Armageddon n°0bis

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Faux Semblants Après une intrusion fracassante doublée de l'ébranlement d'une partie de la frange rock parisianocentriste, les Doctor Phibes risquent fort de sceller par leur aura les mois qui se profilent. Ce groupe tricéphale a en effet franchit le rubicon

ant chez Virgin. Mais

ici, pas de problèmes

son et la mode compris que les re

de groupes singent les recettes du succès

agazine a donc choisi son

camp : pressez-vous d'en faire autant car les absents auront vraiment eu tort. La spirale déroutante et infernale des Doctor Phibes and the House of Wax Equation va balayer les sceptiques de tout poil ...


D

&or

Phibes and the House of

Wax Equations, un nom à tiroirs, une

énigme et des clés. Première porte franchie; Doetor Phibes révèle un trio, ou la famule sacrée du groupe rock. Guitare, basse, batterie. Whirlpool s'écrase sur nos têtes en 1991, pmpulsé par l'aura liverpullienne et une programmatrice locomotive bon teint. Dithyrambe de la presse f r a n ~ i s e ,un set rennais en décembre, un couplet chez Lenoir. Les présentations mondaines, donc superficielles, sont faites. Que reste-t-il? Trois illuminés qui ralentissent I'espac e temps de la musique, figent les &poqucs,superposent les dimensions et les soumettent au sort des mirroirs défamantr. Le Flovd.. Marlev. ,. les Bad Brains, Can, Killing Joke au Massive ne parviennent pas à étouffer Howard Ki&, Lee ~ e l s h a met Keith York car au-delà d'un amour commun de la musique, Dactor Phibes se place à un niveau de lecture différent. Jamais imposé, plutàt suggéré. Chanin peut y trouver sa vérité.

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Whirlpool est un métal fluide, liquide comme le mercure. Astre fmid et lumineux. Lunaire, influent. Une plantte dc poussières et de gaz, opCran1 une lente révolution autour d'un axe, d'un thème. A l'image de Eye om the sky, les Phibes projettent l'infini, en soi. Voici que s'offrent les wssibilités d'un voyage mental, intérieur. Une exploration souterraine, la quête du Big Bang, du sens caché. Les énergies circulent, diffuses ou concentrées. Ce magma, c'est le notre, le votre mais ceux qui ne veulent oas voir resteront à la Darte D'ailleurs leurs performances live diffusent le même esprit. Le public peut revivre le mythe de la caverne, observer les silhouettes. désirer la lumière. Eux insufflent des variations, inondent la salle, blessent la sono afin de percer l'enveloppe charnelle, briser Les barriéres du convenu (bonjour nous sommes les Doctar Phibes et nous jouerons d o u e titres). Whirlpooi aura sous peu une suite, annanciatrice de la fin d'un cycle, d'une révolution. Dendpon Control Freok, Anriclockwise, Miss Din~nosewise seront les premières messagères, les nouvelles figures du kaleidascope, guidées par la terre et le feu. Un exercice pour quatre cordes dans lequel Lee excelle. Naturellement à l'écart de l'éphémère et du quantitatif qui pourrissent notrc époque, Doctor Phibes vous laisse la liberté des rêves, des phantasmes, des opinions ainsi que le soin de f a ~ o n n e rune vision de leur musique qui vous est propre. Legna

Vous avez d'abord été connu e n France puis en GB, c'est assez surprenant ? (Howie) On nous a contacté pour faire un festival Liverpwl à la h m o t i v e , Hilda (tenancière) avait déjà programmé Shack mais elle voulait un autre groupe, de plus nous avions vraiment envie de jouer en France. Nous lui devons beaucoup car ce fut notre premier tremplin el nous avons essayé d'en faire le meilleur usage possible. Je ne sais pas pourquoi ce fut si long avec les Britanniques, certainement parce que Iàhas on cherche toujours le gros coup, tout doit être gigantesque, démesuré, pas seulement l'originalité de la musique mais tout ce qui tourne autour : la fawn de s'habiller, la mode générée. On était pas considéré comme un gros coup donc. ..

