[Paris. Lettre de René Maran à Charles Barrailley]

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N° 3316 (46) Paris, le 11 décembre 1952.

26, rue Bonaparte.

Tél : Odéon 74-51.

VIe

Bon vieil ami, Merci mille fois, merci cent mille fois d'avoir eu la gentillesse

de me signaler un des plus tristes effets de ma... mauvaise mémoire ! J'ai trouvé ta lettre à 18h.30, en rentrant de la Bibliothèque Nationale, où je vais travailler matin et soir, afin de trouver le portrait de

Mgr Pigneau de Béhaine, évèque d'Adran, qui doit figurer au tome III de mes Pisonniers de l'Empire.

Ai-je besoin de t'affirmer que j'ai aussitôt consulté mon dactyloscrit ? Voici le texte exact qu'il m'a donné :

O murmures des ramures sur les fleurs roses ou blanches !

Tu m'as sauvé de la honte…

Passons à autre chose. Non, je n'ai pas changé. Il m'arrive parfois de dire que je suis nègre varietur. Lambinet crierait d'horreur en entendant ce...jeu de mots, qui traduit pourtant la vérité même. Tout jeune, peut-être étais-je un peu trop intransigeant. Toujours très dur envers tout ce qui m'est strictement personnel, je suis devenu très indulgent

MANIOC.org pour autrui. Ce n'est que sur ce point que j'ai changé. Mieux vaut bonté Bibliothèque municipale de Bordeaux


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