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Qu'est-ce qui se connecte à un filtre à charbon?
from 2020 05 FR
by SoftSecrets
Par Tony, Dutch Passion Seed Company
Lemon Zkittle
Créer des génétiques qui gagnent des prix
Zkittle genetics a provoqué une tempête en faisant son entrée dans les dispensaires de la côte ouest des Etats-Unis. Un niveau de 25% de THC devenait tout à fait normal. Et cela, joint à de grosses récoltes et à des conditions de culture quasi sans entretien. Dutch Passion a amené les génétiques en Europe et ses semences féminisées de Lemon Zkittle ont gagné haut la main la HighLife Cup 2018.Il a fallu des années de travail intense pour trouver, améliorer et stabiliser les génétiques. Voici l’histoire des coulisses de la création d’une gagnante.
Le professionnalisme et l’échelle de l’industrie légale du cannabis aux USA sont aujourd’hui si impressionnants que de nombreux breeders de tous les EtatsUnis arrivent à identifier des génétiques très particulières. La plupart sont découvertes par des breeders qui ont cultivé des centaines, voire des milliers de plantes à partir de semences. La sélection des parents d’élite se réalise de façon impitoyable. Toute plante qui lutte pour croître ou qui montre des signes de mauvaise santé est rapidement écartée. Seules les plantes les plus saines et qui produisent les plus grandes récoltes sont sauvées. Il ne s’agit parfois que de 10% du nombre initial de plantes. Des échantillons de têtes de ces individus sains et robustes sont analysés. Seules ceux qui présentent le meilleur profil de cannabinoïde et de terpène sont retenus. Ca signifie que les breeders éliminent de 80 à 90%des plantes restantes, qui représentent ellesmêmes 2 à 3% de la sélection initiale. Ce sont ces plantes-là qui suscitent l’enthousiasme des breeders. Les meilleurs breeders européens ramènent ces génétiques en Europe pour les perfectionner encore. Les cultivateurs individuels de la vieille école savent qu’une bonne variété skunk est extrêmement facile à cultiver. Les skunk sont connues pour leur mode de culture aisé, elles n’ont pas besoin de grand-chose en termes d’entretien et de soins. Une bonne skunk poussera d’elle-même et produira généralement de grandes récoltes quels que soient le système ou le substrat de culture. L’objectif du croisement entre une Lemon Skunk avec un taux élevé de THC et une Zkittlez était d’améliorer la latitude de culture. L’idée finale était d’obtenir la meilleure des génétiques de la côte ouest sous une forme qui soit réellement facile à cultiver sous les conditions très diverses de la culture artisanale. Quand des cultivateurs qui utilisent des systèmes de culture différents et qui ont des niveaux d’expérience très divers produisent
systématiquement des récoltes hautes en THC, une variété acquiert une solide réputation et peut prétendre à gagner des prix.
La ligne Zkittlez a été créée par la troisième Gen Family et Terp Hogz aux Etats-Unis. Les génétiques parentes sont issues d’un mix de Grape Ape et de Grapefruit, ainsi que de génétiques provenant d’un parent non révélé. En 2016, la Zkittlez a gagné le premier prix lors de la Emerald Cup de Santa Rosa, en Californie. Elle a eu un succès immédiat aux USA. Célèbre pour son high exceptionnel et un effet de bienêtre significatif, elle est également facile à cultiver sous certaines conditions. Ces caractéristiques ont rapidement attiré l’attention de Dutch Passion. Certaines très bonnes variétés ne conviennent pas pour des cultures artisanales, à moins qu’elles n’aient une grande latitude de culture et la capacité de produire un smoke puissant sous différentes conditions. Avoir une super ligne génétique qui ne pousse bien que dans des conditions restreintes n’enthousiasme pas les foules. Pour
qu’une variété de cannabis fonctionne en Europe, elle doit s’adapter à la multitude de conditions de la culture artisanale dans les nombreux pays européens. Cela veut dire la capacité de pousser dans des substrats divers, de s’adapter aux conditions de culture en intérieur – dont des températures élevées -qui ne sont pas toujours optimales. Dutch Passion s’est demandé si la Zkittlez genetics pouvait être renforcée sans compromettre sa qualité. Et c’est là que la Las Vegas Lemon Skunk est entrée en scène. La Lemon Skunk et la Zkittlez sont souvent considérées comme étant des variétés à dominance Indica. Mais certaines de leurs plantes ont aussi des caractéristiques Sativa. Quand la Zkilltez a été croisée avec la Lemon Skunk, on a choisi le descendant le plus robuste, la lemon flavored Zkittle, dont les têtes en fleurs sont jaunes et vert vif. Il s’agissait aussi d’une sélection résistante au stress, un autre facteur important quand il s’agit de créer une variété appréciée par les cultivateurs individuels. Les récoltes sont abondantes, et les niveaux de THC sont parmi les plus élevés que nous connaissons. De plus, ces génétiques produisent des niveaux élevés de THC même dans des conditions non optimales. Une variété indulgente est une variété populaire. La Lemon Zkittle prend de 9 à 10 semaines pour fleurir et elle est généralement fortement couverte de givre. Elle est Sativa à environ 60% et elle est produite pour sa puissance, avec un contenu en terpènes important et un goût plein de saveurs.
La Lemon Zkittle est l’une des meilleures nouvelles variétés que l’équipe de Dutch Passion ait vu depuis longtemps. Certaines génétiques US sont trop particulières pour être ignorées. Il n’est pas simple de découvrir l’une de ces lignes génétiques rares qui donnent sans cesse des résultats exceptionnels. Mais c’est ce que veulent tous les cultivateurs artisanaux. Le premier retour sur la Lemon Zkittle initiale était bon, et ça a continué. Elle est devenue l’une des variétés qui se sont vendues le plus rapidement, grâce au seul bouche à oreille. La Lemon Zkittle était cultivée sous LED par un producteur expérimenté et a participé à la Highlife Cup 2018 dans la catégorie Sativa. L’équipe de Dutch Passion était ravie quand elle a gagné le prix ‘Top Sativa’. Et elle a été encore plus enthousiasmée quand la Lemon Zkittle a reçu le titre de Meilleure Variété Mondiale (Overall Best Variety) lors de la Highlife Cup 2018. Les juges étaient impressionnés par son high qui provoquait un état de bien-être puissamment anti-anxiogène, et par son taux de terpènes qui produisait un parfum et un goût délicieux.
CULTIVER AVEC ED ROSENTHAL
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PROBLÈMES DE CALCIUM ET DE MAGNÉSIUM
J’utilise de l’eau à 0.04 d’EC (24PPM) R/O. L’eau du robinet est de 2.2 (1320 PPM), trop élevé pour les chiffres mentionnés dans votre livre Marijuana Grower’s Handbook. Mais 0.04, c’est trop bas pour une croissance saine, et j’ai remarqué des problèmes avec les oligo-éléments et des déficiences de Ca et Mg à environ 4 semaines de floraison.
Est-ce que je dois ajouter un mélange d’oligo-éléments et un mélange de calcium et de magnésium ? Quels minéraux et en quelle quantité sont une bonne base de départ quand on utilise une solution nutritive hydroponique ? Jim Peters
Si vos plantes montrent des problèmes d’oligoéléments et des déficiences en calcium et magnésium, il faut absolument ajouter ces nutriments.
Beaucoup de nutriments hydroponiques sont formulés pour une eau qui contient naturellement certains de ces nutriments. D’autres ne le sont pas. Vérifiez les étiquettes pour vous informer. Si elles signalent les oligo-éléments, Ca et Mg, il ne faudra sans doute pas en ajouter. Si ils ne sont pas référencés et que l’eau du robinet ou R/O n’en contient pas assez, comme c’est votre cas, il faut en ajouter.
Les compagnies détaillent le contenu de l’eau qu’elles fournissent. Ces informations se trouvent parfois sur le net, mais si votre fournisseur d’eau ne les référence pas, vous pouvez le contacter.
La plupart du temps, même quand les niveaux sont trop élevés, les solides dissous dans l’eau du robinet sont principalement du calcium et du magnésium, en sus d’une série d’oligo-éléments. Si votre eau est de ce type, vous pouvez diluer l’eau du robinet avec de l’eau R/O pour atteindre le niveau correct. L’eau avec un EC de 0.2 (120PPM) contient généralement assez de calcium, de magnésium et d’autres oligo-éléments pour que les plantes grandissent sainement.
