Magazine de responsables internationale | 08

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LEADER NUMERO 008  FEVRIER 2014

Développer le ministère apostolique dans la famille Salt & Light Steve Thomas est responsable de l’équipe internationale Salt & Light. Dans cet article, il revient sur l’appel de Dieu lancé à la famille d’églises Salt & Light d’aller « au-delà » dans le ministère apostolique, dans l’implantation d’églises et dans l’évangélisation de peuples non atteints. L’apôtre Paul décrit souvent sa marche avec Dieu et son ministère apostolique comme une « aventure où il y toujours plus à découvrir » ! Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. (Philippiens 3:12-14) Et je me suis fait honneur d’annoncer l’Évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui, selon qu’il est écrit : Ceux à qui il n’avait point été annoncé verront, Et ceux qui n’en avaient point entendu parler comprendront. (Romains 15:20-21) Cela nous rappelle le cœur de Jésus, dans le sens où Il a commencé son ministère en Galilée, sa région locale, puis Il s’est rendu à Jérusalem, la ville où Il aura le plus grand impact. Il dit à ses disciples d’attendre à Jérusalem jusqu’à ce que le Saint Esprit descende sur eux. C’est alors qu’ils recevront cette puissance et qu’ils seront des témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. (Actes 1:8)

C’est une véritable passion qui brûle en moi en ce moment et je ne suis pas étonné que l’équipe internationale partage cette passion ! La plupart sont des responsables apostoliques qui désirent voir chaque personne sous leur

si nous voulons connaître Dieu, nous devons avoir à cœur les peuples et les nations, car Dieu les porte sur son cœur ! responsabilité être saisie par la grande vision de Dieu pour sauver le monde. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… (Jean 3:16) Avant la conférence de responsables internationale 2014, nous avons rassemblé une centaine de responsables qui présentent une fibre apostolique dans le but de réfléchir et de prier ensemble sur le thème d’être un peuple ou des ministères apostoliques. C’est pourquoi, alors même que j’écris cet article, je ne peux m’empêcher d’être plein de foi concernant « l’atelier de L’article se poursuit sur la page 2e

Des collines trufées d’or ! – – – – – – – Recalibrer les cadrans – – – – – – – – – « Je vous donnerai un cheikh » – – – – Porter en soi tout le cœur de Jésus– – Défier et accompagner – – – – – – – – Le moteur de notre mission– – – – – –

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INSIDE

Au-delà !

Il semble naturel de vouloir mieux connaitre Dieu dans notre marche avec Lui et d’avoir une vie qui le glorifie de plus en plus. Il en de même de nos églises qui devraient aspirer à être plus efficaces et à porter plus de fruits dans nos régions et au-delà. Au final, si nous voulons connaître Dieu, nous devons avoir à cœur les peuples et les nations, car Dieu les porte sur son cœur !


Conquérir de nouveaux territoires Ce numéro du magazine Leader coïncide avec la conférence de responsables internationale 2014 ainsi que notre atelier de développement apostolique 2014. Derrière ces noms un peu pompeux se cachent deux rencontres d’une importance capitale ! Notre équipe internationale, composée des responsables des 11 régions représentant notre famille d’églises, est consciente que Dieu lui parle en ce moment sur l’importance du discipulat et de la formation de responsables, notamment des responsables apostoliques, qui sauront conquérir de nouveaux territoires pour Dieu. Et Dieu est à l’œuvre ! Plusieurs « équipes apostoliques » sont en train de se mettre en place , des équipes qui auront pour mission d’aller travailler parmi des peuples qui n’ont jamais eu l’occasion d’entendre l’Évangile, ou des peuples non atteints vivant dans des régions du monde où la sagesse et la créativité de l’Esprit sont nécessaires pour y entrer… car aucun pays n’est fermé pour Dieu ! C’est donc autour de ces thèmes que nous avons rédigé ce numéro. Je vous encourage à le lire, à vous laisser défier, et à agir ! Andy O’Connell Rédacteur en chef

Publié par Salt & Light Ministries une famille d’églises internationale en mission on mission équipe de rédaction Steve Thomas, Ron MacLean, Stanley Mehta, Ngwiza Mnkandla, Dave Richards éditeur Andy O’Connell  andyo@saltlight.org international@saltlight.org www.saltlight.org +44 (0)161 850 7530

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AU DELA  suite de la page 1

développement apostolique 2014 ». Ma prière est que cet atelier ravive la flamme du ministère apostolique dans la famille Salt & Light, qu’il suscite une passion nouvelle pour amener l’Évangile parmi les nations et qu’il nous pousse à envoyer plus d’équipes pionnières dans des régions encore non atteintes. John Wesley était un puissant ministère itinérant qui a sillonné tout le Royaume-Uni. Très rapidement, il s’est mis à prier pour 100 ouvriers qui l’aideraient à gagner la nation et à collaborer avec lui pour voir le royaume de Dieu impacter le pays et pour implanter de nombreuses églises suite aux conversions. Aujourd’hui, je me retrouve à prier la même prière pour la famille Salt & Light. Il nous faut des ouvriers pleins de feu et passionnés par l’Évangile et le royaume, des ouvriers qui sauront inspirer et transmettre une vision pour que tous se mettent en marche pour accomplir la tâche apostolique que Jésus nous a léguée. C’est aussi pourquoi nous avons choisi le thème « Au-delà » pour notre conférence de responsables internationale 2014.

Notre désir est que sa lumière brille dans les ténèbres des nations qui nous entourent. Nous voulons que notre connaissance de Christ aille au-delà ce que nous avons connu de Lui jusqu’à présent. Notre désir est que sa lumière brille dans les ténèbres des nations qui nous entourent. Notre prière est qu’Il nous emmène au-delà que nos frontières géographiques ou nos sphères d’influences actuelles. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un vrai défi mais, comme l’indique Paul, Dieu peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons (Éphésiens 3:20) afin que la gloire du Christ brille à travers son Église.


