GLOSSAIRE NAUTIQUE. pièce de bois, quii est piatte et de figure quarrée par le d e s sous, ronde par le dessus, dont l'usage est de couvrir la tète du mast, soit pour enipescher la pluie de tomber dessus, soit pour soutenir les masts qui doivent être mis au-dessus, soit enfin pour tenir quelque manœuvre du vaisseau. » La figure qui correspond à cette définition fut donnée par \ubin ('7° ;> Pelle montre un bloc de bois affectant à peu près la forme de la moitié d'un cylindre , avant à sa face plate un trou pentagonal, et à sa face antérieure un cer cle de fer. Le trou recevait la tète du mât in férieur ; le cer cle était un ap pui pour le mât qui s'élevait audessus de celuici. Le Chou2
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merebanti e marnarj, e li botti dell' agua , avendo el navilio Choverta morta, che gionga dall' una murata all' altre de la nave; et s'el navilio non avesse la detta Choverta morta, deb bia mettere la terza parte dell' aqua sotto la Choveita. » Stat. dAncóne., i3g7, rubr. 45.—On voit, par les prescrip tions de cet article, que dans les navires marchands d'An cóne, à la fin du xiv ' siècle, la cale tout entière était réservée aux marchandises, et que, de peur des avaries provenant de la mer qui déferlait parfois sur le tillac, il était défendu d'en mettre aucune sur le pont (la Choverta viva) , quand audessus de cette couverte il y en avait une autre, un plancher supérieur (la Choverta morta). Ce pont d'en haut était com pris dans les œuvres mortes du navire, comme l'autre, celui qui couvrait la cale, l'était dans les œuvres vives. Ce dernier était véritablement la couverte du navire, le navire étant es sentiellement la carène, le vif, la partie immergée du corps. — « Alta » (la galère de Flandre, xv siècle) « in Choverta piedi 8 meno deta 2 . » Fabbrica ili galere, citée plusieurs fois ci-dessus. 1
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et prit la IO quet vu par-dessus.) que voici : Les Anglais simplifièrent la forme du Chouquet, et en firent un parallélipipede rectangle, aujourd'hui adopté par toutes les marines, et dont voici la figure : L'invention du bloc ou Chouquet (jj ns ce dessin, comme est attribuée par les Hollandais à un dans le précédent, D est capitaine de navire nommé Krein Wou- If ">ortaù« où s'intro na A l'art Mât du Dict. d'Aubin du,t la te.e du mat; C ter/, A irtii. , est le trou cylindrique , o a ) , on lit : « La m a n i e r e dont on se sert aujourd'hui pour joindre les à t supérieur. Ici le mats, et les tenir l'un sur l'autre, fut Chouquet est vupar-desinventée, environ l'an 1 6 7 0 , par Krein sous.) Wouterz, maître de vaisseau d'Enchuise; car auparavant on ne faisait que les lier l'un à l'autre... » Dortières, dans son Projet de Marine ( 2 2 juillet 1 6 8 0 ) , Ms. in-fol., Bibl. d e la Mar. écrit dix fois Chuquet, et jamais Chouquet. Chuquet est aussi l'orthographe de l'auteur anonyme d'un petit traité intitulé : Construction des -vaisseaux du Roy (Havre, 1 6 9 1 ) . L Provençaux disaient également : Cap de more et Tête de more. — « H* » (M. de Vanvré) •> peut, sans difficulté, faire venir de Hollande les poulies, hunes et Chouquets dont il a besoin. » Lettre du ministre h Vauvré, commissaire général de la mar. à Dunkerque; 11 mars 1 6 7 9 . Ordr. du Roy, vol. n* xxvi, p. i 5 2 v ° ; Arch. de la Mar. — V. Tonne.
CHOXELE , vénit. ane. s. m. (Pour Chalxeze, forme de Pilai. Calcese. [V.]) Calret. — « F vole ancora legni de ro vere cioè driti i.'io per far cbolnmba... Choxele del albero...» Fabbrica di galere. — Choxele est une fante de copiste du manuscrit ile Florence, d'après lequel nous avons donné ce document inédit, coté dans la bibliothèque Magliabeeehiana, classe xix, palcho 7. CHOZOLO, vénit. anc. s. m. (Forme vénit. de l'ital. Cossolo. [V.]) Taquet de fer. — « E vole megliara 8 de ferra menti , agitili, pironi, arpexi, Chozoli, mascholi, axole » (et ladite galère veut huit milliers d'objets en fer, comme clous, chevilles, crocs, taquets, aiguillols, gonds de portesi. Fab brica di galere. CHUALA (lehouala), basq. vulg. s. m. (Transcript. du fr. Jouai. [V.]) Jas de l'ancre, CHUCA (Tchouca), basq. vulg. s. ni. (Du fr. :) Chouquet. Le basq. littéral dit : Goboilla et Tambnretea.— Chuca naucia, Grand chouquet.
CHOURME, fr. anc. s.f. (Du turc Tcheurmè. [V. Ciurma.]) Chiourme. Le portug. avait Charma ; mais Moraes prétend uu'il le tirait de l'orth. franc. : Chourme. — «Du 2 6 , donné à la dicte Chourme 7 8 pintes de vin, à pinte et demy par banc, à 1 s. 3 den. pinte... 4 liv. i 5 s . » Compte de la despenec menue faide par la gal/ere de M. d'Ornano, 1 6 2 8 ; f y , . — Ce détail nous fait connaître que la Vigilante, ga lère dont il s'agit, avait 2 6 bancs de chaque bande. — « Du »5 (décembre), donné à la Chourme, p le jour de Noël, cens liures bœuf à 1 s. la Hure, 10 liv. » lbid., fol. 1 2 .
CHUSMA, port. anc. s. f. Chiourme. — V. Anadel nior. CHUTA. Faute du copiste de Ylmposicio affidi Gazarie; on la tiouve p. 1 1 6 du maniiscr. de ce recueil de Statuts gé nois, appartenant à la Bibl. du Dépôt de la Mar. —« Chuta centuin vigiliti. 11 Pour « Sruta 1 2 0 . » 1 2 0 écus, ou bou cliers. A la page 1 0 8 et ailleurs, les ecus sont nommes Pavexii, pavois.
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CHOVEBTA, vénit. anc. anconit. anc. s. f. (Variante de Coverta. [V.]) Couverte, Pont, Tillac. — « Statuto è, che nulla merchantia se pognia sopra la Choverta viva del navilio, si in andando, essi in tornando; et li padronj de li navilij non li debia mettere pel nullo muodo, né fare chargare, overo mettere se non l'armamento et li chorriedj di questo navilio, et ferramenti de li marangoni et galafati, e d i s s e tine de l'armi, et chassettine o chasse grande e pichole de li
CHÛH [kóuh, h guttural.), illvr. daim. s. Brise folle, vent à peine sensible. CHÙN-FONG,cbin. s. {Fong, vent.) Bon vent, vent favo rable. CHURME, fr. anc. s. f. Pour Chourme. (V.)—V. Arc turquois, Barnigal, Proy, Voguer.
CHY, chin. s. Vivres, provisions. CHYLANDRA, bas lat. s. f. (Du gr. X "/,dtvS ia. [V.], Sèlandre. (V.) — « Quod de tolo eo quod Chvlandr.-e lucrata erunt, solvantur sold. 1 1 1 prò libra. » Loi vénit. de iu63 , citée par Zanetti. E
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CHYRA ou KYLA,ar.s. Voile.— Plur. Koulnu.—Ah/au, Mettre à la voile. CIA, basq. vulg. (De l'esp. Cior. [V.]) Scier. Le basq. lilt. dit Atzerata. — Ciaboga ! esp. impér. (De dar et de Rogar, voguer) Scie-vogue ! conimandementqiie, dans une galère ou 60
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tout aulre navire de cette famille, on faisait à la chiourme, quand on voulait faire virer de bord le bâtiment. Alors les rameursd'un côté continuaient de ramer comme à l'ordinaire, pour porter la galère en avant (c'était là voguer); et les ra meurs du côté opposé nageaient à ciller, ou sciaient. Ciaboga, d'impératif est devenu substantif, et a exprimé l'idée du vi rement «le bord dans un navire à rames — Ciaescinre ! esp. impér. (De Ciar et d'Escurrir, glisser.) Scie! Nage à ciller! M. A. Berbrugger (Dict. esp.-fr., i83y)écrit: Ciacicurre, et il donne à ce mot le sens de : Remorque. L'est une double erreur.— Ciar, esp. port. v. a. (De l'i tal. Sciare.) Scier. — Ciavoga, port. Scie-vogue. ClAMA, géno. v. a. (De l'ital. Chiamare [V.]i Héler. CIAMPANA, ilal. anc. s. f. (Du mal. Sampan. [V.]) Champan.—« Alcuni altri (navilij) che sono fatti al modo nostro, cioè di sotto » (ronds, et non pas plats comme les zambuques), « et si chiamano Ciampane. » Itin, di Barthcma, ap. Rainus., t. 1 , p. 1 6 1 F.—>Bisognami comprare una Ciampana, cioè vn nauilio piccolo. » Ib., p. 1 6 7 C. — « De li a due giorni furono apparecchiate le dette Ciampane... » Ib., p. 1 6 7 D. CI.ARM.AZI (Jehiarmassi), serb s . pl. Les haubans. CIARU, géno. s. ni. (De l'hai. Chiaro, fait du fat. Clarus, clair.) Eclaircie. CIASNOTA (Tsiasnota), poi. s. f. Détroit. e r
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CIASSA, géno. v. a. (Du fr. Chasser, ou de l'ital. Cacciare.) Labourer, Chasser, en parlant de l'ancre qui tient mal au fond. CIATTA, géno. s. f. Nom d'une petite barque, comparée par M. de Penano à l'Accon. CICALA, ital. malt.s. f. Arganeau de l'ancre.—V. Anello, Cigare. CI D ARUM, hit. s. n. Nom d'un navire qu'on ne voit men tionné que chez Aulu-Celle , c'est-à-dire dans les manus crits fautifs qui ont servi à ses éditeurs. (V. Calta.) CIECTIRME, tur. s. m. fig. (Proprement : Tiré par les rames.) Calére. CIEL, fr. s. m. (De l'ital. Cielo, fait du latin Cœlum.) (Gr. mod. A;0r)p; ital. esp. Cielo: port. Ceo ; mal. Sema; ar. tur. Cèrna; tur. Gitieul; angl. Heaven; ail. Lujt, Hi'mmel; boli. IVeer; dan. Himmel] Ltift; suéd. Himmel, Va rier; illyr. Nebbo; val. Чер [Tener]; rus. Небо [Nébo]; hongr. Eg, Mennr [Mèngue]; poi. Niebo, Pogoda; chin. Y-td; mal. Lang'it; madék. Langhllz ; lunga Langui ; nouv.zél. Eangui; port du Roi George, Marre; golfe Saint-Vin cent, Poulie ; port d'AIrvmple , Renn /tatara; wol. Assamana; bamb. Ngnalaholo; lussi, Ha-la.) L'Académie française ( 1 7 7 2 ) définit le Ciel : » La partie supérieure du monde qui environne tous les corps, et dans laquelle se meuvent les as tres.» Elle ajoute: «Ciel se prend aussi pour l'air.Ciel serein; Ciel clair; Ciel obscur, etc. » Ce n'est guère que dans cette acception <pie les marins emploient le mot Ciel. Ils regardent l'état du Ciel pour en tirer des inductions qu'une longue pratique leur a enseigné à tenir pour des faits sérieux ; et en cela ils sont semblables aux cultivateurs. Le recueil de ces observations a été imprimé plusieurs fois dans les Traités de marine au Moyen Age et au xvi siècle. Pantero-Pantera l'a donne, chap. 9 , IW. H de son Armata navale (Rome, j 6 i â ) Cesi un des morceaux les plus curieux de cet inté ressant ouvrage. — « Le Ciel se hausse. C'est une manière de parler, qui veut dire que le Ciel s'éclaircit. Gros Ciel, se dit e
lorsqu'il paraît de gros nuages en l'air. Ciel fin, c'est-àdire que le Ciel est clair, et net de nuée. Ciel embrume , se dit de l'horizon lorsqu'il est couvert de nuages. » Desroches (.687). CIGALE, fr. s. f. (Ital. Cigala, Cigalla; géno. Sigda; malt. Cicala; ar. côte N. d'Afr. Annèlio.) Nom que les ma rins français ont donné assez récemment à l'arganeau de l'ancre. Ce terme vient du provençal : Cigare (V.) ; il n'est 11 î dans le P. Fournier, ni dans Desroches, ni dans Aubin, ni dans l'Encyclopédie méthodique. — X. 2 . Arganeau. CIGALLA, ital. mod. s. f. (Corrupt. du provenç. Cigare. [V.]) L'arganeau de l'ancre. — Nous disons que ce mot CM moderne; en effet, nous ne le trouvons ni dans Crescendo, ni dans Pantero-Pantera, ni dans Due/., qui appartiennent aux xvi et xvn siècles; nous le lisons dans Rôding et dans Neuman,dont l'un est de la lin du x v m siècle, et l'autre du commencement du xix . Stratico et M. le comte de Persano écrivent : Cigala. e
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CIGALO, esp. s. m. (De l'ital. Cigalla [V.J ou du fr. Cigale. [V.]) Garniture de la cigale ou arganeau; Emboudinurc. CIGARE, provenç. s. f. Arganeau de l'ancre. — La véri table étymologie de ce mot est difficile à déterminer. Cigarr ne peut avoir aucun rapport avec l'insecte dont le nom vient du lat. Cicada; vient-il du provençal : Cicar, dont les va riantes sont Cicatt, Cigau, Sicau, et qui exprime, suivant le Dictionnaire de la Provence ( 1 7 8 6 ) , l'idée de: Tète, chef? Ce n'est pas impossible, l'arganeau étant passé dans la tète de la verge de l'ancre. Ne faudrait-il pas voir, plutôt, dans Cigare une corruption de l'ital. Ciecare ou de l'esp. Cegare. signifiant : Aveugler, et, dans l'application de Cegare, Cie care, Ciegare, Cigare, à l'arganeau de l'ancre, une cat.ichrèse dont le sens serait celui-ci : L'arganeau étant rond a pu être comparé à un œil; cet œil, quand on le traverse par un câble qu'on va étalinguer, on le crève, on l'aveugle, ou le fait Cicco, Cego. L'action d'aveugler l'arganeau n'a-t-elle pu être appelée (7 Ciecare en italien, et lo Cigare en pro vençal ? Et puis l'anneau lui-même n*a-t-il pu garder, par une autre extension, le nom de l'action qu'il subissait? 11 est bien entendu que nous présentons cette série d'idées .. une grande défiance ; nous devons dire pourtant que nous l'aurions tout à fait écartée, comme trop subtile, si le voca bulaire maritime ne nous fournissait pas de catachrèses analo gues à celle que nous supposons. Ainsi, l'action de boucher prompteinent et provisoirement une voie d'eau, un trou fait pat! un boulet, est désignée par le mot : Aveugler X. ; le trou par lequel passe l'arganeau dans la tète, l'encolure (V.) ou le carré de la verge, est appelé Œil ou Œillet par les marins de tous les pays : on voit donc que Cigare ou 1 care 11c serait pas un trope inadmissible. C1GLIONE, ital. anc. s. m. (Etymol. inconn., car nous M voyons pas quel rapport il y aurait entre Ciglio qui désigne un sourcil en même temps qu'une levée de terre, et notre Cigl. (Gr. anc. "Eyxwitov.) Nom donné par les marins des galères italiennes à bipartie du pont ou couverte sur laquelle étaient établis, de chaque côté, les bancs des rameurs. Les doux Ciglioni, celui de la bande droite et celui de la bande gauche, composaient ce qui se nommait le Talaro. (Y.) V. Manoella. C1MA, bas lat. ital. malt s. f. (Du lat. Crma ; ? gr. Kir . Le haut d'une pièce de bois, d'un mât; le bout d'une vergue : la partie supérieure d'un bordage, d'une préceinte, etc. ; le côté opposé à la Calcia. (V.) — « Bonifacius Jacobi de A'olt.i
GLOSSAIRE NAUTIQUE. et I-anfrancus Rubeus de Volta promittunt Polinice quod ei dabunt usque ad dies ceto exeuntis Angusti in littore Siestri, vnam arboretn abictis longitudini* godoruip 4b' vel 4 8 , grossitudinis palmorum 1 2 usque in godos 1 0 , et in Cima palmorum sex. pretio L. 3, 1 0 janue. » Acte notarié du 2 0 juin 1 2 1 A ; M- Arch. des Not. à Gènes. —V. liuenta. CIMATO, ital. anc. adj. (De l'ital. Cima, cime. Dans la langue vulgaire, Cimato, loin de signifier : Elevé, signifie: A qui l'°n a coupé lacinie, Étèté, en parlant d'un arbre, Tondu, en parlant d'un drap.) Élevé. — «Oltre à ciò : sono li albori di dette gallie » (de Venise) « troppo Cimali, ouer alti, alla correspondentia della bassezza de'corpi di quelle.» P 4 2 , Iig. 17, Relationedel Cristo/, da Canal, Ms. autographe 58; de notre Bibl, particulière, n" i g 3 . dé i5!>7 CIME DU VENT, fr. anc. s. f. Cette expression, que nous n'avons jamais rencontrée que dans le passage suivant d'une lettre du marquis de Villette, est d'une intelligence difficile. 11 nous semble qu'il faut y voir un équivalent de la locution: Hauteur du vent, dans ce sens: 0 Le vent remonte, il va au nord. » Villette voulait probablement faire entendre que le coup de vent qui l'aurait jeté dans la Manche, s'il eût été sous voiles, venait du sud-ouest; mais que le sud-ouest avait cessé, et que les vents avaient remonte jusqu'à être nord-est dans la rade de Brest, circonstance dont il se hâtait de profiter, espérant que dehors il trouverait des vents du nord ou du nord-ouest, favorables à une traversée de Brest en Espagne, où il menait le Foudroyant et quelques autres vaisseaux. Voici la phrase du marquis de Villette : — « Je me suis consolé de n'auoir pu estre suiuy au mouillage de Camaret parce que si je l'auois esté, le coup de vent quej'ay eu à soutenir à l'anchre me prenant sous les voiles auroit pu me jetter dans la Manche ; au lieu que me seruant comme je fais dans ce moment de la Cime d'un vent de nordès , j'es père le trouuer nord et ensuite N. O. quand je serai au large, qni st tout ce quej'ay à souhaiter pour vue promte traversée. » Le marquis de Villette Miirsay au ministre, . sous les voiles hors du goulet, le 2 5 juin 1 7 0 1 . » Autogr., Dossier Villette; Arch. delà Mar. o u
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désigné une fonction , une charge, à bord des navires de l'époque.—«Le 1 7 , mourut un Cinape , nomme Guillemin Lepage, marinier et bonhomme... » Journal du voy.de J. Parnientier (i52g).—Nous n'avons jamais vu ailleurs le mot Cinape. e
CINCHO.esp. s. m. (De Cinchar, sangler; lat. Cingula, Cingere.) Ceinture, Cercle ou Bande de fer.—« Dos Cînchos defierro en cada Calces o vno sino pidierenmas(?). » Razon de las medidas.... para on ga/eon nom brada Nuestra Senora de Loreto; Ms.de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 , Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . —V. Cadenas para la obencadura, Suncho. CINCLA, bas bret. v.a. (Du fr. :) Cingler. Le P. Grégoire, Dict. fr.-bret. ( i 3 2 ) . — V.Singli. 7
CINGIB O VENTO, port. v. a. ( Même origine que Cenir. [V.]) Prendre le plus près, Serrer le vent; Tenir le plus près du vent.—V. Andar a 01 ça , Meter a orça, Pescar o vento. C1NGLAGE, fr. anc. s. m. ( Pour Singlage. [V.]) CINGLAR, esp. v. n. (Mauvaise variante deSinglar. [V.]) — Quelques auteurs espagnols se servent de ce verbe pour exprimer l'action que les Français veulent faire comprendre par le mol Goudiller. (V.) — V. Silgar. CINGLE, fr. anc. s. m. ( Pour Single, [V.])— 0 Lors en tendirent ils attraire les ancres a mont » ( lever les ancres), « et mirent les cingles, ainsi comme à demi quartier » ( et hissèrent les voiles, et les brassèrent a peu près largue). Froissart, liv. i , chap. 9 1 . e r
CINGLER , fr. anc. v. a. Mauvaise variante de Singler (V.), que l'Académie française a eu doublement tort de consacrer, d'abord parce qu'elle est contraire à l'étymologie, ensuite pan e qu'elle établit une homonvmie de plus dans une langue qui n'a déjà que trop de ces ressemblances apparentes. Cin gler, frapper avec un fouet, avec une baguette déliée et pliante, ou avec tout objet qui se roule en ceinture (lat. Cinguliim)h la partie du corps qu'il atteint, n'a rien de com mun avec Singler, Faire voile , Naviguer. Il est fâcheux que l'Académie,au lieu d'adopter l'orthographe abusive de quel ( 1MINEA DE PROUA,esp. anc. s. f. (Pour l'étymologie, V Chimerica.) Château d'avant, Gaillard d'avant. — « Y el ques-uns des manuscrits de Froissart, n'ait pas conserve misnio offresiendose descubrir nabio uno è> mas de los ene- celle du T/irésor de Nicot (i58.'i.) Certains livres anciens, tels que tu Complète des ('(maries par J. de Bctlicm ourt mig > ' P " " '' ' mandar que se desembaraze de las arcas» des coffres ,« madera y otras cosas que h u bière de baxo dellos ( 1 4 0 2 ) , le Guidon de la mer, et d'autres de la même époque, Alcassares y encitna, y la plaza de armas, y Ciminea de proua présentent les deux orthographes; Ménage ne donne le mot no impida nada a la soldadesca, y que la artilleria quede Cingler que pour renvoyer à Singler : l'Académie aurait libre y zafada, porque las estila » (sic, pour astillas [V.]) « y pu suivre cet exemple; elle y était d'ailleurs suffisamment madera paleando haze mas danno a la gente que los balazos autorisée par Du Gange. — « Et se partit le dit sieur (de del enemigo. » Obligaciones del capitan de un galeoa ; Ms. Bethencourt), et Cinglèrent tant qu'ils vindrent en Espagne.» du xvii siècle; Bibl. de la Mar. , n° i4»55-3. — Manque Corn/, des Canaries, chap. 7 . — « Le Bourgeois se peut faire asseurer, non seulement de la part qu'il a en la nef, mais au Dice, mûrit, espan., i 8 3 i . aussi sur le prix que lut a cousté sa portion, jusques à estre CIMENTO, ital. s. m. (Dans la langue vulgaire, ce mota franc, Cinglant le navire mis hors eu furain ou rade, etc.» le sens de Péril, d'épreuve dangereuse que l'on subit; nous Guidon de la mer, chap. i 5 , art. 3 . — V. N'oie, Redévaler. y o n s pas comment il s'est introduit dans le vocabu C1NGL0T, fr. s. m. — « Dont grand nombre de gentils laire des calfats italiens, pour désigner ce qui est nommé avec beaucoup de raison Cominento.[X.]Cependant Cimento avant hommes flamands, qui au dit voyage»(de Mételin) « étoient été donné par Rôding [ 1 7 9 4 ] , par O'hier déGrandpré, et allés, furent là perdus et noyés avec lous les autres, deux surtout par le Dice. mark, esparì. [ 1 8 3 1 ] , p. 1 8 7 , nous ne seulement exceptés, que les Cinglots des enflées ondes de la croyons pas être en droit de le rejeter.) Couture. —Neuman mer, ne sais comment, regorgèrent et jetèrent sur le gravier .. „) écrit Chimento, qui ne nous paraît pas meilleur que (de l'île deCérigo, le jour de Sainte-Catherine, i 5 o i ) «pres que morts. » Citron, de J. d'Autan, 111 part., chap. 3 o . — t lineilo. Le mot Cinglot n'était point particulier aux mariniers fran (jlNAl'E, fr. anc. s. m. Nous ne savons quelle était, au çais du xv siècle, du moins ne Pavons-nous rencontré dans , siècle, le sens de ce mot, qui ne saurait avoir aucune aucun document nautique; il n'était pas non plus usitr dans relation avec le gr. laverai, moutarde, et qui paraît avoir le langage vulgaire, car le passage de Jean d'Anton est le e
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seul où nous l'ayons jamais lu. Il semble même qu'il soit une mauvaise leçon de manuscrit : car Nicot, Lacurne de SamtePalayu et Roquefort ne l'ont point enregistre. Quoi qu'il en soit, Cinglot, sous la plume du chroniqueur; est certaine ment une variante de Scnglout, qui se trouve souvent chez les écrivains anciens, et qui n'est autre que notre Sanglot. Jean d'Auton, comparant la mer soulevée à une personne qui éprouve cette convulsion du diaphragme qu'on nomme: Hoquet (lat. Singultita), nous la montre, au milieu de ces efforts, regorgeant ou vomissant les deux pauvres gentils hommes flamands, qui respirent à peine. L'orthographe Cin glât est vicieuse ; J. d'Auton ou son copiste aurait dû écrire: Singlot, qui serait plus voisin de l'étymologie, et meilleur que le moderne: Sanglot. CINQUE GIORNI, vénit. anc. s. Les cinq jours. Nom bi zarre dont nous n'avons pu trouver l'origine, et qui autre fois, à Venise, désignait le cordage appelé aussi : Capucino ou Coppucino. CINQUEREME, ital. s. f. Du lat. Qitinqueremis.) Quinquereine. — « Ha fatto per la prima s u a opera la Cinquerème, la quale era già si fuori non solo della usanza, ma ancora della ricordanza delti huomini, che nessuno era, che pure imaginai' sapesse, come ella si dovesse fare, che ben reggere si potesse, e balla fatto di maniera, che' egli non fu mai più di gran lunga nel nostro ar/.ana fatta galea, riè cosi bene intesa, nè con si bella forma ordinata, uè cosi util mente, et maestrevolinenta fabbricata, come questa. » Lettre du cardinal Bembo à Giambattista Ramusio; 2 9 mai 1 5 2 9 . —La Cinquérème dont parlait avec tant d'éloge le savant car dinal était une galère à cine) rames par banc, faite par Vittore Fausto, tout à la fois savant écrivain, orateur et cons tructeur de navires, qui s'acquit beaucoup de gloire à Venise pour cette tentative. Le navire nouveau lutta sur les lagunes avec la meilleure galère ordinaire, et la vainquit à la course. Les marins et les poètes s'émurent de ce succès, et l'on pro clama que Fausto avait retrouvé l'antique Quinquérème, si longtemps cherchée par les critiques et les charpentiers de navires. L'exagération de tels éloges est manifeste. Vittore Faust o ne relit pas la Quinquérème connue des Romains contemporains de Cicéron ; tout au plus lit-il quelque chose d'analogue aux galères •< ad quintarolos r e n i o s » qui avaient été en usage aux x m et x i v siècles, comme nous l'apprend Marino S a n i n o Torzello (V. art. A tant de rames par battes, ci-dessus, p. 33.) C'était quelque chose, sans doute, au dou ble point de vue de l'Histoire et de l'Archéologie navale ; ce n'était rien a u point de vue de la pratique actuelle. Venise, enivrée du succès de s o n jeune Marangone, le fêta, le loua, le chanta, mais décida que sa Quinquérème n'aurait point de sœurs. Elle resta unique, et nous ne voyons point, par les récits des historiens de l'époque, qu'elle ait rendu de grands services dans la flotte vénitienne.
ment aussi Cinta la preceinte, la lisse. — L e lieutenant Th. Roebuck, p. g5, art. Ribband de son Angl. and liindoost. navaldict. (i8i3) écrit : Sinta et SU, sans paraître se douter que les Lascars tiennent Cinta des Portugais, et que la prononciation Citest une contraction dece mot.—V. Brac ciolo, Centa, Porta. CINTCHO,prov. s. ni. Ceinte, Préceinte. CINTURA DE LAS CORONAS, esp. port. s. f. Aiguil letage des colonnes ou pendeurs capelés au mat. — .. I vela mayor a de tener de cayda toda la pluma del arbol ; demie el tamborette hasta la Cintura de las coronas (jus qu'aux aiguilletages des palans attachés aux pendeurs\ • Th. Cano, Arte para fabric. ( 1 6 1 1 ) , p. 2 8 . CIODO (Tchiodo), géno. s. m. (De l'ital. Chiodo. [V.j Clou. CIOL (Kiol), angl. sax. s. Variante de Ceol. (V.) CIORMA, bas lat. s. f. (De l'ital. Ciurma. [Y.]) Cliiourme. — « Tota Ciorma et marinarli omnes ipsam galeam solam reliriquerunt. » Lettre dupodestut de Pise au vicaire de Marseille, citée par du Cange. C10URME , fr. anc. s. f. (Francisation de l'ital. Ciurma [V.]) Chiourme.—V. Chiorme. CIRCUMNAVIGATION, fr. s. f. (Du lat. Naeigatio circum [autour].) (Rus. ^aAtumii Bonan> [Dalnii voiachei, LTyiiieuieciiiBO Kpyconn> CBliina [ Poutècltcstvo Arousomr svéta\.) Navigation autour du monde; Voyage de découver tes. — Quoique en français, dans tous les mots où Circuit. entre en composition, cette préposition prenne la forme circon [Circonférence, Circonscription, Circonvallatton, etc.], l'usage veut que l'on conserve i'orthographe latine dans le composé français des deux mots Cireum et navigatio. CIREDOR (Tchircdor), lasc. s. (Duport. Cergideira.) Cargue-bouline. CIRKELLINE, dan. s. (De Line [V.] et de Cirkel [lat. C,rculus], Cercle.) (Proprement : Corde, cercle.) Brague du gouvernail.—V. Springline.
CIRON, /; sonnant. (Transcript. vénit. de l'ital. Girone. [V.] Genou, Bras de l'aviron. —Dans un Ms.de Picheroni della Mirandola (Bibl.deSaint-Marc, .à Venise, classe 7 , co dex CCLXIX), on voit le plan d'une Golia grossa à deux éta ges superposés de rameurs ; la légende porte, à l'article des Rames : « El Ciròn da basso, pie 1 2 , fuora 3 o » de bras de la rame d'en bas aura 12 pieds, et la partie extérieure 3o ; 0 el Ciròn de sopra pie 17, fuora 4 o » (le bras de la rame d'en haut 17 pieds, la partie extérieure 4 0 ) . On voit que les ra mes de la galère projetée avaient l'une 4 2 pieds de longueur, l'autre 57. Chacune de ces rames devait être manoeuvrèe par deux hommes, car on lit dans la légende : « Homeni da ramo in tutto 1 9 4 , » et l'on voit, dans le plan, 1 0 0 places CINTA, ital. catal.esp. port. s. f. (Du lat. Cinctu , Cingere). sur les apostis pour les rames. On doit supposer que le pro Ceinte, Préceinte. — <• Las Cintas primeras que a de llehar, jet de Picheroni admettait que toutes les rames d'en haut ne an de crecer codo y medio mas altas de popa que de en me nageaient pas, et que celles qui correspondaient aux mâts, dio... " Th. Cano, Arte p. fabric. (161 1), p. 21 v°. « Cin aussi bien que les rames correspondant à la cuisine, n'é tas son vnos maderosque van por el veintre de la Nao en su taient pas bordées. Aucun document ne nous a fait connaî largo de popa a proa, a trechos en el altura de ella. » Id., p. tre si les plans de Picheroni furent adoptés par la républi 5 3 . — Cinta prima, ital. Préceinte basse.— Cinta della se que, qui, au x v i siècle, avait le plus grand intérêt à faire conda coperta, ital.; Cinta da secundo cubata, port. ; Cinta de construire des navires de guerre, capables de lui assurer la la secundo ctibierta, esp. Preceinte haute. — Cinta de la man go, esp. Préceinte du maître bau ; Préceinte basse. — Cìnta supériorité sur les nations maritimes, rivales de Venise. fronde, port, (grande préceinte). Préceinte basse.-— Cinta Çiron a Ziron pour variante. do «rosso, port, (ceinte du gros du navire). Préceinte basse. CIRUJANO, esp. s. m. (Du lat. Ckirurgus.) Chirurgien, — "Cinta major, esp. Preceinte basse. — Les Lascars nom Y. Barbero. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. CIRURGIÂO, port. s. m. Chirurgien.—V. Barbeiro. CIRURGIEN, fr. anc. s. m. Pour Chirurgien. (Du lat. Cliirurgus, transcription du gr. Xeipoup-^ó;.)— « A vng bar bier pour luy et son garson, pour ce qu'il a son coffre fournv et sert de Cirurgien, il a trente fleurins de gaige et ses droits pour ce, xxx fl. » Ant. de Cnnflans, Les faits de la mar. et navigaiges (i5i5-i5aa), publics par nous, Annal, rnarit., juillet [ 8 4 2 . CISEAUX (EN), fr. adv. (Ciseau, du vieux fr. Cisct, fait de Secare, couper, ou de Sicilis, fer de la hallebarde; Sicilire, faucher.) V. Mettre les voiles en ciseaux. CISTERNA, ital. s. f. (Du lat. Cisterna, fait peut-être de (istcns et de Terrena, sous-entendu Arjua, eau qui reste sous terre.) Citerne. CITERNE, f,-. s. f. (Du lat. Cisterna.) (Ital. Cisterna amo. Sistema ; vénit. Burchio d'aqua; esp. Aljibe.) Navire dont la coque est remplie d'eau douce, transportée dans ce réservoir auprès des bâtiments qui ont besoin de s'en appro visionner. CIURMA, ital.s.f. (Transcrip.dll turc Tcheurmè[i^_ja.].) Chiourme, Équipage de rameurs, et quelquefois, mais tissez rarement, de matelots non rameurs. — « Sono ultimamente i remieri, che dicono Ciurma : quali sono forzati, Schiavi, et Bonavoglie. » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , y5 Si riscontrò col' nostro capitano, il qua! veniua suso con vna buonaCiurma di galeotti, per riceuere il cas tello.» Viag. di Barbaro, ap. Ramus., t. 1 1 , p. 9 9 D. — « Le i/alere giunsero questa notte passata con le Ciurme strac che .. » Marc Anton. Colonna à Daria, 2 juillet 1 5 8 4 ; Ms. Urbin, A. 8 1 8 , p. a63, Bibl. du Vatic.—« ... Se non che il capitano sia armato de Ciurme libere : per ciò che se bon uisera la prontezza nelle galee di condennati di potersi leuar di posto in ogni casoimprouiso, ella tornerà deniun profìtto, ,e il capitano non hauera medesimamente le sue Ciurme in •allea , et non le hauendo , etc. » Relatione del Cristo/, da Canal, Ms. pap. i n - 1 8 , de 1 5 5 7 ou 58; de notre Bibl. parti culière , n° 3 , p. 3i, lig. 5.—Le mot Ciurma est employé pour nommer l'équipage d'un navire à voiles, et non d'un navire à rames, par A. Giustiniano , Annali di Genoa, liv. vi, ^ous l'année 1 5 2 7 . V. d'ailleurs ci-dessus l'art. Acciurmar. „ Une charte pisane de 13i 4 , citée par Du Cange, ne dit pas Ciurma, mais Ciurmia : — « Et ex alia galea Urne ante prope plagias civitatis Massillia;, dum de jussu vestro tota Ciurmia et marinarli omîtes ipsius gale», ipsam galeam so limi relinqucrent sine remige et rectore.» (V. dorma.) — V. Abbrevare, Altezza , Banchetta, Banco, Cerchio , Cor dino, Cuoco, Far il carro, Galeoncino, Gallia libera. 2 Scan daglio, Tenda. CIVADIÈRE, fr. s. f. (De l'esp. Ccbadera, Sebadera, Cevadera. [V.]) ( Ital. Zcvadera, Civada, Civadera, Civadicra; port. Cevadeira; basq. Civadiera, Ccbadera; malt. Zavata ; géno. Sivadea; gr. mod. TÇiëaoa; lasc. Sebdcria sair; ar. còte N. d'Afr. Sabadera ; bas bret. Civadier, Mizan btilouin; angl. Sprit-sail; ali. Blinde, Unterblinde; holl. Blind. Odcrblind; dan. Blind; suéd. Blinda; rus. B.\iin.rb Blinde] ; mal. Laïer semandera; fr. anc. Sivadicre, Beau pré, Grand Beaupré.) Nom d'une voile à peu près abandon née' aujourd'hui, qui s'attachait à une vergue suspendue sous le mât de beaupré.Celtevoile était carrée, assez grande pour descendre jusqu'à la flottaison du navire. Comme elle se remplissait ordinairement d'eau, on imagina d'ouvrir à sa partie inférieure deux larges trous, qu'on nomma les yeux de la Civadière. La Civadière avait des bandes de ris qui se a
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croisaient à la manière des deux bois de la croix de SaintAndré, et ainsi : X. Cette croix occupait le tiers supérieur de la superficie de la voile. — « M. Dalmeras combatif con tre Ruyter » (à l'affaire du 8 janvier 1 6 7 6 ) ; « et ayant esté tue, les deux capitaines qui seruoient sous lu v, Gentet, qui n'estoit qu'un matelot de la tremblade, et le chevalier de Monbron , ne furent pas maîtres de la première maneuure qui se fit après la mort de ce général. Un coup de gouvernail donné et une Ciuadièrc mise mal à propos mirent le vais seau hors de son rang; mais Ruyter,qui estoit blesse à mort, ne profita pas de cet auantage. » Mém. manus. du marquis de Villctte-Mursay, p. 3o. (Villette se trompe ici : Ruyter ne fut point blessé mortellement le 8 janvier, mais le » 2 avril 1676).—Nous savons, par un passage du Premier Voyage de Christophe Colomb, que la Civadière était une des voiles de là caravelle à la lin du xv siècle. (V. Cebadera.)—V. Beau pré, Pauprée. e
CIVIL OFFICER, angl. s. Officier civil, Officier d'admi nistration. CJENA [Tchiena), illyr. s. (Du slave. Ht>H, Valeur, Prix.) Estime. — Cjeniti (Tchiéniti), v. (C'est le fltiiiiiiiii, rus., éva luer.) Estimer. CJÈV (Tchièv), illyr. s. (Du slave Ht» [Tsiev], bobine, tube, flûte, etc.) Dalot. CKA (Tchka), illyr. daim. s. (Du rad. slave Дек, qui .1 fait le mot russeДоска [Dosià], planche.) Planche, Bordage. — V. Madir. CLABASON, CLABAZON, esp. s. m. (Pour Clavazon. [V.]) Assortiment de clous; ensemble des clous qui entrent dans la construction d'un navire.—Manque au Dicc. marit.espan. 1 8 З 1 . — V. Galera, Perneria. CLAIRE (SAINTE-), fr. anc. s. f. Un des noms donnés autre fois par les marins de certaines localités au météore igné, généralement connu aujourd'hui sous le nom de Feu SaintÈlme. (V.) Pourquoi les matelots avaient-ils une dévotion particulière à la vierge d'Assise? C'est sans doute que, sur un port, quand l'ordre des pauvres Clarisses se propagea dans le monde chrétien, était une chapelle dédiée à sainte Claire, et célèbre par ses miracles. Dans tous les dangers on s'a dressait à sainte Claire, et l'on récitait son oraison quand le feu , brillant sur les pointes des mâts, semblait le mena cer de quelque malheur. CLAIRE-VOIE, fr. s. f. (Comme l'esp. Clàmboya, du lat, Via, chemin,et Clara, lumineux.) (Basq. Clairoiva; bas bret. Kler-voi; ar. côte N. d'Afr. Shoutilia ; rus. Росглсръ [Л<иtère]; turc, Cafassi; gr. mod. K w a c i . ) Ouverture pratique, au pont d'un navire, pour laisser passage à la lumière qui doit éclairer une chambre ou toute autre partie d'un entre pont. La Claire-voieestordinairementeouverted'un panneau vitre, fait en toit, et protégé par un treillis de fer ou de cui vre.—Manque à Rouinie ( 1 7 9 2 - 1 8 1 З ) et à Willauniez ^ 18v . CLAIROIRA, basq. vulg. s. 111. (Corrompu de l'esp. Cla ra boya, ceil-de-bœuf, ou du fr.:) Claire-voie.— Le basq. litt. appelle Bcnsarcac et J^cyaquctereac, les fenêtres, pan neaux et autres ouvrages à claires-voies. 1 . CLAIRON , fr. s. m. (Du fr. Clair, dans le sens d'aigu , de pénétrant,en parlant du son. L'ital. avait Clariim [Due/., 1 Й 7 4 ] , fait, comme le mot fr., du lat. Clarus. [Clara ace, à haute voix.]) Instrument de musique, puis musicien qu'on embarquait à bord des galères, aux xv et xvi siècles.— « 11 est accoutumé de niectre en la dicte gallere trompettes et Clairons : cela restera à la discrétion du chef qui eu aura la e
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charge. » Ant. de Conflans, les Faits de la mar. et navigaiges ( i 5 i 5 - i 5 2 2 ) , publiés par nous, Annal, marit., juillet 1 8 / 1 2 . _ V . 2 Trompette. 2 . CLAIRON, vieux fr. s. m. ( Ou lat. Clarus.) « Un Clai ron se dit d'un endroit du ciel qui paraît clair dans une nuit obscure.» Oesrocbes (1687). 1. CLAMP , angl. s. (De Pisi. Klemma, serrer, presser, ou de l'angl.-sax. Clam , lien , chaîne.) Bauquière. 2 . CLAMP, vieux fr. s. (Du précédent.) Jumelle, selon le P. Fournier ( 1 6 4 З ) , G u i l l e t ( i 6 7 8 ) et Aubin ( 1 7 0 2 ) . — V . Acclaniper. 3 . CLAMP, orthogr. ancienne de Clan (V.), qu'on trouve dans le Dict. de Oesrocbes ( 1 6 8 7 ) et dans celui d'Aubin. 1. CLAN, fr. s. m. (De l'angl. Clamp, emboîture.) (Gr. mod. "PaîÀi той TtJiu.TCOuxioù; ital. Incastro ; cors. Apertura di carcese; basq. litt. Zulauquia [Zoulaouqouïa ] ; basq. vulg. Ciana; bas bret. Klank ; isl. Hùnbora; angl.-sax. Mœst-lor; angl. Sheave-hole ; ail. Schcibcngat; boli. Klampen; dan. Sklvgat ; suéd. Skifva; rus. Шкпфъ-гамъ [ Chkiff-game ] ; ar. côte N. d'Afr. Pastega.)—«Se dit d'une longue mortoise qui est dans le haut d'un mast de hune, dans laquelle il y a un demi-rond fait du mesme mast » (du mât lui-même) « sur lequel passe l'itague. » Oesrocbes (i 687). — « Mortaise ou verte dans l'épaisseur, ou de la muraille d'un vaisseau, ou du pied d'un mât, ou de la tête d'un mât, pour recevoir un rouet qui y est logé, et qui y tourne librement sur son axe. Ces Clans sont placés dans le dessein de faciliter le passage ou le mouvement de certains cordages, ainsi que de chan ger à volonté leur direction. И y en a deux, par exemple, qui sont pratiqués dans la caisse du pied des mâts de hune, et qui renferment deux rouets de fonte sur lesquels on fait passer la guinderesse , lorsque le mât doit être élevé à la tête du mât inférieur. » Romnie ( 1 7 9 2 ) . — Manque à Fournier li643).
a. CLAN, fr. anc. s. m. (De l'angl. Clamp [to), emboî ter). — " Un Clan, c'est quand on allonge vn mast, ou qu'on le refait quand il a esté rompu; l'on entretaille les bouts, et, les joignant ensemble, on les lie bien fort. » Explicat. de cer tains termes, etc. Ms. du xvn siècle, Arch. de la Mar. Cette exception du mot Clan manque à Desroches.
de parler. (Bas bret. Klapoti; illyr. daim. Bibatise ; groènl. Ingiulikpok. ) — Lii mer est clapoteuse (gr. mod. 'Avau^âaTTOUÀO) quand elle est dans l'état que nous avons décrit.—Le Clapotis (angl. Rippling; basq. vul. Olatua ; basq. litt. Igttiiarta; groènl. Ingialli; rus. Henpami.Uiiioe Bo-menie uà stop* (Népravilnoé valnéniéna moie) est u n e légère agitation de la mer, bruvante, mais beaucoup moins que ne l'est le mouve ment appelé : Clapotage. CLAPPER, angl. s. (De Clap.) Clapet de pompe;heuse. _ V. Valve. CLASSES, fr. s. f. plur. (Du lat. Classis, ordre, rane fait du gr. KX^o-i;, convocation.) Gr. litt. mod. NEWGUÀÀE;!* : gr. vulg. Tdoupixapicpa.) Réunion des gens de mer qui doi vent leurs services à l'État pendant un certain nombre d'an nées. Les Classes se recrutent parmi les riverains de la mer et ceux qui, plus éloignés du rivage, demeurent à une dis tance convenue dans les terres , zone qui pourrait s'étendre au besoin Colbert organisa largement les Classes, cette grande ressource de la marine militaire, que l'on n'avait p u tout à fait négligée ou méconnue avant lui, mais dont on n'a vait point tiré tout le parti qu'on en tira pour les longues guerres du xvn" siècle et du siècle suivant. Nous savons qu'en Portugal, sous le règne de Jean I " ( i 3 8 3 - i 4 3 3 ) , les pécheurs et les matelots qui montaient les barques et ba teaux étaient inscrits sur une liste ( Alistados), et devaient le service à leur tour pour l'armement des galères. (V. Anadelmór.) C'était là assurément un régime qui n'était pas sans analogie avec celui des Classes. CLASSIARIUS, lat. s. m. (De Classis. [V.]) Soldat em barqué sur un des navires de la flotte. « In bis rebus, occu pato Caesare, iniliteque boriante, remiguin niagnus numéros et Classiariorum, ex longis navibus nostris in molem se ejiciunt. » Hirtius.—Les Classiarii faisaient quelquefois l'of fice de matelots ou de rameurs, comme on le voit par un autre passage du même auteur : « Nonjam virtù te propugnatorum, sed scientia Classiariorum, se victos vident. •—« Primores Classiariorum Misenensium » (deMisène) « labefactare connixa est. « Tacite , Annal, xv, ebap. 5 i .
CLASSICA, bas lat. s. f. (Du lat. Classis.) Flotte. — « Non solum veniendi admiratur modum, sed qualiter stolium galearum suarum Classica Caroli sic preterire potuisset invisa, CLAO , cat. mod. s. m. Lisse, que l'on compare à un clou vehementissime obstupescit. Hist. anonyme de Manfred et de (Clava, esp. [A .]), parce qu'elle sert à lier les membres du Conrad, ap. Murator., t. v m , col. 5 9 8 . navire. CLASSICULA, lat. s. f. (Diminut. de Classis. [V.]) Petite CLAPET, fr. s. m. Onomatopée. C/ap est le son produit flotte, escadrille, petite réunion de navires. — « Cassiuscum par l'eau qui bat contre un corps résistant. L'illyrien a des Classicula sua venerat. » Cicéron, lettre 2 , liv. xvt. onomatopées analogues à celle - ci : Klopat, bruit, rumeur; 1. CLASSICUS, lat. s. m. (De Ciassis.) Marin, rameur. Klokùni, bouillonnement, lame qui se brise; le rus. a Klo- —« Tandem remis pertinacius everberatum mare, velut erikate. , bruit que fait une liqueur qui bout; l'angl. a C/ap, pientibus uavigia Classicis, cessit. » Quinte-Curce, liv. i v . coup, battement des mains; le fr. a Claque, etc. (Ital. Ani chap.3. mella; géno. Valvola; augi. Clapper, Valve.) Soupape qui 2 . CLASSICUS, lat. adj. Qui appartient à la flotte, qui garnit la lieuse d'une pompe, et permet à l'eau de passer dans regarde la flotte ; naval. le corps de cette pompe, où l'attire le mouvement du piston. CLASSIS, lat. s.f. (Du gr. KXîici;, appel.) Flotte.—« Classis C L A P O T A G E , fr. s. m. (Même origine que Clapet. [V.]). seu exercitus navalis, juxta ordinataque navium expeditarnni (Gr. litt. mod. Aiooóu.»v<7ic ; gr. mod. Ku|xaxâxt; ital. Batti ... multitiido est, quae fines hostium non fintini latrocinanmento del mare; vénit. Sbataizza ; angl. Running in lieaps; tium more, sed palam et aperte audet invadere. >. J. Schelïer, angl -sax. YiS-gewin; illyr. daim. Bibâvka [Bibâvitclia], Val- p. 5 3 , De mil. nav.—«Classem bine dictam volunt, quod apud jdvica [Valiâvitcha]; val. Sndape [Oundaré] ; rus. Толкунъ majores nostros stipendium terrestri prselio miles pedester iTa/kouiie}.) Mouvement vif et rapide,—et surtout bruit qui dabat, équités vero dabant in navali certainiue, nani .t.!h résulte de ce mouvement — que le vent ou un obstacle quel pauper fuerat populus. Exinde jam quod ab equitibus d.iconque imprime à la mer, et qui soulève à sa surface des batur stipendium, tractum est, ut diceretur Classis. Proprie ondes courtes et pressées. — Clapoter, c'est, en parlant de enim Classes equitum dicimus. » Servius, liv. vi. — « Extanl la mer, se couvrir de ces bruyantes ondes dont nous venons et parta de Antio spolia, qua? C. Mœnius in suggeslu fori . e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. capta hostium Classe, suffîxit : si tamen illa Classis : nam scx fuere rostratse. » Florus, liv. i, ch. xi.— Les poëtes ont ap pliqué ce mot : Classis à un seul navire. Virgile dit, Encid., liv. v i , v. 3 3 4 :
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respectu, sub pcena lib. 4.5 januinorum.» Stat. génois de 1441.
CLAVAZON, esp. anc. s. f. (De Clavo, clou; lat. Clavus.) Clouterie ; Assortiment de clous ; ce qui entre de clous et de chevilles dans un navire. — Manque au Dicc. marit. espan., « Cernit ibi mcestos, el mortis honore carentes, Leucaspïm, et Lyciffi duetorem Classis Oronleni. >• I 8 3 I . — V . Bastimento, Claveso, Dar lado. CLAVECIN, fr. s. m. (De Cymbalum et de Clavis. Jules Quelques écrivains du moyen âge ont employé cette figure Scaliger, cité par Ménage, dit, chap. 4 8 , liv. i de sa Poé hardie ; du Cange en cite deux exemples. H v avait, selon Servius(liv. vi), un navire appelé Classis; tique : « Ex au-eis lilis expressiorem eliciunt barmoniam. Me il était compose de fûts : « Navis dicatur Classis, quod fiât puero, Clavicymbalum et Harpichordum : nunc, ab illis 11111"de fustibus. >• Scheffer croit que les fastes de Servius étaient cronibus, Spinetain vocant. » On voit que le Clavecin ou ce que Sénèque appelait Corliccs. (V. Caudicaria.)—V. In Epinette contemporaine de l'enfance de Scaliger était un instrument différent de celui qui a précédé le Forte-Piano. anchoris stare. C'était quelque chose d'analogue à ce qu'on appelle aujour CLASSIS PR.EFECTUS, lat. s. m. Commandant de la d'hui le tympanon, dont ou fait sonner, avec une petite bran flotte Amiral. — « Petrus Legaunus, Cyprae Classis prafec- che de fer, les cordes en métal, tendues sur une table d'har tus ( I 3 I 6 ) . » Ms. cité par du Cange. monie, enroulées sur des chevilles, et montées avec une CLAU, cat. anc. s. m. (Du lat. Clavits. [V.]) Clou. «... Car lo clef.) (Ital. Anticamera; geno. Anticarnia ; malt. Anticarnra, mariner, si no havia sino un Clau de que s'pogues pagar, se Camrin.) Nom donné à quelques chambres destinées au loge deu pagar.—Car le matelot, n'y eût-il qu'un clou pour le ment des officiers. Elles sont construites sous la dunette , payer, doit être payé. » Consulat de la mer, chap. 0,3 , édit. entre le mât d'artimon et la chambre du conseil ; el comme, selon la juste remarque de Romme ( 1 7 9 2 ) , « dans leur forme Pardessus.—V. Agut. elles sont par une extrémité plus étroites que par l'autre, CLAUSTRUM, lat. s. n. (I)ugr. KÀeiupov. [V.]) Clôture de elles ont reçu le nom de Clavecin. » port ; Chaîne de port, composée de pièces de bois liées les CLAVESO, cat. anc. s. f. (De Clavo, clou.) Assortiment ùnes'aux autres, et attachées aux quais d'un port par des chaînes de fer. —« Vides ut hic vigiles portum custodiunt, de clous, Clavaison. — « Item, que la dita nau aia a portaiClaustrique vel aperiendi, vel objiciendi potestatem habent.» stopa e pegua, e Claveso soberch tôt » (et un assortiment de Quinte-Curce. Cette phrase de l'auteur latin prouve que les clous, surtout). Contrat de nolis pour la nef S" Maria : chaînes de port pouvaient, ce qui est tout naturel, s'ouvrir 2 3 septembre, i 3 g 4 ; Ms. Arch. de Perpignan. autrefois comme elles s'ouvrent aujourd'hui, à la volonté CLAVUS, lat. s. m. (De Claudere, fermer. [Gr. K/.eûo.]) des gardiens. Clou; par une double extension, Barre de gouvernail, puis: CLAUSURA,baslat.s. f.(Dulat. Claudere,clore; gr.KXjuo, Gouvernail.— « Clavus est quo regitur gubernaculum. a KWÎ<" K'Ti' -) Calfatage. — « Ego W de Colonato, Isidore. magister, etc..!, et L. 2 2 quse dari détient Ogerio magistro, — •• Ipse sedens Claviimque régit, velisqne ministrat. » pro magisterio cohopertaj et coretorum » (V. Magister axias), VIRGILE, Énciilc, liv. x, v. 1 1 8 . 1 et pro Clausura plani dictas navis» (pour le calfatage du — .1 ... Nec longo frangere. gyro fond de ladite nef). Acte du 2 2 juin 1 2 4 8 ; Arch. des not. de Cursum, nec larde (lectenti ccJere Clavo. » Gènes. L V C A I N , liv. m , v. 553. e r
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CLAVAISON, CLAVEISON, CLAVOISON, fr. anc. s. f. (Bas lat. Clavasio, Chioderia, Clodcria; cat. anc. Clavcso; esp. Clavazon.) Assortiment de clous, Clouterie; Ce qui entre de clous et de chevilles de toutes sortes dans la construction d'un navire. — a...Outre lesquelles raisons ont dict qu'elle» t la Grand'Maîtresse) « dureroit deux foys autant que vne faicte à Gennes pour le trafic de marchandise, et qu'il y a deux foys autant de boys et Clauaison. » Estimât, faicte par le set"rieur conte Pedro Navarre de la grand' nef de feu M. le srand maistre. vi vol. Ordonn. de Henri II, coté V, p. 2 0 2 ; \rcbiv. nation., section judiciaire. (V. Saisie.) — « Et pour la Clauaison de la galère, comme sont pernes, pernetz, sto- ! perolz et chappons pour les batailloles : soixante-cinq quin taux de fer à six liures le quintal. » Slolonomic, Ms. de i 5 5 . , o - _ 8 Bibl. nat., p. 9 V . — « Du 2 8 , pour faire apoointher i 5 o l i v . Clauaison, 3 liv. i5 s.» Compte de la galère d'Ornano ( 1 6 2 8 ) ; Ms. Arch. de la Mar., fol. v ° . — V . Corps, Stouperol. e
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CLAVARE, bas lat. v. a. (De Clavus.) Clouer, garnir de clous. — V. Calafatus. CLAVASIO, bas lat. s. f. (Du lat. Clams, clou.) Clavaison • assortiment de clous et de chevilles ; quantité de ces chevilles et de ces clous nécessaires au navire. — « I t e m , > stopa, agogia, piscis et Clavasiones pro pro filo, pr° v e , 0
CLEAN BILL, angl. s. (Clean, propre, net; de l'ang.-sax. Clœn, pur.) Patente nette. CLEAR-HAWSÈ, angl. s. (De Hanse [V.] et de Clear, fait du lat. Clarus, clair.) Position naturelle des câbles par rap port aux écubiers d'où ils sortent, c'est-à-dire le câble qui s'étend à droite partant bien del'écubicr de tribord, et l'au tre de l'ecubier de bâbord.) Clear-hawse se dit par opposi tion à Foulhawse. (V.) CLEF, fr. s. f. (Du lat. Clavis, fait du gr. KXtfe.) Indépen damment de l'instrument connu sous ce nom , et dont, à bord comme dans une maison, on se sert pour ouvrir et fermer les portes, Clef nomme, sur les vaisseaux, divers objets qui n'ont avec la Clef que des rapports assez loin tains. Ainsi la CI.F.F n'im MAT (Gr. mod. Ka<j/.a€âÀi; ital. Cucciaravallo, Cassacavallo ; vénit. Searcava/lo ; géno. Caxocavatlo ; malt. Casclivulla ; provenc. Claou ; basq. Gacoa ; bas bret. Ale'houcs; angl. Fid; ar. côte N. d'Afr. Kar/ikabare; rus. LLLiariiiOB'b \Cldagtove] ; lasc. Tchavi) est une grosse cheville de fer ou une barre de bois grosse et courte, traversant le pied d'un mât de hune ou de perroquet, et s'appuyant surles, barres de perroquet ou de hune, pour Suppor ter le mât qu'on a guindé. Dans les galères, on appelait CLEF nE L'ARRRE deux pièces de bois qui serraient le grand mât à la hauteur de la couverte, et tendaient à le maintenir
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solidement à sa place. On voit cette Clef en M M , dans une des ti"ures qui accompagnent ici l'art. Galère. (V.) Nous la voyons nommée dans le Compte de la dépense faite pour la galère Dornano (nov. 1 6 4 1 ) , Ms. Arch. de la Mar., fondsGrignan : n Pour radouber la Clef de l'arbre... ia s.; pour adiouster deux bendes pour la Clef de l'arbre, et faire deux pers poul ies frehises (?), payé 1 1. 1 0 s. « Un billot de bois taillé un peu en coin, et fait pour être introduit entre deux varan gues de couple qu'il doit maintenir à leurs places respecti ves, a le nom de C/(?/(angl. Choc; rus. K.inirb [Ktine].) La Clef du berceau (rus. Cmp'fj.ia [Stréla, Striéla] est un arcboutant solide, placé contre l'étambot du navire en cons truction sur une cale. Son devoir est de s'opposer à la des cente du bâtiment à l'eau, avant l'instant où l'on juge à propos de le laisser glisser sur ce plan incliné, jusqu'à la mer dont il doit prendre possession. Des arcs-boutants hori zontaux qui retiennent un navire dans une situation droite, au milieu d'un bassin où il est en radoub, sont nommés Clefs de bassin.—V. Demi-clef. e
CLEF (OE) EN CLAN, fr. Locut. adverbiale du xvn siè cle, inusitée aujourd'hui. Nous ne l'avons trouvée encore (pie dans le rapport de M. île Pallas sur le combat que le vaisseau de cinquième rang l'Aventurier soutint, le 2 S août 1 6 8 7 , devant Alicante, contre un vaisseau algérien. Voici le passage du récit de M. de Pallas (il est à la date du i sep tembre 1 6 8 7 , et appartient aux Archives de la Marine) : — « Je fis ce que je peuspour l'aborder; il éuita l'abordage en arriuant; et comme je le tenois de fort près, il fit plusieurs inaneuures, prit lof pour lof, pour tâcher de me gagner le vent; pendant cet interuale de temps il alloit mieux que inoy. Je risquois de mettre mes mats bas, enguindant mes perroqués de Clef en clan ; et comme j'aperceu que je le raprochois,je parlay à MM. les officiers... etc. »M. de Pallas veut faire entendre à M. le comte de Toulouse, à qui s'a dresse son rapport, qu'il avait ses voiles de perroquet ame nées tout à fait à la hauteur des Clefs de leurs mâts, et qu'au risque de casser ceux-ci, dans la nécessité où il était d'approcher de l'ennemi, il les fit hisser jusqu'à ce que les vergues touchassent les Clans (V.) par lesquels passaient les itagues. Hisser de Clef en clan est, comme on voit, une sorte de synonyme d'Étarquer. (V.) e r
Cliiur/. — « Rouen. Nauires à caruelles et auti es nauires qui naviguent par la nier que chacun congnoist, comme sont Fonces, Hourques, Escutes, Barques et tous VesseauK Clinc et à carvelle, et nauigticnt depuis Rouen jusques à la n i e r ; et par la mer là où on veut, r Ant. de Conflans, Les faits de la marine et nai'igaiges ( i 5 i 5 à i 5 2 2 ) ; Ms. publié par nous, Annal, marit., juillet 1 8 4 2 . — " Deux liures de clou à Clincq de fer neuf, qui a esté cloué et mis au bastean de la dite galleace (laJiéale, en 1538, au Havre) » Fol. 2 0 . M», de 1 5 4 1 , n° 9 6 4 9 - 3 , Bibl. nat.—« Pour vng cent el demv de clou à Clicq (sic) à deux testes, qui a esté mis et employé a refaire le dict bastean de la dicte galleace (le Saint Pierre . 1 Fol. 3 o - v ° , même Ms.—Au x v u siècle, de mauvaises orthographes et de mauvaises prononciations avaient pré valu ; ainsi l'on (lisait et l'on écrivait : à quein, à qnain, <; esquain, à qtin. Toutes ces formes du mot Clinc se trouvent dans le Dictionn. d'Aubin ( 1 7 0 2 ) . — M a n q . à Guillet ( 1 6 7 S 1683) et à Desroches ( 1 6 8 7 ) . c
CLIN-FOC, fr. s. m. (De Foc [V.] et de Clin, fait du ger main Klein, petit.) (Basq. vulg. Clinfoca ; cors. Scartu* ital. Controflocco; ar. côte N. d'Afr. Kountraflok ; rus. K.uinepii \Klii>ère\ ; lase. Flaine iljib.) Nom d'un petit foc dont un des angles inférieurs, opposé à celui qui reçoit l'écoute (V.), est lixé au lioute-hors de beaupré ou Bâton de foc, e; dont l'angle supérieur s'élève au-dessus du beaupré an moyen d'un cordage (drisse) qui passe par une poulie atta chée à la tête du petit mât de perroquet. CLINCABCOT. Dans une Charte donnée par Philippe, comte de Flandre, en 1 1 6 3 , et citée par dom Carpentier. on lit : « De nave, qtipe est Clincabcot, duodecim denarios. Le copiste de la charte se trompa certainement en écrivant Clincabcot; il devait écrire Clinc-boot, bateau à clin. V Clin. CLINCAR ou CLINQUAR, fr. s. m. (Du suéd. Klinkert [Ert,iaçon,Klink, serré ; (du lat. Clingere, fermer; gr. KXsito]; à Clinc.) « Nom que l'on donne aux gabarres de Dannemarrk et de Suède. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . Longtemps avant queDesroches écrivît son Dictionnaire, le Clinquar était devenu commun sur la côte de France. On le voit figurer, en effet, dans une nomenclature de navires grands et petits en usage sur les rivières de la Guyenne au x v i siècle : a Et encores à la dicte coste de Guyenne a force autres petits vaisseaulx, commecarauelles, Clinquars, pinaces, balleiniers, gabares... 1 Ant. de Conflans, Les faits de la marine et navigaiges (151 e
CLERC, fr. anc. s. m. (Du lat. Clericus, fait du gr. KArjpoç, clergé. (Titre donné au commissaire ou payeur de la flotte armée, en i 3 6 , par ordre de Charles V, comme le fait connaître une pièce que nous avons trouvée dans le Mémorial D ( i 3 5 g - 1 3 7 1 ) de la cour des Comptes (Arch. na tion.) : <c C'est l'instruction baillée à Pierre de Soissons, Clerc de la présente armée de la mer pour le Roy nostre seigneur, sur l'ordennance des payemens que ledit Clerc a à faire aux gens darmes et de mer sous le gouvernement de lamiraut (l'amiral); et aussy pour le fait des vaisseaux 0 1 dennez pour ladite armée (samedy 14 juillet i36o). » La ma rine anglaise a conservé ce nom; elle appelle Clerk l'écri vain du navire et le subrécargued'un bâtiment de commerce. 9
à i 5 2 2 ) . — V . Carvelle.
CLINCH (Klinntche), angl. s. Comme le verbe Cling, du lat. Clingere, fermer [gr. KXeiw], d'où notre Clin d'oeil, nos Clignements d'yeux. Le vieux fr. avait Clenche, dans le sens de Verrou ; quelques provinces Pont conservé.) btalingure. CLINCH (To) THE CABLE, v . a. (Proprement fermer, serrer le câble.) Etalinguer le câble. CLINCHER WOBK, angl. s. (De Clinch. [V.]) (Propre ment: Travail à clin. \Clincher-nail, clou rivé ou à ecrou. ' CLÉRTCIA, basq. vulg. s. f. (Du fr. :) Éclaircie. — Le Bordage ou Bordé à clin. basq. littéral ditArguilua. CLOCHE, fr. s. f. (Dugerm. Klockc. [V.]) (Gr. mod. 2 CLIN (A), loc. adv. fr. (De l'angl. Clinch. [V.]) (Angl. u.avr/¡pi, KΣU.TOCVO( ; ital. Campana; bas bret. Klôch; basq. Clincher ivork.) lîorder un navire à Clin, c'est faire chevau vulg. Chilintcha; angl,ail.Bell; holl. Klok; ail. Klockc ; dan. cher les bordages, le supérieur sur l'inférieur, d'une cer Klokkc; suéd. Klocka ; ar. côte N. d'Afr. Nakotts; val. K.\otaine quantité, au lieu de les ajuster par leur épaisseur l'un not [Klopote\; rus. KOAOKO.II. [Kolokol]; hongr. Bart contre l'autre ; c'est, ensuite, arrêter ces planches solide madck.Patsa; chin. Tchong.) Il n'est pas utile que non» ment au moven de clous d'une espèce particulière ou de donnions ici la définition de l'instrument de métal si connu vis retenues intérieurement par des écrous. On a écrit autre sous ce nom. Bornons-nous à dire qu'à bord de la plupart fois • à Clinc, et ce n'était pas sans raison ; on a écrit aussi à des navires est une Cloche suspendue à un support en fer r
GLOSSAIRE NAUTIQUE. eu en bois. Elle sert à Piquer l'heure, comme on dit, et à donner le signal de divers actes journaliers pour l'accomplis sement desquels l'équipage a besoin d'être averti par un ap pel sonore. — A cause de sa forme, on nomme Cloche du cabestan (Rai. Сатрапа dell'argano; ar. cote N. d'Afr. Bondji),—quelquefois on dit : Fusée du cabestan,—la partie de ce treuil comprise entre ses deux bases, et sur laquelle •l'enroulent les cordages que l'on tire au moyen de cette machine. (V. la figure qui accompagne l'art. Cabestan, cidessus, p. З7З.)—On nomme Cloche de plongeur(ltal. Сат рапа di palnmbaro; rus. Водолазный колоколь \Vodolâznii kolokol] une construction de bois faite en forme de Cloche, sous laquelle s'abrite le plongeur pour travailler au fond de la nier. — « SaMaj. a veu ce que vous escrivez concernant la Cloche de bois que le sieur de Langeron » capitaine de vaisseau) « a fait faire pour travailler sous l'eau. Elle trouve bon que vous fassiez de pareilles expé riences; mais lorsqu'elles sont faites et qu'elles sont d'un succès aussi difficile, il ne faut pas s'en seruir; et elle estime que les plongeurs feront plus d'ouurage et avec plus de fa cilité pour retirer les canons qui sont au fond de la mer, que par tout autre moyen. » Seignelay à de Seuil, 3i-oct. 1678 ; Ord. du Roy, vol. xi.ni, p. 416 v°; Ms. Arch. de la Mar.
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ment que l'on combla en 1 / 19. Autour du bassin où s'abri taient les galères royales, et peut-être aussi les nefs d'un certain tonnage, on avait établi des magasins où étaient en fermés, pour en sortir au besoin, les agrès et objets d'équipe ment dont les bâtiments armés pour le service du Roi devaient se munir. Le gardien du Clos aux galères était le gardemagasin général de ce dépôt, comme on le voit par le litre suivant, que nous avons publié, t. n , p. 218 de notre Arch. nav., d'après l'original appartenant au Dépôt de la Marine : «Sachent tous, que Jehan Bonnet, mestre delà nef SainteMarie la Bariandc, ay eu et recbeu de Thomas Fouquez, garde du Clozdes galics du Roy nostre seigneur » (Philippe \ I de A'alois), « à Rouen, du commandement monseigneur Hue Queret, chevalier, amiraut dudit seigneur, lez arméniens et artilleries qui ensuivent... Saint Alèine, le lundi xxiij jour de décembre l'an de grâce mil ecc trente et six. a (
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A Harfleur, le clos aux galères, souvent mentionné dans les litres que possèdent les archives municipales de cette ville, était situé derrière l'église, et assez près d'elle; plus près encore de l'ancien logis qui sert aujourd'hui de maison com mune. Nous avons vu très-bien, en 1 844, son emplacement, comblé depuis les dernières années du xvi siècle, et trans formé en un pré. Ce bassin était circulaire (V. Cothon), et son CLODERIA, baslat. s. f.(De Vital. Chioderia, (ah de C/ifo- diamètre pouvait avoir deux fois et demie la longueur d'une dn, du lat. Claudere.) Clouterie ; Assortiment de clous, Quan galère commune, c'est-à-dire environ 97 m., ou 3oo pieds. tité de clous. — 0 ... Axiis tribus, axouibus tribus pro dar- Une muraille enceignait le clos, qui était bordé d'un quai, et bare, Cloderia una, etc. » Contrat d'affrètement pour la nef que défendaient quatre tours, dont deux étaient placées à le Paradis (27 nov. 1268), publié t. и , p. 3oa de notre Arch. l'entrée du bassin ouvert sur la Lésarde. C'est du Clos aux „ , . — V . Clavaison. galères de Harfleur que le P. Foumier dit,ebap. ta, liv. xi de CLOISON, fr. s. f. (Du lat. Clausum, de Claudere [gr. son Hydrographie : « 11 v avoit en ce havre vn bassin fort К"/*"»]) Clore, fermer.) (Gr. mod. Xiopisuo; ; bas bret. Kroi- grand pour les galères. » — V. Amirail, Clous des galées. zoun; ital. Paratla , Paratio, Tramezzo, Parasguardo; CLOSE HAULED, angl. part, de Haut (ta), (Haie, tiré angl. Bulhdicad; rus. Переборка [Perébor/ta]; mal. Dtn- près.) Près du vent, Au plus près.—Sails closehaulcd, Voiles ding, Petah; cbin. Tchoden-tsdng.) Ce mot, dans la langue orientées au plus près du vent.— M. Spiers n'a pas admis des charpentiers de vaisseaux, a le même sens que dans la celte expression dans son Diction, génér. angl.-fr. (1846). langue vulgaire. Le besoin a multiplié les Cloisons, ¿1 bord CLOU, fr. s. m. (Du lat. Clavus. [V.]) {Gr. anc. et gr. lilt. d'un navire où l'on a tant d'hommes et de choses à loger. Ces séparations sont généralement en planches; quelques- mod 'HÀo;; gr. vulg. Kapsi; bas lat. Accutus ; cal. Agul; unes cependant qui doivent être facilement levées, parce ital. Chiodo; géno. dodo' esp. Clara; port. Cravo, Prego; qu'on les fait disparaître chaque jour, sont en toile à voiles. basq. bit. Cacomotza; basq. vulg. Itzea; provenç. Claveaou; bas bret. Tache ; angl.-sax. Nœgcl; angl. Nall ; ail. holl. V. Emménagement, Tuque. Nagel; dan. Nagel, Spiger; suéd. Nagel, Spil. ; ar. côte N. CLOQUE, esp. s. m. (Transformation du l'r. :) Croc; d'Afr. Mismar; tur. Ekscr, Mikh, Mismar ; val KSiS (Kouiou), Grapin, Croc de gaffe. — « Cloque, garfio de nauc, vu Croc Tlipon [Pirone); illvr. daim. Csaval, Csavao, Csacel [Tehaà accrocher les navires; Havet. [V.]) » C. Oudin (1660). — val, Tchavao, Tchavel], Gvôzd; rus. Tz03/»\Gvozdey, pol. On dit aussi par métathèse : Code. Gwozdz ; chin. Ting; lasc. Prég; madek. Fatsi, Fats ibi, FatCLOS AUX GALÉES, AUX G ALI ES, AUX GALÈRES, sik ; mal. Laban, Ltdiang, Pakou, Posai} tonga, Fao ; pa fr anc. s. m. Nom donné, dans quelques villes maritimes de pou, Pakou; nouv.-zél. ffao.) « Petit morceau de fer ou France, à un emplacement réservé aux galères du Roi. Rouen d'autre métal, qui a ordinairement une tète et une pointe, avait un clos aux galères; Harfleur en avait un aussi. Celui et qui sert à attacher ou à pendre quelque chose. » Dict. de de Rouen était encore en 1Л18, quand les Anglais s'empa l'Acad. française (1772). Les espèces de clous employés dans rèrent de la ville, à l'endroit où, en 1419, ils commencèrent la construction des navires sont nombreuses; nous en nom â bâtir la fortification qu'on appela : Le Château-neuf. 11 pa merons seulement quelques-unes, en citant les documents rait que, pendant le х ш siècle, le Clos aux galées n'était pas anciens où nous les voyons mentionnées.—« Pour 1000 gratis au même lieu qu'en 1418 ; on lit en effet, dans une charte du Clous à Barque, à 24 s. le cent, 12 liv.» Compte des dépensi 1 bailli de Rouen, datée de 128З : « Noverilis nos, nomine do- faites pour la galère Dornano ( i G 4 i \ Ms. Arch. de la Mar., mini régis, dédisse et concessissc, ad firmam perpetuam, fonds Grignati, fol. 14 v . — P o u r le rabillage » (redresse majori et civibus Rothomagi, quandam vacuam puhiam » ment) « de trois cens et vng carteron de Clou à Crénelle et (place?) - in qua galliae factae fueruiit. » Arch. municip. de Barrot aussi tire de ladicte nef» (la Françoise) <• mis et em Rouen, tiroir З24 , n° 24. (Citée par M. Cheruel dans son ployé aussud. membres et costéz, au prix de v s. chacun cent, Hist. de Rouen, t. 1 , p. 280.) c
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Ce document prouve qu'en 128З le Clos aux galères n'é tait plus, depuis quelque temps, dans cette place, que le bailli de Rouen cédait, au nom du Roi, au maire et aux ha bitants de la ville. Il était probablement déjà dans l'emplace
xvi s. 111 den. » Fol. 3o, Ms. de I5.',I, n" 9409-3, Bibl. nat
— « Clous à Clinq (Clous employés pour le travail à clin [V.].).. Compte de Palamy des Gantier, fol. ao et 3o \ « ; même Ms. — « Pour cinq cens Clou a Calfatz qui a esté einplové a clouer plusieurs bandes de toillesaux coustures de
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CNEAR(Cnir), angl.-sax. s. Navire étroit; vaisseau long, du laditte galleace » [leSaint-Jehan, en 1538, au Havre). » Ibid. — «Pour douzaine et demy de Clou a Ridelle, au prix de genre des galères. —« Ncegled on Cnearrum, Dans les ga seize solz chascun cent. » Fol. même Ms.—« Pour demy lères clouées.»— « Cucaron Jlot, La galère à flot. » Mone. cent de Clous à Ridelle pour mectre à la porte du dict MonCOAST, angl. s. (Du lat. Costa. [Y.]) Cote, Bord de 1.. teuilliers, le xxiiij" jour du dict moys... » Compte de Le Coq, mer, Rivage. — « Sir Thomas Knevet, Master of horse , vras receveur pour l'année 1 5 4 g ; Registre des arch. de la mairie sent to the Coast of Britanny with a fleet of forty-five sail. » de Harfleur. Hume, Hist. a"Angl., t. m , p. 42a;bataille du 1 0 août i 5 i 2 . CLOU A CARVELLE, fr. anc. s. m. Les diction, de Desro (Y. Sink.) — Coast (To), v. Faire voile le long de la côte. ches, d'Aubin et de Ronime appellent ces clous : «Clous à car Côtoyer, Faire le cabotage, Caboter.—« The ancientsCoasted velle ; » Lescalier les nomme : « Clous à caravelle ; » l'Ency only in their navigation. » Arbuthnot. — Coasting, s. Cabo clopédie leur donne indifféremment l'un et l'autre nom, sans tage, navigation le long des côtes. —- Coasting pilot, Pilote dire à quel usage ils étaient réservés. Leur dénomination côtier. — Coastin^-ship ou Gtasting-vesscl, Bâtiment cabo véritable est : « Clous à Cravel, Kravel, Kraviel ou Carvel. « teur. — Coasting-trade (Trade, trafic, traite, commerce . Caravelle n'a rien à faire ici. Ces Clous n'étaient point au Cabotage. trefois, comme parait l'avoir cru Lescallier, particulièrement COAT, angl. s. (? Du gr. KITOJV OU XITWV, tunique, che destinés à la construction des caravelles; le mauvais usage, mise.) (Proprement : Cotte, habit, robe. Par extension : contre lequel on ne se mit pas en garde dans les ports fran Braie du mât, Braie du gouvernail; par métaphore : En çais, créa une de ces homonvmies fâcheuses que nous signa duit, Suif, Courée, Ploc. lons fréquemment dans notre Glossaire. Les Clous à carvel GOBE, provene. s. f. fig. (Forme du lat. Gibba ou Gibbus, ou karviel, quand on commença à les employer, servirent surtout à unir ensemble deux pièces de charpente taillées en Bosse, analogue à la forme italienne: Gobbo, bossu, voûte, biseau, et que les Hollandais désignaient par le mot com arque, saillant. On dit à Lyon, dans le patois populaire: posé: Karveel. houten, Karviel-houten. (Houten, bois [pluriel], « J'ai les doigts Gobes, » pour dire : « J'ai les doigts courbés Karviel, de Kerven, couper. Y. Dict. holl.-fr. de P. Marin, par le froid. ») Synonyme d'Ansette ou de Patte de bouline. La figure de la Cobe, anse de corde attachée à la ralingut 1 7 5 2 . ) Les entretoises, les entremises, les pièces de bois en' taillées pour en recevoir d'autres, sont des Karviel-houten. de la voile, justifie très-bien son nom. Cravel et Kravel sont les formes suédoise et danoise du mot COBERTA, port. a n c . s. f. (De Cobrir, Couvrir.) Cou saxon Céorfan (Kéorfa-n), qui donna à l'Angleterre To carve verte, Pont, tillac. — «... Saltaromem huma fusta dos 111011(d'où Carvel, Carvcl-worh), et à la Hollande Kerven. Karviel ros, e enxoraromna toda, que nom f i c o u nenhum homen paraît être une prononciation empruntée à la France, qui, vivo sobre a Coberta... » Citron, do Conde D. Pedro, liv. 11, en prenant son Carvel à l'Angleterre, en garda l'orthographe chap. 1 0 . sans en garder la prononciation exacte. Crénelle, qu'on lit COBRAR, esp. v. a . (Du lat. ne cuperare, aussi bien que dans un document des premières années du x v i " siècle, est le vieux mot fr. Cobrer ou Coubrer, qu'on trouve dans les la prononciation rigoureuse du suédois Cravel; peut-être romans poétiques des x n et x m siècles.) Cueillir, ou tirer aussi n'est-ce qu'une altération de l'anglais Carvel, prononcé dans le navire une partie d'un câble qui fonctionne. Cobrar Kervel. Le déplacement de IV n'est pas sans exemple ; et est à peu près équivalent à Halar, selon le Dicción, marit. pour n'en citer qu'un : Gouvrencr se lisait pour Gouverner, esp. ( i 8 3 i . ) — Cobrarremos, Rentrer les rames dans le na dans l'inscription gravée, en i 3 4 5 , sur le J E A N , cloche du vire. — Manque au Dicción. ( i 8 3 i . ) — « E asi fué que luego beffroi de Boulogne-Sur-Mer. (V. n° I , t. n, Bulletin archéo súpitamente fué desfecha, è tornada en nada, è parescio logique du comité des arts et monuments [ 1 8 4 2 ] . ) — Les Clous el tiempo claro, è Cobraron remos ... » Cron. de D. Pcm à carvel ont la tète octogone, ou plutôt carrée, à pans coupés. Niño, p. 5 4 . — Cobrar los timones de caxa. Locution esp. Suivant leur longueur, ils prennent les noms de Double car ancienne. Rentrer les timons de caisse. Nous apprenons, par velle, Carvelle, Petit carvelle et Dénii-carvelle. — « Sept solz un passage de la chronique de D. Pedro Niño ( i 4 o 3 ) , que pour deux Hures de Clous a crénelle, pour mectre a la dicte lorsque la tempête était si grande que l'on n'osait plus lutter porte de Monteuillers le dict jour ( 2 4 décembre i ! ) 4 g ) . » contre elle , on remontait à bord les « timones de caxa » Compte de Le Coq, cité à l'art, précédent. qu'on avait mis en place sur les deux côtés du navire au commencement du mauvais temps ; on laissait la galère .1 CLOUER, fr. v. a. (De Clou.) (Gr. inod. Kaocpcôvco ; lat. sec de voiles, et on faisait descendre tout le monde—excepte C/avare; ital. Chiodare; esp. Clavar; port. Cravar, l'regar; probablement les timoniers qui veillaient à la barre du gou angl.-sax. Nceglian; val. lliponi [A] [A pironi]; illyr. Gvoz- vernail de poupe —• et l'on fermait les écoulilles pour e m dili, Csdvliti[Tchavliti], Zabitti; rus. rBO:Miiuii> [Gvozdite]; pêcher le navire de se remplir d'eau. — « Llamando todos pol. Cwiehowac ; madék. Mandilouk; vvol. Dadhiit [Dazia].) a Sancta Maria que los acorriese Cobraron los timones » (la Garnir de clous; Réunir ou fixer avec des clous. phrase précédente dit : « timones de caxa »), « è amavnaron CLOUS DES GALÉES. Pour Clos des galées ou Clos aux la vela, è lanzaron tota la gente so sota, è echaron las esco tillas » (et mirent les panneaux aux écoutilles du scandolar galées. (V.) — V. Amirail. et de toutes les chambres) « al' escandelar (V.) è a todas las CLYPEUS, lat. s. m. (Étymol. dout. ? De K a M i r t M , je cou centinas. (V.) El capitán nunca consintió que le cerrasen a vre, j'enveloppe; ? de KÀiirrw, je tiens caché.) Bouclier.— él, aunque es costumbre , por quanto la su centina es en el < , In superioribus vero tabulatis (galearum), Clypei per gy. comienzo de la galera por dondi entram las olas. » P . 6 1 . rum disponuntur conserti. » Galf. AVinesalf, Rlchardi régis COC, angl.-sax. s. (Du bit. Coquus); malt. (De l'ital. Choco. lier chap 34 ( S " siècle). Ces boucliers, enlacés autour du niai'bord supérieur des galères, formaient ce qu'on a appelé [V.]) Coq, Cuisinier. en français ancien la Pavesade, ce qui s'appelle le Bastingage, COCA, bas lat. ital. esp. anc. s. f. Coque. — « Templarii aujourd'hui que les pavois ou boucliers ne sont plus pour Milites in quadam earum Coca intrantes , fluvium transiré volentes ... » Mémorial des podestats de Reggio, an. la 18, rien dans la défense du navire. e
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cité par les continuateurs de du (lange. — « Et si quis do- déprimé à son milieu par la tète qui s'y repose.) Due/. ( 1 6 7 4 minus nauis vel aliquorum lignorum quorumcumque pre- définit fort mal les Coccinclli, quand il les nomme des « Con dietorum infra tenninuin sibi eonstitutuin hoc non fecerit soles , ou morceaux de bois pour arresterles cordages d'uii nisi justo impedimento lioc remanserit puniatur inde tahter navire.» Ces consoles de Due/., qui n'ont aucun rapport quod prò naue qualihet et hysneca uel Coca >• (que pour avec les consoles que, au xvn siècle, 011 faisait entrer fré toute Nef, Isneke ou Coque) « compellatiir dare comuni Mas- quemment dans la décoration des vaisseaux, sont coque les -ilio penam arbitrio rectoris uel consulum Massilio. » Stat. marins des galères provençales appelaient des Guinconoaux de Marseille (xm siècle), liv. iv, chap. i . — « Cocas ... V.), ce que nos marins modernes nomment des Cabuiots. de dos cubicrtas, y no poca de très; algunàs de 2 0 , 0 0 0 basta (V.) — « Coccinclli sono pezzi di legno attaccati allo costière, 3 o , o o o botas de ]>ortc » (de 2 0 à 3 o mille boutes de port, 1 0 0 0 ài bragotti, et ad altre corde simili, per le quali si attaccano ;.">oo tonneaux); « y otras armadas en guerra con quioste, l'orza et i colatori, come i bottoni all' asole. » Panteronientos nombres entre tripulation y gente de armas. » Cap- Pantera, VocaboL naut. ( 1 6 1 4 ) . — « Sono adunque le prime manv, Menior. hist., t. m, p. 8 1 . sartie le Costiere , cioè quelle funi che legate al calcese, ò cima dell' albero , vengono à legarsi co' i suoi Coccinelli, ò COCCV, bas lat. ital. s. f. Coque (navire). — « Vna Cocca Ve- collatori et i collutori alle catone, che di sopra habbiaino netiana sopra laquai noi erauamo, di portata di botte 7 0 0 et detto esser imperliate à fianchi dello scaffo dall' vna et l'al pin... " (du port de 3 5 o tonneaux et plus), « fatta d'anci- tra banda dell' albero , sono queste costiere sei per banda. » presso et armata in Candia d'huomini 6 8 , per andar verso Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 3 5 . — V ponente ; il Patron della qital era messer Piero Quirini, gen- Bragolto, Catena della costiera, Collatore , Cuccinello, I11tilhuomo venetiano, nel I / | 3 I . » Naufr. de Quirino, ap. Ra- cocchiare. miis., t. 11, p. 2 0 6 R.— « E armò ottanta navi, overo Cocche, al modo di quello mare » (à la façon de la mer des Flan COCCO. Sous cotto rubrique, duCango rapporto, col. 7 3 4 . dres , « fornite con castella per battaglia ; e in ciascuna il 1.11 do son Glossaire, les deux passages de Jacques de Vitry meno cento uomini fiamminghi e del paese, ed egli in per qu'on trouvera cités plus bas dans notre art. Coggo. (V.) sona » (Guy de Fiandre) « con molto buona gente sale in su « Quatuor Coccones ... Coccones propugnaculis et castcllula detta armata e navilio ( i 3 o 4 ) ... In questo medesimo lis ... évaseront. » Ces deux passages, du Cange les attribue tempo certi di Baiona in Guascogna, con loro navi, le quali par erreur à Olivier, l'écolâtre de, Cologne. chiamano Cocche, passarono periosti-etto di Sibilla » (le dé COCU , cat. anc. S. m. (Du lat. Coquus.) Coq , Cuisinier. troit de Séville ou de Gibraltar), « e venero in questo nostro mare corseggiando, e feciono danno assai; e d'allora innanzi — V. Amarinar. i Genovesi, é Viniziani è Catalani usaro.di navicare con le COCHA, ital. geno. esp. s. f. Coque (navire). — « In alio Cocche, e lasciarono il navicare delle navi grosse per più vero sigillo» (de la Rochelle) « erat imago cujusdam tigni sicuro navicare, e che sono di meno spesa : e questo fu in ad similitudinem Cochae, cuni arbore et vello quadrato exqueste nostre marine grande mutazione di naviglio. » Villani, penso. » Acte du 2 4 août Ms. Arcli. des notaires de Hist. de Florence, chap. 7 7 , liv. vin: (11 ne faut pas Gènes. Le sceau dont parle cet acte génois nous est connu ; conclure du récit de Villani —et nous avons eu le tort d'en nous en possédons une empreinte qui est d'un siècle posté tirer cette conclusion, p. a4.4, 1.11 de notre Archéol. navale, rieure à celle que décrit le notaire, rédacteur du contrat que les Bavonnais introduisirent les Coques dans la Mé dont nous venons de rapporter une phrase. Le navire [Liditerranée, et que ce fut en i ' 3 o 4 (pie, pour la première fois, gnuin) représenté sur cette éprouve, est une barque aux ou vit sur les mers de Catalogne , de Provence, d'Italie et extrémités très-relevées. Elle porte un seul niât surmonte de Grèce, des navires de cette famille. Les Statuts de Mar d'une croix, et une voile carrée , munie par le bas de trois seille et le Mémorial des podestats de Reggio nous appren bandes do ris. On nent que déjà les Coques étaient connues dans la Méditer lit autour du ranée dès les premières années du x m siècle. [V. Coca, sceau : -f- siouCoche.] Ce qu'il faut induire de l'observation du chroniqueur LUM COMUNI* DI: florentin, c'est que les Coques bayonnaises de I3O.'I étaient si bien construites, et avaient tant d'avantages sur les nefs et BOCIItLLA. Voici sor les Coques déjà connues, que leur apparition lit une la ligure navale révolution dans les marines italiennes comme dans celles de représentée sur le Barcelone et de Marseille. On les adopta avec une sorte Sceau de la Ro d'enthousiasme, et depuis ce temps elles furent comptées chelle, selon l'em parmi les navires les plus estimés.) — « Essendo partite 7 preinte qui est en galere de' Viniziani di Fiandra, cariche di marcanzie , 24 notre possession, (xicche sconfissono •> (le 8 septembre i 3 2 3 ) , «et uccisovi et qui est de l'an née i 4 3 7 : molti Inglesi; ne presero 1 0 . » Villani. — V . Coccha. — « Quod ali ti 11 i s patronusalîCOCCI! A , bas lat. venit. ano. s. f. (Variante de Cocca et cuius navis, Co de Codia.) Coque (navire) « Veniunt ergo cimi suo ex- che, galee, etc. » stoleo, diePentecostes 1 3 7 9 , supra portimi S. Nicolai de litore, Statut génois du ubi casualiter invenerunt una Coccham Mocenicam » ( une 1 0 février i 3 i 3 , p. i 3 o do VImpostilo offîcii gazarla ; Ms. Coque de Monaco), « de partibus Syriae venientem. » Andrea Bibl. Dépôt de la Mar.—« Item, quod aliqua persona JaDandolo, C/ironiq., ap. Murator., "t. XII, col. 4 4 6 . nuonsis, seu que pro Januensi appelletur vol distingatur ul COCCINELLO, ital. s. m. (Peut-être du fr. Coussinet. La supra, non possit noe debeat ire personaliter voi navigare cheville, faite d'un morceau de bois tourné, et ayant la in aliqua vel super aliqua gallca , Cocha, Ligno, vel alilorme que présenteraient deux olives réunies par leurs pôles, quo alio vase navigabili... » Stat. géno. du a 5 oct. i 3 3 3 , n'est pas sans rapport avec le coussin ou traversin de lit, p. 7 9 , même Ms. — «Videlicet prò qualibet navi, sive Coe
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cha de tribus vel de duabus coperlis, de lib'ris mille Janue. » Stat. du i 5 févr. i 3 . ' , o ; chap. De sccuritatibus super factis navigandi, p. 1 2 2 ; Ms. cité. — «Et de navibus , Cochis, galeis et aliis lignis navigabilibiisquevendentur in callegam» (à l'encan, aux enchères publiques), « accipiunt tôt asperos qui valeant perperos très auri ad sagium Constantinopolim ...» Stat. du 3 o août i 3 i 6 , p. 2 o 5 du même manuscrit. — « Et primo in qualibet nave, seu Cocha portate cantariorum viginti millia » (du port de 2 0 , 0 0 0 cantàres ou 1 5 o o ton neaux), « tempore pacis sint et esse debeant, ac habere teneantur homines 1 2 0 , in quibus hominibus 1 2 0 sint et esse possint famuli 3a, in quibus triginta duobus fainulis sint et esse possint pueri seu scariagàli quatuor : tempore autem' quo communitas vestra haberet guerrani cum aliqua natione maritima, habeat et habere deheat dicta talis navis portate canlariorum viginti millia , additione ultra summam suprascriptam dictoriun hominum 1 2 0 , sortiatur unutn pro quo libet milliare cantariorum portate dicte talis navis ultra numerum snperius ordinatum... » Statut de i 4 4 i , p 9 du Ms. de VOfficium gazariœ, à la suite du Ms. cité plus haut. — " Quo si alguna nau, o Cocha, ô altre vexel gros... » Ordon. de Don Pedro d'Aragon (an. i ' 3 / | 0 ) . — « Se conferenset reddensignominiose cum iisdem complicibns fugitivum, primo quamdam navem seu Cocham, et deinde galeam supradictam conscendit. » Procès de Louis de Bavière; ap. Martène, t. 11, col. 7 8 3 . (C'est à tort que les bénédictins, continuateurs de du Cange, à propos de ce passage qu'ils ont rapporté col. 7 i 3 , 1.11 du Glossarium, ont traduit le mot Cocha par ceuxci : « Viatorium navigium , Gall. Coche d'eau. « La Coque du xiv siècle n'avait aucun rapport avec les modernes Coches qui voituraient des voyageurs le long des rivières et des ca naux.) — V. Colpo di mare, Fustis. e
nierrenum ad dolia facienda... » Charte de Philippe-Au guste, pour l'année 1 2 1 6 . COCHIM, port. s. m. (Étymol. incon ) Baderne ; Fourrurr de câble; Paillet; Natte. COCHINA, vénit. s. f. (?De Cocha.) — « Vole la dita ga lea velle 4 : Artimon, Terzaruolo, Papafico et Cochina. » Fahbrica di galère, Traité du x i v ou du xv siècle, publie p. 6 - 3 o , t. 11 de notre Arch. nav. (La Cochina de ce docu ment correspond au trevo de quelques auteurs. Il n'est pas douteux que cette voile ne fût une voile de fortune, une voile carrée, analogue, peut-être, à celles que portaient les coques.) — « Et vora » (le capitaine général) « far vella de la Cochina, fara far fuogi 5 . » Versi, Nautica, Ms. de 1 4 4 ,. Bibl. de Saint-Marc, classe i v , cod. 1 7 0 , p . 7 2 v°. e
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COCHLEARIUS, bas lat. s. m. plur. (Du gr. Ko'-/./.*;, caillou.) Pierre qu'on lançait, non pas avec" la fronde, mais à la main, et du haut des mâts, dans un navire ennemi, pendant le combat. Jean de Gênes définit le Cochlearius .« Lapis marjnus, cochleis, et arenis, et lapillis concretu*. > : asperrimus. » L'empereur Léon (Tactiq., ch. 1 9 , § i 3 ) men tionne les KoyXôxa; parmi les projectiles en usage de son temps dans la guerre maritime.—V. Piera da man. COCHO, variante de Coggo. (V.) COCHUS, bas lat. s. m. (Corrupt, orthog. du lat. Cot Cuisinier, Coq. —«Item, quod dictus dominus capitaneus habeat et habere debeat pro suo sallario, scribe » (de l'écri vain) « domicelloriun, Cochi, trombatorum, nacbarati, ctexpensis (iendis in toto capitaneatu » (commandement en qualité d'amiral), « tam in eundoquam in reddeundo, pro se etscriba et domicellisctCocho, libras trecentasjanuynorum... » Stat. géno. du 2 4 sept. i 3 3 o , chap. 2 8 . — V . Choquus.
1.COCHE, vieux fr. s f. (De Cocha.) Coque.—« Kothelin, COGNA, esp. s. f. (Du bas lat. Cusina, fait du lat. Coparlant de Louis IX arrivant à Damiette, dit qu'il entra dans : « une Coche de Normandie. » Manusc. de Ilothelin, quina[Cpquere, cuire]). Cuisine. Cocincro, coq, cuisinier.— cité t. i de la Bibl. des Croisades. Nous croyons ferme V. Bruxola. ment que le mot Coche, malgré son orthographe, sonnait 1. COCK, angl. s. Coque (navire) : alors comme Coque, aussi bien (pie Cocha et Coccha, qui — « Y o u tall anchoring bark étaient italien, espagnol et bas latin. Diminish'd t ô l i e r cock ; her cock a b u o y , etc. » e r
2 . COCHE, fr. s. m. (? De l'ail. Kutsche, chariot cou vert.) On donna le nom du carrosse au navire qui porte des passagers le long d'un fleuve ou dans une mer intérieure. Sur presque toutes les grandes rivières de France, il y avait des Coches pour le transport des personnes et des marchan-, dises; celui d'Auxerre avait une renommée populaire. Dans une collection anonyme de navires hollandais, gravée au xviT siècle, est une planche représentant un Heu à la voile; on lit en haut : Coche de Bruxclle. » L'éditeur a placé sous l'image ces quatre vers : - Ce pet ¡1 Heu flamand, uni des vagues se j o u e . Des marchands voyageurs épargne les trauaux; C'est un Coche Douant dont la flèche est la proue, Les voiles l'attelage, et les vents les c h e n a u x . •
COCHET, fr. anc. s. m. (Pour Coquet. [V.] De 1 . Coche [V.]) — « La navée de charbon, la navée de quex que il soit, la navée de huche, chascune navée » (navire pleine « des choses dessus dites doit iij oboles de rivage. Le Cochet des choses dessus dites doit obole de rivage. » Estien. Boilève, le Livre des métiers ( x m siècle), chap. Del rivage de Saine, 3„ , Le même livre, chap. des Charpentiers, appelle CocnETiERS, les constructeurs de Cochets. e
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SHAKSPEARK.
Cock-boat, Coquet, petite barque.—V. Cog. 2. COCK, angl. anc. s. Nom donné au dé de cuivre, troue dans sa longueur, qu'on place au centre d'un rouet ou rêa de poulie fait de bois, pour empêcher ce rouet de se fendre, lorsque, en tournant, il fait effort contre l'essieu de la pou lie. Henry Mauwaring délinit ainsi les Coks, dans son Seamans dictionary, p. 2 7 , édit. de i 6 4 4 > p. 2 6 , édit. de 1 6 6 7 : « Are little square things of brasse with a hole in them, put into the middle of some o f the greatest woodem sheaves to keep them from splitting and gulling by the pin of the block whereon they turn. » John Smith, p. 1 9 de son Sea-mans grammar, Londres, 1 6 5 3 , nomine le Cock, qu'il confond mal à propos avec l'essieu de la poulie (Pin). Voici sa phrase « Blocks or pullies are thick pieces of wood haring shivers in them » (ayant des clans ou mortaises en elles; shiver avait, au x v i siècle, le sens de rouet de poulie; c'était le sheever ou sheave moderne), « which is a little wheele N (rouet) « fixed in the middest a Cock or Pin, some are brasse, etc. »—V. Shyver. c
COCKA, bas lat. s. f. Coque (navire). — « Fundaverunt hospitale in tentorio suo facto velo cujusdam navis, dict.v COCHETUS , bas lat. s. m. (Du fr. :) Cochet, Coquet. — Cocka teutonice... » Pierre de Duisbourg, Chroniq, de« Si vero contineatur in baco » (dans un bac) « vel in Cocheto Prusse, chap. 1. Cité par du Cange.—V. Thopa.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. COCUS, bas lat. s. m. Cuisinier, Coq. (V.)—«Sontet Coci complnres» (clans les grosses galères deVenise. [V. GaIracea.)) «dispensatores, niensarii ministri. » Pierre Martyr, fol 77 ° COCOBRAR, port. esp. v. a. Variante orthog. de Sossobriir. (V.) Sombrer, couler à fond.—« Deu fao grande temj>orjl dosudueste, a dous dias do dito mes na armada, que ouveram de Coçobrar todas as naos... » (uniment. Dalboip, part, i , chap. 1 8 . (V. Soçobrar, Varar, Zozobrar.) — Çoçobrado, adj. Engagé, A demi submergé, chaviré, sombré. Y. Gajeta, Zozobrado.) CODA, ital. s. f. (Du lat. Catula, queue [gr. Kao/.o;].) Fouet. « Bozza a Coda, Rosse à fouet. » — Coda da poppa, Croupière, Croupiat. « Ancorarsi con una coda da poppa, Mouiller en croupière.»—Coda del gavitcllo, Aiguillette de la l>oiiée. (V. Gavitcllo.)— Coda di ratio ou di toppo, Queue de rat. (V. Rabo de rato.) CODAI.l, lasc. s. Selon M. Campagnac, c'est le nom de la Hache. — Le lient. Th. Roebuck, p. 4 7 , art. Hatclict de son Engl.and hindoost. naval dict. ( 1 8 1 3 ) , dit : Kooralee Kourali) et Koowarec (Kououari). Kourali et Codali sont voisins l'un de l'autre, et chacun d'eux peut être une forme d'un même mot, mal rendu par la prononciation f i gurée. CODASTE, port. esp. anc. s. m . (YYAsta [V.jetde Co da; YAsta de queue, de l'arrière.) Etambot. —« Codaste es el remate de que se forma la popa donde se a de alirmar el timon. » Th. Cano, Arteparafabr. ( 1 6 1 1 ) , p. 5 3 . CODE PÉNAL, fr. s. m. Il ne saurait entrer dans notre pensée de faire ici une histoire, même abrégée, de la légis lation pénale sous laquelle a vécu la marine depuis l'anti quité ; nous avons donné ailleurs (Mémoire n° 5 de notre Archéol. nav., t . 11, p. 1 0 8 - 1 1 4 ) un aperçu de cette légis lation; nous nous contenterons de renvoyer à certains ar ticles du présent Glossaire qui feront connaître quelques-unes des rigoureuses applications de la loi auxquelles donnaient lieu les crimes et délits commis p a r les gens de nier. — V. \ r o t e ; Amende honorable; Amputare pedem ; Armeraio ; Blasphème; Cep; Esser açotat tôt mi per tota la nau; Es ser surt en mar; Esser marcat al front, ah fero calt; Gitar :u,ir; Gitar un eau d'aygua per lo cap en avall; Meter un pal j P g i Pendre per la gola; Perdre lama ; Perdre lo puny dret; Surgir en m a i , Yerro. v
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CODERA , esp. s. f. (De Coda. [V.]) Embrasure, Crou pière, Croupiat. CODINDELE, fr. a n c . s. Nous ne savons quel objet dési» T i a i t ce mot, que nous lisons fol. 2 6 v° du Compte des dé pens, fait, pour la galère d'Ornano (nov. 1 6 4 1 - o c t . 1 6 4 2 ) , y Arch. delà Mar. : « Pour trois Codindeles de fer poul ies canons perriers, et un gros aneau pour les bâtardes, j'av pave 14 réaux... 4 liv. 5 s. 6 den. » — V. Condinde, dont Codindele paraît être un diminutif. s >
COEGO, géno. s. m . (Corrupt. de l'ital. Cuoco. [V.])Coq, cuisinier. COF.TEA.— V. Cetea. COFA, COFE, esp. s. f. (Du lat. Cophinus, corbeille; gr. ggecyoc] (Proprement : Grande corbeille; par métaphore :) Hune. — " Las Cofas de u n a , y otra » (de l'une et l'autre frégates anglaises) « estaban garnecidas de baterias de organos (V.) y " > que despedian de estas, hacian en nuestra jarcia (V.) un horrible destrozo. » Combat du 2 1 juillet i7'|5, entre trois frégates espagnoles et deux corsaires c
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anglais, p. 4'3ï, t. îv de la Rclaciou de J'iage a la America meridional, par D. Jorge Juan et D. Anton. deUlloa; in-4°. Madrid, 1748. — Cofa de mesana, Hune d'artimon.—Cofa de trinipicte, Hune de misaine. — Cofa major, Grand'liune — V. Cesto. COFF'A, ital. malt. s. f. (Même origine que le précédent. Gabie, Hune. — Coffa di trinchetto, Hune de misaine.— Cofja dì mezzana, Hune d'artimon.—Coffa maestra, Grande hune. — V. Cofa. COFFINO, ital. s. m. ( D u lat. Cophinus, corbeille ; gr. Ko'^ivoç. Le français du x v i siècle avait emprunté à l'italien son Coffino; on lit dans YEglogue de madame Loysc de .Sa voy, par Marot : e
<• Portez au bras cha&cune plein Coflin D'herbes cl fleurs du lieu de sa naissance.
»)
Panier d'une certaine espèce, qu'on employait au phare de Gènes, pour signaler l'arrivée des navires. — «Quando le nani saranno sopra il monte, ovcrò da parte di ponente, lontane venti miglia in circa, terrete i Colìini in cima, o sia nell estremo dell' hasta... et mirando in porto subito levarete » (vous amènerez, òterez) il Coffino. Comparendo ga lere metterete li segnali nel rendimi (sic) di sopra ò a le vante, o à ponente secondo che compariranno, vno per ogni galera sino a (piatirò, è quando l'ussero oltre il numero di quattro, giùngendo cinque, se li ha da mettere la vela c o n vno Coflino solo che denoterà essere cinque; e se saranno più di cinque sino in dieci, oltre la vela se li porrano doi Coffini, se fossero quindeci, treCoflini, sevinti quattro C o f fini intendendo che sempre stii fermo la vela. » Instructh) lanternarii, sans date ; Decreta varia rcip, Genov.; Ms. Bibl. Civ. de Gènes, t. 1, p. 1 1 8 9 . COFFRE, fr. s. 111. (Bas lat. Cascia; basq. Cucini ; augi. Coffee; ali. Koffer; rus. HmiiK'b [lachtchil] ; chin. Siànglóng; vieux fr. Arche.) On sait ce que c'est qu'un Coffre, et nous n'avons point à décrire ce meuble. A u Moyen Age, tons les mariniers n'avaient pas le droit d'embarquer avec eux u n Coffre pour leurs bardes et leurs provisions; les statuts des différents pays réglaient ce droit, dont étaient quelquefois exceptés les serviteurs. (V. Cascia.) COG, angl. anc. et mod. s. Coque (navire). (V.) Aujour d'hui le Cog est une barque, un bateau de pèche, qui es! nommé aussi 0>ggle et Cocl; ou CocA-boat. \ COGE, fr. anc. s. f. Coque (navire). — « CÒMI et busses et vissier*. " P H I L I P . M O U C K E S , /list,
de
France.
Un manuscrit du poème de Pli. Mouckes porte : « Rogescl busses, etc. » Koges est une faute de copiste que du Caligo aurait dû corriger, et qu'il n'a même pas soupçonnée. A l'art. Roga de son Glossarium, il dit : u Navis specios, a étoile le vers de Philippe Mouckes. C0GF1R, ou, comme on a écrit autrefois, COJER l \ AGUA, esp. v. a. [Coger, dans ses-acceptions ordinaires, vient du lat. Colligert, cueillir; il nous semble que dans celle-ci il vient du lat. Cogère, contraindre, repousser.) (Pro prement; Contraindre une voie d'eau.! Aveugler, Étancher une voie d'eau. — V. Agua, Tornar, Topar. COGER EL FONDEADERO, esp. v. a. (Atteindre le mouillage.) Aller au mouillage; Prendre son mouillage. COGGA, bas lat. s. f. (De l'angl. Cog. [V.]) Coque (navire). — « Ecco, quingonta; naues, quas vulgo Coggas dicunt, c i m i xii millibus arniatorum tantogratius veiiiunt, quanto nostris
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sont marquées R, R ; le Cognet d'escasse v. est sous la let tre B. COHOPERNARE, bas lat. géno. v. a. (De l'ital. Perno, COGGO, GOGO, bas lat. s. m. (De l'angl. Cog. [V.]) Co que (navire). — « Praeparatis Cogonibus, galeis et aliis na- cheville de bois.) Cheviller, garnir de chevilles, degoumavibus onerariis... » Matthieu Paris, Hist., an. 1218. — bles et de goujons. — V . Calafatus. <. ... Cujus summa se extenderat ad 37 galeias, 8 Cogones et COHOPERTA, bas lat. s. f. (Variante de Cooperta. [V,] nonnullas bargias... » Thomas de Walsingham (xv* siècle), Couverte, Pont, Tillac « Et ipsam navem pegalani et cal Histor. brevis, dans l'Hist. de Richard II ( 1 3 7 7 - 1 3 9 9 ) . — catali] totani, cum tribus Cohopertibus et tribus paradisis. et « Nec tameii hoc periculum » (une tempête horrible qui as varatati] in mari... » Acte du (, avril 1 2 4 8 ; Ms. Arch. des not. saillit pendant la nuit le camp des chrétiens devant Damiette, de Gènes. — « Et debent esse ambe Cohoperte munite de en 1 2 1 8 , la veille de la fête de l'apôtre saint André) « eua- stantaroliis. » Ib. — V. Thalamus. serunt quatuor Cogones, super quos preparata fuerant proCOHOPERTURA, bas lat. s. f. (Variante de Cohoperta pugnacula ad capiendam civitatem ; qui vno impetu, cum quinta nani qua? inter eos haerebat, ad oppositam ri pam vi [V.]) Couverte, Pont, Tillac. — « Statuentes statuimus, quod ventorum praecipitati, ante nostros oculos sunt igne grseco patroni navium debeanl dare naves suas bene corzatas, et combusti... Vude accidit vt vnus Cogo templariorum raptus calcatas de fori, et paredas (V.), et ambas Cohoperturas et prope ripam ciuitatis praecipitaretur ad hostes, qui cum bar- valium (V.) et supervanum (A'.) et coredorium (V.). » Stat. botis et vectis ferreis ipsum praepugiiarerunt diutius..., etc. de Venise, 1255, art. i . •—« Item, et de plateis coiiventum Nihiloniinus Apostolica; sedis Legatus desiderium bonum est sur bac forma : scilicet quod debent prestare prò qualibet habens obsidendi ciuitatem, naues superius congregatas ur- platea castelli et subtus castelli et paradisi, et pontis et sub gebat ad transitimi. Vnde Cogones propugnaculis et castel- tils pontis, singulisquatuor libres turonenses, et pro qualibet lulis, viris etiam armatis muniti, cum galeiset aliis nauibus, platea Cohoperturesuperioris et medie, singulis sexaginta >oChristo duce, prasdictas immersiones euascrunt. » Jacq. de fidos turonenses, et pro qualibet platea in ferions Cohoperture Vitry, Hist. d'Orient, Jiv. m , p . i i 3 5 , ii36 : Gesta Dei per navis, singulis quadraginta solidos turonenses... » Convention Francai ( 1 6 1 1 ) . — » Sumptibus Teutonicorum et Frisonum, passée à Marseille, en 1 2 4 6 , entre les envoyés de saint Louis eorumque labore, duos Cogones conjunginius, trabibus et et la commune, pour le nolis de quelques nefs. funibus fortissime cohaerentes, quatuor malos ettotidem anCOICE DE BEQUE, port. s. m. {Coire ou Couce, du lit tennas in eis ereximus. In summitate castellulum lirmum Calx, talon.) (Talon de l'étrave.) Brion. asseribus et opere reticulato contextum collocantes, contra COIE, vieux fr. adj. f. (Du lat. Quietus, tranquille. L'orroachinarum importunitatem coriis vestivimus illud, et per thog. Quoi et Quoy qu'on avait reprise au xvi siècle, que circuitum et per teclum contra ignem grecum. » Olivier PÉeolàtre, Hist. du siège de Damiette, t. li, p. l 4 o a , Recueil l'on trouve dans le dict. d'Oudin, et à laquelle l'Académie historique d'Eccard. — Dans l'article qu'il a consacré à Oli française a préféré la plus ancienne, avait le mérite de se vier, l'écolàtre de Cologne (t. xxm, Hist. litt. de Fr.), Petit- rapprocher davantage de Pétymologie latine.) « 11 font la mer Radel fit, des Cogones, des « petits navires anciennement ap Coie quant il vuelent ; il font grant tenpeste et grant vent pelés Coquets. " Les coques étaient de grands navires; des en la mer » (les chrétiens enchanteurs de l'île Scoira). Уоу. coquets (V.) n'auraient pu porter les quatre mâts et les quatre de Marc Poi., ch. 190, p. »3.1.—V. Abouace, Baisser, Quove. antennes, dressés pour être le support d'un châtelet où de COIFFER, fr. v. a. et n. fig. (De Coiffe ou de Coiffure. vaient combattre plusieurs hommes d'armes. (V. Cavea.) — fait, selon Wachter, de l'angl.-sax. Сор ou de Cceppe, ca L'orthographe Coggo se trouve dans la Chron. du moine Go- puchon, chapeau, devenu,en bas latin, Cofa, Си fia, Cuphia. defroid, sous l'année 1 2 1 8 ; dans celle de Matthieu de AVest- (Gr. mod. KaTOxvnsoi [Kapandisso] ; bas bret. Koéfa ; basq. minster, sous les années 1066 et 129G, dans un diplôme de Mas/ia; ital. Mettere in faccia ou a col/o; angl. Back \'J~ Waldemar, roi de Danemark, à la date de i 3 2 6 , et dans un Lay aback [7b], 'Pake aback [To']; dan. Bakkc et scil. Fan passage de Thom. de Walsingham, que nous avons rapporté bakseil; rus. Обстенишь [Obstenite], Положить на стенглart. 1. Carica. (V.) — V. Cocco, Cogga. [Polojite па stenngou], Сд'Ьлать парусь обстенгъ [Sdclatr parouss obstenng].) Coiffer un mât, c'est appliquer contre о COGION, vénit. s. ni. (Etymol. inconnue; car nous ne mât la voile qu'il porte, de telle façon qu'elle reçoive le vent croyons pas qu'on puisse rapprocher ce mot de Coglione.) sur sa face antérieure, au lieu de le recevoir sur l'autre. 1л Au xvn siècle et au commencement du x v m , le Cogion voile ainsi établie tend à faire marcher le navire en arrière. d'un basmàt était son Pied, comme le prouve un passage de Coiffer est une locution analogue, et, dans la pratique, à peu l'Introduis, all' arte nautica (Venise, 17 1 5), cité art. Scazza. près synonyme avec: Faire chapcl. (V.) On a, par une mé (V.) (V. Piede del albero.) Selon Strafico [Vocabol. di mar., tonymie qu'on ne saurait approuver, mais qu'il faut accepter puisque l'usage l'a consacrée, transporté à la voile ce qui ne 181/1) et M. le comte Persano, le Cogion ou Cojou (orth. de Stratico) d'un albero di gabbia (d'un mât de hune) est le Tòn devrait s'entendre que du mât; on dit donc : Coiffer une de ce mât. voile. C'est là, assurément, une très-mauvaise manière de COGLIERE, ital.v. a. (Du gr. KOMW, rouler, ou plutôt du parler ; la voile Coiffe, le mât est Coiffé, c'est-à-dire couvert C'est comme si, au lieu de : Coiffer une tête, on disait : Coif lat. Colligere.) Cueillir une manœuvre. fer un chapeau. On dit bien, lorsqu'on dit qu'un navire est COGNET (PESCASSE, fr. anc. provenç. s. m. (De Coin Coiffe ou qu'il Coiffe (pour : Se coiffe). Le navire Coiffe ac [ital. Cagno; lat. Cancus].) Pièce de bois qu'on plaçait dans cidentellement ; on Coiffe un mât avec intention. Un bâtile fond de la galère, contre l'Escassc, pour la retenir, afin men t Coiffé (Ital. A collo, Infaccia; rus. Обстенгъ [Obstenng] . (iifelle-même maintînt solidement le pied du grand mât qui tend à culer. Quelquefois on Coiffé une ou deux voiles, quel venait s'appuyer entre les deux escasses. On voit cette espéce quefois on Coiffe tous les mâts. d'arc-boutant dans une des ligures dont nous avons accomuaimé notre art. Galère (V.), celle qui représente la moitié COIL, angl. s. (Du fr. :) Cueille d'un cordage. — То Coìl, delà coupe d'une galère à la maîtresse latte. Les escasses y Cueillir, lover, glener, rouer un cordage.
auxilium in arto majore dependunt. » Hist. anony. de Jéru salem (an. 1177), P-
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. COITTES, lï. s. f. plur. (Etymol. incert. Peut-être du celt-bret. Koat, bois; plus probablement du vieux fr. Coitte, -lénifiant: Lit [bit. Culcita, lit, matelas].) (Ital. Vasu; malt. / tu ; ar. cote N. d'Afr. Base; angl. IVays; suéd. Slàdar.) — V . Anguille. COL, fr. anc. s. m. (Du vénit. Oj/la. [V.]). Coup de vent, Bourrasque d'une longue durée. — « Le maistral, accompagné d'ungCol effréné... siffler à travers nos antennes.» Rabelais, Pantagruel, liv. iv, chap. 18. —V.Cole, Colle. COL DE PROUE, COL DE POUPE, lr. anc. s. m. Noms donnés, pendant le xvi siècle et au commencement du w n , a u x extrémités de la galère. Le Col de la proue était, suivant J. Hobier (1622), la partie de la couverte comprise entre le joug de proue et le capion; le Col de poupe était la partie de la couverte comprise entre le joug de poupe et le dragant. Dans le plan d'une galère subtile que nous don nons à notre art. Galère (V.), BEF est le Col de proue, qu'on a appelé aussi : Patinette de proue et Tambouret; KA est le Col de poupe ou la Palmette de poupe ; ME FM est le joug de proue, LGHL est le joug de poupe. e
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COL DE LATTE ou COUDEI.ATTE, fr. anc. s. m. Nom d'une pièce de bois courbe que l'on clouait sur le pont ou couverte de la galère, et qui servait à porter l'apostis sur lequel étaient établies les rames pendant leur action. Le Col de latte était en bois de chêne. Dans une galère ordi naire, il v avait de chaque coté cinquante-quatre Cous de latte, « sçauoir, quatre à poupe et à proue proche les joncs sur quatre lattes de suite, et les autres de deux lattes en deux lattes. On en met quatre de suite proche les joues, parce qu'elles ont plus de saillie en ces endroits, et qu'elles y font plus de force.» Traité de la construction des galères, Ms. Bibl. de la Mar.—P. 269 ci-dessus, dans la figure représentant la moitié de la coupe d'une galère, on verra le Col de latte mar qué : H. COLA, bas lat. ital. anc. s. f. (Pour l'étymol., V. Colla.) Coup de vent qui dure plusieurs jours. — « Cola di vento è nna continuatione d'un vento, che dura molti giorni. » Pantero-Pantera, Vocabol. nattt. (1614)-
COLASSI, mal. (Transcription du persan : Khalasi,
don
née par le Petit Intcrp. mal. (1839), art. Matelot, p. 38.—
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procher, rapprocher.) Colladou, Couladou , Ride de hauban. —V. Coccinello, Colatojo, Corridore, Costiera, Galera de fianchi 28. COLCHAR , esp. v. a. ( ? Du lat. Calcare, presser, fonici. Ce mot, dans la langue vulgaire, signifie: Piquer, ouater; il est de la famille de : Colchon; matelas, fait du lat. Culcita.) Commettre un cordage. COLE, COLLIS, fr. anc. s. m. (Variante orthog. de Od. [V.]; Coup de vent.— « De faict, tenant le grand artemon , et a droicte calamite du boussole drissànt le gouuernail, rompit, moyennant ung rude Cole, suruenant le tourbillon susdit. » Rabelais, Pantagruel, liv. v, chap. 17.— .1 Durant ce Colle horrible...» ld., ib., chap. 22. GOLFO, vénit. anc. s. m. ( Du gr. KOXTO*. [V.]) Golfe. — «Passato questo piccol Golfo...» Navig. di C. D. Mosto, ap. Rainus, p. io5 F.— « Et che con le dodici che erano andate verso Modone per spaleggiare le tre naue venetiane prese da loro in Collo sene, eran partite lino a ottanta tre caliere, galeazze et foste. » Descrizione del viaggio dell' armata de.
la lega, 1571, Ms. Urbin A. 818, p. 107, Bibl. Vati,-. V. bassa. COLIBRIO , ital. anc. s. m. Selon Pantero-Pantera, Vo cabol, naitt. (1614), ce mot correspondrait au fr. Calibre (V.)
qui, dans l'italien moderne, est représenté par : Calibro. Voici le texte de Pantero-Pantera : •— « Colibrio è mi instili mento, col quale si conosce, quante libre di palla porti ciascun pezzo d'artigliaria.Si chiama anco sagoma. » Sagoma est, dans le Dittimi, ital. de Nat. Duez (167.,), avec cette ex plication : « Instrument pour connoistre combien de liures de balle porte un canon. » COLLA, catal. esp. vénit. anc. esp. s. f. (?Du gr. Xô/.o;, colère, courroux. Cette étymologie est douteuse ; mais nous la hasardons, favorisé par le sens que Rabelais donne au mot Cole ou Cole (V.) , qui chez lui a le sens de coup île vent violent et furieux. Le P. Larramendi [Dice, tril., 17/i5; fait venir Colla : « De el bascuence Joalla, que significa lo mismo, y joalla viene, ò de/o pegar, golpear, ò de Jaan , ir, marchai-. ) Brise soutenue et assez forte ; quelquefois coup de vent. Le Diction, de l'Acad. esp. définit Colla : . Bocanada è golpe de viento blando, y favorable para la pallida de los navios » (bouffée et coup de vent maniable, et favorable au départ des navires.y—«Feci vela alli 28 con assai fauoreuole vento di garbino, dal quai sperano hauer la deside rata et bisegneuole Colla. » Viag. dì P. Quirino (143i), ap. Rainus., t. 11, p. 200 E.—Duez (167/1) dit, )'• T " di vento, vne continuation de vent par plusieurs jours.'— V. Cola di vento , Esser a la Colla. COLLADOU, IV. .inc. provent-, s. 111. ( De l'ital. Colatore. fV.]) Couladou (V.), Ride de hauban dans les galères et les autres navires latins.—. Plus, vingt Colladoux » ( un pour chaque Sarti ou Hauban ) « tant de l'arbre de inestiv
Y. Khalasi, Klashi, Galassi. COLATERALES, esp. adj. Épithète qui se trouve dans les Hechos de Mendoza par F'igueroa , et dont le sens est, selon nous, celui de : Vents voisins du vent qui règne en géné ral, vents variables. Voici la phrase deFigueroa :—«Tuuieron aqui una lluuia improvisa de que cogieron agua. Dioles la brisa de leste, y Colaterales, con algunos aguaceros. >> Ici les « vientos Colaterales» sont les deux rhumbs avoisinant l'est du coté du nord et du coté du sud. Nous pensons qu'on doit traduire ainsi le passage en question : «On eut là une pluie imprévue, dont on profita pour faire de l'eau. La brise de l'est souffla, variable dans les rhumbs les plus voisins, que du trinquet. » Estât de la galère Haudancourt (1661), et accompagnée de quelques grains. » — Le mot Colateral Ms. n° 3, Bibl. hist. de la préfecture de l'Aube (Troyes manque au Dircion. marit. esp., i 8 3 i ; mais dans le Novo COLLADURE, s. f. Francisation de l'ital. Colatore, et Diccionario da lingua portugiwza, por Fr. Sol. Constancio, variante de Colladou (V.) ou Couradou. — «Colladures pour Paris, i836), à l'article Collatéral on trouve sur les ventos la galère, pesant un quintal, qui vaux six livres tournois. eollatcraes une explication qui confirme la notre; la voici : Stolonomie, Ms.xvi" siècle, n" 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nation, p. tav°. H Os que sopraô em direccoà latéral dos quatro ventos carCOLLAR, angl. s. (Analogue au lat. ital. Col/are, collier.! dinaes, v. g : nordeste, noroeste, sudoeste, etc. — Collar-Beam, Bau de cottis.— Collarof star. Collier d'étai. COLATOJO, ital. S. m. (Corrupt. ou variante de Cola1. COLLARE, bas lat. v. a. (De Colla. [V.]) Profiter do tore. [V.)) Ride d'étai,de hauban,etc. la Brise, faire voile. —« Potostatem habeant navigandi, COLATORE, ital. s. m.(Dulat. Collattim,ç\eConferre, ap armizandi, Collaudi, etc. » Stat. vénit. de 1255 , chap. 88. 2 ï
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fait par les gens les plus habiles et les plus expérimentes qu'il y ait dans l'Europe. » De Valincourt, secrétaire général de la marine, Mémoire sur la marine de France, année 1 7 9 2 ; imprimé par M. de Monmerqué, dans les Mémoires de Villette. —V. Amirauté. COLLEGIO DELLA MILITIA DA MAR, vénît. s. m. Collège où la jeune noblesse vénitienne apprenait le métier de la mer. Vers 1 5 5 8 , Cristoforo da Canal, qui avait t i r provéditeur de la flotte en i556, et dont les écrits sur la marine jouirent d'une grande réputation dans la dernière moitié du xvi siècle, en était le directeur, comme nous l'ap prend cette phrase, p. 7 de la Relatione del claris. Cristnf. da Canal, Ms. aut. i n - 1 8 , sur papier, que nous possédons : in collo, rpiundo quella è tirata in cima all'albero : contrario « Et ciò saia nel Collegio della militia di mar doue per stim ma benignità della Subì. Vostra et delle S. V. illustriss. son si dice Calare, cioè discendere, dimitterc da alto al basso. » Nous ne savons où Cleirac prit cette définition du mot Col- presidente. » lare; mais ce que nous tenons pour certain , c'est qu'elle est COLLER, vieux fr. v. a. De 1. Collare. [V.]) Faire voile. contraire à la vérité. Loin que Collare signifie Hisser, il a le Donner les voiles à la colle ou brise. (V. Coie.) — «N'en sens d'Amener, ce qui est tout le contraire. Les bons dic vorrent oïr nulle parole, ainz s'en partirent del port tionnaires italiens ne laissent aucun doute à cet égard, et Collèrent loi" voilles, et s'en allèrent, si coin Diex volt, si nous avons de plus, contre Cleirac , l'autorité de l'Ordon que vns venz le mena el port de Rodestoc...» Geoff. de Vilhnance de Trani ( i 6 o 3 ) , qui dit positivement : « Calare, vie Iiardouin, Conq. de Const. ( i 2 o 5 ) , p. i 5 5 , lig. 2 2 . Collare.» (V. 2 . Sosta.) L'étymologie de Collare nous est in COLLET, fr. s. m. (De Col.) Ce mot a plusieurs accep connue; peut-être ce mot n'est-il qu'une corruption de Ca tions dans le vocabulaire des marins français. Il désigne. lare, peut-être n'est-ce qu'une variante orthographique du i° le point où les bras de l'ancre se joignent à la verune. lat. Colare, Couler. Ce point a été nommé Collet de l'ancre, par une comparai COLLARETUM FERRI, bas lat. s. n. (Du lat. Collare, s o n qui fait de la verge de l'ancre quelque chose d'analogue collier.) Collerette de fer, Hausse-col ou Gorgerin de fer. au corps de l'homme, et du sommet de ce levier un Col où Cette armure est nommée parmi les harnois dont devait être viennent se souder les bras. Au reste, ce terme est assez pourvue toute nef ou toute galère génoise qui, au commen moderne; nous le trouvons pour la première fois dans l'En cement du x i v siècle, faisait les navigations de Gènes à Ai- cyclopédie ( 1 7 8 3 ) . Voici ses synonymes étrangers : (ItaL gues-Mortes et retour. — «Collarcti ferri centum rigiriti,» Collo, Croce, Crociera; esp. port. Cruz; angl. Croivn of the pour un navire qui avait cent soixante hommes d'équipage. anchor; ali. boli. Anherhals; dan. Anherhrydset; sued Ces cent vingt hausse-cols allaient avec cent vingt cuirasses. Krona, Kryssel ; rus.ГолоЪа y якоря [Golova ou ïaAoriu . Stat. gén. du 1 4 octobre i 3 i 6 , p. 133, Ms. de Vlinposicio LTnma [Piata]; hongr. Horgonrnrah; lasc. Langor A,g:: offtcii gazariœ, Ms. Bibl. Dépôt de la Mar. (V. art. Ancre , où dans une des ligures le point B, et l'angle COLLATORE, ital. anc. s. m. (Du lat. Conferre, porter.) EBA, marquent le Collet.) 2 L'angle où se réunissent les Espèce d'Elingue ou d'Erse en corde, dont on se servait a deux branches d'une courbe prend le nom de Collet di bord des bâtiments latins pour différents usages. « Neil' courbe. (Rus. Воропгь y книсъ [Forate au hniss].) 3° La vno » (des deux pendeurs de la ealiorne) « vi è il cticcinello, partie d'un étai qui adhère autour du mât, comme le Collet et Collatore d'afferrar pesi, et robbe, che si mettono in ga d'un vêlement autour du cou d'un homme est appelé Colle: d'état. (Rus. Огонь y штага [Ogone ou chtaga\.) 4" La masse lea. » Bartbl. Crescendo, Nautica Meditar. ( 1 6 0 7 ) , p. 36. — de métal, à peu près cylindrique, par laquelle le bouton de « Sono adunque le prime sartie le Costiere, cioè quelle funi culasse d'un canon est tenu à cette base de la pièce che legate al calcese, ò cima dall' albero, vengono à legarsi connue sous le nom de bouton de culasse. (Gr. mod. "O'/.-j.:. co' i suoi coccinelli, ò Collatori, et i Collatori alle catene....» той SaXavou). Id., ib., p. 3 5 . — Les Collatori dont il est question dans ce dernier passage sont appelés : Estropes de dormant, à boid COLLIER D'ÉTAI, fr. s. m. fig. (Angl. Collar afa s: des tartanes provençales. basbret. Kolier arstaé; basq. Colliera; rus. Крагеиъу штага [Kraguène ou chtaga] ,Штагъ-крагенъ [Chtag hraguène) ; COLLATORIUS FUNI S, lat. s. m. V. Chalatorius. ar. côte N. d'Afr. Cassa de stadjo.) Bien que le cordage qui COLLE. V. Cole. porte le nom de Collier d'etai fonctionne au pied et non au COLLEGE D'AMIRAUTE, fr. anc. s. m. C'était, en Col d'un mât, on l'appelle ainsi pour faire comprendre qu'il Hollande, une institution analogue à l'amirauté anglaise, et entoure le mât. La figure n'est pas rigoureusement vraie. < : au Conseil d'amirauté établi aujourd'hui près du ministre de s'appliquerait beaucoup plus justement à la portion de l'étal la marine, en France. Le passage suivant la fait suffisamment qui embrasse le col du mât, et dont le Collet (V.) est une connaître :—•< Pour ce qui regarde les Collèges d'Amirauté partie. Le Collier d'étai est un grand anneau, garni d'une d'Hollande et d'Angleterre, ils sont composés des officiers de poulie, dans quelques petits navires, et, dans la plupart dos guerre les plus expérimentés, et les plus capables d'exécuter autres, d'une pièce de bois trouée appelée Moque. Cotto par eux-mesmes ce qui s'y résout. Il ne part pas une escadre moque reçoit un cordage nommé Ride, qui, allant passer et pas même un seul vaisseau de guerre sans que l'on ayt dans une autre moque fixée à l'extrémité inférieure de l'état, réglé ses mouvements, examiné le pour et le contre de l'en sert à rpidir cet appui du mât. treprise dont il s'agit, pesé les avantages que l'on en pourra COLLIER DU PATRON.—V. Annulus magistri, Monile tirer les obstacles qui pourront s'y opposer, et les moyens COLLIGERE VF.LUM, lat. v. a. (De Légère, recueillir de les surmonter ; et cet examen, comme je l'ai déjà dit, se
„ Qualibet navis qua onerabit peregrinos in Massillia , vel domini earum satisfaciant marinariis de suo loquerio in bac terra antequam Collet de insulis Massillia;. » Stat. de Marseille, x m siècle, liv. iv, chap. 1 8 . — « Et cum su pra dicta navi sic preparata et furmita et cum omnibus suprascriptis hominibus et furnimentis erunt parali Collare, et Collabunt de Porto Pisano...» Contrat de nolis de la nef Bonaventura, passé à Pise le 10 août 1 2 6 4 , et publié p. 2 5 1 , t. v i , Bibl. de l'Ecole des chartes. 2 . COLLARE, ital. sicil. v. a. (Pour Calare.) Amener.— Ét. Clcirac, dans son Explication des termes de marine, (p. 5 4 2 de l'édit. de Rouen, 1 6 7 0 ) , s'exprime ainsi : « L'ita lien dit, Collare, cioè, inalzare 0 tirar suso e velia a collo, o e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. [gr. Aryeiv ), et de cum, avec.; Seirer une voile.—« Cum ventus contra spirat, vela colliguntur, et remis navigatur. » Pomponius ftibinus, cité par J. Scheffer, p. 34, De milit. nav.— V. Légère vélum. COLLO, ital. anc. s. m. La charge d'une barque. Duez, 1674. COLLO (A), ital. gén. loc. adv. Coiffé, Masqué. — V. In faccia. COLLO, ital. s. m. (Du lat. Collii m, cou.) Col.— Collo rielt'ancora, Collet et Croisée de l'ancre; car les Italiens appellent du même nom l'endroit où les bras sont soudés à I a v e r " e , e l l'écartement des pattes mesuré parla distance d'un bec à l'autre. — Collo della lata, ital. anc.Col de latte, Coudelatte.—«Neil opere morte si mette prima la tapera, nella quale affrontano le teste de' Colli delle late, et ivi s'in chiodano l'una et l'altra, et finiscono delti Colli. » Bartol. Crescentio, ISautica Mcdìlcrr. ( 1 6 0 7 ) , p. 33. —On lit, p. 2 2 8 du Ditt. ital. et fr. de Due/. ( 1 6 7 / 1 ) • « Colli delle late, Coudelattes, la partie renversée des lattes qui se joignent au bord d'un vaisseau. » Duez aurait dû dire : « Au bord d'une "alère » et non « d'un vaisseau, » parce que les vaisseaux n'avaient point de Coudelàttes. Due/, comprit mal cette défi nition de Pantera-Pantera, qu'il traduisait : « Colli delle late sono quella parte rivolta delle late, che si congiunge con le sponde del vascello >> (du navire). Pantero-Pantera, Vicabol. mata. (16'4). COLUBRINA , ital. anc. s. f. (Variante de Colubrina. [V.]) V. Cossia. COLOMBA, vénit. anc. cl mod. illyr. daini, s. f. (Du gr. KoXufifóbi, je plonge. La quille ne pouvait être mieux nommée; elle est, de toutes les parties du navire, celle qui olonye le plus profondément.) Quille, Contre-quille. —« Co lomba è un legno, che va dalla poppa alla prora sopra il primo." Pantero-Pantera, Vocabol. naut. (1614). (C'est la Contre-quille et non la quille que définit ici PanteroPantera.) — " La carena, si chiama conimuncmente Colomba, ò Achiglia.... Deve esser questa Colomba insieme eoi pie dello squadro delle rote, computando d'ali'uno all' altro angolo, overo da rota à rota (V.) tre volte lunga, quanto è la sua maggior larghezza (de la nef ou du galion). » Bartol. Crescentio, Nautica Meditar. ( 1 6 0 7 ) , p. 63. — « Colomba. Zona » (dans le vénitien , Zona est le nom d'une Quille à • nous ne comprenons pas comment, à propos de la (luille d'un navire, l'auteur fait intervenir Zona dans sa défi nition. H n'y a aucune analogie entre la quille d'un vaisseau et les quilles à jouer.) « spina » (épine dorsale), « legno su' 1 nualc e fondato il bastimento.» Intruditi, alt arte nautica. Venitia, in-4°, > 7 ' 5 ) , p. 2 7 1 . — « E oltre ciò, la naue in tre parti della Colomba si ruppe, facendo infinita acqua....» yia"c <H P- Quirino ( 1431 ) , ap. Ramus., t . n , p . 1 9 9 F.— V Columba, Galeone, Preniezano. COLOMBIER, fr. s. m. (Peut-être du gr. Ko'Auao, empê chement, obstacle, le Colombier empêchant le navire de tomber d'un coté ou de l'autre; peut-être de Collimila, faci lement transformé en Colomba et Colombier.) (Angl. Blo/ing up ; dan. Slœdestotte; bas bret. Kolombia ; ital. Colonnetta delle vase; esp. Collimila de la basada ; ar. còte Nord d'Air. Papas de base; rus. Konw.vb y caneiï (Kopile ousanéi).« ÉtaneoD vertical, qui sert à former le berceau dans lequel est porté „11 vaisseau nouvellement construit, lorsqu'il est lancé à la e r . >• Romme (1792')- — Dans la ligure qui accompagne l'ar ticle Ber (V.), les Colombiers sont marqués par les let tres E F. m
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COLOMBIERE DELL'ALBERO, ital. s. m. Ton du mat. (V. Varca.) — Le malt, dit : Colombier ta l'albru. COLON, fr. angl. s 111. (Du lat. Colonia.) (Ital. esp. port. Colono; angl. Cotonisi; rus. Колонпсшъ \Koloniste\, Поссленс'гь [Posselénets].) Habitant d'une colonie. COLONELO, vénit. anc. s. ni. (De l'ital. Colon/m (lat. Co/umiia], colonne, pilier.) Épontille.—V. Albeo listitele. COLONIA, lat. ital. s. f. (De Colere, cultiver, habiter. Colonie. ;
COLONIE, fr. holl. dan s. f. (Du lat. Colonia.) (Ital. esp. port. Colonia; angl. Colorir ; suéd. Coloni; rus. Колоши [Koloniia] , Ce.u'HÏe [.Sclénié].) « Nombre de personnes de l'un et l'autre sexe, que l'on envoie d'un pavs pour en habiter un autre... se dit aussi des lieux où l'on envoie des habitans.» Dici, de l'Acati, française ( 1 7 7 2 ) . 1. COLONNA, ital. vénit. s. f. (Corruptionde Corona[\.], lat. ital., Couronne [gr. Xoptovr)]. Le cordage appelé Corona par les Italiens du Moven Age, et Colonna par les Italiens mo dernes , est encore designé en Espagne par le mot Corona [V.],et en Portugal par : Coma [V.]. Au xvi siècle, les ma rins des galères françaises le nommaient Couronne [V.], nom figuré qui convient tout a fait à une manœuvre qui, par un œillet, embrasse la tête d'un mât et la ceint comme un ban deau , comme une couronne. Le mot Hauban [V.] a été fait pour rendre une idée analogue à celle qu'expriment : Co rona, et sa forme abusive : Cotona, Colonna.) Pendeur, capelé à la tête du nuit d'un bâtiment latin, et terminé, à son extrémité inférieure, par une poulie simple dans laquelle passe le garan d'un palan simple , au moyen duquel on roidit la Colonna qui fonctionne comme Hauban.—Le pendeur dans la poulie duquel passe l'itague de la caliorne, pendeur qui, au mat de trinquet et au grand mat, se capcle avant les au tres, et avant les haubans, s'appelle Colonna de' senati. C'est une longue estrope ou bragot garni d'une poulie simple. — V. Canella, Choronella , Paranchintis, Trabacolo , Manto è sonale. e
2 . COLONNA, ital. s. f. (Du lat. Columna.) Epontille, comparée à la colonne qui, dans les constructions civiles, supporte une partie du bâtiment. — Le diminut. Colonnetta désigne l e Colombier du bers. 3. COLONNA, ital. s. f. Dans les ports, sur les quais, on plante des piliers de bois ou des tronçons de mâts aux quels les navires tournent leurs amarres; on les appelle Colonne. 4. COLONNA , ital. s. f. Colonne d'une année navale. 1. COLONNE, fr. anc. provenç. s. f. (Corruption de Couronne. [V. Colonna.]) Une des bomonviuies que nous ferons remarquer fréquemment dans c e Glossaire. Pendeur. — Le malt, dit Cotonilo. —V. Hauban à Colonne. 2 . COLONNE, fr. s. f. (Du lat. Columna.) (Angl. Raul, oj s/tips; ital. Colonna; esp. port. Collimila; rus. Колонна [Kolonna].) Lorsqu'une armée navale se partage en trois corps, chacun de ces corps, si les vaisseaux qui le compo sent se rangent sur une ligne droite à la suite les uns des autres, est ce qu'on nomme une Colonne. Les Colonnes sont désignées par leur place dans l'ordre de marche : ainsi, Co lonne de droite, Colonne du centre, Colonne de gauche, Colonne du vent, Colonne de dessous le vent. Bien que l'ordre de marche sur trois Colonnes soit le plus ordinaire, suivant le cas, les flottes marchent sur deux Colonnes seulement ou sur plus de trois Colonnes. Ainsi, l'amiral Nelson, au combat de Trafalgar (21 octobre i8o5), s'avança sur deux Colonnes 62
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contre l'armée franco-espagnole; au combat de la Bogue (20 mai 1 6 9 2 ) , Tourville marcha sur six Colonnes pour aller chercher Russel et les Hollandais. On lit à ce sujet, p. 121 des Mémoires de Villette , « Rochalard, commandant un des vaisseaux de chasse, fit les signaux de l'armée ennemie» (pour annoncer l'armée ennemie) a sous le vent de celle de France ; on la découvrit un moment après. Elle faisoit une ligne un peu courbe; l'armée de France n'en estoit qu'à une lieiie et demye; elle avoit marché sur six Colonnes : le vent estoit foible; le comte de Tourville mit les signaux d'ordre de bataille. » Aubin ( 1 7 0 2 ) écrit : Colomne, ce qui est une orthographe très-étymologique, bien que Desroches, qu'il reproduit ordinairement, écrive Colonne, comme Villette. COLOR ou COLOS ALBUS, hit. s. m. Couleur blanche dont les Génois peignirent pour la première fois leurs navires en 1 2 4 2 , chargeant ce fond blanc d'une croix rouge, c'està-dire adoptant les couleurs de l'écu de Saint-Georges. Ce fait et cette date ressortent du passage suivant des Annales de Gènes, par Bartol. Scriba , t. vi de Muratori : —« Audito natnque die x junii, quod imperatili' mandaverat aput Pisas galeas LX munitas et naves duas, in qnibus Ansaldus de mari preerat Admiratus, et Pisaui galeas et alia ligua de duabus theriis L numero muniebant, in quibus Buscarinus Pisanus preerat Admiratus : statini varata; fucrunt galeae x denuo iactae, et cum ipsis parafas fuerunt in portu Janna; ga leae LXXXHI et taridae xm et naves 111 magnae » (trois grandes nefs on vaisseaux ronds), « depictae Colore albo, cum crucibus vermiliis per totum, deniisso tune glauco Colore » (la couleur vert d'eau , vert de mer) « quo depingi solebant. » Cette cou leur verte était une tradition antique. — Color cancliclus, Couleur blanche dont les anciens peignaient quelquefois leurs vaisseaux. (V. Pline, liv. xxxm, chap. 7.) — Color cœruleus, Couleur de mer dont quelques capitaines, et surtout les cor saires, peignaient le corps et le gréement de leurs navires : — « ... Antenna hrachia fuint Cœrulus, ut fuerint, colos est... » O V I D E , Metamorph., liv. xrv, fahl. 12. — Color glaucus, Couleur de mer. (V. Color albus.)— Color rubricus, Couleur rouge, très-ordinairement employée par les Grecs pour la peinture de leurs bâtiments.—« Auctoritatem colori fuisse non miror. Jam euim Trojanis temporibus ru brica in honore erat, Ilomero teste, qui naves ea commendat. » Pline, liv. xxxm, chap. 7. Hérodote dit : « TÒTraÀouòv aTra<73'. VÎJEÇ v)i7av [*tXfi)Xs3>£t'; (des anciens les navires tout entiers étaient peints de vermillon). » Thalie.—• Color ve ne tus, La même couleur que le Color cœruleus. (V.)—« Ne tamen exploratorise naves candore prodantur Colore veneto [qui marinis est fluctibus similis] vela tinguntur et f î m e s : cera edam qua ungere soient naves inlicitur. Nauta; quoque vel milites venetam vestem induunt, ut non solimi per noctem, sed etiam per diem, facilius tateànt exploratoires.» Végéce, liv. î v , chap. 7. — Quelques nations, la génoise entre autres, avaient pendant le Moyen Age conservé l'habitude de peindre leurs navires d'une couleur qui était celle de l'eau de mer. (V. Color albus.) D a n s le tableau de Palma le jeune, qui, au palais ducal, représente la prise de Constantinoplc par Dandolo, quelques galères sont peintes de cette couleur. COLOURS (The) , angl. s. pl. (Du lat. Color.) Les cou leurs, le pavillon d'une nation, d'une ville, d'une compagnie, d'un
armateur.
