Projet : Geneviève Cadieux Client : 1700 La Poste
— ROSEMONDE COMMUNICATIONS Service des relations publiques et de presse
514-458-8355
593, avenue Notre-Dame J4P 2K8
Pour diffusion immédiate Montréal, le 17 août 2020
Geneviève Cadieux Le 1700 La Poste a le plaisir de vous présenter une exposition consacrée à l’artiste montréalaise Geneviève Cadieux. Dans ses installations photographiques d’imposantes dimensions, elle aborde le corps humain comme un paysage et s’intéresse à celui-ci dans la perspective du portrait. Une sélection d’œuvres réalisées entre 1993 et 2020 met en relation ces deux corpus dans lesquels l’artiste a su capter le passage du temps par un jeu d’échelles et de lumière. Figure centrale de cette exposition, un arbre pétrifié que l’artiste a découvert à Ghost Ranch et dont elle a fait trois portraits, à trois différents moments du jour. Une œuvre inédite, Firmament, sera dévoilée à l’occasion de cette exposition. « Geneviève Cadieux ne voit pas son travail comme étant seulement de la photographie; elle le vit comme une expérience artistique où elle engage à la fois la peinture dans le traitement des surfaces et pose un regard de sculpteur par la présentation monumentale de ses images. L’introduction de l’enluminure au palladium et à l’or éclaire son œuvre, la rend précieuse et originale et lui donne une dimension cosmique. » Extrait de la préface du catalogue d’exposition par Isabelle de Mévius
Une monographie préfacée par Isabelle de Mévius et accompagnée des textes de Vincent Bonin et Ji-Yoon Han, publiée par Les Éditions de Mévius, est offerte sur place. Un court documentaire sur l’artiste et réalisé par Bruno Boulianne est présenté en continu pour la durée de l’exposition. L’artiste Les travaux de Geneviève Cadieux explorent le champ d’interférence du passage des images obtenu par les modes d’enregistrement et de production de l’image photographique. La forme de présentation de son travail dans le lieu muséal et public s’inspire de la mise en scène de l’espace théâtral et cinématographique, des stratégies publicitaires et de leurs effets sur l’individu. Elle se consacre essentiellement à la réalisation d’images photographiques et
d'installations de grande échelle dont les principaux sujets sont la représentation du corps humain ainsi que le paysage, défini comme un lieu de rencontre de l’esprit et du corps. Depuis le début des années quatre-vingt, Geneviève Cadieux a participé à de nombreuses expositions collectives au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Australie et au Japon, ainsi qu’à plusieurs biennales internationales. Geneviève Cadieux, depuis 2002, est professeur agrégé au Programme de photographie de la Faculté des Beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal. Artiste invitée, elle a enseigné au College of Architecture de l’Université d’Illinois à Chicago (1998), à l’Universitat Politècnica de Valencia en Espagne (1997), à l’École d’art de Grenoble (1996) et à l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris (1993-1994). L’artiste reçoit le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2011, elle devient membre de la Société Royale du Canada en 2014 et elle récipiendaire en 2018 du Prix Paul-Émile Borduas, la plus grande distinction culturelle au Québec. Le travail de Geneviève Cadieux est représenté par la Galerie René Blouin à Montréal
Le 1700 La Poste En 1913, le bureau de poste Station F voit le jour grâce à la vision de l’architecte David Jérôme Spence. Cent ans plus tard, l’édifice situé au 1700, rue Notre-Dame Ouest est entièrement restauré sous la direction de madame Isabelle de Mévius et selon la vision singulière de feu l’architecte Luc Laporte, qui signera sa dernière réalisation avec ce projet d’envergure. Le 1700 La Poste est un lieu privé consacré aux arts visuels et à ses enjeux discursifs, un lieu qui propose des évènements sous forme d’expositions et de conférences.
Geneviève Cadieux Du 21 août au 20 décembre 2020 Entrée libre Du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h 1700 La Poste, 1700, rue Notre-Dame Ouest Montréal (Québec) H3J 1M3 30 – Source : 1700 La Poste Contact média : Rosemonde Communications | Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com | 514 458-8355
For immediate release Montreal, August 17, 2020
Geneviève Cadieux
1700 La Poste is pleased to invite you to an exhibition devoted to Montreal artist Geneviève Cadieux. In her photographic installations of imposing dimensions, the artist approaches the human body as a landscape and addresses large spaces under the perspective of a portrait. A selection of works executed between 1993 and 2020 brings together these two bodies of works in which Geneviève Cadieux was able to capture the passage of time with a play of scale and light. This exhibition will also unveil the new creation of the artist, Firmament. « Cadieux does not see her work as restricted to photography, but as an artistic experience in which she engages painting through the treatment of surfaces, as well as a sculptor’s eye in the monumental presentation of her images. The introduction of palladium and gold-leaf illumination lends preciousness and originality to her work and gives it a cosmic dimension. » Extrait de la préface du catalogue d’exposition par Isabelle de Mévius
A monography featuring a preface by Isabelle de Mévius and essays by Vincent Bonin and Ji-Yoon Han, published by Les Éditions de Mévius, will be available on site. An exclusive documentary about the artist, directed by Bruno Boulianne, will be shown during the opening hours. About the artist Geneviève Cadieux’s work tests the limits of intervention in the recording and production of photographic images. The manner in which she presents her work in museums and public spaces is inspired by theatrical and cinematic conventions, advertising
strategies and their effect on individuals. Her large-scale photographic images and installations centre on the representation of the human body and landscape, understood as a site of contact between mind and body. Since the early 1980s, Cadieux has participated in numerous group exhibitions in Canada, the United States, Europe, Australia and Japan, as well as major art biennials. Since 2002, Cadieux has been Associate Professor of Photography in the Faculty of Fine Arts at Concordia University in Montreal. She has taught as a visiting artist at the College of Architecture, University of Illinois, Chicago (1998), the Universitat Politècnica de Valencìa, Spain (1997), the École d’art de Grenoble, France (1996) and the École nationale supérieure des beaux-arts in Paris (1993-1994). Cadieux received the Governor General’s Award in Visual and Media Arts in 2011. She was named a Fellow of the Royal Society of Canada in 2014, and was granted the Prix Paul-Émile Borduas, Québec’s most prestigious arts award, in 2018. Geneviève Cadieux is represented by Galerie René Blouin in Montréal.
About 1700 La Poste Postal Station F, built in 1913, was designed by architect David Jerome Spence. Located at 1700 Notre-Dame St. West, the building was fully restored a century later under the direction of Isabelle de Mévius, guided by the singular vision of the late Luc Laporte. This major undertaking was the architect’s last project. 1700 La Poste is a private space dedicated to the visual arts and their discourses, presenting events in the form of exhibitions and lectures.
Geneviève Cadieux From August 21 to December 20, 2020 Free entrance From Wednesday to Sunday, 11 a.m. to 6 p.m. 1700 La Poste, 1700, Notre-Dame Street West Montreal (Quebec) H3J 1M3 30 – Source : 1700 La Poste Contact média : Rosemonde Communications | Rosemonde Gingras rosemonde@rosemondecommunications.com | 514 458-8355
Geneviève Cadieux
L’équipe du 1700 La Poste Directrice générale et artistique . . . . ........................................................ Isabelle de Mévius Directeur administratif . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............................................................... Roger Lupien Adjointe coordonnatrice . . . . . . . . . . . . . . . . .................................................. Anne Sophie La Haise Commissaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......................................................... Isabelle de Mévius Scénographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................... Lupien+Matteau Montage . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................................................... Tomico Construction Conception des éclairages . . . . . . . . . . . . ................................................................ Octochrome Communications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................. Béatrice Flynn Relations de presse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....................................... Rosemonde Communications Responsable de l'acceuil des visiteurs .......................................... Florence Chapdelaine-D.
Geneviève Cadieux Du 21 août au 20 décembre 2020
Geneviève Cadieux par Isabelle de Mévius Née à Montréal, Geneviève Cadieux vit son adolescence à Ottawa, où elle entreprend des études de peinture à l’université. Durant toute sa jeunesse, l’artiste est plongée dans le monde culturel de l’époque grâce à son père, Germain Cadieux, qui aime le cinéma de répertoire. Il introduit la présentation de films français, européens et américains au Towne Cinema à Ottawa.
Born in Montréal, Geneviève Cadieux spent her adolescence in Ottawa and studied painting there in university. Growing up, she was immersed in the world of contemporary culture thanks to her father, Germain Cadieux. A film buff, he made Ottawa’s Towne Cinema into a repertory venue and directed its program of French, European and American movies.
Le travail photographique de Geneviève Cadieux prend ses racines dans l’expérience poétique du visionnement de ces premiers films, où le gros plan établit un lien mystérieux et très fort entre le personnage qui est à l’écran et le spectateur. Ce dernier s’oublie lui-même en pénétrant le jeu de l’acteur ou de l’actrice en plan serré et en s’identifiant à lui où à elle dans l’émotion des sentiments éprouvés. Dans toute son œuvre, Geneviève Cadieux convie le regardeur à ressentir la monumentalité sculpturale de l’image du visage, du corps ou du paysage qui s’impose à lui.
Cadieux’s photographic work is rooted in the poetic experience of those first encounters with film, where close-ups establish a mysterious and powerful connection between the character on the screen and the viewer. We forget ourselves, entering the actor’s performance through the tightly framed shots and identifying with the emotions portrayed. Throughout her work, Cadieux invites us to feel the sculptural monumentality of the image of the face, body or landscape that she confronts us with.
Au début de sa carrière, Geneviève Cadieux oriente son travail autour de l’étude du corps et réalise beaucoup de portraits de membres de sa famille ou de connaissances. En 1977, elle commence par des prises de vue de fragments de corps et, par la suite, elle travaille le portrait du visage, mais aussi de l’autre à mi-corps et de façon très frontale. Par leur attitude, les personnes mises en scène sont souvent dans un rapport d’incommunicabilité ; elles semblent vivre des souffrances sur le point d’être dites, sans pouvoir vraiment les exprimer, prises dans un entre-deux. Une cicatrice ou une ecchymose témoigne d’un accroc qui tente de se réparer. Le sujet vit une expérience intérieure où il paraît refouler ses émotions.
At the start of her career, Cadieux oriented her work around the study of the body and made numerous portraits of family members and acquaintances. She began in 1977 with shots of parts of the body, then turned to portraits of faces and emphatically frontal half-body images. The poses of her staged subjects often suggest a breakdown of communication; they seem to be suffering, on the verge of expressing their pain but unable to do so, trapped in an in-between. A scar or a bruise is the sign of an incident that is trying to mend itself. The subject is caught up in an internal experience, seemingly holding back emotion. Cadieux draws inspiration from mental and psychic images of what she has observed and encountered in her personal relationships, but also from the
Les images qui inspirent Geneviève Cadieux proviennent d’images mentales et psychiques de ce qu’elle observe et de ce qu’elle vit par rapport à ses proches, mais aussi de l’expérience d’une filiation d’artistes peintres et photographes. Ses grandes photographies sont souvent présentées en deux images qui se ressemblent, mises côte à côte, comme si l’une doit se comprendre comme explicative de l’autre. Une photo de paysage en couleurs propose une juxtaposition de son double en noir et blanc ; ainsi, l’artiste met l’importance de la lumière sur le sujet photographié. Ce corollaire permet une intériorisation plus grande et une introspection de la même image vue sous un autre angle ; le spectateur est soumis à ce rapport qui établit une tension entre les deux images. Geneviève Cadieux crée des photos de corps, par lesquelles elle offre l’expérience de l’impact objectal de l’image sur le spectateur tout en proposant une étude de sa structure interne. Une vue d’un dos plus grand que nature sera apparentée et juxtaposée à une photo de la peau dont les éléments microscopiques présentent les cellules, bonnes et mauvaises. C’est une représentation dédoublée, qui à la fois convie le regardeur à éprouver un affect de l’image telle qu’elle se présente, mais aussi l’invite à la vivre de façon plus émotionnelle par l’assemblage des deux, grâce à leur contenu différencié.
experience of a whole lineage of painters and photographers. Her large photographs often consist of two similar images placed side-by-side, as if to be understood as mutually explanatory. A color photograph of a landscape is juxtaposed with its double in black and white; the artist calls attention to the effect of light on the photographed subject. The corollary allows a greater interiorization and a more intimate perception of the image, revealing it from a different angle; the viewer is caught up in this relationship and the tension it establishes between the two images. Cadieux creates photographs of bodies that let us experience the impact of the image as object, while also proposing a study of its internal structure. A larger-than-life view of a back is paired and juxtaposed with a photograph of skin, its microscopic elements composed of malignant and benign cells. This split representation invites the viewer to feel the affect of the work as it presents itself, but also to experience it at a more emotional level by assembling the two images with their differentiated content.
