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CONTENU
NUMÉRO 1 FÊTES 2013
DANS CE NUMÉRO
ARTICLES
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SUR LA TOURNÉE 15RETOUR D’AUTOMNE
Comment le Canada s’est-il débrouillé en Roumanie, en Géorgie et au Portugal. par doug crosse
CHAMPIONNAT DE RUGBY 18 DES AMÉRIQUES RUGBY CHAMPIONSHIP
Langford accueille un 2e tournoi réussi de suite. par doug crosse
NOUVEAU RECORD 20UN À TORONTO
All Blacks Maori + Canada = Partisans enflammés! par Chris Perrotte
22 APERÇU 2013-2014 DE R7 par jeff hull
COVER Kieran crowley
24 29GRANDS SOUVENIRS DE RUGBY 30VERS L’AVAN 34POURVOIRIE LANGARA LODGE Crowley mène le rugby canadien vers un avenir plus brillant. par Eugen Cionga
Les hommes du Old Christians Club en Uruguay. par Ian Kennedy Les Canadiennes en route vers la Coupe du Monde 2014. par Doug Crosse
Splendeur, pureté, simplement le meilleur endroit où pêcher. par Doug Crosse
36VICTOIRE DES BLUES ANS PLUS TARD – 44 20 LE GRAND ESSAI DE CARDIFF
Les Blues remportent le Championnat canadien de rugby. par brock smith Comment le Canada a-t-il battu les Gallois. par AL CHARRON
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LES CHRONIQUES 4 ARRÊT SUR IMAGE
Les meilleures photos des derniers mois sur la planète rugby.
10 MESSAGE DE RUGBY CANADA ET DE L’ÉDITEUR 12 SALLE DES MOTEURS
L’actu du rugby n’est pas seulement sur les terrains!
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14 #PARLONS-EN
Qui dit quoi dans les médias sociaux et sur la Twittosphère
32 SIFFLET
Parlons règlements avec Nathan Abdelnour.
33 EN VEDETTE
Hubert Buydens fait le point.
40 LA SOUTE
Nous plongeons dans les archives de Rugby Canada. Dans ce numéro, Ro Hindson. PAR Andrew Smith
45 FINANCEMENT
partners in the pursuit of excellence
Appuyez votre communauté de rugby.
46 LE MOT DE LA FIN
Steve Lancaster trace les progrès canadiens depuis son arrivée
COUVERTURE: Kieran Crowley. Photo PAR PIX 3
ARRÊT SUR IMAGE
PRÉSENTÉ PAR
Au sommet! Une foule record de 22 569 spectateurs était au BMO Field de Toronto pour voir les Maoris de la Nouvelle-Zélande battre le Canada 40-15 le 3 novembre 2013.
Photo
José Lagman 4
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ARRÊT SUR IMAGE
PRÉSENTÉ PAR
Chante-la ta chanson… Les joueurs des Blues de l’Ontario sont accompagnés par l’équipe de mini-rugby du Lindsay RFC. Les Blues ont remporté un troisième titre du CRC de suite avec un gain de 50-27 sur les Bears de la C.-B. le 14 septembre.
Photo
José Lagman 6
7
ARRÊT SUR IMAGE
PRÉSENTÉ PAR
PRÊT À L’ATTERISSAGE Conor Trainor passe à l’horizontale alors qu’il inscrit un essai contre les Jaguars de l’Argentine au Championnat de rugby des Amériques 2013 à Langford, en C.-B. le 19 octobre.
Photo
Lorne Collicutt 8
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TOUT D’ABORD… NUMÉRO 1 / PRINTEMPS 2013 Rédacteur-chef Doug Crosse
MESSAGE DU CHEF DE LA DIRECTION
Éditeur Rugby Canada
Année fantastique pour le rugby au Canada
Graphisme et mise en page PIX Martin Seras Lima Lissy Tomlinson Bryan Kelly JAG
Rédacteurs Jeff Hull Ian Kennedy Andrew Smith Bryan Ray Doug Crosse
Al Charron Penny Kroll Chris Perrotte Bryan Kelly Eugen Cionga
Cher partisan de Rugby Canada, L’année 2013 a été marquante pour le rugby canadien. Je désire profiter de cette occasion pour remercier pour tous ceux impliqués dans le sport à l’échelle nationale, ainsi que ceux qui appuient Rugby Canada à travers le monde. Cette année a été un tournant pour notre sport au Canada et nous avons beaucoup de raisons d’être fiers de ce qui a été accompli chez nous et à l’étranger. Notre équipe féminine de R7 a disputé la finale de la Coupe du Monde, nos équipes féminines XV senior et U-20 ont chacune remporté leur Coupe des Nations. Notre équipe masculine XV a presque remporté la Coupe des Nations du Pacifique et s’est qualifiée pour la Coupe du Monde 2015 avec une deuxième victoire convaincante sur les États-Unis chez nous au BMO Field. Notre année fantastique sur les terrains a été propulsée par la force de nos partenaires de club et provinciaux que nous remercions pour une autre grosse victoire cette année. Travaillant avec nos équipes de haute performance, nous avons vu plusieurs provinces adopter le défi de développer des académies régionales afin d’améliorer nos équipes de R7 et XV. Cet effort produira des athlètes de plus grande qualité pour représenter le Canada à
JAG
Photographes José Lagman Judy Teasdale Colin Watson Ian Muir
Ventes publicitaires Sion Ishmael 30 East Beaver Creek, bur. 110, Richmond Hill, ON 905.707.8998, poste 231 sishmael@rugbycanada.ca IMPRIMERIE Transcontinental RUGBYca est publié trois fois par année (mai, août et octobre) aux personnes abonnées auprès de Rugby Canada. Les adresses de livraison sont basées sur les renseignements d’inscriptions soumis à Rugby Canada. Les associations provinciales de rugby sont fortement encouragées à fournir les coordonnées actuelles de tous les membres de sa direction et des participants du programme afin qu’ils puissent être abonnés. L’association locale et Rugby Canada devraient être avisés de tout changement d’adresse par l’entremise du système d’inscription.
RC Board of Directors PAT ALDOUS KEITH GILLAM GORDON SNEDDON JAY JOHNSTON TROY MYERS LARRY JONES DOUG CAMPBELL TIM POWERS JAMIE LOCKWOOD PEARSE HIGGINS KATHY HENDERSON JOHN SEAMAN BRIAN BURKE CHRIS LE FEVRE DAWN DAUPHINEE MARK LAWSON RICK POWERS ARABA CHINTOH RICK BOURNE Chris Lefevre
Président Vice-président / Rep. CJC Secrétaire Trésorier Administrateur Administrateur Administrateur Administrateur Administrateur Administrateur Administratrice Administrateur Administrateur Administrateur Rep. des joueuses Rep. des joueurs Rep. COC Rep. intérimaire des joueuses Président sortant /Rep. NACRA Représentant iRB
CANADA POST CORPORATION agreement no. 42619013 10
Salutations,
agraham brown Chef de la direction de Rugby Canada
MESSAGE DE LA RÉDACTION
2013 semble être passée comme un coup de vent, du moins quant à la création du magazine RUGBYca. Notre troisième et dernier numéro de l’année a été très plaisant à préparer, principalement parce que cela m’a donné l’occasion de regarder toutes les belles choses qui se sont produites à travers le pays et à l’étranger dans le développement du sport. Comme Graham Brown l’a mentionné ci-dessus, les deux matchs à guichets fermés à Toronto ont été des tournants pour sport. Cela a aussi attiré l’œil des télédiffuseurs au pays, démontrant que le rugby était un sport digne des principaux réseaux de télévision sportive. Le point commun que je retiens de cette année est que peu importe où le rugby m’a amené au Canada en 2013, la tendance est très positive. Les gens sont heureux de voir le rendement de nos équipes. L’espoir de médaille d’or olympique chez les hommes et chez les femmes dans deux ans entraîne des réactions chez les partisans, dans les médias et chez les athlètes désirant représenter le Canada à Rio. Si le rugby se négociait à la bourse, les investisseurs
JAG
RUGBYca est publié trois fois par année par Rugby Canada, 30 East Beaver Creek, Bur. 110, Richmond Hill, ON L4B 1J2. Tous droits réservés. La reproduction ou l’utilisation totale ou partielle du contenu de ce magazine est interdite peu importe la façon, sans le consentement par écrit au préalable de l’éditeur. Les textes, le graphisme et les photographies sont soumis au risque de l’expéditeur. Tout le contenu soumis demeurera la propriété de Rugby Canada. Les opinions exprimées dans ces pages ne sont pas nécessairement celles de ce magazine, de Rugby Canada ou de ses commanditaires. Aucun article de ce magazine ne constitue l’endossement par ce magazine ou par les personnes ou les organisations qui y sont rattachées. RUGBYca n’acceptera en connaissance de cause aucune publicité frauduleuse ou mensongère. Les abonnements sont disponibles au coût de 13,95$ par année, payable à Rugby Canada, aux soins de RUGBYca. Tous les logos et les marques de Rugby Canada et de ses associations membres illustrés dans ce magazine appartiennent à Rugby Canada et de ses associations membres respectives et ne peuvent pas être reproduits dans le consentement écrit au préalable du Comité de marketing de Rugby Canada. IMPRIMÉ AU CANADA
tous les niveaux. Je désire particulièrement remercier tous les partisans qui sont venus en grand nombre à nos événements à l’échelle du pays cette année. Deux foules record au BMO Field ainsi que le match de qualification pour la Coupe du Monde ont réuni près de 60 000 spectateurs seulement à Toronto! Ajoutez les belles foules aux matchs de la Coupe des Nations du Pacifique à Edmonton, Ottawa et Kingston et il est clair que le sport est en train de bâtir une énorme base de partisans enthousiastes au Canada. Je désire aussi souligner la présence de tous les partisans qui ont fait du Championnat de rugby des Amériques 2013 un succès encore une fois à Langford en Colombie-Britannique au mois d’octobre. Au nom du Conseil de Rugby Canada, les joueurs, les entraîneurs et de tout notre personnel de soutien, je désire vous souhaiter à vous et à votre famille une belle saison des fêtes, remplie de bonheur. J’espère que vous êtes aussi excités que moi de voir ce que le rugby canadien pourra réaliser en 2014.
émettraient des commandes d’achat ces jours-ci. Je crois que les partisans s’accordent pour dire que de faire partie du rugby est maintenant un sujet à la mode dans nos conversations au bureau, à l’école ou dans d’autres rencontres. En conclusion, je désire remercier tous ceux impliqués dans la réussite de RUGBYca. Du personnel de bureau à Richmond Hill aux entraîneurs et joueurs qui ont participé sans rouspéter à tout ce que nous leur avons demandé, tout est à propos de mettre notre sport en vitrine. Pour ceux d’entre vous qui sont au milieu de leur saison morte, profitez de votre temps de repos, mais n’oubliez pas que la saison approche à grands pas. Pour les joueurs de Colombie-Britannique, profitez de vos présences sur le terrain tandis que le reste de la population se gèle les orteils. Au plaisir de vous revoir au printemps 2014 avec le Volume 2 Numéro 1 du magazine RUGBYca!
Doug Crosse Rédacteur-chef RUGBYca RUGBY ONTARIO - Provincial Logo FOR PRINT USE ONLY
MERCI AUX ASSOCIATIONS PROVINCIALES
PIX
04-10-
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SALLE DES MOTEURS LES NOUVELLES DE RUGBY NE SE PRODUISENT PAS TOUTES SUR LE TERRAIN
01 ÉQUIPE DE RÊVE
PRÉSENTÉ PAR
PHIL MACK
Phil Mack a été nommé au sein de l’Équipe de rêve du tournoi de R7 de Dubaï par l’équipe de description pour la diffusion mondiale. L’année a été exceptionnelle pour Mack qui est devenu aussi l’héritier au poste de demi de mêlée partant de l’équipe nationale XV du Canada.
NOUVEAUX JOUEURS CAPÉS EN 2013
Quelques joueurs ont fait leurs premiers pas au sein de l’équipe nationale senior masculine de Rugby Canada. Le pilier Jake Ilnicki des Rustlers de Williams Lake et des Bears de la Colombie-Britannique a obtenu trois sélections lors des récents matchs en Europe. Benoit Piffero a aussi obtenu trois sélections comme talonneur substitut en relève de Ray Barkwill. Par ailleurs, D’Justice Sears Duru, qui a représenté le Canada chez les U-17 et les U-20 a aussi passé du temps avec l’Académie des Tigers de Leicester en Angleterre a affronté la Géorgie, la Roumanie et le Portugal cet automne.
Jake Ilnicki
04 DALA LE TENACE 05 Le prix de l’homme de fer revient à Nanyak Dala qui a disputé tous les matchs du Canada cette saison, soit les 10 matchs officiels et la rencontre face aux Maoris de la Nouvelle-Zélande. Ciaran Hearn, Ray Barkwill et Phil Mack ont dispute chacun 10 matchs.
Aaron Flagg
Félicitations au flanqueur/numéro 8 Aaron Flagg qui a joué quelques matchs comme substitut plus tôt cette année contre le Japon et les États-Unis, en plus de participer à la rencontre face aux Maoris de la Nouvelle-Zélande.a Finalement, Kyle Gilmour de Calgary a sauté sur le terrain contre le Portugal après un match contre les Maoris, le 3 novembre.
03 PRITCHARD PARFAIT
James Pritchard a conclu la saison avec son deuxième total de point en carrière internationale, amassant 90 points en sept rencontres. Cela comprend quatre essais, 16 penalties et 11 transformations. Pritchard a aussi
725 12
abaissé le record de Gareth Rees avec 581 points en 54 matchs en carrière internationale. Le deuxième total de la saison revient à Harry Jones, auteur de trois essais, trois penalties et deux transformations pour 28 points.
ENTRE LES 22 Avant le tournoi d’Afrique du Sud, Phil Mack a amassé 725 points en 37 tournois de la Série mondiale de l’iRB, soit 69 essais et 189 transformations. Il est l’actuel meneur du Canada sur le circuit de l’iRB.
