue en très petite quantité au cours des prochains mois au Canada, principalement au Québec et en ColombieBritannique. La Kona Electric sera sans doute plus populaire, vu l'aide gouvernementale à l'achat qui atteint 13 000 $, au Québec. Cette aide peut monter jusqu'à 16 000 $ en Colombie-Britannique.
Le Hyundai Nexo PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
S-Énergies Plusieurs vendeurs et installateurs de bornes de recharge résidentielles et commerciales étaient présents au Salon du véhicule électrique et hybride de Montréal, mais aucun ne s'est fait autant remarquer que S-Énergies, qui fabrique également du mobilier extérieur fait à partir de matériaux d'ici. Ça comprend des abris solaires sur le toit desquels des panneaux captent l'énergie du soleil pour la rediriger vers une batterie pour la stocker, laquelle va à son tour alimenter une borne pour voiture électrique ou une prise pour brancher un autre type
Un abri solaire S-Énergies. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
de véhicule, comme un vélo, pourquoi pas. Le modèle exposé au salon coûtait 16 000 $, ce qui n'est pas donné, mais qui peut être amorti en majeure partie par l'aide à l'achat d'un véhicule électrique neuf...
Ride Bike Style
Les vélos électriques sont de plus en plus populaires. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE d'exposition réservée à cet effet.
Luc Saumure, organisateur du Salon du véhicule électrique et hybride, ne s'en cachait pas : la mobilité électrique n'est pas juste une affaire d'automobiles. Pour plusieurs, l'achat d'un vélo électrique est justement un moyen d'éviter l'achat d'une voiture. Et plusieurs exposants étaient présents pour faire valoir ce point de vue, dont Ride Bike Style, qui détaille des vélos stylisés pour tous les goûts, des petits vélos électriques pliables aux fat bikes un peu plus costauds. Les gens indécis pouvaient essayer les différents modèles et les différentes marques de vélos électrifiés présents sur place dans la section de la salle
Le vendredi 7 juin
OPINIONS
Actualités
CARREFOUR DES LECTEURS
2 mai 2019 / Mis à jour le 1er mai 2019 à 21h07
Agissons avant qu’il ne soit trop tard! OPINIONS / C’est dans le cadre de l’un de mes cours que j’ai, pour la première fois, pris conscience de la gravité des problèmes environnementaux. J’ai eu cette révélation en assistant à la conférence de Dominic Champagne portant sur Le Pacte sur la transition énergétique, le 16 avril dernier au Cégep de Trois-Rivières. e Pacte est ainsi une pétition ayant pour objectif de lutter contre les changements climatiques actuels. Elle représente une promesse des signataires de faire leur possible pour réduire leur empreinte écologique sur le monde et une requête, à nos dirigeants d’imposer les changements nécessaires. L’objectif premier de la conférence était de nous alerter sur la situation environnementale pour nous convaincre de signer Le Pacte. J’espère pouvoir y contribuer à mon tour avec ce texte, car selon moi, l’état de la planète est un enjeu important qui nécessite des interventions individuelles et gouvernementales, ce qu’il encourage.
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Pour commencer, Le Pacte présente des pistes de solutions et d’actions individuelles. Avant tout, signer Le Pacte c’est s’engager à réfléchir à l’impact de nos gestes quotidiens et à amorcer, dans la mesure du possible, un changement dans nos habitudes nocives pour l’environnement. Par exemple, j’avais moi-même pris l’habitude de commander une boisson (servie dans un contenant en plastique) presque tous les jours au bistrot de mon cégep. Le Pacte et la conférence m’ont alors poussé à réfléchir à ce que je pourrais faire pour changer cela. Il ne m’a pas fallu longtemps pour en arriver à la conclusion qu’un gobelet et une paille réutilisables seraient la solution parfaite. Ainsi, de simples petits gestes posés sur une base quotidienne contribuent à faire une différence.
Ensuite, Le Pacte comporte également des demandes qui s’adressent aux gouvernements. En effet, même si l’action individuelle est importante, elle n’est pas suffisante si nos représentants ne font rien de leur côté. Leurs décisions ont une grande influence sur les comportements individuels et voter des lois en faveur de l’environnement pousserait donc les réticents à changer. Étant caissière, je vois régulièrement des clients ayant emballé individuellement leurs fruits ou légumes et qui me demandent quand même un sac en plastique. J’entends également souvent la phrase: «J’ai oublié mes sacs dans ma voiture» et je grince des dents lorsqu’on me demande alors des sacs au lieu de sortir simplement avec le panier… Pour conclure, comme l’a répété Dominic Champagne lors de sa conférence, Le Pacte souhaite que la population s’engage à «respecter l’eau que l’on boit, l’air que l’on respire et les sols qui nous nourrissent». Personnellement, j’espère simplement que nous serons assez prompts à réagir face aux problèmes actuels, et ce, avant qu’il ne soit trop tard. Léa Latulippe Étudiante au Cégep de Trois-Rivières
Trois-Rivières
Sputnik France
© Sputnik . Jérôme Blanchet-Gravel
Inondations au Québec: «il y a une dérive dans le discours sur le changement climatique» CANADA
16:18 02.05.2019 (mis à jour 16:22 02.05.2019)
Jérôme Blanchet-Gravel
Le Québec connaît actuellement des inondations historiques. La fonte des neiges a fait déborder des cours d'eau, forçant plus d'un millier de citoyens à évacuer leur domicile. Certains organismes estiment que le changement climatique est à l'origine du problème. Pour le météorologue Gilles Brien, ce constat est alarmiste et exagéré. Entrevue. De nombreux Québécois garderont un souvenir amer du printemps 2019. Dans les derniers jours, des quartiers de plusieurs villes du Québec ont été inondés et 1.500 personnes ont été évacuées. Les dégâts matériels se chi rent déjà à des dizaines de millions de dollars canadiens. Le Premier ministre québécois, François Legault, s'est rendu sur le terrain à plusieurs reprises, de même que son homologue canadien, Justin Trudeau. À l'approche de la campagne électorale fédérale, Trudeau a voulu se montrer solidaire des sinistrés, une opération de communication qui lui a cependant attiré des critiques. La vidéo d'un homme en colère, apostrophant Trudeau, est devenue virale sur les réseaux sociaux. On peut voir le bénévole demander au Premier ministre de «se rendre utile».
La Presse @LP_LaPresse
Justin Trudeau donne un coup de main aux sinistrés bit.ly/2GNJrnx 51 13:49 - 27 avr. 2019 62 personnes parlent à ce sujet
Loin de ces querelles politiciennes, devant l'ampleur des inondations, des personnalités et des organismes écologistes ont rapidement pointé l'in uence des changements climatiques. C'est notamment le cas du leader du mouvement du Pacte pour la transition, Dominic Champagne.
«Montréal est en état d'urgence, le Premier ministre [Trudeau, ndlr], les deux pieds dans l'eau, dit qu'il va falloir se rendre à l'évidence: nous sommes en crise climatique, d'urgence climatique. Il faut être solidaire de ceux qui vivent aujourd'hui les impacts cruels, brutaux, du climat, mais il faut se mettre aussi en mode prévention», a déclaré M. Champagne lors d'une manifestation à Montréal le 27 avril dernier. Les inondations surviennent dans un contexte où le mouvement écologiste est en plein essor au Québec. Elles surviennent aussi quelques mois après l'élection de la Coalition Avenir Québec (CAQ), un parti dont le programme environnemental est très critiqué. Répondant récemment à Sputnik, la Vice-Première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, avait pourtant assuré que son gouvernement prenait cet enjeu au sérieux.
Denis Therriault @DenisTherriault
#Inondation | Patrouilles non conventionnelles des policiers de la @sureteduquebec dans la zone inondée de Ste-Marte sur le Lac. Pour prévenir le pillage et s’assurer qu’il ne reste personne dans les maisons mobiles. 12 00:50 - 29 avr. 2019 Voir les autres Tweets de Denis Therriault
«Le Premier ministre l'a dit dans son discours inaugural: nous ferons partie de la solution pour lutter contre les changements climatiques. Nous avons inclus des sommes record en environnement dans notre tout nouveau budget. […] Oui, nous sommes très préoccupés par l'environnement et cette nouvelle mesure […] re ète en tous points cette conscientisation que nous avons face aux changements climatiques, tout en étant parfaitement lucides quant aux retombées de ce phénomène en matière d'inondations récurrentes», avait répondu le 24 avril dernier à Sputnik la Vice-Première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec. Le météorologue Gilles Brien se montre plus prudent que les écologistes dans son analyse des causes des inondations. M. Brien est l'auteur d'un livre sur les changements climatiques et intervient régulièrement sur la chaîne de télévision québécoise TVA ainsi qu'au Journal de Montréal. Il estime que les écologistes tirent des conclusions hâtives des récents événements.
«Il y a une dérive dans le discours sur le changement climatique depuis quelques années. Dans le discours des mouvements écologistes, mais aussi des politiciens, qui l'ont récupéré. Il y a comme une urgence dans l'air qui fait que l'on doit tout mobiliser dans un seul but direct, immédiat. […] Je me mé e naturellement de ça. Je ne suis pas le seul. Le réchau ement climatique a le dos très large et depuis quelques années, ça s'accélère, l'alarmisme est dans l'air», a souligné M. Brien dans un entretien avec Sputnik.
«Une grande détresse»: au Québec, un taximan tente de s'enlever la vie à la télévision
Gilles Brien ne nie pas l'importance du réchau ement climatique, mais rappelle que le Québec connaît des inondations majeures depuis le tout début de la colonie (1608). Il serait donc normal que des inondations touchent des régions québécoises au printemps.
© SPUTNIK . ANAR MUSTAFAYEV
© AFP 2019 DON MACKINNON Lobbying des sikhs canadiens, le turban de la discorde entre l'Inde et le Canada
«Les inondations, c'est tout à fait naturel, dans un territoire [le Québec, ndlr] qui est trois fois grand comme la France. Il y a entre 4.000 et 5.000 rivières et cours d'eau au Québec. Depuis le temps de la Nouvelle-France, nous sommes habitués à voir ces cours d'eau geler et dégeler au printemps. À Montréal, la croix même du mont Royal a été installée parce qu'il y a eu des inondations dans la colonie. Maisonneuve [l'un des fondateurs de Montréal, ndlr] avait promis à Dieu qu'il allait planter une croix si les eaux se retiraient», a détaillé M. Brien.
Le météorologue estime également que certains écologistes «essaient de trouver des coupables» qui n'existent pas toujours. Il déplore l'utilisation de la peur par une frange du mouvement, mais comprend qu'elle puisse être une stratégie de communication e cace.
«La peur est un grand moteur de motivation et le changement climatique est utilisé comme un drapeau pour n'importe quel phénomène. C'est normal de faire ça, car la population n'écoute pas. Les scienti ques le disent. Le président du GIEC [Hoesung Lee, du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, ndlr] a déjà dit que les gens n'écoutaient pas lorsqu'aucune catastrophe n'était annoncée», a aussi souligné M. Brien.
CC0 / PIXABAY Au Canada, une voiture volée retrouvée grâce à un élan
Malgré tout, le météorologue pense que des mesures plus sévères doivent être adoptées pour lutter contre les changements climatiques. Alors qu'il existe «des preuves du réchau ement climatique», les politiciens canadiens ne prendraient pas la mesure des enjeux, à commencer par Justin Trudeau, qui entretiendrait son image écologiste sans passer à l'action pour l'environnement.
«Nous avons des politiciens en place qui ont un double discours. On le voit avec Trudeau. Il s'est fait élire avec un programme environnemental et est ensuite allé acheter un pipeline [l'oléoduc Trans Mountain en Colombie-Britannique, ndlr]. Les sables bitumineux du Canada, c'est probablement 60% des gaz à e et de serre libérés au Canada. Le Canada a signé l'Accord de Paris, mais il ne pourra pas le respecter. […] Le Canada va se retirer de l'Accord de Paris comme il s'est déjà retiré de l'Accord de Kyoto […] Justin Trudeau a révélé qu'il n'avait aucune valeur écologique, c'est un écran de fumée», s'est désolé Gilles Brien.
© REUTERS / MIRAFLORES PALACE Le Canada élargit ses sanctions contre les proches de Nicolas Maduro
Mercredi 1 mai 2019 • 06:00:00 UTC -0400 Nom de la source Canada NewsWire (français) Type de source Presse • Communiqués de presse Périodicité En continu Couverture géographique Nationale Provenance Montréal, Québec, Canada
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La Caisse d'économie solidaire Desjardins s'active dans une stratégie de transition écologique juste et propulse l'économie sociale Caisse d'économie solidaire Desjardins
M
ONTRÉAL, le 1er mai 2019 /CNW/ - Lors de son assemblée générale annuelle, la Caisse d'économie solidaire Desjardins a accueillie 272 membres, partenaires et amis pour sa reddition de compte annuelle. Actif et volume d'affaires à la hausse En 2018, l'actif de la Caisse a franchi le cap du milliard de dollars, en hausse de 16 %, la plus forte croissance annuelle de l'actif en 16 ans, soit depuis 2002. « Pour nous, c'est un indicateur de la santé de l'économie sociale au Québec », commente Marc Picard, directeur général de la Caisse d'économie solidaire. « C'est aussi une étape symbolique démontrant notre capacité à mettre la finance au service d'une société juste, solidaire et durable », ajoute Gérald Larose, président du conseil d'administration de la Caisse. Le volume d'affaires dépasse les 2 G$ , une augmentation de 12 % par rapport à l'année précédente.
comptes d'entreprises et d'associations. « Nos cibles - l'urgence climatique, la pénurie de logements, l'inclusion sociale, l'épanouissement de notre culture - sont tout autant de préoccupations qui exigent un engagement continu et qui attirent nos nouveaux membres », souligne Marc Picard. Au total, la principale institution financière en économie sociale au Québec compte 14 582 membres, dont 11 114 citoyen.nes et 3468 associations, entreprises collectives et syndicats. Investissement responsable l'économie sociale
dans
Au 31 décembre 2018, la Caisse d'économie solidaire, spécialisée en investissement responsable et en financement de l'économie sociale, investissait 586 M$ dans l'économie sociale du Québec (+ 7,6 % par rapport à 2017), dont 379 M$ pour rénover et construire des logements sociaux et communautaires (+ 12 % depuis 2017). L'épargne des membres atteignait 959 M$ (+ 18 % par rapport à 2017).
Sociétariat en hausse
Partenariats innovateurs
En 2018, la Caisse a accueilli près de 500 nouveaux membres citoyen.nes dont la moitié avait 35 ans ou moins. S'y sont ajoutés plus de 300 nouveaux
En 2018, la Caisse d'économie solidaire et trois fondations privées - Fondation McConnell, Fondation Lucie et André Chagnon, Fondation Mirella et Lino Sa-
puto - ont conclu un partenariat inédit. La Garantie solidaire, un nouvel accès au crédit, permet d'injecter 15 M$ dans l'économie sociale et l'action communautaires. Trois organismes - Buffet Accès Emploi, ALPABEM et Pépinière Espaces collectifs - ont bénéficié de la Garantie solidaire pour réaliser des projets qui n'auraient pu l'être autrement.
Rendez-vous solidaire
Desjardins
À l'issue de l'assemblée générale, au Rendez-vous solidaire annuel, la Caisse et le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont annoncé la création du Prix François-Saillant. Cette bourse annuelle reconnaîtra des initiatives collectives pour améliorer le doit à un logement décent.
Consulter le contenu original pour télécharger le multimédia : http://www.newswire.ca/fr/releases/ archive/May2019/01/c5424.html
Le programme Jeunes entreprises collectives s'étend à tout le Québec. Grâce à une contribution du Fonds de 100 M$ du Mouvement Desjardins, la Caisse pourra offrir annuellement 60 bourses de 3 000 $ pour de nouvelles entreprises collectives qui sont choisis par partenaires locaux spécialisés dans l'accompagnement d'entreprises
Événement équitable et écoresponsable
La Caisse a soutenu le dépôt des projets de ses membres au Fonds de 100 $ du Mouvement Desjardins. Pas moins de 16 organisations ont reçu une contribution totale de Desjardins de plus de 3 M $ à laquelle s'ajoute 115 000 $ provenant de la Caisse d'économie solidaire. Ristourne collective En 2018, la Caisse a redistribué plus de 1 M$ en ristourne collective, dons et commandites pour soutenir 307 projets collectifs de partout au Québec. Urgence climatique Les membres présents en assemblée générale ont reçu l'artiste Dominic Champagne et l'écosociologue Laure Waridel pour présenter le Pacte pour la transition. Les membres de la Caisse ont entériné la décision du conseil d'administration de la Caisse qui avait signé le Pacte pour la transition et adhéré à la Déclaration d'urgence climatique.
Pour l'organisation de son assemblée générale annuelle et Rendez-vous solidaire 2019, la Caisse a obtenu pour une deuxième fois une certification écoresponsable du plus haut niveau 5 sur 5 , selon la norme du Bureau de normalisation du Québec. L'équipe de logistique a réussi à limiter la quantité de déchet produit à 1,74g par personne. Un exploit ! S'ajoute une première désignation événement équitable. Nous avons favorisé l'accès à nos membres en offrant le transport collectif et le covoiturage. De plus, WEBTV diffusait en direct. Vous pouvez aussi visionner l'AGA et le Rendez-vous solidaire sur webtv.coop. Caisse d'économie solidaire La Caisse d'économie solidaire Desjardins est la coopérative financière des mouvements sociaux, des entreprises collectives et des citoyens engagés pour une économie sociale et durable. Le rapport annuel, les états financiers et plus d'information sur la bourse François-Saillant sont publiés à l'adresse www.caissesolidaire.coop.
SOURCE Caisse d'économie solidaire
Contact Marie-Reine Roy, conseillère aux communications, Caisse d'économie solidaire Desjardins, (514 916-1955) marie-reine.roy@desjardins.com Note(s) : co.132379
ACTUALITÉS
30 avril 2019 / Mis à jour le 29 avril 2019 à 23h00
« Nous menons la Terre à sa perte » ROXANNE CARON La Voix de l'Est
« La façon de vivre en ce moment mène la Terre à sa perte ». C’est le message que Dominic Champagne, l’instigateur du Pacte pour la Transition est venu livrer aux élèves de l’école secondaire Haute-Ville, lundi après-midi.
L
e metteur en scène s’est arrêté à Granby pour « alerter et conscientiser » les jeunes sur la situation actuelle de la planète Terre. « La science nous dit qu’il nous reste de 10 à 12 ans pour modifier radicalement nos manières de faire, sinon c’est la catastrophe », at-il indiqué en faisant référence aux évaluations du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui rapporte que la situation de la planète se dégrade depuis 1988. Si la population n’effectue aucun changement, la planète se réchauffera de cinq degrés d’ici 81 ans, prévient-il.
« Le GIEC est même sorti de son devoir de réserve pour peser sur le bouton panique », a-t-il imagé. M. Champagne a surpris les élèves lorsqu’il les a bombardés de questions : « Qui pense que la situation va s’améliorer ? Qui croit à la démocratie ? Qui connaît le Pacte ? Qui ne croit pas aux changements climatiques ? » Les élèves de 1re et 2e secondaire qui étaient réunis à l’auditorium en ont appris davantage sur ces concepts, M. Champagne jouant le rôle de vulgarisateur. La dégradation s’accentue Ce dernier, qui se considère « écoanxieux », a partagé son inquiétude face à l’avenir de la planète. « Y a-t-il un avenir pour cette planète ? À qui appartient de décider de la qualité de notre avenir ? », s’est-il questionné.
Pour illustrer la dégradation des sols, il a entre autres pris l’exemple des pesticides. Selon lui, les intérêts de ceux qui vendent des pesticides sont élevés. « Les décisions ne sont pas prises selon l’intérêt commun », a-t-il dit en faisant référence au lanceur d’alerte Louis Robert qui a été congédié pour avoir dénoncé l’ingérence du privé dans la recherche publique sur les pesticides.
« Les discours dominants tentent de semer le doute. Ceux qui nous dirigent n’arrivent pas à régler le problème auprès de ceux qui ont intérêt à ce que ça continue comme ça », a-t-il poursuivi. Il a aussi donné les exemples de la perte de la moitié de la biodiversité en 50 ans et des catastrophes naturelles. Celles-ci s’amplifieront de plus en plus et leur fréquence sera de plus en plus rapprochée. « Vous êtes dans un monde qui se dégrade rapidement », a-t-il lancé aux jeunes. De surcroît, nous, les habitants de la Terre, aurions besoin de l’équivalent de 3,2 planètes en termes de ressources pour soutenir notre mode de vie. M. Champagne a donc invité les jeunes à prendre conscience de leurs habitudes de vie et les a invités à les revoir. Il a proposé de réduire de 50 % la consommation de viande, d’utiliser le transport en commun et de « s’éloigner du pétrole » en prenant l’avion le moins souvent possible. « Un voyage en avion élimine tous vos efforts. Le tourisme de masse dégrade le monde », a-t-il avancé. De 2000 à 2016, les émissions de gaz à effet de serre (GES) par le secteur des transports ont augmenté de 19 %. L’instigateur du Pacte a aussi contredit les dirigeants qui voient de la richesse dans le pétrole. Il a ainsi critiqué Justin Trudeau, premier ministre du Canada, au sujet du pipeline Trans Mountain qui vise à faire circuler davantage de pétrole à travers le pays. M. Champagne a aussi donné en exemple la subvention accordée au gouvernement albertain lui permettant d’acheter jusqu’à 7000 wagons-citernes afin de faciliter les exportations de pétrole vers les marchés étrangers. Contrat social
Selon l’activiste, la résistance citoyenne peut avoir des impacts sur les décisions gouvernementales. Les travaux de recherche et d’exploitation d’hydrocarbures sur l’île d’Anticosti ou encore le projet d’oléoduc Énergie Est ont été abandonnés grâce au mouvement citoyen. Il a alors invité les jeunes à signer le Pacte pour la Transition. « Le Pacte reconnaît l’urgence de réduire les gaz à effet de serre. On s’engage individuellement à faire notre part à la hauteur de nos moyens pour atteindre l’objectif de diminuer de 50 % les GES d’ici 2030 », a-t-il résumé. « Si on veut exiger que la science soit au cœur des décisions, il faut se lever », a-t-il terminé. Un comité vert pour faire sa part Dans le cadre du virage vert de l’école secondaire Haute-Ville, un comité vert a été fondé par les enseignants Marie-Hélène Arbour et Dominic Fontaine, cette année. Initiative de Mme Arbour, la conférence de Dominic Champagne était une bonne façon de lancer le coup d’envoi du comité vert composé de 32 élèves qui s’impliquent bénévolement. « Ils contribuent à la collecte des matières recyclables. À partir de cette année, on récupère le carton, le plastique et le verre. Sans la part des élèves, c’était impossible, car ça ne fait pas partie des tâches du concierge », explique Mme Arbour, projetant d’ajouter le compost au projet l’an prochain. Ainsi, les élèves sont divisés en 16 équipes de deux. À tour de rôle, ils consacrent entre 20 et 30 minutes pour faire la collecte. Pour Félicia Bissonnette, en 2e secondaire, il s’agit d’une première implication environnementale.
Le vendredi 7 juin
Actualités
30 avril 2019 / Mis à jour le 1er mai 2019 à 0h05
La région au seuil de la crise humanitaire, dit la mairesse de Pontiac LOUIS-DENIS EBACHER Le Droit
JUSTINE MERCIER Le Droit
Le Pontiac et l’est du pays, inondés, frôlent la crise humanitaire, lance la mairesse de Pontiac, elle-même sur un pied d’alerte depuis plus de deux semaines. Mardi, le secteur Quyon, à Pontiac, voyait son destin appartenir à la seule solidité d’une digue protégeant le cœur du village. Plus d’une centaine de résidents ont été évacués par mesure
préventive, lundi, alors qu’une brèche dans la digue de sable, érigée au début du mois d’avril, a laissé filtrer l’eau de la rivière des Outaouais.
Cette digue ne doit en aucun temps céder, répètent les autorités. Si le pire se produit, entre 400 et 500 personnes seront évacuées d’urgence, en plus des quelque 200 résidents qui vivent dans les secteurs des plages. « Ce n’est pas seulement les résidences qu’on perdra, si la digue cède, mais également notre service d’eau et d’égouts. » De la pluie doit s’abattre — encore — mercredi, sur l’Outaouais. « Les doigts croisés, a dit la mairesse, mardi, parce qu’on peut avoir une crise humanitaire dans notre secteur. Oui, carrément. Allez à Mansfield, allez à Fort-Coulonge, allez à Montréal, c’est partout au Québec. S’adapter aux changements climatiques est nécessaires parce que sinon, on va être comme ça, chaque année, chaque deux ans ? On ne peut pas. » La mairesse était flanquée, entre autres, du ministre responsable de l’Outaouais Mathieu Lacombe, mardi, lors d’une tournée des municipalités touchées dans le Pontiac. Le niveau de l’Outaouais, mardi midi, pouvait monter encore de 20 cm. À cette heure, les autorités indiquaient que la solidité de la digue était maîtrisée. Elle doit tenir encore deux semaines, le temps que la décrue s’amorce enfin. Cette augmentation du niveau de la rivière des Outaouais pourrait provoquer davantage d’évacuations.
Sécurité civile Le directeur régional de la Sécurité civile, Denis Bélanger, a rappelé que la digue du secteur Quyon tenait bon, alors qu’elle menaçait de céder, lundi. « La municipalité de Pontiac a su mettre rapidement en œuvre son plan de sécurité civile, mais a surtout su s’adapter aux événements exceptionnels des derniers jours. » La Sécurité civile surveille la fonte des neiges en AbitibiTémiscamingue. Cette eau doit couler vers le sud — l’Outaouais — dans les prochains jours. « La décrue va être très longue », déplore M. Bélanger. « On est en zone inconnue », a mentionné la mairesse Labadie. « On a déjà dépassé les niveaux de 2017. » La municipalité de Pontiac compte actuellement sur des lits disponibles au Camp des Voyageurs Tim Horton, qui a mis sa centaine de lits et ses dortoirs à la disposition des sinistrés. La Croix-Rouge est prête à fournir 150 lits supplémentaires. La crue de 2017 aura, en quelque sorte, servi de répétition pour 2019. « Je pense que ça va prendre une grande réflexion municipale, régionale et nationale sur les adaptations aux changements climatiques, a poursuivi la mairesse Labadie. Chez nous, c’est rural et agricole. Le drainage a aussi beaucoup d’impacts sur nos infrastructures municipales. Le jeu a changé. On n’a pas beaucoup de temps pour agir. » Une région durement touchée L’Outaouais est toujours parmi les régions les plus touchées du Québec. On y dénombrait mardi après-midi 1364 résidences inondées et 2554 personnes évacuées. À elle seule, la Ville de Gatineau comptait 1736 personnes inscrites comme sinistrés et près de 1400 résidents évacués. Avec 559 résidences inondées sur son territoire, la Ville indiquait mardi avoir distribué plus de 864 000 sacs de sable depuis le début de la crise, À Mansfield-et-Pontefract, qui compte un peu moins de 3000 habitants, pas moins de 338 personnes ont été évacuées. Fort-Coulonge a dû faire évacuer 78 personnes. La municipalité de Pontiac, qui compte 5600 âmes, a fait évacuer 384 personnes.
À Saint-André-Avellin, dans la MRC Papineau, 207 personnes ont subi le même sort.
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ACTUALITÉS
DOMINIC CHAMPAGNE DE PASSAGE À GRANBY CE LUNDI
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Le metteur en scène et militant en environnement, Dominic Champagne, sera de passage à Granby, ce lundi. Il visitera les élèves de l’école secondaire de la Haute-Ville et prononcera deux conférences sur le Pacte pour la transition relativement aux urgences climatiques. Notons que les conférences sont réservées à deux groupes d’élèves de cette institution scolaire et elles auront lieu à l’auditorium. Une première conférence aura lieu entre 13 h 00 et 14 h 15 et la seconde se déroulera entre 14 h 30 et 15 h 45.
Édition du 28 avril 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 14
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Publié le 27 avril 2019 à 15h26 | Mis à jour le 27 avril 2019 à 19h11
Montréal: quelques milliers de manifestants pour le climat
Dominique Talbot La Presse Alors que des milliers de Québécois ont les deux pieds dans l'eau et que des centaines d'autres ont dû se résigner à abandonner leur résidence inondée, quelques milliers de personnes ont participé cet après-midi à Montréal à une manifestation pour réclamer des mesures plus musclées de la part des gouvernements pour agir contre les changements climatiques et le réchauffement de la planète.
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE
Des étudiants de partout au Québec prenaient part à l'évènement organisé par le collectif La planète s'invite au Parlement, auxquels
s'ajoutaient les membres d'ONG environnementales, des militants écologistes et des organismes communautaires. Les membres de centrales syndicales, dont la CSN et la FTQ, faisaient également partie du cortège. Ces derniers ont d'ailleurs tenu à offrir leur solidarité envers les personnes éprouvées par les inondations qui frappent plusieurs régions de la province. « Au nom de toutes les organisations syndicales, nous voulons passer aujourd'hui un message de solidarité envers tous les sinistrés des inondations. Ils sont les premières victimes des changements climatiques. Nous invitons nos membres et tous ceux qui sont volontaires à aller leur prêter main-forte », a dit Jacques Létourneau, président de la CSN. « Les inondations que nous connaissons aujourd'hui, non seulement elles vont se multiplier, mais elles vont s'amplifier. Montréal, le Québec est en état d'urgence aujourd'hui, mais la jeunesse au pays est en état d'urgence depuis des mois, sinon des années. Elle est aujourd'hui la plus haute autorité morale en matière de changements climatiques », a pour sa part exprimé Dominic Champagne, initiateur du Pacte pour la transition, signé par près de 272 000 Québécois. « François Legault a un devoir de cohérence. Ça va prendre plus que des déclarations qui rassurent, ça va prendre des politiques qui sont à la hauteur du défi qui est lancé par la science et la hauteur des aspirations de notre jeunesse de vivre dans un mon viable », a-t-il ajouté. Les manifestants sont partis de la place des Festivals au centre-ville. D'autres prenaient le départ du parc La Fontaine et du parc Laurier. Ils ont convergé au pied du mont Royal, sur l'avenue du Parc, où un grand rassemblement était prévu. La manifestation s'est déroulée dans le calme a mentionné le Service de police de la Ville de Montréal.
Environnement
Nouvelle manifestation à Montréal pour le climat Publié le samedi 27 avril 2019 à 18 h 38 Mis à jour le dimanche 28 avril 2019 à 3 h 12
Michel Marsolais Des marches ont été organisées à nouveau dans plusieurs villes du monde, dont à Montréal, pour rappeler l'urgence climatique. On demande des actions concrètes au gouvernement pour protéger l'environnement. Alors que le Québec est aux prises avec d’importantes inondations, des milliers de personnes ont marché une fois de plus dans les rues de Montréal, samedi.
Aller Aide
Parmi les manifestants, le réalisateur Dominic Champagne, du Pacte pour la transition, rappelle que les inondations des derniers jours montrent que les changements climatiques sont déjà à l’oeuvre. ! Montréal est en état d'urgence, le premier ministre, les deux pieds dans l'eau, dit qu’il va falloir se rendre à l'évidence : nous sommes en crise climatique, d'urgence climatique, dit-il. Il faut être solidaire de ceux qui vivent aujourd'hui les impacts cruels, brutaux du climat, mais il faut se mettre aussi en mode prévention. " ! Il y a quand même quelque chose d'incroyable. C'est une des pires crises environnementales qu'on connaît dans l'histoire du Québec ", ajoute le président de la CSN, Jacques Létourneau.
La sauvegarde de l’environnement, qui passe par la lutte aux changements climatiques, est sans doute la cause la plus importante pour l'humanité, mais c'est aussi le combat le plus difficile à mener, car il signifie un changement de mode de vie à l'échelle planétaire. Générations futures ! Là, on n'est plus en train de défendre les ours polaires. Moi, je suis ici en train de défendre mes deux enfants qui ont 14 ans, estime Karel Mayrand, directeur québécois de la Fondation David Suzuki. Au moment où ils vont avoir mon âge, probablement que la planète sur laquelle on va vivre ne leur permettra pas d'avoir le niveau de vie et la qualité de vie dont je dispose aujourd'hui. " Malgré les marches pour la planète qui se multiplient partout dans le monde, la dégradation de l'environnement se poursuit. La concentration de CO2 dans l'atmosphère a atteint son plus haut niveau depuis trois millions d'années. ! La santé environnementale et la santé humaine, c'est vraiment indissociable ", rappelle Roxanne Houde, présidente des Jeunes médecins pour la santé publique. L'augmentation de la population humaine reste l'éléphant dans la pièce, car elle entraîne forcément l'épuisement des ressources, la disparition des écosystèmes et le bouleversement du climat. La mobilisation des environnementalistes va se poursuivre dans les prochains mois pour culminer le 27 septembre. On entend alors déclencher un mouvement de grève mondiale en faveur la planète.
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Dominic Champagne rappelle l’urgence d’agir pour limiter le réchauffement climatique Mario Pitre mpitre@gravitemedia.com (mailto:mpitre@gravitemedia.com)
Le jeudi 25 avril 2019, 11h10
Dominic Champagne s’est adressé à quelque 350 personnes mercredi à la Salle Albert-Dumouchel. Crédit photo : Journal Saint-François Pierre Langevin
Devant quelque 350 personnes réunies le mercredi 24 avril à la Salle Albert-Dumouchel, l’initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a rappelé qu’il fallait agir rapidement pour faire en sorte de limiter le réchauffement de la planète et garantir un meilleur avenir aux générations futures. Alors que des centaines de citoyens combattent la crue des eaux dans le secteur de Rigaud, le metteur en scène a fait état des constats scienti ques qui se dégagent sur les conséquences du réchauffement planétaire. Le rapport publié l’an dernier par le groupe d’experts sur l’évolution du climat laisse prévoir des vagues de chaleur, l’extinction d’espèces animales et végétales, la fonte de la calotte polaire, la montée du niveau des océans. De là, la nécessité de réduire les émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 et d’en arriver à une neutralité carbone pour 2050. C’est sans compter l’appel à l’action lancé par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour faire face au dé du changement climatique. Tout en racontant ses diverses expériences personnelles qui l’ont mené à développer une «éco-anxiété» et à devenir «un irréductible» de la cause environnementale, Champagne a mis en lumière l’énorme in uence des lobbys des industries pétrolières et gazières à l’égard des pouvoirs politiques. «Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour vous dire qu’on peut changer les choses et s’opposer aux projets qui entraînent les hausses de température, dit-il. Avec la force du nombre, on fait faire en sorte que la démocratie puisse s’exercer véritablement.» C’est dans cette optique, poursuit-il, que Le Pacte apparaît comme un outil de mobilisation par lequel les signataires s’engagent à faire leur part en changeant leurs comportements : habitudes de transport, consommation de viande, suremballage, compenser son empreinte par la plantation d’arbres. Mais puisque ces gestes individuels ne peuvent suf re à eux seuls, il importe de faire pression sur les pouvoirs publics. Membre de la CAQ Dominic Champagne a fait savoir qu’il était devenu membre de la Coalition Avenir Québec, a n de sensibiliser les membres du parti à la situation. Il dit constater une évolution dans la pensée politique du premier ministre François Legault sur la question. «L’autre jour, en visite dans un secteur inondé, il a déclaré qu’il fallait se rendre à l’évidence quant aux conséquences du réchauffement climatique.» Malgré tout, Champagne demeure lucide face au chemin qu’il reste à faire, alors que l’impact des hausses de température entraîne des millions de victimes et de réfugiés climatiques partout dans le monde. Il a invité les gens à signer Le Pacte (https://www.lepacte.ca/je-signe/ (https://www.lepacte.ca/jesigne/)) et à faire circuler la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (https://www.groupmobilisation.com/la-duc) a n de la faire endosser par leurs dirigeants municipaux. Déjà, plusieurs villes comme Ottawa, Kingston, Trois-Rivières et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont adopté cette Déclaration.
On fonce à pleine vapeur dans le mur Daniel Bérubé
25 avril 2019 Lettres Lettres
Lundi, 22 avril, il fait un temps magnifique, les fonctionnaires bénéficient d’une journée de congé tout comme les étudiants, et c’est le Jour de la Terre. Une marche autour du parlement aura lieu. Les journaux nous ont appris que Québec a fait appel à l’armée pour venir en aide aux mêmes personnes qui année après année pataugent dans les mêmes zones inondables, que le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur du pacte signé par plus de 270 000 personnes, se heurte au manque de volonté politique, mais que le projet de liquéfaction de gaz naturel Énergie Saguenay est vu d’un bon oeil par la CAQ. Ils nous rappellent aussi régulièrement que les scientifiques du GIEC nous préviennent qu’à partir de 2030, des réactions en boucle risquent d’amplifier les catastrophes écologiques. J’ai à faire chez Archambault, le centre d’achat est bondé. Au retour, j’en profite pour faire un détour par la colline Parlementaire. Toutes les générations sont représentées à la manifestation. J’ai lu que 5000 personnes y participaient. La moitié me semble un nombre plus réaliste. On fonce à pleine vapeur dans le mur.
02/05/2019
Le Journal Saint-François (Valleyfield, QC) (site web) Politique, jeudi 25 avril 2019 468 mots
Dominic Champagne rappelle l'urgence d'agir pour limiter le réchauffement climatique Mario Pitre Devant quelque 350 personnes réunies le mercredi 24 avril à la Salle Albert-Dumouchel, l'initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a rappelé qu'il fallait agir rapidement pour faire en sorte de limiter le réchauffement de la planète et garantir un meilleur avenir aux générations futures. Alors que des centaines de citoyens combattent la crue des eaux dans le secteur de Rigaud, le metteur en scène a fait état des constats scienti ques qui se dégagent sur les conséquences du réchauffement planétaire. Le rapport publié l'an dernier par le groupe d'experts sur l'évolution du climat laisse prévoir des vagues de chaleur, l'extinction d'espèces animales et végétales, la fonte de la calotte polaire, la montée du niveau des océans. De là, la nécessité de réduire les émissions de CO2 de 45 % d'ici 2030 et d'en arriver à une neutralité carbone pour 2050. C'est sans compter l'appel à l'action lancé par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, pour faire face au dé changement climatique.
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Tout en racontant ses diverses expériences personnelles qui l'ont mené à développer une «éco-anxiété» et à devenir «un irréductible» de la cause environnementale, Champagne a mis en lumière l'énorme in uence des lobbys des industries pétrolières et gazières à l'égard des pouvoirs politiques. «Si je suis ici aujourd'hui, c'est pour vous dire qu'on peut changer les choses et s'opposer aux projets qui entraînent les hausses de température, dit-il. Avec la force du nombre, on fait faire en sorte que la démocratie puisse s'exercer véritablement.» C'est dans cette optique, poursuit-il, que Le Pacte apparaît comme un outil de mobilisation par lequel les signataires s'engagent à faire leur part en changeant leurs comportements : habitudes de transport, consommation de viande, suremballage, compenser son empreinte par la plantation d'arbres. Mais puisque ces gestes individuels ne peuvent suf re à eux seuls, il importe de faire pression sur les pouvoirs publics. Membre de la CAQ Dominic Champagne a fait savoir qu'il était devenu membre de la Coalition Avenir Québec, a n de sensibiliser les membres du parti à la situation. Il dit constater une évolution dans la pensée politique du premier ministre François Legault sur la question. «L'autre jour, en visite dans un secteur inondé, il a déclaré qu'il fallait se rendre à l'évidence quant aux conséquences du réchauffement climatique.» Malgré tout, Champagne demeure lucide face au chemin qu'il reste à faire, alors que l'impact des hausses de température entraîne des millions de victimes et de réfugiés climatiques partout dans le monde. Il a invité les gens à signer Le Pacte (https://www.lepacte.ca/je-signe/ (https://www.lepacte.ca/je-signe/)) et à faire circuler la Déclaration citoyenne universelle d'urgence climatique a n de la faire endosser par leurs dirigeants municipaux. Déjà, plusieurs villes comme Ottawa, Kingston, Trois-Rivières et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont adopté cette Déclaration.
S’enrichir et verdir JONATHAN TRUDEAU
Mercredi, 24 avril 2019 05:00 MISE À JOUR Mercredi, 24 avril 2019 05:00
François Legault a certainement poussé un énorme cri de joie quand le maire de New York a présenté lundi son « Green new deal ». Avec raison. Car pour réaliser cet ambitieux plan, le maire de Blasio souhaite faire affaire avec le Québec pour s’approvisionner en hydroélectricité. Fin des surplus Une entente ferme signifierait la construction d’une ligne de transport enfouie sur une distance de 530 kilomètres, puis d’assurer des revenus prévisibles et récurrents. Mais il y a plus. Le fait d’avoir désormais la capacité de transporter le fruit de notre or bleu nous permettrait aussi de subvenir aux besoins des New-Yorkais en période de pointe, en surplus du contrat. Et ça, ce n’est pas payant... c’est extrêmement payant ! Si on ajoute le projet d’entente qui est en négociation avec le Massachusetts également, il est réaliste de penser que, dans quelques années, Hydro-Québec pourrait avoir éliminé sa fameuse problématique de surplus d’électricité. Et imaginez si les Ontariens montraient finalement de l’ouverture à faire des affaires avec nous. Dès lors, le premier ministre Legault serait pris au sérieux avec son discours visant à relancer les projets de nouveaux barrages hydroélectriques. Les verts Ne crions pas victoire trop vite, mais il faut reconnaître que cette vision est emballante. Car non seulement le Québec pourrait s’enrichir davantage grâce à son génie et son savoir-faire, mais en plus, c’est foutrement vert tout ça ! Oui, oui, en aidant nos voisins à s’affranchir des moyens beaucoup plus polluants de produire de l’électricité, le Québec ferait œuvre utile, et pas à peu près ! De quoi faire applaudir Manon Massé et Dominic Champagne. Enfin, j’ose croire. Une chose est certaine, pendant qu’on perd notre temps à se chicaner sur les signes religieux, il y a des gens en coulisses qui réfléchissent à notre avenir et aux moyens de nous démarquer. Ça fait du bien d’y penser.
24 avril 2019
Édition du 24 avril 2019 - Section ARTS ET ÊTRE, écran 2
L’écodéprime
Francine Pelletier 24 avril 2019 Chronique Chroniques
Mais que donc faudra-t-il ? Quelle urgence climatique, quelle nouvelle donnée, quel personnage charismatique, quelle trouille inédite attend-on encore avant de bouger ? Combien de fois devra-t-on lire « l’effondrement de notre civilisation et la disparition d’une grande partie du monde naturelle sont à l’horizon (https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-47988337? intlink_from_url=https://www.bbc.com/news/topics/cwypr2kdxvwt/david-attenborough&link_location=livereporting-story) » avant de se sentir non seulement « concernés », comme nous le répète
inlassablement la classe politique, mais clairement mobilisés ? Combien d’inondations, d’incendies de forêt, de plastique dans l’océan, de rapports scientifiques ou de manifestations dans les rues ? On comprend Dominic Champagne d’avoir la mèche un peu courte
(https://www.ledevoir.com/societe/environnement/552606/dominic-champagne-se-vide-le-coeur? utm_source=infolettre-2019-04-20&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne) par les
temps qui courent. Plus de 270 000 signataires du Pacte pour la transition, c’est très bien, mais il en faudrait six fois plus pour que nos gouvernements se sentent enfin obligés d’agir. La force de « la majorité » semble avoir un effet boeuf sur François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) en particulier. Comment d’ailleurs ne pas remarquer la relative torpeur qui subsiste vis-à-vis de l’environnement devant les passions enflammées qui s’expriment à l’égard de la laïcité ? Comment expliquer qu’une situation éminemment plus urgente, plus branchée encore sur notre bien-être collectif, les bouleversements climatiques, n’inspire ni la même fougue ni la même obstination à légiférer ? C’est beaucoup plus facile de regarder derrière que devant, faut croire. Pour bon nombre de Québécois, la laïcité est un legs de la Révolution tranquille, le symbole par excellence du progrès accompli. Plus « hot » que la survie de la langue française au moment où l’on se parle, l’absence de religion semble devenue le gage par excellence de la modernisation du Québec.
Soit. La laïcité nous permet de bomber le torse. L’environnement, tout le contraire. On a beau se féliciter de vivre au pays de l’énergie propre, Hydro-Québec n’a pas d’abord été conçue comme un projet environnemental, mais bien comme une entreprise économique — tout comme l’énergie « sale » de l’Alberta, d’ailleurs. Au Québec comme au Canada, la réduction de GES est devenue une espèce de farce plate (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/552627/le-canada-un-pays-en-deficit-de-transition), les transports routiers augmentent, les VUS se multiplient, le fameux troisième lien entre Québec et Lévis est en voie de réalisation et les industries pétrolière (au Canada) et gazière (au Québec) continuent comme si de rien n’était. Pour pousser le bouton de l’écodéprime bien au fond, ajoutons que la seule grande initiative politique à ce jour, la taxe carbone, bat de l’aile. On pensait avoir enfin trouvé une solution à l’exploitation massive des ressources naturelles en y rattachant un coût, le prix de la pollution qu’elle entraîne, une notion qui a d’ailleurs été récompensée par le prix Nobel en économie récemment. Mais plutôt que de décourager l’utilisation du pétrole, la taxe carbone n’a réussi qu’à irriter les consommateurs, à enrager les moins bien nantis et à enflammer les troupes conservatrices. Le pétrole, ce n’est pas des choux de Bruxelles, découvre-t-on. On n’est pas prêt à s’en passer parce que soudainement c’est plus cher. « Malgré la crise existentielle posée par les changements climatiques, beaucoup de gens sont davantage préoccupés par les problèmes créés par la solution proposée que par le bouleversement environnemental lui-même », explique le chroniqueur du New York Times David Leonhardt (https://www.nytimes.com/interactive/2019/04/09/magazine/climate-change-politicseconomics.html?em_pos=small&emc=edit_ty_20190422&nl=opiniontoday&nl_art=1&nlid=66817771emc%3Dedit_ty_20190422&ref=headline&te=1).
Et tant pis pour la responsabilité collective, l’avenir de la planète et la capacité de regarder nos enfants dans les yeux. Les êtres humains façonnent leur compréhension de l’univers à partir de leur expérience immédiate, nous disent les experts en comportement
(https://www.nytimes.com/interactive/2019/04/09/magazine/climate-change-politics-economics.html? em_pos=small&emc=edit_ty_20190422&nl=opiniontoday&nl_art=1&nlid=66817771emc%3Dedit_ty_20190422&ref=headline&te=1). Un vieux truc de survie
appris dans la savane africaine. Nous sommes congénitalement centrés sur nous-mêmes, en d’autres mots, capables, certes, de regarder derrière et de se féliciter des bons coups, mais très peu devant. Nous avançons à coup de récompenses immédiates et de renforcements positifs. Ce qui explique pourquoi la réflexion écologique se détourne de plus en plus de la réduction de gaz à effet de serre, nécessaire à notre survie, pour se tourner vers l’adaptation pure et simple aux changements climatiques (https://www.nytimes.com/2019/02/16/opinion/sunday/fear-panic-climate-change-warming.html? em_pos=small&emc=edit_ty_20190422&nl=opiniontoday&nl_art=8&nlid=66817771emc%3Dedit_ty_20190422&ref=headline&te=1). La science et la haute
technologie finiront bien par nous tirer du pétrin, sérénade-t-on.
On s’enfonce dans l’aveuglement volontaire plutôt que de bouger. La belle affaire. Que faire devant un tel immobilisme ? Les inventeurs du thermostat intelligent ont eu une bonne idée pour souligner cette année la Journée de la Terre. Ils ont invité 20 individus peu convaincus de l’urgence climatique à une séance d’information tout en faisant grimper la température jusqu’à 100 degrés Fahrenheit dans la pièce (https://business.financialpost.com/pmn/press-releases-
pmn/business-wire-news-releases-pmn/ecobee-turns-up-the-heat-on-climate-change-skeptics-in-audaciousearth-day-prank). L’astuce eut l’effet escompté. Plusieurs qui voyaient auparavant la crise
écologique comme un simple discours moralisateur et/ou partisan conclurent qu’il faudrait peut-être bien agir.
Faudra-t-il imposer le même traitement aux politiciens pour qu’ils passent enfin aux actes ?
Dominic Champagne | Conférence-bénéfice
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Le Pacte de la transition Fondateur de l'organisme Le pacte pour la transition, Dominic Champagne explique l'urgence de s'unir pour réagir positivement à l'avancée rapide du réchauffement planétaire en adhérant au Pacte. M. Champagne, par des exemples qui provoquent la réflexion, nous invite à se positionner en tant qu'acteurs et leaders du changement à la hauteur de nos préoccupations environnementales pour et dans notre communauté.
La Fondation des amis de la Médiathèque maskoutaine a invité M. Dominic Champagne pour sa conférence-bénéfice annuelle. Cet auteur et metteur en scène reconnu vient expliquer le Pacte pour la transition et l'urgence d'agir pour alléger les impacts sur l'environnement et influencer positivement l'avancée rapide du réchauffement planétaire. En novembre dernier, avec plus de 500 artistes et scientifiques, experts en environnement, ils ont lancé ce regroupement, le Pacte, afin de passer de la parole aux actes. Près de 265 000 Québecois les ont rejoint depuis. Les signataires s'engagent à poser des gestes individuels pour réduire leur empreinte écologique et par la force du nombre, M. Champagne veut exiger des gouvernements qu'ils s'engagent eux aussi à agir de façon responsable. C'est donc avec passion qu'il entretiendra le public maskoutain de son projet et répondra aussi aux interrogations des participants.
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Édition du 23 avril 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 10
Publié le 23 avril 2019 à 05h00 | Mis à jour le 23 avril 2019 à 05h00
Jour de la Terre: Legault appelé à «faire ses devoirs» climatiques GABRIEL BÉLAND La Presse (QUÉBEC) Des milliers de manifestants ont marché, hier, dans les rues de Québec pour le Jour de la Terre. Venus des quatre coins de la province, ils ont demandé au premier ministre François Legault d'agir fermement contre les changements climatiques. Tristan Riopel-Levesque, 11 ans, était l'un d'eux. Le garçon a pris son courage à deux mains pour s'adresser à la foule massée devant l'Assemblée nationale. « À l'école, il y a des conséquences si on ne fait pas nos devoirs, a-t-il lancé au micro. Pourquoi ce serait différent pour les adultes ? » Des milliers de manifestants ont marché, hier, dans les rues de Québec pour le Jour de la Terre. PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL
Les groupes écologistes avaient choisi cette année de converger sur Québec pour la traditionnelle marche du Jour de la Terre. Les milliers de manifestants étaient pour plusieurs très jeunes. « À qui le futur ? À nous le futur », scandaient notamment un groupe de cégépiens, Doc Martens aux pieds. On a même entendu un slogan inspiré d'une chanson d'Alaclair Ensemble (« Tout ce qui compte ? C'est la terre, c'est la terre, c'est la terre »).
Il y avait beaucoup de jeunes parmi les manifestants. PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL
Jeunes et moins jeunes s'entendaient sur un message : le gouvernement en place n'en fait simplement pas assez pour l'environnement.
Le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, s'est dit déçu des premiers mois du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). « Six mois plus tard, ça ne pourra pas toujours être la faute aux libéraux. C'est la CAQ qui est au pouvoir maintenant, a lancé M. Champagne. La mobilisation [est] croissante. Je mets au défi M. Legault d'annoncer une mesure, avant la fin des classes, pour rassurer la jeunesse qui s'inquiète pour la suite du monde. » Les manifestants ont déambulé dans la vieille ville, entre les touristes, les kiosques de cartes postales et les vitrines proposant du sirop d'érable hors de prix, avant d'encercler symboliquement l'Assemblée nationale.
Sur les pancartes, dans les slogans, le gouvernement était pris à partie notamment pour sa position dans le dossier du projet de GNL Québec, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ainsi que pour son intention de construire un troisième lien à Québec.
Dominic Champagne PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL
« Lorsque la science démontre noir sur blanc que le troisième lien ne réglera rien, il faut que tu changes d'idée. Ça ne sert à rien d'être dogmatique à ce point-là. » - Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire
Selon Mme Massé, le gouvernement devrait faire marche arrière et consacrer l'argent du troisième lien au projet de transport en commun structurant du maire Régis Labeaume. « C'est ce que ferait quelqu'un qui comprend ce que signifie la crise climatique actuelle. » Sylvain Gaudreault, porte-parole du Parti québécois en matière d'environnement, a aussi affirmé que le PQ s'opposait au projet de troisième lien. « Ça va contribuer à l'étalement urbain et à l'augmentation du nombre de voitures », dit-il. Le député de Jonquière a aussi critiqué le projet de GNL Québec, qui veut construire un gazoduc et une usine de traitement du gaz naturel liquéfié à Saguenay. Le gouvernement Legault s'est dit « intéressé » par cette idée. « À sa face même, c'est un projet qui n'a pas de sens dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques parce qu'il vise à exporter des énergies fossiles. » La manifestation s'est déroulée de manière pacifique sous un grand soleil. La police de Québec n'a effectué aucune arrestation. McCann invite les citoyens à faire des gestes En ce Jour de la Terre, la ministre de la Santé, Danielle McCann, a planté un arbre devant l'hôpital St. Mary's, hier à Montréal, en encourageant les citoyens à faire eux aussi des gestes pour mieux combattre les changements climatiques. À ses côtés, Richard Campeau, adjoint parlementaire du ministre de l'Environnement, a souligné que le gouvernement caquiste pouvait certes jouer un rôle de leadership pour contrer les effets des changements climatiques, mais que ce sont aussi les citoyens qui devaient changer leurs habitudes. - La Presse canadienne Extinction Rebellion cesse ses blocages à Londres Le mouvement Extinction Rebellion a interrompu, hier, ses blocages à Londres et réfléchissait aux suites à donner à son action, qui vise à obtenir un « état d'urgence écologique ». Né en 2018 au Royaume-Uni, ce réseau de militants devenu international, qui prône la désobéissance civile non violente, a bloqué pendant une semaine, jusqu'à dimanche, plusieurs sites très fréquentés du centre de la capitale britannique. Le mouvement « entre dans une nouvelle phase », a indiqué Extinction Rebellion dans un message publié sur son site internet. « La "phase 1" a été un énorme succès. Le fait d'occuper des lieux a attiré l'attention sur notre cause », ajoute-t-il. - Agence France-Presse
ÉDITION DU 22 AVRIL 2019
Inondations au Québec
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Tour d'horizon sur les inondations avec Mathieu Prost
Les inondations, réaction des maires Les maires de différentes municipalités touchées par les inondations se sont prononcés sur l'importance de se questionner sur la reconstruction en zone inondable... tout en mentionnant qu'il fallait tout de même s'assurer de ne pas faire des « quartiers en gruyère ». Le point avec Maxime PedneaudJobin, maire de Gatineau
Changements de cartographie La plupart des experts s'entendent pour dire qu'il faut revoir notre façon de vivre au bord de l'eau, qu'un réaménagement urbain est inévitable, si on veut éviter de revivre des inondations année après année. Comment réaménager les municipalités et les habitations riveraines? Entrevue avec : Julie Simard, coordonnatrice de la cartographie des zones inondables de la Communauté métropolitaine de Québec Isabelle Thomas, professeure en urbanisme, Université de Montréal
Jour de la Terre
22 avril : c'est le Jour de la Terre. Célébré pour une 49e fois, ce jour est l'occasion de mobiliser les gens pour l'avenir de la Terre. Aujourd'hui des jeunes se sont donnés rendezvous à l'Assemblée nationale pour une manifestation. Entrevue avec : Dominic Champagne, artiste, metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition Sara Montpetit, élève de 5e secondaire de l'École RobertGravel, instigatrice de la mobilisation « Pour le futur Montréal »
Volet politique Indemnisation Après le temps de la prévention et de la protection, viendra le temps de la réintégration.... À cet égard, le premier ministre François Legault et la vicepremière ministre et ministre de la Sécurité civile, Geneviève Guilbault ont vanté le programme pour venir en aide aux sinistrés. Plus efficace? Plus rapide? Qu'en estil vraiment? Entrevue avec le ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l'Outaouais, Mathieu Lacombe
L’artiste devenu président RÉJEAN PARENT
Lundi, 22 avril 2019 14:48 MISE À JOUR Lundi, 22 avril 2019 14:48 Au moment où la crue printanière sème à nouveau la désolation dans plusieurs régions du Québec, l’Ukraine élit un nouveau président, comédien et néophyte en politique, qui entend sortir son pays de la torpeur résultant de la corruption et des conflits armés avec les russophones. La conjoncture ukrainienne me fait imaginer Dominic Champagne à la tête du Québec pour secouer la léthargie de nos dirigeants face à la dégradation de notre environnement. À peine relevés des inondations de 2017, des milliers de citoyens québécois revivent à nouveau le drame avec encore plus d’anxiété alors que les autorités anticipent que ce soit pire que la fois précédente. Malgré ces tristes constats, nos dirigeant ne trouvent rien de mieux à proposer que le déménagement loin des rives de ces milliers de citoyens plutôt que de s’attaquer aux sources de ces cataclysmes devenus fréquents. Malheureusement, il y a encore trop de dirigeants qui ne croient pas aux changements climatiques provoqués par l’activité humaine, mais qui voient plutôt un cycle naturel dans toute cette tourmente. Pendant que François Legault récite son mantra pour une économie québécoise gonflée à bloc en rêvant d’un oléoduc qui transportera le gaz de schiste albertain obtenu par fragmentation hydraulique jusqu’aux confins du Saguenay, Dominic Champagne s’échine à convaincre nos politiciens de l’urgence d’agir en matière de transition énergétique avant que la dégradation de la planète devienne irréversible. Pour Dominic Champagne, son souci de l’environnement est loin d’être une mode du moment. J’étais encore président de la CSQ lorsque j’ai participé à une manifestation mise en scène par ses bons soins dans le cadre de la Semaine de la Terre. Champagne milite depuis des années pour des énergies propres et une réduction draconienne des GES. Faisant fi des certitudes scientifiques, nos politiciens permettent encor,e au nom du développement économique, d’exploiter des énergies polluantes comme le pétrole, les gaz de schiste et le charbon sans véritable plan de transition énergétique. C’est sans compter la prolifération des matières plastiques qui empoisonnent la faune de nos océans et qui s’avèrent cancérigènes pour les humains. Les premiers ministres de l’Ontario, de la Saskatchewan et de l’Alberta veulent que la taxe carbone soit abolie pour pouvoir continuer de polluer sans en assumer les conséquences. Malgré ses airs propres, notre premier ministre Legault est demeuré tiède devant les représentations sur le Pacte pour la transition énergétique signé par près du quart de la population québécoise. Il a manifesté encore moins d’ouverture au projet de loi que lui a fait parvenir Dominic Champagne. Pour plusieurs, l’élection du comédien Volodymyr Zelensky à la présidence de l’Ukraine cadrerait dans la vague mondiale anti-élite ou populiste. Toutefois, se pourrait-il que ce soit une simple sanction du peuple ukrainien pour l’incurie de ses gouvernements précédents et que cela corresponde plutôt à la volonté d’élire un candidat qui refuse de maintenir une gouvernance et des politiques publiques qui ne fonctionnent pas. Si nous voulons un avenir pour nos enfants, il faudrait peut-être se résoudre à faire comme les Ukrainiens et élire un artiste metteur en scène comme Dominic Champagne qui prendra au sérieux les actions à mener pour sauver la planète!
Publié le 22 avril 2019 à 12h52 | Mis à jour le 22 avril 2019 à 12h53
La bibliothèque verte de Dominic Champagne
Marie Allard La Presse «J'essaie de relayer le message de la science, dit Dominic Champagne, l'instigateur du Pacte pour la transition. Parce que ça me préoccupe, parce que j'ai trois fils et parce que je trouve ça grave.» Depuis six mois, le dramaturge et metteur en scène met sa carrière en veilleuse pour lutter contre les changements climatiques. En ce Jour de la Terre, voici ses six suggestions de lecture, pour prendre conscience de l'urgence d'agir. Dans la bibliothèque de Dominic Champagne, autant la Bible que l'oeuvre complète de Shakespeare se côtoient sans oublier plusieurs ouvrages de référence pour mieux lutter contre les changements climatiques. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
L'homme qui plantait des arbres, texte de Jean Giono, illustrations de Frédéric Back, Gallimard Jeunesse, 1989. PHOTO TIRÉE DU SITE DE GALLIMARD
Le livre qui a changé sa vie «C'est mon top 1, indique Dominic Champagne. Le livre qui a changé ma vie.» Le metteur en scène a d'abord vu le film réalisé par Frédéric Back lauréat de l'Oscar du meilleur court métrage d'animation en 1987. Puis, il s'est imprégné de l'album tiré du film. Déjà, à l'époque, le dramaturge passait ses étés à DeschaillonssurSaintLaurent, à côtoyer son beaupère. «C'était une sorte d'Elzéard Bouffier, assuretil. Depuis 2000, je joue aussi à l'homme qui plantait des arbres. Je distribue 2000 plants tous les printemps, à Deschaillons.» Une façon pour lui d'acheter sa rédemption, après avoir connu le succès à Las Vegas, «le royaume du gaspillage», constatetil. Son cadeau au ministre de l'Environnement
Drawdown. Comment inverser le cours du réchauffement planétaire, de Paul Hawken, Actes Sud, 2018. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
«J'ai offert ce livre au ministre de l'Environnement, Benoit Charette, et au ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, relate Dominic Champagne. La dernière fois que j'ai croisé Benoit Charette, il m'a dit qu'il le lisait avec intérêt.» Drawdown présente une série de mesures à prendre souvent des solutions technologiques pour inverser le cours du réchauffement
climatique. «Ce n'est pas rien», s'exclame le dramaturge. Selon le plus récent rapport des experts en climat de l'ONU (GIEC), il faut réduire de 50% nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, et à 0% d'ici 2050.
Pour apprendre à résister «Cyril Dion, le coréalisateur du documentaire Demain, pose le constat et se met en mode résistance, résume Dominic Champagne. Pour lui, le virage technologique n'est pas la panacée ; il est dans la modification des comportements.» Petit manuel de résistance contemporaine, de Cyril Dion, Plus de télétravail et d'agriculture de éditions Actes Sud, 2018. proximité, moins de voyages en PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE avion: voilà quelques pistes de changements proposées. «Les comportements vont changer, croit Dominic Champagne. On n'aura pas le choix. S'il y avait deux mètres d'eau de plus ici, on modifierait notre comportement.» En effet. Pour reconnaître les limites
Les limites à la croissance, de Dennis Meadows, Donella Meadows et Jorgen Randers, éditions Écosociété, 2013 (édition originale en 1972). PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
D'abord publié en 1972, ce livre présente les résultats d'une étude faite par des jeunes scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT). «On est à la fin des Trente Glorieuses, situe Dominic Champagne. Ce qu'on nous annonce, c'est que le système dans lequel on extrait des ressources, fabrique des biens et les distribue aux consommateurs touche à ses limites. L'effondrement est prévu en 2020; ils le disent dès 1972. C'est le fondement de la décroissance.» Le prix Pulitzer 2015 «C'est le prix Pulitzer de 2015, souligne Dominic Champagne. Elizabeth Kolbert dit qu'on est les contemporains d'une extinction dont on est les responsables. Je jardine depuis un certain nombre d'années et je vois de moins en moins de monarques. Je connais un vieux charpentier qui m'a dit qu'il connaissait de premiers étés où toutes ses fleurs de tomates ne sont pas pollinisées. On est les contemporains de tout ça.» Pour la transition
La sixième extinction, d'Elizabeth Kolbert, Guy SaintJean éditeur, 2015. PHOTO FOURNIE PAR L'ÉDITEUR
«Il y a là toute la philosophie de la transition, fait valoir Dominic Champagne. J'ai moimême lancé le Pacte pour la transition, même si je m'alimente aux
Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale, de Rob Hopkins, éditions Écosociété, 2010. PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
sources du désespoir. Les scientifiques nous indiquent qu'il est humainement et économiquement possible d'éviter le pire, mais il faut un changement rapide et radical. On vient de se faire dire que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.» Plus de 270 000 personnes ont signé le Pacte pour la transition, s'engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre par des gestes concrets.
Édition du 22 avril 2019 - Section ARTS ET ÊTRE, écran 4
Publié le 22 avril 2019 à 10h58 | Mis à jour le 22 avril 2019 à 18h11
Manifestation pour le climat autour de l'Assemblée nationale
PATRICE BERGERON La Presse canadienne Québec Environ 5000 personnes ont entouré de façon symbolique l'Assemblée nationale à Québec lundi après-midi pour demander au gouvernement Legault d'en faire beaucoup plus pour combattre la crise climatique. L'activité était organisée par un collectif qui regroupe plusieurs organismes écologistes et des syndicats. Les parlementaires étaient toutefois absents en ce Jour de la Terre, puisque la Chambre fait relâche jusqu'à la semaine prochaine. « C'était symbolique, a déclaré le co-porte-parole de La Planète s'invite à l'université, Louis Couillard, dans une entrevue à La Presse canadienne lundi après-midi. C'était pour demander à nos politiciens d'arrêter de tourner en rond et plutôt se doter d'une réelle vision politique en vue de lutter contre la crise climatique. » Il a rapporté que les organisateurs avaient estimé la foule à 5000 personnes. Le porte-parole du Parti québécois en matière d'environnement, le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, participait aussi à la marche. En entrevue téléphonique en fin d'après-midi, il a expliqué que même si les parlementaires sont absents cette semaine, « l'Assemblée nationale demeure le lieu symbolique de décision, de pouvoir » au Québec où convergent les manifestations. Les manifestants réclament notamment l'adoption d'une loi sur le climat pour réduire les émissions de CO2 de 50 % d'ici 2030, et de 100 % d'ici 2050, conformément aux recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution
du climat (GIEC). Ils exigent aussi l'arrêt du projet Énergie Saguenay, ce grand projet de pipeline qui acheminerait du gaz naturel de l'Ouest vers une usine de liquéfaction à Saguenay, en vue de l'exporter. « On veut du pragmatique, des mesures concrètes », a insisté M. Couillard. Pour sa part, M. Gaudreault estimait qu'il faut des gestes forts du gouvernement, alors que plusieurs régions sont durement frappées par des inondations. Le député arrivait lui-même avec ses revendications précises. Il a exprimé sa solidarité avec les sinistrés et a demandé au gouvernement de compléter rapidement la cartographie des zones inondables au Québec, en coordination avec les trois ministères concernés, soit Environnement, Sécurité publique, et Affaires municipales. « Ce sera un outil pour les municipalités, afin de leur permettre de planifier le développement et éviter qu'on se retrouve toujours dans des situations qu'on vit depuis quelques années de façon intense, des inondations à répétition avec des évacuations. » Enfin, M. Gaudreault a demandé à ce que soit étudié en commission parlementaire le projet de loi qu'il a déposé pour le respect des obligations internationales en matière climatique, c'est-à-dire les cibles de réduction du CO2 et autres GES.
La Presse Canadienne - Le
l radio
Avis, Nouvelles Générales, lundi 22 avril 2019 - 03:57:50 UTC -0400 1048 mots
Voici le bulletin de 5 heures La Presse canadienne MONTRÉAL - QUÉBEC-INONDATIONS D'après le plus récent bilan d'Urgence Québec, publié à 20 h hier, 2341 résidences étaient inondées et on comptait environ 706 maisons isolées par les eaux et 1194 citoyens étaient évacués de leur résidence (il faut ajouter 76 familles à Rigaud). Cinq inondations majeures étaient toujours en cours aux abords du lac Saint-Pierre, de la rivière Chaudière et du lac des Deux Montagnes. LEGAULT-ZONES-SINISTRÉES Le premier ministre François Legault s'est rendu à Laval hier après-midi, où l'armée a été appelée en renfort pour aider près d'un millier de citoyens à protéger leur résidence des inondations. Il s'est montré satisfait de la rapidité des opérations préventives et a remercié l'armée d'avoir accepté d'agir plus tôt au lieu d'attendre les premiers dégâts, comme ce fût le cas en 2017. M. Legault a aussi annoncé que le gouvernement va ajuster ses politiques en conséquence pour faire face aux changements climatiques. Si Québec promet de l'aide plus rapidement, le nouveau programme prévoit qu'après une aide gouvernementale totalisant 100 000 $ pour une catastrophe, cumulative au l des ans, Québec déboursera par la suite des sommes pour obliger le déménagement des citoyens concernés. INONDATIONS-MÉTÉO La région de la Beauce demeure celle où la situation est la plus critique. En ce qui concerne l'Outaouais et Rigaud, la sécurité civile prévoit que l'eau va continuer de monter, mais sans dépasser les niveaux atteints en 2017. Les prévisions météorologiques laissent croire que les conséquences pourraient être moins catastrophiques qu'anticipées. Le temps doux provoquera la fonte de glace dans plusieurs secteurs dans les prochains jours, alors que des précipitations sont attendues en milieu de semaine selon Environnement Canada. INONDATIONS-NB La crue des eaux a provoqué la fermeture d'au moins 35 routes au Nouveau-Brunswick. Le premier ministre Blaine Higgs a exhorté la population à faire tout ce qui en en son pouvoir pour protéger les familles et leurs biens. Les fortes pluies qui ont frappé la province et la fonte des neiges rapide sont à l'origine des inondations. Les responsables provinciaux ont con rmé qu'il n'y avait pas encore d'évacuation obligatoire, mais certains résidents ont volontairement quitté leur domicile. MARCHE-JOUR-TERRE Le Jour de la Terre sera souligné aujourd'hui à Québec, des jeunes et des écologistes ayant promis d'encercler l'Assemblée nationale à cette occasion. Leur mobilisation symbolique vise à démontrer l'urgence climatique et à réclamer des gestes concrets de la part du gouvernement de François Legault. Un collectif composé de 25 organisations environnementales, syndicales, citoyennes et surtout de groupes jeunesse, lance d'ailleurs un appel à la population pour participer à leur activité a n « d'arrêter de tourner en rond » dans la lutte aux changements climatiques, selon le slogan qu'elles ont mis de l'avant.
Quelques personnalités y ont d'ailleurs con rmé leur présence, dont le metteur en scène, militant écologiste et instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, et l'ancien politicien Thomas Mulcair.
La la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, et le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, ont annoncé leur présence au cours de cette marche. ATTENTATS-MEURTIERS-SRI-LANKA Le bilan des victimes des attentats qui ont assombri les célébrations de Pâques au Sri Lanka est à plus de 290 morts et 500 blessés, dont plusieurs étrangers. Les autorités af rment que les six premières explosions, presque simultanées, ont secoué trois églises, en pleine messe de Pâques, ainsi que trois hôtels de luxe fréquentés par des touristes. Les dé agrations sont survenues à Colombo et dans les banlieues autour de la capitale. Les deux dernières explosions sont survenues plusieurs heures plus tard, tuant deux civils et trois policiers qui s'apprêtaient à interroger des suspects, en banlieue de Colombo. Ces attentats n'ont pas été revendiqués, mais les autorités ont procédé à l'arrestation de sept suspects. Selon le ministre des Affaires étrangères, au moins 27 étrangers gurent parmi les victimes. COLOMBIE-GLISSEMENT-TERRAIN De fortes pluies ont provoqué un glissement de terrain dans une ville de montagne isolée du sud-ouest de la Colombie hier, faisant au moins 17 morts et cinq blessés. Selon les autorités, le glissement de terrain a enseveli au moins huit maisons et bloqué un tronçon de la route panaméricaine dans la communauté de Rosas, à environ 630 kilomètres au sud-ouest de Bogota. Selon des responsables, les secouristes poursuivaient leurs recherches hier soir pour retrouver des victimes, en enlevant la terre et les débris à l'aide de machines lourdes. Le président Iván Duque a exprimé sa « solidarité aux familles des victimes » . Il s'est rendu dans la région tard dimanche. PARC-YOHO-AVALANCHE Une personne blessée lors d'une avalanche survenue au parc national Yoho, en Alberta, a succombé à ses blessures, a annoncé Parcs Canada, hier. L'agence fédérale a indiqué que l'homme faisait partie d'un groupe de trois personnes qui ont été surpris samedi après-midi par une avalanche au mont des Poilus, dans le champ de glace Wapta, à environ 180 kilomètres au nord-ouest de Calgary. Selon le service ambulancier aérien STARS, l'homme était dans un état jugé critique. Les deux autres membres du groupe n'ont pas été blessés. BANFF-ALPINISTES-CADAVRES Les corps des trois alpinistes professionnels de renommée mondiale qui auraient été surpris par une puissante avalanche dans le parc national de Banff, la semaine dernière, ont été retrouvés. Les recherches pour retrouver l'Américain Jess Roskelley ainsi que les Autrichiens David Lama et Hansjorg Auer avaient été freinées par le mauvais temps et les mauvaises conditions générales. Parcs Canada a annoncé samedi après-midi que les trois hommes ont été retrouvés sans vie. Ils ont été portés disparus pendant qu'ils tentaient de grimper le versant est du Howse Peak, près de la « promenade des Glaciers » , au coeur du parc national. Ils devaient être de retour mercredi.
Un citoyen canadien a été tué au Mexique, a indiqué Affaires mondialEes 5/ 2019 ureC kaanada, hier. Une porte-parole a indiqué que les services consulaires fournissaient de l'aide à la famille de la victime. Aucune précision n'a été donnée sur les circonstances de la mort du Canadien. Selon des médiaux locaux, un Canadien âgé de 70 ans a été retrouvé sans vie dans un appartement, à Progreso, dans l'État du Yucatan, vendredi matin. Citant des sources policières, le Yucatan Times a rapporté que l'homme avait été poignardé au moins cinq fois à la poitrine et au cou.
© Ryan Remiorz
Des jeunes et des militants écologistes espèrent rassembler suffisamment de personnes pour créer une chaîne humaine autour de l'Assemblée nationale, lundi, à l'occasion du Jour de la Terre.
L'initiative est celle d'un collectif formé d'une vingtaine de groupes environnementaux, de centrales syndicales, d'organismes communautaires et de groupes jeunesse. Des manifestants des quatre coins du Québe sont attendus à compter de midi sur Grande Allée, près de la rue des Parlementaires. Des navettes en provenance de Saguenay, Montréal, Sherbrooke, Trois-Rivières et Gatineau ont été proposé gratuitement. Une dizaine de véhicules ont déjà été nolisés, selon l'organisation.
Marche et action surprise Avant de procéder à la chaîne humaine autour du parlement, les militants ont prévu marché dans les rues de Québec à compter de 13 h.
© Fournis par Canadian Broadcasting Corporation AFP/Alice Chiche
Selon Laura Bergamo, coordinatrice du collectif et de la mobilisation du 22 avril, le contingent arpentera les rues du Vieux-Québec avant de revenir devant l'Assemblée nationale. Des perturbations de la circulation sont donc à prévoir. La chaîne humaine est quant à elle prévue pour 15 h. Elle sera suivie d'une action « surprise ». L'objectif de rassemblement dit « symbolique et festif » est de réclamer du gouvernement québécois qi'il prenne « des actions concrètes face à l'urgence climatique ». « Arrêtons de nous tourner en rond », scande le collectif.
La parole aux jeunes
Les élus ne siègeront pas demain, Lundi saint oblige, et ne pourront donc être témoins de ce coup d'éclat.
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La symbolique tient malgré tout, selon Mme Bergamo, qui a bon espoir que « le message des jeunes sera entendu » quand même. On souhaite en effet donner la parole en priorité aux générations futures au cours de l'activité. Congé férié ou non, le collectif souhaitait marquer le coup à l'occasion du Jour de la Terre, un moment rassembleur à leurs yeux. Quelques personnalités ont confirmé leur présence, selon Mme Bergamo. Le metteur en scène, militant écologiste et instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, ainsi que l'ancien politicien Thomas Mulcair, devraient être du rendez-vous. La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, et le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, ont aussi annoncé leur présence. L'événement survient un peu plus d'un mois après une manifestation monstre à Montréal, le 15 mars dernier. Quelques jours plus tard, la Coalition avenir Québec lançait un chantier à l’interne de sa formation pour verdir sa plateforme politique. Certains y ont vu une victoire de la mobilisation des jeunes pour le climat.
Avec des informations de La Presse canadienne
Jour de la Terre : la Coalition Fjord participe à la manifestation à Québec Publié le lundi 22 avril 2019
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Radio-Canada La Coalition Fjord participait aujourd'hui à la manifestation pour le Jour de la Terre à Québec. Parmi les milliers de militants, une quarantaine de personnes de Saguenay ont dénoncé les politiques environnementales du gouvernement près de l'Assemblée nationale. La Coalition Fjord a manifesté son mécontentement face au de projet GNL Québec, qui souhaite construire un oléoduc de 750 km de l'Ontario jusqu'aux abords du Fjord du Saguenay.
La Coalition Fjord a manifesté avec Dominique Champagne devant l'Assemblée nationale à l'occasion du Jour de la terre. Photo : Coalition Fjord
Dans la région, aucune activité officielle n'était organisée pour le Jour de la Terre. La porte-parole de la Coalition Fjord, Anne Gilbert-Thévard, explique avoir fait le choix de participer à ce grand rassemblement plutôt que d’organiser une activité dans la région. " On aurait pu organiser quelque chose à Saguenay, mais nous, ce qu'on pense, c'est que le Jour de la Terre devrait être chaque jour. On aura l'occasion de repartager notre message, soit de refuser le projet de GNL qui va augmenter les gaz à effet de serre. Un projet d'énergie fossile, ça ne va pas du tout dans le cadre de la réduction des gaz à effet de serre. $ Les militants ont aussi récolté de nouvelles signatures pour leur pétition contre GNL Québec. Jusqu’à présent, plus de 25 000 signatures ont été amassées. Le député de Jonquière Sylvain Gaudreault était aussi présent à la marche.
Activists confident Franรงois Legault gets message on climate change
"What we are asking is, 'Can you renew this message in your inaugural speech?' " says a spokesman for Pacte pour la transition. PHILIP AUTHIER, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/PHILIPAUTHIER) Updated: April 22, 2019
Theatre director Dominic Champagne is one of 500 Quebec personalities to launch Pacte pour la transition, a movement encouraging government and individuals to fight climate change. D A R I O A Y A L A / MONTREAL GAZETTE FILES
QUEBEC — He did not sign the pact but a fastgrowing movement dedicated to fighting climate change believes Premier François Legault is on board in making the environment a priority. “François Legault arrives here with a clean slate,” said Dominic Champagne, spokesperson for the movement following an hour-long meeting with Legault Friday. “He’s not dogmatic. It think the environment was not a priority for him, but he admits (it is now) on Day 1. I thinks it’s a significant message. What we are asking is, ‘Can you renew this message in your inaugural speech?’ “Visibly he is in the process of doing that.” Champagne, a theatre director, is one of 500 Quebec personalities to launch a movement encouraging government and individuals to step up and fight climate change. The Pacte pour la transition (https://www.lepacte.ca/en.html) is a response to an appeal from the secretary-general of the United Nations that citizens mobilize to avoid the ecological disaster scientists now say is looming. Launched Wednesday, the movement has had a spectacular response, with 120,000 — about 2,000 an hour — signing a pact to take action, Champagne told reporters. The objective is a million signatures. He said they asked to meet Legault after hearing his speech (https://montrealgazette.com/news/quebec/analysis-legault-vows-to-govern-with-
https://montrealgazette.com/news/quebec/activists-confident-francois-legault-gets-message-on-climate-change
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Activists confident François Legault gets message on climate change | Montreal Gazette
19-06-04 21:46
human-touch-but-trouble-looms) following the Oct. 18 swearing in of his new
government. At the time, Legault said he got the message about the need to do more on the environment and climate change and would act. Legault did not meet reporters after meeting with Champagne but later, using a tweet, said the encounter was constructive and the government “will be part of the solution.”
François Legault @francoislegault
Excellente rencontre avec Dominic Champagne. Nous avons entamé un dialogue très constructif à propos de la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Québec fera partie de la solution. #PolQc 566 3:05 PM - Nov 9, 2018 258 people are talking about this
“I had no illusions about (Legault) signing the pact and I didn’t come here expecting he would,” Champagne said leaving the premier’s office. “But I
https://montrealgazette.com/news/quebec/activists-confident-francois-legault-gets-message-on-climate-change
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Activists confident François Legault gets message on climate change | Montreal Gazette
19-06-04 21:46
am pleasantly surprised. We know the resistance. We know the strength of the (energy) lobbies. “That’s why it’s very important that citizens continue to put pressure by signing the pact. Science is telling us we are living in a historic period. “We are the ones facing the collapse of life on Earth. We are living in an absurd situation. By shovelling carbon into the atmosphere we are killing the world we live in.” Champagne deftly increased the pressure on Legault too, saying this is his chance to shine; in a sense hop aboard the bandwagon to fight climate change (https://montrealgazette.com/news/local-news/protesters-inmontreal-call-on-legault-to-make-climate-change-a-priority) that materialized in
the last election, helping Québec solidaire elect its 10 MNAs. He said he hopes to hear more from Legault on the question when the legislature resumes sitting Nov. 27 and Legault delivers his inaugural address. “I dare say the premier will put science at the heart of decisions he has to make,” Champagne said agreeing the CAQ’s current image is that it is more pro oil and pro car than pro environment. Late Friday, Legault’s office announced three Coalition Avenir Québec government cabinet ministers would be participating in one of the many marches calling for action on climate change set to take place Saturday. Environment Minister MarieChantal Chassé, Treasury Board President Christian Dubé and the minister for Montreal Chantal Rouleau will join The Planet Joins Parliament (La planète s’invite au parlement) (https://www.facebook.com/events/331709870937496/) event taking place at
the Place des festivals in Montreal at 2 p.m. Similar demonstrations are taking place in Quebec City, Sherbrooke, Trois-Rivières, Saguenay, Cacouna, Gaspé, Maria, Ottawa, Rimouski and Val-David. https://montrealgazette.com/news/quebec/activists-confident-francois-legault-gets-message-on-climate-change
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Activists confident François Legault gets message on climate change | Montreal Gazette
19-06-04 21:46
Representatives of the Parti Québécois, Liberal and Québec solidaire parties had already announced plans to participate in the march in Montreal. Among other things, La planète wants elected officials to recognize that the climate emergency and protection of biodiversity are the greatest challenges of our time. They want government to reduce emissions by 45 per cent by 2030 and ban new oil and gas (https://montrealgazette.com/news/quebec/caqgovernment-to-scuttle-anticosti-heritage-site-process) exploration in Quebec.
pauthier@postmedia.com (mailto:pauthier@postmedia.com) Twitter.com/philipauthier (https://twitter.com/philipauthier)
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Allison Hanes: Heat is on to make climate a priority in Quebec The pressure is building â&#x20AC;&#x201D; from protests and pledges to students calling for a strike and former environment ministers joining forces. ALLISON HANES, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/AHANES2014) Updated: April 22, 2019
A climate-change protest drew 50,000 Montrealers to the streets in November. MONTREAL GAZETTE
DAVE SIDAWAY /
Vancouver and Halifax (https://globalnews.ca/news/4903401/halifax-climateemergency/) may have recently claimed credit as the
first and second Canadian cities respectively to declare climate change an emergency. But Quebec municipalities, including Montreal, quietly beat them to the punch months ago. Back in November, the Communauté métropolitaine de Montréal (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1134054/declaration-urgenceclimatique-cmm-valerie-plante-andre-belisle) , the umbrella group for 82 local
councils representing half of Quebec’s population, adopted just such an emergency resolution. Since then, 248 Quebec municipalities, large and small, have followed suit, said Normand Beaudet, one of the initiators of the Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (http://www.cssante.com/sites/www.cssante.com/files/duc_couleur.pdf) . The
aim of the movement is to sow the seeds of citizen-led action groups across Quebec to ratchet up the pressure on governments to reduce emissions and combat rising global temperatures. The error about who was first to adopt the call to arms has been perpetuated coast to coast, mainly in the English media, Beaudet said Tuesday. This makes him both frustrated and proud. While annoyed that Quebec cities, towns and villages are not getting the recognition — especially now that he’s getting calls from as far away as Australia — he is proud that they were ahead of the curve. Beaudet said the idea was first hatched during last fall’s Quebec election campaign. Since then, it has caught on so rapidly it has defied his wildest expectations.
We thought maybe by March we’d start to get the declaration
“
considered.”
“Our campaign was planned to roll out over two years,” said Beaudet. “We thought maybe by March we’d start to get the declaration considered. We’ve just been overwhelmed by events.” Grassroots efforts to push the Quebec government to make climate change its top priority have only been gathering steam since the fall when an international report warned the worst effects will be felt sooner and at a lower temperature than previously believed. A protest that drew 50,000 Montrealers to the streets in November and the Pact for Transition, a personal pledge to reduce one’s environmental footprint, were the brainchild of Dominic Champagne. The theatreimpresario-turned activist leveraged his connections and his savvy to secure celebrity endorsements for the Pact from the likes of Cirque de Soleil founder Guy Laliberté and film director Xavier Dolan. He managed to translate the angst of the moment into political action — and grab the ear of new Premier François Legault in the process. To date, more than 262,000 Quebecers have signed the Pact. (https://www.lepacte.ca/onasigne.html)
Champagne’s work may have garnered the most headlines, but is far from the only mobilization afoot. As the National Assembly resumes sitting this week, the ante is being upped across the province. Six former Quebec environment ministers (https://montrealgazette.com/news/local-news/former-environment-ministerspress-legault-on-greenhouse-gas-emissions) wrote a letter urging the National
Assembly to adopt a framework law that would make our emissions reductions targets obligatory and require all other legislation to respect the goals. The “readymade” bill, drafted by outside experts, is another of Champagne’s initiatives. While Legault has politely declined, Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Bégin, Thomas Mulcair, Daniel Breton, and Isabelle Melançon are nudging him to reconsider.
All held the environment portfolio for Liberal or Parti Québécois governments from the 1980s up until last October. They are using their collective influence to call for a broad-based and non-partisan effort to address Quebec’s flagging efforts to slash greenhouse gas emissions — while also acknowledging they could have and should have done more
“
when they had the chance.
Students at l’Université de Montréal are trying to build support for a strike on March 15 to push climate change to the forefront for the political agenda.
Quebec’s student movement, a formidable force to be reckoned with during the Printemps Érable of 2012, is lending its political clout to the cause. Students at l’Université de Montréal are trying to build support for a strike on March 15 (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/547140/les-grevesetudiantes-pour-le-climat-en-voie-de-gagner-le-quebec) to push climate change
to the forefront for the political agenda. Walking out of class to press for climate action was popularized by 16year-old Swedish girl, Greta Thunberg. The teen has recently emerged as an improbable leader with a powerful message, despite her tender age and independence. Thunberg told the world elite at Davos (https://edition.cnn.com/2019/01/25/europe/greta-thunberg-davos-worldeconomic-forum-intl/index.html) that it’s time to “panic” like the house is on
fire, managing to express the fears and frustration of younger generations about the lacklustre commitment to save the planet. Thunberg has lately been getting the Tall Poppy treatment for her efforts — much like Champagne has been accused of “elitism” for his activism
here in Quebec. But there is no time to waste on the haters.
Montreal youth turn 'panic into action' with another climate march
Friday's rally is expected to draw thousands of students in the latest show of solidarity against government inaction.
Updated: April 22, 2019
March 1, 2019: Students take to the streets to demand government action on climate. They will do so again Friday. ALLEN MCINNIS / MONTREAL GAZETTE
Sara Montpetit doesn’t want you to applaud Quebec’s youth for speaking out about climate change. She wants you to share their panic. The 17-year-old has been skipping school every Friday (https://montrealgazette.com/news/local-news/hundreds-of-students-skipschool-rally-for-climate-action-in-montreal) for the past month to lead her
classmates in protests against government inaction on climate change. On Friday, they’ll march alongside thousands of college and university students in the streets of Montreal. (https://montrealgazette.com/news/local-news/thousands-of-montreal-studentsexpected-to-join-climate-march)
“A lot of us used to feel hopeless about climate change but for me that has turned into a sense of panic,” said Montpetit, a Grade 11 student at Robert Gravel high school. “And that panic is turning into action.” The Montreal rally is one of 1,769 youth-led protests in 112 countries. Schools across the island have been flooded with requests, from students and parents, to cancel classes. While Montreal school boards will not condone students marching downtown, they’ll allow students to leave campus provided they have a permission slip from their parents. The protests are part of a movement sparked by 16-year-old Greta Thunberg, the Swedish student whose activism earned her a nomination for the Nobel Peace Prize. Last August, Thunberg initiated a student strike against climate inaction. The actions of this one teenager paved the way for Fridays for Future (https://www.fridaysforfuture.org/) — a movement where hundreds of
thousands of children skip school every week to shame their governments to act on climate change. In Quebec, critics of the Coalition Avenir Québec government say the effort to reduce greenhouse gas emissions is being led by citizens rather than their representatives. Last year, artist and activist Dominic Champagne created Le Pacte — a pledge Quebecers can sign to take individual actions to reduce their carbon footprint. These steps include reducing air travel, turning toward public transit but also cutting back on the consumption of farmed meat — a huge source of greenhouse gas emissions. “It’s unreal the disparity between the depth of the climate crisis, the depth of knowledge we have about how bad things are and the political impotence in the face of that problem,” Champagne told the Montreal Gazette. Studies by the World Health Organization and United Nations link climate change to extreme weather patterns, food shortages, poverty and other factors that endanger hundreds of thousands of lives across the planet. “When you look at who has the moral authority on this issue, it isn’t politicians, it’s the youth,” Champagne said. “The leader of this international movement is a 16-year-old high school student. That says a lot about our political climate.” Montpetit is one of the 266,800 people who’ve signed Le Pacte. She no longer eats meat of any animal products and recently cancelled a vacation that would have required her to take an airplane. She’s also earned some detention time by skipping school to lead the weekly demonstrations. Montpetit says many of her classmates enjoy the support of their parents.
“I’ve been getting messages from some faraway regions in Quebec; one person from France messaged me to ask how she could start a student strike,” said Montpetit. “I didn’t know what to tell her. If people want to join the movement, they can’t be afraid to jump in, to charge.” Another citizen-led action is a class action lawsuit, filed by Environment Jeunesse (Enjeu) last November, against the federal government. The lawsuit argues that by not taking action to reduce greenhouse gas emissions, the government is violating the Charter rights of 3.4 million Quebecers aged 35 and under. Enjeu is asking the courts to order Canada to set more ambitious targets for its greenhouse gas reductions. “We have the right to a healthy and safe life,” said Catherine Gauthier, the director general of Enjeu. “We deserve better.”
‘The clock is ticking’ and environmentalists aren’t going to take it anymore
Montreal climate change activists will channel panic into protest this Earth Day, Allison Hanes writes. ALLISON HANES, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/AHANES2014) Updated: April 22, 2019
Montreal lawyer May Chiu channelled her despair into a new group joining the fight for urgent action on climate change, Extinction Rebellion. J O H N M A H O N E Y / M O N T R E A L G A Z E T T E
It was around Christmastime that May Chiu’s climate depression really took hold. The Montreal lawyer and mother of two was greatly alarmed by the International Panel on Climate Change report released revealing the devastating effects of global warming will be felt sooner and at a lower temperature than previously realized. Without drastic action, United Nations scientists warned, humanity faces drought, hunger, extreme weather and crop failure — within our children’s lifetimes, if not our own. “My daughter is 13. She asked me: ‘Mom, tell me the truth, how much time do we have left?’ What do I tell her?” Chiu said. “I started to feel like maybe I should just run up a huge debt and live hedonistically with the time I have left.” Instead, she channelled her despair into a new group joining the fight for urgent action on climate change. Extinction Rebellion just held its first public demonstrations in Montreal. On Tuesday, members hosted a teach-in at McGill College Ave. and Sherbrooke St. On Wednesday, six members chained themselves to the front doors (https://montrealgazette.com/news/local-news/watch-extinction-rebellionmembers-chain-themselves-to-premiers-montreal-office) of Premier François
Legault’s office building. Extinction Rebellion originated in the United Kingdom. It espouses nonviolent direct action and civil disobedience. The same day Montrealers risked arrest outside Legault’s office, protesters in London blocked train lines and disrupted traffic (https://montrealgazette.com/news/world/ukclimate-protesters-block-roads-glue-themselves-to-train/wcm/d1f062b2-68c849ab-b4be-4432bf58f865) — part of a mobilization taking place in 80 cities
and 30 countries leading up the Earth Day, April 22.
Earth Day is typically a feel-good occasion where schoolchildren learn about recycling and community groups plant trees. But this year it feels decidedly sombre – and deadly serious. Since the IPCC report, the prognosis for the planet has worsened. Canada is warming twice as fast as the rest of the world; the north, three times as fast. Citizens around the world have started to panic as scientists warn we have maybe 12 years to turn things around. Montreal has become a hotbed of such activism, in many cases by people who weren’t climate warriors before. Mobilizing, it turns out, is one way to ease their climate anxiety. Days after the IPCC report landed, Dominic Champagne attended a gloomy dinner party that convinced him he had to do something. The Quebec theatre producer launched the Pacte pour la transition (https://www.lepacte.ca/en/the-pact/) , a pledge for citizens to reduce their
carbon footprint and a demand that government take steps on a societal level to slash emissions and end our dependency on fossil fuels. Champagne leveraged his connections (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-a-new-socialcontract-to-fight-climate-change-in-quebec) getting Quebec celebrities to sign
on and the general public took it up in great number. He also helped organize a protest that brought 50,000 Montrealers to the streets on a few day’s notice. His influence earned him a meeting with a then-newly elected Legault. The initial flurry of activity has not abated. Champagne is in demand as a speaker, touring the province to visit schools and CEGEPs on his own dime. The pact has more than 270,000 signatures. But six months on, he feels a growing sense of futility. “Do we have to wait until the violence of nature becomes more brutal still? How many more floods will it take? How many more forest fires? How much of our well-being has to be sacrificed before we move?” he said on the eve
of Earth Day. “I don’t have the answers.” Young people have been at the forefront of Montreal efforts to sound the alarm about the climate emergency, even some who aren’t yet old enough to vote. Sara Montpetit, a 17-year-old student at Robert Gravel high school, has emerged as Montreal’s answer to Greta Thunberg, the Swedish teen whose solitary protests and searing words have made her a symbol of her generation’s hopes, fears and anger about climate change. Inspired by Thunberg, Montpetit has been leading weekly strikesl. A few hundred students skip school every Friday (https://montrealgazette.com/news/local-news/montreal-youth-turn-panic-intoaction-with-another-climate-march) and converge on Jeanne Mance Park.
Squeezing in a telephone interview during her lunch break, Montpetit said she thinks political leaders have taken note of young Montrealers’ message, but seem to treat their passion as a passing fad. “They don’t take us seriously. They think we’re dreamers or we’re idealists,” she said. “But they’re the idealists if they think we can continue the way we’re going.” Though she’s frequently fed up, Montpetit is buoyed by her generation’s commitment to the cause, especially their efforts to convince their parents of the crisis. Her own parents will soon take their last airline trip. Montpetit already refuses to fly because of the emissions air travel generates. “It’s not really their fault. That’s the system they were brought up with,” she said. “This is a revolution of young people. But the only generation that can act is the one that’s in charge now.”
Members of Extinction Rebellion chained themselves to the doors of the building housing the premier’s Montreal office on April 17. J O H N M A H O N E Y / M O N T R E A L GAZETTE
Despite its more radical tactics, Extinction Rebellion isn’t made up of typical radicals. It counts bankers and academics (https://on.ft.com/2UH9OUJ) as adherents. Its commitment to non-
violence means parents often bring their children along. “We’re really a cross-section of society. We have filmmakers, we have artists, we have teachers. I’m a lawyer,” Chiu said. “We have people in their 60s. Serge, one of the guys who chained himself to Legault’s door, is 82.” Chiu said Extinction Rebellion held its first meetings in Montreal in January and is ready to make its presence felt. It held workshops on civil disobedience — though only members willing to be arrested sign up for riskier operations, and held sessions on the psychological toll of climate change.
Chiu said she would ordinarily be out in the streets protesting against Bill 21 (https://montrealgazette.com/tag/bill-21) , the Quebec government’s proposed ban on religious garb for some public employees, which critics have lambasted as legalized discrimination. But Chiu said she believes it’s a distraction meant to divert attention from the real crisis gripping the planet. “Climate change is already upon us,” said Chiu. “The clock is ticking.” After the terrifying IPCC report, Normand Beaudet, too, heard the call to arms. He began mobilizing citizens across Quebec to get their municipalities to declare a climate emergency. The grass-roots initiative caught on faster than expected. To date, 330 local governments — including Communauté metropolitaine de Montréal (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1134054/declaration-urgence-climatiquecmm-valerie-plante-andre-belisle) representing about half the population of
Quebec — have signed the Déclaration universelle d’urgence climatique (https://www.groupmobilisation.com/la-duc) .
“That was the easy part,” Beaudet said. “The hard part is passing to action.” Work on a toolbox for citizens to bring to their municipalities was accelerated. Last week, a list of 11 areas to act on (https://www.chantiersdeladuc.com/) was unveiled, like sustainable urban
planning and low-emissions construction. “We’re going to have to make this transition one way or the other,” Beaudet said. “The questions is, do we bring about the necessary changes ourselves or will they be forced on us?” Back in February, Louis Couillard had tears in his eyes explaining how he came to help organize a major climate strike in Montreal (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-quebec-
students-poised-to-strike-over-climate-change) as part of the collective La
Planète s’invite a l’université. The rally, held March 15, drew 150,000 students (https://montrealgazette.com/news/picketing-montreal-students-force-someschools-to-close-ahead-of-climate-change-march) to the streets of Montreal,
not only from university and CEGEP, but from high school and primary schools. It is believed to be the largest of the strikes attended by 1.5 million young people around the world that day. “We were really proud,” said Couillard this week while studying for exams at Université de Montréal. “But it can’t end there.” A meeting the students clinched with Quebec Environment Minister Benoît Charette didn’t yield the results they were hoping for. “I think part of the message was heard,” Couillard said. “But the part of the message that hasn’t been received is the urgency of acting.” Young people aren’t giving up, though, he said. They will regroup and strategize over the summer. There is a climate demonstration set for Montreal April 27, to cap off Earth Week, and another student strike planned for Sept. 29. “We have hope because we’re taking action ourselves,” Couillard said. “To anyone out there feeling that eco-anxiety, I’ve felt it. I know it’s really easy to roll up in a little ball at home and be depressed about the future. But the moment I started feeling better was the moment I got out there and started doing something about it.” ahanes@postmedia.com (mailto:ahanes@postmedia.com)
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Chaîne humaine autour de l'Assemblée nationale pour le Jour de la Terre Publié le dimanche 21 avril 2019
Radio-Canada Des jeunes et des militants écologistes espèrent rassembler suffisamment de personnes pour créer une chaîne humaine autour de l'Assemblée nationale, lundi, à l'occasion du Jour de la Terre. L'initiative est celle d'un collectif formé d'une vingtaine de groupes environnementaux, de centrales syndicales, d'organismes communautaires et de groupes jeunesse. Des manifestants des quatre coins du Québec sont attendus
à compter de midi sur Grande Allée, près de la rue des Parlementaires. Des navettes en provenance de Saguenay, Montréal, Sherbrooke, Trois-Rivières et Gatineau ont été proposé gratuitement. Une dizaine de véhicules ont déjà été nolisés, selon l'organisation. Marche et action surprise Avant de procéder à la chaîne humaine autour du parlement, les militants ont prévu marcher dans les rues de Québec à compter de 13 h.
L'Assemblée nationale, à Québec, en juin 2018. Photo : Getty Images / AFP/Alice Chiche
Selon Laura Bergamo, coordinatrice du collectif et de la mobilisation du 22 avril, le contingent arpentera les rues du Vieux-Québec avant de revenir devant l'Assemblée nationale. Des perturbations de la circulation sont donc à prévoir. La chaîne humaine est quant à elle prévue pour 15 h. Elle sera suivie d'une action ! surprise ". L'objectif de rassemblement dit ! symbolique et festif " est de réclamer du gouvernement québécois qi'il prenne ! des
actions concrètes face à l'urgence climatique ". ! Arrêtons de tourner en rond ", scande le collectif. La parole aux jeunes Les élus ne siègeront pas demain, Lundi saint oblige, et ne pourront donc être témoins de ce coup d'éclat. La symbolique tient malgré tout, selon Mme Bergamo, qui a bon espoir que ! le message des jeunes sera entendu " quand même. On souhaite en effet donner la parole en priorité aux générations futures au cours de l'activité. Congé férié ou non, le collectif souhaitait marquer le coup à l'occasion du Jour de la Terre, un moment rassembleur à leurs yeux. Quelques personnalités ont confirmé leur présence, selon Mme Bergamo. Le metteur en scène, militant écologiste et instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, ainsi que l'ancien politicien Thomas Mulcair, devraient être du rendez-vous. La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, et le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, ont aussi annoncé leur présence. L'événement survient un peu plus d'un mois après une manifestation monstre à Montréal, le 15 mars dernier. Quelques jours plus tard, la Coalition avenir Québec lançait un chantier à l’interne de sa formation pour verdir sa plateforme politique. Certains y ont vu une victoire de la mobilisation des jeunes pour le climat. Avec des informations de La Presse canadienne
INFO
Des jeunes veulent encercler l'Assemblée nationale lundi, Jour de la Terre Publié le dimanche 21 avril 2019
La Presse canadienne Le Jour de la Terre sera souligné lundi à Québec par des jeunes et des écologistes qui ont promis d'encercler l'Assemblée nationale à cette occasion. Leur mobilisation symbolique vise à démontrer l'urgence climatique et à réclamer des gestes concrets de la part du gouvernement de François Legault. Un collectif composé de 25 organisations
environnementales, syndicales, citoyennes et surtout de groupes jeunesse, lance d'ailleurs un appel à la population pour participer à leur activité afin " d'arrêter de tourner en rond # dans la lutte aux changements climatiques, selon le slogan qu'elles ont mis de l'avant. L'idée est de faire entendre la voix des jeunes, mais le grand public est le bienvenu, souligne Laura Bergamo, coordinatrice du collectif qui organise cette mobilisation. Mais le 22 avril coïncide cette année avec le lundi de Pâques, ce qui signifie que les élus ne siègent pas à l'Assemblée nationale et qu'il n'y a pas de travaux parlementaires de la semaine. Si les élus n'entendront pas le message des jeunes sur place, Mme Bergamo est convaincue que le message se rendra jusqu'à eux dans leur circonscription. " Lors de l'organisation de l'événement, nous étions conscients qu'il s'agissait d'un jour férié, mais l'idée était de tenir une action symbolique, et de rassembler plus de monde justement d'un peu partout de la province. # Le congé du lundi de Pâques leur a permis de mobiliser une dizaine autobus afin de permettre à bien des jeunes de s'y rendre à partir de Gatineau, Sherbrooke, Montréal, Trois-Rivières et du Saguenay. Quelques personnalités ont d'ailleurs confirmé leur présence, dont le metteur en scène, militant écologiste et instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, et l'ancien politicien Thomas Mulcair, selon Mme Bergmamo. La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, et le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, ont annoncé leur présence au cours de cette marche. L'événement sera précédé par une grande marche qui s'amorcera à 13 h 00 à partir de l'intersection des rues
Grande Allée et des Parlementaires, à proximité du parc de la Francophonie. Treize jeunes, âgés de 10 à 26 ans, vont prendre la parole devant l'Hôtel du Parlement du Québec. L'arrivée et l'encerclement de l'Assemblée nationale sont prévus entre 15 h et 15 h 30, approximativement. " Le collectif réclame des actions concrètes maintenant #, en matière environnementale, reconnaît Mme Bergmamo, mais " ce sont les jeunes qui vont livrer leur message et leurs attentes face au gouvernement #, précise-t-elle. Pour les jeunes qui ne pourront être là, le regroupement avait prévu le coup en leur permettant d'envoyer leur message sur leur site internet ou bien en publiant leur message écrit ou par vidéo sur les réseaux sociaux en utilisant le mot-clic #22avril2019.
Cliquez ici pour écouter l'extrait
Ă&#x2030;chos Vedettes - 20 avril 2019
L’inaction de Québec en environnement désespère Dominic Champagne
Photo: Guillaume Levasseur Le Devoir Dominic Champagne discute avec des jeunes qui manifestaient vendredi en faveur du climat.
Alexandre Shields 20 avril 2019 Environnement
Près de six mois après le lancement du Pacte pour la transition, Dominic Champagne critique sévèrement le manque de volonté politique du gouvernement caquiste de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault), jugeant que ce dernier n’a pas fait de « geste convaincant » pour lutter concrètement contre les changements climatiques et « la dégradation du monde » que cette crise provoque.
« La question qu’on peut se poser, six mois après le lancement, est la suivante : qu’est-ce que François Legault a fait de convaincant depuis qu’il a reconnu l’urgence climatique ? Oui, il y a un certain éveil, mais si on parle de réelle volonté politique à la hauteur du défi, c’est le néant », laisse tomber le metteur en scène, instigateur du pacte signé jusqu’à présent par plus de 270 000 personnes. Ces signataires se sont engagés à faire des gestes pour réduire leur empreinte environnementale, tout en exigeant que les gouvernements agissent de façon ambitieuse contre les changements climatiques.
Je mets François Legault au défi de lancer un seul message qui puisse convaincre et rassurer la jeunesse du pays — Dominic Champagne
Or, « nous sommes toujours sur la même trajectoire. Aucun coup de barre n’a été donné », insiste au Devoir Dominic Champagne, qui a lui-même décidé de s’engager pour deux ans « à temps plein et bénévolement » en faveur du climat. « Le discours du gouvernement nous dit que nous allons faire des efforts, que nous avons entendu le message et que nous reconnaissons l’importance d’agir sur l’enjeu climatique », reconnaît-il, saluant les investissements en électrification des transports. « Mais la philosophie politique, à la CAQ, nous amène dans une économie et un discours qui nous orientent vers la dégradation du monde. Et c’est ça, l’enjeu. Est-ce que chaque geste et chaque décision continuent de dégrader le monde dans lequel on vit, ou est-ce qu’on donne un coup de barre pour aller vers une économie durable et un avenir viable ? » À quelques semaines du congrès de la Coalition avenir Québec (https://www.ledevoir.com/Coalition+avenir+Quebec), où l’environnement devrait être au coeur du discours du parti, Dominic Champagne presse donc le gouvernement de s’engager résolument dans un plan climatique ambitieux. « Je mets François Legault au défi de lancer un seul message qui puisse convaincre et rassurer la jeunesse du pays qui se mobilise présentement. Je le mets au défi d’unir le peuple québécois autour de l’enjeu climatique, plutôt que d’amener des mesures qui vont continuer de diviser les citoyens. Et je pense qu’il y a des urgences autrement plus importantes que de se demander si d’éventuels gardiens de prison doivent porter ou non un turban. » En se basant sur les conclusions du plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui insistait sur la nécessité de réduire les émissions de CO2 de 50 % d’ici 2030, l’instigateur du Pacte plaide pour un plan économique qui s’appuierait sur l’hydroélectricité. « Je suis convaincu que François Legault a un rôle historique à jouer, comme René Lévesque, lorsqu’il était ministre, a joué un rôle historique en fondant notre modernité sur le développement énergétique propre. Et nous sommes les héritiers d’un haut potentiel de transition énergétique qui, s’il est mis en valeur de façon juste, devrait nous amener dans le peloton de tête des pays qui luttent contre les changements climatiques. » Or, ce n’est pas ce qu’il constate à l’heure actuelle. Il critique ainsi l’appui sans équivoque offert cette semaine par le premier ministre au projet de liquéfaction et d’exportation de gaz naturel albertain Énergie Saguenay. « C’est un projet rétrograde et mortifère », laisse-t-il tomber, rappelant que les seules émissions de gaz à effet de serre liées au projet atteindront chaque année sept millions de tonnes.
Je dis simplement qu’il faut tous s’unir pour le climat — Dominic Champagne
Membre de la CAQ Dominic Champagne dénonce du même souffle l’importance accordée au développement du transport routier, la porte ouverte aux forages pétroliers en Gaspésie et la promesse de construire un nouveau pont dans la région de Québec. « On veut scrapper l’île d’Orléans pour satisfaire aux doléances de Radio X à Québec ? C’est ça qui nous gouverne ? À un moment donné, ma bonne volonté va avoir ses limites », lance-t-il en évoquant l’idée que des citoyens pourraient en venir à commettre des gestes de désobéissance civile pour se faire entendre. Dans l’intervalle, M. Champagne, qui avait milité contre l’industrie du gaz de schiste, a littéralement pris sa « carte de membre » de la CAQ afin de participer aux discussions des instances militantes du parti. « Je vais me présenter au congrès national de la CAQ avec des propositions de bonne volonté. Je vais relayer le message de la science, pour qu’on puisse atteindre nos objectifs. Je n’en ferai pas un débat de la gauche contre la droite caquiste. Je dis simplement qu’il faut tous s’unir pour le climat », expliquet-il. Il ne se fait toutefois pas d’illusions sur la volonté du gouvernement Legault de donne pour éviter le naufrage climatique. « Si le gouvernement était animé du même sentiment d’urgence que moi, il serait en train de mener une vaste campagne nationale de sensibilisation aux enjeux climatiques. Or, le discours dominant est là pour désamorcer le sentiment d’urgence. » Dominic Champagne promet néanmoins de poursuivre son engagement auprès des autorités politiques. « Je pourrais être cynique et dire que rien ne va changer. Mais je pense que tout n’est pas joué. Est-ce que les choses vont s’améliorer d’ici deux ans ? Je ne penserais pas. Mais je veux y croire, donc je vais tout faire pour que ça fonctionne. Nous sommes en train de construire une narration du monde positive, créatrice d’emplois et de bien-être, qui commence à émerger comme un réel contrepoids. »
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- 19 avril 2019
Actualités / Société 12 avril 2019 - 13:41 | Mis à jour : 13:49
Le Cégep de Trois-Rivières recevra l’auteur et militant Dominic Champagne
- Photo: Courtoisie: Facebook Dominic Champagne
Le mardi 16 avril 2019, à quelques jours du Jour de la Terre, le Cégep de Trois-Rivières recevra l’auteur et militant Dominic Champagne. « La science le dit clairement : nous sommes entrés dans une ère de bouleversements climatiques et il y a urgence ». Le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré: « Nous avons deux ans pour agir sous peine de conséquences désastreuses. Il en appelle à la société civile de tous les pays. Nous répondons présents. L’urgence de la situation exige une mobilisation sans précédent et de vigoureuses actions collectives pour protéger le monde dans lequel nous vivons […] ». Dominic Champagne est auteur, dramaturge et metteur en scène. Militant écologiste, il est l’un des initiateurs du Pacte pour la transition lancé en novembre 2018. L’objectif de ce pacte est d’intensifier la lutte contre le réchauffement climatique et pour la protection de l’environnement. Ainsi, tous les Québécois et toutes les Québécoises sont invités à s’engager à faire leur part d’efforts pour l’environnement tout en exigeant du gouvernement du Québec qu’il fasse la sienne. Mardi 16 avril 2019 à 19 h Théâtre du Cégep de Trois-Rivières Entrée et stationnement gratuits Cette grande conférence est présentée en collaboration avec le Syndicat des professeurs et des professeures de notre collège et le Comité de solidarité/Trois-Rivières. Quelques billets seront disponibles pour le grand public. Les personnes intéressées devront se présenter dans le Hall d’entrée du Théâtre du Cégep de Trois-Rivières.
02/05/2019
Eureka
L'Avant-Poste (Matane, QC) (site web) mercredi 10 avril 2019 867 mots
Des Matapédiens s'opposent à l'exploitation pétrolière et gazière sur le territoire Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@lexismedia.ca ©Photo L'Avant-Poste - Carolanne D'Astous Paquet Le militant écologiste et initiateur du « Pacte pour la transition », monsieur Dominic Champagne, s'est rendu à la séance du conseil de la MRC de La Matapédia pour parler de l'importance de protéger les ressources du territoire et par le fait même, l'avenir des citoyens. Une vingtaine de citoyens dont plusieurs membres du Comité vigilance hydrocarbures Vallée de la Matapédia ont assisté à la séance du conseil de la MRC, hier soir, a n de demander l'interdiction de tout projet de forage ou d'exploitation pétrolière sur le territoire. Un possible projet de forage, visant à trouver des gisements d'hydrocarbures, plane à nouveau sur le vaste territoire de la Vallée de La Matapédia. Une entreprise détenant un permis de recherche d'hydrocarbures aurait d'ailleurs courtisé plusieurs municipalités de La MRC. L'entreprise en question envisagerait un projet de forage dans un territoire non organisé (TNO) de La Matapédia, aux abords de Lac-Humqui, Saint-Léon-le-Grand, Albertville et Sainte-Florence notamment. Des citoyens inquiets Soucieux de l'impact de ces activités minières sur l'environnement et la santé des Matapédiens, les membres du Comité vigilance hydrocarbures Vallée de la Matapédia sont allés à la rencontre des élus, le mardi 9 avril. C'est à l'aide d'arguments convaincants que le groupe de citoyens est parvenu à faire adopter la déclaration citoyenne d'urgence climatique (DUC). « On peut agir, on peut s'opposer clairement, il y a un momentum à prendre. Ya pas d'argent à faire avec ça sur notre territoire, il n'y a que des impacts négatifs », a déclaré le porte-parole du comité, Stéphane poirier. Un Micmac de la communauté de Listuguj, monsieur Ira Gray, s'est déplacé à cette dernière séance a n de parler de l'importance de la protection de l'environnement, plus particulièrement de la précieuse ressource qu'est l'eau. « Je suis ici aujourd'hui pour vous parler de la bataille que je suis en train de livrer, la bataille pour la préservation de l'eau, pour l'avenir de nos enfants. C'est une situation très importante, je connais des gens très près de moi qui vivent près des pétrolières. L'eau qui sort de leur robinet est contaminée, elle peut s'en ammer », a exprimé l'homme autochtone accompagné de l'artiste Marian D'Arc Peter, aussi militante écologiste originaire d'Amqui. La MRC de la Matapédia a toutefois reporté la prise de position en ce qui concerne la possibilité d'explorer et d'exploiter des hydrocarbures sur son territoire. « On prend le temps d'évaluer ça, de regarder qu'on a dit et ce qu'on a fait auparavant pour être conséquent », a indiqué la préfète de la MRC, madame Chantale Lavoie. Les élus prendront alors quelques semaines supplémentaires pour étudier le dossier a n de se positionner prochainement. ©Photo L'Avant-Poste - Carolanne D'Astous Paquet L'homme de la réserve de Restigouche a lancé un cri du coeur aux élus en compagnie d'une militante écologiste native d'Amqui. Un cri du coeur Présent lors de la séance d'hier soir, l'ancien maire et membre du Comité vigilance hydrocarbures de la Vallée, Michel McNicoll, a vivement manifesté son opposition vis-à-vis le retour des activités minières en région. « La Vallée de la Matapédia, c'est pas avec le pétrole qu'on veut l'identi er. On est mieux de développer nos forêts comme il faut, en valorisant nos belles ressources. » Michel McNicoll ne cache pas que son engagement dans ce combat provient essentiellement de sa volonté d'assurer un bel avenir à sa progéniture ainsi qu'à toute la communauté de La Matapédia. Ce dernier déplore également le manque d'informations relativement aux risques que peuvent comporter le forage. « Admettons qu'ils font un forage qui atteint la nappe phréatique, on pourrait se retrouver sans eau potable, c'est grave. » Des séances de consultation en vue Tant du côté des citoyens que des élus, des séances d'informations au sujet des hydrocarbures pourraient être mises en place. « La prochaine étape, c'est de s'assurer que les élus soient informés de façon indépendante. Ils semblent ouverts à faire appel à des experts pour des rencontres », a précisé Stéphane Poirier, membre du comité vigilance hydrocarbures et enseignant au CMEC. La préfète de la MRC, madame Chantale Lavoie, demeure ouverte à l'idée d'instaurer ces séances d'informations auprès des élus. « On a prévu faire ça, ça vient peut-être ajouter des délais pour la prise de position, mais on va essayer. » Chantale Lavoie con rme aussi que des consultations pourraient éventuellement avoir lieu dans les endroits ciblés par les projets de forage, a n de mieux informer la population.
