( 2 5 9 )
LIVRE DOUZIÈME. Occupation de la Guadeloupe par les Anglais , depuis 1810 jusqu'à 1814.
C H A P I T R E Ier.
La Guadeloupe reçoit, avec répugnance, l'administrateur que les Anglais lui imposent.— Vexations envers les administrateurs français. — Le gouverneur
général
Beckwith déchire avec indignation des listes de proscription.— Séquestre et régie des biens des absens. — La capitation des esclaves cultivateurs est remplacée par un droit de sortie sur les denrées.
AUSSITÔT que le lieutenant-général G e o r g e Beck- 1810 à with fut maître de la G u a d e l o u p e , il s'établit à la 1814. Basse-Terre, en qualité de gouverneur de la colonie,
( 260 ) 1810 exigea de ses habitans le serment d'allégeance, et l8l4. ordonna qu'elle continuerait à être régie comme par le passé. Le désintéressement et la probité p e r sonnelle qui distinguent ce général, lui eussent mérité la reconnaissance de la population , s'il ne l'eût froissée dans ses intérêts et dans son amour-propre, en lui imposant pour administrateur un transfuge qui avait joué à Paris toutes sortes de rôles, encensé tous les partis, et que l'opinion publique avait depuis long-temps signalé aux Antilles, ainsi qu'il l'était en France. Peu de jours après la conquête, les habitans eurent la douleur de voir cet individu placé à la tête de l'administration de la c o l o n i e , en récompense des services qu'il avait rendus aux eunemis de son pays . Il osa venir siéger dans la même cour qui avait rendu contre lui un décret de prise de c o r p s ; on le vit m ê m e , le 2 janvier 1 8 1 1 , se faire nommer membre de cette cour, la présider, et lui dicter des arrêts au gré de ses intérêts o u de ses caprices ( 0 . Le général Beckwith ne tarda pas à apprécier un tel h o m m e , et déclara, à diverses personnes , que s'il l'avait mieux connu , il ne l'aurait jamais ap-
( 1 ) Chez les Anglais la place de chef de l'administration comprend dans ses attributions toutes les branches des finances, de la p o l i c e , de la justice e t c . , et donne entrée à la cour d'appel, au conseilprivéet à toutes les réunions administratives.
( 261 ) pelé à la Guadeloupe. Malheureusement pour la 1810 c o l o n i e , ce général ne la gouverna que trop peu
à
1814
de m o i s ; et l'administrateur qu'il lui avait donné, la traita en pays c o n q u i s , pendant tout le temps qu'elle resta au p o u v o i r des Anglais; y établit, suivant son b o n plaisir, les contributions et les droits qu'il jugea convenable de faire peser sur elle, ne rendant compte de son administration qu'au g o u verneur. Il signala ses premiers pas dans cette n o u velle carrière par des mesures de rigueur contre l'administration française. Dans la remise qu'il se fit faire, par le général Kerversau et tous les administrateurs , des comptes , des papiers et des établissemens publics, il leur suscita mille tracasseries et abusa du droit du plus fort. Bientôt il fut question de proposer au général Beckwith, c o m m e mesure de sûreté indispensable, de proscrire un grand nombre d'individus, qu'on représentait c o m me suspects : mais ce général s'étant p r o n o n c é , avec sévérité, contre une proposition si révoltante, o n eut recours à un m o y e n odieux pour le déterminer à l'adopter. Lorsque le gouverneur se mettait à table, il trouvait, sous son couvert, des listes de proscription. U n jour, fatigué de ces honteuses menées, le général Beckwith d i t , en déchirant avec indignation une de ces listes , que s'il avait quelqu'un à d é porter ce serait celui qui l'avait dressée. Il fallut d o n c renoncer, du moins pour un temps, à l'exécution de ce projet, q u i , venu à la connaissance des
(
1810
à 1814.
262
)
habitans de la Basse-Terre et de la Pointe-à-Pitre, avait jeté l'alarme dans ces deux villes. U n article de la capitulation portait que les p r o priétés des personnes résidant en F r a n c e , ou dans des contrées soumises à la domination française, serviraient de garanties aux créanciers du g o u v e r nement français, qui se trouvaient à la Guadeloupe. Il fut défendu de disposer d'aucune portion des revenus de ces propriétés, à l'exception de ce qui était nécessaire pour payer les frais d'exploitation, et acquitter les taxes publiques. L e surplus dut être r e mis entre les mains d'un régisseur absens.
des biens des
Ce régisseur pouvait faire passer aux p r o -
priétaires des biens, mis sous cette espèce de séquestre, ce qui restait de disponible de leurs r e venus. Les envois se faisaient provisoirement par l'intermédiaire du gouvernement anglais, et sauf les règlemens ultérieurs qu'il plairait à sa majesté britannique d'adopter pendant la durée de la guerre. 11 est facile de concevoir à quels abus dût donner lieu une mesure si arbitraire, surtout de la part d'agens avides et peu scrupuleux; et quelles difficultés durent éprouver les malheureux propriétaires p o u r toucher quelques faibles parties de leurs revenus , à une époque où toutes les relations entre la France et l'Angleterre étaient interrompues, n o n moins par la politique que par la guerre. Sous prétexte de donner plus de garanties aux créanciers, on ne tarda p a s à c o m p r e n d r e , au nombre des p r o -
;
( 263 ) priétés des absens, celles de tous les individus qui 1810 étaient au service de la France. Ceux qui se trou- à 1814. vaient prisonniers en Angleterre, eurent seuls la faculté de s'y faire payer le montant de leurs revenus, par l'entremise du régisseur des biens des. absens : mais cette faveur leur était retirée dès qu'ils étaient échangés, et leurs biens rentraient dans la catégorie des propriétaires
résidant
en France.
Bientôt, par suite de cette mesure vexatoire, qui devint une véritable inquisition, le tiers des p r o priétés de la colonie se trouva sous la main de l'administration anglaise, ou plutôt sous celle de ses agens. Pour ôter aux propriétaires dépouillés tout espoir d'obtenir justice, en recourant aux tribunaux , l'administration se réserva le droit de statuer seule sur les réclamations et sur toutes les contestations auxquelles pouvait donner lieu la gestion des biens des absens. L'administration nouvelle ne cessait cependant de vanter ses intentions bienveillantes et réparatrices. Quelques habitans, dupes de ces discours hypocrites, réclamèrent la restitution des nègres faits prisonniers aux Saintes, et qui avaient été levés par l'administration française, c o m m e pionniers o u soldats. Mais le nouvel
administrateur
déclara, par un avis rendu p u b l i c , que ces nègres étaient devenus la propriété de l'armée anglaise, avaient été vendus à son profit; et que tout ce qu'il avait été possible de faire, en faveur de leurs anciens propriétaires; c'était de constater leurs droits c o n -
( 264 ) 1810 à 1814.
tre l'administration française, par les articles 5 et 8, additionnels à la capitulation. Le blocus de la Guadeloupe avait été si sévère, surtout dans les derniers temps, et le commerce en avait tellement souffert, que peu d'exportations avaient eu lieu : tous les magasins étaient remplis. Il s'y trouvait plus de 3 o , o o o boucauds de sucre; les autres produits y étaient dans, la même p r o p o r tion. L e génie spéculatif de l'administrateur des Anglais sut profiter de cette circonstance ; sous prétexte du bien public , ( c a r c'est toujours sous ce prétexte que se prennent les mesures fiscales. Il abolit la capitation qui avait été établie, par l'administration française, sur les esclaves, et la remplaça par un droit de sortie sur les denrées. C o m m e l'écoulement en fut rapide, les recettes du fisc furent i m menses et promptes (1).
(1) Voir les pages 8 9 et 9 0 du second volume.
( 265 )
C H A P I T R E II.
Le général Carmichaël gouverne pendans deux mois L'amiral Cochrane lui succède. — Destination des nègres pris aux Saintes
La servilité devient le seul titre
aux emplois et à la faveur. —Faible indemnité accordée aux incendiés du quartier de Deshayes.—'Rétablissement de la léproserie, à la Désirade.
T E L était l'état de la G u a d e l o u p e , lorsque le lieu- 1810 tenant-général Beckwith cessa de la gouverner, dans les premiers jours de juillet 1 8 1 0 . La modération
à
et la sagesse avaient dirigé sa c o n d u i t e , du moins 1814 dans tous les actes de son administration, auxquels il présida lui-même. L e major-général Carmiehaël, qui lui succéda, n ' o c c u p a ce poste que pendant l'espace de deux m o i s ; il fut remplacé, le II septembre, par le vice-amiral Alex. C o c h r a n e , investi des pouvoirs et du titre de gouverneur de la G u a d e l o u p e , à laquelle il réunit, le 25 du même mois, Marie-Galante, qui en avait été séparée depuis qu'elle
( 266 ) 1810 à 1814.
était tombée au pouvoir des Anglais ( I ) . Le nouveau gouverneur, marin estimable, h o m m e d'un caractère doux et facile, mais peu familiarisé avec les détails de l'administration, se laissa aisément circonvenir. Il abandonna, avec une confiance aveugle, la direction des affaires à l'homme qu'il trouva à la tête de l'administration, espérant par-là se soustraire à un travail pénible pour l u i , et à l'odieux des mesures o ù l'entraînait son goût pour le faste et les constructions. L'insinuant administrateur eut vite pénétré ce penchant r u i n e u x , et ne songea qu'à le favoriser. Bientôt de nouveaux chantiers furent ouverts, des grandes routes furent
entre-
prises; la surveillance de ces travaux devint l'unique occupation du gouverneur : tout le reste fut à la discrétion de celui q u i , sous un titre plus m o deste, était de fait le véritable régulateur de l'île. L e soin de sa fortune occupait surtout le v i c e amiral; l'atelier de l'habitation sucrière qu'il p o s sédait à la Trinité, avait été plus que d o u b l é , au m o y e n des esclaves pris aux Saintes, qu'il y avait e n v o y é s , et qui furent vainement réclamés par les colons auxquels ils appartenaient. Les vues du gou-
( 1 ) Le vice-amiral Alexandre Cochrane est frère d ' A n drew Cochrane Johsnton, qui a été gouverneur[de la D o minique, et oncle de lord C o c h r a n e , amiral, pour les indépendant, dans les mers de l'Amérique méridionale.
( 267 ) verneur ne différant que fort peu des principes du 1810 chef d'administration,
il fut aisé de prévoir que
l'union la plus parfaite régnerait entre e u x , pour tendre aux mêmes fins. Ils débutèrent par caresser et s'attacher le parti dont l'influence, quoiqu'il fût peu n o m b r e u x , avait été funeste à la colonie sous le gouvernement précédent. Favorisé par les A n glais , ce parti ne pouvait que se prévaloir de l'importance qu'on lui d o n n a i t , pour vexer et tourmenter à son gré la majorité des habitans. O n vit dès lors l'ordre de choses, existant avant la conquête , être l'objet des plus amères censures ; les apologistes de la nouvelle administration devinrent ardcns, et s'accrurent, car leurs éloges obtenaient des récompenses : il s'en trouva bientôt partout,
dans les
villes, dans les b o u r g s , parmi les employés, les conseillers et les magistrats. Les places ne furent plus confiées qu'aux moins scrupuleux et aux plus dévoués. Une soumission aveugle aux caprices de l'administration tenait lieu de talent et de probité. Sans la servilité, le savoir et la vertu devenaient des titres à la persécution. Jamais le mérite personnel ne mit à l'abri d'une destitution arbitraire, l'homme d'un caractère assez élevé p o u r ne pas plier le genou devant le petit Aman de la G u a d e loupe. La disgrâce de M . de Dampierre, procureur-général près la cour d'appel, fut un avis hautement donné à ceux qui auraient été tentés d'opposer quel-
à
1814.
[( 2 6 8 ) 1810
à
1814
que résistance aux volontés du dominateur de la c o lonie. Il fitnommer desprésidens, des juges, des p r o c u reurs-généraux et ordinaires, sans s'embarrasser si des études préparatoires
pouvaient justifier
son
choix ; et l'on vit figurer parmi ces élus des hommes de la réputation la plus équivoque. T o u s les e m plois furent conférés sans discernement; et les habitans se rappellent encore avec indignation quels furent
certains des individus à qui l'on confia le
soin de les régir ( I ) . Sous l'administration anglaise , la solde et la subsistancedes troupes de terre et de mer, leur entretien, celui des établissemens militaires , des hôpitaux et de la marine, n'étaient pas, c o m m e sous l'administration française, à la charge de la c o l o n i e , et ne faisaient point partie du budget de ses dépenses. Chez les Anglais, ces dépenses ont été , de tout temps, l'objet d'une comptabilité particulière; elles s'acquittent au m o y e n de lettres-de-change, tirées sur les trésoriers-généraux, à Londres. Les coryphées de leur administration ne manquaient pas de faire sonner bien haut cet avantage, dont ne jouissent pas nos colonies. [1 en résultait en effet une comparaison q u i , sous le rapport financier, n'était pas à l'avantage de l'ad-
( 1 ) V o i r i e s pages 38o à 386 du premier volume.
( 269 ) ministration française. Les impôts étaient moindres, quoiqu'il y eût prodigalité dans leur emploi. Cependant les taxes étaient encore très-onéreuses ; jointes aux recettes casuelles , elles produisaient chaque année des sommes considérables; on a calculé qu'elles dépassaient de beaucoup les dépenses, mais ce ne fut point au profit de la colonie que ses administrateurs firent tourner cet heureux état de son trésor. Ils sentirent pourtant la nécessité d'en consacrer une partie à des établissemens d'utilité publique; mais en dépensant, en apparence, des sommes considérables, ils n'élevèrent que des édifices en planches, vrais châteaux de cartes, qui coûtèrent autant à la colonie que des palais en pierres. 11 en fut ainsi des chemins à peine c o m m e n c é s , et dont il ne resta bientôt plus de traces. 11 eût fallu d'autres actes pour affaiblir, dans les esprits, l'impression qu'avaient produite la destruction de la léprosie à la Désirade, l'envoi des infirmes à la Pointe-à-Pître, l'incendie du bourg de Deshayes, et le brûlot de la Basse-Terre. Le chef de l'administration ne se le dissimulait pas, et cherchait à ramener , vers le gouverneur, l'opinion q u i , en général, ne lui était pas favorable. Dans ce dessein , il proposa de répartir une somme d'environ 3 o , o o o livres coloniales ( 1 8 , 0 0 0 francs) entre les habitans du quartier de Deshayes, pour les indemniser du pillage de leurs biens , et de la destruction de leurs habitations. L'amiral, naturel-
1810
à l8l4
( 270 ) 1810 lement b o n , consentit d'autant plus volontiers à à
1814.
cette largesse, moins réelle que fastueuse, qu'aufond la colonie en faisait les frais; d'ailleurs cette somme était à peine le centième des parts de prise que le gouverneur avait eues à la G u a d e l o u p e , aux Saintes, et à Marie-Galante. Le même motif fit rechercher avec apparat, tant dans la ville de la Pointe-à-Pitre que dans les e n v i r o n s , les lépreux qui s'y trouvaient dispersés, Ils furent réunis et renvoyés à la Désirade; mais les Anglais étaient loin de porter à cet établissement la même sollicitude que l'administration française , qui faisait enlever les lépreux sur tous les points de la colonie , et veillait attentivement à leur entretien. L'administration ne tarda pas à rappeler de la Désirade le capitaine D u v e a u , auquel la surveillance de la léprosie avait été rendue ; alors, livrés à eux-mêmes , épars dans l'île , les malades se v i r e n t , pendant quelque temps, dans un affreux abandon. A la fin , un marché fut conclu pour leur entretien (1) et l'établissement de la Désirade, renfermait 65 l é preux , lorsque cette île fut rendue à la France.
( 1 ) L'administration anglaise soutient avoir dépensé une somme annuelle de 5 5 , 0 0 0 livres pour l'entretien des lépreux; certes le marché qu'elle passa avec un habitant prouve assez qu'elle n'a pas employé cette somme pendant les cinq années de sa domination.
(271)
C H A P I T R E III.
Emploi dos biens du clergé. — Cession de la Guadeloupe à la Suède. — Les événemens qui se succèdent en Europe, ne permettent pas à cette puissance d'en prendre possession.
L E gouvernement de Napoléon avait
maintenu, 1810
dans les îles, la confiscation des biens du clergé, mais il avait affecté aux dépenses de l'administration cléricale et coloniale le montant du fermage de ces biens. Ils étaient divisés en deux classes, à la Guadeloupe ; la première était composée de cinq habitations qui avaient appartenu aux ordres m o nastiques (1); la seconde classe consistait seulement en quelques terrains ayant appartenu à la mission des capucins, près de leur couvent à la Basse-Terre, et à l'église paroissiale de la Pointe-à-Pître, autrefois desservie par un capucin. Ces terrains avaient
(1) Voir ce qu'il est dit de ces habitations dans le vol. 1er, pages 1 8 9 , 195, 2 3 7 et dans le volume 2 % page 8 7 .
à 1814.
(272) 1810 à
1814
été donnés par bail amphytéotique, à des particuliers autorisés à bâtir dessus , moyennant une redevance annuelle au profit de la mission. Depuis la séquestration de ces biens, jusqu'en 1 8 0 2 , l'administration municipale des deux villes en perçut la redevance; jointe aux autres f o n d s , elle était e m ployée aux depenses communales et au soulagement des pauvres. Depuis 1 8 0 2 , le gouvernement français ne s'était point fait payer les arrérages de ces redevances; il attendaitdes temps plus heureux pour les exiger, et laissait les tenanciers en jouir paisiblement. Après la conquête, l'administration
britannique
les força d'en acquitter les arrérages, au profit des fabriques. Les cinq habitations du clergé furent affermées à des Anglais qui ne satisfirent qu'en partie leurs engagemens; comme les honoraires des curés , payés par les paroisses, ne durent plus, d'après une disposition récente, être soldés qu'avec les fonds provenans de ces fermages, les ecclésiastiques restèrent, durant trois à quatre ans,
sans
traitement ; la perte fut de quinze à vingt mille livres pour chacun d'eux. L'administration anglaise a prétendu avoir affecté le produit de ces fermages à des œuvres de charité, à la restauration et à l'entretien des églises; mais aucune ne fut réparée qu'aux dépens des paroisses; et charme habitant dut v contribuer pour sa part (I). ( 1 ) Voir l'ordonnance relative à l'église de la Basse
( 273 ) Quant aux revenus des habitations du clergé, ils de- 1810 vinrent un des filons de la mine féconde q u ' o n ex- à ploitait dans des intérêts cpii n'étaient plus ceux de la colonie. Sous l'administration précédente, un planteur avait pris à ferme , p o u r cinq ans, trois de ces habitations du clergé ( I ) . A u moment de la prise de la G u a d e l o u p e , en 1 8 1 0 , il devait à la caisse de la c o l o n i e , la somme de 5 8 5 , 8 5 o livres, o u 3 5 1 , 5 i o f r . p o u r trois années de fermage et p o u r indemnité de la perte de 175 nègres qui manquaient sur deux de ces habitations.
Ce planteur
avait rendu de
grands services aux Anglais; néanmoins l'austère probité du général B e c k w i t h , qui croyait l'avoir amplement récompensé , ne permit pas q u ' o n le déchargeât d'une somme aussi considérable (2).
Terre, e t c . , dans la gazette de la Guadeloupe du 1 0 mai 1811. ( 1 ) Celles de l'hôpital, du Bisdary, et de D o l é . (2) Le général Beckwith l'avait nommé curateur-général aux successions vacantes. O n n'exigea pas de lui le c a u tionnement voulu par les lois. Il entra en fonctions le 25
mars 1 8 1 0 (gazette de la Guadeloupe du même jour),
et
les dilapidations de son gérant, à la Pointe-à-Pître, furent telles, qu'au moment de sa disparition frauduleuse, la comptabilité se trouva plongée dans un désordre affreux qui donna lieu à des procès inextricables (gazettes de la
Guadeloupe des 111.
1 0 et 15 décembre 1 8 1 1 ) . La responsa-
18
1814.
( 274 ) Mais, après le départ de ce général, o n parvint, à force de reviremens et de vérifications prétendues , 1814. à réduire cette créance à la faible somme de 80,000 livres, o u 48,000 francs, dont le nouveau g o u v e r neur anglais fit l'abandon au débiteur. 1810 a
Ainsi la somme de 3 5 1 , 5 1 0 francs fut perdue pour la c o l o n i e , pour le culte, pour les pauvres, et devint le prix de services dont un Français ne s'honore pas. L'administration anglaise, persuadée qu'à la paix, la Guadeloupe serait cédée à la Grande-Bretagne, annonçait hautement que jamais cette puissance ne renoncerait à la possession d'une colonie si impor-
tante et pour laquelle elle avait fait tant de sacrifices. Dans la flatteuse espérance de l'exploiter pendant de longues années, cette administration songeait si peu à faire au clergé la remise de ses biens confiqués qu'elle forma le projet de les aliéner. Elle en demanda l'autorisation au gouvernement d'Angleterre, en faisant observer qu'il s'agissait de propriétés ayant appartenu à des gens de main-morte. Si la demande eût été accueillie, la c o lonie savait d'avance qui serait devenu le propriétaire de ces cinq habitations, et à quel prix l'acquisition en eût été faite. Mais les ministres anglais différèrent de r é p o n d r e , et la cession de la G u a d e -
bilité du curateur n'en souffrit p a s , il eut la facilité de laisser tomber sa dette en déchéance.
(275) loupe à la Suède, annoncée par les journaux , apprit
1810
aux agens spéculateurs de la Grande-Bretagne, que
à 1814.
l'Europe avait à considérer, dans ses négociations diplomatiques, des intérêts plus importans que les leurs ( I ) . Les administrateurs de la Guadeloupe ouvrirent les y e u x alors , et reconnaissant que l'Angleterre , quels que fussent les événemens, ne chercherait pas à conserver cette colonie , ils se hâtèrent d'en épuiser les ressources, avant qu'elle ne passât en d'autres mains. A cette époque quatre des cinq habitations du clergé avaientété affermées, p o u r cinq ans, à un anglais. L e nouveau fermier les avait trouvées tellement dégradées q u e , malgré les dépenses qu'il y fit, il n'avait pu parvenir à les mettre dans un état brillant. 11 espérait cependant être dédommagé de ses frais par u n accroissement de revenus, lorsque l'administrateur anglais voulant se donner l'air de réparer les injus-
tices et les violences exercées, envers la religion,
( î ) P a r l e t r a i t é d e S t o c k o l m , d u 3 mars 1 8 1 3 , entre l'Angleterre et la S u è d e , cette dernière puissance s'engagea à faire partie de la nouvelle coalition contre la F r a n c e , et à entrer en c a m p a g n e , avec un corps de 30,000 Suédois. De son côté l'Angleterre promit à la Suède un subside de 94,000,000
de francs et la cession de la Guadeloupe. Un
commissaire suédois fut envoyé pour reconnaître et constater la situation de la c o l o n i e ; mais la rapidité des événemens ne lui permit pas d'en prendre possession.
(276) 1810 et le clergé, par un gouvernement usurpateur et
à
1814.
anti-religieux,
fit résilier le bail. Et lorsque tout
semblait annoncer le traité de Paris, en 1 8 1 4 , il confia l'administration des biens du clergé au préfet apostolique, afin de lui donner le m o y e n de payer aux ministres des autels leur traitement annuel et l'arriéré qui leur était dû ( I ) . Des améliorations avaient justifié cette confiance, lorsque l'administration française vint de nouveau réunir ces biens au domaine de l'Etat.
( 1 )
Mémoire
adressé au ministère britannique par les
régisseurs anglais des biens de la c o u r o n n e , à la Guadel o u p e , et
mémoires particuliers communiqués.
( 277 )
CHAPITRE IV.
Proscriptions à la Guadeloupe. — Opérations de l'administration
financières
britannique.—Les habitans refu-
sent de se revêtir de l'uniforme anglais.— Impôt des nègres justiciés rétabli. —V e n t e d'affranchissemens. — Privilège des farines.— Camps de Beausoleil et de SaintCharles. — Réquisitions de nègres pour les chemins. — Tableau de la Guadeloupe, par l'administrateur des Anglais.
L E S habitans de la Guadeloupe avaient vu partir 1 8 1 0 le général Beckwith avec d'autant plus de regret qu'ils appréhendaient vivement de voir renouvell e r , sous son successeur, le projet de proscription vainement présenté à l'approbation de ce g o u v e r neur sage et juste, et qu'il avait repoussé avec une si honorable indignation. L e crédit dont l'administrateur jouissait auprès de l'amiral avait réveillé les craintes, mal assoupies , et l'événement prouva bientôt qu'elles n'étaient que trop fondées. Une liste, portant les noms de quatre-vingt pères de famille, fut adressée au procureur du roi, près le tri-
à 1814.
( 278 ) 1810 bunal de la Pointe-à-Pître, avec l'ordre de faire à arrêter tous ceux qui y étaient désignés , pour être 1814.
déportés. Il fut facile de reconnaître la main d'où elle sortait; celte liste était principalement dressée c o n tre la classe des créanciers ou contre ceux dont o n redoutait les justes réclamations et qu'on accusait, selon l'usage des proscripteurs , d'un
crime ima-
ginaire. A u temps de la terreur o n les eût désignés
c o m m e fédéralistes , plus tard c o m m e jacobins , alors ils étaient tous bonapartistes. La plupart de ces proscrits avaient de la fortune , ils évitèrent la déportation à force de sacrifices ; l'intérêt plus que la haine , les avait fait comprendre
sur
la
liste
fatale ( 1 ) .
( 1 ) Dans le Moniteur,
du 1 2 décembre 1 8 1 0 , article
L o n d r e s , on trouve des détails sur cette proscription. La générale avait été battue à la Pointe-à-Pître ; on y arrêta indistinctement un grand nombre d'individus; on les entassa dans des bâtimens servant de succursale à la g e ô l e , parce que le procureur du r o i , nouvellement arrivé dans cette ville, ne connaissait pas les personnes portées sur la liste de proscription; ceux ci seulement furent retenus, et la colonie vit, avec étonnement, parmi e u x , une vingtaine de ses plus riches habitans.
Cette
odieuse violence fut présentée en Angleterre c o m m e une mesure de sûreté prise contre des conspirateurs. L e même article dit : qu'elle fut attribuée aux conseils de deux Français qui jouissaient de toute la confiance du gouverneur anglais, qu'ils devinrent l'objet de l'exécration pu-
(
279 )
Toutes les opérations de l'administration anglaise tendaient vers un but qu'il était facile d'entrevoir. Celle qu'elle se permit sur les m o n n a i e s , avait u n caractère des plus graves (1). Les différentes mesures qu'elle prit relativement aux dettes des colons
(2),
et la manière dont elle établit le régime h y p o t h é caire (3),
furent d'autant plus singulières, qu'elle
n'en avait pas le droit ( 4 ) . L e rétablissement des
blique, et que le gouverneur lui-même perdit tous ses droits à l'estime des colons. ( 1 ) Voir, dans le second v o l u m e , les pages 114, 115, 116. er
(2) Dans le 1 v o l u m e , les pages 401 et 402. er
(3) Dans le 1 v o l u m e , les pages 411 et 412. (4) L'article 1 0 de la capitulation du général Ernouf, portait : » qu'il ne serait rien innové dans la législation » française de la c o l o n i e , telle qu'elle existait au 6 février » 1 8 1 0 : que les greffes et autres dépôts publics reste» raient intacts, que les officiers judiciaires et ministé» riels, pourraient passer en F r a n c e , et disposer de leurs « p r o p r i é t é s , sans être recherchés pour leurs opinions. L e général Beckwih avait répondu «qu'il laissait c e t » article à la décision de son souverain ; mais qu'en atten»dant les habitans jouiraient du bénéfice de leurs an» ciennes lois et c o u t u m e s , dans toutes les affaires civiles » et criminelles : et que toutes les personnes non militaires, » pourraient passer en F r a n c e , c l disposer de leurs pro «priétés.» S. M, B. n'ayant pris aucune décision à cet égard, les
1810
à 1814.
( 280 ) 1810 a 1814.
milices cachait aussi un tout autre objet que le maintien de l'ordre o u la défense extérieure de l'île. Une proclamation, du 13 octobre 1 8 1 0 , annonça qu'elles allaient être réorganisées p o u r la sûreté de la colonie. E n cas d'attaque de l'ennemi, (c'est-àdire des F r a n ç a i s ) , les habitans libres, de toutes couleurs qui se présenteraient volontairement, d e vaient seuls être appelés à les repousser et à c o m battre avec les troupes anglaises. Les colons avaient appris, à leurs dépends, à connaître la foi britannique; ils se confièrent d'autant moins en ces assurances, que le n o m b r e des troupes , existant à la Guadeloupe , suffisait pour y conserver la tranquillité : aucun ne se présenta. U n e ordonnance du gouverneur, rendue le 10 juillet 1 8 1 1 , porta que chaque habitant, depuis 16 jusqu'à 60 ans, était tenu, dans le délai de quinze jours, de s'inscrire p o u r faire partie des. milices, et affecta aux miliciens l'uniforme anglais. C'était assimiler aux sujets et même aux soldats du roi de la G r a n d e Bretagne, des hommes qu'une conquête passagère lui avait soumis, mais sur lesquels aucun traité ne lui donnait des droits de souveraineté; tous refusèrent de s'enrôler. Il est probable que les chefs de la colonie avaient compté sur ce refus et c a l c u l é , à l'avance, ce qu'il devait leur rapporter; une amende
choses devaient rester dans le m ê m e état où les Anglais les avaient trouvées, et leurs chefs n'avaient pas le droit d'opérer les divers changemens qu'ils firent.
(281 ) fut prononcée contre ceux qui ne se feraient pas 1810 inscrire dans les délais fixés ; le chef de l'administration voulait, d i t - o n , porter cette amende à 60 piastres; le gouverneur la
fixa à
12 (64 fr.) Les ha-
bitans persistèrent dans leur refus et protestèrent contre cette exaction criante ; mais, forcés d'opter, ils aimèrent mieux payer que d'endosser les c o u leurs anglaises. L'amende fut d o u b l é e , le 12 juillet, et une n o u velle ordonnance, rendue le 24, prescrivit aux agens du fisc, d'en poursuivre le recouvrement, à c o m p ter du 25. Ce fut en vain , ni les amendes , ni les menaces ne purent déterminer la population fidèle à porter un uniforme qui n'était pas français ; un petit n o m b r e d ' h o m m e s , vendus à l'étranger, c o n sentirent seuls à s'en revêtir. Le gouverneur se vit contraint d ' o r d o n n e r , le, 28 juillet 1 8 1 1 ,
qu'une
simple garde bourgeoise, de 12 hommes à la BasseTerre , et de 20 à la Pointe-à-Pître, monterait la garde chaque nuit. Les habitans de l'une et de l'autre ville furent tous soumis à ce service; ceux qui y manquaient étaient tenus de payer une amende de trois gourdes, mais la faculté de se faire remplacer était accordée à tout le m o n d e ( 1 ) . L'impôt qui formait autrefois la caisse dite des
( 1 ) Le produit des amendes, pendant que le général Bechwilh était gouverneur de la Guadeloupe, était c o n sacré à réparer ou à embellir les édifices publics; après son départ, ces amendes reçurent une autre destination.
à 1814.
( 282 )
Nègres justiciés,
avait été supprimé pendant la ré-
1840 à 1 8 1 4 . volution; il fut rétabli sous la domination anglaise.
L'administrateur trouva et fit adopter ce nouveau m o y e n d'arracher une centaine de mille livres de plus, aux malheureux habitans, en prélevant 2 fr. 5 sous par tête d'esclave; le prix des nègres suppliciés fut fixé à 2000 livres ; celui des négresses, à 1800 livres. Une politique, aussi ancienne que bizarre, avait établi le système de vendre à prix d'argent les p e r missions d'affranchir toutes sortes d'esclaves. L e fisc percevait, pour chaque individu, une somme q u i , à la G u a d e l o u p e , avait été fixée à 1200 fr. , et s'était élevée quelquefois jusqu'à 4000 fr. ( I ) ,
( 1 ) M. D u b u c Duferret,
capitaine de frégate en re-
traite, un des créoles et des grands propriétaires de la Martinique les plus estimables , vient de publier, en avril 1 8 2 3 , un excellent projet d'amélioration c o l o n i a l e , où il propose c o m m e mesures préparatoires : 1° L'établissement
d'une caisse d'amortissement
de
l'esclavage; 2
0
Le m o y e n de faire participer les libres aux droits
civils et politiques ; 3° L'émancipation graduée des esclaves , 4° Une administration meilleure des terres et des esclaves appartenant au gouvernement. M. Duferret, qui réside à Paris , promet de développer, dans une nouvelle brochure , ce qu'il n'a fait qu'indiquer. 11 pourra citer, a l'appui des m o y e n s , son exemple a la
( 283 ) Celle ressource
financière,
la plus délicate de 1810 h
toutes, dans les colonies, fut employée sans aucune 1 8 1 4 . retenue par l'administration des anglais. Plus de 1 o o o esclaves furent affranchis, pendant les cinq années de sa domination ; et au moment où elle vit que la Guadeloupe allait lui échapper, cette marchande de liberté
la vendait au rabais et à tout
prix. Les choses les plus nécessaires à la vie devinrent des objets de spéculation; o n alla jusqu'à
inventer
un privilège exclusif pour la vente des farines ; les boulangers de la colonie furent tenus de s'adresser, p o u r s'en p o u r v o i r , aux cessionnaires prétendus de ce honteux privilège, et de payer 2 4 , 2 8 , 3 2 , et même 40 gourdes le baril, des farines qu'ils auraient p u se procurer aux prix de 16 , 1 8 , et 20 gourdes. Par l'effet naturel d'un pareil système, les colons se virent plus d'une fois réduits à payer 15 sous un pain de six onces, de très-mauvaise qualité. Les mêmes hommes à qui le privilége exclusif de la vente des farines avait été a c c o r d é , obtinrent aussi celui des constructions publiques; l'établissement des camps de Beau-Soleil et de Saint-Charles,
Martinique. Pendant seize ans qu'il a administré sa p r o priété, il en a fait disparaître le p o i s o n , le maronage et le v o l ; ces fléaux, terribles pour un habitant, ont été remplacés par l'amour du travail, l'attachement au s o l , et beaucoup d'aisance parmi ses nègres.
( 284 ) 1810 leur fut confié. Ces camps coûtèrent des sommes à immenses , à la caisse particulière de l'administra1814.
tion militaire, et cependant tous les édifices furent faits en planches ; il semble que le but était la dépense plutôt que l'utilité. L'administration anglaise acheta, dans f i l e t à C o chon , un terrain de deux carrés et d e m i , sur lequel elle fit construire Un bâtiment en bois destiné à servir d'hôpital p o u r les marins; mais ce fut avec le produit d'une souscription de cent piastres par tête, et au m o y e n d'un droit de tonnage de 2 fr. 5 s. sur tous les navires : les seuls caboteurs en furent exceptés. Les individus qui n'appartenaient pas à la marine pouvaient être admis dans cet hôpital; mais en payant une gourde et demie par j o u r , les marins payaient une gourde ( 1 ) . T o u s les chemins, particulièrement ceux des quartiers sous le vent, furent entièrement négligés et devinrent impraticables ; celui de la Basse-Terre à la Pointe-à-Pître, le plus important p o u r la c o m m u nication entre les deux terres, était un de ceux dont l'administration s'occupait le m o i n s , quoiqu'il réclamât tous ses soins dans l'escarpement des mornes, et pour la construction des ponts qui restaient encore à faire.
( 1 ) À la reprise de possession, par les Français, cet établissement fut affermé , à raison de h la charge d'y recevoir gratuitement marine de l'état.
8000
fr. par an, et
les malades de la
(285) Cette administration s'est vantée d'avoir aboli les 1810 corvées dans la c o l o n i e ; mais elle ne cessa de faire 1 8à1 4 . des réquisitions, dans les ateliers, pour ouvrir quelques nouvelles routes, qu'elle se contenta d'ébaucher, quoiqu'elle eût établi, pour les chemins, u n impôt de 4 fr- 5 s. par tête de nègre payant droit. L o r s que les plaintes, qui s'élevaientde toutes parts, la forcèrent de renoncer au système des réquisitions, elle transforma en atelier de nègres pionniers, une centaine d'esclaves, triste reste des 4oo nègres, d o n t l'administration française avait fait la remise et qui alors étaient employés c o m m e servans à l'hôpital militaire, au magasin général et dans les autres établissemens publics des deux villes (1).
( 1 ) Dans un Mémoire mensonger intitulé: Tableau com-
paratif de la Guadeloupe conquise sur les Français, en 1 8 1 0 , et de la Guadeloupe remise à la France en 1 8 1 4 , l'administrateur
des Anglais a osé présenter ces
nègres comme un reste des pillages de Victor
Hugues,
qu'il avait fait ramasser divaguant dans la colonie. En 1810,
l'administration française lui avait fait la r e m i s e ,
sur c o n t r ô l e , de 3 o o nègres employés à la Basse-Terre, et de 1 o 3 à la Pointe-à-Pître. Lorsque les Français r e prirent possession de la c o l o n i e , en 1 8 1 4 , il ne s'en trouva plus que 1OO à la Basse-Terre, et 1 8 à la Pointeà-Pitre. Les 285 manquant avaient sans doute eu le m ê m e sort de ceux de Marie-Galante , des Saintes et de la Guadeloupe , que les propriétaires réclamèrent en vain.
( 286 )
CHAPITRE V .
Les geôles sont mises en régie. —. Bureaux de bienfaisance. — Misère p u b l i q u e — L'administration anglaise se glorifie de l'avoir soulagée. — Ceux qui pensaient que sous les lois britanniques les colonies conquises prospèrent, sont détrompés
Te
D e u m
chanté en r é -
jouissance des désastres de l'armée française en Russie. — Plainte adressée au gouvernement anglais, contre l'auteur des maux de la Guadeloupe.
1810
DANS les c o l o n i e s , les individus détenus p o u r délits, sont presque tous des hommes appartenant
à 1814.
à la marine marchande, et surtout à la classe des esclaves. Les frais de détention sont à la charge des maîtres, qui perdent en outre les journées de travail de ces esclaves. Sous l'administration française l'entretien des bâtimens servant de p r i s o n , et la nourriture des prisonniers étaient réglés avec une sage é c o n o m i e ( 1 ) . Elle n'avait pas voulu que le
( 1 ) L'administration française avait fixé la ration des
(287) sort de ces malheureux fût à la merci des avares 1 8 1 0 à calculs d'un geôlier endurci o u d'un spéculateur 1814. avide ; il suffisait de surveiller sévèrement les concierges. Mais dans les derniers temps ces établissemens furent négligés par l'état de gêne o ù le blocus et le siège réduisirent la colonie. Sous prétexte d'amélioration, l'administration anglaise ne rougit pas de chercher de l'or dans cette honteuse plaie du corps social. La geôle de la Pointe-à-Pitre, qui est d'un revenu considérable, fut mise en régie; un directeur de la geôle fut créé et doté de 1 5 , o o o livres d'appointemens; o n porta à 6,480 livres le salaire annuel du c o m m i s , et à 2000
prisonniers, par un tarif dont les prix modérés ménageaient les intérêts du public et ceux des concierges qui la fournissaient. Pour les blancs elle était d'une livre et demi de pain blanc et d'une demi livre de salaison par j o u r , estimées 5 liv. 1 0 s. Pour les gens de couleur et les n o i r s , elle était d'un quart de pot de farine de manioc , et d'un quart de livre de m o r u e , estimées 1 liv. i 5 s. L e droit de gîte était pour t o u s , de 1 2 s. par j o u r , et celui d'enregistrement, payable à la sortie, de 2 liv. 10 s. au profit des geôliers, qui, en outre, quoique l'entrée et la sortie eussent lieu en moins de 2 4 heures, étaient en droit d'exiger deux journées de gîte et le droit d'enregistrement. L'administration anglaise porta à 2 0 sous pour les b l a n c s , et à 17 s. pour tous les autres, le droit de gîte et geôlage.
( 288 ) livres les frais du bureau. La seule dépense de gestion s'éleva à 26,780 livres par an, n o n compris 1814. les frais à payer pour la nourriture et l'entretien des prisonniers, qui se trouvèrent ainsi à la discrétion des fournisseurs. Quelle amélioration p o u r ces malheureux et quelle économie pour les administrés ! 1810
Dans les derniers temps de l'administration française , le blocus des ports et des plages ; l'embargo m i s , aux Etats-Unis, sur les navires qui approvisionnaient la G u a d e l o u p e ; la destruction des récoltes, en denrées et en vivres, par la violence des ouragans; les circonstances malheureuses de la d é fense et de l'état de siège, avaient sans doute réduit la colonie à une grande détresse et augmenté le nombre des pauvres. Mais il s'était beaucoup accru durant l'occupation de l'île par les A n g l a i s ; cependant, alors, ni la guerre, ni le blocus, ni les ouragans n'avaient porté la désolation dans la colonie. L e 3 o mai 1 8 1 0 , des bureaux de bienfaisance avaient été établis, par le général B e c k w i t h , pour l'administration des dotations anciennes et pour recueillir celles qui étaient faites de temps en temps, en faveur des pauvres ; car beaucoup de personnes charitables à la G u a d e l o u p e , se sont de tout temps empressées de venir à leur secours. Mais la main qui pesait sur la colonie élargissait chaque jour d'avantage le gouffre de la misère publique ; et le n o m b r e des indigens s'accrut d'une manière affligeante pendant les années 1 8 1 1 , 1 8 1 2 , 1813 et les six premiers
(289) mois de 1814 : les registres des bureaux de bienfai- 1810 sance en font f o i . Les véritables auteurs de cette détresse ne manquèrent pas de l'attribuer au blocus continental de l'Europe ; ils se vantèrent, dans leur
tableau comparatif,
de faire le sacrifice annuel
d'une somme de 30,000 livres (18,000 f . ) , pour soulager les plus nécessiteux ; le double de cette somme eût été insuffisant et rien ne prouve q u e , tout faible qu'il était, ce secours ait été accordé ( 1 ) . L'administrateur
s'est
aussi
glorifié
d'avoir
étendu sa sollicitude jusque sur les enfans des i n digens; de s'être occupé de leur conservation et de leur avoir fait donner une instruction première qui leur préparait des m o y e n s d'existence dans l'avenir et sans laquelle ils ne seraient distingués des esclaves que par la couleur de leur épiderme. Mais o n a
( 1 ) N'est-il pas permis d'en douter lorsqu'on voit l'administrateur des Anglais, au moment où il apprend la restitution de la Guadeloupe à la France, s'empresser de donner l'ordre à M. Seignoret, négociant à la BasseTerre et administrateur des biens des pauvres, de verser, entre ses mains, tous les fonds qui peuvent se trouver dans leur caisse et, sur le refus de cet homme honnête, le menacer de l'y contraindre. M. Seignoret déclara que, pour lui enlever ce dépôt sacré, il faudrait employer la force des baïonnettes; le chef d'admistration n'osa y avoir recours. III.
19
à 1814.
( 290 ) 1810 vainement cherché, dans toute la c o l o n i e , un seul à 1814.
établissement qui attestât que cette sollicitude, si fastueuse en paroles , ne fût pas , en réalité, une h y p o crite forfanterie (1). Lorsque la colonie était régie par les délégués de la m é t r o p o l e , les diverses parties de l'administration étaient distinctes, et la limite des pouvoirs de chaque fonctionnaire public se trouvait bien tracée ; mais cet ordre de chose fut changé. Après la c o n quête , les commandans militaires remplirent
en
même temps des fonctions civiles. Cependant la police fut continuée aux procureurs du r o i , et les commissaires de police ne furent plus que leurs lieutenants, ayant eux-mêmes des lieutenants-greffiers. C o m m e tous les fonctionnaires étaient révocables , l'administrateur ne trouvait en eux que des agens soumis et des instrumens aveugles d u despotisme qu'il exerçait sur la colonie. L e gouvernement n ' é tait ni civil, ni militaire; ce n'était ni l'état de paix, ni l'état de guerre. L e désordre se manifesta dans l'administration des villes et des quartiers, et le
( I ) L'administration anglaise n'a rien ajouté aux secours que la charité des colons distribue aux indigens; les bureaux
de bienfaisance, et les maîtres d'écoles n'ont
ja-
mais été chargés, par cette administration, de donner, ou de faire donner aucune instruction aux enfans des pauvres, pendant
cette période de funeste souvenir.
(291)
joug sous lequel les colons étaient abattus, leur pa- 1810 raissait moins odieux encore par son poids que par à la main qui le leur imposait. Le système prohibitif des Anglais ne leur permet ni de transiger avec les étrangers ni de traiter des ennemis conquis avec la même faveur que les sujets bretons. Aussi les denrées de la Guadeloupe ne furent-elles pas plus admises que celles de la Martinique à entrer en concurrence avec celles des c o lonies anglaises , pour la consommation intérieure de la Grande Bretagne, o u de ses établissemens dans les quatre parties du monde. Elles subirent, c o m m e marchandises étrangères, l'inévitable loi de l'entrepôt; la rigueur de cette loi équivalait à
une
prohibition absolue, dans un temps o ù le blocus continental ne permettait pas de les exposer sur les marchés de l'Europe. Les habitans de la G u a d e loupe firent, au ministère anglais, de vives mais inutiles représentations contre une mesure qui c o n sommait leur ruine ; le mémoire qu'ils adressèrent au comte de Liverpool trouva ce ministre inflexible. Les denrées étant sans débouchés
les cultu-
res furent négligées; le prix des commestibles augmenta au point que les habitans ne pouvaient plus se procurer ceux nécessaires à la subsistance de leurs familles et de leurs esclaves. La dépopulation des ateliers devenait effrayante; les villes étaient désertes , les magasins se fermaient, l'argent avait disparu. Pour surcroît d'infortune le sursis au paie-
1814.
( 292 ) 1810 à 1814.
ment des dettes avait été prolongé, et la colonie était menacée du fléau d'un papier-monnaie (1). C'est cependant dans de telles circonstances que l'oppresseur de la colonie mit le comble à la haine dont il était l'objet en faisant chanter , dans toutes les églises, le 28 février 1 8 1 3 , un
Te Deum p o u r
célébrer les désastres de l'armée française en Russie. Il voulut que les habitans d'une île française rendissent publiquement grâce à Dieu de la des-
truction de trois cent mille Français ! Le cœur de l'amiral n'était pas aussi étranger à tout sentiment généreux. Il sentit ce qu'une pareille cérémonie avait d'inconvenant et d'odieux, et s'y re-
( 1 ) Les couleurs de c e tableau n'ont été ni chargées ni rembrunies; les proclamations du gouverneur, notamment celle du 1 0 septembre 1 8 1 1 , le prouvent. Des témoignages irrécusables, des rapports véridiques, tous les écrits du temps attestent que tel était alors le misérable état de la Guadeloupe. La Martinique, prévilégiée depuis 1 7 9 4 jusqu'en 1 8 0 2 , avait persuadé à beaucoup de gens qu'en temps ordinaire les colonies françaises, languissantes sous les lois de la métropole , prospéraient sous le joug conquérant des A n glais. Ils furent cruellement détrompés , à cette époque , par le point de comparaison que leur offrit la Guadel o u p e , et m ê m e la Martinique; ils peuvent l'être bien plus aujourd'hui par la situation malheureuse de l'île de France.
( 293 ) fusa d'abord. L e bruit qui courut, dans la colonie , de cette insulte au malheur faillit y occasionner un
1810 à
soulèvement général; mais ce blâme public ne fit qu'envenimer le transfuge : on assure que ce fut lui 1814 qui en fit donner l'ordre et qui tenta , par la ruse, de rendre la population de la ville de la Basse-Terre c o m p l i c e de sa félonie. Un d i m a n c h e , à la fin de l'office et au moment où l'église était p l e i n e ,
le
Te Deum fut e n t o n n é , mais, au premier m o t , les assistans sortirent en foule par les trois issues de l'église, c o m m e si la foudre en eût frappé la n e f ; en quelques secondes le temple fut désert : il n ' y resta plus que quelques renégats, en habit noir , qui s'empressèrent de chanter l'hymne triomphal
Enfin
(I).
l'amiral, appelé au commandement des
forces navales qui devaient aller porter la désolation et l'incendie aux États-Unis d ' A m é r i q u e , quitta le gouvernement de la G u a d e l o u p e , au mois de juin 1 8 1 3 , et s'y fit remplacer par un h o m m e à sa d é v o t i o n , le major-général Skinner.
Ce change-
ment ne fut pas favorable à la c o l o n i e . L e nouveau chef, h o m m e faible, possédait peut-être des talens
( 1 ) Dans la gazette de la Guadeloupe, du 28 février 1 8 1 3 , on trouve ce monument d'éternelle infamie, cet ordre de célébrer, par un Te Deum, dans une île française, l'annihilation d'une armée de Français, la plus nombreuse qu'on eût encore vue.
( 294.)
1810 militaires, mais il était tout-à-fait étranger à l'adà 1 8 1 4 . ministration. L u i , qui n'entendait pas un m o t de
français , venait gouverner une colonie où l'on ne parle que le français. L'administrateur devint l'interprète obligé de tous les avis , de toutes les représentations , et l'on c o n ç o i t à quel point un h o m m e de son caractère dut abuser de l'avantage d'une telle position. Il étouffa les murmures , arrêta o u punit les plaintes; la dernière consolation des malheur e u x , l'espérance s'éteignit dans tous les c œ u r s , et ce ne fut que le retour de la colonie à la France qui put l'y ranimer (1).
( 1 ) Parmi les plaintes qui s'élevèrent contre l'administrateur , on doit distinguer celle qui fut adressée au g o u vernement britannique par M. de Gondrecourt, ancien mousquetaire, é m i g r é , riche planteur, distingué par son attachement aux Bourbons et par la haine qu'il porte à l'étranger. On n'oserait se servir contre M. de Gondrecourt de l'accusation de jacobinisme ou de bonapartisme, c o m m e on l'a fait h l'égard de tous ceux qui ont été assez hardis pour blâmer l'administration de cette époque. O r , M. de Gondrecourt, parlant au n o m des principaux planteurs du quartier des Trois-Rivières, et parlant à lord Bathurst, ministre anglais, le suppliait de délivrer la co-
lonie d'un administrateur indigne de la confiance que lui accordèrent successivement l'amiral Cochrane et le major-général Skinner, et qui souillait par sa présence le sol de la Guadeloupe conquise. Cet homme, dit-il, au
( 295 ) a joué toute espèce de rôle honteux, avant et depuis larévolution de France etc. ministre anglais,
1810
à 1814.
Dans cette pétition, qui est sous nos y e u x , les planteurs des Trois-Rivières accusaient l'administrateur des Anglais de » s'être créé une nouvelle source de fortune en se » chargeant des chemins; d'avoir détourné à son profit » les taxes établies pour cet o b j e t , c o m m e pour plusieurs » autres branches de dépenses publiques; d'avoir induit à » erreur le général Skinner, au m o y e n du
conseil privé,
» qui était tout à sa d é v o t i o n , et d'avoir sacrifié dans » toutes les o c c a s i o n s , les intérêts des habitans à ses spéc u l a t i o n s en leur enlevant le m o y e n de réclamer, puis-
» que ce conseil, composé de gens tous à sa convenance, » ne se prononçait jamais que d'après sa propre v o l o n t é , » et qu'il en dirigeait l u i - m ê m e les actes en sa qualité de » secrétaire archiviste. » M. de Gondrecourt et les c o l o n s , au nom desquels il écrivait, devaient être bien pénétrés de la force de l'opinion publique pour s'adresser, en ces termes , à un m i nistère aussi défiant que celui de Saint-James; pour oser lui peindre, avec de telles c o u l e u r s , un chef d'administration que sa haine avait imposé à la Guadeloupe conquise, et dont tous les actes étaient sanctionnés par les représentans de S. M. B. Cette plainte est d'autant plus remarquable qu'elle fut faite à une époque où le chef de l'administration disposait de toute l'autorité; où tous les jours on attentait à la sûreté individuelle sur quelque nouvelle victime de l'esprit de parti, et où personne n'était tranquille dans la c o l o n i e , parce que les craintes de c e gouvernement soupçonneux croissaient en raison du malheur général.
OBSERVATION.
C'est ici qu'il faut lire attentivement la note essentielle placée en tête de ce 3 volume, et se rappeler que la plupart des faits articulés par l'auteur, sont consignés dans les actes administratifs de la Guadeloupe. e
( 297 )
LIVRE TREIZIÈME. Reprise de possession de la Guadeloupe par les Français.
CHAPITRE
Traité de Paris, en 1814
er
I .
Ses dispositions relativement
aux colonies.—Influence de l'Angleterre sur la diplomatie de l ' E u r o p e — D é p a r t d'une première expédition chargée d'aller reprendre possession de la Martinique et de la Guadeloupe.
DURANT une période de douze années l'alliance 1814. du génie et de la fortune avait étendu la g l o i r e , lesconquêtes et la domination de la F r a n c e , des c o lonnes d'Hercule au détroit de Messine, et des rives de la V i s t u l e , aux bouches de Cataro.
L'Europe
( 298 ) 1814.
continentale presqu'entière obéissait à ses l o i s , o u cédait à l'influence de ses conseils. Mais les expéditions d'Espagne et de Russie; l'étendue d'une ligne d'opérations que ne pouvaient plus embrasser, en 1 8 1 3 , les forces épuisées de la France; et la défection de ses alliés, furent les causes principales qui renversèrent
l'échafaudage
gigantesque du
trône
impérial : le rétablissement des Bourbons fut le résultat de sa chiite. L a nation impatiente delà guerre s'élança, avec un généreux abandon, dans les bras de ces p r i n c e s , qui venaient de faire une longue et douloureuse expérience des vicissitudes de la fortune. Louis X V I I I , en garantissant, par la charte qu'il donna aux Français . la jouissance des droits civils et politiques, acheva d'applanir les difficultés, que les hommes nouveaux et les intérêts créés par la révolution pouvaient opposer au paisible rétablissement du trône des lys. La paix ramena la France à ses limites du 1er janvier 1 7 9 2 , et l'Europe à son ancien système politique. Mais bientôt les rois de l ' E u r o p e , après avoir
solennellement déclaré qu'ils n'avaient fait la guerre qu'à la personne de l'empereur, et qu'ils voulaient maintenir la France grande, forte, et dans une intégrité de territoire qu'elle n'avait jamais connu sous ses rois, lui reprirent non-seulement les conquêtes de N a p o l é o n , mais encore les acquisitions qu'avant lui elle avait faites, dans l'esprit d'un juste équilibre. Elle se vit ravir en un jour les fruits de vingt ans de travaux, de sacrifices cl de combats
( 299 ) Privée désormais de ses limites naturelles , elle 1814 n'aura plus la consistance qu'exige son rang et son poids dans la balance de l'Europe. Toutes les autres grandes puissances o n t conservé la nouvelle étendue que leur ont acquise les succès d'un m o ment; elle seule est amoindrie et descendue au dessous de ce qu'elle était en 1788. L e traité de Paris, du 3o mai 1814, régla les c o n ditions onéreuses que lui imposa la vengeance; et donna lieu d'observer que l'Angleterre, toujours fidèle à sa vieille inimitié envers la France, c o m m e à son système d'envahissement maritime, tandis qu'elle usait sans générosité de la faveur des circonstances , pour opprimer sa rivale , se réservait, sur tous les points du g l o b e , des postes offensifs contre les autres peuples ( I ) .
(1) On regarde c o m m e le fruit d'une politique savante et profonde l'empire que l'Angleterre a pris sur les cabinets du continent. Tout son secret est dans les coffres de sa trésorerie. Depuis 1793 jusqu'en 1 8 1 4 , elle a tenu à sa s o l d e , les puissances de l ' E u r o p e ,
la Saxe exceptée.
Les
coalisations lui ont coûté 1,106,147,075 fr. et les m o u v e mens qu'elle excita en France en i 8 i 4 , 4 » 8 o o , o o o fr. Si l'on joint à ces énormes déboursés, les frais de la c a m pagne de 1815 , les frais do trahison et de corruption, qui ne sont jamais ostensiblement portés en compte et dont le montant atteindrait, à c e qu'en assure, le budget an nuel d'une des puissances du premier o r d r e , on ne sera plus étonné de l'influence que l'Angleterre exerce sur la
( 3oo ) 1814.
Par ce traité de 1 8 1 4 , l'Angleterre obligea la France à lui céder les îles de Tabago et de SainteL u c i e , l'île de F r a n c e , celle de R o d r i g u e , les S é cbelles, et à souscrire à la condition humiliante de n'élever aucune fortification et de n'entretenir q u e quelques soldats de police dans les établissemens éphémères, qui lui furent restitués sur le continent indien. Elle dut se résigner à la cession à l'Espagne de la partie de Saint-Domingue qu'elle avait acquise, par le traité de Bâle_, en 1 7 9 5 . L e cabinet de Saint -James daigna rendre à la France l'île de la Martinique ; celui de Stockolm céda ses droits
sur
la Guadeloupe , encore
au
pouvoir des Anglais ; et les Portugais restituèrent la G u y a n n e française. Ce fut là tout ce que la France put obtenir de ses anciennes possessions en A m é rique. En conséquence de ce traité, le roi n o m m a , le 13 juin 1 8 1 4 , pour la Martinique, gouverneur, le vice-amiral comte de Vaugiraud;
intendant, le
chevalier Louis-Dubuc y commandant en second, le baron de La Barthe. Et pour la Guadeloupe, g o u verneur , le contre-amiral comte de Linois ; intendant, le chevalier de Guilhermy ; et commandant en second, le baron Boyer dePeyreleau.
diplomatie européenne; elle a acheté cette influence assez cher. (Voir le détail, année par a n n é e ,
des sommes 0
qu'elle a payées aux divers états, dans le 2 volume de l'Europe et ses colonies, pages 2 3 4 et suivantes).
( 301 ) L'expédition qu'on préparait pour ces deux c o - 1814 lonies ne pouvant être prête avant quelques m o i s , il fut décidé que les deux commandans en second partiraient, sans délai, avec un ordonnateur, pour aller, en qualité de commissaires du r o i , recevoir les îles des mains des Anglais et pour les gouverner et les administrer provisoirement, jusqu'à l'arrivée des premiers chefs. Trois cents hommes du 70* régiment d'infanterie, une compagnie de 60 canonniers du 6e régiment, et 74 ouvriers militaires du génie maritime, furent les seules troupes destinées à la reprise de possession de chaque colonie. Sur les représentations du commandant en sec o n d de la Guadeloupe, o n lui délivra, à l'instant du départ, 4 o o fusils pour être remis aux c o m p a gnies de gardes nationales que les Anglais avaient désarmées. Ce fut avec de si faibles moyens que les chefs de la première expédition, s'embarquèrent sur le vaisseau le Lys, armé en flûte ( 1 ) commandé par le capitaine de vaisseau Milius, ayant sous ses ordres la frégate l'Erigone, capitaine de frégate R i g n y , et la corvette le Vésuve, capitaine de frégate Missiessy. Ces bâtimens partirent de Brest, le 1 septembre, pour se rendre d'abord à la Martinique. er
( 1 ) Ses canons étaient dans la cale parce que les Anglais ne permettaient pas encore à la France de faire sortir de ses ports un vaisseau armé.
( 302 ) 1814.
Les commissaires du roi étaient porteurs d'une dépêche du prince régent d'Angleterre, contre-signée du ministre, lordBathurst, et adressée à chaque gouverneur anglais pour faciliter la remise immédiate des colonies. Leurs instructions portaient que, « d'après la décision du roi, du 27 juillet, ils y » établiraient le service et l'administration, sur le » pied o ù ils étaient en 1 7 8 9 , conformément au » règlement du 24 mars 1 7 6 3 , modifié par l'ordon» nance du 25 janvier 1 7 6 5 , et par celle du 2 d é » cembre 1 7 8 3 , sans rien changer néanmoins à ce » qui existait relativement au nouveau code fran» çais mis en vigueur, en i 8 o 5 , avec quelques » restrictions. » D e u x jours après le départ, le Vésuve signala une voie d'eau considérable; le commandant Milius lui ordonna de se rendre à la terre d'Espagne la plus voisine, pour se réparer. La frégate eut ordre de l'y c o n v o y e r et de faire route aussitôt après avoir pris à son b o r d les troupes et les objets dont le Vésuve était chargé.
( 3o3 )
C H A P I T R E II.
La Martinique et la Guadeloupe font éclater les transports de joie les plus vifs à l'arrivée des Français.— Les Anglais déclinent les ordres du prince régent, et diffèrent de restituer ces colonies. — Lutte qui s'établit à la Guadeloupe entre les commissaires du roi et les autorités britanniques Cette île est scandaleusement spoliée.
L e vaisseau le Lys arriva à la Martinique le I o 1814. octobre ; la frégate l'Erigone s'y trouvait depuis cinq jours. Les habitans saluèrent, et accueillirent avec transport des Français qui venaient les rendre à leur métropole et au gouvernement de leurs anciens rois. A u c u n obstacle ne semblait devoir s'opposer à la démonstration de leur joie et à l'accomplissement de leurs
vœux. L'article 1 4 du traité du 3o mai
portait que la Martinique et la Guadeloupe seraient remises à la France trois mois après la ratification de c e traité, c'est-à-dire dans les premiers jours de septembre. La surprise et la consternation succédèBént bientôt à l'allégresse, lorsqu'on vit les Anglais
( 3o4 ) 1814. refuser de remettre la c o l o n i e , sous prétexte qu'ils n'avaient point reçu d'instructions à cet égard de la part de leur gouvernement, et qu'ils manquaient de bâtimens pour transporter leurs troupes. • L'espoir d'être plus heureux à la G u a d e l o u p e , détermina le commandement en second de cette île, à presser, p o u r s'y rendre, son départ de la Martinique. Des officiers de l'expédition, il était le seul à qui une opération de cette nature n'était point étrangère; il avait, en 1802, coopéré, c o m m e aidede-camp, à la reprise de possession de la Martinique, faite par l'amiral Villaret, et alors une expédition c o m p l è t e , en personnel et en matériel, portée par une escadre de vaisseaux et de frégates , contribua , non-moins que le caractère et le rang du capitaine-général, à donner de la grandeur et de la dignité à cette opération. Mais en 1 8 1 4 , la mesquinerie des m o y e n s et trois expéditions, arrivant à des mois de distances les unes des autres,ne permirent pas d'environner cet acte important du cérémonial et de la solennité convenable. T o u t ce qui était destiné pour la Martinique fut laissé à bordde la frégate l'Erigone, et le vaisseau le Lys, ayant remis à la voile le 1 4 o c t o b r e , passa devant Saint-Pierre. Pris par les calmes et entraîné . par les courans vers la c ô t e , il toucha; , o n crut qu'il allait se perdre; la consternation était peinte dans l'attitude de tous les habitans de cette ville, et le contentement semblait briller sur les figures anglaises. 11 arriva le lendemain à huit heures du
( 3o5 ) matin dans la rade de la Basse-Terre. À la G u a d e - 1814. l o u p e , c o m m e à la Martinique , l'apparition
des
Français chargés de rallier à la métropole une colonie dévouée, y fit éclater les transports d'une joie inexprimable. O n pouvait j u g e r , par les cris et les démonstrations des habitans de toutes les classes et de toutes les couleurs, accourus sur le rivage , combien était vif leur attachement à la France. Des canots vinrent en foule environner le vaisseau ; le son des instruments et des chants chers aux Français, retentissaient de toutes parts. T o u s les habitans de la ville se présentèrent pour servir d'escorte aux commissaires du roi. Rentrer sous les lois de la métropole, être soustrait au j o u g de l'étranger, si humiliant et si dur lorsqu'il est imposé par des mains qui furent françaises ; tant de souvenirs et d'espérances exaltaient à la fois tous les sentimens et plongeaient la population entière dans une espèce d'ivresse et de délire. L e gouverneur anglais, que les commissaires trouvèrent seul d ' a b o r d , parut surpris des ordres dont ils étaient porteurs et un m o m e n t prêt à faire la remise de la colonie. Mais, entre la première et la seconde entrevue, ayant consulté le chef de l'administration , il ne fut plus o c c u p é qu'à chercher des prétextes pour éluder, o u du moins pour retarder l'exécution du traité. La colonie n'était pas entièrement dépouillée; il s'agissait de gagner du temps,
afin
de p o u v o i r enlever tout ce qui n'avait pas e n -
core été pris. III.
20
( 3o6 ) 1814.
L e premier jour, la ville de la Basse Terre fut spontanément illuminée; une seule maison , située sur le c o u r s , n'était pas éclairée : c'était celle de l'administrateur
des Anglais. Des fusées, lancées
sur les fenêtres, le forcèrent de se souvenir q u e , s'il s'était mis à la solde des étrangers, il était né sujet du roi de France ; et la ligne des feux cessa d'être interrompue. L a lutte qui s'établit entre les commissaires français et le gouverneur Skinner, dirigé par son c o n seiller intime, fut longue et opiniâtre. Les commissaires s'adressèrent au général L e i t h , commandant en chef, résidant à Antigues. Ce général m i t , dans ses rapports avec les délégués du roi de F r a n c e , des formes plus décentes ; mais ses réponses n'étaient pas moins captieuses que celles dictées au g o u v e r neur Skinner. Les Anglais avaient calculé que la France ne pourrait reprendre possession de ses colonies qu'après la clôture du congrès de V i e n n e (1). L'arrivée des commissaires du roi trompa leur prévoyance ; ils osèrent décliner les ordres du prince régent ; peut-être y avaient-ils été secrètement autorisés, et
(I) Ce congrès, d'après l'article 3 2 du traité de Paris, devait se réunir dans le délai de deux mois ; il ne s'ouvrit que cinq mois après, le 3 novembre.Les Anglais en avaient espéré des résultats qui pourraient leur permettre de se maintenir dans la possession des Antilles françaises.
(
307)
l'on vit se renouveler, en 1 8 1 4 , l'exemple de d é - 1 8 1 4 . loyauté donné , en 1 7 6 5 , par la même n a t i o n , lorsque le gouverneur - général la Bourlamarque
fut
laissé, pendant 39 j o u r s , sur la rade de la BasseTerre , avant de p o u v o i r obtenir l'exécution du traité qui rendait la Guadeloupe à la France. Pendant que le général Sckinner et l'administrateur des Anglais éludaient, sous différens prétextes, la remise de la c o l o n i e , le vaisseau le Vénérable, la frégate la Barossa,
et d'autres bâtimens, étaient
e m p l o y é s , chaque n u i t , à enlever tout ce qui p o u vait être embarqué. C'est ainsi que les Anglais exécutaient un article du traité (l'art. 1 1 ) , portant que la colonie serait rendue à la F r a n c e , dans l'état o ù elle se trouvait au, m o m e n t de la signature (3o mai 1 8 1 4 ) . Des procédés aussi étranges donnèrent lieu à de vives représentations de la part du commandant en second (1); mais elles n'eurent aucun effet ( 2 ) . (I) L e contre-amiral Durham montait le vaisseau le Vénérable;
il fut irrité des représentations du c o m m i s -
saire français, dont il trouva moyen de se venger cruellem e n t , m ê m e après le procès de la Guadeloupe. Cependant ces représentations n'étaient que trop fondées ; te Courier
de Londres en fait foi ; on y lit, sous la date du 25 octobre 1 8 1 4 : » L e b r i c k l'Espiégle,
arrivé des Saintes, à la Ja-
» maïque, rapporte qu'à son départ, l'amiral Durham était » occupé à faire enlever l'artillerie et les munitions de la » Martinique et de la Guadeloupe, préalablement à la re» mise de ces îles à la France. » (2) L e commandant en second ne tarda pas à s'aper-
( 3o8 ) 1814.
Il demanda la permission de débarquer ses malades, dont le n o m b r e s'accroissait chaque jour parmi les soldats, resserrés à b o r d du vaisseau
et
affaiblis
par les fatigues d'une l o n g u e traversée. L e général S k i n n e r , quoiqu'il eût 3,000 h o m m e s de troupes anglaises sous ses o r d r e s , s'y refusa d'abord avec obstination. À la f i n , vaincu par la persévérance du commandant en
S E C O N D ,
il consentit à le laisser
établir ses malades dans une maison
particulière,
près du fort; elle fut prise à l o y e r et convertie en hôpital.
cevoir qu'une intelligence s'était secrètement établie entre l'administrateur des anglais et l'ordonnateur
français.
C e l u i - c i , créole de Saint-Domingue, de très-petit sous-
ordonnateur, chevalier de Saint-Louis et commissaire du Roi, pour la commissaire était devenu , tout-à-coup ,
reprise de possession de la G u a d e l o u p e , sans qu'aucun titre connu justifiât tant de faveur. Ayant à vaincre une prévention fâcheuse dans ces contrées et manquant d'expérience , il sentit le besoin d'un guide et d'un appui contre l'opinion. On le vit commettre l'inconcevable faute d e s'attachera l'agent des ennemis de son p a y s , s'entourer des créatures de l'administrateur des anglais, afficher pour eux un dévouement absolu et affecter les hauteurs et les prétentions ambitieuses de l'homme dont il devint le disciple le plus soumis. Il souleva les mêmes sentimons, eu suivant, dans ses opérations administratives, les dangereuses leçons de c e maître, plus habile que lui en affaires et qui avait tant d'intérêt à l'égarer.
( 309 ) La ville de la Basse-Terre, consternée de la c o n - 1814. duitc des A n g l a i s , offrait avec empressement tout ce qui pouvait soulager les Français, et ne cessait de se plaindre de l'accord étonnant qui régnait entre l'ordonnateur et l'ennemi le plus déclaré des intérêts du roi. Cette intimité donnait lieu aux bruits les plus étranges parmi les habitans, et leur faisait c o n c e voir des craintes d'autant plus fondées, pour l'aven i r , qu'ils avaient vu l'administrateur des Anglais convertir des sommes considérables en papier sur L o n d r e s , et v e n d r e , pour 400 fr., p o u r 3 o o fr. et même p o u r 200 fr., des libertés dont il avait fait trafic, depuis 1 8 1 0 , et qu'il délivrait à si bas prix et avec tant de profusion depuis Français.
l'arrivée
des
( 310 )
C H A P I T R E III.
Nouveaux prétextes des Anglais pour différer la remise de la Guadeloupe.—Les Français débarquent et s'établissent au camp de Boulogne. — Départ du vaisseau le Lys.—Bruits alarmants répandus par les Anglais. — Le commandant français parvient à soustraire à leur rapacité les cargaisons des navires marchands de la métropole.
1814. * V I N G T jours s'étaient déjà écoulés en impuissantes démarches lorsque l'amiral C o c h r a n e , arrivant le 3 novembre, de la Chesapeack, sur le vaisseau à trois ponts le Tonnant,
donna lieu d'espérer que le terme
des refus était venu. Mais les tentatives du c o m mandant en second près de cet amiral furent également sans succès ; il n'en obtint que des promesses illusoires, et l'amiral remit à la v o i l e , laissant la colonie bien convaincue qu'il n ' y était venu que p o u r concerter les m o y e n s de vider la caisse c o l o niale ( 1 ) .
( 1 ) Au moment où il appareillait, le commandant fran-
( 3 1 1 ) Les instances et la fermeté du commandant en 1814. second avaient
enfin vaincu
les obstacles opposés
au débarquement total des troupes. L e 17 n o v e m bre elles furent établies au camp de Boulogne , où cette faible expédition se trouva bientôt réduite à ses seules ressources. Le vaisseau le Lys
partit
pour F r a n c e , le 22 n o v e m b r e , laissant quelques provisions, 2000 cartouches et un baril de poudre. Après le départ de ce vaisseau, les Anglais et leurs adherens, ne se contraignirent plus devant une p o i gnée de Français ainsi isolés. Pour les inquiéter, ils semèrent les bruits les plus alarmans, et tendirent à la colonie indignée un piège affreux, qui pouvait y causer les plus grands malheurs. L e 26 n o v e m b r e , au moment o ù la place du cours était couverte d'une foule avide des nouvelles qu'apportait le paquebot ( I ) , ils feignirent d'avoir reçu l'avis d'une déclaration de guerre, et de la marche contre les Anglais d'une armée française en Belgi-
cais , continuant à lui représenter que cette caisse était la propriété de la colonie, et que l'administrateur avait écrit en France qu'elle contenait de fortes sommes en espèces, l'amiral répondit qu'elle renfermait à peine 2,000 gourdes, (18,000 livres coloniales.) (1) Les bâtimens légers appelés packet- boats, partent régulièrement de Falmouth, dans les premiers jours de chaque mois, pour porter aux colonies anglaises et en rapporter les lettres et les passagers qui y vont et ceux qui en reviennent.
(312 ) 1814• que. Ils espéraient, par ce bruit, causer quelque émeute dans la population de la colonie et s'en faire un prétexte pour exercer des actes de rigueur et s'y maintenir. Mais le commandant français dé. joua toutes ces trames ; par de sages dispositions, il parvint à donner à ses troupes une attitude i m p o sante. Les fusils elles cartouches v e n u s , de France , furent portés au camp. Il organisa , en secret", des compagnies de gardes nationales, dont l'esprit était excellent, la haine contre les Anglais hautement p r o n o n c é e , et q u i , au premier signal, étaient prêtes à courir aux armes. L e commandant français ne cessait de protester, avec f o r c e , contre l'injuste et scandaleuse spoliation de la c o l o n i e ; il en pressait la remise, en s'étayant des ordres du régent et de l'affection particulière de ce prince pour le roi de France. L'administrateur
des Anglais avait eu c o m m u -
nication des instructions que le gouvernement français avait données à ses délégués, et s'en prévalait p o u r refuser de rendre c o m p t e des caisses locales, dont ces instructions ne parlaient pas d'une manière spéciale. L e concert entre cet administrateur et l'ordonnateur français fut tel, qu'ils crurent p o u voir prendre entre eux des mesures relativement aux finances de la colonie et à l'emploi des fonds qui se trouvaient dans les caisses. L e commandant en second ne fut pas plus dupe de ces intrigues, qu'il ne l'avait été des bruits fabriqués par les ennemis de la F r a n c e , et des nouvelles alarmantes
(313) qu'ils venaient de répandre. Il en fit de vifs reproches à l'homme que la faveur et une aveugle c o n fiance lui avaient donné pour collègue, dans une mission devenue si épineuse; et, persistant à réclamer l'exécution des traités, sa constance fut c o u ronnée par un premier succès. Une douzaine de bâtimens de c o m m e r c e , partis des ports de France, sur la foi du traité de Paris, étaient arrivés successivement à la Pointe-à-Pitre, chargés de denrées pour la G u a d e l o u p e , qu'ils croyaient remise aux agens du roi. Ils la trouvèrent encore occupée par les tronpes et les autorités britanniques. Les lois prohibitives anglaises s'opposaient à la vente de ces cargaisons. P o u r mettre à profit â k t e circonstance, l'administrateur des Anglais proposa
d'autoriser
cette v e n t e , mais en prélevant, à leur profit, le droit énorme de dix pour cent sur les marchandises nouvellement arrivées. Il ne restait plus alors que 1400 hommes de troupes anglaises dans la c o l o n i e ; tout le reste avait été embarqué, et le général Skinner, ne voulant pas s'exposer à la résistance qu'il était certain d'éprouver de la part du commandant en s e c o n d , appuyé par toute la c o l o n i e , fut retenu par la crainte qu'une taxe si injuste et si onéreuse n'occasionât quelque soulèvement ; il refusa de l'établir. L e chef de l'administration, désolé de perdre cette belle p r o i e , s'en vengea en dépeignant ce commandant sous de noires couleurs ; il se plaignit des moyens qu'il avait mis en œuvre pour obtenir le
1814
( 314 )
1814. débarquement des troupes françaises, reprocha au gouverneur de l'avoir permis, et lui fit entendre que la cour de Londres l'en rendrait responsable, si le congrès de V i e n n e venait à se dissoudre. L e général persista dans son refus, et dit, avec impatience : Je ne puis voir dans ce commandant qu'un envoyé du roi de France, à qui la colonie devrait être remise depuis le l 5 septembre, ainsi que tous les finds existons dans les caisses locales , et je ne sais pas pourquoi l'on me force à les retenir. Ainsi le commandant en second parvint à soustraire aux mains de l'agentdes Anglais les propriétés des commerçans français ; mais il ne put garantir celles de la colonie. Les nombreux canons de b r o n z e , les affûts, les munitions, les approvisionnemens de toute e s p è c e , tout, jusqu'aux barres de fer déposées depuis 25 à 3o ans dans l'arsenal, fut enlevé avec la rapacité la plus minutieuse et sous les y e u x des Français indignés, mais spectateurs impuissans de ces actes d'une révoltante iniquité. Dans le dessein de semer la division entre les hommes de couleur libres et les blancs, et d'allumer entre eux le flambeau de la discorde, le génie du mal qui planait sur la G u a d e l o u p e , y répandit le bruit d'un complot d'insurrection formé par les gens de couleur. Ils devaient, disait-on, profiter de l'instant du départ des Anglais p o u r se révolter. Ce bruit acquit de la consistance par l'abandon affecté de toute mesure de p o l i c e , qui permettait l'introduc-
(315 ) tion des nègres émissaires de Saint-Domingue, des gazettes, des proclamations et des papiers incendiaires de toute espèce (1) Chaque jour ajoutait à l'état d'exaspération de la colonie, lorsque, le 5 d é c e m b r e , le général en chef, James L e i t h , arrivant de la Martinique, d o n t il venait de faire la remise aux Français (cette île avait aussi été scandaleusement spoliée ) mouilla dans la rade de la Basse-Terre p o u r procéder enfin à la restitution de la Guadeloupe. L e commandant français exposa avec tant d ' é nergie et de vérité les droits de la c o l o n i e sur les caisses locales, dont l'administrateur des anglais ne pouvait pas se résoudre à se désaisir, et sur les camps
de Saint-Charles et de Beau-Soleil,
qu'il voulait
faire démolir p o u r en vendre les matériaux, que le
général Leith lui dit : J'avoue que j'étais
arrivé ici
persuadé que tout cela appartenait à S. M. B.; je me range à présent à votre avis , et j'imagine qu'il en est ainsi du général Skinner. Mais celui-ci avant de r é p o n d r e , se réserva d'en conférer avec son conseiller intime. Dans la même entrevue, le g é n é ral Skinner chercha long-temps à s'opposer à la reprise de possession, mais il fut enfin convenu que le
(1) Les colons se plaignirent surtout du numéro de l'Ambigu, du 20 septembre, dont l'introduction pouvait entrainer, disaient-ils, des conséquences qui les faisaient frémir.
1814
(316 1814.
)
lendemain matin, 7 d é c e m b r e , le pavillon français serait arboré à la G u a d e l o u p e , et le gouvernement civil remis aux commissaires du roi. Les Anglais s'engagèrent à ne conserver le fort R i c b e p a n c e , la douane et le gouvernement militaire , que pendant 2 4 o u 56 heures au p l u s , sous la garantie qui leur fut donnée par le commandant en second, que leurs bâtimens de transports seraient protégés le l o n g des côtes contre les corsaires des Etats-Unis. L e même jour le procès-verbal de restitution de la colonie aux Français fut signé, par anticipation, à cause du départ précipité du général L e i t h , qui mit à la voile aussitôt p o u r Antigues. E n partant, il assura de nouveau le commandant français qu'il n'éprouverait plus de difficultés pour la remise de la caisse coloniale ( 0 . Mais avec ce général disparurent jusqu'aux apparences d'honnêteté et de franchise dont les Français n'avaient eu lieu de se louer que pendant les 56 heures qu'il resta avec eux. L'administrateur des Anglais avait tellement provoqué l'animadversion publique q u e , dans la soirée du 5 , il y avait eu sur le cours une violente rumeur
(1) En signant ce p r o c è s - v e r b a l , le général Leith lui dit : » Soyez tranquille , le général Skinner vous laissera » la caisse coloniale sans restriction; et dans le cas où il » croirait devoir en référer aux deux g o u v e r n e m e n s , j e lui » ai prescrit, d'après vos b e s o i n s , de vous en laisser la «jouissance en attendant leur décision. »
(317) à son sujet, favorisée par le désordre o ù la colonie se trouvait plongée. Cet h o m m e , au moment o ù il allait rentrer chez l u i , le 6 au matin, fut arrêté et renversé de cheval par un blanc qui se disait offensé et dont la famille avait plus particulièrement souffert de l'odieux trafic des farines. E n un instant, le lieu de cette scène fut couvert d'un attroupement considérable. L e commandant en second a c c o u r u t , et,quoiqu'il ne fût pas encore en possession du g o u vernement , parvint, par sa fermeté, à dissiper la foule et à sauver l'administrateur de la fureur p u blique (1).
