TRÉSORS DU VIETNAM
2000 ans au fil du fleuve Rouge
Dossier pédagogique COLLÈGE ET LYCÉE
Livret de l’enseignant Préparation à la visite
Musée départemental de la faïence et des arts de la table
Samadet
TRÉSORS DU VIETNAM 2000 ans au fil du fleuve Rouge
Sommaire Présentation de l’exposition
p3
Les ateliers
p4
Informations pratiques
p5
Liens avec les programmes scolaires
p6
Fiches thématiques Découverte du Vietnam (géographie, histoire) La céramique vietnamienne Les animaux fantastiques du Vietnam Les religions du Vietnam
Sélection d’oeuvres pour la visite libre
p7 p 12 p 14 p 16 p 18
Activités de prolongement
p 25 p 26
Prolongement en classe A la maison ou à l’école
Solutions aux questionnaires
p 31
Glossaire
p 35
Bibliographie
p 36
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TRÉSORS DU VIETNAM 2000 ans au fil du fleuve Rouge
Présentation de l’exposition Le musée départemental de la Faïence et des Arts de la table à Samadet propose, du 30 janvier au 7 octobre 2012, une nouvelle exposition temporaire intitulée :
TRÉSORS DU VIETNAM 2000 ans au fil du fleuve Rouge De la présence surprenante de pièces vietnamiennes au sein du musée, données par Joseph René Larrère – collectionneur parisien d’origine landaise – est née l’idée de réunir une sélection de pièces, parmi les plus belles, appartenant aux collections publiques françaises. Cette exposition, à laquelle ont exceptionnellement collaboré le musée Guimet – musée national des Arts asiatiques, le musée Cernuschi – musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris et le musée de Borda à Dax, propose de découvrir la civilisation vietnamienne, encore mal connue, à travers 165 objets en bronze ou en céramique. Ces pièces, utilitaires ou funéraires (coupes, verseuses, plats, tambours ou statuettes, etc.) sont les témoins de deux millénaires d’une histoire trop souvent réduite à une assimilation avec la culture chinoise. A cette occasion, le musée départemental de la Faïence et des Arts de la table à Samadet propose aux scolaires, à partir du cycle 2, une série d’animations et d’ateliers permettant de découvrir cette exposition. Le dossier pédagogique présent est remis à chaque enseignant afin de l’accompagner dans la préparation des élèves à la visite. Il est composé de différents éléments qui permettent d’aborder une civilisation, pas nécessairement inscrite dans les programmes scolaires, mais qui est l’occasion de s’ouvrir à de nouvelles connaissances, tant dans le domaine de l’histoire des arts que dans celui de l’histoire ou de la géographie. Les fiches thématiques intitulées « Découverte du Vietnam » peuvent ainsi être un support de cours, utilisable avant, pendant ou après l’exposition. Elles sont complétées par une sélection de pièces de l’exposition commentées, de fiches d’activités à imprimer et d’une bibliographie favorisant une ouverture ou un approfondissement de certains thèmes à l’issue de la visite.
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Les ateliers Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Le musée de la Faïence et des Arts de la table propose des ateliers pour les groupes scolaires (écoles, collèges et lycées). Ces activités visent à faire découvrir les thématiques abordées dans l’exposition (Histoire, géographie, culture, histoire des arts, pratiques artistiques,…) en tenant compte du niveau des élèves. Deux ateliers sont ainsi programmés pour les collégiens et les lycéens. Le choix de l’atelier doit se faire au moment de la réservation.
Dessin sur plaque d’argile à la manière des céramiques Dong Son La céramique de la culture Dong Son présente deux types de décor caractéristiques : soit un décor au peigne, soit un décor réalisé par impressions de matrices ou de tissus à grosses fibres. L’utilisation de matrices pour la réalisation de décors se retrouve également sur les céramiques de l’époque Giao Chi.
Réalisation d’une fleur de lotus en origami La fleur de lotus est un motif récurrent dans l’iconographie des céramiques vietnamiennes. Les élèves auront pu le découvrir notamment sur les céramiques à décor de pétales de lotus. Le lotus (Hoa sen) est une fleur qui symbolise la beauté, la sérénité, l’élévation spirituelle, la pureté. C’est la raison pour laquelle le bouddhisme l’associe à Bouddha. Cet atelier propose de travailler le motif de la fleur de lotus par le biais d’un pliage de papier appelé traditionnellement origami. Verseuse à décor de pétales de lotus, grès beige, dynastie Ly, musée départemental de la Faïence et des Arts de la table, Samadet
Organisation des visites Les visites se font sur réservation et en fonction des places disponibles. La visite dure environ 2 heures. Les groupes sont divisés en deux : ❫❫le 1er groupe visite l’exposition avec le questionnaire (1h) ❫❫le second groupe est en atelier (1h). L’équipe pédagogique se tient à votre disposition pour élaborer avec vous le programme de votre visite.
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Informations pratiques Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Le musée est ouvert : - du 1er octobre au 15 décembre et du 15 janvier au 30 mars de 14 h à 18 h - du 1er avril au 30 septembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30. Le musée est fermé : - du 16 décembre au 14 janvier - tous les lundis - les 1er mai, 1er et 11 novembre.
Tarif La venue des groupes scolaires est gratuite.
Lieu de restauration Une pièce pour prendre les repas à l’abri, dans la salle des fêtes à 3 km du musée peut être mise à disposition des classes qui en font la demande auprès de la mairie de Samadet. Tél. : 05 58 79 11 56 Fax : 05 58 79 15 14
Musée départemental de la faïence et des arts de la table 2378 route d’Hagetmau 40230 Samadet Tél. : 05 58 79 13 00 Fax : 05 58 79 69 10 Courriel : musee.samadet@cg40.fr Site internet : www.museesamadet.org
Pour prolonger la journée Le Centre culturel du Tursan Il est situé au centre du village de Samadet ; il héberge une collection de céramiques contemporaines sur le thème des arts de la table. Il constitue un élément complémentaire aux collections du musée. Il comporte également une médiathèque et un atelier informatique. Place de la faïencerie 40230 Samadet Tél. : 05 58 79 65 45
Le jardin d’Eden, Poudenx (40700) C’est un jardin botanique de 6500 m² qui permet de découvrir la flore au fil des saisons. Les senteurs, les couleurs et les bruits d’animaux agrémentent cette visite qui fait appel aux cinq sens. Tél. : 05 58 79 04 48 (visite sur réservation).
Autour du lac d’Agès Promenade autour du lac d’Agès (environ 5 km), zone de pique-nique avec des tables. Se renseigner auprès de l’Office de tourisme de Hagetmau. Tél. : 05 58 79 38 26
Turs’Ane, Castelnau-Tursan Visite-découverte d’un élevage d’ânes et de ses productions. Tél. : 05 58 44 56 78
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Liens avec les programmes scolaires Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Dans le tableau ci-dessous, vous trouverez les correspondances de l’exposition avec les programmes scolaires des collèges et des lycées : Discipline Histoire
Niveau Collège
Géographie
Collège
Arts plastiques
Collège
Histoire des Arts Collège
Histoire Géographie
Lycée
Enseignement d’exploration
Lycée
Éléments 6e : après un premier contact avec une civilisation de l’Orient, les élèves découvrent la Grèce et Rome et étudient l’émergence du judaïsme et du christianisme. 6e : après un approfondissement de la connaissance de l’espace proche (paysages et territoires), le programme explore le monde, pour y situer les sociétés humaines dans leur diversité, découvrir et caractériser les différentes manières de l’habiter. Les élèves sont mis en contact avec des oeuvres variées. Elles sont abordées dans leur dimension matérielle et dans leurs significations historiques et sociales. Cet enseignement développe chez les élèves des capacités de réflexion et d’expression sur les arts du passé et sur l’art contemporain. Il donne aux élèves les moyens d’étendre leur culture artistique et situer les oeuvres dans l’histoire. Cet enseignement permet aux élèves d’aller à la rencontre des œuvres d’art en visitant des musées ou des sites consacrés à l’art. Il met aussi en relation les arts, la culture scientifique et technique, l’histoire des idées, des sociétés, des cultures ou des religions. Par exemple, en abordant les productions artistiques inspirées par les mythes et les religions, les États et le pouvoir, l’espace et le temps, les formes d’expression en relation avec les techniques. 2de : le programme replace l’histoire des Européens dans celle du monde, de l’Antiquité au milieu du XIXe siècle. En suivant une progression chronologique, l’enseignement propose une approche thématique et problématisée des périodes étudiées. 2de : enseignements d’exploration, création et activités artistiques ; Arts visuels ou Patrimoines : explorer divers lieux et formes et la création artistique contemporaine, apprécier les enjeux économiques, humains et sociaux de l’art, découvrir la réalité des formations et métiers artistiques et culturels. Série L : enseignement obligatoire et de spécialité ; histoire des arts. Autres séries : enseignement facultatif ; histoire des arts.
