LE CONCERT D’OUVERTURE, L’AFRIQUE AU CŒUR DU FESTIVAL
FUSION ET MÉTISSAGE, QUAND LA MAGIE OPÈRE
GNAOUA ET MUSICIENS DU MONDE : SAISIR L’UNIVERSALITÉ
UN FESTIVAL QUI HABITE LA VILLE
LES LILAS ET CONCERTS INTIMISTES
REPENSER LE MONDE, LE FORUM DES DROITS DE L’HOMME D’ESSAOUIRA
L’ARBRE À PALABRES
OULED BAMBRA
COLLECTION EXCLUSIVE
LES ATELIERS DU FESTIVAL
GNAOUALIVE
EXPOSITION « L’ÉVEIL DE LA MÉMOIRE »
LA PROGRAMATION QUOTIDIENNE
ÉDITO
L A J OIE D ES
RE T RO UV AILLES
ÉDITO
L A JOI E DES RETROUVAI LLES
Il y a 25 ans, se tenait la première édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira. Si, avec la poignée d’amis qui a rêvé et fondé ce projet, nous étions loin d’imaginer le succès qui allait déferler, nous avons toujours été convaincus de sa profondeur, son essentialité et sa capacité à tenir longtemps. Si nous avons bataillé, chaque année davantage, pour assurer son financement et préserver son esprit, c’est parce que ce festival va bien au-delà d’une simple manifestation culturelle. C’est un projet qui a milité pour la reconnaissance d’une culture marginalisée et la renaissance d’une ville qui était, elle aussi, un peu oubliée. Un projet qui a œuvré pour l’accessibilité de la culture à tous, et l’importance de placer celle-ci au cœur de notre développement.
Chaque année, nous nous sommes demandés comment aller plus loin, comment faire mieux et quelles actions entreprendre pour maintenir vivante cette extraordinaire culture des Gnaoua. Comment faire pour entretenir la flamme de ce festival dont les maîtres mots ont toujours été égalité, liberté et universalité. Très tôt, nous avons imaginé que nos efforts acharnés devaient aboutir à une inscription de la culture des Gnaoua sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Beaucoup nous ont qualifiés de doux rêveurs mais, plus de vingt ans après la création du festival, l’inscription tant espérée a eu lieu à Bogota, en décembre 2019. Et c’est une immense fierté. Pour les Gnaoua qui sont longtemps restés dans l’ombre, pour notre équipe qui a travaillé si durement, mais aussi pour tous les amoureux de cette musique aux vertus euphorisantes.
Cette reconnaissance de l’UNESCO ouvre une nouvelle ère pour les Gnaoua et le festival. Après une longue absence due à la pandémie, celui–ci revient enfin dans son format habituel. Cette période difficile que nous venons de traverser et pendant laquelle nous avons résisté très fort, nous a permis de prendre pleinement conscience du chemin parcouru et de projeter le festival dans son futur. Aujourd’hui, nous revenons plus déterminés que jamais pour continuer à innover et à surprendre. Car nous sommes convaincus que cet événement, dont le rayonnement a depuis longtemps dépassé nos frontières, est un exemple unique de communion des cultures. Pendant ces quelques jours, sous la conduite des Maâlems Gnaoua, la magie qui s’opère nous permet de croire à un monde plus fraternel, où les barrières culturelles s’évaporent comme par enchantement et où il ne s’agit plus que de vibrer à l’unisson dans le décor mirifique de l’ancienne Mogador.
Cette 24e édition sera donc exceptionnelle, à plus d’un titre. La joie des retrouvailles avec le magnifique public intergénérationnel du festival, le retour au bercail, à Essaouira, après une tournée qui l’a fait voyager dans plusieurs villes l’année dernière, la célébration de la culture Gnaoua dans un contexte nouveau et une programmation foisonnante avec des fusions inédites et des musiciens en provenance des 4 coins de la planète. Parallèlement aux concerts et autres activités artistiques, nous organisons la 10e édition du Forum des droits de l’homme, qui traitera de la thématique très actuelle des appartenances identitaires.
Avec plus d’une quarantaine de concerts répartis à travers la ville, on vous promet une fête gigantesque et continue, dans la communion, la joie et le partage qui ont toujours caractérisé ce rendez–vous authentiquement marocain, et aux racines profondément africaines.
Heureux de vous retrouver !
N E I LA TA ZI
Directrice & Productrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde
LA 24e ÉDITION EN CHIFFRES
3 jours
1 parade d’ouverture
3 résidences artistiques
4 concerts fusion
1 Forum des droits de l’Homme du Festival
« Identités et appartenances »
4 tables rondes
1 exposition « L’éveil de la mémoire »
1 rencontre-débat avec les artistes
« Arbre à Palabres »
4 ateliers
Le projet Ouled Bambra
Programme du OFF du festival dans la ville
La « Nouvelle collection 100% Maroc », en partenariat avec Lee Cooper Maroc
LA PROGRAMMAT ION
M USIC AL E
L A PARADE, UN BEAU MOMENT D’ALLÉGRESSE
ET DE PARTAGE
La parade d’ouverture est toujours un moment de joie et d’allégresse. Très attendue par les festivaliers et les Souiris, elle constitue un prélude à trois jours de festivités, de convivialité, d’échanges et de moments intenses. Trois jours de pur bonheur à vivre dans une ville qui a érigé la tolérance en art de vivre. Un spectacle haut en couleurs, mené par les Maâlems Gnaoua, déambulant dans les rues à la rencontre des Souiris et des festivaliers afin de célébrer ensemble le lancement de la 24e édition.
L’AFRIQUE
AU CŒUR DU FESTIVAL
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde revient pour sa 24e édition, du 22 au 24 juin à Essaouira. Devenu, au fil des années, l’un des évènements artistiques majeurs de l’agenda culturel marocain et international, cette édition promet des moments exceptionnels, forts en échange et en émotions. Depuis sa création en 1998, le Festival Gnaoua a placé l’Afrique au cœur de sa programmation, à partir d’Essaouira, berceau d’une musique gnaoua profondément attachée à ses racines africaines. Le continent y sera de nouveau célébré, du Sénégal au Mali, en passant par le Burundi. Des sonorités qui se mêleront aux mélodies envoûtantes des maâlems Gnaoua, mais également aux meilleurs musiciens du monde venus des Etats-Unis, de Cuba, du Pakistan, de France, de Belgique ou d’Allemagne. Du beau monde en perspective pour créer d’intenses moments de fusions et d’improvisation musicales.
UN CONCE RT D’OUVE RTURE SOUS LES AUSPICES DU MÉTISSAGE
Véritable hymne au continent, le concert d’ouverture, fruit d’une résidence exceptionnelle, réunira Maâlem Mohamed Kouyou et Maâlem Said Kouyou en fusion avec les Tambours du Burundi Amagaba, Jaleel Shaw et Sanaa Marahati. Un concert qui s’annonce d’ores et déjà explosif, avec près de 25 artistes sur scène.
Les mélodies gorgées de spiritualité, couplées aux performances scéniques des frères Kouyou trouveront écho face aux rythmes endiablés des Tambours du Burundi Amagaba et aux complaintes lancinantes de Jaleel Shaw, l’un des meilleurs saxophonistes alto et soprano de sa génération. Une fusion aux influences éclectiques, savamment dosées, portée par la voix cristalline de Sanaa Marahati.
Le saxophoniste et chef d’orchestre, Jaleel Shaw, fait partie de cette génération qui fait bouger les lignes du jazz. Après une prestation exceptionnelle avec Maâlem Alikane en 2008, il renoue, pour cette 24e édition avec la magie d’Essaouira.
Scène Moulay Hassan – Jeudi 22 juin à 20h30
FUSION ET MÉTISSAGE, QUAN D LA MAGIE OPÈ RE Résidences
& fusions
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde, est devenu au fil des années la rencontre de tous les possibles. Un espace où les musiciens du monde s’autorisent à s’affranchir de toutes les contraintes et à oser les associations les plus audacieuses. Une parenthèse où le temps est suspendu, pour laisser s’exprimer la magie. De Randy Weston à Omar Sosa, de Lucky Peterson à Jamaaladeen Tacuma, de nombreuses légendes sont venues se frotter au tempo magistral d’un Abdallah El Gourd, feu Mahmoud Guinéa ou encore Abdeslam Alikane. Une ouverture sur le monde qui a permis aux maâlems marocains de briller à travers le monde. De la rencontre de Didier Lockwood avec Maâlem Hassan Boussou, Maâlem Hamid El Kasri donnant le ton à Bassekou Kouyaté, Marcus Miller en quête de ses racines aux côtés de Maâlem Mustapha Baqbou, en passant par le concert mémorable de Wayne Shorter avec Maâlem Omar Hayat, les prestations de Pat Metheny, Archie Shepp et Joe Zawinul… autant de moments magiques inscrits dans l’histoire du festival.
Cette 24e édition ne déroge pas à la règle et fait des rencontres, des fusions et des métissages heureux l’essentiel de sa programmation. Ainsi, en plus du concert d’ouverture, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présentera d’autres fusions issues de deux autres résidences artistiques.
Résidence
El Comité en accord avec Maâlem Khalid Sansi (Maroc-Cuba)
Habitué des collaborations les plus hardies, Maâlem Khalid Sansi, n’hésite pas à oser tous les métissages, de la danse contemporaine au hip-hop, tout en réussissant le pari de rester dans la plus pure filiation gnaouie. Pour cette 24e édition, Khalid Sansi va à la rencontre du band le plus bouillonnant de la musique afrocubaine. Considérés comme faisant partie des musiciens cubains les plus brillants et reconnus de leur génération, El Comité réunit les plus grands talents de la jeune génération du jazz cubain. Un concert qui promet d’être le plus groovy de la saison.
Scène Moulay Hassan – Jeudi 22 juin à 00h20
Résidence
Fusion encore et toujours avec Maâlem Majid Bekkas, David Patrois, Minino Garay, Mokhtar Samba & Axel Camil (Maroc-France-Argentine-Sénégal)
S’il y a un artiste qui est convaincu que la fusion n’est pas une simple affaire d’improvisation mais bel et bien une aventure humaine et un dialogue entre des affluents artistiques et culturels nécessitant un savoir-faire et une charge spirituelle, c’est bien Maâlem Majid Bekkas. Avec une longue expérience dans le mélange de rythmes africains, orientaux et occidentaux, et des collaborations avec des artistes de divers horizons, Maâlem Majid Bekkas semble le mieux indiqué pour diriger l’une des résidences artistiques des plus complexes, mais également les plus pointues de cette édition. Une association entre Majid Bekkas, David Patrois, l’un des plus talentueux vibraphonistes de sa génération, le génie du rythme adepte du spoken word, cet ancêtre du slam, le percussionniste Minino Garay, le batteur Mokhtar Samba ainsi que le saxophoniste Axel Camil. Un concert en sortie de résidence aux couleurs du Maroc, de l’Argentine, du Sénégal et de France, qui fera assurément des étincelles.
Scène Moulay Hassan – Samedi 24 juin à 20h00
GNAOUAS ET MUSICI ENS
DU MON DE SAISIR L’UNIVERSALITÉ
Au fil des éditions du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, la cité des Alizés est devenue le Woodstock marocain. Terre historique de transit, de vivre ensemble et de communion, la ville accueillante, ouverte sur les cultures reçoit chaque année le monde, avec son hospitalité légendaire. Ici les Maâlems sont les maîtres des lieux, mais aucun souffle musical n’est mis de côté : afro ou latin jazz, musique soufie, électro-rock ou sonorités afro-cubaines, toutes les sensibilités sont les bienvenues.