( 1 ) Cet administrateur
rendit
alors p u b l i q u e m e n t ,
grâces au commandant en second de la protection g é n é reuse qui venait de lui sauver la vie ; plus tard il fut un de ceux qui poursuivirent avec le plus d'acharnement celle de son bienfaiteur.
1814.
( 318 )
CHAPITRE IV.
Prise de possession de la colonie. — Les Anglais m a n quent aux conventions établies. — La spoliation est telle qu'il ne se trouve ni canon ni p o u d r e , à la Pointeà-Pître, pour saluer le pavillon du roi de F r a n c e . — Arrivée du gouverneur français.— Remise de la caisse coloniale. — Déficit.
1814,
E N prenant possession de la G u a d e l o u p e , il était urgent de ramener la confiance et le calme dans les esprits ; il fallait contenir les agens secrets qui avaient p u se glisser dans la colonie et auxquels le départ des Anglais et le petit n o m b r e de troupes françaises qui s'y trouvaient, pouvaient donner l'espoir d'opérer des soulèvemens. L e commandant en s e c o n d , gouverneur par interim , s'empressa de publier une proclamation rassurante (1). L'organisation de la garde
nationale
fut le premier objet de ses soins ; des ordres particuliers, donnés aux divers commandans, en pressè-
(1)
Moniteur du
14 février 1 8 1 5 .
( 319 ) rent la formation dans tous les quartiers ; les c o m - 1814. pagnies blanches furent armées et mises en service permanent. Ces premières mesures ramenèrent la tranquility. Le 7 d é c e m b r e , à g heures du m a t i n , moment convenu avec les Anglais, p o u r arborer et saluer le pavillon français, un
Te Deum fut chanté avec
p o m p e et entonné par la population entière, ivre de j o i e ; il fut répété dans toutes les églises d e l à c o l o nie en vertu d'une lettre adressée au préfet apostolique. A l'issue du
Te deum, les commissaires d u
roi se rendirent, en c o r t è g e , au Palais de justice o ù ils installèrent la cour supérieure , au n o m de S. M . Louis X V I I I . L e discours p r o n o n c é à cette o c c a s i o n , par le commandant en s e c o n d , fut a c cueilli avec le plus v i f enthousiasme (1). Pendant ce temps le général Skinner, égaré par de pernicieux conseils, opposait de nouvelles chicanes à l'exécution des conventions de la veille et manquait à ses d e v o i r s , et au respect qu'il devait au roi de France, en empêchant de hisser son pavillon sur la batterie des Irois. L e commandant français eut beaucoup de peine à vaincre tous les obstacles, à applanir toutes les difficultés; il ne parvint que très-tard à faire arborer et saluer le pavillon blanc. T o u t c e que l'esprit humain peut imaginer de prétextes, p o u r se défendre d'une restitution, avait
(1)
Moniteur
du 14 février 1 8 1 5 .
( 320 ) 1814- été inventé par l'administrateur des A n g l a i s , et mis en œuvre par le général Skinner, pour différer la remise de le caisse coloniale. E n f i n , au moment c o n v e n u , ce général prétexta encore avoir besoin d'un travail de son conseil privé (1). Ce travail devait être prêt depuis deux m o i s , mais l'âme de ce c o n s e i l , l'administrateur archiviste, possédait seul tous les documens nécessaires et les retenait, espérant proroger le terme fatal d'une remise qui lui semblait si pénible. L e général v o u l u t , en o u t r e , tirer avantage de ce que les instructions du g o u vernement français, dont il prétendit vainement avoir une communication officielle, ne faisaient pas mention de cette caisse, c o m m e si l'article II du traité de Paris , n'était pas assez significatif sans spécifier tous les objets qui devaient être considérés c o m m e appartenans à la colonie : la remise de la caisse fut encore ajournée. L e général S k i n n e r , contre ses promesses, abandonna , sans en prévenir les Français, quelquesunes des dépendances de la c o l o n i e , après qu'elles eurent été dépouillées de tout ce qui était susceptible d'être enlevé. L e gouverneur
par
interim
session de Marie-Galante
fit
prendre
le g , des
Saintes
poset
(1) Dans ce conseil privé des Anglais, instrument docile des volontés de l'administrateur, on voit figurer, à toutes les époques, les mêmes noms et les mêmes individus.
( 321 ) de la Désirade, le i o décembre : les forts, batte- 1 8 1 4 . ries , casernes , hôpitaux et tous les établissemens militaires des Saintes avaient été complètement détruits. Les Anglais refusèrent de recevoir le détachement envoyé le 7, p o u r prendre possession de la Pointe-àPître, et voulurent le reléguer, loin de la ville, au Fort-Louis,qu'il luiétait expressément défendu d'occuper, à cause de son excessive insalubrité. Ce déta-
chementfut forcé de débarquer sur l'Ilet à Cochon, où il resta indécemment confiné pendant quatre jours, tandis que le général Skinner et son conseiller employaient ce temps à imaginer de nouveaux subterfuges pour éluder la remise de la GrandeTerre. Néanmoins la prise de possession s'en fit en fin le 11 décembre ; mais les Anglais avaient tellement spolié cette partie, qu'il ne se trouva pas , dans les forts et les batteries de la Pointe-à-Pître, un seul canon en état de faire f e u , ni un grain de poudre p o u r saluer le pavillon blanc ( I ) . Il fallut emprunter deux petites pièces et acheter la p o u dre nécessaire d'un navire de c o m m e r c e , du H â -
(1) Les trente derniers barils de poudre furent enlevés du fort Fleur-d'Épée,
la nuit qui précéda la remise de c e
fort; on les cacha dans une maison habitée par le capitaine de port Anglais, et on les embarqua le 11 janvier suivant. III.
21
( 522 ) 1814. vre, qui se trouvait
D A N S lé port. Les Anglais irrités de l'unanimité des vœux et de l'allégresse générale que la ville avait exprimée , en rentrant sous les lois de la F r a n c e , en tirèrent une honteuse vengeance; ils culbutèrent ces deux canons et les jetèrent dans la mer.
Une violation aussi manifeste de tout ce qu'il y a de plus sacré irrita la population de la Pointe-àPîlre et provoqua deux émeutes contre les Anglais et leurs agens stipendiés. Mais le commandant de place français les apaisa; elles n'eurent pas plus de suites que celles des 5 et 6 décembre à la BasseTerre (1). Cette lutte durait déjà depuis deux mois et pendant ce temps lés Anglais n'avaient cessé de dépouiller la colonie de tout ce qui pouvait être à leur convenance. Enfin le 12 d é c e m b r e , à 10 heures du s o i r , le vaisseau le Marengo mouilla dans la rade de la Basse-Terre, n'ayant à b o r d , au lieu de l'expédition c o m p l è t e , depuis si long-temps attendue, que le gouverneur, M . le contre amiral comte D u -
( I ) La correspondance du commandant en second avec le général Skinner,
notamment
les trois lettres qu'il
écrivit à ce général, le 1 0 d é c e m b r e , et les comptes qu'il en rendit au ministre de la marine, sont des pièces irrécusables qui déposeront toujours contre la conduite des Anglais et de leurs déloyaux partisans.
( 323 ) rand de Linois , le chef de bataillon, major de place 1814 de la Basse-Terre, et un bataillon du 62e régiment. L e gouverneur ayant décidé de ne débarquer que lorsque le pavillon français flotterait sur toute la c o l o n i e , le commandant en second employa la j o u r née du x5 à surmonter les derniers obstacles élevés par le général Skinner. L'adjudant général Douglas, arrivant d ' A n t i g u e s , stupéfait des chicanes et des retards de ce général, lui porta l'ordre de livrer de suite toute la c o l o n i e . Le 1 4 , à six heures du matin , la prise de possession se termina; à huit heures, le gouverneur débarqua solennellement au milieu de toutes les autorités civiles et militaires , de la garde nationale et des troupes sous les armes. Quelle dût être douce l'émotion de M . de Linois, à la vue de toute une p o pulation qui se précipitait en foule sur ses p a s , l'accueillait et le bénissait c o m m e un père d o n t elle espérait son bonheur ! Les Anglais, retirés au camp de Beau-Soleil, furent témoins de ces transports; ils entendirent les cris de j o i e , et connurent jusqu'à quel point leur j o u g était détesté. U n second Te Deum fut chanté dans toutes les églises. L e discours que M . de Linois p r o n o n ç a , à la séance extraordinaire du conseil supérieur, et sa proclamation remplirent tous les cœurs d'espoir et de confiance en l'avenir., La caisse coloniale ne fut livrée aux commissaires
( 324 1814.
)
du roi que le 15 décembre (1). L e général Skinner
(1) Pour la prise de possession de la c o l o n i e , les A n glais ne voulurent jamais entendre à aucune vérification ni inventaire. Les objets qu'ils ne purent pas enlever, furent trouvés, dans un désordre et un abandon i n c o n c e vables, sur tous les points de la c o l o n i e , et les états qu'ils en dressèrent n'étaient points exacts. Tous les papiers relatifs à la remise , furent livrés en b l o c , au dernier m o ment et après toutes sortes de subtilités de la part de l'administrateur ; il comprit dans ces pièces une déclaration du général Skinner, attestant que la caisse coloniale n'avait été cédée aux Francais, qu'à la sollicitation du conseil privé ; mais les commissaires du roi protestèrent auprès du ministre de la marine contre cette pièce. La caisse coloniale était formée par six caisses locales; la première, celle du domaine, provenait des droits d'exportation, de capitation, de patentes, droits domaniaux, e t c . , et fermages des biens du clergé. La seconde dite des libertés ou taxes pour patentes d'affranchissemens. La troisième, des nègres justiciés, ou taxe de 2 fr. 5 s. par tête de nègre payant d r o i t , regardée de tout temps c o m m e inviolable. La quatrième, celle des c h e m i n s , ou impôt de 4 fr. 1 0 s. par tête de n è g r e , pour l'entretien
des chemins.
La cinquième , dite judiciaire , ou droits de greffe et de sceau affectée au paiement des membres de l'ordre judiciaire. La sixième, dite des successions vacantes, était un d é -
( 325 ) s'embarqua le i g , laissant la colonie dans un état 1 8 1 4 . de dénuement absolu ; les denrées avaient été enlevées à bas p r i x , par le c o m m e r c e anglais, et l'argent était épuisé par les contributions de toutes espèces. L ' h o m m e le plus intéressé à couvrir d'un voile mystérieux les actes de sa gestion fit e m p o r t e r , par le général, tous les papiers relatifs à l'administration des A n g l a i s , pendant le temps que la G u a d e l o u p e fut soumise à l'oppression étrangère. L e chef d'administration s'embarqua, de n u i t , le 25 d é c e m b r e , et la G u a d e l o u p e , délivrée des A n -
pôt sacré formé par les versemens de fonds faits par les curateurs à ces successions. Au 15 septembre 1 8 1 4 , époque où la Guadeloupe aurait du être cédée de droit à la F r a n c e , le caisse coloniale renfermait, d'après le tableau adressé au ministre de la marine par l'administrateur des Anglais l u i - m ê m e , plus de 3 , 5 ö 2 , o o o livres, dont 4 8 1 , 0 0 0 livres en numéraire. Le i 5 décembre suivant, jour où la remise en fut faite aux commissaires du r o i , il ne s'y trouvait plus que 9 9 6 , 0 0 0 livres, dont 259,500 livres en numéraire; il en était d o n c disparu la somme de 2 , 5 5 6 , o o o l i v r e s o u 1,533,000 francs, qui appartenait de droit à la colonie. Le commandant en second donna tous ces détails , par IripUcata, au ministre de la marine, dans onze rapports faits depuis le 21 octobre jusqu'au 2.5 décembre 1814.
( 1814.
326)
glais et purgée de ses oppresseurs, fut alors toutà-fait française ( 1 ) .
( 1 ) Les officiers anglais, et particulièrement les chefs de c o r p s , ne prirent aucune part aux torts justement r e prochés au gouverneur et
au
chef
d'administration.
L'honnêteté de leur c o n d u i t e , la d é c e n c e de leurs proc é d é s , ne cessa de contraster d'une manière honorable avec la rudesse des formes du général. Plusieurs dirent,-en s'embarquant, qu'ils étaient humiliés de ce que tout autre que lui n'eût pas été chargé de faire la remise de la colonie, p o u r donner à cet acte un caractère digne des deux n a tions.
(327)
LIVRE QUATORZIÈME. Gouvernement du contre-amiral Linois.
C H A P I T R E Ier.
Influence du major de place et de l'ordonnateur. — Actes de l'administration. — Arrivée de l'intendant
Refus
qu'il é p r o u v e — S c i s s i o n entre les administrateurs Plaintes de la c o l o n i e . — Première nouvelle du débarquement de Napoléon en France.
L E commandant en second se rendit, le 2 janvier 1815. 1 8 1 5 , à la Pointe-à-Pître, lieu fixé pour sa résidence 5 il y r e ç u t , peu de jours après, une adresse signée par tous les magistrats, les planteurs et les habitans de la Basse-Terre qui le remerciaient de tout ce qu'il avait fait, depuis le 15 o c t o b r e , dans les intérêts de la Guadeloupe , de l'honneur de la
( 328 1815.
)
France et du service du r o i , à qui ilpouvait se glo-
rifier d'avoir rallié tous les cœurs. La
c o l o n i e ne
tarda pas à s'aperçevoir que
le
g o u v e r n e u r , moins administrateur que m a r i n , se défiait de ses forces,
et le vit avec peine placer sa
confiance dans l'homme qui le méritait lé m o i n s , le major de place de la B a s s e - T e r r e , que des officiers de marine venant de l'Inde , o ù ils avaient eu l'occasion dele connaître , peignaient sous des c o u leurs peu favorables (1).
( 1 ) Cet h o m m e , né avec de l'esprit et le caractère le plus souple, n'est pas militaire et n'a jamais figuré dans une armée. Issu d'une famille allemande, il partit jeune pour l'île de F r a n c e , et y fut tour-à-tour commis marchand et courtier de c o m m e r c e . Il s'embarqua c o m m e volontaire, à b o r d d'un corsaire, se fît déposer à Batavia, où il exerça la profession de droguiste ét de médecin. Il entra ensuite , c o m m e piqueur d'ouvriers, au service des Hollandais qui le firent officier dans ce corps. Renvoyé par suite de d é m ê l é s , il se retira à Sourabaya et y fut, pendant cinq a n s , simple passementier. Lorsque le gouverneur-général de l ' I n d e , lord M i n t o , fit attaquer la colonie hollandaise de Java, en août 1 8 1 2 , l'ancien officier d'ouvriers offrit ses services au général hollandais Y e n s e n s , qui venait de succéder au général Daendels dans le gouvernement de Java. Deux ou trois jours après, la colonie fut prise , et l'officier d'ouvriers préféra suivre le sort de la garnison prisonnière de guerre, que de rester dans l'île, parce qu'il eut l'adresse de se faire embarquer c o m m e capitaine du
( 529 ) L'ordonnateur, intendant par interim,
fut habile 1815.
à saisir une circonstance qui lui offrait les m o y e n s de s'affermir et d'exploiter toutes les prérogatives de son emploi; il se lia avec le major de place, et ces deuxhommes ne tardèrent pas à exercer, sur les v o lontés du gouverneur, une influence dont les colons eurent bientôt à se plaindre. Un grand nombre d'ordres et d'arrêtés , peu en harmonie avec l'esprit delà c o l o n i e , l'usage et'les rapports commerciaux, excitèrent un mécontentement général. L'administration c o m m e n ç a par détruire l'atelier
génie hollandais. Arrivé à Galcuta il se hâta de fournir aux Anglais, au détriment de la nation qui venait de l'adopter , des renseignemens si importans sur les Moluques et surtout sur Java , que dès son arrivée en Angleterre, il reçut, pour prix de ce service , la faveur d'être renvoyé en France. Il avait eu le bonheur de connaître particulièrement, à Java, M. le contre-amiral Linois, lors de sa campagne de l'Inde ; de donner des soins à un officier malade, proche parent d'un personnage très-influent dans les bureaux de la marine, et de fournir des notes d'un grand intérêt à un auditeur, devenu directeur des colonies; aussi dès qu'il se présenta au ministère, fut-il reconnu dans son grade de capitaine et nommé d'emblée chef de bataillon et major de place à la Basse-Terre, pour partir avec M. de Linois, qui le présenta comme son intime ami. (Voyez le naufrage de la Méduse, 3 édition, page 2 7 8 et suivantes). e
( 330 ) 1815.
des cent nègres pionniers de la Basse-Terre, e m ployés aux travaux urgens des c h e m i n s , et affecta ces nègres à son service personnel. A u lieu de la voie ordinaire des enchères, elle n'accorda pins les fournitures que par privilège, et dans des marchés ténébreux, étendant ces privilèges jusqu'aux b o u c h e r i e s , dans un pays o ù , o n ne saurait trop encourager l'importation des bestiaux. L e m o n o p o l e des j e u x , de la Pointe-à-Pître , fut adjugé de la même manière, et o n ne fut pas peu étonné de voir l'agent de tous les marchés clandestins , le frère de l'ordonnateur, pousser la confiance jusqu'à déférer au tribunal les billets, consentis pour ce trafic, q u ' o n refusait de lui payer (1). Les emplois, les marchés, tous les actes du g o u -
( 1 ) Le frère aîné de l'ordonnateur vint à la Guadeloupe eu coureur d'aventures; tout dénué qu'il fût de capacité , on le nomma , de prime à bord , sous-commissaire de marine, et il fut chargé du service administratif à la Pointe-à-Pître, où il ne fit que des sottises. On l'en retira pour lui donner le bureau des fonds à la Basse-Terre, pendant qu'il o c c u pait toujours
une des deux places aux encans de la
Pointe-à-Pitre, qu'il était l'entremetteur de toutes les o p é rations pécuniaires , et qu'il s'arrogeait le droit d'établir une maison de jeu au port L o u i s , contre toute b o n n e police. Sans aucun titre, en 1 8 1 5 , on le verra, en 1 8 1 6 , s'attribuer la qualité de chevalier, et un peu plus tard y substituer aussi facilement le titre plus sonore de c o m t e .
(331) vernement étaient à la discrétion de l'élève de l'an- 1815. cien administrateur des Anglais et du major de p l a c e , couverts du manteau de la première autorité. Ils avaient soin d'éloigner du gouverneur, à l'intégrité duquel nous nous plaisons à rendre hommage, tout importun qui aurait pu lui faire de sages observations , et les empêcher de fouler la colonie stupéfaite de voir s'évanouir l'espoir de bonheur qu'elle avait c o n ç u , en rentrant sous les lois de la mèrepatrie. Des plaintes se faisaient entendre de toutes parts , lorsque le vaisseau le Superbe apporta, le 20 j a n v i e r , la troisième expédition , si tardivement organisée. Elle était composée de l'intendant, M . de G u i l h e r m y , des deux bataillons
supplémentaires
du 62" régiment, et de leur c o l o n e l , M . Vatable. M . de G u i l h e r m y , ancien magistrat, jouissait de la réputation la mieux établie de probité et de vertus privées. Pénétré de l'idée q u ' o n l'avait attendu, pour régler définitivement le service de la c o l o n i e , il arriva, environné d'un n o m b r e u x personnel qu'il destinait aux différentes places. Il les trouva r e m plies ; rien n'était p r o v i s o i r e , toutes les branches du service étaient définitivement établies. Il laissa l'ordonnateur continuer encore ses fonctions d'intendant , pour chercher à se mettre au courant de. l'administration coloniale; et, ne pouvant rien faire en faveur de ses p r o t é g é s , il fut bientôt entouré d'hommes q u i , repoussés par les deux favoris, et n'ayant pu obtenir le moindre accès auprès du g o u -
( 332 ) 1815. verneur, espéraient le faire entrer dans leur ressentiment. Quand il voulut prendre la direction du service, l'ordonnateur, étayé du premier chef, refusa tous les documens qui lui étaient nécessaires. L'intendant aurait p u se résoudre au parti qu'exigeaient sans doute les prérogatives de son emploi ; m a i s , par amour de la paix , il préféra temporiser, e t , dès ce m o m e n t , son autorité devint illusoire. L'administration coloniale ne fut plus qu'un c o m posé inconvenant de pouvoirs légitimes et de p o u voirs usurpés , tous jaloux les uns des autres, et dont les divisions ne pouvaient qu'être funestes à la Guadeloupe. L'esprit d'indépendance qui règne aux colonies, y a toujours fait observer l'autorité d'un oeil scrutateur et s o u p ç o n n e u x . Toujours prêts à lui résister o u à la fronder, dès qu'ils la voient s'écarter du sentier de ses d e v o i r s , les habitans, instruits que la métropole ne pouvait p a s , à cette é p o q u e , subvenir aux dépenses de la c o l o n i e , et qu'on les laissait toutes à sa charge, firent entendre , de tous les c ô t é s , des plaintes contre les abus introduits avec la nouvelle administration. L e nombre des employés venus avec les trois expéditions était é n o r m e , surtout pour une colonie q u e , tout r é c e m m e n t , les Anglais avaient si bien exploitée, avec un chef d'administration,
trois commissaires, deux rece-
veurs et cinq c o m m i s . Les
habitans
réclamèrent la formation
d'une
( 333 ) chambre d'agriculture, en vertu de la décision du 1 8 1 5 r o i , portant que les colonies seraient rétablies sur le pied où elles étaient en 1 7 8 9 . L'intendant,
frappé de la justice des plaintes
multipliées qu'il recevait, se montra empressé de les apaiser, et obtint le consentement du g o u v e r neur, en attendant l'autorisation du r o i , pour la formation provisoire de cette chambre. Elle fut composée de neuf c o l o n s , au lieu de sept, n o m bre fixé par l'ordonnance du g avril 1 7 6 3 . La c o lonie ne vit pas sans peine entrer dans la formation de cette chambre d'agriculture, tous les membres du fameux conseil privé des Anglais; néanmoins elle se prêta généreusement à fournir les fonds nécessaires pour solder les dépenses, espérant acquérir par-là le droit d'en prendre connaissance, et de signaler les abus. La chambre promettait de remédier au m a l , et de cicatriser les plaies, si elle était admise à l'assiette de l'impôt et au secret des d é penses. Elle se réunit à la Basse-Terre, le 2 2 février, et sa démarche première fut de demander c o m m u nication du budget. Mais le gouverneur, cédant trop facilement à des conseils dont o n lui cachait le b u t , parut craindre l'intervention des colons dans les affaires générales de la c o l o n i e , et qu'une chambre provisoire, ou plutôt cette commission de planteurs, qu'il pouvait dissoudre à son g r é , puisqu'elle n'était pas formée suivant la l o i , n'empiétât sur ses pouvoirs. Repoussant d o n c tous les v œ u x , il autorisa l'ordonnateur à refuser la communication du
( 334 ) 1815. b u d g e t , et s'étaya des réglemens du 24 mars 1 7 6 3 , et 20 décembre 1783 , pour borner les prérogatives de la chambre à de simples propositions, et lui interdire tout droit de représentation. Ce refus, fait sans ménagement et avec hauteur, fortifia les préventions fâcheuses que l'administration de l'ordonnateur avait inspirées aux colons ; la scission fut complète entre le gouverneur et ses deux conseillers d'un c ô t é , et l'intendant réuni à toutes les autorités locales de l'autre ; et l'on vit s'établir la lutte la plus déplorable. L e conseil supérieur (cour r o y a l e ) , se croyant en devoir d'agir d'après ses anciens statuts, prit des arrêtés que le gouverneur annula sur-le-champ. L'ordonnateur conserva les attributions qu'il s'était arrogées ; le major de p l a c e , quoique repoussé par le conseil supérieur, fut autorisé à y prendre séance , et la chambre d'agriculture fut c o n g é d i é e , sans avoir été admise à jouer d'autre rôle que celui de spectatrice de ce scandale. Les deux premiers chefs ne se virent plus que p o u r des affaires de service indispensables; et le gouvernement colonial perdit la considération et la confiance des habitans. D e toutes les taxes créées en F r a n c e , par l'ancien g o u v e r n e m e n t , pour se procurer de l'argent, aucune n'avait paru plus odieuse que celle sur les boissons. La perception en était accompagnée de mesures si vexatoires contre les dernières classes du peuple, sur qui elle pesait plus particulièrement, qu'on peut la regarder c o m m e une des causes qui
( 335 ) amenèrent, le mouvement de 1 7 8 9 ( 1 ) . Cet impôt 1815 était inconnu aux c o l o n i e s ; à aucune époque, l'administration n'avait c o n ç u l'idée de l'y établir. Il était réservé au disciple de l'administrateur des A n glais d'oser plus que son maître, et de faire prendre , le 8 m a r s , par les deux premiers chefs, qui eurent la complaisance de le signer, un arrêté établissant le privilège exclusif de la vente en détail des boissons (2). Un prête-nom obtint ce privilège ; mais le frère de l'ordonnateur, malgré tous ses e m plois , s'avoua le fermier véritable, et on toléra qu'il se rendît à la Pointe-à-Pitre, où il exaspéra tous les habitans par l'indécence de sa conduite et par ses vexations. L'intendant s'y trouvait alors; il en fut le t é m o i n , reçut les plaintes de tous les corps de Ja ville, et se vit obligé de réprimander cet i n d i v i d u , qui n'avait pas craint de s'étayer abusivement de son n o m . L a démoralisation, parmi certains h o m m e s , faisait des progrès rapides ; les colons s'en indignaient; une c o r r e s p o n d a n c e , interceptée par des autorités judiciaires et de police de la Pointe-à-Pître, et remise à l'intendant, révéla plus d'une collusion. Les opérations de l'ordonnateur étaient surtout l'objet de la censure publique ; les bruits les plus désavan-
( 1 ) Victoires et conquêtes, tome 15, page 34. ( 2 ) Cet arrêté pernicieux fut révoqué le 1 0 juin suivant, lorsqu'il eut fait tout le mal possible.
( 336 ) 1815. tageux circulaient sur son c o m p t e ; toute la p o p u lation froissée faisait éclater son mécontentement contre les deux favoris, et les accusait de ses maux ; mais le gouverneur semblait chercher à les en dédommager, en leur témoignant chaque jour plus de confiance. A cette é p o q u e , l'intendant adressait au ministre de la marine des rapports affligeans ; il lui dépeignait les deux artisans du malheur p u b l i c , particulièrement l'ordonnateur,
c o m m e des êtres avi-
des et sans retenue, à qui il était urgent d'ôter la possibilité de perdre la colonie. Les membres de la chambre d'agriculture ; des quartiers tout entiers , et un grand nombre de particuliers, firent parvenir également leurs doléances à la métropole ( I ) . Telle était la situation de la G u a d e l o u p e , lorsque , le 29 avril, o n y reçut le premier avis de l'arrivée de Napoléon en France. Quel effet cette n o u velle ne devait-elle pas produire sur des hommes exaspérés , dont le dévouement et les sacrifices étaient ainsi méconnus?
( 1 ) On se voit forcé de dire que tous les rapports, toutes les lettres faisaient l'éloge du commandant en second; plusieurs m ê m e exprimaient des vœux très-flatteurs pour l u i , et cette circonstance sert à expliquer les persécutions dont par la suite il fut l'objet.
( 337 )
C H A P I T R E II.
Le premier élan de la Guadeloupe-est celui de la fidélité. — Actes particuliers qui aliènent tous les esprits.— La Martinique est livrée aux Anglais.— Pernicieux effet que cette nouvelle produit à la Guadeloupe.
L E premier mouvement de la c o l o n i e , dans cet 1815. état de c r i s e , fut un élan sublime d'amour, d'attachement à ses devoirs, et de fidélité à ses sermens; partout il se trouva conforme aux sentimens e x p r i més dans la proclamation du g o u v e r n e u r , et M . de Linois eut l'occasion de s'en c o n v a i n c r e , le 6 m a i , dans le voyage qu'il fit à la Pointe-à-Pître. Il eût été facile de maintenir dans ces louables dispositions une population que ses intérêts rendent essentiellement amie de l ' o r d r e , et qui ne demandait à ceux qui la gouvernaient que le sacrifice de leurs erreurs ; de faire cesser les abus, et de suivre avec franchise le sentier de la justice. Mais aucune mesure réparatrice, propre à ramener l'opinion que pouvaient égarer les nouvelles de tout ce qui se passait en France, ne signala la sagesse du g o u v e r III.
22
( 338 ) 1815. nement c o l o n i a l ; il continua d'affliger les esprits par la désunion de ses membres. Le défaut d'harm o n i e entre sa conduite et ses principes ; les. désolantes irrésolutions du gouverneur ; sa marche i n certaine et peu rassurante ; une juste appréhension de la domination anglaise; l'avis qu'on reçut d e l à sortie du roi du territoire français, et l'exemple funeste donné par la Martinique, ne tardèrent pas à troubler toutes les têtes. O n va voir que les événemens du 18 juin n'eurent pas d'autre cause. Pendant q u e , dans les actes et dans les discours , il était fait un p o m p e u x étalage de sermens et de dév o û m e n t , et que l'ambassadeur français à Londres recevait l'assurance que la Guadeloupe serait c o n servée au roi ( 1 ) , un agent secret fut e n v o y é , dit-on, mystérieusement en France, p o u r porter à Napoléon un acte de soumission. Cette précaution, dont o n fut instruit à la Pointe-à-Pitre, le 19 mai, donna l'é-
( 1 ) M. le comte de la Châtre écrivit de Londres à M. de L i n o i s , le 2 4 m a r s , pour lui donner connaissance des événemens qui se passaient en France , et lui envoyer les pièces et actes officiels, extraits du
Moniteur, qui annon-
çaient la retraite du roi h Lille. Il lui transmit l'ordre de S. M. de ne laisser pénétrer, à la Guadeloupe, aucunes forces nouvelles, et de n'en remettre l'administration à qui que ce fût., sans l'ordre signé de la main du roi et contre-signe par M. de Blacas. Un brick anglais apporta e r
ces dépêches a la Basse-Terre,-dans la nuit du i a u 2 mai, et en repartit avec la réponse du gouverneur.
'
(339) veil sur tout ce qu'on devait appréhender, dans ce
1815
moment critique, de l'influence du major de place. La manière dont il fut procédé le lendemain à un emprunt de cinq cent mille francs , dont o n lui attribua l'idée, vint encore augmenter les défiances. Cette opération, une des plus délicates de l'administration financière, surtout dans une colonie o ù l'on réclame encore le paiement d'anciens e m prunts , était du ressort particulier de l'intendant, et exigeait une publicité et des formalités telles que chacun pût s'assurer du recouvrement et de l'emploi des fonds. L e gouverneur et le major de p l a c e , en leur privé n o m , chargèrent de cette opération , le 20 mai, un affidé de ce dernier, qui n'avait ni caractère p u blic , ni propriété particulière, ni maison d e ' c o n i m e r c e , et qui n'était que défavorablement c o n n u des négocians. Dans les premiers momens d'enthousiasme, les commerçans de la Pointe-à-Pîtrc, et les habitans de la Grande-Terre, empressés de venir au secours du g o u v e r n e m e n t , s'étaient montrés disposés à faire toutes sortes de sacrifices. Mais, trompés dans ce qu'ils attendaient du g o u v e r n e u r , qu'ils voyaient toujours sous la direction de ses deux favoris , et alarmés d'un m o d e d'emprunt aussi étrange , ils accoururent auprès du commandant en sec o n d pour lui faire part de leurs craintes. L e négociateur de cet emprunt, ne réussissant pas dans sa mission, vint aussi le sommer de réunir les négocians pour les obliger à y souscrire. La lettre qu'il lui re-
(340) 1815. mit, de la part de M . de L i n o i s , ne contenait , sur
cet objet, que ces mots : J'expédie M. B..,.
Pointe-à-Pitre,
à la
pour une opération dont il vous
jera part, et le commandant en second ne crut pas devoir se mêler, à moins d'ordre f o r m e l , d'un acte illégal, auquel ses fonctions étaient étrangères. Cet acte porta un tel c o u p à la confiance p u b l i q u e , que tous ceux qui s'étaient engagés à faire quelque fourniture au gouvernement allèrent, dès le jour même, demander de l'argent o u une garantie, et se refusèrent au service journalier. L e commandant en second reçut du gouverneur l'ordre de venir à la Basse-Terre, se disculper d'être
contrevenu à ses volontés et d'avoir osé entraver une mission ordonnée par son chef. Il comparut devant M . de Linois et, contre toute c o n v e n a n c e , le trouva assisté de l'indispensable major de place. Après s'être expliqué, et avoir fait adopter un m o d e d'emprunt régulier (1), il demanda au gouverneur s'il était vrai qu'il eût e n v o y é M . D.... en mission, auprès du gouvernement impérial? Cette question imprévue parut surprendre, et il y fut répondu trèsnégativement. Cependant les événemens s'étaient pressés en
( 1 ) D'après les observations du commandant en second il fut pris, le m ê m e j o u r , un arrêté, par le gouverneur et l'intendant, pour l'emprunt d'une somme de 4 0 0 , 0 0 0 fr. que les circonstances ne permirent pas de remplir.
( 341 ) France, et. les nouvelles successives qui en arrivaient de toutes parts n'étaient propres qu'à faire fermenter les esprits. Les succès rapides de N a p o l é o n , là retraite du roi en B e l g i q u e , et l'entière soumission du territoire français aux lois de l'empire, étaient connus.
Des bâtimens de commerce partis
du
H a v r e , le i g avril, et de Brest, le 27 , en éclairant la colonie sur l'état de la m é t r o p o l e , avaient donné la certitude qu'à l'époque de leur départ il n'était pas encore question de guerre. Chacun se montrait avide de détails, et cherchait tous les moyens de satisfaire sa curiosité. Nul ne p o u vait rester indifférent à d'aussi grands intérêts ( 1 ) . Ce qui se passait à la Martinique jetait là G u a deloupe dans de vives appréhensions. Dès les premiers jours o n y avait embarqué , en s obligeant de
les conduire en France,
la compagnie d'artillerie,
celle des ouvriers du génie maritime, et deux détachemens du 26° régiment. L e 12 m a i , o n avait mis à l'ordre de ce régiment, et transcrit sur les registres de toutes les c o m p a g n i e s , l'avis que les militaires
( 1 ) Le commandant cn second avait soin de retirer, du b o r d des navires arrivant h la Pointe-à-Pitrc, tous les papiers p u b l i c s , qu'il envoyait au gouverneur; mais on découvrit que les soldats de la garnisen s'étaient cotisés secrètement pour se procurer, à tout prix, les gazelles des passagers ou des gens de l'équipage afin, disaient-ils, de bien connaître la vérité.
1815.
( 342 ) 1815. qui manifesteraient des sentimens repréhensibles, seraient déportés, n o n plus en F r a n c e ,
les côtes désertes de l'Afrique
mais sur
! ! ! Les Anglais fu-
rent appelés dans cette c o l o n i e , et pour que leur arrivée n'éprouvât pas de difficulté, le régiment fut réduit, par de nouvelles déportations, à environ 3oo hommes. La Guadeloupe ne pouvait supporter l'idée d'être soumise à une pareille épreuve. Aussi la corresp o n d a n c e fréquente de M . L i n o i s , avec la Martinique ; le voyage que le major de place y avait fait quelque temps avant; son caractère bien c o n n u ; le dévoûment p r o n o n c é de l'ordonnateur aux Anglais augmentaient les soupçons et les craintes. O n rendait pourtant justice à l'intégrité personnelle du gouverneur ; un m o y e n lui restait pour rappeler la confiance, c'était de se soustraire à la fâcheuse tutelle qu'il s'était imposée. La position particulière où il se trouvait à la G u a d e l o u p e , et les ordres formels du roi de ne recevoir aucunes forces n o u velles , l'autorisaient à résister aux suggestions delà Martinique, c o m m e à repousser les dangereux secours de l'étranger. Cette ferme volonté eût ranimé les courages et pouvait éloigner tout danger; mais subjugué par des conseillers q u i , après avoir exaspéré la c o l o n i e , ne croyaient p o u v o i r plus s'y maintenir qu'en appelant les Anglais, il avait expédié, le 3 m a i , le brick l'Actéon à A n t i g u e s , p o u r solliciter du général L e i t h , commandant en chef des forces britanniques , l'établissement d'une croisière au
( 343 ) vent de la Guadeloupe , afin d'en éloigner
timent français,
tout bâ-
dont l'arrivée pouvait la troubler,
Quelle arme terrible n'était-ce pas fournir à ces dangereux voisins ! L e 13, le général Leith et l'amiral Durham se présentèrent, sur des frégates, à la vue de la BasseT e r r e , et envoyèrent au gouverneur de la colonie des dépêches p o u r lui annoncer que la croisière allait être établie, c o m m e il l'avait demandé, lui offrir des secours et solliciter une entrevue, à titre de visite. Mais c o m m e depuis quelques jours o n disait que les Anglais se disposaient à attaquer l'île, la fermentation que cette crainte occasionait n e permit pas au gouverneur de les recevoir : il eut la prudence de refuser l'entrevue. Seulement il c o n v i n t , avec eux, de signaux p o u r assurer leurs c o m m u n i cations, leur donna tous les renseignemens qu'ils pouvaient désirer, et leur accorda l'imprudente permission d'occuper la rade des Saintes , point capital p o u r la Guadeloupe. L ' a n n o n c e de cette concession fut reçue par la c o l o n i e , avec le sentiment du désespoir. O n vit encore le gouverneur écrire, le 24 m a i , au général L e i t h , par un brick anglais , p o u r lui témoigner le désir d'avoir des communications plus fréquentes avec lui vu l'état de crise o ù était la métropole. Un nouveau brick lui apporta, le 26, des lettres du général Leith, qui lui offrait d'envoyer,
comme auxiliaire, une garnison anglaise dans les forts de la colonie. Des communications aussi répétées ; le voile i m -
1815.
( 344 ) 1815. pénétrable dont on les c o u v r a i t , le blocus sévère que les Anglais formaient autour de la c o l o n i e , les visites et les vexations humiliantes qu'ils se p e r mettaient à b o r d de tous les bâtimens
français,
avaient excité une méfiance et une exaspération extrêmes. L e bruit sourd et sinistre que la colonie allait être livrée aux Anglais , prenait à chaque instant plus de f o r c e , et la crainte de se voir de n o u veau à la discrétion d'un ennemi dont les outrages étaient si r é c e n s , transportait d'indignation les hommes les plus calmes. Dans ces graves c i r c o n s tances la Guadeloupe apprit, le G j u i n , que la veille la Martinique avait été livrée aux Anglais , en vertu d'un arrangement c o n c l u , dès le 20 m a i , entre le gouverneur et l'intendant de cette î l e , et les généraux anglais Leith et D u r h a m , qui parurent se contenter du rôle modeste d'auxiliaires. restes du 26° régiment,
réduit
Les faibles
à 5oo hommes,
avaient été relégués à Saint-Pierre; l , 5 o o anglais débarquèrent au F o r t - R o y a l , fusils et canons de campagne chargés, mèche allumée. Ils prirent p o s session de tous les forts, de toutes les batteries e t , le même jour , l'ordre fut donné aux troupes françaises et aux gardes nationales d'accoler à leur c o e
c a r d e , la cocarde anglaise. Les officiers du 26 qui s'y refusèrent,
furent plongés dans des cachots.
Cette circonstance dit assez, ce qu'étaient des auxiliaires tels que les Anglais ( I ) . ( 1 ) Les Anglais n'offraient-ils pas eux-mêmes la preuve
( 345 ) Les troupes françaises qui avaientété embarquées, 1815 sous la condition d'être conduites en F r a n c e , furent désarmées à bord des bâtimens britanniques, d é portées en Angleterre, et renfermées, jusqu'au retour du r o i , dans ces cachots flottans o ù les Anglais de nos jours traitent leurs prisonniers avec plus de e
barbarie que les Pictes du 5 siècle. E t l'on a p u faire un crime à la Guadeloupe d'avoir refusé de se donner de tels protecteurs, d'avoir repoussé des secours apportés par les mains qui allumèrent le feu de la guerre civile en France et dans nos colonies ; qui fournirent des armes et des munitions aux insurgés de St-Domingue , n o n p o u r les aider à devenir libres, mais pour les aider à e x terminer les Français ; qui employèrent tour-à-tour, les séductions, les trahisons et les révoltes,
pour
soustraire cette précieuse c o l o n i e à la France? (1)
de ce qu'il en coûte à un peuple pour se faire protéger? Quand les Bretons implorèrent le secours de leurs pères les Saxons, pour repousser les Pietés, les Pietés furent chassés ; mais la terre des vainqueurs et des vaincus suifit à peine aux prétentions des Saxons protecteurs. ( 1 ) On sait que les Anglais enflèrent l'orgueil et la vanité de Toussaint-L'ouverture par les paroles les plus flatteuses , les politesses les plus recherchées; qu'ils traitèrent solennellement avec lui pour donner à ce nègre la souveraineté de l'île, en stipulant une Convention ratifiée par le roi George et qui équivalait, pour la Grande-Bretagne, au traité de c o m m e r c e le plus avantageux.
(Pamphilc-La-
( 346) 1815
Qu'attendre des hommes qui avaient pillé et ravagé la Guadeloupe à toutes les époques? qui l'avaient si sévèrement p u n i e , en 1 7 9 4 , des démonstrations de joie qu'elle avait fait éclater, en 1 7 6 3 , lorsque le général la Bourlamarque vint la soustraire à leur domination. Ces démonstrations avaient-elles été moins vives en 1 8 1 4 , et à cette époque n'avaientils pas insulté pendant deux mois aux couleurs et à l'autorité du roi de France ? La nouvelle de l'admission des troupes anglaises à la Martinique fut reçue avec douleur par les gens sages et modérés de la Pointe-à-Pître, et produisit le délire de la rage dans une partie de la population. Les plus exaltés résolurent d'arborer, dans la nuit du 6 au 7 juin , le pavillon tricolore sur les forts de la place ; le commandant en s e c o n d , instruit à temps de ce c o m p l o t , en prévint l'exécution par des m e sures fermes et prudentes. A u c u n document positif ne donnait e n c o r e , à la menace de livrer la colonie aux anglais, de caractère assez sérieux pour ne voir, dans cette action, qu'un dernier m o y e n de salut; la franchise que le commandant en second avait toujours mise dans sa conduite et ses discours rassurèrent les timides et continrent les turbulens.
croix,
tome Ier, pages 2 7 6 à 3 5 7 ) . Journaux anglais du
mois de novembre 1 7 9 8 , particulièrement le Sun
Times.
et le
( 347 )
C H A P I T R E III.
La goëlette l'Agite porte aux colonies l'ordre de se rallier au nouveau gouvernement de la métropole. — Décision prise à la Guadeloupe au sujet de ces dépêches. — La journée du 18 juin devient inévitable.
A l'exception d'un petit nombre d'individus, la population de la G u a d e l o u p e , celle surtout des villes et des bourgs, était éminemment française et conservait contre les anglais une haine nationale ; le parti faible, mais influent, qui ne partageait pas ces sentimens, croyait avoir tout à gagner en se replaçant sous leur joug. A la faveur de ce conflit d'intérêts et d'opinions , le démon de la discorde secouait ses torches incendiaires sur toutes les paroisses , sans qu'on pût découvrir les agens invisibles qui appelaient de tous les côtés le désordre et la révolte. Les propos les plus alarmans , les bruits les plus sinistres étaient répandus et colportés avec une rapidité désespérante. O n vit plusieurs quartiers se réunir et courir aux armes pour prévenir des mas-
1815.
( 348 ) 1815 sacres dont ils se croyaient menacés, o u étouffer des insurrections qui n'existaient pas. Cependant l'esprit d'insubordination gagnait les classes inférieures, l'effervescence croissait avec les craintesr, et l'horizon s'obscurcissait de plus en plus , lorsque la g o é lette de l'état, l'Agile,
attérit au bourg de St-Fran-
c o i s , le 12 juin. Expédiée le g mai de R o c h e f o r t , sous pavillon blanc , par le gouvernement impérial, p o u r rallier la Martinique et la Guadeloupe à la Métropole , quel effet ne dût pas produire son apparition? elle n'eût que le temps de déposer au b o u r g de Saint-François, deux lettres à l'adresse du gouverneur; la croisière anglaise s'empara aussitôt de ce bâtiment et le conduisit aux Saintes. L'amiral D u r h a m ,
qui s'y trouvait,
annonça
par un brick, au gouverneur, que cette goélette était, chargée, p o u r la Martinique et la Guadeloupe, de
dépêches importantes
et d'instructions du duc
Decrès. L e gouverneur lui répondit en l'invitant à se saisir des paquets jusqu'à ce que le comte de Vaugiraud lui eût indiqué l'usage qu'il devait en faire, et à renvoyer la goëlette en France en la faisant escorter jusqu'au delà des débouquemens. L'amiral anglais lit partir la goëlette pour la Martinique, à la remorque d'un b r i c k , et dit au gouverneur de
la Guadeloupe, que n'ayant pas ordre de commettre des hostilités envers aucun pavillon, il n'avait pas cru devoir s'emparer des dépêches et s'était borné à empêcher la goëlette d'aller à la Guadeloupe.
( 349 ) Mais cet amiral, affamé d'an prétexte pour prendre la colonie ( 1 ) , et persuadé que les dépêches dont l'Agile étaitchargée, y produiraient l'effet de la boîte de Pandore , se ravisa bientôt ; il courut après la goëlette, l'atteignit dans le canal de la D o m i n i q u e et lui permit d'aller o ù elle voudrait ( 2 ) . Ce bâtiment vint mouiller à la Basse-Terre, le 15 juin au matin. À l'arrivée du capitaine sur le c o u r s , la vue de la cocarde t r i c o l o r e , les dépêches remises au commandant de la r a d e , les paquets de Moniteurs et de journaux distribués, produisirent un mouvement très-vif parmi la foule qui l'entourait, et le poste de garde nationale, placé à la cale, mit bas sa cocarde. L e capitaine traversa la ville , environné d'un cortège nombreux. L e gouverneur, à qui il rendit, compte de sa m i s s i o n , prit les paquets qui étaient à son adresse et à celle de l'intendant, le renvoya par une cale d é r o b é e , lui ordonnant de partir surle-champ et d'aller porter ses autres dépêches à la Martinique. Prévenu par l'intendant et le procureur du roi du trouble qui régnait en ville, le gouverneur se
( 1 ) I I avait dit, aux Saintes, que puisque les Anglais n'avaient pu o c c u p e r la Guadeloupe au m ê m e titre que la Martinique, ils l'auraient à quelque prix que ce lut. ( 2 ) Le comte de Vaugiraud a dénoncé hautement cet acte de déloyauté.
1815,
( 35o ) 1815.
rendit avec eux sur la p l a c e , et après avoir assoupi la fermentation , il s'entendit avec l'intendant p o u r réunir à midi un conseil à l'effet de procéder à l'ouverture des dépêches. Dans ce c o n s e i l , l'intendant, qu'un pur dévouement aux intérêts du roi avait toujours fait agir, quoique sa conduite ne fût pas favorablement i n terprétée ( 1 ) , proposa d e n e pas ouvrir les paquets, de les mettre sous scellé et de les envoyer au roi ( 2 ) ; cet avis fut adopté, les paquets réunis et scellés du sceau du gouverneur et de l'intendant furent c o n servés pour être adressés à M . de la Châtre,
à
Londres. Il eût été sans doute préférable de ne pas les rec e v o i r , car cette décision du conseil établissant une scission ouverte avec la F r a n c e , ne servit qu'à a c -
créditer le bruit, que la Guadeloupe allait être livrée aux Anglais : des lettres particulières venues de la Martinique, déjà en leur possession, semblaient l'assurer: Q u e l m o y e n restait-il d'étouffer ces bruits, de commander aux passions, lorsque toute c o n -
(1)
Le mémoire du major
de place, qui a paru au procès,
fait dire au gouverneur, page 6, dans une dépêche adressée le 3 juin à M. de la Châtre, que la conduite de l'intend a p t , son i m p r é v o y a n c e , son incapacité et ses entraves continuelles concouraient à rendre sa position, déjà trèsp é n i b l e , encore plus difficile. (2)
Mémoire de
l'intendant.
(351 ) fiance était aliénée ? la fermentation fut bientôt gé- 1815. nérale , surtout parmi les gens de couleur , ennemis des A n g l a i s , franchement attachés à la France ; et qui venaient de manifester depuis peu c o m b i e n il était imprudent de les irriter ( 1 ) . L'agitation était e n c o r e plus grande à la Pointeà-Pître, o ù une population nombreuse se rappelait avec effroi tout ce qu'elle avait souffert des Anglais en 1794, en 1 8 1 0 , et les proscriptions que leurs administrateurs y avaient tout récemment exercées. e
La présence d'un capitaine du 26 r é g i m e n t , qui vint s'y réfugier, en se donnant c o m m e une des v i c -
( 1 ) Un enfant de couleur, âgé de 15 ans et libre de naissance, fut porté à la Pointe-à-Pître, déchiré par les coups de fouet qu'un habitant de la Grande-Terre lui avait fait appliquer. Sur les plaintes du commissaire de quartier, le c o m mandant en second manda cet habitant qui commit l'imprudence de paraître en ville, avant de se présenter chez lui. On venait d'apprendre c e qui se passait en F r a n c e ; la population de couleur se porta en foule contre l'habitant, l'émeute fut rapide, et il fallut toute la confiance qu'inspirait le commandant en second pour le sauver. Il fut envoyé de nuit à la Basse-Terre pour y être jugé. Mais cet acte n'éteignit pas la fermentation; des agens qu'on ne parvint pas à découvrir, parcoururent la Grande-Terre pour donner l'éveil aux gens de couleur, et l'effervescence, accrue par les événemens politiques, fut portée au c o m b l e , lorsqu'on apprit la décision prise relativement aux d é p ê ches arrivées de France.
( 352 ) 1815
times expulsées de la Martinique, p o u r son attachement à la F r a n c e , servit encore à exaspérer les esprits ( 1 ) . T o u t - à - c o u p un bruit sourd se répandit, le 17 juin, que les Anglais allaient se présenter à la BasseT e r r e . Des p r o p o s imprudens de la part de q u e l ques-uns de leurs partisans, la menace plus imprudente encore d'une liste de proscription o ù seraient inscrits les n o m s de 3 à 400 personnes , semblaient confirmer ce b r u i t , et tous les doutes cessèrent lorsque
deux lettres confidentielles
maladroitement
écrites par le frère de l'ordonnateur, vinrent à la
(1)
L e capitaine Alexandre M o r e a u , dit de Jonnès ,
quitta le 6 juin la Martinique, on ne sait trop p o u r q u o i . N'ayant pu réussir à se faire employer à la Basse-Terre, ni à la Pointe-à-Pître où sa conduite, en 1809, était trop bien c o n n u e , il partit pour F r a n c e , et quoique absolument étranger au procès criminel de la Guadeloupe, il se porta avec fureur c o m m e accusateur du commandant en second. Parvenu, par ses intrigues, à se faire placer dans les bureaux de la direction des c o l o n i e s , il n'épargna ni discours, ni démarches; prétexta de3 lettres et forgea une espèce de rapport, rempli d e faussetés, qu'il présenta au ministre le 6 septembre. Au conseil de guerre il n'eut pas le courage de les soutenir devant le c o m m a n dant en s e c o n d , et s'en désista, disant
qu'il n'avait
dressé c e mémoire que sur des ouï-dire; mais son rapport avait alors produit tout le mal qu'il pouvait faire et que son auteur s'en était promis.
( 353 ) connaissance du public. Ces lettres annonçaient 1815. que sous deux jours , mille Anglais débarqueraient à la Basse-Terre p o u r mettre à la raison toute cette
canaille de Bonapartistes, n o m emprunté à l'administrateur des anglais pour désigner tous ceux que révoltait les actes de l'administration, c'est-à-dire, la presque totalité des habitans de la Guadeloupe. Dès-lors o n ne garda plus de mesure et l'on e n tendit crier de toutes parts qu'il fallait s'emparer des dépèches, se rallier à la m é t r o p o l e , embarquer le g o u v e r n e u r , ses deux favoris, et tous ceux de leurs partisans qui seraient d'avis de livrer la colonie aux Anglais. Les hommes qui ont traversé la révolution et parcouru les pages de cette histoire , sauront a p précier tout ce que ces cris avaient d'alarmant, au milieu d'une population que le passé encourageait dans ses désirs d'indépendance, que l'esprit n o v a teur agitait, que fatiguait une mauvaise administration , qu'aigrissait la menace de l'odieuse domination des Anglais et les bravades de leurs affidés(1).
( 1 ) Le mouvement fut si peu dirigé contre les royalistes, c o m m e on a cherché à le persuader, qu'au milieu de tous ces c r i s , il est essentiel de faire remarquer que pas une m e n a c e , pas une personnalité ne furent articulées contre l'intendant, M. de Guilhermy. Il était cependant é m i g r é , n'était rentré qu'avec le r o i , ses sentimens pour les III.
23
( 354 ) 1815. L e mouvement pouvait éclater avec la rapidité et les eflèts de la foudre. O n attendait avec anxiété le retour du c o m m a n dant de place, e n v o y é la veille au gouverneur p o u r l'instruire de l'état alarmant de la Pointe-à-Pitre. T o u s les rapports étaient décourageans ; les a u t o rités civiles et militaires se pressaient autour d u commandant en s e c o n d , et v o y a i e n t en l u i , dans le naufrage dont o n était menacé, leur dernière ancre de salut. L e commandant de place revint enfin vers cinq heures du s o i r ; les choses qu'il avait apprises et dont il rendit c o m p t e , portèrent la consternation dans toutes les âmes. L e s Anglais étaient attendus à la Basse-Terre; l'embarras que sa présence y avait p r o d u i t , la surveillance dont il avait été e n t o u r é , l'injonction de repartir sur-le-champ, qu'on l u i avait d o n n é e , l'en avaient c o n v a i n c u . Mais les officiers des troupes et de la garde n a t i o n a l e , et les h a bitans auxquels il était parvenu parler, l u i avaient tous déclaré que les troupes et la ville entière étaient prêts à se soulever à l'apparition des A n g l a i s . L a réponse du g o u v e r n e u r , au commandant en second , se bornait à lui prescrire d'abandonner la P o i n t e à-Pître, s'il n ' y avait plus d'influence, et de se r é u -
Bourbons n'étaient pas douteux, et il en faisait hautement profession; mais on rendait justice à sa droiture et h, ses intentions vraiment françaises.
( 355 ) nir à l u i , avec les quatre compagnies du 6 2
e
régi-
ment, qui se trouvaient sous ses ordres. Le commandant de la garnison de la Pointe-à-Pitre, les autorités et les habitans de la ville qui avaient le plus d'influence, s'accordaient pour affirmer que le voeu de se rallier à la métropole était général, que la fermentation était à son c o m b l e , la colonie menacée de toutes les horreurs de la guerre civile; et que, dans la nécessité d'opter entre deux partis également périlleux , il fallait se décider pour celui qui offrait le moins de chances redoutables, ou dont les catastrophes , étant plus éloignées , permettraient d'aviser aux m o y e n s de les prévenir (1). L e roi n'était plus en France depuis le 23 mars; les dispositions prescrites par S. M . , à l'égard de sa maison militaire et des personnes qui l'avaient accompagnée jusqu'aux frontières, semblaient, sinon dégager les Français de leur serment, du moins leur permettre
de céder aux circonstances. L'ordre donné par le gouverneur au c o m m a n -
( 1 ) En prenant les couleurs qui flottaient sur la France entière, on ôtait aux Anglais tout prétexte d'intervention ; car on se rappelle que l'amiral anglais avait déclaré n'avoir aucun ordre d'attaquer le pavillon tricolore; et on était à même de recevoir les secours d ' h o m m e s , d'armes et de munitions que , depuis l'arrivée de la goélette l'Agile, on disait avoir été expédiés de B r e s t , sur quatre frégates au nombre desquelles on citait la Méduse.
1815
( 356 ) 1815. dant en s e c o n d , était devenu inexécutable; différer à se rendre maître du mouvement, c'était manquer l'occasion de le diriger et de prévenir le b o u l e v e r sement total de la c o l o n i e ; en prenant l'iniative, le commandant en second exposait sa tète , en ne la prenant pas , il exposait celle de tous les habitans , pouvait-il balancer ? C'est aux âmes généreuses que cette question s'adresse. L e temps pressait, le commandant en second déclara aux autorités qui l'entouraient,
et toute la
Pointe-à-Pîtfe, fut instruite, qu'en se rendant à.la Basse-Terre il se bornerait à réclamer, au n o m de la colonie, les dépêches mises sous le scellé, afin de la rallier à la métropole ; à rendre le gouverneur à lui-même en le délivrant de la dépendance du major de place et de l'ordonnateur; et qu'il ne souffrirait point qu'il fut porté atteinte à son autorité , ni qu'aucun autre individu fut renvoyé. Des mesures furent prises pour que le changement s'opérât le lendemain matin à la Pointe-à-Pître, et ces
dispositions
prévinrent
l'explosion dange-
reuse qui devait éclater (1). Après avoir pourvu au maintient du b o n ordre, au respect des personnes et des propriétés, le c o m -
(1)
Ce mouvement se fit à la Pointe-à-Pitre
avec le
concours de toutes les autorités religieuses, civiles et militaires, sans que la tranquillité publique en éprouvât le moindre trouble.
( 357 ) mandant en second partit à dix heures du soir, accompagné d'un seul officier. A r r i v é , le
18 juin à six heures du matin, au
camp de Beau-Soleil, qu'occupait le 62«, dont le colonel logeait et était resté en ville, il lui fit prendre les armes et cette troupe arbora les couleurs q u i , à cette é p o q u e , sauvèrent effectivement la colonie des Anglais. Deux compagnies de grenadiers furent envoyées au gouvernement p o u r en imposer par leur p r é sence , et neutraliser toute tentative de réaction, si l'étranger fût venu se présenter ( l ) . U n capitaine, placé à la tête de ce détachement, eut l'ordre, en attendant que le commandant en second pût se rendre auprès du gouverneur, de réclamer de lui les d é pêches mises sous le scellé, et d'avoir pour lui le respect et les égards dus au premier chef de la c o l o n i e ; cet ordre fut d o n n é , en présence de tout le régiment. Deux autres détachemens eurent la mission d'aller
chez l'ordonnateur
et le major de place ?
pour les garder à vue ; c'était ceux dont o n redoutait le plus l'influence, toute favorable aux A n glais. Dans ce même temps le commandant en s e c o n d , seul, descendit en ville et fit réunir, sur le c o u r s , la
(1 ) Le palais du gouvernement, situé sur la place d'armes dite le champ d'Arbaud, domine toute la ville et la rade.
i8i5.
( 358 ) 1815.
garde nationale qui se p r o n o n ç a avec énergie p o u r la métropole et contre les Anglais. 11 était, près de neuf heures quand on vint annoncer que le gouverneur ne voulait pas remettre les paquets, qu'une discussion très-vive s'était élevée entre lui et le capitaine, et qu'à l'apparition du colon e l d u ô ^ » , les troupes avaient refusé de lui obéir. L e commandant en second se rendit sur le champ auprès du gouverneur, protesta que le mouvement n'avait eu d'autre but que de préserver la colonie et de le sauver l u i - m ê m e , et p r o u v a , en renvoyant les deux compagnies de grenadiers à leur c o r p s , qu'aucun but d'ambition personnelle, aucune p e n sée d'attenter à son p o u v o i r , n'avait dirigé la d é marche qu'il venait de faire. La franchise de ce p r o cédé ramena une espèce d'harmonie et de confiance entre eux. L'ouverture des dépêches, l'éloignement de l'ordonnateur et du major de p l a c e , étaient le vœu de la colonie ; i e commandant en second le fit connaître au gouverneur qui déclara ne vouloir faire l'ouverture des paquets, qu'en présence des officiers supérieurs. O n pouvait les faire appeler de s u i t e , le gouverneur avait probablement ses raisons p o u r différer leur convocation jusqu'à une heure après m i d i ; sa volonté fut respectée. Il témoigna le désir de conférer avec le major de p l a c e ; la garde qui était à la porte de cet officier, fut retirée aussitôt, il se rendit au gouvernement, et l'on eut bientôt
V
(359) lieu de s'apercevoir que son influence n'était pas 1815. diminuée. A midi les nouvelles couleurs, que l'énergique impatience du public réclamait c o m m e une garantie pleine et entière
contre la domination anglaise,
furent arborées au fort Richepancc. A une heure, les officier^ supérieurs étaient réunis pour l'ouverture des paquets, dont le scellé se trouva rompu ; aucune observation ne fut faite à ce sujet. Les dépêches à l'adresse de l'intendant q u i , dès le matin, s'était retiré à la c a m p a g n e , furent remises intactes à son secrétaire-général ; le paquet du gouverneur était ouvert et ne contenait, avec des
Bulletins des Lois et des Moniteurs,
qu'une lettre
c o m m u n e ait gouverneur et à l'intendant (1). E n se retirant le commandant en second demanda les ordres du gouverneur, qui déclara ne v o u -
( 1 ) U n article , de c e t t e d é p ê c h e , q u e les t e r m e s qui y sont e m p l o y é s ne nous permettent pas de rapporter en ent i e r , d i s a i t : » Q u a n t a u p a v i l l o n t r i c o l o r e , il c o n v i e n t d e » ne p o i n t a n t i c i p e r j u s q u ' à n o u v e l o r d r e , s u r f e m o m e n t o ù » les étrangers auront c o m m u n i q u é dans vos parages leur s e n t i m e n t s u r sa r e s t a u r a t i o n , e t j u s q u e l à , v o u s p o u r r e z » c o n t i n u e r à l a i s s e r flotter l e p a v i l l o n b l a n c s u r l e s b â t i »mens
français q u a n d ils p r e n d r o n t la m e r . » T o u t le
inonde
s e n t q u e p o u r f a i r e sa t r a v e r s é e , u n b â t i m e n t
a v a i t b e s o i n d ' u n p a v i l l o n b l a n c ; c o m b i e n fut f a u s s e l ' i n t e r prétation qu'on a voulu donner à cet article!
( 36o ) 1815. loir en donner aucun; il répondit aux instances réitérées qui lui furent faites, que le lendemain matin il ferait connaître sa volonté : cette singulière hésitation s'expliquera plus tard. Des deputations nombreuses de la ville se rendirent chez le commandant en s e c o n d , pour le félici-
ter d'avoir sauvé la colonie, et le presser de pren-
dre en main les rênesdu-gouvernement. Il résista à leurs vives sollicitations, renouvela, en présence de beaucoup d'officiers, la déclaration qu'il avait faite à son départ de la Pointe-à-Pître, et obtint de ces députations qu'elles iraient immédiatement chez le gouverneur, pour l'engager à reprendre ses fonctions (1). Elles y furent et lui demandèrent, c o m m e un acte indispensable à la tranquillité, le renvoi de l'ordonnateur et du major de place. L e g o u v e r neur, avouant que le premier n'avait pas su se faire aimer, l'abandonna sans p e i n e , mais il témoigna le désir de conserver le major de p l a c e , avec lequel
(1) On a dit, dans le procès, que le commandant en second n'avait opéré le mouvement que par ambition, et que le gouverneur n'avait repris ses fonctions qu'à la sollicitation des habitans de la Basse-Terre et pour sauver la colonie de l'anarchie. L'auteur en appelle ici à la c o lonie et à la conscience du gouverneur : dans ce moment là n'eût-il pas suffi d'un geste de la part du commandant en second pour s'investir du pouvoir ? et n'est-ce pas au c o n traire d'après ses instances que les diverses députations allèrent engager le gouverneur à le reprendre?
( 361 ) il était lié depuis long-temps. Les remontrances de- 1815. venant plus v i v e s , il congédia les deputations , en promettant encore de donner sa décision le lendemain matin. Des mouvemens séditieux se manifestèrent
le
soir aux environs de la Basse-Terre, o ù l'on avait réuni et armé des nègres. O n dut croire que ces mouvemens avaient été sourdement excités par quelques partisans de l'étranger, pour occuper les troupes et faciliter ainsi le débarquement des A n glais, q u ' o n attendait d'un instant à l'autre. L a ville était en alarme, elle appréhendait que la présence de l'ordonnateur et du major de place n ' o c c a s i o nâtdes malheurs. L e gouverneur gardait le silence; les circonstances devenaient de moment en moment plus difficiles, e l l e maintien de l'ordre étant incompatible avec l'inaction de l'autorité, le commandant en sec o n d se vit obligé de l'exercer immédiatement et à p r o p o s dans cette conjoncture critique. Il écrivit au gouverneur pour l'en prévenir et disposa les troupes sur les points menacés; le major de place fut de nouveau gardé à v u e ; des mesures furent prises pour déjouer toute tentative contre l'ordre p u b l i c ; le calme fut promptement rétabli, et l'on apprit que l'ordonnateur
avait disparu avec son frère : ils
avaient été joindre les Anglais. L e 19 j u i n , dès 6 heures du matin, et lorsque, grâce aux événemens de la veille, toute apparence de danger , au dedans c o m m e au dehors , avait dis-
( 362 ) 1815
p a r u , le gouverneur déclara
au commandant
en
second et à l'inspecteur c o l o n i a l , qu'il reprenait ses fonctions. Il publia dans la matinée, une p r o clamation qui annonçait, en termes p o m p e u x , à la c o l o n i e , le devoir de se rallier au
gouvernement,
p o u r le rétablissement de la dynastie impériale (1). Il lit c o n v o q u e r toutes les autorités civiles et les officiers de la garde-nationale, leur déclara q u e , cédant
à leurs sollicitations,
il avait repris le timon des
affaires et s'était déterminé à faire partir sous quelques jours le major de place. L'ordre de réunir les officiers du 62e fut envoyé au major du r é g i m e n t , mais le colonel V a t a b l e v o u -
( 1 ) Le commandant en second voulait si peu attenter à l'autorité du gouverneur, et sa détermination fut si inopinément commandée parles circonstances, qu'il n'avait pas même songé à préparer une proclamation , indispensable en pareil cas. Craignant, le 1 9 , que le gouverneur ne persistât à se retirer, il jeta à la hâte quelques phrases sur le papier, au moment d'aller prendre ses ordres, à six heures du matin; et tout joyeux de la détermination où il le trouva , il lui fit remarquer en quels termes flatteurs il aurait exprimé l'obligation où l'aurait mis son refus, et le respectueux silence qu'il aurait observé sur les Bourbons. Le gouverneur voulut avoir c e brouillon pour l'aider, dit-il, à rédiger sa proclamation, et c e papier, tout raturé et sans signature, fut employé plus tard contre celui à la confiance duquel il avait été surpris ,et devint un des instrumens de mort dont on se servit contre lui.
( 363 ) lut se mettre à leur tête ; dans sa marche il fit reten- 1815 tir la place du champ d'Arbaud de ses acclamations, et il vint féliciter le gouverneur d'avoir repris ses fonctions sous les nouvelles couleurs. 11 était onze heures du matin, le gouverneur e n touré de toutes les autorités civiles et militaires partageait l'allégresse c o m m u n e , lorsque le vaisseau anglais le Vénérable,
monté par le contre-amiral
D u r h a m , entra dans la rade et vint raser la terre, ayant laissé à distance deux autres bâtimens. O n reconnut qu'ils avaient à b o r d mille hommes de troupes réunies à la hâte. Mais la journée de la veille avait sauvé la c o l o n i e , et cette apparition tardive ne fit que servir de prétexte à une foule de conjectures sur l'hésitation qu'on avait manifestée. Les Anglais étonnés du pavillon qu'ils voyaient flotter, envoyèrent à terre deux officiers pour dire au gouverneur : que l'amiral Durham jugeant i n u tile, d'après les nouvelles couleurs, de lui remettre les dépêches dont il était porteur de la part de M . de Vaugiraud les avait chargés de lui offrir particulièrement ses secours.Le gouverneur répondit qn'il remerciait l'amiral de ses offres, et leur m o n -
trant sa cocarde leur dit : Nous n'avons tous au-
jourd'hui qu'une opinion; vous voyez cette cocarde , nous la défendrons jusqu'à la mort. Ces officiers se retirèrent en déclarant qu'ils n'avaient point d ' o r dre d'attaquer le pavillon tricolore
(I).
(I) On avait présumé que le commandant en second ne
( 364 ) 1815,
A u même instant, le gouverneur tout radieux manifesta le regret d'avoir hésité à reprendre le c o m mandement, déclara que ce jour était un des plus beaux de sa vie, et fit arborer, sur la maison du gouvernement et à la vue du vaisseau anglais, un pavillon tricolore, qu'il fit saluer de 21 coups de canon. L e même j o u r , 19, il fit chanter un Te Deum s o lennel dans la principale église de la Basse-Terre, et l'ordonna pour le dimanche suivant dans toutes les paroisses de la colonie. 11 adressa sa proclamation aux autorités de tous les quartiers, avec une circulaire o ù l'on remarquait cette phrase : les o r dres du gouvernement nous ont fait un devoir de réarborer les couleurs nationales , et ont nécessité
la journée du 18 juin qui s'est opérée sans réaction ( 1 ) . Telle fut la manière dont la Guadeloupe prit part à la révolution du 20 mars.
consentirait pas à se ranger sous la bannière
anglaise.
Pour l'y déterminer, on lui expédia, l e 2 o juin,un brevet de maréchal de c a m p , par un de ses anciens amis, colonel des milices de la Martinique. Ce colonel en voyant flotter de loin les nouvelles couleurs, vira de b o r d sans c o m m u niquer avec la Guadeloupe. C'est un fait que tout le m o n d e connaît à la Martinique.
( 1 ) Gazette officielle de la Martinique, du 25 juin 1815.
( 365 )
CHAPITRE IV.
L'intendant quitte la G u a d e l o u p e . — Déficit dans les finances, au 1 8 j u i n . — Trois envoyés sont expédiés pour France à diverses époques.— Les Anglais s'emparent des Saintes, de Marie-Galante, et font la guerre aux propriétés.— Effet de leur proclamation du 3 août. — Espérances de la colonie.
L ' I N T E N D A N T , fidèle à ses p r i n c i p e s , avait quitté 1815 la Basse-Terre, dans la matinée du 1 8 . D e la Capesterre, o ù il s'était retiré, il rejeta l'offre q u ' o n lui renouvela de continuer ses f o n c t i o n s , et se rendit aux Saintes. Mais en l'absence momentanée de la croisière anglaise, un détachement y fut e n v o y é pour' s'y établir, et l'intendant, à qui on donna l'option de rentrer et de vivre tranquille à la BasseTerre , o u d'aller dans une île neutre, préféra partir pour la Martinique. Alors la G u a d e l o u p e , se trouvant sans chef d'administration, voyait tous ses revenus, toutes ses ressources non-seulement épuisés, et la c o m p t a bilité dans une grande c o n f u s i o n , mais an moment du départ de l'ordonnateur,
il existait un déficit
( 366 ) 1815. de 5 o o , o o o fr., qui présageait sa r u i n e , si la journée du 18 juin ne l'eût pas doublement sauvée. Le gouverneur, éclairé par la funeste expérience du passé, publia, le 20 j u i n , un ordre qui réunit sous son autorité immédiate toutes les attributions et tous les pouvoirs administratifs.
11 forma près
de lui un conseil p r i v é , c o m p o s é de tous les chefs de service, et chercha avec eux les m o y e n s de remédier au désordre, de simplifier l'administration, d'opérer des réformes nombreuses et beaucoup d'économies. Il prescrivit au commandant en second de rester à la Basse-Terre
et, p o u r convaincre la colonie
de leur b o n a c c o r d , il exigea qu'il logeât chez lui, le fit remplacer à la Pointe-à-Pître, et affecta de le combler de marques particulières d'attachement , que cet officier dut croire sincères. Peu de jours après, le commandant en second reçut une adresse, revêtue d'un grand nombre de signatures de la Pointe-à-Pitre et de la G r a n d e T e r r e , o ù on le remerciait de ce qu'il avait fait, le 18 j u i n , pour la c o l o n i e , dont o n l'appelait le
sauveur. O n était alors convaincu que la révolution du 20 mars était consolidée en France ; tous les bâtimens qui en arrivaient donnaient à cette o p i n i o n un caractère de certitude, et o n se flattait de l'espoir qu'un prompt secours de la métropole mettrait la Guadeloupe à l'abri des menaces des Anglais, dont o n ne cessait de l'inquiéter.
( 367 ) Le 22 juin le gouverneur ; avouant la mission 1815 donnée à M . D . . . d'aller en France auprès du chef de l'état, témoigna au commandant en second le regret de lui en avoir fait mystère. L e choix de cet envoyé serait, dit-il, d'autant plus avantageux à la c o l o n i e , dans la circonstance actuelle, que d'anciennes relations avec un grand personnage de la cour assuraient tout succès à sa mission. Pour en cacher le but-, o n l'avait ostensiblement chargé d'aller simuler un achat de bestiaux à P o r t o - R i c o , dont le major de place connaissait le gouverneur, et ce gouverneur devait lui procurer la facilité de se rendre secrètement à Paris. Q u e devinrent les flatteuses espérances de M . de L i n o i s , lorsqu'on vit M . D . . . rentrer à la Basse-Terre, le 3 o j u i n ? Après avoir vainement attendu pendant un mois et demi à Porto-B.ico, sans qu'il s'offrît un seul bâtiment pour l ' E u r o p e , il s'était empressé de revenir dès qu'il avait appris le mouvement d u 18 j u i n , comptant p o u v o i r partir ouvertement de la Guadeloupe , p o u r aller accomplir son ambassade. Mais il ne fut plus agréé; o n jugea plus opportun d'investir de cette mission celui qu'elle intéressait davantage , le major de place, q u ' o n n'avait pas encore songé à renvoyer, et dont on pressa le départ avec la plus grande activité, parce qu'il importait de réparer au plutôt le retard de la première mission. M . Schmaltz fut d o n c publiquement revêtu du caractère d'envoyé, p o u r aller annoncer en France l'adhésion de la colonie aux actes du gouvernement
( 368 ) 1815. impérial. Il fut chargé de dépêches, de protestations de zèle et d'amour par les mêmes hommes qui cherchaient alors à faire tourner à leur avantage particulier l'événement du 18 j u i n , et q u i , plus tard, l'imputèrent à crime au commandant en sec o n d . L e colonel du 62e lui délivra un p o m p e u x certificat d'attachement à Napoléon et à sa dynastie, signé par divers de ses officiers , et légalisé par l'autorité compétente. Pour porter en France cet officier, o n fréta, aux frais de la colonie , et au prix de 6,000 gourdes ( 3 2 , 4 o o f r . ) , une goélette française, fine v o i l i è r e , du n o m de Marie-Louise. Afin de pallier cette dépense , d'assurer un b o n accueil à l'envoyé, et p o u r donner à sa mission une apparence d'utilité p u blique , o n acheta, d'un négociant de la BasseT e r r e , un chargement de 35,522 kilogrammes de bois de gayac, qui ne devait être payé qu'eu France, et qu'on adressa au ministre Decrés pour le service des ports , qui en manquaient. T o u s ces détails furent consignés sur les registres de l'administration. Ainsi pourvu de dépêches, de certificats, de recommandations et de bois de g a y a c , l' ambassadeur Schmaltz mit à la v o i l e , le 4 juillet, de la BasseT e r r e , après avoir soigneusement caché et scellé tous les paquets dont il était porteur pour les m i nistres de N a p o l é o n , afin de les soustraire aux A n glais qui auraient pu l'arrêter ( 1 ) .
( 1 ) Schmaltz arriva en F r a n c e , à la fin de juillet, mais
(
369 )
A peine était-il parti, qu'on fut inquiet sur son 1815,
ayant eu connaissance de la seconde restauration, tous ses paquets furent jetés à la m e r , le n o m substitué à celui de
Marie-Louise,
d'Intrépide
fut
que portait sa goélette;
et il s'annonça c o m m e un banni de la G u a d e l o u p e , par le commandant en second révolté, à cause de son attachement à la cause royale. Partout il fut reçu avec intérêt; au ministère de la marine on s'empressa de le placer dans la direction dos colonies, malgré les rapports qu'on avait envoyés contre lui. C'est là q u e , nanti d'un
duplicata de
la
correspondance du gouverneur, à laquelle il avait seul travaillé, et des documens qu'il eut la faculté d'explorer dans tous les bureaux, il passa près d'un mois à fabriquer,
au nom de M. de Linois,
un mémoire accusateur; chan-
geant ainsi, de sa propre autorité, suivant les circonstances et son intérêt personnel, une mission solennelle d'adhésion à un gouvernement qui avait cessé d'exister, en une mission d'accusation contre un h o m m e absent qui ne pouvait se défendre. Ce qu'il y a déplus étonnant, c'est que son mémoire fut accueilli, le 2 4 août, par le ministre Dubouchage, qui le transmit au conseil de guerre, comme
le témoignage le plus
authentique
contre le
commandant en s e c o n d ; et que c e même M. Schmaltz, parti de la Guadeloupe, non plus c o m m e proscrit, mais comme
envoyé reconnu et avoué,
parti, disons-nous, le
4 juillet, et ignorant par conséquent la bataille de W a terloo , osa dire au conseil de guerre, dans sa déposition,
que, renvoyé comme royaliste de la Guadeloupe il ne l'avait
quittée que pour aller offrir
roi, en Belgique
III,
insurgée,
ses services
au
! Cette assertion devait cependant paraître 24
( 370 ) 1815.
c o m p t e ; on craignit que les Anglais, dont la surveillance était très-active, n'eussent arrêté son bâtiment,
et que cette mission, à laquelle o n atta-
chait la plus haute i m p o r t a n c e , n'éprouvât le sort dé la première. O n voulait à tout prix convaincre le gouvernement impérial des sentimens d o n t o n était animé; celui qui en serait chargé ne pouvait être revêtu de trop de caractère ; le gouverneur pensa que le capitaine L i n o i s , son fils et son aidede-camp , s'en acquitterait avec tout le succès désiré , et que le pavillon neutre des Américains pourrait seul assurer son arrivée en France. L e départ de cet officier fut conséquemment arrêté, aux frais de l'administration coloniale , sur un bâtiment des Etats-Unis. P o u r donner plus de solennité à sa m i s s i o n , o n demanda à toutes les autorités civiles et militaires des deux villes, des adresses de
félicitation au chef
du gouvernement français.
étrange au ministre, puisque les bois de Gayac,adressés au duc Decrès,
que M. Schmaltz ne portait sans doute
pas à Gand , et qui avaient été déposés, le 2 9 a o û t , dans lès magasins de la marine à Bordeaux, étaient alors l'objet des refus de son excellence. M. le vicomte Dubouchage ne voulait pas les admettre en recette, non pas c o m m e étant expédiés par une administration révoltée, mais parce qu'ils avaient été reconnus de très-mauvaise qualité. Il ne se détermina à les recevoir que le 2 2 décembre
1817.
(371) L e c o l o n e l V a t a b l e se d i s t i n g u a dans c e t t e c i r c o n s t a n c e ; il fit s i g n e r à s o n c o r p s d'officiers, m ê m e à c e u x de g a r d e , u n e adresse brillante à N a p o l é o n , à l a q u e l l e il j o i g n i t u n e
demande de croix d'hon-
n e u r p o u r p l u s i e u r s d e c e s officiers ( 1 ) .
