[Fort-Sibut. Lettre de René Maran à Charles Barrailley]

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Fort-Sibert, le 28 mars 1917

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Ms 3316 (22)

Mon cher vieux, Que deviens-tu ? La guerre dure trop, n'est-ce pas ? Tu n'as plus le cœur à écrire ? Comme je te comprends. Moi qui sous à des milliers de lieux du front, je suis tout aussi anablé que toi. Les meilleures plainanteries sont les plus courtes. Les plus longs matches de foot-ball ne dépassent pas quatre vingts minutes. Il serait temps, grand temps que les 520

cessassent de jouer, avec leurs obus, à la raquette. Non pas que je veuille Wilsonniser. Une paix sans voi-

ture ? La belle blague§ Le bob billet de La chatre que nous aurions là ! Et c'est Guillaume qui serait

J'oppose à la formule américaine de "Paix sans Victoire", MANIOC.org Bibliothèque municipale de Bordeaux


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