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Jacques Villeglé Republik Feu! Chatterton Elom 20ce Hubert Séné Rock’n Biker Les Nus
#6 - Février 2016 - Les dessous cuculturels des Malouinières - 0 €
Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2016
Editorium Gloups. Et slurp. 2015 a commencé et s’est achevée sur des notes explosives de tristesse ; il nous tardait de passer à autre chose. A 2016, tout simplement. Comme si un changement d’année pouvait balayer le passé (enfin, dans l’idée) et permettre d’écrire sur une page, une portée, vierges. Une chose est sûre, c’est qu’en 2016, nous avons envie, plus que jamais, que swinguent nos corps, twistent nos popotins, se décalaminent nos oreilles, s’hirsutisent nos crinières… Bref, crier haut et fort que nous sommes là. Debout. Et que rien ne peut nous arrêter. C’est pourquoi aujourd’hui j’ai envie d’oser. Oser faire un appel du pied. Oser adresser cet article à ceux qui pourraient faire en sorte que la prochaine Route du Rock voit, une fois de plus, ma crinière se défriser. Ou friser, ca dépendra de la météo. Allez, Chers programmateurs, cher Alban, je me lance et j’ose vous faire une suggestion, rapport à mes boots qui frétillent déjà, rien que d’y penser… En effet, après leur dernier concert (exceptionnel) en France en novembre 2013 à La Cigale, le groupe british Suede nous avait laissé courbaturés et des étoiles plein les mirettes. Encooooore rêvaient-on. Et hop, à peine trois ans plus tard, vœu exaucé. Night Thoughts, leur 7ème album (le deuxième depuis leur reformation en 2010) sera dans les bacs le 22 janvier. Brett Anderson, le (dandy) leader du groupe, a déclaré : « C’est un album sur la peur et l’amour et la perte » en précisant que le groupe avait « voulu faire le genre d’album qu’on est pas supposé faire en 2015.[…] Night Thoughts parle de ces moments où on se réveille à 4h du matin avec les murs de notre vie qui se referment sur nous ». A cette occasion, le groupe sera donc de retour à La Cigale le 28 janvier pour un spectacle unique en deux parties. En effet, le très réputé photographe britannique Roger Sargent (NME, Rolling Stones, The Guardian, entre autres) s’est vu confier la réalisation d’un long métrage afin d’accompagner la sortie de l’album. « On m’a demandé de lancer une idée pour ce projet de film, expliquet-il dans un communiqué. Je n’avais absolument aucune idée de ce que l’on attendait de moi, donc j’ai essayé d’écrire de manière la moins consciente possible. L’album évoque beaucoup de thèmes universels - la vie, la mort, l’amour, l’angoisse et le désespoir -, des thèmes développés dans ce film qui tente de montrer comment ces éléments affectent la psyché humaine. » Le groupe jouera donc tous les titres de Night Thoughts pendant la projection du film éponyme avant de laisser les fans (encooooore) s’érailler la voix et tenter de copier (mais sûrement pas d’égaler) le mythique déhanché de Brett. … Et tant pis pour les courbatures. Alors, Chers programmateurs, on ose ? Pour mémoire, Suede est venu au Fort en 1996 et en 2002… Jamais deux sans trois, non ? Aurélie Teaser du film sur la page you tube de « Suede Official » Sortie du coffret CD + DVD du film le 22 janvier. Concert à La Cigale le 28 janvier, places à partir de 40,60€.
13-11-15 Rédaction : Camille, Aurélie, C.R., Samuel E., C.L., Matthieu Baron, Davskull, Mathieu Masson. Photos: Matthieu Baron (p.2, 13, 16), Davskull (p.6 à 9), Melayne Seitoung (p.4-5, 14), Philippe Riesco (p. 10-11). Illustrations : Nancy Lamontagne Mise en page : M71. www.facebook.com/fanzinedaedalus Logo de couverture : Jacques Villeglé daedalus@strandflat.fr Illustration de couverture : collectif Daedalus www.strandflat.fr Tirage papier : 750 ex. Dépôt-légal : oui
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hop S r e k i B 'n k - Roc biker-rocker ique de fringues
ut ec Patrick, muros : une bo ntre expresse av Çà bouge extraco en R ! an rv Se Saintarley pour se vient d’ouvrir à (il pratique la H d ar ot m de e et âm ais installé à cœur de rocker Aix-Marseille m d’ re ai in ig or , punk et sse) au rockabilly, au calmer de la vite vé le E . 14 20 té is l’é es puisque non sans attach Saint-Malo depu on gi ré la ns da ateurs du rque l’un des cofond au metal, il déba t es , ïc Lo e, èr mi-fr ns l’aventure puisque son de ick se lance da tr Pa , 14 20 n w. Fi e axé sur les Breizh Rock Cre un concept-stor ec av e ru r su gnon : rock’n’roll, du commerce pi res alternatives ltu cu s de s re de besoin ssoi den Town. Plus fringues et acce am C it pr es r pu ns le t une petite punk, gothic da saper rock : c’es us vo ur po el Chann ux / noir qui de traverser le crème / bordea rs eu ul co x au te boutique avenan e Ville Pépin à ru lle ei cu vous ac t Patrick ne s’es Saint-Servan. à re tu en av e cett pas lancé dans e rapide étude un : e tt l’aveugle a montré que de marché lui utiques est rare ce genre de bo : il s’agit même dans la région ique du genre de la seule bout e ! Désormais, en Ille-et-Vilain urir à Nantes, plus besoin de co uimper pour Caen ou Q rocker-biker. vous équiper : Rock’n alité et concepteurs, Autre origin les fabricants ec av ct re di en éricains pour Biker travaille féminine et am e od m la ur po r des produits plutôt anglais i permet d’avoi qu e gi té ra st ne aque référence les hommes. U es. De plus, ch bl na on is ra ix pr res) et le stock exclusifs, à des té (6-7 exemplai ti an qu te ti pe en pas retrouver est commandée surance de ne as ias qu la é, uvel ur finir, Patrick n’est pas reno des concerts. Po rs lo » e od m de ols, Stray Cats. vos « jumeaux agen, Sex Pist H a in N : 3 p to e descente ? nous livre son ez pour faire un nd te at us vo e qu Alors qu’est-ce int-Servan ille Pépin – Sa V e ru , 47 op Rock’ n Biker Sh 02 56 52 27 86