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Exposition Découverte de la civilisation vietnamienne de l’âge du bronze jusqu’au XVIIIe siècle. Géo-localisation du Vietnam. Aperçu des modes de vie dans le nord du pays.
Découverte des bronzes et des céramiques vietnamiens. Initiation à l’art asiatique et aux décors des céramiques.
Découverte du musée. Aperçu de l’influence d’un pays étranger sur la production. Les céramiques cultuelles et leurs décors.
Découverte du Vietnam et des modes de vie de l’âge du bronze au XVIIIe siècle.
Découverte du musée. Mise en place de l’exposition temporaire. Choix du thème et des œuvres.
Découverte du Vietnam :
Présentation générale et géographie Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Le Vietnam porte officiellement le nom de République socialiste du Vietnam. Il est dirigé par un président de la république, Truong Tan Sang (depuis le 25 juillet 2011), et son premier ministre, Nguyen Tan Dung. La capitale du pays est Hanoï, la langue officielle est le vietnamien et la monnaie est le dong. Le Vietnam est situé au coeur de l’Asie du Sud-Est. Sa superficie est de 331 000 km2 soit 60 % de la superficie de la France. Le pays a une forme de « S », étiré sur 1700 km du nord au sud. Sa largeur n’excède pas 300 km ; elle est d’à peine 50 km pour la zone la plus étroite. Le Vietnam est frontalier de la Chine au Nord, du Laos à l’ouest et du Cambodge au Sud-Ouest. Il est bordé à l’est par la Mer Orientale, aussi appelée mer de Chine méridionale (3260 km de côtes). Le territoire est traversé par deux fleuves : ❫❫ le fleuve Rouge, au nord, long de 1200 km. Il traverse le pays sur 510 km et connaît des crues brutales. ❫❫ le Mékong, au sud, long de plus de 4000 km dont 220 km au Vietnam. Le relief est très varié mais les montagnes et les plateaux couvrent les ¾ du pays. C’est au nord-ouest que ces montagnes sont les plus hautes avec un point culminant à 3142 m d’altitude. Deux importantes zones de plaines dessinent également le territoire : ❫❫ le delta du fleuve Rouge au nord ❫❫ le delta du Mékong au sud. Cette dernière est très vaste et fertile ce qui en fait la principale zone rizicole du pays. En raison des différences de latitudes et du relief varié, le climat vietnamien diffère considérablement d’une région à l’autre. Cependant, il est plutôt tropical avec un régime de moussons. La mousson est un vent saisonnier qui souffle : ❫❫soit de la terre vers la mer (du nord-est vers le sud-ouest), c’est la mousson d’hiver qui marque la saison dite sèche, plus froide. ❫❫soit de la mer vers la terre (du sud-ouest vers le nord-est), c’est la mousson d’été qui marque la saison des pluies, plus chaude. C’est à cette période de l’année que le Vietnam connaît des typhons, au nord et au centre du pays.
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Découverte du Vietnam : Histoire Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
L’histoire du Vietnam peut se diviser en trois grandes périodes. Une quatrième période s’ouvre après 1945 et avec le début de la colonisation française mais elle n’est pas traitée dans l’exposition « Trésors du Vietnam, 2000 ans au fil du fleuve Rouge ».
Une période «légendaire» Une légende nous raconte la naissance du peuple vietnamien, les Viêt (ethnie majoritaire du Vietnam, 86 % de la population), grâce au mariage d’un dragon venu des mers, le roi Lac-Long, et d’une fée descendante d’un génie de la montagne, Au Co. De leur union sont nés cent garçons. Cinquante sont restés avec leur père dans les mers du sud tandis que les cinquante autres sont partis avec leur mère vers les montagnes. Ainsi sont nés les cent premiers royaumes viets. Les descendants des enfants du dragon et de la fée vivent en harmonie, chacun dans son royaume, lorsqu’ils font l’objet d’une première attaque par un peuple venu du nord (de la Chine). Une quinzaine de tribus décide alors de s’unir et d’élire l’un d’entre eux pour être le premier empereur du Nam Viêt (« pays des Viêt du Sud »), en 2879 avant J-C. Cette première dynastie légendaire nommée Hông Bang règne sur le royaume de Van Lang pendant près de trois millénaires. Elle est rattachée, au cours du 1er millénaire avant J-C à la culture de Dong Son qui marque l’apogée de la civilisation du bronze dont les tambours sont une illustration remarquable, tant du point de vue technique (fonte à la cire perdue) qu’ornemental (combinaisons de motifs géométriques, humains et animaux).
C’est à partir de ce moment que nous entrons dans la période des dates historiques. Thuc Phan, le roi des Tay Au (population montagnarde du Vietnam du Nord et de l’actuelle province chinoise du Guangxi) est vainqueur, vers 257 avant J-C, du dernier roi Hung. Il crée le royaume d’Âu Lac en réunissant le royaume de Van Lang avec son domaine. Son règne et celui de sa descendance durent jusqu’en 111 avant J-C, fin de la culture Dong Son et début de l’invasion chinoise. …/…
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Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
La domination chinoise (111 avant J-C 939 après J-C) La présence chinoise va durer environ 1000 ans, mais elle est rythmée par des actes de révolte de la part du peuple vietnamien. La première conquête chinoise a lieu en 111 avant J-C. Le protectorat chinois s’établit alors sur tous les territoires du nord. L’arrivée de nombreux immigrants chinois diffuse la langue et la culture chinoise. Entre 39 et 43 après J-C a lieu la révolte des soeurs Trung provoquée par l’exécution de l’époux de l’une d’entre elles pour opposition à la politique d’assimilation chinoise. Les deux femmes déclenchent un large mouvement d’insurrection et parviennent à réunir une grande armée qui va rapidement parvenir à libérer le nord du pays. Elles proclament alors la royauté et parviennent à repousser pendant près de trois ans les attaques chinoises. Malheureusement pour elles, le général Ma Yuan mobilise une nouvelle grande armée et les écrase en 42. Au début de l’année 43, après une dure campagne ponctuée d’une nouvelle défaite, la résistance cesse, les soeurs Trung sont capturées et exécutées (une autre version raconte qu’elles se sont données la mort en se jetant dans la rivière Hat pour ne pas être capturées). La deuxième période de domination chinoise s’étend entre 44 et 543. La sinisation des peuples est très importante et toutes les productions culturelles et artistiques s’en ressentent même si les vietnamiens réussissent malgré tout à marquer leurs différences à travers notamment les décors. Cette culture porte le nom de Giao Chi. De 544 à 602, la période est assez confuse à cause de nombreuses révoltes vietnamiennes qui déstabilisent le gouvernement chinois en place. À partir de 603, la domination chinoise retrouve une position de force sur le nord du Vietnam et la sinisation s’intensifie. La dynastie des Tang (618-907) baptise alors la région Protectorat général du « Sud pacifié » ou « Annam ».
L’indépendance nationale Malgré des révoltes qui persistent, il faut attendre le Xe siècle pour que la domination chinoise prenne fin grâce à la victoire de Ngô-Quyên lors de la bataille de Bach Dang en 939. Il fonde ensuite la première dynastie nationale, la dynastie des Ngô qui existe jusqu’en 967 et à laquelle vont se succéder sept autres dynasties sur dix siècles. ❫❫Dynastie des Dinh (968-980) ❫❫Dynastie des Lê antérieurs (980-1009) : elle est marquée par de nombreuses guerres contre
la Chine et le Champa, un royaume du sud. ❫❫Dynastie des Ly antérieurs (1010-1214) : elle tente d’unifier le pays en instaurant une organisation militaire, administrative et économique. La religion bouddhiste connait un véritable essor et de nombreuses pagodes sont construites. Des affrontements contre la Chine et le Champa ont toujours lieu. Le pays prend le nom de Dai-Viêt (jusqu’en 1802). ❫❫Dynastie des Trân (1225-1400) : elle continue les efforts d’unification des Ly. Les mongols sont repoussés mais les guerres contre le Champa persistent. ❫❫Dynastie des Hô (1400-1407) : le pays est la proie de troubles intérieurs graves qui favorisent le retour de la domination chinoise.
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Dossier pédagogique
❫❫Dynastie chinoise des Ming (1407-1427).
