Daedalus #3 Février 2015

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fanzine intramuros

DAEDALUS

Philippe M A U J A R D P A N FEARDROP COMBOMATIX Live report: Show Aniki Warmachine Hand of Blood golden age of monkeys

gratuit

NUMERO 3 FEVRIER 2015


Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2015

Quand tu vois ça, c’est qu’il y a un morceau à écouter sur la compil !

Editorium Et maintenant Gerflor fait dédale…

On enchaîne, on enchaîne ! Troisième numéro depuis la rentrée et l’équipe s’agrandit. Ah oui, notre slogan : si vous voulez contribuer à DAEDALUS c’est bien, si vous le faites, c’est mieux ! porte déjà ses fruits puisque nous avons un nouveau collaborateur. Envoyez-nous vos textes, dessins, photos, etc. Le prochain numéro sortira le 20 mars et sera consacré à Saint-Malo Rock City #2 : les 14 groupes au sommaire, yeahhh! Mais revenons à l’actu du moment : dans ce numéro, on a fait une rencontre brève comme une détonation avec PAN, on a échangé avec un artiste rennais multi-facettes, et on a failli tomber dans la Rance. 2015 sera chargée pour Daedalus avec de belles interviews en perspective qui ne feront que refléter la belle activité de la scène du triangle d’émeraude.

Editorium 2 Et maintenant, et pour toujours, Charlie…

gh aaar

Alors que nous devions envoyer Daedalus #3 à l’impression cette deuxième semaine de janvier, Charlie Hebdo a été foudroyé. Cabu, celui qui a fait rire tous les gamins de France nés dans les années 70-80 (et les adultes aussi) : exécuté. Wolinski : exécuté. Charb: exécuté. Honoré: exécuté. Tignous: exécuté. Sept autres innocents : exécutés. Au-delà de l’émotion du moment, c’est la faculté à pouvoir nous exprimer librement qui est visée et touchée au coeur. Des fanzines anecdoctiques (comme le graphzine parisien Banzaï en folie où Charb donna ses premiers coups de crayon en 1991) aux medias de masse, en passant par les journaux indépendants à la santé précaire (le «fanzine Charlie Hebdo» comme le rappelle Luz), ces multiples formes d’expression de notre liberté de parole, de ton, de critiquer, de dessiner, de caricaturer, de créer tout simplement est identique. Elle est l’un des fondements majeurs des sociétés démocratiques. Elle est et restera inébranlable. Être Charlie c’est dire qu’on ne peut accepter le kidnapping de la liberté de parole, d’écriture, de dessin de tout un chacun. Encore plus lorsque les points de vue sont obliques et bousculent la bienpensance. Aujourd’hui, Daedalus est Charlie car nous voulons rendre hommage à l’esprit bruyant de Charlie Hebdo. Le perpétuer avec d’autres. Sa voix ne s’éteindra pas, elle s’est démultipliée. Et parce qu’il y a eu suffisamment de vautours pour se jeter sur le commerce morbide des anciens numéros de Charlie Hebdo et des produits dérivés «Je suis Charlie», ce numéro est gratuit et sans pub. Certes, nous sommes (presque) tous des Charlie désormais, mais une question légitime reste sans réponse: où sont donc passées les drôles de dames ? Rédaction : Melayne Seitoung, Slipo, Yo Lateigne, Der Kapitan Von Ostwall, D.L., C.L.. Graphisme : M71. Merci aux artistes et labels présents sur la compilation. Tirage papier : 250 ex.

La compil DAEDALUS #3 est en écoute sur strandflat.bandcamp.com

DAED #3

Avec : Ubik, Warmachine, Show Aniki, Pan, Glam Dicinn.

www.facebook.com/fanzinedaedalus daedalus@strandflat.fr DAED#03

rue porcon de la barbinais

!


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Philippe Maujard aka Ubik, DJ Le Clown, et Wild Wild Rennes « Kakikouka ! », c’est probablement cette exclamation emblématique d’Ubik, titre d’un succès vieux de 30 ans, qui résume le mieux Philippe Maujard, fondateur de ce groupe rennais iconoclaste (si ce terme a encore un sens dans une ville qui a enfanté tant de groupes hors-normes depuis 40 ans). Artiste à multiples facettes (et doté du don d’ubiquité ?) : musicien, vidéaste, DJ, parolier, producteur et fondateur du label Wild Wild Rennes, Philippe Maujard reste un personnage à part car son approche de la musique ne s’est jamais départie d’un subtile dose d’humour donnant à toutes ses productions un côté fantasque qui interpelle immanquablement. L’inventeur de la techno-salsa, c’est lui ! Choisir comme nom de scène DJ Le Clown traduit bien l’esprit malin du personnage. Pourtant, derrière cet aspect rigolard, se cache un artiste au talent reconnu hors de nos frontières : en 2001, il collaborait avec Rosenstolz, Marc Almond et Nina Hagen, se fendant de plusieurs textes en français chantés par les stars allemandes. Pour ses propres projets, c’est auprès de Dave Allen (à qui l’on doit la production du First & Last & Always des Sisters of Mercy, pour ne citer que cet exemple) ou Andy Wright (Massive Attack, Eurythmics…) qu’il apprend les ficelles du métier et acquiert l’audace de se lancer dans le mix. Depuis 10 ans, il distille régulièrement des mashups et remixes des classiques de la scène rennaise. Et, surprise, fin 2013 c’est avec un double LP qu’Ubik renait de ses cendres pour un Pogo Mundo déroutant car évoluant entre rock technoïde et cut-up salsa, cette large palette musicale enveloppant des textes très travaillés et majoritairement en français. Rencontre du troisième type (ou du deuxième ?).