Il est important d’avoir des mesures précises pour que la plante soit saine, utilisez donc un compteur d’EC ou de PPM.
LA DISTANCE PAR RAPPORT À LA LUMIÈRE
J’ai une ampoule 600w HPS. Quand les plantes mesuraient 4’’, j’ai déplacé la lumière qui était à 1 mètre au-dessus d’elles et l’ai rapprochée à 50cm. Aujourd’hui, les feuilles sont déformées et flétries, mais les plantes continuent à pousser et les feuilles se stabilisent.
A quelle distance faut-il placer la lumière durant les phases végétative et de floraison ? Ross
A l’extérieur, la marijuana pousse en plein soleil, même sous des latitudes basses, où la lumière est très intense. Ces plantes développent des cellules « en palissade » pour modifier l’intensité avant qu’elle atteigne le centre de la feuille. Les feuilles qui ont poussé sous une lumière moins forte et qui sont ensuite placées sous une lumière plus forte n’ont pas modifié leur morphologie et peuvent souffrir de lésions. Quand on réduit la distance de moitié, l’intensité de la lumière est multipliée par quatre. C’est peut-être la raison pour laquelle les feuilles ont été abîmées. Les nouvelles feuilles, qui poussent sous un éclairage plus intense, adaptent leur structure à cette lumière plus forte et ne souffriront pas.
Quand les plantes sont mises à l’extérieur au début de l’été, les UV puissants, qui causent des coups de soleil chez les humains, peuvent blesser les feuilles qui ne sont pas préparées. Il faut les protéger jusqu’à ce qu’elles s’adaptent, en les plaçant d’abord à l’ombre et en vaporisant un anti-transpiration comme du WiltPruf®, ou en posant un tissu fin, comme de la dentelle, pour que les plantes ne reçoivent pas toute l’intensité de la lumière. Une autre solution est de déplacer les plantes pendant les journées nuageuses et couvertes. de la lumière, mais bien à la chaleur et aux rayons infrarouges émis par le réflecteur. Les réflecteurs non munis de plaques de verre émettent tant de chaleur qu’il faut les placer au moins à un mètre de la canopée. Les réflecteurs avec plaque de verre, qui sont refroidis par l’air, peuvent être placés beaucoup plus près.
La meilleure façon de déterminer la distance minimum entre l’éclairage et les plantes peut être trouvée en utilisant un thermomètre de surface, qui utilise un faisceau optique dirigé vers le sommet du feuillage. La température des feuilles ne doit pas dépasser 25°. Avec de l’air enrichi en CO2, les plantes poussent bien sous des températures qui atteignent 30°, et même un peu plus. Ajustez la température de la pièce, la hauteur de l’éclairage et la circulation de l’air pour atteindre ces températures.
Un autre élément à prendre en compte pour déterminer la hauteur de l’éclairage est la projection du réflecteur. Certains réflecteurs concentrent la lumière dans un faisceau plus centré, alors que d’autres diffusent la lumière. Pour la plupart des petits jardins, il est mieux d’utiliser une lumière plus centrée, qui peut être placée plus haut au-dessus des plantes. Les réflecteurs qui diffusent la lumière nécessitent des murs périphériques très réfléchissants pour que la lumière atteigne la canopée des plantes.
NOMBRE DE PLANTES DANS UNE BOÎTE
J’ai une boîte de culture de 2.5’ x 3’ qui a 5.5’ de hauteur et qui est placée sous une ampoule de 400w HPS. Je peux disposer 4 plantes dans l’espace, et produire une récolte d’environ 55 gr par plante. Estil possible d’obtenir cette quantité avec une seule plante dans le même espace ? Dan W.
Votre boîte de culture peut contenir quatre plantes, ou plus, ou une seule plante. Quand l’espace de la canopée est complètement rempli de végétation au moment de la floraison, le jardin est à sa capacité
maximum. La différence de production entre les deux jardins ne se situe pas dans la production, mais dans la production divisée par le temps.
Si on ne cultive qu’une seule plante dans cet espace, elle pousse de façon linéaire au fil du temps et remplit tout l’espace. Puis elle entre dans la floraison. Quand plusieurs plantes sont placées dans un espace équivalent, chaque plante doit pousser dans une partie de l’espace qu’avait une seule plante. Quand elles entrent dans la phase de floraison, elles produisent environ la même récolte.
La méthode qui consiste à cultiver plusieurs plantes réduit le temps de végétation des plantes. Avec comme résultat que la récolte par watt d’électricité et par espace x le temps est inférieure pour chaque plante.
LE CO2 COMME PESTICIDE ET SA TOXICITÉ
Je voudrais utiliser ce que vous suggérez pour tuer les tétranyques, du CO2 à 10,000PPM pendant une heure. A quel PPM le CO2 devient-il toxique pour les humains et pour les plantes ? Herne Thomas
Pour la croissance des plantes, les cultivateurs utilisent de l’air enrichi avec du CO2 à un niveau de 1,000 –1,500PPM. A ce stade, certaines personnes trouvent que l’air est étouffant.
A 1%, 10,000PPM, on peut se sentir somnolent et dans un état inconfortable.
A 7–10%, 70,000-100,000PPM, on peut subir des problèmes comme des vertiges, des maux de tête, des difficultés d’attention et même des pertes de conscience et de la suffocation.
A 10,000PPM pendant une heure, les plantes peuvent souffrir de dégâts mineurs, mais récupèrent rapidement.
J’hésite à recommander cette technique, parce que les gens qui l’ont essayée pour éliminer les parasites de leur jardin et de petits plateaux fermés ont obtenu des résultats mitigés.
Des articles scientifiques font état d’une réaction variable de la part des insectes, je ne compterais donc pas sur cette méthode.
MIEUX DÉTERMINER LE SEXE
J’ai 4 plantes Blueberry que j’ai fait germer à partir de graines il y a environ 2 mois et demi. La semaine dernière, j’ai mis les lampes sur 12 et 12 pour en déterminer le sexe. Les plantes ont réagi en trois jours, j’ai donc remis les lampes sur continu pour qu’elles reviennent à la phase végétative. Aujourd’hui, j’ai trouvé un sac mâle sur 4 ou 5 branches d’une plante. Cette même plante présente des poils blancs. Est-ce que je dois m’en débarrasser ? Avez-vous d’autres conseils pour m’aider à déterminer le sexe de mes plantes ? Kyle Vincent
La plante est probablement devenue hermaphrodite à cause du stress des changements de lumière. Mais elle n’est sans doute pas aussi stable que les autres plantes et elle devrait être écartée.
A l’avenir, déterminez le sexe de vos plantes en prélevant une bouture de chacune. Prenez garde à ce que chacune soit identifiée. Placez ensuite les boutures dans un espace avec un éclairage allumé 8 heures et éteint16 heures par jour. En quelques jours, les boutures révèleront leur sexe. La mère des clones aura toujours le même sexe que le clone duquel elle est issue.
ERUPTION DE MARIJUANA
Je prends de la teinture de cannabis (je ne peux pas le fumer pour cause d’asthme) depuis 3 semaines. C’est très efficace pour mes symptômes de douleur chronique. Il y a deux jours, j’ai eu une éruption rouge partout. Ca ressemble à une réaction aux médicaments comme j’en ai déjà eu avec certains antibiotiques. Je prends huit autres médicaments. Aucun d’entre eux n’est neuf ni ne peut causer cette réaction. Je n’ai pas encore contacté mon médecin, mais j’espère que ce n’est pas dû à la teinture, qui soulage vraiment la douleur.
Avez-vous des informations sur des cas de personnes qui ont des éruptions à cause du cannabis ? Sarah-Maricel Sanderson
Oui, j’ai vu quelques cas d’éruption, particulièrement parmi les élagueurs et les manucures.
Arrêtez d’utiliser du cannabis pendant un temps pour voir si l’éruption diminue. Si c’est le cas, ça peut être un signe que vous êtes allergique à la chimie. Ca pourrait signifier que vous êtes allergique à la chimie de la plante, mais pas aux cannabinoïdes. J’essayerais donc la forme la plus pure des cannabinoïdes plutôt qu’une teinture de l’ensemble de la plante.
