Inside_Arla_01_FR

Page 1

Inside Arla L E M AG A Z I N E P O U R L E S AG R I C U LT E U R S D’A R L A

: TIO N I D É IER ur PREM gazine po

eau ma d’Arla v u o n n U lteurs u c i r g a s le

Comment une idée numérique a sauvé la production PAGE 4

Martin est responsable pour 84 millions de kilogrammes de mozzarella PAGE 10

Analyse de marché : La Chine, principal moteur de l’industrie PAGE 16

Lurpak® : 120 ans mais plus forte que jamais PAGE 20

Résultats semestriels :

Une demande soutenue pour les marques d’Arla PAGE 6

SEPTEMBRE / 2021


4

6

L’avènement de la technologie HoloLens

Une demande soutenue pour les marques d’Arla

Comment les nouvelles technologies permettent de gagner du temps et de l’argent

Faits saillants et tendances des résultats semestriels

10 84 millions de kilo­ grammes de mozzarella Un coup d’œil dans les coulisses de la production de mozzarella

20 Lurpak® : La marque phare âgée de 120 ans plus forte que jamais Un regard sur l’histoire, le succès et les futures opportunités de marché de l’une de nos marques les plus emblématiques


éditorial Chers associés-coopérateurs, Bienvenue dans cette première édition d’Inside Arla.

24 Les agriculteurs Arla influencent l’avenir du secteur laitier Les agriculteurs participant au débat politique partagent leurs points de vue

À travers notre magazine, nous souhaitons vous donner, en tant qu’associés-coopérateurs Arla, une vision plus approfondie de votre entreprise : les marques, l’innovation, les sites de production ainsi que son personnel. La publication présentera également des articles au sujet des marchés sur lesquels nous opérons, des tendances pertinentes de consommation et des principaux développements du secteur. C’est en réponse de l’intérêt que beaucoup d’entre vous ont montré concernant le fonctionnement de votre entreprise, notamment dans le cadre d’Arla Coop 2.0, que nous avons créé Inside Arla. Nous espérons que vous apprécierez cette forme de communication complémentaire, et que serez fiers des succès que nous partagerons. Cette première édition présente les points clés de nos résultats semestriels, l’histoire de l’une des solutions numériques qui ont contribué à assurer la continuité des activités pendant la pandémie COVID-19, et un regard plus attentif sur l’histoire de notre marque Lurpak®. Nous espérons que vous nous ferez part de vos suggestions de sujets et d’histoires pour pouvoir les traiter dans les prochains numéros de ce magazine, ainsi que les idées de personnes que nous pourrions présenter. Nous vous remercions de l’intérêt que vous nous portez.

Peder Tuborgh, CEO

16 La Chine en tant que principal moteur de l’industrie laitière Les experts du secteur partagent une vision prudemment optimiste de l’avenir

3


Résolution d’un problème à l’autre bout du monde Que faire lorsque des problèmes techniques surviennent, mais que la pandémie de COVID-19 restreint l’accès aux sites et les consultants externes ne peuvent pas se rendre sur place ? La solution d’Arla est une technologie primée permettant aux experts de parcourir le monde sans jamais quitter leur bureau. Il s’agit de la technologie Microsoft HoloLens. Au cours de ces dernières années, Arla a connu de nombreuses transformations, principalement en matière de numérisation. Inside Arla abordera ce sujet sous différents angles.

La santé des employés d’Arla a été l’une des priorités absolues pendant la pandémie de COVID-19. De plus, la protection contre les infections a été la condition préalable à la poursuite des activités.

La première histoire explique comment la pandémie de COVID-19 nous a forcés à aborder les choses différemment. Cette situation nous a permis de faire des économies et d’être plus efficaces à court et long termes.

Mais avec les exploitations fermées aux visiteurs externes et les restrictions de voyage mises en place dans la plupart des pays, obtenir une assistance technique a soudainement constitué un problème.

4


Un proverbe dit que la nécessité est mère de l’invention. Arla s’est donc associée à Microsoft pour créer une solution aujourd’hui primée, qui utilise la réalité augmentée. Il s’agit de la technologie Microsoft HoloLens.

Cette nouvelle technologie a déjà été utilisée sur plusieurs sites tels que Esbjerg, Nr. Vium au Danemark, Aylesbury et Settle au Royaume-Uni et au Bahreïn. Une solution sûre, rapide et rentable

« Nous avons dû trouver d’autres moyens pour obtenir l’assistance dont nous avions besoin sans mettre en danger la santé et la sécurité de nos employés. Entrer en contact avec le bon expert dans une situation critique peut permettre d’économiser des millions d’euros, et être en mesure de répondre rapidement au problème est essentiel pour assurer le bon fonctionnement de nos usines », déclare David Boulanger, Global Head of Supply Chain chez Arla. La nouvelle technologie Microsoft HoloLens s’est avérée être la solution pour relever ce défi. Il s’agit d’un système qui permet aux collabo­ rateurs d’Arla présents sur site de montrer le problème qu’ils rencontrent aux consultants hors site grâce à l’appareil photo d’un smartphone ou d’un casque HoloLens. Le consultant hors site peut ensuite guider l’employé d’Arla en utilisant des pointeurs, en concevant des plans et en dessinant en temps réel à l’aide de la réalité augmentée afin de résoudre le problème le plus rapidement possible.

Limitant les contagions au COVID-19, ce système permet également aux experts externes d’apporter plus rapidement leur aide en supprimant le temps de trajet d’une partie du monde à l’autre. Par conséquent, la résolution des problèmes se fait dans un délai beaucoup plus court. Bien que ces casques avec caméra intégrée ne soient pas encore disponibles partout, cette solution a définitivement été adoptée. Chaque année, Arla espère économiser environ 25 000 euros par site et met actuellement en œuvre cette solution dans d’autres usines. « Voilà un excellent exemple de la façon dont nous pouvons responsabiliser nos 12 000 employés tra­-vaillant au sein des sites de production et des installations logistiques dans lesquels nous pouvons faciliter leur travail quotidien tout en économisant de l’argent. La solution « Remote Assist » peut être utilisée dans de nombreuses situations en plus de la maintenance comme les audits et la formation, et l’aventure ne fait que commencer », indique Henrik Hahn, Head of Supply Chain Strategy & Digital chez Arla.