COLPO ital. s. m. (Du lat. Colaphus, coup de poing;gr. KóXasoc. KoXòhrw, je frappe.) Coup. — Col di calcagno, Coup de talon. — Colpo di mare, Coup de mer. — Vn Colpo di mare estendendosi per sotto il fondo la Solleno » (la jm
barque), « et messela fuori di quella (secca). » Fiag. di P. Quirino ( 1 4 1 3 ) , ap. Ranius., t. n , p. 2 0 2 B. — « Nel mede simo porto di Bugia fu una fortuna (V.) di 2 0 hore crude lissima, che fecce perdere la codia de fornaj » (la coque sur laquelle était établie la boulangerie de l'année) ; « et a una galera del Conte della Anguillera, un Colpo di mare leuo la poppa » (un coup de nier enleva la poupe à la galère du comte de l'Anguillera), « et i 3 huomini et allacapitana di Si cilia leuo l'albero et l'antemone (sic) » (enleva à la capitane de Sicile son grand mât et son artimon). >. Cap . Giov. da Verrazanoj Rotta d'Algiëri ( 1 5 4 2 ) , Ms. clas. m i , codex 8 9 . Bibl. Magliabec. de Fior., p. 2 2 v°. — Colpo di remo, Coup d'aviron. — Colpo di timone, Coup de gouvernail. — Colpo divento, Coup de vent. 0
COLTIT.ACCIO, ital. s m. (Du lat. Culte'.lus, couteau. Coutelas. Nom donné à la Bonnette latérale, dont la forme primitive était à peu près celle d'un cimeterre ou coutelas. C'était, en effet, un quadrilatère, étroit par en haut et large par en bas, qui n'était pas sans analogie d'aspect avec la lame de certaines anciennes armes tranchantes.-—Colte/accio basso, Bonnette basse; c'est le Scopumare. (V.)— Colteli: della gabia, Bonnette de hunier, Bonnette haute. — V. Bonnetta. COLT1S, fr. s. m. (Rus. Euhrerb [Rilgncte].) L'étymologie de ce mot est assez difficile à préciser. Constatons d'abord qu'il est sans analogie dans les langues du Nord, et que, ap partenant à la nomenclature française, il appartient à elle seule aujourd'hui. Venise avait un terme tellement analogue à celui-ci, que, sous la forme française moderne.il n'est guère possible de méconnaître la forme vénitienne. Dans le traite du x i v ou x v siècle, intitulé : Fabbrica di galere, que nous avons publié p. 6 et suiv., t. n de notre Arch. nav., d'après un manuscrit de la bibliothèque Magliabecchiane de Flo rence, on lit plusieurs fois le mot diottro; or, ce mot est jus tement en relation avec la Catena ou Bar rot, qu'en France on nomme le Bau ou Barrot de Coltis. Au x m siècle, les constructeurs vénitiens, par le nom de Cathena co/atoria ou peut-être : Choltrnria, parce que le manuscrit du Statut de 1255, d'après lequel Canciani publia ce Capitularium, n'é tait pas sans fautes de copistes), désignaient le barrot qui était placé le plus en avant dans la construction du navire, celui qu'en France on nomme encore aujourd'hui, comme nous venons de le dire : Barrot de Coltis. Choltro nous pa raît donc être le mot qui de Venise vint à Marseille, où il restii sous la forme Coltis. Quant à l'origine de Choltro, nous crovons la voir dans le gr. Xo'pvoc, enceinte, clôture. Si l'on rapproche l'hypothèse que nous venons de présenter de la définition suivante du Coltis, donnée par Romine ( 1 7 9 2 , on reconnaîtra peut-être que nos suppositions ne sont point sans vraisemblance. Voici ce que dit Romme : « Coltis, nom d'un couple qui, dans un vaisseau, correspond aux points où les bossoirs commencent à saillir hors du bord. Son pied repose sur L'étrave près de sa naissance ou de sa réunion à la quille. Ce couple, dans quelques bâtiments, est la limite de l'éten due du gaillard d'avant; et une cloison verticale placée audessus do la plate-forme de l'éperon, et dirigée d'un boss à l'autre, sert de clôture à l'iutorvalle qui sépare le pont su périeur et l'extrémité du gaillard... C'est cette cloison qui ,1 fait donner aux bâtiments ainsi construits le nom de bâti ments à Coltis, pour les distinguer de ceux dont l'avant est fermé... » Il n'y a plus guère de navires où la cloison du Coltis sépare le corps du bâtiment de la plate-forme de l'operon ; le couple et le barrot de Coltis n'en existent pas moins. — Desrpches (iG87) et Aubin ( 1 7 0 2 ) écrivent Coltic. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. COLTRI DA POPPA, tal, s. f. (De Coltro, coutil.) «Cou verture de pouppe, » dit Natii. Duez ( 1 6 7 / 1 } ; Tendelet de coutil. COLUBRINA, tal. s. fi (Du lat. Cóluber, serpent, couleu vre.) CouIeuvrine.(V.)—« Ordinaveruiit rcparationespalayssiati » (une palissade composée de pieux plantés dans la mer, pour fermer l'endroit du port de Toulon où l'on pouvait charger ou décharger les navires) « mantelletorum, gachiarum, turrium, ineniaruin , bomhardarum, Colubrinarum , balistarum turnorum, arnesiorum, etc. » Pièce inanuscr. de i434, appartenant aux Ardi, delà connu, de Toulon; car ton A. — V. Bastarda. COLUMBA, bas lat. vénit. s. f. (Du gr. KoXupéotu, je plonge.) Quille. — « Navis, qua; vocatur Sancta Maria, est longa pedibus centu'm et octo, quae longitudo est de pedibus septuaginta in Columba... » (La nef qu'on appelle SainteMarie est longue de 108 pieds; sa longueur en quille est de soixante et dix pieds.) » Contrat de nolis passé entre les Vé nitiens et les envoyés de saint Louis ¡ 1 2 6 8 ) , publié t. 11, p. 355 de notre Arch. nav. — Y . Colomba. COLUMBARIUM, lat. s. 11. Trou par lequel passait l'avi ron que le rameur plongeait à la mer. « Cohunbaria, dit Pestus, in navi appeliantur ea, quibus remi eminent. » Colum barium vient du verbe grec KoXuu,6àw, je plonge, et non, ainsi que l'ont prétendu Isidore, et après lui des critiques étran g e r s aux choses de la marine, de la disposition de ces sabords de nage, qui avait quelque rapport avec celle des nids de co lombes dans un pigeonnier. Quand l'Apostis (V.) fut ajouté extérieurement au plat-bord du navire à raines, cette pièce de bois garda le nom de Columbarium ; et l'on voit, dans le Glossaire lat. et angl.-sax. de Mone (x siècle), le mot Co lombaria avec la traduction : Ar-locu, bois pour la rame.
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COMBAT NAVAL, fr. s. m. (De Combattre.'(V.]) (Gr. anc. et mod. Nauua/ia, 11OXEU.II;, KcifaÇoTToÀsizo;. ©aXXcworoXEU.0; ; ital. Combattimento; port. Combate; bas bret. Kotltribat ; basq. Guda ; esp. Peleja de mar; angl. Figlttlng; ail. Seetreffen, Seegefecht ; boíl. Zcegcvegt; isl. Sióslug; dan. Saeslag; suéd. Sjo-s/dg; tur. Dèn-yz, Djengui; illyi"- daim. Môrski boj ; val. Entac ne mare [Betaépé maré]; rus. Cpaa;enie [Srajénié] ; bongr. Tengeri /tarez [Tenngliîri horts] ; mal. Pc-prang-aii; madék. Iladi; tonga, Vehaha.) Lutte san glante entre deux ou plusieurs navires, entre deux divisions navales ou deux flottes. —On disait généralement, a u x v u ' siècle, Rendre un combat, au lieu de Livrer et soutenir un combat. — Combattre, v. a. (Du lat. Batucre, frapper, Cum, avec.) (Ital. Combatiere ; esp. Pelear; port. Combiner ; rus. Cpaxaurbcà [Srajatsia]; madék. Mihadi; chin. Tii-teltdng; Kiaô-trlién.) Lutter d'habileté, de force et de courage contre un ennemi pour l'honneur du pavillon qu'on porte, pour son propre honneur, pour la gloire et l'avantage du pavs dont on est le défenseur et le représentant armé. — V. Alquitra, Avantage du soleil, Corsère, En cuns, Ordre, Scarpir.
COMBES, esp. s. m. (Le même quele port. Convès. [V.]) — « Y luego que está amurada » (la grande voile d'élai) « y zafa, se cazará desde el Combés, lo que si juzgare conve niente, para que lávela quede bien mareada, dándole vuelta à la escota, en una de las argollas del Combés, o cureña de cañón de la vanda de sotavento... » Fernandez, Prart. de rnuniob. (Sé-vil., 1732), p. 2 9 . — Le Dice, marit. esp. ( i 8 3 i ) fait remarquer que, selon Terreros (Dice, casi.), le Combés est le second pont. Garcia de Palacios [Focab., 1 5 8 7 ) , et lè Vocab. nav. (xvi siècle), disent du Combes que c'est le plan cher de la couverte ; Fern. Navar. limítele Combés en le dé finissant : El suelo de la cubierta, entre el alcázar y cl castillo de proa. Dans les écrits de quelques constructeurs espagnols, COLUMNA, esp. port. s. f. (Du lat.) Colonnes d'une armée le Combes est défini : « Le second pont des vaisseaux à deux navale. — En portugais, on écrit aussi Coltina. ponts. » COLUMNA DE LA BASADA, esp. s. 1. {Basarla, en re COMBOl, port. s. m. (Du fr. :) Convoi. (V. Cáfila.) lation avec Vase. [V.]) (Colonne du ber.) Colombier. Comboiar, v. a. Convoyer. COLUMNAS DA RODA, port. s. f. plur. (Colonnes de la COMBOURGEOIS, vieux fr. s. m. (De Bourg,,,,- \ . . 1 -t rodde, colonnes de Pétrave.) Apôtres. — V. Paos dos esco- du lat. Cum, ensemble, avec.) Copropriétaire d'un navire.— vens. « Fn cas d'abus et de malversation, et pour cause legitime, COMANDA, cat. s. f. (De Comandar, fait du lat. Commen le Maître Conibourgeois peut estre chassé et mis hors parles dare, confier \manudare cunt\.) Commande, Recommandation. autres bourgeois, en lui payant la pari qu'il a audit navire.Le marchand qui ne voulait pas suivre sa marchandise à l'é Et. Cleirac, sur l'art. I des Rooles d'O/cron ; Us et coutumes tranger, où elle était expédiée, la donnait en commande, la de la nier, 1 6 4 7 , 1 6 7 1 . confiait à une personne ( Comandatari) qui s'obligeait envers COME, fr. s. m. (De Comité. [V.]) Nom qu'on donne, dans lui d'une certaine façon. Le maître de navire faisait quelque les chiournies, à un sous-oflicier charge de la police des for fois comme le marchand, et donnait son bâtiment à un coinçats, et commandant un certain nombre de ces condamnés. mandataire.— « Mercader ne mariner nealgun altre qui pren dra Comanda à viatge cert ò à loch sabut, si en aquell viatge Le Corne a pour inférieurs immédiats les Sous-Comes. -— t ò en aquell loch sabut se perdra tota la Comanda, ab V. Cosme. que no fos culpa del Comandatari no es tengut de retre res, COME A BOARD! angl. impér. Du verbe Tocóme. (De ne de esmenarli à aquell qui Comanada la haurà. » Consulat l'angl.-sax. Cum; Cuntan, Venir ; isl. Koma, arrivée.) : Pro de la rner, chap. i65, édit. Pardessus. — Celui qui donnait prement : Viens à bord!) Embarque.—Corne [to)a boani,Xela commande est désigné dans le Consulat par le nom : Co- nir à bord,Embarquer. (V. Aboard, 2 . Signal.)—Comc(to)a manador. longsidc ofa s/tip, Aborder ou Acoster un navire. A' Accoasl COMANDO, tal. s. m. Commande, Bitord. — V, Aglietto. [to].)—Conte (to) by theboard, Venir sur le bord, tomber SU 1 le bord, en parlant d'un màtqui se rompt et vient en bas. (V. COMBA, lat. s. f. Baif (Annotât., 1536) appelle de ce nom Roll [to].) — Corne (to) doivn, Descendre un courant, une ri la partie de la carène la plus rapprochée de la quille, le fond vière— « The St. Estcvan, in cotning down tbe river Plate, du navire, son plat; mais il oublie de dire à quel auteur il a ran on a sboal, and beat off lier rudder, on which, and emprunté ce terme, que J. Scheffer (i65i) paraît n'avoir ja other damages she received, she xvas condemned and broke mais rencontré dans ses nombreuses recherches. Baïf l'aura up, and Pizarro in the Asia proceeded to sea vvithout lier, n fait do.gr. Kou-êoç, creux, ou de KÛIXST,, vase creux, barque, Rich.Walter,^/ voyage... byG. Anson(Lond., 1 7 6 9 , ehap. ',, canot. p. 36.—Conte (to) in (Venir dedans), Monter, en parlant de e
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la marée. — Come (m) infavour (Venir à faveur, devenir fa vorable), Addonncr, en parlant du vent. — Corne (to) uear (Near, près de), Aborder, acoster.— Corne (to) to an anchor (Aller vers une ancre), Aller ou Venir au mouillage. (V. Маке Ito] the land.)—Come (to) up (Up, en haut) (Venir en haut), Monter, en parlant de la marée. COMENTO, géno. esp. s. m. (De l'ita). Commento. [V.]) Couture. COMER, port. esp. v. a. (Du lat. Comedere, manger, dé vorer.) Manger, en parlant de la mer. — Conter ared, port. Manger du sable.—Corner et viento, esp. Manger le vent à un navire, l'empêcher de recevoir le vent dans ses voiles. Le port, dit en ce cas : Corner о -vento. — Corner sabton, est). Manger du sable.—V. Correr a arvore secca. COMES, bas lat. s. m. ^Comte. Composé de Cum Ire; aller avec.) Capitaine.—« Item, cjuod hommes dictarum galearum debent liabere solid.Imperli nostri prò quolibet mense, et prò quolibet nomine, sicut hic continetur , videlicet : Comités vniuscuiusque galea; Perpera vi et dimidium... я Convint, imperat. Grœcor.et commun. Janucns. (i 2 6 ' i ) ; Trésor des chart., Empire de Const., n 5. — « Teneantur Admiratus, Comités et Naucleri dictarum galearum, etc. a Même document. СОМ ETA DURA, vénit. anc. s. f. (De Commettere.) Commettage. — <,... Da ino auanli algun caneuo ò sia reffudio Comesso » [p. Commesso] « non debia esser trato de caxa del caneuo, sel no sera pagada la Cometadura. « Décret de i 3 o 7 , p . 5, lig. 7, Capitolar detta Tana, MA. parchoni. in foi, de notre Bibl. particul., n" 1.—( V. Cernitura.)—Cometer, vénit. v. a. Commettre; nièuie docuni. — C'ometter, variante de Comeler. (V. Chinai.) COMETO, ancon.-vénit. s. m. (De l'i tal. Cornilo.) Comité. — « Et senielliantemente el patrone, over el Conieto, overo lo scrivano, etc. » Statut d'Ancóne (1З97), rubriq. 81.—La même rubrique nous fournit une singulière variante à Co nieto ; c'est Gitomelo. (Y.) u
met; le mot Comit ne désigne point l'officier que, sur les ga lères, on nommait le Comité (V.), niais le capitaine d'un navire de guerre. En effet, dans ce passage de la coutume catalane, il s'agit de la rencontre que peut faire un bâtiment marchand, de navires armés en guerre, appartenant à une nation ennemie; la loi autorise en ce cas le maître du bâti ment marchand à ouvrir une négociation avec l'amiral des navires ennemis ou avec leurs Comit s. Or, qui peut stipuler pour un navire, si ce n'est son capitaine? Dans les ga'.< où il v avait des Comités, ces officiers étaient inférieurs à celui qui commandait la galère. Dans les Leurs armais du x i n siècle, les Comités étaient les capitaines, sous l'autorité d'un amiral, lorsqu'ils naviguaient en Hottes ou en escadres. — V. Mai- délivra [En].) — Le chap. 3 o o de l'Ordonn. sur les armements en course (Commencement du x i \ ' siècle) est intitulé : « De Comit ô senyor de la gali : de fusta manca » (ou de navire de moindre importance « ar mada. » Le texte de ce chapitre dit : « E tots aquells qui sont en la galcra, deuen fer lo comandament del Comit » (du capitaine), « ô sia galera, 6 sagetia, 6 altre Ieny. » Le chap. 3 o i porte : « Comit deu iurar è fer hoinenatge al Almirall è al coniinal (V.) de la nau de no partir sens la voluntat del Almirall o coniinal, en pena de la persona. • — Y. a Lembus. < ;
2. COMIT, cat. anc. s. 111. Comité de galère. — « E venguren losComits » (les Comités et Sous-Coniites « de la 110stra galea à nos al) accords dois nauxers... >• Citron, del À', > en Jacme, chap. 54, fol. x x j . — « En Miguel Girones e en Bé nit Paella iiiariners d' Valence, elects en Comits de la dit galea apellada Sent Thomas, la quai patronejaven los dits noble Moss. Ramon d' Vilaragut, Moss. Jehan Pardo e en Pere Passadores, prometeren e juraren a Deu e als sanls Euangelis d'aquell per éllscorporalment tocats e feren homenatge en poder e inans del scriua de la dita galea, de ternir be e leyalment per temps d'j nies a ells per lo dit scriua dé clarai, e los quais respon que quels plahia, a raho d'vjnt > de COMICT, fr. anc. s. m. Comité.—a Gaiges. Pour le Pa vingt) « florins cascun per son del dit, mes que son quarant.i tron, x w i fletirins; pour le Comict, xxmi В . ; pourleSous- florins e hagueren de continent compliment de paca... comict, xv П., etc. >. Ant. de Conllans, Faicts de la marine Fol. 7, Livre tics dépenses faites pour l'armement tic la galère et navtgaiges; Ms. n°7i68-33-A, Bibl.nat.—L'orthographe le Saint-Thomas (mai 1406) ; Ms. Bibl.de la Mac, n" g 18- i d'Antoine de Conllans, qui admet le с avant le t dans Comit, —V. Galea, 2. Taula. comme dans dict (diction) etЛат f aiet (factum), est contraire COMITE, fr. anc. esp. anc. s.m. (Bas lat. Comitus; cat. anc. à l'étymologie (V. Comité); au reste, le brave capitaine n'é Comit; vénit. anconit. Comcto, Ghomcto, Gomcto; ital. ( tait pas très-scrupuleux à ce chapitre, et tout son mémoire mita ; napol. Commeta ; esp. port. Cnntitre, Comité; vieux le prouve; mais, si nombreuses qu'y soient les fautes de fr. Comict, Commitle; basq. Arrunarizara ; illvr. Kumut langage et d'orthographe, l'ouvrage est digne de beaucoup [Koumid].) (Selon l'opinion générale, du lat. Cornes [y.] ou d'estime, parce qu'il contient une foule de renseignements plutôt de Comitis, génit. de ce mot. Peut-être n'est-ce pas curieux sur la marine des xv ct x v i siècles. Contes qui a fait Comité el ses analogues des autres langues; on e
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COMINAL DE LA NAU, cat. anc. s. m. (Comme le bas lat. Communalis, de Communie, commun.) Le commun du navire, les Gens du navire, l'Equipage; Quelquefois tout ce qui appartient au bâtiment.—« Si en la паи 0 ieny no haurà mercades algii, è l'senyor de la nau agermanarà la паи о Ieny ab l'aver, ah conseil de tot lo Collimai de la nau ò de la maini- pallida, deu esser tengut axi per ferm, come si tots los mercaders hi eren. » Consulat de la mer, chap. 162, edit. Pardessus. C0M1SARI0, esp. s. m. (Du lat. Committere, envoyer.) Commissaire delà marine. COM1STRE, vieux Ir. s. m. (Orthogr. contraire à l'éty mologie.) Comité.—V. Cage. 1 COMIT cat. anc. s. m. (Ou lat. Comitis, génit. de Comes'[V.}) Capitaine. Dans le chap. i 8 5 du Consulat de là
pourrait être tenté de croire i[ueComis, Affable, Doux, Facile, est l'adjectif latin dont on lit un surnom pour l'officier, chez qui la sévérité était indispensable pourtant. (V. Commita 1 serait un euphémisme du genre de celui qui fit designer les Furies parle nomd'Euménidés[Eû|xev£ta, bouté], et d'un au tre, particulier à la marine du Levant, qui fil appeler hmaître d'équipage: Nostre-homme. [V.]) Comité. Quelqui au xiu siècle, le marin qui portait ce titre étaitle capitaine du navire. (V. Cornes, Comit, Comitrc.) Au x i v ' ' siècle Y. (;,,. meto, Ghoiueto, Comitus), et depuis jusqu'au xix"' Y. 1. Co mité , Comito , Comict) , le Comité fut un officier de galère dont les fonctions avaient une assez grande analogie . i v , i celles que remplissait le nocher (V.) sur les bâtiments qui n'allaient pas à la rame. Dans son Armata navale, le capi taine Pantero-Pantera a consacré un chapitre ^xn , Ih au Comito (Y.) et au Sottocomito (V.) ; il dit" quelles qualités c
GLOSSAIRE NAUTIQUE. faisaient les bons Comités, et en quoi consistait leur devoir. Le Comité devait être excellent marin , vigilant, courageux, agile de sa personne , actif, sévère , mais n'usant de rigueur qu'avec modération, et seulement pour forcer à l'obéissance les rameurs paresseux. Du reste, hors du service , il devait avoir pour la chiourme tout le soin possible , se rappelant, dit l'auteur italien, qu'en définitive elle est : « Carne humana e clic si trova nel colmo delle miserie. » Le Comité met tait la galère en estive (V.); il la faisait espalmer, nettoyer, amarrer dans le port et en rade ; il faisait mouiller et lever les ancres, mater et démâter, gréer et dégréer , réparer le ment et les voiles, hisser et amener les antennes, voguer les rameurs, lever ou rentrer les rames; enfin, tout ce qui • •tait de la manœuvre de la galère le regardait. Son poste pendant la navigation était à l'arrière ; et quand on entrait dans un port, sur les rambates, àia proue. —« là fault en chesque calere vng Comité , qui doibt âuoir par moys dix hures.- Stolonomic, Ms. de i 5 5 . , n° 7 9 7 2 - 8 ; Bibl. nat., , j ° . — „ Les Comités doibvent faire voguer les churs V. desdites galères deux heures chesque jour, estanz dans le port et sur les proys (V.); et ce une heure le matin et autant le soir. » lb., p. / , 9 v°. — «Comité, le maître pilot» Erreur; il n'avait rien de commun avec le pilotage; sa situa tion avait beaucoup d'analogie avec celle du maître d'équi page de notre marine moderne) « qui, au commandement de son sifflet, donne mouvement à la galère, arreste, tourne, haste e t , Je nerf de bœuf à la main, gouverne les forçats. •> Le P . René Francois, Merveilles de nature, p. 1 0 1 , édit. de J(
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,6 ç/. ,. Le Roy ayant remarqué dans l'estat des Comités, S"us-comités, Argousins et Sous-argousins qui sentent sur ses galères qu'il y en a vn très-grand nombre d'estrangers, Sa Majesté veut que vous trauailliez a rechercher des Fran cois qui puissent remplir leurs places, afin que ces estran ee! s soient congédiés dans la suite ... Mais obseruez que cet ordre doibt estre exécuté seulement dans le temps qu'il se trouuera des François habiles, et capables de remplir les places que ces estrangers laisseront vaccantes. » Colbert à Brodart, 7 décembre 1 6 7 9 ; Ordres du Roy (Galères), 1 6 7 9 , fol a3o.—Quelquefois le roi de France nommait un Comité Béai, qui avait autorité sur tous les Comités de l'escadre des •alères, et qui embarquait sur la Réale. Voici le brevet pour « n de ces officiers : « Le Roy estant à St.-Germain en Lave »(le iS janv. 1 6 7 9 ) ; " voulant commestre vne personne capable et expérimentée au fait de la nauigation et conseruation de ses •alércs pour faire les fonctions de COMITÉ REAL DES CALÈUKS, (haut que M. Jean Masse a toutes les qualité/, nécessai res pour s'en bien acquitter, Sa Majesté l'a retenu et ordonné, retient et ordonne Comité Réal des dites galères ... » Ordres ( lalères , 1G79, p. 1 2 ; Arch. de la Mar.—« Officiâtes: CaDÎtano, Comité, sotocomite, escrivano, algoasil, etc. » Re gistre de la maison Doria (à Gènes), Ms. de 1 5 7 3 . — V . Coursie, Estrapade. 2
COMI'1'0, ital. s. m. (Du lat. Comitis, génit. de Comes. [V.]) Comité. « L'officio del Cornilo, mentre si nauiga, è vno de i maggiori, e più importanti, e più faticosi di tutti gl'altri, per che ogn'huomo riposa sotto la sua diligenza, battendo prin c i p a l carico di commandar tutti i seruitij della galea. Però molte qualità si ricercano per fare vn buon Comito. » Pan aro-Pantera, Armala nav. ( i f i i 3 ) , p. 1 1 8 . — « C h e li Contiti n o n cerchino d'inuestire l'vna galea con l'altra ; ma con cor s i a procedino, e si guardino di far danno ; ma quando aut i e n t z a che rompino timone sperone ò remi, in quel caso, ehi bauera fallito, oltra il pagamento e gastigo , debba dare detti suoi alla galera che hauerà perso ... Che li Corniti in luoghi sospetti, non tocchino fischietti; ma commandino cou
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manco strepito che sia possibile. « Ordini da osservarsi sopra li galee di nostro signore (le pape), publiés par Bart. Cres cendo, p. i / | 4 - i 5 i , d'après Emilio Pucci , dans sa Nautica Méditer?:; i n - 4 , Rome, 1 6 0 7 . — V. Armiraglio, Bandolín, Cerchio, Comité, Cominillo, Palamara, Sperone. COMITRE, csp. et port. ane. s. m. (Corruption de Comit.) Quelquefois : Capitaine de navire, quelquefois : Comité. — « Comitres , sson llamados otra manera de ornes, que sson cabdillos de mar» (capitaines de mer), « sso el almirante, et assi cada vno dellos, ha poder de cabdellar bien los dessu nauio. » Alfonso, Zas Partidas, 2 partida, lit. xxiv, ley 4 . (Ce texte est rapporté d'une manière très-incomplète à l'art. Cornes, Comitus, de du Gange. Le copiste semble n'en avoir pas compris un mot.) — « E à Juan Bueno, Condire » (Co rnile) « de Sevilla, el major marinaro de galeras mas cierto de toda España. » Crvrt. de D. Pero Niño, p. 5 2 . — V . Acurullar, Atiere. COMITURA, vénit. anc. s. f. (De Commettere.) Comniettage. — « ... Che li » (l'officier de la corderie) « provega se algún fil bagnado ò sia húmedo in quella Comitura se metesse ... » Cbap. 5 i , Décret du 8 août i36'5 ; Capitolar detta Tana, Aïs. pareli, in-fol. de notre Bibl. parti cui., n" 1 , p. 6. — V. Cometadura. COMITUS, bas lat.s. m. (Du lat. Comitis, génit. de Comes [A'.]) Cornile. — « Quoniam in pra'fato passano Corniti et naucleri in magno numero necessarii sunt habendi. . . » Sanuto Torsello, liv. 11, part. 4 , chap. 1 9 . — « Primo iudiget quadibet galearum uno Cornilo. » Idem, chap. 2 0 . — «In primis quidem patroni prefati habebnnt ex pacto quilibet ipsorimi in sua galea, ut predicitura (sic), bona et suficienti de cuius suficientia stabitur expacto conventioni... Remigés centum ceptuaginta ( sic ) quatuor bonos et sufficientes ballistarios , et quilibet ballistarius duas bonas habebit bullistas ; et in numero dictorum duodecim ballistariorum, compütabuntur patronus, Comitus et scribannarius cuiuslibet dictariim galearum... « Convention de I . i 3 5 , pour le nolis de cinq galères. Ms. n° 5g56 A. Colbert, Bibl. nat. — « Slatuimus et ordinamus, quod aliquis Comitus. subcomi tus, scriba, subscriba, nauclerius, vogierius, marinarius, stipendarius, non possit, audeat vel pivcsumat modo aliquo faceré vel interré insultimi vel injuriara vel violentiarn alieni suo patrono, domino vel duclori galea , cocha;, navis..., etc. Statut de gazarle ( 1 4 4 0» el'ap. 7 9 . — V. Bvtannus , Ingressalor, Magistratus assie, Prothontinus, Sagillea , Suppatronus, Supra comitus. COMMAND, angl. s. (Du fr. Commander.) Commande ment. (V.)—«On november 1 8 ( 1 7 3 9 ) . M Anson received an order to take under bis Command the Argyle, Severa , Pcarl, fVager, and Tryal sloop. >• (l.e GlotKcstcr fut substitue à VAigrie deux mois après.) Rien. Walter, A Voyage... In George Anson. (Lond., 1 7 6 9 ) , p. 5.—V. Commander in chief, Squadrou, Sailor. 0
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COMMANDANT DE LA MARINE, fr. anc. s. m. Titre de l'officier qui , dans un port, commandait la marine , c'està-dire présidait à l'administration, au mouvement des na vires, comme à tout ce qui touchait an personnel. Il exer çait ses fonctions au nom du Roi, dont les ordres lui étaient transmis par le ministre. Le titre de Commandant de la ma rine datait, en France, du x v n siée.—« 11 y a encore eu de petites rencontres dans le temps que M. de Reaulieu a este Commandant... l'ayde major estant l'homme de confiance du Commandant, qui, douant l'informer de la vérité de tous les désordres, soit dans la garde ou auec les bourgeois, ou bien entr'eux, il n'en sçauroit jamais la vérité s'il ne l'appuvoil . e
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mission , appointing him Commander in chief of the lor, mentioned squadron, wicb (the Argylc being in the course of their préparation changed for the Gloucester) was the same he sailed with above eight months after from StJi Rich. Walter, A Voyage... by George Anson (Lond.,i 7 6 9 ) , p. 6. COMME ÇA! fr. loc. adv. (Basq. vulg. Ho/a! angl. As you go! Titus! rus. Держи т а к ъ [Derji take].) Avertisse ment qu'on donne au timonier de ne point changer la di rection actuelle du navire, et, par conséquent, de tenir la barre comme elle est dans le moment où l'on parle. COMMENT, provenc. s. m. (Du lat. Commission,assem blage, ou de Coma, chevelure. Pline, parlant du calfatage des navires, dit, liv. xix, chap. 1 : « Relgis Coma peniculis ei calamis aquaticis contusa, et interjecta navitim commissu re, ferriiininat tex tus, glutino tenacior, rimisque explendis lidelior pice. » Cette chevelure, qu'elle fût en fils de roseau ou en fils de chanvre, aurait pu se nommer le Comment. Nous crovons cependant que c'est dans Committere qu'il faut voir l'origine d'un mot qui désignait les Coutures des bordages. [Ital. Commento, Chimc/ito.]) L'ensemble des coutures où s'introduisait l'étoupe. — - .... On luy donne deux couuertures de grands ais, l'vne au dehors, qui s'appelle Rombaillerie, dont les fentes qui se calfatent s'appellent le Comment; l'autre au dedans se nomme Fourrure. » J . Hobier. COMI COMMANDANTE DIRECTOR DE COMPANHIA DOS trvelion d'vne gallairc ( 1 6 2 2 ) , p. i5. GL ARDAS MARINIIAS, port. s. m. Capitaine commandant COMMERCE MARITIME, fr. s. m. ( D a lat. Gommerde la compagnie des gardes de la marine.—V. Major gene cium , composé de Cum, avec, et de Mcrcis, géuit. de Merx, ral da Armada. marchandise.) Trafic fait par mer, c'est-à-dire au moyen th COMMANDE, fr. s. f. (Ital. Aghetto, Comando; géno. navires, entre deux ports ou deux Étals. — « Comme il im (limando, Fion ; basq. Bifora ; rus. Каболочноп cin[iom> porte au bien de nos sujets et à nostre propre satisfaction [Kabolotehnoi strope]; madék. Tali madinih.) Petit lien, d'effacer les restes d'vne opinion qui s'est nini 1 fili iliiefl ordinairement composé de deux fils de carret tordus en répandue, que le Commerce maritime est incompatible avec semble.— Nous ne savons quelle est l'origine de ce mot, qui la noblesse, et qu'il en détruit les priuiléges; nous auons était déjà en usage au xvn siècle. Si on ne le trouve ni dans estimé à propos de faire entendre nos intentions sur ce sujet, Guiliet ( 1 6 7 8 ) , ni dans Desroclies ( 1 6 8 7 ) , on le lit dans le et déclarer le Commerce de mer ne pas déroger à la no blesse, par vne loy qui fût rendue publique, et générale Dict. d'Aubin ( 1 7 0 a ) . ment reçue dans toute l'estenduc de nostre royaume. A ces 1. COMMANDEMENT, fr. s. m. (Du lat. Mandatimi, or causes, etc. « Préambule del'Édit du mois d'août 1 6 6 0 , dre, et de Cam , avec.) (Gr. mod. ftcoz-iy, [Prostagtti] ; augi. donné à Saint-Germain en Laye, enregistré au parlement 1 iinmand; vénit. Chomandamcnto; bas brct.Kommaadamant; le i3 août; Recueil d'edits, arrêts, etc., vol. 1 6 З 4 à 1 0 - . rus. Ко.чмандоЪаше [Kommandovanié]; ar. còte N. d'Air. p. 2 7 З , Bihl. de la Mar.— Le mot Commerce était quelque H'cddfum; madék. Fang hassa, Fang hirahh , Faniralh, Fia fois employé dans la marine, comme il l'était dans les sa lidi; nouv.-zél. Tononga.) Pouvoir de commander, ou une lons, pour exprimer l'idée de relations, de communications armée (gr. anc. Nauapyia; bas lat. géno. Armiragia ; ital. entre. . . On lit dans une lettre du maréchal d'Estrees à Si .Capitaneato), ou un navire pel'. Skipstidrn ; port. Capitatila ; gnelay , datée de la Rochelle, i5 avril 1 6 8 0 , Arch.de la Mar., illyr. daim. Korablenitsclstvo), ou un port (Y. Mot), ou une dossier d'Estrées : « Le mauvais temps avoit empesche le Com prise. Exercer un de ces Commandements, c'est C O M . M A N I I V . B . merce des chaloupes d'icy aux vaisseaux...» (Gr. anc. Nauapytu [JXavarkéô]; esp. port. Marear; angl.sax. Alunnati; ail. Abdanhcn; ar. còte N. d'Air. КоттапCOMMESSARIO, ital. s. m. Commissaire. (Direz, 1 6 7 . ' , ; dar; illyr. daim. Korablcnacselstvôpali ; rus. КоммапдоЪашь le comte de Persano, 1 8 4 2 . ) — V . Commissario. [Koinmandni-ate] ; madék. Mnng Itala, Mang hassa, MianCOMMETO, napol. s. m. (Corrompu de l'ita]. Comito. dria; chin. Cldng, Tchu-Tsây, Ling; nouv.-zeland. Tono; [V.]) Comité.—V. Vocabal. del. parol, del dta/ct. napolct. tonga, Fehoou , Tala.) — Y. Frégate. COMMETTALE, fr. s.m. (De Commettre. [V.]) (Gr. mod. 2. COMMANDEMENT, fr. s. m. (Illyr. daim, ffaruka.) STpèrcaifiov ; vénit. anc. Cometadura, Comitura ; bas bret. Par extension du sens précédent, on appelle Commande Kommétache ; angl. Laying of ropes ; illyr. daim. Spletciije; ment la formule consacrée que prononce le capitaine, l'of rus. Спускъ [Spousk.]) Action de commettre un cord.ui . ficier, le maître ou l'officier marinier, pour faire exécuter état d'un cordage commis. On travaille au Commettaci- d'un une manœuvre. Ainsi :« Pare à virer! La barre dessous! câble, d'une haussière, d'un grelin, et l'on a soin que son Adieu-va ! » Ce sont les premiers commandements pour le Commettage soit bon, c'est-à-dire que la torsion des fils et virement de bord vent devant. Pour faire prendre un ris celle des torons soit égale et régulière, de telle sorte que la aux huniers, le Commandement est : « Attrape à prendre un surface en soit bien unie, et que tous les composants de la corde travaillent le plus convenablement possible. ris dans les huniers!»— V. Page. . COMMETTERE, ital. v. a. (Du lat. Cum Mitterc, mettre COMMANDER IN CHIEF, angl. s. Commandant en chef. — And on"the i o * of janoary ( 1 7 4 0 ) , lie received lus com avec, mettre ensemble, joindre.) Commettre. — Y. Bagnare.
ces rapports lui attirant des ennemis, et l'obligation où il est de mener les officiers aux arrêts cpiand le Commandant l'or donne...» Lettre de Vauvré, intendant de la mar. à Toulon, a Colbert, 2 9 août 1 6 8 1 ; Ms. Ardi, de la Mar., carton : l/ttcntlttitts.—Supprimés à la première révolution, et rem placés par des préfets maritimes, les Commandants de la marine furent recrées par une ordonnance du 2 9 novembre 1 8 1 5 , puis remplacés de nouveau par des préfets, le 2 7 dé cembre 1 8 2 6 . COMMANDANTE DA FRAGATA DO REGI STO DO PORTO, port. s. m. Commandant de la frégate où il est tenu registre de tout ce qui se fait dans le port. Cette frégate est, ou un stationnaire ou un bâtiment comme l'Amiral. Nous ne connaissons la frugata do regista do porto que par le passage suivant d'une lettre patente (Portarla) du 5 décembre 18/42 : — 1 Tendo sido presente à Sua Magestade a Ramila» (Dona Maria I Da Gloria), <• per officio do Major general da Armada, с por outras vias extra-ofliciaes, a nianeira por que о Inspector do Arsenal da Marinila, о Commandante da F'ragata do Registo do porto , e dos mais navios da guerra surtos no Téjo » (le Tage), « se lèni prestado a soccorer por todos os meìos ao seu alt-ance as einbarcaçoes, que на barra se tè m achada en perigo,eni consequencia do rigoso temporal da seinana passada ; manda, etc. »
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GLOSSAIRE NAUTIQUE COMMETTRE, fr. v. a. (Même composit. que le précé dent. [V.]i (Gr. mod. Sxfipoi , bas lat. Committere ; ital. CommeUerc ; vénit. Comeler, Cometter ; esp. Colchar; port. 7Vccr - bas brct. Komméti; angl. Z<r>- (ta); ail. Zusammcndrelten; holland. Slaan touw; dan. 5/««e tougcœrk ; suéd. A7d r«£,illvr. daim. Isplêsti, Splesti konôpe; val. P i c i (A) ccpopi L4 ressoutrlti sphori]; rus. CnycKanrb [<S/>o<wXate], Cymmii ' Soutcltitc]; ar. cote N. d'Afr. Ykser; chin. Tà-Sa, Tacltin" Tdo, Kiao-sô; mal. Pintal tali, Pontar tali; madék. ytan"haw>ii tadi; wol. tVoignia [Ouoig-nia] ; bamb. Gan( 7 . ) Réunir en un faisceau un certain nombre de lils déjà t.rdus les tordre ensemble de manière à leur donner des tensions égales, s'il est possible; puis, à cette masse tordue, ajouter deux ou trois masses (appelées Torons) égales entre elles et égales chacune à la première, et tordre de nouveau jusqu'à ce que la corde soit formée, c'est Commettre un cor dage. V. Jet de voiles, Sarce. COMMIS AUX VIVRES, fr. s. m. (Gr. liit. mod. Tpotpo- ; \Trofodott-s\) Commis du munitionnaire de la marine ; i.Jmbusier.—V. Dépensier. COMMIS DES CLASSIiS, fr. anc. s. m. Titre d'un fonc tionnaire de l'ordre administratif qui, dans la hiérarchie des "rades, tenait le dernier rang. — » Et les commis des clas ses feront payés) sur le pied chacun de mille livres par an.» \ r t . i 4 , Ordonn.r/u a3 mars 1 7 6 2 . — V. Ecrivain de la ma rine. COMMISSAIR, dan. s. f. (Du fr. :) Commissaire de ma rine V. So-krigs commissair. COMMISSAIRE (PETIT). V. Petit Commissaire. COMMISSAIRE DE L'ARTILLERIE, fr. anc. s. m. — 11 v en a d'établis en chacun des arcenaux de Toulon, Rocbefort et Brest. En l'absence du commissaire général (de |'artill-)i le Commissaire ordinaire a les mêmes fonctions... » \ 1 1 b i n , ' 7 0 2 . ) —Déjà, en 1 538, il y avait des Commissaires de l'artillerie. Celui de Honneur se nommait Martin Chambon On lit, fol. 5 5 , Iig. 3, du Manuscrit de la Bibl. nat. coté n" o46g-3, et intitulé : Payement de la galère nommée L ' A R E A L E S T B I È R E , etc. : « A Martin Chanibon, commiss. de l'artill. de lad. marine la somme de Soliv. tournois... pour ses peies sallaires journées et vaccations destre venu de sa maison lud Honnefleur au lieu de Grâce pour semblablement as sister et estre présent au radoub desd. galeaces faire la deliurance des munitions qu'il auoit en sa garde et dont il estoit chargé, pour estre employées et seruir aud. radoub, deliurer les autres munitions d'artillerie, appareils, cordai"es et choses estant de l'esquipaige desd. galleaces pour les nauiguer, en quoy faict il a vaequé depuis le xv jour d'auril jusques au x n jour dejuing. •>—Un Estât de la ma R I N E du Ponant pour l'année i 6 o 5 (Ms. Arch. de la Mar.), R A R T O N : Officiers de vaisseau, nous apprend que Henri 1\' entretenait 4 1 commissaires de l'artillerie, dont 2 2 aux apI K I N T E M E N T S de 4 ° ° li -> appointements de 3 o o liv., Oaux appointements de 2 0 0 liv., et 3 aux appointements de 1 5o liv. Selon un Estât des pentions (sic), appointements, iees, etc., arrêté le 2 3 décembre 1 6 1 9 , pour l'année 1 6 2 0 , s XIII entretenait 1 0 2 Commissaires de l'artillerie, apoointés de 4 0 0 à 1 0 0 livres. —« A huict Commissaires, cha cun quatre cens liures, montant en tout trois mil deux cens liures. » Estât des pensions, appointemens, etc., 2 8 jauv. e
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Kommissarius; holl. Cominissaris; dan. Commissair ou Sokrigs Commissair; suéd. Cnmmissaric vid sjôstaten; tur. Qoumsar; rus. KoMMBcapi \Kommissar\; ital. anc. Rassegnatore; ital. Commessario, Commissario; esp. Comisario ; port. Commissario; géno. Commissajo ; malt. Cammissnriu, Sopraintendcnt; bas bret. Kommiser) [Du lat. Committere, confier.] Officier d'administration de la marine militaire.— A seize Commissaires île la marine qui seront establis ès prin cipaux portz des susdictes prouinces, et choisis d'entre les plus gens de bien et plus entendus au commerce et à la nauigation, pour tenir la main à ce que les ordonnances de la marine soient obseruées, et, en cas de contrauention, en aduertir les susdits lieutenans » (V. Lieutenant général du grand maistre), « qui en mesme temps en donneront aduis à Monsieur le grand maistre » (le cardinal de Richelieu),', sur le rapport duquel il sera promptemént pourueu par Sa Ma jesté ; chacun quatre cens liures, montant en tout six mil quatre cens liures. » Estât ries pensions, appointemens, etc., 2 8 janv. 1 6 2 7 ; Ms. Arch. de la Mar. Cet État montre qu'il y avait, en 1 6 2 7 , g 2 Commissaires entretenus par le Roi. Un autre État nous fait connaître qu'il en avait i 3 3 entretenus en 1 6 2 0 . Un Etat de i 6 ' o 5 nomme 7 0 commissaires de la marine du Ponant, dont 2 7 aux appointements de 4 0 0 li\., 2 2 aux appointements de 3 o o liv., 18 aux appointements de 2 0 0 liv., et 3 aux appointements de 1 0 0 liv. — Aujour d'hui 1 1 8 4 4 ) le cadre du commissariat de la marine es! de 7 5 6 fonctionnaires, dont 5 Commissaires généraux de pre mière classe, et 9 de deuxième classe; 2 1 Commiss. de p r e mière classe, et 1 8 de deuxième classe; 4 6 Sous-Cominiss. de première classe, et 1 0 0 de deuxième classe; 1 4 8 commis principaux; 2 3 g commis de première classe, et 2 2 7 de deuxième classe. — V. Inspecteur Général de la marine et des galères. COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE LA MARINE, fr. s. m. Le premier des officiers de l'administration après l'Inten dant de la marine avait, au xvn siècle, le titre de Commis saire général de la marine. Aujourd'hui que le titre d'In tendant a disparu, le Commissaire général est le premier officier du corps du commissariat. Dans un Estât des pen tions (sic), appointemens, etc., dressé le 2.3 décembre 1 6 1 9 , pour le service de l'année 1 6 2 0 (Arch. de la Mar., carton : Officiers de marine), nous voyons les mentions suivantes « A M. Jean Jacques Dolu, Commissaire général de ladite marine : x n I . ; à M. François de Mirmaud, aussy Commis saire gênerai de ladite marine : x i r 1. » Un Estât de la despense que le Roy veultet ordonne estre faicte, etc., pendant l'année 1 6 4 5 , nomme deux Commissaires généraux, le sieur du Menillet et le sieur Rigault. Un État pour 1 6 4 8 mentionne trois Commissaires généraux aux mêmes appointements de 1 , 2 0 0 livres : Louis le Roux, sieur d'inlreville, Cibert et Blouin. En 1 6 6 1 , même nombre de Commissaires généraux. L'État général de la marine et des colonies, 18 janv. 1 S 4 6 (in-8°, Imprim. Roy.), porte, p. 1 3 4 , les noms de i 3 Com missaires généraux , dont 6 de première classe et 7 de deuxième classe. e
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COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L'ARTILLERIE, fr. anc. s. m.—« Il y en a deux, l'un en Ponant, l'autre en Le vant. C'est sous les ordres de l'Intendant qu'ils ont inspec tion sur les fontes et épreuves des canons et mortiers, et sur toutes les armes, poudres, munitions, instrumeiia et ou ^ j - • Ms. Arch. de la Mar., carton cité. tils servant à la guérie. Ils ont le commandement des C.1110COMMISSAIRE DE MARINE, fr. s. m. (Gr. litt. mod. nierset Bombardiers entretenus dans les poils, qui sont di ^aortttrêffi [Erondistis]; gr. vulg. Koaicapioç [Komissario-s], visez par escouades, commandées sous lui par des Lieutenans y',' j..j.i-.\rM [Grarnmatiko-s] ; angl. Commissionner ; ail. de marine ou de galiotes à mortiers. 0 Aubin, 1 7 0 2 . ) — La v
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charge de Commissaire général de l'artillerie existait deja en i565. On trouve, en effet, dans un Estât de la dépense de 1 6 , 0 2 0 liv. pour l'année commençant au i j a n v . i566(Ms. Ar'ch. de la Mar.), cette mention positive : « Au sieur de Jourdemare, Commissaire général de l'artillerie de ladite marine... : 3ooliv.; à Barthélémy Uupré, aussi Commissaire de lad. marine... : 3oo liv. » COMMISSAIRE ORDONNATEUR, fr. s. m. Au xvn siè cle, il V avait quelques commissaires généraux ayant le titre de Commissaires ordonnateurs. Leur rang les classait im médiatement après les Intendants. A la fin du x v m siècle, l'importance des Commissaires ordonnateurs était un peu moindre, comme on le voit par cette disposition de l'ordon nance du 2 7 septembre 1 7 7 6 sur les officiers d'administra tion : « Il sera établi un Commissaire ordonnateur dans chacun des départements du Havre, de Dunkerque, et de Borde: lux ; lequel Ordonnateur pourra obtenir le titre et les appointements de Commissaire Général, lorsque l'ancienneté ou la distinction de ses services l'auront rendu susceptible de cette grâce. » — Y. Inspecteur général de la marine. er
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COMMISSAJO (Cammissaïo), géno. s. m. (Corruption de l'ital. Commissario.YV.'j) Commissaire de la marine.
Comito ; le redoublement de Y m est contraire à l'étymologie. (Du lat. Comitis, génit. de Comes. [V.]) Crescendo attribue .1 ce mot une autre origine; il suppose que les marins ont appelé Comité (V.) l'officier qui commande à la chioiirnie, afin de lui rappeler qu'il doit être bienveillant pour elle, et compagnon de chacun des malheureux qui la composent; voici le pas sage de la Nautica mediterranea ( 1 6 0 7 ) , p. 9 2 , dans lequel il émet cette opinion : «Commito è propriamente, il che anticamente se diceva Rettor della nave : né sappiamo imma ginarci da dove egli hahbi usurpato questo nome : salvò, che per mitigar la crudeltà, che nel commandar adopera versoi miseri legati, il chiamino Commite, ò Comité, cui pietoso et parimente compagno, per ricordargli, che sia pietoso, et babbi per compagni nella navigatone quei n chini, non gli castigando come nimici. » — Les gali capitanes avaient quelquefois deux comités. — V. l'ischio, lstiva, Timoniere. C0MM1TTE, fr. anc. s. m. Pour Comité. (V.) — , Pour despence faicte à faire boire le Commue de l'Aignebonne • (nom d'une galère appelée Aigue-bonne) « et son nopueu qui ont coupé ladite voile » (un trinquet) « n'ayant point pris de pavement, et payé, cy... th. 2 . » Compte de la dépense de la galère Domano ; nov. 1 6 4 1 . Ardi, de la Mar. Ms. fonds Grigliali. COMMETTERE, bas lat. v. a. (De Mittere, mettre; Cum. avec. Proprement : Unir, mettre ensemble.) Commettre, en parlant d'un cordage.—« Item, sarciam canobi filati et coniniissi centenariorum ci., ad centenariuni Jaune. » Proposi!,
COMMISSARIE VU) SJOSTATEN, suéd. s. m. (Propre ment : Commissaire près de la marine. [V. Sjostat.] Commis saire de la marine. COMM1SSARIO, ital. port. s. m. (Du lat. Committerc, dans le sens d'Envoyer une chose.) Commissaire de marine. des envoyés de saint Lr>uis aux Génois, iilfì.— Domili, — V. Comniessario. COMMISSARIS VAN ZEEZAAKEN, holl. s. m..(l)u lat. inéd., publiés par M. Champollion-Figeac, t. 1 1 . p. Ï 8 Committerc, confier, Zce [V.]; Zaar, affaire.) (Commissaire ( 1 8 / | 3 ) . — V. Canabus, Canobus. des affaires de la mer.) Commissaire de la marine. COMMODl, mal. s. Transcription vicieuse de Eamotidi. COMMISSION pour la distribution des vivres à la cam Gouvernail. Le P. D. Haex, Dict. lat.-rna/., p. 2 7 . — V . K buse. Au moment de chaque repas, une Commission composée mondi, Kénioudi. COMMODORE, angl. s. Chef d'une division de bâtiment* de quelques hommes de l'équipage, et présidée par un offi cier ou un élève de la marine, se rend à la cambuse pour de guerre ; capitaine de vaisseau commandant une escadre assister à la distribution des vivres, et s'assurer que le commis ou une division. — « And the victualling, and wathever dé aux vivres donne les rations prescrites par les règlements. pendent on the Commodore » (G. Anson), «vvas soon so far L'article 4 0 9 de YOrdonn. de 1 8 1 7 , sur le service à bord des advanced, thàt he conceived the ships niight be capable of bâtiments de la marine royale, dit : « Une demi-heure avant puttiiig to sea the instant lie sbould receive his final orders, les repas, il » (l'officier de quart) - enverra à la cambuse la of which lie was in daily expectation. •> Ridi. Walter, A Commission en présence de laquelle les rations doivent être voyage... by Georges Anson (Lond., 1 7 6 9 ) , p. 6 . préparées; et il ordonnera à l'officier, ou à l'élève de corvée, COMPAGIA, bas lat. s. f. Pour Compagna. (V.) — 1 Relui* «le se rendre à la distribution des vivres. » Au xvu siècle, la distribution était faite en présence de l'écrivain du bâti ipsius navis de Conipagiis infra scriptis... » (avec les cl; ment. L'art. 9 , lit. xi de YOrdonn. de 1 6 8 9 , portait : « Il » de cambuse appartenant audit navire...). Contrat d'à(l'Ecrivain) « sera toujours présent à la distribution des vi tement passé entre Pierre d'Oria et les envoyés de saint Louis vres qui sera faite à l'équipage, sans s'en pouvoir dispenser ( 1 2 6 8 ) . V. t. 1 1 , p. 3g3 de notre Arcli. nav. pour quelque cause et prétexte que ce soit, et prendra garde COMPAGNA, bas lat. ital. s. f. (Du lat. Cum pane, Avec qu'elle se fasse conformément à ce qui a esté ordonné sur ce le pain.) Vivres, Provisions de bouche. — « Et promittnnt sujet. » portare in dicta nave personas dicteront mercatorum, et eoruni servi tores et Compagnas et eorum merces, dsque in balCOMMISSION OFFICER , angl. s. Officier commissionné las, 2 0 fianças de natilo. » Actedugmars ia5i ,Ms. Aivh. des par l'amirauté. not. de Gènes. — « Et ipsorum mittcndoruni arma, vesl COMMISSIONER, angl.s. Du lat. Committerc, envoyer.) armixia etCompagnam... » ConducilonavisFamagustaro uiitCommissaire. — Commissioner of tlic navy, Commissaire tendae cum militibus, 9 nov. i 3 9 6 ; M s . Arcli. Secr.duSQÒde marine. — Commissioner of t/ie viclualling, Commissaire veni, de Gènes. (V. Fogonus).—Par Métonymie, < aux vivres. Commissioner of the office of ordonnance , a désigné le lieu où l'on renferme les vivres journaliers*, la commissaire de l'artillerie.— Lords commissioners, Lords dépense, la cambuse. — « Compagna òdispensa, con palmi 1 (la compagne ou dépense, longue de iG palmes, ou 1 2 pieds commissaires de l'amirauté. [dans une galère du xv siècle].) Crescendo, Nautica nuCOMMITE, fr. anc. s. m. Délitai. Commito.[V.]Comité* diterr., Rome ( 1 6 0 7 ) , p. 2 3 . — « Dopò lo Scandolaro \ . — V. Sous-commite. è la camera della Campagna, che serve come una dispensa COMMITO, ital. anc, s. m. (Orthographe abusive de nella quale sta il vino, el companatico, cioè carne salata, il 1
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formatisio, l'oglio, l'aceto, i salumi, et l'altre robbe simili. » Pantero-Pantera, Arma ta navale. (Home, i6i3), chap. 4 , pa^'e 45.—Cette disposition des chambres de la galère était déjà ordinaire dans les galères génoises en i333. (V.Petentarius.) COMPAGNE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Compagna. [Y.]. Chambre aux vivres journaliers, Cambuse « La Compa gne où se met le Majordome, auec la viande, et s'y descend par le 10 banc à gauche. » J. Hobier, Cnnstrvct. d'vnegallairc .'1622), p. 3o.—« La chambre du conseil, l'escandola, la Compagne, le payol, etc. » Passebon , Coupe d'une galère, l i siècle).—« On donne... à la chambre de la Compagne, nui sert à mettre le vin et les victuailles de l'équipage à la reserue du pain , 14 pieds (4™ 5 4 ) » Traité de la construct. des galères, Ms. du x v n siècle, Bibl. du Dépôt de la Mar. COMPAGNIE DE CANONNIERS POSTICHES, fr. anc. f Même orig. que Compagnon et Compaignie.) Compagnie organisée pour la garde des côtes, dans une paroisse où il y avait déjà une Compagnie de canonniers gardes-côtes. (V.) Les canonniers postiches ne prenaient les armes qu'en temps de "uerre, et lorsque le service des canonniers gardes-côtes retenait ceux-ci dans les batteries. On appelait aussi Compa r e s du guet (V.) les Compagnies de canonniers postiches. V. Garde-côte.
les premières années du x v m , les Compagnies formèrent des bataillons; ce fut pour ces bataillons que l'on composa 1''Exercice pour les Compagnies franches de ta Marine (Va ns, Imprim. roy., 1703 , in-4° de 18 pages) , petit traité de la mise en bataille, du maniement des armes et de la ma nière de défiler, observés par les Compagnies et bataillons. Nous n'avons pas trouvé les ordonnances en vertu desquelles furent créées les Compagnies franches de la marine; mais un document appartenant aux Archives de la Marine nous porte à croire que l'existence des Compagnies n'est point antérieure à la fin de 166g. Ce document est un Mé moire de Colbert de T e n o n , sur l'infanterie à entretenir à bord des vaisseaux (12 sept. 1669), qui ne fait point allusion à des Compagnies qui auraient existé dans ce temps-là. Un Mémoire du 6' oct. 169.', (mêmes Arch.) nous apprend qu'à cette époque le Roi entretenait 101 Compagnies franches de 100 hommes chacune, dont un capitaine, un lieutenant, 1111 enseigne, un capitaine d'armes, quatre sergents, huit capo raux, deux tambours, un fifre, et quatre-vingt-quatre hom mes. Un autre Mémoire de 1695 nous fait connaître que les Compagnies existaient avant la fin de 1690; car une ordon nance du 16 décembre de cette année modifia les ordon nances précédentes en ce qui touchait aux appointements des capitaines. — V. Inspecteur des Compagnies franches de la Marine.
COMPAGNIE DU GUET, fr. anc. s. f. —«Les Compa gnies du guet seront assujetties, en temps de guerre, à four nir aux corps de garde d'observation les détachements né cessaires, à l'effet d'y faire les signaux dont on sera convenu suivant les circonstances; de porter de poste en poste les paquets des commandants sur la côte, et d'y réparer et en tretenir les retranchements et les chemins de communication d'une batterie à une autre : le service desdites Compagnies postiches se fera comme celui des canonniers, et ainsi qu'il sera réglé par le commandant en chef de la province. » Art. 69^ Ordonn. du i 3 déc. 1778. — V. Garde-côte. COMPAGNIE-POSTICHE, fr. anc. s. f. Pour : Compa gnie de canonniers-postiches. (V.) — » Chaque Compagnieuostiche aura un Capitaine par paroisse et un lieutenant par chaque cent hommes dont sera composée ladite Compagnie; et dans le cas où la population d'une paroisse se trouverait moindre de cent hommes en état de porter les armes, il y aura également un lieutenant du Guet dans ladite paroisse. •> Vrt. 6j , Ordonn. du i 3 déc. 1778. — V. Garde-côte, Com pagnie du guet. COMPAGNIES DE PORT, fr. anc. s. f. plur. Compagnies instituées pour la garde des vaisseaux, et composées, non de matelots, mais de soldats. — « J'ay reçu auec vostre lettre du 2 de ce mois la reueùe des soldats des deux Como a m i e s du port. Je suis bien aise qu'elles soient complètes , présent. Tenez la main à ce que tous les soldats soient de la taille et du service ordonnés, et faites-moy sçattoir les changemens qui arriueront en ces Compagnies. A l'esgard des tambours et fiffres, il doit y auoir en chacune Compagnie deux tambours et un fiffre. » Seignelay à de Beaumont, 18 DOV. 1681. Ordres du Roy, vol. L I , p. 4 2 9 ; Arch. de la Max.
COMPAGNO, ital. anc. s. m. Compagnon. (V.) — Il j avait, à bord des galères, plusieurs espèces de Compagni: i° les Compagni del' agozino, autrement dits : Marinari ili guardia; ils étaient au nombre de seize au moins; ils étaient chargés de garder les hommes de la cbiourme, soit à bord, soit quand ils allaient chercher de l'eau ou du bois; 2 les Compagni ou Marinari diparte sempia, ma telots qui n'avaient qu'une part, quand ceux qui faisaient le quart dans la gabie du grand mat avaient une part et demie. Le poste de ces Compagni pendant la navigation était lesrambates.Ils manœuvraient le trinquet, et obéissaient au sous-comite. (V. Bartol. Créscendo, p. 94 , Nautica medi terranea [1G07].) Au milieu du avi" siècle, on les appelait Compagni d'albero. — « Si e talmente introdotta questa mala oppinione di scriuer greci et SCiauoni per galleolti nelle gallie di terra ferma, che si lascia il numero di Compagni d'alboro tanto importanti alla navigatione, quello di prouicri tanto necessari! alla salvezza delle gallie, et quello di molti scapoli ancora tanto a proposito pei la diffesa di quelle nella battaglia... > Rclulionc del Cristo/, da Canal; Ms. autogr. , pap. in-18, de i557 ou 58; de notre Bibl. particul., n° 1 9 3 , p. 35 verso, ligne 1 1 . — Compagni del nocchiero, Compagnons du nocher, ou conseillers.— « Il Compagno del nocchiero, quale non vi essendo piloto, egli serve in suo luogo, et se dige consigliera. » Bartol. Crescendo, p. 83.— — V. Nocchier.
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COMPAGNIES FRANCHES de la Marine, fr. anc. s. f. plor. Compagnies levées par des officiers de marine, et fai sant le service d'infanterie dans les ports et à bord des vais seaux. Ces Compagnies tenaient leur dénomination de ce a ' e l l e s ne formaient pas de bataillons, et, par conséquent, J e régiments. Cependant, à la fin du x v n siècle , ou dans a
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COMPAGNON, fr. anc. s. m. (L'abbé Morelle!, dans ses Observations sur les Remarques de Charles Nodier relatives au Dictionnaire de l'Académie (Paris, broch. in-8°, 1807), dit : « On sait que tous les étymologistes font venir bien naturellement le mot Compagnon du latin du moyen âge Companagiam, Compaginai, dans lesquels entre l'idée de pain mangé en commun. » Cette étvmologic nous parait très-raisonnable, et nous l'adopterions avec Caseneuve et Ménage, si nous pouvions affirmer que Compagnon ne vient pas du lat: Compago, assemblage, liaison , lien , fait de Cornpiago, je joins ensemble. ) (Ital. Compagno, Compagnone ; lat. Soct'us.) Matelot, et quelquefois : tout homme embar qué et faisant partie d'un équipage à un titre quelconque;
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quelquefois , Sous-Officier, Aide ou second d'un officier ou maître.— ...Et n'eust esté deux Compagnons de notre nel...» Journal du foy. de J. Parmenticr ( I52Q). — V. Cuisine, Embarquer (s'). COMPAGNON DE QUARTIER, fr. anc. s. m. Quartiermaître.— « Nostre Admirai fera iurer les chefs de chacun nauire qu'ils le gouuerneront bien et adroit » (et avec jus tice), « sans porter dommage à nos sujets, amis et alliez, ou bien-ueillans » (neutres, portés de bon vouloir pour la cou ronne de France), « et respondront pour ledit voyage des gens de leur charge. Et ainsi iurera (sic) le maistre et patron et ses quatre Compagnons de quartier aussi semblablement. » Règlement du 7 décembre I.'IOO, donné par le roi Charles VI sur le fait de l'amirauté. Fontanon , Recueil d'édits, t. n i , p. 11. — Le passage que l'on vient de lire montre que les Compagnons de quartier étaient, en 1400, des officiers qui commandaient le quart. Quelques lignes après celles que nous avons transcrites, l'ordonnance nomme Quarteniers les Compagnons de quartier : «...Que s'ils meffont en la mer, lesdits maîtres et quatre Compagnons de quartier les puissent prendre à leur arriuement à terre, et les iiurer à iceluy : ausquclles personnes il chargera d'obeyr audit maitre et quatre Quarteniers, sur peine de griefue punition...» — V. Carscnier, Quartenier. COMPAGNONE, ital. anc. s. m. Dans un ouvrage du xv siècle, intitulé : Capitolipcl viaggio di Barberia (Ms. n° 8 9 6 , Bibl. Riccardi de Florence), le mot : Compagnoni n'a pas le sens de matelots; il désigne les aides des officiers ou maîtres, comme dans l'ouvrage d'Ant. de Conflans le mot : Compaignon (V.) désigne ou l'aide ou le second d'un maître canonnier, calfat ou charpentier. — V. Rassegnatore, Portolato. COMPAICîNTE, fr. anc. s. f. (Même origine que Compa gnon. [V.]) Escadre, Flotte, Convoi.— « Et plus verrez les si gnes » (signaux; « qu'on faict de nuytetdejour pour se recongnoistre, et mesiiiement quand on scroit les vngs parmi les autres en vne armée d'anemys, et comme si on estoit en année royalle ou autre Compagnie.» Ant. de Conflans, Les Faicts de la Marine, Ms. du x v i siècle, n° 7 i 6 8 - 3 3 A. Bibl. nat. u
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1. COMPAIGNON, fr. anc. s. m. (Pour Compagnon [V.]). Matelot. — « Il advient que maladie enprent à un des Com pagnons de la neef, ou à deux ou à tiers, en faisant lor ser vice de la neef, et ne poest pas, tant comme il est malade, estre en la neef, le mestre Ii doibt mettre hors et li querre un houstel...» Rooles (tOleron, art. 7 . — «Après laquelle lec ture a esté remontré au dit de l a Grippière » (un des capi taines des galères qui étaient à Rouen, et dont les équipages avaient porté le trouble dans la cité), «que la cour avoit com mencé à donner ordre de justice sur la pla.nte qu'avaient faicte les capitaines à l'eucontre des habitants d'Equevilly, et que de leur part ils dévoient entendre que le Roi vouloit justice estre faite des Compaignons des dites gallères qui faisoient force et violence.» Registre des arch. du parlement de Rouen , années 1543-1548, p. 400.—«Nicolas Carbonnel, Compaignon, a, 7 liv. par mois... 42 liv, » Comptes des dé penses faites pour la galère Dornano (nov. 1641 ) , Ms. Arch. de la Mai'., fol - 6. — L'art. 2 du Guidon de la mer faisait, au capitaine de tout navire marchand en partance, l'obliga tion de consulter ses Compaignons sur l'opportunité de ce départ, et de suivre l'avis du plus grand nombre : « se doibt acqûorder otic If plus des Compaignons. »—V. Notonnier. 2. COMPAIGNON, fr. anc. adj. (De Companagitan, ou
Cum pane, ce qui se mange avec le pain.) Cet adjectif, joint au substantif : Navire, dans un acte que nous avons trouvé aux archives de Granville et que nous avons cite à l'art. Halle (V.), signifie : Chargé de vivres, et spécialement de poisson. COMPAIGNON CANONNIER, fr. anc. s. m. Artilleur, Ca nonnier. — «DeuxCompaignons canonniers» (pourune galère" a à 4 liv. pour boni, (par mois.) »Ms.de i 5 5 . , n ° 7972-8, Ribl. nat., p. 3 i . — Dans Les Faits de la marine et nacir-.. 1 d'Ant. de Conflans (Ms. du xvi siècle, n° 7168-33 A ;' Bibl. nat.), les Compagnons canonniers sont nommés seulement : Canonniers : <> Dix canonniers au prix de huit livres pour moys chaicun...» COMPAIGNON DE GUERRE, fr. anc. s. m. Soldat em barqué.—« Plus, vingt Compaignons de guerre ou autant qu'il plaira au cappitaine gênerai desdictes gallères, à six fieurins le movs pour homme : v i " fl.» Ant. de Conflans, Les Faits de la marine; Ms. du commencement du xvi siècle, e
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n" 7168-33 A.
COMPAIGNON DE PILOT, fr. anc. s. m. Compagnon ou Aide du pilote; second maître pilote.—«A patron Nicolas Gail larde!, Compaignon de pilot, à dix-huit liures par mois, liv. 36. » Compte des dépenses faites pour la galère Dornano (nov. 1641); Ms., Arch. de la Mac, fol. 17. COMPAIGNON DU CALFAIZ, fr. anc. s. m. Second Maître calfat.—•« Le Compaignon du calfaiz ( V. ce mot .1 vi I. x s. par moys, qui sont pour trovs moys : xix 1. x. s. » Ant. de Conflans, Les Faits de la marine. COMPAIGNON DU MAISTRE DARCHE ( pour d'ha che), fr. anc. s. m. Second maître d'hache, second char pentier du bord. — « Le Compaignon du maistre d'arche a vi 1. x s. par moys, qui sont pour troys moys : xtx I. x s. >• Ant. de Conflans, Les F'aits de la marine. COMPAIGNON DU NOCHER, fr. anc. Nocher en se cond; second contre-maître d'équipage.—« Le Compaignon <1 u nocher a xl. x s. par moys, qui sont pour troys mojs \ \ \ i 1. x s. » Ant. de Conflans, Les Faits de la marine. COMPAIGNON MARINIER, vieux fr. s. m Matelot.— «Le reste sera partagé,à sçavoir, un quart pour le bourgeois, quart et demi pour les victuailleurs, et autre quart et demi pour le maistre et Compaignons mariniers. » Guidon de lu mer, ebap. x i , art. 1 " . — <• Compaignon marinier G r a n d e et pleine est la mer Le llol hal au rivaige; Il faut prendre ce port Car le vent est trop fort N e perdons pas couraige. » O L I V I E R IÎASSELIK, Vaux-de-Virc
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siècle.)
COMPANATGE, cat. anc. s. m. (Du lat. Cum pane, avec le pain.) Vivres d'une certaine espèce, Provisions de bouche. Pitance. Au Moyen Age, sur les navires marchands de la M, diterranée, le Companatge que le maître du bâtiment devait au matelot consistait en fromage, en oignons, en sardines o u en poisson quelconque. Cette pitance était donnée à tous les repas du soir. — «... È quascun vespre de quada d u lur Companatge ... E lo Companatge deu esser tal , coin se segueix, ço es, formatge, ô ceba, ô sardina, 6 altre pex. » Con sulat de la mer, chap. 100 , édit. Pardessus. — « E s i , per ventura, sera en terra de enemichs, aquells qui a la guavta s'adormiran, si es mariner de proa, deu perdre lo vi »(le vin)«è lo Companatge de tôt aquell jorn. » Ibid., chap. 206. Ce mot a la plus grande analogie avec Companya. — V. Aygua.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. COMPANATICO , ital. s. m. (Même orig. que le précé dent.': Provision de mets qu'on mange avec le pain. — . ... El Companatico, cioè la carne salata, il formaggio, Fo. l'aceto, i salumi et l'altre robbe simili. » Pantero-Pantera, Armata navale ( 1 6 1 / 1 ) , ebap. 4 . — Scalco. COMPANION, augi. s. (Du fr. Compagnon. [\ .]) Une sorte de petit vestibule en bois, construit à l'entrée de l'esralier de la chambre d'un bâtiment marchand. De là , dit le Marine ilict., l'échelle qui sert aux officiers à monter de la rande chambre ou à descendre dans ce lieu de réunion, a pris le nom de Companion laddcr. — V. Ladder. — Le Companion est ce qu'en France on appelle le Capot de l'é chelle. COMPANY KEEPER, angl. s. (Company, fait comme Companya [V.] ; Keepcr, de Kep, fait de l'angl.-sax. Cepan hépane], observer, examiner, aller autour de...) Conserve. 1 . COMPANYA , cat. anc. s. f. (Même orig. que Compaignie. [V.]) Équipage. — « Item , A'olen los dits mercaders que tota la Companya de nau sia tengnda de fer sagraBeat, en poder del parrò e ii » (deux) « mercaders elets per los altres mercaders, que lialment défendrai) la nau, les mercaderies, contra totes les gents que damnificar lo voilent. Per semblant le patro als dits mercaders » Contrat (l'affrète ment de la nef Santa Maria de Guadalube, 2 2 août 1ЗуЧ ; M>. Arch. de Perpignan. T
a.COMPANYA, cat.anc. s.f. (Du Int. Сатрапе.) Provisions « E si lo senyor de la nau tendra algun co de bouche. rnu de la nau, eli deu pagarla Companya è la exarcia que eli haurd comprada. » Consulat de la mer, chap. îgl,.— M- Pardessus traduit ainsi cette phrase : a Si le patron a quelques fonds communs du navire, il doit payer les mate lots et les apparaux qu'il aura achetés. » Quand le sens des phrases qui précèdent celle-là n'aurait pas averti M. Pardessus que Companya ne signifiait point : Compagnie, équi page, matelots, la rubrique du chapitre aurait dû le mettre en garde contre sa traduction. Ce chapitre est intitulé en effet : « Del comprar de les vitaalles e coses necessaries à la паи. ч Le savant éditeur des Lois maritimes a traduit ail leurs (chap. 11\ 1 ) le mot Companya par : Apparaux. Là en core il s'est trompé; c'est des vivres journaliers, tenus quel quefois sur le pont, à bord des navires très-chargés sous couverte, qu'il est question dans le texte du Consulat : « E aquest capitol fon fet perço, car senyor de nau ò de leny no deu levar res sobre cuberta, si no tan solament la exar cia è sa Companya, que baia ops à servey è necessari delà паи. » Probablement sa est une faute de copiste; il faut sans doute lire : la. — V. Barqueiar, Companyó, Companatge. COMPANY0,cat.anc. s.m.(Dulat. Campane-.)Provisions de bouche ; ce qui a rapport à la nourriture , à la cuisine. C'est, du moins, le sens que nous paraît avoir ce mot cata lan dans le chap. З2 du Consulat de la mer, édit. Pardessus : . Seuvor deпаи es tengut à mercaders de levar sa caxa è son lit è son servicial, è Companya suficient al viatge on anar dega, è deu li donar plaça on iaga. » Ceci veut dire : « Le maître du navire est tenu envers le marchand » (qui s'em barque avec ses marchandises) «de transporter son coffre» (V. Саха, Casela), « son lit, son serviteur » (V. Servitor), « et ),. provisions de bouche qui lui sont nécessaires pour le vovage qu'il entreprend ; il doit lui donner aussi une place pour y dormir. » M. Pardessus , d'accord en cela avec quel ques-uns de ses devanciers, a traduit Companya par : Com pagnon. Mais il y a contre une telle interprétation bien des raisons qui nous paraissent sérieuses. Et d'abord quel aurait s
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pu être ce compagnon de voyage, quand le marchand avait un serviteur? Qu'un seigneur, un chevalier allant en terre sainte avec un cheval, eût deux écuyers et un garçon (V. Garso) chargé du soin de la monture du maître, cela est tout simple (.Y. Plata); mais qu'un marchand , qui devait y regarder de près pour ne pas augmenter sa dépense , se fît suivre de deux personnes, c'est ce qu'il n'est pas raison nable de croire. Un domestique suffisait pour le service du corps, et celui de la cuisine du marchand; et il est peu pro bable que la loi, qui accordait au marchand accompagnant ses ballots le transport gratuit —quand le voyage avait une certaine durée — de ce qui lui était rigoureusement indis pensable, autorisât ce luxe d'un compagnon en sus du do mestique. Autre chose encore : le compagnon prétendu ne pouvait être qu'un serviteur, car s'il eût été 1111 passager d'une classe supérieure à celle du Servicial, il eût payé son fret personnel; et si c'était un serviteur , pourquoi le texte ne dit-il pas tout simplement : « È seus serviciáis? a Dans le cas d'analogie entre le serviteur et le compagnon , le rédac teur du Consulat aurait mis : • O Companya », et non : « È Companya. >• Cela nous paraît évident. Quant à l'usage où étaient les marchands et autres passagers de porter avec eux leurs provisions , le Capitulare nauticum pro emporio •véneto ( i 2 5 5 ) , contemporain de la rédaction du Consulat, règle, dans ses chap. 6 8 , 6 o et 7 0 , les quantités de farine, de biscuit et de bois (pour faire cuire les vivres; que chacun pouvait emporter avec lui sans paver de fret extraordinaire. — S'il restait encore quelque doute sur notre traduction du mot Companya, nous rappellerions que le chap. 3 o du Con sulat dit: « Lo senyor de la nau es tengut al mercader de portar li la sua roba, caxes, vianda de mentar (provisions de bouche), tanta que sia bastante al mercader.-—Nous trou vons dans le chap. 6 8 du Consulat : « E lo senyor de la nau no es tengut à aquellc ... de portar caxa ne companya ne roba ... » Companya tranche la difficulté, c'est bien ce que depuis on a appelé la Compagna. (V.) — V. Companatge. COMPANYO DE BALLESTA , cat. anc. s. m. (Y. Com pagnon.) Arbalétrier. — « En Berilio. Sanxez mariner qui sta al carrer dels pveadors, acordat perCompanyo de Bal lesta ... » Fol. 1 0 , Livre des dépenses faites pour la galère le Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) ; Ms.Bibl. de la Mar., 11" y'i8-3. — D'après ce compte, la galère avait trente-sept compa gnons d'arbalète ou Arbalétriers. COMPANO DE GALERA, esp. anc. s. m. Nom donné à un soldat embarque sur une galère, et dont le service con sistait à faire la garde, et à accompagner à terre les gens de la chiourme.Garde-chiourme.— Manque au Dicc. marit. espan. 1 8 3 1 . — V. Amarinar. COMPARTITO, ital. s. m. (De Compartiré, partager; rad. Pars, partie.) Division navale. — V. Schiera. COMPAS, fr. esp. angl. dan. suéd. s. (Du bas lat. (ompassas [Passas, pas ; Cum , avec].) (Pour la svnonvniie, V. Boussole.) Le nom de l'instrument de géométrie avec le quel se mesurent certaines distances et se décrivent des cir conférences régulières, ne fut appliqué, par métonymie, à la boussole dont la rose graduée sert à mesurer des angles , qu'à une époque assez, peu éloignée de nous. Nous le remar quons pour la première fois dans un document anglais de 1532 (V. Conipassy), et cinquante ans plus tard environ dans les Commentarios Dalboquerque. (V. Conipasso.) — Le Com pas de route est celui que l'on place dans l'habitacle (Y.), et dont les timoniers observent sans cesse l'aiguille pour diriger la route du navire.—Un Compas garni de pinnules , et pro pre aux observations à faire pour déterminer la déclinaison
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de l'aiguille aimantée, est appelé Compas azimutal ou Com pas de variation.—Un Compas dont la boite est renversée; et dont l'aiguille est en équilibre sur la pointe d'un pivot fixé à la glace et non au fond de la boite, est suspendu au pla fond d'une chambre; on le nomme Compas renversé.— n Peil-compas (dan.), Compas azimutal.— Styr-compas, Compas de route. — Sladdrcr, Compas renversé. — Mi:ou<jou>.a TÎ;Ç x-îu-air,; (Boussoula U-s Aaméri-s), gr. mod. Compas renversé.—Bnca'iin KOîina«n> (Fisiatc/iii kommpass), rus. Compas renversé. — A3nMV(|)i>-KOMnncb (AzimouffKommpass), rus. Compas azimutal. (V. Aguja.) — «Y por(jue segundariamente el buen Compas de la nao » (assiette, équilibre du navire) « consiste v procede de la carga (pic llevan, etc. » Th. Cano, Arte paru fa bric. (1611), p. a 3 . — Compas-nul, suéd. (Nal, du sax. Nœgel, clou, pointe.) Aiguille du Compas, aiguille aimantée. (V. Magnet-nal.) — Compas-nccld, angl. (Angl.-sax. Nœdcl, aiguille.) Aiguille aimantée.— Compas-rose, dan. Rose du Compas, rose d e s vents. (V.Rose).—Compas-Streg, dan. (Strceg, ligne tracée, barre, raie ; de l'ungi.-sax. Strìca, Sirice; isl. Strik.) Aire de vent.
adj. (De Comprir, ou Cumprir, fait du lat. Compierei rem plir.) Haute, Pleine, en parlant de la maree. — Y. Maree. COMPLET SUIT OF A SAIL, angl. s. (Suite complete, nombre complet des voiles d'un navire.) Jeu de voiles. COMPLICARE RUDENTEM, lat. v. a. (De Plican , plier, Cum, ensemble, avec.) Cueillir, ou Lover un cordage — « U n i s , m a n e ! — Q u i d i n a n e a m ? — H u m liane libi, quam I r a k » . Itudentem C o m p l i c o . •• P L A C T E , Rudcnj, act. 1*, s e . 3 , v. 1.
COMPORTE, vieux fr. s. f. (Transcription ou corruption de l'angl. Gun-port. [V.j) Sabord.—« Les canonnières qui, ouvertes en quarré, sont nommées Salors, anciennement Comportes. « E. Cleirac, Termes de mar. ( 1634).
COMPORTER (Se), fr. v. réfi. fig. (Du lat. Comportare, porter.) (Ital. Comportarsi ; angl. Answer [To], Beliate [ To] ; port. anc. Sofrer velia; lasc. Djnuab dena.) L'Académie française (1772-1835) définit le verbe : se Comporter, par ces mots : « Se conduire et en user d'une certaine manière ; • > le marin, qui eut toujours la pensée d'ennoblir le vaisseau. 11 COMPASAR VELES, cat. v. a. (Du bas lat. Compassila, qui l'a l'ait, autant qu'il l'a pu, à son image, — il lui a pri H compas.) Compasser les voiles, les mesurer bien exactement, «les joues, des hanches, des épaules, des fesses, un nez; il et selon les régies reçues pour leur meilleure coupe. — V. lui a donné les beaux noms d'homme [Man) et d'homme de guerre (Mari of ivar), — l'a voulu douer de quelques facultés Iunyr, Stibar à tran. morales; il lui a prêté, jusqu'à un certain point, le dicerneCOMPASS, angl. ail. s. (Du bas lat. Compassus.) Boussole, ment. Quand le navire, sans se fatiguer, sans se tourmenter, compas de mer. — « Con altrettanta ragione il Dottor Wallis sans «pie ses membres craquent on que sa mâture g. misse nattribuisce l'invenzione » (delà Boussole) « all' Englesi, sous l'effort des voiles, accomplit son devoir de bon navi servendosi della denominazione che eglino danno alla gateur, même dans le plus mauvais temps, on dit qu'il se Bussola di Compass, unitamente a molte altre nazioni, la Comporte bien. Il se Comporte mal lorsque, au contraire, il qual voce io osservo che in multo parti d'Inghilterra significa est comme sans courage et sans énergie devant les obstacles un Circolo. » Stanislao Bechi, p. 91, Istor. dell' origine etpro- que lui oppose la tempête. La bonne construction d'un na gresi della Nautica Antica; Firenze, in-8°, 1785. — Bechi vire est pour lui une des raisons de se bien Comporter. Ce n'adopte pas, et avec beaucoup de raison, l'opinion de Wallis, beau trope, qui transporte à l'être inanimé ce qui appartient qui n'a rien de sérieux. Il est possible «pie l'aiguille aimantée à l'être humain, n'est pas très-ancien dans la langue mari ou plutôt la rose graduée ait été appelée Compas, d'abord time ; nous le voyons écrit pour la première fois dans l'En par les Anglais, et que les autres nations leur aient emprunté cyclopédie méthodique (Marine), 1783. Cependant, au cette dénomination ; mais ce n'est pas sur une pareille hy x v u siècle, une locution analogue avait cours sur les vais pothèse qu'on peut se fonder pour trancher une question seaux. On disait alors d'un navire qu'il se Portait bien ou aussi grave que celle de l'antériorité d'une invention impor mal. (V. Porter [Se].)—-Y. Pannar. tante ; il faut des témoignages historiques, des textes anciens, etA\allis n'en cite aucun. — Azimutlial compass, Compas COMPRESSO, ital. s. m. (Corruption de Bompresso \. , azimutal, Compas de variation. — Hangingcompass, Compas car il est impossible de rapporter ce terme à l'italien Comrenversé.—Henry Manwayring, dans son Sea-mans dic- presso, son homonyme, dont les différents sens sont: Com ttonary (1644), écrit : Compassé. — Compass-stricli, ail. primé, serré; membru, gras.) Beaupré. — Stratico donne (Stridi, de l'angl.-sax. Striai ; isl. Stri/.; ligne.) Aire de vent, Compresso à l'art. Bompresso de son Dictionnaire de marine. Quart de vent. — \ . Compassé, Compassy, Sea-compass. COMPTER SES CHEMISES, fr. v. a. fig. Vomir. —Com COMPASSA, basq. vulg. s. (Du h*.:) Compas. Le basq. ment les matelots français ont-ils été amenés à adopter celte littéral dit : Ciaguida. métaphore bizarre pour exprimer une idée qui parait lui être si étrangère ? Comment, dans l'acte de cederà l'effet 1. COMPASSO, ital. anc. s. m. Carte marine. que provoquent les nausées du mal de mer, ont-ils pu voir — » El al Compasso stimo une action analogue à celle de Compter ses chemises? ('.'< si Color c h e dotli e n sieno. » ce qu'il est assez difficile de dire, et ce que nous n'entrepren FRAKCESCO 1; VI. 1 . K D o c u m e n t i d'amore ( x m siècle). drions pas d'expliquer, si notre étude sur la langue ma ri lime De 1 . COMPASSO, port. s. m. (Meme origine que Compas. devait pas s'étendre, même aux locutions qui n'appartiennent [V.]), Compas d e route, Boussole.—«...Que elle tomaria a pas au vocabulaire des termes de la pratique navale. Quand sua carta, e Compassos, et lançaria tudo no mar. » Cornm. i'estomac fait des efforts pour se débarrasser, le cri pousa par le malade sonne à peu près comme la syllabe une; la r. Dalboqucrrpie, part. 1, chap. 07. pétition de ce cri a donné l'idée d'une sorte de numération : COMPASSY, angl. anc. s. Orthographe du mot Compass Une, puis une, puis une, etc. Dire: Une, une, une, etc. , (V.) qui se fait remarquer dans 1' « Inventory of the great c'est Compter. Mais Compter, quoi? Une étant féminin, il a baite, etc. » (6 octobre i532).—« Item, 3 Compassys and a fallu chercher, dans ce qui appartient au matelot, l'objet kennim'-dass » (trois Compas de route et une longue-vue.) féminin, qui n'est pas unique. Or, la seule chose appelée d'un COMBLENT!', COMPRIATE ou CUMPRENTE, port. nom féminin, «pie renferme le sac du matelot et qui v soit e
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au nombre de plus de deux ou trois, c'est la chemise; de là ployaient Conciare dès le x siècle, comme nous le prouve probablement ce trope, que nous pourrions ranger parmi les une charte latine de 954, citée par D. Carpentier. Peut-on onomatopées, au moins par son origine, si cette origine est dériver Conciare, dont les Vénitiens firent Coniar et Con bien celle que nous venons de dire. Nous ne savons à quelle ciar, du lat. Concire, assembler, convoquer, ou de Conépoque remonte la locution d'argot qui fait l'objet de cet suere, coudre avec?) Equiper, Munir,Réparer, Radouber. article; ce que nous pouvons dire, c'est qu'elle était déjà — « Affirmamus, quod navis, vel buzo, aut buzonavis, de ancienne sur le gaillard d'avant, lorsque nous entrâmes milliariis ecc usque ad D C , in proda sit Conciata in vellis» dans la marine en 1811. — Les marins russes, au lieu de (pourvue de voiles, équipée en voiles); « habcat artimonem, dire d'un homme qui a des nausées : « Il vomit », disent : « Il terzarolum et dolocium unum de fustagno vel de bombasio, 61e du câble; » figure assez énergique, et plus marine que et parpaglonem unum de canevaza;in medio habcat majo rera et dolonem unum de Bambacio vel de baracame, et Compter ses chemises. parpaglonem unum de canevaza. » Stat. vénit. de 1255, COMRENTE, port. anc. s. m. (Variante de Corrente. [V.]) chap. 18. — Quod dictam navim habebuut bene Conciam » Courant.— V. Callmar. (sic, pour Conciatam) (bien équipée) « calcatami, prepara COMTAR AS PEDRAS, port. anc. v. a. Compter les talo, etc. » Contrat dc nolis de la nef 'Bonaventura, j>assr /1 pierres.—Cette locution, que Moraes n'a point recueillie, 10 août 1264, à Pise (V. Bihliolh, de l'École des chartes, nous est connue par le passage suivant d'une lettre de Pe- t. iy, janv. 1848, p. a5i.) — « Et cominciato à Conciar le tro Quaresma au roi de Portugal (3o août i5o6), publiée, nani, cominanieno à caricare... •> /'lag. di Giov. da Empoli ; p. 4 4 0 , Annalesmarit. et colon., Lisb., i8â3, 11 partie:— ap. Ramus., t. 1 " , p. 146 B. . Dalv partymos corn vento norte e os xxbj (26) dabrill, foCONCURSUS NAVIUM, lai. s. m. (De Concurrcre [Cor uios Contamdo lias pedras; e daly a dous dias se leixou ficar a caravella are » (la caravelle resta en arrière) « denoyte, rerie cum], courir ensemble et vers un même point où l ' o n e heu quidâelo que ha levava avante segy avante lie fuj c o i n finit par se rencontrer.) Rencontre, Choc, Abordage vo ha ndo com vemtos bonâços, e de noyte callma pousâdo por lontaire ou fortuit de deux navires. — « Conspicataeque nacaso das comrentes très hou quatro vezes fuy ate ho cubo ves trirèmes II navem D. Bruti, qua; ex insigni facile agnosci das agulhas Comtamdo lias pedras, e avamte do cabo me deu» poterai, duabus ex partibus sese in eam incitaverant; sed me donna) « o vemto sull, de maneira que fuj com ha ndo tantum, re provisa, Brutus celeritate navis enisus est, ut mais no mar. » Nous ne savons si « Comtar as pedras » est parvo momento antecederei. Illa; adeo graviter inler se une allusion à une certaine manière de Compter la route, et incitata; conflixerunt, ut veliementissiine utra?que ex Consi les horloges se comptaient par des petites pierres enfilées citrsu laborarent, altera vero prasfracto rostro tota collacomme les grains d'un chapelet. Nous voyons qu'un mode befìeret. César, De bello civ., liv. 11, chap. 6. » (On voit ici analogue de Compter les heures fut employé par les marins deux trirèmes marseillaises qui, manœuvrant pour aborder du Moyen Age, et que des boules traversées d'un cordon ser la trirème de Brutus, l'une à droite, l'autre à gauche, s'a vaient à noter le nombre d'horloges passé à courir sur telle bordent elles-mêmes, Brutus ayant évité par la vitesse de son navire le c h o c que subissent ses deux ennemis, inca ou telle aire de vent. pables de modérer leur course.) — « ... A mendie nebula CONASSIERE, fr. s. f. (Du nom donné à la nature de la occepit, ita ut vix Concursus navium inter se vitarent. »Tltefemme, lat. Cunnus. ) Synonyme grossier de Femelot [V.] Live, liv. x x i x , chap. 27. (Ici, les vaisseaux deScipion sont ou de Femelle, comme on a dit autrefois par analogie avec subitement entourés d'une brume épaisse qui, en plein Mâle, root par lequel on désignait l'Aiguillot du gouvernail. midi, les cache si bien l'un à l'autre, qu'ils ont de la peine CONCE, vieux fr. s. f. (Du bas lat. ital. Concia. [V.]) Ré à éviter les rencontres, les abordages.)—Nous n'avons point paration, Radoub.— Concer, v. a. (De Conciare. [V.]) Ra trouvé d'exemple de l'emploi du mot Concursus pour ex primer l'idée de l'abordage donné par un vaisseau à un douber.—V. Arbre. autre dans le combat, ce dernier subissant le c h o c quand CONCI1A, bas lat. s. f. (Pour Cocc/ia ou Coclia.) Coque l'autre s'avance pour le donner. De deux bâtiments qui veu navire). — « Quaedam navis seu Concila » (une certaine nef lent en venir à l'abordage et qui s'abordent en effet, pour se ou coque), « cujus erat ductor sive patronus Bernârdus de combattre, o n pourrait dire qu'ils se rencontrent dans nu Ilario. » Lettre de Jacques IU d'Aragon, à Charles le Bel, Concttrsu (V. 2. Abordage) ; mais rigoureusement on ne sau roi de France, an. i326. — « Destinatis usseriis, seu galeis rait le dire de deux vaisseaux dont l'un est passif dans l'a "rossis, Conchis, aliisque navigiis... » Caresino, continua bordage. — V. Appulsus. teur de Dandolo, Citron, de Venise, an. 1378. Dans l'édit. de Muratori, t. vm, col. 445, au lieu de Conchis, on lit : CONDAMNER UN NAVIRE, fr. v. a. Augi. Condanni Coatis, autre faute de copiste. [To]) ; ail. Abdankcn ein scliiff ; boli. Een schif afdanken; CONCIA, bas lat. vénit. s. f. (V. Conciare.) Réparation, dan. Afdanke et shib; suéd. AJdanka et skepp; rus. Ha.iradoub.— « Quod Pisani nihil solvere teneanlur prò dirci- H a ' i u n i b BI> . v o M K y [Naznatchile v'iomkou].) Baver un navire, tura 'Droit, impôt ; imprimé fautivement : dirictura, p. 1067, trop vieux , de la liste des bâtiments qui peuvent faire un t. I , Glossar, de D. Carpentier), vel alio modo de bis, qua; service actif; décider qu'il ne prendra plus la mer, qu'il reducerent, vel amitterent, prò Concia suarum navium, servira de ponton, ou qu'il sera démoli.—\ . Arqué. vel lignorum, videlicet ferro, pice et stuppa, et aliis neces CONDESTABLE, esp. s. m. (Traduct. du lat. Comes sta saria prò ipsa Concia vel refectione. »— « Partito dunque buli. \X. Constabel.]) Maître canonnier. —V. Contestable. con tre conserue, et giuntatosi con altre sedici che in StanCON DUCERE NAULO NAVEM ou simplement CONDU dia si troitauano per la Concia e spalmo..., etc. .. Relatione CERE NAVEM, lat. v. a, Noliser un navire, le fréter, et aussi del combattimento... nelle acque di Fraschia. Venetia in-4° l'affréter ou le prendre à loyer.—«Mandamus vobis quattenus 1 6 6 8 . — V . Conciare. usque ad quingentas libratas, vel sexcentas ad turoneni quaCONCIARE, bas lat. ital. vénit. v. a.(L'étymoIogie decemot rellorum ad unum pedem de minori prœtio ad opus nostrum, est incertaine : tout ce qu'on sait, c'est que les Italiens em ematis, quos facietis deferri in navibus quas Conduximus e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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apud Jaiiuam, quando veniunt ad portum nostrum Aquarum Murtnarum... » Lettre de saint Louis à Hugues Lercano et a Jacques de Levirato, ses amiraux (admirati), datée de Paris, octobre 1247. Liber Barthol. de Eomariis, anno 1248, Ms. p, 3o; Arch. des not. de Gènes.—V. Ducere navem. GONDUGTOR, angl. s. (Du lai. Condacere. [Ducere, con duire, C'unì, avec.]) (Conducteur de l'électricité.) Paraton nerre. CONDUCTOR NAYIS, lat. s. m. Conducteur de navire, Maî tre, Patron,Capitaine.—« Iteniquod quicumque patroni» (les propriétaires) « seu Conductores barearum, leinborum etquoriimcumquc vasorum nauigabilium cuiuscunique generis sint non audeant vel présumant onerare seu onerari facete intra districtum Jaiiuealiquam(piantitatem vini, aceti, vel vini cocti 111 aliqua barca, nauigio, lembo, seu vase nanigabili, nisi ; Liber dé facta prius noticia... » Décret du I juin cret. Ms. n° i5, Arch. de Saint-Georges à Gènes, p . 5o v°. CONDUCTUS, bas lat. s. m. Conduite, nolis du passage, prix payé pour le passage.—« Et prò Conducili sive mercede persone sue partes 25 lucri et prolicui quod cupi dicta nane lacient... • Acte du »3 mai 12J1 ; Ms. Arch. des Not. de Cènes. E R
CONDUIRE LA NAGE, fr. v. a. (Ital. .Dar la voga ; esp. Dar la boga.) C'est douner, pour ainsi dire, le mouvement à tous les rameurs d'un navire qui va à l'aviron; c'est régler ce mouvement. Le premier rameur de droite à l'arrière, dans une embarcation dont les avirons sont accouplés, ou le premier rameur de l'arrière dans une embarcation dont les avirons sont à pointe V.', conduit la nage; tous les au tres s'appliquent ù entrer les avirons dans l'eau, et à les en retirer en même temps que lui. Les vogavan ts de la poupe, de la mezzanie (du milieu) et du tiers de la poupe, condui s a i e n t la nage dans les galères. (V. Caminar a quartiere) CONDUITE, fr. s. f. (Du lat. Condactus.) Argent donné à un homme au service de la marine de l'Etat, pour se rendre d'un port à un autre. Indemnité de route pour subvenir aux frais d'un voyage que fait, en France ou à l'étranger, un marin en service.—• Le Roy ayant résolu de faire armer 1111 vaisseau en cours au Haure de Grâce » (une autre lettre dit que c'était madame de Montespan qui voulait faire cette en1 reprise. V. Armement en cours), « Sa Majesté veut que vous fassiez passer en ce port 100 des matelots de la Tremblade et de l'isle d'Alvért, qui sont à présent à Brest. Le sieur de lionrcpaus vous fera remettre le fonds necessaire pour un mois de Conduite auxdits matelots. » Colbert à de Seuil, ; mars 1678; Ordr. du Roy, vol. XLIV, p. i3i ; Ms. Arch. de la Mar. CONFLARE CLASSEM, lat. v. a. Rassembler une flotte. — a Rex» (Jean 1 de Portugal), « aiitequani ad Conflandam exornandamque classera aninunn injecisset, cognoscere inleiitiooem regina; » (Philippine de Lancastre) « curavit; tanta.' enini opiuionis apud popolimi erat, quod solimi illud recte factum videbatur, quod ipsa comprobasset... » Matth.
aller, Cam, avec. ]) ( Gr. mod. Ilapecrrnaïc [Paraitissi-\] j angl. Pass, Pass port; rus. IlauinopuTb [Pacheporte].)
Per
mission d'aller à la mer dans de certaines conditions déter m i n é e s . — « Pour les navires qui feront voyage en TerreNeuve, Canada, les Essores» (Açores), «Madères, Canarie, Espagne, Destroit, Côte de Barbarie, jusqu'à la Guyenne et e x c l u s , ne sera pavé pour c h a c u n Congé à notre dit rece veur, commis ou procureur, que la somme de sept livre- dix sols. » Règlement donné par le Cardinal de Richelieu, le 2 janv. 1627, t. 1 , p. 206, Recueil d ' é d i t s , a r r ê t s , etc., e r
Bibl. de la Mar. CONGÉDIER UN ÉQUIPAGE, fr. v . tu
(Xn \.Dischargr S
[To) the creiv; ali. Abdanhen dus volk; boli. Het voit afdenken ; dan. Afdtnikc ou Ajtakke shibsfolkct; suéd. Afdanka sleppsfolket; rus. OmcmaBHnib [Olstaritc"].) Renvoyer le>
hommes qui composaient l'équipage d'un navire. CONGRÉER , fr. v. a. (De Gréer [V.], dans le sens A'Arréer,munir, et du lat. Cum, avec.) (Gr. mod. nspicto xo;Sôvi [Perussô hordoni] ; bas bret. Kongréia; basq. Congrèta; rus. Tpeirii-K.vacmii ( Trènc-klaste] , TpcHUOBariu, [Trènntso-
r«/<?];angl. florin^To\.) — «C'est remplir» (avec une corde lette) «le vide qui r è g n e extérieurement entre les hélices d'un cordage. » Roninie ( i 7 9 ) - L'action de faire ce remplis sage, et ce remplissage lui-même, sont c o n n u s sous le n o m 2
de Congrèage ( bas bret. Kongréiac/ie; rus. Tpein> [Trène], m p e i i u O B a H i e [Trènntsovanié], LTIpeHjiOBKa [TrènÂh 11 serait plus régulier, p u i s q u ' o n dit Gréenient, de dire Congréement.
CONI!FOMENTO, port. s. m.(De Conhcccr, Connaissement.
CONNAÎTRE.
CONIGLIA, ital. anc. s. f. (Il n'est pas supposable, malgl > l'assertion de Pantero-Pantera , que le banc de la g a l e r e qui r e ç u t ce nom ait été nommé ainsi de la femelle du l a p i n (Coniglio) ; il n'y a, en effet, aucun r a p p o r t entre le sié^e du rameur de l'avant et cet animal. Mais d'où vient le nom de Coniglia? C'en ce que nous a v o n s cherché vainement. Le d e r n i e r banc d'une galère ou d'une galiote, en comptant de l'arrière, le premier, par conséquent, à p a r t i r de la proue. Duez ( 1 6 7 4 ) définit ainsi la Coniglia: a Le dernier banc d'une galère qui cesse de ramer, n Que les rames fussent ou non en e x e r c i c e , le banc de l'avant avait toujours le même nom ; et Duez se trompe quand il ajoute son second membri! de phrase. — « Coniglia è l'ultimo banco della prora, cosi detta dal Coniglio, animale vile» (pourquoi le lapin est-il un animal vil? Est-il plus vil que le lièvre, le renard , la belette, la fouine ou le loup? Pauvre JeannotLapin, l'ami de notre bon La Fontaine, pourquoi ce mé
pris à ton endroit?), « perche vi si mettono i più vili, et i più deboli galeotti.» Pantero-Pantera, Vocabol. naai.(tl
er
de Pisano (1460), Guerra de Cettta ( i 4 i 5 , Ineditos de hist. E R
pnrttig., t. I , p. 2 i , l i g . 14. CONFLUENS, lat. s. m. (De Filiere, couler, Cam, avec.) Confluent psi. Armât), lieu où deux rivières se rejoignent et commencent à couler ensemble. —« Ad Continentes Araris et Rhodani... » Inscription rapportée par Grnter, p. i 3 , n° i 5 . CONGÉ fr. s. ni. (Du bas lat. Comjatus ou Comiatus,
fait du lat! Commcatus,
passe-port, sauf-conduit.
[Mcare,
CONTGLIERO, ital. anc. s. m. Le rameur de la Conì glia. (V.) — « Gli ultimi » ( remieri) a che sono all' ultimo banco di proda , dicono Coniglieri ; » (une faute d'impression a fait dire à l'auteur: Consiglieri ; mais, sept lignes plus bas, le mot Conigliero, convenablement imprimé, rétablit le sens du premier p a s s a g e ) ; « d a n n o questi la zia <• ( ceux-ci don n e n t le mouvement de la scie), a et fondo al ferro d'eli anc h o r a . » Bartol. Crescendo, j\'aut. medit. (1607), p. p,5. « Coniglieri sono i vogavanti del banco della Coniglia.'Pantero-Pautera, Vocabol. naut. (1614).
1 . CONILLE, fr. anc. s. f. (De litui. Coniglia. [V.] £ ^ anc. Citrulla.) Le dernier banc d'une galère ou d'une galiotc. en comptant d u banc del'espale, qui était le premier à Fer rière. {
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. a. CONILLE ! impér. du verbe Coniller. (V.) i. CONILLER , fr. anc. s. m. ( Gr. anc. IIOQXIUTTOÇ,; ital. Conigliero; cat. anc. Cruillcr; esp. anc. Citrullcro ou Corrallero.) Rameur de la Conille. —V. Spalier. i. CONILLER, fr. anc. v. a. (De l'ital. Accnnigliare. [V.]) Ital. Accnnigliare, Intrecciare i remi, Tessere i remi ; malt. Tirtira Timkadef, Ti)[ferma il vngua, Tiff erma il palamentta trini; gén. Accuniggid e remmc.) C'était rentrer les avirons d e l à galère ou de tout autre bâtiment à rames, de telle sorte que la poignée de chaque aviron allât s'engager sous la coursie, el que la rame, passée dans son estrope, restât posée horizontalement sur l'apostis. — Montaigne, Essais, | j _ i** chap. 2 2 , emploie le mot Coniller dans le sens d'Avoir peur, faire comme le Conil ou lapin , qui se retire en son terrier aussitôt qu'il se croit menacé d'un danger.
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cos C. Lœlius qui classis pra?fectus erat, navibus ante Conscendere coactos continuit. »— « Conscensio in naves cura fuga. » Cicéron, de Divinai., liv. i , chap, 3a. e r
CONSEIL, fr. s. m. (Du lat. Consilium, fait de Considère. Examiner, Discuter.) (Rus. Konen.uy>rb [Konnsilium ], CyA'b [Soute], CoBlimi) [Sovètc].) Pour décider une foule de questions qui intéressent le service naval, on a établi des Conseils qui siègent soit auprès du ministre de la marine, soit dans les ports, Le nombre de ces Conseils est assez grand. Le plus important de tous est celui qu'on nomme Conseil de l'amirauté. (V. Amirauté.) Il y a ensuite le Conseil des travaux, leConscil de santé, etc., etc.— Au X I I I siècle, les Vénitiens avaient un Conseil dont la mission était de veiller à tout ce qui regardait l'armement des navires; il était composé de cinq personnes d'expérience. Le chap. 8 8 CONNAISSEMENT, fr. s. m. Autrefois : CONNOISSEMENT. du Statut vénitien de i a 5 5 , intitule: « De quinque hominibus De Connaître [ lat. Cognoscere, Nosccre; rad. Piv'iicxwJ.) constituendis super faclis navium », traile des obligations Ras bret. Konaisament(e); rus. KoiiOcaMemnii [Konossa- des membres de ce Conseil. — Sous Louis XIV, dans chacun mennte] ; angl. EU of lading; ail. dan. suéd. Connosscmcnt; des ports de guerre, était un Conseil de construction, sous «-sp. Conocimiento ; port. Conliccimento; ital. Po/izza di ca la présidence du plus ancien officier général présent au poil. rico; turc, Politza , Qaimé) Reconnaissance donnée par le Tout ce qui touchait à la construction (V.) était du domaine capitaine d'un navire, des marchandises et effets qu'il y a de ce Conseil. — «Sa Maj. a veli l'aduis du Conseil de cons embarqués. Cet acte contient en même temps l'engage truction tenu sur le sujet de la frégate qui doit estre bastie ment de remettre à un cosignataire, en un port déterminé, en sa présence. Elle est persuadée que le même esprit qui a ce chargement dans le meilleur état possible, et sous des fait trouver tant de difficulté/, à faire la diligence nécessairi conditions stipulées entre l'armateur et le capitaine.— « J'ai pour la construction de cette frégate, a fait aussy que les reçu... les Connoissemens des trois bastimens que vous auez charpentiers et les officiers, qui croyent tousjours impossible fait charger, pour Brest et Rochefort, des marchandises et ce qu'ils n'ont pas veti faire par le passe, ont este d'aduis munitions du Nivernois....»Lettre de Colbert à de Yaraignes, de la faire achever entièrement et a demeure... •> Lettre .111 3o août 1 6 7 8 ; Ordres du Roy, vol. XLIV, p. 434 v°, Ms. Arch. s Demuyn, intendant de la mar. à Rochefort; 8 juillet de la Mar. — cr Connoissement, c'est l'écrit par lequel le 1 6 7 9 . Ordres du Roy, vol. n° u n , p. 3 4 1 . — A r c h . de la Mar. maître du vaisseau confesse avoir chargé telles marchan (V. Pourriture, Tonne, Varangue.—On dit des vents qui se dises dans son bord.» Explicat. de divers termes, etc., Ms. du font sentir à peine et cherchent à s'élever, qu'ils sont au Con seil (qu'ils hésitent, se consultent, et ont comme de la peine x v n siècle; Arch. de la Mar. à se décider). Cette locution figurée, très-expressive, était CONS, bas lat. géno. s. m. (De l'ital. Conto, qui entre en déjà dans le vocabulaire des marins du XVM siècle; on la composition dans Contavate [V.]) Contau. —« Statuimus et trouve p. 5 4 3 , Dict. de Desroches ( 1 6 8 7 ) . ordinamus, quod quselibet navis et navigium navigabile CONSEILLER, fr. s. m. (Du lat. Consiliarius. [V'.] Ital habeat et intelligatur habere ferramenta quae solita sunt apponi in dictis navibus et navigiis » (pour marquer le tirant Gmsigliero, Huomo di consiglio; cat. Cmsclicr; esp. Conscd'eau qu'il ne devait pas dépasser étant chargé ) « ad men- jeto.) Homme pratique, placé près du capitaine d'un nav ire, tum Contis ipsarum naviuni et navigiorum, videlicet ad au Moven Age, pour l'aider de ses conseils dans tontes les œentum Contis » ( au menton du Contau, au bord infé circonstances difficiles de la navigation. Les capitaines gé rieur du Contau) •< ejusdem navis et navigii, ita quod in néraux des galères de Gènes qui faisaient le commerce a v e i dicta parte inferiori dicti Contis intelligatur et sint dictas Constantinopleetla mer Noire étaient obligés, au commence naves et navigia loco ferramentorum, quae solita erant poni ment du xiv siècle, d'avoir quatre Conseillers à bord de leur dictis navibus eorum et navigiis; imo semper navigare te- capitane. (V. Consiliarius.) Sur quelques galères catalanes du oeantur et debeant in tolo eorum viaggio cum parte infe xv siècle, il y eut jusqu'à sept Conseillers. (V. Conseller riori dicti Contis nitida ab aqua; et hoc sub pœna floreno- Ordinairement il y avait deux Conseillers à bord d'une ga rum centum usque in mille, arbitrio dicti officii Gazarioe. lère française, comme nous l'apprend la phrase suivante: — « Deux anciens maronniers (V.) pour Conseiller au lait Statut génois de I44 » chap. 5. — V. 2 Ferrimi. CONSC ENDERE, lat. v. a. (De Scanderc, monter, et de Cum, de la mer, à 7 liure par homme: 1 4 liures. » Stolonomie, uvee.) Monter à bord d'un navire. — « Navem spero nos Ms. du xvi siècle, n° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat., p. 3 o . — Panteravalde bonam habere : in eam simulatque Conscendi, hase Panteranotis apprend que l'ignorance des amiraux et leur orgueil, qui mirent souvent les flottes en péril « in altri scripsi. • Cicéron. tempi», c'est-à-dire avant le xvi siècle, amenèrent l'insti CONSCENSIO, lat. s. f. ( De Conscendere. [V.]) Embar tution des Conseillers, qui, outre leur fonction de surveil quement. Cette opération se faisait le plus méthodiquement lants de la manœuvre et de la route du navire, étaient possible pour éviter le bruit, le désordre, auquel Tite-Live chargés d'un détail particulier à bord. Ils avaient soin d e s fol allusion, chap. 1 9 , liv.xxn,quand il dit: «Ubi vario om boussoles et des cartes marines,et avaient l'œil sur le tavernia tumultu strepuni, ruentibus in naves , simul remigibus nier établi dans le bâtiment, pour l'empêcher de vendre trop niilitibosque. » Le même auteur, dans le chap. 2 5 de son cher les choses qu'il était autorisé à débiter aux gens de x x i x !»•-, donne un exemple de bon ordre observé pour l'équipage. Leur poste, pendant qu'on était sous voile ou on embarquement : « Milites ut in naves ordine et sine tu à la rame, était à l'Espale(V.) et au vent. » V. Compagno, multo Conscenderint, ipse eam curam sibi sumpsit. Nauti- Consigliere) — V. Gens de cap. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
CONSEJETO, esp. s. m. (De Consejo [lat. Consilmm].) Conseiller.—-' Officiâtes Pelegro Navone, Consejeto.... » Équipage de la capitane montée par Jean-André boria , en juin 1 5 7 З ; Ms. des Arch. de la maison Doria, à Cènes. — Manque au Diccionario mari t. espan., Madrid, 1 8 З 1 . CONSELHO DE SALDE NAVAL, port. s. m. (Saude, de Saudar [lat. Salutar; rad. Salus].} Conseil de santé de la marine. CONSELLER, cat. anc. s. m. Conseiller. — « Narnau » (sic pour: En Arnau) « Cardoâ» (Cardona) « mariner d'Va lence acordat per Consoller de la dita galea jura e feu homenage en la forma dita per lo dit temps d'j mes es son son » (et ce sont) « vint florins los quels de continent hague e recel) xj Ibs. » Fol. 7 , Livre des dépenses faites pour l'ar mement de ta galère le Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) ; Ms. Bibl. de la Mar., n° 9 З 8 - З . —11 résulte de ce compte qu'il y avait sept Conseillers sur la galère te Saint-T/iomas. 1. CONSENTIB, cat. anc. v. a. (De Sentir. [V. ci-dessous.]) Ouand un navire faisait còte, si, dans sa carène, il éprouvait quelque froissement considérable qui en altérât les formes, cette espèce d'avarie était appelée en catalan : Consentiment; éprouver ce malheur, c'était, de la part du bâtiment: Con sentir.— «E si per ventura la nau ò leny no s'romprà, mas que s'Consentira 6 prendra algun dan, lo seynor de la nau ò del leny es tengut de metter part en aquell Consen timent, ò en aquell dan que la nau ò leny haurà prés...» Consulat de la mer, ch. i 5 o , édit. Pardessus, p. 1 6 6 , t. 1 1 , Collect. des lois marit. 2 . CONSENTIR, esp. anc. v. a. [De Sentir; Sentimento, lènte. Il est probable que Sentimiento n'est qu'une corruption de Hendimiento, fait du lat. Findere ; car, Sentir et Fendre sont deux idées sans analogie.) Consentir, Eclater.—V. Dal le cabo, Sentir. 3. CONSENTIR, fr. v. a. (Du précédent.) (Ital. Assentir, Consentire; es\t. Sentir, Consentir; angl. Break(to), Sping[to); ail. Asegcln; bas bret. Konsenlira ; rus. Полатьсп \Podatsia]). Éclater, en parlant d'un mât ou d'une vergue CONSENTIR, fr. v. a. (Du lat. Assentire.) Céder. On dit d'un bordage, d'une pièce de bois qu'on force d'accepter telle courbure, telle forme, qu'on le fait Consentir. CONSENTIRE, ital. v. a. Consentir, éclater. — V. Assen tir, 2. Consentir.
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Ms. autogr. de 1 5 5 7 5 8 , de notre Bibl. n° i g 3 . — a Grande pazer ouve autre aquelles, quando rilegando aa vista da ilha das Garças, vyram as quatro caravcllas, que ja hi jaziani de repouso, de qualquer guisa que hijouvessem , ca n o n i montava que fossem da sua Conserva, toda\ \ .1 sabyam que eram de regno. » Azurara, Cliron. de Gitine ( i 4 5 3 ) , p. 2 4 8 . — « Con as outras duas ndos de sua Con serva. » Comm. Dalboij., part. 1, chap. 6 . — « E elle, e Pero Dalpoem tiveram-se Conserva bum ao outro. » Ib., parte 111. eh. 4 2 « A' procure navegar en Conserva de las galeras. » Vander Hammen, Don Juan de Austria , liv. 111, p. 1 - 0 v°. — «La misera nostra Conserua, qual era nel schiffo sì smani da noi... » Viag. di P. Quirino ( I 4 3 I ) ; ap. Ramus.. t. 11, p. 2 0 1 E. —V. Ronnacevole, Dobrar. CONSERVAGIUM, bas lat. s. n. (De Conservare, garder. Conserve. — « Si quis inter se Conseruagium fecerint nel facient in aliquod uiagium faciendum de uoluntate sponta nea nel mandato rectoris nel consolimi Massilie illius loci nisi Conseruagium dietimi fieret in aliquod certuni uiagium et penano sibi ad inuicem promiserint de hoc obseruando sta tuimus ut illi qui dietimi Conseruagium non obseruarent nisi insto impedimento interueniente hoc facerent promissam penam Conseruagium obseruare nolentihus soluere compellantur uel comuni Massilie si comuni nel alieni pro comuni dicta pena promissa fuerit... »Stat. de Marscil. ( a n ' siècle), liv. n i , chap. 2 3 . — On voit, par les ternies de cet article, que la Conserve était un traité passé entre capitaines ou propriétaires de navires qui devaient faire le même voyac Ce pacte était obligatoire; et celui qui ne l'observait pas encourait une peine stipulée entre les contractants. CONSERVATGE, cat. s. m. (Du bas lat. Consrnagium.^ Conserve. — « Senyor de nau deu fer Conservatge ab len\ podi ò ab gran, si los mercaders de la nau ho volen. ' Consu lat de la mer, ch. 4 8 , édit. Pardessus.— « Si Senvor de nau ò leny Cara ò haurâ fet Conservatge ab aigu ò ab alguiis senyors de naus ò lenys, sia que siens grans ò podi ò maior ò menor, ò semblant à la sua nau ò leny, tot çci que en la dita convinença feta sera, perraó del dit Conservatge, deu esser attes i complit, sia que la dita convinença, feta per rad del dit Conservatge , sia scrita ò sia que fos feta per paratila. > Ib., chap. 2 4 1 .
CONSERVATICHUM, bas lat. s. n. (Variante de Conter vaticani. [V.]) — « Quod galee de Romania navigent insimul in Conservaticho. » Rubrique d'un Statut gén. du 6 septem CONSERVA, lat. ital. malt, vénit. port. esp. s. f. (Du lat. bre I 3 4 I , p. 63, Ms. de l'Imposicio officiigazarie; Bibl. Dep Conservare, défendre.) Conserve. — «Conserva è quando i de la Mar. — V. Conservagium. vascelli navigano insieme. » Pantero-Pantera, Voeabol. nata. CONSEBVAT1CUM, bas lat. s. n. (Du lat. Conservare.) ( I 6 I 4 ) . —« Item, cum galee de sublilihus que navigare de bellimi versus partes Romanie, in quibuscumque passagiis » Conserve.— " Et promisi tin dicto viaggio observare Consrr(faute de copiste ; il faut lire, sans doute: Paragiis. Le eh. 4 9 vaticum aliis lignis et navibus dicti Domini regis^Louis l \ . dil'statut gén. de 1 4 4 1 , porte : « In quibuscumque palagiis.» Acte de no/isdu Saint-Nicolas; 7 avril. 1 2 6 8 . Ms. Arch. des not. de Gènes. — V. Conservaticlium. Le sens indique suffisamment la correction que nous propo sons; les galères doivent naviguer de conserve dans quel CONSEBVATOBE DI MARE, ital. géno. s. m. Magistrat ques parages que ce soient, en allant en Romanie.—V. Pa- qui, à Gènes, exerçait une grande autorité sur les navires et regem.) « navigent et navigare debeant insimul in Conserva. » les gens de mer. Il avait dans ses attributions la police de 11 P. 63, Imposicio officiigazarle, Ms. Bibl. duDépòtde laMar.— navigation. Son autorité fut réglée par des décrets, dont on Andar di conserva, Aller de conserve, faire conserve, c. aller trouve un résumé dans les Regole de' conservatori di mare, re de compagnie deux vaisseaux ensemble surla mer. »N. Duez, cueillis dans un volume intitulé : Decreta varia rcipublic<r / ifinA). «Quali daccordo haueuan fatto Conserua per passar Gcnovesis, Ms. appartenant à la bibliot. civique de Gènes. il detto capo Verde.'» Navigat. di C. D. Mosto, ap. Ramus., « Fu riformato questo magistrato con lege temporanea de i) i o 5 D.—• E lo » (Afer, capii, des galères du G Seigneur) i 3 marzo 1 6 0 6 , fatta perpetua a 1 7 marzo del 1 6 6 7 , reijis' con tutte le sue Conserue m'andò sempre più di x miglia trata al cap. 36 delle LI. del 1 5 7 6 . Ed era stato installilo dal innanzi et due uolte nel detto camino mainarono per aspet governatore , osia luogotenente ducale, e dal consiglio delli tarmi » P. 4«' verso, lig. 2 З . Relattone del Crtstof. da Canal; Anziani in relazione de padri del comune, sotto il giorno
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i 5 8 " d e l iiigo... Autorità : Può punire in qualunque pena pecuniaria, «le I.L del 1602 et del 1607... Per altro ha lutto l'autorità circa le navi, ed i loroordinj, de decreto del 1490.» Ma ziminili di Genova; Ms. (xvn siècle), Bibl. de l'univers. p. 1 37. — H y a encore à Gènes, parallèlement à la rue des Orfèvres, près de la Loggia dei Banchi, une rue des Conservatori del mar. — V. Bagnare, Canepe, Cassaro, Gavitello, Liuto, Mostra. ( oNSERVE, fr. s. f. (Du lat. Cam servare, garder avec, Défendre.) (Gr. mod. Kovss'pêa; bas lat. Conservagium, Conservaticum, Conservatìchum;cat.anc. Conserva tge;ila\. vénit. esp. port. Conserva; basbret. Conservi; angl. Company keeoer -holl. Convoyer; dan. Flaadeholdcr; suéd. Convoj-skepp; V Î T ' . Bile 'ola guiden gitemi; rus. KOHHOIÌ [Konnvoi], ComoB a p i u n i i [Sotnvarichtche], CiiyniHUK'b [Spoutnik]; mal. Tom• ;d_'~Navire qui fait route, ile compagnie avec un autre, le 'jrdant, veillant sur lui, ne le perdant pas de vue, et prêt à fui porter secours au besoin. Naviguer ainsi, défenseur et nrole"é d'un autre bâtiment, c'est : Aller de conserve avec lui (angl. To sail in company], c'est le Conserver. CONSIGLIEBO, ital. s. m. (De Consiglio, conseil.) Con seiller. « ••• Della fede di questi officiali si sono in altri tempi riccuuti utilissimi auuertimenti alla salute delle ar mate poste in pericolo d'vliimo exterminio, si come l'i.-noranza e la superbia de i Capitani sprezzando il consiglio de i periti, alcune volte ha condotto le loro imprese a mise rabili fini... E officio de i Consiglieri hauer pai ticolar cura della bussola, delle carte, delle ampollette, che sono gì' liorologij da poluere et conseruarle , et hauer l'occhio alle tauerne, che si fanno nelle galee, toccando à loro comprar tutte le robbe, e far che siano vendute à prezzi ragioneuoli, r- con giuste misure. Il luoco de i Consiglieri), quando si na„ ¡ " 3 osia di giorno, ò sia di notte, è all' vna, o all' altra spaila della galea. Hanno due rationi ogni giorno, et quattro scudi di stipendio ogni mese. » Pantero-Pantera, Armata narale (Roma, i6i3), p. 121. — V. Compagno del noc chiero, Huomo di consiglio, Noccbier. CONSïLIARlUS, bit. s. m. (De Consilium.) Conseiller. — Item, quod domiuus Capitaneus (Amiral) habeat et habere d<-beat Consciliarios (sic) iv, quos considère debeat, elligendos jn ciiii'ate Janue per officiura gazarie in eundo, et in Peyra in reddeundo... et ipsos Consciliarios (sic) teneatur et debeat requirere a predictis oflìeiis, sub pena librarum ducentarum Januvnorum. » Stat.de Gazarie, il, sept. 133o , chap. 3o. e
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CONSTA li EL, dan. s. m. ( Du lai. Comes stabuli. Pourquoi «. nom du compagnon de l'écurie a-t-il été donné au canonnier? probablement, parce que le Constabularius ou Connétable avant dans sa charge tout ce qui tenait à la guerre, fut en MK-me temps maître de l'artillerie et chef des écuries royales. I^uand l e maître canonnier du vaisseau fut honoré d'un titre et.ut celui d'un des grands dignitaires île l'Etat, pent i r e l e maître des écuries et de la cavalerie l'avait abandonné, ridant, il a pu arriver pour le connétable ce qui est ar,„iir le maréchal.) Canonnier; Maître canonnier. — Le écrit : Constapel. — V. Canoneer, Kanoneer. (/(NSTRATA NAVIS, lat. s. f. (De Constcrncre [Sternerc ; S T O p é w u p . 1 , étendre], couvrir.) Navire ponté; et non pas : n a v i r e bastingué, comme le disent quelques dictionnaires, et entre autres celui de F. Noël (1808). — « Magno impeti) quatuor ad eam constrata; naves, et complûtes aperta; contenderiint. Hirtius. — « Poterone in eos esse vebemens, an n.ives inanes non modo habuerunt, sed etiam apertasi non pontés) : « in emn dissolutus, qui soins habuerit Con-
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stratam navetn, et minus exinanitani? « Cicerón, I err , vu, cap. 40.—« lllae tri renies onines et qiiinqueremcs erant, apta; instructaeqiie omnibus rébus ad iiavigandiim. Practer lias, viginti duae erant, quse presidii causa Alexandrin; esse consuc verant, Constrata; omnes. » Cesar, liv. m , de Bell. civ.— « Constrata; naves dice ban tur eo quodhaberenteatastromata.» Bail', p. 3 i De rc nav. — V. Constratum, Tecta navis. CONSTRATUM, lat. s. n. Pont du navire. — . Repente, quasi destínente Fortuna constantiain n i e a m , ejusmodi vox super Constratum puppis congemiiit... Hocerat, inqiiit, quod placuerat tibi, ut super Constratum navis occuparemus secretissimum locum, ne vos patereris requiescere. » Pétrone. — C'est à tort que le traducteur de la satire de Pétrone (édi tion d'Amsterdam, 17 f»6, t. 11, p. 27)11 vu, dans le Constra tum puppis, la chambre de poupe; c'est le pont à l'arrière du navire : ce que fait comprendre Irès-bieu l'auteur, quand il représente Giton, Eucolpe et Eiimolpe s'einbarquaiit sur le vaisseau de Lycas, et se logeant dans un coin retiré du pool de l'arrière : « In puppisConslrato locum seniotum clegimus, et iionduin orta die Eumolpos dormitaba!. » —V. Arca, Cohoperta, Cooperta, Detectuin. ;
CONSTRUCTEUR, fr. s. m. (Du lat. Constructio Gr. anc.et mod. Nau~-<iY¿Tr¡<;, NauTr/íyo; (prononces par les Grecs modernes: Nafpighéti-s, Nafpigo-s]; gr. vulg. KapotCoTEyvcrr¡í, Masáy^o; [Marango-s] ; cat. anc. Masestrc d'ayxa, Mestre d'axa, Mestrc d'axia; esp. Fabricador, Fabricator, Maestre; port. Constructor ; ital. Costruttorc ; vénit Prolomastro; provenç. Constructour; bas bref. Konstruiter; angl.sax. Skipa-sinidr ; angl. Buildrr; ail. Schiffsbaumcister; ha]\. Scheeps-bouivmeester; dan. Bygmester; suéd. •Skrpps-byggmàstare; illvr. daim. Socsinitelj [Sotcbiniteli] ; rus. Macmopi. [Master], KopaO'eAMiMU cmponiiie.ib [Korabelnil stroïtety, hongr. Najó' des [Hoyo' atch], Haj<>-csin(ilo[Uo\ô-l<:hiird\ù], Hajô-épitb [Hoyo-épiteu], Hajà-grarto [Hojti-ghiartoJ; mal. Toukan kapal.) Ingénieur sur les plans duquel on construit un navire, ou qui fait construire un navire sur les plans d'un autre; Charpentier praticien, qui préside à l'édification d'un navire. CONSTRUCTION, fr. s. f.(l)u lat. Constructio [de Strticre, bâtir [gr. Ü T o p É v v u p i i , étendre], Cuín, avec].) (Gr. anc. et mod. K o c r ï G x i ê r , ; gr. vulg. <I>TIOÍC;JLOV ; lat. Constructio; bas lat. Fabricationavium; vénit. esp. Fabrica; ital. Costruzipne; géno. Cas triisiun; poil. Coiistruceaô ; esp. Construcción; bas bret. Konstrution; angl.-sax. Gctimbre; angl. Building; ail. Schlffbau ; holl. Scheepsbouw; dan. Bygnlng; suéd.Slecps-byggnad; val. K.vi.dipe ! Klcdiré] ; illyr. daim. Socsinênje [Sotchsinénié] ; rus. K011c111pvKu.ii! [Konnstrouktsia], Kopati.iecmpoenïe [Korablestroénié]; hongr. Hajó épité\ [Hoyô-épitéch] , Hajó-gydrtiis [Hoyô-ghiartach].) Aride batirles navires, édification d'un navire, état d'un navire que l'on bâtit. Au xvii" siècle , on a souvent dit : Bastimcnt, pour : Construction.—« Sa Maj. veut qu'il » (M. de Demuyn) « fasse visittr toutes les foresta dans lesquelles il pourra trouuer des bois propres pour la Construction de ses vaiss. ; et puisqu'il Jfii des forestz sur le bord des riuières de Garonne et de Loire, dans lesquelles il rencontrera toutes les pièces propres aux susd. Construc tions, il doit les préférer aux bois du Nord, quand mesme l'esloignement de ces forestz du bord des rivières rendroit les charois plus difficiles et les bois vu peu plus chers, l'in tention de S. Maj. étant de stiiure en toutes occasions l'ordre qu'elle a establi et maintenu depuis qu'elle prend soin du restablissement de sa marine, c'est-à-dire, de ne point se scruir de marchandises estrangères, lorsque l'on en peut auoir dans le royaume pour la Construction et l'armement de ses 64
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vaiss. Il doit sui lire exactement en cela ce qu'il connoist des intentions de Sa Maj., et ne proposer jamais qu'à l'extrémité de faire venir des marchandises estrangeres. » (V. C/touquet.) Lete, de Seignelav au sieur de Deinuyn, intend. gén. à llochefort; 1 8 mars 1 6 7 9 . Onlres du Roy, vol. n° XLVI, p. 1 6 4 . Arch. de la Mar. — « Sa Maj. luy a fait connoistre a (à M. de Seuil) « que le défaut qui se rencontre le plus ordinairement dans ses vaiss. procède de ce qu'ils sont trop courts. Sur quoy il n'est pas question de scauoir le sentiment particu lier de Hubac » (charpentier constructeur de Brest, qui avait beaucoup de réputation), « mais il faut qu'il se conforme au sentiment général des officiers qui composent le Conseil de Construction. Et puisque le s comte d'Estrées est party auparavant que d'auoir résolu ce point, Sa Maj. veut que le s de Seuil assemble le conseil, qu'il le compose de ce qu'il y à de meilleurs officiers, et surtout qu'il considère fort le sentiment du s Gabaret. A l'égard de la largeur des vaiss., la prévention qu'il a paraît beaucoup, quand il met en pa rallèle l'aduis dud. s Gabaret avec celui de Hubac. Le dit s de Seuil doit scauoir que Sa Maj. veut qu'il suine l'aduis des meilleurs et des plus anciens officiers de marine, qui riaiiiguent eux-mesnies les vaiss. et qui les font combattre; et entre tous les officiers de la marine il faut qu'il sache que Sa Maj. considérera tousjours plus l'aduis dud. s Gabaret que des autres. Et comme les raisonneinens que l'on peut faire sur les Constructions sont fondez sur l'expérience de la 11auigation des vaiss., les officiers qui les nauiguent sont plus capables de juger de ce qui doit estre obserue que ny les in tendants nv les charpentiers. » Lettre de Seignelay au sieur de Seuil, intend, de la mar. à Brest, 7 novembre 1 6 7 9 . Vol. cité, p . 4 6 8 . (V. Longueur.)—« La proposition qu'il fait d'estahlir une escole de Construction est bonne. Il ne doit pas manquer de faire un mémoire exact de tout ce qui est à faire pour cela, et l'enuoyer à Sa Majesté. » Lettre au s' de Vuuvrè, intend, de la mar. à Toulon; 2 6 avril 1 6 8 0 ; vol. n° XLVIII, p. 1 9 0 v", de la collect. citée. — Une ordonnance du i5 juin 1 6 8 0 (p. 2 4 2 du même vol.) prescrivit aux officiers d'assis ter aux conférences tenues dans les ports a sur le sujet des Constructions des vaisseaux. ><— V. Bau, Bois, Chantier, Charpentier, Empasture, Frangere, Soufflage, Varangue. r
(Toulon) « pour faire la campagne de Gennes. On luy fit Construire, dans un jour, un vaisseau nommé la Fregaie Rojalle, dont les pièces étaient trauaillées et préparées. » Li vre Vert, Ms. écrit en 1 7 0 0 p a r P . Roustan, greff. de la comm.. 2 coi., lig. 11 ; Arch. de la connu, de Toulon. — La frégate dont il est question dans cette mention du Livre Vert, était une de celles qu'on avait fait préparer dans chacun des grands ports, pour donner au Roi, s'il allait visiter un de ses arse naux maritimes, le spectacle de la construction d'un navire en vingt-quatre heures. C'est pour cela qu'on l'avait quali fiée de Royale. V. à ce sujet les registres manusc. des Ordres du Roy, vol. 1 6 7 8 , 7 9 , 8 0 , etc., Arch. de la Mai'. — V. Bastir, Caput, Frangere, Frégate, Magister assix. e
CONSUL, bas lat. cat. fr. angl. esp. port. s. m. (Du lat. (Gr. mod. Hpo^ïvo;, KOVBOUAO;; ital. Console; lang. anc. ( sol; tur. Qonso/os, Baïlos.) Agent civil établi par une nation dans un pays étranger, pour y protéger le commerce, et quelquefois v soutenir les intérêts politiques des citoyens de cette nation. C'est généralement dans les villes mariumesque les consuls font leur résidence.— « Concedimus et donamus integram liccntiam et potestatem vobis... ponere et eligerv Consulem, vel Consules, quem et quos volueritis, in partitШ ultra inarinis, et in terra de Romania... » Charte de Jac ques 1 d'Aragon, an. 1 2 6 8 , en faveur des citoyens de Bar celone.—Avec le titre de Consul Général (Turc, Bach qonsolos), un agent, supérieur aux consuls ordinaires, réside à un poste important. Un certain nombre de consuls, voisins du consul général, rendent compte à cet agent, qui lui-même correspond avec le gouvernement dont il est le délégué. Le CONSULAT est en niènie temps la fonction du consul (ital. Consolato ; port. esp. Consulado ; tur. Qonsolasliq ; angl Consulate) et la maison consulaire (tur. Qonsolos дояам — Sous le titre de CONSULAT DE LA MER, existe un vasle'recueil de chapitres relatifs aux choses de la marine mar chande. Ces chapitres, dont les prescriptions sont fort an ciennes et attestent une tradition constante, de l'antiquité jusqu'à l'époque de leur rédaction, composaient, an moyen âge, une Coutume, ou, si l'on veut, un Code qui avait acquis une autorité presque universelle sur la mer et dans les pot ts On ne sait pas exactement en quel siècle fut rédigé le Con CONSTRUCTOR NAVAL, port. s. m. Constructeur de sulat de la mer, appelé par quelques manuscrits les bornes vaisseaux. — Le projet du 1 6 janv. i 8 / , 3 , qui créait les Costumes de la таг; le texte catalan le plus ancien que l'on Constructores navaes, » disait, art. i : Pourront être admis connaisse semble autoriser la supposition qui reporterait au comme officiers de cette classe « os individuos da officina de x m siècle ou au commencement du xiv" la rédaction de Carpinteiros de machado .. (charpentiers de hache, maîtres cette coutume. M. Pardessus a donné, t. 11 de sa Collection de hache, maîtres charpentiers) « do Arsenal da marinila, des lois maritimes, etc. ( 1 8 2 6 ) , un texte soigneusement revu habilitatos c o n i o Corso da respectiva Escóla que tiverem et une bonne traduction française du Consulat de la mer. De sequido os lugares da mestrança da dita officina, e que o nombreuses notes accompagnent les chapitres, que précède inspector do mesmo Arsenal proposer para esse fin. » — V. une savante et lumineuse dissertation.—M. Pardessus a pu blié, dans le vi volume de la Collection que nous venons Engenliiero naval. de mentionner, un Code maritime malais , dont la rédaction CONSTRUIRE, fr. ital. v. a. (Du lat. Construerc.) (Gr. est, dit-on, du хш siècle. Si cette date est certaine, le do anc. et mod. KmaxE'joiÇw, Nai/irr/fÉui, <I>TICCVIO; lat. Cons- cument est singulièrement curieux, non-seulement à cause trucre, Fabricare, Facere, Tevere; ital. Costruire ; géno. Cos de son ancienneté, mais encore à cause des rapports nom ini' ; vénit. Far; esp. Omstruir, Fnbricar; port. Construit; breux qui existent entre les prescriptions du code malais et bas bret. Konstruiza; angl.-sax. Getimbriqn; angl. Buitd'to); celles du Consulat de la mer. ali. Batteri ; holl. Bouwen ; dan. Byggc; suéd. Bygga; val. K.vbdi [A] \A Aledi]; illyr. daim. Socsinjati [Sotchiniati], CONSUL MARIS, bas lat. s. m. Consul de mer. — . N,.>. Sostrojati; rus. Cinponiiib [Stratte] ; mal. Batti, BèAi, Bouat, Petrus » (don Pedro IV), « Dei gratia rex Aragonum, Yalenl'erotisah ou Prousa/i praou, Sousoun ; chin. Kcott ; niadek. tirc, Majoricarum... concedimus per nos et su. s> - : , s Matisanou; touga Fono vida; fr. anc. Bastir, Bdtir.) Édifier tros vobis consiliariis et probis hoininibus ante diclis et un navire, comme on édifie une maison. Réunir, assembler, habitatoribiis ejusdem •> (civitads Barcbinone), « quod habealier ensemble toutes les parties qui doivent composer ce na tis et deinde perpetuo habere possitis Consules maris, vide» vire _ ,, Au mois d'avril 1 G 8 . ' , , M. le marquis de Segnelay licet personas suflicientes et idoneas vestro arbitrio elii;enhic)' secrétaire d'État de la marine, arriua en cette ville » das... quod in die festi Sancti Marchi, mensis aprilis, provinu r
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venturi eligatis et eligere valeatis dictos Consules maris et judicem eorum... » Privilège du i o des calendes de mars 1347. V. Cursus. CONTA. (Faute de copiste, pour Codia.) Coque (navire). Cette faute se trouve dans l'édition de la Chronique de Dandolo, publiée par Muratori, t. xn, col. 445. Le passage où se trouve Contis pour Cochis est de Caresino.—V. Concha. CONTADOR GERAL DA MARINHA, esp. s. m. (De Con iar fait du lat. Computare, compter; Gérai, contraction de General.) Contrôleur général de la marine. — V. Marinila. CONTADORE, ital. s. n i . (Del'it. Contare, compter; lat. Computare.) Administrateur comptable.—« Antonio Cocca, Conladore (della squadrai. » Primo viag. di Pigafetta, p. 33. CONTAU , fr. anc. s. m. (De l'ital. Conto, qui entre en composition dans Contavate. [V.]) Large partie de bordage placée sur la galère , entre la ceinte et le trinquenin. Si le lecteur veut bien, retournant en arrière, se reporter à la paire 169 , il trouvera une figure représentant la moitié de U coupe verticale d'une galère, dans laquelle O est la ceinte, P le trinquenin, et le double bordage placé entre O et P i e Gontau. Au-dessus de ceste enceinte est le Contault, 'est-à-dire Contrehault » (cette explication étymologique n'est pas admissible), « espois de trois poulces oullrc la four rure, et de la hauteur d'vn pan et demy » (i " i ' i/a), « niais nui va diminuant du milieu aux extrémités de la prone et Je la poupe. » J. Hobier, Constrvction d'vne gallaire ( 1 6 2 a ) .
de bel esprit, un plaisant, un homme à la mémoire farcie de laz zis et de vieilles traditions maritimes, qui avait l'emploi de Con teur. Pendant le quart, quand les besoins delà manœuvre n'ap pelaient pas les matelots de service sur les vergues ou ailleurs, le Conteur réunissait, dans un cercle dont il était le centre, tous ceux de ses camarades qui aimaient les légendes impossibles et les poétiques inventions; et là , donnant un libre coursa son imagination plaisante, ou faisant appel à ses souvenirs, il racontait de belles histoires d'amour ou de guerre, dans un langage vif, bizarre et coloré, dont les académies admi reraient les figures hardies et les tournures naïvement ori ginales. Depuis qu'un élément étranger à la population ma ritime a été introduit par la loi dans les équipages de nos bâtiments, le Conteur disparaît, ou du moins le vrai Con teur matelot, celui que nous avons connu il v a trente-cinq ans encore, et qui charma plus d'une fois nos récréations à bord du vaisseau sur lequel nous fûmes élevé. Le Conteur ne datait-il pas des croisades ? Nous sommes fort porté à le croire. Le matelot, naturellement ami du merveilleux, aura pu apprendre, des trouvères et des troubadours qui passaient la mer pour aller en terre sainte, l'art de tromper les en nuis des longs calmes par des récits romanesques, par des fictions pleines de séduisantes espérances. Chez plusieurs des peuples naviguants, le Conteur est toujours un personnage important; et c'est sans étonnemenl que nous apprenons de M. Combès (J'oyage en Egypte et en Nubie, 1 8 4 6 ) qu'à bord de toutes les barques, sur le Nil, il y a « un bouffon ou un poète improvisateur, qui charme les loisirs de l'équipage. CONTEGERE, lat. v. a. (De Tegere [rad. gr. ITS-J™] et Dans la peinture que nous essayâmes de faire autrefois de de Cum, avec.) (Proprem. : Couvrir, Cacher.) - Les cri la vie des marins, nous ne pouvions oublier le Conteur; tiques ne sont pas d'accord sur le sens à donner au mot nous lui consacrâmes un chapitre, t. 11 , p. 7 7 - 1 1 5 de nos Con tegere ; J. Scheffer nous paraît avoir raison quand il Scènes de la vie maritime (Paris, i n - 8 ° , I 8 3 Î ) . dans ce verbe un analogue du verbe grec KaT»op»TTEiv, fortifier, munir d'une défense, cuirasser. Il est, en effet, CONTORQUERE PRORAM , lat. v. a. Tourner la proue difficile d'entendre autrement les deux passages suivants de vers un lieu, au milieu des efforts de la mer agitée. C<-sar : « Massilienses... piscatorias naves adjecerant atipie — . . . Primai... n i d i - n t c m Contexerant, ut essent ab ictu telorum rémiges tuti. » De Coiilorsit laivas prorain l'alimirus ad undas.» drlh civ., Hv. 11 « Scaphas navium îiiagnarum circiter/x (Palinure le premier tourne sa proue gémissante vers les flot* ^•ratibus pluteisque Contexit, eosque milites delectos impo- qui sont à sa gauche.) Virgile, Enéide, liv. m , v. 561. — suit. • Les claies (crates) et les parapets (plutei) ne laissent Nous avons fait remarquer, dans notre i'irgilius nantiras. aucun doute sur le sens que César voulut donner à Conte avec quelle délicatesse de goût le poète emploie ici le Verbe nere. Il s'agit, dans les deux faits rapportés par l'historien, Contorqucre, au lieu de Torquere ou de Detorr/ucrc. « Les non pas *' petites barques que l'on ponta, mais d'embarca- laines sont hautes (in ccclum), avons-nous dit, p. 4 a , les que l'on garnit tout à l'en tour de remparts postiches. vallées qui les séparent sont profondes (ad mancs imos desegere navem, c'était donc : Bastinguer un navire. cendimus), le mouvement horizontal de rotation du navire CONTESTABLE, esp. s. m. (Pour Condestable. [V.])— est donc difficile et lent; contorsit rend à merveille et le . Y ansi mismo a de visitar toda la artilleria que tubiere, y circuit très-grand qu'a été obligée de tracer la proue, et l'ef . r del Contestable •> (et savoir du maître canonuier) «si fet de la lame qui a tourmenté, jeté à droite , puis ramène tiene menester de alguna caxa y planchiada, y si tienen to- à gauche la pruue, que ces attaques font craquer, gémir, i j a s sus cuchiaras » (sic, pour cucharas), « lanadas » (écouvil- crier (proram rudentem). Quel autre qu'un marin eût trouvé lons) « y atacadores >• (refouloii s), « bragueros y palanquines » ces nuances, qui donnent tant de vérité aux peintures des lc-s bragues et palans des canons) » balas y garda cartuccos » événements nautiques? » boulets et gargoussiers), « que importali niucho en tiempo CONTOURNER, fr. v. a. (De l'ital. Confornare, fait du de pelea. » Obligacionesdel cap. de un galcon, Ms. du x v n lat. Tornarc, tourner, et du préfixe dm [lat. Cum], avec ) siècle, Bibl. de la Mar., n i4a55-3. (Esp. Dar buclta; angl.-sax. Ymb-ll&an; val. n ^ t i (a) îmCONTEUR, fr. anc. s. m. (De Compter [lat. Computare]; npes8p8ji [A plouli i/npréjouroulou] ; illyr. daim. OkolobrôConter, c'est, en effet, dire par le détail une histoire, une diti; rus. OoKOABurb \Ob-haditc\, OnAiiiBanrb [Oplivate]; anecdote; et détail et compte ont une grande analogie. On lit mal. Ali, Ali/i; chin. Ho.) Tourner autour; Côtoyer un cap, dans plusieurs écrivains du x v i s.. « Il nous en fit le compte... un promontoire, etc. — « L'ennemi continuant de me Con J'en ai ouï faire le compte, - au lieu de : « Il nous en fit le récit tourner, vint se remettre à tribord, et m'envoya une autre .-taillé, etc. • L'it.l'esp.ctle port, ont le même mot [Contare, bordée à laquelle je ne pus répondre que par quelques coups Contai) pour dire: Compter et Conter. Computare est dans le de canon de l'avant ... » Rapport de M. de Salvert, lieute filoss. de du Cange avec le sens de narrer. Ménage se trom nant de la frégate l'Oiseau, sur le combat et la prise de ce pait certainement quand il tirait Conter du lat. Commentari.) bâtiment, le 2 8 octobre 1 7 6 1 ; Ms. Arcli. de la Mar. —Manq. Jadis, à bord de tous les bâtiments français,» y avait une sorte à Romme ( 1 8 i 3 ) . — On a dit Environner ty.) pour : Couc
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tourner, c'était au x v siècle et au commencement du xvi ; on a dit Avironcr (V.), c'était au xii* siècle et au x m . CONTOVAE, bas lat. cat. anc. ; CONTOVALE, ital. une. s. m. (Ce mot est composé de Fai et de Conto. Quant à Val, c'est le bas hit. Fallimi, lat. Faillis, pieu, et, par extension, rempart, palissade. La préceinte est encore nomméeWal ou iVale dans les marines du Nord. Pour Conto, nous som mes porté à croire que c'est un abrégé du bas lat. Contoliuin , contour.) Contati. (V.) — « Ordinamus quod aliqua bareba de viagio non carriget, nec mittat aliquas merces de vivo en sus » (au-dessus du vif du navire ); >• et si carricabit de mercibus de penso » (de marchandises lourdes, de poids), « non audeat carricare, nisi quousque ad mediani tabulam de ContOVal » (seulement jusqu'à la moitié du bordage nommé Contoval). Art. 5, Onton. sur la police de la navigation, ren due par Jacques d'Aragon en 12ÓS. — « Il Contouale alla rota di prua d'ai tessa uolescere » (vol essere) a dui tersi dun palmo. » And. Rios, p. 2 1 8 . Fabr. d'una galera, Ms. de 1 6 1 2 , classe x m , cod. 55; Bibl. Magliabec. de Fior.— « Sopra le cente si mettono i Contovali (altri dicon Pontovali), questi non vanno dentati » (ne sont pas endentés sur les membres qu'ils recouvrent!, « ma della grossezza ò più delle quadrate. (V.) » Bartol. Crescentio, Naut. Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 2 9 . Au milieu du XVII" siècle, le Contait était endenté sur les membres de la galère, comme on l'apprend p. 6 g du Traité de la construction des galères, Ms. du x v n siècle, Bibl. de la Mar. On voit les Conlaux p. et pl. 8 de la Construction des galères, autre Ms. du xvn siècle , relié en maroquin rouge fleurdelisé , appartenant à la même biblio thèque. — V. Baccalaro, Catena della costiera, Stella.