(1) Ce dévouement n'était pas nouveau , il l'avait signalé pour tous les gouvernemens qui se sont succédés. Son enthousiasme en 1 7 9 5 , pour l'ordre de choses existant a l o r s , le fit nommer sous-lieutenant d'une c o m p a gnie du bataillon des Antilles , dit des sans-culottes , par Victor Hugues ; et le premier usage qu'il fit de sa faveur, fut de faire déporter son capitaine, aujourd'hui le maréchal de camp
R o c h e , en
retraite
à Paris, et qui a
épousé la nièce de l'archevêque de Tarente. En 1804 , il fit p l u s ; on trouve dans le Moniteur du 6 brumaire an )5 ( 2 8 o c t o b r e 1 8 o 4 ) , une adressé virulente contre les B o u r b o n s , signée V a t a b l e , chef de bataillon, c o m m a n dant de p l a c e ; elle est aussi insérée avec plus de détails dans la Gazette officielle de la Guadeloupe du 12 messidor an 12 ( 1 8 juillet 1 8 0 4 ) . D'après cela on peut juger de ses démonstrations en 1815 ; on a vu sa conduite le 19 juin ; dès le 22 il donna ordre, sans avoir recula moindre insinuation"! cet égard, de faire disparaître de tous les effets de son régiment les insignes du gouvernement royal; on connaît le fameux certificat qu'il donna à Schmaltz; l'adresse dont il chargea le capitaine Linois, est le dernier trait qui le caractèrise. C'est cependant ce colonel qu'on a représenté, lors du conseil de g u e r r e , c o m m e un preux chevalier, inébranlable dans ses sentimens de fidélité aux Bourbons; que lé commandant en second allait faire
1815
( 1815.
372
)
Le fils du gouverneur mit à la voile le 2 4 juillet, porteur
de toutes ces adresses et d'un
duplicata
des dépêches dont Schmaltz avait été chargé C e p e n d a n t , les Anglais
(1).
avaient débarqué
3oo
hommes aux Saintes , dans la nuit du 5 au 6 juillet, et,
tout en assurant qu'ils n'avaient p o i n t d'ordre
de commettre des p o s s e s s i o n , en
hostilités, ils en avaient pris
retenant prisonniers
le
détache-
ment et le capitaine d'artillerie qui y commandait. Ils resserrèrent le blocus de la G u a d e l o u p e , interceptèrent ses c o m m u n i c a t i o n s , et surent fort bien alors n ' y laisser pénétrer de l'extérieur d'autres nou-
fusiller, pour n'avoir voulu prendre aucune part à la révolution du 2 0 m a r s , et pour s'être refusé à porter la cocarde tricolore. C'est le même colonel dont parle avec un pompeux éloge l'Almanach historique, cité dans la note essentielle mise en tête de c e volume. (1) Lo capitaine Linois, inaccessible à tout autre sentiment qu'à celui de l'honneur, se contenta de faire disparaître ses d é p ê c h e s , et ne voulut pas être plus prévoyant. 11 préféra se mettre dans l'impossibilité de justifier son retour de la Guadeloupe , aussi fut-il
détenu
pendant
dix jours dans la prison de l'abbaye à Paris. Cela n ' e m pêcha cependant
pas un t é m o i n , à charge contre le
commandant en second, de dire au conseil de guerre qu'il croyait avoir vu dans les mains de cet officier, aux ÉtatsUnis, des dépêches de son père pour le roi. Ce témoignage unique était en contradiction trop évidente avec les faits pour qu'on eût besoin de le relever alors.
( 373 ) Velles que celles qu'il leur convenait, pour l'entretenir dans sa sécurité sur le maintien de la paix. Ils y pratiquèrent des intelligences, et tramèrent toutes sortes de machinations , pour fomenter la discorde et faire soulever les quartiers o ù ils avaient des agens dévoués. Sans déclaration de guerre, sans signification préalable, ils s'emparèrent de Marie-Galante, le
1 8 juillet, au nom du roi George , et y arborèrent le pavillon anglais. Ils laissèrent librement entrer à la Pointe-à-Pître, le 27 juillet, un navire français parti de la Ptochelle le 9 j u i n , que leur croisière d'Europe avait retenu à l'île d ' Y e u jusqu'au 1 6 , et n'avait relâché qu'après lui avoir enlevé ses lettres et ses papiers, à l'exception du rapport sur l'entière pacification de la V e n d é e , etcles gazettes, du 2 juin, contenant les détails de la journée du Champ de mai. Pendant que ce bâtiment confirmait les espérances de paix et annonçait, d'après ce que les Anglais lui avaient d i t , que le 16 juin aucune h o s tilité n'avait eu lieu; que la France était puissante, ses préparatifs de guerre immenses et présageaient la victoire si les étrangers l'attaquaient, les Anglais exerçaient sur les côtes de la Guadeloupe d'odieuses pirateries. L e 28 juillet, ils opérèrent un débarquement partiel à Saint-François, et attaquèrent ce b o u r g , pour enlever trois caboteurs chargés de denrées appartenant à des particuliers ; mais le brave c o m -
1815.
( 374 ) 1815.
missaire de ce quartier réunit à la hâte les habitans, repoussa les agresseurs, leur fit éprouver des p e r tes , et les contraignit à se rembarquer. Le lendemain ils sommèrent le b o u r g de SainteA n n e de leur remettre deux autres caboteurs, qui étaient dans larrade, chargés de sucre. Ayant essuyé un refus, ils tirèrent à mitraille sur le b o u r g , y causèrent des ravages, et les habitans ne durent qu'à leur attitude imposante de ne pas les voir tenter un débarquement. La colonie ne pouvait s'expliquer cette guerre aux propriétés, qui la reportait à des époques de, barbarie, et attendait de la métropole les instructions et les secours dont o u ne cessait de la bercer. Ses anxiétés, étaient d'autant plus pénibles que le parti anglais s'agitait dans tous les sens et
inspi-
rait les plus vives craintes (1). L e 3 août un parlementaire, sorti des Saintes, vint porter au gouverneur une lettre et une proclamation , monument d'orgueil, d'astuce et d'abus de la force ; elle exigeait que les troupes missent
( 1 ) Copenhague attaquée et incendiée pendant la paix de 1 8 0 8 , la flotte danoise et les munitions navales enlevées; Cadix bombardée au moment où le fléau de la fièvre jaune dévorait ses infortunés habitans; le capitole, la bibliothèque et les établissemens de Washington livrés aux flammes tout r é c e m m e n t , et tant d'autres actions s e m blables, étaient-elles faites pour rassurer la Guadeloupe sur les intentions des prétendus philantropes de la Tamisé !
(375) bas les armes, pour être envoyées en France, p r i - 1815. sonnières , à la disposition du duc de W e l l i n g t o n . Les partisans des Anglais furent affligés de cette p r o clamation, qu'ils croyaient n'être qu'une
mala-
dresse; c'était une perfidie. Ses auteurs, craignant que la c o l o n i e , en recevant des nouvelles certaines de F r a n c e , ne s'empressât de se rallier au drapeau b l a n c , et ne les frustrât de la proie qu'ils s'étaient p r o m i s e , avaient voulu soulever son indignation. Il leur fallait des victimes et des dépouilles ; aussi les officiers anglais refusèrent-ils
de montrer les
journaux de France qu'ils assuraient avoir jusqu'à la date du 20 juin ; et quelle foi donner à la n o u velle
contenue
dans cette proclamation ( l a b a -
taille de W a t e r l o o ) , elle était en contradiction manifeste avec celles apportées par le bâtiment français, arrivé le 27 juillet? C o m m e n t croire à la sincérité de l'attachement des Anglais aux B o u r b o n s , d'après ce que nous avons vu d'eux à toutes les é p o ques (1), surtout à la reprise de possession en 1 8 1 4 ? Le gouverneur irrité renvoya l e
parlementaire
en le chargeant, en r é p o n s e , d'une
proclamation
et d'un arrêté pris à l'instant m ê m e , que
justi-
fiait assez le ton de la proclamation des Anglais et la crainte d'une défection, qu'il espérait prévenir
( 1 ) Consulter les proscriptions de M. B i g n o n , vol. 1 E R , page 1 8 5 .
( 376 ) 1815 par des menaces dont son coeur était loin de vouloir faire l'application ( 1 ) . L e lendemain 21 voiles anglaises allèrent mouiller au G o z i e r , firent quelques démonstrations de débarquement, et sommèrent la Pointe-à-Pitre de se rendre. Sur son refus, ces forces regagnèrent les Saintes, le 5 août. Cette tentative acheva de persuader à la colonie q u ' o n n'avait d'autre but que de l'intimider, et que les Anglais n'oseraient
faire
aucune attaque sérieuse pendant l'hivernage, d'après la défense de leur g o u v e r n e m e n t , d'entreprendre aucune expédition pendant cette saison dangereuse. Dans cet intervalle la G u a d e l o u p e espérait r e c e voir des ordres o u des nouvelles qui mettraient u n terme à ses incertitudes. Dévouée de tout temps à la France, le motif qui l'avait portée à quitter momentanément le drapeau blanc , le lui aurait fait reprendre avec j o i e ; peu de jours auraient suffi p o u r amener ce changement, mais ses ennemis n'avaient garde deles lui accorder ; les Anglais et leurs partisans ne voulaient pas laisser échapper l'occasion de satisfaire leur cupidité et leur vengeance.
(1) Cet arreté prononçait la peine capitale contre quiconque favoriserait l'attaque des Anglais.
( 377 )
CHAPITRE V .
e
Lettre du colonel du 6 2 , lue en comité général.—Suspension de cet officier.— Avis qu'il donne au gouverneur de l'arrivée des Anglais
Dispositions de défense
Atta-
que et prise de la Guadeloupe.— Intrigues contre le commandant en second.—Départ des prisonniers français pour l'Europe.
MALGRÉ l'arrêté du gouverneur, les intelligences et les communications avec les Saintes devenaient de jour en jour plus fréquentes, et des rassemblemens se préparaient sur plusieurs points de la c o lonie. La conduite du colonel Vatable n'était déjà plus la m ê m e ; n o u v e a u p r o t é e , il avait changé avec l'horizon politique, et tout semblait annoncer qu'il s'était rejeté dans le parti anglais. L e g o u v e r n e u r , que le commandant en second avait plusieurs
fois
entretenu des soupçons qui planaient sur l u i , ne pouvait y c r o i r e , d'après les assurances de d é v o u e ment données par ce colonel q u i , peu de jours au-
paravant, lui avait affirmé sur sa parole
d'honneur,
n'avoir aucune relation avec celui des habitans de la
1815.
( 378 ) 1815.
Guadeloupe q u ' o n croyait le plus dévoué aux anglais. Une lettre du colonel à ce même habitant, que le commandant en second p o r t a , le 6 août
au
m a t i n , au gouverneur-, lui dessilla les y e u x ; il s'é-
cria en la lisant, oh! pour ceci c'est trop clair, c'est d'une évidence manifeste (1). Ce c o l o n e l , les
trois officiers supérieurs de son
r é g i m e n t , le comité administratif et de
défense,
qui se réunissait fréquemment chez le gouverneur , furent convoqués sur-le-champ , p o u r leur donner connaissance de cette lettre (2).
( 1 ) Cette lettre remisé, à l'instant m ê m e , au c o m m a n dant en second-, par un officier qui la tenait du Planton chargé de la porter à son adresse, contenait ces mots : » J'ai l'ordre positif de faire rentrer le grenadier qui trail vaille chez vous; envoyez-le au camp et je vous le ren» verrai quand il en sera temps. La proclamation mala» droite des généraux anglais a presque tout gâté, écrivez» m o i ce que vous en savez etc. ». (2) A ce comité assistèrent le gouverneur., le c o m m a n dant en s e c o n d , le colonel V a t a b l e , les trois chefs de e
bataillon du 6 2 , le commandant de la p l a c e , les deux chefs de bataillon de la garde nationale de la Basse-Terre, les deux capitaines commandans de l'artillerie et du génie, le chef de l'administration, l'inspecteur colonial et le trésorier. La lettre étant l u e , le commandant en second dit au colonel que d'après ce qu'elle contenait et sa correspondance avec la Martinique , dont on avait la conviction, il paraissait évident que si les Anglais attaquaient la c o -
( 379 ) A l'issue de cette r é u n i o n , le gouverneur voulut 1815 »Her lui-même au fort et au camp lire aux troupes,
lonie, on ne pouvait pas compter sur lui. M. Valable fit un long étalage de ses anciens services sous le régime impérial et de son dévouement actuel, pour repousses
parole d'honneur qu'il n'avait reçu aucun paquet de la Martinique; toute idée qu'il pouvait l e trahir; il donna sa
se montra vivement blessé d'avoir été ainsi mandé et interpellé devant des administrateurs et surtout devant deux officiers de la garde nationale. On lui répondit que q u o i qu'il méritât peut-être l'application des mesures prescrites par l'arrêté du gouverneur, ces messieurs n'avaient été appelés que- pour entendre la lecture de sa lettre, afin que la colonie fût bien instruite de sa conduite; mais qu'on ne voulait pas autre c h o s e ; et eri effet, il est bien évident qu'il n'était pas là devant un conseil de guerre. Il ne vint à l'idée de qui que ce fût de proposer son arrestation ou sa mise enjugement.
Tout était'fini et on allait se séparer,
lorsque le gouverneur prenant la p a r o l e , lui prescrivit de se rendre au f o r t , d'y garder les arrêts , et le suspendit e
de ses fonctions de commandant du 6 2 , en attendant les ordres du ministre auquel il allait en référer, M. Vatable étant sorti des arrêts le soir m ê m e , à la demande du commandant en second, on est encore à concevoir comment c e colonel a osé dénaturer ces faits,
affir-
mer qu'on était au moment de le fusiller pour son dévouementaux B o u r b o n s , et qu'il ne dut la vie qu'aux Anglais ! Toutefois il faut dire ici que pressé de questions sur c e point,dans le débat public du 11 mars 1 8 1 6 , M. Vatable éluda adroitement toute contradiction en priant le conseil
( 38o ) 1815. la lettre de leur colonel et leur annoncer sa suspension. A 4 heures du soir, les officiers du fort v i n rent, à l'insinuation de leur c h e f , demander
sa
réintégration ; le gouverneur s'y refusa, m a i s , sur l'intervention d u commandant en s e c o n d , il leva les arrêts du c o l o n e l , lui permit d'aller en ville, et eut, dit-on, le lendemain malin, avec lui, une conférence particulière dans une pièce de cannes à sucre. Dans la journée du 7 août, o n reçut, de laPointeà-Pître, une gazette anglaise d e l à Barbade, c o n t e nant le rapport d u duc de W e l l i n g t o n , sur la b a taille de W a t e r l o o . L e s o i r , M . Vatable se rendit chez le gouverneur, et eut, p o u r la seconde fois, avec l u i , une très-longue conférence. Il en 'sortait à 9 heures , lorsque le c o m m a n d a n t en second s'y p r é senta; le gouverneur lui dit que ce colonel était venu réclamer avec instance le commandement de son c o r p s ; que sur son refus, il lui avait remis deux lettres particulières ainsi qu'une gazette de la Martinique , contenant les détails de ce qui se passait en France, (1)etluiavait annoncé que le lendemain ma-
de lui épargner des détails qui lui étaient personnels et pénibles à rappeler. (1) C e n'étaient pas les premières lettres que c e colonel avait r e ç u e s ; le bruit courait qu'il avait été engagé, par des lettres antérieures, à embarquer le gouverneur et le commandanten second, et qu'il attendait l'occasion d'exécuter ce projet. L e commandant en second avait reçu lui-même
( 381 ) tin 8 août, les Anglais attaqueraient la colonie et o p é - 1815. reraient trois débarquemens, l'un à la Capesterre, l'autre aux Trois rivières, et le troisième au Baillif. ( Ce qui eut lieu c o m m e il l'avait dit.) Ces. faits, en donnant la preuve des intelligences du colonel avec les étrangers, plaçaient le g o u v e r neur et le commandant en second dans la position la plus critique. O n s'était o c c u p é de tous les préparatifs de d é fense que pouvaient permettre le dénuement de la c o l o n i e , la pénurie d'armes, de m u n i t i o n s , et le manque
absolu de pièces de campagne (1). Les
spoliations des Anglais n'avaient permis d'armer que quelques batteries à la Basse-Terre et à la Pointe-àPitre; toutes les autres, autour de l'île, étaient d é truites. O n avait essayé de former une compagnie des gens de couleur affranchis,
ayant servi dans les
de la Martinique, le 2 8 juillet, par la voie des Saintes
et
des
Trois-Rivières,
l'invitation
par
écrit
d'em-
barquer M. de Linois et de se déclarer gouverneur en réarborant
les couleurs b l a n c h e s , seul moyen de se
faire pardonner la journée du 1 8 j u i n ; il communiqua sur le champ cette dépêche h M. de Linois qui lui dit : Tout te monde n'a pas la même franchise que vous. ( 1 ) Depuis la reprise de possession on n'avait r e ç u , pour toutes armes, que 1500 fusils qu'on avait été obligé de disseminer parmi la garde nationale de tous les quartiers et des diverses îles dépendantes de la Guadeloupe,
( 382 ) 1815.
derniers temps de l'admmistration française,et dont o n pouvait réclamer encore quelque service p o u r l'obtention définitive de leur diplôme ; mais ils ne se présentèrent qu'au nombre de trente o u quarante, et o n eut à peine ce qu'il fallait p o u r en armer et en habiller la moitié. Personne n'eut l'idée d'appeler aux armes la p o pulation esclave ; c'eût été l'arrêt de mort de tous les blancs; et s'il y eut des noirs réunis et armés dans certains quartiers , ils le furent par quelques planteurs, d'intelligence avec les Anglais (1). Les craintes même que cette conduite inspirait, et les ravages partiels de l'ennemi, obligèrent de disséminer les. forces dont o n pouvait disposer; la compagnie d'artillerie était répartie dans les batteries de la Basse-Terre et de la P o i n t e - à - P î t r e ; celle des ouvriers du génie était dans les deux villes. L e 62° r é g i m e n t , réduit à 1100 hommes dont 100 étaient à l'hôpital o u éclopés, avait quatre . compagnies à la Pointe-à-Pître, une à la Capes terre, une aux trois rivières, et deux dans le fort R i c h e p a n c e ; les autres étaient en réserve au camp de Beau-Soleil
( 1 ) On a cependant voulu persuader à d'augustes p e r sonnages, à Paris, que le commandant en second avait insurgé les esclaves et s'était mis à leur tête contre les royalistes !!! Mais tout, dans les débats p u b l i c s , à tendu à détruire une accusation aussi odieuse, poussée.
elle fut
re-
( 383 ) L e s hommes de la garde nationale des quartiers 1815 sous le v e n t , q u ' o n avait p u armer, étaient réunis au Baillif, au nombre de 15o. Celle de la Basse-Terre avait 3oo hommes d i s p o nibles pour marcher avec le 62° régiment. Celle des quartiers du vent formait, de la rivière du Coin,
au-dessus
un camp de 400 h o m m e s ,
dit le camp de P a u l , auquel devait se réunir, au signal d'alarme, la garde nationale de la Grande Terre, et les quatre compagnies du 62e qui étaient à la Pointe-à-Pître,. La ville de la Pointe-à-Pître était défendue par 3oo hommes campés au G o z i e r , et par 327 h o m m e s , à Fleur-d'Epée. L e c o m m a n dant de la Grande-Terre et du camp Paul, avait reçu l'ordre d'être en mesure, dès que le mouvement de l'ennemi serait p r o n o n c é , pour marcher avec toutes les forces qu'il aurait p u rassembler, et venir se réunir à la réserve de la Basse-Terre ; c'était sur cette réunion que reposait l'espoir de la colonie; Cet officier
avait annoncé que ses dispositions
étaient faites pour exécuter cet ordre. T e l était le n o m b r e et la répartition des forces que la Guadeloupe avait à opposer aux Anglais (1). Elles auraient p u suffire, si elles n'eussent pas été paralysées par des circonstances extraordinaires
et
par les intelligences secrètes de l'ennemi avec quelques hommes influens.
( 1 ) Dans leur rapport, les Anglais eurent la jactance de les faire monter à 6 0 0 0 hommes armés.
( 384 )
1815
Dans la journée du 7 a o û t , les troupes du camp de Paul s'étaient portées en avant de Sainte-Marie, d'où elles avaient la facilité d'observer tous les m o u vemens que l'ennemi pouvait faire aux Saintes. Après la confidence de l'attaque, faite au gouverneur par le colonel V a t a b l e , l'ordre fut e x p é d i é , le soir même, au commandant du camp de P a u l , de négliger les démonstrations que l'ennemi pourrait, faire vers la Pointe-à-Pître, et de se porter de suite contre le premier débarquement qui devait s'opérer le l e n demain matin vers l'anse Saint-Sauveur. Les t r o u pes de ce camp n'étaient alors qu'à une faible distance de cette anse, et les n o m b r e u x accidens de terrain qu'offre toute cette partie , lui présentaient les chances d'un combat favorable, o u assuraient au moins sa retraite vers la Basse-Terre. Cet ordre parvint à deux heures après m i n u i t , et on y répondit par la promesse de s'y conformer scrupuleusement. L e 8 a o û t , dès 7 heures du matin, le canon d'alarme se fit entendre. A u bruit d'une vive c a n o nade des Anglais vers la Capesterre, le c o m m a n dant en second se porta au galop au b o u r g des T r o i s Rivières, o ù il trouva la garde nationale de la R i vière-Salée qui avait été obligée de s'y retirer. Il continua à s'avancer, croyant aller à la rencontre des troupes du camp de P a u l ; mais au détour du premier m o r n e , il se trouva en face d'une colonne anglaise de 1500 hommes , débarquée à l'anse SaintSauveur , sous la protection de 72 bâtimens de toute
( 385 ) grandeur qui se dirigeaient le long de la c ô t e , vers 1815. la grande-anse des Trois-Rivières. L e commandant du camp de Paul ne s'était point porté contre le débarquement, il s'était contenté d'y envoyer la garde nationale de la RiVère salée, et une compagnie de gens de couleur de la Pointe-à-Pître qui se battit avec c o u r a g e , mais elle fut forcés de se replier sur le camp dont o n n'entendit plus parler. Les bâtimens anglais vinrent aussitôt se mettre en travers dans la Grande-Anse, et diriger leur feu contre trois compagnies que le commandant en s e c o n d réunit à la bâte sur la côte. Placées en amphithéâtre sur ce terrain découvert et sans abri, enfilées sur leurs flancs par des bricks et des chaloupes c a nonières, et prises à revers par
la colonne de
1 , 5 o o h o m m e s , il fut impossible de se maintenir dans cette position ; o n se replia vers la BasseTerre et les Anglais opérèrent à la Grande-Anse un autre débarquement de cinq mille hommes. Ces forces de terre et de mer , tirées du continent septentrional de l'Amérique et des îles anglaises, étaient parties de la Barbade, le 31 juillet, p o u r se rendre aux Saintes , tandis que les troupes de la Martinique , de Sainte-Lucie, de Demérari et de la Dominique se réunissaient au même p o i n t , sous les ordres des généraux Murrai, S h i p l e y , Stehelin, Johnston et D o u g l a s , et sous le commandement du général en chef James Leith et de l'amiral Durham. Trois bâtimens français, envoyés de la Martini-
que, l'Actéon, lli.
le Diligent et le Messager, se fai25
(386 ) 1815. saient remarquer au premier rang de l'escadre en nemie par la vivacité de leur feu- et cependant le roi n'avait pas voulu qu'aucun prince de sa famille, qu'aucun de ses serviteurs fidèles restés près de lui, parût dans les rangs de l'étranger (1); Dans de telles conjonctures, pourquoi n'avoir pas publié officiellement les événemens de France? Pourquoi n'avoir pas donné à une colonie, qui s'est toujours signalée par son attachement à la mèrepatrie, l'alternative et le choix d e l à guerre avec le pavillon étranger o u de la paix avec le pavillon de P'rance? L e choix n'eut pas été douteux, le pavillon blanc offert seul à la Guadeloupe c o m m e une bannière de paix, aurait été reçu dans cette colonie, de même qu'il l'avait été en 1 8 1 4 , puisqu'il était le signe de ralliement sous les mêmes lois. Mais le traîner à la suite des flottes britanniques , le mettre sous les ordres d'un amiral anglais, l'appuyer de la mitraille de l'ennemi le plus implacable de la G u a deloupe , n'était - ce pas manquer le but qu'on d e vait se p r o p o s e r , n'était-ce pas mettre cette colonie dans la nécessité de résister, n'était-ce pas trahir la volonté du roi ? L e commandant en second se hâta d'envoyer à Pautrizel
ce qu'il put rassembler de garde natio-
nale pour défendre cette position. Mais une colonne
(1) Voir la proclamation du a8 juin 1815, dans l'appen-
dice qui est à la fin de ce volume.
( 387 ) anglaise, de 800 hommes, dirigée par des habitans ,
1815,
s'y porta pour l'attaquer, et d'abord repoussée dans le passage des g o r g e s , parvint bientôt à s'en e m parer. La Basse-Terre se trouvant ainsi séparée de la majeure partie de ses forces et de ses ressources , ne pouvait plus résister aux coups d'un ennemi puissant et favorisé par quelques habitans de la campagne qui venaient lui offrir leurs personnes pour les g u i d e r , leurs nègres, leurs bestiaux et tous les secours dont il pouvait avoir besoin. Un effort vigoureux tenté de nuit avec ce qui restait de troupes disponibles, contre cet ennemi n o m b r e u x , mais encore mal établi dans les positions Venture Lauriol,
et
pouvait seul faire espérer, sinon de le
rejeter sur ses vaisseaux, du moins de gagner assez de terrain p o u r opérer une j o n c t i o n avec le camp de Paul,
qu'on supposait s'être porté sur le flanc
des Anglais. E n cas de n o n - s u c c è s , on aurait p u prendre à revers la colonne de Pautrizel en la faisant attaquer simultanément de front par le Palmiste, et si l'on succombait du moins c'était avec honneur. L e commandant en second courut, à six heures du soir, demander au gouverneur l'autorisation de tenter cet effort : il le trouva malade. Cependant il accueillit ce projet avec empressement, et promit de venir prendre part au mouvement. Toutes les dispositions étant ordonnées, le c o m mandant en second partit à 8 heures et demie du soir, à la tête de 800 h o m m e s , tant du 62e que de
( 388 ) 1815 la garde nationale de la Basse-Terre, qui témoignaient la plus vive ardeur. Un détachement de 2 0 0 hommes de b o n n e v o l o n t é , partit pour aller se réunir au Palmiste, à la garde nationale qui avait, été repoussée le matin, afin d'attaquer au signal convenu , le morne Pautrizel. U n e pluie d'hyververnage ne cessa de tomber par torrens, et ceux qui connaissent les colonies, jugeront tout ce que cette marche eut de pénible à travers des chemins affreux, qu'un déluge d'eau et une obscurité p r o fonde rendaient impraticables. O n n'arriva à D o l é qu'à une heure après minuit; la moitié des h o m mes n'avait pu suivre et était restée en arrière. A u moment de se former pour marcher sur l ' e n n e m i , à la baïonnette, tous les officiers supérieurs et les capitaines , deux exceptés, représentèrent au c o m mandant en second que dans l'état o ù se trouvaient les troupes, on ne pouvait pas songer à les engager; que harrassées et découragées, elles ne se reconnaîtraient pas entre elles et s'exposeraient à tirer les unes sur les autres ; le plus grand désordre pourrait être le résultat de cette attaque. A u même instant, le gouverneur le fit appeler dans une case v o i s i n e , où il venait d'arriver. L e commandant en second s'y rendit aussitôt espérant que la présence du p r e mier chef allait électriser les troupes ; sa surprise fut grande lorsque le gouverneur lui d i t ,
devant
quelques témoins , que lui aussi n'était plus d'avis d'attaquer, et qu'il fallait renoncer à ce projet ; il repartit un instant après, sans donner aucun ordre,
( 389) aucune instruction. L e capitaine de gendarmerie J8I5. Vincent d i t , à haute voix, au commandant en s e cond , qu'après avoir sondé les esprits, il voyait bien q u ' o n ne voulait pas se battre. Ainsi s'évanouit l'espoir de repousser les Anglais ; le commandant en second reconnut alors toute la grandeur du sacrifice personnel qu'il avait fait à la c o l o n i e , le 18 juin ; les nouvelles de la perte de la bataille de W a t e r l o o , les résultats qu'elle devait a v o i r , ne permettaient plus de se faire illusion. Les soins que chacun prenait déjà de se ménager des excuses désillèrent ses y e u x , et il ne put se dissimuler que sur sa tête seule allait peser tout le poids du mouvement qui s'était opéré à la Guadeloupe. Mais c o m m e aucune ambition, aucun intérêt personnel n'avait dirigé ses actions, ce qu'il avait v o u l u le 18 juin, il le voulait encore le 8 août ; c'était le salut de la Guadeloupe. Ne pouvant plus la garantir du j o u g des A n g l a i s , il dédaigna le soin de leur disputer sa tête, ne songea jusqu'à la fin qu'à préserver la colonie de tout ébranlement, et à préparer ceux que révoltait la
présence de l'étranger, à se soumettre à l'empire
des circonstances. L a position de Dolé se trouvant en l'air par l ' o c cupation de Pautrizel, et l'ennemi faisant filer des troupes vers le morne Boucanier,
le commandant
en second fit reculer les siennes, et les échelonna sur les hauteurs de la Basse-Terre, pour couvrir la ville. La pluie abondante qui ne discontinuait pas, la proclamation menaçante des Anglais , l'aspect
( 390 ) 1815
imposant de leurs forces, les intrigues de leurs partisans, portèrent le découragement à son comble. Le 9 au point du j o u r , le commandant en sec o n d alla prendre les ordres du g o u v e r n e u r , qu'il trouva toujours souffrant, et convint avec lui d'établir les troupes sur le Palmiste pour être en m e sure, en cédant pas à pas, le terrain à l'ennemi, de se retirer au morne H o u ë l , qui avait été désigné c o m m e dernière position. L e gouverneur devait s'y rendre vers le soir ; les troupes du fort et du Baillif furent prévenues de ces dispositions. E n conséquence, un bataillon du 62e fut posté au défilé de Valkanar, à cheval sur les routes de Dolé et du Boucanier, avec o r d r e , s'il était forcé, de se retirer vers le morne H o u ë l , en passant les Galions à l'habitation Négré : le reste de la troupe se porta sur le Palmiste, au-devant des forces ennemies qui s'avançaient par Pautrizel. U n e partie de l'escadre anglaise, que les calmes avaient retenue la veille par le travers de la BasseTerre , o p é r a , dans la matinée du 9, un troisième e
débarquement au baillif; c'était la 5 brigade sous les ordres du général Douglas, forte de 1 5 à 1,800 h o m m e s , ayant pour guides deux habitans armés. L e brave Levanier, chef de la garde nationale de ce quartier, tint ferme contre le feu redoutable de l'ennemi , et défendit ce point avec beaucoup de c o u rage. Pour le soutenir , le gouverneur avait e n v o y é les deux compagnies du 62e qui étaient dans le fort R i c h e p a n c e , où elles avaient ordre de rentrer dès
(391) qu'elles seraient forcées à la retraite. Mais l'officier
1815.
qui les commandait se contenta de conduire ces deux compagnies sur le lieu de l'action sans les e n gager; elles ne furent d'aucune utilité, et le chef Levanier
s'en
plaignit très - amèrement, le soir
m ê m e , dans le rapport verbal qu'il fit en présence e
des officiers du 6 2 . La brigade e n n e m i e , poursuivant ses succès , avait déjà pris poste sur les hauteurs de Saint-Louis, et menaçaitla droite des communications du morne Houël. L a gauche de ces communications pouvait être coupée par la c o l o n n e de Pautrizel, qui venait de s'emparer du poste Langlet, tandis que la c o l o n n e du Boucanier avait forcé à la retraite le bataillon 0
du 6 2 placé à Valkanar ; le commandant en second dut alors abandonner le Palmiste , et traverser la rivière des Galions. Les deux compagnies du 62% qu'il avait postées sur la r i v e , ne tardèrent pas à être engagées avec l'ennemi, dont les têtes de c o l o n n e se montraient de tous les côtés. Il opéra sa retraite de position en p o s i t i o n , et parvint à trois heures du soir au morne H o u ë l , au moment o ù le gouverneur y arrivait. T o u s deux conservaient l'espoir d'y arrêter, e
avec le 6 2 , les efforts de l'ennemi, et d'en imposer assez p o u r obtenir une capitulation honorable. La garde nationale, sacrifiant ses ressentimens à la tranquillité de la c o l o n i e , s'était retirée dans ses foyers avec une douloureuse résignation. L'esprit
( 1815.
392
)
qui l'animait ne fut jamais, quoiqu'on en ait dit, qu'un brûlant amour pour la mère-patrie, qu'une aversion légitime pour la domination anglaise; et si la France ne l'eût pas abandonnée à ses faibles et impuissantes ressources, elle se serait levée en masse pour repousser les ennemis invétérés de sa prospérité et de son repos. Mais l'intrigue et la trahison s'agitaient autour d'elle; chacun de ses coups pouvait influer, pour la suite, sur le sort des familles, des personnes, des propriétés et de la c o lonie toute entière; elle se soumit avec c a l m e , dans l'espoir que l'union et l'oubli seraient le prix de la modération dont elle ne s'était pas écartée. Aidé de tant de circonstances fâcheuses, fier de ses faciles succès, et confiant dans les 8000 h o m mes qu'il avait débarqués, l'ennemi n'attendait que le moment où il pourrait faire agir simultanément ses c o l o n n e s , pour enlever le morne H o u ë l , o ù chaque instant était marqué par des alertes et des tirailleries continuelles. L e gouverneur, déterminé par tous les officiers qui reconnaissaient l'impossibilité de la résistance, fit partir, à g heures du soir, le commandant du génie, pour faire des ouvertures au général Leith. U n temps affreux et une obscurité profonde ne permirent à cet officier de revenir que vers trois heures du matin, avec un aide-de-camp anglais, chargé d'annoncer qu'on s'en tiendrait aux termes de la proclamation du 3 août; l'aide-de-camp fut ren-
( 393 ) v o y é avec les articles d'une capitulation dressée 1815 à la hâte, e t , au point du j o u r , o n hissa pavillon parlementaire. A g heures du matin, le général Murray arriva avec une réponse à ces articles, qu'il déclara ne pouvoir être changée. T o u s les officiers supérieurs furent appelés, et sur leur attestation que les troupes, réduites à 475 h o m m e s , ne pouvaient plus tenir contre les 8 à 9 o o o h o m m e s , qui les pressaient de toutes parts, le gouverneur et le commandant en second se virent dans la nécessité de signer cette capitulation ( 1 ) .
(1) Capitulation entre Sir James L e i t h , commandant en chef des forces de terre de S. M. B . , et le gouverneur et le commandant en second de la Guadeloupe. éructes
demandés.
Réponses.
1ER.
1er.
Le gouverneur,
le
com-
S e r o n t r e n v o y é s en F r a n c e ,
m a n d a n t en s e c o n d , les t r o u -
au d u c W e l l i n g t o n ,
pes françaises et les adminis-
prisonniers d e g u e r r e .
comme
trateurs militaires seront r e n v o y é s en F r a n c e ,
prisonniers
de g u e r r e . 3 .
Les
officiers
conserveront
leurs épées et les militaires leur b a g a g e s .
Befusé,
à l ' e x c e p t i o n des
b a g a g e s appartenant p e r s o n n e l l e m e n t aux militaires.
5. T o u t e s les gardes nationales
3. L a m i l i c e q u i s'est déjà re-
(394) 1815.
Le gouverneur expédia des ordres à la Pointeà-Pître , pour qu'elle s'y conformât. A trois heures du soir les troupes déposèrent les armes, et furent envoyées au fort pour être embarquées. L'accord le plus parfait régnait toujours entre les deux chefs; en se séparant pour chercher un asile jusqu'au moment du départ, leurs logemens étant occupés par les A n g l a i s , le gouverneur tendit la main au commandant en s e c o n d , et lui dit de venir le trouver à nuit close, pour s'entendre sur le rapport à faire au ministre, des divers événemens survenus dans la colonie. Mais le gouverneur rompit
d e la c o l o n i e seront laissées
tirée dans ses habitations sera
paisibles c h e z elles. ( Elles é -
p r o t é g é e ainsi q u e ses p r o p r i é -
taient toutes rentrées dans leurs
tés; m a i s celle qui est e n c o r e en
foyers au m o m e n t de la c a p i -
a r m e s sera traitée c o m m e p r i -
tulation ) .
sonnière de g u e r r e et déportée de suite.
4.
4
A u c u n i n d i v i d u de la G u a deloupe
et d é p e n d a n c e s
P e r s o n n e n e sera r e c h e r c h é
ne
par le g o u v e r n e m e n t de S. M .
pourra être r e c h e r c h é p o u r ses
B . en raison d e son o p i n i o n o u
opinions ou faits politiques an-
de sa c o n d u i t e politique j u s -
t é r i e u r s , et sera m i s sous la
qu'à ce moment.
protection d e S . M . B .
• 5
5.
L e s lois d e la c o l o n i e e t les
A c c o r d é , quant à ce qui re-
propriétés particulières seront
garde les l o i s , et les propriétés
respectées
de terre.
et mises sous la
sauve-garde de S. M . B .
( 395 ) cette heureuse harmonie, dès le soir m ê m e , et l'on 1815. sait quelle conduite il a tenue depuis. A peine le général Leith avait-il mis pied à terre, que les habitans de la ville virent en rougissant le colonel Vatable se rendre seul auprès de ce général ennemi , avec qui il eut une conférence qui dura cinq
quarts d'heure. A la suite de leur entretien. le
domicile d'un c i t o y e n fut violé, pendant la nuit, par un détachement anglais, p o u r arrêter le c o m m a n dant en s e c o n d , q u ' o n y croyait logé. Cependant il s'était ostensiblement retiré chez un des chefs de l'administration. Le lendemain m a t i n , à 7 heures, le Génevois J o l y , major de confiance du général L e i t h , v i n t , de la part de son général, lui demander son é p é e , qu'il n'avait pas pu rendre la veille; elle était restée passée, au morne H o u ë l , avec quelques effets. L e major exigea qu'il déballât du fond d'une malle un sabre de p r i x , qu'une main bien chère lui avait fait remettre à sa m o r t , et l'assura que le général, satisfait de cette marque de déférence, allait le lui renvoyer ( I ) . Mais à midi, cet officier vint l'arrêter,
(1)
Ce damas porte le n o m du capitaine de vais-
seau Villeneuve , à qui il fut donné d'honneur,
comme
sabre
à l'armée d'Egypte. Lorsque cet officier
mourut en 1 8 0 4 à la Martinique où il était capitaine de p o r t , il le légua a son chef, le capitaine-général Villaret. Après la mort de ce respectable général, en 1 8 1 2 , on l'a-
( 396 ) 1815. et le conduire sous escorte dans le corps-de-garde du fort, an milieu des troupes anglaises , o ù le c o lonel Vatable eut le généreux courage de venir passer et repasser devant lui pour le braver, tenant par le bras l'habitant à qui il avait adressé sa fameuse lettre du 6 août, dont o n se rappellera sans doute les expressions remarquables : La
procla-
mation des Anglais a presque tout gâté, etc. L e général L e i t h , pour justifier les procédés si peu convenans d o n t il usait envers le c o m m a n dant en s e c o n d , écrivit à son gouvernement qu'il avait fait arrêter cet officier, parce q u ' o n l'avait prévenu qu'il voulait s'évader p o u r se mettre à la tête des habitans de la Pointe-à-Pître. Q u e l indigne prétexte! L e vrai motif de ces outrages n'était autre que d'humilier un officier français, q u i , par son énergie avait constaté et dévoilé les spoliations des Anglais à la G u a d e l o u p e , en 1814.
vait remis c o m m e le gage le plus précieux de son souvenir, au commandant en second qui avait été pendant huit ans son aide-de-camp, et honoré de sa confiance et de son amitié. L e commandant en second se flattait de le c o n server toute sa vie; mais le général L e i t h , refusant les morceaux de son épée qu'on lui apporta, s'appropria ce sabre, se vanta plus tard que le roi de France avait bien voulu lui en faire présent, et n'envoya à Paris que l'épée du contre-amiral L i n o i s , que le capitaine français de L'aci é o n . f u t chargé de porter. Le Moniteur du 2 d é c e m b r e 1 8 1 5 , dit qu'il en fit la remise au roi le 2 2 n o v e m b r e .
( 397 ) À huit heures du soir, o n lui fit traverser la ville 1815. entre deux haies de troupes britanniques , pour l'embarquer sur une frégate; et les habitans qui voulurent lui parler furent brutalement repoussés. E n montant à b o r d , son portefeuille disparut, et on brisa une cassette qu'on croyait sans doute renfermer un trésor; elle était pleine de divers objets de toilette en p l o m b . L e portefeuille o ù l'on espérait trouver l'adresse de la Pointe-à-Pître, et une correspondance qui pût fournir matière aux listes de proscription qu'on préparait, ne contenait que des papiers étrangers aux cent jours, à l'exception d'un recueil d'ordres, donnés au moment de l'attaque, et qui, en désappointant les curieux, durentau moins les convaincre de l'esprit de modération qui les avait dictés. Les troupes furent indignement spoliées à b o r d de quelques bâtimens anglais, et cependant leur colonel était au milieu d'eux. T o u s les prisonniers furent relégués dans la rade des Saintes, le gouverneur seul resta libre à la Basse-Terre, o ù parurent, dans tout leur jour la bonne foi des Anglais et leurs intentions protectrices. Dès qu'ils furent maîtres de la c o l o n i e , ils firent courir le bruit qu'il était probable que les trois couleurs seraient conservées en France, parce qu'il paraissait constant qu'un nou-
veau prince était monté sur le trône. Tel était le dévouement en faveur de Louis XV1I1, dont eux et leurs partisans s'étaient targués, mais dont ils se hâtèrent de se prévaloir aussitôt que des n o u -
( 398 )
1815 velles plus certaines les eurent fait revenir de leur erreur. L'ordonnateur était rentré à la Basse-Terre, avec les ennemis de la c o l o n i e ; les faux royalistes, les champions des anglais y accoururent des divers quartiers pour intriguer et solliciter. Alors se forma la ligue qui conjura la perte du commandant en second, et l'on vit s'unir aux individus, que de graves accusations avaient déférés à l'opinion de la métropole, avant les cent j o u r s , les auteurs de ces mêmes accusations ; d'autres qui voulaient donner le change sur leurs propres erreurs; ceux qu'aveuglait l'esprit de faction, et ceux enfin qui, toujours incertains, attendent la fin des crises pour se ranger du parti le plus fort L'ambitieux Vatable, q u i , plus qu'aucun autre, avait d'anciens souvenirs à effacer, mit à profit le crédit que les circonstances lui donnaient auprès des A n g l a i s , pour envenimer les passions et les ressentimens. 11 sut flatter l'orgueil de ces vainqueurs , habiles à s'associer tous qu'ils croire
les auxiliaires
peuvent rencontrer, et qui feignirent de que , victime de son
attachement
aux
B o u r b o n s , ce colonel allait être sacrifié avec tout ce qu'il y avait de royalistes dans la Colonie, sans
leur prompt et généreux secours. De là sans-doute, l'atroce rapport du général Leith ( d o n t il sera question plus tard ) , les écrits mensongers, et ce torrent de calomnies que l'on vit déborder à Paris pour y accabler un seul homme.
( 399 ) L e gouverneur ne s'embarqua que le soir du
2 2 1815. a o û t , et le lendemain matin on fit voile pour l'Europe. Quatre bâtimens réunis en c o n v o i emportèrent les prisonniers français , de terre et de mer, faits dans la colonie et ses dépendances, depuis les premières attaques des Anglais. Officiers, soldats, marins, femmes, enfans et domestiques formaient un total de 1 1 1 7 individus (1).
(1) Voir l'appendice à la fin du livre suivant.
( 401
L I V R E
La
)
Q U I N Z I E M E .
Guadeloupe sous les Anglais ; elle est restituée à la France.
CHAPITRE
ER
I .
Persécutions et proscriptions à la Guadeloupe, —Adresse du conseil privé pour que la colonie reste sous le gouver-, nement britannique
Résultat de c e vœu.— Dons of-
ferts au général Leith et acceptés. — Conduite des p r é tendus royalistes envers l'intendant français.
LORSQUE la capitulation du 10 août I 8 I 5 eut ren- 1815 du les Anglais maîtres de la G u a d e l o u p e , ces p r o tecteurs, si désintéressés, levèrent de nouveau le masque
politique d o n t ils s'étaient c o u v e r t s , et leur
domination reprit le caractère qui l'a toujours disIII.
26
( 402 ) 1815. tinguée, celui de l'oppression et de l'injustice. L e général Leith affecta d'abord la franchise, le désintéressement et l'amour du bien p u b l i c , mais o n ne tarda pas à s'apercevoir qu'en s'emparant de la colonie , il n'avait pas eu seulement en v u e d ' y cueillir de faciles et de stériles lauriers. O n vit se grouper autour de lui les éternels courtisans des dispensateurs de la faveur et des emplois ; des hommes perdus de dettes et de crédit qui, sous prétexte de prévenir la révolte, de défendre les prérogatives
de la c o u r o n n e et les droits de la légiti-
m i t é , affectèrent de dénaturer les intentions et de donner une tendance politique à des mécontentemens individuels. Us demandèrent des mesures v i o lentes,
extrêmes ,
et réclamèrent
le despotisme
parce q u e , se mettant seuls à ses gages, ils lui v e n daient leurs services à haut prix. Obtenir le m o n o pole des e m p l o i s , et satisfaire leur ressentiment vin dicatif, tel était leur b u t ; et ce but était trop analogue aux vues des Anglais et aux intérêts particuliers du nouveau chef, pour qu'il ne fît pas cause c o m m u n e avec eux. Sept membres furent aussitôt n o m m é s , à l'exclusion de tout n é g o c i a n t , pour composer le c o n seil privé du général, et dans leur n o m b r e o n créa un maréchal-de-camp, pour commander les milices, et un adjoint pour surveiller l'administration (1).
(1) Gazette officielle de la Guadeloupe du 15 août 1815.
( 4o3 ) On
voyait figurer dans cette réunion ceux qui :1815.
avaient formé le fameux conseil p r i v é , de 1810 à 1814(on croirait presque que dès l'origine ils avaient été nommés à vie ) , les mêmes aussi qui avaient c o m posé la chambre d'agriculture du 22 février 1 8 1 5 , et dont la roideur à l'égard du gouverneur français , offrit un contraste singulier avec la complaisance outrée de ce nouveau conseil pour le général Leith. Quand il se vit ainsi e n t o u r é , ce général donna l'essor à ses dispositions haineuses, et la G u a d e loupe, destinée à servir d'arène aux caprices des étrangers acharnés contre elle et aux passions de leurs partisans, subit encore une fois la chance des persécutions qu'elle ne dut qu'à ses sentimens essentiellement français. La capitulation que les Anglais venaient de signer, fut foulée aux pieds c o m m e l'avaient été toutes celles précédentes ; la garde nationale , soumise et rentrée chez elle lorsque cette capitulation se conclut, n'en fut pas moins horriblement tourmentée, quoique l'article 5 dût la mettre à l'abri de toute recherche. Par l'article 4> les Anglais s'é-
taient engagés à n'inquiéter personne, en raison de son opinion ou de sa conduite politique ; cependant o n déclara incapables d'exercer aucun emploi tous ceux qui avaient occupé quelque place sous le pavillon précédent ; et des fonctionnaires, que pouvaient recommander leurs talens o u leurs vertus et leur amour de l'ordre, furent incontinent remplacés par des hommes pétris de fiel, qui persécutèrent les habitans. Sous prétexte de jacobinis-
( 4o4 ) 1815. me, on exerça les arrestations les plus arbitraires, et la Pointe-à-Pître se vit plus d'une fois cernée par des troupes , au milieu de la n u i t , pour les perquisitions les plus vexatoires. Les prisons ne pouvant suffire aux inquisiteurs politiques du général Leith , ils transformèrent des édifices publics en maisons de f o r c e , et y entassèrent des victimes prises dans toutes les classes, dans toutes les professions, parmi tous ceux contre lesquels les gens en faveur avaient quelque vengeance particulière à exercer, surtout parmi les gens de couleur libres. Les nouveaux agens des A n g l a i s , encore imbus des maximes de leur ancien administrateur, disposant du p o u v o i r à sa manière , dressèrent, c o m m e lui, de nombreuses listes de proscription dans lesquelles furent compris plus de neuf cents individuschaque prescripteur choisissait ses victimes. Cent trente de ces infortunés , déportés au Havre , périrent, la plupart, de misère et de désespoir, dans les limites qu'on leur assigna. L'épouvante était dans toutes les aines et n'avait pas été si générale en 1793 et 1795 ; chacun cherchait à fuir cette terre désolée ; et les îles neutres s'empressèrent d'offrir un asile aux familles de la Guadeloupe qui s'y réfugiaient. Les rapports firent monter à cinq cents personnes celles qui se sauvèrent dans l'île Danoise de SaintT h o m a s , et à quatre cents celles qui passèrent à Saint-Barthélemy , sans compter les individus qui se retirèrent aux Etats-Unis. Beaucoup d'autres furent assez heureux pour se racheter des persécu-
( 4o5 ) tions à prix d ' o r , et ceux q u i , les premiers, virent 1815 arriver le terme de leur e x i l , n'obtinrent aussi qu'à prix d'or la faveur de rentrer dans la colonie (1). * D e toutes les espèces de cruautés, les plus odieuses et les plus lâches, dit M . B i g n o n , sont celles qu'exercent contre leurs compatriotes, des citoyens pervers qui se servent de l'appui de l'étranger ( 2 ) . Si le principal et le plus noble but de l'histoire, en retraçant aux yeux des hommes leur^erreurs et surtout leurs erreurs cruelles, est de leslAettre en garde contre eux-mêmes, et de les porter I M défendre du retour de pareils égaremens (5) , ce ne sera pas sans espoir de quelque utilité, pour la G u a d e loupe, que nous aurons esquissé ce rapide tableau. O n v i t , dans cette c o l o n i e , des royalistes par calcul , des champions intéressés de la politique anglaise , affecter de confondre les excès de la révolution avec son but primitif, et la tyrannie des p r o consuls, qui en avaient abusé, avec les vœux des hommes généreux qui en furent les victimes. Ils ne rougirent pas de marcher strr les traces de ces p r o -
(1) L'impudeur de cette spéculation fut porté si loin , que M. le comte de Lardenoy, après avoir repris possession de la colonie, se vit obligé d'expulser, pour l'exemple , l'adjoint d'un procureur du roi, qui, entre autres actes, avait fait souscrire un billet de 2 , 0 0 0 livres à un notaire proscrit, pour lui faire obtenir sa rentrée ! ( 2 ) Des proscriptions, volume I , page 33. (3) Des proscriptions, volume 1 , page 281. er
e r
( 4o6 ) 1815
consuls, pour punir la colonie de sa m o d é r a t i o n , pendant les cent jours, quoique leur conduite et les troubles qu'ils ne cessèrent d'y fomenter alors , eussent p u motivier et justifier les mesures les plus sévères. Le dévouement à la cause des B o u r b o n s , dont se targuaient ces prétendus leur faisait
séides de la
royauté,
assurément un devoir d'exprimer
à
Louis X V I I I , leur joie de son retour, l'impatience de rentre nous ses lois et dans le sein de la c o m m u n e famille Combien péniblement la sensibilité du m o narque ne dut-elle pas être affectée, quand S. M . reçut au lieu de cet h o m m a g e , l'avis que le conseil privé de la Guadeloupe, (c'est-à-dire sept habitans déco-, rés de la croix de Saint-Louis ) , dans une adresse du 1 6 janvier 1 8 1 6 , remise solennellement au g é néral L e i t h , dont elle exaltait les services,
avait
exprimé , au nom de la colonie entière, le vœu de voir cette île maintenue sous le gouvernement protecteur de l'Angleterre (1) ! Ce vœu que la colonie réprouvait, le conseil le motiva sur ses craintes hypocrites du retour du jacobinisme, tout en r e n o u velant les assurances de loyauté envers le roi et envers la France ; précaution contre l'avenir dont personne ne fut la dupe. « Si nos v œ u x , disaient» i l s , si nos pensées doivent se rattacher à notre « patrie, combien n'avons-nous pas à redouter de (1) Discours prononcé par l'organe du conseil privé et imprimé à la Basse-Terre avec la réponse du général.
( 4o7 ) voir encore une fois la confiance d'an r o i , peut- 1815. être trop clément, indignement trahie par les chefs à qui il remettrait son p o u v o i r dans cette colonie ! . . . » Le conseil ne mettait pas en doute l'accomplissement de son vœu, mais n'osant se flatter de voir » » » »
contenter le plus ardent de ses désirs, celui d'être toujours gouvernés par le général L e i t h , il le suppliait de fixer pendant un certain temps de chaque année", son séjour à la Guadeloupe ; faculté que lui donnait son titre de commandant en chef des îles du V e n t . La belle habitation du Matouba, appar-
tenant au domaine du roi de France, à laquelle on venait de faire des travaux pour la rendre digne de
S. E x . , lui fut offerte au nom des habitans de la colonie , c'est-à-dire, au n o m même de ceux qu'on vexait et qu'on proscrivait. O n le supplia, en outre, de conserver l'augmentation annuelle de 120,000 livres (72000 f.) déjà faite aux émolumens de S. E x . , ainsi qu'une somme de 2000 liv. sterl. (48,000 f r . ) , pour la fabrication d'une épée sur laquelle seraient
gravés ces mots : La Guadeloupe sauvée et recon-
naissante à sir James Leith, son libérateur. Dix août I 8 I 5 . La vanité de ce général fut singulièrement flattée de l'hommage qui lui était offert par sept individus, se faisant, sans mission, les interprêtes des sentimens de la colonie. Sa réponse ne fut pas moins surprenante que l'adresse; il accepta tous les dons
avec une généreuse reconnaissance ; mais tropadroit
( 4o8 ) 1815. pour anticiper sur la décision des destinées de la c o l o n i e , qui ne pouvait être prise qu'en E u r o p e , il se ménagea le mérite d'une l e ç o n de patriotisme, en répliquant à ces cosmopolites intéressés : « Q u e » la Grande-Bretagne connaissait trop bien les » vrais principes de l'honneur
. p o u r exiger que
» des personnes accidentellement placées sous sa » domination , rompissent les liens nationaux qui » attachent tous les hommes honnêtes à leur pays » par des sentimens équitables et par le devoir. » Il leur promit néanmoins d'appuyer leur voeu de tout son crédit auprès de son g o u v e r n e m e n t , et envoya leur adresse et sa réponse au p r i n c e régent (1). Les partisans des Anglais crurent alors la. G u a deloupe si indéfiniment acquise à la Grande-Bretag n e , qu'ils ne permettaient pas de penser o u du moins de dire qu'elle pouvait retourner à la France. L e général Leith se montrait ridiculement jaloux de cette conquête, et ses conseillers, disposant a leur gré du p o u v o i r , enflaient son orgueil par les adulations dont ils l'enivraient. M . de G u i l h e r m y , revenu dans la c o l o n i e , à la fin de 1 8 1 5 , s'occupait de recueillir les documens »
statistiques que le ministre lui avait demandés, et qu'il n'avait pas eu le temps de prendre. Mais la tyrannique et soupçonneuse surveillance du géné-
( 1 ) On assure que le prince régent d'Angleterre fit parvenir ces documens au roi de France.
(4o9) ral Leith. et de ses agens, s'opposait à ce qu'ils lui 1815 fussent exactement fournis; les commandans des quartiers craignaient de s'exposer à l'effet de leur ressentiment. L'attachement inviolable aux B o u r bons et à la France, que cet intendant n'avait pas cessé de professer, portèrent ombrage au général et à ses créatures. Q u a n d ils le virent se p r o n o n c e r avec indignation contre ce qui venait de se faire au détriment des intérêts du roi et de la m é t r o p o l e , il fut persécuté à son tour et r e n v o y é de la colonie c o m m e un perturbateur du repos public , par les mêmes hommes qui pronèrent sa fidélité au r o i , tant qu'ils y trouvèrent leur profit, et qui la p r o s crivirent aussitôt qu'elle se trouva en opposition avec leurs vues intérressées. L'opération monétaire, à laquelle ils
induisi-
rent le général anglais (1) ne fut guère mieux en harmonie avec les principes d'intégrité dont il se
targuait et avec le titre de modèle parfait de la véritable chevalerie que ses affidés prenaient soin de lui donner (2).
1) Voir la page 1 1 6 du 1er v o l . (2) La colonie l'appelait par opposition, le don Q u i chote des Antilles.
( 410 ) I8I5.
C H A P I T R E II.
La France recouvre ses deux colonies
Reprise de p o s -
session de la Guadeloupe. — Cette île se rétablit sous les nouveaux administrateurs. — Modifications apportées dans le gouvernement colonial.
1816.
L E S destinées de la France avaient été fixées à Paris, le 20 novembre 1 8 1 5 ; la nation venait de recouvrer, pour la seconde fois, l'ancienne dynastie des B o u r b o n s ; mais les sacrifices que la jalousie, la vengeance et l'ambition des étrangers lui i m p o sèrent furent immenses. E n considérant la p r o d i gieuse extension qu'avaient acquise, depuis
un
demi-siècle, les quatre grandes puissances qui lui firent la l o i , on peut apprécier c o m b i e n fut ébranlé cet équilibre e u r o p é e n , si précieux à conserver, et l'on reconnaîtra les conseils perfides de l'envie et de la cupidité , adroitement déguisées sous les traits d'une prudence craintive, qui semble se prémunir contre des événemens dont le retour était i m p o s -
( 411 )
sible (1). L'extravagant projet de réduire la France 1816. fut même c o n ç u ; mais l'attitude imposante de son peuple généreux en empêcha l'exécution (2). O n a déjà vu que la possession de nos colonies serait plus flatteuse p o u r la vanité de l'Angleterre, qu'elle ne serait utile à ses intérêts réels ; aussi, par le traité du 20 n o v e m b r e 1 8 1 5 , elle s'engagea envers la France à la restitution de ses îles d ' A m é r i que , ainsi que cela avait été réglé par celui du 5 o mai 1 8 1 4 . Mais elle fit payer bien cher cette restitution; il fut stipulé que 3 , 5 o o , o o o fr. de rente seraient i n s crits sur le grand livre de la dette publique
de
( 1 ) L'Angleterre a de tout temps voulu démembrer la France,
la poloniser à son profit;
et jusque sous Louis X I V ,
la manie d'en être r o i , donna aux monarques anglais le motif d'une scène ridicule. L e premier jour d e chaque année, un hérault d'armes proclamait, dans l'église de Saint-Paul, en présence de la c o u r , tous les titres du roi de la Grande-Bretagne,, et quand il était à celui de
roi de France,
il jetait un gant que ramassait l'ambas-
sadeur français. A u c o m m e n c e m e n t d e notre révolution l'Angleterre no jura-t-elle pas que jamais la monarchie française ne se releverait? et ne parvint-elle pas à donner à la marche et au but de cette révolution une direction contraire à celle que désirait la grande majorité de la France ? Voir
le commercemaritimeparAudouin, 2
e
vol.,
pages 1 2 3 et 1 2 5 . ) (2) Discours de M. L ' a i n é , ministre d'état, à la chambre des députés, le 1 9 mars 1 8 2 2 .
( 412 ) 1816 F r a n c e , c o m m e fonds de garantie, pour certaines créances anglaises qu'on vit apparaître tout à c o u p : telle est la générosité britannique. L e général comte de Lardenoy ayant été n o m m é gouverneur-général de la G u a d e l o u p e , le 11 m a i , partit de Rochefort le 25 j u i n , sur une frégate, a c compagnée de trois gabarres. Il emmena le n o u veau commandant en s e c o n d , M . Vatable, tout resplendissant des titres et des grades qu'il venait d'obtenir; M . R o u s t a g n e n q , ancien commissairee
général ordonnateur; la 3 9 l é g i o n , dite de la G u a deloupe , une compagnie d'artillerie, un détachement d'ouvriers, et tout ce qui était nécessaire à la reprise de possession de la colonie. M . F o u l l o n d'Ecotier, conseiller d'état(1), n o m m é intendant le même jour que le gouverneur, ne partit
que le 14 juillet sur le vaisseau le Foudroyant, avec les troupes destinées p o u r la Martinique, dont les anciens administrateurs avaient été conservés. A son arrivée à la G u a d e l o u p e , le 25 juillet, le comte de L a r d e n o y prit possession de la c o l o n i e , sans éprouver aucun obstacle de la part des Anglais; l'état où elle avait été réduite, en 1 8 1 4 , ne donnait plus lieu à la moindre spoliation. L e général Leith , en partant p o u r A n t i g u e s , adressa aux habitans une
( 1 ) Le m ê m e que nous avons vu intendant de la Guadeloupe en 1 7 8 6 , et de la Martinique en 1 7 8 9 .
(413) proclamation qu'on peut considérer c o m m e le c o m plément du charlatanisme (1). Indiquons rapidement les changemens qui se sont opérés dans l'administration de la colonie depuis cette époque. Délivrée du j o u g des Anglais , la Guadeloupe commençait à peine à goûter les douceurs de son retour à la mère patrie, lorsqu'un ouragan furieux la p l o n g e a , le 1 5 et le 16 septembre, dans de n o u velles calamités, qui firent sentir, dès le 24 octobre, la nécessité de permettre l'introduction des farines n o n françaises, e t , le 24 n o v e m b r e , d'ouvrir m o mentanément les ports de la Basse-Terre et de la Pointe-à-Pître aux étrangers. La colonie n'applaudit pas à l'exécution de l'ordonnance des Anglais qui établissait, sur les blancs, un impôt de 87 fr., à titre de rachat du service des milices (2); mais elle vit avec plaisir révoquer les
( 1 ) Elle se trouve dans le
Moniteur
du
10
septembre
1816. Le général Leith est mort à Antigues. Sa veuve assez r i c h e , ayant fait un voyage d'agrément à Paris, fut portée par les circonstances, à solliciter les bontés du g o u v e r nement français; on dit qu'elle en a o b t e n u , au c o m mencement de 1 8 2 2 , une pension spéciale de 6 0 0 0 francs. Ce n'est pas vraisemblable. (2) Voir ce qui en est dit dans le vol. 2 e , pages 103 et 104.
1816
(414) 1816.
1817.
ordonnances britanniques au sujet du sursis pour le paiement des dettes, dont l'effet avait été jusqu'alors onéreux (1). er
Le I
janvier, l'administration des postes aux
lettres fut établie dans la colonie sur le même pied où elle l'est en France. Un nouveau tarif fut fixé p o u r les paquets, e t , le 25 o c t o b r e , la poste fut affermée pour trois ans. Les droits sur les bestiaux venant de l'étranger ayant été supprimés, le 28 octobre 1 8 1 6 , o n fixa un nouveau prix à la viande (2) ; le n o m b r e des bouchers patentés fut réduit à quatre dans chacune des deux villes, la petite boucherie pouvant être exercée librement. L e prix de la grande patente fut de 100 liv. (60 f r . ) ; celui de la petite d e 2 5 liv. ( 1 5 fr.) Ces sommes , versées dans la caisse du b u reau de bienfaisance de chaque ville, remplacent aujourd'hui le produit de la retenue, en faveur des pauvres, d'une demi-once par livre de viande livrée au public ; cette retenue donnait lieu à des abus , que l'on a bien fait de supprimer.
(1) Voir LA page 4 o 3 DU1ERvol. (2) Ce prix fut pour la livre de BŒUF,
DE VEAU et
DE mouton
à
la Basse-Terre.
35 S. ( 1 fr. 5 c .
à
la Pointe-à-Pître.
35 S. ( 1 fr. 5 c .
D e cabrit
3os. (»
90c.)
3 o s . (»
De cochon
3 o s . (»
90c.)
2 0 S. (»
90c. j5c.
(415 ) J8I5.
Les imprimeurs, les libraires et les gazetiers furent soumis à un droit de permission et de patente (1), dont le montant fut affecté à la dépense de l'imprimerie royale. Aucun livre ne peut être introduit dans la colonie, sans passer à la censure établie dans chaque lieu de débarquement. Les chemins ayant été totalement dégradés par les avalasses; tous les habitans furent tenus de faire réparer la portion de route qui leur était allouée, par des nègres de leurs ateliers, travaillant sous l'inspection du directeur du génie et des voyers. L'administration pourvut à la dépense des ponts à établir, des marais à combler et des ravines à détourner ( 2 ) . Elle s'occupa aussi des réparations à faire dans les forts, aux casernes, aux geôles et autres édifices publics. Beaucoup d'esclaves vivaient, à la Basse-Terre et à la Pointe-à-Pître,
dans un état d'indépendance
nuisible au b o n ordre, moyennant une permission de leurs maîtres habitans des campagnes, à qui ils
( 1 ) Ce droit fut fixé pour les imprimeries à une presse, par an à
1,000 fr.
Et augmenté de pareille somme pour chaque presse en sus. 'Pour les libraires à Et pour les journaux à (2) Voir la page i85 du 1 " vol.
i,5oo 3,5oo
(416) 1817.
payaient chaque mois une redevance, et qui c o n t i nuaient à les porter sur leurs d é n o m b r e m e n t , afin de les soustraire aux taxes imposées sur les esclaves des villes. O n remédia à cet abus, en forçant tous les habitans de rappeler ces esclaves, et de rendre à la culture des bras qui lui étaient nécessaires. L'opération faite, cette année, sur les monnaies, fut un nouveau bienfait p o u r la colonie (1). O n a déjà vu les divers changemens qui
1818.
furent
opérés dans le gouvernement des îles (2). Les intendans coloniaux se trouvant supprimés, ceux de la Martinique et de la Guadeloupe rentrèrent en France en 1 8 1 8 . M . , le lieutenant-général
comte D o n z e l o t , re-
dommandabie par une longue et sage administration,des îles l o n n i e n n e s , fut appelé au gouvernement, général de la Martinique, où il est parvenu à atteindra le but essentiel et le plus difficile dans les colonies il a su concilier tous les intérêts et toutes, les o p i n i o n s . 181Q
Les modifications qui furent apportées, en 1 8 1 9 , dans l'administration de la justice des colonies ( 3 ) , font espérer à ces établissemens une organisation judiciaire plus en harmonie avec l'esprit de la charte, avec les intérêts coloniaux et ceux de la métropole.
(1) V o i r la page 117 du 2
E
vol.
(1) 1er v o l . , pages 353 à 3 6 1 . er
(3) Voir dans le 1 v o l . , les pages 3 8 5 , 389 et suiv.
( 417 ) L'heureuse découverte, destinée à préserver les 1 8 1 9 . races futures du fléau redoutable qui portait ses ravages parmi les noirs , a pénétré sans obstacle dans les Antiîles; depuis 1 8 0 8 , la Guadeloupe et la Martinique doivent à la vaccine de ne plus avoir à redouter les ravages de la petite vérole. Elles ont l'obligation aux spéculateurs des Etats- 1820. Unis d'une jouissance., inappréciable sous la zone t o r r i d e , celle de manger des glaces. E n
1806,
M M . T u d o r et Savage, citoyens de Boston , partirent, le 13 février, sur un brick chargé de
glace, au
milieu de laquelle ils conservèrent des viandes et du gibier,objets tout aussi nouveaux, pourles colonies, que la cargaison principale. A leur arrivée à Saint P i e r r e , M a r t i n i q u e , ils firent un et o n leur accorda un brevet
gain
d'invention,
considérable pour
dix
ans, à l'exclusion de tous autres bâtimens que deux français ( 1 ) . Malgré cet heureux resultat, l'essai de M M . T u d o r et Savage resta longs temps sans imita teurs ; ce ne fut qu'en 1 8 1 8 , qu'on le vit se renou vêler ; et maintenant ces deux colonies sont assez ordinairement approvisionnées de glaces, pendant l'hiver des Etats- Unis.
(1) Code de la Martinique,
III.
tome 5 , page 114.
2
7
( 418 )
CHAPITRE
III.
Expédition française à Samana. — La Guadeloupe est m e nacée d'une vaste conspiration.— Révolte des nègres esclaves c o m p r i m é e à la Martinique. —Tentative sur Porto-Rico.
1821
N o u s essaierons de soulever le voile qui couvre encore le but et les détails de l'expédition française dans la presque'lie de S a m a n a , afin de p o u v o i r rendre un c o m p t e succint des événemens qui la suivirent aux Antilles ( 1 ) . Les changemens survenus à Madrid , avaient divisé d'opinion les habitans de la partie espagnole de Saint-Domingue. Les uns désiraient rester fidèles au roi absolu, d'autres aux cortès ; un parti prétendait se rendre indépendant et un autre, plus f o r t ,
( 1 ) Ces détails sont extraits des journaux français du t e m p s , du propagateur qui s'imprime au Port-au-Prince, et de quelques lettres particulières.
(419) voulait se réunir à la république de C o l o m b i e . Ce
1831
dernier l'emporta ; les membres du gouvernement espagnol s'embarquèrent, et les couleurs de C o lombie furent arborées à S a n t o - D o m i n g o , le I
e r
dé-
cembre 1 8 2 1 . U n e n v o y é secret fut, d i t - o n , expédié à Paris, p o u r traiter avec la France de la cession de cette partie de l'île. Ce b r u i t , vrai o u s u p p o s é , parut exciter les s o u p ç o n s de B o y e r , président de la république d'Haïti. Il prit aussitôt des mesures, lit marcher ses troupes et s'empara, sans résistance, de Santo-Domingo et de ses forts. A l'approche des troupes haïtiennes, les anciens planteurs français de Saint-Domingue q u i , sous le général Ferrand, étaient venus former des établissemens aux environs de S a n t o - D o m i n g o , abandonnèrent leurs habitations, et se réfugièrent sur la côte de l'est d ' o ù , réunis à quelques Espagnols, ils députèrent au gouverneur de la Martinique p o u r lui demander assistance et protection. Dans l'intervalle, le président Boyer avait réuni cette partie sous son c o m m a n d e m e n t . L'île entière d'Haïti lui obéissait, depuis le mois de janvier 1 8 2 2 , et ses généraux étaient déjà rendus à leurs divers postes, lorsqu'une frégate française, précédant une expédition partie de la Martinique, arriva dans la baie de Samana. L e capitaine de la frégate se t r o u vant prévenu dans l'occupation de cette presqu'île, et ses instructions n'ayant pas prévu ce c a s , se
1822
( 420 ) 1822. borna à rester à l'ancre pour attendre l'expédition. Ses communications fréquentes avec les mécontens, éveillèrent les défiances du lieutenant de B o y e r , qui lui signifia l'ordre de s'éloigner, s'il ne voulait être traité en ennemi. A peine avait-il mis à la v o i l e , qu'il rencontra l'expédition, et revint
avec elle
mouiller dans la baie de Samana. Le chef de l'expédition, dans la vue de protéger les Français et les Espagnols , et de leur offrir un refuge,
débarqua
des troupes sur la presqu'île.
Quelques légers engagemens eurent lieu avec les soldats haïtiens, mais ceux-ci, ayant reçu des renforts , obligèrent les Français à se rembarquer
et,
après trois semaines de séjour à Samana, l'expédition en repartit sans avoir atteint son but. Il était à craindre que le président B o y e r , m é content d'un mouvement qu'il regarda c o m m e une agression , ne cherchât les m o y e n s de s'en venger. Dans les premiers jours de mai, une vaste c o n s p i ration fut dénoncée aux autorités de la Guadeloupe. O n assurait qu'un comité directeur, c o m p o s é de gens de couleur et même de blancs , établi à SaintBarthelemy, o ù se trouvaient réunis, disait-on, des amas d'armes et de m u n i t i o n s ,
avait e n v o y é des
émissaires pour parcourir la Grande-Terre et soulever les ateliers ; qu'un ancien agent du directoire à la G u a d e l o u p e , ayant récemment passé un mois dans la c o l o n i e , d'où o n l'avait obligé de partir, était le principal moteur de cette conspiration ; et
( 421 ) qu'on préparait à la Côte-Ferme une expédition de 1822 gens de couleur destinés à venir débarquer à la G u a deloupe et à Marie-Galante. La colonie était dans les plus vives alarmes , et les îles voisines partageaient sa frayeur;
les deux gouverneurs de la
Martinique et de la Guadeloupe concertaient les m o y e n s les plus actifs p o u r déjouer ce c o m p l o t . La station des Iles du vent se rendit à Saint-Barthelemi, réclama et obtint du gouverneur suédois de faire des perquisitions dans son île et d'en extraire un h o m m e de couleur, désigné c o m m e un des p r i n c i patrx chefs. D'autres furent arrêtés à la Guadeloupe et à Marie - Galante, mais de toutes ces saisies d'hommes , de correspondances, et de papiers , il ne résulta aucun d o c u m e n t qui pût faire constater l'existence d'un c o m p l o t aussi étendu. O n ne l'avait sans doute aperçu que dans cette conspiration ancienne et permanente des esclaves contre leurs maîtres, conspiration qui éclate toutes les fois que les esclaves entrevoient la possibilité de rompre leurs fers, et dont on ne tarda pas à voir un exemple se renouveler. Les îles étaient à peine remises des craintes de bouleversement d o n t elles s'étaient crues menacées, lorsqu'une insurrection éclata à la Martinique, dans la nuit du 12 au 13 o c t o b r e , parmi les esclaves de deux habitations sur les hauteurs du
Carbet.
Plusieurs blancs propriétaires furent massacrés par leurs nègres révoltés; les autres ne purent se soustraire à la mort que par la fuite. Cette rébellion au-
( 422 ) 1832. rait eu les suites les plus funestes, si le zèle des gardes nationales de Saint-Pierre et des paroisses voisines, si le dévoûment des gens de c o u l e u r , q u ' o n ne saurait trop louer dans cette circonstance, ne l'eussent c o m p r i m é à l'instant o ù elle se m a n i festa. O n prétend que c e c o m p l o t , ourdi par les esclaves de tous les quartiers environnans , ne devait éclater que dans la nuit du 1 5 o c t o b r e , et que la colonie dut son salut à l'impatience des nègres de ces deux habitations qui devancèrent de 60 heures l'explosion générale. U n e trentaine de coupables furent saisis, et la punition q u ' o n leur infligea fut cruellement exemplaire. Vers la même é p o q u e , le gouvernement de PortoR i c o eut connaissance d'un projet d'insurrection d'un autre g e n r e , qui devait s'exécuter dans le sud de l'île. Des mesures furent prises sur-le-champ, et divers individus furent arrêtés. Ce m o u v e m e n t , que l'on crut avoir été p r o v o q u é par le président B o y e r , se liait à une expédition d e trois à quatre cents avanturiers, partis des Etats-Unis sur cinq petits bâtimens , et qui avaient relaché à SaintBarthelemy. Ils devaient débarquer à P o r t o - R i c o , et y fonder, sous le n o m de
Boïqua, ancien n o m
caraïbe de l'île, une république indépendante, g o u vernée par un président, ayant le titre de général en chef, et sous la direction politique de l'ancien agent du directoire à la G u a d e l o u p e . Une frégate espagnole courut au devant de cette expédition, la dispersa , prit deux des bâtimens qui
( 423 en faisaient
)
partie; les autres parvinrent, «à s'é- 1822.
chapper. Les chefs se réfugièrent à Curaçao, d'où ils passèrent à Caracas (1).
(1) Au moment où nous terminons cet ouvrage ( 1ER juin 1823,) M. le lieutenant-général comte Donzelot continue à administrer la Martinique à la grande satisfaction de la métropole et de la colonie. M. le lieutenant-général comte de Lardenoy ayant été appelé à l'emploi de gouverneur du château des Tuileries, une ordonnance du roi, du 2 avril 1823, a nommé M. le contre-amiral Jacob pour aller le remplacer dans le gouvernement de la Guadeloupe. Ce nouveau gouverneur a mis à la voile de Brest le 28 mai, sur la frégate l'Euridicc, emmenant avec lui M. Lacour, commissaire principal de la marine, nommé ordonnateur à la Guadeloupe, par ordonnance du g mai, en remplacement de M. Roustagnenq.
(424)
CONCLUSION.
OSER dire que la découverte et la possession des Antilles nous ont été moins utiles qu'onéreuses, ce serait s'exposer peut-être à soulever de n o m b r e u x et puissans antagonistes. Cependant, l'histoire q u ' o n vient de parcourir semble démontrer que ces îles, loin d'avoir é t é , p o u r la F r a n c e , des m o y e n s de prospérité, n'ont cessé d'épuiser ses générations et ses ressources. Q u e ce résultat provienne de l'ignorance du parti qu'elle aurait p u en tirer o u d'une mauvaise administration, il n'en est pas moins réel. A la vérité, sans le N o u v e a u - M o n d e nous aurions moins de produits et moins de jouissances, mais aussi nous serions plus riches en patriotisme et en vertus - car les richesses démoralisent l ' h o m m e , et la mollesse c o r r o m p t tout ce qui doit être fort et grand. Les R o m a i n s , si indépendans d'âme et de c o r p s , si redoutables quand ils étaient pauvres, ne virent-ils pas tomber leur république quand le luxe l'eut envahie? E t plus r é c e m m e n t , l'Espagne, avec ses mines d ' o r , n'a-t-ellé pas vu s'éteindre son i n dustrie et sa vigueur? Mais des considérations aussi élevées s'écartent de notre b u t ; forcés de vivre avec I
( 425 ) des maux inguérissables, cherchons du moins à en arrêter les p r o g r è s , et écartons tout ce qui tend à les aggraver. O n a vu q u e , depuis l'époque des premiers établissemens jusqu'au m o m e n t o ù nous é c r i v o n s , les Antilles françaises, victimes de la fureur des élémens, delà politique avare et jalouse de l'Angleterre, et de l'insouciance du gouvernement français, sont, en outre, minées sourdement par un mal particulier. L e n o m b r e et la variété des cultures , première source de leurs richesses, ont été réduits par la ridicule vanité de passer de l'humble classe des petits à celle des grands planteurs. Dans celle-ci, quelques familles, incessamment occupées des m o y e n s d ' o b tenir le p o u v o i r , se s o n t , en attendant, arrogées le droit exclusif de l'entourer, de le diriger, et disposent à leur gré de ses sévérités et de ses faveurs. De là chez les uns l'orgueil et les prétentions ; chez les autres l'envie et l'impatience du j o u g , sources héréditaires de divisions , de sentimens et d'intérêts o p p o s é s , de déchiremens et de proscriptions. La rébellion qui éclata à la Martinique en 1 7 1 7 , révéla aux oligarques le secret de leur f o r c e ; depuis ce temps, ils n'ont pas cessé d'opprimer les colonies, et par conséquent de nuire à leur prospérité, parce qu'ils savent q u e , du côté de l'autorité, cette o p pression est pour eux sans dangers. Lorsque les îles furent prises, en 1 7 5 9 et en 1 7 6 2 , et surtout lors de la conclusion du trop fameux traité de 1763 , l'oligarchie , séparant ses intérêts de
( 426
)
ceux de la métropole , apprit aux ennemis de la France qu'ils pouvaient se procurer, avec moins de périls, ce que jusque-là ils n'avaient pu acquérir qu'à prix de sang et par la force des armes. Après avoir été long-temps imprenables , les A n tilles françaises, surtout la G u a d e l o u p e , s o n t , d e puis le milieu du 18" siècle, et seront désormais hors d'état de se défendre, si elles restent soumises à l'influence de quelques privilégiés. Ce sont eux q u ' o n a vus préparer les défections, entretenir avec l'ennemi une correspondance continuelle et à peine secrète, lui fournir des renseignem ens exacts sur la force et les dispositions des troupes, sur les ressources de l'île et le caractère des chefs ; répandre des bruits alarmans pour décourager la population fidèle- vanter la générosité et la puissance de l'ennemi qu'ils appellent, auquel ils tendent la m a i n ; indiquer les points de défense qu'il faut attaquer avec le plus de succès; servir eux-mêmes de guides et mettre à sa disposition leurs bestiaux et leurs nègres, donnant à ceux-ci le périlleux exemple de l'abandon et du vil métier de transfuge, qu'ils ne connaissaient pas. L e gouvernement français a tenté plusieurs fois , mais toujours en v a i n , de détruire cet esprit cosmopolite , si contraire aux intérêts de la France et de ses colonies. Avant que les bureaux de la métropole se fussent ressentis de l'influence coloniale, les instructions q u ' o n donnait aux gouverneurs et aux intendans , celles surtout qui furent remises par le
(
427
)
roi à M M . de la Varenne et de Ricouart, avaient pour objet de réprimer une oligarchie ambitieuse et turbulente; qui s'occupait plus de domination que de cultures. Terrassé et n o n détruit par la r é v o l u t i o n , qu'il avait d'abord imprudemment importée dans les colonies ; réprimé par le gouvernement impérial, qui voulut que les jugemens des conseils supérieurs fussent soumis aux recours en cassation, ce parti s'est relevé toutes les fois que la fortune o u l'imprévoyance lui en ont laissé les m o y e n s . Les vengeances qu'il exerça à la Martinique en 1 7 9 0 , et à la Guadeloupe en 1 7 9 4 , en 1 8 1 0 , en I 8 I 5 , furent affreuses; et la conduite qu'il a tenue dans cette dernière c o l o n i e , en 1 8 1 6 , a dû convaincre les plus incrédules que ce parti, c o m p o s é d'hommes influens, mais en petit n o m b r e , est toujours prêt à se ranger sous le drapeau qui lui promet le p o u v o i r , sans s'embarrasser si, les c o u leurs de ce drapeau sont celles du roi de France o u du roi d'Angleterre. Est-il d o n c impossible de rendre à nos îles, particulièrement à la Guadeloupe , le c o u r a g e , l'union et les nobles sentimens qui se manifestèrent aux époques de ses belles défenses de 1691 et de 1703? E n douter serait calomnier une population brave et fidèle, dont l'attachement à la France survit à l'abandon , à l'oppression, et résiste à tous les genres de séductions. Pour atteindre ce b u t , les m o y e n s ne sont ni compliqués ni difficiles; il suffit de choisir pour les gouverner des hommes intègres et forts,
( 428 ) justes surtout; qui ne soient point étrangers à l'esp r i t , aux besoins de la culture et du commerce des colonies , mais qui le soient à l'esprit et aux intérêts de localité, et q u i , prémunis d'avance contre l'ambition et les projets d'une oligarchie auxiliaire de l'étranger,
sachent résister à sa pernicieuse i n -
fluence et en paraliser les effets. Avant tout, il faut que les ordres et les instructions de la métropole en imposent le devoir à ses délégués, et que ces délégués soient doués d'une volonté ferme et d'une constance infatigables, qualités essentielles, n é c e s saires , et qui malheureusement sont rarement l'apanage des dépositaires et des représentans de la puissance.
