Dossier pédagogique Livret de l’enseignant - Préparation à la visite
Cycle 2 et 3
Sommaire : Livret de l’enseignant 1) Liens avec les programmes scolaires 2) Fiches thématique a. Musée de France et objets b. Histoire de la céramique landaise du 17e au 20e siècle - Castandet - Samadet - Pontenx-les-Forges - Saint Vincent de Xaintes - Saint Sever
p3 p4 p6 p7 p 11 p 13 p 15 p 17
Activités au musée 1) Aspects pratiques 2) Ateliers (1 atelier au choix) c. Peinture sur carreau ou assiette d. Travail de l’argile au colombin 3) Horaires, tarifs, et lieux de restauration 4) Corrigé du questionnaire cycle 2 5) Corrigé du questionnaire cycle3
p 19 p 20
p 21 p 22 p 24
LEXIQUE
p 25
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Liens avec les programmes scolaires
Dans le tableau ci-dessous, vous trouverez les correspondances de l’exposition avec les programmes scolaires des cycles 2 et 3: Discipline
Découverte du monde
Niveau
Eléments
Exposition
Cycle 2
Se repérer dans l’espace et le temps: Ils découvrent des formes usuelles de représentation de l’espace (photographies, cartes, mappemondes, planisphères, globe). ils prennent conscience de l’évolution des modes de vie.
Localisation des sites de production (position sur la carte des Landes). Mode de vie du 17e au 20e siècle.
Un premier contact avec des œuvres les conduit à observer, écouter, décrire et comparer. Pratiques artistiques et histoire des arts
Français
Cycle 2
Cycle 2
Arts visuels: Il mobilise des techniques traditionnelles (peinture, dessin) ou plus contemporaines (photographie numérique, cinéma, vidéo, infographie) et propose des procédures simples mais combinées (recouvrement, tracés, collage/montage). Ces pratiques s’exercent autant en surface qu’en volume à partir d’instruments, de gestes techniques, de médiums et de supports variés.
Cycle 3
Atelier de peinture/ atelier d’argile.
Il est capable de s'exprimer, d'écouter et de prendre la parole. Il comprend un récit quand il est lu par un adulte. Il distingue clairement les sonorités de la langue et les signes graphiques qui les représentent à l'écrit. L'histoire et la géographie donnent des repères conjoints, temporels et spatiaux. Les travaux des élèves font l'objet d'écrits divers. Par exemple des résumés et frises chronologiques, des cartes et croquis
Culture humaniste
Découverte du musée. Découverte de la céramique.
Les pratiques artistiques individuelles ou collectives développent le sens esthétique. Elles favorisent l'expression, la création réfléchie, la maîtrise du geste et l'acquisition de méthodes de travail et de techniques. Dans le cadre de l'histoire des arts, elles sont éclairées par une rencontre sensible et raisonnée avec des œuvres considérées dans un cadre chronologique.
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Découverte des Landes et de sa géographie. Découverte de la chronologie des différentes fabriques. Atelier de peinture/ atelier d’argile.
Musée de France et objets
Les missions d’un « musée de France » Un musée de France a comme missions, fixées par la loi, de : - conserver, restaurer, étudier et enrichir sa collection, - la rendre accessible au public le plus large, - mettre en œuvre des actions d’éducation et de diffusion, - contribuer aux progrès de la recherche.
Les objets d’un « musée de France » Un « musée de France » enrichit habituellement sa collection de deux façons : par des achats et par des donations. Il peut aussi solliciter un autre musée pour qu’il lui laisse certains objets pour plusieurs années : c’est le dépôt. Les achats d’œuvres ne peuvent se faire sans l’aval préalable de la commission scientifique régionale d’acquisition des musées de France composée de conservateurs extérieurs à la région et de spécialistes. Elle dépend de l’Etat. Son avis est consultatif mais conditionne l’attribution de subventions pour l’achat et la restauration de l’objet. Les vendeurs d’objets sont de différents types : des professionnels et des particuliers. Parmi les vendeurs professionnels figurent les commissaires- priseurs, les antiquaires et les brocanteurs. Les particuliers peuvent aussi contacter un « musée de France » pour lui proposer l’acquisition d’une œuvre. La donation est un acte notarié par lequel un particulier entend céder une œuvre ou un groupe d’œuvres à un « musée de France ». Préalablement à l’établissement de l’acte, l’objet ou groupe d’objets aura été estimé par un expert pour en fixer la valeur. Le donateur potentiel se sera entendu auparavant avec sa famille pour éviter tout conflit de succession dû à cette donation.
