SAM2G Le mag 2

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Mag le

Une vie en guerre

Louis Vallin et l’attaque du Zeppelin culture et Détente

Une nouvelle règle Croix de Guerre l a revue de l a

S ociété

des

A mis

du

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de l a

G rande G uerre  n ° 2 

au quotidien en 14-18

France Info y était... mars - mai

2014  4,50 €

en Coulisses Marie Drucker en direct du musée

Dossier

Reconstituants : des passionnés passionnants www.museedelagrandeguerre.eu

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www.sam2g.fr


Reconstituons !

Tout d’abord, nous tenons à vous remercier pour toutes vos manifestations de soutien par Jean-Christophe Ponot, et d’appréciation suite président de la Société à la parution de notre des Amis du Musée première édition. Nos efforts sont récompensés par votre satisfaction. Avec la première année du Centenaire, nous avons décidé de vous présenter l’histoire de la Grande Guerre sous un angle original et vivant : la reconstitution historique. Très à la mode chez les Anglo-saxons, cette approche de l’Histoire commence à prendre de l’ampleur dans notre pays où de plus en plus d’hommes et de femmes s’évertuent à longueur de week-end à s’habiller, s’équiper et "vivre" au gré des us et coutumes d’une période ou d’un conflit donné. La Grande Guerre, bien sûr, n’échappe pas à cet engouement, comme certains visiteurs du musée ont pu le constater à plusieurs reprises. Aussi après avoir accueilli une soixantaine de reconstituants en uniformes en avril dernier au musée, nous vous les présentons dans notre dossier avant de vous inviter à un nouveau week-end entièrement consacré à leurs activités les 26 et 27 avril prochains au musée.

© DR Suzanne Vallin

© Musée de la Grande Guerre © www.mathias-studio.com

édito

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Les actus de la Grande Guerre et du musée : un char mis en peinture de camouflage, une expo sur la guerre au quotidien à Paris, une convention à succès pour la SAM2G...

L’attaque d’un Zeppelin par le Meldois Louis Vallin : un fait d’armes remarquable et méconnu.

Fête aérienne à Meaux-Esbly Du 13 au 15 juin, venez découvrir les avions de la Grande Guerre en plein ciel sur l’aérodrome MeauxEsbly, à l’occasion d’une fête aérienne unique regroupant des avions d’époque de toutes nationalités.

© www.lesailesdupaysdemeaux.fr

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2-7

Autour de la reconstitution d’un aérodrome de campagne, différentes animations et expositions seront proposées, avec notamment le vol d’aéronefs d’époque à l’occasion d’un meeting aérien. Plus d’infos : www.lesailesdupaysdemeaux.fr

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© Yvan Belair

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12-17 Dossier : les reconstituants font revivre la Grande Guerre.

les

© www.photomathias.eu

France Info y était : focus sur l’émision hebdomadaire en direct des tranchées.

actus

© Parc mémorial australien de Fromelles

Mercredi 23 avril 2014, telle est la date annoncée pour l’ouverture du musée commémoratif de la bataille de Fromelles, dans un bâtiment neuf de 520 m2, semienterré comme un blockhaus. Les 19 et 20 juillet 1916, plus de 8 500 hommes – Australiens, Britanniques et Allemands – sont morts, disparus ou blessés lors de la bataille. Plus qu’une simple explication des faits historiques, ce nouveau musée tisse les liens entre le passé et le présent, et devient un lieu de mémoire incontournable. Un espace de 80 m2 sera dédié aux expositions temporaires. Le mu-

© Musée de la Grande Guerre

Ouverture du Musée de la Bataille de Fromelles

En direct des collections La salle "Guerre nouvelle" du Musée de la Grande Guerre a été complètement réaménagée. Ci-dessus, un aperçu des nouveaux objets de la collection que vous pourrez voir dans une scénographie enrichie.

sée sera divisé en cinq thèmes : les techniques de fouilles, la guerre de tranchées, la bataille de la crête d’Aubers et de NeuveChapelle, la war room et des portraits de soldats. A découvrir notamment les reconstitutions mettant en scène le matériel militaire retrouvé dans les anciennes tranchées de Fromelles.

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documents historiques ont été présentés au musée par 51 contributeurs, dans le cadre de la Grande Collecte de novembre 2013. Ces contributions ont toutes été numérisées. 3


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Le journal innattendu de Marie Drucker sur RTL en direct du musée. Rencontre avec la présentatrice.

© RML Productions

© photos : www.mathias-studio.com

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De l’ombre à la lumière Durant ses trois semaines de fermeture annuelle du 6 au 24 janvier dernier, le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux a entrepris, en collaboration avec l’association France 40 - Reconstitution, la mise en peinture de camouflage du char Renault FT 17.

voir observer, survert et de gris) indésera la première veiller et attaquer pendants des formes a créer une unité les lignes ennemies. et de l’éclairage de L’armée française manière à briser le spéciale en août sera la première à volume de l’objet 1915 : la section créer une unité spéet à dissimuler ses ciale en août 1915 : contours, afin de le de camouflage la section de camousoustraire aux yeux flage placée sous le commande- de l’ennemi, notamment lors des ment de Lucien Victor Guirand de attaques aériennes.

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© www.mathias-studio.com

L

e travail de mise en peinture Scévola (1871-1950). C’est à elle du char FT 17 a permis de que revient le mérite d’avoir découmettre en exergue l’ingénio- vert l’importance et l’efficacité de sité des artistes soldats qui ont mis l’arme du camouflage et d’en avoir leur talent au service de la France. fait l’usage le plus remarquable. Loin d’être la guerre éclair tant espérée, la Grande Guerre s’immo- Contours dissimulés bilisa. Il fallait alors opérer dans Ainsi, le matériel militaire se couvre l’ombre des courbes sinueuses des de grands aplats de couleur unie champs de batailles (trois ou quatre : caL’armée française maïeux de brun, de de manière à pou-

Mis en peinture de camouflage, le FT 17 remonte la rampe d’accès du musée. Le FT 17 sera engagé pour la première fois sur le plateau de Chaudun près de Soissons, le 31 mai 1918, et participera efficacement à la rupture des lignes allemandes et à la reprise de la guerre de mouvement.

Yvan BELAIR 


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© SAM2G

Demandez le programme ! Toutes les activités du musée pour les adultes et les enfants : visites guidées, conférences, ateliers, événements, théâtre... Et les informations pratiques.

Jeu d’Histoire : un atelier Croix de Guerre à Gravelines.