( 429 )
APPENDICE. Procès intenté au contre-amiral Linois et à l'adjudant commandant B o y e r .
PAR un raffinement de précautions, dont l'avenir i 8 i 5 . dévoila le b u t , o n évita, lors du départ des prisonniers
français
de la G u a d e l o u p e , de réunir
c o n t r e - a m i r a l Linois et
le
l'adjudant-commandant
Boyer sur le même b o r d . L e bâtiment qui portait le g o u v e r n e u r , fin v o i l i e r , profita d'une tempête qui dura du 29 au 3 i a o û t , p o u r naviguer isolément. U n e vieille frégate c o n d a m n é e , sur laquelle était l'adjudant-commàndant, courut les plus grands dangers ; le bruit de sa perte fut répandu à la G u a deloupe ; les diverses relations de ce qui s'y était passé furent écrites avec moins de retenue et moins de scrupules, à l'égard d'un h o m m e q u ' o n croyait n o y é ; et M . de L i n o i s , arrivé en rade de P o r t s mouth, quatre jours avant lui, s'empressa d'adresser au ministre de la marine, en France , une demande pour être jugé. Le c o n v o i mouilla près de P o r t s m o u t h , le 4 o c -
( 430 ) 1815. tobre. Q u ' o n juge de l'indignation de tous les pri-
sonniers français lorsqu'ils virent dans le long rapport du général Leith, inséré dans toutes les gazettes anglaises et adressé à Paris à l'ambassadeur britannique et au duc de W e l l i n g t o n , ce passage infâme : « O n ne pouvait que se féliciter d'avoir arraché la » Guadeloupe au jacobinisme , puisqu'il était » c o n n u que toutes les mesures sanguinaires, les
» scènes les plus atroces de la révolution y avaient » été imaginées; la fête de Bonaparte devait y être » célébrée, le 15 août, par l'exécution des roya-
» listes déjà condamnés à mort; les esclaves y » avaient été appelés aux armes, et beaucoup d'en-
» tre eux étaient déjà dressés à ces actes de frénésie » et de sang ! ! etc. ( I ) . »
(1) O u a du remarquer qu'à la Guadeloupe, personne n'avait été arrêté durant les cent j o u r s , que pas une goutte de sang n'y fut v e r s é e , et qu'aucun esclave ne fut armé. L e six août le gouverneur s'était contenté de la démonstration de vouloir faire arrêter l'habitant à qui le colonel Yatable avait adressé sa fameuse lettre, et qu'on disait tracer un chemin pour faciliter la marche des Anglais. A la Pointeà-Pître ce ne fut que le j o u r de l'attaque que le c o m m a n dant de place fit saisir et enfermer au fort F l e u r - d ' É p é e , deux colons trouvés à la tête d'un rassemblement armé en faveur de l'ennemi. La communication était alors interrompue entre les deux villes, et le commandant en second n'a eu connaissance de cette arrestation qu'à Paris. Cependant des journaux français et le Moniteur du 2 3 septembre
( 431 ) Les officiers de la marine anglaise en furent eux- 1815. mêmes révoltés ; le séjour qu'ils venaient de faire à la Guadeloupe les avait convaincus de toute la fausseté de ces calomnies; et o n ne saurait c o n c e v o i r quelle passion assez forte put aveugler des officiers français, au point d'avoir soufflé ces odieuses imputations sans être retenus par la crainte de flétrir ainsi le pays qui les avait vus naître? L'adjudant-commandant
tint à honneur, de d é -
mentir ces infamies, et s'adressa à L o n d r e s , au ministre lord Balthurst, et à Paris au d u c de W e l lington , ami particulier du général Leith. Mais que pouvaient produire les reclamations d'un officier auquel tant de mains se disputaient le plaisir de jeter la première pierre ! Ses lettres eurent le sort de toutes les plaintes des proscrits , les deux Anglais n'y firent aucune attention. M . de Linois partit le 7 octobre p o u r le Havre ; le c o n v o i ne mit à la voile que le 11 , et y arriva le 14. L e débarquement eut lieu le 1 7 , et les deux chefs furent détenus séparément dans cette ville. L e général D o n a d i e u , chargé de venir inspecter les t r o u p e s , de les licencier o u de donner du service à ceux qu'il en jugea dignes , entretint en particu-
1 8 1 5 , ne craignirent pas de rapporter les noires calomnies des Anglais, les on dit relativement aux royalistes
désignés, à la G u a d e l o u p e , pour être mis à mort le i 5
août, etc. !
(432 ) 1815. lier quelques officiers. L'adjudant-commandant espérait que ce général l'entendrait, mais il ne le fit pas, et n'en adressa pas moins au ministre un rapport singulièrement accusateur, qui a paru au procès. Les deux chefs
furent
transférés
isolément à
Paris, et déposés dans la prison de l'abbaye, le 3o octobre. L e colonel Vatable , au lieu de suivre son régiment en F r a n c e , aima mieux rester p o u r exploiter à sonprofitla ruine du commandant en second. Ce qu'il venait de faire à la Guadeloupe , lui paraissant insuffisant p o u r atteindre ce b u t , il se rendit à la Martinique afin de s'étayer d'autorités dont le poids ne pouvait que lui rendre favorable la France de 1815.
Il savait que le commandant en second était
protégé dans cette c o l o n i e par le souvenir d'une conduite honorable pendant sept ans; mais que peut le souvenir de la vie entière d'un h o m m e contre les intrigues de l'envie et de l'esprit de parti ? L'intendant, M . de G u i l h e r m y y était t o u j o u r s , et déjà trompé par l'exagération des récits q u ' o n lui avait faits , il avait adressé en France un rapport passionné. M . Valable, d o n t il ignorait la conduite depuis le 18 juin , et qui avait un grand ascendant sur son
esprit,
parvint
facilement à lui
per-
suader tout ce qu'il voulut sur sa fidélité supposée, sur les dangers qu'il avait courus et sur les fureurs du commandant en second. La Martinique fut e n traînée , et toutes les relations que cette colonie fit
( 433
)
parvenir en F r a n c e , se trouvèrent coïncider avec
1815.
celles envoyées de la Guadeloupe. Les lettres de M . de G u i l h e r m y étaient remarquaLies par un panégyrique surprenant du colonel V a table, et par un récit exagéré desévénemens des cent jours. Dans son rapport officiel, il allait jusqu'à dire au ministre que l'adjudant-commandant avait reçu 2,000 moëdes de la Pointe-à-Pitre, et 1,000 Basse-Terre ( 1 2 0
mille Francs) p o u r
de
la
opérer
le
m o u v e m e n t du 18 juin ( I ) . Cependant malgré la foule d e rapports parvenus
(1) Voir
la
Quotidienne
du 2 4 septembre au 1er o c t o -
bre 1 8 1 5 . La Guadeloupe en masse repoussa cette imputation si grave et si légèrement admise ; son auteur s'en désista, et le conseil de guerre la jugea si peu vraisemblable qu'il refusa de s'en occuper. L'examen sévère de tousles comptes fit reconnaître que le commandant en second était le seul officier à qui il était dû deux mois d'appointemens à son départ de la colonie ; qu'il n'avait reçu ni gratifications ni indemnités, et n'avait pas m ê m e été remboursé par le trésor, suivant l'usage, des dépenses qu'il avait faites pour la réception du gouverneur à la Pointe-à-Pître, ni pour celle de l'intendant ; à la vérité
il n'eut jamais
l'i-
d é e , d'en faire la demande et personne n'y songea pour lui. Il est bien absurde de voir le m ê m e h o m m e accusé d'a Voir séduit les habitans d'une colonie pour les insurger, et d'avoir été corrompu par eux pour le faire! III.
28
( 434 ) 1 8 1 5 . au ministère de la marine, deux mois s'étaient péniblement écoulés depuis que les deux chefs de la G u a d e l o u p e , détenus dans les prisons de Paris, attendaient une décision sur leur sort ; l'instruction du procès n'était pas encore commencée. E n vain l'ancien administrateur des Anglais , pour se débarrasser du témoin redoutable qui pouvait tôt o u tard éclairer le public sur ses actes, s'agitait dans tous les sens, recourait pour le perdre, à l'influence alors toute puissante de l'étranger et aux intrigues de quelques femmes sans pudeur ; on était généralement persuadé que l'autorité couvrirait du m a n teau de l'oubli des événemens arrivés à 1800 lieues du royaume et qui avaient été l'inévitable c o n s é quence de ce qui s'était passé en France. L e ministre de la marine s'était même p r o n o n c é pour cet avis. Ne v o y a n t , dans tout ce qui avait été écrit, que des accusations vagues, il venait de déclarer à un maréchal-de-camp, ami de l'adjudant-commandant Boyer, qu'il ne pouvait faire mettre cet officier en jugement , parce que sa signature n'était apposée à aucune proclamation , à aucun acte public du g o u vernement de la Guadeloupe pendant les cent jours. Mais le lendemain de cette déclaration , M . V a table arrive à Paris, très-inquiet sur le sort de son adresse à N a p o l é o n , et de ses dépêches au ministre Decrès , dont étaient porteurs M M . Schmaltz et L i nois fils. Promptement rassuré par la certitude de la destruction de ces indiscrets témoignages, fort
( 435 ) de l'appui des acolytes intéressés à sa cause, qu'il 1815 trouve installés dans les bureaux des c o l o n i e s , et de l'esprit qui pesait alors sur la F r a n c e , il court chez, le ministre de la m a r i n e , surprend sa religion par les assertions qu'il entasse, et lui dépeint l'ex-commandant en second de la Guadeloupe sous des c o u leurs tellement noires , que la mise en jugement de cet officier est ordonnée s u r - l e - c h a m p . L e jour même , le ministre reproche avec véhémence au maréchal-de-camp , son a m i , l'intérêt qu'il porte à un h o m m e dont o n vient de lui faire un si épou vantable portrait. Ce général consterné se rend chez le colonel Vatable, cherche à le ramener à des sentimens plus modérés, plus dignes d'un militaire, et n'en reçoit qne cette réponse : Il est trop présent, M. Boyer
je ne puis rétracter ce que j'ai
dit;
tard à mais
a une pièce qui peut le sauver, il n'a qu'à
la produire ( i ) . O n n e s'en tint pas là : poursuivant le cours de ces c a l o m n i e s , o n répandit, dans les sociétés de Paris, que le colonel Vatable étant à déjeuner chez le commandant en second de la G u a d e l o u p e , après le 18 juin , celui-ci l'avait fait arrêter pour le faire
( I ) L'adresse de la Pointe-à-Pître sur le mouvement du 1 8 juin, qu'on avait cru trouver dans son porte-feuille; mais dont il ne s'était jamais dessaisi; on voulait l'avoir à tout prix pour pouvoir, sans doute, exercer des vengeances contre ses nombreux signataires.
( 436 ) 1815.
fusilier, à cause de sa résistance au nouvel ordre de choses. Un riche négociant introduisit M . Vatable auprès d'un vieux P r o v e n ç a l , jouissant d'un crédit tout puissant auprès du ministre et danslesbureaux ; dès-lors le triomphe de ce colonel fut c o m p l e t , et il ne fut plus question, dans certains cercles de la capitale, que des prétendues cruautés du révolution-
naire .Boyer, et de l'incomparable générosité du chevalier Vatable,
qu'on disait issu d'une famille
des plus distinguées de la Guadeloupe, de tout temps dévouée aux B o u r b o n s , et dont les services et la loyauté garantissaient la fidélité (i).
Les bureaux
furent obligés de céder à son crédit, à l'influence du vieux P r o v e n ç a l , aux intrigues
des nouveaux
venus dan s ces bureaux ; et avec de tels secours , on parvint à. donner à l'opinion publique et à l'instruction du procès la direction que souhaitaient la haine et l'ambition des ennemis de l'accusé. L'adjudant-commandant Boyer était étranger au département de la marine; aucune voix n'osa s'y élever en sa faveur. Il ne tenait qu'à l'armée alors proscrite par catégories (2) ; et il est trop évident que le procès ne fut dirigé que contre lui seul. T o u s les dossiers furent compulsés, tous les m é m o i r e s , toutes les lettres furent recueillis, toutes les haines
( 1 ) M. Valable est fils d'un médecin de b o r d , qui se fixa à la Basse-Terre pour y faire fortune.
(2) Voir la chronologie de l'histoire de France en 1 8 2 0 , pages 6 9 3 à 6 9 7 et 7 0 0 .
(437) consultées, et de cet amas de d o c u m e n s , sortit
1815.
l'acte d'accusation qui fut présenté au conseil de guerre. L'instruction du procès n'était pas encore connue des deux accusés; et la loi d'amnistie, soumise à la chambre des députés, le 8 d é c e m b r e , ne devait pas tarder à être p r o m u l g u é e , n'ayant
souffert
qu'une discussion de cinq séances. L e r o i , c o n v a i n c u , avec la majorité de la nation, qu'à la suite des révolutions la modération et la clémence peuvent seules cicatriser les plaies de la patrie, voulait, étendre le bénéfice de cette loi aussi loin que p o u vait le permettre la sécurité de l'état. Il était naturel de croire qu'elle aurait son effet, à partir du jour où S. M. l'avait proposée; la dignité de sa c o u r o n n e semblait l'exiger. Mais des hommes exaspérés en resserrèrent le c e r c l e , la chambre décida avec une fougue impétueuse , et l'on peut dire qu'elle lit une sorte de violence à la sanction royale ( I ) . La loi fut publiée à Paris dans la matinée du 12 janvier; les accusés de la Guadeloupe se félicitaient de se trouver ainsi compris dans ce grand acte de justice, car absoudre l'erreur ce n'est qu'être juste. Mais ce jour-là m ê m e , le rapporteur du conseil de guerre vint à m i d i , faire subir un premier interrogatoire à M . de Linois, et à 4 heures à M . Boyer ( 2 ) .
( 1 ) Voir la chronologie de l'histoire de France en 1 8 2 0 , page 7 1 8 .
(2) Dans ce moment une dépêche télégraphique trans
1816
( 438 ) 1816.
O n avait si bien senti que cet acte constatait seul le commencement des poursuites , que le protocole qu'on eut le soin de dresser à l'avance, portait la date du II janvier; mais un défaut de forme n'avaitpas permis au rapporteur de pénétrer ce jour-là dans la prison. Dans cet interrogatoire,
o n ne communiqua
qu'une seule pièce à l'accusé Boyer , c'était l'ordonnance du roi portant : « q u e , sur le délit d'insubordination c o m m i s par M . de Linois envers M . de Vaugiraud ( 1 ) , et par M . Boyer envers M . de L i -
nois , une commission militaire spéciale était chargée de connaître de leur conduite. » Elle était datée du 29 d é c e m b r e , p o u r qu'elle pût constater le c o m mencement des poursuites; mais la pièce p r i n c i pale , le rapport du ministre qui l'avait p r o v o q u é e , ne fut point notifié à l'accusé. L e second interrogatoire n'eut lieu que le 29 janvier, sans communication d'aucune p i è c e , pas même de celles à c h a r g e , sur lesquelles seules l'accusé pouvait baser sa défense (2).
mettait à Rennes l'ordre d'interroger sur-le-champ le général Travot. (1) Ce n'avait été qu'en mai 1 8 1 5 , lorsque la France était soumise à Napoléon, que M. de Vaugiraud fut nommé gouverneur-général des îles françaises, par un ordre daté de Gand et par conséquent ignoré à la Guadeloupe. (2) Elles ne lui furent communiquées qu'après le troi-
( 439 ) 11 subit son troisième et dernier interrogatoire 1816 le 2 2 février, et alors seulement on lui notifia le rapport du ministre de la marine au r o i , et une nouvelle o r d o n n a n c e , quoique de la même date, mais ainsi c o n ç u e : « M M . de Linois et Boyer étaient prévenus de crimes prévus par le Code pénal
militaire ; et le premier conseil de guerre permanent de la première division militaire était chargé de connaître de leur conduite ( 1 ) . Un avocat distingué était venu dans la prison , écouter l'exposé de la cause du commandant en second. Frappé de sa clarté, il l'avait trouvée belle, et avait dit qu'elle ferait honneur à celui qui la plaiderait; cependant il jugea prudent de lui refuser son ministère et celui de son fils : défendre des militaires n'était pas alors une tâche sans péril. Le courageux D u p i n , qne l'infortune est toujours sûre de trouver dans les circonstances difficiles , répondit avec empressement à l'appel qui lui fut fait. Mais à Pinstant des débats, craignant que le souvenir récent de sa défense dans une affaire mémorable, n'eût une influence fâcheuse sur c e l l e - c i , il d u t , dans l'intérêt de son client, renoncer à plai-
sième interrogatoire, lorsqu'il restait à peine le temps de compulser la multitude de ces pièces. (1) II y avait la même différence, entre ces deux ordonnances, qu'entre
l'insubordination
et le c o m p l o t , ou
ntre la peine des arrêts et la peine capitale.
(440) 1816.
der p o u r lui ; toutefois il demeura son c o n s e i l , et chargea de la plaidoirie un jeune avocat, M . L e g o u i x , qui s'en acquitta avec autant de talent que de zèle. L a considération dont jouissait M . de L i n o i s ; ses services, ses nombreux amis, portaient tout l'intérêt sur l u i ; les impressions défavorables, les fàcheux;pronostics ( e t il y en eut de bien étranges ) étaient tous contre l'adjudant-commandant B o y e r , qu'on ne connaissait que fort peu. Le conseil de guerre, se réunit le 6 mars. 11 était composé de M M . : L e comte L A W D E L A U R I S T O N , lieutenant-général , Président ; Aide-de-camp de Napoléon jusqu'à la restaura-, tion et son dernier ambassadeur en Russie , il avait commandé en chef un de ses corps d'armée et acquis près de lui ses grades, ses titres , ses h o n neurs. A u m o m e n t du procès il était pair de France et commandait une division d'infanterie de la garde royale. Il est maintenant marquis , ministre de la maison du R o i , maréchal de France , e t c . , etc.
Le
comte C L A P A R E D E , lieutenant - général, Juge ; Avait obtenu sous Napoléon ses grades , ses ti-
( 441 ) tres et ses honneurs. Etait, en 1 8 1 6 , inspecteur g é - 1816. néral de la division de Paris , l'est encore aujourd ' h u i , et de plus pair de F r a n c e , gouverneur d'un des châteaux royaux , e t c . , etc.
Le comte B O R D E S O U L L E , lieutenant-général, Juge ; Avait obtenu sous Napoléon ses grades , ses titres et ses honneurs. A u moment du p r o c è s , il commandait une division de cavalerie de la garde royale. Il est maintenant premier gentilhomme de S . A . R . Monseigneur le duc d ' A n g o u l ê m e , g o u verneur de l'école polytechnique , et commande la cavalerie de l'armée en E s p a g n e , e t c . , etc.
Le baron D I G E O N , lieutenant-général.
Juge;
Avait acquis sous Napoléon ses grades , ses titres et ses honneurs; commandait en 1 8 1 6 une division de cavalerie de la garde royale. Il est
aujourd'hui
vicomte, pair de France, ministre d'état, etc., etc.
L e baron D ' A B O V I L L E , maréchal - d e - camp , Juge; Avait obtenu ses différens grades sous Napoléon ; est
mort
cession.
1821 comte et pair de France par suc-
(
4 4 2
)
1816. Le baron de M O N T B R U N ( Alexandre) maréchal de-camp , Juge ; Avait obtenu ses grades et ses titres sous N a p o léon; commandait en 1 8 1 6 le département de Seinee t - O i s e ; est mort en 1 8 2 1 . L e vicomte de F E S E N Z A C , maréchal-de-camp , Juge ; Gendre du duc de Feltre, il avait obtenu sous Napoléon ses grades et ses honneurs. E n 1 8 1 6 , il commandait une brigade d'infanterie
de la garde
r o y a l e , et la commande encore aujourd'hui Le comte de SESMA1SONS ( Donatien ) ColonelRapporteur ; Chef d'état-major dans la garde r o y a l e , division Lauriston. L e ch. S A R T E L O N , commissaire-ordonnateur , Procureur du roi ; Avait acquis sous N apoléon ses emplois , ses honneurs et sa fortune. A u moment du procès , il était ordonnateur de la garde royale et membre de la chambre des députés de 1 8 1 5 . Il est aujourd'hui intendant d'une division militaire.
( 443 ) La composition de ce conseil ranima l'espoir de l'accusé Boyer ; tous ses membres sortaient des rangs de l'ancienne armée; quelques-uns avaient servi pendant les cent jours; tous s'étaient décidés à rester en France et à prêter serment au gouvernement d'alors. Il faut en excepter le général Bordesoulle q u i , se trouvant dans une situation particulière , avait cru p r u d e n t , au 20 mars, de passer de M é zières à l'étranger. Depuis 1 8 o 5 , cet accusé était
particulièrement
c o n n u du président. Et qui pouvait mieux apprécier sa conduite à la G u a d e l o u p e , et juger de ce que les circonstances ont quelquefois d'impérieux, que ce général qui se trouvant ,
au 20 mars , c o m m a n -
der une partie de la maison militaire du R o i , après avoir recueilli les dernières paroles de S. M . sur la frontière, licencia et renvoya chez eux des officiers dont le serment et la volonté étaient de suivre et de défendre le monarque! L'adjudant-commandant Boyer , ne demandant qu'une justice impartiale , avait d'autant plus lieu de fonder son espoir sur ce c o n s e i l , que sa vie entière , exempte de reproches, offrait à ses juges une garantie qui devait prévaloir sur les trames de ses persécuteurs, tés
la plupart peu favorablement n o -
( I ) .
( 1 ) Le rapporteur du conseil avait fait des recherches exactes dans les ministères de la guerre et de la marine ;
1816
( 444 ) l816.
il se restreignit à un seul m o y e n préjudiciel
que
la proclamation du R o i du 28 juin ( 1 ) , et l'ordon-
il avait écrit dans tous les lieux, s'était adressé à tous les personnages qui pouvaient lui donner des notions sur les principes, la moralité, la vie politique et militaire de l'accusé B o y e r , et n'avait reçu de toutes parts que des rapports satisfaisans. Le colonel Vatable lui-même n'avait pu recueillir à la Guadeloupe et à la Martinique une seule signature, une seule de ses actions publique ou privée qui lût repréhensible,
(1)
C a m b r a i ,
le
38
juin
Ploclamation du roi aux Français, (Moniteur
1815.
du 7 juil-
jet 1 8 1 5 . ) J'apprends qu'une porte de mon royaume est ouverte, et j'accours. J'accours pour ramener mes sujets égarés, pour adoucir les maux que j'avais voulu prévenir, pour me placer une seconde fois entre les années alliées et les Français, dans l'espoir que les égards dont je peux être l ' o b j e t , tourneront à leur salut : c'est la seule manière dont j'ai voulu prendre part à la guerre. Je n'ai
pas
permis qu'aucun prince de ma famille parût dans les rangs des étrangers, et j'ai enchaîné le courage de ceux de mes serviteurs qui avaient pu se ranger autour
de
moi Mon gouvernement devait faire des fautes, peut-être en a-t-il fait. Il est des temps où les intentions les plus pures ne suffisent pas pour diriger, où quelquefois même elles
( 445 ) nance du 24 juillet", rendaient sans réplique , c e - 181G, lui de l'amnistie. L e 20 mars étant sans exemple dans l'histoire, puisqu'il aurait c o m p r o m i s toute la F r a n c e , nécessitait
une
clémence sans limites ;
car la France toute entière ne pouvait pas être livrée à la vindicte des lois. Ceux-là seuls étaient passibles d'un j u g e m e n t , q u ' o n pouvait présumer être les auteurs du mouvement ; et la proclamation de Cambrai n'exceptait qu'eux de l'amnistie pleine
et
entière qu'elle assurait pour tout ce qui s'était passé depuis le 23 mars jusqu'au 28 juin.
L'ordon-
égarent. L'expérience seule pouvait avertir; elle ne sera pas perdue , je veux tout c e qui sauvera la France JE prétends ajouter à celte charte toutes les garanties qui peuvent en assurer le bienfait Je ne veux exclure de ni à présence que ces hommes dont la renommée est un sujet de douleur pour la France, et d'effroi pour l'Europe. Dans la trame qu'ils ont ourdie, j'aperçois beaucoup de mes sujets égarés
et quelques
coupables. Je promets, moi qui n'ai jamais promis en vain (l'Europe entière le sait) de pardonner à l'égard des Français égarés, tout c e qui s'est passé depuis le jour où j'ai quille Lille au milieu dotant de larmes, jusqu'au jour où je suis rentré dans Cambrai au milieu de tant d'acclamations Je dois excepter du p a r d o n , les instigateurs et les auteurs de cette trame horrible; ils seront désignés à la vengeance des lois par les deux chambres que je me propose d'assembler incessamment
( 446 ) 1816. nance du 2 4
juillet défendait de poursuivre qui-
conque ne s'y trouvait pas nominativement désigné. La loi d'amnistie du 12 janvier complétait ce s y s tème de législation , et semblait n'avoir été p r o p o sée que pour en excepter la famille de Napoléon ; la chambre de 1815 y avait ajouté une autre classe d'individus. L e commandant en second de la G u a d e l o u p e , placé dans une des dépendances de la France , à 1800 lieues du foyer des événemens , n'avait cédé
à l'empire des circonstances , qu'après le départ et en vertu des paroles sacrées du R o i , lorsque le nouveau p o u v o i r était établi en France et enjoignait à la Guadeloupe de se rallier à lui. L'acte d'insubordination commis envers le gouverneur pendant l'ab-
sence du R o i , avait été authentiquement sanctionné par le gouverneur lui-même qui en avait reconnu la nécessité , et s'en était déclaré le premier tenant. Le passé c o m m e le présent militait d o n c p o u r l'accusé Boyer ; son avocat fut habile à faire valoir avec ces antécédans , les causes irrésistibles qui l'avaient entraîné, la modération qui l'avait accompagné , la générosité du R o i , l'esprit de cette législation spéciale q u i , dans tous les pays , présume toujours les bonnes intentions de l'accusé , et ici ces intentions ne pouvaient pas être douteuses. Mais ses moyens de défense furent écartés, o n persista à le présenter c o m m e un des auteurs et des instigateurs d'un 2 0 mars , à la Guadeloupe , parce qu'il
( 447 ) en avait arboré les couleurs dans celte colonie , o ù 1816 les Anglais les avaient en quelque sorte importées les premiers, en relâchant l'aviso
l'Agile.
Les juges refusèrent d'admettre le m o y e n préjudiciel de l'amnistie,
et de l'appliquer
à un délit
commis en exécution des ordres du gouvernement auquel la France obéissait alors, ( 1 ) Pour éclairer davantage la religion de ses juges , l'accusé B o y e r , dont toute la défense s'appuyait sur l'état intérieur d'effervescence de la c o l o n i e , renouvela la demande , adressée au rapporteur , de faire entendre, par commissions rogatoires, quinze témoins de la G u a d e l o u p e , dont il jugeait la d é p o sition nécessaire. L e conseil se déclara suffisamment instruit, et cette demande fut rejetée. A u nombre des témoins à décharge q u ' o n d e vait entendre, se trouvaient quatre officiers, indépendans de l'influence du colonel Vatable par leur fortune et leur caractère. Lors de la réunion du c o n s e i l , o n prévint l'accusé B o y e r q u ' o n n'avait su
(1) Quand le conseil se retira pour statuer sur la question préjudicielle de l'amnistie, qui paraissait tenir en suspens la conscience des j u g e s , l'adjudant commandant vit avec surprise le procureur général, M. Bellart,que le hasard ou ses fonctions amenaient peut-être dans la salle d'audience, la traverser et passer dans la chambre où le conseil délibérait à huis-clos!
Peu d'instans après fut
rendue la décision qui rejeta c e moyen préjudiciel 1
( 448 ) 1816.
où trouver trois de ces officiers ; cependant le lieu de leur domicile était indiqué sur l'état fourni par les bureaux de la guerre; et on avait, d i t - o i i , o u blié le quatrième , officier d'artillerie, dont la déposition était d'autant plus importante qu'il
avait
constamment résidé à la Pointe-à-Pître; il était alors à Nantes , et demandait à être entendu. Les déclarations de l'accusé avaient été assez franches et les dépositions des témoins assez établies pour qu'on ne dût pas s'efforcer de jeter du doute sur les motifs qui l'avaient déterminé au m o u v e ment du 18 j u i n , et pour ne pas Je presser de questions , toujours à-peu-près les mêmes quoique revêtues de nouvelles formes, au point de l'obliger à s'en plaindre? T o u s les développemens donnés à leurs dépositions par les témoins à charge, furent accueillis et favorisés ( I ) . E n fut-il de même des autres? Quel pressentiment ne dut pas éprouver l'accusé, lorsqu'il entendit, au milieu des débats, faire un éloge étrangement p o m p e u x du témoin à charge le plus terrible, du colonel Vatable ; tandis qu'un médecin en chef, respectable par son âge et par ses services, voulant s'étendre en faveur de l'accusé, fut apos-
trophé par ces mots ; Mais vous, monsieur,
qui
( 1 ) Voir ce qui a déjà été dit des témoins à c h a r g e , Moreau dit de J o n n é s , page 3 5 2 , Schmaltz, page et Vatable, page
371
569,
( 449 )
aviez des lunettes , vous deviez y voir plus clair qu'un autre ! ! ! Ce que les témoins avaient à craindre o u à espérer pour leur sort à v e n i r , eut une influence telle qu'un très-petit n o m b r e osa expliquer sa pensée toute entière. Quant à l'accusé B o y e r , o n voit assez par les détails qu'il a d o n n é s , détails inconnus jusqu'ici , qu'il eut la généreuse réserve de s'en abstenir pendant tout le cours du p r o c è s , et de ne rien dire qui pût compromettre le gouverneur o u même ses accusateurs. Aujourd'hui les atroces et i m p u dens mensonges q u ' o n publie contre l u i , le c o n traignent de rompre le silence. Le colonel Valable , craignant de provoquer des explications qui auraient pu tout dévoiler, n'osa plus soutenir, devant des témoins prêts à le c o n f o n -
dre , son odieuse imputation , que le commandant
en second avait voulu le faire condamner à mort ! P o u r éluder une explication p r o v o q u é e par l'accusé, il eut recours à une feinte sensibilité, et supplia
le conseil de lui éviter la douleur de revenir sur une circonstance qui lui était personnelle. L'accusé fut forcé de se soumettre à une concession h u m i liante qui pesait sur son h o n n e u r , et il était au moment de perdre la vie ! 11 fut plusieurs fois question dans les débats , de l'adresse de la Pointe-à-Pître, sur le 18 j u i n ; o n fit même interpeller l'accusé pour qu'il laproduisît;l;mais l'adjudant-commandant B o y e r , fidèle à sa promesse de ne compromettre personne, se tut, sur cette ques-
III.
29
1816.
( 45o ) 1816. tion o u s'en débarrassa en disant que cette adresse se trouvait dans le porte-feuille qui lui avait été pris. L a vérité veut qu'on dise, à lalouange du r a p p o r teur, qu'à part le point de vue sous lequel il e n v i sagea le procès, il y porta les attentions les plus délicates et tous les égards qu'exige le malheur (1). O n pense bien que l'ancien administrateur
des
Anglais dut se trouver là; il suivit le cours de tous les débats et s'y fit remarquer par des p r o p o s d'une telle i n c o n v e n a n c e , que plus d'une fois ses voisins indignés lui imposèrent silence. Les apparences avaient été si bien ménagées par les premiers auteurs de l'accusation, que le conseil y fut facilement t r o m p é , et ne voulut voir qu'une simple question de fait, au lieu d'une question de droit plus simple encore, mais d'un, intérêt immense. L e premier devoir d'une colonie et de ceux qui la gouvernent n'est-il pas de la conserver à la métropole? La voilà p o s é e , cette q u e s t i o n , il faut la résoudre affirmativement o u renoncer à avoir des c o lonies. Et lorsque l'exemple d'une île voisine, o ù les A n -
( 1 ) M. le colonel de Sesmaisons, seul de tout le conseil, étranger à l'ancienne a r m é e , ne cessa pas de témoigner un vif intérêt à l'adjudant
commandant B o y e r ;
on se
plaît à rendre hommage aux soins et au zèle avec lequel il s'employa en faveur de l ' a c c u s é , dès que le jugement fut prononcé.
( 451 ) glais avaient officieusement accolé leur pavillon au 1 8 1 6 pavillon français,
soulève la population
entière
d'une colonie contre le perfide et ruineux p r o t e c torat de l'étranger , qu'elle ne connait que trop ; Lorsque la nouvelle des événemens de la métropole , adroitement répandue par les soins de ces avides protecteurs, i rend plus imminente encore cette effervescence et tous les dangers qui l ' a c c o m pagnaient; Lorsque ( e t c'est une vérité incontestable que les faits ont prouvée ) les chefs de la colonie n'avaient d'autre alternative 'que l'intervention
étrangère
avec les anciennes c o u l e u r s , sûreté extérieure en arborant les nouvelles ; bouleversemens et malheurs au-dedans avec l'intervention
étrangère,
paix et
tranquillité en laissant la colonie à elle-même, en obéissant à ces impulsions ; Lorsque enfin les événemens se pressent à chaque instant au point de ne laisser plus qu'une heure, un instant à la prudence humaine pour la conservation de si grands intérêts , faudra-t-il lui demander un compte rigoureux des inspirations du m o ment et de l'exigeance d'une fatale nécessité? F a u dra-t-il en un m o t , s'enquérir par quel m o y e n la colonie aura été sauvée ? O r , la Guadeloupe a été sauvée le 18 juin 1 8 1 5 ; elle a été sauvée et de l'étranger et de la guerre civ i l e ; elle a été sauvée pour la métropole, le 18 juin; car c'est au n o m du roi d'Angleterre, c'est sous le pavillon britannique qu'elle a été attaquée et envahie
( 452 ) 1816.
le 8 août; c'est par les Anglais qu'elle a été g o u v e r née jusqu'au 25 juillet 1 8 1 6 , jour o ù elle a été r e mise au roi de France. Il faut d o n c le d i r e , le commandant en second avait sauvé la c o l o n i e , le 18 j u i n , et par conséquent avait rempli le premier et le plus impérieux de ses devoirs. Si dans toute sa conduite il y avait, il faut
l'a-
vouer, quelque chose de reproehable, ce ne pouvait être que d'avoir osé prendre l'initiative, et cette v é rité est si forte q u ' o n en fut frappé dans les premiers m o m e n s ; aussi la première ordonnance du r o i , en traduisant cet officier devant un conseil de guerre , ne lui imputa-t-elle à crime que son acte d'insubordination ; c'était le seul et le véritable point de vue sous lequel sa conduite pouvait être examinée. Mais dans les circonstances graves o ù il s'était t r o u v é , au milieu des dangers toujours croissans qui l'avaient entouré, après l'utile résultat de son
in-
subordination , n'était-ce pas une de ces heureuses témérités que de tout temps le succès s'est chargé d'absoudre. Et enfin, après cette adhésion solennelle du chef même de la colonie , après la sanction qu'il donna aux événemens, en reprenant immédiatement et ses fonctions et son autorité, qui ne furent q u ' o u bliées un instant et jamais méconnues , pouvaito n encore parler d'insubordination ; la question avait été décidée par le seul et le meilleur juge qui pût en connaître : le gouverneur.
( 453 ) Une seule réflexion achevera de porter la
con-
viction dans les esprits les plus opiniâtres : opte serait-il arrivé , que seraient devenus et l'accusation et le procès , si ce g o u v e r n e u r , si le contre-amiral L i n o i s , au lieu de séparer sa défense de celle du commandant en second , avait noblement accepté l'accusation p o u r en partager les chances avec lui? Q u e serait-il arrivé,
si l'heureuse harmonie
qui
exista entre ces deux chefs le 19 juin et jusqu'au 11 août 1 8 1 5 , s'était perpétuée jusque sur le banc des accusés? Q u i d o n c alors se serait constitué le juge et l'appréciateur des m o y e n s par lesquels o n pouvait conserver la Guadeloupe à la métropole ? Enfin , après six jours de pénibles séances auxquelles présidait l'appareil le plus imposant, les débats furent clos le 11 mars, à six heures et demie du soir , et le conseil se retira p o u r délibérer. A dix heures et demie , la séance ayant été reprise , le président p r o n o n ç a le jugement qui acquittait à l'unanimité le contre-amiral L i n o i s , et condamnait à l'unanimité l'adjudant-commandant
Boyer
à la
peine de mort ( I ) .
( 1 ) Moniteurs du 8 au 1 4 mars 1 8 1 6 . Jugement prononcé le 1 1 mars 1 8 1 6 , contre les ex-gouverneur et commandant en second de la Guadeloupe. Questions posées par le président. 1er Le comte de Linois, etc. a-t-il connu officiellement
1816.
( 454 ) 1816.
O n respecte le jugement du c o n s e i l , o n est même persuadé que les j u g e s , trompés par qui avaient préparé cette affaire,
les intrigues
signèrent cette
c o n d a m n a t i o n en ame et conscience ; mais aujourd'hui que la vérité toute entière est c o n n u e , sans doute l'affaire sera envisagée sous un autre aspect.
qu'il était sous les ordres de M. le c o m t e de V a u g i r a u d , gouverneur-général des Antilles françaises, et s'est-il r e n d u coupable d'insubordination envers son supérieur? A l'unanimité, n'est pas 2
E
coupable.
Est-il coupable-d'être auteur, fauteur ou instigateur
de la révolte qui, le 1 8 juin 1 8 1 5 , a fait passer la G u a d e loupe sous l'autorité de l'usurpateur? A l'unanimité , n'est pas
coupable.
3° En reprenant,le 1 9 juin 1 8 1 5 , l e c o m m a n d e m e n t supérieur de la Guadeloupe,sous les couleurs de l'usurpation, a-t-il manifesté ultérieurement qu'il ne l'avait accepté que dans l'intention de la remettre sous l'autorité du r o i ? A l'unanimité, oui,
il en avait
l'intention.
4° A-t-il été libre d'exécuter cette intention. A l'unanimité, non,
il n'a pas été libre d'exécuter cette
intention. 1
c r o
L e baron Boyer e t c . , est-il coupable d'insubordina-
tion envers son supérieur le c o m t e de Linois gouverneur général de la Guadeloupe? A l'unanimité, oui, 2
0
il est coupable.
Est-il coupable d'être auteur, fauteur et instigateur
d e l à révoltequi, le 1 8 juin, a fait passer la colonie de la Guadeloupe sous la domination de l'usurpateur? A l'unanimité, oui,
il est coupable.
( 455 ) L'énergie avec laquelle M . Jecomte de Vaugiraud, 1 8 1 6 . dans ses dépêches au ministre , se p r o n o n ç a au sujet de cette sentence , les rapports de M . de G u i l hermy à son retour delà G u a d e l o u p e , les n o m b r e u x documens venus de cette c o l o n i e , ceux surtout que
M . le comte de Lardenoy découvrit dans le lieu où ils étaient cachés, et qu'il envoya au ministre, peuvent mettre le gouvernement à même d'asseoir un jugement certain. Lorsque les passions seront éteintes , et que les faits leur survivront seuls , l'histoire du moins prononcera. Après le j u g e m e n t , M . de L i n o i s , rendu à la liberté, fut admis à la retraite de contre-amiral, par ordonnance du 18 avril 1 8 1 6 . L e conseil de guerre , sur l'avis qu'en ouvrit le général d'Aboville ( I ) , chargea son président de demander la grace du condamné. L e R o i voulait
qu'elle fût pleine et entière , mais le ministre de la marine , à force de remontrances, détourna la clémence de S. M . , et fit c o m m u e r la peine de m o r t
en une détention de 20 ans. L e colonel Boyer , en butte à des précautions cruellement minutieuses et poursuivi par de nouvelles calomnies, languit au secret pendant huit jours. L e 19 mars, o n vint enfin lui notifier sa c o m mutation de peine.
(1) Ce général l'assura en 1820 , au colonel B o y e r , en présence d'un maréchal de c a m p .
( 456 ) 1816
T o u t effrayé du triste avenir que cette décision lui préparait, son premier mouvement fut de d é -
clarer qu'il préférait
être fusillé
sur-le-champ.
Mais vaincu par les sollicitations de tous ceux qui l'entouraient, vaincu surtout par des
assurances
formelles que ce n'était qu'un simple objet de forme dont l'effet durerait tout au plus six m o i s ) il s'y résigna. Cette espérance fut encore trompée , et ce n'est qu'au b o u t d'une captivité de près de trois ans, à compter du j o u r de son arrestation, que de l o y a u x amis , d o n t une longue infortune n'avait p u lasser la constance , o b t i n r e n t ,
par l'intervention
d'un
prince généreux , qu'il fût rendu à la liberté. Une nouvelle ordonnance le rétablit dans tous ses droits et sur les contrôles de l'armée. Jamais victoire ne fut
,
signalée par
une
plus
abondante distribution de grâces que le ministre de la marine n'en prodigua à l'occasion de ce p r o c è s . L e colonel V A T A B L E fut créé baron, maréchal' de-camp , commandant
en second de la G u a d e -
loupe , à la -place du condamné, et plus tard il fut revêtu du collier de commandeur de la légion d'honneur. L e chef de bataillon S C H M A L T Z , décoré d'abord de la c r o i x de S a i n t - L o u i s , fut n o m m é colonel et gouverneur du Sénégal. Sa conduite , dans le nau-
frage de la Méduse ( 1 ) , ne fit pas revenir sur son e
(1) Voir la 3 édition du naufrage de ta Méduse; et plus particulièrement les pages 2 7 8 à 2 8 4 .
(457 ) compte ; r e n v o y é au Sénégal avec des pouvoirs et 1 8 1 6 . une manutention de finances plus importans , o n entendit, en 1 8 2 0 , la tribune des députés retentir de plaintes contre lui. Ce colonel e s t , dit-on , aujourd'hui, en mission au Mexique. Le capitaine M O R E A U , dit de Jonnès , ayant o b tenu d'abord la c r o i x de Saint-Louis , fut n o m m é chef d'escadron , fit partie du corps royal d'état major à sa formation , et a conservé au ministère de la m a r i n e , jusqu'à la fin de 1821 , un traitement supplémentaire de 2,400 francs. L'ordonnateur VAUCRESSON , à son retour,
fut
n o m m é commissaire à T o u l o n où il a été conservé à l'époque des réformes , quelques fâcheux qu'eussent été les rapports reçus au ministère
contre
lui. Son
frère fut n o m m é secrétaire-général de la
nouvelle intendance à la G u a d e l o u p e , o ù il alla braver
l'animadversion
publique. D e retour en
F r a n c e , en 1820 , il fut poursuivi au ministère par des plaintes amères du gouverneur de la c o l o nie , d o n t il espéra tempérer l'effet en
s'affublant
du titre de comte, à son arrivée au Havre. Le sous-commissaire BEAUJOUR , qui s'était distingué par un m é m o i r e virulent contre le c o m m a n dant en s e c o n d , fut avantageusement placé à T o u lon , o ù il a été conservé. Le
contre-amiral
anglais D U R H A M
lui-même,
dont le gouverneur-général comte de Vaugiraud avait proclamé la d é l o y a u t é , eut part aux faveurs.
( 458 ) 1816.
Ce spoliateur de la Guadeloupe, en 1 8 1 4 , fut décoré du c o r d o n de commandeur du Mérite militaire, le cordon, de Saint-Louis pour les étrangers.
FIN
DU
TROISIÈME
ET DERNIER
VOLUME.
( 459 )
TABLE DES
MATIÈRES
DU
TROISIÈME
VOLUME.
Pag.
V
Note essentielle. LIVRE HUITIÈME.
Expédition et succès des Français aux îles du Vent. — Les Anglais y envoient des forces considèrables — État politique de ces îles. — 1794 à 1801. er
CHAP. I . Contraste dans la conduite des Anglais à la Martinique et à la Guadeloupe. — Leurs excès dans cette dernière île. — Arrivée d'une expédition f r a n ç a i s e . . . .
11
II. Les Français s'emparent de la Pointe-àPître. — L'amiral Jervis vient les b l o quer avec des forces considérables. . .
18
III. Position désespérée des Français, — Leur victoire à la Pointe-à-Pître. — Ils forcent le camp de Berville à capituler. IV. Capitulation des Anglais au camp de B e r ville. — Ils sont chassés du fort Saint-
23
( 46o ) Pag.
V. VI.
VII.
VIII.
Charles, — Les Français restent maîtres de la Guadeloupe, de Marie-Galante et de la Désirade La Guadeloupe sous l'agent Victor Hugues. Reprise de Sainte-Lucie par les Français. — Leurs succès aux îles du Vent. — Expédition formidable de l'Angleterre ; ses opérations se réduisent à s'emparer de Sainte-Lucie. — Situation de la Guadeloupe Envoi d'un nouvel agent du directoire à la Guadeloupe. — liest embarqué dix mois après, et renvoyé en France Trois nouveaux agens sont envoyés à la Guadeloupe. — Embarquement de l'un d'eux. — Entreprise contre l'île de Curaçao. — État de la Guadeloupe. — Succès des Anglais aux Antilles
31 38
44
51
5g.
LIVRE NEUVIÈME.
Evénement qui se succèdent à la Guadeloupe pendant l'année 1 8 0 1 .
CHAP. Ier. Révolution du 1 8 brumaire. — Nouvelle organisation des colonies. — Nominations faites pour la Guadeloupe
69
II. Arrivée à la Guadeloupe du capitainegénéral Lacrosse. — Mort du général Béthencourt; fâcheux effet qu'elle produit . . . .
75
(461) p«g.
III.
Journée du
29 vendemiaire ( 21 octobre
1801), à la Pointe-à-Pître IV. Suite de cette journée
82 88
V . Le capitaine-général revient à la Pointe-àPître ; il est embarqué de vive force . . .
94
V I . Commandement de Pélage.— Conseil provisoire. — L'amiral Lacrosse à la Dominique. VII.
99
La Guadeloupe sous le conseil provisoire.
108
LIVRE DIXIÈME.
Expédition du général Richepance, en 1802. HAP. Ier. Arrivée du général Richepance. — Débarquement des troupes à la Pointe-àPître II. Révolte des troupes noires, à la BasseTerre. — Débarquement et premiers succès des troupes françaises III. Siège du fort Saint-Charles ; les rebelles l'évacuent. — Dévastations de différens quartiers. — Destruction d'Ignace et de son parti, dans la redoute Baimbridge, à la Grande-Terre IV. Delgrès se fait sauter avec les siens. — Le général Richepance rétablit le bon ordre à la Guadeloupe , après l'avoir conquise sur les rebelles V. Le général Richepance comprime les réacteurs.—Embarquement, pour France,
117
126
132
140
(462 ) Pag.
des ex-membres du conseil provisoire et d'autres habitans
147
V I . Rétablissement de l'ancien système c o l o nial. — Mort du général Richepance. — Le capitaine-général L a c r o s s e , réintég r é , reste maître du pouvoir. . . . . . 153
LIVRE ONZIÈME.
Gouvernement du capitaine-général Ernouf, à la Guadeloupe; période de 1805 à 1 8 1 0 . CHAP. Ier. Le général E r n o u f remplace le capitainegénéral Lacrosse à la Guadeloupe.— R u p ture du traité d'Amiens
163
II. La rupture du traité d'Amiens occasionne le désastre de S a i n t - D o m i n g u e , et fait passer Sainte-Lucie et Tabago au p o u voir des Anglais. — Corsaires de la Guadeloupe. — Expédition malheureuse de Deshayes
170
III. Administration de la c o l o n i e . — Départ du préfet pour France. — Formation du 6 6
e
régiment
176
IV. Avénement de Napoléon à l'empire; adhésion des Colonies. — Faits d'armes des corsaires de la Guadeloupe. — Escadre de l'amiral Missiessy aux Antilles
181
V . Escadre c o m b i n é e de Toulon aux Antilles. — Désastre de Trafalgar.
.
190
VI. C o m m e r c e de la Guadeloupe. — Administration de cette colonie. —
Tentative
( 463 ) Pag.
VII.
VIII.
IX.
X.
sur la Dominique. — Envoi de troupes et d'armes à Caracas.— Expéditions de Miranda dans cette province . . . . . . . 1 9 8 La Guadeloupe est menacée d'une attaque par les Anglais. — Appel aux armes. — Levée de mille nègres sur la GrandeTerre. — Maison de plaisance du Matouba. — Apogée de la prospérité de la colonie et sa décadence. — Expédition contre Saint-Barthélemy. — Les Anglais s'établissent à la Petite-Terre 206 Prise de Marie-Galante par les Anglais. — Arrestations, à Ste-Rose, et leurs suites. — Prise de la Désirade; les Anglais détruisent la léproserie, et envoient les lé• preux à la Pointe-à-Pître. — L'attaque de Saint-Martin leur est funeste.— Tentative des Français sur Marie-Galante. . . 2 1 2 Attaque et prise de la Martinique par les Anglais — Dispositions de défense à la Guadeloupe. — Arrivée, aux Saintes, d'une division française avec des secours. — Les Anglais s'emparent de ces îles... 2 2 3 Les Anglais incendient le bourg de Deshayes. — Ils essaient en vain de faire sauter, dans la rade de la Basse-Terre, deux frégates françaises armées en flûte. — Situation intérieure de la Guadeloupe. — Les ennemis attaquent deux nouvelles frégates, dans l'anse à la barque, et y font mettre le feu. — Leurs tentatives contre toutes les côtes de la colonie. . . 2 3 4
( 464 )
Pag.
XI. Attaque et prise de la Guadeloupe par les Anglais.
. 246
LIVRE DOUZIÈME. Occupation de la Guadeloupe par les Anglais , depuis 1 8 1 0 jusqu'à 1 8 1 4 . CHAP. Ier. La Guadeloupe reçoit, avec répugnance , l'administrateur que les Anglais lui imposent. — Vexations envers les administrateurs français. — Le gouverneur, général Beckwith déchire avec indignation des listes de proscription.— Séquestre et régie des biens des absens. — La capitation des esclaves cultivateurs est remplacée par un droit de sortie sur les denrées 209 II. Le général Carmichaël gouverne pendant deux mois. — L'amiral Cochrane lui succède. — Destination des nègres pris aux Saintes. — La servilité devient le seul titre aux emplois et à la faveur. — Faible indemnité accordée aux incendiés du quartier de Deshayes.— Rétablissement de la léproserie, à la Désirade.... 2 6 5 III. Emploi des biens du clergé. — Cession de la Guadeloupe à la Suède. — Les événemens qui se succèdent en Europe, ne permettent pas à cette puissance d'en prendre possession 271 IV. Proscriptions à la Guadeloupe. — Opéra-
( 465 ) Pag.
tions financières de l'administration britannique. — Les habitans refusent de se revêtir de l'uniforme anglais Impôt des nègres justiciés rétabli. — Vente d'affranchissemens. — Privilége des farines. — Camps de Beau-Soleil et de StChafles. — Réquisitions de nègres pouries chemins Tableau de la Guadeloupe, par l'administrateur des Anglais.... 2 7 7 V. Les geôles sont mises en régie. —Bureaux de bienfaisance. — Misère publique. — L'administration anglaise se glorifie de l'avoir soulagée. — Ceux qui pensaient que, sous les lois britanniques, les c o lonies conquises prospèrent, sont détrompés. — Te D e u m chanté en réjouissance des désastres de l'armée française en Russie. — Plainte adressée au gouvernement anglais, contre l'auteur des maux de la Guadeloupe 286 LIVRE TREIZIÈME. Reprise de possession de la Guadeloupe par les Français. er
CHAP. I . Traité de Paris, en 1 8 1 4 Ses dispositions relativement aux colonies. — Influence de l'Angleterre sur la diplomatie de l'Europe. — Départ d'une première expédition chargée d'aller reprendre possession de la Martinique et de la III. 3o
(466) Pag.
Guadeloupe 297 11. La Martinique et la Guadeloupe font éclater les transports de joie les plus vifs à l'arrivée des Français. — Les Anglais déclinent les ordres du prince régent, et différent de restituer ces colonies. — Lutte qui s'établit à la Guadeloupe entre les commissaires du roi et les autorités britanniques.— Cette île est scandaleusement spoliée 3o3 III. Nouveaux prétextes des Anglais pour différer la remise de la Guadeloupe. — Les Français débarquent et s'établissent au camp de Boulogne. — Départ du vaisseau le Lys. — Bruits alarmans répandus par les Anglais. — Le commandant français parvient à soustraire à leur rapacité les cargaisons des navires marchands de la métropole 310 IV. Prise de possession de la colonie. — Les Anglais manquent aux conventions établies. — La spoliation est telle qu'il ne se trouve ni canon ni poudre, à la Pointeà-fttre, pour saluer le pavillon du roi de France. — Arrivée du gouverneur français. — Remise de la caisse coloniale. — Déficit 318 LIVRE QUATORZIÈME. Gouvernement du contre-amiral Linois. CHAP. Ier. Influence du major de place et de l'ordon-
(467) PAG.
PAG. nateur.— Actes de l'administration.— Arrivée de l'intendant. — Refus qu'il éprouve. — Scission entre les administrateurs. — Plaintes de la colonie. — Première nouvelle du débarquement de Napoléon en France
327
II. Le premier élan de la Guadeloupe est celui de la fidélité. — Actes particuliers qui aliènent tous les esprits. — La Martinique est livrée aux Anglais. — Pernicieux effet que celte nouvelle produit à la Guadeloupe
337
III. La goëlette L'Agile porte aux colonies l'ordre de se rallier au nouveau gouvernement de la m é t r o p o l e . — Décision prise à la Guadeloupe au sujet de ces dépêches. — La journée du 18 juin devient inévitable
. .
347
IV. L'intendant quitte la Guadeloupe.— Déficit dans les finances, au 1 8 j u i n . — Trois envoyés sont expédiés pour France à diverses époques. — Les Anglais s'emparent des Saintes, de Marie-Galante, et font la guerre aux propriétés. — Effet de leur proclamation du 3 août. — Espérances de la colonie
365 e
V. Lettre du colonel du 6 2 , lue en comité général. — Suspension de cet officier. — Avis qu'il donne au gouverneur de l'arrivée des Anglais. — Dispositions
d é -
fensc. — Attaque et prise de la Guadeloupe. — Intrigues contre le comman-
( 468 ) Pag.
dant en second.—Départ des prisonniers français pour l'Europe 377 LIVRE QUINZIÈME. La
Guadeloupe sous les Anglais; elle est restituée à la France. er
CHAP. I . Persécutions et proscriptions à la Guadeloupe. — Adresse du conseil privé pour que la colonie reste sous le gouvernement britannique. — Résultat de ce vœu. — Dons offerts au général Leith et acceptés. — Conduite des prétendus royalistes envers l'intendant français.... 401 II. La France recouvre ses deux colonies. — Reprise de possession de la Guadeloupe. — Cette île se rétablit sous les nouveaux administrateurs. — Modifications apportées dans le gouvernement colonial 410 III. Expédition française à Samana. — La Guadeloupe est menacée d'une vaste conspiration. — Révolte de nègres esclaves comprimée à la Martinique. — Tentative sur Porto-Rico 418 CONCLUSION
424
A P P E N D I C E . — Procès intenté au contre-amiral Linois et à l'adjudant-commandant Boyer 429
FIN
DE LA TABLE DU TROISIÈME ET DERNIER VOLUME.
( 469 )
T A B L E
A N A L Y T I Q U E ET RAISONNÉE,
DES CONTENUES
DANS
MATIÈRES
L'OUVRAGE
SUR LES ANTILLES
FRANÇAISES.
Les chiffres romains indiquent le volume, et les chiffres arabes la page.
A ABEILLES
;
elles
sont
plus
q u ' e n E u r o p e , leur férable , I ,
(
c o m m a n d e
Lucie,
et
une
deloupe ,
cription,
ABYMES. I,
263
contre de
III,
îles
SainteGua-
47. sa
I ,
des-
65.
264
; les
de ce
quartier,
nègres
battus
s'y
par
réu-
Victor
H u g u e s , I I I , 3 8 ; il e s t s a c c a g é en
1802,
tations y sont diées ,
ACACIA
139;
des
de nouveau
par
habiincen-
147.
; varie
diable , propre à sa d e s c r i p t i o n ,
ces , son son à
amertume
son feu ,
ACAJOU son
ses
usage;
I,
est
for-
1174. espè-
c o m m u n i q u e
à tout
ce
qui
cuit
73.
à p o m m e s ;
singularité
fruit, est e m p l o y é
aux
anti-syphilitique,
61. ACOMA, u n
la
diverses
il
de
Indes I ,
60
et
des. p l u s
grands
des A n t i l l e s , est d e trois
arbres
espèces,
I , 7 5 .
ADMINISTRATION (personnel Les
de
de
la
l')
anglaises,
Guadeloupe,
I I ,
administrations
Les 1815,
actes
95
à
françaises
comparées, I I I ,
(Voir administrateur des d a n s ses e s p è c e s ,
e m p l o y é p o u r les m o u l i n s à sucre,
I, 73, 74.
du
tification,
c o m m e
Antilles,
nissent et sont
Ignace,
) de
les
attaquer la
Statistique ,
anglais
expédition
s'empare n'ose
ABRICOTIER de
ACACIA
ACAJOU-MEUBLE ;
général
h o m m e s ,
françaises,
pré-
93.
ABERCROMBIE 20,000
petites
m i e l est
l a c o l o n i e , 329
les.
à 331;
et 268
anglais).
de l'administration,
excitent
105.
plaintes
en de
composition
( 470 ) inconvenante tion ,
332 ;
dération détails
17
elle
et
l'administra-
perd
la
consi-
la confiance,
administratifs
1 8 , 413
et
de
Guadeloupe)
en
lesAnglais
posent à cette colonie,
l'im-
III,
p a r v e x e r les
260; admi-
n i s t r a t e u r s f r a n ç a i s , 261 ; m e t e n régie
les biens
d e sa b s e n s ,
déclare propriété
d e France
ligence
avec
262;
des Anglais les
n è g r e s faits prisonniers
aux
Sain-
prélever cent
264 ; i l c a p t e
franà la
qu'en
s o m m e s
ses intrigues
u n droit
sur les
512;
veut
d e dix pour
cargaisons
313-314;
çaises,
fran-
provoque l'a-
nimadversion générale, est sauvé par de
le c o m m a n d a n t la
e n
tous
lesprétextes
p o u r différer
la c a i s s e
second,
3r6-517 ;
fureur p u b l i q u e ,
bles ,
tie sur l e s d e n r é e s ,
des
l'ordonnateur,
invente
d e sor-
gagné
c o n s i d é r a b l e s , 309; avec
des
par u n droit
est d'intel-
Guadeloupe; o n suppose,
t e s , 265 ; i l r e m p l a c e l a c a p i t a t i o n esclaves,
, 3o6;
l'ordonnateur
ç a i s , 3o8 ; a r r i v é s a n s m o y e n
1 8 1 4 , il a
d e s Anglais ( à la ;
il c o m m e n c e
1816,
4.16.
à
ADMINISTRATEUR
334;
roi
coloniale
possi-
la r e m i s e d e , 320 ; e t c e l l e
la c o n f i a n c e d e l ' a m i r a l C o c h r a n e ,
de
266; a d m i n i s t r e a r b i t r a i r e m e n t l a
livre
colonie,
c e m b r e : détails sur cette
caisse,
déficit
d'après
l'ait d e s t i t u e r
reur-général, emplois
et
le procu-
n o m m e r
d e s sujets sans
tion,267-268 ; d é p e n s e m e s
considérables
té,269 ; pour
ses
d e som-
sans
calculs
l'entretien
a u x
instruc-
utili-
exagérés
des lépreux
,
la G r a n d e - T e r r e , la
caisse
q u i s'y
;
fait au-
raient p u donner quelques
notions
sur s o n a d m i n i s t r a t i o n , e t d é l i v r e la
colonie
d e sa p r é s e n c e ,
s'agite à
à 273;
d é r a b l e , 273
d'une et
administratives le
droit
u n
274;
consi-
opérations
qu'on n'avait
d e faire,
279 ;
exclusif pour la vente et
planteur
dette
pas
privilège
des
farines
pour lesconstructions
publi-
q u e s , 283 ; s o m m e s é n o r m e s q u e coûtent et
lesc a m p s
d e Beau-Soleil
d e Saint-Charles,
284; m é -
m o i r e m e n s o n g e r dressé p a r l'administrateur note ;
il
des anglais,
m e tl a
286 ; l a m i s è r e
s'accroît
administration , fie à dre
9.8 5 e t
geôle e n
régie,
sous s o u
288 ; i l s e g l o r i -
tort d e l'avoir soulagée ; o r qu'il d o n n e
à M .
des instrumens
aveugles d e
s o n d e s p o t i s m e , 290 ; f a i t c h a n t e r un
T eD e u m
désastres Russie,
e n réjouissance d e s
d e l'armée française e n 292 ;
près d ugénéral portée
contre
sa c o n d u i t e , Skinner; lui au
a u -
plainte
ministère
b r i t a n n i q u e , 294; i l f a i t r e t a r d e r l a remise
d e Ja colonie,
lui r a p p e l l e
lever
d e
Paris,
nuit,
; il
et cherche
à sou-
publique
contre
l'opinion
le c o m m a n d a n t ' e n m o m e n t
e n
325
second,
d u procès,
434;
au
il
suit
t o u t l e c o u r s d e s d é b a t s , e ts'y remarquer venans,
par des propos
incon-
45o.
AFFRANCHISSEMENTS; v a r i a t i o n s ont
éprouvés,
gens
I ,
d e c o u l e u r ) ,
qu'ils
1 2 4 ;(
Voir
o n vérifie et
on taxe c e u x qui o n te u lieu dant
fait
la révolution,
I I I ,
pen-
177; l e
s y s t è m e d e v e n d r e les affranchiss e m e n s e s t b i z a r r e , 282 ; l ' a d m i nistration
anglaise
Guadeloupe ,
e n a b u s e a la
283-309.
Seignoret,
289 ; i l c h a n g e t o u t , e t n e t r o u v e que
324-325
qui
clergé,
271
n e d é -
e m p o r t e r tous lespapiers
s'embarquant
déchargé
;
15
trouve,
son propre tableau,
270 ; p a r t i q u ' i l t i r e d e s b i e n s d u
est
321
q u e le
3o5;
on
qu'il est n é sujet d u
AGENS (les) r e m p l a c e n t neurs aux colonies,
les gouverI,
3 5 1 . (Voir
H u g u e s , Chrétien, etc. ) AGILE ( I ' ) , g o ë l e t t e diée
française
d e Rochefort,
pour
la G u a d e l o u p e e t l a au
nouveau
térit
gouvernement;
a u bourg
I I I ,
l'envoient 348;
at
St-François ; les
A n g l a i s lac o n d u i s e n t a u x et
expérainer
Martinique
à
la
relâchée
Saintes
Martinique, p a r les
glais , elle arrive à la
A n -
Basse-Ter-
( 471 ) re ; effet
que
d u i t , 349
sa p r é s e n c e
; est e n v o y é e
tinique ,
y
pro-
à la
Mar-
349.
AIGUILLE
de-
mer,
ou
Orphi,
s o n a r m é d'une longue
pois-
mâchoire,
I , 8 3 . ALISES ( v e n t s ) , I ,
2
note
origine
de
la
de
page
ce
m o t ,
4;(voyez
274;
ses différentes
seule
est
connue
279;
espèces, aux
une_
Antilles
,
rope
AMBERT
(général de
a r r i v é e à la de
Guadeloupe,
la c o l o n i e ,
retour en
division) ;
son
regrets
à son d e p a r t ,
F r a n c e , I I I ,
son
AMENDES é t a b l i e s p a r l e s a n g l a i s s u r les
milices
de
la
Guadeloupe
I I I ,
280;
sous
l'administration
281
emploi
des
,
amendes anglaise,
par les
m e s
note.
et leur s'y
objet,
glissent,
sont
en
en
en
leur
n o m
1819
les
sous
1814,
le
elles
qui
amirautés 575;
réta-
n o m
spéciales
de
d'appel,
reprennent
d'amirautés,
elles sont
585 ;
de nouveau
blies sous le n o m spéciales
création
abus
1792,
1802,
commissions 378;
373;
374;
abolies
blies
I ,
de
d'appel,
en
éta-
commissions
de
soulèvement
d'Amérique , leur
leurs
revers à
ANGLAIS
contre (
178
à
ils
lâchent
le
l e s E s p a g n o l s , 180
M .
civile
ses,
f o n t la
2o4;
Jamaïque,
sous
exercent
partage,
pied
191;
de
la g u e r r e
bat-
devant
; sont forcés
c o n s e r v e r la p a i x , pour
Poincy
des
dans
îles f r a n ç a i -
conquête
de
C r o m w e l , des
de
est
la 222
pirateries
f o n t u n a r m e m e n t c o n t r e la
o u r a g a n , 2.58;
à
prennent
c o n t r e les îles françaises, I I ,
deloupe , qui
ils
Saint-
; ils s o n t
tus et réduits au p r e m i e r
224;
pro-
des
Etats-
qui
procla-
m e
par
leur
Grasse en
à 534;
vélisme
sucre
victoire
1782
,335;
(celui
dans
de
en
55o
Antilles,
; de
reprenmariti-
sur M .
de
leur machia-
Pitt)
1784
leur
fait
, la c a n n e
l'Inde , pour
à
détruire
la p r o s p é r i t é d e S a i n t - D o m i n g u e ,
545-344;
I I ,
toutes
les
interviennent
dissentions
leurs
succès
11 ; s o n t çais en
aux
et
par
en par
la
la
le
général
mort
à
de
sont
la
bat-
Victoire , 24 ;
26
; sont
Pelardy,
Berville
800
I I I , Fran-
Guadeloupe
état de siége,
capitulent
4 3 6 ;
repoussés
tus au m o r n e d e la que
à
les
18-19;
Pointe-à-Pître,
déclarent
434
Antilles,
attaqués
1794,
dans
d e la F r a n -
p o u r la r u i n e r ,
est
battus 28;
ils
et livrent
français
; ils d é t r u i s e n t l ' a r s e n a l , et
les
à
émigrés,
batteries
les
de
la
détruit
2.56; Gua-
par
un
ils v i o l e n t le t r a i t e
neutralité, signé
à
B a s s e - T e r r e ,35;
f o n t d e la g u e r r e
des
lutte
66.
Angleterre ) ;
les F r a n ç a i s
Christophe , I I ,
à
;
symptô-
leur p r é p o n d é r a n c e
31-32
390.
la g r a v e l l e , I ,
voyez
dépouillent
parti
55o
en E u -
sa d e s c r i p t i o n ; e s t u n s p é -
cifique
179;
aux
1782,
les
en
indépendance,
magasins ANANAS,
battus
F r a n ç a i s , 3o5
ment
c e ,
AMIRAUTÉS ( s i è g e s d ' ) , l e u r
273-
aggression
sont
introduire,
223.
la
invétérée,
v o q u e n t et m é p r i s e n t les
1778
64.
haine
perfide
304;
nent
6 5 et
; pillent
Saint-Chris-
emparent,
d'une
leur
ses
I,
s'en
1755,
m a n i è r e d ' e n e x t r a i r e la liqueur, propriétés ,
et
269 de
s è m e n t a la G u a d e l o u p e
Unis
vents). ALOES,
colonies,
française
germes
I,102.
de
les
partie tophe,
AGOUTI , q u a d r u p è d e i n d i g è n e , venu rare,
pour
Londres,
Antilles une
n a t i o n , I I I , 43; îles suédoises n'ont
d'extermi-
s'emparent
jamais varié
dans
de
leur administration
73
; résumé
tre
la
les
font
miens, violer, nord
de leurs
F r a n c e ,
accéder qu'ils
de
m a u x ,
de
leur salut
marine
traité
tardent
à le
au
dans
un
sont
redevables
a b y m e
ministre
France,
191
;
t e n t s u r m e r , la t a c t i q u e d e léon
s u r t e r r e , 198
rent, en
1808
, de
qui d ' A -
pas
169;
de
con-
ils r e p l o n g e n t
l'Europe
de
m o d e
motifs
au
ne
167-16S;
le
coloniale,
guerres
167;
des
66-67;
et danoises,
note ;
de
la
adopN a p o -
s'empa-
Marie-Galante,
(472 ) 212-213;
de
détruisent
la
la
214;
Désirade,
léproserie
et
cher-
chent à infecter la Pointe-à-Pître, 215 ; t e n t a t i v e f u n e s t e c o n t r e Saint-Martin
,
217
une expédition et
que
225-226;
troupes
prennent
tes,
et incendient
bâtimens
leurs
228; les ;
ils
et
241
insultent
les
la
tion,
254;
font
de
toutes les c o -
possession
tent
p a s les
c o m m e
1813
, 275 ; i l s n e
anglaises,
1814
du
traité
3oo
3o3-3o5 ;
c a l c u l à c e s u j e t , 3o6
qu'ils y s è m e n t
;
323
; bruits
sont
dont
témoins
ils y sont d é -
; ne veulent
aucune
spo-
et p i é g e qu'ils lui
311-314;
d e la m a n i è r e testés,
vérification
entendre ni
inven-
t a i r e ; déficit d a n s la caisse niale,
324
et note; belle
d e s officiers lutte
et
départ,
M.
ils
326
qu'ils
à
sans
conduite
durant disent
cette leur
; leurs relations
avec
la
342-343;.on Martinique,
déclaration d e
prennent
s'emparent
colo-
à
de Linois,
appelle 344;
anglais
c e
;
la M a r t i n i -
la G u a d e l o u p e ,
tendent,
toute
299,
l i e n t l a G u a d e l o u p e , 307
à
291;
; ont eu
diffèrent d e remettre
leur
trai-
conquises
l'Europe à leur solde,
et
,
qui n'en prend
qu'ils tirent
Paris, en
que
1810,
Saint-
, la G u a d e -
colonies
celles
avantages de
; atta-
Saint-Eustache
en
lés de
les 342-
guerre,
Saintes,
372;
Marie-Galante ,
resserrent le b l o c u s d e la
Guade-
loupe , y laissent pénétrer u n b â timent aux
français et font la
guerre
373-374;
ils a t -
propriétés,
taquent
la
;
ils
ont
de
tout
Guadeloupe,
trois b â t i m e n s français sous
ayant leurs
401
411
d e la m a r i n e
eux-mêmes
révoltés
port
du général
Leith ,
(1') a c h è t e
claves à elle
seule
du rap43l.
politique,
150;
en
Afrique,
pulsant
d'es-
q u e toutes les
I ,
148;
n'a cher-
d e la traite,
la d e s t r u c t i o n est
note;
plus
q u e la ruine d e s c o l o n i e s
D o m i n g u e
voulu
anglaise
sont
ANGLETERRE
per-
temps
d é m e m b r e r la F r a n c e ,
149;
singu-
proscriptions,
les officiers
res,
p a r capitula-
l o u p e à la S u è d e , pas
à la
incendier,
s'emparent de
et
et
410
; bruits
r é p a n d e n t , 397;
autres n a t i o n s ,
prennent
258 ; c è d e n t ,
s u i v . ; ils la p r e n -
ché , dans l'abolition
Guadeloupe, en
247;
qu'ils
sécutions à
et
et suiv.
; ils a t t a q u e n t
t e s d e l a G u a d e l o u p e , 244
Martin
pil-
dans l'anse
B a r q u e ,
q u e n t la
ils Sain-
393
le quartier d e
234-235
242;
atta-
Martini-
et prennent
Deshayes, deux
la
renvoient
1809, 231-232
en
lent
réunissent
d'expédition,
attaquent
liers
l'île
formidable,
quent ,
;
o r d r e s , 384 nent ,
étrangède
Saint-
l'ouvrage son
d e
b u t
sa
actuel
151 ; ses vues e n e x -
les H o l l a n d a i s d u c a p d e
Bonne-Espérance ,
152
; ens'ap-
propriant
l'île d e
en
des établissemens
faisant
menses
sur la
France,
côte
153; i m -
d'Afrique,
153-154-155 ; ( v o y e z a n g l a i s ) . ANGUILLE
( l ' ) , notice
a n g l a i s e , I , 332 ANSE-BERTRAND; quartier,
sur cette
île
note.
statistique
d e
ce
273-274.
I ,
ANTIGUE OU A n t i o a , n o t i c e s u r c e t t e île
anglaise, I I ,
ANTILLES
,
elles
c o m m u n e ,
pos ; classement les
180.
o n t
u n e
origine
I , 1re d e l ' a v a n t - p r o -
différentes
d e ces îles espèces
d e
dans colo-
nies , et c e qu'elles sont à l'égard de
leur
métropole,
archipel
est
le plus riche tal,
sa
le plus
de l'Océan
position
le
en
vent,
détresse
4
et
occiden-
leur n o m, leur
îles . d u v e n t et
leur
topographique,
3 et 4 ; d ' o ùvient division
2 et 3 ;
nombreux
5 ; cause
actuelle ,
I,
et
sous
d e
leur
157 à 160
;
I I , 343-344-401-4o2.. ANTILLES
françaises , elles n e
vent être
abandonnées
tropole,
160-161
proposées,
162
;
d e la m é -
améliorations
à 1 6 5 ; guerre
vile,
e n 1645 , I I , 203
cond
état d e ces dessous
218-219;
priétaires, nement elle
les
sont
l'état,
rachète,
réunies
263;
peu-
à
à 206;
le 239
cise-
les progouverà
la m a s s e
comparaison de
246, de leur
( 473 ) celle d e s
administrationavec glais,
265
267; elles
à
An-
son utilité
reçoivent
la
une amélioration , e n
1717,
282;
leur
1725,
I I ,
état
294-295 m e n t ,
d e
1720
a
; les îles d u v e n t
e n 1769,
ment général,
qu'un
321
la
première
malheurs, dences, 354
à
cause
d e
353;
c l u b d e l'hôtel
1791
Massiac,
elles sont en
prises
1794 , 437
deloupe seils
voir
lés font
constitutionnelles,
observations
sur le
III
;
Gua-
leur
doit
au
181
changement , etsur
gouvernement
- 182
;
degré
de
prospérité d o n t elles p e u v e n t e n core jouir ; 2 1 0 ; q u a n d elles conquises, tent on
n'ose
moins
dire
utiles
France, iimes et
les leurs,
qu'elles
elles
l'insouciance
nement
,
291
;
o n t été
qu'onéreuses
424;
desélémens,
d e
sont
l e s A n g l a i s n e les trai-
pas c o m m e
à
la
ont été vicdes Anglais, d u
gouver-
425.
:
elles
sont
d'espèces
nombreuses , mais non venimeuses
a u x Antilles , I ,
ARBAUD-JONQUES pitaine 1775,
9S.
d e vaisseau
, n o m m é ,
gouverneur-général
Guadeloupe ,
I I , 325 ;
d'escadre
1778,
rappel
bre
chef
obtient
son
d e sa réputation,
I,
: établissement,
toutes
12
o u Jaquier : cetar-
sailles, d'un d é p ô t de
fait
e s t p o u r l'utilité fort
ARCHIVES
la
1782, 5 3 6 .
à pain,
sous
en
d e
et part pour France le
décembre ABBRE
en
des
les colonies,
III.
1792,406;
en
au-des5 6 . à
Ver-
archives son b u t ,
Guade339;
lui
son
être
fu-
législa-
ARTICHAUT
:
,
M .d e Clugny,
arbore le
; se réfugie
la T r i n i t é ,
pavillon
dans
l'île
414-
réussit
dans
les
e n -
d r o i t s f r a i s , I, 6 8 . ARTILLERIE,
voyez état
militaire.
ASPERGES
végètent
rapidement
aux
:
Antilles,
ASSEMBLÉES
I ,6 8 .
coloniales, ,
époque
leur
création
I,
349
leur
composition
e n
361 ; travail d e celle loupe,
376,
379;
traires
sous
le titre
d e
; I I , 345 1789,
;
58-
d e la G u a d e -
ses actes
arbi-
d'assemblée
g é n é r a l e c o l o n i a l e , 391-392-393-
396. ATELIER
:
o u
réunion
pour les t r a v a u x , ATTAQUE
270
à
d e
nègres
177.
repoussée
272;
troisième d e
en
1703,
attaque 3o8
attaque
les
(voyez
en
1691, I I ,
deuxième
l'île,
trième par
I,
d e la G u a d e l o u p e p a rles
repoussée
se
( l e c o m t e d ' ) :ca-
la
le corps
il s u c c è d e à
Anglais,
A R A S : s o r t e d e g r o s p e r r o q u e t , I , 87. ARAIGNÉES
405;
de
ê t r e f o r t e t r a p i d e , 73;
,
Terre-
c o m m a n -
t i f l e m a n d e a s a , b a r r e , e n 1792
I I I ,
physique et morale,
adhésion
impérial
la
I I ,
faillit
357-358;
b l a n c , 407
5 1 ;
d e
1784,
e n 1789,
neste,
, 7 0 - 7 1 72 ; l e p o u v o i r q u i l e s
régit,
de
d') :
second
en
jouir d e s
q u ' e l l e s s u b i r e n t , e n 1801 leur position
en
zèle,
et M a r t i n i q u e ) les c o n -
législatifs
lois
(
d'un assas-
329.