photo : Victor Maujard

Pourquoi et comment, un jour, dans les années 2010, tu t’es dit: « maintenant, je crée un label » sachant que ton implication dans le milieu rock rennais remonte au début des années 80 ? À vrai dire, ce qui m’a poussé à monter le label, ce n’est pas le fait de vouloir me produire en tant qu’artiste, c’était plutôt l’envie de produire les autres. Le déclic a sans doute été Cleaner cet artiste anglais sur lequel j’avais eu l’opportunité de travailler en tant qu’arrangeur quand j’étais à Londres dans le studio d’Andy Wright. Quand je suis rentré en France, deux ans après cette expérience, les titres sonnaient toujours aussi bien ! J’ai donc tenté de le faire signer sur des labels français. Le boss de Virgin de l’époque, Emmanuel de Burretel que j’avais eu l’occasion de rencontrer chez Clouseau, était très intéressé, et m’avait

renvoyé vers un des directeurs artistiques de la boite. Mais hélas, le fait que ce soit un artiste anglais – c’est en tout cas l’excuse bidon qu’il avait invoquée- l’avait arrêté et cela ne s’est pas concrétisé. Tous mes albums perso avaient été jusqu’alors distribués par des majors, et je ne peux pas dire que ces collaborations aient été fructueuses ; déjà dans les années 80 on considérait que c’était le début de la fin des prises de risques artistiques des multinationales, alors dans le milieu des années 90, avec l’arrivée massives des outils informatiques, on s’est rendu compte que l’on était jamais si bien servi que par soimême. Et puis je ne voyais vraiment pas pourquoi l’avis d’un D.A sorti d’une école de commerce devait être juge de la qualité artistique d’une œuvre ! J’ai donc décidé de monter ma

rue maclow


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que ceux déjà présents sur WWR. Toutes les semaines je reçois des propositions de groupes ou d’artistes qui cherchent une distribution ou une prod… Malheureusement pour l’instant je ne peux pas faire grand chose pour eux… La plupart des médias sont devenus comme les maisons de disques, complètement noyautés par des commerciaux et des financiers, je te garantis que si je prends une pub payante sur Europe 1, RTL ou les Inrocks, mon disque sera chroniqué ! La meilleure promotion d’un artiste, c’est la scène, tous les groupes te le diront « on vend au cul du camion!», et comme les artistes de WWR ne font pas de scène… Bien sur, il y a le Web ; nous ne sommes après tout que 800 millions d’artistes à vouloir nous faire remarquer ! A l’inverse, on trouve dans ton catalogue Cleaner et El Calamar y su Tinta qui ne sont pas franchement du coin… ce label est-il donc avant tout une structure pour te faire plaisir ? Oui, je suis pour le plaisir et je n’ai jamais eu l’intention de ne produire que des artistes locaux, les Cubains de El Kalamar c’est Boris Sarcey qui les a produits et comme personne ne voulait se mouiller sur eux j’ai proposé à Boris de les mettre en ligne sur le label.

propre structure en me disant que même sans moyen je pourrai au moins faire exister les œuvres et les artistes que j’aimais… D’ailleurs, est-ce ces origines lointaines qui t’ont incité à sortir une compilation de remix de morceaux de groupes (Marquis de Sade, Ubik, Dominic Sonic, Sax Pustuls…) ayant fondé le Rock rennais ? Quand je suis rentré de Londres, le fait d’avoir travaillé avec des gens comme Andy Wright (Massive Attack, Dave Stewart, etc.), ou David M Allen (The Cure, The Sisters of Mercy, The Human League, Depeche Mode, The Mission...) m’avait fortement décomplexé! J’ai donc décidé de commencer à faire des remix. Comme je n’avais pas du tout envie de travailler sur ma musique (j’avais besoin d’air !) je me suis tout naturellement tourné vers ce qu’il y avait autour de moi, les artistes que j’aimais ; Je crois que le premier remix que j’ai fait c’était « When my tears run cold » de Sonic, ensuite Marquis de Sade bien sûr, dont j’ai réécouté la musique et que je trouve d’ailleurs encore meilleure qu’à l’époque ! C’est comme ça qu’est né DJ Le Clown. « Clown » parce que je n’ai jamais eu la prétention d’être un vrai DJ, par contre le fait d’être musicien m’obligeait à vouloir partager mes remixes sur une scène, car j’adore la scène. Quelle est l’idée directrice de Wild Wild Rennes ? Avec Dargelos, on retrouve de nouveau ce socle historique du rock rennais, est-ce que tu envisages de signer de jeunes groupes rennais ? L’idée directrice de WWR est qu’il n’y a pas d’idée directrice autre que de me faire plaisir, en faisant, bien sûr si possible plaisir au public ! Je pense qu’avec le web et les outils numériques les artistes sont revenus à une forme d’artisanat, le seul problème dans tout ça c’est que pour produire physiquement des disques il faut de l’argent ! Non pas tant pour la fabrication que pour la promotion de ceux-ci. C’est ce qui explique que pour l’instant je n’ai pas voulu m’engager avec d’autres artistes