CONTRA CADASTE, port. s. m. Contre-étambot. \ Contra cadaste exterior, Contre-étambot exté Cadaste.) rieur. CONTRA CARENA, ital.anc. s.f. Contre-carène, Contre quille. — Strafico (i8i3) écrit : Contraccarcna. — Le malt, dit : Contra carina. CONTRACCAPIONE,ital.anc.s. m.Contre-rode, Contre capion.—« E un pezzo che raddoppia per di dentro la ruota di poppa o di prua. « Strafico (i8i3).—- Contraccapionc di prua, Contre-étrave.— Contraccapionc di poppa , Contreétambot. CONERÀ CEBADERA , esp. anc. s. f. Contre-civadière. (V. Cebadera.) Ou disait aussi par contraction : Contmcebo. CONTRACIvNTA, ital. anc. s. f. Contre-ceinte, Ceinte in térieure de la galère. — « Si inette la Contraccnta pur den tata » (adentée sur les membres), a i chiodi si mettono nella centa di fuori et passano la matera, et Contraccnta, et si r i battono di dentro. » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ! , p. 29.—Dans la construction des vaisseaux , les Y.iigres étaient nommées Contra cente. On lit, p. 272 de Vlntroduz. all' arte nautica (Veuetia, in-4 , i-7to).: " Contractante sono internamente opposte alle cente, e imorsate con li for cami, n -— V. Centa. 0
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CONTRA, ital. vénit. s. f. Sous-entendu Scotta (contreécoute). Amure. — « Contra , cavo assai grosso, attaccato alla bugna di maestra e trinchetto. Questo è come una con tra scotta, anzi ne fa l'ufficio, quando si và da boi-ina ; con questa differenza che la Contra, si carga e si mura , quando la scotta si cazza. Cazzar la Maistra, Murar la Maistra? All'— bora dalla parte di sotto-vento della maestra si cazza la scotta , e al sopravento si carga e si mura la Contra. » Introduz. all' arte nautica (Yenetia, i n - 4 , I7i5), p. 2 7 2 . CON'l'RA-ApM 1RALj dan. s.m. (Du fr. :) Contre-Amiral. (Lauritz liasse, 1 8 2 0 . ) — V. Skoubynakt. CONTRA-ALMIRANTE; esp. et port. s. m. Contre-Ami ral. — V. Chèle de esquadra, Gefe de escuadra. CONTRA AMURA, esp. s. f. Contre -amure , amure sup plémentaire mise à la basse voile, en cas de combat. (V. Passarino.) Dans les bâtiments à voile latine , la Contra amura est un palan frappé sur l'amure pour la roidir, ou quelque fois un palan qui fait l'office d'amure. — V. Amura. 0
CONTRA ANGH1LA, ital. s. f. Contre-aiguillot. — V. Angiola. CONTRA ASTA, ital. vénit. s. f. Contre-étambot. (V. Asta, Vanticuore.)— Contra asta interiore di poppa, ital. Contreétambot intérieur. CONTR \-BORDO or CONTRABBORDO, ital. s. m. Dou blage du navire. (\ . Fodera.) — ^ Contra-bordo, locut. adv. A contre-bord. CONTRAlìRACCIARE, ital. v. a. (Detracciare, brasser.) Coiitre-brasser.— L'esp. et le port, disent Contrabracear. CONTRA BRANQUE, esp. s. m. Contre-étrave. -_ V. Branque, Albitana, Contra roda. CONTRA BRASSO, géno. s. m. Faux bras. — V. Brasso. r
CONTRACI1IGGIA, géno. s. f. (De l'hai. Controchiglia. [V.]) Contre-quille. CONTRACIIICLIA, ital. s. f. Contre-quille,Carlingue.— V. Premezzano, Scassa, Scasso. CONTRA CODASTE, esp. anc. s. m. Faux étambot. — « Contra codaste : ès vna anadidura que posliza se les pone a lasnaos acrecentando el razel para quegoviernen bien las que no lo bazen. >> Th. Cano, Arte para fabric. (1611), p. 53 v°. Il s'agit dans cette définition d'un contre-étambot extérieur, le Contra codaste exterior de N'eumanii (iSoo\ — V. Alefris, Codaste. CONTRA COLOMBA, vénit. mod. s.f. Contre-quille.—V. Colomba. CONTRA CORDA, géno. s. f. Serre-bauquière. CONTRADMIRAL, fr. auc. s. m. (Contract. de Coutrcadmiral. [V.])—« Monsieur d'Aimeras, l'escadre dont je vous ay confié le commandement estant composée d'un nombre de vaisseaux suffisant pour soustenir la dignité de mon panillon et luy faire rendre les honneurs qui luy sont deubs. je vous fais cette lettre, pour vous dire que mon intention est que, tant que vous serez en mer avec ladite escadre, vous arboriez sur le vaisseau que vous montez mon pauillon de Contradniiral carré blanc, au mastz d'artimont (sic), el qu'a cet effet vous le fassiez saluer de tous les vaisseaux et ga lères quevous rencontrerez, etc..» Le Roy à Dalmeras, Tournay, 4 juin 1 6 7 1 ; Ordr. du Roy, 1 6 9 1 , fol. 9 2 ; Bibl. de la Mar. (ce volume rentrera aux Archives).— Ceci ne chan geait point la position de M. d'Almeras et ne le faisait point contre-amiral; il restait chef d'escadre de Provence. — c'é tait son titre — sous le pavillon qu'il avait temporairement le devoir d'arborer. Alors il V avait un amiral de France et un vice-amiral ; mais la charge de contre-amiral en titre n'existait plus. (V.Contre-admiral.)—« J'aborday leContr.idmiral, monté de 58 pièces de canon, lequel j'enleuay a labordage après demie heure de combat... Ce Contreadinir.il, nommé Ileyde de Frise, est du nombre des blesse.-. J. Bart, Rapport du 3 juillet 1 6 9 4 , sur le combat du 2 9 juin. Ms, Arch. de la Mar.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. CONTRA DURMIENTE, ital. s. m. Serre-bauquière. Y. Dormiente.)—L'esp. d i t : Contra durmiente.—A . Dur miente, Palamexade. CONTRAHERE VELUM, lat. v. a. (De Trahcrc, tirer.) Riser une voile, Diminuer sa surface, soit en amenant la vergue à laquelle elle est attachée, soit en prenant un ris qui rend la voile moins vaste. Les dictionnaires , en citant Horace, disent : « Replier les voiles. * Voici le passage de l'ode 1 0 , liv.ii, auquel ils font allusion :
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mezzana, et réciproquement. Toutefois, nous avons connu un document, souvent cité dans cet ouvrage, la Hazon de las medidas...para on galeon nominarlo Nuestra Scuoia de Loreto, Ms. de 1 6 1 A à 1 6 2 1 (Bibl. de la Mar., n° 1 / , 2 5 5 - 3 ) , qui nous autorise à croire que la Contra mesana était bien le plus petit des mâts verticaux, celui qui était gréé comme la Mesana ou artimon , et qui était arboré tout à fait sur la poupe comme le mât de tapecul des embarcations modernes. La Contra mesana, selon cette Razon , n'avait en effet que trois haubans de chaque bord, quand la Mesana en avait cinq. « R é b u s angustis animosas atque Cette différence ne laisse de doute ni sur la grandeur ni , par Fortis appare : sapienter idem conséquent, sur remplacement du mât de Contre-artimon. Contralles vento m i n i u m s e c u n d o — V. Arbol, Cadenas, Ovenque. Túrgida vela. » CONTRA MESTRE, port. s. m. Contre-maître.—•> E do Horace conseille à Licinius de se montrer fort et courageux éa face des difficultés de la vie, et de ne pas donner ses Contra niestre que nelle (Ëatel) estava , soube que totaaqnella voiles tout entières au vent trop propice qui les enflerait; noite ouvera grande prazar, alvoroço, etc.» Comment. Dalboq., part., 1, chap. 2 2 . c'est-à-dire, de ne pas se laisser emporter par la bonne for CONTI1A-MESTRli D'ARMADA , port. s. m. Contre tune. Daru a rendu le texte d'Horace par ces deux vers : maître au service de la flotte. — « Porterìa â inspecçaô do .. Et repliez, vos voiles prudemment, arsenal, mandando passar provimento de Contra-Mestre Si le vent est trop favorable. » d'Armada (quando hoiiver opportunidade ) ao guardiaò , \ la rigueur, Repliez rend convenablement l'idée qui s'at Domingos de Arzevedo. » 8 mars i 8 / | 3 . tache dans la pensée au mot Contralles : cependant il ne CONTRAMEZANA, CONTRAMEZZANA,ital.anc. s. f. (De saurait satisfaire complètement les marins ; c'est Riser, Ame Mczana ou Mezzana.) Voile de contre-misaine ou de contrener ou Diminuer la surface des voiles , qui répond mieux artimon. (V. Contre-mizaine).— «Vi è anco la mezana la pour eux au sens du vers d'Horace. « Repliez » est, par le sens, quale è alla latina,et si adopra sopra il castello della poppi. trop voisin de : « Serrez. » — « In mari gubernatores vento Sogliono anco le nani grosse portar la Contramezana pari o etiamsi nimius sit, Contraliendo in minoretn moduin vela mente alla latina, il cui loco è tra la poppa et l'arbore maes nrae'tervolant, et flatum, cum major est, coercent. >> Macrobe, tro, per il che le naui ordinarie portano sette vele, sei <iaturnales, liv. vu , chap. 5. — Contrahcre vela in mino quadre et, vna latine : le maggiori ne portano diece,otto rent moduin, c'est réduire la voile à sa plus petite surface, quadre et due latina : et per ciò si vede, che le nani por c'est l'amener beaucoup, c'est aussi y prendre tous les ris. tano ordinariamente quattro arbori piantati, et sopra tre loro, cioè maestro, trinchetto et zeuedera, ne portano CONTRA MADIER , vénit. mod. s. m. Serre. tre altri, se bene quello della zeuedera è picchiolo ; oltra CONTRARIANTE, ital. géno. s. m. Fausse itague. —V. quelli, che seruono per i paruchetti , et questi superiori Mante. sono accomodati di maniera , che facilmente s'alzano et s'abCONTRA-MAREA, ital. esp. s. f. Contre-marée. — « Y bassono secondo il bisogno, et oltra questi le naui grosse 1 dicho riesgo tomamos, e corremos de mar, amigos, y maggiori portano di più ì'arbore della Contramezana. « Panenemigos, fuego, y viento, y tierra, y de mareas, y Contra tero-Pantera,^/r/«c//i7 nav., p. I, ( R o m a , 1 6 1 4 . ) — D u e z ( 1 6 7 4 ) , mareas, v represarías... » Modèle des polices d'assurance, ordinairement plus exact, définit, p. 2 4 7 , la Omtramezzana chap. 2¿,'0rdon. de Bilbao, i56o.— Sans doute l'assurance « vne sorte de cordage. » Aucun cordage ne fut jamais ainsi ne s'étendait qu'au cas de marées extraordinaires, de ras nommé à bord des navires italiens.— Aujourd'hui la Contra de marées, de courants inconnus, dont l'effet pouvait être de mezzana est ce qu'en France on nomme le Perroquet de icter les navires à la côte. (V. Marea.) — Le port, dit : Con fougue.— Lepori, disait Contraniczcna. (V. 2. Amainar.)— tramaré. (V. Maré.) Le géno. désigne le perroquet de fougue par le mot Contram( i (NTRA MESANA, esp. anc. s. f. (De Mcsana. [V.]) Voile mezzanha. de contre-artimon ou de contre-misaine. (V. Contre-Mizaine.) CONTRAM1R.AL, fr. s. m. (Contraction de Contre et Les auteurs espagnols ne sont pas d'accord avec les italiens A'Amiral.)—V. Contre-amiral, Contre-admiral, Nager. sur la place occupée par la Contra mesaría à bord des bâti CONTR'AMMIR AGLIO, ital. s. m. (Du fr. ^Contre-Ami ments qui avaient quatre mâts verticaux. Garcia de Palacios ral. — V. Capo di squadra. locabol., 1 3 8 7 ) dit que le mât de Contra mesana est le der C0NTRAPAPPAF1C0, ilal. s. m. ( Y. Contrappappilico. nier mât vers la poupe : «Es cl postrermástilhacia popa « ; Fer CONTRA-PLAN, esp. s. m. Fausse-Varangue. — «Seis nandez Gamboa (xvn s.) dit la même chose, et Navarctte, parlant de la voile hissée à ce mât, dit qu'elle est : « Vela la Contra-plancs con sus estanienares ile madera de Guachatina , tnas chica que la mesana, y mus á popa , » une voile peli, asentados entre bao v bao desde los dos de'popa por latine plus petite que la misaine (artimon), et plus à poupe. proa, entremichados en el costado con los pies de los corbaPantero-Pantera, capitaine de galères, homme pratique et tones de baxo de la primera cnbierta. » Razon de las medi de savoir, en qui nous avons appris à avoir une grande das... para on galeon nombrado Nuestra Senora de Loreto, confiance, place la Contre-misaine autrement (V. Arbore Ms. de 1 6 1 4 a 1 6 2 1 , Bibl. de la Mar., vol. n° I 4 Î 5 5 - 3 . — délia Contramezzana) : de cette divergence nous faut-il con V. 2 . Plan. clure que les dictionnaires espagnols ont tort contre l'ArCONTRAPONTOVALE, ital. anc. s. m. Contre-contau ; tnata natale? Nous n'osons nous prononcer si formellement bordage qui, à l'intérieur de la galère, correspondait au sur ce point délicat; car il peut se faire que les Espagnols Contoval ou Pontoval. — 0 Passano detti perni il Contra aient appelé Mesana ce que les Italiens appelaient Contra pontovale di dentro, ove si raffermano con una chiavetta 1
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per uno.» Barthol. Crescenzo, Nautica Méditer. (1607), p, 3 . —V. Convivale. CONTRAPPAPPAFICO, ital. géno. s. m. Perroquet vo lant, Cacatois. — V. Pappafico. CONTRAQUAIRATO, ital. anc. s. m. (De Quairato (V.) et de Contra, contre, oppose.) Bordage placé à l'intérieur de la galère, et correspondant au Quairato, qui était placé extérieurement. — « Sel medesimo modo, si mettono di dentro le Contra quairate, et s'inchiodano, perche metten do il chiodo di fuori sopra il Quairato egli passa lo stamenaie, et Contra quairato, et ivi si ribatte la punta, restando in tal modo conlicato il corbame (V.) tra i quairati et Con tra quairati. » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. (1607), p. 29. CONTRA RODA, port. s. f. Contre-étrave. — V. Roda, Contra branque. CO.NTRARŒA DE PUPPA, géno. s.f.Contre-Étamhot. — Contrarerà de prora, Contre-étrave. CONTRA ROTA , ital. ancien, s. f. (De Rota. [V.]) Contre rode. Pièce placée sur la rode ou étrave, niais en dehors, pour porter le taille-mer de la nef ou du galion. C'est le Taquet de gorgère des modernes constructions françaises. — « Di più sopra la rota di proda, quale è fatta di tre pezzi > (dans les nave et galeoni), « si metterà un' altra Contra rota, il che viene à fare, che le tavole quali havevano da termi nare nella rota, veranno a congiongersi nella Contra rota.» Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. (1607), p. 66. CONTRA RUOTA DI POPPA, ital. s. f. Contre-étambot. — Cmtra ruota di prora ou di prua, Contre-étrave.—-V.Ruota. CONTRARY, angl. adj. (Du fr. Contraire, fait du lat. Con trarias; rad. Contra, contre, vis-à-vis.) Contraire. — « On weighed from the i8th of september 17^0, the squadron St Helen's with a Contrary vvind...» Rich.W alter, A Voyage... l>y George Anson (Lond., 1769), ch. 2, p. 18.—V. Weigh (to). 0
w(7w«iparCIeirac(i67o):«Monseigneur deVcndosme a crée de nouveau un Contre-Admiral, qui semble officier bien inu tile et fort déplaisant avec autres capitaines, lesquels, à l'oc casion de ce, ne peuvent arborer de pavillon en aucun niasl dressé sus bout » (vertical).— Un Estât de la despense par mois pour les appointements des officiers majors de l'armée navale de Sa Maj., commandée par le sieur duc de Bréx . grand ma!tre,chef et surintendant, etc., pendant l'année 16.; ; (Arel), de la Mar., Carton Officiers de vaisseau), nous fait connaître qu'il y avait alors un Contre-Admiral. C'était M.DuMé; il recevait 100 livres d'appointements, à ce titre. Sur un Estât de i 6 / 8 (même carton), on ne voit plus figu rer le Contre-amiral, et M. Du Mé y est porté comme chef d'escadre de Guyenne, aux appointements de 200 livres. — n Dans une Relation manuscrite de tout ce qui s'est passe an voyage de Monseigneur le marquis de Bréze, du 22 avril au 27 octobre 1642 (Arch. de la Mar., Dossier : Brezé ,on apprend ( p. 4 v°) que M. de Cange était Contre-admiral cette année-là : « ... Mais comme tous les natures ne sont pas si bons de voilles les vus que les autres, l'Amiral et partie de son escadre, anecie sieur de Cange,Contre-admiral, et la plupart de la sienne, montèrent au vent plus que nostre vice-adniiral, qui estoit derrière auec la plus part de l'année. V. Skoubynakt. (
i. CONTRE-AMIRAL, fr. anc. ctmod.s.m.(All.A'o/if<-radmirai, Schout bey nacht; lioll. Schout-br-iiugl ; suéd. ContrrAmiral, Schout by nacht ; dan. Skoubynakt, Contra-Admital, Contre-Admiral; angl. Rcar-Admiral; rus. Komnpi> A.imnpa.\"b [Konntre Admirai), LUoyin6eHaxii№ [Chooutbenahtc], lllavb<¿u¡am"h[Chaoubcnahtc\; val.Kontpa.tmipa.i [Conlradmiial : ital. Capo tti squadra, Contr' Ammiruglia; géno. Cappa de Sipiadra ; malt. Cap ta Squndra ; esp. Gejc île Escuadra . Contra almirante ; port. Cheje de Esquadra, Contm-Al mi rante ; bas bret. Contr Aininal; tur. Réala beg; ar. eût. S d'Afr. Ríala.) — « C'est un officier qui commande l'arrîèn garde ou la dernière division d'une armée navale. Cett. CONTRA SCOTTA, ital. s. f. ( Proprement : Opposée à charge n'est qu'une simple qualité en France; car il 11'] I l'écoute ; contre-écoute. ) Cargue-point. — Ce cordage est point de Contre-amiral fixe (Y. Contre-admiral') : il ne sub très-bien nommé, pour deux raisons : d'abord , il est attaché siste que pendant un armement considérable où les officiers au point de la voile au-dessus de l'écoute; ensuite, quand la généraux sont emploïez. Dans ces occasions, le plus ancien fonction de l'écoute est de tendre la voile, de la border, celle des chefs d'escadre porte le pavillon de Contre-Amiral. qui de la Contra scotta est de la détendre, de la plier sur elle- est blanc, de ligure quarrée, et qui s'arbore à l'artimon. » même , et d'en apporter la toile vers la vergue. (V. art. Voile, (Aubin, 170a.) Cette définition n'est pas complète : en effet, la figure qui représente un mât avec quatre voiles carrées. au xvii siècle, et c'est à cette époque que se repporte le Les cordages marqués f,, 3, 8, g, sont les Cargues-points ou travail d'Aubin, le Contre-amiral était non-seulement l'offi Contra scotte.) — « Fannosi ancora le Scotte et Contra scotte, cier général qui commandait la dernière division d'une ar della lunghezza del suo albero...» Bartol. Crescentio, Nau mée navale, quand elle n'était composée que de trois divi sions; c'était encore celui qui, dans une armée composée tica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 79. de trois escadres , commandait l'arrière-garde d'une de ces CONTRASTES, esp. s. in. pl. de Contraste. [Contrastar, escadres. Ainsi, dans une flotte divisée en trois escadres ou résister, s'opposer [ lat. Stare , être; Contra, contre.]) Vents neuf divisions, il y avait trois Contre-amiraux, comme trois variables, Coups de vent.—« Andando en estos contrastes tan amiraux et trois vice-amiraux. La charge de Contre-amiral desaparejados, y hambrienlos, dia de Santa Ysabel tuuieron n'existait que transitoirement eu France avant la 1 évolution. viento cou que la proa se puso en camino. » Figueroa, He- — « Le seul navire Amiral de France porte de droit la ban chos de Mendoza , in-V; Madrid, i 6 3 . — V. Lesnordeste. nière Royale et le pavillon au grand niât, le Yice-Amiral CONTUA-STRAGLIO, ital.s. m. Faux-étai.—V. Straglio. au mât de misaine, et le Contre-Amiral au niât d'artimon. s> P. /(9, Termes desquels on vse sur mer dans le parler. Il.iv r , CONTILA TIDE, angl. s. Contre-maree (V. Tide.) — On in-12, 1681.)—« Monsieur, vous verrez, par la lettre du Roi dit aussi Cnuntertide.ÇV.) ci-jointe, que Sa Majesté vous accorde la permission de por CONTRA-YUGO, esp. s. m. (Contre-Barre d'Arcasse.) ter le pauillon de Contre-amiral, pendant que l'escadre tien dra la mer. « Colbert à du Quesne, 26 sept. 1670; Ordr.da H , Barre d'écusson. vol. xiii, fol. 455. Arel), de la Mar.— Du Quesne était lieu CONTKE-ADM1RAL, fr. anc. dan. s. Dignitaire de l'ar tenant général depuis le 27 août 1667. (Y. Contradmiral. mé.' navale', qui prenait rangaprès le vice-amiral. La charge Le troisième grade d'officier général était celui de Chef d'es de Contre-amiral fut plusieurs fois créée ou rétablie, mais cadre (V.), comme le second était celui de Lieutenant-ccintoujours pour peu de temps. On lit, p. 5 . 3 des Termes de e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. \ ( V . ) — . L e marquis de Langeron , Contre-amiral de l'escadre Blanche, mit des voiles pour remplir son poste, sur le signal que le comte de Tourville lui en fit.» Mémoires du marquis de Fillette (bataille de la Hogue), p . 1 2 2 . — . Le vide qui estoit dans les divisions *du Contre-amiral blanc et bleu, et celle du vice-amiral blanc, ne pouvant estre remplv par nos vaisseaux, etc. » lbid., p . 1 2 4 . — A u jourd'hui le Contre-amiral est un officier général qui a le ran" et porte les distinctions du maréchal de camp ; il passe après le vice-amiral, et arbore son pavillon à la tète du mât d'artimon. La loi du i5 mai 1791 avait créé le grade de Contre-amiral ; celle du 17 juin 1841 a fixé à vingt le nom bre des Contre-amiraux. —• V. Chef d'Escadre. n
a. CONTRE-AMIRAL, fr. s. m. ( Suéd. Contre-amiral Nom donné par métonymie au vaisseau que mon tait le Contre-amiral d'une escadre ou d'une armée navale. , l..- Contre-amiral, commandé par M. Cabaret, avec sa division de sept vaisseaux et sept galères, firent leur devoir on ne peut mieux. Le seul désordre qu'il y eut de ce côté fut q u e , l'espace étant un peu serré pour tant de vaisseaux, ils se trouvèrent quasi les uns sur les autres, et ne purent laisser entre eux les intervalles nécessaires pour les galères, hors le Contre-amiral, à la gauche duquel la galère la France trouva place pour se mettre. Les autres galères, la Croix de Malte, capitaine d'Oppède; la Fleur de Lys, capi taine La Bretèche ; la Fortune, capitaine de Janson; la Valeur, capitaine de A ivier, et deux galiotes, se trouvèrent nécessitées, pour être de la partie, de se mettre entre la terre et les vaisseaux, ces galères souffrant que les vaisseaux sus dits fissent leurs décharges par dessus elles, plutôt que de manquera prendre un poste honorable." Rapport de VIVONSE à Louis XIV. Arch. de la Mar. tlepp-)
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CONTRE-ARTIMON, fr. anc. s. m. Nom d'un mât et d'une voile. (V. Artimon et Contre-niizaine.)— 0 On met encore par fois vers le baston du pavillon vn Contre-Artimon sur l'arrière, qui porte sur le plancher de la chambre du capitaine, et passe par la dunette : ce inast ne sert que pour plus de parade, et par fois pour abattre le nauiie plus facile ment, et le tourner au vent. Cela est toutes fois fort rare, et : ' n ai vu aucun dans les flottes du Roy.» Fournier, Hydrofrr., liv. I , chap. i 5 . — En 1643, quand le P. Fournier publiait son Hydrographie, le Contre-artimon était devenu fort rare en effet; déjà, en 1614, il était peu ordinaire qu'on eu chargeât l'arrière des vaisseaux ; et les seuls gros navires se donnaient ce mât, qui avait été fort en usage au xvi* siècle, ainsi qu'en témoignent un grand nombre d'estampes de cette é p o q u e , et notamment celle qui représente le départ du roi Henri VIII pour Douvres (V. à l'art. Vaisseau la représen tation de la grande nef qui porta le roi d'Angleterre en France, gravure faite d'après la peinture d'Holbein), et celle où Breugel représenta un grand navire faisant voile sous sa misaine, estampe dont les éditeurs de la Nautiea Méditer, de Bartol. Crescentio ont placé une méchante contre-épreuve la tète du ch. intitulé : délia Fabrica de' galeoni, p. 62-63. e
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>'oUS ferons remarquer que le P. Fournier place avec raison le mât de Contre-artimon comme Garcia de Palacios, Gampon et Navarette (V. Contramesana), et non comme PanteroPantera. (V. Contramezana.) —V. 1. Galion. CONTRE-BORD (A), fr. locut. adv. (Ital.it Contra bordo; . vulg. Ek xov-pi [x-opôo [1s Contra bordo]; rus. KoHmpaOu dit que deux navires courent à rajicl» [Kontra-galse].) Contre-bord lorsque l'un court dans une direction donnée, ,-t l'autre dans la direction contraire ; que l'un pousse sa j r
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bordée ou son bord avec les amures à tribord , et l'autre la sienne avec les amures à bâbord. cornu CONTRE-BRASSER, fr. v. a. ( Bas lat. Detorqucre antennœ ; ital. Contra bracciare; basq. Contrebrassa ; es]), port. Contrabraccar; angl. Braec [To) about.) Brasser 'une vergue dans le sens opposé à celui où elle avait été brassée d'abord. CONTRE-CARÈNE, fr. anc. provenç. s. f. (De l'ital. Contra-carena. [X.]) Contre-quille. (V.) — «Le premier» (arbre ou mât), « pour se dresser, descend le long de la canau, qui sert pour l'appuyer de costé et d autre , et tumbe sur une grosse pièce de bois qui s'appelle l'escasse, posée sur la Contre-carène, vers le dix-septième baneq.» J. Hobier, Construction d'vne gallaire (1622), p. 35. — V. Droit de Contre-carène. CONTRE-CIVADIÈRE, fr. anc. s. f. (Ital. Contra cicada; esp. Contra-cibadera, Cintra-ccbo ; port. Sobrc-cecadeira ; angl. Bow-sprit top sail; ail. Schieb-blinde; rus. BOM"I>-6".IIIIUÏ> [Bonic-b/inte].) Voile que l'on gréait au-dessus de la Civadière. Elle se bordait sur les extrémités de la vergue de civadière, et se hissait le long du bâton ou boute-hors de foc. L'ancien provençal nommait ContrecivadeXa voile de perro quet de beaupré. CONTRE-CORNIÈRE, fr. s. f. ( Rus. Cpaiiienmici,-(|)yniOKCb [ F a c h e n n p i - s jautok-s]). « Pièce de bois qui sert .1 lier ensemble la cornière et l'estain d'un vaisseau.» Romme CONTRE-ESCOUET, fr. s. m. — .< Des Contre-cscoucr,. Ce sont des pièces semblables aux Escoiiets (X.), qui se joi gnent du coté de la quille; ils sentent, comme lesdits escoiiets, à tenir en raison les empàtures des madiers et des estainmaires, parce queiesdites empàtures se tronuant plus longues que la largeur des escoiiets, ont besoin de ces deux pièces pour être embrassées et bien arrestées ; mais il s'en faut dix pieds qu'elles n'aillent si loing que lesdits escoiiets à chacune de leurs extrémités. Elles doiuent être du même bois, avoir les mêmes proportions, et être arrestées par de semblables clouds. » Traité de la construct. des galères, Ms. in-fol. ( x v i i " siècle), Bibl. du Dépôt de la Mar., p. 44. CONTRE-ESTAMROT, fr. anc. s. m. Contre-étambot. CONTRE-ESTRAVE, fr. anc. s. f. Contre-étrave. a La Contre-estrave sera de 24 pieds de long, et de 20 pouces en carré. » Construction des vaisseaux du Roy (Havre de Grâce, 1691); Proportions d'un vaisseau du premier rang. CONTRE-ÉTAMBOB1), fr. anc. s. m. Contre-étambot. — « C'est une pièce courbe triangulaire, qui lie l'étaiiibord sur la quille. » Aubin (1702). —V. Etambord. CONTRE-ÉTAMBOT, fr. s. m.(Fr. anc.
Contre-estambot,
Contre-étant bord ; angl. Back af the stern post ; Inncr post; ail. Ausscn-steven, Butcn-steven , Binnen hintrrsteven ; ital. Contra-asta, Contra-ruota di poppa; Contraccapione dipoppa, Contra-asta interiore tli poppa, Fanticttore; geno. Contrarœa de pappa ; esp. Contra-codaste, Albitana del codaste; port. Contra cariaste, Contra cariaste exterior ; bas-brel. FaUS-estambout; rus. Cpa.\cma>iiiocnTb [Falstaminpostc], (J)a.icniapitiiocmb [Falstarnposte].) Pièce de bois dont on r e c o u v r e
l'étanibot, soit à l'intérieur, soit à l'extérieur du navire. Le Contre-étambot extérieur fortifie l'étanibot, en même temps qu'il porte les ferrures du gouvernail ; le Contre-étambot in térieur fortifie à la fois l'étanibot etl'arcasse. CONTRE-ÉTRAVE, fr. s. f. (Fr. anc. Contre-cstrac, ; Binnen-mrsteven; ital. Conangl. Apron; ail. Binnen-stcven,
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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tra-ruota diprua, Contraccapione di prua; géno. Contrarcea de prora; esp. Mbitana del branque, Contra branque; port. Contra-roda; bas-bret. Fausstaon; rus. CpaAciiiesrb [Falstème]). Pièce de bois dont on double l'étrave en dedans pour
la consolider, et pour lier ensemble le brion (V.) et les pièces composantes de l'étrave, quand celle-ci est composée. Dans les grands navires, laContre-étrave est une suite de morceaux solidement aboutés l'un à l'autre. CONTRE-FANONS, fr. anc. s. m . pl. — > Cordages qui servent à serrer la voile du grand hunier. » Explicat. de di vers termes, etc.; Ms. du x v i i ' siècle, Arch. de la Mar. CONTRE-MAISTRE, vieux fr. s. m. Le second du navire, le lieutenant du maître.—« Et aussi iurera (sic) le dict maistre, Contre-mais tre, et ses quatre compagnons de quartier; et repondront pareillement de leurs gens... t> Règlement sur lo fait de l'amirauté; juillet i 5 1 7 (François I ) . Le Contre maître n'est point nommé dans le règlement du 7 décem bre 1 4 0 0 (Charles VI).—V. Baisser pavillon, Compagnons de quartier. er
CONTRE-MAITRE, fr. anc. et mod. s. m. (Gr. litt. mod. '
Vwp/_!ii)u.jTixo;; bas-lat. Suppalronus; cat. anc. Notxcr;\l\\\. Contro-maestro, Assistente del nostromo; port. Contra mestre; e s p . Contra-maestre; bas-bret. Kartier mcst[e]; basq. Contra maisua; malt Saucierassistent ; angl.-sax. Bativan, Ancerman [ Annker-mane] ; angl. Boat'stvain-mate; angl. anc. Botisman ; ail. Boesman, BooUmans maat; holl. Boots-man; dan. Baudsmundsmat; suéd. Bôgbâtsman; rus. rio,VJiacmep'b [Potmastère], r i o . i u i K i i n o p b [Potchlipèrc].) Lieutenant du
maître. Au Moyen Age, il était le second du navire, et, en réa lite, le capitaine; car, le plus souvent, le patron était un mar chand ou un gentilhomme tout à fait ignorant des choses de la mer, comme on le voit par ce passage du Consulat, cha pitre 2 o 5 : 0 Car patrons (ou maîtres de nefs), il v en a qui manquent de bon sens, comme parmi les autres hommes; et, encore plus, il y a beaucoup de patrons qui ignorent ce qui doit-aller en avant ou en arrière, et ce que c'est que la mer. » I* patron était chef du voyage, et responsable du navire c o m m e des marchandises ; quand il n'était pas marin, le Contre-maître était le manœuvrier de la nef;, aussi la cou tume voulait-elle l'cl î a p . 6 2 du Consulat) q u e le Contre-maî tre e u t le pouvoir de faire tout ce qtd était de la manœuvre, en prenant l'avis des officiers de poupe; de couper les mâts, de diminuer ou de forcer de voiles, de virer de bord, enfin de faire ce qu'exigeait le salut du navire. Bien entendu que ee devait être un homme habile dans s o n métier. Le Contre maître avait une si grande part de responsabilité, qu'il lui «•tait défendu d e se déshabiller pour dormir, quand il était en santé (chap. 1 7 du Consulat). Il commandait aux prouhieis et aux officiers de poupe, qui étaient comme nos mo dernes quartiers-maîtres, les uns dirigeant les mariniers de là proue, l e s autres obéis par les matelots de l'arrière. Le poste du Contre-maître était derrière ou devant, selon q u e le maître, capitaine ou patron, était ou non marin. Plus tard, quand le patron fut nécessairement un homme de m e r , le Contre-maître eut une importance moins grande; il ne c o m manda qu'en l'absence du maître. — Et. Cleirac , dans son Commentaire du 1 " art. d e s Rooles d'U/eron, dit : « Le c o m mandement du Contre-maistre ,prorcla) est depuis l'éperon ou la proue jusqu'au mât de misaine, icelui compris. » — Aujourd'huileContre-maîtreest, dans chacune des branches du service, un officier marinier d'un grade immédiatement inférieur à celui du second maître. Il porte, sur l'une et l'autre manche de son habit, un galon d'or, signe distinctif attri bue au sergent de troupe, dont il a le rang sur les vaisseaux
français. Il y a des Contre-maîtres d'équipage, des Contre maî tres charpentiers (rus. FlAOïnHiiKli AccamiuiKl) [PlotniÂr dcssiatnlhe]); des Contre-maîtres voiliers, calfats, etc. Il va un Contre-maître chargé du soin de la cale (rus. TpKmnhin [Trioumii]; ital. Capitano distiva). — V. Baisser le pavillon. rus. CONTRE-MARCHE, fr. s. f. (Angl. Countermarch; Koiimpa-aiapiuii [Contra-marche].) (Proprement : Marche con traire à celle que l'on faisait.) Des vaisseaux qui, marchant en ligne de bataille, ont besoin de changer la direction qu'ils suivent pour en prendre une nouvelle, en virant de bord, se rendent successivement au même point, et là exécutent leur virement de bord pour reprendre une nouvelle ligne de bataille. Cette évolution est désignée par la Tactique navale sous le nom de Contre-marche. — « Les ennemis ne s'en pouvoient plus dédire, quand M. de Tourville lit faire la Contre-marche à toute l'année, pour donner 1 avant-garde à l'armée bleue et blanche, qui naturellement la devoit avoil. parce qu'elle estoit commandée par .M. le comte d'Estrées, vice-amiral. » Mémoires de Fillette, an 1 6 9 0 . CONTRE-MARÉE, fr. s. f. (Gr. litt et vulg. tlïî.îpio.» ; ital. esp. Contra-marca; port. Contramaré; angl. Contra tide, Counter tide; ail. Gegenzeit, Gegcnebbe; holl. Tegen-stmom .dan. Bagstram; suéd. Bakflod; russ. FI|iomuBHOe me<temi [Protivnoié techtenié]; bas bret. Kontrer d'er méré.) « Cou rant opposé à la marée qui le produit.» Homme 1 7 9 2 . — Manque à Guillet ( 1 6 7 8 - 1 6 8 3 ) et à Desroches ( 1 6 9 7 ; se lit p. 2 7 1 d'Aubin ( 1 7 0 2 ) . — V. Marée. v
CONTREMELANE, fr. s. f. (Meiane, misaine; de l'ital. Mei pourMezzo.) Contre-artimon, Contre-misaine.— Nous n'avons rencontré cette forme du mot Contre-misaine que dans le quatrième livre de Pantagruel. CONTRE-MESANE, fr. anc. s. f. Màt et voile de Contre, artimon ou de Contre-misaine. (V.) — « Plus, la voille delà mesane, la voille de la Contremeschane (sic) et une bonnet*. la voille de la ciuadièi e. » Ce que M. de Sisteron a dcliurc par le commandement Tende. —V. Saisie.
de mod.
la comtesse
de F'illars
et de
CONTRE-MIZAINE , fr. provenç. s. f. (De l'ital. Contra, [V.]) (Port. Contra mezena; esp. Contra mesana; fr. anc. Contre-mesane.) Voile de perroquet de fougue. Noms
meza/ta.
des vents
de l'Océan
et Méditerranée,
etc., Ms. du xvn'
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cle, n" 10 de notre Bibliothèque particulière. — Avant le xvn siècle, quand les navires avaient quatre mâts verticaux, dont les deux derniers portaient chacun une voile latine . celui qui était plante en arrière du niât d'artimon , tout à (ait sur la poupe, avait une voile que, dans l'Océan , l'on nom mait : le Contre-artimon, et, dans le Levant : la Contremisaine, le màt se nommant Contre-artimon dans le Ponant, et Contre-misaine dans la Méditerranée. Quand le quatrième màt fut supprimé, la voile que l ' o n hissa au-dessus de la misaine (Levant) ou de l'artimon (Ponant) piit le nom de Contre-misaine (Levant;, et de perroquet de fougue Ponant . e
CONTREMONT (A), vieux fr. loc. adv. (Du lat. ContntEn remontant. Aller à Contremont dans une 11 vière, c'était la remonter, naviguer vers la montagne où elle prend sa source. — « Et sen alerent passer par le far de Mesine, du long de la Puille iusque à la bouche du Benne de Tymbre (Fibre ; et Contremont la riue montèrent les a arriuer à la cite de Rome. » Citron, de Savojre (docom. de la lin du x i v siècle); llist. Patriaî-nionuni., t. 1 , p. 3iS «... D'autant (pie leurs grosses pièces « (des Turcs, au devienne, fait par Soliman II, en 1329) «furent mis fond en montant à Contremont sur le Danube... • Brantôme, montem.)
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. c
Palatin , discours xxv . — Tendre la voile c'était orienter la voile pour gagner dans le I . •.!. pour remonter vers l'origine du vent. — V. Amont, Avantage du soleil, Flum. CONTRE-QUILLE, fr. anc. s. m. (Gr. vulg. KôVrpce . i ; fr. anc. provenç. Contre-carène ; ital. Contra chiglia ; mua. Contrachiggia; malt. Contra carina; vénit. Contra toiomba; rus. Pesea-b-MAi \Rczène-l.ile]). Pièce de liois épaisse et forte, qu'on applique, dans l'intérieur du na v i r e , sur la quille, pour en lier solidement les diverses parties. C'est à la Contre-quille qu'on fait les entailles où doi vent entrer les varangues, bases des côtes du bâtiment V. Calingue, Carlingue. CONTREVAL (A), fr. anc. loc. adverbiale. (Du lat. Contra rallem.) En bas de... au-dessous, plus bas dans le courant, en descendant. — « Quant ils veirent venir Contreual le flum -rant planté » (quantité) « de nefz ebargiees de gens et d'aul" . jarnisons. » Fol. 187 v°, col. 1, lig. 37, Voyage oulreMs. du xiv siècle ; Bibl. de Genève. CONTRO BRASSO, ital. s. m. Faux-bras. CONTROC11IGLIA, ital. s. f. Contre-quille. —V. Chiglia. CONTROCIVADA,ital. s. f. Contre-civadière. — V.Civada.
fie du comte à Contremont,
trôolleurs généraux de la marine, « Maistre AndreGodart el Maistre Louys Le Noir. » En 1620, nous voyons aussi deux Contrôleurs généraux que nous retrouvons en 1627 : « Maistres André Godart et Paul de Gorris. » En 1640, nous ne vovons plus qu'un Contrôleur général : « Le s Le Queux; » de même qu'en 1GДК, où nous trouvons sur l'Estat « le s Léger, » et en 1661, où nous voyons mentionné, mais non pas nommé, un Contrôleur général aux appointements de 2,800 livres. En i6.'|8. le Contrôleur général n'avait que 1,100 livr., comme en 1640 ; en 1627, il recevait 800 livres, comme en 1060. — Un document dont nous avons publié une analyse en juillet 1842, dans un mémoire inséré aux Annales maritimes, sous le titre de Documents inédits sur l'histoire de la marine au xvi siècle, nous fait connaître qu'en 1 538, la marine avait un Contrôleur général au Havre, et que cet oflicier se nommait Macé d'Anjou. (A\ Bibl. naL, r
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Ms. n° 94G9-3, fol. 5
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v°, lig. 5.) '
CONTRO MAESTRO, ital. vénit. s. ni. (Celui qui est après le Maestro.) Contre-maître.) — « Contro maestro. N0cbicro , Nostro-hommo. » Introduz. all' arte nautica (Venitia, in-4 , i 7 i 5 , p. 272.—A'. Guardia. CONTRO PRIMO, ital. s. m, Carlingue, Contre-quille. — V.Contrachiglia, Premezano, Primo, Scassa, Scasso, CONTRO DRAGANTE, ital. s. m. (Contre-dragant.) Sopra colomba. CONTROSARTIA, ital. s. m. Galhauban. _ V. Gabbano, Barre d'écusson. — V. Dragante. Paterasso, Sartia. CONTROLEUR, fr. s. m. (Contraction de Contre-râleur CONTROVERSIA DI MARE, ital. anc. s. f. (Du lat. qu'on lit dans une Ordonnance du 3 nov. 1372, rendue par le roi Charles V « sur le fait de ses Aides » : « Esleuz, Rece Cantra vertere, tourner contre.) Soulèvement, revolte, lutte veurs, Grenetiers, Contreroleurs, ou autres officiers quel de la mer contre le rivage. — « El poi dal primo dì di maggio conques...» Contreroleur avait, dans la langue vulgaire, le per fino à mezzo agosto, bisogna guardarsi da questa costa sens de censeur incommode; et l'on trouve, chez D. Carpcn- (deCalicut), « perche fa grandissima fortuna et granConap. Rainits., t. 1, tier la mention de lettres de rémission, sous l'année i.'i.'io, trouersia di mare.» Ititi, di Barthcma, où il est question d'un homme : « moult arrogant, malicieux p. 1G1 F. et Coiitreroleux. » Aujourd'hui celui qui reprend sans cesse CONTUS, lat. s. m. (Du gr. KOVTO',-. [V.]) Perche ferree . la conduite d'autrui est un méchant Contrôleur, comme il Gaffe.- « Contus est pertica oblunga, in capite ferrimi habens, l'était en 1400 et en 1667, lorsque Molière faisait dire par qua nauta; ad explaiiranda loca navibus opportuna tittintur.» ¡ ),,, ine , du bon M. Tartuffe : « Percunctatio prò interrogatione dieta Douât (Virgile). videtur ex usu nautico, quia Conto pertenlant cognoscunt. Car il contrôle t o u t , ce critique z é l é ! » que navigantes aqua; altitudiiiein. » Pestus. Contrôleur était composé de Contre, ou opposé à, et de — Ipse rateili Conio suhigit, vclisque ministrai, etc. •• Jióleur, celui qui sur le Rôle ou Roole (Rouleau de parcheV I R G I L E , Eneide, l i v . v i , v, З02. 011 parchemin qui se roulait autour d'un bâton, ratulus), — Le Dict. Iat.-fr. de Noël (1824) dit : « Contus, Longue inscrivait les dépenses faites et l'argent reçu. (Ital. Reve- perche, croc, aviron pour conduire un bateau, ou pour Hitare; esp. Contador.) Il est inutile de dire ce que c'est sonder. » Le Caillas n'est point un aviion , et ne saurait être 'un Contrôleur de la marine. Aucune dépense ne peut être faite sans son avis. Il peut protester et refuser: niais ce relus confondu, avec la rame dont on se sert pour conduire un .... pas le ministre, qui, sous sa responsabilité, a le droit bateau. Quelquefois on sonde avec un aviron, quand on n'a pas sous la main une perche ferrée; mais de ce que l'a de passer outre. il ne s'ensuit pas viron fait par hasard l'office du Contus, Le Contrôle est établi depuis longtemps dans la marine. qu'on puisse donner à Contus la signification d'Aviron. On va voir que, en 1538, il y avait un Contrôleur général. naitt. CONVENTO, faute d'impression dans le Vocabol. ("[,,• ordonnance du 25 mars 1765 avait décidé que les Con trôleurs de la marine feraient partie du corps des Commis (1G14) de Pantero-Pantera, où nous lisons: > Conuenti sono saires. LeContrôle fut réorganisé en 18.',4 par deux Ordon le commissure, che appariscono tra una tavola et l'altra. « nances, l'une du i / | juin, l'autre du 21 décembre, qui admita C'est certainement : Commenti (les coutures) qu'il faut lire. faire partie du corps des Contrôleurs quelques officiers de la Сит, CONVERSO, port. s. in. (De Conversar [lat. Vertere, marine militaire.— Contrôleur général de la marine. (Esp. tourner avec], converser, causer avec quelqu'un ) — «C'est Cantador general da marin/ta). Oflicier d'administration qui la partie du tillac d'en haut qui est entre le mât de baisene ,-. ait l'inspection générale sur le contrôle de la marine. Un et le grand mât. C'est le lieu où l'on se visite les uns les au £statàeU dépense,de la somme de iG,o?oliv., etc., i janv. tres, et où l'on fait Conversation : c'est un mot de Portugal. 1 • 566 (Arch. de la Mar., carton : Officiers de vaisseau), nous Aubin (1702) avait emprunté cette définition au Père Fourfait connaître que. au milieu du xvi siècle, le titre de Con nier, qui la donne dans Y Inventaire des mots dont on vse sur trôleur Général d e l à marine existait déjà:—,, A maistre (i643j. — Nous \ntoiiie Dugue, Contrôolleur général de la marine, ¿00 *. ». mer, placé en tète de son Hydrographie c'est de Converso que, par corruption, on a pu croyons que « , un état de i 6 o 5 , nous voyonsfigurer,p. 6 , deux Conl'aire Convès ou Convèz. (V.) e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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CONVÈS, CONVÈZ, port. s. m. (Peut-être de Convir, se réunir, parce que les matelots se réunissaient sur le pont entre les deux mâts; peut-être contraction de Converso. [V.]) Le pont supérieur du navire de commerce ; le second pont ou seconde batterie du vaisseau de ligne à deux ponts. — V. Abustar. CONVEXITY, angl. s. (Du fr. Convexité; lat. Convexitas.) Bouge. — V. Bounding. CONVOGIA , géno. v. a. De l'ital. Convogliare, fait du fr. :
Convoyer.
escorte des bâtiments marchands pour les protéger contre l'ennemi, ou, lorsque le convoi porte des prisonniers, pour veiller sur eux, et empêcher les évasions ou les révoltes. — V. Convoi. CONZAOOR, vénit. anc. s. m. (De Conzare. [V.]) Celui qui apprête, prepare ou répare. — « Ordenado fo per la signo ria che algun maistro loqual lauora in la caxa del caneuo, Conzador conio lilador ne olssa ne debia recouzar caneuo de algun senza licencia de li signori, sotto pena de soldi \ de pizoli...» Décret du I oct. 1334 ; chap. 7 0 , Capitolar della Tana, Ms. pareli. in-/ ° de notre Bibl. part., n° 1, p. 9 verso, lig. i 5 . — V. Gantier, Fento. CONZAR, vénit. anc. v. a. (De Conciare. [V.]) Arranger, Rectilier, Préparer. •— « E debia hauer a la soa camera una stadiera » (stadera, balance à crochet), « si corno da qua indriedo elii haura et olii sie tegnudi quella far zustar e Conzar, al men do fiade al mese. » Chap. 4 8 , Capitolar, cite à l'article précédent. — V. Scavazar, Spadolare. CONZARE, bas lat. vénit. v. a. (De Conciare. [V.]) Équi per, Pourvoir de tout ce qui est nécessaire, Radouber.— « Statuentes Statuimus quod patroni debeant naves dare bene Conzatas, atque calcatas de foris, parietes, duo castella, uanum, etiam barcam, gundulani. >• Ordinamento 1 2 2 9 , ind. ij prima die mensis junii (.C'est le statut de Venise donne par Canciani [t. vj, d'après une rédaction de i » 5 à . p. .',1 v'. Capitolo dei naviganti, Ms. (xv siècle), clas. vn.cod. I Bibl. Saint-Marc. — Dans le texte publié par Canciani, et reproduit par M. Pardessus, Lois maritimes, t. v, on lit : Corzatas, que nous avions cru une corruption vénitienne de Corredatus [Corredare, équiper), mais qui n'est qu'une faute de copiste, ainsi que le prouve le passage du manus crit de Saint-Marc rapporté ci-dessus. Parietes n'est point dans la version de Canciani, qui donne Paredos (des paradis. — V. Paredus); Parietes est une faute : le statut ne pouvait dire que les navires devaient avoir leurs murailles, car il n'y a pas de navires sans murailles; et, d'ailleurs, calcai.:, de forts (calfatées en dehors) fait assez comprendre que les nefs devaient avoir leurs murailles en bon état. E
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CONVOI, fr. all. Iioll. dan. suéd. s. m. (Orlhogr. mod. de [V.]) (Gr. lift. mod. N^o-ou-iiitot [Niopombia]; gr. vulg. Kou-ÓY'.u [Bombolo] ; bas lat. Carovana; ital. Convo glio; esp. -.тф. Convoy; port. anc. Cafila; port. mod. Comboi; bas bret. Konvoé; ar. còte N. d'Af. Kommboï; rus. КонЪой Convoy.
Konnvoï);
mal. l'engliantaram
kapaldagang;lasc.
Oanraoaa;
chin. Pang.) Réunion de bâtiments marchands qui vont d'un port à un autre, sons l'escorte de navires de guerre. Autre fois ou a donné le nom de Convoi au navire (suéd. Convoi ou Convnj-shepp) qui escortait les marchands; ce protecteur s'appelle aujourd'hui : Convoyeur. — «.... Eut le Convoi de ses navires surpris.... » Rabelais, Pantagruel, liv. rv, chap. 2 2 . — « . . . Elle étoit и (la flotte) « d'enuiron quatrevingt bastiments marchands, escortée par cinq nauirés de guerre... Je les attaquai, et jeust 'sic) le bonheur d'enleuer les cinq Comtois » (Convoyeurs) « après un combat trèsopiuiâtre... Comme tout le reste de la Hotte s'est trouuée séparée et sans Conuois » (sans Convoyeurs). Rapport de J. Bari, 5 juillet 1 6 9 6 , Ms. Arch, de la Mar. — V. Capre. CONYOJO, ital. géno. s. m. (Du fr. :) Convoi. —L'ital. dit aussi Convoglio. CONVOY, fr. anc. esp. angl. s. (De Voye, chemin [lat. Via), et de Cum, avec.) Convoi, Convoyeur. —« Et surtout pour attaquer le Convoy* (le Convoyeur) « de Porto-Belo, qui est vn vaisseau de 2 8 pièces de canon, qui apporte tous les ans à Carthagène, dans ce temps-là, de l'argent pour le paiement des garnisons, et qui prit l'année passée l'Utile » (barque longue de quatre canons).... Lettre de d'Estrées à Seignelay. — « ... For by that he was required to lake under his Convoy theSaint-Albanswith the Turky fleet, and to join the Dragon, and the Winchester... » Rich. Walter, A voyage... by George Anson (Lond., 1 7 G 9 ) , chap. 1 " , p. i 5 .
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GONZO, vénit. adj. (De Conzar.) Apprêté, en bon état.— « Fo azonto per la signoria che algun no possa far metter caneuo Conzo in la camera sei no sera stimado, soto pena de bure cinque de pizzoli per zascuna liada... » Chap. iiS. Capitolar della Tana, cité plus haut. CONVOYAR, esp. v. a. (De Convoy. [V.]) Convoyer. CONCHA, esp. anc. s. f. Carlingue d'un màt, d'un cabestan. — V. Cabrestante. CONVOYER.fr. v.a. (De Convoy.)(Gr.litt. mod. Zu [Syndrophéoô]; gr. vulg. Kou-avicxpw [Aompagnard]; cat. anc. COOK, angl. s. n. (De l'angl.-sax. Coc, qui a la plus grande per conserva tge; ital. Convogliare; géno. Convogià; esp. Con- relation avec le lat. Cocucre, cuire, et qui nous parait en dé voyar, port. Comboiar; augi. Convoy [to); all. Bcglcilen; boll. river. Le révérend J. Bosworth, dans son Dictionary of the Begcleidcn; dan, Cnnvojcre; sued. Convojcra; rus. Koiiuonpo- anglo-saxon langiiage [1838], cite au mot : Coc les chap. 2 1 naitib lAonnvoirovute], КопЪоеЪать [Konnvoévate]; bas bret. et 2 8 de la Granuli. d'Elfric. Probablement dans aucun au Konvoi.) — « Au partir du port » (de Néprepont), « afin que teur antérieur au savant abbé de Canterbury, Bosworth n'a les dictes gallées >. (celle de Chàteau-Morant et celle de trouvé Coc; or Elfric mourut en 1 0 0 3 : on est donc en droit Torsay) «n'eussent empeschement, le mareschal les Con- de supposer que le mot qui nous occupe ne s'introduisit uoya jusques à la vue de Galipoli, et de là ne se bougea guère dans les langues du Nord qu'au viti" ou au ix siècle, afin de les secourir, si aulcune chose leur advenoit. >. ( 1 З 9 9 . ) et qu'il y vint du .Midi, comme Ciceri ou Cycene [Ailcn], Livre des faits de J. Boucirpiaut, 1™ part., chap. 3o! cuisine, que Webster fait, avec toute apparence de raison „ Voulons qu'en temps de guerre nostre dit Admirai soit sortir du bas lat. Cucina.) Coq, Cuisinier.— The ship's tenu armer nauires, pour Conuoyer à seurete nos subjects et Cooh, Le Coq. —- The officer's Cooh, Le cuisinier de Pétatautres marchands nos allez et amis, et en prendra nostre dit niajor.— Cooh's assistant, L'aide du Coq, l'aide de cuisine. .— Cooh-moni, s. Cuisine.— V. Gallcy, Boom. 1517 Admirai le salaire accoutumé. » Règlement de juillet (François I ) , art. 2 8 . — V. Escorter nefs et vaisseaux. COOPERTA, bas lat. s. f. (Du lat. Cooprire, couvrir.! Cou. CONVOYEUR, f.s. m. (De Convoyer.) (Gr. anc. Протгои.™';, verte, Pont, Tillac. —« Et est alta in prima Coopcrta n.ivi> ФиЬх'к V K ; boli. Convoy, Convoyer.) Navire de guerre, qui Sancta Maria) undecim pedibus et dimidio... et est alta in r
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sinda Cooperla pedibussex et dimidio. » Contractas naCOPEAUX, fr. s. 111. plur. (DeCoupeau hit de Couper; gr. ,-igii domini régis (saint Louis) cum Vendis, 1 2 G 8 . — « Alt — i Ko'-Toi.) Débris de bois faits avec la hache, rubans de bois tudinis in (trima Cooperla palmorum novera, altitudinis in enlevés avec le rabot. Les charpentiers ont toujours eu la secunda Cooperla palmorum octo...» Convention entre les pensée qu'ils avaient un droit de propriété légitime sur les envoyés de saint Louis et la commune de Gênes, 77 novembre Copeaux; la tolérance de l'administration des ports les en 68. « Conducami et consignabo vobis... (navem), sanam, tretint quelquefois dans cette crovance. Cependant de gra -tajnam et completano Coopertis, castello et omnibus rebus ves abus s'en étant suivis, et des charpentiers taillant sans ictis... » Ib. — V . Curritor, Larga. économie et sans vergogne de belles pièces de bois pour COOPERTURA,baslat. s.f.(PourCooperta. [V.]) Pont du augmenter la niasse des débris qu'ils emportaient, on a dé navire. "Et in prima Coopertura , alta palmis novem. » fendu que ces ouvriers pussent s'attribuer les Copeaux, Et au premier pont le navire doit être au haut de 9 palmes, (.ette défense, souvent renouvelée, est presque toujours »11 6 pieds 9 po.—'-"ig". ) Conventions pour le nolis de 1 2 tombée bien vite en désuétude, la police des arsenaux étant nefs • Gènes, i 3 septembre 124G. Docuni. inéd. publiés par fort indulgente pour une foule de petits délits, autorises, M'. Cbampollion-Figcae, t. 1 1 , p. 5 3 ( 1 8 4 3 ) . — V . Cur pour ainsi dire, par la coutume, plus forte que les règlements ou la loi. — Y. Boscalia. ritor. COPEBC, malt. s. m. (De l'ital. Coperchio, couvercle, COPA , bas lai. s. f. (Peut-être du lat. Cupa [rad. gr. ^ ,-rr~', coupe, qui aurait nommé un navire, comme la tasse, fait du lat. Coopcrire, couvrir.) Chouquet. f . mba, nomma une petite embarcation. Cette hypothèse COPERTA, bas lat. ital. vénit. s. f. (Du lai. Cooperile nous paraît assez bien appuyée par ces paroles d'Hésychius : [Operile cum\ couvrir.) Couverte, Pont, Tillac. — « Coperta Kvmct, ETSO; TI VECÓ;. ) » Sorte de navire qu'un rapport è la parte di sopra che copre il vascello da una sponda all' de forme nous fait rapprocher du Capano. (V.) Voici le altra, dove sta la chiurlila et l'altra gente. » Panlero-Pantexte de Nicolas Speciale ( xiv siècle ) , de Rebus Siculis , tera, ì'ocabol. haut. ( 1 6 1 / , ) . — « Et alta in copertala medio (liai* 1 7 . qui nous a fait connaître la Copa : « Sed die ter- (la galère) « pedibus 7 et 2 digitis. » Commemoriali, cités tia, ut ipsos defensores urbis in multatimi parlimi] delen- par Ant. Marin. — Coperta di carde, ital, ano., Pont de sione distraherent, quod debilitatam urbem viiis bellatori- cordes. — Coperta intera, Pont eniier. \ . Punte intero.' bus facilius superarent, cathenam , qua; portum urbis Caperla levatoja, Pont-levis. — V. Baccalari), Cassaro, Corda, concluserat, ptaemissis pnrtennis, quas vulgo alii Eilvns, Cooperta, Coopertura, Coverta, Galeoncino, Giogo, Marcialii Copas vocant, magnisque navibus succedentibus infràn liana, Montare sopra un vascello, Navigium de coperta, N.igere, conabautur. » De ce passage il résulte, d'abord (pie les vilio, Ponte, Puntello. i pes ou Filves étaient des navires de charge ou de trans COPPANO, vénit. anc. s. m. (Var. de Capano. jY.]; port .V. Portemia), ensuite que c'étaient de petits navires, puisqu'après les avoir cités l'auteur ajoute : « magnisque 0 Et ogni galea caricasse li suoi Coppani ... » Viag.d'vn a i navibus, etc. » Les Copes étaient aussi des bateaux de pèche, mito veneto, ap. Bannis., t. i , p. 2 7 5 F. — « Ouc che comme nous le fait voir la phrase suivante d'un traité passé, quelli della galea mendorno vn Coppano con alcuni giannien 1 3 " 3 , entre Arnaud de Villeneuve et les habitants de zeri in terra. » Ib., p. 2 7 6 F. — Stratico ( 1 8 1 / , ) donne Cop Trans : « Quociunque tempore cum vertolenis » (espèce de pano, qui ne se lit pas dans le Din. ital. de Duez ( 1 6 7 4 ) . dlcts dont nous ne connaissons ni la forme ancienne ni le COPRESSO , ital. s. m. (Corrupt. de Compresso. [V.]) 1,0111 moderne), « excepto tempore procreationis... possint Beaupré. — Roding ^ 1 7 9 . 4 - 1 7 ì > ) , D' - marit.cspan. (i83t), piscare cum Copis. » p. i3g, 2 partie. i a
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COPANO, port. anc. prov. vénit. s. m. (Peut-être de Copa COQ, fr. s. m. (Du lat. Coi/uus ou Cocus [V.], cuisinii il V . ou de Cupa; peut-être de Caupulus, corrompu ea-Cau- (Gr. litt. anc. 'Eu/jif/EÛç? Morfttpoç; gr. mod. Mâvstp»,; oaJus Caupanus, Copanus, Copano.; Esquif', Embarcation [Maïciass]; bas'lat. Choquas, Cachus; ali. AWi; anglo-sax. inférieure par les dimensions à la barque ou chaloupe de la Coc; isl. Korkr, Matsvcinn; angl. Cook ; suéd. Kuck; holl. .- lere. « Estas » (olas'i «son muy peligrosas, é arrebataron et dan. Kok; ital. Cuoco; géno. Cocgo; esp. Cocinero; port. 1 apano » (de la galère du Capitan) « donde iba... e levóle Cozinheira; malt. Coc; basq. vulg. Cusiniaiiu; bas bret. a la mar. » Cron. de D. Pedro Ni/io (,i4o3), p. 0 , 5 . — « Che Kilok (Hillokl; rus. Koici, [Kake], Ilonap-b [Povare]; illyr. -,1'iina galia non osi buttar cl Copano in acqua » (mettre son daim. Kuhâcs [Kiiuateh]; val. EsrbtapM [Poidetaraiilou] ; esquif à la mer) >< senza licenza da inesser lo Capitatilo, hongr. Szakdcs [Sokatehe]; lasc. Randari, Jlabcrtchi; n i a saluo buttando lui ci suo, in pena di soldi cento a chi con dék. Ampanandrou; ehin. Ho-Tcou, 'fchoûy-tsouiin, Tchiitrafarà. » Ordon. di Mocenigo ( 1 4 2 0 ) . — V. Choppano, tsè; mal. Djouro-dàpour; lasc. Randari; ar. cote N. d'Ali. Coppano. Toubbah'r.) « Le cuisinier du vaisseau. » Guillel ( 1 C 7 8 ) . — COPANUS, bas lat. s. m. (De l'ital. Capano. [Y.]) Cha « Le Coq du vaisseau est le Cuisinier de l'équipage. - D e s loupe, Barque. — «Item, marinarii dietarum naviuni te- roches ( 1 6 8 7 ) . —« Le Coq doit être propre, et tenir bien nentur bonerare et exhonerare equos qui ire debebunt in nets les vivres qu'il fait cuire; mais il ne doit point consu dicti» navibus, sine eo quod domini et participes navium mer [sic] d'eau ni de bois inutilement. Il doit laver tous les teueantur solvere locationem Copanorum. » Contrai d'aj'frr- jours sa cheminée. Il ne sert à manger que quand il en a tem. entre Gênes et les envoyés de saint Louis ( 1 2 4 6 ) , Ms. l'ordre du capitaine, et il sonne la clochette pour avertir Bibl- nation.—« Item, quod rubina una» (un canal; à Ai- l'équipage de s'asseoir ... Dans les vaisseaux marchands il ..Morles, il y a un étang qui a le nom de Boubine. Rou- n'y a point de Coq : c'est un mousse qui fait la cuisine ci „, a fait le fr. inod. Robinet.) « talis fiat et fieri debeat per qui sert dans une même gamelle pour tout l'équipage, sans domimi"" regem, per quam res et inercadandiae mercatorum qu'il y ait de rations ordonnées, comme dans les navires de possint cum Copanis libere conduci et portari de mari ad guerre.» Aubin ( 1 7 0 2 ) . pjvitatem Nemansensem. » Charte de 1 2 7 5 , citée par D. CarCOQUA , bas lat. cat. anc. s. f. Coque (navire). — « Don pentier. Attho de Fosses lloga vna Coqua de aquestes de Bavona. E (
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quant forem en la mar la Coqua feya molta aygua , si que per dos Ilochs o per très ne treyen d'aygua en calderes, e calafatauen la ab stopa tôt <;o que podien, si que ya volgueren star en terra en qualque lloch que poguessen exir pri mer, tambeen Catbalunya coin en Mallorques. .» Çhrpn. ttel Rey en Jacme, chap. 90. — Coqua se lit chez Guill. de Nangis, Hist. de Philippe, liv. ni, p. 519 ; et chez Rymer,t. vin, p. 354. 1. COQUE, fr. anc. s. f. Girolamo Zanetti (p. 43, Origine eli aleune arli oppresser
i Viniziani,
1 7 3 8 ) a dit que
le
nom
de la Coque fut emprunte au gr. Kaûxioc, signifiant : concave, creux.—Kaûxio; n'est pas grec , et c'est KoïXoç qui signifie : creux. — Nous ne croyons pas que là soit l'origine du mot Cocca ou Coque. Spelmaiin dérivait ce mot du lat. Coneha, coquille, coque; ce serait plus vraisemblable , mais nous pensons que ce n'est pas plus vrai. Si nous considérons que ce sont les marins du Nord qui les premiers se servirent des Coques, déjà en usage dans la Méditerranée au com mencement du x i n siècle (V. Coca, Coche, Coggo), et men tionnées par les historiens anglais au X I siècle (V. Coggo), nous sommes porté à chercher dans les langues du Nord, et non dans le latin ou le grec, l'étvinologie du nom dont fu rent appelés ces navires par leurs inventeurs. Nous voyons l'historien latin des archevêques de Brème, nommer Koggc la grande espèce de nef que le chroniqueur de Prusse, Pierre de Duisbourg, appelle Coin, et nous nous deman dons si Kogge n'est pas une forme de l'ail. Kugel ou du holl. Kogel, qui désignent la balle , le boulet, la sphère. Uans l'isl., Kuggi ou Kuggr nomme un navire très-court , et ce nom est en rapport avec Kuggi, signifiant : Tonneau.Kogge et Kuggi ne sont-ils pas le même mot? Le navire très-court et rond n'avait-il pas quelque chose d'un tonneau , d'une grosse tonne? Nous n'en doutons pas. La Coque était un vaisseau rond, large à l'avant et à l'ar rière, court, ayant un maître bau très-grand comparative ment à la quille, haut sur l'eau , et profond à peu près au tant que large. Il y avait des Coques fort grandes; il yen avait de petites. Toutes étaient pontées; mais les unes avaient trois couvertes, et les autres, deux seulement. Nous avons établi, p. 267 , t. 1 de notre Archéol. navale, qu'une Co que à trois couvertes ou trois étages , en comptant la cale, pouvait avoir, de la quille au rebord supérieur de la pavesade (le bastingage), 3 i - \ ou io - 2 3 , et qu'elle pouvait être immergée de 2o'" - ou 6"' 4 9 . Un document génois (V. Cocha) nous fait connaître qu'au milieu du xv siècle, il y avait à Gènes des Coques marchandes de i5oo tonneaux (ou 20,000 cantares, le cantare étant du poids de i5ô livres, et le tonneau pesant 2000 livres) (V. Coca) ; elles avaient en temps de guerre 140 hommes d'équipage, et 120 seulement en temps de paix. Les Coques étaient moins lourdes que les nefs ordinaires, et se manœuvraient plus facilement : c'est ce qui leur valut sinon de remplacer tout à fait les nefs, du moins de se multiplier beaucoup et bien vite, et d'être sou vent préférées à celles-ci. (V. Cocca.) e
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Si nous ne savons à quelle époque on commença à se ser vir de l'espèce de nef appelée Coque , nous ne savons pas davantage quand on les abandonna. Nous vovons par un document de i542 {V. Colpo di mare) qu'à cette époque il v avait encore des Coques. Soixante-dix ans plus tard, la Coque n'était certainement plus comptée parmi les navires usités; car Pantero-Panlera (1604), qui nomme, p. 40 de sou Armata navale, la Nef, le Galeon, la Hourque, la Marsiliane, le Berton, etc., ne nomme point la Coque. Au XVIV' siècle, on faisaità Uunkerque certains petits navires qui conservaient le nom.de la Coque; on les voit cités dans les
États manuscrits de la marine (Arch. de la Mar.) , années 1696, 1701, 1703. Le manuscrit de 1703 porte: » Cocqs, Uunkerque, 3. » Guillet, Desroches ni Aubin ne parlent de ces Coques. — « Lesquelles denrées et marchandises chargiées ... en la nef ou Coque nommée Saint-Esprit, de Brisemberk en Allemagne » (? Briezen ou de Brixen), «... furent prises et robées en mer par certains escumèurs de mer de la coste de Normandie. » Lettres de Charles l~, roi de France, année 1371, vol. v, Arrêts du parlement de Paris. — V. An cre de miséricorde, Coca, Cocca, Coccha, Cocha, Coche. Cocka, Chocha, Cocco, Cog, Cogga, Coggo, Cogo, Coka, Coucha, Coqua, Cota, Kogge, Quoque, Vélum de niedio. a. COQUE, fr. s. f. fig. (Du lat. Coneha, coquille.) (Prov. ital. Scafo, Guscio; port. esp. Casco; ail. Rumpf; angl. Hall.) Le corps du navire, lorsqu'il est sans mâture, sans voilure, sans agrès, sans chargement, sans artillerie et sans lest, est appelé Coque. On a pit très-bien comparer cettl enveloppe à celle de l'œuf, du coco, de la noix, etc.—On nomme Coque d'un cordage un repli ou anneau «pie forme sur lui-même ce cordage lorsqu'il est trop tordu. Coquo;
COQUERON, fr. s. m. (Transcription de l'angl. (Vx>X[V.]) (Esp. Talarnetc; turc. Dolub.) Au x v m siècle, on donna à une chambre ou retranchement fait sur l'avant depetits navires, le nom de Coqueron, francisation des mots anglais Boom et Cooh. Cette chambre était destinée à la cuisine. Par extension, on donna le même nom à un retran chement fait dans les soutes à poudre, vers l'arrière, pour en faire une soute à gargousses. Ce Coqueron s'appelait AUSM Four. (V. 2 . Four.) Le mot une fois admis pour désigner des chambrettes, on l'appliqua aux petits retranchements faits à l'avant et à l'arrière de certaines barques et des ca nots, pour servir d'armoires. Dans cette dernière acception, Coqueron esl synonyme de Tille. (Y.) e
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COQUET, fr. anc. s. m. (Diminut. de Coque. [V.! Nom donné à un petit bateau dont la forme avait sans doute quelque analogie avec celle de la Coque. — « Environ les nés n'a halel Tant soit bien fermé à loquet Petites barques ni Co«iuet Où uns honis se puisse accoster Que l'ainiraut ne l'ace oster El mettre, c'on n'en ait riote Loing «lu navie en une flotte. G U I L L . G C I A R T , In Branche
aux royaux
lignages.
— « 11 trouva un Coquet avec deux rames et quelques vi vres dedans, qu'aucuns pescheurs y avoient laissez. » Le roman d' Amadis, liv. v u , chap. 6. — o II n'y eut autre dommage sur lesdits François fors qu'en un Coquet où estoient douze hommes de guerre, lequel effondra en 1 Histoire de Charles VII, édit. de 1617, p. 2 J5, citée par Ménage « Voulons que se aucune nef... demouroit sur l'ancre... et demourast l'ancre, ou chaable, ou batel, ou Co quet, ou autre appareil ;... celui qui le trouvera sera tenu/ de le rendre, i> Lettres
de Charles
VI
(année i383), citée par
I). Carpentier.— « El lui venu » (Ximène) 0 à Rubicon, se mit à l'advanture a v e c quatre compagnons de la compagnie dudit sieur de Bethencourt, et passèrent en l'île de Loupes en un petit Coquet qui estoit là demeuré : car combien que, Berthin eust laissé le Coquet » (on voit qu'il v avait deux espèces de Coquets : les grands, et celui-ci est du nombre, et les petits qui étaient des nacelles, quand les autres étaient des embarcations plus importantes), « il emporta tous les avirons; et print le dit Simène autant de vivres qu'il peut porter... » Conquête
des Canaries
par/,
de Bcthcncourt{\
4oa);
GLOSSAIRE NAUTIQUE. h , Deux, passages de la Branche aux royaux lignages que nous allons citer, nous font connaître que, pour le combat, certaines nefs hissaient à la tète de leur mât, et sous le chilelet qui le couronnait d'ordinaire, le Coquet ou batelet, plein d'hommes destinés à lancer des flèches, des pierres ou d'autres projectiles :
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Li autres traient V e r s ceux q u i haut sur les mas j o u c h e n t (sont j u c h é s ) Quarriaus entrent là o ù ils touchent... P o i i a chastel ne Q u o q u e t P e n d u à mas à grand estude O ù il n'en ait grand multitude (de carreaux) C o m m e n t qu'aucun ne les a t a i n g n e . . . A u c u n d'eus haut es mas r e p u i e n t ( s e cachent) Pour traire et pour lancer à plain. Chastel et Coquet sont jà plain D'autres gens que de garronciaus (jeunes soldats, soldats novices); Quarriaus a là si granz monciaus A pointes cléres et o h s c u r e s , Chailloz (cailloux) pesaos et pierres d u r e s , Qu'il n'est nul qui le compte en sache. »
Il v avait des Coquets assez petits pour être mis en mou vement par une seule rame placée au milieu de la poupe. Pousser en avant un Coquet avec cet aviron unique , d e r n e Goudille — c'était COQUETER. Desroches ,68recueilli ce terme, analogue, quant au sens, à Galjarrer et à Goudiller : « Coquetee se dit d'un homme qui, avec un aviron , mène un bateau par son arrière. » COQUET DE HARENG, faute de copiste; pour Caquet „u petite Caque (V.) de hareng. — * Chascun Coquet de herenc... » Regístresele la cour des comptes, cité par D. Car l a
n)0
a
pen tier.
CORARE, faute de copiste du Ms. n° 9 4 6 9 - ? de la Bibl. nation. Pour : Courbe. — V. Serre. CORAPILLOA, basq. litt. et vulg. s. Nœud. 1 . CORBA, bas lat. vénit. s. f. (Du lat. Curca, courbe, arn u e e , voûtée.) — « In navi, galea, vel in Corbis vel Ligationibus navis, arbitrio pedagerii. n Statua Avinion. (ia63), ",[- Bibl. nation., n " / 1 6 5 9 , fol. 9 a . — D. Carpentierconnut Je passade qu'on vient de lire; et comme il n'avait jamais trouvé le mot Corha dans le bas latin , il pensa que Corbis .•tait une faute du copiste du manuscrit, et qu'il fallait lire Cordis. Ce qui le décida sans doute, c'est le voisinage de Corbis et de Ligationibus ; dans son opinion , Ligatio devait ¿ i r c m e p t désigner une amarre, ou l'action d'amarrer, comme'il le dit : « Funium apparatus, Gal!. Cordage » ; il conclut de là qu'avec le cordage du navire, la conven tion passée entre les Avignonnais et le seigneur de Les pour |.. péage ne pouvait mentionner que des cordes. Nous pen s o n s , quant à nous , que cette interprétation du savant béné dictin ne saurait être admise : d'abord parce que Cordis et Ueationibas présenteraient une répétition inutile, ensuite parce que nous trouvons, sur la liste des objets sujets à l'impôt de passage, la chaîne du navire, qui, dans l'hypohcs<- de Carpentier, devrait être comprise parmi les amarres du bâtiment. (V. Cathena.l Selon nous, Corba, c'est la Courbe V. le couple (V.); le mot était dans le vénitien, et proba blement il était usité dans les chantiers de toute l'Italie et ,1e la Provence. Nous voyons, par le document qui nous .\, e ç p e , q " les pièces principales du navire, telles que mâts, une, gouvernail, barres de gouvernail, payaient le péage ; ,,us sommes induits à penser que le Comban (V.) pré paré pour la construction, et toutes les pièces de liaison, étaient soumis à l'impôt. Quant à l'arbitraire laissé au péager sur la nef, la galère, le courban et les liaisons, nous ne saurions n o
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l'expliquer que par cette considération, que les nefs et les galères n'étant pas toutes de la même grandeur, il aurait fallu établir dans la convention une échelle graduée depéages; et que les courbes et les liaisons différant, suivant qu'elles devaient être appliquées à telle nef ou à telle galère, n'auraient pu être frappées Indifféremment d'un même im pôt. Le péager qui connaissait la coutume y trouvait une base, qu'il modifiait suivant la circonstance.—V. Arhor, Ligationcs, Timonarius. 2 . COBBA , ital. anc. s. f. (Du lat. Corbis.) (Proprement : Corbeille.) Hune, Calne. — a Cage de hune d'un navire. » Due/.
(1674).
CORBACHO, esp. s. m. (Du turc Qyrbùtrh [ - t o j i ] , emprunté au hongrois, qui désigne par ce mot un fouet fait d'une lanière de cuir de bœuf.) Nerf de bœuf, dont les comités des galères se servaient pour châtier les hommes de la chiourme. Nos Provençaux appelaient cet instrument de supplice le Courbache. Quelquefois le combacile était un bâton ordinaire; quelquefois un simple bout de corde. C'est de Courbache qu'on a fait le français Cravache. V. Hamere, Nerf de bœuf, Portisculus. CORBAME, ital. s. 111. (De Corba, courbe) Toutes les pièces courbes qui entrent dans la composition (les membres d'un navire. Duc/. ( 1 6 7 . ' , ) a tort de définir le mot Corbame, « Courbans, toutes les pièces d'un navire en général, » Le Courban, comme on dit en Provence,—et non les Courbans — ne comprenait aucune des pièces droites du navire, mais seulement les couples ou madiers, les allonges ou estaminaires, et toutes les courbes.— « Corbame è quelF univer sità di legni, clic forma la larghezza del vascello, come matere, stanienali, forcacci et altri simili. » Pantero-P.inlera, Sopra d'esso (le Primo \\'.]) Vocabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . — a s'impernano et conficcano le Matere et Stanienali et i Forcazzi che fanno il Corbame... » Rartol. Cresci-litio. Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 2 8 . — V. Contraquairato, Gondole. CORBATON, fr. esp. s. m. (Diminuì, de Corba.[X.]) Petite courbe, Courbe, Courbaton. — «Y asentados los Codastes, meterles por dedentro a cada vno vn Corbaton que abrace la Quilla y el Codaste, que empernándolos luego vendrán a quedar mas firmes que si fuerain naturales. » Thom. Cano, Arte para fabricar naos (Sevilla, 1 6 1 1 ) , p. 2 0 v°. — Corbaton ele embestir, Courbe d'attaque. On nomme ainsi ces Courbes, parce (pie, placées horizontale ment sur l'étrave et les couples de l'avant, elles fortifient cette partie du navire contre les chocs qu'elle reçoit ou qu'elle donne. C'est ce que les constructeurs français appel lent une guirlande. Le Courbaton de embestir reçoit aussi le nom AB Busardo. (Y.) — « Nueue Corbatones de embestir a Proa de alto a baxo desde la cubierta de la artillería para a vaxo mili juntas. » Razón de la medidas... para en galeón nombrado Nuestra Señora de Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 , Bibl. de la Mar., n° 1 .',2 5 5 - 3 . — Corbaton de Gorja, Cour baton de la gorgère. (Y. Taxamar.) — Y. Corps. CORBi:, fr. anc. s. f. (? De Corbis ou de Corinto.) Noni d'un navire commun en Hollande et en Flandre, au X Y l ' siè cle. Nous ne l'avons vu nommé que dans les Faits de la ma rine et navigaiges, ouvrage d'Antoine de Gonflons, (pie nous avons publié dans les Annales maritimes (juillet i 8 . ' , 2 , d'a près le Manusc. de la Bibl. nat., n° 7 1 6 8 - 3 3 A. : « Holande. Sont Corbes, aucdnes de cent tonneaux et les autres au dessoubs, et pesebent harenes en la mer de Flandres, et se tiennent aucunes foys trois cens ensemble. Flandres. Connue Lescluse, Lostandc, Dunkerque et autres portz, sont
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
518
grand quantité de Corbes, de liens, bodequins, escutes, et autres petits vaisseau!?, pescherèts. » Nous pensons que la Corbe mentionnée par Antoine de Conflans, au commence ment du x v i siècle, est le même navire, —sauf les change ments que cent ans purent apporter à la construction et au gréement du navire — que la petite chatte ou Corvè des premières années du s v i t i ' siècle. — V. Corvè. CORBEAU, fr. s. m. (Du lat. Corvus, Corbeau, bec re courbé, croc ; gr. Kopaç. [V.]) Nom donné par les historiens français au Corvus, machine de guerre qui n'était pas sans rapport avec le grappin d'abordage, mais qui, cependant, en différait par de certains détails de forme et de construc tion dont on ne saurait se rendre compte aujourd'hui. Voici la description que Polvbe donne de cet engin; nous l'em pruntons au latin de J. Scheffer, liv. n , chap. 7, de Militici navili : — « Destituebatur in proris tignimi rotondimi, lon goni ulnas quatuor, latum in diametro palmas très, trochleam in fastigio habens : eidem scalam applicabant, atque inducebant e transversis tabulis latis pedes quatuor, longis ulnas sex. compacta m clavisque confixam. Forameli tabu lati erat oblongum , statini a primis duabus ulnis tignimi ipsumcircuinplectens,ad latus scalee erat utrìnque lorica, per totani ejus longitudineni porrecta gene, tenus alta : in extremo ferreum quasi pistillum in acutum desinens aptabatur, habens in vertice annulum : ita ut universa compages inaehinis esset similis, quibus farina coniicitur. Porro isti all indo (unis illigabatur, quo in commissionibos navium trochleœ illins ope, qua; m tigno erat, corvos erectos in tabulatimi aliena; navis dcmitti-baiil, idque in proram naves circumagendo, ut in latera impetum darent. Postea vero quam inlixi corvi tabulatorum asseribus admotas naves in— vicein constrinxissent, quotiens quident obliqua; naves mùtua latera conjuxerant, omni ex parte insiliebant, quo tiens autem a prora erant commissa;, per ipsam machinant bini continua serie inruebant, quorum primi adversus ictus scutis objectis defendebantur, proxitni bis scutoruni curvaturam super lorica imponentes latera tutebantur. n On attribue à Duilius l'invention du Corbeau.
verno; voici, en effet, les vers mis dans la bouche du cabarctier : « Sans le secours de m a douce T a u e r n e , U n peuple tout entier mourroit désespéré. Qui méprise mon Art mérite qu'on l e berne, El qu'on l'abreuue en l'eau s'il s e sent a l t é r é ; J e suis au Corbillas autant et plus vtile Que Claitiart au faubourg, ou Cormier à la ville. -
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CORBETA , esp. s. f. (Du fr.:) Corvette. COKBILL.AS ou CORBILLAT, fr. s. m. Coche d'eau qui faisait le service sur la Seine entre Paris et Corbeil. C'était du nom de cette ville que ce bateau tirait le sien. C. Oudin, contemporain du Corbillat, le définit ainsi, p. 121 de son Dict. fr.-esp. (1660) : « Especie de naufo vsado para un lugar llamado Corbeil. » En i6'3a ou 3 3 , on représenta un ballet intitulé : Le Corbillas. Les parties récitt>es de cet ouvrage parurent en février i 6 3 3 , sous ce titre : Ballet dv Corbillas , aux dames. (Bibl. nat., collection des Ballets, carton C.) Les paroles en sont quelquefois grivoises . niais la plaisan terie n'y est point indécente. 11 paraît que la concurrence des voitures établies entre Paris et Corbeil commençait à faire tort au Coche, car la maîtresse du Corbillas disait: » M a praclique m perd, et désormais j e voy Q u e mon lialteau ne va que pour les femmes grosses: Cette d i s g r â c e vient d u nombre des carrosses. N'eu est-il point de vous qui s'en plaigne avec moi ? »
Des chevaux aidaient à la remonte du navire, ce que nous apprennent ces vers récités par le Charretier:
Ce dernier vers nous donne l'origine du village voisin d e Paris, q u i a probablement retenu le nom d'un eabaretiei célèbre à la campagne, comme Cormier l'était dans la rite. COBBIS, lat. s.f. (Corbeille.) Hune. — «Giopixiv, \ . est quod Latini Corbeni vocanl. «J. Scheffer, de Mi/tt. ( i 6 5 / , ) , p . 33o.
C0RB1TA, lat. s. f. (De Corbis. [V.]) Nom d'un navire d e charge qui portait, suspendue au s o m m e t de son mit, une cor beille, signe de la destination ordinaire des bâtiments portevivres. « Corbita; dicuritur naves oneraria?, quod in malo c o r n i l i sunimo p r o sigilo Corbes solerent suspend], » FestUS. L a Corbila , o u , pour mieux dire, un navire qui avait con servé la tradition du vaisseau décharge antique, existait au Moyen Age, comme le p r o u ve ce passage des AnnalesdeGém s «Annusprinius sextidecimi saîculiChristiana religionis.pi a i t : tiiolem v i g i n t i cubitosaiictam, expeditioneni habel deceniocto naiiium in regnimi Neapolitanuin adversus Fredericum Aragonium, jussu régis, factant. Quarum nauium, decem G ado rnili fiierunt, octo, genuenses : omnes Corbitae, pra;ter trirenius quattuor genuenses : quse tricrarchns» (capitaines) «habuerunt Antonium Mariani Fliscum , Davidum Staliaiuun . Baptistam Pogium, Philippum Pallavicinuin; cum Corbitis ingentis magnitudiiiis praeessent JoannesLomelinus, lt.i| Grinialdus, \ incentius Fliscus, Carolus Furiiarius. » U berti Foliota:, Gemica. Historiée, lib. xn édit. in-fol.. i5,s5. p j - 3 — Le t e x t e q u ' o n v i e n t de lire est une traduction à peu pi ès littérale des premières lignes de la page 256 v ° des .-Innati di Genoa, par Agost. Giustiniano; in-fol., 1537. Ces détails ne s'accordent pas avec ceux qu'on trouve chap. 27, 111 partie des Chroniques de Jean d'Auton, qui, contemporain faits, en fut beaucoup mieux informé. 1
e
COU BIT A UE, lat. v. a. (De Corbita; faire l'armement d'un
Corbita.
[V.])
Charger une
navire de charge. CORBITOR, lat. s. m. (De Corbis. [ V / Le guetteur, U vigie qui veillait dans la Corbeille ou Hune. Festosi COU BOLO, vénit, s. m. (De Corba. [V.]) - i - V. Gondole. et COBCHAPINE, esp. s. m. (Variante de Scorciapùm de Scompanno [V.]j. Nom d'un petit navire du port d'environ 100 tonneaux, sur lequel nous manquons d'ailleurs tout à fait de détails. — « De nauios pequenos saetias, Corehapii.< s, carauelas, zabras, pataches y niixerigucras, se hase euent.i que seran ntenester para lleuar en cllas bastinienlos a mur niciones, cauallos, acemilas, y otras diversas cosas : 32o. qui se ban desantar desta nianera de Catalmia y regno de ^alencia : so saetias y Corchapines que tenian vno cou otro 1 no toneladas... » Relacion de las naos, gâteras, etc., que se ava de hazer la Jornada de Ingalaterra f 1588 j; Ms. Libiti A. 8 an p. 632; Bibl. Vatic.
COBCOMA, bas lat. géno. s. f. Forme de Curcuma, pour (V.) Glène.— « Habeat ancoras xx , indegarios x\ convenientes, canovos novos inCorcoma xxn et ahos canoIl n'est plus temps d e différer : vos xxn convenientes. » Statut vénit. de 1 2 5 5 , chap. 16. Mes c h e v a u x et tout l'attelage S o n t d e l'autre part du riuage; COBCYE, fr. anc. s. f. Pour Coursie. [V.]) — . Et s'il se Le Corbillas va d e s m a r e r . » treuiie soubsle vent,mectra la pene » (contre l'arbre ou ni.it Sur le Corbillas était établi un petit restaurant, une ta- i et tirera deux coups d'artillerie, tenant la dicte pene ou ( Q*N Carruba.
v
GLOSSAIRE NAUTIQUE. . . tenant Conflans, Les
la p e n n e
de l'antenne sin- la coursie). Ant. de et navigaiges (i515 à 15гг).
Faits de la marine
i . CORDA, bas-lat. ital. géno. port. esp. s. f. (Du lat. (h,nia; rad.gr. Хорог', intestin.) Cordage, Corde, Ma nœuvre. V. Escharfeyt, Fil, Ponerse a la Corda, Rigano. •x. CORDA, ital. anc. s. f. Nom d'une pièce de bois qui entrait d a n s l a construction de la galère, e t dont PanteroPantera indique a i n s i qu'il suit la place et l'usage : « Corde sono q u e i legni, che vanno dalla poppa alla prora lontani cinque palmi dalle radicate della corsia sotto alla coperta, et tengono unite l e late. >• Vocabol. naut. (1614). i.
CORDAGE, fr. angl. s. in. (Du bas-lat.
Cordagium;
519
etc.)— V. Commissaire de l'artillerie, Furain , Pont de cordes, Recorder.
Montaigne,
CORDAIL, vieux fr. s. 111. CORDAILLE, s. f. (De l'ital. [V.]) Cordage. — «... Les mettre eu deux galées que les gens du Roi le baudront » (lui bailleront, lui donne ront) « toutes garnies d'armures,deConlaillcs, etc. H Engage ment de M. PierreDiniiaz (9.3 avril i338).(V. Avironneur . — 1 Comme se feussent menés certaines paroles pour cause île certains exploi/. (sic) et Cordailles de vaisseaux de nier p. lesdits apploiz » (filets et instruments de pèche) « et Cor dailles, etc. » Lettres rie rémission de 1 3 7 8 , citées par I). Carpentier, voce Cordagium. — V. Pappclilz. Cardaglia.
de
CORDAME,itaI.s. m. CORDAMME, geno. s. m. Le cor Conla[ì'".]) (Ital. Capo, Contagila, Cordame, Sartia; vénit. CAIO Cuoiame, Sarzo; malt. Hhbula; esp. Cabo; port. Corda, dage nécessaire au gréement d'un navire, d'un mât, d'une vergue, d'une voile. basbret. Kounlachc; basq. C/iauca; isl. Radali, Snceri, StrcnI
a n g l . - s a x . Bcting, Line, Bop; angl. КоТе; ali. Toiuv ; dan. Tottgvccrk ; sued. 7>w, Tdg; ar. còte \ f - Favo; ture Orglian; vai. (J)cinie[Founie]; illyr. daini. Kanôpcc, Cselo [Tchélo] ; rus. ВерёЪка [Fcrèvka], Лопарь lupare], Спасть [Snaste], Трось [Tross]; poi. Cuma,Lina, Potvoz, Sztak; hongr. Alattsàg [Olotchag], Kòtel [Keutel] ; • T O é n l . Aklunaùrsah; sanse. Dani; lasc. Alate; hind. Laiv, Curaro; mal. Tad, Todi, Tali; hava'i, Toura; tatti, Taoura; n o u v . - z é l . Roto loto; ualan, Foi, Seal;satawal. Amai, Tali; „ a . Koou; Maia; chili. Chùig, Ching-tsè, Kldiìo-lo, Kien Койсп , So, Tclitng, Tsìi ; wol. Войте ; bamb. Dltioitrou, Fou; fr. anc. Cordali, Cordaille, Cordatge, Funin, Cordaiw Sarclic, Sarsie.) « Nom général de toutes sortes de Trassa;
ГаиV d'
t
o
n
holl.
CORDATGE, fr. anc. s. m. Ce mot paraît être, par son orlhogr. et sa prononciation, une francisation de l'ital. Cardaggio (Cordadjio). — « Y.l en une aultrè partie n (de l'arsenal), « ceux-qui font le Cordatge des nefs et galées, où il a plus de deux cents hommes et en fans; et est la plus longue et large maison que je vis oneques ne homme, «pie je crois. » (C'est de la corderie célèbre «le Venise, appelée la Tarin, qu'il est ici question.) Lelt. de J. de Chambes, en voyé de Charles VII, 28 octobre l45g, Bibl. de l'Ecole des chartes, t. m, p. 189.
1. CORDE, fr. s. f. (De Conla. [V.]) (Gr. anc. et mod. Cuerda, E^otvidt; lat. Chdrda, Punis; ital. port. Corda;esp. c o r d e s , de quelque manière qu'elles soient commises. » Corda ; bas bret. Korden, Fort, Fini ; basq. Baga, Esqarria, Bomme (1792). Si les lils qui composent un Cordage ont été Locairia; angl. Rope; Ail. Tau; holl. Lign, Tome ; dan. Toug; r , , u ( ! r o n n é s , la corde prend le nom de Cordage noir ( Angl. suéd. Tiig; rus. Kaiiaim. [Banale] ; val. Corne [Fott/weQ; mal. Black гоТе; holl. Geteerd touiv; ail. Getheertes tau; dan. Tait; papou, Riv; île dcGuèbe, Coiimin aladu; tikopia, Fafa; Tjotrct tougvccrk; rus. Б1;лая ЪереЪка [Belata vérèvka]); si, viti, Tali; port-prnlin. Pilpili) Faisceau plus ou moins gros au contraire, le chanvre n'a point été baigné dans le gou delils tordus enscnibled'une certaine façon, qui,de cette masse d r o n , on d i t d e l à corde que c'est un Cordage blanc (Port. Cubo tortillée, fait une llaussièrc, un Grelin, ou Seulement un Bi branco; апц1. If Itile hawser, Untarred гоТе ; holl. Ongelcerd tord. (V. ces mots.) Le mot Corde est rarement employé « toua> • a"- Ungethcertes tau; dan. Uljœret tougrœrk; rus.Cjio- bord des navires français; on lui substitue presque toujours меял*ЪереЪка [Smolenaïa vérèvka]): Les Cordages d'un na- celui de Manœuvre. On dit cependant quelquefois : Parer les j c ' e s t l'ensemble des cordes ou manœuvres nécessaires à 'Cordes; on dit aussi qu'un navire court : A mais et Cordes. jon g r é e m e n t . (Ital. Sartiame, Cordame; mal. Per langkap-an (V.) La cloche est mise en branle par une Corde, qui est la nraou : m a d é k . Tadin tsamboit. — V . Manœuvres.) Le chan seule qu'on n'appelle point une Manœuvre.— 0 Mes si les vre est en Europe la matière ordinaire de tout Cordage ; on marchant/, disent «pie les Cordes soient bonnes et beales...» (ait c e p e n d a n t des cordes avec des joues, du cuir, du spai Rooles d'Olcron, art. 1 0 . — Quelques écrivains ont donne teli d e l a l a i n e , des filaments de certaines plantes ligneuses ; le nom poétique de Cordes souveraines aux câbles du na on en f a i t d a n s l'Inde avec du coton ; on en a fait avec de vire.—Sur les bateaux du Léman, nous avons entendu les l a soie, p o u r gréer les navires de plaisance de quelques riches mariniers appeler le racage de leur vergue : Corde à paie, | p t , , e u x ; on en lit quelquefois avec les cheveux des femmes, quand les arsenaux épuises laissaient les flottes sans c'est-à-dire, Corde à Pater noster, ou à chapelet, les pommes те». (V- Femmes, Nabio). — » A l'égard de ce qu'il escrit de racage étant Comparées aux grains enlilés d'un chapelet.— au s u j e t d u Cordage à faire pour tous les vaisseaux dudit Les Espagnols nomment : Amarra de sparto, ou Estren, ¡1 d o i t se mettre en estât, par les fonds qui seront faits rjue, la Corde faite de sparlon ; les Bastpies l'appellent: Ezparttusro laçant. — Une des ceintes de la galère, celle ïjjr c h a c u n e année, d'auoir nou-seulemcnt les agrez néces saires p o u r tous les vaisseaux qui sont dans le port, mais qui l'entourait à la hauteur du pont, et qui était façonnée mesme il faudra qu'il mette les magasins en estât de fournir comme un cordon, recevait quelquefois le nom de Corde de un r e c h a n g e à chaque vaisseau, ce qui se pourra faire avec couverte. —(V. 2 . Cordon, Rode.) le t e m p s ; e t il est déjà informé des mesures qu'Elle a prises 2 . CORDli, fr. s. f. Parmi les engins dépêche, on nomme n o u r les mettre en cet estât dans trois ans. » Lettre au sieur Corde un filin plus ou moins gros, auquel, de distance en ,tc Seuil, intend, delà mar. à Brest; 9.G sept. 1679. Ordres du distance, on attache des lignes munies d'hameçons. Si ces *~f vol. n" xlvi, p . 4З1. Arch. de la Mar. — V. Câble, Cordes sont garnies de pierres ou de plomb, ce sont des Corderìe, Nef, Таг, Воре, Rigging. Cordes par fond ; si elles sont garnies de lièges, ce sont des Cardes flottantes. Les pécheurs aux Cordes s'appellent Gor CORDAIO E, fr. s. m . (Ancienne orthographe de Cor diens. — V. Dcsniarer. dage, o ù Г* s'introduisit malgré les raisons étymologiques , 3. CORDE, fr. anc. s. f. Cordon composant un cordage, comme dans Navigaigc , Furain, Compaignon, Marinaige , Toron. — « Deux deiuvcs vettes, l'une de trois Cordes et v
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l'autre île quatre. » Estimât, faite par le seigneur conte Pedro —Y- Cordile, i. Cordon, Nate, Sarsic, Vette. CORDE DES ANGUILLERS, fr. s. f. (Augi. Keel-rope, Limbcr-rope; ail. Tau in den niister gaten ; rus. Сортросъ \Sortross].) C'est le nom que l'on donnait à une Corde que l'on passait dans les anguillers (V.), et qui, tirée de l'avant à l'arrière, et de l'arriére à l'avant, dans un mouvement de va-et-vient, nettoyait cette rigole. Nous voyons cette Corde mentionnée dans le Dict. de marine russe d'Alex. Chichkoff, à l'art. Copuipoc'b de sa partie rus.-angl.-fr., dans le Dict. rus.-fr. de Rciff, dans le Dict. de Rôding (par tie française', et dans le Dict. de mar. d'Aubin, qui en parle en ces termes à l'art. Anguiilères : « Comme nos Anguillers о étoient pleins de l'ordure qui s'y amasse, nous y passâmes « une Corde qui régnoit tout du long, et nous faisions aller et venir cette Corde, pour nétoïer l'égout. » CORDELLE, fr. s. f. ; De l'ital. Cordicella.) (Gr. anc. 'Pû>a; Alzana, Ariana; géuo. Scnglda; esp. Sirga; ital. .llzaja, bas bret. Kordennik; boli. Lijntje [Linetiej; rus. БечеЪка [Betchcv/.a]; bind. Brooj.) Corde mince dont se servent les haleurs(V.) pour tirer un navire hors d'un port, pour l'y faire entrer, pour le mouvoir le long d'un canal , etc. Par extension, quand plusieurs hommes agissent sur une Cor delle, leur réunion prend le nom de la Cordelle elle-même. Ainsi l'on dirait : •< Le brig N... est entré hier, halé par une Cordelle de dix hommes. » — V. Gabanne.
Navarre.
CORDERIE, fr. s. f. (De Corde.)
(Angl. Rape-house
;
et de l'écoute. Cette corde se nommait Gratil/o en italien, et Gratiou en provençal. Au xvi siècle, le Gratil/o était seu lement la ralingue du bas de la vergue; le texte des Informa tions nous fait connaître qu'au x m siècle les trois ralingues (\.) étaient également nommées Gralilli. Le nombre vi ne nous laisse pas de doutes à cet égard. La nef avait deux mâts, une voile à chaque mât, trois ralingues à chaque voile; c'étaient bien six Gratilliqu'il fallait au navire. Outre le Gratillo inférieur, chaque voile avait un renfort c'était une large bande de grosse toile qui s'élevait att-dessns de la ralingue, et donnait au fond de la voile une force dont elle aurait manqué sans cela. Cette bande est ce que notre texte appelle Puega. — Nous pensons que le Pujame espa gnol est de la même origine que la Puega, et que tous deux désignèrent le même objet. Restent les Cordiccœ des Informations. Certains docu ments du xvi siècle nous apprennent que, au milieu de la ralingue de chute de chaque voile latine, on attachait une manœuvre terminée en patte d'oie, et faite pour aid< rentrer dans le navire la toile de la voile quand on amenait l'antenne. Cette corde était nommée en italien Cordin \ . mot dont nos Provençaux avaient fait Gourdin. \ . Nous n'hésitons pas à reconnaître Cordinis dans le Cordiccis du manuscrit connu par du Cange. Une faute de copiste a fait ce Cordiccis, qui embarrassa et devait embarrasser l'OlustR auteur du Glossaire de la basse latinité. 11 faut rejeter l'explication de ce mot Cordicca donnée par du Cange, raver du Glossaire l'art. Cordicca, et lui substituer un art. Core
e
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ilinus.
boli. Lijn-baan ; dan. Rcbcrbane; basq. Corderia; val. ф о iinpié [Founcrie\; rus. Канатной диоръ [Kanatnoï dvor\, 1. CORDIER, fr. s. m. (De Corde.) (Gr. vulg. lls'/su:,Канатной заЪодь [Kanatnoï zavod], Придпльнл [Prladilnia]; paç ; vénit. anc. Fila canevo, Filador de canevo; holl. Lijnai. còte N. d'Air. Zenutlaaa; lasc. Alate khan a.) Atelier où slaager; dan. Reebs/ager; sued. Repslagere ; angl. Rop-mal'on fabrique les cordages; façon des cordages. (Angl. Art ker; rus. Kaiiamiioii aiacniepii [Kanatnoï mastèrey, illyr. daim. nf rnpc making.) C'est dans ce dernier sens que nous le Konopâr.) Ouvrier qui fabrique le cordage. trouvons souvent employé au xvn siècle. Exemple : « J'ay 2. CORDIER, fr. s. m. (De 2. Corde. [V.]) Pécheur aux examiné la proposition que vous faites concernant la Cor derie de Brest; il faut sans difficulté faire la mesme chose à cordes. l'égard de Brest que l'on a fait dans les autres ports, c'est3. CORDIER , fr. anc. s. m. Nom d'un navire de Irèsà-dire qu'il y a deux sortes de cordages, dont l'Vn, fait de pclites dimensions, sur lequel nous manquons de rensi cœur de ebanure, sert pour les manœuvres des vaisseaux, ments. Le texte suivant nous fait connaître que le Cordii-r et l'autre, fait de l'étoope dud. chanure, sert à faire des était un petit bâtiment en usage sur la côte dont Bouf râbles d'amarrage , des palans et autres choses. « Seignelay est le port principal. Probablement c'était un bateau s v e i <i de la Touche, 17 août 1U81. Ortlr. du Roy, vol. n° El, lequel on péchait aux cordes. (V. 2.' Corde.) Le bateau du p. З01, Ardi, de la Mar. Cordier (V. ci-dessus) avait pu prendre le nom du p é c h e u i . comme avait fait le Dreigeur. (X.) — « Il y a aussi dam CORDES (A mâts et à). —V. A mâts et à Cordes. ledict port seize petits Cordiers, y compris ceux du P o r t e ! , CORDICCA. On lit, dans le Glossaire de du Cange : du port de trois à quatre thonneaux. » Inventaire des na •• Cordiera, Lunes uaviiim, Gali. Соаплск. lnforinatloiics clvivires de Boulogne; Ms. du x v u siècle, Bibl. nation.,Colbcrt. tatis Massi/, prò passagio transmarino, è Ms. Sangerman : n° '99Item, débet habere ipsa Davis iluas puegas et v i «ratillos, et CORDILE, vieux fr. s. f. (Sans doute de l'ital. Cordell.i. sarciam subtilem, pro faciendis Cordiccis v i quintals. » Il y a dans cet article plusieurs choses à expliquer. D'abord, il Cordon,Toron. —• Deux demyes vêtes, l'une de trojs Corparlr est clair que la prescription des Informations se rapporte à diles, et l'autre puisant vng quintal. » Estimation faicte la garniture des voiles d'une nef, proposée pour tvpe dans seig. conte Pedro Navarre de la grande nef, e t c . ; v i vol. les marches à intervenir entre Marseille et le roi saint Ordon. de Henri I I , coté v, p. 202 v", Arch. nation., sec Louis, voulant armer pour aller à la croisade : les Puegas, tion judiciaire.—V. Sarsie—On trouvera aux mots le:-. , : les Gratilù et les Cordiccœ, — si Cordiceœ il y , 1 , — étaient Vettc des citations qui prouvent que l'interprétation du mol Cordile est bonne. — V. Nate, Corde. donc des cordages ou des garnitures servant au gréement des voiles. Quels étaient ces garnitures, ces cordages? 1. C0RD1N0, ital. anc. s. m. (Diminut. de Corda. \ Nous avons montré ailleurs (V. Mémoire 11° 7 de notre Gourdin. Dans les galères et les navires à voiles latine-, nommait Cordino une corde ou manœuvre attachée à un de^ Arch. nav.) que les nefs louées par le roi de France étaient voilées à la latine, c'est-à-dire, avaient des voiles triangu points de la ralingue inférieure de la grande voile la M.u-slaires VOYOUS quels cordages principaux entraient dans les tra), sur laquelle on faisait effort pour rentrer la toile dans aerèS de ces voiles. Le long de chaque côté de la voile, était le navire,quand on amenait cette voile, que son poids entraî cousue une corde pour la fortifier contre les efforts du vent nait à la mer. —iCordino è la lune che si attacea alla meta e
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GLOSSAIRE
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NAUTIQUE.
resta sotto la coverta della nave. «—«Slatuentcs slatuimus, quod patroni navium debeant dare naves suas bene corzatas... et anibas cohoperturas et vammi et supervanum et Coredorium...» Chap. \ " , Statut de Venise, ia55.—« Affirmamus, quod marinarius, vel alius qui marinar» iam defenderent in nave mercatorum , locum mercatoris dormiendi non possit de medio versus popam,nisi super bertescani discovertam que est supra Corredoriuni... » Meme Stat., chap. 3 4 C0R1D0R, vénit. anc. s. m. (Du bas lat. Corridorium.) Faux-Pont, Intervalle entre deux ponts; Batterie; quelque CORDINUS, bas lat. s. m. (De l'ital. Cordino.) Gourdin. fois , première batterie ou batterie basse.— « Condor, prima V. Cordicca. coperta dove stà il grosso cannone. » Introduit, all' arte L'orthographe mo 1. CORDON, fr. s. in. (De 1 . Cordone. [V.]) Masse de fil nautica (Vcnetia, in-4°, I 7 i 5 ) , p . 2 7 2 Corritojo. de carret tordu, qui entre en composition dans un cordage, derne est Corridore. L'italien dit Corridojo, et qu'aujourd'hui l'on nomme Toron. (V.)—» Vng gros CO RIERO, jtal. anc. s.m. (De Currcrc, courir.) Coursive. cable à quatre Cordons, à demy vsé. » Inventaire manuscrit — « Se l'ocorese che la Calia de guarda andase al algun de la/a^Sainte-Marie-Bonaventure. (V.Sarsie.)— Dansles ga altro nauilio segondo l'ordone soprascrito, et trouasse che il lères oii donnait le nom de Cordon à un travail de passemen nauilio fose de inimixi i quali al presente se intende corsari terie fait en soie et en forme de cordelette, qui servait à et Turchi, in quela fiada, laza la dita galia et so douer contra l'ornement des bâtons sur lesquels étaient attachées les flam quelo nauilio, lo posa robar le cose de couerta non inten mes et bannières. — « Enuiron douze Hures de filoselle dendo i Co rie ri del nauilio, et la roba solo couerta, tutto roege, pour faire les Cordons desdictes bannières. » Estât debia andere a botin. >. Ordin.de Piero Mnccnigo ( 1 4 2 0 ) . des "bannières et autres choses concernant la parure de la CORINDIi, vieux fr. s. m. Nous ne savons quel objet dé 1 re Sigillante; Ms. de 1 6 2 7 , Arch. de la Mar., papiers signait ce nom, que nous lisons fol. 3 du Compte des dépenses d'Ornano. — L'étoupedont se servent les calfats pour bou cher les fentes des bordages est roulée en Cordons. (Chin. faites pour la galère Domano (nov. 1 6 4 1 ) , Ms. Arch. delà Mar.—« Plus, pour trois Corindes neuf (sic) à trois ancaux àclauets et quatre ganchons » (petits crocs) « p les moyennes, Nuu, Ta.) 2. CORDON, fr. anc. s. m. (De l'ital. 2 . Cordone. [V.]) et cinq sercles (sic) pour les dits tacs de periers, le tout paisant 9 2 liv., à 2 0 liv. le quintal... 1 8 liv. 8 s. » Préceinte. — V. Enceinte, Ceinte. CORK-BUOY, angl. s. (Cork, que l'on trouve dans Tisi, 1. CORDONE, ital. s. m. (De Corda. IV.]) Cordon qui entre en composition dans une corde ou manœuvre, Toron. moti, avec la forme Karl.-, est, selon N. AVebster, en relation Dans quelques documents et chez certains auteurs, Cor avec le lat. Cortex, écorce. Il désigne le liège.) Rouée de liège. —V. Buoy. done a le sens de grosse et forte corde. C'est ainsi que CORNAILLY, pour Carnalh; Carnaulx, ou, connue le Bartol. Crescentio, p. 7 8 de sa Nautica Mediterranea, fai Cette faute de co sant la nomenclature des pièces du gréement d'une nef ou prononcent les Provençaux : (arnaou.c. d'un yalion, dit : « Vii Cordone dello statio dell' albero mag piste se trouve dans VEstimation faicte par le scign. conte de la nef du grand maistre. (V. Sarsie.)— gior, per di questa grossezza • (la grosseur de l'Ustetto, qui Pedro Navarre, était le tiers de celle de l'Usto ou gros câble du navire),« e « Douze couronnés(V.)de Cornailly et boissets. (V.) » (Douze luogo quanto l'albero suo. »—Ce « Cordone dello statio pondeurs de carnaux et de poulies.) Ailleurs on lit : a Douze dell' albero maggior 1 était le cordage pour faire le grand étai. couronnes de carnaulx et bossetz,» ce qui justifie la restitu tion que nous faisons du mot : Cornailly. — V. Carnai. a. CORDONE, ital. cat. s. m. figur. (De Corda.) Cordon, CORNAC, cat. anc. ital. s. m. (Pour Carnai. [\.])—« Item Ceinte, Préceinte.— « Cordone è quello che circonda tutta la talea, a simiglianza del Cordone delle muraglie delle for Cornai fornit del dit abre » (du mât de poupe)... 1. •> Inven tezze. » Pantero-Pantera, Focabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . — « La poppa taire du gréement de la galère Sent Nicolau, armée à Baré alta dalla matera del dente, sino al Cordone palmi 8 \. • cclonc en i 3 5 / , , Arch. génér. d'Aragon, n" I 5 . ' , I , et Ribl. de la Mar., n" 1 4 2 5 5 - 3 . — Dans la Fabrira d'una galera Bartol. Crescentio , Nautica Mediterranea ( 1 6 0 7 ), p. 2 2 . — V Bracciolo, Centa, Incenta, Incincta, Incinta, Sineta, (Ms.de 1 6 1 2 , classe x i n , codex 5 5 , l'ibi. Magliabcr. de Florence), ouvrage d'un certain Andrea Rios, nous avons Zenta. lu, p. 2 2 2 : « Gianchi » (gauchi, crocs! a 2 per la Cornale. 3. CORDONE, vénit. s m. Couronnement. — V. Quadro. CORNAMUSA, catal. s. f. Petit taquet, qui tirait proba CORDOL'NE, lasc. s. (Du port. Cordai, cordon.) Selon \j C.unpagnac, Quenouillette; selon le lieut. Th. Roebuck, blement son nom de sa forme, analogue à celle d'un ins Martinet. Cet auteur dit, p. 1 7 de son Engl. and hindoost. trument que nous ne croyons pas être la Cornemuse auver naval Dici. ( I 8 I 3 ) : « Cat-o'nine Utils» (Chat à neuf queues, gnate, bretonne ou écossaise. ou martinet), oKoordum, ket» (Cat). CORNE, fr. s. f. (Du lat. Cornu], ((ir. lilt. mod. Ks'p»;, basq. vulg. (.ORDUN (Cordoun), malt. s. m. (De l'ital. Cordone. [V.]) ICTOX£B«(C<; gr. vulg. Ktpavov; esp. Cangrejo; Corna; bas b l d . Korn; val. Kopn [Àor«]; ar. côte N. d'Air. Cordon, Toron. — V. Nomblu. Tchatal.) « Dans le groment d'un vaisseau, c'est une vergue ( ' IRIXTOR, CORECTORlUM.bas lat.s. m. ctn. (De Cur- qui, par une de ses extrémités, terminée en croissant, s'ap ritnr. [V.]) Coursive. — V. Magister axiae, Vanus. puie sur le mât qui la porte, et qui est destinée à tenir dé I 0REDORUM, COREDORIUM,CORREDORIUM, bas ployée une voile quadrangulaire, de la forme de celle d'arti lat- s. n. (De Curritor. [V.]) Coursive.— « Corcdorum, » dit mon, a Romme, 1 7 9 2 . — A la tète du mât d'artimon est une Boério, dans son vocabul. de la lang. vénit., « quel ponte che Corne sur laquelle on envergue la voile trapézoïde, rem pia-
del filo della vela, perche la tiri nella galea, quando s'am maina. « Pantero-Pantera, Vocabol. haut. ( 1 6 1 / , ) . Quelques navires latins ont encore ce Cordino.— V. Galera de ban chi xxviii, Gourdin. 1. CORDINO, ital. anc. s. m. Gourdin. Nom d'un bout de corde, de la grosseur du Cordino dont il est parlé à l'art, précédent. Les comités des galères s'en servaient pour battre les hommes de la chiourme. — « Cordino è la fune che adopra il cornilo per battere et sollecitar la ciurma. » Pan tero-Pantera, Vocabol. naut. ( 1 6 1 4 ) .
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caut l'ancien artimon latin étendu sur une grande antenne nommée Ourse. (V.) (V. Artimon). Cette Corne a le nom de Corne d'artimon. (Gr.vulg. Пе/.г,; vénit. Cavozzodimczzana; angl. Gaif; bas bret. Dctez artimoun, Кот artimoun; rus. Гафель \Gafet\; lasc. Gossi parouane.) (V. Heu.) — Dans l'ancienne tactique navale, l'ordre de bataille le plus ordi naire était celui qui avait la figure d'un croissant. Le corps principal, ou la Bataille, comme on l'appelait, celui où com battait l'Amiral, occupait le centre; les bataillons (V.) ou ailes occupaient les extrémités recourbées du croissant; et à cause de cela chacun se nommait Corne. (Lat. Cornu; ital.
ticuner aux cliels u escaure. — « Le òtiperue, sur lequel estoit monté Des Rabesnières, chef d'escadre, avec un équi page pareil à celui du 'Terrible, et même nombre de canons • ¡ 7 1 pièces, et / , 5 o hommes d'équipage), « ne portoit que la Cornette au niât d'artimon, qui est une marque de comman dement particulière aux François, et dont les autres nations n'usent pas; et il n'avoit que neuf vaisseaux dans sa division. • Mémoires
du comte
d'Estrécs
sur la campagne
de 1 6 7 2 ; Ms
Bibl. nat. CORNETTO PER IMPIOMBARE, ital. s. m. (Corne[Y.] pour épisser.) Épissoir. — Y. Impiombare. Corno; esp. Cucrno.) (V. Arch. navale, t. i , p. 2 З 8 . ) — O n CORNICULUM, bas lat. s. n. (Diminuì, de Cornu, Corne. nomme Corne d'amorce (Gr. vulg. K;pcr:ov 7 г и р о х 0 ' д < г и . а т о с ; esp. Chijle; fr. anc. Poulvrin), une Corne de bœuf remplie de Petit cor ou cornet d'or que portait au cou l'Amiral, comme poudre que porte le chef de pièce, et à l'aide de laquelle il insigne du commandement, comme marque de sa charge amorce le c a n o n ou la caronade qui doit faire feu. Les étou- — « Triduo aiilem Odoardi » (d'Edouard Howard) a cadnvcr pilles fulminantes dont on se sert aujourd'hui avec les mar fluctibus expulsion in arena repertum est, et statini agnitum, teaux percuteurs, ont été à la Corne d'amorce beaucoup de quoniam aureum Corniculum collo suspension gestard . son importance. — L'instrument D o m i n é Épissoir était quod praefecti maris est insigne. Eo euiin fistili* more in nommé, par quelques marins du xvu siècle: Corne à épis- flato magistri navium, diversis sibilis et cantibus opportune editis, nau tas ad officia reuoeare atque incitare coiisueueser. Nous lisons dans les Explications de divers ternies, etc., Ms. Arch. de la Mar. : « Corne à espisser (V.) est un mor runt. » Paul Jove, Hist. sui temporis, liv. x i , p. 99.— V. Cor ceau de fer tant soit peu courbé, fait ainsi qu'une Corne de net, Sifflet. bœuf, mais bien plus petit, pointu d'un bout, gros et fendu CORNIÈRE, fr. s.f. (Du lat. Cornu, corne.) Partie du har par l'autre, d'enuiron huit ou dix pouces de long. Cette Corne pon (Y.) dont se servent les pécheurs de baleines. C'est l'ex sert à espisser les cordages. » (Ital. Cornetto per impiombare.) trémité relevée dece harpon, lequel a un peu delà ligure d'une ancre. Le harpon a deux Cornières, comme l'ancre a deux CORNET D'OU , fr. anc. s. m. (De Corne.) Petit cor becs,— «Lorsqu'on jette les harpons, il faut avoir soin d qu'au Moyen Age portait l'Amiral. — « Trois jours après, tenir de telle sorte qu'ils entrent bien d'aplomb , la lame le corps du capitaine mort » (le corps d'Edouard Howard, perpendiculaire, et l'aiguillette du manche en dessus ou en qui commandait les Anglais devant Brest, dans l'été de 1513, dessous. 11 faut, pour qu'un harpon tienne bien , qu'il pé contre Prégent de Bidoux), « repoussé par les flots, fut nètre au travers du gras jusque dans la chair, parce que le trouvé sur l'arène, et congnu incontinent, pour ce qu'il maigre de la baleine est séparé du lard par une couche de auoyt vn petit Cornet d'or pendu au col ; qui est une honno- petits nerfs et de vaisseaux dans lesquels les Cornières du rable marque du Capitaine de mer : ainsi que les patrons et harpon s'engagent quand il vient à forcer. » J. Lecomte, Pra pilotes des naus « (navires, nefs), « soufflant dedans tels Cor tique de la pèche de lu baleine (Paris, i833, in-S°), p. 1 4 8 . — nets comme en vue fluste, ont accoustumé d'auancer ou ar- La pièce de l'arcasse, nommée : Estain (V.\ a aussi le nom de rester les nautonniers en leurs charges, par divers sons et Cornière, un peu tombé en désuétude. siblemcns faicts quand il en est besoing. » Duparq, traduc tion de Paul Jove(i55a,m-fol.),liv.u, p.ao.(Y.Corniculum.) CORNO, ital. s. m. (Du lat. Cornu.) Corne ou Aile d'une — La première page de La Toison d'or, Ms. du xv siècle, année. — a In questa seconda ordinanza si metteranno 1 appartenant à la Bibl, de l'Arsenal, où il est classé dans les soccorsi dietro a' Corni...» Bartol. Crescentio , Nantie: Belles-lettres sous le n° 2 2 8 , montre l'Argo prêt à recevoir diter. ( 1 6 0 7 ) , p. 5 2 / J . — « I l Corno destro » (de l'invincible \ ; Jason. Sur le château d'avant, est debout un personnage au mada) « hà due parti : 1' una di 1 5 Nani grosse, e galeoni e o o cou duqnel pend un Cornet d'or tenu par une chaîne du esse mescolali, e 1' altra di i 3 vaselli minori alquanto, 1 lo même métal. A coté de cette figure, représentée dans l'atti in tutto fanno 2 8 . La prima è guidata dal galeone San <• tude du commandement, le peintre a écrit en lettres d'or : uanni, che tiene il destro luogo più inuerso il Pelago, di c u i PHILOTUETES. Fol. 1 8 , on lit : - Philothetes, le maistre de la è duce e del Corno tutto il capitano Gio. Martina di Rinef à Jason... Philothetes estoit vng homme très expert à calde... » l'ilio Pigafetta, Ordin. dell' .Irma da S/>ag., p. ,. congnoistre les cours et mouuements desestoilles, et sembla- — V. Caravella d'armata, Corpo, Mezaluna. blement en l'art et practique du navigaige. » C'est donc bien CORNU, lat. s. n. La partie de l'antenne nu vergue de en qualité d'Amiral de l'expédition que le Philothetes du la voile carrée, comprise entre le milieu et l'une et l'autre vieux romancier porte le Cornet d'or. — V. Sifflet. extrémité de cette pièce du gréement. CORNET D'UN MAT, fr. s. m. (Angl. Case of a mast; — - Cornua velataruin obvertimus antenna rum. dan. Mastekoggers.) Revêtement de planches qu'on fait au V I R G I L E , Eneide, liv. i n , v. 54(). pied d'un bas-màt, pour le protéger contre les choses qui — « Veloque superba capaci pourraient offenser son bois. Cimi r a p i j u m banrirel Boream et C o n i i b u s o n u i o e r
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pendant, CORNETTE, fr. s. f. (De Corne.) (Angl. Broad Swalbow lail-pcndant ; dan. Stander; bas bret. Korneten; rus. Бреадь-Ъьишель [Brcïte-vintntpe/e], Корпеть [Kornète].) Pavillon terminé par deux cornes ou pointes.—En F i a n c e , la Cornette est une inarque de distinction que portent au mât d'artimon les bâtiments de guerre montés par des capi taines de vaisseau, commandant des divisions navales. P e n dant le x v n siècle, c'était le signe de commandement pare
Colligeret flatus... •> S11.1US ITALICUS, liv. xiv.
Par une extension très-naturelle du sens, Cornu, appli qué d'abord à chacune îles deux moitiés de la vergue, nomma la portion de la voile attachée à celte moitié; c'est dans c e sens qu'il faut entendre le passage de Macrobe cite à l'art, n-rîpva (V.) : « Et inde diffondi in lltrumque veli latus caque Coruna vocantur. "—Notons que plusieurs des bâtiments ., rames qui figurent parmi les peintures du musée Bourbon
GLOSSAIRE NAUTIQUE. : N.iples, où elles ont été apportées de Pompei, ont leur voile taillée en forme de cornette (V.) ou de bannière à deux pointes. Les pointes aux extrémités desquelles étaient atta chées les écoutes (paies), auront fort bien pu être appelées Cornua. Ces voiles en cornettes ne pouvaient guère servir que pour le vent arrière; elles laissaient voir l'éperon au capitaine pendant le combat, et au pilote pendant la roule. V. Detorquere et Torquere Cornu, Galeacia, Obvcrtere, Opifera, Ramular. COROA, port. s. f. (Du lat. Corona, couronne.) (C'est la Colonna [V.] italienne; la Colonne ou Coulonne française ; la Corona esp. [V.] ) Pendeur.— Coroa da talha grande, Pen deur de la caliorne du grand mât. — Coroa da tal/ia do traijuete, Pendeur de la caliorne de misaine. — Coma da talha dos rizes, Pendeur du palanquin de ris. — V. Co rona. COROA DE ARÊA, port. anc. s. f. (Du lat. Corona, couroone.) Banc de sable. — « Disse a Antonio Dabreu , que se fossi polo rio arriba, e passasse huma Coroa de area, que clava antes de chegar à ponte ...» Comm. Dalboq., parte ut, cap. ri, P- >«<>• CORON , fr. anc. s. m. (Du lat. Corona ?) La pomme du mât. — Sur le droniont droit au Coron, Fait a cascini mètre un dragon Fait sont par grande srnefiaiice De ij jonceles la semblance L'une est blance c o m m e cristal. Et f a l l i r e d'on vermeil cendal. » ftoman de Hlanckandiii, Ms. Bibl. nat., n" (Ì9S7.
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taiti, che alcuni di esso hanno spiantato tutti gli albori, ri manendo li Corpi nudi ... » Lettera di ragguaglio de progressi c vittoria, etc.; Venetia, in-4", 1 6 5 7 . — V. Cargo, Gallia a tre remi per banco. CORPO DA ARMADA, port. s. m. Corps de la flotte, Etat-major de la flotte. — « Sendo indispensavel, c o n i o base dos trabalhos a que mandei proceder, para a organisaeâo, e melhoramento do Corpo da armada, separar desile jà da escala dò serviço activo, aquelles Ofliciaes, que por suaavancada idade, molestias contras circumstancias, se echain impossibilitados de nelle continuar ... etc. » Decreto du I décembre 1 8 4 2 . — V. Graduado. e r
CORPO DE ENGENHEIROS, E CONSTRUCTORES NAVAES , port. s. m. Corps des ingénieurs el constructeurs de vaisseaux, Corps dn génie maritime. — V. Engenheiro. CORPO DELL' ARMATA, ital. s. m. Le corps principal de l'armée, le centre. — 0 II Corpo dell' armata si conduce liuige dal corno destro passi 3oo, e mena 3o vaselli, disposti in tre ordini : il primo ha 1 8 navili, lontani tra se di frontiquanto quelli della vanguardia , e occupano la lontananza di 1 0 0 2 passi... » Fili]). Pigafctta, Ordin. dell' armata de Spag.,p.t\.