Whirlpool a été enregistré en ijows, depuis la signature cher Vi@ vous avez plus de moyens et de temps. Quelle méthode de travail préf6n.e~vous ? (Howie) Cela dépend vraiment du moment donné : nous n'avions pas Les moyens financiers de passer trop de temps en studio alors qu'aujourd'hui cette contrainte a disparu. On doit utiliser le mieux possible les ressources dont on diswse, si deux mois de studio nous semblent nécessaires pour arriver à ce que l'on veut alan on les utilisera. (Keith) C e s t assez intéressant d'avoir plus de temps car on peut expérimenter s u r place et utiliser le studio comme uo véritable instrument. Nous avons ainsi la chance de pouvoir havailler avec une grande quantité de sons; de plus le producteur peut lui aussi s'impliquer dans la création de sons. Whirpool étai1 en fin de compte un album très "live". (Lee) Pour Whirlpool, nous avons eu

deux années pour composer et sept jours pour enregistrer; aujourd'hui on n'a que trois mois p u r écrire et il est donc évident que le temps passé en studio sera primordial.

comment évolue rc Club c u h r e et le s q u n de Liverpool ? (Howie) 50 seal Street ce n'est plus vraiment Club Culture : nous vivions dans ce squatt mais nous avons du partir car le oro~riétairede l'endroit c'était un restaurant- l'a revendu alors nous sommes parti installer nos bureaux un peu plus loin.

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Etes-vous plus motivé, plus inspirh par le mélange de styles diffèrcnts de musique ? (Howie) Bien sùr, nous sommes dans

une ère de funk, nous baignons dans le groove funky el des choses comme ça

alors c'est bien d'être inspiré par d'autres groupes. On ne peut pas se dire "oui, je connais tout, alors je vais faire ça", si tu n'es pas inspiré, tu oe vas nulle pan. Cmaulsgmupespréfèrcnts'isoler, ne pas se laisser UIfluencer par d'auhes

musiques, vous ou coniraire cela ne vous d é m g e p m ? (Howie) Non, c'est une attitude qui peut marcher un tcmps puis, lorsque tu es stoppé en marche tu essayes de repartir et là tu te rends compte que hi dois te retourner vers les racines de la musique, vers les premiers Blues, le Jazz et le Funk. Alon si tu comprends cela, tu possèdes 6normément de contrôle sur ce que tu fais. Miki semble t h bien aujourd'hui, son maquillage est parfait Le desian - de vos pocheIIes est-il fres important ? (Hawie) L'un de nos managers est très doué pour le côté Artwork; il s'occupe d e tout, nous ne faisons que l e wnseiller sur ce que nous voulons afin de garder un contràle total sur la conception graphique. Nous voulons également laisser une grande place à L'imagination c'est pourquoi ce n'est


i q e d el ap iamnles al iueuny ua "-..na$ np moine s!sse,, apni!iie aun %dope suone snou 'xna!I?s snld an3,p suodessa mou 'mnqp meqmid al lnod 'snldoa snld ap suaIlnon ua snou 'uo!iei!îxa,p anbnem ua salis Sap suoy? snou 's?tuep! suog? snou anb axed !no l o o d l ~ ! y ~ (a-) i sjuaura4qSaJuason mns apuassar 1sa.s qaa an6 as-isg 'ieilnsy neannou un auop se ni la slnalpe au!equa.i elaa".aioarajj!p aqaordde aun none rnod aisnl uo!i!i?d?r ria salla aane saaua!i$xa sap l!e$ 'san2olp Sap ?s -![!in SUOAW moN 'xnemiom sap uo!i -!wdmm el ap sr01 inouns 'lassedins ai e 'lanomi! ? elap!e.i el= anb s!es ni go aiine un la an801p el laLessa xnad ni no sdmai un e K 11 (qi!a>~) "'anâo~pel anuoa mnqle un 1sa.o 'urnqle iaa lnod san401p ap ?s!l!ln sed suone,o snoN ( a a ~ ) .!no 'd ammm asoqa anblanb no aiai ap lem un Fe.! a n b s l g (qi!q) 2 dasodwoa mod salqnsuad --pu! salla-juos snon sanSo~psa? .?g!neld uoo ia auu! 1sa.a 'adnoSnp sroqap ua $sa uo.nbslol anb iuas@ms au !nb snou ua sqp! sau!suao e X 11 .sp!od-aiiuoa un 1sa.a 'sa!pol?ur s a s n a ~ q m o u ap lua!gm alla 'saq!qd 10130a inod sed eias au !nb uosueqa aun suon!i~a !oui no qi!ay anbslol ineimnod (a-) "'a!pol?m el inai -risse asseq el la a~ei!n4 el 'smwqa ap s ~ suos!l!in.o d snou :sa!polam sa1 aane asoq3 amam el isa.3 (qi!a>~) .anb!sLqd snld 'iuessarddo snld uos ailou puai 'a%ueii? uo!suam!p aon a a ~ oelaa 'sa~qinâsa1 ins samanbas sanbianb suos![!in snou 'anb!snm ariou ~p uuisu?i el ap aiued aun J J ~ ~ I U U F iieilnod 11,nb asuad al .a>u?ueusd ma ?qiuds on suo!ne snou 1s ( a q ) ..?n'nall!ahiam isa alla 'uo!sIan alla3 a~isflaiuasuone snou...sanb!)