En 1999 par exemple, notre équipe du Royaume-Uni a reçu une parole prophétique l’encourageant à « aller en Europe ». Nombre d’entre nous allions en Afrique et en Inde avec des équipes, or il existait en Europe, à deux pas de chez nous, un champ missionnaire encore non atteint et Dieu nous appelait à y implanter de nouvelles églises. Nous sommes reconnaissants du travail missionnaire réalisé par les équipes dans les pays scandinaves, en Europe centrale, de l’Est et du Sud et nous nous attendons à Dieu pour une nouvelle percée dans ce domaine.

nombreux pays. Nous avons une opportunité de leur apporter l’Évangile ici dans notre pays. Ils pourront alors emmener ce message dans leur propre nation.

afin que, même si nous perdons pieds, Dieu soit glorifié par notre foi et par les risques nous prenons pour Lui !

Je prie aujourd’hui que la Conférence de responsables internationale 2014 soit une source de grandes bénédictions et un puissant rappel qui nous pousse à aller bien au-delà de nos engagements et nos expériences actuels et à s’abandonner dans ses bras d’amour pour nous et pour les nations qu’Il a créées ! Et soyons clairs : il ne s’agit pas d’une vision limitée à une conférence. Il s’agit d’une vision que Dieu veut transmettre toujours plus à notre famille d’églises en 2014 et au-delà !

Il n’en reste qu’aujourd’hui, nous sentons que Dieu nous appelle à toucher les nations musulmanes et les autres peuples non atteints. Il désire que nous partions à nouveau à la conquête de champs missionnaires, avec la puissance de l’Évangile et l’amour de Christ. Certains de ces groupes vivent d’ailleurs dans nos villes, puisqu’ils existent de nombreuses communautés d’immigrants dans de

Je prie que Dieu nous emmène vraiment plus loin, au-delà de nos connaissances limitées de sa personne, afin qu’Il nous révèle plus de sa gloire. Que sa présence et sa puissance impactent encore plus nos églises pour nous pousser au-delà de nos limites actuelles. Qu’Il nous emmène beaucoup plus loin dans la mission apostolique afin que, même si nous perdons pieds, Dieu soit glorifié par notre foi et par les risques nous prenons pour Lui !

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Des collines truffées d’or Relever le défi des peuples non atteints dans nos villes Adam et Karina Martin travaillent parmi les réfugiés d’origine kurde, iranienne et afghane avec l’église de Derby au Royaume-Uni.

En 1849, Dr Matthew F. Stephenson s’est tenu sur le parvis du palais de justice du comté Lumpkin et a tenté de persuader les mineurs présents de rester en Géorgie au lieu de poursuivre la ruée vers l’or en Californie. Pointant du doigt les collines boisées autour de lui, il aurait dit : « Ces collines sont truffées d’or ». Il est vrai que nous ne sommes pas exactement en pleine « ruée vers la mission » à l’étranger mais nous risquons tout de même de passer à côté d’incroyables opportunités de témoigner dans les villes où nous vivons. Nos ancêtres ont tout donné, jusqu’à leur vie, pour annoncer l’Évangile aux peuples les moins atteints. De nombreux groupes issus de ces peuples sont aujourd’hui à portée de nos églises locales, tels des filons de métal précieux enfouis dans nos villes et quartiers. Notre expérience montre que ces peuples sont ouverts à l’amitié et ont faim et soif du message libérateur de l’Évangile. Mais il est important de posséder les bons outils et d’apprendre les bonnes techniques avant de se lancer à la recherche de ces « trésors cachés dans les ténèbres ».

de nombreux groupes issus de ces peuples sont à portée de nos églises locales, tels des filons de métal précieux enfouis dans nos villes et quartiers Récemment, nous avons vécu des percées importantes dans l’église Community Church Derby (CCD). Après environ 10 ans de travail parmi des communautés de réfugiés venant d’Asie centrale, nous avons aujourd’hui plus de 70 personnes qui participent régulièrement à l’église. Nous avons eu l’immense joie de baptiser plus de 30 personnes d’arrière-plan musulman qui sont aujourd’hui répartis dans six groupes de formation ciblant les personnes d’origine iranienne, afghane ou kurde. Ce qui est encore plus enthousiasmant est de savoir que de telles conversions ont lieu également dans d’autres villes du Royaume-Uni et

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d’Europe. Le défi reste de savoir comment collaborer avec le Saint Esprit en vue d’établir des groupes de disciples solides et capables de se multiplier ?

Affronter les défis Le travail transculturel est particulièrement difficile. Les nouvelles communautés d’immigrants évoluent constamment en fonction des nouveaux arrivants et des personnes qui les quittent. Nos villes sont culturellement très diversifiées et parmi certaines cultures, il existe d’autres subtilités difficiles à assimiler, notamment des différences culturelles entre les 1e, 2e et 3e générations et les nouveaux arrivants ayant un arrière-plan social et scolaire différent. Il faut du temps pour nouer des relations et comprendre en profondeur les différences culturelles. Les groupes d’immigrants sont à la fois très débrouillards et en demande d’aide. Si ces groupes sont autant de possibilités de servir pour les églises locales, ils peuvent par contre vite devenir un poids trop lourd pour une petite équipe.