Cette année encore le festival fait la part belle aux fusions.
fusion
GIRL POWER
Les Amazones d’Afrique et Asmaa Hamzaoui & Bnat Timbouktou (Mali/ Bénin/Congo/Maroc)
C’est toute la puissance des divas africaines qui est réunie dans ce concert où les Amazones d’Afrique rencontrent Asmaa Hamzaoui & Bnat Timbouktou. Les premières sont un « super-groupe » féminin panafricain dont les voix célèbrent avant tout l’amour et la nécessaire solidarité entre femmes. Elles mettent leur talent au service de la lutte contre toutes les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. La seconde, Asmaa Hamzaoui, a su faire preuve de courage, d’audace et de persévérance pour s’imposer comme maâlma dans un univers exclusivement masculin et montrer la voie à d’autres femmes gnaouies. Un bel exemple de sororité africaine tout en rythme et panache.
Scène Moulay Hassan – Samedi 24 juin à 22h15
fusion
UNE BELLE SPIRITUALITÉ DANS L’AIR
Faiz Ali Faiz et Nass El Hal (Issaoua de Fès) (Pakistan/Maroc)
Habitué du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, le grand maître du Qawwali, Faiz Ali Faiz est également ouvert aux collaborations avec des artistes d’autres horizons.
Entre « Qawwali Flamenco » et « Qawwali Gospel », c’est un véritable dialogue entre pratiques vocales et liturgiques indo-pakistanaises et les autres cultures du monde qu’il instaure. Sa performance, lors de la treizième édition du Festival Gnaoua et Musique du Monde d’Essaouira, en 2010, en compagnie de Titi Robin et les Issaoua de Meknès est restée dans les annales du festival. Pour cette édition, il renoue avec Nass El Hal, Issaoua de Fès, cette fois-ci, pour un concert empreint de spiritualité et d’énergie.
Scène Moulay Hassan – Vendredi 23 juin à 23h30
fusion
AUDACE ET RIGUEUR
Maâlem Abdeslam Alikane, Torsten de Winkel, Zouhair Amkas et Sulaiman Hakim (Maroc/Allemagne/Etats-Unis)
Une rencontre exceptionnelle entre des artistes à l’audace musicale reconnue, à la rigueur ascétique et aux univers empreints de spiritualité et de sagesse. Maâlem Abdeslam Alikane, Torsten de Winkel à la guitare, le légendaire Sulaiman Hakim au saxophone et Zouhair Amkas à la batterie vont se rencontrer, s’écouter, échanger fusionner et nous émerveiller ! Un concert aussi pointu qu’envoûtant au programme sous les drapeaux du Maroc, d’Allemagne et des Etats-Unis.
Borj Bab Marrakech – Samedi 24 juin à 20h45
fusion
UN ÉCLECTISME SAVANT
Maâlem Hamid El Kasri, Jaleel Shaw, Torsten de Winkel, Mustapha Antari (Maroc/Etats-Unis/Allemagne)
Une magnifique expérience musicale en perspective entre le concertiste d’exception Maâlem Hamid El Kasri, le saxophoniste Jaleel Shaw, le guitariste, auteur-compositeur de renom Torsten de Winkel et le percussionniste Mustapha Antari. Une fusion éclectique 100% groove qui fera résonner les murailles de la ville au loin.
Scène Moulay Hassan – Samedi 24 juin à 01h15
UN FES T I V AL
QUI H A BIT E LA VI LLE
UN FESTIVAL
QUI HABITE LA VILLE
Chaque été, depuis plus de deux décennies, les murailles de la cité des alizés résonnent aux sons des guembris, crotales et tambours qui se conjuguent aux sonorités des cordes, des cuivres et des percussions venues d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie. Pendant le Festival Gnaoua et Musiques du Monde, la ville se pare de ses plus beaux atours. Aux pieds des remparts, au bout de chaque ruelle, c’est toute la ville qui célèbre les maâlems. De la scène principale, à la scène de la plage, en passant par les lieux intimistes de la médina... une ambiance festive et des univers différents.
C’est la scène principale du festival. Surplombant la ville, entre la plage et la médina, c’est le cœur battant des festivités. La scène reçoit chaque année les têtes d’affiche qui proposent des fusions et des résidences, elle a vu passer, depuis 1998, une pléiade de rencontres entre la musique Gnaoua, le jazz et les musiques du monde. En plus du concert d’ouverture, des fusions et des sorties de résidence, la grande scène résonnera de la voix soul et puissante de Selah Sue, des airs solaires et nostalgiques d’Eliades Ochoa, des sonorités jamaïcaines teintées de hip-hop de Ky-Mani Marley ou encore de l’énergie débordante d’un chaâbi-groove bien de chez nous des Hoba Hoba Spirit
La scène de la plage, avec ses irréductibles fans, propose une programmation aussi éclectique que festive. Elle accueille généralement les groupes ou les têtes d’affiche qui proposent des concerts solos ou en fusion. Pour cette édition la scène de la plage nous invite à une plongée dans la musique marocaine à travers toute sa diversité, avec l’une des rares représentantes de l’art des Gnaoua au féminin, Hind Ennaira, l’ambassadeur de la chanson amazighe, Larbi Imgrhane, les Safiotes au chaabi électrique Hasba Groove et enfin avec les Maâlems Boussou, Oubelqas et Hayat. Et en clôture, l’énergie incomparable des Gnawa Diffusion, ...
BORJ BAB MARRAKECH, SOUS LES ÉTOILES
Monument historique et haut lieu d’expositions et d’évènements artistiques, les murs de Borj Bab Marrakech reçoivent des résidences et des concerts de fusion. Pour cette édition, le Borj reçoit l’une des formations de jazz aux sonorités afro-cubaines les plus talentueuses de sa génération, El Comité, un concert à ne rater sous aucun prétexte. Ainsi que Fehd Benchemsi & The Lallas, Le Trio Joubran et Maâlem Abdeslam Alikane en fusion.
SCÈNE MOULAY HASSAN, ESSAOUIRA REÇOIT LE MONDE
SCÈNE DE LA PLAGE, PLACE AUX TALENTS RÉGIONAUX
FARID
BAB
HOBA HOBA SPIRIT
LARBI IMGHRANE HASBA GROOVE
FEHD BENCHEMSI & THE LALLAS
ELIADES OCHOA KY-MANI MARLEY
LES LI LAS ET CONCE RTS INTIMISTES
A l’abri du tumulte de la ville en fête et de l’énergie débordante des grandes scènes, il existe une autre manière de vivre le festival. Une manière plus intimiste, presque confidentielle, dans des lieux d’exception, où les puristes et les amoureux de sonorités acoustiques se donnent rendez-vous, à la rencontre de maâlems qui se livrent sans détour à la tradition, en se laissant entraîner par la magie du passé et le pouvoir des ancêtres.
ZAOUIA ISSAOUA, UN LIEU SPIRITUEL À SOUHAIT
La vocation religieuse et culturelle d’Essaouira remonte à de longs siècles de l’histoire et de nombreuses zaouias s’y sont installées aux côtés de celles des Hmadcha et de Sidna Bilal, la Zaouia Issaoua est l’une des plus importantes de la ville. Nichée au cœur de la médina, la Zaouia est le lieu où se réunit la confrérie des Issaoua. Elle accueille des lilas intimistes et authentiques. S’y produiront Maâlem Boumezzough Mohamed, Maâlem Seddik Qanarouch, Maâlem Ait Bakari Abdellah, Maâlem Ahmed Baqbou Maâlem Marouane El Bahja et enfin Maâlem Rachid Benteir.
Situé au sein d’un magnifique riad du XIXe siècle, dans le quartier de la Kasbah El Jadida, Dar Souiri est un espace dédié à la culture vivante artistique, musicale et littéraire de la ville. L’espace est également un lieu d’échange, de rencontres et de débats et accueille le siège de l’association Essaouira-Mogador. S’y produiront Maâlem Mokhtar Guinea, Maâlem Abdenbi El Meknassi Maâlem Said Boulhimas. L’espace abritera également des Jam sessions avec des guests world & les Maâlems Amine Eloujdi, Abdelkader Amlil et enfin Mustapha Baqbou.
Unique en son genre au sud de la Méditerranée et en Terre d’Islam, Bayt Dakira témoigne du passé judéo-musulman d’Essaouira, de la destinée exceptionnelle des Juifs de Mogador, de leurs relations avec les populations musulmanes, qui ont toujours été riches et bienveillantes. Un espace historique et spirituel dans un bâtiment du XIXe siècle à l’architecture typiquement souirie. S’y produiront Maâlem Abdenbi El Gueddari, Les Frères Soudani Abdelaziz et Najib. Mais aussi, avec des maâlems guest, le Maâlem Abdellah Akharaz dans une lila Souirya d’exception et le Maâlem Mahmoud El Filali pour une lila dans la plus pure tradition Chamalia le Maâlem Mohamed Oughassel avec une lila Bidaouia et enfin place au Maâlem ElKerdoudi pour la lila Roudania
DAR SOUIRI, LA MAISON DES CONFLUENCES
BAYT DAKIRA, LA MÉMOIRE RESTITUÉE
REPENSER LE MON DE,
LE FORUM DES DROITS DE L’HOMME DU FESTIVAL
RE PENSE R LE MON DE, LE FORUM DES DROITS DE L’HOMME DU FESTIVAL
Conformément à une tradition entamée en 2012, le Forum des droits de l’Homme du Festival invite à chaque édition des chercheurs, des acteurs politiques, associatifs et culturels de premier plan à discuter deux matinées durant d’une thématique particulière. Parallèlement aux différents spectacles et soirées musicales, le Forum offre ainsi au public un espace de liberté qui illustre une autre dimension de la philosophie du Festival qui a fait de la rencontre entre la musique Gnaoua, une tradition multiséculaire, et les musiques du monde, sa mission.
Cette année le thème du forum est « Identités et appartenances ». Un sujet brûlant d’actualité dans un monde traversé par les crispations identitaires et le refus de l’altérité. Jamais auparavant en effet les débats identitaires n’ont autant occupé le devant de la scène. Les mouvements identitaires et nationalistes ont rarement eu autant de popularité, en Europe ou en Amérique notamment. Mais pas uniquement.
Comment expliquer ce phénomène et de quoi est-il le nom? Jusqu’où peuvent mener ces crispations identitaires ? L’universalisme estil définitivement défait, laissant le champ aux valeurs valables uniquement pour « nous », à l’exclusion de tous les autres ? Les discours identitaires populistes célèbrent le temps perdu des ancêtres, mais ne s’agit-il au fond d’ancêtres rabougris, amputés de ce qui a fait souvent leur gloire : l’appétit de la rencontre, l’ouverture aux vents d’ailleurs, la curiosité généreuse et le goût de l’échange ? Dans un monde où les humains n’ont jamais été aussi mobiles, comment articuler identité nationale, hospitalité, appartenance ? Ces notions peuvent-elles (devraient-elles) être conjuguées au pluriel, loin de toute assignation ? Quelle place laisser aux nouvelles générations issues des migrations pour se définir, en toute liberté? Sommes-nous définis une fois pour toutes par « le sol et le sang » ? Ou pour suivre Simone Weil, citée par Patrick Boucheron, « un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir ».
Cette dixième édition du Forum s’articule autour de quatre tables rondes :
Une séance d’ouverture ; Crispations identitaires et refus de l’altérité : une vague universelle et inéluctable ? Migrations et mobilités humaines : comment retrouver la fraternité ?
Identités et appartenances : un passé ou aussi un avenir ?
Les intervenants confirmés
Hisham Aidi
Bouchera Azzouz
Ali Benmakhlouf
Raja Ben Slama
Patrick Boucheron
Aomar Boum
directeur du Centre pour les études africaines (Center for African Studies)
Professeure spécialiste des de la civilisation arabe, psychanalyste. directrice de la Bibliothèque Nationale de Tunisie
Nadia Bouras et intégration des Marocains aux Pays-Bas
Ali Bensaad de Paris Université Paris 8 Vincennes Saint Denis
Yasmine Chami
Ilham Kadri
Yacouba Konaté
Fouad Laroui
Marco Martiniello
Fadila Mehal
Hassan Rachik
Mohamed-Sghir Janjar
(FRS-FNRS) et directeur du CEDEM (Centre d’Etudes de l’Ethnicité et des Migrations) à l’Université de Liège
Vice-présidente de l’Institut Robert Schuman, Élue de Paris.