Œuvres
Dans ses œuvres récentes, l’artiste propose une réflexion sur le passage de la représentation de l’autre à celle du paysage interrogé en tant que portrait. L’état du Nouveau-Mexique offre des paysages toujours variés et extraordinaires. Des lieux semiarides en vastes déserts montrent des tonalités de couleurs qui vont du rose à l’ocre. Les montagnes ont leurs sommets enneigés et de vastes plateaux tabulaires sont érodés par le vent en cathédrales de pierres. De nombreux artistes vont y faire l’expérience de la solitude du désert pour leur travail. La peintre Georgia O’Keeffe s’est installée à Ghost Ranch en 1940, un lieu actuel de retraite et d’enseignement. Elle y établit sa maison et son atelier ; sa peinture fut inspirée par ces monts avec leurs couleurs toujours changeantes selon le lever et le coucher du soleil. Geneviève Cadieux aime se plonger dans le monde de cette artiste et vient découvrir, dans les environs de Ghost Ranch, un arbre mort qui déploie encore fièrement sa ramure : elle en fait trois portraits, Arbre seul (la nuit), Arbre seul (à l’aube) et Arbre seul (le jour). Cet arbre, majestueux, animé d’une force tranquille malgré la vulnérabilité de ses branches nues, résiste aux vents et aux intempéries.
Cadieux’s recent work marks a passage from the representation of the body-as-other to that of landscape approached as portraiture. New Mexico is a state of diverse and extraordinary terrains. Semi-arid regions in vast deserts display tones that range from pink to ochre. The mountains are capped by snow-covered peaks, and the vast, wind-sculpted mesas resemble stone cathedrals. Many artists have sought out the solitude of the desert for their work. In 1940, painter Georgia O’Keeffe moved to Ghost Ranch, which today serves as a retreat and teaching centre. She made it her home and studio; her painting was inspired by the changing colours of the hills at sunrise and sunset. Cadieux likes to immerse herself in O’Keeffe’s world. On the grounds of Ghost Ranch, she came across a dead tree still proudly spreading its branches. She made three portraits of the solitary tree: at night, Arbre seul (la nuit), at dawn, Arbre seul (à l’aube) and by day, Arbre seul (le jour). Majestic, animated by a quiet force despite the vulnerability of its bare branches, the tree withstands wind and weather.
Arbre seul (la nuit) 2017
Arbre seul (le jour) 2018
305 cm x 305 cm · 120 in x 120 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon rehaussée à la feuille de palladium · Inkjet print on rag paper enhanced with palladium leaf
244 cm x 305 cm · 96 in x 120 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon rehaussée à la feuille d'or · Inkjet print on rag paper enhanced with gold leaf
Le travail de l’œuvre Arbre seul (la nuit) plonge le spectateur dans une expérience nocturne du désert. L’artiste accomplit un travail d’enluminure sur une photo en négatif qui se présente comme une radiographie. La pose du palladium infuse une nouvelle sève dans les veines fluorescentes de l’arbre, et les bandes argentées s’enroulent et tressent autour du tronc et des branches une écorce protectrice, luminescente, qui lui redonne vie. Arbre seul (le jour) est plombé par la chaleur du soleil à l’heure de midi ; l’incandescence de cette lumière éblouissante est reflétée par des feuilles d’or appliquées en stries horizontales au ras du sol.
Arbre seul (la nuit) plunges the viewer into a nocturnal experience of the desert. The artist has limned an X-ray-like negative with palladium. The traces of rare metal infuse new sap into the tree’s fluorescent veins. Silver bands wrap around the trunk and branches, entwining them in a protective, luminescent bark that restores the tree to life. In Arbre seul (le jour), the midday sun scorches the landscape. The incandescence of its dazzling light is reflected by gold leaf applied in horizontal striations over the ground.
Firmament 2020
Sans titre 2018
305 cm x 458 cm · 120 in x 180 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon rehaussée à la feuille d'or, montée sur aluminium · Inkjet print on rag paper enhanced with gold leaf, mounted on aluminum
66 cm de diamètre · 29 in of diameter Acier inoxydable recouvert de feuille d'or et de feuille de palladium · Stainless steel covered with gold leaf and palladium leaf
En pénétrant dans l’espace du 1700 La Poste, nous sommes accueillis par une œuvre inédite de Geneviève Cadieux. L’artiste complète la série Ghost Ranch avec une œuvre grandiose, Firmament. Sur un fond imposant de peinture de nuit noire, à l’instar d’une arrière-scène de théâtre pour ce désert où se dresse fièrement l’arbre, Geneviève Cadieux appose à la feuille d’or un fabuleux vortex d’éclats d’étoiles et permet ainsi aux spectateurs d’être plongés dans cette insondable solitude de l’infiniment grand. À l’aspect sculptural de la feuille d’or qui défie la surface plane de Firmament, répond une sphère d’or et d’argent qui occupe l’espace tridimensionnel : celle-ci représente à la fois le soleil et la lune, sources symboliques de lumière, et introduit la polarité entre deux œuvres du cycle Ghost Ranch : Arbre seul (le jour) et Arbre seul (la nuit). Geneviève Cadieux ne voit pas son travail comme étant seulement de la photographie ; elle le vit comme une expérience artistique où elle engage à la fois la peinture dans le traitement des surfaces et pose un regard de sculpteur par la présentation monumentale de ses images. L’introduction de l’enluminure au palladium et à l’or éclaire son œuvre, la rend précieuse et originale et lui donne une dimension cosmique.
En pénétrant dans l’espace du 1700 La Poste, nous sommes accueillis par une œuvre inédite de Geneviève Cadieux. Firmament rounds out the Ghost Ranch series. In this imposing work, a painted night sky serves as a kind of theatrical backdrop to the proud tree. Cadieux has stippled the darkness with gold leaf to create a fabulous vortex of shimmering stars, summoning viewers to immerse themselves in the unfathomable solitude of the infinitely vast. The gold and silver sphere occupying the three-dimensional space relates to the sculptural aspect of the gold leaf defying the flat surface of Firmament. It represents both the sun and the moon, symbolic sources of light, and introduces the polarity between two works of the Ghost Ranch cycle: Arbre seul (le jour) et Arbre seul (la nuit). Cadieux does not see her work as restricted to photography, but as an artistic experience in which she engages painting through the treatment of surfaces, as well as a sculptor’s eye in the monumental presentation of her images. The introduction of palladium and gold-leaf illumination lends preciousness and originality to her work and gives it a cosmic dimension.
Rubis 1993 305 cm x 458 cm · 120 in x 180 in Tirage à développement chromogène, monté sur plexiglas · Chromogenic prints mounted on Plexiglas Collection du Musée des beaux-arts de Montréal, Don de Geneviève Cadieux · Collection of Montreal Museum of Fine Arts, Gift of Geneviève Cadieux
Au revers de la matrice étoilée de l’infiniment grand, se cache le pôle de l’infiniment petit avec le dos androgyne de la mère de l’artiste et la représentation de cellules montrées à une échelle démesurée. L'oeuvre Rubis porte en elle l'invisible du corps, alors qu'il se donne aussi à voir et rappelle, par son titre, la couleur rouge des cellules sanguines et la fragilité du corps qu'elles constituent. On the back of the starry matrix of the infinitely large, hides the pole of the infinitely small with the androgynous back of the artist's mother and the representation of human cells, shown on an oversized scale. The work Rubis carries the invisible of the body, while it is also exhibited. It points, by its title, to the red colour of the blood cells and to the fragility of the body it forms.
Arbre seul (à l'aube) 2018
Ma mère 1991-2020
244 cm x 305 cm · 96 in x 120 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon rehaussée à la feuille de palladium · Inkjet print on rag paper enhanced with palladium leaf
152 cm x 162 cm · 59.75 in x 63.75 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon · Inkjet print on rag paper
L’aube est un moment privilégié pour voir les couleurs dans leur acuité… La grisaille du ciel dévoile la violence d’un paysage avec les tons de terre ocre-rouge et violacée, et les montagnes rosées se dressent dans le lointain. Dans Arbre seul (à l’aube), deux spirales d’astres en palladium tournoient dans le ciel, laissant progressivement la place au lever du jour. La suspension du temps entre le jour et la nuit trouve un écho dans le regard voilé du portrait de la mère de l’artiste, dont les yeux sont à la fois ouverts et fermés, figés dans l’immobilité d’un clignement. Le visiteur se retrouve dans cet espace, entre le regard et le sujet sur lequel il est posé.
Dawn is a moment of exceptional colour intensity. The grey sky reveals the violence of a landscape of ochre-red and purple earth, with pink-tinged mountains rising in the distance. In Arbre seul (à l’aube), two spirals of palladium stars swirl in the sky, gradually giving way to daybreak. The suspension of time between day and night finds an echo in the veiled gaze of the portrait of the artist's mother, whose eyes are both open and closed, frozen in the stillness of a blink. The visitor finds itself in this space, between the gaze and the subject on which it is posed.
Luna 2016 203 cm x 152 cm · 79 in x 60 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon rehaussée à la feuille de palladium · Inkjet print on rag paper enhanced with palladium leaf
Le traitement de la notion du temps dans cette exposition a pour fondement une redécouverte par l’artiste de l’action de la lumière sur la perception de l’image. Dans Luna, le luminaire nocturne se détache d’une montagne pour éclairer un paysage qui dans la pénombre nous semblerait impénétrable malgré les étoiles éparses dans le ciel. La lumière nocturne de la lune exerce son action métaphorique sur le diptyque en miroir Dark River, une des premières oeuvres pour laquelle Geneviève Cadieux a rehaussé à la main une image photographique avec de la feuille d’or et d’aluminium pour capter la lumière qui se dépose sur la surface de l’eau en ondulations.
The treatment of the notion of time in this exhibition finds its origin in a rediscovery, by the artist, of the action of light on the perception of images. In Luna, the nocturnal luminaire appears from behind a mountain to illuminate a landscape that would otherwise seem impenetrable in the halflight, despite the stars scattered in the sky. The nocturnal light of the moon exerts its metaphorical action on the mirrored diptych Dark River, one of the first works for which Geneviève Cadieux enhanced by hand a photographic image with gold and aluminum leaf to capture the light that settles on the surface of the water in ripples.