Mobiliser toute l’église Au départ, nous étions une équipe d’implantation d’église, envoyée par CCD, dont la vision était d’établir une église pluriculturelle parmi les réfugiés vivant à Derby. Au fil du temps, nous avons réalisé que nous serions plus efficaces si nous faisions partie d’une plus grande église afin de mobiliser une plus grande équipe d’ouvriers. Ce rapprochement avec CCD s’est révélé être le catalyseur d’une nouvelle croissance Nous faisons aujourd’hui partie


d’une grande église qui partage la tâche avec nous, et ce à plusieurs niveaux. Certains membres s’impliquent de manière pratique : visite de familles, transport de familles pour se rendre à l’église ou faire des courses, dons aux familles dans le besoin, accompagnement pour trouver un emploi. D’autres prennent le temps d’accueillir le dimanche matin des personnes issues d’une autre culture ou de les inviter pour un repas le midi. Nous partageons ensemble la joie des témoignages et des baptêmes. En cas de situation d’urgence, c’est toute l’église qui se mobilise dans la prière.

nous sommes aujourd’hui connus pour notre amour sincère envers les réfugiés du fait de nos projets sociaux envers ces communautés Notre travail transculturel a été béni par la générosité des nombreux membres de CCD. Nous avons créé un fonds pour les plus démunis et nous louons des locaux pour se réunir dans les quartiers où habitent la plupart des immigrés. Nous subventionnons les frais d’entrée aux conférences et achetons des bibles et de la littérature chrétienne dans différentes langues.

Semer une vision transculturelle Tous les membres de l’église doivent comprendre le cœur de Dieu pour les nations si vous voulez avoir un ministère transculturel efficace. Sans cela, les préjugés et les tensions interculturelles peuvent monter à la surface, et il peut y avoir de la réticence à payer le prix pour accueillir et intégrer des personnes provenant d’une autre culture. Nous cherchons à avoir des personnes qui viennent enseigner sur la mission plusieurs fois par an. Récemment, nous avons donné une série d’enseignements sur le thème de « Le monde à notre porte », et nous organisons des conférences régionales sur la mission à l’étranger. À l’automne dernier, nous avons proposé un cours Kaïros « Devenir un chrétien mondial » qui est un excellent outil pour équiper les membres de l’église afin qu’ils prennent part à l’appel de toucher le monde. Prendre le temps de prier pour des sujets missionnaires le dimanche matin permet d’appuyer l’importance de la mission, mais rien ne remplace la puissance des témoignages de celles et ceux qui viennent d’une autre culture et qui ont décidé de donner leur vie à Christ, peu importe le prix.

Accueillir l’étranger Une autre façon permettant de voir du fruit parmi les communautés d’immigrants non atteintes est de les bénir de manière pratique. Nous sommes aujourd’hui connus pour notre amour sincère envers les réfugiés du fait de nos projets sociaux envers ces communautés. Ces gestes L’article se poursuit sur la page 6e

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DES COLLINES TRUFFÉES D’OR   suite de la page 5

peuvent être simples et nécessiter peu d’efforts. L’un de nos projets qui a rencontré le plus de succès est « Welcome Box ». Ce projet consiste à former des bénévoles afin qu’ils distribuent des boîtes à chaussures remplies de cadeaux aux nouveaux immigrants arrivés en ville. Au-delà de proposer un accueil personnalisé et chaleureux, ce projet social permet à tous les membres de l’église de nouer des amitiés avec des personnes d’une autre culture. Du fait de cette expérience et des compétences acquises, nous avons pu mettre en place de nombreux autres projets comme des cours d’anglais, des formations professionnelles et un programme de logement. Cet engagement permet d’établir la confiance, de briser toute méfiance et de préparer les cœurs à l’annonce de l’Évangile.

nous désirons créer des groupes où les gens peuvent entendre la Parole de Dieu dans leur propre langue Un autre avantage des projets sociaux est une meilleure visibilité dans le quartier ou la région. Si notre identité et nos motivations en tant que chrétiens sont claires, les gens qui cherchent Dieu sauront où nous trouver. Nous réalisons l’importance de la prière et de se laisser guider par le Saint Esprit pour toucher ces communautés et les personnes que Dieu prépare. Nous avons entendu tellement de

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témoignages incroyables concernant des personnes ayant eu des rêves et des visions de Jésus que nous sommes aujourd’hui convaincus que nous vivons vraiment un partenariat avec le Seigneur dans la mission.

Rassembler une foule Il est évident que passer du temps avec une poignée de personnes désirant en savoir plus sur Dieu et présentant des capacités de responsabilités est un élément clé de la mission auprès de nouvelles communautés. Mais nous avons compris que le travail en groupe plus large possède également ses avantages. Ceux qui se posent des questions se sentent rassurés au milieu d’un grand groupe. Un groupe de grande taille attire les gens et signifie que « cette activité est autorisée pour des personnes de ma culture ». Par exemple, c’est lorsque notre groupe d’iraniens a atteint 15 personnes que nous avons commencé à voir les choses bouger. Même si le groupe n’est pas composé de beaucoup de croyants, il est intéressant de rassembler de nombreuses personnes lors d’événements sociaux, et surtout pour les fêtes comme Noël ou Pâques.

Multiculturel ou monoculturel ? Nous désirons créer des groupes où les gens peuvent entendre la Parole de Dieu dans leur propre langue. C’est une expérience puissante qui leur permet d’acquérir le vocabulaire nécessaire pour s’exprimer dans la prière ou dans la louange. Cela montre aussi à leurs amis que Jésus est pertinent pour leur culture. En revanche, nous ne voulons pas que les croyants immigrés s’isolent dans des églises monoculturelles. Paul avait l’ardent désir d’aider les églises


de l’époque à accueillir et accepter les personnes d’arrièreplans culturels différents et à découvrir comment devenir une « famille » de chrétiens. Non seulement il s’agit d’une puissante expression de l’œuvre d’unité et de réconciliation de l’Évangile, mais la vie de l’église s’en trouve grandie et enrichie. C’est pourquoi nous avons ces deux approches : plusieurs groupes en différentes langues la semaine et des rencontres de plus en plus multiculturelles le dimanche.