-seiu-ej s?qiuds a p sa!ired sap i u a w a ~ ~ a n i ~ uma o dd I! 'la!neIa inal ia ais!lei!n8 Inal aahe uawofi p7 ?na! su on^ snou ia ah3 inoqv 1~ aane a m 0 1 suoae snou Iasuaiu! snld i u a m p ~ osed j i!eras ao nos al 'slarn -ela sap suo!inojei snou !S .lassas -ord inod iuesigns aaedsa.1 e uo,nb aaied suadom sou ap snssap ne anoc-_oo s!o$ied ia siuamnliso! s a ~ d o ï d sou rns a41el zasse uo!ieiuam -u?dxa.p d m q o un suone snou 'qoii e :mou lnod iueinoi?p zane ?las a 3 .sed asuad au a l iriaueuuad aiqmam un al!ej ua ? E[ ap s!em auuos -lad allamou aun aane iasadmoa ap iuessaqiu! aria i!e~inod a;) (qi!ax) iiuawnusu! aJwn un,p no atqloyn2 awprxnap un,p a?n.um'] ~a8ns!nuauo-lnad 'sauuosrad s!o~z ap motno auuqmio/saptyd Jotgoa .ma103 â q n q np no u g a d d a ~ PST np ua!q no ap!s pl!^ ayi uo DM snolnpu! snou alpnbel ap na!l!m ne uouro~p7 ap anSu01 uo!s -ian aun a n q suolle snou :xnra~low xnap sa3 aiioa na!T un e X 11 (qi!ax) "'Jp.

PI!M avi uo y l n ~juawaln2? zauadda, snon 'uowom p7 adjno

sed iua!ene,u sl!...'leu!m!lqns nu -anap ]sa uos al anb ua!q !s alqmasua ia%uelgminoi nlnon iuo SI! 'aldis ap saiseJiuoa sas inoi Jane o2aw oSaj mnq1e.l la![na!i~ed ua la !ou rnod aauanuu! auuoua aun e UQ (a!mo~) i a~?qnqJodaauap!au!aun 8-1-0 un3 2 pauanlfu! snon-zaluas snon sadnodS ap a~uaiilanb m d

'..ua!q san iuaw!ein isa.9 e5,, ioo~!p au sl! s!emel iueiinod 'ua!q al]?-inad isa.a anb arliaurpe tuanlop SI! 'snou luassalaiu!.s sua8 sa1 anb iueuaiu!em s!em sed iuayu!e.o sr! 'lmamuroa ~ n o d:a?Z -g!m uo!iae?l aun na iuo s11 (a!mo~) id01

..-...i!eged isa a'âell!nbem nos '!nq.pmalne na!q sa11 alquias WH,, :aldmaxa ied q s n l inad al!ia?,p aiuaiuoa as assald el '.,as!enneui isa anne a11ai 'auuoq isa uosueqa allai,, al!na.p na![ n v .saausm~o~lad sas ap '~anotapaia!uem es ap ~ a l ~ ,!op ed uo 'i!os aa anb apom ap auamou?qd anblanb ap Jaranos as sed pop au uo 'un'nblanb ap aped uo,nbsig 'luam -!un isa ~!.nbaa 'adno14 np ai!le?I el ~anb!ldxa.p iuaXessa s ~ ! ~ n b s r a ~ iuamallaa1 i!kns auai?dmoau! mal s!em .dei ne assela isa !nq.p~no.e !nb !nlaa aii!eunoa e sla!maid sa1 ai? iuo sl!.nb rasuad ? iuaiaa(?p as SI! lea !no suas un u a (a!mo~) i sroln s ~ a t . U O sl!-iuos a~