GHISLAINE LANDRY HONORÉE Félicitations à la Montréalaise Ghislaine Landry nommée Athlète olympique canadienne de la Semaine. Elle a remporté cet honneur pour sa prestation à la Coupe du Monde de R7 en juin où elle a été la deuxième marqueur avec 37 points et sept essais. Le Comité olympique canadien l’a nommée athlète de la semaine alors que le R7 s’apprête à faire ses débuts aux Jeux d’été de Rio en 2016.
Édition iPad
Téléchargez une version numérique (anglais ou français) du magazine RUGBYca au rugby.ca
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José Lagman
Les Canadiennes ont pris le quatrième rang à Dubaï, s’inclinant 19-5 contre la Nouvelle-Zélande en demifinale de la Coupe avant d’être battues par la Russie dans le match pour la troisième place.
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SOCIALEMENT PARLANT QUI DIT QUOI SUR LE WEB ET SUR LA TWITTOSPHÈRE
LE DÉFI MO’STACHE
TWITTOSPHÈRE
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L’équipe masculine de Rugby Canada a été un grand soutien de la l’Initiative Movember au cours des dernières années et les Canadiens sont reconnus pour leurs GROSSES moustaches. À quel point êtes-vous familiers avec les héros de notre équipe masculine? Jumelez les moustaches aux joueurs et vous pourriez remporter des prix de Rugby Canada! Visitez RUGBY.ca pour participer!
MO’ Staches
JOUEURS
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GAGNANT DU CONCOURS DE L’ÉDITION ESTIVALE! Brad Pieterse d’Edmonton en Alberta a choisi avec justesse que l’équipe canadienne de 1903 était celle qui figurait sur la photo en préparation pour une tournée du Pays de Galles pour affronter Cardiff. Impressionnante photo et prix impressionnant pour Brad qui recevra un ensemble de prix de la boutique de Rugby Canada, notamment une casquette et un maillot de Rugby Canada!
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TOURNÉE MASCULINE D’AUTOMNE
TABLEAU DE POINTAGES JP-RUGBY.com
Conclusion en force pour la tournée européenne de novembre
REBIENVENUE PARMI NOUS La tournée d’automne marquait le retour au jeu d’Adam Kleeberger au sein de l’équipe canadienne XV!
MATCH 1
MATCH 2
Le Canada a entrepris sa tournée automnale dans le contexte toujours hostile de Tbilissi dans l’ancienne république soviétique de Géorgie. Le Canada a perdu son match précédent contre les Géorgiens à Tbilissi, mais a remporté deux matchs disputés contre les Lelos en Amérique du Nord. La tension était palpable sur le terrain alors que les deux équipes ont écopé de pénalité en début de rencontre. Le match n’a jamais pu prendre de rythme alors que les Géorgiens ont fait preuve de robustesse sur les jeux arrêtés et les mêlées. Le couvercle de la marmite a explosé à la 36e minute quand le flanqueur Viktor Kolelishvili a servi le coup de la corde à linge au demi d’ouverture Liam Underwood, projetant le jeune joueur de 20 ans au sol, la main à la gorge. Le capitaine canadien Tyler Ardron est venu à la défense de son coéquipier et une mêlée a fait irruption alors que Kolelishvilli a asséné quelques coups à Ardron dans l’échauffourée. Une fois la poussière retombée, l’arbitre a expulsé Ardron et Kolelishvilli, mais le mal était fait. Harry Jones a botté le penalty qui a donné les devants aux siens 12-9 à la mi-temps, mais tout espoir de rythme pour le Canada a été anéanti par un désavantage numérique sur la ligne avant. Tedore Zibzibadze a mis le ballon au sol dans le coin gauche pour un essai à la 51e minute pour la Géorgie, soit le seul majeur du match, redonnant les devants 16-12 aux locaux. Les équipes ont chacune réussi un penalty pour une marque finale de 19-15 en faveur des Lelos.
Le Canada a bien mieux fait contre les Chênes le 16 novembre avec moins de deux minutes à faire dans le match, il semblait qu’un penalty de fin de rencontre de James Pritchard tiendrait bon pour une victoire de 20-18. C’est par contre la régularité du centre Florin Vlaicu, qui a été parfait en sept tentatives dans le match qui a mis fin aux espoirs canadiens en bottant le ballon sur 40 mètres lors du dernier jeu du match pour une victoire-surprise de 21-20 de la Roumanie. La plupart des observateurs ont reconnu que les Canadiens ont mieux joué que les locaux alors que Tyler Ardron et Harry Jones ont chacun inscrit les essais tandis que Jones et Pritchard ont ajouté des points grâce aux transformations et à un penalty du premier et à un seul coup de deux points du second. Avec la Roumanie en avant 6-0 en première demie, la pression canadienne a permis au capitaine Ardron de venger son expulsion du match précédent, glissant sous les poteaux sur une course de cinq mètres. Jones a réussi la transformation et le Canada était devant pour la première fois dans le match, 7 à 6. La Roumanie a répondu par deux autres penalties avant la mi-temps et une avance de 11-7 à la pause. En deuxième période, le Canada a mis de la pression qui a rapporté, clouant les Chênes à l’intérieur de leur demie de terrain pendant de longues séquences. Jones a réussi un penalty pour réduire l’écart à deux points, c’était 11-9. La domination canadienne s’est poursuivie et Jones a effectué une belle course pour replacer les siens devant par 17-12. Deux autres penalties de Vlaicu ont redonné les devants 18-17 à la Roumanie avec moins de cinq minutes à jouer. C’est alors que Pritchard a brillé sur ses bottés comme substitute, envoyant le ballon sur 35 mètres, c’était 20-18 pour le Canada. Les Canadiens n’avaient besoin que de recouvrir le ballon et de le botter en touché, mais ils ont écopé d’une punition en sortie de mêlée pour donner aux Roumains une dernière chance avec le temps écoulé au cadran. Vlaicu a réussi son coup, démontrant une fois de plus pourquoi cette équipe est une des plus améliorées d’Europe avec un dossier de 8-0-1 en 2013.
Canada 14 Géorgie 19 Canada 20 Roumanie 21
Sommaire Canada Penalties : Underwood (3), Jones (2) Géorgie Essai : Tedore Tzibzibadze Transformation : Merab Kvirikashvili Penalty : Merab Kvirikashvili (x4)
Scoring Canada Essais : Ardron, Jones Transformations : Jones (2) Penalties : Jones, Pritchard Roumanie Penalties : Vlaicu (7)
MATCH 3
Canada 52 Portugal 8
Le Canada a conclu sa tournée européenne de novembre de belle façon en écrasant le Portugal 52-8 à Lisbonne le samedi. Les Canadiens ont été menés à l’attaque par l’arrière James Pritchard, réussissant sept de ses neuf bottés en plus d’inscrire deux essais et d’amasser 27 points, un sommet individuel dans cette rencontre. Les Canadiens ont dicté le rythme dès le premier coup de sifflet. Après 10 minutes, la pression canadienne a rapport alors que Ciaran Hearn a franchi la ligne portugaise, inscrivant facilement le premier essai canadien avec seulement 10 minutes de jeu. Environ 10 minutes plus tard, le meilleur marqueur de l’histoire canadienne s’est alors joint à la fête en bottant le ballon en fond de terrain pour aller lui-même le récupérer et le transporter dans la zone de but sans opposition. Après que Pritchard a ajouté six autres points pour le Canada grâce à une paire de penalties, le Portugal a répondu avec ses premiers points du match grâce à l’arrière Pedro Leal. En fin de première demie, le Canada a marqué de nouveau alors que Pritchard a réussi son deuxième essai de la rencontre. Après avoir remis le ballon à Taylor Paris en sortie de ruck, l’ailier rapide s’est tapé toute une course, portant le ballon en fond de terrain avant de le remettre à Pritchard au dernier instant. Bien qu’ils aient raté la transformation qui a suivi, les Canadiens sont rentrés au vestiaire à la pause avec une avance de 25-3. Après un penalty tôt en début de deuxième de Pritchard, Paris a ressenti un nouvel élan de générosité. Après avoir percé la ligne portugaise, il a remis un ballon vers Nick Blevins démarqué qui l’a transporté jusque dans la zone de but. La substitution de Connor Braid en début de deuxième a rapporté autant que Kieran Crowley l’a espéré. Braid a eu une incidence immédiate sur la rencontre en ajoutant beaucoup de fougue, remettant un ballon vers Hearn qui a marqué son deuxième essai du match sur une passe de Trainor. Braid a ensuite sauté dans l’action alors que le joueur originaire de Victoria en Colombie-Britannique a traversé la défensive portugaise en route vers le sixième essai du Canada dans le match. Braid a aussi fait retentir ses bottés pour envoyer le ballon vers Paris qui s’était démarqué sur l’aile. Le joueur originaire de Barrie en Ontario s’est occupé du reste et il a inscrit le septième essai canadien de la rencontre. Un essai en fin de match du centre extérieur Pedro Bettencourt a donné l’occasion aux Portugais de se réjouir un peu, mais c’était trop peu alors que le Canada a signé une victoire de 52-8. Scoring Canada Essais : Hearn (2), Pritchard (2), Blevins, Braid, Paris Transformations : Pritchard (4) Penalties : Pritchard (3) Portugal Essai : Bettencourt Penalty : Leal 15
16
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APRÈS-MATCH
CHAMPIONNAT DE
PRÉSENTÉ PAR
RUGBY DES AMÉRIQUES L’ARGENTINE CHAMPIONNE PAR Doug crosse photos PAR lorne collicutT
A
ccueillant le Championnat de rugby des Amériques pour une deuxième année de suite, Langford en Colombie-Britannique, domicile du Centre canadien d’excellence au rugby a fait encore une fois un travail remarquable d’introduction du rugby à de nouveaux partisans en 2013. Avec trois soirées de programmes doubles et un nouveau site agrandi du stade Westhills, la table était mise pour d’excellents matchs au mois d’octobre. Lors du premier soir, les Argentins, finalistes en 2012 et le Canada ont remporté des victoires, quoique l’Uruguay a démontré son amélioration, lançant un avertissement qu’il ne serait pas une proie facile en 2013. Par un mardi soir frisquet, près de 3000 spectateurs se sont entassés dans les estrades pour la soirée des rivalités. L’Uruguay n’a offert aucune solution au jeu argentin tandis que les Américains ont pris les devants sur les Canadiens pour ne plus regarder derrière, remportant une première victoire au tournoi du CRA depuis un gain de 20-15 sur Tonga en 2010. Grâce à cette deuxième victoire en autant de matchs, la coupe était déjà dans la poche pour les Argentins, mais il restait encore une dernière journée de matchs pour déterminer le classement des trois autres équipes. Les États-Unis ont démontré leur hargne en battant l’Uruguay 20-8 pour conclure la compétition au deuxième rang, leur meilleur classement à vie. Normalement, on aurait pu s’attendre à une victoire à sens unique de l’Argentine sur le Canada, mais sur le terrain, les Sud-Américains ont dû se battre, en avant 17-7 après une intense première demie. À la 66e minute, Conor Trainor a encore une fois su anticiper les longues passes de l’adversaire, transportant le ballon à l’autre bout du terrain pour ramener le Canada à trois points d’écarts. Les Argentins ont continué de marquer des penalties en route vers un gain de 23-14 pour maintenir leur place au premier rang de ce tournoi depuis sa création en 2009. DÉBUTS Joe Dolesau (Burnaby Lake RFC) a été impressionnant à son premier match du CRA.
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RÉSULTATS DU CHAMPIONNAT DE RUGBY DES AMÉRIQUES 11 OCTOBRE 2013 États-Unis 9 Argentine 27 Canada 17
Uruguay 10
15 OCTOBRE 2013 Argentine 34 Uruguay 0 États-Unis 30 Canada 10
4
19 OCTOBRE 2013 Uruguay 8 États-Unis 20 Argentine 23 Canada 14
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À vos marques, prêts..? Le Canadien Jamie Mackenzie (Crusaders d’Oakville) sur le point de mettre le ballon en jeu contre les Jaguars de l’Argentine le 19 octobre.
REMPLI Le stade Westhills remodelé pour accueillir plus de spectateurs à Langford était rempli de spectateurs enthousiastes chaque soir de match.
APRÈS-MATCH
ENCORE CHAMPIONS Les Jaguars ont maintenu une fiche parfaite au CRA, remportant tous leurs matchs en 2013.
TENEZ BON! Le match entre la sélection américaine et l’Uruguay a été âprement disputé et remporté 20-8 par nos voisins.
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APRÈS-MATCH
PRÉSENTÉ PAR
SORTIE RAPIDE Phil Mack sort le ballon avec les Maoris de la Nouvelle-Zélande à ses trousses par temps froid à Toronto.