Apprendre des experts ! Dieu nous a vraiment bénis en nous envoyant des ouvriers possédant plusieurs années d’expérience en matière de mission à l’étranger. Ces personnes ont été d’une grande aide grâce à leurs compétences linguistiques, leur bonne compréhension de l’Islam, leur capacité à travailler parmi plusieurs cultures et leur passion pour l’intercession. Si vous n’avez pas encore de personnes de ce type dans vos équipes, priez pour que Dieu vous les envoie et contactez des organisations missionnaires reconnues. De nombreuses personnes reviennent du champ missionnaire et cherchent des moyens de servir l’Église avec leurs dons. Pour finir, je voudrais lancer un appel. Si, dans votre congrégation, vous avez la joie d’avoir des personnes qui se sentent appelées à un travail transculturel dans votre ville ou quartier, prenez soin de leur donner tout votre soutien. Ils ont tant à apprendre. Offrez-leur la possibilité de se former et de se rendre dans des endroits où ils peuvent apprendre de personnes ayant plus d’expérience. Assurez-vous que l’église les soutient dans la prière et que le travail transculturel est une priorité dans la vie de l’église. Et surtout, encouragez-les. Les fruits n’en seront que plus beaux !

Recalibrer les cadrans Établir une culture de mission à l’étranger pour toucher des nations non atteintes Keith Elmitt vit à Oxford au Royaume-Uni. Il est responsable de Going Globlal pour l’équipe Salt & Light au Royaume-Uni, une initiative visant à travailler ensemble pour former des disciples dans les nations les moins atteintes.

La mission internationale est en à l’œuvre parmi les nations où vraiment percé. Par conséquent, revoie ses priorités en matière mission à l’étranger.

pleine mutation. Dieu est l’Évangile n’a pas encore Il défie l’Église afin qu’elle d’investissement dans la

Dieu désire que nous nous concentrions moins sur la mission parmi les nations où nous avons des contacts pour cibler une mission plus pionnière, là où personne n’a encore annoncé l’Évangile. Notre famille d’églises Salt & Light n’a pas échappé à ce défi. Dieu nous a appelé à « partir », premièrement vers les nations d’Europe dans lesquelles nous n’étions pas impliquées jusqu’à présent. Mais d’autres appels prophétiques, comme celui de Len Bartlotti , nous ont défiés quant à l’annonce de l’Évangile dans des régions du monde encore non atteintes. Par conséquent, l’équipe internationale Salt & Light est convaincue que Dieu désire que nous nous concentrions moins sur la mission parmi les nations où nous avons des contacts pour cibler une mission plus pionnière, là où personne n’a encore annoncé l’Évangile. L’objectif est de faire des disciples, d’amener des personnes à la foi du Christ, de pouvoir les former en suivant l’exemple de Jésus et de créer de nouvelles communautés de croyants. Pour cela, nous devons aller là où nous ne sommes jamais encore allés. Ces deux dernières années, nous avons essayé de faire le bilan de comment Dieu nous a dirigé.

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« Je vous donnerai un cheikh »

Jerry Trousdale, l’orateur principal invité à la Conférence de responsables internationale 2014, est l’auteur du livre Miraculous Movements, How Hundreds of Thousands of Muslims Are Falling in Love with Jesus (en anglais uniquement). Ce livre raconte comment des communautés musulmanes sont bouleversées par l’annonce de la vérité de Jésus-Christ, et comment des milliers de musulmans issus de plus de 20 peuples différents se tournent vers Dieu.

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e rêve de Sheikh Hanif était pour le moins étrange et l’avait laissé à la fois accablé et dans l’espérance. Ce rêve n’avait rien à voir avec les cauchemars terrifiants et troublants qu’il avait eu auparavant. Celui-là était très différent mais il n’avait pas le temps de réfléchir à sa signification. En effet, ce rêve demandait une action immédiate car quelque chose d’important devait arriver aujourd’hui, quelque chose qui nécessitait sa présence à un endroit précis, avant l’aurore. Hanif était un imam respecté. Tout comme son père avant lui, il avait étudié le Coran pendant de nombreuses années. L’un de ses responsables religieux avait remarqué son sens du contact et l’avait recruté pour organiser des communautés musulmanes et ouvrir de nouvelles mosquées. Pendant huit ans, Hanif avait fait preuve d’excellence dans son travail. Pour sa communauté, Hanif était la voix et l’incarnation même de l’islam, un homme intègre dont la vie reflétait celle d’un bon musulman. Mais il y avait une chose dont personne ne pouvait être au courant. Bien que sa foi en l’islam soit authentique, il ne pouvait ignorer le vide qui remplissait son cœur, un vide que l’islam n’avait jamais vraiment su combler. Il voulait connaître avec certitude son statut devant Dieu. Hanif luttait pour trouver des réponses ou donner un sens aux violences qui faisaient rage dans le monde islamique. Le manque de compassion envers ceux qui souffrent lui brisait le cœur. Il était conscient que la liberté de choix n’existait pas pour lui-même et pour toute personne musulmane et que l’islam n’offrait aucune réponse satisfaisante aux difficultés de la vie. Mais cette nuit-là, Hanif s’était réveillé juste avant l’aurore, avec dans son cœur un nouvel espoir brûlant : peut-être allait-il recevoir les réponses à toutes ces questions ? C’était un rêve comme aucun autre ! Hanif y avait rencontré un homme magnifique et élégant. Cet homme l’avait appelé par son nom et lui avait simplement demandé de le servir. Puis l’homme l’avertit : « Hanif, tu devras apprendre à m’écouter ». Surpris et troublé, Hanif répondit « Qui êtes-vous ? » « Je suis Isa Al Masih » [terme coranique pour Jésus le Messie], déclara l’homme. « Si tu m’obéis, tu recevras le succès dont tu as toujours aspiré dans ta vie. »