' n w unal sianel1 p sasoq3 sa1 1ua4uerie SI! ioop ai?!uem el ap asnea q as!efiue assald el inod iaadsar ap dnoa -neaq sed !e.u a[ .sa?p! sinqia4ueqs ap iuamallanluan? uge ana ins as aaej ua a113 inad s!em 'loodll!qfi rns -na!p!su! a a u a n p aun 'i!onnod F e i snld uou sed i!ene ua d.u [! sna[[!e.p -laun laaiaxa tualnon sll 'iuaqaleiu 'urnqle.1 rns sed u o (qi!ax) ~ sadnoa sa1 iuop UO%J el iuaTyiuo= i w n q p tqnvm~dalxns sl!.nb 1!1uas iuam!e sl!.nb sied elaa s a w d a ~SaJlnn'p no nnaalow aa aJ moi 1as. arion e sa!iaiues!eld sap -nlau! snon-zasuad 's!nSunr/ o w d aqe3 'mapuojord ua lau!mexa snon a3 uu ans adnS!f u o w o ~ 'la!sea ap ailos aun suep lamiajua snon 'ias!~oZ!ale3 snon mod x n a y .inoued saines inal a p ai!ej iuon s!elZue s a i s ! ~ -sa~?imsasoqa sape 1! 'alX~s[al no -eurnol sa[ 'uos ap amlai "a alied lai ap s!n sai!eiaas sed sammos au snou s!em )Ioda8 ~ a q i e a ~ uo.1 !S :anb!i!la sali isa a113 (a!mo~) aqq8un a s s a ~ d asna q snon a g a r d q1!a>1 'uoslaN a!ll!M ammm -zauatariua suoyqar ap Sad& v a n a sanit sap am!e aa? :saauanlju! iuamalajj!p snoi sauimon snoN .sua4 xne uo!ieu~m!.p ~ e aun d ,1uamap4? q o [ Zu!ll~ 'sadno14 ap lass!e[ inej 11 !saZes!n sou !u saixai aiual a3 am!e.[ .iuamai?~dmms g a l iuos i(.s ia uo!iquam!iadxa.l ap lnad sa1 !u e d.u I! '?ll!ei?p sa11 sed u

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de My Bloody Valentine secousse ultime d'une vague bmyante et sonique. Mais c'était sans compter sur les Boo Radleys, snobés ou feint d'être ignorés depuis leurs débuts. L'album Everythcng's Alrcght Forever, la première pierre angulaire : Ichabod and 1, n'étant qu'un brouillon, leur permet enfin de décrocher reconnaissance et honneurs. Et ce n'est que justice pour ce groupe, héraut de l'ère postKevin Shields. Boo up!

Vous avez déclaré avoir fondé The Boo Rndleys en 1988 après avoir écouté Dinosaur Jr et My Bloody Valenrine, e~isfe-1-il d'outres raisons? (Sice) Le fait est que nous voulions joucr dans un groupe depuis dix ans environsans jamais vraiment savoir quel type de groupe nous senam. A la base, nous voulions être les Beatles mais quand le genre de groupes que m as cité aniva en 1988, nous avons vraiment adoré cela; c'est un style qui nous a ceriainement influencé mais ce n'est pas tout à fait ce que nous voulons être. Nous pouvions arranger des morceaux de cette manière mais maintenant naus devons progresser. On retrouve dans Kaleidoscope votre premier EP (produit par Rudy d'AR Kane-ndld le même couplage hip hoplguitares bruyantes que sur le Side wolking des Jesus and Mary Chain, une autre de vos influences. étalt-ce "Mirel ou accidentel? Non, pas du tout! Nous avons fait quatre versions de Kaieidoscope avant de le sortir en EP; la première version était très lente, pas du tout dansante. II l'est parce que Bob est devenu notre batteur el que larsqu'on a rejoué ce morceau, il a fallu le réenregistrer. On le joue donc naturellement ainsi, c'est une de nos facettes. Le côté "dance" de Kaleidoscope vient donc de notre batteur qui joue de cette façon mais ce

n'est pas u n beat foncièrement "dance". Kaleidoscope n'est pas un morceau de dance-music! C'est l'une des choses sur lesquelles nous Iravaillons, nous savons écrire des morceaux non dansant mais Bab à la batterie donne toujours cette envie de boager.