5


Résultats semestriels

nous conservons notre dynamique mais subissons les effets de l’inflation La forte demande en produits Arla et notre solidité opérationnelle ont assuré la compétitivité du prix du lait et donné lieu à de très bons résultats financiers au premier semestre 2021. Néanmoins, la pression croissante exercée par l’inflation affectera les résultats de l’année, selon le directeur financier (CFO) Torben Dahl Nyholm. Il tire trois conclusions des résultats semestriels. L’année 2021 a débuté sur les chapeaux de roues

« Nous avions très bien terminé l’année 2020 et avons poursuivi sur cette excellente lancée au premier semestre 2021. Grâce aux efforts et à la capacité d’adaptation des associés-coopérateurs comme des employés, nous sommes parvenus à relever les défis auxquels nous continuons d’être confrontés en lien avec l’instabilité des marchés due à la crise sanitaire. Parallèlement à l’augmentation de 1,2 % du chiffre d’affaires, nous avons encore amélioré notre efficacité et réalisé des économies par le biais du programme Calcium. En définitive, nous avons ainsi atteint un résultat conforme à nos attentes les plus optimistes tout en reversant un prix compétitif pour leur lait à nos associés-coopérateurs. » Nos marques fortes sont très populaires

« La hausse de notre chiffre d’affaires est principalement attribuable à la croissance de 5,6 % enregistrée par nos marques stratégiques. L’année dernière, en raison des confinements mis en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19, nous avons connu une croissance extraordinaire. Réussir à maintenir le développement de nos marques, bien qu’à un rythme plus lent, est donc une belle performance. Les ventes de la grande distribution ont progressé parce que les consommateurs étaient contraints de cuisiner chez eux. Cette croissance exceptionnelle ne devrait donc pas se poursuivre dans les six prochains mois. Pour autant, elle montre la confiance que les consommateurs accordent à nos marques et leur appétit considérable pour les produits laitiers dans leur ensemble. De manière générale, la croissance observée dans tous nos flux de revenus et dans de nombreux marchés est encourageante. » L’inflation met la pression

« La reprise économique a été plus rapide que prévu. En conséquence, les prix des matières premières ont augmenté, de même que la demande des consommateurs pour nos produits. Pour le reste de l’année cependant, la hausse de l’inflation constituera un autre défi majeur, tant pour les associés-coopérateurs que pour Arla en tant qu’entreprise. Les coûts du fourrage, du carburant et des emballages (pour ne citer qu’eux) grimpent et se traduisent par une augmentation des coûts de production aux exploitations, dans nos laiteries et dans notre système logistique. L’ampleur des économies nettes réalisées grâce au programme Calcium en sera également affectée. » 6


Chiffre d’affaires

Prix de performance 1)

Volume de lait

5,4

38,6

7,0

(milliards d’euros)

(centimes d’euro/kg)

(milliards de kg)

1er sem. 2021

5,4

1er sem. 2021

38,6

1er sem. 2021

7,0

1er sem. 2020

5,4

1er sem. 2020

37,0

1er sem. 2020

7,0

1 sem. 2019

5,2

1 sem. 2019

36,1

1 sem. 2019

7,0

er

er

er

Objectif 2021 : 10,3-10,6 milliards d’euros

Part des bénéfices 2)

Effet de levier

3,0 %

2,8

(du chiffre d’affaires) 1er sem. 2021

3,0%

1er sem. 2021

2,8

1 sem. 2020

3,0%

1 sem. 2020

2,6

1er sem. 2019

2,3%

1er sem. 2019

3,0

er

er

Objectif 2021 : 2,8-3,2 %

Objectif 2021 : 2,8-3,4

Croissance du chiffre d’affaires liée aux volumes des produits de marque stratégique

Part de marché des marques

Part du segment International 3)

49,2 %

24,5 %

5,6 % 1er sem. 2021

5,6%

1er sem. 2021

49,2%

1er sem. 2021

24,5%

1 sem. 2020

10,4%

1 sem. 2020

48,3%

1 sem. 2020

24,2%

4,6%

1er sem. 2019

45,7%

1er sem. 2019

21,0%

er

1er sem. 2019

er

Objectif 2021 : 1-3 %

Objectif 2021 : ≥50%

er

Objectif 2021 : > 23,5 %

Économies du programme Calcium, hors inflation estimée

29

82

(millions d’euros) 1er sem. 2021

(millions d’euros) 29

1er sem. 2021

82

2020

130

2020

2019

110

2019

142

2018

114

2018

195

Économies cumulées au 1er semestre 2021 : 385

143

Économies cumulées au 1er semestre 2021 : 562

1) Le facteur de conversion du litre en kilogramme était de 1,02 pour les volumes de lait jusqu’au 30 juin 2021. Depuis le 1er juillet 2021, le facteur de conversion du lait est de 1,03. 2) Sur la base des bénéfices alloués aux associés-coopérateurs d’Arla Foods amba. 3) La part du segment International est calculée à partir du chiffre d’affaires réalisé sur les activités de grande distribution et foodservice, hors chiffre d’affaires sur la production par des fabricants tiers, Arla Foods Ingredients et les ventes industrielles.


ÉVALUATION DE NOS PERFORMANCES Une forte croissance des marques en ces temps de corona Après une année 2020 marquée par la croissance exceptionnelle des produits de marque, le volume des produits de marque d’Arla a poursuivi sa progression en 2021 en affichant une croissance du volume des produits de marques stratégiques de 5,6 %, un chiffre supérieur à notre fourchette cible de 1 à 3 %. Cependant, les taux de croissance exceptionnellement élevés sont revenus à la normale vers la fin du semestre pour atteindre des niveaux standard au cours des derniers mois. Nous prévoyons des niveaux de croissance standard tout au long du second semestre. La croissance plus soutenue observée au cours du premier semestre a été partiellement stimulée par la fermeture des magasins et la progression de la consommation à domicile dans un contexte de restrictions sanitaires, mais également par une forte capacité d’exécution, la présence de marques fortes remportant l’adhésion des consommateurs, la conquête de nouvelles parts de marché et le lancement de nouveaux produits.

Un prix du lait prépayé compétitif Malgré le climat d’incertitude persistant provoqué par la crise sanitaire, Arla est parvenue à porter le prix moyen du lait prépayé à 36,0 centimes d’euro/kg, soit une augmentation de 1,6 centime d’euro/kg par rapport au premier semestre 2020. Cette augmentation permet à Arla de proposer un prix compétitif et de soutenir les associés-coopérateurs dans un contexte d’augmentation des charges de production au sein de leurs exploitations. L’efficacité d’exécution dans toute notre chaîne de valeur, combinée à la hausse des prix du lait sur le marché et à la modification des volumes et de la gamme de produits, a permis d’atteindre un prix de performance solide de 38,6 centimes d’euro/kg, contre 37,0 centimes d’euro/kg au premier semestre 2020. Notre programme de transformation et de rationalisation, Calcium, a permis de réaliser 82 millions d’euros d’économies, hors inflation, soit 29 millions d’euros d’économies nettes. Le volume de lait collecté auprès de nos associés-coopérateurs et d’autres sources externes représente 7 milliards de kilogrammes. Il reste donc globalement inchangé par rapport au volume collecté au premier semestre 2020.

Les ventes de produits sous licence Starbucks™ ont augmenté de 42,7 % en termes de volume de marque, et les résultats de Castello® ont dépassé nos attentes avec une croissance de 7,8 %. La marque Arla® a également enregistré une forte croissance de 6,9 %, grâce à ses excellentes performances dans la plupart des catégories et sous-marques. Après une croissance des volumes sans précédent au cours du premier semestre 2020 résultant principalement d’un changement de comportement des consommateurs dans un contexte de restrictions sanitaires, les ventes de Lurpak® se sont approchées de leur niveau historique de l’année précédente. Puck® a enregistré une croissance de 3,0 % du chiffre d’affaires des produits de marque. La part de marché des marques est passée de 48,3 % au premier semestre 2020 à 49,2 % au premier semestre 2021.