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Notre sélection de livres, à offrir ou à s’offrir !

les

actus

Et à Paris, la guerre, c’était comment ? L’exposition parisienne « Paris 14-18 - La guerre au quotidien » permet de découvrir, jusqu’au 15 juin, comment la capitale a vécu la Grande Guerre, à travers de saisissants clichés signés Charles Lansiaux. en août 1914, cette place SaintMichel « presque déserte », ou ce « peu d’animation » place de l’Observatoire. Paris se protège et met en place des « défenses », notamment autour de la Tour Eiffel et de son si stratégique émetteur de télégraphie sans fil. Autre changement notable, l’émergence, par la force des choses,

© Charles Lansiaux / BHVP / Roger-Viollet

T

ouchée par le conflit mais jamais occupée par l’ennemi, loin des tranchées mais grande pourvoyeuse de soldats, comment Paris vit-elle la Grande Guerre ? Pour le visiteur, l’itinéraire est clairement balisé. La Galerie des Bibliothèques de la Ville de Paris* lui a préparé plusieurs étapes permettant de revivre ce qu’ont traversé les Parisiens durant les années de conflit. D’abord viennent les « Appels », où l’on retrouve l’enthousiasme des mobilisés partant la fleur au fusil, gare de Lyon. Puis se produisent les premiers changements dans la vie quotidienne des Parisiens. Des réfugiés belges débarquent et sont, note Lansiaux, « un peu surpris de se retrouver dans un aussi grand village ». Le temps est comme sus­pendu avec,

des femmes et des enfants car, comme le souligne Lansiaux, « les hommes sont rares ». Souvent rassemblés devant les sièges des journaux pour avoir des nouvelles du front, les Parisiens font preuve d’une grande solidarité pour recueillir et soigner les Poilus revenus blessés. Ils subissent aussi les bombardements des Taube allemands avant de célébrer la fin de la guerre place de la Concorde. De ces clichés de conclusion transpirent tout autant la joie et le soulagement que la douleur et la conscience, déjà, de l’ampleur du désastre. A Paris comme ailleurs.

Xavier Gillet L’enthousiasme près de la gare de Lyon, en août 1914.

* 22 rue Malher, 75004 Paris, métro Saint-Paul, 01 44 78 80 50

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les

La Convention du 16 décembre : un show à l’américaine Ce lundi de décembre restera une date clé dans la petite histoire de la Société des Amis de Musée de la Grande Guerre. Retour sur les trois points forts d’une soirée inoubliable.

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Un partenariat officiel pour lancer le Centenaire Jean-François Copé, maire de Meaux et président de la communauté d’agglomération, a signé une convention annuelle avec JeanChristophe Ponot, président de la SAM2G, pour officialiser le partenariat entre le musée et la SAM2G tout au long de l’année 2014. Outre

© photos : www.mathias-studio.com

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ue d’émotions ! Devant un public hétérogène et très nombreux, la Société des Amis de Musée de la Grande Guerre (SAM2G) signait une convention avec le musée, récompensait ses membres d’honneur, sortait sa règle de jeu d’Histoire avec figurines, Croix de Guerre, et lançait son trimestriel Le Mag.

Jean-François Copé et Jean-Christophe Ponot signent une convention officialisant le partenariat entre le musée et la SAM2G. la participation déjà active de la SAM2G dans la vie du musée, cette convention entérine sa participation à des événements clés dans la saison culturelle du musée comme les ateliers Croix de Guerre ou le week-end Reconstituants. Dans la foulée, Messieurs Copé et Verney, tous deux élevés à la dignité de membres d’honneur de

J.-P. Verney et J.-F. Copé, nouveaux membres d’honneur de la SAM2G, aux côtés de J.-C. Ponot et de D. Schuck. 6

la SAM2G recevaient des mains de son trésorier, Denis Schuck, une magnifique sculpture de verre pour symboliser leur nouveau statut.

En première ligne !

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Autre événement : la sortie de Croix de Guerre, règle de jeu d’Histoire entièrement réalisée par la SAM2G grâce aux ateliers mensuels réalisés au musée depuis février 2013. Son co-auteur, Sylvain Ferreira, a profité de l’occasion non seulement pour présenter ce produit original dans sa conception et son approche de


actus

Un premier numéro… réussi !

la Grande © Musée de

la Grande Guerre, mais aussi pour replacer le jeu d’Histoire dans le contexte d’une approche moderne, novatrice et pédagogique des conflits armés.

eaux Pays de M Guerre du

l’objet du mois

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Le clou de la soirée restera bien sûr la présentation de la première édition du Mag ! Tout en couleurs, avec des articles de qualité, une mise en page magnifique, le soutien de plusieurs mécènes locaux, Le Mag n°1 était à l’évidence le chouchou de cette convention. L’article sur Louis Vallin était particulièrement mis en avant puisque les participants avaient l’honneur de compter sa fille parmi eux. Jean-François Copé a profité de l’occasion pour annoncer qu’une rue sera bientôt baptisée du nom de ce célèbre aviateur meldois. Pour conclure cette superbe soirée et cette prolifique année 2013 dans la convivialité, les membres de la SAM2G ont retrouvé leurs adhérents, les élus, les personnels du musée et le public autour d’un verre de l’amitié. A la santé du musée !

album souvenir

L

ors de l’opération « La Grande Collecte » en novembre 2013, le musée a eu la chance de numériser une remarquable collection de photos. Muriel Ropert, dépositaire de cet album, a bien voulu raconter son histoire au Mag. « Pendant la Grande Guerre, mon arrière-grand-mère travaillait pour un journal à Paris. Elle côtoyait des correspondants de guerre. C’est de cette façon qu’elle a obtenu les photos. Je connais cet album depuis toujours. Elle nous le montrait

très souvent et à chaque fois, nous étions, mon frère, ma sœur et moi-même, très émus. Nous l’avons récupéré après sa mort. Cet album fait partie de notre vie. J’ai eu l’idée de participer à la grande collecte en lisant un article du Parisien. Pour moi c’était l’occasion de partager cet album avec vous, les passionnés de la Grande Guerre ! »

Sylvain Ferreira 7


© photos DR Suzanne Vallin

Louis Vallin et l’attaque du Dans notre première édition, vous découvriez l’histoire du Meldois Louis Vallin, bombardier mitrailleur, grâce aux archives confiées par sa fille Suzanne. Nous le retrouvons dans ce numéro pour un nouvel exploit : la chasse au Zeppelin !