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Un « musée de France » peut laisser à un autre un certains nombre de ses œuvres en exposition pour quelques années : c’est un dépôt d’œuvres. Cela concerne des objets que le musée prêteur n’expose pas et qui entrent dans le propos du musée emprunteur. Les objets, une fois intégrés aux collections d’un « musée de France », changent de statut : ils appartiennent alors au domaine public. Ils deviennent alors : - inaliénables, c’est- à- dire que l’on ne peut plus les vendre, - imprescriptibles, ce statut ne peut être remis en cause dans le temps.
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Histoire de la céramique landaise du 15e au 20e siècle
L’histoire de la céramique dans les Landes a été marquée par l’apparition de centres de fabrication spécialisés.
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1600
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1650
1732
P= Pontenx-Les-Forges
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La production de Castandet (1641- 1941) Castandet est le centre de production le plus ancien : le premier document d’archives le mentionnant date de 1640. Il est resté en activité jusqu’en 1941. Castandet a fabriqué de la terre cuite vernissée utilitaire qui a été utilisée dans les cuisines landaises. Les poteries de Castandet ont côtoyé les autres céramiques landaises. La concurrence des faïences de Samadet à décor très simplifié lui porte un rude coup commercial à la fin du 18e siècle. Vers 1870, les productions de récipients de stockage de Castelnaudary (Aude) et de Vallauris (Alpes- Maritimes) fait de l’ombre à celle de Castandet : c’est le début d’une lente fin jusqu’au 20e siècle.
Type de céramique : C'est une poterie* populaire, utilitaire, rurale et artisanale.
Quelques dates : C'est une production longue dans le temps mais moins organisée que d'autres ateliers du Languedoc ou de Midi- Pyrénées comme Cox en Haute Garonne ou Castelnaudary dans l'Aude. Il y a une diversité de la production de Castandet mais il n'y a pas de spécialisation dans un type de fabrication comme ailleurs.
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Nombre de fours à Castandet La production s'étend du XIVe au XX e siècle (1450-1941) découpée en plusieurs périodes : - de 1450 à 1750 : domination de la production de Castandet sans partage, - du XVIIe siècle à 1789 : enrichissement des potiers, - de 1790 à 1840 : appauvrissement des potiers avec l'abandon de la fabrication de la vaisselle causées par la concurrence des faïences à décor simple de Samadet, d'Auvillar et de Martres- Tolosane, - Après 1870 : arrivée massive des poteries de Cox, de Vallauris, de Castelnaudary à prix inférieur qui concurrencent les pots à graisse. Les particularités des potiers : Ils sont grégaires : il y a peu d'installation de potiers hors de Castandet, les départements limitrophes (Gironde, Pyrénées- Atlantiques) sont la limite des déplacements. L'organisation de la production : Il y a un aspect communautaire et familial qui se manifeste par : • le partage d'un four par trois ou quatre où on cuit de la poterie et du pain, • la transmission du savoir sans intermédiaire dans les familles de potiers (comme les Cadilhon, les Glize ou les Lamothe), sans contrat d'apprentissage, • l'investissement de départ est familial, • la poterie est fabriquée à la maison dans un atelier contigu au logement, • des ateliers nombreux mais dispersés sur la commune, • les potiers qui se marient restent à Castandet. Le potier est propriétaire de son atelier mais pas du lieu d'extraction de l'argile ni du lieu où les ajoncs sont récoltés pour la cuisson. L'activité potière se déroule seulement en été, en hiver, les potiers sont agriculteurs ou vignerons.
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Technique de fabrication : Il y a trois argiles pour la pâte : la bleue pour les tuiles, la courante pour les poteries et la blanche (avec du kaolin) beaucoup plus rare. Les argiles des « terreres » sont extraites pendant l'été, laissées sur place huit mois pour « pourrissement », puis mises en fosse de décantation chez le potier et ensuite mélangées pour être travaillées en été. Le travail de mise en forme se fait sur des tours à roue* et à bâton jusqu'en 1840 puis avec des tours à pied. Ce sont les femmes qui placent les manches et les becs après le séchage. Avant le XVIIIe siècle, les objets étaient émaillés partiellement par saupoudrage à l'oxyde de plomb, puis on appliquait au pinceau de la glaçure* sur le col et le fond leur donnant une couleur sombre.