Prenez-vous plaisir à rejouer ces vieux morceau ? Oh oui, absolument ! Nous oublions la facon dont ils sonnent sur disque alors nous confisuons à les jouer sur scène et le son est toujaurr différent parce que nous apportons à chaque fois quelque chose de nouveau. Nous n'aimons pas jouer exactement la mème chose, c'est mieux ainsi car sinon nous nous ennuieront et le public aussi. Nous ne savons jamais à quoi nous attendre lorsque nous montons sur scène. Vous avez travaillé avec Alan Moulder sur deux maxis, comment cela a-t-il fonctionné? Effectivement, nous avons travaillé avec Alan Moulder. Quand nous avons décidé d'enreeistrer - avec Roueh - Trade. ils nous ont demandé une liste de producteurs potentiels; nous leur avons proposé Alan qui était au top niveau des producteurs. Le problème avec lui est qu'il impose toujours ses idées aux groupes qu'il produit; il est bon mais je n'aime plus son style et c'est pourquoi

nous ne travaillons plus avec lui. Rétrospectivement, je préfére le son des nouveaux morceaux.

Lon de votre omvée sur Cmmian, un journaliste a déclaré que vous 6tiez "les My Bloody Valentinr qu'Alan Mac Cee pouvaif s'ofif%r". Qu'en pensez-vws ? Honnêtement, je ne sais pas si c'est une blague. De telles choses ont été écrites et nous les avons lues ...cela fait partie des mauvaises côtés de la presse musicale, toutes ces histoires de lmcages, de copinages ... Revenons à votre album: Spaniard surprend par ses guitares hispanisantes et sa trompette, les Pale Founains vous omf-ikinJ7ueneés.l Oh non, pas du tout! Le seul morceau que j'aime c'est ce single "jean's not happening". C'est vraiment un grand morceau! Mais ce n'est pas une influence, nous sommes plus influencés par Love que par n'importe quel autre groupe. Penses-tu oue Creotion sera le label visionnaire des 90'r? Complètement! Creatian sera I'équivalent de la Motown ou d'~lektra-oour les annees 90. Tous les principaux labels sont jaloux du suceès d'ampleur


Planète Zen Ce sont les chouchous de Bernard "black sessions" Lenoir, celui qui voudrait être John Peel à la place de John Peel. Leur nom: Planète Zen. Leur but: conquérir un maximum de places dans les charts indés. Leurs moyens : un album tout neuf sorti chez Single KO.

Le big-bang eut lieu en 1990 :Muriel et Stéphane se heurtèrent durant leurs études d'ingénieurs; Puis Christophe vint graviter en leur compagnie quelques mois plus tard. Les deux garçons jouaient de 1984 à 1989 dans un groupe garage de la banlieue parisienne : Soapy Nob. Ce premier album s'ouvre sur la pièce maîtresse du trio : Charlie the spacedriver, seul morceau à sortir la tête de la mêlée. malgré ses deux ans d'âge. Il faut pourtant avouer qu'au bout d'un moment on ne discerne plus le changement de titres et, façe à cette bouillie sonore, une constatation s'impose à nos esprits égarés: "Ils ont bien bossé le dernier Pixies". Mais alors, pauvre terrien, une alliance Planete of sound 1 Planète Zen est elle à craindre.? Non, dieu merci, ils ne jouent pas dans la même galaxie. Ils y a des précurseurs et des suiveurs , des créatures de chair et de sang et de pauvres "réplicants" ...Mais ne soyons pas hop dur et accordons la mention passable à l'un des douze autres courts morceaux, Americn by Speriflexx. Cette envolée hardcore et sans paroles est l'oeuvre de Christophe ,le

bassiste, qui y voit "un hommage à ses racines garages". II est vrai qu'il a reçu l'adoubement de Nirvana lors du désormais mythique concert du Farenheit en 90. A cette époque Christophe sévissait a u sein d e Glow, un combo vaguement gmnge q u ' i l a quitté pour cause de "Popisme dérivationnisfe". Pourtant ce bassiste confesse son amour des Ramones, ce qui amuse beaucoup Stéphane,le guitariste. II est vrai que, produit par Rise and Fall of a Decade, le disque n'a pas grand chose à voir avec les sales gosses du gros son ricain. Malgré tout, certains n'ont pas manqué de voir dans Planète Zen la énième releve du rock français. Jusqu'au Melody Maker qui, sans doute de peur de rater la fusée pour la prochain hype, nous défie de ne pas tomber amoureux des "frenchies". On parie? Un amour qui s'est même transformé en rage pour Lenoir. Comment le groupe explique-t-il cela? Réponse de Muriel :"Onne comprend pas trop pourquoi il a craqué sur nous, il attendait tellement l'album qu'il a