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ous somme le 29 janvier 1916 en soirée, Louis Vallin a été affecté à la défense du Camp retranché de Paris (Aérodrome du Bourget). Il est d’alerte avec le pilote Denebonde (Sergent). Il fait un temps épouvantable sur

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Paris, les conditions de vol sont déplorables, mais il faut veiller coûte que coûte aux Zeppelins allemands. En effet, les expéditions menées par ces derniers depuis 1914 sèment la terreur chez les civils. Même si les objectifs sont en priorité des cibles militaires, les fréquentes erreurs de navigation et de précision de bombardements nocturnes font de nombreuses pertes civiles. Chaque nuit, la menace est présente et peut frapper.


une vie dans la Guerre A gauche, l’attaque du Zeppelin par Louis Vallin, la nuit du 29 au 30 janvier 1916. Tel David contre Goliath, le bombardier mitrailleur Vallin s’attaque au dirigeable armé de sa seule carabine.

Ce 29 janvier 1916, quelques heures plus tôt, deux Zeppelins ont pris leur envol pour mener un raid sur Paris. Le premier Zeppelin – le LZ 77 (47) – a fait demi-tour suite à un problème mécanique ; le deuxième – le LZ 79 (49) – dirigé par le commandant Geissert a continué sa route sur Paris et atteint son objectif en larguant 18 bombes, faisant 26 morts et 32 blessés. C’est à son retour vers l’Allemagne, tandis qu’il

Zeppelin

survole Le Bourget, que, suite à une alerte donnée par téléphone, Louis Vallin et le sergent Denebonde essayent de l’intercepter.

un combat acharné « Nous sommes partis sur l’avion Farman n°1187 moteur Renault par un temps épouvantable. Après avoir traversé une brume intense et d’épaisses couches de nuages, nous avons découvert à plus de 3 000 mètres le Zeppelin sortant de la brume venant de la gauche. Énorme masse dont nous pouvions voir les détails, n’étant qu’à environ 200 mètres légèrement en dessous. C’est alors que j’ai ouvert le feu avec une carabine Gras modèle 1874 tirant coup par coup une trentaine de balles incendiaires "Desvignes" dont plusieurs arrivèrent au but. La riposte fut immédiate. Nous essuyâmes plusieurs salves de mitrailleuses, fort heureusement sans résultat.

Le Zeppelin en quelques chiffres Zeppelin de Type p Référence constructeur : LZ 49 Nom opérationnel : LZ 79 (armée) Longueur : 163 m Largeur : 18,7 m Volume : 31 900 m3 Motorisation : 4 moteurs de 240 hp Vitesse maximum : 97 km/h Plafond : 3200 m Autonomie : 4300 km Charges utiles : 16,2 tonnes Premier vol : 2 août 1915 D’après le document de l’époque, le Zeppelin LZ 79, se voyant attaqué, se délesta d’un réservoir d’eau, ce qui lui permit de prendre de l’altitude. C’est alors que voulant monter, nous fîmes une glissade sur l’aile et le perdîmes de vue. Après de très grosses difficultés pour retrouver notre route, nous pûmes atterrir au Bourget, transis de froid. » Le Zeppelin s’est abattu de la suite de ses "blessures" sans faire de victimes. Ce sera la première attaque de nuit d’un Zeppelin par l’aviation et le dernier raid de Zeppelins sur Paris. Cet acte héroïque sera récompensé par une citation et la création d’une chanson d’Eugène Choucary « Ce soir, on va... Zeppeliner ».

Yann Mathias  Aérostat de type dirigeable rigide, de fabrication allemande, le Zeppelin LZ 79 mesure 163 mètres pour un volume de 31 900 m3.

Retrouvez tous les documents (dont les écrits du commandant allemand Geissert) sur www.sam2g.fr

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En direct des tranchées Dans son émission du dimanche France Info y était, la radio fait revivre à ses auditeurs de nombreux épisodes de la Grande Guerre comme si ses reporters en avaient été témoins. L’historien Thomas Snégaroff, aux manettes de ce programme, répond à nos questions.

© Collection Ferreira-Moutenot

Le Mag : Comment est née cette émission ? Thomas Snégaroff : A l’origine, c’est un concept que l’on a inventé pour commémorer de façon originale les 25 ans de France Info à l’été 2012. On avait mis en place ce procédé autour de sept grands événements historiques, comme par exemple la mort de Lincoln.

« L’idée est de raconter différemment la

Guerre,

avec une dimension un peu "ludique" »

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Le Mag : La dimension pédagogique de ce type de programme est-elle importante à vos yeux ? Thomas Snégaroff : Elle est même essentielle. L’idée est de raconter un peu différemment la guerre à des auditeurs dont on ne connaît pas le degré de connaissance. C’est aussi la raison pour laquelle il y a une dimension un peu "ludique", avec une première partie durant laquelle un reporter fait comme si il était sur le champ de bataille, puis un retour en plateau où j’expose les enjeux.


au quotidien en 14-18

Dans son édition du 17 avril 1917, le journal Paris-Midi annonçait la victoire française au Chemin des Dames. Qu’en aurait dit la radio ?

nalistes qui étaient donc beaucoup plus présents, mais utilisés politiquement. Ce qui nous amène au deuxième aspect irréaliste : alors que la presse de l’époque aurait forcément traité le conflit de manière très engagée, nous nous appliquons à rester neutres.

Le Mag : Au-delà de l’aspect radiophonique, quelles sont Le Mag : Le cours de l’Histoire les différences fondamentales aurait-il été changé si la Grande entre la façon dont le conflit Guerre avait été couverte avec était traité à l’époque et la ma- les moyens médiatiques acnière dont vous le revisitez au- tuels ? jourd’hui ? Thomas Snégaroff : C’est indéThomas Snégaroff : Il y a deux as- niable. On peut penser que les pects qui sont totalement irréalistes stratégies militaires dramatiques dans ce que l’on fait. D’abord, on ne de Joffre et Nivelle n’auraient cerpeut imaginer que, tainement pas « Le cours de l’Histoire pu être menées à l’époque, les journalistes aient pu aussi longtemps. aurait changé avoir une totale liJe pense à la si la G rande G uerre berté d’action sur le bataille de la front sans aucune Somme : dès le avait été couverte censure. En effet, soir du 1er juilpar les médias actuels » let 1916, on sait après une longue période de blackque c’est perdu out, lorsqu’il a fallu convaincre et pourtant on continue. Si la presse l’opinion publique française du avait pu faire son travail à l’époque, bien-fondé du conflit alors que se elle aurait alerté l’opinion publique produisaient des mutineries, Pétain sur ce massacre des populations,

comme sur les mutineries de 1917. L’opposition à la guerre aurait évidemment été plus importante et c’est d’ailleurs précisément pour cela que la censure avait été mise en place.