Four de Castandet – photo p 55 in » Castandet,mémoire d un village Landais »- GRECAM
A partir des années 1840- 1850, les fours ou « fournières » ont leurs voûtes constituées de pots (à refaire tous les dix ans) car plus économique que les briques. L'évacuation des fumées se fait par la voûte et à travers le toit du hangar, sans cheminée. Les fours sont de petite taille (3m x 2m), faciles à construire et déplaçables. Ils sont à flamme directe et à sole* suspendue. Leur alandier ou foyer et leur chambre de cuisson sont ouverts sur les faces opposées. Leur alandier est à demi- enterré à la différence de Midi- Pyrénées. Ils ont une forme en U, ils ont une contenance située entre 5m3 (soit plus de 3000 pots à résine) et 8m3 (soit 5000 pots). En 1926, il y avait entre trois à quatre cuissons par an qui durait pendant huit à dix heures. La zone de vente : La production des céramiques étaient destinées aux paysans, aux bourgeois et à la noblesse locale.
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La zone de vente se situe dans le Bas Adour (Mont de Marsan et le Tursan sont les débouchés principaux), aucune commercialisation à longue distance : • la vente sur les marchés de Villeneuve-de-Marsan, de Nogaro, de Barcelonne-duGers, d'Hagetmau, de Mont-de- Marsan, de Dax et de Souprosse est faite par les potiers par des routes de mauvaise qualité (la vaisselle était calée par de la paille), • les poteries sont revendues chez des marchands à Bazas, à Hagetmau (quincailler Blein), à Aire-sur-l'Adour (quincailler Fourcade) et à Mont de Marsan (quincailler Dumas), Les limites de la zone de vente se situent entre Réaup (47), Bétous (64), Garos (64), Dax jusqu'à Labrit. A la fin du XIXe siècle, elle englobe Bazas (33) et Aignan (32).
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La production de Samadet ( 1732-1831)
Samadet débute en 1732. Sa production s’adresse à la noblesse locale et elle fonctionne selon un modèle économique datant de Louis XIV, celui du monopole. Le roi concède une exclusivité de fabrication sur une distance de vingt lieux soit soixante dix-huit kilomètres. La faïencerie occupera jusqu’à une cinquantaine de personnes. Sa production, complémentaire de celle de Castandet produit une plus grande diversité de plats et de décors dont l’apogée est atteinte entre 1750 et 1800. Le 19e siècle est marqué par un changement de clientèle : les paysans les plus riches et les bourgeois sont désormais les nouveaux acheteurs. C’est l’industrialisation qui est fatale à Samadet car les propriétaires n’ont pas les moyens d’investir en machines et en personnel qualifié. La fabrique ferme en 1838 pour laisser la place à un marché à bétail.
Quelques dates XVIIIe- XIXe siècle : 1732- 1838 1760-1780 : apogée de la faïence et prospérité économique, 1780 : début du déclin de la faïence en France avec la crise économique, 1789- 1796 : crise révolutionnaire, 1800- 1815 : stagnation avec des faïences peu décorées, blanches ou brunes, 1816-1834 : difficultés et fermeture dues aux guerres napoléoniennes et à la concurrence des céramiques industrielles (porcelaine et faïence fine).
