"La Ruche et les abeilles à hauteur d'enfant" de Fabrice Allier - Extrait

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Fondée par Fabrice Allier et Mathieu Navarro en Avignon, l’association Car elles butinent vise à sensibiliser les plus jeunes à l’intérêt de préserver la biodiversité et les abeilles. Parce que découvrir le circuit naturel, du butinage de la fleur en passant par la pollinisation des plantes jusqu’à la dégustation des miels, permet de comprendre la place centrale de l’abeille dans la préservation de la planète et l’impératif d’œuvrer à sa survie. www.XXXXXX.fr

Création graphique : Chloé Vargoz © Éditions du Rouergue 2019 www.lerouergue.com


LA RUCHE ET LES ABEILLES

À HAUTEUR

D’ENFANT FABRICE ALLIER


SOMMAIRE

INTRODUCTION

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1. LE B.A.-BA DE L’APICULTEUR, ÉLEVEUR D’ABEILLES MELLIFÈRES ................................................................................................................................................................... 8 — ÊTRE PROPRIÉTAIRE D’UNE RUCHE, UN INVESTISSEMENT.......................................... 11 — LA POSSESSION D’UNE COLONIE EST RÉGLEMENTÉE..................................................... 12 — LA COLONIE, UN SPOT POUR PARASITES ET PRÉDATEURS........................................... 12

Évaluer le niveau d’infestation varroa

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2. INSTALLATION DES RUCHES ET PRÉPARATION D’UNE VISITE DE LA COLONIE ........................................................................................................................... 10 — TOUT LE MONDE VEUT SA RUCHE !................................................................................................ 11 — POUR L’EMPLACEMENT DES RUCHES, SOYEZ EXIGEANTS !...................................... 12 — PRÉPARER LE TERRAIN POUR LES ENFANTS.............................................................................. 20

Décorer les ruches......................................................................................................................... 21 — LE MATÉRIEL INDISPENSABLE DE L’APICULTEUR................................................................... 20

Allumer son enfumoir............................................................................................................. 21 3. INVITEZ VOS ENFANTS À « HAUTEUR DE RUCHE ».......... 22 — SE PRÉPARER À LA VISITE D’UNE RUCHE.................................................................................... 23 — POUR LA VISITE, LA COLONIE ET LA MÉTÉO, DEUX ÉLÉMENTS À BIEN CONSIDÉRER...................................................................................................................................... 25 — L’AGRESSIVITÉ CHEZ LES ABEILLES.................................................................................................. 29 — LA PIQÛRE, LE VENIN ET LES SOINS, FAISONS LE POINT............................................. 30 4. LA RUCHE ET L’ALIMENTATION DE LA COLONIE......................... 36 — LA MAISON DES ABEILLES........................................................................................................................ 37

Entrer dans la ruche et regarder si les placards sont pleins.... 40 — BUTINAGE DU NECTAR ET DU POLLEN, POUR QUI, POUR QUOI ? ...................... 38

À la recherche de la reine............................................................................................... 40 — AU MENU, DU MIEL ET DU PAIN D’ABEILLES........................................................................... 42 — L’ABEILLE OUVRIÈRE ET LA COLONIE, DES PERFORMANCES INSOUPÇONNÉES...................................................................................... 42

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5. LA VIE DU CŒUR DE LA RUCHE................................................................................... 48 — REINE, OUVRIÈRES ET FAUX-BOURDONS FORMENT LA COLONIE DE L’ABEILLE MELLIFÈRE ................................................................ 50 — LA REPRODUCTION DES ABEILLES ET L’ÉLEVAGE DU COUVAIN ............................... 55 — DES RÉSEAUX DE COMMUNICATION SUR MESURE........................................................... 42 6. LE MIEL ET LES AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE....................... 70 — LA RÉCOLTE DU MIEL..................................................................................................................................... 72 — À LA MIELLERIE….......................................................................................................................................... 75 — LES ABEILLES EN DANGER........................................................................................................................ 75

Concours de miel avec les jeunes consom’acteurs .................... 53 — LES AUTRES PRODUITS EXCEPTIONNELS DE L’ABEILLE DOMESTIQUE............... 75