Recueilli par Xavier Gillet  Réécouter les émissions sur www.franceinfo.fr/france-info-y-etait

Au jour le jour sur facebook Tous les jours de la semaine à midi depuis le 11 novembre dernier, France Info y était raconte la France et le monde au temps de la Grande Guerre, en temps réel et pendant cinq ans. www.facebook.com/ FranceInfoYEtait

© DR

© Yvan Belair

et d’autres s’étaient entourés, à partir de 1917, d’un pool de jour-

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dossier © photos : www.mathias-studio.com

Les reconstituants Le Mag part à la découverte d’un milieu original de passionnés qui partagent leur intérêt pour une période historique en la faisant revivre : les reconstituants. Ceux-ci n’hésitent pas à endosser les mêmes uniformes, ou des répliques, que


de la grande Guerre leurs glorieux aînés, pour donner vie à des pages d’Histoire. La Grande Guerre n’échappe pas à cet engouement venu des pays anglo-saxons et qui fait de nombreux émules en France Dossier coordonné par Sylvain Ferreira

Des passionnés passionnants

L

es reconstitutions historiques connaissent un franc succès dans les pays anglo-saxons où elles se sont largement développées : l’an passé les reconstituants étaient plus de 15 000 (et j’en étais !) à Gettysburg (Pennsylvanie) pour le 150e anniversaire de la plus grande bataille de la guerre de Sécession. La mode a gagné l’Hexagone où les soldats de mai 1940 et les Grognards de Napoléon côtoient désormais les chevaliers de Philippe Auguste et bien sûr les Poilus de la Grande Guerre. Ce dossier présente plusieurs associations qui vous proposent de revivre notamment les temps forts de la bataille de La Marne ou, ce qui est plus original, les affres de la médecine de guerre tout au long du conflit. Véritables passionnés, collectionneurs et amateurs d’Histoire, les reconstituants sont d’incontournables porteurs de témoignages et de savoir pour nous éclairer sur le « vivre et mourir » des Poilus.

Rendez-vous les 26 et 27 avril 2014 Si vous ne les avez pas encore croisés à l’inauguration du Musée ou au cours de notre rendez-vous « Reconstituants » d’avril dernier, suivez le guide en attendant les 26 et 27 avril prochain où ils seront de retour au musée avec uniformes, armes, chevaux, canons et roulantes.

S.F.

France 40 Reconstitution - Section 14 L’association France 40 a été fondée en 1976 autour d’Henri de Wailly et de son musée d’Abbeville (aujourd’hui fermé), pour maintenir le souvenir des combats de 1940. La section "Reconstitution" a pris son indépendance en 1992, et participe à presque tous les événements d’Histoire vivante depuis lors, en présentant de nombreux véhicules en plus des hommes en uniformes. Le spectre historique a ensuite été élargi à l’ensemble de la IIIe République, du moins de 1900 à 1940. La "Section 14" a été activée spécifiquement autour du Musée de Meaux, depuis la pose de sa première pierre en 2010, pour donner un lustre particulier aux manifestations. C’est une première pour un musée de cette ampleur d’accueillir régulièrement des groupes de reconstitution. Plus d’infos : collectifrance40.free.fr

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om © www.mathias-studio.c

dossier © Scènes et Marne 14

Réservistes engagés Sous les traits de soldats au pantalon rouge garance de l’entrée de guerre, Scènes et Marne 1914 s’est donné pour mission d’évoquer le 276e de Ligne, régiment d’infanterie de réserve de Coulommiers.

D

es amis décidèrent un jour d’unir la passion et la connaissance pour redonner, au-delà des objets, documents ou archives d’époque, une image vivante du passé. Ils créèrent alors le Groupe d’évocation historique Scènes et Marne 1914.

Devoir de mémoire Les réservistes du 276e de Ligne de Coulommiers combattirent sur leurs terres lors de la première bataille de la Marne. Charles Péguy perdit la vie à Villeroy, le 5 septembre 1914. Claude Casimir-Perrier, fils de l’ancien président de la république Jean Casimir-Perrier, fut tué à Crouy le 12janvier 1915. Le régiment fut dissous en 1917 après avoir été plusieurs fois reconstitué. Scènes et Marne 1914 assure ce devoir de mémoire

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dans un partage du souvenir, valeur indispensable pour garder intact le passé, à travers de nombreuses actions. Aller vers le public, se rendre dans les écoles, participer

Le 276e en bref 276e Régiment d’Infanterie de réserve de Coulommiers, 110e Brigade, 55e Division d’Infanterie, 5e Groupe de Divisions de réserve, 6e Armée  Créé le 4 août 1914 ; reconstitué 8 fois (115 %) ; dissous le 17 septembre 1917  Commandement : lieutenant-colonel Lejeune  Effectif au 10 août 1914 : 37 officiers, 184 sous-officiers, 2002 caporaux et hommes de troupe  2 bataillons  2 sections de mitrailleuses  1 compagnie hors rang  Drapeau : Ourcq 1914, Artois 1915, Croix de Guerre (23 octobre 1915).


© www.mathias-studio.com

A gauche, les réservistes de Scènes et Marne 1914. Ci-dessus, plus d’une soixantaine de reconstituants sont attendus au musée les 26 et 27 avril prochains. A droite, un "doughboy" de l’IVY Division 4th ID.

à des cérémonies, montrer cet uniforme désuet, tout cela permet de faire ressentir le don de soi qu’avaient ces soldats. Groupe d’évocation de la Première Guerre mondiale en région de Meaux, l’association œuvre à l’endroit même où ces soldats sont jadis partis vers l’inconnu, un jour d’août 1914.

© Scènes et Marne 14

Marc Rafaël 

Over there!