Est-ce que Dupont Dupond a un avenir devant lui ? Je dirais même plus : où en est Dupont Dupond désormais ? Ah Dupont Dupond c’est un gag ! J’avais joué 2 ans d’affilée en tant que DJ Le Clown à Perpignan pendant le festival Tilt et je ne pouvais pas décemment y retourner une autre fois! J’avais pourtant envie d’y retourner pour filmer le festival cette fois-ci, mais Maurice Lidou le boss du lieu n’avait pas le budget nécessaire… Lors de notre conversation, il me lâche « pourquoi n’essaies-tu pas de participer au concours de reprises que nous organisons cette année ?! Il y a 1500 euros à gagner ! ». Comme j’avais besoin de blé (comme souvent !) je me suis dit pourquoi pas ? Ce qui compliquait l’affaire c’est que je connaissais la plupart des membres du jury (Bruno Lion, Jean-Louis Brossard entre autres VIP) et que je ne pouvais pas décemment concourir en mon nom propre, car je ne voulais pas les influencer (ni en bien, mais surtout en mal !). J’ai donc monté le concept de Dupont Dupond (après Duran Duran pourquoi pas !) en une après-midi ; c’était drôle de communiquer avec une adresse mail créée pour la circonstance en terminant mes mails par « je dirais même plus, à bientôt ! » J’avais dans mes tiroirs ce remix de « La crise » - morceau éternellement d’actualité ! - des Civils que j’ai remanié en toute hâte en le chantant moi même et en faisant faire les guitares par mon fils…J’étais très content quand la nouvelle m’est parvenue ; nous avions remporté le cocotier ; je dirais même plus ; le fric !!! Et tout ça de manière parfaitement anonyme…Du coup je me suis dit que comme le concept avait bien fonctionné, cela valait le coup de sortir un EP sur le web avec la reprise de Coutin « J’aime regarder les filles » et surtout celle de Daho que j’aime beaucoup « Le grand sommeil » façon punkoïd. Faire des reprises c’était nouveau pour moi et j’avoue que ça m’a bien plu, de plus j’ai eu le droit à un petit coup de fil d’Étienne D qui m’a dit avoir aimé ma version et ça m’a bien sûr fait plaisir ! Est-ce que ton travail de mashup (DJ Le Clown) influence la direction artistique de ton label ? En d’autres mots, est-ce qu’on doit s’attendre chez WWR à un univers artistique « en collision », fait de rencontres inattendues voire improbables ? Bien sûr mon travail de remix et de mashup m’a apporté énormément, c’est un bonheur de travailler sur des a capella de Michael Jackson, Lennon, Busta Rhymes et j’en passe…On apprend beaucoup et on s’éclate ! De plus ma frustration en tant que « simple » DJ m’a amené très rapidement à créer des images, et comme l’image, le cinéma, la vidéo m’intéressent de plus en

Ubik ‘Get lost’ Ubik - Pogo Mundo. double LP, vinyle bleu

rue des orbettes

www.wwr-records.net


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plus, cela a déclenché des tonnes d’idées… Alors oui, il faut s’attendre à tout avec WWR… Même à rien ! Esthétiquement, est-ce qu’on peut parler de « dadaïsme numérique » pour classer ton travail de VJ ? Et de « postsoviétisme » pour les aspects visuels des pochettes de WWR où dominent les formes constructivistes et les couleurs (rouge , jaune, blanc, noir) ? Pourquoi pas dadaïsme ? J’avoue avoir été influencé dans ma jeunesse par les surréalistes et dans la fin des années soixante par le psychédélisme, mais tout m’intéresse, la science fiction bien sur mais aussi la littérature classique, ce n’est pas pour rien que mon premier groupe, s’appelle UBIK, l’ubiquité étant la faculté d’être partout en même temps, c’est sans doute un défaut car cela me conduit sans doute à m’éparpiller, mais comme le disait je ne sais plus quel sage ; un artiste c’est quelqu’un qui essaye de transformer ses points faibles en

force… Pour ce qui est des pochettes, c’est DC Shell qui un jour m’a contacté et m’a proposé ses services gracieusement, c’est lui qui à tenu à s’occuper de la ligne esthétique du label, je pense qu’il s’en est bien sorti ; c’est une bonne chose pour moi d’avoir eu affaire à un artiste aux idées très marquées (80’s plus que post- soviétiques peut-être). Ton programme pour 2015 ? Ubik sur scène ? J’aimerais beaucoup monter sur scène avec UBIK, mais pour l’instant je n’ai pas les moyens de monter le groupe de mes rêves, trop onéreux ! Plus les musiciens sont bons, plus ils sont chers ! Et puis comme je n’ai plus 16 ans, je me vois assez mal refaire la tournée des bars à concerts et des galères… J’ai déjà donné. Je réfléchis plutôt à une forme de spectacle un one man’s show qui regrouperait plutôt Vidéo Théâtre et musique…En attendant, je fais comme tout le monde : j’essaye de gagner de quoi bouffer en faisant si possible des choses qui m’éclatent…Il m’arrive même de jouer au Loto !

Etienne Daho au Liberte Le DiskönoirTour, entamé en juin 2014, s’est achevé le 20 décembre dernier au Liberté qui a fait salle comble pour celui qu’on appelle encore « l’enfant du pays ». Même s’il ne vit plus à Rennes depuis plus de trente ans, Etienne Daho y a gardé de solides attaches amicales et artistiques : pour preuve, Frank Darcel et sa Republik ont ouvert la soirée avec un set carré de trente minutes qui annonce la sortie prochaine du single « Saleen » puis de l’album « Elements ». Darcel nous réserve toujours des fulgurances inattendues dont il a le secret : « Mystery », le morceau final exécuté en mode dantesque, est de ceux-là. Deux heures plus tard, c’est l’autre forte personnalité de Marquis de Sade, Philippe Pascal, qui viendra partager la scène avec Daho pour un « Chelsea Girl » en duo de velours. Je me demandais comment les « Histoires d’une innoncence retrouvée », ce dernier album à forte valeur kinographique, allait pouvoir trouver une juste place au milieu des incontournables popsong tubesques de la carrière d’Etienne Daho. Eh bien c’est

par le prisme d’un set déroutant car revisité à la sauce rock que tout a su s’harmoniser ! La version revisitée de « Soleil de minuit », composée par Frank Darcel en 1986 pour la BO du film Désordre d’Olivier Assayas, était tout simplement monstrueuse avec son inoubliable ligne de basse à la Giorgio Moroder. L’ombre de Dominique A est venue planer En surface juste après le passage éclair – à la guitare acoustique – d’Edith Fambuena pour une Saudade de circonstance. Après ce concert clôturant une tournée entamée six mois plus tôt, et comme « nous avions envie d’autre chose qu’une fin de soirée teintée d’un zeste de féminité », direction l’Ubu pour une petite sauterie privée à l’invitation de Daho qui y avait réuni les membres fondateurs du rock rennais: on y a croisé des Kalashnikov, des Marquis de Sade, un Frakture, un Nus (mais habillé) et même le bassiste chauve de Senso. Sûr que Jean-Louis ‘Jungle’ Brossard et Béatrice Macé ont apprécié ce petit clin d’œil entre nostalgie et cure de jouvence. (MS)