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Il faudrait qu'il y ait un référendum dans la Vallée, organisé par la MRC. Il faut qu'il y ait plus d'éducation sur le sujet, idéalement une séance d'information pour le bien de tous. Il y a des enjeux qui s'en viennent, il faut que tous les Matapédiens soient impliqués dans l'avenir de La Matapédia », a af rmé Michel McNicoll lors d'une entrevue. Rappelons que la MRC de La Mitis a pour sa part pris des mesures de protection en votant contre tout projet d'hydrocarbures sur son territoire. Mentionnons que le conseil des maires de la MRC d'Avignon a adopté un projet de règlement visant à protéger adéquatement son territoire de l'activité minière. Il sera notamment interdit de pratiquer toute activité minière dans l'ensemble des périmètres d'urbanisation avec une bande de protection de 1 000 mètres.
Dominic Champagne, de la parole aux actes
L’initiateur du pacte pour la transition Dominic Champagne était de passage à Matane mercredi midi au Cegep afin de parler aux étudiants. Devant une salle comble, l’homme de Sorel a parlé de l’importance de se mobiliser contre les projets qui pourraient mettre en danger notre environnement et prôner les gestes à poser pour améliorer notre planète. Après avoir reçu l’appui du conseil de la MRC de la Matapédia hier, le conférencier souhaite recevoir un appui similaire des élus de la Matanie. Monsieur Champagne qui poursuit sa mission se dit heureux de voir à quel point les gens des régions sont conscients de la situation et des moyens à prendre face aux changements climatiques. En soirée, il invite la population à la salle civique de l’hôtel de ville de Matane dès 19 heures. Déjà 320 municipalités qui ont adopté la déclaration de l’urgence climatique et plus de 269 000 personnes ont signé la pétition du pacte pour la transition. Pour plus de détails, visitez : https://www.lepacte.ca/
ACTUALITÉS "
09 avril 2019
Carolanne d'Astous Paquet - cdastous@lexismedia.ca
Amqui prend part à la tournée du Pacte pour la transition ENVIRONNEMENT
©Photo Facebook – Dominic Champagne
L'instigateur du « Pacte pour la transition » animera un 5 à 7 à saveur écoresponsable, ce soir, à la Microbrasserie La Captive d'Amqui.
Le militant écologiste, Dominic Champagne, sera de passage à La Microbrasserie La Captive d’Amqui ce soir pour parler de son mouvement environnemental et social, soit le « Pacte pour la transition ». Face à l’état d’urgence climatique, de nombreux scientifiques, artistes québécois et leaders de divers domaines ont lancé un cri du cœur afin de dénoncer l’inaction collective vis-à-vis le réchauffement alarmant de la planète. Soucieux de notre avenir, monsieur Dominic Champagne, a initié un projet de société nommé le « Pacte pour la transition ».
Ce pacte, qui compte désormais près de 300 000 signataires, fait l’objet d’une tournée bas-laurentienne visant à inciter les citoyens à réduire leur empreinte écologique. « Avec la force du nombre, nous sommes persuadés qu’ensemble nous pouvons renverser la vapeur, pour la suite du monde », a-t-il été mention dans un communiqué annonçant la tournée du Pacte dans le Bas-Saint-Laurent.
Les Matapédiens auront l'occasion de discuter des enjeux environnementaux rencontrés au plan québécois, voire même matapédien en présence de monsieur Dominic Champagne. Ce 5 à 7 en sol amquien donnera certainement lieu à plusieurs échanges pertinents qui contribueront à faire du Québec, un exemple à suivre en matière environnementale.
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Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC), no. Vol. 99 n° 132 Actualités, vendredi 5 avril 2019 779 mots, p. 11
Des rebuts hospitaliers deviennent trésors Brigitte Trahan TROIS-RIVIÈRES - Une classe de 2e année de l'École primaire internationale, boulevard des Forges, s'affaire dans un calme déconcertant. Des parents et grands-parents leur montrent des notions de couture. Le bruit des machines à coudre fait compétition aux petites voix d'enfants. Marie-Pier Pagé se promène entre les tables et montre comment assembler des pièces de tissus qui seront cousues par de grandes personnes pour en faire de jolis sacs. Le tissu est de seconde main, mais impeccable. Il a servi une seule fois à emballer des outils stériles pour le bloc opératoire de l'hôpital de Trois-Rivières. Normalement, il aurait été jeté après un usage unique. Ici, il est métamorphosé en de jolis sacs réutilisables. Professeure en sciences in rmières à l'UQTR, Mme Pagé est aussi couturière à ses heures. page 11 Lorsqu'a été lancé le Pacte pour la transition du metteur en scène Dominic Champagne qui demande aux citoyens de s'engager rapidement pour freiner le dérèglement climatique, la bre environnementale de Mme Pagé a résonné. Elle a demandé à ses étudiants s'ils sentaient qu'ils avaient un pouvoir, un leadership professionnel face à la situation. «Les saines habitudes, ce n'est pas juste d'aller marcher», fait-elle valoir. Beaucoup d'autres gestes peuvent être posés. Olivier Cloutier, assistant in rmier-chef à l'hôpital de Trois-Rivières compte parmi ses étudiants qui ont levé la main. Il était présent, jeudi, dans la classe des petites abeilles ouvrières de 2e année. «Dans le pacte de Dominic Champagne, il manquait un petit côté», dit-il, «soit le volet santé». Et ce volet, Marie-Pier Pagé et ses étudiants l'ont fait connaître en personne au cinéaste. On sent qu'Olivier Cloutier est emballé par le projet. «Il y a un lien direct entre la santé et l'environnement», plaide l'in rmier et il vaut mieux «prévenir la maladie en créant un environnement sain», fait-il valoir. Pour y parvenir, «on va chercher des matériaux qu'on jetait à l'hôpital, avec la permission de l'hôpital pour leur donner une deuxième vie», précise-t-il. Le tissu qui sert à fabriquer les sacs n'est jamais entré en contact avec un patient, précise-t-il. «À l'extérieur du bloc opératoire, on développe les instruments dont le médecin a besoin et tous ces emballages vont à la poubelle», explique-t-il. À l'œil, chaque morceau fait plus de deux pieds carrés. Olivier Cloutier ne pouvait pas dire quelle quantité de tissu de ce genre était jetée chaque année, mais pour donner un ordre de grandeur, il précise qu'entre 20 et 30 chirurgies sont faites chaque jour à l'hôpital. On ne jette pas que des tissus parfaitement bons. «On a des bouteilles et de petits bacs qui ne vont jamais aux patients et qui ne sont jamais réutilisés. À l'hôpital, il y a des papiers qui se récupèrent, mais il n'y a aucun système de récupération qui est développé présentement» pour les autres choses, dit-il. «On a des projets de faire du recyclage dans l'hôpital», ajoute-t-il. Il est toutefois dif cile d'intégrer la mentalité écoresponsable dans l'établissement, constate l'in rmier. «Le CIUSSS, c'est gros. Notre écho ne se rend pas assez loin. C'est toujours une question de fonds, une question d'argent», constate-t-il. «On le fait donc bénévolement sur une base communautaire», explique-t-il. Johanne Rondeau est une couturière d'expérience. Sa lle est in rmière à Trois-Rivières. Elle est venue de Joliette, jeudi, pour participer au projet dans la classe de 2e année. Plusieurs petits élèves sont accoudés autour de sa table de couture, les yeux rivés sur ses mains agiles qui transforment comme par magie un paquet de bouts de tissus en un joli sac qu'ils rapporteront à la maison. Marie-Pier Pagé leur a montré comment assembler les morceaux en toute sécurité avec des épingles à linge en attendant que Mme Rondeau les couse dé nitivement. «C'est une bonne idée d'inculquer aux jeunes de recycler et de jeter le moins possible. Le métier de couturière est en voie de disparition», dit-elle. «Plus personne ne coud. Si au moins on peut sensibiliser les jeunes... Ça ne veut pas dire qu'ils vont coudre, mais au moins les sensibiliser sur le fait qu'il est possible de recycler», plaide-t-elle. «Il y a des médecins qui veulent embarquer avec nous», signale Olivier Cloutier. Et ce n'est qu'un début, semble-t-il. Avec une classe de 5e année, l'équipe s'est servie de bacs du bloc opératoire pour cultiver des micropousses avec la ferme urbaine Orenda de Trois-Rivières. Les in rmiers et in rmières caressent une foule d'autres projets de récupération, de réutilisation et de recyclage. «Peut-être que ça va inciter les administrateurs, nos employeurs, à dire que, peut-être, il y a quelque chose à faire», espère M. Cloutier.
brigitte.trahan@lenouvelliste.qc.ca (mailto:brigitte.trahan@lenouvelliste.qc.ca)
Illustration(s) : Photo: Stéphane Lessard La professeure Marie-Pier Pagé de l'UQTR et son étudiant, l'in rmier Olivier Cloutier, devant la classe de 2e année.
Un don de 431 894 $ pour les différents services du centre de santé
Dominic Champagne (Photo courtoisie Y anick D éry)
Conférence sur l’urgence d’agir à la lutte aux changements climatiques Sur la photo, on aperçoit C hristine Laliberté du CIUSSS-MCQ, Amélie Vallée, directrice de la F ondation, et A ndré Buisson, président de la F ondation et chef de la direction de la S ociété Laurentide. (Photo L’Hebdo – Patrick Vaillancourt) PATRICK VAILLANCOURT pvaillancourt@lhebdodustmaurice.com
6 - L’HEBDO DU ST-MAURICE - www.lhebdodustmaurice.com - Le mercredi 3 avril 2019
SHAWINIGAN. La Fondation de la SSS de l’Énergie a tenu sa conférence de presse annuelle afin d’annoncer le montant qui sera remis cette année au C entre de santé de l’Énergie, et grâce aux donateurs, c’est une somme de 431 894 $ qui pourra servir pour les différents services donnés à la population. Le montant de plus de 431 000 $ servira pour 21 projets ou appareils de soins de santé. Parmi les projets les plus importants, on note l’achat d’un second échographe cardiaque d’une valeur de 138 000 $. « Avec ce deuxième appareil, on pourra passer de 1700 patients à près de 4000, ce qui réduira le temps d’attente. Les gens ne seront plus obligés d’aller ailleurs pour ce service », commente la directrice de la Fondation, A mélie Vallée. Les cyclistes de la Randonnée de l’Énergie-Peinture Boomerang se joindront aux participants du volet familial afin d’amasser les sommes
nécessaires à la mise sur pied du projet « Cap sur la famille ». Le projet viendra en aide aux jeunes de 6 à 12 ans touchées par la dépendance d’un de leurs parents. Ce projet représente un investissement de 72 580 $. Il faut noter aussi le soutien financier de 15 000 $ pour le projet Impatients, ces gens qui viennent en aide aux personnes vivant avec des problèmes de santé mentale. Puis, un investissement de 10 000 $ pour la continuité du projet « Mieux vivre avec les autres », dédié aux jeunes avec un déficit d’attention ou de l’hyperactivité. La F ondation remettra un ourson en peluche aux enfants qui doivent être hospitalisés. « Quand j’ai vu le montant investi dans tous les secteurs de soins, j’ai eu un wow ! C’est majeur ce que fait la fondation pour l’accessibilité des soins pour la population, ce qui a un impact majeur sur la qualité de vie », affirme Christine Laliberté, directrice du programme en santé mentale adulte et dépendance au CIUSSS-MCQ. Depuis sa création en 1986, la fondation a remis plus de 7 M$ au centre de santé de l’Énergie.
SHAWINIGAN. Le Collège S hawinigan présentera le 16 avril prochain de 13 h à 14 h à l’auditorium la conférence de D ominic Champagne, l’instigateur du « Pacte pour la transition ». La conférence offerte gratuitement portera sur les enjeux environnementaux auxquels fait face le Québec. Le Pacte pour la transition est un mouvement visant à mobiliser les citoyens de tous les horizons pour répondre à l’urgence d’agir dans la lutte au réchauffement climatique, et ce, par des actions citoyennes et des politiques concrètes. Au cours de la conférence, les enjeux soulevés par le Pacte seront abordés, de même que différents dossiers selon l’actualité politique et les intérêts particuliers de l’auditoire. Afin de passer de la parole aux actes, les participants seront invités à signer le P acte pour s’engager à faire leur juste part d’efforts pour l’envi uébec qu’il fasse la ronnement tout en exigeant du gouvernement du Q sienne. Le Collège S hawinigan profitera de l’occasion pour signer le Pacte qui compte à ce jour près de 270 000 signataires. Pour en savoir davantage sur le Pacte, visitez le site : https://www.lepacte.ca. « Nous manifestons notre ferme volonté de poser les gestes qui s’imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger uébec de demain passe par une vers un avenir sobre en carbone. Le Q transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d’innovation, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier », souligne Dominic Champagne.
02/05/2019
Le Courrier du Sud (Longueuil, QC) (site web) Éducation, vendredi 29 mars 2019 410 mots
Pacte pour la transition: Dominic Champagne de passage à Longueuil Source: CEM Le 3 avril, le cégep Édouard-Montpetit (CEM) sera l'hôte de la conférence de Dominic Champagne, initiateur et porteur du Pacte pour la transition qui portera entre autres sur les enjeux environnementaux auxquels fait face le Québec. La population est invitée à y assister gratuitement, dès 12h15, à la salle Pratt & Whitney du campus de Longueuil, 150, rue de Gentilly Est. Dominic Champagne a pris part à la rédaction du Pacte en compagnie de Catherine Potvin, experte en changements climatiques; de Normand Mousseau, expert en énergie; de François Delorme, économiste; ainsi que de plusieurs autres collaborateurs. À ce jour, le Pacte compte plus de 265 000 signataires. Une initiative du Comité-Vert du Cégep Depuis 2006, le CEM est certi é Cégep Vert du Québec, niveau excellence et réalise chaque année de nombreuses activités et actions de sensibilisation et de formation liées à l'environnement, toujours dans un souci constant d'amélioration. Instigatrice de la tenue de la conférence, la technicienne en environnement et développement durable Maya de Cardenas fait un lien entre l'activité et l'éducation à l'écocitoyenneté. «Nous avons tous ce besoin personnel et collectif de faire quelque chose face aux changements climatiques qui représentent une préoccupation grandissante. Dominic Champagne souhaite s'adresser aux jeunes générations et il a bien raison de vouloir le faire! C'est à nous, qui avons 20, 30 ou 40 ans, de prendre les choses en mains. Nous avons l'esprit critique, les connaissances, l'autonomie et un pouvoir monétaire. Je rêve que ces générations, dont je fais partie, deviennent une force vive, une «locomotive» du changement.» Un cégep toujours plus vert Parmi les réalisations dignes de mention au CEM, notons l'implantation d'un système de récupération de déchets permettant le tri à la source des matières résiduelles, a n de mieux se départir des matières compostables, en plus des matières recyclables et des déchets. Un meuble de dépôt de matières récupérables a aussi été installé au campus de Longueuil pour récupérer de façon appropriée les produits comme les piles, crayons, vêtements et produits électroniques. En n, l'intégration de ruches d'un apiculteur de la région, qui permettent de contribuer à la conservation de la biodiversité ou encore l'organisation d'événements écoresponsables, font aussi partie des initiatives visant à rendre le cégep plus vert. Pour demeurer au fait de cette conférence de Dominic Champagne, suivez l'événement Facebook. Pour en apprendre plus sur les initiatives vertes du Cégep, visitez le www.cegepmontpetit.ca/cegep/a-propos-du-cegep/cegepvert. (https://www.cegepmontpetit.ca/cegep/a-propos-du-cegep/cegep-vert.)
02/05/2019
Eureka
L'Action D'Autray (Berthierville, QC), no. Vol. 97 n° 49 Actualités, mercredi 27 mars 2019 413 mots, p. 3
Lavaltrie réclame un geste sans délai de l'Assemblée Nationale Respect des engagements climatiques Pierre Bellemare MUNICIPAL. Il y a urgence. Lavaltrie réclame que le gouvernement du Québec et les partis de l'Opposition à l'Assemblée nationale procèdent, dès maintenant, à l'adoption d'un projet de loi visant à assurer le respect des engagements climatiques du Québec. La prise de position de la ville est calquée sur ce que propose aux autorités le comédien et militant écologiste Dominic Champagne pour éviter la crise climatique. Plus précisément, le projet de loi est soumis par le groupe non partisan «Le pacte pour la transition écologique». Éléments Le conseiller Pascal Tremblay est celui qui a proposé la prise de position à ses collègues. Il a obtenu un assentiment unanime.
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Disant juger le texte de la résolution à ce point important, il a pris la peine de le lire en entier lors de la séance ordinaire du 4 mars. On y note que selon les rapports scienti ques les plus récents, dont celui du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (G.E.I.E.C.), les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère sont toujours en hausse et le réchauffement climatique s'accélère. Il est précisé que cela constitue ainsi une menace majeure et immédiate pour nos vies et celles de nos descendants ainsi que pour les autres espèces vivantes, animales et végétales. On continue en signi ant que, comme individu et comme société, il faut donc nous engager dans des transformations rapides et sans précédent si on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius, seuil au-delà duquel s'accroit le risque de changements profonds, voire irréversibles, selon le G.E.I.E.C. Du même coup, on réitère l'engagement pris par le gouvernement du Québec de respecter les cibles de réduction des émissions de GES qu'il s'est lui-même xé en 2009 et 2015 (Kyoto, Accord de Paris). On demande au gouvernement actuel de tout mettre en œuvre pour atteindre ces cibles, voire même des cibles plus ambitieuses, si l'évolution des connaissances scienti ques le commande. «Cette proposition a déjà été faite par Dominic Champagne pour mettre de la pression sur le gouvernement parce que le gouvernement Legault l'a déjà balayé du revers de la main», a résumé M. Tremblay. Lavaltrie est la seule, ou l'une des rares municipalités de la province, à avoir pris position de la sorte.
pbellemare@lexismedia.ca (mailto:pbellemare@lexismedia.ca)
Illustration(s) : (Photo L'Action D'Autray - Pierre Bellemare)
GRÈVE POUR L’ENVIRONNEMENT À LIONEL-GROULX
DES CONFÉRENCIERS PARLENT AUX ÉTUDIANTS
Photo Stéphanie Prévost
Une journée de grève pour l’environnement soulignée par les étudiants.
Page 12 L’ÉVEIL.COM, 27 mars 2019
D
es conférences pendant une grève pour l’environnement, voilà une idée mise en place par trois étudiantes du collège Lionel-Groulx, le jeudi 21 mars. Leur journée n’était pas prévue pour être une grève ordinaire. Les trois organisatrices, Marianne Provencher, Charlie Gagné-Gendron et Coralie Cloutier, avaient planifié plusieurs conférences. «On a décidé que ça allait être une journée de conscientisation à l’environnement», ajoute Marianne Provencher. Pour cela, six conférenciers, dont deux professeurs, se sont succédé, parlant d’environnement, mais aussi de zéro déchet. Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition, a lui aussi accepté l’invitation de parler aux étudiants. Une centaine d’étudiants étaient déjà présents le matin, à partir de 7 h, pour bloquer l’entrée et assurer la suspension des cours. «C’est vraiment important et ça touche vraiment tout le monde. Pas juste nous, mais les futures personnes qui vont pouvoir habiter cette planète-là», affirme Kim Desrochers, une étudiante présente sur place. Les professeurs de l’établissement collégial encourageaient également l’événement. «Ils étaient contents qu’on ait organisé une journée aussi complète et informative», commente Coralie. Les organisatrices espèrent pouvoir apporter des changements entre les murs du cégep. «Pour l’instant, si on réussit au moins à avoir le compost et à ce que la cafétéria investisse pour avoir l’infrastructure pour la vaisselle lavable, déjà là, ça va être une victoire», conclut Coralie.
DOMINIC CHAMPAGNE - LE PACTE POUR LA TRANSITION
LE LUNDI 25 MARS DE 11H À 12H45
GRATUIT
11:00
L'Espace le vrai monde? (auditorium)
Conférence d’ouverture du Colloque de sciences humaines. Ouvert à tous. Signature du Pacte sur place! Présenté en collaboration avec le Comité d’action et concertation en environnement (CACE).
Avec le Pacte pour la Transition, Dominic Champagne s’est engagé pour deux ans bénévolement et à temps plein à mobiliser les citoyens de tous les horizons pour répondre à l’urgence d’agir dans la lutte au réchauffement climatique, par des actions citoyennes et des politiques concrètes. Il a milité activement contre l’invasion de l’industrie du gaz de schiste et du pétrole au Québec, signé le documentaire ANTICOSTI : la chasse au pétrole extrême et co-signé le Manifeste pour un Élan Global et l’essai Sortir le Québec du pétrole. Au printemps 2012, il a été le maître d’oeuvre de la plus importante manifestation pour l’environnement de l’histoire du Québec, qui a rassemblé 300,000 personnes au Jour de la Terre.
Instigateur du Pacte pour la Transition, Dominic Champagne est auteur et metteur en scène. Il a signé au théâtre, à la télévision, au cirque, au cinéma et à l’opéra plus de 100 oeuvres dont Cabaret Neiges Noires, L'Odyssée, Love avec Les Beatles et le Cirque du Soleil, Varekai, Zumanity, l’opéra Another Brick in the Wall, Tout ça m’assassine, Don Quichotte, Moby Dick, Le Boss est mortavec Yvon Deschamps, de nombreux galas et spectacles de la Fête Nationale, la série Les Grands Procès et Le Plaisir croît avec l’usage. Il a reçu plusieurs prix et distinctions dont l'Ordre du Canada, Personnalité de l'Année La Presse/Radio-Canada en 2006, Patriote de l'année et Artiste pour la Paix en 2012, plusieurs prix Gémeaux, Masques, Prix Gascon-Roux ainsi que le Prix Gascon-Thomas pour l'ensemble de sa carrière. Il a été classé récemment l’une des 100 personnes les plus influentes du Québec par le magazine L’Actualité. Allocution de Charles Duffy, directeur des études du Collège Organisé par: Département des sciences humaines en collaboration avec le Comité d’action et concertation en environnement (CACE)
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24 mars 2019
Alexandre D'Astous - adastous@lexismedia.ca
L’initiateur du Pacte pour la transition en tournée dans la région Dominic Champagne
L’initiateur et porteur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne effectuera une tournée dans le Bas-Saint-Laurent du 8 au 11 avril.
Plus de 500 artistes, scientifiques et leaders de différents secteurs appellent tous les Québécois à signer le Pacte pour la transition afin de « passer de la parole aux actes ». Suite aux cris d’alarme des scientifiques sur le réchauffement climatique et à l’appel du Secrétaire général des Nations unies à la société civile soulignant qu’il reste « deux ans pour agir », ils répondent présents et invitent la population à en faire autant.
« Nous manifestons notre ferme volonté de poser les gestes qui s’imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger vers un avenir sobre en carbone. Le Québec de demain passe par une transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d’innovation, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier », déclare Dominic Champagne.
Catherine Potvin, experte en changements climatiques, Normand Mousseau, expert en énergie et François Delorme, économiste, ont collaboré avec Dominic Champagne, ainsi que plusieurs autres personnes, à la rédaction de ce Pacte. Plus de 265 000 personnes ont signé Le Pacte et tous les Québécois sont invités à le signer sur « lepacte.ca », avec l’espoir de rassembler un million de signataires de partout au Québec.
La population est invitée à venir échanger avec M. Champagne le 8 avril à la Coudée du Cégep de Rimouski à 19 h, le 9 avril à la Microbrasserie La Captive à Amqui en 5 à 7, le 10 avril à la Salle civique de l'hôtel de Ville de Matane à 19 h et le 11 avril à L’Espace des Grands Rendez-vous du Centre Culturel Berger à Rivière-
02/05/2019
L'Hebdo du Saint-Maurice (Shawinigan, QC) (site web) Société, samedi 23 mars 2019 271 mots
Conférence sur l'urgence d'agir à la lutte aux changements climatiques Redaction Shawinigan SHAWINIGAN. Le Collège Shawinigan présentera le 16 avril prochain de 13h à 14h à l'auditorium la conférence de Dominic Champagne, l'instigateur du «Pacte pour la transition». La conférence offerte gratuitement portera sur les enjeux environnementaux auxquels fait face le Québec. Le Pacte pour la transition est un mouvement visant à mobiliser les citoyens de tous les horizons pour répondre à l'urgence d'agir dans la lutte au réchauffement climatique, et ce, par des actions citoyennes et des politiques concrètes. Au cours de la conférence, les enjeux soulevés par le Pacte seront abordés, de même que différents dossiers selon l'actualité politique et les intérêts particuliers de l'auditoire. A n de passer de la parole aux actes, les participants seront invités à signer le Pacte pour s'engager à faire leur juste part d'efforts pour l'environnement tout en exigeant du gouvernement du Québec qu'il fasse la sienne. Le Collège Shawinigan pro tera de l'occasion pour signer le Pacte qui compte à ce jour près de 270 000 signataires. Pour en savoir davantage sur le Pacte, visitez le site Web suivant : https://www.lepacte.ca. (https://www.lepacte.ca.) «Nous manifestons notre ferme volonté de poser les gestes qui s'imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger vers un avenir sobre en carbone. Le Québec de demain passe par une transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d'innovation, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier», souligne Dominic Champagne.
Édition du 23 mars 2019 - Section ACTUALITÉS, écran 24
Les militants étudiants pour le climat ressortent déçus de leur rencontre avec le ministre Charette
Photo: Alexandre Shields Le Devoir Alors que les militants étudiants rencontraient le ministre Benoit Charette, des jeunes du secondaire manifestaient à l'extérieur pour réclamer des mesures plus ambitieuses.
Alexandre Shields 23 mars 2019 Environnement
Les représentants du collectif La planète s’invite à l’université sont ressortis très déçus de leur rencontre avec le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, vendredi. Le responsable du dossier climatique au sein du gouvernement caquiste leur répond que leur premier budget contient des « gestes concrets » pour faire des « progrès » dans le dossier environnemental. « La rencontre s’est déroulée exactement comme le collectif l’avait prévu. On nous dit que les plans vont venir dans le futur ; on nous dit que les projets à venir seront verts. [...] Bref, on nous répète les mêmes choses, désuètes depuis des années », a déclaré Louis Couillard, co-porte-parole du collectif étudiant, à la sortie de cette rencontre de deux heures. « Nous méritons mieux », a-t-il ajouté. « Les étudiants ne sont pas satisfaits et ils vont continuer de se mobiliser », a également souligné M. Couillard, dans le hall vitré d’un pavillon de l’UQAM, tandis qu’à l’extérieur, des jeunes du secondaire manifestaient pour réclamer des mesures plus ambitieuses de lutte contre la crise climatique. Le mouvement La planète s’invite à l’université, qui a lancé la journée de grève pour le climat qui a mené au débrayage de 148 500 étudiants du Québec la semaine dernière, s’est dit déçu de constater que le ministre Charette ne pouvait pas s’engager à mettre en oeuvre les objectifs du plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce rapport, qui sert d’assise scientifique pour les négociations climatiques mondiales des pays signataires de l’Accord de Paris, prône une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à « zéro » d’ici 2050, pour limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C. Rencontres à venir Les représentants du collectif et le ministre ont néanmoins convenu de se rencontrer de nouveau. Qui plus est, Benoit Charette leur a réitéré la promesse du gouvernement de présenter au cours des prochains mois un nouveau de plan de lutte contre les changements climatiques qui doit couvrir la période de 2020 à 2030. À terme, Québec estime être en mesure, avec cette « approche bonifiée », de réduire les GES de 37,5 % d’ici 2030, par rapport à 1990. Interpellé lui aussi à la sortie de la rencontre, le ministre de l’Environnement a indiqué que « le canal de communication est ouvert » avec les étudiants. Il s’est également dit persuadé de pouvoir « convenir d’actions qui vont reposer sur la science ». Benoit Charette a par ailleurs défendu les mesures inscrites dans le premier budget caquiste, présenté jeudi. « Le budget contient des mesures comme aucun gouvernement n’en a eu auparavant en matière d’environnement », a-t-il affirmé, en réponse à une question du metteur en scène et instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, qui était présent. Les mesures de lutte contre les changements climatiques inscrites dans le budget provincial s’articulent principalement autour de l’électrification des transports, avec une enveloppe de 434 millions sur deux ans, mais aussi dans une volonté du gouvernement d’« accompagner » les entreprises dans leur « transition énergétique », notamment dans le secteur industriel. Un montant de 600 millions de dollars y sera consacré au cours des prochaines années.
« Le gouvernement fait complètement fausse route sur la question climatique. C’est à se demander s’il y a un pilote à bord », a répliqué M. Champagne, en commentant les mesures environnementales du budget. « Nous sommes dans une situation d’urgence. La jeunesse est inquiète, parce que la raison scientifique nous dit qu’il y a des raisons importantes de s’inquiéter et qu’il faut opérer des changements radicaux à brève échéance. Alors, ce n’est pas avec des “mesurettes” de transfert vers le transport électrique qu’on va régler le problème. Ce n’est pas suffisant. » « On est déçus. On a l’impression d’être face à un gouvernement d’ignorants », a également laissé tomber Dominic Champagne. « Est-ce qu’il y a une volonté politique réelle qui s’incarne ? La réponse, c’est non. »
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal vendredi 22 mars 2019 - 21:00 HNA 649 mots
Autre manifestation pour le climat : le premier budget du gouvernement Legault déçoit les étudiants PASCALE NADEAU (ANIMATRICE) : - Aussi, une autre manifestation pour le climat : le premier budget du gouvernement Legault déçoit les étudiants. (À l'écran) À la CAQ de s'acclimater. Les milliers d'étudiants qui manifestaient pour le climat il y a une semaine ont le sentiment de ne pas avoir été entendus par Québec. Le premier budget de la CAQ, hier, les a beaucoup déçus et ils l'ont fait savoir lors d'une rencontre avec le nouveau ministre de l'Environnement, Benoit Charette. Mathieu Prost. (À l'écran) Déception verte. (Manifestants) MATHIEU PROST (REPORTER) : Ils étaient des dizaines de milliers vendredi dernier à marcher pour la défense de l'environnement, et ils voulaient des gestes concrets. INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE #1 (MANIFESTANTE) : Qu'il est temps que les gouvernements, ils prennent les choses en main. INTERVENANT NON IDENTIFIÉ #2 (MANIFESTANT) : Si vous ne réagissez pas, nous allons réagir! MATHIEU PROST (REPORTER) : La réaction est donc arrivée hier. (À l'écran) Québec, hier. ERIC GIRARD (MINISTRE DES FINANCES, QUÉBEC) : Nous consacrons des moyens importants à la lutte contre les changements climatiques. VINCENT MARISSAL (PORTE-PAROLE DE QS EN MATIÈRE DE FINANCES) : "Green washing" avec des beaux petits logos, comme ça ici, un peu comme sur les boîtes de céréales, hein : "contient plus de bres". C'est de la frime. (À l'écran) Investissements en faveur du développement durable, 16,6 milliards de dollars. (Manifestants) MATHIEU PROST (REPORTER) : Et pendant que les étudiants du secondaire manifestaient une nouvelle fois ce vendredi, ceux de l'université rencontraient le ministre de l'Environnement. LÉA ILARDO (INSTIGATRICE ET CO-PORTE-PAROLE, LA PLANÈTE S'INVITE À L'UNIVERSITÉ) : Pendant toute la nuit, on a une équipe d'étudiantes et étudiants qui se sont affairés à détailler ce budget, qui est vide au niveau de l'environnement. INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE #3 : S'il vous plait, on va prendre une photo. Le but, c'est de prendre une photo... MATHIEU PROST (REPORTER) : Mais en arrière-plan, beaucoup d'agitation. (Cris continus) BENOIT CHARETTE (MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, QUÉBEC) :
Un engagement de garder le canal de communication ouvert. On s'était promis une heure, on a fait près de deux heures ensemble, on s'est partagé des propositions. MATHIEU PROST (REPORTER) : Un des participants a tenté de résumer les paroles entendues autour de la table. LOUIS COUILLARD (INSTIGATEUR ET CO-PORTE-PAROLE, LA PLANÈTE S'INVITE À L'UNIVERSITÉ) : La Coalition avenir Québec nous a dit que c'était possiblement dans les plans de faire un plan qui forcerait l'atteinte de cibles... MATHIEU PROST (REPORTER) : Seulement des paroles, selon Dominic Champagne, qui a lui aussi interpellé le ministre. DOMINIC CHAMPAGNE (INSTIGATEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION) : Est-ce que le message des étudiants passe, lui? BENOIT CHARETTE (MINISTRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, QUÉBEC) : Ah non, on a une belle... une belle communication. DOMINIC CHAMPAGNE (INSTIGATEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION) : Disons que les discours sont beaux, les dialogues sont ouverts, mais si l'argent parle, si "money talks", hier, on n'avait pas grandchose à se mettre sous la dent dans le budget. PATRICK BONIN (RESPONSABLE DE LA CAMPAGNE CLIMAT-ÉNERGIE, GREENPEACE QUÉBEC) : Clairement, le gouvernement n'a rien à annoncer, il a les mains vides, encore une fois. Ça fait presque six mois qu'il est en place, et au lieu de nancer la solution, eh bien il nance le problème en voulant faire l'expansion du système autoroutier! (Applaudissements) MATHIEU PROST (REPORTER) : Les étudiants, eux, sont déterminés à maintenir la pression sur le gouvernement. SARA MONTPETIT (INSTIGATRICE ET CO-PORTE-PAROLE, POUR LE FUTUR MONTRÉAL) : C'est dommage quand même qu'à cet âge-là, c'est notre tour de prendre les responsabilités. Je pense que là, on a la preuve qu'on est prêt à les prendre. On manifeste puis on va continuer à manifester tant et aussi longtemps que nos revendications ne vont pas être respectées. MATHIEU PROST (REPORTER) : Rendez-vous vendredi prochain pour une nouvelle mobilisation. Ici Mathieu Prost, Radio-Canada, Montréal.
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Pacte pour la transition – Dominic Champagne en conférence au Cégep
Pacte pour la transition – Dominic Champagne en conférence au Cégep Publié le 21 mars 2019 | 0 Commentaire Le Cégep de Valley eld est heureux d’annoncer la visite de Dominic Champagne le mercredi 24 avril à 16 h 30 dans le cadre de sa conférence Le Pacte pour la transition. L’événement, qui se déroulera à la salle Albert-Dumouchel, est gratuit et ouvert au grand public !
Bien connu dans le domaine artistique, Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène, ayant notamment travaillé avec le Cirque du Soleil. Il a signé plus de 100 œuvres et a reçu plusieurs prix et distinctions. Instigateur du Pacte pour la Transition, Dominic Champagne laisse maintenant place à ses convictions environnementales et participe à une grande tournée des établissements collégiaux de la province, a n d’encourager la mobilisation citoyenne dans un mouvement de transition écoénergétique. Avec le Pacte pour la Transition, Dominic Champagne s’est engagé pour deux ans, bénévolement et à temps plein, à mobiliser les citoyens de tous les horizons pour répondre à l’urgence d’agir dans la lutte au réchauffement climatique, par des actions citoyennes et des politiques concrètes. Avec sa conférence, son objectif est d’encourager les élus à inclure les changements climatiques dans un projet de loi. Cet événement est rendu possible grâce à l’initiative de Sara Youcef, une étudiante engagée du Collège de Valley eld : «Considérant que la crise climatique est un enjeu important et que notre avenir l’est tout autant, nous vous invitons à assister à cette conférence en grand nombre. Venez constater la mobilisation étudiante!», invite-t-elle. Le Collège de Valley eld invite à son tour la population à assister à cette conférence gratuite. Le climat est l’affaire de tous. Pour plus d’informations : www.lepacte.ca
Dominic Champagne viendra parler du Pacte pour la transition Le 21 mars 2019 à 10 h 00 min Par Mario Pitre
L’auteur et metteur en scène Dominic Champagne sera à la salle AlbertDumouchel le mercredi 24 avril à 16h30 dans le cadre de sa conférence Le Pacte
pour la transition. L’événement est gratuit et ouvert au grand public. Bien connu dans le domaine artistique, Dominic Champagne est un auteur et metteur en scène, ayant notamment travaillé avec le Cirque du Soleil. Il a signé plus de 100 œuvres et a reçu plusieurs prix et distinctions. Instigateur Dominic Champagne est l’instigateur du Pacte pour la transition. (Photo : Journal Saint-François Gracieuseté)
du Pacte pour la Transition, il laisse maintenant place à ses convictions
environnementales et participe à une grande tournée des établissements collégiaux de la province, afin d’encourager la mobilisation citoyenne dans un mouvement de transition écoénergétique. Avec le Pacte pour la Transition, Dominic Champagne s’est engagé pour deux ans, bénévolement et à temps plein, à mobiliser les citoyens de tous les horizons pour répondre à l’urgence d’agir dans la lutte au réchauffement climatique, par des actions citoyennes et des politiques concrètes. Avec sa conférence, son objectif est d’encourager les élus à inclure les changements climatiques dans un projet de loi. Cet événement est rendu possible grâce à l’initiative de Sara Youcef, une étudiante engagée du Cégep de Valleyfield : « Considérant que la crise climatique est un enjeu important et que notre avenir l’est tout autant, nous vous invitons à assister à cette conférence en grand nombre. Venez constater la mobilisation étudiante! », invite-t-elle. Le Cégep de Valleyfield invite à son tour la population à assister à cette conférence gratuite. Le climat est l’affaire de tous. Pour plus d’informations : https://www.lepacte.ca/. (M.P.)
AUDIO FIL DU DIMANCHE 17 MARS 2019
Les jeunes marchent pour le climat PUBLIÉ LE DIMANCHE 17 MARS 2019
Cliquez ici pour écouter l'entrevue 7 h 34 Environnement avec Dominic Champagne : Retour sur la marche pour le climat 12 min 55 s
Des dizaines de milliers de jeunes sont descendus dans la rue à Montréal pour marcher pour le climat. Photo : Radio-Canada / Jean-Sébastien Cloutier
Vendredi, des dizaines de milliers de personnes – surtout des jeunes – ont marché pour le climat. Dominic Champagne, qui fait la tournée des écoles, des cégeps et des universités, revient sur cette mobilisation de la jeunesse. Aujourd'hui, les jeunes sont en marche, et ils demandent des mesures concrètes. Ils nous parlent franchement, alors parlons franchement à notre tour, nous dit Dominic Champagne. Il y a un décalage constant entre ce que la science nous dit et l'inaction des gouvernements. Dominic Champagne souhaite que le prochain budget provincial, dévoilé dans quelques jours, reflète l'urgence climatique et ce rendez-vous que nos jeunes nous donnent.
02/05/2019
ICI Radio-Canada - Québec (site web) Québec, vendredi 15 mars 2019 590 mots
Le quart des étudiants de l'Université Laval en grève pour le climat Radio-Canada Plus de 11 000 étudiants de l'Université Laval débrayeront ce vendredi pour réclamer des décideurs plus d'actions sur les enjeux climatiques. Un texte d'Érik Chouinard La manifestation partira vers 13 h des Jardins de l'Hôtel-de-Ville pour se rendre à la place de l'Université-du-Québec. « On a décidé d'amener le mouvement à Québec car la crise climatique, c'est quelque chose qui touche tout le monde, pas seulement les gens de Montréal », af rme Andréane Marceau, l'une des co-porte-parole du collectif La planète s'invite à l'Université du Québec. La manifestation climatique s'amorcera à l'hôtel de ville de Québec et se terminera à la place de l'Université-du-Québec. Photo : Radio-Canada / Google Maps « Ça a pris beaucoup d'ampleur en peu de temps et c'est immense, c'est presque le quart de l'université. On ne s'attendait pas à ça, honnêtement », se réjouit la co-porte-parole. Selon le groupe, il y aurait au total plus de 130 000 étudiants en grève dans les cégeps et les universités de la province. Des élèves du secondaire se joindront aux manifestations. À Montréal, ils prennent la rue tous les vendredis depuis la mifévrier. Certains ont notamment écopé de sanctions à cause de leur absence non motivée. Les étudiants des cégeps francophones de la région n'ont pas eu à se pencher sur la question, puisqu'ils sont en semaine de relâche. Par contre, ceux du Cégep St. Lawrence, qui n'étaient pas en congé, ont rejeté l'appel du collectif. Le collectif La planète s'invite à l'Université souhaite notamment la création d'un programme d'éducation à l'environnement et que le gouvernement adopte une loi climatique pour assurer l'atteinte des cibles du GIEC de réduction des gaz à effet de serre. Déjà une réponse du ministère Le ministère québécois de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a d'ailleurs déjà tendu une main au collectif. Il a convié ses représentants à une rencontre, vendredi. La grève démontre que nous, les étudiants, on est prêts à se mobiliser pour exiger une responsabilisation des institutions et des gouvernements face à l'urgence climatique et que c'est quelque chose qui nous tient à coeur. Andréane Moreau, co-porte-parole du collectif La planète s'invite à l'Université du Québec L'invitation a été acceptée par les étudiants, mais seulement après que les manifestations ont eu lieu. « C'est ce qu'on espérait, d'entamer une discussion, mais en même temps, on sait ce qu'il s'est passé avec Le pacte quand ils ont décidé de rencontrer Dominic Champagne », indique Andréane Marceau. Grève mondiale Des jeunes prennent la rue vendredi un peu partout dans le monde pour dénoncer l'inaction climatique. « On s'inscrit dans un mouvement mondial qui est parti en Suède avec Greta Thunberg, qui a lancé un appel à la grève des étudiants et étudiantes », rappelle la co-porte-parole. Trop jeune pour voter, mais pas pour manifester. Greta fait la grève devant le Riksdag. Photo : Radio-Canada / Brett Ascarelli/Radio Sweden En août, la jeune Suédoise de 16 ans avait commencé à volontairement rater ses cours chaque vendredi pour manifester seule devant le parlement. Son militantisme l'a d'ailleurs menée au podium de la COP24, en Pologne, où elle s'est adressée aux dirigeants du monde. Les vidéos de cette intervention ont fait le tour du globe et elle a inspiré des milliers d'autres jeunes. Le 15 mars, aussi connu sous le nom de « grève mondiale pour le climat » est plus particulier. Pour l'occasion, partout dans le monde, il est estimé que plus d'une centaine d'événements auront lieu. Érik Chouinard effectue actuellement un stage en journalisme au sein de l'équipe d'ICI Québec.
Les élèves et étudiants québécois dans les pas de Greta Thunberg TVA Nouvelles | Publié le 14 mars 2019 à 20:13 - Mis à jour le 14 mars 2019 à 20:18
Cliquez ici pour voir le reportage
Des milliers de jeunes Québécois devraient se joindre vendredi à un mouvement mondial pour demander aux élus d'en faire plus contre le changement climatique. Ce sont plus de 135 000 élèves et étudiants québécois qui seront en grève vendredi pour suivre dans les pas de Greta Thunberg, une jeune écolière suédoise de 16 ans qui s'est rendue célèbre en faisant la grève de l'école tous les vendredis, depuis l'été dernier, devant le Parlement à Stockholm, afin d’encourager les gouvernements à agir contre la crise climatique.
«En tant que jeunes, on n'a pas encore les manettes du pouvoir et la possibilité de faire quelque chose, donc si on a une responsabilité, c'est de faire pression sur nos politiques parce que l'urgence, elle est là», raisonne Léa Ilardo, instigatrice du mouvement «La planète s’invite à l’université». Élève à l’école Robert-Gravel, Sara Montpetit rappelle qu’il y a urgence d’agir. «Les décisions qui vont être prises aujourd'hui vont déterminer notre vie de demain. Alors, c'est important d'agir maintenant parce que, sinon, il sera trop tard. On a 11 ans, selon le rapport du GIEC», plaide la jeune femme. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat sonne l'alarme depuis une trentaine d'années. Selon leurs estimations, les humains doivent effectuer des changements radicaux dans les façons de produire et de consommer avant 2030. «J'ai envie de croire que cet éveil-là va faire en sorte que ça va mettre assez de pression sur les politiciens pour faire en sorte qu'on se donne des règles claires! Au coin des rues, ça prend des “stops” parce que sinon, il y a des accidents», souligne l’instigateur du Pacte pour la transition Dominic Champagne. Des commissions scolaires ont avisé les parents qu'ils devraient justifier l'absence de leur enfant s'il participe à la manifestation du 15 mars. À Montréal, le rassemblement des étudiants pour le climat se tiendra au pied du mont Royal, en début d'après-midi. Plus de 1 300 manifestations semblables sont prévues dans une centaine de pays à travers le monde.
Plus de 350 scientifiques appuient le mouvement étudiant pour le climat
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Le 8 septembre dernier, de nombreux jeunes avaient manifesté à Montréal lors de la marche planétaire pour le climat.
Alexandre Shields 12 mars 2019 Environnement
À quelques jours des manifestations étudiantes prévues dans plusieurs régions du monde, et notamment au Québec, plus de 350 scientifiques offrent leur appui au mouvement des jeunes qui réclament des mesures nettement plus ambitieuses de lutte contre les changements climatiques. « Alerter l’opinion publique quant à l’urgence d’agir pour contrer les changements climatiques est non seulement légitime de leur part, mais nécessaire. Parce que les cris d’alarme que nous avons lancés jusqu’à maintenant n’ont visiblement pas suffi et que les jeunes subiront les conséquences de notre inaction », écrivent les scientifiques dans une lettre d’appui rendue publique lundi (http://www.ledevoir.com/opinion/idees/549620/scientifiques-et-universitaires-en-appui-aux-manifestationsetudiantes-pour-le-climat).
359 Nombre total de scientifiques qui offrent leur appui au mouvement des jeunes qui prônent des mesures plus ambitieuses de lutte contre les changements climatiques.
« Il est de notre responsabilité de les accompagner dans la dénonciation du grave manque de leadership politique et économique auquel nous assistons. Nous devons travailler ensemble à la recherche et la mise en oeuvre de solutions garantes d’une économie soutenable dans un monde viable », ajoutent les signataires. « Le consensus scientifique est sans équivoque : sans changements rapides et radicaux, nous serons confrontés à des bouleversements qui entraîneront des impacts catastrophiques pour l’humanité et la vie sur Terre », soulignent-ils, avant d’ajouter que « le Québec et le Canada ne sont pas à l’abri d’impacts climatiques aux conséquences graves ».
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Les 359 scientifiques ont accepté de signer la lettre à l’initiative de Laure Waridel et de Dominic Champagne (en photo), du Pacte pour la transition.
Ils rappellent aussi que, pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C, soit l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) de près de 50 % d’ici 2030. Quant aux émissions nettes de GES, elles devront être à « zéro » en 2050, selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). « La tâche est donc colossale et il faut commencer maintenant », ajoutent les chercheuses et chercheurs qui appuient les jeunes.
Professeurs et chercheurs Ces 359 scientifiques ont accepté de signer cette lettre à l’initiative de Laure Waridel et de Dominic Champagne, du Pacte pour la transition. Ils sont issus de différentes universités francophones et anglophones, essentiellement du Québec, mais aussi de groupes de recherche scientifique.
Le consensus scientifique est sans équivoque : sans changements rapides et radicaux, nous serons confrontés à des bouleversements qui entraîneront des impacts catastrophiques pour l’humanité et la vie sur Terre — Lettre d’appui publiée par les 359 scientifiques « Cette mobilisation de la part de professeurs et de chercheurs en sciences naturelles et technologies, autant qu’en santé et en sciences sociales et en culture, témoigne du sentiment d’urgence qui les habite. Quelle que soit leur discipline, ils se sentent interpellés », estime l’écosociologue Laure Waridel. Le vendredi 15 mars, des grèves étudiantes et des manifestations de jeunes en faveur de la lutte contre les changements climatiques sont prévues dans plus de 50 pays. Au Québec, au moins 60 000 étudiants ont voté pour un débrayage d’une journée. Des manifestations sont prévues dans différentes villes, dont Montréal et Québec. Dans une lettre (https://www.theguardian.com/environment/2019/mar/01/youth-climate-change-strikers-openletter-to-world-leaders) publiée le 1er mars dans le quotidien britannique The Guardian, des leaders impliqués dans le mouvement se sont dits carrément « ignorés » et « trahis » par leurs aînés. « Notre génération a grandi avec la crise climatique et nous devrons vivre avec cette crise pour le reste de notre vie. Malgré cela, la plupart d’entre nous ne sont pas inclus dans les prises de décisions locales et globales. Nous sommes l’avenir sans voix de l’humanité », ont-ils notamment déclaré.
Groupe de simplicitĂŠ volontaire de QuĂŠbec
Vendredi 1 mars 2019 L'Actualité (tablette) • Imprimé • no. Vol. 44 n° 03 • 760 mots
Des gilets jaunes partout Marie-France Bazzo
À
la fin de l'automne dernier, la France a vu déferler sur ses fameux ronds-points un phénomène inédit : le mouvement des gilets jaunes, qui s'est distingué par ses manifestations violentes aux ChampsÉlysées. Tous les analystes et politiciens de l'Hexagone se tâtaient : que voulaientils, mais surtout, de quel malaise ce mouvement sans direction était-il le nom ? Emmanuel Macron aura répondu tardivement à cette détresse hurlante. Difficile de prédire l'effet à long terme que cette fronde aura sur sa gouvernance, mais il est évident que ce mouvement est tout sauf anecdotique. Le malaise couvait dans la société française, d'abord exprimé lors de l'élection qui congédia les vieux partis. Mais l'espoir d'autre chose était si vif que Macron était condamné à décevoir. Les gilets jaunes reflètent le désarroi des classes moyennes. Celles qui ont de la difficulté à arriver avec deux jobs, les retraités écrasés par les taxes, le travailleur écœuré par la redevance écologique sur le carburant. Mais audelà, il y a désenchantement. Le sentiment d'un ressac. D'une inutilité, d'un gaspillage. À force de ne pas être écoutés, les gens qui ont traditionnellement formé le cœur de la société se sentent déclassés. Le mot «marginalisés» revient sans cesse dans leur discours. Beaucoup ont pourtant une maison, un revenu, un réseau. La plupart ne sont ni
DAPHNÉ CARON POUR L'ACTUALITÉ
isolés ni en situation précaire. Pourquoi alors ce sentiment d'injustice sociale et fiscale, de marginalisation ? Ce ras-le-bol n'est pas que français. Revenons un moment sur cette stupéfaction des élites américaines au lendemain de l'élection de Donald Trump, en 2016. Des femmes, des minorités noires et hispaniques, des chômeurs des mines de charbon auront voté pour un richissime, menteur et misogyne, mais qui leur promettait une chose inédite et précieuse : rendre à l'Amérique sa grandeur. Depuis son élection et malgré sa hargne et des mensonges, le Donald demeure populaire auprès de sa large base. Les politologues s'arrachent les cheveux : pourquoi un tel soutien ? Là encore, il y a une fronde des classes moyennes qui en ont assez de se sentir méprisées. On se méfie des journalistes «menteurs» qui ne parlent pas des gens ordinaires. Une colère sourde gronde aux États-Unis, pays de plus en plus coupé en deux. Le clivage traverse les groupes d'appartenance ; se fait sur l'axe des déclassés par rapport aux élites. Le malaise a ses particularités nationales en France et aux États-Unis, mais il s'exprime sur un terrain ouvertement politique. Les révoltés des deux pays ont en commun de court-circuiter la démocra-
tie traditionnelle. Quelque part, les GJ et Trump, si dissemblables soient-ils, se font les porte-paroles de peuples tannés, exaspérés par la gouvernance déconnectée des élites. Le Québec est en banlieue de ces mouvements de fond, mais pas complètement sur une autre planète. Nous avons aussi voté pour le dégagisme, et écarté les deux partis traditionnels du pouvoir. François Legault n'a rien à voir avec le populisme de Trump, le vote caquiste était à mille lieues de la colère française. Mais les Québécois en avaient quand même marre et ont mis beaucoup d'espoir dans un parti qui leur propose un discours pragmatique et du changement. Une minivague de ras-le-bol a battu nos berges. Un autre phénomène a encore mieux traduit cette exaspération envers les élites. En novembre, le metteur en scène Dominic Champagne lançait le Pacte pour la transition, un engagement écologique qui dit l'urgence d'agir pour protéger l'environnement, individuellement et politiquement. Comme 400 autres personnalités, j'ai signé. Même si ce pacte a été signé à ce jour par plus de 250 000 Québécois, le ressac envers «les artisss qui nous disent quoi penser» a été intense. Il venait tant de la droite climatosceptique que des réseaux sociaux, de la gauche comme du commentariat de Québecor. L'argument principal étant que cette élite montréalo-artistique est coupée du vrai monde et n'a aucune autorité morale pour dire quoi faire aux gens. Certes, le Québec est confortable et douillet. On y vit de manière assourdie les sursauts qui agitent le monde. Mais le fond de l'air y est semblable. Un fossé se creuse entre ceux que les démagos
appellent «le vrai monde» et les élites. La méfiance est tangible. Il y a déconnexion. Partout, ces symptômes sont inquiétants pour la démocratie. Quand ça explose, il est trop tard. Il faut entendre ce que dit cette grogne. Quelle est cette colère qui sourd, qu'est-ce qui la nourrit ? Que peut-on en faire ? Que peut-on faire, ensemble ? Je n'ai pas de solution, mais ce que je dis, c'est : ne soyons ni sourds ni aveugles. Visiblement, les États-Unis et la France n'ont pas écouté...
10 établissements partout au Québec
ACCUEIL - Médias - Actualités du réseau - Marie-Christine Therrien, conférencière à l'École d'hiver de l'Institut du Nouveau Monde
MARIE-CHRISTINE THERRIEN, CONFÉRENCIÈRE À L'ÉCOLE D'HIVER DE L'INSTITUT DU NOUVEAU MONDE 2019-02-26 École nationale d’administration publique (ENAP)
Le thème «Climat d'avenir» était propice à un partage de ses ré!exions sur l'adaptation des communautés urbaines aux changements climatiques La professeure de l’ENAP et directrice du Cité-ID Living Lab sur la gouvernance de la résilience urbaine, Marie-Christine Therrien était invitée à participer à la conférence d’ouverture de la 11e édition de l’École d’hiver de l’Institut du Nouveau Monde (INM) le 15 février dernier.
Dominic Champagne, Marie-Christine Therrien et Jean-
Regroupant près de 1400 jeunes de 15 à 35 ans, cette École d’hiver portait sur le thème «Climat d’avenir».
Nicolas Beuze étaient les conférenciers invités pour
Marie-Christine Therrien y a présenté ses ré!exions sur les moyens de développer la résilience des
l'ouverture de l'École d'hiver de l'Institut du Nouveau
communautés et de s’adapter aux changements climatiques dans les villes.
Monde (INM).
Dominic Champagne, metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition et Jean-Nicolas Beuze, représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Canada, ont également participé à la conférence d’ouverture. L’objectif de l’École d’hiver de l’INM est de permettre aux jeunes de développer leurs compétences citoyennes sur les enjeux environnementaux comme l’adaptation aux changements climatiques. L’activité qui a réuni près de 500 conférenciers et conférencières s’est déroulée du 15 au 17 février au Cégep Champlain – St. Lawrence à Québec. Source : Service des communications ENAP, 25 février 2019
Dessine-moi un dimanche Le dimanche de 6 h à 10 h FRANCO NUOVO
Dominic Champagne et les jeunes qui manifestent pour la planète PUBLIÉ LE DIMANCHE 24 FÉVRIER 2019
7 h 36 Environnement avec Dominic Champagne : La planète s'invite à l'école 10 min 32 s
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Les jeunes qui ont manifesté pour des actions concrètes en faveur de l'environnement insistent sur l'urgence de la situation pour éviter que les effets du réchauffement climatique ne deviennent irréversibles. Photo : Radio-Canada / Justin Fraser
Fonte de la banquise en Russie, inondations en Australie, froid polaire aux États-Unis, chutes de neige records en Autriche, météo qui joue au yo-yo ici... Les climatologues y voient le signe évident des changements climatiques. Vendredi, des milliers de jeunes se sont mobilisés pour la planète, et ils le feront à nouveau le 15 mars. Dominic Champagne nous parle de ce grand mouvement de la jeunesse qui appelle à l'action immédiate. Ces jeunes s’inspirent de l’adolescente suédoise Greta Thunberg, qui a pris la parole à la 24e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP24), en décembre dernier, et qui fait depuis grève d’école tous les vendredis..
EN COMPLÉMENT Des élèves demandent à la Ville de Vancouver de reconnaître l’état d’urgence climatique D'ex-ministres de l'Environnement demandent à Legault d'appuyer le Pacte pour la transition Retour sur les effets du « Pacte pour la transition » Manifestations mondiales pour le climat
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Jeudi 21 février 2019 • 12:01:00 UTC -0500
Canada NewsWire (français) • 491 mots
Projet de loi antidéficit climatique Le Parti Québécois appelle tous les partis à la collaboration pour le respect de nos obligations climatiques Aile parlementaire du Parti Québécois
Q
UÉBEC, le 21 févr. 2019 /CNW Telbec/ - Le député de Jonquière et porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault, a présenté ce matin à l'Assemblée nationale le projet de loi intitulé Loi visant à assurer le respect des obligations du Québec relatives aux changements climatiques . Il demande maintenant au gouvernement et aux autres partis d'opposition d'en appeler immédiatement l'étude en commission parlementaire. EN BREF
Présenté ce matin, le projet de loi intitulé Loi visant à assurer le respect des obligations du Québec relatives aux changements climatiques permettrait de créer, notamment, un « budget carbone » - à l'image du budget du Québec - et d'en assurer le suivi - comme le fait la loi antidéficit budgétaire. Il est temps de passer à l'action; nous invitons le gouvernement et les autres partis d'opposition à appuyer ce projet de loi. « L'objectif d'une loi antidéficit climatique est simple : assurer le respect de
nos obligations climatiques. Entre autres choses, la création d'un "budget carbone" - présenté et déposé annuellement, à l'image du budget du Québec nous forcerait à réaliser une évaluation globale de nos émissions de gaz à effet de serre et à garantir qu'un suivi des plans d'action visant leur réduction sera effectué », a d'abord mentionné le porteparole. Selon Sylvain Gaudreault, il est par ailleurs temps que le Québec se dote d'une instance indépendante, issue du bureau de la vérificatrice générale, pour évaluer le travail du gouvernement en matière de lutte contre les changements climatiques et de réduction des GES. « C'est une question de cohérence, poursuit-il. Il ne faut pas simplement reconnaître l'existence de la crise climatique; nous devons également y faire face, nous y attaquer, avec des moyens concrets et efficaces. » Le député de Jonquière se réjouit que l'idée d'une loi antidéficit climatique - qu'il a soulevée dès la COP22, en 2016, puis proposée publiquement au gouvernement à l'occasion de la Marche pour le climat s'étant tenue l'automne dernier - ait aujourd'hui obtenu l'appui unanime des partis pour que l'Assemblée nationale en soit saisie. « J'ai
longuement réfléchi à la question de notre déficit climatique. J'ai étudié les lois semblables qui existent à travers le monde. Cette démarche m'a amené à la présentation de ce projet de loi, dont le principe rejoint les objectifs mis en avant par le Pacte pour la transition et tous les experts qui sonnent l'alarme quant à la crise climatique. Il est temps que le Québec passe à l'action; j'invite donc tous les parlementaires à appeler l'étude de ce projet de loi en commission dès maintenant », a-t-il conclu.
Urgence d’agir pour une transition écologique juste ! 2019/02/21 | Par Transition Capitale-Nationale
Pour Transition Capitale-Nationale : Lucie Bergeron, Michel Côté, Alain D’Eer, Marc Fiset, Sophie Le Blanc, Pierre Richard, Anne Rufiange Plusieurs groupes citoyens, dont le GMob et Transition Capitale-Nationale (TCN), soucieux de l’environnement, ont présenté la Déclaration d’Urgence Climatique (la DUC) à leurs instances municipales. Présentement 284 municipalités ont endossé cette déclaration ce qui représente 70% de la population québécoise. Ceci concorde avec un sondage Mainstreet de novembre dernier qui montrait que 75 % des Québécois « se disent prêts à faire des sacrifices
économiques pour que leurs gouvernements combattent les changements climatiques[1] ». En ce 20 février 2019, ces groupes citoyens se joignent à la Coalition régionale pour la journée mondiale de la justice sociale pour montrer l’urgence de mettre les finances publiques au service d’une transition écologique juste. Juste pour ceux qui sont les premiers à subir les conséquences des changements climatiques, mais aussi pour ceux qui travaillent dans des secteurs hautement producteurs de carbone et qui devront être supportés dans la transition vers une économie moins énergivore. Votre rôle est primordial, messieurs, afin de limiter les impacts des perturbations climatiques qui toucheront de plein fouet les gens les plus démunis de notre société. Mais aussi, afin de conserver la paix sociale. L’inaction et le laxisme risquent de coûter très cher socialement mais aussi économiquement. Il est reconnu que les conséquences économiques de ne pas agir seront de 5 à 20 fois plus importantes que les coûts de la lutte contre les changements climatiques (rapport Stern 2006). Le GIEC estime les coûts d’un réchauffement global de 2 degrés de l’ordre de 0,2 à 2 % du PIB d’ici 2050. Ces coûts sont divers : infrastructures à reconstruire, augmentation des problèmes de santé, récoltes détruites, etc.[2] Le Québec n’est pas épargné. Nous en avons eu un aperçu l’été dernier alors que les fortes canicules ont causé des décès et des sécheresses qui ont affecté notre agriculture. Les îlots de chaleur et l’incapacité de se protéger de tels événements sont la réalité vécue particulièrement par des gens vulnérables et démunis. Pensons aussi aux dommages économiques (et psychologiques) causés par les crues et les érosions des berges. Même le maire des Îles de la Madeleine crie au secours[3] ! Les preuves ne sont plus à faire concernant les conséquences des changements climatiques sur les populations vulnérables et sur l’économie. C’est amplement documenté ! Il est temps d’agir sérieusement et c’est là que nous vous demandons de mettre toute votre expertise et celle de votre ministère au service de la population. On ne peut plus se permettre « d’acheter » des emplois qui polluent tels que ceux de la cimenterie McInnis; de subventionner à coup de millions de dollars des énergies, soi-disant de transition, comme le gaz « naturel »; d’accepter la construction d’un gazoduc pour lequel la production de GES en amont ne sera pas calculée; de cautionner l’implantation d’une usine de transformation de gaz naturel liquéfié au Saguenay, risquant de mettre en péril la vie des bélugas et de subventionner la recherche de pétrole comme dans le cas du projet GALT qui entraînera 40 ans d’exploitation pour 42 jours de consommation pétrolière. Ces actions sont des aberrations écologiques et économiques ! Et vous devez vous y opposer ! Il faut que votre ministère prenne la place qui lui revient en insistant auprès des instances gouvernementales et de votre ministre pour instaurer des actions qui mettront un terme à la destruction de notre environnement, de la qualité de notre air et de notre eau, mais surtout pour fournir un plan concret de réduction drastique de nos émissions de GES. La société civile est prête. Elle le démontre, entre autres, en entamant des actions collectives contre leur gouvernement[4], en planifiant des grèves pour le climat[5] mais aussi en signant le Pacte pour la Transition (signé par près de 265,000 personnes à ce jour), et en appuyant un projet de loi soumis par les instigateurs de ce Pacte pour faire respecter les cibles de réduction des GES, fixées par le Québec. Ce projet de loi vous concerne au plus haut point puisqu’il demande que « tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, de même que tout projet d’acte administratif, tel un projet d’orientation, de politique, de plan ou de stratégie, qui est soumis au Conseil exécutif, au Conseil du trésor, à un comité ministériel ou à un ministre, ne peut faire l’objet d’une recommandation ou d’une décision que s’il est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre [article 4][6] ». Il faut le défendre ! Nous sommes tous conscients - et vous aussi sûrement - qu'il reste peu de temps pour agir, le GIEC nous l’a bien fait comprendre. Les gens sont prêts pour une transition juste et ils comptent sur vous !
Actualité
20 FÉVRIER 2019
Loi climat
La CAQ ne bouge pas face aux pressions
La députée de Labelle, Chantale Jeannotte a2rme que son gouvernement veut poser ses propres actions concrètes en matière d’environnement (photo: archives – Le Courant des HautesLaurentides)
En décembre 2018, Dominic Champagne et l’équipe du Pacte pour la Transition ont proposé à la CAQ et son chef, François Legault, un projet de loi pour assurer le respect des engagements climatiques au Québec (loi climat). Toutefois, la CAQ semble fermée et refuse d’adopter cette loi. Plus nombreux que jamais à vouloir faire leur part et une différence face à l’environnement, les Québécois espèrent que le gouvernement passera à l’acte et fera les choix adéquats. Dans plusieurs régions, des groupes ou mouvements se mettent en branle, ce qui porte à croire que des réactions plus vives se manifesteront. Sur le plan politique, tous les partis d’opposition se sont rapidement ralliés à l’idée d’adopter une loi climat. Une telle entente ne s’est jamais vue. Le Parti libéral a même directement demandé au gouvernement Legault de «donner suite» au projet de loi de Dominic Champagne. Malgré ça, le gouvernement Legault continue d’aller à contre sens. Il tarde à agir et refuse d’adopter cette loi qui fait l’unanimité au sein des autres partis.
PROJET DE LOI En résumé, le projet de loi proposé par le Pacte vise, entre autres, à donner des outils au gouvernement pour atteindre les cibles de réduction des émissions à effet de serre (GES) et mentionne que toute décision gouvernementale ne peut être acceptée que si elle est en accord avec l’atteinte de ces cibles de réduction. Plusieurs pays ou juridictions à travers le monde ont déjà adopté des lois semblables à celle proposée par l’équipe du Pacte pour la Transition. La Colombie-Britannique l’a fait en 2007, le Royaume-Uni en 2008, l’Écosse en 2009, le Danemark en 2014, la Catalogne en 2017, la Norvège en 2017 et la Suède l’an dernier.
LES EXPLICATIONS DE CHANTALE JEANNOTTE Lors de sa campagne électorale, le gouvernement de la CAQ n’a pas caché que ses intérêts se tournaient beaucoup plus vers l’économie que l’environnement. Dans dans une MRC comme celle d’Antoine-Labelle, où se retrouvent bon nombre de producteurs agricoles, producteurs laitiers, travailleurs de la forêt et où l’économie dépends beaucoup du tourisme avec les parcs régionaux, la chasse, la pêche, le quad et la motoneige, n’est-il pas normal de s’inquiéter de l’avenir de cet environnement qui est au cœur de l’économie locale? La CAQ se dit le parti des régions et la députée de Labelle, Chantale Jeannotte, a maintes fois a2rmé qu’elle était une passionnée de tout ce qui touche à l’économie et à son développement. Comme dans la région environnement et économie sont étroitement liés, la question qui se posait était de savoir si ces dirigeants, qui prônent le développement économique des régions, sont conscients que la protection de l’un encouragera le développement de l’autre. Voici ce qu’a expliqué Mme Jeannotte lorsque le Courant s’est entretenu avec elle: «Je ne dirais pas que M. Legault balaie tout ça du revers de la main, ce n’est pas ça. Nous, on le dit souvent, on est pragmatiques. Je donne un exemple concret: s’il fallait que toutes les lois qui passent par le conseil des ministres soient, comme le dit M. Champagne, absolument en lien avec la cible de réduction des GES, je pense qu’on ne pourrait même pas faire l’élargissement de la route 117. Pourquoi? Parce que ceux qui croient à ça diraient que c’est de l’étalement urbain et l’élargissement ne serait pas accepté. Quand on vit en région, ce n’est pas comme vivre sur le Plateau-Mont-Royal où on peut prendre notre vélo tous les matins pour aller travailler. Il y a des gens, à Mont-Laurier, qui n’ont pas le choix de prendre leur auto parce qu’ils travaillent à l’hôpital de Rivière-Rouge. L’approche du ministre et de notre parti, en matière d’environnement, c’est de prioriser tous les projets d’investissements qui vont être de technologies vertes. Mon nouveau collègue, Benoît Charrette, va être incroyable. Un autre exemple: je fais partie du caucus des Laurentides et avec ma collègue, Agnès Grondin qui vient du monde de l’environnement, on se parle et ça nous tient à cœur, mais on est un gouvernement pragmatique. On veut des résultats concrets pour réduire les GES. Nous, on pense que ce sont les discours creux et les promesses des libéraux qui font que nous risquons de manquer les cibles pour 2020. Eux ont été là pendant les 15-20 dernières années et nous ça ne fait que quatre mois qu’on est là. Je peux vous dire que c’est super intéressant ce qu’a présenté M. Champagne, mais nous, on préfère présenter nos propres actions concrètes et pragmatiques.»
«Quand on vit en région, ce n’est pas comme vivre sur le Plateau-Mont-Royal où on peut prendre notre vélo tous les matins pour aller travailler.» – Chantale Jeannotte, députée de Labelle
KATHLEEN GODMER , JOURNALISTE
Publié le 11 février 2019 à 17h31 | Mis à jour le 11 février 2019 à 20h23
Climat: le PQ tente un rapprochement «transpartisan»
Des manifestants ont marché dans le Quartier des spectacles à Montréal, le 8 décembre dernier, demandant des résolutions concrètes pour combattre le changement climatique. PHOTO PC
HUGO PILON-LAROSE La Presse (Québec) Le Parti québécois (PQ) tente un rapprochement « transpartisan » avec les autres partis d'opposition afin de présenter au gouvernement Legault un projet de loi sur le climat qui rallierait les parlementaires autour des objectifs défendus par Le pacte pour la transition écologique. La Presse a mis la main sur une « proposition formelle de travail » qui a circulé la semaine dernière aux étages des oppositions au parlement. Le document - qui se tient sur une page - propose de concrétiser un « travail en équipe » entre le PQ, le Parti libéral (PLQ), Québec solidaire (QS) et l'organisation du Pacte pour en arriver à une conférence de presse conjointe où tous seraient réunis à la même tribune.
Du côté de QS, on s'est dit ouvert lundi à collaborer avec les groupes et les partis de bonne foi qui s'attaqueraient dès maintenant aux changements climatiques. Il y a toutefois des discussions entre les deux partis quant aux modalités qui encadreraient le travail « transpartisan » fait à ce sujet à l'Assemblée nationale. « J'ai fait une proposition au comité de travail transpartisan pour un dépôt de projet de loi conjoint des trois partis d'opposition. L'idéal serait que le gouvernement également s'y engage pour s'assurer que ce projet de loi soit appelé en chambre », a affirmé lundi à La Presse la députée solidaire de Mercier, Ruba Ghazal. « J'ai très hâte de discuter avec les représentants des autres partis et du Pacte pour qu'on trouve ensemble la meilleure proposition de plan d'action, celui qui nous permettra de faire cheminer un projet de loi-cadre sur le climat jusqu'à l'adoption. En bout de ligne, nous souhaitons rallier l'ensemble des partis, incluant le gouvernement », a-t-elle ajouté. « Il y a effectivement eu des discussions informelles concernant, entre autres, le Pacte de Dominic Champagne la semaine dernière. Le seul geste parlementaire formel pour le moment, c'est la motion que nous avons déposée la semaine dernière et qui a été refusée par le gouvernement. Si (le PQ) souhaite déposer un projet de loi, celui-ci suivra les étapes normales et nous pourrons en discuter à ce moment », a pour sa part affirmé Marie Montpetit, porte-parole du Parti libéral en matière d'environnement. Un passage remarqué Selon nos informations, la proposition formelle de créer une coalition transpartisane sur le climat aurait été initiée par le critique du Parti québécois en environnement, Sylvain Gaudreault, après le passage la semaine dernière du metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne à l'Assemblée nationale. L'homme de théâtre - qui a également participé à la fondation du Pacte - a rencontré la semaine dernière l'aile parlementaire libérale et le caucus péquiste afin de leur présenter à nouveau le projet de loi que son groupe a présenté au gouvernement Legault en décembre dernier. Cette loi, si elle devait être présentée et adoptée par Québec, rendrait obligatoire l'atteinte des
objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) du Québec d'ici 2050. « Les scientifiques du GIEC ont tiré la sonnette d'alarme, ont pesé sur le bouton panique. [...] On ne peut pas passer à côté d'une révision de la façon de fonctionner au gouvernement », a dit mercredi dernier Marie Montpetit, critique libérale en environnement. « Les gouvernements des dernières années ont échoué dans l'atteinte des cibles de réduction de gaz à effets de serre. Ça montre que les gouvernements des dernières années ont fait en sorte qu'on a accumulé du retard dans la lutte aux changements climatiques », affirmait le même jour Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire de Québec solidaire (QS).
Édition du 11 février 2019 - Section ARTS, écran 4
Édition du 11 février 2019 - Section DÉBATS, écrans 1 et 2
Samedi 9 février 2019 • 19h00 HE Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette) • 688 mots
Peut-on qualifier le climatoscepticisme de crime potentiel contre l’humanité? Point de vue Le Soleil OPINION / La communauté scientifique est unanime. Les changements climatiques se concrétisent de plus en plus dans des évènements météorologiques extrêmes plus fréquents et plus violents que jamais. La disparition des espèces vivantes n’a jamais été si importante depuis l’extinction des dinosaures, les ressources non renouvelables de la Terre s’épuisent et, pour couronner le tout, l’accumulation d’agents contaminants dans l’environnement pollue nos réserves d’eau douce, nos terres nourricières et notre air, tous essentiels à la vie.
T
outes ces conséquences désastreuses pour l’avenir de l’humanité ont pour dénominateur commun notre besoin maladif de surconsommer sans nous soucier des conséquences. Le compte à rebours s’est accéléré avec l’ère industrielle et particulièrement avec l’utilisation effrénée des énergies fossiles. Nous avons enfreint les lois environnementales au profit des lois du commerce, de l’enrichissement et de la croissance indéfinie, tout en sachant qu’il est impossible de soutenir une croissance sans fin sur une planète aux ressources limitées. Qu’arrive-t-il lorsqu’une personne enfreint la loi? La justice n’est-elle pas là pour sévir? N’est-elle pas là pour maintenir l’ordre en infligeant de sévères amendes ou en emprisonnant les coupables? Comment se fait-il que l’on doive payer une amende quand on est stationné du mauvais côté de la rue, mais qu’on ne
Photothèque Le Soleil
fasse l’objet d’aucune réprimande, et encore moins d’une amende lorsqu’on détruit le milieu de vie de ses concitoyens, y compris celui de ses propres enfants? Il faut que ça change! Devant l’évidence de l’urgence climatique, il est temps qu’on se penche sérieusement sur la question. Bien sûr, on ne peut pas tout changer demain matin, mais il devient inconcevable qu’un individu, une entreprise, ou un gouvernement ne s’engage pas à faire tout ce qu’il peut pour au moins retarder l’issue fatale qui guette l’humanité si rien n’est fait à grande échelle. C’est pourquoi, devant cette situation d’extrême urgence, toute personne, toute entreprise et tout gouvernement qui refuse de coopérer au sauvetage de l’humanité devraient être jugés complices du suicide collectif à venir et
coupables de crime contre l’humanité. On dit que la liberté de l’un s’arrête là où commence la liberté de l’autre. Qu’en sera-t-il de notre liberté collective si les individus, les entreprises et les gouvernements ne s’engagent pas à participer à la restauration de notre mère Terre. Si les climatosceptiques veulent crever, tant pis, mais ils n’ont pas le droit d’entrainer avec eux ceux et celles qui ont décidé de se prendre en main pour le bien de l’humanité. En ce sens, des gens de cœur, des scientifiques, des citoyens ont initié diverses démarches pour permettre à notre société de prendre le virage qui s’impose. Je pense notamment au Pacte pour la transition (lepacte.ca), une initiative inspirante qui veut rassembler les gens et les organismes désireux de contribuer à adopter des comportements plus écoresponsables dans leur quotidien. Déjà plus de 260 000 personnes ont signé, mais nous sommes pourtant 8,4 millions d’habitants au Québec. Je pense aussi à la Déclaration d’urgence climatique (groupmobilisation.com/la-duc), qui invite les municipalités, les villes, les partis politiques, les citoyens et les organismes à tenir compte des impacts environnementaux de leurs gestes et de leurs décisions. Déjà 450 municipalités, trois partis politiques, 1175 citoyens et 40 organismes ont signé cette déclaration. Je pense enfin au projet de loi déposé à l’Assemblée nationale avant les Fêtes (lepacte.ca/projet-de-loi.html), qui invite le gouvernement Legault a tenir sa promesse d’atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre. Va-t-on en entendre parler lors de la rentrée parlementaire?
Dans ce monde qui compte encore trop de climatosceptiques ou de «climatojemenfoutistes», notre gouvernement aura-t-il le courage d’adopter des lois qui rendent justice au climat? À minuit moins une, cela s’impose! Ste-Marie de Blandford
Samedi 9 février 2019 • 19h00 HE Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 688 mots
Peut-on qualifier le climatoscepticisme de crime potentiel contre l’humanité? Point de vue Le Soleil OPINION / La communauté scientifique est unanime. Les changements climatiques se concrétisent de plus en plus dans des évènements météorologiques extrêmes plus fréquents et plus violents que jamais. La disparition des espèces vivantes n’a jamais été si importante depuis l’extinction des dinosaures, les ressources non renouvelables de la Terre s’épuisent et, pour couronner le tout, l’accumulation d’agents contaminants dans l’environnement pollue nos réserves d’eau douce, nos terres nourricières et notre air, tous essentiels à la vie.
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outes ces conséquences désastreuses pour l’avenir de l’humanité ont pour dénominateur commun notre besoin maladif de surconsommer sans nous soucier des conséquences. Le compte à rebours s’est accéléré avec l’ère industrielle et particulièrement avec l’utilisation effrénée des énergies fossiles. Nous avons enfreint les lois environnementales au profit des lois du commerce, de l’enrichissement et de la croissance indéfinie, tout en sachant qu’il est impossible de soutenir une croissance sans fin sur une planète aux ressources limitées. Qu’arrive-t-il lorsqu’une personne enfreint la loi? La justice n’est-elle pas là pour sévir? N’est-elle pas là pour maintenir l’ordre en infligeant de sévères amendes ou en emprisonnant les coupables? Comment se fait-il que l’on doive payer une amende quand on est stationné du mauvais côté de la rue, mais qu’on ne
Photothèque Le Soleil
fasse l’objet d’aucune réprimande, et encore moins d’une amende lorsqu’on détruit le milieu de vie de ses concitoyens, y compris celui de ses propres enfants? Il faut que ça change! Devant l’évidence de l’urgence climatique, il est temps qu’on se penche sérieusement sur la question. Bien sûr, on ne peut pas tout changer demain matin, mais il devient inconcevable qu’un individu, une entreprise, ou un gouvernement ne s’engage pas à faire tout ce qu’il peut pour au moins retarder l’issue fatale qui guette l’humanité si rien n’est fait à grande échelle. C’est pourquoi, devant cette situation d’extrême urgence, toute personne, toute entreprise et tout gouvernement qui refuse de coopérer au sauvetage de l’humanité devraient être jugés complices du suicide collectif à venir et
coupables de crime contre l’humanité. On dit que la liberté de l’un s’arrête là où commence la liberté de l’autre. Qu’en sera-t-il de notre liberté collective si les individus, les entreprises et les gouvernements ne s’engagent pas à participer à la restauration de notre mère Terre. Si les climatosceptiques veulent crever, tant pis, mais ils n’ont pas le droit d’entrainer avec eux ceux et celles qui ont décidé de se prendre en main pour le bien de l’humanité. En ce sens, des gens de cœur, des scientifiques, des citoyens ont initié diverses démarches pour permettre à notre société de prendre le virage qui s’impose. Je pense notamment au Pacte pour la transition (lepacte.ca), une initiative inspirante qui veut rassembler les gens et les organismes désireux de contribuer à adopter des comportements plus écoresponsables dans leur quotidien. Déjà plus de 260 000 personnes ont signé, mais nous sommes pourtant 8,4 millions d’habitants au Québec. Je pense aussi à la Déclaration d’urgence climatique (groupmobilisation.com/la-duc), qui invite les municipalités, les villes, les partis politiques, les citoyens et les organismes à tenir compte des impacts environnementaux de leurs gestes et de leurs décisions. Déjà 450 municipalités, trois partis politiques, 1175 citoyens et 40 organismes ont signé cette déclaration. Je pense enfin au projet de loi déposé à l’Assemblée nationale avant les Fêtes (lepacte.ca/projet-de-loi.html), qui invite le gouvernement Legault a tenir sa promesse d’atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre. Va-t-on en entendre parler lors de la rentrée parlementaire?
Dans ce monde qui compte encore trop de climatosceptiques ou de «climatojemenfoutistes», notre gouvernement aura-t-il le courage d’adopter des lois qui rendent justice au climat? À minuit moins une, cela s’impose! Ste-Marie de Blandford
La CAQ ferme la porte au dépôt d’un projet de loi pour le respect des cibles climatiques du Québec
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne La députée libérale Marie Montpetit et l’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne
Alexandre Shields 7 février 2019 Environnement
Les députés de la CAQ ont rejeté jeudi une motion appuyée par les trois partis d’opposition et qui demandait au gouvernement de présenter un projet de loi « visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec ». La motion, présentée par la députée libérale Marie Montpetit, exigeait que « l’Assemblée nationale demande au gouvernement caquiste de s’engager formellement à présenter un projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec, avant l’ajournement des travaux en juin 2019, et ce, en vue de procéder à son étude ». Au moment du vote, jeudi, les députés libéraux, ceux du Parti québécois (https://www.ledevoir.com/Parti+quebecois) et ceux de Québec solidaire (https://www.ledevoir.com/Quebec+solidaire) ont donc appuyé la motion. Les députés caquistes se sont toutefois levés pour s’opposer à l’adoption de cette motion, dont l’ancienne ministre de l’Environnement MarieChantal Chassé et l’actuel ministre de l’Environnement, Benoit Charette. Décisions cohérentes Cette idée d’adopter un projet de loi pour forcer le gouvernement à respecter ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques est défendue par les instigateurs du Pacte pour la transition énergétique, et notamment le metteur en scène Dominic Champagne, qui est à l’origine de cette initiative. En vertu de leur « Projet de loi visant à assurer le respect des engagements climatiques du Québec », le gouvernement serait légalement tenu de respecter les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), dont une baisse de 37,5 % d’ici 2030, par rapport à 1990. Cette législation obligerait ainsi l’État québécois à prendre des décisions « cohérentes » avec l’atteinte des cibles, notamment lorsque vient le temps d’approuver des projets routiers ou industriels qui risquent d’alourdir le bilan de GES de la province. Déception En entrevue au Devoir après le vote de jeudi, M. Champagne s’est dit « déçu » du rejet de la motion par les caquistes. « Le sentiment d’urgence climatique ne semble pas partagé par tous », a-t-il souligné. « Mais à quel moment commence l’urgence ? Et quelles seront les mesures qui seront présentées par le gouvernement pour lutter contre les changements climatiques ? Pour le moment, le leadership n’est pas à la hauteur de la situation. » Le rejet jeudi de la motion sur le projet de loi climatique a par ailleurs eu lieu au lendemain d’un vote unanime de l’Assemblée nationale sur une motion demandant que « l’Assemblée nationale prenne acte du retard accumulé par le Québec en matière de lutte contre les changements climatiques », mais aussi qu’elle « demande au gouvernement d’agir avec détermination afin de rattraper ce retard ». Selon les objectifs climatiques mis en avant depuis plusieurs années par le Québec, il était prévu de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990. Mais selon le plus récent bilan de GES disponible, soit celui de l’année 2016, les émissions avaient seulement
reculé de 9,1 %. Les transports (routier, aérien, ferroviaire et fluvial) sont responsables à eux seuls de 43 % de toutes les émissions du Québec. Les émissions de ce secteur ont aussi augmenté de 21,9 % depuis 1990. « Cette situation est due à l’accroissement du parc automobile québécois, à l’augmentation de la puissance, du poids et des accessoires des véhicules, ainsi qu’à la hausse du kilométrage parcouru », précise le ministère de l’Environnement dans son bilan 2016 des GES.
Cliquez ici pour voir l'entrevue
Le ministre Charette doit donner suite au projet de loi sur le climat de Dominic Champagne NOUVELLES FOURNIES PAR Aile parlementaire du Parti libéral du Québec Févr 06, 2019, 09:40 ET
QUÉBEC, le 6 févr. 2019 /CNW Telbec/ - Les députés libéraux, réunis en caucus, ont accueilli ce matin M. Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition écologique. M. Champagne a eu l'occasion de faire une présentation au caucus libéral du projet de loi qu'il a déposé au premier ministre en décembre dernier.
La députée de Maurice-Richard et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques et d'agriculture, Marie Montpetit, demande à la Coalition avenir Québec (CAQ) de donner suite à l'initiative de M. Champagne dans les meilleurs délais. Mme Montpetit tient également à souligner que l'opposition officielle accueille favorablement le principe et l'esprit du projet de loi anti-déficits climatiques.
Une motion sera présentée cet après-midi pour que le gouvernement caquiste s'engage formellement à présenter un projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec.
« Nous avons eu une rencontre très positive avec Dominic Champagne au caucus libéral et nous accueillons favorablement son initiative. Maintenant, je demande au ministre de démontrer son leadership et d'agir pour le climat en présentant un projet de loi anti-déficits climatique. C'est l'occasion pour le nouveau ministre de montrer à la population que les intentions de son gouvernement sont bien réelles en matière d'environnement. »
Marie Montpetit, députée de Maurice-Richard et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques et en matière d'agriculture
SOURCE Aile parlementaire du Parti libéral du Québec
Renseignements: Marie-Pier Richard, Attachée de presse, Aile parlementaire libérale, 418 446-6783
Publié le 06 février 2019 à 10h47 | Mis à jour le 06 février 2019 à 15h48
Climat: Dominic Champagne revient défendre son projet de loi
Hugo Pilon-Larose La Presse (Québec) Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne a rencontré mercredi le caucus libéral pour lui présenter le projet de loi que le groupe non partisan Le pacte pour la transition écologique a remis au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) en décembre dernier.
Le metteur en scène et militant écologiste Dominic Champagne et Marie Montpetit (à gauche), critique libérale en matière d'environnement. Photo Jacques Boissinot, La Presse canadienne
mercredi lors d'une mêlée de presse à l'Assemblée nationale.
«Répondre à l'urgence climatique, c'est écrit dans le ciel qu'il faut faire face à ça. L'été dernier, Dominique Michel, 86 ans, s'est effondrée par un après-midi parce qu'on était en pleine canicule. Elle est tombée sans connaissance, victime d'une cause du dérèglement climatique. [Elle a été sauvée par] des médecins, [mais] dans les mêmes semaines, 90 personnes n'ont pas eu le bonheur de l'être», a dit M. Champagne
«Le grand défi, c'est de s'assurer qu'on va concilier la prospérité, la création d'emplois, le virage vers une industrialisation verte du Québec. Nous sommes les princes de l'énergie propre au monde, on est en période de surplus énergétique alors que l'on continue d'importer du pétrole à grands frais qui continue de nous enfoncer dans une économie mortifère», a-t-il poursuivi. Virage vert chez les libéraux Marie Montpetit, critique libérale en matière d'environnement, a défendu pour sa part mercredi le bilan environnemental du précédent gouvernement libéral dont elle était ministre. «On a fait de très bonnes choses en environnement. C'est perfectible, mais il y a une nouvelle réalité qui date du mois d'octobre. Les scientifiques du GIEC ont tiré la sonnette d'alarme, ont pesé sur le bouton panique. [...] C'est une donne qui est différente. On ne peut pas passer à côté d'une révision de la façon de fonctionner au gouvernement», a-t-elle affirmé. Plus tôt cette semaine, six ex-ministres de l'Environnement du Québec, dont l'actuelle députée libérale Isabelle Melançon, ont écrit une lettre ouverte au premier ministre François Legault (https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politiquequebecoise/201902/04/01-5213419-six-ex-ministres-de-lenvironnement-ecrivent-a-legault.php) l'intimant d'adopter le projet de loi sur le climat soumis par le groupe du Pacte en décembre dernier. Cette proposition législative fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050 et suggère de les rendre obligatoires. Le projet de loi prévoit aussi d'obliger le gouvernement à faire en sorte que tous les règlements et lois adoptés par l'État québécois respectent l'atteinte de ces cibles.
«Il faut agir» Après sa rencontre avec le caucus libéral, le metteur en scène Dominic Champagne a martelé que les partis politiques devaient faire front commun, de façon non partisane, pour combattre les changements climatiques. «Monsieur Legault, à quelle heure ça commence à être urgent? À partir du moment où vous reconnaissez l'urgence d'agir, il faut agir et poser des gestes», a dit Dominic Champagne mercredi. Un rapport déposé mardi au Salon bleu indiquait d'ailleurs que les programmes du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC) financés par le Fonds vert avaient reçu plus de 1,7 milliard entre leur création et le 31 mars 2018. Or, cet investissement a généré une réduction de 1,8 million de tonnes de GES, une fraction minime des émissions totales du Québec de 78,6 millions de tonnes en 2016 (https://www.lapresse.ca/environnement/politiqueverte/201902/06/01-5213707-le-fonds-vert-toujours-aussi-inefficace-selon-un-nouveau-rapport.php) seulement. «Les gouvernements des dernières années ont échoué dans l'atteinte des cibles de réduction de gaz à effets de serre. Ça montre que les gouvernements des dernières années ont fait en sorte qu'on a accumulé du retard dans la lutte aux changements climatiques», a critiqué mercredi Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire de Québec solidaire (QS). «Je pense que les libéraux ont commis [par le passé] leur part d'erreurs, mais ils ont aussi de bons coups. Le fond vert a connu des ratés, c'est de bonne guerre de critiquer les résultats et de s'assurer qu'on donne le meilleur de nous même, mais il faut ensemble s'y mettre», a dit pour sa part le metteur en scène Dominic Champagne. - vec Martin Croteau et La Presse canadienne
Le ministre Benoit Charrette sera-t-il le «champion» de l’environnement à la CAQ?
Photo: Paul Chiasson Archives La Presse canadienne Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette
Marco Bélair-Cirino à Québec Correspondant parlementaire 6 février 2019
Québec
Les personnes préoccupées par l’environnement veulent leur Marguerite Blais, a lancé l’instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne. « Quand on entend Marguerite Blais se porter à la défense des aînés, on a le sentiment que les aînés ont une championne pour s’occuper de leurs dossiers. Le ministre Charrette, maintenant, a la responsabilité de l’Environnement. Il a la responsabilité de convaincre ses collègues au Conseil des ministres que toutes les décisions du gouvernement doivent passer par l’exigence qui est posée par la première urgence qui devrait nous occuper ; celle de répondre aux défis posés par le réchauffement climatique », a lancé le metteur en scène dans l’hôtel du Parlement, où il avait été invité mercredi avant-midi par les élus libéraux. « On attend le champion », a-t-il ajouté, se demandant s’il s’agira du nouveau ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette. « Sa prédecesseure [MarieChantal Chassé], on avait de la difficulté à bien interpréter l’expression de ses positions. […] Assurément, avec Benoit Charrette, il y a eu une écoute », a mentionné M. Champagne dans un point de presse. Il a invité le premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) à mener la charge de la lutte contre les changements climatiques. « Face à l’urgence climatique, on a une corvée nationale à faire. […] Il faut passer à l’action. On veut savoir quoi faire. Le gouvernement a un grand rôle de leadership à jouer », a-t-il poursuivi, flanqué de l’élue libérale Marie Montpetit. « Pour l’instant ce qu’on a vu au gouvernement, c’est un mauvais « casting » à l’environnement, une difficulté de se présenter à la COP… » Plaidant l’« urgence d’agir », le père de trois enfants a aussi demandé aux élus de l’Assemblée nationale d’adopter une loi visant à assurer le respect des engagements climatiques du Québec, dont celui de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 37,5 % d’ici 2030, et ce, par rapport à 1990. Voyez l'intervention de Dominic Champagne
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M. Charette s’est seulement engagé lundi à « [tenir] compte » du document élaboré par les auteurs du Pacte pour la transition. Le porte-parole du Pacte pour la transition a dissuadé mercredi les courriéristes parlementaires de voir dans sa participation au caucus des élus libéraux, mercredi matin, un appui sans réserve à l’opposition officielle. Selon lui, les membres des gouvernements Charest et Couillard ont « commis leur part d’erreurs [et de] bons coups » dans le passé. « Que les partis essaient de me récupérer à des fins partisanes ! » a-t-il déclaré sur le ton du défi. « Je ne suis pas là pour faire de la partisanerie. Je suis là pour faire avancer le dossier de façon concrète. » Il rencontrera aussi durant la journée les 10 élus du Parti québécois (https://www.ledevoir.com/Parti+quebecois). M. Champagne a dit être monté sur la colline Parlementaire mercredi afin de convaincre « ceux qui signent les lois », « [ceux] qui signent les gros chèques » de la nécessité de diriger « une corvée nationale ». « La somme de nos petits gestes ne suffira pas. Ça prend des politiques publiques », a-til conclu. Motion unanime pour la lutte contre les changements climatiques Les élus de l’Assemblée nationale demandent « au gouvernement d’agir avec détermination afin de rattraper [le] retard » pris par le Québec dans la lutte contre les changements climatiques. « Les gouvernements des dernières années n’ont pas été en mesure d’atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre exigés par la communauté scientifique », ont-ils convenu par le biais d’une motion adoptée à l’unanimité.
L’opposition presse Québec d’agir sur les changements climatiques Publié le mercredi 6 février 2019 à 13 h 18 Mis à jour le mercredi 6 février 2019 à 18 h 06
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Une motion présentée mercredi par le Parti libéral du Québec (PLQ), et appuyée par le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS), pour que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) s'engage formellement à présenter un projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec, a été balayée du revers de la main par le ministre de l'Environnement. « Il y a beaucoup de sujets qui nous divisent, a déclaré la porte-parole libérale en matière d’environnement, Marie Montpetit, en présentant la
motion, mais je pense que la lutte aux changements climatiques doit être un des sujets qui nous rassemblent tous comme société, mais également comme parlementaires. » La motion réclame que « l'Assemblée nationale demande au gouvernement caquiste de s'engager formellement à présenter un projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec, avant l'ajournement des travaux en juin 2019, et ce, en vue de procéder à son étude. » Le vote sur la motion de la porteparole libérale Marie Montpetit doit être tenu jeudi matin. « Nous voterons contre la motion, a répliqué en Chambre le ministre de l’Environnement Benoit Charrette, non pas parce que l'objectif n'est pas bon, mais parce qu'on aura des moyens différents et certainement plus efficaces pour parvenir [à assurer le respect des obligations climatiques]. »
« La proposition que je ferais à ma collègue pour nos prochaines discussions, pour
nos prochains travaux, c'est de fixer des objectifs précis que nous saurons atteindre. » — Benoit Charrette, ministre de l’Environnement du Québec
Le ministre a par ailleurs dénoncé le « passif environnemental très, très, très lourd qui émane directement des 15 années où le Parti libéral a été au pouvoir de façon quasi continue ». Les libéraux porteurs du Pacte pour la transition écologique Avec cette motion, les libéraux se font l'écho parlementaire du mouvement du Pacte pour la transition écologique, lancé par le metteur en scène Dominic Champagne à l’automne. « On a une responsabilité comme parlementaires non seulement de considérer [le Pacte], croit Marie Montpetit, mais également d'en discuter et de voir comment, comme élus, on peut mettre en pratique cette proposition qui est faite par la société civile pour le bien commun. »
Dominic Champagne et le mouvement du Pacte avaient fait rédiger un projet de loi qu’ils ont remis au premier ministre François Legault en décembre dernier. Le projet de loi privé vise essentiellement à donner force de loi aux cibles québécoises de réduction des gaz à effet de serre (GES).
Dominic Champagne a offert le texte d'un projet de loi « clés en main » à François Legault. Photo : Radio-Canada
La province s’est en effet engagée en 2015, à l’occasion de la COP21, à respecter la cible de réduction des émissions de GES de 37,5 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990. « Le gouvernement [caquiste] a reconnu l’importance d’atteindre les cibles, il a reconnu l’urgence d’agir », indique Dominic Champagne, qui presse le gouvernement Legault de « passer de la parole aux actes ». « [Le ministre Charette] n’est pas fermé formellement à l’idée d’un projet de loi », croit le metteur en
scène, qui ajoute avoir rencontré à deux reprises le nouveau ministre de l’Environnement à ce sujet. Mais « ce serait bien que le premier ministre se pose en leader face à l’urgence climatique », a-t-il déclaré dans les corridors du parlement.
À lire aussi : D'ex-ministres de l'Environnement demandent à Legault d'appuyer le Pacte pour la transition Réduction des GES : Québec vise 37,5 % d'ici 2030 Front commun de l’opposition Les autres partis d’opposition se sont aussi ralliés à l’initiative libérale et approuvent la motion. « Depuis déjà plusieurs semaines, nous avons dit que nous étions favorables à ce projet de loi pour assurer le respect des obligations climatiques du Québec », a déclaré le porte-parole du Parti québécois en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui dénonce l’attitude
caquiste.
« Je ne comprends pas ce que ça prend de plus pour convaincre le gouvernement d'agir avec responsabilité, mais avec pragmatisme. J'en appelle à leur principale réponse, le pragmatisme. » — Sylvain Gaudreault, Parti québécois
Selon Sylvain Gaudreault, le PQ « croit tellement [à ce projet de loi], que si le gouvernement ne va pas de l'avant […] bien nous, on va le déposer. » « Nous n'avons pas le droit de tenir de beaux discours et de faire exactement le contraire lorsque vient le temps de prendre des décisions, des vraies décisions qui vont changer des vies, dénonce de son côté la porte-parole de QS en matière d’environnement, Ruba Ghazal. Nous n'avons pas le droit de trouver des excuses, des excuses et encore des excuses pour
justifier l'inaction. »
« Le Québec n'est pas en train de passer à côté de ses cibles parce qu'il n'existe pas de solutions, le Québec est en train de passer à côté de ses cibles parce qu'on continue toujours à faire les vieilles façons avec la même logique, la vieille logique du marché et du statu quo. » — Ruba Ghazal, Québec solidaire
Un consensus bienvenu L’instigateur du Pacte pour la transition écologique, Dominic Champagne, salue cet « élargissement d’un consensus autour de l’importance de se doter d’une loi qui vise à s’assurer qu’on va respecter nos obligations climatiques ».
« Aujourd’hui, on a raison de se réjouir de voir l’alliance qui est formée par les partis d’opposition autour du principe de ce projet de loi. » — Dominic Champagne, instigateur du Pacte
Appuyé par plus de 500 personnalités québécoises, M. Champagne avait présenté le Pacte pour la transition écologique en novembre dernier. Sous forme de contrat, l’initiative vise à inciter les Québécois à s’engager pour une période de deux ans à poser des gestes concrets pour contrer les changements climatiques. M. Champagne souhaitait rallier un million de Québécois au pacte, mais seulement 262 500 personnes ont, jusqu’à présent, apposé leur signature au bas du document.
Allison Hanes: Heat is on to make climate a priority in Quebec
The pressure is building â&#x20AC;&#x201D; from protests and pledges to students calling for a strike and former environment ministers joining forces. ALLISON HANES, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/AHANES2014) Updated: February 6, 2019
A climate-change protest drew 50,000 Montrealers to the streets in November. MONTREAL GAZETTE
DAVE SIDAWAY /
Vancouver and Halifax (https://globalnews.ca/news/4903401/halifax-climateemergency/) may have recently claimed credit as the
first and second Canadian cities respectively to declare climate change an emergency. But Quebec municipalities, including Montreal, quietly beat them to the punch months ago. Back in November, the Communauté métropolitaine de Montréal (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1134054/declaration-urgenceclimatique-cmm-valerie-plante-andre-belisle) , the umbrella group for 82 local
councils representing half of Quebec’s population, adopted just such an emergency resolution. Since then, 248 Quebec municipalities, large and small, have followed suit, said Normand Beaudet, one of the initiators of the Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique (http://www.cssante.com/sites/www.cssante.com/files/duc_couleur.pdf) . The
aim of the movement is to sow the seeds of citizen-led action groups across Quebec to ratchet up the pressure on governments to reduce emissions and combat rising global temperatures. The error about who was first to adopt the call to arms has been perpetuated coast to coast, mainly in the English media, Beaudet said Tuesday. This makes him both frustrated and proud. While annoyed that Quebec cities, towns and villages are not getting the recognition — especially now that he’s getting calls from as far away as Australia — he is proud that they were ahead of the curve. Beaudet said the idea was first hatched during last fall’s Quebec election campaign. Since then, it has caught on so rapidly it has defied his wildest expectations.
“
We thought maybe by March we’d start to get the declaration considered.”
“Our campaign was planned to roll out over two years,” said Beaudet. “We thought maybe by March we’d start to get the declaration considered. We’ve just been overwhelmed by events.” Grassroots efforts to push the Quebec government to make climate change its top priority have only been gathering steam since the fall when an international report warned the worst effects will be felt sooner and at a lower temperature than previously believed. A protest that drew 50,000 Montrealers to the streets in November and the Pact for Transition, a personal pledge to reduce one’s environmental
footprint, were the brainchild of Dominic Champagne. The theatreimpresario-turned activist leveraged his connections and his savvy to secure celebrity endorsements for the Pact from the likes of Cirque de Soleil founder Guy Laliberté and film director Xavier Dolan. He managed to translate the angst of the moment into political action — and grab the ear of new Premier François Legault in the process. To date, more than 262,000 Quebecers have signed the Pact. (https://www.lepacte.ca/onasigne.html)
Champagne’s work may have garnered the most headlines, but is far from the only mobilization afoot. As the National Assembly resumes sitting this week, the ante is being upped across the province. Six former Quebec environment ministers (https://montrealgazette.com/news/local-news/former-environment-ministerspress-legault-on-greenhouse-gas-emissions) wrote a letter urging the National
Assembly to adopt a framework law that would make our emissions reductions targets obligatory and require all other legislation to respect the goals. The “readymade” bill, drafted by outside experts, is another of Champagne’s initiatives. While Legault has politely declined, Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Bégin, Thomas Mulcair, Daniel Breton, and Isabelle Melançon are nudging him to reconsider. All held the environment portfolio for Liberal or Parti Québécois governments from the 1980s up until last October. They are using their collective influence to call for a broad-based and non-partisan effort to address Quebec’s flagging efforts to slash greenhouse gas emissions — while also acknowledging they could have and should have done more when they had the chance.
Students at l’Université de Montréal are trying to build support for a strike on March 15 to push climate change to the forefront for the political
“
agenda.
Quebec’s student movement, a formidable force to be reckoned with during the Printemps Érable of 2012, is lending its political clout to the cause. Students at l’Université de Montréal are trying to build support for a strike on March 15 (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/547140/les-grevesetudiantes-pour-le-climat-en-voie-de-gagner-le-quebec) to push climate change
to the forefront for the political agenda. Walking out of class to press for climate action was popularized by 16year-old Swedish girl, Greta Thunberg. The teen has recently emerged as an improbable leader with a powerful message, despite her tender age and independence. Thunberg told the world elite at Davos (https://edition.cnn.com/2019/01/25/europe/greta-thunberg-davos-worldeconomic-forum-intl/index.html) that it’s time to “panic” like the house is on
fire, managing to express the fears and frustration of younger generations about the lacklustre commitment to save the planet. Thunberg has lately been getting the Tall Poppy treatment for her efforts — much like Champagne has been accused of “elitism” for his activism here in Quebec. But there is no time to waste on the haters.
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Former environment ministers call on Legault government to adopt 'The Pact'
Former environment minister Tom Mulcair is among those calling on Quebec to take immediate action on climate change
CTV Montreal Published Monday, February 4, 2019 7:41AM EST
Six former environment ministers have joined forces to ask the Legault government to pass the climate bill suggested by author, director, and activists Dominic Champagne. Called "The Pact," Champagne's movement began gaining momentum in Quebec in November 2018. It calls on people to take immediate action on climate change and to reduce their production of greenhouse gases. In a letter sent Monday to the Premier, and obtained by Le Devoir, former environment ministers Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Begin, Thomas Mulcair, Daniel Breton, and Isabelle Melanรงon urged the National Assembly to adopt the bill. The proposed legislation suggests making the reduction in greenhouse gases mandatory, and would require the government to ensure that all regulations and laws adopted respect the greenhouse gas targets. The six signatories describe their initiative as an unprecedented move that crosses political partisanship to respond to the climate emergency. Their statement is accompanied by a letter signed by 18 environmental law professors who support the passage of the bill. Shortly after the election of his government Legault met Champagne, who then said he was pleasantly surprised by the premier's willingness to respond to requests.
Benoit Charette «tiendra compte» du projet de loi climatique présenté par Dominic Champagne
Photo: Jacques Boissinot La Presse canadienne Le premier ministre, François Legault, et le ministre de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette
Alexandre Shields 4 février 2019 Environnement
Le ministre de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a refusé lundi de s’engager à déposer un projet de loi pour obliger le gouvernement du Québec à respecter ses engagements climatiques. Il a toutefois promis qu’il « tiendra compte » du projet de législation élaboré par les instigateurs du Pacte pour la transition. Lundi matin, six anciens ministres de l’Environnement du Québec ont publié une lettre
(https://www.ledevoir.com/documents/pdf/2019-02-04-declaration_ex-ministres_environnement.pdf) dans laquelle ils pressent le gouvernement de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) de faire
adopter le projet de loi qui lui a été soumis en décembre par le metteur en scène Dominic Champagne, à l’origine du Pacte pour la transition.
En vertu de ce « Projet de loi visant à assurer le respect des engagements climatiques du Québec », le gouvernement serait légalement tenu de respecter les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), dont une baisse de 37,5 % d’ici 2030, par rapport à 1990. Cette législation obligerait ainsi l’État québécois à prendre des décisions « cohérentes » avec l’atteinte des cibles, notamment lorsque vient le temps d’approuver des projets routiers ou industriels qui risquent d’alourdir le bilan de GES de la province. Le ministre Benoit Charette refuse toutefois, pour le moment, de déposer un tel projet de loi. « Le ministre a pris acte de la lettre qui a été transmise au premier ministre et tiendra compte de la proposition de M. Champagne », a simplement répondu lundi l’attaché de presse du ministre Charette, Louis-Julien Dufresne. M. Dufresne n’a pas non plus précisé si le gouvernement prévoit d’autres actions ou mesures pour s’assurer du respect des engagements du Québec en matière de lutte contre les changements climatiques. « Nous annoncerons en temps et lieu les mesures », a-t-on indiqué au cabinet du ministre Charette. Cible ratée Le premier ministre François Legault a affirmé en novembre dernier que le Québec ne pourrait pas atteindre sa cible de réduction d’émissions de GES pour 2020, jugeant que l’État n’avait tout simplement « pas de plan ». « On a regardé dans tous les tiroirs du ministère de l’Environnement, on n’a vu aucun plan qui nous amène à moins 20 % en 2020. […] Actuellement, il n’y a pas de plan », at-il affirmé lors de sa première période des questions en tant que premier ministre. Selon l’objectif initial, il était en effet prévu de réduire les émissions de 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990. Mais selon le plus récent bilan de GES disponible, soit celui de l’année 2016, les émissions avaient seulement reculé de 9,1 %. Les transports (routier, aérien, ferroviaire et fluvial) sont responsables à eux seuls de 43 % de toutes les émissions du Québec. Les émissions de ce secteur ont aussi augmenté de 21,9 % depuis 1990. « Cette situation est due à l’accroissement du parc automobile québécois, à l’augmentation de la puissance, du poids et des accessoires des véhicules, ainsi qu’à la hausse du kilométrage parcouru », précise le ministère de l’Environnement dans son bilan 2016 des GES.
Qui plus est, malgré des investissements qui devraient dépasser les quatre milliards de dollars de fonds publics, le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques du gouvernement Couillard permettra seulement de « stabiliser » les émissions de gaz à effet de serre du Québec, selon le bilan « mi-parcours » de ce programme. Selon le premier bilan du Conseil de gestion du Fonds vert, plusieurs actions inefficaces sont financées par le Fonds vert.
Pacte pour la transition: d'ex-ministres de l'Environnement écrivent à Legault Par La Presse Canadienne Publié le 04/02/2019 à 06:46
Six anciens ministres de l' Environnement du Québec unissent leurs voix pour demander par écrit au gouvernement Legault de faire adopter le projet de loi sur le climat soumis en décembre par l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne au nom des signataires du Pacte pour la transition.
Dans une lettre transmise lundi au premier ministre et dont Le Devoir a obtenu copie, Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Bégin, Thomas Mulcair, Daniel Breton et Isabelle Melançon favorisent l'adoption dès maintenant par l'Assemblée nationale du projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec.
Cette proposition législative fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) d'ici 2050 et suggère de les rendre obligatoires. Le projet de loi prévoit aussi d'obliger le gouvernement à faire en sorte que tous les règlements et lois adoptés par l'État québécois respectent l'atteinte de ces cibles.
Les six signataires décrivent leur initiative comme un geste sans précédent qui franchit la partisanerie politique afin de répondre à l'urgence climatique. Leur déclaration est accompagnée d'une lettre signée par 18 professeurs de droit de l'environnement qui appuient l'adoption du projet de loi.
Peu après l'élection de son gouvernement, M. Legault a eu un entretien avec Dominic Champagne, qui a ensuite dit avoir été agréablement surpris, ayant senti une volonté du premier ministre de répondre aux demandes.
Le Pacte de transition demande au gouvernement et aux citoyens de s'engager à agir rapidement pour freiner les dérèglements climatiques. Les adhérents relaient ainsi l'appel du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui conclut qu'il reste deux ans aux États pour prendre des décisions fermes afin d'éviter
un dĂŠsastre irrĂŠversible.
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ACTUALITÉS
PACTE POUR LA TRANSITION: D’EX MINISTRES DE L’ENVIRONNEMENT ÉCRIVENT À LEGAULT
lundi 4 février 2019 à 7 h 19 min | National - La Presse Canadienne (https://m105.ca/categorie_actualite/national-la-presse-canadienne/) | Actualités | Source: Le Devoir
MONTRÉAL – Six anciens ministres de l’Environnement du Québec unissent leurs voix pour demander par écrit au gouvernement Legault de faire adopter le projet de loi sur le climat soumis en décembre par l’auteur et metteur en scène Dominic Champagne au nom des signataires du Pacte pour la transition. Dans une lettre transmise lundi au premier ministre et dont Le Devoir a obtenu copie, Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Bégin, Thomas Mulcair, Daniel Breton et Isabelle Melançon favorisent l’adoption dès maintenant par l’Assemblée nationale du projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec. Cette proposition législative fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050 et suggère de les rendre obligatoires. Le projet de loi prévoit aussi d’obliger le gouvernement à faire en sorte que tous les règlements et lois adoptés par l’État québécois respectent l’atteinte de ces cibles. Les six signataires décrivent leur initiative comme un geste sans précédent qui franchit la partisanerie politique afin de répondre à l’urgence climatique. Leur déclaration est accompagnée d’une lettre signée par 18 professeurs de droit de l’environnement qui appuient l’adoption du projet de loi. Peu après l’élection de son gouvernement, M. Legault a eu un entretien avec Dominic Champagne, qui a ensuite dit avoir été agréablement surpris, ayant senti une volonté du premier ministre de répondre aux demandes. Le Pacte de transition demande au gouvernement et aux citoyens de s’engager à agir rapidement pour freiner les dérèglements climatiques. Les adhérents relaient ainsi l’appel du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui conclut qu’il reste deux ans aux États pour prendre des décisions fermes afin d’éviter un désastre irréversible. (La Presse canadienne)
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D'ex-ministres de l'Environnement demandent à Legault d'appuyer le Pacte pour la transition Publié le lundi 4 février 2019
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Delphine Jung Six anciens ministres de l'Environnement du Québec demandent dans une lettre au gouvernement Legault d'adopter la proposition de projet de loi sur le climat soumise en décembre par le metteur en scène Dominic Champagne. Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Bégin, Thomas Mulcair, Daniel Breton et Isabelle Melançon favorisent l'adoption dès maintenant par
l'Assemblée nationale du projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec. Yves-François Blanchet, qui a été ministre de l’Environnement, appuie également les principes de ce projet de loi, mais s’abstient de le signer, puisqu’il est récemment devenu chef du Bloc québécois. Dans cette déclaration, les signataires affirment que « tout en donnant force de loi aux cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre », ce projet vise à obliger le gouvernement à prendre des décisions « compatibles » et « cohérentes » avec l’atteinte de ces cibles. « Sans être la panacée, de telles mesures favoriseront [...] une plus grande compréhension et acceptation par la population des efforts collectifs et individuels qu’exigera le respect de nos obligations climatiques », peut-on lire dans la déclaration. Le texte législatif soumis au gouvernement a été écrit par l’avocat spécialisé en droit de l’environnement Michel Bélanger et par l’ancien légiste Mario Denis après la création du mouvement du « Pacte pour la transition écologique », lancé par le metteur en scène Dominic Champagne.