L’

association IVY Division 4th ID reconstitue un peloton de "doughboys" de la Grande Guerre. Cette division créée en Caroline du nord huit mois après l’entrée en guerre des Etats Unis (6 avril 1917) fera partie de l’American Expeditionary Force (AEF) commandée par le général John Pershing en France. L’insigne distinctif est le lierre (Ivy en anglais) car le chiffre latin IV se prononce "Ivy". A son arrivée en France, cette unité a stationné autour de Meaux, et a combattu à Saint-Mihiel et en Meuse-Argonne en octobre 1918. Les membres de l’association ont choisi dernièrement d’incarner des soldats américains de 1917, qu’ils représentaient déjà auparavant mais... 27 ans plus tard : la IVY a en effet aussi débarqué sur Utah Beach le 6 juin 1944. La IVY a accompagné le Musée lors de la pose de la première pierre ; elle est aussi présente au Memorial Day. Elle rend un hommage sincère à ces hommes venus d’outre atlantique comme l’avait fait La Fayette cent-quarante ans plus tôt : « Over there!*».

Guillaume Gosselin  *chanson populaire de 1917 dédiée à l’AEF www.firstworldwar.com/audio/overthere.htm

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dossier

Une tranchée dans leur jardin ! Pour partager sa passion de la Grande Guerre, le couple Orlando ne manque pas d’idées. Portrait des fondateurs de l’association « Mémoires de Poilus » qui compte aujourd’hui plus de quarante membres.

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© Mémoire de Poilus

ossédant une impressionnante collection de reliques datant du conflit, Stéphane et Fanny Orlando multiplient les expositions et les conférences. Ayant fidèlement reconstitué des uniformes d’époque, ils participent à de nombreuses reconstitutions et commémorations, à la demande de municipalités et de musées dans tout l’Hexagone. Dernièrement, leur passion les a poussés à construire, avec l’aide de leurs amis, un magnifique site en l’honneur des Poilus. Dans leur jardin d’Althen-les-Paluds, dans le Vaucluse, ils ont même creusé une tranchée de 35 mètres de long, toute palissadée de bois, équipée de plusieurs postes de tir avec mitrailleuse. Depuis l’inauguration de l’ouvrage, le 30 juin 2012, de nom-

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breux établissements scolaires y ont envoyé plusieurs centaines de leurs élèves pour « sentir la guerre de plus près ». Un tel succès a d’ailleurs aiguisé la curiosité des médias, nationaux et internationaux. Les chaînes de télévision France Culture, France 3 et Aljazeera y ont en effet réalisé des reportages. France Dimanche, pour la presse écrite, y a aussi consacré une pleine page. Et ils n’ont vraisemblablement pas fini de faire parler d’eux puisque, pour commémorer le Centenaire, ils viennent de construire des répliques d’une automitrailleuse et d’une cantine mobile d’époque !

Thierry LOPEZ  Plus d’infos : memoiredepoilus.org


Le médecin des Poilus

Le Mag : Qu’est-ce qui vous a motivé pour devenir reconstituant ? Daniel Doudoux : Mes racines sont lorraines et j’ai longtemps vécu dans cette région qui, par sa position géographique, a longtemps été marquée par l’Histoire et qui porte encore aujourd’hui les stigmates de la souffrance des hommes. J’ai eu la chance d’avoir des grands-parents qui m’ont transmis certaines valeurs et ont contribué à entretenir ce devoir de mémoire.

© Poilus de La Marne

Reconstituant spécialisé en médecine et vice-président de l’association Poilu de la Marne, Daniel Doudoux redonne vie à un poste de secours typique de la Grande Guerre. Rencontre.

Dans son poste médical recréé à l’identique, le public peut circuler et voir le matériel de près. ne jamais sombrer dans le théâtral. Il ne s’agit pas de simuler une amputation ou une opération de chirurgie lourde. Seules des démonstrations de brancardage ou de petits soins sont parfois mises en place lors de reconstitutions importantes.

Vous avez choisi un axe assez singulier avec la médecine de guerre ; pourquoi ? Ayant suivi un cursus universitaire lié à la formation médicale, puis effectué mon Service national au sein Quels sont tes projets, tes perspectives pour le du Service de santé des armées, il me paraissait inté- Centenaire : participeras-tu à des interventions ressant d’utiliser et d’apporter mes compétences en en milieu scolaire par exemple ? ce domaine. Le poste médical est Certainement ! Centenaire oblige, « Je me suis fixé recréé à l’identique, structuré pour le planning de l’association est très être fonctionnel, tel qu’à l’époque. une ligne de conduite : chargé pour 2014 : cérémonies, tourLe public peut y entrer, y circuler, voir nages, interventions en milieu scone jamais sombrer le matériel "hors vitres", ce qui n’est laire, expositions et reconstitutions… pas le cas dans un musée. Rien ne viendra perturber mon axe dans le théâtral » de travail si ce n’est la volonté d’améComment réagit le public : est-il autant intéressé liorer toujours et encore l’impact et la connaissance du par ton rôle que par tes camarades "en armes" ? public sur cette période de l’Histoire. Le public est curieux, même si mon rôle est moins spectaculaire que d’autres. A ce propos, je me suis fixé Recueilli par Sylvain Ferreira  depuis le début une "ligne rouge" à ne pas dépasser : Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.sam2g.fr

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© photos : www.mathias-studio.com

Silence, on tourne ! Effervescence ce samedi 8 février 2014 dans les allées du musée : Marie Drucker présente son émission Le journal inattendu sur RTL en direct du musée. En coulisses de l’émission, Le Mag a recueilli les impressions de la présentatrice. Le Mag : Qu’avez-vous ressenti lors de la visite du musée ? Marie Drucker : J’ai été tellement impressionnée par tout en fait. D’abord par la collection de JeanPierre Verney, surtout quand on m’a dit qu’il n’y avait que 15 % de la collection qui était exposée ! C’est absolument extraordinaire ! C’est un témoignage pour l’Histoire avec un grand H, exceptionnel et unique.