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Type de céramique : Faïence stannifère, vaisselle pour les « grandes occasions ». Les particularités des potiers : Ils se déplacent en France : Rouen, Toulouse, Bordeaux, Bayonne, Dax. Ils forment aussi localement des apprentis. L'organisation de la production : C'est une activité unique, proto- industrielle, rurale dans un cadre mis au point au XVIIe siècle par Colbert. Ce sont des manufactures de taille modeste : il faut compter 4 000 livres pour démarrer une faïencerie contre 300 000 livres pour une fabrique de coton ou 1 000 000 livres pour de la sidérurgie ou des mines. Les tâches sont spécialisées : 50 ouvriers au maximum. Le travail se fait à la manufacture uniquement, on ne travaille pas chez soi. L'investissement initial est fait par un noble local qui doit être un grand propriétaire foncier car il faut : • l'espace nécessaire pour y installer la manufacture, • la présence de terres pour en extraire les argiles, • des forêts pour le combustible. Un noble peut être propriétaire d'une faïencerie car : • la faïence ne fait pas légalement perdre les titres de noblesse (pas de dérogeance) car elle est acceptée comme emploi pour les nobles par assimilation à la verrerie (reconnue au XIVeme siècle comme activité noble par Philippe le Bel), • Louis XV possède la fabrique de porcelaine à Sèvres en 1756 et qu'il est un exemple à imiter, • depuis Louis XIV, il existe une politique de soutien de l’État à l'indépendance industrielle de la France grâce aux nobles qui ont l'argent et l'espace nécessaire pour investir. •
La clientèle : D'abord la noblesse locale puis la bourgeoisie et les paysans les plus riches au début du XIXe siècle. Technique de fabrication : Mélange de deux argiles extraites de carrières proches de la manufacture. Couleur verte obtenue par mélange de jaune d'antimoine et de bleu de cobalt. La zone de vente : Aquitaine et Midi- Pyrénées
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La production de Pontenx les Forges (1773- après 1794) Pontenx- les- Forges démarre sa production en 1773. Quelques dates
Pontenx est une des premières fabriques de porcelaine en France 1769 : découverte du gisement de kaolin (argile spécifique de la porcelaine) à Saint- Yreixla- Perche, près de Limoges 1770 : première production de porcelaine dure (à base de kaolin) en grand nombre à Sèvres. 1771 : premières porcelaines à Limoges.
Les premières fabrications de grand volume datent de 1770 à la manufacture de Sèvres et de 1771 à Limoges. La fabrique de Pontenx-les -Forges est dirigée par trois allemands ayant traversé l’Europe de long en large. Celui qui signe d’un « Z »ses pièces est Zinckernagel. La production s’arrête vers 1794 car l’héritier du fondateur, le Comte de Rolye, n’est pas intéressé par une céramique à la fabrication coûteuse dans un climat politique agité.
L'organisation de la production : Il existe une proximité géographique entre l'activité sidérurgique et la poterie comme à Brocas- les- Forges. Le travail est fait à la manufacture avec des salariés : tourneur, peintre. C'est une activité unique avec une grande spécialisation des taches et des marques sur les objets de chaque peintre et mouleur. Un seul four dans l'ancien château du village.
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La clientèle : Le prix de vente est élevé. Une assiette de la manufacture de porcelaine tendre de Sèvres au décor en « camaïeu carmin » du service du roi pour le château de Fontainebleau coûtait 18 livres en 1770. Technique de fabrication : La provenance du kaolin est inconnue : elle pourrait venir de Saint-Yrieix - la- Perche. Cependant, les manufactures s'installaient au plus près des gisements. Il y a sans doute eu une dizaine d'ouvriers : le directeur devait peindre les pièces. C'est une petite production. Citation de 2000 porcelaines vendues à Bordeaux chez une commerçante, Mme Poitevin, en 1774. La zone de vente : Bordeaux et Pontenx.
Trois pièces - un pot à lait, une écuelle et un pot à eau - sont conservées au musée sur les dix-sept identifiées en 2012 comme provenant de la fabrique de porcelaine landaise
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La production de Saint Vincent de Xaintes (1809- 1848) Type de céramique : Faïence stannifère, vaisselle pour les « grandes occasions » avec des décors populaires. Les particularités des potiers : Ils se déplacent en France : Angoulême, Nevers, Saint- Esprit (Bayonne).
Quelques dates
C'est une production importante mais encore mal identifiée et confondue avec celle de Bayonne 1811- 1822 : Hector Larroque, peintre venant de la fabrique de Saint- Esprit, près de Bayonne, dirige cette fabrique. 1822- 1833 : Gracieuse Bereterot dirige la manufacture. - 1822 : arrivée de Philibert Dorot, tourneur, de Nevers. - 1823 : il épouse Gracieuse qui serait le peintre de la manufacture. - 1830 : arrivée du peintre Joseph Mauméjean, né à Dax en 1809. - 1832 : François Lachasseigne (né en 1818) est peintre à la manufacture. Il aurait été formé par Joseph Mauméjean, il est le neveu par alliance de Dorot. - 1833 : décès de Gracieuse Bereterot. 1834- 1847 : Philibert Dorot dirige la manufacture - 1835 : départ pour la fabrique de Saint- Esprit de Joseph Mauméjean - 1837-1844 : François Lachasseigne est peintre à Malicorne 1847 : fin probable de la manufacture
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Les Mauméjean, une dynastie d'origine landaise Joseph Mauméjean est un faïencier né à Dax en 1809. Il est le fils de Pierre Mauméjean, orfèvre. Il se marie en 1836 à Saint- Esprit de Bayonne avec Catherine Dufau, fille de peintre sur faïence. En 1837, naît Jules Pierre Mauméjean, qui sera peintre verrier. Il fonde son atelier à Pau en 1860 et débute ainsi une dynastie de peintres sur vitrail et de mosaïstes. Il meurt en 1909. Ses cinq enfants ont développé cet atelier au point d'avoir des filiales en Espagne (San- Sébastian et Madrid).