Canadiens et Kiwis créent une atmosphère palpitante PAR Chris Perrotte IN TORONTO
photo PAR JosÉ LaGMAN
Il y avait de l’électricité dans l’air pour le match tant attendu entre le Canada et la Nouvelle-Zélande le 3 novembre devant 22 566 spectateurs au BMO Field de Toronto, encourageant les deux équipes qui faisaient leur entrée sur la pelouse avant l’interprétation des hymnes nationaux. Vêtue d’une robe noire, la Néo-Zélandaise Ataahua Papa a interprété l’hymne de son pays. « C’était superbe de voir tous les Néo-Zélandais qui se trouvaient devant moi. Ils chantaient avec moi et ils étaient concentrés. On pouvait ressentir l’énergie qui les habitait, c’était fantastique », indique Papa. « La foule canadienne était très présente aussi! » Cette énergie s’est transmise quand le lieutenant adjoint Scottie Newlands a interprété l’Ô Canada. La foule s’est animée en chantant avec Newlands pour ensuite l’applaudir à tout rompre avant même la fin de l’hymne. Le mercure autour des cinq degrés en cette soirée de novembre n’a pas engourdi l’engouement et l’énergie dans le stade. Les fidèles de la Red Nation sont venus de près et de loin ayant acheté leurs billets des mois à l’avance pour voir les All Blacks Maoris de la Nouvelle-Zélande affronter leur équipe nationale canadienne. Pour des partisans comme Patrice De Broucker et son fils Gatien, le déplacement valait la peine. « Certainement! Nous avons acheté nos billets au début de juillet », indique De Broucker. « Nous avons voyagé hier en provenance d’Ottawa et nous sommes très heureux de voir ce match. » « Nous ne savons pas quelle équipe encourager », lança-t-il à la blague portant un maillot de l’équipe canadienne alors que son fils portait l’uniforme noir des All Blacks. Peu importe où vous regardiez au BMO Field, vous pouviez ressentir l’excitation alors que les partisans étaient bien engagés dans leur soutien des deux équipes. C’est l’atmosphère que les gens recherchaient à cette occasion. « C’est absolument ce à quoi je m’attendais », a confié Chad Routliffe de Kitchener en Ontario qui a fait le voyage avec ses amis. « Depuis que je joue au rugby dans les rangs secondaires, mon intérêt pour ce sport a grandi. C’est incroyable de constater le nombre de personnes qui sont ici et qui aiment notre sport autant que moi. » Craig Cochrane qui travaille comme placier pour MLSE pouvait aussi ressentir l’électricité 20
dans l’air avant le coup d’envoi de la rencontre. « C’est la première fois que je travaille pour un match de rugby et c’est absolument splendide. J’aime ça », a dit Cochrane qui a aussi travaillé lors de matchs de soccer, de basketball et de hockey. « Je suis un grand partisan de rugby alors c’est le summum de l’expérience de travail pour moi! » Ayant notamment travaillé lors de matchs de soccer, la question était de comparer l’expérience en cette occasion spéciale. « Cela dépend de la foule. La météo n’a pas été tellement favorable au soccer cette année, mais je suis quand même très passionné par ce sport. Imaginez quand viendra le temps du coup d’envoi, ce sera épique », a déclaré Cochrane qui travaille pour MLSE depuis près d’un an. Du chant culturel des All Blacks au coup d’envoi du match, les deux équipes ont tout donné. Elles ont tout dépensé sur le terrain alors qu’elles luttaient pour chaque pouce de gazon et la foule a profité de chaque instant de jeu. Même sur la galerie de presse, on ressentait les vibrations du stade alors que les membres de la Red Nation frappaient du pied en criant « Go Canada, Go! » Leur enthousiasme n’est pas passé inaperçu auprès des deux équipes. « Cette foule a été vraiment incroyable », a déclaré Tim Bateman, capitaine des All Blacks Maoris. « Elle était bruyante, elle s’est fait entendre. C’était difficile d’entendre les signaux. Nous avons raté quelques jeux à cause de la foule. On peut donc dire qu’elle a joué son rôle. » « Tout au long du match, le soutien était tel et le bruit était si élevé, je crois que la foule a vraiment profité de ce match, du moins je l’espère. Les deux équipes ont joué avec beaucoup de vigueur pour marquer et utiliser le ballon ce qui est superbe. J’espère que les gens ont été divertis parce qu’ils nous ont vraiment soulevés. » Pour le Canadien Tyler Ardron, un mot décrit bien l’appui de la Red Nation pour son équipe. « Je vous dirais que ‘Fierté’ est le meilleur mot », affirme Ardron qui a joué comme numéro 8. « Le rugby est en progression au Canada. C’est incroyable d’avoir ce genre de foule et nous espérons leur avoir offert un match dont ils ont profité et qu’ils voudront revenir nous voir. » FANTASTIQUE Les partisans de rugby arrivent à BMO Field, prêts à encourager le Canada
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MENS SEVENS
APERÇU DU R7 M PRESENTÉ PAR
L’
équipe nationale senior masculine du Canada a démarré son parcours dans la Série mondiale de R7 de l’IRB 2013-2014 avec une participation à la finale du Bol à l’étape australienne de Gold Coast. Cette réalisation était encore plus remarquable du fait que le groupe réuni par l’entraîneur-chef Geraint John était jeune et inexpérimenté. Les nouveaux venus Pat Parfrey, Patrick Kay, Mike Fualiefau et Connor Braid ont fait le voyage aux antipodes, tandis que d’autres plus expérimentés comme Adam Kleeberger et Conor Trainor étaient de retour après des absences prolongées en raison de blessures, alors que Sean White et Mike Scholz accompagnaient l’équipe canadienne XV au Championnat de rugby des Amériques. Par ailleurs, le programme de R7 continue de voir plusieurs de ses meilleurs éléments être recrutés par les clubs professionnels européens, notamment Jeff Hassler et Tyler Ardron (Ospreys) ainsi que Taylor Paris (FC Agen). La défaite crève-cœur du Canada en prolongation de la finale du Bol au tournoi de Gold Coast en octobre les a relégués au 10e rang, deux places de mieux que leur 12e rang au classement général de fin de saison dernière. Si l’entraîneur John et ses joueurs désirent maintenir ou améliorer le classement de l’équipe, ils devront constamment remporter deux de leurs trois matchs de ronde préliminaire dans les huit tournois à venir, comme ils l’ont fait en Australie.
TOURNOI DE DUBAÏ
29-30 NOVEMBRE RÉSULTAT 2012-2013 : FINALE DU PLATEAU – 12 PTS Le noyau de l’équipe canadienne masculine de R7 a du procéder à une transition rapide après un mois de réunion avec l’équipe XV pour passer au rythme accéléré de la version plus courte du sport, après une victoire de 52-8 sur le Portugal le 29 novembre. Le premier match a été lourdement perdu contre l’Angleterre (47-7) avant une défaite
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ÉLÉVATION Harry Jones (Capilano) a bien fait avec les équipes nationales de R7 et XV cette saison.
honorable de 26-19 aux mains de Fidji au terme d’un effort louable. Contre les ÉtatsUnis, le Canada a dominé du début à la fin en route vers un gain de 41-7 contre nos voisins pour conclure la phase préliminaire avec une fiche de 1-2 dans le Groupe C. Le deuxième jour de cette étape, le Canada a vaincu l’Espagne pour passer en demi-finale du Bol contre le Portugal, mais c’est là que le parcours a pris fin avec une défaite de 33-24. Le Canada a soutiré cinq points pour un total de 12 points après deux étapes, bons pour le 11e rang du classement avant l’étape sud-africaine.
TOURNOI D’AFRIQUE DU SUD 7-8 DÉCEMBRE RÉSULTAT 2012-2013 : DEMI-FINALE DU BOUCLIER – 1 PT
Un voyage en Afrique du Sud au mois de décembre est toujours une excellente façon d’échapper au froid hivernal et le Canada cherchera à améliorer sa mauvaise prestation
FAITS DU R7 CANADIEN Tournois : 107e (SMI - Dubaï) 575 matchs joués, 250 victoires, 319 défaites et 6 matchs nuls 9 683 points marqués contre 10 914 points accordés Meilleure séquence : Six victoires du 07.02.2003 au 29.03.2003 Pire séquence : Huit défaites du 27.05.2007 au 30.11.2007 Pointage le plus élevé : 78-7 vs Mexique – Los Angeles 2006, Groupe D Écart le plus élevé : 73-0 vs Paraguay – Santiago 2002, Groupe A Pire défaite : 60-0 vs Fidji – Wellington 2007 – QF de la Coupe
MENS SEVENS
MASCULIN ses nombreux partisans qui feront certainement le voyage. Comme première partie de ce voyage de deux étapes, le groupe de Geraint John arrivera frais et dispos pour l’étape de Las Vegas, un tournoi où ils ont remporté le Plateau l’an dernier. Avec un peu de chance, les célébrations canadiennes dans la capitale des casinos seront encore plus imposantes cette saison.
TOURNOI DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE 7-8 FÉVRIER RÉSULTAT 2012-2013 : BOL – 8 PTS
Après avoir changé l’ordre avec l’étape américaine et maintenant disputé en février, l’étape néozélandaise demeure le tournoi le plus palpitant, le plus coloré et le plus suivi du calendrier de R7 de l’iRB. Le Canada a remporté le Bol à Wellington l’an dernier, amassant des points au classement qui ont été cruciaux pour lui permettre d’éviter la relégation en fin de parcours. En deuxième partie d’un long voyage, les entraîneurs canadiens pourront faire appel à un bassin de joueurs jusque-là indisponibles. D’ici 2014, le programme de développement de R7 des Maple Leafs fonctionnera à plein régime, créant un groupe de joueurs élites de R7 en appui à l’équipe nationale. Si les étoiles partantes du Canada sont affectées par des blessures, les entraîneurs pourront ainsi se tourner vers un bassin plus imposant de remplaçants qu’auparavant.
TOURNOI DU JAPON de 2012. Alors que le tournoi d’Afrique du Sud survient en deuxième partie d’un long voyage, les Canadiens devront puiser profondément dans leurs réserves pour réaliser les performances recherchées. Le Canada peut améliorer son rendement de l’année précédente en Afrique du Sud en amassant deux points ou plus au classement. Toutefois, il est juste de dire que les attentes seront plus élevées dans le camp canadien.
TOURNOI DES ÉTATS-UNIS
24-26 JANVIER RÉSULTAT 2012-2013 : PLATEAU – 13 PTS Depuis plusieurs années, les Canadiens ont déferlé en masse sur la plus grosse fête de rugby à Las Vegas pour l’étape annuelle en sol américain. Outre les équipes nationales du Canada, des centaines de joueurs canadiens font le voyage pour participer à de multiples tournois organisés à cette occasion au cours du weekend. En 2014, cette fête monstre a été déplacée au calendrier et le Canada cherchera à faire le spectacle devant
22-23 MARS RÉSULTAT 2012-2013 : BOUCLIER – 3 PTS La plus récente des neuf étapes de la Série mondiale de R7 de l’iRB sera aussi présentée plus tôt au calendrier cette année alors que les équipes débarqueront à Tokyo le 22 mars. La saison dernière, le Canada a atteint la finale du Plateau à Hong Kong, mais a seulement été en mesure d’amasser trois points au Japon une semaine plus tard. Cette saison, les équipes arriveront au Japon reposées en première partie de cette avant-dernière séquence de deux étapes. À ce moment dans la saison, les Canadiens devraient avoir une meilleure idée de leur position au classement et de ce qu’ils auront besoin pour se hisser dans le Top 10.
TOURNOI DE HONG KONG 28-30 MARS RÉSULTAT 2012-2013 : FINALE DU PLATEAU – 12 PTS
Outre le tournoi de Las Vegas, c’est certainement l’étape où les Canadiens profitent du plus grand
QU’EST-CE QUI ATTEND L’ÉQUIPE CANADIENNE À LA CMR7 DE 2014? PAR Jeff Hull Photo PAR Ian Muir
soutien. Les expatriés canadiens de Hong Kong viennent en masse pour appuyer leur équipe de R7 dans un des tournois les plus populaires de la série. La saison dernière, ces partisans ont eu droit à un excellent parcours de Nathan Hirayama et compagnie, amassant 12 points en route vers le sixième rang du tournoi. Le Canada devra offrir plus de prestations comme celle-là pour remplir la tablette du foyer de trophées cette année. Hong Kong a traditionnellement été un des plus beaux terrains de chasse pour notre équipe.
TOURNOI D’ÉCOSSE
3-4 MAI RÉSULTAT 2012-2013 : DEMI-FINALE DU PLATEAU – 10 PTS Quand la Série mondiale de R7 de l’iRB s’arrêtera en Écosse au début de mai, l’étau sera resserré pour plusieurs équipes. La saison dernière, la septième place du Canada à l’étape écossaise et les 10 points au classement lui ont assuré une place à la Série mondiale de cette année. Par contre, un mauvais classement en Écosse aurait assuré leur participation au tournoi de relégation la semaine suivante contre l’Espagne et le Portugal à Londres.
TOURNOI DE LONDRES 10-11 MAI RÉSULTAT 2012-2013 : DEMI-FINALE DU BOL – 5 PTS
À leur arrivée à Londres, les Canadiens avaient déjà accompli leur objectif de début de saison. Le groupe de Geraint John a évité la ronde de relégation et assuré son maintien dans la Série mondiale de R7 de l’iRB. Malgré tout, si le Canada avait atteint une autre finale du Plateau, il aurait pu se battre pour une place dans le Top 10. Chaque point est crucial sur le circuit de R7 de l’iRB et le Canada cherchera à faire mieux cette saison. Un classement parmi le Top 10 en 2014 enverrait le message que le Canada poursuit son ascension et pourra s’inscrire comme un aspirant légitime à l’approche du Tournoi olympique de Rio en 2016.
R7 DÉCHIFFRÉ
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Le classement final du Canada à la Série mondiale de R7 de l’iRB en 2013. Le Canada a amassé 69 points. 23
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ENTRAÎNEUR D’INTUITION Reconnu pour ne pas gaspiller ces mots, mais dont les paroles comptent chaque fois.
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kieran crowley
kieran crowley
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Kieran Crowley
Le portrait d’un entraîneur de rugby PAR Eugen Cionga from toronto photos PAR josé lagman
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ieran Crowley a été nommé entraîneur de l’équipe nationale senior masculine du Canada en mars 2008. C’était une (très plaisante) surprise pour la communauté du rugby canadien puisque personne ne s’attendait durant le processus de sélection à l’émergence d’un candidat provenant du réseau néo-zélandais. Personne n’avait prévu que l’affichage du poste, même pour une équipe nationale dans un pays où le hockey sur glace est roi et maître, attirerait l’attention d’un ancien membre des All Blacks. C’est pourtant ce qui s’est produit! De plus, le candidat en question avait représenté son pays à 35 occasions, notamment lors de deux Coupes du Monde et il a entamé son parcours d’entraîneur en 1994-1995 auprès de l’équipe locale de son village de Kaponga, qui ne compte que 200 âmes; pour ensuite diriger la sélection provinciale du Taranaki entre 2002 et 2003 et devenir sélectionneur des All Blacks (« ce fut un grand honneur ») sous les ordres de John Mitchell. Il a ensuite dirigé la sélection junior de la Nouvelle-Zélande (qui alignait alors Sam Whitelock, Israel Dagg, Zac Guildford et Ben Afeaki aujourd’hui membres des All Blacks) au Championnat du monde U-19 de l’iRB en Irlande en 2007!