Dominic Champagne a offert le texte d'un projet de loi « clé en main » à François Legault. Photo : Radio-Canada
Québec doit respecter ses propres objectifs Cette proposition législative demande au gouvernement de respecter les cibles de réduction des émissions de GES qu’il s’est lui-même fixées. « Il ne s’agit pas de s’imposer des obligations écrasantes, mais d’avoir le courage de répondre à celles que le défi climatique rend indispensables. L’idée n’est pas d’aller au-delà de ces cibles, mais au moins de les respecter. Cela ne va pas empêcher certains projets d’aller de l’avant », assure l’avocat. La province s’est en effet engagée, à l’occasion de la COP21, à respecter la cible de réduction des émissions de GES de 37,5 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 1990. « Il s’agit de la cible la plus ambitieuse au Canada, une cible cohérente avec l’urgence d’agir et avec notre volonté de développer le
Québec de façon durable et responsable », explique-t-on sur le site du ministère de l’Environnement. Le projet de loi prévoit aussi de renforcer substantiellement le suivi, la reddition de compte et la transparence de l’action climatique du gouvernement. « La politique des petits pas n’est plus une option » Michel Bélanger estime que cela va donner des outils pour permettre au gouvernement de prendre des décisions éclairées et, pour cela, il demande aux politiciens de dépasser la partisanerie. Pour lui, ces anciens ministres sont « les mieux placés pour comprendre combien cela peut être difficile de faire avancer les questions environnementales ». L’avocat les a donc contactés un à un. « J’ai été très touché par leur enthousiasme. La solution doit venir de la solidarité, et il faut écarter la petite mesquinerie », dit-il. « Il n’est jamais trop tard pour s’impliquer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Je ne pense pas qu’ils donnent des leçons à rebours. Certains d’entre eux ont même reconnu qu’à leur époque, ils
auraient pu faire plus », ajoute l’avocat. Les signataires assurent également que « la politique des petits pas n’est plus une option, ni pour l’environnement ni même pour l’économie également menacée par ce réchauffement ». Clifford Lincoln concède que, déjà à son époque, il y avait « urgence » et que le Québec accusait un certain retard.
« C’était le début de la conscience environnementale au Québec, mais c’était déjà très difficile d’avancer politiquement. Il fallait agir comme un missionnaire, se battre avec les autres ministères comme celui des Forêts, de l’Économie ou encore des Affaires municipales. » — Clifford Lincoln,
ancien ministre de l'Environnement (19851988)
Pour l’ancien ministre, il faut désormais opter pour des priorités claires et essayer de mobiliser la société civile. « C’est une question collective, car l’environnement fait partie de notre patrimoine profond. On peut faire comme Trump et nier le réchauffement climatique ou se mobiliser pour les générations à venir », ajoute-t-il. En décembre dernier, le premier ministre François Legault avait déjà indiqué qu’il n’avait pas l’intention de déposer ce projet de loi. Il avait ajouté que les cibles des réductions des gaz à effet de serre seraient extrêmement difficiles à atteindre pour 2020, tout en se disant satisfait du processus actuel d’évaluation environnementale.
Former environment ministers press Legault on greenhouse gas emissions
The six former Quebec environment ministers describe their initiative as a break from political partisanship in order to respond to the climate crisis. PRESSE CANADIENNE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/PRESSE-CANADIENNE) Updated: February 4, 2019
Thomas Mulcair is among the former Quebec environment ministers who have signed a letter urging Premier François Legault to adopt climate change legislation. A D R I A N W Y L D / T H E C A N A D I A N P R E S S
Six former Quebec environment ministers have signed a letter addressed to Premier François Legault, calling upon the province to adopt climate change legislation proposed in December by author, director and activist Dominic Champagne on behalf of an environmental coalition. In a letter sent on Monday and obtained by Le Devoir, Clifford Lincoln, Lise Bacon, Paul Bégin, Thomas Mulcair, Daniel Breton and Isabelle Melançon say they favour the immediate adoption by the National Assembly of legislation ensuring Quebec’s environmental obligations. The proposed law would establish reduction objectives for greenhouse gas emissions, and could make those targets obligatory. The bill could also make it obligatory that all other legislation adopted by the province respect those objectives. The six former ministers describe their initiative as unprecedented and a break from political partisanship in order to respond to the climate crisis. Their statement is accompanied by a letter signed by 18 professors of environmental law who also support the adoption of the legislation. Soon after the Oct. 1 Quebec election, Legault met with Champagne, the latter saying afterward that he was pleasantly surprised by the encounter and that the premier seemed willing to respond to the coalition’s demand.
Known as the Pacte pour la transition, the coalition is asking the government and citizens to commit to rapid action to slow the effects of climate change. It also echoes the conclusion of an intergovernmental panel of environmental experts who predict decisions will have to be made within the next two years if irreversible environmental disaster is to be avoided.
Au-delà du Pacte pour la transition Raphaël Langevin
ments du Québec en matière de droits humains (Charte des droits et libertés de la personne, Déclaration universelle des droits de l’Homme, Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels). Ça ferait changement.
au-delà du pacte pouR la tRansition Des politiques publiques structurantes en matière de transport et de tarification du carbone sont nécessaires au Québec pour avancer sur la voie de la transition. Raphaël Langevin L’auteur est chercheur associé à l’IRIS et économiste à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux
P
as une journée ne passe sans qu’un article, une nouvelle étude ou une énième catastrophe naturelle ne nous rappelle l’urgence de la question environnementale. Au Québec, plus de 500 artistes, scientifiques et personnalités connues du public ont récemment signé le Pacte pour la transition, suivis par plus de 250 000 personnes au moment d’écrire ces lignes. Celui-ci vise à engager la population à adopter des pratiques individuelles plus responsables sur le plan écologique tout en demandant au nouveau gouvernement Legault d’inscrire plusieurs propositions environnementales à l’ordre du jour. Malgré certaines critiques, les mesures et recommandations proposées dans ce pacte restent éclairantes pour la suite des choses. On y pointe sommairement l’ensemble des actions individuelles et collectives nécessaires afin d’engager le Québec dans la voie de la transition écologique : réduction de la consommation d’hydrocarbures, interdiction de tout forage pétrolier et gazier en territoire québécois, réduction de la production de déchets et de la consommation de viande d’élevage, protection de la biodiversité et relations 800 JANVIER-FÉVRIER 2019
À Québec, des centaines de personnes ont manifesté leur opposition au projet de troisième lien autoroutier, le 10 novembre dernier. Photo : Jean Bernier/La Griffe
aménagement écologique du territoire, création d’un chantier sur l’efficacité énergétique et la mobilité durable, etc. Si le Pacte se veut avant tout un document rassembleur pour exprimer des demandes légitimes au nouveau gouvernement, il n’en reste pas moins qu’il aurait pu aller plus loin en ciblant les principales politiques publiques permettant l’atteinte de ces objectifs. Par exemple, sur la question plus qu’urgente du réchauffement climatique, le Pacte demande au premier ministre d’adopter un plan qui nous permette d’atteindre d’ici 2020 nos cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES), c’est-àdire une réduction de 20 % par rapport au niveau de 1990. Le dernier Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre montrait cependant qu’en 2015, nous avions atteint seulement la moitié de cet objectif, soit une réduction d’un peu moins de 10 % de nos émissions et
que, si la tendance se maintient, nous raterons la cible québécoise par plus de 5 points de pourcentage1. Si nous voulons atteindre cette cible, le même inventaire montre que c’est aux émissions du secteur du transport qu’il faut s’attaquer en priorité, celles des secteurs industriel, résidentiel, commercial et institutionnel ayant diminué, en niveau absolu, depuis 1990. Or, les récentes annonces du gouvernement Legault vont directement dans le sens opposé, avec l’engagement ferme de réaliser le troisième lien autoroutier à Québec dans un premier mandat et le refus de financer le développement d’une nouvelle ligne de métro à Montréal. Bien que le premier ministre ait annoncé davantage d’investissements dans le transport en commun et dans l’électrification des transports, les réalisations favorisant le déplacement automobile risquent tout simplement de nuire à la viabilité et à l’efficacité des 7
es p o i r
alternatives écologiques comme le tramway, alimentant ainsi leurs détracteurs. Certains des leviers déjà existants pourraient pourtant nous permettre d’atteindre nos objectifs, notamment le Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE), ou bourse du carbone. À l’heure actuelle par contre, le prix auquel s’échangent les crédits est trop bas pour avoir un impact sur les habitudes de transport des automobilistes selon le professeur en économie de l’énergie à HEC Montréal, Pierre-Olivier Pineau. Selon ce dernier, il faudrait augmenter d’au moins 0,50 $ le prix du litre d’essence afin d’atteindre nos objectifs provinciaux de réduction de GES, ce qui équivaut à un prix du carbone d’environ 200 $ la tonne, alors que le tarif actuel est d’environ 15 $2. L’application d’une telle tarification sur le carbone aurait un impact immédiat et généralisé sur les choix d’investissements et de consommation des individus et des entreprises. Bien que le principe même de marché du carbone ne fasse pas l’unanimité, il est contreproductif de nier
son importance dans l’atteinte des cibles québécoises à court terme. Une forte tarification du carbone, si elle est accompagnée de mesures de transition positives en matière de transport (amélioration du transport en commun et du covoiturage, système de bonus-malus pour favoriser l’achat d’automobiles moins polluantes, etc.), constituerait alors un ensemble de mesures complémentaires très efficace et prometteur pour mettre le Québec sur le chemin de la transition, autant sur le plan écologique qu’économique. Devant l’urgence de la situation, nous ne pouvons pas faire l’économie de la question de l’efficacité des moyens à prendre. Autrement, nous ne ferons qu’accumuler les échecs, peu importe le nombre de pactes que nous signerons. 1. Voir F. Delisle, Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2015 et leur évolution depuis 1990, Ministère de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques du Québec, 2018. 2. Voir « GES : une approche québécoise plus rigoureuse, mais des cibles loin d’être atteintes », Magazine MCI, 28 février 2018 [en ligne].
Engagés face à l’urgence climatique
l’acadie face au populisme de dRoite Au Nouveau-Brunswick, le soutien d’un parti populiste anti-francophones au nouveau gouvernement minoritaire conservateur inquiète la population acadienne. Julien Abord-Babin L’auteur est membre du comité de rédaction du webzine acadien Astheure*
L’
élection provinciale du 24 septembre dernier au Nouveau-Brunswick aura marqué les esprits en raison des résultats extrêmement serrés et de la joute politique qu’elle a engendrée en vue de former un gouvernement minoritaire. Mais pour les Acadiens de la province, qui composent environ le tiers de la
Manifestation La planète s’invite au Parlement à Montréal, le 10 novembre 2018. Photo : Katya Konioukhova
les astres se sont alignés pour que trois nouvelles initiatives, pourtant distinctes à l’origine, se renforcent mutuellement et fournissent un nouvel élan à la lutte contre le réchauffement climatique au Québec. d’abord, la déclaration d’urgence climatique, lancée par le cinéaste michel Jetté et l’écologiste andré Bélisle, a fait boule de neige. des élus municipaux représentant plus de quatre millions de Québécois et de Québécoises se sont engagés à l’adopter et à réduire de toute urgence nos émissions de gaz à effet de serre par des plans de transition basés sur les recommandations de la communauté scientifique. ensuite, les marches citoyennes La planète s’invite au Parlement ont culminé le 8 décembre dernier, alors que des marches pour le climat rassemblaient des milliers de personnes dans le monde à l’occasion de la 24e conférence de l’onu sur le climat (cop24). enfin, comme une comète inattendue, le pacte pour la transition, appuyé par plus de 250 000 personnes moins de trois semaines après son lancement, est également signe d’une volonté d’agir contre le réchauffement climatique, individuellement et collectivement. tout cela s’ajoute au travail déjà mené par de multiples personnes et acteurs sociaux, dont le front commun pour la transition énergétique et ses membres qui, avec raison, insistent sur la nécessité de réaliser sans tarder une transition énergétique structurante qui soit porteuse de justice sociale.
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Vendredi 1 février 2019 L'Actualité (tablette) • Imprimé • no. Vol. 44 n° 02 • 398 mots
J'ai essayé de respecter le Pacte Jean-Philippe Cipriani
C
e n'est pas tout de signer le Pacte pour la transition. Encore faut-il se mettre au
boulot.
J'ai signé le Pacte pour la transition ! Est-ce que j'ai sauvé la planète ? Pas encore. Bravo pour ton engagement sur l'honneur à réduire tes émissions de gaz à effet de serre. Mais là, faut agir. O.k. ! Je commence par quoi ? Je change ma voiture pour une électrique ? Attention ! La production des voitures électriques pollue deux fois plus que celle des voitures à essence. Tu NE voudrais pas prendre les transports en commun, plutôt ? Moi qui ADOOORE la classe sardine, les bus jamais à l'heure et l'offre insatisfaisante ! Non mais, comment faire si le service n'est pas là ? Je comprends ton désir de confort. Ou de perdre deux heures par jour dans le trac. Mais le transport constitue 44 % des émissions de GES. Bigre ! O.k., je cesse aussi de manger des burgers et j'opte pour le bio ? Commence simplement par réduire la viande dans ton assiette : la production industrielle génère beaucoup plus de CO2 que les cultures végétales. Mais si ton bio provient du Chili, on n'est pas plus avancés...
ILLUSTRATIONS : STÉPHANIE AUBIN POUR L'ACTUALITÉ
Tu peux prendre l'avion et compenser en achetant des crédits carbone ! Mais évidemment, ton billet sera plus cher. Désolé, cher Don Quichotte de l'environnement... Ta volonté est très louable, mais les gestes personnels ne suffiront pas si les gouvernements ne prennent pas de véritables engagements pour réduire les GES. Et si on se fie à ce que la dernière conférence sur les changements climatiques a donné... eh ben, on n'est pas sortis de l'auberge. Ça aide ! Mais reste réaliste : la Chine émet près du quart des GES en fabriquant nos bébelles. Faudrait réduire la consommation à la grandeur de la planète pour arrêter la roue. Oui, mais attention : même les investissements dits «éthiques» comprennent souvent des actions des pétrolières qui font le plus d'efforts pour réduire les GES. O.k., me voilà devenu végane ! J'ai voulu cesser de prendre l'avion, mais tsé, se rendre dans le sud en paquebot, je suis pas certain que ce soit vraiment mieux... Y a fallu que je troque La Barbade contre Cuba, mais c'est fait ! J'ai sorti mes REER des industries fossiles. J'ai bien fait ?
Ben là ! Je serai jamais capable de sauver la planète ! Bon... et si j'achetais moins d'objets de plastique, et des produits moins emballés ?
Vendredi 1 février 2019 L'Actualité (tablette) • Imprimé • no. Vol. 44 n° 02 • 5842 mots
Jusqu'où iront les véganes ? Catherine Dubé
A
rrêter de consommer des produits d'origine animale semblait une hérésie il y a peu d'années. Aujourd'hui, on trouve des livres de recettes véganes à l'épicerie. Les jours de la viande sont-ils comptés ? Passer de chasseur à végane : c'est le virage à 180 degrés fait par Jean Bissonnette il y a six ans. Cet ex-amateur de gibier de 51 ans a vendu ses armes et n'a plus avalé une bouchée de viande, de fromage ou d'œuf ni mangé de miel. Il a aussi cessé de porter son manteau de cuir. Du jour au lendemain. Ce n'est pas l'entourage de ce résidant de Chambly, gestionnaire d'Hydro-Québec, qui l'a influencé : à peu près personne autour de lui ne se souciait alors du sort des animaux d'élevage. C'est à force de se renseigner sur les conditions de vie et de mort des bovins de boucherie, des vaches laitières et des poules pondeuses que sa conjointe, Lucie Goyette, et lui ont commencé à se poser des questions. «Un soir, après avoir vu le documentaire La face cachée de la viande, on s'est regardés et on s'est dit : on ne peut plus encourager ça», relate-t-il. «Ça», c'est la surconsommation de viande et ses conséquences sur la santé, l'environnement, l'éthique, des thèmes abordés par Érik Cimon dans son film en 2012. Le lendemain, le couple était végane. Jean Bissonnette voit maintenant les porcs et les vaches d'un autre œil. Et il
Richard Phibbs/Trunk Archive
visite régulièrement le Sanctuaire pour animaux de ferme de l'Estrie (SAFE), niché dans un vallon de Mansonville, pour donner un coup de main à la propriétaire. C'est dans cette sorte de SPCA pour animaux de ferme que je l'ai rencontré, devant l'enclos de Calvin, un jeune bœuf à la robe blanche tachetée de noir, qui aurait fini dans une assiette si un voisin de l'éleveur n'avait pas convaincu ce dernier d'en épargner «au moins un». En ce frisquet après-midi de novembre, l'animal se délecte plutôt des pommes et des carottes que lui tendent des visiteurs. En ouvrant son refuge au public plusieurs fois par an, la propriétaire, Catherine Gagnieux, espère changer les perceptions. Dans l'entourage de Jean Bissonnette et sa conjointe, certains n'ont pas compris leur démarche et ont arrêté de les inviter à souper. «On a perdu des amis, mais on s'en est fait d'autres», me raconte-til. Au travail, des collègues curieux lui demandent des recettes pour apprendre à apprêter les légumineuses. Bien qu'il s'agisse encore d'un phénomène marginal, le véganisme suscite la curiosité. Et il dérange, parce qu'il remet en question la façon de vivre de la majorité, bien au-delà du «que vaisje servir au souper de samedi maintenant que deux de nos amis sont véganes ?». Car ces derniers ne s'attardent pas qu'à
leur assiette et dénoncent toute forme d'exploitation des animaux par les humains, que ce soit pour faire des steaks, des manteaux, des chaussures ou des canapés en cuir, pour tester des cosmétiques ou pour alimenter des rodéos. Du coup, ce sont des industries entières qu'ils contestent. Partout en Occident, le mouvement prend de l'ampleur. À Montréal, la plus récente édition du Festival végane, en octobre dernier, a accueilli 18 600 visiteurs, soit presque quatre fois plus que la première mouture, il y a cinq ans. De plus en plus de personnalités revendiquent fièrement l'étiquette végane, du champion du monde de formule 1 Lewis Hamilton aux participants d'Occupation double Jessie et PH, ainsi qu'une longue liste de stars américaines, dont Miley Cyrus et Jessica Chastain. Une déferlante de livres de recettes et de blogues se consacrent au sujet, et le mouvement compte maintenant ses restaurants gastronomiques, ses restosminute (la chaîne Copper Branch, lancée à Montréal) et ses chefs-vedettes, comme l'hilarant Jean-Philippe Cyr, qui assaisonne ses démonstrations culinaires de blagues sur le tofu et le tempeh. Sans oublier l'explosion de produits de remplacement - similiviandes, «fauxmages» et chaussures de «cuir» végane - offerts dans les épiceries et magasins. Ou encore Gusta, fondée à Montréal il y a à peine deux ans, qui livre déjà ses saucisses végétales et ses rôtis de seitan dans 2 000 points de vente au Canada, de Whitehorse à Havre-Saint-Pierre. Le marché mondial des substituts de viande connaît une croissance de 8,4 % par an en moyenne depuis 2015 et atteindra 5,2 milliards de dollars améri-
cains en 2020, selon Allied Market Research, une multinationale spécialisée en études de marché. Au Canada, 4,5 % de la population se dit végétarienne (pas de viande) et 2,7 % végétalienne (aucun produit d'origine animale), d'après une étude menée en 2018 par Sylvain Charlebois, chercheur à l'Université Dalhousie. C'est moins qu'au Royaume-Uni et sur la côte ouest américaine, mais plus qu'en France. Combien de ces végétaliens sont véganes ? On ne sait pas trop, car les questions portaient uniquement sur les habitudes alimentaires, alors que les véganes s'assurent de ne pas exploiter les animaux dans toutes les sphères de leur vie. Élise Desaulniers, une des figures de proue du mouvement, auteure de nombreux articles et de livres sur le sujet, dont Je mange avec ma tête (sur l'éthique alimentaire) et Le défi végane 21 jours, sent que l'image du véganisme a changé. Désormais, des athlètes adoptent ce mode de vie et des médecins le recommandent. «Dans les médias, il y a eu un changement de ton, les véganes ne sont plus présentés comme des granos en sabots de bois recyclé», se réjouit-elle. Devant la montée du phénomène, l'association Les diététistes du Canada a pris position. Elle reconnaît qu'un «régime végétalien sain comporte de nombreux avantages pour la santé, y compris des taux moindres d'obésité, de maladie cardiaque, d'hypertension, d'hypercholestérolémie, de diabète de type 2 et de certains types de cancer». Le motclé, ici, est «sain» : une alimentation peu transformée et variée, comprenant beaucoup de fruits et de légumes, de grains entiers, de légumineuses et de noix.
Médecin à l'Institut de cardiologie de Montréal, le Dr Martin Juneau fait depuis longtemps la promotion du végétarisme et du végétalisme auprès de ses patients. Dans certains cas, l'effet est assez puissant pour désencrasser les artères et éviter des pontages. Bon nombre de professionnels de la santé hésitent toutefois encore à recommander ce type d'alimentation, de peur que leurs patients ne souffrent de carences. Des chips, du riz blanc et des végésaucisses bourrées d'additifs faites en usine, c'est végane, mais ça ne comble pas tous les besoins nutritionnels ! Le véganisme n'est pas un simple régime alimentaire. C'est un mouvement social et politique. Voilà pourquoi un végane est toujours prêt à expliquer les raisons éthiques de ses choix... parfois sans même qu'on ait besoin de les lui demander. La crise environnementale convainc beaucoup de personnes de prendre le virage, surtout des jeunes. «Adopter un régime végane est probablement la meilleure façon de réduire votre impact sur la planète», déclarait récemment le scientifique britannique Joseph Poore à un journaliste du Guardian. Ce chercheur de l'École de géographie et d'environnement de l'Université d'Oxford publiait en juin dernier dans la prestigieuse revue Science une des études les plus complètes à ce jour concernant les conséquences alarmantes de l'élevage sur l'environnement à l'échelle mondiale, non seulement en matière d'émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi d'utilisation massive d'eau douce et de pollution de l'air et de l'eau. L'analyse démontre que la production de viande et de produits laitiers ne fournit
que 18 % des calories et 37 % des protéines disponibles, tout en occupant plus de 80 % des terres agricoles et en produisant près de 60 % des GES émis par l'agriculture. Un modèle impossible à soutenir à long terme. Sur le seul plan des GES, l'élevage (et la déforestation qu'il entraîne) représente 14,5 % des émissions mondiales, soit autant que l'ensemble des transports, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). On arrivera donc difficilement à freiner les changements climatiques sans modifier le contenu de nos assiettes : c'est le constat du respecté Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) dans son plus récent rapport, publié en octobre dernier. Les 90 experts du GIEC ne sont pas soudainement tous devenus véganes. Modifier l'alimentation des humains pour qu'ils consomment beaucoup moins de viande et plus de végétaux, c'est l'une des solutions qu'ils proposent pour s'attaquer à deux gaz directement liés aux activités agricoles, et encore plus puissants que le CO2. Ces gaz (le méthane et le protoxyde d'azote) sont notamment dus aux rots des ruminants et à la gestion des déjections animales en tout genre. Cela dit, ce n'est pas la seule proposition du GIEC : il suggère aussi de modifier l'alimentation du bétail pour que ses éructations soient moins polluantes. Les éleveurs québécois travaillent déjà en ce sens, dit François Dumontier, porte-parole des Producteurs laitiers du Québec, en soulignant que, dans la province, les transports émettent cependant bien davantage de GES (43 % des émissions totales) que l'agriculture (9,6 %).
N'empêche, l'empreinte écologique des Nord-Américains étant parmi les plus grandes au monde, il faut agir sur tous les plans, estiment les véganes. Sera-t-il plus facile de convaincre les éleveurs de changer l'alimentation de leur bétail ou de changer la leur ? D'autres adhèrent au mouvement parce qu'ils se soucient du sort des bêtes. Sans doute la motivation la plus difficile à comprendre pour les carnivores convaincus. Jusqu'en 2015, au Québec, les animaux n'avaient pas tellement plus de droits qu'un meuble. La cruauté à leur endroit était interdite par le Code criminel fédéral, mais c'était à peu près tout. «On pouvait s'en occuper ou pas, comme une chaise qu'on peut laisser dehors jusqu'à ce que le bois pourrisse», explique l'avocat montréalais Nicolas Morello. Un manifeste, Les animaux ne sont pas des choses, a changé la donne. Lancé en 2014 par l'auteure Élise Desaulniers, l'éthicien Martin Gibert et l'avocate Sophie Gaillard, il a été appuyé par plus de 50 000 signataires. L'année suivante, le Québec adoptait la Loi sur le bien-être et la sécurité de l'animal, qui reconnaît que les animaux sont des êtres doués de sensibilité «ayant des impératifs biologiques». En clair, on reconnaît que l'animal a non seulement des besoins essentiels sur le plan physique, mais aussi des besoins comportementaux, comme celui de pouvoir «se mouvoir suffisamment». Sauf que les animaux d'élevage et ceux destinés à l'expérimentation en sont en partie exclus. Les 2 millions de chats et de chiens québécois sont bien protégés, mais pas les 45 millions de bovins, poulets, cochons, moutons et visons, qui peuvent
encore être soumis à «un traitement qui leur cause des douleurs aiguës ou une anxiété excessive», lit-on dans la Loi. C'est pour veiller à l'application de celle-ci, et y faire inclure tous les animaux, que Nicolas Morello, avocat dans la soixantaine, a fondé en 2017 Droit animalier Québec, une association de juristes qui compte saisir les tribunaux pour faire avancer le droit en cette matière. «En ce moment, au Québec, un lapin domestique, un lapin d'expérimentation, un lapin d'élevage et un lapin sauvage ne bénéficient pas de la même protection», illustre-t-il. Signe que les militants commencent à avoir un certain poids politique, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé que les calèches tirées par des chevaux y seraient interdites à la fin de 2019. Au fédéral, deux projets de loi présentement à l'étude pourraient mettre fin aux tests sur les animaux pour les cosmétiques et interdire la captivité des dauphins et autres cétacés dans des parcs marins. La vigueur du mouvement militant québécois n'a cependant encore rien à voir avec celle des groupes véganes aux États-Unis ou en France, où les membres d'organisations comme Direct Action Everywhere ou 269 Libération animale mènent des commandos pour libérer des veaux de parcs d'engraissement ou occupent des abattoirs en s'enchaînant à l'équipement jusqu'à ce que les policiers viennent les déloger. Les enquêtes en caméra cachée effectuées en 2015 dans des abattoirs par L214, un autre groupe français, ont fait les manchettes et forcé le gouvernement à mener sa propre enquête ; il a découvert que de nombreux abattoirs enfreignaient les normes de bien-être animal.
Au pays des rillettes et du foie gras, le sort des animaux de boucherie est devenu un débat national, qui fait régulièrement la une des journaux et l'objet de discussions houleuses entre véganes et bouchers, notamment sur le très populaire plateau de télé de Thierry Ardisson. Rien de tout ça au Québec. «C'est une révolution tranquille, dit Élise Desaulniers. Cela se fait lentement, sans gros affrontement. On ne parle pas vraiment des enjeux animaux dans le discours politique, mais l'idée d'avoir une alimentation végétalienne et même d'utiliser des produits cosmétiques sans cruauté est en train de faire sa place.» Il y a bien eu des cas de maltraitance documentés par des activistes, notamment dans un élevage de veaux de PontRouge en 2014 et au laboratoire d'expérimentation ITR, dans l'ouest de Montréal, en 2017. Mais pas assez pour lancer un débat public ou des enquêtes nationales et s'assurer qu'il s'agissait de cas d'exception. Les divers groupes et groupuscules actifs au Québec font plutôt de la sensibilisation auprès des élus et du grand public. À Montréal, Québec et Sherbrooke, des groupes comme l'Association Terriens, Résistance animale, Végane Québec ou KARA (Kebek Animal Rights Association) donnent des conférences, organisent des marches pour exiger la fermeture des abattoirs ou assistent aux conseils municipaux pour demander l'interdiction des rodéos. L'organisation internationale PETA n'a pas de bureau au Canada, mais compte sur un réseau d'activistes, dont une centaine ont manifesté devant le magasin Canada Goose - à qui ils reprochent de vendre des manteaux comportant du duvet et de
la fourrure - lors de son ouverture au centre-ville de Montréal, en novembre dernier. Le Mouvement de libération tient pour sa part très régulièrement des vigiles devant l'un ou l'autre des abattoirs de la région de Montréal, de Lanaudière ou du Centre-du-Québec. En novembre, par un froid glacial, ils étaient une poignée de manifestants, pancartes à la main, sur le trottoir devant l'abattoir de Volailles Marvid, à Montréal-Nord. Deux semaines plus tôt, c'était devant le restaurant Ma grosse truie chérie - qui, comme son nom le laisse imaginer, sert du porc effiloché et du bacon -, situé tout près de l'entrée du pont Jacques-Cartier. Le plus souvent, ils récoltent des coups de klaxon en signe de soutien. Plus rarement une insulte, comme ce passant vociférant : «On est des carnivores !» «Viande = meurtre». Les messageschocs, accusateurs, de certains groupes militants heurtent les omnivores davantage qu'ils ne les sensibilisent. Anonymous for the Voiceless (la branche consacrée à la cause animale du célèbre collectif d'activistes Anonymous) a donc choisi une approche plus posée. Lancée en Australie, elle compte 800 groupes dans le monde, dont plusieurs cellules dans différentes régions du Québec. Des sympathisants se donnent rendezvous toutes les fins de semaine, pendant la saison touristique à la place JacquesCartier, dans le Vieux-Montréal, l'hiver à la station de métro McGill, au centreville. Le 3 novembre, ils y étaient encore plus nombreux que d'habitude pour mener une action coordonnée à l'échelle mondiale. Près de 75 militants, dans la vingtaine et la trentaine surtout, se sont relayés tout l'après-midi pour faire un «cube de vérité».
Le modus operandi est toujours le même : 4, 8 ou 16 d'entre eux, habillés en noir et arborant le masque blanc caractéristique d'Anonymous, se tiennent debout et forment un carré. Chacun porte une affiche où est inscrit le mot «vérité», ou un ordinateur portable diffusant des vidéos enregistrées en caméra cachée dans des élevages industriels et des abattoirs, accompagnées d'une trame sonore dramatique. Sur les écrans, l'horreur défile : des poules pondeuses maigres et déplumées, entassées dans des cages, marchent sur les cadavres de congénères ; des vaches laitières présentant des blessures purulentes aux pattes et au pis sont frappées parce qu'elles refusent d'avancer jusqu'à la trayeuse ; des dindons ont la gorge à moitié tranchée alors qu'ils sont encore conscients et se vident de leur sang en clignant des yeux. Ces activistes n'interpellent pas les gens pressés, ne distribuent aucun tract. Seuls les passants qui s'arrêtent plus de 30 secondes sont abordés par un des militants qui attendent en retrait, à visage découvert. «Toutes les images proviennent d'élevages du Canada», m'assure l'un d'eux, Jonathan Grill, un résident en médecine. Elles ont été fournies par Mercy for Animals, une organisation internationale dont des militants auraient été embauchés dans des fermes-usines de l'ouest du pays. Probablement le pire de ce que peut faire l'industrie... «Je peux vous demander si vous trouvez ça acceptable ?» me demande Jonathan posément. Après quelques minutes de discussion, il me tend une petite carte sur laquelle figure une liste de sites Web de recettes véganes et de documentaires à voir.
De nouveaux membres, séduits par l'approche, se joignent au groupe chaque semaine. Le fondateur de la cellule montréalaise, Karim El-Samra, un dentiste dans la trentaine, donne hebdomadairement des ateliers de communication pour enseigner aux militants à transmettre leur message de manière pacifique et efficace. J'assisterai quelques jours plus tard à un de ces ateliers, un dimanche matin, au sous-sol du restaurant Vegan Rapide, rue Ontario, à Montréal. Durant un peu plus de deux heures, Karim El-Samra expliquera au petit groupe (sept personnes cette journée-là, parfois le double ou le triple) comment amener les gens à réfléchir sans les brusquer. «J'ai longtemps été un végane frustré, leur dit-il. Mais si on est frustré, personne ne nous écoute. Il faut plutôt parler de la solution. C'est extraordinaire que cette alimentation végétale soit à la fois la meilleure pour la santé, la meilleure pour l'environnement, et qu'elle offre le plus de compassion aux animaux.» Rien ne sert d'attaquer les gens, souligne-t-il, car ils se braquent alors et s'enfoncent encore plus dans leur conviction : celle qu'il est normal de manger la chair de certains animaux. La psychologue américaine Melanie Joy a donné un nom à la croyance selon laquelle il est naturel et nécessaire de manger de la chair animale : le carnisme. Ce qui était à l'époque des cavernes un acte de survie est aujourd'hui considéré comme une idéologie par les spécialistes de l'éthique animale. Une idéologie, au même titre que le véganisme, sauf qu'elle est invisible : personne n'a besoin de se revendiquer comme carniste dans la société qui est la nôtre.
«Nous grandissons dans cette idéologie sans même nous en rendre compte», dit Martin Gibert, chercheur en éthique à l'Université de Montréal et auteur du livre Voir son steak comme un animal mort (2015). Les magazines mettent d'appétissants hamburgers à la une pour célébrer la saison du barbecue. Les cartons de lait montrent des vaches qui broutent dans les prés. La mise à mort des bêtes se faisant loin des regards, il est facile d'oublier que notre longe de porc a déjà été un morceau d'animal vivant. Les côtelettes et les rôtis sont omniprésents jusque dans les livres pour enfants. Les filles des Montréalais Valerie Poulin et Yann David, âgées de six et sept ans, n'en ont jamais mangé de leur vie, mais leur premier dictionnaire pullule de telles illustrations. «Au mot "couteau", au mot "four", ce sont toujours des images de viande. Ça pourrait être des légumes», s'indigne Valerie. Elle a démarré le groupe Facebook Les véganes mangent quoi ? (il compte 25 000 membres) pour offrir un contrepoids à cet univers proviande en invitant les membres à partager les images de leurs repas pour se donner des idées et s'encourager. La plupart des êtres humains, même ceux qui n'aiment pas particulièrement les animaux, ne souhaitent pas nécessairement les voir souffrir. Et pourtant, ils adorent les manger. Bien des amateurs de viande et de fromage sont sensibles au discours végane sans pour autant avoir envie d'arrêter complètement d'en consommer... C'est ce que l'éthicien de l'Université de Montréal Martin Gibert et les chercheurs en psychologie appellent le «paradoxe de la viande».
Cette dissonance entre valeurs et comportement, c'est la même que celle ressentie par la personne qui conduit un véhicule utilitaire sport alors qu'elle se soucie de l'environnement, et qui se réconforte en se disant qu'elle recycle et composte, bref, qu'elle apporte sa contribution autrement. Toute dissonance crée en effet un inconfort psychologique, que l'humain peut résoudre de deux façons, explique le professeur : en changeant son comportement - c'est ce que font les véganes - ou en modifiant le contenu de ses pensées, ce que font les autres, à des degrés divers... consciemment ou pas. Quel amateur de viande n'a pas un «oui mais» convaincu à objecter à un végane qui lui explique son choix de vie ? «Oui, mais on a toujours exploité les animaux», «oui, mais ils ne souffrent pas tant que ça», «oui, mais il faut bien prendre nos protéines quelque part», «oui, mais je ne pourrais pas me passer de fromage»... Dans son livre, Martin Gibert, philosophe de formation et féru de psychologie morale, s'est amusé à déconstruire un à un ce qu'il appelle des alibis. Il a lui-même usé de certains de ces raisonnements avant sa transition vers le véganisme, il y a une dizaine d'années, dit-il avec un sourire, devant une assiette de falafels au restaurant végétalien La Panthère verte, à quelques coins de rue de l'université. Croire que les animaux sont trop bêtes pour que l'on ait à se soucier d'eux s'avère un des plus puissants antidotes au paradoxe de la viande, explique-t-il (lecteurs carnivores, on est dans l'inconscient, ici). Une expérience réalisée par le chercheur britannique Steve Loughnan semble le confirmer : si une personne vient de consommer de la viande, elle minimise les capacités cognitives des
animaux davantage qu'une autre à qui on a fait manger des légumes et des graines. Martin Gibert était de ceux qui salivent devant un plateau de fromages ou quand leurs narines sont titillées par des effluves de viande grillée. Mais les considérations éthiques ont fini par l'emporter sur le plaisir gustatif. Avec le temps, il a trouvé une autre forme de plaisir dans la gastronomie végane, assure-t-il. «S'il est possible de vivre sans infliger de souffrance aux animaux, nous devrions le faire», dit-il sobrement. Pas qu'il aime particulièrement les bêtes. Les recherches récentes en éthique animale et environnementale sont tout simplement trop sérieuses pour être ignorées, croit-il. Deux événements ont galvanisé les véganes ces dernières années. En 2012, une douzaine d'éminents chercheurs des sciences cognitives ont signé la Déclaration de Cambridge sur la conscience, qui atteste que «les humains ne sont pas seuls à posséder les substrats neurologiques de la conscience». L'ensemble des mammifères et des oiseaux ainsi que de nombreuses autres espèces, telles que les pieuvres, les possèdent également. L'Institut national de la recherche agronomique, en France, a enfoncé le clou en 2017. «Les animaux d'élevage, comme les volailles, les cochons et les moutons, font preuve de comportements impliquant des niveaux de conscience qui étaient encore récemment considérés comme l'apanage des humains et des primates», écrivent la vingtaine de scientifiques et auteurs. Le terme «conscience» étant sujet à débat, certains chercheurs dans le monde lui préfèrent celui de «sentience», soit la capacité de ressentir subjectivement une expérience. Les animaux ressentent
la douleur, le plaisir et diverses émotions, comme la peur ou l'attachement ; les vaches et les poules ont une conscience d'elles-mêmes et des autres assez développée pour attribuer des buts à leurs semblables ; les cochons ont une excellente mémoire et sont capables de jouer à des jeux vidéos. On ignore ce qui se passe dans la tête des poissons, mais on sait désormais qu'ils ressentent la douleur. Catherine Gagnieux, la propriétaire du refuge pour animaux de ferme SAFE, à Mansonville, a elle-même été surprise par les comportements de Calvin et de son coloc d'enclos Neemo, alors qu'ils étaient encore des veaux. «Ils me suivaient sur le terrain lorsque je promenais mes chiens, ils jouaient avec eux. Et ils ne comprenaient pas pourquoi ils ne pouvaient pas entrer dans la maison !» se remémore-t-elle en riant. Ils ont grandi, mais continuent d'être joueurs. Le jour de ma visite, ils étaient particulièrement excités par l'arrivée de la neige et gambadaient comme des chiens dans un parc. Catherine Gagnieux est aussi étonnée par leur grand besoin d'affection. Ils se lèchent entre eux et réclament des caresses lorsqu'elle fait sa tournée du soir. Jamais elle n'oubliera les cris de détresse de Neemo, la nuit de son arrivée. Âgé de quelques jours, il avait été séparé de sa mère, comme on le fait toujours avec les vaches laitières. La question de la supériorité des humains sur les animaux occupe les philosophes depuis au moins deux millénaires - de Pythagore, qui s'opposait aux sacrifices rituels, à René Descartes, qui considérait les bêtes comme de simples machines sans âme, jusqu'à Jean-
Paul Sartre, qui, sans douter de la sensibilité des animaux, défendait l'idée que les humains, dans leur essence même, s'en distinguent. Alors qu'en Inde le végétarisme a fleuri sous l'influence de l'hindouisme, en Occident, la Bible a contribué à ancrer le concept de la suprématie humaine ; Dieu n'a-t-il pas ordonné à Adam et Ève de dominer les animaux et de s'en servir comme nourriture ? «Notre société a une vision instrumentalisée des animaux, on les met dans des catégories en fonction de leur utilité pour l'humain : animal de compagnie, animal de ferme, animal sauvage», note la doctorante en philosophie Christiane Bailey, coauteure, avec Jean-François Labonté, de l'essai La philosophie à l'abattoir : Réflexions sur le bacon, l'empathie et l'éthique animale, qui vient de paraître. C'est ce que des véganes appellent le spécisme - sur le même modèle que le sexisme, la discrimination basée sur le sexe. Nombre de véganes s'affichent ouvertement antispécistes. Cela dit, pas nécessaire d'être antispéciste pour être végane. On peut tout à fait penser que l'humain est supérieur aux animaux et tout de même cesser d'en consommer. «Il suffit de reconnaître que la vie d'un animal compte plus qu'un lunch et qu'on a maintenant la possibilité de manger autre chose», précise Christiane Bailey. Témoigner plus de considération aux animaux apparaît, pour de nombreux éthiciens, comme la suite logique de l'évolution morale de l'humanité. Après avoir accordé davantage de droits aux minorités de notre espèce, nous pourrions nous préoccuper davantage du sort des autres espèces - tout en continuant
de lutter contre les inégalités entre les humains, disent-ils. Inutile de préciser que ces propositions rencontrent un mur de résistance dans certains pays, en France notamment, où des intellectuels s'y opposent férocement. Pourrait-il un jour devenir immoral de manger des animaux ou du fromage, que ce soit pour des raisons d'éthique animale ou d'éthique environnementale ? Après tout, notre empathie à leur égard s'est développée au fil du temps. Alors qu'ils étaient courus jusque dans les années 1940 aux États-Unis, les spectacles de chevaux plongeurs - le cheval sautait dans l'eau à partir d'un promontoire haut de 18 m - ne sont plus acceptables aux yeux du public. Une tentative de faire renaître cette attraction en 2012 a avorté devant la résistance populaire. «Ce qui semble aujourd'hui un sacrifice impensable - choisir des lentilles plutôt que du bœuf haché - pourrait paraître à nos enfants comme allant de soi», écrit la doctorante en éthique Christiane Bailey dans son récent ouvrage. Déjà 18 % de la population canadienne se dit opposée à l'idée de manger des animaux, selon une enquête réalisée en 2017 par la maison de sondage de Vancouver Insights West. De quoi laisser songeur, puisque c'est deux fois plus que la proportion de végétariens et végétaliens au pays. «Les gens trouvent difficile de déroger à la norme sociale ou de changer leurs habitudes», croit Christiane Bailey. Autrement dit, ils voudraient manger moins de viande, mais n'y arrivent pas. Pour donner un coup de pouce aux 250 000 Québécois qui se sont engagés à moins utiliser leur voiture et à consom-
mer moins de viande en signant le Pacte pour la transition, à l'automne 2018, l'État pourrait-il offrir du transport collectif plus efficace ET des menus véganes un jour par semaine dans les cafétérias d'écoles ou d'hôpitaux, par exemple ? demande Christiane Bailey. Les galettes de viande végétale américaines Beyond Meat, qui ressemblent à s'y méprendre à de vraies galettes de viande, pourraient faciliter les choses : elles étaient en rupture de stock à peine un mois après leur lancement dans les A&W du Canada, à l'été 2018. L'arrivée prochaine de la viande de synthèse cultivée en labo à partir de cellules animales pourrait aussi favoriser le changement. Un Canadien sur cinq serait prêt à consommer cette «viande propre» au lieu de la viande traditionnelle, selon une étude de l'Université Dalhousie. Plusieurs entreprises sont dans la course pour lancer un tel produit d'ici la fin de 2019. Même l'éthicien Martin Gibert, végane depuis 10 ans, se promet bien d'y goûter. Consommation par personne au Canada en 2017 et variation de 2007 à 2017 Fromage +5% 13,94 kilos Œufs + 30 % 20 douzaines Poulet +8%
21,55 kilos Porc - 15 % 15,56 kilos Bœuf et veau - 22 % 16,65 kilos Source : Statistique Canada, aliments disponibles sans tenir compte des pertes. 203 millions C'est le nombre d'animaux abattus chaque année au Québec 195 millions de volailles (poulets, dindons, canards, oies) 7 millions de porcs 368 000 bœufs, vaches laitières de réforme et veaux 135 000 moutons et agneaux Certains animaux d'élevage ont une durée de vie très courte, les poulets par exemple, abattus à l'âge de 35 à 55 jours, ce qui explique l'écart entre ce chiffre et les 45 millions du texte. (Sources : Agriculture et agroalimentaire Canada, Éleveurs de porcs du Québec, Institut de la statistique du Québec, Producteurs de bovins du Québec) Que disent les éleveurs ? Les éleveurs de vaches laitières ne semblent pas trop s'inquiéter de la popularité du mouvement végane. Les sondages menés par leur organisation montrent que la confiance de la population à leur
endroit demeure excellente, souligne François Dumontier, directeur adjoint et responsable des relations publiques et gouvernementales des Producteurs de lait du Québec (PLQ).
versité Laval est devenue un livre, Le droit du bien-être animal dans le monde (L'Harmattan, 2017), et une base de données, Global Animal Law, qu'elle met à jour régulièrement.
«Les éleveurs aiment leurs animaux, ditil. Ils ont tout intérêt à ce que ceux-ci soient le plus en santé possible. C'est l'actif le plus important dont ils disposent. On n'a pas eu besoin du mouvement végane pour s'occuper de leur bien-être.» Les producteurs sont notamment actionnaires de Valacta, un centre d'expertise en production laitière qui vise l'amélioration des pratiques à la ferme, pour augmenter à la fois la rentabilité et le confort des animaux. Les fermes québécoises, qui comptent en moyenne 60 têtes, n'ont rien à voir avec les fermes industrielles de la Californie, qui en ont parfois jusqu'à 1 000, notent les PLQ.
Si on veut obtenir du lait, on n'y échappe pas, il faut inséminer une vache pour qu'elle ait un veau, dont elle sera séparée quelques jours après sa naissance. Cette séparation peut engendrer un stress, autant pour la vache que pour le veau, les producteurs québécois en conviennent, mais leur code de pratiques propose des moyens de le minimiser.
Même son de cloche du côté des éleveurs de porcs. «On est très fiers de dire qu'on offre un produit de grande qualité, qui respecte les normes parmi les plus strictes au monde en matière de qualité et de bien-être animal. On vise toujours à s'améliorer. Quand il y a des critiques à propos de notre filière, on est les premiers à se remettre en question», dit Merlin Trottier-Picard, conseiller principal aux communications et relations publiques des Éleveurs de porcs du Québec. Au Canada, les normes de bien-être animal s'améliorent lentement mais sûrement, en raison de la pression des consommateurs et des nouvelles connaissances scientifiques. Si on le compare au reste du monde, le Canada ne fait pas partie des pires élèves, mais pas des meilleurs non plus, selon Sabine Brels, dont la thèse de doctorat faite à l'Uni-
Un code de pratiques, chaque espèce en a un qui lui est propre. Ils sont élaborés à l'échelle canadienne par le Conseil national pour les soins aux animaux d'élevage, où siègent des représentants des producteurs, des autorités publiques et des groupes de protection des animaux. Lorsque les changements de pratiques nécessitent des investissements importants, le Conseil laisse du temps aux éleveurs. Pour les poules pondeuses, par exemple, les cages métalliques trop petites ou trop peuplées pour que les volatiles puissent ouvrir leurs ailes doivent être abandonnées définitivement d'ici... le 1er juillet 2036. Les changements sont déjà amorcés, puisque toute nouvelle installation doit offrir davantage que la surface d'une vingtaine de centimètres de côté allouée à chaque poule présentement. Il reste que certaines pratiques, inhérentes à l'élevage lui-même, peuvent difficilement être modifiées ou auraient une incidence considérable sur le prix des denrées en épicerie. On peut, dès à présent, acheter des œufs de poules élevées en liberté, mais c'est plus cher. C'est aussi pour une question de
rentabilité que les poussins mâles sont tués à la naissance dans les couvoirs qui fournissent les futures poules pondeuses aux producteurs d'œufs. Ils ne donneront évidemment jamais d'œufs, et comme ils sont d'une race différente des poulets de chair, leur croissance est trop lente pour qu'il soit rentable d'en faire de la viande. On les tue donc peu après l'éclosion, soit en les gazant, soit en les engouffrant dans une machine munie de lames qui les broient. «Aucune technologie n'est actuellement disponible pour déterminer le sexe des poussins avant l'éclosion. Nous sommes tous impatients de trouver une solution à cette situation», dit Nicolas Paillat, responsable de ce secteur au Conseil canadien des transformateurs d'œufs et de volailles. Dans tous les pays, l'industrie des œufs est engagée dans divers projets de recherche qui permettraient de déceler et d'éliminer les embryons mâles avant leur naissance. L'Allemagne serait un des plus avancés. Dans l'industrie porcine, les mâles continuent d'être castrés, pour éviter que les hormones ne donnent un mauvais goût à la viande. L'Association canadienne des médecins vétérinaires a pris position en 2016 pour que la castration soit toujours faite sous anesthésie locale, puisqu'il s'agit d'une opération douloureuse. Mais actuellement, le code de pratiques permet encore aux producteurs de procéder eux-mêmes, grâce à des pinces ou à un scalpel, sans anesthésie, quand l'animal a moins de 10 jours. Si celui-ci est plus vieux, l'opération doit être réalisée sous anesthésie locale, ce qui exige du temps et des coûts supplémentaires, si ce n'est l'intervention du vétérinaire. La plupart des producteurs choisissent la première
option. «L'intervention est plus facile lorsque l'animal est petit, parce qu'il est plus facile à manipuler. Un analgésique est toujours donné pour calmer la douleur postopératoire. Les animaux récupèrent très bien», précise Raphaël Bertinotti, directeur du Service de santé, qualité, recherche et développement des Éleveurs de porcs du Québec. La recherche de solutions de rechange à la castration chirurgicale des porcs fait l'objet d'un intense débat dans l'Union européenne en ce moment. Certains États prennent des mesures coûteuses pour les producteurs. De nombreux pays européens, ainsi qu'Israël et la Californie, interdisent par exemple depuis des années le gavage des oies pour la production de foie gras. Et les Pays-Bas, à l'instar d'autres États européens, ont interdit l'élevage des animaux à fourrure, qui était pourtant l'une des activités économiques les plus rentables du pays. Les éleveurs, soutenus financièrement par l'État, ont jusqu'en 2024 pour se tourner vers autre chose. Illustration(s) : getty images
Nouveaux bureaux, nouveaux besoins pour Mila
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Le Mila est une pierre angulaire de l’écosystème québécois en intelligence artificielle.
Karl Rettino-Parazelli 29 janvier 2019 Économie
L’inauguration des nouveaux locaux de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (https://www.ledevoir.com/intelligence-artificielle-ia) (Mila), effectuée en grande pompe lundi, annonce un nouveau départ, mais aussi de nouveaux besoins : l’organisation souhaite obtenir plusieurs centaines de millions de dollars supplémentaires de la part de Québec et d’Ottawa pour soutenir sa croissance à long terme. « Ce qu’on a eu dans les dernières années, ça a été des investissements de base, de départ. Ce qui était envisagé, c’était un horizon de trois à cinq ans, ce qui est fantastique. Ça a permis l’essor du Mila, […] mais ce n’est pas suffisant », a affirmé au Devoir la présidente-directrice générale du Mila, Valérie Pisano, en marge du dévoilement des bureaux du centre de recherche, situés dans le quartier Mile-Ex, à Montréal. Le Mila, qui constitue la pierre angulaire de l’écosystème québécois en intelligence artificielle (IA), s’est vu accorder en 2017 une enveloppe de 80 millions de dollars sur cinq ans de la part de Québec et de 44 millions du gouvernement fédéral, par l’entremise de l’Institut canadien de recherches avancées. À ces sommes s’ajoutent celles, non précisées, du secteur privé. Mais pour permettre à l’organisation de poursuivre sur sa lancée, il lui faudra beaucoup plus d’argent, note Mme Pisano.
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Yoshua Bengio est le directeur scientifique du Mila, dont les locaux ont été inaugurés lundi dans le quartier Mile-Ex à Montréal.
« Attirer des chercheurs à Montréal en leur disant qu’il nous reste deux ans de financement, ce n’est pas suffisant. Il faut qu’on s’inscrive dans une vision plus large et à plus long terme, dit-elle. On est dans l’ordre des dizaines et des centaines de millions. » Le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, qui a pris part à l’inauguration de lundi, se contente pour l’instant d’affirmer que les 80 millions prévus par le précédent gouvernement libéral seront bel et bien dépensés. « Nous allons continuer d’investir et nous allons mettre d’autres programmes en place très prochainement », a-t-il répondu en mêlée de presse.
Dans son rapport publié en mai dernier, le Comité d’orientation de la grappe en intelligence artificielle, mis sur pied par le gouvernement du Québec, a conclu que « les investissements annoncés ne suffiront pas à positionner le Québec en tant que leader » et qu’une enveloppe additionnelle d’environ 300 millions serait nécessaire, notamment pour pérenniser le Mila. « C’est difficile à croire » Lundi, plus de 200 personnes sont venues assister à l’événement marquant les débuts du Mila au 6666, rue Saint-Urbain, un édifice qui regroupe déjà les plus importantes entreprises de l’écosystème en IA. En déambulant dans les couloirs baignés de lumière qui sentent encore la peinture fraîche, le directeur scientifique de l’institut, Yoshua Bengio, s’est rappelé l’époque où il a fondé le Laboratoire d’informatique des systèmes adaptatifs, qui allait devenir l’ancêtre du Mila. C’était en 1993, « dans un petit local avec deux ou trois étudiants ».
350 C'est le nombre de chercheurs — professeurs et étudiants — actuellement associés au Mila. Ce nombre pourrait à terme atteindre 500.
« C’est difficile à croire, de voir que ça a grossi et grandi comme ça. Ça fait chaud au coeur de voir que ces rêves-là ont été portés par tant de belles personnes dans les dernières années », a-t-il souligné. Vingt-cinq ans plus tard, le Mila regroupe 350 chercheurs — professeurs et étudiants —, ce qui constitue « la plus forte concentration mondiale de recherche et développement en apprentissage profond et par renforcement ». L’institut est aujourd’hui associé à l’Université de Montréal et à l’Université McGill, en plus d’être appuyé par Polytechnique Montréal et HEC Montréal. « De mémoire de recteur, c’est du jamais vu, cette intensité de collaboration interinstitutionnelle », a fait remarquer le recteur de l’Université de Montréal, Guy Breton. Attirer les meilleurs Dans les nouveaux locaux, les nombreux sièges vident témoignent d’un des principaux objectifs que le Mila s’est donnés : attirer à Montréal les meilleurs talents dans le domaine de l’apprentissage automatique, afin de favoriser la recherche fondamentale, la formation d’étudiants et le transfert technologique en entreprises.
« Pour l’équipe scientifique, c’est la priorité numéro un, souligne Valérie Pisano. C’est de confirmer les prochains trois, cinq, sept professeurs et d’attendre ensuite l’effet cyclique, c’est-à-dire que ces professeurs attireront à leur tour une masse d’étudiants. » À terme, le Mila pourrait accueillir jusqu’à 500 chercheurs, estime la p.-d.g., sans toutefois fixer d’objectif précis. « On n’a pas autant un objectif de croissance en nombre qu’un objectif d’impact », dit-elle. Pour l’instant, près de 700 personnes sont associées au Mila, si on inclut à la fois les chercheurs, les étudiants, les employés, les entreprises en démarrage qui y séjournent et les partenaires industriels. Cette arrivée massive de travailleurs est vue d’un bon oeil par le maire de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau. « En 2007, il y a eu une délocalisation complète des 3500 emplois de l’industrie du textile qui étaient ici. On s’est retrouvé avec un quartier pratiquement vidé, rappelle-t-il. Il y a maintenant plus d’emplois créés ici qu’il y a eu de postes perdus à l’époque. » « Il faut préserver la couleur du quartier, garder une mixité et permettre aux artistes de continuer à créer ici », ajoute-t-il, en réponse aux craintes récemment exprimées par des occupants d’ateliers d’artistes du secteur. L’IA au service du Pacte pour la transition? Il n’y a pas que des membres de l’écosystème en IA qui ont assisté à l’événement de lundi. Le metteur en scène Dominic Champagne, qui a lancé l’automne dernier le Pacte pour la transition, était également présent, pour discuter d’une possible collaboration avec le Mila. Il veut s’associer à l’institut pour développer une « boussole environnementale » qui permettrait de guider les choix environnementaux des citoyens. L’intelligence artificielle permettrait notamment de faciliter l’analyse du cycle de vie des produits ou l’empreinte environnementale de différentes actions. « Avec la qualité du travail qui se fait ici, on espère développer la plus belle synergie possible », a-t-il expliqué.
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Dimanche 13 janvier 2019 La Nouvelle Union (Victoriaville, QC) (site web) • 741 mots
Consensus ou confrontation, l'avenir du mouvement écologiste
Q
uand Le pacte pour la transition a été lancé, j'ai éprouvé un mélange d'enthousiasme et de scepticisme en le signant. Enthousiasme vis-à-vis d'une initiative qui mettrait l'environnement à l'agenda et qui semblait aller un peu au-delà du simple horizon du geste individuel. Enthousiasme aussi à l'égard des artistes qui se mouillent à faire la promotion d'une cause importante. Mais, j'éprouvais un scepticisme qui s'est peu à peu transformé en certitude qu'il y avait un problème avec la stratégie choisie par la frange majoritaire du mouvement écologiste. Cette erreur consiste à miser sur le consensus plutôt que sur le conflit, à vouloir affirmer l'intérêt d'un «Nous» abstrait sans aborder de face la question du «Eux», de l'adversaire qui existe bel et bien et qui est en train de gagner. Le moment clé du passage du scepticisme à la certitude s'est produit pour moi lors de la marche pour le climat du 10 novembre à Montréal. Alors qu'une foule gigantesque de plusieurs dizaines de milliers de personnes prenait la rue, la plupart des discours offerts en fin de trajets étaient décevants. À quoi avonsnous eu droit? À un discours invitant une foule de plus de 50 000 personnes à acheter bio, éthique et local, à des discours d'enfants disant de faire attention à la planète, des invitations multiples destinées autant à la population, qu'aux entreprises et aux personnalités politiques à faire plus pour le climat. Bien sûr, Do-
minic Champagne a tenu à faire un mot vaguement critique qui visait «tous» les partis où il était question de l'hypocrisie des «politiciens qui couchent avec les pétrolières» sans donner de noms ou sans préciser quoi que ce soit. Qu'on se le dise, rien de tout cela n'a empêché l'élite économique et politique de dormir cette nuit-là. Mieux, des députées, des députés et des ministres de l'actuel gouvernement et du précédent étaient sur place et se sont fait chaleureusement remercier pour leur présence. Le problème, c'est que quelques semaines plus tôt le gouvernement au pouvoir avait expliqué qu'il ne voulait pas contribuer au développement d'une nouvelle ligne de métro, mais qu'il souhaitait par contre aller de l'avant avec le 3e lien entre Lévis et Québec. Autrement dit, c'est l'inverse de ce qui était demandé par les militants et les militantes écologistes qui était dans les plans du gouvernement, mais cela n'a pas empêché la députation ni les ministres du parti au pouvoir de se joindre au cortège et de recevoir des remerciements. De nombreux textes en ligne pointent par ailleurs et à juste titre que de nombreuses personnalités richissimes ayant signé ledit pacte sont également empêtrées dans de lourdes contradictions. Ce qui me frappe le plus dans l'approche stratégique sur laquelle mise une grande partie du mouvement écologiste est qu'elle néglige une lecture politique de
la situation et que, par le fait même, elle n'en tire pas les conclusions pourtant évidentes. La principale est celleci : il existe un groupe de personnes qui n'a justement pas intérêt à ce qu'une telle transition ait lieu et qui fera tout en son pouvoir pour bloquer les avancés du mouvement. Ce groupe n'est pas simplement naïf ou passif, il est activement engagé dans la poursuite de ses propres intérêts qui impliquent un minimum de restrictions environnementales. Or, actuellement, c'est lui qui gagne la partie. Avoir une lecture politique suppose de voir les conflits qui existent au sein d'une société et le rapport de forces des groupes qui s'opposent. Cela signifie également d'être capable d'opter pour des stratégies qui ne font souvent pas consensus, mais qui permettent de peser concrètement sur le rapport de force pour changer un état de fait. En adoptant une posture consensuelle visant à ratisser très large sans nommer l'adversaire, le mouvement écologiste se magasine un échec et il le trouvera à rabais si l'on considère la puissance des individus et des entreprises qui ont intérêt à faire dérailler le projet. La victoire du mouvement passe par la définition d'un adversaire et par la mise en place d'une véritable stratégie de confrontation visant à infléchir le rapport de force. Qu'un, deux ou trois millions personnes soient signataires du pacte, cela ne changera pas grand-chose. Il faut frapper là où ça fait mal et ne pas avoir peur de pointer du doigt les véritables responsables. La crise environnementale qui vient a le potentiel de faire des dommages incommensurables à nos communautés et nous ne devons pas nous laisser faire. William Champigny-Fortier
Samedi 12 janvier 2019 La Presse+ • p. DÉBATS_9 • 737 mots
LOI QUÉBÉCOISE SUR LE CLIMAT
Un impératif incontournable Jean Leclair; Hugo Tremblay « L'objectif est avant tout de rendre visible aux yeux du public ce qui ne l'est pas actuellement, ne serait-ce que pour lui permettre de mieux comprendre et accepter les efforts collectifs que requerront certaines mesures. » p. débats_9
P
rofesseurs de droit à l'Université de Montréal, et 16 autres signataires*
Les changements climatiques nous confrontent à une urgence existentielle sans précédent. Il importe d'agir immédiatement. Le statu quo ne peut durer. Le Québec doit faire face à ce défi par tous les moyens. Dans un contexte où l'erreur n'a plus sa place, ces moyens doivent être encadrés par une loi qui assurera leur efficacité et leur cohérence. Il ne s'agit pas de s'imposer des obligations écrasantes, mais d'avoir le courage de s'astreindre à celles que le défi climatique rend indispensables. Dans cet esprit, en décembre dernier, deux juristes experts en droit de l'environnement, Michel Bélanger et Mario Denis, ont proposé au gouvernement Legault un court projet de loi visant à assurer le respect des engagements du Québec en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de lutte contre les changements climatiques. Ce projet de loi s'apparente à des lois similaires adoptées ailleurs au Canada et dans le monde.
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE « Nous pouvons nous attaquer dès aujourd'hui aux changements climatiques dans un contexte d'ordre, de stabilité et de prévisibilité », proposent les auteurs.
Il s'accorde autant avec le mouvement du Pacte pour la transition qu'avec les objectifs de l'accord de Paris, approuvé à l'unanimité par tous les partis politiques à l'Assemblée nationale voilà à peine deux ans. Afin d'éviter de faire de l'urgence climatique un enjeu partisan, les deux juristes proposent une démarche qui, pour l'essentiel, oblige le gouvernement à respecter les cibles que le Québec s'est luimême fixées en matière de réduction des GES, tant lorsqu'il autorise un projet qui émet des GES que lorsqu'il développe de nouvelles politiques ou prépare des lois et règlements. Le projet ne dépouille pas les instances
politiques de leur autorité. Son objectif est avant tout de rendre visible aux yeux du public ce qui ne l'est pas actuellement, ne serait-ce que pour lui permettre de mieux comprendre et accepter les efforts collectifs que requerront certaines mesures. Le projet de loi impose donc des obligations de transparence et de reddition de compte en exigeant du gouvernement de rendre public un document qui démontre la quantité d'émissions de GES de toute activité donnée et la justification de sa démarche décisionnelle. Bref, c'est à l'opinion publique que le projet de loi confie le pouvoir de sanctionner les décisions gouvernementales. Toujours dans cette perspective, le projet mobilise une autre instance gouvernementale, le Vérificateur général du Québec, en proposant la création d'un bureau permanent de surveillance climatique qui relèvera du Commissaire au développement durable. Ce bureau sera exclusivement consacré à des fonctions de vérification et d'enquête portant sur l'ensemble de l'action climatique du gouvernement, avec obligation de communiquer annuellement à l'Assemblée nationale un rapport de ses constatations, conclusions ou recommandations sur cette action. Il ne peut y avoir de véritables débats démocratiques au sujet des orientations du gouvernement en matière de changements climatiques si les conséquences des décisions qu'il prend sont inconnues. C'est ce que permettent les obligations de transparence et de reddition de compte prévues par le projet de loi. L'information publique qui découlera de
ces dernières mesures incitera, d'une part, une plus grande prise en compte des impacts à moyen et à long terme des politiques et des actions gouvernementales et, d'autre part, contribuera à accroître la légitimité et l'équité des mesures visant une transition vers une économie sobre en carbone. Un choix s'impose donc à nous. Nous pouvons nous attaquer dès aujourd'hui aux changements climatiques dans un contexte d'ordre, de stabilité et de prévisibilité, comme le proposent Me Bélanger et Me Denis. Ou l'on peut attendre le jour, pas très loin d'ailleurs, où l'urgence ne permettra plus l'adoption de stratégies optimales et moins coûteuses. * Cosignataires : les professeurs de droit Sébastien Jodoin (Université McGill) ; Konstantia Koutouki (Université de Montréal) ; Jean Baril (Université du Québec à Montréal) ; Richard Yanda (Université McGill) ; Paule Halley (Université Laval) ; Sophie Lavallée (Université Laval) ; Sophie Thériault (Université d'Ottawa) ; David Robitaille (Université d'Ottawa) ; Catherine Choquette (Université de Sherbrooke) ; Hélène Mayrand (Université de Sherbrooke) ; Marie-Claude Desjardins (Université de Sherbrooke) ; Hélène Trudeau (Université de Montréal) ; Jaye Ellis (Université McGill) ; Denis Bourque (Université du Québec à Chicoutimi) ; Suzanne Comtois (Université de Sherbrooke) et Nathalie Chalifour (Université d'Ottawa)
Le journal du Parti communiste révolutionnaire
Polémiques
Dominique Champagne : le nouveau représentant de la bourgeoisie verte! ! janvier 11, 2019
" ISKRA
Le 7 novembre dernier, un rassemblement public de militants écologistes, d’artistes et de «personnalités publiques en tout genre» lancent et adoptent le Pacte pour la transition, un document que toute la population du Québec est depuis lors invitée à signer. À la tête de leur mouvement se trouve le metteur en scène Dominique Champagne. Dirigeant de
l’opération, ce dernier espère frapper fort et donner l’impulsion à une nouvelle offensive politique écologiste en prêchant par l’exemple et en s’appuyant sur le sentiment de culpabilité individuelle qu’il cherche à inspirer parmi les masses. Le pacte, une sorte de plan fourre-tout pour lutter contre la dégradation de l’environnement et se présentant sous la forme d’une boîte à outils ridicule, engage ses signataires à poser une série de gestes individuels pour transformer la société et éviter la catastrophe écologique. De même, en signant le pacte, les citoyens du Québec sont invités à sceller leur adhésion à la courte analyse de la situation «environnementale» contenue dans celui-ci, une analyse imprégnée du même vieil idéalisme propre à tous les courants éco-confus. Depuis son lancement, le pacte obtient énormément d’attention des médias et de la bourgeoisie. Dominique Champagne rencontre officiellement par deux fois le nouveau premier ministre du Québec, François Legault. À la fin de l’année 2018, l’organisation autour du pacte et l’entourage légal de Dominique Champagne soumettent même un projet de lois clé en main dans l’objectif de le faire adopter par le parlement. Ce projet de lois, qui combine le renouveau de l’écologie politique au Québec avec le même vieux réformisme auquel on est habitués, obligerait l’État bourgeois à respecter, dans toutes ses décisions, une longue liste de critères verts, centrés sur la décarbonisation de l’économie et le désinvestissement massif des hydrocarbures. Les deux mains sur le volant, jouant ses cartes d’une manière décidée, Dominique Champagne est désormais le nouveau porte-parole des capitalistes verts. Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas, Dominique Champagne est un auteur et un metteur en scène québécois. Un petit gars bien de chez nous, comme aime le dire la bourgeoisie québécoise lorsqu’elle cherche à mettre de l’avant ses représentants économiques et culturels, ayant percé dans leurs milieux respectifs. En effet, Dominique Champagne s’est positionné à l’avant-scène du milieu artistique au Québec, avant de se tailler une place à l’international. Il est le pur produit des instruments culturels bourgeois, tels que l’École nationale de théâtre ou encore le Conservatoire d’art dramatique de Montréal. Un fleuron du talent
québécois, pour reprendre les mots des animateurs de radios qui n’ont pas arrêté de le présenter ainsi dans les dernières semaines. À l’international, Dominique Champagne s’en est mis plein les poches en faisant la mise en scène du spectacle Beatles Loves du Cirque du Soleil. Selon ses propres dires, il a maintenant suffisamment d’argent pour ne plus jamais avoir à travailler de toute sa vie. C’est ce qui l’a amené à choisir de passer la majorité de son temps, désormais entièrement disponible, à militer pour la cause écologique. Ce militantisme n’est cependant pas nouveau; dans les dernières années, Dominique Champagne a été actif dans la lutte contre le gaz de schiste, ainsi que dans la lutte contre la chasse au pétrole sur l’île d’Anticosti. Il a également participé à la production de documents tels que le «Manifeste pour un Élan global» et «Sortir le Québec du pétrole». Une belle feuille de route pour le bonhomme vert, un petit-bourgeois qui a fait tellement d’argent qu’il peut maintenant redonner à la population du Québec à travers son action politique. Le Pacte pour la transition est un document plutôt court – trois pages au total – qui cherche avant tout à interpeller la sensibilité des gens sur l’urgence de la situation et à faire valoir le potentiel illimité de l’action subjective des individus. Selon l’analyse contenue dans le Pacte pour la transition, nous vivons présentement une situation de catastrophe et la seule solution est l’action individuelle. Ainsi, les formes de lutte proposées consistent à réduire individuellement les consommations diverses : réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), réduire sa production de déchets, réduire sa consommation de plastique, réduire sa consommation de viande, etc. Cette analyse est en fait exactement la même que celle développée et propagée par les lobbies capitalistes ayant flairé la bonne affaire avec le nouveau marché vert et faisant pression pour que l’on achète sans délai leurs nouveaux produits «écoresponsables». Pourtant, l’impact des consommateurs ne représente en réalité qu’une fraction minime de l’utilisation totale des ressources par la société; de la même manière, leurs choix individuels sont peu déterminants dans la destruction à laquelle on assiste. En prétendant le contraire, les capitalistes verts et leurs porte-paroles jettent le blâme sur
les travailleurs et les travailleuses pour la dégradation de l’environnement qui, en fait, est causée par le capitalisme. Ils laissent entendre que des gens qui n’ont pas le choix de consommer ce qu’ils consomment et qui luttent déjà pour subsister sont les responsables. Rappelons-le, les gens (les prolétaires) vont là où les prix sont les plus bas, peu importe «l’empreinte carbone» des produits qu’ils achètent, et ils ont parfaitement le droit de faire ainsi. D’ailleurs, il est amusant de voir le type de solutions proposées par le Pacte pour la transition. Faire du télétravail, acheter des véhicules électriques, améliorer la performance écoénergétique de son habitation, réduire son utilisation de l’avion, désinvestir son épargne du secteur des énergies fossiles, acheter des aliments et produits locaux et biologiques : voilà un ramassis d’objectifs inaccessibles ou tout simplement incohérents avec la vie quotidienne du prolétariat (la grande majorité de la population au Québec et au Canada). En vérité, c’est le mode de production capitaliste qui est responsable de la situation actuelle. Ce sont les rapports de production capitalistes, reposant sur l’appropriation privée, sur la satisfaction de l’intérêt des possesseurs du capital et par conséquent dénués de toute réflexion d’ensemble, qui provoquent désordre et gaspillage. C’est ce mode de production, reposant sur l’exploitation sans fin des prolétaires et des ressources naturelles, qui est le criminel. D’ailleurs, celui-ci a déjà provoqué de nombreux «apocalypses» avec ses boucheries humaines guerrières pour se repartager le monde. Le capitalisme, sous lequel on produit pour produire, sous lequel on produit pour rentabiliser le capital, brûlera tout – nations, colonies, travailleurs, terre – pour relancer l’accumulation de profits, et il le fera avec une volonté de fer, comme le disait Marx. C’est la négation de la valeur d’usage des objets et c’est la rupture entre les producteurs (la classe ouvrière) et le contrôle de leur production qui sont responsables de toute cette dévastation. La pointe de l’iceberg
Dans l’analyse proposée par le Pacte pour la transition, se trouve une erreur fondamentale, la même que celle de tous les militants de l’écologie politique. Cette erreur est liée à la conception du monde des partisans de cette doctrine et de toutes ses variantes, conception selon laquelle la nature existerait isolément, pour elle-même, dans un monde parallèle à la société. Depuis l’émergence du matérialisme historique, nous savons pourtant qu’une telle dichotomie n’a jamais existé. Le matérialisme historique a rejeté la conception idéaliste selon laquelle il existerait deux réalités matérielles distinctes, la nature et la société. Cette conception erronée amène à imaginer une Terre abstraite et des écosystèmes isolés, sans les êtres humains. En vérité, il n’y a qu’un seul monde, une seule réalité objective; il n’y a donc pas de «nature» anhistorique à sauver de la société. Cette conception n’est que l’incompréhension et la confusion idéologique qui naît dans la tête de la bourgeoisie devant le non-sens de l’activité de production capitaliste. Le capitalisme a développé d’une manière sans précédent les forces productives. Il a laissé son empreinte sur la Terre de manière définitive, d’une façon jamais vue auparavant dans l’histoire. Aujourd’hui, à moins de condamner une partie de la population mondiale à la famine, il faut accepter comme un fait objectif, permanent et nécessaire, ce développement des forces productives. Le socialisme ne fera pas un pivot à 180 degrés et n’opérera pas un retour en arrière. Au contraire, il permettra de prendre en compte l’intérêt général et à long-terme de la population pour organiser rationnellement la production et l’utilisation des ressources. Il n’y a jamais eu d’activité de production (utilisant les ressources naturelles) qui n’a pas en même temps développé des rapports entre les êtres humains. Ces rapports entre les êtres humains dans leur utilisation des ressources naturelles (les rapports de production) constituent la clé de l’équation. Ce sont ces rapports de production qu’il s’agit de changer, et non l’abstraction idéaliste d’une nature et d’une société existant parallèlement, dont les deux réalités entreraient maintenant en collision et dont la première serait attaquée par la deuxième. En fait, en raison de leur conception du monde idéaliste, Dominique Champagne ainsi que tous les
militants écologistes s’opposent au contrôle ouvrier sur la production, ou du moins refusent d’y voir la solution au problème qu’ils cherchent tant à régler. Au contraire, les communistes défendent l’utilisation rationnelle et scientifique des ressources pour les millénaires à venir et pour le bien de tous et toutes. Le socialisme règle la question de l’appropriation privée. Il change les rapports dans la production et pose la question de l’impact des êtres humains et de la production en fonction de l’intérêt général de la société et de l’humanité. Les personnages tels que Dominique Champagne et ses semblables ne sont pas seulement des moralistes bourgeois. Ils font reposer la responsabilité de la destruction de l’environnement sur le prolétariat et les gens ordinaires. Ce faisant, ils proposent une conception du monde toxique, dont la seule perspective est un cul-de-sac certain. C’est cette même conception du monde qui sert de paravent à l’appropriation privée du capitalisme. C’est elle qui cache, derrière « l’apocalypse écologique », l’exploitation capitaliste et la destruction générale engendrée par l’impérialisme. Et pourtant, y a-t-il encore un seul doute sur le fait que le futur de l’humanité, des peuples du monde, des prolétaires, des paysans et de leurs alliés, est celui du socialisme? Le Pacte pour la transition : un document hypocrite et confus, produit d’une conception du monde toxique et idéaliste! Les capitalistes verts et tous leurs représentants sont les ennemis du prolétariat! Le socialisme est notre seule arme pour régler les contradictions du capitalisme pourrissant!
Canada NewsWire
Mercredi 9 janvier 2019 • 11:23:00 UTC -0500 Canada NewsWire (français) • 710 mots
Saint-Laurent se déclare « territoire municipal durable » Ville de Montréal - Arrondissement de Saint-Laurent
S
AINT-LAURENT, QC, le 9 janv. 2019 /CNW Telbec/ - Lors de la première séance générale de l'année tenue le 8 janvier 2019, le conseil de Saint-Laurent a déclaré l'arrondissement « territoire municipal durable ». Depuis 2004, SaintLaurent s'est engagé dans un virage environnemental majeur. Cette déclaration s'appuie sur une nouvelle Politique de développement durable qui s'adresse aux citoyens, aux industries, aux commerces, aux institutions (ICI) et aux organismes ainsi qu'aux employés et aux partenaires municipaux de Saint-Laurent. Cette nouvelle politique remplace celle sur l'environnement déjà en place depuis 2012 et régulièrement révisée pour tenir compte des nouvelles réalités de l'arrondissement. « Cette déclaration et cette nouvelle politique positionnent Saint-Laurent encore davantage comme un leader municipal en matière de développement durable, a commenté le maire de SaintLaurent, Alan DeSousa. Pour mobiliser toute la communauté laurentienne autour de cette vision, un grand événement sera d'ailleurs organisé en octobre sur la sécurité et le climat. Depuis plusieurs années déjà, et encore plus ces derniers mois, l'urgence climatique s'est imposée comme priorité absolue dans le monde. Les citoyens sont prêts à se mobiliser comme en témoignent l'initiative du Pacte pour la transition ou le formidable succès de la 2e édition du Festival zéro
déchet de Montréal. À Saint-Laurent, nous agissons déjà avec les six plans locaux adoptés en 2017 qui répondent aux enjeux du développement durable. Désormais, en devenant territoire municipal durable, nous haussons encore d'un cran nos engagements et les actions concrètes qui en découlent! » Plus précisément, dans le cadre de cette nouvelle politique, chaque membre de la collectivité laurentienne peut contribuer au développement durable de son milieu de vie par des actions relatives à 20 champs d'activités répartis en 6 grands axes : Lutte contre les changements climatiques Protection et augmentation de la biodiversité Pérennité des ressources Vitalité, sécurité et résilience des quartiers Développement socioculturel Économie verte, circulaire et solidaire Pour chacun des 20 champs d'activités, l'arrondissement a identifié des liens utiles pour engager les ICI et les organismes à réaliser des actions concrètes en faveur du développement durable. La déclaration, la nouvelle politique et ces liens utiles sont disponibles sur le site Internet de l'arrondissement à partir du
bouton « Un territoire municipal durable » de la page d'accueil. En résumé, l'administration laurentienne veut répondre aux besoins de ses citoyens qui souhaitent un espace de vie attrayant où ils sont fiers de vivre. Elle vise ainsi à procurer un environnement sain et sécuritaire, au coeur d'une économie dynamique et d'un patrimoine socioculturel accessible. À propos du développement durable à Saint-Laurent Depuis 2004, Saint-Laurent s'est doté d'une vision en matière de développement durable, transcrite dans des plans triennaux chaque fois plus ambitieux. En 2011, Saint-Laurent adopte un premier Plan local de développement durable 2011-2015, accompagné en 2012 d'un nouvel outil permettant de suivre ses performances en environnement : le Système de gestion environnementale (SGE). En 2013, une Politique environnementale est adoptée et l'arrondissement obtient la certification ISO 14001 en environnement pour son SGE, devenant ainsi la première instance municipale au Québec à répondre aux critères de cette norme internationale. En 2013 encore, l'arrondissement s'engage concrètement dans la lutte contre les changements climatiques en intégrant le programme Partenaire dans la protection du climat (PPC) de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). Toujours en 2013, trois bâtiments sont certifiés ISO 14001 : le Centre des loisirs, la Mairie et les Ateliers municipaux.
En 2016, la Bibliothèque du Boisé et la Bibliothèque du Vieux-Saint-Laurent intègrent cette politique. En août 2017, l'arrondissement adopte un Plan local de développement durable pour la période allant de 2017 à 2020. En 2017 et 2018, l'aréna RaymondBourque et le Complexe sportif sont certifiés ISO 14001. En 2018, Saint-Laurent devient la première entité municipale de plus de 100 000 habitants à compléter la dernière étape du programme PPC qui lui a permis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 21 % entre 1990 et 2017.
SOURCE Ville de Montréal - Arrondissement de Saint-Laurent Consulter le contenu original http://www.newswire.ca/fr/releases/ archive/January2019/09/c8027.html
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Contact Source : Marc-Olivier Fritsch, chargé de communications, Direction d'arrondissement, Division des communications et des relations avec les citoyens, 514 855-6000, poste 4342 / marc-olivier.fritsch@ville.montreal.qc.ca; Renseignements : Marc-Olivier Fritsch, Lignes médias : 438 368-3318 ou 514 825-6231 Note(s) : A l'attention City Editors
La Presse Canadienne
Mercredi 9 janvier 2019 • 17:36:07 UTC -0500 La Presse Canadienne • 338 mots
Des élections complémentaires dans trois circonscriptions le 25 février Mylène Crête La Presse canadienne
O
TTAWA - Le voeu du chef néo-démocrate Jagmeet Singh a finalement été exaucé. L'élection partielle dans la circonscription de Burnaby-Sud en ColombieBritannique aura lieu le 25 février. « L'attente est enfin terminée » , s'estil exclamé lors d'un point de presse à Burnaby, mercredi. Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que des élections complémentaires auront donc lieu à cette date dans trois circonscriptions dont celles d'Outremont au Québec et de York-Simcoe en Ontario. M. Singh, qui n'a pas de siège à la Chambre des communes, se présente dans Burnaby-Sud où il s'est installé avec son épouse. Il a officiellement lancé sa campagne mercredi même s'il multiplie les apparitions dans la région depuis l'automne. Lors de son point de presse, le chef néodémocrate a critiqué le premier ministre à plusieurs reprises pour sa lenteur à déclencher ces élections partielles. « Mais ce n'est pas la seule chose pour laquelle il a fait attendre les Canadiens, a-t-il affirmé. Il a demandé aux Canadiens d'attendre alors qu'ils ne peuvent se trouver un chez-soi à cause de la crise
du logement. » M. Singh a également accusé Justin Trudeau de se traîner les pieds dans le dossier de l'assurance médicaments et des changements climatiques. Il a incité les électeurs à envoyer « un message fort à Ottawa » . « L'enjeu primordial à Outremont, c'est l'environnement et entre les libéraux, les conservateurs et les néo-démocrates, on a un choix avec un gouvernement qui continue de subventionner les entreprises pétrolières, (...) qui a acheté un oléoduc au lieu d'investir notre argent public dans une économie durable, ou un Parti conservateur qui ne s'occupe pas de l'environnement » , a-t-il avancé en entrevue. Seuls les néo-démocrates, selon lui, partagent les valeurs des signataires du Pacte pour la transition qui veulent intensifier la lutte contre les changements climatiques. La circonscription d'Outremont, autrefois détenue par les néo-démocrates, est vacante depuis le départ de Thomas Mulcair en août. C'est Julia Sanchez, exprésidente-directrice générale du Conseil canadien pour la coopération internationale, qui portera les couleurs du Nouveau Parti démocratique (NPD).
ICI Radio-Canada Télé Le Téléjournal
Mercredi 9 janvier 2019 • 21:00 HNE ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 1027 mots
Analyse des 100 premiers jours au pouvoir du gouvernement de François Legault
A
ZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) :
Donc 100 jours pour se préparer à apprendre le métier. Josée Legault, politologue et chroniqueure au Journal de Montréal, est avec nous ce soir. Bonsoir. JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Bonsoir, Azeb. AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : Alors selon vous, François Legault a-t-il passé le test du changement? JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Oui, quand même assez bien. Quoi que la session parlementaire était vraiment une session éclair, ça a été vraiment très, très, très rapide. Mais je pense qu'il a vraiment réussi à se démarquer du gouvernement libéral précédent. Premièrement sur le ton, bien entendu, je pense que le mot que le premier ministre a le plus souvent répété depuis son élection, c'est le mot ouvert, comme dans : je suis ouvert à écouter, à discuter, incluant avec les partis d'opposition, sur plusieurs dossiers. Tandis que le gouvernement libéral précédent était réputé pour être, disons, beaucoup plus inflex-
ible, plus autoritaire, plus "donneur de leçons", comme on dirait aujourd'hui pour utiliser une expression à la mode. Donc en cela, il s'est vraiment démarqué. Maintenant, dans les prochains mois... AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : C'est à suivre. JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : ... la chair devra être mise sur l'os du ton qui est différent, bien entendu, avec des politiques publiques plus concrètes. AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : Tout à fait. Donc, on a vu les embûches, évidemment; hier, la ministre MarieChantal Chassé qui quitte le ministère de l'Environnement. Certains disent qu'elle aurait pu être remplacée par une autre femme de la CAQ, la députée d'Argenteuil Agnès Grondin qui a quand même beaucoup d'expérience en environnement. Est-ce que vous avez un avis là-dessus? Pour conserver cette parité, finalement, hommes-femmes. JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Oui. La parité, c'est très important, c'est
sûr. Mais là, je pense que le premier ministre était pris avec une situation assez urgente. Je pense que madame Chassé a quand même eu plusieurs chances pour pouvoir se remettre en selle. Malheureusement, ça n'est pas arrivé. Je pense que monsieur Legault voulait vraiment commencer la nouvelle année en ayant ce dossier-là derrière lui. Il l'a annoncé, d'ailleurs, la veille de ses 100 jours, ce n'est pas un hasard. J'ai l'impression qu'il s'est choisi une personne de confiance, quelqu'un de très près de lui, Benoit Charette. Parce que l'environnement, contrairement à ce que monsieur Legault semblait croire pendant la campagne électorale, va devenir un dossier politique important et très chaud pour son gouvernement. AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : Et là, on va évidemment parler du Fonds vert. Il y a eu un rapport très accablant. Est-ce qu'on a un plan précis pour la suite des choses? JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Eh bien là, ça va faire partie des nombreuses missions de Benoit Charette. Parce qu'on se souvient que madame Chassé, malheureusement, n'avait même pas été capable d'expliquer ce qu'était le Fonds vert. Et on ne le dit pas pour l'accabler, mais ça faisait partie de la problématique. Et là maintenant, les attentes de la population commencent à être très fortes en environnement. Il y a eu le Pacte sur la transition, mais monsieur Legault a rencontré Dominic Champagne, le porte-parole du Pacte de la transition dès le début novembre. Et il en est sorti en disant justement : bien je
viens de comprendre que c'est un dossier qui est important. Et là, c'est sûr qu'en voyant sa ministre qui ne performait pas bien, bien il fallait qu'il fasse quelque chose, et qu'il le fasse rapidement.
mencé encore à le manger, mais il va avoir quatre ans pour... il va falloir qu'il applique des réformes, un redressement qui va être extrêmement, extrêmement majeur. Parce que c'est urgent.
AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) :
AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) :
On a vu dans le reportage, dans son discours inaugural, François Legault avait fait de l'éducation de sa priorité.
Et il a le temps, aussi. Josée Legault, alors la session reprend le 5 février. Il y a plusieurs dossiers, notamment le dossier de l'immigration, la laïcité, alors à quoi peut-on s'attendre dans les prochains mois?
JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Oui. AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : Et dans les quatre projets de loi qu'il y a eus pendant ces 100 jours, il n'y a pas eu de projet de loi sur l'éducation. JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Non, et ça, c'est très intéressant. Mais encore une fois, ils ont été là vraiment pas longtemps. Et j'ai l'impression que l'éducation, c'est l'éléphant, ce n'est pas juste l'éléphant dans la pièce, mais c'est un échec en ce moment, le système d'éducation au Québec. Le Conseil supérieur a dit que c'était... l'école québécoise était maintenant la plus inégalitaire au Canada. C'est quand même très grave, qu'estce qu'il se passe. L'héritage est assez empoisonné. Ça veut dire qu'il y a beaucoup, beaucoup d'actions qui doivent être entreprises. Et là, le ministre, je ne sais pas par quel bout il va commencer. Mais vous savez ce qu'on dit : comment manger un éléphant? On le mange une bouchée à la fois. Alors, il n'a pas com-
JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Je pense que ça va se mettre à bouger beaucoup. Il y a Danielle McCann aussi qui est à la Santé, ça, c'est la priorité des Québécois avant l'éducation. Marguerite Blais, avec les proches aidants. Mais la laïcité, cette espèce de dossier qui pourrit un peu dans l'air ambiant depuis plus de 10 ans au Québec. Monsieur Legault, il ne s'en cache pas, il est très pressé d'en finir, mais ça ne va pas passer comme du beurre dans la poêle. Je pense qu'il va y avoir des difficultés. Et maintenant, l'autre trait qui le démarque du gouvernement Couillard, c'est-à-dire sa flexibilité, est-ce qu'il va être capable de l'appliquer aussi dans ce dossier-là, parce qu'il y aura commission parlementaire, il y aura beaucoup de discussions... Est-ce qu'il va se montrer flexible? Moi, j'ai l'impression que c'est possible. AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : Très bien, on verra les vraies couleurs. Merci beaucoup, Josée Legault.
JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Merci. AZEB WOLDE-GIORGHIS (ANIMATRICE) : Merci. JOSÉE LEGAULT (CHRONIQUEURE, LE JOURNAL DE MONTRÉAL) : Merci.
Mercredi 9 janvier 2019 L'Actualité (site web) • 815 mots
Voix multiples Marie-France Bazzo
N
otre chanson a déjà été identitaire. Elle est maintenant entrée dans le champ du personnel, de l'auto-identification. Notre chanson a déjà été identitaire. Elle est maintenant entrée dans le champ du personnel, de l'auto-identification. C'est le creux de l'hiver, février, court mais désespérant, comme si la noirceur n'allait plus jamais finir. Il faut donc se faire du bien à l'âme, se coconner de l'intérieur. Chacun son truc. Moi, j'écoute de la musique, et en grande partie de la chanson québécoise. Nul militantisme ici. J'en consomme naturellement parce qu'elle me parle de nous. De la même manière que je lis énormément de livres québécois et que le cinéma d'ici est certainement ma filmographie préférée. Je n'aime pas tout de la culture d'ici. Mais certains chanteurs me vont directement à l'âme. Tire le coyote, René Lussier, Betty Bonifassi, Avec pas d'casque, Les Trois Accords me bouleversent, me stimulent ou me font rire. Un anthropologue se penchant sur notre chanson des années 1970-1980 conclurait qu'elle fut porteuse d'une parole sociale, avec les Beau Dommage, Séguin, Piché, Octobre, Harmonium, Charlebois, le déjà patriarche Vigneault. Elle était le miroir des aspirations d'une grande partie de la population. Elle témoigna de la montée du sentiment nationaliste. « Un peu plus haut, un peu
plus loin... » Elle se chantait au NOUS ; tous connaissaient la musique. Après plusieurs années de transition, où les aspirations étaient plus portées par le théâtre et le cinéma, voilà la chanson québécoise de nouveau foisonnante ! (Je ne parle pas de sa santé économique, toujours précaire, particulièrement en ces années de redéfinition de l'industrie.) Elle est créativement en forme, vivace. Se décline dans tous les styles, du rap au folk, de la pop au country en passant par la musique indépendante et celle de matantes. Elle a ses stars établies, les Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, Marie-Mai, Alex Nevsky, Vincent Vallières, Ginette Reno. Sa scène indépendante est vigoureuse : Patrick Watson, Patrice Michaud, Loud, Milk & Bone, Galaxie, Koriass, Pierre Kwenders. Les nouveaux venus s'invitent au party, d'Hubert Lenoir à Lydia Képinski. Sa diversité et son inventivité ne font aucun doute. Nous avons déjà été réunis derrière quelques idées structurantes. Aujourd'hui, nous sommes un tas de sousgroupes, des marchés à séduire. Ça vaut en politique, mais aussi en chanson. Mais si elle ne parle plus d'une seule voix, que nous dit notre chanson ? D'abord, que nos identités sont éclatées. Nous avons déjà été réunis derrière quelques idées structurantes. Aujourd'hui, nous sommes un tas de sousgroupes, des marchés à séduire. Des ensembles, à défaut d'être ensemble.
Ça vaut en politique, mais aussi en chanson. La musique émergente a ses festivals, le métal ses aficionados. La région aime 2Frères ; Montréal, les franglais Dead Obies. Jamais les publics de Sylvain Cossette et de Safia Nolin ne se rencontreront. Chacun y trouve son compte. C'est micro ciblé. Notre chanson a déjà été identitaire, elle est devenue auto-identificatrice. Atomisée. J'irais même plus loin. La crisette opposant Mario Pelchat et Klô Pelgag au lendemain de l'ADISQ a révélé un clivage dans la population. Ceux qui méprisent les « artisss du Plateau », et ces derniers et leur gang. Deux semaines plus tard, cette fracture se transportait sur le terrain politique avec le Pacte pour la transition, lancé par Dominic Champagne. Encore cette fois, et ce, malgré des dizaines de milliers de signataires, les « artistes » furent vilipendés par des adversaires à la limite de la hargne. Le Québec semble bien scindé en deux. Notre chanson témoigne aussi du caractère unique de Montréal. Plusieurs groupes issus de la métropole passent d'une langue à l'autre dans leurs textes, créant quelque chose de neuf et de débridé, qui sonne du tonnerre de Dieu. Les puristes crient à l'anglicisation. J'y lis plutôt le témoignage d'une créativité qui brasse les cartes et invente un joyeux bordel unique au monde. Une grande part de notre chanson, folk, country ou pop, nous dépeint poqués. Les textes s'intéressent à nos blessures intimes, à nos états d'âme. On gratte la plaie, on prend un égoportrait avec son mal de vivre. La chanson comme refuge, consolation, des mots sur la douleur pour apaiser une blessure collective dont on pressent la présence sans la nommer
vraiment. Nous sommes dorénavant dans le champ du personnel, du moi. Nos chanteurs s'adressent à ces égos épars, en quête de réconfort et de beauté. Nos rêves sont individuels, nos aspirations personnelles, mais il y aura bien quelque part au Québec quelqu'un qui saura trouver les mots justes pour nous bercer. « Si ton radar te sonne l'alerte Que l'espace est un besoin vital Je veux devenir ton aire ouverte Ou encore ton toit cathédrale » (« Toit cathédrale », de Tire le coyote, album Désherbage) Notre chanson est un polaroïd parfait du Québec en 2019 : nous sommes vivants, vivaces, différents et un peu blessés. Une société originale, qui ne regarde plus dans une seule direction, qui s'invente de nouvelles voies. Et qui a les voix pour le chanter.
Mercredi 9 janvier 2019 La Presse+ • p. ACTUALITÉS_1,ACTUALITÉS_2_1 • 978 mots
Chassé exclue du Conseil des ministres Martin Croteau La Presse
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MarieChantal Chassé a quitté hier ses fonctions de ministre de l'Environnement à la demande du premier ministre. François Legault l'a remplacée par Benoit Charette.
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uébec - — MarieChantal Chassé n'aura été ministre de l'Environnement que 83 jours. Le premier ministre François Legault lui a montré la porte de son cabinet, hier, et l'a remplacée par le député Benoit Charette. Le premier ministre a cité les échanges pénibles de Mme Chassé avec les médias pour expliquer sa décision. « On va avoir une rentrée parlementaire au mois de février, le mois prochain, at-il expliqué. J'ai jugé, en discutant avec MarieChantal, que ce serait difficile en février, ce serait difficile au cours des prochains mois, et je pense que c'était souhaitable de faire un changement maintenant. » Baptême du feu ardu Fondatrice d'une société d'aéronautique, Mme Chassé a vécu un baptême du feu ardu après sa prestation de serment. Lors d'un point de presse à la fin du mois d'octobre, elle a réagi péniblement à une annonce fédérale sur la taxation du carbone. Elle a été ciblée dès la rentrée parlementaire par les partis de l'opposition, qui
Photo Jacques Boissinot, archives La Presse canadienne
l'ont maintes fois questionnée sur les objectifs climatiques du Québec. Puis, tout juste avant la pause des Fêtes, elle a trébuché en expliquant aux journalistes le contenu d'un rapport du Conseil de gestion du Fonds vert. Ce document dressait pourtant un bilan critique d'une batterie de programmes lancés par le précédent gouvernement libéral. « MarieChantal commençait à bien comprendre ses dossiers, c'est une ingénieure, une femme d'affaires. Mais la partie communication avec les journalistes, c'était difficile. » — François Legault, premier ministre du Québec M. Legault a rappelé qu'à l'exception de Marguerite Blais et de lui-même, tous les membres de son cabinet en sont à leur première expérience à la tête d'un ministère. Il s'est dit très satisfait de la performance d'ensemble de son équipe, mais a admis qu'il entretenait des « doutes » au sujet de Mme Chassé. La décision de l'expulser du cabinet est
survenue au terme d'une rencontre lundi. « On a convenu ensemble que c'était mieux, et pour elle, et pour le gouvernement, qu'elle cède ses responsabilités à quelqu'un d'autre », a relaté M. Legault. Il reste convaincu que Mme Chassé est une gestionnaire compétente et il n'a pas exclu de la réintégrer au Conseil des ministres un jour. La principale intéressée a, pour sa part, affirmé, dans un message publié sur sa page Facebook, qu'elle quittait ses fonctions de ministre de l'Environnement « la tête haute, fière du travail accompli », et ce, après une décision prise « avec maturité ». « Malgré la perception donnée par la lorgnette médiatique, les affaires avancent bien au ministère de l'Environnement et je laisse une organisation bien en selle, ainsi qu'un plan clair pour que mon successeur puisse relever les défis qui sont les nôtres. Il pourra compter sur une passation des pouvoirs digne et ouverte », a écrit Mme Chassé, quelques heures après l'annonce du premier ministre. Député d'expérience En Benoit Charette, François Legault a choisi un politicien expérimenté pour diriger le ministère de l'Environnement. Élu pour la première fois sous la bannière du Parti québécois en 2008, le député de Deux-Montagnes a été l'un des premiers à rejoindre la Coalition avenir Québec en 2011. Battu en 2012, puis élu en 2014 et en 2018, M. Charette était porte-parole caquiste en matière de transports sous le gouvernement Couillard. Ce rôle l'a préparé à ses nouvelles fonctions, selon
le premier ministre. Car le secteur des transports est justement le plus important émetteur de gaz à effet de serre de la province. « Benoit a une grande expérience politique. Ça va le servir pour faire face, entre autres, aux journalistes lors des points de presse. » — François Legault « C'est un beau privilège que d'avoir l'occasion de s'attaquer à ces défis environnementaux. On l'a vu au cours des dernières semaines, des derniers mois, notamment pendant la campagne électorale, les Québécois sont de plus en plus soucieux des questions environnementales. Donc c'est un très beau défi », a dit pour sa part le nouveau ministre. « Sincère préoccupation » L'environnement est un dossier délicat pour le gouvernement caquiste. En campagne électorale, François Legault a été critiqué pour la faiblesse de ses engagements verts. Après son élection, il a vite cherché à corriger le tir en promettant une « sincère préoccupation » pour la question climatique. Depuis, M. Legault a tenu des rencontres avec des environnementalistes, entre autres l'instigateur du « Pacte » Dominic Champagne. Il a provoqué une levée de boucliers en Alberta lorsqu'il a décrit le pétrole qui y est produit comme de « l'énergie sale ». Il a également confirmé son appui à la cible de réduction de gaz à effet de serre (GES) pour 2030 que le précédent gouvernement avait adoptée avant la Conférence de Paris sur le climat. L'opposition réagit
L'opposition n'a pas tardé à réagir à la suite de l'annonce du premier ministre. « Un remaniement moins de 100 jours après l'élection, on remarque encore une fois l'improvisation du gouvernement de François Legault. C'est le premier ministre qui porte le poids de cet échec aujourd'hui ». a dit Marie Montpetit, députée du Parti libéral La députée de Québec solidaire Ruba Ghazal a quant à elle dit souhaiter que la lutte contre les changements climatiques « ne se résume pas à des opérations de communication. Ce n'est pas seulement le fait d'être un bon communicateur qui fera de M. Charette un bon ministre de l'Environnement ». « Félicitations à Benoit Charette qui devient ministre de l'Environnement, a de son côté commenté Sylvain Gaudreault, du Parti québécois. Le gouvernement de François Legault a l'occasion de donner un sérieux coup de barre sur ses politiques quant à la crise climatique. Va-t-il proposer une loi anti-déficit climatique ? » Voyez La publication Facebook de Marie Chantal Chassé À lire dans la section débats L'éditorial de Paul Journet This article appeared in La Presse+ http://plus.lapresse.ca/screens/15f789 84-8eaf-49da-b445-3247a8dd9a8d__7 C___0.html?utm_medium=Twitter&ut m_campaign=Internal+Share&utm_co ntent=Screen
Illustration(s) :
Photo Jacques Boissinot, archives La Presse canadienne Le premier ministre François Legault a cité les échanges pénibles de MarieChantal Chassé avec les médias pour expliquer sa décision de l'exclure du Conseil des ministres.
Ã&#x2030;coutez l'entrevue en cliquant ici
Samedi 5 janvier 2019 • 04h00 HE Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC) (site web) • 1084 mots
Pus d’signal : complètement Fallu Karine Tremblay La Tribune SHERBROOKE — « Pus d’signal », le troisième spectacle de Stéphane Fallu, se déploie en mode autonome. L’humoriste a choisi de tout faire lui-même dans ce nouveau tour de piste autoproduit qu’il promène dans différentes salles du Québec.
S
herbrooke - « J’avais envie de monter un show à mon image, sans compromis. Pareille autoproduction, c’est beaucoup de travail, ce n’est pas très glamour, mais ça me donne la possibilité de faire ce que je veux, comme je l’entends. Je décide de tout, je le fais à mon rythme et le résultat est vraiment satisfaisant. J’avais envie d’aller vers le stand-up, de me promener dans de plus petites salles, d’être beaucoup en interaction avec le public, de faire tout ce que tout le monde me disait de ne pas faire, finalement. Et ça fonctionne! Je suis davantage moi-même et j’ai vraiment du fun. J’ai écrit le show en grande partie dans les comedy clubs, j’aborde une cinquantaine de sujets variés », résume celui qui trouve dans l’observation des comportements humains une inspiration sans fin. « Les cas de rage au volant, par exemple, sont fascinants. Comment et pourquoi certains deviennent furieux lorsqu’ils conduisent alors qu’ils ne se fâchent jamais à la maison? C’est le genre de trucs sur lesquels je pioche et c’est un créneau que j’aime vraiment. Ça dérange, des fois, parce que les gens se reconnaissent, mais j’adore ce genre de malaise, je joue avec ça. Je ris un peu de moi... mais je ris aussi beaucoup des
Spectre Média, Maxime Picard Stéphane Fallu autoproduit son troisième spectacle solo, Pus d’signal, qu’il promène actuellement en rodage et qu’il présentera au Théâtre Granada le 18 janvier.
autres. Et des gens qui sont dans la salle. J’ai une facilité à partir d’un sujet et à le traiter autrement, à le twister à ma façon en faisant preuve d’une certaine mauvaise foi. Dans mon show, je parle autant du fait de vieillir et de passer des examens pour une première fois que du couple, de la politique internationale et de la religion. J’évoque aussi le mouvement #moiaussi. Dans mon numéro, je me demande pourquoi il a fallu autant de temps avant qu’on réalise que les répliques de mononcle n’avaient pas leur place. Et plus j’avance dans mon texte, plus je dénonce, plus je me cale, bien sûr. » Le terrain pourrait être glissant. « Mais il ne l’est pas du tout parce que
tout le monde en parle, alors c’est facile d’aller là. Cela dit, je ne sais pas si on a avancé tant que ça. On en parle, mais est-ce que les comportements changent? Je n’en suis pas certain quand je vois ce qui se passe dans les rues ou dans les restaurants en fin de soirée. Il y a encore beaucoup de travail à faire », dit celui qui cause aussi environnement dans sa prestation solo. « J’évoque le pacte pour la transition en expliquant pourquoi je ne l’ai pas signé. Je suis déjà pas mal vert, mais je suis arrivé là sans jamais prendre de décision. Je réutilise mon eau, je fais du compost, j’ai mon jardin, j’ai une auto électrique, mes enfants ont des lunchs zéro déchet. Mais on s’entend que c’est un gros travail d’équipe. Je ne ferais pas ça tout seul. Je respecte la planète... avec de l’aide! » Sans morale D’un sujet à un autre, il se permet différentes postures, il verse parfois dans les excès, mais il évite de basculer dans la morale. Fallu se permet aussi d’essayer de nouveaux trucs, de réinventer son art. Au fil de l’écriture de ses sketchs, par exemple, un « semi-personnage » a émergé. Un drôle d’alter ego à l’humeur acide. « Intégrer un personnage du genre, c’est quelque chose que je n’ai jamais fait avant. Je me fâche, je décide de m’affirmer et il y a cet autre Fallu qui émerge, une espèce de colon qui se fout de tout et qui est vraiment à l’opposé de qui je suis. Au début, c’était un gag, mais il a pris du coffre pendant le processus de création. Je peux tout dire avec ce personnage-là, c’est assez réjouissant », raconte celui qui est sorti de l’École nationale de l’humour en
1994. En près de 25 ans, le milieu de l’humour a évidemment beaucoup changé. « C’est plus pointu et les possibilités sont plus grandes. On peut faire une capsule sur le web et être diffusé à l’international. Ce n’est pas ce que je fais, mais les nouvelles générations ont cette possibilité. » Lui, il se concentre beaucoup sur la télé. Depuis trois saisons, il est aux commandes du docuréalité Refuge animal, à TVA. « Avec cette émission, je réalise l’hallucinante portée qu’a la télé. Ça rejoint énormément les gens, sans doute parce que c’est un show d’animaux, oui, mais qui a un fond très human. Moi, j’ai beaucoup de plaisir à animer ça. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un chien. Et j’ai eu des chats. J’aime les animaux. Je me souviens d’avoir pris la défense d’un écureuil, lorsque j’étais enfant, alors qu’une bande de gamins voulait l’assommer. Probablement parce que je déteste l’injustice. Je n’aime pas qu’une bande se ligue contre un laissé pour compte, que celui-ci soit un humain ou un animal. » Pus d’signal parce que... « Je me suis retrouvé dans un chalet sans connexion réseau pendant deux jours. J’étais tout seul avec mon ordi et j’ai trouvé ça difficile au début... Et puis je me suis mis à y prendre plaisir, à focaliser sur le fait d’allumer un feu et de marcher dehors. C’est là que cette idée du Pus d’signal s’est précisée. Aujourd’hui, on est tellement branchés, tout va tellement vite que les gens ne voient plus clair, ils pètent des crises partout, ils explosent à propos de tout et
de rien. Ça, c’est le canevas de base du show. Après ça, je me suis assuré de rendre ça drôle. » VOUS VOULEZ Y ALLER? Pus d’signal Stéphane Fallu Vendredi 18 janvier 2019, 20 h au Théâtre Granada Entrée : 28 $
ICI Radio-Canada Nouvelles
Jeudi 3 janvier 2019 ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) • 718 mots
Climat : le Parti vert veut éviter « de faire peur » David Rémillard
M
algré de récents rapports alarmistes et de nombreux désastres climatiques, même chez nous, le Parti vert du Canada peine toujours à « trouver le ton » pour s'adresser à la population. À l'aube d'une campagne électorale au fédéral, le parti veut éviter « de faire peur ». Pour Daniel Green, chef adjoint du Parti vert du Canada, « le quotient écologique des gens augmente sans cesse », a-t-il dit mercredi en entrevue à Radio-Canada. Il en prend pour preuve les diverses initiatives de réduction des déchets vues cette année, comme l'abolition ici et là des pailles de plastique. La mobilisation citoyenne semble également au rendez-vous, observe-t-il. Des milliers de personnes ont marché pour le climat à Montréal et à travers le pays, début novembre, un mois après la sortie d'un autre inquiétant rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Mais comment traduire le tout en votes le 21 octobre prochain? « C'est très difficile. On a même de la difficulté en tant que parti, pour trouver le ton », a admis M. Green. Les verts cherchent « à faire l'équilibre entre la gravité de la situation » et « les bonnes nouvelles ». « On a l'intel-
ligence, on a les moyens pour faire en sorte que le changement s'impose », soutient-il. La peur est parfois démobilisatrice. Par contre il faut quand même dire les vraies affaires. Daniel Green, chef adjoint du Parti vert du Canada Elizabeth May et Daniel Green, respectivement chef et chef adjoint du Parti vert du Canada Photo : Radio-Canada Le cas du Pacte Bien qu'il estime que le changement doit venir d'un « mouvement populaire », le Parti vert ne veut pas pour autant reproduire le modèle du Pacte pour la transition. Lancé cet automne par le militant Dominic Champagne, il a été appuyé par de nombreuses personnalités publiques. Le défi pour nous, c'est de proposer des choses concrètes et de ne pas tomber dans ce qu'on a vu au Québec, le Pacte, où finalement des gens disent que "ce sont les riches et les bien nantis qui nous disent quoi faire". On veut éviter ça. Daniel Green L'une des mesures pour vérifier la « croissance » des verts au pays passe par la scène provinciale, selon M. Green. Le Parti vert du Québec n'a pas passé le cap des 2 % au scrutin populaire, lors des élections du 1er octobre dernier. « C'est un résultat qui m'a déplu », a évoqué M. Green. Cela ne signifie pas
que l'environnement n'était pas au coeur des priorités des électeurs, nuance-t-il. Le vote est peut-être allé vers Québec solidaire, qui a selon lui présenté une forte plateforme en matière d'environnement.
y a une possibilité que le vote écologiste se divise dans plusieurs formations politiques et que ça permette au Parti conservateur de faire le plein d'appuis de ceux qui ne se préoccupent pas de la question environnementale. »
Si ce n'est pas le cas au Québec, M. Green a rappelé que les verts prennent du galon dans d'autres provinces, comme à l'Île-du-Prince-Édouard.
L'environnementaliste se réjouit d'avance que l'environnement soit plus que jamais au coeur d'une campagne électorale.
Année pivot Pour Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki pour le Québec, l'année 2019 sera assurément une « année pivot » pour la cause climatique. « Pour beaucoup de citoyens et citoyennes, 2018 a été une année d'éveil », analyse-t-il.
Les premiers échanges de l'année 2019 semblent lui donner raison.
Une « tempête parfaite » causée par divers facteurs, dont la vague de chaleur qui a fait plusieurs morts cet été au Québec et la démission du ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot. La mobilisation à laquelle on assiste, ça vient du fait qu'au plan scientifique, on voit qu'on n'a plus de temps. On arrive aux dernières limites. Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki pour le Québec Mais selon M. Mayrand, un tel contexte ne signifie pas nécessairement une montée du Parti vert au fédéral. Le « vote écologiste » pourrait plutôt se répartir à travers diverses formations, dont les libéraux, les néo-démocrates ou encore le Bloc québécois au Québec. M. Mayrand écarte d'emblée les conservateurs, qui incarnent selon lui l'autre bout du spectre. « On se trouve dans une situation où il
Au premier jour de l'année, le chef conservateur, Andrew Scheer, a annoncé qu'il abolirait la taxe sur le carbone du gouvernement Trudeau s'il était élu le 21 octobre.
Jeudi 3 janvier 2019 • 04h00 HE Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 615 mots
Deux par deux, rassemblés Carrefour des lecteurs Le Quotidien OPINION / En réponse à l’éditorial de Denis Bouchard,
D
ans la foulée de votre éditorial du Quotidien du 27 décembre dernier intitulé L’année des grands déchirements, j’aimerais d’abord savoir qui sont les environnementalistes québécois dont vous faites mention en début de texte. INFOGRAPHIE LE SOLEIL
Mis à part Greenpeace, la fondation David Suzuki, le Conseil régional de l’environnement et du développement durable (CREDD) et autres groupes, les 250 000 Québécois et plus ayant signé le Pacte pour la transition énergétique y sont-ils inclus ?
voir du 27 décembre, Imaginer l’inimaginable, de Christian Rocheleau, qui commence par : « Les mauvaises nouvelles s’accumulent à un rythme effréné. »
Dans l’affirmative, ça commence à faire du monde à remettre en cause, connaissant vos prises de position antérieures envers les défenseurs de l’environnement.
Également, dans l’édition du 28 décembre du journal de votre propre employeur, avez-vous pris la peine de lire un article alarmant sur la fonte accélérée des glaciers de l’Ouest canadien ?
Depuis le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), cet automne, qui nous met en garde comme jamais auparavant contre les conséquences possibles d’un réchauffement de 1,5 à 2 degrés centigrades, au cours des prochaines décennies, les prises de position visant à nous conscientiser sur l’urgence de mettre fin à l’utilisation des énergies non renouvelables n’ont cessé de paraître.
Pour vous, ces mises en garde sont-elles des brûlots alarmistes strictement pour faire peur ?
Entre autres, ce texte paru dans Le De-
Ce n’est pas parce que cela se déroule à des milliers de kilomètres de chez nous que cela va si bien ici, pour que l’on s’offre le luxe de projets polluants qui sont loin encore de rencontrer l’acceptabilité sociale. Au cas où vous ne le sauriez pas, nous avons également des glaciers fondants au-dessus de nos têtes, comme une épée
de Damoclès. Laisser sous-entendre, comme l’avez fait, que les projets GNL, Métaux BlackRock (MBR) et Arianne Phosphate (AP) devraient obtenir une forme de « dérogation » en rapport avec la lutte au changement climatique, sous prétexte qu’ils incarnent le rêve de tout le Saguenay–Lac-Saint-Jean, constitue de l’aveuglement. Vous ne voyez pas que ces trois projets sont des vecteurs de la poursuite aveugle d’une croissance économique exponentielle qui nous a conduits, jusqu’ici, à l’urgence climatique que l’on connaît, et que seuls les climatosceptiques nient. Je ne suis pas sûr qu’une population qui ne dort pas au gaz, bien au fait de tous les tenants et aboutissants de ces projets, les accepterait. S’ils se concrétisent, ces projets vont défigurer à jamais le fjord du Saguenay; vont contribuer à la hausse des GES et, par là, accélérer le réchauffement climatique ; vont contribuer à dilapider davantage les ressources non renouvelables du pays. Je crois que les 250 000 Québécois et plus qui ont signé le Pacte pour la transition énergétique en sont conscients. À Saguenay, ce sont les projets GNLQ, MBR, AP ; dans l’Ouest canadien, c’est le pétrole sale des sables bitumineux et le gaz naturel non conventionnel ; ailleurs, c’est le charbon et le gaz de schiste ; en d’autres endroits, on déforeste à qui mieux mieux ; ailleurs, l’eau monte, et le désert avance ; et ainsi de suite. Le monde de bonne volonté doit avancer vers le même objectif, soit le bien commun versus les privilèges d’une minorité, sans se regarder comme chiens
de faïence, en attendant de voir qui fera le premier pas pour s’engager résolument dans l’économie verte. Jonquière
La Presse Canadienne
Lundi 31 décembre 2018 • 13:00:04 UTC -0500 La Presse Canadienne • 894 mots
Les meilleures citations de l'année 2018 La Presse canadienne
M
ONTRÉAL - L'année 2018 a vu bon nombre de personnalités québécoises de tous les milieux s'exprimer publiquement ou en entrevue, donnant parfois des citations qui ont fait sourire ou soulevé des discussions. La Presse canadienne en a répertorié quelques-unes.
« Pour le renouveau, ça prend de la continuité. »
______
- Philippe Couillard, le 15 juin. Celui qui était premier ministre du Québec s'exprimait ainsi au dernier jour de la session parlementaire avant la pause estivale, à l'aube du déclenchement des élections provinciales qui ont finalement couronné son rival François Legault.
« Je suis en réserve de la république. »
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- Pierre Karl Péladeau, le 23 janvier, à l'émission « Médium Large » , à la radio de Radio-Canada. L'ex-chef du Parti québécois laissait ainsi entendre qu'il ne fermait pas la porte à un éventuel retour en politique, à quelques mois des élections provinciales. Ce retour quasi annoncé n'a toutefois pas eu lieu en 2018.