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Et puis j’ai vraiment été bouleversée par la scénographie, les reconstitutions… On ne peut pas ne pas être ému face à ce que l’on voit, et c’est tellement difficile d’arriver à faire sentir, toucher du doigt ce qui s’est passé il y a cent ans. Je trouve que le musée a fait un travail vraiment formidable dans ce sens. Le Mag : Que représente pour vous, en tant que journaliste,


Coulisses du musée

le Centenaire de la Grande sé… disons au printemps prochain. Guerre ? C’est le travail que l’on connaît des Marie Drucker : Beaucoup de documentaires d’Isabelle Clarke travail ! (rires) Parce que évidem- et de Daniel Costelle. Avec la ment, que ce soit sur RTL ou sur même exigence que l’on a vue par France 2, on est exemple dans « J e trouve formidables très attaché au Apocalypse Hitsouvenir, à la ler. J’ai visionné ces moments où Histoire transmission. A les quatre preet actualité se rejoignent » des valeurs très miers des cinq fortes aussi du épisodes (le Marie Drucker service public dernier n’est comme la pédagogie. Il y a donc pas finalisé encore) : le résultat ce Journal inattendu spécial réalisé est extrêmement étonnant. Le ici au musée. Sur France 2, j’ai la travail d’archives est absolument charge des événements spéciaux de l’information, et on a beaucoup de choses prévues autour du Centenaire : nous sommes partenaires de la Mission du Centenaire. Autour de la série de documentaires historiques Apocalypse dont les prochains épisodes seront consacrés à la Première Guerre mondiale, il y aura à dire évidemment, et jusqu’en décembre de cette année, on va faire beaucoup, beaucoup de choses. Je trouve formidables ces moments où l’Histoire et l’actualité incroyable. Mathieu Kassovitz prête se rejoignent. Ce sont des moments de nouveau sa voix au récit. C’est très forts dans la vie journalistique. très pédagogique sur l’aspect géopolitique, et c’est aussi un travail Le Mag : Au sujet de la série Apo- extraordinaire autour de la vie quocalypse, pourriez-vous nous en tidienne. On comprend vraiment, dire un peu plus ? en regardant Apocalypse, quelle Marie Drucker : Déjà je ne peux a été la vie des Poilus, des soldats pas vous dire quand ce sera diffu- au front, donc des hommes. Mais

aussi des femmes à l’arrière, des familles qui attendent, la place du courrier, enfin toutes ces choses que l’on voit très bien d’ailleurs aussi, au Musée de la Grande Guerre à Meaux. Apocalypse est un travail absolument remarquable de documentaristes, mais c’est aussi un vrai travail pour l’Histoire.

Recueilli par Corinne ROGER 

Le journal inattendu de Marie Drucker le 8 février dernier : l’historien Jean-Pierre Verney et l’acteur Christophe Malavoy étaient les rédacteurs en chef de cette édition spéciale délocalisée au musée de Meaux à l’occasion du Centenaire de la Première Guerre mondiale. 19


Pa!enaire du MusĂŠe de la Grande Guerre

RECYCLABLE

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Le Musée donne rendez-vous à l’Histoire vivante Samedi 26 et dimanche 27 avril, de 10h à 17h30. Parc du musée. Gratuit (accès musée payant).

A la suite du succès de la première édition, le musée invite à nouveau les associations de reconstituants le temps d’un week-end qui leur est dédié pour un moment de rencontre, de découverte, et de partage des connaissances. Le public peut échanger avec ces passionnés qui mènent la même mission que le musée : rendre l’Histoire vivante et accessible à tous. En partenariat avec la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre.

Atelier Jeux d’Histoire Wargames

Samedi 10 mai, de 10h à 17h. Par la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre. Gratuit.

Nuit des Musées Samedi 17 mai, de 19h à 23h30. Gratuit.

Rendez-vous incontournable du printemps, la Nuit européenne des musées est l’occasion d’expérimenter de nouveaux champs artistiques, afin de rencontrer tous les publics. Cette année le Musée de la Grande Guerre invite La Muse en circuit, centre national de création musicale dédié aux musiques contemporaines – électroacoustiques, mixtes ou instrumentales – à proposer une interprétation des sons et objets exposés dans le musée.

visites guidées thématiques Corps en guerre

Dimanche 6 avril, 14h30. Dans le cadre des Journées Tourisme et Handicaps. Billet d’entrée du musée + 2,50 €.

le programme !

Dans le cadre des Journées Tourisme et Handicaps, le Musée de la Grande Guerre vous propose de découvrir le musée autrement. Entendre la guerre, toucher l’Histoire : une autre façon d’aborder un lieu culturel en suivant une visite guidée en situation de handicap visuel, en compagnie de l’école des chiens-guides de Coubert (77), ou lors d’un moment musical avec les Vives Voix, chorale composée de personnes en situation de handicap, sous la direction de Catherine Boni, et accompagnées des musiciens de l’Ensemble Calliopée (Karine Lethiec, direction artistique). Ces journées sont aussi

À cette occasion, La Muse en Circuit et le musée valoriseront le travail de création sonore réalisé par les élèves de première section européenne (anglais) du Lycée AlbertSchweitzer au Raincy (93), autour du poème Dulce Et Decorum Est de Wilfred Owen (1917).

Demandez

Dimanche 6 et lundi 7 avril.

l’occasion de faire découvrir la malle multi-sensorielle, fruit d’un travail mené sur le long terme en direction des publics en situation de handicap. Une partie de cette malle vous sera dévoilée : vous êtes invités à découvrir les outils sensoriels adaptés, rendant l’histoire de la Première Guerre mondiale accessible à tous.

© www.mathias-studio.com

Journées Tourisme et Handicaps

© Musée de la Grande Guerre

l’intégralité du programme sur www.museedelagrandeguerre.eu

Evénements

Ce sujet, développé par l’historiographie récente, insiste sur l’expérience combattante comprise comme une expérience avant tout corporelle. La puissance de feu développée par la guerre apporte en effet une nette rupture avec les guerres antérieures. La visite aborde les traumatismes infligés aux corps des soldats. On souligne leur vulnérabilité face aux armements modernes. On s’interroge également sur les blessures psychiques.

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Horaires D’octobre à avril : de 10h à 17h30. De mai à septembre : de 9h30 à 18h30. Fermé le mardi. Fermé le 1er mai.

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Préparer sa visite Tarifs individuels ou groupes, services et accès sur le site : "préparer sa visite". Pour les scolaires : "espace pédagogique".

Programme 2014 L’intégralité de la programmation 2014 est disponible sur le site du musée, ou sur simple demande à l’accueil.

© Musée de la Grande Guerre

Rue Lazare Ponticelli 77100 Meaux +33[1] 60 32 14 18 www.museedela grandeguerre.eu

© Musée de la Grande Guerre

plus d’infos sur www.museedelagrandeguerre.eu/preparer-sa-visite

Infos pratiques

Les animaux dans la guerre

Dimanche 4 mai, 14h30. Dès 8 ans. Billet d’entrée du musée + 2,50 €.

La guerre ne mobilise pas uniquement les hommes. Aux côtés des combattants, de nombreux animaux participent à la Première Guerre mondiale. La visite utilise les animaux comme clé d’entrée dans la Grande Guerre pour aborder tous les aspects du conflit. De l’usage des chevaux de trait, en passant par les pigeons voyageurs, elle souligne leur rôle essentiel à plus d’un titre.