Si vous êtes allergique, il est plus sûr de ne pas utiliser la teinture. Utiliser une substance à laquelle vous êtes allergique provoque de l’inflammation, ce qui est dangereux pour votre santé.
SÉCHAGE
Je fais le curing des têtes à 18 à 20° environ, et à 50% pendant les trois premiers jours. Qu’est-ce que je dois faire ensuite pour les sécher? Myron
Augmentez la température de quelques degrés, mais pas au-dessus de 22ºC, et maintenez l’humidité à 50%. Gardez les têtes dans la zone de séchage jusqu’à ce que les petites tiges des têtes se cassent. Ca se produit quand elles n’ont plus que 12% d’humidité. Puis laissez-les reposer et faites le curing à environ 55% d’humidité.
Placer le matériel le plus sec possible dans des récipients fermés est une méthode de curing connue. Mais ce n’est pas une bonne façon de préparer les têtes. Et ce, parce que quand les têtes perdent de l’humidité, l’humidité relative de l’air (RH) dans le récipient augmente. Cela crée un environnement favorable pour le développement de moisissures et de bactéries.
Quand les récipients sont pleins, le RH baisse temporairement, mais remonte dès qu’ils sont fermés.
Laissez les plantes mûrir à découvert jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à être emballées.
Ne les laissez pas sécher trop, ou il faudra les ré-humidifier.
LE STYLE THAÏ
Comment faire le curing de mon herbe pour qu’elle devienne brune comme la Thaï que je fumais dans les années ’70 ? Dobie62
Ce n’est pas difficile de faire en sorte que l’herbe verte devienne brune.
C’est un des résultats de la décomposition anaérobie. Par exemple, ça arrive parfois quand les têtes sont placées dans des vases ou des sacs en plastique, avant d’être totalement séchées. Les bactéries aérobies (sans nécessité d’oxygène) commencent par dévorer le matériel humide de la plante.
Dans un environnement clos, ces bactéries épuisent rapidement l’oxygène disponible et deviennent inactives. Ensuite, les bactéries anaérobies, qui se développent dans un environnement sans oxygène, commencent à digérer les tissus, y compris la chlorophylle et le pigment qui donnent aux plantes leur couleur verte caractéristique. Les tissus deviennent alors bruns, perdent beaucoup de leur odeur, et les terpènes sont détruits.
Pour « brunir » le cannabis, placez-le dans un récipient en grande partie fermé, et qui contient encore de l’humidité. Les bâtonnets dans les têtes devraient fléchir plutôt que de se casser. Le fait de fléchir est un signe que le cannabis a atteint le stade de séchage fumable. Dès qu’il est devenu brun, il faut ouvrir le récipient clos pour laisser les têtes s’aérer, sinon elles vont se décomposer en bouillie ou moisir. Quand on ouvre le récipient, les têtes vont d’abord dégager une odeur âcre, ammoniaquée, qui se dissipera rapidement.
JARDIN OU SERRE
Pour une culture commerciale légale, pensez-vous que la culture en serre soit la plus rentable ? C’est-à-dire produira une plus grande récolte pour chaque dollar investi, plus qu’en augmentant simplement la surface et le nombre de plantes ? Ken
C’est une question complexe, à laquelle on ne peut répondre qu’en envisageant chaque projet individuel, et non de façon générale. Cela dépend du climat et de vos objectifs. Au fur et à mesure que les prix de la marijuana baissent, les coûts de production deviennent un élément plus important. Si les récoltes augmentent souvent avec les cultures en serre, il en est de même pour les coûts. Si le prix de la terre est bon marché, il peut être moins cher d’augmenter la surface plutôt que de construire.
Le type de serre est aussi à prendre en compte. Les tunnels flottants ou les tunnels couverts sont beaucoup moins chers à installer que les structures plus complexes.
Il faut décider en se basant sur des analyses financières, tout en prenant vos objectifs en compte.
RINCER UNE JACK HERER
Je cultive des Jack Herer à l’intérieur dans des récipients d’environ 40 litres avec un substrat enrichi auquel j’ai ajouté de l’engrais hydro. Les plantes sont actuellement en floraison. Quand est-ce que je dois les rincer et pendant combien de temps ? Quel est le meilleur produit pour les rincer avec de l’engrais hydro d’intérieur ? Michelle
La Jack Herer est une plante à longue floraison. Certaines variantes prennent de 11 à 12 semaines pour mûrir quand on force la floraison. D’autres à floraison plus courte nécessitent de 9 à 10 semaines. Les plantes à floraison plus courte commencent à mûrir à environ 6 semaines, et celles à floraison plus longue à environ 8 à 9 semaines. Vers la 7è semaine, les plantes à maturation plus rapide évoluent rapidement. Cela se produit plus ou moins deux semaines plus tard, à la 9è semaine, pour les plantes à 11 semaines. Commencez à les rincer une semaine plus tard en ajoutant assez d’eau au terreau pour qu’environ 20% de l’eau d’arrosage s’égoutte du substrat. Cela enlèvera certains nutriments dissous. Répétez après quelques jours. Le rinçage est plus facile et plus sûr quand les plantes se trouvent dans un substrat poreux et bien drainé. Dans des terreaux fins et détrempés, l’eau s’écoule lentement, ce qui peut abîmer les racines si elles sont noyées à cause du manque d’oxygène. Dans ce cas, il n’est pas recommandable de rincer.
Plusieurs produits de rinçage aident à réduire le contenu en minéraux de la plante, ce qui donne un matériel fumable « plus propre ». Vous en trouverez la liste dans mon livre « Harvest ».
ACARIENS
J’ai tout essayé pour me débarrasser des tétranyques! Je pense qu’il n’y a rien de mieux qu’un environnement intérieur sans tétranyques, au moins le temps qu’on y cultive les plantes.
Si de l’air entre dans la pièce, vous aurez des tétranyques tôt ou tard. J’ai beaucoup d’amis qui ont arrêté de cultiver à cause de ce problème et j’ai essayé toutes les mixtures et ai dépensé des milliers de dollars. Je crois que c’est une arnaque des fournisseurs pour vendre leurs produits. Les fabricants n’expliquent pas qu’un seul insecte ou un seul œuf restant peut faire redémarrer le cycle.
Si les pesticides ne sont pas une arnaque, ils ne sont en tout cas pas efficaces sur le long terme. Tous les produits que j’ai utilisés ont laissé des survivants. Ce n’est pas surprenant. Même si on enlève toutes les
plantes et qu’on nettoie toute la pièce à l’eau de Javel, on trouvera encore des survivants.
Ma question est donc : quelle est la meilleure façon d’au moins contrôler les tétranyques, si on ne peut pas s’en débarrasser ? Qu’est-ce qu’on peut espérer de façon réaliste en termes de temps et l’argent ? J’ai vu que Liquid Ladybug les tue par contact sans trop affecter les plantes, mais quand les plantes grandissent, ça devient très compliqué vu que ce produit n’a pas d’effets à long terme.
Je suis aussi presque sur le point de laisser tomber. Je voudrais trouver un moyen d’agir sur le long terme en intérieur sans que cela ne devienne un problème. J’ai entendu des gens dire que leur jardin n’avait pas eu de tétranyques pendant une longue période, mais je n’en ai jamais vu ! Et je n’ai jamais vu de produit préventif qui fonctionne de façon continue sur le long terme. Toute aide sera bienvenue. Lehal
Les jardins peuvent être préservés des tétranyques. Cela requiert une discipline rigoureuse dans le respect des règles qui diminuent le risque d’infection.
Dans votre région, du moins pendant l’été, quand les tétranyques et les thrips prospèrent à l’extérieur, vous devriez avoir un jardin en circuit fermé où l’air n’entre pas, ou nettoyer l’air entrant avec des filtres et de l’eau.
Dans les zones où il gèle, c’est beaucoup plus facile d’éliminer les insectes que dans les zones où la reproduction et les sources de reproduction sont constantes. Ainsi, dans certaines régions, le jardin d’intérieur est réduit pendant l’été pour ne pas avoir à gérer un assaut d’insectes qui tentent de pénétrer dans le périmètre. Ca pourrait être une solution si le problème est principalement saisonnier.