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kieran crowley
Mon éducation a établi les valeurs et les caractéristiques que je crois offrir à mon travail d’entraîneur. Elle m’a enseigné les valeurs de l’honnêteté, du travail acharné et de la flexibilité.
RÉPONSE DES JOUEURS C’est l’honnêteté qu’il a démontrée dans le vestiaire qui touche les joueurs après cinq ans en poste.
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Kieran Crowley est un NéoZélandais qui connaît bien une des règles de base de notre magnifique sport : vous êtes plaqués, vous êtes au sol, vous vous levez et vous avancez… vous êtes plaqués, vous êtes au sol, vous vous relevez et vous avancez à nouveau.
sporting-heroes.com
Aucun des cinq membres du comité de sélection responsable de trouver un nouvel entraîneur-chef après la Coupe du Monde de Rugby 2007 n’aurait pu garantir le succès de la nomination et aucun n’aurait pu prévoir que le candidat du Taranaki était la réponse aux besoins de l’équipe nationale du Canada. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis l’embauche de Kieran Crowley, suffisamment pour qualifier cette décision comme une des meilleurs de l’histoire de Rugby Canada. Depuis son arrivée en mars 2008, il a été une des principales raisons derrière les progrès réguliers de l’équipe nationale, cela en inculquant lentement et patiemment l’esprit et la mentalité de la culture du rugby néo-zélandais au rugby canadien. Le Canada ne deviendra pas la Nouvelle-Zélande du Nord et cela n’est pas l’objectif. L’objectif étant les éléments de base de l’excellente culture de rugby d’Aotearoa pour créer et entretenir une culture canadienne de rugby. La tâche n’a pas été facile. C’est un processus complexe et compliqué puisqu’il faut bâtir, rebâtir, ajuster, réajuster et solidifier un système qui est encore amateur et doit s’adapter aux nouvelles réalités du professionnalisme. Pour solidifier une fondation existante, vous devez injecter du nouveau ciment avec attention dans les petits écarts et dans les fissures pour garantir la fermeté de la structure. La tâche est encore plus difficile quand en même temps, vous tentez de bâtir cette nouvelle structure en intégrant d’anciens éléments dans la nouvelle réalité. Le processus est rempli de défis. Il y a parfois des reculs et les pièces ne s’ajustent pas adéquatement, sans compter les nouvelles fissures inattendues qui apparaissent. Tout cela pour rappeler que les travaux sont en cours et que la structure est encore fragile. Bref, il n’est pas aisé d’être l’entraîneur d’un pays du deuxième groupe mondial dans cette nouvelle ère du professionnalisme.
D’un côté il y a la récompense de faire partie du processus de (re)construction qui accompagne le sentiment de faire une différence et d’être témoin de progrès dans un pays où le rugby est loin d’être le sport le plus populaire. D’autre part, le processus est ardu et frustrant. Depuis ses débuts en août 1995, le professionnalisme a créé un énorme écart entre les pays de rugby, entre les puissances et les autres. Pendant un certain temps, cette transition rapide et brutale de l’ère amateur à l’ère professionnelle a conduit à l’enrichissement des riches et à l’appauvrissement des pauvres. La situation s’est améliorée depuis 1995 puisqu’il y a une compétition beaucoup plus serrée entre les pays du deuxième groupe mondial et l’écart entre les pays du premier et du deuxième groupe s’est relativement réduit. Les statistiques et les résultats ont été les principaux critères d’évaluation des pays du premier et du deuxième groupe mondial, tenant compte que les structures et infrastructures, ainsi que les moyens et les outils pour chaque groupe sont considérablement différents. Ces aspects n’illustrent pas toujours l’intensité de l’histoire humaine qui se déroule après les conférences de presse, les entrevues et la présence dans les médias, dans l’intimité du deuxième groupe mondial. Les hauts et les bas, les moments de doute, les déceptions, les espoirs (des joueurs et de l’entraîneur), les difficultés et les efforts de cultivateurs qui travaillent dans les champs du deuxième groupe mondial. Tous les entraîneurs savent, Kieran Crowley compris, que les statistiques et les résultats sur la scène internationale représentent ces jours-ci la dure réalité du rugby professionnel. Ce ne sont que les résultats et les statistiques qui établissent les hiérarchies, les affrontements et les classements et par conséquent le financement qui sont devenus les facteurs gouvernant dans ce nouveau monde pragmatique du rugby. Ultimement, le rendement d’un entraîneur est évalué selon les résultats de son équipe. Bien ou mal, juste ou non, c’est la nature de la profession d’entraîneur. Il y a eu et il y a encore d’importants défis à relever pour un
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entraîneur d’un pays du deuxième groupe mondial, mais Kieran Crowley est un Néo-Zélandais qui connaît bien une des règles de base de notre magnifique sport : vous êtes plaqués, vous êtes au sol, vous vous levez et vous avancez… vous êtes plaqués, vous êtes au sol, vous vous relevez et vous avancez à nouveau. Comme la plupart des autres entraîneurs d’une équipe nationale du deuxième groupe mondial, Crowley n’a pas le luxe d’accueillir à ses camps d’entraînement des joueurs qui ont démarré leur pratique du rugby à l’âge de 4 ou 5 ans, qui ont bien appris les fondamentaux du sport en grandissant et qui ont raffiné leurs aptitudes au sein des académies. Il ne se trouve pas non plus en position d’accueillir des joueurs qui disputent des compétitions professionnelles de haut niveau semaine après semaine (Super 12, Coupe Heineken, Top 14 ou Premier League) aux côtés de joueurs d’influence comme Richie McCaw, Will Genia, Jean de Villiers, Brian O’Driscoll ou Thierry Dusautoir. Cela ne signifie pas pour autant que le Canada est en manque de leaders, car il y en a. Ils ne sont peut-être pas reconnus comme tels puisqu’ils ne jouent pas sur une base régulière sur les grands terrains de notre sport. Les joueurs canadiens sont jeunes, la plupart ont entamé la pratique du rugby à 13, 14 ou 15 ans et ils arrivent au sein de l’équipe nationale comme des soldats individuels prêts pour les tranchées. Voilà où la qualité d’un entraîneur entre en jeu : quand il est à la fois capable d’être préparateur et enseignant. Un bon entraîneur, peu importe s’il est à la tête d’une équipe du premier ou du deuxième groupe mondial doit soutirer le meilleur de ses joueurs. Kieran Crowley sait comment inculquer la motivation, la passion, la volonté, la confiance et le rêve de faire croire aux soldats anonymes qu’ils pourraient un jour devenir des généraux sur le champ de bataille de la planète ovale. Il y a eu et il y a encore d’énormes défis dressés devant le fils du petit village de Kaponga et l’un d’entre eux est l’aspect culturel qui a une incidence sur le développement du rugby au Canada. Il n’est pas facile de prêcher et d’enseigner le rugby sur un continent dominé par quatre sports professionnels d’envergure qui détiennent le monopole de l’intérêt public ainsi que l’argent investi dans le sport local : football, baseball, basketball et hockey. Encore plus dans un pays où un jeune qui fait ses débuts dans la Ligue nationale de hockey peut gagner entre 850 000 $ et 1 100 000 $ par année lors de ses quatre premières années de contrat! Il n’est pas facile de prêcher et d’enseigner le rugby dans un pays où on retrouve Wayne Gretzky et Don Cherry devant Sir John MacDonald, premier Premier ministre de l’histoire du pays au classement des « Plus grands Canadiens »!
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Les joueurs canadiens sont jeunes, la plupart ont entamé la pratique du rugby à 13, 14 ou 15 ans et ils arrivent au sein de l’équipe nationale comme des soldats individuels prêts pour les tranchées.
ATTENTION AUX DÉTAILS Ses manches sont roulées, mais il est un entraîneur qui se soucie des petits détails dans la préparation de son équipe.
N’oublions pas non plus qu’il n’existe pas de ligue nationale professionnelle de rugby au Canada, un sport donc à 100 % amateur. Par contre, Crowley, qui a grandi sur une ferme laitière du Taranaki se souvient encore de matinées glacées quand à l’âge de cinq ans il jouait au rugby pieds nus pour son club de rugby local et il possède une compréhension très claire du travail acharné. Il a établi un environnement professionnel et il y a ajouté une rigueur et une structure, une régularité et une cohérence, une vision et une stratégie, ainsi qu’une détermination à suggérer des changements et à les appliquer. Dans le passé, l’équipe nationale du Canada était d’abord reconnue pour sa robustesse. Quand l’équipe a joué en France, ses joueurs étaient surnommés « les bûcherons ». Le Canada est encore une équipe robuste, mais l’ancien arrière des All Blacks a mis l’accent sur le développement des aptitudes
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Il a joué un rôle crucial dans la mise en place d’une fondation plus solide qui peut maintenant permettre à l’équipe nationale de faire face à la pression du niveau du deuxième groupe mondial. En augmentant le bassin de joueurs, Kieran Crowley et son personnel ont mis en place la profondeur nécessaire, voire même inévitable pour affronter la robustesse et les pressions de l’ère professionnelle. Cette profondeur a créé un différent type de pression, celle de la compétition, forçant les joueurs à offrir un rendement supérieur sans quoi un autre joueur est prêt à prendre leur place. Dans les trois premiers matchs de la Coupe des Nations du Pacifique de l’iRB, le Canada a affronté les États-Unis à Edmonton, Fidji à Ottawa et Tonga à Kingston. Les Canadiens ont remporté les trois matchs, mais au-delà des victoires qui sont bien sûr importantes, il y a des aspects que je désire souligner. À noter que Crowley et son personnel ont été en mesure de remplacer sept joueurs entre le match contre les États-Unis et Fidji, puis 10 joueurs pour affronter Tonga. Jamais auparavant, le Canada a pu effectuer 10 changements entre deux matchs au niveau international et remporter ces matchs! C’est une réalisation importante pour le rugby canadien. Cela démontre qu’il y a une certaine profondeur et une qualité de joueurs pour réussir à ce niveau. L’espoir est que ce type de profondeur conduise éventuellement à la régularité tant recherchée sur la scène internationale. Une des tâches les plus importantes d’un entraîneur d’équipe du deuxième groupe mondial est de contribuer à l’amélioration globale d’un système entier et non seulement à l’amélioration individuelle des athlètes. Évidemment, il est important qu’un joueur progresse sous la direction d’un entraîneur, cela demeure un des principaux rôles d’un bon
Proud supporter of Rugby Canada
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NOMBRE D’ANNÉES QUE KIERAN DIRIGE LE CANADA
DOSSIER D’ENTRAÎNEUR DE KIERAN 2008 1-4 2009 3-5 2010 4-1 2011 4-2-1 2012 3-2 2013 6-4
entraîneur, mais ce qui importe le plus est quand l’amélioration des joueurs est le résultat de l’amélioration du système entier. C’est ce pour quoi Kieran Crowley et son personnel doivent être félicités : ils ont su diriger et rendre possible des progrès collectifs et non seulement individuels. La philosophie de jeu de Crowley tient véritablement compte de la simple vérité énoncée il y a des années par le grand sir Fred Allen, légendaire entraîneur des All Blacks : « Vous ne bâtissez pas le jeu d’équipe sur l’individualisme. C’est plutôt le contraire, vous bâtissez l’individualisme avec le jeu d’équipe et c’est là quelque chose d’entièrement différent. » L’éthique et les valeurs? Il a reçu une éducation il y a longtemps et à l’autre bout du monde sur la ferme laitière familiale à Kaponga, petite bourgade de l’île Nord de Nouvelle-Zélande. « Mon éducation a établi les valeurs et les caractéristiques que je crois offrir à mon travail d’entraîneur. Elle m’a enseigné les valeurs de l’honnêteté, du travail acharné et de la flexibilité. » L’honnêteté, le travail acharné et la flexibilité combinés à sa profonde et solide connaissance du rugby sont les attributs qui commandent le respect de ses joueurs. Il est bien connu que le respect n’est pas gratuit, il doit être gagné et c’est une des choses que Kieran Crowley a bien réussies depuis qu’il est devenu entraîneur de l’équipe nationale du Canada. Aucun entraîneur ne peut réussir à diriger avec succès un pays du deuxième groupe mondial vers l’amélioration et le progrès sans posséder des qualités particulières. Même l’entraîneur qui présente le meilleur dossier au sein du premier groupe mondial ne fonctionnerait pas nécessairement avec efficacité dans l’environnement du deuxième groupe. Voir Kieran Crowley à la barre de l’équipe nationale du Canada nous fait croire qu’il appartient à une catégorie rare, mais est-il un entraîneur qui enseigne le rugby ou un enseignant qui fait le travail d’entraîneur?
POINT DE VUE
PAR IAN KENNEDY
LES TROIS AMIGOS Dr Gustavo Zerino, Ian Kennedy et Dr Roberta Canessa en 2002 à Montevideo.
