"Construire son sol" de Diane Miessler - Extraits

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II-21 19 € ISBN : 978-2-8126-2135-2 www.lerouergue.com

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Regardez ce que nous avons cultivé !

DIANE MIESSLER

Comment faire de notre sol une maison accueillante pour la faune des jardiniers visibles et invisibles ? Quelques règles de base sont à connaître : oublier le motoculteur, arrêter de creuser, sauter la case engrais et laisser les microorganismes faire le gros du travail. Puis, étape après étape, on construit son sol : ne jamais le laisser nu et transformer les adventices en paillis pour le toit, apporter de la matière organique et protéger le réseau trophique pour avoir des murs solides, utiliser des déchets de cuisine, du fumier et des cendres de bois pour remplir le cellier, préparer du thé de compost pour attirer les insectes bénéfiques… Ensuite, on s’assoit, on se détend et on regarde son jardin prospérer !

CON S TRU I RE S ON S OL

« Comment mieux profiter de son jardin, travailler moins et récolter plus – tout cela en enrichissant le sol et en sauvant le monde (enfin en partie) ? »

Diane Miessler, spécialiste de la permaculture et jardinière de longue date, partage volontiers sa passion pour la science des sols et les techniques qu’elle a utilisées pour faire de son « jardin dépotoir en bordure de route » un jardin qui provoque l’admiration des passants.

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CONS TRUIRE

SON

SOL

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C O N S TRUIRE

Son Sol CULTIVEZ LE RÉSEAU TROPHIQUE DU SOL P O U R O PT I MI SER

VOTRE JARDIN Diane Miessler Traduit de l'anglais par Ariane Bataille


Titre original : Grow your soil! Harness the power of the soil food web to create your best garden ever Édité aux États-Unis en 2020 par Storey Publishing LLC Copyright © Storey Publishing LLC 2020 Édition : Carleen Madigan et Sarah Guare Direction artistique et graphisme © Michaela Jebb Illustrations © Kristyna Baczynski Textes © Diane Miessler Traduction française © Éditions du Rouergue, 2021 www.lerouergue.com


DÉ DICACE À mes formidables enfants, Abe et Zoe, qui supportent mes excentricités depuis qu’ils sont nés et m’aiment quand même. À Jess et Nate, mes enfants bonus. À Walter qui a appris, avec moi, qu’un mariage pouvait être heureux. À mon père, qui m’a enseigné presque tout ce que je sais sur le jardinage et l’amour. À mes petits-enfants, Maggie, Linc et Charlie, qui rendent le monde digne d’être sauvé.

REMERCIEMEN TS Je tiens à remercier ma famille et mes amis, qui me soutiennent depuis des années, tout particulièrement Linda Miessler, Glennda Chui, Beth Leydon, Katie McCamant, Catherine Allen, Mary Ann Johnston, Jeff Wright et Molly Fisk. Et merci, Tom Durkin, d’avoir fait de mon brouillon un texte moins incompréhensible. Sans vous, je n’y serais jamais arrivée !


SOMMAIRE Préface

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Beauté, magie & tomates : Pourquoi je jardine, et comment j’utilise le réseau trophique du sol

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10 Command Propositions pour obtenir un sol sain et vivant

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Préparation du sol : Construire une « maison »

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DES INFOS SUR LE SOL Qu’est-ce qui bonifie le sol & comment ça se passe ?

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Qu’est-ce que le sol ? En quoi un bon sol est-il bon ? À quoi bon un bon sol ?

CONSTRUIRE UNE MAISON D’abord le toit (mulch & engrais vert) Mulch Couvert végétal

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CONSTRUIRE LES MURS La matière organique & le réseau trophique qui la structure

La matière organique du sol Le réseau trophique du sol : le meilleur ami du jardinier B.a.-ba de la biodiversité : 1. les bactéries B.a.-ba de la biodiversité : 2. les insectes, les vers et les autres

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INSTALLER LA VENTILATION, LA PLOMBERIE & LE CELLIER

Pas de labour, mais des sentiers & de la CEC Abandonnez le motoculteur ! Créer des sentiers Qu’est-ce que la CEC ? Comment augmenter la CEC ?