Technique de fabrication :
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•
La concurrence de la porcelaine et de la faïence fine oblige les faïenciers à : diversifier leur production dans une même fabrique avec des tuiles, des briques, de la faïence brune et des « culs noirs », rechercher des gains de temps : ils utilisent des pochoirs, ils réalisent des décors à la girelle* pour pouvoir être réalisés par des ouvriers peu qualifiés, ils créent des décors à larges coups de pinceaux, plus rapides à faire, une révolution technologique : la découverte du pigment rouge constitué de poudre de grès venant de Dordogne. Il est mélangé à du plomb et devient du « rouge de Thiviers ». Il a été créé par Jacques Dubourdieu, directeur de la manufacture de Thiviers (Dordogne) entre 1794 et 1836, cette découverte prolonge la vie des faïenceries face aux évolutions économiques, créer des décors liés à des événements historiques, La zone de vente : Aquitaine et Espagne (le musée basque de Bilbao conserve des pièces de Dax)
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La production de Saint Sever (1920- 1957) A Saint Sever, c’est la mémoire de ce patrimoine céramique des Landes qui est utilisée pour réaliser des copies de décor des 18e et 19e siècles. Eugène Léon- Dufour crée sa fabrique en 1920 pour la fermer en 1927.
Type de céramique : Faïence stannifère, objets de décoration, bibelots.
Les particularités des potiers : Ils sont attirés par les Landes pour s'y installer alors qu'ils viennent d'ailleurs (Lille pour Louis Dage). Quelques dates •
1920- 1927 : « Les Faïenceries de l'Adour (Tradition de Samadet) »
Elles sont fondées par Eugène Léon- Dufour. Il est l'ancien peintre de décors de Samadet dans la faïencerie d'Hagetmau (créée en 1900 et qui s'arrête en 1931). Henri Chaumeil (1877- 1944) est un des actionnaires de cette société : il est céramiste, il a géré un magasin à Paris jusqu'en 1939 où se vendaient des copies de faïences du XVIIIeme siècle (y a-t-il vendu la production de Saint- Sever?). Noël Blain, potier de Castandet actif entre les deux guerres mondiales, a travaillé dans cette fabrique.
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Les faïences sont signées au revers d'un A (comme Adour) dont la barre transversale est en forme de V. Cette signature est attribuée à E. Léon Dufour. En 1927, les locaux de la société situés dans le quartier de Peré sont mis en vente au Tribunal de Mont de Marsan. • 1929- 1957 : « Nouvelle faïencerie de l'Adour » Il y a un changement de propriétaire en 1929. Il ne semble pas qu'il y ait de copies de Samadet réalisées entre 1929 et 1935. C'est avec l'arrivée de Louis Dage (1935- 1957) que les copies de Samadet ont pu reprendre. Il est né en 1885 à Lille et serait mort en 1963. Sa carrière s'effectue d'abord dans le Nord de la France (Fives-Lille, Nimy en Belgique, Billancourt, Antony) puis à Saint-Sever. Il a fondé en 1920 la Faïencerie d'Art d'Antony (95), associé avec Eugène Val, membre important de la chambre syndicale de la céramique et de la verrerie, où il collabore avec : • Jean de La Fontinelle (spécialiste des décors animaliers), • André Villien (un vase signé des deux hommes l'atteste), • Georges Cassin (entre 1936 et 1937 il travaille à la manufacture nationale de Sèvres puis à l'usine Boch en Belgique). Louis Dage fournit l'atelier d'art « Pomone » du grand magasin « Au bon marché ». Il est « meilleur ouvrier de France » en 1925. Il participe vers 1934 à l'aménagement du paquebot Normandie. En 1935, la société de la Faïencerie d'Art d'Antony est dissoute. L'organisation de la production : Elle est semi- industrielle car le décor est fait à la main mais les formes sont fabriquées avec des machines dans une usine pour être diffusé en nombre. Elle sera reprise vers 1935 par Louis Dage, un Lillois, qui fait durer cet héritage jusque dans les années 1950.