Dark River (diptyque) 2016 152 cm x 213 cm · 60 in x 83 in Impression au jet d'encre sur papier chiffon, rehaussée à la feuille d'or et à la feuille d'aluminium · Inkjet print on rag paper enhanced with glod leaf and aluminium foil
Biographie Les travaux de Geneviève Cadieux explorent le champ d’interférence du passage des images obtenu par les modes d’enregistrement et de production de l’image photographique. La forme de présentation de son travail dans le lieu muséal et public s’inspire de la mise en scène de l’espace théâtral et cinématographique, des stratégies publicitaires et de leurs effets sur l’individu. Elle se consacre essentiellement à la réalisation d’images photographiques et d’installations de grande échelle dont les principaux sujets sont la représentation du corps humain ainsi que le paysage, défini comme un lieu de rencontre de l’esprit et du corps. Geneviève Cadieux perçoit le corps d’une part comme une surface sensible, capable d’enregistrer les marques du temps et de la souffrance, et d’autre part l’image photographique comme une blessure lumineuse de l’émulsion. Elle s’intéresse à l’intégration de l’oeuvre d’art en milieu urbain, à sa visibilité, à l’effet qu’elle exerce sur le citadin et à la manière dont elle marque et identifie un lieu. La réalisation de ses œuvres témoigne du développement actuel de la production de l’image photographique. Depuis le début des années quatre-vingt, Geneviève Cadieux a participé à de nombreuses expositions collectives au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Australie et au Japon, notamment à la Biennale de Montréal (1985, 1986 et 2000), à la Biennale de Sao Paolo (1987), à la Biennale d’Australie (1987, 1990) et à la Biennale de Venise (1990) où elle représentait le Canada. Depuis, ses œuvres ont fait l’objet de plusieurs expositions individuelles à travers le monde, notamment au Centre d’art contemporain de Genève et au I.C.A d’Amsterdam (1991), au I.C.A. de Londres (1992), au Sagacho Exhibit Space de Tokyo, au Musée Départemmental de Rochechouart (1992), au Musée d’art contemporain de Montréal (1993), au Nouveau-Musée de Villeurbanne, au MuHKA d’Anvers, à la Bonner Kunstverein de Bonn, à la Kent Gallery de New York (1994), à la Tate Gallery de Londres, à la Angles Gallery de Santa Monica, au Cleveland Center for Contemporary Art (1995), au Pittsburgh Centre for the Arts (1996), à la Kunstforeningen Copenhagen et la Stephen Friedman Gallery de Londres (1997), au Miami Art
Geneviève Cadieux’s work tests the limits of intervention in the recording and production of photographic images. The manner in which she presents her work in museums and public spaces is inspired by theatrical and cinematic conventions, advertising strategies and their effect on individuals. Her large-scale photographic images and installations centre on the representation of the human body and landscape, understood as a site of contact between mind and body. She perceives the body as a sensitive surface, able to register traces of time and suffering in the same way as photographic images record luminous wounds on emulsion. She is interested in the integration of art in urban spaces, its visibility and impact on passers-by and the way it marks and identifies a site. Her influential practice places her at the forefront of developments in the production of photographic images. Since the early 1980s, Cadieux has participated in numerous group exhibitions in Canada, the United States, Europe, Australia and Japan, as well as major art biennials in Montreal (1985, 1986 and 2000), São Paulo, Brazil (1987), Sydney, Australia (1988, 1990) and Venice, Italy (1990), where she represented Canada. Her work has been the subject of important solo exhibitions worldwide, including at the Centre d’art contemporain in Geneva and the Institute of Contemporary Arts (ICA) in Amsterdam (1991), the ICA in London, the Sagacho Exhibit Space in Tokyo and the Musée départemental de Rochechouart (1992), the Musée d’art contemporain de Montréal (1993), the Nouveau Musée in Villeurbanne, the MuHKA in Antwerp, the Bonner Kunstverein in Bonn and the Kent Gallery in New York (1994), the Tate Gallery in London, the Angles Gallery in Santa Monica and the Cleveland Center for Contemporary Art (1995), the Pittsburgh Centre for the Arts (1996), the Kunstforeningen in Copenhagen and the Stephen Friedman Gallery in London (1997), the Miami Art Museum and the Galleria S.A.L.E.S. in Rome (1998), the Morris and Helen Belkin Art Gallery in Vancouver (1999), the Musée des beauxarts de Montréal, the Americas Society in New York, the Beaverbrook Art Gallery in Fredericton and the Art Gallery of Hamilton (2000), the Galerie Nathalie
Museum, à la Galleria S.A.L.E.S de Rome (1998), à la Morris and Helen Belkin Art Gallery de Vancouver (1999), au Musée des beaux-arts de Montréal, à l’Americas Society de New York, au Beaverbrook Art Gallery de Fredericton et à la Art Gallery of Hamilton (2000), à la Galerie Nathalie Obadia de Paris et au FRAC Haute-Normandie à Sotteville-lesRouen (2001). Elle a participé au 59th Minute: Video Art à Times Square de New York (2002). Ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections privées et muséales au Québec, au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Plusieurs catalogues d’exposition et textes critiques exhaustifs ont été publiés sur son travail. Geneviève Cadieux, depuis 2002, est professeur agrégé au Programme de photographie de la Faculté des Beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal. Artiste invitée, elle a enseigné au College of Architecture de l’Université d’Illinois à Chicago (1998), à l’Universitat Politècnica de Valencia en Espagne (1997), à l’École d’art de Grenoble (1996) et à l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris (1993-1994). L’artiste reçoit le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2011, elle devient membre de la Société Royale du Canada en 2014 et elle récipiendaire en 2018 du Prix PaulÉmile Borduas, la plus grande distinction culturelle au Québec. Le travail de Geneviève Cadieux est représenté par la Galerie René Blouin à Montréal.
Obadia in Paris and the FRAC Haute-Normandie in Sotteville-les-Rouen (2001). She participated in 59th Minute: Video Art in Times Square, New York (2002). Her work is represented in private and museum collections in Quebec, Canada, the United States, Europe and Asia, and the subject of numerous catalogues and essays. Since 2002, Cadieux has been Associate Professor of Photography in the Faculty of Fine Arts at Concordia University in Montreal. She has taught as a visiting artist at the College of Architecture, University of Illinois, Chicago (1998), the Universitat Politècnica de Valencìa, Spain (1997), the École d’art de Grenoble, France (1996) and the École nationale supérieure des beaux-arts in Paris (1993-1994). Cadieux received the Governor General’s Award in Visual and Media Arts in 2011. She was named a Fellow of the Royal Society of Canada in 2014, and was granted the Prix Paul-Émile Borduas, Québec’s most prestigious arts award, in 2018. Geneviève Cadieux is represented by Galerie René Blouin in Montréal.
1700 rue Not re-Dame O. (438) 384-1 700 info@ 1700lap o ste . com
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Canadian artist Geneviève Cadieux talks photography, gold leaf, and the Ghost Ranch Conversation with the Concordia professor whose latest solo exhibition is now at gallery 1700 La Poste
Artist and Concordia professor Geneviève Cadieux. Photo by Beatrice Flynn.
Geneviève Cadieux is a celebrated Canadian artist whose photography and installation work portrays the intimate and poetic on a monumental scale.
Alongside her artistic practice, Cadieux has been an Associate Professor in Concordia’s Department of Studio Arts since 2002. At Concordia, she has been an influential teacher and mentor, central to developing the department’s highly regarded Photography Program. She was named a Fellow of the Royal Society of Canada in 2014, and has been the recipient of multiple prestigious awards, such as the Governor General’s Award in Visual and Media Arts in 2011 and the Prix Paul-Émile Borduas in 2018. Her work has been in several individual exhibitions nationally and internationally, including at the Centre d'Art Contemporain in Geneva, the Institute of Contemporary Arts (ICA) in London, the ICA Amsterdam, the Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne Château de Rochechouart, France, the Musée d’art contemporain de Montréal, the Bonner Kunstverein in Bonn, Germany, the Museum of Contemporary Art in Antwerp, Belgium, the Institut d’art contemporain in Villeurbanne, France, the Tate Modern in the United Kingdom, Gammel Strand in Copenhagen, Denmark, the Morris and Helen Belkin Art Gallery in Vancouver, the Montreal Museum of Fine Arts, the Beaverbrook Art Gallery in Fredericton and the Art Gallery of Hamilton.
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Cadieux has a solo exhibition currently hosted at 1700 La Poste – although the gallery has suspended viewing until November 23, following the government’s latest COVID-19 measures. In a conversation on Zoom, she reflects on the exhibition and her approach to photographing bodies and landscapes.
Arbre seul (le jour), 2018. Impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la main à la feuille d’or, 96 po x 120 po.
What compels you to intervene in your photographs with gold and palladium leaf?
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I’m returning, in a sense, to very early work produced in the seventies, when I was printing on plexiglass or metal and then reworking it. I would apply the photographic emulsion with a spraygun and then enhance the surfaces with pigment that were sometimes gold or silver. In 2014, I got a Concordia Seed grant (Individual Seed Funding Program) to develop the application of palladium leaf on the photographic surface, and in 2018 another grant to test the resistance of light on coloured
Japanese silver leaves. The latter is still ongoing, and it is being tested at the moment. But during the same period, I also used gold leaf, testing it differently than a more classical way.
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If you think of photography, its sensitive surface is also due to the silver in the emulsion, so that’s also a reference to the composition of the negative. For example, Arbre Seul (la nuit) (2017) is a black and white negative of a large tree, which is something intrinsic to the medium. The Ghost Ranch series consists of one image of a tree that I worked in three different manners. The colour image of the tree during the day, titled Arbre seul (le jour) (2018) reproduces the moment where the light was perfect. It functions as the reference or the original document within the exhibition. There’s also the use of digital tools that helped me produce the version titled Arbre seul (à l’aube) (2018) which is purple. Even though digital tools make it possible to transform the image, I want the viewer to feel as if they are in front of a true image, though I know it’s manipulated. That’s the goal in a way. I feel fortunate for those Seed grants that allowed me to verify ideas and experiments with this new material, which proved seminal in my recent practice.
Firmament, 2020. Impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la main à la feuille d’or, 120 po x 180 po.
Could you tell us about your latest work Firmament (2020) and the process behind it?
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The technique of working with gold or palladium leaf is a long process. You apply glue, then the leaf, and then you brush. At 1700 La Poste, I was able to have access to the space while we were mounting the exhibition. I asked for a week to test this idea of applying the gold leaf and not brushing it. The surface becomes alive in a sense, it catches the light differently. It’s something you can only do in the space while the work is up because when I eventually re-crate it, it’s gone. I will have to brush everything and start again. I think it worked with that specific image, that is, an image that is camera-less. The motif are moiré patterns that I produce and then I construct an image from that,
but it’s like looking at the sky at night. It all relates to light in a way. Gold and silver are light, and if you are in front of a large black and white tree like Arbre seul (la nuit) drawn in palladium, you can easily imagine a full moon casting it’s light on it. The reflection of light on the water in the diptyque Dark River (2016) is very familiar to all of us. I was working on Dark River in my studio and the sun hit the work and it was beautiful and yellow, and I said “Oh! I could also use gold to further enhance the surface of the work.” Do you feel that there is a dematerializing effect in Firmament where you yourself become connected to the eternal?
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Yes, I think so. It also stems from the studio work where, for example in Arbre seul (à l’aube) I created a motif in the sky and it became an abstraction put onto a photographic image. Firmament, 2020 is, again, a very real experience. I think it’s open enough to address the question of finality. There’s a portrait of an older woman in the exhibition, so a viewer might perhaps make a connection between her and Firmament, or her looking at Arbre seul (à l’aube). I think the viewer activates the exhibition and creates a narrative.
Ma mère, 1992-2020. Impression au jet d’encre sur papier chiffon 60 po x 64 po.
Speaking of Ma mère (1991-2020), how does the exhibition relate nature to your mother or to the figure of the mother?