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NOURRIR LES HABITANTS Photosynthèse, minéraux et analyse du sol La photosynthèse : des calories vides mais nécessaires Macronutriments & micronutriments Analyser ou ne pas analyser

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COMPOST & THÉ DE COMPOST Rien de sorcier

Avantages et outils C’est du mulch ou du compost ? Comment faire son tas de compost ? Entretien du tas de compost : il a besoin d’amour Quand sera-t-il prêt ? Crise de croissance Dominante champignons ou bactéries ? Lombricomposteur Questions fréquentes et leurs réponses Thé de compost pour débutant muni d’un seau

PAR OÙ COMMENCER ?

Créer un jardin qui se nourrit tout seul Étape n° 1 : choisir un emplacement Étape n° 2 : lui donner de l’eau Étape n° 3 : choisir où poser les pieds Étape n° 4 : assouplir le sol Étape n° 5 : arracher, rejeter Étape n° 6 : mulcher Étape n° 7 : planter

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NETTOYAGE & RÉPARATIONS Comment ne pas se faire détester par ses voisins Entretien = mulch Ne travaillez pas, bricolez

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Glossaire

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Bibliographie

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Index

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PRÉFACE

Par Elaine R. Ingham La lecture de ce livre est un vrai régal. Grâce aux conseils de Diane, le jardinage devient une observation continue des interactions naturelles entre les nombreux organismes qui pullulent dans un jardin sain. Il y a tant de choses à repérer, expérimenter, comprendre. Pour Diane, jardiner est une conversation ininterrompue avec les plantes. VIII

Ses descriptions des différents groupes d’organismes vivant dans le jardin me font sourire et même, parfois, éclater de rire. C’est ainsi que la science devrait être présentée : une découverte perpétuelle des micro-organismes qui peuplent le sol et une manière de les aborder au mieux pour aider les plantes à pousser. Fini le « tuez tout ce qui bouge ! » Méthode trop brutale, trop extrême. Ce livre vous enseignera des techniques de gestion subtile permettant d’obtenir de bons produits et de beaux paysages. La nature gère la vie du sol avec beaucoup d’intelligence, de discrétion et d’efficacité. Il faut comprendre comment elle fonctionne pour pouvoir agir ensuite avec elle. Il est incroyablement facile de faire pousser n’importe quelle plante quand on sait ce dont elle a besoin. Coopération et interconnexion sont les forces dominantes qui mènent à une plus grande productivité – et non à la destruction. Atomiser les « ennemis » – maladies, nuisibles, parasites – n’est pas une bonne solution. Elle conduit tout droit vers un avenir funeste. Les gens qui ont suivi le mouvement des produits chimiques toxiques se sont laissé persuader que c’était le seul moyen de nourrir un monde affamé. Gros mensonge. On leur a dit, aussi, que les engrais chimiques


et les pesticides ne nuisaient pas à la vie du sol alors qu’en réalité ils détruisent presque tous les organismes bénéfiques présents dans la terre et à la surface des végétaux. Si vous avez endommagé la vie de votre sol et de vos plantes, ce livre vous aidera à la régénérer. En adoptant les méthodes présentées par Diane, vous récolterez autant ou même plus à un moindre coût. Vous apprendrez à travailler avec la nature en favorisant les organismes bénéfiques de telle sorte que si un intrus pas très sympathique – genre parasite, insecte nuisible ou maladie – vient rôder dans le secteur pour chercher à s’y installer, il ne trouvera pas l’endroit à son goût et ira voir ailleurs. Ces agents pathogènes sont des messagers de la nature venus vous prévenir que votre sol a un problème. Traitez la cause, pas le symptôme – ne tuez pas le messager ! L’humour pince-sans-rire de Diane rend la lecture de ces pages très amusante. À maintes reprises, elle se réjouit de la totale fantaisie qu’on peut rencontrer au sein de la nature sauvage du jardin, dans le sol comme chez certaines bestioles délirantes dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. Aidez-vous de ce livre pour partir en safari dans votre propre royaume sauvage, juste au-delà du seuil de votre porte. Si jamais votre jardin n’est pas digne d’un safari, cet ouvrage vous aidera à le transformer en un univers grouillant de la vie bénéfique qui devrait s’y trouver. Dès que l’on comprend comment la nature organise les choses, on n’a besoin ni de produits chimiques toxiques ni d’engrais inorganiques ; et on n’a pas non plus besoin de perturber sans cesse la terre. Une fois que vous aurez fait le premier pas sur le chemin de la santé des sols, faites-en un deuxième, puis un troisième, un quatrième… Ce livre vous guidera dans cette voie vers un endroit enchanteur bon pour la santé et les petites bestioles qui peuplent le sol !