CORPO DI BATTAGLIA, ital. s. m. Corps de bataille. Le géno. dit : Corpo de battagia. V. Corpo. CORPO DI GALEA, DI GALERA, DI GALLIA, ital. anc. s. m. Corps de galère. — « E settanta Corpi di loro galee ne furono menate co'pregioni in Genova. » Villani, liv. vin, chap. 2 4 , bataille du 8 septembre 1 2 9 8 . (Remar quons que si Corpi di galee, sous la plume de Milani, ne ( u passage du Ms. n° ia3g, Saint-Germain, du même Ro veut pas dire que les galères dont il s'agit étaient littérale man prouve en faveur de notre interprétation du mot Co ment réduites à leurs œuvres vives, l'auteur veut faire com ron. Cette variante porte : prendre qu'elles avaient été si maltraitées par le combat dans leurs œuvres hautes et leur gréement, qu'elles n'étaient » Sur les pomeaux des nias en sou (au sommet) plus guère que des corps dépouillés.) — « Poi ui è la speza l'ait cliascun porter .1. dragon, etc. ordinaria di quattro galere per la custodia della liniera di CORONA , bas Lit. ital. géno. esp. s. f. (Du gr. Kopo'iv7), Genoua et altri luoghi; oltre che per gli ordini antichi couronne. — V. Colonna.) Pendeur, ainsi nommé parce qu'il debbono esser uenticinque Corpi di galere nell'arzana, per ,-,t lixé par une boucle au mât, dont il ceint la tète comme armar alli bisogni. » Francesco Marculli, Narratione dell" une couronne. — « Et in proda canellas 1 2 » (pour : Can- stato della republica di Genova, manuscrit écrit : f I n Man ilrllas itagues, haubans) « et Coronas 1 2 , etc. » Acte dn 2 6 to a, dell' anno 51 n L x x x x . » Bibl. nation., dans le vol. K . 1 0 2 7 a dt 1 2 4 8 , passé à Gênes entre Ansaldo Mallono et Oberto (départent, des imprimés), intitulé : Annales Genuensiiim. y, ilbi; Ms. arch. des notaires de Gênes. — Corona del apa sur le i feuillet duquel o n lit : Ottonianus Balbis (autogra tie trinquete, Pendeur de la caliorne de misaine. — Co phe). (V. Arzina.) — « Ha la Ser. V gli più belli Corpi di rona del aparejo mayor, Pendeur de la caliorne du grand pallie sottil che siano sul mare, et queste miglior per il più da remo che habbiann tutti i principi christiani, el il Signor mât. CORONA NAVAL1S, lat. s. f. Couronne navale. — « Na turco ancora. » Hclationc del Cristo/, da Canal, Ms. autogr. vali* • (Corona) « est, qua donari solet maritime) prœlio qui pap., i n - 1 8 , de i5Ô7-i558; de notre Bibl. particul. n" ig3, orimusin hostium navein armatus vi transiluit. » Aulu-Gellu, ]). 3g v", lig. 7 . — V . Cimato, Guarimento, Vivo. jiv v, chap. ti. — Y. Couronne rostrale. CORPO SANTO, ital. anc. s. in. (Angl. Corpo-sant) Nom CORONELLA, ital. anc. s. m. (Diminut. de Corona [V.]) donné au Feu Saint-Elnie par les marins italiens des xv' et ivndeur. — « Tre Coronelle grosse per banda, lunga » (cha x v i siècles, qui le regardaient apparemment comme une cune, « per hi metà dell' albero, » Bart. Crescentio, Nau émanation lumineuse du corps de Jésus-Christ. Son appa tica Medita: ( 1 6 0 7 ) , p. 7 8 . — « ... Per le Coronelle de gli rition sur les mâts d'un navire, pétulant la tempête, était andrivclli di gabia » (pour les pondeurs des poulies des car- tenue pour une faveur du ciel. Voici à cet égard un curieux t.iluis de hune). . . lb., p. 8 4 . passage du Primo viaggio de Pigafetta ( i 5 i g - i 5 a a ) , p. i i • CORPO, ital. s. m. (Dulat. Corpus.) Corps d'armée na — « Nelle burrasche molte volte ci apparve il Corpo-Santo, vale. Corps du navire. — « Sono alte » (les Navi, les nefs), cioè Sant-Elmo; e in una procella fra le altre, che soflrimo ,1 nel Corpo , come nelle opere morte, cioè ne i castelli in notte oscurrissima, raostrossi in cima alla gabbia mag • Iella poppa et della prora. » (Elles sont hautes du Corps, des giore» (au sommet du grand mât de hune) « d'uno splen ,,iivres vives, comme des œuvres mortes, c'est-à-dire, des dor tale che pareva una facella ardente » (comme un flambeau châteaux de poupe et de proue.) Pantero-Pantera , Armât. ardent), « e vi stette più di due ore » (ceci est assurément fort • ar. 1 6 1 4 ) , p. 4 o . — « De noue vascelli » (turcheschi) « quat extraordinaire ! ).« il che si era di si gran con/orto clic ne tro si sono ricauati del Corpo di battaglia, ma talmente dis piangevano di consolazione : quando volle partir de noi c r
e
6G.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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gettò si vivo splendore negli occhi nostri, che per mezzo quarto d'ora rimanemmo come cicchi, gridando misericor dia , perchè ci credevamo perduti. Ma il mar tosto si ac du chetò » (s'apaisa, s'abaissa ; A chetare ou Acquietare, latin Quiclus, tranquille). —V. Fermés fire, Fuoco di Sant Elmo, Jack wilh a Lantern, Saint Limes (ire, Saint Iielm's lire. CORPORAL, vieux fr. s. in. (Forme du mot Caporal, empruntée à l'italien.) On voit par une lettre de Jean de col Monsteriolo, rapportée par D. Marlene, t. n , Ampliss. lectée ol. i3/|i, que le Corporal était, au commencement du xiv siècle, un général ou chef de guerre : « Quorum tamen Capitaneus, et, ut ipsi vocant, Corporalis, permodico ante tempore, ad regein legatura cimi aliis civitatibus Yenetis, fuerant me sciente quam mul tipi ici ter honorati ( 1 З 4 1 ) . » Justement trois siècles plus tard, sur les galères de France, le Corporal n'était plus qu'un sous-officier, chef d'escouade, gagnant pour solde 1 8 livres tournois. C'est ce qui ressort e
d'un Compte du payement et soldats entretenus sur
faict
aux
Carporaux,
appointés
la galère d'Ornano, durant le mois de novembre io'/,i ; Ms. Arch. de la Mar., fol. 4 v° : « A J o seph Mouton,Corporal à dix-huit liures par mois, 1 8 1.; Honnorat Avril, de m esine, 1 8 1.; George Yanel, à mesme raison, 1 8 I. ; Jean Grauairon, de mesme a receu 1 8 1. » On voit qu'il y avait quatre Corporaux. Le mot Corporal n'était pas très-généralement admis dans la marine française au commencement du xvu siècle, car le P. Fournier, qui pu bliait son Hydrographie en 1 6 З 4 , écrit : Caporal. (V.) CORPORU , vieux fr. adj. (De Filai. Corpotento.) Gros de corps, large de flancs, eu parlant d'un vaisseau. — « Nos gallerès se pouvoient régir et manier à leur plaisir et au dommage des ennemis, lesquels n'ayans pouvoir de se mou voir par faute de vent, demouroient appertement exposez à l'injure de nostre artillerie, qui avoit plus grande prinse sur leurs navires, que les navires sur elle, d'autant qu'ils sont plus éminens et plus Corporus, et que par l'usage des rames nos gallerès pouvoient fuir, décliner le danger, et gaigner l'avantage. » Martin du Bellay, Mémoires, liv. x , ba taille du 1 8 juillet 1 0 4 5 — « Corsu, ou Corporu et Fourni, dit J. Nicol (Thr. de la lang. franc.) : Corpulentus. » e
CORPS, fr. s. m. (Du lat. Corpus.) Ce mot a, dans la langue maritime, plusieurs acceptions que nous allons mentionner. 1° On nomme Corps d'un navire, le navire lui-même, sans mature, sans agrès, sans armement, sans lest, enfin complè tement nu. [Gr. anc, et mod. Sxâtpoç; cat. anc. Cors; ital. Corpo, Guscio, Scafo; port. Casco; vénit. Corpo; bas bref. Кок;
esp. Casco, Caxco, Buco, Buque, Ctierpo del nano; Bularca; isl. Skipskrockr; suéd. Shràf; a'ngl. Hull of a schip; ali. Rumpf; holl. Romp; dan. Skrog; vai. гропил [Troupoulou]; rns. Голь [Gol], Корпусъ [Korpous], Ky.WVb[Kouznff] ; hongr. Derék-liajó; mal. Badan.) — « Toute
bàsq.
la susdicte despeuee, tant pour le coust du Corps d'une ga lere, que tous les fourniiiiens d'icelle, ainsi que ci-dessus a esté spécifié, monte la somme de quatre mil trois cens quatorze liures douze sols tournois. » Stolonomie, Ms. de 1 5 5 . , n° 7 0 7 2 - 8 , Bihl. nat., p. 1 7 . — « Premièrement, le Grand-Mai Corps de la nef nommée Saincte Marie, dite la tresse, en toute bonté, fresche hors de carenne, emplombée jusquês au premier redon et au dessus de leue » (l'eau) .. de plomb, clou » (douce) «de doux de bronse, fort et reforcée de corbatons de clauaisonset d'autres choses nécessaires, iusques et par tous les chasteaux et œuures mortes d'icelluv
» Ce que M. de Sistema
a déliuré
par
eommand.,
etc.;
VI*Vol / ordonnances de Henri II, coté v, p. 2 0 0 ; Ardi.
nation , section judiciaire. — « Messire Baptiste Baptaillin a affirmé, par le serment qu'il a faict, que le Corps de la nef ne peult plus valoir que de cinq mil escus; et pour ce quelle est en toute bonté à la voille, quelle vault mille escuz dauantage,en ce non comprins la caverne » (Ce mot nous laisse un doute. N'est-il pas là pour Carène? et Raptaillin ne veut-il pas dire que le Corps de la nef vaut six mille écus, sans compter le gréement et le prix que coûtera l'opération du carénage que devra subir le bâtiment pour être en bon état? Caverne, au contraire, est-il le véritable mot du texte, et désigne-t-il la cale, c'est-à-dire, tout ce que contient le creux du navire? Ce n'est pas impossible; mais c'est la première fois que nous ayons vu Caverne employé dans ce sens), « arbres, anthenes, sarcie, munitions, ne autre équipage. — M Anthoine Dathon. . ., M Loyson N'appolon , maitres daches, maître Auriel, calefat. et le capitaine Raphaël Rostan, ont juré et affirmé que le Corps de la nef a esté estimé dix mille escuz nommée la Grand-Maitressc par eux, disant qu'ils coguoissent la dicte nef estre de si grande bonté, aussy qu'ils Ont trouué lad. nef en luy don nant carene fraîche... >> Estimation faicte par le seig. conte e
Pedro
Navarre
e
de là grand
nef
de feu
monsieur
le
grand
maistre, vol. cité ci-dessus, p. 2 0 1 v". — « Pensez aussi a faire bastir des Corps de galères, auec toute la diligence qu'il sera possible. » Colbert à Brodart, 2.4 février 1 6 7 8 . Ordr. du Roy, vol. XLIV, p. 1 4 v"; Ms. Arch. de la Mar. — « Sa Maj. soit en estai estime qu'il suffira que le vaiss. l'Entreprenant de partir à la fin du mois de juin, et il peut prendre ses mesures la dessus, tant pour ce qui regarde la préparation du Corps du vaisseau que pour la levée de l'équipage... » Lettre à de Seuil, intendant de la marine à Brest, i 5 avril 1 6 8 0 . Ordres du Roy, vol. n° XLVIII, p. 1 7 a v°. Arch. de la Mar. — V. Anthene, Sarsie. 0
2 CORPS a le sens de réunion de navires. Exemple: — «Je vous cnuoye copie delà lettre que le Roy escrit à M. de la Brossàrdiere, pour luy marquer ses intentions pen dant que le Corps des galères de Sa Maj. sera joint aux vaisseaux que vous commandez ; il est bien important que vous vous conformiez aux ordres qu'lille luy donne. • Colbert à Duquesne,
i 3 mai
1 6 7 8 . Ordr.
du Roy,
vol. xi i v .
p. 2 5 5 v°. Ms. Arch. de la Mar. (Duquesne reçut le pouvoir de commander les galères quand elles seraient jointes à ses vaisseaux. Mais la Brossardière conserva le droit d'être juge du temps où les galères entreraient en Provence, parce qu'elles n'avaient pas de retraite sur les côtes de Roussillon et de Catalogne. Lettre du i 3 mai, p. 2 5 7 . ) 3° On nommait le CORPS DE LA MARINE ROYALE ou le GRAND CORPS, la réunion des officiers entretenus parle Roi pour le service de la flotte, ceux qui étaient portes sur le grand état. Les officiers auxiliaires, les officiers bleus (V. Bleu) n'appartenaient point au Grand Corps; ils étaient « du petit état. » 4 ° Dans une armée navale composée d'une grande quan tité de navires, on partage les bâtiments en trois groupes principaux, dont un prend le titre de Conps de bataille : celui-ci, dans l'ordre de bataille sur une ligne, occupe le centre; il obéit aux ordres du chef de l'armée qui a son vaisseau au milieu de ce Corps. (Angl. Center of flect; ital. Corpo di bataglta; géno. Corpo di battagia; rus. Kop.iefiamaM
[Kordebatalia].)
5 " Au pied de la dunette d'un vaisseau, et sous le gail lard d'arrière, était, au x 7 i i siècle, un CORPS 1 ) 1 . GARDF. où chaque jour veillait une partie de la garnison chargée de la police, et appelée à rendre les honneurs milie
GLOSSAIRE NAUTIQUE. tairesaux capitaines, chefs d'escadre ou officiers généraux ,,ui venaient à bord. — V. Demi-pont. Mooring; 6° On appelle CORPS MORT (angl. Bollard, ail. Ha/enankcr, Kettcnanker; holl. Hofstec ; suéd. Hamnebas bret. Kormnra ; rus. 3ai;ptn.\eHia кораблей anker; Zakrcpléniia korabléï], Палы [Poli]), des ancres munies de cables ou de chaînes, qui restent t o u j o u r s mouillées à la même place, pour y attacher les navires dans certains cas. 7 ° Le CORPS D'UNE POULIE est ce qu'on nomme au trement Caisse de poulie. (V.) (Angl. Shell of block; rus. UIoKtt y блока [C/itc/ioki ou bloka.\) ~8° L'intérieur de la pompe est nommé CORPS DE POMPE. (Angl. Chember of a pump ; rus. СтЪолъпомпы :
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dor. [V.]) Petite galerie. — «Desde cl Arco del farol para popa y las bandas, vn Corredorcillo con sus baraustres pequeños, de madera amarilla bástalos galones de la cámara del maestre. » Razón délas medidas... para vn galeón nom brado Nuestra S' di Loreto;Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 ; Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . — La petite galerie dont il s'agit était construite autour du rebord supérieur du château d'arrière, depuis l'arc de cercle en bois qui portait le fanal jusqu'aux deux bords, et faisait retour sur le côté droit et sur le ciité gauche jusqu'au toit de la chambre de maître. — X . Arco del farol.
CORREDUM, bas lat. s. n. (Même étymologie que le Ir. et que l'ital. Arredi. [V.]) Ustencile; au plur. : Agrès, \Stnvl pommpi.]) Gréement. — «Les chapitres 8 , 9 , 1 0 , 1 1 , 1 2 , i 3 , i 5 , 1 6 ' g" Uans un document du xvi siècle, nous avons remarque et 1 7 , du Statut maritime de Venise, 1 2 5 5 , intitulés: De le nom d'une corde dont nous ignorons l'usage, et qu'on ornatione Corredum, nous font connaître que, parmi les Corappelait C O R P S D E C E I N T U R E . — « Cinq Corps de ceinture reda d'un navire, on comprenait les ancres, les bouées et poisans quatre quintaulx. » Estimation faicte par le seig. les câbles : « Volumus », dit le chap. 8 , « quoi! Davis et alia conte Pedro Navarre. — V. Sarsie. ligna extimata de milliards ce usque ad CCL, ancoras septem CORPUS NAVIS, GALE.E, lat. s. n. Corps d'un navire, babeat, et endegarios septem convenientes, canovos novos in corcoma septem et alios canovos septem convenientes. » d'une galère. (A . Canovus, Corcoma, Endegarius.) — « Et quod pro aliquo « I n c u t e vim v e n d s , submersasque o b r u e p u p p e s ; Corredo suprascriplas navis... » Contrat de nolis de la nef Aut âge diverses, et disjice Corpora p o n i o . » Bonaventure, passé, le 1 0 août 1 2 6 4 , à Pise, et publie, V I R G I L E , Enéide, liv. i, v . '7З. Arroy
c
r
m U d o sub rohore vivit S u i p p a , v o m e n s tardum fumura : lentusque carinas Est vapor, et tolo descendit Corpore pestis. »
p. 2 5 1 , t. iv de la Biblioth.
de 1'Jicote des c/tartres
(1848).—
« lit costabit quolibet wsserium » (huissier) « munitum om nibus sarciis et apparatu, seu Corredis, mille ce libr. turon. » Informât. île passagio transmarino, Sis. cité par 1). CarpenId., ib., liv. v, v. 6 8 1 . lier.—« Qua; navis (Sancta Maria), cttm omnibus Corredis £t si Sanctitas A'estra scire velit quantum ista constatent, et apparatibus suis , et centum et decem marinariis dabitur noveritis qttod Corpora galearum , emendo eas vel faciendo pro mille quadringentis marcis argenti ..>• Projet de contrat eas fieri ad opus vestrum, cure suis praeparationibus et entre saint Louis et Venise, 1 2 G 8 . — V. Apparatus, Fulcire, armis, constarent xv. M . flor. » Marino Sanuto Torsello , 5e- Issarcia, Ruxon. creta fidelium, liv. 1, part, v, chap. 7 . —V. Fabricare, MaCORREIO, port. s. m. (De Correr, courir, fait du lat. gister axiœ. Currcre.) Bâtiment qui porte les nouvelles ou transporteles CORRLDARE, ital. v. a. (Proprement : Orner, meubler ; dépêches. Sur une liste des « Navios do estado era arma du gr. Koplo», j'orne, je pare.) Equiper. mento », n" i ° de fevereiro de 1 8 4 3 (Annacs mûrit, e colon., CORREDI, ital. anc. s. m. plur. (De Corrcdare. [V.]) p. 63), nous trouvons quatre « Correios », de 2 ou de 4 bou Agrès, Gréement. — V. Armadura. ches à feu, commandés par des «ptïmeiros tenentes. » COURENT, cat. anc. s. m. (De Correr; lat. Currcre, CORREDOR DE PROA, esp. anc. s. m. (De Carrer, cou rir [lat. Currcre]. Corredor est analogue au lat. Curritar, on courir.) Courant « IL en hocha de Far es la major maracourt.) Galerie de proue. —« El Corredor de proa sobre el uella del mon coin res hiha durada, com fortuna de xaloch. Castillo cou tablas labradas que haga celogia con labor. » o de mig jorn hiha, que les Corrents bi son tan grans, e la Razon de las medklas... para vn galeon nombrado Nuestra mar hi caua tant fort, que res no hi ha durada. » Citron, Senora de Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 ; Bibl. de la Mar., de Ram. Mtintaner, chap. 1 9 6 . — L'ital. et le port, écrivent: n° i 4 2 5 5 - 3 . — Nous ne savons pas comment, à bord des Corrente. — V. Comiente, N'avyo, Varinel. • 'alions du xvii siècle, était placée cette galerie de proue CORREORIUM, bas lat. s. n. Pour Corredorium. Cor Гиг le château d'avant. Probablement elle s'élevait à l'arrière ridor. — « In Correorio (alta, navis Bonavenlara) palmis du château de proue, entre les deux escaliers qui condui sex et ditnidium. » Marché de Jidtannina de Marino, puce saient du pont du navire au pont du château. C'était évi demment un réduit dans lequel le commandant île l'avant n° xin du registre des Archives du royaume, J . - 4 5 6 . CORREOUR, vieux fr. s. m. (Du précédent.) Coursive pouvait se retirer pour se promener ou se reposer; la ja lousie qui le fermait le fait assez comprendre. Peut-être le placée au-dessus des ponts et au-dessous des passavants. — « Giiillaumes [sic] et Fransequins de Camilla de Genne Corredor de proa était cette espèce de maisonnette qu'on voit sur le château d'avant d'un vaisseau peint par Carpac- doient faire 2 naves à louhier pour le Roi, des mesures cio, en i 5 i 5 , dans un des tableaux où cet artiste a repré dessous escrites, s'est à savoir : longue chascune par la senté la vie de sainte Ursule; ouvrages précieux qui sont carenne xxvi goues » (longueur de la quille : 2 6 goues ou au piusée de Venise. — Corredor depopa. Jardin, Galerie coudées, faisant 5 9 pieds 2 lignes, ou 1 6 ° 2 5 ' ) «longue latérale à la poupe. — « Los Corredores de popa propor- de rode en rode (V ) » (longue de la tête de l'étambot à la cionados que salgan fuera à la Françesa por las bandas, con tête de l'étrave) « X L goues » ( 9 0 pi. ou 2 9 " ' 2 3 ) « haute en la baraustres torneados» (avec balustres tournés) к y madrés santinne en mi la nave » (haute de creux au milieu de la lon labradas de madera amarilla, con puerta v molduras por gueur de la nef et au maître ban) « i3 paumes à droite lance • rttnbor. •> Ms. cité. (verticalement : i 3 palmes, ou 9 pi. 9 po. — 3 " 1 6 ) « large en la ditte couverte » (le pont qui recouvrait la cale par CORREDORCILLO, esp. anc. s. m. (Diminut, de Corre dessous xxx paumes » ( 2 2 pi. G po. — 7"' 3o'") « haute eu la e
e
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CORRER LA NAU, cat. anc. v. a. Courir la nef; courir d'un bout du navire à l'autre en recevant des coups appli qués par tous les gens de l'équipage. C'était ce qu'on appelle aujourd'hui en F'rance : Courir la bouline. — « Abiurali pot 1er justicia de tolre orrelles » (de couper les oreilles) « ò de Correr la nau...» Ordon. catal. du xiv siècle; Collect. des lois marit. de M. Pardessus, t. v , p. 4 1 6 . — V. Correr la Cossia. t. 11, i 8 / , 3 ) . CORRER PRANCIIA A TERRA, port. v. a. Pousser 1.. 1. CORRER, port. esp. ital. v. a. (Du lat. Currere.) planche à terre. « Deità-la, para se desembarcar por ella, » Courir, faire route dans une direction déterminée; fuir de ditMoraës, reproduit par M. Constando (i836). vant le temps. (V. Desembargar, Ilodar.)-— Çorrer a arhol CORRERE, ital. v. a. (Du lat. Currere.) Courir, dans secco, esp. Courir à mât sec), Courir à sec dévoiles, Aller toutes les acceptions de ce mot. à mâts et à cordes. [On dit aussi : (Correr a polo secca)). — CORRERIUM, bas lat. s. n. Coursive. — « Item (habeat Carrer à arvore seca, port. Courir à sec de voiles. •— « Ante Navis seti cocha more piratico navigatura) Correrium ab ar que chegassem à costa de Africa, saltou coin elles tamaiiba bore usque ad ballatorum, sub pœna lib. 2 5 Januinorum. temporal coin força de ventes contrarios â sua viagem , que Stat. génois de i 4 4 ' i chap. 2 3 . perderam a esperança das vidas : por o navio ser tam peCORRI CA VENTO IN PUPPA, géno. v. a. (De l'ital. queno,et o mai- tam grosso que os comia » (leur navire étant si petit, et la mer qui les mangeait si grosse) « Correndo Correre con vento in poppa.) Aller vent arrière; faire vent a arvore seca à vontade délie.» .1. de Barros, Decad. pri- arrière. — Corn' in fi de raca. (Aller, le vent frappant sur le meira , liv. i , ebap. 2 , fol. 6 . (Voyage de Jean Gonçalvez tranchant ou fil de la rode, de l'étambot.) Aller vent arrière, Zarco et de Tristan Vaz Teixeyra, à la côte d'Afrique.) — faire vent arrière. Carrer arvore secca, port., même signification : «Sendo CORBIDOJO, CORRITOJO, ital. s. m. (De Correre, cou- • tanto avante como os baixos de Padua, dera tâo grande rir. Corritojo est analogue au lat. Curritur, on court.) (Pro temporal nelles, que Corréram arvore secca... » Comment. prement: Allée, galerie, corridor.) Nom donné généralement Dalboq., part. 11, chap. 4 5 . — Correr a secco ou a secco di à l'espace compris entre un pont inférieur et un pont supé vêle, ital. Courir à sec de voiles. (V. A secco.)—Correr atras, rieur, et plus particulièrement à l'espace entre le faux-pont port. Rétrograder; Fuir devant le temps. (V. Abrandar.) — et la première batterie, espace que nous appelons l'Entre Carrer con los bolsos de la mayor ou dcl trinquette, esp. pont. — V. Corridore, à l'art. Coridor. Courir avec les deux points de la grande voile ou de la mi 1 . CORRIDORE, ital. s. m. Coursive; Entrepont.— saine bordés, le milieu restant cargué. On dit aussi , pour exprimer le même mode de naviguer : « Correr en calzoncs. » « Portano » (les vaisseaux vénitiens du premier rang, en 1 7S1 (V. Bolso, Calzoncs.)— Correr per fortuna, ital. Courir à « di artiglieria 8 0 pezzi di cannone di bronzo : quelli del cause de la tempête; Fuir devant le temps : •• È andar per Corridore da 5 o , in coperta sono da 3 o , e sopra il cassero forza, dove il vento spinge il vascello. » Pantero-Pantera, da 14. » Formalepni, Saggio sulla nautica antica dei Ve. ziani(178?), p. 1 8 . —Dans ce passage, Corridore désigne Varahal. naut. ( 1 6 1 4 ) . la première batterie, le pont qui est entre le pont de la cale 2 . CORRER , esp. v. a. Courir, dans toutes les accep et le pont supérieur, que F'ormaleoni nomme simplement la tions de ce mot. — « Toda esta costa se Corre » (toute cette Coperta. — V. Coridor. côte court) « nornorueste y sursueste. » Primer viage de 2 . CORRIDORE, ital. s. m. Ride d'étai, de hauban. — V. Colon ( 1 4 9 2 ) , p. 2 9 . — « ...Va Corriendo la costa al sueste. » Colatojo, Colatore. Relation de las capitancs Nodales ( 1 6 2 1 ) , p. 2 5 v°. CORRIDORIUM, bas lat. s. n. (De Curritor. [V.]) Cour CORRER LA BOLINA, esp. v. a. Courir la bouline.— sive. — « F^t est alta » (la nef Sancta Maria) « in Corridoriis pedibus quinque et dimidio, et a Corridoriis in superbis • N. Bolina, Çrujia, Cruxla, Passai . (et de la coursive au rebord de la pavesade) « pedibus tribus CORRER LA COSSIA, esp. anc. v. a. Courir sur la et dimidio. « — « Et habebunt quaelibet unum paradisuni, et cottrsie de la galère, en recevant sur le dos les coups dis unum bannuin , et unum suprabannum decoopertum , et tribués par l'équipage. C'est ce que sur les bâtiments de unum Corridorium, etc. » Contractas navigli domini A\ , guerre français on appelle « Courir la bouline.» _ • È aquell cum Vendis, 1 2 6 8 . qui la roba haurd jugada, Correga la Cossia ab açots » (et CORRIENTFÌ, esp. s. m. (Du lat. Currens.) Courant. — celui qui aura joué ses effets courra la coursie, frappé de V. Atravesar, Bajo, Brava, Temporal. fouets). Ordonn. de Pedro III d'Aragon, 5 janvier 1 3 5 4 , CORRI ENTI A, ital. s. f. (Variante de Corrente.) Courant. chap. 7. — L'usage s'étant introduit de frapper les délin — V. Allattare. quants avec des manches de lances ou de flèches, le Roi CORRULLA, esp. anc. s. f.Selon le Dict. mûrit, esp., 1831, défendit aux comités des galères de se servir de tels instru ments de supplice, et leur enjoignit de frapper à l'avenir la Camilla était la soute aux cordages d'une galère. Selon avec des courroies, des bâtons ou des verges : « Que negun Terreros, cité par ce dictionnaire, c'était un espace, sous la .•omit ao lira » (ne frappe pas; du lat. Fcrirc) a ab lança ne couverte de la galère, qui touchait au liane du navire. Te; ah dart null boni » (personne) « de la sua galeâ; car melor rerosse trompe; il n'y avait point de coursive dans les ga ferir es ab una Correia, ô ab basta, o ab verga, è no des- lères. La Corrulla était la conille(V.) du navire à rames" troueix boni la gent» (ainsi l'on ne gâte pas l'équipage, on V. Curulla. ne détériore pas la gent du navire), « ne afolla hom les CORRULLERO, esp. anc. s. m. Celui qui ramait à la Cor armes •> (et l'on n'abîme pas les armes). Cette derrière raison rulla, dit Terreros, dans le vrai cette fois. Si l'auteur du est curieuse assurément. — V. Correr la nau, Cossia. Diccionario castellano avait connu les galères, il aurait su couverte des chcvaus » (le pont dans lequel était établie l'é curie au-dessus de la cale) « v m paumes et demi» ( 6 pi. 4 po. g ™- 5°") « haute en Correour vi paumes et demi » (4 pi. 1 po. G lig. — i'" 1 2 ' ) « haute en l'ourle» (Orlo ital., rebord, pàvesade) «ira paumes et demi » ( 3 pi. 6 lig.— 0 , 9 8 ' ) . . . Marchés passés entre les envoyés de saint Louis et les Génois en 1 2 4 ( 1 , publiés par M. Ghampollion-Figeac dans le Recueil des Documents inédits (Mélanges histor. , 2
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CORSARIO, ital. esp. s. m. (De Corso. [X.]) Corsaire. — X. Corsale, Corsare, Corsaro, Cursario. CORSARIUS, bas lat. s. in. Corsaire, pirate. — « Mandamus et dicimus vobis, si aliquis pirata seu Corsarius voluerit armare contra inimicos, quod assecuret et caveat sufficiente!' 1 . CORS, catal. s. m. (Du lat. Corpus.) Corps du navire. in posse vestro » (dans votre district), o anteqiíain de loco — « Encara mes, son tenguts, que si nau ò Ieny lexara an- ubi armaverit recédât, quod non faciat malum in locis seu rores en sparagol, 6 en altre loch on leshauran snrtes »(où rebus amicoruin vel treugarum » (de ceux qui sont en trêve on les aura mouillées) « e les lexara ab voluntat de l'a mer- avec nous); « et antequani ad alia loca diverta t, revertatur in caders sien pagades comunalment per tota la roba de la eodem loco ubi armaverit cuín galione >» (avec sa gallote nau, è Г Cors de la nau no y pag res. >• Consulat de la mer, [V. Galio]) « seu ligno » (A'. Ligiium), a et rebus omnibus (puis cepit. » Art. i 3 , Constitution d'Alphonse II, donnée chap. 6 4 , édit. Pardessus. dans une pragmatique adressée aux oflic. de Catalogne, et 2 . CORS, vieux fr. s. m. (De l'ital. Corso. [V.]) Course.— datée du i3 des calendes d'août 1 2 8 8 . — « ExcommunicaEl tute Testée demorent en Corse, molt font domajes as mer tionis vinculo innodat Corsarius et piratas qui capiunt trans canta » Voy. de Marc Poi, chap. 1 8 З . — « Car il a fait » (le eúntes. » Citron, de Richard de Saint-Germain, ap. Muratori, roi de Tana) « ceste convenance con celles qe vont en Cors, t. vu, col. 9 6 0 . — V. Cossarius. car les corsaus li doient douer..., etc. » Ib., chap. i85. CORSARO, ital. s. m. (De l'ital. Corso. [V.]) Corsaire.
qu'on ne pouvait établir de rameur ni dans une soute, ni -.ous la couverte d'une galère. Les bancs des rameurs étaient sur la couverte, et, sous ce pont, étaient les compartiments •errant de chambres pour les différents services. (V. la Coupe d'une galère, à l'art. Galère.) — V. Curullero.
CORSAIRE, fr. s. m. (Du vieux fr. Coursalre. [V.]) Gr. litt. mod. Катаороаеи; [Katadrotnefs] ; gr. vulg. Коурсарг)<;, Kvjp"po;, rivecapr,; [Pnigari-s] ; bas lat. Corsarius, Cossarius, Homo cursalis; cat. anc. Cossari; ital. Corsale, Cor sare Corsario, Corsaro; napol. Corsaro; vénit. Chorser; port. anc. Cosayro, Cossairo, Cassarlo ; vieil esp. Cursarlo ; «-sp. niod. Corsario; bas bret. Koursar, Preizer; provenç. Coursari; basq. litt. Itsas lapurra ; basq. vulg. Corsa ira ; isl. Sapori; angl. Corsair; holl. Kaaper, Kaper; ail. Kapcr, ICorsar; dan. Caper, Kapcr ; suéd. Corsar, Kapare; ar. còte N. d'Afr. Korsario; tur. Qorsan; illyr. daim. Guza, Huza; val. Kopcap [Korsar] ; rus. Каперъ [Kapère], Ппрать [Pi rate], Корсаръ [Korsare],Корсеръ [Korsère], Морской раз бойник!) [Morskoïrasboïnikc]; poi. Korsarz; mal. Roumpak; vieux fr. Corsait, Ctirsoire, Coursalre, Corscrc, Capre.) Nom donné au marin qui fait la course avec l'autorisation du gouvernement. — « Il est donc constant que tous les Cor saires ne vivent que de ce qu'ils picorent sur les Françoys, i-t les appellent les sardines et poissons vollans de la mei . C'est pourquoy les habitans de Salle demandoient un million de liures et cent pièces de canon pour ne prendre plus les inarchans françoys, dautant qu'il/, disoient que c'estoient leurs revenue ordinaires, et ne pouuoient vivre sans cela... » \я cheval, de Razilly, Mémoire au cardinal de Richelieu 1 6 2 2 ) , Bibl. nat., Ms. n° g5g/|,p. 2 v°. — Par métonymie, ) П a donné le nom de l'homme qui fait la course au navire sur lequel il la fait. Au lieu de dire : Un bâtiment corsaire, on dit seulement : Un Corsaire. (Gr. mod. Ka-aòpouixòv -/.cîov, Kopeapixov; isl. Rdnskip, Kapara-skip; angl. Pira ter; ail. Raubsrhiff; holl. Roof schip ; dan. Saerewer; suéd. Sjôrôfvare, Kapareskepp; ar. còte N. d'Afr. Korsan ; tur. Qorsan guèmisi; illyr. daim. Gusàricca [Gousaritcha], JJrjêeo gtisdrsko; rus. Припатпръ [Privatiré], Арматорь [Armatore] ; hongr. Rahló hajó, Tolcajló hajó ; mal. Praou hadjak, Praou menga'iouìi.) — V . Aborder, Aviron.
CORSAU, vieux fr. s. m. (De l'ital. Corsale.) Corsaire. — « Plusors de cestes nés, de cesti mauvais Corsaus, se partent or ça or là per attendre e trover les nés des mercânts... >» Voy. de Marc Poi, chap. J 83. — V. Cors. CORSEGGIARE, ital. v. a. (De l'ital. Corso. [V.]) Faire la course, Faire le corsaire, Écuiner la mer, Pirater. — I n questo viaggio il generale Grimaldo s'abbocco con il gene rale delle galee di Firenze, quali ambedue insieme fermarono di voler in quella stagione di autunno andare Corseggiando ognuno di loro con quattro galee della loro squadre. E cosi nel cominciamenlo del mese di settembre(1586),il Grimaldi, rafforsate di buoni remieri e soldati 4 galee, delle méglioi 1 della república. » Ant. Roccatagliata, Annali delta repnbt. di Gen. (i58i-i6o8), Ms. Bibl. Civ. de Génes, p. 99 v°. — V. Andare in corso, Corsalare, Corsare. CORSERE, fr. anc. s. m. (Pour Corsaire.)—« L'on prouuera,par inarchans dignes de foy, que depuis vingt ansies Corsères dargiers » (d'Alger), «Sallé et Tunys, ont pris sur h s Françoys, en argent ou marchandises, cent millions de liures et septante mil » ( 7 0 , 0 0 0 ) « Françoys esclaues ou tuez au com bat; et insensiblement cet affaire a tout ruyné le trafic, qui a fait que la pluspart des riches nauigans voyant n'estre pro tégez des armes du Roy, ont vendu leurs nauires pour se jetter dans les offices. » Le chevalier de Razilly, Mémoiri ( 1 6 2 2 ) , p. 1 , Ms. Ribl. nat., n° g5g4, intitulé : Traicté dei navigations des mers, i b i 3 . — V. Capra, Corsait, Coiirsâire, Cursoirè. CORSERIUS, bas lat. s. m. — « Possuut piscare quaiidocumque voluerint per Garonnam et Arigiain, et navigare et arripare cutn eorimi Corseriis libere. » ('harte di- l'an née i a 3 i , citée par du Cange, qui voit dans le Corseritis u n radeau. Le passage suivant d'un acte du chapitre de Lyon (an. i34o), rapporté par l). Carpen lier, autorise celte sup position : « Voluerunt quod dominus costos CorseriUm lus teniim, factum pro et contra factum domi. Bellijoci, possil CORSALARE, ital. v. a. (De Corso. [V.]) Faire la course, delacerare. » Le Corserius ou Coursier, qui suivait le cours éenmer la mer. — V. Andare in corso, Corsaire, Cor- de l'eau, avait été probablement nommé de Cona,dans l'ac seggare. ception de Cours ou Course d'un fleuve. CORSALE, ital. s. m. (De l'ital. Corso. [\.]) Corsaire. CORSIA, ital. anc. s. f. ( Du lat. Cursus.) Coursie. \ . -
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CORSAR, suéd. s. (Du fr. :) Corsaire. — X. Kapare. CORSARE, ital. s. m. (De l'ital. Corso. [\.]) Corsaire. я. CORSARE, ital. v. a. l'aire la course, Ecumcr la mer, paire le corsaire. — V. Andare in corso, Corsalare, Cor...ggiare.
— «E la Corsia quella via, per cui si camina da poppa à proda. » Bartol. Crescentio , Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) . — « Corsia, è quella strada che è nel mezo della galea,'*per hi quale si passa dalla poppa alla prora, et nella quale, òccorèndo disarborare, si carica l'arbore maestro.» PauleroPantera, Vocabol. nata. (1614).—« Da la poppa à la prora in
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verte et à gaillards armés peut être de vingt à trente-deux bouches à feu ; celui des Corvettes à batterie barbette varie de quatorze à vingt-quatre bouches à feu. Il n'est pas sans intérêt de donner ici les dimensions des Corvettes moder nes, de celles qui existent aujourd'hui ( 1 8 4 9 ) ; nous emprun tons ces chiffres à XAtlas du génie maritime. Cornette de trente bouches à feu, ayant en batterie vingt-quatre canons obusiers de trente, et sur les gaillards six caronades de dixhuit : longueur totale sur le pont, 42™ 28'' ; largeur en de hors des membres, i o ™ ' 7 o ; creux, 5'° 5 5 ' . La-hauteur totale du grand mât est de 47™'; le bas mât a 25™ de longueur. Corvette de vingt-quatre bouches à feu, ayant une batterie à la barbette de vingt caronades et de trente-quatre canons de dix-huit : longueur, 39"' ; largeur, g™ 7 0 ; creux, 5"' i 5 . Hau CORSIVE, fr. anc. s. f. Pour Coursive.—«Les Surbords teur totale du grand mât, 43™ ; le bas mât en a 2 3 . Outre ces ou Corsives d'écoutille. » Constructions des vaisseaux du deux espèces de Corvettes, il y a la Cornette-Aviso (V. Aviso . Roy, i n - 1 2 , Havre de Grâce, 1691.—LesCoursives d'écou- dont le mât d'artimon ne porte ni perroquet de fougue, ni tilles étaient ce qu'on nomme aujourd'hui Cadres d'écou- perruche; elle a quelquefois dix-huit bouches à feu, dont seize caronades de dix-huit et deux canons de huit ; sa lon tilles. gueur est de 33™ 9 6 ; sa largeur, de 8" 4 4 ; son creux, de CORSO, ital. s. m. (Du lat Cursus.) Course. 4™ 6 0 ; la longueur totale de son grand mat est de 38" ; son CORSONNIER, vieux fr. s. m. (VariantedeC'afsenief.^.]) bas mât a 2 1 " ' . — «Le maistre, le contre-maistre..., les pilotes, les CorsonAu xvii siècle, les Corvettes ou Courvettes, comme o n les niers... » Ant. de Conflans, les Faits de la mar. et nai'igaiges appelait quelquefois, étaient des barques que nous vovons (i5i5-i522). ainsi définies par Guillet ( 1 6 7 8 ) : «Courvette est une espèce CORSUAN IB1LLI, basq. v. Aller en course. ( Larra- de Barque-longue qui n'a qu'un mast et un petit trinquet, et inendi, 1 7 4 5 . ) — « O n dit aussi : Corsara joan. qui va à voiles et à rames. Les Courvettes sont fréquentes » CORTAR, esp. port. anc. v. a. ( Du lat. Curtare.) Couper (communes) «à Calais et à Dunkerque, et d'ordinaire il y en la lame, Avancer malgré l'obstacle opposé par les hautes a à la suitte d'une armée navale pour aller à la découverte, lames. (V. Hir deloo.)— Cortar inasto, Couper un mât. et pour porter des nouvelles.» Desroches ( 1 6 8 7 ) oublia de (V. Ahustar.)—Cortar vêlas, esp. Tailler les voiles. (V. Por- nommer la corvette. Au commencement du x v m siècle, porar, Tallar.) vers 1 7 0 9 , Guéroult Du Pas donna, pl. a 5 et 2 6 de ses Bâ timents de la mer Océarie (Bibl. nation., Cabinet des es CORTELACCIO, ital. s. m. Variante de Coltelaccio. (V.) tampes, vol. i-c. 6 ) , des figures de Corvettes et de BarquesCORTELAZZO, vénit. s. m. ( Le même que Coltelaccio longues qui rappellent un peu celles des barques à trois et Cortelaccio. [V.]) Bonnette. — « Cortelazzi, squarzi di vela mâts du x v n ' siècle ; à cette différence cependant qu'elles per aggiùngerli alle medeme. » Indroduz. all' arte nautica (Ve- n'ont que deux mâts verticaux portant basses voiles et hu netia,in-4°, 1 7 1 5 ) , p. 2 7 2 . niers, et un beaupré portant une voile de civadière.—« Une CORTIGIO ou CORTIGO, ital. anc. s. m. Nom d'une petite Cornette dont est maistre Briche Coillot, du port de poulie dont nous n'avons trouvé mention que dans la Nau huict thonneaux, de la fabrique de Dieppe , qui est à pré tica Méditer, de Barthol. Crescentio ( 1 6 0 7 ) , p. 38. Voici le sent dans le volage de Normandie.» Inventaire des vaisseaux passage de ce traité où il est question des Cortigi : « Dichia et autres bastimens de mer de Boulogne, en 1 6 6 4 , Ms. Colbert, rerò ancora il numero et luogo di quelle (poleggie).... nella n° 1 9 9 , Bibl. nation.—«Le Roy veut bien que vous mettiez mezana et trinchetto, ci vanno le sartie »( le gréement) « si trois Cornettes à la suite des vaisseaux, et vous pouiiez pré còme nell' albero maestro... salvo che nel trinchetto ci parer la troisième que demande M. de Château-Renault ; elles vanno 1 2 Cortigi et una bigotta di più, messa questa nello suffiront, avec la frégatte le Ç/tiirèa/rt, pour aller à ladescousperone, et quelli intorno all'antenna del trinchetto, per uerte,et luy donner des nouuellesdes ennemis. » Pontrhartrain ricoglier con brevità la sua vela. » Il nous paraît ressortir de à de Vauvré, i 5 févr. 1 6 9 0 ' . Ordr. du Roy, vol e x i x , p. 1 4 5 . ce texte que les Cortigi étaient des poulies de cargues , pla Arch. de la Mar. — Dès la moitié du x v m siècle, la Cor cées des deux côtés de l'antenne du trinquet dans toute sa vette avait grandi, en affectant une forme analogue à celle de vaisseau de ligne. En 1 7 7 3 (V. Ecole royale de marine . longueur. des Corvettes servaient de navires d'instruction aux élèves CORVA , malt. s. f. ( De 2 . Corba. [V.]) Courbe. de la marine, ce qui prouve qu'à cette époque le gréement CORVÈ, fr. anc. s. f. Navire analogue à la chatte, mais d'un de ces bâtiments était semblable à celui des vaisseaux et d e s moindre tonnage. Guillet ( 1 6 7 8 ) , Desroches ( 1 6 8 7 ) , Aubin frégates. — L'Ecole spéciale de marine (Brest, i 8 i t - i 8 i 5 . où nous avons été élevé, était établie sur un vieux vaisseau. ( 1 7 0 2 ) , ne mentionnent point ce navire, que nomme Gué— le Tourville — ; une corvette était annexée à ce navire, roult Du Pas. — V. Chatte. et servait aux exercices sous voiles. Il en était de même i CORVETTE, fr. s. f. (De Corvè. [T.] Petite Corvè.) (Gr. l'Ecole de Toulon; il en a été ainsi à Brest quand l'École inod.Kopês'rrov; bas bret. Korvetcn; provenç. Corvetto; basq. flottante a été rétablie après i83o. — V. Flotte. vulg. Corveta; esp. Corbeta ; ital. Corvetta; port. Corveta; ar "còte N. d'Afr. Kometta; tur. Qomèta; val. КорЪеГъ [KorCORVUS, lat. s. m. (Gr. KôpoÇ. [V.]) Corbeau. vete]; 'rus. КорЪета [Komcta]; angl. dan. Cornet; madék. Sainbou nampiadi). Nom d'un navire de guerre inférieur à CORYMBUS, lat. s. m. (Du gr. Kopuu.6oç. [V.]) Décora la frégate dont il a la forme générale, la mâture et la voi tion qu'on mettait aux sommets de la poupe et de la proue; lure ï'armeinent en guerre d'une Corvette à batterie cou probablement elle avait la figure d'une couronne de fleprs mezo al colmo . (en haut, sur le pont ) « lungo , e stretto sen tier s'inalza alquanto cui l'uso il nome dà, Corsia si chia ma... Bernardino Baldi, Nautica ( i 5 o o ) . — V. Banderola, Rozzeria, Timoniere. CORSIE, fr. anc. s. f. ( Du précédent.) Coursie. — « En Corsie, quatre couleuurines moyennes et cinquante hacquebutes telles que le capitaine aduisera.» Ant. de Conflans, les Faits de la marine (Ms. de I 5 I 5 à 1 6 2 2 ) , publié par nous, Annal, mark, (juillet 1 8 4 2 ) , où nous avons fait remarquer qu'il v a dans la phrase qu'on vient de lire une faute de ré daction ou de copiste. Il faut lire : « En Corsie» (dans la cour sie de la galère), « un canon serpentin ; en proue, quatre couIcuvrines, etc. »
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. ou «le lierre, et était inférieure aux aplustres. Peut-être le Gorvmbe était-il de métal, et tendait-il à serrer, pour les i-onsolider, les pièces de bois qui composaient les parties re dressées de la poupe et de la proue. Le vers suivant de Fiaccus (Argon., liv. i v ) tendrait à nous le faire croire: « Saxa sed extremis tamen increpuere
Corymbis. »
CORZARE, bas lat. vénit. anc. v. a. (Pour Cnrredare. [V.]) Équiper. — Statuentes statuimus quod patroni naviuin debeant dare naves suas bene Corzatas , et calcatasdc tari etc. » Statut vénit. de 1 2 5 5 , art. i . — V. Calcare. CORZARO , napol. s. m. Corsaire. Vocabolario délie pa role del dialeto napoletano. COSAIRO, COSAYRO , port. anc. s. m. (Corrompu de Corsario. [V.]) Corsaire. — « Easy da prisa do Cosairo e de todos os que c o i n elle fora na dita tomadia e roubo ... e em tall nianeira, que ho dito Cosayro n o posa partir do lu.•ar onde o achardes ... » Instruct. données à Joân Serrâo le décembre i 5 o 8 . — On écrit aussi : Cossario (V.), qui est resté dans les Diction, usuels. COSARI, cat. anc. s m (Variante orthogr. de Cossari, ou peut-être faute d'impression du chap. i 3 g delà Chroniq.de Ramon Muntaner.) « E feu la via de la costa de Malfa , e .iquell'a costa era poblada de la pus mala gent, e dels ma jors Cosarisqui el mon sien. » COSIDURA, COXIDURA , vénit. anc. s f. N o m d'un cor«lace dont nous ne savons quel était l'emploi à bord des ga lères. « Vole Cosidure 4 de passa 3 , l'una ; dè pesai- per passo: lib. i 1 / 2 . » Fabbrica di galère, traité du x i v ou du x v siècle, publié p. 6 - 3 o , t. n de notre Arch. nav. COSIMENT(A), cat. anc. (I.ocut. adverbiale qui paraît être une contraction de Como si mente.) A discrétion. — « E H l'cscrivd va ACosimcnt, ell li deu donar de loguer axi proer dels cominals que y sien. » (Si l'écrivain nacoin à * i"ue à discrétion, c'est-à-dire pour un temps indéterminé, «nTlui doit donner de loyer [de solde] autant qu'à un des compagnons prouïers qui sont à bord.) Consul, de la mer, chap. i édit. Pardessus. e r
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COSME, fr. anc. s. m. Pour Comité. (V.) L'introduction de IV dans ce mot fut une faute contre l'étymologie , car Cosme est une contraction de Comité, et non une métalepse du lat. Cornes. — V. Prouyer, Corne. COSSAIRO , porl. a n c . s. m. (Corrupt. de Corsario. [V.]) Corsaire. — " E este Alfonso Garcia foi o que desbaratou Boboramoiite, hum Mouro grande Cossairo, que inorava i i n Tanger, e Bemirgâo lilho do Esnavigado. » Citron, do Cnnde D. Pedro, chap. 3 3 . — V. Carraca, Cossario, Fusta. COSSARI, cat. s. m. (De Corso [lat. Cursus].) Corsaire, Bâtiment armé en course. — « Lo senyor de la nau es ten• >ut de salvar è de guardar als mercaders è als pelcgrins è a tota persona que vaia en la sua nau , axi be al menor corn al major, è de aiudar contre tots homens de s o n poder , è tcuirlos nech « les tenir nets, ou protégés) - contra Cossaris è , outra totes persones qui mal los volguessen fer. » Consul, de la mer, chap. 16, édit. Pardessus. — « Si algun Cossari ô Sagetia hi ha qui fes por al mercader » (S'il y a quelque cor saire o u Sagetie [flèche] [V. Sagetia] qui fasse peur au m a r chand) « lo senyor de la nau no y pot entrai- sens voluntat dels mercaders. » 1b., chap. 56. — V. Cosari.
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andana por nome Canatale, doRn" deCalecut. Tomou hua galeota de Malaures de sua conipanhiâ em quelhc matlou 1 8 0 Mouros. » Luis de Oxeda , Commentario (xvi siècle), (p. 1 9 / , v°, Iig. 12) ; Ms. Bibl. nat. Supplém. fr. n° 9 4 0 . — V. Cossairo. e
COSSARIUS, bas lat. s. m. (Corrompu de Corsarius. [V.]) Corsaire. — a Item, fuit de pacto solempni stipulatione val lato quod postquam licentiati fuerint, non ibimt ut pirate vel Cossarii nomine ipsius domini régis, vel aliis lidelibus christianis in perssonis [sic), vasis, rebus et bonis offendere amicis. » Convention du 3 avril 1335 , publiée p. 3 2 6 etsuiv., t. 11 de notre Arch. nav. COSSE, fr. s. f. (Du holl. Kous. [V.]) (Gr. mod. 'Poital. Radancia; géno. Redancia; cors. Ridandola ; esp. Guardacabo ; provenç. Cossiou; fr. anc. Delot; ar. còte N. d'Afr. Guarda lavo; basq. vulg. Cossa; bas bret. Kos; angl. Thimble; ail. Kausc/i; boli. dan. Kous; suéd. Cous; rus. Kóyeij [Kouss], Koyun. [Koutc/ie] ; illyr. daim. Ohol, Véré; boiigr. Gyiirii ; hindous!. g,hera: pers. Girda; lasc. Timidi. ) « Anneau de fer plat qui, recourbé sur ses bords, présente une cannelure propre à recevoir et à maintenir un cordage dont on l'entoure. » Romme (1792). Voici la ligure d'une Cosse A, retenue par un amarrage D, dans la boucle d'un cordage BDC : — « Cosses ou Gosses sont des anneaux de fer, caneues c i garnis de petits cordages qui y sont tortillés en façon de four rure, pour conserver les gros cordages qui passent au tra vers des Cosses. » Guillet ( 1 6 7 8 ) . — On lit, chap. 1 8 , liv. i v du Pantagruel : i Les vêles sont rumpues, le prodenou est en pièces, les Cosses esclattent, l'arbre du haut de la guaite plonge en mer...» Nous ne croyons pas que Rabelais ait voulu parler ici des Cosses; Cosses nous parait être une faute d'impression; il nous semble qu'il faut lire Castes. La même faute se retrouve à la fin du chap. 3 4 , où on lit : 0 De manière que le cors » (corps) « du physetere sembloyt à la quille dung gallimi à troys guabies, enunortaisée par com petente dimension de ses poutres, comme si fenssent Cosses et pourte-hausbanez a (porte-haubans) « de la carine.» Il est bien évident ici qu'il s'agit des Costes ou cotes dn navire. COSSET, fr. anc. s. m. (Pour Causset [V. Causse]) Calcct. [V.]) — « Plus, le Cosset de l'arbre de mestre. » Estât de la galère Hnudancourt ( 1 6 6 1 ) , Ms. n° 3 , Bibl. hist. de la pré fecture de l'Aube (Troyes). — V . Gousset. océvTÇa;
C0SS1A, vénit. calai, s. f. (Pour Corsia. [V.]) Coursie — Le Cossie clic uengono fatte nel suo arsenale secundo I' uso antico, sono due piedi et mezzo di larghessa in circa, a prora, et continua ancora à farle di tal maniere soben da alcuno de fuori di questa città, et in questa città nelle sua casa d'ar senale sono ristrette per hauer auantaggio nel giro del remo, et ne segue che non se possa accommodartii dentro il cannoli da 5o, ma in luogo suo e messo da alcun sopra cornilo un camion da 3o o nero colobi-ina et perche questo errore im porta molta alla sicurtà delle sue galere, conuengo per de bito mio, etc. » Rclatione del S. Nicol. Suriano, provedit. dell' armata (venetiana), l'anno i 5 8 3 ; Ms. Urbin A. 8 2 9 , p. 8 2 ; Bibl. Vatic. —V. Correr la Cossia.
COSSOL DE MAR, langued. s. m. (Du lat. Consul.) Con sul de la mer; magistrat qui, à Montpellier, avait inspec tion sur tout ce qui touchait à la police de la navigation , COSSARIO, port. a n c . s. m. (Corrupt.de Corsario. [V.]) aux armements des navires, aux gens de mer, etc. — « Cum Corsaire. — « Mandou a D. Jorge Raroché a costa do norte sobre la élection de Cossols de mar faze doyra non fos necom duas gales , duas ftistas em busca de hu' Cossario q. guna certa forma... Nos Cossols de Montpeylier, so es assa67
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ber: en R de Sauzet... Que dayssj enan cascun an en las vespras dannuou XX. baros per Cossols maiors de Monpeylicr, donatz dels Cossols sagrameli corporal que aquels bons et utils a Inflizi de Cossolat de mar élegian... » Establimen ile In élection de Cossols ile mar (année 1 2 5 8 ) . Le Petit Tlialanius, publient, delà Soc. archéol. de Montpellier, n°/| (i836), p. 1 1 / . — V. Estanh. COSSOLI.O, vénit. s. m. (Dans l'italien, Cossolo estlenotn de la Cosse du pois ou de la fève; nous ne savons si, ce qui est très-possible, quelque analogie de forme a fait donner au Taquet le nom de la cosse, mais nous constatons une ho monymie dont nous ignorons l'origine.) Taquet de 1er. — « I Cossolli sono di ferro, e fanno l'effetto dei pastieri che servono per dar volta le manovre. Ora non se ne fa più uso al bordo dei grossi navigli ; quando se ne mettono al bordo delle imbarcazioni o piccole barche, si piegano o in coperta o lungo il fianco; e per questo mezzo sono meno imbaraz zanti delle pastieri di legno o di ferro. » Note communiquée par M. G. Novello (V. Posseleze), à propos du mot Chozolo. 1. COSTA, lat. ital. s. f. (? Du gr. 'OGTH'OV, os.ossement.) Còte, varangue, couple. «Costœ naviuin », dit Pline, qui com pare ces pièces de bois fixées sur la quille aux côtes de l'a nimal, attachées à l'épine dorsale. Voici le passage du cha pitre ig, et non pas g, comme il est imprimé dans le Dict. de Facciolali et Porcelini, liv. xm de Pline, où se lit le mot Costa dans le sens de membre, de varangue ou de couple : « Nec minus spina celebratili- in eadem gente » (les Perses) dumtaxat nigra, quoniam incorrupta etiam in aquis durât, "li id utilissima navi uni Costis. » (
— E n quella v e c e Chi fa suo l e g n o n u o v o , e chi ri-toppa L e Coste a quel c h e più viaggi fece. « D A K T E , Infcr.,
chant 2 1 .
cao);reste: Costa diftiso.W est évident que ces mots désignent la verge, nommée fttsto, fuso et asta par les dictionnaires de Stralico, de Ncuman et de Roding, ainsi que par M. le comte de Persano, dans la nomenclature italienne-génoise qu'il a eu la bonté de faire pour nous, list-ce bien : Costa di fuso que voulut écrire l'anonyme auteur de {'indice que nous avons sous les yeux? Nous ne le croyons pas. Cet as semblage de syllabes n'offre aucun sens raisonnable, et il nous paraît certain que l'imprimeur travestit en Costa Ht fuso, l'Asta 6 fuso, qu'avait écrit l'auteur. COSTADO, esp. port. s. m. (De Costa, coté.) Côté du navire. — «Costados: son los dos lados de la nao, y de M I vientre.»Th. Cano, Arte /юга fabric. naos ( 1 6 1 И , p . 5 3 v". — « . . . Y tambien teniendo poco ensima délia, quando por el Costado le llega la ola, la haze yr a la vanda, moviendola con facilitad... » Id., p. 17.—•Metèram quatre pilouros (V.) no Costado de Flor de la mar. » Connu. DUIIMM/., part. 1 1 , cap. 4 , ]>• 2З0.—Costado de barlovcittn , Côté du vent. — Costado de sotavento, Côté sous le vent.—V.Corbatone, Dar el costado, Mêler el costado, elc., Palauqiietta , Xarcia. COSTADURA , basq. vulg. s. f. ( De l'esp. Costado.) Ac castillage, Côté , Flanc du navire; Travers.— Le basq. lin. cWtAlbou, Ali/amena, Almaca, Meaca, Snyrtsà.— Costadura ar/gttad, Faux-bord. COSTANEIRA, port. s.f. (De Costa, côté.)Faux-hauban, Hauban-volant, Pataras. COSTANE1U, esp. anc. s. f. (Du lat. Costa, côte.) Le Cou de la galère , le Rebord large établi dans toute la longueur de son flanc. Le Dire, marit. esp. ( 1 8 З 1 ) dit : « Nombre que la ley 6 , tit. 2/1 , part. 2 , da à la arrumhada. » Nous avons fait remarquer, au mot Aliere (V.'l, qu'il y a une confusion dans cette manière d'interpréter le texte des Pardidus. Le radical du mot Costanera aurait dû prémunir l'auteur de l'article contre tonte erreur. Dans les textes fort nombreux qui ont passé sous nos yeux, nous n'avons jamais vu que Costanera ait été employé pour désigner une partie de la proue, même en supposant, avec le Dicct. marit. esp. (18З1 . que Varrumbada fût un couloir établi au côté de la proue . et non un échafaudage élevé en travers sur Pavant de l.i galère.—X. Arrunibada.
—• Costa maestra, Maître couple. — Costa ili levala, Couple de levée. — Costa di balanciamento, Couple de balancement. — Costa di riempimiento, Couple de remplissage. — Costa travirata, Couple dévoyé. (V. Menale, Travirar.) 2 . COSTA, ital. esp. port. basq. vulg. s. f. Còte, bord de la mer, rivage. Le plaiu. — « Nostro cammino verso il detto rapo pure alla via d'ostro, per la Costa sempre alla vista di terra. » Navig. di C. D. Mosto; ap. Ramus., p. i o 5 D. — « E loi-se ao longo da Costa, coin deterniinaçao de dobrar o cabo da terra. » Contai. Datimi/., part.i, chap. 1 0 « Mandoti per regimento ao dito D. Diego de Menezes que das vellas em armada coni que sahio de cochij para o Malaccar, fecese huma armada de 9 vellas que fose à costa de Ceylaò, onde foi por capitaò ìnór Fernao de Mendoça ; en adita Costa queimou a os immigos militas naos e embarcaçoes... » Luis de Oxeda, Comment., p. 1 9 7 , lig. 1 8 ; Ms. Bibl. nat., sappi, fr. n° g/,o. — «... Va corriendo la Costa al sueste Relation diaria de los capitanes Nodales (Madrid, 1 6 2 1 ) , p. 2.5 v°. — Costa a picco, ital. Còte à pic (V. A picco), Ancore. — V. Ensenda, Tocar, Correr a arvorc seca. 3. COSTA, basq. vulg. s. et v. (De l'esp. Costear.) Nau frage, Naufrager. — Le basq. litt. dit : Urica la. COSTA DI FUSO? Dans Vìndice d'alcuni termini di ma rina , qui se trouve p. 2 6 9 - 2 7 7 de l'Introduzione all' arte nauticaiVenetia, i n - 4 , 1 7 1 5 ) . on lit : «Ancora; Costa di fuso, Alare, Ceppo di legno alla Cigalla appresso l'Anello, Ghir landa'di cao, con cui è fasciata la Cigalla. • Cet article, re latif 1 l'ancre, nomme les pièces principales composant cet instrument. Ainsi : les bras (marre),Je ja$ (ceppo), l'arganea'u (la ci^alia), l'emboudinure de corde (ghirlanda di u
2
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COSTE, fr. anc. s. f. (Du lat. Costa.) Côte, bord de l.i mer. —... « Auec la manière de tenir la movtié de l'année dix desdictes galères aimées au long de la Coste de la mer. • Sto/onomie; Ms. de i 5 5 . , Riblioth. nat., n° 7 9 7 2 - 8 . — De là il continua sa route vers les Costes d'Espagne, où il put vn vaisseau de fabrique d'Ollonne » (construit à Ollonne . « nommé le Petit St.-/сап... » Mémoire de la vie et des adt-entitres de Nicol. Gargot, capitaine de marine ( 1 G 6 7 ou (18 « M. de Chasteau-llenault, à quij'avois envoyé dire que les voiles que nous voyions à la Coste de A alence estoient effec tivement les vaisseaux espagnols... » Mémoires de Fillette, an. 1 6 9 4 . —X. Coureur de mer. COSTE DU NAVIRE, fr. anc. s. m. (De Pital. lat. I dont le sens est Côte.) Côté du navire. —« Pour quarante huict boutcaulx » (bottes) - de paille longue, au prix de ix de niers chascun bouteau, xxxvi s., pour servira chauffer et brayer les fons et Costez » (et braver \X.) les fonds et c ô t e s « de lad. galleace... • Fol. 7 , Ms. de I 5 . ' , I , n° 9 4 6 9 - 3 , Bibl. nation. COSTEAR, esp. port. v. a. (Du lat. Costa.) Côtovcr . na viguer le long et en vue des côtes. — Costear nna ( Prolonger une côte.—« E quando os Xpaàos viram que nom
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achavam nada na aldea, tornáronse a sens batees e forom Costeando a ilba da parte da ouïra de Tider, e mandaron] per terra xv bornees... » Azorara, C/imn. de Guiñé ( i /i53 ), p. 1 2 1 . — « Y el jueves santo por la mañana icndo Costeando esta Cosía entendimos mas de cierto ser ysla Sauta Ysabel. » Rrlacimí breuedelviageque hizo Aluaro de Mundana ( 1 5 6 7 ) ; \[- du xvi siècle, Bibliotb. nat., n° 1588,Saint-Germain. V. Poniente.
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ment seni ormeiat. » Consul, de la mar., chap. i55, édit. Pardessus. —« E perço el anaua corrent la Costerà, que debades no fos anat. •> Chr. île Ram. Muntaner, chap. 1 0 9 . 2 . COSTERÀ, ital. vénit. anc. s. f. (De Costa, cète. Hauban.—« Vole rhorcome 2 de coxidura depassa 5o IHina per stropelli de le tolc, et percoxidure deCostere.» Fabbrica di galere, traité du xv siècle, publie p. 6 - 3 o , t. 11 de notre Arch. nav. — V. Coster, Calca de banchi 2 8 . COSTEGGIARE, ital. vénit. v. a. (De Costa. [V.]> Côtoyer, COSTÈRE, vieux fr. s. f. (Du bas lat. Costerà. [V.]i I/inger la Côte.—» A di 2 8 nauigorno con vento piacceuole » vent à souhait, vent favorable), « Costeggiando sino a mezzo Côte, Bord de la nier. — .1 Ils avoient vent a soheit de alier a la Costère de Bretaigno... >. Relat. des liostil. coni./1. les •'inrno. • Viag. d'rn Canato vend, apud Ramtis., t. i , Normands ( 1 2 9 2 ) ; Doc. inéd. sur l'hist. de Fr.; Lett. de p. 280 A. — Y. Germetta. rois, etc., t. i* , p. 3t,G. — « Les mers s'en vont lès les CosCOSTEJAR , cat. anc. v. a. (De Casta. [V.]) Côtoyer, Lon tères...» (Ils parcourent les mers, ils naviguent près des « E coin hach donat part a la nuyt, e fo prop rivages, sur les côtes.) Benoît, Chroniques des ducs de Nor ger la côte del jorn, ell Costeyant la terra, anassen entro al cap de Re mandie, v. 12.85. sallara... • Citron, de Ru. Muntaner, ch.ip. 8 2 . COSTEREI, bas lat. s. f. (Var. de Costerà. [V.]) — \ . Duo mercatores. ; COSTELA, ital. s. f. (Dimin. de Costa. [V.]) Couple. 1 . COSTIER.fr. anc. v. a. (Du vénit. anc. Costeggiar COSTELLAME, ital. s. m. (De Costa. côte.) Leseóles, les membres, l'ensemble des couples. Synonyme de Cor- [cat. anc. Costej'ar].) [V. ces deux mots.] Costegiar a fait Coitegier, Costéier, Costava- ou Costoycr, Costécr, puis enlin lame. (V.) — Y. Cenia. COSTER, cat. anc. s. m. (De Costa, côté.) (L'appui de Coslicr.) Côtoyer. — t Tant exploitèrent par mer les cheva liers de France,... eux départis de l'Escluze, en Cosliant Hol côté. ) Hauban. — « Item , Costéis del dit abre » (l'Alite lande et Angleterre, et en éloignant les périls de rencontre maiar « fornitz... vm ; item , Costers forints» (de l'Abre des Anglois sur mer, et firent tant que ils arrivèrent en Esdes mig) "• • -vi • « (Huit haubans pour le grand arbre, et six cosse sur un port que on dit Monsti ose.» Froissart, Chron., pour le màt du milieu.) Inventaire du gréementde la galère liv. 11, chap. 2 1 8 (an. i38' ).—« Et vindrent à liste de Fer, Sent Nicolao, urinée à Barcelone en 135/, ; Arch. générales et la Costlèrenl tout du long sans prendre terre...» Con d'Aragon, n 1 5 4 1 ; et Ribl. de la Marine, n 1 4 2 5 5 - 3 . — quête des Canaries par J. de Bethencourt (i.'ioa), chap. £ i . L'article de l'inventaire que nous venons de rapporter 2 . COSTIER, fr. anc. adj. (De Coste.) (Angl. Coasting; prouve que le màt du milieu de la galère le Saint-Nicolas 1 tait inférieur de taille à celui de l'avant, dont le nom était: esp. Practico de costa ; illyr. daim. Brcgov, Igalan.) Qui .4bre rnaior, parce qu'en effet il était le plus grand et le connaît une côte ou les côtes d'un pays. D'un pilote qui plus gros des deux. Il fallait six haubans seulement pour avait cette connaissance pratique, on disait qu'il était pilote rer le màt du milieu, il en fallait huit pour appuyer le Costici-. — V. Pilote. in.it de l'avant. Le document catalan que nous avons sous 1. COSTIERA, ital. s. f. (De Costa. [V.]) Bord de la mer. |f s veux n'est pas le seul qui nous ait fait connaître cette Côte. différence entre les mâts des navires latins des xn", x n i et 2 . COSTIERA, ital. s. f. (De Costa, côté.) Hauban. — xiv siècles. (V. Candela, Abre.) Yoici une figure qui vient « Costiere sono le funi, che dall'una et dall' altra parte dell' .1 l'appui des monuments écrits; c'est une galère peinte, au arbore s'attaccano al calceze, et à basso sono attaccate à i , v siècle, parPietro Laurati, dans un tableau qui fait partie colatori, et si chiamano anco Sarte dell'arbore. i> Panterode la galerie des UJJizi à Florence. Pantera, Vocabol. //aut. ( 1 6 1 4 ) . — V. Coccincllo, Cosler, Costere. 3. COSTIERA, ital. s. f. Barre de lume. 1. COSTIERE, vieux fr. s. f. (Meme origine que 1. Cos tiera. [V.]) Bord de la mer, Còte. — a Ala conquerre un Royaume ki estoit. . . par delà Tabarìe, en la Costière de la mer. » Fragments d'une hist. des guerres de Jérusalem, cités par les continuateurs de du Cange , voce : Costerà. — «Et list-on garnir toutes les Costières de le mer, de le rivière « Item, Arbre de proa ab v Costers per banda. » Inven de Jeunes, jusques à Pâlies en l'ille de Grèce et de Rodes.» taire des at;rès et apparaux de la barque. . . >• (le texte latin Froissart, Chroniq.; Ms. de Valenciennes, chap. 8 1 . — 0 Ils dit : Leinbuin, qui1 désignait peut-être à cette époque le petit suivirent la Costière de Portugal jusqu'au cap de Saint-Vin navire appelé : Lin) « le Saint-Antoine ( 1 4 8 1 ) . » Arch. de cent. » Conquête des Canaries par J. de Bethencourt (\l\Ol). — V. Costère. Perpignan. — Y. 2 . Lembus. e
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! COSTERA, bas lat. cat. anc. s. f. (De Costa.) Côte, Riva"é Bord de lamer.— « Omnes bedelli deponantur per 'fanVisiam, Medelweiam, et per totani Angliam, nisi per Costeram maris. » Grande charte d'Angleterre. — « Nau o lenv qui primerament sera ormeiaten port ô en plaia ô en Costera o en sparagol , tota nau è tot leny, qui après de lia vendra è aquella encara se deu ormeiar en guisa è '!••] manera que 110 n' faça algun dan à aquell qui primera-
2 . COSTI ERE, vieux fr. s. f. (De l'ital. 2 . Costiera). Hau-, ban. — « Dix Costières pour l'arbre » (le grand mât de la ga lère), 11 pesantes six quintaulz cbeneue s (de chanvre), « à six Hures le quintal » Stolonomie, Ms. de i 5 5 . , n° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat., p. 1 1 . 3. COSTIERE, ital. adj. (De Costa, còte.) Còlici; Qualifi cation donnée à un pilote pratique d'une côte. COSTONE, ital. s. m. (De Costa, côte.) Jumelle. Strafico 67.
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Costone est au moins du xvn siècle, car on numents du moyen âge nous montrent que la robe courte trouve sa transcription française dans le Dict. itali de Duez n'était pas tout à fait abandonnée alors; on voit cette es pèce de blouse ou de vareuse sur un sceau de la ville d'Yar( 1 6 7 4 ) . art. Lampazza. (V.) COSTOYER, (Que l'on prononçait Costaycr, d'où vint mouth ( x m siècle). Nous en donnons le fac-similé au bas Costeer et Costier. On trouve Cnstéer dans une Charte de delà colonne précédente. A la même épotpie, les mariniers portaient aussi quelquefois la gonelle, ou robe un peu longue, i 3 5 g , citée par i). Carpentier, voce : 2 . Costa.) Fr. anc. v. a. Côtoyer. — 0 Costoyer, ranger la côte. » P. Marin, Dict. mais non pas tombant jusqu'à la cheville. Deux sceaux, l'un de la ville de Sandwich, l'autre de la ville de Dam fr.-holl., 1 7 6 2 . — V. Constoyer, Eie. (Pays-Bas), tous deux aussi du x m siècle, font voir des COSTRAI, vénit. s. m. (Etymol. incon.) Nom donné au matelots en gonelles demi-longues. Voici les fidèles repré plancher mobile qui recouvre le fond de la gondole. Ce sentations de ces monuments : plancher se partage en plusieurs parties, qui prennent le nom de la place sur laquelle chacune d'elles se pose. — V . (•ondoie. COSTRUË, géno. v. a. (De l'ital. Costruire.) Construire. COSTRUIRE, ital. v. a. (Du fr.:] Construire. COSTBUSIUN, géno. s. f. (Transcript. de l'ital. Costru zione, construction.) Architecture navale. COSTRUTTORE, ital. s. m. (Du fr.:) Constructeur. COSTRUZIONE, ital. s. f. Construction. COSTUME DES MATELOTS, fr.-s. m. (Le mot Cos tume, qui paraît n'être pas ancien dans la langue française, car il manque à Ménage, au Dict.fr.-esp. et csp.-fr. d'Oudin ( 1 6 6 0 ) , comme au Dict.fr.-holl. de P. Marin ( 1 7 6 2 ) , signifie proprement : Habitude, Coutume. C'est l'ital. Costuma et l'esp. Costumare, qui ont le sens de Coutume. Habit, habille ment, n'a pas d'autre signification. Dans le lat., Habitas,Habitutto signifiaient à la fois, Manière d'être et habit ou Cos tume. Costume ou Cottstume, ce fut d'abord une certaine façon d'être vêtu, une mode, comme on dit, une coutume que l'on suivait dans la manière de s'habiller, une Habitudo ou une Consuetudo. Consuetudo fit-il Costuma? On le croit.) Nous n'avons sur ce sujet que bien peu de données. L'anti quité nous montre les matelots nus, ou à peu près, quand le temps était beau, quand la saison n'était pas rigoureuse; et quand il faisait froid ou qu'il pleuvait, vêtus d'habits grossiers d'un poil de chèvre ou de bouc, tissé en Cilicie. Il est probable que la robe ou cicile, large , et rapprochée du corps par une ceinture, était courte comme celle des es claves et de tous les hommes de métier, qui avaient besoin de la liberté complète de leurs mouvements. Quelques mo (1814).
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La forme des vêtements des gens de mer changea, Comme celle des habits des citadins et des paysans. L'usage les transforma; cependant, on peut croire que la commo dité fut plus consultée que le bon goût. Le pourpoint ordi naire dut rester court; le caban put être long. Nous savons que, au xvi siècle, le gaban, la schiavine des rameurs d e s galères attachés à leurs bancs, était un pardessus long, en étoffe grossière, muni d'un capuchon. Il est tout naturel de penser qu'un baut-de-ebausse, une culotte, un pantalon. e
GLOSSAIRE NAUTIQUE. durent toujours abriter les cuisses et les jambes des mate lots. Quant à la chaussure, elle dut être seulement une enveloppe pour le pied : qu'auraient fait de souliers ou de bottes à la poulaine des hommes appelés à monter dans les haubans? Quant à la couleur des étoffes employées d'ordi naire par les matelots, elles durent varier entre le brun, le bleu et le gris foncé, pour le vêtement ordinaire. En France, depuis longtemps, le bleu et le rouge sont entrés en com position dans l'habillement des matelots. Aujourd'hui les matelots des équipages militaires sont vêtus uniformément; il» portent la veste, le paletot et le pantalon, de drap bleu foncé. Une ceinture rouge retient le pantalon, La chemise est de toile blanche, et ornée d'un col de toile bleue, cha marré de quelques lacets blancs. Un chapeau de cuir bouilli. et, dans les beaux climats, de paille cousue, cha peau aux bords étroits, à la forme cylindrique et basse, sert de coiffure à ces marins, qui, pour obéir à une mode importée d'Angleterre, le placent tout à fait sur le derrière de la tête, ce qui est fort laid et paraît contraire à la raison, oui voudrait qu'une coiffure couvrît le front et le sinciput, plutôt que l'occiput. — Voici le costume que SeigneUv avait composé pour les gens de l'équipage du vaisseau sur lequel Louis XIV, que l'on avait décidé à visiter les arsenaux maritimes de son royaume, et qui ne les visita cependant point, devait monter à Brest. Laissons parler le ministre : « Il faut penser en même temps aux habits de ces matelots • (du vaisseau le Ruby [V. Sculpture, Tirer], « et ma pensée seroit d'habiller, par exemple, les matelots d'une camisole de drap rouge auec des boutons de cuiure, d'un pantalon de drap bleu auec des bas rouges, une écharpe de toile blanche auec de la frange de laine, un bonnet de drap bleu auec les reuers rouges, et une crauale de toile peinte. Il ne me paroist pas nécessaire de leur donner des justaucorps, les matelots n'ayant pas accouslumé de s'en servir abord.» Seignetar à tic Seuil, 2 1 décembre 1 6 7 8 ; Ordres du Roy, vol. XLIV, p. 6 ' 4 o . Ms. Arch. delà Mar. — V. Garde du gé néral des galères.
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Académ. franc.. ( 1 8 1 4 ) . — « Cote, Bord delà mer ou ses ri vages; c'est cependant et bien plutôt la bande de terre qui borde la mer. » Romme ( 1 7 9 2 ) . Romme n'est pas complète ment exact dans la définition qu'il propose. La Côte n'est pas toujours une bande de terre; quelquefois c'est une mu raille de rochers ou de falaises. La Côte est, à proprement par ler, la partie extrême d'une terre qui baigne la mer. — On dit d'une Côte qu'elle est accore (V.) ou à pic (ital. Costa a picco; angl. Boldshore; rus. Скала [Shala] ; lasc. Saf fo nare), quand elle s'élève presque verticalement au-dessus de la mer. Elle est saine (angl. Clear shore; rus. Чпсшый берегь [Tchistii bérèg]), lorsqu'elle ne présente aucun dan ger aux navires qui la veulent aborder; elle est malsaine, au contraire (angl. Foutd coast), quand elle est semée d'écueils. s
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COTE, fr. s. m. (Contraction de Coste. [V.]) (Gr. auc. Прирос; iat. Lattis; cat. anc. Lat, Murada; ital. vénit. esp. Banda; esp. Vanda; esp. port. Costado; basq. Alboa, Aldamena, Costadura, Sayetsa ; bas bret. Kostcz ; isl. Ship-sida, Sud; angl. Side; ali. Sette; boli. Zyde; dan. Side; suéd. Sida; illvr. daini. Bòi, Strana; rus. Вокъ [Бокс], Бордъ [Borie] ; hongr. Hajó-ol-dal; mal. Rousouh, Tadino; chin. Hién.) Flanc du navire. Le côté du navire sur lequel souffle le vent est appelé le Côté du vent (angl. IVindward, ffeather side) ; le flanc opposé reçoit le nom de Côte sous le vent. (Angl. Lee, Lee side.) Un navire est dit être faible de Côté (Rus. Валкое [Valkoié]) lorsqu'il plie facilement sous l'effort du vent qui culle ses voiles, orientées au plus près, ou largue. 11 est Fort de Côté (X.) dans le cas contraire. Le bâtiment qui incline plus d'un côté que de l'autre a un Faux Côté. Présenter le Côté à l'ennemi est une locution qui s'entend assez, sans que nous ayons besoin de l'expliquer.
COTHON, COTON, lat. s. m. (Du gr. KtóOwv (V.), coupe.) Port creusé par la main des hommes, à la différence des ports naturels. 1-е port de Carthage était un Cothon ; il eu était de même du port de Harfleur, dont on voit encore trèsbien la circonférence derrière l'église decotte ville, comme, COSTURA, esp. s. f. (Du lat. Constitua, cousu; de Con- non loin de Tunis, on voit celle du port carthaginois. — ••:) Couture des bordages; Epissure..— « ... Calafateade « Portos effotlin 111,ici est : Cothona faciunt. • Servius, .L'acid., con estopa blanca buena por fuera basta la lumbre de l'agua liv. i . — « Cothoues appeUantur portus in mari interiores v desde alli para arriba y las cubiertas camaras y castillos arte et manu facti. » Festus. de estopa negra» (étoupe noire ou goudronnée, par opposi CÓTIER, fr. adj. Contract. de Costier.(V.) tion à I'éloupe blanche, faite de vieux cordage non gou COTONINE, fr. anc. s. f. Nom d'une espèce de toile dont dronné ou blanc) « y con todas las que las Costuras pedieren » (demandent; de Pcdir, lat. Peterc). Razon de las on lit certaines voiles, pendant le moyen âge et depuis. medidas...para en galeon notnbrado Nuestra Senora de Eo- Celle de Marseille n'avait pas moins de réputation que celle r e t o ; Ms. de 1 6 1 4 à i 6 a i ; Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . — de Gènes. — V. Bas tard, Cottonina, Herbage. Costura, en esp. et en port. , désigne aussi la couture faite COTOYER. (On a longtemps prononcé Côtoyer, et, dans dans une voile. quelques provinces, on prononce encore ainsi.) Fr. v. a. COTA, COTTA. Mauvaises leçons de manuscrits; pour (Contraction de Costoycr. [V.]) (Gr. anc. Пара-).Еы ; gr. litt. Coca (V.) et Cocca. (V.) — « Arrestalus, ad portum supra mod. Тре/ш Ttpcc <npa ; cat. anc. Costcjar ; venit. Costi agtar ; dictum deveniens, seque reddens cum dictis complicibus fu- ital. Costeggiare ; esp. port. Costcar ; basq. Vbastcrretic ; angl. •itivum, primo quamdam navem seu Cotam, ac deinde ga- Coast [То); ail. An dent Ujer hinscgeln [\ . au Suppl. de ce , supradictam ennscendit. » Jean XXII contre Louis de Glossaire, à la lin du vol.); boli. Longs de kust zeilen; dan. « Se mu- Seile longs met! landet; tur. Qyi syro guitmek ; illvr. daim. Bavière, ap. D. Martène, t. 11, Anecd., col. g 5 i niant de biscotto cum Cotta, quam expectamus de Napoli Broditi itz hraj; rus. ПлаЪать о коло берегоЪь [Piavate о venturam. » Lettre du sénéchal de Provence à la commune de kolo béregoff]; poi. Tretowac'; mal. Meneppi, Bertdiar.de Marseille, ap. 1). le Fournier. pinghir dorai; fr. anc. Coustoyer, Costoycr, Costéer, Costier, COTAVENTO, port. adv. (Ancienne orthog. de Sotavcnto. Frantici; Frontoycr.) Aller le long de la còte, Suivre la còte, x Sous le vent. — « Correram de Iongo porque estavam Naviguer terre à terre. — V. Environner. mais a Çotavento... » Comment. Dalboq., part. iv, chap. 8 . COTRE, prononciation fr. de l'augi. Cutter. (V.) er
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COTE, fr. s. f. (Contraction de Coste. [V.]) (Pour la synoCOTT, СОТ, angl. s. (De l'angl.-sax. Cola, Cote, Cita nvrnie, voir l'art. Bord de la mer.) « Les rivages de la mer. » [Kyte], petite maison, cabane, caverne; isl. Kot, petite inai-
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son aux champs; ou du vieux fr. Coitte.) Cadre, Hamac à l'anglaise. COTTELLASSO, géno. s. m. (Ue l'ital. Coltclaccio.[Y.]) Bonnette. COTrONINA, COTONINA, ital. anc. s. f. Cotonine. — « È necessario considerar la larghezza della Cotonina : per che tra quella di Regno » (de Naples) « et quella di Genova et Marsiglia, vi 6 differènza. » Bar toi. Crescendo, Nautica Mediterr. ( 1 6 0 7 ) , p. / | 0 . COUDELATTE, fr. s. m. (Pour Calde latte.) (De l'hai. Collo della lata. [V.]) La pièce marquée II, dans la ligure qui représente la moitié de la Coupe verticale d'une galère, dont est accompagné notre article Galère (y.), donnera une idée du Coudelatte. Ces pièces étaient au nombre de 6 1 , de chaque côté, sur le pont d'une galère ordinaire. Elles ser vaient d'appuis aux baccalas (1)1 qui supportaient l'apostis (N). COUD1NDE, fr. anc. s. m. Nous ne savons ce que c'é tait que le Coudinde, nommé p. 3 du Compte des dépenses faites pour la galère Domano (nov. i 6 7 , 1 ) , Ms. Arch. de la Mar. Quoi qu'il en soit, voici le texte qui nous a fait con naître ce terme, dont nous ne pouvons donner ni l'étymologie ni le sens : « Pour adouber cinq Coudindes pour les tacs des pierriers... 1 0 s. » — V. Codindele. COUDRE, fr. v. a. Ce mot n'a pas, dans la marine, d'autre signification cpie dans la langue vulgaire. On dit Coudre une voile, une tente, etc. (Ras lat. Isparmare, lmparmare; vieux fr. Puutneïer; angl. Seiv [To') ; madék. Mantzctch ; chin. Tchïn.) Attacher une ralingue à une voile, c'est la Coudre à cette voile. (Esp. Palomar.) COU ET, fr. anc. s. m. (Corrompu à'Escouet. [V.]) Amure. — « Pare IcsCouets. » Rabelais, Pantagruel, liv. îv, ch. 2 2 . — « Que l'on Code bonnette! (Que l'on mette les Couets à la bonnette.) » Id., ib. — V. Coyt. COUF, vieux fr. s. 111. (Corrompu du vénit. Cholffo. [V.]) Golfe. — « Calatu est une grant cité qe est dedans le Couf que encore est appelle Calatu... » Voyage de Marc Poi, chap, 1 9 6 , p. 244. COUFFE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Coffa. [V.j) Gabie, Hune de la galère.—0 La Couffe » (de l'arbre de maistre), « 7 0 1. » —« La Couffe (du'trinquet) , « 60 1. » Dortières, Projet de marine, Ms. 2 2 juillet 1 6 8 0 , Bibl. de la Mar. — « Couffe de contre-misaine » (hune d'artimon) ; « Couffe de beaupré » (hune de beaupré), » Noms des vents de l'Océan, etc.; Ms. du xvii siècle ;n° 1 0 de notre Bibl. particul. COUILLARD ou C O L L I E R DF. L ' A H R I È R K . fr.s. m. (De l'angl. Gallar, collet [angl.-sax. Ceolr].) Nom donné par les mariniers «le la moyenne Seine à une corde passée en collier, et qu'ils attachent quelquefois à la hanche d'un bateau pour aider à son halage. — Les matelots nomment Couil/ard une corde en patte d'oie, faite pour retrousser le milieu d'une voile qu'on serre, et le retenir en un paquet contre la vergue et le mât. L'idée de Collier n'est pour rien dans Couillard en tendu ainsi. Les matelots du xvi siècle appliquèrent, au cor dage dont nous venons de dire l'oflice, le nom qu'ils don naient à cette pièce, à ce gousset du haut-de-chausse qui contenait et mettait en saillie les testicules; gousset dont les peintures de l'époque nous font voir que la couleur était éclatante, parce qu'il cachait, ou, pour mieux dire, parce qu'il montrait les parties nobles de l'homme. Le nom est gros sier aujourd'hui; il était tout simple au temps de maître Ra belais. — Le Couillard (basq. vulg. Cottillara; angl. Bunt 6
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gashet; lasc. Pétel; gaslète) est défini très-obscurément par lit. Cleirac ( 1 6 4 З ) , quand il dit que c'est « La corde qui tient la grande voile à la grande estague du grand mast. » Ceci veut dire que lorsque la grande voile est serrée, son fond est appliqué contre l'ifague au moyen d'une corde ap pelée Couillard. COUILLON, vieux fr. s. m. lig. Nom qu'on donnait au trefois au tenon d'une ancre, par une comparaison du goût de celle que nous avons signalée à l'article précédent. Placet à droite et à gauche de la verge de l'ancre, les tenons sont devenus tout naturellement, pour les matelots, des Coud ions. Le lecteur délicat voudra bien nous pardonner si nous sommes entré dans ces explications étranges; mais notre devoir est de tout analyser : d'ailleurs, ce travail n'est pas destiné aux personnes d'un sexe pour lequel nous devons avoir le plus profond respect, et qui pourrait, avec plus de raison que Philaminte, nous accuser d'étaler ici - a syllabes sales, ces mots infâmes >. « D o n t on v i e n t faire insulte à la p u d e u r des f e m m e s . » M O L I È R E , les Femmes
savantes,
act. 111, s e . a.
— V. Anchre, où une faute d'impression a substitué Couilsons à Cotations-. COUI.ADOU, COULADOURS, fr. prov. s. m. (Variante de Colatimi ou Colladou. [V.]) Ride de hauban, Poulie ou Cap de mouton servant au passage et à la manœuvre de la dite Ride.—«... Lessartis (V.) n'étant point toujours en place, il est tantost necessaire de leur faire l'aire force, c'est-à-dire, en terme de galère, de les Entrer, et tantost de les déplace!. c'est-à-dire de leur lever vote » (de les détourner; lever la volte), « selon la différence des services : cela se fait par le moyen d'un petit cordage nommé Couladou, qui fait sa force par le rapport de deux tailles » (poulies ou caps de montoni « appelées du même nom, dans lesquelles il fait ses tours. » Mémoires sur les manosuv. et agrez d'une galère, Ms. du x v i i ' siècle; Bibl. de la Mar. —V. à l'art. Galère, la ligure intitu lée : Coupe d'une galère; les lettres В, В, B, v indiquent l e s poulies nommées Couladours , dans lesquelles passent les Gouladours ou rides des sartis. COULÉE, fr. anc. s. f. (Nous crovons ce mot en relation avec Accidentent. [V.]) C'est ce qu'aujourd'hui on appelle les Façons et l'Acculement des varangues. Aubin ( 1 7 0 2 ) définit la Coulée : « L'évidure qu'il y a depuis le gros d'un vaisseau jusqu'à l'étambord; ou bien l'adoucissement qui se fait au bas du vaisseau, entre le genou et la quille, afin que le plat de la varangue ne paroisse pas tant, et qu'il aille en étrécissant insensiblement. » —V. Gabord. COULER, fr. v. a. et n. (De l'ital. lai. Calare, passer une liqueur par une chausse, par un linge, par un filtre.) Gr. litt mod. BuOiÇw [Vythizô)-,lat. Demergerc, Deprimere ; cat. anc. Mêler h fans; ital. Andare a piceo, Andare al fondo, Affon darsi; géno. Amia a picco, Passa per œggio; vénit. Andar per occhio, Mandar a fondi; ital. anc. Affondare ; inali. Taffonda, Tgarrah; port. Alagar ; esp. A fondar ; bas lat. Af fondare, Effondrure, Effrondarc ; vieux Ir. A fonder. Affon dici; Effonder, Effondrer, Enfondrer, Enfundrer; augi. Fannder(To), Siiti; (То), Ruii (То) down ; ali. Sinken; boli. Zinken ; dan. Synke ; suéd. Sànha ; bas bret. E lakaat dìndan ar mar, Kouli-bas, Givélédi, Suczombri; basq. litt. Ondard jaan; ture, Gitemi battiirniaq; ar. còte N. d'Air. Gh'crcuh; vai. h.i (A) a cpSnd [A da ajbund], CKipSnda [a ce] [A se skfandra] Za>nopi [a] [A zeporf); illyr. daini. Siti ita dna. Torniti, V inorili razlvoritise,Postatina do; rus.Tr,y:mymb[Grx>uznoure] limimi ко дну [Itti ko dnou], Погкузашь [Pagrouzatc], По-
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rpviHvmb [Pogrotiznoute], Погружаться [Pogroujatsia], По т о п и т ь [Potapite], Потонуть [Patanoutc], Тонуть [Тоrtoutc]; pa\.Nurzac'sie,Pograzac'ze,Tonae' [Touatz]; mal. Benam, Gaulla, Karam, Sakat, Tinggalam ; madék. Anriak, Jnhonh, Ijcntclic; nouv. zél. To/tou; tonga Fakavaï; groënl. Kieiat: wol. Sonja [Souklia] ; bambar. Kounoua tounouna.) Couler, Couler bas, Couler à fond, s'entendent de deux ma nières : Submerger, Etre submergé. Couler un navire, le mettre au fond de la mer, c'est percer sa carène avec des boulets dans un combat, avec la hache dans certaines cir constances, pour cpie, l'eau s'introduisant dans sa coque, il soit précipité au fond delà mer. Couler, lorsqu'on est na vire c'est être entraîné an fond de la mer par la masse d'eau qui, accidentellement, s'est introduite dans la carène.
celle qui est appelée Coulevrine de Nancy, parce qu'elle a été fondue dans cette ville, qui a près de 2 2 pieds de longueur, et qui chasse un boulet de 1 8 livres. » L'auteur de cet article eut le tort de confondre, dans sa définition, la Demi-Coule vrine avec la Coulevrine. La Demi-Coulevrine était une pièce beaucoup moindre de calibre (pie la Coulevrine. Voici ce que dit, en effet, Manilio Orlandi , artilleur romain, dans son Brève conipcndio delV instruction! de' bombardieri (in-4°, R o u t a , 1 6 0 2 ) : «La Demi-Coulevrine ou Coulvrinette (Mezza Colubiïna, oacr Colubrinetta), longue de trente-deux fois son calibre, porte un boulet de 1 2 liv. i à 3 o liv. La Coulevrine (Colubrina), longue de trente-trois fois son calibre, porle un boulet de 2 0 à 5 o livres. 0 Le capitaine Vasselien, dit Nicolay, Lyonnais, Commissaire et ingénieur ordinaire de l'artil lerie de France, dans son Discours sur l'artillerie (Bilil. nat., On vt'it la nier toute couuertè et plaine D e s galbons de la fière "(cruelle) A t t r o p o s , Ms. 6 9 9 4 ) , dédié à Monseigneur Gaston de France, duc d'An D o u i elle fut, de leur première e n t r é e , jou, frère unique du Roy (Louis XIII ; commencement du xvir* D'assailli mortel durement r e n c o n t r é e , siècle), nomme la Grande Coulevrine, la Coulevrine Bâtarde Sans Couler bas par leur hostilité... » et la Coulevrine Moyenne : « Grande Coulevrine, dit-il, J . P A R M E N T I E B , Chant royal ( i S a ; ) . boullet i 5 liv. i ; Coulcvrine-Bàtarde, boullet 7 liv. £ ; V Es-bare.)— C'est dans le sens de mettre au fond, Couler Moyenne, boullet 2 liv. -j. • Le P. Fournier, presque con bas, que les auteurs de l'histoire de la Conquête des Cana temporain de Vasselien, dit, dans son Hydrographie ( i 6 / 3 ) : ries, par J. deBctltencotirt ( 1 4 0 2 ) , ont employé, ebap. 2 , le « La Couleuvrine porte 1 6 liv. de boulet, et est longue de 9 mot jffomlrer : « Et qu'ils avoient Affondré trois navires, et à 1 0 pieds; la Bastarde porte 8 liv., et a 8 pieds de long; la Moyenne porte 4 , et a 7 pieds \ ou 8 pieds de longueur. » prins et pillé ce qui estoit dedans. » — V. Forme, Sielon. Les faits de la marine et navigaiges, traité par Antoine de COULEURS, fr. s. f. plur. fig. (Du lat. Color.) (Angl. Conflans ( 1 5 1 5 - i 5 2 2 ) , que nous avons publié en juillet 1 8 4 2 , phe colottrs.) Les pavillons des nations, comme les armes des dans les Annal, mûrit., contiennent la phrase suivante :* Est villes et celles des familles, sont distingués par leurs Cou besoingau Belle (V.) de la nef Deux canons serpentins, Deux leurs. Souvent, au lieu de dire: Tel navire a montré son grandes Coulenurineset deux Bastardes, qui sont six pièces dit, par métonymie : « a montré ses Couleurs. » pour la Belle. Puvs au chasteau gaillard deux Couleum ines iiavillon, On dit • les Couleurs nationales. » Pendant la Restauration, moyennes, deux canons serpentins et six faulcons, qui ser 00 opposa, en mémoire de l'Empire et de la République, les viront tant aux chasteaux que dans les basteaulx, tant aux Couleurs nationales au Blanc, que la maison de Bourbon descentes que a lever ou meclrc les ancres » (tant pour favo avait rapporté de l'exil ; grande faute qui lui coûta si cher ! riser les descentes que pour défendre de toute insulte de Les trois Couleurs qui composent le drapeau français, repris l'ennemi les chaloupes occupées à lever ou à mouiller les en 18З0. sont le bleu, le blanc et le rouge. Nous n'avons pas ancres), « c'est le tout saize pièces de fonte : quatre canons, l»esoinde dire que cette locution :« Les Couleurs tricolores,» deux grandes Coulenurines,quatre bastardes et six faulcons, <iue nous avons entendu souvent employer par les orateurs qui sont les saize dessus dicls. » Ce passage et les deux pré de nos assemblées politiques, est détestable. (V. notre Mé cédents nous mettent en droit de conclure que Ménage se moire sur les Couleurs nationales, t. 1 delà France mari trompait lorsqu'il donnait à l'adjectif Bâtarde appliqué à la Couleuvrine la signification de : Grande. (V. 1. Baslardo.) time.) La bâtarde était entre la grande et la moyenne. Antoine de COULEVRINE, COULEUVRINE, fr. s. f. (Du lat. Colu- Conflans, dans sa récapitulation des 1 6 pièces de fonte qu'il Уег couleuvre.) — « Il est à remarquer, dit Ménage, que la a nommées, paraît confondre les Bâtardes avec les Moyen ilupart des instruments de guerre ont pris leurs noms de nes; mais cette cou fusion n'est qu'apparente : c'est un lap lîuelque animal : et parmi nous, comme Basilics, Serpentines, sus calami; le soin que l'auteur a pris de les nommer sépa Coulcuvrincs, Fauconneaux, Mousquet; et parmi les Latins, rément dans l'article détaillé qui précède la récapitulation, comme Talpce, Vulpeculœ, Ericii, Troiœ, Arietcs, Scorpio- ne laisse point de doutes à cet égard. Girolamo Cataneo, Le passage suivant de Bonincontri ( I 4 5 3 ' I , cité par I). bombardier vénitien, qui écrivait vers i 5 6 o ses Fssamini Carpentier, peut faire croire que les Français furent les pre de' bombardieri, publiés à Brescia, in-.'i", i 5 6 7 , dit quelque miers qui donnèrent le nom de Couleuvrine à la pièce al part : « A l'avant de la nef, sur la chambre aux cordages, longée d'artillerie dont nous nous occupons : « Anco instru mettez deux canons de 2 0 ou deux Demi-Coulevriiies. Un mente, quod Colubrinam Galli vocant, ictus cedidit. » Au artilleur habile s'arrangera toujours pour armer sa nef de la , e iêcle, comme on le verra plus bas , les noms : Co- plus grande quantité d'artillerie possible; il préférera la lubrina, Colobrina, Colubrinetta, étaient fort ordinaires dans grosse à la petite; il sé munira, le plus qu'il pourra, de Coula nomenclature de l'artillerie. Une lettre de rémission, datée leiivr'mcs, qui sont également utiles à la proue pour attein de i45 > ' P Carpentier, fait connaître qu'on écri dre l'ennemi auquel on donne la chasse, à la poupe pour se vait quelquefois en France Culevrine, qui différait peu de la défendre quand on est chassé, et au milieu du navire pour forme anglaise Cuhering. L'Encyclopédie ( 1 7 8 З ) contient, combattre le navire ennemi, lui briser les cotes, et le couler à 683, t- > article qui nous paraît renfermer une faute fond, a — V. Basilic. assez singulière : « Coulevrine et Demi-Coulevrine est une uièce d'artillerie d'environ 1 0 pieds 6 pouces. On appelait COUNIAM , lasc. s. ( T r a n s c i ipt. du port. Cunha, coin.) autrefois cette sorte de pièce Demi-canon rie France. Elle ,оПе ordinairement 1 6 livres de balles, et elle pèse environ Coin ou point d'une basse voile. 4 2 0 0 livres. U y a des Coulevrines plus longues, entre aulrcs COUNTER TIDE, angl. s. (De Tidc [V.] et de Counter, (
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n'ait (sic) esté obligé de retoucher à aucun de ses membres, pour les faire conuenir entreux. » Lettre de Renati d'Eliça(V-) garai (le petit Renan), i 3 sept. 1 6 8 1 , du Havre de Grâce. Ms. COUP, fr. s. m. (Du l a t . Colaphus; coup de poing [d'où Arch. de la Mar., dossier : Renan. Colpiis, bas lat.]; gr. КоХаОо; [Колснгты, je frappe].) Ce COUPE-GORGE, fr. anc. s. m. (Pour Gorgère et Taillemot, qui appartient à la langue vulgaire, s'est introduit tout naturellement dans le vocabulaire maritime, et généralement mer.) Ce mot se trouve dans Guillet ( 1 6 7 8 ) , dans Aubin sans être détourné de son sens primitif. On nomme Coup ( 1 7 0 2 ) , et dans la Construction des vaisseaux du Roy. (In-18, d'aviron (Isl. 'Aradrutr, Уòr; r u s .Опущеше Ъесла въ Havre de Grâce, i 6 g i ) , p. ig. Desroches ( 1 6 8 7 ) le rejeta Ъоду \Opouchtchénié -venia v' vodoujj ital. Colpo di remo ; avec raison. La Gorgère est un coupe-lame, coupe-mer, angl. Stro/ic of the oar) le choc de l'aviron dans l'eau, où coupe-eau, tout ce que l'on voudra, excepté un Coupeil va chercher son point d'appui pour l'action à laquelle il gorge. est destiné. L'intervalle entre deux de ces chocs est propre COUPER, fr. v. a. (Du gr.Котстго, d'où le bas lat. Copare ment la Nage, et ce qu'on nommait en Provence la Palade. qu'on trouve dans une charte de l'année хаЗЗ, citt-e par Il est inutile de définir les Coups de corde (lat. Plagœ; ital. D. Carpentier, et le fr. anc. Coper que nous montrent plu Tratti di corda). Ces matelots condamnés à ce supplice re sieurs textes des x m et xiv siècles recueillis aussi par Car çoivent, s u r le dos nu, les coups q u e leur applique un sous- pentier.) (Gr. anc. et mod. Котгта; ital. Tagliare ; esp. port. oflicier armé d'un bout de corde assez gros. Ce châtiment a Cortar ; catal. Tallar ; angl. Cut[to]; ail. Abltauen, Abkapété supprimé en France immédiatement après la révolution pen, Kappen ; illyr. Odsjècld ; rus. Срубишь [Sbrottbite] ; de lévrier 1 8 Д 8 . (V. Courir la bouline.) — On distingue par basq. Pica ; bas bret. Troue'Ita ; madek. Manditi; chin. le nom de Coup de mer (Vénit. ital. Colpo di mare; esp. Tsiao, Tsic ; havv. Od; taïti, Hoti, Tipi ; lasc. Catte.) Ce mot port. Golpe de mar; basq. Ucolpea; holl. Slag; bas bret. de la langue vulgaire est employé par les marins dans la Tarz mar; isl. Upprót; rus. Плескъ Ъолны [Plesh volni]) le plupart de ses acceptions naturelles ou figurées. Ainsi choc produit sur un navire par une lame qui, dans son dé un voilier dit : Couper les voiles (cat. anc. Tallar vela, veloppement , le rencontre sans pouvoir le soulever. Ce comme un tailleur dit : Couper un habit. De même qu'un bû choc est plus ou moins violent, et par conséquent plus ou cheron dit : Couper un arbre, on dit à bord d'un va • moins dangereux. Dès le xv siècle, l'expression : Coup de seau : Couper un mât. (Cat. Tallar arbre ; angl. Cut [ito] mer était dans la marine vénitienne (V. Colpo); nous ne away et masi; ital. Tagliare un albero; illyr. daim. Odsavons à quelle époque elle fut adoptée en France. Nous la gdrnutti.) Dans certaines circonstances, on est contraint de trouvons dans les Mémoires de Villette, p. 5 g . — Coup de Couper les câbles qui tiennent le navire au mouillage (lat. sonde est dit métaphoriquement pour : « Jet de la sonde au Incidere fimeni, Rumpere funem; angl. Cut [ta] the cables: fond de la mer. » U sondera lesdits ports et mouillages auec gr. KÓTtTO) r) yoóp.£va; ital. Tagliare le gomene.) Couper la lame vn très grand soin, marquera les Coups de sonde sur ladite (rus. Разс'Ьчь Ъолну [Razsétc/te voltimi], c'est la traverser. carte... » Instructions pour le sieur de Beaujeit, capitaine de Couper la ligne de bataille (angl. Break [to] trougk a line ; marine; Ordres du Roy, vol. XLVIII, p. 1 7 g ; Arch. de la Mar. ital. Tagliare la liricn), c'est séparer une armée dont les — Un Coup de talon (Ital. Colpo di calcagno) est un choc vaisseaux sont rangés en ligne de bataille. — « Dans ce mo produit sur le fond de la mer par le Talon (ht partie posté ment-là j'avois Ruytcr par mon travers, et je voyois l'arrière rieure de la grille) d'un navire.— Coup de vent. (Gr. litt. garde ennemie dans nos eaux, qui pouvoit, en revirant, Cou mod. 'AvEu/j!7âXEuu.a [Anémossaléfna]; gr. mod. <I>O?TOÛVX ; per entre notre corps de bataille et la division de M. Caba ital. Colpo di vento ; esp. Brisa, Colla, Contrastes, Tempo ret. » Mémoires de Villette, an. 1 6 7 Э . — « M. de Prcuillv fit ral; basq. vulg. Aïcé colpia; bas bret. Bar, Fourgas-avel, une faute; au lieu de Couper son câble pour suivre plus Taol-avel; angl.-sax. Wind-rœs, Pys; isl. Storna; Starvi- promptement les ennemis épouvantés.... il leva son ancre, en dri, Vedr; angl. Gale ; tur. Qassirga ; illyr. daim. Bjuga ; faisant virer de force au cabestan. » Id.,ib., an. 1 6 7 6 . — val. Icôipea de BÎnt [Jsbiréa de vintoti]; rus. ПорыЪъ ЪЬLes ancres de l'Ambitieux et celles des douze autres vais mpa [Porive vétro] ; ГПкЪалъ [CMvale]; mal. Badéî, Ri- seaux n'ayant pu tenir, on se vit forcé de Couper. » Id., ib., bout; tonga, Afa, Havili -vili, Toottfa ; taiti, Taroua, Vero; an. 1 6 9 2 . hawaï, Ino; groënl. Annoersoak.) Vent violent et de peu de durée. On nomme Coup de vent des morts un coup de vent COUPLE, fr.s. m. (Gr. anc. 'ЕухоГлюс, 'Evcepovem, Nous..;. qui s e manifeste ordinairement le jour ou le lendemain de la Zoiar/ip ; gr. mod. 2траёо$и).оч ; lat. ital. Costa ; ital. CosteToussaint. Il n'est pas moins fort et moins redouté que la, Coppia; vénit. Corba, Forchame; géno. Stamaпса ; na ceux des équinoxes. Un Coup de fouet est u n e forte brise poli Quaderna; esp. Cuaderna; cors. Alaicra; cat. Medizo ; qui s'élève subitement et tombe bientôt.—Un Coup de barre port. Bulica; bas bret. Koubla, Koupla; basq. Fissura ; isl. (ital. Colpo di timone) est un mouvement rapide imprimé à Rating; angl. Fraine; ali. Spanti; holl. dan. suéd. Spant : la barre du gouvernail, qui change soudainement la direc val. Koactb [Koas(e]; rus. Тпмберсъ [Timmberss] ; Шпангtion du navire. оушъ [Chpaim-lioute]; hong. Hajó-bordeija [Hovô-bordayo ; du
• Contre.) Contre-marée. — On dit aussi Contra tide.
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COUPE, pour Couple. — a J'ay trouué à mon arriuée icy les plans de deux vaisseaux que l'on y fait tous (sic) tracez, et une très-grande partie de leurs membres en place. Pour lisser (V.) le plus grand, on a fait d'abord à terre trente-deux Coupes, qui ont leur hauteur depuis la quille jusqu'au platbord lesquelles estant mises en place, se sont trouuées trèsiustes et assez proche les unes des autres pour n'y pou noir mettre qu'un membre entre leurs interuales, q u i sontpresqiies pleines (sic) desjà. On a pareillement mis vingt Coupes à la petite fregalte, que l'on a acheuée de lisser sans que l'on
mal. Guding, Tadlou.) Nom donné à chacune des cèites du navire. Aucune de ces côtes, dans les bâtiments d'une cer taine grandeur, n'est composée d'une seule série de pièces, surajoutées l'une à l'autre; toutes sont doubles, c'est-à-dire formées de pièces accouplées. C'est à cette circonstance qu'elles doivent d'être nommées Couples. (Lat. Copulare unir, assembler; Copula, lien.) Dans un traité de Construc tion navale, nous serions tenu de dire les noms particu liers à certains Couples qui occupent de certaines places au milieu ou aux extrémités du navire; nous pouvons nous en dispenser ici.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. COUPPA DOU MAST, provenç. s. f. (De Pital. Cuppa, profond, creux.) Braie du mât. COUR DE LA MER. —V. Court delà mer. I COURANT, fr. s. m. (De Pital. Cnrrente, part, de Correre [lat. Currere], courir.) (Gr. litt. anc. et mod.'Peuaa ; lat Aqua profluens ; cat. anc. Corrent; ital. Cnrrente; esp. Corriente ; port. Comrente, Corrcnte; basq. vulg. Gain ou Qoaya, Coagea; bas bret. Kournnt (e); fr. anc. Cours; ar. côte N. d'Afr. Kourcnto ; turc, Aqinti; angl.-sax. Sircam, Sce-stream; îsl. Straumr; angl. Sircam; all. Ström; holt. Stroom, Ras ; dan. Strom; suéd. Ström; rus. Tcmie [7Wrhénié\ ; bind. Abi-jaree ; mal. Allr-Alir-an, Allr-an-aycr , ^ , Jrous, Aycr dras, Selouran ayer ; ehin. HiongHlon", Yeôu; nouv.-zél. Prouro rolwiv.) Masse d'eau qui se précipite avec une vitesse proportionnée à la hauteur dont elle tombe.— Être emporté par le Courant (all. Abströmen ; holl- Afstroomen ; dan. Af stramme; suéd. Afströmma), c'est céder, malgré soi, à l'effort du Courant qui entraine le naj , Aller au Courant, ou, comme on disait autrefois : Aller aval l'eau (V.), c'est descendre le Courant et céder à son im pulsion. Aller contre le Courant, ou, suivant une ancienne locution : Aller à flot reboursé (V.) [mal. Moudioui], c'est lutter contre l'entraînement du Courant et le surmonter. — Courage, enfant! le Courant est refoncé » (cefoulé). Rabe lais, liv. iv, chap. il.— V. Marée. i. COURANT, fr. s. m. (Même origine que le précédent.) a n g l . Running, Runner; rus. Eerynn [Begoutchie], Aob [Lopare]; ar. côte N. d'Afr. Tirante.) La partie d'un corda e qui passe dans la caisse d'une poulie et court sur le rouet tournant. Cette partie est active, si nous pouvons par ler ainsi, et son nom est opposé à Dormant. (V.) On appelle manœuvres Courantes tontes celles qui ne sont pas essentiel lement immobiles : ainsi les bras, balancines, itagues, dris ses boulines, écoutes, cargues, amures, hale-bas, palans, caliornes, caudelettes, etc., sont rangés dans cette classe. Les cordages immobiles, ou ceux sur lesquels on agit rarement pour les allonger ou les raccourcir, sont des manœuvres Llormantes; tels sont les étais, les haubans, les galhaubans, Jes bosses fixes, les suspentes de basses vergues, etc. Les râbles, les tournevires et quelques autres cordages sont des cordages libres, qu'on ne peut ranger parmi les manœuvres Courantes. r o t t
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COURANTE, vieux fr. s. f. Courant.—« Car au matin, à la faveur de la mer qui estoit calme, sans vent ni fureur de Courante, nos galleres, etc. » Mém. de Mart. du Bellay.— En se levant un vent de terre, lequel avecques la Courante les'apportait à pleine voille sur nos galleres. » Ib. COURAYER, fr. v. a. (De Couray, Courroy, Courrée. [V. Courée.]) Enduire de Courée.—V. Courroyer. COURBACHE, fr. anc. s. m. V. Corbacho. COURBAN, fr. provenç. s. m. (De l'ital. Corbamc. [V.]) Tout ce qui, de bois courbe, entrait dans la construction du navire, à savoir : varangues, allonges, genoux, madiers, —. « Sa Majesté sera bien aise d'auoir vn mémoire des marchés qu'il » (M. Arnoul) •> a faits auec des marchands particuliers pour la quantité de bois de Courban que chacun d'eux doit Hurer. » Lettre à Arnoul, io mars 1 6 7 9 ; Ordres du R»y-> > °' « Mar.—V. Madié.
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— Dans la construction d'une galère entraient plusieurs es pèces de Courbatons : i° Courbatons de lattes; 1" Courbatons du coursier; 3° Courbatons du coursier vers l'arbre de mestre; 4 ° Courbatons de la rambade ; 5° Courbatons des pieds-droits de la poupe. Le Traité de la construction des galères (Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar.) définit ainsi, p. 56, les Courbatons de lattes : « Ce sont des pièces de bois de chesne courbées naturellement à lésquaire (sic), qui ont deux branches : l'une de deux pieds et demy de longueur, que l'on empâte sur la latte; l'autre de trois, qui porte sur la dou blure ; l'on en met deux de chaque costé de la latte à ses extrémités, mais seulement de 4 en 4 ; elles servent à arrester les lattes, et à les empeseber de varier dans les efforts que fait la galère; on leur donne 4 pouces en quaré. On areste une branche par 3 elouds qui passent de champ dans la latte, et sont riuez au delà, et l'autre de 4 qui passent au trauers de la fôurure et entrent dans chaque membre, et de plus par deux çlauettes (pie l'on chasse par dehors lorsque les bordages sont en place, qui passent au trauers du bordage, du membre de la fourure, et du Courbaton sur lequel elles sont goupilléez. » Tous les autres Courbatons avant de l'a nalogie de forme avec ceux dont il vient d'être question, et servant à des usages analogues, nous nous dispenserons de citer les passages du Traité qui les concernent. — Dans la construction des vaisseaux , outre les courbes (V.), entrent des Courbatons OU petites courbes. Le Courbaton. (Holl. ail. Knic;d;m. Gaffcltrœe, Lidethncc; suéd. A7;«;angl. Small hnce; ital. Bracciuolclto; esp. Corbaton, Curcaton, Curvita; port. Curvataào; rus. Knn<ii;a [Knitclda].) Le Courbaton est employé, comme la courbe, pour lier les membres et servir d'arc-boutant. Il y a des Courbatons de hune, autrement nommés : Taquets de hune, des Courbatons de beaupré, des Courbatons de herpe, d'éperon, de gatte, de portehaubans, de bittes, etc. Les noms de ces pièces disent assez quelles sont leurs fonctions; nous ne nous arrêterons pas à décrire leurs formes, et à dire de quelle façon elles sont employées. — V. Corbaton, Court baston. COURBE, franc, s. f. (Du lat. ital. Curvnrc, courber, recourber.) (Gr. mod. Mnpxrtrozo [Bratsolo] ; bas lat. Corba; ital. Bracclolo, Bracciouolo, Curva; malt. Corva; vénit. Brazziolo, Chorba, Corba; basq. Curba; bas bret. Kourba ; ar. côte N. d'Afr. Bcrsoua; provenç. Brasseau, Courbaton ; val. TtAHOaie [Telpoaié] ; illyr. daim. Glava; rus. Kimca [Knissa] ; angl. Knee; ail. et holl. Knie; dan. Kncc; suéd. Knà; mal. Doû/ang, l'isang, Sendoug, Slkou, Tadiou ; nouv.zél. Aka.) Pièce de bois ou de fer, coudée sous un angle plus ou moins grand. Elle sert de liaison entre certaines autres pièces ; et, par exemple, pour lier les bans (V.) à la muraille du navire, on établit des Courbes dans l'angle formé par la muraille et chacune de ces poutres. Les Courbes sont désignées en général par les noms des parties du bâti ment auxquelles elles sont appliquées, et qu'elles soutiennent et fortifient.
1. COURCIER, fr. anc. s. m. (Mauvaise orthographe, où le c de cier est contraire à l'étymologie.) (Du bit. Cursor.) Nom d'un navire mentionné par Joinville, et sur lequel nous n'avons aucune notion certaine. Nous crovons que c'était un bâtiment léger, dont le devoir était de faire le métier d'explorateur et d'aviso. Comme les Coursiers étaient petits et tiraient peu d'eau, 011 pouvait les employer dans les fleuves. — « Quand nos mariniers nous eurent ramenez du COURRATON, fr. s. m. (Diminut. de Courbe. [V.]) Courbe. bras du fleuve là où ils nous orent enbatus » (? peut-être Samt < 'Océan et Méditerranée, etc.; Ms. du dans le sens de l'ital. Jmbattersi, rencontrer), « nous trou v i i * siècle, n° 1 0 de notre Bibl. particulière. (V. Brasseau.) vâmes les Courciers le Roy que le Roy nous avoit establiz
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pour nos malades défendre, qui s'en venoient fuiant vers Damiette. » Joinville, Hist. de saint Louis. 2 . GOURCIER (LE) , vieux fr. s. m. (Pour La Coursie. ry.]) « Le capitaine particulier de la galère, qui s'appeloit Villa-Nova, se lit apporter au plus fort du danger » (pen dant une forte tempête) « ses manches en broderie et son écharpe rouge, en disant qu'un véritable Espagnol devoit mourir avec la marque de sonНоу. Il se mit dans un fauteuil, et il donna un grand coup de pied dans la mâchoire à un Xeapolitain qui, ne pouvant se tenir sur le Courtier» (ail leurs le cardinal dit très-bien : La Coursie. V. Tourice), « marchoit à quatre pattes en criant : Senor Don Fernando, pour l'arnor de Dios, confession ! » Mémoires du cardinal de Retz (an i 6 ' 5 4 ) , p. 3 5 7 , t. îv, édit. d'Amsterdam, 1 7 1 7 . — V. 1 . Banc, Coursier, Rame, Rode. 3 . GOURCIER, pour Coursier, ou canon de Coursie. — V. Scie vogue. COURDAMI AL A TE, lasc. s. (De l'ital. Cordame.) Cor dage commis en grelin ; Grelin. — Le lient. Th. Roebuck, p. 9 9 de son Engl. and hindoost. naval diction. ( 1 8 1 З ) , écrit: Koordumee a/at. — V. Alate. COURÉE, fr. s. f. (Angl. Coat, Stuff; ail. Harpuse; holl. Harpuis; dan. Harpie; suéd. HarpOjs; ital. Pattume, Spalmo, Sevo ; géno. Battiime; esp. Betun; port. Galugata; mal. Gala-gala.) Enduit composé de suif, de soufre, de céruse, d'huile de poisson, de goudron ou d'autres matières ana logues; on l'étend sur la carène du navire, pour la défendre contre certains vers qui attaquent le bois, en même temps que contre l'humidité. — On a dit Conroi, Conrroi, Couroi, et Courroi. L'Académie, dans son édition de 1 7 7 2 , avait admis Courée. — Desroches ( 1 6 8 7 ) écrit : Couret. COUREUR DE MER, fr. anc. s. m. (De Courir.) Homme et navire qui couraient la mer pour l'écumer, c'est-à-dire pour attaquer et prendre les bâtiments du commerce navi guant sans défense.—« La fin que S. M. s'est proposée, en mettant en mer cette escadre » (deux vaisseaux, trois frégates légères et un brûlot ), est de tenir les costes de son royaume entièrement libres et nettes de tous corsaires, fourbans et Coureurs de mer... » Instructions pour le s cheva lier de Chasteau-Rcnault; 2 З mars . 6 8 0 ; Ordres du Roy, vol. X L V I I I , fol. 1 З 2 v° ; Arch. de la Mar. T
COURIR, fr. v. a. et n. (Du lat. Currere.) (Gr. anc. et mod. Tps'/u; ital. Correrc; esp. port. Correr; angl. Sail[to]; Lan/en; holl. Lnopcn, Zcilen ; dan. Lobe, Scile ; suéd. Lôpa, Scgla; bas bret. Rédeh ; rus.ДЬлагпь [Délaie].) S'a vancer avec une certaine rapidité vers un point de l'horizon, vers un lieu que l'on veut atteindre, dans une direction donnée, sous une certaine voilure, à l'aide d'un certain vent, etc. Courir, dans l'acception maritime la plus large, c'est naviguer. Courir les mers (rus. СтранстЪоЪать но морп.мъ [Strannstvovate no moriame), c'est naviguer long temps , quelquefois avec un but bien déterminé , quelquefois un peu à l'aventure; c'est aussi se fatiguer dans des naviga tions pénibles, et sans résultats précis ou avantageux. Dans le premier sens, Énée dit, Iiv. 111, v. 1 9 0 de XEnéide : « Hanc quoque deserimus sedem, paucisque relictis Vela d a m u s , vaslumque cava trahe currimus s q u ô r . »
Le but de la navigation des Troyens, le terme souhaité de leur course sur la mer est l'Italie, vers laquelle ils tournent leurs proues. Au v Iiv., Virgile emploie l'expression : .Equora cunerc, dans le sens absolu de naviguer : e
- Di q u i b u s i m p e r i u m est pelagi, q u o r u m a-quoracurro. » V .
»35.
A la fin du même livre, v. 8 6 2 , il se sert, pour exprimer la même idée, de l'expression : Currere itcrœquore : « Currit iter tutnm n o n secins œquorc classis. -
Le verbe Courir entre dans plusieurs locutions, dont voici les principales : — Courir a contre-bord (Ital. Correré per un bordo contrario; rus.И п т п контра-галеомъ [Itti contra galssome].) C'est-à-direCourir dans le sens opposé à celui que suit un autre navire.—Courirà mats et h cordes, ou à sec de voiles. V. Aller à mâts et à cordes, Aller à sec.—Courir au large (Ital. Correré al largo; angl. Stand [to] off; rus. Hmmnвъ открымое море [Itü v'othrimoïé inoré]), Naviguer dans une direction qui éloigne de la terre, qui porte le navire au large, vers la haute mer. — Courir au plus près (Groënl. Sénnerpoh; Scnnimut tihscrput. Pour le reste de la syno nymie et de l'art., Y. Aller au plus près.) — Courir des bords ou Des bordées. (Angl. Male (to) a board, ou : Plr to' A windward by board; ail. Lavieren; holl. Laveeren; dan. Boute, Krydsc, Lavere; suéd. Lafvera; ital. Bordcggiare, Fotteggiare, Orzeggiarc ; esp. Bordear, Barloventear, Andar barloventeando ; port. Bordcjar, Pairar ; gr. litt. mod. Ao;oSpop.w; gr. vulg. KCÎIAVIO ВоХ-гяц, НоХхат^арю, K a u v i o ta:: атсо-^ас ; hit. Solvere sinus nunc dejetros, nunc sinistros; mal. Bejlohh; isl. beiti i siglingu; ture, Volta ourmaq; ar. cote N. d'Afr. Borlledja ; rus. Галсы делать [Galssl delate]. ЛаЪироЪать [Lavirovate], Сделать галсы [Sdélate gatssih val. Koti [a] [a Koti), tuBipti [a ce] (A sé invirti] ; bas bret. Lcvia, Lonat, Rédeh bouriou; fr. anc. Courre des bonis ou des bordées.) l'aire, au plus près du vent, des courses successives sur des rumbs différents, ou naviguer avec les voiles orien tées sur un côté, puis sur un autre , et successivement jus qu'à ce qu'on ait atteint le but qu'on se propose, but qui est de parvenir à une terre ou à une latitude donnée, de prendre son poste dans une année, ou bien de quitter un parage où l'on est retenu pour une raison quelconque. — » Les vents s'opiniastrant à l'est, il nous fallut estaler les marées et courir divers bords jusqu'au Pas de Calais. » Mém. « A 2 heures après du marq. de Fillette (année 1 6 7 2 ) , p . l, midy, nous avons reuiré le bord et auons fait route a E. S. E.; Coureu seur plusieurs bords jusque à 5 heures du soir... . p. 3 v ° , Journal de la route du vaisseau le More ( 6 nov. 1 6 8 8 ) , par Ant. Fabre, pilote; Ms. Arch. de la Mar.—a Nous n'attendismes point le rctourde du Chalard ; car M. de Tourville ayant Couru sa bordée jusqu'à douze lieues d'Ouessant, ne découvrant point les vaisseaux ennemis qui dévoient estre en garde » (être détachés de l'armée, et en avant de la flotte pour épier et avertir), « et jugeant par là que le mau vais temps du jour précédent avoit tiré leur armée de son poste, entreprit de tenter le hazard de passer brusquement. » Mém. de Fillette (an. 1 6 8 9 . ) (V. 2 . Bout, 3 . Slag, Revirer, Bordager, Louvoyer, Louvier.) — Courir la bouline, fr. anc. (Ital. Correré la bolina ; espagn. Correr la bolina; angl. Rum [to] the gantelopc; rus. 1'нать скЪозъ строй [Gnatc shvoz stroï] ; bas bret. Rcdeh ar boulin.) (Courir sous la bou line, c'est-à-dire sous les coups qu'on recevait d'hommes armés chacun d'un bout de corde, qui d'ordinaire était un morceau d'une vieille bouline de hunier.) Voici en quels termes Desroches ( 1 G 8 7 ) parle de la peine de la bouline: — и Courre la bouline. C'est un châtiment que l'on fait à un mal-facteur. Pour cet effet tout l'équipage est rangé en deux bayes, de l'avant à l'arrière du vaisseau, chacun une corde ou u n e garcette à la main; et le criminel étant lié, et sui vant une corde, passe deux ou trois fois entre ces deux hayes d'hommes, qui lui donnent chacun un coup à chaque fois. » Au x m siècle, une peine analogue à celle de la bouline 1
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. existait dans toutes les marines qui reconnaissaient, comme leur code, la coutume connue sous le nom de Consulat de la mer. Le cliap. des Guaytcs de паи (sentinelles du navire) ordonnait que le factionnaire qui s'endormait, le navire étant en pays étrangers, devait être privé de vin, et « esser açotat lot nu per ta ta la паи» (être battu tout nu par tout l'équi page). La bouline a été supprimée en France le 1 2 mars 1 8 4 8 . Nous rapportons les termes du décret d'abolition : — « Le gouvernement provisoire, Considérant que le châtiment corporel dégrade l'homme; qu'il appartient à la République d'elfacer de la législation tout ce qui blesse la dignité hu maine; que c'est un bon exemple à donner au monde; que la suppression des peines corporelles, en affermissant dans la marine le sentiment de l'honneur, ne peut que donner aux matelots une idée plus haute de leurs devoirs, et leur ins pirer plus de respect encore pour eux-mêmes et pour les lois de la discipline, « Décrète : « Les peines de la bouline, de la Cale et des coups de cordes sont abolies ; jusqu'à révision complète du code pénal maritime, elles seront remplacées patun emprisonnement au cachot, de quatre jours à un mois. » V. Alose de l'encochure.) — Courir тете bord, Faire la même route qu'un autre navire.—Courir la grande bordée, la petite bordée. (V. 3. Bordée.) — Courir vent arrière, vent largue. (V. Aller Vent largue.)—D'une manœuvre qui passe librement dans une poulie, d'un cordage qui glisse sur un morceau de bois, on dit qu'ils Courent. (Rus. Ходишь [Hodile].)—Une côte, dont la direction est vers un des points de l'horizon, est dite Courir vers ce point. (Esp. Corrcr, Ircorriendo.) Ainsi une côte Court au nord, au sud, à l'est, à l'ouest, au nord-ouest, etc.; elle Court nord et sud, sud-est et nord-ouest, etc.
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Couronne d'or, dont le bandeau était ornée de petites proues éperonnées. (V. Rostrum.)-—Aulu-Gelle, liv. v, chap. G, dit que celte couronne, appelée par lui : Corona nacalis (V.), était donnée à celui qui, dans un combat naval, avait le premier sauté à l'abordage d'un navire ennemi. On la décernait aussi au général victorieux dans une bataille navale. Virgile (En., liv. vm), décrivant les sujets gravés sur l'armure donnée par Vénus à Enée, fait en quelques vers un tableau rapide de la bataille d'Actium, où il montre M. Vipsanius Agrippa, la tète ceinte de la Couronne rostrale qu'il avait reçue d'Auguste : « Parte alia, v e n d s et dis Agrippa secundis, Ardinis, agmen a g e n s ; cui, hrlli insigne Miperhum, Tenipora navali lulgent roslrala Corona.» V . 6 8 3 .
Pline, liv. x v i , chap. 3 , mentionne la Couronne rostrale de M. Agrippa , et celle que mérita T. Yarron, à propos des Couronnes civiques qui l'emportaient aux yeux du peuple, même sur les Couronnes rostrées : a Cediint et rostrata?, quamvis in duohns maxime ad hoc arvi célèbres : M. Varrone e piraticis bcllis, dante Magno Pompeio : itemquè M. Agrippa, tribuente Caesare e Siculis, qiue et ipsa piratica fuere. Antea rostra navium tribunal] praefixa fori dectis erant, veluti populo romano ipsi corona impôsita ... » COURONNEMENT, fr. s. m. (De Couronne.) (Gr. vulg. KaOpÉirTr,ç; rus. ra..a6opiin> [Gahabortc] ; basq. vulg. Co rona menduba ; angl. Taffarel; ital. Coronamento ; vénit. Cordone, Quadro.) Nom donné à la partie supérieure de l'arrière d'un navire , qui surmonte et termine toute cettepartie de l'édifice dont la composition ornementale était vraiment une œuvre d'art, aux époques de la Renaissance et du xvn siècle. C'était là que se plaçait l'écu royal, do miné par la couronne fermée. Cette couronne avait nommé COL'RNI, pour Coursie. — V. Tourice. l'endroit où elle figurait, au milieu de riches sculptures et COUROIR, fr. anc. s. m. (Du lat. Currrre, courir.) C'était, de peintures éclatantes. Quelquefois l'ecusson couronné or dans la galère, un plancher établi entre les bancs et l'apostis, nait une des galeries extérieures; la couronne royale restai 1 comme une sorte de Couloir ou Corridor à ciel ouvert. Ce cependant au sommet de la poupe. En voici un exemple tiré Couroir était le poste des soldats ; pour se coucher, ils s'é d'un des vaisseaux de Louis XIV : tendaient sur les planches du Couloir et sur les Aubarestières (V.),qui étaient fixées entre les bancs et le Couroir. On voit la dispo sition du Couroir, des bancs et des anbarestières, dans les figures très-bien faites d'un traité de la Construc tion des galères, Ms. du xvii" siècle, venant du ca binet de Louis XIV et ap partenant aujourd'hui à la FJibl. de la Mar., où il est catalogué sous le u° 1 4 8 6 . e
COURONNE , v. fr. s. f. Ou lat. ou de l'ital. Corona. [V.]) Pendeur. — « Douze ikjuronne [sic) decarnaulx et bossetz... » (Douze pen-ileurs de carnal et bousseatix [poulies].) Estima tionf aie te parle scig. conte Pedro Navarre ( i 5 2 5 ) . — V . Choronella, Saisie. COURONNE ROSTRA LE o c ROSTREE,fr. s. f. ¿11 l - Roslrata corona.) a t
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V. Arrière, et à l'art. Artimon la nef reproduite d'après Hondius. COURRADE, vieux fis — V. Garride. 1 . COURRE, vieux fr. s. f. (Du lat. Corrigia, courroie; Corlum, cuir.) Amarre, peut-être faite de cuir. — « Lequel Jehan brisast une Courre, à laquelle estoit attachiêe une nef.» Lettre de rémission de l'an. 1 3 6 4 , Ms. Bibl. n a t . , n ° g 8 . 2. COURUE, fr. anc. v.a. (Comí p t. de CWw-[V.], en usage aussi dans la vénerie.) Poursuivre, donner la chasse. — « Mon avis est que les vaisseaux que j'apprends que l'on en voyé de Toulon les premiers, estant vaisseaux de ligne, ser viront utilement pour mettre à la raison leGrand Seigneur, et à l'établissement d'un traité avantageux; mais quand il faudra Courre les Algériens, il faudra quitter ces vaisseaux pesaus de voiles, et prendre ceux qui sont propres à la course. » Du Quesne à Seignelay, Scio-Milo, 8 - 2 4 octobre 1 6 8 1 . (V. Cours, Garde.)— Courre au large, S'éloigner d'un port, d'une côte; courir une bordée ou des bordées au large.—« Je fus contrarié par les vents , et obligé de Courre à cent cinquante lieües au large du cap Finistère, auant que de le doubler. » Méin. inanusc. du marq. de Villclte-Mursay (année 1 6 8 6 ) , p. 8 4 , lig. 4 ; Arch. de la Mar. — Courre des bordées, Courir des bordées, louvoyer. — « Je uous répons an mer,oùiay uoullu Courre une bordée par le doustemps. » Henri IVa Marie de Mediéis (Calais, 3 septembre 1 6 0 1 ) . — « Le vent d'ès-su-ès m'a servv ce matin pour me tirer de la rade, passer le goulet et Courre divers bords, pour es sayer le Foudroyant.» Lettre du marq. de Fillette (i5 juin 1 7 0 1 ) , dossier Villette-Mursay, Arch. de la Mar.
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Au commencement du xvn siècle, Coursaire était usile comme au xvi ; on le trouve, p. g 5 , édit. de 1 6 2 g des Mer* veilles de nature, par le P. René François. Au milieu du xvii siècle, ce mot n'était pas encore abandonné; en voici la preuve : — « Coursaire de mer. Zee-roover. » Caspams van den Ende, Gazopliylagc de la langue fr. et Jlam. (llotterd., i n - 4 , i 6 5 6 ) . — V. Gallien. 2 . COURSAIRF, vieux fr. adj. (Du lat. Cursorius.) Cou reur, rapide, léger, en parlant d'un navire. — 0 Sy doi vent mener de petits vaisseaulx Coursaires avant eulx, les quels doivent de toutes parts envoyer leur espie pour savoir de la commune de leurs ennemis. » Jean deBeuil, Le Jouven ce! introduit aux armes (xv siècle), Bibl. nat., Ms., n° 665o. 1. COURSE, fr. s. f. (Du lat. Cursus.) (Gr. vulg. Koûsro; bas lat. Cursus ; vénit. Chorso ; ital. esp. port. Corso; bas bret. Koursa; fr. anc. Cours; angl. Cruise, Privatccring; holl. Каир; dan.Krydsnirig, Krydstour; suéd. Kaperi; rus. КрейсерстЪо [Kréïsserstvoj; pol. Korsarstteo; turc, Qoursanliq; illyr. daim. Gusarënje, Gusàrina; hongr. Tengeri tolvajsag [Tenngher tolvoïchag].) Navigation que font les bâtiments de guerre de l'État, ou certains navires particu liers, armés en guerre pour combattre les bâtiments entiemis, les prendre, les couler, les brûler, ou les amener dans un port, où ils sont considérés comme le butin des vainqueurs. La Course a ses règles, ses usages, beaucoup moins cheva leresques que ceux de la guerre ordinaire entre vaisseaux de nations civilisées. — V. Aller en Course, Armer en Course. e
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2 . COURSE, angl. s. (Du fr.) Basse voile. — « Courses, plur. In a sbip , the principal sails , as the main sail, fore sail, and mizzen : sometimes the naine is given to the st.iv sails ou the lovver masts; also to the main stav sails ofall brigs and sebooners. » Mar. dict. — Les basses voiles et le* voiles d'étai basses ont été désignées par le nom de Courses, parce que dans les gros temps, dans les temps de cape, c'est sous ces voiles que le navire court ou continue sa roule, sa course. COURSI, lasc. s. Barre de hune.—Le lient. Th. Roebuck, dans sonEngl. andhindoost. nav. dict. ( 1 8 1 З ) , écrit : 0 Koorsee. i> COURSIE, fr. anc. s. f. (Del'ital. Corsia.) (Bas lat. Aceursita; ital. esp. Corsia; vénit. Chorsia, Cossia, Crosia; cat. anc. Cbssia; esTp. Crujia,Cruxia ; port. Coxta, Cuxia ; basq. Biderda ; rus. Kypiiiea [Kourtsiéia].) Passage établi au milieu d'uneçalère, entre la proue et la poupe, pour aller de l'une à l'autre de ces extrémités. Ce passage consistait en un couloir 1ап;е de 2 pieds environ, composé de planches fixées entre les deux rangées des bancs du navire à rames, et de planches verticalcqui faisaient de chaque côté une muraille haute d'environ a pieds.—« Cette Coursie est comme la rué de la galaire, par laquelle on va d'un bout à l'autre; large de deux pans » ( 1 8 pouces) « au commencement du tabernacle... Et la Coursie 1. COURSAIRE, vieux fr. s. m. (De Course. [V.]) Cor continuant jusque au joug de proué, s'eslargit d'environ un saire. Les Provençaux disent : Coursari. — «Il avient que demy pan » (4 pouces et demi), «pourla commodité du canon Cotirsaires rencontrent, et li toille » (et lui prennent [du lat. de coursier. » J. Hobier, Constrvction d'vne galaire ( i 6 a a ) , Tollere, enlever]) » qtian que il porte ... » Assises de Jérusa p. 27.—«Frère Jean l'apperçut passant sur la Coursie, et lui lem, chap. 4 5 . • •• Et (César) estant ainsi eschapé, des dit... » Pantagruel, liv. i v , chap. ig. — « Coursie est l'allée cendit vers la coste de la mer, où il s'embarqua et se retira entre les bancs des forsaires, qui va de la poupe à la proue. en la Bithinie devers le roi Nicomèdes, où, ayant esté vn Là entr'autres se pourmène le comité quand on vogue, pour peu de temps, il remonta de rechef sur mer, et fut pris par fouetter à coups de nerfs de bœuf ceux qui ne manient l'a desCoursaires auprès de l'île deParnacuse; car ces escumeurs viron comme de raison ; et la nuit les visite, afin qu'ils ne là tenoient desia toute la marine auec grosses flotes de na- se monopolent (manu pollaere) et deschainent, et brassent uireset nombre infini de vaisseaux. » J. Amyot, Plutarque, quelque reuolte. » Le P . René François, Merveilles de nature, vie de Julius César (Paris, 1 6 2 2 , in-4 , t. n , p. 2 2 0 ) . _ chap. xn, p. 1 0 8 , édit. de 1 6 2 9 . Nous allons rendre tout à COURROA'ER (prononcé: Courrayer), fr. anc. v. a. (De Courroi ou Courée. [V.]) Enduire de Courée. — V. Broyer. COURS, fr. anc. s. m. (De l'ital. Corso. [X.]) Course. On disait : Aller à Cours, pour : aller en Course. Cette locution se trouvedansleDictionn.ital.-fr. deNat.Duez ( 1 6 7 4 ) , p . a 5 6 , et dans le Dict. de mar. d'Aubin ( 1 7 0 2 ) , qui reproduit en le complétant celui de Guillet ( 1 6 7 8 - 1 6 8 3 ) . (V. Armement, Faire le Cours.)—On disait ordinairement : Le Cours, pour : la Course; exemples :— « Le S. Omaer, marchand de Dun kerque, a cy deuant fait un traité auec le Roy pour armer quelques-uns des vaiss. de Sa Maj. en Cours, dont le tiers des prises doit reuenir à Sa dite Maj.; et comme il en a esté fait d'assez considérables, et que cet armement est finy à pré sent que la paix est faite auec les Espagnols et les Hollandois ...» Seignelay à de Faiwré, 6 fev. 1 6 7 g . Ordres du Roy, vol. XLVH, p. 7 5 ; Arch. de la Mar. — « Il me semble, Mon seigneur, que l'on pourrait promptement armer trois vais seaux auxquels il ne faut que la carenne, qui sont le For tuné, l'Assuré, et le Vaillant, quoy qu'ils ne soient guères propres pour le Cours; mais comme il ne s'agit pas tant de Courre à présent, attendu que ces corsaires sont renfer mez ... » Du Quesne à Seignelay, Scio, 1 0 septembre 1 6 8 1 .