Décrypter le bol alimentaire des abeilles domestiques........... 77 7. LES ABEILLES, CE MAILLON ENTRE LES PLANTES ET L’HOMME....................................................................................................................................................................................... 70 — DÉCOUVREZ LA DIVERSITÉ DES ABEILLES................................................................................... 72 — LES ABEILLES SONT EN DANGER…................................................................................................ 75

Repérer les fruits et légumes issus d’une pollinisation par les abeilles ............................................................................................................................................................. 53 — QUELLES SOLUTIONS ?.............................................................................................................................. 75

Planter des espèces mellifères dans mon jardin ou sur mon balcon ........................................................................................................................................................... 53 Construire un hôtel à insectes................................................................................. 53 POUR ALLER PLUS LOIN........................................................................................................................ 78 — TABLEAU DES SYMPTÔMES ET POSOLOGIE RELATIVE AUX PIQÛRES D’ABEILLES....................................................................................................................................................................... 72 — TABLEAU DES COULEURS DES POLLENS….............................................................................. 75 Ce Pictogramme vous indique les ateliers à réaliser en famille.

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INTRODUCTION


Elle pèse moins d’un gramme, mesure environ un centimètre et c’est pourtant un condensé d’ingéniosité, un robot naturel, dont la vie est régulée socialement par une organisation particulière. Elle est équipée de nombreux outils de détection, de sensibilité et de communication (odorat, vue, toucher, goût, ouïe, phéromones, vol, orientation, langage) qui la rendent aussi surprenante que passionnante. De qui parle-t-on ? Des mille et une espèces d’abeilles sauvages de notre territoire ? De l’abeille domestique Apis mellifera ? Penchons-nous d’abord sur cette dernière que les enfants (et les adultes) connaissent bien grâce à sa production qui vaut de l’or, le miel. Mais pas seulement. Elle est aujourd’hui, et à juste titre, un véritable symbole de la biodiversité et de son érosion tant son rôle dans le maintien des sociétés humaines est primordial et largement admis. Étendard de la protection de l’environnement, elle devient un enjeu social, économique et donc politique. Jusqu’à nous faire oublier qu’elle pique et

que son mode de vie en colonie, bien que passionnant, reste très pyramidal et monarchique ! L’abeille mellifère est l’unique espèce à produire du miel en Europe, mais la famille est grande, on compte un millier d’espèces d’abeilles sauvages en France, presque toutes solitaires. Elles aussi, comme de nombreux autres insectes auxiliaires, doivent capter notre intérêt. Nous en découvrirons quelques-unes. Ce livre est une invitation à connaître et comprendre les nombreuses curiosités de cette merveille de la nature qu’est l’abeille et à découvrir le fonctionnement d’une colonie dans une ruche. Vous y trouverez aussi tous les conseils nécessaires à l’accompagnement d’enfants autour des ruches. Car proposer aux jeunes générations une lecture de ce monde si particulier c’est leur permettre de comprendre à quel point les abeilles sont indispensables à notre vie et à l’équilibre de la planète.

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1. LE B.A.-BA DE L’APICULTEUR, ÉLEVEUR D’ABEILLES MELLIFÈRES Vous avez envie de mettre votre nez dans une ruche et de devenir vousmême un apiculteur ? Cette activité est attractive mais elle requiert de bonnes connaissances et un réel investissement à ne pas sous-estimer. Une réflexion et un engagement à mûrir !

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ÊTRE PROPRIÉTAIRE D’UNE RUCHE, UN INVESTISSEMENT La mise de départ sur la base d’un matériel neuf et d’un essaim de l’année avec sa reine peut facilement dépasser les deux cents euros en magasin. Ce montant sera moins élevé si vous optez pour une ruche d’occasion et si vous vous procurez votre première colonie à partir d’un essaim récupéré. Vous pouvez aussi faire affaire avec un apiculteur.

peu de savoir-faire. Nous en reparlerons p. XX. Il vous faudra aussi acquérir les protections indispensables de l’apiculteur (voir p. XX).