« Je savais que mon saut en politique allait marquer l'histoire. »
______ « Évaluer mon plan aujourd'hui devant tout le monde, c'est pas la chose idéale à faire parce que j'ai des collègues qui écoutent, mais je sais où on s'en va et les changements nécessaires et on va travailler dans ce but-là. » - Marc Bergevin, le 19 mars. Le directeur général du Canadien de Montréal avait déclaré qu'il avait « une vision » pour l'équipe, qui a été exclue des séries en 2018. ______
- Gertrude Bourdon, le 29 août, en entrevue avec Alain Gravel à la radio de Radio-Canada. Mme Bourdon avait eu des échanges avec la Coalition avenir Québec avant de finalement opter pour se porter candidate libérale dans la circonscription de Jean-Lesage à l'élection provinciale. L'ex-patronne du CHU de Québec-Université Laval est arrivée troisième dans la circonscription, derrière le candidat solidaire Sol Zanetti et la caquiste Christiane Gamache. ______ « Peut-être que je n'aurais pas gagné "Génies en herbes" hier. » - François Legault, le 16 septembre. La veille, le chef caquiste avait eu de la difficulté à répondre à des questions sur l'immigration posées par des journalistes qui couvraient sa campagne élec-
torale. ______ « Je n'ai pas un sou à l'extérieur du Québec. J'en ai à peine assez pour mes prochaines années. » - Philippe Couillard, le 25 septembre. Il répondait aux propos de son rival caquiste François Legault, qui l'accusait d'avoir toujours de l'argent à l'étranger. ______ « Éloignez de moi ce calice. » - JeanFrançois Lisée, le 25 septembre, dans une salle de Rouyn-Noranda. Il a utilisé ce terme surprenant pour parler du candidat libéral local Luc Blanchette, après qu'il eut expliqué à ses partisans que la division du vote risquait de favoriser ce dernier. ______ « Je ne suis pas marxiste et je n'ai plus rien à dire sur la question. » - Manon Massé, le 26 septembre. Lors d'une entrevue en anglais à CBC, elle avait accepté cette étiquette de marxiste. Devant le malaise que cela a créé chez certains, elle a attribué sa réponse à sa maîtrise moins complète de l'anglais. Elle s'est ensuite montrée exaspérée par les nombreuses questions des journalistes à ce sujet. ______ « J'ai un peu le goût de me crisser en feu ces temps-ci. » - Hubert Lenoir, à l'émission « Tout le monde en parle » diffusée le 14 octobre. Cette déclaration avait suscité un certain malaise, mais aussi des discussions sur le suicide et l'aide à la santé mentale. ______
« Le CO2 n'est PAS de la pollution. C'est ce qui sort de votre bouche quand vous respirez et ce qui nourrit les plantes. » - Maxime Bernier, le 24 octobre, sur Twitter. Le message visait à attaquer le plan libéral sur la tarification du carbone. Il a par la suite nuancé ses propos et reconnu que le climat changeait et que l'émission de gaz carbonique en était responsable. ______ « Quand vous achetez un pipeline de 5 milliards, j'ai plus l'impression que mon pays ce n'est pas un pays, c'est une pétrolière. » - Yann Perreau, le 28 octobre, au gala de l'ADISQ. Il interpellait ainsi le premier ministre Justin Trudeau, présent dans la salle, en critiquant la décision du gouvernement fédéral d'acheter l'oléoduc Trans Mountain. ______ « Guylaine Tanguay aurait dû gagner, c'est à elle que revenait ce Félix-là. Pas à quelqu'un qui n'a pas tourné du tout de l'année, dont on n'a pas entendu parler, dont les salles étaient vides. » - Mario Pelchat, le 29 octobre, au lendemain du gala de l'ADISQ. Il jugeait que le prix de l'interprète féminine de l'année aurait dû être remis à sa protégée Guylaine Tanguay plutôt qu'à Klô Pelgag. ______ « La jalousie, c'est déjà gênant dans l'intimité. Imaginez à quel point elle est gênante quand elle est exhibée dans un journal. » - Klô Pelgag, le 30 octobre, répondant aux propos de Mario Pelchat sur sa page Facebook. ______ « Je rêve d'un Noël blanc dans un
Québec vert. » - Yvon Deschamps, le 7 novembre. L'humoriste québécois a lancé cette phrase au moment où il s'engageait à signer le Pacte pour la transition, dont l'objectif est d'intensifier la lutte contre le réchauffement climatique et pour la protection de l'environnement. ______ « Le troisième lien, c'est un peu comme une ligne de coke. » - Catherine Dorion, le 15 novembre. La députée solidaire a fait cette déclaration dans une vidéo qu'elle a publiée sur sa page Facebook, expliquant que le projet de nouveau lien entre Québec et Lévis ne réglerait pas le problème de congestion routière à long terme.
Mercredi 26 décembre 2018 • 19h00 HE La Voix de l'Est (Granby, QC) (tablette) • 693 mots
L’urgence d’agir? Claude Villeneuve Le Quotidien CHRONIQUE / Il y a plusieurs décennies que les groupes environnementaux ont mis de l’avant l’urgence d’agir pour éviter les impacts catastrophiques escomptés de toutes les formes de pollution.
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arement, ces injonctions ont été suivies d’effets concrets. En cette fin d’année, après le rapport spécial du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) paru en octobre, après le rapport du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) sur le fossé qui se creuse entre la trajectoire à suivre pour maîtriser le réchauffement et les engagements réellement mis en oeuvre par les États et après la COP24 (24e Conférence des Parties) qui se déroulait à Katowice en Pologne, tout le monde crie à l’urgence. Certains ont même établi que dans deux ans, il sera trop tard pour éviter la catastrophe et que le désastre sera irrémédiable. Est-ce là une bonne tactique pour changer les choses ? J’en doute. Malgré tout, j’ai été l’un des premiers scientifiques signataires du Pacte pour la transition écologique. Pourquoi ? Crier au loup n’est pas une stratégie gagnante, comme nous l’apprenait la fable d’Ésope. Le vieux fabuliste n’était pas fabulateur et si les changements climatiques induits par l’activité humaine avaient été un enjeu à son époque, il aurait peut-être modifié son histoire. Mais aujourd’hui, le loup est bien présent et il réclame sa part de chair humaine. Les
manifestations extrêmes du climat font, chaque année, plus de victimes, et cela ne risque que d’empirer. C’est bien malheureux, nous devons réagir. Mais comment ? Les solutions sont bien connues, mais elles engagent d’une part la responsabilité individuelle et de l’autre, la gouvernance collective. C’est ce que demande le Pacte : il met au défi les citoyens de poser des gestes qui peuvent apparaître insignifiants, mais qui, s’ils sont répétés collectivement par des centaines de milliers de gens, peuvent représenter des gains significatifs. Par exemple, pour diminuer sa contribution aux changements climatiques d’une tonne par année, il faut économiser 1,3 litre d’essence par jour. C’est à la portée de tous les automobilistes. Il suffit de conduire un peu moins vite, de bien gonfler ses pneus, de ne pas laisser tourner la voiture inutilement ou d’aller à pied chercher son journal ou ses billets de loterie. Fastoche, comme disent les jeunes, surtout quand on conduit un gros 4x4. Il y a bien d’autres possibilités sur le site du Pacte, et chacun peut faire les choix qui lui conviennent pour initier le changement. La force du nombre fera le
reste. Mais il y a plus important. En agissant, on donne un signal aux gouvernements qu’ils doivent agir eux aussi par la réglementation, la fiscalité et l’exemplarité. La crise des « gilets jaunes » que vivent les Français ces dernières semaines montre bien que le gouvernement ne peut rien imposer si les citoyens ne sont pas prêts à vivre avec les conséquences d’un mouvement de transition sur leur pouvoir d’achat. À l’inverse, lorsque les citoyens sont mobilisés et qu’on leur donne des moyens et des incitatifs appropriés, le changement peut s’opérer. La Scandinavie le démontre éloquemment. En agissant, on donne aussi un signal aux entreprises et là, les gains peuvent être majeurs. Une entreprise qui ne vend pas ses produits ne pollue pas longtemps. En 1983, je publiais mon premier cours par correspondance sur l’environnement. J’y incitais les étudiants à faire l’inventaire de leurs gestes quotidiens qui pouvaient réduire leur empreinte écologique. À l’époque, beaucoup d’environnementalistes se contentaient de crier au loup. Certaines catastrophes se sont produites, mais nous sommes toujours là et les enfants qui naissent aujourd’hui seront les aînés de 2100. Nous savons beaucoup plus de choses qu’à l’époque, mais nous ignorons toujours la date de la catastrophe annoncée. En revanche, l’urgence est là, scientifiquement documentée, et nous savons comment agir. Alors, pourquoi ne pas vous joindre au Pacte et adopter un ou plusieurs nouveaux comportements en 2019 ?
Mercredi 26 décembre 2018 • 04h00 HE Le Quotidien (Saguenay, QC) (site web) • 676 mots
L’année des grands déchirements Denis Bouchard Le Quotidien ÉDITORIAL / Alors qu’il n’y a pas si longtemps encore les trois projets GNL Québec, Arianne Phosphate et Métaux BlackRock incarnaient le plus grand rêve du tout Saguenay–Lac-Saint-Jean économique, ils seront, en 2019, le condensé de la lutte que mènent les environnementalistes québécois contre les changements climatiques.
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l y a bien beau y avoir un million de voitures à Montréal et près d’un milliard sur la planète – et les prévisions sont nettement à la hausse à ce chapitre d’ici 2050, notamment à cause de l’Inde et de la Chine –, c’est au Royaume que le bruit des épées se fera entendre. Parce que dans le discours ambiant au Québec, mu par le Pacte pour la transition, la question du réchauffement climatique a été ramenée à une urgence nationale, ce qui heurte les projets précités et qui représentent le plus gros potentiel d’emplois au Saguenay–Lac-Saint-Jean. La question environnementale occupe l’espace public depuis plusieurs décennies et ne mettait pas forcément en opposition développement économique et environnement. Jusqu’ici, il y avait une nette impression que les deux se conjuguaient dans une déclinaison rigoureuse d’évaluation des projets, cas par cas. Cependant, les tenants de la revendication actuelle ont porté le discours beaucoup plus haut en termes d’exigences. Beaucoup d’observateurs de la région ont vite compris ce qui s’annonce dans les mois à venir. Les trois projets en
ARCHIVES LE QUOTIDIEN
développement depuis quelques années auront maille à partir avec le discours ambiant. Pourtant, lors de la campagne électorale qui a culminé, le 1er octobre, avec l’élection de la Coalition avenir Québec (CAQ), les choses n’étaient pas aussi claires qu’en ce moment. En tout cas, si vous vous référez au débat de la Chambre de commerce et d’industrie de Saguenay–Le Fjord, où les grands projets ont été débattus dans une perspective environnementale, les réponses données contrastent avec la volonté de certains. Les positions des candidats des quatre plus importants partis étaient plus nuancées. Seul Pierre Dostie, parmi Sylvain Gaudreault (PQ), Serge Simard (PLQ) et François Tremblay (CAQ), s’est montré plus tranchant, les remet-
tant tous les trois en question. Même Sylvain Gaudreault, un porte-voix important du PQ en matière d’environnement en ce moment, n’a pas fermé la porte à ces projets, mais a insisté sur l’importance de bien mesurer leurs impacts, de s’assurer qu’ils respectent les évaluations environnementales et qu’ils soient, s’ils sont autorisés, accompagnés de mesures d’atténuation et d’investissement dans la recherche. Tout comme Pierre Dostie, M. Gaudreault a dit préférer encourager l’économie verte à partir d’acquis régionaux. Quant à François Tremblay et à Serge Simard, ils ont défendu le concept de développement durable dans lequel doivent s’inscrire ces trois projets, tout en ayant un préjugé favorable. Donc, deux mois après ce débat, il est difficile de savoir où le discours se loge. Les choses auraient-elles changé à ce point que ces projets ne sont désormais pas souhaitables ? Le PQ et le PLQ ont été prompts à joindre la Déclaration transpartisane pour la transition socioéconomique du Québec en faveur du climat, qui est une initiative citoyenne. Ladite déclaration table sur l’urgence climatique pour que le gouvernement se saisisse de l’affaire. Évidemment, la CAQ, qui dirige le gouvernement, reste fidèle à ses engagements électoraux, plus économiques qu’autre chose. Les plus modérés dans le discours actuel clament qu’il ne faut pas opposer développement économique et environnement, et que le Québec doit miser sur des projets d’énergies vertes créateurs d’emplois. C’est bien intéressant, mais où se classent le gazoduc de GNL Québec, l’usine de transformation de Métaux BlackRock à Grande-Anse et Arianne Phosphate, avec l’exploitation
d’une mine au nord du Lac-Saint-Jean et un quai sur la rive nord du fjord ? Les Jeannois et les Saguenéens le verront assez vite en 2019 ; il y a des discours qui devront prendre un bord !
Mercredi 26 décembre 2018 Métro (Montréal, QC) (site web) • 802 mots
Le populisme et l'inertie plus forts que l'environnement en 2018
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année 2018 a été marquée par plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes et l'augmentation de la grogne populaire face aux politiciens qui peinent à poser des gestes en adéquation avec l'urgence liée aux changements climatiques. Ottawa Le rejet par la justice fédérale du projet d'élargissement du pipeline Trans Mountain, dans l'ouest, aurait pu être une bonne nouvelle pour les environnementalistes. Mais en août, le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de racheter le vieux pipeline de l'entreprise américaine Kinder Morgan pour 4,5G$. Ottawa a ajouté ensuite vouloir relancer le processus défaillant de consultation des Autochtones afin de pouvoir construire un nouveau pipeline capable de transporter trois fois plus de pétrole bitumineux (900 000 barils/jour) entre Edmonton et Vancouver. Investissement? 10G$. Si le premier ministre Justin Trudeau a avancé que ce projet est écoresponsable puisqu'il permet d'obtenir l'adhésion de l'Alberta à son marché du carbone, Patrick Bonin, de Greenpeace Canada, déplore ce geste qui permettra «d'augmenter la production, le transport et l'exportation de pétrole sale». En termes d'incidence carbonique, cela équivaudrait à ajouter plus de trois millions de voitures sur les routes.
«Avec ces 14,5G$ de dépenses, le gouvernement pourrait acheter 13 953 bus électriques et électrifier, par exemple, la flotte des 30 plus grandes villes du Canada.» - Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace Canada Québec En 2018, au Québec, il est encore possible de se faire élire premier ministre sans avoir de promesse environnementale dans son programme électoral. Depuis qu'il a été élu, le gouvernement de François Legault a manifesté son intention d'ouvrir des sentiers du parc national du Mont-Tremblant aux motoneiges et s'est déclaré en faveur de la construction d'un gazoduc qui irait de l'ouest ontarien au Saguenay-Lac-SaintJean et d'une usine de production d'urée et de méthanol à Bécancour. Christian Savard, le directeur général de l'organisme Vivre en Ville, souligne aussi que la Coalition avenir Québec (CAQ) a déjà promis 6 projets autoroutiers totalisant 73km et 5,5G$. Sachant que la CAQ veut investir autant dans le transport collectif que pour l'auto (contre une proportion de 30/70 actuellement), M. Savard se demande comment le gouvernement pourra trouver la marge financière nécessaire. Les caquistes clament que les projets autoroutiers visent à diminuer la pollution liée à la congestion, mais M. Savard rétorque «qu'accroître la capacité routière
exacerbe l'étalement urbain qui gruge les terres agricoles et entraîne à moyen terme une hausse équivalente des distances parcourues, en plus d'aggraver la congestion». 255K Jusqu'ici, 255 000 personnes ont signé le Pacte pour la transition. Pour diminuer de moitié votre empreinte carbone (objectif de 2030), voici ce qui est payant: se passer d'un vol transatlantique, devenir végétarien, acheter une auto électrique ou opter pour le covoiturage, prendre le transport en commun, faire du télétravail. Ontario L'un des premiers gestes de Doug Ford, récemment élu premier ministre de l'Ontario, aura été de retirer sa province de la bourse du carbone, à laquelle participent aussi le Québec et la Californie. Ce système permet de fixer des plafonds d'émissions aux gros pollueurs et de leur demander de diminuer leurs niveaux de pollution ou d'acheter des droits d'émissions. Les sommes récupérées permettent actuellement à Québec d'injecter environ 600M$ par an dans des projets du Fonds vert. «Le retrait de l'Ontario est une triste nouvelle et le gouvernement Ford pourrait se faire poursuivre à hauteur de 2G$, somme qui correspond aux droits d'émissions déjà achetés par des entreprises ontariennes.» - Steven Guilbeault, qui conseille désormais le fonds d'investissement Cycle Management Capital Jusqu'ici, le retrait de l'Ontario n'a pas fait baisser la valeur des crédits com-
pensatoires, comme cela avait été le cas lors de la contestation judiciaire de cette bourse en Californie, précise M. Guilbeault. Montréal Cette année, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a placé la barre plus haut en fixant comme objectif que la métropole devienne carboneutre d'ici 2050. Pourtant, la Ville ratera probablement sa cible intérimaire. Si la diminution des gaz à effet de serre (GES) de Mont-réal est de -23% depuis 1990, la cible de Kyoto (-30% d'ici 2020) ne sera pas atteinte, car le bilan de Montréal stagne depuis quelques années. Même si des gains importants ont été enregistrés dans le secteur de l'habitation (-36% de GES depuis 1990), avec l'abandon du mazout, un quart de ces gains est annulé par la hausse de la motorisation des Montréalais (+19% depuis 1991). En 2018, le règlement sur les sacs de plastique léger est entré en vigueur, et la Ville a augmenté sa superficie d'aires protégées ainsi que l'offre de transport collectif. Mais la construction des sites de compostage sur l'île, d'abord prévue en 2014, est encore reportée. Les camions, chargés d'enfouir les déchets des Montréalais à 70km de distance, continueront donc à parcourir près de 2 millions de kilomètres par an, au moins jusqu'en 2021.
Mardi 25 décembre 2018 • 21h13 HE Le Droit (Ottawa, ON) (site web) • 667 mots
Des efforts pour un Noël plus vert Vicky Fragasso-Marquis La Presse Canadienne REPENTIGNY — Fini l’avalanche de cadeaux et de produits suremballés pour Noël dans la famille Auclair-Delisle, qui redouble d’efforts cette année pour diminuer son empreinte écologique après avoir signé le fameux Pacte pour la transition.
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ontréal Lauriane, Samuel, Rosalie et Léa, dont les âges varient entre 14 et 3 ans, recevront à Noël des livres, des jouets en bois ou en tissu, ou des activités. Et s’ils demandent des jouets trop polluants au père Noël? Eh bien! Ils seront de seconde main. «Quand t’en as moins, ça a plus de valeur. Il faut revenir à ça, parce que ça n’a pas de bon sens. On consomme en fous et on n’est pas plus heureux pour autant», a confié leur maman, Amélie Auclair, aux côtés de son mari, Gabriel Delisle. En entrevue avec leur marmaille dans leur maison de Repentigny, Mme Auclair et M. Delisle ont avoué que leurs plus vieux avaient été de prime abord déçus par leurs projets, mais ils se sont vite ajustés pour leurs suggestions. «Je me dis, si on arrive à passer au travers de Noël sans consommer plein de plastique, on devrait être capable de passer à travers notre année sans consommer trop de plastique», a-t-elle souligné. «C’est comme quelqu’un qui arrête de fumer. Quand t’arrêtes de fumer pendant le temps des Fêtes pis que tu passes au
La Presse canadienne, Graham Hughes Gabriel Delisle et Amélie Auclair, et leurs enfants Rosalie, Samuel, Lauriane et Léa, essaient de réduire leurs déchets en compostant, en utilisant moins d’emballages de plastique et à usage unique.
travers, tu vas être correct pour l’année», a-t-elle ajouté en éclatant de rire. Lorsque des dizaines d’artistes ont lancé le Pacte pour la transition, afin d’encourager les Québécois à en faire davantage pour ménager la planète, les Auclair-Delisle ont répondu présents et se sont sentis réconfortés de savoir qu’ils n’étaient pas les seuls à être inquiets quant à l’avenir. La famille essaie de réduire sa production de déchets en compostant, en ayant moins de produits emballés de plastique à usage unique. Et la prochaine voiture des Auclair-Delisle sera au moins hybride, sinon totalement électrique. Amélie Auclair et Gabriel Delisle tiennent à poser des gestes concrets pour inculquer ces valeurs à leurs quatre enfants. «Si on élève nos enfants [comme ça], peut-être que dans deux-trois générations, en principe, les gens devraient être à la base écolo, plutôt que
de le devenir avec le temps», a indiqué Mme Auclair, âgée de 34 ans. Une transition difficile, mais nécessaire Mme Auclair admet que ce n’est pas toujours facile de faire des efforts pour diminuer son empreinte écologique, surtout pour les parents d’une famille nombreuse. «Depuis le mois de septembre que je n’ai pas eu de congé, que je fais juste courir partout. C’est sûr que ce n’est pas facile, on est comme un dépendant des trucs tout faits», a-t-elle soutenu. Mais Mme Auclair et M. Delisle sont convaincus que les efforts en valent la chandelle et encouragent tous les Québécois à suivre le mouvement, même ceux qui contestent le consensus scientifique sur le réchauffement climatique. «Même si les prédictions qu’ils font, ce n’est pas ça vraiment, on peut faire notre part. On ne peut pas se tromper en diminuant nos déchets», a ajouté M. Delisle, qui travaille dans une imprimerie de Montréal. Les deux parents espèrent également que le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) agisse sur ce front, même si le parti n’en a pas fait l’un de ses enjeux de prédilection pendant la campagne électorale. «Un moment donné, il va falloir qu’il y ait des lois plus sévères, des amendes», a plaidé Mme Auclair. «Ça va prendre des lois pour aider la masse à s’y mettre, mais ça n’empêche pas qu’individuellement, on peut le faire et donner l’exemple.»
Lundi 24 décembre 2018 Le Devoir (site web) • 610 mots
Les efforts de familles québécoises pour un Noël plus vert Vicky Fragasso-Marquis - La Presse canadienne
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sommer trop de plastique», a-t-elle souligné.
Lauriane, Samuel, Rosalie et Léa, dont les âges varient entre 14 et 3 ans, recevront à Noël des livres, des jouets en bois ou en tissu, ou des activités. Et s'ils demandent des jouets trop polluants au Père-Noël? Eh bien! Ils seront de seconde main.
Lorsque des dizaines d'artistes ont lancé le Pacte pour la transition, afin d'encourager les Québécois à en faire davantage pour ménager la planète, les AuclairDelisle ont répondu présents et se sont sentis réconfortés de savoir qu'ils n'étaient pas les seuls à être inquiets sur l'avenir.
ini l'avalanche de cadeaux, et de produits suremballés pour Noël dans la famille AuclairDelisle, qui redouble d'efforts cette année pour diminuer son empreinte écologique après avoir signé le fameux «Pacte pour la transition».
«Quand t'en as moins, ça a plus de valeur. Il faut revenir à ça, parce que ça n'a pas de bon sens. On consomme en fous et on n'est pas plus heureux pour autant», a confié leur maman, Amélie Auclair, aux côtés de son mari, Gabriel Delisle. À lire aussi Pas facile de mettre sa poubelle au régime En entrevue avec leur marmaille dans leur maison de Repentigny, Mme Auclair et M. Delisle ont avoué que leurs plus vieux avaient été de prime abord déçus par leurs projets, mais ils se sont vite ajustés pour leurs suggestions. «Je me dis, si on arrive à passer au travers de Noël sans consommer plein de plastique, on devrait être capable de passer à travers notre année sans con-
«C'est comme quelqu'un qui arrête de fumer. Quand t'arrêtes de fumer pendant le temps des Fêtes pis que tu passes au travers, tu vas être correct pour l'année», a-t-elle ajouté en éclatant de rire.
La famille essaie de réduire sa production de déchets en compostant, en ayant moins de produits emballés de plastique à usage unique. Et la prochaine voiture des Auclair-Delisle sera au moins hybride, sinon totalement électrique. Amélie Auclair et Gabriel Delisle tiennent à poser des gestes concrets pour inculquer ces valeurs à leurs quatre enfants. «Si on élève nos enfants [comme ça], peut-être que dans deux-trois générations, en principe, les gens devraient être à la base écolo, plutôt que de le devenir avec le temps», a indiqué Mme Auclair, qui est âgée de 34 ans. Une transition difficile, mais nécessaire
Mme Auclair admet que ce n'est pas toujours facile de faire des efforts pour diminuer son empreinte écologique, surtout pour les parents de familles nombreuses. «Depuis le mois de septembre que je n'ai pas eu de congé, que je fais juste courir partout. C'est sûr que ce n'est pas facile, on est comme un dépendant des trucs tout faits», a-t-elle soutenu. Mais Mme Auclair et M. Delisle sont convaincus que les efforts en valent la chandelle et encouragent tous les Québécois à suivre le mouvement, même ceux qui contestent le consensus scientifique sur le réchauffement climatique. «Même si les prédictions qu'ils font, ce n'est pas ça vraiment, on peut faire notre part. On ne peut pas se tromper en diminuant nos déchets», a ajouté M. Delisle, qui travaille dans une imprimerie de Montréal. Les deux parents espèrent également que le nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) agisse sur ce front, même si le parti n'en a pas fait l'un de ses enjeux de prédilection pendant la campagne électorale. «Un moment donné, il va falloir qu'il y ait des lois plus sévères, des amendes», a plaidé Mme Auclair. «Ça va prendre des lois pour aider la masse à s'y mettre, mais ça n'empêche pas qu'individuellement, on peut le faire et donner l'exemple.»
Dimanche 23 décembre 2018 La Presse+ • p. DÉBATS_7 • 676 mots
ENVIRONNEMENT
L'urgence d'une loi sur le climat Michel Bélanger; Mario Denis
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evant l'urgence d'agir, nous nous devons d'être solidaires et de mettre au service du bien commun nos expertises, comme nous y ont invités Dominic Champagne et les autres instigateurs du Pacte pour la transition. C'est dans cette perspective que nous avons décidé de mettre à profit nos 30 années d'expérience en droit de l'environnement pour proposer le Projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec. Nous estimons en effet que le gouvernement a maintenant une obligation de résultat : l'obligation que l'ensemble de son action assure le respect des engagements du Québec en matière de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). En fait, nous avons tous collectivement cette même obligation de résultat. Le projet de loi que nous proposons par l'entremise de l'initiative citoyenne du Pacte est certes perfectible, mais nous estimons que les dispositions proposées sont minimales et nécessaires. Espérant une adoption rapide, nous nous sommes bien gardés de « réinventer la roue » : s'inspirant d'autres lois similaires ailleurs dans le monde, les dispositions proposées s'inscrivent néanmoins dans le corpus de lois environnementales et les structures de gouvernance du
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE « La réponse du gouvernement témoignera du sérieux et de l'honnêteté de son engagement à assurer le respect de nos obligations climatiques », concluent les auteurs.
Québec. Reposant par ailleurs sur des obligations accrues de transparence et de reddition de comptes, le projet de loi vise à éviter que ne perdure le « brouillard climatique » dans lequel le gouvernement, de son propre aveu, se retrouve aujourd'hui et, surtout, à nous préparer collectivement aux mesures que nous devrons nous imposer. Nous proposons d'abord de donner force de loi aux cibles de réduction des GES que le gouvernement s'est fixé et de prévoir qu'il ne pourra les modifier dans l'avenir que pour les rehausser (principe de non-régression des lois environnementales). Soucieux que l'enjeu climatique soit prioritaire au sommet de l'appareil décisionnel gouvernemental, nous pro-
posons que tout projet de loi, de règlement, de décret ou d'arrêté ministériel, ou tout projet d'acte administratif ne puisse faire l'objet d'une décision du Conseil des ministres, du Conseil du trésor, d'un comité ministériel ou d'un ministre que s'il est démontré, dans un mémoire ou une analyse qui l'accompagne, qu'il est compatible avec les cibles de réduction. À l'autre bout du spectre, soit pour tout nouveau projet ou nouvelle activité susceptible d'émettre des GES, la loi proposée subordonne toute autorisation du gouvernement ou du ministre à l'obligation de démontrer leur compatibilité avec les cibles de réduction. Afin de s'assurer de la cohérence et de l'exécution diligente de toutes ces mesures, le projet de loi impose de nouvelles obligations de suivi et de reddition de comptes au ministre de l'Environnement, notamment la publication d'un inventaire annuel des GES et, aux deux ans, d'un rapport sur le suivi du Plan d'action sur les changements climatiques. Le projet de loi propose enfin le renforcement substantiel du mandat et des pouvoirs du Commissaire au développement durable, une institution indépendante et crédible, par la création au sein de son personnel d'un bureau permanent de surveillance climatique, sorte de brigade chargée exclusivement de fonctions de vérification et d'enquête sur l'action climatique du gouvernement, et d'en informer annuellement l'Assemblée nationale et la population. Incidemment, tant la « découverte », tardive et opportune, faite par le nouveau gouvernement, de l'Inventaire québécois des émissions de GES en 2016, que le
rapport du conseil de gestion du Fonds vert rendu public cette semaine, qui font état de réelles difficultés à respecter à ce stade-ci les cibles de réduction pour 2020, témoignent de la pertinence et du caractère incontournable des propositions du projet de loi. Pour conclure, c'est sans prétention qu'au nom des générations futures, nous appelons l'ensemble des élus, toutes allégeances confondues, les intervenants sociaux, économiques et environnementaux ainsi que tous les citoyens à se rallier pour exiger l'adoption d'un tel projet de loi. La réponse du gouvernement témoignera du sérieux et de l'honnêteté de son engagement à assurer le respect de nos obligations climatiques.
Note(s) : Michel Bélanger et Mario Denis Respectivement avocat et avocat-légiste retraité
Samedi 22 décembre 2018 La Tribune (Sherbrooke, QC) • no. Vol. 109 n° 256 • p. 6 • 564 mots
Un Noël vert grâce à l'Odyssée de Valcourt Julie Lupien
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ALCOURT - Pendant la dernière semaine de cours avant la période des fêtes, le comité engagé carboneutre (CECN) de l'école secondaire l'Odyssée de Valcourt organisait le Noël écolo. Cette activité, qui a lieu chaque année depuis cinq ans, comprend un troc du temps des fêtes suivi d'un salon pour vivre un Noël écologique. Cet évènement correspond en tous points aux valeurs véhiculées par le Pacte pour la transition, mouvement citoyen qui rassemble plusieurs milliers de personnes prêtes à s'engager dans le mieux-être de la planète. « C'est presque une copie carbone de notre projet Carbo-Neutre! Il y a plusieurs volets qui sont semblables », affirme Nicolas Busque, enseignant les sciences à l'Odyssée de Valcourt. D'ailleurs, celui-ci qui est également l'enseignant responsable du Projet Carbo-Neutre de l'école de Valcourt a convaincu dernièrement le Syndicat de l'enseignement de l'Estrie à adopter une proposition pour appuyer le Pacte. « Un syndicat défend les droits des travailleurs dans une démarche éthique. Pour moi, le syndicat est une courroie de transmission pour vivre dans un monde équitable. C'est pour cela que j'ai proposé au SEE de soutenir le Pacte. C'est aussi une façon d'avoir de l'impact dans
Photo La Tribune, Julie Lupien Le Comité engagé carboneutre est composé de Maxime Lefebvre, Léa Paquette, Laurelou Purcell, Rosalie Steingue, Gabrielle Jean, Camille RichardPoitras, Nicolas Busque (enseignant) et Antoine Laplante (derrière).
plusieurs milieux », explique Nicolas Busque. Cette décision s'ajoute à d'autres actions entreprises par le SEE afin de diminuer son empreinte écologique telles la réduction de l'utilisation du papier et l'incitation au covoiturage. Concrètement, à l'Odyssée l'enseignant en science et le CECN ont réalisé une murale intitulée Le Pacte sur laquelle, à ce jour, figurent 101 empreintes de main. Chacune d'elles correspond à une signature. « La prochaine étape est de rejoindre les autres écoles du Québec. Le Pacte parle aux adultes, nous on veut parler aussi aux écoles », ajoute Nicolas Busque qui entretient déjà des liens avec les organisateurs du Pacte. Pour la prochaine année, Nicolas Busque souhaite davantage d'action. « Il faut s'éveiller et agir pour provoquer des actions écologiques ». Noël écolo Afin de faire vivre aux élèves une activité reliée directement à leurs habitudes de consommation, le Noël Écolo inclut
le troc du temps des fêtes. Pour chaque objet apporté, un coupon est laissé au donneur qu'il pourra échanger contre un autre objet lors de la journée de troc. Les items restants sont remis au comptoir familial. « En lien avec le cours de science, on voit l'empreinte énergétique et les productions de gaz à effet de serre nécessaire à la fabrication, le transport et la destruction de matière. Avec l'activité de troc cette année, nous avons économisé 300 kilos de gaz à effet de serre et 1000 kWh d'énergie », mentionne Nicolas Busque. Le lendemain, des kiosques prônant les valeurs d'un Noël écolo étaient animés par des élèves de quatrième secondaire. Les informations de Camille et Leila portaient sur la façon de vivre un Noël plus écologique. Un jeu-questionnaire attendait les visiteurs. « On parle de la consommation de nourriture, la vaisselle, l'utilisation de l'électricité et l'emballage des aliments. Par exemple, les statistiques démontrent qu'à la période des fêtes, 40 % de la nourriture dans les magasins sera jeté aux ordures et 1,8 M$ seront dépensés », expliquent les responsables du kiosque. Individuellement, Leila s'engage à « donner au prochain » et Camille opte pour réduire sa consommation de plastique afin de fêter Noël tout en respectant l'environnement.
Samedi 22 décembre 2018 La Presse+ • p. DÉBATS_5 • 737 mots
PÉTROLE « SALE »
Qui mène le Québec, le premier ministre ou Dominic Champagne ? Christian Dufour
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Il n'y a pas de honte à commettre une erreur – qui n'en a jamais fait dans sa vie ? Mais il est absurde de persister dans cette erreur quand elle est grossière et qu'il est encore possible d'en corriger les conséquences les plus graves.
C'
est ce qu'a fait malheureusement cette semaine le premier ministre François Legault, tout à l'euphorie de sa nouvelle popularité depuis sa victoire d'octobre dernier.
PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE « Le Québec reçoit une somme d'argent record d'Ottawa en vertu du programme de péréquation : 13 milliards, soit 1600 $ par année par Québécois », souligne Christian Dufour.
PÉTROLE ET PÉRÉQUATION
qu'ils vivent actuellement.
Le premier ministre ne s'est pas contenté de qualifier une fois le pétrole de l'Alberta de « sale », au moment même où l'on apprenait que le Québec recevrait une somme d'argent record d'Ottawa en vertu du programme de péréquation : 13 milliards, soit 1600 $ par année par Québécois, provenant pour la plus grande part dudit pétrole « sale » de l'Alberta.
On ne sait ce qui inquiète le plus : l'erreur de jugement du premier ministre ou le fait qu'il n'y a eu personne dans son entourage pour le sortir de sa béatitude postélectorale, en lui rappelant certaines données de base de la diplomatie et de la géopolitique canadienne.
M. Legault a répété ce qualificatif comme s'il ne comprenait pas que toute vérité n'est pas bonne à dire dans un dossier de ce genre quand on est premier ministre. Comme si, surtout, il ne réalisait pas que ce qualificatif de « sale » ne pouvait que heurter profondément les Albertains, dont l'identité est étroitement liée au pétrole, sans parler de la situation économique objectivement difficile
Ses conseillers pourraient aussi lui rappeler que les Québécois n'ont pas voté pour Dominic Champagne, qui affirmait cette semaine que l'Alberta ne devait rien de moins que renoncer au pétrole. Le 1er octobre dernier, les électeurs ont choisi la CAQ, le parti dont le programme mettait nettement moins l'accent sur l'environnement que ses concurrents. Rappelons par ailleurs que le programme fédéral de péréquation, dont seul le principe est constitutionnalisé
depuis 1982, vise à assurer aux provinces moins riches que la moyenne nationale – comme le Québec – des revenus leur permettant, si elles le désirent, de dispenser des services publics d'une qualité comparable à la moyenne canadienne.
Nous sommes défavorisés sur d'autres plans… ». « Certaines provinces reçoivent plus par habitant que nous… ». Comme l'Île-du-Prince-Édouard, bien sûr, 60 fois moins peuplée que le Québec, ou le Nouveau-Brunswick, 11 fois plus petit…
Heureusement pour nous, les sommes distribuées annuellement en vertu de la péréquation viennent d'être fixées par Ottawa pour les cinq prochaines années. La répartition du pactole entre les provinces sera réajustée en 2023 en vertu de critères aussi complexes que fluctuants.
C'est bien le seul cas où le Québec tient à se comparer à de petites provinces totalement dépendantes de l'aide fédérale plutôt qu'à l'Ontario, la Colombie-Britannique ou l'Alberta !
RETOUR DU BÂTON La chose dont on peut être sûr, c'est que les politiciens canadiens-anglais, en Alberta et en Ontario tout particulièrement, vont tout faire pour diminuer les versements de péréquation à un Québec qui non seulement ne manifeste aucune sympathie pour leurs problèmes, mais se permet de leur infliger sa prétentieuse condescendance verte avant d'encaisser son chèque de 13 milliards. Qui veut parier sur le maintien à un tel niveau des paiements de péréquation au Québec à partir de 2023 ? Descendronsnous plutôt à 8 milliards par année ? À 9 ? Cela voudrait dire un manque à gagner de 20 milliards pour les cinq années suivantes. On dirait incidemment que certains chroniqueurs, commentateurs et éditorialistes se sentent obligés de flatter les Québécois dans le sens du poil dans cette affaire, ne reconnaissant que du bout des lèvres que le Québec reçoit la part du lion de la péréquation au pays : 13 milliards sur 20 par année. « C'est plus compliqué que cela… ». «
Alors que la vieille francophobie a fait sa réapparition cette semaine en Alberta, Justin Trudeau a exprimé le regret que François Legault ait utilisé cette expression de « pétrole sale ». Son père, Pierre Elliott Trudeau, qui n'avait pas la langue dans sa poche, avait déjà accusé les Québécois de se comporter en « quêteux à cheval » dans ce genre d'affaire. M. Legault devrait tout faire pour sauver ce qui peut l'être de notre relation avec l'Alberta. Vingt milliards de perdus, ça ferait beaucoup d'électricité à vendre à des provinces canadiennes qui n'en voudront pas.
Vendredi 21 décembre 2018 Le Soleil (Québec, QC) • no. Vol. 122 n° 311 • p. 16 • 347 mots
Signer le Pacte ou pas?
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ien que je ne sois pas toujours d'accord avec Dominic Champagne, je salue bien bas sa démarche dans la signature citoyenne du Pacte sur la transition. Et pourtant, il y a un petit quelque chose qui m'empêche moi-même de le signer. Suis-je conséquent avec mes convictions ou estce que je réagis simplement au personnage? Il est vrai que j'ai rapidement associé M. Champagne à ce que d'aucuns appellent la gauche caviar, ces gens qui, du haut de leur indépendance de fortune, sont économiquement en mesure de lever le nez sur l'emploi, le gagne-pain ou le loisir motorisé que constituent bien des activités polluantes. J'ai écouté avec attention les nombreuses interventions publiques de M. Champagne et il ne fait aucun doute dans mon esprit que ses intentions sont nobles. Je lui lève mon chapeau, il pourrait se contenter de profiter de sa fortune et il se démène comme un diable dans l'eau bénite pour se débarrasser de cette aura de celui qui ne vit pas les problèmes du vrai monde. Ce n'est donc pas ça. J'ai personnellement entrepris il y a déjà un bon moment ma conscientisation. Ma conjointe, avec son insistance à composter les déchets de table et à recycler religieusement, m'avait précédé. Bon, ça fait au moins dix ans que nous faisons des efforts. Le plus récent, le remplacement d'un VUS par un hybride branch-
able (j'ai besoin d'un VUS pour mon travail), a certainement coûté plus cher que toutes les économies que je ne pourrai jamais en retirer, mais il permettra de réduire ma consommation de pétrole d'au moins 500 litres par année. En fait, le Pacte, pour toutes les personnes comme moi qui sont déjà en action depuis quelque temps, est un petit paradoxe : nous n'avons pas besoin de nous engager à changer, nous le faisons déjà et nous continuerons de le faire, dans la mesure de nos moyens de toute manière. Pire encore, les objectifs du Pacte seraient peut-être impossibles à rencontrer pour nous. Je ne signerai pas le Pacte, mais je sais au moins pourquoi. Note(s) : André Verville Lévis
Jeudi 20 décembre 2018 • 19h00 HE La Tribune (Sherbrooke, QC) (tablette) • 707 mots
L’urgence d’une loi sur le climat Point de vue Le Soleil Devant l’urgence d’agir, nous nous devons d’être solidaires et de mettre au service du bien commun nos expertises, comme nous y ont invités Dominic Champagne et les autres instigateurs du Pacte.
C’
est dans cette perspective que nous avons décidé de mettre à profit nos trente années d’expérience en droit de l’environnement pour proposer le Projet de loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec. Archives La Presse
Nous estimons en effet que le gouvernement a maintenant une obligation de résultat : l’obligation que l’ensemble de son action assure le respect des engagements du Québec en matière de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). En fait, nous avons tous collectivement cette même obligation de résultat. Le projet de loi que nous proposons par le biais de l’initiative citoyenne du Pacte est certes perfectible, mais nous estimons que les dispositions proposées sont minimales et nécessaires. Espérant une adoption rapide, nous nous sommes bien gardés de «réinventer la roue» : s’inspirant d’autres lois similaires ailleurs dans le monde, les dispositions proposées s’inscrivent néanmoins dans le corpus de lois environnementales et les structures de gouvernance du Québec. Reposant par ailleurs sur des obligations accrues de transparence et de reddition de compte, le projet de loi vise à éviter que ne perdure le «brouil-
lard climatique» dans lequel le gouvernement, de son propre aveu, se retrouve aujourd’hui et, surtout, à nous préparer collectivement aux mesures que nous devrons nous imposer. Nous proposons d’abord de donner force de loi aux cibles de réduction des GES que le gouvernement s’est fixés et de prévoir qu’il ne pourra les modifier dans l’avenir que pour les rehausser (principe de non-régression des lois environnementales). Soucieux que l’enjeu climatique soit priorisé au sommet de l’appareil décisionnel gouvernemental, nous proposons que tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, ou tout projet d’acte administratif, ne puisse faire l’objet d’une décision du Conseil des ministres, du Conseil du trésor, d’un comité ministériel ou d’un ministre que s’il est démontré, dans un mémoire ou
une analyse qui l’accompagne, qu’il est compatible avec les cibles de réduction. À l’autre bout du spectre, soit pour tous nouveaux projets ou nouvelles activités susceptibles d’émettre des GES, la loi proposée subordonne toute autorisation du gouvernement ou du ministre à l’obligation de démontrer leur compatibilité avec les cibles de réduction. Afin de s’assurer de la cohérence et de l’exécution diligente de toutes ces mesures, le projet de loi impose de nouvelles obligations de suivi et de reddition de compte au ministre de l’Environnement, notamment la publication d’un inventaire annuel des GES et, aux deux ans, d’un rapport sur le suivi du Plan d’action sur les changements climatiques. Le projet de loi propose enfin le renforcement substantiel du mandat et des pouvoirs du Commissaire au développement durable, une institution indépendante et crédible, par la création au sein de son personnel d’un bureau permanent de surveillance climatique, sorte de brigade chargée exclusivement de fonctions de vérification et d’enquête sur l’action climatique du gouvernement, et d’en informer annuellement l’Assemblée nationale et la population. Incidemment, tant la «découverte», tardive et opportune, faite par le nouveau gouvernement de l’Inventaire québécois des émissions de GES en 2016, que le rapport du Conseil de gestion du Fonds vert rendu public cette semaine, qui font état de réelles difficultés à respecter à ce stade-ci les cibles de réduction pour 2020, témoignent de la pertinence et du caractère incontournable des propositions du projet de loi. Pour conclure, c’est sans prétention
qu’au nom des générations futures, nous appelons l’ensemble des élus, toutes allégeances confondues, les intervenants sociaux, économiques et environnementaux ainsi que tous les citoyens à se rallier pour exiger l’adoption d’un tel projet de loi. La réponse du gouvernement témoignera du sérieux et de l’honnêteté de son engagement à assurer le respect de nos obligations climatiques. Michel Bélanger, avocat Mario Denis, avocat-légiste retraité Note(s) : Cet article a été modifié le 2018-12-20 à 17h29 HE.
La Presse Canadienne Le fil radio
Mercredi 19 décembre 2018 • 04:35:41 UTC -0500 La Presse Canadienne - Le fil radio • 1167 mots
Bulletin de 5 heures La Presse canadienne
M
ONTRÉAL - > PACTE-PROJET-LOI
Le Québec manquera ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre prévues pour 2020, mais doit se donner une loi pour ajuster le tir et atteindre les objectifs ultérieurs. C'est le constat de Dominic Champagne, l'instigateur du Pacte pour la transition, ce vaste mouvement qui demande au gouvernement et aux citoyens de s'engager à agir rapidement pour freiner les dérèglements climatiques. Le Pacte propose même un texte de loi clé en main prêt à être adopté par le gouvernement, mais qui expose aussi l'État à des poursuites en cas de non-respect. > OTTAWA-AIDE-PÉTROLE La première ministre de l'Alberta estime que l'aide de 1,6 milliard $ accordée par le gouvernement fédéral au secteur pétrolier ne suffira pas pour régler la crise, puisque la province n'a toujours pas d'autre moyen pour transporter ses ressources. Selon Rachel Notley, « offrir aux entreprises et à l'industrie albertaines l'occasion de s'endetter davantage ne constitue pas une solution à long terme » . Le gouvernement Trudeau a annoncé hier qu'il allait allonger 1,6 milliard $ pour
aider les entreprises énergétiques en difficulté à acheter de nouveaux équipements et à se diversifier, alors que l'Alberta peine à s'ajuster à la faiblesse des prix du pétrole. > COMMERCE-FREELAND-TARIFS Les tarifs sur l'acier et l'aluminium sont en contradiction avec ce qui a été négocié dans le nouvel Accord de libreéchange nord-américain, dénonce la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland. La lutte du Canada contre les tarifs, imposés par le président américain, est appuyée par le fait que les entreprises américaines réclament leur levée avant que le nouvel accord commercial soit ratifié. Mme Freeland a fait valoir que leurs arguments s'appuient sur le fait qu'une section importante du nouvel accord se concentre sur l'augmentation des exigences de contenu pour les véhicules construits en Amérique du Nord. > BOISSONS-SUCRÉES-ALCOOLISÉES Les boissons sucrées alcoolisées, comme celle consommée par la jeune Athena Gervais avant qu'elle ne perde la vie l'hiver dernier, ne pourront plus contenir l'équivalent de quatre consommations d'alcool par canette.
Santé Canada s'apprête à limiter leur quantité d'alcool pour qu'elle soit similaire à celle de la bière et du cidre.
des propos qui ne sont pas à la hauteur de ses fonctions de premier ministre, affirme Pascal Bérubé.
Ces modifications au Règlement sur les aliments et les drogues pourraient entrer en vigueur au printemps 2019.
Le premier ministre a dit que la CAQ allait être le gouvernement de la Gaspésie, même si la région n'a pas voté pour son parti, et qu'il allait s'assurer que ce soit la dernière fois.
Il s'agit d'un effort « décevant » , selon Éduc'alcool, qui qualifie ces boissons de « trompeuses » et note que leur objectif est de camoufler « le goût et l'effet de l'alcool » . > ROBERGE-UNIVERSITÉS Cinq universités en région se partageront une enveloppe supplémentaire de 7,5 millions $ cette année, indique le ministre de l'Éducation, JeanFrançois Roberge. L'Université du Québec à Chicoutimi obtient la part du lion, suivie des Universités du Québec en Abitibi-Témiscamingue, à Rimouski, à Trois-Rivières et en Outaouais. Le ministre Roberge soutient que son gouvernement vient ainsi « corriger l'erreur » du précédent gouvernement, qui a éliminé une enveloppe de 15 millions $ dédiée au développement régional lors de la dernière révision de la politique de financement des universités. > LEGAULT-GASPÉSIE Des Gaspésiens ne digèrent pas une déclaration controversée du premier ministre François Legault, selon le chef intérimaire péquiste Pascal Bérubé. À sa première visite officielle dans la région, lundi, François Legault a tenu
> GRENVILLE-APPEL-REÇU Le juge Martin Vauclair n'a mis que cinq jours pour donner le feu vert à la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge d'en appeler d'une décision défavorable en première instance.
Après analyse des documents, le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité a conclu que les craintes des organisations environnementales étaient injustifiées. > ACCIDENT-ORMSTOWN Un bambin âgé de deux ans est mort après que la voiture dans laquelle il était eut fait une sortie de route, à Ormstown, en Montérégie, hier. Sa grand-mère âgée dans la soixantaine conduisait le véhicule à bord duquel prenait également place une fillette de quatre ans qui a été blessée légèrement.
La Cour d'appel entendra donc la petite municipalité des Basses-Laurentides qui cherche à faire déclarer abusive la poursuite de 96 millions $ intentée contre elle par la compagnie minière Canada Carbon.
Un enquêteur en scène de collision a été dépêché sur les lieux pour déterminer la cause de l'accident, qui n'est pas encore connue.
La firme de Vancouver reproche à la Ville d'avoir modifié un règlement de zonage et d'avoir ainsi mis un frein à son projet d'y exploiter une carrière de marbre et une mine de graphite à ciel ouvert.
STUPÉFIANTS-ARRESTATIONS
>
Douze personnes âgés de 27 à 55 ans ont été arrêtées, hier, au terme de tout autant de perquisitions.
ENQUÊTES-SCRS-ENVIRONNEMENTALISTES
La rafle a été menée en périphérie de Montréal par plus de 120 policiers afin de neutraliser de présumés trafiquants de stupéfiants.
Un rapport fédéral gardé longtemps secret révèle que les services d'espionnage canadiens ont effectivement recueilli des informations sur des groupes antipétrole pacifiques.
Le Service de police de l'agglomération de Longueuil a précisé qu'au total un kilo de haschich, plus de 300 comprimés de drogues de synthèse et de la cocaïne ont été saisis.
Cette surveillance n'a toutefois été menée que de façon accessoire à des enquêtes sur des menaces légitimes visant des projets tels que les oléoducs.
Les suspects, pour la plupart connus des policiers, ont été rencontrés par les enquêteurs et demeurent détenus jusqu'à leur comparution prévue ce matin au palais de justice de Longueuil.
>
> BELGIQUE-DÉMISSION
mettent aux armes semi-automatiques de tirer aussi rapidement que des armes automatiques.
Le premier ministre belge Charles Michel a annoncé sa démission, hier, après le départ du principal parti soutenant sa coalition, qui s'opposait à la signature du Pacte mondial sur les migrations.
Un représentant du département de la Justice a expliqué que ces dispositifs seront interdits en vertu de la loi fédérale qui interdit aussi les mitrailleuses et qui entrera en vigueur à la fin du mois de mars.
Les parlementaires demandaient qu'il soumette son nouveau gouvernement minoritaire à un vote de confiance, mais M. Michel avait refusé et une confrontation semblait inévitable cette semaine.
Il sera alors illégal de posséder un accélérateur de tir. Ceux qui en possèdent devront les détruire ou les remettre aux forces de l'ordre.
> RU-BREXIT Le gouvernement britannique accélère ses préparatifs en vue d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord. Le ministre responsable du Brexit, Steve Barclay, a expliqué que le gouvernement doit se préparer à une telle éventualité, même s'il demeure déterminé à concrétiser l'accord intervenu entre l'UE et la première ministre Theresa May. Le ministre de la Défense a annoncé que 3500 soldats seront disponibles pour intervenir en cas de « problèmes » . Le cabinet britannique a aussi discuté de la manière dont le gouvernement dépensera 2 milliards de livres pour absorber le chaos économique potentiel. > USA-TRUMP-ACCÉLÉRATEURSTIR L'administration Trump a entrepris d'interdire les accélérateurs de tir qui per-
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Mercredi 19 décembre 2018 Le Soleil (Québec, QC) • no. Vol. 122 n° 309 • p. 10 • 604 mots
«À la croisée des chemins» Le Pacte offre un projet de loi sur le climat au gouvernement Legault Céline Fabriès
p. 10
L
e mouvement du Pacte de transition écologique a offert, mardi, un projet de loi comme cadeau de Noël au premier ministre François Legault pour assurer le «respect des obligations climatiques du Québec». Cette loi vise entre autres à donner des outils au gouvernement pour atteindre les cibles de réduction des émissions à effet de serre (GES). La cible de 20 % en 2020 ne sera pas atteinte selon le porteparole du mouvement, Dominic Champagne, mais le gouvernement doit prendre des mesures et les respecter afin d'atteindre la cible de 37,5 % en 2030 par rapport aux niveaux de 1990. «On est à la croisée des chemins. La crise climatique, on a les deux pieds dedans. Le gouvernement ne sait pas où il en est par rapport à sa cible de 2020, mais M. Legault s'est engagé à respecter les objectifs de 2030, a-t-il martelé. On ne peut plus pelleté du carbone dans l'atmosphère comme on le fait.» Si le projet de loi est adopté, le gouvernement devra analyser tous les projets et vérifier s'ils sont compatibles avec l'atteinte des cibles de réduction des GES. Le gouvernement devra également publier annuellement l'inventaire des émissions de GES. Le mouvement du Pacte demande aussi la création d'un bureau permanent de surveillance cli-
Photo Le Soleil, Yan Doublet Dominic Champagne, Paule Halley, Michel Belanger et Mario Denis, du Pacte de transition écologique, ont offert au premier ministre François Legault un projet de loi pour pour assurer le «respect des obligations climatiques du Québec».
matique au sein du personnel du vérificateur général. Le projet de loi voté a été rédigé par l'avocat-légiste, Mario Denis, qui a participé à la rédaction de plusieurs lois et règlements sur l'environnement au gouvernement, et par Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l'environnement. Le texte a été révisé par des «juristes chevronnés», comme Paule Halley. «Ça va nous amener des instruments, des outils pour être capable de prendre ces décisions-là, mais surtout d'être éclairés et de les voir venir, annuellement. Vous avez approuvé le troisième lien, parfait, mais l'année prochaine, s'il y en a cinq autres de plus, peut-être qu'il faudra changer de direction parce qu'on n'y arrivera pas. C'est à ça que va servir le projet de loi», a expliqué Me Michel Bélanger. Pas en guerre avec l'Alberta Selon M. Champagne, l'industrie pétrolière de l'Alberta menace la vie des Québécois. Sans dire que le pétrole est
«sale», comme l'a mentionné François Legault, le metteur en scène demande aux Albertains de prendre conscience de la réalité de la menace climatique. «Ce que je leur dis, c'est qu'on partage le même environnement, la même Terre et malheureusement pour eux, et malheureusement pour nous, leur prospérité est fondée sur quelque chose qui est en train de compromettre les conditions mêmes de la vie sur terre. C'est de ça qu'on est contemporain», a-t-il plaidé. Afin d'éviter les tensions, la transition économique doit se faire dans la paix sociale pour M. Champagne. «Il y a des gens qui vivent de l'industrie du pétrole partout au pays, on ne peut pas les laisser tomber. Il faut tenir compte de ce que la raison exige, mais en même temps de ce que l'humanité exige. La transition est aussi une source de prospérité, mais ça nous éloigne du pétrole et du charbon.» Le Pacte pour la transition a rappelé qu'une vingtaine de juridictions, dont la Colombie-Britannique, la Suède et la Catalogne, ont adopté des lois similaires pour assurer l'atteinte des cibles de réduction des GES. cfabries@lesoleil.com Voir Notre vidéo sur lesoleil.com et dans notre application
Mercredi 19 décembre 2018 • 19h00 HE Le Soleil (Québec, QC) (tablette) • 339 mots
Signer le Pacte, le plus beau cadeau Point de vue Le Soleil Noël est devenu le temps des cadeaux. Et le Nouvel An, celui des résolutions.
C
ette année, vous pouvez faire d’une pierre plusieurs coups : cadeau, résolution, pour vos enfants et petits-enfants, de même que pour la planète tout entière. Il suffit d’aller signer, si vous ne l’avez pas déjà fait comme plus d’un quart de million de Québécois, le Pacte pour la transition (www.lepacte.ca). C’est un cadeau et une résolution qui ne vous coûteront pas un sou (en fait, ils vont peut-être même vous en faire économiser!). Mais le Pacte, ce n’est pas une pétition qu’il suffit de signer pour demander à d’autres de faire quelque chose. C’est plutôt un engagement personnel à faire soi-même (ou avec son conjoint, sa famille, sa classe ou son milieu de travail) un petit quelque chose de plus que ce que vous faites déjà pour diminuer les gaz à effet de serre (GES). Et parce que vous vous engagez vousmêmes, en signant le Pacte, vous faites en même temps pression sur nos gouvernements pour qu’ils fassent, mieux et plus rapidement, ce qu’ils sont les seuls à pouvoir faire à leur niveau : des lois et des règlements collectifs pour diminuer les GES et éviter le pire. Ce cadeau, vous pouvez être sûr qu’il va
Le Soleil, Yan Doublet Le porte-parole du mouvement du Pacte de transition écologique, Dominic Champagne
être apprécié longtemps, par toute votre famille, et qu’il ne sera pas retourné lors du Boxing Day, ni oublié dans un placard après quelques jours ou semaines de plaisir. Cette résolution, vous pourrez la poursuivre bien au-delà de 2019, et vous aurez l’appui de centaines de milliers d’autres personnes pour vous encourager à la tenir. Quel beau cadeau ce serait pour le Québec et pour notre avenir si, à l’occasion des Fêtes, nous devenions un million de Québécois à signer le Pacte! Dominique Boisvert, Scotstown Note(s) : Cet article a été modifié le 2018-12-19 à 17h27 HE.
Le Soleil (Québec, QC), no. Vol. 122 n° 309 Politique, mercredi 19 décembre 2018 604 words, p. 10
«À la croisée des chemins» Le Pacte offre un projet de loi sur le climat au gouvernement Legault Céline Fabriès Le mouvement du Pacte de transition écologique a offert, mardi, un projet de loi comme cadeau de Noël au premier ministre François Legault pour assurer le «respect des obligations climatiques du Québec». Cette loi vise entre autres à donner des outils au gouvernement pour atteindre les cibles de réduction des émissions à effet de serre (GES). La cible de 20 % en 2020 ne sera pas atteinte selon le porte-parole du mouvement, Dominic Champagne, mais le gouvernement doit prendre des mesures et les respecter a n d'atteindre la cible de 37,5 % en 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
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«On est à la croisée des chemins. La crise climatique, on a les deux pieds dedans. Le gouvernement ne sait pas où il en est par rapport à sa cible de 2020, mais M. Legault s'est engagé à respecter les objectifs de 2030, a-t-il martelé. On ne peut plus pelleté du carbone dans l'atmosphère comme on le fait.» Si le projet de loi est adopté, le gouvernement devra analyser tous les projets et véri er s'ils sont compatibles avec l'atteinte des cibles de réduction des GES. Le gouvernement devra également publier annuellement l'inventaire des émissions de GES. Le mouvement du Pacte demande aussi la création d'un bureau permanent de surveillance climatique au sein du personnel du véri cateur général. Le projet de loi voté a été rédigé par l'avocat-légiste, Mario Denis, qui a participé à la rédaction de plusieurs lois et règlements sur l'environnement au gouvernement, et par Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l'environnement. Le texte a été révisé par des «juristes chevronnés», comme Paule Halley. «Ça va nous amener des instruments, des outils pour être capable de prendre ces décisions-là, mais surtout d'être éclairés et de les voir venir, annuellement. Vous avez approuvé le troisième lien, parfait, mais l'année prochaine, s'il y en a cinq autres de plus, peut-être qu'il faudra changer de direction parce qu'on n'y arrivera pas. C'est à ça que va servir le projet de loi», a expliqué Me Michel Bélanger. Pas en guerre avec l'Alberta Selon M. Champagne, l'industrie pétrolière de l'Alberta menace la vie des Québécois. Sans dire que le pétrole est «sale», comme l'a mentionné François Legault, le metteur en scène demande aux Albertains de prendre conscience de la réalité de la menace climatique. «Ce que je leur dis, c'est qu'on partage le même environnement, la même Terre et malheureusement pour eux, et malheureusement pour nous, leur prospérité est fondée sur quelque chose qui est en train de compromettre les conditions mêmes de la vie sur https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/74
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terre. C'est de ça qu'on est contemporain», a-t-il plaidé.
A n d'éviter les tensions, la transition économique doit se faire dans la paix sociale pour M. Champagne. «Il y a des gens qui vivent de l'industrie du pétrole partout au pays, on ne peut pas les laisser tomber. Il faut tenir compte de ce que la raison exige, mais en même temps de ce que l'humanité exige. La transition est aussi une source de prospérité, mais ça nous éloigne du pétrole et du charbon.» Le Pacte pour la transition a rappelé qu'une vingtaine de juridictions, dont la ColombieBritannique, la Suède et la Catalogne, ont adopté des lois similaires pour assurer l'atteinte des cibles de réduction des GES.
cfabries@lesoleil.com (mailto:cfabries@lesoleil.com) Voir Notre vidéo sur lesoleil.com et dans notre application
Illustration(s) : Photo Le Soleil, Yan Doublet Dominic Champagne, Paule Halley, Michel Belanger et Mario Denis, du Pacte de transition écologique, ont offert au premier ministre François Legault un projet de loi pour pour assurer le «respect des obligations climatiques du Québec».
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Le Pacte «offre» une loi toute faite pour Québec
Photo: Paul Chiasson La Presse canadienne Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la transition
Alexis Riopel
19 décembre 2018 Environnement
L’ébauche d’une loi antidéficit climatique a été « offerte » comme « cadeau de Noël » au premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) mardi, à l’initiative du Pacte pour la transition. S’il était adopté, le texte imposerait au gouvernement de prouver que chacune de ses décisions est compatible avec l’atteinte de ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) — des cibles qui seraient d’ailleurs inscrites dans cette même loi. La loi inclurait également un principe de non-régression des cibles. « Le gouvernement pourrait uniquement modifier ses objectifs en les rehaussant, afin d’améliorer la protection du climat », explique Mario Denis, un avocat légiste retraité ayant travaillé pendant une quinzaine d’années au ministère de l’Environnement et l’un des deux auteurs du texte de loi. La non-régression aurait un fort pouvoir dissuasif sur les gouvernements futurs, fait-il valoir, même si ceux-ci pourraient toujours réviser les cibles à la baisse avec une majorité à l’Assemblée nationale. Tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, tout acte administratif, tel un projet d’orientation, de politique, de plan ou de stratégie devrait passer par une analyse établissant sa compatibilité avec les cibles de réduction des émissions. L’objectif n’est pas de créer une « paralysie du pouvoir d’autorisation du gouvernement », dit Mario Denis, mais d’induire un véritable changement de culture. Qui plus est, les analyses seraient publiques, et si elles n’étaient pas adéquates, elles pourraient être contestées par des citoyens. Un autre article « extrêmement important » du texte, selon M. Denis, est celui qui encadre les allégements réglementaires que peut permettre le gouvernement. Ces entorses ont pour objectif de réduire le poids administratif qui pèse sur les entreprises. Or, selon la loi antidéficit climatique proposée, les membres du gouvernement ne pourraient recourir à des allégements réglementaires s’ils nuisaient à l’atteinte des cibles d’émissions, ou encore s’ils retardaient le processus d’analyse climatique. La loi laisserait au gouvernement le soin de déterminer, par l’entremise de règlements, les méthodes de calcul des émissions de GES et les critères examinés pour décider si un projet de loi ou de règlement est compatible, ou non, avec les cibles québécoises. L’ébauche de loi suggère également la création d’une brigade climatique au sein du bureau du Vérificateur général. Quelle suite ? « Le projet de loi est offert au gouvernement Legault, majoritairement élu, et à ce titre le seul habilité à le faire adopter, a déclaré Dominic Champagne, l’instigateur du Pacte pour la transition, par la voie d’un communiqué. Nous comptons sur lui pour qu’il s’engage à le déposer dès la prochaine session parlementaire. » Le cabinet de la ministre de l’Environnement du Québec, MarieChantal Chassé, n’a pas répondu aux demandes d’entrevue du Devoir. Pour sa part, le porte-parole en matière de lutte contre les changements climatiques du Parti québécois (https://www.ledevoir.com/Parti+quebecois) a accueilli chaleureusement l’initiative du Pacte. « Honnêtement, ça répond en tout point à ce qu’on voulait faire », se réjouit Sylvain Gaudreault, qui se dit prêt à déposer le projet de loi si le parti au pouvoir ne le fait pas.
Cliquez ici pour voir
NOVAE.CA 18 DÉCEMBRE 2018 Tendances et stratégies à venir, voici comment nous voyons l’année qui s’ouvre devant nous. L’année 2018 semble avoir marqué un tournant. Les défis environnementaux et climatiques n’ont jamais autant fait parler que ces derniers mois: de la démission très médiatisée du ministre français Nicolas Hulot au lancement du Pacte pour la transition, du soubresaut causé par l’impact des pailles de plastique aux mouvements zéro-déchet, pas un jour ne passe sans que les discussions familiales et l’attention des médias ne reviennent sur l’un de ces sujets. Tant mieux. Prise de conscience que les années passent et que la situation ne s’arrange pas? État de choc face aux nouvelles plus alarmantes les unes que les autres? Ras-le-bol généralisé face à des classes politiques scandaleusement attentistes? Même les scientifiques, connus pour leur devoir de réserve, interpellent directement nos dirigeants, criant haut et fort l’urgente nécessité d’agir.
2018 touche à sa fin. Si les débats ont été vifs, ils le seront davantage encore en 2019. Chez Novae, nous sommes aux premières lignes des changements de paradigmes qui s’opèrent: chaque jour nous côtoyons ces dizaines et dizaines d’entrepreneurs à impact qui fourmillent à travers le Québec, ceux qui forgent l’économie de demain. Ce qui nous permet de déceler tôt les tendances de fond, celles aujourd’hui encore marginales mais qui demain frapperont de plein fouet les entreprises et industries dites conventionnelles.
Et puisque Noël s’en vient, nous vous offrons ce modeste cadeau: quatre tendances que nous vous conseillons vivement de surveiller afin d’aborder 2019 sereinement.
1 – Les entreprises ne généreront plus de déchets (elles les utiliseront) Le lancement par Adidas, fin 2016, de cette chaussure faite à partir de plastique récupéré des océans devrait être vu comme un signal important: les grandes marques vont s’approprier les principes d’économie circulaire et cet engouement va gagner toutes les industries. De Plastic Bank à Vancouver, qui réintroduit dans les processus de fabrication du plastique récupéré sur les zones côtières, à Loop Mission, la startup québécoise qui revalorise fruits, légumes et pain dans ses boissons, la tendance est lancée: le déchet est aujourd’hui une perte, en générer moins et en revaloriser plus sera en 2019 un axe d’innovation incontournable pour les entreprises.
À l’image de ces chaussures Adidas faites à partir de plastique récupéré des océans, les entreprises utiliseront de plus en plus de
2 – Les entreprises ne fabriqueront plus
L’ère de l’obsolescence programmée, qu’on le veuille ou non, touche logiquement à sa fin. Produire, consommer, jeter n’étant plus acceptable, il faut inventer un autre modèle économique par lequel on fabrique de moins en moins. C’est ce qui a conduit une grande marque comme SEB à déployer toute une stratégie en vue de faire durer ses produits au moins 10 ans. Comment? En assurant leur réparabilité et en se dotant d’un réseau de fablabs en mesure d’imprimer en 3D les pièces nécessaires aux réparations de ses grille-pains et autres cafetières. Plus récemment, Ikea et H&M se sont lancés dans ce créneau de la «durabilité» et de la «revalorisation» de leurs produits, profitant de la croissance du marché de secondemain. Autre exemple: pourquoi fabriquer toujours plus de produits quand on peut louer ceux qui existent déjà? C’est ce que font le service d’auto-partage Car2Go (propriété de Daimler) ou la plateforme de location entre particuliers Turo, deux systèmes qui, ultimement, peuvent contribuer à fabriquer moins d’automobiles. Certes, les entreprises ne cesseront pas de fabriquer en 2019; elles seront en revanche de plus en plus nombreuses à fabriquer moins, et à se tourner vers une économie de service, nouveau paradigme de la fidélisation de la clientèle.
Avec sa politique de Garantie 10 ans, SEB veut fabriquer moins et réparer (et fidéliser) plus.
3 – Pour recruter, les entreprises devront s’engager La pénurie de main-d’oeuvre frappe, et continuera de frapper fort en 2019. La bonne recette pour attirer – et retenir – les talents n’a jamais été aussi complexe : salaire et avantages, ambiance de travail, mais aussi valeurs de l’entreprise. Ce dernier point s’avérera de plus en plus un facteur-clé dans la guerre de talents que se livrent les employeurs. Le manifeste lancé en octobre en France – à travers lequel plus de 25 000 étudiants s’engagent notamment à ne pas travailler pour des entreprises qui ne se préoccupent pas assez des enjeux sociétaux – devrait être vu par les entreprises d’ici comme un véritable signal d’alarme : les futurs employés demanderont de plus en plus, avant d’accepter un poste, si leur employeur éventuel fait partie du problème – ou de la solution. Il y a plus de 115 000 postes qui ne trouvent pas preneurs actuellement au Québec: les entreprises ont intérêt à mettre toutes les chances de leur côté pour se distinguer. Et leur engagement sociétal constituera un argument de poids.
4 – Les entreprises mesureront TOUTES leurs performances (pas juste financières) Suite logique des trois premières tendances, le succès d’une entreprise ne pourra plus se mesurer uniquement à l’aune de sa rentabilité financière. Pour preuve, le mouvement croissant – ici et un peu partout dans le monde – des entreprises B Corp, certification qui encadre les engagements sociaux et environnementaux de l’organisation. Ou encore ce projet de loi, en France, qui pourrait très prochainement instaurer le statut d’«entreprise à mission»: au-delà de ses objectifs économiques, l’entreprise pourra officiellement intégrer des buts sociaux et environnementaux à sa stratégie d’affaires – et donc mettre en perspective ses engagements sociétaux dans ses résultats financiers. En clair, les signaux se
multiplient: le succès d’une entreprise sera de plus en plus le reflet de sa réelle utilité dans la société.
L’institution financière Vancity est l’une des 200 entreprises canadiennes certifiées B Corp.
!
Êtes-vous prêts pour 2019? Nous, nous le sommes: devant tous les défis que doivent relever nos sociétés, nous voyons autant d’opportunités d’innovation – de réinventer nos entreprises, leur utilité, leur fonction. Nous y croyons, et vous êtes nombreux à y croire aussi. En 2019, nous poursuivrons notre mission: informer et mobiliser tous ceux qui veulent être acteurs de ce changement. Nous le ferons principalement de trois manières :
1 – par notre infolettre que vous êtes toujours plus nombreux à lire chaque jeudi (nous avons récemment franchi la barre des 11000 abonnés – merci à chacun de vous!).
2 – par nos événements, notamment les Prix Novae, dont une nouvelle mouture sera lancée en mars afin de reconnaître les 20 meilleures réalisations à impact de l’année, ou le prochain Forum Novae qui se consacrera spécifiquement aux défis et opportunités liées à l’utilisation du plastique dans nos vies et nos industries.
3 – par nos interventions auprès des organisations – entreprises, villes, régions… – qui cherchent à structurer leur vision et à faciliter la compréhension de ces nouveaux modèles dans leurs écosystèmes.
L’année 2019 sera assurément stimulante. Vous et nous, tous ensemble, sommes déjà engagés dans cette révolution. Il nous faut simplement continuer à avancer, et nous atteler à faire rêver le plus grand nombre qu’un avenir positif et engagé est à notre portée !
Canada NewsWire (français)
Mardi 18 décembre 2018 • 06:50:00 UTC -0500 Canada NewsWire (français) • 227 mots
/R E P R I S E -- Invitation aux médias - Dominic Champagne à Québec - Conférence de presse concernant le respect des obligations climatiques au Québec/ Le Pacte pour la Transition
M
ONTRÉAL, le 17 déc. 2018 /CNW Telbec/ - Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la Transition, invite les représentants des médias à une conférence de presse qui aura lieu le mardi 18 décembre à 14h00 à l'Observatoire de la Capitale Nationale à Québec. Pour l'occasion, Dominic Champagne sera accompagné d'experts en lien avec le respect des obligations climatiques au Québec : Me Michel Bélanger, Monsieur Mario Denis, avocat-légiste retraité et Madame Paule Halley, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l'environnement.
Mario Denis, avocat-légiste retraité Paule Halley, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l'environnement Les médias auront la possibilité de diffuser les images en continu de la conférence de presse, au besoin.
SOURCE Le Pacte pour la Transition Consulter le contenu original : http://www.newswire.ca/fr/releases/ archive/December2018/18/c6779.html Contact
Date : Mardi 18 décembre 2018
Information aux médias : Rosemonde Communications, Rosemonde Gingras, rosemonde@rosemondecommunications.com, Tel : 514-458-8355
Heure : 14 h
Note(s) :
Lieu : Observatoire de la Capitale Nationale , 1037 Rue de la Chevrotière, Québec, QC G1R 5E9. 21 ième étage, façade sud
A l'attention National Editors
AIDE-MÉMOIRE
Qui : Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l'environnement
20/12/2018
Eureka
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal mardi 18 décembre 2018 - 21:00 HNE 136 words
GES : le Pacte pour la transition offre un projet de loi sur le climat au gouvernement Legault GENEVIÈVE ASSELIN (ANIMATRICE) : (À l'écran) Québec. DOMINIC CHAMPAGNE (INSTIGATEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION) : Je m'en viens porter un beau cadeau de Noël au premier ministre, de la part des 254 000 signataires du Pacte pour la transition. Regardez... GENEVIÈVE ASSELIN (ANIMATRICE) : Mobilisation aussi contre le réchauffement climatique. Le metteur en scène et militant environnemental Dominic Champagne a remis au gouvernement Legault une proposition de projet de loi pour que le Québec respecte ses cibles de réduction des gaz à effet de serre. Chaque nouvelle décision du gouvernement devrait être compatible avec l'atteinte de ces cibles pour être mise en application. Le Parti québécois et Québec solidaire ont déjà signi é qu'ils appuieraient cette proposition. (À l'écran) Marchés du jour.
La Presse Canadienne Le fil radio
Mardi 18 décembre 2018 • 19:28:36 UTC -0500 La Presse Canadienne - Le fil radio • 1025 mots
Voici le bulletin de 20 heures La Presse canadienne
M
ONTRÉAL - > PACTE-PROJET-LOI
Le Québec manquera ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre prévues pour 2020, mais doit se donner une loi pour ajuster le tir et atteindre les objectifs ultérieurs. C'est le constat de Dominic Champagne, l'instigateur du Pacte pour la transition, ce vaste mouvement qui demande au gouvernement et aux citoyens de s'engager à agir rapidement pour freiner les dérèglements climatiques. Le Pacte propose même un texte de loi clé en main prêt à être adopté par le gouvernement, mais qui expose aussi l'État à des poursuites en cas de non-respect. > OTTAWA-AIDE-PÉTROLE La première ministre de l'Alberta estime que l'aide de 1,6 milliard $ accordée par le gouvernement fédéral au secteur pétrolier ne suffira pas pour régler la crise, puisque la province n'a toujours pas d'autre moyen pour transporter ses ressources. Selon Rachel Notley, « offrir aux entreprises et à l'industrie albertaines l'occasion de s'endetter davantage ne constitue pas une solution à long terme » . Le gouvernement Trudeau a annoncé aujourd'hui qu'il allait allonger 1,6 mil-
liard $ pour aider les entreprises énergétiques en difficulté à acheter de nouveaux équipements et à se diversifier, alors que l'Alberta peine à s'ajuster à la faiblesse des prix du pétrole. > COMMERCE-FREELAND-TARIFS Les tarifs sur l'acier et l'aluminium sont en contradiction avec ce qui a été négocié dans le nouvel Accord de libreéchange nord-américain, dénonce la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland. La lutte du Canada contre les tarifs, imposés par le président américain, est appuyée par le fait que les entreprises américaines réclament leur levée avant que le nouvel accord commercial soit ratifié. Mme Freeland a fait valoir que leurs arguments s'appuient sur le fait qu'une section importante du nouvel accord se concentre sur l'augmentation des exigences de contenu pour les véhicules construits en Amérique du Nord. > BOISSONS-SUCRÉES-ALCOOLISÉES Les boissons sucrées alcoolisées, comme celle consommée par la jeune Athena Gervais avant qu'elle ne perde la vie l'hiver dernier, ne pourront plus contenir l'équivalent de quatre consommations d'alcool par canette.
Santé Canada s'apprête à limiter leur quantité d'alcool pour qu'elle soit similaire à celle de la bière et du cidre. Ces modifications au Règlement sur les aliments et les drogues pourraient entrer en vigueur au printemps 2019. Il s'agit d'un effort « décevant » , selon Éduc'alcool, qui qualifie ces boissons de « trompeuses » et note que leur objectif est de camoufler « le goût et l'effet de l'alcool » . > ROBERGE-UNIVERSITÉS Cinq universités en région se partageront une enveloppe supplémentaire de 7,5 millions $ cette année, indique le ministre de l'Éducation, JeanFrançois Roberge. L'Université du Québec à Chicoutimi obtient la part du lion, suivie des Universités du Québec en Abitibi-Témiscamingue, à Rimouski, à Trois-Rivières et en Outaouais. Le ministre Roberge soutient que son gouvernement vient ainsi « corriger l'erreur » du précédent gouvernement, qui a éliminé une enveloppe de 15 millions $ dédiée au développement régional lors de la dernière révision de la politique de financement des universités. > LEGAULT-GASPÉSIE Des Gaspésiens ne digèrent pas une déclaration controversée du premier ministre François Legault, selon le chef intérimaire péquiste Pascal Bérubé. À sa première visite officielle dans cette région de l'Est du Québec pour une annonce du gouvernement, hier, M.
Legault a tenu des propos qui ne sont pas à la hauteur de ses fonctions de premier ministre, de l'avis de M. Bérubé.
L'Islande, la Norvège, la Suède et la Finlande se sont emparées des premières places.
Le premier ministre a dit que la CAQ allait être le gouvernement de la Gaspésie, même si la région n'a pas voté pour son parti, et qu'il allait s'assurer que ce soit la dernière fois.
En matière d'équité salariale, le Canada se classait au 50e rang, derrière les États-Unis, l'Allemagne, la Thaïlande, l'Ouganda et l'Ukraine.
> GRENVILLE-APPEL-REÇU Le juge Martin Vauclair n'a mis que cinq jours pour donner le feu vert à la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge d'en appeler d'une décision défavorable en première instance. La Cour d'appel entendra donc la petite municipalité des Basses-Laurentides qui cherche à faire déclarer abusive la poursuite de 96 millions $ intentée contre elle par la compagnie minière Canada Carbon. La firme de Vancouver reproche à la Ville d'avoir modifié un règlement de zonage et d'avoir ainsi mis un frein à son projet d'y exploiter une carrière de marbre et une mine de graphite à ciel ouvert. > PARITÉ-HOMMES-FEMMES Le Canada occupe la 16e place du classement annuel du Forum économique mondial sur les disparités entre les genres. C'est la deuxième année que le Canada se classe 16e sur la liste des organisations internationales, qui mesure les écarts économiques, éducatifs, en matière de santé et de politique observées entre les hommes et les femmes dans plus de 100 pays du monde.
> BELGIQUE-DÉMISSION Le premier ministre belge Charles Michel a annoncé sa démission, aujourd'hui, après le départ du principal parti soutenant sa coalition, qui s'opposait à la signature du Pacte mondial sur les migrations. Les parlementaires demandaient qu'il soumette son nouveau gouvernement minoritaire à un vote de confiance, mais M. Michel avait refusé et une confrontation semblait inévitable cette semaine. > RU-BREXIT Le gouvernement britannique accélère ses préparatifs en vue d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord. Le ministre responsable du Brexit, Steve Barclay, a expliqué que le gouvernement doit se préparer à une telle éventualité, même s'il demeure déterminé à concrétiser l'accord intervenu entre l'UE et la première ministre Theresa May. Le ministre de la Défense a annoncé que 3500 soldats seront disponibles pour intervenir en cas de « problèmes » . Le cabinet britannique a aussi discuté de la manière dont le gouvernement dépensera 2 milliards de livres pour ab-
sorber le chaos économique potentiel. > USA-TRUMP-ACCÉLÉRATEURSTIR L'administration Trump a entrepris aujourd'hui d'interdire les accélérateurs de tir qui permettent aux armes semi-automatiques de tirer aussi rapidement que des armes automatiques. Un représentant du département de la Justice a expliqué que ces dispositifs seront interdits en vertu de la loi fédérale qui interdit aussi les mitrailleuses et qui entrera en vigueur à la fin du mois de mars. Il sera alors illégal de posséder un accélérateur de tir. Ceux qui en possèdent devront les détruire ou les remettre aux forces de l'ordre. > nb20
20/12/2018
Eureka
ICI Radio-Canada - Le Radiojournal
mardi 18 décembre 2018 - 17:00 HNE 198 words
Dominic Champagne offre à François Legault un projet de loi sur le climat JOANE PRINCE (LECTRICE) : Le metteur en scène Dominic Champagne, à l'origine du Pacte pour la transition, a offert un projet de loi sur le climat en guise de cadeau de Noël au premier ministre du Québec. Dominic Champagne espère que le document rédigé par des scienti ques et des juristes sera déposé par le gouvernement dès la reprise des travaux parlementaires. DOMINIC CHAMPAGNE (AUTEUR, METTEUR EN SCÈNE ET MILITANT ÉCOLOGISTE) : Rien n'est aussi prioritaire aujourd'hui que la sauvegarde de notre planète. Le Pacte est un mouvement non partisan. Ce projet de loi ne vise ni à dénoncer les gestes passés du gouvernement précédent ni à enserrer le gouvernement actuel dans une camisole de force, mais bien à amener l'Assemblée nationale du Québec à faire front uni dans la lutte dif cile mais nécessaire qui s'engage. AXEL TARDIEU (REPORTER) : Selon Dominic Champagne, plusieurs pays ont déjà adopté des projets de loi similaires pour assurer l'atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le Pacte pour la transition, signé par plus de 250 000 personnes, a pour objectif de réduire l'empreinte écologique des humains.
20/12/2018
Eureka
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal mardi 18 décembre 2018 - 21:00 HNE 136 words
GES : le Pacte pour la transition offre un projet de loi sur le climat au gouvernement Legault GENEVIÈVE ASSELIN (ANIMATRICE) : (À l'écran) Québec. DOMINIC CHAMPAGNE (INSTIGATEUR DU PACTE POUR LA TRANSITION) : Je m'en viens porter un beau cadeau de Noël au premier ministre, de la part des 254 000 signataires du Pacte pour la transition. Regardez... GENEVIÈVE ASSELIN (ANIMATRICE) : Mobilisation aussi contre le réchauffement climatique. Le metteur en scène et militant environnemental Dominic Champagne a remis au gouvernement Legault une proposition de projet de loi pour que le Québec respecte ses cibles de réduction des gaz à effet de serre. Chaque nouvelle décision du gouvernement devrait être compatible avec l'atteinte de ces cibles pour être mise en application. Le Parti québécois et Québec solidaire ont déjà signi é qu'ils appuieraient cette proposition. (À l'écran) Marchés du jour.
Publié le 18 décembre 2018 à 14h27 | Mis à jour le 18 décembre 2018 à 15h36
L'Alberta devra renoncer au pétrole, affirme l'initiateur du Pacte
Martin Croteau La Presse (Québec) L'Alberta devra tôt ou tard renoncer à ses abondantes ressources pétrolières pour éviter de compromettre « les conditions mêmes de la vie sur Terre », a affirmé mardi l'instigateur du « Pacte pour la transition », Dominique Champagne.
Plus de 500 personnalités du monde des arts et du spectacle, du milieu scientifique et académique, des Premières Nations et autres avaient signé le Pacte au moment de son lancement. Photo André Pichette, archives La Presse
Le réalisateur, dont l'initiative a recueilli plus de 250 000 signatures depuis son lancement au début novembre, a rendu visite au bureau du premier ministre François Legault mardi. Flanqué de trois experts, il a proposé au gouvernement d'adopter un projet de loi sur le climat.
Sa sortie survient alors que le Québec se trouve dans un bras de fer avec l'Alberta. M. Legault a mis le feu aux poudres en refusant d'appuyer la relance du pipeline Énergie Est au motif qu'il transporterait de l'« énergie sale ». Un commentaire qui a entraîné des appels au boycottage dans la province de l'Ouest et qui a valu des huées au maire de Calgary lorsqu'il s'est adressé à une foule en français, lundi. Mais les Albertains devront se faire à l'idée que cette industrie est trop polluante, estime M. Champagne. « Ce que je leur dis, c'est qu'on partage le même environnement, on partage la même atmosphère, on partage la même terre, a-t-il dit. Et malheureusement pour eux, malheureusement pour nous, leur prospérité est basée sur quelque chose qui est en train de dénaturer, de compromettre les conditions mêmes de la vie sur Terre. » L'industrie des sables bitumineux a été à elle seule responsable de l'émission de 72 mégatonnes de gaz à effet de serre (GES) en 2016, plus de 10 % des émissions canadiennes. C'est presque autant que la totalité des émissions du Québec, qui se sont élevées à 78,56 mégatonnes. Cette production a fréquemment été ciblée par les environnementalistes, car le pétrole bitumineux émet davantage de GES dans son cycle de production que du pétrole conventionnel. L'industrie albertaine est cependant en crise, conséquence de la chute des cours pétroliers et de la saturation du réseau actuel de pipelines, qui fait en sorte que les producteurs sont incapables de vendre leur brut ailleurs qu'aux États-Unis. Cette situation a forcé le gouvernement fédéral à injecter 1,6 milliard pour venir en aide aux entreprises du secteur.
Projet de loi
Le projet de loi proposé par M. Champagne rendrait obligatoire l'atteinte des cibles climatiques du Québec. Il engagerait le gouvernement à en tenir compte dans chacune de ses décisions. Le Québec s'était d'abord engagé à réduire d'ici 2020 de 20 % ses émissions de GES par rapport au niveau de 1990. Tout indique que la province va rater cet objectif. La province s'est depuis fixé une nouvelle cible, soit une baisse des émissions de GES de 37,5 % d'ici 2030, par rapport au niveau de 1990.
Les instigateurs du «Pacte pour la transition» présentent un projet de loi à François Legault
Photo: Jacques Nadeau Archives Le Devoir La marche pour le climat du 10 novembre dernier, à Montréal
La Presse canadienne à Québec 18 décembre 2018 Québec
Les instigateurs du « Pacte pour la transition » ont fait préparer par des juristes un projet de loi qu’ils souhaitent voir déposer par le gouvernement caquiste.
Ce projet de loi vise à faire respecter les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixées par le Québec pour 2020, soit de 20 % comparativement à 1990. Pour 2030, cette cible de réduction est de 37,5 %. Un des articles du projet de loi souhaité prévoit que « tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, de même que tout projet d’acte administratif, tel un projet d’orientation, de politique, de plan ou de stratégie, qui est soumis au Conseil exécutif, au Conseil du trésor, à un comité ministériel ou à un ministre, ne peut faire l’objet d’une recommandation ou d’une décision que s’il est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Le « Pacte pour la transition » a été lancé en novembre dernier avec pour objectif d’intensifier la lutte contre le réchauffement climatique et pour la protection de l’environnement. Plus de 500 personnalités du monde des arts et du spectacle, du milieu scientifique et académique, des Premières Nations et autres avaient signé le Pacte au moment de son lancement. En milieu d’après-midi, mardi, près de 255 000 personnes avaient ajouté leur signature (https://www.lepacte.ca/). En vertu de ce pacte, les signataires sont invités à s’engager à protéger l’environnement tout en exigeant du gouvernement du Québec qu’il fasse la sienne. Le document, disponible en ligne, ne demande pas la perfection à ses signataires, mais bien de s’engager à faire leur possible pour réduire leur empreinte carbone, notamment en réduisant leur consommation de pétrole, en réduisant leur consommation en général, le gaspillage et la production de déchets, en mangeant moins de viande et davantage d’aliments produits localement et ainsi de suite.
Ã&#x2030;coutez l'entrevue en cliquant ici
Écoutez à 11:04 en cliquant ici
Canada NewsWire (français)
Avis, lundi 17 décembre 2018 - 17:19:00 UTC -0500 217 words
Invitation aux médias - Dominic Champagne à Québec - Conférence de presse concernant le respect des obligations climatiques au Québec Le Pacte pour la Transition MONTRÉAL, le 17 déc. 2018 /CNW Telbec/ - Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la Transition, invite les représentants des médias à une conférence de presse qui aura lieu le mardi 18 décembre à 14h00 à l'Observatoire de la Capitale Nationale à Québec. Pour l'occasion, Dominic Champagne sera accompagné d'experts en lien avec le respect des obligations climatiques au Québec : Me Michel Bélanger, Me Mario Denis et Madame Paule Halley, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l'environnement. AIDE-MÉMOIRE Date : Mardi 18 décembre 2018 Heure : 14 h Lieu : Observatoire de la Capitale Nationale , 1037 Rue de la Chevrotière, Québec, QC G1R 5E9. 21 ième étage, façade sud Qui : Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l'environnement Me Mario Denis, avocat-légiste Paule Halley, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l'environnement Les médias auront la possibilité de diffuser les images en continu de la conférence de presse, au besoin.
SOURCE Le Pacte pour la Transition Consulter le contenu original http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/December2018/17/c3655.html (http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/December2018/17/c3655.html)
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Contact Information aux médias : Rosemonde Communications, Rosemonde rosemonde@rosemondecommunications.com (mailto:rosemonde@rosemondecommunications.com), Tel : 514-458-8355 https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/26
Gingras,
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Une «feuille de route» de la transition énergétique proposée à François Legault
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Marche pour le climat le 10 novembre dernier, à Montréal. Le document remis au gouvernement propose une «feuille de route» pour assurer la mise en œuvre d’un vaste chantier de transition vers une économie «sobre en carbone».
Alexandre Shields 15 décembre 2018 Environnement
Reprenant l’idée du premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) de miser sur l’hydroélectricité pour lutter contre les changements climatiques, 25 scientifiques pressent le gouvernement de lancer « une nouvelle révolution énergétique » qui placerait le Québec sur la voie de la transition. Un chantier qui devrait être piloté directement par le cabinet de M. Legault, selon ce qui se dégage de leurs propositions obtenues par (https://www.ledevoir.com/opinion/idees/543676/lespropositions-des-scientifiques-du-pacte-pour-la-transition)Le Devoir (https://www.ledevoir.com/opinion/idees/543676/les-propositions-des-scientifiques-du-pacte-pour-la-transition). « En exploitant les avantages du Québec, notamment dus à son électricité à faibles émissions de gaz à effet de serre, la transition énergétique sobre en carbone peut servir à stimuler grandement l’activité économique, à améliorer la santé et à soutenir la justice sociale », souligne le comité scientifique du Pacte pour la transition, qui a réuni un total de 25 scientifiques pour appuyer son « énoncé scientifique ». Ce document est accompagné d’une lettre, rédigée par les scientifiques associés au Pacte, qui a été transmise directement au cabinet de François Legault vendredi. Celle-ci propose une « feuille de route » pour assurer la mise en oeuvre d’un vaste chantier de transition vers une économie « sobre en carbone ». « Notre idée est de bonifier le discours déjà mis en avant par M. Legault », résume Catherine Potvin, cosignataire de la lettre, professeure au Département de biologie de l’Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les changements climatiques et les forêts tropicales. À lire aussi Sprint final de négociations à la COP24 (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/543694/climat-
sprint-final-de-negociations)
« Nous avons la possibilité de développer pleinement l’utilisation de notre énergie renouvelable et décarbonisée. La plupart des juridictions dans le monde doivent “nettoyer” leur production d’électricité. Mais pour nous, c’est déjà fait. Notre avantage compétitif serait donc d’utiliser cette électricité pour nous maintenir à l’avant-garde et même pour développer un savoir-faire à exporter », explique Mme Potvin, porte-parole du comité scientifique du Pacte pour la transition. Celui-ci comprend notamment le spécialiste des questions énergétiques Normand Mousseau, l’économiste François Delorme et la spécialiste en transition énergétique Laure Waridel. Catherine Potvin précise que l’idée n’est pas simplement d’accroître les exportations d’hydroélectricité québécoise, comme le souhaite le gouvernement caquiste. « Il faut se servir de cette énergie pour faire le ménage chez nous en l’utilisant pour remplacer les combustibles fossiles. Ce serait possible pour électrifier les transports, les procédés industriels, les bâtiments, etc. Une fois cela fait, si nous le pouvons, nous pourrons vendre les surplus. Ce serait alors une très bonne idée. » Budget carbone Lancer un tel plan de « mobilité », mais aussi d’aménagement du territoire et de « décarbonisation » du secteur industriel, nécessiterait « que le cabinet du premier ministre devienne le grand maître d’oeuvre des actions concertées de l’ensemble des politiques ». Ce serait lui, souligne la lettre
adressée à M. Legault, qui serait responsable d’instaurer un « budget carbone » qui assurerait la « cohérence » des actions gouvernementales. Ce « budget » imposerait de fixer un plafond d’émissions de gaz à effet de serre annuel en phase avec les objectifs de réduction, soit au minimum la cible de –37,5 % à l’horizon 2030 par rapport à 1990. Les décisions du gouvernement devraient être prises en respectant le plafond à ne pas dépasser. Avec une telle mesure, Mme Potvin estime qu’il faudrait mener une évaluation plus rigoureuse de projets comme la cimenterie de Port-Daniel ou l’usine d’engrais de Bécancour. Le même souci de réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait caractériser les importants projets de transport, comme le troisième lien de la région de Québec. « On ne peut pas simplement dire non au troisième lien, si des gens ressentent un besoin. Il faut être à l’écoute, mais réfléchir à une infrastructure qui ne soit pas seulement une autoroute normale, à quatre voies. Nous ne sommes plus là. On peut imaginer une infrastructure qui favorise le transport public, le transport actif et le transport de marchandises, par exemple », explique Catherine Potvin. Dans la lettre transmise à M. Legault, les scientifiques reconnaissent par ailleurs qu’il est nécessaire d’amorcer une « transition juste » qui tienne compte des réalités différentes des citoyens des villes centres, de ceux des banlieues et de ceux des régions rurales. Et s’ils plaident pour « l’abandon graduel des véhicules gros consommateurs de carburants », de plus en plus populaires au Québec, Mme Potvin précise que des solutions doivent d’abord être développées. « Il faut offrir des solutions de rechange acceptables et bénéfiques pour les gens. On ne peut pas simplement les punir. Il faut répondre aux besoins des citoyens. »
On ne peut pas simplement dire non au troisième lien, si des gens ressentent un besoin — Catherine Potvin Le cabinet de M. Legault n’a pas réagi vendredi, disant ne pas avoir reçu la lettre du comité scientifique du Pacte pour la transition. Selon les données disponibles vendredi sur le site de cette initiative lancée par le metteur en scène Dominic Champagne, un peu plus de 254 000 personnes ont jusqu’à présent signé le Pacte. Les signataires s’engagent à poser des gestes pour réduire leur empreinte environnementale, tout en exigeant du gouvernement un plan climatique qui respecte les objectifs de l’Accord de Paris. La ministre MarieChantal Chassé « satisfaite » de sa mission à la COP24 En dressant le bilan de sa « mission » à la COP24 dans un communiqué publié vendredi, la ministre de l’Environnement MarieChantal Chassé s’est d’ailleurs dite « satisfaite ». « J’étais partie avec l’intention d’échanger sur différentes approches préconisées par les États et les pays les plus actifs en matière de lutte contre les changements climatiques afin de m’en inspirer. C’est exactement ce que j’ai fait. Nul doute que cette mission enrichira nos décisions des prochains mois et des
prochaines années. » Libéraux, péquistes et solidaires ont toutefois tous affirmé que le gouvernement caquiste n’en fait pas assez en matière de lutte contre les changements climatiques. « Au terme de sa mission, la ministre n’a annoncé aucune mesure concrète. Encore une fois, force est de constater que l’environnement n’est pas une priorité pour François Legault et son équipe », a notamment dit la députée libérale Marie Montpetit.
Les propositions des scientifiques du Pacte pour la transition
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir «En exploitant les avantages du Québec, dus à son électricité à faibles émissions de GES, la transition énergétique doit servir à stimuler un virage vers une activité économique plus sobre en carbone, à améliorer la santé publique et être porteuse de justice sociale», affirment les auteurs.
Comité scientifique du Pacte pour la transition 15 décembre 2018 Idées Idées
La Conférence annuelle sur les changements climatiques tenue cette année en Pologne s’est déroulée sous tension : GIEC, gilets jaunes, Brexit, élection de Bolsonaro au Brésil, Trump. Quoi faire maintenant ? Cet automne, nous nous sommes associés au Pacte pour la transition lancé par Dominic Champagne. Nous avons consulté d’autres chercheurs et experts provenant du milieu universitaire afin d’établir une feuille de route susceptible d’inspirer les orientations du gouvernement québécois pour effectuer une transition cohérente, juste et efficace. Cet énoncé scientifique, qui nous rallie tous, s’appuie sur le même constat que le premier ministre : l’atout que constitue notre énergie renouvelable. En exploitant les avantages du Québec, dus à son électricité à faibles émissions de GES, la transition énergétique doit servir à stimuler un virage vers une activité économique plus sobre en carbone, à améliorer la santé publique et être porteuse de justice sociale. Établir une gouvernance efficace Pour assurer le respect des cibles d’émission des gaz à effet de serre (GES), nous recommandons que le cabinet du premier ministre devienne le grand maître d’oeuvre des actions concertées de l’ensemble des politiques, notamment par l’instauration d’un budget carbone qui permettra la cohérence de nos actions. Les politiques climatiques doivent évidemment être l’occasion d’une transition juste en veillant à ne pas creuser les écarts sociaux et en tenant compte des conditions différentes des citoyens et citoyennes de partout au Québec. Il n’est ni nécessaire ni souhaitable de demander les mêmes efforts aux citadins et aux ruraux, aux personnes aisées et défavorisées, ni de polariser la population dans des débats stériles quand les solutions porteuses existent. Lancer un grand chantier de la mobilité Pour répondre aux défis et aux besoins de déplacement des personnes et des marchandises, il serait avisé d’allier savoir-faire et sens de l’innovation et de concevoir tout projet en prenant soin d’améliorer les conditions de transport tout en réduisant les impacts négatifs des transports (émission de GES et de polluants nocifs pour la santé et l’agriculture, étalement urbain, accidents de la route). Accélérer l’industrialisation verte La transition s’appuie sur l’électrification et la décarbonisation des procédés industriels. Elle favorise également « l’économie circulaire », fondée sur la production de biens à partir de stratégies régionales et qui évite notamment le gaspillage des matières premières et une utilisation ingénieuse et judicieuse des ressources, moteur de création d’emplois. La transition mise sur la force des entreprises québécoises et favorise autant l’industrie lourde que l’économie sociale. Un demi-siècle après la nationalisation de l’électricité, nous en appelons à une nouvelle Révolution tranquille au Québec. Les changements de comportement — par exemple l’abandon graduel des véhicules gros consommateurs de carburants — mèneront à d’indubitables bénéfices : une économie
moderne et saine, un air plus pur et des enfants plus en santé. Transition énergétique n’est pas synonyme de déchirements et de désolations : bien menée, elle accroîtra le bien-être collectif. Il faut s’y engager. Et au plus vite.
Radio-Journal ICI Première 12 décembre 2018 8am Écoutez à 8:12 Cliquez sur la bande d'écoute pour entendre le radio-journal
12/12/2018
Eureka
ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) Info National, mardi 11 décembre 2018 570 mots
Une compensation carbone comme cadeau de Noël, ça vous dit? Dominic Brassard Finies, les bébelles à Noël! Que diriez-vous plutôt de recevoir une compensation carbone, c'est-à-dire un certi cat qui atteste que vos propres émissions de gaz à effet de serre seront annulées? C'est le choix qu'ont fait cette année des Québécois pressés d'agir pour le bien de la planète. Un texte de Dominic Brassard de l'émission Le 15-18 « C'est de dire tout simplement aux gens, regardez, on peut faire autre chose que de juste acheter des cadeaux inutiles », explique Lorraine, une Montréalaise préoccupée par l'environnement. Elle offrira donc à ses proches une compensation carbone pour diminuer l'empreinte environnementale de la famille. Ce choix est le résultat d'une longue ré exion de sa part. Signataire du Pacte pour la transition, cette citoyenne a découvert le programme Carbone Boréal, af lié à l'Université du Québec à Chicoutimi, qui offre aux individus et aux entreprises de compenser, en tout ou en partie, leurs émissions de gaz à effet de serre par la plantation d'arbres. « Je me suis aperçue qu'ils faisaient des certi cats-cadeaux, raconte Lorraine. Moi, j'avais un petit budget, mais j'ai pu acheter cinq arbres », dit-elle. Une compensation carbone, c'est aussi ce qu'offrira Caroline à ses parents qui s'apprêtent à prendre l'avion. « C'est venu d'une discussion d'un souper de famille, explique-t-elle. [Mes parents] étaient conscients des impacts environnementaux de leurs voyages », dit Caroline. L'idée lui est donc venue d'en faire un cadeau : « On va compenser, on va acheter les crédits carbone qui sont calculés en fonction du nombre d'heures de vol. » Pour Caroline, l'idée n'est pas de culpabiliser ses parents, mais plutôt de poser un geste pour la planète, tout simplement.À lire aussi :Comprendre la tari cation du carbone en quatre pointsChangements climatiques : pourquoi notre cerveau nous pousse-t-il à nier l'évidence?L'Alberta dit non au plan fédéral sur le carboneUne tendance? Ce genre de cadeau, « ça va être de plus en plus tendance », croit l'ingénieure forestière chez Compensation CO2 Québec, Manon Ayotte. À son avis, les gens « ont de plus en plus une conscience environnementale », ce qui se traduit notamment par des changements dans leurs choix de consommation. Pour Manon Ayotte, « la compensation va devenir de plus en plus populaire, et par le fait même, le choix d'offrir ça en cadeau à nos proches ». C'est aussi l'avis de Guillaume Nadeau, directeur des communications chez Écotierra, une entreprise qui offre également des services de compensation carbone. https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/3
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Pour lui, un tel cadeau peut effectivement surprendrEae, mais il a le mérite de provoquer des discussions. « Les parents vont l'ouvrir, peut-être qu'ils ne connaissent pas ça. C'est le moment de démysti er un peu c'est quoi la compensation carbone. Donc oui, ça peut être perçu grano aujourd'hui, mais je pense qu'on devrait dire que c'est un cadeau qui est innovant. »À la fois simple et complexe Offrir une compensation carbone en cadeau gagne peut-être en popularité, n'empêche, il ne faut pas se précipiter sur le premier programme trouvé. Pour la directrice des programmes éducatifs chez Équiterre, Colleen Thorpe, il faut « se mé er » puisque certaines initiatives sont frauduleuses. Pour elle, il est donc essentiel d'effectuer des recherches avant d'acheter quelque compensation que ce soit. De plus, certains programmes de compensation favorisent des actions locales, comme la plantation d'arbres, alors que d'autres interviennent ailleurs dans le monde. Malgré tout, pour Colleen Thorpe, l'idée, c'est « d'allumer la bougie de la personne à qui on offre le crédit. Et ça va mener à d'autres actions », croit-elle.
12/12/2018
Eureka
La Presse+
DÉBATS, lundi 10 décembre 2018 737 mots, p. DÉBATS_1,DÉBATS_4
OPINION Bureau d'audiences publiques sur l'environnement
Au-delà des slogans Marc Tremblay-Faulkner Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) est à la croisée des chemins. Son nouveau président, Philippe Bourke, est récemment sorti de la réserve médiatique habituelle de l'organisme en déplorant une baisse de participation du public aux audiences publiques. M. Bourke souligne le caractère archaïque de la formule des audiences du BAPE, « tenues le soir dans un centre communautaire », dans lesquelles les femmes, les jeunes et les communautés culturelles seraient sous-représentés. Le BAPE, conclutil, ne rejoint pas un échantillon « représentatif » de la population (Le Devoir, 4 décembre 2018).
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C'est dans ce contexte qu'une Déclaration d'engagement, qui vise à favoriser la participation publique citoyenne, a récemment été publiée sur le site de l'organisme. Une série de réformes sont prévues, notamment la mise en place de consultations en ligne et une présence accrue sur les réseaux sociaux – le BAPE a désormais sa propre page Facebook. Viser une meilleure représentativité est certes louable, et les mesures envisagées sont nécessaires, mais le problème le plus fondamental du BAPE se trouve ailleurs. Pour répondre aux dé s environnementaux actuels, c'est le processus d'assujettissement des projets dans son ensemble qui doit être révisé. Une des vertus du BAPE en tant qu'institution est qu'elle se penche sur des projets locaux, bien circonscrits, ce qui oblige les participants des audiences publiques à intervenir de manière concrète et informée. Ce n'est pas le nombre, mais bien la qualité des interventions qui compte. L'institutionnalisation des audiences publiques, où citoyens et groupes d'intérêt avisés sont tenus de déposer des mémoires écrits, permet aux commissaires de traiter plus aisément l'information recueillie et de produire des rapports exhaustifs. C'est ainsi que le BAPE a bâti sa réputation au l du temps. Dans certains cas, comme lors des commissions sur l'exploitation des gaz de schiste, l'échange de terrain du Mont-Orford ou la construction du terminal méthanier Cacouna, la mobilisation politique transcende les frontières des audiences publiques du BAPE. Mais ce type de mandat est l'exception qui con rme la règle. La plupart des projets évalués, comme l'agrandissement de dépotoirs ou le prolongement d'autoroutes, ont une portée beaucoup moins large. Évidemment, le revers de la médaille de l'évaluation de projets de moindre envergure est qu'ils ne suscitent pas l'engouement auprès de la société civile. C'est dans cette optique qu'on peut se demander comment favoriser une plus grande participation.
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Depuis quelques années, ici comme ailleurs, la mobilisation environnementale s'est cristallisée autour de la question des changements climatiques. Plutôt que d'aborder les enjeux à la pièce, les acteurs de la société civile font désormais le pari de demandes plus englobantes. Le Pacte pour la transition en est un bon exemple. Le BAPE ne peut pas y répondre directement. Que faire ? Dans un éditorial récent, François Cardinal propose une piste de solution intéressante. Il suggère au nouveau gouvernement caquiste de mettre en place un BAPE sur le climat a n d'analyser cet enjeu « de manière large et approfondie, comme ils l'ont fait dans le passé pour l'eau, la production porcine et la gestion des déchets ». (La Presse+, 10 novembre 2018). La proposition est séduisante : en accordant au BAPE ce mandat, le gouvernement pourrait mieux dé nir son ordre du jour environnemental en même temps que la société civile réintégrerait le BAPE. La formule d'un BAPE générique sur le climat peut cependant être boni ée. Pour préserver sa crédibilité, le BAPE doit continuer de fonctionner dans un cadre technique et fortement institutionnalisé. Plutôt qu'une commission d'enquête totale, qui risquerait de se transformer en bataille idéologique, on devrait privilégier une série de consultations plus restreintes, moins ambitieuses, sur des aspects précis de la question des changements climatiques, comme la montée du niveau de l'eau dans l'est du Québec ou la mise en place de bâtiments durables. Autrement dit, la stratégie des petits pas est préférable à celle de la « grand-messe ». « Participer à l'avenir » : c'est le nouveau slogan adopté par le BAPE. La formule est attrayante, certes, mais au-delà des slogans, c'est une véritable volonté politique qui permettra au BAPE de retrouver ses lettres de noblesse et d'engager une mobilisation citoyenne durable.
Illustration(s) : Photo Yan Doublet, archives Le Soleil Une des vertus du BAPE en tant qu'institution est qu'elle se penche sur des projets locaux, bien circonscrits, ce qui oblige les participants des audiences publiques à intervenir de manière concrète et informée. Note(s) : Doctorant en science politique à l'Université de Montréal* * Le sujet de la thèse de doctorat de Marc Tremblay-Faulkner porte sur la participation des groupes d'intérêt aux audiences publiques du BAPE
12/12/2018
Eureka
Le Quotidien (Saguenay, QC), no. Vol. 45 n° 298 Actualités, lundi 10 décembre 2018 791 mots, p. 20
ÉCONOMIE VERTE
De gros joueurs en renfort Martin Leblanc La Presse Canadienne MONTRÉAL - Des joueurs importants des milieux économiques et nanciers joignent leurs voix à celle des environnementalistes a n d'accélérer la transition vers une économie verte. Une quinzaine d'organisations canadiennes, dont le Mouvement Desjardins, Énergir, l'Association de l'aluminium du Canada et Équiterre, réclament un leadership politique plus fort «a n de passer de la parole aux actes», en réponse à la crise climatique. Ils interpellent le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux.
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Les organisations membres de l'Alliance SWITCH exigent des premiers ministres qu'ils favorisent l'essor d'une économie sobre en carbone dans toutes les provinces et dans tous les secteurs économiques canadiens. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l'Atlantique de la Fondation David Suzuki, «le consensus scienti que sur la nécessité d'agir rapidement nous oblige à passer en vitesse supérieure pour léguer aux générations futures une société propre, résiliente et équitable». Le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, aborde dans le même sens. «La réalité, c'est que la vague est partie. Et la vague ne s'arrêtera pas, lance le représentant d'employeurs. Alors on a le choix : ou on attend d'être dans le mur et ça va faire très mal et coûter cher, ou on commence tout de suite à mettre en œuvre les bases avec une prévisibilité et l'on "walk the talk" [pose des gestes en fonction de nos paroles].» Par exemple, «tous les investisseurs institutionnels sont en train de transférer leurs investissements dans des secteurs qui ne seront pas victimes de la transition énergétique», d'après M. Dorval. «Plutôt que de se mettre la tête dans le sable et d'essayer de tout éviter et repousser ça, on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable, ajoute Yves-Thomas Dorval lors d'une entrevue accordée à La Presse canadienne en compagnie de M. Mayrand. Cela ne doit pas être une menace au développement, mais une occasion de générer une plus-value économique, environnementale et sociale.»
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Pour ce faire, l'écologiste souligne qu'une équité sur le prix du carbone sera notamment essentielle entre les provinces. Il explique qu'il y a fondamentalement inéquité s'il n'y a pas un prix sur la pollution à travers tout le pays et que cela a pour effet que certaines provinces vont annuler les progrès réalisés par d'autres. M. Dorval convient qu'il doit y avoir une dimension économique à l'émission de gaz à effets de serre et que les joueurs doivent être traités de façon équitable. L e directeur de la Fondation David Suzuki se dit même convaincu que la transition s'accélère. «Il y a des gens qui vivent sur l'ancienne économie et qui souhaitent qu'elle dure le plus longtemps possible, explique-t-il. Il y en a d'autres qui vivent sur la nouvelle et qui vont aller chercher des parts de marché irrécupérables.» L'environnementaliste cite en guise d'exemple l'industrie automobile américaine des années 1970, qui a été victime du choc pétrolier davantage que ses compétiteurs japonais qui offraient des véhicules plus petits et moins énergivores. Karel Mayrand croit qu'il risque d'arriver la même chose avec l'électri cation du transport : certains fabricants pro tent actuellement de la grande popularité des VUS, tout en sachant que les voitures électriques s'en viennent. Il y a un mois jour pour jour, plus de 500 artistes, scienti ques et leaders de différents secteurs ont invité les citoyens québécois à s'engager individuellement à réduire leur empreinte écologique en signant le Pacte pour la transition. À ce jour, plus de 250 000 personnes y ont adhéré. leviers gouvernementaux Messieurs Dorval et Mayrand appuient l'initiative qui clame que la solution passe par la volonté politique. L'écologiste rajoute que ce sont ultimement les gouvernements qui doivent rehausser leur leadership, car ils disposent des leviers scaux, réglementaires ainsi que d'un pouvoir énorme de dépenser. De plus, ce sont eux qui xent les règles du marché. L e PDG du Conseil du patronat renchérit en précisant que les gouvernements sont d'importants donneurs d'ouvrage et qu'ils doivent favoriser l'innovation. Contexte particulier L a 24e Conférence des Nations Unies sur le climat se poursuit à Katowice, en Pologne, dans un contexte où les avis sur la question des émissions polluantes sont divisés. Si les États-Unis et le Brésil menacent de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat dès qu'ils en auront l'occasion, le contexte de polarisation autour des enjeux d'économie verte est aussi perceptible au Canada. Karel Mayrand estime que «presque tout le monde maintenant est prêt à aller de l'avant, mais il y a un blocage politique». Selon l'environnementaliste, un éventuel déblocage transformerait la vague en faveur de la transition en une véritable marée.
Illustration(s) : photo afp, MARTIN OUELLET-DIOTTE
12/12/2018
Eureka
Le Soleil (Québec, QC), no. Vol. 122 n° 301 Affaires, lundi 10 décembre 2018 791 mots, p. 18
Économie verte
De gros joueurs en renfort Martin Leblanc La Presse Canadienne MONTRÉAL - Des joueurs importants des milieux économiques et nanciers joignent leurs voix à celle des environnementalistes a n d'accélérer la transition vers une économie verte. Une quinzaine d'organisations canadiennes, dont le Mouvement Desjardins, Énergir, l'Association de l'aluminium du Canada et Équiterre, réclament un leadership politique plus fort «a n de passer de la parole aux actes», en réponse à la crise climatique. Ils interpellent le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux.
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Les organisations membres de l'Alliance SWITCH exigent des premiers ministres qu'ils favorisent l'essor d'une économie sobre en carbone dans toutes les provinces et dans tous les secteurs économiques canadiens. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l'Atlantique de la Fondation David Suzuki, «le consensus scienti que sur la nécessité d'agir rapidement nous oblige à passer en vitesse supérieure pour léguer aux générations futures une société propre, résiliente et équitable». Le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, aborde dans le même sens. «La réalité, c'est que la vague est partie. Et la vague ne s'arrêtera pas, lance le représentant d'employeurs. Alors on a le choix : ou on attend d'être dans le mur et ça va faire très mal et coûter cher, ou on commence tout de suite à mettre en œuvre les bases avec une prévisibilité et l'on "walk the talk"[pose des gestes en fonction de nos paroles].» Par exemple, «tous les investisseurs institutionnels sont en train de transférer leurs investissements dans des secteurs qui ne seront pas victimes de la transition énergétique», d'après M. Dorval. «Plutôt que de se mettre la tête dans le sable et d'essayer de tout éviter et repousser ça, on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable, ajoute Yves-Thomas Dorval lors d'une entrevue accordée à La Presse canadienne en compagnie de M. Mayrand. Cela ne doit pas être une menace au développement, mais une occasion de générer une plus-value économique, environnementale et sociale.»