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lait intelligible cette définition de la Goursie par une figure. Voici le plan d'une galère, dans lequel la Coursie est marquée
parles deux lignes qui, partant des points H et K, vont abou tir au joug de proue ME FM.
COURSIER, fr. anc.s.m.Canon de Coursie (V.). (\ta\.Cannone di corsia.)—« M. Arnoul me mande que M. le comte de Yiuonne » (général des galères), « en passant à Toulon, a ré solu auec le fondeur la forme et le poids des canons qu'il doit faire pour les galères; et comme les Coursiers qui sont à présent sur lesdites galères sont de différents calibres, et ont quantité d'autres deffauts considérables qui peuuent porter préjudice à la galère, il est nécessaire que vous teniez la main que led.fondeur trauaille promptementà en faire d'autres... beaucoup moins pesans que ceux qui y sont. » ColbcrtaMatharel, 4 juillet 1 6 7 0 ; Ordr. du Roy (Galères), vol. 11, fol. 8 6 v ° ; Arcb. de la Mar. — Au x v n siècle, il y avait des cha loupes sur lesquelles on établissait une sorte de coursie pour v placer un canon. Cette coursie était appelée Coursier «... L'on fait des chaloupes qui ont des Courriers; c'est-àdire un lieu, à l'avant et au milieu du vaisseau, où l'on met une pièce de canon en batterie. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . — V .
mières pièces de proüe et de pouppe, qui sont les plus proches de l'eau, sont les courts-bastons de sottofrin, etc. » On re marque cette orthographe, contraire à l'étymologie, dans le traité intitulé : Construction des vaisseaux du Roy (Havre de Grâce, 1 6 9 1 , i n - 1 2 ) ; on la retrouve dans le Nouveau Dict. de mar. franç.-dan. et dan.-franc., de Constant Vilsoét (Copenhague, i83o). P. 3o et 1 2 5 , on lit en effet : Cour baton. Oudin (Dict. esp.-fr., 1 6 6 0 ) était tombé dans la même erreur qu'Hobier; p. 1 2 g de la seconde partie de son Trésor des deux langues, on lit : « Courbastons, costillas de nauc. » La définition est aussi mauvaise que l'orthographe. Les courbatons ne sont pas les côtes grandes ou petites d'un navire; il n'y a rien de commun entre les couples, et les courbes et courbatons. COURT DE LA MER', vieux fr. s. f. (Du lat. Colmrs, dont Varron dit, liv. v, chap. 88 : « Cohors, qu* in villa , quod circa eum locum pecus coercerelur : tametsi cohorteni in villa Hypsicrates dicit esse grace Xo'piov apud poetas dictam. » Quoi qu'il en soit de l'étymologie de Cohors , 011 convient assez généralement que c'est de son génitif Cohortis que fut fait le bas lat. Curtís, qui a signifie la cour, la bassecour, la maison d'habitation, la métairie, le jardin (Courtil , et enfin la demeure royale, où le monarque rendait la justice. On voit que : Cour est une orthographe vicieuse, une cor ruption à laquelle on devrait préférer : Cour/.) Nom d'un tribunal établi par Godefroi de Bouillon à Jérusalem après le 2 5 juillet iogg, époque de la prise de la cité sainte. Il connaissait de certaines contestations entre les gens de mer et les marchands qui, pour leur trafic, prenaient passage sur des navires, ou armaient eux-mêmes des vaisseaux. Le livre des Assises (lois) de Jérusalem mentionne la Court de la mer dans son chap. 4 0 : « Bien sachies sil homes qui vont sur mer, se il avient que il aient acun contrast o leurs mari niers de geter pour maiileus » (mal temps, mauvais temps) « ou pour acun autre choze don vaissel, la rai/.ou coumande que ce soit jugié par la Court de la mer, pour ce que en la Court de la mer na point de bataille pour preuve ne pour demande de celui veage; et en la Court des bourgeois doit avoir bataille, se la querelle passe un marc d'argent. Et pour ce sont les raisons establics par la Court de la nier, ce ne fust laresin • (larcin ) » ou mùrtre ou traisson, car il ne doit venir en la Court ; ce il n'en orent autre covenant entre caus, car tous covenans qui ne sont contre soy dovenl estre tenus. » On voit que la Court de la mer jugeait des contestations qui s'é levaient entre les marchands embarqués et les mariniers, à propos du jet fait à la mer pendant le mauvais temps, ou pour d'autres causesdont les patrons cl matelots se faisaient les juges sur le moment. La loi déférait ces causes à la Court de lamer, parce que ce tribunal ne pouvait permettre le duel judiciaire, que la Court des bourgeois ordonnait quand l'intérêt dé battu devant elle avait une importance, mesurée numérique ment par la valeur d'un marc d'argent. La Court de la mer ne connaissait ni du vol, ni du meurtre, ni de la trahison, à
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Courrier.
COURSIÈRE, fr. anc. s. f. (Du lat. Cursus) — « La Coursière, ou pont de Coursière, est vu pont leids depuis le gaillard jusques au grand mast, et depuis le mast vers le chasteau de deuant; cecy est couvert, armé de barreaux ès aisles. Tout cecy se dit la Coursière, c'est le même que le Tillac. » Le P. René François, Merveilles de nature, chap. 1 2 , p. 1 0 7 , édit. de 1 6 2 g . — « Coursière, pont de Coursière, pont leuis et couuert dès le gaillard jusques au chasteau de prouë, semant pour le combat. » Le P. Fournier, Inventaire des mots dont on vse sur mer (.643). — A la fin du x v n siècle, ce mot n'était plus usité; 011 ne le trouve ni dans Guillet ( 1 6 8 7 ) , ni dans Aubin ( 1 7 0 2 ) . — Coursière a été em ployé par quelques auteurs, au lieu de Coursie; mais c'est à e
tort.
COURSIVE, fr. s. f. (De Cursus.) Ce terme est déjà ancien dans le vocabulaire des constructeurs et des marins fran çais. U n'est point chez le P.Fournier ( i 6 4 3 ) , mais Desroches ' 1 6 8 7 ) le donne avec l'orthographe : Courclve. Cet auteur définit la Coursive : « Un demi-pont que l'on fait de l'avant à l'arrière des deux côtés de certains petits bâtiments qui ne sont point pontes. » Desroches ajoute : « Se dit encore en par lant desserre-gouttières. » Tout passage étroit était nommé Coursive. Dans les vaisseaux et autres grands navires dont le pont supérieur de l'avant était largement ouvert au milieu, et avait une écoutille très-vaste qu'on nommait la grande Rue, l'espace de la batterie, inférieur aux passavants (V.), était nommé Coursive. — C'est une Coursive qui, chez Rabelais, est appelée Coursoir. —« Rhizotome estoit accroupi sur le Coursoir. » Pantagruel, liv. iv, chap. 63. COURT- BASTON , fr. s. m. Mauvaise orthographe du mot : Courbaton, qui tendrait à faire croire que le Courbaton est un bâton court (Corto bastone), tandis que c'est un bois courbé (Corvatn legno). (V. Chorbatona). On lit, p. 1 7 de la C-mstrvctlon d'vnc galaire, par J.Hobier : « Doncques les pre
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moins que les parties ne fussent d'accord pour se faire juger , par elle dans un de ces cas. La Court de la mer jugeait par jurés ; la Court des bourgeois était composée de magistrats qui jugeaient sans l'aide du jury. COURTCHAM, lasc. s. (Du port. Cursar, courir.) Course, Croisière.—Courteham carna, v. a. (Carna, faire. Faire une course, une croisière.) Croiser.— Courtcham ouala, s. Croi seur. — V. Ouala. COURVETTE, fr. anc. s. f. (De Corve. [V.]) Corvette. (V.) — « Je passeray à quarante lieues au large des caps de Finisterre et de Saint-Vincent, à la hauteur duquel j'envoyerai la Courvette à Cadix. » Lettres du marquis de V illette-Mursay à Pontchartrain, 14 juin 1 7 0 1 5 Arch. delà Mar. COUSFIE. Mauvaise leçon de manuscrit qu'on trouve, p. 2 7 8 , 2 col. des Mémoires de Guillaume de Villeneuve , edit. Buchon ( 1 8 З 7 ) . Voici le passage où se lit ce mot, au quel il faut substituer : Coursie (V.) : « Mais le patron de la gallée du prince » (de Haultemore), « nommé Mathieu Corse, se montra vertueux et hardi, et alla tout au long de la Couslie l'espée au poing, et feist laisser les ancres en la mer, et tourna la gallée en toute diligence; en telle façon que, pour coup de canon ne detrect que on sceut tirer, ne laissa qu'il ne retiras! devers le prince à sauveté. » COUS, suéd. s. (Du holl. Kons. [V.]) Cosse, Margouillet. COUSOURO DA TROÇA, port. s. m. (Nous ignorons d'où vient le mot Cousouro ou Cossouro, qui nous est donné par Röding et Henry Neuman , et que nous ne trouvons ni dans Moraes, ni dans Constancio [ 1 8 З 6 ] ; peut-être a-t-il été fait du fr. Cosse; Cossouro a, en effet, le sens de Margouillet, se lon Neuman.) Pomme de racage. COUSSET, fr. anc. s. m. Corruption de Causset pour Calcet. (V.) — « Le Cousset de l'arbre de mestre aura ses deux poulies de bronze, à 4 liv. pièce : 8 liv... Les poulies du Cousset de trinquet de bronze avec son per (V.) de fer, à 4 liv. pièce: 8 liv... » Fournier, Hydrographie, Entretiens de mer, ebap. 4 5 . — « De plus, j'ai payé à M Jean Bernard pour deux boutons pour le Couset de maistre , etc. Plus, un per pour le Couset delà maistre, paisant [sic) 6 liv... 1 liv. 1 0 s. » Compte des dépenses faites pour la galère d'Ornano (novemb. 1 6 4 1 ) , Ms. Arch. de la Mar., fol. 3 . — V. Cosset. e
sins d'écubiers, Coussins de bittes. Le pied du mât de beau pré repose sur deux pièces de bois épaisses, comme le pied d'un homme sur un carreau ou Coussin, et ces pièces re çoivent le nom de Coussins de beaupré ( angl. Pilloiv). On donne encore le n o m de Coussin à un paillet fait de vieux cordage (angl. Mat), dont l'usage est analogue à celui des Coussins de bois de peuplier qu'on établit sur une bitte, à un écubier ou à la tète d'un mât. Sous la culasse d'un canon, pour tenir la pièce horizontale, on place une pièce de bois ayant la figure d'une pyramide tronquée; on la nomme le Coussin. (Gr. mod. 'YTïo'Or.p.a.) COUSTIÈRE, fr. anc. s. f. (De Fit. 2 . Costiera. [V.]) Hauban. — « Huict paires de Coustières de la mezane >• (haubans d'ar timon) « demy-Vséés.'J/JPértte/re de la «e/Sainte-MarieBonaventure. (V. Sarsie.)— « ... Eeit descendre le grand artemon. et de toutes les antennes ne rester que les grizelles et les Coustières.)) Rabelais, liv. iv. — Les griselles (enfléchures) et les Coustières n'ont jamais pu être comptées parmi les antennes ou vergues; nous avons déjà fait cette remarque, p. 5 I I , t. 11 de notre Jrchéol. navale, où nous avons mon tré avec quelle ignorance des choses de la marine le spiri tuel curé de Meudon employa les termes du vocabulaire des mariniers, dans le récit des navigations de Pantagruel. (V. Épagon.)
COUSTON, fr. anc. provenç. s. m. (Del'ital. Costone. [Y.] Jumelle.—V. Lampazza. COUSTOYER (prononc. Constater), vieux fr. v. a. (De l'ital. Costeggiar. [V.]) Côtoyer.—V. 2 . Rivière. COUSTURE, fr. anc. s. f. (Du lat. Cousatus, cousu; de Consuere [Sucre, coudre; Cnm, avec, ensemble].) Couture dans une voile, une tente, etc. Couture des bordages.— V. Clou à calfaz. COUTEAU A MANCHE NOIR dont les matelots pro vençaux se servaient au xvn siècle, pour conjurer les trombes à la mer. —V.Sielon. COUTELAS, fr. anc. s. m. (De l'ital. Coltelazzo. [V.]) Bon nette. — V. Bonnette en étui. COUTURE, fr. s. f. ( Contraction de Cousture. [\.]) Ce mot a trois applications dans le langage des marins français. Il désigne d'abord l'action de joindre ensemble, avec du fil COUSSIN, fr. s. m. (Du lat. Culcita, lit,oreiller, matelas. qu'introduit une aiguille, deux ou plusieurs bandes de toile Culeita a pu devenir Coucita,Coucina, Coucin et Coussin. L'ail,destinées à faire une voile, une tente, une couverture de et le holl. ont Küssen, et c'est de ce nom du Coussin que bastingage, etc. Il nomme ensuite le résultat obtenu parce Ménage, et, après lui, Jault et Wächter, veulent qu'ait été travail. (Esp. port. Costura; ital. Cucitura; angl. Seam nf the lait le mot français. Nous croyons que Küssen est un em sail; aW.Nath; holl. dan. Naad; suéd. Nat; rus.LUoB'by napvca prunt fait à notre langue par l'allemand et le hollandais ; et (Choff OU parussa) ; gr. mod. MTrouxoupési (Bouhaurcssi) ; bas ce qui nous le fait penser, c'est que Coussin a dans les lan bret. Gri, Kraf; basq. Jostura.) — Par une extension de ce gues du Midi des analogues [ital. Coscino, Cuscino; esp.Coxin; sens primitif, le travail du calfat, dont le but est de remplir port. Coxim]. Küssen, au contraire, est isolé dans les langues du le vide existant entre deux planches placées l'une à côté de Nord; car il ne faut pas compter l'angl. Cashio/i, qui est une l'autre, dans le bordage d'un navire, a été nommé Cou transcription du fiançais. L'islandais, l'anglo-saxon, le da ture. Par une extension nouvelle, Couture a nommé l'in nois, le suédois, n'ont aucun mot qui se rapporte par la tervalle entre les deux planches voisines. C'est évidemment forme et le sens à Kassen, dont Wächter est d'ailleurs très- un abus; mais l'abus a prévalu. ( Esp. port. Costura ; ital. Commenlo, Cimenta; géno. esp. anc. Comcnto; malt. Cuembarrassé de déterminer l'origine.) (Gr. litt. mod. HpouxÉment; angl. Seam oj the planke; ail. JVath; holl. dan. Xaad; oaÀov; basq. vulg. Cussignia; bas bret. KnusinM; rus. По suéd. Nât; rus. n a n > [Pa-s] ; gr. mod. 'Apuoç ; bas lat. Cornдушка [Podoue/da].) Le mot Coussin désigne plusieurs ob missura; art. côte N. d'Afr. Koustoura; fr. anc. Cousture; jets à bord d'un navire. A la tête d'un mât; et de chaque coté, bas bret. Grcm.)—«...Le poids du vaisseau n (abattu sur le on cloue une pièce de bois tendre, sur laquelle les haubans côté) « faisant presser les Coutures, il seroit difficile de le trouvent un point d'appui, qui ne les blesse pas comme ferait calfater...» Lettre du ministre à de Seuil, 6 fév. 1 6 8 0 ; Ordres le bois dur des barres de hune ou de perroquet. C'est un du Roy, vol. X L V I I I , p. 7 9 ; Ms. Arch. de la Mar. Coussin de mât (Provenç. Coussi doumast). On met auxÉcubiers (V ) et aux Rittes (V.) des garnitures de bois qui ont le COUV ERTE, fr.anc. s. f. (Defit. Covcrta (V.) ou Coperta.[\.]) même effet préservatif pour le câble, et qu'on nomme Cous (Pour la synonymie, V. l'art. Pont.) Pont, Tillac—Ce mot e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. n'est pas en usage dans la marine du Ponant; les seuls ma rins de la Provence et du Languedoc l'emploient ordinaire ment. (V. Carraque, Coverte, Poncher, Rode.)—Couverte des chevaux. C'était le premier pont, établi sur les navires du Moven Age, où l'on embarquait des chevaux, ailleurs que dans la cale. Cette désignation du pont faite au-dessus de la sentine ne nous est connue que par un seul document : c'est la traduction française des conventions passées à Gènes en 1246 entre les envoyés de saint Louis, d'une part, et, de l'au t r e , Guillaume et Francesquin de Camilla, Génois , pour la construction et le nolis de deux naves devant servir à la Croisade projetée. Le rôle manuscrit en parchemin conte nant cette traduction est à la Bibliothèque nationale, ainsi qu'un rôle latin qui se rapporte aux contrats faits avec Gènes â la même date : 1 2 4 6 . Voici les premières lignes du texte français : « Guilhaumes et Fransequins deCamilla, de Genne, doient faire 11 naues à louhier » (loyer) « pour le Roi, des me sures dessous escrites, s'est à sauoir longue chascune par la rarenne xxvi goues» (c'est une faute-) il faut : xxxvi goues, qui font 8 1 pieds, à 2 7 pouces la goue) ; « longue de rode en rode, XL goues » ( 9 0 pieds); «haute en la santinne en mi la nave, x i i i paumes» ( 9 pieds 9 pouces) «à droite lance » (verticale ment); «large en la ditte couuerte par dessous, xxx paumes » 2 2 pieds 6 pouces); « haute en la Couverte des cheuaus, v i n i paumes et demi» ( 6 pieds 7 pouces) ; «haute en correour» (corridor), « vi paumes et demie » ( 4 pieds 4 pouces , lig.); " haute eu lottile» (V. Ourle), « m 1 paumes et demi» : 3 p. 4 p. 6 lig.).» 11 y a dans cette copie une interversion qu'il faut d'abord faire remarquer. Tout de suite après la mention de la hauteur «en la santine,» ou de la quille à la première couverte, le copiste devait mettre : «Haute en la Couverte des chevaux, » puis, « large en la ditte couverte.» En effet, les navires dont il s'agit n'avaient qu'un pont com plet; le pont qui recouvrait celui-là était à corridors ou coursives. La plus grande largeur du bâtiment était mesu rée sous la Couverte complète , qui était la première Cou verte. Le rôle latin dont nous parlions tout à l'heure dit en effet, à propos d'autres navires : « Larga (quelibet navis) subtus primaiii coopertam palmorum xxxvn.» Il n'y a donc pas de doute quant au sens à donner à cette désignation : . la Couverte des chevaux. » Lorsqu'un navire embarquait nlus de chevaux que n'en pouvait contenir l'écurie établie clans sa cale, on faisait sur la première Couverte une seconde écurie , q u i , dans les navires de la forme de ceux que four nirent les Camilla, avait sur la première l'avantage d'être nlus aérée que l'autre, parce que le pont des corridors qui la recouvrait laissait au milieu un très-large panneau , anaJo"ne au grand panneau des vaisseaux français, encore en usage en 1 8 1 4 . Cet arrangement, si nettement établi par le texte que nous venons de citer, explique comment un na vire pouvait porter cent chevaux. — V. Ecurie. r
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Damas) « estoit asses plus basse que la sienne n'estoit : il saillist à l'encontre du l'amiral a toute vne hache forte et pesante, et se iougnist a la pope de la gallee, et aussy firent moult de vaillians prodomes chiualiers et escuyer*... et as saillirent sy vertueusement leurs ennemis, que tous les fallist fuyr et rettrayre en soutte » (en bas ; di sotto, ital.), « et eulx mettre soubz Couerte... car l'amiral mourust incontenantqu'il fust soubz Couerte...» Chroniq. de Savoye ; Hist. patr. moniim., t. 1, p. m . —« . . . Elle ont une Coverte, e sus ceste Coverte i a ben en toutes les plusors soixante chambres... » Marc Pol, Voyage, chap. CLVIII, p. 1 8 1 . — V. Arbre, Cuverte, Jonque. CO^ ETE , fr. anc. s. f. — Nous lisons dans la Citron, de Sttvoye, Hist.patriae monumenta (Turin, in-fol.), t. i , p . 3 o 2 : « Apres fust ordonne et voullust le conte» (AmedéeV; 1 2 8 5 i 3 2 3 ) que messire Estienne lamiral dit de la Baume vougast deuant la Couete des quatre gallées du conte, qui de Geneuois» (Génois) «estoyent, c'est assauoir la sienne, la deuxième de Jacquez Martin , la tierce de George Lyon , la quatriesme celle de Jehan Tachy, et que l'une ne deust perdre la veue de l'autre. » Le sens de cette phrase ne laisse pas de doutes ; il est clair qu'il s'agit d'une escadre ou d'un convoi de quatre galères génoises au service du comte Amédée V de Savoie. Mais qu'est-ce que le mot Couete ou Covctc? Il faut le chercher dans les idiomes du Midi, et nous ne voyons que le grec vulgaire Kouês/.i (Kouvèli), ou l'ital. Conviuto , qui se rapproche par la forme de ce mot, défiguré peut-être par le copiste de la Chronique, ou par l'imprimeur qui a reproduit le manuscrit. KOUSS'M signilie : Essaim, et nous croyons que le chroniqueur n'affecta point une figure si poétique, sur tout pour parler d'une division navale de quatre galères. Quant à Conviato, signifiant : Convoi, c'est différent; nous sommes fort disposé à penser que c'est lui qui a fait Convete, écrit Covctc par le copiste. Nous proposons donc; de lire : « Vougast devant le Convete des quatre gallées, etc.» — Le vieux français avait Covinc, que Borel rapportait à Cotte ou Queue, et qui avait le sens d e : Suite de personnes; nous ne croyons pas que ce mot et notre : Covctc, malgré leur ap parente ressemblance, aient entre eux une véritable analogie. er
COW-I1IDE , angl. s. (De Bide, cuir; angl.-sax. By&e; et de Cote, vache; angl.-sax. Cu'; isl. AH.) (Proprement : Cuir de vache.) Maugère. COXIA, port. anc. s. f. (Corrupt. de l'ital. Corsia. [V.]) Coursie, Coursive. — « Nas gales, era prancha fiza polo meio dos bancos, por onde se passava de pôpa â proa. Nosna vios esta passagem esta fixa de cada bordo. » Hist. nautica, t. 1 , p. 3 2 8 . Cette définition du mot Coxia, que reproduisit Moraes ( 1 7 8 9 ) sans la corriger, n'est pas exacte. Dans les galères la Coxia n'était pas une planche fixée au milieu de la galère, mais un véritable couloir, composé d'un plancher C O V E , angl. s. (De l'angl.-sax. Cof, Coje, cave, antre, et de deux petites m u railles latérales. Dans les vaisseaux ronds, lit; peut-être en relation avec le lat. Cavea.) —Abri, Anse, la Coxia était cette partie du pont comprise entre les écouCrique, petite baie. — « Cove, A small inlet, creek or bay; tilles et le plat-bord sous les Passavants. (V.) recess in the sea shore, wliere vessels and boats may soCOXIN DEL BAUPRES, esp. anc. s. m. Coussin de metimes be sheltered from the vinds and -waves.» N. Webster beaupré. — « El descanso o Coxin del beauprés y los corba^ 3 2 ) . — V . Bight, Creek, Shelter. tones que fueren menester en cl largo del espolon. » Razon COVERTA, ital. anc. s. f. (De Covrire ou Coprire, cou de las medidas...para vn galcon nombrado Nuestra Seiïora de vrir.) Couverte, Pont, Tillac.— «Alta in Coverta» (la galère) Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 ; Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . i è 7, " " '« cités par Ant. Marin , Corn. COYT, fr. anc. s. m. (Variante orthogr. de Couet. [V.]) j Venise V. Coriero,Coperta, Ponte, Pavixe. Amure.— « Escoutes, sont les doubles cordes qui sèment C O V E R T E , vieux fr. s. f. (Du bas lat. ou de l'ital. Co à amarrer la grand voile par derrière, comme les Coyts par verta. [V.]) Couverte, Pont, Tillac. — « Et le conte » (Ame devant sont simples cordes. » Le P. René François, Mer née H ) * ".«e S «> » (de l'amiral de veilles de nature, p. 1 0 7 , édit. de 1 6 2 g . a
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COZINIIA, port. s. f. (Corrompu dulat. Coquina.) Cuisine. Cran n'est autre que celui de Carène qu'ils ont » (les char pentiers) « estropié, faute de bien articuler Carène. » Aubin — Cozinhciro, s. m. Coq, Cuisinier. ( 1 7 0 2 ) , qui copie Guillet ( 1 6 8 З ) . CRACHER SES ÈTOUPES, fr. v. a. (Les étymologistes CRAPAUD, fr. s. m. (? De l'angl.-sax. Crcopan'e), ram s'accordent, — autant qu'étymologistes se peuvent accorder, pour regarder Cracher comme une onomatopée. Le gr. per. Crepel désigne un petit reptile.) (Rus. Собачка y румпеля XO;U7TT6'V, qui signifie crachat, est peut-être bien lui-même YSobatchfta on rattmpélid].) Nom donné à une pièce de fer un mot composé pour figurer le son rendu par celui qui cra coudée qui, fixée à l'extrémité de la barre du gouvernail, a che.) (Gr. mod. Eîpvîi -zk G-zo'jTzii ; cat. anc. Gitar la s topaété ; comparée à un Crapaud au repos, et prêt à s'élancer. bas bret. Kranchat.) Un navire qui, pour une raison quel Le Crapaud, dans le mouvement de la barre, glisse sur la conque, voit les étoupes de son calfatage quitter les cou tamisaille, et maintient toujours la barre à la hauteur la plus tures et laisser béants les intervalles de ses bordages, est dit : favorable. Cracher ses étoupes. CRAPOIS, vieux fr. s. m. (Traduct. du lat. Craspisst.. GRADEE, angl. s. (De l'angl.-sax. Crade/, Cradul, Cradl, [V.]) Poisson gras, Poisson à lard, Poisson royal ou seigneu berceau. Webster rapproche ces mots du gr. Kpaôaw, se rial. — « Quand est des sept estaux pour vendre seiches, et deux pour vendre Crapois. » Arrêt du 3 février 1 З 8 4 , cite couer, agiter; en effet, Bercer n'est pas autre chose.) Ber. par D. Carpentier. CRAFT, angl. s. (De l'angl.-sax. Crœft, artifice, puissance, — « En la mer ki est grande et saine force.) Embarcation, Allège. —V. Lighter. CRAIE, fr. s. f. Craïer. a Sorte de vaisseaux suédois et danois, (jui porte trois mâts, et qui n'a point de hune ni de mât de hune. » Aubin, d'après Desroches. —Y. Craye. CRAIER, fr. angl. s. f. (Étymol. incon. V. Kraay.) (Dan. Krayerl, Krcicrt; suéd. Krcyare; ail. Kraier; holl. Kraaier, Kraay; rus. Kpaepi> [Kraere]; angl. Craïer, Crayer; fr. Craie, Craye.) Rorame définit le Craïer: « Un bâtiment à 3 mâts, de 7 0 à 8 0 pieds de longueur, en usage sur la mer Baltique, » Il ajoute : « Sa mâture est à pible. » — « ...Trovérent illesque i x niefs ove ehastiels devaunt et derére, 11 bones Craiers et aultres meindres vesseaux, lesqueux fusrent auxi » (aussi) « ars. » Michel de Northburg , Lettre publiée par Robert d'Avesbury.— Il est inutile que nous (lisions tpie la définition donnée par Rorame du Craïer ne saurait s'appliquer au navire de ce nom mentionné par Michel de Northburg. Aucun renseignement n'a pu nous faire connaître ce qu'était le Craïer en 1 3 4 6 , époque du dé barquement d'Edouard à la Ilougue, événement auquel se rapporte la lettre qui nous a été conservée par Robert d'A vesbury. — « Regnaut d'Amiens, jadis bourgeois de Dieppe, capitaine au temps des dittes guerres d'un vaissel ou nef qu'on dit Créer, lequel estoitau Rov de France...» Charte de i 3 3 . ' „ citée par D. Carpentier.—•> Comme Jehan Bonne, de la ville de Lettre, nostre niaronnier, eust armé, appareillié et avitaillé un Craier à ses propres coux, frais et despens, appelé la Manière, garni de quarante-cinq conipaignons, pour aller en la mer sur nos ennemis... » Charte de i 3 6 6 , citée par le même. — A". Craie, Creyra.
Est Peslurjo'n et la halaiue, Et le turbot et le C r a p o i s , Et un grans qui a nom Poupois. » Bestiaire,
M s . cité par
le inème.
— V. Poissons à lard, Poissons royaux. CRASPISCIS, bas lat. s. m. (De Piscis, poisson, et de Cru ss us, gras.) Poisson gras, Poisson à lard, Poisson royal ou seigneurial, qui payait un droit à la vente.— • Hommes de Rothomago, qui veniunt cum vino vel Craspice... monstrabant res suas, et extolneabant » (étaient déchargés du tribut ou Toln.) » Lois d'Ethelrcd, chap. 2 З . CRATILLO, ital. s. m. (Nous croyons ce mot fait du gr. Кратгло ou Rpatuvoi. [ V. Gratil.] ) Ralingue basse de la voile.— « L'altéra tela, che seguita dal ferzo delP entrata, fin ail' angolo délia vela , ove comincia il Cratillo da basso legato al carro, si la di cannauaccio... è la brusca quella che dà la niisura ail' antennale délia vela al Cratillo da basse... Bartol. Crescendo, Nautica Mediterr. ( 1 6 0 7 ) , p. 4 1 . — V. Fiio.
CRAVATE, fr. s. f. (De Croate, vulgairement prononce Cravate au xvu siècle. Les Croates portaient autour du cou une pièce d'étoffe dont les deux bouts noués pendaient sur la poitrine; les troupes françaises adoptèrent, vers 1 6 З 6 , selon Ménage, cette bande de linge, qui avait l'avantage de garantir du froid une partie du corps restée jusque-là libre et découverte. On l'appela Collet à la croate, ou ; à la Cra vate, et bientôt, par métonymie : Cravate.) On a donné, dans la marine, le nom de Cravate à certains amarrages qui em CRAIERA, s. f. (Latinisation de Craier.) — >• Sciatis quod brassent un mât au-dessous de sa tète, une ancre à son Col assignavimus te » (Jean Orewel, sergent d'armes) « ad viginti let, etc. Cravate ne se lit ni dans Guillet ( 1 6 7 8 ) , ni dans naves et Craïeras calfattatas, de portagio sexaginta et dccem Desroches ( 1 6 8 7 ) , ni dans Aubin ( 1 7 0 2 ) , ni dans Lescallier doliorum et ultra , pro passagio carissimi auunculi nostri ( 1 7 7 7 ) . L'Encyclopédie ( 1 7 8 З ) recueillit ce terme, que Johanhis, régis Castellœ, et legionis.» Charte de Richard II Ronime ( 1 7 9 2 ) eut le tort d'écrire avec deux t. ( i 3 mars i386); ap. Rymer, t. vu, p. 5oi.—Y. Crcyera. CRAYE, vieuxfr.s.f. Craïer.—« Saint-iralleryctFcscarnp. CRAMPONNER (su), vieux fr. v. a. (De l'ail. Kramme, Grand quantité de Carauelles et Graves, et s'en treuue м\ Croc, Crochet, selon Wachter, Gloss. Gérai., cité par Mé cens, sept cens ensemble, et la plus part sèment à pescher nage.) Se saisir mutuellement par des crocs ou des grapins. harenc. » Antoine de Conflans, Les Faits île la marine et na« Les deux flottes se chargèrent teste à teste si furieuse vigaiges ( 151 5 ) ; Ms. Bibl. nat., n° 7 1 6 8 - З З A. ment » (à la bataille livrée le 1 0 août i 5 i 3 , devant Brest, CRAYER, angl. s. Craïer.—« ... And for the vicluallint; par les Français aux Anglais) « qu'on ne sçauroit dire : et and refreshing the sait! ships xvith xvater, and other néces furent plus Anglois enfoncez, tuez et coulez au fond. A la fin saires, the said admirai sball, over and above the said ships, la Revente angloise et la Cordelière se Cramponnèrent. » bave two Crayers, the one bring of three score and tiftv D'Argent ré, Histoire de Bretagne, Rennes, 1583; Paris, tons » ( 6 0 et 5 o tonneaux) a wherein there shall be the master, tvvelve » ( 1 2 ) « mariners and one boy. » Indentttra inter ,588,in-f'ol., p. io33. - V . Gagner l'entrée. CRAN, fr. anc. s. m. (Corrupt. de Carène.) — «Car ce mot de dominant regem (Henri VIII) et Eti-ardum Howard, capitae
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. ncum gêneraient armatœ super marc (an. iSis.). Rvraer, t. x i i , !»• 3^6. CRECCA, angl.-sax. s. (En rapport avec le rad. isl. Krch, qui a fait Kreklottr, tortueux, Kreklà, branche tordue, etc., et avec Kraki, grappin, crochet.) Anse, Crique. CRECER, esp. v. u. (Du lat. Crescere, croître.) Se Soulever, Grossir, s'Enfler, en parlant de la mer qu'agite l'orage; Devenir plus fort, en parlant du vent.—« Y porque Crescian la mar y los vientos, no la curamos esperar » (la almiraiita. Y.) « hasta llegar al cabo de corrientes. » Relación breue del riage d'Aluaro de Mcndaña ( i 5 6 7 ) ; Ms. XVI siècle, liibl. nat., n° 10S8, Saint-Germain. CREEK, angl. s. (De l'angl.-sax. Crccca. [Y.]) Crique, Anse, Petite baie.—V. Bight, Cove. CRÉER, fr. s. m. Pour Cráter. (V.) CRENA, port. s. f. (Contract. de Carena. [V.]) Quille. (V. Querena.)—Crenar,v. a. (Pour Carenar.) Mettre en carène, caréner. (V. Querenar.) CRÉNEAU, fr. anc. s.m. (Dulat. Crcna, entaille, cran.) Au Moyen Age, les nefs étaient garnies, autour des ponts supé rieurs, d'un rempart ou parapet crénelé, les Créneaux of frant aux combattants, pour le tir des flèches et le jeu des armes blanches, des ouvertures analogues à celles que lais saient, dans les pavesades des galères, les grands boucliers ou hautes larges qu'on élevait sur les plats-bords de ces na vires. Guillaume Guiart, parlant, dans sa Branche aux royaux lignages, des nefs françaises qui attaquèrent les Fla mands en l3o4, dit qu'elles étaient : e
Altezza, Pontul; ital. Pontale; esp. Puntai; port. Pontal; provenc. Pontal; bas bret. Kretts; basq. Gordinia ; isl. Kial-fàr; angl. Depth ; ail. Hqll, Hohl; boli. Hol, Holtc ; dan. Lastcns dybde ; suéd. Djup ; rus. r.iy6ima mimptoM-b [Gloubina intrioume); chin. Ti.) Si l'on suppose que, du mi lieu de la ligne soutendant l'arc formé par le maître-bau d'un navire, on fasse descendre un fil à plomb dont le plomb ira s'asseoir sur la quille, on aura une certaine longueur de fil qui sera la mesure de ce qu'on appelle le Creux du bâ timent. Le Creux est une des trois dimensions principales à l'aide desquelles 011 mesure un navire : 1" longueur; 2° lar geur au maître-bau; 3° Creux. —« Le Creux du vaisseau, c'est la hauteur qu'il y a depuis le dessous du pont jusque sur la quille. » Desroches (1687). CREVELLE, vieux fr. s. f. (Contraction de :) Cara velle. — «* L e veut nous a fait tel nuisance. Q u e l e gros mast d e nostre grand Crénelle N o u s est r o m p u . . . » JEAN PARMENTIER,
Citant
rayai
dialogué,
p — V. Fis-bare. CREW, angl. s. (Del'angl.-sax. Creadou Crai, troupe.) Équipage.—V. Embark (to), Oflicer. CREXER NAU, cat. anc. v. a. (Du lat. Crescere navem.) Agrandir un navire.— « Scnyor de nau ò leny qui voira Crexer la sua nau ò lo seu leny, si eli es en loch on sian lots los personners, ù la maior partida, lo senyor de la nau ò leny ne deu demanar. » Consulat de la mer, chap. 198, édit. Pardessus.—Il résulte des termes de ce chapitre, que, a u x m siècle, et probablement avant, car la rédaction du « A chascun hout c n c h a s t e l é e s , Consulat de la mer consacra seulement les anciennes c o u Et de tous costez crénelées. » tumes des marins, on savait allonger un navire. Le Consulat Ailleurs, le chroniqueur, peignant l'abordage des nefs de ne dit pas comment s'opérait cet agrandissement, mais tout Pedrogue par celles de l'ennemi, s'exprime ainsi : porte à croire que c'était par un procédé analogue à celui qu'on emploie aujourd'hui. —Y. Allonger un navire. « Diverses armes cnipnignies Contre F l a m e o s , qui à coingnies (cognées) CREYERA, bas lat. s. f. (Variante orthogr. de Craiera. Et à h a c h e s , dont là a otant [V.])— ce Vol u mus quod centum naves vocatae Pessonsera; et En vont les Créniaux ahatant. » Creyerae, et alias minulœ naves... ad opus nostrum proviV. Bretèche. deantnr et arestentnr. » Charte d'Edouard H d'Angleterre, CREP100, lat. s. f. (Du gr. KpY¡ir!c, chaussure, base.) Fa ap. Rymer, t. v, p. 243. laise, rivage à pic, cote accote.—« Crepidoabrupti saxi altiCREZ MORE (Krcz moré), illyr. daim, locut. adv. (Au ludo est.-Servius.— Crepido portas, Quai d'un port.—«Dum delà de la mer.) Outre-mer. applicant navigia Crepidini portus. » Quinte-Curce, liv. iv. CRI, fr. s. m. — V. Cry. CRF1STE, vieux fr. s. f. La quille du navire sur laquelle CRIDAR, vénit. v. a. ^C'est l'ital. Gridare, fait, selon les viennent se fixer les membres, comparée à la crête d'une mai étymologistes, du lat. Quiritarc. Casencuveneveut pas qu'on son, pièce de charpente qui reçoit toutes les poutres formant cherche dans le gr. KpiÇu [je crie], l'origine de notre mot le toit. (Bas lat. et ital. Cresta).— « Et comme les mariniers Crier; il nous semble pourtant plus naturel de voir, dans un eussent fet regarder la nef pour savoir se ele estoit depeciée, mot uree qui a le sens des mots français, italien et espagnol, ¡I ditrentau saint roy que la Creste desous de la nef estaient la forme primitive de ces mots, que dans un mot latin qu'on bien esrachiees trois toises. » Vie de saint Louis, parle con est forcé de défigurer par une contraction tout à fait arbi fesseur de la reine Marguerite, p. 89, t. xx , Recueil des his traire.) Dénoncer le délit conunispar quelqu'un; publier u n e toriens de France.—La Crète est ce que Joinyille, dansle ré loi, une ordonnance. — « lu in sottra zo coin a chi lo sarà cit du même événement, appelle le Tison. trouado (sarzo falsilicado) caza a penna del dnplo de la ualor CRF^UX, fr. s. m. (Ménage suppose que ce mot a été fait de quello e sia Cridado in scala la colpa de lui e sia priuado du latin Scrobs, nom donné à la fosse, au trou ouvert dans delarte che lo no possar lauorar néfarlouorarcaneuo... » la terre pour la plantation d'un arbre. Nous ne savons si Décret du i5 janv. i33.',; Capitolar della Tana, Ms pareli.. cette bvpothèse est admissible; nous remarquons seulement m-A°, de notre Bibl. particul., n° i , p . 9, lig. 2. —A la fin de nue le bas lat. avait Crossum, Crosum, Crotum, pour désigner la rédaction latine d'une loi du 7 mars i/|3i, chap. 120 dudit |c creux, le ravin. Ces mots étaient-ils sans rapport avec le Capitolar, on lit : « M . C C . C C L V , die 10 aprilis proclamata fuit ,, . Kfó*"i> ' cave? Avaient-ils de l'analogie avec in scalis Riuialti... per Antonium Nigriim dietimi Zagetnm [ a n g l . - - Crumb, signifiant courbe? Nous n'oserions publicum preconcni .. » Plus bas : « M . C C C C I . V I , die 20 aprilis l'affirmer.) (Gr. anc.'ApS'u.rÍTpiov, TáirToa, KoíXr, ; gr. mod. proclamata iterum in scalis Riuialti per Petrum Taiapiera publicum preconem; » en lin , plus bas encore : « M.n.v a di 'Au-Tta? , BáGo;, KUTOÇ; bas lat. Altltudo in sentina; vénit. e
v o ù t e
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3i mars, fo Cridada la ditta parte, in le scalle de Rialto, per haak, Kathaak; dan. Kathagc; suéd. Katt/iake; rus. Kanrbraici) [Katc-hake]; lasc. Kète ouc ; vieux fr. provenc. GanAlexandre. » —V. Stridar. CRIER DE MAIN EN MAIN, fr. anc. y. n. Par analogie cheu.) CROCF, CROSE, ital. vénit. s. f. (Du lat. Crucis, génit. avec : Faire passer de main en main un objet matériel, on a dit : Passer un ordre de main eu main, faire passer la voix de Crux, croix.) Nom que, dans les galères de A'enise, re de main en main, enfin, Crier de main en main. La locution cevait le Dragant. (V.) Dans les vaisseaux ronds, c'était le Passar parola de mono in mono était dans la marine italienne nom de la Lisse de hourdy. — V. Galera de banchi 28. au x v i siècle ; on la trouve , p. 9 6 de la Nnutica Méditer., CROCE DELL'ANCORA , ital. anc. s. f. Collet ou Croisée par Bartol. Crescentio ( 1 6 0 7 ) . —V. Etre de l'avant. de l'ancre. —Ce mot se lit, p. 77 de la Nautica Mcditerr. CRINGLE, angl. s. m. (De l'isl. Krlngr, tour.) Anneau de Bartol. Crescentio ( 1 6 0 7 ) . — V. Collo dell'ancora, de corde attaché à la ralingue d'une voile; Erseau de bou Crociera. line. CROCERÀ, ital. anc. s. f. (De Croce, croix. ) — \ . A'aso. CRIQUE, fr. s. f. (Du holl. Krcek [V.] ou de l'angl. 1. CROCETTA, ital. anc. s. f. (De Croce, croix, fait du Crcck. [\ .l) (Rus. Byxma [Bou-hta],Byxm04Ka[Bou-hlotchka]; lat. Crux.) Nom d'un petit pilier ou potence de bois qui, ГаЪанца [Gavanntsa],ЗалпЪецъ [Zalieetss], Протокь [Pro- dans les galères, supportait l'extrémité du banc et l'extré toke] ; mal. Serouk-an ; bas bret. Krik; isl. Vik ; lasc. Cal, mité de la pedagne.— « Le teste de' banchi affrontano, et Goubba; tur. Ilimandjik. — Pour le reste de la synonymie, vanno incastrate nella faccia di fuori , dalle bande della V. Anse.) Renfoncement de la mer entre des terres, où les sopracorsia con la sua Crocetta, che và incastrata, et posa seuls petits navires peuvent trouver un abri contre le mau sopra la sopracorda : la pedagna affronta pure, et và incas vais temps et les corsaires.—Manque à Guillet (1678).—V. trata nella faccia di fuori della corsia, con la sua picciola Crocetta sopra la corda (V. 2 . Corda) nel medesimo modo. Fschouage, Hable. CROC, fr. s. m. (De l'isl. Krokr, synonyme de Kraki.he È la Crocetta un legno del piede, che sostenta l'altra parte ò celto-breton a Krok ou Krôg, mais il peut être moderne..— coda del banco. >> Bartol.Crescentio,iYfl«r/c« Mcditerr. ( 1 6 0 Croc est depuis longtemps dans la langue parlée en France, p. 3/ . car dans la loi salique, tit. 6 9 , on r e m a r q u e le mot Incro2 . CROCETTA, ital. s. f. Barre de hune, Barres de per eare, accrocher, encroquer. Ménage, qui cite le texte de la roquet. — V. Crosetta. loi, ne dit pas <\\x'Incroeare est une latinisation d'un mot des CROCHER,vieux fr. v. a. (De Croc.) (Gr. mod. 'AYXUJT; idiomes Scandinaves.) (Gr. anc. et gr. litt. mod. "AyxiaTpov ; gr. vulg. F<XVTÇIOV ; bas lat. Gacium ; tur. Qandjè, Qandja; [Ankistronó] ; basq. bret. Krógenna ; lasc. Lagno.) Accro ar. c ô t e N. d'Afr. Gandchio; cat. ital. Gancio; esp. p o r t . cher; « saisir à l'aide d'un croc. » (Romme.) Ce mot, que Gancho ; basq. litt. Caeoa; basq. vulg. Croka ; isl. Kraki, l'Académie a rejeté comme barbare, et que les marins ont Krékr; angl.-sax. Hoc ; angl. Hook ; ail. Haken ; dan. Hage; gardé traditionnellement, est ancien dans la langue fran suéd. Hake ; bas bret. Krôk; Kng ; val. KipAir [Kirlig]; illyr. çaise; on le trouve dans le récit, donné par Allain Bouchard, du combat de la Cordelière contre la Régente ( 1 o août i5i3): daim. Kodchia; rus. Багоръ [Bagore],Гакъ [Hake], Кошка Dont le dit Primoguet» (Hervé de Portzmoguer), « comme [Kochka], Крюкъ [Kriouke] ; pol. Hak, lasc. Ouc; groënl. NÎKsiK ; chin. Ndo-keôu) Instrument de fer ou de bois, assez « vray loyal seruiteur et d'img grand courage, monstra de connu pour que nous n'ayons pas besoin de le décrire. On « quel amour il aimoit les Anglois : car il partit de Brest trouvera d'ailleurs sa figure, t° à l'art. Bossoir, où l'on voit « tout le premier, et vint Croeher par grami hardiesse la la poulie inférieure du palan de rapon munie d'un Croc, « grand nef d'Angleterre nomèe la Régente... <• Les grandes désigné par la lettre I ; a" à l'art. Poulie, où nous donnons animiez ou cronicques de Bretaignc, 1541, fol. 2.3g. une grosse poulie garnie d'une estrope de fer que termine un CROCIERA, ital. s. f. (De Croce, croix.) Croisière. \ Croc immobile comme celui de la poulie de capon, et la Crosciera.) Collet ou Croisée de l'ancre. On dit aussi : Croce poulie inférieure d'un p a l a n , à laquelle est attaché un Croc dell' ancora. (V.) — V. Collo dell' ancora. pendant à une estrope de corde. — « Si accrochèrent à CROCQ-HÉAUR, ou, comme l'aurait écrit Legonidec : Crocs de fer et de chaînés » (avec des Crocs ou grappins enchaînés) « les chevaliers du Roi » d'Angleterre) « leur nef Krok-hëor; bas bret. s. m. Patte de l'ancre. Le P. Grégoire, à celte (nef espagnole). » Froissart, Chron. (an. i 3 5 o ) , liv. i , Dict. fr.-brct. —V. Bék an Héor. part. 11, chap. 3 , p. 2 8 6 , édit. Buchon. » — « Et avoient leurs CROISÉE DE L'ANCRE , fr. s. f. (De Croix.) (Ital. Col/,, nefs »\ (les Flamands et les Anglois) « attachées à Crochets et dell' ancora, Croce dell' ancora, Crociera; esp. port. Cruz; à chaînes de fer, par quoi ils ne pussent fuir. » Idem , ib., angl. Crosso/ the anchor; ali. Ankcrkreutz ; boli. Ankerchap. 3 3 i , p. 6 З 2 . (V. Havet.) — UnCroc emmanché à une kruis; dan. Ankerkrydset; suéd. Krona, Krysset; rus. riama longue gaule sert aux bateliers à accoster leurs bateaux à un [Piata] ; hongr. Horgognival.) Ouverture des bras de l'an quai, à un navire; il est souvent armé d'une pointe qui se cre, mesurée par la distance d'un bec à l'autre. — « Croisée dresse tangentiellement à la partie recourbée du Croc, connu de l'ancre , c'est la partie de l'ancre qui en fait la croix • dans la marine sous le nom de Croc de gaffe (Fsp. Cloque, (cette partie est composée des deux b r a s ) , «laquelle est Code; ïnal. Peng-gajit di ondjong galah). — Un des Crocs soudée au bout de la verge sur quoi sont soudées les deux les plus importants au moins par sa g r a n d e u r et sa force, pâtes. » Desroches, Dict. de mar. 1687. — \ . Ancre. c'est celui du palan de capon, mentionné quelques lignes CROISER , fr. v. a. (Proprement faire des Croix sur la plus haut. Voici son nom dans les diverses langues mari times: (Gr. mod. râv-rs'iov той xazovou; ital. Gancio dclcapone; mer. Un navire qui restreint sa navigation à un parage vénit. Ganzo del capone; géno. Gancio du cappun ; malt. donné, courant successivement vers divers points de l'hori Ganc. tal capun ; esp. Gancho de gâta ; port. Gancho do ca- zon, croise ses routes, ce qui est rendu matériellement sen dcrnaldo turco; angl. anc. Kalt-hoivk; angl. mod. Catdiook; sible lorsque les différents chemins qu'il a parcourus sont ail. Ankerhakcn, Katblochhaken, Knthaken; holl. Anker- tracés sur la carte marine.) (Gr. mod. flepi^ipto; ital. Bor deggiare, Cruciare; esp. port. Cruzar; angl. Crnize (to); ail. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. hnuzcn; lioll. Kruisscn; dan.Kiydse; suéd. Kryssa; basq. Babetic bestera joan, Cearerra igaro; ar. côte N. d'Air. Krozar; tur. Denyzdi ïurumck; rus.KpeHcepOBaro.fi [Kreïsserovate], KpeiïcnpoBami) \Krcïssiroeate\; pol. Kraz'yc'; lasc. Courtcham earna; mal. Kaïottlt, Mengaïouh.)— « Le Hoy enuoyera à Gènes la frégatte le Croissant... Elle Croisera en inesme temps sur le petit corsaire bollandois que vous marquez se disposer à faire la course sur les costes de Pro vence. » Pontchartrain à Aubert, n j a n v . 1 6 9 6 ; Ordres An Boy, vol. exix, p. 38, Arch. de la Mar. — Croiser, veut dire aussi mettre une vergue en croix (gr. mod. Sxpaupwvio ( Strafrânô). CROISER UNE NEF, vieux fr. v. a.—« Car toutes les pourvéances étoient faites et chargées ens ès vaisseaux ; et jà plusieurs jeunes seigneurs du sang royal, qui se disposoitnt à avancer, avoientCroisé leurs nefs et boutées avant en la mer, en signifiant: « Je serai des premiers qui arrivera en Angle• terre, si nul y va. » (i386.) Froissait, Citron., liv. m , cliap. 47. édit. Buchon. — Le sensdu mot Croisé, dans ce passage de la Chronique, nous laisse quelque doute; cependant nous croyons qu'il faut entendre ainsi cette phrase : « Et déjà plu sieurs seigneurs du sang royal qui voulaient avancer, avaient préparé leurs nefs pour cette expédition , pour celte sorte de croisade ... »
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de salut après de grandes traverses dans la navigation. Croix faites des copeaux de cet arbre dégrossi, et portées au cou par les mêmes marins ( 1 5 6 7 ) . — V. Trinquete. CROIX (EN), fr. adv. (Angl. A cross ; ital. In croce ; esp. En critz.) D'une vergue qui porte une voile carrée, et qu'on établit sur deux bahmeines égales, à la tète ou quelquefois au pied d'un mât, on dit qu'elle est en Croix. Fille forme, en ef fet , la traverse de la croix dont le mât est le fût ou bois ver tical. Mettre les vergues en Croix , c'est leur donner la posi tion qu'ont, dans une Croix, les deux bras de cette Croix.
CROIX DE SAINT-ANDRE , fr. anc. et mod. s. f. (Ital. Croce di Sant' Andréa. On connaît la ligure de la Croix sur laquelle saint André demanda à subir le martyre , se regar dant comme indigne de mourir sur le même gibet où le Christ avait souffert les dernières angoisses de la passion; on sait que cette Croix était formée de deux poutres ou arbres croisés comme les deux manches d'une tenaille, ou comme un X majuscule : les constructeurs de navires, aux xvi et xvn siècles, mirent souvent, pour fortifier et lier le vais seau à l'intérieur, des vaigres croisées en Croix de Saint-An dré. En 1 6 8 0 , les Anglais avaient encore cette coutume, ainsi que nous l'apprenons par le passage suivant d'une lettre de Colbcrt :—« ... Assembler les officiers de Rochefort pour tenir un conseil sur les moyens de lier encore d.tuanCROISEUR, fr. s. m. (Oe Croiser.) (Ital. Crueiatore; angl. tage les fonds des vaisseaux à laduenir ; en quoy il doit ob Crttiscr, Cruizer; ail. Kreuzer; holl. Kruisser; dan. Krydscr; struer que les Angloisse sernent, outre les pontifies, deCroix sued. Kryssare ; rus. Kpeiicepi> [Kreïssèrc] ; lasc. Courtcham de Saint-André, qui irauersent d'un bord à l'autre du vais ouala.) Navire qui croise dans certain parage; Officier qui seau, et qui sont disposées d'espace en espace en arrière, ce commande un bâtiment en croisière. qui contribue à rendre les vaisseaux plus forts et mieux liez, CROISIÈRE, fr. s. f. (Angl. Cruise, Cruising latitude; holl. et à leur faire mieux soutenir les coups de mer... » Lettre a Kruisltoeh; dan. Krydstog; suéd. Kryssnings-hojd ; rus. Demuyn, intendant de la mar. à Rochefort, 8 j a n v . 1 6 8 0 . KpeiicepomBO [Krcisscrtseo], Kpencepofiaaïe [Krcisserocanié], Ordres du Roy, vol. n° X L V I I I , p. 8 . Arch. de la Mar.— Dans KpeucnpoBaHÏe [Krcissiroiutnié], KpeiicnpOBKa [Kreïssiroekn]; les grands mauvais temps , lorsqu'on fuit sous la misaine, ital. Crociera; vénit. Croscieht ; géno. Crttxea; esp. Cru- pour soutenir cette voile contre l'effort tempétueux du vent, cero, Cruzadcro ; lasc. Courtcham ; gr. mod. Kpo^ispoc.) Pa et pour la préserver d'ailleurs de tout frottement avec l'é rafe qu'un bâtiment de guerre doit explorer pendant un tat, qui pourrait la ronger et la mettre en lambeaux, on certain temps pour y guetter, chasser, combattre, et prendre, établit une Croix dcSaint-André, faite de deux larges tresses s'il lui est possible, des navires ennemis. Action de Croiser. Par extension du sens primitif, 011 nomme Croisière le temps que passe un bâtiment dans le parage où il Croise. — « Après trente et vn jours de Croisière sans rien trouuer, je joingnis, le 18 juin, vne (lotte bollandoise que j'attendois depuis quinze jours ... » Rapport de /. Bart (5 juillet 1 6 9 6 ) , Ms. Arch. de la Mar.—Aller en Croisière (mal. Mengaïouh), c'est se rendre dans le parage où l'on doit Croiser. — V. Etre sur les Croisières. CROITRE, fr. v. n. (Contract. de Croistre, du lat. Crcscere.) Monter , en parlant des eaux de la marée ou d'un fleuve (illyr. Plimmati) ; Devenir plus fort, en parlant du vent. — « Le vent Crust. » Journal du de J. Parmenticr ( 1 5 2 9 ) . C'est dans le même sens que l'auteur du Romande Tris tan avait dit : e
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. L è v e n t n a g e s , la mer nercist (devient noire) P l u e e grisille e Creist li tenz... ..
CROIX, fr. s. f. (Du lat. Cruels, génit. de Ceux). Croix faite d' un tronc d'arbre trouvé à la mer par des marins espagnols," et placée au mât de misaine comme signe 69.
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des badernes. L'une de ces tresses, attachée au tiers exté rieur de la longueur de la vergue de misaine et à bâbord, va se raidir au bossoir de tribord, en passant sur la surface delà voile gonflée; l'autre est attachée à tribord, et se rend au bossoir de bâbord. Avant qu'on employât la Croix de Saint-André , au tiers inférieur de la misaine et de la grande voile on établissait une ralingue, sur le milieu de laquelle s'accrochait une poulie où passait une sorte d'écoute de fond, qu'on bordait en même temps que les écoutes des points : elle servait de soutien à la voile contre la tempête. Nous avons placé à la page précédente un vaisseau du x v i siècle dont la grande voile est munie de l'appareil que nous venons de dé crire. C'est un navire que nous dessinâmes à Milan en 1 8 З 4 , d'après une des fresques ( x v i siècle) du cloître de NotreDame des Grâces. CROSCI ERA, vénit. s. f. (P our Crociera. [V.]) Croisière. — «Crosciera. Sito del mare dove le navi scorrono per guardarle , ò per altri disegni.» lntroduz. all' arte nautica (Venetia, i n - 4 ° , 1 7 1 5 ) , p. 2 7 2 . CROSE, vénit. s. f. (Forme de Croce [V.]. I asse dehourdy. CROSETTA , vénit. s. f. (De l'ital. Crocetta. [V.]) Barre de hune ou de perroquet.— « Crosetle sotto le coffe per sosternele. » Introduz. all' arte nautica (Venetia, i n - 4 ° , 1 7 1 6 ) , p. 2 7 2 . CROSIA , vénit. s. f. (Forme de Corsia. [V.]) Coursie. — • Mesurando del oro de fora de la Crosia, etc » Fabbrica di galere (xrv ou X V siècle). CROSS, angl. s. (Du lat. Crua:.) Croix. — Cross-jack sali (Voile en croix), Voile carrée, voile de fortune dans un na vire latin. (Cross-jack sait correspond tout à lait à l'esp. Vela de Crux. [V.]) — Cross-staff, Flèche d'un mât ; Arhaleslrille ou Arbalète, Bâton de Jacob. (V. Staff, l'ore-staff.) — Cross trees (proprement : Bois en croix) , Traversins de hune. GROSГАМ, cat. anc. s. m. (Du lat. Crusta, croûte, etpar extension : Enduit.) Brai, Brayage, Calfatage. — « Roba que sera trobada banyada en nau ò en leny, è sera banvada per aygua de cuberta ò per miirades ò encara per falida de Crostam. lo senyor de la nau ò del leny deu sostenir tot lo damnatge. » Consulat de la mer, chap. 1 9 , édit. Pardessus.—V. Paramijal. CROTCH ou CRUTCII, angl. s. (Du fr. Croc.) Chandelier; Corne d'artimon. CROUBARE, lasc. s. (De l'angl. Crow et Bar, pince et barre.) Pince. CROULER, vieux fr. v. a. (Du bas lat. Crollare; ital. Crollare.) Remuer, s'agiter, agiter. — « ... Mais malgré eux» (le monstre marin) « aborda le vaisseau » (le brigantin de François de Grammont) « et se mit dessous, et tant fort le fit crouler, que tout cuida aller à fond... » Chron. dcJ. d'An ton, 111 part., chap. 2 7 . — Croulis, s. m. Mouvement. — « Ladite tourmente dura ledit jour » (de Sainte-Catherine, i 5 o i ) « dès le midi jusque le lendemain au matin, dont par le Croulis des navires plusieurs malades et blessés mouru rent là dedans, et furent jetés en mer. » Même Chron., chap. 3 o . CROUPIAT, CROUPIÈRE, fr. s. in. f. (Du fr. Croupe, riu'oii trouve dans le bas lat. et l'ital. sous les formes Cropa, Groppa, Crupa, Cruppa, dans l'esp. sous la forme Grupa, et dont l'etvmologie est incertaine, ou, pour mieux dire, in connue ) (Angl. Stem-fast; ital. Coda da poppa; esp. Co dera; basq. Crupiera; rus.КормоЪой umapmom, ou за пои. [Kormovoi chvartove ou Zavoz], Шпрингь [Chpnnhe]; e
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ar. cote N. d'Afr. Fermichia.) (Emprunté au harnachement du cheval.) Amarre qu'on attache à l'arrière du navire, pour l'aidera se mouvoir dans un sens donné, selon certaines occurrences que nous n'avons pas le devoir de déterminer ici. 1— On dit : Frapper un Croupiat, Ilaler sur le Croupiat, Filer le Croupiat, etc. CROW-FOOT, angl. s. (De l'angl.-sax. Fet, Fot, pied, et de Craie [gr. KopoW,], corneille.) (Pied de corneille.) Arai gnée. CROWE, angl. anc. s. Pince. — « Item, a Crowe of yeron. » Inventory of the Grealbarhe, etc., 6 oct. i 5 3 i ; publié, t. 11, p. 2 7 8 de notre Arch. nav. CROWN OF THE ANCHOR, angl. s. (Du lat. Corona. L'isl. a Króha et Krans, qui ne sont assurément pas depuis bien longtemps dans la langue; sans analogie dans l'angl sax., ils viennent du latin, comme l'angl. Croivn, non pas directement,mais en passant par la Suède, le Danemark ou la Hollande, qui, eux-mêmes, tiennent de la France Kmna, lirone et Kroon.) Collet, Diamant de l'ancre.— Crown of the anchor paraît être depuis longtemps dans la nomenclature maritime anglaise, car on ne trouve ce terme ni dans le Scamans diction., par Henry Manwaring ( 1 6 4 4 ) , ni dans le Seamans grammar, par John Smith ( i 6 5 3 ) . CROWNING, angl. s. (De Crotvn, Couronne, Couronne ment. L'enlacement en rond des bouts du cordage qui font l'espèce de nœud appelé Croivning, justifie assez bien ce nom de couronnement, donné au bouton que nous nommons en France :) Cul de porc. — V. Wale knot. CROZZOLA, vénit. s. f. (Forme vénitienne de l'ital. Croc ciala, fait de Croce, croix, et désignant la crosse ou potence d'un boiteux.) Béquille. CRUCERÒ, esp. s. m. (De . O H : ; , croix.) Croisière, action de croiser.—On dit aussi Cruzadcm. CRUCETAS, esp. s. f. plur. Barres de hune, barres de perroquet, traversins de hune. CRUCIARE, ital. v. a. Croiser.—V. Bordeggiare.— Cal ciatore, s. m. Croiseur. CRU1LLER, cat. anc. s. m. (Même origine et probable ment même mot que l'ancien espagnol Curiillero. [V.]) Co ndici-.—-V. Spaller. CRUISE, angl. s. (Du lat. Crux, croix. [V. Croiser.]' Croisière; course.—Cruise (to) at sea, v. a. Croiser, Faire la course. — Cruiser, s. Croiseur. On écrit aussi : Cruiz>r exemple : — « . . . And made a signal for the Crui/.ers to joiti the squadrali.» Rich. Walter, A voyage... by G. Anson ( Lon don, édit. de 1 7 6 9 ) , chap. 4 , p. 5 o . — Cruising, s. Action de croiser. (V. Rendez-vous.)—Cruising latitude (latitude sous laquelle on croise), Croisière. CRUJIA, esp. anc. s. f. (Corruption de l'ital. Corsia [Y.], corrompu lui-même en Crosia par une métathèse dont les exemples sont assez fréquents. Coursie de la galère. Toute la partie du pont d'un navire comprise depuis le milieu jus qu'aux biloiresde pont, de chaque côté. (X.Tilla.)—Les plan ches que, dans certains navires, comme barques, felouques, etc., on établit sur les bancs de l'avant à l'arrière et entre les rameurs, pour faire ce passage qu'en France on nomme Coursive d'embarcation.—Le long de la coursie, Cruxia ou Crujia, on faisait courir, sur les galères, l'homme que l'on avait condamné à passer par les verges, par les poings ou parles baguettes. On disait de ce condamné qu'il devait pasar Crujia ( passer la coursie ) , comme on dit maintenant
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bien aferrada. » Id., ib., p. 1 0 . — « Arricse la escota » (de la civadière) « y braza de sotavento, brazeandola por barlovento, hasla que la verga esté en Cruz... » ld., ib., p. 2 0 . — Y. Braza. CRUZADERO,esp. s. m. (De Cruzar. [V.]) Croisière. V. Crucem. CRUZAR, esp. port. v. a. (De Cruz, croix.) Croiser, Lou voyer; Mettre les vergues en croix « Duas vêlas Cruzarâo largo tempo o mar. » Cité par Moraes ( 1 7 8 9 ) . CRUYLLER, cat. anc. s. in. (Variante orthographique de Cruillcr. [V.])—« Nanthoni "{sic), pour : En Anthonij«Perez, qui sta al carrer délies patres, acordat en la présent armada per Cruyller a j mes a raho de Ix sol. lo mes jura e feu hommatge de seruir be e leyalement per lo dit temps a ell décla rât per los dits arniadors , c recebecomplidament tôt son lide en Jac. Guasth. acordat... iij Ibs. » Fol. 2 2 , Liv. des dépenses faites pour l'armement de la galère le Saint - Thomas (mai i / , o 6 ) ; Ms. Bibl. de la Mac, n° 938-3. — Le Saint-Tho mas avait dix Crnyllers. CRY DE LA NUYT, fr. anc. s. m. [Cri, du bas lat. Cridare, formé du lat. Cridare, fait sans doute du gr. Kpi'Çt». [V. Cridar.]) Mot d'ordre que, d'un navire à l'autre, on se criait pen dant la navigation, ou pendant les rondes de nuit, pour se reconnaître.— " Ilem , toutes les nauires de la flotte, galleres et autres vaisscaulx, viendront saluer la nef royalle ou admiralle, et demander tous les matins le mot du guet, et, le soir, le Cry de la nuyt. » — « Le Cry ou mot de nuyt, pareillement tous les autres signes, tant de jour que de nuyt, se changent, CRUXEA, géno. s. f. Croisière. et sont à la discrétion et volonté du seigneur et chef de la CRUXETTA, géno. s. f. (Del'ital. 2 . Crocctta. [V.]) Barre dicte armée... » Ant. de Conflans, les Faits tic la marine (de i 5 i 5 à i522). de hune, Barre de perroquet.—Au plur. Cruxettc. CRUXIA, esp. anc. s. f. (Variant de Crujía. [V.]) Coursie. CSAKLYA (Tchaklio), hongr. s. (De Csàk [Tchak], Clef.) Passar Cruxia, passer la coursie : « Chastiment que l'on Gaffe, Harpon, Grappin. fait en la galère, en faisant passer celuy qu'on veut punir, CSAVAL, CSAVAO, CSAVEL (Tcbaral, Tchavao, Tchade la poupe jusques à la proue; et, en passant, les forçats et vel), illyr. s. (? De l'ital. Cltiodo.) Clou. (V. Gvôzd.)—Csâautres qui sont à la rame luy donnent tant de coups de vliti (Tchavliti), v. a. Clouer. (V. Gvozditi, Zabitti.) poings, qu'ils le rendent àdemy-mort. «Oudin, 1 6 6 0 . —V. CSELN (Tchcln), illyr. daim. s. (C'est le HfAiib [V.] russe. Passar bolina. Petit navire. — V. Brodac. 1 . CRUZ, esp. anc. s. f. (Du lat. Crux. [V.]) La croix qui CSELO (Tchclo), illyr. daim. s. Cordage, Manœuvre, marquait le tirant d'eau. —«Nous arrachâmes de la poupe de cette nef perdue, dit la Relación diaria de los capitanes Amarre de proue. — « Dà tvàrgje plâv stoi s'dra Csela na Nodales (Madrid, 1 Ü 2 1 ) : una hembra (V.) del timón de las kràju. » — Mot à mot : « Va fortement le navire (.Y. Plâe de arriba de la Cruz x> (de celles qui sont supérieures à la fixer par deux cordes au rivage. » — Le slave Csclo signifie proprement : Front; l'amarre dont jl s'agit est donc une croix), « que tiene una braca, con sus clavos. » amarre de proue. 1 . CRUZ, esp. s. f. (Ce mot désigne à la fois : i" le mi CSENKIN (Tc/tcnnlinc), illyr. daim. s. Grappin. — Csen lieu d'une vergue qui porte une voile carrée; 2 le raban de lïnlch, Petit grappin. — V. Dârkmar. ferlage attaché au milieu de cette vergue ; 3 ° la position que CSEPÔCSKA (Tehépotehka),illyr. daim. s. (Delà famille tient la vergue quand elle est brassée carrément, c'est-à-dire |>erpendiculairement au plan de la quille ; 4 ° la vergue dans slave qui a donné au russe Iltni. I Tsèpc ou Tsièpe), signi cette position; 5 ° le collet et la croisée de l'ancre; 6 ° la fiant : Chaîne, enchaînement.) Chaîne. —Y. Lânac. Barre d'arcasse ; 7° la Croix faite par deux câbles ; 8° l'A CSERGA (Tcherga), illyr. daim. s. Tente. marrage en croix; 9 enfin le navire qui porte les vergues CSETTA POMÔRSKE (Tchetta pormorské), illyr. daim, croisées ou en croix [buque de Cruz). — « Siempre que se ofrezca largar la vela de gavia, ó qualquiera otra, se afirma s. f. Armée navale, Flotte.— Csctiti (Tchetiti), v. a. Équiper rán primeramente las brazas, para que la gente quede segura une flotte, une escadre. sóbrela verga, y hecho esto, se largaran los tomadores, CSOLNAK (Tcholnal), hongr. s. Bateau, Chaloupe, Em comenzando de la Cruz para los penóles... (Et cela fait, on barcation. — V. Csonak, Ladik, Sajka. larguera les rabans en commençant du milieu de la vergue CSONAK (Tc/tonal; a prononcé entre a et o), hongr. s. Ba et en allant aux extrémités.) >• Fernandez, Practica de Maniob., Sévil., 1 7 3 2 , p. 8. — « Y últimamente, luego que la teau, Chaloupe, Embarcation. — V. Csolnak, Ladik, Sajka. CSONDES IDO [Tcheundess- ideu),hongr. s. (Csôn, tran vela esté cargada se le passara la Cruz y también los toma dores; advirtiendo, que la vuelta de estos sea de popa para quillité; Idô, temps.) Calme, Bonace, Beau temps. proa, y de abaxo para arriba, corn lo quai quedará la vela CSOPU (Tcheupu), hongr. s. Étoupe. — V. Kôcz.
rnrrcr la bolina. (V.)—En crujía, locution dont le sens pro pre était : Dans la coursie, signifie aujourd'hui qu'il n'y a plus de galères, et que Crujía désigne le milieu du pont : . Sur le milieu du pont. »—V. Corulla. CRUSIA, bas lat. i tal. s. f. (Même orig. que le précé dent.) Coursie.—V. Banda, Bordenal, Crosia. CRUX, lat. s. f. Croix. Signe que les navires vénitiens du Moven Age portaient sur leurs flancs, pour marquer le ti rant d'eau que la loi leur défendait de dépasser, quand ils prenaient leurs cargaisons.—•« Patroni... non possent... neque etiam poni permutent aliquid super Crucem, quod possit faceré aliquod impedimentum ad rectarn mensuracionem faciendam illius navis. » Statut de 1 2 5 5 , chap. 4 9 . Il n'y avait pas qu'une seule Croix peinte, gravée ou incrustée sur la ca rène des bâtiments, mais deux, comme nous l'apprennent les passages suivants du statut en question : « Aflirmamus, quod navis vel aliud lignum de milliaris c. et inde supra, su per Crucem que plus est sub aqua » (la Croix qui est plus sous l'eau, au-dessous du plus grand tirant d'eau permis),* debeat caricari tantum dunbus pedibus et quarta... » Chap. 7 2 . — «... Tantum dtiobus et medio pedibus super Crucem que inagis est sub aqua, debeat caricari... » Chap. 7 5 . La Croix supérieure, celle qu'en aucun cas on ne pouvait dépasser, parce qu'elle marquait le tirant d'eau extrême autorisé par la loi, était essentiellement nommée Crux. Le texte du ebap. 4 9 , cité plus haut, comparé à ceux des chap. 7 2 et 7 5 , justifie notre observation. — V. Broca , Cruz , Ferramenta, Ferrari, Ferruni, Mentum contis, Platea neta.
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CUADERNA, esp. s. f. (Du lat. Quater, quatre.) (À quatre faces égales?) Couple. CUADERNAL, esp. s. m. A quatre rouets. Poulie de ca liorne. CUADERNILLO DE LA BITÁCORA, esp. s. m. (Ditnin. de Cuaderna. [V.]) (Petit registre de l'habitacle.) Table de lok. CUADERNO, esp. s. m. Casernet ; Registre de l'écrivain du bord. — « E este Cuaderno atal, ha ta grand fuerçassobre todas las cosas que sson escritas en el, que deue sser creydo tan bien como carta, que fuesse fecha, de mano de escrivano publico. » Partidas, V part., tit. 9 , ley I . CUADRA, esp. s. f. (Mauvaise orthogr. de Quadra [V.], qu'Oudin [ 1 6 6 0 ] rejelaavec raison, et comme contraire à l'etymologie : Quadrum. Elle a prévalu, et le Lice. mar. españ. [ I 8 3 I ] l'a adoptée.) La largeur du navire au quart de sa longueur, à partir de l'arriére ou de l'avant. Le couple qui s'élève à la Cuadra, de l'arrière à la Hanche, se nomme : Cua dra ou Redel de papa ; celui qui s'élève à la Cuadra de l'a vant a le nom de : Cuadra ou Redel de proa. Le Quartier, le Travers. — V. Cuartel, Navegar á la cuadra, Viento à la cuadra. e
CUARTEL, esp. s. m. (Orthog. moderne et vicieuse de Quartel. [V.]) Synonyme de Cuarta. (V.) (V. Ir al cuartel del viento.) — Cuartel de escotilla, Panneau d'Ecoutille. CUBA, port. s. f. (Comme le fr. Cuve, du lat. Capa.) Baille. — V. Tina. CUBERTA, cat.anc. port. s. f. (Du bas lat. Coopcrta. [V.]) Couverte, Pont, Tillac. — « Encara, lo senyor es tengut de moites altres coses ais inercaders : baver qui sia mes en nau si s'banya per Cuberta ô per murada, ô per arbres..., etc. » Consulat de la mer, chap. 1 8 . — « E ab gran victoria tor náronse a Valencia ab las gáleos que hi amenauen, e ab molts cativs Sarrahins qui seren amagats de sota Cuberta. » Chron. de Ram. Muntaner, chap. 1 9 . — E felos embarcar na sua nao, e mandou-os meter debaixo da Cuberta, carregados de ferros... » Cainm. Dalborj., part. 1 1 , chap. A. (V. Enbendar, Nau de Covent, Scarpir) Cuberta corrida (Corrida [de Correr], sur lesquelles on marche.) Pont entier, Couverte en tière. — Cuberta de cabos, port. anc. Pont de cordes. — Cuberta levadiça, Pont-levis. CUBIA, ital. géno. s. f. (Du fr. :) Écubier. CUBICULATA NAVIS, lat. s.f. (De Cubiculum, lit, fait de Cubare, se coucher.) Navire de parade, ayant des chambres, des appartements qui admettaient le luxe d'une maison élé gante, ou d'un palais.—« Cui aeratas et triremem non mittereni, ei lusorias et Cubiculatas et alia ludibria regum in mari lascivientium mittam. •> Sénèque, De Bcnef., ch.^o. CUBIERTA, esp. s. f. (De Cubrir, lat. Coopertre, couvrir.) Couverte, Pont, Tillac. — a Cubiertas : son los suelos que la Nao tiene, que en algunas ay dos y tres altos. » Th. Cano, Arte p. fab. naos ( 1 6 n ) , p. 5 5 v°. (V. Puenta.) _ Cubierta a/ta. (Couverte haute.) Second pont d'un vaisseau à deux ponts, Batterie haute, Seconde batterie.—«Con la artillería de la Cubierta alta, estuuiesse Marcelo Caracciolo, y el seruicio como en la de abaxo » (V. Cubierta baxa) « y a la «Miarda de la poluora, el capitán Grimaldo, con quatro ma rineros. » Fol. 3, Lo sveecido a la armada de Sv Magostad Cubierta (juillet l 5 8 2 ) ; Bibl. de la Mar., vol. n" 1 ^ 2 5 5 - 3 baxa. (Couverte basse.) Premier pont, Première batterie.— < . Que en la Cubierta baxa » (du galion le Saint-Martin) n donde esta la artilleria gruesa, estuuiessen los capitanes
don Christoual de Acuiia, Escobede, y Juan Alier, y los alferez 'fauste y Esquiuel, y con cada pieça vn artillero, y ses ayudantes» (un artilleur chef de pièces, et six aides ou canonniers) « cada uno con su espeque « (chacun avec son le vier, son anspec.) Fol. 3 , Lo sveecido, etc. —Cubierta de cabos, esp. anc. Pont de cordes. — Cubierta de la bodegti. (Couverte de la cale. [V. Bodega.]) Premier pont.— Cubierta de punta à la oreja, Pont entier. (V. Puente â la oreja. — Cubicità levadiza, Pont-levis. CUBILLO, esp. s. ni.(Mêmeétvmol. que Cuba. [V.]) Baille. — V. Pozal. CUBITUS, lat. s. m. (Du gr. KU^ITOV, coude.) Coudée, me sure de longueur d'un pied et demi ( o " ' 4 8 ' ) , dont on se ser vait beaucoup dans les chantiers du moyen âge. — « Primo videlicet quod quelibet navis débet esse longitudinis in ca rina cubitorum triginta unius » (trente et une coudées de longueur de quille [3i coudées, ou 4 6 p. A— i5"oJ « longitudinis de lloda in flodam » (pour De roda in rodant [V.]) « cubitorum quinquaginta » (ou 7 5 p i — a 4 " 36' ) , « altitudinis in sentina » (de creux) « palniormn deceni et septeni cum dimidio » ( 1 7 palmes i, ou 1 2 pi. 9 po.— 4" i4'), etc. Contrat pour la construction de deux nefs; passé entre la com mune de Gènes et les envoyés de saint Louis ( 1 2 6 8 ) , et pu blié t. 11, p. 388 de notre Arch. nav. — « Primo, in longitu dine de roda in rodam Cubitis sive Brachiis quinquaginta quatuor » ( 5 4 coudées ou bras, ou 8 1 pieds — a 6 " ' 3 i ' ) ; • in longitudine per carenam Cubitis sive Brachiis quadraginta quinque >> ( 4 5 coudées, ou 6 7 pi. 6 po. — a i ' g a ' l ; « in plano, et in altitudine de palmo medio, palmis undecim et quarte, très unius palmi » (au plat et à la hauteur d'une demipalme), ou de 4 P ° . a (n"' '')» onze palmes | (ou 8 pi. 9 po. 9 1 . — a ™ 8 4 ' ) « Mensurse galearum de Romania et S\ria; Stat. géno. du 2 2 janv. i 3 3 3 . — Au xvi siècle, la cou dée de Naples (Cubito) était de 2 7 pouces comme la goue de Marseille, ce que nous avons établi p. 2 8 3 , t. i de notre Arcitèol. nav. -
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CUCCINELLO, ital. s. m. Variante de Coccinello. (\.) — V. Mazzaprete. CUCHARA.esp. s. f. (Du lat. Coehlear.) Cuiller, Cuillère, Ecope. — V. Batel, Contestable. CUCHILLO, esp. anc. s. m. (Du lat. Cultellus.) (Propre ment : Couteau.) Langue, pièce de bois façonnée en lan guette, en lame de couteau, en coin. — « Cucbillos : son vnas vigas o tablas corladas al sesgo, que hasen punta delgada por el vn lado. » Th. Cano, Arte para fabric, 1 6 1 1 , p. 5 3 v°. (V. Alefris.) Dans le langage des marins du xvnr* sièck . Cuchillo désignait la Pointe de toile qui entre en composi tion dans une voile, et, par extension, le Foc, la Voile d'etai. CUCITURA, ital. s. f. (De Cucire, fait du lat. Cons;. Couture des voiles, des tentes, etc. CUDDY, angl. s. Chambre, Cabinet, Tille; Cuisine d'un petit navire. CUEILLETTE (EN), fr. loc. adv. (Cueillette, de Cueillir, fait de l'itili. Cogliere [lat. Colligcrc], réunir.) Un navire est dit : Chargé en Cueillette, quand sa cargaison est composé) de marchandises appartenant à plusieurs personnes. Cette cargaison est faite comme une Collecte. CUEILLIR, fr. v. a., et non Ctteiller, comme le disent quelques marins à qui l'origine de ce mot est inconnue, et comme l'ont imprimé quelques auteurs de dictionnaires , moins excusables que ces marins. (De l'ita!. Cogliere. [V.]\ (Gr. anc. Zirsipâw; gr. mod. BOXÎI/M [f'olepsô] ; lat. Compii-
GLOSSAIRE NAUTIQUE. care ; esp. Adujar; basq. Bilça ; bas bret. Lovi ; angl. Cou ¡ 7 o ) ; ali. Aufschiessen ; boli. Opschieteii; dan. Skyde, Op¡krde; suéd. Skjuta; val. Ctpìnne [al роагь [Л strindjé roatè]; l'UTC, daini. Bratü; rus. Собирать [ó'oWrafc] ; укладыЪатс Ôuk [adivate]; mal. BalU, Lingkar; lasc. Sangla car.) Plier rond sur lui-même un cordage qu'on veut mettre en place, en le réduisant au plus petit volume possible. La masse du cordage Cueilli compose ce qu'on appelle une Glène. (V.) Chacun des tours de cette glène a le nom de CUEILLE A. Coli; val. Poat [Roate] ; rus. Бухта [Bou-lita].— Cueille a un autre sens ; ce mot nomme chacune des bandes ou largeurs de toile qui entrent en composition dans une voile. (Gr. mod. «bipsa; bas lat. Fersum; bas bret. Les.) Il est évident que, dans cette dernière acception , Cueille est d'une autre origine que Cueille dans le sens de : Pli fait en rond; mais quelle est cette origine? Nous n'avons pas su trouver le mot dont celui ci est une corruption; corruption déjà ancienne, car on la trouve dans le Dietionn. de Guillet 1678). CUELLO, esp. s. m. (Du lat. Collimi, col.) Ton du mât, ou mieux, la partie du mât immédiatement inférieure à la téte, que le racage de la vergue serre comme une cravate.— . Se tendra cuycïado de dar sebo, ò grassa à los masteleros desde el Cuello hasta la boca de lobo, como assimismo solo sebo à las ustagas, para que las velas se hizeu, y arrien con mas facilidad. » Fernandez, Praetic.dc mattiob., 17З2, p. 7 . CUERDA DE LA CUBIERTA, esp. s. f. Hiloire renfor çant le pont. — « Las Cuerdas de las cubiertas de arriba y à baxo de madera de Guachapelí, las de la primera cubierta v segunda una sobra otras en derecho para apuntalarlas, y ¡os puntales de las cubiertas a los baos et de una cubierta a otra... y los carneros de las escotillas para subir y baxar... » Hazon de las medidas... j)ara vn galeón nombrado Nuestra Señora de Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 ; Bibl. de la Mar., n° i 4 a 5 5 - 3 . — V . Carnero, 2 . Corda. CUERNO, esp. anc. s. m. (Du lat Cornu.) Corne ou aile d'une armée navale. —«Y sise combatiere, tòme el Cuerno derecho Andrea Doria... Agustin Barbarigo en el Cuerno izquierdo. » Vander Ilamnien, Don Juan d'Austria, p. 170 ; récit de la bataille de Lepante (1571).
CUERPO, esp. s. m. (Du lat. Corpus.) Corps du navire, Coque. — V. Casco. CUERPO DE GUARDIA, esp. anc. s. m. (Du lat. Corpus.) Corps de garde établi sur le pont du navire, en avant de la chambre de poupe.— « Junto a la cámara de popa estuuiesse vn Cuerpo de guardia сот До soldados los mas hombres «articulares, y que auian sido officiales a cargo del capitan Augustin de Herrera, para acudir a las partes donde Immesse mas necessitad. » Fol. 3 , Lo sveeeida a la armada de So Ma jestad, etc. (juillet 1 6 8 2 ) ; Bibl. de la Mar., vol. n° I / J 2 5 5 - 3 .
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qui avait rapporté un passage de la chronique de SaintBrieuc, où il est question de cinq Cuitlœ (V. Cuitta), ne se soit pas douté que Cuillis était une faute de copiste dans ce passage, qu'il recueillait pour son Glossaire placé à la fin de VHist. de Bretagne : a Petrus de Craon » ( x i v siècle), » cum suis gentibus, in tribus Cuillis mare intravit. » C'est Cuittis qu'il faut lire. Pierre de Craon et ses gens se mirent en mer sur trois escutes. — V. Escute. c
CUILLER, fr. s. f. (De l'ital. Cucc/tiara, fait du latin Carldear, transcription du gr. Ko/Atipiov [rad. Koy/.iaç, co quille].) (Gr. mod. Kou-aXet, KouXiâpa ; esp. Cuchara; bas bret. Loa.) Instrument de fer qui a des formes diverses et sert à différents usages. Lescanonniers ont des Cuillers pour retirer les boulets des canons, ou pour les v introduire quand ils ont été chauffés. Les calfats en ont pour remuer le lirai, et le répandre sur les coutures remplies d'étoupes. Chaque matelot en a une pour l'usage de la table. — On a dit long temps Cuillère; ex. : — « Cuillères pour le canon sont des feuilles de cuivre arrondies et ouvertes au tiers, qui sont de différentes grosseurs, dont l'usage est, au besoin, de tirer la gargousse de dedans un canon. »l)esrocbes ( 1 6 6 1 ) . — « Cuil lère à bray, c'est une grande Cuillère de fer qui sert à pren dre le brav ebaud dans le pot, lorsqu'on s'en veut servir. » Id. (Esp. Candil de brea.) — « Plus, une Cuillère des bastardes. » Estât de la galère Haudaticourt ( 1 6 G 1 ) ; Ms. 1 1 3 , Bibl. bistoriq. de la préfecture de l'Aube (Troyes). — V. 3 . Lanterne. 0
CUISINE, fr. s. f. (Du bas lat. Cusina, variante de Coeina; du lat. Coquinii [Coquere, cuire].) (Port. Cozln/ia; bas Lit. Fogonus; bas bret. Kuzin [Ku/.ine]; holl. Kombuis; ail. Котbuse; suéd. Kabyssa, Kabbyssa ; dan. Kabysse; rus. Камбуз* [Kammbouss], Кухня [Kou-bnia); island. Kochlius; angl. Cook-rootn, Ga/ley, Caboosc; fr. anc. Fougon, Fourgon, Foyer; ital. Fuoconc , Fogone; vénit. Fogon; cors. Focqne; géno. Fogun ; malt. Fgnttn ; esp. Coeina, Fogon; gr. litt. et Vulg.MayEtpeiOV[Maïcrion(c)];
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hongr.Szaldcsni [So\ialchné];
vieux fr. Qucsinc ou Qysine, dans le sens de repas; ar. cote N. d'Afr. Kousina; lasc. Soultane; chin. Tclai-fang; mal. Dàpour.) Lieu où l'on accommode les mets pour l'équipage, l'état-major et le capitaine. — Cuisine ne se trouve pas dans l'Inventaire des mots que le P . Fournier plaça en téte de son Hydrographie ( i 6 / , 3 et 1 6 6 7 ) ; mais o n y trouve : Foyer ou Fougon (V.); Guillet ( 1 6 8 З ) donne le mot Cuisine, mais il renvoie à Fougon, comme plus usité; Desrochcs ( 1 6 8 7 ) ne donne que Fougon ; enfin, Aubin (1702)1 donne l'un et l'au tre. — « Dans les navires espagnols, chacun fait sa Cuisine et sa dépence à part ; mais dans les navires françois, hollandois, anglois et allemans, il y a un cuisinier pour tous, et les matelots mangent en niesme table, six a six en un plat. D'or dinaire il y a deux tables, scavoirest, celle du maitre » (ca pitaine), « qui est couverte et servie pour luv et pour les principaux officiers et notables passagers, et secondement la table des compagnons. » Cleirac, Jugcmens d'Oleivn, ch. 2 0 ' ( 1 6 7 1 ) . —- V. Chastean d'avant.
CUERPO DEL NAVIO, esp. anc. s. m. Le corps, la co oue du navire. — « Essi el Rey diesse Cuerpos de los nauios, con los guisamientos, que le pertenescen... » Las Partidas ; 11 partid., tit. 27, ley xxix. — V. Dormente. CUISINIER, fr. s. m. (Isl. Matsvcinn ; gr. vulg. MâvEipïi; CL'ERTA (Couèrta), malt. s. (Du port. Cubería [V.],oude (Maïcra-s.) Ce mot, emprunté à la langue vulgaire, n'a pas l'ital. Coverta. [V.]) Pont du navire. besoin d'être défini par nous. Le serviteur qui fait la cuisine pour l'équipage se nomme Coq (Y.), et non Cuisinier. Dans CU1LLA. « Navis ad transvebendum, » disent les conti niiateurs de du Cange, qui ajoutent : « An sit dicta navis per ies bâtiments de guerre, dans les paquebots, dans les navires svnecdochen a Carina, quam vulgo dicimus. Quilla, uti du commerce qui portent des passagers d'uni" certaine condi poetae carinam pro navidixerunt aliquando ? » Erreur. Quille tion, le capitaine a un Cuisinier. Les officiers des vaisseaux, ^¿ Cailla n'ont rien de commun; il n'y avait pas de navire des frégates, etc., en ont un aussi. Les maîtres ont également nommé en latin Cuilla, et il est étonnant que doni Lobineau, un servant de cuisine pour apprêter les mets. — V. Coq. e
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CUISSE, fr. anc. s. f. (Du lat. Coxa, dont on a fait Cossa.) Nom donné par les constructeurs de navires à chacune des pièces de bois qui fortifiaient à droite et à gauche l'éperon de la galère. Les cuisses, appliquées à la pointe de l'éperon par un bout, adhéraient solidement par l'autre à la joue du bâtiment. « A la poincte du quel tabourin est l'esperon, qui s'advance hors le corps de la galaire de cinq goiies » ( n pi. 1 0 po. — 3 " ' 8 / i ' ) , «soustcnu à costé par deux pièces de bois qui s'appellent Cuisses. » J. Hobier, Construction d'vne ga laire ( 1 6 9 . 2 ) , p. 2 5 . CUITÏ'A, bas lat. s. f. (Du flam. Schurt, holK Schuit, ba teau.) Escute, Petit navire à rames, nommé dans la chronique de Saint-Brieuc : « Secum protunc ducens et habens nnacum quinquc Cuittis, gallice galées seu balneriis, bene et sullicienter equippatiset armatis, ac pleins magno numéro armatorum, arbalistarorum et canonum. » P. 855, t. 11, Hist. de Bretagne, par D. Lobineau. — Nous avons expliqué ce pas sage, ci-dessus, p. 2 2 7 , art. Baliniere. (V.) Nous renvoyons aux observations qu'il nous a suggérées. — V. Cuilla , Es cute, Scuta. CUL, fr. s. m. (Du lat. Cidus.) Arrière, Derrière du na vire. Lorsque la face postérieure de l'arrière est plate, on dit que le navire est à Cul plat; quand cette face s'arrondit, le navire est à Cul rond. Un bâtiment est sur Cul, lorsque sa poupe s'enfonce trop profondément dans la mer. — La locution navire à Cul rond était déjà usitée au x v n siècle. (V. 2 . Chat.)— Cul en vent, vieux fr. Ventarrière.) V. Mettre Cul en vent.) — V. Culasse. CUL DE MONINE ou MOUNINE, fr. anc. s. m. (Cul de guenuche; de l'ital. Monina, ditninut. de Mona, gue non.) Nom donné à la forme de la poupe d'une galère bâ tarde. (Y. Bâtarde.) Dans la poupe en Cul de monine les deux lianes de la galère se rejoignent à l'étambot, on rode de poupe, comme les fesses d'un singe au bas de la colonne vertébrale. Pour se faire une idée du Cul de monine, en plan, on n'a qu'à couper le cœur peint sur une carte à jouer par une ligne horizontale aux deux tiers à peu près de sa hau teur, à partir de la pointe, le tiers qui restera en haut repré sentera exactement le Cul de monine de la bâtarde. On voit cette façon de poupe nommée plusieurs fois dans la Cons truction des galères, Ms. du xvn siècle, Bibl. du Dépôt de la Mar., à la 1 0 page, duquel on lit : « La volillole qui est posée par dessus la perceinte a poupe, qui fait vn mesme cordon courbé vers le Cul de mounine, est de 1/1 pieds de longueur, 5 poulces de large, sur 3 poulces i d'épaisseur. »
roches ( 1 6 8 7 ) écrivait : Cul de port. — Il est probable que le nœud dont il s'agit aura été comparé à la queue tortil 1< comme nouée d'un porc, et que : Queue de porc sera de venu : Cul de porc. — V. Pied de Poule. CUL-DE-SAC, fr. s. m. (Ménage et Furetière ne faisaient point difficulté de croire que ce mot composé ne vint du lat. Calas, derrière, anus; et que la ruelle, étroite et fermée à l'une de ses extrémités, que l'on désigna par c e nom singulier, — rejeté par l'abbé Bazin, qui lit prévaloir le mauvais mot : Impasse,— était ainsi nommée par comparaison avec le Cul o n fond d'un sac. Notre savant ami Charles Nodier donne à Cul-de-sac une autre étymologie, qui au moins a le mérite d'être nouvelle. Voici le passage de ses Remarques sur le Dict. de l'Académie française (Paris, i n - 8 ° , 1 8 0 7 ] qui M rapporte au Cul-de-sac : « O n appelle Cul de sac une rue qui n'a point d'issue. » [Blet, de l'Acad.] « Remarque. Défi nition équivoque. Un Cul-de-sac est une petite place publi que, laquelle a une seule issue. On a fait beaucoup de plai santeries sur cette antique expression, et sur les respectables bourgeois qui l'employèrent les premiers. Mais lorsque le nom de Cul-de-sac fut imposé à ces petites places, les deux substantifs dont il est formé avoient des acceptions que Guil laume Vadé, Jérôme Carré et l'abbé Bazin n'ont pas con nues, et qui n e laissoient prise à aucune équivoque. I,es procès alors étoient débattus et jugés en plein air, avant d'être portés ait tribunal supérieur de la ville ; et chaque place où se tenoit le plaid ou Voyance reçut le nom de la chose à quoi elle étoit destinée, savoir, Cul-de-sac, c'est-à-dire, Lit de jus tice, Siège de tribunal. Dans c e s mêmes temps, Se placer dans un cul, signifioit uniquement S'asseoir sur un siège; et Bailler à chacun son sac, expression qui est passée en pro verbe, signifioit à la lettre, Rendre à chacun la justice selon son droit. » Baie étroite - V. Accul.
CUL DE POKC, fr. s. m. fig. Il est difficile de comprendre la raison pour laquelle, dans leur langage énergiquement figuré, nos marins ont donné ce nom à une sorte de bouton ou de nœud rond qui, par sa forme, est sans analogie avec la croupe du cochon. Tout ce que nous savons sur cette sin gulière dénomination, c'est qu'elle est déjà ancienne, car nous la trouvons dans une Explication des divers termes, etc. (Ms. du x v n siècle, Arch. de la Mar.), où nous lisons : u Cul de porc est un nœud que l'on fait au bout d'un cor dage, en sorte qu'il est gros et rond, pour empescher qu'il ne passe par le trou où se met le cordage. » Les Anglais nomment ce bouton IVale knot et Crmvning;\e% Allemands fVanten knopf; les Italiens Piè di polio; les Grecs KspuSoy.ôufjoç (Knrydokombo-s), les Russes Kiiomi (Knope). Il y a des Culs de porc simples, il y en a de doubles ; ces derniers, qui servent à la réunion de deux cordages, étant ordinaire ment employés à rapprocher les deux bouts d'un hanban coupé dans un combat par la mitraille, ou rompu par toute autre cause, ont reçu le nom de Nœuds de hauban. — Des-
CULER, fr. v. (De Cul.) (Gr. mod. KtoXócw,'OitisOoòpopoeccu) ; ital. Andare in dietro, Sciare; géno. Citta, Rinculi;; esp. Recular; angl. Drop [to~\ a sterri, Foli [to*\ a stern, Go \to\ a stern ; bas bret. JCuli; rus. I T f i m i i n i c a [Piatitsià]; ar. côte N. d'Af'r. Siar; mal. Aniout ka-butakang ; madék. Mimpoud; chin. Rio; tonga, Faha kerigui.) Aller par Panièri . Marcher en arriére.— Ce mot était déjà usité au x v n siècle, on le trouve, en effet, dans le Dict. de Desroches ( 1 6 8 7 ) .
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CULA, géno. v. a. (De l'ital. Calore.) Culer. CULASSE DU NAVIRE, vieux fr. s. f. (De Cul.)—. Ar casse, e n faict de n a t u r e s , est le derrière du gaillard, autre ment appelée Culasse du nauirc. » Nicot, Dict. fr. et lat. (i58.' ). (
CULATTA, ital. s. f. (De Culo, lat. Culus.) Culasse d'un c a n o n . ( G r . mod. IloOp^v.) — Dans le Breve compendio dell' instructione de' bombardieri, par Manilio Orlandi (in-4 , Roma, 1 6 0 2 ) , ce mot est écrit Callotta. 0
CULATUR, malt. s. (De l'ital. Colatore. [V.]) Ride de hauban, d'étai, etc.
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CULEUS, bas lat. s. m. (Du gr. Ko'Xiroc [V.]). Golfe. — « A turre vero Arabum usquead Culfum Arabum, per yarbinum sunt millis quinqttaginta. » Marino Sanuto, Sec- ... fidelium, liv. 11, part. 4 , chap. 2 5 . — «Statuimus q. naves que raricabunt de victualibus vadentes extra Culfum, tamen potestatem babeant caricandi duobus pedibus. » Ordina mento 1 2 2 g , primo die j unii ; p. 4 4 , Capitolo dei naviganti, Ms. (xv siècle), clas. vu, cod. 3 6 g ; Bibl. Saint-Marc. c
CULONNE (Cwi/o/wé), gêno. s. f. (De l'ital. Colonna. [V.]) Colonne de hauban; Hauban à colonne; Pendeur.
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M. le chevalier de la Poix de Fréminville, ancien officier de la marine, en parle dans un Essai sur l'installation, la construction et le gréement des vaisseaux de ligne, depuis les premiers temps de la monarchie.-—Annal, marit., 181 g, 2 partie. CURACIA, bas lat. s. f. (De l'ital. Carrozza, fait, comme Corame, de Caria, lat. Corium. La cuirasse de cuir nomma toutes les autres.) Cuirasse. — « Arinaturas eciam in dictis galeis infrascriptas habebunt ex pacto bonas et sufficientes: scilicet in qualihet ipsaruni et quilibet ipsoruni in sua galea Curacias c...» Contrat pour l'affrètement de cinq galères, passé au nom de Philippe de Valois, 3 avril i335, et publié, 1.11, p. 3 2 6 - 3 3 de notre Arch. nav. CURAPORTO, ital. s. (Du fr. Curer, et de Porto, port.) Curemolle. — V. Cavafanghe. CURBA, CURVA, esp. s. f. (Du lat. Curvare, courber.) Courbe. — « ... Porque las Curbas de los baos de pierua arriba abrasen con los Curbatones de la cubicità de pierua abaxo...» Th. Qino, Arte para fabric., 1 6 1 1 , p. 33 v . CÙRBATONE, esp. s. m. (Diminuì, de Curba. [V.]) Petite courbe.— V. Corbatone, Curvatoli. CURCUBA, bas lat. esp. anc. s. f. Ce mot, qui était usité au 7 siècle de l'ère chrétienne, comme on l'apprend par la mention qu'en fait Isidore de Séville (V. Spira], est encore dans l'espagnol avec la forme de Corcava, dont le sens ac tuel est : Bosse. Il vient évidemment du lat. Curvare, cour ber, ou mieux de Curva Curva, contractés en un seul mot : Curcurvu. 11 désignait la Glène d'un cordage. — V. Corcoma. CURCUMA , vénit. s. f. (Variante de Corcamo. [Y.])— « Et dubitando anchora dell' artigliali;! fere far a poppa vna grand Curcuma di gomene et di ogni sorti cani » (une grosse masse de câbles et de toutes sortes de cordages), « assai bas tante per sicurtà di vna artegliaria quando l'armata fusse venuta, perche era spauroso, et senza animo.» ì"iage d'i 11 corniti) veneto. Ap. Ranius, t. 1, p. 2 7 7 1). CCREMENT, fr. s. m.Action deCurer.—«Puisqu'il estime nécessaire d'employer une troisième machine au Ciireinent du port, Sa Maj. veut bien qu'il comprenne dans le projet des dépenses de l'année prochaine celle de sa construction et de son entretien; et cependant il doit lenirla main à ce que les deux machines qui y sentent à présent travaillent sans perte de temps. » Seignelay à deStteil, intendant de la CUOPLE, angl.-sax. s. Nom d'une espèce de petite marine à Brest; 2 8 août 1 6 7 9 . Ordres du Roy, vol. n X L V I , p. 3 q o . — Arch. de la Mar. barque. CUREMOLLE, fr. s. f. (De Curer [lat. Curare, soigner; CUPA, CUPPA, lat. s. f. (? Du gr. Rumi, creux.) Ton neau, Barrique dont un certain nombre réunis servaient rus. Incmunu> [Pehistite], ncttover en creusant ; et de Molle quelquefois comme de base pour l'établissement d'un ra pour terre molle, fond mou de la mer, niasse de sable et de langes qui s'amasse dans un port.) (Ital. Cavafanghi, Cu deau. raporto ; ail. Bogger.) Barque ou ponton portant une ma • N a m q u e ratem vacuœ sustentant u n d i q u e Cupa?. » chine qui fait mouvoir de larges cuillers à l'aide desquelles LocAiN, Pliarsale, liv. iv. on creuse et l'on nettoie un port. „ Navigari amnes tumultuario opere colligatis inanibus CURENA, esp. anc. s. f. Affût de canon. — Y. Combes, Cuppis, additisque trabibus transitimi prsebent. » Végèce, Porta. liv. ta, chap. 7 . CURRABIUS, bas lat. s. m. Navire nommé dans ces vers CUPANO. (Variante orthogr. de Copano. [V.]) Bateau, de Laurenti de Vérone (De bello Baleorico, liv. 1 ) : Canot. — " Capano, vn esquif à Venise. .. Duez (1674). « Gatti, droniones, càrabi, celeresque galiœ. CURACI!, irl. s. (Angl. Coracle; gallois Civnvgle.) Bateau Barese, Currabii, lîotres, grandesque sagilta\ dont se servent les pécheurs du pays de Galles. Autrefois Et pluies alile variantes, nomina naves...» il était fait d'un tissu d'osier fixé à quelques membres so Nous n'avons nulle part ailleurs rencontré le Currabius, lides. Une robe de cuir recouvrait ce clayonnage. Walter dont le nom pourrait bien être tint latinisation de l'arabe Scott fait allusion à ces barques dans son Histoire d'Ecosse. Ghourab. (V.) 70 CULVERING, angl. s. (Transcription du fr.:) Couleuvrine. (V.) — « To witt, she bare many cannons, six on every side; with theere great hassils, two behind, in her deck, and one before; with three hundred shott of smal artaillzarie, that is to stay, myand and battert, falcon and quarter falcon, slings, pestilent serpenteits, and double dogs, with hagter and Culvering, corsbow and liandbows.» Des cription du Grand-Miclicl, vaisseau construit vers i 5 i 3 , par ordre de Jacques IV, roi d'Ecosse. (V. notre Arcìiéol. nav., t. ii, p . 2 8 7 . ) — N. Webster écrit Culvcrtn, d'accord en cela avec \ Encyclopedia, qui définit cette ancienne bouche à feu : « A long slender piece of ordnance or artillery, serving to carrv a ball to a great distance.» CUMA (Tsouma), poi. s. f. Cable. — V. Lina, Powròz, Sztak. CUMANDO, géno. s. m. Commande. — V. Fion. CUMBA, lat. s. f. (Du gr. KÓUST). [V.]) Le même que Cvmba: « Usitata Latinis scribendi consuetudine, qua u Graecórum in u suum vertunt. » J. Scheffer, p. 7 1 De ndlit. nav. « Lembus navicula brevis, dicta et caupulus (V.) et Cumba et lintris. » Gloss, arab.-lat. — « Cumba et cimba, ima pars navis et vicinior aquis, sic dicta, quod aquis incumbit, nnde et ipsa navis, et precipue parva dici tur. »—Cette phrase d'Ugutius ou Ugutio de Pise, citée par du Cange, d'après un manuscrit de l'ancien collège de Navarre , fait voir que Cumba était le nom de la Sentine, en même temps que celui de toute petite embarcation. CUMBARIA, bas lat. s. f. (Latinisation du gr. Kojiëâpia.) Y. Kouëipiov, Gumbaria. CUMBÈ, géno. s. m. (De Filai. Colombiere. [V.]) Colom bier ; Ton du màt. CUMENT, malt. s. m. (De Vital. Commento. [V.]) Couture des bordages. CUMISSARIU [Coumissarioii), malt. s. m. (De l'ital. Com missario. [V.]) Commissaire de la marine. — Y. Sopraintendent. CUNS [En), cat. anc. loc. adv.— V. Desarborar, En curis. CUOCO, ital. s. m. (Du lat. Coi/uus.) Coq, Cuisinier.— « Della ciurma si fanno anco i Cuochi p e r i l capitano, per .,y officiali, per marinari, per la ciurma, et questi stano à i bauchi, che sono dall' vnaet dall' altra parte del focone. » Pantero-Pantera, Armata nav. ( I 6 I / ) , chap. i 3 , p . i3fi.
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CURRENT, angl. s. (Du lat. Cuirens.) Courant. — « We fourni a considérable Current setting to t h e southward, after we had passed the latitude of i 6 ° S.» Rich. W al ter, A voyage... by G. Anson. (Lond., 1 7 6 9 ) , chap. 4 , ]>• 5 i . — V. Stream. CURRERE, lat. v. a. Courir. (V.) CURRIDU, géno. s. m. (Del'ital. 2 . Corridore. [V.]) Ride d'étai, de hauban, etc. CURRITOR, bas lat. s. m. (Du lat. Currcre, courir.) (Couloir.) Coursive, placée au-dessus des ponts et au-dessous des passavants. Il nous semble qu'on ne peut supposer que ce Corridor fût placé ailleurs, quand on lit, dans le marché passé entre les envoyés de saint Louis et la commune de Gènes, le r 3 septembre 1 2 4 6 , pour la construction de douze nefs : « Et débet esse (quselibet navis) altitudinis palmorum sexdecim; et in prima cooperlura, alta palmis novem; et in cathena(V.) anteartimonem, palmis octo; et ad mentum de porta île versus puppim, palmis octo ; et i n Curritoribus débet esse alta palmis septem.» A la première lecture, ce texte offre une difficulté : « débet esse altitudinis palmorum sexdecim,» semble vouloir dire que la hauteur totale du navire, de la quille à la pavesade, doit être de 1 6 palmes ( 1 2 p i e d s — 3 ° 8 9 ) ; mais lorsqu'on fait attention aux dif férentes hauteurs données par la convention : i° celle de la première couverte; 2 celle de la seconde couverte, mesurée à l'avant par sa hauteur à la Cathena, et sur l'arrière à sa hauteur au-dessus de la porte extérieure delà poupe ; 3 ° celle des coursives, on voit que, sans compter le Creux, la nef devait être haute de 2 4 palmes ( 1 8 pieds — 5 " 8 4 ) , et l'on est induit à conclure qu'il y a une faute de copiste dans cette partie du document, et que, par un lapsus calami, les mots : « In sentina » ont été oubliés après : « et débet esse altitu dinis... » La hauteur dans la sentine ou de la cale, prise entre la quille et le barreau du premier plan, ce qu'on nomme en France le Creux, était de 1 6 palmes. La hauteur totale était donc de 4 0 palmes ( 3 o pieds — g"- 7 4 ) , ce qui, par paren thèse, est à peu près la hauteur d'une frégate ou d'une grande gabarre. S'il pouvait rester quelque doute sur la valeur de notre restitution , nous rapprocherions le texte qu'on vient de lire de celui du marché passé en mars ou en avril 1 2 4 6 , pour trois nefs que le Roi achetait à Gènes : « Primo... quod dicta (quelibet) navis si tlongitudinis in carina cubitorum 3 i , longitudinis de roda in rodam cubitorum 5 o , altitudinis in sentina palmorum 1 7 et dimidii, altitudinis in prima cooperta palmorum 9 , altitudinis in secunda cooperta palmorum 8 , altitudinis in orlo palmorum 5 . . . »
CURSALIS, bas lat. s. m. (De l'ital. Corsalc. [V.]) Corsaire. — «...Ex illis partibus que fiunt et assignantur inter homines Cursales. » Acte du 2 3 mai i 2 5 i ; Ms. Arch. des Notaires de Gènes « Et quia reperiuntur mare majus totum plénum Cursalibus... » Statut de Gazarie, donné à Gènes le 26 nov. i 3 i 3 . Tmposicio officii Gazarie, Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar. CURSARIO, esp. anc. s. m. (Variante de Corsario. [\.]) Corsaire — « Cvrsarios fazen muchas vegadas grandes danos ssobre mar...» LasPartidas, n'partid., tit. 2 7 , ley xxxi.
CCRRO, ital. s. m. (Du lat. Currus, char.) Rouleau dont on se sert pour déplacer les fardeaux les plus lourds. Il y a de ces rouleaux (Curri) qui sont cerclés aux deux bouts, et perces de quelques trous dans lesquels entrent les leviers de bois ou de fer qui aident à leur manœuvre. (V. Palanco.) — Currcre, v. a., c'est se servir des Cuiri. CCRRUS, lat. s. m. (De Currcre, courir.) Char, et par extension : Navire.
Roger de Lovenden, dans son Histoire de Richard 1", parle des Cursoria? : « Annoeodem applicuerunt ibi naves, husci.v plusquam 5 o o , excepiis galeis et Cursoriis, quse mulbu fuerunt. »Ces navires coureurs jouaient, au XII siècle, un rôle analogue à celui qu'aux xvi et xvu jouèrent les brigantins et les petites galiotes.
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CURSARIUS, bas lat. s. m. Corsaire. — « Cursarii et pi ratas nimis impediunt subsidiutn terrae sanctse. » Lettre du pape Grégoire, ap. Matthieu Paris, an 1 2 3 4 . CURSOIRE, vieux fr. s. m. (Du lat. Cursoria. [V.]) Cou reur, bon marcheur,en parlant d'un navire; bâtiment qu'on envoie à la découverte; aviso.—« Mais tantôt furent avises > (lesEspagnolsdansun navire marchand, le 2 7 août i 5 o 2 ) , « d c ceux qui étoient aux navires deFrance au port deGènes, entre lesquels étoit un nommé le Clermont, bon Cursoire et léger : si se mit à la poursuite de l'espagnol avec trois brigantins et deux esquifs. Il alla si tôt, que, en moins de deux heures, eut atteint de vitesse celui navire, et par force le prit et arresta et destroussa, et le mena à Gènes. » Chron. de J. d'Auton, iv part., chap. 1 9 « Tantôt après ce, partirent du Conquet»(Chapperon et le seigneur d'Anton, corsaires, en i 5 o 7 ) , a et adressèrent vers la côte d'Angleterre, où entour la miaoût, eux étant là, trouvèrent un Cursoire flamand , lequel étoit d'Arnemne »(Arnheim), « qui est une ville de Flandre. Or étoit ledit Cursoire bien équipé, et du port de quatre cents tonneaux, accompagné d'une barque d'I^spagne. » Chron. de J. d'Auton, vi part., ch. 45. — « Et pourtant envova Cursoires en mer pour savoir si ledit roi d'Aragon étoit prêt.» lb., chap. 36. e
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n Ipsa levi fecit volitantem flamine currum. » C A T U L L E .
Eschyle avait dit, dans Prométhéc : — <t Evoe vau-D.ov èyy,[i.azoi. » Ronsard a dit fort sérieusement, en parlant du pin : „ Le scia d'un fer bien d e n t é , Le transformant e n u n e h u n e , En mast, en tillac, en carreaux ;
Et l'envoya dessus
les eaux
Servir de Charrete à N e p t u n e . » Ode aï, liv. v.
CURSORIA (sous-ent. navis, ou cyniba), s.f.lat. (De Cursarc,courir.) Navire rapide.—Surquelques fleuves de l'Italie, il était consacré au service de la poste ; c'est du moins ce qui paraît résulter du passage suivant d'une lettre de Sidonius Apollinaris, citée par J. Scheffer, p. 3 2 5 de Militia nuv. ( 1654), et par Forcellini ( 1 7 7 1 ) : « Ticini Cursoriam (sic navigio nomen) ascendi, qua in Eridanum brevi delatus, et. Liv. 1, lettre 5.—Guillaume le Breton, liv. vu de sa Philippide, dit : « Septuaginta raies, quibus est Cursoria n o m e n . -
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CURSUS, lat. bas lat. s. m. (De Currcre, Courir.) Course, Navigation ; Croisière. —
» E x c u l i m u r Cursii, cl c-ecis erramus in u n d i s . >• V I R G I L E , Enéide,
l i v . ' m , v . aop.
— « Labienus cura legionibus quinque , et pari numéro equitum, quem in continente reliquerat, ad solis occasum naves solvit ; et leni Africo profectus, mé dia circiter nocte vento intermisso, Cursuni non tenuit ; et longius delatus aestu, orta luce, sub sinistra Britanniam relictam conspexit.» César, de Bello Gatt., liv. v 1 Doleu quod galeaista exivit nunc de portu isto, et vadit inCursum.. (Alla en croisière, pour faire des prises.) Oberti, Annal, de •
GLOSSAIRE NAUTIQUE. Cènes, liv. ii ; ap. Muratori, t. vi, col. 3o3. — « Supradicti vero Consules maris très magnas Naves cuin tribus Galeis, tribusque Barcbis, tribus Cantheriis » (trois grandes barques de canthier) « magnis, viriliter armavernnt, et in Cursu miserunt. »(Et les envoyèrent en croisière ou en course.) Id., ib., col. 3g4.—V. Ire in cursum. CURTELAZZO, mal. s. m. (De l'ital. Cortelaccio. [V.]) Bonnette. Cl BUCA, pour Carnea ou Carracn, dans l'édit. que J. Josselin a donnée de Gildas. Polydore Virgile, dans son édition du même auteur, a imprimé Carruchis pour Carracliis. Du Cange, Gloss. CURULLA, esp. anc. s. f. (Ëtymol. incon.) (Variante de Corrulla. [V.]) « La Connillc de la galère. » Oudin ( 1 6 6 0 ) . CURULLERO, esp. anc. s. m. Coniller.—« Le plus chélif des forçats, çeluy qui està la connille, et qui baille les esloupes à ceux qui vont à la garde-robe. » Oudin ( 1 6 6 0 ) . 1. CURVA, lat. adj. f. Recourbée, en parlant de la proue ou de la poupe. — « Ancliora fundabat naves, et littora Curva; Praelexunt puppes. » V I R G I L E , Eneide, liv. vi, v. 4-
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en l'une est la lumière, en l'autre est la boussole, compas ou quadran de mer; en la troisième, l'horloge, ou poudrier. S'il y en a quatre, on y met deux compas. » Fournicr, Hydrograpli. ( 1 6 4 3 ) , liv. I , chap. i 3 . — Le mot Custode n'était plus guère employé à la lin du x v u siècle; si, dans les Termes desquels on vse sur mer dans le parier (Havre de Grâce, 1 6 8 1 , in- 1 2 ) , on trouve, p. 2 0 , Habitacle et gcsole, on n'y voit pas Cus tode.—V. Gésole, Gisole, Guisolle. CUSTOS ARMORUM, lat. s. m. Chef d'un arsenal mari time.—V. Arma. CUT {Ta) AWAY A MAST, angl. v. a. (En rapport avec l'isl. Kuti, couteau, sans analogie dans l'angl.-sax. , ce qui nous jjorte à croire que ce mot est étranger à la langue is landaise. Il serait peut-être hasardeux d'établir un rappro chement entre l'angl. Caret le hit. Cœdo, je coupe; entre Cttt et Culte/lus, petit couteau.) (Couper un mât loin, pour s'en débarrasser. ) Couper un mât. e r
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CÚTELO, port. lig. s. m. (Du lat. Cultellus, couteau.) Bonnette, et Voile d'étai haute.—V. Coltelazzo. CUTTER, angl. fr. ital. s. (De Cut, couper. [?En relat. avec le lat. Cœdere, trancher.]) Proprement : Coupeur. Les façons de l'avant du navire auquel on donne le nom de Cut i. CURVA, bas lat. ital. géno. esp. port. s. f. Courbe. — ter, sont telles quelles coupent la mer comme ferait un coin Et post haec praeparentur Curvae vu scilicet duœ comple ou un couteau ; et c'est peut-être de là que lui vient ce nom.) ta; sic factae, quae ponantur ip capite navis, super quibus ( Gr. mod. KÓTESOV; rus. Kauiapb [Katare\, Kainepb [Katèrc] ; fortiter clavelabuntur assides navis, et alia; quinque Curva; esp. port. Cttter; ar. cote N. d'Afr. Boulera.]) Petit navire, sic factae ponantur in medio...»Guido de Vigevano, cité par court, assez large au milieu et à l'avant, étroit à l'arrière, D Carpentier.—Curva della serpe, ital. Courbaton de l'épe plongeant beaucoup plus de l'étambot que de l'étrave. 11 ne ron, courbe de ljerpe.—V. Bracciuolo di sperone, Curba. porte qu'un mât, auquel se grée une grande voile trapezoide, CURVATAO, port. s. m. Courbaton. — Curvatelo do gu- enverguée sur une corne comme l'artimon ou la brigantine. rtipès, Courbaton du beaupré.—V. Gurupès. A l'avant, il grée des focs. Ordinairement sur son bas mât CURVATOES, port. s. m. plur. (De Curvatelo, courba il ente un mât de hune et un mât de perroquet. La ma nœuvre de la voile principale est assez délicate, parce qu'elle ton.) Barres de hune; Traversins. présente quelquefois des dangers. CURVATON, esp. s. Courbaton ; Petite courbe. — V. OUVERTE, vieux fr. s. f. (Variante de Covertc. [V.]) Cou Busarda, Corbatone, Curbatone. verte , Pont, Tillac. — « Les nés ont un arbre et une voille, CURVITÀ, ital. s. f. (Du lat. Curvitas.) Tonture.— « Tal et un timon et neunt Ouverte...' Marc-Pol, Voyage,ch.xxwi. mente, che questa Centa della prima (coperta^, bavera tanto p. 3 4 . d'arcamento ò sia Curvità quanto sarà lo spatio tra la prima CUVILLONA {Couvillona), basq. vulg. s. (bu fr. : ) Écouet la seconda coperta. » Bar toi. Crescentio, Nautica Mediter. (1607), p. 6g.—En esp. Curvità est le noni du Courba villon. CUXIA, port. anc. s. f. (Variante orthogr. de Cox/W.[V.]) ton , nommé aussi Corbatone, Curvatone, Curvaton. Coursie. CURVURA, port. s. f. (De Curvar, courber, arquer. — CWIEKONAC'(Típ/ifo«rtí),pol. v. n. (De l'ail. Zurde, Les dictionnaires portugais que nous avons pu consulter ont Curvatura et non Curvura, que nous admettons sous toutes cheville , broche, petit clou.) Clouer. 1.-serves, et seulement parce que nous le trouvons dans le CYBEA,lat. s. f. (?l)u gr. KÚ7rr¡. [V.]) Navire de charge, dictionnaire de Roding, non pas une, mais sept fois; ce qui Bâtiment de transport « Navem vero Cybcam maximam , nous porte à croire que ce n'est pas une faute d'impres triremis instar pulcberrimam atque ornatissimam, palam sion, et qu'en effet l'auteur allemand le donna d'après une aedificatain sumptu publico. «Cicerón, vu'' Verrine.—Quel autorité respectable.) Bouge. Rôding ( 1 7 9 4 ) . — V . Tortura, ques critiques ont imaginé que la Cybca était un navire carre, Tosamento. et que son nom venait du grec Kú£o; (cube). Comment des CUSP1S NAUTICUS, lat. s. m. (Pieu nautique.) C'est érudits, des hommes de bon sens, ont-ils pu s'arrêter à cette ainsi que Sidoine Apollinaire appelle le Contus (V.), à l'imi idée étrange , qu'un bâtiment fait pour naviguer (car Cice tation de Virgile, qui dit, liv. v de YEnéide : rón compare celui dont il parle à une belle et riche trirème) ait pu avoir la ligure d'un cube? Que l'on amarre sur un •< Ferralasqne sudes, et acuta Cuspide contos fleuve des bateaux carrés, destinés à recevoir des laveuses, Expédiant. » des teinturiers, des machines à moudre ou à broyer, cela se CUSTANEIRA, port. s. f. (Variante de Costaneira. [V.]) conçoit ; mais qu'on applique des rames à un navire de forme Kaux-hauban, Pataras, Hauban volant. cubique, avec l'espérance de le faire marcher convenable CUSTODE, fr. prov. anc. s. f. (De l'ital. Custodia, garde. ment, c'est ce qui ne saurait se supposer. La Cybea de ^Lat. Custodire, garder.]) Habitacle. — « En ce mesme en Cicerón était sans doute une embarcation vulgaire, trans droit est l'Habitacle, appelé des Marseillois la Custode ou formée par quelques additions en un navire qui tranchait Cesoie, où sont trois niches ou armoires et parfois quatre : de la trirème.
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CYGLER, vieux fr.v.a. (Mauvaise orthogr.de Sigler. [V.]) „ ...avoir le conte fait lacord de larceuesque et de la dis pote , il print à voguer par mer, et Cygla tant qu'il vint à Ne"repont. >• Chron. de Savore (fin du x i v siècle), Histor. pa tria; monum., t. i , p. 3o5 (Turin, in-fol., 1 8 4 0 ) . e
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CYMBA, diminut. C Y M B U L A , lat. s. f. (Du gr. K o f ^ . [V.]) Rarque, petite embarcation. — « Illa » (Eurydice) « q u i d e m Stvgia uabal jam frigida Cymba. » VIRGILE,
Georg.,
liv. iv,
v. 5 o 6 .
— •• I | i s e r a t c m conto sobigit, velisque ministrai, Et ferruginea sobvectat corpora Cymba ; J a m s e n i o r . » ( C a r o n . ) I d . , Éncid., liv. vi, v. 3 o a .
Des savants veulent que la Cymba ait été inventée par tes Phéniciens. Nous prendrons la liberté de demander à ces érudits si l'embarcation faite d'un arbre creusé, qui est bien la Cymba primitive, a été transportée des mers de l'Afrique et de la Grèce dans les rivières de l'Amérique et dans tous les archipels de l'Inde, où les navigateurs européens l'ont vue dans leurs premiers voyages de découvertes? Le navire monoxyle fut inventé par le même besoin et le même génie sur tous les rivages des mers et des fleuves, dès que le ra deau ne suffit plus à la navigation agrandie ; cela n'est dou teux pour personne, excepté pour quelques hommes, qui s'obstinent à renfermer le monde dans le cercle étroit de la Grèce antique. CYPHUS MAGISTRI, bas lat. s. m. Gobelet du patron, qui ne contribuait pas au jet. — V. Annulus magistri. CZOLNIK (Tcholnik; ldoux), pol. s. m. (Du même radical que Tchelnn, signifiant en russe : Canot, esquif, et Tcholnn, navette de tisserand. V. ^e.urb. ) Batelier. (V. Lodnik.) — Czôlno, czôlnko, s. Barquette, Nacelle, Petit bateau.
— " Geinuit s u b p o u d e r e Cymba Sutilis. » I d . , i b . , v. 4 i 3 . —" Et sœpe lapillos. Ut C y m b x instabiles fluctu jactanle saburram, Tollunt. » I d . , Georg., liv. iv, v. 1 9 4 .
[Lettre C : 2,167
articles.]
CH. ( T C H E , espag.)
CHAFALDETE, esp. s . m. Cargue-point. (C. Oudin dit du Chafaldete que c'est « une petite voile d'un navire; et, selon d'autres vne certaine corde qui sert à monter la voile, de la hune. » Nous n'avons jamais vu le mot Chafaldete désigner une voile ; quant h « la corde qui monte une voile de la hune,» il est difficile de comprendre à quelle manoeuvre peut s'ap pliquer une définition si vague. Le passage suivant du livre de Fernande/, ne laisse aucun doute sur le véritable sens à donner à Chafaldete, mot dont l'origine nous est inconnue. Le Dlct. esp. de M. A. Berbrugger ( 1 8 3 9 ) dit : Chafalderes pour Chafaldetes; c'est une faute que l'auteur doit à l'édi tion de i66o,"fol. 1 7 1 , d'Oudin.) — « Ninguno, por corto marinero que sea, ignora la facilidad tan grande que hay en brazear una vela por sotavento : pues con solo arriar el Chafaldete, y braza de barlovento, y halar por la de sota vento, se consigue el lin deseado. » A. G. Fernandez, Praetic. de maniobras (Sévil., 1 7 3 2 ) , p. 2 . — V. Hizar, Puño, Cazar, Tamborcte, Juanete, Guindaste, Roldana.
celle de Larramendi. Il est d'ailleurs, en dehors des rapports de prononciation, une considération qui nous ferait insister. Le mot Chalupa, bien qu'adopté par les Espagnols et les Portugais, ne s'est point établi dans la péninsule italique; et très-probablement il n'en serait pas ainsi, si le mot avait ete d'origine espagnole-basque. C'est un terme du Nord, des cendu tout le long de l'Europe occidentale, et donné par la France à l'Espagne; il ne nous semble pas qu'on puisse avoir de doutes à cet égard. Quoi qu'il en soit, le mot Chalupa est déjà ancien, on le trouve p. 9 0 de la Crónica de D. Pero Niño : « E fueron con él dos Chalupas muy ligeras en que iban ballesteros è frecheros franceses. » — « Echamos la Chalupa fuera, y salimos a tierra. » Rclac. de los capitanes Nodales (Madrid, 1 6 2 1 ) , p. 2 7 . (V. Schlup.) — Chalupa de pesquería, Chaloupe ou bateau de pèche. — Y. Caravela.
CHALUPA, esp. s. f. CHALUPEA, basq. s. f. Canot, Cha loupe. Le P. Larramendi ( 1 7 4 5 ) donne au mot Chalupa cette étymologie, qui l i o n s paraît difficile à admettre : « Es voz Bascongada, de Upa, Upea, artesón, ô cubita, v de Chea menuda, pequeña. Y sino de Eehalupa, casita, àrnanera de artesón, ô cuba, cuyo arqueado remada la Chalupa. » L'esprit de système qui entraîna souvent le P. Larramendi l'égaré tout à fait ici. Il n'est guère possible de voir une décomposition de mot plus laborieuse qt moins satisfaisante. Qu'est-ce qu'une petite maison faite en huche ou en cuve, et arquée, pour devenir Chaloupe? La manie de voir, dans le basque, les radicaux de tous les mots espagnols, n'a jamais plus abusé que cette fois le savant auteur du Diccionario trilingue. Quant à nous, nous croyons que Chalupa (esp.) ou Chaloupe (fr.) vient du mot du Nord qui a donné Schlup au suédois et à l'allemand, Slocp au hollandais, Sloop à l'an glais Sluppe au danois. Nous n'affirmons pas cette origine, mais'nous la tenons pour beaucoup plus vraisemblable que
CHALUPU , esp. s. f. (Pour Chalupa.) — « Chalupiis île Castro : 15. « Rclaz. dell' armada di S. M. Cal. p. la Tersera (i585);Ms. Urbin A. 8 3 i , p . 4 5 7 ; B i b l . d u Yatican. —Nous ne savons pas ce que c'était que la Chaloupe de Castro; la lecture que nous fîmes, en 1 8 4 1 , de la relation citée n'a pu nous éclairer à cet égard.
CHALUPETA, esp. s. f.(Diminut. de Chalupa. [V.]) Petite chaloupe. — \ . Saetia. r
CHAPALETA, esp. s. f. (De Chapa, bande de cuir.) Cla pet de pompe. CHAPUZ, esp. s. m. Jumelle d'un mât ou d'une vergue. CHATA, esp. s. f. Chatte. CHAZA, esp. s. f. Espace entre deux canons ou deux sa bords, dans la batterie d'un navire de guerre. CHICOTE, esp. s. m. (De Chien, petit. [V. Chique.]) Bout aminci d'un cordage, Extrémité d'une corde. CHIFLE, esp. anc. s. m. (Du fr.:) Sifflet. Garcia de P a lacios ( 1 5 8 7 ) ; Oudin ( 1 6 6 0 ) . — L e mot Chljlc a aussi une
GLOSSAIRE NAUTIQUE. autre signification; il désigne la Corne d'amorce, selon le Dire, marit. espaiï. (I83I).—V. Pito.
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dans le Vocabulaire maritime espagnol qu'après l'établisse ment de l'Espagne en Amérique. CHUSMA, esp. s. f. (Corrupt. de l'ital. Ciurma. [V.]) Chiourme. — V. Rogar, Bruxola, Cadena, Dar caça, Gente de cubo, Paral.
CHINCHERRO, améric. esp. s. m. Nom d'un bateau de pèche et d'un filet de pêcheur. Ce mot ne s'est introduit
(Lettre CH, esp. : 12 articles.)
Г. (GUE, gr., valaq. et rus.).
ГАБАРА(£я6я7-я], rus. s. f. (Du fr.:) Gabarre. ГААЕА, ГАА1А, ГАЛАР1А, gr. mod. s. f. Synonyme de ГАВАНЬ (Gavane; le g sonnant comme h fortement as pirée et gutturale), rus. s. m. (De l'angl. Haven, ou de l'ail. ГАЛЕАСЬ (Galéasse), rus. s. m. (Du fr. :) Galeasse. Haven.) Port, Havre. —У.Поршъ, Морская гаЪань. PAAEATZA (Galcatza), gr. mod. s. f. (De l'ital. Galcazza.) ГАВАНЦА (Gavanntsa), rus. s. f. (Diminut. de Га Galéace. Ъань [V.]), qui manque à Reiff et à Chichkoff.) Anse, Crique, Г AЛЕРА (Galera), rus. s. f. (De l'ital. ou du fr. :) Galère.— selon Alex. Boutakoff, qui donne pour synonv. à ГаЪанца : Y. Kamopra. Прошокъ et ЗалнЪецъ. (V.) ГААЕР1А (Galería), gr. mod. s. f. (Transcript de l'ital.) ГАВАРЕЯ (Gavaréia, g fortement aspiré), rus. s. f. Ava Galerie.—V.riapaTTETá<7p;cí. r i e . — V. Aeepia. PAAEPIE (Galérié),\:i\. s. f. (De l'ital. Galería.) Galerie. ГАВЕНМЕНСТЕРЪ (Gavènmeislere), rus. s. m. (DeГаГАЛЕРНОЕ ВЕСЛО (Galernoïé vcslo), rus. s. m. Aviron Ъань[А'.], port., et de l'ail. Meister, maître.) Maître de port, ou Rame de galère. ••ardien d'un port, d'un quai. — Chichkoff écrit ГаЪапьГААЕРЪ (Galère), val. s. f. (Del'ital. Galera.) Galère. яепешеръ. PAAHNH (Ge/ин), gr. anc. et gr. vulg. s. f. (DeГеХам, ГАВ1ЕРН2 (Gavieri-s), gr. mod. s. m. (De l'ital. Gabbicro. je ris, j'ai l'air content.) Accalmie, Calme, Bonace, temps se fV\J) Gabier. — Y. AoXtovaïo;, Kapv_r,ïtâpyr,ç. rein, Petite brise. — «ЕТтос, FaÀrivr, Èirs'XaêEV, ñ ; -E xat f,uEÏç ГА1ДАРА (Gaidara), gr. vulg. s. f. DeГоиокрос, ou de TY¡ EipEüía U.ÓVV] ÈYPIOAÔOA. » Arrien, Périple delà mer Rouge; riS^poî» âne.) (Proprement : l'ûnesse.l Nom donné dans le lettre à Adrien, vol. 11. — (V. Eùôioc, MÏTOV airea.) — Галт,•pjj-^vtivï) (V.)au cordage qui, dans la 2axou/.sëa(Y.), estap- vt'üto, v. Calmer, se calmer. îielérip'i. (A'.) Comme celte manœuvre dormante supporte TAAION (Galionou, ««sonnant à peine), valaq. s. m. (De le poids de l'antenne et celui de la voile, on la compare à une l'ital. Galeone.) Galion. béte de somme chargée d'un lourd fardeau. ГААЮНЪ (Galione), rus. s. m. (Transcript. du holl. GaГАКАБОРТБ (Gakaborte, g fortement aspiré), rus. s. m. lioeri. [V.]) Galion. D u holl. Hakkebord.) Couronnement. — Reiff écritГакГАЛЮТЬ (Gallote), rus. s. (Transcript. du holl. Galборхъ. jool.) Galiole.—Гальопгъ, galeote, et Галюта, galiota, sont Г АКБ (Gakk, se prononce comme Hakk, l'A étant forte deux synonymes de Г а л т т ъ . ment aspirée et gutturale), rus. s. m. (Transcript. de l'ail. ГАЛЮТЧКЪ (Galiottchnikk), rus. s. m. Constructeur de Haken.) Croc. galiotcs; Propriétaire, maître d'une galiote. ГААА1А, bas gr. s. f. (Étymol. incert.) Galère. (V.) — PAAIÍ1NI (Galiâni), gr. inod. s. m. (De l'ital. galeóne. . Graecis aliquando, maxime posterioribus temporibus, Га/i f, uti ex Leone vidimus, unde sine dubio galearam no- [V.]) Galion. —ГоХюггп? (Galíóti-s), Galiote.— V. M=coxamen apud nostrosortum est. » J . Schett.,deJUilit. nav. ( 1 6 4 4 ) , TÎ'PYOV. Voici le passage des Tactiques de Léon auquel fait ГЛААЕРЕЯ (Gallcrcïa), rus. s. f. Galerie; Bouteille. — allusion J- Scheffer : « Koù, âVi 8È хатиахеоокта; ûpop.ow«; \ . B o K O B o i i a , Штульць. —Reiff écrit : Галерея , Galería. •/i-rrou; oooitixwwrou;, oîovà у«Ха£а; r) pov^êetç XE-fouivou;, -i/ivo'j; xat iXaopoûç, осттЕр y_pi\<rt) sv TDJV SïvXaiç xat rwv Sk- ГАЛСЪ (Galss, le g prononcé comme h fortement aspirée xavvtaïc /psïaiç. » Chap. 1 9 , § 1 0 . Ainsi la galère du et gutturale), rus. s. m. (Transcript. du holl. Hais. [Y.]) •x* siècle était un navire de la famille des drotnons (V.Дрш- Amure, Ecouet, et, par métonymie : Bordée. — Галсъuov), grand marcheur, agile, et n'ayant qu'une file de rames блокъ (Galss-blok), Poulie d'amure. (V. Блокъ.) —Галсьile chaque coté. C'est proprement la galère subtile, ou com клампь (Galss-klampc). (Transcript. du holl. Hals-klamptr. mune, ou sencille, dont on n'a cessé de faire usage jusqu'à [V.]) Dogue d'amure. (A'.Чсстра.) —Га.\<п>-талъ (Galsstale), Palan d'amure. (V. Талъ.) — Галсъ- тянуть (Galssla fin du xviii siècle. tianoutc), v. a. (Tirer ou tendre l'amure.) Amurer. (Y. Сад ГАЛБВИНДБ (Galbvinte, g sonnant comme h aspirée), и т ь галсъ.) — Par métaphore, Галсъ reçoit la signification rus. s. (De l'ail. Habbcr-wind.) Vent du travers, Vent de de Bordée; c'est ainsi qu'on dit : Галсы делать (Galssi rmariier.A'ent du côté, Vent traversiez—Manque à J.Heym delate). (ДЬлать, faire.) Paire ou Courir des bordées. (V. et à ReiffСделать галсъ.) :
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Dehèque, mais nous y lisons FacsTor, qui en est le diminutif avec la forme italienne. Taslra signifie boutonnière.) Œillet de cagelape de hauban. — Tout œillet d'une forme analogue à celui du capelage s'appelle Fana. r A C m i C b (Gaspiss, prononcé à peu près comme s'il v avaitHaspiss, mais \'h fortement aspirée et gutturale), rus. s. m. (Transcription de l'angl. Hause-pieces.) Allonge d'écubier. — Manque à Reiff. TASTEPA (Gastéra), gr. mod. s. f. (Du gr. anc. racrrpi. [V.]) Ventre du navire. TA2TPA, gr. anc. s. f. (De Taor-nip, ventre.) Le creux, le Ventre du navire, la Cale. (Pollux.)—V. 'Aicrcapi, Au.3iu.7;Tpiov, BaOoç, Koi'Xr), KÔTO;. 1. FAYA02, gr. anc. s. m. (Etymol. incert. Peut-être du FauXoç, vase jdans lequel les bergers avaient l'habitude de traire les vaches et les chèvres? Le vase au lait [FàXal avait-il une forme ovale, et rapprochée de celle du navire ?C est pos sible.) Hérodote parle du l'oûXoç (Hist., liv. 3) comme d'un vaisseau de charge; lcSchol. d'Aristophane exprime la même opinion sur cette espèce de navire : .1 FaûXoç, TTXOÏOV TO aopTIXOV. » Hésychius rapporte aux Phéniciens la construction du FcéjXoç : « FaûXoi T« <I>orvixà uXoia. » L'Etymologus, au mot FaûXo;, dit que» ce navire fut appelé aussi Tpcrçpr,c yaXikoz, parce qu'il pouvait porter une grande charge... C'est une espèce (V. KCCTTOVI.) — l'avTÇdvto (Ganndzonô), v. a. (De FOCVTÇIOV. de navire pirate, qu'on appelait aussi Liburne, parce qu'il [V.]) Accrocher. — V. Котоары. était large et profond. » 3. Scheffer, p. 78, fait remarquer ГАНШПуГЪ (Gannchpouke. Le premier g sonne moins que le trirème-gaule n'était point nommé ainsi, parce qu'il comme un gue que comme une h fortement aspirée et gut était à trois étages de rames, niais parce qu'il marchait à la turale), rus. s. m. Le même que Аншпугь. (V.) suite de la trirème comme une barque. Nous ne savons la ГАРДЕЛЬ ou ГАРДЕЛЬ РЕПЪ (Gardèl ou Gardèlquelle est fondée de ces deux opinions. Tout est si obscur rèpe), rus. s. m. (Du holl. Kardecl [V.] et de Rccp, corde.) dans ce qui touche à la marine des anciens, que nous nous Drisse de basse vergue. (V.РепЪ. ) — Гардель - блокъ contentons de rapporter les hypothèses des érudits, ne les (Gardel-blokc), Poulie de drisse de basse vergue. contredisant que le plus rarement possible, et quand nous ГAPДMAPNHЪ (Gardmarinc), rus. s. m. (Transcript. avons des raisons de contredire que nous croyons sérieuse dufr.) : Garde-marine. L'organisation des Gardes delà ma ment appuyées. rine avait été empruntée en grande partie par Pierre le Grand TAYA02, gr. anc. s. m. Fond de la cale, Sentine.— à la France. Dans le Règlement de marine rédigé par le tzar V. 2.'AVTXÏ*. lui-même, et complété le i 3 janvier 1720, ainsi que nous TAYTA (Ga'ùa), gr. mod. s. f. Nom d'un petit navire que l'apprend la traduction française de ce document précieux (Manuscrit appartenant à la Bibliothèque de la marine , à M. le capitaine Lefteri (AstpTspr,), commandant en second de Paris, où il est coté: n" i63),dansce règlement, disons-nous, la corvette 'AuaXîa, nous dit, en i 8 / | i , être originaire de le chap. 20 est consacré aux Gardes-marine ; l'art. i dit : Miconos. Ce bateau, d'une longueur moyenne de 60 à 70 i que les jeunes gens doivent être distribués sur les vais pieds, — il y en a de plus grands,— n'est pas très-haut sur seaux en raison du nombre des canons; 2 que, pendant le l'eau ; son avant est plus élevé que sa poupe ; l'étrave v decombat comme pendant les exercices, ils doivent être à leurs passe de beaucoup le plat-bord, se recourbe légèrement canons et veiller à ce service; 3° que pendant la navigation vers l'arrière, et se termine par un bourrelet ou champignon ils doivent être sur le pont comme les matelots. L'art. 2 qu'on appelle MTCI'TÎ-U). (V.) La mâture de la Gaïta consiste en prescrit que les Gardes-marine s'occupent chaque jour deux mâts, dont celui de l'avant est un peu incliné aupendant quatre heures des choses qu'ils ont apprises dans les dessus de la proue, et celui de l'arrière a une faible incli écoles : pilotage, école du soldat, école du canon, pratique naison dans le sens opposé. Un bâton de foc, appelé ^ I T T S du matelotage. L'art. 3 ordonne aux Gardes-marine de (V.), s'élance de l'avant, non pas tout à fait horizontalement, faire les observations astronomiques déterminant la route mais sous un angle de 3o à Ao degrés environ. Une petite et la marche du navire, et de tenir chacun son journal. Les flèche surmonte le grand mât. Trois voiles composent la Gardes de la marine ne devenaient Milchmanns qu'après voilure de la barque que nous décrivons : Un foc, une voile de misaine triangulaire appelée n<xv! Xaxévoi (V.), et une sept ans de navigation. — V. Мпчманъ. grand'voile trapézoïde, de celles que nous nommons : Voiles ГАРМПН2 (Garbi-s), gr. mod. s. m. (De l'ital. Garbino. au tiers (V.); elle est portée par le grand mât (MsfctXo xaTapxi) ; on lui donne le nom de n a v i <l/âOa. (V.) Quelques , [V.]) Vent de sud-ouest. r.XPNITbT^b (Garnitoure), val. s. f. (De l'it. Guarnitura.) haubans simples, ou à itagues, soutiennent de coté les mâts, appuyés à l'avant par des étais. Le beaupré a des soubarbes Garniture. et des haubans. ГА2А f O T HAPTIOY (Gassa tou xarliou), gr. vulg. s. f (Госта paraît appartenir à la même origine que le fr. Ganse, TAipEAb (Gafel), rus. s. m. (Transcription du holl. Gaf dont l'ital. Gancio, crochet, nous semble être l'étymologie fe!.) Corne, Pic. —raibe.ib-rapjeAb (Gafel-gardei), Drisse réelle. Nous ne trouvons pas Toisa dans le dict. gr.-fr, de de la corne.