Il faut des efforts pour se débarrasser de cette infestation. Il existe plusieurs pesticides de contact, mais essayer d’atteindre chaque feuille et chaque tige avec un pulvérisateur ou une baguette ne fonctionne pas. Une meilleure méthode consiste à utiliser un brumisateur qui atomise les gouttelettes et les répand sur l’envers des feuilles, où les insectes se sont accrochés. Les pulvérisateurs sont plus efficaces pour diffuser le pesticide, et ils sont aussi beaucoup plus rapides. Ce qui était auparavant une opération fastidieuse devient beaucoup plus gérable, et ne prend plus que quelques minutes. Les tétranyques jeunes et adultes sont beaucoup plus réceptifs aux pesticides que les œufs. Les coquilles des œufs sont imperméables et protègent le développement de l’embryon des toxines de l’environnement, comme des composants du pesticide que vous mentionnez, Liquid Ladybug, qui contient de l’huile de géranium, de l’huile de menthe et de l’acide citrique, une bonne recette à base de plantes. D’autres pesticides, comme le mien, Zero Tolerance de Ed Rosenthal, contiennent d’autres ingrédients issus de plantes, comme des huiles de cannelle, de clou de girofle, de romarin et de thym, qui sont tous des pesticides efficaces. Ils éliminent les tétranyques récemment éclos, mais les œufs restent vivants. Pour détruire réellement la colonie, il faut traiter les plantes plusieurs fois, ainsi les insectes meurent dès la naissance. Pour ce faire, il faut traiter le jardin régulièrement pour qu’il ne reste pas de larves. Un bon rythme est de pulvériser le jardin tous les 3 jours, 3 ou 4 fois. Le mieux serait de pulvériser dimanche mercredi, samedi et mardi. A la fin du quatrième traitement, le jardin devrait être débarrassé des insectes.
On peut aussi utiliser des brûleurs de souffre dans des endroits appropriés. Il ne faut pas les utiliser près des maisons et ils sont interdits dans certains endroits. Il faut répéter les traitements au souffre plusieurs fois, et on peut les alterner avec la brumisation. On peut introduire des acariens prédateurs et d’autres carnivores pour contrôler les invasions d’acariens. Ils travaillent mieux si on les introduit périodiquement avant qu’il n’y ait des signes d’infection. Si des tétranyques apparaissent, les prédateurs affamés les éliminent. Au fil du temps, ils développent un « équilibre » avec leurs proies, les deux populations restent réduites, causent peu de dégâts aux plantes et n’ont pas de conséquences sur les récoltes.
Parlons un peu de prévention.
Avant toute chose, il est difficile de prévenir une nouvelle infection d’un jardin quand les plantes sont en pleine croissance et qu’il fait chaud à l’extérieur. Les insectes peuvent êtres transportés par les courants d’air. Même si les filtres capturent les adultes, les jeunes peuvent être tellement petits qu’ils passent au travers des filtres. La solution est d’installer un système en vase clos pour que l’air n’entre pas dans l’espace, ni n’en sorte. Sinon, on contrôle la température de l’air en utilisant de l’AC enrichi avec du CO2, on utilise un filtre à carbone et une lampe UVC pour le maintenir propre et exempt de maladies. Comme l’air n’entre pas, il n’y a aucune entrée possible pour les tétranyques, thrips et autres insectes.
Voici d’autres suggestions :
1. Portez toujours des vêtements propres que vous n’avez pas utilisés à l’extérieur 2. Utilisez un vestiaire pour vous changer avant d’entrer dans la pièce ou l’espace où vous cultivez 3. Changez de chaussures avant d’entrer dans le jardin 4. Pas d’animaux domestiques dans le jardin 5. Mettez les nouvelles plantes en quarantaine dans un endroit séparé pendant deux semaines 6. Introduisez régulièrement des prédateurs ou vaporisez chaque semaine du pesticide à base de plantes prêt à l’emploi (RTU) à concentration ¼ à ½
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Par Stoney Tark
COMMENT RINCER LES PLANTES
Que signifie rincer?
Les seules fois où on entend parler de rinçage, c’est généralement à propos des toilettes. Que signifie exactement ce terme quand il s’agit de cultiver des solvant, elle va donc décomposer et dissoudre les minéraux du sel. Comme les nutriments des plantes sont basés sur le sel, et c’est particulièrement le cas des nutriments hydroponiques, au fil du temps, des sels non dissous peuvent s’accumuler dans le substrat et autour des racines. Si la zone des racines
est incapable de protéger le substrat des sels restants, ça peut mener à un blocage, à une déficience en nutriment, ou à un problème de toxicité.
Rincer les plantes veut simplement dire qu’on ne leur donne que de l’eau pendant une certaine période pour qu’elle agisse comme solvant et qu’elle décompose tous les sels résiduels non dissous. Les enzymes vont aider à accélérer le processus puisque leur rôle est de décomposer activement le substrat organique en petits morceaux que les racines peuvent utiliser. Les plantes absorbent les nutriments pour les amener du substrat jusqu’aux poils radiculaires à travers la fine pellicule d’eau qui entre en contact avec les poils radiculaires et le substrat, ce qui permet aux plantes d’avoir accès aux nutriments quand elles en ont besoin.
IL NE FAUT PAS AVOIR À ALLUMER LE JOINT PLUS D’UNE FOIS, ET LA FLEUR PROPRE ET HUILEUSE BRÛLE JUSQU’À SON EXTRÉMITÉ.
Il faut rincer les plantes de cannabis pour un certain nombre de raisons, qui tiennent tant à l’expérience de culture acquise qu’à la qualité globale des fleurs récoltées. D’un point de vue commercial, les consommateurs qui ont l’habitude d’aller dans des coffee shops, des lieux de réunion ou des dispensaires, veulent que les fleurs soient bien cultivées, correctement rincées et taillées de la façon la plus parfaite possible.
Tous les points de vente qui fournissent du cannabis à des connaisseurs et à des fans de cannabis feraient rapidement faillite s’ils proposaient des fleurs agressives pour les poumons et la gorge, des joints qu’il faut sans cesse rallumer et dont la cendre couleur de charbon tombe en gros morceaux. Le rinçage fait partie intégrante d’une
culture de haute qualité. Ceux qui omettent cette étape du cycle de culture ont généralement une vision à court terme, ou se focalisent sur la quantité et ne se préoccupent que d’obtenir la plus grande récolte possible, sans tenir compte du goût et de ce que ressent le consommateur.
rinçage
Quand on fume un cannabis bien rincé, il est extrêmement doux tant à inhaler qu’à expirer, et son goût fait se pourlécher pendant longtemps. Le joint se consume facilement et à une vitesse régulière, sans que le papier ne brûle sur les côtés. Quand on tapote le joint dans le cendrier, la cendre est douce et semble très légère, vu qu’elle tombe comme une cendre de cigarette.
Il ne faut pas allumer le joint plus d’une fois, et la fleur propre et huileuse brûle jusqu’au bout sans devoir être nourrie par un briquet et sans devoir souffler sans cesse sur les braises. La cendre sera tellement propre que vous pourrez en récolter sans la paume de votre main et la frotter sur votre peau sans qu’il n’en reste aucune trace, et il vous suffira de la balayer d’un souffle.
Cendre grise et légère Un joint qui brûle de façon uniforme Pas besoin de rallumer le joint Pas d’envie de tousser Des arômes qui durent longtemps, tant en inhalant qu’en exhalant L’odeur d’un joint allumé est très agréable Une sensation et une expérience excellentes Tous les résidus de sels sont décomposés
La seule façon de sentir qu’une fleur n’a pas été bien rincée est de la fumer. Et il faut être attentif à certains signaux d’alerte. Le premier est que le joint commence presque instantanément à brûler sur les côtés, alors que le bout tente de brûler correctement, ce qui fait que le joint semble serré. Le goût sera très fade et à la fois très épicé sur le palais. L’odeur ne sera pas celle d’un joint de haute qualité. Tapoter la cendre peut provoquer la chute du bout incandescent et une perte de tabac, alors que le bout tentera de continuer à brûler uniformément. Le joint est noir charbon sur sa partie supérieure et quand on frotte la cendre dans ses mains, elle laisse un résidu noir qu’il faut nettoyer.