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BEAUTÉ, MAGIE & TOMATES

Pourquoi je jardine, et comment j’utilise le réseau trophique du sol Mon premier souvenir de jardinage remonte au jour où j’ai planté des graines dans des canettes de jus d’orange avec mon père. Avec une sorte d’ébahissement teinté de fierté, j’ai observé ces graines se transformer en pousses vertes, puis devenir des plantes dont le parfum est encore aujourd’hui mon préféré : des pois de senteur. Je ne savais pas que des graines étaient capables de faire une chose pareille ; mais ce que je sais, c’est que j'aime toujours autant assister à ce phénomène. Je jardine parce que le jardinage rend beaux des endroits laids, fournit de quoi manger et, peut-être surtout, parce que les plantes m’étonnent. TOUR DE MAGIE. Rien ne ressemble plus à la magie que le jardinage. Enfin, ça et les bébés – d’où viennent-ils ? « Parfois, quand un homme et une femme s’aiment beaucoup… » Ok, j’ai lu des livres. Pourtant, la littérature n’explique pas comment une goutte invisible de protoplasme se transforme en un être humain. Ni comment une graine sait comment elle doit pousser. Prenez, par exemple, le miracle des graines. En n’utilisant rien d’autre que de la terre, de l’air et de l’eau, chaque graine se transforme en une plante identique à celle dont elle vient. Expliquez donc ça. Les graines recèlent une intelligence incroyable. Les plantes « naissent » en connaissant des trucs. Combien d’heures de lumière du jour sont nécessaires pour germer ? Quelle température ? Comment les racines attirent-elles la nourriture dont elles ont besoin ? Dans quelle direction pousser pour absorber davantage de soleil ? Quand commencer à fleurir ? Quand lâcher les graines pour qu’elles aient une chance de germer l’année suivante ? Quand faire tomber les feuilles sur le sol, autour d’elles, pour le protéger de l’hiver qui arrive ? Les plantes savent tout cela, et plus encore. Les graines naissent avec un plan pour concevoir une plante qui produira d’autres graines. Et le sol sait comment nourrir ces graines en leur apportant exactement ce qu’il leur faut, c’est-à-dire suffisamment de matière première. Moi, quand j’arrive à mettre mes priorités dans l’ordre, je suis émerveillée.

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TIRER PROFIT DES PROGRÈS DE LA SCIENCE. Moi qui ai grandi