Vendredi 23 & samedi 24 juin 2023, à partir de 10h00 - Hôtel Atlas Essaouira & Spa
D’autres intervenants sont en cours de confirmation et seront annoncés prochainement.
LE FESTIVAL, C’EST AUSSI…
L’ARBRE À PALABRES
OULE D BAM BRA
COLLECTION EXCLUSIVE
LES ATELI E RS DU FESTIVAL GNAOUALIVE L’EXPOSITION « L’ÉVE I L DE LA MÉMOIRE »
L’ARBRE À PALABRES
Autre rendez-vous culturel incontournable du Festival
Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira: L’Arbre à palabres. Un espace de discussion décontracté, où artistes, musiciens, journalistes et festivaliers se retrouvent dans une ambiance conviviale pour une conversation artistique. Installé sur un toit en pleine médina d’Essaouira, l’Arbre à palabres est un moment de quiétude en journée, un entre-deux, avant d’aller profiter des concerts et de la musique. Créé en 2006, ce forum convivial de dialogue et d’échanges se tient chaque année à l’Institut Français d’Essaouira.
Autour d’un café ou d’un thé, les artistes, militants culturels, Gnaoua et musiciens viennent partager et échanger librement avec les festivaliers. L’évènement est animé chaque année par Emmanuelle Honorin, sa conceptrice.
Titulaire d’une maîtrise d’ethnologie, Emmanuelle Honorin est une productrice, journaliste et autrice française. Après avoir été chargée de montage de projets à la Maison des cultures du monde et après avoir assisté Martin Meissonnier pour Mégamix, émission musicale diffusée sur Arte (1993), elle devient journaliste pour, entre autres, Le Monde de la musique, Diapason entre 1996 à 2009, et pour le magazine GEO, au sein duquel elle est responsable de la rubrique Musique. Aujourd’hui et depuis 2008, elle dirige Géomuse, une association culturelle qui intervient dans la production, la diffusion et la programmation de projets dans le domaine des musiques du monde intégrant les dimensions du spectacle vivant. Elle est membre de la commission Musiques du monde de l’Académie Charles-Cros depuis 2014.
Vendredi 23 & samedi 24 juin 2023, à 16h00 Institut Français
OULE D BAMBRA
L’association Yerma Gnaoua continue d’œuvrer pour la sauvegarde et la promotion de la culture des Gnaoua en 2023 à travers une nouvelle initiative « Ouled Bambra ».
Ayant mis en place une dynamique nationale avec la création de huit antennes en 2021-2022, Yerma Gnaoua continue son engagement au plus près des Gnaoua, au sein même de leur région : Tanger/Asilah, Safi, Fès/ Meknès, Marrakech, Agadir, Essaouira, Casablanca et Rabat.
Le projet « Ouled Bambra » va permettre de sélectionner une troupe de jeunes Gnaoua dans chacune de ces 8 régions. Le groupe choisi par l’antenne de sa région participera au concours organisé en marge de cette 24e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira. La compétition aura lieu à la Médiathèque de Bab Marrakech, vendredi et samedi tandis que la cérémonie de remise des prix se tiendra dimanche.
Les groupes sélectionnés se produiront devant un jury, composé de professionnels du monde culturel et musical, notamment de grands maâlems de renom, des représentants du monde de la culture et un membre de l’association Yerma…. Ce jury aura pour mission d’évaluer la qualité musicale, la performance scénique, les chorégraphies, les costumes, la maîtrise du guembri…
Le groupe gagnant recevra comme prix, au-delà de la reconnaissance de ses pairs, l’enregistrement en studio d’un titre dans les conditions professionnelles.Le deuxième et le troisième groupe se verront constituer un dossier artistique professionnel complet et seront invités à participer aux tournées que l’association Yerma Gnaoua organisera suite au festival.
Vendredi 23 & samedi 24 juin 2023, à 16h30 - Médiathèque Bab Marrakech
COLLECTION
EXCLUSIVE
La marque Lee Cooper est née en 1908 en Angleterre et était spécialisée dans le vêtement de travail. Depuis plus de 100 ans, elle est la marque de référence de jeans.
Avec ses 10 millions de consommateurs dans le monde et sa présence dans plus de 70 pays, la griffe anglaise collabore avec des designers et des célébrités pour proposer des modèles exclusifs. Pour cette 24e édition, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira s’est associé à Lee Cooper Maroc et Gotcha pour une collection spéciale.
L’artiste tangéroise Kawtar Barraz, depuis plus de 10 ans dans le domaine de la mode et du design, a ainsi créé une collection exclusive avec des designs originaux, produite entièrement au Maroc, qui sera en vente dans le 26 boutiques du Royaume à partir du 15 mai et à Essaouira dans la boutique officielle pendant le Festival.
LES ATELI E RS DU FESTIVAL
Le Festival Gnaoua est un lieu d’apprentissage, de partage et d’ouverture. Les ateliers, en marge des concerts, offrent au public l’occasion de profiter des connaissances des artistes invités. Tels des workshops spontanés, ces ateliers permettent des échanges entre certains artistes invités et le public.
SUIVEZ-NOUS EN DIRECT
Depuis 2013, des millions d’internautes à travers le monde ont pu suivre en direct les actualités du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira. En photos, en textes et en vidéos, l’équipe #gnaoualive raconte le festival pendant toute une semaine. L’équipe captera les moments forts du festival, mais aussi ses coulisses et la vie dans la ville pendant cette période.
EXPOSITION L’ÉVEIL DE LA MÉMOIRE
En 2018, l’atelier «Création de portraits de personnages marocains qui ont initié la culture marocaine aux yeux du monde » a vu le jour avec la création et réalisation de quelques portraits tels que Mohamed Choukri, Fatima Mernissi, Mohamed Khair-Eddine, Tayeb Saddiki, Aïcha Chenna, Mohamed Zafzaf, par les élèves de la section Arts appliqués du Lycée Mohammed V
En 2022, la liste a évolué avec la création et réalisation d’autres portraits de personnes marquantes au niveau national et international tel que Abdelkebir Khatibi, Edmon Amran El Maleh, Boujemâa Ahkour, Ismail Ghazali, Houssein Miloudi, Lhaj Belaid, Orson Welles, Haim Zafrani, Meriem Meziane…
Aujourd’hui, la liste se termine avec la création et réalisation des derniers portraits tels que ceux de Hindi Zahra, Mohamed Rouicha, Fairuz, Ahmed Charkaoui, Naima Samih, Jilali Gharbaoui, Gabriel Garcia Marquez, Fadaul, Mohamed El Habachi, Najat Maalla M’jid, Larbi Benbarek, Walter Gropius, Younes Megri, Asmahan et Mahmoud Guinea - ce dernier aura sept portraits monochromes avec les sept couleurs de Gnaoua.
C’est cette série de portraits, rendant hommage aux femmes et aux hommes qui ont fait rayonner la culture marocaine sera exposée sous le thème de « Peintures et devoir de mémoire », à partir du 23 juin 2023, et pendant toute la durée du Festival. L’exposition « L’éveil de la mémoire » est le fruit d’un travail de groupe réalisé par les élèves de première année des trois dernières promotions, 2018, 2022 et 2023 sous la direction de Mustapha Rafik, artiste peintre à la longue expérience artistique figure incontournable de la vie culturelle d’Essaouira.
PROGRAMMATION
QUOTI DIENNE
JEUDI 22 JUIN
BAB DOUKKALA
18h00 - Parade d’ouverture
SCÈNE MOULAY HASSAN
20h30 – Fusion Maâlems Mohamed et Saïd Kouyou avec Les Tambours du Burundi Amagaba, Jaleel Shaw & Sanaa Marahati
21h30 – Maâlems Abdelkebir et Hicham Merchane
22h30 – Selah Sue
00h20 – Fusion Maâlem Khalid Sansi avec El Comité
DAR SOUIRI
23h00 – Maâlem Mokhtar Guinea
00h15 –Jam Session - Maâlem Amine Eloujdi & Guests World
Comment sensibiliser aux violences faites aux femmes et adresser des messages sans pour autant verser dans l’agressivité, la complainte ou la victimisation ? C’est le pari relevé par les Amazones d’Afrique le « super-groupe » féminin panafricain dont les voix célèbrent avant tout l’amour et la nécessaire solidarité entre femmes, la sororité. Les Amazones d’Afrique est né en 2014 de la rencontre de trois super divas et activistes du changement social maliennes : Mamani Keita, Oumou Sangaré et Mariam Doumbia (également membre du duo légendaire Amadou & Mariam) avec la productrice Valérie Malo. La discussion tourne autour de la condition des femmes et l’idée d’un collectif de musiciennes et de chanteuses germe. Le trio est rejoint par la béninoise Angélique Kidjo, l’aventure est lancée et Les Amazones d’Afrique mettront leur voix au service de la lutte contre toutes les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Avec un mélange de sonorités traditionnelles, électro, funk, blues… Les Amazones d’Afrique restituent sur scène la folle énergie de leurs albums, Amazones Power et République Amazone. Un girl power puissant qui prendra d’assaut la scène Moulay Hassan pour un concert plein d’énérgie. Pour cette édition 2023 du festival, le projet est composé des voix féminines de Mamani Keïta (Mali), Fafa Ruffino (Bénin) et Alvie Betimo (Congo).
ZOUHAIR AMKAS
Zouhair Amkas est un batteur accompli, avec une expérience musicale très diversifiée. Son style évoque un mélange unique de rythmes traditionnels et de cadences contemporaines, avec une signature sonore qui lui est propre. Installé en Finlande, l’artiste a grandi au Maroc et a fait ses armes auprès de nombreux artistes et groupe locaux auprès desquels il perfectionne ses connaissances en tant que percussionniste. Sa première expérience internationale se fait avec le groupe Darga qu’il accompagne dans une tournée européenne. La tournée contribue à cimenter la réputation de Zouhair en tant que batteur de haut niveau. En Finlande, il se taille rapidement un nom sur la scène de musique locale et joue avec plusieurs musiciens de jazz renommés, tels que le pianiste Kari Ikonen. Ses collaborations l’emmènent sur les scènes du monde entier, où il partage la vedette avec certains des musiciens les plus talentueux de l’industrie musicale.
PHA ANTARI
Percussionniste talentueux natif de Salé, Mustapha Antari a été bercé par les musiques traditionnelles (aissaoua, malhoune, gnaoua et oriental) depuis l’enfance au milieu des quartiers populaires de Salé. Sa curiosité pour la musique l’incite à l’étudier, il s’inscrit donc au Conservatoire Moulay Rachid à Rabat. A l’âge de 11ans il choisit la percussion comme instrument, et surtout la derbouka dont il devient un maître incontesté ! Avec le temps et les expériences multipliées, Mustapha enrichit son set de percussions en rajoutant les congas, le djembé, les cymbales … Mustapha est aujourd’hui un percussionniste marocain très sollicité, il a joué avec les plus grands noms de la scène musicale arabe et internationale tels que Alicia Keys, Kadem Saher, Cheb Khaled, entre autres…
EL COMITÉ
Réunissant les plus grands talents de la jeune génération du jazz cubain, le combo El Comité condense tout ce qui se fait de mieux dans le jazz et les musiques afro-cubaines. Polyrythmies endiablées, solistes virtuoses, le tout dans une complémentarité orchestrale parfaite. Sept musiciens cubains parmi les plus doués de leur génération, tous issus de l’école classique, compositeurs, arrangeurs, réunis par l’amour du groove. Ces instrumentistes exceptionnels ont accompagné les plus grands à travers le monde : Omara Portuondo, Buika ou encore Chucho Valdés. Après un premier album intitulé “Y qué !? So What ?!”, qui a obtenu un véritable succès dès sa sortie en avril 2019, les concerts se sont enchaînés et ce redoutable collectif cubain a pu s’exprimer depuis, sur de nombreuses scènes internationales.