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Pour ce faire, l'écologiste souligne qu'une équité sur le prix du carbone sera notamment essentielle entre les provinces. Il explique qu'il y a fondamentalement inéquité s'il n'y a pas un prix sur la pollution à travers tout le pays et que cela a pour effet que certaines provinces vont annuler les progrès réalisés par d'autres. M. Dorval convient qu'il doit y avoir une dimension économique à l'émission de gaz à effets de serre et que les joueurs doivent être traités de façon équitable. Le directeur de la Fondation David Suzuki se dit même convaincu que la transition s'accélère. «Il y a des gens qui vivent sur l'ancienne économie et qui souhaitent qu'elle dure le plus longtemps possible, explique-t-il. Il y en a d'autres qui vivent sur la nouvelle et qui vont aller chercher des parts de marché irrécupérables.» L'environnementaliste cite en guise d'exemple l'industrie automobile américaine des années 1970, qui a été victime du choc pétrolier davantage que ses compétiteurs japonais qui offraient des véhicules plus petits et moins énergivores. Karel Mayrand croit qu'il risque d'arriver la même chose avec l'électri cation du transport : certains fabricants pro tent actuellement de la grande popularité des VUS, tout en sachant que les voitures électriques s'en viennent. Il y a un mois jour pour jour, plus de 500 artistes, scienti ques et leaders de différents secteurs ont invité les citoyens québécois à s'engager individuellement à réduire leur empreinte écologique en signant le Pacte pour la transition. À ce jour, plus de 250 000 personnes y ont adhéré. Leviers gouvernementaux Messieurs Dorval et Mayrand appuient l'initiative qui clame que la solution passe par la volonté politique. L'écologiste rajoute que ce sont ultimement les gouvernements qui doivent rehausser leur leadership, car ils disposent des leviers scaux, réglementaires ainsi que d'un pouvoir énorme de dépenser. De plus, ce sont eux qui xent les règles du marché. Le PDG du Conseil du patronat renchérit en précisant que les gouvernements sont d'importants donneurs d'ouvrage et qu'ils doivent favoriser l'innovation. Contexte particulier La 24e Conférence des Nations Unies sur le climat se poursuit à Katowice, en Pologne, dans un contexte où les avis sur la question des émissions polluantes sont divisés. Si les États-Unis et le Brésil menacent de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat dès qu'ils en auront l'occasion, le contexte de polarisation autour des enjeux d'économie verte est aussi perceptible au Canada. Karel Mayrand estime que «presque tout le monde maintenant est prêt à aller de l'avant, mais il y a un blocage politique». Selon l'environnementaliste, un éventuel déblocage transformerait la vague en faveur de la transition en une véritable marée.
Illustration(s) : PHOTO AFP, MARTIN OUELLET-DIOTTE
12/12/2018
Eureka
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC), no. Vol. 99 n° 36 Affaires, lundi 10 décembre 2018 791 mots, p. 16
Économie verte
De gros joueurs en renfort Martin Leblanc La Presse Canadienne MONTRÉAL - Des joueurs importants des milieux économiques et nanciers joignent leurs voix à celle des environnementalistes a n d'accélérer la transition vers une économie verte. Une quinzaine d'organisations canadiennes, dont le Mouvement Desjardins, Énergir, l'Association de l'aluminium du Canada et Équiterre, réclament un leadership politique plus fort «a n de passer de la parole aux actes», en réponse à la crise climatique. Ils interpellent le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux.
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Les organisations membres de l'Alliance SWITCH exigent des premiers ministres qu'ils favorisent l'essor d'une économie sobre en carbone dans toutes les provinces et dans tous les secteurs économiques canadiens. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l'Atlantique de la Fondation David Suzuki, «le consensus scienti que sur la nécessité d'agir rapidement nous oblige à passer en vitesse supérieure pour léguer aux générations futures une société propre, résiliente et équitable». Le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, aborde dans le même sens. «La réalité, c'est que la vague est partie. Et la vague ne s'arrêtera pas, lance le représentant d'employeurs. Alors on a le choix : ou on attend d'être dans le mur et ça va faire très mal et coûter cher, ou on commence tout de suite à mettre en œuvre les bases avec une prévisibilité et l'on "walk the talk"[pose des gestes en fonction de nos paroles].» Par exemple, «tous les investisseurs institutionnels sont en train de transférer leurs investissements dans des secteurs qui ne seront pas victimes de la transition énergétique», d'après M. Dorval. «Plutôt que de se mettre la tête dans le sable et d'essayer de tout éviter et repousser ça, on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable, ajoute Yves-Thomas Dorval lors d'une entrevue accordée à La Presse canadienne en compagnie de M. Mayrand. Cela ne doit pas être une menace au développement, mais une occasion de générer une plus-value économique, environnementale et sociale.»
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Pour ce faire, l'écologiste souligne qu'une équité sur le prix du carbone sera notamment essentielle entre les provinces. Il explique qu'il y a fondamentalement inéquité s'il n'y a pas un prix sur la pollution à travers tout le pays et que cela a pour effet que certaines provinces vont annuler les progrès réalisés par d'autres. M. Dorval convient qu'il doit y avoir une dimension économique à l'émission de gaz à effets de serre et que les joueurs doivent être traités de façon équitable. Le directeur de la Fondation David Suzuki se dit même convaincu que la transition s'accélère. «Il y a des gens qui vivent sur l'ancienne économie et qui souhaitent qu'elle dure le plus longtemps possible, explique-t-il. Il y en a d'autres qui vivent sur la nouvelle et qui vont aller chercher des parts de marché irrécupérables.» L'environnementaliste cite en guise d'exemple l'industrie automobile américaine des années 1970, qui a été victime du choc pétrolier davantage que ses compétiteurs japonais qui offraient des véhicules plus petits et moins énergivores. Karel Mayrand croit qu'il risque d'arriver la même chose avec l'électri cation du transport : certains fabricants pro tent actuellement de la grande popularité des VUS, tout en sachant que les voitures électriques s'en viennent. Il y a un mois jour pour jour, plus de 500 artistes, scienti ques et leaders de différents secteurs ont invité les citoyens québécois à s'engager individuellement à réduire leur empreinte écologique en signant le Pacte pour la transition. À ce jour, plus de 250 000 personnes y ont adhéré. Leviers gouvernementaux Messieurs Dorval et Mayrand appuient l'initiative qui clame que la solution passe par la volonté politique. L'écologiste rajoute que ce sont ultimement les gouvernements qui doivent rehausser leur leadership, car ils disposent des leviers scaux, réglementaires ainsi que d'un pouvoir énorme de dépenser. De plus, ce sont eux qui xent les règles du marché. Le PDG du Conseil du patronat renchérit en précisant que les gouvernements sont d'importants donneurs d'ouvrage et qu'ils doivent favoriser l'innovation. Contexte particulier La 24e Conférence des Nations Unies sur le climat se poursuit à Katowice, en Pologne, dans un contexte où les avis sur la question des émissions polluantes sont divisés. Si les États-Unis et le Brésil menacent de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat dès qu'ils en auront l'occasion, le contexte de polarisation autour des enjeux d'économie verte est aussi perceptible au Canada. Karel Mayrand estime que «presque tout le monde maintenant est prêt à aller de l'avant, mais il y a un blocage politique». Selon l'environnementaliste, un éventuel déblocage transformerait la vague en faveur de la transition en une véritable marée.
Illustration(s) : PHOTO AFP, MARTIN OUELLET-DIOTTE
12/12/2018
Eureka
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web)
Affaires, dimanche 9 décembre 2018 - 15h51 HE 886 mots
De gros joueurs en renfort pour l'économie verte Martin Leblanc La Presse Canadienne Des joueurs importants des milieux économiques et nanciers joignent leurs voix à celle des environnementalistes a n d’accélérer la transition vers une économie verte. Une quinzaine d’organisations canadiennes, dont le Mouvement Desjardins, Énergir, l’Association de l’aluminium du Canada et Équiterre, réclament un leadership politique plus fort «a n de passer de la parole aux actes», en réponse à la crise climatique. Ils interpellent le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux. Les organisations membres de l’Alliance SWITCH exigent des premiers ministres qu’ils favorisent l’essor d’une économie sobre en carbone dans toutes les provinces et dans tous les secteurs économiques canadiens. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki, «le consensus scienti que sur la nécessité d’agir rapidement nous oblige à passer en vitesse supérieure pour léguer aux générations futures une société propre, résiliente et équitable». Le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, aborde dans le même sens. «La réalité, c’est que la vague est partie. Et la vague ne s’arrêtera pas, lance le représentant d’employeurs. Alors on a le choix : ou on attend d’être dans le mur et ça va faire très mal et coûter cher, ou on commence tout de suite à mettre en œuvre les bases avec une prévisibilité et l’on ‘‘walk the talk’’[pose des gestes en fonction de nos paroles].» Par exemple, «tous les investisseurs institutionnels sont en train de transférer leurs investissements dans des secteurs qui ne seront pas victimes de la transition énergétique», d’après M. Dorval. «Plutôt que de se mettre la tête dans le sable et d’essayer de tout éviter et repousser ça, on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable, ajoute Yves-Thomas Dorval lors d’une entrevue accordée à La Presse canadienne en compagnie de M. Mayrand. Cela ne doit pas être une menace au développement, mais une occasion de générer une plus-value économique, environnementale et sociale.» Pour ce faire, l’écologiste souligne qu’une équité sur le prix du carbone sera notamment essentielle entre les provinces. Il explique qu’il y a fondamentalement inéquité s’il n’y a pas un prix sur la pollution à travers tout le pays et que cela a pour effet que certaines provinces vont annuler les progrès réalisés par d’autres. Plutôt que de se mettre la tête dans le sable [devant la crise climatique], on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/8
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M. Dorval convient qu’il doit y avoir une dimension économique à l’émission de gaz à effets de serre et que les joueurs doivent être traités de façon équitable. Le directeur de la Fondation David Suzuki se dit même convaincu que la transition s’accélère. «Il y a des gens qui vivent sur l’ancienne économie et qui souhaitent qu’elle dure le plus longtemps possible, explique-t-il. Il y en a d’autres qui vivent sur la nouvelle et qui vont aller chercher des parts de marché irrécupérables.» L’environnementaliste cite en guise d’exemple l’industrie automobile américaine des années 1970, qui a été victime du choc pétrolier davantage que ses compétiteurs japonais qui offraient des véhicules plus petits et moins énergivores. Karel Mayrand croit qu’il risque d’arriver la même chose avec l’électri cation du transport : certains fabricants pro tent actuellement de la grande popularité des VUS, tout en sachant que les voitures électriques s’en viennent. Il y a un mois jour pour jour, plus de 500 artistes, scienti ques et leaders de différents secteurs ont invité les citoyens qu??bécois à s’engager individuellement à réduire leur empreinte écologique en signant le Pacte pour la transition. À ce jour, plus de 250 000 personnes y ont adhéré. Leviers gouvernementaux Messieurs Dorval et Mayrand appuient l’initiative qui clame que la solution passe par la volonté politique. L’écologiste rajoute que ce sont ultimement les gouvernements qui doivent rehausser leur leadership, car ils disposent des leviers scaux, réglementaires ainsi que d’un pouvoir énorme de dépenser. De plus, ce sont eux qui xent les règles du marché. Le PDG du Conseil du patronat renchérit en précisant que les gouvernements sont d’importants donneurs d’ouvrage et qu’ils doivent favoriser l’innovation. Contexte particulier La 24e Conférence des Nations Unies sur le climat se poursuit à Katowice, en Pologne, dans un contexte où les avis sur la question des émissions polluantes sont divisés. Si les États-Unis et le Brésil menacent de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat dès qu’ils en auront l’occasion, le contexte de polarisation autour des enjeux d’économie verte est aussi perceptible au Canada. Karel Mayrand estime que «presque tout le monde maintenant est prêt à aller de l’avant, mais il y a un blocage politique». Selon l’environnementaliste, un éventuel déblocage transformerait la vague en faveur de la transition en une véritable marée.
12/12/2018
Eureka
Métro (Montréal, QC) (site web) vendredi 7 décembre 2018 774 mots
Patrons et écologistes veulent accélérer la transition MONTRÉAL -- Des joueurs importants des milieux économiques et nanciers joignent leurs voix à celle des environnementalistes a n d'accélérer la transition vers une économie verte. Une quinzaine d'organisations canadiennes, dont le Mouvement Desjardins, Énergir, l'Association de l'aluminium du Canada et Équiterre, réclament un leadership politique plus fort «a n de passer de la parole aux actes», en réponse à la crise climatique. Ils interpellent le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux qui sont réunis ce vendredi à Montréal. Les organisations membres de l'Alliance SWITCH exigent des premiers ministres qu'ils favorisent l'essor d'une économie sobre en carbone dans toutes les provinces et dans tous les secteurs économiques canadiens. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l'Atlantique de la Fondation David Suzuki, «le consensus scienti que sur la nécessité d'agir rapidement nous oblige à passer en vitesse supérieure pour léguer aux générations futures une société propre, résiliente et équitable». Le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, aborde dans le même sens. «La réalité, c'est que la vague est partie. Et la vague ne s'arrêtera pas, lance le représentant d'employeurs. Alors on a le choix: ou on attend d'être dans le mur et ça va faire très mal et coûter cher, ou on commence tout de suite à mettre en oeuvre les bases avec une prévisibilité et l'on « walk the talk » (pose des gestes en fonction de nos paroles).» Par exemple, «tous les investisseurs institutionnels sont en train de transférer leurs investissements dans des secteurs qui ne seront pas victimes de la transition énergétique», d'après M. Dorval. «Plutôt que de se mettre la tête dans le sable et d'essayer de tout éviter et repousser ça, on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable, ajoute Yves-Thomas Dorval lors d'une entrevue accordée à La Presse canadienne en compagnie de M. Mayrand. Cela ne doit pas être une menace au développement, mais une occasion de générer une plus-value économique, environnementale et sociale.» Pour ce faire, l'écologiste souligne qu'une équité sur le prix du carbone sera notamment essentielle entre les provinces. Il explique qu'il y a fondamentalement inéquité s'il n'y a pas un prix sur la pollution à travers tout le pays et que cela a pour effet que certaines provinces vont annuler les progrès réalisés par d'autres. M. Dorval convient qu'il doit y avoir une dimension économique à l'émission de gaz à effets de serre et que les joueurs doivent être traités de façon équitable.
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Le directeur de la Fondation David Suzuki se dit même convaincu que la transition s'accélère. «Il y a des gens qui vivent sur l'ancienne économie et qui souhaitent qu'elle dure le plus longtemps possible, explique-t-il. Il y en a d'autres qui vivent sur la nouvelle et qui vont aller chercher des parts de marché irrécupérables.» L'environnementaliste cite en guise d'exemple l'industrie automobile américaine des années 1970, qui a été victime du choc pétrolier davantage que ses compétiteurs japonais qui offraient des véhicules plus petits et moins énergivores. Karel Mayrand croit qu'il risque d'arriver la même chose avec l'électri cation du transport: certains fabricants pro tent actuellement de la grande popularité des VUS, tout en sachant que les voitures électriques s'en viennent. Leviers gouvernementaux Il y a un mois jour pour jour, plus de 500 artistes, scienti ques et leaders de différents secteurs ont invité les citoyens québécois à s'engager individuellement à réduire leur empreinte écologique en signant le Pacte pour la transition. À ce jour, plus de 250 000 personnes y ont adhéré. Messieurs Dorval et Mayrand appuient l'initiative qui clame que la solution passe par la volonté politique. L'écologiste rajoute que ce sont ultimement les gouvernements qui doivent rehausser leur leadership, car ils disposent des leviers scaux, réglementaires ainsi que d'un pouvoir énorme de dépenser. De plus, ce sont eux qui xent les règles du marché. Le PDG du Conseil du patronat renchérit en précisant que les gouvernements sont d'importants donneurs d'ouvrage et qu'ils doivent favoriser l'innovation. Contexte particulier La 24e Conférence des Nations Unies sur le climat se poursuit à Katowice, en Pologne, dans un contexte où les avis sur la question des émissions polluantes sont divisés. Si les États-Unis et le Brésil menacent de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat dès qu'ils en auront l'occasion, le contexte de polarisation autour des enjeux d'économie verte est aussi perceptible au Canada. Karel Mayrand estime que «presque tout le monde maintenant est prêt à aller de l'avant, mais il y a un blocage politique». Selon l'environnementaliste, un éventuel déblocage transformerait la vague en faveur de la transition en une véritable marée.
12/12/2018
La Presse Canadienne
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Nouvelles Générales, Affaires, vendredi 7 décembre 2018 - 00:00:04 UTC -0500 777 mots
Climat: les milieux nanciers et économiques veulent accélérer la transition Martin Leblanc La Presse canadienne MONTRÉAL - Des joueurs importants des milieux économiques et nanciers joignent leurs voix à celle des environnementalistes a n d'accélérer la transition vers une économie verte. Une quinzaine d'organisations canadiennes, dont le Mouvement Desjardins, Énergir, l'Association de l'aluminium du Canada et Équiterre, réclament un leadership politique plus fort « a n de passer de la parole aux actes » , en réponse à la crise climatique. Ils interpellent le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux qui sont réunis ce vendredi à Montréal. Les organisations membres de l'Alliance SWITCH exigent des premiers ministres qu'ils favorisent l'essor d'une économie sobre en carbone dans toutes les provinces et dans tous les secteurs économiques canadiens. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l'Atlantique de la Fondation David Suzuki, « le consensus scienti que sur la nécessité d'agir rapidement nous oblige à passer en vitesse supérieure pour léguer aux générations futures une société propre, résiliente et équitable » . Le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, aborde dans le même sens. « La réalité, c'est que la vague est partie. Et la vague ne s'arrêtera pas, lance le représentant d'employeurs. Alors on a le choix: ou on attend d'être dans le mur et ça va faire très mal et coûter cher, ou on commence tout de suite à mettre en oeuvre les bases avec une prévisibilité et l'on "walk the talk" (pose des gestes en fonction de nos paroles). » Par exemple, « tous les investisseurs institutionnels sont en train de transférer leurs investissements dans des secteurs qui ne seront pas victimes de la transition énergétique » , d'après M. Dorval. « Plutôt que de se mettre la tête dans le sable et d'essayer de tout éviter et repousser ça, on va travailler ensemble à voir comment on pourrait saisir cette occasion pour faire du développement économique durable, ajoute Yves-Thomas Dorval lors d'une entrevue accordée à La Presse canadienne en compagnie de M. Mayrand. Cela ne doit pas être une menace au développement, mais une occasion de générer une plus-value économique, environnementale et sociale. » Pour ce faire, l'écologiste souligne qu'une équité sur le prix du carbone sera notamment essentielle entre les provinces. Il explique qu'il y a fondamentalement inéquité s'il n'y a pas un prix sur la pollution à travers tout le pays et que cela a pour effet que certaines provinces vont annuler les progrès réalisés par d'autres. https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/28
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M. Dorval convient qu'il doit y avoir une dimension économique à l'émission de gaz à effets de serre et que les joueurs doivent être traités de façon équitable. Le directeur de la Fondation David Suzuki se dit même convaincu que la transition s'accélère. « Il y a des gens qui vivent sur l'ancienne économie et qui souhaitent qu'elle dure le plus longtemps possible, explique-t-il. Il y en a d'autres qui vivent sur la nouvelle et qui vont aller chercher des parts de marché irrécupérables. » L'environnementaliste cite en guise d'exemple l'industrie automobile américaine des années 1970, qui a été victime du choc pétrolier davantage que ses compétiteurs japonais qui offraient des véhicules plus petits et moins énergivores. Karel Mayrand croit qu'il risque d'arriver la même chose avec l'électri cation du transport: certains fabricants pro tent actuellement de la grande popularité des VUS, tout en sachant que les voitures électriques s'en viennent. Leviers gouvernementaux Il y a un mois jour pour jour, plus de 500 artistes, scienti ques et leaders de différents secteurs ont invité les citoyens québécois à s'engager individuellement à réduire leur empreinte écologique en signant le Pacte pour la transition. À ce jour, plus de 250 000 personnes y ont adhéré. Messieurs Dorval et Mayrand appuient l'initiative qui clame que la solution passe par la volonté politique. L'écologiste rajoute que ce sont ultimement les gouvernements qui doivent rehausser leur leadership, car ils disposent des leviers scaux, réglementaires ainsi que d'un pouvoir énorme de dépenser. De plus, ce sont eux qui xent les règles du marché. Le PDG du Conseil du patronat renchérit en précisant que les gouvernements sont d'importants donneurs d'ouvrage et qu'ils doivent favoriser l'innovation. Contexte particulier La 24e Conférence des Nations Unies sur le climat se poursuit à Katowice, en Pologne, dans un contexte où les avis sur la question des émissions polluantes sont divisés. Si les États-Unis et le Brésil menacent de se retirer de l'Accord de Paris sur le climat dès qu'ils en auront l'occasion, le contexte de polarisation autour des enjeux d'économie verte est aussi perceptible au Canada. Karel Mayrand estime que « presque tout le monde maintenant est prêt à aller de l'avant, mais il y a un blocage politique » . Selon l'environnementaliste, un éventuel déblocage transformerait la vague en faveur de la transition en une véritable marée.
12/12/2018
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Métro (Montréal, QC), no. Vol. 18 n° 194 Opinions, jeudi 6 décembre 2018 545 mots, p. 1,10
Chronique
Là où la terre est rouge (1/2) Maïtée Labrecque-Saganash J'ai attendu un certain temps avant d'écrire sur le Pacte pour la transition, surtout parce que je crois qu'il est important de ne pas laisser mourir ce genre de page 10 mobilisation et de discussion après quelques jours. J'ai mes critiques à l'égard du Pacte, bien sûr. Je ne pense pas que ça parle totalement aux gens dans les régions ou à ceux qui ne sont pas en mesure de remplir les engagements demandés dans le contrat. Par contre, je trouve que la démarche est quand même légitime, et page 1 d'en rire à outrance comme beaucoup l'ont fait relève un peu de la mauvaise foi. J'ai mes critiques aussi parce que je veux que ce genre d'initiatives aient de l'impact. Dans les communautés autochtones isolées du Nord, nous sommes spectateurs des changements climatiques et je pense que les signataires de ce contrat ont aussi la responsabilité de se renseigner sur ce que nous vivons. L'an passé, j'ai rencontré Janice Grey, la vice-mairesse d'Aupaluk, alors qu'elle nous accueillait, mon père et moi, dans sa communauté d'environ 200 personnes. À 29 ans, Janice en est à son deuxième mandat à la mairie. Elle est aussi directrice générale de la coop locale. Aupaluk est une communauté isolée de la région de la baie d'Ungava, au Nunavik. «Tout le monde rit d'Aupaluk, mais c'est un endroit magni que et il y a plein de choses à faire, à l'année longue. Nous récoltons notre propre nourriture : baies, champignons, plantes, poissons, phoques et caribous. Il fait bon vivre ici», me dit-elle. Je la vois aussi parfois sur Instagram aller ramasser des moules durant les marées basses. Vous comprendrez alors que la vie dans cette communauté est étroitement liée à la santé du territoire. «Je veux être présente pour ma communauté, surtout à cause de l'industrie minière qui rôde aux alentours comme le Boogeyman.» Oceanic Iron Ore souhaite ouvrir une mine à seulement 10 km de la communauté et un port de l'autre côté de la baie où elle se trouve. Ça, on va y revenir plus tard. Janice me dit que, cet été, la toundra était si sèche qu'elle s'effritait sous ses pieds. Les rivières n'ont pas atteint le même niveau que d'habitude et les poissons ont eu du mal à retourner dans les lacs, ce qui va affecter la pêche hivernale. Elle est très ferme sur la question : les changements climatiques tuent les Inuit. Plusieurs chasseurs tombent sous la glace alors que tout devrait être normalement assez gelé. Son ami a perdu la vie, car un énorme iceberg s'est détaché d'un glacier. On fait le même genre d'observations sur mon territoire, et chaque année ça empire. Près de 90 % du territoire de ma communauté a été coupé ou fragmenté, donc je me vois mal planter des arbres comme me le suggère le contrat du Pacte pour la transition. Par contre, cet engagement-là, je vais le remplacer. Dans les prochaines semaines, je dédierai donc mes chroniques à l'environnement et à des communautés qui, comme Aupaluk, se https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/35
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se sentent trop souvent invisibles, et pour qui les effets des changements climatiques sont une claque sur la gueule quotidienne. Comme Janice le dit : «Nous voulons être vu comme un peuple ayant un futur, pas comme une relique du passé.»
12/12/2018
Eureka
ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) Info National, mercredi 5 décembre 2018 667 words
Une horloge sonne l'alarme sur le réchauffement climatique Daniel Blanchette Pelletier Au rythme actuel, la planète se réchauffera de 1,5 degré Celsius en moins de 16 ans, selon les projections de l'horloge climatique. C'est un an et demi plus tard qu'estimé auparavant. Un texte de Daniel Blanchette Pelletier « L'idée de l'horloge est de montrer clairement le temps qu'il nous reste avant qu'on arrive aux cibles climatiques qu'on pense dangereuses », explique son concepteur Damon Matthews. Le titulaire de la chaire de recherche de l'Université Concordia en climatologie et en durabilité a développé cet outil de visualisation à la suggestion du chanteur David Usher, fondateur du Human Impact Lab. « Il jugeait qu'il manquait ce facteur temps dans la conversation autour du changement climatique », précise le professeur. Atteindre 1,5 degré Celsius en 16 ans se fonde sur trois séries de données :les émissions planétaires de gaz à effet de serre en 2018;l'ampleur du changement de température causé par ces émissions;le budget carbone, soit la quantité de CO2 que l'humanité est encore autorisée à rejeter dans l'atmosphère. Les conséquences d'une hausse globale de température de 1,5 degré Celsius sont bien réelles, de la multiplication des événements météorologiques extrêmes, à l'élévation du niveau de la mer et à la diminution de la banquise.Ça ne va pas nécessairement arriver [aussi rapidement]. Ça dépend de ce qu'on fait. Si on agit plus fort que maintenant [contre le réchauffement climatique], on peut ajouter du temps à l'horloge.Damon Matthews, Université Concordia Mais il faut agir dès maintenant, et pour toujours, s'empresse-t-il d'ajouter. L'horloge climatique, qui peut être consultée en ligne, est aussi projetée sur un édi ce à l'angle de la rue Mackay et du boulevard de Maisonneuve, à Montréal, du 5 au 7 décembre de 16 h 30 à 21 h 30.Nouveau délai L'horloge climatique développée à l'Université Concordia montre le temps qu'il reste avant une hausse globale de la température de 1,5 °C et incite à agir maintenant pour renverser la tendance. Photo : Université Concordia Malgré une hausse de 2,7 % des émissions mondiales de CO2 en 2018, l'humanité dispose d'un peu plus de temps que prévu pour circonscrire le réchauffement climatique. La hausse de 1,5 degré Celsius devait auparavant être atteinte en 14 ans. Or, selon la mise à jour du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, la conjoncture climatique repousse à 2034 la date à laquelle ce marqueur sera atteint. C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle, selon Damon Matthews. « On va dans la mauvaise direction », estime-t-il, notant que, sans une hausse des émissions, l'atteinte du 1,5 degré aurait été repoussée à encore plus de 16 ans.
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Les émissions de gaz à effet de serre avaient commencé à se stabiliser depuis les dix dernières années, rappelle l'expert en climat. L e sursaut de 2018 montre, selon lui, l'importance de continuer à poser des gestes pour les réduire.
« Et il faut continuer jusqu'à ce qu'on arrive à zéro émission. C'est ça le dé Damon Matthews.Un outil de sensibilisation
», soutient
Représenter de manière visuelle le peu de temps qu'il reste pour agir montre à quel point le dé est réel et urgent, en plus d'interpeller la population, estime l'équipe de l'horloge climatique. Le professeur Damon Matthews invite d'ailleurs chacun d'entre nous à réduire son empreinte écologique pour ajouter du temps à l'horloge, en prenant moins fréquemment la voiture et l'avion, par exemple. Il salue par ailleurs le « Pacte pour la transition » écologique, une initiative québécoise endossée par plus de 240 000 signataires. Mais le plus important, selon lui, reste d'agir auprès des gouvernements pour instaurer un réel changement. La projection de l'horloge climatique coïncide d'ailleurs avec la tenue de la 24e Conférence des Nations unies sur le climat (COP24), qui réunit en Pologne les représentants de 195 pays engagés à lutter ensemble contre le réchauffement climatique.
05/12/2018
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L'Actualité (site web)
Société, mercredi 5 décembre 2018 651 mots
La nouvelle donne du pouvoir Charles Grandmont Le pouvoir ne s'exerce plus en vase clos, et le marché de l'in uence est plus ouvert que jamais, souligne Charles Grandmont, qui explique comment a été dressé le palmarès des 100 personnes les plus in uentes au Québec. Le pouvoir ne s'exerce plus en vase clos, et le marché de l'in uence est plus ouvert que jamais, souligne Charles Grandmont, qui explique comment a été dressé le palmarès des 100 personnes les plus in uentes au Québec. Le changement politique tant désiré par les Québécois a complètement redessiné la carte du pouvoir cet automne, dont les nouveaux contours n'ont pas ni d'être tracés. Une énergie fraîche a pris d'assaut la colline Parlementaire. De nouveaux visages sont apparus, les alliés se recherchent, les adversaires se soupèsent. Un moment idéal pour dresser le palmarès des 100 personnes les plus in uentes au Québec, une opération périlleuse que L'actualité ose faire dans ce numéro. Vous trouverez dans la liste un grand nombre de personnalités qu'on ne verrait pas nécessairement siéger à l'Assemblée nationale ou diriger de grands groupes industriels. Hubert Lenoir y côtoie par exemple Marie-Maude Denis, Yoshua Bengio, Nathalie Bondil, Richard Martineau. Elles ne détiennent pas les leviers of ciels du pouvoir, mais sont néanmoins capables de créer de puissants courants ou contre-courants par leurs actions et leurs idées. Les 100 personnalités de L'actualité pourraient aussi se retrouver sur le plateau de Tout le monde en parle, ce rendez-vous dominical qui demeure, même après 15 saisons, le symbole par excellence de cet écosystème de l'in uence si particulier au Québec. Son maître d'oeuvre, Guy A. Lepage, est toujours de son temps. Il s'est hissé parmi les grands in uenceurs numériques grâce à sa tribune sur Twitter, dont il n'hésite pas à se servir pour soutenir les causes qui lui sont chères ou pourfendre les idées qui lui sont insupportables. Comme plusieurs autres personnalités de notre palmarès, il s'est bien adapté à la nouvelle donne de l'in uence à l'ère du numérique, où les coups viennent vite et volent bas. Ce nouvel environnement a pour conséquence que le pouvoir peut moins que jamais s'exercer en vase clos. Surtout pas au Québec, où la langue, la culture, la géographie et l'histoire s'unissent pour créer une société tissée serrée, capable de s'écouter, de s'emporter et de bouger selon un rythme qui lui est propre. Dans un tel contexte, la bonne dose de charisme, de conviction et de courage peut faire beaucoup. Dominic Champagne a mobilisé en un rien de temps des centaines de milliers de Québécois grâce à son Pacte pour la transition écologique, et François Legault a eu la sagesse d'en prendre acte. L'in uence, même d'un premier ministre, est un capital plus fuyant que jamais, qu'il faut soigneusement gérer. François Legault, en bon comptable, semble l'avoir compris.
Quelles directions prendra son gouvernement ? Quels ponts, au propre comme au guré, choisira-t-il de bâtir ? La réponse n'appartient pas qu'à ceux qui s'exprimeront autour de la table du Conseil des ministres. Toute liste est arbitraire, et celle-ci ne fait pas exception. L'équipe de L'actualité a débattu des choix pendant des semaines avant d'en arriver à une version dé nitive qui se limite à 100 noms. Vous remarquerez que les femmes s'y trouvent en bien moins grand nombre que les hommes. Les personnalités issues des minorités visibles sont quant à elles presque invisibles. Nous aurions aimé qu'il en soit autrement, mais nous présentons une liste qui re ète le Québec tel qu'il est, et non tel qu'on le rêve. Si cette réalité déplaît, c'est qu'il nous reste un bon bout de chemin à faire pour que la route vers les sommets soit praticable pour tous. Il faut poursuivre sans relâche les efforts pour faire du Québec une société plus inclusive. La bonne nouvelle, c'est que le marché de l'in uence est plus ouvert que jamais, grâce à la révolution numérique, qui rend accessibles à tous les outils pour in uer sur les mentalités et les idées.
24 heures Montréal
Culture, mardi 4 décembre 2018, p. 13
2018 REVUE ET CORRIGÉE PAR NATALIE LECOMPTE LA TRADITION EST DE RETOUR MARIKA SIMARD Pendant que des acteurs politiques et artistiques écrivaient les grandes lignes de notre l'histoire, des auteurs du Québec réécrivent, avec une touche d'humour, l'année 2018 dans la pièce Revue et corrigée. La metteure en scène Natalie Lecompte expose cinq évènements qu'elle a revus et corrigés. LES TROLLS «Cette année on a parlé beaucoup des trolls, ces gens qui se cachent derrière les médias sociaux pour tenir des propos inappropriés. Ça été dénoncé, entre autres, dans le documentaire de Pénélope McQuade. C'est primordial qu'on en parle et qu'on dénonce pour que les gens réalisent la portée que peuvent avoir leurs mots. Il faut revoir cette situation, on ne peut pas continuer à s'ex-primer de façon agressive sur les réseaux sociaux, que ce soit avec des célébrités ou des gens de notre entourage.» LA CAMPAGNE ÉLECTORALE «Ce qui est ressorti de la campagne, c'est le magasinage politique. Les politiciens n'ont plus de convictions, ils sont capables de passer d'un parti politique à un autre, alors que les partis ont des lignes éditoriales différentes. Dans la pièce, on fait entre autres référence à Gertrude Bourdon. Il faudrait revoir la façon dont certains s'impliquent en politique parce que ça contribue à nourrir le cynisme et c'est dif cile à suivre pour les citoyens.» L'ANNULATION DE SLAV «Tout le dossier a été très délicat à traiter pour l'équipe, on n'était pas tous d'accord avec la façon dont on voulait en parler, mais on a beaucoup évolué à travers ça. On s'est entendu pour dire qu'on était d'accord avec le point de vue de la communauté noire et celle des Premières Nations, mais qu'on n'était pas d'accord avec la violence des propos et des contestateurs devant le Théâtre du Nouveau Monde. Si c'était à revoir, on aurait voulu que le spectacle ne soit pas annulé et que tout le monde s'assoie pour parler.» HUBERT LENOIR À L'ADISQ «Hubert Lenoir a été un personnage qui a marqué l'année 2018. Avec son album, il a amené un vent de fraîcheur au paysage culturel. Les artistes ont ce rôle de bousculer nos perceptions et de redé nir nos étiquettes, il l'a bien fait à certains égards. Toutefois, ils ont aussi une responsabilité sociale. Hubert Lenoir a posé des gestes au gala de l'ADISQ et il a tenu des propos à l'émission Tout le monde en parle qui portent à ré exion, d'autant plus qu'il s'adresse à public jeune.» LE PACTE POUR LA TRANSITION https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/3
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Le metteur en scène Dominic Champagne a posé un geste positif en invitant les Québécois à signer le Pacte pour la transition et, tout de suite, les gens se sont plaints sur les réseaux sociaux. Il faut que l'environnement prenne plus de place dans le discours politique, mais on a donné le pouvoir au parti qui en a le moins parlé durant la campagne. Ce qu'il faut qu'on corrige c'est notre façon de consommer et d'utiliser le plastique. Il faut qu'on se réveille et qu'on passe à l'action» Pour voir tous les évènements de 2018 que Natalie Lecompte et ses complices auraient aimé revoir et corriger, rendez-vous au Théâtre du Rideau Vert jusqu'au 5 janvier.
***** Les dessous du spectacle - 5 comédiens sont nécessaires pour interpréter tous les rôles. -Au total, 65 costumes sont créés en moins de 5 semaines. - Chaque personnage possède 1 perruque différente. - Il faudra l'aide de 1 costumière, de 1 perruquier et de 3 couturiers pour réaliser les costumes. - Il faudra l'aide de 2 habilleuses pour effectuer les changements de costume durant les représentations. - 8 générales sont nécessaires pour réussir les changements de costume. - Le changement de costume le plus rapide est de 18 secondes. - Le changement de costume le plus long est de 2 minutes 30 secondes. - Tous les vêtements et accessoires sont attachés par du velcro.
Les Affaires (site web)
Marketing et Cie, mardi 4 décembre 2018 671 mots
Le Pacte, un pari bêtement raté! Stéphanie Kennan Un mois après le lancement du Pacte pour la transition écologique, quelque 250.000 personnes ont signé ce manifeste qui enjoint les Québécois à «passer de la parole aux actes» face aux changements climatiques. Malgré la grande visibilité médiatique dont l'initiative a béné cié - dont une apparition de Dominic Champagne à l'émission Tout le monde en parle -, il semble clair que l'objectif du million de signatures ne sera pas atteint. Le but de mon propos n'est pas de discuter de la pertinence de l'initiative, mais plutôt de tenter d'en tirer une leçon d'un point de vue communicationnel. Ainsi, il a été abondamment question du manque de crédibilité des porte-paroles du mouvement : Guy Laliberté s'est offert un voyage d'agrément dans l'espace, ce qui fait probablement de lui le plus grand émetteur de GES du Québec; idem, Guillaume Lemay Thivierge est le porteparole de Hyundai au Québec et propriétaire d'une école de parachute. Il est vrai que c'était là du bonbon pour les détracteurs du projet. Car, disons-le bien franchement, le fait que plusieurs artistes signataires du Pacte soient eux-mêmes de plus grands émetteurs que la moyenne des gens (ex.: maisons manoirs, collection de voitures, multiples voyages en avion, etc.) constituait un risque en termes de communication qui n'a tout simplement pas été géré. Cela étant, je ne crois pas que ce soit le manque de vertu écologique des signataires originaux qui explique vraiment «l'échec» de l'initiative [avis aux militants, je ne parle pas d'un échec complet, puisque, d'une certaine façon, le Pacte a contribué à replacer le thème de l'environnement au coeur des préoccupations populaires et gouvernementales. Je parle simplement d'un insuccès du point de vue de l'objectif initial du million de signatures.]. Car, au fond, très peu de Québécois peuvent se targuer de présenter un beau bilan d'émission personnel de GES. Non, à mon avis, on aurait dû transformer cette faiblesse des porte-paroles en force. Après tout, plus gros sont les pollueurs, plus impressionnants pourraient devenir leurs engagements à poser des gestes écologiquement responsables. Il aurait fallu que les signataires se mouillent réellement, au lieu de se contenter de signer un bout de papier en disant du bout des lèvres : «OK. Maintenant, je vais poser des gestes à la mesure de mes moyens... Zzz». Avec la simple promesse de petits gestes individuels qui se feront en privés, le Pacte est entré directement dans la zone oue et molle du «je fais ce que je peux». Or, faire ce qu'on peut, ça se résume souvent à ne pas en faire épais. Pour changer le cours des choses, il faut plutôt arrêter de faire ce qu'on veut. Par exemple, Guy A. Lepage peut certainement s'acheter une brosse à dents en bambou, mais voudra-t-il se priver de son prochain voyage en Europe? Faute de preuves tangibles de leur conversion verte, l'appel des artistes a donc sonné faux. D'ailleurs, sans surprise, plusieurs l'ont interprété comme un prêchi-prêcha de la gauche caviar qui demande au peuple de se sacri er pendant qu'elle se gave. C'est bien simple, avant de demander à son prochain de renoncer à des choix qui facilitent la vie ou qui procurent confort et bien-être à court terme, il faut donner l'exemple. Pour de vrai. Dominic Champagne a bel et bien raté sa vente. En dépit de ses bonnes intentions, son message n'a pas assez crédible, faute de véritables témoignages, voire faute de preuves. Les adeptes de l'économie circulaire, les urbains et les envirosensibles ont, bien entendu, répondu à l'appel, mais ils auraient probablement signé avec leur sang, si on le leur avait demandé. La vraie cible, c'était Monsieur et Madame tout-lemonde qui habite la troisième couronne. Et ces gens-là n'ont pas acheté. Si des engagements concrets et sincères de la part des artistes (qui sont facilement imputables 1/2
8 raison de leur visibilité) avaient été mis de l'avant, je suis persuadée que l'initiative en
aurait été en mesure d'atteindre le million de signatures. Malheureusement, l'occasion a été ratée, et risque fort de ne pas se représenter de sitôt...
12/12/2018
Eureka
La Presse+
DÉBATS, mardi 4 décembre 2018 744 words, p. DÉBATS_6
OPINION VIOLENCE ENVERS LES FEMMES
Ne nous résignons pas PASCALE NAVARRO Le 26 novembre dernier se tenait au Collège de Rosemont la 4e édition du Déjeuner des hommes alliés contre les violences faites aux femmes, organisé par la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes (FMHF). Animé par le documentariste Will Prosper, l'événement donnait la parole aux chercheurs Simon Lapierre, Patrick Ladouceur et à l'acteur et auteur Émile Proulx-Cloutier. Une trentaine de jeunes hommes étaient présents pour leur poser des questions et leur adresser des commentaires. L'idée de la FMHF est de réunir des hommes alors que se conclut, le 6 décembre, date anniversaire de la tragédie de Polytechnique, la campagne des 12 jours d'action contre les violences envers les femmes. Un seul chiffre, fourni par Louise Cordeau, présidente du Conseil du statut de la femme présente à l'événement, justi e de s'adresser particulièrement aux jeunes hommes : 82 % des victimes de violence conjugale sont des femmes de 18 à 29 ans. Parce que ce drame les concerne au premier chef, ce sont les femmes qui se mobilisent pour toute action en la matière. Or, comme le dit la présidente de la FMHF, Manon Monastesse, la majorité des hommes ne sont pas agresseurs, sauf qu'on ne les entend pas, et cette situation doit changer. De #moiaussi à XOXO À ce déjeuner, les hommes présents ont bien compris que le mouvement #moiaussi a apporté de nouveaux éléments, parmi lesquels l'obligation, désormais mieux explicitée par les nombreux témoignages et le mouvement féministe, de « perdre » du pouvoir : l'idée du disempowerment est de se défaire de privilèges attribués par la socialisation masculine et dont on ne se rend pas compte ; l'idée centrale aussi de transformer la culture du viol en culture du « consentement ». Parmi les participants, un jeune homme du Mouvement action-chômage a ajouté que la pauvreté rétrécissait la liberté des femmes, notamment de celles qui subissent de la violence ; un peu plus tard, un ex-policier a dénoncé les contenus sexistes et grossiers mis de l'avant par certains médias, comme l'émission XOXO qui, disait-il, est consternante de clichés et de violence. Ce que disaient ces hommes, c'est que tout pousse les jeunes hommes et les jeunes femmes à reproduire des caricatures, des clichés, et que cela est immensément dommageable. Le silence des institutions
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Pour la première fois lors de cet événement, un groupe de jeunes femmes a écouté les débats dans une salle attenante et est venu les commenter à la n la discussion. Elles ont dénoncé le silence autour de la violence sexuelle et conjugale, se demandant par exemple si les institutions suivaient bel et bien la cadence des dénonciations depuis un an. Car un assourdissant silence persiste. Sur le plan politique, la directrice de la FMHF, Sylvie Bourque, interrogée lors ce Déjeuner des hommes, s'est dite étonnée de constater que les partis ne se prononcent pas explicitement sur le sujet. Elle attend notamment de Québec solidaire, qui se dit féministe, plus de leadership et de gestes concrets. Agir à la source En effet, pourquoi la persistance de cette violence ne sème-t-elle pas la consternation ? Est-ce parce que, quelque part, on tolère la situation ? Pardon de cette comparaison un peu boiteuse, mais si on s'est empressé de signer le Pacte pour la transition plus de 200 000 fois en quelques jours, on ne démontre pas le même enthousiasme pour dénoncer les violences sexuelles. On dirait qu'on s'y résigne. Si on croyait vraiment que les violences familiale, conjugale et sexuelle étaient inacceptables, on agirait à la source. Par exemple, on mettrait sur pied des programmes d'accès rapide à la psychothérapie, car des années sur des listes d'attente, ce n'est pas ça, la prévention. Et bien sûr, les institutions se doteraient de politiques claires et les imposeraient sans tarder. Éduquer à l'égalité On a aussi expliqué, pendant cette matinée, le « continuum » de la violence, une théorie contestée dans les années 90, alors que le gouvernement fédéral avait mené une large consultation sur le sujet (Un nouvel horizon : éliminer la violence, atteindre l'égalité, 1993). On expliquait alors que les climats de travail et de vie dans lesquels on laissait se développer une culture sexiste créaient un terreau favorable à la violence verbale et discriminatoire envers les femmes. Et que cette tolérance pouvait mener à des gestes graves. L'initiative du Déjeuner des hommes est donc prometteuse, car ceux qui s'impliquent nagent à contre-courant. La FHMF souhaite que cette formule se propage dans d'autres établissements scolaires et franchement, ce serait une excellente idée.
12/12/2018
Eureka
Le Richelieu (St-Jean, Qc), no. Vol. 83 n° 44 Actualités, mardi 4 décembre 2018 457 words, p. 6
Bloc-notes
MERCREDI Centre de femmes Dans la foulée du Pacte pour la transition, le Centre de femmes présentera le documentaire Demain qui relate des initiatives citoyennes pour réduire l'empreinte écologique, le mercredi 5 décembre, à 18 h 30, au 390, rue Georges-Phaneuf. Une discussion suivra la projection. Le vendredi 7 décembre, il y aura un café-rencontre intitulé «Noël, un moment chargé d'émotions, on en page 6 parle», à 9 h 30, au centre communautaire de MontSaint-Grégoire, 45, rang de la Montagne. Gratuit. Les non-membres sont invitées à se procurer leur carte au coût de 5 $. Information : 450 346-0662. JEUDI Information juridique La clinique d'information juridique du Centre de femmes du Haut-Richelieu est offerte le jeudi 6 décembre. Elle permet aux femmes d'obtenir de l'information sur des sujets tels que le droit familial, le droit successoral, les mandats d'inaptitude, les testaments, l'immigration, le droit civil du logement et le droit du travail. Des consultations de 45 minutes sont prévues (maximum de trois rendez-vous par année). Information : 450 3460662. Narcotiques Anonymes Le groupe La voie de l'espoir des Narcotiques Anonymes se rencontre tous les jeudis, à 19 h 30, au 160, rue Champlain. Prochaine réunion le 6 décembre. Information : 514 249-0555. VENDREDI À la soupe À la soupe offre un repas complet aux personnes démunies et isolées de la communauté le vendredi 7 décembre, à midi, à la salle de pastorale de la paroisse Saint-Athanase (500, 1re Rue, secteur Iberville). Soupe avec viande, pain, beurre, salade, dessert et café sont servis. Information : Jean-Charles Gagné, 450 347-4736, poste 21. SAMEDI Expo-vente Les membres du centre de jour de L'Envol du Haut-Richelieu tiennent une expo-vente de Noël le samedi 8 décembre, de 10 à 16 heures, à la résidence Sieur-de-Normandie, 245, 6e Avenue (sous-sol). Tous les pro ts iront directement aux activités du centre de jour. Information : 450 347-6041. https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/41
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12/12/2018
Eureka
Métro (Montréal, QC), no. Vol. 18 n° 191 Actualité, lundi 3 décembre 2018 1070 words, p. 4
Sur les traces d'un écolo Mathias Marchal À l'heure où le débat environnemental prend de plus en plus de place dans l'espace public, notamment avec l'invitation à signer le Pacte pour la transition qui a été honorée jusqu'ici par près de 250 000 personnes, notre journaliste Environnement fait sa part et a consulté une coach en transition écoresponsable a n de devenir plus écolo. Avertissement : le dé environnemental que nous aurons tous à relever est assez costaud, mais ça peut aussi être amusant et grati ant! Mardi
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Grâce aux conseils de Mme Laurin, on a opté pour le commerce Chez Terre à Soi pour trouver la brosse à dents en bambou, le l dentaire en soie naturelle, le tampon à récurer en bres de noix de coco (qui va durer un an), du dentifrice vendu en vrac, un déodorant sans produits synthétiques et des lets réutilisables en coton pour acheter des fruits et légumes. Dans la boutique Méga Vrac, du quartier Hochelaga, on peut arriver avec ses contenants et acheter aussi bien du lait et du miel que de l'huile, du thé, de la lessive, plein de farines différentes et les fameux biscuits Stillgood. Ceux-ci sont confectionnés à base de pulpe de fruits et de drêche de microbrasserie, qui auraient sinon été jetées. Ces types de commerces sont listés sur lespagesvertes.ca. Dimanche Aïe! Après 10 minutes de questions, le calculateur web du Global footprint network est implacable : même si je suis 65 % plus vert que le Canadien moyen, je consomme 1,7 fois trop pour les ressources de la planète. Pourtant, j'habite un petit condo en ville, je fais du vélo, de l'autopartage, j'ai un seul enfant et pas de climatisation. Lundi Ma coach, Michelle Laurin (0,8 planète), alias la Simpli catrice, me rassure. «Oui, ça peutêtre fâchant de voir que les efforts ne donnent pas tous les résultats espérés, mais il ne faut pas se décourager», lance l'ancienne traductrice qui exerce désormais un métier d'avenir, coach en transition écoresponsable. Elle veut ainsi partager son expérience et ses bons plans avec les gens qui n'ont ni le temps ni l'énergie pour se lancer. Après avoir passé 30 minutes à ouvrir les placards du condo, elle me dresse le plan de match pour produire moins de déchets (mon objectif principal). Ça va du cure-oreilles réutilisable et du shampoing solide à la paille métallique et à la culotte menstruelle lavable. Surprise : tous les produits sont vendus à moins de 2 km de chez moi. Mercredi https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/43
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Cela fait un an qu'on a délaissé notre vieille Mazda pour revenir à l'autopartage. Si vous utilisez la voiture surtout la n de semaine et que le métro n'est pas loin, c'est une option à considérer. «Quand on passe à l'autopartage, le taux d'utilisation baisse en moyenne de 35 %», mentionne Marco Viviani, le porte-parole de Communauto. En un an, on aura roulé 4 500 km pour des frais totaux de 3 000 $. Notre facture annuelle a peu baissé par rapport à l'époque de la Mazda, mais ne pas avoir à se soucier de déneiger la voiture, de la changer de côté de rue ou de l'emmener chez le garagiste, ça n'a pas de prix! Jeudi Le site internet de petites annonces Kijiji a dressé un bilan de mes activités de 2018. En gros, 15 des 18 objets mis en vente ont trouvé preneur et ont rapporté 153 $. Sans compter l'achat d'un vélo pour enfant en bon état déniché à 20 $, alors qu'il vaudrait 150 $ neuf. En y ajoutant les livres revendus chez le bouquiniste, j'ai économisé au total deux journées de travail. Les produits invendables se sont retrouvés dans une chute à vêtements à saveur sociale. Vendredi Grâce aux bons plans fournis par la Simpli catrice, on s'est inscrit aux paniers de SecondeVie. L'entreprise s'approvisionne dans les surplus des supermarchés et récupère leurs légumes moches, qui auraient été sinon probablement jetés. Un des 50 points de livraison est à 200 m de la maison et, après véri cation, les prix sont inférieurs de 40 % à ce qui est offert en épicerie. On s'inscrit aussi au cours d'introduction à la cuisine végétarienne et végane de l'Académie végétale. Ses ateliers durent une heure, trois heures ou une journée, et les thématiques vont de la sauce à spag au Kombucha, en passant par des ateliers sur les boîtes à lunch ou la cuisine marocaine. Yeeesss! On va gagner des points dans le calculateur écologique et avec Madame, qui se plaint de notre manque d'activités de couple. Samedi J'ai envoyé à l'écologiste Karel Ménard une photo de mes déchets. Sans vouloir se faire moralisateur, il se questionne sur la taille de mon sac-poubelle. Mais en utilisant nalement le composteur de la copropriété, notre poubelle hebdomadaire a fondu de plus de moitié (de 5,2 kg à 2,2 kg). Parmi les éléments problématiques dans notre bac de recyclage, M. Ménard mentionne les sachets de plastique et surtout la bouteille de vin qui, en l'absence de consigne, se casse et vient contaminer les autres matières recyclables. Pour nos nombreux pots de plastique, impossible de savoir ce qu'ils deviennent ensuite puisqu'aucun des acteurs du recyclage n'est tenu à la traçabilité, même si le gouvernement l'avait promis en 2011. Bilan Réduire son empreinte carbone n'est pas trop compliqué si on adopte graduellement les gestes qui comptent. À ceux qui disent que je suis cheap, je réponds que je suis plutôt un disciple du chroniqueur nancier Pierre-Yves McSween, auteur du livre En as-tu vraiment besoin?, dans lequel il prône la décroissance. Quant au voyage dans le Sud, c'est encore non négociable.
On ne sera pas carboneutre demain si nos gouvernements ne font pas réellement leur part, puisque les activités publiques (transport, armée, gestion des déchets, déneigement, etc.) représentent la moitié de notre empreinte collective. Grâce au calculateur, je vois que 43 % de mon bilan carbone dépend des choix des dirigeants du Québec et du Canada pour lesquels je ne peux rien faire (à part voter et manifester). Le reste (57 %), ce sont mes habitudes de consommation. Si je veux être carboneutre, il faut que je devienne végétarien (l'alimentation = 29 % de mon empreinte carbone) et que j'arrête d'aller dans le Sud l'hiver (l'avion = 21 % de mes émissions annuelles).
mmarchal@journalmetro.com (mailto:mmarchal@journalmetro.com)
Encadré(s) : 38 L'empreinte écologique de la construction d'une voiture est assumée à plusieurs abonnés d'un service d'autopartage (38 en moyenne par auto chez Communauto). Illustration(s) : MATHIAS MARCHAL/MÉTRO Mes déchets hebdomadaires josie desmarais et mathias marchal/métro Nous avons visité Méga Vrac et Chez Terre à Soi pour faire nos emplettes.
Actualités / Actualités 3 décembre 2018 04:00
Le Pacte, un mouvement que soutient la ville d’Asbestos Par Richard Lefebvre, Journaliste
Asbestos (RL) – Lancé en grande pompe du côté de Montréal en début novembre par plus de 400 personnalités québécoises des milieux artistiques, scientifiques et des affaires, l’initiative du metteur en scène Dominic Champagne, ne cesse de prendre de l’ampleur et gagne maintenant la région de la MRC des Sources. En effet, la ville d’Asbestos se positionne également en faveur de ce mouvement qui vise à inciter les citoyens à réduire leur empreinte environnementale, tout en exigeant un engagement clair et responsable de la part des gouvernements en ce sens. C’est donc par l’entremise de sa page Facebook que la municipalité tente de rallier la population en instaurant un concours où le participant coure la chance de se mériter l’un des quatre chèques cadeaux de 25 dollars échangeables à la Microbrasserie Moulin7 ou la pharmacie Jean Coutu, Josée Fréchette, qui sont les deux commerçants asbestriens, ayant actuellement reçu l’accréditation en développement durable. Pour participer, il suffit de signer l’engagement via le lien présent sur la page internet bien connue et ensuite laisser en commentaire, son nom ainsi que l’action concrète que l’on s’engage à entreprendre afin de prêter mainforte à la lutte aux changements climatiques. De ce fait, des tirages hebdomadaires auront lieu le 30 novembre, ainsi que les 7, 14 et 21 décembre inclusivement. À noter que les chances de gagner peuvent être augmentées en participant chaque semaine durant la durée du concours. Voilà donc un geste simple qui pourrait avoir une grande portée.
05/12/2018
Eureka
Le Devoir
Idées, lundi 3 décembre 2018 1209 mots, p. A7
Opinion
Idées - La voiture électrique: une partie de la solution Daniel Breton * - Ancien ministre de l'Environnement Récemment, certains articles ont remis en question l'intérêt pour les consommateurs de faire la transition vers les voitures électriques pour des raisons écologiques et de santé, ceux-ci allant même jusqu'à af rmer que les voitures électriques pouvaient s'avérer plus polluantes que les voitures à essence. Or, c'est faux. Étant donné l'importance des enjeux, nous désirons remettre le tout en perspective. Quel que soit le mode de transport terrestre que nous utilisons, qu'il soit électrique, à essence, individuel ou page a7 collectif, moins nous roulons, moins nous polluons. Se passer d'une voiture est bien évidemment l'idéal. Mais pour les gens qui ont réellement besoin d'une voiture, mieux vaut alors que celle-ci soit électrique. Climat La crise climatique est l'une des principales raisons pour lesquelles la voiture électrique constitue un choix avantageux. En effet, la première source d'émissions de GES du Québec, de l'Ontario et des États-Unis est maintenant le secteur des transports. Au Québec, celui-ci représentait 43 % des émissions totales de GES en 2016. Pendant que les émissions de GES des autres secteurs (industriel, commercial, des déchets, de l'agriculture, etc.) stagnaient ou diminuaient, les GES des transports routiers québécois augmentaient de 52,3 % entre 1990 et 2016. Or le Québec vise une diminution de nos émissions de GES de 20 % d'ici 2020 et de 37,5 % d'ici 2030 par rapport à celles de 1990. Durant un cycle de vie complet, les émissions de GES d'une voiture électrique seront environ 65 % plus basses sur 150 000 km et 80 % plus basses sur 300 000 km au Québec. Dans les régions où la production d'électricité est moins propre, cette différence est moindre, mais n'en demeure pas moins réelle, comme le con rme le département américain de l'Énergie, qui conclut qu'il est préférable de se déplacer en voiture partiellement ou entièrement électrique plutôt qu'en voiture équivalente à essence... dans 50 États sur 50. Électricité et pétrole La production d'électricité ne cesse de se " verdir " en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Si, au Québec, nous en sommes déjà à 99 % d'électricité renouvelable, les émissions de GES de la production d'électricité ont diminué de 54 % dans l'État de New
et de 87 % en Ontario entre 1990 et 2015. En Alberta, le gouvernement prévoit que toutes les centrales au charbon seront fermées d'ici 2030.
018 York
A contrario, la production pétrolière devient de plus en plus sale. En 2018, près des deux tiers de la production pétrolière canadienne provenaient des sables bitumineux. Aux États-Unis, le pétrole de schiste représentait 51 % de la production totale de pétrole en 2015. Or, ces deux types de pétrole émettent beaucoup plus de GES et de pollution atmosphérique que le pétrole conventionnel... et leur production est en constante augmentation. En 2017, près de 80 % du pétrole consommé au Québec venait des États-Unis et du Canada... ce qui se traduit par une part croissante de pétrole non conventionnel dans nos voitures à essence. Pollution atmosphérique et santé Sur le plan de la santé, une analyse environnementale de l'un et l'autre mode (essence et électrique) doit tenir compte de la toxicité humaine et des coûts de santé dus aux polluants émis par les véhicules fossiles. On devrait considérer dans une analyse exhaustive du cycle de vie les coûts et les impacts du véhicule fossile dans une partie importante des 36 milliards de dollars en soins de santé et invalidité au Canada dus à la pollution atmosphérique, laquelle vient majoritairement du transport routier, sans oublier les 21 000 morts prématurées annuelles. Dans les méfaits d'un milieu pollué, particulièrement près des voies routières denses, on relève troubles d'apprentissage et asthme chez les enfants, brose pulmonaire, cancer et maladie cardiaque chez les baby- boomers et démence accélérée chez les aînés. Partout où la pollution atmosphérique a diminué, on a invariablement mesuré une baisse des maladies et des décès prématurés. Pour ceux qui ne peuvent se départir d'un véhicule, mieux vaut que celui-ci soit électrique pour cesser de créer du smog. " Métaux rares " On retrouve des métaux dits " rares " dans l'industrie pétrolière, les systèmes antipollution des voitures à essence, de nombreux petits moteurs et appareils électroniques, tels que des lève-glaces, des cellulaires, des ordinateurs et des téléviseurs. Certains moteurs de certains modèles de véhicules électriques en utilisent, mais pas tous. Fait à noter : il n'y a pas de métaux rares dans les batteries des voitures électriques. Cycle de vie et recyclage des batteries Les batteries des voitures électriques sont conçues pour durer très longtemps (de 200 000 à 500 000 km, selon les technologies) et peuvent être ensuite utilisées comme batteries stationnaires dans une deuxième vie. En ce qui concerne leur troisième vie (le recyclage), les choses évoluent rapidement. Prenons comme exemple le consortium composé d'entreprises québécoises et d'Hydro-Québec qui pourra recycler jusqu'à 99 % des composantes de la batterie, dont le lithium, le cobalt et le graphite. Cette longue espérance de vie de la batterie des voitures électriques, couplée à son recyclage, signi e que l'utilisation de ressources minérales ainsi que l'empreinte écologique de la batterie seront bien moindres qu'on l'aurait cru il y a à peine cinq ans. Quant à l'utilisation de métaux controversés, tels que le cobalt, celle-ci est en constante diminution et devrait bientôt être à peu près éliminée. Économie
18 2016, le dé cit commercial du Québec était de 6,4 milliards... pendant que nos En importations d'hydrocarbures s'élevaient à 7,5 milliards. Ainsi, plus nous diminuerons nos importations d'hydrocarbures pour les remplacer par l'utilisation de notre électricité renouvelable, mieux se portera l'économie du Québec.
Nous ne prétendons pas que la voiture électrique est parfaite ou qu'elle représente la solution. Cela dit, elle demeure une des solutions incontournables pour diminuer notre empreinte écologique et améliorer notre santé, en combinaison avec une réelle priorisation du transport collectif (qui sera de plus en plus électrique), du transport actif, du duo covoiturage-autopartage (qui peut très bien être électrique)... et du télétravail. Il ne faut donc pas opposer la transition vers les véhicules électriques aux autres solutions en matière de mobilité durable. Il faut plutôt les additionner et les combiner intelligemment. * Ce texte est appuyé par les personnalités suivantes : Karim Zaghib, directeur général du Centre d'excellence en électri cation des transports et en stockage d'énergie de l'IREQ, nommé un des scienti ques les plus in uents du monde en 2015, 2016 et 2017; France Lampron, directrice Électri cation des transports, Hydro-Québec; Catherine Kargas, présidente du conseil d'administration, Mobilité électrique Canada; Pierre Langlois, physicien, auteur de nombreux articles et ouvrages sur l'électri cation des transports; Dr. François Reeves, cardiologue d'intervention, CHUM, professeur agrégé de médecine avec af liation à l'École de santé publique, Université de Montréal; Dominic Champagne, metteur en scène et initiateur du Pacte pour la transition; Catherine Morency, professeure, titulaire de la Chaire Mobilité, Polytechnique Montréal; André St-Pierre, directeur général, InnovÉÉ - Innovation en énergie électrique; Sarah Houde, directrice générale, Propulsion Québec; Simon-Pierre Rioux, président, Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ); Patrick Bonin, responsable campagne climat-énergie, Greenpeace; Karel Mayrand, directeur général, Fondation David Suzuki Québec et Atlantique; André Bélisle, président, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA); Christian Simard, directeur général, Nature Québec; Sylvain Juteau, président, RoulezElectrique.com; Stéphane Pascalon, président, Club Tesla Québec; Mario Langlois, président, Coalition zéro émission Québec et François Boucher, initiateur de la pétition en faveur de la loi VZÉ.
L’année 2018 revue et corrigée par Natalie Lecompte | TVA Nouvelles Théâtre du Rideau Vert
L’année 2018 revue et corrigée par Natalie Lecompte Marika Simard | Agence QMI | Publié le 3 décembre 2018 à 19:22
COURTOISIE/FRANÇOIS LAPLANTE DELAGRAVE
Alors que des acteurs politiques et artistiques écrivaient les grandes lignes de notre histoire tout au long de l’année, des auteurs du Québec les réécrivent, eux, avec une touche d’humour dans la pièce «Revue et corrigée». La metteure en scène Natalie Lecompte expose cinq évènements qu’elle a revus et corrigés.
La campagne électorale de 2018 «Ce qui est ressorti de la campagne, c’est le magasinage politique. Les politiciens n’ont plus de convictions, ils sont capables de passer d’un parti politique à un autre, alors que les partis ont des lignes éditoriales différentes. Dans la pièce, on fait entre autres référence à Gertrude Bourdon. Il faudrait revoir la façon dont certains s’impliquent en politique parce que ça contribue à nourrir le cynisme et c’est difficile à suivre pour les citoyens.»
L’annulation de la pièce SLÀV «Tout le dossier a été très délicat à traiter pour l’équipe, on n’était pas tous d’accord avec la façon dont on voulait en parler, mais on a beaucoup évolué à travers ça. On s’est entendu pour dire qu’on était d’accord avec le point de vue de la communauté noire et celle des premières nations, mais qu’on n’était pas d’accord avec la violence des propos et des contestateurs devant le Théâtre du Nouveau Monde. Si c’était à revoir, on aurait voulu que le spectacle ne soit pas annulé et que tout le monde s’assoie pour parler.»
Le passage d’Hubert Lenoir à l’ADISQ «Hubert Lenoir a été un personnage qui a marqué l’année 2018, sans contredit. Avec son album, il a amené un vent de fraîcheur au paysage culturel. Les artistes ont ce rôle de bousculer nos perceptions et de redéfinir nos étiquettes, il l’a bien fait à certains égards. Toutefois, ils ont aussi une responsabilité sociale. Hubert Lenoir a posé des gestes au gala de l’ADISQ et il a tenu des propos à l’émission «Tout le monde en parle» qui portent à réflexion, d’autant plus qu’il s’adresse à un public jeune.»
Les trolls «Cette année on a parlé beaucoup des trolls, ces gens qui se cachent derrière les médias sociaux pour tenir des propos inappropriés. Ç’a été dénoncé, entre autres, dans le documentaire de Pénélope McQuade. C’est primordial qu’on en parle et qu’on dénonce pour que les gens réalisent la portée que peuvent avoir leurs mots. Il faut revoir cette situation, on ne peut pas continuer à s’exprimer de façon agressive sur les réseaux sociaux, que ce soit avec des célébrités ou des gens de notre entourage.»
Le Pacte pour la transition «Le metteur en scène Dominic Champagne a posé un geste positif en invitant les Québécois à signer le Pacte pour la transition et, tout de suite, les gens se sont plaints sur les réseaux sociaux. Il faut que l’environnement prenne plus de place dans le discours politique, mais on a donné le pouvoir au parti qui en a le moins parlé durant la campagne. Ce qu’il faut qu’on corrige c’est notre façon de consommer et d’utiliser le plastique. Il faut qu’on se réveille qu’on passe à l’action». Pour voir tous les évènements de 2018 que Natalie Lecompte et ses complices auraient aimé revoir et corriger, elle vous donne rendez-vous au Théâtre du Rideau Vert jusqu’au 5 janvier
L'actualitĂŠ Janvier 2019
1 janvier 2019 L'Actualité (tablette)
Le Palmarès des 100 personnes les plus influentes du Québec ... 4/Proaction 4; En hausse Grand créateur, il est de toutes les causes environnementales. Son Pacte pour la transition, qui vise une réduction personnelle des gaz à effet de serre, a rallié ...
Mardi 1 janvier 2019 Nom de la source L'Actualité (tablette) Type de source Presse • Presse Web Périodicité
L'Actualité (tablette) • Imprimé • no. Vol. 44 n° 01 • 7577 mots
Le Palmarès des 100 personnes les plus influentes du Québec
Mensuel ou bimensuel Couverture géographique Provinciale Provenance Montréal, Québec, Canada
C
omment définit-on l'influence ? Pour un mot aussi important, il présente un contour étonnamment flou. Il y a l'influence qui découle de l'autorité. Avec le pouvoir des grandes institutions vient une emprise sur le cours des choses, notamment en politique ou dans les affaires. Une puissance qui ne laisse cependant pas d'empreinte sans la volonté de faire évoluer la société : c'est la combinaison des deux qui est gagnante. Il y a celle des cœurs et des esprits, que les artistes, les journalistes, les auteurs et les chercheurs exercent par la pensée, la plume et la parole. Évidemment, avoir un espace d'expression public amplifie la portée de nos propos et actions. Mais au contraire de l'autorité, cette influence émane d'abord d'une soif d'agir et de se démarquer. Dans les deux cas, l'influence est aussi forte qu'elle est fragile. Ceux qui trônent au sommet sont à une erreur près de dégringoler. Et si de rares exceptions la conservent toute leur vie, la plupart auront plutôt une trajectoire semblable à celle d'une météorite. C'est normal : en changeant, la société cherche ses repères vers de nouveaux modèles et maîtres à penser. C'est avec ces réflexions en tête que nous avons élaboré notre liste des 100 personnalités les plus influentes du
JEAN-FRANCOIS BRIÈRE La Presse Canadienne Kim Thúy
Québec. Tâche ardue. Notre premier classement contenait près de 200 noms ! Nous sommes bien conscients qu'une telle opération implique une grande part de subjectivité. Ne voyez donc pas ce classement comme un concours stérile, mais comme une photo du moment qui changera au fil du temps. C'est un polaroïd en hommage à ceux qui secouent la baraque de notre confort, bousculent nos a priori et tentent d'apporter leur contribution, parfois maladroitement, à notre édifice collectif. Notre méthodologie Nous avons bâti notre liste selon deux principes de base : les personnalités y figurant devaient jouir d'une influence transcendant leur milieu et s'étendant à toute la société, et cette influence devait s'exercer au Québec. Ainsi, une sommité scientifique ne se faisant pas entendre hors de son domaine d'expertise n'était pas retenue ; idem pour les Québécois actifs à l'étranger mais peu présents dans la province. Ce qui ne veut pas dire que leur travail n'a pas de mérite (bien au contraire), seulement qu'il s'illustre d'une autre façon que celle que notre palmarès cherche à mesurer. Nous avons ensuite évalué chaque cas selon les trois critères suivants :
Le pouvoir de l'institution à laquelle est liée la personne. Par exemple, le premier ministre recueille le pointage maximal pour ce critère, puisqu'il dirige le gouvernement, qui a une influence dans toutes les sphères de la société. C'est aussi vrai pour des organisations fortes, comme la Caisse de dépôt, HydroQuébec et certains médias. À l'inverse, un artiste ne représente souvent que luimême. Le charisme et la personnalité. Ce sont des atouts intangibles et puissants qui permettent d'influencer son prochain. Par exemple, un leader naturel comme Pierre Lavoie ou un artiste qui sait émouvoir comme Fred Pellerin trouveront naturellement une audience. La proaction, ou la volonté de changer les choses, de remettre en question le statu quo ou de s'impliquer au-delà de sa sphère d'activité naturelle. Autrement dit : est-ce que cette personne utilise sa position, sa popularité ou ses aptitudes pour agir sur la société ? C'est sur la base de ce critère que certaines personnalités très aimées du public (Céline Dion, Michel Tremblay) ont été écartées du classement, alors que d'autres moins connues (Martin Koskinen, Sophie Brochu) s'y trouvent en bonne place. 1 François Legault Premier ministre du Québec Institution 5/Charisme 3/Proaction 5; En hausse Il rêvait d'être au sommet de l'influence depuis son entrée en politique, il y a 20 ans. Il y est. François Legault détient non seulement les leviers du pouvoir, mais il veut les utiliser. Partout où il est passé, que ce soit dans les affaires ou comme ministre, il a secoué le cocotier.
Il n'est pas là pour assurer l'intendance. 2 Justin Trudeau Premier ministre du Canada Institution 5/Charisme 5/Proaction 3; Stable Légalisation du cannabis, création de l'Allocation canadienne pour enfants, hausse de l'impôt des plus riches, achat d'un pipeline, taxe sur le carbone, ALENA 2.0... On s'est moqué de « monsieur Selfie », mais Justin Trudeau est bien plus qu'une image : il transforme la société. Malgré les faux pas - le voyage en Inde ! -, il demeure populaire et influent. 3 Guy A. Lepage Animateur Institution 4/Charisme 4/Proaction 4; Stable Coproducteur, animateur et monteur de Tout le monde en parle, Guy A. Lepage est le grand timonier de cette communion-phénomène, qui peut faire des héros ou démolir des carrières. Qu'on l'aime ou qu'on aime la détester, son émission est une sorte de diapason social pour le Québec. 4 Michael Sabia PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec Institution 5/Charisme 3/Proaction 4; En hausse Après une perte historique de 40 milliards de dollars, la Caisse semblait à la dérive. L'arrivée de Michael Sabia, en 2009, l'a stabilisée. L'institution a retrouvé son rôle dans le développement économique du Québec, dont le projet
du REM est la meilleure illustration. La création de la Banque de l'infrastructure du Canada est l'une des idées de Sabia. Un gestionnaire inspirant, dans le milieu corseté de la finance, ce n'est pas courant. 5 Éric Martel PDG d'Hydro-Québec Institution 5/Charisme 3/Proaction 4; En hausse Sous son règne, la société d'État a retrouvé une stratégie de développement claire - et même une transparence -, après le règne technocratique de Thierry Vandal. Éric Martel a de grandes ambitions, notamment à l'international. Ça tombe bien, François Legault aussi. Ils sont faits pour s'entendre, ce qui accroît son influence, déjà immense. Dans les régions, Hydro en mène large. 6 Valérie Plante Mairesse de Montréal Institution 4/Charisme 4/Proaction 3; En hausse Bien au-delà du sourire contagieux, la mairesse tire la classe politique vers le haut par sa maîtrise des dossiers et sa ténacité. À la tête de la métropole, locomotive économique de la province, et de toute la Communauté métropolitaine de Montréal, elle est actuellement la femme la plus influente au Québec. 7 Pierre Karl Péladeau PDG de Québecor Institution 5/Charisme 3/Proaction 3; Stable L'empire Québecor a des ramifications
partout : médias, livres, téléphonie, câblodistribution, spectacles... et même jusqu'aux Remparts de Québec ! Le capitaine du navire est polarisant, décomplexé et batailleur. Son ambition de devenir premier ministre ne laisse personne indifférent. Lorsqu'il parle, on tend l'oreille. 8 Geoff Molson PDG du Groupe CH Institution 5/Charisme 2/Proaction 4; Stable Un monstre d'influence à trois têtes : la brasserie Molson et les racines de la famille lui ouvrent les portes du réseau d'affaires, tandis que le mythique club sportif des Canadiens de Montréal et les grands festivals orchestrés par Evenko - en plus de la gérance d'artistes - lui assurent une place dans le cœur des Québécois.
Institution 4/Charisme 2/Proaction 5; En hausse Conseiller, stratège, ami et confident de François Legault, il est son alter ego politique. Une symbiose rarement vue au plus haut échelon du pouvoir. Rien d'important au gouvernement ne se décide sans lui. 11 Patrick Lagacé Journaliste, chroniqueur et animateur Institution 3/Charisme 4/Proaction 4; Stable
9 Régis Labeaume
Une seule chronique peut forcer les décideurs à ajuster le tir, procurer des services à un particulier ou bousculer l'ordre établi. La police a même jugé bon de l'espionner dans ce qui est devenu « l'affaire Lagacé » ! Sa signature dans La Presse, son opinion à la radio et ses émissions à la télé décuplent sa force de frappe. Sans contredit le journaliste le plus influent.
Maire de Québec
12 Jean-François Roberge
Institution 4/Charisme 4/Proaction 3; En baisse
Ministre de l'Éducation
Ses coups de gueule ont moins d'effet qu'autrefois, mais son style direct lui procure encore un ascendant qui dépasse le monde municipal. Il s'est fait imposer un troisième lien routier vers la rive sud, mais son tramway remporte l'adhésion des élus provinciaux et fédéraux. Pour conserver son influence, il travaille à bâtir sa relation avec François Legault, avec qui il a moins d'atomes crochus. 10 Martin Koskinen Chef de cabinet du premier ministre du Québec
Institution 4/Charisme 3/Proaction 4; En hausse Enseignant au primaire pendant 17 ans, voilà un des rares ministres de l'Éducation qui connaît la réalité du milieu. Ambitieux, motivé, il a en lui le courage d'un « Richard Cœur de lion » qui part en croisade, avec l'appui d'un premier ministre qui fait de l'amélioration du système d'éducation sa priorité depuis des années. Il était temps. Reste à voir si les troupes vont suivre. 13 Pierre Lavoie Cofondateur du Grand défi Pierre
Lavoie Institution 3/Charisme 4/Proaction 4; En hausse Après le décès de deux de ses quatre enfants, il a su transformer le deuil en victoires. De l'incontournable Grand défi Pierre Lavoie aux cubes d'énergie prescrits par les médecins (malgré l'agacement de certains parents), la santé des jeunes, c'est son affaire. Son influence magnétique en a fait l'un des trois mousquetaires du LAB-École, une initiative qui vise à imaginer et améliorer l'école de demain. 14 Véronique Cloutier Actrice et animatrice Institution 2/Charisme 5/Proaction 3; En baisse Elle revient à la radio, l'écoute grimpe. Elle fait la promotion d'un produit, les ventes sont assurées. Même lorsqu'elle trébuche à la télé, elle obtient toujours une autre chance... ou une chaîne télé numérique qui porte son nom. Si Véro est devenue une marque, c'est d'abord parce qu'elle jouit d'une affection hors du commun de la part du public. La Fondation Véro et Louis marque l'entrée en scène de l'influent couple dans le domaine de la philanthropie. 15 Louis Morissette Acteur, producteur, scénariste et homme d'affaires Institution 3/Charisme 4/Proaction 4; En hausse Sa boîte KOTV est partout et en ascension : télévision, spectacles, films, magazines, livres... Grande gueule, scénariste, acteur et conjoint de, l'architecte du
Bye Bye depuis des années est une machine à idées diablement efficace. S'il porte un projet, bien peu de portes restent fermées. 16 Mario Dumont Animateur et chroniqueur politique Institution 4/Charisme 4/Proaction 3; Stable Dans la rue, pour les passants, il est simplement « Mario », l'enfant chéri de la politique québécoise. Pragmatique de droite, posé et rieur, il est devenu une figure respectée dans le monde des commentateurs en réussissant son passage de la politique aux médias. Que ce soit à TVA ou dans Le Journal de Montréal, quand Mario parle, le Québec écoute. 17 Paul Arcand Animateur de radio au 98,5 FM Institution 3/Charisme 4/Proaction 4; Stable À la barre de l'émission radiophonique la plus écoutée au Canada, il impose le rythme de la journée à la grande région de Montréal... et souvent jusqu'à l'Assemblée nationale. Depuis plus de 20 ans, c'est le maître incontesté du matin, qui fait trembler ceux qui sont dans le pétrin. 18 Ricardo Larrivée Chef, animateur et homme d'affaires Institution 3/Charisme 4/Proaction 4; En hausse Il bâtit un mini-empire de la cuisine avec son émission, ses produits, ses magasins et maintenant ses restaurants. À la tête du magazine le plus lu au Québec
et du site Web de services le plus consulté, il incarne la bonne bouffe et incite les gens à mieux consommer et à moins gaspiller. Il est le deuxième mousquetaire du LAB-École. 19 Diane Francœur Présidente de la Fédération médecins spécialistes du Québec
des
Institution 3/Charisme 3/Proaction 4; En baisse Arracher autant d'argent au gouvernement témoigne d'un pouvoir indéniable, au point que certains de ses membres en étaient mal à l'aise. Rarement un syndicat aura autant dicté les politiques publiques que celui des médecins spécialistes. Le ton cassant de Diane Francœur et son peu de considération pour l'opinion publique limitent toutefois son influence auprès du nouveau gouvernement. 20 Louise Lantagne PDG de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) Institution 4/Charisme 2/Proaction 4; Stable Dans l'énorme industrie culturelle québécoise, la SODEC tient les cordons de la bourse. Du cinéma aux livres, de la télé à l'art visuel, de la musique aux immeubles patrimoniaux, sans l'organisation dirigée par Louise Lantagne, bien des projets ne verraient jamais le jour. 21 Christian Dubé Président du Conseil du Trésor Institution 4/Charisme 3/Proaction 3; En hausse
Pour que la Caisse de dépôt recrute ce caquiste convaincu quand les libéraux étaient au pouvoir, il fallait qu'il ait du talent. Pour que les caquistes lui déroulent le tapis rouge pour le ramener en politique, il fallait qu'il ait de l'influence. En politique comme en affaires, on s'arrache ses services. L'un des ministres les plus près de François Legault. 22 Martin Prud'homme Directeur de la Sûreté du Québec Institution 4/Charisme 2/Proaction 4; En hausse Ce n'est pas un, mais deux corps policiers que cet ancien sous-ministre de la Sécurité publique a redressés. Il a apporté une stabilité à la SQ en 2014, après des années de scandales. Il est devenu pompier de luxe quand est venu le temps d'éteindre le feu qui consumait le Service de police de la Ville de Montréal. Patron du plus grand corps de police de la province, il est LE flic incontournable. 23 Jean-René Dufort Animateur Institution 3/Charisme 4/Proaction 3; Stable Il n'a pas son pareil pour encapsuler le ridicule d'une situation (François Legault a longtemps porté comme un boulet le « on verra » prononcé lors du lancement de la CAQ). Il fait rire autant que réfléchir. Son micro est aussi attirant que craint. Ses grands coups, comme voter plus d'une fois à une élection ou faire le tour des écoles en ruine, provoquent des changements. 24 France Lauzière
PDG du Groupe TVA Institution 4/Charisme 2/Proaction 4; Stable Elle dirige le réseau de télévision le plus écouté, huit chaînes spécialisées, une cinquantaine de magazines et les studios de cinéma MELS. Un rôle majeur dans une société tissée serrée, aussi influencée par sa télé et son vedettariat. 25 Jean-Marc Léger Président de Léger Institution 3/Charisme 4/Proaction 3; Stable Le sondeur le plus crédible du Québec. Présent dans le milieu des affaires, omniprésent dans les médias, Jean-Marc Léger domine, avec ses sondages relayés à la grandeur du Canada, au sein d'une industrie dont la fiabilité est en souffrance. 26 Michel Bissonnette Vice-président principal des Services français de CBC-Radio-Canada Institution 5/Charisme 2/Proaction 3; En hausse Après avoir fondé et dirigé la maison de production Zone 3, l'une des plus prolifiques du Québec, il met son talent au service du diffuseur public, où il chapeaute la télé, la radio, le Web et les chaînes spécialisées, en plus de Tou.TV, plateforme avec laquelle il souhaite concurrencer le géant Netflix. 27 Sophie Brochu PDG d'Énergir Institution 3/Charisme 3/Proaction 4; En hausse
Depuis 2007, elle a transformé l'ex-Gaz Métro en puissance des énergies renouvelables, active notamment dans le solaire et l'éolien. L'ancienne élève en art dramatique sort des sentiers battus pour une PDG, inspirant une nouvelle génération de patrons à se soucier davantage de leur influence dans la société. Très impliquée auprès des femmes dans le domaine des affaires. 28 Peter Simons PDG de La Maison Simons Institution 3/Charisme 3/Proaction 4; En hausse Exaspéré par la concurrence déloyale que font subir les géants américains du Web aux commerçants d'ici, il est devenu le visage de leur bataille pour l'équité fiscale. Il a détonné de ses concurrents dans l'industrie du commerce de détail lorsqu'il a haussé le salaire de base de ses employés à 16 dollars l'heure. Membre de l'une des familles du Québec inc. aux racines les plus profondes, il est un défenseur inlassable de la capitale.
30 Richard Martineau Chroniqueur et animateur Institution 4/Charisme 3/Proaction 3; Stable Ses descentes du coude à la manière d'un lutteur de l'information sont légendaires. Provocateur aussi adulé que détesté, il secoue la baraque avec un plaisir évident. Ses admirateurs sont des inconditionnels. Télé-Québec et l'empire Québecor lui procurent de formidables porte-voix. 31 Marguerite Blais Ministre responsable des Aînés et des Proches aidants Institution 3/Charisme 4/Proaction 3; En hausse
29 Dominic Champagne
L'ex-vedette de la télé incarne presque à elle seule l'empathie du gouvernement Legault. Très populaire auprès des aînés, pour qui elle se bat sans relâche, elle déposera la première politique nationale sur les proches aidants du Québec.
Metteur en scène
32
Institution 2/Charisme 4/Proaction 4; En hausse
Dominique Chaloult
Grand créateur, il est de toutes les causes environnementales. Son Pacte pour la transition, qui vise une réduction personnelle des gaz à effet de serre, a rallié plus de 65 000 personnes et 400 personnalités en seulement 24 heures. Son documentaire pour soustraire Anticosti de l'exploitation pétrolière a fait bouger les choses. Lorsqu'il prend position, on l'écoute.
Directrice générale de la Télévision de Radio-Canada Institution 4/Charisme 2/Proaction 4; En hausse Si Radio-Canada chauffe maintenant TVA dans plusieurs créneaux horaires, c'est grâce à elle. Dominique Chaloult a lancé un virage divertissement, mais avec une intelligence dans le propos. Elle a redéfini les rôles d'ARTV, d'Ex-
plora et de Tou.TV pour assurer une meilleure cohérence. 33 Manon Massé Co-porte-parole de Québec solidaire Institution 2/Charisme 4/Proaction 4; En hausse Peu d'électeurs lui accordaient de la crédibilité lorsqu'elle a été choisie comme porte-parole et aspirante première ministre. Cette battante a fait mentir tout le monde, encore une fois. Chez la génération montante, elle est plus populaire que son déjà populaire co-porte-parole. 34 Gabriel Nadeau-Dubois Co-porte-parole de Québec solidaire Institution 2/Charisme 2/Proaction 4; En hausse Polarisant et patient, l'ancien leader étudiant a sagement laissé davantage de visibilité à sa co-porte-parole pour se concentrer sur l'organisation du parti, qu'il met tranquillement à sa main et fait passer à la vitesse supérieure. 35 Les courageuses Groupe de femmes qui ont porté plainte pour agressions sexuelles contre Gilbert Rozon Institution 1/Charisme 4/Proaction 5; En hausse Toute la force et la fragilité du nécessaire mouvement #moiaussi s'incarnent
dans l'action collective de la vingtaine de femmes qui accusent Gilbert Rozon d'agressions sexuelles. Plusieurs sont des figures connues et aimées, ce qui amplifie la portée de leur mission, soit d'assainir les relations hommes-femmes dans notre société. 36 Martin Matte Humoriste, porte-parole de la Fondation Martin-Matte Institution 3/Charisme 4/Proaction 3; En hausse Nombreux sont les humoristes qui bénéficient d'une tribune, mais moins nombreux sont ceux qui l'utilisent pour des causes nobles. Martin Matte le fait au nom de son frère afin d'aider les traumatisés crâniens. C'est l'un des plus grands vendeurs de billets au Québec, et ça décolle lorsqu'il met son talent au service d'une marque comme Honda ou Maxi. 37 Nathalie Bondil Directrice du Musée des beaux-arts de Montréal Institution 4/Charisme 3/Proaction 3; Stable L'ascendant d'un musée peut paraître modeste, mais tout un réseau d'influence gravite autour de l'art, des amateurs jusqu'aux donateurs. Et dans ce monde, Nathalie Bondil, première femme à diriger le vaisseau amiral des musées montréalais, est incontournable. 38 Robert Lepage
Acteur, auteur et metteur en scène Institution 4/Charisme 3/Proaction 3; En baisse Les pièces SLV et Kanata ont mal tourné, c'est vrai. Mais l'écho de l'indignation de part et d'autre a été amplifié parce que c'étaient les œuvres de Robert Lepage, une légende vivante de la mise en scène que tout le monde écoute. Sa salle de spectacle, Le Diamant, est en construction au cœur de la ville de Québec. 39 Fabienne Larouche Auteure et productrice Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; stable Blue Moon, Unité 9, District 31, Ruptures, Les Bougon, Virginie... on ne compte plus les succès d'Aetios Productions. La boîte de l'intense Fabienne Larouche divertit et fait réfléchir des millions de téléspectateurs chaque semaine. Un pouvoir non négligeable dans une société qui consomme autant sa télé locale. 40 Yves Ouellet Secrétaire général et greffier du Conseil exécutif au gouvernement du Québec Institution 5/Charisme 1/Proaction 3; En hausse Discret comme doit l'être le fonctionnaire le plus puissant du Québec, il n'en a pas moins un énorme pouvoir sur la machine étatique. Il n'a aucune couleur politique, ce qu'apprécie le gouverne-
ment Legault, qui compte sur lui pour faciliter la mise en place de ses réformes. 41 Xavier Dolan Cinéaste et acteur Institution 2/Charisme 3/Proaction 4; En hausse Après le vent de fraîcheur qu'il a fait souffler sur le cinéma québécois, il est à la conquête de la planète avec ses films qui font réfléchir. Libre, frondeur et enthousiaste, notamment sur les réseaux sociaux, il s'est fait le porte-voix de toute une génération en affirmant qu'« il est possible de changer le monde avec nos rêves », en 2014, au Festival de Cannes, dont il est un chouchou depuis ses débuts. 42 Joey Saputo Président de l'Impact de Montréal Institution 2/Charisme 4/Proaction 3; En baisse Propriétaire de la deuxième équipe sportive en importance au Québec, il a les deux mains dans la gestion de l'organisation. Ses coups de gueule sur l'attitude des partisans, les revenus de l'équipe ou l'ampleur des taxes foncières de son stade suscitent la controverse. Membre de la richissime et influente famille Saputo, fleuron québécois de l'agroalimentaire. 43 La famille Desmarais Affaires et philanthropie Institution 4/Charisme 2/Proaction 3; En
baisse Certes, l'influence n'est plus ce qu'elle était depuis que la famille s'est délestée de ses médias. N'empêche, quand un Desmarais appelle, le pouvoir répond. Son influence dans le milieu philanthropique est considérable, notamment dans le secteur culturel. Que ce soit pour aider le Musée des beaux-arts, acheter l'orgue de la Maison symphonique ou faire don de la sculpture Source, qui égaie l'entrée du boulevard RobertBourassa, à Montréal, leur empreinte est partout. 44 Yoshua Bengio Sommité de l'intelligence artificielle, cofondateur d'Element AI Institution 2/Charisme 3/Proaction 4; En hausse Il aurait pu empocher des millions aux États-Unis, mais il a décidé de rester à Montréal pour en faire un pôle mondial de l'intelligence artificielle. Rares sont les chercheurs qui ont contribué à la naissance de tout un secteur économique prometteur... et qui bouleversera le monde. Il est également impliqué dans la réflexion éthique sur l'IA. 45 Richard Wagner Juge en chef de la Cour suprême du Canada Institution 5/Charisme 2/Proaction 2; En hausse Sa fonction lui procure une grande influence sur la trajectoire de la société. Le juge Wagner fait entrer le plus haut
tribunal du pays dans le XXIe siècle en le mettant sur les réseaux sociaux pour diffuser ses jugements dans un vocabulaire accessible. Il accorde plus d'entrevues que sa prédécesseure - et peut le faire dans les deux langues. 46 Stephen Bronfman Homme d'affaires, président de la société d'investissement Claridge Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; En hausse Il souhaite ramener le baseball professionnel à Montréal, préside les campagnes de financement de Justin Trudeau et dirige une société d'investissement prospère. Un carnet de contacts sans pareil pour une famille historiquement puissante dans la métropole. 47 Serge Fortin Vice-président de TVA Nouvelles et TVA Sports Institution 4/Charisme 1/Proaction 4; Stable Déterminé, travailleur, batailleur comme son grand patron, le grand manitou de l'information à TVA impose à ses troupes une discipline qui se reflète dans le virage vers le journalisme d'enquête qu'a pris le réseau. Le journalisme de commentaires a aussi atteint un sommet sous sa gouverne. Il n'aime pas les projecteurs, mais il en mène large. 48 Dany Doucet
Vice-président de l'information, Groupe média QMI Institution 4/Charisme 1/Proaction 4; Stable Il est à la tête du trio qui chapeaute les enquêtes des journaux de Québecor, avec Jean-Louis Fortin, à Montréal, et Antoine Robitaille, à Québec. Expérimenté, abrasif et doté d'un excellent instinct, il mène la charge sur la ligne de front aux côtés de ses journalistes.
Gilles Julien Médecin et président de la Fondation du Dr Julien Institution 2/Charisme 3/Proaction 4; en baisse
Marie-Maude Denis
Créateur de la pédiatrie sociale, qui accompagne des milliers de jeunes de milieux défavorisés sur les plans médical, social et psychologique. Il incarne la médecine à échelle humaine. Il a convaincu le gouvernement de verser 45 millions de dollars à sa fondation pour déployer un réseau de centres de pédiatrie sociale.
Journaliste et animatrice
52
Institution 3/Charisme 2/Proaction 4; Stable
Denis Dubois
49
Figure de proue de l'équipe d'enquête de Radio-Canada, elle est à l'origine d'une multitude de reportages qui ont eu des répercussions sur la société et les gouvernements. Quand l'afficheur du téléphone indique Marie-Maude Denis, les simples mortels comme les puissants ont une pointe d'inquiétude. 50 Isabelle Hachey Journaliste Institution 3/Charisme 2/Proaction 4; en hausse Le visage le plus connu de l'excellente équipe d'enquête - majoritairement féminine - de La Presse, qui complète le triumvirat des médias qui déstabilisent le coquin avec régularité. Elle n'a pas sa pareille pour démasquer les usurpateurs et les mythomanes. 51
Directeur général des programmes à Télé-Québec Institution 3/Charisme 2/Proaction 4; en hausse Non seulement il a atteint des parts d'écoute historiques pour Télé-Québec, mais il a ramené Marc Labrèche au bercail, mis de nouveaux visages à l'antenne avec des émissions comme Likemoi !, et modelé une offre qui s'adapte aux réseaux sociaux pour séduire une tranche d'âge qui délaisse la télé. 53 Dany Laferrière Écrivain Institution 2/Charisme 4/Proaction 3; en hausse Depuis son entrée à l'Académie française, il a l'influence de l'immortel. Ambassadeur du Québec et de son métissage à l'étranger, il s'implique aussi
à la maison, alors qu'il est président d'honneur de la nouvelle Fondation pour la langue française, qui soutient des programmes de francisation. Chaque phrase qu'il prononce sur la société québécoise sonne juste. 54 Bernard Drainville Animateur et chroniqueur Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; en hausse Sa chronique quotidienne avec Paul Arcand le matin est avidement suivie par le monde politique, tant à Québec qu'à Ottawa, qui s'alimente de ses exclusivités. Son émission radiophonique à Montréal renforce son influence. Travailleur acharné, il s'exprime aussi sur plusieurs chaînes radio partout au Québec. 55 John Stokes Investisseur À Real Ventures Institution 3/Charisme 2/Proaction 4; en hausse Peu connu en dehors du milieu techno, il est l'un des trois fondateurs d'une société d'investissement qui, depuis 10 ans, a injecté des centaines de millions dans plus de 200 jeunes pousses. S'il y a une scène start-up au Québec, c'est en partie grâce à lui et à ses associés. 56 Fred Pellerin Écrivain, conteur et chanteur Institution 1/Charisme 5/Proaction 3; en hausse
Porte-voix sans prétention d'une occupation du territoire à hauteur d'homme, il fait la promotion d'un Québec rural décomplexé, aux profondes racines, qui servent à s'ancrer dans la modernité. Il conte, il chante, il scénarise, et égaie son village de Saint-Élie-de-Caxton, qui lui doit sa nouvelle vitalité. Les billets pour ses spectacles s'écoulent deux ans à l'avance. On l'écoute avec un plaisir non coupable. 57 Ghislain Picard Chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; stable Il est l'Innu le plus audible et le plus crédible. Si les voix autochtones n'ont pas toutes l'influence qu'elles méritent, celle de Ghislain Picard a la capacité d'interpeller les pouvoirs politiques. Depuis peu, l'émergence des Natasha Kanapé Fontaine, Melissa Mollen Dupuis ou Stanley Vollant vient s'ajouter au concert. 58 Lucien Bouchard Ancien premier ministre du Québec Institution 2/Charisme 4/Proaction 3; en hausse Mentor politique de François Legault, à qui il parle encore régulièrement, il est également proche des ministres Pierre Fitzgibbon et Christian Dubé. Avocat et médiateur convoité, il est l'ancien premier ministre le plus influent. Ses rares sorties médiatiques sont des événements.
59 Pierre Thibault Architecte Institution 2/Charisme 3/Proaction 4; en hausse Il a consacré sa vie à la recherche de la lumière et de la beauté, décriant au passage la laideur de nos écoles, qui mine le moral et la réussite des jeunes. Il a raison. On entend davantage le troisième mousquetaire du LAB-École depuis quelques années, et maintenant, on l'écoute enfin. 60 Alain Bellemare PDG de Bombardier Institution 4/Charisme 2/Proaction 3; en baisse Il ne gagnera jamais de prix de relations publiques et semble inconscient de l'univers politique dans lequel évolue son entreprise depuis que le gouvernement l'a sauvée de la faillite, en 2015. Mais Bombardier reste Bombardier, le cœur de l'écosystème aéronautique québécois, ce qui lui procure une influence énorme.
influencé le Parti québécois dans les dernières années. Ses chroniques dérangent, ses adeptes le suivent et le défendent bec et ongles. 62 Cœur de pirate Auteure-compositrice-interprète Institution 2/Charisme 4/Proaction 3; stable Artiste célébrée ici comme en France, Béatrice Martin a lancé un débat en s'affichant comme queer. Sa sortie a inspiré une réflexion nécessaire sur les difficultés d'acceptation de la communauté LGBTQ, et sur toutes ses nuances. Même chose pour ses révélations dans la foulée du mouvement #moiaussi, qui ont résonné chez bien des jeunes. 63 Michel David Chroniqueur politique Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; stable
Mathieu Bock-Côté
Un des doyens de la confrérie des chroniqueurs politiques, il utilise sa formation en histoire pour ajouter du relief à la compréhension des enjeux contemporains. Figure respectée, il a une influence marquée auprès des nationalistes et des souverainistes.
Sociologue, auteur et chroniqueur
64
Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; stable
Mitch Garber
61
L'intellectuel chroniqueur, qui comptait parmi les orateurs aux funérailles d'État de Bernard Landry, incarne le courant souverainiste identitaire qui a fortement
Investisseur à TPG Capital et Apollo Global Management Institution 2/Charisme 4/Proaction 3; stable
À 54 ans, le multimillionnaire vient d'être nommé à la tête d'Investir au Canada, l'agence fédérale de promotion de l'investissement. L'ex-dragon a investi dans le Cirque du Soleil pour le garder à Montréal, il rêve d'une équipe de baseball et cherche à rapprocher les deux solitudes. Son magnétisme et son succès en font l'un des entrepreneurs les plus écoutés par la communauté d'affaires au Québec. 65 Monique Leroux Femme d'affaires Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; en baisse L'ancienne présidente du Mouvement Desjardins continue d'utiliser son vaste réseau de contacts. Membre de plusieurs conseils d'administration importants, comme ceux de BCE, Couche-Tard et Michelin, elle a également un pied en politique, alors qu'elle préside le conseil d'administration d'Investissement Québec. 66 Laurent Duvernay-Tardif Joueur de football pour les Chiefs de Kansas City Institution 2/Charisme 4/Proaction 3; en hausse Médecin, joueur étoile dans la NFL, promoteur de l'art contemporain aux côtés de son amoureuse historienne de l'art : sa vie a quelque chose de parfait. Il fabrique même des bols de bois pour financer sa fondation, axée sur la poursuite des études ! En plus d'être une idole et un modèle positif, il est un gen-
tleman. 67 Danielle McCann Ministre de la Santé du Québec Institution 4/Charisme 2/Proaction 2; en hausse À la tête du ministère qui gère près de la moitié des dépenses de programmes du gouvernement et emploie plus de 275 000 personnes, elle doit s'attendre à ce que ses moindres gestes soient scrutés à la loupe. Reste à voir quel virage elle fera prendre à cet immense paquebot. 68 Alexandre Taillefer Associé principal de XPND Capital Institution 2/Charisme 3/Proaction 4; en hausse Par ici, les tomates ! Nous sommes conscients qu'ajouter un des propriétaires de L'actualité dans cette liste fera sourciller, mais le rejeter pour cette raison aurait été injuste. Il tente de réinventer l'industrie du taxi, préside le conseil d'administration de la Grappe industrielle des véhicules électriques et intelligents, s'implique en culture et pour la prévention du suicide. Son entrée en politique active lui a toutefois fait perdre de l'influence. 69 Véronique Hivon Députée de Joliette (PQ) Institution 2/Charisme 3/Proaction 4; stable
Personnalité la plus rassembleuse de la politique québécoise, appréciée même par les autres partis. Son combat pour l'aide médicale à mourir lui a assuré une place dans l'histoire. Ses choix de carrière à venir seront attentivement surveillés. 70 Nancy Bédard Présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) Institution 3/Charisme 2/Proaction 3; en hausse Peu de syndicats peuvent se targuer d'avoir un appui aussi populaire que celui des infirmières. Lorsqu'elles se mobilisent, le gouvernement n'a d'autre choix que d'écouter. L'ancien ministre Gaétan Barrette l'a bien compris lors de son bras de fer de l'hiver dernier concernant leurs conditions de travail. 71 Luc Dionne Scénariste Institution 2/Charisme 2/Proaction 4; en hausse « J'écris ce que certains ne peuvent pas dire ! » affirme la plume de la très populaire série policière District 31. Les vrais policiers lui parlent constamment, ce qui accentue le réalisme. Ses succès télévisuels ou cinématographiques (Omertà, Bunker, le cirque, Monica la mitraille) font réfléchir au rôle des puissants et à une réalité qui n'est pas toujours celle que l'on pense. 72
Danielle Trottier Scénariste Institution 2/Charisme 2/Proaction 4; en baisse Unité 9 est l'une des séries les plus marquantes de la télé québécoise. Portée par des femmes, elle a sensibilisé le public à la réalité complexe du milieu carcéral et à la vulnérabilité des poqués de la société. Une télévision intelligente peut être plus efficace que bien des discours politiques. 73 Stéphane Gobeil Conseiller spécial du premier ministre du Québec Institution 3/Charisme 2/Proaction 3; en hausse Après la gaffe de François Legault sur l'immigration pendant la dernière campagne, seulement deux conseillers ont été conviés à la maison du chef à Outremont pour revoir la stratégie et remettre le bateau à flot : Martin Koskinen et lui. Il est également le rédacteur principal des discours du premier ministre. 74 Brigitte Legault Directrice générale de la Coalition Avenir Québec (CAQ) Institution 3/Charisme 2/Proaction 3; en hausse En sept ans, elle a édifié un parti politique efficace qui a permis à François Legault de se hisser au pouvoir. Elle a recruté les grosses pointures et un nombre record de candidates féminines.
Martin Koskinen et elle ont aidé le chef à choisir ses ministres. 75 Guy Cormier PDG du Mouvement Desjardins Institution 4/Charisme 1/Proaction 3; en baisse Les ramifications historiques et régionales de Desjardins propulsent inévitablement son patron dans les hautes sphères de l'influence économique et politique. Discret depuis son entrée en fonction, en 2016, Guy Cormier n'a pas encore montré la direction qu'il veut donner au mouvement coopératif, qui ressemble de plus en plus à une banque. 76 Sylvain Mallette Président de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) Institution 2/Charisme 3/Proaction 3; en hausse Il dirige un syndicat bruyant et militant, qui frappe plus fort médiatiquement que le poids de ses 38 000 membres, éclipsant la plus discrète Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses 130 000 membres dans le réseau de l'éducation. Dans la région de Montréal, la FAE en mène large. 77 Christiane Ayotte Directrice du Laboratoire de contrôle du dopage de l'INRS-Institut ArmandFrappier Institution 3/Charisme 3/Proaction 2; en
baisse Elle a joué un rôle important dans le maintien à Montréal de l'Agence mondiale antidopage, du Comité international olympique. Référence planétaire dans son domaine, elle est de tous les combats pour assainir un milieu sportif amateur et professionnel où se mélangent l'argent, les drogues et l'ambition. 78 Julie Snyder Animatrice et productrice Institution 2/Charisme 4/Proaction 2; en baisse De Star Académie au Banquier en passant par Le poing J et Occupation double, la « démone » a révolutionné la télévision québécoise pendant des années. Bien qu'elle n'ait plus la même présence, en raison de conflits parfois beaucoup trop médiatisés, elle demeure une productrice chevronnée que le milieu consulte régulièrement. Son engagement social pour le végétarisme et l'accès aux méthodes de fertilité reste marquant. 79 Chantal Hébert Chroniqueuse politique Institution 2/Charisme 3/Proaction 3; stable Véritable référence du journalisme politique canadien, elle fait preuve d'un style mordant sans être tapageur qui amène les décideurs à réfléchir à leurs gestes et à revoir leurs stratégies. Une des rares forces qui agissent d'un océan à l'autre.
80 Vincent Guzzo Propriétaire des Cinémas Guzzo Institution 2/Charisme 3/Proaction 3; en hausse Souvent réduit à l'image d'une grande gueule qui peste contre un cinéma québécois trop élitiste, il bouscule néanmoins son industrie, qui l'entend plus qu'elle ne veut bien l'admettre. Aussi coloré que son propos, Guzzo reste un ambassadeur du septième art populaire, et il livre une concurrence notable aux mégacomplexes américains. 81 Maxime Bernier Chef du Parti populaire du Canada Institution 1/Charisme 3/Proaction 4; en hausse
continue de graviter dans l'orbite de la politique, ayant été nommé par Justin Trudeau coprésident du Conseil consultatif en matière de lutte contre les changements climatiques, afin d'aider Ottawa à réduire les émissions de gaz à effet de serre au pays. 83 Louis Vachon PDG de la Banque Nationale du Canada Institution 3/Charisme 2/Proaction 3; stable Le président depuis 2007 de la plus grande banque québécoise a un francparler qui détonne dans un milieu financier aux différentes teintes de beige. Il se bagarre contre les jeunes pousses technos de la finance. « Si leur modèle d'affaires, c'est de remplacer les banques, bonne chance ! » a-t-il lancé en juillet dernier.
Il a de la volonté pour quatre : fonder un nouveau parti pancanadien n'est pas une sinécure. Celui qui était politiquement mort après l'affaire Julie Couillard est aujourd'hui le fer de lance du mouvement libertarien canadien. Polarisant, effronté et conspué, il bouscule l'establishment conservateur au pays.
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L'homme d'affaires coloré connaît tous ceux qui comptent dans le milieu entrepreneurial. Son influence a contribué à faire atterrir plus d'une centaine de placements privés pour des entreprises en démarrage qui en avaient bien besoin pour grandir.
Steven Guilbeault Militant écologiste Institution 1/Charisme 4/Proaction 3; stable Même si les années l'éloignent de son époque de jeune bohème qui a gravi la tour CN, à Toronto, il demeure la référence en matière d'environnement. Il
François Gilbert PDG du réseau d'investisseurs Anges Québec Institution 3/Charisme 3/Proaction 3; stable
85 Hubert Lenoir Auteur-compositeur-interprète
Institution 1/Charisme 4/Proaction 3; en hausse On pourrait le réduire à ses frasques et à son je-m'en-foutisme. Mais la fougue d'Hubert Lenoir influence toute une génération montante qui rêve d'être artiste ou citoyen sans complexe. S'il est parfois difficile de départager chez lui la provocation de l'avant-gardisme, Lenoir reste une énigme qui cultive efficacement son personnage et son public. 86 Marcel Groleau Président de l'Union des producteurs agricoles (UPA) Institution 4/Charisme 2/Proaction 2; stable À la tête des 42 000 producteurs agricoles pour un quatrième mandat, il a une voix qui porte jusqu'en politique et dans le milieu des affaires. Il suffit de voir avec quelle rapidité les chefs de parti en campagne électorale se sont précipités à la défense de la gestion de l'offre dans le domaine du lait, des œufs et de la volaille pour comprendre le poids qu'a son organisation au Québec. 87 Jean-François Bouchard Président et cofondateur de Sid Lee et C2 Institution 2/Charisme 2/Proaction 4; stable À l'origine des pastilles de goût de la SAQ et des publicités d'Adidas qui se sont rendues au Super Bowl, son agence de création est l'une des plus dynamiques du Québec. La conférence C2
Montréal, très courue de l'élite mondiale, est devenue un mini-Davos de la création. 88 Guylaine Leclerc Vérificatrice générale du Québec Institution 4/Charisme 1/Proaction 2; stable
Institution 2/Charisme 2/Proaction 3; en baisse Il est le maître d'œuvre de la distribution de milliers de films canadiens, américains et européens. C'est lui qui est derrière la distribution de plus de 200 films québécois. Il assure le rayonnement des œuvres d'ici à l'étranger depuis 25 ans, en plus d'importer des productions d'ailleurs sur nos écrans.
Que ce soit au sujet de la rémunération des médecins, de la gestion des immeubles publics ou encore du manque de rentabilité de l'énergie éolienne, les rapports de la vérificatrice générale sont souvent percutants. Et toujours importants.
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Rares sont ceux qui peuvent se targuer d'avoir vendu 170 000 exemplaires d'un bouquin au Québec. Un essai devenu une marque de commerce, qui a débouché sur une émission de télé. Ses chroniques économiques quotidiennes à la radio attirent l'attention du monde des affaires. Son influence est indéniable, et il serait le premier à reconnaître que dans son rôle de comptable du peuple, il en a vraiment besoin !
Sarah-Jeanne Labrosse Actrice et animatrice Institution 1/Charisme 4/Proaction 2; en hausse Une jeune actrice qui devient animatrice ? C'est un peu court. Avec 322 000 abonnés Instagram, Sarah-Jeanne Labrosse s'est imposée comme l'une des influenceuses les plus suivies. C'est moins qu'une Marie-Pier Morin ou une Élisabeth Rioux. La différence, c'est que Sarah-Jeanne utilise cette force d'attraction pour s'impliquer comme porte-parole pour Tel-Jeunes ou à la Soirée MAMMOUTH, où des prix sont remis pour les bonnes actions les plus inspirantes de l'année. 90 Patrick Roy Président des Films Séville
Pierre-Yves McSween Comptable et chroniqueur Institution 1/Charisme 3/Proaction 3; stable
92 Kim Thúy Écrivaine Institution 1/Charisme 4/Proaction 3; en hausse Son influence transcende l'univers littéraire où elle brille (elle était en lice pour le Nobel alternatif de littérature l'été dernier). Quand la crise des migrants est arrivée, elle a rappelé qu'ellemême était une des boat-people vietnamiens accueillis dans les années 1970.
Elle est aussi engagée dans la sensibilisation à l'autisme, dont son fils est atteint. 93 Jacynthe Côté Présidente du C. A. d'Hydro-Québec Institution 3/Charisme 2/Proaction 2; en hausse Première femme à occuper cette fonction, l'ancienne patronne d'Alcan siège à de multiples conseils d'administration (RBC, Transcontinental). Son imposant réseau, en tant que membre du conseil consultatif de l'Institut neurologique de Montréal, dirigeante du conseil d'administration d'Alloprof et coprésidente de la campagne de financement du CHU Sainte-Justine, lui sert également à promouvoir de bonnes causes. 94 Boucar Diouf Biologiste, conteur, animateur Institution 1/Charisme 4/Proaction 2; en hausse Comme disait probablement son grandpère : « Quand on parle de sa terre d'accueil avec autant de finesse, c'est certainement un signe de sagesse. » Une pensée qui allie la science, l'humour, le voyage et le verbe haut pour s'interroger sur un thème à la fois universel et très québécois : qui sommes-nous ? 95 Louis Godin Président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ)
Institution 3/Charisme 1/Proaction 3; stable Moins percutant que sa collègue de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, il travaille néanmoins efficacement en coulisses. Les membres qu'il représente ont davantage la sympathie du public que les médecins spécialistes. 96 Sophie Prégent Présidente de l'Union des artistes (UDA) Institution 3/Charisme 2/Proaction 3; en baisse De par sa fonction, elle préside aux conditions de travail de tous les artistes du Québec, ceux qui font vos séries, vos spectacles, vos variétés. Sa réaction malhabile au mouvement #moiaussi, alors qu'elle a semblé confondre son rôle d'artiste et celui de présidente, lui a cependant fait perdre des plumes. 97 Daniel Boyer Président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Institution 3/Charisme 2/Proaction 2; en baisse Les grandes centrales syndicales ont perdu de leur superbe depuis quelques années. Leur incidence politique a suivi la courbe descendante de leur capacité de mobilisation dans une société plus individualiste. N'empêche, quand le président d'un syndicat de près de 600000 membres prend position, par exemple sur le salaire minimum à 15 dollars, il
fait écho. 98 Jacques Létourneau Président de la Centrale des syndicats nationaux (CSN) Institution 3/Charisme 2/Proaction 2; en baisse Calme et réfléchi, il commente régulièrement l'actualité dans les médias. Si la perte de 25 000 membres dans le milieu de la santé l'an dernier a fait mal, la CSN est encore une puissance dans les CPE. Et elle tente de syndiquer les nouveaux employés de la Société québécoise du cannabis. 99 Mitsou Gélinas Animatrice et femme d'affaires Institution 1/Charisme 3/Proaction 3; stable La chanteuse s'est muée en femme d'affaires à succès avec sa boîte de production Dazmo et son magazine en ligne. Présente au quotidien à la radio, elle touche des milliers de Québécois par son implication dans des causes, comme la lutte contre le cancer du sein, et sa série documentaire à caractère social, qu'elle coanime avec Léa ClermontDion. 100 Dominique Brown Président de Chocolats Favoris Institution 1/Charisme 3/Proaction 3; en hausse
Passer de l'industrie du jeu vidéo aux cornets trempés dans le chocolat ? L'entrepreneur ne manque pas de front. Il est un ambassadeur infatigable de la ville de Québec et il n'hésite pas à dénoncer les besoins criants de main-d'œuvre et le manque d'immigrants dans sa région. Un discours qui détonne. L'influence selon... le sexe 29 femmes 71 Hommes L'influence selon... le champ d'activité 18 Culture 25 Médias 17 Affaires 17 Politique 6 Institutions publiques 2 Justice 2 Philanthropie 1
Sport
Hubert Lenoir
Louis Morissette
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SIDLEE
Éric Myre/TVA
Sciences
Jean-François Bouchard
Mario Dumont
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Le JOURNAL DE QUÉBEC/AGENCE QMI
La Presse Canadienne
Groupes de pression L'influence selon... l'âge 6 Vingtaine 5 Trentaine 19 Quarantaine 47 Cinquantaine 21 Soixantaine 2 Soixante-dizaine
Guylaine Leclerc La Presse Canadienne Sarah-Jeanne Labrosse La Presse Canadienne Pierre-Yves McSween getty images François Legault Christian Blais Guy A. Lepage La Presse Canadienne Michael Sabia La Presse Canadienne Pierre Karl Péladeau © Photo Hydro-Québec
Illustration(s) : Emmanuèle Garnier/FMOQ
Éric Martel Club de hockey Canadien inc.