Manque de goût quand on inhale et qu’on exhale Le joint continue à brûler Le joint est très serré La cendre noire brûle de façon inégale Une sensation de chatouillement rêche dans les poumons Toux et goût épicé Résidu charbonneux des cendres sur la peau Mauvaise odeur quand on allume un joint pur Maux de tête et migraines après avoir fumé Résidus de sels
WERNARD BRUINING
C’est une véritable légende que nous avons eu la chance d’interviewer ! Wernard Bruining fait partie des pionniers du cannabis hollandais. Il est le fondateur du premier coffee-shop au Pays-Bas en 1973, le Mellow Yellow, du premier growshop, Positronics en 1985 et créateur du journal Soft Secrets avec sa femme Yolanda, toujours en 1985. Aujourd’hui, Wernard se consacre au cannabis médical et se met au service des patients en leur apprenant comment extraire leur huile de cannabis.
Par Olivier F
SSFR : À quel âge et dans quelles circonstances as-tu fumé ton premier joint ?
Wernard Bruining : J'ai fumé mon premier joint en 1968, à l'âge de 18 ans. Il y avait un bureau du syndicat étudiant d'Amsterdam (ASVA) juste au coin de l'école des professeurs que je fréquentais en tant qu'étudiant. J'ai passé pas mal de temps au bureau du syndicat. J'ai appris à fumer du hasch (avec du tabac) et je suis resté quelques mois chez un anarchiste allemand qui m'a appris à créer une révolution. Je me suis rendu compte que quelque chose n'allait vraiment pas. Je devais entraîner les enfants à obéir. J'ai donc quitté l'école d'enseignants en 1969 et le 1er janvier à 1 heure du matin, je suis allé dans une soirée dans un centre de jeunesse appelé Second Some sur le Keizersgracht 648 in Amsterdam. C’était mon entrée dans le monde hippie dans lequel je vis toujours, principalement.
Tu préfères le haschisch ou la marijuana ?
La marihuana bien sûr.
Quelle est ta variété préférée ?
La Citral est la variété favorite de Yolanda et moi depuis 95 ou 96.
Dans quel pays as-tu fumé la meilleure herbe ?
aussi épais qu'un gros cigare cubain ! Jamais rien vu de tel !
En 1973, tu as ouvert le premier coffeeshop néerlandais, le Mellow Yellow. À l'époque, vous ne vendiez pas d'herbe cultivée en Hollande. Comment avez-vous sélectionné et importé le haschisch?
J'ai sélectionné les grossistes! S’ils étaient corrects, ce qu'ils vendaient était correct ! Afin de fournir à mon coffeeshop 10 à 15 variétés différentes, je devais constamment acheter et vendre. Vous payez un certain prix au kilo, mais lorsque vous achetez plus, le prix baisse. Donc j’avais l'habitude d'acheter 10-15 kilos, d'en vendre 5 ou 10 et de garder le reste pour le magasin à un prix bas, afin de pouvoir le vendre moins cher à mes clients. Je me suis amais trompé! Avec Henk du Bulldog, j'ai échangé de l'argent sans même le compter !
L’autre coffeeshop Mellow Yellow d’Amsterdam, fermé il y a seulement quelques années, portait le même nom mais n’était pas le tien…
Le nom était vacant, je ne l'utilisais plus. Ils voulaient garder le nom en mémoire du premier coffee, ce qui me convenait parfaitement.
En 1985, tu as créé le premier growshop au monde, Positronics. Quelles étaient les souches cultivées à l'époque ?
Je faisais partie de la Green Team (19801985). Notre objectif était de faire de la Hollande la "Jamaïque de l'Europe". Un vieil homme appelé Old Ed était notre maître cultivateur. Il venait dans l'Oregon, aux USA. Lorsqu'il est venu aux Pays-Bas, il a apporté ses semences avec lui. En 5 ans, nous avons créé de nouvelles variétés telles que Hollands Hoop, Dame Blanche, Viking, Purple Power...etc. En 1985, la Skunk est arrivée sur le marché et cela a changé la donne. La Skunk était cultivée dans des serres et était une grosse productrice. Le plus important était l'aspect du produit qui paraissait moins vert et feuillu mais de couleur foncée. Les gens achètent du cannabis avec leurs yeux et la Skunk
était superbe ! Tout à coup, tout le monde a voulu fumer le cannabis hollandais. La Green Team souhaitait s'étendre à 5 serres et gagner beaucoup d'argent et moi, je voulais changer le monde ! Je ne suis pas venu sur cette planète pour devenir un millionnaire illégal de marihuana, quelle perte de temps ! J'ai donc quitté la Green Team et créé en 1985 une entreprise personnelle, Positronics, spécialisée dans la vente de semences, de clones, d'engrais et d'équipements de culture.
À cette époque, il ne devait pas y avoir beaucoup de matériel spécialement conçu pour la culture du cannabis…
Je savais qu'il fallait acheter de la terre et des engrais, tels que des émulsions de poisson, et bien sûr, continuer à produire des semences. C'était juste beaucoup de travail ! Au début, j'ai importé des lampes des USA, puis d'Angleterre. Mais importer prenait beaucoup d’énergie et je ne pouvais pas faire face à la demande. J'ai donc conçu mon propre système d'éclairage et mon propre réflecteur. Les composants électroniques étaient faciles à acheter, les réflecteurs étaient spécialement conçus pour moi.
Tu es donc le fondateur de ce magnifique journal appelé Soft Secrets. Je suis très curieux de savoir comment était cette première version (uniquement en néérlandais)…
J'étais abonné à un service de news qui m'envoyait chaque semaine une pile d'articles sur le cannabis ou les coffee shops publiés partout aux PaysBas. J'ai été surpris de voir combien de choses ont été écrites sur le sujet. Au début, je voulais juste partager toutes ces informations avec les propriétaires des coffeeshops et d'autres personnes du monde du cannabis. Ma devise était « knowledge is power » et l'idée était d'informer les gens sur ces «Soft Secrets». J'ai donc engagé une jeune femme appelée Yolanda pour faire une présentation mensuelle des articles les plus importants. Nous imprimions alors 200 à 300 exemplaires qui étaient envoyés à nos abonnés.
L'étape suivante consistait à créer un journal sur le cannabis contenant des coupures de journaux, mais également des articles rédigés par nos propres journalistes, afin de contrebalancer la foutaise et les absurdités écrites au sujet du cannabis. J'ai aussi aimé l'idée de pouvoir publier gratuitement des annonces dans mon propre journal ! Yolanda a commencé à diriger des journalistes et des photographes, produisant chaque mois un meilleur journal ! sont pas facilement accessibles. Ils sont profondément rangés au milieu de nombreuses archives et donc pas faciles à retrouver. La meilleure chose dans tout cela : j’ai épousé ma rédactrice en chef Yolanda et nous sommes toujours mariés !
Selon toi, quel est actuellement le meilleur coffeeshop en Hollande ?
Birdy à Haarlem. Je pense que Haarlem est actuellement la plus belle ville néerlandaise si vous voulez visiter des coffeeshops et vous sentir libre. C’est l’héritage de mon vieil ami, Nol van Schaik, propriétaire des magasins Willy Wortel, récemment décédé.
Tu cultives toujours de la marijuana ?
Bien sûr, mais seulement pour le plaisir, mon jardin est ombragé, avec beaucoup d’arbres. Mais j'encourage beaucoup de patients non-fumeurs à cultiver de la marihuana afin de produire gratuitement leur propre huile de THC. Chaque visiteur de mes présentations et des « Mediwietmarkets » reçoit une graine de Citral gratuite, nous vendons également des graines de Citral dans notre boutique en ligne.
Tu travailles maintenant dans le domaine du cannabis médical. Quelles sont exactement tes activités?