GNAWA DIFFUSION
FAIZ ALI FAIZ
L’étendue exceptionnelle de la voix du pakistanais Faiz Ali Faiz et son timbre particulièrement riche rappellent son illustre prédécesseur Nusrat Fateh Ali Khan, qui fit connaître au monde entier le qawwali. Issu d’une famille où se sont succédées sept générations de Qawwals, Faiz Ali Faiz se montre précoce et commence sa carrière professionnelle à seize ans. Il apprend la musique classique auprès d’Ustad Ghulam Shabir Khan et Ustad Jafat Khan. Ouvert aux collaborations avec des artistes d’autres horizons, il s’associe au brillant guitariste Chicuelo dans le cadre d’un projet « Qawwali-Flamenco » pour nous rappeler que le flamenco trouve ses racines dans les régions indo-pakistanaises. Avec « Qawwali Gospel », c’est un dialogue entre pratiques vocales et liturgiques de l’Inde et de l’Amérique du Nord, Faiz Ali Faiz répondant à Craig Adams et le chœur « Voices of Orleans ». Sa performance, lors de la treizième édition du festival Gnaoua et Musique du Monde d’Essaouira, en 2010, en compagnie de Titi Robin et les Issaoua de Meknès est restée dans les annales du festival. Pour cette édition, il renoue avec les Issaoua de Fès, cette fois ci, pour un concert empreint de spiritualité et d’énergie.
Le groupe franco-algérien, fondé en 1992 à Grenoble en France, par Amazigh Kateb, fils du dramaturge et écrivain algérien Kateb Yacine est nourri des diverses influences méditerranéennes et africaines. A l’image de leur musique, contestataire et joyeuse, les membres de Gnawa Diffusion sont issus d’horizons divers. De la musique traditionnelle, comme la transe des gnawas ou encore le chaabi, aux sonorités plus actuelles allant du rock en passant par le rap, le reggae ou le blues…ils incarnent, avec panache et beaucoup d’humour, l’esprit de toute une génération, éprise de liberté, d’amour, de paix et qui se bat contre l’obscurantisme et l’impérialisme. Les textes écrits et chantés par Amazigh en trois langues, l’arabe, le français et l’anglais sont porteurs d’une philosophie combative voir contestataire, entre dénonciation et satire. Leur premier album, sorti en 1993, Légitime différence leur permet de se lancer sur scène. Ils sillonnent le monde avec des concerts en Europe, en Afrique et en Asie et produisent une dizaine d’albums, dont Bab El Oued Kingston (1999), Souk System (2003) ou encore Shock El Hal (2012). Avec leur performance scénique exceptionnelle, entre nuances acoustiques et airs électriques survoltés, le groupe offre un voyage musical qui séduit depuis prés de deux décennies.
KY-MANI MARLEY
MININO GARAY
Figure d’une musique inclassable et éclectique, génie du rythme, Minino Garay est un musicien à l’esprit foisonnant et curieux, élevé dans l’environnement de la musique populaire argentine. L’artiste ne cesse de puiser dans ses origines pour les confronter à d’autres genres et traditions rythmiques diverses. U sens inné de la fusion qui lui a permis de partager la scène avec de grands noms de la musique tels que Mercedes Sosa, Jaime Torres, Jairo, Chango Farias Gómez, Los Coplanacu, Kevin Johansen, Ibrahim Maalouf, Magic Malik, Richard Bona, Richard Galliano, Daniel Mille, Jackie Terrason, entre autres. Depuis son tout premier album « Minino Garay y los Tambores del Sur » en 1999, et sa découverte du spoken word, mouvement poétique engagé du New York de la fin des années soixante à l’origine du slam, Minino Garay, l’a naturellement combinée avec ses influences imprégnées par l’esprit du tango. En 2022 il y consacre un album entier « Speaking Tango » dans lequel il fait danser les mots en les mettant en valeur, avec une musique plus contemporaine. Minino Garay retrouvera sur scène à Essaouira, à la suite d’une résidence artistique, Maâlem Majid Bekkas, David Patrois, Mokhtar Samba et Axel Camil.
Ky-Mani Marley est un artiste aux multiples talents. Icône du reggae, il n’en n’est pas moins amoureux du hip-hop et propose depuis ses débuts une réelle fusion entre ces deux styles. Très influencé par la culture américaine dans laquelle il a grandi, Ky-Mani reste fidèle à sa culture jamaïcaine d’origine. Avec des titres comme «dear dad», en hommage à son père qu’il n’a que trop peu connu mais dont le souvenir reste très vivace, ou encore «I Pray», et «Ghetto Soldier», le fils du mythique Bob Marley, se taille une belle place au soleil. Il se démarque par ses influences éclectiques, allant du RnB au hip-hop et se distingue ainsi de ses frères Ziggy et Julian qui ont gardé l’esprit un peu plus roots dans leur manière de chanter. Avec un répertoire allant du hip-hop, au R&B, en passant par le dancehall, est aussi connu pour ses nombreuses collaborations avec des artistes reggae comme Gentleman (sur l’album «Conversations»), Protoje, mais aussi venants d’autres horizons musicaux comme Young Buck, Afu-Ra, Ms. Dynamite, Pitbull, Akon ou encore XXX Tentacion. Avec ses nouveaux enregistrements, comme sur «Atardecer» avec Arcangel et Farruko, ou avec Nick Brodeur sur le single «She’s so Crazy» Ky-Mani Marley continue à mettre en évidence ses multiples influences !
ELIADES OCHOA
Chanteur, compositeur et guitariste, Eliades Ochoa, âgé de 77 ans, est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grand soneros cubains (musique cubaine et d’autres pays des Caraïbes déclaré patrimoine culturel de Cuba). Il a commencé à jouer de la guitare à l’âge de six ans, gagnant sa vie en jouant dans les cafés et les quartiers chauds de Santiago. En 1982, il est devenu le leader du légendaire Cuarteto Patria, perpétuant la tradition de la musique folklorique cubaine des années 1940. Accompagné de sa guitare hybride à huit cordes, qu’il a lui-même fabriquée, sa voix toujours aussi puissante et son sempiternel chapeau de cow-boy, il a passé plus de six décennies sur scène, avec pas moins de 25 albums et des collaborations avec de grands noms de la musique. En 1986, il enregistre Chan Chan, avec la Compagny Segundo, avec qui il part en tournée aux Etats-Unis, en Guadeloupe et en République Dominicaine. Celui qu’on surnomme le Johnny Cash cubain connait un succès mondial avec le mythique Buena Vista Social Club, dont il est l’un des derniers représentants. Il collaborera également avec Ry Cooder, Toumani Diabaté, Bob Dylan, Manu Dibango et bien d’autres.
MOKHTAR SAMBA
Homme de rythmes, homme de l’ombre, mais figure incontournable de la scène musicale métissée, le batteur percussionniste d’origine maroco-sénégalaise Mokhtar Samba a accompagné les musiciens les plus prestigieux : Joe Zawinul, Jaco Pastorius, Youssou N’Dour, Carlos Santana, Carlinhos Brown, Eddy Louis, Jean Luc Ponty, Manu Dibango, Richard Bona, etc. Infatigable explorateur de sonorités nouvelles mêlant avec génie harmonie occidentale, rythmes africains et mélopées bédouines, Mokhtar Samba fait ses débuts dans le jazz avec le groupe Hamsa, Il fonde ensuite son premier groupe de Jazz fusion Ultramarine avec Etienne M’Bappé, Mario Canonge, N’Guyen Lê et Bago. Tout en multipliant les collaborations avec des artistes de premier plan de la scène internationale, Mokhtar fonde dans la foulée son groupe Mossan (rebaptisé par la suite Nayal). Son éclectisme s’y trouve vite conforté par les membres de cette formation aux mille couleurs : France, Madagascar, Sénégal, Mali ... Dans la foulée de son magnifique album solo « dounia » Mokhtar joue sur scène avec, entre autres, l’extraordinaire chanteur sénégalais WozKaly (Xalam, Touré Kunda) et le bassiste N’Doumbé Djengué (Fémi Kuti) pour délivrer une musique jubilatoire et généreuse au service de l’émotion pure.
JALEEL SHAW
DAVID PATROIS
David Patrois, est l’un des plus talentueux vibraphonistes de sa génération Sa technique, son sens de l’harmonie, son rythme impeccable, son style transversal le classent parmi les meilleurs. Il suit une formation classique de percussion et obtient un premier prix du Conservatoire d’Angers en 1986. Il décide alors de se consacrer entièrement au vibraphone. A Paris, il rencontre et étudie avec François Jeanneau, J.F. Jenny-Clarck, David Friedman, Daniel Humair et obtient en 1987 une bourse du ministère de la Culture pour étudier à la Berklee School of Music aux Etats-Unis. De retour en France en 1989, il collectionne les prix, au concours de jazz de « La Défense », ou encore le prix du concours « Jazz et polar ». En 2003, il est membre du «360° project» réunissant Ravi Coltrane, Mark Turner, Olivier Gatto et Benjamin Hénocq. Son dernier opus Wild Poetry enregistré en 5tet avec Pierre Marcault sorti en avril 2020 et a été encensé par la critique. Pour cette 24e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, David Patrois va à la rencontre d’une autre sommité Majid Bekkas dans une résidence artistique qui les réunit avec Minino Garay (percussion), Mokhtar Samba (batterie) et Axel Camil au saxophone.
Le saxophoniste alto et soprano et chef d’orchestre, Jaleel Shaw, fait partie de cette génération qui fait bouger les lignes du jazz. Membre de longue date du Roy Haynes Quartet, le groupe «Colors Of A Dream» de Tom Harrell, il a joué avec Christian McBride, Jason Moran, le Mingus Big Band, Stefon Harris, et bien d’autres, en insufflant une énergie renversante et un son d’alto qui emporte tout sur son passage. Né et élevé à Philadelphie, Shaw a appris le saxophone alto et s’est entouré de musique dès son plus jeune âge. Après le lycée, il a reçu une bourse d’étude complète pour aller au Berklee College of Music de Boston, MA, où il a obtenu un double diplôme en éducation musicale et en interprétation. Il a reçu de nombreux prix dont le prix de la Boston Jazz Society (1999) et le prix de l’enseignant étudiant exceptionnel (2000). En 2013, il a sorti son troisième album de compositions originales intitulé the Soundtrack of things to Come (Changu Records). L’album présente son quartet actuel et a été accueilli favorablement par diverses publications, dont le New York times, New York City Jazz Record et All About Jazz. Après une prestation exceptionnelle avec Maâlem Alikane en 2008, le public le retrouvera aux côtés de Maâlem Hamid El Kasri en fusion avec Torsten de Winkel et Mustapha Antari pour cette 24e édition.
SELAH SUE
Brillante sur scène, hypnotisante avec sa voix soul puissante, Selah Sue s’est fait connaître, grâce à des titres comme Raggamuffn ou Alone. Après deux albums et quinze ans de carrière, elle revient sur le devant de la scène avec un troisième album studio Persona qui marque un renouveau artistique, tout en proposant une constante. A 32 ans la chanteuse belge y raconte avec beaucoup de pudeur, mais sans complexes, ses fêlures intimes. Elle y exprime également son optimisme, son énergie explosive et ses montées de fièvre capables de galvaniser des foules. L’auteure-compositrice belge démarre la musique à 15 ans, en apprenant à jouer de la guitare, et écrit ses premières chansons. Deux ans plus tard, elle participe à un concours de jeunes talents, où elle est d’ailleurs la seule femme, et se fait remarquer par son compatriote Milow. En 2010, Selah Sue se produit en première partie de Prince à Anvers. En mars 2011, elle sort son premier album éponyme. Son premier single, Raggamuffn, est un véritable succès certifié platine.