« Que dois-je faire ? », demanda Hanif. Jésus pointa du doigt un arbre situé au somment d’une colline. Sous cet arbre passait une route très fréquentée. Hanif reconnaissait le lieu car il le connaissait bien. Il se trouvait non loin de chez lui. Jésus lui montra alors le visage d’une autre personne en déclarant « Va maintenant, et attends sous cet arbre, près de la route. Cherche cet homme car il est mon serviteur. Tu le reconnaîtras lorsque tu le verras. Quand tu l’auras trouvé, il te donnera les vraies réponses à tes questions concernant Dieu. » C’est alors qu’Hanif se réveilla, la rencontre avec Jésus ainsi que le visage de l’homme qu’il devait chercher encore frais dans sa mémoire. Il ne fallait surtout pas oublier ce visage ! Il n’aurait que quelques secondes pour l’identifier parmi la foule. Dans une heure, les premiers rayons de soleil viendront illuminer le ciel de l’Est africain et la route commencera à prendre vie avec ses charrettes, son bétail, et ses milliers de passants portant leur marchandise, parfois forcés à marcher sur le bas-côté tant il y a du monde. Identifier le visage de cet homme parmi une telle foule allait être un vrai défi. Sans faire de bruit, Hanif s’empressa de s’habiller et décida, dans la hâte, de ne pas prendre d’eau ni de nourriture avec lui. Il devait se dépêcher d’arriver à l’endroit exact avant le lever du soleil afin de pouvoir examiner le visage de chaque passant. Hanif décida de ne pas parler de cette « mission » à sa femme. Elle penserait qu’il est ensorcelé ou qu’il devient instable. Pire encore, elle pourrait mentionner ses agissements au conseil islamique local. Et même si elle se montrait compréhensive, comment pourrait-il lui expliquer qu’il cherchait un inconnu envoyé pour répondre à toutes les grandes questions qui le tourmentaient depuis si longtemps ? Pour découvrir la fin de l’histoire d’Hanif, ainsi que d’autres magnifiques témoignages, procurez-vous une copie du livre Miraculous Movements ! (anglais uniquement) Achetez ce livre et découvrez, à travers des témoignages à la fois drôles, poignants et édifiants, comment des imams, des cheikhs et des mosquées entières abandonnent l’islam pour suivre Jésus. (ISBN 978-1418547288)

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RecalibreR les cadrAns  suite de la page 7

Travailler en équipe

Quatre étapes majeures ont été identifiées :

L’équipe a toujours été l’ingrédient central de notre méthode de travail au sein de nos églises : nous croyons que nous sommes plus forts « ensemble ». Nous croyons au travail en équipe ! Pourquoi ne pas appliquer ce principe au travail parmi les nations non atteintes ? Nous voulons mettre en place des équipes qui sont dirigées par des membres d’églises Salt & Light, et constituées, dans la mesure du possible, par les membres de nos églises. Ces équipes sont alors suivies par des responsables apostoliques de notre famille d’églises ainsi que par des responsables expérimentés des agences missionnaires avec qui nous collaborons.

Clarifier la vision Les responsables Salt & Light au Royaume-Uni ont reconnu que Dieu nous parlait de manière prophétique et stratégique. Nous avons alors rédigé une vision qui déclare que nous désirons « aller vers les nations non atteintes, en équipes, pour faire des disciples ». Il était évident que la priorité était de toucher les peuples non atteints, et qu’il était aussi important que cette vision inclue la formation de disciples. Le fait de créer des équipes Salt & Light nous permettrait de travailler avec l’ADN spirituel que Dieu nous a transmis au fil des ans en tant que famille d’églises.

Trouver des partenaires L’étape suivante consistait à trouver des personnes pouvant nous aider puisque nous travaillions dans des conditions qui nous étaient nouvelles. Se basant sur les bonnes relations que nous entretenions avec différentes entités, nous avons décidé de développer des partenariats plus concrets avec les agences missionnaires pionnières Frontiers et World Horizon. Leur expérience a permis de nous « ouvrir les portes » de pays difficiles d’accès et de nous aider à préparer l’envoi de personnes équipées des compétences et de la sagesse requises pour travailler dans ces pays. Il s’agit d’un nouveau type de collaboration avec des agences missionnaires : au lieu qu’une église envoie des « missionnaires » qu’elle soutiendra financièrement et dans la prière, ces agences travaillent avec nous pour soutenir nos équipes sur le terrain !

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Envoyer des pionniers Nous sommes continuellement à la recherche de personnes qui ont reçu de Dieu une vision pour « aller faire une différence » et qui ont les compétences et les capacités de diriger une équipe. Nous avons déjà identifié au moins six couples prêts à diriger des équipes en Afrique du Nord et en Asie centrale. Nous croyons que Dieu nous a non seulement parlé mais aussi amené à prendre des mesures de préparation stratégiques. Dans les deux années qui viennent, il est possible que nous ayons plusieurs équipes Salt & light dans des nations non atteintes ! Dieu lève des responsables pour ces équipes pionnières mais la prochaine étape est de voir se lever des équipiers. Connaissez-vous des personnes qui pourraient rejoindre l’une de ces équipes ?


Porter en soi tout le cœur de Jésus Établir une culture qui accueille les ministères Éphésiens 4 Doug Kreighbaum est responsable de la famille d’églises Coast to Coast (C2C) aux États-Unis. Il visite des églises aux États-Unis, dans les pays scandinaves et en Afrique, avec des équipes apostoliques. Il est également membre de l’équipe internationale.

ont pris conscience de l’importance de ces ministères afin de voir les églises locales atteindre leur plein potentiel en Christ. Nous devons également être reconnaissants pour la maturité croissante du corps du Christ qui sait aujourd’hui mieux comprendre, identifier et recevoir ces ministères. Une dénomination que nous avions dû quitter au début des années 1980 accueille aujourd’hui des ministères apostoliques reconnus. Malgré quelques débordements, comme des « serviteurs » prétendant incarner les cinq ministères, la situation est aujourd’hui beaucoup plus saine.

Nous sommes tellement reconnaissants car, pendant de nombreuses années, notre famille Salt & Light a proclamé, tels des pionniers, l’importance d’avoir tous les ministères Éphésiens 4 œuvrant parmi les églises locales.