Le Club des Simples

est en écoute sur strandflat.bandcamp.com Premier 45 tours de la Collection «Le Club des Simples» publié par Les Disques Strandflat (Saint-Malo) en partenariat avec Woodbox Studio. WE ARE VAN PEEBLES « Chill out at Acapulco / Veggies ». Edition limitée à 250 ex. Achetez-les ou on massacre un cageot de légumes !

rue thévenard


Between The Riots Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2015

Vingt ans. Voilà vingt ans que Feardrop explore les musiques expérimentales avec des connivences coldwaves toujours bien marquées. Feardrop a des racines rock, les artistes qui hantent ses pages en témoignent, mais la force de ce zine est de ne jamais s’arrêter sur l’évidence, de soulever le tapis, d’écorcher la peau tatouée pour révéler la fibre originelle, la substance première : on privilégie l’essence de l’individu à celle du groupe. Après une pause de quelques années au tournant des années 10, le zine, accompagné de son inséparable et inestimable compilation d’inédits, revient annuellement pour un voyage d’exploration thématique. Il y a cinq ans un numéro spécial avait revisité Pornography, l’album mythique o de la trilogie noire de The Cure. Pour ce vingtième anniversaire, Denis et Virginie Boyer, le couple aux manettes, mettent cap au Nord, direction les hautes latitudes arctiques. Un numéro sur les musiques des glaces, une musique arctique qui se doit « d’être mesurée, de réfléter la désolation sans s’abîmer dans le sentiment » sondant arythmie, atonalité et silence. Ce voyage sonore se fait de deux manières qui résultent d’un parti-pris revendiqué : d’un côté, l’univers des musiques d’exploration du froid, de l’autre celui des musiques d’évocation sonore des cryo-paysages. Fidèle parmi les fidèles, Thomas Köner ne pouvait être absent de ce numéro, lui qui sonde

depuis presque vingt-cinq ans l’essence sonore des milieux froids, du glaciaire au périglaciaire, des nunataks acérés au permafrost déliquescent. Adepte du field recording, Köner compose une musique polaire faite de pleins et de vides, de craquements et de silence. Invitation à l’introspection, au refuge intérieur, dans un monde hostile où les notions d’espace et de temps sont en permanence distordues par la position géographique. A l’instar d’un John Cage, Thomas Köner « utilise le silence comme vaisseau de l’attente et de la mémoire », mais il tente de rendre compte de l’épaisseur du silence, comme le photographe tente de restituer la profondeur de l’espace en jouant avec les différents plans. Les musiques d’évocation de l’aire hivernale sont celles qui en appellent à l’univers frigorifié à travers divers subterfuges, notamment lexicaux (le titre d’un morceau), et qui ont pour point commun de mener vers l’isolement, la solitude, quand la plupart des musiques cherchent l’universalité et invitent au rassemblement des êtres. Le label italien Glacial Movements, mené par Alessandro Tedeschi, est également à l’honneur et on trouve là un bon prétexte à se repencher sur son abondant catalogue dark ambiant où certains artistes nous rappellent les ambiances éthérées et glacées d’une certaine cold wave à la française du début des années 90 (Présage). Le tour d’horizon, si j’ose dire, que propose Feardrop est éblouissant d’érudition et l’on frôle l’ophtalmie des neiges à la lecture de ces 48 pages très fournies. (MS)

Feardrop n 17 « Arctic Antiphon L’imaginaire musical des g l a c e s

rue traversière


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Le temps est maussade sur la Bretagne... C’est pour cette raison que j’ai décidé de t’emmener avec moi en voyage... Alors attache ta ceinture, demande un petit apéro avec cacahuètes dégueu à la charmante hôtesse et destination les pays chauds et ensoleillés ! On va se poser tranquillement avec un certain Charly B. Charly B est un chanteur de reggae qui nous a dévoilé son dernier album il y a quelques temps déjà, mais je n’ai pas pu résister à l’envie de te le faire découvrir si tu ne le connais pas. « Tomorro Is Just Another Day » est sorti en janvier 2012... – Mais pourquoi nous le faire découvrir que maintenant ? – Je sais pas, je trouvais que faire une chronique sur un « Charlie » ou « Charly » était une bonne idée... Que dire sur cet album ? Tout simplement qu’il sent bon le reggae avec une petite pointe de ragga et un

L’homme au chapeau revient pour cette nouvelle année 2015 ! L’homme au chapeau ? Eh bien oui, Charlie Winston ! L’interprète du tube « Like A Hobo » entre autres ! Et il nous a dévoilé quelques titres pour nous mettre en appétit ! L’album s’appellera « Curio City » et sort le 26 janvier. Donc, on va essayer de définir comment sera cet album ! Je sors mon jeu de tarot, ma boule de cristal, me tape dix-huit cafés pour avoir assez de marc et regarder comme un con dans mon mug, et que vois-je ? Et bien que dalle !! Bon, je ne vais pas me laisser abattre, je sors mon minitel, tape 3615 Charlie Winston mais aucune réaction de ma machine ! Tain, je l’ai payé une fortune en plus ! J’ai l’impression de m’être fait roulé