LES TAMBOURS DU BURUNDI AMAGABA
Porteurs d’une tradition, hors du commun, remontant au XVII siècle, les Tambours du Burundi ont été reconnus Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’UNESCO en 2014. Qualifiés de « joyau national », il s’agit d’instruments à la fois populaires et vénérés, considérés comme un élément identitaire fondamental. La troupe tambourinaire Amagaba, est l’une des plus sollicitées du pays. Constituée de joueurs professionnels et passionnés, la troupe a été sacrée, trois fois, champions nationaux durant ces trois dernières années. La troupe Amagaba a également représenté le Burundi sur des différents continents (Afrique, Europe, Asie) aux différents festivals folkloriques internationaux. Le nom Amagaba veut dire « les lances » tout un symbole de la royauté et de la dignité dans la tradition burundaise. La troupe est souvent sollicitée pour animer de grands événements tant nationaux qu’internationaux. Les tambourinaires membres de la troupe sont surnommés par les Burundais « Intwari Z’amateka Ibihumbi » ce qui veut dire «les héros des mille valeurs». Pour cette édition, ils seront en résidence artistique en fusion avec Jaleel Shaw, Sanaa Marahati, Maâlem Mohamed Kouyou et Maâlem Said Kouyou. Une performance en ouverture du festival, haute en couleurs qui promet d’être explosive.
LE TRIO JOUBRAN
HAKI M SULAIMAN
Avec une énergie communicative, un contact rare avec le public, Hakim Sulaiman est à l’aise aussi bien avec des airs jazz, blues, afrobeat, soul, funk, ou même encore reggae, ska et rock steady. Le talentueux multiinstrumentiste et chanteur, est connu pour son audace musicale, sa soif de recherche de nouveaux sons, mais également par son grand respect de la tradition afro-américaine, d’où il est issu. Ancien élève du célèbre batteur, et compositeur de jazz, Max Roach, entre 1974-1977, ce dernier lui offre l’opportunité de jouer avec lui, à Chicago en 1976. Agé de 22 ans à peine, Hakim Sulaiman suit son mentor dans une tournée européenne. Max Roach a également inspiré Sulaiman, par son engagement dans le mouvement des droits civiques des Noirs américains, aux côtés de Malcom X. Sulaiman jouera également pour d’autres sommités mondiales telles que Luther et Bernard Allison, Percy Sledge, Alabama gospel choir, Salif Keita, Baaba Maal, Steve McCaven, Soweto jazz group, Maputo afro beat… pour ne citer que ceux là. S. Hakim, a aujourd’hui, aiguisé sa dextérité dans plus de 70 pays. Pour cette édition il rejoint le Maâlem Abdeslam Alikane Project, Torsten de Winkel et Zouhair Amkas pour une fusion qui promet d’être explosive.
Trois frères, trois oud. Samir, Wissam et Adnan. Sur scène et en studio, ils croisent leurs instruments comme trois voix solistes pour n’en former qu’une. Le oud, luth oriental, est devenu la voix de leur âme, cœur battant de leur être avec lequel ils ne forment qu’un. A trois, toujours. Dans leurs compositions, chacun vient apporter sa pierre à l’édifice, sans jamais faire de l’ombre aux deux autres. Chez les Joubran, la virtuosité ne cède jamais le pas à la démonstration. Ce qui est en jeu chez ces natifs de Nazareth issus d’une longue lignée de luthiers, c’est la perpétuation d’une tradition. Depuis 2002, leur réputation n’a cessé de croître : de l’Olympia à Paris au Carnegie Hall de New York en passant par les Nations Unies, tous leurs concerts ont lieu à guichets fermés. Sur scène, accompagnés par leur compatriote percussionniste Youssef Hbeisch, leurs compositions laissent place à leur exceptionnel talent d’improvisateurs. C’est aussi à travers les mots du célèbre poète Mahmoud Darwich, qu’ils ont mis en musique que les Joubran célèbrent leur pays. Car si c’est de musique qu’il s’agit, c’est aussi de Palestine dont il est question ici. Ecouter le Trio Joubran, c’est ainsi plonger dans l’âme d’un peuple. « L’Egypte avait Oum Kalthoum, le Liban Fayrouz. La Palestine a désormais le Trio Joubran. »
LES BIOGRAPHI ES DES ARTISTES MAROCAINS
TORSTEN DE WINKEL
Torsten de Winkel est un musicien, compositeur et philosophe allemand spécialisé dans les genres jazz, musique du monde, fusion et musique électronique. Guitariste électrique et acoustique d’exception, il manie également le sitar électrique, claviers et percussions. À l’âge de 10 ans, il apprend le charango à La Paz, en Bolivie, où son père travaille pour les Nations unies. Il apprend la guitare et l’improvisation jazz en autodidacte et fréquente brièvement le conservatoire Hoch de Francfort, en Allemagne. Pour la sortie de son album « Mastertouch », il a collaboré avec Michael Brecker, Billy Cobham, Kai Eckhardt, Ernie Watts, Alphonse Mouzon, Hellmut Hattler, Joachim Kühn et divers autres instrumentistes. À l’invitation de Steve Smith et Tom Coster, membres des groupes Santana et Journey, de Winkel intégre le groupe de jazz-fusion « Vital Information », avec lequel il effectue des tournées internationales. Il a collaboré avec un éventail exceptionnellement large d’artistes, dont Pat Metheny, Al Foster, Larry Grenadier, Matthew Garrison, Ravi Coltrane, Joe Zawinul, Grandmaster Flash et, plus récemment, Gwilym Simcock et Stuart Hamm. De Winkel a donné des cours, des master classes dans diverses institutions, notamment à la Musikhochschule Hamburg et à la Berufsfachschule für Musik à Krumbach/Schwaben. Torsten de Winkel est également actif dans le domaine de la neurophilosophie.
BAB L’BLUZ
Créé à Marrakech en 2018, par Brice Bottin et Yousra Mansour, Bab L’Bluz est né du rêve de mettre en avant le guembri sur la scène musicale internationale, en confirmant que cet instrument né en Afrique, est à l’origine du blues. Leur musique innovante mêle tradition musicale et rythmes plus actuels (hassani, rock, blues, gnaoua, funk, chaâbi). Bien que la pratique du guembri soit traditionnellement réservé aux maâlems, maîtres de cérémonie gnaouis, Bab L’Bluz a développé une identité musicale originale. Le groupe est composé de musiciens qui, comme les Gnaoua, ont voyagé tout en instaurant un état d’esprit et un style résolument modernes, ouverts à la musique du monde. Bab L’Bluz s’est également inspiré de la musique hasannie ou de la musique maure traditionnelle, présente en Mauritanie et certains pays voisins, notamment dans le sud du Maroc. Il se caractérise notamment par sa poésie connue sous le nom de tebraa, où les femmes chantent pour leurs amants des poèmes d’amour. Entre gnaoua, rock, funk et blues, Bab L’Bluz réunit ces styles de différents continents, afin de créer un point de rencontre, s’engageant ainsi à chanter pour la paix, l’égalité et l’amour aux quatre coins du monde.
FEHD BENCHEMSI & THE LALLAS
Acteur à la carrière internationale (American Sniper, Homeland, Looming tower…) Fehd est aussi un musicien gnaoui reconnu pour sa capacité à bousculer la tradition tout en lui rendant hommage. Avec un chœur de «lallas» venues d’outre Atlantique, Fehd revisite des standards gnaoui avec une touche pop à la fois dansante, ludique et mélodieuse. Enfant, Fehd découvre le son du guembri avec sa mère, fan de Nass El Ghiwane et Jil Jilala. Depuis sa fascination pour l’instrument ne l’a jamais quitté. Il découvre la musique gnaoua, fin des années 90, avec Jimmy Page & Robert Plant en featuring avec maâlem Brahim El Belkani. Il intègre dans son premier groupe les Purple Dolphins, un jeune mâalem d’Essaouira. Pendant le confinement Fahd Benchemsi, produit, depuis Los Angeles, avec son compère Mehdi Nassouli à Taroudant, « Khali Mbara », un classique du répertoire gnaoui revisité avec beaucoup d’humour. Lors de ses années à Los Angeles, à travers des collaborations avec des artistes gospel et jazz, Fehd développe un nouveau style musical de fusion entre les musiques afro-américaines et les Gnaoua.
FARID GHANNAM
Né à Agadir dans le sud du Maroc, Farid à grandit naturellement dans une famille de musiciens, d’une mère pianiste, d’un père accordéoniste et un oncle batteur, il se verra bercer et grandir dans les mélodies maternelles et les drums skills de son oncle. Encore adolescent, il s’initie à la musique Gnaoua, et se sent très proche du guembri et sera l’un des premier à jouer avec un guembri électrique. Cette relation avec les instruments à corde sera renforcée avec la découverte de la guitare acoustique et la guitare basse qui sera aussi une passion et en fera un instrument phare dans sa carrière. A 18 ans, Farid arrive à Casablanca et en 2006 Farid Ghannam fonde « Mayara Band », le groupe gagnera le concours de « Génération Mawazine » en 2007 et le concours du Trempin des jeunes musiciens « L’boulevard » en 2008. En 2012 Farid Ghannam réussira le casting de la première saison du show musical télévisé international « The Voice » dans sa version arabe. Il réalisera plus de 40.000.000 de vues sur YouTube. Farid Ghannam invite Saad El Garrab au festival pour rendre hommage à l’héritage musical de Rachid El Garrab. Le festival d’Essaouira était le festival fétiche de Rachid, il y voyait le symbole de sa vision de la musique : fédératrice, spirituelle et vivante. Farid et Saad feront vivre l’esprit de celui qui leur a tant transmis et tant appris.
AXEL CAMIL
Axel Camil Hachadi est un jeune musicien saxophoniste, compositeur et arrangeur franco-marocain. Il est lauréat du Conservatoire de musique de Paris en musique classique et du prestigieux Berklee College of Music de Boston en jazz et composition de musiques de films. Il a remporté de nombreux concours internationaux de soliste en musique classique et en jazz. Il a également participé à de nombreux festivals internationaux de jazz de Paris, New-York, Boston, Rabat, Essaouira, Guise, Cheverny, La Rochelle, Issy-les-Moulineaux et à bien d’autres. Il a composé la musique de plusieurs films, au Maroc et à l’étranger, notamment pour les TV et pour Netflix, ainsi que pour des spots publicitaires.
HASBA GROOVE
Hasba Groove est un groupe marocain de chaâbi, né à Safi en 2006. Le groupe plonge dans les réalités sociales et complexes de la vie quotidienne pour créer des textes engagés. Le groupe a la particularité d’apporter une touche de modernité à la musique traditionnelle sans compromettre son authenticité. Pour cela, ils intègrent des instruments électriques tels que la basse, la guitare et le synthétiseur, tout en s’inspirant des rythmes de chaâbi, pop, musique électronique, gnaoua, salsa, jazz, reggae et rock. Ainsi, leur musique reflète une fusion cohérente entre modernité et authenticité. Le groupe a participé à de nombreux festivals nationaux. Leur performance sur scène est extrêmement énergique et enflammée, créant une ambiance incroyable qui captive l’audience à chaque fois.
HOBA HOBA SPIRIT
Entre le rock, le hip hop, le funk et le folklore marocain, Hoba Hoba Spirit incarne la scène avant-gardiste, contemporaine et engagée marocaine avec des chansons qui deviennent des tubes à chaque fois. Entre «Bienvenue à Casa» et « Blad Skyzo », les singles sont gravés dans la mémoire des Marocains. Le groupe a 8 albums à son actif, dont le dernier «Kamayanbaghi» (janvier 2018), et plus de 500 concerts au Maroc et à l’étranger. Les Hoba ont entamé une belle tournée américaine où la presse a parlé de “fun, intense funk moroccan band” (New York Music daily), ou de “powerhouse mix” (Broadway World). Le dernier opus du groupe «Kamayanbaghi» propose treize nouveaux morceaux illustrés par l’artiste Rebel Spirit... Hoba Hoba Spirit s’impose ainsi comme un groupe généreux et emblématique, tant sur scène que dans leur production.