COLLÈGE ET LYCÉE
❫❫Dynastie des Lê postérieurs (1428-1789) : les Chinois sont repoussés après une lutte achar-
née de dix ans et la dynastie des Lê reprend le contrôle du pays. Cette dynastie présente jusqu’en 1789 va accomplir de grands changements, à commencer par la mise en place d’une organisation administrative, militaire et judiciaire très poussée. La culture, et notamment la littérature, l’histoire et la géographie, se développent. Le confucianisme domine désormais à la place du bouddhisme. Des contacts avec les Européens commencent à avoir lieu et des missionnaires chrétiens introduisent la religion catholique. Le pays conquiert définitivement le Champa (Vietnam sud) mais une lutte commence entre les seigneurs du nord et ceux du sud. ❫❫Dynastie des Nguyên (1802-1945) : entre 1789 et 1802, la dynastie des Tay-Son prend brièvement le contrôle du pays mais celui-ci est réunifié en 1802 avec la création de la dynastie des Nguyên qui le contrôle jusqu’en 1945. Le royaume s’appelle Vietnam de 1804 à 1820, Dai-Nam à partir de 1820 et sa capitale est Thang Long (actuelle Hanoï). A partir de Gia-Long, le Vietnam connaît une courte période de paix qui est interrompue vers la seconde moitié du XIXe siècle par l’irruption d’escadres françaises dans ses eaux territoriales.
La colonisation française L’intervention française dans le domaine politique, suivie de l’occupation de Saïgon en 1858 et de l’attaque de Hanoï en 1859, aboutit à la signature des traités de 1862 et 1874 plaçant le Vietnam sous la tutelle de la France. Le royaume de la dynastie des Nguyên est alors intégré dans une entité géographique appelée « Indochine française » englobant deux autres pays : le Cambodge et le Laos. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Indochine est occupée par les Japonais qui ont attaqué les garnisons françaises. La fin de la guerre voit la fin de la dynastie des Nguyên (qui a conservé jusque-là un pouvoir symbolique) et la proclamation d’Indépendance du Vietnam par Ho Chi Minh - Ville, le 2 septembre 1945 (mais sans valeur sur le plan international). Cela provoque, de 1946 à 1954, la guerre d’Indochine qui conduit aux accords de Genève. Le pays est partagé en deux : au nord, la République démocratique du Vietnam, dirigée par Ho Chi Minh - Ville ; au sud, l’État du Vietnam qui devient la République du Vietnam en 1955. Dès 1956, les troupes françaises se retirent complètement du Vietnam du sud qui proclame son indépendance. De 1963 à 1975 a alors lieu une guerre entre le Nord et le Sud à laquelle les Américains prennent part aux côtés des Sud-Vietnamiens. Malgré les Accords de Paris en 1973 les combats n’ont pas cessé et Saïgon est prise en avril 1975, puis rebaptisée Ho-Chi-Minh-Ville. Enfin, en 1976, le pays est réunifié et instaure la République socialiste du Vietnam dont Hanoï devient la capitale.
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Découverte du Vietnam : chronologie récapitulative Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
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Découverte du Vietnam : La céramique vietnamienne Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
La céramique Les découvertes archéologiques ont prouvé que la céramique est présente au Vietnam dès 4000 avant J-C mais d’après la légende, la fabrication de céramiques vietnamiennes ne débute que vers 700 avant J-C, lorsqu’un potier chinois construit son four sur les berges du fleuve Rouge dans le nord du pays. Selon les époques, les céramiques et leurs modes de fabrication évoluent.
La céramique de Dong Son Cette céramique est peu variée car, à cette époque, c’est l’art du bronze qui domine. Cependant, cela reste une activité traditionnelle et la céramique a un rôle utilitaire. C’est pourquoi, on a essentiellement produit des jarres, des bols et des objets du quotidien.
La culture de Giao Chi Le potier vietnamien va conserver certaines traditions locales, mais il va également intégrer à son travail certaines avancées technologiques de la Chine du sud comme l’utilisation du tour ou la glaçure. Il va également utiliser une meilleure terre, plus blanche, grâce aux techniques de l’épuration des argiles. La présence de dégraissant est désormais cachée.
DE HAUT EN BAS
Coupe à pied, terre cuite, Culture Dong Son, musée Cernuschi
Marmite tripode, grès blanc à couverte, époque Giao Chi, musée Cernuschi
Jarre, grès à couverte craquelée, période de l’Annam, musée Cernuschi
Malgré toutes ses avancées techniques venues de Chine, le potier vietnamien va créer son propre style et « vietnamiser » des formes caractéristiques chinoises en y appliquant un répertoire stylistique local. En plus d’une céramique destinée à usage quotidien, d’apparat ou religieux, la culture Giao Chi voit apparaître une nouvelle forme de production à destination funéraire. En effet, la vaisselle traditionnelle en bronze ou en laque est déclinée en céramique, mais dépouillée de ses caractéristiques utilitaires, pour servir d’offrande.
La céramique sous la période de l’Annam Peu de vestiges subsistent de l’époque de la domination chinoise. Les céramiques ont un corps épais et une couverte craquelée caractéristique. Les décors sont travaillés en réserve lors de l’application de la couverte et sont souvent composés de motifs géométriques. …/…
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Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
La céramique sous la dynastie des Ly et des Trân Les productions de cette époque témoignent de la situation politique, religieuse et sociale du pays. Ainsi, certaines céramiques vont être destinées au culte de Bouddha ; c’est notamment le cas des céramiques blanches avec un décor en fleur de lotus. Elles peuvent également être décorées avec des scènes du monde animal et être déposées dans les tombes. D’autres céramiques, de couleur brune, sont plus simples et se destinent à une utilisation par le peuple. Certaines ont des décors incisés, avec des poissons ou des tortues. Les céramiques vertes ou « céladons » suivent le modèle des céramiques chinoises de cette période. Les décors sont inspirés de la nature : feuilles, pétales de fleur de lotus, pivoines. La couleur ne recouvre pas la totalité des céramiques céladons ce qui permet de les reconnaître.
DE GAUCHE À DROITE ET DE HAUT EN BAS
Verseuse à décor de pétales de lotus, grès beige, dynastie Ly, musée départemental de la faïence et des arts de la table, Samadet
Coupe céladonnée, dynastie Tran, musée Guimet
Crachoir,
La céramique du XVe au XVIIe siècle La couleur bleue des céramiques produites à cette période vient du cobalt, métal blanc et dur assez rare dans la nature. Au XVe siècle et même auparavant sous les Trân, cette céramique bleuet-blanc est exportée vers la Turquie, l’Indonésie, etc. A partir du XVIe siècle, l’exportation de ces marchandises diminue et cette céramique est destinée à décorer les pagodes, en hommage à Bouddha. On fabrique alors des vases, des coupes à offrandes ornées de dragons, de chimères ou des brûle-parfums pour diffuser l’encens.
grès beige à couverte ivoire et rehauts de bleu de cobalt, fin de la dynastie Tran, XIV e s., musée Guimet
Bouteille, grès à couverte ivoire et rehauts de bleu de cobalt, dynasties Lê, fin XV e-XVI e siècle, musée Guimet
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Découverte du Vietnam :
les animaux fantastiques du Vietnam Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Le dragon C’est la figure emblématique la plus sacrée du Vietnam. D’après la légende sur la création du Vietnam, tous les vietnamiens descendent d’un dragon et d’une fée. Il est la représentation de la pluie, de la puissance et du yang (vie et croissance). C’est un symbole masculin. C’est sous la dynastie Ly (1006-1225) que le symbole du dragon devient le plus fort. Sa représentation est la suivante : un corps arrondi, composé de douze sections égales avec des petites nageoires, s’amincissant plus on se rapproche de la queue. La tête est redressée et porte une longue crinière, une barbe, une moustache et des yeux proéminents mais il n’a pas de cornes. Sa mâchoire est ouverte et laisse apparaître une langue fine et allongée. A l’intérieur du dragon se trouve toujours un joyau symbolisant la noblesse. Ses jambes sont petites, fines et terminées par trois griffes. Sous les Tran (1225-1400), le bouddhisme décline au profit de la montée du confucianisme. Le dragon porte alors les marques de ces modifications religieuses et sociologiques. Il devient plus majestueux, plus intrépide. Son corps est robuste, recouvert d’écailles et ses mouvements, plus libres, font des ondulations irrégulières. Sa tête devient terrifiante avec une mâchoire puissante, des cornes et des oreilles. Ses pattes ont désormais quatre griffes. Au XIIe et au XIIIe siècles, sous l’influence de la Chine, les représentations du dragon se multiplient. Il perd de sa valeur spirituelle pour incarner le pouvoir temporaire et royal dont il devient un attribut. Sous les Lê, il est représenté avec un corps courbé en deux endroits et une tête de lion très majestueuse comme pour le dragon chinois. Ses pattes se parent de cinq griffes.
DE GAUCHE À DROITE ET DE HAUT EN BAS
Dragon trônant sur le toit d’un temple à Ngu Hannh Son, près de Danang, Vietnam.
Dragon, élément en bronze à patine brune, Vietnam.
Paire de chimères en bois laqué rouge, accompagnées de leurs petits. Vietnam, vers 1900.