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It was important for me to have a portrait in this exhibition. I was thinking of doing a portrait of my mother, but she was too old fragile to sit for hours in front of a camera, which is often required in portraiture. So, I looked at previous images I had taken for Family Portrait (1991) and I thought, this is the perfect portrait for this exhibition. In Rubis
(1993), you might know learn that it is the back of my mother from reading about it, but you wouldn’t otherwise know. It’s interesting that she becomes this central figure in the exhibition. Although she didn’t see the exhibition, my mother saw the beautiful book produced by La Poste and was so happy looking at it, commenting it and praising it with eloquence. I’m getting older too, so you start thinking about questions of life and death in a more profound manner. Even if these themes were present in my work before, they have a different significance now. The whole time I was doing Firmament, I was thinking about my mother and unfortunately, she recently passed away. For me the tree in the Ghost Ranch series is a masculine presence. It’s a noble skeleton, survivor. It represents eternity in itself because it’s fossilized or petrified… I don’t know for certain but it’s not a young tree. In the desert, things are sort of conserved this way, fixed in time. We often see skeletons of animals. Georgia O’Keefe, who lived at Ghost Ranch in 1940, has used that as a recurrent motif in her work. In your landscape works do you still feel the presence of humanity or of the body?
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I think you have another type of relationship with landscape as you get older. As a younger artist I was more interested in the body. La voie lactée (1992), installed on the top of the Museum of contemporary art in Montreal, is a celestial piece and at that time, landscape became visible in my work. I photograph fragments of bodies and their enlargements. Those also function as landscapes, so it was there, but in a different manner at the beginning. It’s interesting, when I first met Isabelle de Mévius, the executive and artistic director of 1700 La Poste, she was interested in my work on the body, and then when I showed her these works, the exhibition changed. She understands the
relationship to the body, and the decision to have a historical work was I think seminal in the exhibition. Are you working on any new projects at the moment? I have a public in-situ project that I’ve been working on, but at the moment I can’t say more. And I’m teaching two courses and starting a half sabbatical in December. In spite of the pandemic, it is a productive moment artistically. When you have a show, you usually open it. But the book became ready during lockdown, and when I got it, I felt that it really embodied the work that had been done that was not yet visible to the public. The whole thing became tangible again. I’m so fortunate to have a catalogue like that, I was thrilled honestly. The whole project made me very happy, and still I hope we’re going to have another month where people visit the exhibition. Visit Geneviève Cadieux's exhibition at galerie 1700 La Poste.
Geneviève Cadieux – until December 20, 2020 at 1700 La Poste September 27, 2020
Geneviève Cadieux | Photo: Beatrice Flynn
Geneviève Cadieux
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1700 La Poste is pleased to invite you to an exhibition devoted to Montreal artist Geneviève Cadieux. In her photographic installations of imposing dimensions, the artist approaches the human body as a
landscape and addresses large spaces under the perspective of a portrait. A selection of works executed between 1993 and 2020 brings together these two bodies of works in which Geneviève Cadieux was able to capture the passage of time with a play of scale and light. This exhibition will also unveil the new creation of the artist, Firmament. “Cadieux does not see her work as restricted to photography, but as an artistic experience in which she engages painting through the treatment of surfaces, as well as a sculptor’s eye in the monumental presentation of her images. The introduction of palladium and gold-leaf illumination lends preciousness and originality to her work and gives it a cosmic dimension. ” – Isabelle de Mévius
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Born in Montréal, Geneviève Cadieux spent her adolescence in Ottawa and studied painting there in university. Growing up, she was immersed in the world of contemporary culture thanks to her father, Germain Cadieux. A film buff, he made Ottawa’s Towne Cinema into a repertory venue and directed its program of French, European and American movies.
Arbre seul (à l’aube) 2018, Inkjet print on rag paper, enhanced with palladium leaf
Cadieux’s photographic work is rooted in the poetic experience of those first encounters with film, where close-ups establish a mysterious and powerful connection between the character on the screen and the viewer. We forget ourselves, entering the actor’s performance through the tightly framed shots and identifying with the emotions portrayed. Throughout her work, Cadieux invites us to feel the sculptural monumentality of the image of the face, body or landscape that she confronts us with.
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At the start of her career, Cadieux oriented her work around the study of the body and made numerous portraits of family members and
acquaintances. She began in 1977 with shots of parts of the body, then turned to portraits of faces and emphatically frontal half-body images. The poses of her staged subjects often suggest a breakdown of communication; they seem to be suffering, on the verge of expressing their pain but unable to do so, trapped in an in-between. A scar or a bruise is the sign of an incident that is trying to mend itself. The subject is caught up in an internal experience, seemingly holding back emotion. Her large photographs often consist of two similar images placed sideby-side, as if to be understood as mutually explanatory. A color photograph of a landscape is juxtaposed with its double in black and white; the artist calls attention to the effect of light on the photographed subject. The corollary allows a greater interiorization and a more intimate perception of the image, revealing it from a different angle; the viewer is caught up in this relationship and the tension it establishes between the two images. Cadieux’s recent work marks a passage from the representation of the body-as-other to that of landscape approached as portraiture. Since the early 1980s, Cadieux has participated in numerous group exhibitions in Canada, the United States, Europe, Australia and Japan, as well as major art biennials. Since 2002, Cadieux has been Associate Professor of Photography in the Faculty of Fine Arts at Concordia University in Montreal. She has taught as a visiting artist at the College of Architecture, University of Illinois, Chicago (1998), the Universitat Politècnica de Valencìa, Spain (1997), the École d’art de Grenoble, France (1996) and the École nationale supérieure des beaux-arts in Paris (1993-1994).
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Cadieux received the Governor General’s Award in Visual and Media
Arts in 2011. She was named a Fellow of the Royal Society of Canada in 2014, and was granted the Prix Paul-Émile Borduas, Québec’s most prestigious arts award, in 2018. Geneviève Cadieux is represented by Galerie René Blouin in Montréal. An exclusive documentary about the artist, directed by Bruno Boulianne, will be shown during the opening hours. To ensure a safe visit, several measures have been implemented in accordance with the standards decreed by public health. In particular, wearing a mask will be compulsory throughout your visit. Capacity limits will be respected. You are welcome to reserve your place to visit the exhibition. For more information visit: www.1700laposte.com Through December 20, 2020 – Free entrance From Wednesday to Sunday, 11 am to 6 pm 1700 La Poste 1700 Notre-Dame Street West Montreal (Quebec) H3J 1M3
1700 La Poste Voilà l’occasion de découvrir les installations photographiques de l’artiste montréalaise Geneviève Cadieux. Jusqu’au 20 décembre, on peut y voir par exemple trois portraits d’un arbre pétrifié (à Ghost Ranch), pris à des moments différents du jour. Sa plus récente œuvre, Firmament, a été dévoilée lors du lancement de cette expo où l’artiste présente ses travaux réalisés depuis 1993, avec ses jeux d’échelles et de lumière.
ARTS VISUELS: Geneviève Cadieux, orfèvre sylvain campeau 18 septembre 2020 Arts, Arts visuels, Critique
Arbre seul (la nuit) (détail), 2017, Impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la main à la feuille de palladium,120 po x 120 po
Voilà une exposition de Geneviève Cadieux qui devait ouvrir le 13 mars 2020! Mais on sait ce qui arriva et même la foi inébranlable de l’artiste en la suite des choses n’a pu renverser une tendance dont on ne savait rien à l’époque. Il a donc fallu attendre et attendre! Mais on ne perdait rien à ce délai qui ne nous a servi qu’à amplifier, peut-être, nos attentes. Maintenant, enfin, depuis le 21 août et jusqu’au 20 décembre, on peut voir le résultat de la mise ensemble de corpus différents qui permettent d’évaluer sur une plus longue période la travail de Geneviève Cadieux. Une gracieuseté de Isabelle de Mévius qui assume la direction de cet
événement. Les images les plus attendues, même si on en a eu un avant-goût en 2018 à la Galerie René Blouin, sont celles d’un corpus qui portait alors le titre de Ghost Range. À celui-ci s’ajoute une plus récente composition, des images de 2016, dans la même veine investiguant le paysage. D’autres travaux, plus anciens, viennent mettre leur grain de sel dans ce composé : le diptyque Rubis de 199 et Ma mère, de 1991, dont nous est offert une nouvelle impression. Il devient clair, dès lors, que le pari, tel qu’il est relevé et parachevé par la publication éditée pour l’occasion, est de montrer la cohérence d’une œuvre qui s’est amorcé dans la grande échelle d’images de la figure humaine et qui se prolonge maintenant dans les méandres du paysage. Paysage…
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Remarquez, dans les deux cas, il y a la même simplicité apparente des moyens et des sujets. Apparente, parce qu’il faut s’y attarder et savoir voir. Cet arbre dans le désert du Nouveau Mexique est inattendu, tout de même. Il se dresse dans un environnement désertique qui devrait offrir peu à sa subsistance. Il semble d’ailleurs pétrifié, comme étonné de se trouver là et d’encore pouvoir se montrer. L’artiste en expose trois versions, toutes intitulées Arbre seul. Il n’y a que l’ajout entre parenthèses qui diffère : (la nuit), (le jour), (à l’aube).
Arbre seul (à l’aube), 2018,Impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la main à la feuille de palladium, 96 po x 120 po
Mais ces images ont été traitées, retouchées. La version nuit est une vraie nuit de l’image. Photo en noir et blanc, ses teintes ont été renversées : le sombre devenu clair et le lumineux devenu opaque. Un même renversement affecte la version à l’aurore. Mais les images sont, cette fois, en couleurs. Seule la version jour semble intacte. Sauf qu’à y regarder de près, on note des chatoiements dorés. C’est que le sol de ce désert a été rehaussé à la feuille d’or.
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Une même opération est sensible dans Firmament alors que des étoiles en or marquent une sorte d’impression sans photo, ciel noir d’un ciel et d’un sans-image devenu image. Intrigué, on observe mieux les autres épreuves. Il apparaît bientôt qu’un même traitement, au palladium, marbre de stries grisâtres le tronc de la version en noir et blanc.
Dark River, 2016, Impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la main à la feuille d’or et à la feuille d’aluminium, 60 po x 83 po (chaque élément)
Ces appliques, on les retrouve dans d’autres images aussi, qui sont au sous-sol. Dark River, par exemple, fait usage des deux. Ce n’est pas chose nouvelle que de faire ainsi de la surface de l’image le réceptacle d’actes picturaux. Un mouvement, né au cours des années 1880, aux États-Unis, dit « pictorialisme », connaît son apogée avec le groupe Photo-Secession et la revue Camera Work, début 1900. Ses adeptes adoptent des procédés à la gomme bichromatée, à l’huile et au charbon. En même temps, il est usité, à une certaine période, dans un cadre très photographique, de recourir au palladium et au platine en lieu et place des sels d’argent. La référence est intéressante car elle permet d’envisager la photographie en relation avec la peinture. Mais selon des paramètres tout-à-fait inédits! Les impressions au jet d’encre des images d’aujourd’hui, ne sont pas uniquement destinées à accueillir des photographies. …figure humaine
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C’est dans ce contexte que la pratique de Geneviève Cadieux se déploie et se développe. Chez elle, l’image a toujours été surface obstruante et réceptrice. Si elle formait une toile recevant l’image, elle
était aussi l’hôte d’autres surfaces évocatrices et vivantes : la peau, le visage, le corps. Une surface contre une autre! Créant double paroi. En celles-ci, des traces apparaissaient, montrant la présence d’ouvertures offrant émotions contenues (ou pas) : cicatrices, bouches ouvertes sur un cri, yeux fermés, sillons, grain de la peau.