NASS EL HAL (ISSAOUA DE FÈS)
Héritier d’une longue tradition mystique et spirituelle, le groupe Nass El Hal est fondé en 1998 par l’artiste Zakaria Raziq, à Fès. Adepte de la tariqa Issaouia, dont il maîtrise parfaitement les codes, Zakaria Raziq a réuni des musiciens professionnels formés à la tradition et au répertoire des chants et musiques sacrées, résolument enraciné dans la capitale spirituelle. Le groupe a réussi à séduire un large public au Maroc et à travers le monde (Afrique, Europe, Asie et Amérique). Il a participé à de nombreux événements à l’étranger, notamment en France en Roumanie, aux Pays-Bas, au Canada, en Espagne, au Brésil, en Suède, en Finlande, au Danemark, en Allemagne ainsi qu’au Japon. Nas Alhal est un grand habitué du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira (2004/2018), il a également participé à d’autres festivals tels que le Festival Musiques spirituelles de Fès en 2012, le Festival Jazz au Chellah à Rabat en 2015, le Festival Jazzablanca en 2016.
SANAA MARAHATI
LARBI IMGHRANE
La troupe Imghrane a vu le jour en 1991 à Tiznit, précisément au village Asaka qui se situe près de Anou N Addi lieu de naissance du parrain de la chanson Amazigh, le fameux ElhajBelaid. C’est avec l’arrivée de Larbi Imghrane en 2000 que le groupe prend de l’ampleur. Le groupe a par la suite sorti 30 albums lyriques et 18 bandes vidéo et a représenté la chanson amazighe en plusieurs festivals nationaux et internationaux, gagnant le titre d’ambassadeurs de la chanson amazighe. A travers des adaptations d’une série de chansons intemporelles des pionniers de la chanson amazighe, Imghrane continue dans une filiation respectueuse des anciens.Durant ses trois dernières années, Larbi Imghrane a donné un nouveau souffle à la chanson amazigh et fait preuve d’innovation à travers ses deux derniers vidéos clips “ Wayeha “ avec 1.4M de vues et “ Ftan Ossanen ” avec 1M de vues sur YouTube suivant une stratégie impliquant authenticité, modernité et nouvelles technologies.
Sanaa Marahati est l’une des voix les plus reconnues du malhoun et du gharnati. Née à Sefrou en 1984, elle est issue d’une famille amoureuse de chants traditionnels marocains. Elle découvre naturellement dès son jeune âge, le bonheur et la richesse des sonorités traditionnelles en faisant rapidement de la musique, sa passion. Après un cursus au Conservatoire de musique, la carrière de Sanaa Marahati débute avec sa participation à plusieurs festivals dont ceux de Fès, Rabat, Tafilalet. En 1999, elle gagne le premier prix de la meilleure interprétation pour les jeunes de moins de 18 ans, toutes nationalités confondues ainsi que d’autres prix internationaux. Sanaa Marahati est lauréate d’une licence en linguistique française et d’un master en socio linguistique. Cette grande et talentueuse jeune femme a su briller dans cet art poético-musical difficile d’accès. La richesse de son répertoire réside dans l’alliage entre musique andalouse, gharnati, malhoun, samaa, musique soufie et grand héritage judaïque marocain. Elle a à son actif six albums et une centaine de représentations musicales publiques aussi bien au Maroc qu’au niveau international
LES BIOGRAPHI ES
DES GNAOUA
MAÂLEM ABDELLAH AIT BAKARI
Né en 1979 dans la région de Dechira dans la banlieue d’Agadir, Maâlem
Abdellah Ait Bakari a progressivement commencé à apprendre l’art Gnaoui à l’âge de 7 ans, encadré par ses deux grands-parents, tous deux moqadem « Ismeguane » de la famille Bakari. C’est au sein du groupe familial Bakari gnaoua, qu’il développe son talent. Sa volonté de faire connaître cet art, dans sa dimension la plus traditionnelle ainsi que dans sa capacité à fusionner avec tous les genres musicaux lui a donné l’opportunité de participer à des tournées de spectacles en France, en Espagne, en Belgique, à Londres, en Norvège et aux PaysBas, depuis 1999. Abdallah a également joué au Sénégal, au Kenya, ainsi qu’en Inde.
MAÂLEM ABDESLAM ALIKANE
irecteur artistique du Festival, Le maâlem Abdeslam Alikane est parmi les initiateurs du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira. Président de l’association Yerma Gnaoua, Alikane, œuvre depuis toujours à la reconnaissance des Gnaoua et le rayonnement de leur art au Maroc et à travers le monde. Spécialisé dans le style “marsaoui”, Abdeslam Alikane se fait remarquer par une singulière maîtrise de la pratique thérapeutique. Il est aujourd’hui l’un des grands messagers de l’art Gnaoua à travers le monde, aux côtés de son groupe Tyour Gnaoua. Il a participé à plusieurs festivals internationaux et a joué notamment avec Peter Gabriel et Ray Lema, avec lequel il enregistre en 2000 un album intitulé “Safi”. Avec son groupe Tyour Gnaoua, il s’est produit aux côtés de nombreux artistes world et jazz de renom comme Jaleel Shaw en 2008 ou encore le célèbre guitariste Sylvain Luc, en 2015. En 2017, pour célébrer les 20 ans du festival, Maâlem Alikane a présenté un concert inédit, fruit d’une résidence, avec son vieux complice Ray Lema. Il s’est récemment produit au festival Rock in Rio, au Brésil en 2020, ainsi qu’au Troscan à Las Palmas. Pour cette 24e édition Alikane s’associe avec le célèbre guitariste et compositeur Torsten de Winkel, le légendaire Sulaiman Hakim a la trompette et Zouhair Amkas à la batterie pour une fusion aux sonorités maroco-germano-finlandaise qui promet un véritable moment de grâce.
MAÂLEM ABDELKADER AMLIL
MAÂLEM ABDALLAH AKHARRAZ
Imprégné de la culture Gnaoua depuis son enfance, Maâlem Akharraz a reçu sa formation auprès de Maâlem Boubker Guinea. Après avoir joué avec Maâlem Paca, il poursuit son éducation musicale avec Tyour Gnaoua, et rejoint le groupe pour se produire dans de nombreux happenings musicaux sur les cinq continents pendant près de 15 ans. En 2010, il crée sa propre troupe. Habitué du Festival, il offre à son public des spectacles dans la plus pure tradition tagnaouite.
Originaire de Rabat, Abdelkader Amlil ou maâlem Abdelkader est un chanteur, musicien et maître dans l’art gnaoui. Considéré comme un virtuose du guembri, il s’est illustré aux côtés des grands maîtres de l’art gnaoui, tels Oulad Abdenbi et H’mida Boussou. Il a participé à de nombreuses manifestations nationales et internationales, dont le festival «Sons d’hiver» à Paris. A la tête de sa propre formation, maâlem Abdelkader Amlil se produit au guembri avec le groupe de Majid Bekkas, au style musical gnaoua blues. Fidèle du Festival Gnaoua et Musiques du Monde depuis de nombreuses années, Abdelkader Amlil s’y est souvent produit en concerts acoustiques, intimistes et traditionnels lors de lila, ou en fusion.
MAÂLEM MUSTAPHA BAQBOU
Né en 1953 à Marrakech, Mustapha Baqbou a grandi dans une zaouia gnaouie où son père, le maâlem El Ayachi Baqbou, l’a initié à l’art de la tagnaouite dès son plus jeune âge. Mustapha Baqbou a fait partie du célèbre groupe Jil Jilala et a ainsi participé au mouvement musical folk des années 70. Il a prouvé à plusieurs reprises et dans de nombreux festivals son talent toujours renouvelé et sa volonté de faire connaître l’art des Gnaoua, dans sa dimension la plus traditionnelle ainsi que dans sa capacité à fusionner avec tous les genres musicaux. Maâlem Mustapha Baqbou s’est produit sur de nombreuses scènes. Connu pour ses fusions exceptionnelles, le maître a partagé la scène avec des têtes d’affiche à l’image de Marcus Miller, Pat Metheny, Louis Bertignac, Eric Legnini ou encore le groupe français de jazz Sixun, il s’est aussi produit sur de nombreuses scènes en Amérique, en Asie et en Europe. Précurseur en la matière, le maâlem a été l’un des premiers à faire fusionner Gnaoua avec les musiques du monde.
MAÂLEM MA JID BEKKAS
MAÂLEM AHMED BAQBOU
A l’instar d’autres familles, Maâlem Ahmed Baqbou fait partie de ces dynasties qui se sont illustrées dans l’univers de la tagnaouite. Les Baqbou ont longtemps dominé la scène marrakchie. L’oncle Boujemâa s’est consacré corps et âme à la pratique tagnaouite, et a partagé cette passion avec son frère Ayachi, qui l’a transmise comme une drogue douce à Mustapha Baqbou et à son frère Ahmed. Ahmed Baqbou a travaillé avec les grands maâlems tels que Ba Ahmed Sassa, El Hachimi Ould Mama, Homan Ould El Ataar, Si Mohamed Ould El Fernatchi, et d’autres. Une de ses participations au Festival Gnaoua et Musiques du Monde en 2008 lui a permis, lors d’un concert lila à la Zaouia Sidna Bilal, d’offrir aux fans une prestation dans la plus pure tradition de cet art et est resté dans les mémoires.
MAÂLEM RACHID BENTEIR
Maâlem Rachid Benteir est connu sur la scène des lilas traditionnelles. Né à Safi en 1975, et il a appris les bases de la tagnaouite auprès de Maâlem Razouk qui l’a initié au chant et au guembri. Rachid Bentair a participé à plusieurs événements culturels et moussems à travers le pays. Il est considéré comme une relève du patrimoine gnaoui au Maroc. Sa dernière participation au Festival date de l’édition 2017 lors d’un concert intimiste partagé avec le maâlem Mohamed Qoraich à Dar Loubane.
Majid Bekkas est certainement le plus jazzy des maâlems gnaoua. Multiinstrumentiste talentueux, il est connu pour ses nombreuses collaborations avec des grands noms du jazz comme Archie Shepp et Joachim Kuhn, ce créateur mélange les genres blues, jazz, soul et tagnaouite. Il a appris à jouer du oud au Conservatoire national de Rabat, et parallèlement la culture des confréries Gnaoua aux côtés de Maâlem Ba Houmane. Il a également appris le blues et la soul, en jouant de la guitare depuis 1979. Il a à son actif plusieurs albums dont « Makenba » en collaboration avec l’artiste malien Aly Keita. L’opus a été choisi par le magazine de musique du monde Songlines comme le meilleur album de fusion gnaoua. En mars 2016, Majid Bekkas a reçu le prix de l’Académie Charles Cros (Marseille) pour son album « Al Qantara ». En 2020 il sort « Siprit Quartet » avec des musiciens scandinaves. L’album a connu un succès considérable, avec des critiques élogieuses dans la presse internationale, comme dans le BBC Musical Magazine Pour le festival, Majid Bekkas continue à donner le meilleur de la fusion avec un concert fruit d’une résidence artistique avec le percussionniste argentin Minino Garay, le français David Patrois au vibraphone, le maroco-sénégalais Mokhtar Samba à la batterie et le saxophoniste Axel Camil.
MAÂLEM SAÏD BOULHIMAS
Saïd Boulhimas est né à Mogador. A l’âge de 8 ans, il commence à fréquenter l’atelier d’instruments de Maâlem Seddik Laarch pour apprendre à manipuler le bois. C’est ce contact avec les instruments de musique qui lui ouvre le monde des Gnaoua, puisqu’il quitte l’atelier en tant que luthier et Gnaoui. Plus tard, Maâlem Abdellah Guinea le prend sous son aile et Boulhimas complète son apprentissage. Il fait partie de cette nouvelle génération de musiciens qui allient une profonde connaissance de la culture traditionnelle marocaine et une oreille attentive aux rythmes venus d’ailleurs. Il s’est fait remarquer dès l’édition 2003 du Festival pour sa performance exceptionnelle avec le groupe Jbara et les Mouettes, puis pour sa participation à la création «Band of Gnaoua» en 2007, pour les dix ans du festival : Loy Ehrlich a choisi de travailler avec lui pour sa flexibilité et sa créativité, ainsi que pour sa virtuosité. Depuis, il est un habitué des scènes du Festival.