Mais prenons garde, car nous sommes loin d’avoir atteint notre but ! Nous avons besoin de voir l’impact de plus des ministères Éphésiens 4 dans nos églises. Partout sur la terre se lèvent de nouvelles expressions de ces ministères. C’est pourquoi il est important d’encourager dans nos églises une culture favorisant l’accueil, la formation et les visites de ministères Éphésiens 4. Ces ministères apportent tous une atmosphère, une culture et un style différents. Cette diversité va à l’encontre de certaines idées reçues, à l’image de Pierre luttant avec une étrange vision en Actes 10 qui l’amène à rencontrer Corneille, ouvrant ainsi la voie à une forte croissance du royaume !

Il y a plusieurs années, des hommes comme Barney Coombs

Il est essentiel de mesurer l’importance des ministères

nous avons besoin de voir l’impact de plus des ministères Éphésiens 4 dans nos églises. Partout sur la terre se lèvent de nouvelles expressions de ces ministères Éphésiens 4 et de ce qu’ils nous ont apporté jusqu’à présent, afin de mieux les accueillir dans nos églises. Le danger pour moi serais de devenir trop habituer à l’onction des ministères Éphésiens 4 avec lesquels je collabore. Si nous ne faisons pas attention, nous pouvons finir comme les personnes vivant dans la ville natale de Jésus lors de son retour parmi eux (Matthieu 13:54-58). Leur familiarité avec Jésus a été une source d’incrédulité qui a limité l’action de Dieu dans cette région. Nous devons donc faire attention à ne pas limiter l’œuvre du Christ par excès de familiarité dans notre manière de choisir et d’accueillir les ministères Éphésiens 4 avec qui nous travaillons. Lors de son séjour sur terre, Jésus était la manifestation parfaite des cinq « grâces » que sont ces ministères. Il était apôtre (Hébreux 3:1), prophète (Marc 6:1-6), pasteur (Jean 10:11-14), enseignant (Matthieu 19:16), et évangéliste (Luc 19:10). Ces cinq aspects représentent la plénitude des intentions qui se trouvaient simultanément dans le cœur de Dieu. Aujourd’hui, ces cinq intentions demeurent intactes dans

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Porter en soi tout le cœur de Jésus  suite de la page 11

le cœur de Dieu. Assis maintenant à la droite du Père, Jésus distribue ces « intentions » aux personnes portant ces « grâces » afin qu’elles puissent à leur tour lever et équiper ces ministères dans les églises locales. Même si parfois les croyants et les églises peuvent accepter de mettre en « pause » un ou plusieurs ministères, Jésus ne le fait jamais. Son cœur bat constamment pour l’évangélisation, l’enseignement, le soin pastoral, le prophétique et l’apostolique. Nous avons été créés pour marcher ensemble dans une dépendance mutuelle afin de pouvoir être régulièrement équipé par les personnes qui ont reçu ces « grâces ». Une manière de perdre notre motivation est de concevoir ces cinq ministères Éphésiens 4 comme les cinq parts d’un seul et même gâteau. On peut retirer la part « évangéliste » et toujours avoir un délicieux gâteau à manger. Certaines églises se justifient en disant « nous ne sommes pas vraiment fort en évangélisation ou dans le domaine prophétique, mais nous sommes quand même une bonne église et nous faisons des choses magnifiques pour Dieu. » Cette mentalité nous empêche d’aller plus loin et de laisser Jésus pleinement agir à travers nous ! Peut-être que nous devrions considérer ces cinq ministères

Comment entretenir cette soif de plus ?

1

Régulièrement prêcher et discuter sur l’importance de tous les cinq ministères avec les responsables locaux et les membres de l’église.

2

Rechercher des relations avec des ministères Éphésiens 4 autres que ceux présents dans l’église, et prier pour qu’ils viennent équiper le corps de Christ.

3

Éviter le piège du jugement, et encourager les autres à ne pas tomber dans ce piège (jugement lié à un style de ministère ou aux erreurs du passé). Nous avons tous eu de mauvaises expériences avec des ministères par le passé, ou du moins entendu des témoignages de ce type. Personne n’est parfait et, par la grâce de Dieu, nous corrigeons nos erreurs et allons de l’avant.

4

Prendre des risques mesurés avec différents ministères Éphésiens 4, et encourager les autres à prendre des risques. Prenez des risques et accueillez dans votre vie des ministères qui travaillent d’une manière différente de la vôtre.

5

Reconnaître qu’être différent ne veut pas dire avoir tort. Nous avons tous des styles, des cultures et des arrière-plans différents. Cela ne veut pas dire que chaque aspect de notre vie vient de Dieu, mais cette diversité permettra de nous « étirer ».

6

Ne pas confondre « style » et « caractère ». Un ministère peut avoir un style qui vous met mal à l’aise. Cela ne veut pas forcément dire qu’il a tort ou qu’il a un problème de caractère !

7

Rechercher et écouter les « Barnabas » (personnes qui « réseautent ») dans la famille Salt & Light et au-delà. Ces personnes nouent des contacts très facilement en dehors de nos relations habituelles et, comme Barnabas avec Paul, elles nous les présentent pour que nous soyons au bénéfice de leurs dons.

son cœur bat constamment pour l’évangélisation, l’enseignement, le soin pastoral, le prophétique et l’apostolique comme les ingrédients d’un gâteau, chaque ingrédient agissant comme un liant (« tous les liens de son assistance » Éphésiens 4:16). Un gâteau contient généralement du sucre, des œufs, de la farine, du lait et du beurre. Lorsque la farine et les autres ingrédients sont mélangés, une réaction chimique se produit permettant de lier tous ces ingrédients pour former une pâte homogène. Une fois les ingrédients intégrés dans la pâte, chaque bouchée de chaque part du gâteau possède le goût de tous ces ingrédients. C’est ainsi que fonctionnent ensemble les cinq ministères pour équiper les églises locales. Ces ministères apportent des ingrédients dans les « gâteaux » locaux et les mélangent aux ingrédients déjà présents pour former une « pâte » homogène. Je suis peut-être un idéaliste mais ne serait-ce pas magnifique si les églises locales portaient, en elles, toute la plénitude du cœur de Christ, selon les capacités que Dieu leur a données ? C’est pourquoi, en tant que responsables ou églises, nous devons refuser de nous satisfaire des ministères Éphésiens 4 avec qui nous avons travaillés. Nous devons avoir soif de plus !

