MiseauPoint Politique de la santé
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LSAMal : Oui… mais sous certaines conditions Claude Ruey, président de santésuisse
Améliorer la transparence et la surveillance des caisses, pourquoi pas ? santésuisse approuve la démarche. Encore faut-il que cela se fasse sans lourdeurs administratives et technocratiques. Créer, aux frais des assurés, un organe bureaucratique tentaculaire – la SASO – est totalement contre-productif. La surveillance doit se faire sans création d’un nouvel appareillage étatique étouffant la créativité et la capacité d’action des assureurs. Le projet actuel de loi ne peut être accepté tel quel. Il doit être fondamentalement revu.
Début février, Didier Burkhalter a mis en consultation la nouvelle loi fédérale sur la surveillance de l'assurance-maladie (LSAMal). Si santésuisse approuve l’idée d’un renforcement de la surveillance, elle émet des réserves sur ce projet de loi et refuse notamment la création d’un organe de surveillance tentaculaire qui nuirait à la concurrence au sein du système de santé suisse.
santésuisse soutient la décision du DFI de consolider la surveillance de l’assurance-maladie sociale. La protection des assurés s’en trouverait intensifiée et la concurrence régulée gagnerait en cohérence et en transparence. Une nouvelle loi n’est somme toute pas nécessaire. Les adaptations peuvent être apportées dans la LAMal. Les assureurs sont néanmoins prêts à soutenir la nouvelle LSAMal, si et seulement si certains points essentiels du projet sont remaniés. Dans sa version actuelle, la L SAMal favorise une bureaucratie tentaculaire dont les directives interventionnistes mettent la LAMal en péril. santésuisse dit non à la tutelle…
contenu Editorial Oui à la surveillance, non à la bureaucratie tentaculaire
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Nouveau financement hospitalier : les cantons font grimper les primes 2 Le passage aux caisses uniques cantonales coûterait des milliards 3 En bref
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santésuisse s’oppose catégoriquement à l’instauration d’une nouvelle autorité de surveillance (SASO = Surveillance fédérale des assurances Sociales de la santé) : les compétences de la SASO dépassent en effet et de loin celles de la FINMA, la SASO pourrait par exemple fixer les primes de manière arbitraire ; les modalités de remboursement des primes trop élevées sont aussi très floues et les droits des assurés, lors de changements de caisse, seraient inutilement lésés. Cette mise sous tutelle est
miseaupoint 2 | 2011
inadmissible. Créer une nouvelle institution autonome est inutile, d’autres organes se chargent déjà de la plupart des tâches confiées à la SASO. En dépit de la dépolitisation de la surveillance, la SASO est superflue. …et non à la bureaucratie inutile
La loi entend limiter à la SA et à la coopérative les formes juridiques actuellement admises pour les a ssureurs-maladie. La loi intervient trop dans la direction et l’administration des caisses-maladie sans pour autant clarifier les questions touchant à la responsabilité. Il est inacceptable que ce monstre b ureaucratique qu’est la SASO soit financé par les payeurs de primes. Conclusion : le projet de loi actuel réduit les possibilités de concurrence entre les assureurs et autorise des interventions de l’Etat non justifiées et excessives. La loi dépasse clairement l’objectif visé et ouvre la voie à une bureaucratisation inutile. Les points évoqués doivent absolument être m odifiés. santésuisse soutient sur le principe la LSAMal, mais pas dans sa forme actuelle. (GPA)