Ma mère, 1992-2020, Impression au jet d’encre sur papier chiffon, 60 po x 64 po
Cela explique ici la présence d’images anciennes, comme Rubis et Ma mère. Dans la première, le dos nu de la mère est jumelé à une image de cellules sanguines démesurément agrandies; dans la seconde, cette fenêtre que sont les yeux, apparaissent paradoxalement ouverts et fermés à la fois, grâce à une superposition.
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La surface de l’image, cette fenêtre sur le monde, que l’on promène sur celui-ci et par laquelle on observe et sélectionne, est une surface réceptrice. Elle est aussi, chez Geneviève Cadieux, écran d’affects. Tout cela est modélisé dans un effort de symbolisation. Le soin apporté
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Ă la pose, aux gestes, aux expressions, dans une direction de jeu, en tĂŠmoigne.
Luna, 2016, Impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la main à la feuille de palladium, 79 po x
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60 po
La même chose peut être dite de ces paysages que l’on rehausse, dont on remplit des portions, dont on revampe les détails. Cela marque que ce qui est ici saisi est aussi travaillé, tel le ferait un orfèvre. L’œuvre est là, reçoit et relance, s’érige en figure symbolique dont on pourrait dire qu’elle est effet d’art et de réflexion. D’art parce que de réflexion! Ou est-ce le contraire?
Geneviève Cadieux, photo: Béatrice Flynn
Geneviève Cadieux, 1700 La Poste, du 21 août au 20 décembre 2020
Cliquez ici pour ĂŠcouter Nathalie Petrowski
Geneviève Cadieux at 1700 La Poste
Geneviève Cadieux, Arbre A Laube, 2018, photo by Guy L. Heureux Geneviève Cadieux 1700 La Poste Montreal Through December 2020 By JAMES D. CAMPBELL September, 2020 “Coelorum perrupit claustra.” -- William Herschel's epitaph [1] “In the scale of evolution the tree is intermediary between inanimate matter (the earth) and the conscious mind.” -- Tom Chetwynd, A Dictionary of Symbols [2]
This luminous selection of works by Geneviève Cadieux, with an emphasis on recent construction, speaks to the thematic specificity of her corpus, its psychological and emotional fundament and its daunting epistemological depth. One such work is Firmament (2020), a glorious invocation of the starry night sky and one of the showstoppers, which was only completed this past March and is seen here for the first time.
Geneviève Cadieux, Firmament, 2020, photo by Guy L. Heureux
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Cadieux has always dilated eloquently on the human body as a core subject matter -- understood here as constituting landscape, as in the tree images -- and she goes toe to toe with large-scale painting with brio. Like her compatriot Jeff Wall (whose cinematographic narrative tableaux are, however, very different in tone and intent), Cadieux’s
photographic works have size and gravitas and are more akin to still lifes than history painting. A work such as the aforementioned Firmament (2020) squares off with painting with unrestrained vigour and moxy. In the opinion of this critic, it wins the contest easily -- and decisively. Apparently, as a student before embarking on her photographic work, Cadieux practiced painting for a short time, methodically exploring its possibilities. Presumably it was her access and subsequent fidelity to the wealth of minute somatic details opened up by the photographic image that led her to pursue photography as her defining medium, and often on a cinematographic scale. It is interesting to reflect on the fact that the artist’s father owned a cinema when she was young, and that she was a ardent devotee of the cinema from that time onwards. It shows in her work. Cadieux’s evolution as an artist suggests a constant state of learning and organic growth. She certainly does not see her work as being purely or exclusively photographic. The engagement with painting enlarges its sphere of meaning and her use of a monumental scale invokes sculpture. She has recourse to installation when she wishes a different expression for what is in mind to say. Her work has real ontological wherewithal and compelling theatrical overtones, and a deeply felt and authentic emotional core. The inclusion of a few salient works from the 1990s reminds us that her concern with alterity and transcendence and a new language for the expression of pain is a longstanding one and in fact reaches right back to the very inception of her project.
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The remarkable portrait of the artist’s mother, Portrait de famille –
Mère (1991), from the tripartite series featuring the faces of her sisters and her parents and one of her acknowledged masterworks -- is resonant with what I have called elsewhere “the intimate politics of the family” and psychological states attendant to aging and transformation, human finitude and temporal attrition. [3]
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Geneviève Cadieux, Ma Mère, 1991-2020, photo by Guy L. Heureux
Here, she pivots between three interlocking spheres of interest: the human body, the tree and the vast expanse of the heavenly firmament. One might suggest that the tree as Cadieux depicts/transforms it is a remarkable surrogate for the human body. The bole of the tree and its sinuous branches seems less isolated menhir than embodied touchstone. On lonely solo vigils in the desert landscape in the region around Santa Fe, New Mexico (where noted Canadian painter and photographer Charles Gagnon also photographed), she took some of her finest images. Specifically, she was drawn to Ghost Ranch, a 21,000-acre retreat and education complex near the village of Abiquiú in Rio Arriba County in north central New Mexico. It was the home and studio of Georgia O'Keeffe who made it the subject of many of her paintings over long years. O’Keefe’s work has always been inspiring for Cadieux, as has the work of Agnes Martin, who was based in Taos and died in 2004, and it is no surprise that she was ineluctably drawn to the landscape in which both artists worked.
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Her several photographs of the chameleon tree: Alone Tree (by day) (2018), Alone Tree (by night) (2017) and Alone Tree (at dawn) (2018), were taken in New Mexico and relate to earlier works, notably Rubis (1993). She reveals subtle variations according to the time of day when they were taken, whether at first light, in daytime, or at night. The latter, an x-ray vision, adds an ambiguous, unsettling and surreal element to the proceedings with its sense of liminal petrification.
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Geneviève Cadieux, Arbre La Nuit, 2017, photo by Guy L. Heureux
Geneviève Cadieux, Arbre Le Jour, 2018, photo by Guy L. Heureux Cadieux further ‘activates’ some of the works with palladium and gold illumination. She ‘enhanced’ Alone Tree (by night) (2017) by adding suitably accented veins to the trunk and branches of the tree, further anthropomorphizing it. The veining calls to mind the Japanese art of Kintsugi (the use of molten silver and gold to repair broken ceramics). The spidery veining in the tree image also reads more as reparation than aesthetic enhancement. [4] Ma mère (1991-2020) faces off with the tree in chiasmic dialogue. It is an eloquent sentinel and dialogical figure poised in the landscape, perhaps a surrogate for the viewer.
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Luna (2016) and Firmament (2020) are two of the artist’s strongest
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works to this date. The former is pure epiphany, as the viewer’s optic is drawn upwards to the bright spectre of the full moon as it reveals itself above a copse of trees. It is experienced as a celestial symbol of hope and renewal as it shines down upon us.
Geneviève Cadieux, Luna, 2016, photo by Guy L. Heureux
We should look closely at Firmament (2020), a work breath taking in its audacity and readable either as star map or pure abstraction. In the first case, it effortlessly captures the capacious heavenly firmament and the promise of infinity. In the latter case, its scale and pointillism segue with painting as abstract patterning and ornamentation. In either case, the dots do not easily resolve into any coherent pattern and this keeps the optic of the viewer on an unceasing hunt for order throughout the wide expanse. The dots are a proverbial magnet for the embodied eye: an invitation to the dance. Notably, this work was completed in the gallery itself during installation. It is a massive inkjet print of almost heroic ambition, a black mirror inset with dabs and fragments of gold leaf.
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The use of gold leaf further reminds us of the works of Medieval painters who often used gilding in a painting (say, on a halo or crown, helmet or mitre). Here, it has an inverse but relatable effect: the myriad points of light of the gold fragments make the matte black backdrop even blacker and more sumptuous and cements the suggestion that each of these gold inflections is in fact intended to represent a tiny star inset like a gold pin in the vast cloaked expanse of the inky black void.
Portrait of Geneviève Cadieux by Beatrice Flynn
Firmament is perhaps the closest Cadieux has come to painting again without actually employing paint. Adhering the myriad fragments of gold leaf to the surface as though daubing on luminous integers and shattered points of light, Cadieux opens up a proverbial star field for our inspection, and we stand alongside her in solidarity on the threshold, peering into the depths of the cosmos with a sense of startled wonder. The fragments tremble in the ambient air currents of the hall and suggest the gentle respiration of the Outer Dark.
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Mention should be made of the marvellous book that accompanies the show. It does justice to Cadieux’s achievement and is true to the spirit of her work. With copious images and fine analytical texts by curators and scholars Ji-Yoon Han and Vincent Bonin, it is the most important
publication on this artist’s work that has appeared to date. In this exhibition, given its high level of formal invention and unassuming grace, Geneviève Cadieux has metaphorically broken through the confines of earth and heaven. She has proven once again that she is a remarkably sensitive poet and able conjuror of intersecting worlds. WM Endnotes 1. A memorial plaque in memory of Sir William Herschel, astronomer and musician, was installed in the nave of Westminster Abbey on 8th November 1954 and then renewed in cast iron in 1986. The inscription reads: Coelorum Perrupit Claustra 1738 William Herschel 1822 Alibi Sepultus. The Latin translates as: “He broke through the confines of the heavens.” 2. Tom Chetwynd, A Dictionary of Symbols (London, Paladin, 1982), p. 402. 2. James D. Campbell, “The Politics of the Family: Geneviève Cadieux” in Depth Markers: Selected Art Writings 1985-1994 (Toronto: ECW Press, 1995), pp. 348-350.
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3. See Blake Gopnik "'Golden Seams: The Japanese Art of Mending Ceramics' at Freer". (The Washington Post, March 3, 2009). Kintsugi became closely associated with Chawan ceramic vessels used for the chanoyu (Japanese tea ceremony). Collectors became so obsessed with this new art form that some were accused of intentionally breaking valuable pottery so that it could be repaired with the gold seams of kintsugi.
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Segment : Calendrier culturel Ă 33:00 \ Cliquez ici pour voir le segment
Vendredi 21 août 2020 • 21:00 Source name ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal Source type Television and Radio • Television Periodicity Daily
ICI Radio-Canada Télé - Le Téléjournal • 343 mots
Le documentaire 'Les Rose' du réalisateur Felix Rose débarque dans les salles de cinéma
Geographical coverage National Origin Montreal, Quebec, Canada
L
OUIS-PHILIPPE (REPORTEUR):
OUIMET
Calendrier culturel, le documentaire Les Rose du réalisateur Felix Rose débarque dans les salles de cinéma. Il s'agit d'un fascinants portrait familial de la crise d'octobre et de Paul Rose, militant de la cellule Chesnier du Front de libération du Québec, jugé coupable du ministre Pierre Laporte. Toujours au cinéma, en mode distanciation sociale, les films québécois, Flashwood, de JeanCarl Boucher et Mon cirque à moi de Miryam Bouchard sont toujours à l'affiche. INTERVENANTE NON IDENTIFIÉE: Ça me tente pas d'avoir une osti de vie de clown? LOUIS-PHILIPPE OUIMET (REPORTEUR):
© 2020 CBC/Radio-Canada. Tous droits réservés. The present document and its usage are protected under international copyright laws and conventions.