MAÂLEM MOHAMED BOUMAZZOUGH
Maâlem Mohamed Boumazzough n’a que 12 ans quand il découvre la musique gnaoua lors de la première édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira en 1998. Fasciné par l’univers gnaoua il suivra son parcours initiatique de la maîtrise des krakab, à la danse, jusqu’aux rituels les plus secrets de la confrérie. Dès l’âge de 17 ans, il joue avec les plus grands maâlems à commencer par Maâlem Abdellah Guinea de d’autres membres de l’illustre famille. Il fera également ses armes auprès du clan des Soudani, et de la famille Baqbou. Maâlem Mohamed Boumazzough intègrera également le groupe Tyour Gnaoua, avec à leur tête le Maâlem Abdeslam Alikane. Une première expérience en France avec le groupe Band of Gnawa lui ouvre des portes à l’international. Il participe au «Festival des jeunes talents d’Essaouira» et obtient le 1er prix. Il enchaîne avec plusieurs festivals en Europe et au Maroc, ainsi que le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira. Mohamed Boumazzough est considéré aujourd’hui comme l’une des valeurs sûres de la relève souirie.
MAÂLEM MAROUANE EL BAHJA
Maâlem Marouane Lafatehi, surnommé El Bahja, est né à Marrakech en 1974. Il débute dans l’art Gnaoui dès l’âge de 7 ans. Il a débuté sa carrière avec les grands maâlems de Marrakech : Abdelkebir Merchane, Ahmed Baqbou, Samhad Kouyou, Al-Mahjoub, et bien d’autres. Après cela, il s’installe dans la ville d’Essaouira pour développer ses connaissances et fréquente les Maâlems Boubker, Mahmoud Guinea, Abdsalam El Belghiti et El Regragui. Maâlem Marouane Lafathi poursuit son périple dans la ville de Safi avec Maâlem Razouk, Maâlem Al Mahjoub et Maâlem Abdlmawla, puis à Rabat où il rencontre Maâlem Simohamed Ouled Faqira Zahra, Maâlem Boujemaa Al Wasfi, Maâlem Hamid El Kasri. Sa quête initiatique le mène à Tanger puis à Fès et Meknès pour atterrir à Casablanca. El Bahja a appris énormément lors de son voyage initiatique, retenant chaque aspect de la tradition et chaque méthode de travail des maâlems qu’il a rencontré. Aujourd’hui maâlem à son tour, El Bahja maîtrise parfaitement l’art du Marsawi, du Shalhawi, et il excelle dans l’Azzawi. Il est également connu pour son intrépidité et la façon dont il exécutait les danses avec perfection.
MAÂLEM HASSAN BOUSSOU
Hassan Boussou est le digne héritier de son défunt père, Maâlem Hmida Boussou. Son héritage musical, il l’emmène aux quatre coins du monde depuis des années, que ce soit avec sa formation traditionnelle, Boussou Ganga, ou avec son groupe de fusion basé en France, Séwaryé. Habitué aux collaborations les plus diverses et les plus pointues, le répertoire traditionnel reste la source principale d’inspiration du maâlem Hassan Boussou tout en s’enrichissant de sonorités occidentales. Fidèle parmi les fidèles, Hassan offre au festival à chaque édition toute la générosité de son art. En 2016, il fusionne avec un des maîtres américains du free jazz, Jamaaladeen Tacuma lors de la 19e édition du festival. En mars 2017, c’est un public conquis qui l’ovationne lors du concert du Gnaoua Festival Tour au Bataclan, un concert fusion 100% festival avec le Maâlem Mustapha Baqbou, Hindi Zahra, Mehdi Nassouli, Tony Allen, Karim Ziad et Titi Robin.
MAÂLEM ABDENBI
EL FAKIR EL MEKNASSI
Maâlem Abdenbi El Fakir, connu sous le nom d’El Meknassi en référence à sa ville natale, est né en 1960. Il est le fils de Maâlem Laarbi, un autre grand Maâlem célèbre de la région. Dès son plus jeune âge, il s’intéresse à la musique gnaouie. El Meknassi est devenu célèbre pour sa maîtrise du guembri, ainsi que pour son talent à jouer à la fois le répertoire traditionnel et les styles plus modernes. Au fil des ans, El Meknassi s’est produit avec son groupe dans de nombreuses villes du Maroc et à l’étranger. Ses performances sont appréciées par les amateurs de musique gnaouie du monde entier particulièrement pour sa capacité à faire évoluer le genre tout en préservant ses traditions.
MAÂLEM MAHMOUD EL FILALI
Issu d’une famille de musiciens, Maâlem Mahmoud El Filali est né à Ksar El Kebir en 1960. Il a commencé à jouer le guembri depuis son plus jeune âge, ces premières rencontres avec le public étaient dans les années 70. Il est connu pour sa parfaite maîtrise du guembri et sa voix puissante.
Maâlem Mahmoud El Filali a participé à de nombreux festivals nationaux et internationaux, représentant la musique des Gnaoua du Maroc à travers le monde, il a également joué avec de nombreux musiciens prestigieux tels que Randy Weston, Hassan Hakmoun et Adam Rudolph.
MAÂLEM ABDENBI EL GUEDDARI
Maâlem Abdenbi est né à Marrakech et vit actuellement à Casablanca. Il a développé sa pratique artistique sur les conseils de Maâlem H’mida Boussou. evenu Maâlem à part entière, il dirige aujourd’hui le groupe Sidi Mimoun et travaille régulièrement en Italie, où il a enregistré un album. Son style fait référence à ses origines et sa musique évoque les traditions gnaouies avec leurs spécificités casablancaises et marrakchies.
Abdenbi El Gueddari est un fidèle du Festival d’Essaouira où il a joué en fusion avec de grands artistes internationaux, comme le guitariste français Titi Robin en 2006. En 2009, il a fait sensation en jouant avec les DJs marocains Unes et Hak’x. Depuis, ce maâlem à l’aura toute particulière continue de charmer chaque année ses fans dévoués, sur les grandes scènes et dans les sessions de concerts lila.
MAÂLEM ABDELMALEK EL KADIRI
Le jeune maâlem trentenaire a commencé sa carrière artistique en 2000. Il a reçu l’enseignement de plusieurs maâlems dont Maâlem Abdellah Guinea et Maâlem Abderrahman Bako Al-Charif
Regragui, entre autres. Il a reçu le premier prix lors du premier Festival des Jeunes Talents Gnaoua en 2007, et a participé à de nombreux concerts au Maroc et à l’étranger.
MAÂLEM HAMID EL KASRI
Artiste très populaire au Maroc et à l’étranger, Hamid El Kasri est l’un des piliers du Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Vice-président de l’association Yerma Gnaoua, Maâlem Hamid El Kasri est un des grands habitués des scènes du festival. Sa performance, en fusion avec feu Joe Zawinul, l’illustre pianiste autrichien, en 2004, marquera l’histoire du festival. Il enchaînera les collaborations notamment avec Karim Ziad, Hamayun Kahn et Shahin Shahida en 2011. En 2018, il ouvre le bal du festival en fusion avec le célèbre groupe de jam jazz basé à Brooklyn les Snarky Puppy. Né à Ksar El Kébir en 1961, dans le nord du Maroc, il est formé dès l’âge de 7 ans par les maâlems Alouane et Abdelouahed Stitou, mais sa passion lui vient du mari de sa grand-mère, ancien esclave soudanais. Son talent lui permet de concilier les rythmes Gnaoua du Nord et du Sud du Maroc. Sa voix, profonde et intense, fait de lui l’un des meilleurs concertistes du Maroc. Pour cette édition, le public le retrouvera dans une fusion exceptionnelle qui le réunira avec le saxophoniste de génie Jaleel Shaw, le guitariste Torsten de Winkel et Mustapha Antari.
MAÂLEM AMIN EL OUJDI (CHAKER)
Maâlem Amin El Oujdi, (Amin Chaker), né dans la ville d’Oujda, est le fils d’une famille d’artistes. Son histoire dans l’art Gnaoua est liée à l’enfance qu’il a passée avec sa grand-mère, qui organisait des soirées selon les rites gnaoua. Il est l’un des représentants du Diwan, un style propre à la région de l’Oriental. Il a participé au Visa for Music Festival 2019 en tant qu’exposant et a présenté une œuvre d’art en collaboration avec « Dara Yara Project », un projet ethno-musical basé sur les chants traditionnels russes et leur interaction avec les musiques d’ailleurs. Amin El Oujdi a également participé à la version virtuelle du projet «Studio» de l’Institut français d’Oujda et au projet Maker Scene, qui est organisé par la même institution.
HIND ENNAIRA
Du haut de ses 26 ans, Hind Ennaira est une musicienne et artiste gnaouie autodidacte, et l’une des très rares joueuses de guembri. Hind travaille aujourd’hui à diffuser le «gnaoua féminin», une musique jouée depuis des siècles par des hommes uniquement, et à montrer au monde le pouvoir des femmes maghrébines. Née à Essaouira, ville berceau de la tagnaouite, elle y a baigné dans la musique. Et c’est dans cette ville qu’elle se produit pour la première fois au Festival Gnaoua et Musiques du Monde, sur la place Moulay El Hassan. Aux côtés de Maâlem Mohamed Boumezzough et Yaya Ouattara, sa performance et son solo de guembri a donné l’occasion au public de découvrir un nouveau visage de la tagnaouite au féminin.
MAÂLEM MOKHTAR GUINEA
En digne héritier de la dynastie Guinea, Maâlem Moktar Guinea est le petit-fils de feu Ba Massaoud, fils du grand maâlem Boubker, figure emblématique de la musique gnaouie, frère de feu Mahmoud. Acteur majeur de la scène gnaoua, son talent est reconnu bien au-delà des frontières. Fier de ses origines et conscient de l’héritage dont il est le garant, le jeune Mokhtar s’est produit dans le monde entier avec la famille Guinea , mais également avec Randy Weston, Bill Laswell, Pharoah Sanders, Carlos Santana et bien d’autres … Avec son groupe Gnaoua Soul, Maâlem Moktar Guinea a initié dans la ville d’Essaouira un style novateur à la frontière de l’esprit gnaoua, des grandes mélodies orientales du Maghreb et des vibrations de la culture ouest-africaine. Enregistré et produit au studio Planet Essaouira, son album éponyme, sorti en 2020, se compose de douze titres puisant dans la tradition gnaouie ici revisitée et d’une alliance entre le groove subsaharien avec les mélodies orientalisantes du Maghreb. L’opus est né d’une rencontre, celle du maâlem avec le compositeur et guitariste Anoir Ben Brahim et le percussionniste arrangeur Yacine Ben Ali. On y retrouve la saxophoniste Géraldine Laurent, le guitariste Jean-Marie Ecay, et la chanteuse israélienne d’origine marocaine Neta El Kayam, sous la direction artistique de Jacques Sanjuan, vétéran d’Universal Music France.
MAÂLEM HOUSSAM GANIA
Fils du grand maâlem Mahmoud Guinea, figure emblématique de la musique gnaouie, héritier d’une longue tradition remontant à Ba Massoud, Houssam Gania est né à Marrakech. Bien que très jeune, Houssam a la tagnaouite dans le sang, tout comme son oncle Mokhtar ou encore son frè aîné Hamza. Ouvert sur les rythmes du monde tout en ayant une parfaite maîtrise des traditions Gnaoua, Houssam est doté d’une belle technique qu’il doit non seulement à son talent mais surtout à son acharnement et à sa rigueur. En 2012, il accompagne son père pour un concert en Belgique et l’aventure est lancée… Dès 2014, il crée son groupe basé à Essaouira et se produit au Maroc, mais aussi en Angleterre et aux Pays-Bas. En 2016, outre sa prestation lors du concert hommage à son père et Doudou N’diaye Rose à Essaouira lors du Festival Gnaoua, Houssam Gania a foulé les planches de Mawazine pour une fusion avec Omar Sosa et Mehdi Nassouli. Depuis, il chemine dignement en tant que maâlem Gnaoua, mêlant force et humilité, étonnant toujours par son charisme.
