MiseauPoint Politique de la santé
4/13
Les hôpitaux font monter les coûts santésuisse a présenté fin septembre les principaux facteurs de coûts dans le domaine de la santé. La hausse s’élève à 2,9 %, dont près de la moitié est imputable aux prestations hospitalières. Cela représente une augmentation de prime d’environ 50 francs par personne.
Verena Nold, directrice de santésuisse
Chaque automne, les primes suivent invariablement l’évolution des coûts. Et comme elle varie d’une région à une autre, le montant des primes diffère également. La prime moyenne tant citée n’a donc aucune pertinence. Actuellement, les hôpitaux font le plus grimper les coûts. Pour améliorer la qualité et faire baisser les prix dans ce secteur, la concurrence doit être intensifiée. Il faut aussi évaluer l’économicité des hôpitaux à l’instar des cabinets médicaux. Le contrat de physiothérapie récemment signé prouve que des solutions communes avec les partenaires tarifaires sont possibles tout en imposant des critères de qualité. Cet exemple doit devenir la règle à l’avenir.
Les prestations fournies au titre de l’assurance obligatoire des soins (AOS) ont atteint en 2012 un nouveau sommet, culminant à 25,7 milliards de francs, soit en moyenne 3259 francs par assuré. Cette croissance est bien supérieure à celle de 2011 (+1,6 %).
CONTENU Editorial Le domaine hospitalier inducteur de coûts
1
Proposition pour réformer les marges des médicaments
2
La qualité au cœur des négociations sur la physiothérapie 3 En bref
4
Des écarts importants entre les cantons En termes de total des coûts par tête, l’écart entre le canton le plus cher, Bâle-Ville, et le moins cher, Appenzell Rhodes-Intérieures, dépasse 80 %. Le clivage entre les zones urbaines et rurales explique en partie ces variations : avec Bâle (4353 francs par assuré) et Genève (4179 francs par assuré), deux cantons urbains sont les plus chers, alors que les cantons ruraux Appenzell Rhodes-Intérieures (2380 francs par assuré), Obwald, Nidwald et Uri sont nettement moins chers. Les différences de primes sont par conséquent, elles aussi, importantes. Les Romands dépensent plus que les Suisses allemands. Les spécificités culturelles, des attentes différentes des patients et une répartition inégale des spécialistes sont autant d’autres raisons à ces disparités. Mais la répartition des facteurs de coûts vaut pour tous les cantons : les hôpitaux pèsent le plus dans les dépenses de l’AOS (41 % des coûts totaux), suivis des soins médicaux et des médicaments. À eux trois, ils représentent 80 % des dépenses de santé en 2012.
miseaupoint 4 | 2013
Des hôpitaux trop chers Environ 10 milliards de francs de prestations ont été fournies dans le secteur hospitalier en 2012. La hausse des prestations ambulatoires est particulièrement importante : 5,8 %, soit 250 millions de francs. Les prestations stationnaires ont progressé de 2,7 %, soit 150 millions de francs. Les données de 2012 démontrent que la concurrence entre les hôpitaux visée avec le nouveau régime de financement s’exerce encore insuffisamment. Les cantons sont invités à créer davantage de marges de manœuvre entrepreneuriales. Pour le secteur hospitalier ambulatoire, santésuisse demande l’introduction d’évaluations d’économicité analogues à celles mises en œuvre depuis des années dans les cabinets médicaux. (SIS/GPA)
Publication commune Durant la session d’hiver, des sujets importants du point de vue de la politique de santé seront traités. santésuisse, l’ASA, la RVK et curafutura ont publié une prise de position commune sur les thèmes suivants : • Caisse-maladie publique • Loi sur la surveillance (LSAMal) et • Compensation des risques. Cette newsletter spéciale sera diffusée via les canaux habituels.