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Jacques Villegle Nul n’est prophète en son pays ? Jacques Villeglé en a bien conscience, lui qui attendra la fin des années 1970 pour voir ses oeuvres entrer dans les musées bretons, trente ans après ses débuts d’«artiste ravisseur». A bientôt 90 ans, Jacques Villeglé est un des plus grands plasticiens français du XXe siècle. Précurseur du Pop-Art, membre fondateur des Nouveaux Réalistes (avec Yves Klein, Arman, Nikki de Saint-Phalle, Raymond Hains,...), il est connu et reconnu pour ses affiches lacérées qu’il prélève depuis plus de 65 ans sur les murs des villes du monde entier. Quimpérois d’origine, c’est pourtant à Saint-Malo que sa carrière a commencé lorsqu’il ramassa sur la plage du Sillon des fragments du Mur de l’Atlantique, polis par les vagues, et qu’il en fit des sculptures «toutes prêtes». C’est avec ses affiches lacérées qu’il bouscule le plus le monde de l’art contemporain, faisant du «lacérateur anonyme» le véritable artiste, Villeglé étant le passeur prélevant sur les murs. L’oeuvre d’art n’est plus le produit d’un créateur unique et identifiable, mais d’un collectif sans visages. Modeste, car son oeil maitrise savamment l’art du cadrage et la force des combinaisons de couleurs. Autre innovation majeure apportée par Jacques Villeglé en 1969, les alphabets sociopolitiques dont les courants punk et post-punk feront abondamment usage, souvent sans en connaître l’origine !, dans les années 1970-80. Jacques Villeglé nous a reçu chez lui, à Saint-Servan, pour évoquer quelques moments forts de son long parcours d’artiste. Morceaux choisis. LA BRETAGNE « Je ne suis pas souvent à Saint-Malo, je viens à Noël et au mois d’Août, je n’ai pas le temps de venir autrement. Heureusement que la Bretagne pense un peu à moi maintenant, elle a mis du temps! Il n’y a que le Frac de Bretagne qui a centralisé quelque chose. Mon premier achat en Bretagne date de 1980. Six ans après, le conservateur du musée de Rennes achetait autre chose en salle des ventes. Je viens d’exposer au musée de Morlaix. En 1978, c’était un musée 19e siècle qui faisait un peu cabinet de curiosité. Il y avait par exemple comme une ancre qui s’était incrustée dans d’autres choses, c’est à dire un objet bizarre : une ancre marine prise dans une masse. Je me disais qu’il fallait conserver cet esprit-là. Le musée était coupé en deux dans le sens de la hauteur; en bas c’était la salle des ventes et en haut le musée. J’étais en admiration devant les expositions que faisait André Carioux, le conservateur. J’ai vu Carioux présenter des collections d’un grand collectionneur portugais au musée de Quimper. A Vannes, le musée, je l’ai toujours vu la porte fermée. Il y avait un musée mais la porte fermée! Morlaix était mis dans les annuaires de tourisme comme musée d’Art Contemporain. Un des grands critiques de l’impressionnisme passait ses vacances à Morlaix et il y avait donc un tableau de Monet à Morlaix. A sa mort, il a légué ce tableau. LA MISERE EN BRETAGNE!!!!»
Jacques Villeglé chez lui à Saint-Servan, 29 déc. 2015
Death in Vegas, Saint-Malo, août 2000
Barcelone, 2000
L’ARTISTE ET LE POLITIQUE « Les FRAC ont été créés par Malraux qui, pour Giscard D’estaing, était un aventurier, un voyou et ne pouvait comprendre son language, il n’y avait que De Gaulle pour le comprendre. Malraux disait qu’il était un ministre qui ne peut aider que les artistes riches ! Lorsque Jack Lang est arrivé, il avait tout l’organigramme de Malraux. La responsable actuelle du Frac sait s’occuper des artistes locaux, leur donner des relations... J’ai 67 ans de travail. Au début, c’était vraiment la misère. En 1945, les hommes politiques ne s’occupaient pas d’art mais comme on a parlé de la censure, les vieux Picasso, Matisse ont été honorés mais après ils ne s’en occupaient pas. Tous les fonctionnaires avaient subi la censure de Vichy. A cette époque là, à la bibliothèque municipale de Vannes qui était importante, le bibliothéquaire était vichistois, il appliquait donc toutes les censures et les hommes politiques ne pouvaient rien lui dire car c’était un bon père de famille, on ne pouvait pas le lui reprocher... donc il n’y avait pas un livre sur l’art du 20e siècle quand j’ai commençé, en 1943, dans les bibliothèques municipales ; ils étaient forcément tous censurés. Les fonctionnaires qui s’occupaient de la distribution du papier étaient les mêmes que ceux du temps de Vichy...Les journaux, c’était des gens qui avaient collaboré qui dirigeaient la grande presse (Paris-Match...). Ils ont été graciés car ils avaient des relations... Mais l’esprit de Pétain continuait. L’état privilègie le marchand au détriment de l’artiste! On n’a pas de puissance. EN MARGE La marginalité est bonne car ça vous fait réfléchir. Robert Combas a revolutionné aussi car c’est un esprit nouveau. Dubuffet également. L’époque a complétement changé. Les années 60, il y a eu les psychédéliques qui ont dit «On prend son pied avec ce qui nous plaît», c’est une autre culture.» Saint-Servan, Lundi 28 décembre 2015. (C.R. et S.E.) Retrouvez l’intégralité de cet entretien sur le blog de Daedalus
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es C u q c a J rue
Aux critiques disparus, 2012. Sérigraphie.