La chimère La chimère, Nghê en vietnamien ou bixie en chinois, est un animal mythique possédant un corps de félin et une tête de lion avec des cornes et une longue barbe. C’est un animal de bon augure qui accompagne les morts dans l’au-delà pour les protéger des dangers. …/…
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Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Le phoenix C’est un oiseau légendaire qui peut renaître de ses cendres. Il fait parti des quatre animaux fantastiques du bestiaire vietnamien avec le lion, la tortue et le dragon. Il représente le yin tandis que le dragon représente le yang. C’est un symbole féminin. Il incarne la prospérité. Il ne se manifeste qu’en temps de paix. C’est un oiseau aux larges ailes qui se terminent en flamme. Sa tête symbolise le ciel, ses yeux le soleil, son dos la lune, ses ailes le vent, ses pattes la terre et sa queue les planètes. Son chant recouvre les cinq tons de la gamme et ses plumes se parent de cinq couleurs.
DE GAUCHE À DROITE ET DE HAUT EN BAS
Aiguière en forme de Phoenix, vers XV e-XVI e siècle, Vietnam, Metropolitan Museum New-York.
Décor d’assiette, vers XV e-XVI e siècle, Vietnam.
Pagode Thien Mu, Hué, Vietnam.
La tortue Une légende vietnamienne raconte qu’en 1420, alors que la guerre fait rage pour chasser la dynastie des Ming du pays, les habitants de l’actuelle Hanoï ne trouvaient plus à manger. Ils étaient obligés de pêcher dans le lac situé au centre de la ville mais, très vite, les poissons étaient devenus rares et il fallait plusieurs heures pour attraper le plus petit d’entre eux. Un jour, un pêcheur appelé Leloï vit un étrange phénomène se produire devant lui. L’eau s’était mise à bouillonner et à tourbillonner. Tous les pêcheurs autour étaient terrifiés et se demandaient comment Leloï allait pouvoir sortir de l’eau un poisson capable d’une telle chose. Le jeune garçon, en observant cette manifestation, se sentit se remplir d’une force surnaturelle. Puis, une gerbe blanche s’éleva dans les airs pour laisser apparaître à la surface une longue épée en or posée sur le dos d’une tortue. Leloï prit l’épée qui lui donna suffisamment de force pour libérer le pays des chinois. Depuis, la tortue est devenue le symbole du Vietnam.
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Découverte du Vietnam : Les religions Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Pas moins de sept courants spirituels sont recensés au Vietnam, mais trois grands systèmes philosophico-religieux dominent : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme.
Le confucianisme Le confucianisme est une philosophie morale fondée en Chine par Confucius (né en Chine en 551 av. J-C). Elle ne s’intéresse pas à la vie de l’homme après sa mort mais c’est pendant sa vie pour accéder au bonheur, pour devenir un « junzi », un homme sage, modèle de vertu, bienveillant et veillant à l’amour de son prochain. Son but est de permettre à la société de devenir paisible et stable sous la direction d’un souverain, comme une famille sous l’autorité d’un père. Le peuple doit être soumis et obéissant face à un souverain aimant et protecteur. Depuis plus de 2000 ans, le confucianisme est un précepte d’instruction familiale et nationale au Vietnam. Il est à la base du modèle social vietnamien. La morale confucéenne s’applique à tous, riche et lettré mais aussi pauvre et paysan. Ainsi, l’individualisme n’existe pas ; les hommes forment un ensemble dans la famille et dans la société.
Le taoïsme D’origine chinoise, le Taoïsme est introduit au Vietnam au Ier siècle de notre ère. Il s’agit d’un courant communément rattaché à Lao Tseu, le « vieux sage », comme fondateur. Mais en réalité le taoïsme s’est formé au fil des siècles, en intégrant progressivement divers courants issus de la Chine antique, ainsi que diverses traditions locales. Sa philosophie repose sur le Dao (Tao en chinois) qui signifie « la voie ». C’est un principe primordial au-delà duquel rien n’existe. Il se manifeste dans le cosmos, le ciel et la terre. C‘est pourquoi il existe trois Dao : l’ordre surnaturel, l’ordre terrestre et l’ordre céleste. Les trois réunis forment le « principe UN ». Le Dao tient compte du Yin et du Yang. Ce sont les deux forces qui s’opposent et qui contribuent à la manifestation du Dao. Le taoïsme puise ses théories dans le livre du Daode jing, le livre de la Voie et de sa vertu. C’est un ouvrage qui permet à l’homme de donner des explications à certains phénomènes. Il est constitué de figures géométriques à six lignes continus ou non qui symbolisent le monde en mouvement. La doctrine principale du taoïsme demande à l’homme d’accéder à la sagesse en tenant compte du pour et du contre car le TAO annule les oppositions. L’humilité devient la plus grande des vertus. …/…
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Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Le bouddhisme Le Bouddhisme est introduit au Vietnam vers le IIe siècle de notre ère, par les Chinois et les moines indiens. Son nom vient de son créateur, un prince hindou du nom de Siddhârta Gautama, connu sous le nom de Bouddha « L’Illuminé ». C’est davantage une philosophie orientale plus qu’une religion. Son but est de permettre à l’homme de sortir du cycle des réincarnations pour accéder au nirvana qui marque la fin des épreuves de la vie terrestre. Pour arriver au nirvana, il faut, durant sa vie terrestre, renoncer à tous les désirs qui provoquent de la souffrance et suivre le chemin du juste en respectant les préceptes de compréhension, de compassion et de maîtrise de soi. Ainsi, on peut devenir soi-même Bouddha, « L’Éveil ». Avant cela, chaque être doit suivre un cycle de réincarnations en prenant en compte le fait que les actions de la vie antérieure déterminent la nouvelle. Chez les Vietnamiens, la pratique du Bouddhisme n’est pas incompatible avec d’autres cultes, notamment celui des ancêtres. Le lotus est le symbole de bouddha car il représente ce que l’homme doit atteindre. Il naît dans des eaux boueuses mais il conserve la pureté et une bonne senteur, preuve de sa vertu. Dans l’art vietnamien, il possède toujours huit pétales qui se dirigent vers les huit points cardinaux et représentent un mandala, un modèle géométrique (un cercle) et symbolique de l’univers bouddhique.
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Sélection d’oeuvres pour la visite libre Section 1 Culture Dong Son La première section de l’exposition présente des objets réalisés pendant la période de la culture Dong Son. Ils ont été mis au jour lors des fouilles sur le site de Dong Son (village de la province de Than Hoa qui a donné son nom à la culture) dans les années 30. La plupart se trouvaient dans des sépultures et ont mis en évidence la fabrication de divers objets en bronze dont un grand nombre d’armes : poignards, épées, lances, hallebardes, haches et pointes de flèche complétés par des vases, bracelets, plaques ornementales, clochettes, cymbales et tambours. Plus que de simples instruments de musique, les tambours de Dong Son semblent avoir été des emblèmes du pouvoir et étaient utilisés lors de cérémonies prestigieuses. Transmis de génération en génération, ils pouvaient aussi être placés auprès des défunts et parfois contenir leurs ossements ou des offrandes. Leurs scènes figuratives stylisées demeurent les seuls témoins des rites pratiqués par l’aristocratie de Dong Son.
DE HAUT EN BAS
Ce tambour est une reproduction miniaturisée d’une des premières formes de tambours que l’on a découvert dans la culture de Dong Son. Il est constitué de trois parties distinctes : ❫❫ un pied évasé sans décor ❫❫ une partie centrale cylindrique avec des bords droits et cinq anses positionnées juste sous le tore. ❫❫ un tore sur lequel est fixé le plateau.
Tambour miniature en bronze, mission Olov Janse 1934-35, sépulture 1, culture Dong Son. Prêt du Musée Cernuschi, n° inventaire MC 8953.
Lame de hache, fonte de bronze, mission Olov Janse 1934-35, site de Dong Son, culture Dong Son. Prêt du musée Cernuschi, n° inventaire MC 8911.
Le plateau a un décor très simple, composé de cercles et de quatre oiseaux stylisés tournant autour de la partie centrale. Cette dernière est constituée d’une forme étoilée légèrement en relief. Le tore est divisé par des lignes (des filets) en relief qui délimitent trois zones. Seule la partie centrale est décorée de deux frises composées de hachures verticales et de cercles pointillés réunis par des tangentes. Ces décors sont les mêmes que ceux présents sur les tambours de grandes tailles.
De nombreuses armes, poignards, épées, lances, hallebardes, pointes de flèches et haches, ont été trouvées dans les tombes des personnages de haut rang à côté des vases, parures et tambours. Celle-ci est ajourée et présente un décor en creux ce qui laisse penser qu’il s’agissait d’une arme d’apparat au vu notamment de sa fragilité. Cette lame de hache est donc un nouvel exemple d’objet utilitaire détourné au service du funéraire.