fallu sortir b è s vite un m a i . " Ne serait-ce pas là qu'il faudrait chercher l'origine du côté brouillon du disque.? A vouloir cueillir des fruits frais trop rapidement, Lenoir les a pris avant qu'ils ne soient mûrs quitte à les faire vieillir en serre et oublier le reste de la récolte. Un exemple au hasard : pourquoi passet-il sous silence Lucievacarme ? Réponse pour les P.Z. par la voix de Stéphane: "On ne connaît pas trop les Lucie, j'ai juste entendu leur mari, ça ne ressemble pas trop à ce qu'on fait." Muriel intervient, Iégèrement énervée, " nous on ne connait pas Lenoir on ne peut pas le dire pourquoi il ne les passe pas". Selon Muriel toutes ces histoires et ces ragots sont dûs à la jalousie de certains distributeurs car, dit elle, " Single KO o un avantage grâce à la licence Virgin." Pour eux le débat est dos. Ils préfèrent penser à leur éventuelle mini tournée en Angleterre et en Irlande. Les mystères de la roma - am mat ion les feraient jouer avec FFF( sic) et...les David VINCENT.

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S K M N Y PWPY

claires ou saturées. Restent les inclassables, au fond de la classe: Core Durno.. wtache mrbulent et passablement "allumé", Philippe Katerine, impassible, muni de son Casio à pédales. Finalement, le bilan de ce premier volume made in Rosebud demeure, soyons magnanimes, plutôt prometteur. La morale de cette chronique serait donc la suivante: Rosebud voudrait-il etre le Creation fran~ais ...? LoïcDenesle

..

"Last rights" NettwerWCapitoi

Emen>eill6e. Io Terre enri2re suivit In Bêle L 'Apocalypse selon Soinr Jeon Ap13.3

Personne n'est encore parvenu à capter l'effrayant chaos et l'insécurité chronique de notre ère aussi brillament aue les canadiens de SKINNY PUPPY. 01, les détracteurs du groupe lui reprochent de se délecter de la violence, de I'hoiieui et de l'aliénation. d'orchestrer un enfer de machines sans amour et sans âme. Foutaises! Qvelques secondes seulement passées à l'écoute de cette musique et il est clair qu'il y a ici beaucoup d'humanité. Cettes, ce n'est vas . "aqréable''. mais nos émotions les plus négatives telles que la rage et la frustration le sont rarement. Musique douloureuse donc puisque nounie d'angoisses non feintes, à mille lieur des pseudo-prises de conscience de rock-star sur fond de sirou Tou

THE WEDDING PRESENT Hit Parade l LP RCA

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3,i.

ROSEBUD: THE GREAT COLLECTION V.1 (bom to be a star) Rosebud / Dancetena

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SKINUY I'UI'I'Y ne cel+hre par le di\cnisrc. men!. ;elle f~talciIli><lond'EXISTER. ne participe pas à I'anesthéric générale, ne simule pas la lucidité.. . Et cela s'entend, s'entaisse devrait*" dire: boites à rythmes explosives, synthés et séquencers élecvochocs à faire sauter l'émail de vos dents, vocaux hystériaues ou meunris: l'adéauation avec les th6mr.s aburdzs "'20 e i t que plus évidente. <lr'nonçidtionik 13 v i v i ~ . ~ l(YW i ~ n milliuns d'animaux massacrés par an, qui parle de mode?), du crime organisé, du désastre écologique et plus inmnrèquement de cette humanité qui sombre dans le néant, vouée au seul niltc de la perversion des vzad*alcun spirinielles. D'où le titrc&ce muvct opuq t a s i .. . Riehts (DemisÏ&Dmics3où se dissimule Last O). révélateur d'ind

.