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dans la banlieue au milieu d’un réseau de jardins « manucurés », je suis incollable sur les méthodes de bombardement de la nature-ennemie. Plus tard, j’ai commencé à comprendre le système complexe des bactéries et autres micro-organismes mis en place par la nature, système que nous abîmons avec le labourage et les produits chimiques. Mon approche, assez primitive, permet à la nature de faire ce qu’elle fait le mieux : laisser les choses pousser. Depuis ma naissance, la science a évolué – elle ne se contente plus de résoudre des mystères, elle en crée. À l’époque de mon enfance, on croyait naïvement qu’elle avait résolu le problème de la nutrition, celle des gens et des plantes. Bien manger se résumait alors à un court alphabet de vitamines – on fortifiait son corps à coups d’additifs alimentaires ; pour les plantes, c’était azote, phosphore, potassium, avec peut-être un ou deux oligo-éléments en sus. On enrichissait notre pain blanc de vitamines et on déversait dans nos jardins des versions distillées de ce qu’on pensait être indispensable. Non seulement la nature nous dévoilait ses mystères, mais on la perfectionnait ! Ou pas… Car les engrais concentrés qui donnaient un bon coup de fouet aux plantes détruisaient un système utilisé depuis des lustres par la nature – un système surnommé « réseau trophique du sol » par une pionnière de la microbiologie, le Dr Elaine Ingham. Un mètre cube de sol sain contient des milliards de choses vivantes. Bactéries, champignons, protozoaires, archées, arachnides, vers, tous œuvrant ensemble pour nourrir les plantes et nous ! Cette population en grande partie invisible est chassée ou tuée par l’utilisation des produits chimiques destinés au jardin. Même les produits chimiques organiques troublent le système complexe de l’équilibre du sol qui nous a précédés de plusieurs milliards d’années. Ça fait un moment que nous avons la grosse tête, nous les humains, avec notre science en constante évolution. Or la nature n’a pas besoin qu’on fabrique des nutriments en labo. Livré à lui-même, et à condition d’avoir suffisamment de matière organique à sa disposition, le réseau trophique du sol forme un système de nutrition que nous commençons juste à comprendre. Allez dans un parc national, ou n’importe quel autre endroit sauvage. Regardez une forêt, une prairie fleurie. La nature a parfaitement réussi à les créer sans notre aide, pas vrai ? TRAVAILLER AVEC LA NATURE. Ma méthode de jardinage est beaucoup plus simple que celle qu’on m’a montrée dans mon enfance ; elle se focalise sur les éléments dont le sol a besoin pour nourrir les plantes que je veux faire pousser. Jardiner en alliance avec la nature consiste à offrir une alimentation diversifiée aux vers et aux bactéries – les plantes

Beauté, magie & tomates


attireront les bactéries nécessaires à leur épanouissement. Les maladies sont enrayées par la vaste population d’organismes en majorité bénéfiques qui les « dégomment ou digèrent », et par les plantes qui, grâce au réseau trophique du sol, sont saines et robustes. Jardiner en collaboration avec le réseau trophique du sol offre de nombreux avantages, parmi lesquels : un jardin sans toxines, donc un jardin qui n’empoisonne pas les plantes, les enfants et les chihuahuas, des produits plus savoureux, des fleurs dont on peut respirer sans crainte le parfum, des abeilles, des papillons et toutes autres créatures vivantes, en remontant la chaîne alimentaire jusqu’aux humains, en meilleure santé, un sommeil apaisé pour le jardinier qui se comporte bien envers la planète. Il existe de multiples façons de nourrir le réseau trophique ; tout d’abord, il faut protéger la terre avec du mulch, du compost, et surtout éviter d’utiliser un motoculteur, qui hache et dessèche les organismes qu’elle recèle. Les méthodes sans labour garantissent un sol sûr, humide et nourrissant où les organismes peuvent se développer. On ne doute pas qu’en adoptant ces méthodes, on contribue à séquestrer (stocker, oui) le carbone. La couleur foncée des terres fertiles vient de l’humus, ce produit fini de matière organique pourrie riche en carbone. En labourant, on mélange cet humus avec l’air, et on extrait du sol le carbone qui, combiné à l’oxygène, produit du dioxyde de carbone. Quand on protège le sol, le carbone reste à sa place et ne s’en va pas réchauffer la planète. Tout au long de ce livre, je vous montrerai comment travailler moins et récolter plus – tout cela en enrichissant le sol et en sauvant le monde, enfin en partie. Vous découvrirez le réseau immense et infiniment complexe de la vie du sol qui nourrit les plantes et le reste, en absorbant le carbone de l’atmosphère. De quoi vous motiver à prendre soin du sol ! Je compare cette approche du jardinage au choix d’un mode de vie sain, par opposition à un style frénétique qui alternerait gym et régime. Au lieu de passer des week-ends entiers à désherber, labourer et fertiliser fébrilement, entrecoupés de longues périodes d’abandon et de culpabilité, apprenez à apprécier le plaisir de bricoler régulièrement dans votre jardin afin de lui garder une allure agréable et, par la même occasion, de nourrir le sol. Tournez la page et lisez mes dix commandements – euh, conseils – pour créer un sol sain et vivant. Considérez-les comme « les règles de la main verte » que vous apprendrez à découvrir au fil des chapitres. Ensuite, faites une petite sieste. C’est plus facile que ce que vous croyez.