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rue maclow
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Republik
Frank Darcel est le cofondateur du groupe Marquis de Sade, qui a marqué la scène rock française des années 80; succès rennais dont on se souvient bien! Aujourd’hui Frank (guitare et chant) débarque avec son nouveau groupe Republik accompagné de trois autres musiciens; Stéphane Kerihuel, guitare; Eva Montfort, basse; et Federico Climovich, batterie. Il nous présente leur premier album : Elements. Plusieurs mois auront été nécessaires pour trouver une identité propre à cette nouvelle formation rock multi-générationnelle, et qui plus est : BRETONNE! A noter tout de même la collaboration des Talkings Heads sur ce premier album dont certaines pistes ont été enregistrées à New-York! Sans oublier la participation du saxophoniste James Chance! Ce dernier «kidnappé» par Republik puis emmené de force à Plestin-les-Grèves pour y tourner un clip! Rien que ça!!! Suite au succès rencontré également sur les réseaux indépendants de radios rock aussi bien françaises qu’anglo-saxonnes, une tournée s’annonce très prochainement en France ainsi que quelques dates en Allemagne! Republik : à découvrir de toute urgence!!! C.R et Davskull
feld
rue d’as
Daedalus: «Merci, Frank, d’avoir accepté notre demande d’interview. Alors, impatient de la sortie de votre premier album Elements demain?» Frank Darcel : «Oui, officiellement demain» D: «Super! On est ravis que tu puisses nous accueillir pour parler de votre nouvel album parce que justement on est branché plutôt rock dans notre fanzine malouin Daedalus.» F.D: « oui j’ai vu ça !» D: « Avec Marquis de Sade, vous avez marqué la génération rock des années 80 en France et nous avions envie de faire redécouvrir Frank Darcel et son nouveau groupe Republik aux Malouins !!! F.D: « D’accord! Vous l’avez en promo ? » D: « Pas encore » F.D : « Tenez! c’est le dernier, il faut que j’en fasse retirer. D : « Top merci, alors voici les 4 musiciens qui composent le groupe Republik ? » F.D : « Oui, voilà : ils sont d’un peu toute la Bretagne, la bassiste Eva Montfort est de Plestin-Les Grèves, Stéphane Kerihuel le guitariste (le beau barbu) est à Montcontour, d’origine brestoise plus précisemment. Fédé (Federico Climovich) le batteur est argentin et vit à Rennes. Il est aussi batteur de Bumpkin Island, groupe originaire du 22.» D: « C’est une formation multi-générationnelle ?» F.D: « Oui il y a divers générations dans le disque et nous écoutons tous des choses assez variées. Mais l’album est typé années 80 : on est marqué par la manière dont on a appris la guitare, etc. »
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Label: LADTK http://www.ladtk.com/
D: « Avec les rythmiques qui font penser aussi à Talking Heads ; vous êtes bien encore dans la mouvance New wave aussi ? » F.D: « Oui, alors bon il y a quelques programmations de batteries électros, le fait est aussi que cet album, on a mis longtemps à l’enregistrer parce qu’on cherchait l’identité du groupe. Et que si on retourne en studio, on mettra pas un an comme pour notre premier album. Il y aura dans le deuxième album des influences de l’époque actuelle.» D: « Des influences éléctroniques ? » F.D : « Pas forcément, mais peut-être en terme de sons de guitare. Sur scène, on a un jeune clavier avec nous maintenant. En général, j’amène la compo avec la mélodie de voix... » D : « Ah d’accord » F.D : « Et à partir de là, les autres modifient certaines choses : c’est très ouvert ensuite, si quelqu’un sent pas quelque chose, j’insiste pas. D: « Oui, il faut que le feeling passe bien ? » F.D: « Oui, on est une vraie démarche de groupe, c’est pour ça que je pense que l’on sera pour notre deuxième album, plus dans des temps classiques d’enregistrement. C’est-à-dire 3 mois, mais nous ne regrettons pas d’avoir pris un an pour le premier album. On a travaillé sur 16 thèmes et ça a permis au bout d’un moment d’enlever ce qui nous paraissait moins intéressant.» D: « Une sorte de séléction ? » F.D : « Oui, de 12 titres qui se tiennent.» D: « Vous avez enregistré une partie de l’album à New-York ? » F.D : « Oui, une partie. Comme il y a quelques Américains qui ont participé au projet, les Talking Heads que l’on voyaient en Bretagne, sont venus nous voir en studio et c’est là que la proposition leur a été faite de jouer, et comme ils aimaient vraiment le projet, ils nous ont demandé de leur envoyer un fichier. J’avais déjà visité leur studio dans le Connecticut pas très loin de New-York. Les enregistrements ont donc été faits là. Et la prise de saxophone de James Chance ainsi que la prise de guitare de Yvan Julian ont égalemant été prises à New-York. Mais dans le deuxième album, il n’y aura pas d’invités aussi prestigieux parce que quand on dirige Talkings Heads et James Chance, on a un peu la quintescence du Rock New-Yorkais de la fin des années 70 /début des années 80! D : « C’est très intéressant et pour notre fanzine malouin tu es une personnalité importante ! » F.D: « Je vous remercie et en plus il y a quelques liens avec Saint-Malo car Philippe, le chanteur de Marquis de Sade a fait son lycée là-bas, et on a eu un guitariste malouin, Gilles Rettel, qui se faisait appeler Anzia sur le premier album. »