Une SOLIDE croissance du chiffre d’affaires GRÂCE À LA GRANDE DISTRIBUTION Au cours du premier semestre 2021, le chiffre d’affaires a augmenté de 1,2 % pour s’établir à 5 441 millions d’euros, contre 5 377 millions au terme du premier semestre 2020. La croissance du chiffre d’affaires résulte principalement de l’augmentation des prix de vente et des volumes de produits de marque dans la grande distribution. Cette augmentation a été partiellement contrebalancée par le recul du segment foodservice au premier trimestre en raison des longues périodes de restrictions. La forte demande des consommateurs a exercé une pression inflationniste sur les prix des matières premières, et la hausse des prix de vente a eu une incidence positive sur l’augmentation de 77 millions d’euros du chiffre d’affaires. Les effets de change ont entraîné une baisse du chiffre d’affaires de 61 millions d’euros.

Les activités foodservice ont amorcé une reprise ­progressive sur de nombreux marchés sans toutefois se rétablir à leur niveau pré-COVID-19 au cours du premier semestre. Les ventes dans la grande distribution demeurent le principal moteur de nos performances.

Prix du lait des associés-coopérateurs 1)

Évolution de la croissance du volume des produits de marque

(centimes d’euro/kg)

1er sem. 2019 au 1er sem. 2021 38,6 37,0

36,1 34,2

1er sem. 2021

5,6%

1er sem. 2020

10,4%

1er sem. 2019

4,6%

36,0

34,4

Croissance des marques mondiales 1 sem. 2019 er

1 sem. 2020 er

1 sem. 2021 er

Prix moyen du lait prépayé    Prix de performance

Évolution du chiffre d’affaires

6,9 %

-0,8 %

7,8 %

1er sem. 2020 : 3,3 %

1er sem. 2020 : 17,7 %

1er sem. 2020 : -0,5 %

3,1 %

42,7 %

1er sem. 2020 : 16,7 %

1er sem. 2020 : 13,1 %

(millions d’euros) 1er sem. 2021

5 441

1er sem. 2020

5 377

1 sem. 2019

5 232

er

8


Europe Notre segment commercial européen a enregistré une forte croissance globale des marques de 2,5 % principalement soutenue par Starbucks™, Castello® et la marque Arla® avec des taux de croissance respectifs de 41,3 %, 4,2 % et 2,5 %. Les sous-marques d’Arla, LactoFREE® et Fill N’ Fuel, ont enregistré une forte croissance respective de 14,4 % et 13,5 %. Les marchés ont poursuivi leur croissance, avec en tête le groupe Pays-Bas/France/ Belgique, le Royaume-Uni et le Danemark avec des taux respectifs de 9,5 %, 4,6 % et 2,4 %. La part de marché des marques du segment Européen a augmenté pour atteindre 55 %, contre 53 % au premier semestre 2020. Le chiffre d’affaires a légèrement augmenté et s’est établi à 3 199 millions d’euros, contre 3 178 millions d’euros au terme du premier semestre 2020 Les périodes de restrictions prolongées ont entraîné une légère baisse des activités foodservice au cours du premier trimestre de l’année, mais une croissance importante a été observée au deuxième trimestre lors de la réouverture des restaurants. Nos activités de e-commerce se sont développées à un rythme soutenu, avec une croissance du chiffre d’affaires de 34 % par rapport au premier semestre 2020. Ventes de l’industrie mondiale L’exercice 2021 a bien démarré pour notre activité Ventes de l’industrie mondiale (Global Industry Sales) avec la reprise des marchés des matières premières au sortir de la crise sanitaire. Cette performance résulte d’une forte demande mondiale. Le prix des matières premières a globalement augmenté au cours du premier semestre 2021 et, à la fin de la période, les prix ont atteint un niveau supérieur à celui du premier semestre 2020. En raison de l’augmentation des ventes dans les circuits de grande distribution d’Arla, la part globale de produits laitiers solides vendus par nos activités Ventes de l’industrie mondiale est tombée à 23,1 %, contre 23,6 % au premier semestre 2020. Malgré cette diminution du volume, le chiffre d’affaires a légèrement augmenté pour atteindre 818 millions d’euros, contre 815 millions d’euros au premier semestre 2020, en raison de l’augmentation des prix.

International Notre segment International a enregistré une croissance du volume des produits de marque dans toutes les régions et pour toutes les principales marques au premier semestre 2021. Starbucks™ a enregistré une croissance de 45,1 %, tandis que les marques Arla® et Castello® affichent des taux de croissance respectifs de 24,7 % et 11,0 %. En revanche, Kraft® accuse un recul de 0,2 % par rapport au premier semestre 2020. Les longues périodes de progression de la consommation à domicile ont été bénéfiques pour les ventes. L’augmentation des charges pour les produits et services, ainsi que les effets négatifs du déclin du dollar américain, ont été en grande partie compensés par la hausse des prix. Ainsi, le chiffre d’affaires affiche une croissance modeste et atteint 1 037 millions d’euros, contre 1 024 millions d’euros l’année précédente. La part de marché des marques du segment International a légèrement augmenté pour atteindre 88 %, contre 87 % au premier semestre 2020. Arla Foods Ingredients Répondant à la demande croissante des clients en ingrédients à base de protéines et de lactose, le chiffre d’affaires d’Arla Foods Ingredients (AFI) a atteint 387 millions d’euros, contre 360 millions d’euros au premier semestre 2020. Les volumes de lactosérum à valeur ajoutée ont augmenté de 9,8 % pour atteindre une part de valeur ajoutée totale de 69,6 %. Cette augmentation repose sur la valorisation réussie d’un nouvel approvisionnement supplémentaire en matières premières obtenu récemment dans le cadre de nouveaux accords stratégiques d’approvisionnement. L’activité de production de nutrition infantile d’AFI a obtenu des résultats similaires à ceux du premier semestre 2020, avec un chiffre d’affaires de 78 millions d’euros. Le lancement de nouveaux produits par nos clients est un signe positif pour le développement de ce marché.

PERSPECTIVES FINANCIÈRES Après un excellent premier semestre 2021, nous revoyons à la hausse nos prévisions de croissance du chiffre d’affaires liée aux volumes des produits de marque stratégique pour l’ensemble de l’année 2021. Nos objectifs dans le cadre du programme Calcium sont compromis par la forte tension inflationniste au second semestre 2021.

BIJGEWERKTE RICHTWAARDEN 2021 Chiffre d’affaires

Part des bénéfices

10,6-11,0

2,8-3,2%

x 1 milliard d’euros (10,3-10,6 auparavant)

(inchangé)

Économies de calcium hors inflation

Économies du programme Calcium

Croissance du chiffre d’affaires liée aux volumes des produits de marque stratégique

> 150

< 20

3-4%

millions d’euros (>45 auparavant)

(1 à 3 % auparavant)

Part du segment International

Effet de levier

Part de marché des marques

> 23,5%

≤ 2.8

≥ 50%

millions d’euros

(inchangé)

(2,8-3,4 auparavant)

(>50% auparavant)


Histoires de produits laitiers

Le dégustateur de fromage La mozzarella est expédiée vers 100 pays à travers le monde depuis une petite ville de la région du Jutland au Danemark. Martin Fredsøe Hassl est responsable de la production. Deux fois par semaine, il goûte plus de 30 parts de pizzas différentes et ce n’est pas simplement pour s’amuser.