les crocs de yo lateigne tantinet de salsa et de sexy... Des titres comme «Fatty Boom Boom» (à ne pas confondre avec un titre des Die Antwoord!) ou encore un petit déhanché sur «Go Live In The Moon» te feront prendre un pied d’enfer et te soigneront tes rhumatismes ! Un album qui, quand tu ouvres la jaquette, du sable, du soleil et des coquillages se pètent la gueule sur la carpette que tata Monique t’a offerte ! Tu retrouveras des instrus comme la basse (évidemment, la ligne de basse est importante en reggae) mais aussi des flûtes et d’autres percus qui semblent sortir tout droit d’une tout autre civilisation où la bonne humeur et l’ambiance chaleureuse est de mise ! Pis alors que dire de Charly B ? C’est tout simplement un incontournable de la scène reggae ! Preuve en est que le Monsieur a été plusieurs fois récompensé par des trophées tel que le premier prix de la chanson reggae de l’année, le meilleur « singjay » et autres récompenses plus importantes les unes que les autres ! Et en plus mon agneau, c’est un Français... Bon ok, d’origine française... Pis allemande aussi … Oh et pis arménienne en plus ! Si je te dis qu’il est né à Rome? Un sacré mélange n’est-il pas ? Mais ce mélange se ressent dans sa musique et pour nous faire danser, rien de tel qu’un grand bol de voyage dans les veines et ça, Charly B sait le faire !

sur ce coup là... Mais comme je suis têtu, je me rends dans une grande enseigne d’électroménager et lorsque je demande au vendeur le meilleur minitel qu’ils ont en stock, il me regarde d’un air abruti et me demande très gentiment : – D’où cet y qu’tu sors touè ? – Euh... Je m’excuse de vous demander pardon mais... Plaît-il ? – Hey Jacky !! Viens donc z’y voir l’phénomène qui s’ramène ! Bon après lui avoir aimablement et gentiment foutu ma main sur le coin de la gueule, il me montre un « ordinateur » qui peut aller sur « internet »... Je ramène la bête à la maison, le branche et clique sur le « E » bleu et découvre avec stupeur que l’écran change et y apparaît une drôle de case avec une petite loupe... Mais comme je suis moins bête que j’en ai l’air, je me dis que je vais écrire Charlie Winston dans la case ! Et là, quand je commence à écrire « Charlie », il y a des «suggestions» comme ils disent... «Charlie hebdo»? Ils sont aussi sur la «toile» ? (T’as vu ? Je maîtrise le «ternet» maintenant hein?!) Mais non, je veux Charlie Winston moi ! Héhéhé, j’adore ce dessin de Cabu ! Bon allez, je vais pas m’attarder dessus, j’ai une chronique à écrire !! Le piège avec internet, c’est que tu te laisses vite embarquer ailleurs ! Rhooo le dessin de Wolinski !! Trop fort ! Mouais... Au final, je crois qu’il y a plus important qu’un album à venir... Même si le talent de Charlie Winston n’est plus à démontrer, je préfère m’éclater avec les conneries de Cabu, de Wolinski, de Charb et Verlhac ! Mais promis, mon agneau, je reviendrai sur « Curio City » au prochain numéro ! Allez, je te laisse et je cours m’abonner à Charlie Hebdo !

rue de pélicot


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Passage éclair de Pan, mi-novembre au Riff Magnétique. Quatres garçons dans la bourrasque, sans cornes ni pattes de bouc, mais bien branchés aux pédales fuzz sixties. Ils nous ont délivré un set court, trop court même, où se mélaient le rock garage californien propre sur lui (The Seeds, Electric Prunes, Standells) et des éclairs un peu plus sales du Midwest (Stooges, Shadows of Knight), le tout agencé à grand coups de power-up. Décidément, les Rennais aiment le cambouis, les tambourins et l’harmonica. A quand la flûte, Pan ?

Léo (batteur) : Ah, on ne nous l’a jamais faite celle-là ! PAN comme un coup de fusil, un truc efficace, assez direct. Nico (guitariste) : C’est vrai que VLAN c’est pas mal aussi dans les onomatopées, mais PAN on aimait bien aussi le double sens, le côté mythologique de Pan. Après on assume pas forcément totalement la personnalité de Pan qui est un personnage étrange avec des mœurs un peu inhabituelles.

Les drugs sans conviction. Les droogs on aime bien l’allure mais on ne l’est pas du tout !

Le parallèle est assez sympa à faire mais çà fait trop longtemps qu’on a laché le foot pour répondre en experts de la question.

Nico : C’est moi qui ai fait le visuel, il est assez en accord avec notre démarche actuelle, le coté do-it-yourself. Çà colle avec cette idée de dandysme et celle d’un événement un peu bizarre, Psycho Dandy, c’est une sorte de théâtre psychédélique, çà nous intéressait de travailler sur un visuel assez fourni, baroque. A la base je suis graphiste, c’est comme çà que j’ai rencontré Théo le bassiste, et puis après j’ai fait les Beaux-Arts.

Léo: « Pushing it too hard » des Seeds Nico : Ouais, les Seeds, c’est pas mal.

Çà fait un moment qu’il n’est pas revenu à la maison. Il est toujours dans son monde imaginaire !

rgez Télécha ine», ach «Time M s sorti tre EP 4 ti issance obé sur Dés ds ! Recor

Léo : D’abord c’est une période musicale qui nous plait, on considère çà comme nos racines. C’est à la fois une démarche personnelle et l’influence de nos parents qui écoutaient ce style de musique, pour Nathan (guitariste) aussi. Nico : Moi c’est plus une découverte personnelle. Mais on essaye de revisiter cette musique, de ne pas être dans la révérence et la facilité. On ne fait quasiment pas de reprises, on fait des compositions sans essayer de coller à une esthétique particulière des sixties, on n’est pas que r’n’b ou garage psyche, c’est juste un terreau commun. Léo : nos derniers morceaux par contre sont plus nuancés, plus distants par rapport àces origines, donc plus modernes je dirais.

rue du gras mollet


texte et photos: melayne seitoung

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PAN ‘Time Machine’


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in l’histoire sans f Propos recueillis par D.L.