«Der Erste Weltkrieg» : la Première Guerre mondiale du point de vue allemand Dimanche 1er juin, 14h30 Billet d’entrée du musée + 2,50 €.

Alliée à l’AutricheHongrie, se sentant prise

en étau entre la France et la Russie, l’Allemagne s’engage en 1914 dans un conflit qu’elle a contribué à faire éclater. Défaite face à des adversaires qui disposent davantage de réserves, en hommes et en matériel, elle paie un lourd tribut au conflit avec près de deux millions de morts. La visite présente les motivations allemandes, la mobilisation générale, le quotidien des troupes dans les tranchées et celui des civils à l’arrière, les uniformes et l’armement.

visitesateliers en famille L’artisanat de tranchée

Mercredi 16, jeudi 17 et vendredi 18 avril, 15h. Visite guidée thématique suivie de l’atelier "Impressions de visite". Dès 8 ans. Compris dans le billet d’entrée

L’atelier conduit les enfants à traduire graphiquement leur visite. Ils sont amenés à formuler leurs impressions de visite et à les transposer artistiquement en expérimentant une technique utilisée dans l’artisanat

de tranchées, comme le repoussé ou bien la gravure sur métal.

Meaux à l’heure de la Grande Guerre

Mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 avril, 15h. Visite guidée thématique suivie d’un atelier autour de la maquette de la gare de Meaux en 1914. Dès 8 ans. Compris dans le billet d’entrée.

Autour d’une maquette de la gare de Meaux en 1914, les participants observent et découvrent le quotidien de l’arrière grâce à une initiation au modélisme ou au théâtre d’ombres. Le groupe s’appuie sur les traces du passé pour mieux comprendre la place des civils mais aussi des armées de ce début de guerre marqué par la première bataille de la Marne.

Conférences Jaurès : une cible à la veille de la Grande Guerre Dimanche 13 avril, 14h30. Par Magalie Lacousse, conservateur en chef du patrimoine, Archives nationales. Gratuit.

Jean Jaurès (1859-1914) entame une carrière de professeur, avant d’entrer en politique.


1914-1918, la guerre des affiches Dimanche 25 mai, 14h30. Par Patrick Facon, chargé de mission au Centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA)

L’affiche, facilement contrôlable, est devenue en 1914 en France et dans tous les pays en guerre, le mode d’expression et de propagande favori des gouvernements. Patrick Facon raconte les grandes heures du conflit ainsi que la vie à l’arrière du front à partir, notamment, des affiches de la collection du musée.

Révisions Bac : Phil’au musée !

Samedi 26 avril, samedi 17 mai, 14h30. Gratuit. Nombre de places limité.

Guilhem Tixier, agrégé de philosophie et enseignant, propose une approche originale de la philosophie en éclairant les concepts des grands philosophes du programme

Samedi 24 mai, samedi 7 juin, 14h30. Gratuit. Nombre de places limité.

Le Musée de la Grande Guerre propose deux sessions de révisions aux jeunes de troisième qui souhaitent réviser de manière ludique et efficace l’histoire de la Première Guerre mondiale au programme du brevet. Accompagné d’un médiateur culturel, venez vous approprier les collections et les notions clés. Répondez à un petit quizz interactif et construisez votre session de révision personnalisée !

Théâtre Engrenages

Vendredi 13 juin, 19h. Par RML Productions. Création de Hugues Leclère. Avec Patrick Poivre d’Arvor, récitant, et Hugues Leclère, piano. Tout public. 5 € ; résidents du Pays de Meaux : 4 € ; moins de 26 ans : gratuit.

Patrick Poivre d’Arvor est Guillaume A., jeune

le programme !

et enseignant chercheur qualifié aux fonctions de professeur des universités. Gratuit.

Mobilisés pour le brevet !

poète au talent éblouissant, qui vient d’être nommé éditorialiste d’un grand quotidien français au début de l’année 1913. Guillaume assiste, impuissant, à la montée de la folie destructrice en Europe, qui conduira, par la mécanique implacable d’un engrenage effarant, au monstrueux désastre de la Grande Guerre. Entre romantisme vacillant et réalisme cruel, Patrick Poivre d’Arvor nous entraîne dans la genèse du conflit, évoquant les éditoriaux de l’époque, le discours fatal de Jean Jaurès, la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France et les lettres éperdues d’Apollinaire à sa Lou. Le pianiste Hugues Leclère interprète les plus grands compositeurs, saisis de stupeur en cette année 1913, comme s’ils pressentaient l’avènement imminent du déchaînement de la barbarie humaine.

Demandez

© Musée de la Grande Guerre

de terminale par des objets des collections du musée, des extraits de films, des planches de BD, etc.

© RML Productions

© Musée de la Grande Guerre

l’intégralité du programme sur www.museedelagrandeguerre.eu

La forte personnalité de ce député à l’Assemblée nationale l’impose comme un des orateurs les plus influents. Les convictions socialistes de Jaurès sont forgées par la réflexion intellectuelle, mais également "sur le terrain", quand il rencontre la France populaire. Sa pensée socialiste repose sur des valeurs universelles : justice, fraternité, pacifisme. Mais dans un contexte mondial belliciste et nationaliste, Jaurès devient une cible : il est assassiné par Raoul Villain le 31 juillet 1914. Cette conférence fait écho à l’exposition Jaurès des Archives nationales et de la Fondation Jean-Jaurès qui se tient à Paris du 4 mars au 2 juin 2014.

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rencontre avec Raymond Pezant Cet historien meldois, natif de Fontainebleau et banquier de profession, est reconnu comme le spécialiste des combats de la bataille du Multien. Le Mag l’a rencontré. Le Mag : Comment êtes-vous "tombé" dans la bataille de La Marne ? Raymond Pezant : Lors d’une promenade à vélo, adolescent, j’ai découvert Villeroy, Chambry, Barcy, et le Mémorial sur la route de Varreddes. On s’était battu, ici, au milieu des champs ! Voilà ma première rencontre avec l’Histoire. J’ai alors commencé à collecter les

cartes postales sur ce sujet, des documents, des livres. J’ai constitué ainsi une trentaine de classeurs, répertoriés par communes. Vous avez écrit un ouvrage maintes fois réédité ; où en êtesvous aujourd’hui dans vos recherches ? Pour le 90e anniversaire de la bataille, avec l’association "La cavalerie à la bataille de la Marne" du commandant Maurel, j’ai commenté plusieurs marches historiques dans la région. J’avais alors rédigé une petite brochure, relatant succinctement les événements de septembre 1914. Elle a été perpétuellement revue et corrigée, au fil du temps, grâce principalement

© www.mathias-studio.com

Raymond Pezant, à gauche, et Michel Rouger, directeur du musée.