Louis Godin
Geoff Molson
Tzara Maud
la presse canadienne
Sophie Prégent
Patrick Lagacé
ERIC DEMERS
Pierre Manning
Daniel Boyer Noémie D. Leclerc
Véronique Cloutier Pierre Manning
Paul Arcand La Presse Canadienne Martin Prud'homme SODEC Louise Lantagne CAQ Christian Dubé RADIO-CANADA Jean-René Dufort Les archives/Agence QMI France Lauzière RADIO-CANADA Michel Bissonnette RADIO-CANADA Dominique Chaloult Énergir Sophie Brochu Simons Peter Simons Yanick Déry Dominic Champagne TÉLÉ-QUÉBEC Richard Martineau
CAQ
Marie-Maude Denis
Emilie Nadeau
Marguerite Blais Manon Massé
Télé-Québec
Stéphane Gobeil
Denis Dubois
Rodolphe Beaulieu
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Desjardins
La Presse Canadienne
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Bernard Drainville
Mario Jean
Thibaud Marechal
Sylvain Mallette
John Stokes
Jean-Claude Lussier
Marie-Reine Mattera
Julie Snyder
Fred Pellerin
Les archives/Le Journal de Montréal
© afnq
Vincent Guzzo
QS Gabriel Nadeau-Dubois QS La Presse Canadienne Martin Matte La Presse Canadienne Fabienne Larouche La Presse Canadienne Xavier Dolan Studio SPG Le Pigeon Nathalie Bondil Jocelyn Michel Robert Lepage Mathieu Rivard Yoshua Bengio La Presse Canadienne Richard Wagner La Presse Canadienne Stephen Bronfman Jimmy Hamelin Serge Fortin Les ARCHIVEs/AGENCE QMI Dany Doucet Radio-Canada
Ghislain Picard La Presse Canadienne Lucien Bouchard MaxYme G. Delisle Cœur de pirate Le Devoir Michel David MONTREAL GAZETTE Mitch Garber Magazine Chic Laurent Duvernay-Tardif La Presse Canadienne Danielle McCann La Presse Canadienne Luc Dionne
Le pacte pour la transition: de Frédéric Back à Dominic Champagne Jacques Dufresne L’intérêt suscité par le Pacte pour la transition, par son promoteur Dominic Champagne et par la controverse qu’il a provoquée est l’ébauche d’un grand débat philosophique dont il faut souhaiter qu’il s’approfondisse tout en atteignant un public encore plus large. C’est à cette condition seulement que ceux qui ont d’abord la hantise des fins de mois pourront vivre en paix avec ceux qui ont d’abord celle de la fin du monde vivant. Il faut prévoir de vives tensions à l’intérieur des pays, comme en France en ce moment, et entre les pays, ceux d’Europe et ceux d’Afrique par exemple. Aux États-Unis et au Canada, la fermeture de six usines GM permet d’entrevoir le choc que provoquera le double virage vers la voiture électrique et vers le plein usage des nouveaux véhicules. Par plein usage il faut entendre trois choses : durée accrue, plus de temps en circulation que dans les stationnements et occupation par un plus grand nombre de passagers. Comment éviter la tragédie du radeau de la Méduse? Qui va bouffer qui ? Les signataires du Pacte limitent leurs engagements à des actes concrets et des pressions sur les gouvernements. Ils n’ont évidemment aucun pouvoir de contrainte sur leurs concitoyens. Cela a tout de même valu à Dominic Champagne de devenir un curé vert aux yeux des journalistes d’une radio de Québec puis d’encourir sur la place publique le reproche de faire ostentation de son zèle écolo pour se faire pardonner son grand péché mortel : avoir fait fortune à Las Vegas, la Babylone du réchauffement climatique. Je vois d’abord dans cet homme un être d’autant plus apte à aimer la vie hors de lui qu’il la porte en luimême à un haut degré. Et j’invite les gens trop portés à le dénigrer à se demander s’ils ne seraient pas victimes de cette envie de la richesse vitale d’autrui appelée ressentiment. Pour être à la hauteur de son idéal écolo, aurait-il été été préférable qu’il reste confiné à son jardin ? Mais qui voudrait lui reprocher d’avoir eu recours, pour livrer son message aux grands moyens qu’on lui a offert sur un plateau de lithium. Bien des Québécois rêvent d’un grand projet collectif. En voici un, bien évoqué dans ce paragraphe du Pacte : « Des changements profonds, sages et intelligents, de nos façons de vivre permettront de soutenir une meilleure qualité de vie ET de maintenir la création d’emplois. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d’innovation, de la permaculture à l’écoconstruction et jusqu’à l’intelligence artificielle, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier. »[1] En plus de correspondre aux grandes nécessités du moment, ce projet s’inscrit dans notre histoire, celle de nos sciences, de nos arts et de nos lettres comme celle de nos mœurs. Nos sciences : de Michel Sarrazin à Marie-Victorin, à Pierre Dansereau, à René Pomerleau, nos premiers et nos plus grands savants furent des botanistes. Nos arts : Clarence Gagnon, Suzor-Côté, Marc-Aurèle Fortin et tant d’autres évoquent la symbiose entre des maisons, des villages et un paysage. Nos lettres : Relisons Philippe Aubert de Gaspé, Arthur Buies, Ringuet, Germaine Guèvremont, Gabrielle Roy, F.-A. Savard. Nos mœurs : pourquoi la ville de Montréal se distingue-t-elle par un ensemble d’institutions rassemblées autour de la vie : le Jardin botanique, le Biodôme, l’Insectarium? Nous sommes des Antée, dira Marie-Victorin dans l’envoi de la Flore Laurentienne. Antée est ce héros qui perdait sa force dès qu’il perdait contact avec la terre. Le lien de Dominic Champagne avec ce passé est manifeste. Voici ce qu’il a déclaré au moment de lancer
(2010) le spectacle Le paradis perdu avec l’écologiste Jean Lemire : « Rentré au Québec, depuis Las Vegas, Champagne a passé un été à planter des arbres, pour sortir « du factice, de la gloriole ». C'est à ce moment précis qu'il s'est rendu compte que le film L'homme qui plantait des arbres [2]de Frédéric Back l'avait marqué plus qu'il ne le croyait. « Quand on s'est mis à rêver, Jean et moi, de ce que pourrait être le show, je lui ai dit que je voudrais qu'il ait le même effet sur le spectateur que ce film a eu sur moi. »[3] À noter que ce sont notamment des tableaux de Clarence Gagnon [4]qui ont attiré le jeune Back au Québec. La parenté entre les villages représentés dans ses films de Back et les tableaux de Gagnon est frappante. Cela fait-il de Dominic Champagne un petit-fils de Clarence Gagnon? Dominic Champagne ne lésine pas dans le choix des héros qui l’aident à se comprendre lui-même en tant qu’homme de notre temps et de tous les temps. Avant Elzéar Bouffier, l’Homme qui plantait des arbres, il y avait eu Ulysse, Don Quichotte et le capitaine Achab, le héros du roman de Melville, Moby Dick. Un biographe nous dira peut-être un jour comment ces modèles ont mijoté dans l’imaginaire de Dominic Champagne pour faire de lui un chevalier du développement durable. Je veux ici me limiter à examiner les grandes lignes de son projet à la lumière de la vie et de l’œuvre de celui qui semble bien avoir été sa source d’inspiration principale, Frédéric Back. Cet homme a aimé les animaux dès sa plus tendre enfance et tel un peintre des cavernes, il éprouvait le besoin de les dessiner, sur les trottoirs par exemple. « Il se portait au secours des haridelles malmenées, frappées, les poussant même, à la force de ses petits bras, dans des côtes où elles peinaient avec leur chargement trop lourd. » [5]Son paysage intérieur était à l’image du paysage extérieur qu’il voulait protéger. Et c’est de ces affinités entre sa vie intérieure et la vie extérieure que lui venaient aussi bien sa détermination dans l’action que son inspiration dans l’art. « chaque fois qu’une espèce animale disparaît le bestiaire intérieur de l’humanité s’appauvrit » Je n’ai jamais aussi bien compris cette pensée du psychiatre Ellenberger qu’au contact de Frédéric Back. Et j’ajouterais, toujours en pensant à lui, qu’une espèce est protégée chaque fois que le bestiaire intérieur s’enrichit dans un individu. La vie ne pouvant naître que de la vie, on peut présumer que le bestiaire intérieur ne peut s’enrichir que dans un milieu où plantes et animaux ont leur large place, à côté des machines et des minéraux. À son arrivée au Québec, Frédéric Back a accepté de travailler dans une ferme à raison de 1$ par jour, à la condition qu’on ne lui interdise pas de dessiner des animaux. Je l’ai bien connu. Il avait soutenu les jeunes qui ont fondé la Société pour vaincre la pollution, Pierre Lacombe et Daniel Greene. Avec eux l’Agora a organisé en 1986 le premier grand colloque québécois sur le thème de l’homme et l’animal. Nous avons eu l’occasion de l’inviter en diverses autres occasions et quand la SRC a annoncé qu’elle fermait son atelier, nous avons organisé une pétition gagnante pour faire annuler cette décision, ce qui a permis à Frédéric Back de réaliser son dernier grand film Le Fleuve aux Grandes eaux.
Il avait le sens du sacré. Une spiritualité aussi discrète qu’authentique créait en lui le climat nécessaire à son œuvre. Une spiritualité proche de celle de David Suzuki en raison de la place qu’y occupent les mythes amérindiens, lesquels sont l’objet de ses premiers films. C’est dans un film de dix minutes, Tout rien, [6]qu’il a condensé ce qu’on pourrait appeler sa théologie chrétienne. L’envie y apparaît comme étant le péché originel. Elle est liée au fait que l’homme naît inachevé tandis que les autres créatures naissent déjà autonomes. Ce qui dans Tout rien, incite Adam et Ève à demander à Dieu de les transformer en poissons, en mammifères puis en oiseaux, faveur que Dieu leur accorde, mais dont ils se lassent bientôt quand ils en découvrent les inconvénients. Nos envieux sont aussi d’éternels insatisfaits. Ils en seront bientôt réduits à une démesure vengeresse qui les incitera à massacrer les animaux pour s’envelopper de leurs pelages, à tuer les oiseaux pour mettre des plumes à leurs couvre-chef…et à finalement lancer une flèche dans le front de Dieu. Quel est le remède à ce mal congénital que les biologistes pourraient interpréter comme une inadaptation radicale? Seule une honnête tentative de répondre à cette question peut donner tout son sens aux trois grands mots du Pacte pour la transition : «des changements sages, profonds et intelligents.»
[1]https://www.lepacte.ca/ [2]
https://www.youtube.com/watch?v=-HtY6yEr5E4
https://www.lapresse.ca/arts/spectacles-et-theatre/200909/25/01-905420-paradis-perdu-le-beau-delire-dechampagne-et-lemire.php
[3]
[4]
https://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Frederic-Back-le-Noe-du-Quebec-_NG_-2012-06-15-819044
[5]
https://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Frederic-Back-le-Noe-du-Quebec-_NG_-2012-06-15-819044
[6]
https://www.youtube.com/watch?v=AayDt79SxUY
Dominic Champagne, Paul Allard et l'impact Par Diane Bérard Publié le 30/11/2018 à 12:02
«Je suis un entrepreneur. J’ai initié et géré des projets de plusieurs millions de dollars. J’ai recruté des dizaines d’employés. Quand j’ai lancé le Pacte, on y a vu un geste citoyen. Or, je l’ai fait autant à titre de citoyen que d’entrepreneur. Les gens d’affaires ont un rôle à jouer dans ce mouvement.» -Dominic Champagne, auteur et initiateur du mouvement Le Pacte pour la transition énergétique
Hier soir (29 novembre), Dominic Champagne a pris la parole devant un parterre de 200 personnes, principalement des entrepreneurs. Cela s’est passé au siège social d’Impak Finance, une plateforme québécoise qui vise à proposer des entreprises à impact social et environnemental positif à un public de consommateurs et, éventuellement, d’investisseurs.
Le but de la soirée était d’informer la communauté gravitant autour de l’économie à impact positif de l’état d’avancement de la plateforme Impak Finance. «Nous voulons nous assurer que nous sommes tous alignés sur la même vision», a dit d’entrée de jeu Tima Gros, cofondatrice et responsable de richesses humaines.
Quelle est la vision d'Impak Finance?
«Ramener l’argent dans l’économie réelle, explique Paul Allard, cofondateur et PDG. En Europe, 87% de l’argent créé est versé dans l’économie financière et non dans l’économie réelle.» L’argent a trois usages: consommer, épargner, investir. Impak Finance a l’ambition d’intervenir à ces trois moments de nos vies. D’abord, en colligeant des entreprises à impact vers qui les consommateurs et les entreprises pourront effectuer leurs achats. Ensuite, en proposant des occasions d’investissement à travers des fonds d’impact. Enfin, plus tard, en proposant une forme de service bancaire.
Qu’est-ce qu’une entreprise à impact?
C’est Céline Juppeau, fondatrice de Kotmo, qui avait le mandat de l’illustrer hier soir. Kotmo s’attaque à un des marchés les plus polluants: les objets promotionnels. «Nous voulons redonner du sens à ces objets à travers la chaine d’approvisionnement, explique l’entrepreneure. Nous ramenons, entre autres, la fabrication ici. Et nous nous attaquons à la matière première de ces objets, nous visons des matières recyclées et recyclables.» Elle poursuit «Kotmo vise la clientèle des entreprises parce que leurs décisions et leurs actions ont un poids énorme. Si j’arrête de manger de la viande, ça n’aura jamais le même impact que si une entreprise décide de l’éliminer de ses lunchs d’affaires.»
Dominic Champagne, Karel Mayrand ( dg de la Fondation Suzuki pour le Québec et l’Atlantique), Céline Juppeau et Paul Allard ont prêché leur message à un public de convertis. L’énergie de la salle (comble) était communicative. Aujourd’hui, le party est terminé. On a ouvert les lumières et ce qui apparaît est un défi énorme: naviguer dans les eaux troubles du socioblanchiment et de l’écoblanchiment. Il faudra identifier les entreprises à impact et les suivre pour s’assurer qu’elles gardent le cap et affichent des résultats concrets. Ce n’est pas gagné. On est loin des colonnes de revenus et de dépenses.
Après la fête, l’équipe d’Impak Finance est de retour derrière ses ordinateurs à peaufiner son modèle. «Nous nous appuyons sur une méthodologie existante que nous avons codée, celle du Impact Management Project. Ce groupe international rassemble 2000 entreprises, investisseurs et experts qui s’intéressent au discours, à la mesure et à la gestion de l’impact. On y retrouve de BlackRock, des Axa, des Ford Foundation, des B Corp, etc. Ils se donnent une méthodologie commune et une nomenclature pour identifier ce qu’est une entreprise à impact.»
Comment Impak Finance choisira-t-elle les entreprises à impact de sa plateforme?
«Nous qualifions l’organisation, pas ses produits. Nous sélectionnons des entreprises à mission. Leur mission première n’est pas de faire de l’argent, c’est de régler un problème environnemental et/ou sociétal. La moitié de ses activités doivent être dédiées à cette mission. Boralex (énergie renouvelable) et Renaissance (réinsertion) sont des entreprises à mission.»
Je suis allée consulter la méthodologie du Impact Management Project. Elle repose sur cinq dimensions :
1- Quoi : quel résultat les activités de l’entreprise génèrent-elles? Quelle est l’importance de ce résultat pour les gens, ou l’écosystème naturel, qui les reçoit?
2- Qui : quel groupe bénéfice de ces résultats? Comment les parties prenantes sous-servies sont-elles affectées par ces résultats? (Pour éviter les effets secondaires négatifs)
3- Combien: comment les résultats se manifestent-ils en termes d’échelle, de profondeur et de durée?
4- Résultats: quelle portion des résultats est réellement attribuable à l’entreprise? Quelle portion se serait matérialisée de toute façon?
5- Risque : quels sont les risques, pour les gens et pour la planète, que cet impact ne se concrétise pas comme prévu?
C’est donc à ces questions que les entreprises de la plateforme Impak Finance devraient être en mesure de répondre. Ce ne sont pas des questions simples. Je pense particulièrement à la troisième et à la quatrième.
Paul Allard est impatient de passer à l’échelle avec sa plateforme. Pour l'instant, elle compte 550 entreprises. Il en vise 1000 rapidement. Je comprends que le succès d’Impak Finance repose sur une masse critique. Mais il faudrait être prudent. D’une part, parce qu’il y a encore beaucoup de sceptiques qui n’attendent qu’un faux pas ou une déconfiture publique pour affirmer que tout cela n’est qu’utopie. Et alors, il n’y aura pas nécessairement de deuxième chance. De l’autre, parce que l’impact est à la mode. Il est encore peu compris, difficile à mesurer et à démontrer et, par conséquent, facile à s’approprier. Par ignorance ou par opportunisme, on peut s’attendre à ce que plusieurs organisations s’en réclament. C’est déjà le cas.
La méthodologie sur laquelle s’appuie Impak Finance semble solide. Ceux qui l’administrent devront l’être encore plus.
La technologie blockchain pour sauver le monde? Par Francis Nadeau Publié le 30/11/2018 à 11:32
BLOGUE INVITÉ. Un projet d’innovation ouverte pour sauver le monde en utilisant la technologie blockchain, est-ce possible? Depuis quelques années, il y a de plus en plus d’initiatives visant à sauver notre planète.
À titre de jeune entrepreneur, j’ai à coeur notre environnement et je souhaite que nous léguions à nos enfants une Terre en santé. De nombreux scientifiques (Intergovernmental Panel on Climate Change, 2018) s’entendent pour dire que des changements drastiques doivent être mis en place pour une exploitation durable des ressources qui peuvent être produites chaque année à travers la planète.
En écrivant ces lignes, je constate l’engouement des membres fondateurs du Pacte, une initiative pour mobiliser les citoyens. Comme nous le partage Dominic Champagne à l’émission Tout le monde en parle: «L’urgence de la situation exige une mobilisation sans précédent et de vigoureuses actions collectives pour protéger le monde dans lequel nous vivons, l’eau, l’air, les sols qui nous nourrissent, nous et nos enfants.»
L’intelligence collective et les efforts communs sont donc de mise. Le changement doit provenir des citoyens et permettre d’élever une voix commune.
Je vous décris brièvement comment ma vision de la technologie blockchain pourrait aider la cause environnementale et j’invite les gens des autres domaines technologiques à faire de même.
Modèles innovants Dans le marché des cryptomonnaies, on voit de nouveaux modèles innovants. Parmi ceux-ci, un en particulier a retenu mon attention: le Sweatcoin. Il s’agit d’une plateforme qui récompense les gens qui marchent et font de la
course en fonction du podomètre de leur téléphone mobile. Le Sweatcoin peut être utilisé pour acheter des biens et services par l’entremise d’un «marché privé».
Le problème avec ce concept est qu’il faudrait environ 10 ans à 10 000 pas par jour pour acheter un iPhone. Les efforts et le temps nécessaires pour obtenir des récompenses sont trop importants et peuvent décourager même les personnes les plus motivées.
Un autre projet intéressant est le ECO coin. Le principe est similaire à celui du Sweatcoin et repose sur la distribution de récompenses sous forme de jetons lorsqu’on pose des actions pour protéger l’environnement.
Par exemple, acheter un repas sans viande donnerait 0,50 ECO coin; aller au travail à vélo (1 km ou plus) donnerait 1 ECO coin; diminuer le chauffage de la maison (en dessous de la moyenne du quartier) donnerait 3,50 ECO coin et changer pour un fournisseur d’énergie verte donnerait 10 ECO coin. Ce projet présente définitivement des embûches techniques de faisabilité et d’implémentation.
Nouvelle approche Les êtres humains ont tendance à être fainéants de nature, mais lorsqu’il y a un intérêt dans l’équation et que la situation devient avantageuse économiquement, la motivation refait surface. C’est la raison pour laquelle les concepts mentionnés précédemment pourraient bien fonctionner avec quelques améliorations.
Dans l’approche de «behaviorisme», il est possible de redéfinir le niveau d’intérêt ou de modifier certaines méthodes de pensées d’une personne en utilisant le conditionnement par renforcement positif. Dans cette approche, le système de récompense pourrait influencer fortement. Il est important de trouver des applications concrètes pour stimuler le renforcement positif (Luthans, 2002).
La combinaison de ce système de récompense avec des objectifs concrets a le potentiel d’être traçable et pourrait augmenter, selon moi, les chances d’atteindre ce changement crucial. Les objectifs de développement durable de l’ONU (Organisation des Nations unies) sont clairs : il faut agir.
L’identité virtuelle doit être résolue en amont afin d’assurer au réseau l’absence de profiteurs ou fraudeurs. Cette identité virtuelle pourrait agir à titre d’identifiant unique pour le système de récompense. Elle contiendrait, éventuellement, des jetons échangeables ou ferait en sorte de stocker un score social lié à l’individu.
La Banque Mondiale
En rapport avec ce qui précède, les recherches et les preuves de concepts faits par la Banque Mondiale en ce qui concerne l’utilisation du UBI (Universal Basic Income) démontrent que le statut social est un élément très motivant pour les citoyens (Gentilini, Honorati, & Yemtsov, 2014). Cette approche pourrait être une autre option dans le but d’éliminer l’écart entre l’action faite et la récompense potentielle (comme l’exemple du iPhone mentionné précédemment).
L’objectif n’est pas de mettre en place un système de surveillance, mais plutôt de récompenser pour des actions concrètes. La ligne peut sembler mince, mais dans cette approche, les éléments sont décentralisés et seul l’utilisateur est propriétaire de ses informations. Il suffit également de définir des éléments moins sensibles à suivre, par exemple la quantité de plastique recyclé et la fréquence d’utilisation du transport en commun.
Ce qu’il faudrait envisager pour le volet technique Pour le modèle de remise de jetons, les requis seraient les suivants:
1. Émettre une identité unique à chaque citoyen (sans friction);
2. Définir les éléments à récompenser;
3. Déterminer quels éléments sont traçables (quels déclencheurs numériques sont disponibles ou rapidement concevables);
4. Définir le ratio de jeton en fonction d’une équation;
5. Transférer les jetons au citoyen (définir la source d’argent);
6. Déterminer un endroit où dépenser les jetons.
Pour le modèle du statut social, les requis haut niveau seraient les suivants :
1. Émettre une identité unique à chaque citoyen (sans friction);
2. Déterminer les éléments à récompenser;
3. Choisir quels éléments sont traçables (quels déclencheurs numériques sont disponibles ou rapidement concevables);
4. Définir le ratio de statut social à augmenter à l’aide d’une équation;
5. Identifier où ce statut social pourrait être utilisé.
Dans les deux cas, définir l’identité et trouver des déclencheurs numériques sont les enjeux principaux.
Exploration D’autres scénarios pourraient être envisageables. D’autant plus qu’il est possible d’approfondir la discussion autour des différents modèles mentionnés précédemment. Je vous invite à réfléchir à la situation et n’hésitez pas à partager vos commentaires.
Il y a fort probablement d’autres façons d’utiliser la technologie blockchain pour aider à solutionner cette vaste problématique. Par exemple, pour réduire le gaspillage et les pertes dans les chaînes d’approvisionnement. Cependant, dans une approche d’action directe et plus rapide, les scénarios plus haut pourraient être viables.
Selon moi, ce genre d’innovation peut être bénéfique aux différentes classes de notre société. En éliminant les intermédiaires, les registres distribués, aussi complexe que cela puisse paraître peuvent simplifier la mise en place d’actions concrètes. Pour un avenir meilleur, il faut rendre ces changements le plus simples et le plus attirant possibles.
05/12/2018
Eureka
La Presse+
DÉBATS, jeudi 29 novembre 2018 1002 mots, p. DÉBATS_1,DÉBATS_4
OPINION DISCOURS INAUGURAL DE FRANÇOIS LEGAULT
L'audace, c'est l'urgence d'agir pour le climat Lorsque j'ai rencontré le premier ministre François Legault, le 9 novembre dernier, je lui ai présenté un résumé des derniers signaux d'alarme lancés par les scienti ques sur le climat. En écoutant son discours inaugural hier, je me suis réjoui de voir que cela le préoccupe et de le voir sensible aux inquiétudes partagées par une majorité de Québécois. Car si les efforts ne sont pas faits, les canicules vont devenir de plus en plus mortelles, les rendements agricoles vont baisser, les feux de forêt, les inondations et les tempêtes vont se multiplier. La transition de notre économie est une réponse non seulement nécessaire, elle est urgente. Elle doit être au cœur de l'audace tant évoquée par le premier ministre. Pour être pragmatique, son gouvernement doit dès maintenant passer toutes ses décisions économiques au crible de leur impact sur le climat, sans délai, sans attendre le bilan des gaz à effet de serre (GES). L'exercice comptable auquel il veut se prêter est assurément nécessaire, mais il ne doit justi er aucun retard, aucun laxisme, aucune décision qui risquerait d'être néfaste. La perspective d'une économie prospère et sobre en carbone doit être au cœur de chaque décision d'investissement, de chaque grand projet. Est-ce que les projets de gazoduc vers le Saguenay, d'usine d'engrais à Bécancour, et même du troisième lien à Québec nous mènent bel et bien dans le sens du mieux-être collectif, ou plutôt vers la dégradation de la vie ? Quelle est la meilleure façon de régler le problème de la congestion à Québec ? Nous n'avons pas la réponse à ces questions. Dans l'urgence, nous croyons qu'il est essentiel de mettre l'expertise scienti que et le gros bon sens au cœur de ces importantes décisions. Le masque du développement durable ne peut servir de caution à des projets qui ne seraient pas fondés sur des conclusions avisées, sages et porteuses d'avenir. Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) a exposé sans équivoque le consensus scienti que : nous avons 12 ans pour éviter la catastrophe. Tous les gouvernements doivent prendre toutes les mesures possibles, même radicales, pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C, en réduisant de 45 % les émissions de GES d'ici 2030. Limiter le réchauffement du climat transcende toutes les autres priorités. L'actuel gouvernement a le devoir de devenir le grand maître d'œuvre de la transition qui s'impose. Le Québec est bien doté pour que des actions pleines de bon sens soient mises en œuvre. On a le devoir de faire nos devoirs. La transition énergétique est la voie royale de réduction des GES. C'est dans ce sens que doit se développer l'ensemble de notre économie. Au Québec, cela signi e, entre autres, de remplacer le maximum de pétrole sale importé à perte par de l'électricité produite ici. https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/20
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018 Bien
sûr, l'État ne peut pas décréter les mesures qui s'imposent de façon autocratique, sans chercher au préalable l'appui et le consentement de la population.
Si on veut éviter le désordre que l'on voit en France avec les « gilets jaunes », notre gouvernement doit impliquer l'ensemble des citoyens dans la transition. Nous soutenons l'idée de lancer rapidement un chantier de consultation, par exemple sous l'égide du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE), pour impliquer les gens de partout au Québec, la société civile, les travailleurs, les scienti ques, le milieu des affaires et les partis politiques, a n de produire un plan d'action pour 2020 dont l'objectif sera de réduire de moitié les GES en 10 ans. Plus vite on commencera, moins ardue sera la tâche. Ce projet essentiel peut être une occasion emballante et rassembleuse. Il mobilise déjà les 240 000 personnes qui ont signé le Pacte pour la transition et qui ont pris des engagements individuels à faire leur juste part. Nous avons reçu plus de 100 000 courriels de la part des signataires depuis trois semaines, provenant de citoyens de différents horizons, étudiants, entrepreneurs, agriculteurs et ouvriers, qui témoignent de l'enthousiasme et de la volonté populaire de faire une transition économique qui va dans le sens d'une amélioration de nos conditions de vie et non de la détérioration de notre monde. Le Québec peut servir de modèle en Amérique du Nord. Nous avons eu l'intelligence de tirer pro t de notre potentiel énergétique renouvelable, l'hydroélectricité, qui émet peu de GES. Le chemin vers une économie libérée des combustibles fossiles ne sera pas facile, mais c'est un projet réalisable. Retroussons-nous les manches comme nous l'avons fait quand nous nous sommes déclaré « Maîtres chez nous ». Cependant, avant de s'aventurer dans de nouveaux projets de barrages, aujourd'hui bien hypothétiques, on devra encore une fois s'assurer du bien-fondé de ces ambitions risquées. M. Legault a parlé avec éloquence et beaucoup de cœur de l'importance de l'éducation. Il veut que les enfants d'aujourd'hui puissent devenir des citoyens épanouis, heureux, capables de prospérer et de faire prospérer le Québec. Nous ne pouvons qu'applaudir. Mais quel avenir préparons-nous pour nos enfants si la planète devient de moins en moins habitable ? La protection du climat est vitale. Elle doit être mise au cœur de nos politiques publiques dès maintenant. Dans le moment historique que nous vivons, nous sommes conviés à nous rallier pour la suite de notre monde. Nous devons revoir nos façons de produire, de nous déplacer et de consommer à tous les niveaux. Relever ce dé par des actions concrètes deviendra une source de erté nationale, nous en sommes convaincus. Quelque chose comme un grand projet de société ! « La transition de notre économie est une réponse non seulement nécessaire, elle est urgente. Elle doit être au cœur de l'audace tant évoquée par le premier ministre. » Dominic Champagne Metteur en scène, citoyen engagé et cofondateur du Pacte pour la transition* * Et l'équipe du Pacte pour la transition.
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Publié le 28 novembre 2018 à 09h18 | Mis à jour le 28 novembre 2018 à 09h18
Journée mondiale du sida: le rôle crucial des artistes
Luc Boulanger La Presse Le succès mondial du film Bohemian Rhapsody, doublé de l'anniversaire de la mort de Freddie Mercury, le 24 novembre, nous a rappelé l'apport primordial du milieu artistique dans la lutte contre le sida. À la veille de la Journée mondiale du sida, La Presse revient sur l'importance de l'implication des artistes.
Atteint du sida, le chanteur de Queen Freddie Mercury est mort d'une pneumonie le 24 novembre 1991. PHOTO JEAN-CLAUDE COUTAUSSE, ARCHIVES AGENCE FRANCEPRESSE
Il y a 30 ans, l'Organisation mondiale de la santé a établi le 1er décembre comme la Journée mondiale de lutte contre le sida. Ça semble une éternité! «Ma fille de 15 ans est allée voir Bohemian Rhapsody au cinéma, raconte Mitsou Gélinas, en entrevue à La Presse. Elle est revenue en pleurs à la maison. Je lui ai déjà dit que Freddie Mercury était mort du sida. Mais comme bien des jeunes de sa génération, elle n'avait pas réalisé l'ampleur du drame humain.»
En 1994, au début de sa vingtaine, Mitsou a été l'une des artistes les plus visibles dans la lutte contre le sida au Québec. L'interprète s'est naturellement engagée pour la cause, et aussi pour sensibiliser la population à la stigmatisation des personnes malades à l'époque. En pleine pandémie du sida, la jeune Mitsou reprenait le méga succès de Marc Hamilton Comme j'ai toujours envie d'aimer pour lancer un message anti-discrimination des personnes séropositives. Dans ce clip sensuel, entraînant et provocateur, la chanteuse embrasse sur la bouche un danseur séropositif. En toile de fond, le sigle VIH devient «Vie, Instinct et Humanité». La vidéo de Mitsou a reçu un prix au gala 1995 de MuchMusic pour le meilleur clip en français. «Je trouvais ça important de mettre la main à la pâte», explique Mitsou Gélinas qui s'est aussi associée à la marche de la Fondation Fahra dans les années 90. «À l'époque, il y avait énormément de tabous et de désinformation autour du sida. Je voulais m'impliquer à ma manière, de façon créative, comme artiste, mais aussi comme citoyenne.» La chanteuse a d'ailleurs passé un test de dépistage en direct à la télévision d'État. À la fin, lorsque le Dr Clément Olivier lui annonce son résultat (négatif), Mitsou pleure... de soulagement. Humaniser la maladie Directeur du département de santé communautaire de l'hôpital Saint-Luc durant 20 ans, le Dr Jean Robert, qui a aussi contribué à identifier le virus du sida avec le biologiste français Luc Montagnier de l'Institut Pasteur, estime que les artistes aident à faire avancer la recherche et à atténuer la souffrance des victimes, tout en informant la population. «Le jour où le public a pu enfin mettre un visage et un nom sur le sida, ç'a permis d'humaniser la maladie et les malades, explique-t-il. En
ce sens, le témoignage des artistes qui sont connus et aimés de la population est important.» Pour le Dr Réjean Thomas, président de la Clinique L'Actuel, il y avait aussi urgence d'en parler publiquement. «Le sida est une maladie mortelle et historique, la pire maladie du XXIe siècle avec plus de 35 millions de morts. Qui plus est, le sida touchait une population vulnérable, des jeunes de la rue, des minorités sexuelles, des prostitués; des gens sans moyens de pression sur les pouvoirs publics. D'où l'importance d'avoir des artistes populaires et des stars comme Liz Taylor ou Elton John pour les faire entendre chez les puissants.» Toujours la maladie des autres
En 1994, Mitsou a été l'une des artistes les plus visibles dans la lutte contre le sida au Québec. Elle a entre autres repris Comme j'ai toujours envie d'aimer de Marc Hamilton pour lancer un message anti-discrimination des personnes séropositives. Photo Catherine Lefebvre, collaboration spéciale
Quand le sida est apparu dans les médias, en 1982, on a dit que c'était la maladie des homosexuels, des drogués et des Haïtiens. Après, on a parlé de la peste gaie et du cancer gai, avant qu'on découvre l'étendue de la pandémie en Afrique. «Une maladie nouvelle, c'est toujours la maladie des autres, explique le Dr Robert. Ça vient toujours de l'étranger, jamais de chez nous. En 1919, on a donné le nom de grippe espagnole à un virus originaire d'Asie. La syphilis a été tour à tour la maladie des Français, des Italiens, des Allemands, etc.»
D'où l'importance d'avoir des appuis parmi la communauté artistique afin de donner un visage humain, moins terrifiant, à une maladie mortelle. Au début des années 90, le ruban rouge a été ce que le Pacte pour la transition écologique est en 2018 aux artistes. Peu de personnalités refusaient de le porter, comme peu d'artistes refusent de signer le Pacte. Alors qu'on apprend le décès des Rock Hudson, Liberace, Rudolf Noureev, Klaus Nomi, Michel Foucault, les artistes organisent des galas pour amasser des fonds. Elizabeth Talyor, George Michael et Elton John s'impliquent activement, lancent leur fondation. En France, la chanteuse Line Renaud et l'actrice Isabelle Adjani participent à des manifestations et à des soirées-bénéfice pour AIDES. «À Londres, Lady Di a été la première personnalité à visiter des malades, isolés dans des hôpitaux, des sidatoriums. Devant les caméras du monde entier, elle touchait aux malades pour montrer qu'on n'attrape pas le sida comme ça!», incique le Dr Réjean Thomas, président de la Clinique L'Actuel. Et puis les années ont passé et les maladies aussi. On a vu le ruban rose pour la lutte contre le cancer du sein, le Movember, le Noeudvembre, le Ice Buckett et d'autres défis pour rassembler des personnalités et récolter des fonds. Pour des causes toutes aussi nobles les unes que les autres. «Or, en 2018, il reste encore de la stigmatisation, croit Réjean Thomas. Et un besoin de faire entendre la parole des patients plus vulnérables. La voix des toxicomanes ne résonne pas très fort dans la société. Ça ne vote pas fort aux élections, les toxicomanes...» conclut ce médecin de coeur qui continue le combat. Le sida en chiffres > Avec entre 35 et 36 millions de morts à ce jour, le VIH continue de représenter un problème mondial majeur de santé publique. En 2017, 940 000 personnes sont mortes d'une ou des causes liées au VIH dans le monde. Le symbole de la lutte contre le sida est un ruban rouge.
> Il y a environ 37 millions de personnes
PHOTO ASIT KUMAR, Archives Agence France-Presse
vivant avec le VIH sur le globe, dont 1,8 million d'enfants.
> Le continent africain subsaharien est la région la plus touchée. En 2017, 25,7 millions de personnes y vivaient avec le VIH. > On estime que 75 % seulement des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut. En 2017, 21,7 millions d'individus porteurs du VIH dans le monde recevaient un traitement. > Entre 2000 et 2017, le nombre de nouvelles infections de VIH a chuté de 36 % et celui des décès, de 38 %. > En 2016, on estimait que 63 110 Canadiens vivent avec le VIH et que chaque jour six nouvelles personnes sont infectées. ____________________________________ Sources: OMS, CATIE, SIDACTION
Le troisième lien Québec-Lévis «va se faire», concède le PQ
Photo: Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne Le chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, promet de «poser des questions», mais sans s’opposer formellement au projet.
Guillaume Bourgault-Côté à Québec 28 novembre 2018 Québec
Le Parti québécois (https://www.ledevoir.com/Parti+quebecois) s’est résigné : il y aura un troisième lien à Québec. Partant de là, la formation promet de « poser des questions sur le plan environnemental », mais sans s’opposer formellement au controversé projet. « Il va se faire, le troisième lien », a soutenu mercredi le chef intérimaire du parti, Pascal Bérubé. « C’est le projet de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault). Bonne chance. On vous laisse aller. Vous avez été élus là-dessus », a-t-il souligné en point de presse. Est-ce à dire que le PQ appuie le projet ? À cela, Pascal Bérubé réitère que « c’est l’engagement de M. Legault ». Le PQ a souvent ménagé le chèvre et le chou sur ce dossier. « La Ville de Québec est en accord, les gens le veulent, a-t-il dit. Faites-le, c’est votre projet. On est dans l’opposition, on va poser des questions. Mais ultimement, les citoyens, y compris ceux qui sont en pour, devraient questionner sur le coût, la faisabilité et aussi [les effets sur] l’environnement. » « Nous, ce qu’on disait essentiellement, a ajouté M. Bérubé, c’est ce que ce n’est pas cohérent. D’abord, on voulait les études. On comprend qu’on ne les aura jamais, alors on en a fait un peu notre deuil. Le gouvernement est engagé là-dedans ; la Ville de Québec aussi. Ce n’était pas une priorité pour le PQ, puis ce n’était pas dans notre plateforme non plus », a mentionné M. Bérubé, à quelques heures du discours d’ouverture du gouvernement Legault. Lignes enfouies ? Selon ce que les médias de Québecor rapportaient mercredi, le premier ministre pourrait profiter du discours pour évoquer la possibilité de corriger dans le même élan une cicatrice qui traverse l’île d’Orléans. Les lignes à haute tension qui traversent l’île pourraient ainsi être enfouies, et les pylônes qui les soutiennent pourraient donc disparaître. Cela ferait-il du projet du troisième lien un projet plus vert ? « En enfouissant les fils, on veut enfouir également la contestation », estime M. Bérubé. Ce dernier note autrement des incohérences entre le discours caquiste sur l’environnement et les actions envisagées. « On peut bien dire qu’on est ouverts notamment au Pacte [pour la transition] et aux propos environnementalistes, mais dans les actions réelles prises au Conseil des ministres, l’environnement est toujours perdant », pense-t-il. « On ne peut accueillir Dominic Champagne dans son bureau de premier ministre, puis prendre la décision de dire “ah oui ! le troisième lien, ça va se faire” ; puis les motoneiges dans le parc national du Mont-Tremblant ; puis Saint-Adolphe-d’Howard, [où] on n’écoute pas les citoyens ; puis à Bécancour, une usine polluante… »
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Actualités / Place aux lecteurs 27 novembre 2018 - 11:54
En faveur du pacte pour la transition
Le rejet par la Chine de nos «déchets» n’a pas fait mal uniquement à notre piètre système de recyclage. Il a surtout fait mal au coeur de tous les Québécois qui, depuis des années, ont cru aux vertus de leur récupération. Ils se sentent aujourd’hui trahis. Nous sommes indignés de savoir, entre autres, que notre verre est jeté au dépotoir, que nos papierscartons-plastiques recyclables sont de si basse qualité que nos industries locales doivent, à grand frais, se fournir ailleurs! Le recyclage au Québec est devenu une grande illusion : le Québec ne recycle pas, il jette! Notre indignation pourrait se transformer en un sentiment d’impuissance, voire même de cynisme. Pourtant, les pistes de solutions sont bien connues : la majorité des pays européens et des provinces canadiennes sont riches d’expériences en ce domaine. Au Québec, la collecte pêle-mêle provoque le bris du verre lors du ramassage. Les particules de verre ainsi produites contaminent et dévaluent les autres matières recyclables du bac. Ne serionsnous pas capables de le trier à la source, par consigne ou par dépôt? Nos provinces voisines nous prouvent que c'est possible et économiquement rentable. Ainsi, les études de CM Consulting (C. Morawski, Ontario, 2016) ont démontré que l’instauration de la consigne des bouteilles de vin et de spiritueux est responsable de la création de quelque 500 emplois directs et de 300 autres emplois indirects. En NouvelleÉcosse, on évalue qu’en 2016, le dépôt des contenants de breuvage en tout genre a créé quelque 700 emplois et des investissements de l’ordre de 24,8 M$ en salaires et bénéfices marginaux! Qui dit mieux? Dans l’esprit d’une transition vers un développement plus écologique et économiquement plus durable, nous proposons aux concitoyens-nes du Québec d’organiser dans leur communauté ou dans leur quartier des comités de pression pour l’instauration d’un meilleur système de recyclage, en priorisant le tri à la source des matières recyclables au lieu du malheureux bac «fourre-tout» actuel. Nos cinq années de lutte (démarche) pour cette approche sensée nous incitent à vous proposer de commencer par sortir le verre du bac. Inspirez-vous de notre Facebook Opération Verre Vert, partagez-y vos expériences et vos idées. Il nous fera plaisir de vous partager les nôtres! https://www.facebook.com
/operationverrevert/. N’oubliez pas : 92% des Québécois sont pour la consigne des bouteilles de la SAQ ! Ça, c’est de la vraie acceptabilité sociale. Alors : Verre, sors de ce bac!
Comité Opération Verre Vert : Viateur Blais, Mariette Bombardier, Diane Deschênes, Marielle Dubé, Laurent Frey, Micheline Jeanson, Gaston Michaud et Jean-Claude Thibault.
Allison Hanes: Climate change will test Quebec government Lowering the province's objectives for reducing emissions would be a grave error on the part of Premier Franรงois Legault. ALLISON HANES, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/AHANES2014) Updated: November 27, 2018
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A cloud loomed over what should have been a momentous day in Quebec politics Tuesday, when a
new government took its place in the National Assembly to open a jam-packed two-week fall session. As Premier François Legault and his Coalition Avenir Québec government begin work in earnest on their laudable priorities — education, health and the economy — they simultaneously signalled a lamentable regression on an issue close to the hearts of most Quebecers. The possibility that Quebec may reduce its emissions targets in the fight against climate change to more “realistic” levels was reported by La Presse (https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politiquequebecoise/201811/27/01-5205756-climat-les-intentions-de-legaultdenoncees.php) . Legault later told reporters that he intends to meet the
goals for 2030, but that he is waiting for reports on Quebec’s output for the last few years when the Liberals were in power to see if the 2020 objectives are feasible. In political speak, he appeared to be seeking cover to blow the immediate targets while once again casting the real work and difficult choices far into the future.
RELATED Allison Hanes: A ‘new social contract’ to fight climate change in Quebec (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-a-new-socialcontract-to-fight-climate-change-in-quebec)
Allison Hanes: Devastating climate change is on our doorstep (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-devastatingclimate-change-is-on-our-doorstep)
Young Quebecers sue Canada for climate negligence (https://montrealgazette.com/news/quebec/young-quebecers-sue-canada-forclimate-negligence)
A new government blaming the previous one for all manner of financial and policy problems is par for the course. But the elephant in the room is
the darkening prognosis for the planet’s future and the short window of time remaining to do something about it. Alarm bells have been blaring since the CAQ’s election win, warning the worst effects of climate change will happen at a lower temperature and be felt far sooner than expected. And if the scientific prognosis from the International Panel for Climate Change wasn’t terrifying enough, a U.S. government report (https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/11/most-chilling-parts-2018climate-assessment/576598/?utm_source=facebook&utm_campaign=theatlantic-fb-test-627-2-&utm_content=editpromo&utm_medium=social&fbclid=IwAR0ghK3aOQOBFu0sOwJzRoP1fzPEkpC3T nl7tBILiFKwp06tiihUQFIzNSs) dumped on Black Friday calculated the
devastating economic, financial and human toll. Legault chose an unfortunate moment to float the idea of missing Quebec’s emissions targets (and let’s hope this is a trial balloon that will soon fizzle). In preparation for the COP2018 conference in Poland in the coming weeks, the United Nations released a damning report (https://www.theatlantic.com/science/archive/2018/11/how-hot-will-climatechange-make-earth/576700/?fbclid=IwAR2KUXJmHcNCIHIh1yfpsl_QUtA9HgB8VtL3hgOp0jpwPijkbrhbkkVNgg) showing the high-
emitting countries are far behind where they promised to be in slashing their greenhouse gas output — Canada in particular (https://www.theglobeandmail.com/world/article-canada-most-of-the-largestgreenhouse-gas-emitting-countries-not-on/) . Ours may not account for the
largest share of the world’s emissions, but we happen to be the worst per capita polluter in the G20, with three times the average. So there is plenty we can do to contribute to the fight, including right here in Quebec where transportation is among the biggest sources.
With time running out, the only realistic goal is upping Quebec’s emissions targets, not lowering them as Legault seems to be seriously
“
considering.
With time running out, the only realistic goal is upping Quebec’s emissions targets, not lowering them as Legault seems to be seriously considering. Such a move would put the CAQ on the wrong side of public opinion, science, justice and history. It would draw a battle line between the government and the opposition parties, which have lately banded together on this crucial issue. Last week, Québec solidaire, the Parti Québécois and the Liberals — joined by dozens of defeated candidates from across the political spectrum, including the Quebec wings of the Green Party and New Democrats — demanded that the new CAQ government call an estates general on climate change. This type of major commission would outline Quebec’s direction and galvanize the population into action. The recognition of QS and the PQ as a parliamentary bloc will also ensure climate change is front and centre in the National Assembly. As the Quebec Liberals look to rebuild, their youth wing is pushing for environmental protection to be adopted as a fundamental principle of the party’s constitution. So ready or not, Legault is going to be held to account for his government’s response to climate change — both inside and outside the National Assembly.
Thousands of people took part in a march for the planet at Place des Festivals in Montreal on Saturday, Nov. 10, 2018. Supporters want Premier Francois Legault to step up the province’s efforts to fight climate change. GAZETTE
DAVE SIDAWAY / MONTREAL
In recent weeks, tens of thousands of Quebecers have taken to the streets (https://montrealgazette.com/news/local-news/climate-march-inmontreal-to-target-legault-government-on-saturday) to demand drastic
changes to curb the worst effects of global warming. Hundreds of thousands have signed a “pact for transition” (https://www.lepacte.ca/english.html) away from fossil fuels, both in our own
lives and as a society. A group of young people have launched a class action against the federal government for violating their rights to life, equality and security of the person through inaction. Recent polling shows Quebecers care deeply about climate change. We are by far the most favourable to the federal government’s carbon tax plan — even though we don’t stand to collect a penny in rebates since Quebec is part of a cap-and-trade market with California.
Nevertheless, an Angus Reid poll (http://angusreid.org/carbon-pricingrebate/) conducted in October found 69 per cent of Quebecers approve of
the carbon tax. What’s more, a Mainstreet poll (https://www.mainstreetresearch.ca/canadians-support-liberal-carbon-tax-andwant-action-on-climate-change/) conducted in November found two-thirds
of Quebecers think the government should put the environment before the economy. It’s true Legault and the CAQ weren’t elected on the virtues of their environmental platform, but if a week is a lifetime in politics, as the saying goes, the two months since the election have been epochal. The new government has no choice but to play the hand it’s been dealt. The premier did promise to make climate change a priority in the days after the CAQ’s historic victory — a positive sign of openness from a former businessman who wants to exploit Quebec’s natural resources but is clearly an astute enough politician to recognize which way the prevailing winds blow. He must be held to his word. Lowering Quebec’s objectives for reducing emissions would be a grave error for which Legault and the government would not be judged kindly. Climate change is no longer an inconvenient truth for the CAQ or any other government. It’s an inescapable reality. ahanes@postmedia.com (mailto:ahanes@postmedia.com)
Publié le 26 novembre 2018 à 18h18 | Mis à jour le 26 novembre 2018 à 18h49
Environnement: Legault doit se reprendre, selon Greenpeace PATRICE BERGERON La Presse canadienne Québec François Legault a l'obligation de se reprendre, dans son discours inaugural de mercredi, pour son « rendez-vous manqué » à la Conférence internationale des Nations unies sur les changements climatiques, la COP24, qui s'amorce la semaine prochaine, selon Greenpeace. L'organisme écologiste déplore ainsi l'absence annoncée du premier ministre à ce sommet international annuel auquel plusieurs de ses prédécesseurs ont participé. En effet, c'est plutôt la ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, qui représentera le Québec à la COP24 à Katowice, en Pologne. L'organisme écologiste constate que M. Legault est « mal informé » sur les changements climatiques, en appuyant le projet de pipeline de gaz naturel qui doit se rendre au Saguenay, ou encore le projet d'usine d'urée et de méthanol à Bécancour. Photo archives, La Voix de l'Est
« C'est un rendez-vous manqué », a regretté le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, en entrevue avec La Presse canadienne lundi.
« Le Québec aurait pu lancer un message fort à l'international en envoyant son premier ministre. [...] Il aurait pu faire contrepoids à des parias comme (le premier ministre de l'Ontario) Doug Ford en matière environnementale. » « Mal informé » L'organisme écologiste constate que M. Legault est « mal informé » sur les changements climatiques, en appuyant le projet de pipeline de gaz naturel qui doit se rendre au Saguenay, ou encore le projet d'usine d'urée et de méthanol à Bécancour. Le porte-parole de Greenpeace a donc souhaité que le premier ministre caquiste corrige le tir dans son discours inaugural en démontrant que son gouvernement atteindra ses cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) de 2030, des cibles que le Québec est en voie de manquer. « Il ne faut pas mettre les bouchées doubles, on est rendu à mettre les bouchées triples, a imagé M. Bonin. On doit tripler notre rythme de réduction des GES si on veut atteindre nos objectifs. » Il se base sur le tout dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ce document commandé par les États signataires de l'Accord de Paris recommande d'agir de toute urgence et d'aller au-delà des engagements précédents pour contrer des bouleversements irréversibles, qu'il est encore possible d'éviter. « Ce sera extrêmement difficile, mais des solutions existent », a assuré M. Bonin. Un « rôle majeur » à jouer
Greenpeace s'attend à ce que le Québec réaffirme sa volonté sans faille de respecter sa cible de réduction des gaz à effet de serre pour 2030 et qu'il annonce des mesures dans ce sens à Katowice. L'organisme réclame aussi une loi contre le « déficit climatique » pour mieux contrôler le bilan GES. M. Bonin soutient aussi que le Québec doit jouer un « rôle majeur » parmi les États fédérés présents, les provinces, villes, etc. Greenpeace ajoute ainsi sa voix à d'autres organisations et au front commun des partis d'opposition, qui accentuent la pression sur ce qui est considéré comme le maillon faible du programme du gouvernement Legault, soit l'environnement. Cela s'ajoute à la grande marche récente à Montréal et dans d'autres villes pour la transition énergétique, ainsi que la pétition lancée par le mouvement du Pacte pour la transition, dont le porte-parole Dominic Champagne a rencontré M. Legault, le 9 novembre dernier. « Le gouvernement Legault part de très loin en environnement, a conclu M. Bonin. Il faut qu'il reparte du bon pied dans son discours inaugural. S'il est sérieux, il doit changer son fusil d'épaule. »
05/12/2018
Eureka
Le Devoir (site web)
Québec, lundi 26 novembre 2018 509 mots
François Legault doit se reprendre, dit Greenpeace Patrice Bergeron - La Presse canadienne François Legault a l'obligation de se reprendre, dans son discours inaugural de mercredi, pour son « rendez-vous manqué » à la Conférence internationale des Nations unies sur les changements climatiques, la COP24, qui s'amorce la semaine prochaine. Greenpeace déplore ainsi l'absence annoncée du premier ministre à ce sommet international annuel auquel plusieurs de ses prédécesseurs ont participé. En effet, c'est plutôt la ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, qui représentera le Québec à la COP24 à Katowice, en Pologne. « C'est un rendez-vous manqué », a regretté le porte-parole de Greenpeace, Patrick Bonin, en entrevue avec La Presse canadienne lundi. « Le Québec aurait pu lancer un message fort à l'international en envoyant son premier ministre. [...] Il aurait pu faire contrepoids à des parias comme (le premier ministre de l'Ontario) Doug Ford en matière environnementale. » « Mal informé » L'organisme écologiste constate que M. Legault est « mal informé » sur les changements climatiques, en appuyant le projet de pipeline de gaz naturel qui doit se rendre au Saguenay, ou encore le projet d'usine d'urée et de méthanol à Bécancour. Le porte-parole de Greenpeace a donc souhaité que le premier ministre caquiste corrige le tir dans son discours inaugural en démontrant que son gouvernement atteindra ses cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) de 2030, des cibles que le Québec est en voie de manquer. « Il ne faut pas mettre les bouchées doubles, on est rendu à mettre les bouchées triples, a imagé M. Bonin. On doit tripler notre rythme de réduction des GES si on veut atteindre nos objectifs. » Il se base sur le tout dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ce document commandé par les États signataires de l'Accord de Paris recommande d'agir de toute urgence et d'aller au-delà des engagements précédents pour contrer des bouleversements irréversibles, qu'il est encore possible d'éviter. « Ce sera extrêmement dif cile, mais des solutions existent », a assuré M. Bonin. Un « rôle majeur » à jouer Greenpeace s'attend à ce que le Québec réaf rme sa volonté sans faille de respecter sa cible de réduction des gaz à effet de serre pour 2030 et qu'il annonce des mesures dans ce sens à Katowice.
L'organisme réclame aussi une loi contre le « déficit climatique » pour mieux contrôler le bilan GES. M. Bonin soutient aussi que le Québec doit jouer un « rôle majeur » parmi les États fédérés présents, les provinces, villes, etc. Greenpeace ajoute ainsi sa voix à d'autres organisations et au front commun des partis d'opposition, qui accentuent la pression sur ce qui est considéré comme le maillon faible du programme du gouvernement Legault, soit l'environnement. Cela s'ajoute à la grande marche récente à Montréal et dans d'autres villes pour la transition énergétique, ainsi que la pétition lancée par le mouvement du Pacte pour la transition, dont le porte-parole Dominic Champagne a rencontré M. Legault, le 9 novembre dernier. « Le gouvernement Legault part de très loin en environnement, a conclu M. Bonin. Il faut qu'il reparte du bon pied dans son discours inaugural. S'il est sérieux, il doit changer son fusil d'épaule. »
25 novembre 2018
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Édition du 24 novembre 2018 - Section DÉBATS, écran 9
05/12/2018
Eureka
Le Devoir
Éditorial, samedi 24 novembre 2018 395 mots, p. B8
Éditorial
Éditorial - Usine polluante à Bécancour: le naturel revient en Hummer Robert Dutrisac Il y a 15 jours, François Legault rencontrait des représentants du Pacte pour la transition, dont le metteur en scène Dominic Champagne, une rencontre où, selon ses interlocuteurs, le premier ministre s'est montré ouvert à discuter d'enjeux climatiques. Fraîchement assermenté en octobre, il avait d'ailleurs reconnu qu'il n'avait pas suf samment parlé d'environnement lors de la campagne électorale, af rmant qu'il éprouvait " une sincère préoccupation pour les dé s environnementaux ". Et à la grande marche pour le climat à Montréal il y a deux semaines, trois ministres caquistes -- MarieChantal Chassé, Chantal Rouleau et Christian Dubé -- se sont mêlés aux manifestants.
page b8
Or nous apprenions cette semaine que le gouvernement Legault est favorable à la construction d'une usine d'urée, élément essentiel à la production d'engrais chimiques, et de méthanol à Bécancour. Cette usine, qui emploierait 200 personnes, émettrait 630 000 tonnes métriques de gaz à effet de serre par an, soit l'équivalent de 180 000 voitures. Selon La Presse, les ténors économiques du gouvernement, dont le premier ministre lui-même, ont facilement eu le dessus sur les quelques ministres qui s'opposaient au projet, dont la ministre poids plume MarieChantal Chassé, à l'Environnement. Le développement économique d'abord, prône-t-on. Après les accolades de François Legault données aux artistes écologistes, le naturel revient au galop. Pire, il revient en Hummer ! L'usine permettrait de remplacer des importations de la Russie et de la Chine, produites avec du charbon, et une partie des émissions de CO2 associées à la production de méthanol alimenterait celle d'urée, ce qui diminuerait les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'échelle de la planète, font valoir les promoteurs. Or bâtir ce maillon de la chaîne de production d'engrais chimiques, c'est faire une profession de foi dans l'agriculture non biologique au Québec pour des décennies. Le projet sera soumis au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). Il faut lui con er un mandat complet et qu'il procède à une analyse du cycle de vie des produits. S'il se souciait vraiment de l'environnement, le gouvernement Legault éviterait de donner sa bénédiction à un projet de cette nature avant même que le BAPE ne produise son rapport. Quoi qu'il en soit, il devra nous dire comment ce projet est compatible avec l'atteinte de ses objectifs de lutte contre les changements climatiques. C'est sa crédibilité environnementale qui est en jeu.
De la difficulté de lutter contre les changements climatiques
Illustration: Tiffet Dans son ouvrage «Logique de l’action collective» (1965), l’économiste américain Mancur Olson a été le premier à présenter de façon aussi limpide le «problème de l’action collective», même si on en trouve des exemples chez Hobbes, par exemple, et jusque chez Aristote.
André Lemelin Professeur retraité de l’INRS-UCS
24 novembre 2018 Le Devoir de philo/Histoire
Deux fois par mois, Le Devoir lance à des passionnés de philosophie et d’histoire des idées le défi de décrypter une question d’actualité à partir des thèses d’un penseur marquant. Le 6 octobre dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publiait le Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C. Le résumé pour les décideurs politiques souligne que limiter le réchauffement à 1,5 °C est possible du point de vue des lois de la physique et de la chimie, mais que cela exigerait des transitions rapides et de portée très étendue, d’une ampleur sans précédent. Le résumé se conclut sur l’affirmation que « des efforts collectifs à tous les échelons » permettront de renforcer la réaction mondiale au changement climatique, de parvenir à un développement durable et d’éradiquer la pauvreté. Dans la langue feutrée des documents officiels, cela signifie que des efforts collectifs sont absolument nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C. Il est donc de toute première importance de comprendre comment peuvent s’organiser ces efforts collectifs et quels obstacles doivent être surmontés.
Photo: Christian Fleury André Lemelin
Le Pacte pour la transition de Dominic Champagne se veut un moyen de mobiliser en vue d’engager les efforts nécessaires. Quelles sont les chances de succès de cette initiative ? Voyons ce qu’en dirait l’économiste américain Mancur Olson (1932-1998). Dans son ouvrage Logique de l’action collective (The Logic of Collective Action, 1965), Olson a été le premier à présenter de façon aussi limpide le « problème de l’action collective », même si on en trouve des exemples chez Hobbes, par exemple, et jusque chez Aristote. Olson rejette l’idée communément répandue que « les groupes d’individus ayant des intérêts communs tentent généralement de promouvoir ces intérêts communs ». Il affirme qu’au contraire, « à moins que le nombre d’individus d’un groupe soit plutôt petit, ou à moins qu’il y ait de la coercition ou quelque autre arrangement particulier pour forcer les individus à agir en fonction de leur intérêt commun, des individus rationnels et motivés par leur intérêt propre n’agiront pas de manière à réaliser leur intérêt commun ou de groupe ». Car pour Olson, la poursuite des intérêts communs d’un groupe est un « bien collectif », c’est-à-dire un résultat dont l’obtention exige un effort (coût) et qui bénéficie à tous les membres d’un groupe, sans que personne puisse en être exclu. Bien que tous bénéficieront du bien collectif, chacun a intérêt à laisser les autres faire les efforts nécessaires. Spontanément, en l’absence d’organisation, les efforts déployés pour atteindre le bien collectif seront insuffisants, voire nuls. Et ce conflit entre l’intérêt individuel et le bien commun peut être atténué, mais pas éliminé, par l’altruisme des individus. Pour atteindre des objectifs communs de type bien collectif, des groupes d’individus forment donc des organisations, qui résolvent le conflit entre l’intérêt individuel et le bien-être collectif grâce au pouvoir de coercition consenti à l’organisation par ses membres. Par exemple, tous les travailleurs d’un groupe accrédité doivent payer leur cotisation syndicale ; ainsi, tous ceux qui bénéficient des conditions de travail négociées par le syndicat contribuent à son fonctionnement. De même, tous les citoyens sont tenus de payer les impôts qui permettent à l’État de jouer son rôle. Dissensions De toute évidence, la logique de l’action collective s’applique à la question climatique. Le climat est incontestablement un bien collectif. La lutte contre les changements climatiques exige la mobilisation de tous pour mettre fin aux actions individuelles qui causent ou accélèrent ces changements. Mais chaque individu ferait spontanément les choix qui, selon lui, sont dans son intérêt fondamental ; lui demander de modifier ses comportements ou derenoncer à certains avantages, c’est lui demander d’assumer un coût pour « faire sa part ». Dans la lutte contre les changements climatiques, on retrouve donc le conflit entre l’intérêt individuel et le bien-être collectif qui constitue le problème de l’action collective. La question qui découle de ce constat est : quelles sont les organisations qui permettraient de résoudre ce conflit d’intérêts et de poursuivre efficacement le bien commun ? On pense tout de suite aux États (et accessoirement aux quasi-États — provinces, États fédérés — et aux administrations territoriales comme les municipalités). Les gouvernements disposent en effet de la légitimité et du pouvoir de coercition nécessaires pour trancher le noeud gordien du conflit d’intérêts et ils les utilisent déjà, à grande échelle, sur de nombreux enjeux autres que le climat. Pourtant, au sein même des États, l’élaboration de politiques climatiques se heurte au problème de l’action collective. Le Canada en est d’ailleurs une illustration éclatante : tout le monde approuve la lutte contre les changements climatiques, hormis les négationnistes ; mais l’Alberta n’accepte pas que soit limitée, encore moins stoppée, l’exploitation croissante de ses sables bitumineux et exige la
construction de pipelines pour se désenclaver, quitte à se soumettre à une taxe sur le carbone ; le Québec insiste pour que, dans la distribution du fardeau de réduction des émissions, on tienne compte des efforts passés déployés par son industrie (notamment les alumineries) pour réduire leurs émissions de GES ; la Colombie-Britannique estime qu’unetaxe est la meilleure façon de tarifer le carbone, alors que le Québec et, jusqu’à l’élection de Doug Ford, l’Ontario participaient à un système de plafonnement et d’échange avec la Californie ; l’Ontario de Doug Ford, suivant en cela la Saskatchewan, refuse maintenant toute tarification du carbone… Le gouvernement fédéral canadien tente donc d’utiliser son pouvoir de coercition pour surmonter ces dissensions en mettant en place une taxe carbone dans les provinces qui refusent d’imposer leur propre taxe ou d’implanter une Bourse du carbone. De tels tiraillements ne se produisent pas seulement entre entités fédérées ; ils se produisent aussi au sein de chaque société. Faut-il forcer les industries polluantes (cimenterie de Port-Daniel…) à réduire leurs émissions ? Si oui, de combien et comment ? Quelles industries émettrices devraient être ciblées ? Doit-on augmenter la taxe sur les combustibles fossiles pour en diminuer l’utilisation ? Doit-on le faire à la même hauteur pour le chauffage domestique, les automobiles, les camions et la machinerie agricole ? Pour chaque mesure envisagée, le groupe le plus directement touché voudra faire valoir que le fardeau qu’il devrait assumer estexcessif. Dans une démocratie élective, le gouvernement ne pourra que tenir compte du coût électoral de chaque élément d’une politique climatique. Valeur morale Mais le climat n’a pas de frontières et à l’échelle internationale, il n’y a pas d’organisation qui dispose d’un pouvoir de coercition suffisant. L’application déficiente des accords climatiques successifs, de Kyoto à Paris (COP21), a largement démontré que, jusqu’à maintenant, les États nationaux n’étaient pas prêts à conclure de traité climatique contraignant. Or, sans accord contraignant, les engagements des États n’ont qu’une valeur « morale » ; ils peuvent être abandonnés en invoquant un cas « de force majeure » ou même sans autre justification qu’un égoïsme sans vergogne. Pire, l’Accord de Paris ne comporte pas de mécanisme de coordination qui assurerait que la somme des efforts consentis conduise au résultat recherché : comme l’indique le GIEC, les objectifs de réduction d’émissions de GES que les États ont déposés en vertu de l’Accord ne suffiraient pas à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Dans l’état actuel des choses, il est hautement improbable que les États prennent individuellement sur eux d’assumer le fardeau de la lutte contre le réchauffement climatique. Certes, certains le feront, comme ils le font déjà, jusqu’à un certain point. Mais pourquoi faire des efforts supplémentaires à la place du voisin qui n’en fait pas ou pas assez ? Et plus ça fera mal, plus le consensus démocratique sera difficile à obtenir. Faut-il pour autant baisser les bras et voir le problème de l’action collective comme un obstacle insurmontable ? Des mécanismes de choix collectifs et de coercition consentie — tout imparfaits soient-ils — existent au sein des États. À cet égard, les exhortations au sens des responsabilités et à la moralité climatique, comme le Pacte pour la transition, sont de nature à nourrir un consensus pour soutenir de telles politiques. Mais il s’agit bien d’action collective, c’est-à-dire politique, parce que les gestes individuels, les « petits pas », si bien intentionnés et généreux soient-ils, ne suffiront pas. Les sociétés riches doivent donc d’abord soutenir des politiques climatiques nationales vigoureuses. C’est d’ailleurs ce que demande le Pacte « en contrepartie de mes efforts individuels, sachant pertinemment que la somme des gestes individuels ne fera pas le poids face à l’ampleur des cibles à
atteindre et que l’action politique est incontournable ». Cela est nécessaire pour réduire les émissions, bien sûr, mais aussi, impérativement, pour que les États à la pointe de la lutte climatique aient la volonté et la crédibilité nécessaires pour promouvoir un accord international contraignant, sans lequel le seuil de 1,5 °C, voire de 2 °C sera fatalement dépassé. Voilà pour quoi pourraient militer les jeunes chez qui le poids du monde n’a pas éteint l’espoir. C’est l’idéal humaniste d’un gouvernement mondial, version XXIe siècle.
Le talon d’Achille
Michel David
24 novembre 2018 Chronique Chroniques
L’opposition ne met jamais beaucoup de temps à trouver le maillon faible d’un gouvernement. La session parlementaire qui s’ouvrira mardi à Québec ne durera que deux semaines, mais la nouvelle ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé, risque de les trouver longues. Il n’est pas toujours facile d’évaluer le potentiel politique d’une personne qui n’a aucune expérience politique. On peut très bien avoir excellé dans un autre domaine et se casser rapidement la figure. Il y a parfois d’heureuses surprises, mais les débuts de Mme Chassé n’ont pas été très convaincants, c’est le moins qu’on puisse dire. La plupart des ministres de l’Environnement n’y connaissent rien au moment de leur nomination. Cela importe peu : il y a au ministère tous les experts nécessaires pour s’occuper de l’aspect technique des dossiers. Le rôle du ministre consiste surtout à agir comme une sorte de médiateur permanent entre les groupes écologistes et les développeurs, sous le regard de moins en moins distrait de la population. Plus encore que son inexpérience politique, le problème de Mme Chassé est que les dés semblent pipés en faveur des développeurs. Le récent bras de fer qui a lieu au conseil des ministres à propos du projet d’usine de méthane à Bécancour l’illustre parfaitement. Entre une usine qui polluera autant que 180 000 automobiles et 200 nouveaux emplois, le gouvernement caquiste a vite tranché. Pendant des années, François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) a reproché aux libéraux de ne pas être suffisamment performants dans la création de la richesse, rappelant inlassablement que le Québec arrivait au 57e rang des États nord-américains sur un total de 61 pour ce qui est du PIB. Il voudra certainement être en mesure de rapporter des progrès dans quatre ans, mais gagner quelques places justifie-t-il de sacrifier l’environnement quand on sait que le Québec fait bien meilleure figure quand on considère le revenu des ménages et qu’on tient compte du coût de la vie ?
Au-delà de la « sincère préoccupation pour les défis environnementaux » dont il a fait part à Dominic Champagne, venu lui présenter le Pacte pour la transition, qu’il s’est cependant abstenu de signer, on attend toujours une manifestation concrète de l’illumination que M. Legault dit avoir eue au cours de la campagne électorale. On voudrait bien croire que l’environnement fait maintenant partie de ses priorités, mais il a démontré dans le passé qu’il peut très bien tourner le dos à ce qui semblait être une croyance profonde. Une mauvaise première impression est très difficile à dissiper. David Heurtel n’a jamais réussi à faire oublier la malheureuse autorisation que son ministère avait accordée à la société Trans Canada pour effectuer des travaux de forage dans une pouponnière de bélugas du Bas-Saint-Laurent. Déjà soupçonnée de n’avoir aucun poids dans le cabinet, Mme Chassé n’a pas amélioré son cas en refusant de s’engager à soumettre à l’examen du BAPE le projet de mine de lithium de la société australienne Sayona à La Motte, en Abitibi, à proximité de l’esker Saint-Mathieu-Berry, qui approvisionne la ville d’Amos et permet à Eska de commercialiser « la meilleure eau potable au monde », selon un concours international tenu en 2001. Il va de soi que le projet est fortement contesté dans la région, et on presse la ministre d’imiter sa prédecesseure libérale, Isabelle Melançon, qui avait annoncé son intention d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour imposer l’intervention du BAPE.
À l’aube de la nouvelle législature, les partis d’opposition ont décidé d’élargir le front et réclament rien de moins que la proclamation d’un état d’urgence climatique et la convocation d’états généraux. Pour couronner le tout, le PQ a demandé la présentation d’un projet de loi « antidéficit climatique », qui forcerait le gouvernement à réduire les émissions de GES, le Plan d’action 2013-2020 étant manifestement voué à l’échec. Dans le discours inaugural qu’il prononcera mardi prochain, M. Legault devra préciser ses intentions. Sans aller jusqu’à dire qu’il était un climatosceptique, notons que la question ne l’a jamais vraiment intéressé. À sa décharge, il n’était pas le seul dans ce cas. Il n’y a pas si longtemps, de nombreux souverainistes, à commencer par Pauline Marois, voyaient dans l’exploitation du pétrole la voie royale vers l’indépendance. Il semble qu’elle doive maintenant emprunter la voie verte. S’il n’est pas personnellement convaincu de l’urgence d’agir, il devrait au moins voir où se situe son intérêt. De simple coquetterie qu’elle était aux yeux de plusieurs, la protection de l’environnement est devenue une réelle préoccupation. Encore un peu et elle risque de se transformer en une véritable obsession, pour peu que les signes annonciateurs d’un désastre planétaire continuent de se multiplier. Le gouvernement qui ne donnera pas l’impression de partager cette obsession pourrait le payer cher. Quand on lui a demandé sur quel engagement il était prêt à mettre son poste en jeu, M. Legault a indiqué la maternelle pour les enfants de quatre ans, mais les électeurs pourraient décider qu’il y a plus urgent.
Les replis
Véronique Côté
24 novembre 2018 Chronique Lire
Les matins d’automne, m’extirper des draps chauds est chaque fois une petite bataille. Plus la saison se creuse, plus je deviens difficile à mettre en mouvement. L’homme à mes côtés invente régulièrement de nouveaux stratagèmes pour démarrer les journées. Entre les fines gouttelettes d’eau pulvérisées sur mon visage (« Je n’arrête pas tant que tu ne te lèves pas ! »), la tasse de café préparée et posée à mon intention là-bas au loin dans la cuisine, le chat des voisins déposé sous la couette pour me surprendre, les innombrables blagues destinées à me tirer du lit avec le sourire, je suis une privilégiée du petit matin gris. L’amour m’arrache infatigablement à mon arrière-saison. J’aime un matinal, qui croit au froid, à l’air tranchant et au mouvement. Tous les jours, il m’apprend à recommencer avec aplomb, sans craindre la fin des choses. En riant. N’empêche : les nouvelles, le plus souvent ces temps-ci, incitent à se recoucher. Le tracé projeté de ce nouveau projet de gazoduc, en pleine nature sauvage entre Rouyn et le fjord du Saguenay, le satané (pas tuable !) troisième lien à l’est de Québec, qui menace les battures de l’île d’Orléans, le ton acrimonieux de certains échanges des dernières semaines autour du Pacte de la transition lancé par Dominic Champagne m’ont donné envie d’aller me cacher, loin et longtemps, sous d’épaisses couches de neige, et de détourner le regard de tout ce fatras pour ne plus contempler que le petit feu de bois qui chauffe mon refuge, une maison tapie au milieu d’une région agricole pas à la mode, oubliée et tranquille. J’ai voulu me planquer. J’ai souhaité me taire. J’ai emporté des livres, bien entendu, puisqu’ici il n’y a que les arbres, la radio, le piano pas tout à fait accordé et des dictionnaires de papier pour donner une texture au temps. Pas de télé, pas d’Internet : même pas de réseau. La sainte paix et pas une seule chronique d’opinion, excepté celles utilisées pour allumer le feu. Ciao bye, les humains. Est-ce un hasard si j’ai choisi deux romans construits autour de profondes envies de repli et de fins du monde intimes plutôt que collectives… ? Ce qu’on respire sur Tatouine (Del Busso), du poète Jean-Christophe Réhel, raconte le quotidien étouffant, sans horizon, répétitif mais étonnamment prenant, d’un narrateur (lui aussi poète) aux prises avec la fibrose kystique.
Le récit, empreint d’une solitude qui m’est apparue insondable (« Je suis un astronaute qui hurle depuis trente-et-un ans »), est tissé d’ordinaire et de visites médicales, d’amours avortées, de désir de vivre, de loyer difficile à payer, de jobines vides de sens. J’ai tout lu d’un trait, comme si je recevais enfin des nouvelles d’un ami pour qui je m’inquiétais. Partout, c’est le poète qui persiste et signe, et nous emmène en nous tenant par la main dans cette vie de défaites suffocantes et de joies temporaires, émaillant tout le livre d’un humour vif qui sauve la vie, mais surtout d’une façon unique de contempler le monde : « La fille qui regarde par la fenêtre a les yeux verts. Ils sont très pâles. Elle se mêle à la rangée de roseaux sur le bord des fenêtres. […] La fille aux roseaux sourit et je sais que je ne connaîtrai jamais intimement ce sourire. C’est un petit drame et toutes les chaises du café le savent très bien. » C’est beau. C’est beau, et ça fait mal. Ça donne envie de prendre le poète dans ses bras. Le poète, sa sœur Camille, son touchant propriétaire Normand (« Il a construit une petite cabane de pêche sur le bord de l’eau quelque part dans ma tête. Je sais qu’il ne bougera pas de là »), Willy l’infirmier, et le système de santé au grand complet. Bonté divine, que de fatigue, de chagrin, d’amour ravalé dans les chambres des malades. Et comme nous avons besoin les uns des autres. Aux premiers temps de l’Anthropocène (Leméac), d’Esther Laforce, est un autre récit d’une apocalypse privée mais pas moins déchirante pour autant. Une grande sœur se meurt, du même cancer qui a emporté les parents de la narratrice. Entre ce deuil annoncé et ses tentatives infructueuses de donner la vie en solo, on suit Émilie, qui peine à trouver des raisons de continuer. C’est magnifiquement écrit, avec une sorte de distance pudique, celle qui sied aux trop grandes peines. En imaginant le jour où elle enterrera celle à qui elle s’adresse tout au long du roman : « Je me transporterai dans un lointain futur. Je m’y figurerai des archéologues découvrant nos tombes et les petits animaux qui habitaient nos rêveries d’enfants. […] “Morts dans les premiers temps de l’Anthropocène.” Et ainsi disparaîtront les années que j’aurai vécues sans vous. » Ces deux histoires si tristes m’ont guérie de toutes mes envies de repli. Je suis vivante. Je veux participer à ce monde imparfait pendant qu’aucune fin du monde ne m’accable personnellement. Et je me suis levée.
Usine polluante à Bécancour: le naturel revient en Hummer
Robert Dutrisac
24 novembre 2018 Éditorial Éditoriaux
Il y a 15 jours, François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) rencontrait des représentants du Pacte pour la transition, dont le metteur en scène Dominic Champagne, une rencontre où, selon ses interlocuteurs, le premier ministre s’est montré ouvert à discuter d’enjeux climatiques. Fraîchement assermenté en octobre, il avait d’ailleurs reconnu qu’il n’avait pas suffisamment parlé d’environnement lors de la campagne électorale, affirmant qu’il éprouvait « une sincère préoccupation pour les défis environnementaux ». Et à la grande marche pour le climat à Montréal il y a deux semaines, trois ministres caquistes — MarieChantal Chassé, Chantal Rouleau et Christian Dubé — se sont mêlés aux manifestants. Or nous apprenions cette semaine que le gouvernement Legault est favorable à la construction d’une usine d’urée, élément essentiel à la production d’engrais chimiques, et de méthanol à Bécancour. Cette usine, qui emploierait 200 personnes, émettrait 630 000 tonnes métriques de gaz à effet de serre par an, soit l’équivalent de 180 000 voitures. Selon La Presse, les ténors économiques du gouvernement, dont le premier ministre lui-même, ont facilement eu le dessus sur les quelques ministres qui s’opposaient au projet, dont la ministre poids plume MarieChantal Chassé, à l’Environnement. Le développement économique d’abord, prône-t-on. Après les accolades de François Legault données aux artistes écologistes, le naturel revient au galop. Pire, il revient en Hummer ! L’usine permettrait de remplacer des importations de la Russie et de la Chine, produites avec du charbon, et une partie des émissions de CO2 associées à la production de méthanol alimenterait celle d’urée, ce qui diminuerait les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle de la planète, font valoir les promoteurs. Or bâtir ce maillon de la chaîne de production d’engrais chimiques, c’est faire une profession de foi dans l’agriculture non biologique au Québec pour des décennies. Le projet sera soumis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Il faut lui confier un mandat complet et qu’il procède à une analyse du cycle de vie des produits.
S’il se souciait vraiment de l’environnement, le gouvernement Legault éviterait de donner sa bénédiction à un projet de cette nature avant même que le BAPE ne produise son rapport. Quoi qu’il en soit, il devra nous dire comment ce projet est compatible avec l’atteinte de ses objectifs de lutte contre les changements climatiques. C’est sa crédibilité environnementale qui est en jeu.
05/12/2018
Eureka
La Tribune (Sherbrooke, QC), no. Vol. 109 n° 231 Actualités, vendredi 23 novembre 2018 569 mots, p. 12
Changements climatiques
L'opposition fait front commun Patrice Bergeron La Presse Canadienne QUÉBEC - Les partis d'opposition font front commun à Québec : insatisfaits de la réponse de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d'environnement, ils ont demandé jeudi au gouvernement Legault de convoquer des États généraux sur l'urgence climatique, ainsi que des actions concrètes. Ils accentuent ainsi la pression sur ce qui est considéré comme le maillon faible du programme du gouvernement Legault, soit l'environnement. Cela s'ajoute à la grande marche récente à Montréal et dans page 12 d'autres villes pour la transition énergétique, ainsi que la pétition lancée par le mouvement du Pacte pour la transition, dont le porte-parole Dominic Champagne, a rencontré M. Legault, le 9 novembre dernier. Au côté de nombreux candidats défaits aux dernières élections générales, les partis d'opposition ont présenté une « Déclaration transpartisane pour la transition socioéconomique du Québec » à l'Assemblée nationale qui devait être remise au premier ministre François Legault en après-midi. Pas moins de 213 candidats défaits ont signé la Déclaration, soutenue par les trois partis d'opposition, le Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS). Il n'y avait encore aucun signataire de la CAQ. Alexandre Thibodeau, le candidat qui a eu l'initiative de lancer le projet d'abord dans sa circonscription, a dit avoir pris contact avec la CAQ, mais aucun représentant n'était là jeudi matin au côté des oppositions. Les signataires ont repris l'appel récent du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui af rmait que si les gouvernements ne changent « pas la trajectoire actuelle d'ici à 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent ». « Pas de place à l'improvisation » Le porte-parole péquiste en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault a évoqué les conséquences actuelles des perturbations climatiques : l'érosion des côtes, la récurrence des tornades, l'augmentation des maladies pulmonaires, les morts reliées aux canicules irrégulières, etc. « Rien n'est plus concret aujourd'hui dans l'espace politique que les conséquences des changements climatiques », a-t-il déclaré. https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/42
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Le premier ministre François Legault avait dit après son élection qu'il avait entendu l'inquiétude de la population concernant l'environnement, mais cela ne s'est toujours pas traduit en gestes, ont déploré les élus des trois partis. « En environnement, il n'y a pas de place à l'improvisation, il n'y a pas de place à être brouillon », a pour sa part af rmé la porte-parole libérale en environnement, Marie Montpetit, en déplorant par exemple les hésitations du gouvernement récemment concernant l'opportunité de consultations du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) sur un projet minier en Abitibi-Témiscamingue. La chef parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé, a expliqué pourquoi il serait important de tenir des États généraux, « pour inclure des citoyens », pas seulement les groupes organisés. « On n'a pas besoin de se réunir pour savoir qu'il ne faut pas extraire des hydrocarbures, on n'a pas besoin de se réunir pour savoir qu'il faut désinvestir dans le domaine des énergies fossiles, mais pour coordonner tout le reste, changer les habitudes (il le faut) », a-t-elle dit. La Déclaration réclame en outre que le gouvernement mette en place dès l'ouverture des travaux de la Chambre la semaine prochaine « une structure de gouvernance de ses activités qui témoigne de l'urgence manifeste à engager le Québec dans une transition socio-économique permettant d'atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ».
Illustration(s) : Photo La Tribune, archives, Jessica Garneau La chef parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé
05/12/2018
Le Nouvelliste (Trois-Rivières, QC), no. Vol. 99 n° 22 Actualités, vendredi 23 novembre 2018 334 mots, p. 28
changements climatiques
Les partis d'opposition font front commun PC QUÉBEC - Les partis d'opposition font front commun à Québec: insatisfaits de la réponse de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d'environnement, ils ont demandé jeudi au gouvernement Legault de convoquer des États généraux sur l'urgence climatique, ainsi que des actions concrètes. Ils accentuent ainsi la pression sur ce qui est considéré comme le maillon faible du programme du gouvernement Legault, soit l'environnement. Cela page 28 s'ajoute à la grande marche récente à Montréal et dans d'autres villes pour la transition énergétique, ainsi que la pétition lancée par le mouvement du Pacte pour la transition, dont le porte-parole Dominic Champagne, a rencontré M. Legault, le 9 novembre dernier. Au côté de nombreux candidats défaits aux dernières élections générales, les partis d'opposition ont présenté une «Déclaration transpartisane pour la transition socioéconomique du Québec» à l'Assemblée nationale qui devait être remise au premier ministre François Legault en après-midi. Pas moins de 213 candidats défaits ont signé la Déclaration, soutenue par les trois partis d'opposition, le Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS). Il n'y avait encore aucun signataire de la CAQ. Alexandre Thibodeau, le candidat qui a eu l'initiative de lancer le projet d'abord dans sa circonscription, a dit avoir pris contact avec la CAQ, mais aucun représentant n'était là jeudi matin au côté des oppositions. Les signataires ont repris l'appel récent du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui af rmait que si les gouvernements ne changent «pas la trajectoire actuelle d'ici à 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent». Le porte-parole péquiste en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault a évoqué les conséquences actuelles des perturbations climatiques: l'érosion des côtes, la récurrence des tornades, l'augmentation des maladies pulmonaires, les morts reliées aux canicules irrégulières, etc. «Rien n'est plus concret aujourd'hui dans l'espace politique que les conséquences des changements climatiques», a-t-il déclaré.
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23 novembre 2018
Presse web
Métro (Montréal, QC) (site web) jeudi 22 novembre 2018 559 mots
Front commun de l'opposition sur le climat QUÉBEC -- Les partis d'opposition font front commun à Québec: insatisfaits de la réponse de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d'environnement, ils ont demandé jeudi au gouvernement Legault de convoquer des États généraux sur l'urgence climatique, ainsi que des actions concrètes. Ils accentuent ainsi la pression sur ce qui est considéré comme le maillon faible du programme du gouvernement Legault, soit l'environnement. Cela s'ajoute à la grande marche récente à Montréal et dans d'autres villes pour la transition énergétique, ainsi que la pétition lancée par le mouvement du Pacte pour la transition, dont le porte-parole DominicChampagne, a rencontré M. Legault, le 9 novembre dernier. Au côté de nombreux candidats défaits aux dernières élections générales, les partis d'opposition ont présenté une «Déclaration transpartisane pour la transition socio-économique du Québec» à l'Assemblée nationale qui devait être remise au premier ministre François Legault en après-midi. Pas moins de 213 candidats défaits ont signé la Déclaration, soutenue par les trois partis d'opposition, le Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS). Il n'y avait encore aucun signataire de la CAQ. Alexandre Thibodeau, le candidat qui a eu l'initiative de lancer le projet d'abord dans sa circonscription, a dit avoir pris contact avec la CAQ, mais aucun représentant n'était là jeudi matin au côté des oppositions. Les signataires ont repris l'appel récent du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui affirmait que si les gouvernements ne changent «pas la trajectoire actuelle d'ici à 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent». Le porte-parole péquiste en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault a évoqué les conséquences actuelles des perturbations climatiques: l'érosion des côtes, la récurrence des tornades, l'augmentation des maladies pulmonaires, les morts reliées aux canicules irrégulières, etc. «Rien n'est plus concret aujourd'hui dans l'espace politique que les conséquences des changements climatiques», a-t-il déclaré. Le premier ministre François Legault avait dit après son élection qu'il avait entendu l'inquiétude de la population concernant l'environnement, mais cela ne s'est toujours pas traduit en gestes, ont déploré les élus des trois partis. «En environnement, il n'y a pas de place à l'improvisation, il n'y a pas de place à être brouillon», a pour sa part affirmé la porte-parole libérale en environnement, Marie Montpetit, en déplorant par exemple les
hésitations du gouvernement récemment concernant l'opportunité de consultations du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) sur un projet minier en Abitibi-Témiscamingue. La chef parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé, a expliqué pourquoi il serait important de tenir des États généraux, «pour inclure des citoyens», pas seulement les groupes organisés. «On n'a pas besoin de se réunir pour savoir qu'il ne faut pas extraire des hydrocarbures, on n'a pas besoin de se réunir pour savoir qu'il faut désinvestir dans le domaine des énergies fossiles, mais pour coordonner tout le reste, changer les habitudes (il le faut)», a-t-elle dit. La Déclaration réclame en outre que le gouvernement mette en place dès l'ouverture des travaux de la Chambre la semaine prochaine «une structure de gouvernance de ses activités qui témoigne de l'urgence manifeste à engager le Québec dans une transition socio-économique permettant d'atteindre les cibles de réduction des émissons de gaz à effet de serre (GES)».
Fils de presse
La Presse Canadienne - Le fil radio
Nouvelles Générales, jeudi 22 novembre 2018 - 12:19:52
Les partis d'opposition font front commun sur les changements climatiques Patrice Bergeron La Presse canadienne
QUÉBEC - Les partis d'opposition font front commun à Québec: insatisfaits de la réponse de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière d'environnement, ils ont demandé jeudi au gouvernement Legault de convoquer des États généraux sur l'urgence climatique, ainsi que des actions concrètes. Ils accentuent ainsi la pression sur ce qui est considéré comme le maillon faible du programme du gouvernement Legault, soit l'environnement. Cela s'ajoute à la grande marche récente à Montréal et dans d'autres villes pour la transition énergétique, ainsi que la pétition lancée par le mouvement du Pacte pour la transition, dont le porte-parole DominicChampagne, a rencontré M. Legault, le 9 novembre dernier. Au côté de nombreux candidats défaits aux dernières élections générales, les partis d'opposition ont présenté une « Déclaration transpartisane pour la transition socio-économique du Québec » à l'Assemblée nationale qui devait être remise au premier ministre François Legault en après-midi. Pas moins de 213 candidats défaits ont signé la Déclaration, soutenue par les trois partis d'opposition, le Parti libéral du Québec (PLQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS). Il n'y avait encore aucun signataire de la CAQ. Alexandre Thibodeau, le candidat qui a eu l'initiative de lancer le projet d'abord dans sa circonscription, a dit avoir pris contact avec la CAQ, mais aucun représentant n'était là jeudi matin au côté des oppositions. Les signataires ont repris l'appel récent du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, qui affirmait que si les gouvernements ne changent « pas la trajectoire actuelle d'ici à 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous nourrissent » . Le porte-parole péquiste en matière d'environnement, Sylvain Gaudreault a évoqué les conséquences actuelles des perturbations climatiques: l'érosion des côtes, la récurrence des tornades, l'augmentation des maladies pulmonaires, les morts reliées aux canicules irrégulières, etc. « Rien n'est plus concret aujourd'hui dans l'espace politique que les conséquences des changements climatiques » , a-t-il déclaré. Le premier ministre François Legault avait dit après son élection qu'il avait entendu l'inquiétude de la population concernant l'environnement, mais cela ne s'est toujours pas traduit en gestes, ont déploré les élus des trois partis.
« En environnement, il n'y a pas de place à l'improvisation, il n'y a pas de place à être brouillon » , a pour sa part affirmé la porte-parole libérale en environnement, Marie Montpetit, en déplorant par exemple les hésitations du gouvernement récemment concernant l'opportunité de consultations du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) sur un projet minier en Abitibi-Témiscamingue. La chef parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé, a expliqué pourquoi il serait important de tenir des États généraux, « pour inclure des citoyens » , pas seulement les groupes organisés. « On n'a pas besoin de se réunir pour savoir qu'il ne faut pas extraire des hydrocarbures, on n'a pas besoin de se réunir pour savoir qu'il faut désinvestir dans le domaine des énergies fossiles, mais pour coordonner tout le reste, changer les habitudes (il le faut) » , a-t-elle dit. La Déclaration réclame en outre que le gouvernement mette en place dès l'ouverture des travaux de la Chambre la semaine prochaine « une structure de gouvernance de ses activités qui témoigne de l'urgence manifeste à engager le Québec dans une transition socio-économique permettant d'atteindre les cibles de réduction des émissons de gaz à effet de serre (GES) » .
05/12/2018
Eureka
ICI Radio-Canada - Nouvelles (site web) Info National, jeudi 22 novembre 2018 981 mots
Nouvelle mise en demeure environnementale pour le gouvernement Legault François Messier Forts de l'appui des trois partis d'opposition à l'Assemblée nationale, plus de 200 candidats défaits lors de la dernière élection générale au Québec somment le gouvernement Legault de s'engager résolument dans la lutte contre les changements climatiques. Un texte de François Messier Dans un point de presse tenu jeudi à l'Assemblée nationale, le regroupement fondé par un citoyen, Alexandre Thibodeau, a présenté une longue liste de revendications à l'intention du gouvernement caquiste. Les membres du regroupement exigent notamment que le gouvernement Legault fasse de l'urgence climatique une priorité, mais aussi :qu'il mette en place, dès le début des travaux parlementaires, une structure de gouvernance de ses activités témoignant « de l'urgence manifeste à engager le Québec dans une transition socio-économique permettant d'atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre »;qu'il déploie des efforts « considérables et conséquents » a n que tous les Québécois soient sensibilisés à l'urgence de la situation environnementale », a n qu'ils « entreprennent les transitions requises », tant à l'échelle provinciale que locale. Le groupe de candidats défaits, qui dit représenter 15 % des suffrages exprimés le 1er octobre, plaide également pour que le gouvernement Legault convoque des États généraux sur l'urgence climatique dès la première session parlementaire, qui s'ouvrira la semaine prochaine.Le réchauffement climatique est une question de sécurité nationale, de santé publique, de prospérité, de conservation de la biodiversité et de sauvegarde de notre territoire. Par la présente déclaration, nous voulons que le réchauffement climatique ne soit plus un enjeu politique, mais bien un enjeu de bien-être collectif.Extrait de la déclaration signée par 213 candidats défaits Même si aucun candidat défait de la CAQ ne s'est joint au mouvement jusqu'ici, Alexandre Thibodeau a refusé de jeter la pierre au parti. Il assure que la démarche du groupe se veut « transpartisane ». « À leur défense, s'ils ne sont pas ici, ce n'est peut-être pas une mauvaise intention. C'est simplement qu'on les a contactés cette semaine, a-t-il expliqué. J'ai parlé à des gens à la CAQ qui ont travaillé fort à passer le message en haut. Peut-être que ça ne s'est pas rendu assez vite. Je ne le sais pas. » Alexandre Thibodeau demande en outre aux Québécois de « prendre une pause » mercredi prochain et de se rassembler pour écouter le discours inaugural du premier ministre du Québec. L'initiateur du mouvement des candidats défaits, Alexandre Thibodeau Photo : Radio-Canada Disons au prochain gouvernement que nous exigeons qu'il reconnaisse l'urgence climatique en lui faisant savoir que nous écouterons son discours inaugural, et que nous attendons une réponse dès maintenant.Alexandre https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/51 Thibodeau, initiateur du mouvement des candidats défaits
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" Nous partageons les préoccupations de la population face aux changements climatiques », a commenté le cabinet de la ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé. « Contrairement aux libéraux et péquistes qui n'ont pas mené le Québec vers l'atteinte des cibles de réduction auxquelles le Québec s'est engagé, notre gouvernement entend mettre en place des mesures ef caces et performantes qui permettront au Québec de réduire de façon signi cative ses émissions de gaz à effet de serre », a ajouté le cabinet de la ministre.Les partis d'opposition prêts à « donner la chance aux coureurs » Les porte-parole des trois partis d'opposition en matière d'environnement ou de lutte contre les changements climatiques - la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, la libérale Marie Montpetit, et le péquiste Sylvain Gaudreault - étaient tous présents pour appuyer les candidats défaits. Tous ont dit vouloir « donner la chance aux coureurs », en référence à la ministre Chassé et au premier ministre Legault, tout en témoignant de leurs inquiétudes quant aux premiers signaux envoyés par le gouvernement depuis son arrivée au pouvoir. Mme Montpetit souligne par exemple que le gouvernement a offert « beaucoup de paroles », mais « peu de réponses » en matière de protection de l'environnement. Elle a notamment critiqué le fait que Mme Chassé hésite à demander au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) de se pencher sur le projet de mine au lithium en Abitibi.Il faut dépasser l'étape des éternelles consultations, des éternelles discussions. Les solutions, on les connaît. Est-ce que la volonté politique va être au rendez-vous? C'est ça la question.Marie Montpetit, députée libérale de Maurice-Richard, dans le nord de l'île de Montréal Sylvain Gaudreault a pro té de l'occasion pour réitérer que le Parti québécois est partisan d'une loi « antidé cit climatique », visant à s'assurer que le Québec puisse maintenir le cap sur les objectifs de réduction de gaz à effet de serre. De son côté, Manon Massé, qui a beaucoup parlé d'environnement lors de la campagne électorale, a réitéré que cet enjeu constitue « la priorité des priorités » pour Québec solidaire. Elle a précisé qu'elle porterait elle-même le message du groupe de candidats défaits au premier ministre Legault en après-midi. Il y a deux semaines, le metteur en scène Dominic Champagne a aussi lancé un « Pacte pour la transition » écologique, demandant aux Québécois de s'engager, pour une période de deux ans, à poser des gestes concrets pour contrer les changements climatiques. Après une rencontre avec François Legault le lendemain, il a salué « la volonté du premier ministre d'être l'homme de son époque ». Depuis, deux grands projets qui sont toujours à l'étude, soit ceux d'une usine pétrochimique à Bécancour et celui d'un complexe de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay, soulèvent les inquiétudes d'environnementalistes. Après avoir présenté son Conseil des ministres, le 18 octobre, M. Legault a juré avoir « une sincère préoccupation pour les dé s environnementaux » et avoir « bien reçu le message de la population ». « On doit en faire plus pour lutter contre le réchauffement climatique. On va y travailler à notre façon, de façon pragmatique, en obtenant des résultats », a-t-il promis.À lire également :Mobilisation citoyenne sans précédent pour l'environnement à travers le QuébecLes bonnes intentions de François Legault en environnement - Une analyse d'Étienne LeblancQui est MarieChantal Chassé, nouvelle ministre de l'Environnement du Québec?Questionnaire de groupes environnementaux : la CAQ obtient la pire note
21/11/2018
JET-SETTING ELITES SIGN CARBON PACT, BACKLASH FOLLOWS.
21/11/2018
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Dan Bigras Photo : Laurence Labat
C'est un Dan Bigras en forme, quoique incommodé par une petite grippe, qui s'est présenté en studio ce matin pour une entrevue avec Alain Gravel. Pour une rare fois sur ICI Radio-Canada Première, le vouvoiement d'usage a été mis de côté pour cette entrevue entre deux cousins. « Je vais bien. J’ai été opéré pour mon cancer en octobre dernier. J’étais faible au Show du Refuge l’an dernier, mais là, ça va, j’ai récupéré presque toutes mes énergies. Je suis en rémission, mais c’est correct. » La maladie a quand même fait réfléchir le chanteur à sa mort, qui a finalement accepté cette réalité. « Évidemment, pour les gens qui t’aiment, c’est une cassure épouvantable. » Toutefois, le chanteur est souvent allé voir des enfants malades à Sainte-Justine qui avaient deux semaines à vivre, ce qui lui a permis de relativiser sa situation. Le Show du Refuge : regarder en avant C’est demain que sera présenté à Montréal le 28e Show du Refuge, soirée spectacle au profit du Refuge des jeunes, un organisme qui vient en aide à des jeunes hommes de 17 à 25 ans en difficulté et sans-abri, et qui contribue à améliorer leurs conditions de vie. Avant même la tenue de l’événement, Dan Bigras a annoncé que la soirée permettra d’amasser plus de 500 000 $.
« La première [année], on avait fait 6000 $. Je nous pensais milliardaires pour la vie. Ensuite, on [amassait] une moyenne de 350 000 $ par année, et l’an passé on a atteint le demi-million. Depuis 1991, c’est 6 millions qui ont été récoltés. » Toutefois, cette année, le chanteur regarde en avant. Il souhaite donner un coussin à l’organisme pour que celui-ci puisse mieux répondre à des dépenses-surprises et à d'autres imprévus. « Si on fait un coup de cash, on va en mettre de côté, mais Le Refuge n’a pas le droit de faire ça. Il n’a pas le droit de ramasser [de l'argent pour] plus de trois mois à l’avance, pour se faire vivre, mais il y a toujours des urgences. » Dan Bigras aimerait augmenter le montant récolté par son spectacle pour pouvoir alimenter une fondation qui permettrait au Refuge d’avoir « quelques sous de côté ». « Ce n’est pas un financement récurrent. Moi, je me lève chaque matin et je fais une prière à RadioCanada, car sans Radio-Canada, il n’y aurait pas de show. Donc, j’aimerais que Le Refuge se mette à l’abri, parce que s’il ferme, ce sont des jeunes qui meurent. » Cette année, Marie-Josée Lord, Émile Proulx-Cloutier, Yama, René Simard, Guylaine Tanguay, Dramatik, Étienne Cousineau, QW4RTZ et Lulu Hughes se joindront à Dan Bigras sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier pour cette soirée de chansons fort rassembleuse. « Tout ce monde-là se mélange sur scène pour créer quelque chose. Étienne Cousineau et MarieJosée Lord, les deux sopranos, qui chantent sur du heavy rock, ça bardasse », promet le chanteur. « Moi, j’ai juste signé un pacte » Dan Bigras est revenu brièvement sur les critiques dirigées à son endroit à la suite de son appui au Pacte pour la transition de Dominic Champagne. Pour celui qui est la voix des camions Dodge Ram, il n’y a pas de contradiction entre sa signature du pacte et son contrat avec le constructeur automobile. « Je n’ai fait la morale à personne, j’ai signé un pacte et c’est tout. Ça, c’est des discours de certains chroniqueurs et les gens reprennent ça mot à mot. » Dan Bigras fait valoir que les chanteurs rock sont plus souvent montrés du doigt lorsqu’ils font de la publicité que les comédiens ou les « comiques ». Pour répondre à ses détracteurs, il s’est contenté d’imager l’utilité d’avoir un camion pour certains travailleurs. « Si tu as un load de quatre tonnes et demie à aller chercher à Calgary, tu ne prendras pas 200 Smart
puis mettre ça sur le toit. Ce qu’il faut changer, c’est le carburant, se tourner vers les énergies vertes. »
05/12/2018
Eureka
La Presse+
ACTUALITÉS, mercredi 21 novembre 2018 773 mots, p. ACTUALITÉS_6
Analyse ENVIRONNEMENT
Après les belles paroles, les gestes suivront-ils ? Denis Lessard La Presse QUÉBEC - Il est facile de faire des déclarations solennelles, la main sur le cœur, en présence du leader environnementaliste Dominic Champagne. C'est une chose d'être théoriquement favorable à une économie plus verte, c'en est une autre quand vos décisions mettent en jeu des emplois, ont un impact sur le développement d'une région.
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Comme tous ses prédécesseurs, François Legault est devant ce dilemme. La différence, c'est que le débat sur l'environnement a pris une proportion telle que toutes les décisions se mesurent, désormais, à l'aune des émissions de gaz à effet de serre (GES). Bien sûr, les enjeux environnementaux ne datent pas d'hier. C'étaient les pluies acides sous René Lévesque ; Robert Bourassa avait eu de la dif culté à faire passer Norsk Hydro ; Lucien Bouchard avait eu à se dépêtrer des coupes à blanc de la forêt boréale, de la prolifération des porcheries ; pour Jean Charest, ce fut l'abandon de la centrale au gaz du Suroît que réclamait Hydro-Québec ; Pauline Marois a fermé Gentilly à Bécancour, mais donné le feu vert à la cimenterie McInnis en Gaspésie, qui restera, pour des décennies, le champion des pollueurs parmi les industries du Québec. La semaine dernière, dans un comité du Conseil des ministres, un scénario prévisible : deux camps se sont affrontés, un premier clivage au sein d'un tout nouveau gouvernement. L'aile économique, Legault en tête, appuyé par le titulaire des Finances, Éric Girard, et le responsable de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, était déterminée à ce que le gouvernement donne le feu vert à un projet d'usine d'urée et de méthane à Bécancour. Le ton a monté quand des adversaires, MarieChantal Chassé, Marie-Eve Proulx, Andrée Laforest et même le titulaire de l'Éducation, Jean-François Roberge, ont tenté de leur barrer la route. En vain. La décision est tombée, le projet sera soumis au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). La nouvelle mouture de l'usine IFFCO, pilotée par la Coop fédérée et Investissement Québec, causera autant d'émissions de GES que 180 000 automobiles supplémentaires. C'est trois fois moins que la cimenterie de Port-Daniel, mais tout de même autant que l'aluminerie de Bécancour ou la cimenterie de Lafarge. Devant cet enjeu, il n'est pas surprenant que l'entourage de François Legault ait désigné hier le député de NicoletBécancour, Donald Martel, pour aller défendre le projet devant les journalistes. L'usine représente un investissement de 1,3 milliard, dans un parc industriel qui n'a pas eu de bonne nouvelle depuis 15 ans. Les 200 emplois prévus seront les bienvenus dans une région où la fermeture de Gentilly, il y a six ans, a fait mal.
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18 On ne peut pas miser sur la sensibilité environnementale de François Legault. Pour courtiser la région de Québec, il s'est dit, rappelons-le, favorable à un troisième lien entre Québec et Lévis, une autoroute vers l'étalement urbain, source d'émissions polluantes.
En pleine campagne électorale, François Legault admettait que son plan d'action sur cette question devenue pourtant centrale était plutôt famélique. Il promettait même de puiser dans les idées de ses adversaires si elles lui paraissaient intéressantes. Puis, ce fut la série des contritions : il admit qu'il devrait être davantage à l'écoute de la population, on ne peut plus sensible aux enjeux environnementaux. Il a ouvert la porte à l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne il y a quelques jours et, sans le signer, a paru favorable aux objectifs généraux du « Pacte pour la transition ». Il faut prévoir que le message inaugural, mercredi prochain à l'Assemblée nationale, martèlera des engagements vagues pour la réduction des émissions polluantes. Mais les gestes suivront-ils ? Pour l'heure, le gouvernement Legault est celui qui voit d'un bon œil le projet d'IFFCO à Bécancour, se questionne sur la nécessité de soumettre au BAPE le projet de mine de lithium de Sayona, rme australienne qui veut exploiter un gisement à 30 kilomètres d'Amos, à un jet de pierre des sources d'eau parmi les plus pures du monde, où s'alimente l'embouteilleur Eska. Pour éviter le BAPE, la production avait été xée à 1900 tonnes par jour, juste en deçà des 2000 tonnes qui auraient rendu automatique l'examen environnemental. Le gouvernement Legault verra aussi d'un œil favorable le projet de Gazoduq, un oléoduc de 750 kilomètres qui passerait sur les territoires autochtones pour amener le gaz naturel à une usine de liquéfaction au Saguenay. GNL, un projet de 7 milliards, vise à transformer ce gaz de l'Ouest puis le mettre sur des navires-citernes pour l'exportation. Les projets aux conséquences environnementales importantes seront nombreux durant l'actuel mandat caquiste. Et il y a fort à parier qu'à chaque occasion, le camp des ténors économiques l'emportera sur les verts du Conseil des ministres.
La Voix de l'Est (Granby, QC) (site web)
Actualités, mercredi 21 novembre 2018 - 04h00 HE 790 mots
Changements climatiques: un collectif citoyen s’invitera à l'Assemblée nationale Jonathan Gagnon La Voix de l'Est Alors que la pression se fait de plus en plus grande sur les différents gouvernements a n qu’ils accentuent la lutte contre les changements climatiques, un regroupement de citoyens se rendra à l’Assemblée nationale le mercredi 28 novembre, au lendemain de la rentrée parlementaire. Un autobus est notamment prévu dans Brome-Missisquoi pour permettre aux intéressés d’assister au discours d’ouverture du premier ministre François Legault. Granby - « Pour nous, c’est important de souligner la rentrée parlementaire. On va saisir l’opportunité en allant directement là où les décisions se prennent », a expliqué Isabelle Dupras, l’une des responsables du comité Brome-Missisquoi au sein du collectif « La planète s’invite au Parlement ». Elle souhaite lancer un message clair au chef de la Coalition avenir Québec. « On veut que François Legault sente que la population est vraiment là. Parce que oui, il a parlé à Dominic Champagne [NDLR: l’instigateur du Pacte pour la transition]. Mais d’un autre côté, il va accepter des projets très polluants comme celui de [de l’usine productrice d’urée et de méthanol] de Bécancour, qui vient de sortir dans les nouvelles, et l’oléoduc de gaz naturel au Saguenay. Il doit être conséquent dans sa gestion. Et à nos yeux, il ne l’est pas présentement. » L’autobus local devrait partir de Cowansville en matinée. Plus d’informations sont disponibles auprès de Geneviève Nadeau (genevievenadeaumillette@hotmail.com ) et sur la page Facebook du collectif. En vue de ce rassemblement à l’Assemblée nationale, les participants sont invités à apporter pancartes, drapeaux et instruments de musique a n d’être bien visibles et de se faire entendre. Des allocutions et des actions symboliques sont également prévues. « Une période cruciale » Lancé à l’approche de la dernière campagne électorale, le collectif « La planète s’invite au Parlement » se décrit comme un « mouvement citoyen non partisan animé par l’exigence d’agir maintenant face à l’urgence du dérèglement climatique et du déclin de la biodiversité ». Le regroupement a organisé de nombreux événements au cours des derniers mois, dont une marche qui a attiré près de 50 000 personnes à Montréal le 10 novembre dernier. « Suite à la déclaration du secrétaire général de l’ONU [Antonio Guterres, qui soulignait l’importance d’agir au cours des deux prochaines années], il y a vraiment un mouvement national qui est en cours », a observé Isabelle Dupras.
Cette dernière reconnaît néanmoins qu’il sera sans doute dif cile de rassembler une foule semblable en milieu de semaine. Mardi avant-midi, 350 internautes avaient signalé leur intérêt sur la page Facebook de l’événement du 28 novembre. « Le nombre de participants n’est pas nécessairement notre priorité, a précisé la spécialiste en animation environnementale. C’est un moment symbolique, on ne peut pas passer à côté. Nous vivons une période cruciale dans le destin de l’humanité. Et François Legault a un rôle très important à jouer. » Un architecte local s’implique Notons que le collectif « La planète s’invite au Parlement » formule trois demandes au gouvernement québécois. Il souhaite d’abord que Québec reconnaisse « que l’urgence climatique et la protection de la biodiversité sont les plus grands dé s de notre époque ». Plus concrètement, le collectif demande un plan qui respecte les cibles émises par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, accompagné d’un rapport annuel sur les résultats obtenus. Il milite également pour l’interdiction de tout nouveau projet d’exploration ou d’exploitation des hydrocarbures, ainsi que la n des subventions accordées dans ce secteur. En lien avec cette vague de contestation, l’architecte Alexandre Thibodeau interpelle la population via un site web* dont le but est de présenter des déclarations en faveur de l’environnement — celles de candidats politiques non élus et de professionnels selon leur secteur d’activité. « Le but est d’aller chercher monsieur et madame Tout-le-Monde et de leur faire sentir l’urgence », a précisé le résident de Bolton-Ouest, qui se décrit comme un « électron libre » dans ce dossier. « Je veux que le 28, on se rassemble pour donner un énorme coup au moment où ça compte. Parce que selon moi, après le discours du trône, ça va devenir un combat beaucoup plus dif cile, qui va rentrer dans les codes de la politique, du lobbying et du tiraillage. » M. Thibodeau et ses collaborateurs devraient d’ailleurs tenir un premier point presse à Québec ce jeudi, tandis qu’un second reste à être con rmé pour le 27 novembre. *Les déclarations recueillies sont accessibles (http://www.declarationsclimatiques.ca.)
au
www.declarationsclimatiques.ca.
Les 2 Rives (Sorel-Tracy, QC), no. 40e année, no 11 OPINION, mardi 20 novembre 2018 602 mots, p. 8
Inspiration
Louise Grégoire-Racicot Chroniqueuse Dominic Champagne, Sylvain Caron et Yanick Lévesque sont des Sorelois qui nourrissent la fierté régionale ! Ils ont grandi et fait leurs classes à Sorel. Puis au travail, ils se sont illustrés, chacun à leur façon, par la qualité de leurs prestations, alimentés par la passion de ce qu'ils font. Ils n'ont cessé de gravir les échelons de l'excellence, chacun à leur façon. Metteur en scène émérite et créatif, Dominic Champagnea notamment marqué le Québec par son engagement citoyen (gaz de schiste, climat). Il a imaginé, la semaine dernière, un pacte qu'il convie les Québécois à signer, dans lequel ils s'engagent à poser des gestes concrets pour atténuer leur empreinte écologique. 200 000 Québécois ont déjà répondu à son appel. Quelle mobilisation ! Sylvain Caron, policier de formation et cadre supérieur retraité de la SQ - il a notamment dirigé la Sûreté municipale de Sorel-Tracy et de la SQ de la MRC de Pierre-De Saurel - se verra confier dans les prochaines semaines la direction du plus important corps municipal de police, celui de Montréal. Enfin, Yanick Lévesque - un ancien de CJSO aujourd'hui rattaché à RDS comme journaliste et producteur - a accepté la présidence de la Ligue de hockey midget AAA du Québec. Une organisation préoccupée du développement personnel et athlétique des joueurs. Tous trois donnent une bonne raison de se réjouir : celle de savoir que l'on peut faire confiance au milieu qui a su, au fil des ans, accompagner, fournir efforts, exemples et moyens d'aider les plus jeunes à se définir, bien s'orienter, se développer, adhérer surtout à des valeurs essentielles à la réussite - savoir qui on est et ce que l'on veut, savoir réfléchir, travailler dur et ne pas abandonner. Ces hommes ont choisi des voies différentes et exigeantes. Ils ont été à la hauteur de leurs choix. Ils ont franchi les obstacles qui mènent plus loin, à une large reconnaissance de ce qu'ils sont. De ce qu'ils font. Bien sûr, ils ne sont pas les seuls à l'avoir fait. Chaque décennie a connu les siens. Mais il s'adonne qu'au cours des dernières semaines, les trois ont atteint cette notoriété en même temps. Parce qu'ils sont engagés et engageants, professionnels et créatifs. Mais ils ne se sont pas formés seuls. Ils ont certainement trouvé ici des adultes signifiants pour eux qui ont su les accompagner de la bonne façon, à la maison ou à l'école, au travail et en loisirs.
Ainsi ce milieu, avec ses grandeurs et ses limites, et même s'il a connu de sérieuses difficultés, a su permettre aux siens de s'en affranchir et cela dans toutes les sphères. De devenir à leur tour et à leur façon, des modèles inspirants pour ceux qui y grandissent. Et il faut que cela continue. Que tous se soucient d'être aidants, de témoigner d'engagement et d'action. D'initier des gestes, de corriger des tirs maladroits, d'applaudir des pas en avant. De manifester un esprit critique qui stimule l'action et développe les talents. D'aider les suivants à se réaliser, quoi ! Car les avancées des Champagne, Caron et Lévesque sont porteuses d'espoir pour tous les Sorelois de souche et d'adoption -dont je suis ! Le coup de pouce de Bernard Landry Bernard Landry, décédé récemment, a largement contribué au développement économique du Québec. Sorel-Tracy a bénéficié de cet apport quand, premier ministre, complice du député-ministre Sylvain Simard, il a autorisé le versement de 21 M$ non seulement pour saluer la fusion volontaire de Sorel et de Tracy, mais aussi pour l'aider à sortir de son marasme. Ce fonds a notamment permis de draguer le Richelieu et de constituer le parc industriel Ludger-Simard.