En 2009, j'ai extrait de l'huile de THC pur Rick Simpson et l'ai trouvée trop forte pour la plupart de mes patients. J'ai donc eu l'idée de diluer l'huile de THC pure et de la fournir à mon réseau de patients qui s’agrandissait rapidement. Puis, j'ai décidé que je ne pouvais pas continuer comme ça ! J'étais en train d'exploiter un groupe de patients comme le faisait l'industrie médicale ! J'ai donc arrêté de vendre du THC et décidé d'enseigner aux gens à produire leur propre huile. J'ai inventé et breveté le « Cannolator ». C’est un appareil qui donne aux patients le même résultat et la même puissance que l'huile au THC, peu importe où elle est fabriquée, que ce soit en Europe ou au pôle Sud. La dilution de l'huile pure Rick Simson est facile : vous devez la diluer avec de l'huile d'olive 3x (forte), 5x (régulière) ou 10x (pour les patients faibles, pour les enfants et les animaux). On estime que l’huile Rick Simpson pure contient environ 75% de THC, ce qui vous donne une assez bonne idée de sa résistance. Le Cannolator est également 50% plus efficace avec l'alcool. Aujourd'hui, nous avons au moins un cours hebdomadaire pour fabriquer de l'huile de THC.
En 2013, j'ai eu l'idée de diluer la résine de chanvre industriel, appelée Golyoli et de la vendre sous forme d'huile CBD. Le reste appartient à l'histoire. Aujourd'hui, de plus en plus de personnes consomment des produits à base de cannabis et la grande majorité d'entre elles sont des gens ordinaires qui ne recherchent pas les effets psychoactifs.
Ces dernières années, beaucoup de choses ont changé et plusieurs pays ont légalisé le cannabis médical ou récréatif. Cela a-t-il changé quelque chose pour toi ?
avoir le droit de déterminer ce qu'un autre humain est autorisé à penser ou à fumer. La légalisation ne m'intéresse pas, je veux que le cannabis soit gratuit ! Quand les gouvernements parlent de réglementation, je pense qu'ils devraient d'abord admettre qu'ils ont commencé la guerre contre le cannabis et l'ont perdue ! Il n y jamais eu autant de personnes qui utilisent dans le monde. Je pense que les gouvernements devraient s’excuser pour toutes les souffrances qu’ils ont causées et peutêtre que nous pourrons ensuite discuter de la réglementation.
Démarrer sa culture en Sol Vivant
Vous pouvez obtenir bien plus de succès en tant qu'équipe que tout seul. Alors, pourquoi ne pas recruter de nouveaux membres dans l'équipe ? En utilisant un sol «vivant» ou «sans labour» comme support de culture et en ajoutant des organismes bénéfiques, vous pouvez améliorer l’état de votre culture du cannabis et finalement, de votre récolte entière. Par Green Grass Connection
L'utilisation des sols vivants présente certains avantages, notamment l'absorption plus facile des nutriments par les racines des plantes, la fréquence d'arrosage réduite, l'érosion limitée, l'amélioration de l'aération et une protection supplémentaire contre les organismes nuisibles plus dangereux pour nos précieuses cultures.
La croissance de plantes de cannabis dans des pots/contenants utilisant de la terre organique nécessite un changement radical de mentalité par rapport aux techniques plus conventionnelles, qui utilisent des engrais en bouteille pour nourrir les plantes directement avec des nutriments ioniques. Nous parlons d’un écosystème vivant, après tout. Par exemple, le «rinçage» (ou le ruissellement) n'est jamais nécessaire, car vous n'appliquez aucun sel dans votre sol pendant le processus d'irrigation / arrosage tout au long du cycle. De plus, si vous cultivez votre cannabis dans un sol vivant et bien entretenu, il n’est pas nécessaire de tester le pH de l’eau ou les niveaux d’EC. Le pH atteindra un équilibre grâce aux interactions de la plante et des microbes qui soutiennent sa croissance dans le sol. Ne paniquez pas!
La croissance biologique dans un sol vivant requiert suffisamment de volume pour maintenir une communauté microbiologique active et en bonne santé, qui solubilise de manière constante les nutriments organiques sous une forme disponible pour la ganja. Cela est vrai tout au long du cycle de croissance. La vie microscopique contenue dans la Terre est l’un des secrets les mieux gardés de la nature; Le sol vivant est la communauté d'organismes qui travaillent ensemble pour décomposer la matière organique du sol, ce qui, à son tour, fournit une nutrition précieuse aux plantes et aux autres organismes environnants. Ce sol sans labour fonctionne comme son propre écosystème, se nourrissant lui-même et nourrissant les plantes qui le composent à travers un «réseau alimentaire du sol» composé de bactéries, de champignons, de protozoaires, de nématodes, de vers de terre, des anthropoïdes et d’une pléthore d’autres organismes vivants.
Le processus de décomposition suit le même chemin: la matière organique s'accumule sur le sol où les décomposeurs comme les les bactéries, les champignons et les nématodes la décomposent rapidement a l’échelle microscopique. Ensuite, des organismes comme les nématodes et les protozoaires viennent seuls et se nourrissent de bactéries, de champignons, puis les anthropoïdes (petits insectes) viennent se régaler jusqu'à ce que les petits animaux les consomment.
Ainsi, la chaîne alimentaire suit son processus de l’infiniment petit, a nous. Le processus convertit les nutriments en différentes formes, les rendant facilement accessibles aux plantes par le biais de leur système racinaire (exsudats)
Un sol qui ne contient pas d’organismes bénéfiques n’est pas vivant et nécessite une supplémentation nutritionnelle par le biais de préparations botaniques et de thés de compost. Bien que de nombreux engrais organiques vendus dans le commerce fournissent une bonne partie des nutriments dont les plantes ont besoin pour s'épanouir, le processus naturel du sol vivant est à la fois plus sûr (pas de soucis pour les plantes qui brûlent suite à une surexposition aux engrais par exemple) et plus efficace (l'alimentation des plantes est un sous-produit naturel du processus plus complet).
La nature est très bien faite, et chaque chose est parfaitement à sa place. Non seulement cela, mais les vers et les insectes vivant dans le sol aident à le maintenir aéré, ce qui aide les racines à s'étirer et aide les plantes à pousser de manière volumineuse et en très belle santée. Les organismes du sol aident également à contrôler les nuisibles et à améliorer la rétention d'eau, réduisant ainsi l'attention nécessaire pour faire pousser de grandes cultures de cannabis comparer à des cultures conventionnelles.
Le labourage accélère le processus de décomposition mais réduit également considérablement la durée de vie des organismes vivant dans le sol. Essentiellement, le labour excessif tue les organismes vivant dans le sol plutôt que de les nourrir. Au lieu de travailler votre sol, il est important de le laisser faire ce qui permet à d’autres matières organiques de s'accumuler à la surface du sol. Mère Nature prendra le relais en attirant naturellement les matières solides dans le sol pour augmenter la quantité de matière organique active dans le sol, améliorant ainsi le CEC des sols cultivés. Étant donné que la matière organique constitue l'unique source d'énergie et
de nutrition, il est bénéfique d'améliorer ce paramètre dans vos cultures.
de cannabis
Bien qu'il puisse sembler contre-productif et risquer d'ajouter des organismes vivants, des bactéries et des champignons à votre culture de cannabis, ce n'est certainement pas le cas dans la pratique et les faits. En fait, certains des meilleurs cannabis dans le monde sont cultivés en utilisant un sol vivant, riche en nutriment permettant au plante d’exprimer le maximum de leurs potentiel génétique. Cultiver vos plantes dans un sol vivant peut considérablement augmenter la qualité de vos fleurs.
Lorsque le sol lui-même travaille à la fois pour nourrir et protéger la plante, il n’est guère besoin de pesticides, de fongicides ou d’engrais sévères supplémentaires comme dans l’agriculture conventionnelle.
La taille optimale du conteneur pour votre culture sera directement liée à la taille et à l'âge de la plante. Un clone placé en phase végétative pendant 4 semaines, qui est ensuite autorisé à fleurir pendant 8 semaines supplémentaires, atteindra son plein potentiel dans un pot rempli d’un magnifique mix pour Notill Living Soil de 50L minimum. Cette taille permettra à la plante de puiser dans une alimentation équilibrée en vitamines, minéraux et autres oligo-oligo-éléments et nutriments.
Cependant, si vous mettez une plante en extérieur pour un cycle complet dans le même contenant, et le processus de croissance prendra deux fois plus longtemps. Et dans ce cas, il se peut que la microbiologie ne réponde pas aux exigences de la plante alors, planifiez en conséquence; Assurez-vous de vous donner suffisamment de volume de sol pour la taille et la longueur de saison.