En auatone morceaux de choix (mais . oas tomjoun J c bu" dui). RuwliuJ rçlc've Ic gant en "ou$ pmp"ian8 iine compilanon au hlrc un rien in6virîncieux voiis cn conviendrez' CL jeune label rennais, agitateur depuis bientôt deux ans (sous la férule d'Alan Gae - jeune homme p m s é et pétri des meilleures intenlions-) semble être récompensé pour ses effom en matière de détection de talents. Le résultat ? Mitieé. Ici. on la ioue wo et les , modèles w iiouvcnr <le I'lulre rüté de Ir Manche. Tcls Jc. 6Ilvrs ~ppliqur',.cci jcusc\ pousser vont, pour la plupart, puiser à la saurce l'essence dc Icui bréviaire. Mais plusieurs téflexions s'imposent après I'éoute de ce collectif, sotte de Galerie Tussaud et instantsné du moment. Beaucoup auraient àgagner en coupant le cordon ombilical qui les lie à .l'Union Jack car I'oriainalitd semble être une . ' que certains "mauvais canards" nt ici oublié. Détestant revetir le reile du ttard ou du délateur, l'on mettra sur éché de jeunesse et parfois les fautes de goût (faire du re du bmit-cf 13th hole), et es et mimiques de circonstance. goût pop, cenains parviennent oins leur épingle de ce jeu dont aitresses seraient The Drin (prouen devenir), Swam Julian Swam nt grandi aux mameiles de Ride), o Julian ou les lumineux Lawrence me Felt ?).L'option dance-flmr ou technrrcheap d'Indurai" (aperqu en e partie des Wolfgang Press à Paris en er dernier) est. par contre, discutable ais démontre que Rosebud n'est pas obtu et rime pas nécessairement avec guimes

.

''.

Juin nous apporte la première panie de l'operation humanitaire des WEDDING PRESENT d L'Evangile selon St Gedge: "lc 45T N sauveras,un single par mais tu soniras" sous forme d'une compilation des six premiers simules en France) où alternent . (intmuvahles . moreaux oririnaux et reorires. Mais atten" tien. G e d p n'est pas Geldaff! Les professionnels du moulinet de poignet vous saluent bien et vous assènent trois morceaux ultra rapides des plus jouissifs pour débuter l'album. La suite : le calme aprss la tempéte? Nao. trois pop-songs d'une limpidité à faire palir d'humilité tous les chevelus pédaleun de wah-wah qui infestent la scène indie. Et les reprises, de la roupie de sansonnet? Que nenni! Des respectueux hommages aux anciens (Go Behueens, Ncil Young) au dépoussiérage de groupes oubliés (souvenezvous des Close Lobsters ou des Monkeys) en passant par un véritable petit bijou (le Falling de Julie Cruise), les Weddoes nous offre un remarquable album dont ils ont le secret mais nous feront languir jusqu'à Noël pour Hi1 Parade 2. Chrirrophe Belser


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LlGHTHOUSE Alonc together - MLP Rosebud 1 Danceteria

obsédant d'appartenir au monde vermoulu de Madam CLARK."Forgive me" implore -1- elle enfin, exhaupns donc ses prières!

Mélonie Seieun LIGHTHOUSE a oublié la dérive atmosphérique et bruyante du moment pour s'allonger imprudemment sur une couette de pop candy bourrée à la mélodie mielleuse (The cradle song), primesautière (A dream within a dream) ou glycérinée (Summer). Certes LIGHTHOUSE joue en ou presque intégral (guitare électrique volontairement amorphe), mais se laissant parfois submerger par une pudeur infantile compréhensible, on aper~oitinopinément une légère coloration rosée -trace éphémère des hésitations d'une toute première fois- sur le visage de ce couple d'adolescents. Ainsi Alone together n'a jamais la rigidité anguleuse d'un corps décharné et squelettique, la structure rachitique des morceaux étant ici naturelle et non le fruit d'un régime Weight Watcher imposé par l'envie de coller aux demières modes. Cette stature d'apparence si fébrile ne tourne pas au complexe cher le groupe rcnnais et la production aussi cheap soit-clle s'alligne gracieusement sur le dessein de LICHTHOUSE. En éliminant de cette faqon les artifices cache-m d'une cenaine faction de la noisy moderne, que se dconcilicr avec la pop nahirist

SamuelElienne

,

'

AprLr WVE LlKE BLOOD. c'est 5 CANCER HAKRAKdc r6vir rur le label allcmanrt Deaihuisholfw On

. retrouve là encore beaucouo d'inzrédisnts "N&hohilim". : .. . des mmporiiionr amosph6riqucr rt ;.nudr'rr ihlv wor1d)ou claires ct rf6caccs tPan!ysr.t ai! p ~ r a . l i u ) Walking through t h e c r t don: uo slhuin c.'lc.liqur et wnollant car outre les guntares ou tes ihtros ci dersus référencées. il approehe aussi un certain pan le jeu de batterie et l'omniprésence plus de la diversité der morceaux. on appr ment lelimhre de voir ,a mille lieux de ce Coy mais plut61 calqué sur un lutin nasillard genre "Jacky"de Neva.