10


11


Histoires de produits laitiers

Martin Fredsøe Hassl goûte un morceau de pizza encore chaude. Elle sort directement du four, est parfaitement croustillante et la mozzarella sur le dessus est dorée. Il la mâche, regarde autour de lui, coche une case sur la feuille qui se trouve en face de lui et annonce : « Approuvé. » Martin n’est pas un joyeux mangeur de pizza ordinaire. Il est le principal responsable du contrôle qualité des 84 000 tonnes de mozzarella produites chaque année par la laiterie de Rødkærsbro. Chaque jour, 2,3 millions de litres de lait sont chargés dans les cuves de l’usine à Rødkærsbro. Le lait provient de 84 000 vaches et correspond à environ 20 % de la production laitière danoise. Dès que le lait a été pesé, un processus de fabrication parfaitement huilé lance la production du fromage. Elle fonctionne jour et nuit, toute l’année. Une fois que Martin a mâché, goûté et coché « approuvé », il recrache la bouchée de pizza sur un plateau. Ce matin, 29 morceaux de pizza l’attendent encore. Un peu comme un œnologue professionnel, il doit s’assurer de recracher la pizza à temps pour bien faire son travail. Un travail de rêve

Martin Fredsøe Hassl travaille à l’usine à Rødkærsbro depuis huit ans. Il est ingénieur de formation, spécialisé dans les produits laitiers. À l’école, il était passionné de chimie et de physique, mais il a finalement préféré se concentrer sur la pratique plutôt que sur la théorie. Quand un ami lui a parlé de la possibilité

de devenir ingénieur spécialisé en produits laitiers, il n’a pas hésité. Martin a occupé d’autres emplois, mais a finalement choisi la production laitière qui l’a ensuite amené à Rødkærsbro. Il a d’abord travaillé pendant trois ans en tant qu’ingénieur des opérations, s’occupant de l’assurance qualité tout en lançant des projets de développement. Depuis cinq ans, Martin est « production manager » et responsable de la production de mozzarella.

possible de celle vécue par le client final qui, au Japon, en Allemagne ou en Italie, goûtera un morceau croustillant de pizza avec la mozzarella de Rødkærsbro. Le client d’aujourd’hui est, par exemple, une grande chaîne de pizzas qui préfère obtenir une surface brun clair avec un degré moyen de fonte du fromage. C’est exactement ce que cette mozzarella est devenue après six minutes au four. Martin est satisfait.

… Nous cherchons constamment à améliorer la production

Deux fois par semaine, Martin participe aux contrôles qualité de la mozzarella. C’est ce qu’il fait aujourd’hui. Cependant, il ne s’agit pas vraiment d’un contrôle qualité en tant que tel car la qualité est presque toujours au rendez-vous. Le travail consiste en fait à s’assurer que le fromage répond aux différentes exigences des clients de la laiterie. Le contrôle consiste généralement à faire cuire la pâte à pizza avec de la sauce tomate, souvent livrée directement par le client. Le test se concentre ensuite sur la conformité de la couleur, du goût et de la consistance de la mozzarella avec ce qui est normalement attendu. Le four de la cuisine de l’usine est un véritable four à pizza. De cette façon, l’expérience est aussi proche que 12

Un succès mondial

Le succès de la mozzarella de Rødkærsbro n’est pas complètement fortuit. La demande mondiale de mozzarella augmente, ce qui résulte en partie d’une hausse de la demande de certains produits comme la pizza. Le marché mondial de la pizza devrait croître de 4,6 % d’ici 2023, fortement stimulé par une augmentation de la demande dans les pays en développement et en Asie, mais aussi par la croissance du marché européen. À l’avenir, les experts d’Arla s’attendent à ce que le marché européen de la mozzarella atteigne 720 000 tonnes d’ici 2022. Par conséquent, Arla a commencé à développer la production du site de Branderup, l’autre usine d’Arla qui produit la mozzarella.


EMPLOYÉ

Nom : Martin Fredsøe Hassl Titre : Production manager Ancienneté chez Arla : 8 ans Âge : 36 ans FAITS :

•  Arla exporte la mozzarella dans 100 pays à travers le monde •  Au total, les exportations s’élèvent à environ 500 millions d’euros •  2,3 millions de litres de lait sont pesés chaque jour •  Le lait est transporté dans 70 camions •  84 000 vaches produisent le lait •  9,8 litres de lait sont nécessaires pour obtenir un kilogramme de fromage •  Le site de Rødkærsbro produit 230 tonnes de fromage par jour •  Moins de 5 % de la mozzarella est consommée au Danemark. Le reste est exporté. •  Deux usines danoises produisent la mozzarella. Jusqu’à présent, le site de Branderup a été moins productif que celui de Rødkærsbro. Toutefois, l’usine est en cours d’extension, ce qui conduira à une augmentation de la capacité du site pour atteindre 91 millions de kilogrammes d’ici 2022.


Histoires de Employee produits laitiers


Histoires de produits laitiers

Comment le fromage est-il fabriqué ?

La production du fromage se déroule selon un processus qui est à la fois rapide et assez complexe. De son bureau, Martin a vue sur une unité de production de la taille d’un terrain de football. Les 12 cuves à fromage sont chacune remplies de 16 tonnes de lait frais qui, à chaque remplissage de la cuve, sont transformées en 2,5 tonnes de fromage. Le site de Rødkærsbro produit 10 tonnes de mozzarella par heure. Ce n’est qu’à l’intérieur de la salle de production que vous comprenez l’efficacité du processus. L’air est humide et les machines produisent un bourdonnement perçant. Après avoir passé quelques heures dans ces grandes cuves, le fromage est filtré. Le lactosérum est évacué et le fromage est chauffé dans de l’eau salée, puis pétri. Il sort en blocs de 2,3 kilogrammes. Un robot place quatre morceaux dans la machine à emballer et les conditionne sous vide par blocs de 9 kilogrammes. Martin saisit un bloc, le coupe en deux et déguste un morceau avec satisfaction.

« Il a la bonne consistance qui correspond à celle du poulet », dit-il en souriant. Le lait a été transformé en mozzarella à peine 3 heures et demie après être arrivé directement des vaches des environs et avoir été pompé dans la cuve à fromage. Le fromage est ensuite refroidi dans des tours de refroidissement qui maintiennent la température à

-10 degrés. Il est ensuite emballé sur des palettes. Après quelques semaines d’affinage, le fromage est prêt à être exporté, râpé ou en bloc, vers la Chine, le Japon ou peut-être simplement vers la Suède voisine. La mozzarella est vendue à la fois réfrigérée et congelée. Lorsqu’elle est congelée, la mozzarella se conserve pendant 2 ans.