ГАЛЬЮНЪ (Galioune), rus. s. (Du holl. Galhen.) Cap «lu navire, Éperon, Poulaine. (V. НосЪ.) — Галыонпыи регель (Galiounnii réghel), s. Lisse d'éperon, Porte-vergue. (V. Регель.) ГАМПАРРА {Gabarra), gr. mod. s. (De l'ital.) Gahare. ГАМПА2 (Gaba-s), gr. mod. s. (De l'ital. Gabbano, ca lióte.) Caban. ГАМША (Gabia), gr. mod. s. (Transcript. de l'ital.) Hune; Grand hunier, Hunier. — V . AdXtov. ГАНАПуТЪ (Ganapoute, g sonnant peu , et à peu près comme h.), rus s. (Transcript. du holl. Haanepant. [V.]) Araignée; Cargue à vue. ГАНСЬ-ПОМПА (Ganss-pommpa), rus. s. m. (De l'ail. Gans, oie; peut-être parce que le tuyau de cette pompe a la forme d'un col d'oie ou de cygne.) Pompe à futailles. l'ANTZA (Ganntza), gr. mod. s. f. (De l'ital. Gancio.) Ganse. 1ANTZIEPH2 (Gandzieri-s); gr. mod. s. m. (De l'ital. Gancio. [V.]) (Porte-croc, Porte-gaffe.) Brigadier. TANTZION (Ganndzio-n), tenait (Ganntzo-s), gr. vulg. s, m. (Du vénit. Ganzo [V.]; ital. Gancio, croc.) Croc, Gaffe. (Y. KOVTO';, QXi)XTQOV<j—ravTÎjiov тои XCÍTTO'VOU, Croc de capon.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. ГАфЪ-ТОПСЕЛЬ (Gafj-topsèl), rus. s. m. (Transcript. de l'angl- Gaff-topsail. (V.) Flèche en cul. ГВОЗДЬ (GvozSe, g faiblement articule), rus. s. m. Clou. ГЪоздпть (Gvoztitc), v. a. Clouer. ГЕ. IbMTb-ПОРТЬ (Gaelmm-porte, le g sonnant comme u n e / ' gutturale et fortement aspirée), rus. s. m. (Transcript. de Fangl. Hclm-port.) Gousset du gouvernail, Jaumière.— Manque à Reiff comme à J. Ileym. ГЕМАТА (Ghémata, gti prononcé comme ï [етга/я])) g mod. (DeГейш, je suis rempli.) Grand largue, Bon plein. TEMlZCi (G/iémizô, ghé prononcé à peu près té), gr. mod. v. a. (Ou gr. anc. Fs'iuo, je suis plein. ) Remplir, Bonder, Barroter ; Faire servir. — ГеиДы то ïravl àspx, Eventer une voile. — V. I W . ГЕНЕРАЛЪ АДМИРАЛЪ (G/iénérall admirait), rus. s m. (Ou fr. Général et Amiral.) Grand amiral, (i™ classe des amiraux , qui sont distingués en 3 classes.) Le général-imiral a le rang de Général-feld-maréchal et le titre d'Excel l e n c e . — V. ф л а г ь . Г Е Р Л И Н Ъ (Gherlinn), rus. s. m. (Du fr. Grelin.) Haussière. Le Dict. marit. d'Alex. Chitchkoff (179S] dit, p. 16 de la partie française : Перлинь ; mais le П est évidemment une faute d'impression. — Гер.шнъ manque à J. Ileym et à ReiffГН (Glu), gr. anc. et mod. s. f. Terre.— У. Eïiptx,Етереос. ГПДРОГРАфШ (Ghidrographiia, g prononcé à peine), rus. s. f. Hydrographie. (V. Водоописате.)—Гидрографь G/iidrograplie), s. m. Hydrographe.— Manque à Chichkoff. 1 ГНЕТ) (Ghikk, prononcé à peu près: Hique, selon M. le comte Al. de Stackelberg), rus. s. m. (De l'ail. Gick ou Giek. [V.]) Gui de la borne, de l'artimon, delà brigantine. V. ДрапЪеръ-реп. r
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Poyenar, Chaloupe. — Manque à J. A. Vaillant. — V. ПТалЬпъ, Корьбюаръ, Ленпее, UlaïK, KaÎK. ГЮМАТА. Synonyme de ГЕМАТА. (V.) riOMISft (Gltiomissô), gr. mod. v.a. Appuyer, Refouler la charge d'un canon. — Гюрлсы той идратаои (Ghiotnisso tua brassou), Appuyer les bras. ГЛАВНЫЕ руМБЫ [Glamiéroumbij, rus. s. (Du slave Гляба, tète.) (Pol. Glniva.) (Rumbs capitaux, ou principaux.) Points cardinaux. ГДуБИНА (Gloubiiia),rus. s.f. (Du radical Глуб, expri mant l'idée de profondeur.) F'ond de la mer..—Ce synonyme de ГруЪшь, qui nous est donné à la fois par M. le comte de Stackelberg et par les Dict. de J . Ileym et de Reiff, manque à la part. rus. du Dict. d'Alex. Chichkoff. Il est dans la par tie fr., art. Fond. — V. Дно,ГПонугаь. ГЛУБИНА КОРАБЛЯ (Gloubina lorabtia) et Г Л У БИНА И11ТРЮМА (Gloubina intriotima), rus. s. f. Creux du navire. ГЛуБНШхЪ (Gloidmike),rus.s.\ent de nord-ouest. Reiff, qui nous fait connaître ce nom, ne dit pas pour quelle cause les Russes ont désigné ainsi le vent qui souffle du nord-ouest. ГЛуХОИ у З Е Л Ъ (Glou-ôicouzel), rus. s. т.(Глухой si gnifie obscur, vide, creux, faux; et nous ne voyons point en vertu de quelle métaphore cetteépithètea pu être appliquée à Узель [V.] pour désigner ce que nos marins appellent un : ) Tour mort. — Peut-être Глухой est-il une faute de l'impri meur de Chichkoff, et doit-il être remplacé par Рухлоп. F U i H V (Glàssa), gr. mod. s. f. (Du gr. anc. ГХоххетх, langue.) Jetée, Mole. — V. Xiôaa, 2xá),«, Молос
ГНАН1Е СКВОЗЬ СТРОИ (G/manie skvozz strate), rus. s. n. (Proprement : Course à travers les rangs.) Bouline (châtiment). — V. Гнать. a. ГИКЪ (Ghikk), rus. (Dufr. Gui [poix].) Brai. — Man ГНАТЬ (Gímate), rus. v. a. (De Гна, rad. slave de quel que à Chichkoff. — V. Смола. ques mots exprimant l'idée de poursuite. [Illyr. Gnatti, pour ГПНЛОПАРЬ (Ghinnloparé), rus. s. m. (Du holl. Gyn- suivre, Gnân, poursuivi, vexé; pol. Gnac' [Gnats], pousser, looper. [V.]) Franc-filin, o u , comme on disait autrefois: poursuivre.) Chasser, Donner la chasse.— Гнать на n1¡uipi> Ргалс-funin, Garant de caliorne. — Manque à la part, rus.- ou Къ nt.mpy (G/mate na vètre ou A'vétrou), Chasser au vent. angl.-fr. de Chichkoff, qui l'écrit : Гшгь-лопарь, p. 85 de la — ГнатЪ подъ ЪВтръ (Gímate pote vètre), Chasser sous le vent.— Гнате скЪозь строп (Gímate skvozz stroï) (Pour part, fr.-rus. de son Dict. suivre à travers les rangs), Faire courir la bouline, Donner ГПНТ) (Ghine), rus. s. m. (Transcript. du holl. Gicn ou la bouline. —Гнаться (Glmatsia),\. réll. qui ala significa Gyn. [V-]) Caliorne.— V.ГПалъ. tion active de Гнать, Chasser, Donner la chasse. — \ . ГИТЕРСЪ (Ghilcrss), rus. s. m. (Du holl. Gictcr. [V.]) Чштшь погоню. Écope. — V. Лейка. ГНЪЗДО МАЧТОВОЕ (Ghnéssdo matcbtovoïé), rus. s. m. ГТГТОВ'Ь (Ghitove), rus. s. m, (Du holl. Gy-tomv. [V.]) (Le nid, le trou,la mortaise du mit.) Carlingue, Emplanture Cargue, et surtout : Cargue-point. — Alex. Chichkoff et du mât. — V. СтеЪсъ. Alex, de Stackelberg donnent seulement le M- ' FNftPIZÍl THN 3HPAN (G/morizo ti-n xira-n), gr. anc. nlur. : ГшпоЪы (Gltitovi). — ГшпоЪъ-блокъ (Ghitovc-bloh), et mod. v. a. Reconnaître la terre, Atterrir. Poulie de cargue-point. — V. Блокъ. ГОЕЛЕТЪ (Goélete), val. s. f. (Du fr. :) Goélette. Г1АКА2 (Jiaha-s), gr. vulg. s. (Étymol. incon. Peut-être ГОАЕТТА (Golctta), gr. mod. s. f. (Transcript. de Filai. ce mot a-t-il de l'analogie avec ГкхуЁ^ы [rad. Aià yupo'w], Golctta. [V.]) Goélette. qui a le sens d'incliner.) Nom d'un cordage qui, attaché à ГОЛЕТЬ (Go/éfe),rus.s.(Du fr. :)Goélette.—У.Шкуна. l'extrémité supérieure de la livarde ou grande antenne ('Avuty^> i) la -axoôXeSoc (V.), et du TpeyjxvTrvr) (X.), puis ГОЛИКЪ (Galikc), rus. s. m. (Dans la lang. commune, passant dans une poulie aiguilletée au ton du mût, sert à la ce mol signifie : Balai, et vient du radical Гол, exprimant fois de balancine à l'antenne qu'elle redresse ou incline, et l'idée de nudité. Ainsi, le Golike est le balai sans feuilles, le de draille à la voile majeure du navire. (ПоспсгхО'Лгбя. [V.]) balai de branches sèches ou dépouillées.) Amarque, Balise, ПАРГ) (Gldarc), val. s. (Proprement : Griffe, serre.) Bouée. — V. Бакянъ, Btxa. ГОЛОВА y ЯКОРЯ (Golova au ialoria), rus. s. f. (De Patte de l'ancre V. Крачъ. ГлаЪа [С/ям], illvr. rus. [Gloiva, pol.], tète.) Collet de Г1М1Е (Gttimié), val. s. (Du turc Guèmi, navire.) Selon l'ancre. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
ГОЛОМЯ (Golomiâ), rus. s . n. (Expression populaire, selon Reiff, qui range ce mot sous le rad.Гол, signifiant : Nu.) La Haute-mer, Le Large. (V.Открымое море.)—Голоминньй Ъ-Ьтрь (Golomiannii vètre), Vent du large. — V. Моряна. Г О Л ф (Golfou, ou sonnant à peine), val. s. m. (De l'ital. Gnlfn.) Golfe. — V. Cîn. ГОЛЪ (Golf), rus. s. m. (Il semble que ce mot soit la transcript. de l'angl. Huit; cependant le Dict. rus.-fr. de Reiff le place sous le radical Гол, qui exprime l'idée de nu dité , et cela ne paraît pas sans raison ; le corps du navire, c'est en effet le navire nu, dépouillé de tout armement, de tout gréement. L'étymologie indiquée par Reiff est donc aussi probable que l'autre, et nous nous rangerions volon tiers à l'opinion de cet auteur.) Corps d'un navire. — V. Корпусъ. Г О Л Ь ф Ъ (Golfe), rus. s. m. (Transcript. du holl. Golf.) Golfe. — Ce mot manque au Dict. fr.-rus. de J . Heym, et à celui de Reiff. Il nous est connu par les parties angl. et fr. du Dict. de таг. d'Alex. Cbicbkoff, qui ne le répète pas à sa partie rus.-angl.-fr. Dans la nomenclature qu'il a faite pour nous, M. le comte A. deStackelberg donne ЗалпЪь pour re présentant russe du mot fr. Golfe, et non pas Гольфъ.—• A .ЗалпЪь. LOMAPIKON KAPABl (Gomarikb-n kariavi), gr. mod. s. m. (De Г о р я ; . [V.]) Navire de charge, Bâtiment de trans port. — Г о и а р ( С а ) , v. Charger. — V. А т о а т о Х о у , KapâSi, —xpaTtôpTov, Форта-forfô; vaïï;, Форттчуо?. ГОМЕНЪ (Gomène), rus. s. m. (De l'ital. Gomena. [V.]) Gomène, Gumène. Г 0 М 0 2 , gr. anc. s . m. (De Tiiiw, je suis rempli ou chargé.) Chargement, cargaison.—Fopioto, v. a. Charger un navire. ГОНДЕКЪ (Gonndek), rus. s. m. (Transcript. de l'angl. Gun-deck. [V.J) Premier pont, Franc tillac. — ГондекъKHiica (Gonndek-knissa), s. f. Courbe du premier pont. — Manq. à J. Heym. — V.Нижняя палуба. ГОЮЮЛА, rONDOЛЪ, val. 1 Ш Д О Л А , gr. mod. ГОНДОЛА (Gonndola), rus. s. f. (Du vénit. Gondola.) Gon dole. (V.Гондоля.)— l'ondo.iiap (Gondoliarou), val. s. m. Gondolier. —Гондольщпкь (Gonndolchtehnike), rus. s. m. Gondolier. —Гондоля (Gonndo/ia), variante de Гондола, donnée par Alex. Cbicbkoff.
ména lis rcmetzo), Câble d'affourche. (V. "AXUGO; « к âyxyoaç.) —Toupieva TOTOV (Goumcna topo-n), Encablure. r O T M E N E T A (Goumcnéta), gr. mod.'s. f. (De l'ital. G » menétta. [V.]) Câbleau, Grelin. ГРАБЕЖЪ HA MOP'B (Grabéche ha more), rus. s. m. (De Грабить. | T J ) (Vol sur mer.) Piraterie. (V. Разбои, КаперстЪо.) — Грабишь (Grabité). (DeГреб [Greb], rad. slave d'un certain nombre de mots exprimant les idées de râteler, de peigner, de ramasser avec un râteau.) (Propre ment : Voler, piller, saccager.) Pirater. — V. Разбойничать. ГРАДШТОКЪ (Gradchtoke), rus. anc. s. m. (De l'ail. Stock, bâton, et de Grad, degré. Bâton gradué.) Arbalète. Arbalestrille, Bâton astronomique, Bâton de Jacob, Flèche. Г Р А 1 К О (Gralko), gr. vulg. s. m. (Du gr. anc. Kparxô;, d'où l'ital. Greco. [V.]) Le nord-est, lèvent du nord-est. (On dit aussi, selon M. Dehèque, ГрасуаХт); [Graigali-s].)— ГраЬм х а р т а XEÊâvTi(G/YÏ//'O karta lei'anti.)(De l'ital. Quartu digreco per levante.) N.-E. { E . — Fpaîxo х а р т а vpapiovTctva (Gradri karta tramondana.) (De l'ital. Quarta di greco tramontana.) N.-E. 5 N . — Г р а Ь с о XE6OCVTI (Graiko levanti). (De l'ital. Greco levante.) E.-N.-E.—Fpaîxo x p a u o v T â v a (Graiko tramondana. (De l'ital. Greco tramontana.) N.-N.-E. Г Р А М М А (Gramma), gr. anc. et mod. s. m. (De F р в ано, j'écris.) Lettre de mer, Lettre de marque, etc. — V. Fpacprî, AiaTayr,, Паса-атторто. Г Р А М М А г Е Г £ , gr. anc. s. m. (De Г р о и и а , écrit.) L'é crivain du navire o u de la flotte. — « Fpau.piaTEoç той ovoXoÙ x a v T O ç Eùayopaç EùxXÉiovoç, KopîvOioc. » (Arrien in Indicis. (L'écrivain de la flotte fut Euagoras, fils d'Eucléon, de Corinthe.) — V . EpaamaTixô;, Kou-ieapiôç, Фроуткгтт,?. F P A M M A T I K 0 2 (Grammaticos-s), gr. mod. s. m. (Du gr. anc.) Ecrivain, Commissaire du navire.—V. Г р з и . и . а т : . Koutcapiô;, Фроу-патт^с. TPANTI (Grandi), gr. mod. s. m. (De l'ital. Gratilh. [V.]) Ralingue. — l'pavxi èitâvoi (Grandi épanô), gr. mod. ('Eirôvw, dessus.) (La ralingue de dessus.j La ralingue de têtière, l'Envergure. — Tpàvii тг& àvxévvai; (Grandi ti-s anndenna.-s), Têtière. — FpavTi Tris" putocv-ac; (Grandi ti-s ban das), Ralingue de chute. — E p â v r i xf^ a x o r r a ; (Grandi ti-s skôta-s), (Ralingue de l'écoute.) Ralingue de fond.
r P A N T O A O F Y l f t (Grandologhyssà), gr. mod. v. a. (De
[V.], et d'OXoyupa, tout autour.) Garnir de ralingui Ralinguer. Г Р А Ф Н (Graphi), gr. mod. s. m. (De Г р а ^ ш , j'écris. TO\mmAV\(Gonimie), rus. adj. (De Гна [Gna.]) (V.r amb.) Lettre de mer. — V. Г р а р ^ а , Aia-ayri, П а с а а т г о ' р т о . Chassé, en parlant d'un navire. — X. Погоня. rONI (A) (A gôni), val. v. a. (DeГоапъ [G onne], Chasse, ГРЕБЕЧЪ (Grébètss), rus. s. m.fig.(Les mots russes pro l>oursuite. [V. Гнать.]) Chasser, Donner chasse. — V. Go- cédant de la racine Греб [GreV/j expriment les idées de pei gner, râteler , carder ; c'est donc par un trope analogue à niti. ГОРДЕНЪ (Gordène), rus. s. (Transcript. du holl. Gor- celui qui, de Tonderc, fit en lat. Tonsa? [les rames], que le russe a fait Rame d ' u n mot dont le sens primitif est Racloir. I dyn. [V.])Cargue. Aviron, Rame. (V.Весло.) —Гребецкая банка (Grcbetskaïa ГОРИЗОНТЪ (Gorizonte, g sonnant comme h aspirée), bannka), s. Banc de rameur. •—Гребло (Grèblo), s. m. Avi rus. s. m. Horizon. ron, Rame. (Le Dict. d'Alex. Cbicbkoff, pas plus que la ГОРШОКЬ ЖЕЛЪЗНОИ y ШПИЛЯ ( Gorehoke jc- nomenclature faite pour nous par M. le comte de Stackellicznoï on chpilia), rus. s. m. (Mot à mot : Pot de fer du ca berg, ne donne ce synonyme à Весло. Nous le trouvons cependant chez J. Heym ( i 8 o 5 ) ; Reiff le donne aussi ( » 8 3 5 , . bestan.) Ëcuelle de cabestan. — Гребля (Gréblia), s. f. Nage, A'ogue. (J. Heym, Reiff et ГОСПИТАЛЬНЫЙ КОРАБЛЬ ( Gospltalnli korable), Cbicbkoff.) —Гребное судно (Grèbnoïésoudno), s. m. Navire rus. s. m. (De Госпиталь [Gospltal], transcript. de l'angl. à rames. (V. Судно.) —Гребокъ (Grcboke), s. ni. Aviron, Rame. —Гребетп (Grcbsti), v. a. Nager, Ramer, Etre à l'a Hospital.) Bâtiment hôpital. r O V M E N A (Gouména), gr. mod. s. f. (De l'ital. Gumena. viron. — Гребетп костылями (Grcbsti kostiliami] ^Ramer [V.]) Câble. (V. KoiXwî, Каб/.wv.)—ГоииЬа TTJÇ GSUÉ'TS'O (Gou avec des pagaïes), Pagaïer. (\ . Костылъ.) — Dans tous le» l'pavii
H
г
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. mois que nous venons de réunir, le б ne se prononce pas tout à fait b ; il sonne à peu près comme p. ГРЕМ'ЬТЬ (Grémétc), rus. v. a. (Du slave Гром, radi cal des mois qui se rapportent au tonnerre.) Tonner. ГРЕСТЬ (Greste), rus. v. a. (De Гребень. [Y.]) Ce mot, qui nous est donné par M. le comte Alex, de Stackelberg et par le Diet, de lteiff, comme synonyme de Гребстп, ne se trouve ni dans le Diet, de Chiclikoff ni dans celui de J . Heyni.) Aller à l'aviron, Nager, Voguer. — Y. Гребспш, llmmu, Греблею. ГРНШРА! (Crigora!) gr. vulg. adv. (Pour Глт^ора ou 'Оглгумра-) 'OXî-pi, peu considérable, et "îîpot, heure, lemps.) Vite! Dépêche! Manie-toi! TPIZOAA (Grizola), gr. mod. s. f. (Corrompu du vénit. Chicsola. [V.]) — L"E;vcr,ci;, placé à la lin du Kotvoviuab; ЬА T W Ï роигЛосйу TTXOIWV ÛTaipeafaç. ('A0r,vai;, 1 8 Ч 7 ) ne dit pas Гр^ола, mais KpiÇoXï. — \ . Au^veiov. ГРПШЪ (Grindc), val. s. (Solive.)Ban, Barreau. — Tpindi. nrirb (Grinde mike) (Petite solive). Barrotin. ГР1ПАРЙ (Gripaiô), gr. mod. v. a. (De l'ital. Gràppare, gripper, saisir.) Draguer (une ancre). ГРОЗА (Groza), rus. s. m. (Uciff rapporte ce mot à l'ail. Gratis, effroi, effroyable.) Orage, Tempête. — V. Буря. ГРОАПЪ ÎN МС1П (Groape in [e] nissipoti), val. s. m. Грозит» est, à n'en pas douter, une corrupt, du slave Grob, qui, dans l'illyr. comme dans le rus., signifie: Tombeau, Fosse, et dont le rad. est Греб, qui a formé les mots expri mant l'idée de : Fouir,racler, creuser.)(Fosse dans le sable.) Souille. — V. Ilicin. ГРОМОВОЙ ОТВОДЪ {Gromovôi otvotc), rus. s. m. (Mot à mot : du tonnerre écartement, ou qui écarte. Гро моЪой, de Гротъ [V.]; ОтЪбдъ, de ОтЪодпшъ, rad. Вести, mener, et Огаъ, loin de.) Paratonnerre. Manque à J. Hevm et à Chiclikoff.
brainzcil], Voile de grand perroquet.—Гротъ-брамъ-брась [Grotc-brame-bfasse), Bras du grand perroquet — Г р о т ъ брамъ-Ъанта (Grote-brame-va'nnta), [Transcript, du holl. Gi-oot-bramc-waniX Hauban du grand perroquet. —Грошъбрамъ-лпеелъ, (Grote-b ramc-lissclc), Bonnette du grand perroquet.—Грошь-брамъ-лпселфалъ [Grote-brame-iissèlefale), Drisse delà bonnette du grand perroquet.—Грошъбрамъ-лпеель-шкоть (Grote-brame-lissèle-cJiAole), Ecoute de la bonnette du grand perroquet. — Гротъ-брамъ-peìi (Grote-bromc-réï), Vergue du grand perroquet. — Гроигъбрамъ-стаксель [Grote-brame-staksèle), Voile d'étai du grand perroquet. — Грогаъ-брамъ-стаксель-фаль (Grotcbrame-.sttilïsc'lc-fale), Drisse de la voile d'étai du grand per roquet. — Гротъ-брамъ-етаксслъ-шкотъ ( Grotc-bramcslaksèle-chkote), Ecoute de la voile d'étai du grand perroquet. — Гротъ-брам^стенга (Grote-bramc-stennga), Grand mât de perroquet. — Гротъ-брамъ-топенантъ (Grotc-branietopénanté), Balancine du grand perroquet.—Грошъ-брамъфал-Ь (Grote-braiiic-fale), Drisse du grand perroquet. — Гротъ-брамъ-шкотъ (Grote-brame-chkote), Ecoute du grand perroquet. — Гротъ-брямъ-штагъ (Grote-brame-chtdke), Etai du grand perroquet.—Гротъ-Ъанта (Grotc vannta),
Grand hauban, Hauban du grand nuit Гропгъ-люкт^Стоie-liouke), Grande écoutille. (V. Люиъ.) — Громъ-марсалпеель [Grote-marsa-lissèlé), Bonnette du grand hunier. (V. Марса-лпселъ.)—Гротъ-марса-лпсель-фаль (Grotcmarsalissèle-Jale), Drisse delà bonnette du grand hunier.—Гротъма[)са-лнсель-шко1ПЬ ( Grotc-marsadissì'le-chkotc), Ecouté de la bonnette du grand hunier.—Громъ-марса peu (Grotcmarsa-réi), Vergue du grand hunier.—Гротъ-марса-топеЪаЪтъ (Grote-marsa-topénante), Balancine du grand hu nier. — Гротъ-марса-фаль (Grote-marsa-fale), Drisse du grand hunier. — Гротъ-марса-шкотъ [Grote-marsa-chkote), Écoute du grand hunier.—Грошъ-марсслъ (Grotc-marsèlc). Grand hunier. (V. Марсель.)—Грошь - марсоЪой (Grote-marsopoïe), Gabier de grande hune. —ГрОШЬ-марсь (Grote-mars), Grande hune.—Гротъ-марсъ-браеъ (Croie nt a rs-brass), Bras du grand hunier.—Грошъ-мачта (GroteГРОМТ) (Gromc), rus. s. m. Tonnerre. ntatchta), Grand mât. — Грошъ-русленъ (Grotc-roiisirne , ГРОТ\-Шйфуïb(Grotn-bé/foute), s.m.(I'poma, dél'all. Grand porte-haubans. (V. Русленъ.) — Гротъ-сей-талъ (Grote-séï-tale), Caliornedu grand mat.—Гротъ-сшакссль I .1, grand.) Drosse de la grande vergue. (V.Вейфутъ.)— Гроша брасъ (Grota-bi-ass). (Transcript, du holl. Groot- (Grote-staksèle), Grande voile d'étai, Charbonnière, Pouil leuse. — Грош» стакссль-шкошъ ( Grote-staksèle^hkote ) , bras. [V.]l Grand bras, Bras de la grande vergue.— ГротаГллинь (Grota bouline), Grande bouline. (V. Булинь.) — Ecoute de la grande voile d'étai. — Грошъ-стснга [Grote I'poiiia-галсъ (Grota-halss), Amure de la grande voile. (V. stennga), Grand mât de hune. — Гротъ-стенгн-лосяГалСЬ.)—rpoma-ra[)AV,\b'(Grotagardai), Drisse de la grande штагь (Grote-slénnghi-lossia-chtaìte), F'aux étai du grand , i " u e . (V. Гардель.) —Грота-лось-штагь (Grossa-loss- niât de hune. (V.Лося).—Гротъ-стенгп-стакеель [Grotestennghi staisele), Grande voile d'étai de hune. — Гропгьrhtdke), Faux etai du grand mât. (V. Лося.)— Грота рея [Grota réï), Grande vergue. (V. Реп.)—Грота топенантъ стенги- стаксель-фалъ (Grotc-stcnnglii-staksèle-fale), Drisse (Grota topenante), Balancine de la grande vergue. (V.Топе de la grande voile d'etai de hune.—Гротъстешп-шшагъ (Grote-stennglti-cbtake-fale), Étai du grand mât de hune. нантъ.) — Грота-фалъ (Grota-falc), Drisse de la grande (Bouiakolf écrit степь, au lieu de стеши.)—Гротъ етенъvei true. (V.фалъ.) —Гроша-шкотъ (Grota-chkote), Écoute ЪаЪша (Grote-stenng-raniita), Hauban du grand mât de de la grande voile. (V. Шкотъ.)—Грома иинагъ (Grotachtdkc), Grand étai, Étai du grand mat. Boutakoff écrit : hune.—Гротъ-ундеръ-лисель (Grote otmdere-liisèle), Bon nette de la grande vergue. — Грошъ-шппчъ-сарпспь ^GrotcГропгъ-штагъ (\. Штагъ.) chi'itse-Saivènc), Trelingage des grands haubans. ГРОТЪ (Grotc), rus. s. m. (Du holl. Groot, grand.) La Grande voile, la Brigantine, la Borne. (V. Контра-базанъ.) ГРуЖЕШЕ (Groujémé), rus. s. (De Гру.гъ. [V. à la lin Грошъ-бомъ-брамсель (Grote-bomc-braiiimsc'le), Voile de de cet art.]) Arrimage. — ГрузЪЛо (Groi/ziìn), s. Plomb de .•rand cacatois. —Грошъ-бомъ-брамъ-рей (Grotc-bome-bra- sonde, de lil ou d'hameçon. (Y. Лошъ.) —Грулильщнкь ~„,c-rri), Vergue du grand cacatois. — Гротъ-бомъ-брамъ( Grouzilechtchnike) , s. Arrimeur, chargeur. — Грузили стенга (Grotc-bniiie-bramtstcti/iga), Màtde grand cacatois.— (Gronzite),\. a. Arrimer, charger, lester un navire.—1 ру.чпГропгь- бомъ-брамъ-фалъ (Grote-bome-bramc-falc), Drisse ться (Grottzitsia), v. r. Faire du lest, ou prendre du lest j , , "rand cacatois. — Грот-бомъ-брамъ-шкотъ (Grote-bo- pour son navire. — Грузный (Grouznii), adj. Charge. — -brame-clikotc), Ecoute du grand cacatois. — Громъ- Грузнуть (Grouznoutc), v. n. Aller au fond, Couler à fond. брамсель (Grote brammsèle), [Transcript, du holl. Groot Sancir. (V. Ilmmii кодну, Тонутъ.) —Гру.юЪаго [Grouzo4
me
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
vago), s. Paye attribuée aux chargeurs de navires. — Гру зоЪая B a m é p . M i H Ï n (Grouzovaïa vaterlinia), s. Flottaison, Ligne de flottaison en charge. — ГрузоЪое (Grouzovoïé), s. Droit que payent les navires chargés.—ГрузоЪой (Grouzovoï), adj. Chargé'. — Грузъ {Grouzz ou Grouss), s. m . (Transcript. du suéd Graf, gravier [angl. Gril ; att.Gries].) Cargaison,Char ge, Chargement. — V. Кладь, Л а с т ъ , Нагрузка, Нагруxéaie. ГРУ'ГЪ (Grouille), rus. s. m. (Transcript. duholl. Grand.) Fond de la mer. (V. Дну, Глубина.) —ГрушпоЪъ (Grountove), s. m. (De Grond [Y.] et de Toi». [V.]) Redresse. rS'APDIE (Gttardié),val s. f. (Del'ital. Guardia.) Garde, Quart. ГуАРИ (Gouari, g sonnant à peu près comme h aspirée), rus. s. m. Ilouary. ГуБА (Gouba), rus. s. f. (Proprement Lèvre ; illyr. Gitbba.) Haie, Petit golfe. —Manque à J. Heym.— V. Бухша, ЗадиЪъ, ЗалпЪецъ, зашеещъ, Култукъ, Лпманъ, Лука. Г у Ж Ь (GoucheJ, rus. s. п. (Reiff donne pour élymologie à ce mot le gr. OTtrov, nom d'un cordage l'ait avec de l'o sier, et il dit du gouche que c'est « une corde. » Nous ne sa vons s'il y a, en effet, un rapport entre OTuov et Гужь, (pu nous semblent un peu éloignés l'un de l'autre par leurs con formations respectives et leurs prononciations; mais nous voyons que l'illvr. a Guja (Gouja), qui désigne le lombric, ver du corps humain, et Gujban (Goujbane), qui nomme le ciseau (notre gouje) et en même temps le lien qui attache le joug à la charrue. Les marins russes donnent le nom de Гужъ à la Palonne. Г у З Е КРИЧАТЬ (Gouzé kritchate), rus. v. a. (Le mot Гузе, qui manque à Reiff aussi bien qu'à Heym, est sans rapports avec Гузно signifiant : Anus, Croupion, ou avec Гусь [Gousse'], qui désigne l'Oie. Il nous paraît l'ait de l'ail. Gruss, Salut [Griissen, Saluer], Quant à Кричать signiliant : Crier, il vient probablement, comme le français, du gr. KpiÇîiv.) ^Crier salut !) Saluer de la voix.—V. Ура. ГуКАРЪ (Goukare, g sonnant à peu près comme h as
pirée), rus. s. m. (De l'angl. Howkcr, ou du holl. Hoc' Iloucre. — Ce mot manque à J. Heym. Reiff, dans son Sup plément, le donne p. 5 , avec cette explication : • Barque sur le canal Marie et la mer Blanche. » ryVIhKTi (Goulke, presque : Houlke), rus. s. m. (Ce mot. qui manque également à J. Heym et à Reiff, n'a rien de commun avec Ty.vb (Goull) ou ry.vKTi (Goulke), signifiant : « Echo, bruit sourd; » il est la transcription du holl. Hulk. Heu, Hourque. 1TPIZS2 (Ghyrizô), gr. mod. v. a. (Du gr. anc. Tupow, j'arrondis; rad. Fûpo;, tour.) Arrondir, Eviter, Retourner. Virer de bord.—Pupt'^o) 7to3i(jTot (G/iyrizo podista), Virer vent arrière. — Tupî^o Ta îoTi'a, Changer les voiles, dans un virement de bord. (V. AM.âÇo).) TTPI2MA (Ghyrisma), gr. mod. s. n. (Du gr. anc. PCp..- . tour.) Evitage, Virement de bord. —V. BoÀva, 'E!;eXcffM>ç. rYPOfl (G/irroô), gr. litt. mod. v. a. (C'est le gr. anc. signifiant : Tourner.) Donner à la bande ; Tourner un cor dage (à une cheville, à un taquet, à une bitte, à un banc . — V. KÀi'vt.). — Le grec vulg. dit FÉpvco. ryCflHKA (Goussldnnka), rus. S. f. Nom d'une barque en usage sur l'Oka et la T/.na. rb-zlEATl) (Gléaie), val. s. Baille. n»TI (A) KOPAEIE (A gueti o Korabié), val. v. a. Pbti (Gueti, e muet), du rad. slave l'om, qui a fait le rus. r o m O B i i n i B (Gotovite), et l'illvr. Gotoeike, signifiant : Apprê ter, disposer.) Gréer, Equiper, Garnir, Parer. — l ' - L m n .1 o Kopa6ie KO' 6aii4iepe.\e (A gueti o korabié kou bandierélê) (Garnir le navire de pavillons). Pavoiser. — Pbtipea (GHeu rea), s. Equipement, Gréement. riaS'PI (A) (A gtteouri), val. v. a. Percer. nOHCTj (Ghiouiss), rus. s. m. (Du holl. Gensje.) Pavil lon de beaupré; Yack. ri-SVIEA (Guioulêa), val. s. (Du turc Gueulé.) Boulet de canon.
[Lettre Г : r 4 i articles.]
D. A ( .).Д gr
(ras. ) ,
(M).
^ DA, géno. v. a. (Du lat. Dare.) Donner. — Dd a caccia, Chasser, Donner la chasse. (V. Caccia.) —Dd a stiva. Stivà, c'est la cale du navire; il est donc étonnant que les marins génoisaientadopté cette locution,—quinous est affirmée par M. de Persano,—pour désigner l'acte qui consiste à Donner la cale à un coupable. Donner la cale, c'est précipiter de haut dans la mer l'homme qui est condamné à ce supplice; ce n'est pas le jeter dans la cale du navire. Ddacalu nous sem blerait être la locution convenable. — Dd eaœnhe, Caréner (Y. Dare carenà.) — Dd de chiggia, Abattre en carène. l\. Mette in caenha, Mette in chiggia, Tumbâ.) — Dd rlè/r nrria a ma nave, Donner de l'erré à un navire. (V. Erre.) Dd fonda, Mouiller. (V. Ancuà, Darfondo.)—Dd recatto. (Recare, Mettre, placer.) Arranger, mettre en ordre. (V. Assestà.) Dd voila, Tourner une manœuvre, l'amarrer. ( Volta, du lat. Fohere, tourner.)
DA (A), val. v. a. (Du lat. Dare.) Donner.— Da л a (J)ond (A da a found). (CpSnd, du lat. Fundus.) Couler bas . mettre au fond de la mer. — Dà (a) ко' i;opa6ia de ijijiml (A da kou karabia dé found). (Mot à mot : Donner avec le navire au fond.) Echouer, s'échouer.—Da (a) îndbpbt (A da indrèt). (Proprement : Donner en arrière; donner ce qu'on a reçu en dépôt. îndbpbt, de l'ital. In dietro.) Rendre un bâtiment de guerre que l'on montait, et dont on quitte le commandement. DA U VENTO, géno. adv. Auvent. DABAS DA PROUA , prov. s. m. (De l'ital. Dabasso, ,•„ bas.) (L'en bas de la proue.) La chambre de l'avant, où logé l'équipage des petits bâtiments de la Méditerranée. ДАГЛИКСОВЫЙ КАПАТЬ (Dagliksoric banale), rus. s. m. Câble d'affourche. Alex. Boutakoff. (V. Капать)
GLOSSAIRE NAUTIQUE. Alex. Chiclikoff dit : Даглпксъ-moy ou Даглпксъ-канатъ. ДАГ.-ШКСЪ (Daglütss), rus. s. m. (Du holl. Dagclijksch. [V.]) Ancre d'affourche. DADHIA (Dazia), wol. v. a . t l o u e r . DAUO DELL'AXCORA, ital. s. m. Tenon de l'ancre. DAGELIJKSCH ANKER, holl. s. (Dag, de l'isl. Dagr, jour [angl. Dag; all. Tag; angl.-sax. Dag, Dœg, Da/t]. Dagclijksch, journalier, quotidien. Xous ne savons quelle raison a pu faire donner cette épithète à une des ancres.) Ancre de veille, seconde ancre de la grande touée. (V. Tä glich anker.) Le dan. dit : Daglig anker, et le suéd. Dagligs ankare. DAGLIGSTAG, suéd. s. Câble d'affourche. —V. Tag. DAGS1GLIXG, isl. s. f. (De Dagr, jour, et de Sigling, navigation.) Navigation d'un jour; Singlage. DAGUE, fr. anc. s. f. (Celto-bret. Dag, Dagcr, poignard.) (Rus. Линекъ [Li/wk].) Nom donné à un bout de corde que portait toujours le prévôt, et dont il se servait pour frapper les hommes de l'équipage d'un vaisseau qu'une faute avait fait condamner à être battus. On appelait par raillerie : Dague cet instrument de supplice, parce que le chef de la police du bord l'avait pendant à sa ceinture, comme les hommes d'armes la Dague. DAHAlil, ar. s. m. Nom d'une grosse cange (V.) qui porte des passagers et des marchandises légères. Le Dahabi est moins fin de forme que la cange, avec laquelle, d'ailleurs, il a de nombreux points de ressemblance. DAH'K FLEUß HA RH', ar. côteX. d'Afr. s. Mal de mer. DAIATMAQ, tur. v. Accorer, Êpontiller. — V. Daïaq. DAÏAQ, tur. s. Ëpontille, Aecore.—Daïaq qomaq, tur. _ a . (Qomaq, mettre.) Accorer, Epontiller. — V. Daïatmaq. DAIJE (Daikhc), wol. s. Rivière. — Daijc gon ry. (Pro prement : La grosse (ry) rivière.) Fleuve. DAIOXG (g-sonnant peu), mal. s. Aviron, Pagaie, Rame; Nager, Ramer. (V. Dayong, Berdaïong.) —Daïong-an (n fin. sonnant), Navire à rames. DAILEOT, fr. anc. s. (Variante d'Andaillot. [V.]) ДАКХ1Х0Х (Takni&o-n , S sonnant à peu près f), gr. mod. >. m. (Du gr. anc. Actxvw, je mords.) Patte de l'ancre. ДАКТУЛ1Л1 (Dactylidi), gr. litt. mod. s. m. (Du gr. anc. ДзхтАюс.) Bague. ДАКТУЛЮ^, gr. anc. s. m. (De Д а х т и Ъ с , doigt.) An neau de pierre auquel, selon Poilux (liv. x, chap. 3 o ) , on attachait les cables des navires. — V. 'ATidysiov. D.ALA, esp. anc. et mod. s. f. (De Dal, suéd. dan. holl. rus. До.п> [Dole], Удолъ [Ondoie]; all. Thal, signifiant Val, Vallée. Le bas lat. lit de ce mot teutonique : Dalus , Dai/us et Dayla, exprimant l'idée de fossé, canal pour jeter les im mondices, etc. [V. du Cange.]) Dale, Pissotière.—V.Adala. DALE, fr. s. f. (De Data. [Y.]) (Ital. Doccia; vénit. Görna: лиф. Dale.) Canal, composé ordinairement de deux planches réunies sous un certain angle. Il sert, sur un navire, à l'é coulement des eaux de la pompe. Il y a des Dales faites d'un arbre creusé. Dans les brûlots, le conduit qui porte la traî née de poudre jusqu'aux matières inflammables reçoit le nom de Dale. v
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ment.) (Lointaine navigation.) Voyage de long cours. — V. Il.iananie. DALITNERA, bas lat. eat. anc. s. f. (Du lat. Delphintis [gr. Ae^tpt'v], dauphin.) Ci-oc, Gaffe. — C e nom de D<dflnera, donné au fer dont est armé le manche de la gaffe, tenait sans doute à la forme que les Catalans lui imposaient pen dant le moven âge.—V. 2 . Lembus. DALGHA, tur. s . Lame, Vague. (V. Talas.)— Dalghalar, s. Houle.—Dalghala, adj. Houleuse, agitée, en parlant de la mer. DALC'H (Prononcé Dalh, h fortement asp.), bas bret. s. m. Tenue. — Dalc'h mad, Bonne tenue. — Gwall Dalc'/i, Mauvaise tenue. — Dalc'h a aussi le sens de : Prise, de Cap ture. — V. Kémér, Préiz, Pris. DALOT, fr. s. m. (De Dale. [V.]) (Gr. vulg. M-oivtov [Bougnio-n] ; basq. lilt. Urjoairac, Adala, Data, Dalo; ital. Oinbrinalc ; nàpôl. Imbrunale ; géno. Umbrina; vénit. Britnalc; malt. Burnal; cat. Ambrunal, Amburnal; port. esp. Embornal; esp. Eitibomalc, lmbornal; bas bret. Dalot\c] ; angl. Scupper, Scupper hole; ail. Speigate; holl. Spcigat; dan. Spyegat; suéd. Spygatt; illvr.dalm. 0'êV [Tehèv] ; rus. Hlmiranib [C/ipigate]; ar. côte X. d'Afr. Bernar [corrompu du malt. Burnal] ; mal. Selouran; lasc. Bournal.) Canal rond ou carré, pratiqué au niveau du pont d'un navire, pour don ner passage aux eaux qui doivent couler du bâtiment à la mer. —- « Audict Jehan Faulbuisson la somme de deux solz tournois... pour auoirperse un Dalot » (à la galéare Renie, en i 5 3 8 , au Havre). Fol. 2 1 , Ms. de i 5 / | i , n° 9 / 1 6 9 - 3 , Bibl. nat. — « Pour six maugères aussi employées aux Dallots d'icelle gallcace >. (le Saint-Jehan). Ib., fol. 2 3 v". — - Une douzaine d'alesncs garnies de leurs manches, qui ont semblablement seruy à couldre les cuyrs au tour desd. Dallots de poupe dessusdicts. » lb., fol. 2 4 . — Quelques dictionnaires anciens donnent pour synonyme à Dalot : l)alon etDaillon; le dernier au moins est mauvais, et contraire à l'étymologic. DALUM, lat. s. n. (Faute de copiste, pour Dolon. [V.j)— « Daluin, minimum vélum ad proram fixum. » Papias. — Dalum , mentionné par du Cange, l'est également par le ^ ocabulaireuniversel lat.-fr., 1 7 5 . 1 .
4A.dbHbinBOfl}K'b (Dalnii voïache), rus. s. m. (4a.tb [Dal], Éloignement.) (Voyage lointain.) Circumnavigation. Cet art. n o u s est fourni par M. le comte Alex, de Stackelberg. V. BoniK'b, H y m e i u e c n i B O K p y r o M T ) entma. DAM, sansc. s. Cordage, corde, manœuvre. Hindoost and cngl. dict., par J. Taylor et AV. Hunier ( 1 8 0 8 ) , t. 11, p. 7 . DAM-LOOPKR (Damelopre), holl. s. m. (Non pas de Damlooper, c o u i e u r de dames, galantin [Dame, domina ; Looper, coureur], niais de Looper, coureur [angl.-sax. Hleapan(e), sau ter, courir], et deDam, digue, chaussée. [V. Dame. Proprein.: Navire qui court entre les chaussées, entre les digues.) Bar que hollandaise qui fait principalement la navigation des ca naux et des rivières. Elle est à fond plat, tire peu d'eau, porte d'assez grandes charges, a environ quarante-cinq pieds de longueur, s'arrondit par l'avant et par l'arrière, est pontée, et, sur le milieu de son pont, a une sorte de logement dont la couverture est convexe. Un màt, une voile à balestron, un foc amure sur l'étrave, quelques haubans, un étai, etc., composent son gréement. Le Dam-looper porte une semelle de drive de chaque côté. — On voit sous le n° 3 , dans l'œu vre de Jean Percelles (Icônes variarum navium hollandicarum, etc., 1 6 2 7 ; Bibl. nat., cabinet des estampes, vol. I-c-G), ДАЛЕКОЕ ПЛАВАН1Е (Dalékoïépla.anië), rus s (De une représentation très-bonne des Dam-looper du x v u Дал [Dal], rad. des mots qui expriment l'idée del'éloigne- I siècle.
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DAMAN, n sonnant, lasc. s. Écoute.— Ce mot est persan, f DANOU, wol. s. Tonnerre. si nous e n croyons le Dict. hindoustani-angl. de J. Taylor et DAN T (n nasal), bas bret. s. m. (Du fr. Dent.) Legonidec de W . H u n i e r ( 1 8 0 8 ) , t. 11, p. 7. —Daman tane tchecar ! fait précéder ce mot, dans son dictionnaire, des signes * ?, Haie l'écoute à joindre ! qui expriment le doute sur son origine. Il ne nous semble DAMAR, lasc. s. Braie. Les Lascars se servent aussi du pas qu'il puisse y avoir lieu à hésitation ; l'origine latine est mot anglais Pitcli, que, dans son Engt. and hindoost naval dict. très-claire. L'ancien mot celtique a disparu ; le mot français ( i 8 i 3 ) , l e lieut. Th. Roebuck figure ainsi : Pecch,h, confor l'a remplacé dans l'usage, ainsi qu'il est arrivé bien des fois. mément au svstème orthographique qu'il a adopté dans cet DAOUAR, ar. mal. s. Gnindeau, Virevau. ouvrage, après Gilchrist. DAPA, DEPA, DÉPAS [s sonnant), mal. s. Brasse. — DAME, DEMOISELLE, fr. s. f. (Isl. Hdbora, Hômlnr; angl.-sax. Ar-locu; angl. Row lock; dan. Aareklampe; bas Dépas est l'orthographe du Petit interprète malais (i83g . bret. Ddm ; basq. vulg. Aguignia; gr. mod. Мтсоихатго'ртсс Dapa ou Dépa est celle qu'a préférée Marsden. той \iu£m [Jjoukaporta ton lemntvnu].) Cheville de fer ou con DÂPOUR, mal. s. Cuisine. sole de bois, destinée à servir d'obstacle sur le bord d'une DAQAL, ar.turc, s. (C'est lenom d'une espèce de palmier.) embarcation, où elle est plantée verticalement. C'est entre deux de ces Dames ou Demoiselles qu'est placé le rouleau Mât. — V. Dirakht, Dirik. de poupe de la chaloupe ; elles empêchent le câble qui court 1. DAR, lasc. s. Canal, Chenal.— Le lieut. Th. Roebuck, sur ce rouleau de tomber à droite ou à gauche, pendant p. 1 8 de son Engl. and hindoost. naval dict. ( i 8 i 3 ) , écrit qu'on lève l'ancre ou qu'on visite le câble. Deux Dames, n D,har. » plantées à une petite distance l'une de l'autre, font, pour un 2. DAR, cat. esp. port. ital. v. a. (Du lat. Darc.) Don aviron, l'office d'un sabord de nage. La rame y tourne libre ment; la Dame de l'arrière remplace l'estrope qu'on emploie ner. — Dar a banda, port. — Dar à la banda, esp. Donner lorsqu'on attache l'aviron à un tolet, cheville ou Dame uni à la bande, Mettre à la bande. (V. Banda, l i s e à la banda, que, placée à l'avant, et contre laquelle le levier fait effort. Tumbar.) — Dar à la bomba, esp. Pomper. (V. Bomba.) — — Pourquoi les matelots français ont-ils appelé Dame la Dar a proa a 0 mai; port. Prendre le large. (V. Dar o timon cheville, la console dont nous venons de parler? Est-ce ca a banda, Esteira.) — Dar a poppa, port. Aborder par la price, ou allusion grossière au mouvement de l'aviron entre poupe. (V. Poppa.) — Dar avelia, port. Faire voile.— « ...E les deux consoles? Est-ce que, console ou cheville, la Dame depois de lhe fallar » (après lui avoir parlé [au galion qu'on eut d'abord la figure d'une femme, alors que l'art s'appliquait avait entendu]), « Demos a todas as vellas...'» Rotciro dcD. à orner tous les détails du navire? Nous n e le pensons pas. Joham de Castro, 8 janv. i 5 . ' | i , p. 6.—Dar al tracés, esp. Nous remarquerons que, dans les langues du Nord, Dam, (Donner sur le travers, sur le coté, en parlant d'un na Damm, signifie Digue (angl.-sax. Demman\e], arrêter, met vire.) Echouer, Naufrager. — « Très galeras Dieron al tratre obstacle au cours d'un fleuve), et que la cheville en ques vès en Corcega, y Cerdena; una tragô el mar » (une coula tion est une sorte de digue résistante. Nous croyons que là bas), >< cinco de Florencia perecieron, las dénias arribaron a est la véritable étymologie du mot Dame. Quant au nom de diversas puertos. » Vander Hammen, Don Juan de Auslria Demoiselle (V.), donné comme synonyme à Dame, on com ( 1 6 2 7 ) , fol. 8 8 . —Dar alla banda, ital. Mettre à la bande; prend très-bien que Dame, une fois admis, Demoiselle s e Donner à la bande, incliner sur un coté. — Dar arme in cosoit tout naturellement introduit dans le vocabulaire, par verta, vénit. Mettre les armes sur le pont de la galère, faire plaisanterie. — La lisse de porte-hauban a porté, au xvn armes en couvertes, se préparer au combat, ou, connue on siècle, le nom de Damoiselle ou Demoiselle. (Desroches, dit en France : Faire le branle-bas de combat. 1 ... E.t de 1687.) présente tute le galie se debia redure a p p r e s s D lui (le Capetanio), è andare a sesoe poste, e faza Dar arme in couerta... •• DAMP-FART0I, dan. s. (De Fartai [V.] et de Damp, en Ordini de Moccnigo ( 1 4 2 0 ) . — Dar aviamento, port. anc. Ar relation avec l'angl.-sax. Stem, vapeur.) Bateau à vapeur. mer, Equiper. — < ' Como o infante dom Eduarle se foi a DAMPAR, mal. s. et v. Naufrage, Naufrager. — V. Go- Lisboa a Dar aviamento à frota... « Rubrique du chap. 7 3 song, Pachah-kapal. de la Chron. de D.Pedro, t. 11, p. 4 5 i des Inedilos. Dar bcla ou vela, esp. port. Augmenter sa voilure, faire DANDÂN-AN ALOUOUAN (les n fin. sonnant), mal. s. plus de voile ; Faire voile, appareiller, partir.— « Dê la vela Ornements de l'avant et de l'arrière du navire. al nornorueste... » Primer viage de Colon, p. 3 i . — « Y en DANDIE, hindoust. s. m. C e mot est sans rapport avec amaneciendo » (et le matin) « Dé la vela. >• lb., p. 3 3 . — • De son homonyme anglais. A Calcutta, il nomme le matelot mos totas as vellas. » Roteiro de D. J. de Castro, 2 5 janvier d'une embarcation, le batelier, le canotier. — V. Boa. 1541 - (V. Marear una vela, Poner en vela.) — Dar bonlo>, DANËLA (Danéle), wol. v. a. (Proprement : Abattre.) Dé port. Donner des bordées, Courir des bordées. — Dar buelta, esp. (Donner la volte.) Faire route; Retourner; Faire mâter. le tour de..., comme dans la phrase suivante de VArtc para DANGER, fr. s. m. et angl. bas bret. s. (Ital. Frangente, fabricar... naos ( 1 6 1 1 ) , p. 5 : « Luego podrase presumir q. Pcrlcolo; esp. Escotlo ; port. Pcrign ; gr. vulg. Ki'vôuvoç [Kinn- de ay an tomado motiuo y occasion los Italianos, para condyno-s] ; isl. Skér; ail. Gefahr; dan. Fare, Nod; suéd. Para; tarse por marineras : como pùdiëran lambien hazerlo, v i o n rus. Опасность [Opasnoste], Опасныл [Opasniia]; illyr. masjusta rezon y titulo, nuestros viscainos : por a ver salido daim. Grcbèn, Mjal; madék. Aran, Karan.) Toute roche, de entre ellos, el muy venturoso Juan Sébastian del Cano, tout écueil, tout bas-fond, tout banc, tout haut-fond à l'ap que con su nao nombrada Victoria Diô buelta v rodèo toto proche on au contact duquel un navire peut courir un dan el mundo » (fit le tour du et contourna le monde). (On sait ger, est nommé Danger, par métonymie. que Sébastien de Cano fut un des compagnons de Magellan, DANNU, malt. s. m. (De l'ital. Danno; lat. Damnum, dans le voyage entrepris par ce navigateur célèbre en 1S19. L'escadre de Magellan était composée de trois vaisseaux : ta dommage.) Avarie. e
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Conception, la Trinité et la Victoire, que S. Cario ramena à planche à terre pour débarquer ou pour favoriser l'embar Sau-Luear, prèsde Séville, où il mouilla le 8 septembre if>22, quement (V. Fusta.) avant fait le tour du monde , et pris , pour sa navigation iso Dar fondo, ital. esp. port. (Donner le fond [à l'ancre].) lée, son point de départ des Molluques, après la mort de Ma Ancrer, Mouiller, Jeter l'ancre.— « Et fu nauigato per ostro gellan , tué à Matau, une des Philippines. C'est à cette heu scirocco, el fu Dato fundo auanti sera in vn luogo chiamalo reuse circumnavigation de Juan Sebastien de Cano que Thome Corondolo. » Viag. d't>n cornilo veneto, ap. Ramus., t. I , Cano fait allusion.) — « Acordamos de Dar buelta à la ysla de fol. 2 7 4 V. — « Il galeone arriuo al quanto prima e Diede Santa-Ysabel » (de contourner l'île de Sainte-Isabelle) •< y fondo con un ferro. » Traíalo del salitile delle 5 galere della por la otra Vanda. » Relacion breue del viage d'Aluaro de S. Religione ili S. Gio. Hicrosol., etc., Ms. de 1 6 0 G , Bibl. Mendâna ( 1567); Ms. du xvi siècle,Bibl.nat., n° 1588, Saint- Riccardi, de Fior., n ° 1 8 2 ( 1 , р . З 0 6 . —« Con todo Dimos Germain. (V. Dar lado.) fondo e n la dicha ysla (de San Diraas).a Relac. breue del Dar cabo, esp. port. Donner une remorque. — « Topamos viagr, etc., citée plus haut.— « ... Excepto junto a la punta en ella » (vsla de Ruena Vista) « algunos Yndios, los quales rasa, donde Dimos fondo, y de la punta rasa para adentro nos festejaron mucho. Porque auiendo calma les Dimos un del estrecho, es mejor fondo que se puede Dar, por quinze cabo para que nos leuassen à la ysla; y cada una de las ca diez y ocho, vcyntc bracas. » Relación de los capitanes No nnas pedia tambien su cabo; y todo era lin de matarnos dales (ib'2i), p. 2 7 . —Dar fondo ao navio, port. Mettre le v comernos. » Relacion breue del viage clic lazo Aluaro de. navire au fond, Couler bas un navire. Mendâna (1567). Ms. cité plus haut. — « E logo acerca se Dar la boga, esp. Donner la vogue, conduire la nage d'un seguio, che huma Barca de castella partindo de Cepta foi navire à rames. (V. Boga, Dar la voga.)—Darla caza, vénit. (evada da corrente, com à quai se hia dirutamente à Côxa Donner la chasse, Chasser un navire.—« Et se l'ocorrerà che de Gibraltar, e o conde querendo-lhe dar socorro mandou a Dando la caza aquel tal nauilio ouer fusto, miser lo CapitaAndres Martin e a Martin Vasques Pestana, que armasse nio uohsse che la dieta galia de guarda ne doueze più c a z a r , duas fustas, e llie fossem Dar cabo, porque aquelle nobre farà metter do luoghi sotto il fanò che sarano uno sora capitaô assy tinha prestes, etc. » Chron. do conde D. Pedro, l'altro... >> Ordini de Moccnigo (i/,2o).—Dar la popa, vénit. liv. 11, chap. 5. (V. Barinel, Esquife.)— Dar caca, esp. anc. Montrer sa poupe à l'ennemi, Fuir, Faire retraite. — « Item, Donner la chasse à un navire. — « Quando se hase alguna se fose et ocorese, che Dio noi uoglia, che de note fosse fuerça Dando caca se stiele refrescar la chusma con algun tanti fusti armadi chel parersc meglio fuzzir et Darle po poco de vinagro o vino y estos se puede estimar en 2 0 libr. » Relacion de lo que vale vna galera; Ms. de 1574 ; Bibl. de pe... » Ordini tic Moccnigo. — Dar la quilla, esp. (Donner la la Mar., Pièces diverses, n° 1 4 2 5 5 - 3 . — « E ;i sahidadas ilhas quille au soleil.) Abattre en carène; virer en quille. (V. C a c i ouverom vista de hum bragantim, e pensando que era fusta àia quilla, Dar carena, Dar lado, Carenar, Ir à la quilla, de Mouros Dciaô-lhe caca. » Cliron. do conde D. Pedro, Ensenarla quilla, Tumbar.] — Dar la voga, ital. anc. Don chap. 46. (V. Ampolleta.)—Dar caccia, ital. anc. Donner la n e r le mouvement à la nage d'une galère, d'une embarca chasse, Chasser. — « Li quali soldati in tempo di Dar cac tion. — « Vi sono anchora altri due luoghi, da dove conicia, ò di fortuna obediscano subito di andar da basso, come mincia a Darsi la voga : vno al banco del focone et del sarà lor comandato. » Ordini a*Emilio Pucci ( 1 6 0 7 ) . (V. Cac trombetta quando non voga il terzo di poppa, che abusiva cia, Dar la caza.)—Dar cap, cat. anc. Donner une remorque. mente dicono quartieri, l'altro al banco dell'vna et l'altra Le chap. 4 9 du Consulat de la met; édit. Pardessus, est in banda dell'albero, ove il comincia il terzo di proda, quando titulé : « De Dar cap à altra nau. » La rubrique de ce cha insieme con la poppa non voga la me/.ania. (V.) Bartol. pitre, dans un des manuscrits du Consulat cités par M. Par Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 9 6 . — D a r la zia, dessus, t. 11, p. 9 8 , Collcct. des lois maritimes, est ainsi ital. Donner le mouvement de la scie, donner le mouveinçiit conçue : « Senyor de nau es tengut de Dar cap à altra nau o aux rameurs qui doivent nager à caler. (V. Conigliero.) •— leny*. "—Dar capo, ital. (Donner le câble à la terre.) Tour Dar lado, esp. Donner le côté [au soleil, ou à la terre], ner un cordage à un objet fixe, à terre, pour amarrer le na Abattre en carène. Caréner. — о ... Sean aprovechado de vire. — Dar carena, ital. esp. Donner une carène à un na muchos pertrechos de los dichos nauios como es broa, ce vire, c'est-à-dire, le nettoyer, réparer ses fonds; Abattre le bo, estopa, clauazon, xarcia en espicial, quando s e Da Car navire pour le caréner. — « Dar carena è far piegare il vas ina o Lado a los dichos nauios. » Instritcion antigua, etc. cello tanto da vn lato, che gli si scopra la carena. «Pantero- (xvu siècle), Ms. Bibl. de la Mar., n ° 1 4 2 5 5 - 3 . — a Lunes á Pantera ( 1 6 1 4 ) . — « S i prohibisse a detti vascelli, nauigli catorze di junio nos hicimos à la vela, con proposito de yr a come si siano, exclusi quelli da ramo il poter Dar carena in la ysla de San Juan, porque al piloto le páreselo que era lu detto porto senza expressa licentia. » Décret du 21 juillet gar conuenienté para Dar lado à los nauios v adererarlos , 5 3 5 ; Decreta varia reipubl. Genov. Ms. Bibl. civ. de Gènes, délo que era menester.» Relacion brear del viage d'Aluaro t. P- 38 v ° . — « Dar carena, c'est tourner le vaisseau sur de Mendâna ( 1 6 6 7 ) , citée plus haut.—« Junto el general (Al le coste pour refaire » (réparer serait plus exact) « la ca varo de Mondana) todos los pilotos, y capitanes, los quales rène. » Oudin (1660).—Dar cassa, cat. Donner la chasse.— al cabo de tratar de varias cosas importantes, acordaron . Si senyor de nau aura carregada la sua nau, si stara surt, que se hiziese jarcias y se apareja en los navios. Dioseles è se n'haurà a levar per mal temps, è laxarâ los mercaders, lado lo mejor que se pudo, y concluyéronse diesse la buelta è haura à gitar per lo dit temporal oper fustas armadas que al Pira por la parle del norte... » Figueroa, Hechos de MenH Daran cassa. » Rubriq. du chap. 7 3 , Consulat de la mer, г/ося ( 1 0 0 З ) . (V. Adobar, Dar carena, Dar la quilla, Caerá Ms. Bibl. nat. — Dar cavil/ias, port. (Donner les chevilles.) la quilla, Tumbar.) — Dar le cabo, esp. a n c . Donner la reCheviller. morque. — « Antes don Christoual de Erasso, siguiendo л los enemigos, y consintiendo el árbol mayor, tiro vn tiro, Dar cl costado a un navio, esp. fig. (Donner le côté [sur la y al Marques se fue forçado boluer a socorrerle, y Dar le terre] à un navire.) Abattre en carène.—Dar cm secco, port. cabo con su capitana. « (Avant cela, don Christophe d'EraSSO Donner sur le sec.) Echouer, Toucher. (V. Dar nel hum en poursuivant les ennemis, son grand mât ayant éclaté baixo, Varar.) —Dar cscalla em terra, port. anc. Pousser la [consenti], tira un coup de canon [pour annoncer cette avaE R
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N E L , et le marquis de Santa Cruz fut forcé de virer de bord pour l'aller secourir, et lui Donner la remorque avec sa ca pitane [le galion le Saint-Martin].) Fol. 4 , v° Lo sveecido a la armada de Su Magestad (juillet I58Ï) ; Bibl. de la Alar., vol. n" i/,a55-3. — Dar la vela, irai. (Donner la voile [au vent].) Faire voile, Appareiller. — « Et non potendo Dar le vele per il vento contrario. » Lettre d'And. Corsali; ap. Ramus., t. i , fol. i 8 3 D . Dar nel latin bai.ro, port. anc. Donnei' sur un bas-fond, sur un écueil; Toucher, Echouer.— « NSo se resguardando os pilotos da odo de AH. Dalboquerqiie de huns baixos, que estavau na quella costa de Çaniatra « (sur cette côte de Su matra), o fronteiros ao regno de Daru, vieram de note Dar nelles coin a mio Fior de mar, a quai por ser ja milito vellia, tanto que ali deo, fez-se logo em duas partes. Comm. Dalboq., part, m , chap. / , 2 . (V. Dareni secco.) Dar o timoni a banda , port. anc. Mettre la barre contre le burd. — « Alvaro Affonso quando vio, que a fusta dava a prôa ao maar » (donnait la proue à la mer, prenait le large) « vogou polaatalhar diante » (pour lui couper la route) « e iguou-a muita asinha, e conio se a fusta sentio encalçada » (se vit chassée) «Deuo timoni a, banda, e volveo via das ou tras fustas ambas, e levo remo, porque vio que boni podia fugir; e Andrés .Martin que lhe vinha na esteira achoua a travées, e veeo-lhe per prôa >• (et donna de sa proue) « no quartel de pôpa. » Cluon. do conde D. Vedrò, liv. i l , ehap. 1 9 . Dar pano, port. (Pano, drap, étoffe, et par extension : voile; du Iat. Pannus; gr. Qîjvo;, toile. Les Grecs modernes disent llavi, pour toile et voile.) Donner la voile au vent; Appareiller. (V. Apparellar, Desfraldar, Fazera vela.)—Dar prua em terra, port. anc. Donner la proue à terre ; Aborder un rivage; Arriver au ternie de son voyage. (V. Barinel.) — Dar querena, port. Abattre en carène, caréner. (V. Crépar, Quercnar, Virar de crena.) — Dur remos de lucngo, esp. anc. (Donner les rames dans la longueur du navire.) Rentrer les avirons. (V. 3 . Artimon.) — Dar salida, csp. Donner de l'erre au navire. (V. Erre, Salida.) — Dar sebo, esp. Donnei mi suif, suiver, graisser. (V. Cucilo.) — Dar un bolso, esp. Donner au vent une partie de la voile qu'il gonflera. (V. liolso, Marear.) — Dar un salto a una eorda, esp. Choquer une manœuvre, la filer un peu. — « ... Sera preciso a niaiel juanete, Dar un salto à sus escotines, y a la drisa de gavia... » Fernandez, Practica de maniob. ( 1 7 . 3 2 ) , p. 1 7 . — Dar vela, ital. esp. port. (Donner la voile [au vent].) Faire voile, Appareiller , Mettre une voile dehors. — « Dieron pues vêlas, gastando siete dias en montar la isla de SanChristoual. » Figueroa, Hechos de Mendoza ( 1 6 9 3 ) . — « Que sendo caso que... alguna nâo se desamarrasse... e Desse vela. » Comment. Dalboq., part. 1, chap. 1 8 . (V. Arribar, Camarote.) — Dar vento ad una vela, ital. Donner le vent à une voile, la remplir de vent, l'Eventer, la Faire ser vir, la Faire porter. (V. Far portare.) — Dar vuelta a una corda, esp. Donner un tour à une manœuvre, la Tourner à un taquet, à une cheville, à une bitte, etc. — « Y entonzes se mandala Dar vuelta a la drisa... » Fernandez, Practica de maniob. ( i 7 ) > P- eI
xxv. E axi podets tenir cent galees aparellades corn ops ros sien contra vostres enamichs. » Citron, tic Ram, Muntaner. chap. 36. V. aussi chap. 2 0 0 . — V. Deresana. Ce mot, que nous DARAT, t sonnant, mal. s. Côte,Terre fournissent Marsden, Elout et Le Petit interprète malais , manque à Dumont-d'Urville, qui, dans son Tableau compa ratif des langues océaniennes, donne seulement Bounii tt Tanah. DARCE, fr. s. f. (De Darcina. [V.]) — « La petite Darcr est l'endroit où il y a le moins de verds (sic pour vers . 1 ; c'est pour ce sujet que j'y auois mis les masts du sieur Dalliés, pour faire l'épreuve que vous m'auiés ordonnée. > Lettre de M. de Pauvre, int. de la mar. de Toulon, à Colbert; 29 aoust 1 6 8 1 . Ms. Arch. de la Mar. —V. Chauffer. DARCINA , ital. s. f. (Var. orthogr. de Darsina. [V.]) — « Darcina, Darcine, un port de mer au-dedans de la ville, pour y mettre les navires en seureté. » Nat. Duez, 1 6 7 4 . DARDS DE HUNE, fr. anc. s. m. plur. Au Moyen Age et encore au xvi siècle, parmi les armes et engins de guerre dont on munissait les Châtelets des mâts, ou Hunes, étaient comptées quelques douzaines de grosses flèches, nommées dards, que devaient lancer à l'ennemi, pendant le combat, les hommes qui servaient dans ces hunes. Ces Dards sont men tionnés dans plusieurs documents; ainsi, dans un contrat du 3 avril i 3 3 5 , pour le nolis de cinq galères, convention que nous avons tirée du Ms. 6 9 5 6 A-Colbert, Bibl. nat., et publiée p. 3 2 G , t. 11 de notre Archéolog. nar., on lit : u Dartos V . » ( 5 o o Dards). Une partie de ces traits étaient pour l'armement des gabies. Dans les Faits de la marine, par Ant. de Conllans ( i 5 i 2 à 1 5 2 2 ) , à propos de l'armement d'une nef, on lit: « Vingt-quatre bottes de Dars. » L'édit de Henri III sur la juridiction de l'amirauté (mars i 5 8 4 ) or donne que le navire « de 1 1 0 à six vingt tonneaux », aura entre autres armes, « Dards de hune ferrez, à suffisance. • Les monuments peints et gravés sont, à cet égard, d'accord avec les prescriptions que nous venons de rapporter. Voici la figure d'une hune ronde cpie nous empruntons 0 : à un manuscrit du xv siècle; les Dards de hune n'y ont point été oubliés par le miniaturiste; on les voit en 0, O. e
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Ces Dards se voient aussi dans la hune de la nef que porte le sceau de John-Hollaud (xiv siècle), que nous avons gravé. (V. ci-dessus, p. 2 8 0 , 2 colonne.) Ils sont marqués O, dans le croquis que nous offrons de cette partie du navire : Un sceau du xv siècle, dont nous possédons aussi une emprein te, nous montre les Dards dans la hune. Ce sceau est celui de Louis, bâtard de Bourbon, qui, selon le P. Anselme [Histoire généalogique, — DAR BOURS (prononc. Dar bourse), bas bret. (Comp. de Amiraux de France), fut créé amiral Dar, à, au, et deBours, corrupt. du franc. Bord.) A bord. en 1 4 6 6 , et mourut le 1 9 janvier i 4 8 6 . Louis de Bourbon DARASANAL, cat. s. m. (Variante de Taracana. [V.]). Ar était lieutenant général de Normandie en môme temps qu'a guai __„ Si qiien casum lloch daquests •> (Tortosa e Cullerà) miral de France; il avait été amiral de Guyenne. C'est ce bâ « ab ciudi millia Iliures farets un Darasanal. E en casco da tard de Bourbon que les continuateurs de du Cangfc (\, i** quests Darasanals porets lenir xxv galees, e en Valencia al col., p. 3 9 1 , art. Amiraux) nomment Ludovicus Bastartlusde Darasanal de la mar altres xxv, e puix en Barcelona altres Bourbon, et que Moreri mentionne parmi les enfants na3 a
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is de Charles I , duc de Bourbon et d'Auvergne. Le sceau dont nous parlons porte une nef dont les châteaux d'a vant et d'arrière sont très-élcvés, et assurément plus qu'ils ne devraient l'être en effet. Cette nef a trois mâts verticaux : un sur le château d'avant, un au milieu, le troisième sur le château d'arrière. Hors du château de proue s'élance un petit mât de beaupré. Trois voiles carrées, celle de l'avant et de l'arrière égales et petites, celle du milieu quatre fois "rande comme les deux autres, sont déplovécs aux mâts verticaux, et orientées tribord amures. Elles portent toutes les trois fleurs de lis de la maison de Bourbon, et, de droite â gauche, la barre, signe de bâtardise. Le grand mât seul a une hune. Autour de la figure que nous venons de décrire, -image grossière, si nous la comparons à des sceaux analo. et surtout à celui d'Edouard, comte de Ruthland, ami ral d'Angleterre (xiv siècle), véritable chef-d'œuvre de gra vure,—on lit la légende suivante : « S. (Sceau) pour les coinmandants (commandements) de Normandie de Loys bastar de Bourbon, amiral de France. » A l'art. Navire de ce Glossaire, nous donnons, d'après Holbein, la nef que Henri \ 111 mon tait en iSsO, pour venir au camp du Drap d'or. Les hunes de ce vaisseau sont munies de Dards. Nous pourrions multiplier les exemples.—Outre les Dards ferrés qu'on lançait des chàtelets sur les navires ennemis, pendant le moyen âge on se servit de Dards portant à leurs extrémités des étoupes grasses t-xembrasées; l'Amiral de Beuil en parle dans son Joavencel introduit aux armes (Ms. 6 , 8 0 2 , Bibl. nat.). « Là, dit-il, iont traittes sayettes ardans , enveloppées d'étouppes et d'huile. » Au xvi siècle, Girolamo Ruscelli recommandait .ncore l'usage des Dards enflammés, p. 47-54 de ses Precetti della tnilicia moderna. — V. Caige, Cardinale. e
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DARE, lat. ital. v. a. Donner. — Dare a nolo, ital. Don ner à lover; Louer ou fréter un navire. (V. Noleggiare.) — Dare caccia, Donner la chasse. Chasser un bâtiment. (V. Dar caccia.) —Dare carena, Donner une carène, caréner, abattre en carène. (V. Adarsena, Dar carena.) — Dare il fuoco ad un bastimento, Donner le feu à un bâtiment, Chauf fer un navire. — Dare in secco (Donner sur le sec). Échouer, s'échouer. (V. Arrenare, Incagliare, Investire.) — Dare latus, bas lat. v. a. Donner le côté, accoster le quai d'un port, s'y amarrer. — « Item, ordinamus et statuimus lod omnis navis et omnia ligna que Dabunt latus in portu Massilie, estimato caricho cujuslibet ligni » (de toute nef i,u grand navire, de tout navire quelconque) « quod por tare poterant, débet pro quolibet centenario de quintali duos solidos, prò rumenta quoe cadit in portu » (pour les or dures qui, du navire, tombent dans le port) : « omnis vero \I ,,,iliensis sit inde liber et francus. » .-lctcde 1 2 2 8 , Arch.de Marseil. — Le chap. que nous venons de transcrire est in titulé : « P Data navitim; » MM. L. Mérv et J. Guindoli, nui ont publié l'Acte de 1 2 2 8 , p. 3 2 7 et suiv., t. 1 de leur Hist. des actes et des délibérations de la municipalité de Marseille, ont traduit ce titre par : « Droit de late, » en donnant au mot Lattis le sens de Lastagium. C'est une er reur. Le droit de côté (Latus) se payait par cela seul qu'on entrait dans un port, qu'on s'y amarrait à quai; le droit de jastage était le droit qu'on y payait quand on lestait ou d é lestait son navire. (V. Lastagium.) — Dare Latus u/idis, lat. Tomber sur le côté.
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ce passage, en l'analysant : «Pendant qu'il parle, la tourmente vient du nord en sifflant, et frappe, par devant, la voile de son vaisseau •> (qui faitchapel [ V . Chapel]); « en même temps les lames sont portées jusqu'au ciel. Cependant ses rames se brisent, et la proue (obéissant à l'impulsion de la voile qui fait abattre le navire) se détourne de sa direction première; alors le navire tombe sur le coté, et une montagne d'eau s'élève droite et menaçante au-dessus de lui. » — Date Unira rétro, lat. Virer de bord. —" Ccrtum est Dare linlea rétro. » VIRGILE,
Enéide, liv. 111, vers 6 8 0 .
Nous avons expliqué, dans notre Virgilius nautictts, la ma nœuvre que le poëte fait exécuter aux vaisseaux trovens qui virent vent arrière, pour fuir les écueils deCharybde et de Scylla; nous ne pouvons reproduire ici cette partie un peu longue de notre dissertation. (V. Linteum.) —Darepalonieriaiii firmam in terra, bas lat. Attachera terre la palome ou amarre de proue. — a Concedimus quod de navibus, lignis vel barchis, transeiintibus, quœ non dederint palonieriam firmam in terra, vel non discaricaverunt non dentlesdam, nisi sicut antiquitus consuetiim est.» Privilège accordé, en 12 83, à la ville de Barcelone par Pierre d'Aragon.—On voit par cet article que les nefs, les navires à rames et les barques qui passaient à Barcelone sans décharger leurs mar chandises, OU sans envoyer une amarre à terre, ne devaient paver du tribut que ce qu'une ancienne coutume exigeait pour le péage dans les eaux de la ville. DABÉ, DAEHÉ, bas bret., s. m. La basse mer.—V. Izel Vôr. DAPEA KOPTiEH DE (pSN DS'A (ZW« l.orbii de<foundoulou,ou final sonnant peu), val. s. Echouemcnt.—V. I)a a KO" KopaSia, etc.
DÂRKMAR, illyr. daim. s. Grappin, — V. Csenkin. DAROU, DAROUM, mal. v. n. Mugir, en parlant des lames. — Ce mot nous paraît être une onomatopée. DARSANALE, géno. anc. s. m. Arsenal — «... Nec in eo adaptari, nec laborari aliquara sortent Iignaininum, nec ¡11trandi in ipso Darsanale, nisi cum intervenru III. D.» Décret, 8 mai- 1 5 7 2 ; Décret, varia rcip. Gcnov., Ms. Bibl. Civ. de Gênes, t. 1 1 , p. 8 1 . — V. Adarsenale, Darsinalc, Taraçcna. AAP2ANA— (Darsana-s), gr. mod. s. (Emprunté au turc Tcrsana.) Arsenal. DARSE, fr.anc. s. f. (De Durscna [V.]) (Gr. litt. N a g e r a [C/tavoutza]; bas bret. Durs; ital. géno. Darsena, Darsina, Darcina; esp. Darsena; port. Dique; angl. IVct dock ; ail. Dockc o/mc JliitthUrm; holl. Dok, Kom; ar. côte N. d'Air. Marsa; ruS. / L i k t ) [Z)o/e] ; val. Dapceirn [Darsène].) Abri. Bassin pratiqué dans un port. Ce mot n'est point usité sur l e s côtes de l'Océan.—« Si fist bastir et bault lever deux beaux et forts chasteaux en la ville de Jennes « (Gênes), « dont l'un est assis sur le port de Jennes, là où les galées et le navire sont el arrivent, que on appelle la Darse. Si le fit afin que le dict na vire » (ladite flotte) « en fust plus seulement contre tous enne mis et tous griefs qui advenir pourroient. » Livre des faits de J. Bouciquaiit, 11 part., ch. 9.—« Ce sont les soldats qu'ils avoient destinés à estre embarqués sur les galères pour le Milanois, que l'on envoie par ces felouques et une barque, à — .. Talia jactanti stridens A q u i l o n e procella cause que leurs galères, qui sont renfermées dans leur Darse V é l u m adversa f e r i i ,fluctusquead sidera tollit. par une chaisne faicte de nouveau, ne sortent point.» Du Frangimili!- remi : tuin prora avertit, et unilis Qttesne à Seignelay, du golfe de Naples, 1 1 et 2 2 juillet Dat latus : insequitur c u m u l o prreruptus aqua- m o n s . •• V I R G I L E , Enéide, liv. i* ,v. 104. 1 6 8 0 . —V. Babiller. Dans notre Virgilius nattlicus nous avons expliqué ainsi DARSENA, esp. ital. géno. s. f. (Du pers.-turc Tcrsana. >e
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Darse, Arsenal. — « Darsena, Mandrachio, parte del porto, chiusa da venti.» lntroduz. all' arte nautica (\enetia , m-4 , 1715), p. 2 7 2 . — V . Darcina, Darsina. DABSENALE, ital. anc. s. m. Arsenal. — V. Darsinale. DABCENb ( Darsene) , val. s. (De l'ital. Darsena. [V.]) Darse. DARSINA, ital. géno. s. f. (Variante AcDarscna. [V.])Darse. « Darsina » (du port de Génes) «... cominciata l'anno 1 2 1 5 , come si uede nel Caffaro et nel Giustiniano, e fu finita del 1 2 8 2 . . . » Federici, Dizion. istorico; Ms. in-4°, Bibl. de l'uni versité de Génes. DABSINALE, ital. géno. s. m. (Varia, de Darsenale. [V.]) — « Darsinale e suo introito : uedi in judice d'Antonio Cre denza, appresso di m. del 1З96. Il sito : fra il Darsenale et il macello » (la boucherie) « del scaro del commune, per de creto fatto dal senato del i/j56, 3i x . » Federici, Dizion. /storico, Ms. in-4", Bibl. de l'université de Génes. DARTUS, bas lat. s. m. Dard. —« ... Cadrellos ducentos, veratos» (viretons) « de Janna i i u lanceas co. Dartos V ... » Convention du 3 avril т335, au nom de Philpipe de Valois, publiée p. З 2 6 - З З З , t. 11 de notre Arch. nav. DARVETO, DAR VO, illyr. daim.s. (Du slaveДреЪ [Drèv], qui a fait ДереЪо [Arbre] , en russe et en illyrien.) Bois. (V. Derevo.)—Dârvodjelja, s. Charpentier. DAS ANKERTAU IN DEN ANKERRING STICHEN, ail. v. a. (Littéralement : Fixer le câble à l'anneau de l'ancre.) Etalinguer le câble. (V. Stechen.)—Das Ankertau vont ringe lasmaclien. (V. Losmachen.)—Das Land anthun (mot à mot : La terre prendre), Atterrir. (V. Land.) DASTOUR, lasc. s. Bonnette.—Dastaur-boum, Boute-hors de bonnette. — Opcr dastour, Bonnette haute. — Pandjarà dastour, Bonnette de hune.—Nitriti dastour, Bonnette basse. DATOUGOULA, bamb. v. Calfater. ДАТЬ ЗАЛПЪ ВЪ НЕПРИЯТЕЛЯ (Date zalpe venépriiatélia), rus. v. a. (Donner une décharge à l'ennemi. Дашь [Date], du lat. Dare; НепрЬтель [Népriïatele], de ripinme.ib [Priiatèlc], ami, et Ile [né] , non.; Donner ou Envoyer sabordée à l'ennemi.(V.ЗалпЬ.}—Дать матро су помощника [Date matrossou pomochtclinica].) Donner à un matelot un adjoint.) Amateloter. — Д а т ь оЪершшагъ (Date uverchtahe), Donner vent devant, Virer vent devant. V.ОЪертшагЪ, ПоЪорочиЪаше.) DAUGREBOT, fr. anc. s. m. (Var.de Dogrebot.)—V. Dogre. DAURE ou DOR, lasc. s. Cabestan. —Le lient. Th. Roe buck, dans son Engl, and hindoost nav. dict. ( 1 8 1 3 ) , écrit : v Duor cXDttowar » (Doar, Daouar.) — Daure k, bari, Barre de cabestan. DAVA BORD , lasc. s. (Bord, du port. Bordo, còlè; Dava, gauche.) Bâbord. — Le lient. Th. Roebuck, p. 6 1 , écrit: Daiea boordoo. DA VAN ou DAVANTE, esp. s. m. (Contraction de De avante^^om du palan qui, pendant la navigation an plus près, tient à l'étrave le Car de l'antenne, dans les barques la tines. (V. Burro).—Amolar elDavan, Filer le palan de devant pour prendre le vent largue, ou pour naviguer vent arrière. Les Provençaux appellent ce palan, qui est à vrai dire le bras du car : Lou datant. DAVANTI (II), Wal. s. in. et adv. (Du fr. Devant, fait de : De avant. [V. Avant.]) Avant , Proue. — « Il vento gira per Davanti, Le vent tourne vers l'avant, se range de l'a vant. » Stratico ( 1 8 1 З ) .
DAVIDRI, isl. s. n. (De vindr, vent, et de Dà, manque . faiblesse.) Calme ; Bonace. DAVIER, fr. s. m. (Nous pensons que ce mot n'est qu'une francisation de l'angl. Davit, dont N. Webster n'a point donné l'étymologie. Peut-être faut-il rapporter Davit au sax. Tawa, nom donné à plusieurs machines ou agents mé caniques employés à des travaux divers. Tatvtan signifie, en angl.-sax., Faire, Préparer, et puis, par extension, Tirer, Pousser, etc.) (Ital. Arganello ; malt. Arganel; ar. còte N d'Afr. Largartene; esp. Pescante; port. Serviola,- angl. Davyt, Davit; angl.-sax. Hio'lvinda; rus. Пснтербалка [Pennterbalka].) Rouleau de bois mobile placé horizontale ment sur le bord d'une grande embarcation à la poupe ou à la proue.— « La pièce de bois sur bout, sur laquelle se haie le câble, est nommée Davias (sic). » Et. Cleirac, Terme* de mar.
(164З).
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DAVIT, angl. bas bret. s. Davier. (V.) —L'ancienne or thographe anglaise de ce mot est Davyd, comme on le voit par un document du xvi siècle, dont voici un passage : « Item, a great boat pertaynnyng to the shyppe , with a Davyd, with a shyver of brass » (avec un davier dont le rou leau est de cuivre); « item, x u owers and aschub » ( 1 2 avivirons et un grappin). Inventory oj the great barkc, etc.. 6 oct. i 5 3 2 ; publié p. 2 7 8 - 2 8 6 , t. 11 de notre Archéol. nar. — Henry Manwayriiig (Sca-mans diction., 1644? Ï 6 6 7 ) , écrit Davitt. e
DAXD S'VJETROM, illyr. daim, s (Daxd, pluie; Vjctr. vent. Pluie avec vent.) Grain. DAYONG, g sonnant peu, mal. s. et v. Aviron, Nager, Ramer. (V. Men-djabat, Daïong.) — Les habitants du port Dorei nomment la rame : Dayong-pagnan. DAZIO D'ANCORAGGIO, ital. s. m. (Daziare, taxer, imposer; du gr. Aasiioç, impôt, taxe.) Droit d'ancrage, An crage.— V. 2 . Ancoraggio. ДВИЖЕШЕ (Dvijénié), rus. s. n. (De ДЪнг [Dvig], rad. slave rapproché par Reiff du sanscrit : Tvag, et D'vadj, signifiant Mouvoir, et servant à la composition d'un grand nombre de mots qui expriment les idées de mouvement, de changement de place. Illyr. Dvigati, se lever, agiter; Diixitt, Dvizuti, mouvoir, lever;-Div'2rtc[Dvizatch], agneau, chevreau. Mouvement. —ДЪижешп флота (Dvtjenit Jlota), Le mouve ment d'une armée navale. — ДЪижетп корабла (Dvijenti korablia), Les mouvements d'un navire, le balancement que lui fait éprouver l'agitation de la mer. ДВОИНИКЪ (Dvoïnike), us. s. m. (DeДЪа [Dva], Deux.; Bitord. — Chichkoff ne donne point ce mot, qui nous est fourni par la nomenclature de M. le comte Alex, de Stackelberg.—V. Лпнъ. ДВОЙНОЙ БЛОКЪ (Dvoïnoïblokc), rus.s.(DeДЪа [Dva], deux.) Poulie double. (V. Блокъ, ДЪушкпЪнып.) —ДЪой ной шоЪъ (Dvoïnoï cltove), Couture double on plate. V, ШоЪъ.)—ДЪойным, шпиль (Dvoinii capile), Cabestan dou ble. (V. Шпиль.) ДВОЙСТВЕННОСТЬ ВЕРЕВКИ (Dvoïstvennoste vé~ revki) , rus. s. (Proprement : Duplicité de la manœuvre. De ДЪа [.Dea], deux.) Le Double d'une manœuvre. ДВуШКИВНЫЙ БЛОКЪ (Dvouchkivnii bloke),rus. s.m. (De ШкиЪЪ [V.] et deДЪа [Dva], deux.) Poulie à deux roas, Poulie double. —V. ДЪойным блокЪ. DE BORD A BOBD, fr. locut. adv. anc. D'un côté de la route directe, à l'autre côté. Guillet (i683), reproduit par
GLOSSAIRE NAUTIQUE. Aubin ( i / O ï ) , explique ainsi cette locution : « Si le lieu de la route est à l'ouest, le vent d'Est sera lèvent de la droite route, et vous pouvez vous servir de vingt-deux vents pour porter à l'ouest, à sçavoir des onze airs de vent qui sont depuis l'est jusqu'au sud-ouest quart au sud, et des onze autres airs de vent qui sont depuis l'est jusqu'au nordouest quart au nord. Ainsi c'est naviguer et gouverner sur onze airs de vent De Bord à bord. » DE LOEF AFWINNEN, holl. v. a. (Mot à mot : Au lof gagner. De, le, un; Winning, gain, JVinnen, gagner, vaincre; Lnef, lof, côté du vent.) Gagner le vent à un na vire. — V. Boven de wind komen. DE MAR EN RODA, port. anc. adv. (Mot à mot : Sur la mer en tournant.) Cette locution, que nous avons trouvée seulement dans la Chronique du comte D. Pedro, peut se traduire ainsi- : En rôdant sur la mer, En croisant dans tel parage, En croisière. — « O vento era levante, como quel que pouco fosse, e elles leixarom seu navio de maren roda » (et ils laissèrent leur navire en croisière, ou, rôdant sur la mer), « tendo suas vellas ordenadas per tal guisa, que por mingoa de avisamento non perdessem alguma prèsa se Iha deos quizesse ofrecer. » Chron. do coude D. Pedro, chap. 3 2 . — V. Bréa, Voltar. DE MAST AFZEILEN, holl. v. a. Rompre un mât, Démâter d'un mât qui se brise sous voiles.—Afzcilcn est composé comme Absegeln. (V.) DE MEZO, géno. s. m. (Sous-entendu Carega. [V.]) (Carsjue du milieu.) Cargue-fonds.
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de l'angl.-sax. Dragan[é], tirer.) Rider les haubans de hune à l'aide du minahouet. — V. Wand. DE WIND AFKNEYPEN", AFKNYPEN, AFKNIPPEN, holl. v. a.(Ajkneypen, comme l'écrit Roding li 7 9 З ] \Ajknypen, selon l'orthog. de P. Marin,Diet. holl.-fr. ( 1 7 6 2 ) , art. Serrer; Afknippen, selon l'orthog. de W.Winkelmann ( 1 7 8 З ) etd'Abrah. Blussé ( i 8 i 5 ) , est composé du préf. af ayant la même valeur que l'ail, ab dans Abkneiffen [V.], et deKnypen ou Knijpen, ou simplement : Nijpen [du sax. C'/irf, cou teau].) Pincer le vent, Rallier le vent, Serrer le vent. — On dit dans le même sens : De windprangen. DE ZEILEN AANSLAAN, holl. v. a. (Sinon, frapper [angl.-sax. Slœgc, coup].) Enverguer une voile. — De Zeilcn afslaan, Désenverguer. DEAD (Dcd), angl. adj. (De l'angl.-sax. Dead, Died, mort.) Plat, en parlant du calme; Dormante, en parlant d'une manoeuvre; Debout, en parlant du vent, etc. Ainsi : Dead calm, Dead rope, Dead wind, etc. — Dead eye (Œil mort), Cap de mouton, moque. (Cette figure est assezexpressive.) (V. Eye.) — Dead water, Eau morte, celle qui entoure la partie supérieure du gouvernail et la base de l'arcasse du navire. (V. Water.) — Dead works', Œuvres mortes. (V. Work.) DEBACLER, fr. anc. v. a. (De Bâcler [V.l et de la partie, négative dé [lat. De].) (Rus. Очистишьпортъошъ Ъсего [Otc/iistite porle otcvségo].) Dégager un port de tout ce qui l'obs true, de ce qui y gène le service. Le Débâclcur était un officier chargé de veiller à ce qu'un port restât libre, à ce que les navires qui avaient chargé ou déchargé leurs mar chandises s'éloignassent du quai pour laisser leurs places à d'autres, appelés à débarquer ou à embarquer leurs cargai sons. DEBARCADERE, fr. s. m. (De Débarquer.) (Gr. anc. Катарсис; gr. vulg. 2ха)>а; bas lat. Scar; ital. Scaro, Sbarcalojo ; esp. Desembarcadero ; port. Dcsembarradutini ; ar. còte N. d'Afr. Skala; angl. Landing place; ail. Anfurili; boll. Aanvaart; dan. Landingsied; suéd. Landiiings plais ; bas bret. Débarkadérour ; basq. Tlsasguctcguia, Lcortegtiia, Subi/lia,-illyr. daim. Pristüpak ; ros. bjMSb\Bou¡anc\, Набережная [Nabérejnaia] ; nouv.-zél. Tauranga.) Endroit d'une còte ou du quai d'un port qu'on peut accoster, pour y débarquer hommes, animaux ou marchandises. — Le Dici, de Г Académie française, 1772, ne dit pas Débarcadère, mais Débarcadour, comme Desroches (1687) et Aubin (170a Quelques auteurs ont adopté cette dernière forme. Nous ne savons pourquoi l'on préfera la terminaison portugaise à la désinence en ère, si ordinaire au français. — Y. Echelle, Es cale, Mòle.
DE PAR DIEU, fr. anc. loc. adv. Juron, souvent employé autrefois dans les commandements de la manoeuvre. Ainsi l'on disait: « Bosse, de par Dieu ! » c'est-à-dire: « Au nom de Dieu, pour l'amour de Dieu, amarre la bosse ! » On criait aux gabiers : « Coupe de par Dieu ! » c'est-à-dire : « Au nom de Dieu, coupez les cordelettes qui retiennent les voiles, et laissez-les tomber! » On ajoutait, si la voile ne se dégageait pas toute seule de l'avant de la hune : « Jette hors, de par Dieu ! » On commandait : « Cargue, de par Dieu ! » quand on voulait faire carguer vite et complètement une voile dont on n'avait plus besoin pour le moment. — Nous trouvons ces divers exemples de l'emploi du juron : « De par Dieu ! » p. 77» 7 79> d'une Explication de. divers termes, etc., Ms. du xvu siècle; Arch. de la Mar. (V. Donnez-lui, de par Dieu, Envoyez, de par Dieu.)—Nous n'avons pas besoin de dire que c'est ce : De par Dieu! qui est devenu le timide : Parbleu ! espèce d'accommodement ou de capitulation de conscience imaginée par les dévots qui n'osent braver ou vertement le deuxième commandement : « Dieu en vain tu ne jureras. » Us en ont imaginé bien d'autres : Sapristi ou Sarristi ! pour : Sacrée hostie ! Sacrcbleu ! pour Sacré Dieu! DÉBARQUEMENT, fr. s. m. (De Débarquer. [V.]) Gr. Ventre bleu! pour : Ventre de Dieu ! etc., etc. ЕЕилгархарк7и.а ; lat. Exscensio, Egrrssus; ila\. Sbarramento ; esp. Desembarco; port. Desembarque ; bas bret. DébarkaDE POMP LENS POMPEN, holl. v. a. Affranchir le ment, Diambarqainand, Douaraclic; basq. ¡trasguea, Jais navire. —V. Pompe lends, Die pumpe... tea, Leorrcra ; angl. Landing; all. Liindttng; tur. Guè-midi n DE RODA IN RODAM, bas lat. D'une rode à l'autre, tchiqmaçi; val. DecfiapKapc [pesbarcaré], ОесЕГЬркаре[Di 1d'un cap du navire à l'autre, de l'étrave à l'étambot, ou kerkarë]; hongr. Ki kôtés [Ki keutèch ; illyr. daim. Pristuréciproquement.— V. Longitudo de roda in rodam , Roda. pânje; rus. Быгруживате \J'igroujiconic], ВыгружеЪи? groiijenié], Выгрузка \Vigroitzlia], Высадка [Filadla]; DE ROTA IN ROTA, bas lat.—V. i . Rota. nouv.-zél. Outanga; wol. Yébr; banib. Abo.) Action de dé DE WAGT AFFLAATEN, holl. v. a. (Proprement : Laisser barquer, de descendre à terre hommes, animaux ou mar descendre le quart.) Relever le quart.— Afflaan, qu'on lit chandises. p. 2 6 , 2 col., hg. 4 6 , t. i du Dict. Rôding, est une faute DÉBARQUER, fr. v. a. (Contraction de Dé-embarquer. d'impression. —V. Het quartier-volk aflosseti. (Proprement sortir de la barque, retirer de la barque, et. DE WAND AANDRAAYEN, holl. v. a. (Aandraayen, par extension : du navire.) (Gr. anc. 'A-o€*ivw, gr. mod. 8
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SetMtapxopu. [ Xébarkuro]; lut. Escendere, Exsccnderc , Egredi e navi, Navi explore se se, Exponere; ital. Disbarchare, Sbarcare; esp. port. Dcsenibarcar; port. anc. Dezcmbarcar; bas bret. Débarka, Diambarqui, Dtuiara ; basq. Itsasguetu, Lcorteguitu; angl. Land[to]; ail. Landen ; clan. Afgaac; suéd. Landsliga, Lossa; val. Оесбарка [a] \Adesbarkà\, Оескирка [a] [Jdeskrkd], Euii [aj (lin Kopabie ne йскаг [A échi din[e] korabié pé ôuskate]; ar. cote N. il'Afr. Nermik; turc, Guémiden tchcqmaq, qaraïéinmekjGuémiden tchiqarmaq ; illyr. daim. Pristûpati; rus. Выйтп на берегь [fïftt //я béreke], Выгружать [^/grou/'atel; Выгружиплться [Vigroujivatsia], Высадишь [Visadite], Прис т а т ь [Pristàte]; mal. Bongkar mouat-an, Langgar, Naïk darttt, Ponggah, Tnuroun deri-pada kapal, Touroun ka-darai ; groénl. Niovok ; cliin. Hiii-Tchoiien; wol. Je'i/'; batnb. Dhigui ; fr. anc. Deskiper, Férir de proue à terre, Mettre eschielles.) Descendre d'un navire, le quitter pour quelque temps ou pour toujours. Sortir des effets, des marchandi ses, etc., d'un bâtiment où on- les avait embarqués.—Le Consulat de la mer statuait qu'un matelot ne pouvait être débarqué du navire sur lequel il servait en vertu d'un enga gement, si ce n'était pour vol, pour avoir manqué à son serment fait clans l'intérêt de la conservation du vaisseau et de sa cargaison, pour avoir eu une rixe, enlin pour avoir désobéi au capitaine et au contre-maître.—V. Désembarquer, Far rasa, 2. Gitar.
plus encore parla saison qui nous contraignait de regagner le Petit Goayepour Déboucquer avant le 10 de septembre, à cause du mauvais temps. >• Le comte d'Estrées, Mémoire du 24 aoust 1680, à la rade du Petit-Goave; p. 207 des Mém. de Villette (iu-8 , 1844.) — « Quatre vaisseaux marchands ont déboucqué avec nous, et me donnent moyen d'avoir l'honneur de vous écrire. » Le comte d'Estrées à Scignclay ; ib., p. 217. . • ü
DÉBOUQUER, fr. v. a. (DeБосса, bouche, entrée.) (Ital. Imboccare; port. esp. Desembocar ; angl. Disembogue [to]; basq. vulg. Debuta; bas bret. Débouki; rus. Выгати язь устья [vitti iz ousfia].) Sortir d'une passe, d'un détroit, d'un canal, d'un archipel, du bas d'un fleuve, pour prendre le large.—L'ouverture du canal, de la rivière, vers la haute mer, en est le Débouqucment. (Rus. у с т ь е [Ouste] ; bas bret. Diboukamatit[c].)—V. Embouquement, Tourmente. DEBOUT, fr. adv. (De Bout. [V.]) Être Debout, c'est être sur son bout, sur un de ses bouts, sur une de ses extrémi tés. Un nuit est Debout quand il est implanté verticalement ou à peu près dans la carlingue où repose son pied, son bout inférieur. Un navire est Debout au vent (Gr. litt. mod. 'FvavTi'ov той avsjAOu; basq. Cliuchène itclia atee ari ; bas bret. Déboute] an avel), lorsque sa proue, son bout anté rieur est dans la direction du vent. On dit alors qu'il a le Vent Debout, ou qu'il a Vent Debout. (Angl. Dead.) Il est Debout à la lame (Gr. mod. Ката eîç xr,v OocXoccaav; basq. DÉBUTER, fr. v a. (De Bittcr. [V.]) Bas bret. Disbitta; Cliuchène itclia choiri; bas-bret. Débout[e] a la lanip), lorsque angl. Unhit [to]; rus. Снять каЪасЪ битенга [Sainte ka/iate sa proue est dans la direction de la lame qu'elle coupe sous s'bitennga].) Détourner le câble de la bitte.—Nous ne savons un angle droit ou à peu près. pourquoi Romme (1792), qui écrit : Bitte et Bitte r, croit de DÉBOUTONNER LA BONN ETTE, fr. anc. v. a. Oter la bon voir écrire: Débiter; cela n'est pas logique. Desroches (1687) nette qu'on avait boutonnée au bas de la grande voile ou de écrit aussi : Débiter le câble, comme s'il entendait par là : Vendre le câble au débit, eu détail. Mais son orthographe la misaine. Avant qu'on eût la pensée de lacer la bonnette est si capricieuse , qu'il ne faut point s'étonner de cette in à la voile, au moyen d'une cordelette passant alternative ment dans les œillets pratiqués à la voile et à la bonnette, on conséquence. fixait cette bonnette à l'un des deux paclis (V.) au moyen de DÉBORDER, fr. v. a. et n. (De Bord.) (Éloigner du bord, nœuds de corde attaché» à la bonnette, et entrant dans des Enlever de dessus le bord.) Ce terme a plusieurs applica boutonnières faites au bas du paefi. Alors on la boutonnait tions dans le langage des marins et des constructeurs de na comme un côté d'un justaucorps sur l'autre, comme un vires : il signifie : i " Éloigner un bâtiment du bord, ou d'un haut-dc-chausse au bas d'un pourpoint. On continua de dire : quai qu'il touchait; éloigner une embaication d'un navire Déboutonner la bonnette, alors même qu'on la délaçait. — qu'elle avait approché. (Gr. lit. mod. 'ÀTOu.axpûvM ; gr. V. Bonnette, Déranger la bonnette. vulg. 'ЛХаруаро! iizb TÔ jexpcéSi; ar. côte N. d'Afr. Larga ; DKBRISER LA BULCKE, vieux fr. v. a. (Proprement : basq. vulg. Pucha; bas bret. Dibourdiat; angl. Sheer [to] off; ail. Abarbeiten ein schiff, Absteehcn; holl. Afurbeiden, Briser [V.] la cale.) Commencer à décharger un navire.— Afzetten, Afsteehen; dan. Afarbeide, Arbyde sig lus, Lœgge «...Et les gardains des Cinq ports vouldroient prendre la fra bord, Ajsœttc; suéd. Arbcta sig loss, Làggct ijràn bord, coustume » ( le droit établi) « de toutes les merchandises qui Satta af; rus. ОтЪалишь [Owalite].) 2 Oter les avirons estoient dedans la dite nef, et dire que les merchants avoient qu'on voit placés sur le bord du navire pour les y faire fonc Débrisé la bulcke de la nef... Sur quoy le roi Johan... or tionner. (Rus. убрать Ъесла [Oubralc vesla].) 3° Oter ses donna que nul merchant paeroit coustume de merchandises bordages à un navire. (Dan. Aj'klœde; rus. Отодрать y qui n'estoient mye vendues...» Enquête de 1338. — V. Affier когабля обшиЪку [Otodrate ou korablia obc/uvkou].) 4 Faire la boucle, Break (to) bulk, Bulcke. le contraire de ce qu'on a fait pour border (V.) une voile. DÉBRISER UN NAVIRE, fr. anc. v. a. Se disait de la (Rus. Отдашь y паруса шкотЪ [Otdate ou paroussa c/tkote].) mer qui démolissait un navire naufragé, et en rejetait les débris. ( Angl. IV'rerk; dan. Vrag; boli, ff'rak.) — u On dit DÉBOSSER, fr. v. a. (Rus. Остопаришь [Ostoparitc], faire bris, débris; Débriser vn nauire; débrisement.» Le Снять капать со стопароЪ'Ь [S/date kanate so stoparove].) P.René François, Merveilles de nature, p. 102, édit. de 1629. Oter une bosse ou les bosses qui retenaient un cordage bos DÉCAPELER, fr. v. a. (De Capeler. [V.]) (Gr. litt. mod. sé.—V. Bosser. S;Tpa-^v)Xovw [Xétrachilono] ; Егу.а-тггХарсо [Xékapclarô] ; véDÉBOUCLER, fr. v. a. (De Boucle. [V.]) C'est donner la nit. Descapellare ; esp. Desencapillar ; bas bret. Dicapela ; liberté à un prisonnier, à un homme qui était aux fers; c'est basq. vülg. Decápela ; ar. côte N. d'Afr. Kella ; dtan.A/ttik/e; ouvrir un port qu'on avait fermé. (Rus. Очистишь Ot- Stléd. Ajtakla; ail. Abtaklcn; holl. Aflankelen; angl. U11rig (to) ; rus. Расшакелажшиь [Rastakélajitc ; lasc. Nicale. * chistite].) DÉBOUCQUER, fr. anc. v. a. (Variante de Débouquer Oter de la tête d'un mât ou du bout d'une vergue tous les [ \ . ] ; elle se justifierait par le double с de Bocca.)—« ... Et cordages qu'on y avait capeles. 0
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. DÉCAPER, fr. v. a. (De Cap) (Rus. Проходппль мысЪ {Prohoditc miss.) Dépasser les caps qui s'avancent le plus au large; Prendre la liante mer.
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DECK, ail. angl. s. (De Pisi. Pékin [Thé/.ia], ou de 'angl. sax. Seccan [ Théld.ane], dont la relation avec le at. Tego,\c couvre, et le.gr. Téyoc, toit, paraît évidente.) Pont.— " . . . W i t h tlieere great bassils, two behind, in lier Drek, an one beforé. » Lyndsay, Description du GrandMichel , vaisseau construit ( e n i 5 i 3 ? ) par ordre tir Jac ques IF, Roi d'Ecosse. — «Item, the Fore-raslell, and a cloos tymber Deck from the mast forward, vvhyche was made of lait...» Invêntory of the great barke (I53I) , publié dans notre Arch. nav., t. n , p. 2 7 8 . — Deckhook, Guirlande de pont.—Dec/, open in tlic middle, Pont ouvert au milieu, pont Coupé.— Dcck-stutze, ail. Éponlille d'un pont.— Deck stittzc miti lippen. (Lippe, lèvre.) (Éponlille de pont avec des lèvres.) tpontilles à coches ou à marches.(V. Stiitze.)—Deck von tauen, ail. anc. Pont de cordes. (\.Tau.} — Deck (to), angl. v. Ponter un navire.'—Decked, angl. part. Ponté.
DECEMSCALMUS, lat. adj. ( Du gr. Mxa, dix, et ly.ilutoç, cheville, tolet.) (Proprement : A dix tolets; par exten sion : ) A dix rames.— « Hœc ego (scripsi) e Ponipejano tribus actuariolis Decemscalmis.» Cicéron à Atticus, liv. xvi, lett. 3. DÉCHARGE. V. Vaisseau de décharge. DÉCHARGER UN NAVIRE, fr. v. a. (De Charger. [V.]) , Gr. tnod. Hs'iObTwvco [Xéforlô/io] ; lat. Exinanire, Exoncгягс ; bas lat. Discargare, Exhonerare; cat. anc Descarreg a r ; ital. Discaricarc; géno. Descargâ; esp. Descargar ; port. Descarrcgar; basq. litt.Descargatu,Becarbaguetuj basq. vulg. Descargâ ; bas bret.Diskarga; val.Оескерка (a) dcfXwtfw]; turc, ïuk. Tchiqarmaq; rus.Выгружашъ [Vigroii/ate],Выгру зишь YFigrouzite], Разгружать [Razgroujatel, angl. Dis• DÉCLINAISON , fr. s. f. (Du lat. Declinare, Clinarc [gr. rharge [to], Unload [to]; all. Löschen [ein schiff]-, holl. Los KXÎvwj, pencher, s'éloigner.) (liai. Declinazione; eSB.Desen ; dan. Aflossc, Losse et skib ud, Aflade, Lette et skib; clinacion; port. Declinaçâo; gr. mod. IlapaXXcrp^ ; dan. suéd. suéd. Lossa fartrg; groënl. Niovok; mal. Bonghtir mouat-an ; Declination; rus. CK.IOHCHÌC sounaca [Sklonénié kompassa); wol. Tébi; bamb. Dhigui; fr. anc. Descharger.) Oter son angl. Variation oj the ncctlle.) a Mesure de l'angle qui est chargement, sa cargaison , à un navire, soit immédiatement, formé entre la direction du Méridien et c e l l e d'une aiguille le bâtiment étant contre le quai, soit au moyen d'allégés ou aimantée. » Homme ( 1 7 9 2 ) . — « V se hallo de Declinacion d'embarcations, parce que le bâtiment est amarré loin d'un die/, y ocho grados y tre/.e minutos que juntos ha/.en cin quai ou d'une plage. —L'action de Décharger un navire est quenni y ciuco grados y trezè minutos. » Rclacion de Ins rttdésignée par le substantif mascul. Déchargement. (Gr. mod. pttanès Nodales ( 1 6 2 1 ) , p. 36. — « A declinaç&o deste dia H - s o ' S T T O A A ; rus. Выгрузка [Vigrouskd\\ val. Оескъраре era : 7.1 graaos, 3a minutos. » Roteilo deJdham de Castro (3 janv. ìS^i). — .1. Klaproth , dans sa Lettre it M. de ГDeskeraré] ; bas bret. Disknrgament[e].) Humboldt, sur la boussole ( 1 8 Ì 4 ) , prouve (p. G 8 ) , en s'autoriDÉCHARGER UNE VOILE, fr. v. a. (Extension du sens sant d'un passage de Keou Tsoung Cby , auteur d'une His naturel de Décharger. (Angl. Fil [to] a sait again ; ital. Sca- toire naturelle médicale, écrite de 1 1 1 1 à 1 1 1 7 de notre ère, ricare una vela ; esp. Descargar una г>е!а; rus. Наплонптъ que, auxn siècle, les Chinois avaient observe la déclinaison napvcrb [Naplonite parouss]; ar. cote N. d'Afr. Ferrère.) Le de l'aiguille aimantée. — Une aiguille qui s'écarte de la di vent étant considéré comme une charge qui pèse sur la voile, rection du méridien est dite : Décliner. (Ail. Alwcichen ; on Décharge celle voile en la mettant de telle façon que le holl. Afvyken, Afirijkcti; dan. Afvige; suéd. Afvika, Hafu vent n'ait plus d'action sur l'une ou sur l'autre de ses sur declination.) — La déclinaison d'un astre est l'arc d'un faces. Abusivement, dans les virements de bord, on com grand cercle de la sphère , compris entre l'astre qu'on ob mande de Décharger les voiles devant et derrière, quand serve et l'équateur. — « Déclinaison est vng séparément que on devrait commander de les Changer, c'est-à-dire de pré le solleil faict par son propre mounement hors de la Ligne senter au vent la ralingue opposée à celle qui en était frap Equinoctiale; c'est assauoir six mois de lan en la partie du pée. En effet, on ne Décharge pas les voiles en ce cas, nort, et six aullres mois en la partie du su. « Premières œu puisqu'on les charge de vent par derrière, lorsque, dans le vres de J. Devaulx, pillole (Havre, i583), Ms. Bibl. nation., mouvement de rotation du navire, elles en avaient été char n ° 6 8 i 5 - 3 . gées par devant. DÉCOUDRE, fr. v. a. (De Coudre, fait de Couser, du bas DECHEOIR , fr. anc v. n. (De Cheoir ou Choir, fait du lat. Citsarc [lat. Consacre]} (Bas bret. Disgria; angl. Rix [to] lat. Cadere.)—«Déchoir est Dériver, s'abattre, et sortir de off planks; rus. 06'ninHKy omiiniiii» [Obchivkou orniate].) A , route, » Guillet, 1678. — Ce terme est tombé en désué l'art. Couture (V.) nous avons dit ce que les charpentiers et tude. les calfats entendent par la Couture de deux bordages conDECHET D'UN NAVIRE, fr. anc. s. 111..Quantité dont tigus. Le verbe Couche, dan-, le sens de rapprocher les bor un navire e s t entraîné par la dérive, par un courant ou par dages et de les unir en comblant l'intervalle cpii les sépare, d'autres circonstances, de la route directe qu'il veut suivre. n'est point usité sur les chantiers de construction; et >i l'on Cette expression était employée au xvn siècle, comme a emprunté à la langue vulgaire le mot Découdre, ce n'est nous l'apprend une Explication de divers termes, etc., Ms. point, comme on le pourrait croire, pourexpriiiier l'idee de appartenant aux Arch. de la Mar. vider les Coutures de l'étoupe et du lirai qui les remplissent; DÉCHOUER, fr. v. a. (Pour Déséchouer.) (Gr. mod. H E X C C - c'est pour nommer l'opération qui consiste à Déclouer les O&a [Xékathizo]; angl. Get[to]ottt, Gct [to] ship a //ont; bordages, et à les enlever, à les arracher de dessus les mem all. Abarbeiten ou Abholten ein schiff-von strande; holt. F.cn bres du navire. Découdre est dans Aubin ( 1 7 0 2 ) . schip van het Strand ou van de gratuit afarbeiden , Afhaalen DÉCOUVERTE, fr. s. f. 6g. (De Couvert, fait du lat. Cooou Heipen; dan. Afhale et strandet skib, Bringe et strandet pertns [Opertus euin].) (Gr. anc. et gr. litt. mod. 'AvaxaÀu'J/I;; skib paa flot igien, Bringe det paa flot igten; suéd. Arbeta rus. Omxpwmie [Otkrilié] ; bas bret. Dckouvria; holl. Ontaf s/.cppct ifrän gründen, Häla sheppet ifrän gründen ; bas dekking; suéd. Uptàckt.) Action de Découvrir. Aller à la bret. Deshouct, Lakaat anezlian a flot\c]; ar. côte N. d'Afr. Découverte, c'est aller en avant d'une armée pour trouver Sit* ; rus. Снять съ м-Ьлл [Sniate s'méli], Снянутьсл [Snitt ' l'ennemi, reconnaître ses forces, et savoir la route qu'il tient. „orttsia]-) Remettre à flot un navire échoué. Un voyage de Découvertes, est une navigation dont le but e
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est de trouver des terres, des îles , des baies, des roches, etc , qui, jusqu'au jour où on les voit pour la première fois, étaient restées ignorées des navigateurs et des géographes, et, pour ainsi dire, couvertes d'un voile que soulève la Décou verte. Un homme qu'on met en sentinelle dans une fmne ou au sommet d'un màt élevé, est en vigie ou à la Découverte, selon l'expression du xvn siècle; V. Desroches ( 1 6 8 7 ) , qui nommait aussi Découverte un navire envoyé en avant d'une escadre ou d'une armée pour reconnaître la mer , la côte ou l'ennemi.— «Le 1 7 au soir (juillet 1 7 5 6 ) , étant à 1 0 lieues dans l'O. du cap de Pinas, je parlai à un capitaine de cette nation (espagnole), venant de la Corogne, qui me dit avoir été arrêté sur le cap d'Ortugal par l'escadre de l'ami ral Boscawen, de 1 4 vaiss. de ligne et de 4 Découvertes. » Relat. du combat du corsaire le Sauveur (de Bayonne), monté de 8 canons , 1 0 pierriers et 9 0 h. d'équipage, contre un paquebot anglais armé de 1 8 canons, 1 0 pierriers et i 5 o h. d'équipage, par Pierre Lafuente. (—Le navire angl. prit la fuite après 7 heures de lutte. L'affaire eut lieu le 1 9 juil let. —) Papiers de la chambre dn commerce de la Rochelle. — D'après ce qui vient d'être dit, il est presque inutile d'a vertir que, dans le sens figuré où 011 l'emploie le plus ordi nairement, le verbe Découvrir signifie : Apercevoir, recon naître. (Gr. 'AvaxaXÔTiTo) ; ital. Avvistare; géno. Avista; esp. Descubrir, Hallar; port. Descobrir; angl. Discover[to], Makc [to] land; holl. Ontdekken ; dan. Opdage; suéd. Uptàcka; val. DecKonepi [a] [A Deskopéri] ; rus. Hai'imii [Naïti], O m K p w n i b [Otkrite ; bas bret. Dêkouvria, Disklaria ; mal. Nampa/i, Tintang; chin. Tchîng.) — « Je lis, par le travers de Malgue, signal d'une voile à M. d'Anfreville, et je fis porter du costé où je la Découvrais. » Mém. de Fillette, an. i683. — Découvrir a un sens propre. De la mer qui, haute, couvre une roche, on dit qu'elle la Découvre quand elle se retire. Abusivement, on transporte quelquefois au rocher ce qui appartient à la mer, et l'on dit qu'il Découvre, pour faire entendre qu'il cesse ou qu'il a cessé d'être caché ou couvert par l'eau. (Rus. OmEpbimca [Utkritsia],) e
DE1APNICI (A) (A Dégarnissi), val. v.a. (Du bas ht.Disguaruire.) Dégarnir. DEDA, vénit. anc. s. m. (Du lat. Digitus.) Doigt. La sei zième partie du pied vénitien, qui était partagé en douzièmes (les pouces), et en seizièmes (les doigts). Communiq. par M. Novello, officier du génie à Venise, en août 1 8 4 1 . DEDUCERE, lat. v. a. (Du lat. Ducere, mener, conduire, et de De, du haut de.) Faire descendre, amener. — Deducere navem, Mettre un navire à l'eau. — « Varus naves, quas hyemis gralia subduxerat, deducit. » Hirtius, Bell. Afr. — « T u m vero Teucri inrunibiinl, et littore c e l s a s . D e d u c u n t toto n a v e s . . . » V I R G I L E , Enéide, liv. i v , v.
397.
— V. Fabricare. — Dec!ucere vélum, Laisser tomber la toile de la voile dont on vient de dénouer les rabans de ferlage (V.), et par extension : Border la voile. — <> Illi admirantes remorum in verbere perstant : Velaque D e d u c u n t , geminaqne o p e currere tentant. » O V I D E , Sletamorph.,
liv. 111, v. 663.
DEEK , ar. côte N. d'Afr. s. Évitage. DEEP YAATER, angl. s. (Deep, de l'anglo-sax. Dcôp, profond.) Grand fond, Grande profondeur d'eau. DÉFAIRE UNE NEF DE SES HABILLEMENTS, fr. v. a. La dégréer. — V. Abillement. DEFENSABILIS, bas lat. adj. (De Defendere.) (Propre-
ment : Qui peut repousser, qui peut se défendre.) Armé et équipé, en parlant d'un navire. — « Naves defensabiles, » vaisseaux armés , prêts pour le combat. Henry Knygthon, Hist. d'Angl., p. 2 4 2 4 . DÉFENSE, fr. s. f. (Gr. 'ETKOTÎÇ, STpcouccTGOv ; bas bret. Difens; basq. vulg. Défenda; ital. anc. Buzzolaï; angl. Fcnder; rus. (DeiuepcT) [Fennderss], CAK>3T> [Sliouze] , Kpann.1. [Kranntss].) Pour préserver un navire des inconvénients qui suivent les chocs violents éprouvés contre le quai d'un port, ou contre un autre navire , on suspend, autour du bâtiment qui redoute ces heurts, des tronçons de vieux câbles , des billots de bois tendre, ou des paquets de cordages uses et mous. Ces objets sont nommés Défenses. Certaines pièces de bois, clouées sur la muraille du navire, au milieu de sa longueur, et depuis le haut jusqu'à la préceinte la plus voisine de l'eau, sont placées ainsi pour servir de Défense. L'usage de ces Défenses est ancien ; plusieurs des sceaux maritimes dont nous possédons les empreintes montrent les bâtiments du moyen âge, pourvus de ces tampons élastiques appliques à leurs flancs. On les voit très-distinctement aux préceintes du navire que voici, celui qui figure sur le sceau de la ville de Dam [xiv siècle] : e
Us ne sont pas moins visibles dans la représentation de la petite nef qui timbre le sceau de la ville de Sandwich ( x m siècle) ; la voici : e
GLOSSAIRE NAUTIQUE. \л sceau de la ville d'Yarmouth ( i a 8 o ) nous montre le même détail. DÉFÉR, langued. s. m. Petit foc. DÉFERLER UNE VOILE on LES VOILES, fr. v. a. De Ferler. [V.]) (Fr. anc. Defreler, Defresler; lat. Vela nandere, Vélum deducere, velum solvere, Explicare vélum ; ital. Spiegare le vele ou la vela ; esp. Desplagar; port. Dcsfaldrar, Dcsfraldar, Fraldar; angl. Unfurl [to]; ail: Losmacherf holl. Losmaachen; dan. Giore et scil los; suéd. Gôra seelen t'ss; bas bret. Difcrla ; basq. Vraça; ar. côte Ni d'Afr. Hul kella; turc, Iclken atc/tmarj; val. întindri [a] nînzele \A\ intendé pinnzélé]; illyr. daim. Jedro odrjèsciti (Iédro odriétchiti); rus. Отдашь парусь [Odatc parouss] ; mal. Boula laïar; bamb. Aflé; wol. Lemmi; groënl. Nivingarsok.) L)i plier une ou plusieurs voiles, la ou les dégager de tous les liens qui la ou les retenaient serrées contre sa ou leurs vergues. — • ...Quand il fut à une portée de canon de moy, et qu'il vist tous mes canons débouchés et que j'estois à pic, avec toutes mes voiles Deferlées, prest à appareiller... » Mém. de Villette, an. 1 6 8 6 , p. 83. — Déferler a une autre accep tion. De la mer, qui déplie ses lames sur le rivage et s'y brise avec force, en jetant son écume, on dit qu'elle Déferle. (Rus. ПоддаЪать [Potdavate] ; mal. Ber-oumbak.)
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le grand hunier. » La colonne des Observations, p. 7, réforme l'orthographe de la Colonne des Commandements : « L'arti mon en appareillant doit estre la première voile que l'on Déferle et mette sur ses cargues. » DEFRINGERE REMOS, lat. v. a. (De Fringere, pour Frangcre, rompre.) Briser les avirons. — « Et ut in numéro impari duae regiae unum circumsistunt: et primuin ah p tro que lalere remos defringunt : deinde transcendunt armati. Tite-Live, liv. vi, 4 décade, chap. 4 4 . — V . Delergere remos. * DEFROISSIÉ, vieux fr. part. (De Froisser, fait du lat. Fresstts, de Frcndcre, briser, rompre, casser.) Brisé, casse. — V. Monter en mer. e
DEFUNER, fr. anc. v. a. (De Faner. [V.]) Dégarnir un mât, une vergue, un navire des cordages dont on l'avait muni. Ce terme est dans Guillet ( 1 G 7 8 ) . DÉGARNIR, fr. v. a. (De Garnir. [V.]) (Pour la synony mie, V. Degréer.) Oter à un vaisseau, à une vergue, à un mât, à une ancre, à un cabestan, les barres, agrès, corda ges, poulies, etc., dont on les avait pourvus ou garnis, pour les rendre propres aux services différents qu'ils devaient rendre.
DÉGAUCHIR , fr. v. a. (De Gauche, mot dont l'origine DÉFERRER LE NAVIRE, fr. anc. provenç. v. a. (De Fer ancre.) Laisser le fer ou les fers du navire, les aban est restée inconnue.) On dit d'une pièce de bois qui n'est pas donner ou en coupant les câbles ou en les fdant par le bout. droite, ou qui s'est déjetée, qu'elle est gauche ; la redresser, ce Cette locution nous a été conservée par Etienne Clairac, dans serait donc la Dégauchir. Ce n'est cependant pas tout à fait dans ce sens que les charpentiers de vaisseaux emploient le son Commentaire du chapitre .'19 des Jugements d'Oleron. terme qui nous occupe. Pour eux, Dégauchir une pièce d e DÉFIER, fr. v. n. (Du lat. Dijfidere, ne pas se fier. [Fi- bois, c'est commencer à lui donner la courbure qu'elle de dere se fier (rad. Fides, confiance); Dif pour dis, particule vra avoir quand elle sera tout à fait travaillée. Les Russes Tié"ative1.) (Gr. mod. 'Aiîou,»xpuvco ; angl. Bear [to] off; bas disent : Ofio.inaminih (Obohanite) (V.), c'est-à-dire : Dégros bret. Dtfia, Divall; rus. Беречь [Bèrctche],ОтЪодить [Otco- sir. Sur les chantiers fiançais, Dégrossir est autre chose que dite] ; ar. côte N. d'Afr. Rottdebab.) Ce verbe est pris pour : Dégauchir. — V. Dégraisser. Préserver, Défendre. Ainsi, l'on Défie une embarcation DÉGRADER, fr. v. n. (Du lat. Gradtts, pas, marche. d'un choc contre la terre, contre le quai, contre le navire dont elle s'approche, c'est-à-dire qu'on la défend de ce choc, (Rus. Cmnnmbca nom nt.mp1i [Snizitsia pote rétn-].) On dit. en modérant sa vitesse, ou en l'éloignant au moyen d'une d'un vaisseau que les courants, le vent ou une mauvaise caffe ou du bras dont on se fait un levier. On Défie le na manœuvre a entraîné sous le vent de sa route , et éloigne vire delà lame, c'est-à-dire qu'on manœuvre de façon à empê du but auquel il tendait, qu'il est Dégradé. (Lat. Digressus. cher le choc violent que la lame peut lui donner; on Défie —• Dégrader, dans le sens de retirer un grade à un officier du vent le navire , c'est-à-dire que l'on gouverne de manière ou à un sous-officier, c'est faire descendre du degré [Gratins à empêcher qu'il ne vienne trop au vent. (Gr. mod. Филоссочо ([n'avait monté cet homme dans la hiérarchie militaire. Le bas latin avait Degradare et Degraderc pour exprimer cette -ryj âvÉaou.) Pour faire Défier du vent, on commande au tinionier : « Défie du vent! » (Basq. Défia aïceari; rus. Смо idée. La Règle de Saint-Pacôme, chap. 9 1 , disait : « Degraт р и чтобъ корабль не бросился къ Ъ1;тру ! (Smotri tclt- dabunt eum in ultimum gradnm, donec corrigatur. •> tobe korable né brosilsia k' vétrou!) C'est dans ce sens que DÉGRAFFER, fr. anc. v.a. (Pour : Désagraffer, A'AgrqfRabelais a dit : « Garde la panne » (prends garde de la panne.) fer. [V.]) Décrocher, Détacher les grappins jetés sur un na Pour faire Défier de la lame, on crie au timonier : « Défie de vire ennemi au moment de l'abordage. la lame! » (Rus. Берешсъ Ъолны! [Bereghiss volni.']) DÉGRAISSER, fr. v. a. fig. (Angl. Beard[to] ; rus. CKODÉFOURRER, fr. v. a. (De Fourrer. [V.]) (Basq. vulg. cnmb rpaiib [Skossite grane].) C'est abattre plus ou moins les Défourra; ail. Jbkleiden; holl. Afkleeden; dan. Afklœde ; angles d'une pièce de bois, dont la première forme a été c i l l e suéd. Afklàda.) Oter la fourrure (V.) qu'on avait mise sur d'un parallélipipède rectangle. Après cette opération, la pièce est un solide à huit faces symétriquement égales. Entre : un cordage. abattre les angles d'une poutre, d'un ban, d'un barreau, et DÉFRELER , DÉFRELLER, anc. fr. v. a. (Du port. anc. enlever la graisse à un corps qui en est chargé, il n'v a qu'un pesfraldar. [V.]) Déferler. — «Voiles frelées ou troussées, est à dire pliées sous la vergue; Defrelées, séparées de la rapport très-lointain, et le trope est assez hardi. Mais la har diesse des ligures plaît attx charpentiers des ports comme vergue. » Ét. Cleirac, Termes de таг., 1 6 З 4 . — V. A pic. aux matelots, et nous ne nous étonnons pas qu'ayant d a n s DÉFRESLEB, pour Déferler. Ce mot se lit dans un Projet leur vocabulaire : D É G R O S S I R , dans le sens d'ébaucher une d'exercice des manœuvres, par M. de Bellile Erard, capi pièce de bois pour la rapprocher de sa forme définitive , ils taine de vaisseau ; travail daté de Toulon, le 2 З sept. 1 6 8 1 . aient emprunté à un autre métier le verbe Dégraisser, pour Arch. de laMar., carton Tactique.) Sur la marge de la p. 7 , exprimer une idée qui n'est pas sans analogie avec celle-là. on lit t « Defresle l'artimon, elle dresse susses cargues. Au reste, Dégraisser et Dégrossir procèdent du même mot Ucfresle le petit hunier. » A la page suiv., on lit : . Déferle latin : Crassus.
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DÉGRAYER, fr. v.a. (Mauv. ortli. de Dégréer. [V.])— «Je Henry, et le laisser dans le port de Messine, parce que ce suis tout Dégrayé, mes mats ne tiennent à rien. » .La Clocher vaisseau estoit foible d'Échantillon et Déjoint, et qu'il avait terïe, Rapport sur le combat de la frtgate la Belle-Poule, trop de membres pourris, pour pouvoir tenir la mer. • Mém. de Fillette, p. 49- (Campagne de 1677.) — Déjoint 18 juin 1 7 7 8 , Arch. de la Mar. n'est plus usité du tout ; il ne l'était guère au temps où écri DEGRÉ, fr. s. m. (Du lat. Gradin, marcher [Gradus, pas], vait le marquis de Yillettc, car il manque au Dict. d'Aubin et De, de.) (Ital. esp. Grado; port. Grao; angl. Dcgrce ; ail. (1702), comme à ceux de Desroches (1G87) et de Guillet dan. suéd. Grad; "holl. Graad; rus. TpaAych [Gradousse].}• (1678). On dit aujourd'hui Délié. Chacune des divisions d'un cercle qu'on suppose partagé ДЕКЕМВО AH 2 , gr. s. (De Asxa, dix, et d'"Eu6oXov, épe en 36o parties égales, reçoit le nom de Degré. Le Degré est •-uhdivisé en 60 portions appelées minutes, partagées elles- ron.) Armé de dix éperons, comme l'était le vaisseau de mêmes en 60 parties nommées secondes. Un Degré équivaut Nestor, au dire d'Eschyle. On ne comprend pas la nécessité à vingt lieues marines; chaque lieue marine équivaut donc do dix éperons à un navire; on ne sait pas comment ces dix à Irois minutes ou trois soixantièmes de degré. Sa longueur, rostres auraient pu être fixés à la proue d'une galère qu'ils auraient surchargée de leur poids. Dix éperons d'airain évaluée en pieds, est de 17,106 ou 35io'"' 21 '. auraient certainement fait tomber sur le nez le navire, et DÉGRÉER, fr. v. a. (De Gréer. [V.]) (Fr. anc. Desagréer; auraient prodigieusement nui à sa marche. Aexéuêo/.r,; ne gr. litt. 'A50Tt).tÇo> ; gr. vulg. EocpiAccuóvio [Xarmatónó] ; ital. serait-il pas une épitbète hyberbolique, dont le sens serait Sguernire ; esp. Desaparejar; port. Desaparelhar; bas bret. que le vaisseau d'Hector était si prompt à l'attaque, el Digréia ; basq. vulg. Dégréia ; angl. Strip [to], Unrig[td\; rapide dans ses évolutions quand il attaquait, que, frappant ail. Abtaklen; holl. Aftaakelen; dan. A f ta/de; suéd. Aftakla; l'ennemi partout à la fois, il semblait qu'il eût dix éperons? turc, Alatleri tchiqarmaq ; ar. côte N. d'Afr. Nalié; val. De- Nous proposerons une autre interprétation du mot qui nous rapnici [a] [A Dégarnissi]; rus. Pa.iciiacmnmb [Razsnastité], occupe. Le navire AsxsuêoÀo; n'était-il pas armé d'un éperon PacmaKe.iaauinib [Rastakèlajité], Pasopysnmb [Razoroujite]; à dix pointes? On voit sur les médailles beaucoup d'épe poi. Odstraiae''.) Dégarnir un navire, une vergue, un mât, etc., rons à trois pointes ou à trois glaives; on en voit quelquesde ses agrès, de son gréement, des poulies, cordages, etc., qui uns à quatre pointes, l'une au-dessus de l'autre ; on en voit lui sont nécessaires pour fonctionner convenablement. Les à cinq pointes, partant comme des rayons d'un seul point boulets, la mitraille Dégréent un vaisseau pendant le com de l'étrave (V. les médailles reproduites par J. Schelïer, bat, c'est-à-dire hachent ses manœuvres, coupent et abattent p. 125 de Milit. nav.); il pourrait se faire que dix pointes ses mâts, déchirent ses voiles, brisent son gouvernail, altèrent eussent été réunies en un faisceau pour former un éperon. ou détruisent enfin tout ce qui le fait agir, tout ce qui est ДЕКНРН2, gr. anc. adj. (DeAs'xï, dix, et d"Ep£(j-c.i. je pour lui comme les organes par le j e u desquels il vit. rame.) (Proprement : Qui rame à dix.) A dix rangs de rames, DÉHALER, vieux fr. v. a. (De Haler. [V.]) Se haler hors selon les critiques. — Nous ignorons ce qu'était le navire d'un port, sortir d'un port, prendre le large.— « Le lundi, AexYipr.ç ; mais nous devons dire que nous croyons impos i jour d'aoust, au matin, n o u s Déhalasmes, et fut mis le sible un navire ayant dix files de rames en dix étages su cap au ouest-nor-ouest. » Journ. du voy. de J. Parmentier, perposés, quelque combinaison que l'on admette entre iSag.— On dit quelquefois : Se déhaler, pour dire : Se tirer toutes celles dont les érudits se sont avisés pour résoudre d'un lieu où l'on est mal, d'un embarras où l'on est jeté, le problème, aujourd'hui insoluble, de l'arrangement de> d'une mauvaise situation. rames à bord des bâtiments nommés trirèmes, etc. DÉHERNESCHIER, vieux fr. v. a. (De flarnois ; ail. HarDEK VAN TOUWEN, holl. anc. s. (V. Deck.) Pont de niscli.) Oter le harnois; Déferler, en parlant d'une voile. cordes. — V. Touw. — «Dune vaissiés ancres lever, Д1ЖЪ (Dèke); rus. s. (Transcript. de l'angl. Deck. [V.] Esliems traire, liobciis fermer, Pont. (V. Палуба.)—ДекЪ-транецъ (Dèke-tranctss). (Trans Mariners sailler par res nefs, cription de l'angl. Dcck-transom.) Barre du premier pont. Déhenieschier veilles et trefs. » (V. Транец!).) e
e
W A C E , Roman
de
Brut.