D: « Excellent !! » F.D : « Pour l’anecdote, le jour où on a rencontré le producteur de notre deuxième album, il arrivait par le ferry de Saint-Malo et venait nous voir au Théâtre Bouvet. » D : « Nous avons lu cette anecdote quelquepart ! » F.D: « C’était marrant car c’était vraiment l’Anglais qui débarquait. Pourtant, on imaginait voir quelqu’un d’extrêment sophistiqué arriver et en fin de compte, c’était un hooligan, excellent producteur en dehors de ça ! » D: « Un personnage ? » F.D : « Oui, on a beaucoup souffert car il nous a fait travailler comme on n’avait jamais travaillé encore et c’était vraiment intéressant. » D: « Et vos projets pour les tournées avec Republik ? » F.D: « On a pas mal de concerts, on est en showcase à Paris la semaine prochaine dans deux endroits, après on joue un peu en Bretagne, et on termine à Nantes (en Bretagne). On monte une tournée avec Michel qui est là pour mars/avril 2016. Et comme il y a un morceau en allemand qui plaît beaucoup, Ich bin schmutzig, on espère donc faire quelques dates en Allemagne en avril. Et le distributeur allemand est très fan du titre. » D : « Vous allez mettre au point un clip au mois de janvier ? » F.D: « Là, on a sorti deux clips pour l’instant: Saleen qui annonçait l’album et Mystery qui l’ouvre. Ich bin schmutzig arrive en troisième. On a réussi à chopper James Chance en Bretagne il y a 15 jours, on l’a emmené et kidnappé a Plestin-les-Grèves pour le clip ! Il y avait 4 caméras donc le montage va prendre un peu de temps. On le sort quand ça sort en Allemagne, on va pas le sortir avant puisqu’on a envie que Mystery soit le morceau à exploiter jusqu’a Noël. Mystery et Schmutzig sont dans la playlist Ferarock et ce sont les deux morceaux qui passent le plus.» D: « Seriez vous ok pour nous autoriser à diffuser un de vos titres dans notre compilation ? » F.D: « Bien sûr, je pense que c’est toujours intéressant ! » D: « Merci Frank pour cette interview et à très bientôt en concert ! » F.D : « Merci, en mars on va essayer de passer par Saint-Malo ! » Rennes, le 12 novembre 2015
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DAEDALUS #6
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Republik, L'Ubu, Rennes, 26 novembre 2015 par Davskull
rue d’estrÊes
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Feu! Chatterton La Nouvelle Vague : vendredi 13 novembre 2015 Ils sont Feu! Chatterton!! En tournée dans toute la France et de passage à Saint-Malo fin novembre, Daedalus ne voulait pas manquer l’occasion d’aller à la rencontre de Feu! Chatterton, ce quintet parisien en pleine ascension. Leur premier album : Ici, le jour (a tout enseveli), sorti le 16 octobre chez Barclay, est le fruit d’une riche collaboration et complicité dans l’union de leurs talents. Une révélation dans le rock francais ! En septembre 2014, leur premier EP est sorti avec l’aide du producteur Samy Osta. Mais c’est « La mort dans la pinède », premier titre datant de 2012, qui les fera découvrir au grand public... Arthur, le chanteur, vient nous chercher le sourire aux lèvres afin de démarrer l’interview. Les présentations sont faites, Sébastien (guitare et claviers), Clément (guitare et claviers), Antoine (basse) et Raphaël (batterie). Des potes de lycée (Sébastien, Arthur et Clément) qui ont partagé leurs premières expériences dans la musique puisque déjà, pour deux d’entre eux, l’aventure dans le son avait déja commencé ! La richesse des textes, et la si poètique interprétation signée Arthur (qui nous confie son goût pour l’écriture depuis longtemps déjà !). Le son hallucinant des guitares (son seventies !!), des rythmiques toujours plus puissantes... Moment particulièrement émouvant dans notre interview lorsque nous évoquons la venue d’Alain Bashung ici à Saint-Malo en 2006 sur cette même scène... L’occasion d’évoquer l’univers mélancolique dans lequel Feu!Chatterton évolue à la manière d’Alain Bashung qu’ils aiment tant. Leurs chansons nous confieront-ils « sont un exutoire de notre mélancolie ». Cette mélancolie qui les a tellement inspirée jusqu’au choix du nom du groupe, qui fait référence au destin contrarié d’un très jeune poète britannique. Antoine, le bassiste, a les yeux qui brillent quand Daedalus évoque la musique d’Aphex Twin qui l’inspire, grand artiste électro (Label Reflex). L’occasion de parler des influences electroniques dans ce premier album, si discrètes soient-elles, mais tellement élégantes, à l’image de ces cinq musiciens! Un deuxième album est en préparation... Longue vie à Feu! Chatterton!!!! C.R.