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Section 2 Époque de Giao Chi La production de cette époque est marquée par un métissage de la culture Dong Son et de la culture chinoise. Les traditions chinoises imprègnent les vietnamiennes. L’aménagement des tombes se fait alors selon le modèle chinois et le principe de fabriquer des offrandes funéraires en céramiques, dérivées des objets utilitaires en bronze, est adopté. Malgré tout, si les formes chinoises sont souvent choisies, on continue d’y appliquer un répertoire local qui permet aux vietnamiens de conserver leur identité.
Ce modèle est une réduction d’une grande ferme organisée autour d’une cour centrale et protégée par un pavillon au-dessus de l’entrée, qui permettait de surveiller les alentours. Pour éviter de marcher dans la boue, les habitants utilisent un chemin de dalles de briques formant une croix. Modèle réduit d’habitation en terre cuite, Lach Truong, sépulture 23, époque Giao Chi (Ier siècle avant notre ère – IV e siècle après J-C). Prêt du Musée Guimet, n° inventaire MG 19851.
L’habitation en elle-même se situe au fond de la cour, à l’étage. L’entrée se fait à l’aide d’échelles amovibles. Ce dispositif défensif semble témoigner d’un climat d’insécurité. Le bétail est abrité au rez-de-chaussée, sous l’étage du logis. Une auge et un fourneau avec une marmite sont présents. Chaque élément de cette miniature a été modelé et cuit séparément. Cette manière de faire est propre aux artisans vietnamiens, les fabrications chinoises étant faites d’un seul tenant. Ces miniatures nous donnent de nombreux renseignements sur l’architecture de l’époque. On découvre ainsi que les murs sont constitués d’un treillis de bambou recouvert de torchis et qu’ils ne sont donc pas porteurs. La toiture repose sur une structure en bois faite de colonnes maintenues, à la base et au sommet, par des poutres horizontales. Le profil évasé des pavillons permet de protéger le bas des murs du ruissellement venu du toit. La toiture en jonc est maintenue en place et étanchéifiée par de gros arêtiers en bambou.
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DE GAUCHE À DROITE ET DE HAUT EN BAS
Verseuse tripode à bec en forme de tête de coq en bronze, mission Olov Janse, Lach Truong, sépulture 3, époque Giao Chi (Ier siècle avant notre èreIV e siècle après J-C) Prêt du Musée Cernuschi, n° inventaire MC 8930.
Verseuse tripode à bec en forme de tête de coq en grès blanc à couverte transparente, fouille Olov Janse, Lach Truong, sépulture 6, époque Giao Chi (Ier siècle avant notre èreIV e siècle après J-C) Prêt du Musée Cernuschi, n° inventaire MC 8241 B.
En Chine, dès le 5e siècle avant J.-C., la vaisselle en bronze ou en laque était déclinée en céramique afin de servir d’offrande funéraire. Ces objets funéraires se distinguent nettement des objets quotidiens. Ils ne doivent pas être utilisables, mais doivent évoquer symboliquement leur modèle du monde des vivants.
La verseuse a un corps arrondi qui repose sur trois pieds de section triangulaire terminés par un sabot. Un rebord plat entoure le corps. Une longue poignée est installée perpendiculairement au bec verseur. Des motifs incisés sont encore partiellement visibles : une silhouette de dragon chinois de l’époque des Han est supposée. Le sommet du corps est fermé par un couvercle bombé à quatre niveaux. Autour de l’anneau central, on retrouve quatre feuilles caractéristiques de la période des Han. Le couvercle est fixé au corps grâce à une charnière qui ne peut plus s’ouvrir à cause de la corrosion. Le bec verseur est en forme de tête de coq, les détails du bec et du plumage sont incisés. La fonction première de cette verseuse était de réchauffer l’eau pour les ablutions lors des sacrifices. Elle pouvait également servir de bière à céréales.
Le second modèle est semblable à celui en bronze, mais il est façonné dans une terre blanche très dure, qualifiée de grès du fait de la cuisson à haute température. Le choix du matériau est différent car ce modèle est un substitut funéraire à la verseuse en bronze. La présence d’un coq témoigne de l’influence de la Chine sur les potiers vietnamiens puisqu’il symbolise, en Chine, la protection contre les mauvais esprits.
Cette applique en forme de masque reprend un modèle chinois issu de la haute antiquité, où cette tête animale hybride aux yeux hypnotiques apparaissait déjà sur les vases rituels. Sous les Han, il devient un motif décoratif récurrent.
Applique en forme de masque animal, fonte de bronze, site de Dong Son, époque Giao Chi. Prêt du musée Cernuschi, n° inventaire MC 8929.
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Section 3 Période de l’Annam Face au contrôle chinois, les soulèvements sont multiples et fréquents dès le IIIe siècle. Pendant plusieurs siècles les deux ethnies vont se disputer le pays, entraînant de courtes périodes d’indépendance pour le Vietnam et le morcellement du territoire. Le millénaire d’occupation chinoise a bien entendu beaucoup apporté à la culture vietnamienne. Mais, grâce à sa position au coeur d’un vaste réseau d’échanges commerciaux, cette dernière a su assimiler l’ensemble des influences extérieures en y associant des éléments représentatifs de son identité.
Cette tour est constituée de cinq étages de taille décroissante. A chaque étage et sur chaque face, on découvre un Bouddha en méditation. La forme générale reprend celle des pagodes chinoises, en bois, inspirées du stupa indien, de vastes constructions en forme de dôme, placées sur des terrasses carrées. Ces stupa étaient destinés à recevoir les reliques de Bouddha.
Section 4 Le Vietnam indépendant DE HAUT EN BAS
Modèle réduit de tour reliquaire en terre cuite rouge, don d’Hélène Maspero, 1978, en souvenir de Henri Maspero (1883-1945) époque intermédiaire (IV e-IX e siècle). Prêt du musée Guimet n° inventaire MA 4570.
Verseuse à décor de pétales de lotus en grès beige, don Joseph René Larrère 1994,
dynastie Ly, XI e-XIII e siècle, musée départemental de la Faïence et des Arts de la Table à Samadet, n° inventaire CG 999.3.78 Coupe à décor de rinceaux végétaux, grès beige, mission Olov Janse, dynastie Ly, XIII e-XIV e siècle. Prêt du musée Cernuschi, n° inventaire MC 8213
En 939 le Vietnam recouvre enfin son indépendance. Trois courtes dynasties se succèdent à la tête de ce nouveau Dai Co Viet (premier nom du Vietnam) : les Ngo, les Dinh et les Lê antérieurs. Avec la dernière dynastie débute le début de la conquête du Champa (sud du Pays). A partir de 1010 c’est la dynastie Ly qui est au pouvoir (jusqu’en 1225). Les liens commerciaux s’intensifient et la céramique chinoise produite en masse profite de cet essor ; c’est ainsi que de nombreuses pièces ont été retrouvées lors de fouilles au Vietnam. La diffusion de l’art chinois ne s’arrête pas là puisque les vietnamiens continuent de l’assimiler en lui apportant toujours des éléments propres. Cette céramique illustre l’essor du bouddhisme au Vietnam au début de l’époque Ly. Il est vrai que cette fleur, hautement symbolique dans toute l’Asie, manifeste les vertus de pureté et d’élévation de l’âme inhérentes à cette religion. Il n’est d’ailleurs sans doute pas fortuit que beaucoup de ces objets aient été mis au jour dans des sépultures où ils étaient placés en offrande. Les verseuses, symboles de convivialité, étaient peut-être un message d’espoir de retrouvailles dans l’au-delà. Au contact de la Chine, les potiers vietnamiens ornent bientôt leurs céramiques d’élégants rinceaux végétaux dont les feuilles sont creusées, avant cuisson, dans la pâte à l’aide d’une gouge, ou estampées à l’aide d’un moule. Les pièces sont ensuite plongées dans une couverte qui unifie leur surface et qui devient brillante et transparente à la cuisson. Cette couverte apporte un subtil jeu de lumière sur les décors, à la manière des lavis d’encre.
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Section 5 Dynastie Tran La dynastie des Tran succède à celle des Ly et poursuit les projets initiés dont la conquête des territoires vers le sud. La céramique poursuit elle aussi son évolution. Au XIIIe siècle, ses grandes caractéristiques sont ses formes robustes, sa grande taille, ses décors incisés dans la pâte avant cuisson et rehaussés d’un oxyde de fer. La production de pièces pour le quotidien est composée de jarres à couvercles, de bassins, de crachoirs ou encore de verseuses. Tous ces objets ont également servi d’offrandes et ont donc été retrouvés dans les tombes. Au XIVe siècle, l’influence des céramiques chinoises se fait toujours ressentir au travers de céramiques à couvertes constituées de cendres végétales plus épaisses (le céladon), de décors peints au noir de fer puis au bleu de cobalt sous couverte transparente (qui concurrencent les décors monochromes), de motifs végétaux stylisés (dont la fleur de lotus à peine esquissée).