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Aspects pratiques Organisation des visites de classes : Les classes peuvent être reçues en matinée même lorsque le musée est fermé au public.
Une classe est divisée en deux groupes : - un groupe visite l’exposition avec le questionnaire - le deuxième groupe est en atelier Durée du questionnaire : 30mn à 45 mn selon les niveaux Le questionnaire de l’exposition temporaire peut être combiné avec celui du permanent.
Les ateliers proposés sont les suivants - peinture au pochoir d’une assiette - travail de l’argile pour réaliser au colombin une écuelle à oreilles Durée des ateliers terre : Pochoirs sur assiette : 30 mn et argile : 60mn
Le choix de l’atelier doit se faire au moment de la réservation.
IMPORTANT : Nous vous conseillons de prendre d’appeler le service éducatif du musée et de prévoir une pré-visite afin d’élaborer avec précision le programme voulu. Musée départemental de la faïence et des arts de la table 2378, route d’Hagetmau 40230 SAMADET Tel : 05.58.79.13.00 Fax : 05.58.79.69.10 Courriel : musee.samadet@cg40.fr Site Internet : www.museesamadet.landes.org Toutes les vidéos concernant les techniques de fabrication et de décoration - moulage, tournage décoration et estampagesont visibles sur le site de You Tube. http://www.youtube.com/user/mfat2378
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Fiches : ateliers Peinture et décoration d’une assiette au pochoir •
Durée : 1h00 • L’objectif : C’est de découvrir une technique de décoration des faïenciers au 19e siècle : le pochoir. Le pochoir peut représenter un château ou bien des fleurs ou des motifs géométriques. Le support peut être une assiette en carton ou un carreau en céramique.
• L’atelier : Les enfants fixent le pochoir sur le support avec du scotch. Ils posent les couleurs successivement pour obtenir un décor selon qu’ils utilisent un seul pochoir pour obtenir une vignette ou bien qu’ils les combinent dans une technique mixte.
Travail de l’argile pour réaliser au colombin une écuelle à oreilles •
Durée : 1h00 • L’objectif : C’est de découvrir le travail de l’argile à travers la technique du montage d’un objet au colombin et l’emploi de gabarits. Ils sont confrontés à un objet ancien inconnu : l’écuelle à bouillon. C’est l’ancêtre de l’assiette à soupe dans laquelle on consommait du bouillon le matin.
• L’atelier : Les enfants préparent l’argile en frappant des petits pains. Ils roulent à la main trois colombins. Ils sont ensuite les assemblés à la barbotine. Ils utilisent un gabarit pour fabriquer les anses ou oreilles à coller à la barbotine. Ils réalisent le montage de l’objet tandis que des informations sont données sur la nature de l’argile et sa préparation par les faïenciers. A noter qu’un tablier ou un grand T-shirt est nécessaire pour le travail de la terre et de peinture afin d’éviter tout incident.
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Horaires, tarifs et lieux de restauration Ouverture du musée aux scolaires Le musée est ouvert du : - 15 janvier au 15 mai et du 1er octobre au 15 décembre de 14h00 à 18h00, - 16 mai au 30 septembre de 10h00 à 12h00 et de 13h30 à 18h30. Le musée est fermé : - du 16 décembre au 14 janvier, - tous les lundis, le 1er mai, 1er et 11 novembre.
Tarif : La venue des groupes scolaires est gratuite.