12  FEV 2014


Défier et accompagner Établir une culture de formation de disciples Steve et Bev Jones sont responsables de l’église d’Oxford en Angleterre où ils redécouvrent comment former des disciples en vue de les envoyer en « mission ».

Dans les années 1950, les chrétiens ne se considéraient pas vraiment comme des disciples. Ce mot était normalement réservé aux douze disciples de Jésus. Les seuls chrétiens qui réfléchissaient au discipulat étaient généralement ceux qui avaient entendu parler du livre de Dietrich Bonhoeffer, auteur de l’ouvrage connu Vivre en disciple : Le prix de la grâce, qu’il a rédigé durant les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et dans lequel il s’intéresse aux exigences de Jésus envers ses disciples, à savoir porter leur croix et livrer leur vie en sacrifice pour Christ. Vivre une vie de disciple était alors un acte volontaire et solitaire qui se limitait à une poignée de chrétiens héroïques. Plus tard, en 1975, un autre livre d’un auteur argentin est paru. Cet ouvrage défiait les chrétiens à se considérer premièrement comme des disciples de Christ. Dans ce livre intitulé Disciple, Juan Carlos Ortiz explique de manière très pratique comment chaque chrétien doit être accompagné personnellement par un croyant plus mûr dans la foi afin d’être « modelé » à l’image du Christ. Dans ce livre, Ortiz exhorte l’église à prendre au sérieux le modèle biblique du discipulat en créant des relations fraternelles proches.

Besoin d’un équilibre Il me semble que pour former des disciples de manière efficace, un équilibre doit être trouvé entre les thèmes développés dans ces deux livres. Bonhoeffer explique que tout disciple de Jésus fera face à d’énormes défis. Cependant, si je suis face à un grand défi sans être correctement accompagné, il y a de fortes chances que je succombe au stress au lieu d’adopter une attitude héroïque. Ortiz décrit les merveilleux avantages d’être suivi par un pasteur qui nous connaît personnellement mais nous met en garde contre un accompagnement trop « pastoral » qui ferait du disciple un « enfant gâté ». L’article se poursuit sur la page 14e

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Défier et accompagner  suite de la page 13

Nous avons besoin d’être à la fois défiés et accompagnés. Si j’accepte de me laisser défier par les enseignements de Jésus et si je suis suivi par un pasteur personnel qui sait garder mes pieds ancrés dans la réalité du « creuset » de Dieu tout en m’accompagnant avec soin et amour, alors ma transformation à l’image du Christ se fera à une vitesse incroyable !

Suivi pastoral : coaching personnel ou visite médicale ? La famille d’églises Salt & Light est connue depuis plusieurs années pour sa pratique des « pasteurs personnels ». Les personnes qui connaissent notre réseau, sans pour autant en faire partie, reconnaissent qu’il s’agit d’un vrai point fort de Salt & Light. Ils sont surtout surpris de la manière dont nous avons appris à vivre ce suivi pastoral, sans forcer la main du disciple mais en apportant un accompagnement « défiant » qui lui permet de grandir en Christ. Lorsque des personnes quittent notre famille d’églises, c’est cet aspect relationnel qu’ils regrettent le plus.

Si j’accepte de me laisser défier par les enseignements de Jésus et si je suis suivi par un pasteur personnel qui sait garder mes pieds ancrés dans la réalité du « creuset » de Dieu tout en m’accompagnant avec soin et amour, alors ma transformation à l’image du Christ se fera à une vitesse incroyable ! Et pourtant, je ne suis pas sûr que la réalité dans la plupart de nos églises soit aussi belle que l’on voudrait le croire. Si je décide d’améliorer ma forme physique, je peux, par exemple, rejoindre une salle de sport ou un club de course à pied. Mais si je veux être vraiment sérieux, je peux aussi faire appel à un coach personnel qui me donnera des exercices personnalisés et qui m’accompagnera et m’encouragera afin que j’arrive au bout de mes exercices. Il en est de même pour la vie du chrétien : on peut se contenter de rejoindre une église ou on peut demander à être suivi par un pasteur personnel. Pourtant, je suis sûr que la plupart de nos relations pastorales ne se vivent pas ainsi. Lorsque je suis malade par exemple, je suis heureux de connaître un bon médecin et de pouvoir prends rendezvous pour une consultation. Je l’apprécie bien sans pour autant être son ami. Nous parlons de mon problème de santé et il me donne son diagnostic, mais nous ne partageons pas nos vies personnelles.

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Je suis convaincu qu’une grande partie de nos relations pastorales se vivent comme une visite médicale. Nous entretenons une relation chaleureuse mais superficielle avec notre pasteur personnel avec qui nous prenons rendez-vous pour un moment de partage autour d’un café concernant un problème précis.

Revenir au modèle du Christ Notre grand problème en tant que responsables, c’est peut-être que nous avons un trop grand cœur. Nous voulons suivre tous les membres de nos églises et nous mettre à disposition de chaque personne qui en fait la demande. Nous finissons par nous disperser et nous en oublions de passer du bon temps avec les personnes que nous apprécions. Jésus, par contre, ne s’en est pas privé. Son exemple nous donne une vision qui nous permettra de remodeler notre pratique de la formation de disciples relationnelle. Il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir mais les questions suivantes seront un bon point de départ :

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Concentrer nos efforts : Jésus a partagé de manière profonde avec seulement douze disciples. Devonsnous réduire le nombre de personnes que nous suivons pour pouvoir voir des changements concrets dans la vie d’une poignée de disciples ?