DE HAUT EN BAS
Moule en terre réfractaire, don de M. Sauphar 1924, début de la dynastie Tran, XIII e-XIV e siècle. Prêt du musée Cernuschi, n° inventaire MC 6510.
Verseuse à couvercle, grès beige à couverte brune, don anonyme 2004, début de la dynastie Tran, XIII e-XIV e siècle. Prêt du musée Guimet, n° inventaire MA 12043.
Jarre funéraire avec décor de paon, grès beige à couverte ivoire et rehaut de brun de fer, ancien fonds (collection Pouyanne), début de la dynastie Tran, XIII e-XIV e siècle. Prêt du musée Guimet, n° inventaire MG 25791
Dès le XIV e siècle, le développement du commerce de la céramique conduit les potiers vietnamiens à s’inspirer des innovations chinoises en matière de rendement. Des simplifications techniques, comme l’usage d’un moule, vont en effet être adoptées à cette époque. Certains de ces moules furent même importés de Chine, d’où ces décors parfois identiques entre des pièces chinoises des Song du Sud (1127-1279) et du Vietnam contemporain. C’est depuis le nord de la Chine que l’usage de céramiques ornées d’une épaisse couverte d’un brun sombre tirant parfois jusqu’au noir s’est répandu au reste de l’Asie orientale. Associées aux développements de la culture du thé et de sa diffusion à travers certaines formes de bouddhisme philosophique (le Chan, plus connu sous son appellation japonaise, le Zen), ces pièces sont toujours d’un sobre raffinement. Au Vietnam, l’oxyde de fer révèle, à la cuisson, cet aspect brun rouge très chaleureux. Des céramiques de ce type ont souvent été découvertes dans les tombes des XIIIe et XIVe siècles. On les a alors naturellement associées à une production funéraire. Si certaines se sont révélées être effectivement des urnes cinéraires, ce sont en réalité essentiellement des jarres, de forme ample et robuste, destinées à recevoir des céréales ou de l’alcool. Sur la paroi, les décors, incisés et rehaussés d’oxyde de fer, appartiennent toujours au registre animalier ou végétal. Sur cette jarre, l’oiseau a été identifié comme étant un paon, oiseau originaire du Vietnam et considéré comme un animal précieux.
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Section 6 Dynastie des Lê Entre 1400 et 1407, le Dai Viet se retrouve une nouvelle fois sous l’occupation chinoise, ce qui entraîne la ruine du pays. Les Chinois sont chassés et la dynastie des Lê, désormais au pouvoir, entame une réorganisation profonde de l’administration et du clergé bouddhique ainsi que de l’agraire, de l’armée et de l’enseignement. La céramique de cette époque est caractérisée par l’essor des grès porcelaineux peints de bleu de cobalt, technique héritée de la Chine des Yuan (XIIIe-XIVe s.) qui se perfectionne et connaît un succès grandissant. Les formes robustes de ces céramiques, l’aspect onctueux de leurs blancs et les décors libres dans des tonalités de bleus ont fait leur succès et leur renommée. Les bases, parfois brunes ont été nommées « bases chocolatées » en Occident. Au Vietnam, comme dans le reste de l’Asie du Sud-Est, l’usage des chiques de bétel est une coutume ancestrale. On peut associer le fait de chiquer du bétel au fait de fumer des cigarettes en Europe. Toutefois, cette pratique se perd progressivement pour de multiples raisons, notamment parce que la chique de bétel est cancérigène et qu’elle colore les gencives en noir. Trois ingrédients entrent dans la préparation de ce produit : la noix d’arec, coupée en morceaux, est mélangée avec de la chaux, obtenue en chauffant des pierres calcaires, puis le tout est enroulé dans une feuille de bétel, une espèce de poivrier grimpant cultivé en Inde et en Asie orientale. C’est pour conserver la chaux que l’on fabriquait ces pots globulaires.
DE HAUT EN BAS
Pot à chaux, grès beige, don Clément Huet, dynastie des Lê postérieurs, XV e-XVII e siècle. Prêt du musée Cernuschi, n° inventaire MC 8242.
Ensemble de trois céramiques à couverte céladon, grès à couverte céladon et à base chocolatée, XIV e-XV e siècles. Prêt du musée Guimet n° inventaire MA 5433, MA 6896, Calmann 387.
Le décor de ce pot à chaux renvoie à cette légende, le corps rond et blanc symbolise la pierre et l’anse prend l’aspect d’un tronc d’aréquier autour duquel s’enroule des sarments de bétel. Des noix de bétel en relief naissent à la base de l’anse et se déploient sur l’épaule du pot.
Ces céramiques en grès sont ornées d’épaisses couvertes vitrifiées et transparentes. La couleur de cette couverte évoque le jade, une matière très précieuse en Asie Orientale. Les potiers vietnamiens qui ont réalisés ces céramiques ont suivi la tendance des potiers chinois des Yuan (1279-1368) et des Ming (1368-1644), mais ils ont su, malgré tout, s’en différencier pour obtenir une production typiquement vietnamienne. Cette distinction vient de ce qu’on appelle en Occident, les « bases chocolatées ». Elles sont obtenues grâce à un engobe à base d’oxyde de fer de couleur brune, apposé sur le pied de ces céramiques.
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Cette verseuse zoomorphe était destinée au commerce. En effet, à partir du XV e siècle, le Vietnam se lance dans l’exportation de la céramique et crée, dans ce but, des céramiques à couverte ivoire et rehauts de bleu de cobalt. Ces céramiques ont des décors très recherchés et des formes complexes. Certaines pièces sont exclusivement destinées au commerce international et sont envoyées jusqu’en Turquie, en Indonésie, en Chine ou au Japon.
Section 7 Dynastie Nguyen Entre 1789 et 1802, la dynastie des Tay-Son prend brièvement le contrôle du pays mais il est réunifié en 1802 avec la création de la dynastie des Nguyên qui contrôle le pays jusqu’en 1945 (début de la colonisation française). D’un point de vue de la production de céramiques, cette dynastie s’inscrit dans l’histoire grâce au village de Bat Trang, près de Hanoï, qui bénéficie d’un gisement d’argile de grande qualité. Il acquiert rapidement une notoriété suffisante à sa diffusion sur le marché national. Les pièces qui y sont fabriquées sont des objets domestiques, une céramique utilitaire et architecturale, des éléments destinés aux sanctuaires bouddhiques. Ces derniers sont toujours ornés de nombreux motifs en relief, sont enrichis de décors peints en vert ou en bleu et sont complétés par de longues inscriptions. DE HAUT EN BAS ET DE GAUCHE À DROITE
Brûle-parfum, grès porcelaineux avec rehauts d’oxyde de cuivre, don de M. Héliot, 1922, XVIIe siècle. Prêt du musée Cernuschi, n° inventaire MC 6397.
Chimère Ky lân, terre cuite, XVIIIe s., prêt du musée Guimet, n° inventaire MG 18967.
Dragon Long, terre cuite, XVIIIe s., prêt du musée Guimet, n° inventaire MG 18925.
Ces deux animaux fantastiques sont des décors de toiture datés de la fin de la dynastie des Lê ou du début de la dynastie des Nguyen. Leur expression et leur dynamisme sont caractéristiques du Vietnam. Les toits des bâtiments officiels (sanctuaires, palais) sont, depuis des siècles, décorés de figures issues de ce bestiaire parce qu’ils sont de bon augure.
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Activités
Prolongement en classe Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
Plusieurs pistes peuvent permettre de prolonger la visite de l’exposition. Elles ne sont données qu’à titre indicatif.
Français ❫❫Proposer de faire des groupes pour faire un compte rendu oral sur l’un des thèmes de la visite
(la symbolique des animaux, l’histoire du Vietnam du nord) ❫❫Réaliser une bibliographie d’une dizaine d’ouvrages et articles sur l’art vietnamien des origines au XVIIe siècle.
Géographie ❫❫Réaliser la carte du Vietnam en y plaçant les villes, les fleuves et les montagnes. ❫❫Proposer un travail de comparaison sur les différences entre le Vietnam et la France :
superficie, peuplement, relief, climat.
Histoire ❫❫Prolonger l’histoire du Vietnam à sa période sous domination coloniale, français, japonais et
américain (1850-1976). ❫❫Proposer de réaliser des dossiers en groupes sur les religions présentes au Vietnam (Bouddhisme, Confucianisme, Taoïsme).
Arts plastiques ❫❫Réfléchir sur les décors des tambours (scènes environnementales, rituels) : imaginer pourquoi
les peuples les représentaient. ❫❫Réaliser des mandalas (exercice de géométrie)
Histoire de l’art ❫❫Faire des recherches sur les arts du bronze ou de la céramique à travers le monde (différences,
échanges, procédés) ❫❫Mettre en rapport l’art de la céramique au Vietnam avec la religion bouddhiste.