Le festival de films Fantasia est virtuel cette année. Il présente en mode vidéos sur demande des centaines de longs métrages. Certains films sont gratuits et d'autres, disponible pour 8 dollars. Le célèbre réalisateur du film Halloween, John Carpenter, offrira une place de maître gratuite samedi. En musique, Paul Piché sera en concert samedi à l'aéroport régional Mont-Tremblant. Il s'agit d'une formule ciné-parc où l'artiste sera sur scène et le spectateur, lui, dans son automobile. Du côté de Montréal,
la photographe Geneviève Cadieux s'expose au 1700 la Poste. Ses oeuvres, puissantes et grandioses, parlent du corps et du temps qui passe. GENEVIÈVE TOGRAPHE):
CADIEUX
(PHO-
Pour compléter cette exposition, l'oeuvre inédite que l'on voit se nomme Firmament et on peut imaginer encore d'être dans un désert la nuit et de voir un ciel étoilé. LOUIS-PHILIPPE OUIMET (REPORTEUR): Dans le coin lecture et chez vos libraire, il y a le nouveau livre de Jonathan Gaudet: La ballade de Robert Johnson. C'est un bluesman du vingtième siècle né au Mississippi, mort tragiquement et mystérieusement à l'âge de 27 ans. Jonathan Gaudet en a fait une fiction en 27 chapitres. C'est très intéressant. Du côté des disquaires, le musicien originaire de Mont-Laurier, Bobby Bazini, vient de lancer son quatrième disque enregistré entre autres à Londres, Berlin et Los Angeles. De la pop et de la soul bien orchestrée. Sur ce, bonne fin de semaine! Ici Louis Philippe-Ouimet, Radio-Canada, à Montréal.
LA CtJROJ\JJQUE CULTURE AVEC CLl\UDE DESCrJE�ES �
20 août 2020
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VU: L'EXPOSITION GENEVIÈVE CADI EUX AU 1700 LA POSTE
Au tour de Geneviève (adieux, un des grands noms de l'art visuel au Québec, d'être accueillie au 1700 La Poste, un lieu d'exposition exceptionnel dirigé et financé par madame Isabelle de Mévius, situé au 1700, rue Notre-Dame Ouest, à Montréal. Les Montréalais connaissent Geneviève (adieux pour Lo voie lactée, qui prend la forme d'un panneau publicitaire affichant des lèvres rouges (celles de sa maman). œuvre plantée sur le toit du Musée d'art contemporain depuis 1992. Les Parisiens ont droit à une version céramique de la même œuvre dans la station Saint-Augustin du métro de Paris.
Mère
Édition du jeudi 20 août 2020 Section Arts et être - Arts visuels - Écran 8
Geneviève Cadieux: ces lieux où passe la vie
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Geneviève Cadieux
Avec cinq mois de retard, l’exposition consacrée à Geneviève Cadieux à l’espace 1700 La Poste s’ouvre vendredi, donnant à voir des œuvres qui tissent des liens intimes entre portrait et paysage. L’approche est délicate, et les œuvres sont monumentales. Publié le 20 août 2020 à 11h00
ALEXANDRE VIGNEAULT LA PRESSE
Ce n’est pas une rétrospective du travail de Geneviève Cadieux que propose la
galerie 1700 La Poste, mais pas non plus une exposition seulement axée sur des créations récentes. Il s’agit plutôt d’un regard posé sur le travail de l’artiste à travers une majorité d’œuvres récentes – Firmament, l’une des pièces maîtresses, a été achevée en mars – et de quelques autres qui datent du début des années 1990. Les installations photographiques choisies abordent « le corps humain comme un paysage et s’intéressent à celui-ci dans la perspective du portrait », résume la galerie. En photographiant et en transformant un arbre rencontré dans le désert ou en revisitant un portrait de sa mère, l’artiste montréalaise enlumine surtout ces lieux et ces corps que traverse la vie, évoque ce qui passe et ce qui reste, tout en explorant la nature même de son geste créateur. Son sujet principal, ici, c’est cet arbre à la présence forte : tronc noueux, branches dénudées, figure tordue qui se détache sur un paysage désertique de la région de Santa Fe, au Nouveau-Mexique.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Arbre seul (le jour) est l’une des trois installations photographiques mettant en valeur un arbre photographié dans le désert du Nouveau-Mexique et enluminé par l’artiste.
« C’est cet arbre-là qui s’est détaché de tout ce que j’avais fait [comme photos] au cours de cette semaine-là. Je me rappelle très bien : c’est un peu comme une rencontre entre le sujet et le photographe. Pour moi, c’est un portrait. » — Geneviève Cadieux Cet arbre, elle le montre sous trois visages différents dans l’exposition : de jour (sous une lumière crue qui blanchit tout), de nuit (comme radiographié) et à l’aube (interprétation poétique à partir du négatif). Ceux qui suivent pas à pas Geneviève Cadieux les ont peut-être déjà vus à la Galerie René Blouin, où ils étaient présentés au sol, de manière plus « sculpturale », selon l’artiste.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
L’arbre de nuit comme radiographié
« C’est complètement une autre expérience esthétique que de les voir dans l’espace de La Poste », se réjouit l’artiste, qui avait conçu ces œuvres monumentales pour être au mur. Il est fascinant de s’en approcher pour apprécier les transformations opérées sur les images par l’artiste qui a enluminé ses œuvres de reflets argent et or. Elle a notamment ajouté des nervures au tronc et aux branches de son Arbre seul (la nuit), évoquant à la fois les « lignes de vie » qui permettent de lire l’âge des arbres et aussi une autre technique artistique, la gravure. Geneviève Cadieux juge que le paysage autour de Ghost Ranch, au NouveauMexique, région où la peintre Georgia O’Keeffe s’était installée pour travailler, a quelque chose de « presque mystique ». Et l’arbre qu’elle a choisi traduit bien cette perception : on ne sait pas s’il est mort ou vivant. Peut-être est-il seulement « pétrifié », comme le suggère l’artiste.
« En même temps, il est là dans toute sa splendeur. L’être humain entretient un lien très fort avec l’arbre. En peinture, il a été très représenté. En photographie aussi. C’est un peu l’alter ego de l’humain, l’arbre. Et il y a une renaissance, une vie dans un arbre, même dénudé, qui refleurit et reproduit d’autres feuilles. » — Geneviève Cadieux Geneviève Cadieux a trouvé que son arbre avait quelque chose de masculin. Intuitivement, elle a voulu que son exposition ait aussi quelque chose de féminin, et c’est un portrait de sa mère datant de 1993 qui s’est imposé. Il est placé, dans la galerie, face à Arbre seul (à l’aube), de manière à « inscrire le regard
de quelqu’un porté sur le paysage ». Car si l’œuvre d’art n’est activée qu’au moment où on pose son regard sur elle, comme le souligne l’artiste, il en est de même avec le paysage : ce n’est que lorsqu’il est regardé qu’il prend une dimension émotive ou esthétique. Ainsi, afficher le portrait de sa mère dans ce contexte « humanisait » l’exposition, selon Geneviève Cadieux.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Firmament (2020) de Geneviève Cadieux évoque l’immensité d’un ciel étoilé et les questions qui nous assaillent lorsqu’on observe l’infiniment grand et qu’on se sent infiniment petit. L’œuvre est faite de points et de fragments de feuilles d’or.
Firmament, l’œuvre la plus récente de l’exposition, a été terminée dans la galerie elle-même. Il s’agit d’un immense tableau noir serti de points et de fragments de feuilles d’or évoquant l’immensité d’un ciel étoilé. L’idée d’insérer de l’argent et
de l’or dans ses installations photographiques s’est imposée peu à peu à Geneviève Cadieux comme une autre façon de jouer avec la lumière. Pour Firmament, en plus de points dorés posés à plat, elle a collé des fragments de feuille d’or qui flottent au gré des courants d’air et confèrent une troisième dimension à l’œuvre. « La lumière s’accroche à ces fragments d’une autre manière qu’à la surface pointillée, dit-elle. C’est une idée que je voulais tenter depuis un certain temps et je trouve que ça rend la surface vivante, autrement. »
Jusqu’au 20 décembre à la galerie 1700 La Poste, 1700, rue Notre-Dame Ouest > Consultez le site du 1700 La Poste © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
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Les effets de temps de Geneviève Cadieux
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Geneviève Cadieux n’étale pas ses états d’âme devant l’enregistreuse. Plus pragmatique que spirituelle, elle est plutôt portée à détailler le processus de création.
Jérôme Delgado Collaborateur 15 août 2020 Arts visuels
C’était peut-être du déni ou de l’entêtement, mais au 1700 La Poste, on travaillait presque comme d’habitude à monter l’exposition annoncée. C’était un vendredi 13. Vendredi 13 mars pour être précis, lendemain du décret de Québec interdisant les rassemblements de 250 personnes et plus. Le vernissage des œuvres de Geneviève Cadieux venait d’être annulé.
L’artiste ne s’en faisait pas. Dans sa tête, l’expo aurait lieu. « On organisera un finissage, ou quelque chose du genre », commentait-elle, en marge de l’entrevue accordée sur place. Les jours suivants la contrediront. L’exposition (http://1700laposte.com/expositions/genevieve-cadieux/)Geneviève Cadieux (http://1700laposte.com/expositions/genevieve-cadieux/) ne sera ni vernie ni tenue. Sauf que… Des mois plus tard, voici qu’elle ouvre. Sans vernissage ni finissage, fort probablement. Connue pour sa pratique photographique, ici comme à l’étranger, Geneviève Cadieux n’est pas à une exposition près. Celle qu’a souhaitée Isabelle de Mévius, la propriétaire du 1700 La Poste, suit de près son précédent solo. En temps et en contenu : trois des grandes images retenues faisaient partie de ce qui avait été présenté un an plus tôt, au printemps 2019, chez le galeriste montréalais de la renommée photographe. Arbre seul (le jour), Arbre seul (la nuit) et Arbre seul (à l’aube), trois des photos issues d’une résidence de création dans les terres arides du Nouveau-Mexique demeurent au cœur de la nouvelle expo. Geneviève Cadieux est ravie de cette chance de revoir des œuvres récentes dans un autre contexte. Comme une nouvelle lecture, une nouvelle mise en scène. Les trois « portraits » de l’arbre sont mis en relation avec des œuvres plus anciennes, notamment Rubis (1993), un assemblage de deux images autour du dos, partie invisible de nos corps, et Ma mère, un visage de maman Cadieux tiré de l’installation Portrait de famille (1991). La mort en tête L’exposition au 1700 La Poste n’est pas une rétrospective — celle-ci a eu lieu en 2015, au Musée d’art de Joliette. Le luxueux bâtiment dans Griffintown ne convenait pas à un parcours historique, juge l’artiste : « C’est trop petit, on parlerait de paysage et on ne serait pas capable de bouger. » Le nouveau mélange d’œuvres anciennes et récentes rapproche encore corps et nature, incontournables thèmes chez Cadieux. Intuitifs, les choix répondent à deux souhaits, celui d’Isabelle de Mévius de reprendre toute la série Arbre seul et celui de Geneviève Cadieux de refaire un portrait de sa mère. « Mais elle est trop âgée, elle ne le supporterait pas. Puis j’ai constaté que je n’avais pas besoin [d’une nouvelle œuvre] », dit-elle, devant Ma mère.