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Rencontre avec Feu!Chatterton, La Nouvelle Vague, le 13 novembre 2015.
F!C : Exactement. D: Vous vous êtes rencontrés au lycée? D : J’aimerais que l’on parle de vous, de votre premier album Ici le jour (a F!C : Trois d’entres nous oui, Arthur, Clément et Sébastien. tout enseveli). J’ai beaucoup apprecié cet album, c’est une vraie révélation. D : A l’époque vous faisiez déjà de la musique? Je suis venue ici assister à un des derniers concerts d’Alain Bashung en 2006, F!C (Arthur): Moi non, j’avais jamais fait de musique car je ne savais rien et j’étais très émue en découvrant votre album car j’ai retrouvé beaucoup jouer, mais Clément et Sébastien avaient un groupe de guitares! On était d’Alain Bashung : cette espèce de mélancolie qui le traversait. D’autre part, j’ai une bande de copains, avec des filles aussi, comme dans les films! J’étais un entendu que vous aimiez beaucoup Aphex Twin? peu en dehors au début, je voulais vachement rentrer dans cette équipe car F!C : Oui! Antoine surtout! C’est Antoine qui nous a converti à la musique ils étaient souriants, la cour de récréation était une prairie dans laquelle on d’Aphex Twin! pouvait gambader gaiement avec D : En effet, on sent bien l’inspiration une bouteille de lait, les cheveux électro, avec des notes subtiles! au vent! On est parti en vacances F!C (Arthur) : Sur ce disque les ensemble et Clément et Sébastien touches éléctroniques sont assez jouaient de la guitare, et c’est là légères, tu vois, beaucoup de qu’émotionnellement parlant je La mort de Chatterton par Henry Wallis, 1856 clavier utilisé partout, mais ce n’est me suis senti attiré par la musique. pas une couleur très électronique, J’avais envie d’être là, avec eux... mais je crois que ça va plus venir Mais ne savant rien jouer, je faisais par la suite. Pour ce premier album des petites rythmiques sur la table! Ici le jour (a tout enseveli), les notes Après je jouais du djembé avec eux électros sont très précises. dans leur groupe dans une cave sous la boutique de la mère d’un D : Pendant un an, vous avez enchaîné copain. J’écrivais déjà. les tournées, vous n’êtes pas fatigués? F!C : On est assez fatigués mais D : Il y a, dans l’album, un gros moins que l’année dernière où on travail d’écriture? Vous avez fait des enchaînait entre les concerts, les études littéraires? enregistrements, le spectacle à F!C (Arthur) : Non, des études de Avignon : c’était une année dense commerce, mais écrire est un plaisir et assez tendue. Cette année, on est qui a toujours été là. Au lycée, plus relâché. Depuis que l’on a fini j’écrivais des poèmes, des textes. l’enregistrement, que l’on tourne, Lorsqu’ils jouaient de la guitare, on a sorti un EP qui a interéssé les cela m’exhortait à écrire des choses, médias donc il y avait une petite sur les trottoirs de Paris, etc. pression sur nous. Comme ça le soir, lorsqu’ils jouaient D : La pression est partie avec la sortie photo : DR de la guitare, je pouvais essayer en même temps qu’ils jouaient d’improviser de l’album? des textes, j’ai écrit ainsi, complètement par hasard, mes premiers textes. F!C : Elle est différente, puisque dans une même année, tu essayes de D : Et alors c’est à ce moment que tu t’es mis à chanter? défendre juste 4 titres sur scène et que tu es un jeune groupe. On disait de F!C (Arthur) : Non, ce sera plus tard, beaucoup plus tard. nous que nous n’étions pas mauvais sur scène, donc il fallait à chaque fois F!C (Sébastien) : Avant la naissance de Feu!Chatterton, nous avions un essayer d’être à la hauteur de ce que l’on disait de nous. En plus de ça, on groupe de slam et pendant cette période là, Arthur ne chantait pas, il voulait enregistrer un bon disque, et donc quand l’échéance arrivait, on se déclamait les textes et derrière, on faisait une musique plus improvisée. demandait si on allait avoir assez de chansons et les bonnes ; on n’aurait pas On a fait cela pendant un an et demi, c’est comme cela que nous avons supporté de sortir un disque avec des chansons pas suffisamment bonnes, commencé à faire des scènes dans des bars. Arthur à l’époque n’avait jamais au moins à notre goût. Et tout ça en même temps, ça a fait que c’était fait de concerts. Clément et moi avions fait des concerts à l’époque du lycée. fatiguant mentalement. Maintenant, on a fait notre premier disque, on