Enseignement d’exploration Création et activités artistiques : Arts visuels ou Patrimoines. (Pour cet enseignement, une fiche peut être fournie par le musée. Elle résume les méthodes d’acquisition des oeuvres, les collections, la restauration, la conservation et la mise en place des expositions temporaires.) ❫❫Réfléchir sur le thème et la mise en oeuvre de l’exposition (points forts et points faibles) ❫❫Découvrir comment créer une exposition temporaire dans un musée (prêt, choix des thèmes)
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Activités
A la maison ou à l’école (fiches à imprimer) Dossier pédagogique
COLLÈGE ET LYCÉE
1) Mots croisés Voici une grille de mots croisés, à l’aide des définitions, trouve la réponse et place-la dans la grille. Quand tu auras retrouvé tous les mots, tu découvriras le mot mystère qui est un animal sacré pour les vietnamiens. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1. Je suis un animal mythique du Vietnam, j’appartiens à la légende de la création du peuple vietnamien (pluriel). 2. Je suis un plat typique du Vietnam, je suis au crabe, aux crevettes, au porc ou au poulet. Les tambours sont fabriqués dans ce matériau. 3. Je suis le pays dans lequel on a découvert ces vestiges. 4. Ce peuple a envahi le Vietnam plusieurs fois. 5. On nous tape dessus pour faire venir la pluie. 6. Je plonge dans la marmite pour servir le repas. 7. Je suis un autre animal mythique, je représente une chose qui n’existe pas. 8. On me cultive dans l’eau. Je pousse dans les eaux boueuses mais je symbolise la pureté. 9. Je suis une couleur vert pâle qui recouvre certaines céramiques. 10. C’est le long de son cours que l’on a découvert ces vestiges. Le mot mystère est :
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COLLÈGE ET LYCÉE
2) Quelques charades… ❫❫Mon premier se met sur le lit ❫❫Mon second est la septième lettre de l’alphabet ❫❫Mon troisième est le contraire de off ❫❫Mon tout est un animal mythique du Vietnam
Je suis le.................................................................................................................................. ❫❫Mon premier est la troisième lettre de l’alphabet ❫❫Mon second est plus gros que la souris mais lui ressemble beaucoup ❫❫Mon troisième est une note de musique ❫❫Mon dernier est remué par le chien quand il est content ❫❫Mon tout est un terme qui désigne des objets en argile cuits
Je suis la.................................................................................................................................. ❫❫Mon premier est le contraire de maxi ❫❫Mon second est la première voyelle ❫❫Mon troisième est pronom sujet ❫❫Mon dernier est une note de musique ❫❫Mon tout caractérise les objets placés dans les tombes de la culture de Dong Son
Je suis une..............................................................................................................................
3) Que suis-je ? A l’aide de ma définition, découvre ce que je suis. Je suis considéré comme un objet de parure dans de nombreuses cultures. On peut me trouver en bronze, en argent et même en or. Je suis mise sur un vêtement pour l’orner ou pour l’attacher. Aujourd’hui, mon nom commun est la broche. Je suis une ............................................................................................................................. Je suis un objet d’apparat mais je peux être utilisé pour me défendre. On me range dans un étui et ma taille est variable. Ici, je suis fabriqué en bronze mais je peux être en fer avec un manche en bois ou en acier. Je suis un................................................................................................................................ Je suis un objet de culte, situé sur les autels prêts des chandeliers d’autels. On peut aussi me trouver dans les sépultures. Je permets aux visiteurs d’oublier les mauvaises odeurs de la vie. Chez beaucoup de gens, je porte maintenant le nom de diffuseur. Je suis un ...............................................................................................................................
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COLLÈGE ET LYCÉE
4) Tambour Dong Son Voici un tambour de Dong Son « vierge », imagine une scène de vie actuelle que tu voudrais transmettre à tes descendants comme le faisaient les ancêtres des vietnamiens.
Pourquoi as-tu choisi ce motif ? .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. ..............................................................................................................................................................................................................
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COLLÈGE ET LYCÉE
5) Composition Voici une liste de mots concernant le Vietnam, invente un poème en prose ou en vers en utilisant ces mots : Grenouille, ao dai, rizière, dragon, céramique, tambours, pirogue, fleuve rouge, chinois, bronze, lotus .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. .............................................................................................................................................................................................................. 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Origami : la grue Au Japon, la grue est symbole de longévité et de santé. Un proverbe dit que celui qui pliera mille grues verra son voeu s’exaucer. Le 6 août 1945, la petite Sadako Sasaki, âgée de deux ans, se trouvait à Hiroshima quand la première bombe atomique explosa à Hiroshima. Lorsque, dix ans après, on lui diagnostiqua une grave leucémie, elle voulut croire à ce dicton. Elle se mit alors à plier des dizaines et des dizaines d’oiseaux de papier. Elle n’arriva pas jusqu’au bout des mille grues, mais ses camarades de classe continuèrent après sa mort. Aujourd’hui, en souvenir de cette petite fille et de toutes les personnes malades, des gens du monde entier plient des grues de papier. Une fois la grue terminée, vous pouvez l’envoyer au Japon en souvenir de Sadako Sasaki. Parc de la paix d’Hiroshima - Bureau du Maire - Ville d’Hiroshima 6-34 Kokutaiji-Machi - 1 Chome Naka-Ku - Hiroshima 730 - Japon Chaque année, la statue qui lui est dédiée est recouverte de milliers de guirlandes composées de 1000 grues en origami.
1° Pliez une feuille carrée en 2, en suivant la diagonale
5° Rabattez vers le milieu les rabats supérieurs droits et gauches sur le dessus
9° Recommencer la même opération au dos
2° Pliez-la encore en 2 selon la hauteur de l’hypoténuse
6° Retournez l’objet et recommencez l’opération de l’autre côté
10° Tournez le losange à 180°
14°Recommencer 9° Ouvrez sur le côté la même et pliez pour que les opération pointes s’inserrent au dos à l’intérieur du corps de l’oiseau à 45°
3° Ouvrez le triangle supérieur et aplatissez-le en forme carré
7° Pliez vers le bas le triangle du haut puis relâchez
11° Rabattez les angles vers la ligne médiane en suivant les pointillés
17° Rabattez une des pointes vers l’intérieur pour former le bec de l’oiseau
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4° Retournez l’objet et aplatissez le deuxième triangle
8° Ouvrez les rabats extérieurs. Utilisez les marques en pointillés sur le dessin et levez la pointe du bas vers le haut pour obtenir un losange
12° Recommencez la même opération au dos
13° Retournez le pliage. Marquez des plis en remontant les pointes en suivant les pointillés
18° Tirez les ailes vers le bas pour les ouvrir et gonflez le corps de l’oiseau
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COLLÈGE ET LYCÉE
Réponses au questionnaire Aide à la visite - livret de l’élève
1 Les pays frontaliers du Vietnam sont la Chine au nord, le Laos et le Cambodge à l’ouest. 2 Cf. fin des solutions p 34 Pour compléter la carte, il faut lui ajouter une légende et une échelle.
3 Il s’agit d’un plateau de tambour de la culture Dong Son. Plus que de simples instruments de musique, les tambours de Dong Son semblent avoir été des emblèmes du pouvoir, destinés à être joués lors de cérémonies prestigieuses. Certains ont été transmis de génération en génération mais pouvaient aussi être disposés auprès des défunts, contenant parfois leurs ossements ou des offrandes. Cet objet est incomplet puisqu’il ne s’agit que du plateau de l’instrument. Le tambour miniature qui se trouve dans la même vitrine permet de se faire une idée de sa composition dans son entier.
4 Ces deux objets sont des verseuses tripodes. Les verseuses contenaient des boissons chaudes et été utilisées, comme l’indique la racine de leur nom, pour les verser aux convives. Ce sont donc des objets de service. La verseuse N°1 est en terre cuite La verseuse N°2 est en bronze En Chine, dès le V e siècle avant J-C, la vaisselle en bronze ou en laque est déclinée en céramique afin de servir d’offrande funéraire. Ces objets funéraires se distinguent nettement des objets quotidiens : ils doivent symboliquement évoquer leur modèle du monde des vivants sans pour autant avoir de fonction utilitaire. Ainsi, parmi le matériel funéraire exhumé, certains objets présentent une forme similaire, mais diffèrent par leur matériau : le bronze et la céramique. Même si les deux vases tripodes ont été retrouvés dans des sépultures, on peut donc imaginer que le premier, en céramique, n’a été fabriqué que dans l’intention de faire partie du mobilier funéraire du défunt tandis que le second, en bronze, a pu être utilisé avant de rejoindre la tombe.