Le souvenir le plus mémorable J’ai rencontré et interviewé plusieurs des plus grands noms du rugby
Q
uelqu’un m’a récemment demandé : « Kennedy, dans tes 12 années à voyager à travers le monde comme agent de presse de Rugby Canada à couvrir une panoplie de matchs internationaux et trois éditions de la Coupe du Monde de Rugby, quel est ton plus beau souvenir? » Sans hésitation, et cela même si j’ai rencontré et interviewé plusieurs des plus grands du rugby international, notamment Gareth Edwards, Sir Brian Lochore, John Eales, Phillipe Sella, Bobby Skinstad, Martin Johnston, feu Gordon Brown, et le légendaire Willie John McBride, la rencontre de deux joueurs non internationaux, soit Dr Roberto Canessa et Dr Gustavo Zerbino à Montevideo en 2002 se classe comme le meilleur de mes souvenirs. En 2002, le Canada devait jouer des séries aller-retour contre les États-Unis, le Chili et l’Uruguay afin de se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby en 2003 en Australie et après avoir battu les États-Unis 26-9 à Markham et 36-13 à Chicago, l’Uruguay 51-16 à Edmonton et le Chili 27-6 à Calgary, les Canadiens invaincus sont arrivés dans la capitale uruguayenne pour y affronter la sélection nationale de l’endroit. Après avoir perdu 25-23 contre l’Uruguay dans possiblement le pire site international où le Canada a joué dans son histoire et une soirée de célébration (ou devrais-je dire de commisération), le groupe canadien ne devait pas prendre son envol pour affronter les Condors à Santiago au Chili que vers la fin d’après-midi du dimanche 25 août. La direction de l’équipe canadienne a tenu une rencontre pour tenter d’organiser cette période d’attente entre le départ de l’hôtel à 11 h jusqu’au décollage à 18 h et lors
Dr Canessa s’est ensuite assis devant le foyer et pour les 45 minutes qui ont suivi, il nous a raconté leur terrible histoire de survie avec une quinzaine de ses coéquipiers pendant 72 jours, juchés à 11 500 pieds du niveau de la mer dans les Andes.
des discussions, nous avons demandé à notre agent de liaison uruguayen s’il était possible de rencontrer des survivants de la catastrophe des Andes. Un appel téléphonique a été rapidement logé et deux survivants avaient accepté de rencontrer la délégation canadienne au siège du club Old Christian à 14 h. Peu d’histoires de rugby sont aussi prenantes, plus authentiques et inspirantes que le récit du club de rugby Old Christian, une histoire tragique de survie dans les Andes en 1972. Cette histoire à tordre les boyaux est racontée dans le livre ‘Alive’ par Piers Paul Read et ‘Miracles in the Andes’ de Nando Parrado, bien connue et même enseignée dans les salles de classe de partout dans le monde. Cette histoire a plus tard inspiré un long métrage, filmé en partie au Canada. Donc, en ce dimanche après-midi du 25 août 2002, l’autobus de l’équipe canadienne s’est arrêté au siège du club Old Christian dans la campagne uruguayenne pas trop loin de l’aéroport. Alors que les Canadiens ont fait leur entrée dans le vieux bâtiment de pierres aux plafonds peu élevés, on avait peine à remarquer des mentions ou des souvenirs des événements de 1972. Nous avons plus tard appris que le bâtiment a été incendié, détruisant le mémorial honorant ceux qui ont disparu dans les Andes. Dr Gustavo Zerbino et Dr Roberto Canessa, deux des survivants sont arrivés et nous ont chaleureusement accueillis. Dr Canessa s’est ensuite assis devant le foyer et pour les 45 minutes qui ont suivi, il nous a raconté leur terrible histoire de survie avec une quinzaine de ses coéquipiers pendant 72 jours, juchés à 11 500 pieds du niveau de la mer dans les Andes. En octobre 1972,
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quarante-cinq joueurs et partisans du club Old Christian ainsi que cinq membres de l’équipage ont quitté l’aéroport de Montevideo pour franchir les Andes à 22 000 pieds pour une tournée du Chili. Leur appareil, un Fairchild F-227 s’est fracassé contre la chaîne de montagnes, tuant 18 des passagers. Canessa et Zerbino, deux étudiants en médecine âgés de 19 ans à l’époque se sont occupés des blessés et quand les maigres rations alimentaires du groupe ont été épuisées, ils ont coupé et fait sécher la chair de leurs camarades décédés pour que les survivants puissent manger. Certains des survivants sont morts de leurs blessures, d’autres ont plus tard succombé dans une deuxième tragédie alors qu’une avalanche a été déclenchée, écrasant le fuselage de l’avion où les survivants dormaient. Éventuellement, Canessa et un autre joueur du nom de Nando Parrado, choisis en raison de leur meilleure condition physique ont grimpé pendant 10 jours pour franchir la montagne et redescendre au Chili pour aller chercher du secours. Seize personnes ont finalement survécu. Canessa parlait meilleur anglais que Zerbino ayant comme cardiologue pédiatrique travaillé un certain temps à l’Hôpital pour enfants de Toronto en plus d’avoir été candidat à la présidence de l’Uruguay. Il n’a évité aucun détail dans son récit de leur atroce expérience dans les Andes. Il nous a raconté comment les survivants, tous des catholiques romains pratiquants sont arrivés à la décision de manger la chair de leurs coéquipiers. Il a parlé de leur façon de lutter contre un mercure sous les 30 degrés, confectionnant des sacs de couchage et des bottes à partir de matériel trouvé dans l’avion pour avoir plus de chaleur ainsi que son terrible voyage avec Parrado pour trouver du secours. Il a parlé des batailles mentales et physiques et comment cela s’apparentait à nos nombreuses décisions de la vie quotidienne. Il a aussi raconté comment les survivants ont affronté l’immense attention médiatique qui a suivi leur retour. Malgré le fait qu’ils aient depuis raconté leur histoire de nombreuses fois, tout le monde pouvait constater comment ils étaient alors affectés par leur expérience alors que Canessa avait beaucoup d’émotions dans la voix et que Zerbino s’essuyait les yeux alors que son ami nous racontait leur histoire. Après cela, Canessa et Zerbino, deux des hommes les plus gracieux, humbles, courageux et inspirants que j’ai rencontrés ont répondu aux questions et posé pour un nombre incalculable de photos avec les membres du groupe canadien. Ce fut une rencontre très spéciale et dont je suis sûr que d’autres membres de notre délégation n’ont jamais oubliée. 29
TOURNÉE FÉMININE D’AUTOMNE
PRÉSENTÉ PAR
VERS
L’AVANT L’équipe féminine couronne une grande année par une tournée en France et en Angleterre.
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ans la foulée d’une campagne estivale réussie où l’équipe canadienne senior féminine a remporté la Coupe des Nations pour la première fois, la tenue d’une tournée automnale en France et en Angleterre semblait une excellente étape suivante en préparation pour la Coupe du Monde Féminine de 2014. Le Canada a entrepris son parcours en France dans une défaite de 2719 à Pontarlier. Bianca Farella a inscrit le premier de ses deux essais de la soirée en première demie pour rapprocher son équipe à cinq points de ses hôtes (12-7). Un excellent botté du demi d’ouverture canadienne Ghislaine Landry a envoyé le ballon à travers le terrain, au-dessus des ailiers françaises et dans les mains de Magali Harvey qui a complété la poussée sous les poteaux. Le deuxième essai des Farella a conclu la production canadienne de la soirée, que l’entraîneur François Ratier a qualifiée de décevante. « Nous sommes frustrés parce que nous aurions pu gagner ce match. Notre début de match n’était pas bon et nous avons parfois manqué de connexion entre nous, mais je ne suis pas inquiet face à l’habileté de ce groupe à corriger la situation et revenir en force mardi contre la France à Amneville », a déclaré 30
l’entraîneur à sa première saison à la barre de l’équipe féminine. Ses paroles se sont avérées justes alors que les Canadiennes ont eu le dessus 11-6 dans le deuxième match. Jackie Tittley a réussi une paire de penalties pour le Canada en première demie pour procurer une avance de 6-3 aux visiteurs. À la sixième minute de la deuxième demie, la France a créé l’égalité avec un penalty, mettant la table pour une fin de match épique. Peinant en raison du terrain boueux, ni une ni l’autre des équipes n’est parvenue à marquer jusqu’à la toute fin de la rencontre. C’est à ce moment que Julianne Zussman qui jouait sur l’aile à la place de Magali Harvey a réussi une impressionnante course de 50 mètres pour conduire les siennes à la victoire. La transformation n’était pas nécessaire puisque les Canadiennes l’ont ainsi emporté 11-6. « Nous n’avons jamais cessé de jouer, nous avons créé un bon volume de jeu et nous avons été récompensés à la fin après plusieurs phases de jeu », a indiqué Ratier. L’entraîneur des avants Gary Dukelow était satisfait de la réponse de ses troupes après une première rencontre frustrante.
TOURNÉE FÉMININE D’AUTOMNE
EN TOURNÉE Les tournées sont d’excellents moments pour faire des découvertes sur une équipe en route vers une Coupe du Monde.
EFFORT COLLECTIF Il y avait un bon mélange de vétérans et de nouveaux visages. Julia Sugawara a été une grande contributrice aux succès de l’équipe en 2013.
SUCCÈS L’équipe canadienne féminine a connu de très bons moments en 2013, notamment la conquête de la Coupe des Nations au Colorado.
PAR DOUG CROSSE RÉSULTATS DE L’AUTOMNE Canada 19 France 27 Pontarlier, France Essais : Bianca Farella (2), Magali Harvey Transformations : Andrea Burk (2) Canada 11 France 6 Amneville, France Essais : Julianne Zussman Transformations : Jackie Tittley Canada 3 England 32 London, England Transformations : Jackie Tittley
« Nous avons reconnu après le premier match que nous devions l’emporter dans la mêlée et nous avons mis l’accent sur cet aspect en préparation pour ce match », a-t-il dit. « Pour vaincre les Françaises, il faut au moins rivaliser dans les mêlées et nous les avons dominées. » La tournée s’est conclue par une soirée froide dans l’ombre du légendaire stade de Twickenham alors que nos représentantes ont affronté les Anglaises au Stoop, domicile des Harlequins. Jouant un troisième match en 10 jours, les effets étaient évidents alors que les Anglaises en feu sont sorties en force pour prendre les devants 21-3 à la mi-temps, ajoutant 11 points en deuxième demie en route vers un gain de 32-3. Il y a eu des points forts dans le rendement
de l’équipe alors que Latoya Blackwood a démontré sa vitesse sur une course de 50 mètres en première demie, mais ce fut une de ces soirées où le ballon échappé et le penalty qui a suivi a permis à la capitaine Katy Mclean de l’Angleterre de botter pour trois points. Les avants de l’Angleterre ont frustré la possession canadienne tout au long de la soirée sur les jeux arrêtés, empêchant les Canadiennes de balayer les Anglaises à leur troisième affrontement de 2013. Les Canadiennes ont conclu l’année avec une fiche de 4-2, notamment une paire de victoires inspirantes sur l’Angleterre à la Coupe des Nations au Colorado, en plus d’une victoire épatante de 53-15 sur l’Afrique du Sud. La deuxième victoire contre l’Angleterre a été celle pour la conquête de la Coupe des Nations 2013. 31
PARLONS RÈGLEMENTS
BEAUCOUP D’APPELÉS, PEU D’ÉLUS
Plusieurs jeunes arbitres aspirent à œuvrer sur la scène internationale
féminins XV et R7 de l’iRB, pour le Tournoi féminin des Six Nations, le Tournoi féminin de la Coupe des Nations et plusieurs nominations à la Série mondiale féminine de R7. Bryan Arciero a dirigé des matchs lors des étapes de Wellington et de Las Vegas de la Série mondiale HSBC de R7 et il a participé au Tournoi du trophée mondial junior au Chili. Chris Assmus a aussi poursuivi son développement avec des nominations au Tournoi de R7
Comme les jeunes joueurs qui rêvent d’enfiler l’uniforme du Canada à l’étranger, les jeunes arbitres aspirent de diriger des matchs ailleurs dans monde. Après de la FISU en Russie et au sein avoir atteint le niveau de matchs de club de D1 provinciale, un petit du Programme d’optimisation groupe d’arbitres est nommé au sein des talents de l’iRB en Afrique du du panel national. De ce groupe, Sud. Karen Lozada, Derek Stoltz l’iRB choisit les personnes les plus et Andrew McMaster ont dirigé talentueuses pour diriger des des matchs du Championnat XV de la NACRA, tandis que David matchs internationaux. Smortchevsky a amassé de Au cours des dernières années, les officiels canadiens ont eu le privilège l’expérience au Tournoi SANIX au Japon. Finalement, Chris Assmus, d’avoir des nominations sur la scène David Smortchevsky et Bryan internationale. L’an 2013 n’a pas fait été nommés 1 13-07-31 12:51 exception, RUGBY_Magazine_Adup_Ad_(7-5x4-5)_2013.pdf alors que l’iRB a désigné Arciero ont aussi arbitres assistants dans plusieurs Sherry Trumbull au sein des panels
AVEC Nathan Abdelnour matchs internationaux. Le premier prix d’Officiel par excellence de Rugby Canada qui reconnaît une quantité incroyable de travail acharné et de dévouement exigé pour réussir sur la scène du rugby international a été remis à Andrew McMaster, mais nous désirons féliciter sincèrement tous les arbitres de Rugby Canada! Sur la scène locale, nous avons aussi vu d’excellentes initiatives de développement de nouveaux arbitres. Le Groupe de discussion (FG) des arbitres de Rugby Ontario dirigé par Andrew McMaster a identifié de jeunes arbitres de potentiel afin de leur offrir un programme de développement visant à améliorer toutes les facettes de leur travail d’arbitre. Récemment, 11 membres du FG ont participé au Festival de rugby juvénile de la capitale nationale (NCYRF) à Ottawa. « Le Groupe de discussion des arbitres de Rugby Ontario a connu un énorme succès une fois de plus au NCYRF », a déclaré Steve MacNeil, président de l’Association de rugby de l’Est PMde l’Ontario. « Nous croyons que l’environnement de festival offre
l’occasion parfaite aux jeunes arbitres ou aux nouveaux arbitres de se développer; et bien que ce soit bon pour le développement, nous avons reçu plusieurs commentaires positifs des entraîneurs, des parents et des joueurs sur la qualité de l’arbitrage. » Andrew était aussi très heureux des progrès démontrés par le FG depuis son camp initial en avril. « Le festival a permis à ces jeunes arbitres de se concentrer sur leur développement dans des secteurs particuliers de l’arbitrage et d’application des lois du jeu, notamment la gestion des mêlées, le positionnement et la communication dans un environnement positif. Plus important, le festival leur offre l’occasion d’agir comme ambassadeurs pour le sport, d’interagir de façon positive avec les joueurs, les entraîneurs, les parents et les spectateurs. Cela leur permet de développer une plus grande appréciation du rôle que les arbitres jouent et cela aide à solidifier le sentiment de camaraderie et de travail d’équipe entre les arbitres. » Rugby Canada leur souhaite le meilleur à tous en suite de saison!