2 Passer à l’action: Jésus partageait des repas avec ses disciples mais Il les a aussi impliqués de manière pratique dans son ministère. Ne devrions-nous pas laisser nos cafés et passer à l’action en accompagnant les personnes que nous suivons ?

3 Travailler en groupe :

Jésus a formé une nouvelle communauté en rassemblant ses disciples. Comment regrouper les personnes que nous formons pour qu’elles puissent apprendre ensemble ?


Le moteur de notre mission Établir une culture de louange prophétique John et Naomi Bilson sont impliqués dans une implantation d’église à Créteil, dans la banlieue parisienne. John dirige également une équipe de directeurs de louange qui sert la famille d’églises Destinée.

Qu’est-ce qui fait de nous un chrétien ? La nouvelle naissance et la présence de l’Eprit de Dieu (Rom. 8:9). Cela signifie que la vie du chrétien, c’est marcher dans les pas de l’EspritSaint. Si tel est le cas, cela devrait avoir un impact sur nos

cultes et célébrations qui devraient ressembler aux rassemblements centrés sur Dieu, inspirés de l’Esprit et emprunts d’encouragement mutuel que l’on trouve dans le Nouveau Testament (Éph. 5:18-19 par exemple). La « louange prophétique » est une expression qui permet de décrire des temps de louange où le corps de Christ rassemblé cherche à rencontrer le Dieu vivant qui est présent par son Esprit. Ce n’est pas un style de louange. Peut-être ferions-nous mieux de parler de « louange du Nouveau Testament » (ou de la Nouvelle Alliance). Depuis que Christ a conclu une nouvelle alliance avec nous à la croix (et probablement bien avant la croix), la louange est censée être une rencontre, l’expression d’une relation qui va dans les deux sens.

depuis que Christ a conclu une nouvelle alliance avec nous à la croix, la louange est censée être une rencontre, l’expression d’une relation qui va dans les deux sens L’article se poursuit sur la page 16e

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Le moteur de notre mission  suite de la page 15

Le Saint Esprit est très créatif et on ne peut pas le limiter à un style unique - il existe de nombreuses façons de vivre sa présence. Nous apprenons donc petit à petit comment faire pour établir une culture de louange prophétique. Or compte tenu de certains aspects de l’histoire de l’Église et de notre « mollesse » spirituelle, cette louange prophétique ne nous vient pas naturellement. Depuis cinq ans, nous travaillons cet aspect de nos rencontres avec plusieurs églises de la famille Destinée. Nous aimons le prophétique mais nous avons dû (et devons encore !) redoubler d’efforts pour comprendre comment vivre nos temps ensemble et suivre la présence de Dieu. Notre atelier ne s’adresse pas, en premier lieu, aux directeurs de louange mais plutôt aux personnes qui désirent que leur église se développe dans le domaine de la louange prophétique. Il nous semble qu’il existe quatre axes de travai pour développer cette culture :

1 Comprendre que les cieux sont ouverts En abordant le thème de la louange prophétique, on pense souvent qu’il faut simplement accélérer le tempo et essayer de toutes nos forces de se connecter à un monde lointain appelé les « cieux ». En fait, nous nous rendons de plus en plus compte qu’il s’agit surtout de s’accrocher encore plus à tout ce que Dieu a fait pour nous en Christ. Il est bon et Il veut nous bénir, nous rencontrer et être en communication constante avec nous. Il est futile de penser que nous pouvons inciter Dieu à venir nous visiter en s’agitant dans tous les sens ou faisant beaucoup de bruit. Le chemin est déjà ouvert ! Nous avons juste à tourner nos regards vers Lui. Nous avons pris de mauvaises habitudes et les gens ne s’attendent plus à la présence de Dieu. Nous devons enseigner à nouveau l’importance de s’attendre à sa présence, sur la base de la grâce.

2 Savoir libérer les personnes Il est évident que la louange est entièrement pour Dieu. Mais elle concerne aussi les gens. Si Dieu désire une relation avec nous, nous devons apprendre à répondre à sa voix. En tant que responsables, il existe de nombreux moyens de libérer la louange pour aider les gens à se « connecter » avec Dieu. Il existe plein de façons d’encourager les gens à louer et à être attentif au Saint Esprit : changer le positionnement des chaises le dimanche matin, la manière d’accueillir les personnes, etc.

3 Chanter un chant nouveau C’est super de pouvoir chanter des chants qui sont utilisés partout dans le monde. Mais Dieu a donné une identité et un appel particuliers à chaque partie de sa famille. Il est bon pour l’église de s’inspirer de chants nouveaux qui reflètent son cheminement. Ces chants créent une dynamique de rencontre forte avec Dieu. Tous ne sont pas des compositeurs mais il est tout de même possible d’encourager la composition de nouveaux chants et la créativité lors des cultes.

4 Mettre en pratique l’ordre de Dieu Lorsqu’une église se rassemble pour louer Dieu, il est important de libérer et utiliser les différents dons que Christ a donnés à son corps. Les responsables doivent apprendre quel est leur rôle et comment ils peuvent servir, en collaboration harmonieuse avec d’autres dons, pour atteindre la plénitude de ce que Dieu a prévu pour ces rencontres ou événements. Nous sommes en train d’apprendre comment identifier, honorer et travailler avec d’autres dons afin de mieux participer, ensemble, à l’œuvre du Saint Esprit. Comme pour tous les aspects de la vie d’une église, l’instauration d’une culture de louange prophétique prend du temps. Mais c’est une aventure qui vaut la peine d’être vécue. Cette culture nous permet d’appendre ensemble à travailler en collaboration avec l’Esprit. Quelle belle préparation en vue de notre mission d’annoncer Jésus aux nations !


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