Mais passé ces étapes et ces premiers investissements, et bien qu’une colonie soit relativement « autonome », il sera nécessaire d’y consacrer du temps, notamment pour vous Viennent ensuite quelques autres dépenses former. Il est donc conseillé de se rapprocher vétérinaires obligatoires pour lutter contre l’acarien des associations ruchers-écoles et des syndicats varroa, comptez quelques euros par colonie. locaux afin d’acquérir les principaux gestes Éventuellement du sirop à l’approche de l’hiver et les connaissances nécessaires. Soyez en cas de coup dur, mais il est préférable pour la investis dans le suivi et l’observation de vos santé des abeilles de leur laisser du miel collecté colonies, elles s’en porteront d’autant mieux. et stocké dans les rayons en fin d’été. Récolter le Des visites régulières réalisées toutes les trois butin des abeilles, le miel principalement, nécessite semaines constituent un rythme raisonnable. encore un investissement matériel, du temps et un

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LA POSSESSION D’UNE COLONIE EST RÉGLEMENTÉE Posséder une colonie d’abeilles domestiques n’est pas un acte anodin. On les classe dans la catégorie des animaux « de rente » (ou d’élevage), les produits de la ruche entrent dans la chaîne alimentaire humaine. L’abeille domestique est régulièrement en contact avec ses congénères d’autres ruches – voire des abeilles sauvages par les fleurs –, ce qui favorise la transmission des parasites et des maladies. Détenir une ou plusieurs colonies est une responsabilité ! Pour toutes ces raisons, l’apiculture est soumise à une réglementation précise. La loi prévoit un ensemble d’obligations pour l’apiculteur, qu’il possède une colonie ou plusieurs centaines. Elles visent à la fois à protéger la filière apicole des risques épidémiques, à éviter les accidents de voisinage et à respecter le consommateur (en particulier dans le cas de la commercialisation des produits de la ruche). L’activité apicole relève du code rural, du code de la santé publique et du code de la consommation. En matière de fiscalité, c’est le nombre de colonies élevées qui fixe les seuils d’application des règles.

préfectoraux) à observer entre les ruches et les propriétés voisines sur la voie publique (se renseigner en mairie). Une clôture (mur, palissade, haie…) doit atteindre une hauteur de deux mètres au-dessus du sol et s’étendre sur au moins deux mètres de chaque côté de la ruche. Par ailleurs, tout apiculteur a l’obligation de déclarer ses colonies (dès la première et sans limite) aux services vétérinaires qui lui attribuent un numéro d’apiculteur (NAPI). Cette déclaration s’effectue de manière très simplifiée, en ligne sur Internet du 1er septembre au 31 décembre.

ON PARLE DE RUCHE OU DE COLONIE ? • Répondons simplement pour limiter la confusion et faciliter la compréhension : la ruche, c’est la maison, ou la caisse en bois. La colonie, c’est l’animal, donc l’ensemble des insectes, elle est constituée d’une reine, de quelques centaines de mâles (les fauxbourdons), de plusieurs dizaines de milliers d’ouvrières, du couvain ouvert (les œufs fraîchement pondus et les larves) et du couvain fermé (les nymphes avant la sortie de l’abeille). Par exemple, on entend cependant couramment « j’ai des ruches » qu’on pourrait normalement traduire par « j’ai des colonies d’abeilles mellifères ». Rassurez-vous, en général on se comprend !

L’apiculteur est civilement responsable des dommages que ses abeilles peuvent créer à des tiers. Il doit par conséquent respecter l’obligation d’être assuré en responsabilité civile (se renseigner auprès de son assureur et/ou des syndicats d’apiculteurs), et se soumettre aux prescriptions de sécurité concernant l’emplacement de ses ruches et les règles sanitaires. Les articles L 211-6 et L 211-7 du code rural déterminent la distance (fixée par arrêtés

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Déclarez vos ruches entre le 1er septembre et le 31 décembre  Une obligation annuelle pour tout apiculteur,

dès la première colonie d'abeilles détenue  Toutes les colonies d'abeilles sont à déclarer, qu'elles soient en ruches, ruchettes ou ruchettes de fécondation

quels avantages pour les apiculteurs ?

connaître l'évolution du cheptel apicole

améliorer la santé des abeilles

mobiliser des aides européennes pour la filière apicole

Une procédure simplifiée de déclaration en ligne

mesdemarches.agriculture.gouv.fr

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LA COLONIE, UN SPOT POUR PARASITES ET PRÉDATEURS vous orienter et vous conseiller en cas de doutes sur l’état de vos colonies. L’adhésion à ces groupements est vivement recommandée afin de bénéficier des derniers conseils et des méthodes prophylactiques en cas d’infestation ou d’attaque des colonies. Ils organisent par exemple des plans sanitaires d’élevage (PSE) et proposent à leurs adhérents les médicaments pour lutter contre le varroa à la fin de l’été. Par ailleurs, de nombreux ouvrages traitent de ce sujet, n’hésitez pas à vous y reporter.