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EN VEDETTE
ANNÉE DE PERCÉE POUR BUYDENS PAR DOUG CROSSE
PRÉSENTÉ PAR
Photo PAR José lagman
NOUVEAU TERRITOIRE C’était la deuxième année la plus affairée de la carrière internationale d’Hubert Buydens, notamment avec un contrat professionnel en Nouvelle-Zélande.
I
l est devenu le joueur de référence sur la ligne de front de l’équipe canadienne et il a mérité le respect de ses coéquipiers et adversaires comme guerrier dans la mêlée et avec le ballon en main, se frayant un chemin pour chaque verge âprement gagnée. On dit que les piliers atteignent leur sommet dans la trentaine et à 31 ans il semble que Buydens correspond tout à fait à cette description. On ne peut pas enseigner le gabarit. Cette réalité reconnue dans le monde du sport ne réduit en rien la carrière d’Hubert Buydens puisque son gabarit n’est pas la seule chose qu’offre l’athlète originaire de Saskatoon en Saskatchewan. Il est aussi très brillant. Il détient un diplôme en sociologie de l’Université de la Saskatchewan. Il est en forme. Il joue régulièrement les 80 minutes en entier Si tu t’accordais une note pour la saison 2013, que dirais-tu? Je crois que l’année s’est très bien passée. Je me suis constamment amélioré. Le fait de jouer en NouvelleZélande ne peut qu’aider. J’aurais aimé jouer davantage, mais c’est le problème avec le rugby professionnel, on ne peut pas être retenu chaque semaine. ≥
Comment as-tu dû t’ajuster en rejoignant les Turbos de Manawatu? L’ajustement n’a pas été trop énorme. Le programme que nous avons à Rugby Canada est plutôt semblable à une organisation professionnelle. C’est simplement que nous n’avons pas ces matchs de grande qualité à la fin de chaque semaine. Des joueurs de rugby sont des joueurs de rugby alors l’ajustement a été très facile.
≥
≥ Le Canada a bien fait contre des équipes plues imposantes dans le Tournoi de la coupe des nations du Pacifique comme Tonga et Fidji. Cela a certainement amélioré la confiance de l’équipe cette année, non? Je crois que notre confiance a grandi, mais lors de notre tournée de novembre, nous avons perdu contre la Roumanie par un point et contre la Géorgie par quatre points. Je sais que ce sont des adversaires difficiles à
ou s’il sort ce n’est qu’avec quelques minutes à écouler. Il est professionnel. Il a considéré une carrière comme joueur de ligne offensive dans la Ligue canadienne de football, mais quand ces options ont disparu, il a choisi le rugby et son attitude ainsi que sa préparation rivalise avec celles des joueurs des deux disciplines, avec un chèque de paie ou dans le cas d’Hubert, par amour pour son pays. Hubert Buydens est passé d’un solide réserviste à ses premiers pas à devenir l’ancre de la ligne de front de l’équipe canadienne. Sa montée lui a aussi valu un contrat professionnel en Nouvelle-Zélande avec les Turbos de Manawatu de la Coupe ITM (Championnat national des provinces). Nous avons discuté avec Hubert après la grosse tournée européenne où le Canada a échappé des matchs serrés contre la Géorgie et la Roumanie avant une victoire éclatante sur le Portugal.
affronter chez eux, mais il faut arriver à quand même remporter ces matchs. ≥ Quelles ont été les pièces manquantes lors de cette tournée? Je crois que nous avions une équipe qui était suffisamment bonne pour gagner tous ces matchs. En conclusion, les équipes locales étaient plus désireuses de gagner. C’était leur match à domicile devant les partisans locaux et je crois que l’environnement hostile nous a fait mal.
Dirais-tu que la perte d’un avant contre la Géorgie n’a pas trop affecté votre rendement? Je crois que nous avons bien fait. La Géorgie possède la réputation d’être une des meilleures équipes au monde dans la mêlée alors je crois que nous avons fait un assez bon travail de neutraliser cet aspect du jeu.
≥
≥ La mêlée qui a suivi le bloc élevé d’Underwood semble avoir été un moment pivot de cette rencontre. Estu d’accord? Ça m’a rappelé une vieille bagarre au hockey. Ils avaient besoin d’un petit remontant et ils l’ont obtenu avec cette échauffourée. Ils souhaient plus se battre que nous et je crois que c’était assez évident.
Quelle était la conversation dans le vestiaire après ce match? Nous avons parlé de notre réponse à cette sortie la semaine suivante. Je crois que nous avons très bien réagi contre la Roumanie, mais nous avons été pris de court avec quelques bottés rates et beaucoup trop de penalties. Tout était à propos de notre façon de rebondir la semaine suivante après cette défaite.
≥
Tu as été le capitaine de l’équipe contre le Portugal. Comment as-tu vécu ce moment? C’était un honneur incroyable d’être le capitaine du pays. Je ne m’y attendais vraiment pas. Il y a plusieurs gars qui auraient pu jouer ce rôle, notamment James Pritchard alors c’était à la fois une surprise plaisante et un grand honneur.
≥
≥ Cette tournée comprenait un trio de jeunes piliers, soit Jake Ilnicki, Ryan March et D’Justice Sears Duru. Est-ce que c’était plaisant d’avoir de jeunes loups à former? J’espère qu’ils ont pu en soutirer quelque chose. Marchy n’a pas joué, mais D’justice a obtenu sa première sélection et Jake a aussi joué quelques matchs.
FAITS SUR HUYDENS Âge : 31 Taille : : 1 m 91 (6-pieds-2) Poids : 120 kg (264 lb) Premier match : vs Angleterre ‘A’ en 2006 Fiche avec le Canada : 12 - 9 -1 Plus de match en un an : 10 matchs en 2011 (notamment sept matchs internationaux) 2013: Marque un premier essai À quelles lectures t’adonnes-tu ces temps-ci? Je lis beaucoup Jack Reacher parce que c’est facile et divertissant. C’est un peu bizarre que la stature de l’homme dans le livre ne corresponde pas à Tom Cruise. Reacher mesure six-piedsquatre et pèse 250 livres alors c’est loin de Tom Cruise, sans quoi je trouve qu’il a fait du bon travail d’interprétation.
Qu’écoutes-tu sur ton iPod ? Je suis en train de lire le livre de Neil Young alors j’ai téléchargé l’album Harvest.
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PAR DOUG CROSSE Photos PAR Brad Kasselman, robert kwong and robert leon
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L’île de Langara se situe tout juste au sud de l’Alaska, au large de la pointe septentrionale des majestueuses îles Haida Gwaii (Reine Charlotte) canadiennes. Cette île distante est au cœur d’un des environnements marins les plus luxueux au monde. Les pêcheurs avides et débutants sont également les bienvenus à Langara. Nos guides experts s’assurent que tout le monde, peu importe leur niveau d’expérience comme pêcheurs profite de son temps sur l’eau. Les nombreuses baies protégées et de nos ruisseaux offrent beaucoup d’abris contre le vent et les vagues. Un des plus grands aspects de Langara Lodge est que le copropriétaire et ancien président de Rugby Canada (et actuel vice-président de la NACRA) Rick Bourne a la capacité d’accueillir des joueurs qui ont travaillé dur sur les terrains. L’année 2013 n’a pas fait exception alors que plusieurs joueurs sont venus passer du temps à la pourvoirie et croiser les pêcheurs chevronnés, notamment plusieurs passionnés de rugby. Comme Rick le mentionne, l’équipement se trouve sur place pour maintenir les joueurs en excellente forme, mais le travail de ramener un gros saumon ou un flétan dans le bateau leur offre suffisamment d’action. « Nous avons un petit gymnase, mais les gars ne s’en approche pas », raconte Bourne en riant. « La pêche offre suffisamment d’exercice et beaucoup de plaisir! Les invités ont profité du niveau des athlètes et l’ont apprécié lors des visites et c’était d’excellentes relations publiques à la fois pour le rugby et la pourvoirie. » 34
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2013-05-03 12:02 PM
CHAMPIONNAT CANADIEN DE RUGBY
LES BLUES REIGN UNE ATTAQUE EXPLOSIVE A EU RAISON DES BEARS DE C.-B. EN FINALE PAR Brock Smith photos PAR josé lagman PRÉSENTÉ PAR
JAMAIS DEUX SANS TROIS Les Blues de l’Ontario étaient en grande forme, remportant un troisième titre de suite du CCR en battant les Bears de la C.-B., le 14 septembre à Lindsay en Ontario. John Moonlight démontre ses habiletés aériennes dans l’alignement de touche.
36
NENT
CHAMPIONNAT CANADIEN DE RUGBY
Q
uand les Blues de l’Ontario ont vaincu le Rock de l’Atlantique à St. John’s, Terre-Neuve le 21 septembre, l’équipe a réalisé un fait d’armes sans précédent de l’histoire du rugby canadien : ils sont devenus la première équipe du Championnat canadien de rugby qui compte cinq années d’existence à compléter un parcours parfait. Double championne en titre de la coupe MacTier, l’Ontario a démarré la saison 2013 du CCR en accueillant une équipe acharnée du Rock de l’Atlantique qui a poussé les Blues près de la défaite. L’Ontario a recouru à un penalty en fin de match du capitaine Derek Daypuck (St. George’s RFC de London) pour signer une victoire de 27-25. Après avoir remporté cette victoire in extremis, les Ontariens ont entrepris leur voyage annuel sur la Côte Ouest. Ils ont remporté deux victoires cruciales lors du weekend de la fête du Travail, battant les Bears de la Colombie-Britannique 11-7 et le Wolf Pack des prairies 53-23 pour affirmer leur statut d’équipe à battre en 2013. Sur leurs deux victoires dans l’Ouest, les Blues ont écrit quelques records du CCR, devenant la première équipe dans l’histoire de ce tournoi à remporter les deux bouts de leur voyage national annuel ainsi que la première équipe à inscrire 50 points en déplacement. De retour à la maison avec une fiche de 3-0, les Blues ont détrôné le Wolf Pack au sommet du classement et n’indiquaient aucun signe de ralentissement. Le 14 septembre marquait la date la plus importante de la saison pour les Blues alors qu’ils ont à nouveau croisé leurs grands rivaux de Colombie-Britannique à Lindsay. Ce match avait une énorme incidence de part et d’autre. Une victoire procurerait un troisième titre consécutif aux Blues tandis que la Colombie-Britannique pouvait faire durer ne suspens en l’emportant dans l’Est. Avec le titre national en jeu, l’Ontario a dominé pour l’emporter 50-27 devant les 1000 spectateurs qui remplissaient les estrades. Bien qu’ils aient limité les Blues à un seul essai deux semaines avant, les Bears n’ont pas su contenir l’attaque explosive qui a produit huit essais dans ce match. Avec le titre canadien en poche, les Blues ont fait le voyage à Terre-Neuve à la fin septembre en quête d’une fiche parfaite et ils ne sont pas repartis les mains vides. Le 21 septembre, l’Ontario a soutiré une autre victoire de caractère sur la Côte Est grâce encore une fois à des points inscrits en fin de rencontre. Dans ce cas, un essai de dernière minute de Mike Sheppard (Stoney Creek RFC) a conduit les siens vers la victoire et la fiche parfaite de 5-0. « Nous sommes venus à Terre-Neuve avec un objectif en tête soit la saison parfaite », a déclaré Chris Silverthorn, entraîneur-chef des Blues après le match à St. John’s. “Même si la rencontre a été très serrée, nous sommes rentrés comme champions invaincus du CCR, quelque chose qu’aucune équipe de l’histoire de ce tournoi n’a pu réaliser. »
En plus de leur saison du CCR, les Blues ont aussi remporté des matchs amicaux contre deux des clubs de la Coupe Élite de USA Rugby en mai et un gain de 36-20 contre les Running Eagles de l’Université Life en août. Au cours de la saison 2013, 40 joueurs différents ont porté l’uniforme des Blues de l’Ontario, soit un mélange de vétérans avec une expérience internationale et de jeunes étoiles montantes à l’avenir prometteur. Le résultat a été une équipe qui avait une panoplie d’options à l’attaque pour marquer à volonté sur le terrain : la combinaison d’un alignement profond et talentueux avec un système solide de rotation de joueurs où 18 membres des Blues se sont inscrits sur la feuille de pointage en 2013. « Tout au long de la saison, nous avions beaucoup de gars blessés qui ne pouvaient pas être utilisés à tous les matchs, mais avoir l’option d’utiliser 40 joueurs de talent démontre la profondeur de notre alignement, peu importe le moment », a déclaré Mark Winokur, gérant des Blues. « Tout le monde a pris sa place comme nous nous attendions de chacun et nous avons démontré pourquoi l’Ontario possède le meilleur programme de rugby au pays. » Cinq membres de l’équipe nationale masculine, soit Ray Barkwill (Wasps RFC de Niagara), Tom Dolezel (St. George’s RFC de London), John Moonlight (Wanderers RFC d’Ajax), Liam Underwood (Balmy Beach RFC) et Doug Wooldridge (Lindsay RFC) ont joué pour l’Ontario cette saison, offrant aux Blues de l’expérience internationale de grande valeur. Avec plusieurs joueurs de talent à sa disposition le personnel d’entraîneurs a invité plusieurs recrues en 2013. Les étoiles U-20 du Canada Djustice SearsDuru (Crusaders RFC d’Oakville), Lucas Hammond (Nomads RFC de Toronto), Matt Mullins (Bulldogs RFC de Belleville) et Jake Webster (Lindsay RFC) ont chacun fait leurs premiers pas dans le tournoi du CCR, ainsi que le finissant U-19 des Blues Kainoa Lloyd (Blues RFC de Mississauga). Le CCR a servi de tremplin efficace pour mettre en vitrine le talent provincial, aussitôt la saison terminée, sept membres des Blues champions de la Coupe MacTier ont été nommés au sein de l’équipe canadienne pour le Championnat de rugby des Amériques au mois d’octobre à Langford en Colombie-Britannique : Barkwill, Alistair Clark (Bay Street RFC), Jamie Mackenzie (Crusaders RFC d’Oakville), Hank McQueen (Balmy Beach RFC), Mike Scholz (Crusaders RFC d’Oakville) et Jordan Wilson-Ross (Barrie RFC). « Le CCR offre aux athlètes de partout au pays une excellente occasion de démontrer leurs habiletés au niveau national », raconte Winokur. « L’équipe 2013 des Blues a établi un standard comme le plus solide programme provincial produit par l’Ontario et le Canada et nous avons hâte de bâtir sur ces réalisations l’an prochain. »
CLASSEMENT FINAL 2013 – CHAMPIONNAT CANADIEN DE RUGBY
1
BLUES DE L’ONTARIO
5-0, 23 pts (3 points bonis-PB)
2
BEARS DE LA C.-B.