Bien que la recette du sol spécifique varie selon le cultivateur et c’est souvent un secret bien gardé, tout sol vivant comprend les éléments suivants:
Les minéraux qui composent le sol peuvent être divisés en trois catégories: argile, sable et limon. Différents rapports de minéraux peuvent affecter la densité du sol et d’autres caractéristiques le rendant plus ou moins attrayant pour la production de cannabis.
Comme tous les êtres vivants, le sol a besoin d'eau pour vivre. Le sol utilise l'eau de trois manières suivantes: en coulant le long du chemin le plus rapide et simple pour apporter de l'eau et des nutriments aux racines des plantes, en se stockant elle-même dans des minéraux poreux pour une utilisation ultérieure ( comme des bulles d’eau dans coincées dans les roches du sol ), et en fournissant de l'eau aux microbes pour leur permettre de se développer et de contribuer efficacement à la santé du sol. Une eau de qualité est primordiale, on pourrait écrire tout un article a son sujet tant son importante et ce qu’il faut savoir est vaste.
Le chlore et la chloramine présentent dans l’eau du robinet tue la vie du sol, filtrez votre eau toujours avant.
Air
La vie en milieu dit aérobie, du sol nécessite de l'oxygène pour survivre. En raison du cycle complexe faisant fonctionner le sol vivant sans labour, l'air et l'humidité sont constamment recyclés dans le sol pour maintenir les racines oxygénées, ce qui permet la respiration et une meilleure photosynthèse des plantes
La matière organique constitue la base de toute nutrition dont vos plantes auront besoin. Par conséquent, son importance ne peut être sous-estimée. Composé de matières végétales ou animales en décomposition, les additifs organiques du sol doivent être décomposés par des micro-organismes si l'on souhaite que les plantes les utilisent. Les additifs organiques courants du sol comprennent le compost, les résidus de coupe des plantes et leurs tronc/ branches, le fumier, les déjections de vers de terre et une multitudes d’autres produits naturels.
Les micro-organismes sont la clé pour convertir la matière organique en une nutrition utilisable pour vos plantes, mais tous les micro-organismes ne sont pas créés égaux. Les seuls micro-organismes qui devraient être introduits dans votre sol sont les microbes aérobies (respirant l’oxygène).
Les microorganismes anaérobies tels que Clostridium, par exemple, détruisent les bactéries utiles tout en favorisant la croissance de bactéries pathogènes pour les cultures. Les bactéries aérobies, quant à elles, digèrent entièrement les composés organiques par le biais de leur processus de respiration, améliorant ainsi l'efficacité métabolique du système de culture.
Les bactéries aérobies courantes utilisées dans la culture du cannabis peuvent inclure des bactéries sécrétant du sélénium, du bore et de l'azote, qui peuvent être ajoutées au sol dans de plus grandes concentrations à l'aide de thé de compost.
La culture du cannabis a parcouru un long chemin depuis les années 1960 et 1970, produisant des fleurs plus grosses et plus résineuses que beaucoup de fleurs d’hier, mais une chose que nous avons apprise dans notre quête du meilleurs cannabis est que Dame Nature a eu raison depuis le début.
Que ce soit en plein air ou dans une salle de culture indoor bien contrôlée, nourrir le cannabis avec une terre vivante est peut-être le meilleur moyen d'obtenir des résultats impressionnants avec un minimum d’effort.
Cannabis thérapeutique en Belgique : une voix d’avant-garde
Guy est un passionné du cannabis anversois et un usager thérapeutique pour ses problèmes d’articulations. Ce grand belge avec les cheveux bouclés fait partie d’une communauté globale de connaisseurs du cannabis.
Par Fabrizio Dentini
En 1999 avec l'exploration accidentelle du livre d’Ed Rosenthal. Après avoir lu ce livre, la passion pour le cannabis a continué de grandir et j'ai mené de nombreuses recherches sur les conditions de vie de la plante. Du point de vue médical, il y a dix ans, je souffrais régulièrement d'inflammation des articulations et j’allais chez le médecin deux à trois fois par an. À un moment donné, j'ai commencé à manger de la farine de cannabis crue : pendant la floraison de la plante, je prends un petit morceau de fleur d'en haut et je le mâche. Selon le type de plante, elle a un goût amer ou sucré mais très fort.
J’ai d’abord appris la technique de culture décrite par Ed Rosenthal. A cause de cette lecture, j'ai eu l'idée de stresser les plantes à différentes périodes de croissance/floraison. J'ai fait des recherches dans tous les domaines tels que : la recherche de la bonne composition du sol pour tirer le maximum de la plante. Après j’ai voulu étudier la contamination de l'eau et du sol et j’ai compris que celui est complètement nettoyé par le cannabis. Le chanvre est également utilisé sur des terrains contaminés tels que Tchernobyl avec des résultats étonnants. En continuant, on sait que la lumière est un must, mais si vous supprimez la lumière au bon moment, pendant quelques jours, cela peut avoir un effet positif sur différentes espèces. soit la situation. Ceci est également désavantageux pour les autres espèces. Parlant d’illumination, j’ai essayé tous types de lumière pour la culture en intérieur, tous types de lampes testés sur des boutures de la plante mère à cycle de floraison en croissance monograine, puis en testant le rendement/profil. Un autre aspect intéressant est que l’air/CO2 est très bénéfique pour le rendement et la nature, mais avec trop de CO2, un changement de profil est irrévocable.
En 2010, j'ai commencé ma collaboration autant que cultivateur dans le club social de cannabis Trek u plant, fondé à Anvers par Joep Oomen. Là, j'ai mis mes recherches en pratique et obtenu des résultats inimaginables. D’abord et avant tout, trouver un moyen d’aider ces personnes à ne pas avoir des effets secondaires du THC. La plupart des membres ont pu mener une vie agréable grâce à l'utilisation de cannabinoïdes et leur qualité de vie s'est considérablement améliorée. Le but était de se détacher du marché noir et puis,d avoir un contrôle sur les plantes, en utilisant de bons produits faits naturels.
Un arrêt royal publié en 2005 stipule que, si la police trouve 3 grammes ou 1 plante chez vous, aucun rapport officiel ne sera rédigé. Alors Joep Oomen a interprété qu’on avait le droit de posséder 1 plante par personne et que, l’association ayant désormais 300 membres, les plantes sont devenus 300 et les cultivateurs environ 40. Après la mise en place de cette procédure, nous avons informé les services juridiques, ce qui a conduit à un entretien et à la succession du procureur, mais nous n’avons jamais obtenu la permission de le faire. Nous ayons informé régulièrement le service juridique de toutes nos activités, telles que le nombre de plantes et le nombre de membres, la consommation par membre, en d'autres termes, une transparence totale. Depuis l'annonce, nous avons établi une coopération entre le personnel médical spécialisé et les universités.
Plusieurs fois. Au tout début, Joep faisait des événements une fois par ans avec l’association. Il y eu l’embarquement de la police, mais à la cour du Tribunal il a été déclaré non coupable d’avoir motivé le gens à consommer cannabis, chose qui est interdite. Apres il y a eu d’autres embarquements, mais on est toujours restés clean et non coupables. A cause de quelques lettres anonymes, en mai 2016, les autorités judiciaires ont attaqué encore l'association en arrêtant tous les cultivateurs, aboutissant à une perquisition à domicile et à la saisie de tous les biens et installations, y compris de tous les dossiers des membres. Cela s'est produit dans un silence total sans média et nous remercions toujours le juge d'instruction si notre nom n'a pas été discrédité. À ce jour, nous avons dû comparaître à quelques reprises devant le tribunal correctionnel et la décision suivra en septembre 2019.
Nuttea
Dans cette rubrique, nous interviewons des personnalités françaises qui consomment ou cultivent du cannabis. Ces dernières années, plusieurs artistes français ont créé leur propre variété de cannabis. Le chanteur Nuttea, également connu sous le nom de Daddy Nuttea, a connu le succès à la fin des années 90 avec ses singles « Combien de temps à vivre ici » et « Elle te rend dingue ». Il est aujourd’hui de retour avec plusieurs projets en rapport avec la weed. Amateur de Haze, il a créé sa propre variété en collaboration avec French Touch, la Nuttea Haze, disponible en France sous forme de graines féminisées. En temps que chanteur, Nuttea participe également à la bande son du roman Génération H 4 avec son titre « High On The Mary Jane ». Par Olivier F
A quel âge et dans quelles circonstances as-tu fumé ton premier joint ?