(le vicomte
dant
p a r les Anglais
à 442;
I I , 326 a
loupe,
29
399
442.
révolte
F e r m e venus a u x Antilles, I , 1 l u . ARROT
; t r o u b l e q u i l e s affli-
, y porte l'effroi,
d') :
d e
avec
e n , 1778 , m a s s a c r e s , i m -
punité,
leurs
; celles
I , 181 ; I I ,
(régiment
AROUAGUÉS : s a u v a g e s
impru-
d u
note
d e c e c o r p s à la suite s i n a t ,
et qu'elle
g e n t , 560 à 397 ; l e d é c r e t mai
for-
; c o m m e n t s'y
I I , 347 à
359
l'intendance, ARMAGNAC
gouverne-
p r o p a g e a la r é v o l u t i o n , fut
ne
,I,19
G u a d e l o u p e sont brûlées
en à
à
pri-
312;
qua-
d e
e n 1794,
expédition).
279;
1759,
et prise
Anglais,
attaque,
275
l'île 441
;
C i n q u i è m e
a t t a q u e p a rl e s A n g l a i s e t sa p r i s e en
1810 , I I I , 247 , à 2.58 ;
m e
attaque
384
et
sixiè-
s a p r i s e e n 1815
,
à 599.
ATTIER
d e l'Inde, o u p o m m i e r c a -
ncllc , I , AUBERT ,
60.
lieutenant
d e
Lolive
à
la
G u a d e l o u p e , I I , 194, f a i t l a p a i x avec
les
sauvages
prospérité d e
l'île,
et
assure
195;
31
la
persé-
( 474 ) cuté
par
d a m n é fugie
M.
à
H o u e l ,
mort
à
il
est
Paris
et
con-
se
à Saint-Christophe ,
200. AUBERT
198
à
chevalier
excellent
avis
qu'il
donne
r e p o u s s e les A n g l a i s d u
Lesage,
20;
279.
sa m o r t ,
II ,
273;
310;
de
est
la
Gua-
passe au
gou-
Saint-Domingue,
(Voir
attaque
AUGUSTINS :
III,
gouverneur I ,
gouverneur
vernement de
l'expédition
:
Marie-Galante,
n o m m é
com-
d e H u g u e s à la G u a d e l o u p e ,
19;
de
deloupe, , général de division :
m a n d e les t r o u p e s d e
15;
AUGER, l e
ré-
en
103.)
deux pères de cet ordre
o n t été les seuls e n v o y é s aux colo-
,
nies,
poste
I I ,
AVOCAYER
25.
4-5.
: arbre à fruit,
I,
66.
B BACO DE LA CHAPELLE a g e n t à la de
concert avec
portent leur placent,
n o m m é
Jeannet,
collègue
62;
l'ont
infructueuse 64
est
Guadeloupe , I I I , ils
et le
une
BARBOUDE; n o t i c e
60;
glaise , I I ,
dé-
loupe , I ,
passée
au
de
la
canne
moulin,
I,
BAILLIF ; s t a t i s t i q u e d e I , 194-197 ; l ' e n n e m i en
1815, I I I ,
BAIMBRIDGE; tuée au
I,
sucre
y
débarque
d e la p l a i n e
de
lie,
petit
BALATAS
,
I ,
gros
BALEINE, l e
les d e u x
I,
ques, 182;
de
Antilles, I,
BALISIER, forêts ,
BAMBOU,
celle
I, le
80.
grand
figuier ;
sa
description
de
cette
notice
g l a i s e , II
les
,
177.
sur
tous
les
ses
description I, ;
;
A n ces
font
in241-
détails
183;
plus
I I , 320
à 384,
entre
, est
elle
et en
troubles
et
son
ses
tion
met dans
1790,
en
1791,
79;
batteries,
envoie
ses
I I I
qu'on
une
y
députa-
a u g é n é r a l R i c h e p a n c e , 124
en le
qui
y
révolte
c o m m a n d e , et p l o n g e
la
; se
ville
127-128
désordre,
,
désordres
rigueurs
80;
A n -
arsenal,
; m o t i f des premiers 1801,
à
ouverte
(voir C l u g n y ) les
glais détruisent
en
178
c o m m u -
; troubles en
; nouveaux
381
magasins
une
facile
histori-
I ,
;
la
ville est s a u v é e par le g é n é r a l G o -
54. origine
et
cérémonie
cette
ville;
sa r a d e ,
Delgrès,
77.
d ' A d a m ;
fruit,
BAPTÊME DU TROPIQUE
de I,
et
description,
exerce,
plus
de son
sa
375
35
75.
espèces
I, 5. BARBADE;
mers
grand arbre qui orne
BANANIER, OU utilité
aux
cétacées, des
les
mettent
bâtimens,
la P o i n t e - à - P î t r e
75.
roseaux , son utilité,
trois
c o m m e
plus grand des
forces
242.
démo-
propre
des
défendre,
désordre
BASSE-TERRE,
tous
1766,
arbre
particularités des
cendier
83.
constructions,
ar-
1809,
des
240;
attaquent,
nication
poisson gros
une sardine,
en
les
batteries,
les
Sti-
I I I , 138.
BALAOU,
des
en
toises de
fut
description,
avec
pour
troupes
exterminés,
, et la r e d o u t e
Guade-
c o m m a n d a n t
si-
redoute
révoltés y lurent 1802
état glais
une
le
nombreuses
quartier,
la P o i n t e - à - P î t r e ; I g n a c e et
en
2.39;
t r o u p e s s'y p o r t e
27.
a n -
bâtimens
en flûte y arrivent,
I I I ,
ce
venson , à près de mille
ses
200-201 ; d e u x
més
390.
était
bout
à
île
7.
BARQUE ( A n s e à l a ) ; s a
contre Curaçao, 63-
tige
cette
BAROMÈTRE ; s a h a u t e u r à l a
rem-
tentative
; m o r t de l'agent Baco , 6 5 .
BAGASSE;
sur
177.
île
,
an-
bert et par P é l a g e
,
l'accord
nateur avec
l'administrateur ; effet
,
; son
en
craintes sur
A n g l a i s , 309
1814
130
thousiasme
de
305
;
enses
l'ordondes
qu'y produit
( 475 ) l'arrivée 349
;
de
la
goëlette
manière
ment
s'y
dont
opère,
l'Agile
le
357
se d e c e t t e c o l o n i e
,
et
suiv.
; sa
étrangers en
1816
,
tion
d e c e
pulation
q u a r t i e r , 1, , sa
sa
189
quartier ,
statistique
I,
221
BAYE-MAHAUT
à
de
ce
taque
placé
m é m o i r e
vien
;
est
DE
LA
dant en second intérim,
,
gouverne,
en
France
( Georges
général
anglais
l'expédition p e , en
1810,
,
dres
, 249
été chère
en
;
259;
sa
que
lui
de
260
;
,
261
;
se; etavoir établi bienfaisance
,
I,
déchire qu'on départ
avec
sages-
au
a l'égard
brochet
des
378;
émigre
à
417:
vient
quer
la
la
sa
de
la
condui-
commissaires
en
1792,
Trinité
avec
les
(César)
en
Anglais
Martinique,
mis en déroute, BERTHIER
de
m a n d é a la
d u corps-législatif
on
ce
c a m p
,
An-
ou
, 36.
ScolopenAntilles,I,
insectes
se d é b a r r a s s e
c o m m a n d e deloupe
, son
BLATTE
,
III
,
:
on
de
75
mais
76
puant n en
Antilles,
brigade):
;
;
,
regret-
79.
(voyez
ravet ) :
et i n c o m m o d e
,
cultive
aux
point
la f a r i n e y est
d ' E u r o p e ou
Gua-
confiance
meurt
inhumation
d'Europe
insecte
94.
,
aisément,
les t r o u p e s d e la
qu'il inspire, té
BLÉ
microscopi-
98.
I ,
des
BOEUFS: l e u r r a c e
où
ils
du
général;
les
I,
apportée
Etats-Unis,
pe sont des
aux
très
bestiaux
Antilles, de
405
climat
1 ,
le p l u s
dur
du
ne
d ' A m é r i q u e est
debout
c o m -
lors d e la p r i
les il
à
celui
élever
la
ordonné,
d'Europas
18;
au
celui plus
18. Sainte-Lucie
Guadeloupe
plus considérables fut
100;
plus solide,
: après de
y
résiste
tropique,
fort et p l u s serré ,
les forêts
1 ,
242.
1793,
Bois
éton-
Guadelou-
propres ,
attasont
la
B o i s DE c o n s t r u c t i o n : pe
;
s'abâtardit
montagnes
barre
431-432.
mandait à Tabago,
de
des
honteuse
très-incommodes
n a m m e n t M .
gouvernement
3 8 5 ; il e s t
meurt
67. au
81.
Martinique , II,
roi,
de
288.
BÉHAGUE ( M . d e ) ; r e m p l a c e D a m a s
lui
des bureaux
semblable
d'Europe ,
eût
connut
son
après avoir gouverné
BÉCUNE ; est
il
obtient et
21;
BÉTHENCOURT ( g é n é r a l
administra-
proscription
présente
la
ne
qu'il ne
trop tard , listes
dont
gou-
, s'il
pour
teur un transfuge
à
de
m é m o i r e
à la c o l o n i e
,
: c o m m u n e s aux
ques ,
cir-
s'établit
qualité
eût pas imposé
les
; sa
25o-
256.
1794,III,
BÊTES r o u g e s ,
Guadelou-
247
vain
prison-
97.
c o m m a n d e la
en
France,
BÊTES à m i l l e p i e d s
lieutenant-
;
III,
Basse-Terre verneur ,
)
Angleterre
capitulation
336;
en
,
contre
conspection
il
par
le
l'at-
défense,
BERVILLE : c a m p r e t r a n c h é glais en
iso-
par
conduit
en
ju-
p a m -
pendant
la
juge à A m i e n s ,
457.
178;
m a l g r é son
propose
est
en
d'un
est a p p e l é
et
il
de Cos-
arrestation
III,
;
M .
l'ordre
son
général
son renvoi
(note).
BECKWITH
200
,
;
nier
c o m m a n -
la G u a d e l o u p e , I I ,
il r e t o u r n e 339
III,
SAULAIS,
, 382;
prolonger
251
avantageusement
à Toulon ,
BEAUNÉ
ma-
c o n t r e le c o m m a n d a n t
second
d'un
,
capitaine
Grand-Cul-de-
de
rulent
I
justice
s'occupait pour
c o n t r e lui
lement
Sac).
rine ) , auteur
;
m o m e n t a n é e ,
223.
(voir
154
diciaire,
et
BEAUJOUR ( s o u s - c o m m i s s a i r e d e
te
III,
phlets
BAYE-MAHAUT ,
III,
envoyé
pour remplacer
travail précieux
190
de
G u a d e l o u p e ) ,
ier,
po-
culture,
etc.,
la
France
descrip-
187;
s u r l a c e , sa
ses é t a b l i s s e m e n s ,
à
413.
BASSE-TERRE e x t r a - m u r o s ;
1803,
BETHOLIO ( commissaire
r a d e est o u v e r t e m o m e n t a n é m e n t aux
en
170.
change-
en
,
1767,
,
sont
I , 243 que
; le
(476) dixième tions
d u
terrain
bout
habila-
e n bois d e -
, I I , 321 ; n o m b r e
rés qu'il e n existe pe , tableau Bois
d e s
serait c o n s e r v é
d e
n.
d e car-
à la G u a d e l o u -
7.
chandelle
: ( voir
chan-
d e fer : g r a n d a r b r e d ' u n
très-dur,
I,
bois
intérim
à la G u a d e l o u p e ,
I I ,
279. OISSERET achète cède M ,
d'Houel ) :
la G u a d e l o u p e ,
la moitié
e t c .,
d e son marché
211-212
I I ,
se nourrit
à
( voyez
(le; c o m t e )
té
lieutedans
chefs
d e la
I I I , 441 ; é t a i t quinefùt
pas
e n F r a n c e a u 20 m a r s , : origine
ces aventuriers,
BOUCHARD
prix
( capitaine
de
443.
à
d e
d e
) :
III,231. patente
,
viande,remplacement
la retenue
faite
e n faveur d e s
p a u v r e s sur lesp e s é e s
,
III,
414-
BOUDET, c h e f d e b a t a i l l o n : c o m m a n dait
u n bataillon
d e
de Victor Hugues, e s tfait
26; ne des
Anglais à
grande
1794, III,
d e
avec
e t va s'établir
attaque
ral
général
s'embarque
l'expédition
en
b r i g a d e ,
une
près
Berville ,
c e c a m p
colon-
d u
28-29
; il
et éprouve u n e
p e r t e , 29 ; d e v e n u
d e division
c a m p
géné-
, e s te n v o y é
d e St-
D o m i n g u e à l a G u a d e l o u p e , 118. BOUILLANTE : s t a t i s t i q u e tier,
action
remarque lante
,
sources
qu'on
d'eau
y
bouil
de ) :
colonel
d e Vexin , est nom-
gouverneur
à
553 à 355. IÏOLRJLAM ARQUE loupe
e n 1760,
gé
d e faire
en
France
que
d e la G u a d e l o u -
Marti-'
I I , 3i8
la):
; est char-
et
d'envoyer
d e sofficiers
d e la
de
,
d e la G u a d e -
arrêter
5i3;il
?
beau
Saint-Euslache
q u i avaient
rade
; e s t t'ait
d e la
( le c h e v a l i e r
e t d e s ha-
capitulé
resta
39
e n
jours e n
Iîasse-Terre ,
parce
l e s A n g l a i s d i f f é r è r e n t l a res-
titution
d e l a c o l o n i e , 319 ; m e u r t
1764»
grets,
e m p o r t a n t tous
320;
c e
qu'il
les
r e -
éprouva d e
l a p a r t d e s A n g l a i s e n 1765,
i8i4
e n
est
3o7
I I I ,
?
et
5^.6. BOAR-PBYBKLEAU : glais, o n i8o5, m a n t ,
I I I ,
enlève
aux
A n -
le fort
d u
Dia-
195;
c o m m a n d a n t
est
e u
n o m m é
second
d e la
Guadeloupe,
3oo ; s o n d é p a r t d e
France
p e u d e troupes
avec
m o y e n s ,
possession dépêches
pour
d ecelte
était p o r t e u r , part
aller
et
prendre
colonie,
e t instructions
3oi
dont
3o2 ; p r e s s e s o n
; il
dé-
d e l a M a r t i n i q u e , 3o/j. ; d é -
tails sur son arrivée loupe,
3o5;
lutte
à la
Guade-
opiniâtre
A n g l a i s , 5o6 ^ f a i t
avec
d evives
et
i n u t i l e s r e p r é s e n t a t i o n s s u r la s p o liation
d e la
colonie,
s'aperçoit
d'une
intelligence
lègue
et I'adminislratcuranglais,
vient
à bout
ses
toutes
entre
d e faire
007-308
malades ,
s o n col-
débarquer ;
et
s e s t r o u p e s , 5i 1 ; i l
enfin
déjoue
les t r a m e s des A n g l a i s e t n e cesse de
prolester contre
tions
,
3.12;
fait
l'ordonnateur, propriétés France des
lonie sauve
leurs
soustrait les
commerce*
à la rapacité
Anglais,
spolia-
d e sr e p r o c h e s à
3i3;
d u
général Leith
206.
marquis
du régiment v é
volcanique
, I , 2o3 a
HOUILLE (le
d ec e quar
démission
322-523
,
d'armtft
les
415.
15;
fait
de
252.
d'artillerie
: droits
d e la
le res-
et histoire
I I , 247
bravoure aux Saintes,
BOUCHERIES
le
q u i prononce
d e sdeux
d uconseil
BOUCANIERS
sa
;
est juge
Guadeloupe,
sa
s e s e x p l o i t s , 331 ;
rappelé
d e guerre
sur l e sort
seul
a u maquereau
d e poissons volans,
nant-général, conseil
services
en
: ressemble
I, 82. BORDESOULLE
donne
gouverneur-général
1-51)
et
H o u e l ) .
et
ses
bitans
( beau-frère
H o u e l ,
BONITE
I I , 322;
1771 » e t l e r o i e s t s a t i s f a / t d e
gouverneur général
75.
BOIS-FERME ( M . d e ) : c o m m a n d e par
en
nique,
delle). Bois
pe,
3 ^ ;
d e
d e
l'agent
prouve
au
l e sdroits d e la c o -
sur lescaisses locales, l'administrateur
glais d e la f u r e u r
d e s
publique,
3i5; A n -
( 477 gouverneur par intérim
, l'ait
des
) Rivières
d i s p o s i t i o n s p o u r r a m e n e r la t r a n -
ne
quillité
voie
,
318
; installation
cour
d'appel,
sion
des
m o n t e général sion
; prend
obstacles
toute
325
, fin
la
teuse pas
de
de
gal,
y reçoit,
mêler
340
;
d'un
est
Terre où
l'indispensable ,
fait
fait
au
d'un
sujet
que
avoir
3 4 1 ,
note
m o d e
les
changement sauve
un
de couleur,
du
351 ; à
neur
remet
au
re c o n n a î t r e
sa
refuse
de
m e
des
S61
m o u v e m e n s
; l'arrivée
démontre 363 ; on
note
;
et le retient
y reçoit
une
pelle le
sauveur
adresse
366 ; remet
tinique,
nie, du
qu'il 381
pour 381
au
à
c a n o n ,
fai-
du
maréchal
où
reçoit
la d é f e n s e
l'ap-
une 378
la
,
;
Mar-
431
fait
repouser,
ministre vrir
se
du
;
contre bien
433
reçoit
de
de
voix
4 3 6 ;
la
bruits sociétés
a
ne
son
de
s'y é l è v e
à
lui
munique
une
ordonnance
arra-
Paris,
en sa
437;
4 3 8
,
en
435aucu-
faveur,
interrogatoire
on
seule ,
les
répand
publication
d'amnistie,
cou-
Pointe-à-Pî-
qu'on
premier
l i e u a p r è s la
loi
la L e
mettre
4 3 6 ; é t r a n g e r à la m a r i n e , ne
son
l'oubli
fait
cherche
cher l'adresse
lui,
Guadeloupe
4 3 4 ; M . V a t a b l e le j u g e m e n t et
431;
singu-
pour
de
4a
;
note.
prononce
événemens
arri--
prouvé
et
manteau
ce
géné-
son
à P a r i s , 432
accusation
les
il
dispositions
pièce ;
à
de
lui
la
c o m et
son
une troi-
la
colo-
s i è m e et dernier
3 8 4 ; se p o r t e , au
bruit
c e t t e o r d o n n a n c e n ' e s t p l u s la m ê -
au
bourg
de
lière
dans
on
et
désintéressement
c o m b l e
colonie
de
transféré
435;
Vatable ,
n o t e ;
est
tre ,
c h e z lui,
la
n'en
W e l l i n g t o n ,
3 6 4
gouverneur
colonel
invitation
faites
de
ral
à
au
v é e et sa d é t e n t i o n a u H â v r e ,
compri-
le
et
aucune réponse ,
lui
à
et
sujet à lord Bathurst
du
toute
pu-
colonie,
gouverneur
du
à
,
contre
357;
;
qu'il les reçût,
le
lettre
n o t e ; il é c r i t
q u ' i l a s a u v é la
d'amitiés
indignation rapport
430
séditieux,
n o m m é
429;
l'affreux
vérité
Anglais
pour
condans
croit qu'il a'péri
motifs
352
;
e m -
d a m n é e , o n
fait
tardive des
l'avait
c a m p
;
Leith
gouver-
il
3 9 8
399
b a r q u é sur u n e vieille frégate
cause
rênes
;
enlevé,
lui, ,
on
frégate,
général
358
les
360
colonel
395-396 ;
lui est
contre
pour l'Europe
t e m p ê t e ,
volonté,359-36o ;
prendre
porte-feuille
que
l'i-
;
o u t r a g e s , 396;
parmi
lendemain
g o u v e r n e m e n t ,
le
bord d'une
une
d e la
d e m a n d e ses ordres, et le
à
,
d o n t il l ' o p è r e ,
intentions,
ces
c o m -
prendre
au gouverneur
d e ses
et
m o u v e m e n t ,
356; manière
reté
couleurs
de
391
précieux,
et
vient le b r a v e r ,
; intrigues
départ
publics,
excitée
le d é t e r m i n e n t
nitiative
397
fai-
Morne-
392-393 ;
,
sabre
arrêter ,
conduit
et son
l'exécution
de
l'irritation
le
ordres
au
un
fait
trou-
les
le g o u v e r n e u r ,
lui e n l è v e
a
sacrifice
dispositions
on
décou-
habitant
avec
prétexte
lui
se
conclue
France
papiers
;
con-
recon-
ses
prendre
capitulation
Vatable
d'em-
va
,
390
o n le
cotisaient
; e m p ê c h e
il
du
retire
,
;
se
l'étendue
;
veut
il n ' e n
3 8 8 ;
du gouverneur
en
340
soldats
3 4 6 ;
proteste
Basse-
présence
réponse qu'on
d'un
gens
la
, mais
tes
H o u e l
major-de-pla-
secret,
les
pour
qui
à
de l'envoi
agent
prime
illé-
adopter un
régulier,
à
389
;
vigoureux
587
la p o s s i b i l i t é ,
pes,
trou-
s o n t f o r c é e s ; 387 effort
en-
des
qu'il a fait et é c h e l o n n e
flatveut
en
y un
naît toute
,
ne
m a n d é
de
de
en-
emprunt
o n le r e ç o i t
ce
prunt
327;
pas
rap-
adresse
qui
d'u-
384;
Pautrizel
tre l ' e n n e m i ,
posses-
va résider
,
trouve eu face
anglaise,
poste
tenter
le
marine
au
pes
; sur-
323;
la
la n o t e ;
qu'il
se
les
prend
la c o l o n i e ,
Pointe-à-Pître
vre
posses-
320
sur tous ces détails,onze
ports au ministre
la
élevés par
S k i n n e r et
de
voye
019
dépendances,
les
de
et se
colonne
des
Trois-
m e ,
439;
un
interrogatoire,
avocat
lui refuse
ses
( 478 ) services
; le courageux D u p i n
p r ê t e les siens,
mais
il
lui
456
est obli-
g é d ' y r e n o n c e r et d e m e t t r e à sa place
459-440;
M . Legouix ,
impressions
défavorables
,
freux pronostics sont tirés l u i , 440; la
retabli
des
mée,
d'af-
du
de près
sur les contrôles d e
l'ar-
456.
BOYER
contre
,
président
d'Haïti
:
s'em-
pare de S a n t o - D o m i n g o , et
son espoir se r a n i m e p a r
composition
; après u n e captivité
d e 3 a n s , il e s t r e n d u à la l i b e r t é e t
nit sous ses lois
conseil
de
guerre ; motifs d e cet espoir,
443;
D o m i n g u e ,
réu-
toute
l'île d e St~
I I I , 419
; il c o m b a t
l'expédition
française d e
Sania-
q u i repart sans avoir
atteint
la l o i d ' a m n i s t i e f u t l e s e u l m o y e n
na ,
p r é j u d i c i e l s u r l e q u e l il s ' a p p u y a ,
son b u t ,
et
444-445;
Boyer ne
c h e r c h e à s'en
420
;
a c r u qu'il avait provo-
qué
le m o u v e m e n t
tout parlait e n sa f a v e u r
à ce sujet, mais
le conseil
c e m o y e n e t sa d e m a n d e
rejeta
de
appeler
quinze
autres
447-446;
quatre des témoins
faire
témoins,
on
fait
craindre
qui devait
faire à P o r t o - R i c o ,
appe-
BRRSSEAU
rest choisi
pour
cer l'agent L a v a u x ,
ceux
rige l'expédition
à
charge
447-448
furent
reçurent
accueillis,
des
éloges,
64
; retourne
; il s ' a b s t i e n t d e
compro-
en
1812
m e t t r e M . d e Linois, m ê m e ses accusateurs contre
; les m e n s o n g e s
449;
produire l'adresse à-Pitre, son
449
égard ,
question 45o
; le
à
de
453
;
il
est
d'hui
que
mens
venus
de
453
la
cette
affaire
tre
pleine
et
entière,
d e S . M . , e t fait
la p e i n e
de
mort
en
t i o n d e v i n g t a n s , 455 déclare
être
d'abord
fusillé,
I,
construc
20 ; t o u t e s propre
21.
q u e c'est
que ce
: c e q u i la p r o d u i t ,
Espagnols
la
propriété
des
pays découverts en Amérique, I I , 168
envi-
; de Jules
I I qui y fait
ciper les Portugais,
a
bain
V I I I
parti-
170;
d'Ur-
qui déroge aux précé-
dentes, 1 8 3 .
le minisBUREAUX d e b i e n f a i s a n c e : s o n t
D u b o u c b a g e d é t o u r n e la c l é -
m e n c e
né
aux
toute
; le roi veut lui accorder u n e
grace
;
BULLES : d ' A l e x a n d r e V I q u i d o n n e
docu-
sera
I,69.
I , 8 .
Guadeloupe
la vérité
dan-
médecine
, I , 8 .
BRISE DE TERRE
à
78.
u n e terre
DE MER : c e
vent
; aujour-
s a g é e s o u s u n a u t r e a s p e c t , 454 455
BRISE
la
condamné
les vers,
à faire d e s b r i q u e s ,
envisagée,
nombreux de
fait c o n n a î t r e
entière ,
dont
employée en
les A n t i l l e s o n t
trompé
meurt
d e la p a g e ,
tion des maisons
d e
,Pointe-
manière
a u r a i t dû ê t r e
mort à l'unanimité,
ont
la
conseil
Curaçao,
BRIQUES : e l l e s s e r v e n t à la
soumettre à uneconcession hu-
miliante, et refuse d e n o u v e a u
à
contre
est forcé d e
contre
ouspigèle : plante
gereuse,
lui lui font r o m p r e aujour-
d'hui le silence, se
BRINVILIER,
publiés
rempla-
I I I , 6 3 ; di-
à Paris , e t y
, note
se
422.
lés p a r lui n e furent p a s e n t e n d u s ,
favorisés,
que
venger,
une
288
déten-
qu'il
en possède un, 107.
BURES, c h e f d e b a t a i l l o n
préfére
et n e se résigne
; c h a q u e ville
sa c o m p o s i t i o n , I I ,
; le c o n d a m -
de
que
une colonne
glais, en
sur les assurances q u ' o n lui d o n n a ,
c o m m a n
contre
1794,
éta-
1810,III,
b l i s à la G u a d e l o u p e e n
c o m m u e r
I I I ,
les
A n
29.
c CACAO leur
(amendes
de) : leur récolte,
préparations,
usages,I,40.
leurs
divers
( V o y .c o m m e r c e ) .
CACAOYER: ginaire on
l'arbre
à cacao
d'Amérique;
le cultiva;
un
est ori-
époque
juif
où
introdui
( 479 ) suit
sa
culture
aux Antilles,
37; description d e feuilles , d e s f l e u r s 3 8 ;
sa c u l t u r e a la
II, 39-40. Café
: à
fusion 9.9 ;
fut
(Voyez
de se rendre
fruit,
époque
provoquer 224,
son
in-
produit,
de
considérable
à
la
:
de
I,
note ;
sa
l'y
Mar-
b r a n c h e s , ses feuilles , son fruit,
l e p r é p a r e , 32
qu'on
3o2 à
tilles,
de
est
aux A n -
gros
que
finances.)
crocodilles
ceux
,
du N i l ,
n'en
de
aux
l'Inde
y
très-nombreux , et I , 8 5 .
écrevisse
d e m e r : I ,
qui
produit
la
c a s s e , d e s c r i p t i o n d e c e fruit d ' u n usage
dans
C A N N E A SUCRE:
moins
on
ou
1765,
est grêle
celui
GANEFICIER : a r b r e
I,62.
ou
mais
de
84.
c a r r é d e t e r r e e n c a f é , 46. ( V o y . c o m m e r c e ,
des
; cette con-
traité
d'un goût exquis,
grand
CAÏMANS :
le
très-gros,
CANCRE,
; pro-
3 8 ; produit
I,
d'ambitieux
d ' E u r o p e : il
du
culture,
et
ses
fleurs
33-34
dans
Antilles,
est celui
sa c u l t u r e
II,37
CANARD
c o m m e n t
; quel
doit préférer,
pagation
ses
30-31-32;
et on
sur
porta,
culture,
d'un
conservé , nos
est sacrifiée
316.
où Declieux
,
I I , 71 ; l e s A n g l a i s r e -
trée
intérêts
et
épineux
le droit d e s g e n s ,
voyé à Paris,et introduit à la tinique , erreur des écrivains
l u i ,
nouvellent les hostilités et violent
sa p r o p r i é t é , c o m m e n t il f u t e n -
29
arbre
étrangers,
Guadeloupe,
l'époque
qui put
îles n'auraient pas eu besoin
plus
III, 177. GAFIER : s o n o r i g i n e ; d é c o u v e r t e
; ce
73.
cafiers;
a é t é p r o d u i t e la
évite
son re-
2.
CANADA : si o n l'eût
: plantation
c o m m e n t
;
grand c o m m e r c e aux Antilles,
33.
culture.)
CAFEYÈRE
suiv.
d e s bruits contre
note
CAMPÊCHE
en France , I ,
qu'elle
et
prisonnier;
t o u r e n F r a n c e , 222
culture.)
connue
effets
du
des
G u a d e l o u p e ,
( Voyez
quelle
et
r i e - G a l a n t e , 219
I,
la t i g e ,
la
médecine
le sucre était
des anciens,
lieux
connu
o ù croissait
c a n n e , elle est indigène
,
la
auxA n -
voit q u e d a n s les rivières d e Saint-
tilles, à qui on doit le secret d'en
D o m i n g u e , I, 8 5 .
extraire d u sucre,
CALDER,
amiral
deux vaisseaux n e u v e , I I I ,
anglais à
:
prend
l'amiral
196;
Ville-
est r é p r i m a n d é
27 ; p r o g r è s
a u n
ennemi
31-34
rieur
,
en
lui était
supé-
France on acquitte
amiral battu et pris,
un
197.
espèce un
d e courge dont
sirop pectoral
et
dont
la c o q u e
CAMBRIELS : c h e f 66c
o n extrait
très-précieux, sert
tensiles d e m é n a g e ,
I,
à
des
d e bataillon
demi-brigade
us-
62.
,120-13o;
d e la
: fait partie
de
défait les rebelles
à la tranchée,l34 ; va se poster, e n battant l ' e n n e m i , derrière la position formidable de d ' A n g l e m o n t , 141
; il a t t a q u e c e t t e
culture ,
et suivantes; m o y e n
1815,
I I , 45
Barbade ,
position
;
les
224
;
se font
sauter,
grès a u x A n t i l l e s , CAPESTERRE tier, en
1802,
I,
à 235
f a i t c o l o n e l a la f o r m a t i o n
c
régiment,
180;
à
Cul-
pro-
67. de ce quar-
; fut incendié,
par Ignace , I I I ,
136.
: poisson qui ressemble à
l a c a r p e , d ' o ù lui v i e n t s o n n o m ,
I,82.
et : c e fut le pre-
142; titre
donné
aux
c o m m a n -
du dans des colonies,
66
en 1641 , (voyez
:statistique
I , 229
CAPITAINE
mier est
en
Anglais les
ture ).
CAPITAINES-GÉNÉRAUX les rebelles
35-
carré d é t e r r e
avaient introduites, la
I I ,
trouvé,
pour épurer le sucre,
produit du
cannes,
25-26-
etc.
de cette culture,
CANNELIER d e s I n d e s : fait d e s
l'expédition d u général Richepanc e , III
en 36;
CALEBASSIER : a r b r e q u i p r o d u i t u n e
où on
I,23-24-
25 ; d i f f é r e n t e s e s p è c e s d e c a n n e s , description,
p o u r n'avoir p a s fait assez d e m a l qui
époque
le f a b r i q u a a u x A n t i l l e s ,
I,
343
; furent
attaque M a rétablis en
1802,
352
; I I I , 71.
( 480 ) CAPUCINS : Caraïbes
(voyez
:
tropophages, leur origine nion
des
les
ont
et
an-
recherches
sur
été vaines ,
différens
moral,
de
courageux
à
7,
et
o n lui
nication
opi-
auteurs
du
refuse
leur
est c o n g é d i é e plorable ,
après
141
108-109; ils
;
chandelle
l'idée
CHAT-HUANT :
,
il y a - d e s
Terre,
273
1739,
; un
ves,
300-301
I I ,
la
Grande-
arrêt défend ,
d e l'aire l e s
Caraïbes (voir les
nent
en
escla-
articles
D o m i n i q u e , S t - V i n c e n t e t la d e l a p a g e 317
note
du t o m e I I ) ; pren-
parti avec
sont déportés
les
a
Français,
et
Bonaire, I I I ,
45-
46. qu'à
deux
pieds
CARATAS ; plante blanchit von ,
à
bois
c o m m e
et
brûle
mette ,
I,
est
, I , 83
général
le
mois
la
b r i g a d e : fait de
I I I ,
Hugues
15;
prend
F l e u r - d ' E p é e , 18;
de limaçon
de
est
coloris,
79;
avec
84 le
longues
m e r ,
; o n s'en
CHEMINS :
284
85.
fleurs
en
gousses ,
sardine, très-abondant,
à
1,
qu'on
I
,
D'AGRICULTURE leur
:
les
on
348;
une
à
la
compose
en
1815,
on
Guadeloupe, de 9
des
286;
par
1766,
20-
épurer
routes sont
le
020;
sont
sont III,
qu'ils
roya-
l'établis,
gouverneur
299;
Anglais,
l'impôt
aussi p o u r
négligés
284
les r é p a r e e n
;
1817,
76.
époque, I ,
privilé-
en
forme
que
m e m b r e s , au
de
refaits
,
par
malgré
établissent,
285;
415.
ravages qu'elles font,
bientôt
fait r e h e r c h e r celui qui est
I,
privé
I,
100
; manière de
l'on lieu
qui
créole,
le n o u r r i r ,
I,
69. CHÈVRE : elle tilles,
, aux
A n -
m a i s elle y est petite et
se m u l t i p l i e
sans
pétulance, CHICORÉE
:
CHIEN:
I,
101.
plante
potagère
Antilles,
espèce
qui
I,
animal
a
abon-
68.
existait
de leur
aux
A n -
découverte;
l'effet
ce-
qu'aucun
du climat
,
I,101. CHIQUE,
ou
poux
de
n o m b r e u x
moyen
de
s'en
Pharaon et
pèces,
I,
de
miste-franc) c a t ,
I,
vention
I ,
,
99-
deux
es-
aux
An
I,68.
CHOUX-PALMISTES
CHRÉTIEN
in-
68.
CHOUX-D'EUROPE : a b o n d e n t tilles,
:
importun
préserver,
Choux-cARAIBES : sont
83.
objet,
345 ; l e u r p l u s i m p o r t a n t
une
trouve
dans plusieurs des Antilles, I ,
g e ,
à
1737,
en
moelI,
35.
L a r n a g e , I I ,
autre
à
I,
de lambis,
lui d ' E u r o p e résiste plus
CAYEUX : poisson r e s s e m b l a n t
d e leur création ,
sert
fixation
I,
secte
CHAMBRES
des coquilles
sucre , I I ,
les,
des
et
76. arbre
fait a v e c
pierre-marine,
tilles,lors
I , S4
: grand arbre
: grand
se
une
embelli
(voir Canéficier),
g r a p p e s et à
: elle
lons ou
dante aux
coquillage
d'un riche
CATALPA
:
22.
CASQUE : s o r t e
CÈDRE
CHAUX
CHEVAL d ' E u r o p e : est
84.
265.
de
et ,
la
anglais
,
grosse
France
d e sa f o r c e et d e ses g r a c e s , c e
l'expédition
sa m o r t ,
alu-
est
deux
III
Guadeloupe,
CASSIER
sa-
l'écaille
pendant
d'assaut le fort
dont
qui
clergé).
G u a d e l o u p e ,
partie de
82.
léger ,
major-général
CARTIER,
, I ,
une
plus
qu'en
89.
CHENILLES
seule précieuse
gouverne
jus-
meilleur
c o m m e
dont
CARMES ( v o y e z Carmichael,
le
a
77.
CARET: tortue
à la
de long
,
I,89.
en
excellent,
CARANGUE : poisson
c o m m e
72.
très-nombreux
fa-
descendantes des Caraïbes
petit P o r t - L a n d de
: brûle
I,
est
plus multipliée au
dé-
334.
CHAUVE-SOURIS: milles
; elle
lutte
arts
ne purent jamais concevoir de l'esclavage,
une
ce
guerres,
qu'ils c o n n a i s s a i e n t ,
c o m m u
physique, une
leurs
la
b u d j e t , I I I , 353
CHANDELLE ( b o i s d e )
106-107;
s u j e t , I , leur
clergé.)
étaient
(couronne : est
un
du
mets
paldéli-
59. : commissaire
de
la C o n -
à la G u a d e l o u p e , I I I ,
15,
( 481 ) sa
bravoure
,
son
m e n t , sa m o r t , CIEL
désintéresse-
d e la n a t u r e ,
talie
peut seul
idée,
I ,
15;
l'hivernage,
en donner
,
qui
u n e
pendant
droite,
I,
CLERGÉ
:
I I I ,
ancienne
jésuites,
I ,
des
frères
le
I I ,
87;
la c h a r i t é ,
habitation
blancs,
I ,
195,
suites
de
et
de
du
clergé
à
la
rité 401
sont
seuls
; les biens
Anglais
I I I ,
271
à
abolis
classes ;
en
rope et celui
té,
celui
causes
d e cette semble
les plantes
celles
de l'Inde ,
22.
CLUGNY (le b a r o n
: n o m m é , e n 1783,
et
vient
m ê m e secours et
1784,
en
mable
succès,
;
sauter la
ne
craint
ville
de
p a ru n brulot
frégates
; convoitait de
le
gou-
Guadeloupe,
et
de
cette en
265
est
la direction
n o m m é esti-
l'adminisd e s affaires
l'atelier d e ses nègres ,
à la T r i n i t é , habitans
nava-
colonie,
; ce marin
abandonne , à
double
la
lancé
françaises, déjà
la
247;
trateur,
l'hu-
266;
d e
indemnise
Deshayes,
269;
les ré-
t a b l i t la l é p r o s e r i e d e la D é s i r a d e ,
et
de
goun'y 359; 1786, la
1790,
à c a l m e r les esprits
I I I , 211 ;
2,38 ; c o m m a n d e l e s f o r c e s
; porte des
; y retourne u n e seconde
III.
deux
236-237
d'Eu-
sa p l a c e ,
I I , 341
à Saint-Pierre,
avec le m ê m e
d e faire
1810,
I I ,
s u d , s'éta-
le quartier d e
234-235
en
en France, en
reprendre
parvient
363
m a i
année,
; fait i n c e n d i e r
1810,
Guadeloupe,
du
213 ; m o t i f q u i l u i f a i t d é -
270
;
( voir
A n g l a i s , )
d e la
il e s t a p p e l l e
mers
qui attaquent
de) , capitaine
na-
oncle d u lord q u i
les
d'Afrique
d e s forces
sa station à M a r i e G a -
vernement
,
humidi-
verneur
qu'en
les
fixe
contre
repousser
vaisseau
arrive
dans
pas
d'Europe et ac-
cueillir toutes I,
c o m m a n d a n t
Basse-Terre ,
di-
l'insalubrité
et
I,75.
que
dos Antilles ;
16-17;
I ,
toutes
entre
pour trouve
raquette,
ramasse
gouverneur,
constitue
celui-ci,
en
la
vice-ami-
215
cha-
parti
tirent
ne
de
Deshayés,
1793,
1791
précieux
écarlate , qu'on
truire la léproserie d e la D é s i r a d e ,
276.
CLIMAT : disparité
midité
en
il m e u r t à l a B a s s e -
fruit
lante,
succes-
en
la barre d u corps l é -
COCHRANE (sir A l e x a n d e r ,
212;
dans
du clergé sont
visés e n deux les
d e
en-
d e la
il
à
405;
blit à la P e t i t e - T e r r e ,
Guadeloupe,
87 ; l e s r e l i g i e u x
ses
397;
a u x A n -
est
;
suppres-
10 à 1 7 ; b i e n s d u c l e r g é I I ,
; reprend
d e gouverneur,
vales anglaises,
d e jé-
; état
395
pas
ral)
habita-
furent
II", 3 à 7 ;
s i o n d e s j é s u i t e s , 8-9 sif
,
I I , 87
jacobins,
le
tilles ,
pères
missionnaires
colonies,
; donne
, 5 8 5 à 392
démission,
sur
des
ordres
carmes
voyés c o m m e les
87;
I , 257,
où les quatre
capucins,
commissaires
la t e i n t u r e
celle
I , 189
; sa
avec les
qu'on
des
II,
tion des carmes, époques
1816,
I I , 87;
auprès
d u r o i , 378
COCHENILLE , i n s e c t e
d e la
habitation
Martinique
T e r r e , regretté d e là colonie,406.
conseil
44o-443.
189,
de
la
est m a n d é
74.
d e s d e u x .chefs
Guadeloupe,
à
gislatif,
lieutenant-
juge dans
le sort
ce gouver-
lutte , à la G u a d e l o u p e ,
a
de raquette
de guerre quiprononce, en sur
rend
fonctions
(le c o m t e ) , et
entre
descommissaires
15.
croit toute
général,
se
q u em o -
m ê m e
CIERGE é p i n e u x , e s p è c e
CLAPAREDE
plus
le ciel d ' I -
n'est voilé
mentanément
d e division
neur et la B a s s e - T e r r e , 3 6 5 à 3 6 9 ;
: celui d e s Antilles est le
radieux
mes
22.
,
fois
364; ger-
forces les
administrateur va
navales
anglaises
E t a t s - U n i s , 293
Guadeloupe; courte
des
c o m m a n d e r
; revient à la
but présumé
aparition
les
contre
d e la
qu'il y fait,
310.
COCHRANE-JOHNSTON, g o u v e r n e u r d e la
Dominique
amiral du
lord
sud
,
frère
vice-
et
oncle
q u i est dans les mers
: motifs
q u i lui font
lir l e c a p i t a i n e - g é n é r a l
III,
d u
sir A l e x a n d e r ,
102-103;
d u
accueil-
Lacrosse,
empêche des dé_
32
.
( 482 ) p u t é s d e la G u a d e l o u p e d e à leurs vient
à
la
épouser
parler
Guadeloupe,
une
jeune
et
riche
tous
forces
veu-
en
quitter
p a r les E s p a g n o l s , et
détruits aujourd'hui,
sont
1,
élevé; ses
sorte
de
palmier
description
de
son
tinique 1805
58
et
à
, avec
et
des modifications ,
c e ; ils n e qu'à
la
vier
1809,
CODE
en
aux
I,
COMITÉ
furent
,
mis
en
I,
e r
investis
du
ticles qui les
regardaient,
c ' e s t la c a u s e d e
,
lieutenant, d e
des
instigateurs
tion 90;
avec vient
crosse à pire 104
de
attaquer la
contre
le
conseil
; s'embarque
et
se réfugie
la
Basse-Terre,
armé
dans
truction COLIBRI,
les
bois
après
oiseau
de
de
son
au
, I I , 4o6
; est
d'aller avec R o c h a m b e a u à
veut
;
qu'il
les
reçoit
à 57 ;
de
et
le
m e r c e , qui
en la
et
les
suiv.;
;
I I ,
de
Saint-
étrangers,
en
68;
nos
co-
aujour-
c o m m e r c e de
c o m -
de
1634 étran-
c o m m e n c e m e n s interlope,
c o m m e r c e 1743,
les
fatal a u x
co-
lonies,
p r i m e r le c o m m e r c e i n t e r l o p e
en
sans cesse
de
d ' a b o r d le
il
bande
recevoir
c o m m a n d a n t , 424 bientôt
on
a p r è s , 425
;
en
vain,
vastes
parvient à désarmer
une
ce,
de
427;
merce
nègres
dévoûment
quarante
- deux
assassins , sauve colons
la
vie
à
détenus
en
3o2
195;
avec
ne
pas
I I ,
excom-
commerce,
182;
obligé
au
syndics
c o m m e r c e
système
sui-
c o m m e r c e
déclaration
proscrit le
ger, du
72;
76;
c o m et
Etats-Unis,
recourir
étranger,
en
établisse-
pour
55-58-59
l e s E s p a g n o l s , 69
de
co-
successives
importations
avec
du
les
restriction
variations
63
en-
en
qualité
son
ses
français envers
50-51
les
et
insuffisance
; il a r r i v e s e u l ,
le reconnaît seul
I I I ,
, a la B a s s e - T e r r e , o ù o n
D o m i n g u e , 409 1793
ses
de
Saint-Pierre,
progrès
47;
; tableaux
d'hui,
n o m m é ,
sujet
Anglais,
lonies sont encore forcées
89.
gouvernement
Guadeloupe
avec
espèces:
nid , I,
au
378.
d'entrepôts
merce
des-
par
offrir
administratif,
des
portations,
144-
deux
COLLOT (le g é n é r a l ) est 1792,
la
création
Colonel Vatable à
: Ses I I ,
1713,
pour
reste
admirable
, est
description
,
dif-
garanties
tenue
III,
agent
vantes
canal
- 127;
des révoltés
couleurs
La-
auprès de Delgrès, à 126
leur
et
merce étranger,
cons-
petit
un
ment
provisoire,
au
leurs
3 5 6 ;
d u c o m m e r c e , 52
I I I ,
;
du
1727,51;
est
l'insurrec-
c o m m u n e , 95
sa
358.
habitant,
en
le général
167;
pourraient
l o n i e s , 50 ; l a t i t u d e
dé-
140.
I g n a c e et C o r b e t ,
lettre
c o m m e r c e
136,
couleur,
décou,
de
:
I,
défense
traves,
ar-
tous les
sordres domestiques.
CoDou
I,
ses
I, 2 (voyez AN-
: Séance
COMMERCE
ont
les
sa
-238.
h o m -
pouvoir,
de
1815
par
379. Français ; les
:
COMITÉ s e c r e t é t a b l i à
jan-
laissé t o m b e r en d é s u é t u d e
107;
un
vigueur 1
objet,
colonies,
d e la
c o m m e r -
G u a d e l o u p e , le
noir des
mes
un
leur
en procédure et de
espèces,
plus utiles qu'ils
379. CODES d e
des
capitule
16g.
COMITÉS c o n s u l t a t i f s
Mar-
la G u a d e l o u p e ,
il
TILLES.)
et
59.
f u t p r o m u l g u é à la
Saintpar
A m é r i q u e , I I
COLONIES : D é f i n i t i o n
très-
fruit
et
fort
ce général,
(Christophe)
férentes
divers usages , I ,
CODE civil;
note sur
m o r t ,
102
le
attaqué
441, 442•
vertes en
(voyez. PORC) . COCOTIER;
1794,
COLOMB im-
dans 429;
considérables,
m o r t ,
171.
COCHONS m a r o n s ; ils a v a i e n t é t é portés
Charles,
pour
v e , 157-158 ; e s t o b l i g é d e la c o l o n i e ,
prisonniers
106-107;
105
magistrats,
; l'ordre
renouvelé, 303
; les
I I I ,
de
réest
toujours
agens
spéculations 1797,
et
de
font
de
c o m m e r -
4 8 ;
le
c o m -
est p r e s q u e en entier
les m a i n s d e s E u r o p é e n s ,
165
p r o s p é r i t é à la G u a d e l o u p e ,
dans ; sa 172;
( 483 ) 198 ; est i m p o s é p o u r la c o n s t r u c tion d e s c a l e s
de débarquement,
202.
juges, f u r e n t vernement III,
ou
établis
grands-
p a r le
consulaire,
gou-
I ,
352,
71 ( v o i r C o s t e r e t B e r t h o l i o ) .
C o m m i s s a i r e s 1791
a u x îles
troupes,
gouvernement
et l e u r o b j e t ,
Martinique
les
d e
Guadeloupe , avec
secours
se
3 8 5 à
survenus
-
gent
rendre, vains
Guade-
pour
faire
o ù i l s ne
deux
oblià
leurs
exécuter à la
sont
tinés
Mar-
pas plus d'opinions
de ces commis-
se r e n d e n t e n F r a n c e
qu'on
s'y
de
ils r e t o u r n e n t
397-398;
lutte
e u x
h e u r e u x , e t se d i v i s e n t
saires
après
leur a pris les papiers pour
autres
le
sont
; la
; des troubles
d'entre
efforts
tinique,
à
385 ;
394 ; f a t i g u é s
lois,
379
Sainte-Lucie
deux
de
venus
d e la
392
à
des
rendre
384
les autorités
loupe,
avec
renvoient
îles françaises,
sont, obligés
ministre,
mandés
à
398; la
desles
barre,
4o5.
bres
dont
glais
les
leur
334.
gouverneurs
s'entourent
dans
conquise,
e t oil ils n e
que
q u i leur
ceux
gnies,
11,
mière, gestion
note
sur les
22 ; c r é a t i o n
175
- 183 ;
l'oblige
compa-
d e la p r e -
sa
mauvaise
à vendre
les îles
à d e s p a r t i c u l i e r s , 2 1 1 , 212; blissement
d e la s e c o n d e
conquête
de
éta-
c o m p a -
de
1814,
volontés
de
on y a v u figurer les m ê m e s sonnages 320;
à
toutes
o n vit avec
membres
les
t i o n d e la c h a m b r e en
1815,
privé
333;
est d e
pour
composées,
dont
I,
introduisirent,
112, a b u s
le m ê m e
257,
triotisme
q u e la
406;
se dire
q u e la possession
tilles a
101;
déjoue
par
été
moins
utile
des A n qu'oné-
tailssuccinctsdepuis colonies,
m o y e n
dissipe
l'union
108;
CONCOMBRES quantité
:
ils
sont
aux îles,
1,
prime la
g é -
e n
grande
68.
CONGRE , espèce d ' a n g u i l l e , I , 8 3 .
envoie
des
toutes
sont
sédi-
ses sages
dis-
contrecarrées
prises
à la
par-
Domini-
l u i , 109 à 112 ; c o m -
l e s m o u v e m e n s d e s noirs ,
n4;
et
au
général
la
le
un général
L e -
général
des
pour
Guadeloupe,
la
113-
à , Saint - D o m i n g u e ,
verner
cueillir
et rappelle
d a n s la c o l o n i e ,
d e m a n d e
troupes
vite
105-106-107;
Basse-Terre,
fait t o u t
et des sentimens
104;
III, tramé
u n rassemblement
tieux,
l'origine d e s
n é r e u x , 425 à.428.
1801;
complot
pas reçues,
prendre
d'y rame-
Leith,407.
e n
u n
les noirs,
dé-
facile
de pale géné-
d é p u t a t i o n s à la D o m i n i q u e , q u i n'y sont
clerc,
r e u s e à l a F r a n c e , I I I , 424
Guade-
leçon
ral a n g l a i s , sir J a m e s
tranquillité
d e c e t o u v r a g e ; o nn ' o -
fait
CONSEIL p r o v i s o i r e : S a c o m p o s i t i o n
q u is'y ren-
e n
qu'il
que lui donne
à
258.
conseil
choisi
adresse
demander
étaient
ordonnances
dues à ce sujet, CONCLUSION
elles
forma-
d'agriculture,
loupe reste sous le g o u v e r n e m e n t britannique,
contre
et c e
tous ses
la
nouveau
1815, 402-403;
et
per-
époques,
peine
entrer dans
mesures
saient,
docile des
l'administrateur,
que
CONCESSIONS ; c o m m e n t e l l e s s e f a i -
fut à la G u a -
l'instrument
ies
est forcée
263.
facilité
d e l o u p e d e p u i s 1810 j u s q u ' à l a l i n
ministration,
elle
servile-
la M a r t i n i q u e ,
I I I , 238 ; c e c o n s e i l
positions
253;
reçoivent
m i r e n t celui q u i l e u r avait la
g n i e , 236 à 2 3 8 ; sa m a u v a i s e a d -
d e se dissoudre ,
an-
u n e île
sont
et s o n installation
COMPAGNIES ;
ner
;
I,
men e n t d é v o u é s ) : e n 1809, i l s y a d du r o ienvoyés
d u vent
I I , 377;
des diverses
les
de
création
CONSEIL p r i v é ( r é u n i o n d e s e p t m e m -
COMMISSAIRES d e j u s t i c e
la
CONSEILS
gou-
118; i n -
Seriziat
à
venir
l e c o m m a n d e m e n t , 119; préparer
pour
l'expédition
Richepance,
120;
bien
d u
a c -
général
envoie
u n e
deputation à ce général,
122; s e s
membres
excepté
Pélage les
sont
arrêtés,
, 149 ; l e g é n é r a l
m e t e n
liberté,
en
leur
che donn
( 484 ) des
éloges,
France, CONSEILS
son
les
spéciaux; leur création I,
; variations
1792,
I,
375 ,
369
,
q u e c e il
on
sous
d'appel,
souverain ;
ses m e m b r e s
I,
370;
;
le
et
II,
tribunal
fut aboli en
le
rétablit,
n o m de
376;
COROSSOL
des Marais,
le fruit de
o u
ennoblis,
éprouva ,
et
354.
supérieur
furent
1802
en
Corossolier
établissement,
206
envoie
150-151.
leur o b j e t , CONSEIL
et
on
en
tribunal
lui alloua
u n
appelé
bœuf, :
tableau
course
avec
éclat,
doivent
être
III,
168 n o t e
1810,I
,
381
I,
380
,
; ses d é f é r e n c e s et
suiv.;
et en
e n 1814 ,
à
à
I I I ,
l'île
le bien
de
Saintfirent
la G u a d e l o u p e n e f u t q u e m o -
m e n t a n é , réflexions
172-173;
sur la cour-
585;
en
saires p o u r u n eexpédition
nom
de cour
tributions, nom
d u
on
390
donna
le
sesat-
; est installée
roi d e
319 ; s e s a r r ê t é s 1815
lui
F r a n c e ,
sont
au
I I I ,
annulés, en
, p a r le g o u v e r n e u r ,
et
major d e place est autorisé, gré le c o n s e i l , à y p r e n d r e
le
mal-
séance,
334. de ville,
sa
composition,
CONSTITUTION terre ,
coloniale
plus
d e
favorable
CONTRIBUTIONS (voyez
Copahu,
directes
l'Angle-
aux
nies q u e toute autre , I ,
tes
colo-
134-135.
et
indirec-
FINANCES.)
baume
de
appelé
propriétés,
I ,6 3 .
Guadeloupe, intérim, COQ
en
huit m o i s ,
en
second
d e
la
qu'il gouverne par
partie
sans
p a r i l'effet d u c l i m a t , I ,
86. COQUILLAGES
d e nacre ou Burgaux,
I,84. CORAIL,
plante
marine
blanche
nuire , la p r e m i è r e se p è c h e f a i r e la c h a u x , I , CORNEILLE leur,
(Côme),
notaire,
ou
pour
79.
vent
dès
h o m m e de coum e m -
bre
d u
101
( v o i r C O N S E I L PROVISOIRE) ; e s t
envoyé
provisoire, I I I ,
e n F r a n c e avec les autres
membres
du conseil,
prises
; leurs
my,
211;
198;
contre
Saint-Barthéle-
généreuse l'Epine,
on v e u t
les
des
et
de
la
d'admi-
a r m e m e n s
empêche cette vexation,
256.
: l'administration
anglai-
à la G u a d e l o u p e , s'est
tée
du
255 ;
officiers
l'officier
chargé
u n e
conduite
d e s corsaires
Pointe-à-Pitre, nistration
font
e n 1810,
déporter
marins
CORVÉES
faits
éprou-
pertes,
tentative
van-
à tort d e les avoirabolies,
III,
285. missaire loupe,
d e justice I I I , 74;
sa d e s t i n a t i o n
mation
a
106;
150
à
152.
la
va
se réunir
Guade-
u n e procla-
députations
provisoire, au
de
à. l a D o -
Guadeloupe,
reçoit plusieurs
conseil
la
est détourné
et se rend
contre
du
107-109;
général
pance ,
121;
coopère
mission
des
rebelles,
à
Richela
sou-
150; sa
mort, 154. COTON,
est n o m m é
conseil
réunie
d ' a r m e s p a r t i c u l i e r s , 182;
m i n i q u e , 105 ; s i g n e
I I , 320.
: ils s o n t e n g r a n d e
croupion,
177-178
cor-
de
174-175;
à Deshayes,
COSTER ( m a g i s t r a t ) e s t n o m m é c o m -
COPLEY (le b a r o n d e ) e s t le p r e m i e r c o m m a n d a n t
o n se sert
ils f o n t q u a t r e - v i n g t - d o u z e
se ,
l'arbre
C o p a ï e r , m a n i è r e d e l'extraire et ses
dissipée
les
288.
I ,
et
corsaire
CONSEIL
des
vaine-
qu'ils
se,
r o y a l e , 389;
la
48-49;
par
il r e p r i t s o n t i t r e d e c o u r d ' a p p e l , 1819,
la
nom-
font
6 5 ;aident
défendre 67;
sont et
appuyés
navales,
à
état d e leurs
II;
Hugues
ment
1807,
n.
sous
Martin,
en
considérablement
breux
t r a i t e m e n t e n 1803 , 378 ; s a c o m -
cœur
les importations
G u a d e l o u p e , I I , 87;
forces
produit
Corossol ou
ont
augmenté
prises,
70.
1, 6 6 .
CORSAIRES
p
laisance,
I ,
ou Cachiment,
récolte 37;
produit
du
cotonnier,
celui des Antilles surpasse
beauté
sa
et sa préparation , I , 3 6 -
le coton
d u L e v a n t ,
en 37;
droits d o n t il f u t d ' a b o r d i m p o s é , II, CE ,
49
(voyez
FINANCES.)
CULTURE , C O M M E R -
( 485 ) COTONNIER, coton,
du
espèces,
T r o p i q u e ,
sa c u l t u r e ,
son
bois,
des
ses
les
CRÉOLES
cinq
feuilles,
des
54-35-36 ; sa
à la G u a d e l o u p e ,
II,
Couïs
ou
courge
Calebasse,
39
: les trois
a u x Antilles
nin ,I,91. COULIROUX , sardines,
poissons
utilité,
75.
COUR d ' a p p e l PÉRIEUR.) COURGES : c e s
plication
les
Richepance,
tente
• forcer le passage mais
il l e g a r d e
son
crabe
_
les,
III,
cette
général vain
de
à
avantage
la
;
ont
parcréo-
diminué
descolons ,
Corosol
note
île,
II,
(l'île
425. d e ) four-
a u x
autres
statistique 254;
sur
produit des
d'un rapport
1500
annuel
f r . , I, 5 7 - 5 8 ; o n
Guadeloupe,
tentative
,
d e
cultures
en majeure
des chevaux
de 12 à
du Constantin , avec
les
des cultures
par la vanité
colonies
racine
; ex-
tableaux
;
165; le n o m b r e et lav a -
sapotilliers
en
trois
exploitées,
nissait
e n 1800,
fait u n e
infructueuse contre
te île hollandaise ,
III, 142. GRABES
des
41-42 43
tie , p a r d e s propriétaires
I, 8 3 .
I, 6 8 .
d u
II, 29-49
des colonies,
sont
s e r t d ' a l i m e n t , I, 5 3 . aide-de-camp
leurs
,119.
ve-
potagères
la
118;
: ses progrès et les retards
CURAÇAO OU
dont
III,
cet-
63-64.
Cunés o u desservans d e s paroisses
: leurs
diverses
desmontagnes
,
poussent sont
riété
Couz couz : plante
117; i l s
qu'elle a éprouvés depuis le prin-
CONSEIL SU-
plantes
facultés
pas-
cipe
c o m m e
abondent aux Antilles,
leurs
tempérament
très-hospitaliers,
con-
à bois massif,
(voyez
se de
le point d'honneur à l'excès,
CULTURE
60.
,
116; leur
caractère,
blanche
u n e sorte
sions sont très-vives et les égarent
d e la
sans
très-multipliés arbre
CRABÉ,
I,
souvent
espèces
sont
couleur
noblesse,
culture,
COURBARIL, I,
I,
nour-
90.
c o m m e
leur
76.
coque
d u calebassier,
COULEUVRES nues
d e s î l e s , I,
: leur
I,
distingue
physiques ,
( v o y e z CULTURE, COMMERCE, F I NANCES.) COTONNIER-MAPOU OU F r o m m a g e r , grand arbre
petit h é r o n q u i se
rît d e c r a b e s ,
description
f l e u r s e t d u f r u i t , I, culture
CRABIER OU
q u i produit le
est indigène d e toutes
régions
de
arbuste
espèces; est le
le
la
plus
Guadeloupe,
et leurs
II, 15-16-17;
mens,
à
émolu-
celui d e S t e
s u r p r e n a n t d e tous c e s crustacées,
R o s e e s t a r r ê t é , e n 1808,
I, 104-105.
sa m i s e e n l i b e r t é ,
III,
213;
216.
D D'ABOVILLE
(le
baron) : maréchal-
de c a m p , e s t u n d e sjuges d u conseil d e g u e r r e 1816,
qui prononce
sur le sort
d e la G u a d e l o u p e , sur
son avis,
son
président
le
des deux
III,
chefs
441-443 ;
conseil
charge
d e demander
g r a c e du c o n d a m n é ,
DAMAS
, en
(le vicomte
d e ) :
n e u r d e la G u a d e l o u p e
la
455. gouver-
en
1782,
e s t a p p e l é a u g o u v e r n e m e n t d e la Martiniqueen lettre
1783,
II,336;
u n e
qu'il écrit à M . d e C l u g n y ,
excite loupe 1791,
des
t r o u b l e s à la G u e d e -
, 369
;
p a r M .
DAMPIERRE général
il e s t r e m p l a c é , e n de Béhague,
( M . d e )
:
378.
procureur-
de la c o u r d'appel
de
la
Guadeloupe , son courage et s a destitution, I, 381, III, 267. DANIAU, colonel du génie : f o r t i f i a l e f o r t F l e u r - d ' E p é e , et y f u t e n terré ,
III,
et
1 de la p a g e
note
DANO
n o t e 2 d e la p a g e 6 5 , 79.
: est choisi pour agent
soire,à
la
G u a d e l o u p e ,
provi-
111,58.
( 486 ) DANOIS,
négociant : un des
chef
quatre
de
bataillon
aide-de-cam-
de
ter a v e c P é l a g e et arrêter les trou-
premier aide-de-camp d u capitai-
b l e s , I I I , 86;
est n o m m é
d u conseil provisoire
ne
m e m b r e
,
101
1'agentBaco,
,
commissaires élus p o u r se concer-
général
vain
(Voir
de
Etats-Unis,
mandant
DAVID,
m e
de
II
, 297,
note
DEEUSQUET , loupe 213;
son
envoie
traitement
m o r t ,
la
admirable
29 e t n o t e
pieds
d e café ,
I
une
les
de
arrive en
la
I I ,
permis
députation
, à la
12S
Pointe-à-Pître des
à
la
avoir
tout
y
disposé
1 3 5 ;
occupait,
127-
Saint-Charles,
se
pour
; atta-
à D ' A n g l e m o n t , i l se fait
vres et des bois étrangers,310; a p -
ter
avec
pelé
met
autorisé
à introduire
des
vi-
e n F r a n c e p a r ses affaires,
il
1751,
3o3;
i l o b t i e n t s a r e t r a i t e e n 1752,
à la G u a d e l o u p e e n
3o3.
DÉCOUVERTES : c e l l e s I I ,
167;
celles
Amérique, DECRÈS
de
m a r i n e : torts
q u ' o n lui
191-192-197-209
III,
l'amiral
Villaret,
1815,
d e la
;
,
certer
la
adres-
,
I,
leur
résumé de l'attaqne
de
1691,
150;
et d e celle
151;
atta-
que d e 1759,153;projet de
défense
en
1766,
attaque,
de
1794,
156 ; d e u x i è m e
de
1794
157;
plète 160
de
tions I I I ,
1802,
; celle
de
première
attaque
attaque
plus
c o m -
158; celle d e 1815,
de défense
162
laites
1810,
; disposien
1815
,
381-384. ( V . A t t a q u e s . )
DELGRÉS : ployé
à
h o m m e la
de
couleur
Guadeloupe
conles.
abondance consomma-
158
magasins
de
; encombraient
les
la G u a d e l o u p e ,
en
et les A n g l a i s établirent
un
I I I ,
DÉPUTÉS a u x a s s e m b l é e s
149;
;
quatre se
et arrêter
droit sur leur sortie, (système
de), considérations générales, I I ,
154
I ,
86.
157;
tats-Unis,
1810,
d e 1703,
et
beaux
tion p r é s u m é e en E u r o p e e t a u x É -
note.
DÉFENSE d e la G u a d e l o u p e
des
pour
Pélage
I I I ,
actuelle,
Guadeloupe, ces bois
: un élus
DENRÉES c o l o n i a l e s : leur
note;
sont
avec
troubles,
persécute et
368 ; ce que devinrent 370
de
i m p u t e ,
226
bois d e G a y a c q u i lui s é s , e n
médecin
commissaires ministre
en
34. DELORT,
en
170.
(le duc d e )
sau-
siens,
142.
v e r s l'effet q u e p r o d u i t l e c a f é ,
C o l o m b ,
des Français
des
DELILLE , le p o è t e : a p e i n t
s é j o u r n e à la M a r t i n i q u e e t r e t o u r ne
5 o u 400
fin à la g u e r r e ,
au
fortifiées
140-141
qué
est
le
retire
M a t o u b a , 136 ; p o s i t i o n s qu'il
déter-
Basse-Terre,
le fort
sauter,
,
officiers
123-124; sa
révolte,
; évacue
faire
299;
géné-
désertion
à
la
113;
au
m a i s la
d e la D o m i n i q u e , l e
conduite
n o m -
s'étaient
la
offi-
et les d é p o r t e ,
mine
,
Guadelou-
1737,
c o m de
venus
après de roi :
note;
incartades
,
1.
gouverneur
pe , y
: p o r t e a la
dévouement
D E CLIEU, lieutenant m é
par
216.
Martinique deux
enlieu
97
qui
Richepance,
occasionée
I I I ,
q u ' i l é p r o u v e , sa
DECLIEUX ( l e c a p i t a i n e )
son
ral
Guade-
arrestation,
il t e n t e
lui dans le
l'arrondissement
des bravades,
,
1.
habitant de
:
cercle
détention,
ciers blancs
avoir résolu le p r o b l è -
la q u a d r a t u r e d u
sa
devenu
B a s s e - T e r r e , il a r r ê t e d o u z e
a r p e n t e u r à la G u a d e l o u p e :
prétendait
Lacrosse,
d'entrer avec
CONSEIL p r o v i s o i r e ) ; s e retire a u x 150.
I I I , 61 ;
I I ,
361
leur
admission
succès,
et
note,
404
est
264.
nationales et
discutée
p a r les conseils
,
notes; sans
législatifs,
III,51. DÉPUTÉS d e s c o l o n i e s que
à Paris,
épo-
d e l e u r c r é a t i o n , I, 348
tablis
en
1802,
lumens
actuels,
loupe
envoie
en
n'est pas a g r é é ,
5 5 5 ; leurs 5 5 8 ;
la
; réé m o G u a -
u n , e n I805, q u i III
,
206.
DESFOURNEAUX, g é n é r a l d e division : e m -
c o m m e
est
n o m m é
loupe ;
son
agent arrivée
à
la dans
Guadela
co-
( 4 8 7 ) lonie,
opposition
embarque
qu'il
Victor
France,
éprouve,
Hugues
I I I , 52-53;
323
pour
son
; m a l a d e , il
part pour
Fran-
1773, 323.
ce en
DOLE
admi-
,
(position d e ) , I
236 ; I g n a c e
n i s t r a t i o n , 5 4 - 5 5 ; il e s t e m b a r q u é
y
pour
s o u s t r a i t à la m o r t 8 0 f e m m e s
F r a n c e , dix mois après
arrivée,
56-57-58.
DESHAYES tier,
son
de
à 212,
tion y est réunie
ce
une expédi-
contre
(Voy.
Antigue,
quartier est
incendié, glais,
en
180g,
saccagé
DESIRADE
et
indem-
1 8 1 0 ,2 6 9 .
(île d e
cette île,
l a ) , statistique
3 2 2 , à
3 2 5 ; ancien
dépôt
de
(Voyez
Attaques)
de
historiques,
mauvais
lieu
de
sujets, 328;
elle
est
prise
parles Anglais , en 1 7 9 4 , I I , 442; Victor 37 ; en
Hugues
les
la r e p r e n d ,
Anglais
s'en
1 8 0 8 , 2 1 4 ;reprise
III
,
emparent de
posses-
s i o n d e c e t t e î l e e n 1 8 1 4 , 321.
DESNAMBUC phe
aborde à
e t s'y
tourne
Saint-Christo-
établit,
en
I I , 1 7 2 ; re-
Europe,
avec
d u
Rossey,
avec
les
Anglais
1 7 4 ; repart 1 7 6 ;
l'île
partage
de
Saint-
1802,
et
on
y et
I I I , 1 3 6 . droits
domaniaux
Finances).
DOMAINE d ' o c c i d e n t , I I DOMINICAINS, j a c o b i n s ,
, 5 6 . o u
pères
( V o y .Clergé.)
DOMINIQUE
(Ile
de
la) : notice
cette île a n g l a i s e , bes
et détails
et
blancs,
p a r les A n -
I I I , 234-235 ; il e s t
nisé , e n
I ,
pillé,
en
blancs,
DOMAINES
quar-
les A n g l a i s la d i s s i p e n t , I I I , 1 7 4 ; ce
battu,
enfans
: statistique
I , 2 1 o
est
sur
q u e les Caraï-
s'étaient réservée,
I I ,
231 ,
l'établissement q u ' y font les Français ,
leur occasione
discussions II,
298;
avec cette
l'Angleterre de
de
les
île
longues
Anglais
,
cédée
à
est
par le funeste
traité
1 7 6 3 , 316 ; s e r t d e r e f u g e a u x
chefs
de
la
Guadelonpe,
102-103-105;
fait
une
I I I , guerre
s o u r d e à la G u a d e l o n p e ,
109
suiv. ; est a t t a q u é e , prise
et
çonnée
et
ran-
par une expédition
fran-
çaise , 184 à 1 8 6 ; tentative
mal-
heureuse
contre
c o m m e r c e
des
navires
q u i s'y t r o u v a i e n t ,
d e en
1806, 2o3.
Cristophe , 1 7 6 ; force les Anglais usurpateurs leurs
à
se
limites,
renfermer
1 S 1; fait
dans
un pre-
DONADIEU au
(le général)
Hâvre
pour
est
envoyé
inspecter
les
mier
é t a b l i s s e m e n t à la M a r t i n i -
t r o u p e s v e n a n t d e la G u a d e l o u p e ;
q u e ,
188-189;
n'entend
pas le c o m m a n d a n t
en
second,
et
u n
Christophe,
DETTES
retourne à
des colonies,
c o m m e n t
Saint-
1 8 9 ; sa m o r t , 1 9 0 . leur
origine,
elles se p e r p é t u e n t ,
I ,
5 9 7 à 400 ; s u r s i s a c c o r d é s , 400 à 4o2, les I,
I I I , 165 ; é v a l u a t i o n de
la
d e cel-
Guadeloupe en
403 ; évaluation
la G u a d e l o u p e
de
et d e
1813,
celles
d e
la M a r t i n i -
q u e , 406 à 408 ; m o y e n s
proposés
p o u r l e s f a i r e l i q u i d e r , 4 0 9 à 410 ; le sursis
établi sur les dettes
révoqué,
DIGEON
en 1 8 1 6 ,I I I ,
(le
baron)
:
1 8 1 6 , de
DION
guerre sur le
le
qui prononce,
sort d e s
conen
deux chefs
la G u a d e l o u p e , I I I , 4 4 1 - 4 4 3 ( le
chev.
d e ) :
est
d'une
n o m m e
g o u v e r n e u r d e la G u a d e l o u p e , I I
au
ministre
contre lui, accompagné
lettre
singulièrement
ac-
c u s a t r i c e , I I I ,4 3 1 , 4 3 2 .
DONZELOT
(le c o m t e ) ,
général de
la
et
: est
lieutenant-
n o m m é
gouverneur
Martinique, où
tous
les intérêts ,
il
concilie
I I I ,
416, 423
note.
DORADE:
poisson
de
couleur d'or,
e n n e m i d u poisson volant,
DOUANES
lieutenant-gé-
néral, un des juges dans seil d e
est
414.
rapport
fait
: (voir Finances)
I ,
sont
82. ré-
t a b l i e s à la G u a d e l o u p e ; e n 1 7 9 8 , I I ,
87,
et
perception 99
;
sont
1803, I I I , en
au 179
I I I , 4 9 ; d e leurs données
fixation droits,
à
ferme,
fournisseur
; sont remises
1 8 0 6 , leur r e v e n u ,
et I I , e n
général, eu
régie,
201.
D u b o u c h a g e , m i n i s t r e d e la m a r i n e :
( 488 ) place
M . S c h m a l t z d a n s la
tion
des colonies
mémoire gayac
vrir
,
et
qu'il
crès,
M .
d u
reçoit
manteau d e
de
au d u c D e -
d e
la
; sa religion
le c o m m a n d a n t il
m a n d e
les bois
apportait
l'oubli
ordonne ;
le
le
clémence m u e r
une
d e
grâces
Dumoutier, fait
général
287
la
dont
( Louis )
n o m m é que
,
au colonel
détourne
mort
la
c o m -
en u n e ;
fait d e
DUNDAS,
général
anglais
,344
;
en
1818,
des
intendans,
DUBUC
:
est
d e la Martini-
rentre
projet
en France, suppression
DUCHENNE,
et
gouverneur et
pesantir cette 20
u n e
main
Ses
restes
recom-
coloniale
,
capitaine
avec
u n e
d e
vaisseau:
division
à
le 6 janvier
la
1793,
général
: créole
d e
la G u a d e l o u p e , sa b i o g r a p h i e , I , 298;
m e n a
la ville
calme
fut
conduisit des
des secours
d e
, en
Saint-Pierre
rétabli, pour
secours
I I ,
1790,
, o ù
fois
la M a r t i n i q u e , e t
p a r sa p r u d e n c e
son humanité,
le
563-564;
la troisième
à
s'y d i s t i n g u a
372
; à
à la G u a d e l o u p e , la
et
son retour persécution
des oligarques l'obligea
à se réfu-
gier à Paris , 5 8 1 . DULION neur
( M . ): est
des secours
que
, contre
ses
démêlés
260;
exhu-
d e D e s n a m b u c ,
c o m m a n d a n t I I ,
18g;
médiation
à Aubert,
Caraïbes ,
195;
il
la g u e r r e c i v i l e , la
est fait
204
d e
la
il offre auprès
nier à Saint-Christophe,
sa des
prisonpendant
; est renvoyé
M a r t i n i q u e , 208
; achète
la
M a r t i n i q u e , 212 ; f a i t u n é t a b l i s -
fuse
à
d e
la G r e n a d e , recevoir
d u B r é s i l , 220 té, e n 1 6 5 8 , Dupin
215;
re-
les
Hollandais
;meurt
très-regret-
229.
aîné,
gouver-
à la Martini-
d e s séditieux
sa m o r t ,
avec 267.
246,
M . d e
, ?.55 ; B a a z ,
avocat,
se charge
défendre le colonel prudent
Lolive, à
d e
se
:
part
faire
d e
de
B o y e r et juge remplacer
M . L e g o u i x , I I I , 43g,
DUPLESSIS
44o.
France
avec
I I , 1 S3 ; s ' é t a b l i t a v e c l u i
la G u a d e l o u p e ,
185
;
sa m o r t ,
187. DUPOYET
( M . ) : est n o m m é
gouver-
neur d e la G u a d e l o u p e , I I , et
note
2 ; ( v o y . DÉSIRADE ,
tique,.)
1734
est
,
spolie
met
m i s à la
retraite
contre-amiral
en
anglais
la G u a d e l o u p e , e n 307;
M . d e
d'occuper
entre,
l'Agile,
d e
la
per343
;
à
la
sa c o n d u i t e
à
goélette
348-349; la
,
auxiliaire,
344;
:
1814,
Linois lui
les Saintes
c o m m e
Martinique, l'égard
devant
297,
statis-
298.
DURHAM ,
I I I ,
n o m m é
d e l a G u a d e l o u p e , II ,
envoie
n o m m é
Martinique,
par
42.
DUGOMMIER , l e
à
sont
41.
m é s ,
à
ap-
fer sur
c o l o n i e , I I I , 13 ; s a m o r t ,
et note.
est
laisse
d e
note.
Pointe-à-Pître, ,
un des
G u a d e l o u p e ,
n o m m é
sement
habitant
d e la M a r t i n i q u e : s o n
d'amélioration
, 282
arrive
la
les
416.
Duferret,
I I I
I I ,
291.
chevalier
après
mandable
I I I
1717-,
d e
I I I , 500 ; o ù o n r e ç o i t
Anglais
:
441-442;enest
la
456-457.
d e la M a r t i n i q u e ,
le
à
g é n é r a u x q u i a t t a q u è r e n t la M a r -
a n s , 455
intendant
re-
t i n i q u e , e n 1794,II 439;attaque
u n e
distribution
révolte
I I I,120;
la M a r t i n i q u e , 1 5 6 .
en j u g e m e n t ,
M . e t l'ait d e
:
d u gé-
accorder
; est amnistié,
DUBUC
brigade
,
après le procès ,
de
d e
partie d e l'expédition
DUPARQUET : n e v e u chef
F r a n c e ,
et va mourir
20
DUBUC : h a b i t a n t
en
I I I , 22.
en F r a n c e ,
et entière
abondante
est renvoyé
par Victor H u g u e s ,
c o m Fleur-
Richepance
ministre
la p e i n e
détention
d'Epée;
:
le fort
passe
contre
en second,
d e S.
bataillon
néral
la m i s e
grâce pleine
d e
est surprise p a r
roi veut
Boyer,
les
chef
bravement
Guadeloupe ,
V a t a b l e , qui l'exaspère
455
DUMONT,
son
I I I , 369 ; e s t d ' a v i s d e c o u -
événemens 434
direc-
, accueille
il
se
Guadeloupe
française présente avec
des
( 489 ) troupes, mais trop attaque
la
tard ,
colonie
,
3 6 3 ; il
ayant
des Antilles,
trois
b â t i m e n s français sous ses ordres,
propos
585
donne
et
suiv. ;
Paris,
du
il
est
cordon
décoré,
de
a
c o m m a n -
lible
deur d e Saint Louis, 4 5 8 . DUTERTRE,
le
plus ancien
n'en
qu'en 1 6 6 5 , ;
I
p a r l e q u e jusre
,
décrit
1
de
l'avant-
u n e liane
qu'il
c o m m e un remède contre
pent,
la
infail-
morsure
du ser-
92.
historien
E EGYPTE : c u l t i v e la c a n n e à s u c r e , 157,
158
et
EMIGRÉS d e s îles époque
où
régle, I,111-112;le c l i m a t d u t e n
du vent.
ils
413-417-429
s'expatrient,
les accusent sont
d e leurs
sacrifiés
au c a m p
et les
trois tés,
186;
par
la m é t r o p o l e
432-
I I I , 31-32. la
Gua-
1794,I
deloupe , q u e d e l'année
400 ; c e f u t l ' é p o q u e o ù l a t e r r e u r obligea les propriétaires à trier, I I I , qui
3 8 ; on rappelle
n'avaient
contre
leur
ceux
pasporté les a r m e s
leur p a y s ,
leurs
s'expa-
propriétés rapport en
52 ; n o m b r e d e séquestrées
1799;
,
et
55,et I I ta-
mois, en
ENNERY
OU p i a n ;
ERNOUF son
rive
é m i g r é s ,
164;
Guadeloupe
tous
ceux
de
sont réintégrés
la
dans
leurs p r o p r i é t é s , 1 6 5 . EMOLUMENS I,
361
des chefs
ble ceux I I I ,
aux
d u général anglais Leith,
407.
ENCANS
réserve
à
l'encan,
affèrmées, que
le
payer
L e
gouvernement
fisc,
en
à
était
obligé
de
1806
, I I I ,
202.