2-3, 12 pts (4 PB)
3
3 WOLF PACK DES PRAIRIES
2-3, 10 pts (2 PB)
4
4 ROCK DE L’ATLANTIQUE
1-4, 6 pts (2 PB) 37
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LA SOUTE
INTRONISÉ AU TEMPLE DE LA RENOMMÉE DU SPORT DE C.-B. PAR Andrew Smith Photos D’ARCHIVES DE RUGBY CANADA PRÉSENTÉ PAR
BOND VERTICAL Du haut de ses 6-pieds-5, Hindson était avantagé sur les alignements de touche
40
LA SOUTE
L
e Centre des congrès de Vancouver a récemment accueilli le « Banquet des Champions » du Temple de la renommée du sport de la ColombieBritannique, honorant les réalisations des grands athlètes, bâtisseurs et équipes de la province. Des 11 intronisés, aucun n’a généré autant d’enthousiasme que le joueur de rugby Robert « Ro » Hindson. Alors que la salle de banquet était remplie au tiers de partisans de rugby, son entrée au panthéon a été accueillie par une ovation debout monstre pour le géant de Naramata. Cette énorme pièce d’homme qui terrorisait ses adversaires par sa vitesse et sa hargne sur les terrains a exprimé sa gratitude avec émotion, remerciant ceux qui l’ont aidé en cours de route. Ses réalisations de 31 sélections internationales, alors un record sur une période de 18 ans, parlaient d’elles-mêmes et la foule a répondu avec beaucoup de générosité, se levant à nouveau pour l’applaudir. Hindson rejoignait un groupe élite de la communauté sportive de la province comme seulement le 10e représentant du rugby intronisé et seulement le cinquième joueur. Un membre du temple de la renommée et ancien coéquipier de Ro était dans la salle, bien fier de le voir se joindre à lui. « Il ne fait jamais sa propre publicité, car il est très humble », a déclaré Spence McTavish, intronisé en 2010 et aujourd’hui directeur du rugby à l’Université de la Colombie-Britannique où les deux hommes ont joué ensemble pour la première fois. « C’est bien de finalement le voir reconnu par cette intronisation pour ses réalisations. Pour un gars de son gabarit, il est un des plus athlétiques que j’ai pu voir. On ne voit pas souvent de grands gars comme lui être aussi agiles. » Figure imposante dans les alignements de touche, Hindson gardait le rythme avec les arrières et il était en mesure de botter les transformations avec une méthode du bout du pied bien à lui. Hindson était une perle rare pour les entraîneurs de l’équipe nationale et plusieurs seraient surpris d’entendre qu’il était aussi excellent au R7, alors qu’on lui demandait souvent de botter les coups de pied tombés et les transformations. Son côté athlétique aurait fait de lui un atout, peu importe le sport selon McTavish et le rugby a été privilégié de l’avoir. « Il aurait pu se tailler un poste dans l’équipe nationale du sport de son choix », ajoute McTavish. « Le gars pouvait faire un plongeon sans éclaboussure. Il était excellent à l’aviron, au parapente et il pratiquait de la voile sur glace, un des sports les plus dangereux au monde. »
ro hindson
Le gars (RO) pouvait faire un plongeon sans éclaboussure. Il était excellent à l’aviron, au parapente et il pratiquait de la voile sur glace, un des sports les plus dangereux au monde. Spence McTavish
Honneurs internationaux
Né à Durban en Afrique du Sud, Hindson a pratiqué le rugby pour la première fois à l’âge de 11 ans en Australie. Il a poursuivi avec excellence au rugby et en aviron au prestigieux collège Brentwood sur l’île de Vancouver avant de fréquenter l’Université de Victoria et l’Université de la ColombieBritannique. Sa famille est basée à Naramata où Ro a plus tard bâti sa maison familiale et installé son vignoble. En 1972-1973, Hindson s’alignait régulièrement pour les sélections de la Colombie-Britannique et jouait avec les équipes nationales du Canada. Autre intronisé et ami de longue date Hans de Goede (intronisé en 2007) a joué ses 24 matchs internationaux aux côtés de Hindson en deuxième ligne. Hindson préférait toujours le maillot numéro quatre avec de Goede qui portait le numéro cinq. « Ils formaient un duo dangereux à l’arrière pour la majeure partie de ma carrière », ajoute McTavish, qui a aussi joué avec les Old Boy Ravens d’UBC à Vancouver. “Ils ont commencé à jouer ensemble au sein de l’équipe nationale et ils ont joué de gros matchs ensemble. » Le duo a joué ensemble à la première édition de la Coupe du Monde de Rugby en 1987 et leur travail dans la mêlée a épuisé les adversaires et repoussé des équipes de qualité
internationale, notamment le Pays de Galles et l’Irlande. « Ro avait une capacité fantastique sur les alignements de touche et un saut vertical que les joueurs de volleyball jalousaient », ajoute de Goede. « Il était très rapide pour un grand bonhomme et il était dans la mêlée pour tenir tête à certaines des meilleures équipes au monde. » Avant ses réalisations à la Coupe du Monde, Hindson était bien connu dans la communauté internationale. Sa chevelure était visible de l’autre côté du terrain et ses capacités globales ont attiré l’œil des sélectionneurs internationaux. En 1974, Hindson a été invité à jouer pour les Wolfhounds irlandais pour une paire de matchs de célébration du centenaire de la Fédération irlandaise de rugby. Peu de Canadiens avaient été reconnus à ce niveau auparavant. Treize ans plus tard, Hindson a été choisi pour s’aligner avec les Barbarians du Pacifique Sud en tournée d’Afrique du Sud.
En tournée
S’aligner avec les équipes nationales XV et R7 avait ses avantages et le passeport de Hindson avait sa large part d’étampes. Si le rugby était toujours la priorité, les coéquipiers de Hindson profitaient de sa compagnie en tournée. Souvent très discret hors du terrain, il avait un sens d’humour et une curiosité particulière. De Goede se souvient encore d’une tournée du Japon avec l’équipe nationale où Hindson a sauté d’un pont lors d’une visite d’un monument historique, plongeant dans l’eau et rendant notre guide absolument hystérique par le fait même. À Hong Kong avec l’équipe de R7, McTavish se souvient de Hindson et d’un de ses coéquipiers grimper sur la tour de la Banque de Hong Kong, la plus haute structure de la ville a l’époque où elle était encore en construction. « Ils ont réussi à grimper jusqu’en haut sur les échafauds et ils ont pu regarder le soleil se lever », raconte McTavish en riant. De Goede a aussi fait plusieurs voyages avec Hindson qui a souvent été son cochambreur à l’étranger. En tournée d’Afrique du Sud, le duo a fait du taxi à travers Bloemfontein pour voir un chemin de fer où la ville opérait encore des trains à vapeur. « Nous aimions vraiment explorer en tournée », ajoute de Goede. « Ro disait avoir vu une locomotive à vapeur de loin et nous avons pris un taxi et on nous a raconté en route qu’il n’y avait pas beaucoup de pétrole dans la région et seulement du charbon. Nous avons vu toutes les anciennes locomotives. Nous avons toujours aimé cet aspect des voyages.”
Un héritage durable
Top photo Le gabarit de Hindson était à couper le souffle Bottom photo Hindson sert un dessert à son coéquipier Spence McTavish.
En août 2011, Hindson a été intronisé au Temple de la renommée du rugby de Colombie-Britannique lors d’une cérémonie à Kelowna. Toujours basé à Naramata, Hindson a laissé un héritage durable dans la région de l’Okanagan. En octobre dernier, quatre équipes universitaires se sont réunies pour disputer la troisième édition annuelle de la « coupe Ro Hindson », un tournoi de XV opposant des équipes des Prairies et de Colombie-Britannique. Le Heat d’UBCO, hôte de l’événement a remporté le titre pour la deuxième fois en trois ans et le coordonnateur de l’événement Rob O’Brien a parlé de l’importance de soulever un trophée portant le nom d’un des grands de la vallée de l’Okanagan. « Ro est certainement un des meilleurs joueurs à sa position que le pays a produit », affirme-t-il. « Il est une inspiration pour les jeunes joueurs des régions éloignées qui aspirent passer à l’étape suivante dans leur sport. » 41
THE PROS MARQUE L’ESSAI ÉGALISATEUR DANS LES DERNIÈRES MINUTES DE LA VICTOIRE HISTORIQUE DU CANADA SUR LE PAYS DE GALLES À CARDIFF EN 1993
QUATRE PARTICIPATIONS À LA COUPE DU MONDE DE RUGBY
JOUEUR CANADIEN PAR EXCELLENCE EN 2001 ET 2003
A JOUÉ CINQ MATCHS AVEC LES RÉPUTÉS BARBARIANS BRITANNIQUES
PREMIÈRE SÉLECTION EN 1990 DANS UN IMPORTANT MATCH DE QUALIFICATION POUR LA COUPE DU MONDE DE 1991
MAIN DANS LA MAIN
Comparez la dimension de votre main à celle du légendaire Al Charron. Cette photo est de grandeur nature.
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Al Charron
DÉCHIFFRÉ
Taille : 6’ 5“ Poids : 270 lb Postion : Flanker/Numéro 8 Année de carrière : 13 ans Production offensive : 9 essais 76 sélections pour le Canada
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APPUYEZ VOTRE COMMUNAUTÉ DE RUGBY
29 ans après le plus important essai du Canada Comment le Canada a battu le Pays de Galles
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PAR AL CHARRON
ardiff, Pays de Galles, le 10 novembre Ian Stuart qui a écartelé le terrain qui était franchement déjà ouvert alors que les Gallois 1993, match du Canada au National Ground Cardiff Arms Park avec un s’étaient trop engagés à la sortie de la mêlée. Stuart m’a remis le ballon et tout ce que j’ai coup d’envoi à 19 h 30 et j’étais sur eu à faire était de placer le ballon au sol. C’était place! J’avais le privilège et la fierté un moment magnifique et pour toujours je serai de faire partie de l’équipe canadienne et si mes coéquipiers et moi avions empoché un dollar lié à cet essai, mais la vérité est que dans tous les sens du mot, c’était un véritable essai d’équipe chaque fois qu’une personne nous a dit qu’elle exécuté à la perfection où tous les joueurs sur le était aussi dans le stade pour ce match, nous terrain ont joué un rôle jusqu’à sa serions très riches aujourd’hui. conclusion victorieuse. La réalité était qu’il n’y avait que N’importe quel maladroit aurait 27 000 partisans de rugby dans C’était un botté attraper le ballon et trébucher auce stade mythique et non pas les avec beaucoup pu delà de la ligne, mais j’ai été fier d’avoir « millions » qui ont affirmé être de pression été celui qui a contourné le Gallois présents, bien qu’en vérité ils ont tous et nous avons sur le contact pour nous permettre ressenti qu’ils étaient sur place! d’avoir la possession du ballon. Le Le Pays de Galles n’était pas en feu remporté sport a tendance à célébrer celui qui avant ce match, mais cette équipe une superbe marque les points alors qu’en réalité n’était pas à court de vedettes avec victoire il devrait célébrer tous ceux qui ont les Scott Gibbs, Ieuan Evans, Neil après un nul participé à l’essai qui a conduit à une Jenkins et la recrue Scott Quinnell fameuse victoire canadienne. dans l’alignement. de 24-24. Le plus drôle était que j’ai cru sur Le Canada n’était pas au maximum le moment que l’essai nous donnait de sa capacité non plus en raison les devants et si vous voyez la vidéo de blessure et de l’indisponibilité de de l’essai, je cours à côté de l’arbitre plusieurs de nos partants réguliers, irlandais Owen Doyle et j’entends sans compter certains joueurs un de mes coéquipiers demander qui évoluaient hors position, par combien de temps il restait à jouer et exemple Scott Stewart et Ron Toews lui de répondre que c’était terminé. sur les ailes. Cela dit, plusieurs des Je lève alors mes bras pensant que joueurs qui pourvoyaient ces postes ont fait le travail et plusieurs ont ainsi solidifié nous avions gagné… alors que c’était l’égalité, alors la transformation de Gareth a fait la différence. leur place au sein de l’équipe. C’était un botté avec beaucoup de pression et nous Bien que cela n’ait pas été la meilleure prestation, certainement les derniers moments ont rattrapé le avons remporté une superbe victoire après un tout d’un point de vue canadien. Grâce à huit penalties de Neil Jenkins, lui permettant d’égaler un record, nous étions dans le FIER MOMENT coup en fin de rencontre, en retard 24 à 19. Al Charron croyait que la victoire était acquise, mais Dans les derniers instants, nous avons Gareth Rees a réussi une recouvert le ballon suite à un contact et notre transformation pour porter excellent numéro 8 Colin Mackenzie s’est la marque à 26-24. démarqué, appuyé par Toews, Stewart et John Hutchinson. Nous avons progressé jusqu’à la ligne de 22 des Gallois et nos hôtes étaient concentrés à revenir en défensive pour préserver leur avance. Nous avons repris le ballon et Steve Gray a fait un travail fabuleux pour maintenir la possession en vie en décochant une passe du revers sur un ballon dangereux bondissant près de la ligne de touche. Passe rapide donc par Chris Tynan, suivi par Gareth Rees pour remettre à Ian Gordon et une passe clé vers notre capitaine
nul de 24-24. Ce n’était pas un botté difficile pour un botteur de classe mondiale comme Gareth et j’aurais parié ma maison sur sa réussite (si j’avais possédé une maison à l’époque). Bien sûr il a réussi! Avant le match, j’avais déjà hâte d’aller me coucher parce que je ne me sentais pas à 100 pour cent. Une fois la transformation réussie, mes plans de sommeil sont passés par la fenêtre! Je manque d’espace ici pour tout raconter en détail, mais quelle soirée glorieuse qui s’est terminée au petit matin. Notre autobus matinal est venu nous cueillir alors que plusieurs d’entre nous chantaient encore avec réjouissance dans le lobby de notre hôtel avec un piano que nous avions en quelque sorte transporté d’un autre étage de l’hôtel. Les célébrations se sont poursuivies à 40 000 pieds au-dessus de l’Atlantique. Le lendemain matin, les journaux britanniques, canadiens et autres presses étrangères avaient des titres à propos du match, mais celui qui me revient ainsi qu’à plusieurs autres était le Western Mail qui titrait « Dure et triste soirée pour le Pays de Galles ». Une petite histoire drôle à propos de ce match de 1993, comme c’est souvent le cas au rugby et illustrée par ce que John Billingsley l’ex-international canadien et ancien directeur général de Rugby Canada racontait d’une conversation qu’il avait eue à l’époque avec Edward Jones, secrétaire de la fédération galloise de rugby alors qu’ils quittaient le stade ensemble après cette historique victoire canadienne. « Tu sais John, c’est un jour triste pour le rugby gallois, mais la bonne nouvelle dans la défaite de ce soir était qu’au moins, ce n’était pas aux mains de l’Angleterre! » J’ai certainement un bon souvenir de ce match, avec des liens durables à ce jour avec tous ceux qui faisaient partie de notre délégation. À la Coupe du Monde de rugby 1991, la presse écrivait que le rugby canadien faisait son entrée sur scène, donc j’imagine que la victoire au Pays de Galles était notre façon de dire que la fête se poursuivait, comme les Français le découvriraient l’année suivante à Ottawa!