AETHINA TUMIDA LE PETIT COLÉOPTÈRE DES RUCHES Aethina tumida est un ravageur des colonies d'abeilles et de bourdons. Sa multiplication peut entraîner un affaiblissement ou la mort de la colonie.

ADOPTEZ LES BONS REFLEXES POUR PROTEGER VOS COLONIES  ÉVITEZ SON INTRODUCTION !  Tout lot d’abeilles ou de bourdons introduit

sur le territoire national doit être accompagné d’un certificat sanitaire officiel, faire l'objet d'un ré-encagement et d'un examen approfondi en laboratoire agréé. L'introduction en provenance des zones infestées est interdite.

 Il est indispensable de réaliser un examen visuel régulier et approfondi de l'intérieur de ses ruches.

 SOYEZ VIGILANTS ! DÉCLAREZ TOUTE SUSPICION ! L'apiculteur doit contacter immédiatement la direction départementale en charge de la protection des populations en cas de présence dans la ruche :  d’un ou plusieurs coléoptères (< à 1 cm)  d’une ou plusieurs larves (∼ 1 cm) de couleur blanchâtre  de petits œufs blanc nacré (1,5 mm) en grappe de 10 à 30. Les larves peuvent être également présentes dans l'environnement proche de la ruche.

N'hésitez pas à contacter la direction départementale en charge de la protection des populations, votre vétérinaire, ou l'organisation sanitaire dont vous dépendez.

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Crédit photos : Lyle J. Buss, University of Florida

Comme tout être vivant, une colonie d’abeilles domestiques n’échappe pas aux maladies, aux parasites et aux prédateurs. Ceux-ci peuvent vivre directement à ses dépens ou aux dépens de ses productions (cire, miel, pollen). L’abeille développe bien entendu des moyens de défense qui varient d’un individu à l’autre, d’une colonie à l’autre, et également en fonction de l’environnement dans lequel elle évolue. Certaines abeilles sont plus sensibles ou plus résistantes que d’autres. Malheureusement, la filière apicole fait face à de nombreux f léaux sanitaires depuis une quarantaine d’années. Il y en a un qui se distingue particulièrement par son attachement à la colonie et par sa résistance aux moyens de lutte : l’acarien parasite varroa qui est apparu au début des années 1980. Attention, même si vous pensez que vos colonies en sont exemptes, très rares sont celles qui ne l’élèvent pas ! Par conséquent, le traitement naturel, chimique, ou « mécanique » contre cet acarien est indispensable. Plus récemment, débarqué en 2004, le frelon asiatique à pattes jaunes, Vespa velutina nigrithorax, s’illustre par sa capacité à immobiliser l’activité d’une colonie en attendant en bande devant la planche d’envol le retour des butineuses. D’autres ravageurs, aux portes de l’Union européenne et de la France, n’attendent qu’une seule chose : que les apiculteurs baissent leur vigilance pour se répandre et compliquer de nouveau leur vie et celle de leurs abeilles. C’est le cas par exemple du petit coléoptère de la ruche Aethina tumida (affiche ci-dessous). Dans chaque département, le Groupement de défense sanitaire et sa section apicole (GDS) pourront


MALADIES DE L’ABEILLE DOMESTIQUE ET DÉCLARATION AUX SERVICES VÉTÉRINAIRES • Cela concerne d’abord les maladies à déclaration obligatoire ou MDO (Art. L 223-4 du code rural). Il s’agit aujourd’hui uniquement de la varroose, maladie provoquée par l’acarien varroa. Aucune mesure de police sanitaire ne découle de la déclaration. Dans la pratique, tous les ruchers sont infestés mais malheureusement personne ne déclare cette maladie. La seconde catégorie relève des maladies réputées contagieuses ou MRC (Art. L 222-1 à 3 du code rural) : il s’agit de la loque américaine (bactérie), du Nosema (apis et ceranae, des espèces de champignon microscopique de la famille des microsporidies) et de certains autres parasites qu’on ne trouve pas sur le sol français comme l’Aethina tumida (le petit coléoptère des ruches), ou le Tropilaelaps clareae (l’acarien du couvain). Ces deux dernières maladies font l’objet d’une surveillance attentive. La déclaration impose la prise de mesures sanitaires par les services de l’État.