Lieux de restauration : Le jardin, qui se trouve derrière le musée, peut être un lieu de pique nique les jours de beau temps. Une pièce pour prendre les repas à l’abri, dans la salle des fêtes à trois kilomètres du musée peut être mise à disposition des classes qui en font la demande auprès de la mairie de Samadet. Tel : 05.58.79.11.56 Fax : 05.58.79.15.14 Le centre culturel du Tursan : Il est situé au centre du village de Samadet, il héberge une collection de céramiques contemporaine sur le thème des arts de la table. Il constitue un élément incontournable aux collections du musée. Il comporte également une médiathèque et un atelier informatique. Place de la faïencerie 40230 SAMADET - Tel : 05.58.79.65.45
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CORRIGE DU QUESTIONNAIRE - CYCLE 2
1) La porcelaine, la faïence et la terre cuite font partie de la famille des céramiques (C + rat+mie+queue) 2 Banne Castandet, couvercle de soupière Samadet, pot à eau ou pot à lait-Pontenx-Les-Forges, assiette décorée- la Renommée de Dax
3) la bonne réponse est a) XIXe siècle b) Dax 4) a = Cloche à salade + salade b= Pot à graisse + confit de canard c = écuelle à bouillon + soupe d = pique fleur + fleurs
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CORRIGE DU QUESTIONNAIRE CYCLE 3
1 ) carte corrigée ( dossier pédagogique p6) 1) Samadet – Faïence 2) Castandet - Terre cuite 3) Dax – Faïence 4) Pontenx-Les –Forges – Porcelaine 5) Saint Sever Faïence 2)
La manufacture qui a travaillé le plus longtemps est Castandet et la plus courte est Pontenx Au 18e siècle, Samadet et Pontenx et au 20e siècle, Saint Sever et Castandet 3) La porcelaine, la faïence et la terre cuite font partie de la famille des céramiques (C + rat+mie+queue) 4) Banne Castandet, couvercle de soupière Samadet, pot à eau ou pot à lait-Pontenx-Les-Forges, assiette décorée « la Renommée de Dax »
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5) la bonne réponse est a) XIXe siècle b) Dax 6) a = Cloche à salade + salade b= Pot à graisse + confit de canard c = écuelle à bouillon + soupe d = pique fleur + fleurs
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LEXIQUE Bassine : Ustensile à « tout faire « de la ménagère, servait à la toilette, à la vaisselle, lors du tuecochon pour recueillir le sang. Banne ou bane ou cruche de tête : Destinée au transport, la conservation à la présentation des liquides alimentaires tels que l’eau, alcool huile et vinaigre. Biscuit : Pièce de terre non émaillée n'ayant subi qu'une seule cuisson Céramique : Terme générique qui réunit la faïence, la faïence fine, la porcelaine, le céladon, le grès... Cloche à salade : Sa fonction est de blanchir le cœur de la salade que l’on met en place une semaine avant la récolte Couverte : Désigne en principe les enduits vitrifiés qui fondent à haute température sur grès et porcelaine Faïence : terre cuite à base d'argile de deux types : la faïence stannifère, recouverte d'une glaçure stannifère (à base d'étain) opaque appelée engobe, qui masque totalement la pâte avec laquelle elle a été façonnée et lui donne son aspect caractéristique blanc et brillant, et la faïence fine, dont la pâte blanche ou légèrement ivoire, précuite puis décorée, est recouverte d'une glaçure plombifère (à base de plomb) transparente. Girelle : plateau rond fixé sur l'axe de rotation du tour servant de support au façonnage des pièces Glaçure : Terme générique désignant les enduits vitrifiés recouvrant les objets d'argile. Grès : Pâte qui après avoir été cuite est imperméable, vitrifiée et opaque. Sa température de cuisson varie entre 1150 et 1300°C Jarron : vase globulaire muni de deux anses utilisé comme pot à graisse. Oule ou pot à cuire utilisé pour la cuisson des aliments Pochoir : technique d’impression ou picturale qui permet de reproduire à l’aide d’une brosse ou de pinceau à l identique des dessins sur porcelaine, faïence ou un autre matériau. Poncif : Feuille de papier à dessin piqué de petits trous sur laquelle on imprime un pigment (charbon dans le cas de la faïence) à l'aide d'un tampon ou poncette) Porcelaine : Pâte qui à l'état naturel est d'un blanc très pur après la cuisson et présente un aspect vitrifié. Sa température de cuisson peut varier entre 1250 et 1460°C Pot à graisse : pot de dimensions diverses, légèrement globulaire, utilisé pour le gras et les plus petits pour la confiture Pot à résine : Petit pot tronconique créé vers 1845 qui sert à l’exploitation et à la récolte de la résine de pin par le gemmeur. Terre cuite : Argile cuite à basse température (900-1000°C) et non émaillée.
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