Excellents souvenirs d’une victoire-surprise historique. Pour nous permettre de connaître des succès similaires de nos jours, nous avons besoin de soutien des membres de la communauté de rugby. Veuillez contacter Al au acharron@rugbycanada.ca ou au 613.986.2994 pour discuter de comment vous pouvez aider les joueurs d’aujourd’hui à être au meilleur de leur forme pour représenter le Canada.
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Rugby Canada
FINANCEMENT
APPUYEZ VOTRE COMMUNAUTÉ DE RUGBY
FINANCEMENT
Le nouveau site d’entraînement comprendra les dons corporatifs dans sa structure
Rugby Canada et la Ville de Langford sont heureux et fiers de pouvoir entamer les travaux sur un nouveau site de haute performance au Centre d’excellence du rugby canadien et du stade Westhills, à Langford en Colombie-Britannique. Une campagne de dons corporatifs est aussi en préparation pour aider à appuyer la construction de cette importante addition au site d’entraînement de Langford. Un programme où les entreprises et les donateurs individuels peuvent acheter des briques qui seront incorporées dans la construction du bâtiment et qui sera révélé au début de 2014! LE SITE DE HAUTE PERFORMANCE COMPRENDRA : 1. Gymnase de haute performance pour les tests et l’entraînement 2. Site médical 3. Salle d’analyse vidéo 4. Salon et cafeteria des joueurs et cuisine 5. Salle d’études pour les joueurs 6. Vestiaires professionnels
DINNER
Nominations LA PÉRIODE DE MISE EN CANDIDATURE EST OUVERTE DANS LES CATÉGORIES SUIVANTES : TEMPLE DE LA RENOMMÉE
• Athlète • Bâtisseur (Notamment, mais sans s’y limiter, arbitres, entraîneurs, gérants d’équipe, bénévole et administrateur) • Pionnier (Personne ou équipe) • Média • Équipe
PRIX INDIVIDUELS ANNUELS • • • • •
Joueur par excellence Jeune joueur par excellence Entraîneur par excellence Officiel par excellence Bénévole par excellence
Visitez awards.Rugbycanada.ca
7. Salle d’hydrothérapie 8. Espace de bureau supplémentaire pour notre personnel de soutien de la HP 9. Six appartements pour appuyer les besoins d’hébergement à court terme des athlètes 10. Espace supplémentaire d’entreposage pour l’équipement.
Le PNSJ amasse plus de 110 000 $ Le programme national de soutien des joueurs (PNSJ) est heureux de compter sur d’excellents nouveaux appuis en 2013. Leurs dons fourniront aux joueurs des aspects comme du soutien médical, du soutien nutritionnel, l’analyse vidéo, l’orientation scolaire et professionnelle et d’autres éléments comme d’envoyer des joueurs supplémentaires en tournée. Ambassadeurs 2013 du PNSJ Murray Bryant Ottawa Irish Brian Burke Rugby Old Boys Al Charron Pat Parfrey Shane Duff Tim Powers Rob Forbrigger Kevin Reed Marcus Gillam Shop.CA John Jerome Ross Waters Tim Lorimer Bill Webb 10.1 Inc. Stephanie White Devenez un ambassadeur ou une ambassadrice ou faites un don dès aujourd’hui. Contactez Al Charron au acharron@rugbycanada.ca ou au 613-986-2994.
Donnez des milles Aéroplan dès aujourd’hui! Voyagez-vous fréquemment avec un grand nombre de milles Aéroplan? Sinon êtes-vous un voyageur occasionnel avec quelques milles, mais pas suffisamment pour profiter d’un vol gratuit? Si l’un ou l’autre s’applique à vous, vous pouvez faire profiter de vos milles de récompense à des joueurs grâce à la Campagne caritative de collecte de milles Aéroplan 2013 de Rugby Canada. Cette campagne Aéroplan 2013 se déroulera en décembre, vous offrant l’occasion d’appuyer nos joueurs et l’organisation avec vos dons de milles Aéroplan. Au cours des trois dernières années, nous avons amassé 2 348 611 et notre objectif pour 2013 est de 1 000 000 de milles. Nous sommes aussi heureux qu’Aéroplan a fait migrer le processus de dons en ligne, une méthode rapide et facile qui vous prendra moins de 60 secondes pour faire votre don!
LA RED NATION À HONG KONG
Le plus gros tournoi de l’année sur le circuit mondial de R7 est à Hong Kong, qui est aussi le plus important événement sportif de Hong Kong. Il est tellement populaire que les partisans dévoués doivent participer à une loterie pour avoir l’occasion d’acheter un billet. Plusieurs équipes nationales organisent des fêtes en ville et tenant compte que plus de 300 000 détenteurs de passeport canadien vivent à Hong Kong, la base de partisans canadiens est pour le moins impressionnante. Deux expatriés canadiens, John Woodward et Randy Heward étaient tellement passionnés par leur appui de l’équipe canadienne de R7 qu’ils ont lancé le Fonds de R7 canadien en 2005 et ils ont lancé le « Grand lunch canadien » annuel. L’an dernier, le Fonds a amassé 208 375 $. L’objectif est d’amasser un fonds de dotation de 1 million $ d’ici 2015 et jusqu’à maintenant, 350 000 $ a été amassé. « Ce n’est pas seulement pour l’étape de Hong Kong comme à l’origine, mais nous regardons maintenant vers les Jeux olympiques », estime Heward. Pour participer au Grand lunch canadien à l’étape 2014 de Hong Kong, veuillez visiter le site www. canada7sfund.com ou faites parvenir un courriel à la directrice générale du fonds, Stephanie Crozier à info@canada7sfund. Suivez sur Twitter : @CanRugby7 Aimez notre page Facebook : Canadian7sfund
Accéder à ces milles nous a permis d’amener des professionnels talentueux pour travailler avec les équipes, notamment Neil Barnes de la NouvelleZélande. Le gérant de l’équipe masculine Gareth Rees a fait remarquer que : « L’utilisation de milles Aéroplan nous a permis d’amener Neil Barnes du Taranaki en Nouvelle-Zélande pour contribuer à la préparation de nos athlètes nationaux. Le rugby néo-zélandais est au sommet présentement dans le monde. Ces vols sont impératifs pour nos joueurs canadiens afin de profiter des relations et de l’expertise que nous développons là-bas. » Les milles ont aussi été utilisés pour envoyer des joueurs à l’étranger pour une formation particulière, envoyer des joueurs supplémentaires en tournée et des occasions uniques comme de faire venir des consultants pour contribuer à l’amélioration de programmes et des activités. Aidez-nous à continuer d’offrir ces services. Faites le don de vos milles Aéroplan aujourd’hui au beyondmiles. aeroplan.com et cherchez la page de don de la Fédération canadienne de rugby. 45
LE DERNIER MOT
STEVE LANCASTER
POINT DE VUE SUR LE RUGBY AU CANADA DIRECTEUR DE LA HAUTE PERFORMANCE, RUGBY CANADA
Nous devons continuer d’avancer
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uelle année pour les équipes canadiennes de rugby. Notre équipe féminine R7 prend le deuxième rang à la CMR7 à Moscou et nos hommes ont remporté le Plateau à ce tournoi, leur meilleur résultat à vie à la CMR7. Notre équipe masculine XV a pris le deuxième rang de la Coupe des Nations du Pacifique et s’est qualifiée pour la Coupe du Monde de Rugby 2015 en battant les États-Unis deux fois dans une série de qualification aller-retour en juillet. Les femmes ont remporté la Coupe des Nations et l’équipe féminine U-20 a été championne invaincue de la Coupe des Nations U-20. L’équipe masculine U-20 a été finaliste du Tournoi du Trophée mondial junior de Rugby en mai. Notre groupe de haute performance avance d’étape en étape grâce en grande partie à la reconnaissance du Programme À Nous le Podium de notre potentiel de médailles olympiques de R7 et le soutien financier à Rugby Canada qui en découle. Au cours de la dernière année, l’ajout du personnel de préparation physique, les thérapeutes, nutritionnistes, les analystes du rendement, le soutien psychologique et l’introduction de technologie sophistiquée comme le GPS, les bases de données de suivi des joueurs, l’équipement de récupération et de réhabilitation, etc. pour appuyer la poursuite du succès de notre équipe. Le Centre canadien d’excellence au rugby (COE) à Langford en Colombie-Britannique a non seulement offert à nos équipes nationales un endroit pour se préparer pour les compétitions, mais aussi a réuni tout notre personnel d’entraîneurs, de gestion et de soutien responsable du développement des entraîneurs et des officiels. Le COE a aussi créé une camaraderie entre les joueurs de toutes les équipes, contribuant à bâtir la culture d’unité de Rugby Canada. Personnellement, je suis très enthousiaste à propos de la récente annonce d’un nouveau centre de haute performance qui sera bâti au COE et qui aidera davantage la progression de Rugby Canada vers la compétitivité internationale accrue sur la scène mondiale. Le nouveau site viendra compléter les infrastructures administratives et d’entraînement en place et permettra à nos athlètes et à nos équipes de se préparer dans 46
un environnement comparable à celui Il y a donc de joueurs de rugby plusieurs professionnels dans les marchés établis de raisons rugby. Cela comprend un d’être fier gymnase de 6000 pi2, une présentement infirmerie, des vestiaires au rugby pour les joueurs, une canadien, mais zone d’hydrothérapie, ça serait une une salle d’analyse du erreur d’être rendement, une salle de récupération, des salles satisfaits de réunion, une cuisine et avec nos une salle à manger ainsi efforts. que des appartements temporaires. Je crois que ce site va fournir un point de distinction concurrentiel pour nos équipes en préparation pour des événements internationaux d’envergure. Il y a donc plusieurs raisons d’être fier présentement au rugby canadien, mais ça serait une erreur d’être satisfaits avec nos efforts. Nos compétiteurs planifient tous et ils investissent dans leur compétitivité internationale, tout comme Rugby Canada et si nous cessons notre progression vers l’avant, nous allons rapidement glisser vers l’arrière. Le R7 a certainement accru l’attention ces derniers temps et c’est une bonne chose, mais l’accent de Rugby Canada sur la version XV et
OBJECTIF RÉALISATION Des joueurs comme Conor Trainer ont grandi avec le rugby XV et le R7.
Ian Muir
Quand ça va bien…
le R7 est essentiel dans les deux cas. Les joueurs de ce pays démarrent souvent la pratique de notre sport plus tard que dans d’autres pays chefs de file et même ceux qui démarrent à un jeune âge joueront moins de rugby au cours de leur carrière en raison du manque de structures de compétitions nationales. Des compétitions nationales d’importance avec une utilisation sélective des compétitions à l’étranger ainsi que des environnements de rugby pour le développement de nos joueurs sont essentielles dans notre amélioration continue. Une récente analyse menée par Rugby Canada démontre que les représentants de nos équipes nationales jouent beaucoup moins de minutes de rugby, dans les versions XV et R7 au cours d’une année que les mêmes joueurs chez nos principaux compétiteurs. Au cours d’une carrière, cela conduit à des milliers de minutes de moins pour jouer et développer les capacités pour fonctionner au niveau le plus élevé sous pression et quand cela compte le plus. Avec le Centre canadien d’excellence au rugby nous avons maintenant la capacité de développer de grands athlètes sur le plan physique avec de bonnes aptitudes de rugby. Afin de lutter avec les meilleurs au monde, nous devons développer des joueurs de rugby de classe mondiale et non seulement des athlètes de classe mondiale. Cela sera fait en garantissant que nos sites de classe mondiale donnent accès au meilleur encadrement et aux meilleures ressources d’apprentissage disponibles. Nous devons aussi assurer que nos joueurs ont autant d’occasions de jouer et de s’entraîner que possible grâce à des compétitions domestiques relevées et des activités cibles de jeu et de développement à l’étranger. Les joueurs qui gravissent les échelons ont besoin de ces activités utiles, réfléchies et structurées. Quel merveilleux moment d’être engagé au rugby canadien. Il y a de belles choses qui se produisent, l’avenir est brillant et je suis fier d’en faire partie.
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