Je n’ai pas seulement photographié à Ghost Ranch, je me suis promenée pendant une semaine. À un moment donné, les images s’imposent. J’ai commencé par faire l’arbre en noir et blanc ["Arbre seul (la nuit)"]. C’est en travaillant la lumière qui tombe sur l’image que j’ai intégré la feuille d’or. Je l’ai photographié en plein jour. J’ai voulu reproduire ce moment. — Geneviève Cadieux
Le vieillissement fait réfléchir l’artiste, née en 1955. Le sien, comme celui de son entourage. Qui
pense vieillissement pense à la fin. L’œuvre inédite de l’expo, c’est une image abstraite, Firmament (2020). Et c’est à elle que l’artiste se réfère quand elle évoque la mort. « Qu’est-ce que ça veut dire, cette œuvre ? C’est peut-être l’autre lieu. J’ai perdu mon père il y a cinq ans, ma mère vieillit… On n’y échappe pas. Si c’est inspirant ? On est conscient de la mort », confie-t-elle, tout au plus. Geneviève Cadieux n’étale pas ses états d’âme devant l’enregistreuse. Plus pragmatique que spirituelle, elle est plutôt portée à détailler le processus de création. La série des arbres, réalisée après trois ans de travail, a marqué son retour à l’atelier — « au temps de l’atelier », selon l’expression de Ji-yoon Han, autrice d’un des textes de la monographie publiée pour l’occasion. Les images qu’elle capte et modifie à l’ordinateur, Geneviève Cadieux les travaille aussi à la main. Elle les rehausse à la feuille d’or ou de palladium, par de minuscules échantillons placés à la grandeur de la surface. Le traitement donne à Firmament des airs de ciel étoilé, singularise chaque portrait d’arbre. « Ce sont trois moments fictifs », signale-t-elle au sujet du trio Arbre seul, ramené de Ghost Ranch, la demeure de Georgia O’Keeffe devenue centre de retraite. « Je n’ai pas seulement photographié à Ghost Ranch, je me suis promenée pendant une semaine. À un moment donné, les images s’imposent. J’ai commencé par faire l’arbre en noir et blanc [Arbre seul (la nuit)]. C’est en travaillant la lumière qui tombe sur l’image que j’ai intégré la feuille d’or. Je l’ai photographié en plein jour. J’ai voulu reproduire ce moment. » Corps abîmés Avec cette énième expo, la professeure de l’Université Concordia donne à revoir ses multiples manières de parler du corps et des effets du temps. En plaçant devant le portrait de sa maman un des arbres, qui a l’air séché, l’artiste évoque son endurance. « C’est un survivant », dit-elle. Parmi les autres œuvres, Abandon (2015) reprend vie dans l’ancien coffre-fort de l’ancien bureau postal. C’est une œuvre sonore, portée par la voix d’Anne-Marie Cadieux, la sœur de Geneviève, qui récite un poème de Constantin Cavafy (Corps, souviens-toi). « L’esprit parle au corps », résume l’artiste. Étudiante, Geneviève Cadieux pratiquait la peinture. C’est parce qu’elle voulait traiter le corps de manière détaillée qu’elle est passée à une photographie… « de l’échelle d’un écran de cinéma », dit celle dont le père gérait une salle de répertoire à Ottawa. Elle voulait permettre de voir quelque chose de près. Avec ses dos en plan rapproché, très rapproché, l’œuvre Rubis en est un bel exemple. « Dans l’agrandissement du corps, il y a une équivalence des surfaces sensibles, la surface de l’image et la surface de la peau. L’émulsion photographique retient l’image. La peau retient les marques du temps et nous rappelle quelque chose, comme quand on regarde une photo. » Réalisée à l’époque où le sida faisait des ravages, Rubis résonnera sans doute autrement avec la nouvelle pandémie qui s’abat sur l’humanité. Mais comme à l’époque, Geneviève Cadieux n’avait pas l’intention d’évoquer une maladie. Le temps et l’actualité sont aussi des données qui contribuent à faire de chaque nouvelle expo, de chaque nouvelle mise en scène une expérience différente.
LE D E V O I R // LES S A M E D I 15 ET D I M A N C H E 16 A O Û T 2020
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C ulture
Arts visuels
Les effets de temps de Geneviève Cadieux Son exposition, rescapée du printemps pandémique, parle de mort et de manipulation des images ENTREVUE JÉRÔME DELGADO COLLABORATEUR LE DEVOIR
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Geneviève Cadieux n’étale pas ses états d’âme devant l’enregistreuse. Plus pragmatique que spirituelle, elle est plutôt portée à détailler le processus de création. MARIE-FRANCE COALLIER LE DEVOIR
’était peut-être du déni ou de l’entêtement, mais au 1700 La Poste, on travaillait presque comme d’habitude à monter l’exposition annoncée. C’était un vendredi 13. Vendredi 13 mars pour être précis, lendemain du décret de Québec interdisant les rassemblements de 250 personnes et plus. Le vernissage des œuvres de Geneviève Cadieux venait d’être annulé. L’artiste ne s’en faisait pas. Dans sa tête, l’expo aurait lieu. « On organisera un finissage, ou quelque chose du genre », commentait-elle, en marge de l’entrevue accordée sur place. Les jours suivants la contrediront. L’exposition Geneviève Cadieux ne sera ni vernie ni tenue. Sauf que… Des mois plus tard, voici qu’elle ouvre. Sans vernissage ni finissage, fort probablement. Connue pour sa pratique photographique, ici comme à l’étranger, Geneviève Cadieux n’est pas à une exposition près. Celle qu’a souhaitée Isabelle de Mévius, la propriétaire du 1700 La Poste, suit de près son précédent solo. En temps et en contenu : trois des grandes images retenues faisaient partie de ce qui avait été présenté un an plus tôt, au printemps 2019, chez le galeriste montréalais de la renommée photographe. Arbre seul (le jour), Arbre seul (la nuit) et Arbre seul (à l’aube), trois des photos issues d’une résidence de création dans les terres arides du Nouveau-Mexique demeurent au cœur de la nouvelle expo. Geneviève Cadieux est ravie de cette chance de revoir des œuvres récentes dans un autre contexte. Comme une nouvelle lecture, une nouvelle mise en scène. Les trois « portraits » de l’arbre sont mis en relation avec des œuvres plus anciennes, notamment Rubis (1993), un assemblage de deux images autour du dos, partie invisible de nos corps, et Ma mère, un visage de maman Cadieux tiré de l’installation Portrait de famille (1991). La mort en tête L’exposition au 1700 La Poste n’est pas une rétrospective — celle-ci a eu lieu en 2015, au Musée d’art de Joliette. Le luxueux bâtiment dans Griffintown ne convenait pas à un parcours historique, juge l’artiste : « C’est trop petit, on parlerait de paysage et on ne serait pas capable de bouger. »
LE DEVOIR // LES SAMEDI 15 ET DIMANCHE 16 AOÛT 2020
Culture Le nouveau mélange d’œuvres anciennes et récentes rapproche encore corps et nature, incontournables thèmes chez Cadieux. Intuitifs, les choix répondent à deux souhaits, celui d’Isabelle de Mévius de reprendre toute la série Arbre seul et celui de Geneviève Cadieux de refaire un portrait de sa mère. « Mais elle est trop âgée, elle ne le supporterait pas. Puis j’ai constaté que je n’avais pas besoin [d’une nouvelle œuvre] », ditelle, devant Ma mère. Le vieillissement fait réfléchir l’artiste, née en 1955. Le sien, comme celui de son entourage. Qui pense vieillissement pense à la fin. L’œuvre inédite de l’expo, c’est une image abstraite, Firmament (2020). Et c’est à elle que l’artiste se réfère quand elle évoque la mort. « Qu’est-ce que ça veut dire, cette œuvre ? C’est peut-être l’autre lieu. J’ai perdu mon père il y a cinq ans, ma mère vieillit… On n’y échappe pas. Si c’est inspirant ? On est conscient de la mort », confie-t-elle, tout au plus. Geneviève Cadieux n’étale pas ses états d’âme devant l’enregistreuse. Plus pragmatique que spirituelle, elle est plutôt portée à détailler le processus de création. La série des arbres, réalisée après trois ans de travail, a marqué son retour à l’atelier — « au temps de l’atelier », selon l’expression de Ji-yoon Han, autrice d’un des textes de la monographie publiée pour l’occasion. Les images qu’elle capte et modifie à l’ordinateur, Geneviève Cadieux les travaille aussi à la main. Elle les rehausse à la feuille d’or ou de palladium, par de minuscules échantillons placés à la grandeur de la surface. Le traitement donne à Firmament des airs de ciel étoilé, singularise chaque portrait d’arbre. « Ce sont trois moments fictifs », signale-t-elle au sujet du trio Arbre seul, ramené de Ghost Ranch, la demeure de Georgia O’Keeffe devenue centre de retraite. « Je n’ai pas seulement photographié à Ghost Ranch, je me suis promenée pendant une semaine. À un moment donné, les images s’imposent. J’ai commencé par faire l’arbre en noir et blanc [Arbre seul (la nuit)]. C’est en travaillant la lumière qui tombe sur l’image que j’ai intégré la feuille d’or. Je l’ai photographié en plein jour. J’ai voulu reproduire ce moment. » Corps abîmés Avec cette énième expo, la professeure de l’Université Concordia donne à revoir ses multiples manières de parler du corps et des effets du temps. En plaçant devant le portrait de sa maman un des arbres, qui a l’air séché, l’artiste évoque son endurance. « C’est un survivant », dit-elle. Parmi les autres œuvres, Abandon (2015) reprend vie dans l’ancien coffre-fort de l’ancien bureau postal. C’est une œuvre sonore, portée par la voix d’Anne-Marie Cadieux, la sœur de Geneviève, qui récite un poème de Constantin Cavafy (Corps, souvienstoi). « L’esprit parle au corps », résume l’artiste.
Étudiante, Geneviève Cadieux pratiquait la peinture. C’est parce qu’elle voulait traiter le corps de manière détaillée qu’elle est passée à une photographie… « de l’échelle d’un écran de cinéma », dit celle dont le père gérait une salle de répertoire à Ottawa. Elle voulait permettre de voir quelque chose de près. Avec ses dos en plan rapproché, très rapproché, l’œuvre Rubis en est un bel exemple. « Dans l’agrandissement du corps, il y a une équivalence des surfaces sensibles, la surface de l’image et la surface de la peau. L’émulsion photographique retient l’image. La peau retient les marques du temps et nous rappelle quelque chose, comme quand on regarde une photo. » Réalisée à l’époque où le sida faisait des ravages, Rubis résonnera sans doute autrement avec la nouvelle pandémie qui s’abat sur l’humanité. Mais comme à l’époque, Geneviève Cadieux n’avait pas l’intention d’évoquer une maladie. Le temps et l’actualité sont aussi des données qui contribuent à faire de chaque nouvelle expo, de chaque nouvelle mise en scène une expérience différente. Geneviève Cadieux Au 1700 La Poste, 1700, rue Notre-Dame Ouest, du 20 août au 20 décembre. Sur rendez-vous.
Je n’ai pas seulement photographié à Ghost Ranch, je me suis promenée pendant une semaine. À un moment donné, les images s’imposent. J’ai commencé par faire l’arbre en noir et blanc [Arbre seul (la nuit)]. C’est en travaillant la lumière qui tombe sur l’image que j’ai intégré la feuille d’or. Je l’ai photographié en plein jour. J’ai voulu reproduire ce moment.