Les recettes sont également constamment ajustées si, par exemple, un client souhaite une mozzarella qui s’étire un peu plus ou avec une consistance plus ferme.

Un employé heureux

« La mozzarella n’a pas, en soi, beaucoup de saveur. Par conséquent, le défi consiste à rendre le fromage plus ferme afin qu’il soit mieux adapté pour les gratins ou pour le faire dorer d’une manière différente », explique-t-il.

Martin est loin de se lasser de la pizza et est très heureux dans son travail. Ses compétences sont constamment mises à l’épreuve lorsque les clients présentent des demandes nécessitant des recettes différentes pour obtenir une mozzarella avec de nouvelles propriétés.

Il est temps désormais pour Martin de goûter à la pizza n° 30, la dernière de la journée. Il prend une bouchée, mâche pendant un certain temps et affiche un air satisfait. La couleur est également à la hauteur. La dernière bouchée de la journée est encore un succès.

Je l’aime. C’est un métier amusant, nous cherchons constamment à rationaliser les méthodes de travail et à innover pour nous renouveler

« Nous ne sommes jamais au point mort. Il n’y a pas si longtemps, par exemple, nous avons installé une caméra dans la cuisine, avec un réglage lumineux fixe, afin de mieux comparer le degré de brunissement de la mozzarella sur les différentes pizzas. Nous cherchons ainsi constamment à améliorer la production », explique Martin Fredsøe Hassl. 15

« C’est une grande responsabilité de faire partie d’un processus de production aussi énorme, mais j’adore ça. C’est un métier amusant, nous cherchons constamment à rationaliser les méthodes de travail et à innover pour nous renouveler. Cela s’est très bien passé ces dernières années, mais de nouveaux défis se présentent à nous », déclare Martin Fredsøe Hassl.


Un optimisme prudent pour l’avenir La Chine occupe une place centrale dans l’analyse des principales tendances du marché des produits laitiers. Après une année mouvementée marquée par la crise COVID-19, les éleveurs laitiers peuvent désormais souffler un peu. La tempête est passée, mais de nouveaux défis se profilent à l’horizon. C’est inévitable : Chaque fois que les analystes du marché des produits laitiers cherchent à appréhender les tendances du marché dans une perspective internationale, la Chine revient invariable­ment au centre de la discussion. Ce constat est d’autant plus valable après une année de turbulences sur le marché. La pandémie a mis un coup d’arrêt brutal à la demande dans le foodservice pour laisser place à une accumulation des stocks en Chine.

Les messages de santé publique vantant les bienfaits du lait pour la santé depuis le milieu des années 1980 sont l’une des raisons pour lesquelles la Chine occupe une place aussi importante sur le marché. Par la suite, le scandale du lait infantile à la mélamine, qui a éclaté en 2008, a ébranlé la confiance des consommateurs chinois et stimulé la demande de lait en poudre infantile importé. En 2021, la Chine a importé de plus grandes quantités dans la plupart des catégories de produits laitiers. Au mois de mai, les importations ont augmenté de 79 % et la Chine est désormais de loin le plus grand importateur de produits laitiers au niveau mondial.

Dans ce contexte, Kevin Bellamy, analyste du marché des produits laitiers chez Rabobank, fait preuve d’un optimisme prudent pour l’avenir : « Les importations chinoises ont soutenu le marché pendant la crise sanitaire. Par crainte d’une interruption des chaînes d’approvisionnement, les Chinois ont constitué des stocks pour garantir la distribution des produits aux consommateurs. Nous devons désormais déterminer si les importations chuteront à mesure que leurs craintes se dissipent. »

En ce qui concerne l’avenir, la hausse de l’inflation mondiale occupe le devant de la scène. « Les investissements publics importants, notamment aux États-Unis, génèrent des tensions inflationnistes qui risquent de freiner la demande. Cependant, en dépit de toutes les difficultés rencontrées l’année dernière, les prix ont été solides et devraient le rester », déclare Kevin Bellamy de Rabobank.

L’efficacité de la gestion des stocks accumulés soulève certaines incertitudes. Lorsque la Chine achetait du lait en poudre en 2013, les prix se sont avérés trop élevés pour le consommateur chinois moyen. Thomas Carstensen, responsable du département Milk & Trading d’Arla, se souvient : « La Chine a mis un terme à ses importations pratiquement du jour au lendemain au début de l’année 2014. Il reste à déterminer si elle dispose d’un bon niveau de gestion de ses stocks. »

La complexification des opérations logistiques depuis le début de la crise COVID-19 demeure un défi majeur. Les restrictions d’entrée dans les ports ont eu des répercussions importantes sur les charges. « De nombreux conteneurs restent bloqués dans des ports de transit. La crise sanitaire a paralysé les canaux logistiques et la situation ne devrait pas se rétablir rapidement », explique Kevin Bellamy.

16


Au mois de mai, les importations ont augmenté de 79 % et la Chine est désormais de loin le plus grand importateur de produits laitiers au niveau mondial 17


Les restaurants seront-ils en mesure de recruter du personnel ? La population adoptera-t-elle des modes de vie différents après la pandémie ? », s’interroge Kevin Bellamy.

Une nouvelle norme

La volatilité élevée des prix est désormais la nouvelle norme pour les éleveurs laitiers depuis un certain temps. Thomas Carstensen replace les effets de la pandémie dans un contexte plus large : « La volatilité à laquelle font face aujourd’hui les éleveurs laitiers est en réalité le résultat d’un processus qui a commencé avec la réforme de la politique agricole commune de l’UE en 2002, qui a conduit à la suppression progressive des quotas laitiers à partir de 2014-2015. Le marché européen des produits laitiers était auparavant très stable et les mécanismes d’intervention atténuaient la plupart des fluctuations. Désormais, les prix du lait sont complètement exposés à la volatilité du marché mondial », explique Thomas Carstensen.

L’année écoulée nous aura enseigné qu’à toute chose malheur est bon, et l’industrie laitière a prouvé qu’elle était capable de faire face à tout ce que l’avenir lui réserve. Lorsque les restaurants ont fermé au début de la pandémie, la demande du foodservice a chuté, mais ce n’était pas la fin de l’histoire : « Le foodservice est une activité importante pour Arla, mais la vente de lait, de fromage et de beurre occupe une place bien plus significative. Nous avons pu surmonter cette épreuve notamment parce que les pertes subies dans le foodservice ont été compensées par

La consommation européenne de lait frais chutait de 500 à 600 millions de litres par an depuis des années, mais nous avons constaté une remontée l’année dernière

une demande plus forte dans la grande distribution », explique Thomas Carstensen.

Par conséquent, toute fluctuation de la demande chinoise, des niveaux de production en Nouvelle-Zélande ou des dispositifs d’aide américains peut désormais avoir une incidence majeure. De ce fait, les variations de prix à raison d’un centime d’euro par kilogramme sont fréquentes.

Le confinement à domicile pendant plusieurs mois a notamment donné plus de temps aux familles pour prendre le petit-déjeuner ensemble et préparer des gâteaux et des pâtisseries maison, ce qui a stimulé la demande de produits laitiers dans la grande distribution.