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LUSSlA Heien - CD single New Rose Record Avec ses mélooécs blanchâtie~et sa tcehno-soft.. LUS~

SLA doit c<intcmplcrnbcc admiration cr en\,ic I'almo'phire ilheric d'.4nnc CLARK OJ le3 rimagrter prcudoéi,riquc\dc CHKlS 6: COSkY; une cn\iejalourr qui

conditionne intégralement ce single: Hexen s'octroie les synthés vaporeux de CLUB DE ROME (convention suisse elle aussi aEliée un temos à Livelv Art) sur lesauels 3'a~lutinïnrrt Jr.poulinrnt rire<CI .itmics vélaires emprunicer ouire-Rhio Oiihltrnt la langur germanique seule once d'originalité remarquée pour de marnes déclinaisons anglophiles, Here 1 go again rappelle le désir

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MACNAPOP Untitled LP P.I.A.S. i Danceteria

Play It Again Sam rouvre son épicerie! Après deux années de recyclage presque outrancier -les Young Gads feront exception-. un rayon pop voit réellement le jour pami les stocks de CD cybernétiques ayant fait la grandeur de la maison bmxellaise; l'image élactronique et froide du label, ébréchée temporairement par les Crudations soufrées de La Muene, les libertinages moelleux de Bill Pritchard ou de Daniel Darc et Isr émulrionr antipelliculaires des Paranoiacs, semble donc devoir subir de nouveau les anaques répétées de wnscillers en marketIing pressés d'offrir enfin à PIAS le cachet d'une inaitutian respectable qui sacrifierait sans sourciller ses pulsions innovatrices originelles el sa volonté de promouvoir dites "marginales" à la petpétration plus lus lucrative) d'arüster "nomaux" ou us et acceptés par la Majorité. rd'hui de réussir à fondre PlAS es maüormationr géaétiques de e la place qu'il n'aurait jamais du quitter, êlent baoalité cl eomalité. Quel avenir s'offre a talogue belge? Front 242 qur prifcrcnt dcx,rni.:i5. .i?.randscoup< dc cornmuniL ~ U I * - ~ CE J U ~ ~.JIC\.:I I p<lhl~.\e l mrdij dan\ Ic rem du i k d %emhlci l r i~a t & \ ; . Hr.!cheri? hr.niîlcirr2 de 1s mnmnclure actueüe et de sonstatut de . erouoe . voueosla. . t e p>iii ich;tpprr aii ~pilur.( n ' h i peu. u n es !ira ~n marlyr JI ln pueare r i \ #Ir.,upiXae. mr*\-medir l'oiir cux el <]~ILIcI!II~\ ~rtlo~!ih .I>Ic~t FBC S. iing ( i o ~ \ 4. r r i llcrt Manifesta), les revirommtsde politique ne posent pas de oins-que-"en, les sous-fifres rciale peuvent s'attendre à du bas de I'éc es de bureaucrates. Bye bye e La Muene ... ors les pones du 90, me de Veeweyde? par exemple, deuxième signature "pop" New Fast Automatic Daffodils. Américain, Magnapop aurait pu tomber directement de la marée grunge déferlant depuis la côte ouest des Etats-Unis : pourtant, chose surprenante, les enpens bruxellois ont mis le doigt sur un v6ritable groupe de ce que l'on se r i s auera à nommer "Poo US". Certes les neuf titres de lathum Kci,u\ I l hliidiiic. psr \li.'hrcl S l i ~ \ i i n mu\t el& u ~ m m un r h<riii ml#*I.toill Ili>ppr,frmcllr. v<x.llç qui B l'image ne IItonJlr nr $>IL pv\ %iii>ter que du Iriifraise, apporte une dose de chaleur suffisame adoucis s a l e . De ce magma, émerge Merry, ultime r w o r t permettant ce nremier album d'échaomr . . au désintérêt geniral et drmci $ur\nui d'un poupe qui a hien failli ~ B D Vson enlr6~

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SamuclEiicnne


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