étaient
européens e m -
la c u l t u r e ;
avoir
devint
c o m m e
III.
sont
annuelle
la une
coutume loi;
des esclaves,
sa
pré-
craintes,
165-166;
o ù il
la G u a d e l o u p e , e m p ê c h e glais d e l'attaquer,
en
place
les A n -
1803,
le titre d e général e n
170
;
chef,
et construit le c a m p d e B o u l o g n e , 171; o u v r e s e s p o r t s a u x é t r a n g e r s qui
amènent
tration ,
l'abondance,
176;
régiment,
ENGAGÉS ; serviteurs ployés
imposante
I I , 97 ; c e s p l a c e s S o m m e
où les
et l'espérance,
l'attitude
provoque,
108.
pren-
163-164 ; il y r a m è n e l a t r a n -
un droit sur les ventes
fermier
au
toutes
époque heureuse
publics.
se
d'en
colonies,
presse
France, va
à la M a r t i n i q u e e t a r -
dissipe
prend
; à la G u a d e l o u p e o n d o u -
historiques,
à la B a s s e - T e r r e
quillité
les
in-
considérations sur
d e
dre langue
I I I ,
pour
fait
du Vent,
1769, II,322.
(capitaine-général)
départ
rent rétablis dans leurs
biens,III,
18
325.
trer sous le général R i c h e p a n c e fu-
générale
d ' ) , est
cette m a l a d i e , détails I,
à
époque
1.
et note
à la M a r t i n i q u e , en EPIAN
légalisé
réduit
t e n d a n t - g é n é r a l d e s îles
à
maltrai-
dernière
(le c o m t e
leur
réduit
est
et
leur
1738, 199-200
sence
amnistie
leur service
261;
b l e a u n ° G; c e u x q u i v o u l u r e n t r e n -
144;
113 ;
est
a n s , I I , 181 ; s o n t
;
431
revers,
ne date , à
beaucoup ,
de servitude
Anglais
p a r les A n g l a i s
de Berville,
L'émigration
périr
temps
I I ,
; ils a t t a q u e n t la M a r -
m i s en fuite,
455;
faire
Première
tinique réunis aux Anglais, sont
f e m m e s étaient sujettes à la m ê m e
I,
note.
l'offre pour la
murmures
178-179;
qu'il
180;
à
D o m i n i q u e ,
de
Lauriston,
ses
66o
le
refusé
dans
troupes
la r e d d i t i o n 186;
troupes aux généraux et
qu'elle
forme
est
fait
coopérer
172;
de son a d m i n i s -
194;
fournit
de des
Villeneuve ces
troupes
ils
sont
les
désordre, 195;confiance q u e legé-
renvoyées
et
débarquées
53
en
( 490 ) n é r a l E r n o u f i n s p i r a i t , 19.9 ; c h a s se
un
ex-juge ,
nie,en
1787,
t r e r , 200; des
fugitif
envoie un
détachement,
; rappelle ces
après u n an de
d'une
attaque,
troupes
séjour dans
204-205
province,
m e s les h a b i t a n s ,
bruit
aux ar-
et fait
une le-
enrégimente,
et qu'on e m p l o i e à divers
206-207
cette
; sur le
il a p p e l l e
vée de nègres, qu'on
travaux,
; s ' é t a b l i t d a n s Ja m a i s o n
plaisance
fait u n e
du
Matouba,
tentative
Rarthélemy,
contre
208; Saint-
211; arrestation or-
donnée a Sainte-Rose,
et
disposi-
tions prises contre u n e attaque la p a r t met
des
à
de
213-214;
Anglais,
e n liberté trois d e s
arrêtés
fait
individus
Sainte-Rose,
attaquer
216;
tra-
Marie-Galante ,
suivantes
dant
des
; n o m m e
troupes
son
aide-de-
reçoit
d e la
colonie
d'attachement
une
224;
preuve
à la F r a n c e ,
227;
ses a r r ê t é s relatifs à la d é f e n s e
227-228;
colonie,
ment
de
décourage-
q u e son administration
238-239
casionne, l'attaque
; circulaire
prochaine
p r o j e t de d é f e n s e ,
des
243
des
l e s p r o j e t s d e l ' e n n e m i , 245 ; d e - s e s f o r c e s a u 1er j a n v i e r 246
; est a t t a q u é p a r les
247
à 252
cations
; capitule,
distribuées,
promotions
état 1810,
Anglais,
253; gratifiet
faits a p r è s la
capituprison-
n i e r e n A n g l e t e r r e , USB ;
obtient
son renvoi en F r a n c e ; suite d e son retour,
257,
note.
I ,
Les Grecs
furent les premiers q u i achetèrent des h o m m e s , les R o m a i n s les imitèrent trop b i e n , a inspiré
aux
la f u r e u r d ' u n e et
rend un
colonie,
142.
peuples
nne
législation
moins
sur
l'esclavage,
142.
habitant,
bande
arrête
d'assassins,
éminent
service
à
d'Afrique
p o u r la
ETAT-CIVIL : qui
traite,
fonctions
en est c h a r g é ,
de
I ,
cote
I,
147.
l'officier
287.
ETAT-MILITAIRE : c o n s i d é r a t i o n s nérales,
I I ,
121
; faveurs
d é e s a u x officiers lonies,
la
I I I ,1 5 8 .
ETABLISSEMENS e u r o p é e n s s u r l a
122;
g é -
accor-
servant a u x c o -
découragement
par-
m i les troupes destinées à y servir, 124;
m o y e n
d'y r e m é d i e r ,
s o l d e d e s t r o u p e s a v a n t la tion,
127;
troupes
129;
à
la
révolution,
celles qu'il conviendrait d'y
entretenir, arme 134
125;
révolu-
passées
G u a d e l o u p e d e p u i s la
132
; état
d e celles
;
leur
troupes
par chaque
q u i s'y
trouvent,
traitement,
eurent
135;
beaucoup
à
f r i r d e s m a l a d i e s , e n 1802 III,
161
m e n t ,
; formation d u 180;
dans
les souf-
et
18o3,
66e
régi-
changemens
surve-
209-227;
ar-
et d e secours
en
les c o r p s ,
1809 ; 230-239. ETATS-UNIS d ' A m é r i q u e : leur c o m merce (
avec
voyez
dans,
nos colonies,
COMMERCE ) ;
les p o r t e
a
secours 332;
II,
motif
se déclarer
330;
leur envoie,
68, qui
indépen-
q n e la
France
la p a i x
conso-
lide leur l i b e r t é , 3 3 6 ; les vexations de Hugues, guerre,
les portent à
I I I , 5o;
ils
contre les corsaires loupe , 6 5 ; font 66; cial
ESCLAVAGE : l'idée qu'offre c e m o t e s t contre nature,
S2. d') :
rivée d e troupes
sur
paiemens
1,
nus
; il e s t c o n d u i t
l a t i o n , 254
baleine,
Anglais,
renseignements
Declieux,
ESPADON o u p o i s s o n s c i e : c o m b a t la
oc-
; reçoit des
en beaux
de
(fin d e la n o t e ) .
sur
habitans, m é m o de ceux de SaintPierre ,
00
Estrelan ( M .
218
c o m m a n -
c a m p chef de son état-major,
la
1,
il
vaux d e défense qu'il exécute,217;
et
vers le d é v o u e m e n t
a r m e s et des m u n i t i o n s à C a -
r a c a s , 203
de
ESMENARD ( p o è t e ) : a p e i n t
d e la colo-
et qui venait d'y ren-
envoient à
de
la p a i x
un
faire
la
Guade-
en
1801
,
agent
commer-
la G u a d e l o u p e ,
114-115;
e m b a r g o clans l e u r s p o r t s , e n 210
la
s'acharnent
e t 216;
ils p r o c u r e n t
1807,
auxAn-
t i l l e s l e p l a i s i r n o u v e a u d ' a v o i r de la g l a c e ,
417-
L'évangile modernes rigoureuse
EUROPÉENS: l e u r s a n g , q u i n'est appauvri
par
fermente
aux
la
point
transpiration
Antilles,
I,
,
17 ;
c e u x q u i h a b i t e n t c e s îles diffèrent
(491) beaucoup de
ceux
arrivant
110-116. EXPÉDITIONS f r a n ç a i s e s
d'Eu-
Pointe-à-Pitre,
rope,
g l a i s , à la 1794,
sa
réunie c o n t r e les
Guadeloupe,
composition,
An-
celle
ses s u c c è s ,
et
ce
de
qu'elle
position trouvent
m i e u x ,
21-22-9.3; au
ils
battent
les
HUGUES
et
maîtres
de
tres
PÉLARDY) la
fructueuse
contre
65-64; expédition chepance, 121
;
sa
elle
; ils
tre,
dition
accueillie
aux
F r a n c e ,
in-
du général
bien
la
au-
I I I ,
française,
Mis-
à
189;
et
espa-
par
l'ami-
Antilles;
porta
son
190
à
départ
192
et
à T r a f a l g a r , 193
à
malheureuse
son
l'Espagne
c o m b i n e r ses forces a v e c
de
et
Curaçao ,
183
c o m m a n d é e
action,
expédition
Anti-
Anglais,
de l'amiral
et motif qui
restent
composition,
est
à
expédition
succès,
Villeneuve,
but,
(voy.
Guadeloupe
III,37;
îles,
ral
Anglais
M o r n e - l a - V i c t o i r e , 24;
ses
gnole,
;
contre
p a r les
; expédition
expédition
pouvait
18-19;
de
174
122
Deshayes
et dissipée
siessy,
18;
cruelle o ù les F r a n ç a i s se
faire
ques,
15-16;
I I I ,
son d é b a r q u e m e n t au Gozier,
à
celles
; son
in-
son
désas-
197;
expé-
contre
des
bâtimens
d e c o m m e r c e d e la
Do-
Ri-
minique,
2o3
à
Ca-
120-
racas,
à
Sa-
à
la
;
expédition
205-204 ;
m a n a , 418
à
expédition
420.
F FED ÉRATIONS Terre
et
statuts,
établies
à
à
la
586 à
389;
qu'on
fit
Pître,
fut
nouveau
un
trouble , 5 8 8 ; dressée
à
la
liste
gé-
Pointe-à-
de
par ces
leurs
celle
nérale
tion
liasse-
Sainte-Anne,
I I ,
sujet
de
proscrip-
fédérations,
1816,
sur le
FÉTU, OU
les
créoles
différens
caractérisent,
autour lée
l'usage,
la d a n s e ,
cherchée,
leur
très-dur, tions,
I,
) ,
grand arbre à aux
à
construc-
de
par
Missiessy, planteurs
seil d e
sa
l'escadre
qu'il
produit;
: un
guerre
pas
les
la
des
:
est
qui
colonies,
prononçe
dont
78
qui
91
avait
cier
en
1823,
domaines ;
102;
I,
en
à 94
i m -
c o m p o d'impôts
bases
de
1810, 88
à
; service
95;
90 ;
finan-
contributions
droits
recettes
des l'im-
; contrib. indir.,
dotation
99
extraordinaires des
colonies,
,
104
;
caisse coloniale
,
ce
d é f i c i t q u i s'y t r o u v e , à la
f o r m e la
;
d o m a n i a u x ,
,
qui
plante
l'origine
conen
celui
67.
elles se m o d e s
et
et
I,
réussit
des haies
depuis à 86;
1802
d i r e c t e s , 97
n'est
74.
77;
usage
1822
maréchal
juges du
: ce
I ,
:
qui.
effets,
la v i g n e ,
qui forme
I I ,
mis en
ce
, ou raquette,
pénétrables,
sent,
Siam
mais
ses
le m i e u x a u x A n t i l l e s ,
FIGUIER D'INDE épineuse
aqua-
épidémique
d'Europe
en
côte
est
avec
arbres
100
des
elle
de
n o m s ,
Européens,
en
ha-
m a l
contagieuse,
1718. FIGUIER
chefs
442-443
cul, oiseau
origine de ces deux la
deux
I I I ,
FièVRE JAUNE, OU
pôt
leurs
des
90.
;188-
419.
( le v i c o m t e ) ,
d e - c a m p
:
sauvé
I I I ,
abandonnent
l'Est,
c o m -
est
bitations et se retirent sur
FESENZAC
I,
FINANCES français
héroïque,
l'amiral les
re-
bois
Santo - D o m i n g o
m o m e n t a n é m e n t
189;
légèreté
75.
résistance
protégés
sobriété,
leur
général
mandant
de
vio-
Leur p r o p r e t é
propre
,
est
122.
( bois de
FERRAND
qui
120-121;
I ,
nonchalance,
dans
traits
d'elles la.décence
par
leur
FER
:
paille-en
tique ,
pour
FEMMES
sort
d e la G u a d e l o u p e
remise
( 492 ) par
les
A n g l a i s , à la
fin
de
1814
,
I I I , 324-325. FLAMANT
vif,
à
gros
plumage
et
ces
:
I,
FOL ou
tinique troduit
et
histoire
I I ,
oiseau
247
à
de
252.
aquatique,
I ,
90. construit
en
pierres de
voyées de F r a n c e , page FORT
I ,
taille note
20.
RICHEPANCE
:
sa
description
depuis
son
premier
m e n t ,
I,184
à
186
(
établisse-
voyez
QUES ) ; l e s A n g l a i s s ' y et I'évacuent, qu'on
y
en
renferment état d e
III,
35-36;
Richepance
1802, 131-133-134 l'évacuent,
135
s a c r e le n o m
l'attaque
;
les
qu'il porte ,
F O R T DE LA M A G D E L E I N E , parles
Anglais,
I,
FORT FLEUR-D'EPÉE 261
; est
e n 1794 au
fil
I I ,
13 ; e s t p r i s d ' a s s a u t çais, les
III,18
; est
Anglais,
I ,
261;
est
en
passée ,
I I I ,
par les
Fran-
glais v e u l e n t
en
I I , y
état
298
;
reléguer
chargé,
en
à-Pitre,
vent
I I I ,
de
ainsi
le
1814,
,
grosse FOULLON
dont
autre la
tans
à ;
D'ECOTIER
des
(
17S6,
intendant
et
y
arrive
passe, en
dévoile sièges
les
) ,
inten-
président
d e la
en
1786,
retourne
17S7,
G u a d e l o u p e ,
1782
,
I I ,
m ê m e 341
;
5 3 6 ;
336
d e
Paris,
année
à
la
enrichit,
la M a r t i n i q u e d e
d'Otaïti,
au
n o m -
à l'intendance
la
Martinique,
413 1818,
p a r l e m e n t de T o u l o u s e , est
( note
leurs m œ u r s
la
en
c a n n e
) .
particulières,
pris
et
grâce de
c o n d a m n é ,
I,
et 95.
et
devient
confiance
FOURNIER
d o m e s t i q u e
capitaine-géné-
( habitant de
la
Pointe-à-
:
quelques FRANCE
elles
réussissent
îles,
I,
( voyez
pléer
forces
propos de
aux
volution
colonies,
les du
et
d o n t elle
priver, I , 18
juge
très-
n i e s , 117 ; r é c l a m e e n v a i n
vient
plus
l i t é a u t r a i t é d ' A m i e n s , 168
la
gnée
Guade-
prendre, de
la
re-
la
par Mar-
de
de
181
;
de
Napoléon
la
à
;
arme avène-
l'empire,
an-
de
colonies
aux
Antilles,
I I ,
341-
restauration
des
Bouibons
révol-
d'amirautés,
et
1814 297
, charte
de
plus , en
m ê m e
abus
fidé-
; indi-
imposante
; n'a
colo-
elle
169
191
donnée
; réduction d e son
co-
a r m e m e n s
p o u r ses
parts,
attitude
marine,
74;
1802
sa v i o l a t i o n ,
toutes
m e n t
,
chan-
au système
espèce
69
à
; ré-
brumaire,
apportés
insup-
162
I I I ,
des
dans
69.
ANGLAIS ) : doit
déta-
78.
I I I ,
247-248.
fait en
I,
: sa
P i t r e ) : s a b r a v o u r e e n 1810,
de
Pointe-
le
du
ses
la
obtient
r a l , I I I , 200-201.
demniser
des
( maître
va
M . de
des
qu'elle
la G u a d e l o u p e , il
Foulquier
d é -
France en
suppression
416.
;
Gua;
administration,
lonial,
tige
tinique , et revient
342
la
dans ,
la
412
îles,
montagnes
intérim,l'intendance
née
son
I I , 562
de
I I I ,
; rentre en
g e m e n s
q u e la j a m b e ,
en
tails
de
1816,
trou-
quêtes ) : intendant de loupe
A n -
321.
qu'une
utile
dé-
les
: celles d ' E u r o p e se
sur les
intendant
,
l'effusion
Saint Pierre,
en
FRAISES description,
r e p r i s e d e possession d e la
FOUGÈRES
par
l'attaquent
: sa
mis
1735,
c h e m e n t
,
25.
FORT SAINT-LOUIS
fense
à
25
e m p ê c h e
FOURNES, u n d e s c h e f s d e la r é v o l t e
Anglais
441
qui
n o m m é
in-
I,
FOURMIS : l e u r s d i f f é r e n t e s e s p è c e s
b o m b a r d é
21;
vainement,
con-
détruit
garnison est
l'épée ,
et y
et
description,
pris p a r les
, e t sa
de
sang
I ,
M a r -
d'Otaïti,
le en
196.
: sa
m a r s 1789,
, 336 note;
deloupe
,
à la
la M a r t i n i q u e , est a p p e l é à
155.
est
épices
ce
rebelles
; décret qui
II
est
m é
ATTA-
1794,
trouve,
général
I ,
la
11
la c a n n e
du
après
en-
de
leurs
intendant
M . de T h o m a s e a u ,
à 416
F O R T BOURBON , à l a M a r t i n i q u e ; f u t
le
note
avec
origine
fou,
et
89.
aventuriers,
il p a s s e
pal-
h a u tm o n t éc o m m e
la c i g o g n e , FLIBUSTIERS
d'un
diminuer
374;
rouge
OU B é c h a r u : o i s e a u
m i p è d e ,
fait
p a r le
sa 1810, 258;
,
en r o i ,
territoire,
( 493 ) 298-299; France,
Napoléon
effet d e c e t t e
3 3 6 à 341 ; s e c o n d e la
France
lonies
rentre
a
en
410
d e
à
rité
412 ;
tout
députation
Richepance
ses d e u x c o -
des Antilles,
CONSEIL PROVISOIRE
( voir
restauration,
recouvre
l'Angleterre
en
nouvelle,
les
122;
suspect,
et
est bien-
v o u l u l a d é m e m b r e r , 411 ( n o t e ) ;
tôt
m o y e n s faciles
général en chef lui donne des élo-
qu'elle
a pour ra-
n i m e r le c o u r a g e et les s e n t i m e n s généreux dans nos îles,
FRASANS
en qui Pélage
avait
et l'envoie
152. FRÉGATE
427-428.
( Hipolite de ) , avocat
tingué
ges
m i s en liberté,
sincé-
e t fait d é -
troupes,
arrêté c o m m e
vient
général
, q u i c è d e à la
d e ses assurances,
barquer
temps
) ;
auprès du
dis-
:
seau ,
I,
FRÈRES
d e
missaires élus pour aider à a p p a i troubles, I I I , 86;est
m é m e m b r e d u conseil dont
la Charité
CLERGÉ ) . FROMAGER OU
provisoire 101
grand
de
le
150
à
cet oi-
90.
leur établissement,
nom-
il a t o u j o u r s é t é l ' â m e ,
en F r a n c e ,
description
toute
confiance, estu n des quatre c o m -
serles
149-150;
: époque
d e
I I , 7-8 ( v o y .
cotonier-mapou
arbre,
I,
,
76.
G GARDES-NATIONALES : prennent nales
pendant
général nise
ter
e n 1798,
146;
l'uniforme
1803,
de
anglais,
147;
on
148;
en
sous
le
en
,
n o m
de milices,
les
1815,
rétablit 148
couleur,
pensées ,
1801,
de conscrits,
I I I , 79;
en
1805,
personnel, abus elles
por-
(voyez M i -
; elles f o r m a i e n t , e n
des c o m p a g n i e s
199;
en
refusent
1817
toute
orga-
elles reçoivent u n e
elles
on
natio-
les
définitive,
les r é o r g a n i s e
IICES)
milices
la révolution , le
Desfourneaux
Organisation I I ,
les
le n o m d e gardes
sont
d u
qui en
forment
de
taque des Anglais,
247-248-200 ;
en
batail-
l'at-
1810,III,
Terre
et
combat-
t e n t l e s A n g l a i s , 251; s o n t
est
et
active
bois
sert
navales,
GÉDÉON
le
réorga-
défend
ressen-
nie et se retirent a n i m é e s d u
ticle
d e la c a p i t u l a t i o n ,
vait
les protéger,
riblement
meil-
; m a l g r é l'arqui de-
elles sont
tourmentées,
4o3
Pointe-à-Pitre,
des
et
empêche
blancs,
84;
il 95
;
r e m p l a c e M a s s o t e a u dans le c o m -
114. GÉNIE ( d i r e c t i o n MILITAIRE GENS d e c o u l e u r du
mélange
noir,
I,
la
Basse-Terre,
tranquillité,
: sont
d u
le
sang
désignation principales
forment,
et note ;
on
123
les
tient,
tous
leur
les
123 ;
le
premières
q u i les
n o m b r e
jours, sont atqualités,
manumissions,
les f e m m e s d e c o u l e u r
secret
de
et des
infériorité
tachés a u x b l a n c s , leurs
124;
produit
blanc
neuf souches
113
ETÀT-
du) voyez
122;
s'accroît
391-392
la
le capitaine-général,
où
leur esprit ,
à
massacre
s i o n , 318
t i m e n s à la tranquillité d e la c o l o -
son
constructions
8 3 ; il s ' é c h a p p e
n i s é e s , e n 1 8 1 4 , à la p r i s e d e p o s s e s ; sacrifient leurs
les
;
(capitaine d e couleur) : son
arrestation III,
son infusion
sudorifique ;
dans I,72
et
comprime
1822, 421-422.
de
, o u bois Saint;
de
o n les congédie,
celles d e la B a s s e
l'insurrection
GAYAC
la
de
lors
Saint-Pierre
couleur
m a n d e m e n t
résulte,
deux
de
et y r a m è n e
d e l'île,
zèle
celles de
gens
dis-
227
: leur
des
service
lonsd'élitcpourladéfense 228
zèle d e
captiver
leurs
ont ty-
hor-
rans ; éducation d e leurs
enfans ;
;
inconvéniens
résulte,
le
qu'il
en
( 494 ) 125
; considerations
cette
classe
128;
leur
en
de
des
en
I I ,
18;
blancs,
19.
de couleur,
1801,
actes
du
29
1801
en
82
et
més
général
et
les
de
gens
I I I ,
;
des
ceux
servent
du
(21
suiv.
des rangs
çaises;
libres
p r o v o q u e n t la
vendémiaire ) ,
tés
; fait
Actes
contre
80;
144;
les
la
Basse-Terre,
entre
la v i l l e ,
troupes
troupes
fran-
Dolé,
fidèles
con-
sont
la
207
; on
ne
et
parti
137
Saint-
aux
les
attaques
enfans
;
d'insurgés,
extermine
136;
se rend
revient
au secours
à
battre
et
de
, à 80
blancs,
au Petit-Bourg,
Pélage
leur
fort
I g n a c e , l'atteint
Pointe-à-Pitre ,
un
sauve
c o m m a n d e
destinées
femmes
des
à
le
129;
et
l e b a t , et s a u v e la v i e à
campe
de
D u -
révoltés,
cerne
131;
I I I ,
la r i v i è r e
les
; poursuit
for-
réunies
bat
I ,
l'expédition
Richepance,.
130;
Charles,
sont
biographie , de
à la B a s s e - T e r r e ,
133
et
et
octobre
compagnies
Grande-Terre
plessis
écar-
restés
sa
partie
débarque à
journée
en c o m p a g n i e s séparées
blancs,
120;
sont
leurs a r m e s
la
Guadeloupe , 299
mariages
rigueur exercés
ces
de
126-127-
gens,
division
esclaves,
avec
sur l'état
envoie
cette
Ignace
ville,
et
son
p e r m e t d e rentrer c h e z elles qu'a-
p a r t i d a n s la r e d o u t e d e B a i m b r i -
près
ge,
on
sept
mois d'absence,
208;
les c o n c e n t r e à S a i n t e - A n n e ,
216;
les
mer
la
Anglais cherchent division
blancs,
314;
tement
exercé
de
entre eux
sont irrités
couleur
envers
âgé
compagnie
de
levée
15
leur
de
la
3 8 5 ;
Martinique de
zèle
de
contre
351; 381;
de
cou-
se
bat
ceux
de
la
l'insurrection
1822, 422.
GEÔLES
Français, par
les
GIBIER cun
régies
à la G u a d e l o u p e ,
on ne trouve
des
ses
e t 46;
cultivercette
OU
des
Guadeloupe,
.rent
la
brevet
effets, la
Gua-
violiers,
fleurs I,
qui
GOMMIER, canots
arbre d'une
GOUVERNEMENT
Moluques,
importé
qu'est le c l o u
I I ,
culture
servations système
156.
p r o p r e à faire seule
pièce,
colonial
des
I,
: ses
76.
varia-
sur le c h a n g e m e n t
q u i s'opéra
b r u m a i r e , I I I , 70, GOUVERNEURS
I ,
intendans
après
le
18
second
ti-
aux chefs des
colonies,
entr'eux
, 3 4 5 ; sont
des agens , 351 ; sont
en
1814,
l'autorité,
en
et
lès
remplacés
par
3 5 5 ;
de
le
71.
: C e fut
3 4 3 ; rivalités
rétablis
réunissent 1817,
toute
sous le
titre
p o u r le roi , 3 5 3 ; d a n g e r d e n o m mer
des chefs trop étrangers
colonies, grands
361
ou
qui
intérêts,
y
ont
à
les
359-360;
colonies
I I ,
294
la
de
se
jouissance
aux
d'invention
à
procu-
Antilles; ce
sujet,
: Créole
de
la
trop leurs
époques,
d'avoir des propriétés qu'ils
marier
avec
en
dans
administrent,
; on leur d é f e n d , en
1759,
des
femmes
GOYAVE : statistique de ce
quartier,
créoles, en
aux
de
à 3 6 5 ; il l e u r e s t i n t e r d i t ,
de
4o.
Etats - Unis
(le g é n é r a l )
Fran-
Espagne,
tions jusqu'à ce j o u r , I , 3 4 3 ; o b -
1719,
70.
III,417. GOBERT
ce , et m e u r t en
de
Richepance
é m o l u m e n s à toutes les
1, 66-67; sa
GLACE : les
à
des-
33.
Antilles, ce
girolle,
sa
u s a g e e t ses
poussent sans soins,
aux
au-
général
de gouverneurs et administrateurs
sa c u l t u r e
deloupe , I I .
GIROFLIER
288.
sauvages
deux espèces,
cription, son
GIROFLÉES
à
101-102.
GINGEMBRE : f a c i l i t é d e racine,
les que
a u x îles
quadrupèdes
d'Europe, I,
I , 45
par
A n g l a i s , I I I , 286
:
du
tre d o n n é
: sont m i e u x
Basse-
c o n t r e les noirs , repasse e n
trai-
avec courage à Saint-Sauveur, en 1815,
la
système
guerre
enfant
Pointe-à-Pître
à
le
les
1815,
uue compagnie de gens
suit
et
ans,
en
retourne
140;
se-
du
un
1 3 8 ;
Terre,
à
3 n .
I , 227-228. GOYAVIER, a r b r e à fruit,
I,
6 5 .
GOYRAND
de
la
(commissaire
vention) est
envoyé à
con-
Ste.-Lucie
( 495 ) e t d é b a r q u e à la G u a d e l o u p e , I I I ,
françaises
43
438
; il
va
attaquer
Sainte-Lucie, à
évacuer
rir
et
les b a t
l'île,
mois à
la
il
où
Anglais et les
il
se
44-45;
estimer,
Français,
les
résiste
force
fait
avec
une
formidable
défense 47;
GOZIER
note
sont
par
néral
Guadeloupe Grey,
conclut
à
en
1794,
de pluie
ainsi
aux
(voyez
gé-
I I I ,
27;
capitula-
l a m o r t 800
:
ce
Fran-
Antilles,
I,
n o m m e
9
et
note
baie
M a h a u t ,
(voy, Pélican),
248
cette
et
glais
France ,
et
,
de
n'en
les
sacca-
Ignace
139;
les
la
font
la
;
des
émissaires
1822
ateliers,
352.
Antilles , 3 cette
blissement
les
à
est
I I ,
sur et en
prise,
en
1779,
p o m m e s - g r e -
c o m m a n d e
un
qui
général
anglais)
a r m e m e n t s'empare
pal-
plusieurs
de
I,
1
aucune
cette
de
l'avant à la
perdue
on de
idem ; ce
pro-
France
d'être
i d e m ;
colonie,
his-
colonie
ne
peut
celle
qui
167;
des
c o m p o ses
eaux
les
meilleures
de
région,
168
; c'est u n e
des
considérables
Vent,
169;
des
d e l o u p e p r o p r e , ses
cette
îles
description de
170;
partie,
242 de
du
Gua-
rivières ,
avantages
les cultures lui
la
à
ses
qu'of-
244;
rang
cette
colonie
;
faire
occuper
fort,
à
le v i e u x
,
II
,
a é t é le 185
;
çais
y
premier
point
extrémités
où
furent
m a n d e
et
obtient
vages ,
192
l e n t , 200;
occupé les
réduits,
Saint-Christophe,
1660,
Sainte-Rose,
des
qui
paix générale
avec
consi-
des
îles
de-
secours
contre
; troubles
,
Fran-
186;
les la
à
saudéso-
signée
en
l e s C a r a ï b e s , 231 ; é t a i t
l a p l u s p a c i f i q u e d e s A n t i l l e s , 255 elle
passe,
pour
la
première
;
fois,
s o u s l a d é p e n d a n c e d e la, M a r t i n i 259.
L a G u a d e l o u p e est
q u é e et r a v a g é e , Anglais 272
qu'elle
en
1691,
repousse,
repousse de
nouveau,
les
II,
270 et
273
depuis
1759, 307-308; les
Anglais en
est
1759,
des
secours,
310-311
1703
jusqu'à
attaquée
par
309
ca-
; elle
arrivait
; cet
événe-
provoque
1759,
qui défend aux chefs des
Créoles,
de
s'y
;
l'inté-
m e n t
lonies ,
les
à 279
c h a n g e m e n s survenus dans rieur d e l'île,
atta-
par
; l ' e s t e n c o r e , e n 1703,
p i t u l e a u m o m e n t o ù il l u i
5 5 1 .
6 6 .
(Charles,
dérable,
Notice 215
: arbre à
nades . I,
éta-
l'Angleterre
Français,
Genadier
GREY
1802,
: Premier
anglaise,
cédée
1 7 6 3 , elle par
la)
français.
île :
de
de
réputées
cette
à ( île
de
histoire
son
que,
I,
note
la
soule-
commissaires
justice; leur création en
cette
s p o -
420.
ou
de
GRENADE
à
re-
en
, pour
,
A n -
remettre
entière
GRANDS-JUGES
I, sur
son
321
parcourent
fut
par
de
qu'après
liation
;
I I I ,
diffèrent
mise
ver
281
incendiée
1802,
en
considérations
partie,
gée
la
;
la
I,90.
OU p a r t i e d e l ' e s t
la G u a d e l o u p e , sa d e s c r i p t i o n , à
voit
isoler
fre
à
vais -
8 6 .
3
43 GRANDE-TERRE
espèce
e m p ê c h é e
doivent
GRAND-GOSIER
en
I,
seul
que
223.
245
on
montagnes, ou
une
son a t t a c h e m e n t
sont
Bas-
retire
plusieurs
pour nous,
se
1794-
75.
m o d e r n e
plus
qu'on
PLUIES.)
GRAU» cul-de-sac I,
le
31-32.
çais é m i g r é s , GRAIN
c o m m a n -
après
pos; l'a
habi-
147.
Berville une
q u i livre à
y
se
avec
importante,
quartier,
I I I ,
20;
GUADELOUPE : il n ' e x i s t e toire
habitans
les noirs ,
I,
sortes,
y
47.
ce
(général anglais)
à la
tion
de
, il
III,
: c'est
GRIVES:
capitu-
page
incendiées,
GRAHAM
il
en
26-27
,
mier,
après
France
; plusieurs
mutilés
tations
de
la
: statistique
265-266
I,
de
GRI-GRI
expédition
héroïque,
de retour en
m e u r t ,
seaux
un
vent,
c o m m a n d e r à la
Martinique
1500
pendant
du
; vient
se-Terre,
ché-
d u g é n é r a l A b e r c r o m b i e , et
le,
à
l'ordonnance
marier
avec
et d'y a c q u é r i r des
de codes
biens
( 496 ) fonds,311; colonie
l'importance
frappe
d e cette
210; l e s A n g l a i s e n r e s s e r r e n t l e
les Anglais, q u i
blocus
et cherchent
à
bientôt lasacrifient àd'autres inté-
en y e n v o y a n t
rêts , e t n ep e u v e n t lui p a r d o n n e r
alarme q u i s'y répand
son impatience 3i5 ; e l l e en
d e leur
estrendue
joug,314-
224;
à la France,
1 7 6 3 , 317 ; s o n é t a t
à
florissant
se
q u ' e l l e r e ç o i t e n 1809,
d uj o u g
317; o n l a d é -
d e la Martinique ,
318; o n l ' y s o u m e t
e n 1769,
plaint,
240;
321;
Seine
322 ; o n l ' y s o u s t r a i t e n 1775
sont
ne plus note
pour
l ' y f a i r e r e n t r e r , 324 ( e t
1); n e p a r t i c i p e q u ' a u x
de
la guerre
d e 1778,
ses
avantages
,
335 ;
maux
339;
paie
livres,
à la
pour
militaire,
Martinique
contribuer
a u x
toutes
les '
Anglais
effervescence
quiy règne,
Anglais,
1.790,
l'exécution
exercées
277 , 2 7 8 ;
260;
elle e s t m e -
Elle accueille,
3 5 o; 3 5 6 à
de cinq des
a u avec
p a rles
nacée d'un p a p i e r - m o n n a i e ,
359 ; i n s u r r e c t i o n p a r m i l e s n o i r s , en
forces
d é -
repré-
côtes
p a rles A n -
ses
5000
spoliée
d'être
la
ses
lui imposent,
proscriptions
339-340;
demande
flûtes
242;
de
239,
plonge
j a n v i e r 1810, 2 4 6 ; r e ç o i t ,
çais avec
a u x états-généraux,
secours 230,
deux
insultées
244; é t a t
penses d ucollège d e Saint-Victor,
sentée
239;
répugnance,l'administrateur q u e
subor-
d o n n é e , e n 1784,à l a M a r t i n i q u e , pour le c o m m a n d e m e n t
1
e r
d e s
n'être
dontelle
o u la
et la L o i r e ,
glais,
et n o n à
est
238,
abattement
l'incendie
o n p r o j e t t e d e l ' e n r e t i r e r e n 1771,
1809,
227 ; e s p è r e
p a s a t t a q u é e , 228; a b u s
de
considération,
215;
en
preuve d e s o n attachement
la F r a n c e ,
inspire au ministère des s e n t i m e n s
livre
l'infecter
deslépreux,
sa
e n t h o u s i a u m e , 3o5 ; e s t
par les Anglais,
triste
position
elle reçoit poléon
292.
e n 1814,les Fran-
307-314;
a u m o m e n t
e n France,
3 3 6 ; s o npre-
mier élan estcelui
d ela fidélité ,
c o u p a b l e s l a c o m p r i m e , 363-364;
337 ; n e p e u t s u p p o r t e r l ' i d é e
événemens
se
369-370; secours
q u i s'y
elle e n v o i e
succèdent, de
nouveaux
à l a M a r t i n i q u e , 372; e l l e
soumettre
344-345-346
aux Anglais,
; est e n proie a u x
ment
407;-elle
explosion,556 etsuivantes
rentre
l e s lois
410
à 416.
1793,
440
à 429.
442
;
position e n
L acolonie e s t
état
la reprend ,
d e la colonie 3 8 à 44-
forme
u n
et
cet
Guadeloupe
cantons,
tranquille 61;
La
13; 18 à
sous
département
vingt-sept
1799,
1794,
l atraitent a v e c u n e
agent,
était
e n
machiavélique, I I I ,
Victor-Hugues
en
après
république,
p a rles Anglais
rigueur
37;
la
S a triste
426
prise
bientôt
d e
divisé
I I I , 59 ;
heureuse
et n'en reposait
e n pas
d e couleurs
pérances
les
c o m m e
nouf
plexité, apogée
160, d e sa
d e l e l u i offrir
u n signe
d e paix, 5 8 6 ; 593;
ce
s'ef-
qu'on
avait
persécutions etaux
à
400 à 410 ; e s t r e s t i t u é e
la F r a n c e ;
l'influence
161,
1 6 5 ,
prospérité,
413;
; sera
8 8 , 99;
per-
aux
proscriptions,
est m e n a c é e ,
e n 1822, d ' u n e v a s t e
octobre,
d e
éviter
qu'elle n e doit qu'à ses s e n t i m e n s français ,
défendre
général Er-
voulu
fectue, la colonie este n b u t t e
après la
la tire d e c e t état
implacables
au; lieu
critique
l'arrivée d u capitaine
,
dans
elle est prise p a rl e sA n g l a i s ,
66;
d u 21
; ses es-
l'hyvernage
rangs d eses plus
e n n e m i s ,
420-421
journée
di-
y prévient u n e
pendant
376; o n m e t l e d r a p e a u b l a n c
m o i n s s u r lacroute d ' u n v o l c a n , sa position
d e 342-
v i s i o n s , 347-352 à 5 5 6 ; l e c h a n g e -
a r b o r e l e p a v i l l o n b l a n c e n 1792,
sous
o ù
avis d el'arrivée d e N a -
giés, sède
conspiration,
hors
si elle
d'état
reste
d e quelques
426 ; m o y e n
d e se
soumise
à
privilé-
facile q u e pos-
la m é t r o p o l e d ' yr a n i m e r l e
166;
courage
20g,
reux, d e ses habitans
et
les sentimens
géné-
427-428,
( 497 ) GUÉPES
:
elles
aiguillon, GUERRE
I ,
d e
che,
dangereux
93.
la
en
nies,
ont un
succession
1741,
fatale
d'Autri-
aux
une
correspondance
lui
révèle
colo-
aflligeans,
I I , 301.
tation
excitée
goëlette
prend
de
est m o t i v é e p a rla c o n d u i -
antérieure
d e l'Angleterre et
les discours
prononcés
X V I ,
dans
330-331;
son parlement, I I , fit l a g l o i r e
d u règne
d e
elle
Louis
facture d e r u m e t d e tafia,
I ,
1814,
III,3oo; à s o narrivée
colonie
il
trouve
définitivement les
places
refuse 332
de
la
il c h e r c h e
dans
estcongédiée,
privilège
contre lui,5 5 5 , note;
408-409
blic,
; trompé
ministre,
justice
persuasions d e
des
il i g n o r e
à les apaiser
lutte
sur les boissons,
et se
par des ré-
laisse
en
aller
au
aux
M .V a t a b l e , d o n t
la c o n d u i t e
accusation
férence
, 432 ; s i n g u -
contre
le
second,
c o m -
433
;
dif-
entre les rapports qu'il a
e n v o y é s à Paris e t c e u x faits à s o n
il r e ç o i t contre
ceux
c i t s , il fait u n r a p p o r t e x a g é r é
; o n lui
334;
juin,
et à la
d u r o i ,e t o n l e r e n v o i e
nécessaires,
générales
; ne
c o m m e perturbateur d urepos p u -
toutes
d é p l o r a b l e ; la c h a m -
plaintes
menace
qui voulaient se soustraire à la d o mination
mandant
bre
aucune
au
350-551
; se retire a u x Saintes
provisoire d'agriculture,333;
des
prise
,
l a B a s s e - T e r r e , l e 18
lière
scission
dépêches
c r i ,
et obtient d e former une c h a m b r e
et
550,note ; effet
d e l o u p e il s e p r o n o n c e c o n t r e
en
service
331
les d o c u m e n s
; frappé
le
organisé et
remplies,
plaintes,
des
pureté
M a r t i n i q u e , 5 6 5; revenu à la Gua-
28.
d e la G u a d e l o u p e ,
la
p r o d u i t la d é c i s i o n
359
GUILHERMY (lec h e v a l i e r d e ) , n o m m é
la
le
d e la
au r o i , est
interprétée,
sont dirigés
manu-
349;
que
quitte
R u m m e r i e :
l'Agile ,
mal
aucun
332.
ou
intendant
avec
p a r l'arrivée
son dévouement
sujet
et f u tp e u t - ê t r e la c a u s e d e
sa r u i n e , I I , GUILDIVERIE
3 5 6 ; il c h e r c h e
gouverneur, à assoupir la f e r m e n -
e n 1778 ; l a p a r t q u e l a F r a n c e y
par
335 ;
il a d r e s s e a u m i n i s t r e d e s r a p p o r t s
GUERRE d e s E t a t s - U n i s d ' A m é r i q u e ,
te
interceptée,
des collusions,
retour d e la G u a d e l o u p e ,
le
455.
335;
H HABITANS ( quartier d e s ) que
: statisti-
d e c e q u a r t i e r , I , 198 à
HARICOTS : tilles,
se multiplient
202.
aux A n -
I,68.
aux c h e v a u x ,
sa culture,
HERBLAY ( Boisseret H o u e l ,
I,
69.
d ' ) , neveu
sous
les a r m e s c o n t r e d e sn è g r e s
révol-
tés,
en
I I ,
227;
neur,
228;
loupe
avec
2.3o ;
est
renvoyé
par sononcle revient
France,
gouver-
h la
le chevalier
partage
colonie,
le
qu'ils
230-231 237;
III.
et
font
GuadeH o u e l , de
; est rappelé renvoyé
des plantes, HÉRONS
de
c o m m a n d e à laG a -
pesterre, et m e t les habitans
France
de Tracy,
I ,
HINCELIN, loupe ,
1,
colonial
244-
d'Europe
Antilles,
distin-
: c o m m u n s aux
90.
g o u v e r n e u r d e la G u a d e I I ,
268
;
il
meurt
en
1695 , 272. HIRONDELLES tilles, I ,
: sont
rares
a u xA n -
87-88.
H I S T O I R E DES A N T I L L E S
FRANC U S E S !
c o m m e n t l'auteur a p u se p r o c u -
la
rer
desdocumens
en
d e
l'avant- propos ; division
p a rle
241
( v o i r BOISSERET e t H O U E L ) .
gué , directeur d ujardin
HERBE d e G u i n é e : sert d e n o u r i t u r e
M .
général Prouville
HERMINIER ( L ') , naturaliste
l'ouvrage,
6-7
exacts,
id. ;
I,
aucun
34
4-5 d e fait
( 498 ) n'y
est h a s a r d é ,
des
colonies
7
doit
id. ;
qui
publier
I I I ,
5 ) .
H i v e r
e
le
histoire,
LEAU
3.
à
8
aux
fantes ,
et
I,
HIVERNAGE
son
cette
181, de
la
sa
durée,
I,9
la n a t u r e
cours ordinaire , bel
redoutée
oiseau
À
HOMARD,
crustacée de
HOUDETOT
( le g é n é r a l
c o m m a n d e de
m e r ,
en
c o m t e
1803.les
la G u a d e l o u p e ,
prendre, en
I ,
1804,
m e n t d e celles de
:
troupes
I I I ,
le
d')
163
;
va
c o m m a n d e -
la M a r t i n i q u e ,
180. u n des
mière
seigneurs
c o m p a g n i e ,
gouverneur
de
au détriment
fort,
197;
général mal
avec
un
procès
part
la
G u a d e l o u p e ,
et
et
m o r t ,
séditieux,
ses
part à la
colonies,
206
en
en
il
ses
du
à ;
rend
de
laissant
le
son
de
frère et
retour
il a c c a b l e
les
à
génie
et les
ces
avec
général ; sort
grés , T e r r e ,
finit
230
par
; il
aux 38;
lègue
rend
les
Anglais
à
porter
détails
la
bat
évacuent
et
nègres
les
de son
; 39 à 43;
sou-
adminis-
reçoit
pour
col-
45
;
il
; son
départ
reçoit
le titre
pour
pouvoir
contre
5o
est p r o r o g é , après
se
main-
successeur,
,
sont
plus
celles d ' E u r o p e , HUMIDITÉ
:
climat, est
leur
; son union
relâche
c o m m e
au à
et
379;
les
avec
t o u t ,
avec
introduits,
;
moral rien
ne
d e s )
,
:
ne en
restrictions,
l'établirent 1810,
412.
la
cha-
Martinique,
des
Anglais
16-
corrosive
( s y s t è m e la
la
au
action
établi qu'à
du
I ,
surtout
physique
son
HYPOTHÈQUES
,
l'insalubrité
pernicieuse
18
que
84.
q u i la p r o d u i t ,
nuit,
1805
petites
I,
cause
ce
qui
52-53.
l'embarque pour F r a n c e , HUÎTRES
le
on lui retire
; veut
son
d'a-
dix-huit
administration d e L e b a s , 49;
pouvoirs,
tenir
;
d e c o n c e r t la c o -
du directoire
m o i s , et son
fut
29-
l e c o m m i s s a i r e L e b a s , 43
lonie ,
17;
que
é m i -
Basse-
les
A b y m e s ,
paret
se
se
ils a d m i n i s t r e n t
gent
ex-
l'ordre
force à capituler,
d r e s q u e le v i c e
suscite
donne
qu'il fait s u b i r a u x
où
réunis
par
de son
de Berville,
Guadeloupe en
la G u a d e l o u p e
dépendances,
;
appelle
supplée
besoins
se-
des
;
l e f o r t , 3 5 - 3 6 ; il
m e t ,
de
G u a d e l o u p e ,
Pelardy de
33 ;
18-19.
deux
24
25-26
,
30
la
renvoie
la
le c a m p
résiste
son
à
aux
ce
ses
actuel
107.
la V i c t o i r e ,
48
celui
; b a t les A n g l a i s a u m o r n e
à
habi-
maltraite
228-229;
eux
par
; service
I I ,
de
les
Brésil se
reviennent
avec
les
accueille
cours, et M . H o u e l tager
la
pas
des
neveu,
F i a n c e ,
derniers
con-
202;
de vexations,
frère et son
fait
retour à
220;
222
Guadeloupe, tans
le
F r a n c e ,
neveu,
intente
guerre civile
c o m m a n d e m e n t son
use
créatures,
;
Portugais,
le
198-199;
punit
Hollandais chassés
nouveau
vieux
; en
lui
de
n e
;
avec
19S
criminel,
G u a d e l o u p e ,
prend
sud du
Poincy,
Aubert,
à
pre-
n o m m é
démêlés
pour Paris,
d a m n e r
la
d ' A u b e r t , I I , 196
ses
de
de
est
s'établit à la p o i n t e
les
15
tration
HOUEL,
de
G o u v e r n e m e n t , qu'il
contre
84.
• I ,
reconstruc-
du
au général
basse-cour,
I,86.
des
241
( Victor ) : commissaire
pédition
15.
de
181-182
I ,
co-
rachat
France,
8 ; incendie
convention
son
reprend
7,
le
établissement,
hôpitaux,
I I I ,
9-10.
leur
I I ,
HUGUES
étouf-
après
la B a s s e - T e r r e , sa
tion,
saison
chaleurs
;
HÔPITAUX:
BoYER-PEYRE-
: s a i s o n la p l u s
écoulée,
H o c c o ,
à
inédit,
A n t i l l e s , la des
colonies,
peine
de
rester
voir
1 ;
îles, est r e n v o y é en
des
pluies
aux
(
I,
235
t r o u b l e s d a n s la
lonie ,
l'auteur
v o l u m e
qui devait
: est,
des
ont engagé
nouveaux
de
partie
celle de l'Europe m o d e r n e , motifs
de
l'histoire
faire
411
;
à
la
désor-
d e sa c r é a t i o n y a
( 499 ) I IGNACE,
capitaine
de couleur
: O n
IMPRIMERIE:
on en
établit
u n e , en
v e u t l ' a r r ê t e r , il s e s a u v e a u m o r n e
1764
de
droits d e permission et d e patente
la V i c t o i r e , e t i n s u r g e les t r o u -
p e s , I I I ,83-84-90; il a r r ê t e l e c a pitaine-général,
97;
c o m m a n d e
, à la B a s s e - T e r r e , I I ,
établis,
en
INDIGENS
1817
: leur
, I I I ,
à
p a r la t r o u p e q u i v i e n t l e
Anglais,
malgré
habitans,
I I I ,
se
relever,
sauve a v e c les s i e n s , e t r é p a n d
l'alarme
parmi
s'embarque rive à la
les n è g r e s ,
au petit
canal,
dirige
vers
Pointe-à-Pître,
est atteint
fait
il
à
Dolé
l'incendie force
le
Salée
,
Pître,
,
et le
de
m e n a c e
137;
il e s t
lage,
et perd
ceux
d e
doute
porte
la
son
la
et dé-
partout
massacre, 1 3 6 ;
passage et
et ar-
126-127;
Basse-Terre,
s o r t i d u f o r t , il s e
123;
la
v i e ,
avec dans
la racine
53.
et
IGUANE
: gros
un
I,
284;
y
de
1814 la
1805
, I I I ,
impôt additionnel,
201
; celui établi,
aux
était
colonies,
321.
199 en
addi; nou1806,
e n 1815, s u r l e s encore
I.
45
et
;
d e
qui en culture,
quelle a été
remarques
à
publique ;
,
ceux
I ,
105,
ce
ce I,
des
d o u x ,
cette 32. aux
sujet,
qu'elle 287.
îles
sous
faibles,
( voir
inconnu
334-335 ;
à
impôt
344
; rivalités
gouverneurs,
352
et fut pernicieux
la G u a d e l o u p e ,
d e s ,
cés
: I m p ô t
vel
boissons,
manière
la
,
cette
des grandes propriétés
INSULAIRES
sous-
fran-
Pointe-à-Pître,
IMPOTS ( v o i r f i n a n c e s )
,
de
difficultés
est à la G u a d e l o u p e ,
tonnage,
de prendre
o b l i g é d e s'y é t a b l i r ,
tionnel , en
I ,
construisent
au moyend'une
possession
accidens
le
timi-
CARAÏBES).
INTENDANS : é p o q u e d e l e u r c r é a t i o n ,
le d é t a c h e m e n t
çais c h a r g é , en
,est
sa
: sa d e s c r i p t i o n ,
les Anglais
hôpital
inoffensif,
,
l'in-
difficulté
à la G u a d e l o u p e , I I ,
INSTRUCTION
I ,
des
sa récolte
culture INDIVIS
qui produit
espèces,
abandonner
I,314. ;
93.
cription et d ' u n droit d e I I I ,
,
l'indigo fait
colonies,
d'aliment,
lézard
ILET à c o c h o n s ;
faire
des
288.
description
vent étaient
description,
261
sert
plante
;
des
les secours
préserver
re-
B a i m b r i d g e , 1 3 8 .
52
la
40-41
tous la
IGNAME : p l a n t e i m p o r t é e d ' A f r i q u e , dont
de
42-43-44
Pointe-à-
battu par P é -
parti,
digo ; ses trois
I,
s'accroît,
Guadeloupe , du temps
INDIGOFÈRE : p l a n t e
ont
Rivière-
la
la
415.
n o m b r e
a u fort d e la V i c t o i r e , est a t t a q u é
320;
par ;
des
sont
entre
345
préfets
rétablis
e n 1719,
353
ministrent,
I I ,
interdit,
1759,
avec des f e m m e s INTOLÉRANCE posa ,
294
le
croissement
et
;on
leur
qu'ils a d -
; il l e u r
d e se créoles,
religieuse
dans
1814,
d'avoir d e s pro-
priétés dans les colonies
en
les
coloniaux,
en
s u p p r i m é s e n 1817, défend,
eux et
; sont rempla-
des
311.
: elle
principe,
est
marier
s'opà
l'ac-
établissemens
c o l o n i a u x ; I I , 1-2-3. IPECACUANHA
: plante
médicinale,
établi p a rles A n g l a i s , p o u r rachat
l ' e s p è c e la m e i l l e u r e m a n q u e a u x
du
Antilles,
service
des milices,
v é par les F r a n ç a i s , e n
et
préle-
1816.,414.
métique,
sa racine r e m p l a c e I ,
70.
l'é-
( 500 )
J
JACOB ( l ' a m i r a l ) : n o m m é g o u v e r n e u r d e la G u a d e l o u p e , p a r t d e le
28
mai
1823.
III,
JACOBINS ( v o y e z JAMAÏQUE
(île
423,
223
cette
;
île
ou
Espagnols,
statisque
à
pain,
des
JARDINS:
c'est
:
en
ces
soins,
I,
du
directoire)
n o m m é
: est
Burnel,
agent
à
60;
de
62,
6 3 ;
ils
font
infructueuse
Curaçao, 6 3 ,
202;
général
. 75
F r a n c e ,
maintien-
Etats-Unis
;
,
6 5
capitaine
Jeannet
retourne
se
retire
d ' A m é r i q u e ,
aux 78
et
note; pendant l'administratiou Jaennet, pour
les t r a v a u x
bord de vient la
u n a q u é d u c est
a m e n e r l'eau
Pitre,
la
passer en
que
quc
des en
se retire
à
JEANNET
on
à
(général), est
deloupe
,
III
60
frère
;
18
à
III, )
:
1787,
I,
lonie,
il e n
que
,
de
5 8 o ; est
chassé,
est accueilli singulière
du
préG u a -
c o m m a n d e
le ,
G u a en co-
en
1805,
reconnaissance capitaine-géest a d m i s
208;
Guadeloupe
, la
à la M a r t i n i -
des Anglais ,
260.
I
fuite
revenu dans
St.-Pierre,
teur ,
,
,
à- l a
la
établi
est i m p o s é
pour
(voir
dans
promesses
qu'ils lui font, c o m i t é secret
DES
la
COMMISSAIRE
rapt
prend
le conseil
la
à III
établis par
consulaire
à
tentèrent
causes,
qu'il en t é m o i g n e au
à
,
affermée,
71.
prévenu
200;
offre III
1815,
ses
mois
républi-
la
juin :
gouvernement
III
elle
1806,
5 3 0 .
du
deloupe
e x -
9 7 ;
( grands): v o y e z
JUGE
des
recettes
eu
JUSTICE ; furent
351,
contre
ferme
elle fut
n é r a l V i l l a r e t , 225;
diriger
la
,
;
Porto-Rico,
e m p l o y é ,
1815,
JOURNÉE
DE
ses
r e m -
; à Ber-
rendues
II,
c o m m e n t
JUGES
; les
porter
partie des
259
422,423.
Caracas
cédent,
la
an
l'oblige
devait
aventuriers 1822,
I,
un
chef politique
d'établir
Pointe-à-
salée,
d'où
420;
de
construit
arrêtés
1822,
G u a d e l o u p e ,
c o m m e
à la sont
rivière
d e partir, I I I ,
;
par un
puis
fait
337,538.
G u a d e l o u p e ,
Pointe
CLERGÉ. )
ressources
en
en
bloquer
à la
21
120;
l'île
réglemens
remplacés
I,
contre
sages
sont
,
Guadeloupe
à
de
( v o y e z
ten-
calme
par
col-
Bres-
les
traordinaires,
concert
vent,
25.
jeux
jeux
e x p é -
débarque
gozier,
u n e
64; la
le
des
par
20;
p o u r
amiral
vient
française
III,
ordonnances
géné-
B a c o , ils d é p o r t e n t l e u r
seau,
la
:
vit
s'empare
du
4 3 8 ;
a u
JÉSUITES JEU
L a v a u x ,
le
à-Pitre,
il
une
qui
françaises
l'expédition
sans
et le r e m p l a c e n t
en
,
St.-Vincent,
II,
viennent
lègue
de
I
où
note.
c o m m a n d e
îles
ville,
est
nent
des
Curaçao,
France
formidable
barque
G u a d e l o u p e , a v e c B a c o et le
tative
dition
contre
en 78
( lord
anglais):
177.
III,
avec
tranquille,
I,
à C a y e n n e par
52;
retire
appelle
qu'on
remplacé
de
5 6 ,
70.
JEANNET (agent
; se
1 7 9 4 ,
plantes,
général,
fleurs
I,
expédition
6 4
troupes
ainsi
c h a m p s
ral
sur
224.
108.
II,
JASMINS
conquise
II,
arbre
Colonial
2 4 4 ,
les
notice
une
JERVIS
: est
anglaise,
JAQUIER, JARDIN
note.
CLERGÉ.)
de la)
p a r les A n g l a i s sur les II,
Brest,
à
administra-
ADMINITRATEUR
ANGLAIS.)
J U G E S : o n r e m p l a c e , e n 1810, épices
par u n
( v o y e z
traitement,
JUSTICE);
leurs épices en
1823,
leurs I,
évaluation 294.
382 de
( 501.) Juifs
: sont
leurs
chassés
biens
par les y
«les c o l o n i e s
sequestrés;
tolérer,
on
et
projet
Init
I I , 1 , 2,
dre
3 .
établissement
JUMONVILLE ( o f f i c i e r f r a n ç a i s ) ; e s t fusillé III,
en
235.
JUSTICE
:
et
aux
tion*,
I ,
tend
note.
une
harmonie dont
colonies,
elle ses
de
dans
l'or-
et
suivantes;
cinq
tribunaux,
I I I , 59 ; o n
at-
organisation
plus
avec tous les
intérêts,
en
fut
varia-
3 6 6 , 3 8 4 ; abus
sont introduits,
392
correctionnels,
p a r les A n g l a i s ,
manière
établie
s'y
1754
d'amélioration
judiciaire,
JUSTICIÉS
qui
83;
3 8 5 , à 3 8 8 ;
la
(taxe
des
les A n g l a i s
n è g r e s ) ,
I I ,
la r é t a b l i s s e n t
G u a d e l o u p e , I I I ,
à
282.
K KARAPAT-RICIN , o u P a l m a plante
dont
une huile decine, KEPPEL
précieuse
I ,
quiert
200
p o u r la m é -
et
:
et
la
y
à
la
;
pamphlets contre
;
teur
13.
(général de brigade préfet
257
reconnais-
I I I ,
reste
colonie,
auprès
201-
du
pendant
quatre
vexations
des
tour
);
capi-
l'attaque,
m o i s à la
de
Anglais,
G u a -
fin
l'administra261
d'Angleterre,
o b t i e n t sa retraite
G u a d e -
lui,
la
d e l o u p e p o u r a p u r e r les c o m p t e s ,
ac-
loupe . son administration , I I I , 199
est a p p e l é
250;
gou-
de
administratifs,
taine-général anglais)
l'estime
n o m m é
est chassé
; détails
202;
69.
des colons,
KERVERSAU
auteur
donnent
la M a r t i n i q u e ,
sance
christi,
graines
(général
verne
est
les
d e la n o t e
;à son
en
re-
1814.
à Paris,
de la page
il 257,
258.
leur
L LABARTHE (le b a r o n d e ) : est c o m m a n d a n t
en
Martinique,
I I I ,
part de France, instructions 5o2
n o m m é
second 300
301;
;
de son
d o n t il était
( historien):
éditions
de
dé-
dépêches
idée
et
porteur,
; refus qu'il é p r o u v e ,
LABAT
la
son ouvrage,
: protège
deux re
I ,
1
avec
bat
l'ennemi
1703
contre
anglais,
en
récit
de
la
279,
révolte
l a M a r t i n i q u e , e n 1717,
LAMBIS,
limaçon
coquille I,
le
pèse
289-
de m e r , dont jusqu'à
6
la
livres
,
LACROSSE,
412
à
la M a r t i n i q u e
l'Inde, LACAILLE,
I ,
77
du
et
capitaine
fit
aux
fait
e
,
Fifi-Mas-
d e frégate : sa
îles
du
r e n t r e r la
les à
beau
don
b a m b o u
de
78. de frégate,
lois
416; le
424
vent,
I I ,
Guadeloupe
le
république,
d e la
à
le
le
faveur
; chargé
Rochambeau
la
Barbade,
force à faire ; devenu
est n o m m é
c o m -
Guadeloupe ,
désiste en
général
R o c h a m -
dans
C o l l o t , 425
F r a n c e , 434 ral,
la
général
confirme
; il s ' e n
général
d e
le
m a n d e m e n t
page ( M a h é )
capitaine
mission
croiser
84.
LABOURDONNAYE
au morne
dis-
, à la G u a d e l o u p e , I I ,
a défiguré de
les
129.
s i e n x , y est blessé, et n e veut pas
sous tinction
débarquement
L A C R O I X , c h e f d e b a t a i l l o n d e (a 6 6
411; d e l ' a v a n t - p r o p o s ; sert
le
I I I ,
q u i t t e r s o n b a t a i l l o n , I I I , 141- 14.2.
304-
des
1802
des troupes,
d'aller
son
équi-
route
pour
contre-ami-
capitaine-général
d e l a G u a d e l o u p e , o ù il e s t en
accueilli ;
I I I ,
du par
74-75
;
effet
bien de
( 502 ) de
ses d e u x
tions,
et
premières des
proclama-
arrestations
qu'il
o r d o n n e , 76 ; s o n a d m i n i s t r a t i o n fait
77-78
des mécontens,
arrêté
; son
relatif a u c o m m a n d e m e n t
des
troupes, est
des
troubles
l'avant-coureur
d e
la c o l o n i e , 7 9
;
actes d e rigueur à la Basse-Terre, 80 ; l e
général
grand
à-Pître,
et s'arrête
86-87
terre, Bourg,
p
marche
appareil contre à
qu'il
reçoit
à-Pître,
sa sévérité et
au Petit-
il
y
de
provoque
court
la V i c t o i r e ,
la r e v u e et
les
; rendu au pour
parIgnace,
pendant
est à
et
le
la D o m i n i q u e , y
prend
loupe, avec de
103
parvient
faire
à
153
l'autorité
;
155 ; tracée
fait
réintégré investi
d n
dévie ce
d e
u n exemple
et
la
terrible d e s'être
d e s assassins d e S t e -
159 ; s ' a b a n d o n n e
fiances,
géné-
général,
blancs accusés
m i s à la t è t e A n n e ,
Guade-
à la m o r t
qu'avait
trois
mesures
reste
Bichepance,
157 ; i l
; la
112 ; e s t
p o m p e ,
embar-
; il s e r e n d
102
contre
route
de
96 ; d é -
Pélage à
q u e r p o u r F r a n c e , 97
qu'il
passer
douze jours, sa vie
m e n a c é e ,
le sauver
à
la plus
d e s t r o u p e s , il e s t a r r ê t é
enfermé
tenu
dureté,
à la Pointe-
g r a n d s dangers,94-95 fort
des dé-
avec
à 93 ; r e v e n u
révolte,
Capes-
lui envoie
I I I , 88
u n
Pointe-
la
; il se r e n d
où on
utés,
avec
la
renvoie
a u xd é -
en France
le
1 8 5 ;abandonne attaque, v e s ,
prend
187
bataillon, l'argent
au
: a r r i v e à la
G u a d e l o u p e a la t ê t e d ' u n e dition
de
plonge
la
n y m p h e s , colonie
expé-
I I ,
197;
le
trou-
dans
200.
elles
tilles, I ,
et
d e
Ferrand,
189
(voir
à
Mis-
LAMARQUE enlève ne
abondent
auxA n -
68. (capitaine
de
corsaire)
u n e corvette anglaise d'u-
f o r c e m a j e u r e , I I I , 182.
LAMENTIN
o u poisson-boeuf:
cription,
LAMENTIN : statistique
de ce
tier, sa ravine c h a u d e , LAPIN
quar-
217
à
228.
: a été importé d'Europe, est
partout domestique, LARDENOY
(le c o m t e
nant-général, verneur 412
sa des-
I . 81.
I ,
102.
de) :
est
lieute-
n o m m é
; en prend
possession,
est o b l i g é d ' e x p u l s e r , p o u r ple,
u n
405
et
fonctionnaire note ;
ministration n o m m é ries ,
gou-
de la G u a d e l o u p e , I I I ,
détails ,
413
423
et
413
exacteur,
à
sonad-
416
;
des
note
;
;
l'exem-
de
gouverneur
est
Tuile-
envoie
au
ministre u n ecorrespondance m i nistérielle p e n d a n t les cent et d e spapiers secrets,
jours
découverts
d a n s l e lieu o ù ils é t a i e n t
cachés,
455. LARNAGE
(le m a r q u i s
m é
gouverneur
pe,
e n 1734,
il
de) est
n o m -
d e la Guadelou-
I I , 298
est
vernement
(lieutenant la
les
deux
absences
de
Clieu,
LAGRANGE,
de
roi)
Guadeloupe
II,
com-
pendant
d u gouverneur
303.
Joseph
; son admi-
citée
c o m m e
est appelé
au
u n gou-
de Saint-Domingue
de di-
de
l'amiral
184 ; a t t a q u e
de
Missiessy,
la D o m i n i q u e ,
espèce
usage, I , LAVAL
,
de palmier,
son
76.
(intendant
meurt
e n 1766
par intérim)
,
:
320.
( M . de) :
gouverneur-
général à la M a r t i n i q u e : révolte c o n t r e l u i , il e s t a r r ê t é e t d é p o r té
parles habitans,
LAVAUX (général
vision) c o m m a n d e les troupes l'escadre
LATANIER,
LAVARENNE
m a n d e
III,
général
161-164.
France,
LAFAYOLLE ( d e m o i s e l l e )
LAFOND
dernier
siessy.) LAITUES :
m o d è l e ,
ble,
son
munitions
Santo-Domingo,
nistration
Ernouf, et se rend e n
Saint-Chris-
; remet des
160
ne-général
186; Nie-
Mont-Serrat et
tophe,
g é n é r a l c o m m a n d a n t les troupes, ; est r e m p l a c é p a rle capitai-
cette i l e , et désarme
(le général
belle
conduite
g u e , il
est
Guadeloupe porté
I I , 283 à
comte
à
Saint-Domin-
n o m m é ,
289.
de) : Sa
I I I ,
agent
d e
la
60 ; e s t
dé-
par ses d e u x c o l l è g u e s ,
62.
( 503 ) LAW
(Ecosssais) : son
leverse
toutes
système
les idées
bou-
reçues,
est fatal à la F r a n c e et a u x nies ,
I I .
294;
opérations
443 LAW
aperçu
et détails
de
de
les
(le
troupes
Villeneuve. donner
général)
;
l'escadre, conseil deux 44o
en
Europe
guerre
chefs
de
qui
la
apprécier
la
mandant loupe, LEBAS
en
privé
la
est
de. l a
et
les
l'adresse,
407
408;
voie
c o m -
;
se
les
4 0 4
en
qu'on
la
colonie
I I I ,
43
;
il
fait
ja-
; et r e n le
B o u r b o n s , 409
faite sur les
cadre lui
408
peu
avec
donnait,
le
410
;
titre
sa
pro-
colonie,
ad-
Guadeloupe,
reçoit le titre d ' a g e n t
rectoire,
et
ce
core continué,
zèle
(avocat)
et
talent
Di-
est
en-
;
sa s a n t é
l'o-
en
France,
49.
48
blige à retourner LEGOUIX
du
titre
lui
s'acquitte
de
la
colonel Boyer, I I I , LEITH
délégués 306;
du
à la
pour procéder
d é p a r t et s e s
la
locales,
la
pet m i s s i o n d ' o c c u p e r les
tes,
342,
343;
xiliaire,
à
la
375
d e l o u p e , de
cette
; il
du
il
5
août
attaque
384,
et
c o l o n i e ,
enlève
u n
détails
son
328
; est c r é é e p a r M . d u
établissement,
I I , 1808,
297; par
I,326.
et
I,
elle est les
327-
P o y e t , détrui-
Anglais
qui
à-Pitre,
I I I ,
lépreux
M .
sont
relâchés
gan ,
238.
de
au-
344
;
1815,
prise
sabre
origine
son
suiv.;
M .
historiques,
Pointe-
G u a -
avec
la
A n -
les l é p r e u x à la
la
393,
des
envoient
Sain-
c o m m e
de
jugement
habitans
sur
en
accorde
Martinique,
s u i v ; sa c o n f é r e n c e lable,
lui
entre,
sa p r o c l a m a t i o n ,
et
114
43o.
créole
porte un
les
détails
1728,
l'établis-
Guadeloupe,
:
3oo.
t e ,
colonie
la
l'af-
m a -
en
s e m e n t d'une croisière au vent
que cause
; sa b i o g r a p h i e ,
dé-
316;
d e L i n o i s sollicite de lui
I,
315;
315;
promesses,
d u 413
LÈPRE: c o n s i d é r a t i o n s sur c e t t e ladie,
F r a n c e ,
de
sur les caisses
sur
LÉPROSERIE : s o n
Guadeloupe
montre
droits
sévère
avec
à sa r e m i s e ,
sol-
secours
français,
(le p o è t e )
Guadeloupe,
Antigues:
s e c o n d lui
les
LÉONARD
du
le c o m m a n d a n t en
les
freuxrapport de ce général,
tilles,
roi de
vient
Paris,
note ; indignation
anglais
emploie des formes décentes
III,
à
gouvernement
44o.
c o m m a n d a n t en chef à
les
licite
avec
défense
(sir J a m e s ) , général
;
m o n -
sa m o r t à A n t i g u e s , sa v e u v e m i n i s t r e a v e c l u i la 45;
à
d o n s ,
l'homme
c l a m a t i o n en q u i t t a n t la Victor-Hugues,
offre,
qu'il
a c c e p t a n t les
opération
qu'on
conseil
lui
sa c o n q u ê t e ,
de
naies,
à
singulière
du
réponse
les
terribles
;
reçoit
plus dévoué aux
conven-
plus
et
montre ridiculement
loux de
Guade-
pour collègue
en-
perquisitions
dons
4o6,
son
envoyé
s'en-
capitulasont
les
qu'il
du
443.
(commissaire
tion)
du
à
il
la
prisons
les
;
396;
r a p p o r t ,
dont
il v i o l e
; les
se396
outrages,
exercées,
adresse
personne
conduite second
403
sont
Guadeloupe,
; pouvait mieux que
;
proscriptions
avec
juge
ces
en
395,
p l u s arbitraires s o n t faites
la
est p r é s i d e n t
402
combrées,
s'en à
de
personnages
tion,
la G u a d e l o u p e ,
195;
de
:
l'escadre 193;
commandant fait a r r ê t e r ,
q u i d o n n a lieu à son
398;
com-
nouvelles
et à
retourne
de
I I I ,
d e
Martinique 194
qu'il
ce
historiques,
aide-de-camp de Napoléon,
fait
au
cond
toure,
Laurisson
m a n d e
cieux
prétextes
ses
449.
à
de
il
colo-
et V a pré-
LESCALLIER
215;
ces
pendant
(conseiller
un
oura-
d'état)
est
n o m m é p r é f e t c o l o n i a l d e la G u a deloupe , d e sa
I I I ,
74;
destination
Dominique,
105;
est et se
détourné rend à
signe une
la
pro-
c l a m a t i o n c o n t r e la G u a d e l o u p e , 106;
reçoit plusieurs
du
conseil
va
se
pance,
réunir 121;
députations
provisoire, au
107-109;
général
c o o p è r e à ses
Richedispo-
( 5o4 ) sitions a d m i n i s t r a t i v e s , détails sous
d e
son
le général
144-150;
administration
176-177;
Ernouf,
préfère se retirer e n F r a n c e , ses
plaintes
1
9
y
9
sont
178;
entendues,
peintre
vivant,
d e la G u a d e l o n p e ,
créole
notice
sur sa
I, 301.
vie,
LEVANIER, nale
du
chef
d e la g a r d e
Ballif
: se
natio-
défend
avec
les Anglais
gui-
dés par deux habitans armés, I I I , les troupes qu'on envoie
le soutenir,
loin
découragent
de
le
c o m m a n d a n t
d e vaisseau)
:
la f r é g a t e la P i q u e , d e porter
tre c o m m i s s a i r e s
à la
se réfugie à R o c h e f o r t ,
une
tempête
après
q u i disperse
il fait p a r t i e ,
c o m m a n d e ,
en
qua-
Guadelou-
p e ,
l'esca-
I I ,
1794,
426;
u n e expé-
dition contre la G u a d e l o u p e , I I I , 15;
ferme
aux Anglais
l'entrée
d u p o r t d e la P o i n t e - à - P î t r e , fait
des
contre
préparatifs
les
Anglais,
27
; est
bâtimens aux Anglais,
I,
fait
quinze
une
lutte
espèces
d e
335
Basse-Terre,
u n e
droit d e permission et d e
1817,
en
à
la
e n 1764., I I , 5ao ; I I I ,
paten-
4>5.
publie,
après
l'extrait quitte
sept
ans
du jugement
e n 1816,
gouverneur
. loupe,
300
colonie , qu'on cœurs voit
qui
d e
la
Guade-
; son arrivée
322
l'ac-
n o m m é e n
;réception
dans
d'espérance, peine
dans
le
323
placer major
;
on le con-
de
place,
et dans l'ordonnateur,
tout
est
deux
personnages, plaintes
la
discrétion
les
sa
328,
à
la
brillante
l u i f a i t , il r e m p l i t t o u s
avec
fiance
d'oubli,
dans quelle v u e ,
I I I , 8 ( d e la n o t e ) ; est 1814
337
de
à
Pointe-à-
effet
d e ses
un agent
en France,
se-
ibid ;
a l a r m e q u e produit la proposition d'un 339
emprunt
de
500,000
f r . ,
;détails à c e sujet, et réponse
faite sur
au c o m m a n d a n t l'envoi 340
intégrité,
en
d'un agent
second
secret
mais ses rapports
les A n g l a i s , e t la tutelle quelle
il
s'est
méfiance, ponse jet
la
m i s , inspirent
342
et
suiv.;
goëlette
lette e t la r e n v o i e , fermentation
décision pêches,
prise
la
sa r é au su-
l'Agile, 3 4 8 ;
reçoit les dépêches
la
avec
sous la-
à l'amiral D u r h a m ,
d e
à
; on r e n d justice à son
de cette 349
q u e
;
goë-
assoupit
ranime
la
au sujet d e ces d é -
550-351
; on menace
de
l ' e m b a r q u e r , 355;l'ordre qu'il e n voie
au c o m m a n d a n t en
est
inexécutable,
le
scellé,
on
sous d e
5 5 g ; refuse d e don-
des ordres,
lonté,
mises
557-358 ; o u v e r t u r e
paquets,
demain
second
354-355 ;
les dépêches
il r e m e t
au
à faire c o n n a î t r e
sa
3 6 0 ; il
abandonne
lenv o l'or-
donnateur, et désire conserver
s o n a u t o r i t é , 361-362 ; p a r t i tire d ' u n brouillon t i o n , 362
de
tardive
qu'il
(ait à
d e u x d e l e u r s o f f i c i e r s , 5 6 3; le m o u v e m e n t
commandant
qu'il
proclama-
note , arrivée
des Anglais; réponse
time
le
i b i d ; il r e p r e n d
opéré
légipar le
en second, 364;
ficit d a n s l e s f i n a n c e s ,
dé-
il fait d e s
r é f o r m e s et d e sé c o n o m i e s ,
retient
chez
en se-
c o n d ,
lui
le
commandant
et le
comble
d'attachement,
ces
dans tous ses détails
mission
de
marques
3 6 6 ; il l u i
la
c o l o n i e , 331 ; o n f o r m e u n e c h a m -
privi-
boissons,
la
3 5 8;
329;
d e la
après
le
des
; fâcheux
major d e place,
LINOIS ( l e c o n t r e - a m i r a l e c o m t e d e ) :
pour
vente
cret est envoyé
ner LIBRAIRIE : o n e n é t a b l i t
t e ,
arrêté
la
; son voyage
Pitre,
ces
93.
voulu
déplorable, 333-334 ;
pernicieux
réclame
46.
LÉZARDS : il y e n a d e c i n q Antilles,
20 ;
d'attaque
C o n t r e - a m i r a l , 42 ; e n l è v e
aux
le
p a r la l o i , ils sont c o n g é d i é s
Paris,
391.
c h a r g é , e n 1793,
dont
pour
seconder,
les siennes,
LEYSSÈGUE ( c a p i t a i n e
dre
nombre
excèdent
irrésolutions,
bravoure contre
390;
dont les m e m -
bres
lège
.
LETHIERE,
bre d'agriculture,
donnée
à M .
avoue
D . . . . ,
, 357 ; i l r e -
( 505 ) vèt
M . Schmaltz.
v o y é ,
pour
la c o l o n i e
d u titre
porter
d'en-
l'adhésion
au gouvernement
a
de
lieu
vient
i m -
quand
la
d'être
loi
d'amnistie
publiée
considération,
,
437
;
ta
ses services et ses
p é r i a l , 3 6 7 - 3 6 8 ; m é m o i r e lait e n
amis font
s o n n o m p a r c e t e n v o y é , 369 n o t e ;
térêt
son
France,
p r o c è s , le c o m m a n d a n t e n s e c o n d
o n l e c h a r g e , 370 ;
s'abstient d e rien dire q u i p u i s s e le
(ils est e x p é d i é
dépêches dont sa
conduite
rivée
à
lière
la
honorable
Paris,
à son ar-
assertion
réponse
du
proclamation août
1815,
voyant
la
gouverneur
des
lettre
question
372
cidée
à
de
Anglais,du
3 7 5 ; sa surprise
440
compromettre,
singu-
d'un témoin au procès,
note;
3
pour
refluer s u r lui tout
p u b l i c ,
;
la
si
été d é -
solennelle : q u e s e -
l'accusation
le
p a s s é p a r é sa
défense
commandant
en second?
ce
gouverneur
lire
sa
d e ses fonctions,
lettre
aux troupes,
conférences M .
qu'il
Valable
lonie
a
être
379 ;
nimité,
l u i ,
traiie
de
avril
1816,
avec
lui révèle
doit
et v a
q u e la c o -
attaquée
380-381;
le
581
: il e s t m i s à
à 3 8 4; consent
re-
le
18
455.
pour
de Desnambuc ;
F r a n c e , avec
; re-
Duplessis et
cons'établit
tre l ' e n n e m i , et c h a n g e d'avis,
à la G u a d e l o u p e ,
185
;
087fait u n e g u e r r e
prises
I I , 182
a part d e D i e p p e
dispositions
la
len-
faire u n e attaque vigoureuse
3 8 8 ;
le
l'una-
dispositions part
de défense,
453: à
contre-amiral,
LOLIVE, lieutenant d e m a i n ,
le
n'eût
d e celle d u
est acquitté
453
et
gouverneur
table à u n habitant, 3 7 8 ; suspend colonel
le
véritable
avait
l'adhésion
devenus
l'in-
pendant
M . d e L i n o i s , 452
procès,
du colonel V a -
449
d u procès
par
raient
eu
;
avec
imprudente aux
le Caraïbes, m a u x qu'il occasionne,
c o m m a n d a n t
en
se
moine
second,
3 9 0 ,il est
retire
au
Honel,
391
n o m m é
capitaine
; pour dix a n s ,
capitulation et
qui
s'y
suivantes;
conclut,
il r o m p t
général satis-
fait p a s l e c o m m a n d e u r d e
Poin-
l'heureuse cv,
harmonie
-
187-188;
ne
392
q u i existait
191 ; p a s s e
à
St-Christophe,
entre l u i ou M . d e Poincy le retient
et
le
commandant
en
il
prison-
second, nier,
394-395 ;
s'embarque
192 ;
il
est
renvoyé
à
la
prisonGuadeloupe,
mais
sa c é c i t é l ' o -
n i e r , e t p a r t p o u r l ' E u r o p e , 399 ; blige
à aller se confiner
biens
à Saint-Christophe,
sur ses
séapré à dessein du c o m m a n d a n t en
second,
qu'on
croit
n o y é ,
LOMBARD ( n é g o c i a n t arrive et son
avant
lui
demande arrivée
à
P o r t s m o u t h ,
d'être et
sa
jugé,
H a v r e 431 ; e s t t r a n s f é r é 432 ; s o n
premier
429
détention à
194.
il
i au
infirme
et re-
se
porter
commandable)
:
aux
capitaine-général
pieds
du
fait
pour chercher à le r a m e n e r à d e s
Paris,
sentimens moins sévères, I I I ,
interrogatoire
L U N E OUm o l e , p o i s s o n
rond,
I,
93. 82.