« Ces fluctuations étaient impensables il y a 15 ans », affirme Thomas Carstensen. Le monde post-COVID-19

« La consommation européenne de lait frais chutait de 500 à 600 millions de litres par an depuis des années, mais nous avons constaté une remontée l’année dernière. Le lait s’est invité à la table des écoliers qui consommaient habituellement un jus de fruits ou un soda avec leur déjeuner. Cette tendance a été observée en Europe, mais aussi en Chine », déclare Thomas Carstensen, soulignant ainsi une fois de plus le rôle prépondérant de la demande chinoise de produits laitiers.

Tôt ou tard, nous finirons pas venir à bout de la pandémie de COVID-19, mais nous ignorons dans quelle mesure les changements de mode de vie induits par les périodes de confinement perdureront : « Nous avons souvent tendance à nous concentrer sur l’échelle macro, mais certains événements importants au niveau micro jouent également un rôle déterminant. La demande future sera affectée par de multiples questions : les salariés retourneront-ils au bureau tous les jours ou seulement certains jours ?

18


19


Nos marques emblématiques

La marque mondiale la plus forte d’Arla affiche des performances sans précédent

20


Nos marques emblématiques

La marque Lurpak® fête ses 120 ans et poursuit toujours son développement. La crise COVID-19 a intensifié la demande, qui est désormais plus forte que jamais. Près d’un demimilliard de barquettes Lurpak® ont été vendus en 2020, dans 95 pays à travers le monde. Les plages de sable blanc de Malaisie, les déserts d’Arabie saoudite, les petits déjeuners anglais et les restaurants danois partagent au moins un point commun : le beurre Lurpak®. La marque la plus reconnaissable d’Arla est distribuée dans 95 pays à travers le monde et représente également un symbole de l’histoire de la production laitière danoise. Nulle part ailleurs dans le monde, les producteurs laitiers et leurs organisations ne sont parvenus à travailler main dans la main sur une aussi longue période dans l’objectif commun de produire l’un des meilleurs beurres au monde.

« Lurpak® incarne à merveille la réussite du mouvement coopératif et de sa communauté. La fierté, le savoir-faire et le souci de la qualité étaient et sont toujours au cœur de cette communauté. Cette approche sans concession, de l’agriculteur au consommateur, est le fondement du succès de Lurpak® depuis 120 ans », déclare Christian Fischer, responsable mondial de Lurpak®. L’histoire de Lurpak®

Le beurre est un aliment fabriqué depuis plus de 5 000 ans. Les Vikings lui ont donné le nom de « smør », qui est le mot danois désignant le beurre, et l’ont emporté avec eux lors de leurs nombreux voyages. Tous les types de beurre ne se valaient pas. Il y a 150 ans, la qualité du beurre danois ne jouissait pas d’une très bonne réputation dans le reste du monde. Les Anglais le surnommaient « mast butter » (beurre de mât), parce qu’il était

principalement utilisé pour lubrifier le bois des mâts des navires.

pratique devint une tradition qui perdure encore aujourd’hui.

Le tournant décisif survint en 1882, lorsqu’un petit groupe d’agriculteurs danois du Jutland décida de se réunir et de créer une laiterie coopérative en exploitant une machine nouvellement inventée, capable de séparer automatiquement la crème du lait. D’autres agriculteurs suivirent le mouvement et les exportations de beurre passèrent de 12 000 tonnes en 1882 à 78 000 tonnes en 1900.

Chaque semaine, des dégustations sont effectuées afin de vérifier que le beurre répond à toutes les exigences techniques. L’aspect, le goût et la texture du produit sont-ils conformes aux normes ? Plusieurs dégustateurs de beurre qualifiés déterminent si le beurre Lurpak® répond à toutes les exigences. Sa saveur doit toujours être franche, crémeuse et fraîche, et doit être immédiatement reconnaissable.

La marque Lurpak® a été déposée en 1901

Des exportations en hausse

Ce succès incita les producteurs d’autres pays à commercialiser leur beurre sous l’appellation « beurre danois », ce qui conduisit un certain nombre de producteurs à unir leurs forces et créer une association chargée d’assurer des contrôles de qualité stricts. L’initiative réunit rapidement la quasi-totalité des laiteries danoises et, en 1900, plus de 1 000 laiteries privées ou en copropriété exportaient leurs produits sous une marque commune : « beurre danois ». En 1901, la marque Lurmærket fut déposée pour la première fois et l’exportation de tonneaux de beurre arborant le logo bien connu débuta. La marque fête donc cette année son 120e anniversaire. En 1906, la loi danoise autorisa uniquement les exportations de beurre labellisé Lurpak®. Parallèlement, la dégustation hebdomadaire du beurre fut mise en place afin de garantir une qualité constante. Cette 21

Le beurre Lurpak® est désormais vendu dans 95 pays à travers le monde. Au départ, le beurre était acheminé dans des tonneaux en bois afin de pouvoir être conservé pendant plusieurs mois. Le beurre était conditionné dans des boîtes de conserve si la destination était très lointaine. Dans les années 1950, un système de conditionnement plus hygiénique a remplacé les tonneaux de 50 kilogrammes. Les plaquettes classiques de 250 grammes ont vu le jour et ont immédiatement connu un grand succès commercial. Depuis lors, l’apparence et le contenu des emballages sont restés sensiblement identiques. Lurpak® appartient à Arla depuis 2012 et, depuis lors, le contrôle qualité hebdomadaire rigoureux a été maintenu, consolidant davantage le succès de la marque. Les ventes de beurre ont progressé de 62 % depuis 2007 et Lurpak® détient notamment une part de marché de 54 % au Danemark.


Nos marques emblématiques

La pandémie de COVID-19 a renforcé la marque Lurpak®

Alors que de nombreux secteurs et produits ont souffert de la crise COVID-19 au cours des 18 derniers mois, la marque Lurpak® en est ressortie plus forte. Les ventes de produits Lurpak® ont progressé, car les consommateurs du monde entier, contraints de rester chez eux, ont passé davantage de temps en cuisine. Les familles ont ainsi pu prendre la plupart de leurs repas ensemble, et cuisiner et pâtisser de manière plus régulière.

ments, et ses indicateurs clés de performance seront désormais orientés vers des initiatives durables. Une barquette de beurre Lurpak® fabriquée à partir de carton recyclé a récemment été commercialisée. Ce changement est le plus important depuis les années 1950, et d’autres initiatives en matière de durabilité sont au programme. Lurpak® cherche constamment des solutions innovantes :

« Le fait d’être une marque aussi forte s’accompagne d’une responsabilité particulière. Nos produits sont présents dans le réfrigérateur de millions

Lurpak® est notre marque phare sur de nombreux marchés et ses produits nous assurent une forte visibilité

Les ventes de Lurpak® ont augmenté de plus de 15 % à l’échelle mondiale. Au Royaume-Uni, le marché le plus important de Lurpak®, la demande a également augmenté de 15 %, battant ainsi un nouveau record. En une semaine, 86 camions de Lurpak® ont été envoyés au Royaume-Uni.