DEHORS, fr. adv. (Du vieux fr. De fors, lat. De foris.) Hors du port, à la mer, au large, en parlant d'un navire. Au vent, en parlant d'une v o i l e . Dehors signifie quelquefois hors du bâtiment; ainsi, jeter quelque c h o s e Dehors. Le Dehors du vaisseau est sa surface extérieure. On m e s u r e quelquefois la largeur et la longueur d'un navire de Dehors en Dehors. DEISSEL, ail. s. Herminette. DEITAR ANCORA, port. v. a. (Du lat. Dejectus, de Dejicere, jeter en bas.) Jetei l'ancre.—V. Auste. DEIXAÇAO, port. s. (De Deixar. [V.]) Abandon. — Dei.rar, v. a. (Du lat. Deserc.) Abandonner. DÉJOINT, fr. anc. part, de Dejoindrc; fait du lat. Disjunctus. Désuni, en parlant d'un navire dont les m e m b r e s commencent à se séparer, parce qu'il a été mal construit ou qu'il a beaucoup fatigué à la mer. — « M. deVivonne, dans un conseil de généraux, conclut q u e j e devois désarmer le
DÉ LÉ, DÉLEZ, bas bret. s. f. (PI. Délésiou.) Vergue.— Délévrâz, Grande vergue. — « Torred сочип Délez vrdz . La grand'vergue est cassée. » Lcgonidec. — Délé mizan . Vergue de misaine.— Délé seach, Vergue sèche.—Délé kestel vraz, Vergue de grand hunier. — Délé kestel bian . Vergue du petit hunier.—Délésiou kestel, Vergue de hunes. — Délépéroket vraz, Vergue de grand perroquet. — I péroket bian ou péroket vizan, Vergue de petit perroquet. — Délé péruche, Vergue de perruche.—Délé péroket artimonn. Vergue de perroquet de fougue. — Délé sivadier, Vergue de civadière. — Délé réchinche, Vergue de rechange. —Délé kakaloiz vraz, Vergue de grand cacatois. — Délé kakatoiz bian, Vergue de petit cacatois. —Délé kakatoiz péruche. Vergue de cacatois de perruche. DÉLESTER, fr. v. a. (De Lester. [V.]) (Gr. mod. Ewe[Xéstwouronô] ; cat. anc. Desorrar; esp. Dclastrar ; basq. Delastatu, Délesta ; bas bret. Dilastra, Dilasta; angl. Unballast [to]; turc, Guémiden saboura tchiqarmaq ; rus. Выгружать баластъ [Vigroujalc batasté].) Oter le lest d'un
ëoupc'vco
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navire , décharger ce lest. L'action d'òter, de décharger le (Orthog. étymologique de Démâter. [Y.]'—« A l'égard DElest e s t appelée Délestage. (Gr. mod. HscatSoópMua [Xésa- radoubs, comme on a attribué la perte des derniers vaisseaux rouroma]; angl. Unballasting; rus. Bwrpy;r*a [Figrouzka].) à trois choses principales : au Démaslement du Sans-Pareil, On a écrit Delaistcr. (V. Laister.) au peu de liaison qu'il y auoit entre les membres DU vais DÉLIER, fr. v. a. (De Lier. [V.]) (Ital. Dislegare; esp. seau le Conquérant, et au trop grand nombre de pièces DE Delibar; angl. Lnoscn [to]; rus. Pasc.iaGnynib [Raz/abrwute].) canon dont il estoit chargé... » Lettre à ele Sueil, 8 janv. Désunir. La fatigue qu'un navire éprouve à la mer désunit 16S0; Ordres du Roy, vol. XLVHI, p. 8 ; Arch. de la Mar.— ses membres, sépare ses parties composantes, et l'affaiblit. V. Barque longue, Forain, Goutran, Perte. 1 n bâtiment qui est arrivé à n'avoir plus sa première DÉMATER, fr. v. a. (Contraction de Déma'ster [V.], fait force, et dont les membres tendent à se séparer, est Délié. Le temps, comme les chocs nombreux de la mer, amènent de Mas ter; radical Mast [V.[) (Gr. mod. EAPU.-0'JPÍVIO Xarcette Déliaison. (Rus. Pa3c.\a6.\enie KopaG.in [Razslablénié brurinô], Ег/.артсгпссСм [Xékartatiazô ] ; ¡tal. Disalboran; Disarborare; catal. anc. Desarborar ; espagn. Desarbolar ; Aorablia].) portug. Desarvorar; bas bret. Diwerna, Diwcrnia ; basq. DELOT, fr. anc. s. m. (Étymol. inconn.) Synonyme de VULG. Desmasta; basq. littér. Desznaistu ; angl. Take [to] Cosse (V.), usité au xvn siècle. On le trouve dans le dict. oitt the mast; allcm. Entmasten ; holland. Ontmasten ; de Desroches ( 1 6 8 7 ) . dan. Tage Masterne tul ; suéd. Taga Masterna tir et skepp; turc, Guéminiun dirèguini qyrmaq; ar. côte N. d'Afr. Kelln DELPHINUS, lat. s. m. (Du gr. Ae/.:pîv.) — «Delphinus belliciim est instrumentum pertinens ad pugnas navales, » dit souari; rus.ВыЪяшь мачты ini> корабли [Vnïate matchti Scbeffer d'après Suidas. Le dauphin était une masse de fer is Aorablia], РазмачтоЪать [Razmatehtovatë\; wol. Dáñe ou de plomb, à laquelle on donnait, la figure d'un dauphin. la; bamb. Abi.) Oterun mât ou les mâts d'un navire; Per \ u moment de l'abordage, on le hissait à l'extrémité de dre un ou plusieurs de ses mâts, que le vent ou les secousses l'antenne, d'où on le laissait tomber sur le navire ennemi, éprouvées par le navire ont brisés. (AH. Den Mast absegcln : holl. De Mast afzeilen ; dan. Afseilc Masten ; suéd. Afscpour le fracasser et le couler. glaMastcn; turc, Jlir guémiaum dirèguini qyrmaq.) Dans un _\E !<MN, gr. anc. s. m. Dauphin.—Pollux donne ce nom ail combat on Démâte son ennemi par le canon. Comme un bâ Parasèinon (V. Flapao-viuov), faisant d'une exception une règle timent Démâté (esp. Desmochado; suéd. Mastlos; hongr. Or•'énérale, et appliquant à tous les navires ce qui appartient j'dtlan) n'est plus libre de son action, on tire à le démâter ~ un vaisseau dont la proue portait l'image d'un dauphin. (dan. Lœgge masterne ned; ar. vulg. Kassèr souari). L'ac AcWv désignait une niasse de fer ou de plomb considé tion de Démâter est le DémAtage. (Gr. mod. HÏPATTO'JPÎTU.A ; rable, qui se hissait à l'extrémité de l'antenne pour le mo basq. vulg. Desmatéia; RUS. РалмачтоЪаше [Razmalchvmiment de l'abordage dans un combat. — V. Delphinus. idé.])—V. Desmàter. DEMAN O U DUMAN, asonn. un peu, ar. còte N. d ' A f r . DEMERGERE, lat. v. a. (De Mcrgcre, enfoncer dans s. (Du turc, Dame/?. [V.]) Gouvernail. l'eau, plonger, et de Dcnrsum, en bas.) Couler bas, aller au DEMANDAR, port. v. a. (Du lat. Mandare, ordonner.) fond, mettre un navire à fond.—V. Depriniere. Aller vers...—« Fez seti caminho, e foi Demandar os baixos DEMI-BÉLANDRE, fr. s. f. (Demi, du lat. Dimidius. de Capacia... » Comm. Dalboq., part. 111, chap. 1 6 . — V. Bélandre. [V.]) Bélandre inférieure en grandeur à la bélanJunco. dre ordinaire. Dans ГAbrégé de la marine du Roy pour DEMANDE (\ LA), fr. locut. adv. (Basq. Galdê tuba.) Se 1 7 8 1 (Ms. Arch. de la Mai-.), on voit qu'il y avait à Dun lon le besoin, selon u n e force donnée. On file un cordage à kerque deux Demi-bélandres appartenant à l'État Le callila Demande, c'est-à-dire qu'on le lâche quand il est trop graphe qui fit ГAbrégé pour 1 7 0 2 écrivit mal à propos : tendu, et que la circonstance veut ou demande qu'il le soit к Demi-bellandres. » moins. On travaille une pièce de bois à la Demande de la DEMl-CARÉNE, fr. s. f. Carène ou Carénage appliqué .1 place qu'elle doit tenir. la moitié seulement de la carène d'un navire, c'est-à-dire, DEMANDJI, ar. côte N. d'Afr. s. (De Deman. [V.]) Ti à la partie comprise entre la quille et les onze ou douze premiers bordages placésl'un au-dessusde l'autre.— "... Que monier. DÉMARRER, fr. v. a. (Contraction de Désamarrer [V.|, tous les autres vaisseaux du port qui ne deuoient point être l'ait A'Amarrer. [V.]) (Gr. anc. et mod. Aûw; èsp.Des'aferrar, carennez deuoient auoirune Demye-carenne, conformément fjesainarrar; port. Desamarrar; basq. Desamarra, Dcslo- aux règlemens; an lieu que l'on ne la peut donnera aucun, tu Ascatu; bas bret. Diamarra, Disamarra j isl. Leysa ship et qu'il faut se contenter, comme il a esté dit cv-dessus, DE ur'tengflai"; angl. Unmoor [to]; holl. Los maahen; ail. Los- repasser les ponts et les costez jusques à ras d'eau, sans LES Estât des travaux, etc. (.'1 fév. 1G79, maehen; dan. Losse ; suéd. Gora loss; val. Dec.iera [a] [A mettre a la bande jgtléga]; illyr. dalin. Odvesati; rus. PacuinapmoBiimh [Ras- signé Arnold); Ordres du Roy, vol. X L V I , p. 9 9 ; Arch. de la r/nartoi'ite], OmBaAiimi. [Otvalite], Onria.vnmb [Otehalite], Mar. )„,I,.I.\îimcn [Otchalitsia]; poi. Litzowac'; turc, TchcuzmcA ; DEMI-CLEF, fr. s. f. (ig. (Gr. mod. VcAfSi; ANGL. Half honu- L [Lè keutini] ; mal. Bongkar Saouh, Lepas hitch; suéd. Halfstek j dan. Dobbclt lialvstik ; bas bret. Ali talipen-darat, Oulour tali pen-darat; madék. Alia, Alai, ter Aie'houez; ar. côte N. D'Afr. Mezza volta; rus. V.ie.MIB //ali", Mang lialia, Vahaè; chin. Ty; bamb. Afié; wol. удаЪку [Ouzcl v'ottdavkou],УдаЪка [Oudavka].} On nomme Trli, Yewi; groënl. Ingwterpok.) Détacher un cordage, un Demi-clef,—nous ne savons pourquoi, car nous ne voyons navire. Lever l'ancre, s'en aller.—L'action de Démarrer est aucune analogie entre une clef et le nœud dont il s'agit; et puis nous ne nous figurons pas ce que pourrait être, au c o n n u e sous le nom de Démarrage. (Val. Decaerapea [Despropre, une Demi-clef,—une sorte de nœud très-simple, téearèa] ; rus. OmBa.VKBanie [OtralAvanié].)—V. Desmarer. dont la propriété est de se serrer beaucoup lorsque le cor c
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DÉMASTEMENT, fr. anc. v. a. et s. m.
dage est fort tendu, et de se défaire très-aisement lorsque
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le cordage est lâche. Nous aurions beaucoup de peine à dé crire la Demi-clef, qu'une figure ferait peut-être mal com prendre; nous nous abstenons. La chose est, au reste, de peu d'importance. DEMI-GALÈRE, fr. anc. s. f. (Ital. Mezza galea, Gallaf/f///i.)Nora qu'on donnait quelquefois à une petite galère, à une galiote à rames, quelquefois à un brigantin à rames. Gueroult Du Pas, dans son œuvre gravée (premières années du xvn siècle), donne, planche 2 4 , la figure d'une « Deinygalèreou Brigantin.» (V. Bibl. nation., cabinet des estampes, vol. 1 - 0 6 . ) Aubin ( 1 7 0 2 ) , à l'art. Galère, dit :« Demie-Ga lère, voiez Galiote. » — A Gènes, en 1834, nous visitâmes deux Demi-galères qui n'étaient pas encore tout à fait hors de service. C'étaient de petites galiotes.—« Le jour commencoit à paroistrc, et les Turcs, nous croyant occupés à la galiotte » (à bombes) « qui avoit esté attaquée à la droite de tontes celles qui bombardoient, firent mine d'attaquer par une Demy-galère, par un brigantin et par plusieurs chalou pes, une autre galiotte qui fermoist nostre ligne à la gauche. Tout le monde y accourut. » Mém. de Fillette, campagne de 1683.—-i M. de Touruille se flattoit que i5 chalouppes, dont il n'y auoit que huit armées, empescheroient les ennemis d'approcher. Il se mit sur le canot de l'Ambitieux, accompa gne du marquis de Villette, de Cologon » (Coëtlogon) « et de Renaud, et s'auançapour animer par sa présenceles chaloup pes à faire leur devoir. Mais que faire auec vn si petit nom bre contre i5o chalouppes ennemies, contre une Demy-ga lère, deux galiottes armées et plusieurs bruslots, soutenus par cent vaisseaux de guerre? » Relat. du combat de la Hougue ( 1 6 9 2 ) , qui se lit p. i5g des Mém. manus. du marq. de Villette-Mursav; Arch.de la Mar. e
Hirt., De Bello Alex., chap. 4 5 . (V. Vela subducere.) — Demittere armamenta. Amener certaines parties du gréement. — « Quod tu pretium ponis trajicienti maria, et per medios fluctus, quum e terra? conspectu recessit, cer tain secanti viam, et prospicienti futuras tempestates, e t , securis omnibus, jubenti subito vela stringi, armamenta Demitti, paratos a d incursum procellse et repentinum impetum stare? » Sénèque, de Beneficiis,\\v. vi, chap. i 5 . Il n ' e s t pas très-facile de déterminer précisément le sens q u e Sénèque prétendit donner aux mots : Armamenta demitti; cependant, comme i l ne peut être question i c i d'abattre les mâts, et comme i l n'y a aucune autre partie des agrès dont on puisse se débarrasser pour se préparer à recevoir u n coup de vent, que les vergues dont on n e voudra pas utiliser les voiles, il nous semble que le philosophe voulut dire que le patron d u navire prévoyant u n e tempête, dont ses passagers n'ont pas le pressentiment, ordonne q u ' o n serre les voiles (non pas toutes peut-être, une au moins devant être gardée pour fuir devant le tempsj, et qu'on amène toutes les antennes qui ne devront pas servir.
DEMOISELLE, fr. s. f. (Du vieux fr. Damoiselle, dimi nutif de Dame, fait du lat. Domina, fém. de Dominas, maître, de Domus, maison.) Synonyme de Dame. (V.) DÉMOLIR, fr. v. a. (Du lat. Demolire, Demoliri, Abattre, détruire, renverser, faits de Mo/ire, Moliri [ r a e . Moles, niasse .. remuer des masses, et, par extension, bâtir.) (Gr. mod. XiXaCfjt ; bas bret. Dimolisa; angl. Baeak [fo] up; ail. Abbreclien; dan. Bryde i stykker; suéd. Bryta up ellcr i stykAcr. v a l . Dbpîma [a] [A derimà]; rus. Ломать \Lomatc\.) Enle v e r pièce à pièce les bordages, l e s b a u s , les courbes, les membres d ' u n vaisseau condamné (V.), et qui, ne pouvant DEMI-PONT, fr. s. m. (Ital. Cassaro; esp. Alcazar; p l u s prendre la mer, est incapable de r e n d r e aucun service port. Tolda ; angl. Quarter ilcck; ail. Halb dcck; holl. Half dans un port. L'action de Démolir est désignée par le s u b s t . deA; dan. Half ou Halv doeh ; suéd. Half dâck.) Pont qui fém. Démolition. (Val. Рър5тареа [Dcrimarea]; rus. Ломка n'est pas établi dans toute la longueur du navire; pont [Lomka], Сломка [Slomka].) construit à l'avant ou à l'arrière d'une barque. Les gail DÉMONTER, f r . v. a. (De Monter. [V.]) (Ital. Smontarc lards n'étaient autrefois que des Demi-ponts auxquels on basq. Desmonta.) Ce mot a, dans la marine, le sensd'ôter, de parvenait, de la batterie supérieure , au moyen d'échelles, la place où i l est, un gouvernail, un cabestan, un canot, u n e comme on parvient aujourd'hui du gaillard sur la dunette. cloison, et aussi un capitaine qui était monté sur le navire, Le corps de garde, dans les vaisseaux d u x v n siècle, était ou qui le montait, comme on d i t , pour le commander. Dé placé sous le gaillard d'arrière, et on le nommait, à cause de monter le gouvernail se d i t en italien : Smontarc il timonc ; cela : Demi-pont. en vénit. Levare il timonc; en a n g l . Unhang (to) the rudderDEMI-VENT, fr. anc. s. m. — « Deux airs de vent sont en rus. Выбить руль изъ M t c m a (Vibitc roule iz mesta). Dé un Demi-vent, et quatre airs de vent sont un vent entier. monter le capitaine se dit e n ital. Levare il comando a un Deux vents, c'est le quart de la rose du compas. » Explicat. capitana ; en angl. Supcrsede (to) an captain; en rus. Снят* капитана (Sniate capitana), См'Ьнпть капитана (Sménitc de divers termes, etc. ; Ms. xvn siècle; Arch. de la Mar. capitana^). DÈMIR, turc, s. (Le mot est persan. Proprement : Fer, DEMYE-CARRAQUE, vieux fr. s. f. Navire du xiv siècle, et, par une métonymie commune à presque tous les rive rains de la Méditerranée:) Ancre. —Dèmir almaq, v. a. ayant la forme, la mâture, le gréement de la carraque, mais (Almaq, ôter.) Lever l'ancre. — Dèmir attnaq ou braqmaq beaucoup plus petit q u e ce bâtiment, ainsi que son nom (Atmaq, Braqmaq, Lancer, jeter avec force.) Ancrer, jeter l'indiquait. En comparant aujourd'hui la corvette de 3o à la l'ancre, Mouiller.— Dèmir atylur, s. (Atylur, û'Atma, jet, frégate de 6 0 , on pourrait dire q u e la corvette est une demiaction de jeter.) Mouillage. — Les Serbes et les Valaques qui frégate. La Demi-carraque devait ôtreà"peu près, relative naviguent dans le bas Danube se servent aussi du mot ment à la carraque ordinaire, dans le rapport de proportions où l a corvette à trois mâts, ayant u n e batterie d e 3o b o u Dèmir pour nommer l'ancre. — V. Lenguer. ches à feu, est à la frégate du premier rang. — V. Anguille. DEMITTERE, lat. v. a. (De Mittere, Envoyer, et DeorDEN-DE, mendi (Afr.), s. Navire. Mendi. J'ocabul. bv sum en bas.) Amener, Faire descendre. (V. Calare, Subdu profes. J. W. Gibbs ; Americ. Journal of sciences and arts . cere, Submittere.) — Demittere antennas , Amener, les an vol. xxxviii, p. 46.—Den-de yira, un Navire,p. 4 7 . tennes, les vergues. — «Quum (Vatinius) propius Tauridem DEN MAST ABSEGELN, ail. v. Rompre un mât, Démâter accessisset, distentis suis navibus, quod et tempestas erat turbulenta, etnulla suscipio hostis, repente adversam ad se d'un mât qui se brise sous voiles. — Den ivind abkneifen venientem navem, antennis ad médium malum » (les vergues Prendre le plus près, serrer le vent.—(V. Abkneifen.) à mi-mât) « instructam propugnaloribus animadvertit. » DÈN-YZ, turc. s. Mer. (V. Dèrïa, Bahr.) — Den-yz djette
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— AÉvi.) TÔTCCCVIEtç TT,V àvTÉvva (Zènô to pagni i-s ti-n andenna). (Lier la voile à l'antenne.) Enverguer une voile. —A='vw ApiToapiiXut (Zrnâ dritsarolia). (Nouer les garcettes de ris ) Prendre un ou des ris. (V. AptTcâpoXi.) — AéVo poùoa {Zenô monda). Prendre un ris. — Y. MvJîa.) — Ac'vw TOV 7ra).ayxov (Zènô to-n palango-n). Frapper un palan. DÉPALER, fr. v. a. (Probablement du port. Desparar, qui signifie, comme le bas lat. Desparure, entraîner,empor ter. Le bas latin avait Despalare, qui, selon un glossaire cité par les continuateurs de du Cange, avait le sens d'Arra cher, séparer de force, et dont la racine grecque était la même que celle de Desparare.) Tomber sous le vent de la côte ou du port que l'on se proposait d'atteindre. Cette ex pression est propre aux navigateurs français des Indes orientales. — « La côte de Ceylan prenant plus à l'ouest, Tardivet » (capitaine de l'Aurore, navire de 7 0 0 loun. , du port de Saint-Malo, parti pour les Indes le 3 mars 1 7 8 9 ) « serrait la terre dans la crainte de Dépaler, et d'être jeté par les courants sous lèvent delà rade de Pondichéry, terme del' expédition. » Ch. Cunat, Hist, de Robert Surcouf, capi taine île corsaire (Paris, 1 8 4 2 , in-8"), p . 3 i . DEPART, fr. s. m. (Même étymol. que le suivant.) (Pro prement : Séparation.) (Gr. litt. mod. Avaj£TOP7|<rn [Ànachorissis\; gr. vulg. Miieufio; [Misscfmo-s\; basq. vulg. Partia; basq. lit. Jouira; bas bret. Dispart} port. esp. Pnriida; ital. Partenza; val. ELieKape \P/ékarr], Ilopnipe [Pornir< ]; illvr. daim. Djêlba [Dielba ), Odjrdrcnje [Odiedrènic]; rus. Omfihimie [Otbitié], Omn.ihiiiiie [Otplitié], Omn.»!,inaiiie [Otplivanié], Ominecmnie [Otc/icstecié]; angl. Departurc; ail. Abfa/trt; madék. Fandhanli.) Le moment où un navire quitte le port de son armement, la rade sur laquelle il a mouillé, le pays qu'il est venu chercher. Quelquefois ce moment est si gnalé à l'équipage par un coup de canon que l'on nomme, non pas le canon du Départ, mais le canon de Partance. \ ce mot.) (Angl. Sailing gun, Canon de la mise à la voile.) — V. Parlement. DÉPARTEMENT, fr. s. m. (De l'ilal. Dipartimento, Sé paration, partage. Lat. Dispartire, Dispertire, départir, di DENTARE, ital. v. a. (De Dente. [V.]) Adenter, Enden- viser. Rad. Pars, portion; Di, particule de la division.) Le ,,. . — Queste trincatine Vanno inchiodate sopra i Contovali littoral de la France fut divise adininistrativcment en un et late, et vanno Dentate dando luogo a colli delle late, quali certain nombre de parties auxquelles on donna le nom de essendo fuor del corpo del vascello, et al/.andozi, escono Départements. Au XVII siècle, il y eut deux grands Départe per il dente del contovalle di fuori, et per il dente che bora ments, celui du ponantet relui du levant, divisés eux-mêmes si dice il trincarino. » Bart. Crescentio, Nautica Méditer. en Départements de Dunkerque, du Havre,de Brest, de Ro1607), p- 3 i . — Dentato, ta, adj. Adente, Endenté. (V. chefort, de Bordeaux et de Toulon. Au x v m siècle, la ma , . Scosa.) rine n'eut que trois Départements, dont les chefs-lieux étaient DENTE, ital. port. s. f. fig. (Du lat. Dentis, génit. AcDcns, Brest, Rocheforl et 'foulon. Aujourd'hui elle a cinq Dépar comme 'OÒO'VTO; est celui d"Oîou;. Le sanscr. a Danta, et tements, administrés par cinq préfets, dont les sièges sont à l'hind. Dani, comme le celto-breton.) Adent, Dent. — En Cherbourg, à Brest, à Lorient, à Rocheforl et à Toulon. — port. Dente signifie aussi quelquefois Bec de l'ancre, selon L'administration des affaires publiques a été partagée en un Moracs. — Dans les galères italiennes du xvi siècle, il v certain nombre de parties spéciales auxquelles on a donne le avait des cotes nommées : Madère del Dente; c'étaient les nom de Départements. Celle qui a rapport aux choses de la dernières avant les varangues acculées, celles après lesquelles marine est appelée le Déparlement de la marine. L'admi commençaient les façons de l'arrière et l'élancement de l'é- nistrateur politique de ce Département a le titre de Ministre trave ou rode de proue. Nous ne savons pourquoi ces ma- secrétaire d'Etat au Département de la marine. — V. Bri diers recevaient un nom auquel Dente avait part. —V. Con- gade du corps national delà marine. toval, Dentare, Matera, Palanco, Tacca. DEPARTIR (se), fr. anc. v. p. Même étymol. que le pré cédent.) Proprement : Se séparer, s'éloigner de... — « Item, pENTELLON, esp. s. m. (DeDcntis, génit. du lat. Dens.) si par cas de fortune (V.) les dictes naux sestoient départis, Dentelure.) Adent, Dent. — V. Diente. que Dieu ne veuille! et venoient à se recouurer » (à se re AÉNQ [ZénA, le ò prononcé à peu près comme th angl.), joindre) « de jour, celle qui sera au-dessus du vent amènera ,. . vulg. v. a. (Du. gr. anc. Aéio, je lie.) Aiguilleter, amarrer. et yssera le trinquet de la gabve « (le grand hunier: u en vne ~_-±i-n» T*i Y°u.^vav eîç TTJV ayxupav (Zenô ti-n gouména-n i-s foys et tirera vng coup d'artillerie... » Ant. deConflans, les ,.„ anghyra-n). (Lier le cable à l'ancre.) Ëtalinguer. Faits de la marine et navigaiges ( i 5 i 5 à i 5 a 2 ) .
gui. (Djenk, combat.) Combat naval; bataille navale.— DènYZ ialrcynun tarzi.'Tarz, situation; lalycynum, d'Iafy, [V.]) Gisement. — Dèn-yz kènari. (Kénar, rebord.) Plage. (V. Sévahil.') — Dcn-yz khyrsyzi, Corsaire, Pirate', Eeumeur de m e r , Forban. — Dèn-yz sèfèri (Séfer, [ar.], voyage.) Ige sur mer; Navigation, Traversée. —Dcn-yz snui. Eau de mer. (V. Sou, Touslu sou.)—Dèn-y.sdè ïurumek, v. (Iuruutek, aller.) Aller sur mer, Croiser.—Dèn-yzdèn, adv. Par mer. (V. Dèrïadèn).—Dèn-yzdèn sèfer etmek, v. (Etmek, faire : Sefcr, voyage ; Dòn, dans Ysdèn, sur.) Naviguer. (V. Guèmidjilik etmek.) — Dèn-yzlèrun vasf, s. (Pasf, descrip tion.) Description des mers; Hydrographie. —Dèn-yzlu , adj. Maritime. DENIERS D'ANCRAGE, fr. anc. s. m. plur. Sommes ou de niers provenant du droit que payaient les navires mouillés dans un port ou amarrés au quai de ce port.— «Les plus anciens registres » (des archives de Morlaix) « attestent que les chefs de cette confrairie du Sacre étoient de droit inspecteurs cl directeurs des ouvrages et réparations à faire au port et à la rivière; ils touchoient les Deniers d'ancrage, affectés aux réparations du quay. » Joseph Daumesnil, maire de Morlaix, Recherches sur la -ville de Morlaix, Ms. in-fol. incomplet, de i - 6 5 , 66, p . 4 g o ; Archives municipales de Morlaix.—Une note du comte de Blois, ancien officier de la marine royale, et l'un des érudits les plus distingués de la Bretagne, explique li raison de cette préférence accordée aux chefs de la con frérie en question sur tous autres, pour la direction et l'ins pection des travaux du port:« Les armateurs, les capitaines, matelots, et tout ce qui appartenoit à la marine, formoient, dit-il. une corporation qui composoit la confrairie du Sacre » 'ou Saint-Sacrement), « et marchoient à la procession sous sa bannière : ils v joignoient un modèle de navire, emblème de leur profession, et des armoiries de la ville, qui étoient por tés par deux marins ; les procureurs de cette confrairie, élus par elle, étoient chargés de ce qui avoit rapport à la sûreté rt à la commodité de la navigation, et, par conséquent, du soin et de l'entretien des quais. » P. 4 9 0 du Ms. de Daumes nil. Cette note est de i8o3.
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DÉPASSER, fr. v. a. (De Passer [ital. bas lat. Passant, de Passus, pas] et de la particule dé, dans le sens d'au delà et aussi d'ans le sens de la négation.) Ce mot a deux acceptions. D'abord il signifie passer au delà. (Gr. mod. Зетгерию; basq. Despassa; bas bret. Disposa; angl. Bet [lo], Pass [to\; val. întpcie [a] [A intretehé}; rus.Обогнать [Ôbognaie].) Ainsi, on Dépasse un navire, une île, le lit du vent, un port, etc. Dépasser se prend ensuite pour retirer un cordage qu'on avait passé dans une poulie, un mât passé dans un chouquet. (Rus. Выдернуть ЪереЪку пзъ блока \Vidcrnoute verevkou, iz bloha] ; Спустить стенги [Spoustite stennghi] ; ar. côte N. d'Afr. Spassa souari; lasc. Badicar.) DÉPENCE, fr. anc. s. f. (Orth. vicieuse du mot dépense [V.] adoptée par quelques auteurs anciens.) — « C'est le lieu où le maître-valet (V.) tient les vivres qu'il distribue. » Au bin ( 1 7 0 2 ) . — « . . . 1 0 7 , la Dépence; 1 0 8 , la cuisine, etc.» Art de bâtir les vaiss. (Amsterd. , 1 7 1 2 . ) — « Dépence (auf Kauffahreiri), Cambuse. » Rôding ( 1 7 9 4 ) , t. i , p. 3 6 5 . — V. Cambuse, Compagne. DÉPENDANT (EN), fr. locut. adv. (Angl. Edging away; basq. Arronda; rus. По немного \Po nemnogo\.) Cette lo cution n'a pas tout à fait aujourd'hui le sens qu'elle avait au xvn siècle. Guillet ( 1 6 7 8 - 1 6 8 З ) dit : « Un vaisseau vient eu Dépendant, lorsqu'il est au vent d'un autre vaisseau, et que, pour le reconnoistre, il s'en approche peu à peu, tenant toujours le vent, revirant si l'autre revire, et faisant toujours en sorte de n'être pas couppé et mis sous le vent. Tomber en Dépendant, c'est s'approchera petites voiles, et faire vent arrière pour arriver. >• Aujourd'hui, comme l'explique l'a miral Willaumez (D/cf. de таг., I 8 Ï 5 ) : « Aller en Dépendant se dit d'un bâtiment qui fait porter par degrés, en courbant graduellement sa route, pour arriver à la rencontre d'un autre bâtiment ou lui couper le chemin, ou pour passer sous le vent d'une île; c'est arriver en Dépendant. On dit d'un bâtiment : Il vient en Dépendant,|il porte en Dépendant, il gouverne en Dépendant. » Pourquoi cette manière d'arriver graduellement, c'est-à-dire en arrondissant sa route, a-t-elle été désignée par l'adverbe : En Dépendant? Nous voyons dans Aubin ( 1 7 0 2 ) que <•' Aller en Dépendant, c'est suivre toujours un vaisseau, le devancer ou aller à côté, et s'atta cher à ne pas s'en écarter. » Cela s'entend à merveille. Le vaisseau qui va en Dépendant, manœuvrant pour ne pas quitter l'autre, est Dépendant de celui-ci. Arriver en Dépen dant, c'est manœuvrer de telle sorte qu'on observe le bâti ment à propos duquel 011 arrive; on dépend alors de ce bâ timent, comme on dépend de l'île ou du cap que l'on veut doubler, en Arrivant, parce que l'arrivée que l'on fait est en raison de la forme du cap, du fond qui l'entoure, et d'autres circonstances desquelles cette arrivée dépend.
(1702.)—« C'est le commis aux vivres abord des vaisseaux : il les distribue à l'équipage et réside dans la cambuse : il est placé par le munitionnaire sur les vaisseaux du Roi; mais à bord dos marchands, c'est le maître tonnelier qui est charge de la distribution. » Eneycl. métli. (1783). DÉPLACEMENT, fr. s. m. (De Déplacer, fait de Placer [bas lat. Placca, place; lat. Platea; gr. n X a T s ï s , fémin. de IlXaxûç, large, étendu].) (Rus. Bo,ioii3M'kraeHÌc [PodoïzmécAtchènie].) Le volume d'eau que déplace, dans la mer ou dans un fleuve, le navire qui y pèse de tout sou poids. Ce volume est mesuré par celui de la carène. DÉPLANTER, fr. v. a. (Basq. Dasplanla; bas bret. Displanta y val. DecnAÎnta [Desiriinta]., Arracher. Ce mot s'ap plique à l'ancre qui est enfoncée au fond de la mer. Quand on l'arrache, on dit qu'on la Déplante.'— « Desplanter, faire que l'ancre quitte la terre. » Explicat. de divers ter mes, etc.; M. du x v n siècle, Ardi, de la Mar. e
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DÉPOUILLÉ P A R L E S C O U R A N T S , fr. adj. Détourné de sa route par la force des courants. Nous n'avons trouvé cette singulière locution que dans un seul document historique, le rapport adressé à M. de Saint-Félix par M. Préaudet, ca pitaine du vaisseau le Jason. Ce rapport est daté de l'île de France, le 6 octobre 1 7 9 1 ; il contient le passage suivant : « D'après ce que le commandant anglais a éprouvé en ap prochant des îles d e l'Amirauté, il croit qu'un bâtiment qui voudrait s'y rendre, déviait prendre la précaution de s e mettre en latitude de très-bonne heure, pour éviter d'ê tre Dépouillé par les courants, qui portent à l'est avec une violence prodigieuse. •> — Lire Dépouillé par les courants est une sorte d e synonyme d'être Drossé, etc. — V. Dros ser.
DEPRIMERE, lat. v. a. (De Premere, fouler, presser, et d e Dcorsum, en bas.) Couler bas. — « Multas naves capit. complures Deprimit. » Cornélius Nepos, Canon, chap. 4. — V. Demergere. DEPTH, angl. s. (Même origine que Deep. [V.] Propre ment profondeur.) Mer; Creux du navire. — Depth qfthe hold, Creux de la cale. (V. Hold.)—Depth of the Acci, Chute de la quille Depth of the gun ports, Hauteur des sabords. — Depth of the sait, Chute d'une voile. (V. Drop.)—Depth of the water, Profondeur de l'eau, Brassage.—V. Jonque. DER WIND ESSEN, ail. v. (Essen, manger; ? en rela tion avec le lat. Esse ou Edere; Wìnd. [V.]) Manger le vent à un navire. DÉRADER, fr. v. n. (De Rade. [V.]) (Basq. vulg. Dcsarrada; bas bret. Dirada ; angl. Be [fo] driven oui ol'a road; rus. Cwunbca ci> pén.ibi [Sniatsia s'ré/di] ; ar. côte N. d'Afr. Amcl-hclla.) Sortir forcément d'une rade sur laquelle on DÉPENDRE DE..., fr. v. n. (Du lat. Dependere.) (Se rat était mouillé. Un vent violent, ou un courant d'une rapidité tacher à ...) On dit du vent qu'il Dépend de l'un des quatre extrême, triomphe quelquefois de la résistance des ancres vents cardinaux, ou de l'un des huit vents principaux, quand les mieux établies, et font Decader le navire, obligé alors sa direction le rapproche de l'un de ces vents. — « Le ven d'appareiller en abandonnant, au moins pour quelque temps, dredi 2 4 dudit déc. ( 1 6 8 8 ) , à 4 h. du matin, le vent estant ses amarres. à 0. b. v. f. » ,bon vent frais) « Dépendant du sud, nous avons DÉRALINGUER, fr. v. a. (De Ralingucr. [V.])(Gr: mod. reviré le bord, л Journal de la route du vaisseau le More, EEYP»VToXoyij<7M \Xégrandologhyss6\; basq. vulg. Dcrlinga : par Ant. Fabre, pilote; Ms. Arch. delaMar., p. 7 v°. — Le bas bret. Diralinga; rus. yIiiKT,-mpocbi y uapvca omnovent dont parle le pilote du More était probablement Г0. { poim, [LiAe-trossi ouparoussa otporoté].) Oter s e s ralingues* S. 0 . , ou l'O. S.О. — V. Risée. une voile; arracher une voile des ralingues qui l'entourent. DÉPENSE, fr. anc. s. m. (Dular.Dispensaré', Distribuer.) Les matelots font, en certains cas, la première action ; le vent, quand il est tempétueux,' commet souvent la seconde. Cambuse.—V. Dépence. e
DÉPENSIER, fr. anc. s. m. (De Dépense. [V.]) Cambusierl-—« <C'èst proprement le maître-valet. ( V . ) » Aubin,
« DÉRANGER LA BONN ETTI-: est la debonneter du corps de la voile. » Explicat. de divers termes, etc. Ms.
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x v i i siècle, Arcb. de la Маг.—On dit aujourd'hui Dégréer la bonnette, Rentrer la bonnette. — Le document que nous venons de citer est le seul où nous ayons trouvé le mot Débonnetter qui suppose Bonuetter, verbe que nous n'avons ja mais entendu prononcer ou vu écrit. On disait souvent, au xvii siècle, Boutonner, Déboutonner (V.) la bonnette. Débonnetter nous paraît une faute de copiste dans une pièce qui en est chargée d'ailleurs; nous croyons qu'il faut lire Déboutonner. e
DÉRAPER, fr. v. n. Arraper n'est pas usité; mais l'ital. aies verbes Arrnparc et Arrapir(X. Duez, 1 6 7 A ) signifiant : Agripper, saisir avec force, se cramponner. Ces deux mots ont été faits du latin Arripere, composé àAd et de Rapcre, prendre de force (gr. 'ЛртгаСы). Déraper est le contraire dTArraper; c'est, en parlant d'une ancre, lâcher le sol qu'elle a accroché avec son bec. (Ital. Distaccarsi; esp. Arrancar; basq. vulg- Dérapa; bas bret. Dirapi ; gr. mod. SooVirapw; val. rh>pici (a) (J)Sdno.\ [A peressi foundoid]; rus. Вста т ь [ ^ ' ' ' ' ] S ar. cole N. d'Afr. Kella; angl. Cet [to] theanr t
chnr; lasc. Attrang.)
DERAZELLARE, bas lat. v. n. On lit, t. 11, p. 160, col. àeV Hist. du. Dauphiné, l'extrait d'un compte dressé en 1З21 : « Et pro tota dicta fusta quando fuit ante domum Domini de Lugduno, in sagona Derazellanda, atteranda, et in domo Domini reponenda. » Les Bénédictins, en rappor tant ce passage, 1.11, col. 1 /,21 de leur édition de du Cange, • eut pouvoir expliquer le mot DcrazcUare par ceux-ci : Xat i vehere, » et le faire venir : «Л voce nantica Rader, Vadum petere. >• Cette explication ne saurait être admise. Le sens de la phrase est très-clair, et ne nous semble pas présenter de difficulté sérieuse au traducteur. Il s'agit de bois qui était arrivé sur la Saône, llottant en un radeau fi(izellus), et qu'on débarda, selon l'expression des mari niers de la Seine, puisqu'on rentra dans la maison du sei g n e u r de Lvon; opération que précéda celle de délier le train le radeau (DcrazcUare) formé par ce bois pour son vovage de la haute Saône au petit port où l'on eut à le dé barder. DERBÈDER, ar. cote N. d'Afr. s. (De l'ital. Belvédère. V." Vergue de perruche. DERBEND, pers. turc, s. (Prononcé Dcrvcnd parles Turcs. Peut-être de Dcr, porte, et Bcnd, réservoir d'eau ) Dé troit, canal, goulet. DERC'HEL (prononciat. Der-hel, h fortement asp.), bas bret. v. a. Tenir. Quelques-uns disent Dclcher. L'un et l'autre de ces mots viennent de Date h. Tenue, manière de tenir.—-Delcher mad, Tenir bon.—Détellera™am avel, Te nir le vent.—Decther a r mor, Tenir la mer. ДЕРЕВО (Dérévo), rus. s. n. (Du slave Древ \Drè<>] [ilIvr. Dârvo, Drcvcsa, Drcvo; pol. Drzeivo], en relation avec le Apû; et le sansc. Droit, Darott, arbre, bois.) Bois. (V. r t
t
Л-ьСъ)—ДереЪь
(Dérève), s. Couple. (V. Наборные.)—Дре
Ълянин клиHT, (Déréviannoï Mine). (Coin de bois.) Accotar. DÉREK, serbe, bulg. valaq. s. (Ce mot est turc, et signiI,,- : Arbre. 11 semble n'être pas étranger aux précédents, y V. Dârveto, Direck, Dirakht. l t
DERÉK-HAJO (Derik-Hord). Corps du navire.
Hongr. s. (Dcrèck, corps.)
DERENCLIR, cat. v. a. (Du lat. Dcrelinq itère, délaisser ) Abandonner. — « Los mariners no deuen Derenclir la nau, part lo temps que ban star en aquell viatge. » Consulat de la mer, chap. 1З4, édit. Pardessus.
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« E con fu a bran DERESANA, cat. anc. s. f. Arsenal dis lexa les galees dauant la Deresana, et tot boni sen ana de qualque part se volch. » Citron, de Ram. Muntami, chap. ioli.— Y. Darasanal. DEREVO, illvr. daim. s. Bois. — V.ДереЪо, Dârveto. ДЕРЖАТЬ (Derjatc), rus. v. a. (Du slave Держ [Dcrj] [ar. Derk ; sanscr. D'ric/i], radie, des mots russes qui expri maient l'idée de tenir, de garder.) Gouverner.—Держать на нордъ (Derjatc па norie), Gouverner au nord. (V. ПраЪишь . — Держать Beava ( Derjatc 'vesta ) , Lever les avirons (V. Сушить.) —Держать круто (Derjatc krouto), Tenir au plus, Serrer le vent, Barbeïer, Fasier, Ralinguer. ,V. . 1 , Ъентпхъ, Полощуть Полоскать.) — Держать кь берегу (Derjatc к'beregou), Rallier la còte Держать лалЪс orni. берегогл, (Derjatc dalie otc beregove). (Gouverner loin du ri vage.) Tenir le large Держаться Ъь Ъиду берега ( Dcr jatsia v' vidou bcrt ga).(Se tenir en vue de la còte.) Serrer la terre. - Держаться кь Ъ'Ьшру (Dcrjatsia k'vétroit). ( S e j e nir près du vent.) S'élever au vent, Tenir le vent, Rangei le vent.— Держаться на море (Dcrjatsia па more). Se tenir sur la mer.) Tenir la mer. ДЕРЖИ БЕДЕВИНД Ь 1 {Dcrji bedevinde!) rus. imper, de Держать. (Gouverne près du vent!) Près du vent. (V. lie деЪпндъ.)—Держи ни круто! (Dcrji ni krouto!) (Ne gou verne pas trop durement!)Крут,radie, d'un certain nombre de mots qui expriment l'idée d'épaisseur, dureté, escarpe ment.) Près et plein! —Держи ни полно! (Dcrji ni paino ! \ (Ne gouverne pas tout plein! Ноли, radie, d'un certain nom bre de mots qui expriment l'idée de : entier, plein, complet.! Près et plein! —Держи так'!,! (Dcrji takkl ) (Gouverne ainsi! ) (aniline ça ! :
DÈRIA, pers. turc. s. Mer. (V. Bahr,Dèn-yz. —Dèrta donannia ou Donanmaci, s Armée navale, Flotte. (V. Donanma.) — Dèria. ipipoudanlglii, s. Amiralat, Charge d'ami ral. ( V. Qapoudan.j—Dcrïabend, s (Bcnd, digue, réservoir [au propre : Lien]). Port de mer, Arsenal, Chantier de cons truction. (V. Kiarkhauè, Tcrskhanè, Tersami. Tersane.)— Dèrìadèn,
adv. Par mer. ( Y. Dèn-yzdèn.)— Dènaltt,
adj.
Maritime. DERIVA, géno. v. a. (De l'ital. Derivare. [V.]) Dériver,
Aller en dérive. DERIVAR, esp. port. v. a. ( Du fr. : ) Dériver, Aller en dérive. DERIVARE, ital. anc. v. a. (Du fr. :) Dériver, Aller eu dérive; Abattre. — « Derivare; declinar dal corso, ò cami no preso.» Jntrotluz. aW arte nauUca.(Venetia, in-V, 1715), p. 2 7 2 . — V. Abbattere. 1. DÉRIVE, fr. s. f. (Du boli. Afdryven (V.) ou de l'augi. Drive. [X.]) (Gr. mod. ESÌT£GU.O;; ital. Detiva; esp. Abatitniento, Deriva ; port. Descaluda do rumo; augi. Drift, Lee-
vay; ali. Abtrij'l; boli. dan. suéd. Afdrift;
sued.
Attirivi;
basq. Vulg. Driva ; bas bret. Dirijf, Driva ; val. A6atepea din
dpò'mìù (Abatrréa dine drómoulou); rus. Дрейфь [DreïjJ].) La quantité dont un navire, poussé par le courant ou l'ef fort du vent, s'éloigne de la roule qu'il s'était proposé de suivre. Cette quantité est mesurée par l'angle que fait la quille avec la direction donnée du chemin. La Derive portele bâtiment sous le vent de sa route. Un navire est En Derive (rus. Дрейфуешь [Driétfoitctc]; lasc. Tc/iouta; tonga, Lelea), quand il ne peut suivre le chemin qui lui est trace par les justes nécessités de la navigation.— «La dernière lettre du s Matharel portant qu'il a esté fait » (à Toulon ) » vne troisiesme espreuue, sur vn moven vaisseau, de la r
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nouuelle inuention du s Gaze, pour empescher làDériue et lu roulis des vaisseaux, et que tous les officiers qui y ont assisté en sont très-édiliez, il ne reste plus, pour estre pleine ment asseuré de son succez et de son vtilité, qu'à faire la mesme espreuue survn plus grand bastiment. Pour cet effet, Sa Majesté désire que le dit s de Terron en fasse faire de semblables dans les rades de la Rochelle, suiuant le procèsverbal des mesmes officiels de Toulon, qui luy a esté addressé.» Le Roi à Colbert de Terron ; Afh., I juillet 1 6 7 1 . Ordre du Roy, vol. 1 6 7 1 , fol. 1 2 9 v°.—Nous ne voyons pas que la machine de Caze, si ingénieuse qu'elle fût, et si favorables que lui eussent été les expériences faites par ordre de Louis XIV, ait été adoptée et appliquée. Guillet et Desroches ( 1 6 7 8 - 1 6 8 7 ) n'en font aucune mention. Us en au raient certainement parlé à leurs art. Dérive et Rouler, si elle eût été usuelle.—Dériver (Vénit. anc. Arodare ; ital. Andarc di dériva; géno.' Dériva ; ar. côte N. d'Afr. Eterz; gr. niod. Зетигио) [Xèpcssô], tur. Ioloundan saqmaq), c'est obéir malgré soi à i'impulsion qui porte le navire sous le vent de sa route. (V. Aller en dérive.) — « J'avois un vaisseau » (l'As suré) « dont je me déliois, parce qu'il Dérivoit beaucoup; cela m'obligeoit à ne rien négliger pour me tenir au vent des autres vaisseaux de la division dont j'avois la tète. » Mémoires de Fillette, an 1 6 7 8 .
DÉSABORDER, fr. v. a. (D'Aborder [V.] , et du disjonctif Des , Dis, lat.) (Ital. Dcsabbordarsi ; esp. Desabonlarse. [V. Medianía.]) Se séparer d'un navire qu'on a abordé , pousser au large. — « Or, étoit celui Jaulain tant tenu de près et si rudement assailli par ceux de la barque , qu'il étoit tout épouvanté, et tant que, nonobstant son secours, comme re cru et peureux, se Desaborda de la barque et s'enfuit, lais sant là son compagnon en la mêlée entre le capitaine Chapperon et le seigneur d'Auton ... » Citron, de J. d'Auton, v i part., chap. 4 6 , t. i v , p. 1 9 2 . — «... Et ayant par là causé vn desordre effroyable et mis l'épouuante dans la ga lère turque, elle Desaborda ; de sorte que, dans le tens que j'y arriuois, on ne faisoit plus de part et d'autre que tirer des coups de mousquet. » Mém. manusc. du niarq. de Pillette-Mursay (année 1683), p. 63, lig. 2 2 , Arch. de la Mar.
2 . DÉRIVE, fr. s. f. - V. Semelle. AEPMATINON flAOION, gr. anc. s. n. (De As'ppa, cuir.) Navire fait de cuir. Strabon , liv. xvi V. ÀtcpeÉptvov irXotov. DERNO (In), ital. géno. adv.(Étymol. incon.) En berne. —V. Randiera. DERRIÈRE, fr. prép. adv. ( Gr. anc. et mod. 'Отпим; bas bret. Adré, Adren; angl. Abaft, Aft; ail. Agter, Agterlie/i; lioll. dan. Agtcr, Agtcrlih ; illyr. daim, lza zadra; rus. По зади [Pozadi],- mal. Di-blahang, Di-bourit-an; lasc. Pilchèl;
DÉSAFFOURCHER, fr. v. a. (D'Affourcher. [V.]) (Gr. mod. EspspsTCápo) [Xérémctzaró]; bas bret. Dizafourcha; basq. vulg. Désaffourteha ; angl. Unmoor [to] ; ar. côteN. d'Aí'r. Nalié ouahad; rus. Лежа фертоснь поднять одиЪь якорь [Léja fertoïéne potniatc odine ialtorc] ; mal. Bonghar saouh.) Lever l'ancre d'affourche. — V. Ancre.
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DESAFERRAR , esp. port. v. a. (D'Aferrar. [V.]' Décro cher, détacher les grappins d'abordage, démarrer un navire, désaffourcher. •— « Pero Dalphbem vendo-se desaparelhado Desaferrou о Junoo , e alastoii-se d'elle. » Comm. Dalboq., part, m , chap. i 5 , p. 7/1. — « E em esto tomarom outra ves, e tomarom remo , e afarrarom como da primeira, с renovou-se outra vez a pelèja, que durou mais, que a outra, e foi necessario desaferraren), porque o navio seguía avante... » Citron, do Conde D. Pedro, lib. 11, cap. 1 6 .
DËSAGRÉÉ, fr. anc. adj. (D'Agréer. [V.]) Qui a perdu ses agrès , qui manque de rechanges pour remplacer les agrès usés, rompus, perdus pendant une navigation.— «Le jour mesme, il relascha dans la riuière de Lisbonne vn vais tonga, Gui toou mouli, Moue; nouv.-zél. Ke; chin. Lo-lcy.) On seau françois dont la charge valoit huit cens mille escus, comprend, sans que nous le disions, ce que, pour un vaisseau, venant des Indes orientales, réduit à la dernière goutte c'est d'être Derrière un autre. Sur un navire, être Derrière, d'eau, l'équipage reuolté contre le capitaine , le vaisseau c'est être à l'arrière , à la poupe. Passer Derrière un navire , prest à couler bas et ses voiles deschirées, et tout Desagréé, c'est lui passer à poupe, comme on dit aussi; c'est passer sans pain, sans vin. » Mém. manuscr. du niarq. de J'illeltedevant la face de sa poupe. Mursay (an. 1 6 8 4 ) , p. 7 2 , lig. 1 8 , Arch. de la Mar. —DésDERRIÈRE QUARRÉ, fr. anc. s. fig. Nom donné à une agréer un navire, c'était le dégarnir, lui ôter ses agrès, soit sorte de navire de charge dont l'arrière avait, dans ses pour le désarmer, soit pour changer son gréement. Le com œuvres mortes, la forme d'un carré, au lieu de se rétrécir bat le Désagréait aussi en coupant ses manœuvres, déchi par le haut.— n Un Derrière quarré de i5o tonneaux, rant]! ses voiles et abattant ses mâts.— Désagréer est tout à chargé de sucre et coton ; un de 8 0 tonneaux de sucre; un fait hors d'usage, comme Agréer; on dit maintenant Dé de 5o de sucre. » Estât des prises faites par l'escadre du gréer (V.1, qu'on a fait de Gréer et du négatif Dé (lat. Ih S Renau. Lettre du maréchal d'Estrées ; Ms. Arch. de la comme on avait fait Désagréer, A'Agréer et du négatif Dé* Mar. — Cette métonymie est du genre de celle qui a fait (lat. Dis). dire ; Un trois-ponts, pour : un vaisseau à trois ponts, un DESAINGURATU, basq. v. a. Désancrer, lever l'ancre. carré, pour : un bâtiment à voiles carrées; un soixanteDESAMARRAR, esp. port. v . a. (D'Amarrar[\.] et du quatorze, pour: un vaisseau de soixante-quatorze canons, etc. disjonctif Des [lat. Dis].) Démarrer. — « Os Mouros vendo DERROTA, port. s. f. Route. — V. Varinel. as nossas naos Desamarradas ... » Connu. Dalboq., part. 1, DESAANCRER , vieux fr. v. a. (V. Désancrcr.) Lever chap. 4 , p- i 5 . — « Se as naos Se Desaraarrassera ...» lb., chap. 1 8 , p. 7 7 . — « Indo á véla demandar a jangada, que l'ancre ou les ancres, Démarrer un navire. os nossos tiuhara feito do niasto, e verga, em que todos es— .. Vont Desaanciant les galies... •• tavam metidos, vio-a ir Desamarrada...-, lbid., part. 3, G C I L L . G U I A R T , v. io,o3g. chap. 4 2 , p. 2 1 7 . (V. Red.) — Le basq. vulg. dit : Desa marra, et le basq. litt. Desamarratu (и sonnant : ou). Ailleurs (Récit de la Croisade de 1248), l'auteur àe La bran DÉSAMARRER , fr. anc. v. a. (D'Amarrer. [V.]) Rompre che aux royaux lignages dit : ses amarres. — «Si doneques cil de la nef qui est ben amar « Au matin, el poin que l'aloë (l'alouette) rée ne poieant prover par la voue de bones genz ou par au La douce cliançonete loë tres garens que par déliante daus mariners ou par défiante Qu'ele chante il'acouslumance, daus appareilz de ladite nef fut Desamarree ladite nef et en Se nesaancient cil de France... » r
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fusl venuz li diz ^lemages; et si a ceu puet estre prové, la DES ARMAR, cat. esp. port. v. a. (D'Armar. [V.]) Dé nef que est ben amarrée n'est pas tenue de rendre nus daus sarmer. — « E lalmirall Desarma les galees. » Chron. de Ram. damage. » Coutume locale d'Oleron ( i 3 4 o ) , ehap. 8 . (V. En Muntatter, chap. 1 6 9 . tre.) — On dit aujourd'hui Démarrer. DÉSARMER, fr. v. a. et n. (D'Armer. [V.]) (Gr. litt. DESAMPARAR, cat. esp. v. a. (Variante orthogr. de Des 'A*oit).i!ïb>; gr. mod. E a p a a T w v o ) ; lat. Exarmarc; bas lat. emparer. [V.]) S'en aller, quitter, abandonner, désemparer. Disarmare, Exarmarc ; ital. Disarmare ; géno. Désarma, . « El capitan de mar no puedc Desamparar de su nabio Scivernà ; cat. esp. port. Désarmai-; malt. Jssarma ; bas brel. por ningun acontesimcnto » (sic pour acontecimiento, événe Diarmi, Dizarmi; basq. Désarma; angl. Lar (lo) tip; ail. ment), « y encorreen pena de la vida que se exécuta infali- Ein Schiff abdan/.cn, ou Aujlegen; boli. F.cn schip ajdankcn bilemente. >> Obligacioncs del capitan de un galcon, Ms. ou Aftaakelen, ou Opleggen; dan. Afdanke ou Oplœgge et v u siècle, Bibl.de la Mar., n° i 4 2 5 5 - 3 . sAib ; suéd. Aflanka ou Uplàgga skeppet ; ar. còte N. d'Afr. DESANCRER, vieux fr. v. a. (D'Ancrer. [V.]) Lever l'an- Boitliousc; val.Decapma [a] [A Désarma]; turc, Gitemi ala_ « Et maintenant il nous Desancrèrent et nous reme tleri tchiarmaq ; rus. Разоружить (Razoroujitc), Разснаnèrent bien intégrant lieue arières vers Babiloine. » Join- iiiiiuib [Riizsnatite], Разшакелажить [Raztakelajite].) Oter ville, Hist. de saint Louis. — « Si entrèrent en leur na au navire ses agrès, sa mâture, son ameublement, son ar vire » (en leur flotte) «qui étoit toute prête, et puis se tillerie, ses munitions, tout ce qui entre dans sa cale , dans Desancrèrent, et vinrent de cette marée la première nuit ses soutes, et aussi dans ses batteries, s'il est bâtiment de "ésir devant Gravesainde i> (Gravesend, comté de Kent, à guerre. On dit, par extension, d'un marin quittant un vais 3o kil- environ de Londres). « A lendemain, ils Desancrèrent seau , qu'il Désarme de ce vaisseau. — Désarmer les avirons et vinrent devant Mergate » (Margate , comté de Kent, à (ital. Disarmare i remi ; rus. убрать Ъесла [Otibratc ves/aVj, 1 2 0 kil. de Londres); « à la tierce marée, ils tirèrent les c'est retirer, de dessus le bord où on les avait mis, les voiles amont » (ils hissèrent leurs voiles) « et prirent par avirons, dont l'office est devenu inutile. — Le Désarme font i (et prirent la mer profonde , la haute mer, le large) ment (Ras bret. Dizarmament ; val. Decapmape [Desarmaré]; [Razsnachtchés et nagèrent tant par mer, qu'ils virent Flandre. » Froissart, rus. Разоружите [Razôroujénié\,Va3CBaigfime Chron., chap. 6 8 (an. 1 3 3 7 , novembre).— « Et soient tous nié]) est à la fois l'action de Désarmer un navire, le temps maîtres de gouverner leurs voilles, tirer les cordes à point, pendant lequel on le Désarme, et l'inventaire que l'on fait et lâcher, ancrer et Desancrer si que le besoing est. » Jehan de l'état du navire Désarmé. — "...Nous gagnâmes enfin Sire de Beuil, amiral de France (en i/|3g) , le Jouvcnccl in Toulon. On avoit commencé à y Désarmer les vaisseaux ar troduit aux armes, Ms. Bibl. nat., n° G G 3 2 . — V. Flot, 2 . Na- rivés avant nous. " Mém. de Villette, an. 1 6 7 4 . vie, Single, Voille. DÉSARRIMER, fr. v. a. (VArrimer.[V.]) (Gr. mod. HEGSDESAPAREJAR , esp. v. a. (D'Jparejar. [V.]) Dégréer, êouoovo), S£GTi6âÇw; cat. ûesestibar, Distillar; esp. port. DeDégarnir, Désemparer. — « Remolcando al puerto el baxel » sarrumar, Disanimar; basq. Desarri ma; bas bret. Dizarrima; (le navire) « Desaparejado, y sin vêlas. » P. 3 , Servicios de ar. côte N. d'Afr. Foura tseifa; rus. Разгрузить [Razgrouzitc].) Défaire l'arrimage, soit pour le mieux disposer, soit tos capit. Nodules (Madrid, 1 6 2 1 ) . parce qu'on désarme le navire. DESAPARELHAR, port. v. a. (D'Aparelhar. [V.]) Dégar nir, dégréer, en parlant d'un navire, d'un mât; désemparer, , DESARRIVER, vieux fr. v. a. (D'Arriver [Ad ripam ire].) en parlant d'un navire. — « E Desaparelhâratn-lhe o tra- Eloigner du rivage.—« Item, ne doivent laissier passer ne quete e o goroupès da nâo. » Comm. Dalboq. , part, m , Desarriver aucune barge ou autre vaissel pour traverser chap- 1.5• — " J d ° muito Desaparelhados de amarras » l'eau du royaume. » Mémorial de la chambre des comptes tir .'dépourvud'amarres), lb. part. 1, chap. 6 . — V.Desaferrar. Paris, marqué E , fol. 4 0 , cité par D. Carpentier, voce: DESARBOLAR, esp. v. a. (D'Arbolar. [V.]) Démâter. — Arrivagi um. DESARVORAR, port. v. a. (D'Arvorar. [V.]) Démâter, V. Desarborar, Vagel. Perdre un ou plusieurs mâts. DESARBORAR , cat. v. a. (D'Arborar. [V.]) Démâter, se DESBARATAR, cat. v. a. (De Baratar, dont le sens démâter. — « Tantost com lestol del rey Caries fo dauant N'icotena » (Nicotera, roy. de Naples, sur le golfe de Gioja) propre est : Troquer, et par extension : Tromper.) Décon « pensarem tuyt de Desarborar » ](les galères se mirent en fire, Désemparer, mettre en pièces, détruire. — «En tal devoir de se démâter [comme elles faisaient le plus ordinai m a n c i a que totes les x galees foren Desbaratades, et los rement pour le combat]) « es meterem en cuns de batalla. » homensmortsepresos...» Chron. de Ra. Muntancr, chap. 1 9 . Chron. de Ram. Muntaner, chap. 6 7 . — V. Scarpir, DesarDECBAPKA (A) (A Dcsbarka), val. v. a. (De l'ital. Sbar bolar, En cuns. care [V.]) ou du fr. : ) Débarquer.— Оссбаркарс (DesbarDÉSARBORER, fr. prov. v. a. (D'Arborer. [V.]) Démâter. karé), s. Débarquement. « p l u s , deux vettes du prode de mestre semant pour DESCARGA, basq. vulg. v. a. (De l'csp. Deseargar.[\.]) Desarborer, neufues. » Estât-de la gai. Haudancourt ( 1 6 6 1 ) , Décharger. — Le géno., dans le même sens, dit : Destargli. Ms. n° 3, Bibl. histor. de la préfect. de l'Aube. — Le basq. litt. dit : Descagatu et Becarbaguctii. DESARECAILDU, DESARECALLATU, basq. v. a. (De DESCARGAR, esp. v. a. (De Cargar. [V.]) Décharger, l'esp. Encallar. [V.]) Déséchouer, remettre à flot le navire dans toutes les acceptions de ce mot usitées parmi les gens échoué. de mer. DESARMA, géno. v. a. (D'Armd. [V.]) Désarmer. — V . DESCARREGAR, cat. anc. port. v. a. (De Carn-gar. [V.|. Scivernà. Décharger. — « Marincrs son tenguts de dessorar (V.) è die DECAPMA (A) (A desarma), val. v. a. (Du bas lat. Di- serrar (V.) à on la nau commençant lo viatge, è de stibar iarmare.) Désarmer. — Decapmape (Desarmaré), . Désar (V.) la roba è los havers è Deséarregar ab la barca ò ab mement. j barques de la nau ò del leny, è puys là on la nau farà port e
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per raô de Descarregar l'aver dels mercaders, cazes è lurs armes, è sorrarla nau, è desorrar, è carregar, è sttbar, de qualsque havers sia nolieiat. >• Consulat de la mer, ch. i35. Le sens de cette prescription est facile à comprendre; le texte est bien complet, quoique M. Pardessus, dans sa traduction du Consulat de la mer (t.'ii, p. l 5 l , Collect. des lois marit.), ait supposé qu'après les mots : Por raô, le copiste de la coutume oublia les mots : De mal temps ou d'averia. Le rédacteur, bien sûr d'être entendu de ses compatriotes, crut ne devoir pas répéter les mots : de descarregar, qui sont sous-entendus. Voici en effet ce que dit le catalan : « Les mariniers (matelots ! sont tenus de délester et de lester la nef là où commencera le voyage, et d'arrimer dans la cale la marchandise et les effets, et de décharger (le bâtiment) avec la barque ou les embarcations de la nef ou du navire; et puis, là où la nef relâchera pour Décharger l'avoir des mar chands, ils sont tenus de décharger cet avoir, leurs caisses et leurs armes, et de lester le navire et de le délester, et de le charger et de l'arrimer pour quelques objets que soit fait le nolis.» — V. A lescarada, Lépalep.
mesa, se banyará o s'guastara per mar qui al leny entre u per aigua de pluia... » Consulat de la mer, chap. %o!i, édil. Pardessus. DESCUBRIR, esp. v. a. (Du lat. Discoopcrire.) Découvrir un navire, une terre, une île, un écueil, etc.—«Lunes por la ma ñana a nueve de hebrerô Descubrimos el puerto en el quai entramos, y se le pusô por nombre el puerto del Estrella, porque entrando por el dicho porte, à medio dia vimos una estrella. » Relación breuc del viage que Hizo Aluaro de Mer.daña (i5Gy). Ms. du xvi siècle ; Bibl. nal., n i588, SaintGermain. — Descubrir un agua, Faire une voie d'eau. (V. Abrir.)—Descubrir la quilla, Eventer la quille. (V. Dar de quilla.) — Descubrir un objeto por fuera de otro, Ouvrir deux objets. (V. Voga sorda.)
DESCOULAT, fr. anc. s. m. Ce mot, que nous avons trouvé seulement dans le traité intitulé : Construction des vaisseaux du Roy (Havre de Grâce, 1691), où il est donné, p. 3 non numérotée, après le mot : Dalot, nous paraît avoir été un synonyme de Gouttière ou de Surgouttière. Sa forme paraît provençale; Ecouler ou Escouler semble être son ori gine.
du négatif Dés}[lal. Dis].) Débarquer. — « M. de \ivonne s'embarqua pour le suivre » (Ruyter) ; « mais les sénateurs de Messine estant venus, peut-estre par son ordre, lui repré senter combien sa présence estait nécessaire pour contenir les Messinois , il se Desembarqua, et laissa à M. du Qùesne l'honneur entier du second combat. » Mémoires du marquis de Villette (m 1675), p. 33.
DESCROIS. Aubin (1702) dit : « C'est un vieux mot de marine, qui veut dire un Détroit de mer. On a dit autrefois : Descrois de Maroc, pour Détroit de Gibraltar. » Nous croyons qu'Aubin s'est trompé, et qu'il a constaté non pas un usage ancien, mais la faute d'un imprimeur ou d'un gra veur. On voit très-bien comment Destroit a pu être trans formé en Descrois; on comprend aussi à merveille comment Aubin aura pu lire, sur une carte du x v i siècle peut-être : Descrois, où le rédacteur de la carte aurait écrit, en effet, Destroict. La forme du t et celle du groupe et aura pu trom per Aubin , qui n'était pas probablement un paléographe très-exercé. DESCUBERT, cat. anc. part. (De Cubrir, couvrir.) Dé couvert, en parlant d'un navire qui n'est pas ponté. — De met cadets qui nolieiran, о metran roba en algun leny Descubert; si aquella roba, que en aquell leny Descubert sera
DESEMBERGAR, esp. v. a. (D'Embergar [Berga, vergn et du négatif Dés [lat. Dis].) Déverguer. — « Desemberies. la ceuadera, y púsose por trinquete para correr. » Figue: Hechos de Mendoza, in-4 . Madrid, 1693. — V. Desen vergar.
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DÉSÉCHOUER, fr. v. a. (D'Échouer. [V.]) Remettre „ flot un navire échoué. — V. Décbouer. DESEMBARC.AÇÀO, port. s. f. (De Desembarcar. [V.: Débarquement. —« Os mouros como víram vir os ba: • forain-nos esperar á praia pera lhe defender a Desembarracao. » Comment. Dalboq., part. 1, chap. 12. DESCENDRE, fr. v. a. et n. (Du lat. Desccndere, composé DESEMBARCADERO, esp. s. m. (De Desembarcar. [V.jj de De privatif et de Scandcre, monter.) Quitter un lieu élevé sur lequel on était monté. Descendre du bord ou du Débarcadère. — Le port, dit Desembarcadouro. — Desem navire (Vénit. Insir fuora), c'est passer du bâtiment dans barco, esp. s. Débarquement. une embarcation. (Rus. Conmn съ корабля Ъъ шлюпку DESEMBARCAR, esp. port. v. a. (D'Embarcar [ \ . et [Soïti se korabliave chlioupkou]), du bâtiment à terre, au moyen du négat. Dés \lat. Dis].) Débarquer. — « E como os desped'une planche, ou, enlin, de l'embarcation à terre. (Val. dio, foi se com todas as naos surgir no porto diante do lu Euii [a] din Kopa6ie ne ScKat [A échi (line korabié pé ous- gar, e Desembarcou com toda a gente. » Comm. Dalboq.. l.ale; mal. Naïk darat, Tcrjoun; chin. Hid-Tclioiien.) part. 1, chap. 10. — « E vindo no mar » (le roi Alphonse, Descendre une rivière. (Illyr, daim. Broditi niz rjeku; mal. eu 1/177), « foy aconselhado daignas pessoas principaes que Hir, Htlir; angl. Fa II [to] down a river), c'est suivre le cours fosse Desëbarcar, a algúas das cidades que tinha em Affrica, de ses eaux, qui vont naturellement à la mer. — Descendre, e nâ en Portugal. » Gare, de Rèsende, Choroni. d.Joàoho en parlant de l'eau de la mer qui, pendant six heures, a segundo (Lisb., 1696),ch. 17. — «Y despues de aver Desem monté, envahissant le rivage et remplissant le port, c'est barcado... » Relación de los capitanes Nodales (1621), p. 3 i M' retirer pendant les six heures de jusant. (Isl. Fiarar; bas v°. — On trouve aussi le! mot Desembarcar, p. 2G6, 271 et bret. Diskcnni; illyr. daim. Odplitti, Osèknuti; rus. Ilmmii ailleurs, Chron. dossenh. Reisde Portug., por Christ. Rodric. на убыль [Itti na otibile]; madék. Manndroudrou; chin. Acenheiro (1535). —V. Dezembaicar, Escuna. Hid.) DESEMBARQUE, port. s. m. Débarquement. — V. AiDESCHARGER, fr. anc. v. a. (De Charger, et du négatif mazen, Lépalep. Dés [lat. Dis].) Décharger. — V. Hahle. DESEMBARQUER, fr. anc. v. a. (D'Embarquer Y. . . t
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DESEMBOCAR, esp. port. v. a. (De Desembocare boca], Boca, bouche, embouchure, détroit.) (Sortir d'un dé troit, d'une passe.) Débouquer. — « En 27 del dicho» (août 1708), « amanecieron casi a mediana vocana (V.' con viento sudoeste muy bonancible, y de vn bordo, y otro con la marea que salia para fuera Desembocaron como à las 10 de la mañana. » Rclac. del viage que hizo el abad don Juan Bautista Sydot (1704 à 1717); in-fol., p. 4. — ... Desem bocar al cabo de las virgules... » Relación de los capitanes Nodales (Madrid, 1621), p. 28. —« A poco mas de medio dia estavamos Desembocados para la parte del norte
GLOSSAIRE NAUTIQUE. lb., P. 35. — " Vio de capiteo da sua nâo Desembocar pela boca do estreito... » Comm. Dal/mtj., part, iv,chap. 7. DESEMPARAR, cat. anc. v. a. [Du lat. Imparare [Parare, In], préparer, et du négatif Dis.) Désemparer; S'en al ler, quitter. — « E que si nos ne tornavem en terra que nos Desempararien... » Chron. dcl rey en Jacme, chap. 54. — • Tornarenscn a Roses, hou trobaren naus, e lenys Désem parais... » Chron. île Ram. Muntancr, chap. I 3 I . DESEMPARARE NAVEM, bas lat. v. a. Déserter un na vire. — « Si forte marinarius aliquis, infra viagium quod inceperat, aufugeret et navem Desemparet, nisi justo impedimento hoc faceret, statuimus ut totum loquerium (V.) quod inde habuerit Domino navis vcl ductori reddere trneatur...» Seat. Massilias, chap. 1 4. DÉSEMPARER, fr. v. a. (Ducat. Desemparar. [V.]) (Esp. Desaparcjttr; port. Desaparelhar,-basq. vulg. Dcsaparailla ; bas bret. Dezemparisa; angl. Disable (to); val. Decopraniza \ Desorganiza] ; rus. Oocnipk.uimi, [ObstréUatè].) Désorgani ser, Délabrer, réduire à l'impossibilité de servir. Le vent, la nier, l'artillerie, Désemparent un navire en rompant ses mâts, ses manœuvres, ses vergues, en démoulant son gou vernail, ou en déchirant ses voiles.—« Comme mon vaisseau <-n etoit entièrement Desemparé, et hors d'état de faire de la voile... » Rapport de Jean Part,
1 1 juillet 1C94 ; Ms. Arcll.
delaMar. — V. Batterie, Ragréer, Restablir.
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crivâ, ni negun mariner no deu levar roba, negitaren terra, ne Desestibar menvs de sahuda del escrivâ. » Consulat rlr lu mer, chap. i 3 , édit. Pardessus. — V. Dcstibar. DESFALDRAR, port. anc. v.a. (DeFflWrw,ilal. Fa/dan-, plisser. Falda, pli.) (Proprement : Déplisser.) Déferler les voiles, et, par catachrèse, les border. — « Quando Joham Martins mandou Desfaldrar suas vellas, os Mouros ouverom vista c/'elles, e quizerSo vogar en terra. » Chron. do coude I>. Pedro, chap. /,2. — V. Barmel, Desfraldar. DESFIOR1R, vénit. v. a. (De Fiorir. [V.]) Désenverguer. — « Desfiorir le vele, Molarle. >• Introduz, ail' acte naiUlca (Venetia, in-4", 1716), p. 272.— V. Desinfcrire. DESFRALDAR, port.anc. v.a. (Métathèse deDesfaldrar. [V.]) Déferler une voile ou des voiles ; par extension : Ap pareiller, mettre à la voile. — « E... porque ho vento era boom, ho- Ifante mandou levar as ancoras e Desfraldar a frota... » Ruy de Pina, Chron. do D. Duarte (Edouard l ' , chap. 21, p. 1З9, t. 11, Inédit, de hist. portug. r
AEHIMON [Dëssimo-n), gr. mod. s. n. (Du gr. S.ioiç, lien.
Amarrage, Amarre, lime. — AÉstuov аттХЛу [Dessimo-n aploun [Jploun, simple]), Nœud plat. — AÉsiiiov ÏSTIV cx.i'/.i [Dessimo-n ÎSti-n skala), Amarre à quai. (V. Kdu.60;.) \ienaov той SaxTuXfou [Dessimo-n tou dactyliou), EuUingure. V. AiyaSoupot.
DECKEPKA (A) [A deskerka), val. v. a. (Du bas lat. Discaricare. [V.]) Décharger un navire. DESKIPER, vieux fr. v. a. (De l'angl.-sax. Scip, navire, tatu. et Dé, privât. ) Mettre hors du navire ; Débarquer. — « Fait DESENCAP1LLAR, esp. v. a. (lYEncapillar. [V.]) Déca- a remembrer qe nostre seigneur le Roi et son ost pristrent terre à Hogges de Seint-Vaal •> \l\ la llogue, près de Saintpder. DESENTAL1NGAR, esp. v. a. (XYEntalingar. [V.]) Déta- Vaastj « le XII jour de juyl ; et pour Deskiper ses chevaux, et reposer lui et ses gens et Tourner payn n (et cuire du pain . linguer. — On dit aussi : Destalingar. « demurra illeosque tanqe al masdy prochain. > Michel de DESENVASAR, cat. anc. v. a. (M'Envasar. [V.]) Tirer un Norlhburg, Lettre, publiée par Robert d'Avesburv. navire de ses Kasos, le dégager de son berceau. « DiuenDECKOriEPI (A) [A deskoperi), val. v. a. (Du bas. lat. dens a vij de maig an. de M C C C C VI salaris de iiiarinersemesres d'axa a obs de Desenvasar la dita galea , e entacar e Discooperirc.) Découvrir. DESKOUIT, t sonnant, bas bret. v. a. (Du négatif De?, apuntalar aquella puix tragueren los vasos d'aquella. » Fol. 47, Livre des dépenses faites pour l'armement delà galère et de Skô [radical de Skei, frapper], choc, heurt.) Déséchouer. le Saint-Thomas (mai 1406) ; Ms. Bibl. de la Mar.j n°938-3. •—Penséa [n nasal), signifiant en breton : Echouer, Dispen, . DESENVERGAR HUMA VELA, port. v. a. (lYEnvcr- séa sciait le composé naturel pour dire Déséchouer, Mais Dispenséa n'est pas plus dans les dictionnaires que Destouet gar. [V.]) Désenverguer une voile. DESENCALLAR, esp. v. a. (D'Encallar. [V.l) Deséchouer, Dechouer, remettre à flot. — Le basq. litt. dit : Descncal-
a. DESENVERGAR UNA VELA, esp. v. a. ÎV.]) Désenverguer une voile.
(lYEnvergar.
DESENVERGUER, fr. v. a. (XYEnvcrgucr. [V.]) (Ital. Distacctirc la ve/a, Desfîorir, Sfiorir, Disinferirc ; esp. port. Desenvergar ; angl. Unbcnd (To) a sait ; ail. Die segel abschlajrn ; holl. De zcilen afslaan; dan. Fraaslaaé et scil; suéd. jftlâ segel; ar. cote N. d'Air. Hello kalla; bas bret. Dizen-
ou Diskouct. DECKbPKAPE (DesMaré),
val. s. (Du bas lat. Discar-
gare.) Déchargement, Débarquement de marchandises. DESLASTATU, basq. v. a. (De l'esp. Dcslastrar [fait de Lastrar, lester. [Lustre, lest].) Délester. DECЛ Е Г A (A) [A desléga), val. v.a. (Du bas lat. Disli-
gare, délier.) Démarrer, Détalinguer. — Dec.ierapca, s. Dé *ergi [gui] ; rus. OmBiuami, napyeb omi, pen [Otviazatc pa- marrage. rouss ote réïa]; mal. Men-diadi loumlmut.) Détacher une voile DESLIGAR, esp. v. a. (Du lat. Ligarc, lier/ Délier. de la vergue à laquelle on l'avait liée par des rabans ou par DESEOTU, basq. v. a. Démarrer. une aiguillette. — On dit aussi : Dévcrgucr, moins bon et 1. DESMARER, fr. v. a. (Contract. de Des-amarrer.) moins usité. Démarrer. — V. Corbillas. DESERT (To), angl. v. (Du lat. Descrtus, partie, de Dea. DESMARER, fr. anc. v. a. Dans une transaction pas sero, j'abandonne.) Abandonner. — <> To Désert his post, » sée, le 29 août 1579, entre les habitants du Treport el mon abandonner son poste. — V. Abandon (to), Hâve (toi, Quit seigneur Henry de Lorraine, duc de Guise et deChevreuse. (to). prince de Joinville, comte d'Eu, stipulant pour lui et ma DESESTIBAR, cat. v. a. (De A'mW[V.] ou Estibar.) Dé- dame Catherine de Clèves, son épouse, nous lisons : - A sarrimer, retirer une chose de la place qu'elle occupait dans sçavoir que lesd. mariniers et leppeurs » (pécheurs à la l'arrimage. — « L'escrivâ ha aytal poder que 1' senyor de la nasse [Lcap, angl.-sax. et angl. mod. Nasse]), « Dreigeurs » nnii no deu res carregar à la nau, sino en presenciâ del es- (qui font la Dreigc [V.J ou Drège [holl. Drcg-net, lilet qui
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drague le fond de la mer]) « et cordiers » (pécheurs aux cor des [V. 2 . Corde.]), «et leurs successeurs ausdits métiers de meurant audit lieu du Tréport, seront tenus, et ont promis, et promettent par ces présentes Desmarer dorénavant et aporter vendre au dit Tréport tous leurs poissons et pescailles, pour y prendre par nies dits seigneur et dame et leurs hoirs ou leurs fermiers : à sçavoir seize deniers pour chacune livre du prix à quoi se montera la vente des pois sons de dreige, Cordes, et douze deniers pour chacune livre de la vente du dit poisson de Leppe... » Une Convention an térieure à celle-ci (/| oct. 1 5 4 6 ) , et passée entre les mêmes contractants, porte: «Ne pourront les mariniers ayans navires pescheurs aud. Tréport aller Desmarer ni décharger leurs pescailles ailleurs qu'au dit lieu du Tréport. » (V. i . Bordée.)—Quel est ici le vrai sens de Desinarrer? 11 est bien évident que ce n'est pas celui de Démarrer, dans sa pre mière et vulgaire acception de : Détacher. Le Dictionnaire des pèches, par Baudrillart(i827), dit, p. 127 : «Les pêcheurs comptent leurs petites campagnes par le nombre de Démar rages qu'ils font. Ils disent qu'il y a des Démarrages qui leur sont bien plus avantageux que d'autres. » Ainsi, par exten sion, le Démarrage, qui n'est autre chose que l'action de dé lier le navire de la terre pour le faire aller ailleurs, est chez les pécheurs un quasi synonyme de voyage. Desmarer, selon les rédacteurs des actes rapportés ci-dessus, signifiait donc : Aller à un lieu qui doit être le but du voyage ou de la cam pagne du pécheur. Les pêcheurs du Tréport promettaient de revenir toujours à leur point de départ pour apporter, décharger et vendre les produits de leur industrie. DESMASTA, basq. vulg. v. a. (Du fr. Dcsmaster. [V.]) Démâter. — L e basq. litt. dit : Desznaiztu. — Desmastéia, s. Démâtage. DESMASTER, fr. anc. v. a. (De Mastcr, et du négatif Des [lat. ZW.v].) Démâter. — On trouve quelquefois ce mot écrit Dcsm.dter. —V. Tirer. DESMOC1IADO, esp. adj. (De Desmochar, mutiler, cou per, fait du lat. Mungere; .gr. Muaaio.) Navire démâté, désemparé. — V. Refriega de mar. DESNO, illyr. daim. s. (Du rad. slave /[ce, qui a fait le russe /ieciiiini, d i . Gr. AE;-IO'Ç, lat. Dex-ter.) Le côté droit, Tribord. — Ob desnu, A tribord. r o
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DECOPEANIZA (A) KOPAblE (Desorganiza horabiê), val. v.a. (Transcript. du fr.: Désorganiser, fait du lat. Organum, ustensile, outil.) Désemparer un navire. DESORMEIAR, cat. v. a. (D'Ormeiar. [V.]) Démarrer. — « Encara, mariner es tengut é deu donar exarcia davant la nau é ormeiar, ô y sia lo notxer ô no y sia. Mas no n' gosn levar que Desormiag, si 110 n'ha comandement. » Consulat de la mer, chap. i3o.—Le traducteur de M. Pardessus ICo/lect. des luis mark., t. xxi, p. i5o) n'a pas compris cette disposition de la coutume. II a dit: « Le matelot est obligé et doit larguer les câbles au-devant du navire et appareil ler, que le contre-maître y soit ou non; mais il lui est in terdit de rien lever pour désappareiller, s'il n'en a pas reçu l'ordre. » Le texte 11e dit point cela. Voici exactement ce qu'il prescrit: « Le matelot est tenu de donner une amarre ou un câble » (proprement: un cordage) « devant le navire pour l'amarrer, que le contre-maître soit ou non à bord. Mais il ne doit pas s'aviser d'enlever un cordage qui dé marrerait le navire, à moins qu'on ne le lui commande. », Cette prescription était fort raisonnable; elle avait pour but de pourvoira une plus grande sûreté des navires, en rendant les matelots responsables.Quand, en l'absence du
nocher qui remplaçait le patron ou maître de nef, un gros temps survenait, ou bien quand, dans un port, la venue d'un navire forçait les navires déjà amarrés à se déranger, les matelots étaient obligés de veiller aux amarres, de les mul tiplier ou de les changer selon le besoin. Ormeiar (V.) ne signifie point Appareiller, comme l'a pensé le traducteur de M. Pardessus. DESORRAR, cat. v. a. (De Sorrar. [V.]) Délester. _ V . Descarregar. DESPALMAR, esp. v. a. (De Spalmare. [V.]) Espalmer. Dicc. mark, espaîi., i83i. AE2I1ENZA (Despcnnza), gr. mod. s. f. (Transcription de l'ital. Dispenza.) Cambuse. (V. 'ATOO^XÏJ.) — AsarrEv^nçi, s. m. Cambusier. (V. 'AraÔriXapio?.) DESPENCERO, DESPENSERO, esp. s. m. (De Despender; lat. Dispendare, distribuer.) Cambusier, Dépensier, Maître d'hôtel, Maître valet, Commis aux vivres. Le séné chal, le pitancier des documents du moyen âge. — (V. Senescalc.us, Petentarius.) —« En este tiempo el Despencero de la nao capitana saliô con nueue personas, con una barca à hacer agua. » Relacion breue del viage d'Altiaro de Mendana ( 1 5 6 7 ) ; Ms. du xvi siècle, Bibl. nation., n° »588, Saint-Germain. — V. Tenedor. e
DESPENCIER, fr. anc. s. m. (Variante de Despcnsier [V.]; le c y est une faute contre l'étymologie : Dispensa, je distribue.) Cambusier « Le Despencier de la nef a vi liv. x s. par movs, qui sont pour troys moys : xix liv. x s. » Ant. de Conflans, Faits de la marine et navigaiges (xvi siè cle); Ms. Bibl. nation., n" 7i68-33-A. — V. Dépensier, Maistre dostcl. DESPENSA, esp. géno. port. s. f. Cambuse.— « Des Des pensas por cada banda entre la cubierta de la artilleria y la de auaso (et la couverte ou pont d'en bas). » Razon de las medidas... par vn galeon nombrado Nuestra Senora de Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 , Bibl. de la Mar., n° i 4 2 5 5 - 3 . — V. Cambiisa. DLSPENSE (Despennsé), géno. s. m. Cambusier. V. e
Cambuse.
DESPENSE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Dispensa. [V.]) Dé pense, Cambuse. — V. Misanie. DESPENSERO, esp. s. m. Cambusier.—V. Bocha de la escotilha, Maestre de raciones. DESPENSIER, fr. anc. s. m. (Du lat. Dispensator. \Dispensarc, faire les fonctions d'économe, distribuer.]) Cam busier.— « Vn Despensier député a garder et distribuer le vin, chair et poisson salé, et autres munitions : lequel doit auoir » (sur une galère) « cinq liures tourn. » Stolonomie, Ms. de i 5 5 . , n ° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nation., p. 3 o v ° . — V. Despen cier, Dépensier, Dépencier. DECn^IlNTA (A) (A desplinta, n sonnant), val. v. a. (Du lat. Plantare.) Déplanter. DESBOUTER (Se), fr. anc. v. (De Route. [V.]) Se mettre hors de sa route, Quitter la route qu'on devrait tenir, pour une autre plus longue, ou mauvaise. —«Arrouter, s'est se remettre en route et bon chemin ; Desrouter, c'est se détra quer. » Le P. René François, Merveilles de nature, p. 1 0 0 , édit. de 1 6 2 9 . DESROYÉE, vieux fr. adj. f. (De Derotare, bas lat., en lever, ôter, qui a fait : Desroi, désarroi.) Irritée, Furieuse, Soulevée, Bouleversée, en parlant de la mer. — a Par quoi eux » (les Génois, en 1 4 9 2 ) , « voyant l'horrible tempeste de
GLOSSAIRE NAUTIQUE. la mer Desroyée, et le danger émiuent de perdre leur mole ] et tous leurs navires, avec dévotes prières et humbles orai sons furent quérir la châsse du benoist saint » (saint JeanBaptiste), « et avec le clergé, tous en procession, l'appor tèrent sur la muraille du mole...» Chron. de J. d'Anton, , v part., chap. 1 9 . DESSAHORRAR, cat. anc. v. a. (De Sahorar. [V.]) Dé lester, Décharger son lest. — V. Desorrar. DESSASSESSEGO, port. s. m. (Ecrit Dcsassocego par Sol. Constancio [i836].) (De Sossego, tranquillité.) Trouble, Perturbation, Grande agitation de la mer; peut-être aussi : Tan"age « . . . No mar nam se pode verificar justamente a altura, pollo grande e continuo movimento, ballanços e Dessassessegos, que os navios tem. » Roteiro de D. Joh. de Castro, 2 4 janvier i 5 4 i , p. a6. DESTALINGAR, port. esp. v. a. (De Talingar. [V ]) Détalinguer un câble. — V. Dcsentalingar. D ESTEMP ER ANC A DO VENTO, port. s. f. (De Temperanea; lat. Temperare, tempérer, modérer.) (Intempérance du vent.) Violence du vent. — V. Vaga. DESTENDE ÜN ANCUA, géno. v. a. (De l'ital. lat. Distenderé, étendre.) Allonger ou Elonger une ancre, la por ter loin du navire, pour la mouiller. — Destende Un gherlin {n sonnant), Elonger un grelin, une haussière. DESTIBAR, cat. v. a. (De Stihar. [V.]) Désarrimer. y Barquiear, Desestibar. AE2TPA [Destra), gr. vulg. s. f. (Probablement du gr. anc. AÉW, je lie, j'attache.) Amarre. — V. 2/oiviov, Notûe
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pour tirer de ces misérables une vengeance d'une autre na ture. « Mémoires de Villette, an. 1 6 7 8 . DÉTALINGUER, fr. v. a. (Contraction de Désétalingurr, inusité, fait comme l'esp. Dcsentalingar. (Gr. mod.Aù(oTr,v vouu.£vav [Tyô ti-n gouména-n]; basq. Détalinga ; bas bret. Ditalingà ; port. Destalingar; esp. Dcsentalingar, Dcstalingar; ital. Desimpegnare una gomena dalla cigola, Sciogliere una gomena dall'ancora; angl. Untemi [to] a calde; ali. Des ankertan vom Tinge Losmarlicn; boli. Hct kabcl otttstrikken; dati. Tage ankerstikket af; ar. còte N. d'Afr. Foura goumcna ; rus. ОтЪязать капать о т ъ якоря [Otriazatc kanatc ole iakoria]; vai. Dec.vera [A] (bbnié de.ia о апкоръ [A desliga founië déla о ankorej; mal. Meri-diadi loumbout.) Défaire l'étalingure; Dénouer le câble, retenu à l'anneau de l'ancre par le nœud appelé étalingure. DETECTUM, lat. s. n. (De Detegere, découvrir.) Le dé couvert du navire, Le dessus du pont.— Pierre Martyr, parlant (p. 7 7 , liv. 1 de sa Lcgatio Babylonica) des galéasses de Venise, dit que chacune d'elles porte sous sa cou verte [sub tegminc) le poids de cinq cents coupes, et le même chargement sur sa couverte, sur le pont [in Détecta) (en i 5 o i ) . — V. Area, Constratum. e r
DETERGERE REMOS, lat. v. a. (De Tergere, nettoyer.), (Fig. Nettoyer les rames; Nettoyer un navire de ses rames.) Enlever les rames, les briser, les démonter par un choc. — n Aut Retuos transcurrentes Detergere si possint, contendebat. » César, liv. i , De Bello civ.— Momento temporis , et navium virtus et usus rei niaritimae terròrem о т п е т Rhodiis demsit. Nam et in tdtum celeriter eveclae naves, locum post se quaeque venienti ad terrain dedere, et si qua ÎETOV. DESTROIT, fr. s. m. (Ancienne et bonne orthogr. de concurreret rostro cum hoslium navi, aut proram laccrebat, Détroit, fait du lat. Distrietus [Distringere, Stringcrc, serrer, aut Remos Detergebat, aut libero inter ordines discursu étreindre].) — « Et jurèrent sor Sains que il iroient par le praetervecta, in puppim impetum dabat. > lite-Live, liv. Deslroiz de Maroc. » Geoffroy de Ville-llardoin, Conq. de x x x v i i , chap. 2 4 . Constant. ( 1 2 0 2 ) , p. 1 9 . i— «Et vous dirons de Jehan de DETORQUERE CORNEA (ANTENNARUM), lit. v. a. Nelleet des Flamens qui passèrent par le Destroiz de Ma (De Torqucre, faire tourner.) Contre-brasser les vergues. roc et preindrent vne cité des Sarrazins. Hz la donnèrent — l'na ardua torquent aux Frères de lespée, puis alerent à Marseille yuerner.» Cornila, Dclorqiienlqiie. » VIRGILE, Enéide, liv. v. v. s i c Fol- 2 3 5 , col. 2 , lig. 2 3 , Voyage outre-mer, Ms. du xiv siè DETORQUERi: PRORAM Al) UNDAS PELACI, lat. v. cle, Bibl. de Genève V. Passaige. a. Tourner la proue [Torqucreproram, de la direction qu'elle DESVIRA, basq. vid. v. a. (Du fr. :) Dévirer. — Dans avait, de via) vers les ondes de la haute mer; Prendre le le basque vulgaire, c'est Berastetu qui signifie : Détourner. large. DECbKPKA (A) [A deskrka), val. v. a. (Du bas lat. — Sed cieca Menrrtes Discargare.) Décharger, Débarquer des marchandises. Saxa tinirns proram pelagi Dctorquet ad imd;t-. VIRGILI, Eneide, liv. v , v. 1IÌ4. ^ECÍITIIIIK'D [Dessiatnike), rus. s. m. (De /h-'cnm-b ÍDéssiate], dix.) Le chef de dix hommes ; Decurión. Il y avait (Menoete, craignant les roches cachées, porte le cap au large. dans la marine russe, quand elle fut organisée par Pierre Premi le large.) le Grand, des groupes de dix charpentiers commandés par DETR1ER, vieux fr. v. a. (Du bas lat. Detricare, qui, des décurions, ou Dessiatniki, comme nous l'apprend le paiement de marine, p. 2 8 , Ms. fr. appartenant à la Bibl. ainsi que Tricare, avait le sens d'embarrasser, d'arrêter, de de°la Marine, où il est coté i63. Ces décurions étaient ce retarder. •< Tricœ, dit Nonius, sont impedimenta et implieanue sont aujourd'hui les maîtres charpentiers embarqués. tiones. » ) S'arrêter.— A l'art. Avantage du soleil, V. p. ao5), En effet, p. 1 4 2 du manuscrit cité, le decurión n'est plus nous avons rapporté, d'après l'édition d'Anthoine Vérard . nommé ; on dit seulement : Le charpentier. — Manque à et le Ms. 8З20 de la Bibliothèque nationale, le passage de Chichkoff, qui nomme le second charpentier : n.*oniniiK-b. là Chronique de Froissart relatif à la bataille de l'Ecluse. Les deux versions portent: « U se aduisèrent que ce leur pouvoil .iecantHiiK-b. (V.) trop ouvre, si se Détirèrent vng petit » (ou, un pou), « et DÉTACHEMENT, fr. s. m. (De Détacher, contraction de tournèrent tant qu'ils curent le vent à voulenté. » Nous avons Qes-attacher.) (Rus. Ompa'/Vb [Otriate].) Partie d'une troupe, expliqué cette phrase et celle qui la precède, et nous avons d'une réunion de navires qu'on sépare momentanément d'un dit que : Se Détirèrent signifie que les Anglais, après avoir corps, d'une escadre ou d'une flotte, pour un service déter gagné dans le vent, prolongèrent un peu leur bordée. L'édi l" J P P obliger M. le maresminé. — " tion donnée par M. Biichon ne dit pas : Se Détirèrent,» mais: rhal» ( d ' E s t r é e s ) à faire un détachement de chaloupes, « Se Détrièrent un petit, » ce qui change quelque peu le sens e r
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du membre de phrase, mais non celui du passage e n son entier; il n'importe, en effet, pour le résultat de la manœuvre décrite par le chroniqueur, que les Anglais aient prolongé un peu leur bordée ou se soient arrêtés un moment avant d e faire vent arrière. Nous croyons, cependant, que la version duMs. 83ao, qui est d'accord avec celle de l'édition Vérard, est la bonne. Froissait, après :« Et tournèrent| tant qu'ils eurent le vent à voulenté, » ajoute : « Les Normands qui les véoient tournoyer s'émerveilloient trop pourquoi ils le faisoient. et disoient : « Us ressoignent » (ils ont peur) « et re culent , car ils ne sont pas gens à combattre à nous. » L'idée de reculer et celle d e se Détirer (de prolonger sa bordée, d e s'éloigner en continuant la même route) nous paraissent dériver l'une d e l'autre. Pour avoir le droit de rejeter Dé trièrent, il faudrait comparer tous les manuscrits connus de Froissart; et nous n'avons pas les moyens de faire ce tra vail : nous n e le rejetons donc pas positivement, mais nous avertissons le lecteur qu'il y a là une difficulté, et que, pour nous, la variante fournie par l'édition de Vérard, et par le Ms. 8 3 2 o , est préférable à celle d e l'édition Bucbon.
Aux nés françoises D é v a l a , Bruiant c o m m e foudre ou t e m p e s t e . • G ü i i . 1 . . G U I A R D , la Branche aux roy.
lignages,
v.
g5o,S.
— « Li et li siens lâchent les cordes Qui ès autres furent laciées; Se D é v a l e n t a granz bradées V e r s les nés le roi premerainnes. Id., ib., v. 9 6 0 З .
— « Item, que tout nauire qui sera par après construit et ediffié en laditte paroisse de Granduille et lieux adjacents, et qui seront vendus à ceux des pays de Brelaigne et autres non étant natifs ou demeurans en ladite ville et paroisse de Granduille, payent pour chacun navire, préalablequ'estre Dévalé » (descendu des chantiers à la mer, lancé) « et mis à flot ,1a somme de 5o sols tournois, pourvu qu'il porte ao ton neaux et au dessus, et la moitié moins où le nauire seroit au dessous de 2 0 tonneaux; et, par ce moyen , lesdits habitaus seront tenus à aider à Dévaler ledit navire. » Convention du 4 mars i 5 6 4 ; Archives de l'hôtel de ville de Grandville, Carton des chartes. DEVANT, fr. s. et adv. (Du lat. De ab ante.) Le Devant DÉTROIT, fr. s. m. (Contraction deDestroit, fait du lat. d'un navire, c'est sa proue, son Avant. (V.) On est Devant Strictus, étroit. [Gr. StpcyYca, j'étreins, je serre, je rétrécis.]) (Gr. mod. 'Epnrpo';; angl. Fore; bas bret. Diaraok ; basq. (Fr. anc. Boche; Estroit,Dcstroit, Dcstrois, Destroiz; gr. anc. Atzinean ; las. Agnel ; madék. Aloha, Anolohan ; taïti, nouv.IIopOpoç, LTopoç; gr. litt. mod. KocTaffTevov ; gr. vulg. MiroYaÇt, zél. Moua; tonga, Gui moud) quand on est à la proue. On 2Tsvov;lat. Mstuarium, Frctum ; cat. anc. Frcu; ital. Seno, est Vent Devant, lorsqu'on a le nez, la proue dans le lit du Stretto ; esp. Estrccho ; port. Boroa, Broa, Estreilo, Streito; vent. Virer vent Devant, c'est virer de telle façon qu'à un basq. litt. Chidorra , Estua, Itsas ; bas bret. Detroat[c], Raz, moment donné la proue se trouve dans la direction du vent, Sizum, Striz; isl. Sioar-sund, Sund; angl.-sax. Fleot, Lut, et la dépasse du côté opposé à celui où d'abord on recevait Mw&a, Scc-ccbbung, Sund ; angl. anc. Sireights ; angl. mod. le vent et où l'on avait les amures. — Sur les bateaux du lac Frith, Strait; ail. Meercngc; holl. Straat; dan. Strccdc., Léman, on appelle : le Devant, un petit palan simple atta Sund; suéd. Sund; pers. tur. Dcrbcnd ; ar. côte N. d'Afr. ché à la partie antérieure de l'antenne. C'est VOrsa d'avanti Boghaz; illvr. daim. Prodor morski, Môrcc, Uskomorjc; val. de la nomenclature italienne, Lou davanl des Provençaux. Ctpîmtoape [Strimmtoaré]; rus. KyAmyKT> [Koultouke], LTpoA U B I J [Prolive]; pol. Ciasnota; hong. Tcngcr' szorosa; mal. DEVENTER, fr. v. a. (D'Éventer.) (Ital. Sventarè; bas Kcllat, Salât, Sellât; groënl. Ikerrasah.) Passage resserré bret. Diavcléat; basq. vulg. Artinkann ; angl. Spill [fol; ar. entre deux terres. Il met deux mers en communication. côte N. d'Afr. Ferrère; rus. Выпустшпь n'Empli изъ па руса [Vipoustite vetré iz paroussa].) Mettre une voile ou des DEUGUM, turc, s. Nœud. voiles dans le lit ou dans la direction du vent, pour qu'elle DEUIL, fr. s. m. (Du lat. Dolus , suivant Caseneuve; de n e fonctionne plus. Dolium, suivantMénage; peut-être deDolui, parf. deDolerc, DÉVERGUER, fr. v. a. (Contract. de Des-enverguer. [Y. souffrir.) Le signe extérieur de Deuil pour les navires est la (Basq. vulg. Deverga; bas bret. Dizinvergi; esp. port. Desen mise des vergues en Pantenne. (V. ce mot.) Des voiles noires, vergar; ital. Desinferirc, Desfiorir, SJio?ir; gr. mod. Auto T Í un gréement noir, des flammes ou pavillons noirs, furent, Tiávia; mal. Mcndiadi-loumbout.) Détacher une voile de la dans plusieurs occasions, au xvi et au xvn siècle, les vergue où elle était liée. — Dévergucr semble supposer le marques du Deuil,— V. Pavillon noir, Voiles noires. v e r b e Vergucr, qui n'existe pas; aussi dit-on plus raison AEYTEP02 I I A 0 Ï 2 , gr.s. (De Aûo, deux.)L'autre naviga nablement : Désenverguer. (V.) tion. Nom que les Grecs, suivant Suidas, donnaient à l'espèce DEVI, lasc. s. Arc-boutant. — Dcvi oudi bar 1 Pousse les de navigation qui, pendant un fort coup de vent, consistait, arcs-boulants ! — Devi tañe leu! Rentre les arcs-boutants! sur un bâtiment à rames, à amener les voiles et à se servir DÉVIRER, fr. v. a. (De Virer et du nègal.Dé [lat. Di, Dis].) des avirons. (Gr. mod. Eeêipapo) [Xéviraro]; bas bret. Dévira [Ce mot est AEYTEP02 T P O n i S , gr. s. f. (Secondequille.) Contre- une transcript. du fr. Le mot celto-bret. est Distrei, tourner quille, Carlingue. — V. Kovxpaxaptva. dans un autre sens] ; angl. Recoil [ta]; dan. Opgaae mai DEVADER, vieux fr. v. a. (Du lat. de [loco] Vadcre, spillet; holl. Ontwenden; ar. côte N. d'Afr. Haïboudji; rus. marcher hors d'un lieu.) S'éloigner de l'endroit où l'on est. ОтдаЪать ou Отходить на шпплВ [Otdavate ou Ol-hodite — « Le samedi 2 2 de janvier, nous Devadasmes, et lismes na chpilé].) Faire tourner le cabestan du côté opposé à celui voile au ouest-sor-ouest. » Journ. du voy. de J. Parmentier où il tournait.—Détordre un peu un cordage pour le rendre plus mou, c'est le Dévirer. (Rus. РазЪертишь ЪереЪку (1629). [Razvertite vercvkou].) DÉVALER, vieux fr. v. a. (Du bas lat. Devalare, DevalDEW(Z>eoii), wol. s. Calme. —Déivalou, v.Se calmer. lare, contractions de De [monte] ad vallcm [ire].) Synonyme DEXAMIENTO esp. s. m. Abandon. — Dezar, v. n. d'Avaller. (V.) Descendre, Faire descendre. (Du lat. Descrece.) Abandonner. « Après vient le flot de la mer, DEZEMBARCAR, port. anc. v. a. (Variante de Desem Le cours après la retournée (le flux après le jusant)... barcar. [V.]) Débarquer. — V. Galveta. L'yaue qui vers I'Iamens ala e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. DEZIRA, ar. vulg. s. Ile. F. de Dombay, Gramm. ling. maur.-arabic. ( 1 8 0 0 ) , p. 1 0 0 . — V . Djèzirè. D G H A I S A , malt. s. f. Barque, embarcation. — Dghaisa sghirti, petite barque, Batelet, nacelle. — V . Caich. DHIGUI, bamb. v. Débarquer.— Dhigui-yoro, s. Port. DHIOLOKO, bamb. s. Chaîne. DHIOUROU, bamb. s. Amarre, Cordage, manœuvre. — V. Fou. DHY, bamb. s. Eau. ДИВИЗШ (Dwisiia), rus. s. f. (De l'angl. ou du fr. : Di vision.) Division navale. Д Н П Л О Т Ъ ou ДИПЪ-ЛОТЪ (Diplnte ou Dipc-lotc), rus. s. m. (Du holl. Diep, profond [angl. Deep; ail. Tief], et Lood ou Loot, plomb. [Angl. Lcad; ail. Loth].) Grand plomb de sonde. — Manq. à J. Heym et à Reiff. • ДПРА (Dira) ou Дыра (Dira, Douira), rus. s. f. (De Дра, rad. slave [sanscr. Dri, d'où Dura, trou|, selon Reiff.) Trou, Œil de l'arganeau, de la tète du gouvernail. Д П Р И К Ъ - ф А Л Ъ (Dirike-falc), rus. s. (Transcript. du holl. Dirk-fallc.) Martinet du pic, Drisse du pic. DIALOUOUAN, «sonnant, mal. adv. (Di, a, en,Alououan, avant.) A l'avant. En avant du navire. — Di-atas ang'in (n finale sonnant). (Atas, dessus; Ang'in, vent.) Au vent. — Di-bnrouah ang'in, (Di, à; Bouah, sous; Ang'in, vent.) Sous lèvent.—Diblakang(Balakangou Blakang, Derrière), Der rière le navire. — Di-bouritan (n sonnant.) Par derrière, à l'arrière. — ( V . Bourit.) — Di-darat (t sonnant). (Darat, terre, côte.) A terre, à la côte. — Di-kanan Kanan, n son nant), A tribord. — Dikapal (Kapal, navire), A bord. — Di-kiri (Kiri, gauche), A bâbord. Д1АВНТН2 (Diavitis-s), gr. anc. et gr. litt. mod. s. m. Compas de charpentier; Compas de route. — V . KoTrâasoj M~oui7<Jo).a. D I J E T A , lat. s. f. (Du gr. A i a i x a . ) Chambre. —« Audimus murmur insolitum, et sub Diaeta magistri, quasi cupientis c-xire belluae gemitum. » Pétrone. DLETARIUS, lat. s. m. (De Diœla. [ V . ] ) Serviteur de la chambre, ou, comme nous disons : Mousse de la chambre. DIADRÉ, DIADREN (n nas.), bas bret. s. m. (De Di, vers, et Adré, derrière.) Le derrière, l'arrière, la poupe du navire. — Né kéd huela-walc'h Diadrëal lestrzé, Le derrière de ce vaisseau n'est pas assez élevé. Legonidec. —« Calmât avel dré, Avoir vent en poupe. » Le P. Grégoire V . Aros. Д1А1РЕ212 ТОТ ПАНРЙМАТ02 (Diairesi-s tou plirômatos), gr- mod. s. ( A i a i p s i r n ; , division, distribution. Rad. Aïséto, je prends , Дсх, parmi.) Rôle d'équipage. — V . П\г г
AlAIPETON nAOION, gr. anc. s. n. Navire divisible, et, selon nous, Navire qu'on pouvait mettre en botte ou en fagot. (V Diod., liv. 11.) Le navire dont il est question était aussi nommé AiaXo-rov irXoîov. ( V . ) — V . Solubilis. Д1АК1 (Diaki),£r. mod. s. (Peut-être du gr. anc. "Ауш, je conduis ; et Aiâ, au moyen de...) Barre du gouvernail. — V. 'AvouSï'f»,
dia\.
Д1АКОПТЙ (Diakoptô), gr. mod. v. a. (Du gr. anc. Ko-'"', couper.) Amortir l'erré du navire. MAKYMAN2I2 (Diakymannsi-s), gr. mod. s. f. (Du gr. anc. A»*, entièrement, et K u ^ a i W [Y]) Clapotage, clapotis. V. Kupi" * 1
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DIALA, wol. v. Passer une rivière. — Dialckat, s. Pas seur. DIALAN, n sonnant, mal. s. Sillage.—Ce mot nous semble avoir une grande analogie avec le madék. La!an.(\.) AIAAYTON ÜAOI0N, gr. anc. s. n. (De Aiá, explétif dans la composition du mot, Auto, je délie, je définis , et de nXoîov, navire.) Embarcation et petit Navire qui se pouvaient monter et démonter à volonté, leurs pièces étant numéro tées, ou leurs parties se pouvant rapprocher et faire corps, au moyen de certaines liaisons de fer. (V. Strabon, liv. x v i . ) — Stevechius pensait que les navires disjoints dont parle Strabon étaient faits de telle façon qu'ils pouvaient être partagés dans leur longueur en trois ou quatre tranches, dont cha cune était faite à peu près comme un coffre ouvert par-des sus. Des crochets devaient relier ensemble ces différents tronçons, pour composer l'embarcation. Nous croyons que Stevechius et J. Scheffer, qui adopta son opinion, se donnè rent trop de peine pour deviner le sens du mot oiaXuváqu'ils lisaient dans Strabon ; selon nous, les barques divisées étaient ce que nous appelons aujourd'hui des embarcations en bottes. (Y. Botte.) Le passage suivant de Diodore, relatif à des barques construites par ordre de Sémiramis, nous pa raît autoriser c e t t e supposition : Comme le bois de cons truction manquait dans le voisinage du fleuve, il était né cessaire d'apporter d e s navires de la Bactriane aux bords de l'Indus, par la voie de terre. Elle lit donc préparer des navires divisibles, et les fit charger sur des chameaux qui les devaient porter à leur destination. » Quand il était si simple de préparer toutes les pièces de chacune des embar cations, de les marquer, d'en faire ensuite des faisceaux aisé ment transportables, comment aurait-on préféré le mode de ces caisses supposées par les critiques, mode qui aurait voulu un plus grand nombre de betes de somme, en même temps qu'il aurait donné des barques assez peu solides et fort lourdes pour le service qu'on en attendait? Supposition inadmissible. DIAM PASIR (Diamc passir), mal. s. (Diam, horloge; Pasir, sable.) Sablier. DIAMANT, fr. s. m. (Du lat. Adamas [gr. anc. Aiotuiaç. acier, cuivre, etparextension, Diamant].) (Ital. Diamante deli ancora; bas bret. Diamond} basq. vulg. Diaman; angl. Crown.) L'extrémité inférieure de la verge de l'ancre, for gée à facettes comme un diamant, a reçu ce nom. (V. An cre, 6g. p. 1 2 9 , i colonne, lettre : B.) D1AMBARQAMAU1) [d final sonnant :te), bas bret. s. m. Débarquement, mise des choses embarquées hors du navire. Le P. Grégoire, Dict. Fr.-Bret. r e
DIANE, fr. s. f. (De l'ital. et de l'esp. Diana, fait de Dia, jour, lat. Dies.) (Proprement : le moment où le jour com mence à poindre; par extension : l'annonce du point du jour.) (Rus. N iiipciiiuuiR :iopn [Outrc/iniaia zorià].) Un coup de canon, tiré par le vaisseau commandant, fait cette an nonce sur la rade, dans le port, ou à la mer, pour toute une armée; une certaine batterie de tambour se répète à bord de chaque bâtiment. On bat la Diane, on tire le coup de canon de Diane. Le quart du jour commence à la Diane. — « Je faisois tirer tous les soirs le coup de la retraite, et tous les matins celuy de la Dianne. » Mém. manase, du marij. de Villette-Mursay, p. 9 2 , lig. 1 9 ; Arch. de la Mar DIÀNTE (Dia-ntc), wol. s. Soleil. DIANTEL, n nasal, bas bret., adj. Mou, largue. — \ . Laosk,Larg. 74-
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
DIOIF, madék. v . Amarrer. Nous ne savons quels élé DIARAOK, bas bret. s. m. Avant du navire, Devant, p . . Le P. Grégoire écrit : Diarauccus a ul léslr, l'avant ments entrent dans la composition de ce mot; mais il nous «l'un vaisseau.— Legonidec n'admet pas cette orthographe, semble voir dans la syllabe Dif une transformation de Teff, signifiant : Repos (Tefitech, jointure). et il écrit : Diaraok eûz a eul leur. DIDIOU, madék. v. Couper. DIARMAMAND, basbret. s. m. (Du fr. :) Désarmement. Le P. Grégoire.—Diarmi, v. a. et n. Désarmer. AIAÍ2 «bilTIA (Dido fôtia), gr. mod. v. a. (Du gr. anc. AIA2TA0MH212 (Diaslatmissi-s, 0 sonnant comme th A£8ü>p.i,je donne, et «l»£oç, feu. ) Chauffer un navire, Don angl.), gr. litt. mod. s. f. (De 2xâ6pr,<jii;, action de tirer au ner le feu (à un navire). cordeau.) Œuvres mortes. DIE FLAGGE AUFSTRECKEN, ail. v. a. (Die, le, la AIA2Û2THPIA (Diasôsliria), gr. litt. mod. s. f. (De Ata, [angl.-sax. pe].) (Mot à mot : Le pavillon étendre sur.) Ar au moyen de... et de làîiîào, je sauve.) Bouée de sauvetage.— borer le pavillon. (V. Anfstricken.) — Die pumpe lenspumCe mot, qui est écrit Aiacoicxrîpia, art. 2 0 6 du KavovKyuô; Trr]t;pen. (Pomper la pompe vide, ou jusqu'à ce que la pompe soit sici x5v BaatXlxtôv TTXOI'OIV tnxrjpsGi'aç ( 1 8 3 7 ) , est écrit AiaToixvîpict vide, et, par conséquent, le navire. ) Affranchir la cale.— dans le EÇqYijaiç des mots de marine qui suit ce règlement. Die segel Auschlagcn. (Auschlagen, frapper; de Schlag, coup [angl. sax. Slœgc\) — Die segel Losmacheri.iX. Losmachen.) —Aiao-coaxrîpiov, s. n. Sauvetage. DIEMBATAN , n sonnant, mal. s. Quai, Jetée, Môle. — A1ATAEH (Diataghi), gr. anc. et mod. s. f. (De Aioc, par, et Tcrysuu, je suis chef, je commande à...) Lettre de mer; Marsden écrit : Jambatan, dont la prononciation revient à Ordre, dans le sens de commandement.—V. Fpbtpqxa, Tpacpvi, celle que nous empruntons au Dict. mal.-holl.-fr. d'Élout. Kopavoo, IlaacaTCOpTO. DIENGAJI, bas bret. v. a. (Du fr. : Désengager.! Déga DIATOUH, mal. v. a. (Proprement : Tomber.) Échouer.— ger.—Diéréa, Diséréa et Dihodcin , sont les mots celto bret. qui signifient : Délier,Dégager, Délivrer.—Digajeim est usité Marsden écrit : Jatuh, et Roodra : Djatoh. le pays de Vannes, selon le P . Grégoire. — Dicûli, DIAVEI.ÉAT, bas bret. v. a. (Composé de Di négatif, et dans Débarrasser, serait une des versions qu'en certains cas les d'Avéléat, mettre au vent, fait d'Avel, vent.) Déventer. — Ce matelots bretons devraient préférer au barbare Dicngaji. mot n'est ni dans le P. Grégoire ni dans Legonidec. Il a été DIENTE, esp.s. m. (Même étyraol. que Dente.[\.]) Adent. fait par les marins, selon l'esprit de leur langue naturelle, qu'ils ont cette fois sagement préférée au français; cepen Dent. — V . Dentellón. dant Avili, signifiant éventer, il est étonnant qu'il n'ait pas DIEU-CONDUIT, fr. anc. s. m. (Lat. anc. Tutela; ¡si. fait Diaveli, au lieu de Diaveléal. Skips-merki ; rus. HAamieph [ Planntchère]). Nom donne DIB-AMBARI, tur. s. (Dd>, fond, pied, et Ambari [V.]. autrefois à un tableau fixé extérieurement à la poupe du Fond delà carène.) Fond de la cale; cale.—Dib-ambari bo- navire, et sur lequel était écrit ce vœu : •• Dieu conduise le chatmnq, v. a. (Bocliatmaq, épuiser, mettre à sec.) Affran ou la... (ici le nom du navire.)» Tant que les vieilles [iratiques religieuses furent en honneur chez les marins, le chir la cale. DIRIZ1E (Divizie), val. s. f. (Du lat. Divisio.) Division na Dieu-conduit, tradition de l'antique Tutela, ne descendit pas de la poupe, où était peinte une figure du saint sous le vale. patronage duquel était placé le bâtiment. Aujourd'hui, les AIBOATO (Divolta), gr. vulg. s. m. (De l'ital. Polio, cour matelots ont encore de la dévotion ; ils font bénir leurs na bé, et du gr. A t , deux.) Rentrée.—La rentrée offre, en ef vires sur les chantiers; mais les noms du Christ, de la Vierge fet, une double courbure. et des saints, n'étant plus les seuls qu'ils inscrivent sur le DIROUKAMANT, t sonnant, basbret. s.m.(Dufr. : ) Dé- tableau de l'arrière, ils ont renoncé à une formule qui, dans son entier, ne saurait plus être d'une complète orthodoxie. bouquement.—Dibouki, v. a. Débouquer. « Dieu conduise la Vénusl » serait, en effet, une singularité DIROURDIAT, prononcez à peu près Dibourh'at, bas qui révolterait les âmes pieuses, au moins autant que le fut bret. v. a. (Du fr. :) Déborder. le P. Fournier, quand il apprit qu'un vaissau hollandais se DICIIAL, bas bret. Dialecte de Vannes, s. m. Jusant, Re nommait le Diable de Delphes, « impiété, disait-il, que tout flux. Legonidec.—V. Tré. homme jugera punissable. » — V. Miroir. DICIIT BEYM WIN DE SEGELN, ail. v. (Naviguer près AIEY0ETH2 nVPOBOAOY (Diefthcti-s pjrovolou), g . du vent. [Dicht, contre, à joindre].) Tenir le plus près, Aller mod. s. m. (Du gr. anc. AieuOúvw , je régis.) ( Proprement : au plus près. — V. Segeln, Beym winde. Directeur du canon.) Affût.— L"Euïyrr)oiÇ placé à la suite du DICROTUM, lat. s. n. (De Ai'xportv. [V.]) Nom d'un petit Kco/ovicpbç xr,<; iltt TWÏ BaciXixiov TtXoioiv ÚTX/ipEaía; ( 'AGr^vji; navire à deux rames, et non d'une galère à deux rangs de 1 8 3 7 ) , définit le AIEU6STT]; : « 'ApaaitSç xavoviou» (araba-s rames, comme le disent quelques auteurs de dictionnaires. canoniou), Voiture du canon. — V. nupoooXov. — « Aphracta Rhodiorum, et Dicrotum Mitylaeneorum, et A1HPII2, gr. anc. s. f. (De Ai;, deux fois, et d"Ep£<rca>, aliud catascopium. » Cicéron, v* Verrinc. (Assurément le je rame. ) Bateau à deux rames? — Un de ces navires an Dicrotum, rangé parmi les Catascopia avec les aphractes, ne tiques, sur la forme et l'organisation desquels nous n'a saurait être pris pour un navire à deux rangs de rames.) — vons que des notions insuffisantes.— « A Í X M T C O V . . . C X Ï Ï O ; . « Vatinius cajiit ex eo prelio penterem imam, trirèmes duas, Vocantur et Aiïip/ii;. Monstrat priraum nominis convenientia . Dicrota duo.» Hiitius, De Bcllo Alex. — Quelques cri deinde Pollux, dum in medio ampherum et eorum, qua; tiques ont supposé que le Dicrotum était un navire armé de jam exposuimus, interserit, hoc modo : Aîxpoxov, 'Apt^r)puov, deux gouvernails, l'un à l'arrière, l'autre à l'avant. Cette 'Ap'iV)pT,ç, Arqpr,; otxoiuov. Atque hoc Air.psç TtXolov, quod se supposition n'est pas admissible, si l'on consulte l'étymo- apud neminem probatum, praeter unum Suidani, Bavlius lo"ie certaine du nom de la barque appelée Aîxpoxov. Les legisse memorat, et perperam cuín illo genere, quod ordirames battent l'eau ; le gouvernail, attaché au côté du na nibus duobus agebatur, confondit.» J. Scheff.,Z>e Milit. nav., vire à l'étrave ou à l'étambot, ne la bat point. p. 6 8 V. Atxonria , STS'YO;. r o l u
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
DIFENN, et mieux : DIFENNI, bas bret. v. a. (Du fr. : ) Défendre. — Le mot celto-breton est Diwall, Diwaliout.— Difens (prononcé Difenn-sc), Défense. DIFERLA, bas bret. v. a. et n . (Du fr.:) Déferler. — Le P . Grégoire (Dict. fr.-bret.) écrit : Diferlea et Diferlincquein. Selon Legonidec, en Vannes, Diferlinkein signifie, S e dé brailler, ouvrir ses habits de manière à montrer sa poi trine. DIFIA, bas bret. v. a. (Du fr.:) Défier. Le P. Grégoire écrit : Difyal, qui n'est pas plus celto-bret. que Difia.Le véritable mot serait Divvallout. Diwallout ann bag, Défier ou défendre une embarcation d'un choc contre la terre, la cale ou le bord. DIGARNISA (Prononc. : Dihouarnissa), bas bret. v. a. Du fr.:) Dégarnir. — Les mots celto-bretons Dibourc'lia, Oiwiska , signiliant : Dépouiller, Déshabiller, auraient dû être préférés parles matelots à u n e de ces corruptions nom breuses qui font du vocabulaire maritime bas breton quel que chose d'analogue à celui des Russes, des Grecs modernes et des Turcs. DIGON, fr. anc. s. m. (Du vieux fr. Digart, éperon. [V. D. Carpentier, voce : Calcar.] Nous ne connaissons pas I étvniol. de ce mot.) Flèche de l'éperon. — « Le Digon ou Flèche de l'éperon aura 2 2 pieds de long... » Construct. des vaisseaux du Roy ( 1 6 9 1 ) , p. 8.— Guillet(1678) donne un autre sens au mot Digon. « Digon e s t le bâton qui porte un pendant, une flâme ou banderolle arborée au bout d'une vergue.» DIGT BY DE WIND ZEILEN, holl. v. a. (Naviguer près [Digt, contre, à joindre, très-serré], du plus près du vent.) Aller au plus près; Tenir le plus près. — V. By de wind, Zeilen. DIGTE, dan. v. a. Calfater, Radouber, Etancher. — Digtet, part. Calfaté, Radoubé, Elanché. — Digtning, s. Calfa tage, Radoub. Le holl. dit, dans ce dernier sens : Digmaaking (action de faire le calfatage ou le radoub). DIKAPELA, bas bret. v. a. (Du fr.:) Décapeler. AIKPOTON, gr.s. ( D e A i ; , deux fois, et KpoTe'to, je frappe.) V. Dicrotum. DIKTA, suéd. v. a. Calfater. — V. Kalfatra. AIKJ1I1IA, gr. anc. s. f. ( D e Ai;, deux fois, et de KOITTÏ]. [V.]) Action des rames de l'un et de l'autre bord. Bateau à deux rames. Lucien, au sujet de Caron; Strabon , liv. 1. AIKÛIIOD.gr. adj. (De Kw7C7],rame, et Aie, deux fois.) A deux rames. — *Opô),
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(De Di, vers, et de Naou ou T/iaou, le bas.) Bande, inclinai son. — Dinaoui (Dignaoui), v. a. et n. Donner à la bande. Incliner. — V. Kostezi. D1NDING, mal. s. Cloison. — Dinding est aussi le nom donné à des tranches de chair de buffle, séchées au soleil, que l'on embarque comme provision pour une campagne. A10AKOX,gr. s. m. ( De Ais'Xxio, je tire, je fais passera travers. ) Chemin sur lequel on traînait les navires qui avaient m i s a s s e / , long chemin à parcourir. Ce chemin était couvert de peaux et de cuirs verts, si l'on en croit un des annotateurs de Strabon (liv. v i n ) . Des chariots, et peut-être aussi des tables de charpente superposées à des rouleaux, recevaient les navires qu'on tirait à bras d'hommes ou avec des machines. A1OP0Q2I12 (Diorthôsis), gr. mod. s. f. (De AtopObW [V.]) Refonte. — AiopQcovM, v. a. (Du gr. anc. Aiop66o>,je corrige, je rétablis.) Refondre. — V. 'КтпахЕиаСы. DICTA (Diote),wol. v. (Proprement : Atteindre.! A b o r der, en parlant de la terre. DIOUDIA, mal. v. Sonder. On dit aussi : Diouja. Д1ПНХА1КН, gr. anc. s. f. (De Aiç, et de П9)^ис.) Intervalle qui, sur le plat-bord du navire,séparait les srahnes (V. ixa>po'ç) de deux avirons consécutifs.— « Navibus interscalmis quas Ai7tr,^aïxr, dicitur. «Vitruve, liv. 1 " . — C e détail nous apprend que l'interscalme dans la galère ordinaire (triremis) était de deux coudées (At;, IIr,/u:) ou 3 pieds. — V. Galère. АШАА (Dip/a), gr. mod. s. f. ( D u gr. anc. A i r r ) , ^ , dou ble.) Bande d'une étoffe placée sur une autre étoffe, qu'elle double. Д1ПЛ02 МЛКАР AS (Diplo-s makarà-s), gr. vulg. s. n i . Poulie double. — V . Maxapàç. AHIPÏMNOS, gr. anc. adj. ( D e Aie, deux fois, et de Прирла, poupe.) A deux poupes, en parlant d'un navire. Athénée, liv. i v , dit que le vaisseau géant de Philopator était à deux poupes. L a nécessité, ou même la possibilité d ' u n e telle construction ne saurait se comprendre, si l ' o n suppose que les deux poupes étaient parallèles, comme l'é taient celles de deux galères liées ensemble. Et, cependant, comment concevoir que ces poupes fussent disposées autre ment? Voudra-t-on que la poupe fut à deux étages, l'un rentrant, par rapport à l'autre plus extérieur?Ce serait peutêtre l'hypothèse la plus raisonnable. Mais pourquoi cher cher u n e solution à cette difficulté, si nous ne croyons pas au récit d'Athénée? Le vaisseau de Philopator nous semble fabuleux; tont ce qui s'y rapporte n'a donc aucun intérêt pour nous. — V.Д(тгро)ро;.
Д1ПР.1Р02, gr. anc. adj. (DeAie, deux fois,et Пршрх. \ A deux proues, comme Athénée raconte tpie fut l'impossible vaisseau de Ptolémée Philopator. Nous ne crovons pas plus V. nr,oa)>i'ov. aux deux proues de c e navire qu'à ses deux poupes; et nous DILASTR,bas bret. adj. ( D e Di privatif, et de Lastr, avons, t. I , p . 1 1 7 de notre Arc/iéol. паТ., exposé toutes lest.) Sans lest, Lége. — « Dilastr eo éal bétég ar môr, Il est les raisons sur lesquelles se fonde notre conviction, contraire allé lége à la mer. » Legonidec. — Dilastra, v, a. Délester. a u récit d'Athénée. — V. AiTtpupvo;. On dit aussi Dilcsta, mot corrompu du français. E n Vannes, 1. DIQUE, vieux fr. s. f. ( D e l'angl. Dite, fait du sax! on dit Dilasten. Die, signifiant -..Retranchement, fossé, et e n même temps : DIMITTERE ANTENNAM, lat. v. a. (De Mittere, en Eminence, hauteur, tas.) Digue. — « Moult bien estoient voyer, et Di, préfixe de la séparation.) Amener la vergue. veu des gaittes » (les Anglais qui venaient à toutes voiles vers . V. Antenna. Gagante), « par quoy ceulx de dedans s'estoient armes et rengiet» (rangés) n sur les Diques... Et firent» (les Anglais DIMITTERE PEDEM VELI, lat. v. a. Larguer l'écoute « tirer leurs archiers moult rudement; tant que ceulx qui les d'une voile, la filer en bande. Diques deffendoient furent durement mehaigniet à leur DINA OU (Prononcé à peu près Dignaou), bas bret. s. m. venir... » Froissart, Citron., liv. i , Ms. de Valenciennes, i i x w n o v ôpû axobo;' VEXOCOV 'E'/.w y.Ép' ÈTri X O V T W , n' ffat\ xedet. EURIPIDE,
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Alceste.
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pena. » Droit marit. de Malte; Statut de i63o; chap. 5. — V. Sbarcare. DISB1TTA, bas bret. v. a. (Du fr. :) Débitter. DISCARGARE, bas lat. géno. anc. v. a. (De Gargare, pour Caricare.) Décharger un navire. — « lnsuper ex pacto incontinenti apposito, promittimuset convenimus vobis diclis ambaxatoribus quod ex quo dietimi sallandrum, de mandato domini regis vel ejus nuncii, separatimi fuerit de dicto loco de Aquis Mortuis, et voluntas fuerit domini Regis vel ejus nuncii, quod dictum lignum» (que ledit bois, c'est-à-dire ledit navire) « applicare debeat ad aliquam insulam vel portum vel DIRAKHT, pers. turc, s. (Proprement : Arbre, et par ad alium locum, pro habendo Consilio vel pro expectando gentem domini Regis, quod illuc cum dicto ligno ire teneamétonymie : ) Mât. — V. Dirèk, Derek. mur et ibi expectare, et, si necesse fuerit, ibi Discargare res DIRALINGA, bas bret. v. a. (Du fr. : ) Déralinguer. — Les et equos qui erunt in ipso ligno, et ipsas res et equos iterum matelots bretons appelant la ralingue : Rawalink, le verbe reducere seu reduci facere in dicto ligno et dictas res honeDéralinguer devrait être représenté par : Dirawalinga. rare (sic) et exhonerari facere teneamur, et intelligatur usD1RAPI, bas bret. v. a. (Du fr. : ) Déraper On ne con que ad ripara scu littus maris. » Contrat qui oblige Henri çoit guère que les Bretons, qui ont Diframma pour expri D'Oria et Jean deMomardino à construire un sélandre devant mer l'idée d'Arracher, de Détacher avec peine,aient adopté servir pour le passage de saint Louis à la terre sainte. (i3 mai 1 2 6 9 . ) Arch. nat., registre J. 456, pièce i 5 . Dirapi. D1RATI, illyr. daim. v. a. ( De Dira, trou.) Percer. DISCARICARE, bas lat. ital. v. a. (De Caricare. [V.]) Dé DIREK, tur. s. (En rapport avec le pers. Dirakht. [V.]) charger. — V. Recolligere (se), Scar. Mât. — V. Daqal,Dérek. DISCARRIGARE, bas lat. v. a. (De l'ital. Discaricare. DIRIFF, bas bret. s. (Du fr. : ) Dérive, selon le P. Gré Décharger. — « Ordinamus quod domini grundularum et discarricatores Discarrigcut bene et ordinate de navibus, goire. — V. Diriva. lignis et burchis- merces cum suis grundulis et burchis... » DIR1VA, bas bret. v. n. Dériver.—V. Drivet. Ordon. du Roi Jacques d'Aragon. ( i 2 5 8 . ) DIRIZZA, cors. s. f. ( De Dirizzare, dresser, fait du lat. DISCHARGE (To), angl. v. a. (Du fr. :) Décharger un na Directus, droit.) Drisse. vire. (V. Unload.) — Discharge (to) the crew, Congédier D1SABLE (7b), angl. v. a.(D'Ablc [lat. Habilis], capable, l'équipage. fort, vigoureux.) (Disabled, incapable.) (Proprement : Oter DISCLO (Dijclo), illyr. daim. s. m. (Le même que „b.iiu.\e. la force, rendre incapable.) Désemparer, mettre hors de signifiant en russe : Timon d'une voiture. Reiff rapporte ce service.—«The patache being Disabled and condemned » (étant incapable, hors de service, et condamnée), «and the mot russe et son correspondant polonais Dyszcl à l'ail. Deichmen taken out of her...» Rieh.Walter, A Voyage... by George scl, ce qui n'est pas sans vraisemblance, /3,biujA0 paraissant isolé dans le russe, comme Disclo dans l'illyrien. Remar Anson ( Lond., 1 7 6 9 ) , chap. 3, p. 2 8 . quons cependant que le slave a un radical qui n'est pas sans D1SARBOLARE, ital. v. a. (Pour Disamorare[V.], par le analogie avec Disclo; c'est KIOH ( Clon [c]), qui a formé les mots changement d'une r en /.) Désarborer, Démâter. exprimant l'idée d'inclinaison, de direction vers. Le russe a CKAOHUIIIB.) Barre du gouvernail, Gouvernail. C'est du moins D1SARBORARE, ital. v. n. (D'Arborare. [V.]) Démâter, Désarborer.—V. Arare, Galera de banchi xxvm , Testa del ce qu'on peut induire de cet article peu explicatif que nous trouvons dans le Dict. illyr. de J. Stull : « Disclo, a, 11. Lex. banco. v. Timone, Temo, gubernaculum. » Est-ce au timon de la DISARMA, bas bret. v. a. Désarmer. Selon les principes voiture seulement, ou à ce levier et au gouvernail du navire, orthographiques de Legonidec, Disarma , que donne le que s'applique le mot Disclo? C'est un doute que nous ne P. Grégoire, devrait se prononcer Dissonna. C'est Dizarma sommes pas en mesure de lever. Nous ne recueillons ce terme qui serait l'orthographe bretonne. Le P. Grégoire, tout qu'avec une sorte de crainte, bien que dans son Dict. rus.Breton qu'il était, ne s'appliqua point à conserver la forme all.-fr., J. Heym donne nettement pour synonyme à / U J U I A O , celtique aux mots qu'il recueillit ; son plus grand soin fut l'ail. Hclmstock (art. Timon, p. 9 2 6 , part, fr.-rus.-all.). d'en figuier la prononciation avec l'orthographe française: DISCOVER (To), angl. v. a. (Du lat. Discoprire, ou immé aussi son dictionnaire, très-utile pour les Français, ne peutil être accepté par les Celto-Bretons.—V.Diarini, Dizarma. diatement du fr.:) Découvrir.—V.Merchant-man. DISEMBOGUE (To) ou DISIMBOCUE (TO), angl. v. n. (De DISARMARE, bas lat. ital. v. a. ( W Armare. [V.]) Désar Desembocar. [V.]) Débouquer. mer. — « Et ibi Disarmate fuerunt. » T. iv, p. 4 4 1 , Collect, DISGRIA, qu'on prononce abusivement Disgriat (t son des lois marit., par M. Pardessus. — «Si accident quod dictum lignum Dissarmatum...» Ib. (V. Exarmare.) — Disar nant), bas bret. v. a. (Du négatif Dis, et de Gria, coudre.^ mare i remi, Désarmer les avirons. — «Essendo il luogo Découdre. stretto e men capace delle galee, si Disarmano i remi, et si DISIIILAN, D1SHILON (/mouillée), bas bret. s. m. Le mettono intorno à gli apposticci sopra le balestriere.» Bartol. dernier flot de la mer montante, lorsqu'elle est étale (V.) et sur Crescentio,iVW. Meditar. ( 1 6 0 7 ; , p. i33. le point de descendre. Ce mot est du dialecte de Cornouaillev DISBARCHARE, ital. v. a. (Variante orth. de Disbarcare. (Legonidec, Dict. celto-breton.) DISIMPEGNARE UNA GOMENA DALLA CICALA, ital. i V 1) Débarquer. — « Ma se tal marinaro, o passagiero, Dis barcherà senza saputa del padrone egli solo incorrerà alla v. a. (Proprement: Dégager le câble de l'arganeau de l'ancre.
eh 1 2 7 édit. Buchon. — Dans le Gazophylage de la langue françoise et flamande, par Gasparus Van den Ende (Rotter dann i656), on trouve : « Digues ou Diques, Dijken ol Dämmen. » 2 . DIQUE, port. esp. s. m. (Du vieux fr. Dique. [V. cidessus.]) Digue ; Bassin, Darse, Forme. — V . Bacin. DIRADA, bas bret. v. a. (Dufr. :) Dérader. DIRAK ou DIRAG.bas biet. prép. Devant, Vis-à-vis, De bout à... • Dirak an alvei, Debout au vent. — Dirak a la lamp, Debout à la lame.