ASMAA HAMZAOUI & BNAT TIMBOUKTOU
A tout juste 20 ans, elle devient leader du groupe Bnat Timboucktou, et l’une des rares et des plus jeunes ambassadrices de l’art Gnaoua. Sa passion, elle l’a héritée de son père, le célèbre maâlem Rachid Hamzaoui. Dès son plus jeune âge, elle apprend à jouer au guembri et l’accompagne dans les célébrations. Depuis 2012, c’est à la tête de son propre groupe qu’elle se produit. Bnat Timbouktou reste largement fidèle aux traditions et aborde des thématiques telles que l’éloignement, la souffrance, la mémoire de l’Afrique... Peu à peu, elles ont su conquérir un public toujours plus nombreux, jusqu’à rejoindre la programmation du célèbre Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira à l’été 2017. Un évènement loin d’être anecdotique, puisque les joueuses de guembri restent rares, au Maroc et dans le monde. Traditionnellement, les femmes ne jouent pas lors de cérémonies et ne touchent à cet instrument que dans l’intimité (c’est notamment souvent le cas des femmes de maâlems, par exemple).
MAÂLEM MOHAMED KOUYOU
Initié à l’art de tagnaouite par sa mère, qui l’emmènera avec elle dans les lilas et moussems tels que celui de Moulay Brahim et Tamesloht, Mohamed Fafy, alias Maâlem Mohamed Kouyou est l’un des maâlems les plus respectés de la confrérie. Après le décès de sa mère, c’est le maâlem Moulay El Hassan qui prend en charge son éducation et l’emmène à Casablanca. Doué et passionné, il accède au titre de maâlem en 1980 à Marrakech. Il crée son propre groupe et se produit partout au Maroc et à l’étranger. Sa carrière internationale débute en 1984, quand il fait l’ouverture du pavillon marocain à Disney World, en Floride. Il y passera une année et enchaîne depuis des tournées dans le monde. Pour cette 24e édition, Mohamed Koyou promet une performance explosive en concert d’ouverture, en fusion avec Les Tambours du Burundi Amagaba , Jaleel Shaw et Sanaa Marahati.
MAÂLEM OMAR HAYAT
Reconnu pour ses performances scéniques exceptionnelles, Omar Hayat est également un virtuose du guembri. Tout en perpétuant la tradition gnaouie, Maâlem Omar Hayat n’hésite pas à s’aventurer dans d’autres univers, à l’instar de sa performance avec la troupe de hip-hop La Halla KingZoo à Essaouira en 2011 ou encore avec Dj Rupture au célèbre «Frost festival» à Copenhague en 2016. Initié à la musique gnaoua par Mahmoud Guinea, le Maâlem Omar Hayat a créé son propre groupe en 1991. Artiste singulier, il a su fidéliser son public au Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira grâce à ses collaborations mémorables, notamment avec le trompettiste Ibrahim Maalouf en 2008, le pianiste Meddy Gerville en 2009 ou encore Mikkel Nordso Band en 2015. .
AÂLEM SAID KOUYOU
Said Kouyou a reçu le même parcours initiatique que son frère Maâlem Mohamed Kouyou, accompagnant sa mère dans les lilas et moussems, tels que celui de Moulay Brahim et Tamesloht. Après avoir accédé au titre de Maâlem, Said Kouyou a accompagné son frère dans de nombreuses scènes au Maroc et à l’étranger. Et c’est toujours aux côtés de son frère qu’il performera, lors du concert d’ouverture de cette 24e édition, avec Les Tambours du Burundi Amagaba, Jaleel Shaw et Sanaa Marahati.
MAÂLEM ABDELKEBIR MERCHANE
Né en 1951 à Marrakech, Abdelkebir Merchane n’était pas destiné à embrasser le monde de la tagnaouite. Enfant miraculé, Abdelkebir est né après que sa mère ait subi onze fausses couches. Cette dernière le confie à une nourrice noire qu’il accompagne dans les lilas. A 9 ans, la tagnaouite n’a déjà plus de secrets pour lui grâce à ses maîtres El Ayachi, Baqbou et Mohamed Sam qui l’ont initié dans la plus pure tradition. Ses styles de prédilection : le marsaoui (Essaouira) et le marrakchi. Il participe à de nombreux festivals internationaux en Europe, dans les pays arabes et au Japon. Il dirige aujourd’hui le groupe Oulad Sidi H’mou.
MAÂLEM ABDELMA JID EL KERDOUDI
Abdelmajid El Kerdoudi est né à Safi en 1966. Originaire d’Afrique subsaharienne, il grandit au sein d’une famille de culture gnaoua. Dès l’âge de 12 ans il accompagne son père, voyant thérapeute, dans les grandes cérémonies de transes gnaoua comme le Moussem de Moulay Brahim à proximité de Marrakech ou celui d’Abdeljalil aux environs d’Essaouira. À 31 ans Abdelmajid commence à produire ses propres guembris et autres instruments de tagnaouite. Il poursuit son initiation Gnaoua auprès des plus grands maîtres, Abdelmoula, Mohamed Sam, Hajoub, Rejouk ou Houcine. Il s’installe définitivement à Taroudant en 1985 où il fonde son propre groupe Gnaoua avec lequel il perpétue la transmission de son savoir et de son art auprès des jeunes Roudanis. II a participé à plusieurs festivals nationaux et internationaux.
MAÂLEM SEDDIK QANAROUCH
Digne représentant de l’école rbatie de la tagnaouite, Maâlem Seddik
Qanarouch, né en 1986, est initié par son grand-père, dès son plus jeune âge, aux traditions de la musique Gnaoua, aux techniques des différents instruments et au répertoire des chants traditionnels. Il apprend également à confectionner les costumes et les instruments qu’il utilise lors de ses prestations. Seddik Qanrouche ira ensuite parfaire son initiation avec Maâlem Sidi Mohamed Ould El Faqira Zahra, une grande figure de l’art gnaoui dans la région. Dès 1997, Seddik Qanarouch a eu l’opportunité de jouer lors de festivals nationaux et internationaux. En 2009, Seddik rencontre le compositeur et batteur français Vincent Touchard. Les deux musiciens décident d’opérer une fusion entre le jazz et la musique gnaoua. Cela se traduit d’abord par une formation élargie composée de musiciens franco-marocains et intégrant le saxophone, la batterie et les instruments traditionnels. Ouled Bambara était né.
Aujourd’hui reconnu comme un des maîtres Gnaoua de Rabat, Seddik Qanarouch organise chaque semaine une cérémonie traditionnelle dans la maison familiale et continue de jouer sa musique dans les festivals et les scènes du Maroc et de l’étranger.
MAÂLEM KHALID SANSI
Agé de 36 ans, Maâlem Khalid Sansi est un gnaoui de son temps qui n’hésite pas à mélanger les genres. Entre pure tradition gnaouie, fusion et danse contemporaine, ce natif de Casablanca a suivi, dès son plus jeune âge, les traces de son père Hassan Sansi dit «Moussandaw», un des principaux moqaddem gnaoua. En 2006, il intègre la compagnie 2Kfar avec laquelle il développe plusieurs projets de danse en utilisant sa propre filiation Gnaoua. Khalid Sansi a également collaboré avec de nombreux artistes de renom tels que Karim Ziad, feu Abdellatif Zine, Khalid Benghrib, Jacques Schwarz-Bart, Joss Stone, Oum, Lhiba Kingzoo et Mone Ekang. En 2010, le maâlem Hassan Boussou lui remet le Guembri sur scène, en reconnaissance de sa maîtrise de la tradition gnaoua. En 2014, Khalid crée «Timbuktu» - en partenariat avec le célèbre chanteur malien Malik Diop -, un projet réunissant divers talents marocains et africains, qu’il emmène en tournée et produit au Festival des Gnaoua et des Musiques du Monde. Pour cette édition, Khalid Sansi s’associe avec le jazz band cubain El Comité pour une résidence fusionnant les sonorités gnaoua au jazz et aux musiques afro-cubaines.
MAÂLEM HICHAM MERCHANE
Si Maâlem Abdelkebir Merchane, est le seul gnaoui de sa famille, son fils ne tardera pas à marcher sur les pas de son père, avec qui il a souvent partagé la scène. Maâlem Hicham Merchane a également joué avec de nombreux maâlems à l’instar de Abdeslam Alikane, Mahmoud Guinea et Hamid El Kasri. Il portera haut les couleurs de la tagnaouite à l’international en jouant en France, en Belgique, au Brésil, mais également aux Etats-Unis. Hicham Merchane excelle dans la fusion gnaoua/jazz.
AÂLEM NA JIB OUBELQAS
Iinitié à l’art Gnaoui par des grands Maâlems, tels que Maâlem Abdenbi Gueddari, Maâlem Rachid Btita, Maâlem Hassan Boussou, Maâlem Mohamed Kouyou, Maâlem Abdelkebir Merchane .... Maâlem Najib Oubelqas est né à Marrakech en 1987. Son mentor restera Maâlem Mustapha Baqbou, qui l’a pris sous son aile en l’accompagnant dans son parcours d’apprentissage des traditions de l’art gnaoui. Il a participé à plusieurs festivals à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
MAÂLEM ABDERRAHIM OUGHESSAL BENTHAMI
Fils du Maâlem Abdelkader Benthami et descendant d’une famille de Gnaoua, il est né en 1956 à Casablanca. Abderrahim Benthami a fait son apprentissage auprès de son père. Il a vivement contribué à l’enrichissement de la musique gnaouie. Au cours de son parcours musical, il a eu l’occasion de rencontrer Abderrahman Paco et Boussou. Symbole d’une nouvelle génération de maâlems, Abderrahim Benthami reprend le flambeau, aux côtés d’Hicham Merchane, fils du Maâlem Abdelkebir Merchane. Il est connu de tous pour sa maîtrise du style marsaoui. Maâlem Abderrahim Benthami s’est illustré dans plusieurs concerts fusion, notamment avec le percussionniste américain, Andy Narrel et le joueur de banjo et de mandole Abdenour Djemaï.
MAÂLEM NA JIB SOUDANI
Najib Soudani est originaire d’une longue lignée de Gnaoua d’Essaouira, descendants d’esclaves soudanais. Son père maâlem Hajjoub “Goubani” Soudani, décédé en 1997, fut le Moqadem de la Zaouia des Gnaoua d’Essaouira, et le maître de beaucoup de Gnaoua, aujourd’hui de grands maâlems. Najib Soudani grandit donc dans la Zaouia aux côtés de son père qui lui a transmis les rites et les canons de la tagnaouite. Maâlem Soudani suit les enseignements rigoureux et méthodiques de son père, puis fréquentera d’autres écoles, comme celles de Boubker Guinea, d’Ahmed Al Haddad et de Belkheir. Sa maîtrise de la pratique traditionnelle de la tagnaouite en fait une référence du genre au Maroc. Grand habitué du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, il a également participé à plusieurs événements nationaux et internationaux.
MAÂLEM ABDELAZIZ SOUDANI
Né en 1960 à Essaouira, Abdelaziz Soudani est le troisième d’une fratrie de six enfants du célèbre Maâlem Hajoub Goubani. Très jeune, il suit les traces de son père et intègre sa formation. En 1993, il participe à la fondation du groupe Tyour Gnaoua avec Abdeslam Alikane. Il a sillonné le monde entier et joué dans de nombreux festivals (Festival des Vieilles Charrues en France, Festival de Rio de Janeiro au Brésil) jusqu’en 2002, date de sa rencontre avec le guitariste Olivier Owen, avec lequel il a fondé le groupe « Gnawa Family X », un groupe de fusion entre musique gnaoua et musique électronique. Abdelaziz Soudani a développé un style particulier en utilisant autant les cordes que la peau du guembri, ce qui donne un son brut et percutant. Il continue aujourd‘hui de former et d’initier la plupart des jeunes Souiris à l’art des Gnaoua, en musique comme en danse.