« Les nouveaux modes de consommation observés pendant la crise sanitaire ont incité les consommateurs du monde entier à cuisiner autrement, en privilégiant des marques de qualité comme Lurpak®. Cette tendance ne semble pas près de s’inverser », affirme Christian Fischer. Lurpak®, une marque tournée vers l’avenir

En tant que marque mondiale la plus importante d’Arla, Lurpak® joue également un rôle clé dans les objectifs et la stratégie de durabilité de la coopérative. La marque travaille actuellement sur un certain nombre de change-

de foyers à travers le monde, et nous souhaitons encourager les consommateurs à adopter un comportement durable », explique Christian Fischer. Battre de nouveaux records de ventes et obtenir le titre de la marque de beurre la plus célèbre du monde peut parfois faire obstacle à la poursuite de nouvelles ambitions. Mais rien n’empêchera Lurpak® de se lancer dans de nouveaux défis. Nous travaillons ainsi au développement d’une nouvelle version de Lurpak® contenant moins de matières grasses. Cette recette ne contiendra que du beurre, de l’eau et du sel, car les enquêtes menées auprès des consommateurs ont montré que ces derniers sont peu enclins à acheter des produits allégés contenant trop d’ingrédients ajoutés.

« Lurpak® est notre marque phare sur de nombreux marchés et la marque nous assure une forte visibilité. Elle 22

constitue un élément clé et une carte de visite de premier plan de la marque Arla Foods aux quatre coins du monde, et démontre l’importance d’investir dans le développement de marques fortes, ce qui est au cœur même du modèle économique d’Arla », déclare Christian Fischer, avant d’expliquer pourquoi une marque forte telle que Lurpak® se révèle avantageuse à plusieurs égards dans la chaîne de valeur d’Arla : « Les consommateurs accordent plus facilement leur confiance à des marques fortes et reconnaissables. L’innovation et le développement d’une marque telle que Lurpak® dynamisent le segment des produits laitiers auprès de nos clients et nous permettent d’occuper une place de choix dans les rayons. Enfin, le développement d’une marque forte est très important du point de vue de l’associé-coopérateur, car cela créé de la valeur et le rend plus apte à résister aux facteurs macroéconomiques défavorables. Les marques fortes sont donc un atout essentiel permettant de maintenir un prix du lait plus élevé et plus stable. » Dans l’ensemble, Christian Fischer reste confiant pour les années à venir.

« Nous resterons la marque de beurre la plus forte au monde. Nous allons conquérir de nouveaux marchés dans davantage de pays, poursuivre nos efforts sur le plan environnemental, encourager des habitudes de consommation saines et maintenir notre position auprès des consommateurs », explique-t-il. « Des millions de consommateurs choisissent nos produits et nous en sommes très honorés. Nous n’oublierons jamais que ce succès repose sur la coopération d’agriculteurs qui se sont unis en 1901 avec un objectif commun : produire un beurre de très grande qualité », conclut Christian Fischer.


La marque Lurpak® a été déposée en 1901 Produits vendus dans

95 pays

Depuis 2007, les ventes ont progressé de

62% 3 plus grands marchés d’Europe : Royaume-Uni 68 050 tonnes* Danemark 13 600 tonnes* Grèce 2 800 tonnes*

3 plus grands marchés hors Europe :

Émirats arabes unis 4 061 tonnes*

Australie 4 048 tonnes*

Arabie saoudite 3 955 tonnes* * Tous les volumes se réfèrent au volume total vendu en 2020.

Les ventes totales équivalent à

460 millions de plaquettes et barquettes Lurpak ®

23


Si les résultats de nos recherches ont du sens, les représentants gouvernementaux s’en souviendront et ils prêteront attention à nos points de vue. David Christensen Membre du BoR et président du Arla Foods Regional Advisory

24


Unir nos forces pour influencer l’avenir de l’industrie laitière Alors que des décisions politiques cruciales sont prises pour l’industrie laitière, il faut absolument veiller à ce que les agriculteurs et les entreprises soient entendus par les législateurs. En tant que coopérative, Arla a une voix particulièrement forte. Du climat et du bien-être animal aux recommandations en matière de qualité de l’eau et d’alimentation, les responsables politiques au niveau national et européen établissent les nouveaux cadres de l’agriculture pour les années à venir.

« Cela renforce la confiance dans nos progrès vers notre objectif climatique de 2030, promeut notre position auprès des consommateurs, des clients et des autres parties prenantes, et fait finalement d’Arla un leader en matière de durabilité. »

La course pour influencer les décideurs politiques par rapport à la durabilité de la production alimentaire s’intensifie et les demandes affluent, avec de nombreux points de vue contradictoires. Cependant, en tant que coopérative, Arla a une voix unique et importante dans ce débat, que les politiques et les gouvernements veulent entendre.

Veiller des décisions plus éclairées

Outre le travail au niveau de l’UE, de nombreux agriculteurs élus jouent un rôle crucial en s’engageant politiquement sur leurs propres marchés. Parmi eux, David Christensen, associé-coopérateur près d’Oxford, membre du BoR et président du Policy Advisory Group d’Arla au Royaume-Uni. Le groupe se réunit régulièrement et se concentre principalement sur les lois à venir. Pendant de nombreuses années, le Brexit a été le sujet dominant, mais l’ordre du jour est désormais devenu plus diversifié, couvrant des thèmes comme la politique commerciale ou encore la législation sur la qualité de l’eau.

Le fait de garantir les meilleures conditions de travail possible, à la fois pour les producteurs laitiers et pour l’entreprise, nécessite un effort de collaboration à long terme, déclare Peter Giørtz-Carlsen, Executive Vice Président d’Arla Europe et membre de la direction :

« Les efforts de nos associés-coopérateurs dans ce domaine sont essentiels à la réussite globale du travail de plaidoyer politique. Le fait d’avoir la voix de nos producteurs de lait ainsi que celle d’Arla en tant qu’entreprise à la table des négociations est un avantage important », explique-t-il. Cet effort de collaboration a rarement été aussi important qu’il ne l’est aujourd’hui.

D’expérience, David sait que les hommes politiques sont en mesure de prendre des décisions plus éclairées grâce au travail de plaidoyer que lui et d’autres associés-coopérateurs d’Arla exercent.

« Même avec les meilleures intentions, les hommes politiques ne peuvent pas toujours comprendre pleinement comment nous travaillons et comment leurs politiques nous affecteront. L’objectif est donc de rendre la législation plus efficace, mais de manière à ce qu’elle ne nous affecte pas trop », explique-t-il.

« La stratégie de l’UE « De la ferme à la table » est un bon exemple de politique majeure qui déterminera l’avenir de notre industrie et Arla doit participer à son élaboration. Nous avons travaillé à Bruxelles et sur l’ensemble de nos marchés pour nous assurer que notre voix est entendue au cours de l’élaboration de cette stratégie. Il est important que nous continuions à être le leader de l’industrie laitière en matière de durabilité et que nous travaillions ensemble – l’entreprise et les associés-coopérateurs – sur des solutions visant à améliorer notre bilan climatique, qui soient soutenues par les consommateurs et qui renforcent notre influence auprès des acteurs politiques », déclare Peter Giørtz-Carlsen.