M MAISONS: sont en
construites
moellons,
en
bois,
en briques, et cou-
vertes e n essentes,
I ,
M A Ï S OU b l é d e T u r q u i e : p l a n t e ginaire des Indes. ges
dans
S e s divers
les îles françaises
glaises , I ,
53.
III.
MALARTIC g o u v e r n e , la G u a d e l o u p e ,
en
par
intérim,
1768 I I , 3 2 1 .
MALMAISON ( M . d e la) e s t n o m m é
20.
,
ori-
gouverneur d e la G u a d e l o u p e , I I ,
usa-
272-277-280
et an-
;
il
passe
provisoire,
m e n t à la M a r t i n i q u e , e t
en
v i e n t p e u a p r è s , 281 ; s a m o r t ,
35 «
re281
( 506 ) MANCENILLIER: a r b r e par
son
fruit,
bois,
et
par
manière
ses
son
dont
sauvages,
71
très-dangereux feuilles,
o m b r e ,
s'en
et
remplie
71
servaient
fligent,
;
les
perpétuent
note.
212
épaisses,
d ' e u x - m ê m e s , et f o r m e n t des
d a n s les e n d r o i t s
cageux,
I,
MANGUIER, importé
purifie
59
MANIOC o n
et
bel
se
poison
arbre
le
fruit du
et
plante qui
qui
a la
sin-
m o r t e l . S a c u l t u r e , sa usage,
I
un
pré-
5o
et
MANITOU : sarigue d e B u f f o n , e t opossum de Linnée, remarquable
par
la p o c h e o u c a v i t é q u e l a f e m e l l e a le v e n t r e ,
I,
MARBRE: on n'en D o m i n g u e ,
Saint-
île,
détails
315
historiques,
; les A n g l a i s
1691,
I I , 270
la
Français
la
fidèle
1792,
nent,
leur
408
en
I,
303
1703,
432
est
par les
vainement
280;
; les
Anglais,
pren-
Français prise,
212-213 ;
attaquée
par
F r a n ç a i s , 219 et s u i v a n t e s ; est nie
p a r les
ment
de
Anglais au
la G u a d e l o u p e ,
520
; les
rent, sans 373
vaste conspiration découvrir,
réu-
265
A n g l a i s s'en
déclaration de
; est m e n a c é e ,
les
gouverne-
reprise de possession parles çais,
;
les
république,
s'en e m p a r e n t , I I I , 3 6 ; est
1808,
;
enlèvent,
à la
en
272
275
; les A n g l a i s la
1794,
à
prennent,
; ils l ' é v a c u e n t ,
elle est reprise, en
elle reste
222;
M .
; sa
Frane m p a -
guerre,
e n 1822,
d'une
qu'on ne
peut
sa
général des
des
en
qu'elle prise
1763,
ville
une
faligans, MARSOUIN,
propre
I,
cousins
très-
de m e r ;
n'est
94.
ou
cochon
qu'à
faire
de
l'huile,
I ,
80.
nace 368
;
se
;
fois
les
sur
cette
(voy. DESNAMBUC), île,
I I ,
189;
elle
note est
la
3 5 6 - 5 6 o ; la réclame
à
la
nouveaux
est
malheurs
recevoir
Français
les
;
elle
420
; en
elle
à 433
repousse
1792,
II,
les
les
417
Anglais,
expédition
438-439 :
dont
les
motifs
Anglais
la
1S02,
à
à
civile,
: elle s u c c o m b e sous
coups d'une
1794
la de
sous
p r o i e à la g u e r r e
ble,
de
à
en
république,
bat et
450
m e -
refuse
408-409 ; elle se r e p l a c e la
;
m e -
proscriptions,
371
de
les
361
Guadelou-
Martinique,
lois
en
révo-
m a u x d o n t o n la
réalisent,
les
formida-
des
faveurs
c o m b l è r e n t ,
12;
I I I ,
est
r e n d u e à la F r a n c e , e n
1S02,
les A n g l a i s l ' a t t a q u e n t
et la p r e n -
nent,
1809, 225-226
en
d'attachement donne
la
à
ville
la
de
:
est
spoliée
sa
remise
aux
qui
s'y p a s s e e n Anglais,
preuve que
Saint-Pierre, en
1814,
t r a n s p o r t , 3o5
p a r les
les
162:
France
: la c o l o n i e a c c u e i l l e ,
est livrée,
MARTINIQUE
que
Saint-Pierre a recours
seconde 364
1762,
Guadeloupe,
les Français avec de
en
F i a n c e ,
m a l h e u r s d o n t c e t t e ville
pe,
une
anglaise
306-307 ; est
Saint-Pierre la
de 292;
par
Anglais,
y occasionne,
de
269;
Guade-
détails
1759,
; troubles
de
dé-
?.83 à
r e n d u e à la
317
lution
en
repousse, les
; sédi-
; est
expédition
par
; est
Clodoré
la ;
1717,
attaquée,
l'ef-
sauvée
gouverne-
à
277
à
îles,
Antilles,
1703,
révolte,
est
du
secours
en
puissante
245
42l.
MARINGOINS : s o r t e
l'af-
vaisseaux
de
255
chef-lieu
n a c é e , 362;
21.
MARIE-GALANTE : statistique de cette
en
ment envoie
secours
102,
trouve qu'à
I,
le
loupe,
de pain
son
clarée
313
sous
de quatre
e n e s t f a i t g o u v e r n e u r , 245
51.
en
p a r le secours
maré-
gulière propriété de renfermer
paration,
C a r a ï b e s , elle est
hollandais,
la m a s s e
:
qui
vendue
forêts
60.
Manihot
tient lieu
v e n i m e u x ,
est
tions qui y éclatent,
de l'Inde, dont
bienfaisant
207 ;
; prête à s u c c o m b e r sous
fort des
70.
OU M a n g a o ,
sang, I,
serpens
I I ,
M . D u p a r q u e t avec d'autres
MANGLIERS,ou Palétuviers: arbresqui s'implantent
de
I, 9 2 , I I ,184; t r o u b l e s
son
I,
Anglais
Français, 1815,
315
:
ce
on y appelle
341-342:
344-345 :
:
avant
elle
elle est
leur
débar-
rassée des Anglais,413 : insurrec-
( tion
e n
sieurs
1822,
blancs,
nationales gens la
d e
de
sera
dés-
d'état d e se défendre soumise
quelques
par
et des
comprime
421-422 :
reste
trompée
507 )
plu-
des gardes
couleur,
révolte,
elle
le zèle
de
d e Saint-Pierre
ormais hors si
massacre
à
l'influence;
privilégiés
p a rd e faux
M . Vatable,
tions d e cette
,
426
:
rapports et
toutes
colonie
les
sont
relafaites
contre le c o m m a n d a n t e n second
432-433.
de la G u a d e l o u p e ,
M A S C O T T E . m o r n e q u id o m i n e Fleur-d'épée,
I ,
262:
MENARD : chef d'état-major d u général
Richepance,
général dant
MERLES aux
: sont
139 de
d'où les
1 5 6: e s t e n -
160.
I,
des
de
Anglais,
I,
la G u a d e l o u p e
et
la M a r t i n i q u e ,
MESURES
quantité,
87.
agraires
note:
289.
pour le ; liquides,
pour les légumes
Secs,
(le c o m t e d e ) ,
c a m p ,
: passe
c o m m a n -
engrande
Antilles
MESURES
120
et
des troupes,
voyé en France,
Micoud l'efort
III,
d e brigade
est e n v o y é ,
I,
289 :
290.
maréchal d e e n 1786,
pour
r e m p l a c e r M. d e C l u g n y a u g o u -
Anglais b o m b a r d è r e n t c e fort, e n
v e r n e m e n t d e la G u a d e l o u p e , I I ,
1794:
341 : i l r e p a r t
21.
I I I ,
MASSOTEAU
( h o m m e
c o m m a n d a n t exerce
à
de
la
couleur) :
Basse-Terre:
u n e influence
Delgrés, b l a n c s ,
déporte enrôle
funeste sur
douze
les
nègres
c a m p a g n e s , est replacé d'une
compagnie
Pitre,
I I I ,
113
s'embarque périt
: il
au
MATHÉ
se
révolte,
Petit-Canal à
: protége
d e vaisseau, le
e n
débarquement
quartier,
I , 191 à 1 9 3 :
allemandes
c o m m e
des famil-
y furent
étant
de ce
établies
le quartier le plus
propre aux Européens,
I I , 321 :
en 1802 D e l g r é s en a u g m e n t e fense,
I I I , 140 : o n y
ladé-
fait u n e
m a i s o n d e p l a i s a n c e p o u r h; c a p i taine-général,
207-208
tifie e t o n c o u p e tions
212;
le
: o n l e for-
ses c o m m u n i c a -
conseil
privé
offre
l'habitation d u M a t o u b a a u général
Leith,
a u n o m des habitans
qu'on vèxe et qu'on proscrit, MAUVE, que,
o u M o u e t t e , oiseau I ,
407.
aquati-
90.
d e la c a n n e
à s u c r e , t,
27-28:
e l l e s a l i m e n t e n t le c o m m e r c e les
étrangers,
68.
( voir
avec COM-
MERCE.)
d e soin
riations 139
qu'elles
s e sont
éta-
I I , 138 ; v a -
ont
éprouvées,
à 141 ; l e u r c o m p o s i t i o n ,
1787,
142
;
sont
révolution,
146
NATIONALES,
et
abolies voy. tome
e n
p a r la. GARDES-
I I ,
360 ; l e s A n g l a i s v e u l e n t
page
en
vain
rétablir à la G u a d e l o u p e ,
elles
refusent d e porter l'habit
280-281
I I I ,
c a m p ,
402
1815
; en
par un maréchal
; u n i m p ô t les fait
penser d u service, MiLius
rouge,
o n les fait
(capitaine
c o m m a n d e , en expédition
en
de
navale
1816,
414.
vaisseau
1814,
de dis-
)
,
la p r e m i è r e
p o u r la
Marti-
nique
e t l a G u a d e l o u p e , I I I , 301 ;
ordre
qu'il
gnalant arrivée
donne
u n e voie à
la M a r t i n i q u e ,
à la G u a d e l o u p e en
au Vésuve
si-
d ' e a u , 302; s o n
304
5o3 ; e t
; son retour
F r a n c e 311.
MINES d ' o r : C u b a
et Saint-Domin-
g u e sont lesseules Antilles q u ie n possédent, tres
celle-ci m ê m e
mines,
I,
gouverneur
a
d'au-
21. de), n o m m é
d e la G u a d e l o u p e , y
a r r i v e , e n 1753, I I , 305; i l o b t i e n t , en
1757,
pour
de
quitter
la
colonie
reprendre s o n service
dans
la m a r i n e , 3 o 5 .
MELON : il est exquis peu
le 5
année,341,
elles
aux colonies,
M I R A B E A U (le c h e v a l i e r
MELASSES: s o n t l e p r o d u i t d e s v i d a n ges
blies
c o m m a n d e r
t r o u p e s , I I I , 129.
France,
342. MILICES : c o m m e n t
les
MATOUBA, OU p a r c : statistique
les
et
la Basse-
126.
(lieutenant
1802)
des
capitaine
la Pointe-à-
en se rendant
Terre,
des
à
officiers
pour
d é c e m b r e d e la m ê m e
et n'exige q u e
aux Antilles,
I ,
08.
MIRANDA cas,
(le
général) : né à
est envoyé
Cara-
à Paris p o u r n é - .
( 508 ) gocier
la
vince
à
réunion
d e
cette
la r é p u b l i q u e
sa f o r t u n e , s e s s u c c è s sa m o r t ,
MISSIESSY but
, ses r e v e r s ,
2o3 à 2o5. Mar-
d ' n e escadre,
d ec e t t e e x p é d i t i o n ,
I I I , 184-
188; i l a t t a q u e l a D o m i n i q u e , 1 8 5 ; se r e n d
du
roi).
MONT-SERRAT ; n o t i c e
sur cette
île
214 note I;
est prise,
rançonnée
et désarmée
parles
Français,
en
anglaise,
( l ' a m i r a l ) : a r r i v e à la
tinique , à la tête
1769,II,322 ( v o y . COMMISSAIRES
pro-
française,
I I ,
1805
,
MOREAU, d i t d e J o n n é s la
(te capitai-
ne)
:
on
n esait p o u r q u o i , s e disant e x -
à la G u a d e l o u p e , v a atta-
arrive, à
I I I , 187.
Pointe-à-Pître,
quer Nièves, Mont-Serrat e t Saint-
pulsé
Christophe,
à la
a t t a c h e m e n t à laF r a n c e , il y exas-
San-
père
187;
Martinique,
retourne
188; s e p o r t e
à
t o - D o m i n g o , d o n t il s a u v e
la gars
d e la M a r t i n i q u e p o u r s o n
encore
plus les esprits,
III,
3 6 1 ; s o n d é p a r t e t s a c o n d u i t e à Pa-
n i s o n française e tr e n t r e e n F r a n c e
ris lors d u p r o c è s , 352 ; d é c o r a t i o n s
après
grades
u n e c a m p a g n e
189. MOISSAC
:
loupe,
intendant
brillante,
d e la
Guade-
e n 17G6, I I , 3 2 0 ; m e u r t ,
1769, 322.
en
Monbin
d ec e t
l'usage s'en
aux colonies,
I I ,
109;
variations qu'elles o n t éprouvées, 113;
opérations
faites s u r
l e s m o n n a i e s p a r l e s A n g l a i s , 114
116;
et
et
Français
1817,
e n
par
à la G u a d e l o u p e
les
e t à la
MORUE
statistique
: ( v o y e z l'article
117 à 119; t a r i f
étrangère ,
la
France,
colo-
d uchange
112-113
avec
e t 119;
on
oblige d epayer toutes
les contri-
butions
I I I , 202;
e n
opération
espèces,
faite,
e n 1815, par les
409-410;
Anglais,
celle
1817, f u t a v a n t a g e u s e (capitaine
coup
plus
mentans
MOUCHES lent
c o m m u n s qu'en
l u i s a n t e s ; la n u i t ,
p a r intervalles,
tour-
I , 94. elles bril-
d ' u n éclat
en
I ,
I , 94. d e c e quartier,
271, 272; m e u r t r e c o m m i s , e n
1816 ,
sur u n e habitation d e cette
paroisse,
3oo.
MOULES, OU b i v a l v e s , I, 84. MOULINS à s u c r e ; l e u r d e s c r i p t i o n leur effet,
I,
281 à
283.
MOUSQUETAIRES
d e la
Guadeloupe
et
, 416.
de port de
la
I I I ,
c a m p
maringouins,
fournissent
les sites
242.
MOUTON
c a m p , un des juges
maréchal d u conseil
Guadeloupe,
MONTDENOIX
I I I ,
442-443.
( d ' E u de) ; est
fait
d o n n a t e u r d e la G u a d e l o u p e , e n
finit
94. p a r
I , 101.
c o m t e d e ) : est gouverneur
1719 q u i d é f e n d d e s colonies
propriétés or-
il
pour ,
nomd e la
G u a d e l o u p e , e t y a r r i v e e n 1719,
chefs
d ela
Antilles
I
I I , 293 ; i l p r o v o q u e l ' o r d o n n a n c e
sur
chefs
: aux
e n 1718,
de
d e s deux
de gaze
perdre jusqu'à sa toison,
d e g u e r r e q u i p r o n o n ç e , e n 1816, le sort
que les
très-incommo-
d e sm o u s t i q u e s ,
MOYENCOURT ( l e m é ,
( Alexandre) :
e t
d e s , I, 94. MOUSTIQUAIRES, r i d e a u x garantir
Guadelou-
propres à l'éducation d e s
bestiaux,
MONTBRUN
a u
32.
: c e l l e s d e la
170;
les plus
lors d e la c a -
d e sAnglais
Berville,
MONTAGNES
de
faite,
: b e a u trait d e c e t
estimable,
pitulation
I,
et plus
Europe,
MOUSTIQUES, s o n t p l u s p e t i t s
Pointe-à-Pître) h o m m e
pe ,
est introduite ,
I I , 1 4 4 .
MONROUX
de
139.
53-54-59; p r i m e s d ' e n c o u r a g e m e n t , 62-71. MOUCHERONS c t m o u c h e s : y s o n t b e a u -
MOULE: s t a t i s t i q u e 119; c o u r s
I I I ,
COMMERCE) :
actuel
des monnaies dans lesdeux nies,
d e c e
I I ,
éblouissant, Martinique,
obtient,
q u a r t i e r , 1, 279; f u t r u i n é e t b r u l é
celle
a r b r e , I , 64. MONNAIES, : c o m m e n t
110 à
:
qu'il
p a r I g n a c e , e n 1802,
o uM o n b a i n : u t i l i t é
introduisit
e t faveurs
457. MORNE-A-L'EAU
lui,
,
294 ; p l a i n t e s
296 ; e l l e s
sévère
a u x premiers d'y avoir d e s
donnent
ordonnance
contre
lieu
à la
d e 1727 , s u
( 509 ) la c o n t r e b a n d e ,
296
; son
rappel
MURIER : tentatives faites aux
1727, 297.
en
les
MULETS : d é g é n è r e n t
I, 100.
pour
la
culture
l'éducation du
étonnamment,
MUSCADIER : i m p o r t é
MURÈNE, ou anguille d e m e r ,
I,
8 3 .
Antil-
du murier
ver-à-soie,
naturalise
aux
cutés,
d'autres
de
et
II,
33.
l'Inde,
Antilles,
I ,
se
67.
N N a d e a u neur
du
T r e i l
capitule glais,
en
310,
damné de
1759 311
en
gouver-
officiers,
N è g r e s
Afrique,
la
à
114
la
Basse-
150,
à
des
suiv.;
134
gine
l'état
du
des
préjugé
noire,
nient
d'amener
France
mieux
que
en
de
dans
chez
qui
de
vivre
rendus
les
la
cou-
inconvénègres
en
service,
20
;
la
NIÈVES : notice
par
141
; est
Nogués
227
introduisent deloupe, sont 1763, la
;
les
20
de
1759
expulsés 318
;
visoire
et
écartés
des
françaises,
à de
ils
G u a d e l o u p e ,
Lacrosse,
Anglais
mille
se
à la
1763,
83
Richepance) rangs
144
déportés, un
des
; trois
grand
(
;
ceux
les
villes,
sont
en
1817,
sur cette île prise
et
anglaise
rençonnée
en
1805,
I I I ,
(
général
c o m m a n d a n t
efforts, lonie, Nolivos
à
la
I I I , ( l e
:
ses
prise
de
avoir
cette
c o -
170. comte de
d e ) ,
la
fait
gouver-
Guadeloupe,
arrive en 1 7 6 5 , I I ,
y
à
valeureux
320
beaucoup
;
après
de
b i e n ,
o b t i e n t son r a p p e l p o u r se r e n d r e
314
à Saint-Domingue,
; en
révoltent
conseil
;
Gua-
France
I I I ,
Pelage,
en
285
permettaient
culture,
S a i n t e - L u c i e )
y
226,
I I ,
c o m p r i m é s ,
A n -
laissés
anglaise,
cent,
Français,
neur-général
sont
îles,
400
187.
en
et
ceux
416.
177
ori-
à
dans
à
I I ,
sauvage
autre
ces
les
maîtres
ils s e r é v o l t e n t , à la G u a d e l o u p e , 1 6 5 6 ,
;
de faite
Saintes,
de
263
leurs
devenant
nègres.)
des
défense
I I I ,
des
vices
; ;
aux
réduits
19 ;
pour son
209
à
contre
I I ,
à
moyens
pen-
reven-
profit
227
sont
e s c l a v e s , ils c o n t r a c t e n t
traite
208,
1809,
calcul
; sont
;
au
prisonniers
glais,
caractère,
traités c h e z les F r a n ç a i s Anglais,
207,
;
accordée,
levée de nègres,
dépopula-
;
145
sont
l'administration
132
133
est
par
leur
dix
1802,
sont déclarés appartenir aux
facul-
inférieures
leur
vendus ;
en
l a ,
dépôt à
pris aux A n g l a i s ,
1806,
en
ont
leur
passions,
leur
177
en chercher ;
de et
à
et
l'état, en
en
révolution,
diqués
faits
d'améliorer leur sort, puisés
inconnus
la
en
évalue
perte
; ceux
les
blanes,
causes
( voyez
172 dant
mis
on
amnistie
obligèrent
qui
leur vie laborieuse,
les
une
leur
levée
à aller
I,
celles des
leurs
con-
Pointe-à-Pitre,
intellectuelles
tion,
mille
conseil
et
Saintes ;
A n -
313.
motifs
Européens
129;
aux
28.
et
:
;
principaux
décès
à
et
par un ses
312, et
et
27
I I ,
les
; est j u g é
avec
Naissances Terre
avec
1761,
guerre,
tés
( M . ) ,
d e la G u a d e l o u p e , I I , 305
à
voir prosont
troupes
mille
sont
n o m b r e
exé-
NOTE
essentielle,
vol. qui
: fait ont
blier
en
connaître
déterminé
521. tète
du
les
III
e
motifs
l'auteur
à
pu-
l'histoire d e la G u a d e l o u p e ,
depuis inédite Nozière d'abord
1794,
qu'il devait
, III, 5 ( l e
à
comte
laisser
8. d e ) ,
n o m m é
gouverneur-général
de
( 510 ) la
G u a d e l o u p e , est e n v o y é
Martinique, voyage NUAGES
à
I I ,
la
de
;
à
condensés
et
un
les
forets
inondent de passagers
après
les
sont
les
sont
323.
sur
l'Orénoque
Pêtés par
la
fait
Guadeloupe ,
: ceux
bords
323
des
Antilles
pluie,
et
peu
l'hivernage,
I,
10 ;
fréquents
15.
ar-
o OIE:
s'est a s s e z b i e n n a t u r a l i s é e
autilles,
I,
OISEAU-DIABLE,
particularités
des
d'essai
nuit,
8 5 .
on
qu'elle 291,
tire
292
intervention
traité
de
sement
des
les,
;
345
1763,
qui
oligarchie,
545
316
deloupe de ;
elle
vexe
la
la
colonie, à
entoure nature
le
général
les
Je
despotisme
ses
ressentimens
et
proscriptions, par
des
et
444
elle
re-
;
elle dé-
réclame
avidité, ;
ROYa-
imite
proconsuls
la
révolu-
singulier
h o m -
m a g e qu'elle rend au R o i en
1816,
406
;
ne
4°5;
croit
satisfaire
son
liste
tionnaires,
; se
347
pour
calcul,
I I I ,
anglais,
4 0 2 ;
tyrannie
A n -
permet
la G u a d e l o u p e la
F r a n c e ,
l ' h o m m e
faits si nos
à
elle îles
;
plus
409
toutes
de
peut
408
le
Bourbons,
pas
; les
conserve seront
dire
que
retourner
FAIT
à
renvoyer
dévoué
aux
progrès qu'elle a é p o q u e s , son
425
;
influence,
désormais
hors
chefs
1760,
livrer cette
choire,
ORTOLANS
I,
une
quilibre
y
en
avec
les
celle
de
juger
les
accusés
les
habitans
colonie
de
aur
A n -
m e r ,
pois-
longue
m â -
en
a beaucoup
octobre,
époque
où
des
ravages
principaux
,
ouragans
207
s'ils
ils
à ;
1816, 413.
la
,
l'éfont
assainis-
I ,
13,
qui
G u a d e l o u p e , 291
qu'un ouragan
1809,
lieu
produits
subite de
é l é m e n s ,
aux
86.
ils o n t
l'atmosphère,
la
I ,
sont
destruction
grands
fligé
d u
interdit
5 1 1 ,
description,
m a u x
celle
8 3 .
: il
OURAGANS :
en
;
de
;
contre
qui
d'une
Antilles,
sent
I I , 294
mariage
Aiguille
a r m é
par
qui
colonies
3l2.
ORIPHI OU
leur
6 5 .
provoque
G u a d e l o u p e ,
pour
son
297
avec
dont
I ,
1727,
ordonne
accord
suave,
1719,
1759
tout
qui
glais,
m a -
et
des
de
créoles,
chefs d e la
I I I ,
qui
chefs
d'un
de
odeur
novembre
décembre
femmes
sa mé-
r e m é -
espèces,
ce
sévère,
aux
G u a -
à
C h i n e ,
contrebande,
e r
la
des
avoir des propriétés,
la
en
intentions
1
7
:
aux
c o s m o -
267
plaçant sous leur j o u g ,
d'y
la
cette
A n g l a i s ,
gagner
du
défend
colonia-
a v e c les
les
celle
la
vingt
ORDONNANCES
celle,
celle de
par
le elle
M a r t i n i q u e ,
favorisée
tout
;
c o m p o s e
correspond
2 4 4
elle
connaît
l'établis-
et n o t e ;
polite d'opinion,
; dans
assemblées
ce
de
;
arbre
arbres
1717,
parti
427
70.
ORANGERS :
tout l'avantage de
avoir
I,
à la M a r t i n i q u e e n ;
venet
428.
sauvage,
rais,
;
facilememt y
427,
OLIVIER
8 6 , I ,
426
exercées,
1816,
originaires de
funeste
glais
en
coup
son
retire
I,
coloniale ;
révolte,
glisse
conduite,
dier,
8 6 .
89.
I ,
se d é f e n d r e , qu'elle a
son
280
cette
de
tropole peut
I ,
c h a m p s ,
de
qui
8 7 .
domestiques,
OLIGARCHIE
I I ,
I,
aquatiques,
OISEAUX OISEAUX OISEAUX
d'état
geances
le distinguent, OISEAUX
aux
8 5 .
14;
ont à
297
af;
occasionne,
Poinle-à-Pître,
ravages
de
celui
de
(511) P PAILLE-EN-CUL, o u tique, PAIX
I,
F é t u , oiseau
durée I I ,
PALÈME : officier avec
contre 104 et
;
de
Corbet
1748,
et
cons-
de
Delgrés,
a r m é ,
bois,
les des
reste
après
révoltés,
la
144.
dont
ces
a i b r e s se p e r p é t u e n t
f o r m e n t des forêts dans
les
plante une
dont
huile
dans
les
PALMISTE Antilles
:
ou ricin
graines
employée
ou
avec
succès
I,
palmier
I,
et
OU M a t o u b a
1786,
I I ,
I,
: statistique 191
à
fait
partie
c o m m e
58 ; arrète
de
I ,
batail-
1794,
agent de
place
p a r le g é n é r a l
est
employé
mort,
29
III, ; est
provisoire Lavaux,
;
on
le
à
rem-
Béthencourt,
en
France,
sa
très-savoureuse, sa I,
de huit
description
a
et
terre, dix
sa
escul-
(Magloire)
:
notice
sur
sa
v i e , e s t e m p l o y é à la G u a d e l o u p e , avec
l'agent
Jeannet,
sa p r u d e n c e inspire confiance,
76;
il
c o m m a n d e m e n t des il r e s t e
révoltées
I I I ,6o-61 ;
beaucoup
de
est frustré
du
t r o u p ,
c o m m a n d a n t de
la
79;
Gran-
le
c o m m a n -
; il l e s
e m p ê c h e , 9t
le
sentiment
au g é n é r a l , p o u r le
de
;
députations
ramener à
sentimens de douceur,
des
91 à 93 ; i l
e s t m a l a c c u e i l l i p a r c e c h e f , 94 ; e t l a v i e , 95 ; i l s ' o p p o s e
jours
à
97
;
et
forme
au
il
trahir,
donne
des
général en avec
un
c o m conseil
( V o y .
CONde
la
Richepan-
noirs
124
pour
le
inspire
général
I I I , 123 ; les les
à préserver
il a c c e p t e
100-101 ;
en
capitaine-
l'embarquer
SEIL p r o v i s o i r e )
c e ,
du
; parvient
et
France,
l'accusent
; gardé
à
v u e ,
renseignemens
c h e f ,
le g é n é r a l
126;
au
débarque la
ri-
vière Duplessis,
oil ils b a t t e n t
les
révoltés,
ils
129
130
; a
131
;
un
cheval
sont
vre
de
tué
qu'il
d'un
poursuit
Ignace
G o b e r t ,
ils l ' a t t e i g n e n t
battent
f e m m e s
et
et
ramène
le
enfans
la
redoute de
1 3 8 ; retourne 14o
cou1 3 5 ;
général à
à la
blancs,
D o l é ,
Baimbridge, à la
; est e n v o y é
en
So 136;
Pointe-à-Pitre,
confiance,
m i n e I g n a c e et ses partisans la
et
sauvent" la v i e à
se r e n d , s e u l , y
des
et se
m a i ,
avec
lui,
600
secours,
l'ennemi 21
la
ville,
choisit
grand
gloire , l e
à
la
sous
d'armer
arrêtés
à
entrent
et sauvent
conseille
nègres qui
G o b e r t ,
;
Basse-Terre,
le
52.
re-
leur
inspire
1 3 3 ; culbute
70.
PATATE, espèce de p o m m e de
pèces,
90
à
88-89 ;
leur
il
53.
l'expédition
B a s s e - T e r r e , 62
PELAGE
dantenchef,
écrit
l'engager
noires
s'ai-
85 ;
d e m a r c h e r c o n t r e le g é n é r a l ,
de
de café,
l'agent
de
193.
commis-
malgré lui,
provisoire,
6 5 .
15 ; o n le n o m m e g é n é r a l ,
ture,
troupes
m a n d e m e n t
I ,
Victor H u g u e s , en
désigné
il
pour
8 3 ;
blancs,
Pointe-à-Pitre,
g é n é r a l , 96
79.
PARIS, adjudant-major d'un
la
les
à la
confiance
PARCHEMIN : c o q u e
de
général
venir
sauve
pour
lumières,
son
marines,
: sont établi en
quartier,
lon,
leurs
vain à l'arrestation
342. ce
de
ses
leur description,
PARC
der au
une
des
59.
PAPAYER : arbre à fruit,
il s e
de quatre habitans
lui s a u v e
69.
PANACHES d e m e r , p l a n t e s
PAQUEBOTS
:
donnent
sa d e s c r i p t i o n
I ,
fait
intelli-
Victoire,
d e v o i r , 92 ; e n v o i e d e s
70.
purgations, franc,
usage,
I,
karapat
les
et
impénétrables,
marais,
PALMA-CHRISTI,
;
n o m m e n t ,
PALÉTUVIERS OU m a n g l i e r s : m a n i è r e
la
n o m m e r
sion
126-127 ;
l'arrêter, de
le m a s s a c r e d e s
84
auprès
veut
bonne
capitaine-général,
empêche
etc,
Petit-Canal
vit e n le
morne
I I I ,
au
et
avec
; on
Noël,
à la B a s s e - T e r r e , dans
81 au
provisoire,
s'embarque
se réfugie
en
302.
couleur,
le c o n s e i l
destruction
de-Terre gence
d'Aix-la-Chapelle,
de courte
pire,
aqua-
90.
exterdans 137
à
Basse-Terre, France,
avec
( 512 ) les antres
m e m b r e s
ses services
d u conseil,
ultérieurs,
sa m o r t
pour
PelARDY, capitaine d'artillerie partie
de
l'expédition
Guadeloupe,
en
: fait
pour
1794,
la
I I I , 15 ;
e s t f a i t g é n é r a l de d i v i s i o n , e t c . , 26 ; é t a b l i t vière
u n e batterie à la
Salée,
s'embarque
une colonne, leur
fait
c a m p
Riavec
b a t les Anglais
éprouver
27-28 ;
pertes,
de
et
grandes
se porte contre le
d e Berville,
et force
les
A n g l a i s à c a p i t u l e r , 29-50 ; v a a t taquer
les
Anglais
Terre,
34 ; o b l i g e
à
la
Basse-
les Anglais à
é v a c u e r le fort S a i n t - C h a r l e s , 3 5 , e s t e m b a r q u é p a rV i c t o r et
L e b a s ,
45
;
Guadeloupe, mandant
est renvoyé
en qualité
d e la f o r c e
à
la
d e com-
armée,52-
Desfournaux,
pour fait
administrer designer
soires, et
est
choisi
la c o l o n i e ,
trois
agens
frégate
à
Franco
Curaçao,
la V e n g e a n c e ,
et
provi-
57-58 ; p a r t p o u r
s'arrête
avec
la
ticularités,
I ,
commissaires certer
désordre,
trois
élus
I I I , 86
: o n
et
mais
quatre
se
con-
arrêter
(Voir
d i t qu'il
sortes,
des
pour
Pélage
avec
PERDRIX
: u n
1765,
d e la M a r t i
320
;
fois,
d e s îles
intendant-général
de
de
la M a r t i n i q u e , e n
PIAUD (Pierre) : a n c i e n crétaire-général visoire,
d u
1780,
conseil p r o -
I I I , 101 ; ( v o i r
provisoire) este n v o y é avec
les autres
s e i l , 150 à PICHON
le
Pélage.)
y
en
tout
a
d e
porte
à
: o n t disparu
m e m b r e s du con-
152.
( M . ): maître des requêtes,
envoyé
en
mission
françaises,
aux
87.
PIERRES D E TAILLE : sont aux
Antilles,
trouve
PIES
I ,
d e dures
m i n g u e , : on
pèce,
dis-
87.
tier,
I,
224
o n n'en
qu'à Saint-Do-
en voit
surtout
u n e certaine e s -
Guadeloupe,
à la
q u i n ' e s t p a s c e l l e d ' E u r o p e , I, 8 7 . PIGEON gras
: il e s t qu'en
nu
plus
gros
Europe,
chef
I,
auteur
l'Angleterre ;
l'expédition
du
fait
partie
général
d e
Riche-
pance, I I I , 1 2 0 , note;
repousse Legraët,
à l'habitation
134. PILORI o u rat, m u s q u é , PIMENT,
PINS,
poivre
I ,
PINTADE
PiuiEs
(
103.
d'inde on d u
s o n usage
Bré-
aux A n -
modéré
y
est
1, 6 8 .
arbres
raon
statistique
I,
qu'on
trouve
Antilles, voyez
I ,
poule
dans
76. d e
Pha-
).
d e
m o i s o ùelless o n t I ,
19;
lieu a u x
elles sont
dilu-
ce dans
l'hivernage,
10 ;
277. évaluation
cul-de-sac,
Pointe-à-Pître,
ou I ,
baie
qui
223.
: description
deux ilets, I :
d e
ces
d'Aix,
Guadeloupe,
ravages
Paris
de pluie
l e n t au p a r -
II,
de
.
3 . 8 ;
POIDS
et
Antilles
et a u x
qu'elle
PLUVIERS, d e toutes
intendant
e n 1763
tombe à
nies;
dans ces contrées,
269-270.
PEYNIER ( M . d e ) : prési
d e la quantité
d e la
PETUN ( v o y . T A B A C ) .
lement
deve-
d'un ouvrage
à 226 : :
PETITE-TERRE
plus
l'ennemi
viennes PETIT
et 8 6 .
de bataillon,
général,
Antilles, quartier,
tendres
20;
21.
plusieurs ont
PETIT-BOURG : s t a t i s t i q u e d e c e q u a r -
PETIT-CANAL
Antilles
5S5-586.
salutaire,
des A n -
OU P e r r i e h e s ,
paru des Antilles, I ,
conseil
en France
tilles ,
PÈRES b l a n c s ( v o y . CLERGÉ).
I,
1325.
officier, se-
sil , c r o î t e n a b o n d a n c e
tilles,
1775,
Guade-
loupe, pour passer à l'intendance,
I, 86 :
PERRUCHES
fait
322,
en
la
croire q u ec e sontd e s tourterelles,
PERROQUETS
est
intendant
du vent,
est n o m m é d e n o u v e a u ,
sur
90.
notaire
général
PILLET,
65-64.
PELICAN, o u g r a n d gozier : ses par-
PÉNICAUT,
en
la s e c o n d e
Hugues
5 3 ;a p r è s l ' e m b a r q u e m e n t d ug é néral
passe a l'intendance nique,
150-151-152.
colo-
occasionne
10 e t 1 1 . espèces, I ,8 6 .
mesures en
usage
a u x
françaises, 2 8 9 .
POINCY ( le c o m m a n d e u r
de Malte
( Lonvilliers
d e ) ,
n a m b u cd a n s des
de céder
général
203
;
le
de
guerre
lonies
I I ,
190
200
;
il
les
à
c o -
206
;
achète
ses
Saint-
dont on
bailli,
la
217
r o i ,
de
Guadeloupe
famille
peu
216,
le
H o u e l ,
regreté
à
233
est
son
époque et o ù
où
319
394 ;
ville
port,
elle
on
I ,
en
352, opère
et
c a l m e ,
dans meurt
249
1789,
262
le
à
; est
plan
m a n i -
1790, 389
3 5 7 ,
399 ;
et
septembriseurs
troubles
qui
s'y
tobre
1801 y
),
an
82,
89
147
battent
du
;
dants des glais
y
la D é s i r a d e , résolution, criptions glais,
215 en
278
Anglais
y
émeutes
contre
agens,
;
;
; les
sa
322
par les
;
pros-
les
A n -
excès
eux ; est
de
généreuse 247
provoquent
321,
A n -
lépreux
1810,
exercées
277,
172
abon-
des deux
et
leurs
fidèle
à
ses
des
sa-
devoirs,
337
; disposée
à
crifices,
un
emprunt
irrégulier
339
; ce
qui
se
POINTE
au
;
ils
grand
s o m m e n t
la
après
malgré
fait
403,
lais-
navire
retirent
;
y
y
un
la
et se
de
c o m -
plus
Anglais
376
les
404
;
la
ca-
perquiles
plus
son
port
m o m e n t a n é m e n t
aux
des
mine
1816,
413.
châteaux
grande
:
terre
elle
à
ter-
l'est,
I ,
269. POINTE-NOIRE quartier,
:
I ,
statistique
207
à
POISSONS : espèces aux
Antilles,
get
de
la
pesant
lève
du
à
8
Pois
de
ce
trouvent
80. goût
du
rou-
M é d i t é r a n n é e ,
de 4
hors
de
209.
qui se
I ,
livres,
POISSON-VOLANT :
mais
I,
83.
c o m m e n t
la.
m e r ,
il
I ,
d'Angole: plante importée
ressource
aux
s'é-
82.
l'Afrique, très-commune
et
de
d'une
Antilles,
53.
POIVRIER,
importé
naturalise POLICE : sa tions , POMME
aux
d'acajou : ses
tés,
I,
61.
dont
de la
de
quette
I ,
ses
fruit
se 67.
varia-
remarqua-
différentes
liane:
fruit
plante sert
tonnelles, POMME
l'Inde,
372.
par
POMME
de
Antilles,
distribution,
I,
ble
1,
à
proprié-
excellent, couvrir
des
66.
raquette:
épineuse,
fruit I,
d e la
ra-
74-
OU
attier
de
passe l'Inde
III.
350,
frère
changement
le
POMMIER-CANELLE, l'alarme,
du
dessein,
étrangers, en
I ,
les
à
on
s'ouvre
grande
comptoirs
Martinique
la p o r t e n t
373
injustes,
a p -
l'Agile,
s i t i o n s et les arrestations
m o -
Antilles,
envoient
ré-
la
; les
pitulation
uni-
les p l u s
556
refus,
d'un
un des
de
dans
rendre
; devient
mentanément
et
jeunes
A b y m e s
affublé 248
riches
géné-
nègres
goëlette
POISSON-ROUGE,
; elle
réactions
Gozier ; des
forme anglais,
plus
93
; ses
les
le oc-
;lede-
à
du
122
exerce,
e t t u e n t le c h e f
les
( 21
l'expédition
conscrits voltés
X
8 3 , 84
Richepance,
qu'on y
des
manifestèrent
augmente,
accueille
de
; origine
59
vendémiaire
sordre
ral
I I I ,
y
1793,
déclarée le chef-lieu
colonie,
;
décision
dépêches
lettres
entrer
se
de
A n -
d'indigna-
la
et suiv ; le
français,
s'élever,
q u i s'y en
1791,
en
nouveaux
à
é g o r g e n t les p r i s o n n i e r s en
29
sent
ton
aux
l'agitation,
deux
s'y
descrip-
traça
troubles
en et
: sa
c o m m e n ç a
;
festent
428
;
de
tion,
la
lettres
ble,
Saint-Christophe,
POINTE-A-PITRE,
de
et
rétablir
;
la
l'ordonnateur
234.
I I ,
par
des
;
des
portées
351
le
;
546
augmentent
iles
crainte
livrée
la t r a n s p o r t e n t
au sujet
p o u r l'ordre de Malte,
la
glais,
prise
dans
et la
encore
Thoisy-Patrocles,
209
la p a i x à
Martinique
voir
344,
civile
par
la se
tion,
autres
chargé
à
; re-
Cristopheet plusieurs
n o m m e
)
c o m m a n d e m e n t
française,
résultats,
D e s -
c o m m a n d e m e n t
îles f r a n ç a i s e s ,
fuse au
remplace
le
513
,
porte
des
fruits
36
savou-
( 514 ) reux
une seule
PONTONS
mettent
guerre,
Pillet
sur
qu'on
y
on
y
205
les
la
pour
est
y
ment
qu'elle
POPULATION
:
et
;
;
;
26
où et
des
par
Antilles I,
de
ancienne
sur
la
p o -
l'origine
des
jour,
blanche,
les
couleur (
I I ,
18
18 ; é p o q u e
entre
19 ;
;
Basse-Terre,
depuis
gens
105
villes,
c a m p a g n e s ,
jusqu'à ce
rares,
les
blancs
n'étaient
voir
gens
de
couleur,
N è g r e s ,
T a b l e a u x ,
Naissance
et
)
Décès.
y
de
est
P o u x
: cette
rare P o u x
aux
: il
perd
graisse,
son
mais
de
leure qu'en C o c h o n
chair
Europe,
(île
les
(
qu'on
POSTE-AUX la
d é j o u é en
y
; il
a
I I ,
: fut
une
ville,
en
) ;
en
1816,
moyens
pied
PRÉFETS
POULE
fait,
sion
et
on
aux
d'Europe
cause
du
10 ;
107
;
:
étaaux
de
gestion
I I I ,
suppres15,
par I ,
le
des
351
et I,
PRESCOTT
I I I , 71
une
les
I I ,
; leurs
é m o l u -
anglais
)
il
;
venu
exclut et
c o m -
centre
140
émigrés
le f o r t
; il e s t
établis
consulaire,
colonne,
G u a d e l o u p e , rangs
du
564-
M a r t i n i q u e ,
35
: furent
( général
m a n d e
se
de
renferme
a
été le
à
étam ê m e
I I I ,
sucreries, est
celle I ,
21.
générale-
I,
86.
66
I I I , P é -
soldats
pri-
Anglais
qui
200
venus l'attaquer
à
Saint-
de M o d è n e (le faux)
parut
Martin,
I I I ,
217.
Martinique, détails
PRIVILÉGIÉS
PROPRIÉTÉS
en
la
1647,
historiques,
: les g r a n d e s
: elles
, 209;
qu'on
; son
vellent,
en
des
lui
indi-
l'année Beck-
présente, les
1815,
et
les
renou-
elles
sont
404-405.
d'abord
leurs
les
I I I ,
accueille
s'effectuent,
Anglais
: furent
colonies,
la
exercées
dès
plus terribles que jamais, PROTKSTANS
à
314.
indignation
successeur
les
à
sont
I,
sont
les p r o s c r i p t i o n s
277-278;
d e ) ,
le général
with déchire avec listes
I I , 451
I I , 1 4 5 .
G u a d e l o u p e , II
1748,
(compagnie
PROSCRIPTIONS à
3 6 .
: fait
étaient
414.
îles,
e
du
la ses
f o r c é , p a r le g é n é r a l
capitaine
la à
Saint-Charles,
sonnier
la
;
G u a d e -
biens
gouvernement
m e n s ,
dans
la
16
276.
vises , aux colonies,
dans
climat,
leur
autorité leur
celui
PRÉFETS c o l o n i a u x
:
100.
I ,
rétablissement,
à
la
clergé,
4 5 6
établie
sur
:
leur
I I ,
leur
loupe
;
ment, a u x Antilles, sans croupion à
et
confie
602
direction
aux
débarrasser,
apostoliques
colonies,
et
nécessaire
s'en
blissement
1822,
I I ,
qu'en F r a n c e , : on
de
9 6 .
261
POTERIE
très-
98.
destructeur
à
1765,
108;
est
I,
charpentes ;
pro-
422.
perçoit,
LETTRES
y
chaque blie,
I I I ,
des
vermine
Antilles,
G u a d e l o u p e ,
G u a d e l o u p e ,
320
:
275. service
droits
(voy.
: statistique de ce quar-
I,
PORTS
101.
)
86.
bois ; insecte
PRINCE
E s p a g n o l s ,
PORT-LOUIS tier,
sa
meil-
espagnole)
jet d'insurrection par
I,
et
est
m a r o n . )
PORTO-RICO
sale
Pintade
l a r d y , d e fuir a v e c ses t r o u p e s ,
ampleur
sa
( I,
qui d é v o r e toutes les
PREUIL, PORC
Pharaon
délicieuse,
15 ; l e u r s é m o l u m e n s a c t u e l s ,
des
la
mariages
les
pas
barbare-
345.
des
de
; celle
les
1815,
été
considérations
colonies
M a r t i -
population
pulation,
à
l'eût
celle
actuelle
170
la
découverte,
celle
177
des
en
plus
siècle,
est
175
176,
1814,
de
celle
de leur
qu'elle
ne
e
5
note;
D o m i n i q u e ,
envoyée
du
I ,
la
être traitée
Pictes
lors
à
garnison
y
121,
jusqu'en
pris
général
traitemens
I I I ,
POULE
cùles
prisonniers du
affreux
détient,
;
les
ouvrage
subit,
Français
nique
I,60.
: prisons flottantes
Anglais de
fois par an,
biens
exclus furent
( 515 ) séquestrés, lérer,
on
I I ,
a
fini
sion il
d'aller
des
(le g é n é r a l )
reprendre
M . Houel
le
: est
250 de
;
envoie
en
et ses d e u x
ne-
de couleur
at-
Pélage,
à
porte
une
de
:
du
fort,
en
dans
empêche
est
comblé
à ses
fonctions
r35.
voit
ces contrées,
I ,
il
Pélage,
on
Basse-Terre cachot,
128;
et r e n d u
auprès de PUCES
la au
I I I ,
P U N A I S E S : il
PRUDHOMME, officier taché
fort,
d'éloges
la
240-241.
veux,
révoltés
le m e t t e n t
l'explosion
posses-
I I ,
la d o m i n a t i o n
c o m p a g n i e et
France
aux
to-
qui
îles françaises,
y établit
seconde
les
1-2-3.
P r o u v i l l edeT r a c y chargé
par
très-peu
I,
dans
98.
est rare d ' e n
trouver,
98.
lettre
Q QUADRUPÈDES d e s
Antilles,
I,
99.
R RAIE,
poisson ; on
pieds
de
long.
RAISINS ; d e rope
les
ceux aux
en
I ,
tous
les
r a i s i n s et
qui
a vu
I,
neuf
fruits
les
d'Eu-
figues le
sont
mieux
67.
RAPES
I ,
( faire
mentées
bisets
86.
des
pour
) ,
matières
distiller
plante des RAT
on
le
ferr u m ,
d ' I n d e ,
t r è s - c o m m u n e , qui
aux
ravages,
I , ou
de plusieurs
secte,
ou
y
d'Europe
est
tellement
fait
de
grands
îles, I ,
indigène
103. gros
très-nombreux
très-incommode,
I ,
hénomène,
effets
qu'il
l a cause en e s t p a s
que
celle
la
mer, I ,
du
de-marée
11 qui
flux
et
de
ce
produit,
plus
connue
du reilux
en l i e u ,
de
R a z 291
a
Histoire
Philosophi-
va
de
une
cause
le
re
plus
complet,
; a voulu
aux
ouragans
assigner des
de bananes ; spadice du
bananier,
RELIGION ; celle
I I ,
toutes
( V o i r
CLERGÉ.)
REPTILES,
connu
I ,
A n -
ce
sucre
toutes
de
les
I,
produit
est
la
de
plus
liqueurs,
celui
des
Anglais .
; il s e r t à
le
ou
( le
28
le
que r u m ali-
avec
les
68-69.
étrangers,
RICARD
I,
c o m m e r c e
la
légère
égale
de
;
très-
îles fabriquent
facture
les 5
81.
nos
menter
d'a-
on
m e r .
Antilles,
Tafia ; à
fut ;
aujourd'hui,
Chien
aux
et
1re
chargé 55.
91.
ou
canne
I,
catholique
exclusive,
tolère
RUM,
jusqu'en
14.
RÉGIME
bord
que
l'avant-propos ;
1
guildiverie,
r u m ,
I ,
général
manu-
28. ) ,
n o m m é
au
c o m m a n d e m e n t de
Sainte-Lucie,
arrive
V e n t
aux
général
îles
contraint
il,
du
Rochambeau, de
D o m i n g u e , RAYNAL ; s o n
e
l'ouvrage
RUMMERIE,
: principaux ont
et
94.
RAZ-DE-MARÉE ; description
P
in-
ne
2
en ce genre,
de
pilori,
Kakerlaque,
puant,
c'est
REQUIN.
74.
103.
m u s q u é ,
RAVET,
s'y
qu'il
forme
I,
importé
Antilles,
multiplié
RAT
Figuier
haie impénétrables c o m m u n ,
I ,
d e fruits
I, 28. RAQUETTE,
etc.,
tilles,
RAMIERS, s o n t p l u s g r o s q u e les d'Europe,
q u e , 1780,
réussissent
Antilles,
de
8 3 .
revient
se I I ,
avec
retirer
avec
et s e à
le
voit
Saint-
4.06, 4 0 8 - 4 0 9 ; lui
à
la
Basse_
( 516 ) Terre,
et
prend
le
c o m m a n d e -
m e n t d e S a i n t e - L u c i e , 421 attaqué par ses,
en
des
1794,
forces
à 424
il c a p i t u l e ,
RICHEPANCE,
( généra!
c o m m a n d e ,
en
440.
en
1801,
une
1 1 8 ,
120;
pour
des
et c é d a n t
I I I ,
dispositions
f o r c e r la p a s s e d e
à-Pitre,
) :
expé-
p o u r la G u a d e l o u p e ,
la
aux
I I ,
285
à
289.
RIVIÈRE
SALÉE ;
Pointe-
assurances
222
:de
grands
exécutés,
en
munication la
de
canal
pour
les a g e n s
de l'évacuation troupes
ce
les
charge
des
postes
coloniales,
qu'il dit à ces t r o u p e s ,
aurait
évité
des
123
124
malheurs
;
dispositions
militaires
la
coups
128
;
de
canon
fait é c r i r e
Pélage, diers,
128
il
attaque culbute
avoit
leur
lité,
les
retranche-
troupes
cupe
et
ramener par
143-144
de
sages
145
; ses
148
et
conseil
provisoire, avec
taine-général son
Lacrosse,
public,
décret
des
de
L a
m e t t r e bas les wallis,
à
U n i s ,
I I ,
général
le
la
RICOUARD, n i q u e ) ,
médecine,
I,
( intendant est arrêté
l'oligarchie
il
à
l'im-
ils
firent Corn-
A n g l a i s ,
à
c o m m a n d e r
V e n t ,
406
avec
se
son
rend
la
; on
à
à
expédi-
Saint-Do-
: revient
de
Basse-Terre, y r e c o n n u ,
et
va 421
par les
rembarquer
cette
sa est
à la M a r t i n i q u e ,
; attaqué
par une il
la
refuse
Anglais
les é m i g r é s , il les b a t et les à se
et
Etats-
lieutenant-gé-
du
I I ,
solennellement
taqué
la
commandant-
408-409
dable,
431
à 433
expédition
capitule
437
dernière
et
force ;
at-
formi-
après
de
bril-
440etnote2d e
à
page.
éterni-
employée 69.
I I I ,
Martipar
révoltée,
vages en
est
choisi
à
la
pour
agent
G u a d e l o u p e ,
53.
ROCOU,
et d é p o r t é
coloniale
(
îles
recevoir
R o c h e r u p é s ,
d e la
fils,
n o m m é
des
et
à
marquis
la l i b e r t é d e s
Martinique,
à 424
le
352.
provisoire
dans
avec
ordres,
associés
8000
consolidèrent
lansefforts,
ser s o n n o m , 154-155. RICIN, ou Karapat, plante
secours
armes à lord
ses
; ter;
brillait
W a s h i n g t o n ,
capi-
carrière
de
Fayette;
mortel
m i n g u e ,
;
au
d'Amérique
volontaires,
personne
150-151
260.
maréchal
foule
desquels
I , de
d'eau d o u c e ,
et
règle-
m e m b r e s
jus-
réservoir,
d e ) est e n v o y é
une
la
détruit,
sous ses
tion,
et
et
Français
de
cours
à
construit,
12,000 tête
à un
dégorgement
États-Unis
s'oc-
suivantes;
pour
comte
:
l'eau
fut
son
ruisseaux
faire
efforts
153
deux
c o m -
320
R o c h a m b e a u , père, (le
n é r a l ) est
ses
I I ,
Salée,
le
I ,
furent
du directoire,
avec
reçoit
dans
p o m p e , le
honorable
:
fidé-
réactions
en F r a n c e les
réintègre,
;
1802,
ROCHAMBEAU,
M a t o u -
calme
en 259
loue
de
; il a r r ê t e l e
désordres,
deuil
leur
du
le
c o m p r i m e r les
envoie
m i n e
nègres
à d ' A n g l e t m o n t , 142
exécutions,
les
de
dispositions
colonie
des
des
dans l'attaque
de
rnens,
pour
Saint-
; il o b l i g e l e s n o i r s à s e
sauter
du
12g-
fait a r r ê t e r , et se
;
par
grena-
l'ennemi,
bravoure
133
l î a , 141
il
est reçu
Delgrès,
; f o r m e le s i é g e d u fort
qu'il
la
la
révoltés
C h a r l e s , 131 ; a r m e 600
dé
contre
; à la tête d e s
m e n s , e t 130
des
par
aux
que
; fait
126-127 ; y
Basse-Terre, à
125
il
à
G u a d e l o u p e s'il e û t p u n ' a g i r d'après ses l u m i è r e s ,
;
y
Basse-Terre
conduire
la R i v i è r e
;
la
P o i n t e - à - P i t r e ,
qu'à
Pélage
c o m -
p o u r la
Grande-Terre,
sous
par
et
travaux
1766,
d ' u n e d e p u t a t i o n , il d o n n e l ' o r d r e 122
LAVA-
étendue
du
débarquement,
( V o i r
RENNE.)
munications de ce bras de m e r ,
chef
dition
fait
;
nombreu-
arbrisseau servant ponr
E u r o p e
jaune,
I,
se
peindre
sert 76.
aux
le
à colorer
sau-
corps la
;
cire
( 517 ) ROSES ( b o i s d e ) , grand arbre, le bois
est p r o p r e i faire d e
m e u b l e s , et s e n t
dont
intérim,
beaux
t o u j o u r s la r o s e ,
I,
en
77.
ROSES,
ces
soins,
fleurs
I,
viennent
tion ) , seconde et
de
son
115
1823,
sans
de
ses
; est
à
lumières,
intégrité
.
les
préfet,
la
15
vues
de
: est
son
: est
423,
l'expédition
d'assaut
18
: sa
le
en
note. ) ,
de
G u a d e l o u p e , en
: prend
G u a -
remplacé,
( adjudant-général de
ad-
r e n o m m é ,
o r d o n n a t e u r d e la
d'Épée,
provisoire,
n o m m é
détails
par M . L a c o u r ,
partie
d'administra-
d'économie du conseil I I I ,
1816,
ROUYER,
( chef
:
deloupe,
70.
ROUSTANENQ,
178
m i n i s t r a t i o n , 179
fait
Hugues
1794,
III,
fort
Fleur-
mort,
22.
par
S SABA
:
notice
daise,
sur cette
I I ,
179
;
en
due
Hollande,
à
la
1801,
d ' A m i e n s ,
elle
Anglais en
1810,
SARLINIER
:
île
M .
de
en
1784,
prise
:
contre
I ,
le
404
55
I,
ral
76.
540 en
île
;
y va faire d'inutiles
51
adopté
par
note
170
;
des
1801,
gard de
St-Domingue,
SAMANA
).
elle
comité
y la
SAINT-KUSTACHE île
çais
la
leur
par
les
perquisitions,
par
Victor
colonie anglaise,
I I ,
173
cette
(note)
p a r les F r a n ç a i s
en
;
1782,
les
d'une
rançonnée
1805,
à
la
France
la
partie
cette
île,
origine
nie,
I I ,
247
;
les
flibustiers,
est
détachée
général
des
particulier, colons
I I I ,
de
les 248 du
îles, 282
à Paris,
par
187.
: Colbert
de
procure ouest
cette
de
colo-
boucaniers à
252
;
et elle
gouvernement et e n
forme
; conduite
de
au m o m e n t de
un ses la
; les
;
cette A n -
les-Fran-
ayant elle
l'évoir
bientôt été
est
en
prise reprise
1795,
et
III,
4.6
;
1801,
68.
1783,
; est
(
sur
179
1781,
Hugues
SAINT-FRANÇOIS quartier,
337
345
l e s A n g l a i s la r e p r e n n e n t e n
en
Français en
Anglais à
a la H o l l a n d e ,
3 3 5 ; est r e n d u e à l ' A n g l e t e r r e
SAINT-DOMINGUE
154 ;
France,
notice
A n g l a i s ,
restituée
la
enlevèrent
332-333
après,
repren-
nègres,
I I ,
g l a i s la p r i r e n t e n
française
sur
:
hollandaise,
géné-
colonie,
font
; les
Gua-
aux
conduite
du
cette
motifs qui
armes
de
Toussaint,
pour
soulever
SAINT-CHRISTOPHE : n o t i c e
pour
la
succès
; système
) ; expédition
Leclerc
les
à
conseils
sans
est p e r d u e
421.
sa p r i s e
s'occupent
elle
redeve-
station
les
troubles,
;
ravir
;
les
Guadeloupéens un
(
la
11
dre
; e n 1815,
de
ses
348-349-351
III,
117-118 ;
de
remise,
l a i t e à la
;
projet
qu'on
à 342
la I I ,
cette
211
G u a d e l o u p e ; la
420,
339
fait
sert d e refuge aux proscrits,
de
I I ,
veulent
France, législatifs
les
statistique
; tentative
trame,
par
Anglais
culture
emparent
suédoise,
révolution,
la
rentraité
superbe
à la S u è d e , s'en
67
nue
le
quelques îles,
G l u g n y en
deloupe,
;
258.
suédoise,
Anglais III,
par
est
SAINT-BARTHÉLEMY celte
hollan-
Anglais
I I I , 68
arbre
trouve dans
île
les
prennent
I,
d a m e
cette
:
statistique
269-270 ; sur
une
paroisse,
en
de
ce
meurtre
habitation 1816,
387
; .
l'esprit d'insurrection
s'y p r o p a g e
en
la
1793,
l'Agile 348 sont
;
I I , y
les
429;
attérit
en
Anglais
repoussés,
SAINT-GEORGES
goëlette
1815,
I I I ,
l'attaquent
et
373.
(le
célèbre)
créole
d e la G u a d e l o u p e , sa b i o g r a p h i e
,
I, 300. SAINT-JEAN ( u n e
des Vierges)
:
no-
( 518 ) tice
sur
217
cette
( note
SAINT-JEAN face de
(
la
Anglais
île
danoise,
m o r n e )
: position
Pointe-à-Pitre,
se
fortifièrent ;
Quiberon des
SAINT-MARTIN ties
330
île,
en
en
prise 46
capitulation
1801,
67
;
prise en
çais,
par 442
la
par
Anglais
des
funeste,
reI I I , en
Anglais 217
;
est
bourg
du
quartier
incendié I I I ,
débarquent
136
en ;
en
les
1815,
384. ges
)
:
noise, glais 67;
I I , la
des
sur
217
1815,
îles
cette
elle
en
Vier-
île
da-
) ; les
A n -
1801-,
I I I ,
( note
prennent
en
aux
( une
notice
sert
Guadeloupéens
de
refuge
proscrits,
4 0 4 .
bes sur
se
note
( voir
par
le
) : les
DOMINIQUE
est
donnée
funeste
331
glais
;
en
SAINTE
s'y
p a g e ,
162
noirs,
de
ce
des
par une 158
quartier,
danoise, la
noirs,
1815,
: notice
I I ,
386
21G
prennent
;
les
en
Fran-
par
retourne
la
de
et
440
p a r les
;
les
sous
ordres
G o y r a n d ,
restituée
F r a n c e ,
prennent
y
trouve
en
grande
et
m e u x ,
97.
des
SAINTE-MARIE deloupe
(quartier
dépendant
la C a p e s t e r r e )
opèrent 1810, :
215
Duplessis
y
font
leur
de
un
à
débarque-
216
de
premier
;
abandon
de
quartier
du
blissement,
185
p o u r le
éta-
197;
arrestations
à
Sainte-Rose,
1808,
2l3-2]6. SAINTES
(
îles d e s
îles, 316
)
: statistique
avantage de
à
320
; sont
leur
prises
fugiés
,
y
I I ,
112-119;
I I I ,
la F r a n c e p a r le traité on
y
forme
prévenus
An-
et
le
229
;
échec leurs
les ,
; et
leur leur
les
ils
y ré-
rendues
à
d ' A m i e n s ,
dépôt de
révolte,
;
145
nègres - 228
Anglais y éprouvent
185
forts
un
de
441
de
r a d e , par
c a m p de Français
et
ce
; Lolive
1794,
; les
les
habi-
248.
cette
en
Gua-
229-230 ;
Statistique
I,
faites,
la
celui
par
I I I ,
quartier,
veni-
ancienneté,
I,
favorisés
partie
de
de
: son
description,
SAINTE - HOSE
mortelle,
scorpions
Anglais en
île
à
quantité
forment un
mitrail-
;
suivante,
à la
serpens à morsure
I,
374.
du
I I I , 44
l'année
A n g l a i s la
en A n -
Français
les
92,
sont
sup-
la
1783,
république
prise
I ,
ces
s'être
les
à
bande
de
1801,
aux
1778
des
pro-
sur cette note
;
214
l'envahis-
blancs
sont
; les A n g l a i s
bourg en
SAINTE-CROIX
trois
accusés
à la t ê t e d e s 159
;
ce
fédération
habitans y
1802,
I I I ,
à
V i e u x - F o r t ,
s'y
;
en
A n -
de
I I ,
de
lent le
aux
1791,
429
pliciés,
Français
267-268,
I ,
;
; est
; elle est
de
55-58 ;
l ' i m p r o v i s t e , e l l e l e u r r e s t e , 170 ; e t
Saint-
1763,
en
perdent
) ;
d'insurrection
égorgés en
glais
47
la
y
statistique
forme en
l'esprit
mis
ils
I I ,
anglaise,
restée
331
1794,
en
337.
:
île,
reprennent
m e n t
de
île,
entrepôt
l'abandonnent,
prise
408
glais en la
île
ils
fidèle
1792,
t a n t ,
rendue
1783,
- ANNE
quartier, qui
reste
notice
Anglais
un
par le traité
Anglais,
et
établisse-
Anglais
;
est
231
traité
est
les
; cette
I I ,
aux
; est prise p a r les
1779,
;
Caraï-
réservée,
île a n g l a i s e ,
Vincent
317
( ile d e
l'étaient
cette
sur cette
243
France
sa
SAINT-VINCENT
établit
Anglais,
on
SAINT-THOMAS
premier
commissaire
258.
I g n a c e ,
y
est
emparent
Capesterre,
1802,
;
A n -
H u g u e s ,
tentative
SAINT-SAUVEUR, de
les
y
2
sent, 257
prise
1810,
notice note
par-
:
marchandises étrangères,
I ,
I I ,
est
; on
de
Victor
leur
34.
215
vexa-
67.
m e n t français dans cette
hollandaise
; les A n g l a i s s'en
qui
devenu
I I I ,
SAINTE-LUCIE
historiques,
et
1794
par
1794,
Antilles,
détails
à 3 3 8 ; est
glais
les
: statistique des
française
cette
en
où
des Anglais à Saint-Jean, le
c o m m e t t e n t toutes sortes d e tions,
19-20-21-25
I I I ,
I I ,
).
-
un
importance , garnison ,
en
( 519 ) 1809, 229-230 ; prises
p a r les
sont attaquées
reprise de possession, tout
y
321
;
a
été
M .
enlevé
de
et
231-232 ;
Anglais,
après ou
que
détruit,
Linois accorde
aux
neur,
329-331-333
le conseil
; repoussé
supérieur,
il e s t
par
autori-
sé à y prendre séance, 3 3 4 ; plaintes
générales
sont
contre
envoyées
l u i ,
elles
au ministre, 3 3 5 -
A n g l a i s la p e r m i s s i o n d e l e s o c c u -
336; appréhensions que cause son
per,
i n f l u e n c e , e m p r u n t d e 5 0 0 , OQO f.,
343
; elles
déclaration SAISONS
sont
prises
de guerre,
372.
: on n'en connaît
aux
Antilles.
plus
favorable
colonies, SALAGER
(
1,
sans
9 ; quelle pour
330
que
deux est la
arriver a u x
15.
famille
de
blancs ) ,
m a s s a c r é e p a r des noirs en
est
1801,
(presqu'île
mingue) nent
:
en
1822,
I I I , 418
S a i n t - D o -
qui
une expédition
SANDAL citrin me
de
motifs
s'y r e n d r e , sujet,
à
détermi-
française
à
détails à
ce
une allumette,
I ,
com-
description,
s a n s , sa
rapport
SARTELON teur)
I , 5 6 ; est
considérable
dans
procureur
d u roi
de guerre qui
1816,
sur
de
la
le
près
le
p r o n o n c e ,
sort
des
SAUVAGES Brésil
I, de
342
; la
correspondance
verneur
avec
quelle
on
p a r t ,
plusieurs
détachement
son
influence
du
aux Antilles,
I ,
Pointe-à-Pltre,
en
III, :
ter
à
au
savonnettes,
arrivée 322
;
leurs cet
à
on peu
la le
fruit
savon,
I ,
76-
place)
:
son
Guadeloupe, peint
sous
des
favorables, notice
officier,
influence
de
328
;
Il
exerce
et
m ê m e , le
d'envoyé
pour porimpérial
d e la c o l o n i e ,
note ;
dépen-
367-268
et
569
en
; sa
Fran-
décorations, qu'il
obtient,
456. Scio, ne
î l e d e la M é d i t e r a n n é e , le p r e m i e r
exemple
et
notice
don-
du
trafic
sur cette île
note.
SCOLOPENDRE o u b ê t e à m i l l e 12 p o u c e s
SCORPION : aux
de long,
c e qu'il a d e
Antilles,
I ,
: premier
bli a u x c o l o n i e s , SÉNÉCHAUSSÉES
truites
en
en
1802,
sous
particulier
magistrat
373 le
furent
;
n o m
elles reprirent
on leur rendit le
de
leur
3 8 5 ; en n o m
de
I I I ,
naux
de première instance,
cou-
leurs
attributions,
sur
dé-
rétablies, tribu-
de première instance,
1814
éta-
composition
I , 571;
1792,
pieds, 97-
I , 3 6 6 .
: leur
leur o b j e t ,
I ,
97.
de sénéchaussées, (major
;
gouvernement
ce,
en
SCHMALTZ
suiv.
il s e f a i t r e -
à son arrivée
naux
aux constructions ; son du
très-
la
ses faites à c e s u j e t ,
pre
l'effet
reste
conduite
des plus gros et des plus durs, pro-
produit
d e et
le g o u v e r n e u r d é s i r e
l'adhésion
et arbre
laplus
le garde a v u e ,
conserver, 560-361 ;
SÉNÉCHAL
SAVONNIER
gouà
la
357 ; l e d é t a c h e m e n t e s t r e t i r é ,
de
110. la
inspire
f â c h e u x s o u p ç o n s , 342 un
du
Anglais,
attribue
et sur les massacres des G r e c s , I ,
SAVON : M o r n e d ' o ù les A n g l a i s c a -
1794,
les
lui
des h o m m e s ,
la T e r r e - F e r m e e t
nonnaient
emprunt,
I I I ,
96.
importés
de cet
; s o n v o y a g e à la M a r t i n i q u e ,
142
espèces,
fai-
second,
deux
Guadeloupe,
442-443. SAUTERELLES ; il y e n a d e
en
34o
grades et honneurs
56-57.
( commissaire - ordonna-
conseil
chefs
intéres-
celle d e ses
et d e ses fruits,
l'île d e C u r a ç a o ,
en
m a n d é au sujet
vêtir d u titre
72.
SAPOTILLIER: a r b r e d e s p l u s
d'un
c o m m a n d a n t
358-359 ;
420.
: son bois brille
S A N G S - M Ê L E S ( v o y . G E N S DE C O U L E U R . )
flleurs
; il assiste à la r é c e p t i o n au
grande
III, 3. SAMANA
te
376
;
n o m 1819 tribu589
;
391.
SENSITIVE : d e s c r i p t i o n e t p r o p r i é t é s
une
de cette
fâcheuse sur le g o u v e r -
espèces,
p l a n t e il y e n a d e I,
78.
deux
( 520 ) SÉRIZIAT voyé pes
(général de
pour de
va
la G u a d e l o u p e ,
débarquer
III,
brigade)
c o m m a n d e r les
119
:
à
G u a d e l o u p é e n s ,
uer,
119
à
la
défense ;
qui
121;
r e ,
culbutte
les rebelles
au siége
du
i54;
meurt regretté, morsure
c o m m u n
à
la
et
fort,
coo-
132-133154-
est
trèset
inconnu
à
ce
92.
colonel-rapporteur
près
de):
le
con-
seil d e
guerre, qui p r o n o n ç a ,
1816,
sur le
sort
des
deux
en
chefs
la G u a d e l o u p e , I I I , 442-443 ;
il p o r t a mes
dans
le
délicates
qu'exige
procès
et
tous
arbre qui
son
a m e r t u m e
fait
cuire
ce
guéritles
à
à son
des
les
le malheur,
SIMAROUBA,
for-
égards
45o.
est tellement trouve
France, tent
c o m m u n i q u e
tout feu ;
ce
qu'on
son
éCOB-
dissenteries,
à
m a r c h a n d , 322 lever
tons
ou
mélasses ; ce
27-28 ;
I,
57-68-69
(voir
qui
c o m m e r c e
loupe,
COMMERCE).
Cochrane I I I ,
l'arrivée
roi
de
à
293-294 ; des
la c o l o n i e ,
3o5
d a n s la c o l o n i e ,
sons
516
v e a u et n e avoir
droit
; il
la caisse
311
319
du
opiniâ-
;
refuse cargai-
ses
tergienfin
français
s'y
;
; convient
refuse
le laisse hisser
opposé
cultés,
la m e r
;
les
à
beaucoup
sera de
arn o u -
SOL
: celui
fois
et
de
d é m o n deux
un
ca-
navire
reçoit l'ordre
de
o b s t a c l e s , 3?.3;
des
plus
son
I,
le-
324-325.
Antilles est
productif
d'Europe,
dix-huit
que
celui
21. de can-
I, 104.
cre,
SOLEIL : s o n aux
lever
et
son.
coucher
A n t i l l e s , la d i f f é r e n c e d u
mé-
ridien en produit une de 4
heures
15
et
ces
qu'on croit
être
minutes
contrées, Soufleur,
est
entre
I,
de
la
c o m m u n
SOUFRIÈRE
Paris
16.
cétacée
Antilles,
:
Méditerranée,
dans
I,
les
mers
des
80.
de
la
Guadeloupe
I,
171
importées
cation
;
elles
ravages.
I,
à
:
sa
174.
par font
c o m m u n i de
grands
103.
SPIGÊLE OU B r i n v i l l i e r , p l a n t e vermifuge,
I,
navale
aux
îles
elle fut établie, en
17S4,
STATION
p
rimer
le
médi-
69.
c o m m e r c e
du vent ; p o u r réinterlope,
I , 341.
STIVENSON, toises le
STRACHAN 4 un
de
des
plaine
à
400
Pointe-à-Pitre, Richepance troupes,
fut
défait
où.
passa
I I I ,
par
la 123,
P é l a g e ,
138.
4
abandon-
la
général
Ignau y
qu'après diffi-
grande
de
revue
de
; d i f f è r e la r e m i s e
coloniale,
ne
canon roi
remise
sur les 314
315
le p a v i l l o n
boré,
la
b r u i t s a l a r m a n s se-
françaises,
versations,
Guadesurprise
; lutte
m é s
un
la sa
élude
306-507 ;
d'établir
ni
q u e l il l a i s s e la c o l o n i e ,
cinale
commissaires
F r a n c e ,
tre,
que
I I ,
(major-général) : remplace
l'amiral
de
partie
I ,
d e s sirops avec les é t r a n g e r s ,
SKINNER
cette
; ses t r o u p e s
empruntés
SOURIS (gros)
les p r o d u i t ,
la r e m i s e
et
poudre
et j e t t e n t
nons
spo-
dépouillée, qu'il
ni
321
co-
été
s a l u e r le p a v i l l o n d u
description,
SIROPS
de
il é l u d e
le dauphin
73.
a
;
la
SOLDAT o u C a n c e l l e , e s p è c e
SESMAISONS (le c o m t e D o n a t i e n
de
à
dans
les a u t r e s îles ; p a r t i c u l a r i t é s sujet, I,
320
Fran-
de
départ et état pitoyable dans
mortelle ;
Martinique
Sainte-Lucie,
les
qu'elles ont
la G r a n d e - T e r r e ,
pour
Basse-Ter-
prévenir
dépendances
après
liées,
s'y
de
en
les
lonie,
général
chargé
la
sans
gouver-
Rivière-salée,
vers
père
SERPENT à
des
l'invitent
les
est
la
se p o r t e
1801,
l'estime
venir
de
126
çais,
en
; va se r é u n i r an
Richepance,
n e ,
Marie-Galante,
il s ' a t t i r e
inutilement
: entrou-
( a m i r a l
v a i s s e a u x et 4
a n g l a i s ) , frégates
contre-amiral vaiseaux,
SUCRE
I I I ,
( v o y e z
droits
dont
lançais 196,
c a n n e il
,
fut
avec prend et
ses
197. a
s u c r e )
d'abord
:
i m -
( 521 ) p o s é , ques
I I , de
48
CULTURE, les
un
sucres,
SUCRERIE
des
droit
I I I ,
: son
ministration,
tait
connu
159,
160.
FINANCES):
système
à la
de
son
et
I ,
139.
1 3 8 ,
entraîner,
pavillon
sur
264.
intérieur
à
à la
G u a d e l o u p e ,
en
dépôt
elle
210,
les
noirs
Saintes,
1813,
qui
mis 229
le
gouvernement
fut
réparti
I I I ,
70-71;
de
lui
la
France
74
; l'ancien
lement
;
cède
rassure
G u a d e l o u p e ,
dont
elle
275
de prendre
n'a
; elle
droits
cède
à
sur cette
SUPPLICE
de
affreux
la c a g e
qui
France
colonie,
ait
de
été
; les
dans
ses
1S10,
;
colonies, intégra-
1802,
à
; il e s t
con-
sous les
gouverneurs,
et
les
révolution
3 0 0 .
fer:
eu
un
71-73
la
Anglais,
pas
possession,
la
en
les
153-154
la 260
temps
trois
position
s y s t è m e est
rétabli,
tinué, le
ré-
entre la
fort et r é p r i m a n t ,
Guadeloupe, traité,
I,
volutionnaire,
pouvoir
;
réintroduire,
aux
origine,
tourmente
particulière des colonies exige
se
211
depuis son la
colonial
ad-
Anglais, I I I ;
: variations qu'il à
343-360 ; a p r è s
chefs.
où
III,
sert
son
que des
colonial
éprouvées
G u a -
sortie
: fause politique
laissa
bati( v o y e z
note
établissent,
deloupe,
S u è d e
jauge 88,
COMMERCF,
anglais
les
;
sucre,
plus
inventé,
n'é-
rétablis
intenà la
en
changemens
1814.
survenus
416.
1818,
en
les
antérieures
sont
5oo-5d2;
le
lois
T TABAC
de
celle
plante, oppositions que son
ou
Petun
usage
rencontre
en
curieuses
à
ses
: origine
E u r o p e , ce
quatre
sujet,
sa
46,
47
49 et
et
50
; progrès
entraves
31,
52
;
de
qu'on
y a
ferme
sa
43
à
48,
69
sur
les
page droits
191
; o n n'en
que
ce
qui
cultive est
consommation TABAGO la
(l'île
d e )
:
sur
les
257
celte
332
cédée
1783,
I I ,
la p r e n n e n t
337
; les 1793,
Français, par leur est
en
les
par
le
par A n -
430
;
traité
enlevée
A n g l a i s ,
;
I I I ,
170. TABLEAUX (in
du
au n o m b r e
de
14,
II. Explication
III.
à
la
des
pages
41,
tableaux
n°
95
: du
10,
liage
94:
6 3
de
caen
: du tableau n °
tableau
perçus ; et d e
de
pages
d'imposition,
sur
de n°
les
12, 1821,
13,
des
denrées
ceux perçus en
du
tableau
14,
o u page
R u m
la
:
liqueur
canne
RUM.) TAMARINIER
à
à
(
(le
baron du
de
impor-
d e ) ,
son
est
d'Aix
intendant destiné
Martinique
,
voyage
G u a d e l o u p e ,
la
II,
37
323
fruit,
président
parlement
d'abord
à
voyez
: arbre précieux
M o n i e r
n o m m e
produite
sucre
té d ' A f r i q u e , u s a g e
I,61. TASCHER
n°
en
1822,
droits perçus d a n s les p o r t s ,
G u a d e l o u p e ,
v o l . ,
de
e t 9,
tableau
1788
par
en
8
;
tableaux 7,
deux
n °
et
population
impositions,
100. TAFIA OU
Anglais
anglaise,
emparent en
aux
la 02.
Hollandais ;
d ' A m i e n s , elle 1803,
à
; elle leur est c é d é e
traité d e
glaiss'en
les
île
; les F r a n ç a i s
1781, le
sur
aujourd'hui
habitans,
prennent
notice
p r i x ,
nécessaire
des
5 , 6 et
des
du
de
trois
p a g e 84
i m p o s é ,
à vil
:
:
1789,
I I ,
tabac,
; tombe
des
pitation
n o t e ; d r o i t s a u x q u e l s il f u t d ' a b o r d 48
tableaux 20:
c o m m e r c e ,
culture
mises,
du
42,
;
culture,
s ar é c o l t eets a p r é p a r a t i o n ,
à
culture, n °
anecdotes I ,
espèces,
quatre 22
:
de
fait
, la
pour
la un
323;
( TATOU
ou
Armadille,
crustacée, Tazart
I ,
522
quadrupède
variée,
103.
: poisson
avide,
manger, quand empoisonnée,
) TOURTERELLES : l e u r e s p è c e
très-bon
sa c h a i r n'est note
à ce
à
pas
sujet,
I
TRACY ( M . d e ) , (voir TRAITE
des
TÉMÉRICOURT
(neven
la
de M .
vient
à
Guadeloupe
oncle
le c h e v a l i e r et fait
positions contre son verneur, font
I I ,
de
la
230
Houel),
avec
son
l'introduisent,
des
dis-
o n c l e le
gou-
; partage
C o l o n i e ,
qu'ils
230,
231
:
sent,
143
rappelé
en
France,
237
par le général
:
de T r a c y ,
6
I,
:
des
Antilles,
TENTATIVES de l'Angleterre sur Irique,
I ,
152
THERMOMÈTRE
et
.