FRANCE

ESPAGNE

On est allés jouer pas mal de fois à la capitale (Paris, Île de France), il n’y a jamais eu autant de monde que la première fois qu’on y a joué. C’était à la Cantine de Belleville pour une des nombreuses soirées organisées par Inch Allah Records. On avait aucune chanson d’enregistrée mais ils nous faisaient jouer. A ce moment là sur l’autoroute notre jeu était de faire des doigts d’honneur aux routiers lorsqu’on les doublait. Le genre de détail qui plait à Warren (lié à son lourd passif de monsieur « je fais la loi » dans un ghetto du sud de la France). Surtout que Une autre fois on a joué au « Point Bar » et non le « Bar Point». On avait acheté des colliers de fleurs à un pakistanais. Ca n’a pas suffi pour amadouer les rockers du premier rang qui étaient particulièrement excités, ils ont passé la moitié du concert à se faire des passes avec moi-même. J’ai appris peu après qu’ils n’ont plus organisé de concerts après cette soirée. C’est que Une fois aussi à la Mécanique Ondulatoire on jouait avec White Fangs. Je sais pourquoi leur bassiste Angelo était à moitié à poil (il était saoul) mais je ne sais pas pourquoi un type habillé sado-maso dansait violemment juste devant lui. On jouait après eux mais on nous a demandé d’arrêter au bout de 15-20 minutes car le « DJ Mod » arrivait. Donc Mais la fois où on a joué le moins de chansons c’était près de Brest dans un Boulodrome. On s’installe pour les balances, tout semblait être impeccable, sauf pour l’ingé son qui a passé une éternité à dérégler tout le son. Il y avait une jolie scène d’installée, le concert s’annonçait bien malgré les balances, Warren avait récupéré la pédale pour envoyer de la fumée du coup on a fait la 1ère chanson dans un nuage (il abuse toujours de ces choses là). Ensuite, à chaque chanson, l’ingé son est venu me voir pour me faire du chantage « On comprend rien au chant: enlève ta disto. Si tu descends pas le son de ta guitare, je coupe le chant. Baisse ta guitare.». Ce qu’il a fini par faire donc on a arrêté de jouer à la 4 ou 5ème chanson. Je me dis que Une fois à Nantes, soirée concert, tout se passe bien, on voit des potes, bon concert. Après ça on avait nulle part ou dormir. Warren a passé la soirée à me dire « Si, si, t’inquiète, suis moi c’est bon, je sais où dormir », et plus l’heure tournait, plus j’en doutais. Mais il avait raison, on a fini dans un canapé lit chez des gens qu’on ne connaissait pas, impeccable. Comme quoi c’est

Rien de spécial. Sur la route du Portugal on s’est arrêtés un soir à Burgos. On s’est trouvé le bar à tapas le plus glauque du centre ville et on a mangé. On a fini par échanger quelques mots avec les piliers de comptoir en franglais. C’était

PORTUGAL Un soir à Vila Real on jouait dans ce qu’il appelait là bas « Le Théâtre », c’était une belle salle de concert/ cafétéria assez neuve. Les gens regardaient le concert assis à des tables. Je me souviens d’un couple qui était au premier rang et a passé le concert à grimacer «aaah c’est fort putaaaain… » mais qui est resté tout le long du concert. Je me souviens surtout qu’on a dormi dans un hôtel 4 étoiles! On est arrivé au « Théâtre », on s’est installés. Le gars qui nous faisait jouer, Pedro, a dit «On va à l’hotel », on est allé à l’hôtel. Il y a avait une bière dans le frigo, on l’a bue. Je ne sais pas pourquoi il y avait aussi des charlottes, on les a mises. Pedro a dit « on va jouer », on est allés jouer. Pedro a dit on rentre à l’hôtel, on est rentrés. C’est ce jour que j’ai vu que Warren ne se lavait pas les mains en sortant des Le lendemain on jouait dans un club (je ne me souviens plus du nom de la ville, mais c’était en altitude, le seul endroit où on peut skier au Portugal). On a joué vers 1h du mat, c’était plein de métaleux (très gentils). Entre chaque chansons je mettais un briquet sous ma tête et je criais « I’m dark inside », ce qui amusait beaucoup les métaleux. D’autant que

BELGIQUE La Belgique est le meilleur endroit pour jouer ! En grande partie grâce au Poulicroc’ et aussi car tous les belges qui nous ont fait jouer sont adorables ! On espère y retourner bientôt. On y est allés à plusieurs reprises mais on a entre autre fait une tournée Combomatix/Bikini Gorge il y a 2 ans, c’était en septembre. Il a fait beau et chaud toute la semaine, c’était une « tournée parfaite». Un soir on jouait au Rockerill à Charleroi (peut-être le meilleur lieu concert du monde, en tout cas le seul endroit où l’ingé son prend la parole pendant le concert pour faire causette : «Ah bon vous venez de Rennes ? J’y était la semaine dernière ! Ah c’est marrant !»). Les concerts étaient cool, l’accueil impeccable, j’y ai même tiré un feu d’artifice, mais la première fusée ayant traversé le toit on a tiré le reste à l’extérieur. La soirée s’est finie très tard au son du DJ du soir. Ce qu’on a presque regretté le lendemain, à Mons, autre très bon endroit pour jouer. Là bas


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Photos sans fin par Combomatix


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de notre

C.