Dans la pratique, l’engagement politique est géré par l’équipe Public Affairs d’Arla, souvent en collaboration avec d’autres organisations.

« Nous avons un réseau extrêmement solide qui nous tient constamment au courant des évolutions et qui nous aide à évaluer sur quels aspects concentrer nos efforts », explique David Christensen, qui participe souvent à des visites d’exploitation avec des fonctionnaires politiques et représentants gouvernementaux. 25


« C’est un bon moyen de transmettre de nouvelles connaissances directement aux représentants gouvernementaux et aux fonctionnaires politiques et de tisser des liens. Si les résultats de nos recherches ont du sens, les représentants gouvernementaux s’en souviendront et ils prêteront attention à nos points de vue », explique David Christensen.

hommes politiques. Le fait d’avoir une vision directe des processus et des conditions de travail à la ferme est un outil puissant.

« Les politiciens constatent par eux-mêmes comment nous gérons le bien-être animal, par exemple. Cela fonctionne très bien », explique Inger-Lise Sjöström. Le renforcement des efforts suédois a également un effet au niveau de l’UE.

Steen Nørgaard Madsen, membre du Board of Directors (BoD) d’Arla et président de l’Association laitière danoise, complète :

« Nous pouvons placer nos associés-coopérateurs au sein de la Commission européenne de l’agriculture et participer à des dialogues sur le lait, la viande et bien plus encore. Cela a un impact réel sur de futurs votes concernant par exemple la mise en œuvre réaliste et la qualité du bien-être animal. Nous ne laissons pas d’autres organisations prendre l’initiative dans ce dialogue. Nous, les associés-coopérateurs et Arla comme entreprise, agissons ensemble », explique Inger-Lise Sjöström.

« Les politiciens ne sont pas plus intelligents que les autres. Ils ont besoin que nous les aidions à mieux comprendre toutes les conséquences de leurs décisions. C’est pourquoi il est crucial que nous soyons impliqués dans les processus politiques . » En ce qui concerne l’UE, Arla travaille en étroite collaboration avec le Danish Dairy Board, qui possède un bureau à Bruxelles. L’équipe se concentre sur la législation relative au marché laitier et sur les enjeux agricoles tels que le bien-être animal et se tient au courant des discussions politiques à Bruxelles.

En Allemagne, Marlen Biß, membre du BoR, a participé à plusieurs tables rondes avec des fonctionnaires politiques au printemps et a également organisé une visite de son exploitation pour le ministre de l’agriculture du Schleswig-Holstein :

« De cette façon, nous sommes en contact étroit avec les membres du Parlement européen et nous restons informés de ce qui se passe à la Commission, au Conseil et au Parlement sur toutes les questions qui nous concernent. Ainsi, nous sommes en mesure d’ajouter quelques ajustements à ces propositions », déclare Steen Nørgaard Madsen.

« Il est important de montrer aux politiciens comment nous, les agriculteurs, travaillons et ce que nous faisons déjà en termes de production laitière durable, par exemple. Pour participer aux processus et aux décisions politiques, nous devons nous impliquer activement et nous en sommes conscients en tant que coopérative laitière », déclare Marlen Biß.

Plus de lumière sur les belles histoires en Suède

En Suède, ce n’est que récemment qu’une fonction d’affaires publiques a été créée avec un employé permanent pour fournir un travail de plaidoyer politique aux agriculteurs d’Arla.

Un moment crucial

Les quatre associés-coopérateurs s’accordent sur le fait que l’engagement politique des associés-coopérateurs d’Arla est particulièrement important en ce moment. L’ensemble de l’industrie est confronté à des changements majeurs en raison du débat sur le climat, de la baisse de la consommation de lait et de l’importance croissante du bien-être animal.

« C’est vraiment une très bonne initiative. Maintenant, nous pouvons nous concentrer encore plus sur la sensibilisation des cercles politiques à notre travail », déclare Inger-Lise Sjöström, associée-coopératrice et membre du BoD d’Arla.

Steen Nørgaard Madsen : « L’accent mis sur le climat, la durabilité, le fait d’avoir une ’licence de production’ est d’une importance cruciale. En ce moment, nous devons chercher à influencer les processus politiques. »

« La prise de conscience de la taille et de l’importance d’Arla en tant qu’entreprise s’est accrue, ce qui a contribué à ouvrir la voie à d’autres discussions politiques », déclare Inger-Lise Sjöström.

David Christensen ajoute : « On ne peut pas exagérer l’importance. L’engagement politique de nos associéscoopérateurs devrait être décisif pour ce que deviendra l’industrie dans quelques années », déclare David Christensen.

Elle a récemment accueilli, de façon numérique via Teams en raison des restrictions liées à la COVID-19, la visite dans son exploitation du ministre suédois de l’Agriculture, et a également dialogué avec plusieurs autres 26


David Christensen Membre du BoR et président du Arla Foods Regional Advisory

« Il faut impérativement tendre la main aux politiciens et à la population en général et plaider la cause d’Arla et des agriculteurs dans les années à venir. Les hommes politiques ne sont pas des surhommes, ils ne saisissent pas toujours toute l’importance de leurs décisions, ils ont besoin de notre contribution. Nous devons donc maintenir des dialogues sur la législation, le climat et le bien-être animal. De tels efforts offrent des résultats tangibles. »

Steen Nørgaard Madsen Membre du BoD et président de l’Association laitière danoise

« Nous assistons aux plus gros bouleversements dans l’agriculture depuis les années 1880, lorsque le mouvement coopératif a commencé. Tout se décide maintenant et dans les années à venir. Si nous ne sommes pas prêts, si nous ne nous engageons pas politiquement et si nous ne communiquons pas efficacement au sujet de nos initiatives, nous courons le risque de manquer l’opportunité et de ne pas être en mesure d’influencer le processus. »

Inger-Lise Sjöström Membre du BoD

« En tant que associés-coopérateurs, nous devons nous assurer que l’accent est mis sur tous les éléments positifs auxquels nous et notre entreprise contribuons. Les débats sur le bien-être animal ou le climat ont souvent tendance à devenir plutôt négatifs. Nous devons veiller au maintien d’un meilleur équilibre, aussi bien dans les débats politiques que dans les médias. »


Inside Arla est le magazine pour les associés-coopérateurs d’Arla. Ce magazine est publié en six langues. Il est imprimé sur du papier recyclé certifié FSC et est également disponible en ligne. Éditeur : Arla Foods amba, Sønderhøj 14, 8260 Viby, DK. Impression : Stibo Complete. Si vous ne souhaitez pas recevoir de version imprimée, faites-le nous savoir à insidearla@arlafoods.com.

NOR DI

N SWA ECO

Offset purchased from: Gold Standard www.climatecalc.eu

CC-000001/DK

Printed matter 5041 0004

BEL

This printed matter is carbon compensated according to ClimateCalc.

C

LA

TM


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.