Guadeloupe, sa
7,
nage,
7,
note;
à
la
m a x i m u m
( M .
l'hiver-
d e )
15. :
p o u r aller r e m p l a c e r
îles
le c o m m a n d e u r d e
qui
ne veut 2o5
pas
le
conseil
à la
g u e r r e , I I , 2 0 6 ; est réfugier
conseil forcé
de
la M a r t i n i q u e ,
aux
et
et
Guadeloupe
de
Poincy
II,
204
et u n
se
il e s t l i v r é
aux
P o i n c y ,
civile,
souverain
à
est
recevoir,
; guerre
s u i v . ; il é t a b l i t ,
troupes
transféré
la
France,
( le
comte
de
où
M .
de
prisonnier
St.-Christophe, où on pour
;
10 ; a p r è s c e t t e s a i s o n ,
n o m m é
le
degrés
9
pendant
THOISY-PATROCLES
page
peinture
du
145,
I I ,
R o i ,
à
l'embarque
sait
d e ) ,
gouverne
sur
la
après,
établisse-
I ,
147
d'Afrique
; celle
pour
148
qui se
a v a n t la
; c o m m e n t
l'abolition
se
d e la t r a i t e ,
fai-
révoréalise
TRAITES
sur
II,
le
156.
les
105
dotations
; envoi
à
254
;
motifs
a n n u l a ,
;
en
269
;
270
; traité
est
funeste de
L e
10
et
les
en
I I ,
1763, ;
celui
les articles
1786,
3 3 6 ,
ce
hon337
de
est
342,
de
con-
en 316
impolitique
Colonies,
les
subsé-
A n g l a i s ,
p a i x ,
précédent,
m e r c e ,
la
note.
F i a n c e ,
modifie
traité
qui
Colonies,
par
de
la
du
de
neutralité
des
violé
à
1783
teux
255
faveur
la
240;
capitulation, décret
de
à
I I I ,
dispositions
celui
clu
e n fait
dettes
la
du
et
q u e n t e s , 254, TRAITÉS
les
aprês
à
colonies,
1809,
payer
Colonie
des
qu'on
G u a d e l o u p e , en servent
seivent
fatal
343
; traité
1814,
I I I ,
traité
à
;
c o m aux de
299:
C o l o n i e s ,
500
;
l'égard
traité
du
20
de
novembre
1815,
323.
surtout
I ,
trésor,
interim,
;
pendant rarement
la
;
restitution
à la
M a r t i n i q u e et
loupe,
de
France la
de
G u a d e -
412.
15. :
ses
trois
hors
de
espèces,
la m e r ,
leur
I ,
8 3
et
84.
TRAVAILLEURS 1779,
à
la
(corps
d e ) , c r é é ,
G u a d e l o u p e ,
en I I ,
.45.
TortUE l'ordre
(île
de
de
cette île, I I ,
l a ) ,
autres,
est
M a l t e ,
vendue
notice
2 1 6 - 2 1 7 , 247
TOURLOUROU : crabe,
104.
côte
;
lieutenant
par
I I ,
: gronde
l'hivernage,
les
146
annuellement
410 TONNERE
ponte
;
I,
P a r i s d u 30 m a i
208.
G u a d e l o u p e ,
TORTUE
262
navire négrier,
Paris la
ce
jet,
des de
Fran-
humanis dans
su-
conditions TILLY
les
loi à c e
payer
divers
I ,
hauteur
l'A-
suiv.
ses
Antilles,
de
l'amiral
;
7.
et
aux
de
m o r t , 144
les
surpas-
trafic ; leur p r e m i è r e
lution,
celle
tes
et
Prouville
241.
T e m p é r a t u r e
Portugais
Espagnols
Anglais
plus
la traite, renvoyé
les
les
; cruautés
sont
mens est
les
H a w k i n s , sa
çais
très-
PROUVILLE).
nègres :
imitent,
82.
est
I,86.
plus
couleur
de
à
sur
à 2 5 0 .
petit l'eu,
que I ,
TREMBLEMENS d e t e r r e : l e u r ce
aux
qu'on
Antilles ,
y
fit
bonne.en na, I ,
en
1797,
lors
1755,
de
fréquen-
observations celui
celui
de
d e
Lis-
C u m a -
d e C a r a c a s , e n 1812
12 e t 13 ; p r i n c i p a u x
,
tremble-
( 523 ) m e n s
de
terre
Guadeloupe, Tbésor
: son
TRIBUNAUX Trinité de
ont
à
297.
personnel,
(l'île d e l a )
I I ,
la
106.
de
I I ,
la
statistique
émigrés 414,
de
de
:
à
417
;
cette
île,
note.
quartier,
n o t e ; les A n g l a i s d é b a r q u e n t
aux
Trois -
statistique
I ,
234
blancs
à
sont
de
238.
ministère
britannique,
Rivières,
TROMPETTE
ce
Vingt-
massacrés
sur
de
m e r ,
ou
( c h e f
avec
une
I I I ,
229
se
de
: ne
garantir
.
néglige
des
rien
427
incendié,
p a r e i l l e r , a v e c ses trois
III,
231.
Ignace,
adresse des habitans
de
136
ce
;
quar-
TROUPES
:
( v o y e z
Saintes, pour
entreprises
1802,
230
arrive,
aux
en
b o u r g est
Buccin,
division
escadre
I I ,
le
I ,
85.
I
Anglais,
par
1815,
d o n t la c o q u i l l e s e r t d e t r o m p e t t e ,
six h a b i t a t i o n s d e s T r o i s - R i v i è r e s , ;
en
TROMPETTE ( b o i s d e ) g r a n d a r b r e ,
T r o u d e
TROIS-RIVIÈRES :
deux
au
294,
la
415
MARTINIQUE,
curieuse
tier
385.
Anglaise : sert
aux
G u a d e l o u p e , ceux
affligé
( v o y e z JUSTICE. )
refuge
417,
qui
291
est
obligé
ÉTAT
des d'ap-
vaisseaux,
MILITAIRE.)
V VACCINE : sa d é c o u v e r t e e s t u n fait p o u r les VANILLE, elle
sa
sous un
I I I ,
37
lieux
8e
de
le
où
de
couleurs
historique,
la
note
;
251
s'engage i m p r u d e m m e n t avec Anglais route,
qui 252
le
; le
mettent 62e
refuse
vient
féliciter
nouvelles
ne
à
M.
Schmaltz
d'attachement sa b r i l l a n t e
363
un
ce
sujet,
cet
officier,
tretiens lui
377
378
;
078
avec
annonce
; sa
;
379 le
il
lettre
a
;
première
général
3 9 5 ; il
de
et sera
avec,
vient
à
en-
380-381
conférence
Leith,
un
deux
la c o l o n i e
a t t a q u é e le l e n d e m a i n ,
sa
à
réuni
gouverneur,
que
en
rend but,
G u i l h e r m y ,
accusation
outrées, contre
le
s e c o n d ,
fait, m e t t r e
;
le
bra-
de
bruits
433, lieu,
Paris,
qu'il
il
se
cusé
la
Boyer
dévoiler il la
obtient place
: éloge
;
a c -
; on
le
gentil-
cèdent
lui au c o n s e i l ,
contre ,
tout
par le
l'objet du
les
la
une
de
448: l'ac-
Odieuse
crainte
mystère, de
à
p o m p e u x
réclamation
imputation
;
435-436 donne
bureaux
436
fait d e
élude
l'a-
dans
c o m m e ancien
crédit,
qu'on
obtenir
répand
h o m m e , et les son
en
en dont
Pointe-à-Pitre
sociétés d e
représente
officier
: manière
pour
la
qu'on
colytcs
cet
434-435
prend
dresse
d'hon-
suspension ;
reste
procès ne devait pas avoir
il s'y
368;
l'empereur
comité
il
la
lieu
quel
des louanges
jugement,
changement qu'on remarque dans conduite,
régiment,
il é g a r e M . d e
obtient
table
sous
n e u r , n o t i c e s u r c e t o f f i c i e r , 371
habitant,
; au
mais à son arrivée à Paris . M . V a -
et
certificat
avec une d e m a n d e de croix
sa
398
d e s A n g l a i s , et s e
commandant
; don-
à Napoléon,
adresse à
flatte
après
matin,
le g o u v e r n e u r couleurs,
Anglais
Martinique ; dans ;
second ; il
lui
il s e m e t à la t è t e d e s o f f i c i e r s ,
de
la
en 396
colonie,
milieu
le o b é i r , 3 5 8 ; le l e n d e m a i n
la
singulière
dé-
de
de
suivre son
en
les
en
des
au
432
;
arrêté,
de
à
c o m -
de Bel-Air,
c o m m a n d a n t il e s t
l'orgueil
présen-
fausses
poste
le
quand
prise
almanach page
m a n d e
ver
note.
(le c o l o n e l ) se fait
senter dans
I,
bien-
I I I , 4 1 7 .
description,
croit,
VATABLE
colonies,
ses
c o n d a m n é ,
de 449 ;
désirs : avec
le
( 524 ) etc.,
fiance
Guade-
sujet,
grade de maréchal-de-camp. 4 5 6
; son
départ pour
l o u p e ,
tout
titre
des
et
resplendissant
honneurs
d'acquérir,
qu'il
d u
venait
412.
VAUCRESSON, de
la
( o r d o n n a t e u r ) ,
part
F r a n c e a v e c le c o m m a n d a n t e n
second 301
de
;
la
G u a d e l o u p e ,
dépêches
et
instructions
d o n t ils s o n t c h a r g é s , sur
leur
arrivée
I I I ,
5o2;
dans
détails
la
colonie,
étonnante, 3310
d u privilège sur les boissons,
exasvexa-
les
habitans
tions
et
n o m
de
nonce
s'étaie
ses
abusivement 335
par deux
fidentielles,
la
son
et
Poin-
va
con-
arrivée
352-353 ;
frère,
an-
lettres
prochaine
Anglais,
avec
du
;
i m p r u d e m m e n t à la
te-à-Pitre,
des
par
l'intendant,
il
part,
joindre
3 6 1 ; il r e n t r e
ennemis, Anglais,
3 o 6 ; notice
sur
les
avec
gence
avec
qu'on
voit
d'intelli-
l'administrateur
des
Anglais, 307-308-309 ; prend
avec
cet administrateur des m e s u r e s relatives
aux
finances,
des reproches,
et
312-313,-
en
il e s t
néral de
procès-verbal
de
; à son
n o m m é
de
la
les
retour à
Pa-
; installation 319
le
la
deux
exerçent
cheuse
sur
suiv.
de
tes a m è r e s VAUGIRAUD
du
le
pionniers,
n'accorde
que
le
par priviléges,
332
02c)
et
la
à
;
nègres four-
des
jeux
; plaintes l'in-
d o c u m e n s
:
d'agriculture
lâ-
: refuse à
les
lie tous
les
530
331
tous
cessaires,
se
et
des
monopole
la c o l o n i e ,
tendant
il
gouverneur,
de l'atelier
et
;
influence
destruction
nitures
la
né-
chambre
communication
du
b u d g e t ,
ses
attributions,
355
:
gouverneur,
est
(le
vice-amiral
457.
n o m m é
comte,
gouverneur de
il
I I I ,
5oo
;
y
Anglais,
loyauté
344
de
l'égard
do
349-357 ;
; dénonce
l'amiral la
goëlette
envoye
la
334
les
de
la
trois
bâtimens
G u a d e l o u p e , 5 8 5 ; se
nonce avec
énergie
pro-
au sujet de
s e n t e n c e r e n d u e par le conseil guerre,
455.
VÉGÉTATION : elle aux
Antilles,
traordinaire
ne
est
s'arrête encore
jamais
plus
rales
3 3 5
contre
sées
au
fait
un
aux
soupçons, le
abandonné 560
:
il
de
361 la
tient
à son
le
et :
:
398
un
v u e ,
va
géné-
: son
il
la
chaleur,
inspire détache-
joindre
est
les
dans
la
après son
dé-
centre
à
;
nuel, est
leur
ils
la c a u s e
encore
quels
sont
régnent tilles,
soufle
viennent
de
ce
est
p h é n o m è n e
inconnue,
I ,
les
vents
autres
passagèrement
8
et
VERS-A-SOIE
conti-
7 et
8; qui
aux
A n -
9.
(Voy.
Mûrier).
gouverneur,
; faveurs
retour
dé-
357
déficit
colonie
part, 3 6 5 - 3 6 6 ; ennemis,
3 3 6
tem-
éta-
adres-
Anglais
à
par
part
A n g l a i s , caisse
plaintes
342
garde
I ,
impôt
elles sont
ministre,
vouement
ment
:
lui,
ex-
sur le c o n t i n e n t ,
21-22.
d'Afrique, pernicieux,
la de
conserve :
boissons
à
l'Agile,
français pour coopérer à l'attaque
pèrent sur
dé-
D u r h a m
VENTS : les v e n t s d'est o u alisés blir
la
reçoit
C o u r
place,
une
revient
restitution,
de
et
major
et
reçoit
signature
les d'appel, avec
intendance
G u a d e l o u p e ,
Martinique, 3 1 6
secrétaire-gé-
la n o u v e l l e
en F r a n c e poursuivi par des plain-
de) du
398
cet ris,
ordonnateur,
des
son,
fermier
lutte opiniâtre qu'ils o n t a v e c
les
de
à
être le
père
Anglais, 3o5;
notice
; avoue
avec
les
qu'il
Paris,
ob457.
VER-PALMISTE est p r o d u i t miste-franc,
VESOU
: c'est le jus d e la c a n n e
cre,
I ,
27;
1815, pour
de
55-56.
de
tous
VESPUCCI
les
sa
con-
l o m b
moyen
pal-
du
à
trouvé,
remplacer
l'épuration
l ' o r d o n n a t e u r , est l'agent marchés clandestins,
p a r le
bon à m a n g e r ,
I,
59.
dans VAUCRESSON ( A u g u s t e ) f r è r e a î n é
et
la
suen
chaux
V e s o u ,
,
I I ,
( v o i r C A N N E A SUCRE ) . (Americ) la
gloire
: enlève de
à
donner
C o sor
( 525 ) nom,
à la 4 ° partie d u m o n d e
avait d é c o u v e r t e , VICTOIRE
(morne
de
toire
q u e Victor
porte,
la) :
ce
sert
à
consacrer 24.
VIEILLE : p o i s s o n c o m m e l a mais
quipèse
qu'il
Hugues y rem-
e n 1794,
le n o m qu'il p o r t e , I I I ,
jusqu'à
livres,
I, 8 3 .
205. I ,
: statistique 239
d e ce quar-
à 241 ; L o l i v e y
cons-
truit l e fort q u i a d o n n é s o n n o m au
q u a r t i e r , I I , 197 ; s e r t
d e ré-
f u g e à u n p a r t i d e r é v o l t é s , en
1802,
136.
I I I ,
VIGNE : elle deux
rapporte
ans à
sept
C u m a n a ,
fois
I,
21
e n note
3 ; a u x A n t i l l e s d e u x fois p a r a n , 22 ;
des
plantes
d'Europe,
la
v i g n e estcelle q u i réussit le m i e u x aux
Antilles,
dant
pas, d e
quoi,
67.
on
n'y voit
vignobles
Joyeuse
capitaine-général I,
idée
4
qu'il
morale sa
162
pour-
(l'amiral)
226
de
la
colonie,
de
bilitation,
et note ; le
remis
226
à
s o n
néral
les
plus avec
E r n o u f ,
I I I , 72
possession
: se concerte
de
164
la
laisser
flatteurs, général
; l'attitude
i m p o -
o ù il p l a c e l a M a r t i n i q u e . eu
de
170,
l'attaquer,
1 8 4;
l'envie
171
à donner
d e l'escadre
Missiessy, anglais
1803,
s u r la direction
avantageuse rations
expédition
I I I ,
: la
est plus
a u x opé-
de
l'amiral
fait e n l e v e r a u x
l e f o r t d u D i a m a n t , 193 ;
v œ u
N e l s o n ,
de 194
pouvoir : un
lui
en
témoigne
reconnaissance,
note.
a u x
expédition,
1 9 0 , 191 ; c e b u t e s t m a n -
qué
u n e première
fois,
l a p a g e 188 ; p o u v a i t une
note
d e
surprendre
escadre anglaise devant C a -
dix,
195
dans
l'inaction
;
reste
deux
jours
a u fort
R o y a l ,
enfin se d é t e r m i n e à aller attaquer les
colonies
anglaises,
surcroit
d e troupes
donner,
193
officiers, Nelson
;
; le grand
plan
manque
d e cette
l'infortuné
en
pas
E u r o p e ,
contre u n e
d e
u n fait
à ses
n'attaque
désastre
suites
se
; instructions
194
e t retourne
fois,
avec
qu'il
l'An-
seconde
Trafalgar,
défaite,
mort d e
Villeneuve,
196,
197. VIN
: celui
s o m m é tilles,
est t r o p effets Violiers
de
de
léger
o u
5
e
aussi
est
pour
résister
I,
n'est
fleurs I,
pas
bonne
a u x
67.
giroflées,
basse-cours,
con-
aux A n -
Bourgogne, qui
sans soins,
VOLAILLE ; elle
nos
de
d e la m e r ,
végètent
ment
Bordeaux
préférence,
à celui
qui
70. générale-
q u e celle
d e
I , 8 5 , e t l'errata
d e la p E g e 5 2 7 .
VOLCANS : celui cent
d e
e n 1812,
l'île
Saint-Vin-
I , 15 ; c e l u i
de la
1 7 1 à 173.
t attaquer
fugitif
d e la
qu'il
accueille,
une
singulière
225,
s o n
combinée
VAPEURS : c e
q u i les
A n t i l l e s , leur effet G u a d e l o u p e ,
de
p a r le gé-
(l'amiral) c o m m a n d e
Guadeloupe, son
et
sabre,
;
le
ôte a u x anglais,
çonsulté
gage
395
qu'il réha-
aide-de-
est enlevé
Leith,
une
ancien
c o m m e
souvenir,
position
o ù il devait
souvenirs
;
obligé
; persécutions honnorable
195 ;
d e la M a r t i n i -
donne
d'une
prise
sante
;
de l'avant-propos
M a r t i n i q u e , les
défense,
gleterre
V I L L A RET d e
q u e ,
cepen-
et
éprouve ; son
A n t i l l e s , b u td e celte
Vieux-Fort tier,
les A n g l a i s ,
VILLENEUVE
VIERGES (les î l e s ) : n o t i c e sur c e s îles, II,
par
capituler après u n e vigoureuse
c a m p ,
m o r u e ,
100
qué de
256-257 ;lavie-
I,
était autrefois,
qu'il
I I , 169.
est
atta-
VOLONTAIRES
1782,
I I ,
(corps 146.
produit
aux
,I,17. d e ) ,
créé
en
( 526 ) W WARNER, blit
à
capitaine anglais,
s'éta
Saint-Christophe,
avec
Desnambuc, I I ,
173.
z Zoophites I,
79.
m a r i n s , plantes m a r i n e s ,
ERRATA DES DEUX PREMIERS VOLUMES.
T O M E PREMIER. Pages
22 lignes I au lieu de qu'elle reçoit, lisez qu'elles reçoivent. 22 4 au lieu de lui envoie, lisez leur envoie. 61 2e, au lieu do grosse partie, lisez mince 70 85
184 184 195 211 234 252 391 393 407
partie. 2 8 au lieu de Corrossol, lisez Corossol. 18 au lieu de est généralement meilleure, lisez n'est pas généralement aussi bonne. 13 au lieu de Richepanse, lisez Richepance. 15 au lieu de Richepanse, lisez Richepance. 10 au lieu de erparti, lisez reparti. 25 au lieu de c'est celui o ù , lisez c'est le quartier où. 5 au lieu de bananniers, lisez bananiers. 3 au lieu de le ville, lisez la ville. 2 4 au lieu de postes, lisez emplois. 6 au lieu de 9, 800 f r . , lisez I, 800 fr. 8 au lieu de 2 5 o à 55 milliers, lisez 5 o à 55 millons pesant. TOME D E U X I È M E .
Pages
21 lignes \ 5
au lieu de 15 messidor an XIII , lisez 13 messidor an X ,
( 528 ) 31 32
17 13
46
1
46
2
i 35 pagination 174 16 206 20 273 1 302 millésime 3 millésime 320 10
au lieu de M. Houel , lisez M. Lolive, au lieu de Guadelope, lisez Guadeloupe. au lieu de 2 à 3 demi-barriques , lisez deux à trois barriques et demie. au lieu de quatre et demi, lisez quatre barriques et demie, au lieu de 3 3 5 , lisez 1 3 5 . au lieu de pri-e, lisez patrie. au lieu de souverein , lisez souverain. au lieu de la Guadeloupe , lisez à la Guadeloupe. au lieu de 1 7 3 3 , lisez 1743. au lieu de 1662 . lisez 1 7 6 2 . au lieu de Nolivos , lisez de Nolivos.
321 14 363 millésime 386 2 422
au lieu de Nolivos , lisez de Nolivos. au lieu de 1 7 0 9 , lisez 1 7 9 0 . au lieu de Mondtenoix , lisez Montdenoix. 3 6 Au lieu de huile de pétrof, lisez huile de pétrole. TOME TROISIÈME.
Pages
G/| lignes
1
au lieu de fregate anglaise , lisez fré" gate des Etats-Unis d'Amérique.
N°
I.
T A B L E A U de la population de la Guadeloupe, et dépendances, depuis 1 7 0 0 , jusqu'à la r é volution. NOMBRE DES
ANNÉES LIBRES.
BLANCS.
325
ESCLAVES
6,725
TOTAL.
OBSERVATIONS.
1700
3,825
1710
4,689
58o
1715
5,613
572
13,271
19,456
1720
6,238
895
17,184
24,3l7
1725
11,300
976
31,539
43,8l5
l730
7,433
1,262
26,801
Ces états doivent être inexacts ; les recherches, pour en obtenir de plus précis, 35,496 Ont été vaines.
40,525
50, 160
10,875
Dont armes.
9,358
(I)1739 1753
9,134 9.643
1759
41,140
50,783
72,761
85,076
1,175
77,957
91,869
1,300
80,000
90,800
1,350
84,100
98,150
13,271
1,382
85,337
99,970
13,409
1,842
84,232
99,483
1767
11,863
1772
12,737
1774
12,500
1777
12,700
1779 1781
762
1785
13,599
1.969
85,290
1786
13,433
2,236
88,551 104,220
1788
13,466
3,044
85,461
1789
13,712
3,058
13,969
3,125
1790 (I)
P a r suite d ' u n c o u p
et l a p a r t i e colonie, Clieu,
nord de la
et
l'état
2944
hommes ou garçons portant
D'après Raynal.
Extrait de l'Almanach de 1782.
100,858
101,971 Marie-Galante, les Saintes et la Désirade, 89,823 1 0 6 , 5 9 3 o n t seules fourni l'état de leur contingent. La partie française de Saint-Martin n e l'a 92,545 109,639 fourni que depuis la révolution.
de vent
qui ravagea,
G u a d e l o u p e , beaucoup
de recensement
envoyé,
en
1738,
toute
d'habitans,
cette
année,
la G r a n d e - T e r r e
ruinés, par le
quittèrent
gouverneur
fit c o n n a î t r e q u e l a p o p u l a t i o n s e t r o u v a i t d e b e a u c o u p d i m i n u é e .
suivante,
1739,
le gouverneur
toute la colonie , tion ,
D'après Dutertre et Raynal.
9,706 1 4 , 7 5
firent
ensemble
et e n v o y è r e n t a u m i n i s t r e l e s états l e s p l u s
sur les cultures
procurer ces états.
et l'ordonnateur
et les améliorations
(Extrait des années
1738
à faire ; mais et
39
exacts
la
L'année
tournée
de
sur la popula-
il a été impossible
des Archives
la d e
d e la
d e se
Marine.
N° 2 .
T A B L E A U , par quartiers, de la population de la Guadeloupe, pour l'année 1 7 9 0 . ( A u 1 janvier 1 7 9 1 ) . e r
BLANCS.
NOMS DES QUARTIERS.
LIBRES.
942
Basse-Terre-Saint-François
Basse-Terre Baillif Habitans (Vieux)
703 231
327
3,342
4,611
3,747
4,760 2,323 3,060 2,744 1,892
Bouillante
Pointe-Noire
69
339
6 6
Deshayes
137
77
54
Sainte-Rose
358
Lamentin
477
77
Baie-Mahaut Petit Bourg Goayve Capesterre Trois-Rivières Vieux-Fort Parc et Matouba
208
98 202
et
135
130 315
179
421 319
127 31
A b y m e s . . . .
1,886
38,042
1,074
242
6,726
8,042
6 3
4,107 7,619 0,982
4,651
739
532
M o u l e . .
929
Anse-Bertrand
345
Nota. D'après
56 165
8,494 4,570
6,759 2,897
3,301
7,853
352
3,o56
3,470
6 6
4.648
5,132
690
107
3,656
4,453
5,56o
956
43,45o
49,966
1,960
217 28
9,660 698
11,837
5 8
695
429
218
13,969
ce tableau,
45,730
418
.
Morne-à-l'Eau..
Marie-Galante Les Saintes Désirade TOTAUX
136
65o
59 62
Port-Louis .
3,046 1,236
5,802
Saint-François.
.
5,514
53o
Sainte-Anne
.
3,458
3,074 5,460 1,569
29
481
Petit-Canal
976 3,357
2,937 1,392 5,020 2,498 886
47
91
Gozier
2,034 2,554 2,354 1,487 785 ,2,864 2,904 2,708
58
321
TOTAL.
310
429 321
Pointe-à-Pître
ESCLAVES.
la Pointe-à-Pître
3,125
l'emporte
1,155
951
109,639
92,545
sur
les
autres
quartiers
pour le n o m b r e des blancs ; L a
Basse-Terre,
Et
le quartier
O n
n'a p o i n t
Européenne, tie
des
p o u r les
libres et les affranchis ;
de S a i n t e - A n n e ,
compris,
dans
ni les individus
dénombremens
cet qui,
p o u r les état,
les
n'ayant
esclaves. agens du gouvernement pas de propriétés,
et la
garnison
n e faisaient pas
par-
(I).
(I) Les dénombrement ou recensemens sont les listes, des individus, fournie par les colons pour établir la capitation.
N° 3.
T A B L E A U de la population de la G u a d e l o u p e , et dépendances, depuis 1802 jusqu'en 1820.
ANNÉES N O M B R E D E S
1
TOTAL.
BLANCS,
1802
LIBRES.
11,960
18o3
l4,610
8 7 , 1 5 6 113,726
14,912
88,2o5 1 1 5 , 2 9 1
1804
11,288
6,705
9 4 , 9 1 2 112,904
1805
13,304
6,372
98,416 118,092
1808
13,361
6,944 100,035 120,611 6 , 4 4 0 100,674 119,727 6,545 102,989 122,895
1809
12,851
6,484
1806
18,632
1807
12,613
O B S E R V A T I O N S .
ESCLAVES
9
Les institutions coloniales ayant été rétaMies, comme en 1709, on ne reconnut pour affranchis, que ceux qui avaient reçu un acte de liberté du gouvernement, et l e u r nombre se trouva considerablement réduit.
Maximum qui n'a pu être atteint à au100,763 120,098 cune autre époque.
Les é t a t s de1810et1811ont été emportés par l'administration anglaise. l8l2
12,659
7,788
90,089
1813
12,901
7,970
1814
12,997
7,786
8 5 , 5 9 5 106,466 84,814 105,597
1815
12,490
7,792
83,987 104,269
1816
12,933
7,946
82,040 102,969
1817
13,334
8,261
78,287
1818
13,782
8,700
82,342 104,824
1819
14,143
9,128
85,407 108,678
1820
14,092
9,152
88,397 111,641
1821
12,802
8,604
87,998
Nota
Voir
110,536
99,882
109,404
Dressé l e 2 mai 1922.
l'observation placée sur le T a b l e a u
états d e population. I
n °4 ;
elle
s'applique à tous
les
4
4.
de 14 ans.
N°
T A B L E A U de la Population de la G u a d e l o u p e et Dépendances, au 2 mai 1822.
Partie de la Guadeloupe.
Pare
extra-muros
171
62
Habitans 47 66
25
| Desbayes Sainte-Rose
89 110 70 75 15
Lamentin Baie-Mahaut Petit-Bourg G o y a v e Capesterre Trois-Rivières.
Partie de la Basse-Terre.
Vieux-Fort
114 74
Pointe-à-Pitre...
888
A b y m e s
156
Gozier
98
Sainte-Anne . . .
159
Saint-François.
103
M o u l e
188 54 87
Anse-Bertrand.. Port-Louis . . . .
Morne-à-l'Eau..
Marie- Grand-Bourg Galante. Capesterre.. Vieux-For.... Les
La
Saintes.
Désirade..
Saint-Martin,
114 108 208 133
85
36
55
21 3o
77 81
12 5o
83 81
907 172 99 153
98 168 38 81 87 99 252 165
106 108
106
45
4,270
4 , 1 1 8
58
52 1,800
258 84 53 66 35 101 24 52 54 48 129 112 37 5o 54 67 1,863
25 8
80 166 235 160 233
6
11
6 13 6
21 7 11 12 2 10 11 11
57 276 285 193 204 40 178 291 239
2,510 197 31 524 18 313 465 3o 293 16 587 27 143 5 246 15 13
19
3o3
345
39
734
13 11
531
260
15 3 5 6 19 16 751
284 357 12,802
433
156
40 6 22 60 26 54 7 3o 40 64 64 10 55 5o
52 11 35 72
22 88
16
II 105 75
189 35
35
24 5o 33
7 54
68
39
341
868 109
402
405
56
56
62 98 19 38
44
99
55 34
16 56 5o
103
136
111 28
155
14 25
32
6 3o I,85I
5o
54
5o
109
22 27
5 46 3,129
13
28 24
17 9 19
15
7
10
24L
34
155 154
266 222 38 220 218 24
497 437 349 119 955 1,010 887 929 238 1,050 745 169 1,395
3191,009
12
3o8
14 26 5
11 14
321 180 394 60 157 387
748 1,637
3
2
84 60
1,229 798 487
94
189
48
10
165
40 184 229 190 190
637
515 45o 150 965
1,164 967 980 285 1,174 789 184
59
391 487 327 416 89 448 402 101
1,428 1,111 925
609
1,856
633
879 1,476 880 593
463
5o6 653
1,044 468
413 775 288
Infirmes
T O T A L et sexagénaires.
Filles
au-dessous de 14 ans.
Garçons au-dessous de 14 ans.
ans.
Femmes
60 144
97
457 57 185 217 202 188 61 348 342 301 355
275 20
105 70 137 98 34 161
191 143 168
O B S E R V A T I O N S .
TOTAL
2,388
4,859
3,418
4,047
584 1,460 1,650
1,481 1,275 4o5 2,820 3,194 2,625 2,848 768
99 411
57 258
3,341
532
191
2,459
90
41
621 323
280
467 739 520 984 469 434 8o5 288
3oo
241
444
338 536
323 282
GÉNÉRAL.
585
4,555 3,147 2,946 5,309 4,517 7,066 3,624 5,735
500
1,738
2,100 1,717 1,749 494
3,251 3,653 3,o84
3,274 846 3,739
2,978 848 9,019 3,990 3,567
6,095 4,990 8,047 3,827
2,293
6,391 3,023
4,5g6
5,834
310
402 204 172
2,993 1,890
5,6o8 2,210
142
114
50
709
1,169
197
197
84
920
1,235
2,890
3,412
749 562
74o 569
328
524
171
5,931
214 .89 253
31
428 407
493
1,527 2,301 1,229 1,135 1,268 1,338 1,7812,046
504
51
729 1,190
1,479 2,201
667
29 4 3
de14à
ans.
60
Hommes
de14à
543 1,089 123
19
19 100
36
160 2,176
24 63
13
8
Infirmes
2
67 25 73 9 26 25 62
8
59
5
115
112 217 76
10 11 11 1 15 12 2
39 4 35
11
85
17 10
58
36
1,014 168
4 8 2
1 28 20
TOTAL.
9 5
15
4
79 80
et sexagénaires.
Filles
4O
9 53 8 32
58
5 16
E S C L A V E S .
L I B R E S .
178 32
9 22
85
16
au-dessous de 14 ans.
Garçons
au-dessous de 14 ans.
ans.
60 à
14
Femmes
TOTAL.
D EC O U L E U R
de
et sexagénaires.
Infirmes
39
10341
140
109
41
260 81 45 57
55
82
au-dessous de 14 ans.
5 22
82
71
4 35 47 25 32
6
95
113
67 12 28 43 28 40
24 4.2 34
24 31 35 69
G E N S
1,457 191 109 461
63
66
5o
Filles
Garçons.
60 à
au-dessous
198 10 22 4O 29 37 8 5o
48 65
Bouillante Pointe-Noire
Petit-Canal
495 135
25
e tMatouba
Baillif
Femmes
60
464
Basse-Terre, ville Basse-Terre,
14
QUARTIERS.
de
ET
Hommes
VILLES
de14à
ILES.
ans.
B L A N C S .
Hommes de14à 60 ans.
D E S
ans.
N O M S
885
406
366
275
062 1,561
1,536
527
8,6o4
26,728 29,814
12,624 11,968
6,864
87,998
109,404
La population des villes de la Pointe-àPilre et de la Basse-Terre, est plus cons i d é r a b l e , en blancs, que ce Tableau ne l'annonce, car ceux que le commerce y attire, les locataires, et généralement ceux qui n'ont ni biens-fonds ni esclaves, ne sont pas scumis à l'état de dénombrement. On peut en dire autant des honnîtes de couleur libres et sans propriétés, qui abondent dans les villes et dans les bourgs. Comme tous les dénombremens ne sont ni exacts ni sincères, on croit ne pas s'éJoi»ner de la vérité en estimant d'un, vingtième au plus, la population qui échappe au domaine, soit par négligence ou pour se soustraire a u x droits. Cette observation s'applique aux états de population des années précédentes. Cependant les dénombrement de l'année1821ayant été plus sincères, l'état de population de cette époque est beaucoup plus exact que ceux des années précédentes.
N°
5 TABLEAU DES CULTURES DE LA
Sucreries.
ANNÉES.
Indigoleries.
66
60 111 127 168 252 331 334 341 378 588
1710 1715 1720 1730 1753 1755 1767 1777
Coton pieds.
U n
34 6 5 » »
bon
Cacao pieds.
n o m b r e .
Café pieds.
id.
3,650 11,850 25,850 4.6,849 134,292 289,506 45o,ooo
12,157,000 13,628,000 11,975,000
Bêtes
Moutons, Porcs
à cornes.
ou Chèvres.
1,600
3,700
» » » 20,000 1,254,000 2,257,000 5,88l,000 16,738,000 I.8,800,000
id. id.
1,447,000 10,400,000 7,450,000
Chevaux et mulets.
»
Peu.
id.
GUADELOUPE.
OBSERVATIONS. C'était le fruit de G5 ans de travaux. Ces relevés ont été faits sur les documens les plus officiels qu'il a été possible de se procurer pour ces époques reculées; mais on sent combien peu il faut compter sur l'exactitude de plusieurs détails minutieux. La partie française de Saint-Martin n'est point comprise dans ces évaluations, parce que cette île n'a jamais envoyé ses denrées à la Guadeloupe, où l'on ne s'occupait guère des faibles produits de sa culture.
15,740
9,220
Les 368 sucreries occupaient 26,088 carrés de terre.
25,4oo
NOMBRE CARRES DE TERRE PLANTES EN
NOMBRE DES BESTIAUX.
TOTAL
TERRES EN
DES MOULINS A SUCRECabrouets
ANNÉES.
1781 1785 1790
Coton.
26,472 26,970 22,686
7,000 7,023 8,607
8,200 7.902 8,766
14,821 21,207 19,443 21,056 20,393
5,372 6,209 6,403 7,076 6,782
2,834 3,443 2,819 2,457 2,565
Cacao.
190
Vivres.
Manioc.
Savannes.
Friches et Bois debout.
8,962 8,980 11,042
18,703
33,991
176 178
19,770 17,221
19,770
4,225 4,963 4,691 8,555 5,432
3,849 4,823 5,077 5,373 4,357
15,458 13,374 17,328 23,654 20,619
Bêtes Terres.
OBSERVATIONS.
et
des Cafe.
Cannes.
Chevaux
3,801 4,092
48,642
103,518 90,621 117,142
62,768 56,028 52,586 40,758 58,169
109,317 109,317 109,317 109,317 109,317
2,182 2,351 2,5oo 2,845 2,728
4,937
Moutons,
Mulets.
Cochons.
à
à
à
eau.
vent.
bêtes. Charrettes
cornes.
cabris.
3,769 3,763 4,388
11,534 12,256 16,718
l5,088 12,390 l4,201
2,777 4,670 2,992
145 148 133
148 139 140
221 220
705 718 1,145
4,675 5,134
11,992 11,262 13,139 14,710 l3,293
8,497 9,616 10,217 13,419 14,275
1,504 1,455 1,287 1,810 1,456
126 123 128 137 132
281 286 278 263 253
42 5o 47 41 76
855 1,049
En 1 7 8 1 , il existait399sucreries et cafeyères, ou autres.
2270
M 1804 1805 1806 1808 1809
H A B I T A T I O N S
P L A N T E E S
ANNÉES.
Cannes.
Café.
Coton.
Cacao.
TOTAL
E N
ÉTENDUE DES TERRES EN CARRÉ
des en Petits en établissefourrages. I mens. Habitations, Culture. Savannes.
Manioc, Jardinages, vivres.
5,930 5,55o 6,258
TOTAL
Friche.
en bois
0BSERVATIONS. Bêtes
Moulons
à cornes.
cabris.
Chevaux. Mulets.
debout.
Terres.
45,787 45.798 45,787 45,571 45,578 42,635 42,655 42,623 41,780 20,5l2
104,899 104,939 104,931 104,242 104,151 112,505 112,390 112,389 112,390 112,015
MOULINS A SUCRE
B E S T I A U X .
des en
817 1,358 1,328
eau.
à
a
vent.
bêtes.
(2) 1812 1813 1814 1815 1816 1817 1818 1819 1820 1821
(I)
583 383 392 386 389 448 457 484 509 509
Les
suppléer, (2)
Les
1,381 1,381 1,401 1,427 1,428 1,060 973 933 1,014 1,244
fouilles de en
partie,
états
384 384 4o2 383 386 428 428 486 5o6 711
de
8 8 9 8 8 15 11 13 11 25
d é n o m b r e m e n s à cette
1810
et
lacune, 1811
324 324 159
66 66 72 76
944 916 928 895
305
74
709
2,194 2,341 2,750
a n t é r i e u r e s à 1794 le T a b l e a u
manquent,
les
3,299
2,200 2,104
249 243 278 3o4 263
par
3,490 3,462 3,363 3,5o4
furent
brûlées lors d e
supplémentaire n°
Anglais
les
ont
6.
emportés.
35,502 55,552 55,33o 35,235 35,071 35,310 34,156 34,059 35,044 39,487
23,610 20,809 23,814 25,356 13,704 17,202 17,252 17,386 35,566 24,025
l'incendie
9,804 17,158 18,347 18,321 27,991
de I é t a b l i s s e m e n s d e
La partie française de Saint-Martin, qui, depuis 1810,n'a pas envoyé de dénombremens à la Guadeloupe, n'est pas comprise dans ce travail. 2,502
2,516 2,561 2,560 2,330
la B a s s e - T e r r e ,
et
ce
6,287 5,287 6,447 6,579 4,798
13,177 l3,822 14,217 14,270 21,623
n'est qu'en
1804
10,633 10,840 11,045 11,285 12,921
qu'on
l32 136 1 3 7
142
204 222 22.5 233 222
a c o m m e n c é
105 117
158 179 197
à les reprendre.
O n
a cherché à
N° 6.
T A B L E A U supplémentaire, donnant un aperçu de la Culture et des Revenus de la Guadeloupe. ainsi que de ses dépendances, au 23 septembre 1801 (1er vendémiaire an 9 ) .
NOMBRE
DES PROPRIÉTÉS EXISTANTES
PROPRIÉTÉS SÉQUESTRÉES.
au 23 septembre 1801.
A u
23
septembre
propriétés Sucreries
compris
les restitutions A
5 5 o
Cacao Vivres
A
Fourrages
. . . .
la
époques :
G u a d e l o u p e
907
la
Désirade
5
A
M a r i e - G a l a n t e
69
A
Saint-Martin
10
publics,
792
e t 15 p .
lesquelles
Elles
environ corsaires,
T o t a l ,
0/0
1,700,000
Sucre
b r u t . .
1,000,000
Coton
liv.
e n francs, N o n
d e s invalides
à
d e 10
L
s u r 1'industrie
pour
0/0
41,129
nègres,
d e
tout
âge
et
annuellement,
par adjudication:
8,006,850
livres
à
7 0 liv. le
%
1,489,250
id.
à
45
liv. le
0/0
670,962 l i v .
id.
A
266
liv.
0/0
152,551
id.
à
57,360 9 1 5 , 7 6 0
le
2 5 sols la liv.
gallons à
1662/3....
6,254,621
fr.
40
3
(I)4,204,795 l i v . 1 0 s.
I,144,700 13,680
liv.
Propriétés louées e n numéraire, telles q u e les
C.
habitations
territoriales
fecté
sur les maisons
à
vivres
o u à fourrages...
448,600
10
Leur produitétaitaf-
vacans..
maisons
séquestrées,
dans
les villes
et
a u x dépenses d é partementales munales.
et c o m -
les b o u r g s ,
pour l e service
n o n compris
public,
T o t a l ,
celles
réservées
produisaient
argent E n
des colonies
francs
800,000
7,435,289
4,461,173
liv.
fr.
40
12,562
80
DEPENSES. Il Les
dépenses
d u gouvernement
colonial
étaient
évaluées,
restait,
à la s o m m e
approximative
d e . . . .
O u e n francs
8,500,000
Il
y
avait
une
en
d o n c , faveur
différence
d e
entre d e
la
la
recette
caisse
quelques propriétés n o n
faute d'enchérisseurs,
o upar
défaut
liv.
5,100,000 f r .
de la
dépense,
en outre,
annuelaffermées,
l e m e n t ,
d e
10,424,369liv.
dans L'impôt
trouvaient
4,550
Les surles propriétés
.
Café
289,080
compris :
et des biens
se
rapportaient
terré
liv. par j o u r . .
argent descolonies
Faisant,
2.4
sexe.
R u m
impôt
à diverses
A
Sucre
7,435,289
D r o i t s sur les prises des
L'impôt
faites
45
séquestrés
caisses
e n n o n
1,005.
REVENUS.
Les
possédait,
q u e petites,
15o
Sur
Droits sur les j e u x
colonial
grandes
9
A
D o u a n e s ,
tant
2,314
tout
Biens
gouvernement 1794,
1,365
C o t o n
A
le
depuis
395
C a f e y è r e s A
1801,
séquestrées,
cultivateurs valeur
nies,
et la
ou
était
attachés estimée
e n francs
à ces propriétés,
dont
à 20,938 liv. d e s c o l o -
publique,
1,154,621
40c
fr.
(I) Terme moyen des mercuriales hebdomadaires de l'année,
et Bestiaux
Basse-Terre,
ville
Basse-Terre,
. . . . . . . .
extra-muros
600
Partie de la Guadeloupe.
Parc et Matouba Baillif Habitans Bouillante Pointe-Noire
. ..
Desbayes.
Sainte-Rose Lamentin Baie-Mahaut Petit-Bourg G o y a v e
Capesterre Partie de la Grande-Terre.
Trois-Rivières
MarieGalante
Vieux-Fort
Pointe-à-Pître A b y m e s Gozier
Sainte-Anne
I
1 1 28
9.52
269
»
21 3 23()
184
2:13
»
56
80
» » » 19475867 » 12 21 136 » 12930340 3 105 60 812
»
9 3 « » »
»
«
96
»
2
»
5
» 710 86
L42
261
8
121 188 1,166 593 123 205 1 , 3 1 8 255 187 317 2,054 972 170 3 6 5 1,027224 255 60G 1,936 574 125 260 1 , 6 5 3 73 6 5 282 935 107 1973811,690 1,226 66 142 1,308 943
1
160 284
1
114 207 2,448
301
153 341 107
»
123
190 2,329
»
18
130
»
33
20 168
1,581
521 91
858
777 1,977 1,121 2,148
1,446 1,164 2,046 730 1,293 1,074 S62
3,6l4 566 I,572
2,435 2,088 2,985 1,182 5,38o
5,85o 4,129 5,158 1,341
4,881 2,694 5o5
14 1
33
11
25 73 62
4 4
5 1 18 22 16 21 7 20 11 1
»
13 3,778 3,452
1l
7,657
44
5,307
56
8,717 5,273
55 25 26
4,369
7,869 3,870
17
49 12
4,799
28 14
4,754
1
5,136
102
I
88
19 47 55
» 15
»
9
»
1
I
»
65
57
1
2 1
38 68
2
22
20
5
4 2
3 1
1
» 108 81 70 » 32
V
» 21 86 25 70 61 22 29 6
3935 25 43
77
14 3 6 7 6 5 5 8 7 7 8 2 18
3
» » »
4 5
3
2
»
18 21 12
3
» » 1
15 8
25
6
I
2
Mulets.
102 88
» » 2 »
67 12 52 68 10
179 33 184 121 8
II
3
10
34 1
38
25
3
27 1 5 .5 1
5
0 11 1 11
13
54
105 95 77 159 86 171 74 66 110 72 148 102
114
639 Les
La
Saintes..
370
Désirade.
Saint-Martin
130
958
13
» 31 »
»
4 8
141
257
74
216
1,099
171
90
525
1,240
2,997
22,023 5,330 2,747 108 4,073 5,206 27,991 20,5l2 2 4 , 0 2 5 1112,015
60
» 13
» 55
5
3
547
»
5
1,244 509
711
27
»
23
25
»
»
»
»
»
5
27
187
263 142 222 97
2 G (i
4 9
» 12 14
3
12 4 171 18 126 28 395 43 166 5 620 8 301 4 6 513 18 445 16 124
OBSERVATIONS.
10 942
293
115
15
326
110
10 190 6 163 11 268
58
16 13 215 195 187
21
3D
8 6 133 5o 18 8 80 5 32
» 2 2 2
»
8
1
»
I
17 5 21 10
3
»
85 12 26 32 23
»
1
5
4
Chevaux.
à vent.
eau.
à bêtes.
1
»
15 15 12 10 8 12 8 2
BESTIAUX.
» 15 1 11
1)
» » 102
à
» »
» 37 38 5 6
à Vivres et Manioc.
Colon.
à Café.
» 616
5o6
»
84 203
Sucre.
Savannes. en
TOTAL.
277 264 329 » 112 47 581 2S8 » 104 8 5 691 1,414 2 23 24 145 92 809 1,253 » 203 167 452 2,324 1,023 10 261 1 8 5 768 567 853 5304171 909 758 816 2239224786 1,984 109 14 3 l 19 2o3 745 571 15 5 3 5 218 8 5 1,72.5 5 337 2202102 345 903 42 3 49 14 96 194
18
22
en Bois debout.
Friches. en
en Vivres.
en Manioc.
en Cacao.
Coton. 5
258
439
Vieux-Fort.
4
955
963
Morne-à-l'Eau
6
364
Capesterie..
Petit-Canal
96 122 34 35
»
G r a n d - B o u r g
Port-Louis
»
» 553
3o 317
oule Anse-Bertrand
» 48
84
1,665 2,161 2,773 1,660 1,816 2,205 340
Saint-François
M
(ville)
296 150 104 92 28 825 720 878 800 193 955 457 6
» 504 145 143 413 253 274 48 152 316 250 287 26 208 318
en
Café
E T QUASRTIERS.
en
VILLES
Cannes.
DES
ILES.
en
DES
MANUFACTURES MOULINS
CARRÉS DE TERRE PLANTÉS
NOMS
au 2, mai 1 8 2 2 , établi
Quartiers.
Moutons et Cabris.
par
de la Guadeloupe et D é p e n d a n c e s ,
Bêtes à cornes.
Moulins
Anes.
Manufactures,
à
des Cultures,
a Cacao.
TABLEAU
N° 7.
273 820
1,045
711 » 232 760
436
G
123 139 225 5o
190 282 238 264 104 581 321 116
74
24 1,210 712
18 227
1,959 1,296 1,169 1,259 1,305 1,804 694
754 674 882 1,122 570 1,034 192
383
286
3 1,046
77 79
80g 610
992 629
118
260
273
240
970
867
4
»
231
,33o 4,798
90 387
1,015
21,623 12,921
CULTURE. Le nombre de rarrés de terres cultivées, porté sur cet Etat, est plus considérable que celui porte sur l'Etat de 1820. Les cultures en coton ont seules diminue du quart. 9668 carrés ont été mis en friche ; niais on a abattu 21,268 carrés de bois debout, qui ont été livres à la culture. Les terrains consacrés à toute autre culture qu'à celle du sucre, sont extrêmement, divisés et morcelés, ce qui, par ununeffetinverse de ce qui arrive en Europe, est contraire à la prospérité des colonies, où on ne peut entreprendre, avec succès, qui ; de grandes exploitations, et avec de forts capitaux, qui sont hors de la portée des petits propriétaires. Les manufactures, classées hors de la colonne de celles à sucre, ne réunissent, à très-peu d'exceptions près, qu'un petit nombre de negres. Ces nègres, moins surveillés, travaillent beaucoup moins que les autres, et donnent à ces établissemens si peu d'importance, qu'ils sont journellement absorbés par les sucreries. Les cafeyères ont, cependant, augmenté, en 1821, à cause du prix élevé du café. Les manufactures à sucre se sont aussi beaucoup accrues. L'augmentation des cotoneries paraît moins réelie, parce que plusieurs bahitaus vivriers, pour se soustraire à la capitation, se sont déclarés coloniers ; mais ils ont été atteints par l'arrêté du 21 juillet 1 8 2 1 , qui fixe deux nègres par carré de terre cultivé en coton et café, et impose les autres terres comme étant employées à la culture des vivres. Les chevaux ont diminué d'un dixième, les mulets q'un peu plus du quart ; mais les betes à cornes ont augmenté de près de moitié, et les moutons et cabris, d'un septième.
N°8.
D O U A N E .
T A B L E A U sommaire du Commerce des Ports de la Guadeloupe et Dépendances, à partir de 1789 jusqu'en 1 8 2 1 .
DENRÉES
EXPORTATION.
(I)IMP
EXPORTÉES.
ANÉES.
É P O Q U E S .
OBSERVATIONS.
RumBâtimens.
Sommes.
Sommes.
Bâtimens.
Sucre terré.
Sucre brut.
Cacao.
Café.
Coton.
Sirop.
Canéfice. Girofle.
Tafia.
5 3 6
8,44l,287
461
8,955,450
liv. 11,472,100
liv. liv. 1,462,000 1,725,845
liv. 10,000
liv. gallons. 1,219 575,600
gallons. 5,002
liv. I2,800
1790 1792
624
10,350,560
555
l3,203,868
10,541,55o
1,533,350 6,529, 150
24,300
639,600
621
2,788
600
687
17,072,518
575
l5,862,332
12,108,100
628,900 7,126,050
30,500
248,650
428
1,766
9,200
(An X I . ) septembre 1802 à septembre.
1803
573
18,093,710
517
I7,045,176
9,525,890
327,026
16,389
995,908
2I,48o
(An X I I . )
id.
1804
809
25,262,523
12,959,120 15,930,450 4,897,342
21,33o
492,210
7,650
954,200
19,320
(An
id.
718
32,656,691
11,342,760 2 2 , 5 6 7 , 1 2 0 4 , 4 2 0 , 6 3 0
20,620
751,325
3,429 I , l 4 5 , 8 l 0
25,760
6 derniers mois de 6 derniers mois de 6 derniers mois de
XIII.)
1780
1803 1804
à à
id.... id
E t jusqu'au 5 février 1810, époque de la prise de l'île.
Du 1er janvier au 10 août Du 29 juillet au 31 décembre (2) France ses états de commerce
pour
1821.
(I)
L'importation consiste en
BOISSONS. —
Eaux-de-vie.
Chapeaux
fer
fins
841
1805
171
9,703,246
861,250
1,620
187,720
1806
782
52,737,010
764
41,852,418
13,637,025 27,285,061 6,155,024
31,680
581,550
1807
6o5
39,337,480
575
50,350,594
14,027,702 26,177,330 3,876,893
24,376 1,042,931
325
12,680,767
6,147,278
244
7,564,665
4,143,814
1808
336
29,144,840
1809
311
13,443,838
46
7,365,397
156
espèce. et en
fonte.
et c o m m u n s .
3,463,900
4,340,100
7 , 9 9 , 7 7 2 5,537,956 108,198 4,242,840 4 , 5 8 2 , 0 1 0 78,434
2,778
332,340
182,428
9,320
»
6,017,258
4,594,624.
4,646,752 1,658,022
18,146
390,746
5,727,079
3,083,274
8,590,760 1,082,264
4,910
277,434
13,643
438,773
99 133
17,203,782
7,462,317
2,034,601
3,007
348,363
96,219
785,067
18,214,283
5,935,450 37,879,364 1,961,420
23,402
459,540 674,252
»
87,678
34,848
»
63
5,000,562 4,463,599
1818
123
9,148,296
27,588,854
1819
86
6,423,231
112
15,213,948
5,844,184 50,282,018 2 , 0 3 5 , 0 3 6
1820
120
12,030,270
123
16,989,808
5,104,878 37,791,360 2,075,896 190,594
24.7,028
» »
107,071
44
100
Bijouteries espèce.
Monnaies
et Orfévreries.
d'or
et
Tissus.
— Lin
Soie
Papiers. P e a u x préparées ou Poissons
salés.
ouvrées.
et
Chanvre.
Laine.
d'argent.
Verres Divers
et
et
Coton.
Cristaux.
autres
objets.
»
2,710
liv. 1,272 4,546 »
3,516
»
2,490
6 5 6
132,066 100,252
Depuis 1810 jusqu'à la fin de 1814, l'île a été occupée par les Anglais, et les exportations se sont faites pour l'Angleterre. Les résultats de 1815 et 1816 sont imcomplets, parce que, pendant l'occupation française, le commerce n'était pas encore réglé, et que pendant l'occupation anglaise, les denrées furent exportées en Angleterre.
558
(2) Produits ruraux.
»
551,000
31,968
54
1817
»
3,48o 1 , 2 3 0 , 7 3 6
278,514
4,825,579
1616
»
11,070 1,595,922
litres. 12,952
Huiles.
Liqueurs de toute
Ouvrages en
43,148,212 45,567,470
:
Vins
Farines de toute
940
1805
I8I5
La colonie n'a pas encore envoyé en
8,965.470 3, 130,800 15,640
On n'a pu comprendre dans ce Tableau, la commerce que la Guadeloupe a fait avec l'étranger ; il n'est pas connu aux. douanes, mais on en voit l'aperçu dans ce chapitre du commerce. Le commerce interlope ne peut pas, non plus, y être porté ; on doit l'évaluer à un quart des résultats du Tableau, et souvent, à un grand tiers. De 1792 à 1:803, les événemens qui se sont passés à la Guadeloupe se sont opposés au relevé de son commerce.
»
E n
vertu
1817,
|6
barriques de
mille
les
d'une
[janvier
Ordonnance coloniale, du
Etrangers exportèrent, cette sucre
?
ou
6
millions
22
année,
pesant.
N°
TABLEAU
9
de
la Navigation
commerciale de de
I8I5 à
NOMBRE
NOMBRE TONNAGE.
France avec la
Guadeloupe,
VALEUR
d'hommes d'équipage.
des navires.
la
1821.
des marchandises OBSERVATIONS.
ANNÉES. partis pour la arrivés de la
départ.
arrivée.
9,869 13,976 22,739
8,6l4
arrivée.
départ.
Guadeloupe.
Guadeloupe. Guadeloupe.
1815
47
44
1816
63
34
importées de la
663
720
561
1,045
8,472 22,871
1,767
1,002
exportées pour la Guadeloupe.
fr.
fr.
6,017,258
4,825,579
5,727,079
5,000,522 4,463,599 9,148,296
1817
100
99
1818
123
133
50,687
32,070
2,173
2,019
14,711,948 l8,2l4,283
1819
86
112
23,097
26,947
1,425
1,562
15,213,948
6,423,251
1820
120
123
28,914
29>477
2,288
1,803
16,989,808
I2,o5o,270
1821
110
145
2,826
34,462
2,210
2,111
19,376,668
9,330,069
Les résultais de I 8 I 5 et 1 8 1 6 sont incomplets, parce que, pendant l'occupation française, le commerce n'était pas encore réglé, et que, pendant l'occupation anglaise, les denrées fureut exportées en Angleterre.
Les Ports de France qui ont c o m m e r c é avec la Guadeloupe, et qui ont expédié les Navires mentionnés,
sont : Importations
M a r s e i l l e . . .
1815
1816
1817
1818
2
4
5
10
»
»
18
33
5
»
Nantes
5
5
Lorient
»
M o r l a i x . . . .
1
B a y o n n e . . . B o r d e a u x . . . L a
Rochelle.
» 37
14
X
X
4
Houfleur...
»
1
»
1
2
I
11
l6
Rouen H â v r e . . .
D u n k e r q u e .
1
I
»
Calais
Totaux.
47
63
34
13
1815
après,
par les Douanes
5
Sucre t e r r é . . . .
42
Sucre b r u t . . . .
1
»
2
20
21
19
X
230
id.
Cacao
13o
id.
» 5F.
I
X
Bois d'ébénis -
» 31
23
X
1
I
»
»
»
I
86
120
110
123
id. id.
Girofle
» 29
65
Coton
terie
et
ci-
:
215
Rum et T a f i a . .
I
21
Café
» 2
Gua-
évaluées,
95 fr. les 100 kilog.
»
3
la
à 1 8 2 1 , aux prix
»
1
de et
depuis
9
1
100
arrivées en France,
44
2
»
12
7
deloupe
3
»
1
1821
31
» »
2
1820
»
• 29
Cherbourg..
1819
49
»
Saint-Malo..
L e
ci-dessus
55 c. le litre. le kil.
de
teinture....
10 30 c.les 100 k.
Les autres articles admis au privilége colonial, ne sont pas évalués.
Saint-François-Basse-Terre La
Basse-terre
La
Trois-Rivières
Parc
L e
G r a n d
L e
Lamentin
La
Baie-Mahaut
L e
Petit Cul-de-Sac
Cul-de-Sac
(Sainte-Rose)
»
(Petit-Bourg)..
G o y a v e A b y m e s
o uP o i n t e - à - P î t r e
Gozier
Le
Morne-à-l'Eau
Le
Mancenillier
(Petit-Canal)
Port-Louis
Saint-Bertrand
( A n s e - B e r t r a n d ) . . . .
M o u l e
19 21
2 180 24 25 26 8 85
Saint-Fançois-Grande-Terre Sainte-Anne
MarieGalante (
Les Saintes Les Saintes
La Désirade
3
11 11
L e
Le
1
4
Le
L e
12
10 12
Desbayes
Les
47
»
13
Pointe-Noire
La
4
»
8
Habitans
Bouillante L a
14
11
a
Baillif
Les
1
21
7
Capesterre
Le
11
105 61 3 33
38
L e Vieux-Fort Les
88
3
9 27 23 19 13 27 23 3o 42
11 14
69
93
I
41
4 9
73
23
17 14
13
1
21 70
14
15 67 29 71
465 678 559 1,902 8a 695
129 125 106 1,024 904 985 1,148
528 705 108 592 2,495 1,781 1,510 2,511 1,565
53
5 1
51 15
497 212
L e
Vieux-Fort
16 18
»
1
»
4 829
a 197
1
7
239 323
165
72
141 690 454
230 50 1,481 1,851
1,129
» 40
» 598
» 1,412
G r a n d - B o u r g . . . .
867 877
» »
23,5oo
92 6 6
356
112 125 118 199 607 5o2 57.5 3o6 101 329 728 739 386 301 687 272 188
1,115 418
» 35 19
» »
1) 23
» 60 75 81 247
» 925 24
34 142 189 38 241 112 3 2 9
182 42
70
288 467 57 268 742 58 175 168 108 163
62 174 241 285 426 l52 463 176 277 480 323 114 510 3o3 5o8 602 205 123 32
21 1,017
196 174 86 174 398
3og 236 200 990 802 622
2,119
Capesterre
»
584
2,023
Le
a 1
643
324
L a
( L a Terre de-Haut... L a terre-de-Bas....
2D
16,834
190
33
283
60
8,743
4,401 8,043
M O N T A N T
380
265 » 12 32
» » 23 » 36
41 25 78
» 176 33 23 6 4
liy. 414,275 199,250 » 5,400 4,975 » »
45O,ooo
11,900 9,500 15,550 29,250 5,25o 45,150 28,600 122,450
154 43 18
65,750 12,375 6,100
» »
pour cent.
et par les maisons,
liv.
liv.
47,989 20,555
à
sujets
cultivateurs
chaque
seulement.
Paroisse.
11,104
132
»
1,999 33o 297 798 065 1,290 561 2,665
987 l8,000 476 38o
614 1,170 210
1,806 I,I44 4,898
8,467 368
45,484 2,323 3,295 5,018
6,581
41,637 10,349 4,864 15,512
4 9 5
8,962 2,070
244
2,356
2,63o
» »
43 84
59,o86
303,179
d'Esclaves
à la taxe
5,029
»
2,021
N O M B R E
dans
les Nègres
3,058
216 199
138
répartir
par
112
»
T O T A L
à payer
462
7,970
573 1,477,150
M O N T A N T
liv. 4,624 9,678 2,288 .8,672 18,662 2,148 7,716 8,264 6,548 4,996 2,126 10,462 11,820
» 1,794
à payer par les Nègres des Bourgs, les gensde couleur, les Blancs européens,
16,571
» 3,300 » 9,250 11,550 2,800 24,675 »
75 29 109 51 121
»
Droit de quatre
des loyers.
Prix
maisons.
Quantité
M A I S O N S .
de
Bourgs.
O U QUARTIERS.
P A Y A N S DROITS.
Cotoniers.
PAROISSES
Ouvriers.
des
Non Ouvriers.
N O M S
E S C L A V E S
Cafeyers.
EUROPÉENS.
Sucriers.
B L A N C S
Exemptions déduites.
Gens de couleur libres.
T A B L E A U général des Têtes sujettes à la capitation, et de l'imposition des maisons, dans les différentes Paroisses o u Quartiers de la Guadeloupe et Dépendances, pour l'année 1789.
N° 1 0 .
11 5,32o 16,954 13,978 13,010
21,184 14,892 13,396 26,588
15,476 30,442 13,652 9,646 6,55o 752
760 1,l32
323,976
des Nègres justiciés.
liv.
,036
52,613 30,333 2,426 10,693 20,661 2,478 8,013 9,062 7,213 6,286 2,487 13,127 14,849 14,162 19,503 5,688 62,438 16,301 16,305 26,202 21,473 15,033 36,937 20,340 46,o54
2,084 2,380
467 1,630 3,370 395 1,309 1,610 1,173 999 4o5 1,755 2,022 1,930 2,169 929
4,141 2,661 2,407 3,423 2,434 4,548 2,719 5,365
22,6l4 11,7l6 8,706 795
944 1,075 527,155 316,293 fr.
2,994 2,013 1,342 220 223 343 61,521
O B S E R V A T I O N S .
N°
II.
E T A T des prises faites sur les Anglais, par les Corsaires de la Guadeloupe ou par les Bâtimens armés du Gouvernement, depuis l'an I V ( 1 7 9 5 ) jusqu'à lafinde janvier 1 8 1 0 , époque de la prise de la Colonie.
1
N O M B R E
R E T E N U E
F R A I S P R O D U I T
DE
COMMISSION des
VENTE d e s 5 p . % pour
A N N É E S .
des
des
des
de
et
brut
les
Armateurs.
Prises.
invalides, par
attributions a u x
Corsaires.
DES PRISES.
sur
et
les corsaires, d e
sur
encanteurs.
Depuis
l'an I V
(1795)
jusqu'à
fin
de
furent
la
au
Les
(1801), les prises faites
nombre de
An
opérées
des Colonies,
d e p a i x . . . .
année
1803.
X I
p r i s e s,
Les
liquidations
X I I
1804.
ces
trois
OBSERVATIONS.
l'expédition
des
des
s i e r d e s incorsaires.
DES
PRISES.
liquidations.
l'état.
par les commissaires
civils
de
police, furent
d u Ministre
le
déposées
aux
Marine.
d e s prises
faites d u r a n t l e m ê m e
XIII
Les
Ce
ne
marine,
3 mois
q u io n t suivi
plus
d e s 462
d e
700
prises
fut q u e depuis chargé
a
donc
dont été,
depuis
tint registre
liv.
c.
d e s prises la vente
produit
l'an X I V , ou
d e s prises,
c.
les ventes
prises,
l e 22
c.
77,444 18
7,902,862 02
4 5 5 , 0 2 0 09
39
58
12,487,840 31
65
37
38
17
continuèrent
1805,
liv.
c
jusqu'à
d'au
1810,
colonial.
L e
m o i n s . . . .
25,072,275 77
qu'un c o m m i s s a i r e d e
ci-après : liv.
c.
liv.
c.
5,402
»
1,428,460 5 6
368,422 5 4
10,684 21
269,109 18
26,192
»
6,775,867 45
970,720 23
6 1 5 , 7 9 9 61
16,842 53
207,102 61
27,086 1)
10,662,939 79
5,310,334 93
410,249 62
249,103 3 5
6,981 12
92,803 04
28,229
»
4,530, 155 67
1,539 77
20,066 51
12,406 55
982,942 21
599
»
547,358 75
100,214 55
5o,OOO,OOO »
44
1809.
32
3o
33
1,213,600 34
143,092 47
55,088 74
4
4
4
992,499 6 3
35,622 1 4
497,412 8 6
700
29,521,687 28
2,089,223 64
1,863,271 28
167
coloniales
détaillées
1795 argent
28,111 70
40
175
sous-commis-
2,196 87
1808.
seulement.
millions
septembre
des liquidations liv.
5o
n e t , e n livres
61
1806.
estiment q u e , d e p u i s
a produit
7 4 , 5 l 9 09
16
1810,
le qui
liquidations.
I,6I4,55O o5
16
janvier
fait
liv.
1/2
1805.
1807.
d e ces
personnes
montant
X I V ou
restèrent, c h e z
104
sont m o n
1805.
temps,
o p é r é e s p a r l e s t r i b u n a u x d e 1re i n s t a n c e ,
années, se
i l a été
de
net
capitaines
pendant
à se charger
An
des
justice pour
» Les
An
fr.
droits
l e cais-
valides, etc.
à Versailles, par ordre
saire C o u r e j o l l e s ; e l l e s furent An
100
P R O D U I T de
358
(1801 e t 1802 )
X
An
liquidations,
archivés
21/2 p . %
pour
et
cent,
les bâtimens de
l'an IX
15
F R A I S
armateurs
6 6
1,008 77
42,076 16
618,201 81
3,831
3o,ooo 000 f r .
N°
1 2 .
É T A T général des impositions de la Guadeloupe et dépendances, pour l'année 1821 IMPOSITIONS AFFECTÉES A U X DÉPENSES G E N E R A L E S .
NOMS
IMPOSITIONS AFFECTÉES A U X
D É P E N S E S
T O T A L
L O C A L E S . GÉNÉRAL
CAPITATION
DES E S C L A V E S DE
L4 A
60
ANS.
IMPOSITIONS SUR LES L O Y E R S D E S M A I S O N S . DE
des
des
des
villes et
bourgs.
des élabliss.
en
Pour
Additionnelle
vivres
DE 6 P . ° /
IMPÔT
LOYER
le
ment
0
sur
les loyers
de
remboursedes
justifiés,
T O T A L .
nègres et
autres
dépenses Q U A R T I E R S .
I L E S .
F. Basse-Terre
B a s s e - T e r r e ex
44 2
t.-mur.
de la Guadeloupe.
Partie
Baillif Parc
et
M a t o u b a . . .
Habitans.
32 44
4
Bouillante...... Pointe-Noire
V
7 4
236
»
»
409
Petit-Bourg G o y a v e
4
Capesterre
70 21
de la Grande-Terre.
Pa. tie
»»
Gosier
122 86
Sainte-Anne S a i n t - F r a n ç o i s . . . . Moule M o r n e - à - l ' E a u . . .
382 125
Port-Louis Petit-Canal A n s e - B e r t r a n d . . . .
3,503
MarieGalante.
Grand-Bourg
26 2
Capesterre V i e u x - F o r t . . . .
428
Les
La
1,649 1,162 2,606 210 5,164 1,690
44 72 40 86 64 »
» »
54,150
80
5,408 »
400
et
210 86 16 22
5,635
08
Saintes
Désirade
C.
F.
4
p.
% .
502,055 »
25,102
des Pître
»
4
146 135
1,715
1,094 8 5 1,184 06 981 31
»
44
»
239 207 58
145 262 22
49 51
1,678
1,913 3,316 1,908 1,678 470 1,175 2,124 178
96 99 29 77 08 95 82 42
58
1,119 l8
F.
835
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
25,102 7 5
1,404,375 04
105,328 13
5o2,o55
»
»
»
1,404,375
84,262 50
»
»
»
»
»
»
»
»
»
» »» »» » » »» »
» »
»
»
04
105,328 13
80,280 10
3,211 29
84,262 5 o
138 147 103 3,146
6 8
152
8aa
32
46
248
86
80,280 10
»
249 1,918 2,59 1,845 1,907 523 2,224 1,554 553
20,393
233,141 3,3,6 1,938 3,328 1,033 2,812 2,535 5,343 2,087 413
33 99 29 21 10
2,803 2,111
T O T A L .
1,673
F.
2,054 3,691 1,597 432 1,83o 1,542 1,294 4 0 3
c.
16 98 32 54 60 24 38 38
F.
C.
824 1,481 640 173 734 618 519 161 1,246
F.
20 35 90 55 50 80
et
55 85
571
8 6
70 1,403 55 1,199 25 1,239 55 339 95 1,445 60 997 10 229 45
53,o36
66
1 3 , 2 5 5 45
3,107 0,497 2,988 0,089 847 3,602 2,485
4,54o 3,419 2,710 5,522 4,864 7,291 2,480 4,208
16 58 90 34 26 88 08
86 82 26 58 86 62 22 76
1,821 1,372 1,087 2,215 1,951 2,925 995
95
C.
2,878 5,173 2,358 606 2,565 2,161 1,813 565 4,353
46,292 11
5,048 48
taxes.
45 85
4,380 4 8 2,702 16 1,749 60
1,757 60 1,084 20 702 »
6,158
5,45a
8,832 24
3,543 80
12,376
5 5
11,993 05
322 32
403
65a
86
716 04
248 86
261
63,151
»
95
287 3o
5,779
89
40
320,501
41
08 3,786 36 2,451 60
04
914 81
1,003 34
»
94 07 95 84 09 24 34 06
28
5,366
2,704 1,668 1,080
70 2,487 55 1 , 5 3 6 60
39
14 96 » 64 91 62 05 52 68
97 71 43 81 27 37 46 29
45,00e 40
15
1,688
C. 31 32 55 62 19 81 14
239,504 8,108 5,736 11,066 8,449 14,02g 5,811 11,240 10,774
4,791 3,797 7,738 6,816 10,217 3,475 5,897 8,687
27,820
95 6 5
F.
48,418 7,679 3,073 792 5,550 3,028 2,876 1,019 6,202 7,123 5,647 6,418 1,252 6,800 4,747 1,815
110,425 8 6
6,362 81
15
18,083
73 23 86
5,482 18 801 31
257,350 01
6,199 74 3,829 6 8
04
4,328 89 1,187 21
61
35
68 06 39
56 53 22 09 10
4,900 93 4 , 8 8 15
3,409 3,003 4,501 1,531 2,598 3,827 2,364
851
»
799
75
1 , 4 0 3 03
3,211 29
F.
1,268 2,279 986 267 1,130 952
64,133
9,738 4 7
835 33
388
33
55 965 09 867 77 1,062 4 1 454 16 1,849 08 2,222 L 4 1 , 4 5 9 80 2,089 95 64 88 1,751 76 1,265 16 1,013 7 3 186
»
»
C.
45,539 95 2,639 99
»
»
»
397 39 413 61
13,608
c.
»
1,184 06 1,094 85 1,013 7 5
13,908 6 5
F.
»
»
capitation
autres
» »
859 66
32
pour
»
» »
quartiers.
la
quais.
75
»
33
de
Pointe-à-
C.
F.
53
835
41,636
Baie-Mahaut
A b y m e s
119 103 131 55 106 135 146 121
965 09
186
2,567 »
Lamentin
P o i n t e - à - P î t r e . . .
2,149 15 819 11
25,122 35
122 l39 34 82
c. »
265 101 23
1,783
Sainte-Rose
Vieux-Fort
p. »
»
1
maisons
les
8 11 989 42 1,127 29 275 74 1,108 64 32 44 567 70 170 31 » »
Deshaies
T r o i s - R i v i è r e s . . . . .
SOMMES.
F.
C.
5
1/2,
la
et 5 41
20,437 20 356 84 16 22
7
annuel.
à8f11c
SOMMES.
F.
1,260
( v i l l e ) . .
à
TÊTES
TÊTES
à16f22c 13 52 cl 8 M
65 centimes additionnels, par tête, pour les de'penses du comité consultatif.
15,876 55 5,139 39 3,303 15
24,369 09
1,737
13
1,252 20
»
Saint-Martin
RÉCAPITULATION.
G u a d e lotipe
et
La
Guadeloupe.
.
.
.
L a
G r a n d e - T e r r e
.
.
.
.
M a r i e - G a l a n t e .
d é p e n -
Les
dances.
La
1,783 3,503
428
54,150
80
1,715 1,678
5,635
08
388
»
152
25,122
Saintes Désirade.
3 5
» »
4 6
Saint-Martin
»
»
3,908
6 5
13,608 5 8 3 , 1 4 6 68 822 32 248 8 6
5o2,o55 » 1,404,375 04 80,280 10
»»
»
» TOTAL
5,714
84,908
23
3,979
31,735 09
25,102 75 105,328 13 3,211 2g » » »
1.989,710
14
133,642 17
»
»
84,262 50 » » »
»
64,133 75 257,350 01 11,993 05 822 32 248 86
20,393 27,820 5,452
334,547
54,510
403 442
S3,o35 6 6
45,068 4° 8,832 24 652
8 6
716 04
13,255 18,083 3,543 261 287
45 » 80 95 30
46,292 11 63,151 40 12,376 04 914 81 1,003 34
»»
»»
50
123,737 70
110,425 320,501 24,369 1,737 1,252 »
86 41 09 l3 20 »
»»
84,262 50
99
8S,5o6 20
35,431
458,285
69
N° 13.
T A B L E A U comparatif des droits perçus sur les denrées de la Guadeloupe, tant dans la Colonie qu'en F r a n c e , en 1788 et en 1 8 2 2 , d'après les états de commerce de la Colonie, à ces deux époques.
18 2 2 .
1788. Droits perçus
Impositions p o u r les dépenses générales de la colonie : Droit d'un 3o
p.
août
° /
établi
0
1784,
sur
p a r l'article
4
de
les
marchandises
les
salaisons
l'arrêt
f.
dans
d u
C o n t r i b u t i o n s directes et i n d i r e c t e s
Droit
Droits
additionnel
dans
subvenir
la C o l o n i e ,
produits Droits
au de
sur
paiement la
pêche
d'ancrage,
des
primes
pilotage,
généraux, sur les
Droit
sur les denrées
rums et
d'entrée
troduites au
Droits
dans
de le
forte
de
5o
introduites
eu
L a ° /
0
à
.
.
1,201,667 33
liv.
. I
sur
raison
valeur
au
de
coloniales.
Droits
port
que la valeur
denrées 3/4
p.
coloniales
%
d'entrepôt
au
de
la
étant
et
d'après
colonie,
et
cette
dernière
valeur
ayant
France. les
produits
exportés
333/4p .
le droit d e
°/
en
F r a n c e ,
12,344,097
a été p e r ç u sur
0
été,
30 » 22,840,416 » 1,693,374 » 95,190 »
in-
supposée
en ce qui
12,344,097
de
10
liv.
10
liv.
1,665,735
C. »
conformément
les
introductions
1821.
f. à 10 f. l e s
100
kil..
cacao,
à
80
id..
.
.
3o,452 80
à
60
id..
.
.
594,010 20
10
id..
. ..
coton,
à
giroffle,
à
sucre
brut,
à
45
sucre
terré,
à
70
litres tafia,
2 f. l e k i l . .
à 10
f. l e s
100
20,081 60
.
l'hectolit.
»
10,278,187 20 1,185,361 80
kil.
id f.
60
.
9,519
.
»
dans
1 2 , 1 5 2 , 2 4 5 90
concerne
s.
c.
34,573 30
café,
perçus
France.
valeur
port d'embarquement
consommation
k i l . lois d ' é b é n i s t e r i e ,
200,816 » en
de
o n t e u lieu en
3S,o66 »
I
et
douanes,
990,617 »
F r a n c e , et
5
des
345,733
fermiers-
les
d'entrée
tarif
qui
à l'étranger
consommation
p.
etc.
au profit d e s
r o y a u m e ,
aux
1,802,501
interprétage,
exportés
au
perçus la
en
et
d'entrepôt.
port
plus
taffias
pour
accordées
française
Droits du domaine d'occident,
\
étrangères
générale,
la C o l o n i e ,
étrangères
licites. Droits perçus
au profit d e la caisse
A ajouterum décime
colonn.,
s. t o u r n o i s , c i .
462,904
additionnel par
1 , 2 1 5 , 2 2 4 59
franc.
" 13,367,470 49
TOTAL
des sommes perçues
1,664,571 33
à l a G u a d e l o u p e et e n F r a n c e .
TOTAL des
somnes
à percevoir
OBSERVATIONS. Le
montant
de
l'exportation,
L'augmentation de 5o p. Il a été,
de plus,
•
L'exportation
F r a n c e ,
p o u r les valeurs,
exporté aux colonies
à l'étranger,
en
rums
a
été
au port d'entrepôt,
françaises,
et
sirops,
en a
été
en
10
s.
France, r
colon. est d e
11,156
d e n r é e s d e l'île,
p
de
855,610
la
Ainsi,
valeur totale
la
des
produits
G u a d e l o u p e exportait,
charges
payées
alors
étaient
exportés
en de
1788,
a
donc
pour
1,664,572
été
près
liv.,
valeur
de
.
8,229,398 33 4,114,699 16 7,437 35
liv. liv.
D'après
d'entrepôt,
11 faut
dépenses
générales
étaient,
en
1788
et
1789,
de
états d e la
les
|5
millions
c'est-à-dire
un
peu
de
du
1,117,000
fr
direction
générale
à
non ces
compris, d e valeur
1,200,00
d'environ
Elle
France.
.
.
.
en
a
exporté,
en
1822,
des
galons à
pour
ses Elles
douanes, 1821,
a
le
montant
été,
valeur
sirops
1 fr.
plus
de
à
l'étranger,
15,033,205 49
en
1823,
de
2,85,000
produits
20
19,376,668
»
1,200,,000
»
la
ci. . . .
20,376,668 >>
exportés.
millions.
millions,
fr., différence
Q u ' o n dise e n s u i t e q u e les C o l o n i e s s o n t à c h a r g e à la M é t r o o l e !
des ports
dont
le galon, prix dans la colonie,
des
15
exportés
c'est-à-dire
qu'elles
produits. sont,
total aux
.
celles
Ses charges sont aujourd'hui £ plus de
onzième.
des
pendant
T O T A L DE 1 a v a l e u r
denrées
moins
la
G u a d e l o u p e en F r a n c e ,
droits
ajouter est
de
12,921,941 50
de Ses
les
importations
5 7 0 , 4 0 6 66
.
de
de
en
OBSERVATIONS.
12,344,097
de
quantité
La
Ses
%
en
à la G u a d e l o u p e et
en
plus
1,736,000
fr.
s'élèvent a u x trois
quarts