Beauté, magie & tomates

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10 Command Suggestions pour obtenir un sol sain et vivant

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Sauf dans des cas exceptionnels (terre très lourde ou récemment nivelée), labourer aura pour seul effet de contrarier les bactéries du sol. Le labourage détruit les fragiles mycorhizes d’une importance vitale (filaments fongiques ; on en reparlera au chapitre 3) et hache les vers de terre ainsi que les autres amis du jardin. Soyez ferme, dites-lui non. LAISSEZ TOMBER LE MO TOC ULTE UR.

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PAS DE SOL NU,

Une fois votre sol assoupli, vous pouvez l’enrichir avec du mulch, qui créera une humidité sous laquelle vers et bactéries pourront folâtrer heureux et se multiplier. Mulchez bien, avec n’importe quel végétal ; cela protégera aussi la terre contre les températures extrêmes et la sécheresse. Un sol sec cuit par le soleil est un sol inhospitalier. SURTO UT PA S.

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FAITES POUSSER UN COUVERT VÉGÉTAL.

Le couvert végétal est en somme un mulch vivant. Ce sont des plantes qui ombragent, nourrissent, assouplissent et protègent le sol, avant de mourir (seules ou avec votre aide) et de se transformer en matière organique. Certaines, comme les légumineuses, apportent même de l’azote à la terre.

PAS BESOIN DE FERTILISANT QUI PUE (LA PLUPART

DU TEMPS). Nourrissez la terre avec du mulch et du compost ; les plantes en profiteront. Si vous fournissez un mélange alimentaire diversifié aux vers et aux bactéries, ces petites bestioles décomposeront la matière brute en nutriments absorbables. Les racines des plantes attirent les bons organismes afin de créer un système racinaire nourrissant compatible. Eh oui, les plantes sont vraiment étonnantes. Dans les cas exceptionnels où un fertilisant est nécessaire (sol nivelé ou appauvri), utilisez uniquement un produit organique.


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AJOUTER, ET NON

ÉLIMINER. Avant d’éliminer un insecte ou une maladie, essayez d’abord de multiplier la diversité du sol et des plantations pour attirer les bons insectes qui mangeront les mauvais. Ajoutez du compost et du thé de compost riches en microorganismes, ils attireront aussi des insectes bénéfiques. Ainsi, on finit en général par venir à bout des problèmes !

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FA IT ES POUSSER PLEIN DE CHOSES.

Les racines nourrissent les micro-organismes. Attirés par leurs exsudats sucrés, des quantités de bactéries et autres créatures du sol s’entre-dévoreront, mourront puis, comme les racines, se transformeront en matière nutritive organique. Les plantes rénovent le sol.

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Lorsque vous désherbez et taillez, suivez ces règles simples : arracher, jeter ; émonder, éjecter ; tailler, lâcher. Tout en embellissant votre jardin, vous rendez au sol ses nutriments et lui apportez de la matière organique. L’ E NT RE T IE N, DU MULCH E N PUISSA NCE.

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NE PULVÉRISEZ PAS LES ADVENTICES !

Arrachez-les et utilisez-les pour mulcher une plante que vous aimez. Les adventices nourrissent le sol, et les humains aussi, parfois. Vérifiez si elles sont comestibles. Dans ce cas, arrosez-les plutôt d’une petite vinaigrette.

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UTILISEZ CE QUE VOUS AVEZ SOUS LA MAIN.

Sauf en cas d’urgence (première visite de votre belle-mère, disons), ne vous faites pas livrer de terreau ou de compost ; les déchets végétaux de votre jardin ou issus de votre cuisine nourriront le sol. Plantez peu de choses à la fois et mulchez avec les adventices qui poussent à proximité.

Les meilleurs scientifiques sont comme les petits enfants – ils essayent des choses nouvelles parce qu’ils ne savent pas ce qui ne marchera pas. Testez de nouvelles idées ; ou elles aboutiront ou elles ne donneront rien. Si vous ne commettez pas d’erreurs, vous n’apprendrez rien. Et surtout, amusez-vous ! S’amuser, être une bonne personne, c’est pour ça qu’on est là, je ne peux pas dire mieux. E XPÉRIME NT E Z ! A MUSE Z - VOUS !

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