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GENEVIÈVE CADIEUX
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Les arpèges à l’école ODILE TREMBLAY
Lundi dernier, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, en énonçant son plan pour la rentrée scolaire en temps de COVID, a précisé, par-delà des directives sur le port du masque, que les cours en arts, en sciences, en musique et en éducation physique seraient maintenus. Mais rien n’est si simple. La bulle de la classe se veut homogène. Or, les propositions culturelles restent optionnelles. Les élèves du secondaire doivent choisir entre quatre disciplines (deux au primaire) : musique, arts plastiques, théâtre ou danse. Faute de pouvoir fragmenter le groupe, la muse de Mozart peut être éliminée, à l’instar des autres champs proposés, au profit d’un seul élu. « Certains élèves vont se faire imposer un art qu’ils n’ont pas choisi, proteste Stéphane Proulx, président de la Fédération des associations des musiciens éducateurs du Québec (FAMEQ). Sans réponses du ministère, nous sommes dans le flou et la crise ne fait qu’exacerber les problèmes existants. » Une rivalité malsaine s’installe entre les promoteurs de chaque discipline. « Si les quatre arts sont importants pour le ministère, pourquoi ne pas les imposer tous ? » demande-t-il à raison. Tant de jeunes jouent d’un instrument. Tous écoutent chansons et accords. L’apprentissage de la grande musique ne peut que nourrir les sources de leurs inspirations à l’heure où le répertoire populaire, diffusé à pleines ondes, tend à s’appauvrir. Le 1 août dernier, la missive collective de personnalités liées au monde musical, du côté de son enseignement comme de la Guilde des musiciens du Québec, des orchestres symphoniques ou d’ailleurs lançait dans Le Devoir un cri du cœur pour empêcher des écoles d’effacer leur art des cours optionnels au secondaire à la rentrée. Certains administrateurs scolaires l’avaient déjà sacrifié, d’autres se préparaient à le mettre en sourdine. L’adaptation aux contraintes sanitaires menace toujours bel et bien la clé de sol. À Terre-Neuve et au Labrador, c’est le couac ! Le ministère de l’Éducation interdit les répétitions de chorale et d’orchestre, là où des mesures de distanciation sont possibles. L’étude de la musique développe pourtant l’empathie, le sens critique et l’ouverture au monde. Elle offre er
un accès aux œuvres du passé, quand tant de troncs culturels communs se voient sciés à la souche. Auprès des enfants en difficulté, ses pouvoirs thérapeutiques paraissent infinis. En cette période de pandémie, elle adoucit les mœurs plus que jamais. Or, de nombreux enfants n’ont accès à ses notes et octaves qu’à travers l’école, où le socle de son enseignement demeure fragile et optionnel, comme ceux des trois autres arts. En temps de crise, ça tangue d’autant plus. Un accès à géométrie variable Certaines écoles publiques primaires et secondaires du Québec, dites à vocation musicale, intègrent son enseignement à leur formation scolaire. Ailleurs, c’est à qui le veut bien. Sans les institutions culturelles qui se fendent en quatre pour offrir aux jeunes des activités parascolaires, la désertification artistique s’accroîtrait encore. Oui, l’enseignement de la musique, comme des autres arts, devrait être obligatoire au primaire et au secondaire. J’ai eu la chance, dont je mesure la portée, de l’avoir étudiée à l’école. On apprenait le langage des partitions, avec accès aux œuvres des grands compositeurs. Vivement le jour où ses harmonies seront offertes en classe à tous ! Une tempête ayant été soulevée en 2019 par la décision de la Commission scolaire de Montréal de mettre fin à l’entente de tolérance vieille d’un demi-siècle permettant aux Petits Chanteurs du Mont-Royal, vraie institution, d’être scolarisés à même les fonds publics au collège privé Notre-Dame, près de l’oratoire Saint-Joseph, où ils s’exerçaient quotidiennement. Leur avenir semblait menacé, l’école publique proposée en échange étant située à 10 kilomètres du site de leur chorale. Six mois de protestations des parents d’élèves et du milieu musical auront convaincu en septembre dernier le ministre Roberge de les maintenir in situ, en versant leurs droits de scolarité directement au collège NotreDame. La situation était exceptionnelle, mais parfois le bon sens prévaut après que des signaux d’alarme ont été lancés à tout vent. Les hérauts de la musique gagnent quelques combats. Continuez ! Jadis, les Québécois avaient accès à ses plus hauts accords, ne serait-ce qu’à la messe, au son des chœurs et des grandes orgues. En amateurs éclairés, certains choisissaient leur paroisse pour la messe de minuit en fonction du talent du ténor qui y donnait de la voix. Nul n’avait pris vraiment le relais des églises et plusieurs générations furent laissées musicalement en friche. Aujourd’hui, on appelle toutes les écoles à porter plus haut la flamme de son essentielle transmission.
La machine redémarre Les affaires reprennent progressivement dans les galeries et les centres d’art du pays. Les expos comme les salons virtuels abordent encore des thèmes découlant de la crise de la COVID-19. La mort de George Floyd, aux États-Unis, suscite des réflexions. Valérie Blass expose à Vancouver. Sunita Prasaf nous fait rire avec ses images malaisantes dans la rue… et les enfants dessinent avec la Maison des arts de Laval. Publié le 13 juin 2020 à 11h00
ÉRIC CLÉMENT
1700 La Poste Vous avez hâte d’admirer les œuvres de la photographe Geneviève Cadieux au centre d’art 1700 La Poste ? Nous aussi ! L’exposition qui a été reportée ce printemps sera programmée « vers la fin de l’été », a-t-on appris, pour se terminer le dimanche 20 décembre. Patience !
Pluie d’art sur les confinés Publié le 11 mai 2020 à 11h00 Éric Clément La Presse
On a beau respecter les règles d’isolement pour éviter d’aggraver la pandémie, l’esprit de l’amateur d’art, à tout le moins, a besoin de s’évader. Galeries, musées et centres d’art d’ici et d’ailleurs continuent d’innover pour nous oxygéner les cellules avec toutes sortes de visites virtuelles et d’activités. Même de la gymnastique… artistique.
1700, La Poste En attendant de découvrir les œuvres de Geneviève Cadieux qui devaient y être exposées à partir du 27 mars, le centre d’art 1700 La Poste propose d’explorer ses expositions passées dans la section Archives de son site. Notamment des capsules vidéo d’entretiens avec des artistes tels que Jocelyne Alloucherie, François Morelli, Jean-Pierre Larocque, Jean-Pierre Morin, Marc Garneau, Vladimir Velickovic ou Ed Pien. >
Consultez le site de 1700 La Poste
En attendant de découvrir les œuvres de Geneviève Cadieux qui devaient y être exposées à partir du 27 mars, le centre d’art 1700 La Poste propose d’explorer ses expositions passées dans la section Archives de son site. Notamment des capsules vidéo d’entretiens avec des artistes tels que Jocelyne Alloucherie, François Morelli, Jean-Pierre Larocque, Jean-Pierre Morin, Marc Garneau, Vladimir Velickovic ou Ed Pien.
Les galeries d’art prudentes face à la COVID-19
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Une exposition au centre d’art 1700 La Poste, l’automne dernier.
Par mesure de précaution vis-à-vis du coronavirus et en raison des nouveaux développements inquiétants liés à la COVID-19, des galeries et centres d’art du Québec reportent des expositions ou en limitent l’accès en proposant notamment des visites sur rendez-vous ou des découvertes virtuelles. Publié le 16 mars 2020 à 16h53
ÉRIC CLÉMENT LA PRESSE
Le centre d’art montréalais 1700 La Poste, qui devait organiser une conférence
de presse ce jeudi pour montrer aux journalistes les œuvres de la renommée photographe Geneviève Cadieux, a envoyé un communiqué de presse ce lundi pour annoncer le report de l’événement. « Dans l’intérêt de notre public et de nos employé(e)s, ainsi que dans le but de se conformer aux consignes du gouvernement du Québec, le 1700 La Poste suspend ses activités et reporte à une date indéterminée le début de l’exposition consacrée à l’artiste Geneviève Cadieux », indique le centre d’art. Les galeries d’art Division, à Griffintown, Simon Blais, dans le Mile End, PierreFrançois Ouellette, rue Rachel, et Robertson Ares, rue Sherbrooke Ouest, ont décidé de ne fonctionner que sur rendez-vous jusqu’à nouvel ordre. « Nous avons fait le choix de garder tous nos engagements avec nos photographes et commanditaires pour qu’ils ne soient pas pénalisés financièrement dans cette difficile étape, dit la galeriste Emily Robertson. Donc, l’exposition de Lino Lago sera accrochée (et sera belle ! !), mais elle devra être diffusée essentiellement en ligne et par l’aide de Facebook et d’Instagram. » La galerie Robertson Ares veut être proactive. Elle a donc planifié un contenu en ligne qui se veut excitant. « Nous allons redoubler d’efforts pour capturer l’attention de nos clients et allons offrir aux collectionneurs des visites FaceTime s’ils ne se sentent pas à l’aise pour venir à notre galerie en personne », dit Mme Robertson. « Nous vivons des moments sans précédent, ajoute le galeriste Pierre-François Ouellette. Nous allons terminer notre accrochage demain (des œuvres de Napachie Pootoogook) et nous serons ouverts sur rendez-vous jusqu’à nouvel ordre, mais nous offrirons via les réseaux sociaux des capsules sur l’expo et des visites virtuelles. » La galerie montréalaise Duran Mashaal a toutefois pris la décision de maintenir
son exposition de Ben Thomas, mais son vernissage, jeudi, est annulé. « Notre galerie restera ouverte tant que nous le pourrons, dit Andres Duran. Ben est un artiste australien et à la suite des feux qui ont fait rage cet hiver en Australie, nous essayons de l’aider du mieux que nous pouvons. Nous offrons des visites privées ou sur rendez-vous depuis le week-end et nous nous assurons de désinfecter toutes les surfaces avant et après les visites. Les œuvres peuvent être également vues sur notre site web et sur Artsy. » Depuis la fin de semaine dernière, la galerie s’assure de n’avoir pas plus de trois visiteurs en même temps dans ses espaces. La galerie C. O. A a annulé le vernissage de l’exposition de Josiane Lanthier, qui devait avoir lieu le 26 mars, mais maintient, elle aussi, ses locaux ouverts. « Nous allons accroître notre présence en ligne, dit le galeriste Jean-Pascal Fournier. L’exposition sera toutefois ouverte au public et, si tout va pour le mieux, nous ferons un finissage la dernière journée de l’expo, à la fin avril. » Le Musée d’art contemporain de Montréal ayant fermé ses portes par mesure de prévention, l’exposition-encan Parle-moi d’amour, de l’organisme Les Impatients, est reportée à une date indéterminée. L’organisme suspend toutes ses activités au moins jusqu’au 29 mars. Tous ses ateliers sont annulés. L’administration, la galerie et la boutique sont fermées et l’envoi des commandes passées sur sa boutique en ligne est suspendu. Enfin, le Comité Arts et Culture Jacques-Cartier, de Sherbrooke, a annoncé, ce lundi, suspendre ses activités pour une durée indéterminée. Le vernissage de l’exposition Savage (Images from Broken World) de l’artiste Jean Beaudoin, prévu le 4 avril, est annulé. « Nous sommes en attente des prochaines directives avant de décider si l’exposition, censée se dérouler jusqu’au 2 mai, est maintenue », précise le communiqué. © La Presse (2018) Inc. Tous droits réservés.
Les grandes expos à venir Nouvelle année, nouvelle diversité dans les programmations d’arts visuels au Québec ; peinture moderne, œuvres documentaires, photographie contemporaine, installations multimédias, environnement sculptural, dessins de caricature. Mettant en vedette artistes américains, mexicains, canadiens, européens et québécois. On se rapproche d’une saine pluralité dans les musées et centres d’art de la province. Publié le 18 janvier 2020 à 17h00 ÉRIC CLÉMENT LA PRESSE
PHOTO FOURNIE PAR LE CENTRE D’ART 1700 LA POSTE
Arbre seul (À l’aube), 2018, Geneviève Cadieux, impression au jet d’encre sur papier chiffon rehaussé à la feuille de palladium, 96 po. x 120 po.
Geneviève Cadieux Au printemps, le centre d’art montréalais 1700 La Poste, de la mécène Isabelle de Mévius, exposera le travail de la photographe montréalaise Geneviève Cadieux. Une sélection d’œuvres réalisées entre 1993 et 2019 sur le thème du corps humain (perçu comme un support enregistrant les blessures de la vie) et celui du paysage « défini comme un lieu de rencontre de l’esprit et du corps ». L’exposition comprendra des œuvres récentes de l’artiste résultant d’un séjour dans le désert du Nouveau-Mexique et une œuvre inédite sur laquelle Geneviève Cadieux travaille actuellement, soit un ciel étoilé à la feuille d’or. Une monographie inédite accompagnera l’expo, ainsi qu’un court documentaire consacré à l’artiste et réalisé par Bruno Boulianne. Au Centre d’art 1700 La Poste, du 27 mars au 28 juin