est F!C (Arthur) : On s’est discipliné, on se voyait tous les week-end pour répéter. sur scène, le métier qui rentre!! C’était un plaisir de se discipliner lorsque nous avions 20 ans, deux ou trois D : J’avais juste envie de m’attarder sur quelque chose que je trouve vraiment excellent, c’est le nom que vous avez trouvé au groupe : Feu! Chatterton. C’est à l’occasion d’une visite d ‘une exposition de peinture? F!C (Arthur) : Oui, c’est marrant car tu parlais tout à l’heure de mélancolie qui traverse notre disque et c’était une exposition qui s’intitulait Melancolia. Sur la mélancolie, au Grand Palais de Paris. Il y a longtemps, peut-être l’année où tu as vu Bashung!, en 2006. Nous n’avons pas eu la chance de voir Bashung... On a vu les vidéos de ses tournées, il était très gracieux. Et donc dans cette exposition sur la mélancolie, nous sommes tombés sur ce tableau qui s’appelle La mort de Chatterton et qui représente un jeune homme étendu sur un lit, les cheveux rouges, très beau, et on comprend que c’est lui Chatterton. On s’est alors renseigné sur le personnage, pourquoi était-il là sur son lit, visiblement mort après avoir absorbé de l’arsenic. Ce qui est drôle, c’est que son visage ne génère pas d’inquiètude. Même à travers la mort, il est beau. Ce personnage était un poète anglais du 18e siècle, qui est un petit génie de la littérature mais qui finira avec un destin contrarié parce qu’à 17 ans, pensant pouvoir faire carrière à Londres avec ses écrits, il sera finalement renié par sa famille et la presse car il s’est fait passer pour quelqu’un de plus âgé pour défendre ses écrits. Or, quand il révèle sa véritable identité, une fois que tout le monde a trouvé ses poèmes et ses pièces magnifiques, personne ne le croit. Il est alors traité de menteur, d’usurpateur et là, calomnie : sa famille le deshérite et il finit seul dans cette petite chambre. Il n’en reste pas moins fier et digne puisqu’il choisit lui-même de mettre fin à ses jours. Il est encore maître de sa destinée même sans la gloire. Mais il a la gloire car trois siècles plus tard, on parle encore de lui! Cinq pauvres chansonniers! D: Chatterton est aussi le 9e album studio de Bashung...
ans après le lycée; premiers moments où nous étions contents de se fixer cette discipline, sentir que tu progresses. Il y avait des concerts qui arrivaient avec une sacrée pression! F!C ( Sébastien) : A cette époque là, Clément et moi venions plus du rock et Arthur écoutait beaucoup de chansons. Assez vite on s’est dit qu’on allait essayer de faire de la chanson, mettre des mélodies sur les mots qu’il écrivait. C’est comme ça que pendant six mois/un an, on a transformé notre premier groupe en ce qui a donné Feu! Chatterton. A ce moment-là, nous avons fait la connaissance d’Antoine. Et ensuite Raph qui nous a rejoint. Il y a un morceau dans l’album qui correspond particulièrement à cette époque là, c’est Harlem : c’est une des premières mélodies qu’Arthur a chanté. Il y a ce truc en français : on sait que c’est pas facile, la peur de la variété, peur de faire des choses qui sont kitsch, mal choisies, surannées...On a mis longtemps (plusieurs mois) avant de trouver notre vraie identité. D : Le dernier titre de l’album «Les Camélias» est une pure merveille, pouvezvous nous en parler? F!C : (Arthur) : Cette chanson, c’est la dernière partie d’un titre de 15 min qui s’appelle Bic Medium. Nous adorons ce morceau car il raconte vraiment presque toute l’histoire du groupe; il est né au début de Feu!Chatterton et nous l’avons fait progresser, évoluer. Nous aimons beaucoup faire évoluer nos chansons, comme Harlem dont la première version existe depuis quelques années. Sauf que la première version ne ressemble pas vraiment à cela : le texte et la rythmique ont changés.
D : Nous vous remercions d’avoir accepté cette interview. Nous vous souhaitons bonne et longue route dans la musique ! Entretien : C.R.
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Hubert Sene Présentez-vous... Je suis Hubert Séné, Malouin, de retour au Pays depuis 5 ans, Saint-Malo a toujours été un port d’attache familial. Je suis Guide Animateur sur Saint-Malo et son Pays, c’est-à-dire que j’ai comme envie de faire partager et découvrir Saint-Malo dans un esprit de voyage et non de tourisme. Je viens de publier mon premier livre « Balades énigmatiques à Saint-Malo ».