L.

permanent

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Show Aniki / Warmachine / DJ Nequam Rennes, Mondo Bizarro, 7/11/14

Warmachine ‘graveyard stomp’ Show Aniki ‘Midriff control’

C’est l’association HellBreizher qui organisait ce concert, suivi d’une soirée DJ. Pour commencer, les rennais de Show Aniki proposent leur groovy metal (comprendre, un chant mélodique en voix claire sur des riffs mid-tempo qui font secouer la tête) à une assemblée clairsemée mais attentive. Dommage que le chant ne sorte pas aussi bien que sur leur Ep, mais on peut reporter son attention sur la performance du batteur qui sait marteler ses fûts. C’est une bonne entrée en matière, l’ambiance est bon enfant, les musiciens ont le temps d’échanger avec le public entre 2 titres avant de nous quitter sur «Digging the Grave» de Faith No More suivi d’un faux rappel même pas déguisé ! Puis c’est au tour des angevins de Warmachine qui semblent eux aussi très contents d’être là. Ca ne se sentira pas, mais ils seront stressés durant toute la première partie de leur set car ce sera la première fois qu’ils jouent en public des titres de leur prochain album. Celui-ci s’annonce très bon puisque le public réagit immédiatement en remuant du popotin ! Il faut dire que les gaillards sont de vieux potes et jouent ensemble depuis longtemps, cela se sent dans leur musique et sur scène. Ils déroulent nouveaux puis anciens titres de leur répertoire, envoyant un métal mâtiné d’une bonne dose de rock’n roll (du metal’n roll, parfaitement !), porté par la voix puissante et caverneuse du chanteur. Les musiciens maitrisent leur sujet, leur énergie et leur bonne humeur seront communicatives durant toute l’heure, et je repars du Mondo bien décidé à guetter la sortie de ce futur album. C.L. Golden Age of Monkeys / Glam Dicinn / Hand of Blood Rennes, Mondo Bizarro, 28/11/14

Glam DIcinn ‘outside’

L’association Maman Fok organisait cet évènement qui s’avèrera être un concert d’adieu pour Hand of Blood, avec en premières parties Glam Dicinn et Golden Age of Monkeys. Ce sont ces derniers qui ouvrent le bal et ce n’est pas facile car leur style, s’inspirant du rock alternatif et du grunge des 90’s est assez différent des groupes suivants. Néanmoins le public présent semble adhérer et écoute avec plaisir leur prestation, qui sera aussi la dernière sous ce nom (ils vont maintenant tourner sous le nom de Reagann, en trio). Une entrée en matière sympathique. On boit une bière, et on s’aperçoit que le public est plus nombreux lorsque Glam Dicinn monte sur scène. Les musiciens doivent sentir une certaine pression de jouer à cette occasion, mais ça tombe bien, ils sortent de 4 concerts en septembre / octobre, dont un au Ferrailleur à Nantes, autant dire qu’ils sont rodés ! Ils font du metal fusion, et de fait ils attaquent d’entrée de jeu avec un morceau bien groovy qui met tout de suite le public en action. Il ne s’arrêtera pas de danser car les titres sont efficaces et la cohésion du groupe, mené par un chanteur possédé, yeux révulsés et voix saturée, se sentira tout le long du set. On sort de là bien content et chaud pour la suite ! Le hardcore est une musique qui se joue à fond, comme si chaque concert était le dernier, ce qui était le cas pour Hand of Blood ce soir-là. Ils sont donc bien motivés et le public aussi. Comme d’habitude, quelques gaillards ouvrent le pit dès les premiers accords, l’ambiance est à la fête. Le groupe déploie une belle énergie, le chanteur évoquant leurs débuts et annonçant très vite qu’ils comptent finir comme ils ont commencé, à savoir «bourrés sur scène». Au fil du concert, ils ont effectivement picolé, invité des potes à jouer avec eux et l’ambiance a progressivement glissé vers un joyeux bordel pour finir sur Sex and violence d’Exploited repris par le public, dont une partie a envahi la scène. Objectif atteint pour le groupe qui a réussi sa sortie. C.L.

rue d’asfeld

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Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2015 Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2015

Show Aniki

Warmachine Photos © Olivier Chollet / HellBreizher

Golden Age of Monkeys

Glam Dicinn

Photos © Caroline Vannier

Hand of Blood

rue d’estrées

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« Saleen », le nouveau single de Republik sort ce moisci. L’album, Elements, est prévu pour la mi-2015 sur LADTK Records. Frank Darcel is back ! e : le 18 décembre, Philippe Pascal de retour sur scèn Obispo pour une al Pasc à Nantes, il était invité par de Marquis de ld» Wor ent «Sil de adaptation en duo Rennes, c’est de rté Sade et le 20 décembre, au Libe reprendre ndre ente les avec Etienne Daho qu’on a pu l’envie de Si . und ergo Und et Velv le «Chelsea Girl» du ange, on dém es le fouler un peu plus souvent les scèn ne dit pas non !

Le prochain album de Dominic Sonic s’intitule Vanités et sortira en mars. Une pochette illustrée d’une peinture de Tonio Marinescu et une distribution PIAS pour ce e 5 album de la gueule d’ange du rock rennais.