5 On remarque des différences dans l’organisation des espaces ou dans les matériaux employés : ❫❫une cour intérieure alors qu’on trouvera plus généralement une cour sur le devant des mai-
sons et/ou un jardin à l’avant ou à l’arrière. ❫❫la pièce principale se trouve à l’étage alors que dans nos maisons elle est habituellement au rez-de-chaussée. ❫❫pour accéder à l’étage, on utilise une échelle amovible plutôt qu’un escalier fixe. ❫❫on remarque la présence d’un pavillon au dessus de l’entrée pour surveiller les alentours et prévenir des attaques alors que fort heureusement on se sent davantage en sécurité aujourd’hui. ❫❫la toiture est fabriquée à l’aide de feuilles de plante, le jonc, de même que les murs qui sont constitués de bambou alors que nos maisons et appartements ont des murs de pierres ou de briques et des toits recouverts de tuiles. ❫❫les habitations contemporaines possèdent des cuisines équipées tandis que dans cette habitation vietnamienne on préparait les repas dans la marmite placée dans la cour. ❫❫si le métier que l’on exerce est celui de fermier, on ne vit pas dans le même bâtiment que celui de ses animaux : on possède une maison et un hangar, une étable ou des écuries. ❫❫etc. Cette habitation vietnamienne peut faire penser à un château fort médiéval ou à une bastide avec son organisation autour d’une cour, son enceinte, son pavillon d’observation.
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6 Bouddha est à l’origine du bouddhisme. La religion la plus répandue au Vietnam est le bouddhisme mahayana. La minorité catholique romaine (4,5 millions de fidèles) demeure importante; malgré une très forte répression sous le régime communiste, le Vietnam est le deuxième pays catholique d’Asie après les Philippines. Parallèlement au bouddhisme, il existe d’autres cultes particuliers tels que le caodaïsme (de Cao Dai, «Palais suprême» en vietnamien). Fondé en 1920 par Ngô Van Chieu, il a été très puissant dans les années cinquante. Il s’inspire à la fois du taoïsme, du bouddhisme, du confucianisme et du christianisme. Le confucianisme, le taoïsme et les autres religions chinoises sont en régression. Les descendants des Chams (environ 40 000) pratiquent l’hindouisme ou l’islam, les peuples montagnards des cultes animistes. Au Vietnam, le culte des ancêtres, qui est l’expression rituelle de la piété filiale, est parfois considéré comme une religion en soi. Il se fonde sur la croyance que l’âme du défunt survit après sa mort et protège ses descendants; une âme sans descendant est donc vouée à une errance éternelle.
7 Blanc, ivoire, beige, marron, brun, vert-pâle, vert céladon, vert olive 8 N°5, vitrine 1, section 4 : Verseuse, grès, don Joseph René Larrère 1994, dynastie Ly, XI e-XIII e siècle, musée départemental de la Faïence et des Arts de la table à Samadet. N°1, vitrine 5, section 5 : Jarre à couvercle sur pied ajouré (urne cinéraire ?), grès, don anonyme 2004, musée Guimet. N°1, vitrine 2, section 8 : Chandelier d’autel, grès porcelaineux à décor de bleu de cobalt, fin XVI e siècle, don anonyme 2008, musée Guimet
N°5, vitrine 1, section 4 N°1, vitrine 5, section 5
N°1, vitrine 2, section 8
Le lotus est le symbôle du bouddhisme.
9 Il s’agit d’un pot à chaux. Ces pots étaient destinés à conserver la chaux utilisée pour la fabrication de la chique de bétel. N°2 : le crachoir
10 Le premier est une chimère et le deuxième un dragon. Fin de la dynastie Lê (1428-1788) ou début de la dynastie Nguyen (1802-1945), Autres animaux fantastiques : le phoenix, le basilic, le monstre du Loch Ness, le Léviathan… …/…
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11 Noms des objets reportés sur la frise chronologique
Chandelier d’autel, XVIIe siècle
Bouteille, dynastie Lê
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Coupe à offrande, dynastie Ly
Jarre, période de l’Annam
Coupe à oreilles, époque Giao Chi
Coupe à pied, culture Dong Son
Réponses aux fiches de prolongement Livret de l’enseignant Dossier pédagogique
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1) Mots croisés 1 : dragons 2 : nem – bronze 3 : Vietnam 4 : chinois 5 : tambours
6 : louche 7 : chimère 8 : riz- lotus 9 : céladon 10 : fleuve
Le mot mystère est grenouille
2) Charades
3) Que suis-je ?
Le dragon ; La céramique ; Une miniature
La fibule ; le poignard ; le brûle-parfum.
Carte du Vietnam
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Glossaire Dossier pédagogique
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Céladon : désigne une céramique de couleur verte. En chinois, c’est une couleur situé entre le bleu du ciel et le vert de la mer. On appelle également céladon des céramiques gris-vert ou bleu vert. Céramique : terme générique utilisé pour désigner des objets en argile ayant subi une cuisson (grès, terre cuite, porcelaine). Couverte : revêtement de céramiques, brillant ou mat coloré, transparent, ou opaque. C’est un enduit obtenu à partir de chaux, de feldspath et d’alumine qui se vitrifie lors d’une cuisson à grand feu. Dynastie : descendance ou succession de souverains provenant d’une même famille. Engobe : argile mélangée à de l’eau pour unifier la couleur d’une céramique ou pour créer des motifs. Funéraire : désigne les objets accompagnant les défunts dans leurs tombes. Glaçure : enduit spécial que l’on applique sur certaines poteries et céramiques pour les rendre imperméables et brillantes. Grès : céramique cuite à grand feu (entre 800° et 1400°), imperméable. Pernette : pièce pour tenir en place les pots durant la cuisson, pour éviter une adhésion des céramiques les unes aux autres. Après la cuisson, elles sont cassées et laissent une marque sur l’objet. Porcelaine : argile contenant du kaolin, cuite à grand feu, à corps blanc, vitrifiée, imperméable. Situle : récipient muni d’une anse, souvent en bronze. Tore : partie bombée supportant le tympan du tambour.
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Bibliographie Dossier pédagogique
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Voici une liste non exhaustive de sites Internet et de livres destinée à vous aider à préparer le prolongement en classe de la visite de l’exposition Trésors du Vietnam, 2000 ans au fil du fleuve Rouge.
Généralités ❫❫Maison des Français de l’Étranger, portail Vietnam : http://www.mfe.org/index.php/Portails-
Pays/Vietnam ❫❫Ministère des affaires étrangères et européennes, site Internet France Diplomatie, portail Vietnam : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/vietnam/ ❫❫Carte du Vietnam : http://www.geoatlas.fr/medias/maps/Etats%20du%20Monde/vietnam/ vi024m1f/vietnam_phy.jpg ❫❫Carte vierge : http://d-maps.com/pays.php?num_pay=116&lang=fr ❫❫C. Noppe et J-F. Hubert, Arts du Vietnam : la fleur du pêcher et l’oiseau, Renaissance du livre, Mai 2005 ❫❫Anne-Valérie Schweyer, Le Vietnam ancien, guide des civilisations, Belles Lettres, Septembre 2005 ❫❫P. Huard, Connaissance du Vietnam, Ecole Française d’Extrême-Orient, Réimpressions de l’EFEO, Septembre 2005 ❫❫Nguyen Khac Vien, Vietnam- Une longue histoire, L’Harmattan, Collection « Recherches asiatiques », 2000 ❫❫M.Crick (sous la direction de), Vietnam, collection vietnamienne du musée Cernuschi, Paris musées, ed. Findakly, Janvier 2006*
Religion ❫❫http://www.vietnammonpaysnatal.fr/PDF/bouddha.pdf ❫❫Yuzô Mizoquchi et Léon Vandermeersch, Confucianisme et sociétés asiatiques,
Editions l’Harmattan, collection « Recherches asiatiques », Mai 2005 ❫❫Auriane Louvet, Dictionnaire insolite du Vietnam, Editions Cosmopole, septembre 2010
Age du Bronze ❫❫http://www.guimet.fr/le-programme-thailande-laos-viet ❫❫Art ancien du Vietnam- Bronzes et céramiques, Collection Arts asiatiques,
ed. Cinq continents, Mars 2008 ❫❫C. Debaine-Francfort, Du Néolithique à l’Age du bronze en Chine du Nord-Ouest : La culture de Qijia et ses connexions, Adpf, Avril 2006 ❫❫H. Pittman et E. Porada, Art of the Bronze age : Southeastern Iran, Western Central Asia and The Indus Valley, Yale University Press, Juin 2000
Le musée ❫❫Cl. Merleau-Ponty, L’exposition, théorie et pratique, L’harmattan, janvier 2006 ❫❫L’art de l’exposition : un documentaire sur trente expositions exemplaires du XXe siècle, Le
Regard, 1998 ❫❫Manuel de muséographie : petit guide à l’usage des responsables de musées, ed. Seguier, janvier 2003 ❫❫J. Sallois, Les musées de France, PUF, Que sais-je ? Octobre 2008
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