Mon premier joint, j’avais 14 ans. C’était avant un concours de dessin que j’ai raté d’ailleurs !
Et ton dernier joint ?
Mon dernier joint, c’était il y a 5 minutes juste pour le plaisir !
Tu préfères le haschich ou la marijuana ?
Clairement la marihuana.
Tu es plutôt pipe, bang, vapo ou joint traditionnel ?
De plus en plus le vapo mais je viens du joint classique.
Pour les joints, tu les fumes purs ou avec du tabac ? Feuilles slim ou petites feuilles ? Quelle marque de feuilles ? Filtres en carton ou en tabac ?
J’utilise des grandes feuilles non blanchies de la marque Raw Filtre avec des filtres en carton.
Tu as récemment collaboré avec French Touch Seeds pour la Nuttea Haze. Quel a été exactement ton rôle pour cette collaboration ?
French Touch Seeds m’a proposé le mélange de plusieurs Haze et j’ai choisi un grand classique : l’Amnesia et une moins connue, la Champ Haze pour 20%, pour son goût sucré ! Bête de mélange !
Quel est, selon toi, le pays où l’on trouve la meilleure herbe ?
La Jamaïque sans hésitation ! Je suis allé dans les coffees en Hollande. Je préfère les petits coffeeshops indépendants que lesgros coffee pour les touristes.
As-tu déjà essayé l'huile de cannabis ou BHO ?
Oui j’ai déjà testé l’huile de cannabis en vapo.
As-tu déjà essayé les space cakes ou autres aliments au cannabis ?
En effet, j’ai déjà pu goûter des space cakes.
As-tu déjà testé l’herbe au CBD ou autres produits au CBD/ chanvre ?
Je n’ai jamais testé le CBD seul mais ça m’intéresse pas plus que ça. J’ai juste fait l’Expogrow à Irun en Espagne, pour présenter la Nuttea Haze.
En dehors de Génération H, Te souviens-tu de certains livres, films ou documentaires sur le cannabis qui t’auraient particulièrement marqué ?
Les énormes joints dans les films Rockers et Country Man !
Penses-tu que le cannabis sera un jour légal, en France ?
Un jour ! Mais dans très longtemps !
Tu viens d’enregistrer pour Generation H le ganja tune « High on the Mary Jane ». Avaistu déjà enregistré d’autres ganja tunes auparavant ?
Oui j’ai enregistré d’autres ganja tunes avant : La Weed Brûle, ou mon tune sur le même riddim que Chalawa de Yaniss Odua.
Qu représente pour toi la « Génération H » ?
Pour moi, la Génération H, c’est la génération des fumeurs décomplexés.
En dehors de tes morceaux, quels sont tes morceaux favoris sur le thème du cannabis?
Je vais citer un grand classique : Under Me Sleng Teng de Wayne smith.
Après une longue absence, tu es revenu avec « L’interview » avec un featuring du célèbre journaliste Olivier Cachin. C’est assez original d’avoir fait un morceau sous forme d’interview. Comment t’es venu cette idée ?
Avec Olivier Cachin, on s’est croisé sur les réseaux sociaux et l’idée m’est venue comme ça !
Après la sortie de ces deux morceaux, un album est t-il prévu ?
En effet, Je prépare un album pour 2020.
Pour les personnes qui ne te connaissent pas, comment décrirais-tu ton style musical ?
Je suis un artiste de reggae passionné et polyvalent !
Préfères tu te produire avec un DJ ou avec un backing band ?
Récréatif ou thérapeutique ? Pourquoi il faut mettre la charrue avant la beuh !
Par Béchir Bouderbala
D’une avancée pouvant concerner plusieurs centaines de milliers de patients, on se retrouve aujourd’hui à discuter d’un essai clinique. C’est dire si le système médical est sclérosé, lui qui fait naître les Mediator et Levothyrox mais continue d’avoir du mal à reconnaître les propriétés thérapeutiques d’un cannabis déjà utilisé. Mais voilà, notre sujet n’est pas celui du thérapeutique et ceux qui croient que l’un emporte nécessairement l’autre n’ont pas tort, mais nous n’avons plus le temps d’attendre. En Californie, entre 1996 – année de la légalisation du thérapeutique et 2016 – l’année du récréatif, vingt ans se sont écoulés ! Pouvons-nous encore patienter ne serait-ce commencé à lire cet article, une personne a déjà été interpellée pour « usage illicite de stupéfiants » (une toutes les trois minutes en France en 2019), on ne compte pas les retraits de points ou de permis pour des consommations prises la veille, les perquisitions aux domiciles des proches, les bracelets électroniques et autres conseillers de probation auprès desquels ils sont nombreux à pointer pour démontrer qu’ils ne sont pas délinquants. Voilà deux ans que je réalise une permanence juridique quasiquotidienne et que nous avons vu défiler plusieurs centaines d’affaires. Combien Combien de parents ont perdu l’autorité D’ailleurs, quelle société absurde que celle qui considère comme délinquant celui qui consomme une drogue. Dans un monde parallèle, la prise d’un verre de vin pourraitelle être sanctionnée d’un an d’emprisonne Non, tout ça n’est pas sérieux… Nous n’aurons jamais le temps d’attendre que ces bons élus se mettent au travail sur un sujet qui nécessite une réponse immédiate. Beaucoup nous disent aujourd’hui de patienter sagement que le « Cheval de Troie » du thérapeutique fasse son œuvre, il faut rappeler que la légende n’est valable que parce que les habitants de Troie croyaient que le cheval était un cadeau. Ici, plus personne ne doute que ceux qui militent pour le thérapeutique sont aussi des soutiens de la régulation globale du cannabis. Dès lors, il nous faut parler ouvertement de l’usage non-médical et dire que nous voulons aujourd’hui d’une société qui accepte les individus tels qu’ils sont et qui ne leur impose pas ce qu’ils devraient être. Plus encore, nous ne voulons plus des pudeurs de gazelle qui s’offusquent d’un, de deux ou de vingt plants à la maison alors que l’autoproduction se massifie. Nous ne voulons plus du regard social réprobateur et des tabous qui consistent à accepter le cannabis en soirée et à le rejeter le en journée. Le cannabis est un merveilleux révélateur de schizophrénie, en effet, il est consommé par tout le monde mais personne ne consomme réellement. Hors des sentiers battus du mouvement pour la légalisation, combien de personnalités publiques, d’élus, d’artistes, de hauts fonctionnaires ont un A ce titre, le temps où les consommateurs devaient se cacher est un temps révolu, il est l’heure de relever la tête, de remettre en cause les injonctions sociales et politiques et de dire à la face du monde que la France ne sera plus jamais en retard sur cette question essentielle. La société a changé, avant-hier, nous étions des « toxicomanes » : la consommation de drogue était forcément addictive, il fallait nous soigner et nous éduquer (Eduquer le toxicomane, c’est d’ailleurs le titre d’un très bel article de Christian Sueur). Hier, nous étions des « usagers de drogues », c’est à dire des citoyens spécifiques, marginalisés parce que usagers de substances illicites. Aujourd’hui, le cannabis, c’est Monsieur et Madame Tout-le-monde et nous sommes dorénavant des « consommateurs » (et même plutôt deux fois qu’une pour certains). L’homo habitus de Bourdieu se drogue, il prend son café le matin, boit son verre au déjeuner, fume son joint le soir et prend son taz lorsqu’il va en concert, et c’est bien ainsi. Il est temps que la société reconnaisse cette réalité et que la loi vienne s’adapter aux mœurs . L’interdit n’a jamais fonctionné et ce système où la prohibition est devenue une idéologie à laquelle on rajoute une couche tous les six mois ne peut plus durer. La prohibition est l’antibiotique des idiots : plus il y en a et moins ça fonctionne, moins ça fonctionne et plus il en faut, les spécialistes parlent de phénomène d’autopoïèse. Mettons-y un terme, en assumant nos consommations et ce que nous sommes. Et à défaut de mettre de la beuh dans la charrue, mettons la charrue avant la beuh, nous avons suffisamment perdu de temps et comme l’écrivait le grand Thiers, « le pouvoir, même le plus éclairé, ne peut pas toujours se défendre de certains mouvements d'impatience. »