Quoi de neuf du côté de chez Ideal Crash ? Le prochain Ep de Balms courant Février toujours en K7. Un peu plus tard, le Ep de Gloria Kills en K7, qui sera aussi en concert le vendredi 13 mars au Bar hic avec Uns (projet parallèle de Vivien de LD.Kharst). achevé leur nouvel album, I disobey, Les angevins de Warmachine ont e de mars et comportera une douzain qui devrait sortir courant février/ . gers d’An près er Roy as Luc de studio titres. Il a été enregistré dans le tiers héri reparle prochainement de ces Sortie en vinyle et CD. On vous etal.bandcamp.com nem achi de Lemmy. http://warm

photo extraite du clip «Saleen», réalisé par Jo Pinto Maia

Aaargh vient de boucler sa première année d’existence avec un 6e numéro en forme de pavé dans la mare : 276 pages de BD et 1 CD, soit presque 2 kg de conneries sans bornes pour fêter cet An 1. A noter l’interview de Rob Cobb, illustrateur de génie à qui l’on doit les visuels de Dune, Star Wars, Alien, Conan... Excusez du peu. On vous avait parler d’Aaarg dans notre n° 1 et on vous recommande toujours de vous abonner derechef (sinon ils tuent Kax, les cons).

www.aaarg.fr

Un 45 tours des Black Boys On Moped à venir très prochainement dans le single-club de Strandflat (on est très contents!).

s t r a s p m n e r a e d s t i u r B

Bunch of Bones : un morceau va sortir sur la compil de l’asso Rock et Rance. Un Ep suivra courant 2015 !

r sera disponible le jou 2 sortira le 2 mars et ty Ci ra ck ltu Ro Cu , lo an Ma Jou St La compilation Saint Leclerc Paramé , Cora te à l’espace culturel du . y Cit ck Ro lo des concerts , et en ven Ma int la page facebook de Sa de la compilation : Carrefour et en vpc via r la track list et le visuel nte tie pa ur po ci voi , n bie Comme on vous aime

NG AROUND Gad Zukes - MESSI DE Largo - MA BLON NG SO AD RO Road Away ON SI ES PR US D Day - SO T BLOW N’ DO ZE HA Huma Bird - MY ONE erapy - THE LAST The Gang Bang Th IA IZOPHREN The Heart Beat - SH LIPSE EC a Krestent STANDING E ON Mandale - LAST One - FALLEN BLE ARCH Fred Atome - MAR RCLING The Beat Seeds - CI ONIUM RM HA Black Boar

rue de la corne de cerf


Daedalus, fanzine intramuros, fevrier 2015

5-

201 s r a

n

v. M . Fe

- Ja

En Live, En Vrai, En sueur l’agenda de Der Kapitan Von Ostwall

LES BANDES The Gang Bang Therapy Sam 17 Jan : La Fontaine : St Péran ( 35 ) Sam 31 Jan : Le jardin Moderne : Rennes ( 35 ) Sam 21 Fev : filage au Labo : Dinan ( 22 ) Sam 07 mars : Le cafe truc : Nantes ( 35 ) Sam 21 mars : St Malo rock City 2 : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 ) Road Away Sam 14 Fev : La Fontaine : St Péran ( 35 )

Largo Jeu 12 Fev : Apéros Sonores La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 ) Ven 27 Fev : le Ty Anna : Rennes ( 35 ) Sam 21 Mars : St Malo rock City 2 : La nouvelle vague : St Malo ( 35 )

Les Wampas Sam 07 Mars : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 )

Undobar Mer 11 Fev : Le Batolune avec Bror Gunnar Jonsson, Honfleur ( 14 ) Bikini Machine - Les Kitschenette’s Sam 07 mars : en 1ere partie des Wampas : La Nouvelle vague : St Malo ( 35 ) Maracujah Sam 21 fev : salle de la gare Festival Rock En Guer : Guer ( 56 )

Huma Bird Sam 17 Jan : La Grosse Caisse : Paris ( 75012 ) Ven 20 Mars : La Socca ( en acoustique ) : St Servan ( 35 ) Sam 21 Mars : St Malo Rock City 2 , La Nouvelle Vague : St Malo

Gad Zuke Ven 20 Mars : St Malo rock City 2 : La Nouvelle Vague : St. Malo Sam 28 Mars : Neuvy-en-Mauges ( 49120 )

Yelle & Clarens Sam 07 Fev : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 )

One Sam 07 Fev : le 4 Bis : Rennes ( 35 ) Fred Atome Ven 16 Janv : La Station : Caen ( 14 ) Black Boys On Moped Sam 07 mars : Le cafe truc : Nantes ( 44 ) Black Orchid & Jackhammer Sam 31 Janv : Release The monster : Le Jardin Moderne : Rennes ( 35 ) Father To Son Jeu 22 Jan : Apéro Sonores : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 )

Lofofora & Headcharger Ven 30 Jan : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 ) Paul Personne Samedi 17 Jan : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 ) The Heart Beat Sam 17 Jan : La Fontaine, St Péran ( 35 ) Ven 20 Mars : St Malo rock City 2 : La Nouvelle Vague : St Malo

La Route Du Rock Collection Hiver Ven 27 & Sam 28 Fev : La Nouvelle Vague : St Malo ( 35 ) Le Riff Magnétique Sam 24 Jan : 13th Hole

2 soirées - 13 groupes + guest + DJs - 1 compil CD

En exclu, voici la programmation de la 2e édition de SMRC Vendredi 20 mars : 20h30 - Gad Zukes ( Pop Rock - Trigavou ) - Fred Atome ( Folk rock bayou blues – Caen ) - The Heart Beat ( Hard - Metal - St Malo ) - Black Boar ( stoner metal apocalypse – Avranches ) - D Day ( Blues Rock énergique - Dinan ) - Mandale ( Garage Rock – Caen ) - The Beat Seeds ( Rock Electro Rap - Dinan ) Entre chaque changement de plateaux de la grande scène se produira un Dj : M71 ( Saint Malo, Bzh Rok Vintage )

entrée g ratuite ! Samedi 21 Mars : 20h30 - Krestenta ( Métal symphonique - St Malo) - Largo ( Rock Fr – St Malo ) - Huma Bird ( Rock US 70’s – St Malo ) - One ( pop rock garage – Dinan ) - The Gang Bang Therapy ( Punk Rock Garage– Saint Malo ) - Road Away ( grunge- St Malo ) - Mister Hyde ( Rock - St Malo ) Entre chaque changement de plateaux de la grande scène se produira un Dj : Hank The Ripper ( Nantes - Angers )

rue du chat qui danse


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Ă suivre...


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