Il s’appelle Walter ou William. Peu importe. Ceux qui l’ont formé
sur une base de l’OTAN, près de Naples, dans les années 1980, des
types farouchement anticommunistes du Gladio, l’appellent W. Et
aujourd’hui, le rock dur et ample d’un groupe de Minneapolis dans
les oreilles, il se rend au World Trade Center pour y exécuter un
contrat. Aujourd’hui, 11 septembre 2001. Une cible unique. Une
mallette à récupérer. La routine pour un professionnel comme
lui. Mais d’une, il a une drôle de baby-sitter à ses trousses. Et
de deux, voilà que la tour se met à trembler comme si un géant
l’avait secouée. Commence pour W une cavale dans une ville
jetée tout entière dans le grand incendie. Des souvenirs plein
la tête et des tueurs en planque où qu’il aille. Des tueurs qu’il
a déjà croisés. Dans d’autres vies. Celles où il s’appelait William
ou Walter. Peu importe.