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à Internet, aux archives du Ministère de la Défense, et à l’aide de mon ami B. Devez qui m’a permis d’accéder à des livres précieux et rares. J’ai voulu dans cette chronologie, relater au mieux, jour par jour, heure par heure, au besoin, l’enchainement des événements. Comment préparez-vous le Centenaire sur le Pays de Meaux ? En apportant ma modeste contribution aux événements comme la marche historique autour des combats d’Etrépilly le samedi 24 mai 2014, ou la grande exposition du 13 au 15 juin 2014 à l’aérodrome d’Isles-les-Villenoy. En septembre, des tranchées seront reconstituées à Chauconin-Neufmontiers avec l’association Histoire et Collections. Le 7 septembre, à Villeroy, animation du village et visites guidées, là où sont tombés Charles Péguy et ses hommes. Je suis sollicité pour un exposé à Penchard sur la Brigade marocaine, pour un autre au Musée de la Grande Guerre, et puis bien d’autres encore : nous ne sommes qu’en début d’année !

recueilli par Sylvain Ferreira  Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.sam2g.fr


les amis du musée Un atelier Croix de Guerre à… Gravelines ! Le 25 janvier dernier, la SAM2G se déplaçait au Musée de l’estampe originale dans la forteresse Vauban de Gravelines pour faire découvrir son jeu d’Histoire : Croix de Guerre.

© SAM2G

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onséquence du succès des ateliers Croix de Guerre au Musée de la Grande Guerre en 2013 : la SAM2G a été sollicitée par le Musée de Gravelines pour lancer l’année du centenaire autour du plan relief de la forteresse Vauban qu’abrite le Musée de l’estampe originale. Ce plan relief conçu pour le roi Louis XIV permettait au souverain et à son état-major de préparer la défense ou l’attaque des places fortifiées ; bref, de réaliser un véritable wargame pour affiner son outil militaire. La SAM2G a donc proposé à dix joueurs et une vingtaine de spectateurs de revivre l’intensité des combats de la Grande Guerre autour d’un scénario d’attaque d’un village en août 1918 dans le secteur de Soissons.

Le plan relief de la forteresse Vauban conçu pour Louis XIV et son état-major : un véritable wargame pour affiner leur stratégie militaire.

Des joueurs de 11 à 60 ans C’est avec enthousiasme et curiosité que les joueurs âgés de onze à soixante ans ont participé à ce scénario après avoir écouté la conférence de Sylvain Ferreira, co-

Liens utiles Musée de Gravelines : www.ville-gravelines.fr/expotemp/   02-%20PAGE%20WEB/01Musee/Musee.html R eportage de Delta TV sur l’atelier : www.youtube.com/   watch?v=igU2jZyNzwU Croix de Guerre : www.c4all.fr 

auteur de la règle Croix de Guerre, sur l’histoire des "jeux d’Histoire". Ce dernier était accompagné du responsable "décors" de la SAM2G, Elodie Le Strat, de son président Jean-Christophe Ponot, et de son responsable du pôle événementiel, Cyril Machavoine. Cette journée a permis de faire connaître l’histoire autrement, mais aussi de faire découvrir le Musée de la Grande Guerre à de futurs visiteurs prêts à revenir jouer.

Sylvain Ferreira  25


culture et

détente

Nouveauté

CROIX DE GUERRE Découvrez la Grande Guerre autrement grâce à la règle Croix de Guerre ! La Société des Amis du Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux vous propose de jouer aux jeux d’Histoire avec une règle originale en français créée par la SAM2G. Grâce à des figurines et des décors d’un réalisme saisissant, plongez au cœur des combats d’infanterie, de cavalerie ou de chars de la Grande Guerre. Découvrez, à travers un système de simulation unique, le poids des responsabilités d’un lieutenant ou d’un capitaine sur le terrain.

Le jour où on a retrouvé le soldat Botillon Hervé Giraud Ce sont deux histoires. Celle du soldat Botillon, qui part à la guerre à l’été 1914 sans savoir que sa compagne attend un enfant de lui. Et puis celle de ses descendants, réunis cent ans plus tard pour célébrer l’anniversaire de leur aïeule à tous, qui n’est

SAM2G, 2013, 22 pages, 20 € (inclus contenu additionnel gratuit sur la Toile)

autre que la fille Les deux récits se répondent, offrant au lecteur des contrastes saisissants. Ainsi, quand ses arrière-arrière-petits-enfants

Coup de cœur

de Botillon.

Léon 1914 Le 10 avril dernier, un certain Léon Vivien commençait à se raconter sur Facebook. Jusque-là, rien d’étonnant ; ce qu’il vivait, en revanche, l’était bien davantage : imaginez un peu, la guerre de 1914. Un conflit vieux de cent ans, retranscrit en direct, de manière palpitante,

jouent à la guerre pour

par un tout jeune professeur.

tromper l’ennui de la paix,

Editions de l’Opportun, 2013, 240 pages, 11,50 €

Botillon, lui, essaie de se jouer de la guerre, qui ne le laissera jamais en paix. Ce sont deux histoires, la sienne, la leur, qui se rejoignent pour n’en faire qu’une. Et qui pourrait tout aussi bien être la nôtre. XG Editions Thierry Magnier, 2013, 134 pages, 9 €

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Le Mag, magazine trimestriel de la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre Rue Lazare-Ponticelli, 77100 Meaux, 01 60 32 14 18, www.sam2g.fr, contact@sam2g.fr Direction de la publication : Jean-Christophe Ponot et Michel Rouger. Rédacteur en chef : Sylvain Ferreira Rédaction : Yann Mathias, Xavier Gillet, Yvan Belair Réalisation : Agence Kaolin, 5 square de Clignancourt, 75018 Paris, http://agencekaolin.com/ Création graphique et secrétariat de rédaction : Marguerite Comte En couverture : © www.mathias-studio.com Publicité : Denis Schuck, 06 30 07 83 15, dschuck@sam2g.fr Impression : Chevillon, Sens (89). Tirage : 12 000 exemplaires. Dépôt légal : à parution. Numéro ISSN : en cours.


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Contact : Denis Schuck 06 30 07 83 15 ou Les Amis du Musée contact@sam2g.fr

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