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ÉVALUER LE NIVEAU D’INFESTATION PAR LE VARROA (À RÉALISER EN SEPTEMBRE) MATÉRIEL

DU TISSU GRILLAGÉ SOUPLE (TYPE FILET UN POT EN VERRE DE PROTECTION (POT DE MIEL 1KG) D’APICULTEUR)

UN SACHET DE CONGÉLATION

UN ÉLASTIQUE SOLIDE

Ces acariens se reproduisent dans le couvain operculé et s’installent juste avant l’operculation dans les alvéoles où les larves finissent leur développement. Le niveau d’infestation de la colonie augmente avec le développement de la population et donc au cours de la saison. Les varroas sont présents toute l’année dans la ruche, mais ils seront plus visibles en fin de saison. En plus de cet exercice réalisé en septembre, à chaque ouverture de ruche, observez attentivement les ouvrières sur les cadres de couvain. Certains de ces acariens sont accrochés sur le thorax des abeilles (on dit qu’ils sont phorétiques), c’est un indicateur d’une forte infestation dans les alvéoles. Généralement, et en pleine saison, les varroas phorétiques ne représentent que 20 % de la population présente dans la ruche. Les autres se trouvent dans le couvain. Et chaque jour, à l’émergence des nouvelles abeilles, de nouveaux varroas vont naître. Les chercheurs travaillent actuellement sur la sélection d’abeilles au comportement mutuel d’épouillage

UNE CUILLERÉE À SOUPE DE SUCRE GLACE

UNE BOUTEILLE D’EAU

(recherche et chasse des varroas sur leur corps) qui faciliterait la chute du varroa. PRÉLÈVEMENT DES ABEILLES (À FAIRE PAR L’APICULTEUR) Sélectionner un cadre de couvain avec des larves au stade L5 (grosses larves avant operculation). Vérifier l’absence de la reine sur le cadre. Prélever environ 40 g d’abeilles (équivalent à 2 cm de hauteur dans un pot de 1 kg) : faire glisser lentement et délicatement le pot le long du cadre de manière à faire tomber des ouvrières dans le pot. MÉLANGE DES ABEILLES ET DU SUCRE GLACE (PEUT ÊTRE FAIT PAR UN ENFANT) Introduire une cuillerée à soupe de sucre glace dans le pot. Fermer le pot avec le tissu grillagé et l’élastique. Secouer le pot et le rouler sur luimême (environ une minute) pour répandre le sucre sur les abeilles. Reverser le sucre glace et les varroas décrochés des abeilles dans un sachet de congélation (sans enlever le tissu 14


grillagé), enfermer l’ensemble dans le sachet. Les fines particules de sucre glace bouchent les « ventouses », (appelées ambulacrum), les parties terminales des pattes des varroas. Ces derniers se décrochent des abeilles et tombent. Retirer le tissu grillagé puis relâcher les abeilles sur les têtes de cadre. COMPTAGE DES VARROAS PHORÉTIQUES (PEUT ÊTRE FAIT PAR UN ENFANT) Verser de l’eau dans le sachet de congélation afin de dissoudre le sucre glace. Vérifier dans le pot et compter les varroas tombés dans l’eau. Cette opération de dénombrement des varroas est à réaliser par tout apiculteur.

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C’est un autodiagnostic, relativement fiable, de la pression exercée par les varroas sur la colonie, laquelle peut être calculée de la manière suivante : si en prélevant environ 40 g d’abeilles (soit environ 300 abeilles), le nombre de varroas comptabilisés dans le sachet est de dix, on peut compter le nombre de varroas phorétiques (Vph) pour 100 abeilles grâce à un calcul simple (Vph = 10 varroas/3 = 3,3 varroas/100 abeilles). C’est un taux suffisamment élevé pour impacter le dynamisme de la colonie, voire sa survie à l’hiver. Pour obtenir une bonne représentation de l’infestation, effectuez ce comptage sur la moitié des ruches de votre rucher.


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