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Informations pratiques Livre : « Balades énigmatiques à Saint-Malo » 12€ par Hubert Séné, disponible en librairies de Saint-Servan, Paramé, Intra-Muros, Cultura et Leclerc. Facebook : Saint-Malo-Guide Saint-Malo d’hier et d’aujourd’hui Site internet : www.saintmaloguide.com Réservation de visites à thème : 07 86 41 42 41
En quoi consiste concrètement votre métier ? Je propose des visites de la ville, je me suis spécialisé dans les visites à thèmes, j’essaye au maximum de transmettre des histoires méconnues. Je propose également des rallyes pédestres, des jeux de piste, une chasse aux trésors pour les enfants. J’allie culture et jeux, j’aime transmettre l’histoire de notre patrimoine par ces visites de la cité corsaire et souhaite ainsi que les gens deviennent des voyageurs, non plus des touristes. Comment faire pour participer aux visites ? Pour s’inscrire il faut se référer à un programme disponible sur mon site internet et ma page Facebook puis me contacter par mail ou par téléphone pour réserver une place. Les visites s’adressent à toutes et tous, aux individuels, à des groupes d’amis, à des touristes étrangers… Je peux accueillir jusqu’à 15 personnes par visites et peux réaliser les balades en dialoguant en Français ou en Anglais. Les visites ont lieu toute l’année, les jours fériés et les Week-End, avec un rythme plus fort en été. Une visite dure entre 1h30 et 2h suivant la taille du groupe et les questions posées. Vous avez sorti un livre, quel est-il ? Il s’agit de « Balades énigmatiques à Saint-Malo » sorti en octobre 2015. C’est une série de 10 parcours de type jeu de piste à Saint-Malo Intra-Muros exclusivement. L’idée est de se balader en suivant les énigmes, en décodant les charades, en répondant aux questions et en relevant les défis. Vous déambulez à la recherche de détails qui vous font avancer dans les rues et dans les places. C’est un livre orienté vers un pan de l’Histoire, au cœur du patrimoine de SaintMalo, au-delà de l’image classique que nous en avons. Je le considère comme un outil de transmission des éléments de mémoire tout en jouant de manière agréable, en prenant l’air, en se forçant un peu de temps en temps. Un livre qui s’adresse aux familles, aux amis, aux Malouins, aux estivants, aux touristes et à tout âge. Chaque parcours se réalise pendant une durée de 20 à 45 minutes, soit au total environ 5h de balades indépendantes. Un livre que l’on peut aussi feuilleter à la maison. Est-ce le 1er livre à votre actif ? En effet ma première réalisation, le résultat de 5 ans de travail ayant commencé sur une feuille de tableur Excel. J’ai compris que je ne pouvais pas me limiter à un seul parcours et que j’étais appelé à en faire plusieurs car Intra-Muros possède toujours son lot de découvertes. Aujourd’hui ce livre est désormais composé de 100 pages. Comment avez-vous su qu’il fallait en faire un livre ? C’était d’une part, une envie personnelle, envie pour laquelle j’ai décidé de faire des tests de faisabilité auprès de mon entourage, les échos que j’en ai tiré étaient positifs et m’ont encouragé à poursuivre cette réalisation. C’est également, d’autre part, un constat du schéma touristique qui se traduit par la visite des rues principales et des remparts au dépend d’une multitude de petites rues pour en découvrir le détail. De plus il est en totale adéquation avec l’aspect de mon métier de Guide Animateur. Avez-vous d’autres projets en tête ? Oui, je travaille sur de nouveaux projets culturels qui seront toujours dans cette optique de transmission du patrimoine sur Saint-Malo.
rue des
orbettes
Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2016 Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2016
Saint Enogat, le 19 décembre 2015
s t r a p m e r e d ts n s a p t m i a r u BBrruits de
Mars 2016 : sortie du deuxièm e album des Nus, 34 ans après le premier ! Produit par Etienne Daho, un premier sing le, Les années Reagan, est disponible dep uis midécembre. Pour fêter cela, deux concerts en petit comité au Dejazey le 18-1 2 et à Saint-Enogat le 19-12. Johnny est toujours en colère et çà ve se savoir en 201 6 !
Les Collabos, Trotskids, Conting ent et RIP Trashington Dead Cats le 19 mar s au Lemmy, Delpech, Bowie... 2016 année de la Mondo Bizarro. Euh, on est en 2016 liquidation totale ? Tout doit disparaitre ? là ou en 1986 ? Manquerait plus que Ensemble, prions pour Iggy ! Les Nus, Dominic Sonic et The Grief à La Nouvelle Vague et 2016 sera it le vrai retour de Retour vers le Futur ! ity #3 CD Rock C compilation o l a M Permanent t la vec a n e i s d a r S Freak est un n ma dition e é ir e 2 e nouvelle as t ll r malouine qui e o às nouv uit sur so programme de C Krew festival grat s concerts cool R notamment au M S un du ax, Riff Magnéti ccasion gue. La progr. de Saint-Malo Rock City #3 que. Après, en autres, Doubl pour l’o Nouvelle Va tre e Cheese, Blon a L di’s Salvation à Combo-matix on jours et ira vite écouter Vendredi 18 mars Jaromil Sabo le 13 février. r Des concerts . Father To Son (pop rock, Dinan) qui gratouillen comme le salp t ètre au fond d’ . Gris -Chien (punk rock français, Cherrue s un ne Bo ga parfois des DJ rage et même, ix ) Bunch of sets 100% gale . K.no.p (rock prog, St Malo ) au ttes ! rs ma 12 le . Faith Off (hardcore, Rennes ) Triolet à Nantes. . Road Away (hard rock, St Malo ) . Black Boys on Moped (Duo rock garage sauvage, Kiss Me Quick! le Rennes) l rvi Fo de au r nt rie vie fév çà 12 C’est tout neuf, - Brève Bar à Hillion (22), sortir : Hervé Billy Samedi 19 mars à air ncl le 4 mars au Canon de Remparts : Jean Ta . Fumone (pop française, St Malo) rution : à Pat à Rezé (44) et Saint-Malo. Date de pa . Ran t (grunge, St Brieuc) y nn Les : le 5 mars au Fu Editeur 20/11/2015, . Uke lily (pop folk, Pleslin-Trigavou) ien ast e. Séb Ru la Jack à StEditions du Coin de . BetaBlock (rock rap, Dinan) ). s (44 vou ire On Lo sur Hein? Keskevoudite? . Band Of Brothers (rock Anglais, St Malo, Dinan) . en reparle à l’occasion . Empereur Renard (duo electro rock , Rennes) . Fawl (stoner rock, Rennes)
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l rue de pé
Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2016 Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2016
LA BDA EDALU DU MO S IS
Ennemis,
par Didier Jaba Mathieu et Sozyone Gonzalez Editions Ankama. 144 p., Octobre 2015.