05/12/2018
Eureka
The Canadian Press
National, Tuesday, November 20, 2018 - 18:41:54 UTC -0500 699 mots
Quebec pact to reduce carbon footprint greeted with populist backlash Giuseppe Valiante The Canadian Press MONTREAL - When Quebec stage director Dominic Champagne this month enlisted other famous Quebec artists to sign a pact committing to a reduction of their ecological footprint, he hoped it would persuade ordinary people to do the same. Among the hundreds of artists, scientists and others he got to sign on were Cirque du Soleil co-founder Guy Laliberte and the Quebec power couple, Veronique Cloutier and Louis Morissette, all considered showbiz royalty in the province. The point of the exercise, Champagne said in an interview Tuesday, was to show the public that some of society's wealthiest, most famous people were prepared to do their part to save the environment. Then came the backlash. Social media lit up with criticism of Champagne and the other signatories, suggesting Quebec's elite was giving an ecological guilt trip to regular citizens when their own lifestyles were far from sustainable. "I salute the initiative," the songwriter Fred St-Gelais wrote on Instagram, "but I see on my feed a good number of stars who own houses three times too big with two SUVs in their double garage and a mega-chalet that is empty 90 per cent of the time, signing this between two trips to the south." Quebecor pundit Richard Martineau singled out Cloutier, whose Instagram account has plenty of photos of her getting into planes and SUVs. In an appearance Sunday on Quebec's popular TV talk show, "Tout le monde en parle," Champagne was asked to defend the pact. Host Guy A. Lepage noted many people have criticized the pact for the "lack of consistency" among some of its signatories, including Laliberte, "who ies a private jet and has gone into space." Champagne responded that no one signed the pact to give people moral lessons. "We are all intoxicated by oil. We live in this world," he said. "We eat meat, we are alone in our cars in traf c." In the interview, Champagne said he wasn't expecting such a "virulent" backlash. "I don't often read the trolls or those opinion writers," he said in an interview Tuesday. "But what I noticed is that people badly interpreted (the pact.) They saw the name, 'Laliberte' and 'Morissette,' and all of a sudden they started to defend the good people versus the elite."
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Champagne said he speci cally sought out big names in order to get media attention
"and to show it's not the poorest people who have less of an environmental footprint who need to make the biggest effort," he said. And while he may not be happy with the backlash, Champagne has undeniably had an impact. More than 210,000 people have already signed the pact online since the initiative was launched Nov. 7. The pact's signatories vow to reduce their dependence on oil, to recycle more and to eat less meat. But they also call on politicians and other decision-makers to ensure the province meets its greenhouse gas reduction targets and to "launch a big energy ef ciency and electri cation initiative in Quebec." Alexandre Moreau, policy analyst with the right-leaning Montreal Economic Institute, says Quebec's carbon cuts are "largely symbolic" because the province produces such a small fraction of global emissions. China, for example, emits more greenhouse gases in a couple of days than Quebec does in a year, he said. "The question is not if we should act, but how we should act in order to reduce greenhouse gases in the most ef cient way," Moreau said. A public pact signed by wealthy, globe-trotting artists isn't the best way to get the public to act on reducing their environmental footprint, he said. "We certainly see the good intentions of the initiators of the pact, but there was a paradox in their marketing approach," Moreau said. Champagne said despite the criticism, he has been "overwhelmed" by positive comments from people across the province. "No one here is posing as people who are perfect," he said, adding he is committed to reducing his own plane travel. He added: "I have the impression that we have never talked as much about environmental footprints as we have over the past few days, since we launched the pact."
Note(s) : ADDS photo
05/12/2018
Eureka
La Presse (site web)
Entrevues, mardi 20 novembre 2018 1309 mots
Dan Bigras: le pacte avec les jeunes Marc Cassivi Dan Bigras sera sur scène, le 22 novembre, à la salle Wilfrid-Pelletier, en compagnie notamment d'Émile Proulx-Cloutier, Guylaine Tanguay et Marie-Josée Lord, pour le 28e Show du Refuge, au pro t du Refuge des jeunes. Remis d'un cancer depuis l'été, l'artiste de 60 ans a publié l'an dernier son autobiographie, Le temps des seigneurs , ainsi qu'un album du même nom qui revisite 25 ans de carrière en 25 chansons. La caricature que l'on faite de toi, notamment à l'émission À la semaine prochaine , à la radio de Radio-Canada,est celle d'un militant gauchiste fâché, avec une voix de pub de char... Il me fait rire en tabarnak, Dominic Paquet! Le militant gauchiste, c'est pas une caricature. Et c'est vrai que j'ai un air bête! La pub de RAM, c'est de la narration pour moi. Ce n'est pas un gros contrat de porte-parole. Je ne fais pas une fortune avec ça. Mais c'est une bonne job pour moi, récurrente. Au début, je pensais qu'il n'y avait pas tant de gens que ça qui savaient que c'était moi. J'espérais que ça ne se remarquerait pas tant que ça! J'ai raté ma shot... [Rires] J'ai vu le spectacle de l'humoriste Virginie Fortin, la semaine dernière, et elle t'imite, elle aussi: «Courage, légende...» Je l'aime aussi, elle! Ce qui est drôle, c'est que je ne me fais jamais attaquer pour mes pubs de chars par les écologistes. Je me fais attaquer par les trolls militants de partis politiques que je critique... Mais qu'est-ce que tu réponds aux gens qui disent qu'un militant de gauche ne devrait pas faire des pubs de chars? Il y en a eu plusieurs depuis une semaine... J'ai signé le Pacte [de transition écologique] et c'est le genre de tweets qu'on m'envoie: «Toi, le gars de truck, viens pas me faire la morale!» Je ne fais la morale à personne. Je dis que je m'engage à faire des efforts, de mon bord, et que je vais surveiller le gouvernement, comme tout le monde. Maintenant, si t'as une load de huit tonnes à aller chercher à Calgary, vas-tu y aller avec 200 Smart? On a besoin des trucks, des 18-roues, des avions, des bateaux. On aimerait que ce soit le plus écologique possible, mais on ne peut pas se débarrasser de tout non plus. Et l'électrique, ce n'est pas parfait. Je ne ferai pas une annonce de Shell et on ne me paiera jamais assez cher pour m'habiller en Scott Towel! Mais ça, c'est mon orgueil! [Rires] Es-tu victime du fait que ta voix est reconnaissable entre toutes? Il y en a beaucoup d'autres qui font des narrations pour des publicités d'autos... Les chanteurs, les rockeurs ne sont pas censés faire de la pub! Les acteurs en font, les réalisateurs en font. Moi, je ne me plains pas quand j'ai moins d'argent; je ne me pète pas les bretelles quand j'en ai plus. Je ne demande la permission à personne pour gagner ma vie. Je ne suis à la charge de personne. Et je ne nirai pas ma vie dans un CHSLD. Je me suis entendu avec mon ls. Je terminerai ça selon mes propres termes. Je n'ai pas eu une enfance très digne, j'ai une vie dont je suis très heureux, mais je ne partirai pas de façon
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indigne. Pour le reste, ça en prend, des ostie de trucks! Qu'est-ce que tu veux que je te
dise ? On ne peut pas tout faire en Smart. Une Smart, ça ne vole pas. Ça ne peut pas remplacer un avion, qui consomme pas mal plus qu'un RAM. Quand j'accepte une «gig» comme ça, il y a deux questions qui me viennent : est-ce que ça tte avec ma conscience, et est-ce qu'il y en a qui vont chialer ? Oui, il y en a qui vont chialer, mais ils n'ont pas raison. Je suis en accord avec moi-même. Mais contrairement à ce que tu disais, je ne suis victime de rien! Il y a un ressac, dans les médias, vis-à-vis de l'engagement des artistes pour le Pacte. On leur reproche d'être des hypocrites, on laisse entendre que ce sont des privilégiés, etc. Qu'est-ce que tu en penses? Les chroniqueurs dont tu parles sont des chroniqueurs de droite. Les artistes ne veulent pas faire la leçon. Ce sont des gens engagés qui veulent se comporter un peu mieux. Ensemble, ça nous donne une meilleure position pour parler au gouvernement. On ne peut pas dire qu'on ne fait pas notre part. Il y en a qui disent que ça ne tiendra pas. Ça ne tiendra pas si on ne l'essaie pas! Cette mobilisation a certainement fait image. elle a fait en sorte que Dominic Champagne rencontre François Legault... Ça ne serait jamais arrivé sans ça! Les politiciens bougent quand on les force un peu. Et on ne peut les forcer que dans la sphère publique. Ils ne veulent pas perdre de votes, donc ils font un effort. Ce qui ne veut pas dire qu'ils vont faire ce à quoi ils s'engagent! Moi, je trouve que c'est un très beau pacte. Je l'ai signé parce que tout ce qu'il y a là-dedans me convient complètement. Mais je ne considère pas que tu es un moron si tu ne le signes pas. C'est ta vie. Tu fais ce que tu veux. Je n'ai de leçons à donner à personne. Oui, je suis un artiste. Oui, j'ai un Jeep, mais c'est le plus petit de la gang. Son moteur, c'est un 4 [cylindres]! Ça consomme autant qu'un petit char. J'en ai besoin pour transporter des instruments de musique. J'habite à la campagne, dans un chemin de gravelle au fond du bois. Tu n'y vas pas en Smart! Je fais ma part, mais je ne deviendrai pas un grand militant écologiste. Je ne serai pas le prochain Steven Guilbeault. Lui, il a ça dans le sang. Pourquoi? Parce que j'ai choisi les jeunes. Le Refuge des jeunes, c'est un organisme auquel tu es intimement lié... Quand France [Labelle, la directrice générale de l'organisme] m'a offert de faire le show, au début, j'ai refusé. Parce que je trouvais qu'il y avait tellement d'artistes qui allaient dans les téléthons en disant: «Cette cause me tient à coeur», avec un air de Jules César. C'était tout appris par coeur ! Moi, j'ai besoin que les choses soient honnêtes. Je ne veux pas faire une affaire croche et avoir peur de me faire pincer parce que je cache quelque chose. Ou faire semblant de sourire chaque fois qu'il y a un kodak. France m'a dit: «Je comprends tes inquiétudes. À cause de ça, tu vas refuser de nous aider?» [Rires] Et 28 ans plus tard, tu es toujours là! Quand tu veux être porte-parole d'une cause, il faut que tu saches un peu de quoi tu parles. Moi, je ne le sais pas toujours par ma tête, mais je le sais par mon coeur. Le trajet qui mène à la rue, je le fucking connais! Le trajet qui mène à la mort aussi. Je sais certaines choses, sans être un expert. Personne n'est un expert des choses humaines. C'est insondable. Mais quand on me demande de parler du Refuge des jeunes, et plus particulièrement du trajet qui mène les jeunes d'une famille jusque dans la rue, je sais de quoi je parle. Je suis content parce qu'en 28 ans, je me suis rendu compte que beaucoup de gens regardent les jeunes de la rue différemment. Pas tout le monde! Ça fait mal à regarder. Il y en a qui préfèrent avoir des oeillères. Mais s'ils refusent de les regarder, c'est parce qu'ils les ont vus. La souffrance de ces jeunes-là est déjà présente. Mieux vaut leur sourire dans ce temps-là. Pour au moins participer à un petit peu de bien-être.
Cap Breton - 20 novembre 2018
Quebec pact to reduce carbon footprint greeted with populist backlash Giuseppe Valiante / The Canadian Press NOVEMBER 20, 2018 02:59 PM
Director Dominic Champagne is seen along a busy street in Montreal on Tuesday, November 20, 2018. When Quebec stage director Dominic Champagne this month enlisted other famous Quebec artists to sign a pact committing to a reduction of their ecological footprint, he hoped it would persuade ordinary people to do the same. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson
MONTREAL â&#x20AC;&#x201D; When Quebec stage director Dominic Champagne this month enlisted other famous Quebec artists to sign a pact committing to a reduction of their ecological footprint, he hoped it would persuade ordinary people to do the same. Among the hundreds of artists, scientists and others he got to sign on were Cirque du Soleil co-founder Guy Laliberte and the Quebec power couple, Veronique Cloutier and Louis Morissette, all considered showbiz royalty in the province. The point of the exercise, Champagne said in an interview Tuesday, was to show the public that some of society's wealthiest, most famous people were prepared to do their part to save the environment. Then came the backlash. Social media lit up with criticism of Champagne and the other signatories, suggesting Quebec's elite was giving an ecological guilt trip to regular citizens when their own lifestyles were far from sustainable. "I salute the initiative," the songwriter Fred St-Gelais wrote on Instagram, "but I see on my feed a good number of stars who own houses three times too big with two SUVs in their double garage and a mega-chalet that is empty 90 per cent of the time, signing this between two trips to the south." Quebecor pundit Richard Martineau singled out Cloutier, whose Instagram account has plenty of photos of her getting into planes and SUVs. In an appearance Sunday on Quebec's popular TV talk show, "Tout le monde en parle," Champagne was asked to defend the pact. Host Guy A. Lepage noted many people have criticized the pact for the "lack of consistency" among some of its signatories, including Laliberte, "who ďŹ&#x201A;ies a private jet and has gone into space."
Champagne responded that no one signed the pact to give people moral lessons. "We are all intoxicated by oil. We live in this world," he said. "We eat meat, we are alone in our cars in traffic." In the interview, Champagne said he wasn't expecting such a "virulent" backlash. "I don't often read the trolls or those opinion writers," he said in an interview Tuesday. "But what I noticed is that people badly interpreted (the pact.) They saw the name, 'Laliberte' and 'Morissette,' and all of a sudden they started to defend the good people versus the elite." Champagne said he specifically sought out big names in order to get media attention "and to show it's not the poorest people who have less of an environmental footprint who need to make the biggest effort," he said. And while he may not be happy with the backlash, Champagne has undeniably had an impact. More than 210,000 people have already signed the pact online since the initiative was launched Nov. 7. The pact's signatories vow to reduce their dependence on oil, to recycle more and to eat less meat. But they also call on politicians and other decision-makers to ensure the province meets its greenhouse gas reduction targets and to "launch a big energy efficiency and electrification initiative in Quebec." Alexandre Moreau, policy analyst with the right-leaning Montreal Economic Institute, says Quebec's carbon cuts are "largely symbolic" because the province produces such a small fraction of global emissions. China, for example, emits more greenhouse gases in a couple of days than Quebec does in a year, he said. "The question is not if we should act, but how we should act in order to reduce greenhouse gases in the most efficient way," Moreau said. A public pact signed by wealthy, globe-trotting artists isn't the best way to get the public to act on reducing their environmental footprint, he said. "We certainly see the good intentions of the initiators of the pact, but there was a paradox in their marketing approach," Moreau said. Champagne said despite the criticism, he has been "overwhelmed" by positive comments from people across the province. "No one here is posing as people who are perfect," he said, adding he is committed to reducing his own plane travel. He added: "I have the impression that we have never talked as much about environmental footprints as we have over the past few days, since we launched the pact." © Copyright 2018 Prince George Citizen
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L E S B L OG U E S 19/11/2018 11:08 EST | Actualisé 19/11/2018 11:38 EST HUFFINGTON POST
Un pacte pour une «joyeuse austérité»? On ne peut pas traiter mathématiquement les problématiques politiques, de même qu'il est périlleux de politiser les démarches scientifiques. • • • •
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Louis-André Richard Professeur de philosophie Ph. D.
ARTEM HVOZDKOV VIA GETTY IMAGES J'ai reçu bien des commentaires au sujet de mon texte portant sur la posture religieuse du pacte de transition écologique. J'y reviens, car l'un d'entre eux m'a particulièrement intéressé. Il s'agit du témoignage d'un scientifique, détenteur d'un Ph. D. en sciences écologiques. Il m'a écrit: «Tellement d'accord avec vous Louis-André. Que dire maintenant du "péché" écologique? J'ai lu le pacte qui, en plus de sa teneur religieuse dont l'humain contemporain a tellement besoin, est d'une naïveté navrante. Il donne la vive impression que tout va changer si tout un chacun cesse d'utiliser des sacs de plastique et roule en voiture électrique. J'ai fait mon doctorat en sciences de l'environnement et
j'ai fréquenté l'un des pères de l'écologie, Pierre Dansereau. Or, je crois que le problème de détérioration de la planète est réel, mais ses causes sont anthropologiques comme vous le soulignez. Il est le résultat de la fin de l'ère industrielle et des changements profonds qu'ils ont entraînés sur nos modes de vie. Ce qui me désole le plus est l'effet de mystification qui entraîne dans son sillage des milliers de jeunes et de moins jeunes qui ont besoin d'idéal. Moi non plus, je ne signe pas.» Nous y voilà, «right to the point» comme disent les Anglais! C'est l'effet de mystification au nom de la rigueur scientifique qui dérange. En écoutant l'entrevue accordée par Dominic Champagne à l'émission Tout le monde en parle, il a déclaré parler au nom de la raison scientifique. Il a évoqué le discours scientifique, sorti de sa réserve devant l'urgence. Il a parlé de plus de 6000 études convergentes derrière le cri d'alarme. «La raison nous hurle d'agir», résumait-il en fin de parcours. Je me suis rappelé alors le concept de «joyeuse austérité», si cher à Pierre Dansereau. Cet oxymore surprenant traduit bien une posture personnelle intéressante. Elle est enracinée dans une démarche studieuse. Elle est prudente à l'égard d'une forme de science, dont la complexité de l'objet interdit trop d'assurance et commande plus de réserve. Bref, la pluridisciplinarité des sciences écologiques actuelles prohibe la précipitation dans les interprétations de certains résultats. Elle réclame aussi d'éviter les amalgames au demeurant d'approches méthodologiques divergentes. On ne peut pas traiter mathématiquement les problématiques politiques, de même qu'il est périlleux de politiser les démarches scientifiques. À cette enseigne, Isabelle Paré signait un texte intéressant dans Le Devoir. Les informations annexées à la fin de l'article étaient éloquentes. On y apprend que le pire acte anti-écologique est d'avoir un enfant (+58 tonnes d'émission de CO2 par an!). À côté de ça, les autres mesures font pâle figure, même celle d'éviter de prendre l'avion. Ce qui est dit des enfants doit l'être de tous les animaux de compagnie. L'empreinte écologique du chien hébergé à la maison, dont une part de la diète est carnivore, doit sonner l'alarme. Faut-il alors cesser d'avoir des enfants et renoncer aux animaux de compagnie? Bien non, mais... il y a ici un exemple d'un potentiel mauvais usage de la science au service d'une nouvelle forme de religion civile. C'est à considérer pour ne pas rester interloqué au moment d'être mystifié! Pour le moins avant de signer un pacte, il vaut mieux réfléchir. Les avis d'experts peuvent diverger. Même sans le signer, il est toujours pressant d'agir pour une meilleure écologie humaine. C'est ce que j'appelle de mes vœux!
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Édition du 18 novembre 2018 - Section DÉBATS, écrans 1 et 5
Édition du 18 novembre 2018 - Section DÉBATS, écrans 1 et 4
Édition du 18 novembre 2018 - Section DÉBATS, écran 6
Québec : 500 personnalités soutiennent un "pacte pour la transition"
©Lepactepourleclimat
18/11/2018
Le 7 novembre, le metteur en scène Dominique Champagne a lancé un "pacte pour le climat" avec le soutien de 500 personnalités artistiques et scientifiques.
Dans ce texte, le metteur en scène québécois appelle à "des changements profonds, sages et intelligents de nos façons de vivre" pour parvenir à effectuer une "transition écologique de notre économie". Pour atteindre ce but, il encourage chacun à s'engager pour réduire son impact écologique dans cinq domaines : le pétrole, l'alimentation, l'empreinte écologique, la consom‐ mation et l'engagement citoyen. Concrètement, il propose par exemple de "réduire l’utilisation de l’avion et compenser les émissions des vols effectués" ou de faire appel au "pouvoir citoyen (pétitions, lettres, implication communautaire, groupes de transition, manifestation, etc.) pour faire accélérer la transition écologique dans ma collectivité et au sein des entreprises".
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En marge du Salon du livre de Montréal, Marc Cassivi et Rebecca Makonnen reçoivent Simon Boulerice et Rafaële Germain pour discuter de nouveautés littéraires. Avec leurs collaborateurs Geneviève Pettersen et Serge Denoncourt, les animateurs font le tour des actualités et abordent la question du Pacte pour la Transition (à 01:20). Jean-Sébastien Girard rencontre Fred Pellerin et l'analyste de la semaine est Sonia Cordeau. Cliquez ici pour écouter l'émission du 18 novembre 2018
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Édition du samedi 17 novembre 2018 - Section ARTS - Écran 7
Pour le climat, seriez-vous prêt à sacrifier vos voyages en avion? Isabelle Paré
17 novembre 2018 Environnement
Le Pacte pour la transition appelle les citoyens à réduire leur empreinte écologique. Or, quels gestes pèsent le plus à l’heure actuelle dans la somme des GES émis par chaque Québécois ? Regard sur un bilan carbone fortement motorisé. Seriez-vous prêt à faire une croix sur votre prochain voyage à Paris ? En matière de gaz à effet de serre (GES), chaque vol transatlantique crache par passager l’équivalent de 60 % des émissions produites par l’usage annuel d’une voiture. Mauvaise nouvelle, une virée dans la Ville Lumière et les bénéfices « carbone » réalisés par une personne végétarienne en un an viennent de s’envoler en fumée. Cette semaine, l’irruption du Pacte pour la transition, doublé d’outils permettant de mesurer de façon assez pointue notre empreinte carbone toute personnelle, a remis les pendules à l’heure pour plusieurs citoyens, amenés à constater l’effet plus que concret de leurs gestes sur la planète. « Je suis végétarienne, mais jamais je ne pourrais me résigner à ne plus voyager en avion. C’est ma limite », confie Line, une quarantenaire assez écolo, découragée de voir son bilan enviable être terni par un seul vol outremer. Même les écologistes, confie une militante, ne sont pas encore prêts à faire ce saut et à refréner leurs envies de voyager à travers le monde. Certains chiffres font mal, certes, mais en disent surtout long sur les barrières économiques, psychologiques et culturelles qui jalonnent la route vers la décarbonisation. Et surtout, sur la méconnaissance du public en général du coût environnemental de plusieurs gestes quotidiens. Même si le transport aérien ne compte que pour 2 % à 5 % des émissions de GES totales dans le monde, les déplacements en voiture sont toujours ce qui noircit le plus la feuille de route de la plupart des Québécois. Sur les 9,9 tonnes de GES émises chaque année par habitant au Québec (2015), plus de 4 tonnes sont générées par les déplacements motorisés. Le dernier bilan carbone du ministère de l’Environnement fixe à 41,9 % la part du transport dans les émissions de la province, en hausse de 21 % depuis 1990.
De ce lot, le tiers découle des allées et venues en voiture et du transport de marchandises ballottées et consommées d’un bout à l’autre du territoire. « Le transport, ça reste la barrière psychologique la plus forte à franchir au Québec. Dans ce domaine, il n’y a pas encore de culture du partage », affirme Catherine Potvin, experte en réchauffement climatique et ex-négociatrice des accords sur le climat. À l’heure où le bilan climatique n’a jamais été aussi sombre, on compte plus de voitures que jamais au Québec, avec plus de 4,5 millions de véhicules en circulation. Non seulement le parc automobile est-il en constante croissance, mais la taille des voitures aussi. « C’est clair que la voiture, c’est ce qui pose le plus de résistance et cela se comprend très bien sur les plans social et culturel, car les gouvernements n’ont pas investi dans les transports en commun. On a plutôt étendu le réseau autoroutier, donc cela a facilité pour l’ensemble de la population l’usage de la voiture », ajoute Colleen Thorpe, directrice des programmes d’éducation chez Équiterre. « Toucher à la voiture, c’est toucher à la liberté, à l’indépendance, c’est presque sacré », ajoute-t-elle. Plus que les émissions qui en découlent, on escamote aussi souvent dans l’équation globale les espaces boisés et les sols perdus — ces capteurs de carbone fort efficaces pour contrer les changements climatiques — pour construire autoroutes et autres liens routiers. Un poids lourd La plupart des calculateurs d’empreinte carbone estiment que l’usage d’une voiture ajoute grosso modo 2,5 tonnes de GES au bilan d’un individu pour chaque tranche de 10 000 kilomètres parcourus. Laisser sa voiture chez soi pour prendre le transport en commun peut réduire de 26 % à 76 % le bilan carbone d’une personne, selon certaines études. « C’est clair que délaisser la voiture, c’est ce qui a le plus d’impact, car ça élimine les émissions dues à l’usage du véhicule, mais aussi celles liées à sa fabrication, très importantes dans le poids carbone d’un véhicule. C’est pourquoi le covoiturage serait une solution très efficace, qui limite les deux sources d’émissions liées aux véhicules, bien plus que l’autopartage », ajoute Mme Potvin. Des gestes peu efficaces Les gouvernements multiplient campagnes et guides pour encourager les citoyens à alléger leur empreinte carbone. Mais selon une étude réalisée en 2017 à l’Université de Vancouver et à l’Université de Lund, en Suède, la plupart des actions prônées par les décideurs publics font mouche en ciblant des mesures assez peu efficaces pour réduire réellement les gaz à effet de serre. Sur plus de 148 actions proposées, les trois pays ayant la plus forte empreinte carbone par habitant au monde (Canada, Royaume-Uni et États-Unis), aucune ne suggère la réduction du transport aérien (entre 0,7 et 3,2 tonnes de CO2 par vol) ou les bénéfices d’une alimentation sans viande (une réduction allant jusqu’à 1,6 tonne par année).
Par contre, plusieurs guides mettent en avant des mesures à très faible impact sur les GES, comme sécher son linge à l’air libre (-0,21 tCO2/an) ou laver son linge à l’eau froide (-0,25 tCO2/an), des gestes plus efficaces pour abaisser sa facture d’électricité que les gaz associés au réchauffement climatique. Chose certaine, des solutions très efficaces et très simples sont souvent absentes du discours public, estime Catherine Potvin. Plutôt que d’adopter un ton culpabilisant sur l’usage des transports motorisés, croit-elle, il faut valoriser des solutions pour éliminer les déplacements évitables comme le télétravail ou les réunions par Skype. « Je pense qu’il faut se tourner vers d’autres façons de faire. On a le plus haut taux d’émissions par personne dans le monde, ça me semble être un motif suffisant pour dire qu’on a un bout de chemin à faire. C’est sûr qu’en région, les gens n’ont souvent pas d’autres choix que la voiture. Et c’est là où les gouvernements doivent intervenir. Pour le reste, c’est comme une diète, on commence par réduire là où ça fait le moins mal. » L’empreinte carbone scrutée à la loupe (tonne de CO2/an) Avoir un enfant : + 58 t Un vol transatlantique : +1,6 t à +2,8 t Adopter une diète végétarienne : -0,8 t à -1,6 t Vivre sans voiture : -1 t à 5 t Utiliser une auto électrique : +1,15 t Source : Environmental Reseach Letters, « The climate mitigation gap », Seth Wynes et Kimberly A Nicholas, janvier 2017
Le Soleil - 17 novembre 2018
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05/12/2018
Eureka
Le Soleil (Québec, QC) (site web)
Points de vue, samedi 17 novembre 2018 - 17h54 HE
La transition écologique a besoin d’un ancrage législatif et juridique Point de vue Le Soleil Depuis quelques jours, le Québec vibre à l’appel de la transition écologique. Les experts sont unanimes : notre mode de vie actuel met en péril notre propre survie et un changement drastique s’impose. Pour Dominic Champagne et une part grandissante de la population du Québec, les discours sur les changements climatiques et les vœux pieux doivent impérativement se traduire en actions concrètes. Devant l’inaction des gouvernements et l’incohérence des politiques publiques, on mise aujourd’hui sur l’action citoyenne pour affronter les dé s des changements climatiques, la pollution chronique des écosystèmes, la destruction inéluctable des habitats naturels et la disparition de la biodiversité. Comment aborder ce problème et quelles solutions devons-nous mettre de l’avant? Il est évident que la solution passe par un engagement déterminé de chacun de nous à participer à l’effort collectif par des actions individuelles concrètes visant à réduire notre empreinte écologique, notre impact sur l’environnement. Il y a quelques années déjà, le regretté Pierre Dansereau préconisait l’austérité joyeuse; le docteur Serge Mongeau appelait à la simplicité volontaire et tout récemment le comptable Pierre-Yves McSween nous posait la question «en as-tu vraiment besoin?» Nos actions individuelles peuvent certainement orienter le développement dans une voie plus responsable, plus soutenable, mais l’action des gouvernements est essentielle au changement. Les organismes publics et les ministères agissent en fonction des lois qui dé nissent leur mandat. En 2006, le Québec a adopté une loi sur le développement durable très avant-gardiste qui oriente l’action gouvernementale. En vertu de cette loi, les entités gouvernementales doivent «tenir compte» des principes de développement durable dans toutes leurs interventions. Il nous faut désormais les obliger à «appliquer» ces principes. Une modi cation de la loi s’impose donc. Par ailleurs, la loi sur le développement durable exige des ministères l’adoption de plans d’action de développement durable. L’ambition de ces plans d’action doit être révisée à la hausse et leur mise en œuvre doit être accélérée. Le gouvernement doit également adopter un décret qui oblige les municipalités, les établissements d’enseignement et de santé qui jusque-là n’étaient simplement qu’invités à le faire, à adopter et mettre en œuvre des plans d’action concrets pour une transition écologique. Les entreprises doivent aussi être encouragées dans cette voie. La transition écologique constitue une opportunité exceptionnelle de renforcer l’ef cience et la compétitivité de notre économie, d’assurer notre résilience face au changement et d’améliorer de façon durable notre qualité de vie dans une perspective d’équité intergénérationnelle. Agissons maintenant. Jacques Prescott https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/105
Ă&#x2030;mission du vendredi 16 novembre 2018
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Flotter
Aurélie Lanctôt
16 novembre 2018 Chronique Chroniques
Ainsi, devant le succès populaire et médiatique du Pacte pour la transition, François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) a accepté d’accorder une heure de son temps à Dominic Champagne, pour discuter de l’avenir. « Moi, j’suis un gars pragmatique », a confié le premier ministre à Alec Castonguay, en marge de l’entretien. « Si demain matin on arrive à exporter l’hydroélectricité dans le Nord-Est américain et à fermer les centrales au gaz, ça changera pas le portrait des GES au Québec, mais ça va aider la planète. T’es-tu prêt à m’aider à convaincre Roy Dupuis pis sa blonde ? » a-t-il demandé à Champagne, l’invitant à rester ouvert aux compromis. Après une laborieuse entrée dans l’arène, la nouvelle ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé, s’adapte. Lundi, Alain Gravel lui demandait en entrevue si le gouvernement prévoit de soutenir de nouveaux projets d’exploitation des hydrocarbures. Limpide, elle s’est avancée : « Il n’y a pas de projet sur la table actuellement, il a été mentionné à plusieurs reprises, et ça demeure que si projet il y avait, tout d’abord il devrait y avoir acceptabilité sociale, et nous devrions avoir l’assurance que les meilleures pratiques environnementales soient déployées. » Qu’est-ce à dire ? Mystère. « On est dans plusieurs situations imparfaites et il faut pouvoir continuer à travailler dans le concret dans des situations imparfaites et de toujours essayer de les rendre meilleures et oui de toujours tenter de viser de la meilleure façon de réduire les gaz à effet de serre », ajoutait-elle. Un ami me faisait remarquer la merveille de sa syntaxe. « Chaque début de phrase refuse de trouver sa fin. Ça fait réfléchir au sens de la vie. Ça commence, mais comment ça finit ? On ne sait pas. On sait que ça finit. » Ce qui, au fond, correspond à la figure de fin du monde qu’incarne la ministre. Après tout, au sein d’un gouvernement de la CAQ, avec un François Bonnardel aux Transports qui considère l’idée de balafrer l’île d’Orléans d’une autoroute, la ministre fait ce que ferait quiconque dans les mêmes circonstances. Elle sourit, égrenant des phrases creuses comme un chapelet, car à l’évidence, c’est tout ce qu’elle peut faire. Une vision parfaitement apocalyptique. Que faites-vous, Madame la Ministre ? « J’attends Godot ! » C’est aussi l’exact reflet de notre attitude collective envers la crise écologique. Les bons procédés s’enfilent et ne débouchent sur rien. On flotte en attendant le point de rupture.
Dans un livre qu’elle a publié deux jours après les élections, MarieChantal Chassé apparaît pourtant engagée en faveur de la transition écologique. Elle critique le dogme de la croissance infinie, citant allègrement Pierre Rabhi, le philosophe-paysan préféré des puissants, qu’un reportage de JeanBaptiste Malet paru cet été dans le Monde diplomatique déboulonne justement. La star de l’écologie multiplie les conférences et les apparitions, enjoignant à chacun de « faire sa part » pour éviter la ruine du monde. C’est un fabliau qui l’a rendu célèbre : un colibri tente d’éteindre un brasier en transportant des gouttes d’eau dans son bec. Que fais-tu, demande un tatou au petit colibri, ne voistu pas que tu n’éteins pas le feu ? Qu’importe : je fais ma part. L’effort politique auquel nous convie la crise écologique se transforme ainsi en impératif moral, et alors qu’on se résigne au naufrage, « faire sa part » devient une fin en soi. Un détournement bien utile pour ceux qui espèrent verdir leur conscience sans remettre en question l’ordre établi. Si l’on tient vraiment à attribuer des « parts », peut-être faudrait-il commencer par dire que la taille de ces parts est d’abord fonction de l’appartenance à une classe sociale, et non d’une disposition morale. D’ailleurs, c’est sans doute là que le consensus derrière le Pacte pour la transition trouve sa limite. Que celui-ci compte des signataires comme Véronique Cloutier, qui fait la promotion de son émission de radio en avion, ou Guy Laliberté, qui voyage en jet privé et rêve d’étendre l’exhibition de son capital jusqu’au cosmos, n’est pas une contradiction mineure. Elle révèle précisément le noeud à dénouer : l’organisation économique de nos sociétés est non seulement incompatible avec les limites thermodynamiques de la planète, mais elle crée des inégalités qui modulent la responsabilité de chacun face à la crise. Inutile, donc, d’exiger que chacune « fasse sa part » si on n’exige pas d’abord une meilleure redistribution de la richesse. S’engager en faveur de la transition écologique, c’est aussi affirmer que c’est parce que nous avons des Véronique Cloutier et des Guy Laliberté en jet privé que le discours sur la responsabilité individuelle et les petits gestes au quotidien est insuffisant. Et si les gouvernements doivent agir, ce n’est pas seulement pour faire des règlements sur le compost et le zonage. Il faut aussi que l’État se fasse un devoir de transformer un système économique qui détruit le vivant au profit d’une minorité qui répartit le blâme entre tous.
Le pacte des vivants Anaïs Barbeau-Lavalette 16 novembre 2018 Lettres Lettres
En réponse au texte « Lutte écologique et lutte contre l’injustice sociale
(https://www.ledevoir.com/opinion/idees/541091/lutte-ecologique-et-lutte-contre-l-injustice-sociale) » publié le
10 novembre
Une affaire de riches, donc, ce Pacte pour la transition ? Il est utile de rappeler qu’il y est spécifié qu’il s’agit d’un appel à fournir sa juste part, en échange de laquelle les signataires demandent au gouvernement de fournir la sienne. Sa juste part peut être, oui, de ne pas prendre l’avion cet hiver : sacrifice de riche. Ou, comme Isabelle, d’apprendre à cuisiner, d’acheter moins emballé, d’enfiler un chandail de plus si elle a froid et… de faire appel à un organisme pouvant l’aider, gratuitement, à mieux chauffer son appartement et à payer moins cet hiver. Isabelle est née dans Hochelaga-Maisonneuve, dans une famille bancale et écorchée vive. Elle est une de ces enfants suivis depuis tout petits par le pédiatre social Gilles Julien. Isabelle a réussi à pousser droit dans une misère noire dont je vous épargne les détails, douloureux. Quand je l’ai amenée en promenade au mont Royal, elle s’était exclamée : « Wow, c’est beau la campagne ! » Elle avait 12 ans. C’était la première fois qu’elle prenait le métro, la première fois qu’elle sortait de son quartier. Aujourd’hui, Isabelle a 25 ans et une deuxième année du primaire. Elle vient de suivre une formation comme aide aux bénéficiaires et est employée dans un hôpital. Elle est amoureuse de Jeff, qui travaille en construction. Et elle porte leur premier enfant, qui naîtra cet hiver.
Isabelle n’a jamais pris l’avion. Elle rêve d’aller un jour en Floride avec son kid. Et je le lui souhaite. Mais en attendant, elle a pris le temps de décrypter le Pacte pour la transition. Ça a été long parce que lire, c’est long pour elle. Mais elle l’a lu en entier et l’a signé, parce qu’elle s’engage à être plus sensible à sa façon de traverser une journée. Plus sensible à sa façon de consommer. Plus sensible au monde dans lequel elle donnera naissance à un enfant, avec fierté, même si les grands discours annoncent maintenant que naître est une défaite. Isabelle signe le Pacte parce qu’elle demande au gouvernement qu’elle a choisi d’être sensible à la vie. Le Pacte pour la transition n’est pas une affaire d’élite. Le Pacte pour la transition est une affaire de vivants, point final.
On commence par où pour éviter un naufrage planétaire?
Photo: Bénédicte Moret Bloutouf.fr Illustration tirée du livre «La famille (presque) zéro déchet, ze guide», de Jérémie Pichon
Isabelle Paré
16 novembre 2018 Chronique
Chroniques
Pacte au Québec, blitz sur YouTube en France, l’immobilisme des États fait éclore des mouvements citoyens à la pelle. Des gens de plus en plus convaincus qu’à défaut de pilote dans l’avion, chacun peut mettre la main sur le volant pour éviter un naufrage planétaire. Quand le thermomètre planétaire flirtera avec les trois degrés projetés à l’horloge climatique, ils seront les premiers à être sur les charbons ardents, à subir les montées de lait de dame Nature et l’«effondrisme» annoncé par les chevaliers de l’apocalypse économique. Julien Vidal, jeune auteur du livre à succès Ça commence par moi (http://www.seuil.com/ouvrage/cacommence-par-moi-julien-vidal/9782021404067), est du nombre. Lorsque les indicateurs seront au rouge, il est de ceux qui auront 50 ou 60 ans. Alors, pour lui, le sort du globe se joue ici, maintenant. Pas demain, en 2030, dans les Parlements et autres cénacles du climat où l’on exhibe ses cibles carbone comme d’autres leurs pectoraux. Jouer les bons cops à la COP, avant d’aller recracher ses GES en catimini ou de devenir actionnaire de pipelines achetés en coulisse, ça vous détricote la foi d’une génération en la classe politique. Pas étonnant que toute une frange de la population ne parle plus de politique pour changer le cours des choses et conjugue maintenant au « je » l’avenir de la planète.
D’ici à ce que les gouvernements captent le bon poste pour trouver « la fin du monde est à 7 heures », Julien, à l’instar des signataires du Pacte québécois la semaine dernière, est un de ceux qui font le choix d’ausculter leur propre nombril pour alléger leur poids sur la planète. En Europe, le ras-le-bol citoyen couve aussi. En mars dernier, 25 clients d’un supermarché, en colère contre le suremballage de leurs produits, lançaient à leur insu, en laissant sur place leur trop-plein de cartons et de sacs cellophane, un mouvement depuis devenu viral dans des centaines de villes sous le nom de Plastic Attack. En France, à coups de clics et de vues, 60 jeunes youtubeurs inondent les réseaux sociaux depuis le 6 novembre pour inviter leurs amis à faire des gestes concrets afin d'alléger leur empreinte carbone d’ici la COP24. Parmi eux, Norman, youtubeur qui draine dans son sillage numérique pas moins de 11 millions d’abonnés, ainsi que Cyril, Lucien Maine, Natoo et autres millionnaires du clic sur les réseaux sociaux. « Imaginez la chance qu’on a, on est la génération qui peut changer le monde », lance Natoo, la star du clip. Comme les 50 000 personnes descendues dans la rue à Montréal, ils seront des milliers samedi à Paris à fouler le macadam pour dire que l’heure n’est plus au freinage, mais carrément au rétropédalage. Leur site Web Il est encore temps (https://ilestencoretemps.fr/) fait même état de la poussée d’urticaire des cousins québécois. « Le Québec bouge aussi. Nous sommes en passe de faire tomber le premier domino qui enclenchera une vraie transition écologique. Votre action, aussi petite soit-elle,
s’additionne aux autres. » Coup de fouet Utopistes ? Peut-être. En tout cas, pragmatiques et surtout exaspérés de la procrastination de ceux qui auront levé les pieds depuis longtemps quand le mercure fera bouillir leur quotidien. Julien Vidal est de ces convertis à l’«autoactivisme». Réédité quatre fois au Seuil depuis le 6 septembre, son livre raconte la conversion enthousiaste de ce trentenaire lambda en écocitoyen, et son périple à travers 365 gestes concrets, faits en autant de jours. « Ça commence par moi, ça veut dire j’arrête de fermer les yeux, d’être incohérent dans mes gestes », dit l’auteur joint à Paris. En faisant de son quotidien sa ligne de front pour donner une bouffée d’air à l’atmosphère, il a attiré un million de personnes sur son site Web. Vidal s'est débarrassé de la moitié de ses meubles, a adhéré à une coopérative d’alimentation, transféré ses placements dans des fonds verts, sans pour autant devenir ascète. « Je vois ce défi comme une occasion plutôt que comme une contrainte ou une menace à mon bien-être, à ma qualité de vie. » Car, dans le fond, assure Vidal, sa vie n’a pas tellement changé. « Je mange, je dors, je travaille et, oui, je fais la fête ! Je me balade à vélo, je prends le train plutôt que l’avion. Ça n’est rien de la catastrophe à laquelle pensent bien des gens. Je consomme mieux, je retrouve le temps que je n’avais plus. Et je fais surtout beaucoup moins de dépenses futiles qu’avant. » Un discours qui fait écho à celui de Jérémie Pichon, auteur de La famille (presque) zéro déchet, ze livre, un titre loin de sonner comme un thriller, pourtant écoulé à 150 000 d’exemplaires depuis deux ans.
Si 15 % des gens adoptent un mode de vie plus vert, c’est assez pour enclencher une petite révolution. On en est loin, mais ça pourrait arriver. — Jérémie Pichon Dans ma cour Rencontré lors de son passage à Montréal début novembre, cet ex-militant écologiste aux côtés de Nicolas Hulot est aussi en désintoxication de la politique. Il persiste à dire que la somme des gestes individuels peut limiter la poussée de fièvre planétaire. « On ne peut attendre que les gouvernements agissent pour nous. J’ai travaillé avec les politiques pour signer les accords de Grenelle sur l’environnement. On croyait que ça changerait le monde. Or, malgré tous ces plans climat, aujourd’hui, tous les indicateurs sont au noir », explique-t-il, désillusionné. Le surfeur, qui vit dans les Landes avec sa famille, est aux premières loges de l’indigestion de plastique recrachée sur les plages. Quand il s’est mis au zéro déchet il y a cinq ans, il prêchait dans le désert. Plus aujourd’hui. « Si 15 % des gens adoptent un mode de vie plus vert, c’est assez pour enclencher une petite révolution. On en est loin, mais ça pourrait arriver. »
Photo: Bénédicte Moret Bloutouf.fr Illustration tirée du livre «La famille (presque) zéro déchet, ze guide», de Jérémie Pichon
Trois ans après avoir amorcé son propre virage, sa petite famille produit 10 kilos de déchets par année, contre 300 kilos pour un Français moyen et plus de 800 kilos pour un Québécois. Il a complètement lessivé son portefeuille d’actifs placés dans des industries qui siphonnent plus que ce que le globe peut donner. « Pourquoi attendre un effondrement financier pour que les gens se réveillent ? On peut subir la transition, et ce sera brutal, ou la choisir, et ce sera plus doux. On a encore la chance de faire ce choix. » Oui, mais la Chine
À ceux qui lui chauffent les oreilles en disant que ces gestes ne font pas le poids face à la Chine ou aux États-Unis, poids lourds des émetteurs de CO₂ dans le monde, il rétorque que ces émissions sont en grande partie le fruit des produits que nous consommons, ici. « Si l’industrie produit, c’est que nous achetons. Ce sont nos achats qui alimentent ces industries. Arrêter d’acheter n’importe quoi, c’est la meilleure façon d’avoir un impact sur ce qui se passe à l’autre bout du monde. » Avec les centaines de millions de visiteurs sur leurs sites, Jérémie Pichon comme Julien Vidal retrouvent une parcelle d’espoir. Si le bateau prend l’eau, hissons les voiles, pensent ces deux écooptimistes, qui calculent maintenant leurs actifs en bonheur intérieur brut. « Il faut faire contrepoids aux récits sombres et angoissants. On peut voir ce défi autrement et penser que, quand on agit, on le fait d’abord pour soi. En plus de réduire mon empreinte, dit Julien Vidal, je suis en meilleure forme, je mange mieux. En fait, je cumule du bonheur. » Et de toute façon, comme le disait si bien Yann Arthus-Bertrand : « Il est trop tard pour être pessimiste. »
10 choses à savoir vendredi Par Alain McKenna Publié le 16/11/2018 à 07:30
Désertées, ces prisons deviennent des hôtels, bannir le plastique, ça tue, 23 000$ pour marier un hologramme et d'autres nouvelles à lire en ce vendredi 16 novembre.
1- En pénurie de criminels, les Pays-Bas transforment leurs prisons en hôtels. Alors que ses prisons se vident, le pays européen traverse actuellement une «décroissance carcérale» qui le mène à se demander quoi faire avec des bâtiments maintenant déserts. Au total, 19 prisons ont été fermées depuis 2013, et d’autres fermetures sont anticipées. Et une des solutions mises en place est de convertir d’anciennes prisons en hôtels. C’est ce qui s’est produit après que la prison Het Arresthuis ait été fermée il y a dix ans. Quatre ans plus tard, elle est devenue un hôtel dont le marketing mise d’ailleurs sur son passé carcéral. Comme l’explique Creapills, le décor est pour le moins original…
2- Bannir les sacs de plastique, ça tue les gens. C’est l’argument d’un élu néozélandais qui s’oppose à l’interdiction des sacs en plastique qui sera imposée à l’ensemble de la Nouvelle-Zélande à partir de juillet prochain. Selon lui, cette mesure pourrait causer 20 décès par année. Son raisonnement : des bactéries provenant des aliments non cuits, comme de la viande ou du poulet, peuvent finir par être ingérées et mener à des maladies graves. Il cite une étude réalisée à San Francisco en 2013 qui conclut que 5 personnes par an meurent des suites d’une maladie contractée via une telle utilisation de sacs réutilisables, explique le site TVNZ.
3- Le Pacte signé par ces 23 000 étudiants français devrait inspirer Dominic Champagne. Plusieurs critiques se font entendre à propos du Pacte pour la transition, une pétition qui circule au Québec depuis quelques semaines et qui vise à inciter le gouvernement et les entreprises à prendre conscience des enjeux environnementaux pressants. Plusieurs reprochent aux signataires de ne pas s’engager plus concrètement afin de réduire leur propre empreinte environnementale. Le Manifeste étudiant pour un réveil écologique français, dont on a parlé la semaine dernière, n’a pas les 180 000 signatures du Pacte québécois, mais il risque d’avoir un impact plus concret : il en est à 23 000 signataires qui s’engagent à ne pas travailler pour une entreprise qui n’est pas en accord avec leur volonté de trouver des solutions aux risques posés par les changements climatiques.
4- Les générations Y et Z déjà éclipsées par la génération suivante : les Alphas. Il semble qu’une fois rendus à Z, on reparte au début de l’alphabet pour décrire les enfants de la génération née après 2010 qui sera encore plus branchée que les générations précédentes. «Contrairement aux Z, qui sont nés avec le numérique, les Alphas naissent dans le numérique», résume Mark McCrindle, qui a le premier théorisé cette génération, au site Les Échos. Déjà, ils passent en moyenne 4h30 par semaine sur Internet, et sont habitués à des écrans tactiles partout : voiture, maison, médias sociaux, etc.
5- Le chiffre du jour : 10 000 $US (la somme que vous donnera la ville de Tulsa, en Oklahoma, pour y déménager). C’est tout le contraire de la taxe Bienvenue qu’on collecte auprès des nouveaux propriétaires immobiliers québécois… Seule condition, précise Fortune : y demeurer une année entière.
6- «C’est sûr qu’il y a une bulle du cannabis», dit le PDG de Canopy Growth. «Je ne connais personne qui n’en parle pas. Et je ne connais aucune entreprise qui n’a pas lancé un communiqué de presse affirmant qu’ils font partie de cette industrie. Et une fois ce communiqué sorti, l’entreprise faut un demi-milliard de plus!» Voilà pourquoi Bruce Linton, le PDG de Canopy Growth tel que cité par Yahoo, n’est pas en désaccord avec ceux qui parlent d’une bulle boursière entourant les producteurs de cannabis. Sa société a pris 30% en Bourse depuis le début de l’année. Son rival Tilray a bondi de 360% de son côté.
7- Parlant de cannabis, ce graphique illustre pourquoi on l’a légalisé au Canada. L’évolution des taxes récoltées par l’État du Colorado à partir des ventes de cannabis sur son territoire doit faire saliver le gouvernement canadien… Elles ont quadruplé en quatre ans!
8- 145 ans plus tard, Levi Strauss veut s’inscrire en Bourse. La populaire marque de jeans pense pouvoir atteindre une valeur de 5 milliards $US, selon des gens près du dossier cités par CNBC. L’entreprise, qui est entrée en Bourse une première fois en 1971, espère récolter entre 600 et 800 millions de dollars US, ce coup-ci.
9- Lime passe des trottinettes en libre-service aux voitures en libre-service. Voilà qui devrait faire réfléchir les dirigeants de Bixi, Communauto et les autres fournisseurs de moyens de transport des grandes villes en Amérique du Nord, car il semble que l’offre multimodale soit en train de devenir la norme dans ce créneau relativement naissant du libre-service. Uber a déjà annoncé son intention d’élargir son offre aux vélos et aux trottinettes, et voilà que son rival Lime Bikes mettra 1500 voitures partagées en circulation dans la région de Seattle pour voir si le modèle est viable, raconte Bloomberg.
10- Ce Japonais de 35 ans débourse 23 000 $ pour épouser un hologramme. Tous les soirs après le travail, Akihido Kondo est accueilli à la maison par sa douce moitié, qui s’illumine dès qu’il passe la porte d’entrée. Elle s’illumine pour vrai : Hatsune Miku est un hologramme généré par ordinateur qui apparaît quand Kondo est à la maison, une pratique qui semble l’avoir séduit, puisqu’il n’a pas hésité à débourser 23000 $ pour une cérémonie de mariage afin de l’épouser, raconte Reuters.
AllĂ´ Vedettes - 15 novembre 2018
Ă&#x2030;chos vedettes du 15 novembre 2018
Journal de MontrĂŠal 15 novembre 2018 Lettre ouverte de Dominic Champagne
Édition du 15 novembre 2018 - Section DÉBATS, écrans 1 et 5
Édition du 15 novembre 2018 - Section PAUSE REPAS, écrans 1 et 3
Tirer sur le messager du Pacte
Odile Tremblay
15 novembre 2018 Chronique Chroniques
La pluie de commentaires acerbes au sujet du Pacte écologique pour la transition, mis en oeuvre par le metteur en scène Dominic Champagne, reflète un malaise. Tant d’attaques personnelles à tort ou à raison contre les artistes et les autres signataires du contrat déterminés à réduire leur empreinte écologique laissent songeur… Champagne se fait reprocher de se prendre pour un prophète et d’attaquer les voix qui ne vont pas dans le sens de sa cause (là-dessus, il devrait se calmer). L’homme de théâtre a débarqué en fin de semaine comme une tonne de briques à l’émission radio La soirée est encore jeune en cassant le party. Et comment Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil richissime, avec son île privée, ses subventions indues, ses propriétés en or, son tourisme de l’espace, ose-t-il donner des leçons d’écologie ? se demandent les uns et les autres. Ces vedettes vertes sont pleines de défauts, c’est entendu… Alors, à quoi bon les suivre dans leur combat ? D’ailleurs, pourquoi, un coup parti, changer d’un iota son train de vie quand le voisin de chalet au gros 4X4 et aux barbecues fumant tout l’été nous envoie sa boucane dans le nez ? Comment notre petite goutte d’eau pourrait-elle éteindre des incendies en Californie ? Et pourquoi se serrer la ceinture chez soi quand la Chine, suffoquant sous le smog, refuse de revenir au temps des vélos et des cyclopousses, quand Trump protège les intérêts des multinationales, quand le tiers-monde croule sous les déchets jamais ramassés, quand l’Indonésie détruit ses jungles avec leurs habitants à poil et à plume, quand Trudeau défend son pipeline Trans Mountain ? Sauf que, si on reproche aux riches, aux « casseux de party », aux prophètes mal embouchés, aux vedettes peinturlurées, aux pays mal culottés, de secouer leurs puces pour améliorer un tant soit peu le sort de la planète, celle-ci se vengera encore plus vite. En attaquant avec zèle ces imparfaits, ces gras du bide, ces donneurs de leçons qui amorcent un geste de bonne volonté, on se dédouane, balayant la mauvaise conscience sous le tapis, cognant sur le messager de l’Apocalypse quand on a tous une sale gueule et de la suie sur les mains. Si seuls les plus blancs que blanc peuvent s’engager, il n’y aura pas grand monde à bord du train. S’il faut attendre que le voisin se déleste pour en faire autant, le désastre va s’accentuer.
De fait, signer le Pacte ou pas importe peu. Ce qui compte, c’est la prise de conscience et les résolutions à tenir devant son miroir d’abord, ce juge de bien mauvaise foi. Pourtant, on a saisi que la planète fonce dans le mur. On a entendu les cris des scientifiques, regardé des documentaires et des reportages, lu des articles, au mieux quelques livres, voyagé et vu le pire, mais à force d’entendre que le bonheur se confond avec les propriétés à pignons, les grosses bagnoles, le yacht au lac, les tondeuses à gazon, les écrans de fumée, chacun y a cru. Sacrifier ceci et cela qui touchent à mon bien-être ? Non, non, non ! Alors, on dit que ceux qui s’y frottent sont des crapules, des empêcheurs de tourner en rond ou des illuminés, qu’il est trop tard de toute façon pour améliorer le sort du monde. On crie : « Nettoyez ailleurs, mais pas dans ma cour ! »
On veut le beurre et l’argent du beurre à minuit moins une. C’est comme cette histoire d’Amazon, principal commanditaire du Prix des collégiens au Québec et en place pour de bon. Bien ! Il fallait financer cette vitrine littéraire, qui aide la relève des écrivains à s’imposer en créant de nouvelles générations de lecteurs. De là à accueillir Amazon, plateforme étrangère flottant au-dessus des lois, terreur des librairies et des éditeurs dans sa petite cour… Le milieu littéraire, mal à l’aise, a protesté, et voici le Prix des collégiens suspendu jusqu’à nouvel ordre, après que ses bonzes eurent vainement cherché des sous dans ce secteur désargenté. Au fond, les dirigeants du Prix des collégiens se sont retrouvés dans la même posture que les festivals de films face à Netflix. Sans le géant vorace, ils perdent du terrain. Avec lui, ils affaiblissent le circuit des salles. Et allez tenir tête au vent qui souffle… Pénalisés de toutes les façons. Les folles mutations du monde entrent en conflit avec nos anciennes structures, nos us et coutumes, dans le milieu culturel comme dans chaque foyer. Nous voici en plein brouillard, sautillant sur un pied, cherchant à retenir nos acquis, mais happés par le futur. Peut-être devrait-on admettre d’abord notre propre confusion, avant de charger les autres. Les nouvelles plateformes font partie de nos vies. La destruction éventuelle du monde est entre nos mains. Et que proposons-nous au juste pour la suite des choses ? Oui, vous. Oui, moi.
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05/12/2018
Eureka
Le Devoir
Actualités, jeudi 15 novembre 2018 979 mots, p. A1,A4
Fred Dubé et l'art de se faire des amis Dominic Tardif Une pipée d'opium pour les enfants Fred Dubé, Lux, Montréal, 2018, 152 pages\r\nSouvenir pas si lointain, qui ressemble pourtant désormais au type de nouvelles inventées par un de ces sites d'actualité satirique. À l'aube de l'été 2016, Radio-Canada annonce que Fred Dubé (!) participera à son nouveau talk-show estival, Les échangistes. Après deux épisodes à la gauche de Pénélope McQuade, l'anarcho-taquin était prévisiblement recraché sur le parvis de la grande tour. Le même Fred Dubé qui, aujourd'hui, compare entre les pages d'un pamphlet humoristique le gala Artis à ces bouffées d'opium que souf ent des pères afghans sur le visage de leurs bambins pour les endormir.
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" Quand on m'a proposé ça, j'avais une ouverture d'esprit et je me disais : "S'ils reçoivent des politiciens, je vais pouvoir les titiller" ", explique l'humoriste au sujet de ce bref et étrange irt avec les heures de grande écoute. " Mais la télé, c'est une culture qu'il faut intégrer, c'est comme se faire inviter dans un souper d'aristocrates. Et puis on va y polariser des débats à l'intérieur d'une petite crisse de boîte : soit t'es du côté de Mario Pelchat, soit t'es du côté d'Hubert Lenoir. Moi, je réponds : aucun des deux ! Ce sont deux pervers narcissiques qui représentent l'industrie culturelle. C'est comme assister à un débat entre le Parti républicain et le Parti démocrate et espérer une révolution. " Railler le producteur qui pleure dans la pluie et après chaque gala de l'ADISQ ? Une considérable part du milieu culturel s'y affaire depuis ses récentes déclarations amères. Mais railler le petit prince de l'androgynie ? N'est-ce pas davantage l'apanage des ennemis habituels de Fred Dubé ? Voilà pourtant tout le dessein d'Une pipée d'opium pour les enfants, vingt-trois textes brefs dans lesquels le trublion fustige, oui, les adversaires naturels de la gauche, mais aussi tous ceux qu'il assimile à un progressisme de façade. Au risque de choquer et de faire passer le défunt Pierre Falardeau pour un homme ayant consacré sa vie à tenter de se faire des amis. " Ça devrait être un devoir scolaire d'envoyer chier une vedette par jour sur Facebook ", suggère le créateur de Radical pouding et de Terroriste blanc d'Amérique dans un passage ridiculisant la récupération du mot "intimidation" par certaines personnalités publiques prises à partie sur les réseaux sociaux. " Des incitations au viol, des photos de pénis, ce n'est pas de l'intimidation, c'est sauvage, c'est criminel, précise-t-il. Mais quand on te dit que ta coupe de cheveux est laide, ne va pas te plaindre de ça à la télé, surtout que t'es là tout le temps. Les vedettes, elles sont partout, ce sont elles qui m'agressent, ce sont elles qui m'intimident. " Décroissance culturelle https://nouveau-eureka-cc.res.banq.qc.ca/Search/ResultMobile/124
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18 Fred Dubé dans un spectacle de Philippe Bond ? De Peter Macleod ? De Lise Dion ? C'est
l'étonnant exercice auquel s'astreint le représentant de l'aile radicale de l'humour québécois : assister à (presque) tous les one-(wo)man-show prenant l'af che, a n qu'on ne puisse l'accuser de hurler à travers son béret. " Un nouveau type de comique a vu le jour avec l'industrie de l'humour : les technocrates du rire ", déplore-t-il dans un chapitre plaidant pour un humour qui ferait " voir le monde derrière le monde ", plutôt que de se satisfaire de l'imiter. " On ne remet même pas en question le fait qu'on parle de l'industrie de l'humour ", ajoute-t-il en entrevue, en appuyant dédaigneusement sur le mot industrie. " Aux Olivier, il y a un prix remis au meilleur vendeur. Meilleur vendeur ! Ça colonise les esprits et c'est comme ça que le jeune humoriste nit par penser que c'est le seul but de l'humour : vendre, en employant des sujets communs et en aidant les gens à oublier leurs problèmes. Et après, on signe le Pacte en souriant et on ne fait même pas de lien. On parle de décroissance comme si ça ne concernait pas la culture, mais l'industrie culturelle n'a qu'un seul but : toujours vendre plus. " Inutile de gaspiller trop d'espace pour signaler que Fred Dubé n'a pas paraphé le Pacte pour la transition propulsé par Dominic Champagne. " La critique qu'adresse le monde ordinaire aux signataires du Pacte, l'élite artistique doit l'écouter. C'est la même critique qu'on servait au Parti démocrate : vous êtes déconnectés ! Oui, vous êtes pour une certaine forme de culture -- qui rapporte de l'argent --, mais chaque fois qu'on vous voit à la télé, vous prônez un mode de vie ostentatoire. Vous avez un micro à longueur d'année et vous ne vous en servez jamais pour parler d'environnement. " Répondre à la violence par la violence Une pipée d'opium pour les enfants est un essai souvent outrancier, camou ant son espoir d'un monde plus juste sous mille couches de gures de style scatologiques et d'hyperboles gon ées à l'hélium d'un cynisme ne tolérant pas les appels au calme. " Je souhaite qu'un jour, la réponse soit réellement aussi extrême que ce que les possédants font subir aux dépossédés. Les politiciens au pouvoir depuis cent cinquante ans militent pour conserver cet ordre-là. Faque attaquer l'Assemblée nationale, c'est pas du terrorisme, c'est de l'aide humanitaire ", écrit Fred Dubé dans un texte mesurant les violences de l'extrême gauche contre celles " de l'État et du capitalisme ". Même à l'enseigne d'un pamphlet humoristique, pareille phrase ne verse-t-elle pas dans l'irresponsabilité ? " Chaque fois qu'on se lève le matin, la société nous impose de façon violente certains modes de vie, plaide le polémiste. On ne s'en rend pas compte, parce qu'on l'a intériorisé, mais le tra c, c'est violent, donner sa vie pour une job qu'on n'aime pas, c'est violent. On dit que la violence, c'est juste le terrorisme, mais l'Assemblée nationale, quand elle ne prend pas soin de l'environnement, c'est violent. C'est un livre violent, parce que je parle de sujets violents. Je ne veux pas pour vrai que quelqu'un entre avec un fusil à l'Assemblée nationale, c'est du sarcasme. Mais c'est aussi le temps qu'on remette en question ce qu'on appelle violence. "
Presse web
Le Quotidien (Saguenay, QC) (tablette)
Opinions, mercredi 14 novembre 2018 - 19h00 HE 780 mots
Un pacte essentiel Joël Martel Le Quotidien
La vie est souvent sadique. Un jour, elle vous offre sur un plateau d’or ce que vous avez souhaité pendant si longtemps, mais dans des circonstances où, même avec toute la mauvaise foi du monde, vous ne pourriez même pas vous en réjouir. Je vous dis ça, car après avoir dû encaisser au moins 50 « overdoses » successives de vedettes, voilà qu’au moment où j’aurais pu enfin obtenir satisfaction, je me sens presque obligé de me porter à leur défense. Pour ceux et celles qui étaient trop occupés à regarder la médiocre dernière saison de House of Cards et qui ont tout manqué de l’actualité de la semaine dernière, je fais référence à ce fameux Pacte pour la transition invitant la population à manifester « notre ferme volonté de poser les gestes qui s’imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger vers un avenir sobre en carbone ». Maintenant, avant d’aller plus loin, il faut souligner que l’objectif visé par ce pacte est non seulement louable, mais surtout essentiel. J’entends déjà les courriels de lecteurs outrés entrer dans ma boîte pour m’accuser une fois de plus de tenir des discours de curé, mais crime-bine, les enjeux liés aux changements climatiques, c’est pas très jojo. Disons que ça va pas mal au-delà de débattre collectivement si un accoutrement était approprié ou non, car dans le cas présent, on parle fort probablement de l’enjeu le plus important auquel l’espèce humaine n’a jamais été confrontée jusqu’ici. Alors le fameux Pacte, ce n’est pas du tout une mauvaise chose. Or, vous l’aurez peut-être deviné, il y a quand même un petit hic ! Le truc, c’est qu’il nous a été vendu par un regroupement de « nos plus meilleures vedettes » du Québec. Ainsi, pendant une journée complète, nos vedettes ont fièrement publié sur les réseaux sociaux des photos d’eux démontrant qu’ils avaient signé le Pacte et que c’était maintenant à nous de les suivre dans cette opération qui sentait très fort la bonne vertu. Ce ne fut d’ailleurs pas très long avant que des voix dissonantes se fassent entendre, accusant notamment nos vedettes de nous faire la morale alors qu’un bon nombre de celles-ci nous gavent à longueur d’année de leur vie d’opulence tout en l’épiçant à coups de « nous sommes du vrai monde comme vous ». Tout ça a donc fait en sorte qu’en moins d’une journée, nos vedettes qui croyaient probablement s’être donné le beau rôle ont rapidement constaté que leur initiative leur pétait en pleine face et dans un autre contexte, je m’en serais vraiment régalé. Or, la cause est si importante qu’on ne peut même pas se contenter de simplement adresser un gros « fuck you » à nos vedettes. Certes, on a le droit de souligner les nombreuses incohérences derrière cette stratégie de vente, mais à la fin, on se retrouve un peu dans la même situation que ce gars piégé au fond d’un précipice qui se fait offrir par le type qu’il déteste le plus au monde d’aller appeler des renforts pour le sortir de là. Je discutais donc de tout ça avec mon amoureuse quand elle m’a fait remarquer que si pour plusieurs personnes, il fallait que ce soit des vedettes qui les sensibilisent à ces enjeux très importants, alors à quoi bon cracher sur quelques milliers de voix de plus qui s’ajouteraient à celles qui réclament déjà que nous agissions sans tarder ?
Puis, tout récemment, voilà que l’artiste multidisciplinaire Mathieu St-Onge exprimait sur les réseaux sociaux que si les vedettes souhaitaient s’affranchir de cette opulence qu’on leur reproche, le fait d’être plus sélectif à propos des commanditaires qu’ils endossent pourrait leur être plus salutaire. Il reste que peu importe si la stratégie de « vente » du Pacte nous irrite ou non, ça revient une fois de plus au fameux Pari de Blaise Pascal qui affirme qu’on ne perd rien à croire en Dieu, car qu’il existe vraiment ou non, on met un maximum de chances de notre côté. Sauf que cette fois-ci, le Pari, il concerne des enjeux qui sont scientifiquement prouvés. Alors, allez donc le signer ce satané Pacte. Qui sait, ça nous donnera peut-être plus de temps devant nous pour pouvoir taper à cœur joie sur la tête de nos vedettes.
Illustration(s) : ARCHIVES LA PRESSE À l'initiative de Dominic Champagne, de nombreux artistes et scientifiques ont collaboré à la rédaction de ce Pacte pour la Transition.
Édition du 14 novembre 2018 - Section DÉBATS, écran 6
Pacte pour la transition: de la parole aux actes
Francine Pelletier
14 novembre 2018 Chronique Chroniques
Novembre 2018 représentera-t-il pour l’environnement ce qu’octobre 2017 constitue désormais pour le harcèlement sexuel ? Un tournant, un grand ras-le-bol, un soudain sentiment de responsabilité, voire de culpabilité, le tout rehaussé d’un star power inouï ? À la suite du lancement du « pacte de transition écologique », tout indique, au Québec tout au moins, une prise de conscience importante. Encore aux dernières élections, le souci de l’environnement traînait loin derrière la santé, l’éducation et même l’immigration (https://www.ledevoir.com/immigration+r%C3%A9fugi%C3%A9s) pour l’ensemble de l’électorat. Or, quelque 180 000 signataires et des dizaines de milliers de manifestants à Montréal et ailleurs, un samedi frisquet de novembre, doivent bien vouloir dire quelque chose. Le pacte, lancé par Dominic Champagne et (grande) compagnie, a plusieurs mérites. Celui, d’abord, de forcer la main d’un gouvernement qui, ici comme ailleurs, n’a jamais prêté beaucoup d’attention à l’environnement, en poussant, et c’est l’ingénuité de la chose, sur l’engagement citoyen. Reconnaissant que nous sommes tous plutôt fainéants en matière environnementale — tout le monde opine du bonnet mais personne ne bouge —, l’intention ici est de motiver les gens à agir pour que les politiciens se sentent obligés d’agir à leur tour. On verra, selon la formule consacrée du premier ministre Legault, quel effet aura la pression populaire. Mais, en attendant, et c’est un autre aspect important de cette initiative citoyenne, la conversation emprunte une tout autre avenue. Nous ne sommes plus ici dans les prévisions scientifiques, l’énumération dantesque de la fonte des glaces, la disparition des espèces, l’érosion des sols, les orages violents, les réfugiés climatiques… On quitte l’avenir apocalyptique qui nous attend, et les charges contre le système capitaliste qui nous y mène, pour examiner, concrètement, ce qui peut être fait par chacun d’entre nous. Maintenant. On passe « de la parole aux actes », d’un futur hypothétique à un présent on ne peut plus réel. La réalité d’aujourd’hui est la suivante : chaque individu, petit ou grand, pauvre ou riche, laisse une trace sur Terre, une « empreinte carbone » que nous ne pouvons plus feindre d’ignorer. Faites le test (les calculateurs de carbone pullulent en ligne). C’est passablement perturbant de constater, malgré vos habitudes assidues de recyclage, votre consommation de viande franchement insignifiante et
votre amour du vélo, qu’il faudrait néanmoins 2,5 planètes pour subvenir à vos besoins. Oui, bien sûr, l’industrie lourde pollue bien davantage et certains pays bien plus que d’autres. Mais à quoi sert ce genre de calcul ? Ce relativisme politique nous mène tout droit à Maxime Bernier et à des élucubrations du genre « le CO2 nourrit les plantes », ou encore à Justin Trudeau (https://www.ledevoir.com/justin-trudeau) qui investit dans l’oléoduc tout en professant son amour de l’environnement. Un des grands mérites du pacte de transition est de nous obliger justement à penser différemment, voire à élargir la conscience humaine. L’être humain a été conçu, jusqu’à maintenant, en trois dimensions : le physique, le mental et le spirituel. La sensibilité écologique ajoute une autre façon de se concevoir dans le monde. Il ne s’agit pas seulement de la relation que nous entretenons vis-à-vis de nous-mêmes, en d’autres mots, mais d’une relation que nous entretenons avec l’extension de nous-mêmes, avec ce qui est vivant autour de nous, une notion que seuls les Autochtones ont entretenue jusqu’à maintenant, mais sans nécessairement la traduire de façon toujours très concrète. En rappelant que la plupart des gestes que nous posons innocemment tous les jours (laisser les lumières allumées, acheter des asperges du Pérou…) ont une incidence sur l’environnement, le pacte nous force à calculer nos pas différemment et, surtout, à penser globalement. Or, cette surconscience écolo, cette intuition de ce qui est plus grand que soi-même et, en même temps, de ce bas monde, est assez nouvelle pour la conscience humaine. Finalement, le pacte nous convie à une grande tâche collective, à accomplir quelque chose tout le monde ensemble. La dernière fois que j’ai senti l’effervescence de la danse en ligne, ce sentiment qu’on est des milliers à vouloir la même chose en même temps, c’était lors de l’éclosion du mouvement des femmes il y a 40 ans. Il y a eu d’autres grandes envolées collectives, bien sûr, le Québec étant plutôt spécialiste en la matière, mais disons qu’il y a un bail qu’on ne s’est pas serré les coudes pour « changer le monde ». Essayez-le pour voir. Individuellement et collectivement, ça fait un bien fou.
Pacte pour la transition: l’enjeu de la mobilisation
Robert Dutrisac
14 novembre 2018 Éditorial Éditoriaux
Un peu moins d’une semaine après son lancement, le Pacte pour la transition, auquel sont associés le metteur en scène Dominic Champagne et quelque 400 personnalités du monde artistique, a recueilli plus de 180 000 signatures ; l’objectif, c’est qu’un million de Québécois le signent. S’il est vrai que le gouvernement Legault doit résolument engager l’État dans la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement, la mobilisation de la société civile, et des citoyens en général, sur cet enjeu n’est pas accessoire : au contraire, elle est au coeur du nécessaire changement de société auquel il nous faut procéder. D’aucuns ont critiqué ces « donneurs de leçon » aux visées élitistes, ces « nantis » qui cultivent leur bonne conscience « utopiste » mais qui taisent leurs contradictions. Ce serait oublier, d’une part, que ces premiers signataires ne roulent pas tous sur l’or, loin de là, et que, d’autre part, la lutte contre les changements climatiques est aussi l’affaire des privilégiés, pas seulement des moins nantis, davantage même parce que leur empreinte écologique est la plus lourde. Quant aux contradictions, elles sont le fait de l’ensemble de la société. Que cette initiative vienne d’artistes, où est le mal ? Quand ce Pacte pour la transition recueillera plusieurs centaines de milliers de signatures, voire un million, il deviendra un mouvement populaire. Ce pacte a ceci d’original qu’il combine un engagement individuel à des demandes adressées aux gouvernements. Ainsi, autant il importe que l’État agisse afin de respecter ses engagements climatiques, autant l’individu doit assumer sa part. La lutte contre les changements climatiques n’est pas seulement l’affaire des gouvernements ; le citoyen a un rôle essentiel à jouer et doit déployer des efforts. Ce pacte « n’est pas un engagement à être parfait mais un engagement solennel à réduire notre empreinte écologique », peut-on lire dans le document. Rien de draconien ou de sectaire ici : simplement, le signataire s’engage, « à la mesure de [sa] réalité et de [ses] capacités », à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les deux prochaines années en faisant des gestes
concrets : diminuer la consommation de pétrole en utilisant moins la voiture, consommer moins de viande d’élevage et plus d’aliments biologiques et produits localement, améliorer la performance énergétique de son domicile, réduire sa production de déchets et le recours au plastique. Parce qu’ils font eux-mêmes des gestes, les signataires acquièrent une forme de crédibilité quand ils s’adressent aux trois ordres de gouvernement. Ce qu’ils leur demandent n’a d’ailleurs rien de farfelu et tombe sous le sens, soit, notamment, évaluer les impacts climatiques des décisions gouvernementales, concevoir un plan pour respecter l’Accord de Paris, lancer un grand chantier d’efficacité énergétique et d’électrification au Québec, adopter une politique sur la protection de la biodiversité et respecter les engagements en matière d’aires protégées. Au Québec, on se targue d’être un modèle en matière de lutte contre les changements climatiques. Ce n’est pas le cas. Nous pouvons compter sur l’hydroélectricité pour dorer notre image, mais pour le reste, le Québec affiche un médiocre bilan. Si le Pacte pour la transition connaît du succès, il exercera une salutaire pression politique sur les élus. Sans signer le document — l’initiative est celle de citoyens et doit le rester —, le gouvernement Legault doit appuyer cette mobilisation qui va dans le sens d’objectifs nationaux et prendre au sérieux un mouvement populaire qui, bien qu’embryonnaire, trace la voie pour la suite des choses.
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98,5FM - 13 novembre 2018
Climat. Les Canadiens se mobilisent COURRIER INTERNATIONAL - PARIS Publié le 13/11/2018 - 09:59
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Montréal le 10 novembre pour appeler les élus canadiens à agir de toute urgence pour freiner les changements climatiques. La presse canadienne fait écho aux appels et actions qui se multiplient en faveur de l’environnement. S’adressant aux manifestants, Dominic Champagne, militant écologiste et leader du mouvement La planète s’invite au Parlement, a averti les politiciens, note le quotidien Montreal Gazette, de la nécessité de faire entendre la voix des protestataires au Parlement : “Si vous le faites, vous aurez le soutien de ces dizaines de milliers de personnes. Sinon, ils ne seront pas dupes.” À noter que trois ministres du nouveau gouvernement québécois étaient présents lors de la manifestation. Trois jours plus tôt, 500 personnalités québécoises, dont l’astrophysicien Hubert Reeves, avaient sonné le tocsin, dit Radio-Canada, pour appeler leurs concitoyens à “se mobiliser afin d’éviter le désastre annoncé par de nombreux scientifiques internationaux”. Elles leur demandent de signer un engagement pour mener la bataille climatique en limitant leur utilisation de la voiture et de l’avion, en réduisant la consommation énergétique et en cessant d’investir leur épargne dans le secteur des énergies fossiles. Un appel comparable à celui de Pearl Harbor “Nous avons maintenant un appel comparable à celui de l’attaque par le Japon de Pearl Harbor en 1941”, a confié au quotidien Winnipeg Free Press le militant écologiste de longue date David Suzuki. Sa fondation, qui porte son nom, appelle le gouvernement québécois à lancer une vaste consultation publique sur le climat, un plan relayé par La Presse dans son éditorial, du fait qu’il “canaliserait l’effervescence citoyenne qu’on sent croître au Québec depuis l’été”, en plus de déboucher “sur un agenda stratégique et des priorités d’action”. Pour sa part, l’écrivain canadien et expert en économie durable Chris Turner plaide, dans les pages du Globe and Mail, pour l’adoption d’une politique nationale canadienne incluant une tarification sur les émissions de carbone, la mise à mort des centrales
thermiques, un engagement sur l’utilisation des ressources renouvelables, l’efficacité énergétique et les transports en commun. Sinon, conclut-il, “le Canada risque de devenir un pays de plus sans plan d’action, allant nulle part”. Carbone et élections Pour l’heure, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé l’entrée en vigueur dès la prochaine année financière, en avril 2019, d’une taxe sur le carbone qui alimentera le Fonds vert. Ce plan prévoit le versement d’un montant d’argent pour les citoyens de quatre provinces du pays n’ayant pas leur propre système de réduction des gaz à effet de serre. L’opposition crie à une manœuvre préélectorale en vue du scrutin d’octobre prochain, ce dont se défend Justin Trudeau, qui déclare qu’il est “essentiel d’agir sur les changements climatiques” en plus “d’aider les familles à assumer les coûts de la pollution”. Mais le Toronto Star n’est pas dupe : le leader libéral “misera sur le destin électoral de son parti en mettant un prix sur la pollution par le carbone”. Martin Gauthier
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Édition du mardi 13 novembre 2018 - Section DÉBATS - Écrans 1 et 8
Édition du mardi 13 novembre 2018 - Section ARTS - Écran 7
Le Pacte: une bonne idée, mais… Jean-Christophe Matte 13 novembre 2018 Lettres Lettres
Dans les derniers jours, on a beaucoup entendu parler du Pacte pour la transition, dont l’instigateur est le metteur en scène Dominic Champagne. Ce pacte sert, notamment, à réduire notre empreinte écologique afin de lutter contre les effets néfastes du réchauffement climatique. Les artistes québécois ont un but noble. Il faut agir maintenant, j’en conviens. Si le Canada devient un chef de file mondial de la protection de l’environnement, tant mieux ! Mais les pays les plus pollueurs, comme la Chine ou les États-Unis doivent aussi s’engager, car dire que le Canada peut à lui seul renverser la vapeur relève du mirage…
Les artistes s’engagent en faveur de l’environnement en assumant leurs contradictions
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Le Pacte pour la transition a été lancé mercredi dernier pour contrer les changements climatiques dans les deux prochaines années par des actions individuelles et politiques.
Stéphane Baillargeon 13 novembre 2018 Culture
L’humoriste engagé Fred Dubé a signé le Pacte pour la transition écologique de Dominic Champagne, à l’appel de 500 artistes et personnalités du Québec, comme plus de 175 000 Québécois maintenant. Il était à la manifestation des « écolos » samedi à Montréal. Mais il ne va pas s’empêcher pour autant de faire la leçon aux donneurs de leçons. « Les contradictions ne me dérangent pas, commente le jeune Dubé en entrevue au Devoir. On a tous des contradictions, moi le premier. Des chroniqueurs ont cherché des poux autour de ces détails. C’est facile. Par contre, il y a beaucoup d’hypocrisie. Ça, ça me pue au nez. » Quelle différence fait-il entre contradiction et hypocrisie ? « Je m’en fous que Véronique Cloutier recycle sa canne de bines ou pas, poursuit l’humoriste qui pratique son art à coups de marteau. Ce qui énerve le monde, c’est le mode de vie des artistes, c’est que Véronique Cloutier fasse la promotion de son émission de radio en jet privé. » L’animatrice et sa bande des Fantastiques de RougeFM ont commencé un tour du Québec en avion au début du mois, juste avant de signer le Pacte, ou peut-être en même temps. Guy Laliberté, du Cirque du Soleil, appuie aussi l’initiative, même s’il passe sa vie à voyager en avion privé entre ses domaines, sur trois continents, en plus d’être allé dans l’espace. « C’est pertinent aussi de critiquer le rapport à la pub des artistes, enchaîne M. Dubé. Il faut que l’élite artistique soit sensible à cette réticence publique. Je suis encore plus agacé de constater que ces mêmes vedettes occupent des tribunes importantes tous les jours, mais ne parlent jamais du problème de fond. L’industrie culturelle vise la croissance comme toutes les autres industries. C’est aussi contre ce genre de croissance infinie qu’il faut militer. » Lui-même a perdu sa place de chroniqueur à Ici Radio-Canada Première en 2016 quand il a dénoncé la mainmise de l’élite « néolibérale » sur la culture. Si on se pactait ? Le Pacte pour la transition, une initiative du metteur en scène Dominic Champagne, a été lancé mercredi dernier pour contrer les changements climatiques dans les deux prochaines années par des actions individuelles et politiques. M. Champagne a ensuite rencontré le nouveau premier ministre pour exposer ses desiderata. La professeure d’histoire de l’art Ève Lamoureux, spécialiste des liens entre art et politique, n’a pas participé à la marche, ni signé la pétition, pour maintenir sa neutralité. « C’est une très vieille tradition pour des artistes et des intellectuels de s’engager et de prendre parti, souvent en groupe, dit-elle. C’est devenu classique depuis l’affaire Dreyfus. » Elle ajoute que prendre position publiquement, c’est inévitablement risquer la critique publique. « La question de la cohérence se pose, dit-elle. Il y a tellement eu d’intellectuels et d’artistes au XXe qui ont pris des positions sans s’y tenir dans leur vie. » Elle cite le cas de Bertolt Brecht, devenu un pacha subventionné du régime de l’Allemagne de l’Est après la guerre.
Reste qu’au total, l’artiste ne constitue qu’une voix (forte) parmi d’autres. Ce qui compte, c’est le poids du nombre. Les manifestations ont fait cesser la guerre au Vietnam, pas (seulement) les chansons de Joan Baez. « Si la voix porte, c’est effectivement parce qu’elle reflète une pensée collective, dit la professeure. À l’inverse, la voix de personnalités connues peut stimuler l’engagement. Il y a un jeu entre les deux pôles. » L’auteure de l’essai Art et politique (Écosociété), qui porte sur « les nouvelles formes d’engagement artistiques au Québec », fait aussi remarquer que notre époque postmoderne, anti-institutionnelle et hyperindividualiste favorise l’« engagement à la carte », selon une formule du sociologue français Jacques Ion. « Les modalités d’engagement sont plurielles. Le Pacte demande à chacun de s’engager selon ce qu’il est prêt à faire. L’artiste peut le faire en prenant position une fois ou en siégeant à un conseil d’administration par exemple. L’engagement à long terme est aussi possible, y compris dans l’art, même s’il faut bien distinguer l’art engagé et l’engagement de l’artiste. » Engagez-vous Sylvette Babin, directrice de la revue esse arts + opinions, acquiesce. Elle remarque d’ailleurs que les artistes prennent de plus en plus position sur toutes sortes de causes, de la montée de la droite au féminisme en passant par les questions d’identité, l’appropriation culturelle ou l’environnement. Le mouvement #MoiAussi, ça vous dit quelque chose ? « Les artistes sont de plus en plus engagés dans diverses causes sans que cette prise de position se transcrive dans leur art, et tant mieux, dit-elle. On peut être à la fois un citoyen très engagé et un artiste qui propose une oeuvre plus ouverte, plus multidirectionnelle. Parce qu’il y aura toujours ce risque d’instrumentaliser l’art pour en faire un outil politique, même si la nuance est parfois très fine. » Elle juge finalement que l’art politique ou l’art engagé n’est « pas toujours, pas souvent même » esthétiquement intéressant. « Les oeuvres politiques ou engagées les plus intéressantes, à mon avis, sont celles qui prennent position dans le discours (ou les actions) de l’artiste, mais qui laissent la place aux spectateurs et spectatrices de construire leur propre positionnement. » Elle cite « de beaux exemples » dans l’exposition Soulèvement,présentée en ce moment à la Galerie de l’UQAM et à la Cinémathèque québécoise. Fred Dubé ne crie pas au soulèvement populaire. Il sait bien que le Québec vient d’élire le pire des quatre grands partis en lice aux dernières élections du point de vue du programme écologique. Il propose alors cette allégorie : s’il était un agriculteur et qu’on lui annonçait la fin du monde pour demain, il irait quand même labourer sa terre, au cas où la catastrophe ne se produise pas. « Je me dis aussi que nos pressions vont rendre les dernières heures des ploutocrates les moins agréables possible, dit-il. Je n’ai plus aucune confiance dans l’initiative des gouvernements, tous soumis à la croissance. Ils croient donc que le problème causé par le marché sera réglé par le marché. Je crois plutôt que la solution va venir d’un mélange de scientifiques audacieux qui vont sortir de leur laboratoire, appuyés par des citoyens informés. » Et quelques artistes aussi…
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Pacte pour la transition : l’épineux problème des contradictions des signataires PUBLIÉ LE MERCREDI 14 NOVEMBRE 2018
François Cardinal, Laure Waridel, Jocelyn Maclure et Christine Beaulieu Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Même s'il peut sembler incohérent qu'une personnalité comme Guy Laliberté soutienne la lutte contre les changements climatiques alors qu'il a voyagé dans l'espace, les contradictions individuelles ne devraient pas empêcher la société d'avancer. C'est l'avis de l'écosociologue Laure Waridel, de l'éditorialiste François Cardinal, de la comédienne Christine Beaulieu et du professeur de philosophie Jocelyn Maclure. Dans la foulée des critiques émises à l'endroit des célébrités signataires du Pacte pour la transition , ils soulignent à Catherine Perrin que l'initiative de Dominic Champagne vise d'abord à inciter les gouvernements à poser des gestes concrets. « C’est une façon facile, pour les détracteurs de la lutte contre les changements climatiques, ou à tout le moins ceux qui veulent se déculpabiliser, de montrer du doigt ce qui retrousse, dit François Cardinal. Chacun vit avec sa conscience. C’est vrai que certains gestes sont posés et qu’on est peutêtre, en façade, en contradiction avec un discours qu’on a. En ce moment, par exemple, je reçois des courriels – que je n’aurais pas reçus l’année dernière – parce que je vais être conférencier dans une croisière en mer Baltique l’année prochaine. Les gens qui m’écrivent en m’envoyant promener ne savent pas ce que je fais chez nous pour être à la hauteur du discours que j’ai en environnement. Ils ne savent pas non plus que pour la croisière, par exemple, je compense chacun des grammes de CO2 dont je vais être responsable. » Responsabilité contre liberté
« Je ne suis pas parfaite. Moi aussi, je peux m’améliorer, avoue Laure Waridel. On est dans une société d’abondance; les tentations sont permanentes. J’ai trois adolescents. Ce que je trouve intéressant, avec le débat actuel – bien que je trouve déplorable qu’on pointe certains individus – [est que] ça soulève la grande question de la responsabilité versus la liberté. […] Je pense qu’à partir du moment où on est conscient des [problèmes], de poser des gestes qui vont dans le sens du monde que je souhaite à mes enfants devient incontournable, et ça devient même un facteur de bonheur et de bien-être. » Mieux vaut tard « Ça fait des années qu’on est entraînés à surconsommer, croyant répondre à un besoin pour être heureux, constate Christine Beaulieu. Nous sommes des êtres influencés par notre environnement et par [les messages] qu’on nous envoie. Le problème est qu’on est entrés dans cette roue-là à une grande vitesse. Aujourd’hui, on est pris avec ces absurdités. Ce qui est beau, je pense, […] c’est qu’on est en train de s’en rendre compte. » Scepticisme de bonne guerre « Il y a un soupçon moral qui pèse sur tous les signataires; c’est tout à fait correct qu’on nous demande de rendre compte de nos actions, convient Jocelyn Maclure. Mais rien des contradictions des uns et des autres n’invalide la démarche, qui me semble absolument fondamentale, si on pense que les solutions [au changement climatique] doivent être politiques au final. »
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Opinion: Yes, there is something you can do to fight climate change It is time to stop waiting for others to act, and start decarbonization in our own lives, leading the way for political decision-makers. DAMON MATTHEWS, SPECIAL TO MONTREAL GAZETTE Updated: November 13, 2018
& CATHERINE POTVIN, SPECIAL TO MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/CATHERINE-POTVIN-SPECIAL-TO-MONTREAL-GAZETTE)
Updated: November 13, 2018
Thousands of people took part in a march for the planet at Place des Festivals in Montreal on Saturday, Nov. 10, 2018. D A V E S I D A W A Y / M O N T R E A L G A Z E T T E
On the morning of Nov. 7, a coalition of prominent artists and scientists from across Quebec launched the Pact for the Transition (https://www.lepacte.ca/english.html) . It is a call for all of us who are concerned about the climate crisis to commit to individual climate action. In signing this pact, we are committing to examine our lifestyles and choices, and take steps as best we can to decrease our carbon footprints. In the first week following its launch, more than 180,000 people signed. We are aiming for 1 million signatories so that the message of urgency cannot be ignored by our political leaders. In parallel, on Saturday, 50,000 people marched (https://montrealgazette.com/news/localnews/climate-march-in-montreal-to-target-legault-government-on-saturday)
through the streets of downtown Montreal to demand climate leadership from our new provincial government. We know that global warming is a serious threat. The stark warning from the recent IPCC Special Report on 1.5°C (http://www.ipcc.ch/report/sr15/) is only the latest reminder of what is already known: at the current pace of warming, we could pass the 1.5°C threshold in less than 15 years (http://www.climateclock.net/) . This time, however, the message from the
worldâ&#x20AC;&#x2122;s leading climate scientists was one of both alarm and hope. There are real dangers that are beginning and will continue to manifest as a result of global warming, but there is also still a path open that we can choose to take to avoid the worst of these potential consequences. Now is the time to choose. (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-a-new-socialcontract-to-fight-climate-change-in-quebec) We cannot wait any longer for the
faltering and tentative actions of our political leaders to become bold and ambitious. We need to lead the way and trust that our political leaders will follow.
RELATED Allison Hanes: A â&#x20AC;&#x2DC;new social contractâ&#x20AC;&#x2122; to fight climate change in Quebec
50,000-strong climate march in Montreal targets Legault government
Opinion: Climate change panel delivers message of hope, call to action
Allison Hanes: If the planet can be saved, it will be because of young people (https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-if-the-planetcan-be-saved-it-will-be-because-of-young-people)
Last year, as part of a group of more than 70 scholars from across Canada, we published a report on the options and pathways to a low carbon energy transition in Canada (http://sustainablecanadadialogues.ca/en/scd/energy) . The mandate we were
given by Natural Resources Canada was to examine how Canada could transition to low carbon without jeopardizing its international economic competitiveness. A key conclusion of our report is that the low carbon energy transition rests on three pillars: increasing energy efficiency, electrifying with low carbon electricity and replacing high carbon fuels with low carbon alternatives. Those who are proactive in leading this transition will be better positioned to benefit from the emerging low carbon economy. With Quebecâ&#x20AC;&#x2122;s existing hydro-electricity infrastructure, we are entering this transition with an immense competitive advantage. We therefore call on
the new provincial government, but also the federal and municipal governments, to provide a vision of economic development that leverages this and other competitive advantages to lead us rapidly toward a low carbon future. This is what the Pact for the Transition is asking of our political leaders: a low carbon vision for the future of Quebec and Canada. At the same time, we are committing to decarbonize our own individual lifestyles as much as is currently possible. Individual climate action begins by acknowledging that something needs to change. It is time to stop waiting for others to act, and start this change in our own lives. It is time to put aside feelings of guilt and helplessness: there are tangible and effective actions that everyone can do to start moving toward a world that will be better for everyone. We invite you to join us, sign the pact and distribute it within your community. We hope that this call for climate action emerging from Quebecâ&#x20AC;&#x2122;s artistic leaders will rally people across linguistic, racial and political divides. Help us to build together the momentum that will empower our governments to engage boldly on the path to prosperity in the coming low carbon future.
Damon Matthews is Concordia University Research Chair in Climate Science and Sustainability, and a professor of Geography at Concordia University. Catherine Potvin is Canada Research Chair in Climate Change Mitigation and Tropical Forests, and a professor of Biology at McGill University.
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Allison Hanes: A "new social contract" to fight climate changein Quebec
Sign the pact. March in the streets. Make your voice heard. A grassroots initiative has led to a groundswell of support. ALLISON HANES, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/AHANES2014) Updated: November 12, 2018
More than 50,000 marched in Montreal on Saturday in one of several climate-change demonstrations organized in Quebec by the Planet Goes to Parliament / Planète s'invite au parlement. D A V E S I D A W A Y / MONTREAL GAZETTE
It’s hard not to feel despondent, powerless and alone these days when it comes to the high-stakes battle against climate change. The science about the declining health of the planet is bleak and gets bleaker by the week. With time running out to make the drastic changes needed to stave off the worst effects of global warming, many world leaders and decision makers are still in denial about our pending doom. Facing such odds, we as citizens are left wondering how the small steps taken by ordinary people can possibly make a difference. So we wallow in the futility of trying to save the planet. But there is new reason for hope. A mass mobilization calling for immediate action on climate change in Quebec is now underway to harness this sense of helplessness. Within the space of a few weeks, a grassroots initiative to combine individual deeds with a demand for sweeping government measures has seen a groundswell of support that brought 50,000 Montrealers to the streets (https://montrealgazette.com/news/local-news/climate-march-in-montreal-totarget-legault-government-on-saturday) over the weekend.
The Planet Goes to Parliament marches, organized with only a few days notice, also took place in Quebec City, Sherbrooke, Trois-Rivières and Rimouski. (https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1135121/grande-marcheenvironnement-planete-quebec-montreal)
Over 175,000 Quebecers have signed the Pact for Transition (https://www.lepacte.ca/) , at once a petition directed at political leaders and a
personal undertaking to wean ourselves off fossil fuels. The goal is to reach 1 million names. More than 500 prominent Quebecers (https://ici.radiocanada.ca/nouvelle/1134458/quebec-changements-climatiques-pollution-pacte-
transition) , from filmmaker Xavier Dolan to Cirque du Soleil founder Guy
Laliberté, have given their endorsement. Theatre producer Dominic Champagne, the mastermind behind it all, is amazed at the rapid public response. “It’s really a spontaneous movement,” he said Monday in an interview. “We’ve given birth to a monster.” It all began just three weeks ago at a private gathering of friends and family where Champagne “confessed” his angst over climate change. But he quickly realized the deep well of shared concern waiting to be tapped, a chasm of despair that transcends the usual dividing lines in society. “This time it’s not just left-wing ecologists and artists. It’s way larger,” he said. “This is really fulfilling an empty space on the political landscape.” Garnering 125,000 signatures in 48 hours also won Champagne an audience with Premier François Legault (https://montrealgazette.com/news/quebec/activists-confident-francois-legaultgets-message-on-climate-change) before the demonstrations even occurred.
Champagne emerged “optimistic” from the meeting Friday. Three Coalition Avenir Québec cabinet ministers, including Environment Minister MarieChantal Chassé, participated in the Montreal event. He said he told the premier — who hardly mentioned climate change while campaigning but vowed to make it a priority after his victory — that he needs help. “We’re trying to be more like a great source of inspiration for our government rather than an anti-whatever,” he said. “I believe in the power of the popular will… I think it’s important that there is a grassroots. It has to come from the bottom and from the top. It can’t only be laws, but it also must be laws.” Champagne is a veteran of the battle against shale gas exploitation in Quebec. But he said climate change is a different kind of enemy that will
take a “war effort” to tame — which rightly implies personal and societal sacrifice. The Pact calls for Legault to: enact a plan by 2020 for reaching Quebec’s climate targets; commit to reducing emissions by 50 per cent by 2030; develop an energy efficiency and electrification strategy; rule out any exploitation of fossil fuels in Quebec; and make climate change the first consideration of every policy. After all, it is only through radical, co-ordinated and societal transformation that our future can be secured. But what makes the Pact particularly powerful is that it also commits signatories to making changes in our own lives, to the best of our abilities. Signing constitutes a solemn pledge to cut down on driving or give cars up entirely; eat less meat or abstain altogether; eschew plastics, excess packaging and mindless consumption; and take an eye-opening measure of own ecological footprint. Champagne calls it a “new social contract.” “We cannot go on speaking out of both sides of our mouths,” he said. “We cannot keep saying one thing and doing another.” To see such a large scale movement take shape so quickly is heartening. To be able to join our personal efforts to a wider groundswell is empowering. Individual actions won’t solve this — but they do add up. We’re all in this together. We must all do our part. Only by raising our voices as one will political leaders get the message. It may finally be dawning on Legault that climate change is the defining issue of our time. We must not let him forget this over his mandate. We must show that we expect action to match words. More marches are planned to coincide with the Nov. 27 return to the National Assembly and the United Nations climate change talks in Poland next month.
The magnitude of challenge must be met with a global mobilization, but Champagne has created a welcome outlet for Quebecers to express their hopes and fears. “We’re only 8 million, but I think we can be a great example and inspiration for the rest of the world.” ahanes@ (https://postmediamontrealgazette2.wordpress.com/mentions//) postmedia.com
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Françoise David, Dominic Champagne, Josée Blanchette et Christine Beaulieu dans une discussion sur l'engagement. Photo : Radio-Canada / Étienne Côté-Paluck
Si militer pour défendre une cause n'est pas à la portée de tout le monde, c'est l'engagement de citoyens qui a permis certains des plus grands changements dans la société québécoise et canadienne. Dominic Champagne, Françoise David, Christine Beaulieu et Josée Blanchette discutent de la place que prend l'engagement social dans leur vie. « Je suis consciente de mon environnement, je ne vis pas que dans ma bulle », explique d’emblée Christine Beaulieu, auteure et interprète de la pièce J’aime Hydro. Elle ne s’est jamais considérée comme une artiste engagée jusqu’à ce que certains lui donnent cette étiquette après avoir vu sa pièce. Christine Beaulieu se dit particulièrement sensible à la cause environnementale. « En ce moment, il se passe quelque chose qui nous dépasse, qui est important, et comme citoyens-consommateurs que nous sommes en Occident, particulièrement avec les moyens qu’on a, c’est nous qui affectons et qui détruisons le plus la planète. C’est notre responsabilité de regarder ce qu’on est en train de faire. » Josée Blanchette abonde dans le même sens. « On a peur des gens qui nous dérangent, dit-elle. On ne veut pas être dérangé, on veut continuer le statu quo. On veut continuer [comme ça] parce qu’on a appris ces choses-là [comme ça]. » La chroniqueuse du quotidien Le Devoir croit qu’il faut dépasser cette peur du changement. Il faut
même dépasser l’anxiété des problèmes sociopolitiques et environnementaux actuels.
« Comment faire pour diminuer l’anxiété? C’est dans l’action. Ça, n’importe quel psy va vous le dire. » — Josée Blanchette, chroniqueuse et journaliste
Josée Blanchette, Françoise David, Christine Beaulieu et Dominique Champagne se sentent engagés dans une conversation pour une meilleure collectivité. Photo : Radio-Canada/Étienne Côté-Paluck
« [Il faut une] colère saine, pas une colère niaiseuse », ajoute Françoise David, ex-députée et militante depuis 50 ans.
« On ne milite pas par haine, on milite par amour. » — Françoise David, ex-députée et militante
Le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur du Pacte de transition plus avoir la rage comme unique moteur de son engagement.
, affirme justement ne
« J’ai été dans l’indignation pendant des années. […] Depuis, il y a eu la grande leçon de Christine Beaulieu, qui vient nous dire "j’aime". » Dans son projet lancé cette semaine, il dit avoir vu ce sentiment de fierté de la part d’artistes qui ne sont pas nécessairement connus pour leur engagement. « Nous sommes ceux qui avons fondé notre modernité énergétique sur le partage de la richesse et une énergie propre. Aujourd’hui, on est en période de surplus de cette énergie dans un monde où le
pétrole nous enfonce. […] On a les moyens collectifs de se donner des façons de lutter et de vaincre ce mal qui nous entoure. »
« Je suis extrêmement inquiet, je me sens impuissant, mais je suis d’un naturel enthousiasme, et je ne laisserai pas mon enthousiasme se laisser atteindre. » — Dominic Champagne, metteur en scène et instigateur du Pacte de transition
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ed ge
Le « Pacte » québécois pour la transition écologique gagnerait à être partagé en Acadie, selon JeanFrançois Breau Publié aujourd'hui à 9 h 49
L'artiste acadien Jean-François Breau. Photo : Radio-Canada/Amélie Grenier
Le « Pacte pour la transition » écologique, une initiative québécoise pour sensibiliser sur les enjeux écologiques, gagnerait à être partagé en Acadie, selon l'artiste de Tracadie, Jean-François Breau. Un texte d’Alix Villeneuve L’artiste fait partie des 500 personnalités signataires de cette initiative (/nouvelle /1134458/quebec-changements-climatiques-pollution-pacte-transition) pour « sauver la planète »
. Mis en ligne mercredi, plus de 150 000 citoyens ont signé la déclaration. Jean-François Breau souhaite que cette initiative trouve plus d’appuis en Acadie. Les ed enjeux environnementaux n’ont pas de frontière, selon lui. ge « Je veux que toute mon Acadie d’amour soit là au rendez-vous aussi. » — Jean-François Breau, artiste acadien
Il affirme avoir demandé aux initiateurs du projet de chercher à sensibiliser le public de la région. « Je les ai forcés à trouver une stratégie pour trouver comment cette structure-là peut sortir [du Québec]. »
Un « mur » « On est en train collectivement d’aller dans un mur » , raconte l’artiste et père de famille, soulignant que la situation environnementale lui cause une sorte de « panique ». Il ne resterait plus beaucoup de temps pour inverser la tendance dans la lutte contre les changements climatiques, selon lui.
Avec cette déclaration, il souhaite sensibiliser la population et les gouvernements à l’importance de s’attaquer à ces enjeux. ed « Moi qui veux donner le meilleur à ma fille, je me rends compte que je suis un peu ge hypocrite le soir en me couchant, en roulant dans mon VUS où il faut que je mette 80$ d’essence. [...] On ne sait pas par où prendre le problème et c’est ce qu’il fait que c’est si difficile. »
Appuyé par un député Son appel aura trouvé un premier écho chez la classe politique acadienne. Invité à y réagir, Kevin Arseneau, député du parti vert dans la circonscription de Kent-Nord, a indiqué qu’il allait signer le pacte.
Le nouvel élu du Parti vert, Kevin Arseneau, lors de son assermentation à l'Assemblée législative. Photo : Assemblée législative du Nouveau-Brunswick
« C’est certain que je rêve que l’on ait nos propres initiatives acadiennes » , lance-t-il toutefois.
« Pour moi, ce qui est très important, c’est qu’on évolue. On passe à une nouvelle étape, qu’on passe réellement à l’action. » — Kevin Arseneau, député du Parti vert de Kent-Nord
Aller L’importance de parler des enjeux environnementaux se fait sentir au NouveauBrunswick selon lui, surtout depuis l’avènement des progressistes-conservateurs au ed pouvoir (/nouvelle/1134921/conseil-ministres-cabinet-gouvernement-nouveaubrunswick-blaine-higgs) et du fait que le débat sur le gaz de schiste revient sur la place ge publique. (/nouvelle/1134043/blaine-higgs-exploitation-gaz-schistes-moratoire) Jean-François Breau anime entre autres le jeu télévisé La guerre des clans à V et contribue aussi à la station de radio Rythme 105.7.
50,000-strong climate march in Montreal targets Legault government
The march, the biggest in Quebec since the Earth Day protest of 2012, saw a kilometre-long wall of people fill Place des Festivals in downtown Montreal. CATHERINE SOLYOM, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/CSOLYOM) Updated: November 11, 2018
Thousands of people took part in a march for the planet at Place des Festivals in Montreal on Saturday, Nov. 10, 2018. Supporters want Premier François Legault to step up the province's efforts to fight climate change. D A V E SIDAWAY / MONTREAL GAZETTE
Tens of thousands of protesters marched through the streets of downtown Montreal on Saturday with hope, desperation and urgency, calling on elected leaders to act now to stop climate change — or they will be held responsible. Desperation because despite all the previous marches and calls on government to act, the planet is still heading toward catastrophe. Urgency because the latest United Nations report on climate change released in October says it’s not vague “future generations,” but today’s preteens that will feel the heat and effect as adults. Hope because, well, without hope, what is there? “We’re calling on all politicians to bring our voices to Parliament,” said François Geoffroy, a spokesperson for the movement the Planet Goes to Parliament (https://www.facebook.com/events/331709870937496/) , which organized the march, as he addressed the crowd. “If you do, you will have these tens of thousands of people supporting you. … But if you don’t, they will not be duped.” The march, the biggest in Quebec since the Earth Day protest of 2012, saw a kilometre-long wall of people fill Place des Festivals before heading west on Ste-Catherine St., east along Sherbrooke St., then north up Park Ave. to the Mordecai Richler gazebo on Mount Royal.
RELATED Activists confident François Legault gets message on climate change (https://montrealgazette.com/news/quebec/activists-confident-francois-
legault-gets-message-on-climate-change)
Organizers estimate 50,000 people followed the route. The crowd, carrying flags of different parties, unions and non-profit organizations, was not so much non-partisan as all-partisan. Three members of Premier François Legault’s Coalition Avenir Québec government were present — including Environment Minister MarieChantal Chassé and Quebec Treasury Board president Christian Dubé — as was Québec Solidaire MNA Gabriel Nadeau-Dubois. Formerly a leader of the student “red square” movement, Nadeau-Dubois was now among many who wore green circles to show their solidarity for the environment. Some of the protesters carried signs urging people to ride bikes, divest from oil and stop eating meat — “cows fart too much” and emit methane. One sign, held by a toddler, said “Grrrr.” Another said “I will give up my private jet!!!” Many of the protesters targeted Legault in particular. “François, ça va chauffer!” read one hand-made sign. “Caq-astrophe” read another, as protesters urged the new government to say no to more bridges, highways and pipelines, despite his campaign promises. Louise Roux, a longtime activist in the Lotbinière region, said protesters have to take advantage of Legault being new to government, and try to convince him to make the environment a priority. “You have to make him think of the future of his own children and grandchildren,” she said. “That’s how you get to him.” On Friday, Dominic Champagne, a theatre director and author, who also speaks for the Planet movement, met with Legault in person (https://montrealgazette.com/news/quebec/activists-confident-francois-legault-
gets-message-on-climate-change) , urging him to sign on to what has come to
be known as The Pact — Le Pacte de transition (https://www.lepacte.ca/en.html) — a pledge to move from words to action
on climate change, and for individuals to commit to reducing their ecological footprint in their daily lives by making better choices with transport, food, waste and oil consumption, among other things. In return for daily sacrifices, however, the Pact also makes demands on politicians to recognize the environment and combating climate change must become the priority. The Pact, and the protests — another is planned for Nov. 27, when the National Assembly meets again — are a response to an appeal from the secretary-general of the United Nations that citizens mobilize to avoid the ecological disaster scientists now say is imminent. Since its release on Wednesday, about 150,000 people, including 500 Quebec personalities, have signed the Pact. Legault did not.
Thousands of people took part in a march for the planet at Place des Festivals in Montreal on Saturday, Nov. 10, 2018. D A V E S I D A W A Y / M O N T R E A L G A Z E T T E
As the crowd came to a stop at the foot of Mount Royal, Geoffroy thanked those who have been fighting for the environment for 40 years, as well as those who were protesting for the first time Saturday, “for deciding to stop being passive citizens and start being (real) citizens.” He applauded the Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), which represents 82 municipalities, for adopting on Monday the Universal Citizen Declaration on Climate Urgency. He and other speakers reiterated some of the other demands of the Pact: For government to come up with a plan to reduce greenhouse-gas emissions by 45 per cent by 2030; to prohibit any new project to explore or exploit fossil fuels; and to stop all subsidies, direct or indirect, of fossil fuels. Then it was up to some of the younger people present to take the microphone on behalf of the Planet Goes to School. One of them asked for a show of hands of all those under 18. There were many. “It’s our future at stake,” said one girl. “We want leaders to put a plan in place to fight climate change.” Then a young man told the adults, and politicians in particular: “Look us in the eyes and say you love us and tell us you will safeguard our future.” csolyom@postmedia.com (mailto:csolyom@postmedia.com) Twitter.com/csolyom (https://twitter.com/)
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Publié le 10 novembre 2018 à 05h00 Mis à jour le 10 novembre 2018 à 05h00
Le Pacte des anges
Nathalie Petrowski La Presse Que vaut une signature ?
« En se mobilisant et en s'engageant collectivement, les artistes nous envoient un signal et, surtout, ils en envoient un au gouvernement devant lequel ils se dressent comme un lobby citoyen, peut-être pas puissant, mais bruyant et éloquent », écrit notre chroniqueuse. Photo André Pichette, La Presse
C'est la seule question que j'ai posée à Dominic Champagne à la grand-messe écolo au TNM cette semaine. Autour de nous, près de 200 têtes d'affiche, et non des moindres, des monuments comme Yvon Deschamps et Janette Bertrand et des vedettes populaires comme Véro et Louis, s'agitaient sur le plancher des vaches. Tous avaient signé le Pacte de la transition énergétique. Tous s'étaient engagés solennellement à faire quelque chose pour l'environnement. Pourtant la question n'en finissait plus de me tarauder : que vaut une signature, une simple signature, qui peut engager son signataire à tout ? Comme à rien ?
Dominic Champagne a pris soin ce jour-là de répéter que ses amis artistes n'étaient pas là pour faire la morale à qui que ce soit ni pour s'offrir en exemple. Il a rappelé que tous étaient conscients de leurs incohérences et de leurs imperfections. Il a ajouté à la blague que personne ne pouvait être aussi parfait que l'éco-sociologue Laure Waridel, une pionnière de la lutte environnementale. J'étais contente qu'il souligne les contradictions de tout un chacun, mais je ne pouvais m'enlever de l'idée qu'il y avait quelque chose qui clochait dans cet étalage angélique de bons sentiments et de vertu. Que vaut un engagement quand il n'y a aucun moyen de vérifier la sincérité et la probité de cet engagement ? J'avais beau chasser la question, elle revenait comme une litanie. Sans doute celui qui incarne le mieux les doutes qu'on peut nourrir à cet égard, c'est Guillaume Lemay-Thivierge. Depuis plus d'une décennie, Guillaume nous vend des Hyundai à la télé comme à la radio. Il est même probablement responsable de l'augmentation significative des ventes des Hyundai au Québec. Évidemment, comme le soulignait un confrère commentateur à la radio, Guillaume n'avait pas besoin d'être au TNM ce matin-là. Il aurait pu rester au chaud chez lui. Sa présence était en soi, selon ce commentateur, un signe d'engagement. Je suis bien prête à donner le bon Dieu sans confession à Guillaume, mais je vois mal en quoi signer un pacte et s'engager à faire de petits gestes, comme manger un cheeseburger de moins par semaine ou recycler et composter à la maison, en quoi faire ces petits gestes, donc, peut compenser le pacte financier et publicitaire que Guillaume a signé avec Hyundai et qu'il continue d'honorer, du moins jusqu'à preuve du contraire. N'y a-t-il pas, dans ce cas précis, non seulement incohérence, mais méga-manipulation ? Je pose sincèrement la question en cherchant plus à comprendre qu'à juger. Or je suis loin d'être la seule. Si je me fie aux
courriels reçus en réaction à mon texte de jeudi, les sceptiques sont plus nombreux que les convertis. Combien de gens ordinaires, simples citoyens qui regardent les trains passer et qui n'ont pas les moyens de se payer des placements verts et des voitures électriques, ont tenu à exprimer leur scepticisme. « Vous ne savez pas combien j'en ai marre de ces nouveaux curés qui en plus de vouloir sauver mon âme à leur image veulent aussi me faire croire qu'ils le font pour la planète », m'écrit Michel Lafontaine. Pour illustrer son propos, il a joint une photo d'Yvon Deschamps posant devant la Bentley de Charlie Chaplin, qu'il a rachetée il y a plusieurs années. Et même si, aux dernières nouvelles, Deschamps songe à se départir de la bagnole, la photo, elle, parle au passé comme au présent. Les signataires du Pacte de la transition énergétique promettent de réduire leur empreinte écologique et de développer leur propre stratégie pour réduire leurs émissions. Ils devraient peut-être du même coup songer à réduire leur empreinte photographique sur Instagram. À ce chapitre, les preuves sont accablantes et relayées avec un malin plaisir par les sceptiques. C'est ainsi que j'ai vu défiler pêle-mêle des photos de Véro et les Fantastiques posant d'un air euphorique devant un jet privé dans lequel ils vont monter pour une mini-tournée du Québec. Ailleurs, Émilie Bégin, la conjointe de Guillaume Lemay-Thivierge, s'affiche avec son bébé à bord d'un hélico. Ailleurs encore, Marie-France Bazzo se désole de revenir à Montréal après un séjour éclair de 72 heures à Paris, et ainsi de suite, avec comme résultat, une dépense de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre qu'aucun petit geste individuel même répété 365 jours par année ne pourra compenser. Ces choses étant dites, si le fait de posséder une voiture ou de voyager rend suspect tout engagement envers l'environnement, qu'est-ce qu'on fait ? On croise les bras et on attend que les gouvernements agissent à notre place ? On fait passer à tous ceux qui veulent signer le Pacte un test de pureté et de probité environnementales ? On exclut les artistes du mouvement sous prétexte que ce sont des imposteurs qui se prennent pour des anges ? Dans un monde idéal, il n'y aurait pas de pubs d'autos (même dans La Presse) et pas de gens pour nous vendre ces foutues autos et encore moins pour les conduire. Dans un monde idéal, nous serions tous à pied, à vélo ou à trottinette. Mais nous ne vivons pas dans un monde idéal, mais dans un monde bourré de failles, de fractures et d'imperfections. En se mobilisant et en s'engageant collectivement, les artistes nous envoient un signal et, surtout, ils en envoient un au gouvernement devant lequel ils se dressent comme un lobby citoyen, peut-être pas puissant, mais bruyant et éloquent. On peut les traiter de tous les noms, se moquer de leurs contradictions ou de leurs contrats compromettants, mais on n'a pas le droit de se cacher derrière eux pour ne rien faire. Ni de nier l'importance et la justesse de leur cause.
Publié le 10 novembre 2018 à 08h10 Mis à jour le 10 novembre 2018 à 19h06
Mobilisation monstre pour l'environnement à Montréal UGO GIGUÈRE La Presse Canadienne Montréal Des dizaines de milliers de manifestants ont marché samedi dans les rues de Montréal pour envoyer un message clair au nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) que l'environnement doit être une priorité. La marche organisée par le collectif La Planète s'invite au parlement s'est mise en branle à la place des Festivals, pour poursuivre sur les rues Sainte-Catherine, Mansfield et Sherbrooke. Le cortège s'étendait sur près d'un kilomètre.
La marche est une initiative de La Planète s'invite au parlement, un collectif citoyen qui milite pour les questions environnementales. PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Parmi les politiciens, la ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, et la ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau, ont participé à l'événement.