Le pitch de l’éditeur : Dustin est un jeune journaliste venu de la Terre. Sans vraiment savoir comment, il se retrouve sur une planète inconnue dirigée d’une main de fer par le grand Vorzon et ses sbires les Radoïdes. Il y fait la rencontre de Shor, un Vorris patibulaire. Ensemble, ils partent en quête du Naleter,une mystérieuse substance qui procure d’immenses pouvoirs et rend immortel. Mais le grand Vorzon va tout faire pour les en empêcher. Dustin serait-il l’élu qui a été choisi pour débarrasser l’univers de ce dangereux dictateur ? L’avis de Daedalus : Première BD pour ces deux graffeurs issus du mouvement hip-hop bruxellois des 90’s qui parcourent le monde depuis plus de 20 ans pour créer des murals incomparables. Une BD 100%DIY puisqu’après un Kickstarter concluant (45000$ récoltés!) début 2015 les deux lascars se sont pointés chez Ankama le produit clé en main et que rien n’a été retouché avant publication. Les planches au graphisme impeccable sont le premier élément frappant de cet opus : des paysages à la texture fragmentée, neuronale, quasi fractale, qui évoque les vitraux des cathédrales, des camaieux qui feutrent l’atmosphère, nous voilà plongés en plein délire, en plein rêve, sans trop comprendre ce qui se passe autour de nous. L’inexpérience des deux comparses se fait un peu ressentir au niveau du scénario qui pêche par sa trop grande richesse, tournant à la complexité insondable. Difficile d’imposer un univers totalement hors-norme quant on fait le pari simultané de l’écrémage du texte au profit du dessin. On sent que les cerveaux de Gonzalez et Jaba Mathieu fourmillent d’idées et qu’il aurait fallu un scénariste capable de les orienter un poil. Dans cet opus, il y avait de quoi faire 3 ou 4 albums. Parions qu’ils élagueront quelque peu dans les prochains albums, à l’image du romancier Antoine Volodine dont le post-exotisme aura mis près de 5 romans à se canaliser. Reste que ce premier album est un voyage graphique sensationnel. De passage à Saint-Malo en 2015 lors de Quai des Bulles, Gonzalez et Jaba Mathieu ont laissé une magnifique fresque le long des Quais de Terre-Neuve. (MS)
rue de l
a corne
de cerf
Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2016
Elom 20ce En 2012 sortait ton premier album Analgézik, 3 ans et demi plus tard voici Indigo. Pourquoi ce titre ? Et cette pochette ? Le titre Indigo, la première raison est un clin d’œil au morceau « Mood Indigo » composé par Duke Ellington et Barney Bigard. Dans le texte du morceau, écrit par Irving Mills, ce mood est décrit comme ce que j’appelle le stade suprême du Blues. La douleur dépassée. Et je pense que c’est le mood du monde actuellement, mais de l’Afrique en particulier. Indigo c’est la septième couleur de l’Arcen-ciel mais invisible à l’œil nu. C’est un clin d’œil à tous les anonymes, ces « petits gens » qui font battre le cœur de la Terre. Ces gens pauvres qu’on ne considère pas forcément mais qui sont riches en terme de valeurs. Indigo c’est la couleur du troisième œil, il parait. La couleur de la Conscience. Indigo c’est la couleur du pagne que porte les veuves dans ma culture. Indigo c’est aussi le mélange des couleurs. Musicalement, il y a du rap, de la musique traditionnelle, du jazz, du blues, etc. La couleur Indigo, est tirée naturellement d’une plante. C’est une référence à ce qui est naturel, un retour aux racines. Indigo c’est enfin une référence aux Indigents, aux Indigènes, un appel à l’indignation. Sur la pochette, il y a la photo de celle qui m’a donné la vie. Et qui de mon point de vue est un mélange de toutes les explications que je viens de donner du titre Indigo. La photo montre une dame sereine, naturelle, belle. Elle porte un tissu qui est toujours à la mode. Elle porte un Afro qui revient à la mode avec toute la culture nappy actuellement. Bref, c’est une photo de ma mère à ses vingt ans, qui colle à ma définition de ce à quoi ressemblerait un peuple qui s’indigne pour vivre mieux. Il y a pas mal d’extraits sonores (de discours, itws, etc), ajoutés à un grand nombre d’invités, presque une vingtaine... Vingtaine d’invités ? Je ne m’en suis même pas rendu compte. Si on inclut les musiciens bien sûr. Tu ne trouves pas ça merveilleux ? On dit que seul on va vite, ensemble on va loin. Ensuite, pour moi qui pense bâtir des ponts il m’est primordial d’inviter des gens pour que le message que j’ai envie de faire passer touche le maximum de personnes. Indigo, mélange des couleurs. Enfin, la musique c’est le partage. Et toutes ces collaborations ont été voulues. Elles donnent une touche particulière à cet album et le rend nettement différent d’Analgézik ou de Légitime Défense. Les discours parce que je considère Nina Simone, Thomas Sankara, Amilcal Cabral, Kwame Ture, George Jackson, Amzat Boukari, etc. Toutes ces personnes dont j’ai pris des bribes de discours, comme des Mcs qui avaient des choses censées à dire. Quelles langues entendront les auditeurs ? Principalement du Français, mais aussi de l’Ewé/Mina, du Fang, de l’Anglais et de l’Allemand Un livre, un film, un cd à conseiller ? Un livre, sans réfléchir, Africa must Unite de Kwame N’Krumah Un film, What happened Miss Simone ? Un CD, Let’s get free de Dead Prez ou We Insist de Max Roach Interview réalisée par Mathieu Masson Crédit photo : Juvencio Ayivi