Plusieurs autres élus des partis d'opposition étaient présents, tout comme de nombreux regroupements syndicaux et organismes communautaires et écologistes. Le mouvement réclame que tous les ordres de gouvernement reconnaissent « l'urgence climatique et la protection de la biodiversité » comme « les plus grands défis de notre époque » ; adoptent un plan climatique qui respecte les cibles exigées par le GIEC ; interdisent tout nouveau projet d'exploration ou d'exploitation des hydrocarbures et mettent fin aux subventions directes ou indirectes. L'initiateur du mouvement citoyen, l'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, se réjouit de la réponse de la population. « Je ne veux pas démordre de l'espérance et de l'enthousiasme, a-t-il commenté en entrevue à La Presse canadienne. J'ai trois enfants, et il n'est pas question de laisser les choses dégénérer au nom d'une soi-disant prospérité, qui est fausse. » « La puissance des lobbys peut être contrecarrée par la puissance des voies démocratiques », insiste celui qui croit que le discours écologiste commence enfin à rejoindre tout le monde et non plus seulement les militants ou les scientifiques. Dominic Champagne est convaincu que tout le monde peut faire de petits gestes au quotidien pour consommer moins de viande, moins de plastique, économiser l'énergie, utiliser moins souvent sa voiture, etc. « En même temps, on sait que la somme de ces petits gestes-là ne suffira pas et que ça prend aussi des politiques publiques. Il faut que socialement on se donne un certain nombre de règles », ajoute celui qui a eu l'occasion de parler directement au premier ministre, François Legault, vendredi. D'après M. Champagne, le premier ministre aurait démontré de l'ouverture. « Il a entendu le message. Je pense qu'il a un rôle historique à jouer à un moment historique. Il a connu un départ qui nous permet d'espérer », résume le porte-parole du mouvement citoyen.
Politiciens et artistes engagés La nouvelle ministre de l'Environnement du Québec, MarieChantal Chassé, était la principale cible vers qui le message de la manifestation se destinait. « On marche pour la planète tous ensemble. On voit que la réponse est importante, ça ouvre une grande porte. Aujourd'hui, nous marchons et nous agissons, c'est la démonstration de notre engagement », a-t-elle commenté devant l'ampleur de la vague humaine. De manière plus concrète, la ministre souligne que le nouveau gouvernement réévalue présentement le plan d'action sur les changements climatiques 2013-2020 ainsi que la gestion du Fonds vert. Tout juste derrière les ministres caquistes, le coporte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, marchait en compagnie de ses collègues députés. « Ça envoie un message clair au gouvernement. Je suis très content de voir des ministres aujourd'hui, mais il faut se mettre au travail et il faut des gestes concrets », a-t-il lancé. « L'urgence est réelle, la crise n'a jamais été aussi intense. Là, il y a une impulsion sociale comme il ne s'en est pas créée depuis longtemps. Là, c'est au gouvernement de prendre ses responsabilités », a renchéri M. Nadeau-Dubois. L'acteur Roy Dupuis, qui milite depuis de nombreuses années pour la protection des rivières, était aussi parmi les marcheurs. En plus de se réjouir du nombre important de manifestants, il a invité le public à prendre l'écologie comme un jeu. « Je m'amuse à ne pas utiliser de plastique, à faire du compost, à recycler. Ça devient comme un jeu ! Il faut le prendre comme un jeu et pas une tâche. En plus, c'est un jeu qui nous fait du bien », décrit-il. Le collectif La Planète s'invite au parlement a lancé une nouvelle invitation aux manifestants le 27 novembre, à Québec, pour souligner la rentrée parlementaire.
Édition du samedi 10 novembre 2018 - Section DÉBATS - Écrans 1 et 2
Édition du samedi 10 novembre 2018 - Section DÉBATS - Écran 3
Édition du samedi 10 novembre 2018 - Section AFFAIRES - Écrans 1 et 10
Publié le 10 novembre 2018 à 05h00 Mis à jour le 10 novembre 2018 à 05h00
Pour un BAPE sur le climat
François Cardinal La Presse Difficile de mieux résumer l'état du débat climatique au pays... D'un côté, la une du magazine L'actualité met en vedette Justin Trudeau qui déclare « J'ai choisi mon camp » : celui de la lutte contre les populismes, de la défense des minorités et de la tarification de la pollution.
Dominic Champagne parle du Pacte pour la transition avec le premier ministre François Legault et la ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques MarieChantal Chassé. Photo Courtoisie Émilie Nadeau
De nombreux artistes ont collaboré à la rédaction du Pacte pour la transition, sous la direction de Dominic Champagne. Photo André Pichette, La Presse
que celui des réfractaires.
Et de l'autre, Maclean's publie une photo des ténors du mouvement conservateur, avec Andrew Scheer en tête, avec un titre aux allures de slogan électoral : « La résistance ». Celle qui s'organise en « alliance » pour bloquer à tout prix la « taxe carbone » des libéraux. Il y aurait tant à dire sur le caractère réactionnaire de cette mise en scène de cinq hommes blancs en colère, sourcils froncés, qui se tiennent debout les bras croisés au nom du droit sacré et fondamental de polluer gratuitement... Mais attardons-nous au positif un instant : ce qui retient surtout l'attention, c'est l'absence de François Legault aux côtés des premiers ministres de l'Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan. Une absence qui confirme que le premier ministre du Québec a choisi, bien que tardivement, le camp des volontaires plutôt
*** Bien sûr, ce n'est qu'un indice mineur qui, en soi, ne dit pas grand-chose. Mais soyons indulgents : il s'ajoute à d'autres indices qui s'accumulent depuis le fameux mea culpa du premier ministre Legault, qui a récemment promis d'en « faire plus » pour lutter contre le réchauffement climatique. Pensons à l'appui personnel qu'a donné M. Legault à Justin Trudeau et à son plan de tarification du carbone, quelques jours après sa victoire. Pensons à la priorité accordée aux acteurs importants du mouvement environnemental dans le cadre des premières
rencontres du premier ministre. C'est ce qui explique la rapidité avec laquelle il s'est assis, hier, avec l'instigateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne. Ou pensons à la présence d'un député et de trois ministres, aujourd'hui, à la marche sur le climat qui aura lieu dans les rues de Montréal. Bien sûr, on est davantage dans les symboles que dans les gestes. Mais ça demeure un pas significatif en avant pour un parti, en campagne électorale, qui ne parlait d'environnement que pour mieux le détruire. On n'en avait que pour les autoroutes, la bétonisation des milieux humides et le retour des « skidoo » dans un parc national... De toute évidence, il faudra plus qu'une main tendue pour prouver que l'épiphanie environnementale de la CAQ est plus qu'une opération marketing. Il faudra, en fait, que François Legault frappe un grand coup... *** Bien beau, les conversions spontanées, mais elles ont un impact réel. Au lendemain de son élection, le gouvernement voit bien que l'intérêt pour l'environnement augmente. Il sent la pression pour faire quelque chose. Il se dit même sincèrement prêt à passer à l'action, mais il n'a rien qui ressemble de près ou de loin à un début de plan climat. Pire : il a nommé une ministre qui ne semble pas maîtriser le b.a.-ba de l'environnement. C'est d'ailleurs ce qui explique la priorité mise sur les rencontres avec les écologistes : le gouvernement veut approfondir la question et se trouver, par le fait même, un « agenda climat ». Que faire dans pareil cas pour éviter d'agir dans la précipitation en s'appropriant quelques idées racoleuses ? Une option originale s'offre au gouvernement : lancer une vaste consultation publique sur le climat, chapeautée par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Il s'agit dans les faits d'une « consultation spéciale », ce qu'on appelle dans le jargon un « BAPE générique ». Plutôt que de se contenter de scruter un projet particulier, les commissaires s'attaquent à un enjeu d'intérêt public de manière large et approfondie, comme ils l'ont fait dans le passé pour l'eau, la production porcine et la gestion des déchets. Cette idée, défendue par Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki, a un double mérite. Elle permettrait, d'abord, de faire oeuvre pédagogique, en plus de canaliser l'effervescence citoyenne qu'on sent croître au Québec depuis l'été, notamment autour de ce Pacte pour la transition lancé jeudi dernier. Et elle déboucherait non seulement sur un agenda stratégique et des priorités d'action, mais aussi sur une plus grande acceptabilité sociale de ces mêmes mesures. N'oublions pas qu'un gouvernement va aller aussi loin que la population lui permet de le faire. Bien sûr, cette commission aurait le désavantage de retarder l'implantation d'actions urgentes, mais au moins, au bout de l'exercice, le Québec aurait une idée beaucoup plus précise du chemin à prendre pour atteindre ses objectifs. Car voilà ce qui manque aujourd'hui au gouvernement Legault : un plan, des mesures, des priorités. Précisément ce qui lui permettra de se démarquer des ténors conservateurs de la « résistance », qui affirment tous vouloir agir sur l'environnement, mais qui n'ont jamais rien à proposer de concret.
Des dizaines de milliers de marcheurs pour le climat à Montréal
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont marché samedi dans les rues du centre-ville de Montréal pour signifier leur appui à des mesures plus ambitieuses de lutte contre les changements climatiques.
Alexandre Shields 10 novembre 2018 Environnement
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont marché samedi dans les rues du centre-ville de Montréal pour signifier leur appui à des mesures plus ambitieuses de lutte contre les changements climatiques. Le nouveau gouvernement de François Legaut aura d’ailleurs fort à faire pour espérer respecter les objectifs du Québec. Avant même le début de la marche, la Place des Festivals, qui peut accueillir 30 000 personnes, débordait déjà de citoyens venus pour plusieurs en famille pour manifester leur soutien aux politiques de lutte contre les dérèglements du climat. Selon les organisateurs, le collectif « la planète s’invite au Parlement », plus de 50 000 personnes auraient pris part à cette manifestation, qui s’est terminée au pied du Mont-Royal en fin d’après-midi. En photos «À qui la planète, à nous la planète!» (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/541118/a-qui-laplanete-a-nous-la-planete)
D’autres manifestations étaient prévues samedi dans différentes villes du Québec, dont Sherbrooke, Trois-Rivières, Rimouski et Cacouna. À Québec, la marche a surtout été l’occasion de dénoncer le projet de troisième lien, cher au gouvernement de la Coalition Avenir Québec. Urgence climatique Les marcheurs présents à Montréal revendiquaient la reconnaissance, par le gouvernement Legault, de «l’urgence climatique», mais aussi de la nécessité de protéger «la biodiversité», directement mise en péril par les dérèglements du climat provoqués par l’activité humaine. Ils réclament également la mise en oeuvre d’un plan climatique qui permette de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030. Cette cible est inscrite dans le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Elle permettrait de limiter le réchauffement à 1,5°C, et donc d’éviter les pires effets des changements climatiques. Malgré un froid mordant, en raison du vent, les manifestants ont marché pendant plus de deux heures. «Si la planète était une banque, elle aurait été sauvée depuis longtemps», pouvait-on lire sur une pancarte. «So so so, sauvons la planète», lançaient certains. D’autres, plus ironiques, avaient déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire: «Tout va bien». Pacte pour la transition Le cortège comptait plusieurs artistes signataires du « Pacte pour la transition »
(https://www.ledevoir.com/societe/environnement/540813/400-personnalites-quebecoises-lancent-un-pacte-pourlutter-contre-les-changements-climatiques), qui a été lancé cette semaine à l’initiative du metteur en scène
Dominic Champagne et qui a dépassé samedi les 150 000 signatures.
Richard Séguin a d’ailleurs salué cette nouvelle initiative, «qui porte un message très nuancé, très réaliste et tourné vers l’espoir». «Je crois en la puissance du message qui est envoyé par les gens qui descendent dans la rue. C’est le peuple qui s’exprime, comme on le fait il y a de cela quelques années pour protéger le mont Orford», a ajouté M. Séguin. «J’espère que M. Legault se souviendra de ce qu’il a promis récemment, lorsqu’il a dit qu’il avait entendu la population», sur l’importance des questions environnementales. La militante d’origine innue Melissa Mollen Dupuis a pour sa part rappelé l’importance de lutter contre les changements climatiques pour les nations autochtones. «Les Premières nations seront directement touchées par les impacts des changements climatiques, notamment dans le Nord du Québec. Et la perte de biodiversité liée aux impacts des changements climatiques aura aussi des effets importants sur les ressources naturelles des territoires.» Message politique Présent à la marche, le député péquiste Sylvain Gaudreault a pour sa part réaffirmé la volonté de sa formation de voir le gouvernement Legault adopter une «Loi antidéficit climatique». «Nous sommes rendus-là. Il faut des cibles contraignantes pour atteindre nos objectifs de réductions de gaz à effet de serre. D’autres pays l’ont fait. Nous pouvons le faire», a-t-il dit. Du côté de Québec solidaire (https://www.ledevoir.com/Quebec+solidaire), on a dénoncé le manque d’ambition climatique de la part des gouvernements successifs au Québec. «Depuis des années, la classe politique prend la question climatique à la légère. Mais avec une manifestation comme aujourd’hui, avec le message clair qui est envoyé par la société société civile, on espère que la classe politique va enfin prendre au sérieux ce défi climatique, qui est le grand défi de notre époque», a fait valoir le député Gabriel Nadeau-Dubois. «Il est intéressant de voir des représentants du gouvernement à cette manifestation. Mais il est plus que temps de passer de la parole aux actes», a-t-il ajouté. La nouvelle ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, MarieChantal Chassé, était d’ailleurs présente à la marche. Le Devoir a tenté, en vain, de parler à la ministre avant le début de la marche. «Aucune entrevue n’est prévue», a répondu son attachée de presse, Marie-Julie Couturier. Cette dernière a invité Le Devoir à recontacter le cabinet de la ministre après la marche. Le cabinet n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue. Échec en vue Le gouvernement aura fort à faire pour placer le Québec sur la voie de l’atteinte de ses objectifs climatiques. Selon le bilan mi-parcours du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, le Québec est en voie de rater complètement ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Répartition des émissions de GES au Québec 41,0
Transports 31,4
Industrie 10,4
RCI*
9,4
Agriculture
7,5
Déchets Électricité
0,3
Le Québec s’est engagé à réduire ses émissions de GES de 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990. Or, selon les plus récentes données officielles, qui remontent à 2015, les émissions ont été réduites de seulement 8,8 %. Et malgré des investissements prévus de plus de quatre milliards de dollars de fonds publics, le plan climat du Québec permettra, au mieux, de « stabiliser » les émissions de GES. Le secteur des transports compte à lui seul pour plus de 40 % du bilan de la province. Selon le bilan du ministère de l’Environnement, il y a « urgence d’agir » dans les transports pour espérer atteindre les objectifs de réduction de GES du plan climatique gouvernemental.
Dominic Champagne met le climat à l’ordre du jour de François Legault
Photo: Eitan Abramovich Agence France-Presse Selon Dominic Champagne, le récent changement de gouvernement au Québec signifie que les signataires du Pacte pour la transition sont «face à une page blanche en environnement».
Alexandre Shields 10 novembre 2018 Environnement
Deux jours après le lancement du « Pacte pour la transition », son instigateur, Dominic Champagne, estime être parvenu à ouvrir le dialogue avec le premier ministre François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault), qui a accepté de le rencontrer vendredi pour discuter des enjeux climatiques du Québec. Il faut dire que le nouveau gouvernement caquiste est déjà sous pression, en raison de la multiplication des initiatives en faveur d’une action ambitieuse pour limiter les bouleversements du climat. Le metteur en scène Dominic Champagne s’est présenté vendredi matin au bureau du premier ministre fort de l’appui des quelque 125 000 personnes qui avaient signé son Pacte, et ce, en seulement 48 heures. Il en est d’ailleurs ressorti en se disant convaincu d’avoir « ouvert un dialogue » avec M. Legault, et ce, même si les dossiers environnementaux n’ont pas été au coeur de la campagne caquiste. « Il a été très à l’écoute. La préoccupation semble sincère et bien réelle », a-t-il expliqué au Devoir, après sa rencontre d’une heure avec François Legault et la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, MarieChantal Chassé. Contrairement à la position d’« opposants » qui caractérise bien souvent le mouvement environnementaliste, Dominic Champagne a souligné que ce dialogue s’inscrit dans une dynamique d’ouverture. « On voulait établir une relation de confiance avec le premier ministre, parce qu’on ne souhaite pas se cantonner dans l’opposition. Nous voulons chercher activement des solutions. » « En même temps, a-t-il ajouté, nous allons garder une saine distance, parce que nous voulons surtout relayer l’appel à la raison scientifique, qui nous dit plus clairement que jamais qu’il y a urgence d’agir. Et je crois que si la société civile se lève et s’exprime, nous allons pouvoir faire entendre raison à ceux qui nous gouvernent. On ne se positionne pas aujourd’hui dans un esprit d’affrontement. On veut s’orienter vers la transition, fièrement. » Dominic Champagne souhaite également que le gouvernement caquiste évite le « piège » dans lequel serait selon lui tomber le gouvernement libéral fédéral. « On ne veut pas se retrouver avec un gouvernement comme celui de Justin Trudeau (https://www.ledevoir.com/justin-trudeau), qui affirme que le Canada va respecter ses objectifs climatiques et qui ratifie l’Accord de Paris, mais qui en même temps nationalise le pipeline Trans Mountain en le rachetant pour 4,5 milliards de dollars. » Selon lui, le récent changement de gouvernement au Québec signifie que les signataires du Pacte pour la transition sont « face à une page blanche en environnement ». La rencontre de vendredi aurait d’ailleurs permis d’y inscrire un premier élément, a précisé Dominic Champagne. « Nous avons convenu, et j’espère que ça va se concrétiser, d’une rencontre de scientifiques pour placer la science au coeur des décisions. Et j’ai senti de la bonne volonté de la part du premier ministre, qui semble vouloir faire appel à la raison. »
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Les zones humides riches de tourbe, comme les tourbières du nord du Québec, doivent être protégées, car elles constituent de formidables «éponges» à carbone.
Le cabinet de François Legault a cependant refusé vendredi de confirmer l’engagement à tenir une telle rencontre. Son attachée de presse, Nadia Talbot, a simplement indiqué au Devoir un tweet du premier ministre publié à la suite de la rencontre. « Excellente rencontre avec Dominic Champagne. Nous avons entamé un dialogue très constructif à propos de la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Québec fera partie de la solution », y soulignait le premier ministre. Le bureau de M. Legault a également confirmé que trois ministres seront présents samedi à Montréal à la « grande marche pour le climat » organisée par le collectif « La planète s’invite au parlement ». Il s’agit de MarieChantal Chassé, de la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, et du président du Conseil du trésor, Christian Dubé. Passage obligé Cette manifestation organisée par un « collectif citoyen » s’inscrit dans la foulée d’autres initiatives en développement à l’heure actuelle dans la province, constate Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki. « Dans le passé, on a souvent vu des mouvements d’opposition à des projets précis, comme le pipeline Énergie Est ou l’industrie du gaz de schiste. Mais ce qu’on voit de plus en plus, ce sont des actions en faveur de l’action climatique. »
C’est ainsi que des groupes ont choisi de rédiger une « Déclaration d’urgence climatique » qui peut être adoptée par les conseils municipaux, pour faire pression sur les autres échelons gouvernementaux. Cette semaine, par exemple, la Communauté métropolitaine de Montréal, qui représente 82 municipalités et près de trois millions de Québécois, a adopté une telle déclaration. Spécialiste des changements climatiques depuis plus de trente ans, la biologiste Catherine Potvin estime d’ailleurs que des initiatives comme le Pacte pour la transition ou la Déclaration d’urgence climatique sont essentielles pour en arriver à transposer les constats scientifiques dans l’action politique. « C’est absolument essentiel de voir émerger des initiatives citoyennes sur les enjeux climatiques. La science peut seulement mettre en évidence les constats et nous expliquer les conséquences de nos gestes et de nos décisions. Mais nous, les scientifiques, nous n’avons pas le contrôle des actions des gens et des gouvernements. » Professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’UQAM, Corinne Gendron estime pour sa part qu’au-delà du « contexte propice » aux initiatives citoyennes en faveur du climat, il importe de rappeler qu’une grande part de la responsabilité « revient aux décisions des infrastructures, notamment politiques et économiques ». Un point de vue que partage Normand Mousseau, auteur du livre Gagner la guerre du climat : 12 mythes à déboulonner. « C’est pour cela que le Pacte pour la transition souligne le besoin de s’assurer que toutes les actions du gouvernement vont dans la même direction, afin que chaque effort et chaque dollar nous amènent vers le but recherché. C’est possible. Des pays ailleurs dans le monde l’ont fait. Ils ont démontré qu’en se donnant une vision environnementale claire, on peut s’enrichir et on peut avoir une meilleure société. »
Le pacte après le pactole Benoit Léger, retraité 10 novembre 2018 Lettres Lettres
Je me méfie de tout ce qui est ostentatoire et davantage encore lorsqu’il s’agit de la vertu. Je ne doute pas que plusieurs des personnalités qui ont signé ce pacte écologique soient de bonne foi. Je m’interroge cependant sur les motivations profondes de certaines d’entre elles. L’instigateur de cette démarche, Dominic Champagne, peut se permettre de consacrer tout son temps à la cause environnementale parce qu’il a fait fortune grâce à son talent bien sûr, mais aussi grâce à la ville, Las Vegas, qui est le symbole même de la décadence écologique et de la surconsommation. Idem pour son ami Guy Laliberté, qui s’apprête à ériger une pyramide dans le vieux port, métaphore parfaite de sa conception du capitalisme. Eux, et d’autres, demandent à un million de personnes qui travaillent pour gagner leur pitance de les rejoindre dans ce pacte qui vise à modifier nos comportements individuels de consommation pour diminuer notre empreinte écologique. Je me demande à quoi ces vedettes sont prêtes à renoncer pour donner l’exemple. Soyons sérieux, consommer local, manger bio et végane, ou conduire une voiture électrique n’ont rien du renoncement quand on a les poches profondes. Quand j’écoute Louis Morissette parler de sa maison cossue de banlieue et de ses grosses voitures où montent ses trois enfants, je me dis qu’il a du chemin à faire pour diminuer son empreinte écologique au niveau de la mienne. Le fait que lui ou Guillaume Lemay Thivierge, marchand de voitures Hyundai, admettent publiquement leurs contradictions constitue un double affront. Je ne peux m’empêcher de penser que ces gens, qui peuvent tout s’acheter dans la vie, sont en train de se magasiner une conscience toute neuve et au rabais. J’accorderais plus de crédit à leur engagement s’il se faisait dans l’anonymat et l’humilité. On me dira que leur notoriété et le fait de s’afficher publiquement peuvent avoir un effet d’entraînement positif. Mais encore faudrait-il qu’ils soient inspirants. Or, tout ce que ces riches vedettes m’inspirent en ce moment, c’est l’idée que je devrais faire ce qu’elles disent, mais non ce qu’elles font.
Lutte écologique et lutte contre l’injustice sociale
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Pour plusieurs, la lutte écologique est inséparable de la lutte contre l’injustice sociale.
Yves-Marie Abraham Professeur à HEC Montréal 10 novembre 2018 Idées Idées
Il est tentant de se demander ce que Guy Laliberté va faire de son île polynésienne et de son jet privé maintenant qu’il a signé ce « Pacte pour la transition » qui circule au Québec depuis peu. Cela ne va pas être simple pour notre cracheur de feu milliardaire de réduire son empreinte carbone à un niveau considéré comme compatible avec les limites biophysiques planétaires. Toutefois, puisque le pacte en question autorise l’achat de crédits carbone compensatoires (ces permis de détruire offerts à un prix dérisoire aux plus offrants), il devrait s’en sortir sans trop de mal et avec bonne conscience. On peut s’inquiéter en revanche de la manière dont cet appel lancé par 400 personnalités québécoises sera reçu par celles et ceux dont le niveau de vie est à l’opposé de celui de monsieur Laliberté et que l’invitation à signer ce « pacte » semble exclure. Comment en effet s’engager à utiliser moins sa voiture ou à acheter une automobile électrique quand on dispose à peine de quoi se payer une carte mensuelle d’autobus (ou quand il n’existe pas d’autobus) ? Comment promettre de prendre l’avion moins souvent quand l’idée même de pouvoir monter un jour dans l’une de ces machines constitue un rêve impossible ? Comment penser à améliorer « la performance écoénergétique » de son logement quand on loue un appartement vétuste à un « marchand de sommeil » ? Comment se préoccuper de désinvestir son épargne du secteur des énergies fossiles quand on gagne trop peu d’argent pour mettre un seul sou de côté ? Comment jurer de consommer autant que possible bio et local quand on parvient tout juste en fin de mois à s’acheter un Kraft Dinner au dépanneur du coin, en plein désert alimentaire ? Une affaire de riches ? La plupart de ces femmes et de ces hommes à qui notre société ne garantit pas des conditions matérielles d’existence décentes vont sans doute ignorer cet appel — ils ont bien d’autres chats à fouetter. Mais il est probable que certaines et certains d’entre eux le jugeront indécent et qu’ils en concluront que l’écologie est décidément une affaire de riches (citadins). Ils n’auront pas tout à fait tort. Après d’autres, Hervé Kempf a bien montré Comment les riches détruisent la planète (Seuil, 2007). Et les voilà aujourd’hui, ces membres de l’élite, exhortant le peuple à adopter des comportements plus « écologiques » qui ne vont pas leur coûter grand-chose sur le plan matériel et leur rapporter éventuellement quelques bénéfices sur le plan symbolique. Il est donc bien tentant de les envoyer au diable et de vaquer à ses occupations quotidiennes. Le problème est que la catastrophe écologique nous menace effectivement toutes et tous, à commencer par les moins nantis d’entre nous. L’idée d’un pacte contre la poursuite du désastre en cours n’est donc pas si mauvaise. Comment toutefois ne pas en exclure d’emblée une partie de la population québécoise, celle qui n’a pas les moyens de se payer le luxe de ces actions individuelles « vertueuses » que les signataires du pacte doivent s’engager à accomplir ? La solution n’est pas très compliquée. La destruction de notre planète et les conditions de vie indignes qui sont imposées à une partie de nos concitoyennes et concitoyens ont une même cause. Il faut commencer par la nommer : elle s’appelle « capitalisme ». Il faut ensuite que ce pacte réaffirme l’incompatibilité fondamentale entre cette forme de vie sociale et la préservation de la vie sur terre, d’une part, la justice sociale, d’autre part. Il faut enfin que les signataires n’aient à s’engager que sur une action individuelle, qui pourrait être formulée ainsi : « Je m’engage dans la mesure de mes moyens à tout mettre en oeuvre pour en finir au plus vite avec le capitalisme et contribuer à bâtir des collectivités humaines soutenables, égalitaires et démocratiques. »
Évidemment, on peut faire l’hypothèse que cette reformulation du « Pacte pour la transition » lui ferait perdre quelques-uns de ses soutiens actuels… Mais elle en rallierait bien d’autres, pour qui la lutte écologique est inséparable de la lutte contre l’injustice sociale, et qui sont très impatients d’agir vraiment pour accomplir cette transformation radicale de notre société que la situation exige. On découvrirait alors sans doute qu’ils et elles sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense.
Manifestation pour le climat ce samedi à Montréal
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir La manifestation devait débuter vers 14 h, à la Place des Festivals, avant d’emprunter des rues du centre-ville, dont la rue Sherbrooke, puis de se conclure au pied du Mont-Royal, sur l’avenue du Parc.
Alexandre Shields 10 novembre 2018 Environnement
Une « grande marche pour le climat » s'est tenue ce samedi après-midi à Montréal, pour mettre de l’avant l’urgence d’agir pour lutter contre les bouleversements climatiques. Des ministres du gouvernement de François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) devaient être présents à l’événement. La manifestation devait débuter vers 14 h, à la Place des Festivals, avant d’emprunter des rues du centre-ville, dont la rue Sherbrooke, puis de se conclure au pied du Mont-Royal, sur l’avenue du Parc. D’autres manifestations sont prévues dans différentes villes du Québec, dont Sherbrooke, TroisRivières, Rimouski et Cacouna. À Québec, la marche sera surtout l’occasion de dénoncer le projet de troisième lien, cher au gouvernement de la Coalition Avenir Québec. Plusieurs personnalités publiques et des scientifiques qui ont signé cette semaine le « Pacte pour la transition » doivent prendre part à la marche qui se tiendra à Montréal. Ministres présents Des représentants des différents partis qui siègent à l’Assemblée nationale doivent participer à l’événement. Trois ministres du gouvernement de François Legault seront également présents à Montréal. Il s’agit de la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques MarieChantal Chassé, de la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, et du président du Conseil du trésor, Christian Dubé. Un des porte-parole du collectif « La planète s’invite au parlement », François Geoffroy, estime que ce mouvement né durant la dernière campagne électorale prend de l’ampleur. « Les gens sont réellement préoccupés. À chaque marche depuis septembre, le nombre de participants a plus que doublé. Ce samedi, il y aura des marches dans 10 villes réparties sur tout le territoire et à Ottawa. » « Même si la lutte contre les changements climatiques ne faisait pas partie de son programme, M. Legault doit s’approprier cette cause. Il a l’occasion de jouer un rôle historique et il a l’appui de la population », souligne M. Geoffroy. Ce message a également été relayé au cours des derniers jours par le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur du « Pacte pour la transition ». Ce dernier a d’ailleurs rencontré vendredi le premier ministre François Legault et la ministre MarieChantal Chassé pour discuter de l’action climatique au Québec. En signant ce « Pacte », les citoyens s’engagent à poser des gestes pour réduire leur empreinte environnementale, tout en pressant le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat. Samedi matin, le « Pacte » avait récolté quelque 136 000 signatures. Échec en vue
Selon le bilan mi-parcours du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, le Québec est en voie de rater complètement ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
Répartition des émissions de GES au Québec 41,0
Transports 31,4
Industrie 10,4
RCI*
9,4
Agriculture
7,5
Déchets Électricité
0,3
Le Québec s’est engagé à réduire ses émissions de GES de 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990. Or, selon les plus récentes données officielles, qui remontent à 2015, les émissions ont été réduites de 8,8 %. Et malgré des investissements prévus de plus de quatre milliards de dollars de fonds publics, le plan climat du Québec permettra, au mieux, de « stabiliser » les émissions de GES. Le secteur des transports compte à lui seul pour plus de 40 % du bilan de la province. Selon le bilan du ministère de l’Environnement, il y a d’ailleurs « urgence d’agir » dans les transports pour espérer atteindre les objectifs de réduction de GES du plan climatique gouvernemental.
«À qui la planète, à nous la planète!» 10 novembre 2018 8 photos
1 À Montréal, la marche pour le climat a rassemblé samedi des dizaines de milliers de personnes. Jacques Nadeau Le Devoir
2 Les manifestants ont signiďŹ ĂŠ leur appui Ă des mesures plus ambitieuses de lutte contre les changements climatiques. Jacques Nadeau Le Devoir
3 Jacques Nadeau Le Devoir
4 Le cortège comptait plusieurs artistes signataires du «Pacte pour la transition», qui a été lancé cette semaine à l’initiative du metteur en scène Dominic Champagne. Jacques Nadeau Le Devoir
5 Jacques Nadeau Le Devoir
6 La ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, MarieChantal Chassé, était présente, ainsi que le président du Conseil du trésor, Christian Dubé. Jacques Nadeau Le Devoir
7 Jacques Nadeau Le Devoir
8 Le président du Conseil du trésor, Christian Dubé (à gauche), la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques MarieChantal Chassé (au centre), et la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau (à droite) Jacques Nadeau Le Devoir
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500 personnalités québécoises appellent leurs concitoyens à poser des gestes concrets pour la planète Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Ouimet
Cette semaine, environ 500 personnalités québécoises ont signé un pacte où elles s'engagent à réduire leur empreinte écologique. Elles invitent aussi les gouvernements à agir concrètement et sans tarder pour réduire l'émission des gaz à effet de serre. Les citoyens sont invités à signer eux même ce pacte. Samedi, une grande marche, La planète s'invite au parlement, aura lieu dans différentes villes du Québec. Plusieurs politiciens y participeront. Est-ce que cette fois les actes suivront les paroles? Cette initiative aura-t-elle des effets durables? Michel Lacombe en discute avec ses invités. Invités: CATHERINE POTVIN, professeure et chercheuse au département de biologie de l'Université McGill à Montréal, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l'atténuation des changements climatiques et les forêts tropicales LAURE WARIDEL, conseillère spéciale chez Trudel Johnson & Lespérance et cofondatrice d'Équiterre CATHERINE MORENCY, professeur au département des génies civil, géologique et des mines de l'École Polytechnique de Montréal, titulaire de la Chaire Mobilité et de la Chaire de recherche du Canada sur la mobilité des personnes
LUCIE SAUVÉ, professeure au département de didactique de l'UQAM et directrice du Centre de recherche en éducation et formation relatives à l'environnement et à l'écocitoyenneté KAREL MAYRAND, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki
Cliquez ici pour écouter l'entrevue
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Dominic Champagne Photo : Radio-Canada / Laurent Boursier
« Je veux établir un dialogue avec le gouvernement. » Le metteur en scène et militant Dominic Champagne se consacre désormais exclusivement au Pacte pour la transition afin de convaincre le premier ministre Legault de poser des gestes politiques de protection environnementale, malgré la quasi-absence de ceux-ci dans son programme. Comme le premier ministre a admis que sa plateforme environnementale était lacunaire et qu’il dit avoir pris acte des préoccupations environnementales de la population québécoise, Dominic Champagne propose de ne jamais abandonner le dialogue et de convaincre graduellement le gouvernement caquiste de l'importance de protéger l'environnement. En présentant cette semaine, en compagnie de 500 personnalités québécoises, le Pacte pour la transition, déjà signé par des milliers de Québécois qui s’engagent à réduire leur empreinte écologique, il espère une réponse politique d’envergure. « Nous apporterons notre contribution en tant que citoyens, dit-il, mais la somme de nos petits gestes ne suffira pas. Il faut des politiques publiques courageuses pour répondre aux inquiétudes des scientifiques », souligne le metteur en scène. « Je refuserai pour les deux prochaines années tout engagement professionnel pour me consacrer uniquement à cette cause, ajoute Dominic Champagne. Je suis plus instruit que notre premier ministre sur l’urgence d’agir, et j’essaierai de lui transmettre ma flamme. Avec le Pacte, on fait une saine
pression sur notre gouvernement. » Oui, c’est possible Fini l’apathie. Dominic Champagne, s’appuyant sur les analyses de scientifiques, comme la Québécoise Catherine Potvin, veut lancer le message qu’il n’est pas trop tard pour réduire l’ampleur des changements climatiques.
« C’est techniquement possible de renverser la vapeur. Il y a des modèles, et le Québec peut être exemplaire. On pourrait faire comme l’Allemagne et exiger que toute nouvelle construction soit productrice d’énergie. Il n’y a pas de raisons de ne pas le faire. Il faut plus que des mesures incitatives, il faut des lois qui l’imposent. » — Dominic Champagne, activiste et metteur en scène
Le metteur en scène croit que le Québec peut poser des gestes grandioses, comme le prouve son histoire. « Les étoiles peuvent se réaligner, comme à l’époque de la nationalisation de l’hydroélectricité, dit-il. Rappelons-nous que cette idée avait émergé dès les années 30, grâce au Dr Philippe Hamel, mais c’est seulement 30 ans plus tard que les politiques s’en sont emparés et l’ont mise en place. Nous pouvons avoir à nouveau ce genre de courage politique. »
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Mobilisation citoyenne sans précédent pour l'environnement à travers le Québec Publié le samedi 10 novembre 2018 à 5 h 29 Mis à jour le 10 novembre 2018 à 23 h 35
Des manifestations citoyennes ont eu lieu cet après-midi dans plusieurs villes du Québec, dont Montréal, pour demander au gouvernement caquiste de faire de l'environnement une priorité.
RADIO-CANADA AVEC LA PRESSE CANADIENNE
Cette mobilisation était une initiative du collectif La planète s'invite au Parlement, qui milite pour les questions environnementales. « Le message, c’est d’abord de reconnaître l’urgence climatique », a souligné François Geoffroy, un des porte-parole du collectif. « Le secrétaire général de l’ONU nous l’a dit : “On a moins de deux ans pour agir”. » À Montréal, les organisateurs estiment que 50 000 personnes se sont rassemblées pour la marche, qui a commencé à 14 h à la Place des festivals et qui s'est terminée vers 16 h 45 au pavillon Mordecai Richler, au pied du mont Royal.
e e a L'itinéraire de la marche de samedi Photo : Radio-Canada
Des politiciens de divers horizons étaient présents pour l'occasion, dont les ministres caquistes MarieChantal Chassé, Chantal Rouleau et Christian Dubé. Les députés Pierre Arcand et Dominique Anglade, du Parti libéral du Québec, Ruba Ghazal et Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire, ainsi que Catherine Fournier, du Parti québécois, ont notamment été aperçus. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, était également du nombre des marcheurs.
Valérie Plante @Val_Plante
Heureuse de voir une aussi belle foule rassemblée à la grande marche pour le climat! #10novembre #grandemarche #climat #polmtl 139 14:43 - 10 nov. 2018 · Place des Festivals 37 personnes parlent à ce sujet
Le milieu artistique était lui aussi bien représenté, entre autres, par Emmanuel Bilodeau, Richard Séguin et Christian Bégin. e e a « Il faut qu'on pense aux générations futures. Le gouvernement doit immédiatement prendre des mesures draconiennes pour que les choses changent. » — Emmanuel Bilodeau
Un message au gouvernement caquiste Vers 15 h, en guise de symbole et malgré le froid, les marcheurs se sont étendus sur le sol et sont restés immobiles pendant plusieurs minutes pour simuler la mort. « La vie périt, elle est dans un état de dégradation, et ça m'inquiète beaucoup », a confié une manifestante.
Des manifestants sont restés immobiles au sol pendant quelques minutes Photo : Radio-Canada
Croisé pendant l'événement, Yves-Marie Abraham, professeur agrégé au département de management de HEC Montréal, a déclaré vouloir signifier son « inquiétude face à la catastrophe qui est en cours » et son « ras-le-bol » devant le fait que « rien ne se passe au niveau environnemental ».
e e a
« Fondamentalement, comme le disait le ministre démissionnaire français Nicolas Hulot (/nouvelle/1120416/france-environnementministre-nicolas-hulot-demission) , dans le système actuel, ça ne peut pas fonctionner. Il faut transformer le système. » — Yves-Marie Abraham, professeur agrégé au département de management de HEC Montréal
M. Abraham a tout de même laissé paraître une pointe d’optimisme. « Il fait froid, je suis gelé, mais au fond du cœur, je garde espoir. »
La ministre Chassé était sur place La ministre québécoise de l'Environnement, MarieChantal Chassé, était sur place. Elle a profité de l'occasion pour rappeler qu'elle était en poste depuis 23 jours seulement et qu'elle en était encore à analyser les meilleures approches pour « réduire les gaz à effet de serre ». Elle n'a toutefois pas voulu donner de date précise pour d'éventuelles annonces gouvernementales. « Il faut que ça bouge, ça s'en vient », s'est-elle contentée de dire. « L'implication de cette façon-là, c'est l'antidote au désespoir, a déclaré Richard Séguin. Je continue à y croire. On peut renverser ça et on peut devenir un modèle. »
La marche a commencé à la Place des festivals pour ensuite emprunter l'avenue du Parc et se terminer au pavillon
Mordecai Richler, au pied du mont Royal. Photo : Radio-Canada/Nancy Caouette
eÀ l'heure du dîner, les manifestants étaient invités à fabriquer leurs propres pancartes à e la Maison du développement durable, située à proximité du lieu de rassemblement. a « L'idée, c'est d'avoir une activité collective avant la marche pour se préparer à ce grand moment ensemble », a expliqué Krystel Papineau, directrice des communications et de la programmation à la Maison du développement durable. Des marches ont aussi eu lieu à Québec (/nouvelle/1135045/marche-troisieme-lienquebec) , à Sherbrooke, à Trois-Rivières (/nouvelle/1135188/environnement-marcheclimat-trois-rivieres-manifestation) , à Rimouski (/nouvelle/1135172/citoyens-marcheenvironnement-est-quebec-pacte) et dans d'autres municipalités du Québec.
Carla Oliveira @oliv_carla
Des centaines de personnes sont rassemblées devant l’hôtel de ville de Sherbrooke pour la marche « La planète s’invite au parlement ». #rces 46 14:33 - 10 nov. 2018 Voir les autres Tweets de Carla Oliveira
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À lire aussi : 500 personnalités appellent les Québécois à s'engager pour le climat (/nouvelle/1134458/quebec-changements-climatiques-pollution-pactetransition) Une « des plus grosses manifestations environnementales », prévue le 10 novembre (/nouvelle/1133357/manifestation-climat-ecologiemontreal-place-festivals) Des citoyens marchent pour l'environnement dans l'Est-du-Québec (/nouvelle/1135172/citoyens-marche-environnement-est-quebec-pacte)
Le gouvernement doit « prendre le relais » La Coalition avenir Québec (CAQ) a été critiquée pendant la campagne électorale (/nouvelle/1122954/groupes-environnementaux-questionnaire-partis-caq-legault-pirenote) pour ses politiques peu ambitieuses en matière d’environnement. François Geoffroy se réjouit toutefois d’un changement de ton de la part du premier ministre François Legault, mais prévient qu’il faut aller plus loin. « On semble assister à une petite ouverture de la part du gouvernement depuis quelques semaines, mais rien à la hauteur de la crise actuelle, estime-t-il. On parle du troisième lien, de l’ouverture à l’exploitation pétrolière et gazière… »
« [L’environnement] est au cœur des préoccupations de citoyens, certainement, mais pas au cœur des préoccupations des politiciens. » — François Geoffroy, porte-parole du collectif La planète s'invite au Parlement
Karel Mayrand, directeur Québec et Atlantique de la Fondation David Suzuki, croit que des actions comme celles de samedi forcent les dirigeants à tendre l’oreille. « Ce sont des gestes qui permettent aux gens de se rassembler et de sentir qu’ils ont un pouvoir commun », ajoute-t-il.
Selon François Geoffroy, les citoyens « font ce qu’ils peuvent » depuis des années, et le temps est venu pour les différents ordres de gouvernement de piloter des « initiatives ecollectives ». e a
Pacte pour la transition : près de 150 000 signatures
Cette mobilisation citoyenne survient trois jours après le lancement du Pacte pour la transition, une initiative qui invite les Québécois à rejoindre les rangs du mouvement, en s’engageant à poser des gestes concrets pour contrer les changements climatiques. Le Pacte pour la transition avait recueilli près de 150 000 signatures samedi midi. L'objectif est d'en récolter un million. Vendredi, l'un des porte-parole, le metteur en scène Dominic Champagne, a rencontré le premier ministre François Legault (/nouvelle/1134995/quebec-pacte-transitionfrancois-legault-dominic-champagne-gouvernement-changements-climatiques) dans ses bureaux à Québec. « On a convenu de mettre la science au cœur des décisions politiques », a affirmé M. Champagne à l'antenne d'ICI RDI à la suite de la rencontre. Le premier ministre Legault n'a pas pris d'engagement officiel, mais il devrait préciser la position de son gouvernement le 27 novembre à la rentrée parlementaire. « Le fait que le premier ministre ait reçu Dominic Champagne fait qu’il a maintenant un engagement moral de livrer quelque chose », analyse Karel Mayrand. Yves-Marie Abraham a toutefois tenu à rappeler aux signataires du pacte qu' « il existe, parmi nos concitoyens, des gens pour qui ces gestes sont inaccessibles, alors leur demander ça comme engagement, ça n'a pas de sens ». Avec les informations de Michel Marsolais et de Kim Vermette
Cliquez sur l'image pour voir le reportage
Des citoyens marchent pour l'environnement dans l'Est-du-Québec Publié le samedi 10 novembre 2018 à 14 h 20 Mis à jour le 10 novembre 2018 à 14 h 30
Plus de 80 personnes se sont réunies devant l'église de Cacouna samedi après-midi. Photo : Radio-Canada/Marie-Josée Paquette-Comeau
Quelques centaines de manifestants participent à des marches pour l'environnement dans l'Est-du-Québec samedi. Ils joignent les milliers d'autres Québécois qui défilent dans les rues de Montréal et d'autres villes québécoises pour sensibiliser le gouvernement caquiste aux questions environnementales. Aller
Un texte de Marie-Christine Rioux Ces marches s’inscrivent dans le cadre du mouvement citoyen ! La planète s’invite au parlement ", dont l’objectif est de rappeler aux élus les préoccupations de citoyens quant aux changements climatiques. Des marcheurs doivent prendre part à des rassemblement tenus, entre autres, à Cacouna, à Trois-Pistoles, à Rimouski, à Gaspé et à Maria. À Maria, ils étaient une centaine à marcher pour la planète sous la neige, la pluie et le vent samedi matin. L’organisateur et co-porte-parole de l'événement, Benoit Trépanier, croit que la Gaspésie subit de plein fouet l'impact des changements climatiques.
! C'est clair que vu qu'on est un petit peu plus proches de la nature que les gens en ville, on voit tout de suite les impacts. On peut voir l'érosion, la submersion des berges. " — Benoit Trépanier, organisateur et co-porte-parole de la marche à Maria
Du côté de Cacouna, plus de 100 personnes se sont réunies devant l'église pour ensuite amorcer leur marche vers le port. Plusieurs personnalités sont présentes dont le cinéaste Hugo Latulippe et l'agent de développement culturel et aux revendications territoriales de la Première Nation malécite de Viger, Pierre Morais.
! On est naturellement et foncièrement des défenseurs de l'eau et de la terre, c'est important symboliquement d'être présents avec ces gens-là qui partagent les mêmes idées que nous. " — Pierre Morais, agent de développement culturel et aux revendications territoriales de la Première Nation malécite de Viger
Pacte pour la transition Ces manifestations ont été organisées peu de temps après le lancement du ! Pacte pour la transition " par des centaines de personnalités réunies à Montréal mercredi. L’instigateur du pacte, Dominic Champagne, a rencontré le premier ministre François Legault vendredi.
500 personnalités québécoises appellent leurs concitoyens à poser des gestes concrets pour la planète. Photo : RadioCanada/Louis-Philippe Ouimet
Le premier ministre n’a pas pris d’engagement officiel à l’issue de cette rencontre, mais il devrait préciser la position de son gouvernement sur la question environnementale lors de la rentrée parlementaire le 27 novembre. Samedi, plus de 135 000 personnes avaient signé en ligne le Pacte pour la transition. D’après les informations de Marie-Josée Paquette-Comeau et de Pierre Cotton
RDI Matin - 10 novembre 2018
Cliquez ici pour voir l'entrevue
Publié le 09 novembre 2018 à 13h44 Mis à jour le 09 novembre 2018 à 17h09
Climat: l'instigateur du «Pacte» optimiste après sa rencontre avec Legault
Martin Croteau La Presse (Québec) L'instigateur du «Pacte pour la transition», le metteur en scène Dominic Champagne, est sorti encouragé d'une rencontre avec François Legault, vendredi. Il s'est dit confiant que le premier ministre donnera suite à la «sincère préoccupation» qu'il a exprimée au sujet des changements climatiques au cours des dernières semaines. «François Legault, notre premier ministre, j'ose espérer qu'il a l'étoffe héroïque que ça prend pour pouvoir remédier à la situation», a déclaré M. Champagne. Lancé mercredi par 500 personnalités québécoises (https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/201811/07/01-5203314-lescitoyens-invites-a-signer-un-pacte-pour-la-transition-ecologique.php) , le «Pacte» vise à mobiliser la population et à faire pression sur les décideurs politiques pour lutter contre les changements climatiques. L'initiative avait recueilli la signature 120 000 personnes vendredi midi. M. Champagne a rencontré M. Legault et sa ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé. Au terme des échanges, il s'est dit confiant que le premier ministre sera sensible au message de la population. M. Legault était «très à l'écoute» des préoccupations du groupe, a expliqué M. Champagne. Les scientifiques qui appuient le Pacte doivent d'ailleurs rencontrer ceux qui conseillent le gouvernement.
«Ce dont on a convenu ce matin, c'est de mettre la science au coeur des décisions politiques, a déclaré M. Champagne. La science nous dit qu'on ne peut plus continuer à vivre comme ça.» L'objectif est de faire en sorte que toutes les décisions du gouvernement soient prises à la lumière de leur impact sur le climat. «Il y a des pressions, il y a des lobbys, il y a des réalités, on est tous intoxiqués au pétrole, on aurait tous envie d'avoir notre char et d'être tout seuls dans notre char, a dit M. Champagne. Mais il y a des comportements qu'il faut changer. Alors je pense que la table va être mise pour que les scientifiques soient plus entendus, mieux écoutés, et aient une plus grande influence sur nos politiques.» M. Legault a lui aussi salué l'ouverture du dialogue avec les auteurs du «Pacte». «Nous avons entamé un dialogue très constructif à propos de la lutte contre les changements climatiques, a indiqué le premier ministre sur son compte Twitter. Le gouvernement du Québec fera partie de la solution.» En campagne électorale, le chef de la Coalition avenir Québec a été critiqué pour la faiblesse de ses engagements en matière d'environnement. Mais peu après son élection, il a exprimé une «sincère préoccupation» sur la question climatique
(https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201810/18/01-5200824-education-sante-economie-comme-prioritesde-legault.php) .
Cliquez ici pour entendre la lettre de Jean-Franรงois Breau
Panel politique - 9 novembre 2018
Cliquez ici pour voir la discussion du panel politique
EXTRAIT VIDÉO – Téléjournal du 9 novembre 2018 18H30
Cliquez ici pour voir l'extrait
Cliquez ici pour entendre le billet d'humeur
CATH
ERINE
PERRIN
AUDIO FIL DU VENDREDI 9 NOVEMBRE 2018
Des trolls contre les signataires du Pacte de la transition PUBLIÉ LE VENDREDI 9 NOVEMBRE 2018
9 h 07 ÉcouterLe lavage de la semaine avec Jasmin Roy et Rachida Azdouz27 min 55 s
Jasmin Roy et Rachida Azdouz Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Jasmin Roy dénonce la vague d'attaques dont sont victimes les créateurs québécois qui ont signé le Pacte de la transition, en faveur de gestes pour réduire les changements climatiques. Rachida Azdouz fustige l'Académie du prix Goncourt pour avoir refusé de mettre en nomination Le lambeau, de Philippe Lançon, sous prétexte qu'il s'agit d'un témoignage. Le comédien et la psychologue passent en revue les événements marquants de l'actualité. Il est également question de Bombardier, du prince Mohammed Ben Salmane, du changement d’heure et de la dépression saisonnière, de solitude, du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov et de la reconstruction de la couche d’ozone.
Vendredi 9 novembre 2018
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« La science au cœur des décisions politiques », dit Champagne à Legault Publié le vendredi 9 novembre 2018 à 14 h 50 Mis à jour le 9 novembre 2018 à 18 h 35
François Legault s'est engagé à faire une « bonne utilisation des surplus énergétiques », selon le metteur en scène Dominic Champagne, qui l'a rencontré pour lui demander de s'engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la province.
RADIO-CANADA AVEC LA PRESSE CANADIENNE
Appuyé par des centaines d’artistes et de scientifiques, M. Champagne a lancé le Pacte pour la Transition (/nouvelle/1134458/quebec-changements-climatiques-pollutionpacte-transition) , jeudi, un mouvement citoyen qui invite les Québécois à s’engager pour deux ans à poser des gestes concrets pour contrer les changements climatiques.
« Ce que j’entends aujourd’hui, c’est la volonté du premier ministre d’être l’homme de son époque. » — Dominic Champagne
L’instigateur du pacte est toutefois demeuré vague quant aux engagements concrets du Nous utilisons les témoins de navigation (cookies) afin d'opérer et d’améliorer nos services ainsi qu'à des fins publicitaires. Le respect de votre vie privée est important pour nous. Si vous n'êtes pas à l'aise avec l'utilisation de ces informations, veuillez revoir vos paramètres avant de poursuivre votre visite.
Aller « On a besoin au Québec de se donner des mesures, pas des mesures incitatives, mais des lois [appuyées par des] chèques signés par le Conseil du Trésor, pour aller dans le edens de la transition », a ajouté M. Champagne. ge Il a invité les Québécois à continuer de signer le Pacte, qui a récolté plus de 120 000 signatures en 48 heures, afin d’exercer une pression sur le gouvernement. Dominic Champagne a rappelé l’urgence d’agir en citant les rapports alarmants du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) (/nouvelle /1128506/environnement-dereglement-climatique-rapport-accablant-giec) : « On est les contemporains de l’effondrement de la vie sur Terre. » M. Champagne attend maintenant le discours d’ouverture de la rentrée parlementaire, où M.Legault doit annoncer les priorités de son gouvernement. « On va le prendre au mot et l’histoire le jugera », a-t-il conclu.
Grande marche pour le climat samedi Les citoyens qui s’inquiètent du sort de la planète pourront le faire savoir samedi lors de la marche pour le climat (/nouvelle/1133357/manifestation-climat-ecologie-montrealplace-festivals) qui se tiendra à Montréal et dans plusieurs autres villes du Québec. Cette marche est une initiative de La Planète s'invite au Parlement, un collectif citoyen qui milite pour les questions environnementales. À Montréal, elle partira à 14 h de la place des Festivals et se rendra jusqu'à la place du Canada. En plus de personnalités du milieu culturel, la classe politique doit se joindre aux citoyens. La ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, et le président du Conseil du Trésor, Christian Dubé, seront de la partie, ainsi que huit députés libéraux, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, et des élus de Québec solidaire. Le PQ demande d’ailleurs au gouvernement Legault de s’engager formellement dans la lutte contre les changements climatiques en faisant adopter une loi anti-déficit Nous utilisons les témoins de navigation (cookies) afin d'opérer et d’améliorer nos services ainsi qu'à des fins publicitaires. Le respect de votre vie privée est important pour nous. Si vous n'êtes pas à l'aise avec l'utilisation de ces informations, veuillez revoir vos paramètres avant de poursuivre votre visite.
Aller Elle devrait aussi forcer le gouvernement Ă prendre en compte les divers impacts de toutes ses dĂŠcisions sur la lutte contre les changements climatiques. ed ge Cliquez sur l'image pour voir l'entrevue
Activists confident Franรงois Legault gets message on climate change
"What we are asking is, 'Can you renew this message in your inaugural speech?' " says a spokesman for Pacte pour la transition. PHILIP AUTHIER, MONTREAL GAZETTE (HTTPS://MONTREALGAZETTE.COM/AUTHOR/PHILIPAUTHIER) Updated: November 9, 2018
Theatre director Dominic Champagne is one of 500 Quebec personalities to launch Pacte pour la transition, a
movement encouraging government and individuals to fight climate change. GAZETTE FILE PHOTO
DARIO AYALA / MONTREAL
QUEBEC — He did not sign the pact but a fastgrowing movement dedicated to fighting climate change believes Premier François Legault is on board in making the environment a priority. “François Legault arrives here with a clean slate,” said Dominic Champagne, spokesperson for the movement following an hour-long meeting with Legault Friday. “He’s not dogmatic. It think the environment was not a priority for him, but he admits (it is now) on Day 1. I thinks it’s a significant message. What we are asking is, ‘Can you renew this message in your inaugural speech?’ “Visibly he is in the process of doing that.” Champagne, a theatre director, is one of 500 Quebec personalities to launch a movement encouraging government and individuals to step up and fight climate change.
The Pacte pour la transition (https://www.lepacte.ca/en.html) is a response to an appeal from the secretary-general of the United Nations that citizens mobilize to avoid the ecological disaster scientists now say is looming. Launched Wednesday, the movement has had a spectacular response, with 120,000 — about 2,000 an hour — signing a pact to take action, Champagne told reporters.
The objective is a million signatures. He said they asked to meet Legault after hearing his speech (https://montrealgazette.com/news/quebec/analysis-legault-vows-to-govern-withhuman-touch-but-trouble-looms) following the Oct. 18 swearing in of his new
government. At the time, Legault said he got the message about the need to do more on the environment and climate change and would act. Legault did not meet reporters after meeting with Champagne but later, using a tweet, said the encounter was constructive and the government “will be part of the solution.”
François Legault @francoislegault
Excellente rencontre avec Dominic Champagne. Nous avons entamé un dialogue très constructif à propos de la lutte contre les changements climatiques. Le gouvernement du Québec fera partie de la solution. #PolQc 572 2:05 PM - Nov 9, 2018 268 people are talking about this
“I had no illusions about (Legault) signing the pact and I didn’t come here expecting he would,” Champagne said leaving the premier’s office. “But I am pleasantly surprised. We know the resistance. We know the strength of the (energy) lobbies. “That’s why it’s very important that citizens continue to put pressure by signing the pact. Science is telling us we are living in a historic period. “We are the ones facing the collapse of life on Earth. We are living in an absurd situation. By shovelling carbon into the atmosphere we are killing the world we live in.” Champagne deftly increased the pressure on Legault too, saying this is his chance to shine; in a sense hop aboard the bandwagon to fight climate change (https://montrealgazette.com/news/local-news/protesters-in-montrealcall-on-legault-to-make-climate-change-a-priority) that materialized in the last
election, helping Québec solidaire elect its 10 MNAs. He said he hopes to hear more from Legault on the question when the legislature resumes sitting Nov. 27 and Legault delivers his inaugural address. “I dare say the premier will put science at the heart of decisions he has to make,” Champagne said agreeing the CAQ’s current image is that it is more pro oil and pro car than pro environment. Late Friday, Legault’s office announced three Coalition Avenir Québec government cabinet ministers would be participating in one of the many marches calling for action on climate change set to take place Saturday. Environment Minister MarieChantal Chassé, Treasury Board President Christian Dubé and the minister for Montreal Chantal Rouleau will join The Planet Joins Parliament (La planète s’invite au parlement) (https://www.facebook.com/events/331709870937496/) event taking place at
the Place des festivals in Montreal at 2 p.m. Similar demonstrations are taking place in Quebec City, Sherbrooke, TroisRivières, Saguenay, Cacouna, Gaspé, Maria, Ottawa, Rimouski and Val-
David. Representatives of the Parti Québécois, Liberal and Québec solidaire parties had already announced plans to participate in the march in Montreal. Among other things, La planète wants elected officials to recognize that the climate emergency and protection of biodiversity are the greatest challenges of our time. They want government to reduce emissions by 45 per cent by 2030 and ban new oil and gas (https://montrealgazette.com/news/quebec/caqgovernment-to-scuttle-anticosti-heritage-site-process) exploration in Quebec.
pauthier@postmedia.com (mailto:pauthier@postmedia.com) Twitter.com/philipauthier (https://twitter.com/philipauthier)
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Ă&#x2030;dition du 8 novembre 2018 - Section ARTS - Ă&#x2030;crans 1 et 4 (+couverture principale de La Presse +)
400 personnalités québécoises lancent un «Pacte» pour lutter contre les changements climatiques
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir «Je suis arrière-grand-mère de cinq petites filles, et je n’ai pas le droit de ne pas faire quelque chose pour que leurs enfants puissent respirer l’air et boire de l’eau», a indiqué Janette Bertrand.
Alexandre Shields 8 novembre 2018 Environnement
Ils disent vouloir sortir du cynisme et du désespoir que peut susciter le naufrage climatique annoncé par la science. Près de 400 personnalités publiques, artistes et scientifiques du Québec ont lancé mercredi le « Pacte pour la transition (http://www.ledevoir.com/documents/pdf/18-11-07-pacte-transitionAS%202.pdf) », une initiative pour inciter les citoyens à réduire leur empreinte environnementale et pour presser les gouvernements à agir de façon ambitieuse contre les changements climatiques. « L’urgence de la situation exige une mobilisation sans précédent et de vigoureuses actions collectives pour protéger le monde dans lequel nous vivons, l’eau, l’air, les sols qui nous nourrissent, nous et nos enfants. La science nous dit aussi qu’il est technologiquement, humainement et économiquement possible de limiter le réchauffement de la planète. La solution passe par la volonté politique. Nous voulons passer de la parole aux actes », peut-on lire dans ce document, lancé mercredi au Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal. En plus de souligner le besoin de dépasser les « divergences politiques », les quelque 400 personnalités qui avaient signé ce « Pacte » avant son lancement officiel affirment que « le Québec de demain passe par une transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique juste qui fera un meilleur usage de notre savoir-faire, de nos ressources communes et de nos énergies renouvelables ». Parmi les signataires, on retrouve notamment Guy Laliberté, Yvon Deschamps, Marc Labrèche, Robert Lepage, Pénélope McQuade, Guy A Lepage, Hubert Reeves, Louis-Jean Cormier, Xavier Dolan, Monique Giroux, Paule Baillargeon, Richard Séguin, Carole Laure, François Pérusse, Jean Lemire, Anne-Élisabeth Bossé, Vincent Vallières, Denys Arcand, Geneviève Borne, Mario Pelchat, André Robitaille, France Castel, Jean-Michel Anctil, Fabien Cloutier, Luc Langevin, Diane Dufresne et Daniel Bélanger.
Je suis convaincu que les enjeux environnementaux préoccupent une majorité de Québécois — Dominic Champagne
« De Laure Waridel à Guy Laliberté, disons qu’on ratisse déjà très large. Il y a clairement un besoin de passer de la parole aux actes. Je sens aussi que le sentiment d’urgence est plus largement partagé et je suis convaincu que les enjeux environnementaux préoccupent une majorité de Québécois », souligne le metteur en scène Dominic Champagne, instigateur de cette initiative, en entrevue au Devoir. « Je suis arrière-grand-mère de cinq petites filles, et je n’ai pas le droit de ne pas faire quelque chose pour que leurs enfants puissent respirer l’air et boire de l’eau. Je crois qu’il faut faire quelque chose, je crois que c’est urgent, et je vais le faire », laisse tomber Janette Bertrand, présente au lancement mercredi.
« Nous sommes tous dans la contradiction, comme moi, qui fait de la publicité pour des voitures. Mais on peut aussi tous poser des gestes concrets pour envoyer un message clair aux décideurs politiques et aux grandes entreprises », explique pour sa part l’acteur Guillaume Lemay-Thivierge. « S’il existe un enjeu qui peut rassembler les gens, c’est bien celui de l’environnement. On ne parle pas de séparatisme, de langue ou de religion. On parle d’une planète dont nous sommes tous citoyens. Et personne ne veut détruire l’environnement. Je ne vois donc pas pourquoi on ne parviendrait pas à se rassembler autour des questions environnementales », ajoute l’actrice et dramaturge Christine Beaulieu. Un engagement Les gens qui ont signé et qui signeront le document s’engagent formellement à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en posant des gestes concrets, précise M. Champagne, qui dit espérer atteindre « un million de signatures ». Les signataires doivent donc tenter de réduire leur consommation de pétrole « partout où c’est possible », en réduisant l’utilisation de la voiture, notamment en favorisant le covoiturage, le transport collectif et le transport actif. Au Québec, selon les plus récentes données disponibles sur les émissions de GES, le secteur des transports compte à lui seul pour plus de 40 % du bilan de la province. Selon le bilan mi-parcours du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, il y a d’ailleurs « urgence d’agir » dans les transports pour espérer atteindre les objectifs de réduction de GES du plan climatique gouvernemental. Les citoyens qui signent le « Pacte pour la transition » s’engagent en outre, entre autres, à « amorcer une démarche sérieuse » de désinvestissement de leurs épargnes « du secteur des énergies fossiles », à réduire leur « production de déchets », leur « consommation de plastique » et leur consommation de viande. « Tout le monde peut faire son effort, à la hauteur de ses moyens. Et on ne veut pas seulement pointer du doigt le gouvernement. Il y a aussi une responsabilité individuelle. On se demande donc : qu’est-ce qu’on peut faire dès maintenant, tout en appelant à de grandes transformations dans notre société ? On peut réduire, par exemple, notre consommation de viande. Et on peut choisir de faire du covoiturage. Donc, posons des gestes », explique Dominic Champagne. « Il ne s’agit pas de se poser en purs et durs. Il ne s’agit pas de faire la morale. Il s’agit de dire que nous avons un virage à prendre et que nous devons le prendre. Et nous allons faire des gestes individuels pour réduire notre empreinte environnementale », ajoute-t-il aux artistes et personnalités réunis à son initiative. Volonté politique Il précise que ces gestes, aussi louables soient-ils, ne seront pas suffisants pour éviter les pires effets des bouleversements du climat planétaire. « Il faut aussi des politiques publiques qui soient à la hauteur des exigences de cette crise, mais également du potentiel du Québec », insiste celui qui dit vouloir se consacrer pleinement à ce nouveau « mouvement », ayant même renoncé à certains projets professionnels importants.
Le document publié mercredi appelle donc les élus à Québec et à Ottawa à mettre en oeuvre des politiques et des lois qui s’inscrivent dans « le respect de nos engagements climatiques », à adopter un « plan » qui permette d’atteindre les objectifs de réduction de GES, mais surtout à respecter les cibles de l’Accord de Paris sur le climat. Pour espérer respecter cette entente climatique signée en 2015 par 195 États, il faudrait réduire les émissions de GES de 40 à 70 % d’ici 2050 (et les faire disparaître en 2100) pour espérer rester sous un réchauffement de 2 °C, et les baisser de 70 à 95 % pour rester sous un réchauffement de 1,5 °C, selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Appel à la CAQ Or, un tel objectif ne pourra être atteint au Québec que si toutes les décisions gouvernementales sont prises à la lumière d’un véritable « test climat ». « Il faut que les directives du bureau du premier ministre envoyées à l’ensemble des ministères tiennent compte des enjeux de la transition énergétique. Ça me semble être le gros bon sens, et je crois que François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) peut comprendre le gros bon sens », fait valoir Dominic Champagne. Le document plaide directement pour la fin de toute exploration pétrolière et gazière sur le territoire québécois, pour une refonte de nos politiques d’aménagement du territoire et pour une meilleure protection des écosystèmes naturels de la province, notamment les forêts. « François Legault a admis qu’il avait du travail à faire en matière d’environnement. Il semble avoir entendu le message, mais nous allons nourrir le message, parce que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (https://www.ledevoir.com/Coalition+avenir+Quebec) (CAQ) a le pouvoir d’agir pour les quatre prochaines années. Il faut donc utiliser cette fenêtre d’opportunité. Avec la force du nombre, nous sommes persuadés qu’ensemble, nous pouvons renverser la vapeur, pour la suite du monde. » En fin de journée mercredi, près de 14 000 personnes avaient déjà signé le « Pacte » disponible en ligne. En réponse au lancement de cette initiative, la nouvelle ministre de l’Environnement du Québec, MarieChantal Chassé s’est dite à l’écoute des citoyens. «La ministre entend et partage les inquiétudes de la population relativement aux enjeux découlant des changements climatiques. Nous voulons toutefois nous assurer que les gestes posés sont les bons et que les sommes consacrées à la lutte aux changements climatiques sont dépensées de façon à atteindre les cibles de réduction de GES de la façon plus efficace possible», a affirmé son attachée de presse, Marie-Julie Couturier, par courriel.
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8 novembre 2018
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Dominic Champagne et Anaïs Barbeau-Lavalette Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Réduire sa consommation, sa production de déchets, sensibiliser autrui à l'importance de réduire son empreinte écologique... Avec le Pacte pour la transition, un contrat symbolique endossé par 100 créateurs québécois et que le public est invité à signer sur le web , le metteur en scène souhaite que le public s'engage à changer ses habitudes afin d'inciter les gouvernements à agir réellement contre les changements climatiques. En compagnie de l'auteure Anaïs Barbeau-Lavalette, Dominic Champagne explique à Catherine Perrin qu'il s'agit d'une réponse nécessaire aux signaux d'alarme des scientifiques. « Notre mode de vie, au Canada, est parmi les pires au monde, constate Dominic Champagne. Et moi, je suis complice dans le crime. Je ne suis pas là pour donner des leçons. Je suis là parce qu’on a un micro et des haut-parleurs. […] Je ne suis pas un gars très raisonnable, mais j’essaie de relayer la raison. Au lieu de chialer, on va prendre l’engagement – de Laure Waridel à Guy Laliberté, qui se promène en jet – de répondre à l’appel des scientifiques. » Prêcher par l’exemple « La somme de nos petits gestes individuels ne fait pas le poids face aux grandes politiques que les gouvernements doivent avoir le courage [d’implanter], déclare-t-il. Avec Justin Trudeau, on a eu un exemple très clair : la démocratie l’élit sur la base qu’il va cesser les subventions à l’industrie pétrolière […] et il vient d’investir des milliards de dollars que l’industrie elle-même ne veut pas investir. Oui, on fait des progrès, mais l’effondrement va plus rapidement que les progrès. »
« On va dire à notre premier ministre : "Nous sommes là. Nous sommes prêts à prendre des engagements, mais il faut que les bottines suivent les babines." » — Dominic Champagne
Non à l’impuissance « Peut-être qu’un jour, mes enfants n’auront plus le droit d’être fiers de donner naissance, qu’on ne pourra plus porter la vie en se disant que c’est la plus belle chose au monde, craint Anaïs BarbeauLavalette. [Cette possibilité] m’a vraiment fait mal. Ce n’est pas juste que je veux que mes enfants puissent goûter à la beauté du monde et savourer la grandeur de ce que la terre peut être, mais aussi, il faut qu’accoucher reste une victoire. Ça ne peut pas devenir une défaite. […] Ce que le Pacte fait, c’est [de nous sortir] de ce sentiment d’impuissance. Collectivement, on se réapproprie notre pouvoir de citoyen et on tend une main. » Le plaisir du courage « Ce sont des petits gestes qui demandent d’avoir un certain courage, mais c’est le fun, être courageux, note l’auteure. On se réapproprie quelque chose. Il y a une fierté qui vient avec ça. […] Moi, je ne suis plus capable d’être écrasée par [les] nouvelles. Ça m’aplatit et ce n’est pas ça, mon moteur de survie. Mon moteur de survie est dans l’action. »
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7 novembre 2018
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Mercredi 7 novembre 2018
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arcturius.org
Publié le 07 novembre 2018 à 13h03 | Mis à jour le 07 novembre 2018 à 16h24
Les citoyens invités à signer un «Pacte pour la transition» écologique PIERRE SAINT-ARNAUD La Presse Canadienne «Je rêve d'un Noël blanc dans un Québec vert!» C'est avec ces mots simples et limpides comme une eau de source qu'Yvon Deschamps a expliqué mercredi pourquoi il prenait l'engagement de signer le «Pacte pour la transition», dont l'objectif est d'intensifier la lutte contre le réchauffement climatique et pour la protection de l'environnement.
Plusieurs dizaines des personnalités signataires du «Pacte pour la transition» se sont déplacées pour inviter les citoyens à agir. Bon nombre d'entre elles ont pris la parole, comme Yvon Deschamps sur cette photo. Photo André Pichette, La Presse
Dominic Champagne (avec le micro). Photo André Pichette, La Presse
Au-delà de démontrer qu'il n'avait rien perdu de son sens de la formule du haut de ses 83 ans, l'humoriste à la retraite tenait à être présent parmi les dizaines de personnalités du monde des arts et du spectacle, du milieu scientifique et académique, des Premières nations et autres réunies à Montréal pour présenter le Pacte par lequel tous les Québécois sont invités à s'engager à faire leur part d'efforts pour l'environnement tout en exigeant du gouvernement du Québec qu'il fasse la sienne. «Il y a urgence climatique et ceux qui nous gouvernent, pour l'instant, ne sont pas à la hauteur de nos exigences et de nos aspirations et [...] je crois que notre peuple, notre société a besoin que la société civile se lève, qu'on transcende nos divergences partisanes et qu'on signe», a martelé l'un des porteurs du projet, le réalisateur Dominic Champagne.
Plus de 500 personnalités du monde des arts et du spectacle, du milieu scientifique et académique, des Premières Nations et autres avaient alors déjà signé le Pacte, dont les promoteurs visent la récolte d'un million de signatures dans l'espoir de faire du Québec «un leader et une inspiration pour le monde entier» en matière de transition. À 15h mercredi, près de 7500 signatures étaient enregistrées sur le site www.lepacte.ca (https://www.lepacte.ca) . Louis Morissette: «Je représente le problème» Le document, disponible en ligne, ne demande pas la perfection à ses signataires, mais bien de s'engager à faire leur possible pour réduire leur empreinte carbone, notamment en réduisant leur consommation de pétrole, en réduisant leur consommation en général, le gaspillage et la production de déchets, en mangeant moins de viande et davantage d'aliments
produits localement et ainsi de suite. Le comédien, scénariste et humoriste Louis Morissette a d'ailleurs reconnu s'être d'abord vu comme une nuisance au mouvement lorsqu'on l'a approché. «Je représentais exactement le problème, c'est-à-dire le gars de banlieue de 45 ans qui a des enfants, qui n'a pas le choix d'avoir un char pis qui se dit: ouin, je peux pas trop, je Louis Morissette vais essayer de même [...] C'est pour ça que Photo André Pichette, La Presse je dois y aller, pour dire non, je ne suis pas parfait. Par contre, je m'engage à une chose: à regarder mon mode de vie présentement et à dire comment je pourrais faire les choses différemment à partir d'aujourd'hui, comment on peut tous faire ça.» «On n'a pas besoin d'être parfaits», a répété à plusieurs reprises Dominic Champagne pour renforcer ce message. Le défi: convertir François Legault Le second volet du document représente la contrepartie exigée des gouvernements de qui l'on réclame des lois forçant le respect des engagements climatiques, l'adoption d'un plan pour atteindre et dépasser les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre et, au Québec plus spécifiquement, de lancer un chantier d'efficacité énergétique et d'électrification du Québec, dans les transports et la mobilité durable, les bâtiments et l'industrie. Les gouvernements sont aussi appelés à donner l'exemple en réduisant leurs propres émissions de 50% d'ici 2030 et, au Québec, d'aller vers la fin de toute exploration et exploitation des énergies fossiles et d'abolir toutes formes de subventions aux hydrocarbures. D'autres demandes visent la protection du territoire, du fleuve, des terres agricoles, des eaux de surface et souterraines, des forêts et de la biodiversité par des politiques en matière d'aménagement et d'architecture. Dominic Champagne dit avoir bon espoir de pouvoir rencontrer le premier ministre François Legault «dans les prochains jours», soulignant que ce dernier, malgré l'absence de véritable plateforme environnementale dans son programme électoral, «a fait amende honorable et a dit qu'il a compris le message de la population» en matière d'environnement. «Je vais essayer non pas de l'antagoniser, mais de le faire rêver au rôle historique qu'il peut jouer. François Legault, de toute évidence, n'est pas un visionnaire à l'égard de cette réalité, mais j'ai bonne espérance qu'il puisse le devenir [...] S'il sent l'appui du peuple québécois derrière lui, on est capables de grandes choses.» Trolls et «tatas» En plus de s'engager à faire des efforts pour réduire leur impact environnemental, les signataires du Pacte s'engageront aussi à répandre la bonne nouvelle, c'est-à-dire encourager leur entourage à faire de même et à faire agir leur «pouvoir citoyen» par tous les moyens à leur disposition. Les artistes ont été invités à s'afficher sur les réseaux sociaux, tout en sachant pertinemment qu'ils s'exposeront aux critiques. «Je le sais qu'on va se faire "basher", a dit Dominic Champagne. Je le sais qu'on va passer pour des artistes du Plateau qui font la morale à tout le monde, qui s'enrobent dans la vertu. Ç'a déjà commencé; je pourrais vous faire lire des trolls qui ont écrit cette nuit.» Guillaume Lemay-Thivierge y est de son côté allé de ce conseil: «Ne perdons pas trop de temps avec tous les "tatas" qui vont nous faire perdre de l'énergie et faisons de ce beau projet une mode que les gens veulent suivre plutôt que d'essayer de se défendre tout le temps.»
Quoi surveiller aujourd’hui? Magdaline Boutros 7 novembre 2018 Canada
Lendemain d’élections aux États-Unis
Plusieurs Américains se lèveront avec un gros mal de tête, ce matin. Et d’autres auront certainement le coeur plus léger. Après des semaines de campagne acrimonieuse, des dizaines de milliers d’Américains étaient appelés aux urnes hier. Les deux prochaines années de la présidence de Donald Trump seront colorées par les résultats de ces élections de mi-mandat, qui ont maintenu les républicains au Sénat et redonné le contrôle de la Chambre des représentants aux démocrates. Comment le président réagira à la nouvelle composition du Congrès ? À suivre…
En souvenir de Bernard Landry
L’ex-premier ministre Bernard Landry s’est éteint hier à l’âge de 81 ans. Le premier ministre François Legault a déjà annoncé que celui qui a été aux commandes du gouvernement québécois de 2001 à 2003 aura droit à des funérailles nationales. De nombreuses personnalités publiques ont pris la parole, hier, pour rendre hommage au battant qu’il était. Aujourd’hui encore, le nom de Bernard Landry sera sur bien des lèvres. Qui recevra le Goncourt et le Renaudot ?
La saison des prix littéraires bat son plein en France. Après les prix Femina et Médicis remis ces derniers jours, ce sera au tour des prix Goncourt et Renaudot d’être décernés aujourd’hui. Quatre finalistes, dont Frère d’âme de David Diop (Seuil), sont en lice pour recevoir le prestigieux prix Goncourt. Quelques minutes plus tard, les lauréats du Renaudot seront annoncés. Cinq finalistes, dont Le lambeau de Philippe Lançon (Gallimard), se disputent l’honneur dans la catégorie Romans. Et trois finalistes sont en lice dans la catégorie Essais. À la Cour suprême
Plusieurs victimes de prêtres pédophiles auront les yeux rivés vers la Cour suprême, aujourd’hui. Le plus haut tribunal du pays entend ce matin l’appel de la Congrégation de SainteCroix et celui de l’oratoire Saint-Joseph qui touchent la deuxième action collective intentée par des victimes d’abus sexuels commis par des frères de Sainte-Croix. Au centre des débats se trouve la reconnaissance du délai de déchéance, en vertu duquel une victime perd son droit d’intenter une action civile trois ans après le décès de son agresseur. Dans le calepin
Une coalition de 400 personnalités publiques, artistes et scientifiques lance à Montréal le « Pacte pour la transition ». Cette initiative se veut un appel aux citoyens, mais aussi au gouvernement du Québec, à agir pour lutter efficacement et rapidement contre les changements climatiques. Les instigateurs de ce « mouvement », dont le metteur en scène Dominic Champagne, rappellent que le temps presse pour éviter le naufrage climatique.
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S’engager maintenant pour le climat en Gaspésie
L'Arctique est un laboratoire de prédilection pour mesurer les changements climatiques. Photo : Associated Press / David Goldman Le « Pacte de la transition » et le mouvement « La Planète s'invite au parlement » arrivent dans la région. Agir pour contrer les changements climatiques, c'est ce que demandent ces citoyens engagés. Un texte d'Élise Thivierge d'après l'entrevue réalisée par Maude Rivard. Dans le « Pacte de la transition » lancé aujourd’hui, les signataires s’engagent, pour une période de deux ans, à poser des gestes concrets pour contrer les changements climatiques. Le professeur de biologie à l’Université du Québec à Rimouski, Dominique Berteaux, est l’un des signataires. Il se dit inquiet de l'avenir de la planète et croit qu'il est urgent d'agir individuellement et collectivement. « L’inquiétude dans la communauté scientifique est incroyablement grande, on ne s’en rend pas toujours compte de l’extérieur », dit le professeur.
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Facebook - Radio-Canada Arts - 7 novembre 2018
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ed ge
500 personnalités appellent les Québécois à s'engager pour le climat Publié le mercredi 7 novembre 2018 à 10 h 23
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Mis à jour le 7 novembre 2018 à 23 h 55
Hubert Reeves, Catherine Potvin, Guy Laliberté, Laure Waridel, Gilles Vigneault, Véronique Cloutier, Fred Pellerin et Diane Dufresne sont quelques-unes des 500 personnalités qui sonnent le tocsin et appellent les Québécois à se mobiliser pour « sauver la planète ». Un texte de Yanick Cyr Regroupées au sein du mouvement du « Pacte pour la transition » écologique, initiative du metteur en scène Dominic Champagne, ces personnes invitent les Québécois à rejoindre leurs rangs en s’engageant, pour une période de deux ans, à poser des gestes concrets pour contrer les changements climatiques. Issues des mondes artistique et scientifique ainsi que de la société civile, ces personnalités sont convaincues qu'il est nécessaire de se mobiliser afin d'éviter le désastre écologique annoncé par de nombreux scientifiques internationaux (/nouvelle /1128506/environnement-dereglement-climatique-rapport-accablant-giec) . Les signataires du pacte pour la transition répondent ainsi à l'appel du secrétaire général de l'ONU, qui a incité la société civile de tous les pays à se mobiliser derrière cet objectif. « Nous avons deux ans pour agir sous peine de conséquences désastreuses », a déclaré Antonio Guterres en septembre dernier. Dominic Champagne souhaite récolter un million de signatures au cours des prochains mois. Empruntant une analogie guerrière, le metteur en scène compare la lutte contre les changements climatiques et la consommation de pétrole à l’effort de guerre fourni par ses grands-parents lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Aller « La combustion du pétrole et le carbone qu’on pellette dans l’atmosphère », sont les ennemis contemporains, a-t-il lancé devant un parterre de célébrités québécoises edenues appuyer le mouvement. « On a notre effort de guerre à faire. » ge Les citoyens sont invités à s'enrôler et à signer un engagement de deux ans afin de mener la bataille climatique sur les cinq fronts suivants : Le pétrole; La consommation; L’alimentation; L’empreinte énergétique; L’engagement citoyen. Les instigateurs du Pacte pour la transition invitent leurs concitoyens, par exemple, à limiter leur utilisation de la voiture et de l’avion pour prioriser la mobilité durable, le covoiturage, l’autopartage, le transport collectif et actif. Ils leur enjoignent aussi de réduire la consommation énergétique de leurs habitations et de ne plus investir leurs épargnes dans le secteur des énergies fossiles.
« Nous sommes tous drogués au pétrole » Évitant de s'ériger en modèle, les 500 signataires insistent sur l'importance de solliciter le plus grand nombre de citoyens pour qu'ils fournissent leur effort « à la hauteur de leurs moyens ». « Il ne s’agit pas de se poser en purs et durs, on n’est pas là pour faire la morale, a prévenu Dominic Champagne. Les réalités sont différentes si on vit au nord de Sept-Îles ou si on vit à Montréal. Le transport collectif n’est pas adapté pour toutes les situations. » « Ici, il y a à peu près juste Laure Waridel de parfaite », a-t-il lancé, à la blague. Il a opposé la célèbre militante altermondialiste au milliardaire Guy Laliberté – « le plus grand pollueur individuel que je connaisse », a-t-il souligné, moqueur –, également signataire du pacte, afin de démontrer que tout le monde devait fournir son effort.
« On est tous complices dans le crime, on est tous drogués au pétrole. »
— Dominic Champagne ed Reconnaissant l’importance du pétrole dans le développement économique des pays ge industrialisés, M. Champagne soutient qu’il est temps de s’en séparer en soulignant que le Québec est dans une position enviable pour effectuer la transition énergétique vers l’électricité. Sur les fronts de la consommation et de l’alimentation, les volontaires sont encouragés à abaisser leur consommation globale en diminuant leur production de déchets. Ils sont également appelés à réduire leur consommation de plastique et de viande d’élevage tout en favorisant les produits locaux et biologiques. « Il est possible de manger un cheeseburger sur deux », illustre M. Champagne. Les participants doivent évaluer leur empreinte écologique grâce à un outil mis à leur disposition sur Internet, et développer leur propre stratégie pour la réduire au maximum de façon permanente.
Un effort collectif insuffisant « La somme de nos gestes individuels ne suffira pas », reconnaît toutefois M. Champagne en présentant le second volet du pacte qui vise à contraindre les décideurs politiques à penser à l'environnement dans chacune de leurs lois et de leurs décisions. Les signataires s’engagent donc à recruter leurs proches afin de grossir les rangs du mouvement et d'ainsi accentuer la pression politique. Ils doivent également « utiliser leur pouvoir citoyen (pétitions, lettres, implication communautaire et manifestation) pour accélérer la transition écologique dans la collectivité et au sein des entreprises ».
« Il y a urgence climatique et ceux qui nous gouvernent, pour l’instant, ne sont pas à la hauteur de nos exigences et de nos aspirations. » — Dominic Champagne
« Notre peuple, notre société a besoin que la société civile se lève » afin de s’assurer que nos gouvernements atteignent et dépassent leurs cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (/nouvelle/1128815/climat-canada-lieues-nouvelles-ciblesproposees-giec) .
Aller « Malgré les milliards dépensés, on a eu assez peu de résultats, a souligné l’expert en énergie Normand Mousseau. C’est pour ça qu’une partie du pacte vise à dire qu’on doit ed structurer, s’assurer que toutes les actions du gouvernement vont dans la même rection pour s’assurer que chaque effort, chaque dollar, chaque poussée qu’on fait ge nous amène vers le but recherché. »
L’espoir de la transition Les 500 signataires estiment que le salut de la planète passe par une alliance entre la science et la politique. « Nous avons actuellement les technologies et la science pour amorcer la transition, a lancé Catherine Potvin, sommité canadienne en matière de réchauffement climatique. C’est un problème social, politique, économique qui a besoin de tout le monde. » « La transition énergétique va passer par l’électrification, avec une électricité propre, et au Québec on part donc gagnant », a poursuivi Mme Potvin en faisant référence à la richesse de la province en hydroélectricité. Cette transition énergétique peut s’effectuer sans que l’économie en souffre, selon les deux scientifiques. « Notre compétitivité économique va bénéficier d’être à l’avantgarde du mouvement, opine Mme Potvin. Donc, il n’y a rien à craindre, il y a simplement à mobiliser nos connaissances. » « Les coûts ne cessent de diminuer pour agir, poursuit Normand Mousseau. On n’a pas de barrière économique, on n’a pas de barrière technique. On a une barrière sociale, psychologique qu’il faut franchir, et dès maintenant. » Les signataires se donnent rendez-vous dans deux ans, lors du sommet mondial sur le climat. Ils comptent mesurer, à ce moment, « l’impact de leur engagement envers euxmêmes et les nations ».
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Édition du dimanche 4 novembre 2018 - Section DÉBATS - Écran 4
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Tic tac, tic tac
Photo: iStock Propulsés par l’urgence, des citoyens se mobilisent et tentent de composter leur écoanxiété pour en faire des gestes concrets.
Josée Blanchette
2 novembre 2018 Chronique Chroniques
Nous aurons beau reculer l’heure demain, il sera encore minuit moins deux à l’horloge de l’apocalypse (Doomsday Clock). Minuit moins deux. Depuis son invention par des scientifiques de l’Université de Chicago, en 1947, c’est la seconde fois qu’on se rend à moins deux. Trump nous a fait perdre 30 secondes. Et dans deux mois, dès 2019, l’horloge s’ajustera aux Bolsonaro de ce monde. Ne parlons même pas de la montée du fascisme. Le poumon de la planète réside au Brésil, plus précisément dans la jungle amazonienne. Les scientifiques derrière l’horloge prennent en compte les menaces nucléaires, climatiques et technologiques. On l’appelle aussi « Horloge de la fin du monde ». Pour les écoanxieux, l’heure est sombre et novembre à tue-tête.
Je le ressens autour de moi de façon aiguë. Ce qui n’était que de l’inquiétude chez les mieux informés s’est transmuté en sentiment d’urgence qui macère dans l’impuissance. Certains sont fatalistes, d’autres pessimistes, les plus imaginatifs commencent déjà à prévoir l’après. Un ami, père de quatre enfants, me raconte qu’il s’est réveillé en sueur dans son lit en rêvant qu’il devait trouver un terrain en montagne avec un accès à l’eau. À la campagne, où l’on est traditionnellement plus autonome qu’en ville, des gens s’organisent déjà plus ou moins consciemment. On achète des terres, on se crée un réseau, avec un instinct de survivaliste chinois. « Quand ils se battront pour le dernier bout de steak haché, nous, on ne manquera de rien », me raconte un maraîcher papa de jeunes enfants qui compte une climatologue dans sa parenté. L’artisane de savon au lait d’avoine, au marché, a opiné du bonnet. « C’est bien, le marché fermier ; ça permet de connaître la communauté et de savoir sur qui on va pouvoir compter. » Pas d’illuminés ici, simplement des gens plus près de la nature qui constatent de visu les signes de détresse. Ils savent qu’il n’y aura pas de planète B. Des amis s’aménagent des caveaux à légumes, on apprend à faire du pesto avec des fanes de carottes ; j’ai même vu annoncer le livre de recettes Survivre à l’apocalypse du chef du restaurant Joe Beef. Écureuil au barbecue, quelqu’un ? Mon pays, ce n’est pas un pays (c’est une pétrolière) (https://www.ledevoir.com/politique/quebec/540144/legault-n-ira-pas-a-la-prochaine-conference-de-l-onu-sur-le-climat)François Legault (https://www.ledevoir.com/francois-legault) n’ira pas à la COP24, en décembre, en Pologne. Cela fera 1,6 tonne de CO₂ en
moins dans son bilan carboné. 1,6, c’est beaucoup si l’on considère qu’on nous suggère de restreindre nos émissions à deux tonnes par an. Justin Trudeau (https://www.ledevoir.com/justin-trudeau) ira sauver l’honneur canadien. Il ne risque pas de se faire apostropher par Yann Perreau, qui a osé l’urgence à l’ADISQ (https://www.ledevoir.com/culture/musique/540078/galaadisq-2018) (bra-vo !). Des étudiants américains poursuivent le gouvernement Trump pour son inaction sur le climat. Non-assistance à peuple en danger. Le Fonds mondial pour la nature nous apprenait cette semaine que 60 % de la biodiversité a disparu de 1970 à 2014 (https://www.ledevoir.com/societe/environnement/540185/la-terre-a-perdu-60-de-ses-animaux-sauvages-en-44-ans). Et c’est ir-réver-si-ble pour une large part. Les coraux morts ne renaîtront pas. Quant aux animaux, il est où, Noé, lorsqu’on a besoin de lui ? De jeunes GINKS (Green Inclination No Kids) ont décidé de ne plus ajouter d’enfants à cette planète et d’adopter des réfugiés climatiques au besoin. Ils seront nombreux, par centaines de millions. J’ai eu l’outrecuidance d’en glisser un mot à l’émission d’Alain Gravel la semaine dernière. Le sujet a vite dérapé dans la manosphère grâce aux radios-poubelles de Québec. La violence était digne d’un épisode de La servante écarlate et le discours, de la même tenue. Une chance que j’avais prévenu mon B que ça risquait de partir en couille. Précision : ce n’est pas lui que je regrette d’avoir mis au monde, mais « le monde » dans lequel je l’ai plongé qui m’angoisse. Si on pouvait cloner mon B, ce monde se porterait mieux. Un certain maire, d’un certain arrondissement, qui essaie fort fort de changer les habitudes depuis une décennie, m’a écrit : plus facile de s’attaquer à toi et de te décrédibiliser que de réfléchir sur le propos qui dérange. Et il dérange. Nos comportements sont mortifères, mais nous ne supportons pas l’idée que la vie puisse s’arrêter avec et par l’incurie de notre espèce. Troublant paradoxe. En attendant, 60 % de la biodiversité a manqué le bateau de Noé. On a mis quelqu’un au monde Pour le metteur en scène Dominic Champagne, l’anxiété est réelle et palpable, mais elle va de nouveau nourrir son action. L’homme qui a travaillé sur le spectacle de clôture des Jeux de Sotchi, l’hommage aux Beatles Love à Las Vegas, Moment Factory à Barcelone, livrait un spectacle solo récemment à Montréal, un texte fort qui se lit comme une longue confession environnementale. Devenu militant et « écoterroriste » dans la foulée des gaz de schiste, le réalisateur du film Anticosti : la chasse au pétrole extrême prépare un nouveau coup d’éclat écolo-médiatique pour la semaine prochaine. J’ai discuté longuement avec lui de ses sources de motivation, même si le défi semble titanesque : « On vit une tragédie. Je vais donner les deux prochaines années de ma vie au lobby citoyen. J’ai fait le pari de ne pas être cynique. »
Ce millionnaire-mécène, qui se décrit comme un anxieux et un grand enthousiaste, est prêt à « rocker » bénévolement. « Ils ne m’auront pas. Ça se peut pas que j’aille lire la Bhagavad-Gita dans ma campagne. Je ne suis pas rendu là. Pour les gaz de schiste, nous étions quatre au début, et on les a arrêtés. J’en dormais pas la nuit. Certains en ont fait des burnout. » Dominic Champagne estime que son angoisse le paralyse, mais qu’elle le provoque aussi : « Je me sens au coeur d’une grande crise morale. Comme un Berlinois en 1936. Il y a une guerre à livrer. » Et ce guerrier pacifique puise son carburant dans la joie, ses trois grands garçons, l’humour et les forces vives du bottin de l’Union des artistes ; il n’a pas dit son dernier mot. « Il faut nourrir l’espoir par devoir. Le Québec peut être une source d’inspiration pour les autres. Un petit Québécois a présenté à Paul McCartney ce qu’on allait faire avec sa musique dans Love ; ils ont ramassé un milliard de recettes en 10 ans. » Et des millions de personnes ont chanté Revolution. Well, you know, we all want to change the world. Imaginez une planète Des fois, il suffit de danser. Entre deux mauvaises nouvelles, danser. Entre deux limités du lobe et en déficit de Jig-A-Loo cérébral, danser. Entre deux fins du monde, entre deux chicanes qui ne mènent à rien, danser. Quand on a besoin d’une dose d’humains qui te repompent la tripe de bicyk, danser. Et quand on fait danser un village, ça donne ceci (http://fairedanserunvillage.com/?fbclid=IwAR0c99Ln8_Y0-TM7eW4VEgUedE9MGYANoRLFQBUALVHqTfKsVo1qqp2blqI). Imaginez une planète… Paroles et musique d’Amos Joannides avec la participation du village de Lac-Brome. Visité le site Doomsday Clock (https://thebulletin.org/doomsday-clock/). Les bulletins annuels qui accompagnent l’heure ajustée sont publiés début janvier et font une analyse du monde (de l’année précédente) et sur ce qui le rend « explosif ». À suivre. Suggéré à mon B de 15 ans de participer à la Grande Marche du 10 novembre prochain, place des Festivals, à 14 h, à Montréal. Après avoir lu les trolls sur ma page Facebook qui se moquaient de cette manifestation organisée par « La planète s’invite au Parlement (https://www.facebook.com/events/331709870937496/) », il a été convaincu de la nécessité de sa présence. Adoré l’album de Jacques Pasquet superbement illustré par Yves Dumont, Notre environnement
(http://www.editionsdelisatis.com/notre-environnement/), un livre documentaire qui explique aux jeunes les éléments qui
composent leur vie : eau, air, sol, énergie et climat, et ce qui les menace. Des exemples tirés du quotidien, un manuel pédagogique simple et des chiffres étonnants. 25 % de l’eau utilisée dans une maison sert à la lessive et au nettoyage ; 48 % à arroser le gazon et à nettoyer l’auto, notamment. Une synthèse admirable qui convient aussi aux grands. À partir de 9 ans. La traduction anglaise sera préfacée par David Suzuki.
Aimé le livre La consommation dont vous êtes le z’héros (http://editions-homme.com/consommation-dont-vous-eteszheros/florence-lea-siry/livre/9782761951050) de Florence-Léa Siry, un guide pratique pour s’initier au zéro déchet et apprendre
à fabriquer beaucoup de choses soi-même, du liquide à lessive à l’allume-feu avec de la mousse de sécheuse (si vous n’êtes pas passés à la corde à linge). La fameuse recette des pellicules en cire d’abeille qui remplacent celles en plastique y est. Très efficace. J’en ai acheté au marché. Un livre qui ne sauvera pas la planète, mais qui pourrait s’avérer très utile dans un trousseau de survivaliste… Consulté la conférence que donnait récemment mon économiste en environnement préféré à des étudiants de l’Université de Sherbrooke. Économie et écologie sont-elles solubles dans l’eau froide ? Un beau survol des diapos ici avec tableaux, chiffres et réflexions
(https://www.dropbox.com/s/nwkc5mrszylgcqi/Conf%C3%A9rence%20Universit%C3%A9%20de%20Sherbrooke_23_octobre%202018.pptx? dl=0). « Il ne s’agit pas de prévoir l’avenir, mais de le rendre possible » (Saint-Ex).
SOUS EMBARGO jusqu’à mardi le 18 décembre à 14h
Communiqué de presse Cadeau de Noël du Pacte à François Legault Un projet de loi sur le climat Montréal, le 18 décembre - Aujourd’hui, le Pacte pour la Transition offre un cadeau de Noël à M. François Legault: un projet de loi pour assurer le respect des engagements climatiques du Québec. En signant le Pacte, plus de 250 000 Québécoises et Québécois ont demandé aux gouvernements d’«adopter les lois et les actions forçant le respect de nos engagements climatiques». C’est la première exigence politique posée par le Pacte: «que toutes les décisions gouvernementales passent le crible de leurs impacts climatiques». Mario Denis, avocat-légiste retraité, ayant participé à la rédaction de plusieurs lois et règlements sur l’environnement au gouvernement québécois, et Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l’environnement ont présenté à l’équipe du Pacte ce projet de loi intitulé «Loi visant à assurer le respect des obligations climatiques du Québec». Il a été révisé par des juristes chevronnés, notamment les professeurs de droit Sébastien Jodoin (Université McGill), Paule Halley (Université Laval), Jean Leclair et Hugo Tremblay (Université de Montréal). Il a aussi reçu l’appui des scientifiques associés au Pacte. Plus de 20 juridictions ont déjà adopté des lois similaires ayant pour but d’assurer l’atteinte des cibles de réductions des émissions de gaz à effet de serre, notamment la Colombie Britannique (2007), le Royaume-Uni (2008), l’Écosse (2009), le Danemark (2014), la Catalogne (2017), la Norvège (2017) et la Suède (2018). Contexte Deux mois après son élection, le premier ministre François Legault a déploré que l’État québécois «n’a pas de plan» pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Québec ne sait pas où il en est par rapport à sa cible de réduction de 20% de GES pour 2020 (par rapport à 1990). Malgré cela, il s’engage à respecter les objectifs de 2030, soit une réduction de 37,5%. La lutte contre le réchauffement du climat est une question vitale. Dans son discours inaugural, M. Legault a parlé avec émotion de l’avenir des enfants québécois. Rien n’est aussi prioritaire, et cela comprend la sauvegarde de leur planète. Après avoir entendu notre premier ministre reconnaître «l’urgence d’agir» et au lendemain de la COP24 à Katowice, nous espérons maintenant que le gouvernement formalise ce que la raison scientifique exige. «Le projet que nous proposons aujourd’hui nous a été acheminé par MM. Denis et Bélanger dans l’esprit d’assurer, au-delà des lignes de partis, les intérêts supérieurs du Québec et le respect de nos engagements internationaux. Le Pacte est un mouvement non partisan. Ce projet de loi ne vise ni à dénoncer les gestes passés du gouvernement précédent, ni à enserrer le gouvernement actuel dans une camisole de force, mais bien à amener l’Assemblée nationale à faire front uni dans la lutte difficile mais nécessaire qui s’engage.», a précisé Dominic Champagne. «Le projet de loi est offert au gouvernement Legault, majoritairement élu, et à ce titre, le seul habilité à le faire adopter. Nous comptons sur lui pour qu’il s’engage à le déposer dès la prochaine session parlementaire. Notre geste est non-partisan, nous espérons que tous les partis s’engageront, dans un même esprit de collaboration et d’unité face au défi climatique, à y donner suite et à l’adopter rapidement.», a-t-il conclu.
À propos du projet de loi En résumé, l’article 4 du projet de loi présenté stipule que «Tout projet de loi, de règlement, de décret ou d’arrêté ministériel, de même que tout projet d’acte administratif, tel un projet d’orientation, de politique, de plan ou de stratégie, qui est soumis au Conseil exécutif, au Conseil du trésor, à un comité ministériel ou à un ministre, ne peut faire l’objet d’une recommandation ou d’une décision que s’il est compatible avec l’atteinte des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre […]». L’article 9 prévoit que «Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques doit annuellement publier l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre du Québec […].» L’article 10 vise la création d’un bureau permanent de surveillance climatique au sein du personnel du Vérificateur général, avec la mission d’enquêter sur le respect des cibles et de faire des recommandations. Enfin, l’article 12 prévoit que le Premier ministre soit le responsable de cette loi. Initiative citoyenne Au Québec comme au Canada, l’idée d’une loi sur le climat fait son chemin depuis un moment déjà et de nombreux groupes et organisations en ont fait la demande et la promotion ces derniers temps. Entre autres, l’idée d’une loi «anti-déficit climatique» a été portée par un parti d’opposition, en l’occurrence le Parti québécois. Il n’est pas fréquent qu’un mouvement de citoyens propose un projet de loi au gouvernement. Nous demandons à M. Legault de le considérer attentivement, de l’étudier et de le modifier au besoin, de le soumettre aux débats parlementaires et de l’adopter dès la prochaine session afin que le Québec s’engage résolument dans la lutte contre le réchauffement climatique. À l’initiative de «La Planète s’invite au Parlement», des dizaines de milliers de citoyens ont pris la rue, dont des ministres de l’actuel gouvernement, pour manifester leurs inquiétudes et leur volonté d’agir. Un quart de million de Québécois et Québécoises ont signé le Pacte pour la transition. Cent quarante municipalités ont signé la Déclaration d’Urgence Climatique. Groupes environnementaux, scientifiques, gens d’affaires, de la santé, ainsi que plusieurs ordres professionnels de partout au Québec demandent que nous passions de la parole aux actes. C’est ce que l’équipe du Pacte propose au gouvernement de faire avec ce projet de loi. «J’invite toutes les citoyennes et tous les citoyens qui sont en faveur de cette initiative et qui n’ont pas encore signé le Pacte pour la Transition à le faire sans tarder sur lepacte.ca», de conclure Dominic Champagne. -30Source : Dominic Champagne, Pacte pour la transition Information aux médias : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel : 514-458-8355 Restons en contact : Pour lire et signer le pacte : www.lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte / Twitter et Instagram: @pourlepacte / #lepacte
20/12/2018
Eureka
Canada NewsWire (français)
Avis, lundi 17 décembre 2018 - 17:19:00 UTC -0500 217 words
Invitation aux médias - Dominic Champagne à Québec - Conférence de presse concernant le respect des obligations climatiques au Québec Le Pacte pour la Transition MONTRÉAL, le 17 déc. 2018 /CNW Telbec/ - Dominic Champagne, instigateur du Pacte pour la Transition, invite les représentants des médias à une conférence de presse qui aura lieu le mardi 18 décembre à 14h00 à l'Observatoire de la Capitale Nationale à Québec. Pour l'occasion, Dominic Champagne sera accompagné d'experts en lien avec le respect des obligations climatiques au Québec : Me Michel Bélanger, Me Mario Denis et Madame Paule Halley, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l'environnement. AIDE-MÉMOIRE Date : Mardi 18 décembre 2018 Heure : 14 h Lieu : Observatoire de la Capitale Nationale , 1037 Rue de la Chevrotière, Québec, QC G1R 5E9. 21 ième étage, façade sud Qui : Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l'environnement Me Mario Denis, avocat-légiste Paule Halley, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de l'environnement Les médias auront la possibilité de diffuser les images en continu de la conférence de presse, au besoin.
SOURCE Le Pacte pour la Transition Contact Information aux médias : Rosemonde Communications, Rosemonde rosemonde@rosemondecommunications.com (mailto:rosemonde@rosemondecommunications.com), Tel : 514-458-8355
Gingras,
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Communiqué de presse Pour diffusion immédiate
PACTE POUR LA TRANSITION : Plus d’un quart de million de signataires en moins d’un mois
Montréal, le 7 décembre 2018 – Un mois après son lancement, déjà plus d’un quart de million de personnes ont signé le Pacte pour la Transition (lepacte.ca) afin d’exiger des pouvoirs publics qu’ils mettent la science au cœur de leurs décisions et agissent immédiatement de façon responsable face aux changements climatiques et à la crise écologique. Une mobilisation sans précédent et en tout point exceptionnelle, tant par son ampleur que par la rapidité avec laquelle les gens continuent de rejoindre le mouvement. Du jamais vu au Québec et au Canada! Lancé le 7 novembre dernier en réponse à l’appel du Secrétaire général des Nations unies pour une mobilisation massive de la société civile face à l’urgence climatique, le Pacte a permis de mettre en lumière que le vent pour la transition énergétique et écologique souffle fort au Québec. « Depuis le lancement, nous avons reçu des dizaines de milliers de messages et de témoignages de gens qui passent à l’action, souhaitent en faire plus, et s’impatientent de voir les pouvoirs publics emboîter le pas plus rapidement.» de souligner Dominic Champagne, initiateur du Pacte. En dépit de certaines des critiques adressées au Pacte, et surtout aux artistes qui sont sortis en masse pour appuyer les scientifiques, la très vaste majorité des gens remercient vivement les instigateurs d’avoir initié le Pacte. «Ce sentiment de ne pas être seule à m’inquiéter et à agir, que nous sommes ensemble, et que par la force du nombre, nous pourrons imposer au gouvernement d’agir avec courage et vision, voilà qui est rafraîchissant face au marasme dans lequel on se sentait jusqu’ici», exprime Anne Dufresne, une signataire, dans un message adressé à l’équipe du Pacte. En plus des citoyen(ne)s signataires de tous âges, origines et régions de la province, une multitude de villes et de villages, d’entreprises, de musées, d’écoles, de cégeps et des milliers d’autres organisations ont donné leur appui à l’initiative et se mobilisent autour du Pacte. « On sent le Québec clairement en mouvement. Il se passe quelque chose, notre appel résonne par-delà nos frontières, nous avons reçu de nombreuses demandes pour un Pacte Canada, un Pacte Europe, et un Pacte le monde. Pour l’heure, nous prenons le temps d’organiser la suite, de mobiliser nos alliés, de préparer l’année 2019 qui s’annonce bien chargée. Rappelons-nous qu’il y a un mois, le Pacte n’existait pas et que la suite, il nous reste à l’écrire ensemble», précise Sophie-Anne Legendre, coordonnatrice au Pacte. Encore cette semaine, pendant la COP24, le secrétaire général des Nations Unies déclarait: «Le changement climatique avance plus vite que nous, et nous devons rattraper notre retard le plus vite possible avant qu'il ne soit trop tard. Pour beaucoup de gens, de régions et même de pays, c'est déjà une question de vie ou de mort.» «Nous avons le devoir de répondre à cet appel dans l’ensemble de nos politiques publiques. Nous invitons le gouvernement Legault à passer rapidement de la paroles aux actes en appuyant chaque
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décision sur des expertises rigoureuses qui assureront que tous les choix d’investissements iront dans le sens d’une réduction de nos émissions de GES», de conclure Dominic Champagne. À propos du Pacte pour la transition : Les signataires du PACTE s’engagent à poser des gestes concrets pour réduire leur empreinte écologique et carbone. En contrepartie, sachant que la somme de leurs gestes ne fera pas le poids face à l’ampleur de la crise, ils exigent des gouvernements qu’ils agissent immédiatement de façon responsable, en mettant la science au cœur de leurs décisions. Entre autres demandes, les signataires exigent que toutes les décisions politiques des gouvernements passent le crible de leurs impacts sur le climat dans le respect de nos engagements. Des marches pour le climat auront lieu partout dans le monde ce samedi le 8 décembre. Au Québec, d’Alma à Val David en passant par Montréal, de nombreux signataires du Pacte marcheront pour que La planète s'invite au parlement. -30Source : Le Pacte pour la transition Information aux médias : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel : 514-458-8355 En savoir plus : Lire et signer le pacte : www.lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte Twitter et Instagram: @pourlepacte #lepacte
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Press Release
A PACT FOR THE TRANSITION: More than a quarter of a million signatories in less than a month Montreal, December 7th, 2018 – One month after its launch, over a quarter of a million people have already signed the Pact for the Transition to demand that public authorities put science at the heart of their decisions and take immediate, responsible action in the face of climate change and the ecological crisis. It is an unprecedented and entirely exceptional mobilization, both in its magnitude and the rate at which people continue to join the movement, as never seen in Quebec and Canada! Launched last November 7 th in response to the UN Secretary-General’s call for a massive mobilization of civil society in the face of this climate emergency, the Pact has shown that the winds of change for the energy and ecological transition blow strong in Quebec. “Since the launch, we have received tens of thousands of messages and testimonials from people who are taking action, wanting to do more and anxious to see their public authorities follow suit more quickly,” emphasized Dominic Champagne, initiator of the Pact. Despite some criticism of the Pact and the artists who have come out en masse to support the scientists, the overwhelming majority of people warmly thank the Pact’s instigators. “This feeling of not being the only one worrying and taking action, that we are together and that, with the strength of numbers, we can urge the government to act with courage and vision—that is refreshing in the face of the stagnation we have felt so far,” expressed Anne Dufresne, a signatory, in a message addressed to the Pact team. In addition to the citizens of all ages, origins and regions of the province who have signed the Pact, numerous cities and towns, businesses, museums, schools, CEGEPs and thousands of other organizations have given their support for the initiative and are mobilizing around the Pact. “We feel that Quebec is clearly moving. Something is happening; our call is echoing across our borders. We have received many requests for a Canadian Pact, a European Pact and a Global Compact. For now, we are taking the time to organize the follow-up, mobilize our allies and prepare for 2019, which promises to be a very busy year. Remember that, a month ago, the Pact did not exist and that together we have to write what happens next,” explained Sophie-Anne Legendre, coordinator of the Pact. Once again this week, during COP24, the UN Secretary-General declared that “Climate change is running faster than we are and we must catch up sooner rather than later before it is too late. For many, people, regions even countries this is already a matter of life and death.” “We have a duty to respond to this call in all of our public policies. We invite the Legault government to move quickly from words to action by supporting each decision with rigorous expertise that will ensure that all investment choices lead us in the direction of reducing our GHG emissions,” concluded Dominic Champagne.
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About the Pact for the Transition: The Pact signatories pledge to take concrete measures to reduce their ecological and carbon footprints. In return for their efforts, knowing that the sum of their actions will be insufficient given the scale of the crisis, they demand that their governments take immediate, responsible action, putting science at the heart of their decisions. Among other calls, the signatories
demand that all political decisions by their governments pass the test of their climate impacts in accordance with our commitments.
Climate marches will take place across the world this Saturday, December 8th. In Quebec, from Alma to Val David through Montreal, many Pact signatories will march so that The Planet goes to Parliament. -30Source: A Pact for the Transition Media Information: Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel: 514-458-8355 For more information: Read and sign the Pact: www.lepacte.ca/english.html Facebook: facebook.com/pourlepacte Twitter and Instagram: @pourlepacte #lepacte
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EMBARGO jusqu’au 7 novembre à 10h Communiqué de presse
Lancement du PACTE POUR LA TRANSITION De la parole aux actes Montréal, le 7 novembre 2018 - Plus de 500 artistes, scientifiques et leaders de différents secteurs appellent tous les Québécoises et Québécois à signer le Pacte pour la transition afin de « passer de la parole aux actes ». Suite aux cris d’alarme des scientifiques sur le réchauffement climatique et à l’appel du Secrétaire général des Nations unies à la société civile soulignant qu’il reste « deux ans pour agir », ils répondent présents et invitent la population à en faire autant. « Nous manifestons notre ferme volonté de poser les gestes qui s’imposent pour protéger le monde dans lequel nous vivons et nous diriger vers un avenir sobre en carbone. Le Québec de demain passe par une transition écologique de notre économie, notamment par une transition énergétique. Avec les ressources physiques et humaines dont il dispose, avec son sens inné de la coopération et son génie d’innovation, le Québec peut et doit devenir un leader et une inspiration pour le monde entier ». - Dominic Champagne. Catherine Potvin, experte en changements climatiques, Normand Mousseau, expert en énergie et François Delorme, économiste, ont collaboré avec Dominic Champagne, Laure Waridel, Anaïs Barbeau-Lavalette, Alexis Martin, Normand Baillargeon, Vincent Graton et Véronique Côté à la rédaction de ce Pacte. Ils invitent tous les Québécois à le signer sur « lepacte.ca », avec l’espoir de rassembler un million de signataires de partout au Québec. En signant le Pacte, les signataires s’engagent solennellement à poser des gestes individuels pour réduire leur empreinte écologique. En contrepartie de leurs efforts, sachant que la somme des gestes individuels ne fera pas le poids face à l’ampleur de la crise, ils exigent des gouvernements qu’ils s’engagent eux aussi à agir de façon responsable. Les signataires s’engagent à faire leur juste part au cours des deux prochaines années et demandent, entre autres, que toutes les décisions prises aux niveaux fédéral, provincial et municipal passent le crible de leurs impacts pour assurer le respect de nos engagements climatiques, dont l’Accord de Paris sur le climat. Parmi les signataires : Dominic Champagne, Hubert Reeves, Guylaine Tremblay, Yvon Deschamps, Véronique Cloutier, Normand Baillargeon, Janette Bertrand, Guy Laliberté, Laure Waridel, Martin Matte, Alain Vadeboncoeur, Maripier Morin, Robert Lepage, Ghislain Picard, Richard Desjardins, Catherine Potvin (scientifique), Marc Labrèche, Alexis Martin, MarieFrance Bazzo, Normand Mousseau (scientifique), Marina Orsini, Roy Dupuis, Anaïs BarbeauLavalette, Fred Pellerin, Alain Deneault, Gilles Vigneault, Céline Bonnier, Louis-José Houde, François Delorme (économiste), Pascale Bussières, Marie Laberge, Jean Lemire, Louis-Jean Cormier, Pénélope McQuade, Xavier Dolan, Catherine Morency (Polytechnique, Chaire de la Mobilité), Diane Dufresne, Guy A Lepage, Denis Villeneuve, Anne Dorval, Claude Béland, Marie Laberge, Vincent Graton, Élise Guilbeault, Jacques Nantel (HEC), Louis Morissette, Edith Cochrane, René Richard Cyr, Christian Bégin, Serge Bouchard, Adib Alkhalidey,
Christine Beaulieu, Patrice Michaud, Denys Arcand, Brigitte Poupart, François Pérusse, Luc Langevin, Ludivine Reding, Émile Proulx-Cloutier, Véronique Côté, Daniel Bélanger, Paule Baillargeon, Patrick Bonin, Marc Séguin, Sophie Desmarais, Fabien Cloutier, Guy Jodoin, Hélène Bourgeois-Leclerc, François Reeves (médecin), Sophie Cadieux, Vincent Bilodeau, et plusieurs autres. La liste complète des signataires est disponible sur le site lepacte.ca. De nombreux signataires du Pacte seront présents à la marche La planète s'invite au parlement, samedi le 10 novembre à Montréal.
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En savoir plus : Lire et signer le pacte : www.lepacte.ca Facebook : facebook.com/pourlepacte Twitter et Instagram: @pourlepacte #lepacte Information aux médias : Rosemonde Communications Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com Tel : 514-458-8355