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Impegnare, engager, du lat. Pignum, gage.) Uétalinguer le râble. — V. Sciogliere. DISINSERIRE, ital. v. a. (Oe Inferire. [V.])Désenverguer. V. Desfiorir, Sfiorir.
ital. sur l'origine duquel les étymologisles ne sont point d'accord.) (Détacher l'ancre.) Faire déraper l'ancre. — Distaccarc una vela, Désenverguer une voile. DISTACCARSI, ital. v. [Se détacher.) Déraper, en par DISKARGA, bas bret. v. a. ( De Dis, particule privative, lant de l'ancre qui se détache du fond. et deKarg, charge.) Décharger. — Diskargamant (f sonnant), DISTRIBUTION DES VIVRES, fr. s. f. (Du lat. Distris. m. Déchargement. bucre, répartir. Tribucrc, donner.) (V. Commission.)— • Je DISKENN, bas bret., s. m. Descente, débarquement. vous enuoye par la voie du sieur Thierriat quatre pintes, Lerronidec doute de l'origine celtique de ce mot; il semble, quatre chopines et quatre demy-septiers, mesure de Paris, en effet, que Diskenn soit une contraction du celto-breton qui ont esté estalonées à l'hostel de ville,suiuant le certificat Dis négatif, et de l'allemand Steigen, monter. — Diskcnni, que vous trouuerez ci-joint. Tenez la main à ce que la Dis v. a. Descendre, Baisser, en parlant de la mer. — « Ar mor tribution du vin aux équipages des vaisseaux se fasse apec dépareilles mesures... » Scignelay aux intendants et com a Diskenn, » la mer baisse. — V. Gouziza, Soubla. missaires généraux des ports, 1 6 janv. 1 6 7 9 ; Ordres du Ko) , DISKLÉRIA, bas bret. v. a. (Du fr. Déclarer. La racine vol. X L V I I , p. 36 i°.—Arch. de la Mar. latine Clarus est très-manifeste dans Skleria, éclaircir, au 1 * r quel est adjointe la particule di, équivalente à la préposition DIUP-SIOR, isl. s. m. (De Si6r[\.] et de Diûp [en relation ad. Aussi faut-il s'étonner de voir Legonidec placer à coté avec l'angl.-sax. Dcop, Diop, l'angl. Deep, l'ail. Tief, et le des mots Diskléria et Skleria les signes qu'il a adoptés pour holl. Diep], profond. La mer profonde, la haute mer, le exprimer le doute, relativement à l'origine des mots.) Dé Large. couvrir. Diskléria, que les matelots bretons appliquent à DIVIENIRE SCARSO, ital. v. a. (Devenir étroit.) Rera une terre qu'on aperçoit de loin, ne saurait être appliqué à ser.—V. Scarso. on récif que découvre la mer retirée. Le celto-breton a un DIVISION, esp. angl. fr. s. f. (Du lat. Divisât. Dividere verbe qui trouverait une juste application dansée mot: c'est Dizôlei, composé de di négatif, et de golei, couvrir. Le récif [Iduare, séparer; dis, préf. de la disjonction], diviser.) (Esp. anc. Armada; port. Divisai); ital. Scliicra; ail. Ahttrcilung découvert est Dizóló. DISMONTAR, ital. v. a. (De Montar, monter.) Descen- einerflotte; dan. Afdeling; illyr. daim. Csettica; rus. J n à_ Dismontammo di naue » (nous descendîmes de la BBsia [Diviziia]; val. Dini/.ie [Divizié].) Réunion d'un certain nef), «et con la barca entrammo nella bocca della fiumana...» nombre de navires de guerre, entrant ou non dans la com position d'une armée navale. — « De douze vaisseaux qui Viag.diA. Contarmi; ap. Ramus., t. 11, p. 1 1 4 E. composent ma Diuision, il n'y en a point qui nattigue plus DISPALMARSI, ital. anc. v. S'espalmer. — Quoique la régulièrement et plus juste que celuy du Milord Grand composition de ce mot puisse faire supposer une action Prieur. » Le marquis de Villettc-Mursav au ministre de in contraire à celle d'Espalmer, le sens du passage dans lequel marine, a 3 mai 1 6 9 4 . Lettre Autogr. dossier Villette; Arch. nous l'avons trouvé (V. Bastamenti) ne peut laisser aucun de la Mar. — Le marquis de Villette-Mursay, alors lieute doute; Spalmate qui se lit dans la même phrase, et qui se nant général, montait le Vainqueur, et commandait une des rapporte a Dispalmarsi, viendrait au besoin témoigner en fa Divisions de l'armée aux ordres du maréchal de Tourville. veur de notre interprétation. Au reste, comme aucun autre — Le Milord Grand Prieur dont parle Villette était le duc texte et aucun des dictionnaires que nous avons pu consul d'Albermale, grand prieur d'Angleterre, fils naturel du roi ter ne nous a fait voir dispalmare, nous pouvons penser que d'Angleterre. 11 avait été fait capitainede vaisseau le I mars ce mot est une faute du copiste du manuscrit de la Vaticane, 1 6 9 4 , et, dans la flotte, il commandait l'Invincible. Chef qui voulut peut-être écrire : Espalmarsi on Spalmarsi. d'escadre le 1 janv. 1 6 9 6 , il fut nommé lieutenant géné DISPART, t sonnant, bas bret. s. ni. (Du/r. :) Départ. ral l e i j a n v . 1 7 0 3 . Il était mort dans sa terre, en Langue DISPASA, s sonnant c, bas bret. v. a. (Du fr. :) Dépas doc,le i7(lécembre 1 7 0 2 . (État de service des off., de i >n<. à 175o ; Arch. de la Mar.) ser. DIVONA, illyr. daim. s. f. (Ce mot semble corrompu de DISPENSA, ital. malt. s. f. (Du lat. Dispensare, distribuer.) l'ital. Dogana; il est, en effet, sans analogie avec Divan et Cambuse, dépense.—-V. Compagna. ses composés, qui expriment l'idée de merveille. Nous ne DlSPENSEIRO, port. s. m. (De Dispensar [lat. Dispen voyons pas de radical slave auquel nous puissions le rap sare.]) Cambusier.—V. Petintal. porter, avec quelque apparence de raison.) Douane. DISPENS1ER, malt. s.m. (De L'ital.Dispensiere. [V.j) Cam DIZAMARRA, bas bret. v. a. Démarrer. busier. DIZARMAMENT (prononce : Dizarmaminte), s. m. (Du DISPENSIERE, ital. s. m. (De Dispensa. [V.]) Cambu fr. :) Désarmement.—Dizarmi, v. a. Désarmer. sier.—V. Scalco. DIZARRIMA, bas bret. v. a. (Du fr. :) Désarrimer. DISPLANTA, n nasal, bas bret. v. a. (Du fr. :) Déplanter un mât, une bigue. — Le verbe celto-bret. : Difranima, si DIZENVERGI (gui), bas bret. v. a. (Du fr. :) Désenver gnifiant : arracher, tirer avec effort, détacher avec peine, guer, Déverguer. Vergue se disant Délez en celto-breton, aurait dû prévaloir sur displanta. Didelezia serait le verbe composé qui pourrait raisonnable DISSOLVERE NAVEM, lat. v. a. (De Solvere, détacher.) ment signifier : Désenverguer. Délier les membres d'un navire que le constructeur avait DIZOUR, bas bret. (DeDi privatif, et de Dour, eau.) ,Saus fortement liés ensemble. Démolir un navire, le briser, le eau.J Etanche.—V. Stank. rendre incapable de servir. — « Tempestas et vetustas DisAl<I>0EPINON IIAOION, gr. anc. s. n. (De AupOtptt, peau solvit navem. » Phèdre, Fables,Xvt. 1. apprêtée.) Navire fait ou recouvert de cuir. Strabon, liv. m . DISTACCARE L'ANCORA, ital. v. a. {D'Attaccare, mot —V. Aepu.àTivov itXoîov. re
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
DIZATI, illyr. daim. v. a. Hisser.—V. Izpêti. l)JAGA,lasc. s- Soute.—Le lieutenant Th. Roebuck, p. 9 8 de son E/igl. and hindoost. naval dict. ( i 8 i 3 ) , écrit : Jtiguh. Djaga a pour synonyme Khana ( V . ) . DJALOR, mal. s. Nom d'un navire « à deux mâts et à dérives : le Balclang est à peu prés de la même forme, et on l'emploie principalement comme chaloupe de guerre dans les parties septentrionales de Sumatra.» (Marsden, art. Jalôr.l OJANGKAR, mal. s. Ancre.—Ce mot que nous lisons, ]j. iJ>9 du Guide mal. de Roorda, manque à Marsden, à Elout, et au Petit interprète malais (1836.) DJANGUIL CAPA, lasc. s. (Peut-être du sansc. Jawan, signifiant Jumeaux, selon J. Taylor et W. Hunter (Dict. hindoost. et engl. [ 1 8 0 8 J , 1 . 1 , p. 5 4 3 . ) Poulie double. DJATI, mal. s. Nom d'un bois très-recherché par les constructeurs de navires Marsden écrit : Jâti. DJATOR , lasc. s. (Origine inconnue.) Dormant. DJAZE, lasc: s. (De Far. D/ouhaz.) Navire, Bâtiment, Vaisseau. — Le lient. Th. Roebuck, dans son English and hindoost. naval dict. ( 1 8 1 3 ) , écrit : Juhaz (djahaz), et donne pour synonymes à ce terme : Watt, Wehe'n (wen, wehan), du sansc. Vahtinu (vehana). — Djazc ho ouara carna, v. a. Caréner le navire, l'Abattre en carène.—Djazepar, A bord.) {Par, à, dans.) (V. Mantche.)—• Djazc par djana , Aller à bord. [Djana, Aller.) DJAZ1, lasc. s. Équipage. Roebuck écrit: Jtthazee. DJÈBÈ KHANÈ, turc, s. [Khanc, maison; Djèbè, ar mure.) Sainte-Barbe. — V. Baroulkhanè. DJELBA [Dièlba, d doux), illyr. daim. s. f. [De Djcl [^DiA, slav. Dal, sanscr.], portion.) Partance, Départ. DJELILO [Dielilo) , illyr. daim. s. n. (De Djel.) Cloison. DJELITISE [bièlitizé), illyr. v. a. Partir, Mettre à la voile, l'aire voile. DJEMELLÈ, provenç. s. (De l'ital. Gemeile.) Jumelle.— Djemeladjie, v. a. Jumeler. DJEMEN-BORD, lascar, s. [Bord, du port. Bordo, côté; et AeDjemcn, droit.) Tribord.—Le lieutenant Th. Roebuck, ]). 120 de son Engl. and hindoost. nav. dict. ( 1 8 1 3 ) , écrit : "Juntuna bordoo » (Djamane bourdou.) DJENK GUEM1CI, turc, s. [Djènk, guerre.) Bâtiment Navire ou Vaisseau de guerre. — Beïlik guèmici, Guèmi, Oalioun. DJERME, ar. s. Nom d'un petit navire qui fait la navi gation de la côte d'Alexandrie et du Nil. LaDjerme, façonnée comme les grandes barques des mers d'Europe, est voilée à la latine; elle porte un ou deux mâts; sa voilure présente au vent une immense surface, qui lui donne une grande ra pidité de marche. Pendant l'expédition faite par les Fran çais en Egypte ( 1 7 9 8 - 1 8 0 1 ), on arma en guerre certaines Djermes qui soutinrent des combats opiniâtres comme au raient fait des bâtiments bons, plus forts, et essentiellement destinés au combat. —V. Germe. DJERMÈAOU, provenç. s. Le Bouge du pont DJÈZIRAH, DJÈZIRÈ, ar. turc, mal. s. Ile, Péninsule. D'où Alger, Algésiras, etc.—V. Ada, Dezira, Nim djèzirè. DJÈZR, ar. turc, s. Reflux, Jusant, Ebbe. DJIALAM, mal. s. Route. Petit interprète malais ( 1 8 3 9 ) . (V. Dialaii.) — Marsden écrit : Jûlan (djalane). DJIB lasc. s. (C'est l'angl. Jib.) Grand foc. — Djib boum,
Boute-hors de grand foc.— Djib boum, k carra [Carra, ba gue.) Racambeau du boute-hors de grand foc.— Djib gaye. Hauban de foc. DJIGHERR, ar. côte N. d'Afr. s. Vérine, Lampe. DJININA, ar. côteN. d'Afr. s. Bouteille. DJONG, mal. s. Jonque ; Navire, en général.—V. Adjong, VVangkang. DJONGGOR, mal. s. Avant du navire , Eperon, Etravc. Proue. — V. Halououan. DJOUAB DENA, lasc. v. [Dena, aller.) Se bien comporter à la mer, en parlant d'un navire. DJOUAL (prononciat. provenç. du mot français Jouai, Joil, ou Jal, corruption de Jas), s. m. Jas d'ancre. DJOUBONG, g sonnant peu, mal. s. Banne, tendclet. couverture en berceau , faite de bambou fendu ou d'autre matière légère, pour couvrir une barque. (Marsden.) — Dans son Dict. fr.-mal., Elout dit que le Diottbong est le pont ou tillac d'une barque. C'est ce dernier sens que lui tienne Roodra. DJOUGA [Diottga), mal. v. a. Sonder. Roodra écrit: Djoedja (Djoudja.)—V. Dioudia, Louga. DJOUI, pers. turc, s. Fleuve V. Irmaq, Nèhr, TchaiDJOUJOUK, turc , valaq. s. Écoute. DJOUKANG (g-sonn. peu), mal. adj. Sombré sous voiles. —V. Tebalikh. DJOUN, ar. côte N. d'Afr. s. Rade. DJOURAGAN, n sonnant, mal. s. (De Djottro, que Marsden écrit Juro et Jûrû, commander.) Capitaine de navire. Synon. de Nachoda (V.), selon Roorda. DJOURO-BATOU [Diouro-batou), s. m. [Diouro, Ordon ner, Commander, Maître; Batou, pierre.) Nom donné par les Malais au marin qui avait sous ses ordres toute la partie antérieure du navire. 11 fut ainsi nommé, sans doute, parce que les ancres, et peut-être aussi la sonde, étaient dans son détail, et que la sonde ainsi que les premières ancres étaient de pierre. Si batou dans le malaisjnoderne ne désigne plus métaphoriquement l'ancre, il est encore dans les dialectes de laPolynésic,où l'ancre est appelée seulement vatou, batou, ou vatou fatttsi. (V.) — Le 3 §, chap. 1 " du Code maritime de Malacca ( ? x m siècle) dit, en parlant du Djouro-batou : « C'est lui qui a l'inspection sur ce qui se fait de bien ou de mal à bord des Jonques, qui détermine ce qui est réprehensible et ce qui ne l'est pas. 11 en est de même à bord des Baloks. » On voit, par ce texte, que le Djouro-batou était l'officier de police du navire. C'est, au reste, ce que fait com prendre le commencement de l'article dont nous venons de citer seulement les dernières lignes, quand il compare ce marin au Temengong, qui était le ministre de la police de Malacca. — Une des rédactions du Code de Malacca porte : « Le Djourobatou-Kanan (ou de tribord) et le Djourobatoukiri (ou de bâbord), ainsi que le Gantong laïar (V.), sont , comme le Tonkang-agong (V.), sous les ordres immédiats du Nakoda (V.), dans l'accomplissement de leurs fonctions.» I! y a ici une faute évidente de copiste; il n'y avait pas deux Djouro-batou à bord; niais, outre le Toukang-agong,il v avait deux Toukangs, l'un de tribord , l'autre de bâbord , et très-probablement c'est de ces deux officiers mariniers (Y. -que voulut parler le rédacteur de la loi. Marsden dit que le Djouro-batou (il écrit : Jûro-batu) est le « contre-maître [mate, angl.) dans les navires de Sumatra, » et que son poste est à l'avant. La définition de Roodra est meilleure, à notre e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. sens; il appelle le Djouro-batou : « Plegtschipper, » c'est-àdire le patron de l'avant, le commandant de la proue. DJOURO-BÉKAL, mal. s. m. [Bekal, ou Bakul, selon l'orthogr. de Marsden, provisions, vivres.) Le Dépensier, le Commis aux vivres, ou, comme l'appelle Roodra , le Proviandmeester, le Maître des approvisionnements, le Cambusier. DJOURO-DÂPOUR, mal. s. m. (Le maître de cuisine.) Le cuisinier. DJOURO-MITAR, mal. s. m. (Mitar, pointer.) Canonnier. DJOLRO-MOUDI, mal. s. m. (Kamoudi, gouvernail.) Timonier. — Dans les navires de Sumatra, le Djouromoudi est le maître ou patron. (V. Korong.)—Le code maritime de Malacca (rédact. ?du x u i siècle) dit duDjourorooudi : « Qu'il soit comme le Bandhara du navire.» Or, le Bandhara était le magistrat dont l'autorité législative s'éten dait sur tous les sujets du roi de Malacca. Le code ajoute ailleurs : « Quant au Djouro-moudi, la loi veut que, depuis le fond de cale jusqu'à la poupe, il ait l'inspection sur tout ce qui se fait de bien ou de mal. » Au ebap. vi, § 4 , on lit : Les marins, quand ils sont en mer, reconnaissent pour roi le Nachoda; le Djouro-moudi et le Djouro-batou sont ses ministres.» Dans un autre article, on remarque cette dispo sition : « Si le navire manque de Malem, le Djouro-moudi le remplace. » — Le P . D. Haex écrit : Jure-moudi, et appellele pilote (nauclerus) : Jure-moiuiï-malim. (P. 5 4 . ) — V . Djou ro-batou , Malem. DJUMLÈ ÏELKÈNLERI, turc, s. (Djumlet ou Djumlè, réunion, ensemble, tous.) Jeu de voiles. DJUMLÈ DIRÈKLERI, turc, s. (L'ensemble des mats.) .Mature. — V. Dirèk. DJUNOUB, turc, s. vent du sud. — V. Qyblè. DJUP, suéd. s. (De l'angl.-sax. Deop, profond.) Creux du navire. ДЛИНА (Dlina), rus. s. f. [Pour Должпна [Doljina], de Долг [Dolg], radie, des mots qui expriment l'idée de lon gueur.': Longueur, Battant d'une flamme , d'un pavillon. — Длина Ъерхнпголпка (Dlina-verhniagolika.) (Longueur de la ralingue supérieure.) Envergure. (V. Верхи ликъ.) — J. Heym donne pour synonyme à cette périphrase : Pacnyju' nie парусоЪъ. (V.) DMA, pol. s. f. (Du même radie, que Dmjctti, Dmitti, Dmiosam et Dmim , signifiant en illyrien : Souffler, respirer, et que Dmuttise, signifiant : Se gonfler, s'enfler. Ce radical est probablement le persan Dèm, souffle, haleine, ou le sanscr. D'ma, souffler, qui se rapporte au slave Ду [Doit], origine du russe Дуть [Doute], souffler, venter.) Bourrasque. DMJENJE (Dmiènié), illyr. daim. s. (V. Dmti.) Souffle du vent. — Dmjctti ( Dmietti ), Dmitti, v. n. Souffler, Venter. ДНЕВНАЯ ВАХТА (Dncbnaïa va •htd), rus. s. ( DeДень [ Dè/ге], jour.) Quart de jour.— V. Вахта. ДНЕВАЛЬНЫМ НА КАТЕРЪ (Dnevalnii па kateré), rus. s. m. (Proprement : Qui est de jour dans une embarca tion.) Matelot de garde dans un canot. — V. Кашеръ. ДНЕВНЫЕ СИГНАЛЫ (Dnevniê sighnali), rus. s. m. plur. ( De День [Dène], jour.) Signaux de jour. Д Н И Щ Е (Dniehtehé), rus. s. n. (De Дно [Dno],\e bas. ty.Jj Fond d'une barque, Cale. — V. Трюмъ. ДНО [Dno), rus. s. n. (De l'ar. Doûn , le bas, selon Reiff.) p„nd de la mer, Fond d'un navire. — Manque à la partie e
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rus. du dict. d'Alex. Chichkow. — сДостать дно лошомъ {Dostate dno lotome), Trouver le fond en sondant. — V . Губпна, Грунтъ.
DNO, pol. s. n. Fond. (V.Дно).—L'illyrien dit aussi Dno; ainsi : Dno od broda, le Fond du navire, la Cale. — Dno od broda zakârpiti (réparer le fond du navire). Caréner, Don ner une carène. DOBBELT HALVSTIK dan. s. (Proprement : Double demi-nœud. ) Demi-clef. — V. Halfstek. DOBIT, illyr. daim. v. a.. (Le même que le Добыпгъ ou Добывать, rus., composé de Бы [bi], être, aller,et de Д о [Do], préfixe du mouvement fait pour atteindre un but : jusquesà...) Gagner. DOBLAR LNA PUNTA, esp. v. a. (Du lat. Duplarc, Duplicare, doubler.) Doubler une pointe. — V. Fuerza de remos. DOBRAR, port. anc. v. a. (Du lat. Duplarc, Duplicare, doubler.) Doubler une pointe, un cap .. E Dobrado ho dito cabo ( da Booa Esperamça), prazemdo a noso senhor hirces da mander a amgra da roca.» Instruct. données le i 3 fév. i 5 o 8 par le roi 1). Manoel à Diego Lopes de Syqueira. — «E veio-se ne volta do Cabo de Boa-Esperança, e coin bons tempos о Dobrou о prlmeiro dia de Maio , Dobrado о ca bo...» Comment. Dalboquerque, part, i, chap. 6 . — « Des que virom que nom eram descobertos, Dobrarao a ponta... » Chronica do Conde D. Pedro, chap. xi.vi. — « Л frota, entrando as portas do streito, tanto que Dobrou huma ponta, surgio.» Rotciro de D. J. Castro (i 5 4 i ) . — « Passou por Mosambique » (Vasco de Gama), « e foy Dobrar о Cabo de BoaEsperança a 2 0 de março de 4 9 9 ( . 4 9 9 ) ,e junto as ilhas do Cabo Ve'rde lha deu hum temporal taô rijo que apartou » (se séparèrent) « os dons navios»[leSaint-Gabriel et IcBerrin (V. 2 . Capitania);\e Saint-Raphaéls'était perdu , très-peu de temps auparavant, à la côte de Mélindc [V. Tocar]),« de con seilla emq. hiao. » P° Barretto de Rezende, Brève tratado... de todos о visorreys, etc.;Ms. de i635, Bibl. nat., n ° 8 3 7 2 - 5 ; fol. 1. — V. 2 Cabo, Ma de vela.. DOBRÔDITI, DOBRÔDIVATI, illyr. daim. v. a. (Broditi [V.]; naviguer; Do, jusque vers...) Arriver au port; ache ver sa navigation. DOBROHODAC (Dobro/iodatcb), illyr. daim. adj. (Hoditi, marcher, cheminer [V. Hod] ; Dobro,"bien.) Bon marcheur. — V. Dobroplavanje. DOBROPLAVANJE (Dobroplavanié), illyr. daim. s. Do bro, bon (c'est leДоброе rus., venu du rad. slave Д 0 6 [hébr. Thob, bon; ar.Dcbr, utilité], temps favorable. Plavanjc, na vigation. V. ПлаЪайте.) Navigation heureuse, bon voyage, bonne campagne, campagne heureuse. ООГАР (Dogar\ val. s. m. (De l'ital. Doga, douve [Gr. Aoyvi, contenance.]) Tonnelier. ДОГОНЯТЬ КОРАБЛЬ (Dognniatc korable), rus. v. a. (Proprement : Atteindre un navire. DeГнашь [G/infc], pour suivre, et de До [Do], préfixe du mouvement fait pour attein dre.) Gagner un navire. ДОГРЕБАТЬ (Dokrébatc), rus. v. a. (De Гребло [V.] et de Д о , préfixe qui indique l'atteinte d'un but.) Aborder, л l'aviron, la terre, le port, la cale, le navire. ДОРОЖАгЬ (Dokroujate), ДОГРуЗПТЬ (Doirouzdc), rus. v. ai (DeГрузь [Gratis/charge,et deДо [Do], préposit. indiquant l'achèvement d'une action.) Compléter le chai gement.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
DOCCIA, ital. s. f. (Du gr. anc. et mou. Aoy>ïov, réservoir.) Dale. DOCK, angl. s. (Étvm. inc. En rapport apparent avec le gr. Ao-/-/i, réservoir.) lïassin, forme. — Le Sea-mans diction. par Henry Manwayring ( 1 6 4 4 ) > mentionne deux espèces de Docks : " A drie Dock , which is made with flood-gates, to keep out the Tide, in which we build ships, and repaire tliem , whereim they sit without danger and harme: the other is a vvet Dock, which is any creek or place where we may cast in a ship out ofthe Tides-vvay in the Oze, and there, vvhen a ship hath made lier selfe (as it vvere) a place to lie in , we say, the ship hath docked lier sclfe. » — (V. Do gue , Graving Dock , Royal, Private, AVet, Dry.) — Dock de carénage à flot, ou Dockflottant,fr. Dans les ports où l'abatage eu carène est diflicile, impossible même, et où il n'y a pas de bassin cpii puisse recevoir les navires cju'on veut caréner,on a quelquefois un Dock de carénage flottant, pour tenir lieu de bassin. Ce Dock est une sorte de caisse rec tangulaire, assez vaste pour contenir les plus grands navires du commerce. Les murailles, faites avec des madriers trèsforts, recouverts de bordages épais, sont droites , et portent sur un fond plat d'une grande solidité. A l'une des extré mités, est une porte à charnières qui, s'abaissant, laisse en trer l'eau dans le Dock, le remplit bientôt, et le fait couler. C'est alors que le navire est introduit dans ce bassin, qu'on referme en en soulevant la porte. Des pompes travaillent alors à vider la caisse; et quand elles ont épuisé toute l'eau, le navire introduit reste à sec, appuyé sur des béquilles dont on l'a pourvu pendant que les pompes jouaient. Le Dock revenu à flot avec sa charge, les ouvriers s'y introduisent; et, grâce à des espèces de gradins disposés dans l'intérieur à différentes hauteurs, ils peuvent caréner le navire plus aisé ment que s'il était couché sur le côté, et des deux bords à la fois, comme ils le feraient dans une forme creusée en terre. Ces Docks de carénage ont été inventés par M. Frédéric de Coninck; il y en a un au Havre, où nous l'avons vu quelques jours après sa mise à l'eau. Il fut lancé le 3 i juillet 1 8 4 4 . Il y a un Dock flottant à Rotterdam; il y en a plusieurs aux Etats-Unis. — On verra à l'art. Forme, qu'en 1 6 7 8 , Arnoul, intendant de la marine à Toulon, eut l'idée de faire un bassin à flot. — Doc yard, Arsenal. (V. Yard). — Le suéd. dit : Docka, et le dan. Dockc. En ail., Docke o/ine flut-thiircn, c'est la Darse.
Hollande au Dogrc-banc (mer du Nord), sur lequel il allait pêcher la morue. Aujourd'hui, le Dogre fait le grand cabo tage et le long-cours; sa mâture consiste en un grand mât, un mât d'artimon et un beaupré.—« Vous pouuez juger fa cilement de quel aduantage sera vostre armement au seruice du Roy, puisque non seulement auec la petite escadre que vous commandez vous pouuez extraordinairement incom moder le commerce d'Hollande, mais encore ruiner entière ment leur pesehc, en mettant à rançon tous les Dogres que vous trouverez sur le Dogcrban ou dans les autres lieux de leur pesche. » Seignelay a Panetié, 7 fév. 1 6 7 8 ; Ordr. du Roy, vol. X L I V , p. 6 1 v° ; Ms. Arcb. de laMar.—V. Bastiiuctis interrompus, Rançonner. DOGUE, fr. anc. s. m. (Du holl. Dok. [V.]) Bassin, for me.— « Puisque le nommé de Voos a acheué le dessin et le plan du Dogue qui doit estre construit à Brest, Sa Majesté trotiue bon qu'on luy donne la permission qu'il demande d'aller en son pays; cependant elle veut qu'il (M. de Sues] rende compte de ce qui regarde ce plan, et qu'il se mette en estât de le faire exécuter soit par les ouuriers du pays, soit par ceux qu'il faudra envoyer d'icy, parce qu'il ne doit pas s'attendre que cet (sic) Hollandois retourne en France, et qu'il n'est pas mesme fort nécessaire de l'y obliger, par le peu de service qu'il y a rendu jusqu'à présent ; et en cas qu'il commisse quelque ouvrier françois babil (sic) pour mettre en la place de cet homme, il sera aduantageux delc faire tra vailler. » Lettre de Seignelay h de Sucil (S févr. 1 6 7 9 ) ; Or dres du Roy, vol. n° X L V I , p. 8 1 ; Arcb. de la Marine. — De Voos avait été employé dans les ports de France à différents ouvrages depuis l'année 1 6 6 8 , ainsi que le prouve le cer tificat délivré par Colbert à ce charpentier hollandais, le 8 avril 1 6 7 g . — V . p. 2 0 7 v° du vol. cité.
DOGUE D'AMURE, fr. anc. s. m. (De l'angl. ТЬ»-[V.], chien.) (Holl. Hals-klamp; rus. Галсъ-клампь [Halssklampé), Честра [Tchcstra] ; angl. C/ics-trcc.) Trou pratique dans le platbord du navire, entre le grand mât et le mât de misaine, mais plus près de celui-ci que de l'autre. L'amure de la grande voile y passait, de dehors en dedans. Un ici de poulie,établi dans ce trou, facilitait la manœuvre de l'amure. Le Dogue d'amure a été supprimé. L'amure passe aujourd'hui dans une poulie aiguilletée contre le bord, sur le gaillard d'avant. Le trou dont nous venons de parler avait à son orilice extérieur un masque de chien aboyant; c'est de là qu'il DOCK (7b) A SHIP, angl. v. Faire entrer un navire dans avait pris le nom de Dogue. Rom me ( 1 7 9 » ) ne connut pas une forme, dans un bassin. cette origine; il dit que l'usage de « rapprocher de la proue ДОЗОРНОЕ СУДНО (Dozornoïé soudno), rus. s. m. (De le coin inférieur de la grande voile est l'origine du nom de 3pt,mb [Zréte]), voir.) Bâtiment de garde, Patache servant Dogue d'amure. » Quel rapport y a-t-il entre Dogue et l'idée de rapprocher? Si Homme avait regardé attentivement la «le corps de garde dans un port. planche représentant une frégate qui se trouve p. 4 З 4 du DOFT, holl . anc. s. (De l'angl.-sax. \>ost [Thoft], comme Dict. d'Aubin ( 1 7 0 2 ) , et à la tête de Y Art de bdtir les vais le suéd. Toft,\e dan. Tofte. |V.]) Banc de rameurs. seaux (Amsterd., 1 7 1 9 ) ; s'il avait interrogé la figure d'un DOG-VANE, angl. s. (De Капе | V.] et de Dog [to], dans le Navire royal qui est jointe à l'Hydrographie du P . Fournier, sens de Guetter, épier. On n'est pas d'accord sur l'étvmologie il aurait vu la tète de chien, et aurait probablement donne du mot Dog, que Wachter [Gloss. germ.] fait venir" de Tac- sa véritable étymologie au terme qui vient de nous occuper. ken, prendre, parce que, dit-il, le dogue est un chien de ДОЙТН ДО ПОРТА (Doïti do porta), rus. v. a. De chasse. Dog est le nom générique du chien dans la plupart des langues du Nord, et non pas celui du chien de chasse en И т т п [Jtti], aller, et deДо [do], préfixe du mouvement fait particulier; il semble qu'on pourrait faire venir ce mot du pour atteindre.) Gagner le port.—V. Попасть. rjr. Aox.cûw, observer, examiner, explorer, observer, guetter, DOJEDRIO (Doïedrio), illyr. daim. adj. (Do, jusque, Jej'instinct du chien étant de chercher partout, d'épier, de driti,naviguer, faire voile.) Arrivé au port.—Dojcdriti, Dofureter. Nous donnons cette hypothèse avec toute la défiance jedrivati, v. a. Arriver au port,Toucher à un port.—V. Doqu'il faut avoir de soi-même en semblable matière.) Penon. micati.
DOGRE, fr. s. m. (Du holl. Doggcr-boot,Dogrebo t. (Rus. Догръ.) Bâtiment dont la navigation ordinaire était de la
DOK, holl. s. (Même orig. que Dock. [V.]) Bassin, forme. — Dok of Кот, Chambre, Paradis, Bassin, Darse, Darsihe;
GLOSSAIRE NAUTIQUE. lieu renfermé où les vaisseaux sont en sûreté. » Dict. hollfr. de P. Marin, p. 1762. (V.Kom.)—Le danois ditDohhe. DOKSAT, illyr. daim. s. Échelle—V. Skalla. ДОКЪ (Dnkc). (Bus. s. m. Transcript. dùholl.2)iwt. [V.]) Bassin, Forme, Darse. DOL, lasc. s. (Orig. incon.) Mât.— Dol, A ichavi (Tchari; Chiave, ital.) Clef du mât. DOLAB, turc, s. (En général : Armoire, , Dullâb [persan]. ' Nom d'une armoire établie dans les qaïqs turcs de Constantinople, sous le banc du chef des rameurs. On loge, dans cecoqueron, des vivres, et, entre autres objets néces saires à la navigation, une écuelle dépositaire de la graisse dont on enduit les rames à l'endroit de l'estrope. ДОЛБЕЖЪ (Dolbéje), rus. s. m. (Les principes établis par Reiff \Gramm. rus., p.ГЗ] veulent que le s suivi du б soit prononcé comme le ш , consonne dure qui lui corres pond ; on devrait donc prononcer Dolbèchc. Mais, dans la nomenclature qu'il a faite pour nous, M. le comte Alex, de Stackelberg écrit : Dollebaigc, et nous nous tenons à cette prononciation, qui est peut-être une de ces exceptions nom breuses ou de ces variantes provinciales qui ne sont pas pour les étrangers les moindres difficultés de la langue russe.Долбежъ vient du rus. Долото [Dolatô], Ciseau, fait du slave Длато [D/ato] ; illyr. Dlâto ou Dljàlo; pol. Dloto.) Mortaise. ДОЛГОТА (Dolgotd), rus. s. f. (Du gr. ДоХг/о;, long.) Longitude. DOLFIN, vénit. s. m. (Prononciat. \Dolfine. Probablement du gr. As).oiv.) Nom que les charpentiers constructeurs don naient autrefois à l'extrémité des aste de proue et de poupe 1 etrave et l'ctambot) de la gondole. Dans un manuscrit in-.'i° [sur papier], des premières aimées du x v i siècle, qui se trouve à la Bibliothèque de Saint-Marc, à Venise, où il est coté : classe i v , codex 2 6 ; manuscrit d'une écriture cursive _ m a u v a i s e , mal en ordre, accompagnée de figures et de plans grossièrement tracés , et quia pour titre: Délie gaIrrv, on lit, p. 1 6 : « Rason délia gondolla : longa pie 2 8 , in ! oeba pie 5, in fondo pie 3 i , in pontal pie 2 . » Le profil d'une gondole est placé après cette Rason; cette embarca tion, par sa forme se rapporte à celles qu'on voit dans les anciennes vues de Venise, peintes par J. Bell in; elle n'est pas ornée du fer qui est maintenant à peu près tout le luxe des • •ondoies. Ses deux aste s'élèvent en s'arrondissant, celle de l'arrière avant plus d'élancement que l'autre; leurs extré mités se recourbent en dehors, en faisant un peu le col de cyÇne, t Ht à la proue : « Per in fina al Dolfin son pie l\, » et à la poupe : « In fina del Dolfin pie 5 j . » Ces deux indi cations sont celles des hauteurs de la tète de l'étrave et de la téte de l'étambot, mesurées par une perpendiculaire, abaissée de chacun de ces caps sur la ligne horizontale qui prolongerait le plan du fond de l'embarcation. Peut-être ces extrémités des aste reçurent-elles le nom de Dolfine, parce que les ferrements contournés qui les garnissaient avaient la figure d'un dauphin. DOLINAVO, illyr. daim. adj. (Dolina [du slav. Дол] ipofy vallée.) Abondante en ports (en parlant d'une mer). DOLO, onis, lat. s. m. (Du gr. Aoloiv. [V.]) Dolon.— • Jam ferme triginta » (naves) »in fronte erant, quibus ut aequaret laevum cornu, Dolonibus erectis, altum (V.) petere intendit. >• Tite-L'' > liv. XXXVI, chap. 4 4 . — «Dicimus, quod de arboribos et antenis et eciam antenis de Dolone, et timonibus, navis et omne aliud lignum de milliariis ce et inde supra, c
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Al decenter sit ornata.» Stat. de Venise, i 2 Î > 5 , chap. 7. fimiamus quod navis, vel buzo,aut buzonavis, de tnillia riis ecc usque D C in proda ita sit contiala » (fournie; de l'ital. Conciarc, fournir, gréer)« in vellis : habeat aitimotiem, terzarolum, et Dolociùm (V.) iinum de fttstagno, vel de bombasio, et parpaglonem tintim de canevaza; in medio habeat majorem » (vélum), « et Dolonem unum de bombacio vel de baracame, et parpaglonem unum de canevaza. « Même stat., chap. 1 8 . — Il n'y avait de commun que le nom entre le Dolon antique et celui du moyen âge; on voit en effet, par les deux chapitres du Capitularium naittieum qu'on vient de lire, que, sur les navires vénitiens d'un certain tonnage, au x n siècle, il y avait deux Dolons : l'un au niât dc l'avant, et l'autre au mât du milieu II est assez difficile de préciser la forme et la grandeur de ces Dolons; on apprend cepen dant, par le texte vénitien de 1 2 5 5 , qu'ils étaient inférieurs en surface à l'artimon, au tcrzarol ,et à la mestre ou grandivoile du mât du milieu. Quand ces voiles étaient triangu laires, le Dolon l'etait-il aussi? Nous serions porté à pen ser que non; et voici ce qui nous semble autoriser la sup position que le Dolon était dans les navires du x i n siècle ce que le Trevo (V.) fut dans les bâtiments latins du seizième. Le chap. 7, cité tout à l'heure, fait une recommandation particulière en ce qui touche aux antennes des Dolons, après avoir mentionne les mâts et les antennes en général. Pour quoi cette attention? Si l'antenne du Dolon n'avait pas été une pièce à part, une loi l'aurait-elle nommée spécialement? S'il y avait des antennes de Dolon, c'est que le Dolon ne pouvait être envergué sur les antennes des autres voiles; or, toute voile latine se pouvait attacher à une vergue latine. Il fallait donc que le Dolon ne fut pas latin, c'est-à-dire qu'il fût carré et non triangulaire. e
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DOLOCIUS.bas lat. s. f. (De Dolo. [V.]) Nous ne savons si, dans le texte du chap. 1 8 , Stat. vénit. de 1 2 5 3 , où nous lisons : « Dolociùm unum de ftistaguo », Dolociùm n'est pas une faute de copiste, et s'il ne faut pas lire Dolonem. Il n est point impossible que Dolociùm soit un augmentatif de Dolo, et que ce mot ait désigné le Dolon de l'avant, plus grand que n'était celui du mât du milieu. Nous avons démontre en effet, dans le mémoire n° 7 de notre Archéol. пае., qu'à l'é poque où fut rédigé le statut vénitien, les nefs à deux mâts avaient le mât de l'avant plus grand que le niât du milieu, et les voiles de ce mât dc proue plus vastes que celles dc l'autre arbre. AOAilN,gr. anc. et ruod. s. m. (Étymol. inconn.) Nom d'une petite voile qui,selon Isidore, était gréée sur la proue du navire. Dans cette hypothèse, le Dolon serait cette voile que l'on voit, carrée, et portée, par une sorte de beaupré relevé, à la proue d'une Barque sculptée sur une baignoire de marbre, monument qui appartient à la collection Borgltèsc de Home, et dont, au commencement de la page sui vante, nous offrons un croquis fait par nous en janvier iS35. — « Ao'Xtovs; -à jju/.pà 'KJTIX. > Suidas. — Les Grecs modernes, pour nommer le hunier eu général, et particulieremciil le Grand hunier, ont repris le motДолы/, qu'ils prononcent à peu près:Zo/d-/î, le S ayant dans ce ras le son du tli anglais. — V. Г а а - i a , Dolon.
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cat. anc. Toucher dans la main, Donner une poi gnée de main pour ratifier une convention. La main touchée, ou la poignée de main, équivalait à un marché écrit, à un acte fait par-devant notaire. — V. Palmada. DONNER, fr. v. a. (Du lat. Donare.) Ce mot est pris par les marins dans un assez grand nombre d'ac ceptions propres ou figurées. Voici les principales : — Donner à la bande. (Gr. anc. et mod. KXivto; gr. mod. Гирою; lat. Dure lattis undis; esp. Dar â la banda, Irse A la banda, Tumbar, Yr d la vanda, Meter cl costado debaxa de Vagua; bas bret. Rëi ar bouts ; angl. Hcel [toi, Lie \to] along; dan. Krœngc; suéd. Krànga; rus.Клошпься [Klonitsia], Крениться [Krénitsia], ИзЪёртыЪаться [Izvertivatsia]; val. Плека [a] \A plé/ca]; bas bret. Kostezi, Dinaoui; mal. Eling, Langkok, Singit; tonga, Bottno; madék. Marankhits; cbin. Hiâ, r/;groënl'. Senningavok.) In cliner sur un de ses côtés, en parlant d'un navire. (V. 1. Bande, Pétaras.) — Donner à la côte. (Rus. Пустится къ берегу \Poustitsia к' bërégou], Être poussé vers la côte et y échouer; se jeter sur la côte. — « Cinq autres vaisseaux en fort mauvais état et de A0AQNAI02 (Zolônaio-s), gr. litt. raod. s. m. (Do Ao'Xowv. la mesme nation » (Hollandais), « ayant passé le cap de Firlev [V.]) (Le matelot du hunier.) Gabier. —V. Габкрг,с, Кяр/'/]et cherchant à doubler celui de Beveziers, m'y trouvèrent emoyyfi. — AoXwvaîoq той éu.ëoXou (Zolônaio-s lou emmvolou). posté de manière qu'ils en perdirent l'espérance; et ayant Gabier de beaupré. Donné à la coste, ils s'y sont brûlés en ma présence... » DOMICATI (Domitchatï), illyr. daim. v. a. (Miccati [du Lettre de Fillette à Seignelay, i5 juillet 1 6 9 0 ; Archiv. de la Mac — On dit, dans un sens analogue : Donner sur un slav. М'1>ш] (Mieclt), d'où en rus. МЪшать [Miechale], re muer, mouvoir; Do, jusques.) Arriver, Toucher au port. — danger (illyr. Udriti и grcbène) ou sur un banc (rus. Кос нуться мели \_Kosnoutsia méli], Наплыть на мель \УаV. Dojedriti. plite па mêle], —• Donner citasse ou donner la citasse. (Pour DOMICELLUS, bas lat. s. m. (Diminutif de Dominas.) la synonymie, V. Chasser.) Poursuivre un navire, comme Damoisel, Damoiseau qui, au Moyen Age, à Gènes, servait le chasseur poursuit le gibier. — « Et comme il s'en reen qualité de page auprès d'un Capitaine ou Chef d'escadre tournoit et estoit remis en son chemin » (après avoir pour des galères. —V. Choquus. suivi les galées de messire Lancclas ) , « il rencontra le DOMINUS NAVIS ou NAVIGII, lat. s. m. (De Domus comte de Peraude, lequel tenoit le party de Lancelas, au [gr. До'ро;], maison.) Propriétaire d'un navire. — « Lycas quel il Donna la chasse, tant que par force les fit ferir en Tarentinus, homo verecundissimus, et non tantum hujus na- terre, et saillir hors et s'enfuir; et nos gens gaignèrent le vigii Dominus , quod régit, sed fundoruin etiam aliquot... » navire et tout ce qui estoit dedans. » Livre des faits de Pétrone. — V. Lignumde liera. J. Bouciquaut (xiv et xv siècles, i part., ch. 2 9 ) . — « Nous ДОМКРАТЬ (Dommkrate), rus. s. m. (Transcription du croisasmes quelques jours devant Alger, en attendant M. Du Quesne; et je fus cause que nous prismes un vaisseau turc, holl. Dommckragt.) Cric. auquel toute l'escadre de M. d'Anfreville Donnoit la chasse. DONANMA. ou DONATMA, turc, s. (Proprement: Ap L'Excellent » (vaisseau que montait l'auteur de ce récit; il prêts, équipements.] Armée navale, Flotte; Forces navales, avait été armé à Rochefort, en janvier 1 6 8 З ) « n'estoit pas marine d'un Etat. — V. Dèria Donanma. bon voilier; et pour en tirer party, je fus obligé de couper DONANMAQ ou DONATMAQ, ar. turc, v. Armer, Équi entre Alger et le cap Matifou; de sorte que le bâtiment turc auquel on Donnoit chasse,et qui pensoit avoir évité tous per, Gréer. DONAR, cat. v. a. (Du lat. Donarc.) Donner. —Donar ses ennemis, eut la surprise de me rencontrer en estât de lat. (Lat,àu lat. Lattis, côté.) (Donner le côté au vent.) luy disputer l'entrée du port d'Alger, et fut par là obligé à Abattre en carène ; Mettre un navire à la bande , pour le se rendre. » Mém. de Fillette, an. 1 6 8 З . (V. Patache.) nettoyer ou le réparer. — « Salvant empero que ell sia sufiDonner dans une flotte, Se mêler à cette flotte pour la cient à notxer, que sapia compasar è tallar vêles è stibar à combattre, ou pour tout autre motif. —« Ensuite je donné trau (V.) : è Donar lats è coneixer la volta ab que guanyara (sic) dans la flotte avec l'escadre...» J. Bart, Rapport du ab son contrari. » Consulat de la mer, chap. 7 ou 6 2 . — 5 juillet 1 6 9 6 ; Ms. Arch. de la Mar.—Donner fond , vieux « Vench exiuernar vn yuern à Brandis ab la паи, e Donâ français provenç. Mouiller. — « EtDonarent fond celle nuit lats a la паи, e la feu adobar a Pola. » Cron. de R. Mttn- (5 juill. i543) à lisle Saint-IIonorat en Provence. » Lambert, laner, chap. to.4- (V. Exerciat, Iunyr a vêles, stibar a trau.) Mémoires de Charles, duc de Savoie, p. 9 1 З , t. 1 " . Histnr. Donar les velcs. Donner les voiles; Faire voile, Appa patr. топит. (Turin, 1 8 / 1 0 , in-fol.) — « 11 Donna fond » (le reiller Mettre à la voile.—«Mas ans que Donassen les vêles, grand maître de Rhodes, Émery d'Amboise) «au môle SaintNicolas, où le mareschal, l'Hospitalier, les prieurs et le ordona lo Rey de lur orde e volch que anes primera la паи den Nicholau Bovet, en laquai era en G. de Monchada, e vice-chancelier Pallèrent saluer. » Baudoin, Hist. de Saintque portas lanterna.» La vingttda delReiD. /au/ne, cité Jean de Hicru., t. i , p. 2 1 6 . — « E l l e reconnoitra lesdites p. З 6 0 t. 1 de notre Arcliêol. nav. (V'.) — Donarpalmada, iles d'Hières (l'armée navale commandée par l'archev. de e
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Bordeaux en i63G) pour y Donner fond , ou bien s'en ira prêt pour la navigation dans la flotte de Philippe de Ravesmouiller en quelque autre rade de Provence.» Instruct. donnée tain, en août i5oi), « avoit Donné vent aux voiles, et adressé par le Roi à monseigneur l'archev. de Bordeaux, 2 0 avril en Sicile, pour passer le phare de Messine et abréger sa 1 6 З 6 ; Correspondance de Sourdis, t. 1 , p . 2 7 . — « Dont voie... » Chron. de J. d'Auton, part, ni, chap. 2 7 . pernand Carillo, qui vit quelques nuages qui lui faisaient DONNEZ-LUI, DE PAR DIEU ! fr. anc. Commandement appréhender changement de temps, me proposa de Donner qu'on faisait autrefois, au moment où allait s'effectuer le fond à Porto-Condé,qui est un port deshabité dans la Sar- virement de bord vent devant. Le sens de ces paroles est daigne; ce que j'agréai.» Mémoires du cardinal de Retz facile à comprendre; elles signifiaient : Au nom de Dieu, fan. 1654), pt. iv, édit. d'Amsterdam, 1 7 1 7 . — «Nous donnez au navire la possibilité de prendre l'autre bordée. donnâmes donc fond à Zante le 3 janvier 1 6 7 6 , qui n'étoit —• « Lorsque l'on veut virer vent deuant, celuv qui com que le 2 4 décembre, selon le vieux calendrier que les Grecs mande dit : . Donnez-luy, de par Dieu! » autrement, Bou observent, bien qu'ils soient sujets des Vénitiens.» J. Spon, tez le heaume ou barre sous le vent; » ou bien : « Va! A Voyage d'Italie, etc. ( 1 6 7 8 ) , 1 . 1 1 , p. 1 . Dieu : va! » Et encores l'on dit aucunes fois : « Enuove, de Donner la cale. (Gr. litt. mod. BuOiÇoi [Vissizo]; gr. vulg. par Dieu! » et tous ces mots-là n'ont qu'une même signifi B'/U/.iiïw [Vouliazoj; géno. Dâ a stiva; cat. Gitar en таг, cation, qui est à dire : «Faites aller l'auant du nature contre Surgir en таг.) Plonger, un certain nombre de fois, dans la le vent, en sorte que le vent donne de l'autre bord. » Exmer, le coupable condamné à recevoir la cale. (V. 4- Cale.) plicat. de divers termes, etc. Ms. du xvu* siècle, Arch. de On a dit, dans le même sens : Caler. (V. 2 . Caler.)—Donner la Mar.—V. De Par Dieu! la rase, fr. anc. Enduire le navire de poix. (V. Rase.) — DONT, t sonnant, bret. v. n. Venir, Arriver Dont d'una Donner la remorque ou une remorque. (Rus. БуксироЪать [Bouhsirovatc], Подать буксиръ \Podate. bouhsire]. Tendre avel, Venir au vent.—Dont énep, Venir à la rencontre; à un navire qu'on veut remorquer [V.] un cordage appelé Aller à contre-bord. remorque. [V. Donner le cap.]) — Donner la route. (Uns. DOOD STILL, holl. s. (De l'angl.-sax. DeaZ, DeolS, adj. Назначит курсъ [Naznatchite hours]; val. А р ъ 1 е [ а ] dpoin Mort.) Calme plat.—V. Dead caini, Calma morta, Stili. [A arela droum].) Indiquer la route que doit tenir le navire DOOP, boli. s. (De l'angl.-sax. Dyppan[e], Plonger, Iraou l'escadre, pendant un temps prévu. — Donner le cap , provenç. (Cat. Dar cap, Tenercap; esp. Dareaho; fr. prov. nierger.) Baptême. DOPPELUNG an cincn segei, ali. s. (De Doppel, double, Prêter le cap.) Donner la remorque. (V.) — « Lesquelles » (galères espagnoles) « un peu après se faisaient Prêter le cap fait du lat. Duplex.) (Doublure à une voile.) Tablier. par leurs compagnes... de telle sorte que, sans l'assistance DOPPEN, holl. v. a. Dans la langue vulgaire, Dopper, л des galères qui les rassemblaient dans le corps de l'armée deux significations : Casser des oeufs, Ecaler des noix, el en leur Donnant le cap...» Correspond, de Sourdis ( 1 6 З 6 ) , Jauger. Il est difficile de croire que le même radical ait fait t. I , p. 63. (V. Cap.) — Donner le fer, provenç. (De l'ital. par il ferro al fondo dclla marc, Donner le fer au fond de la les deux verbes confondus aujourd'hui par l'orthographe en mer.) Jeter l'ancre, jeter le fer ou grappin d'une galère, un seul mot. Dop, coquille, écale, cosse, etc., est le radical du premier. Nous ne savons quelle est l'origine du holl. /' / . d'une galiote, ou d'une embarcation. (V. Gaviteau.) sans analogue dans les langues congénères. Quant à D'qiDonner le feu à un navire. (Gr. mod. A i o w yonii ; rus. pen, dans le sens de Jauger, il n'est pas improbable qu'on Обжигать корабль [Ol/jigate horablc].) Chauffer la carène l'ait fait de l'angl.-sax. Deop, Diop [isl. Diup], Profondeur. de ce navire de manière à brûler l'enduit dont elle est —Dopper, s. Jaugeur. recouverte, pour le remplacer par un enduit nouveau. DOPPIARE, ital. v. a. (Du lat. Duplicare.) Doubler un Le feu se Donne au moyen de fagots, de copeaux, etc.— cap, une terre... — « Le altre due navi ebbero traversia, e « Comme il n'y a point de vaisseaux bons voiliers, et dont on puisse faire des coureurs dans les vingt du second arme non poterono mai Doppiare un capo, che sporge.! verso il ment , Sa Majesté désire que vous fassiez Donner demy- fondo apparente della baia, per ritornare a noi... » Priai carène ou carène entière, ainsy que vous jugerez, de concert viaggio de Pigafetta, p. 36. avec M. de Chasteau-Rcnaut, mieux conuenirau travail qui DORMANT, fr. anc. s. m.—« Tous Ics bordages qui cou vous reste à faire, aux vaisseaux le Henri, l'Esclatant, le vrent les membres (de la galère) par dedans se nomment Bizarre, l'Escucil, la Perle et le Bon; et il ne faudra peut- fourrures, excepté le plus élevé, qui s'appelle Dormali u, estre pas leur Donner le feu ny un nouveau suif, parce qu'ils Barras de la Penne, Ms. Bibl. nat., suppl. fr. 1 2 ' 1 ' V i . — n'ont pas esté à la mer... » Pontchartrain à de Vauvré, «C'est une pièce que l'on met en dedans de la galère, au1 8 janv. 1 6 9 6 . Ordres du Roy, vol. exix, p. 4g; Arch. de la dessus des fourrures depuis la proue jusqu'à la poupe, л la Marine. — Donner un suif. (Rus. Подмазать, Подкрасит.) teste des estamenaires, dont elle determine la hauteur; elle Suiver la carène d'un navire, après l'avoir nettoyée. doit être endentée dessus comme les fourrures, pour acheuer Donner un combat, Attaquer l'ennemi et le combattre.— de les tenir en raison; elle sert à porter les extrémités d e s . J'ay Donné ce combat à lavette des vaisseaux de guerre Dan- lattes et des lattons qui sont endentez dessus à queue d'jnois'et Suédois qui seruoient d'escorte à cette flotte.» J. Bart, ronde (ne), pour lier parfaitement la couverte avec les coste/, Rapport du 3 juill. sur le combat du 2 9 juin 1 6 9 4 ; Ms. Arch. delà galère.» Traité rie la construction des galères; M. du xvn* de laMar-—Donner une carène. (Ulyr.jO«o od broda zaharpiti.) siècle, Bibl. de la Mar. ; p. Si, deuxième partie. 1 V. Dor Caréner. (V.) (V. Rabiller.)—Donner vent devant, c'est-à- mente.)—Dormant a un autre sens, dans la marine moderne. dire Donner ou présenter sa proue au vent. (Rus. Д а т ь On appelle le Dormant d'une manoeuvre (angl. Standing оЪерштагь [Date overchtahe'], ПоЪорачиЪать оЪерштагъpart of a rape; basq. vulg. Dormane; bas bret. Dominant Гpovoratchivatc overchtahe].) — Donner vent aux voiles, In M; rus. ТЪердый конецъ снасти [Tvenlii honctss inasti . troduire le vent dans les voiles, présenter la face postérieure lasc. Djator; ar. cote N. d'Afr. Rigao; provenç. Rignut . des voiles au vent, Mettre sous voiles, Faire voile, Appa la partie de cette manœuvre qui reste fixe à une place don reiller- — "---Ut que son navigage fut prêt » (et que tout fut née. Une manœuvre Dormante (augi. Dead; csp. Jan in e r
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muerta) est un cordage retenu par ses deux extrémités dans une position qu'il ne doit pas quitter. DORMENTE;ital. port. esp. anc. s. m. (Du lat. Dormire, dormir.) Bauquière. — « Dormentes, son vnos maderos que van clavados por de dentro del Buco, о Cuerpo de la nao de proa a popa sobre que assientan los baos, y las latas para sobre ellas assentar las tablas que hazen la cubierta о suelo de la nao. » Tb. Cano, Arte para fabric, 1611, p. 53 v°.— Cano dit, p. 3 3 : « El Dormente para los Baos a de ser gruesso, y ancho de madera muy fuerte, y que coja todas las cabeças de las estamenares, porque de no cogellas no podrà ser la nao fuerte. »
port. Forro ; angl. Sltcating; ail. Verhàutung.) Action de doubler la carène d'un navire; enveloppe de bois, de zinc, de bronze ou de cuivre, dont on recouvre la carène pour la préserver. DOUBLE (le) d'une manoeuvre, fr. s. m. (De Doublera (Angl. Blght of a горе; rus. ДЪойстЪенность ЪереЪки [Dvoistt'cnnoste vcrcvki].) La partie du cordage qui, après avoir passé dans une poulie, autour d'une bitte, d'une che ville, du bouton de la culasse d'un canon, d'un croc, etc.. re vient sur lui-même. Dans les galères, on disait le Doublât. V. T rosse.) — On dit adverbialement : En double, pour dire : vite, promptement. Faire une chose en double, c'est la faire en accélérant, en doublant la vitesse que réclame d'ordinaire l'action dont il s'agit.
DORMIGLIANTE, cors. s. m. (De l'ital. Dormente. [V.]) Gouttière. DOUBLE (To), angl. v. a. (Du fr. : Doubler.) Double. ДОРОЖНХКЪ (Dorojnike), rus. s. m. (Du slav. Драг, qui une terre, un navire, un cap « Pizarro with bis squadron a fait le rus.Дорога, chemin, route.) Calfait double, Pataras, Coin double, Clavet. —La rainure pratiquée au bout de la having, to wards the lattei- end of february (1740), run the lame du calfait double a été comparée, par une hyperbole length of capellorn, he then stood to the west ward, in order to Double it.» Bich. Walter, A Voyage... by George Anson bizarre, à un chemin creux. (Lond., 1769), chap. 3 , p. 29. — V. YVeather (To). DORT (t sonnant) TCHIFTÈ (sous-entend. Qaïghy), pers. DOUBLE CHALOUPE, fr. anc. s. f. — « C'est un petit turc. (Dort, quatre, Tcliift, couple. ) Caïq à quatre paires [de rames]. — On dit un « quatre paires >• (Dort tchiftè), en vertu bâtiment dont il y en a de pontez, et d'autres qui ont seu du trope qui autorise les marins français à dire : « Un trois lement des courcives. » Aubin (1702), reproduisant Desroches (1687).—«Une Chaloupe double, Pinnace, est différente ponts, un 7/1, un 8 0 ; » comme les Romains disaient : Una de celles dont o u vient de parler» (les chaloupesde navires . Triremis, et les Grecs : Tpnrjpv);. « en ce qu'elle est pontée d ' u n e extrémité à l'autre. >• B o l l i r n e AOPY, gr. anc. s. n. Au propre: Bois; poétiquement : ( 1813). —«J'apprends, par vostre lettre du 12' de ce mois, Vaisseau, et, par extension de ce dernier sens:Flotte, armée que vous auez enuoyé à Bellisle, par vne Double chaloupe . navale. — V. Legno. les despeches qui vous ont été envoyées par le gouverneur; AOPYAPEIIANON, gr. anc. s. n. (De Apl-ctvov [V.]et de je donne ordre au trésorier de la marine de vous remettre six cents liures pour le remboursement des frais que vous Aos'j, lance.) Faux, emmanchée aune longue lance, dont on se servait pour couper le gréement du navire que l'on combat aurez fait tant pour le fret de lad. Chaloupe, que pour le tait.— « AopuSp£~ava,TOpptoOEv ctpfciv 0 ! 'Pwuaïoi ÉTtÉ^spov, xal voyage que vous aurez fait, suiuant les ordres du Bov, a тате eyoïvia aÙTiov StETeuVov y.cù та 'чт!а biitrpXfiV. » Dion, l'isle de Noirmoutiers. » Seignelay à Isnar, 22 février 1678. liv. x x x i x , cité par Scheffer, p. i G 3 , tic Re nav. Ordr. du Roy, vol. X L I V , p. 107 ; Ms. Arch. de la Mar. DOC (Dos, s sonnant), val. s. (Dulat. Dor.ms,dos.)Bevers. DOUBLE FELOUQUE, fr. anc. s. f. Felouque plus grande л et plus forte que la felouque ordinaire.—V. Lanche. DOS D'ANE, fr. anc. s. m. Dans les vaisseaux des x v i et DOUBLER, fr. v. a. (Comme l'esp. Dnb/ar, le port. Dox v n siècles, quand la manuelle (V.)du gouvernail était en place, pour qu'elle ne fût pas brisée on établissait sur le orar, l'ital. Doppiare, du lat. Duplicare [Plicare, plier, Duo, pont une espèce de couvercle, ayant la forme du dos d'un deux]). Ce verbe est employé par les marins dans une ac âne, espèce d'ogive, large à son sommet, et couvrant l'ou ception positive et dans un sens figuré. Au positif ils di verture dans laquelle agissait la manuelle. Lorsque les timo sent : Doubler un navire ( Gr. mod. Мтта/.ipo'vu) [Baktn . ХаЪсейш [Chalkefó] ; illyr. dam. Pomjèditi; mal. Làpis tamniers se mettaient au gouvernail, on ôtait cette couverture. bàga; angl. Situatile [to] a ship; val. K'bntîiiui [a] [A kcj>ДОСКА (Doska), rus. s. f. (De Дека, Dska [gr. Ai'rao;, touc/ii] ; rus. ОбитЪать корабль [Obchivatc korable] ; vieux plat.]) (Planche.) Bordage. fr. Emplombcr, Plomber), pour dire : Couvrir la Carène de ce navire d'une robe de bordages de plomb, de zinc ДОСТИГАТЬ ДО ПОРТА (Dostlgatcdoporta), rus. v. a. (ОеСшигнуть[Л^Ллоц/е], chercher à atteindre, et du prélixe ou de cuivre. (V. Fagot [en].) Ils disent Doubler les ma До, qui annonce que l'on a atteint.) Attaquer un port. — Le nœuvres (val. (ттолцд (a) nSsm6pS.i cpSnii.vop (A ùnmouUst Dict. ma'rit. d'Alex. Chichkoff imprime fautivement, p. 14, nombroulou fottniilorou), rus. удЪоить снасти [Oudvoit, snastf]), et par là ils entendent augmenter le nombre de a partie fr., Достигаешь. DOUAB, bas bret. s. m. Terre. (En arabe, Dottiar signifie cordages, afin que le bâtiment ne se trouve pas dégreé en village.) — Douar izel, Terre basse;. —Douar hticl, Terre tout ou en partie, si la tempête ou le combat brise quelquesunes des manœuvres primitivement établies. Au figuré, Dou haute. — Douar enn avel d'ê-omp, Terre au vent à nous. bler, c'est dépasser et, quelquefois, Contourner. Ainsi, Dou Dnuara, v. a. Aborder la terre, Débarquer, Prendre terre. bler un navire, lorsqu'on est sous voile (Angl. Ont [to] sait и Douarache, s. Débarquement. ship ; val. ìntpcqe [a] [A iittretche]; rus. Обогнать корабль DOUBAB , ar. côte N. d'Afr. s. (Du turc, Douman. [V.]) \Oboghnate korable], c'est aller plus vite que lui, et à о point qu'on le dépasse;c'est avoir comme une marche double Brume. DOUBLAGE, fr. s. m. (De Doubler [V.]) (Gr. mod. XaX- de la sienne. Doubler un cap , une terre (gr. anc. Пхрз-" . . ital. Montare, Spuntare, Doppiare, Raddopiarc; esp. Doblar; x d c i ç Miraxtpoua [Bakiroma] ; turc. Guènti qaplama ; bas bret.'[Doublache]; basq. vulg. Dobliadura; val. KbntSiuipea port. Dobrar; basq. bas bret. Doubla; angl. Double (to). HeuKeptottchiréa];rm. ОбшиЪка\Obchivka\, ОбшпЪныя доски Iter [to]; ail. Umsegcln; holl. Voorby zeiicn; dan. LaeggeObchwniia doski]; ital. Çontrabhordo, Fodera; esp. Embon; foroven ; suéd. Segla forbì en udde; angl.-sax. ïmb-liSan ; e
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lorsqu'on veut préparer le bâtiment pour le combat, et faire, des hamacs, une redoute dans les bastingages, on crie: Upp ali hammocks! (V.)—Down Imiti, s. Haie bas du f o c et de voile d'étai. — V. Haul. 40XEI0N (Doch[k]io-n), gr. mod. s. n. (De (\vfj\, réser voir.) Bidon. — V. Kav-хта. ДОЩАНПКЪ (Dochtchanikc),rus. s. m. (De Доска [D • ] (V.)7 selon Reiff.) Barque. DR.AAlKOLK,holI. s.(ËcritZ>/™7j-/W/ parP. Marin ГAinsterd., 1 7 6 2 ] . ) (DoJiolk, gouffre, et de Draaijen, tourner. DOUBLING, angl. s. (De Double [ta].) Action de doubler un c a p , une pointe, etc. — «And as tliey had reason to Gouffre, Abîme, Tourbillon. DRAAIREEP, boli. s. m. ( De Rcep [V.] et de Draai, qui apprehend very tempestuous weather, in Doubling it at chat „eason...» Rich.Walter, A Voyage... by George Anson (Lond., n'a point ici le sens ordinaire de : Tour, tourner, comme l'ont ses analoguesDrclten [ail],Dreie [dan.jet Drrja[suéd.j; i-вд), chap. 3, p. 2 8 . mais celui de tirer,comme l'a le Dragati, angl.-saxon, .Олля/DOUBLY, ar. côte N. d'Afr. s. Grappe de raisin, Paquet rcep, Drehrcrp [ail.], Dreireb [dan.], Drejrcp [suéd.], pro de mitraille. cédant de Tisi. Drag-reipi. [V.]) Itague. DOUDJA, ar. côte N. d'Afr. s. Bitture. DRACENA, bas lat. s. f. (Nous n'avons pu découvrir l'o DOUDOUK, mal. v. (S'asseoir, s'établir, rester.) Être rigine de c e terme, que nous voyons employé seulement par échoué. — • Praou istou lékat dotidoitk di panti, le navire est les chroniqueurs anglais .) Gouvernail . Perrexerunt iméchoué sur le rivage.» (Marsden, p. 1 З 7 ; Elout, p. 2 2 9 . ) — tur audacter, obliquando tamen Dracenam, id est, L o o f . n V . Lekat, Panti. Matth. Paris, Historia major. (Ils continuèrent d o n c audaDOUG , bret. s. m. Port d'un vaisseau , ce qu'il peut por cieusement leur route, obliquant cependant le gouvernail, ter de charge. Portée de la voix, du canon.—Dougcn (Dou- c'est-à-dire prenant le plus près, ou venant au lof.i — « Qua" h e n e ) , v. a. Porter. —Dougen a lien, Porter la voile. — rum » (navium) « una vento prò voto fritens» ( ayant le vent à souhait, ou à gré), «disposuit supernavigasse navem» (se Dougcrcz (Dougueressc), s. m. Portage, action de porter. mit en mesure de passer sur le navire) « in qua filins Régis DOUGA, mal. s. Plomb de sonde, Sonder. — V . Batouerat; sed previdenti a probitateque naucheri obliquantis Dra longa, Djouga, Longa, Tali-dépas. cenam subito navemque girantis, navis regia vastae ratis » DOUGALA (Dougalé), wol.v. (Proprement : Mettre; sous- ( de la grande nef) i declinava impettim.» Th. Otterbourne, entendu : Thia galle, dans le navire. — V. Galle. ) Embar Citron. d'Angl., 2 5 3 , citée par I). Carpentier. quer. DRACO, lat. s. m. Nom latin du navire islandais, danois DOULANG-DOULANG, mal. s. Selon Marsden , ce mot et suédois, nommé Drake ou Drage par les pirates normands. désigne les barres de hune(t/ie cross-trecs [V.]) ; Elout, outre — V. Drake. cette signification, donne à Doulang-Doulang celle d e : DRAG , angl. s. ( D e l'angl.-sax. Dragon, tirer, traîner. [Ы. Courbes d'un navire. Dreg, Draga, tirer, conduire, e n relation probable avec le AOYAEYÛ (Doulcfâ), gr. mod. v. n. (Du gr. anc. ДоиХо;, lat. Tra/tert-.]) Drague. — L e bas bret. vulg. a aussi Drag, esclave.) Travailler, Fatiguer, en parlant d'un cordage, d'un qui est une corruption du français.—Drag (to), v. a. Labou navire.— Y. Параоерую, KoupofÇw. rer, chasser, en parlant d'une ancre qui n'est pas solide DOULONG-DOULONG, mal. s. Nom d'un navire petit ment fixée au fond de la mei' qu'elle sillonne, tirée par le et étroit, que Roodra désigne par les seuls mots : « Zeker navire ; Draguer.— Drag-reipi ou Drag-reip, isl. (Corde qui klein, smal wartiug. » Marsden ne nomme point ce bâtiment. attire.) Itague. (V. Hefdl, Reip.) — Draga, bas bret. v. a. Draguer, selon leP. Grégoire ( 1 7 З 2 ) ;selon maître Ezou, qui, DOUMAN, n sonnant, turc, s. Brouillard, Brume. en 1 8 4 1 , nous donna les éléments de notre nomenclature DOUN-YOR, bas bret. s. m. (Mot à mot : Profonde bretonne, on doit dire Dragi (Dragui). — L e chap. xxi du Farmanna log (droit maritime) d'Islande ( 1 2 8 1 ) , a pour titre : rner.) La pleine mer. — V. Gorlanô, Môr. « Ef menti Draga upp аскете » (Si des hommes tirent e n haut DOUNGA, las. s. Canot, Embarcation. [ou enlèvent] une ancre [qui n'est pas à eux]). DOUR, bas bret. s. m. Eau. — Dour-vôr, Eau de mer. DRAGANT, fr. prov. s. m. ( D e l'ital. Dragante. [Y. Nom DOUR-BÎN, n sonnant, pers. turc, s. (Proprement: Qui voit de loin; deDour, éloigné, lointain, loin, et.deBùi,adj. pers., d'une pièce de bois qu'on plaçait e n croix sur le sommet du capion de proue ou étanibol de la galère, comme o n plue voyant.) Longue-vue. —On dit vulgairement : Durbun (c). la lisse de hourdy du navire à voile; elle déterminait la lar boUR-MAËSTRA, ar. côte N. d'Afr. s. Passavant. geur de la poupe. •—«LeDragan (sir) ou lisse de hourdy OOUSSE, wol. s. Flot, Vague, Lame, Onde. doit avoir 5 pieds ^ de longueur, 9 poulccs de large au mi DOVOZLTI, DOVOZIVATI, illyr. daim. v. (Voziti [V.], lieu, et 7 aux deux bouts,sur un poulce et demy d'épaisseur. > r a m e r ; Do, préfixe qui indique la fin.) Cesser de ramer, Le Construct. des galères, Ms. Bibl. dépôt delà Mar.— V.Traver les avirons, Cesser la nage, Suspendre la nage. gant. DOWN, angl. s. (De l'angl.-sax. Dun, élévation. ) DRAGANTE, ital. géno. s. m. (Cornipede Trigami ou Dune. Trigamo. [V.]) Dragant; Lisse de hourdy. — « Seguita p o i i a. DOWN, angl. adv. En bas.—Down ail liammocksl mettersi il Dragante di poppa, che posa, incastra, et si im V bas tous les hamacs! Bas les branles!) Branle-bas ! — Cette perila sopra la testa della mot di poppa. » Barthol. Crescenlocution s'emploie quand il s'agit du lever de l'équipage; tio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 3i. (V. Tacca. ) En espa-
val. InK&riJpa [а](Л inkaujoura); rus. Обогнуть, Обоптп, Проплыть ou МиноЪать мые1> [Obognoutc, Oboiti, Poplite ou Minovatemiss] ; mal. Meniabrang turidiong) ; Doubler un c a p , une terre, c'est dépasser celte terre ou ce cap, c'est «quelquefois ] contourner. — « Mais le vent nous estoit «.-scars(V. Escaso), et ne la savions Doubler (l'île). » Journal t/uvoy. de J. Parmentier ( 1 6 2 9 ) . — «Je fus contrarié par les vents et obligé de courir à cent cinquante lieues, au large du Gap Finistère, avant que de le Doubler. » Mém. de Villette (an. 1 8 8 6 ) . (V. Donner à la côte.) a
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gnol, Dragantc est le nom donné au coussin du beaupré.— la Rochelle ( 1 6 2 7 ) , comme nous l'apprend cette phrase « Dragante es un madero gruesso sobre que descansa el des Mémoires du cardinal de Richelieu : «La deuxième • (es arbol Beauprés, a manera de coxin. » Th. Cano, Arte para cadre) , « commandée par le sieur de Poincy, étoit composée de sept Dragons de la Manche, et mouilloil au-dessus de la fabricar, etc. (1611), p. 53 v°. ORAGE, dan. anc. s. m. (Comme l'angl.-sax. Draca, en pointe de Coreille, au S. O. de l'escadre du sieur comman relation évidente avec le lat. Draco.) Dragon, nom d'un na dant de Valençay. » Sur le dernier feuillet d'un Estât des pensions et appoinctements, etc., arrêté le 2 8 octobre 1 6 2 7 vire Scandinave. (V. Drahe.) (Arch. de la Mar., carton : Officiers de vaisseaux), on lit : — « De med ire lumdred 'Skibe Drage. » « Esquadre du Haure pour seruir à la coste de Normandie (Avec trois cents navires Dragons.) et Picardie, vn vaisseau de 4 0 0 tonneaux pour admirai » L. A D R A H A M S , de Roberti IVacli carminc; Hafuiœ, 1 8 2 8 , (pourvaisseau amiral), « vn de 3 o o ton. pour vice-admiral, six i n - 8 ° , p. 9 9 . Dragons. Esquadre du Morbien pour seruir à la seureté de DR.AGEUR , fr. anc. s. m. Nom d'un petit navire de pèche, la coste de Bretaigne, vn admirai de 6 0 0 , vn vice-admiral l'ait probablement du holl. Dreg-net ( filet-traînant. Dreg, de 5 o o , six Dragons. Esquadre du Brouage pour servir à la de l'angl.-sax. Dragon, tirer, traîner), qui désignait et dé seureté de la coste de Poictou, Aulnis, Xaintonge, Guienne signe peut-être encore une sorte de filet usité pour certaines et Saint-Jean de Luz, vn admirai de 5 o o tonneaux, vn vicepèches à la mer. — « Il y a aussi ( 1 6 6 4 ) dans ledit port de admiral de 4 0 0 , six Dragons. » — Est-ce du poisson appelé Boulongne quinze Drageurs, du port dehuict thonneaux, Dragon de mer que le Dragon avait pris son nom? Ce nom qtty sentent à la pesche, la moictié desquels peult deurer dix était-il une traduction ou un souvenir des Drahar(\\ Drake)des ans, l'autre moitié cinq ans. » Inventaire des navires de Normands? (V. Mémoire n° 2 de notre Arch. navale.) C'est ce que nous ne saurions décider. Nous ferons remarquer que, Boulogne, Bibl. nat., Ms. Colbert, n° 1 9 9 . dans la longue nomenclature des navires de toutes sortes DRAGG, suéd. s. ( De l'angl.-sax. Dragan, traîner, tirer.) faite par Ant. de Conflans [Faits de la marine et navigaiges Grappin. [ 1 5 1 5 à i 5 a a ] , on ne trouve pas plus le Dragon que l'Hi DRAGON, fr. anc. s. m. (Du lat. Draco.) Nom d'un na rondelle et le Félin mentionnés dans les Mémoires du cardi vire d'une médiocre grandeur dont on se servait en France nal. — Dragon de mer. (V. Superstitions.) au commencement du xvn siècle, et probablement pen DRAGUE, fr. s. f. (De Draguer. [V.]) (Ital. malt. Bragndant le xvi . Nous manquons de renseignements sur le gréement et la forme de cette espèce de bâtiment; cepen gna; esp. Rastra; bas bret. angl. Drag; rus. IepnaKT> [7c/trrdant il ressort, du passage suivant d'une instruction donnée pa/teX; ar. côte N. d'Afr. Contchara, Yhe/loc.) Tout instru à Sourdis le 2 0 avril i636, que le Dragon était un vaisseau ment :etoc, harpon, cuiller, corde ou filet servaut à tirer, rond, c'est-à-dire naviguant à la voile et non à la rame : — du fond de la mer sur lequel on le traîne, un objet qu'on « L'armée approchant du Détroit (Gibraltar) se divisera en veut faire venir à la surface, est une Drague. — Au x v n deux, afin qu'une partie, savoir tous les vaisseaux ronds , siècle, quelques marins, changeant le B en 1) dans le mot tant de Ponant que de Levant, repassent le Détroit, excepté Brague, firent de la Brague du canon une Drague. Que des six Dragons, qui seront renvoyés à Marseille ou à Toulon matelots, peu soucieux de l'étymologie, aient introduit dans avec les galères sous la charge du baron d'Allemagne, chef le vocabulaire du gaillard d'avant une homonvmie fâcheuse, d'escadre du Levant» Corresp. de Sourdis ( 16'36'), t. i , p. 3o. nous n'avons pas le droit de nous en étonner; mais que Une relation de Sourdis, sur « Ce qui s'est passé au passage Guillet (Arts de l'homme crêpée, 1 6 7 8 , i683)ait recueilli de l'armée du Roi en Levant » ( 1 7 juillet if>36, p. 43, vol. un terme défiguré, sans avertir son lecteur de la transfor cité), dit, p. 4 7 : « Depuis avoir fait cette dépêche, quej'at- mation subie par le mot primitif, c'est ce qui doit nous sur tendois à envoyer du Détroit, nous avons trouvé vingt vais prendre. Aubin, qui copiait Guillet et Desroches ( 1 6 8 7 ) , re seaux de Salé, dont l'un s'est battu avec un des Dragons du produisit l'erreur du premier, malgré le silence significatif Havre commandé par Poinctrincourt; mais se trouvant plus du second, qui aurait dû le mettre en garde contre une telle fort de monde, et celui du Havre de canon, ils se sont battus faute. Aubin a une excuse ; il n'était pas marin. Mais que sans s'aboucher (sans en venir à l'abordage). >• Une seconde penser des rédacteurs de XEncyclopédie ( 1 7 8 3 ) , qui admirent relation, à la même date, p. 4 7 , dit : « Un vaisseau anglois le terme : Drague de canon, en renvoyant à Brague comme de trois cens, armé de vingt-quatre pièces de canon et de à un synonyme naturel? En 1 7 8 1 , Saverien n'avait pas ete quarante hommes » ( 2 4 pièces de canon, c'est-à-dire 2 4 mieux avisé; il avait admis la confusion propagée par Guillet. bouches à feu grosses et petites), « arriva sur l'armée depuis C'était cependant un homme instruit, qui avait pris, comme il le jour jusques vers les neuf heures, que le capitaine Daniel, le dit dans un discours préliminaire, « des soins inlinis pour commandant un des Dragons du Havre, lui alla faire com composer » sou Dictionnaire. — Drague de canon ne se lit mandement d'amener son pavillon qu'il portoit au grand dans aucune des pièces manuscrites du xvn siècle qui ont mât... » Or, un État des vaisseaux composant l'armée navale passé sous nos yeux; le Père Fournier, p. 6 4 7 , édition 1 6 6 7 en l'année i636, publié p. 36-37 du vol. cité, nous apprend de Y Hydrographie, dit Brague comme Desroches. On trouve que Poinctrincourt commandait la Sainte-Anne, et Daniel la Drague de canon dans le Dict.fr.-holt. du P. Martin ¡ 1 7 6 2 , Levrette; l'un et l'autre de ces navires étaient du port de 2 0 0 dans Rôding( 1 7 9 4 - 1 7 9 8 ) , dans le Dict.fr.-suéd. deSahlstedt tonneaux, c'est-à-dire qu'ils avaient la grandeur d'une de nos ( 1 7 9 5 ) , dans la partie fr.-rus. Au Morslcoïe-slovar (l'tyy d'Alex. modernes corvettes à barbette. (V.)Un autre État (p. 38; nous Chichkoff; nous ne reprocherons pas trop une telle faute fait connaître la composition des équipages de la Levrette, de à ces auteurs : nous savons , hélas '. par expérience, combien la Sainte-Anne, et de tous les autres navires de 2 0 0 tonneaux; il est difficile de faire sans erreurs un travail de critique ils comptaient chacun un capitaine ayant 3oo I. par mois, sur les mots d'une langue étrangère. — On appelle Dra un lieutenant à 1 0 0 I., un enseigne à 5o I., un chirurgien gues certains bordages épais qu'on lixe sous le ventre des à 5o I. un aumônier à 3o 1., quinze officiers mariniers navires fins qui doivent rester à sec dans un port. Leur efTet à 3o 1. chacun; enfin, 8 0 soldats-matelots à 2 1 I.chacun. est d'empêcher le frottement des fonds de ces bâtiments sur — Des Dragons avaient figure, neuf ans auparavant, devant la terre, et de les maintenir dans une position verticale peue
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. d.int les échouages. — Nous apprenons de Desroches, qu'au x v i i siècle, un paquet <le trois avirons recevait le nom de Dra»ue d'avirons. Il est difficile d'admettre que, dans cette acception, le mot Drague ait la même origine que Draguer. \jc holl Drie, trois (angl.-sax. t>;r, lat. Très) pourrait bien être radical dans un terme qui a fini par se corrompre en Drague. Quel est ce ternie? Nous ne l'avons pas trouvé. DRAGUER, fr. v. a. et n. (De l'angl. Drag. [V.]) (Gr. niod. Fpraxpoi; angl. Dmg[to] ; basbret. Draga,Drngi; rus. loBnrab [Lovité], OiiiiiiCKiiBamb [Otiskivate].) Racler le fond d e la iner avec une drague, pour en retirer une ancre, des coquilles, du poisson, ou des objets qu'on abaissés tomber.— D'une ancre qui traîne sur le fond, on dit qu'elle Drague le e
fond.
DRAH' MOKTAF, ar. côte N. d'Afr. s. Verge de l'ancre. _ V. Moktaf.
Statio, comme l'angl:Stay, l'esp. Estay, et les mots corres pondants des autres langues maritimes, vient du lat Starr, être fixe. Pour nous, l'origine de Draille est donc dans Stan . fait du gr. 2xáw ouЧетким.) (Gr. mod. TtpOpov, ^трама ; ital. Statio, Staseio, Straglio, Dragua [du fr.]; géno. malt. Draja : basq. Drailla; bas bret. Dial; ar. côte N. d'Afr. Stradjo; esp. Nervio; port. Contra estay; angl. Stay-sail's star; M. Lciter, Leier; holl. dan. Leider; suéd. Lejdare; rus. . lecp'b [Léère], Лепер'Ь [Léïerc] ; lasc. Pat savage.) «Cordage des tiné à soutenir, par un de ses côtés, une voile d'étai deployée(ou un foc).» Rnmmc(i69a).—Draille verticale. (Angl. Ropc-horse , ou simplement Horse; all. dan. Slander; suéd. Standert, holl. Staander.) Cordage placé verticalement sur l'avant ou sur l'arrière d'un mât, pour servir à la manœuvre, on d'une voile d'étai qui y est tenue par des cosses ou racanibeaux, ou d'une voile carrée attachée à une vergue qui glissele long de ce cordage quand on la bisse ou qu'on l'amène.
^UPAHREPT) (Drayevère), rus. s. (Transcript. de l'angl. Priver.) La voile appelée : Paille-en-cul et Tape-cul. — ^IpaûBep-b-peû (Drayevère réi). Vergue du Paille-en-cul ; gui de brigantine. ( V. F I I K T ) . ) —/^panЪcpг lUKonrb (Drayevèrec/ihote), Écoute du Paille-en-cul. J P A H P E l T b (Drayerèpe), rus. s. m. (Transcript. de l'ail. | Dmaireep. [V. ]) Itague. (V. MaameJtb.) — Apanpeiru6AOKT> (Drayerèpe-blohe), Poulie d'itague. (V. BAOKTJ.) DRAILLE, fr. s. f. (Ce mot nous a embarrassé; non que sa signification nous soit inconnue, mais son origine nous paraît obscure. Disons d'abord qu'il est nouveau dans la langue maritime; nous ne le voyons, en effet, ni dans l'Hy drographie du P. Fournier [ 1 6 4 3 ] , ni dans Guillet [ 1 6 7 8 ] , ni d s Desroches [ 1 6 8 7 ] , ni dans Aubin [ 1 7 0 2 ] . Lorsqu'on établit les premières voiles d'étai, de faux-étais furent les cordages le long desquels on les lit glisser au moyen d'an neaux 1 comme des rideaux sur leurs tringles Cet établisse ment est antérieur à 1 6 8 0 ; car, dans le Traité de marine de Dortières [Ms., 2 2 juillet 1 6 8 0 ] , il est question de quatre voiles d'étai : « Voile d'étay d'artimon, voile de grand étav voile d'étav de grand hunier, voile d'étay de petit hu nier », et de quatre « faux-étays » ; il est postérieur à 1 6 4 3 , car le P- Fournier [chap. 1 9 , liv. 1 de VHydrog.) ne men tionne pas plus les voiles d'étai que Bartol. Crescendo ne Pavait fait en 1 6 0 7 , ( 1 . 7 2 de sa Nautica Mcditcrranea.—Voyons maintenant quelle peut être l'étymologie du mot Draille. Sa forme nous avertit qu'il est méridional; nous supposons nu'il n'est qu'une variante de Traille, nom donné, sur les rivières, à la corde tendue d'un rivage à l'autre, et le Ion" de laquelle court une poulie attachée au cordage qui retient un bac, pendant sa navigation au travers de la ri vière OU du fleuve. —L'Académie française affirme que la 'fraille est un bac; nous avons passé bien des bacs, et nous avons toujours entendu nommer ces bateaux plats des bacs | Piailles, et Trailles les cordes dont nous venons de par-
DRAKE, suéd. anc. s. isl. DRAKR, DRAKON. ( En relation avec le lat. Draco. [Gr. Apáxtov, serpent.]) Dragon. Nom d'un navire Scandinave sur lequel nous avons donné, t . i , p. 1З0 de notre Archéologie navale, tous les renseignements que nous avons pu réunir, et dont nous avons hasardé la resti tution que voici : cr
a n
e r
j _ D'où peut procéder Traille? Est-ce, comme on serait porté à le supposer, du lat. Trahere,.tirer, ou du gr. Tps/o>, courir, d'où l'on fit Apôpoç, course? Nous ne le pensons pas. /raille nous paraît être une francisation de l'ital. Strqglio, étai. Straglio ne se lit ni dans Due/. [ 1 6 7 4 ] ni dans la Crusca r , - 6 3 ] ; il est dans leVocabol. de Stratico [ 1 8 1 3 ] , et dans la nomenclature faite par nous pour M. le comte de Persano; sa forme est fort analogue à celle du catal. Strayl, qui était usité en 1 3 9 1 [V. 2 Lembus],età celle du prov. Estrail, £straille, que nous remarquons dans un document de i 5 2 5 . Il a une analogie certaine avec Stascio [V.] ou Statio [V.] , qui, commencement du x v u siècle, nommait l'étai. Or, e r
c
Le pluriel de Drahc est Drakar. Nous avions p e n s e il .1 bord que Drakar était un substant. mascul. sing. signifiant : Vaisseau (Kar), Dragon (Drahc ou Drage ; M. Marinier, con nu par ses travaux sur les littératures du nord de l'Europt a contesté cette composition , et nous a dit que Drakar e>t fait dusingul. Drahc et d'Ar, forme du pluriel.—V. Drage. DRAL, / mouillé, bas bret. s. f. (Du fr. :) Draille. — En celto-breton Dral, prononcé Draille, signifie : Morceau, rognure; on voit qu'il est tout à fait sans rapport avec le mot emprunté au français. DRAN.fr. anc. s. m. (Probablement corrompu d< l< [V.]) Drosse de racage. iRôdingJ DR.VNGR, ;• affixe du snbst., isl. s. m. [En relation avec l'angl.-sax. Drig, l'angl. Dry, le holl. Droog, aride. Hautfond, Brisant. DRAW (7V... WATER, angl. v. (De l'angl.-sax. Tirer tant d'eau, avoir tel tirant d'eau. DPEAI1TA (Dréapta), val. s. (De Dpenl ; en relation avec le lat. Dexter, droit.) (La droite.) Tribord. ^PEl""b(iu/lPEK'b (Drègueoa Drèke), rus. s. m.(Trans cript; du holl. ou de l'ail. Dreg ou de l'angl. Drag. Grappin. DRECER ou DRESSER LES VOILES,vieux fr. v. a. ILser et orienter les voiles.—V. Resacquer. DREG, DREGGE, holl. s. m. Grappin. V.Dragg . - DregToiuv, ital. (Corde du grappin.) Câblcau. DREGANKER, ail. s. ni. [D'Jnker[V.] el de Dreg. [V.] ; Grappin.—V. Bootsanker. 76
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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DREHREEP, ail. s. m. (Malgré sa conformation, qui sem ble devoir rapprocher ce mot de Drehen, tourner, Drchrccp est une transcription de l'isl. Drag-reipi. [V.]) Itague. — Y. Draaireep. ДРЕЙфОВАТЬ (Dreycfovate), rus. v. (DeДрейфъ. [V.]) Dériver, aller en dérive; mettre en panne. — V. Лечь съ Дрейфь, Одрешпь когабль. —Дрейфозашь съ якоря (Dreycfovate se iakoria), Chasser sur ses ancres, Labourer le fond avec ses ancres.—Y. Чертить—Дрейфуешь (Dreyefouiète), part, de ДрейфоЪать, En dérive, dérivant. —• Дрепфъ (Dre'ifé), s. m. (Transcription du holl. Drift, ou de l'angl. Drive.) Dérive, Panne, Cape. DREIE BIj dan. v. (Tourner vers.) Mettre à la cape. DREIGE, DREGE, fr. s. f. (De l'angl.-sax. Dragan [lat. Trahere], traîner.) Nom d'une pèchequise fait avec un filet ou Tramail traîné sur le fond de la mer. Nom d'une manche tenue à un châssis de bois, dont la partie inférieure est chargée de pierres, de morceaux de fer ou de plomb. On ne confond pas la Dreige avec la Drague, quoique les deux mots aient la même origine. Le Dreigeur est, en Picardie, le bateau avec lequel on fait la pèche à la Dreige, et le pêcheur qui se sert de la Dreige.—Y. Desmarer. DREIREB, dan. s. (DeDrag-reipi. [V.]) Itague.—V. Draai reep. DREJA BI, suéd. v. Le même que le dan. Dreie bi. (V.) DREJREP, suéd. s. (De l'isl. Drag-reipi. [V.]) Itague. — V. Draaireep, Drehreep. DREKI, isl. s. m. (En relat. avec le dan. Drage, le suéd. Drake, le lat. Draco, etc.) Nom du dragon et du navire qui portait à sa proue la figure de cet animal fabuleux. ДРЕК-ТОУ (Drèke-toou), rus. s. m. (Transcript. du holl. Dreg-touw.) Càbleau. DRENG, fr. ( x u i siècle) s. m. (De l'angl.-sax. Dringan \Thringa-n~\, presser, serrer, qui a fait l'ail. Drângen, le holl. Dringen, le dan. Trœnge, le suéd. Trâ/iga, l'angl. T/iroag.) Drosse de racage, racage. e
— Brnizent leur masz, lor governail; Nul d'eus n'endure le travail : N'i a ne veile . ne liobenc, Ulage, n'escote, ne Drenc. » BEHOIT, Clironitj.
des ducs de
Normandie.
— V. Dryng, Escote, Governail, Hohenc, Utage, Veile. APEIIANII<I>OP02 KEPAIA, gr. anc. s. (De Aperowov [V.], et deФозос;, qui porte.) Antenne ou vergue armée de faux à ses extrémités, pour couper le gréement du navire (jne l'on combattait. Diodore, liv, x n . APEIIANON, gr. anc. s. n. (De Apéwo, cueillir, faucher.) Faux dont on se servait pour couper le gréement du navire ennemi pendant le combat. Pollux cite les Spéirava parmi les armes dont les vaisseaux étaient munis. — V. Faix, Aopuops'ixavov. DRESS (To), angl. v. (Du fr. Dresser, fait de l'ital. Drizzare ou Dirizzare, qui a pour origine le lat. Dirigerc.) (Pro prement : Habiller, parer.) Pavoiser.—Ce mot,qu'on aurait pu appliqneràractiond'étendre,autourdu navire, les étoffes rou"es qui étaient les pavois de combat et de fêtes, à bord des°bâtiments anglais, paraît s'être introduit assez récem ment dans le vocabulaire nautique; car il ne se lit ni dans le Sea-mansdict. de Henry Manwaring ( 1 6 4 4 ) , ni dans le Sca-mans grammar. de John Smith (i653). DRESSER SA NAVIGATION..., fr. anc. v. a. Se diriger
vers, faire voile pour un lieu désigné. — « Et en cas que ledit sieur marquis de Martel n'ayt point encore envoyé de ses nouvelles, Sadite Majesté veut que ledit sieur général » (des galères) «Dresse sa nauigation vers lesdites villes de Tunis et Tripoly, et leur fasse la guerre... » Colbert au comte de Vivonne, général des galères, 2 1 avril 1 6 7 0 ; Ordres du Roy (Galères); vol. 11, fol. 4 5 , Ms. Arch. de la Mar.—V. Drizzar il pennello. DPED"E (A) (A dredjé), val. v. a. (Du lat. Dirigere, ranger, disposer.) (Raccommoder.) Radouber, Ragréer, Réparer. — Dpeçe (a) în цеперал (A dredjé ine djénéral.) (Faire un ra doub général.) Refondre.—Dpeçepea (Dredjerca), s. Radoub. Réparation. DPEIIT (Drept), val. s. m. (Du lat. Dircctus.) Droit. Д Р И ф Т Ы (Drifti), rus. s. m. plur. (De l'angl. Drift.) Rabattues des gaillards et de la dunette. DRIF, isl. s. n. (Du verbe Drif, pousser.) Tourmente, Tempête.—V. Aftòk, Forrâds-vedr, Hefring, Manningiavedr, Ovedr, Ovcdrâtta, Stormr, Stórvidri, Vedr. DRIF-SIOR , isl. s. Pluie d'eau de mer. DRIFA FOR TAKEL OCH T T C , suéd. v. a. Courir à mâts et à corde; aller à sec de voiles. — V. For takel och tygDRIFT, angl. s. (De l'angl.-sax. Drifan(e), pousser, ou Dryfari[e], aller.) Dérive. —V. Lee-vay. DRIFVA, suéd. v. (De l'angl.-sax. Drifan, isl. Drif, pous ser.) Aller en dérive, ou à la dérive; Dériver. DRILLTAG, suéd. s. (La corde de la roue du gouvernail.) Drosse du gouvernail, — V. Tag. DRISSE, fr. s. f. (De l'ital. Drizzare, dresser, hausser, fait du lat. Dirigere [rad. Regere, porter ; Di, hors de].) (Fr. auc. Hissas, Issas, Yssas; gr. litt. mod. Арт'/,р; gr. vulg. Mocvrepi, TapÉcrcra; lat. Chalatorius ou Collatorius junis ; ital. Ghindarelia, Ghindazzo, Drizza, Strissa, Strissia; vénit. Strizza ; esp. Drisa, Driza, Triea ; port. Drieu; basq. vulg. Drissa; bas bret. Dris[s] ; angl. auc. Hayl/acrd, Hayliard; angl. mod.Halliurd, Geur; ail. Fall, Kardcel; holl. Fai, Kardeel; dan. Fald; suéd. Fall, Kardel; ar. côte N. d'Afr. Drissa ; illyr. daini. Munut; rus. Гардель \_Gardel], ф а л ъ [Frt/t] ; serb. val. Oudchiourdek; lasc. Andja.) Cordage destiné à bisser ou élever à la place qu'il doit tenir une vergue, une flamme, un pavillon ou tout autre objet. Quelquefois ce cordage est simple, et passe dans une poulie lixée au-dessus de l'endroit où doit être hissé l'objet qu'on élève ; quelquefois, et c'est le cas lorsque la chose à porter en haut est lourde, la Drisse est un palan (V.) attaché à l'extrémité d'une itague. (V.) — Il est inutile d'avertir que le bas bret. vulg. Dris n'est point celte, mais français. Correa, Gorroi et Sevel, signifiant : Hausser, lever, sont les radicaux celtes dont les Bretons auraient pu com poser un mot pour nommer la Drisse. — Y. Baisser le pa villon, Foque, Gratil, Ilizar. ДР1Т2АР0Л1А (Dritsarolia), gr. vulg. s. (De l'ital. Terzaruolo. [V.]) Garcette de ris. —V. S-Tsipi, Toupvs'XXe. DRITTE DECK, ail. s. (Dritte, troisième.) (De l'angl. I>ry [thri], en relation évidente avec le lat. Trcs et le grec TpEÏç, trois.) Troisième pont. — V. Deck. DRITTO! ital. anc. Commandement que l'on faisait aux rameurs d'une galère ou de tout autre navire de cette fa mille, pour que ceux de a bande droite nageassent seuls, quand ies autres Levaient rames (V.) ou Enduraient. (V.j Nage tribord ! Avant tribord ! — « Dritto , quando voga il
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
Drjêvo, Petite barque, nacelle. — Drjevoprovdrchi (Dricvoprovârtzi), (Provdrclii, jeter dedans), Naufrager, Faire nau frage. (V. Brodokarseitise, Brodorazbittise.) —Drjcwrazbitti, Naufrager. — Drjêvorazbjcnje, s. (Drièvorazbiénié.) Naufrage. — Drjcvoshranna, s. Arsenal. (V.Brodoshranna.) — Drjêvosrccltno (Driêvosretzno) , Navire qui a bon vent. (V. Brodosrêchno.) — Drjêvold, adj. Nautique, naval. DROGUEUR, fr.anc.s.m. (Du flam.ou du holl.Droog,Sec. Droogcn, Sécher, de l'angl.-sax. Drigan.) Nom donné au navire qui péchait et séchait le hareng et le maquereau pour le rapporter saur (angl.-sax. V>yrr, sec). — « En l'an i 5 2 5 , le jour Saint-Maur, 1 5 jour de janvier, la mer fut sv desbordée en telle hauteur et à heure de nttict, que tous les DBIVE (To), angl. v. n. (De l'angl.-sax. Drifan , isl. Drif, habitans de lad. ville, ou sy en eust de sauver (sic), qui ne pousser.) Dériver, Aller en dérive, Chasser sur ses ancres; fussent péris de lad. marée, et qui est chose bien remar Faire glisser sur un mât d'assemblage les cercles et autres quable, ce fut que de cette grande et furieuse marée furent liens qui doivent en réunir solidement les parties. — •< Yet, jettes et portez jusques dedans les fossés du chasteau de notvvithstandiiig the précaution, the centurion drowe » Graville à une lieue de lad. ville, 2 8 navires Dragueurs al (dériva, chassa) « the ncxt evening,and brougbt both cables lant à la pesche des harencs et macquereaux, qui n'ayant pu a-head » (et entraîna les deux câbles qu'il avait en tète, ou estre ramenez au havre d'icelle ville auroient esté là dépessez. â son avant), « and vve were in no small danger of driving A raison de ces choses lad. marée aurait esté appcllée la foui of the prince Frederick, a seventy-gun ship, moored al Malle-Marée, et en commémoration de ce, se faict chacun an a small distance under our stern. » Bich. Walter, A voyage... aud. jour de Saint-Maur une procession genéralle en lad. ly George Anson (Lond., 1 7 6 9 ) , chap. i , p. i 4 ville, et en l'église Notre-Dame d'icelle se chante et célèbre DBIVE AF, dan. v. Aller à la dérive, Dériver. —Drive en haut une grande messe des trespassez fort solennellement pour l'âme des trespassez en lad. nuict à cause de lad. Mallefor anherne, Chasser sur ses ancres. — Drive uden seil Marée. » Maître Guillaume, de Marceilles, Mémoires de lu IZJden, de l'angl.-sax. Utan, hors d e , hormis, excepté.) fondation et origine de la ville Françoise de Grâce (Havre, Aller à mâts et à cordes, aller à sec de voiles. 1 8 4 7 ) , p. 7 . •—Droguerie, s. (Proprement : Sécherie.) • Ce terme se dit de la pèche el de la préparation du harang. « DRIVER, angl. s. Brigantine. —V. Spanker. DBIVING, angl. s. Action de dériver; Dérive; Chasse. Aubin, 1 7 0 2 . _ _ V . Drive (To), Return (To). DROIT D'ANCRAGE, fr. s. m. (Angl. Anchorage;rus, DR1ZZABE, ital. v. a. (Du lat. Dirigere.) Dresser, Diriger. flKOpme \v.\\\\\(Iacorniédennght ; holl. Anheragic-gcld; ail. [frizzar il camino, Diriger sa route vers..., Mettre le cap Anhergeld; dan. Boie-penge; hong. Horgonypt'nz;ha^\. Ains u r . . . , Faite route vers... —«Partimmo dal sopradetto guria saria; mal. Houba-rouba.) Somme d'argent pavée par Capo San Vincenzo a di ventidue marzo M C C C C L V , con vento un navire qui jette l'ancre dans un port, ou sur une rade.— da greco et tramontana in poppe, Drizzando il nostro ca « Sa Maj. a veu ce qu'il »(M. Demuyn) « escrit concernant le m i n o verso l'isola di Madera, andando alla quarta di garbin Droict d'ancrage ; et comme il n'y a rien de plus légitime verso ponente a via dritta. » JSavig. di Ca Da Mosto, p. 9 7 D. dans la marine que le droict de Monsieur l'Admirai, c'est au . Drizzar il pennello, Dresser le pennon vers un lieu. Ce dit sieur Demuyn à examiner si, du temps de M. le Duc de trope veut être expliqué pour être bien compris. Le Pennello Vendosme et de M. le Duc de Beaufort, le Droict d'ancrage ne V. est une petite banderole, un pennon (V.) qu'on établit se payoit pas pour les bâtiments qui estoient charges de au moyen d'un bâton ou d'un petit mât sur un des côtés de marchandises pour les arsenaux ; et quand mesme ce DrOid seroit payé dans la suite, il doibt prendre garde qu'il ne se la poupe du navire. Cette banderole indique la direction glisse point d'abus dans la perception. » Lettre au sieur de du vent, et on ne la mettait jadis à sa place qu'au moment Demuyn, intend, de la marine à Bochcfort; 4 juin ¡67^ d u départ, pour savoir où l'on devait diriger ou dresser la Ordres du Boy; vol. n° X L V I , p. 3io v". Ms. Arch. de la M . „ vigation (V.), c'est-à-dire où l'on devait Mettre le cap. Driz zarti pennello, c'était donc, au figuré, se diriger vers... faire DROIT DE CONTRECARÈNE, fr. anc. s. m. Nous ne route pour... —« Vscirono â 2 0 di Luglio ( 1 B 1 8 ) le tre ca- savons ce qu'était ce Droit, et pourquoi il portail le nom de rauelle che conduceua il Capitan Gioitali di Grigialua dal Contrecarène. Tout ce (pie nous apprend on document du fiume et porto di Santo Antonio ; et Drizzarono il pennello x v n siècle, c'est (pie ce Droit, se prélevait au profil de la ville alla volta dell' isola di Cuba. » Hist. dell' Indie, ap. Bamus. , de Marseille, et qu'il fut aboli par I édit déniais 166g, qui en t. m 5 P" 9 ' * '—Drizzar prora et vela, Mettre le cap sur... et affranchit le port : «... Comme aussi, dit l'acte royal, nous orienter les voiles pour aller vers... — «Drizammo prora et auons supriiné les droits qui se letient au profit de la ville, vela verso il greco.» Fiag. di P. Quirino ( 1 4 3 i , ap. Ramus., appelés d'ancrage, de radoub et de contrecarenne. » Peutt. 11, pêtre les navires qui faisaient appliquer un doublage à leur DRJÊVO (Dr/era), illyr. daim. s. m. Navire, Vaisseau, carène, et qui, ainsi, avaient une œuvre contre la carène, Bâtiment. (V. Brôd.) —Drjêvo csèlno (Tchclno) (Csêlnift, payaient-ils le droit dont il s'agit. — V. Yingtain de canne. capitaine), Vaisseau amiral. Vaisseau pavillon. —Drjêvo DROIT DE HEURTAGE, vieux fr.s. m.Droit de bris.— târgovtiscfco (Targovatchko) (Tdrgovina , marchandise), Na V. Heurtage. vire marchand, navire de charge, bâtiment de commerce. — DROIT D'ÉPAVE, fr. anc. s. m. V. Épave, et Droit de \ Drjêvo gttstirsho, Corsaire. — Drjêvo hdreatto (Kartchatto), >' vire chargé. — Drjêvo bôjno (Boj, guerre), Bâtiment, na rech. vire, vaisseau de guerre. — Drjèvce (Drievtché), diminut. de DROIT de l'officier le plus ancien à bord—V. A bord, Mot.
quartier Dritto, et si ferma il sinistro. •> Bartol. Crescentio, yautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 1 4 2 . DB1TT0 DE PUPPA, géno. s. m. (Legno, bois, est sousentendu dans cette métaphore. Le bois droit de la poupe.) Étambot. DRIVA, bas bret. s. (Du fr. :) Dérive. Le P . Grégoire é c r i t : Diriff. Nous sommes certain que Driva est usité, au moins dans les environs de Brest; maître Ézou de SaintMatthieu nous a répété plusieurs fois ce mot, comme il a fait pour le plus grand nombre de ceux de la nomenclature navale, familière aux Bretons.—Drivet, t sonnant, v. n. (Du fr. :) Dériver. Le P. Grégoire écrit: Diriva.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE
DROMO, DROMON, bas lat. s. m. (Du bas gr. Apouwv. DROIT DE QUARANTIN, fr. anc. s. m. Droit du qua rantième (bas lat. Quarantenum) levé sur certaines mar [V.]) Grand navire de la famille des vaisseaux longs (À.), et chandises. — « Sur la requeste présentée au Roy en son non, comme le dit Noël dans son Diet, lat.-fr. ( 1 8 0 8 ) : conseil par Jean Ilenot de Grimalti, seigneur de Courbon, « Barque longue et légère pour courir les mers. » — « LonCaignë et Salle, contenant qu'il a droit de leuer et perceuoir, gse naves sunt, quas Dromones vocamus. Dromon autem a «Item, hartim (navium) maxi sur le poisson qui se pesche et sur les marchandises qui currendo dicitur.o Isidore s'enlèuentsur la plage de Caigne et Saint-Laurent, vn Droit mal quae Dromones dicuntur, alimentis varii generis armisde Quarantin, lequel est de petite considération d'autant que que niultiplicibus, machinis quoque et tormentis bellicis us tous les vaisseaux qui chargent en lad. plage sont si petits que ad summum refertae, decern aut duodecim. » Guill. de que l'on les tire à terre, si bien qu'il ne lui renient que deux Tyr,liv. xx, ch. 1 4 . (Armée envoyéeen Egypte par l'empereur à trois cens liures par chaque an, neantmoins, etc. » Arrest Emmanuel en 1168).—«Tresmajoresnaves siibsequntur quas du conseild'État, i5 juillet i634, t. n , p. 4 , Recueil d'édits, vulgo Dromones appellant, galeae vero leviores et ad quaelibet aptenda agiliores praecedunt. » Galf.Vinesauf, Richardi regis arrêts, etc.; Bibl. de la Mar. iter Hiernsoly., chap. 6 0 , liv. i . — « Erant autem in sua DROIT DE 3 LIVRES PAR TONNEAU, fr.anc. s. m. — classe » (la flotte de saint Louis) « magna? naves quas Dro « Les députés des états de Bretagne s'estant plaints a u Roy mones appellamus centum et viginti, absque galeis et navibus (pie l'on faisoit encore paver à Saint-Malo le Droit de trois minoribus. >> Johannes, monachus de Pontiniaco, p. 1 1 0 , liures par tonneau aux vaisseaux marchands qui vont à la Additamenta Matthœi Parisiensis. — Il n'y avait point de pesche des moines en Terreneuue, ne manquez pas,aussytost Dromons dans la flotte qui conduisit à la terre sainte Louis IX que vous aurez reçeu cette lettre, de cesser la levée de ce et les chevaliers français dont il était suivi; il y avait des Droit, Sa Maj. ne l'avant fait prendre que pour seruir à vne nefs, des sélandres, des galères, et d'autres navires inférieurs partie des dépenses faites pour l'armement des vaiss. qui à ceux-ci; mais de Dromons proprement dits, point. Le ont cy deuant serui d'escorte auxdits vaiss. marchands. » moine de Pontigny est là en contradiction manifeste avec Colbert à de Sae.hy, 2 3 juill. 1 6 7 8 ; OrdresduRoy, vol. X L I V , tous les historiens et tous les documents sérieux de l'époque. Les marchés passés à Gènes, et les conventions discutées à p. 3 6 4 ; Ms. Arch. de la Mar. Venise pour l'armement de navires destinés au passage du Roi DROIT DE VARECH, fr. anc. s. m. (Suéd. Strandtràtt; outre-mer, ne laissent pas plus de doutes sur l'erreur du holl. Strundregt; ail. Slrandrecht; dan. Strandrct.) — V . moine Jean que les récits de Joinville. Geoffroy de Ville— Varech. Hardouin ne nomme jamais non plus les Dromons; et nous DROME, fr. s. f. (Nous ne croyons pas qu'on puisse rap pensons qu'en 1 2 6 8 il n'y avait plus de navires portant ce porter au gr. ApoVoç, coarse, ce mot, dont le sens est Agglo nom, ni parmi 16s vaisseaux ronds, ni dans la famille des vais mération, Réunion de pièces; il est évident aussi que le terme seaux longs.— V. vEsc, Chimera, Dromundus, Dromus. français dont nous nous occupons est étranger à Tpôpvo;, si Apo'uiiov. gnifiant : Tremblement. Le holl. a Droin pour nommer une troupe, une bande. L'idée de multitude et celle d'aggloméra APOMOMETPON (Dromometro-n), gr. litt. mod. s. n. (De tion ne sont pas sans connexion; nous n'osons cependant a f f i r Apoptoç [V.], et de M S T O O V , mesure. ) (Mesure de la course. ) mer que le mot hollandais a fait notre ternie: Drome. Et quand Lock. — V. napxÉTa. il serait vrai, nous ne serions guère plus avancé, car nous DROMONDUS, DROMUNDUS, bas lat. s. m. (De Dromo. ignorons Pétymol. de Drom, sans analogue dans les langues [V.]) Dromon.— « Nostri denique tantummodo Germundos du Nord. Le holl. Drom et le lat. Turma ont le même sens. et Galeas, Sicilienses vero Cattos et Golafros, et Dromundos, Nous indiquons celte analogie sans en tirer de conséquence. sed et diversae fabricae Naves habebant. » G. Malaterre, Comment Turma serait-il venu de l'antique Italie aux Pays- liv. 11, chap. 8 . —L'isl. a fait Dromundr de Dromundus. I.V Bas, 11e laissant aucune trace derrière lui? En latin, le mot finale est l'affixe du substantif. — V. Dromunda. Drungus désignait une réunion d'hommes armés (V. DrunDROMONT, vieux fr. s. m. (Du gr. Apopoiv [V.], ou du garius) : y a-t-il une relation entre Drungus et Drom ? Nous l'ignorons.) (Gr. mod. Xx6ou).dç; basq. vnlg.Drôma; bas bret. lat. Dromo. [V.]) Droum; cat. anc. Raig; angl. Float ; rus. Pocmpu [Rostri); — « De trenle pie/, fu le Dromonl ; Cb.vonrt) [Flote]; a r . côte N. d'Afr. Rouspite; mal. Rakit.) I.i nias en fu droit contreniont, etc. » Fagot, faisceau ou radeau composé de pièces de bois tra Roman de Blanchandin, Ms. Eibl. nut., 11 (Î987. vaillé on non. Les mats de hune de rechange, les vergues, les AP0M02 (Dromo-s), gr. anc. et mod. s. n i . (Proprement : gros espars composent l'a Drome, que porté un navire sur son pont entre les deux mâts de l'avant. Par extension, une Course.) Erre; Allure; Marche; Route; Sillage. réunion d'embarcations, un train flottant de tonneaux r e DROMUNDA, bas lat. s. f. (Du gr. Apôpioiv. [V.]) Dromon. çoivent le nom de Drome, donné,par une extension nouvelle, — c> Circa dies istos » (juin 1 1 9 1 ) , «rex Fraucoruni Philipà la glène de filin lancée de la jetée au navire qui, voulant pus » (Philippe-Auguste) « apud Achon applicuit : quein rex entrer dans le port on en sortir, ne peut le faire qu'avec le Richardus» (Richard Cœur-de-Lion),« sequutus cum magna secours des haleurs. (V.) Cette expression est particulière aux victualium copia, apud Cyprum naves ascendit. Audiens ports de la Normandie. autem exercitum Domini magna faine et inedia laborare apud Achon; ita ut sextarius frumenti sexaginta marcis venDROM EDA, bas lat. s. f. (Du gr. Apôu-oç. [V.]) Nom d'un deretur; onustis navibus multis alimentorum copiis, tantae navire que Fulgence Planciade, écrivain du v ou du v i calamitati miseriaeque succurrere maturavit. Quumque pros siècle, compare au Lembus.Ce navire devait être petit, puis père versus Achon velificaret, octavo idus junii apparuit qu'il était une variante du Lembus (V.); son nom nous fait navis quaedam perniaxima, cjuain Dromundain appellant, croire qu'il était léger et rapide. missa a Salahadino fratre Salaadini soldano Babylonia?, de DROMENARIUS, lat. s. m. (Du gr. Apo'po;, course.) Ra civitate Baruch, immensis referta divitiis; qua? obsessis infra urbem paganis, opem erat a Ha titra. Erat namque in ilia ignis meur. Cassiodore, liv. iv, chap. 1 2 . e r
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. graecus, serpentumque ignotorum plurima vasa plena, et bellatores mille quingenti. Instructisigitur in momento temporis régis Richardi ad bellum agminibus, galearum concursu undique fit insultu? acerrimus : sed navis adversatrix ventorum deslituta solatio immobilis permanebat. Tandem .1 qiiibusdam régis Richardi mersoribus, ipsam subtus aquam invadentibus, loeis quam plurirais terebratur. Aqua autem ebulliente, repletur Oromunda , non tantum carina et sentina, sed et limbus ejus, propugnaculatus et area. Spe igitur perdita evadcndi, mille treeentos praecépit Rex in mari submergi et ducentos viros ad eautelam resérvavit. » Matthieu Paris, Histor. major., p. i63. OROMUS, bas lat. s. m. Dromon. — «Cum autem quadara die novos et récentes pugnatores ctim armis et victualihiis in navi maxima quam Dromum nominant Sahaladinus in civitatem mitteret,rexAnglorum cum galeisei juxta portuni» (d'Acre) «occurrens navem cum militibus submersit in profondum... » Jacques de Vitry, chap. gg; Siège d'Acre par Philippe II et Richard ( 1 1 8 7 ) . — V. Dromo. APOM12N, bas gr.s.n. (Du gr. ancApopio;. [V.]) Navire de la famille des vaisseaux longs. (V.) Il était en usage dans les premiers siècles de l'ère chrétienne; on le voit nommé, en effet, dans la Vie de Théodoric, par Cochlès. Maurice, dans son traité de l'Art militaire, mentionne longuement les Dromons. Procope, liv. i , chap. 1 1 de ses Vandales, dit que ses contemporains appelaient du nom de Dromon les vais seaux longs à un seul rang de rameurs, nageant sous une couverte qui les mettait à l'abri des atteintes de l'ennemi. Après ces auteurs du vi siècle, l'empereur Léon (ix siècle) donne, surlesDromons à deux rangs superposés de rameurs, quelques détails précieux, au chap. ig de se$Tactiques. Nous avons consacré aux Dromons plusieurs pages de notre Mé moire sur les bâtiments à rames du moyen dge, t. I , ]>. 2 3 o , 243, 434, de notre Archéol. nav. ; nous y renvoyons le lec teur, parce que nous ne saurions insérer ici ce traité, qui, assez peu volumineux, est cependant beaucoup trop long pour trouver place dans les colonnes de ce Glossaire. Tout ce que nous pouvons dire ici, c'est que l'empereur Léon, comme Paul Diacre, écrivain du v i u siècle (V. Chiniera), semble donner le nom de Apôuwv pour synonyme à Tpn5pr,ç (V.), et constate que, de son temps, le Dromon ordinaire était un navire à 1 0 0 rames, ayant deux étages de rameurs superposés de bout en bout; celui d'en bas ayant au moins vingt-cinq bancs de chaque côté, celui d'en haut ayant le même nombre de bancs aussi de chaque bord, ce qui faisait 5o rames par étage et cinquante rameurs, chaque rame étant maniée par un seul homme. Léon conseille de faire, outre les Dromons ordinaires, des Dromons plus grands, ayant plus de deux cents hommes, ou moins, suivant l'opportunité des temps et des lieux, distribués ainsi aux rames : 5 o en bas et i 5 o en haut, tous soldats et rameurs, comme dans le Dronion à cent rames. Il y avait de petits Dromons à un seul rang de rames appelées galées ( « Apoacovocç èâoïttouç o"p outxoiTÎTOV;, oïovct rcàaîaçY) p.ovr)pei; ^eyouiÉvouç »), agiles, légères, et dont on se servait pour les expéditions qui demandaient des navires très-rapides. — V. Dromo. e r
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APOTITAPIOS (Droangarios), gr. moy.ûge, . m.Amiral, commandant en chef d'une flotte. — V. Drungarius. DROP, angl. s. (De l'angl.-sax. Dropa, goutte.) Chute d'une voile. (V. Depth.) — Drop (to),\. n. (Tomber.) Avoir de la chute, en parlant des voiles. — Drop (to) anchor, y. a. Mouiller une ancre, Laisser tomber une ancre. (V. Cast [to] anebor, Let [to] go the anchor.) — Drop (to) a sail, v. a. Laisser tomber une voile. — Drop (to) a stern, v. a. Culer. s
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(V. Stern.) — Drop (to) to leevard, v. a. Tomber sous le vent. DROSSE, fr. s. f. (Corrompu de Trossc. [V.]) Ce mot a désigné successivement plusieurs cordages différents : i° la brague du canon ; 2 " la drosse du racage ; 3 ° la drosse du gouvernail. Nous allons nous occuper dans cet ordre des trois acceptions du mot : Drosse. — Le comte 0 hier de Grandpré, dans son Répertoire polyglotte de la marine ( 1 8 2 g , 2 vol.),acru devoirimprimer Droussc au lieu de Drosse, se con formant en cela à l'orthographe adoptée par Bourdé, et pour écrire « comme prononcent les marins. » L'orthographe de Bourdé était mauvaise, et contraire à la coutume ancienne constatée par le P. Fournier en 1 6 4 3 : si quelques matelots prononcent Droussc, ce n'est assurément que le très-petit nombre, et leur mauvaise coutume ne suffit pas pour justi fier un auteur de la préférence qu'il donne à une pronon ciation exceptionnelle sur une prononciation généralement adoptée, et qui a d'ailleurs pour elle, avec l'ancienneté, la raison étymologique. 1 . D R O S S E , fr. s. f. Brague du canon. — « Drosse est vne corde qui perce l'affust sur la culasse du canon, et tient d e s deux bouts aux boucles du sabord. » Le P. Fournier, Hydro graphie ( 1 6 4 3 ) , Dirent, des mots, etc. — Un Traité de ma rine(Ms. pap. grand in-fol. de 1 6 8 0 ; Bibl. du Dépôt de la Mar.), par Dorlières, contrôleur général des galères, nomme Brague ce que le P . Fournier nommait : Drosse, ce qu'il nommait aussi : Brague, dans l'Invent. des agrès... pour le vaisseau l'Amiral. (Entretiens de mer, chap. 4 5 . ) A l'art. V s tauciles des canons, on lit : Bragues, it> (pour i(> pièces de 36 livres); le mot : Drosse ne se trouve, dans la vaste no menclature de ce Traité , qu'à l'art. : Cademoutons (caps de moutons), où on lit : « Pour la Drosse du racage à 2 trous: 1. » — Guillet, Arts de l'hom. cfépéc ( 1 6 7 8 ) , dit : la Trisse on Drosse sont des palans à canon pour approcher et reçu 1er la pièce du sabord. » C'est là une erreur grossière. 1.1 Drosse ou Trosse, qu'on avait corrompue en Trisse, n'était pas un palan, mais une simple corde, comme l'avait fort bit n dit Fournier; et puis cette corde était faite pour borner le recul de la pièce, et non pour l'approcher ou la reculer d e son sabord. Guillet confondit la brague, — que les matelots pouvaient bien encore nommer : la Drosse, mais que Dortières, d'accord sans doute avec les officiers de la marine et les maîtres des arsenaux, ne nommait plus ainsi dès 1 6 8 0 , — avec le palan de côté. Dcsrocbes ne donna pas dans une sem blable faute, en 1 6 8 7 ; pour lui le mot : Drosse, ne désignait plus que la : 2 . D R O S S E D E K A C A C E , fr. s. f. (Gr. anc. 'E-irovoç, " A ^ X O I V Ï , ladU, Tpoitoc; ; gr. vulg. N-rpoTca \T)rotsa\ ; ital. Drossa drl/a tnizza, Trozza; géno. Trossa ,- malt. 7Vo;;n,-esp. Aparejode trocco, Racamento de troza, Troza ; port. Tmça, Tallia de trora ; angl. Truss-parrel, Trussy; ail. Loses tau-racA, Beyfuss,- holl. Loos totuv-rah; Byvoel; dan. Lasc-rakke, Bifogden ; suéd. Lôs-racA , RacAlatja ; rus. Befu|ivmT> [Bei fuite]; bas lat. Tracia; lasc. Sar; fr. anc. Drcnc, Dran, Trossc, La nière ; bas bret. Dros.) — 0 Les basses vergues et la vergue d'artimon » (quand notre auteur écrivait son article, cette vergue était à la latine), <• après avoir été élevées à leur place, au haut des mâts qui doivent les soutenir, sont liées à ci mêmes mâts par un cordage nommé Drosse de racage. Les Drosses sont arrangées de manière qu'on peut, à volonté, serrer plus ou moins étroitement les vergues contre h u i s mâts, à l'aide de palans. Si leur usage a paru préférable à celui des racages (V.) des autres vergues, c'est que cet appa reil est plus léger, et qu'on varie plus facilement les efTets qu'on en attend. » Romme ( 1 7 9 2 ) .
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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3 . DROSSE DU GOUVERNAIL, fr. s. f. (Gr. mod. IbspÛYia [Plcryghia], Nrpôree [Drotsa]; ital. Trozza del timone , Fornello del timone'; esp. Guardin, Galdrope ; port. Geddropc; ail. Stucrrcep; lioll. Stuur-reep ; suéd. Drilllâg; dan. Ля////«•; angl. Tiller-ropc, fPneel горе; rus. Шлпуръ тросъ [CAtoMjre-frftw].) Nom d'un cordage qui s'enroule sur le cy lindre de la roue du gouvernail, et qui, passant par des pou lies disposées à cet effet, va s'attacher par ses deux bouts à la téte de la barre du gouvernail, pour la tirer tantôt à droite, tantôt à gauche, et placer par ce moyen le gouvernail dans la position où il doit être pour agir utilement sur la di rection du navire, à un moment donné.
DROSSER, fr. v. a. (De Drosse.) (Gr. mod. ESTTSGOI [Xépesso]; bas bret. Drosa; ail. Abstrbnien; holl. Jfstroomcn ; dan. Afstrônune; suéd. Afstrômma; rus. Сносить течеш'емъ [Snocite tetchénième]. ) Entraîner un navire vers la terre, le serrer contre la terre. On dit : « Ce navire est Drossé par le courant »; c'est-à-dire, est entraîné, emporté par le cou rant (port. Levado du corrente). On compare, dans cette lo cution hardiment figurée, le bâtiment à la vergue, et le cou rant à la Drosse qui la tire contre le mât. Drosser est assez nouveau dans le vocabulaire des marins français ; du moins, il n'y a pas longtemps que les auteurs de dictionnaires l'ont recueilli. Nous le trouvons pour la première fois dans Lescaliier ( 1 7 7 7 ) . DPSTSOl [Drougouloit, ou fin. à peine sensible), val. s. m. (Du slave Дрога, qui, selon J. Heym, signifie : Flèche de voiture, comme le DpSr valaque, selon J . A. Vaillant. En polon., Drag signifie Perche, Gaule, Barre.) Barre du gou vernail ; Barre de cabestan.—J. A. Vaillant nomme la barre du gouvernail :Ьирмъ. (V.)
çon ou Accore à ce mot, cité par Scheffer (de Mdit. navali, p. 4 6 j et par Baïf (Annotationcs, p. 1 2 6 ) . Le Lexikon gallo-hcllenikon (Athènes, 1 8 2 4 ) donnole français Varan V. K O Û T S I ; . gue pour correspondant au grec Дрио/01; DRÒFN, isl. s.f. Lame, Vague, Houle.—V. Bylgia,Gardr, Hafrumba, Hrônn, Kólga, Olga, Skafl, Stór-siór, Svlg, U1111.
DRŒG, dan. s. Grappin.—V. Dreg. DUAAT, t sonnant, bas bret. v. n. ( De Dû, noir.) Deve nir noir, s'obscurcir, en parlant du temps. DUABUS ANCHORIS NITI,lat.v. d. (S'appuyersurdeux ancres.) Affourcher, s'Affourcher. ДуБАСЪ (Doubass), rus. s. m. (DeДубЪ, chêne.) Ce mot, qui désigne une auge faite en bois de chêne, est le nom d'une barque dont on se sert sur le Boug occidental. DUBINA (Doubina), illyr. daim. s. f. (Ce mot n'a aucun rapport avec le russe Дубина [Doubina], qui signifie gros bâton, massue; mais il a beaucoup d'analogie avec Глуби на. [V.]) Abîme, Gouffre, Fond (profondeur de la mer, hau teur de l'eau à certain endroit).—V.Nizokôst. ДуБКА (Doubka), rus. s. f. ( De Дубъ, chêne.) Embar cation construite en bois de chêne. DUCERE NAVEM, lat. v.a. Noliser un navire, l'affréter. — « Ipso mense Augusti ( 1 2 4 6 ) nuntii solemnes illustri* do mini régis Francorum » (Louis IX) « venerunt Januam, prò Ducendis navibus ad passagium domini Régis contra paganos in partibus ultramarinis qui habentes tractatum cum Potestate Januae. De voluntate ipsius et totius consilii missus fuit cum eis ex parte communis ad ipsum Regem Guilelmus de Varagine cancellarius et scriba communis ad conducendas naves ipsi domino Regi et galeas ad suum passagium, qui Guilelmus diligenter complevit quidquid fuit ei impositum a communi; et Januenses xvi galeas novas ipsi domino Regi natilo conduxerunt. n Bart. Scriba, Annal. Januœ, ар. Muratori, t. vi, p. 5 1 0 .
DROUK-VÔR, bas bret. s. m. (De Drp.uk\ mal, et de Мог, Mal de mer. Le P. Grégoire dit : Clihucd-mor. — V. Klénvéd. DPNM (Droum), val. s. m. (Du gr. Apop-oç. [V.]) Chemin, Route. — Dp^Me.iuik, Routier. DRUNGARIUS CLASSIS, bas lat. s. m. (De Drungus, que Végèce explique par ces mots : « Globus militum, » grande réunion de soldats, gros de soldats.) Commandant d'une es cadre, d'une flotte. DRY, ou, suivant l'ancienne orthographe, DRIE DOCK, angl. s. (Dry, sec.) Bassin qui assèche, qu'on peut étancher, — V. Dock. ДРУМГЕТЪ ( Droumhete), rus. s. m. ( De l'angl. Drum bead.) Tète du cabestan. — V. Шляпа. DRYNG, vieil angl. s. Nous ne connaissons ce mot que par la phrase suivante : « Item, the mayne parrel, vvith trussys,and 2 dryngs, » qui se trouve dans Xlnventoryoj the great barbe, etc. ( i 5 3 2 ) , document que nous avons pu blié, p. 2 7 8 , t. 11 de notre Archéol. паи. Nous avions hésité, en 18З9, sur le sens à donner à ce terme, et nous nous étions demandé si, par hasard, le Dry-ng du xvi siècle n'était pas le Truck du xvii ( v. p. 2 8 2 , vol. cité) ; aujourd'hui notre doute est fixé, et dans le Drjng angl. uous reconnaissons le vieux français Drenc(\.), qui désignait la Drosse d u r a cage. Ce sens convient à merveille au passage que nous trans crivions à l'instant; en effet, l'inventaire mentionne dans cette phrase ce qui tient au racage de la grande vergue, <c The inarne-parrel », les drosses ( Trussys) et les deux palans de la drosse.
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APVOXO-, g r - ^ * Varangue.— Les die tiohnaires grecs ilonnent mal à propos la signification d'étan-
DUCK (То) IN WATER, angl. v. (N. Webster rapporte ce mot au sax. iSeacìian,qui,selon cet auteur, aurait la signi fication de : Laver; nous u'avons pas trouvé iSeachan dans l'Anglo-Saxoii Diction, de Bosvtorth, et nous crovons pou voir rapprocher l'angl. Duek de l'angl.-sax. Dujîan, plonger, immerger.) Plonger dans l'eau; Donner la cale; Donner le baptême, sous le tropique.—Duckning, s. Baptême. DUCTOR , bas lat. s. m. (De Ducere, conduire.) Capitaine. — к Tum loca sorte legunt; ipsique in pnppibus auro Ductores longe effulgeut ostroque decori. .. V I R G I L E , Enéide,
liv.
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v.
(3-2.
(V. Concha, Desemparare.)—Ducior classis, Amiral, com mandant d'une flotte. — « Cernit ibi raœstos, et mollis honore carenlcs, I.eucaspim, et Lyciœ Ductorem classis Orontem. » VIRGILE,-Enéide, liv. v i , v. 3 3 3 .
ДУДКА (Doutka), rus. s. f. (Diminuì, de Дула [Douda], fifre, flageolet, chalumeau. Reiff rapproche le Douda russe du turc Dudouk, qui a le même sens. L'illyr. désignait autre fois la trompette par le mot Duda [Douda]; il est reste dans les lexiques ; Trublja [Troublia] l'a remplacé dans la langue vulgaire. Le poi. appelle le joueur de cornemuse : Duda [Douda] ; Dudac' [Doudatz], c'est : Jouer de la musette. Le hongrois a aussi Duda pour nommer la cornemuse.) Sifflet, selon M. le comte Alex, de Stackelberg, p. 2 6 de la
GLOSSAIRE NAUTIQUE. nomenclature navale qu'il a faite pour nous, et aussi selon Alex. Boutakoff. Cliichkoff dit : СЪпстокь. (V.) ДТНРНМЮА1А, gr. anc. s. f. (De AOw, deux,et d"HptoÀt'a, hémiolie.) Hémiolie à deux rangs de rames, selon l'hypo thèse de J. Scheffer, p. 7 4 , de Milit. пар, » Aur|pT)U.ioMo(... eo modo structa,sicutTpir pr,u.io) ia;icl est, hemiolia cura duobus ordinibus : quœ, proter caetera, in eo quoque differebat a biremibus, quod nec tam longa esset, net tôt remis ageretur. » Nous ne savons jusqu'à quel point la supposition du savant d'Upsal est fondée; mais nous pensons que , dans l'antiquité, on put dire une double Hémiolie, comme on dit, au x v n siècle, une double chaloupe. La double chaloupe n'avait pas une double rangée de rames superposées, comme on peut bien croire : elle était seulement plus forte , plus longue qu'une chaloupe ordinaire. l
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suéd. Sandbcrg; rus. Бугры [Bnttgri]; bas lat. port. esp. Duna; ital. Dana, Albajone ; port. Metïâo; bas bret. Dttnenn, Tévcnn, Тип; malt. Ghoghlia ta rina.) Sables amon celés au bord de la mer, où ils forment des monticules d'une certaine élévation. — « Dunes par les llanians sont appelez ces coteaux de sable qui empeschent que les vagues n'entrent sur terre. Les Anglois nomment Dunes » (Doivns) « la rade qui est depuis Douures jusqu'au cap du Nord. Les Espa gnols les appellent Ola, et nous autres Oule ou bien Houle, qui signifie Vague. » Explicat. de divers termes, etc. Ms. du xvii siècle; Arch. de la Mari c
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DUFVA UP, suéd. v. a. (Composé comme Aufduvcn. [V.]) Arriver vent arrière, Arriver tout plat.—Dans\eDict. suéd.-fr. de West ( 1 8 0 7 ) , nous ne trouvons pas le verbe Dufva, que nous lisons dans Rôding, t. I , p. 1 2 , art. Ganz abhalten, et p . 1 6 4 » 't- Aufduven. Peut-être Dufva est une faute d'impression, et dans ce cas il faudrait lire Drifva , qui si gnifie : Pousser; peut-être Dufva a été fait, par les marins suédois, du dan. Duve, ou du holl. Douivcn, Duiven; et les auteurs de dictionnaires n'ont pas voulu recueillir cette corruption d'un mot étranger, quand Drifva était dans la langue usuelle. — V. Lata ga for de vind. ER
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DUGGA, isl. s. f. Bateau de pèche.—Dugarri, s. m. Pê cheur. — "V. Fiskari. DUGGREGN, suéd. s. (De l'angl.-sax. Deaiv, rosée, et de Regn, pluie. —V. Stanbregcn.) Bruine. DUGOHODAC (Dougohodatch, Aoguttur.), illyr. daim, adj. (Dug, long;Hoditi, marcher, aller.) Mauvais marcheur. DUGOST (Dougost), illyr. daim. s. (De Dug, long.) Lon gueur. DULÈGUINUN DIRÈGUI, tur. s. Mit de hune. _ V. Dirèk, Dulèk. DULÈK, turc, s. Hune. (V. Kioulek, Tchamaq.)—Dulèk lelkcni, s. Hunier; voile de hune. —V. lelken. DULGULR , r sonnant, turc, s. Charpentier. — Dulguer bachi. (Bach, chef.) Maître charpentier. DUMAN, arabe vulgaire, s. Gouvernail. [J. de Dombay, Grammal. ling. maur. arabi. ( 1 8 0 0 ) , p. 1 0 0 . ] — V. Dumen. OUMEN, n sonnant, turc, illyr. daim. s. (Nous pensons a u e l'on doit rapporter ce mot au rad. slaveДум, qui exprime l'idée de penser, réfléchir, d'où en russe Дума, Pensée et Conseil d'Etat.) Gouvernail. (V. Timun, Veslo, Korma, Kormilce, Kormilo.)—Dumen aghadji, turc, s. (Agliadji, Agatch, arbre, bâton, poutre.) Barre du gouvernail. — Dumen tout* mag, v. a. (Toutmai/, tenir en main.) Gouverner. (V. Guèmi oqv.) —Dumènar, illyr. s. Timonier. (V. Karmnik, KormруИ Dumèndji, turc, s. Timonier. , . DUNA, bas lat. ital. esp. port. s. f. (Du fr.:) Dune.— V . Albajone. 2. DUNA. isl. s. m. et v. Tonnerre ; Tonner.—V. Reidarslag. • DUNAVAC (Dounèwatche), illyr. daim. s. Vent d'Est, (peut-être ainsi nommé du Danube [Dtinav], qui borne l'Orient, par rapport à l'IUyrie.) DUNE, fr. ail. s. f. (Du holl. Duin [angl.-sax. Dan, mon tagne], élévation.) (Angl. Down; ail. Dune; dan. Sandkyst;
DUNETTE, fr. s. f. (Gr. litt. mod. *EvOcpbv; gr. mod. Kâ<7capov; basq. vulg. Dunctta; bas bret.' Dunètès; ital. anc. Vano; géno. Cassait ; ital mod. Cassarclto dit poppa, Contra cassaro; esp. Toldilla; ail. holl. Hutte; dan. Hrttc ; suéd. Hyttan; rus. Рангоусъ [Ranngouss], Ю т ъ [loitte]; angl. Poop; ar. côte N. d'Afr. Kamcra de kastcl.) Etage élevé à la partie postérieure du gaillard d'arrière d'un na vire ; son plancher est à la hauteur d'environ cinq pieds et demi (dans un vaisseau) au-dessus du gaillard, et s'étend du mât d'artimon au couronnement, servant de plafond à la chambre du conseil, et à quelques chambres destinées au capitaineet à d'autres officiers.—L'auteur anonyme des Termes desquels on vsc sur mer pour le parler (iCSi donne de la Dunette cette définition : « C'est le plus haut de la poupe du navire; là est la chambre du maître pilote qui découvre de loing les Dunes, d'où lu v vient ce nom. » Ce n'est point parce que le pilote découvre les dunes, du poste où il est placé, que la Dunette reçoit son nom; mais de ce qu'elle est une élévation au-dessus du pont, une petite dune [angl.sax. Dutt],—« Au-dessus de la poupe » (des vaisseaux à trois ponts) «est encore un estage qui se nomme la Dunette, où il v a plusieurs chambres pour les officiers. Quant aux autres bâtiments, il n'y a que deux ponts qui régnent d'un bout à l'autre, car le troisième ne couvre que l'avant et l'ar rière qui se nomment Gaillards ou Châteaux de poupe et de proue, laissant à découuert à l'endroit du maître ban enuiron le quart de toute la longueur. Il se met au dessus de la poupe » (de ces vaisseaux à deux ponts) « vn autre estage comme au plus grand nauuire que l'on nomme aussi Du nette pour le mesme usage. » Explicat. de divers termes, etc.; Ms. du xvn siècle; Arch. delà Маг. — - Et d'auantage dès ce temps où commença une si furieuse et continuelle batterie d'artillerie contre les Dunettes que les Anglois auoient fait bâtir attec une incroyable dépense pour la seureté des nanuircs entrons au haute de Boulogne qui estoil leur seul espoir de pouuoir retenir la ville. . . » Oraison du chancelier de France, prononcée devant le Boi au parlement de Rouen, le 7 oct. i55o. Registres du parlement de Rouen, t. 1 1 , p. 3g, Bibl. de la ville de Rouen; manuscrits. — Les Dunettes mentionnées par ce document étaient de petits châ teaux élevés à l'entrée du port et le long de la côte, aux en virons de Boulogne. (V.,art. Vaisseau, la coupe du JUontebctlo.)—V. Poupe, Tuque. e
DUNGIYAH (prononce : Dongui-ya/i), ar. s. Nom d'un bâtiment caboteur qu'on trouve particulièrement dans le golfe de Cutch , et qui fait la navigation de l'Arabie, du golfe Persique et de la côte de Malabar. Ce bâtiment, d'une longueur moyenne de 7 0 pieds, a environ 2 0 pieds de large au maître bail, qui est généralement placé en arrière du mi lieu. La hauteur des œuvres mortes, non compris la du nette, est ordinairement de 2 pieds. Quelquefois ces œuvres mortes s'élèvent à 7 pieds, et sont faites d'un bordage continu allant de l'arrière à l'avant; quelquefois la moitié de
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cette muraille est composee d'une claie ou empaillage monté sur le franc-bord, par le moyen de petits pieux qu'on implante dans des mortaises pratiquées au francbord, comme les tolets d'une embarcation le sont dans la tolerière. Des feuilles de latanier, renforcées par des lattes allant de bout en bout, entrent dans la palissade, qui sert de bastingage. Il y a des Dungiyali chez lesquels la claie que nous venons de décrire n'occupe que la moitié de la lon gueur du navire comprise entre le pied de la dunette et l'é trave : l'autre moitié est un bordage. L'avant du Dungiyali est pointu, eflilé, à peu près comme celui du Baggala, du Garoo-kuh, et de quelques autres navires arabes; son ar rière est plat au-dessus de l'étambot, et ouvert, pour laisser un passage à la barre du gouvernail. Cette ouverture a la forme d'une fenêtre étroite. En avant de la dunette, quel ques colonnes grêles, tournées et sculptées, soutiennent une sorte de fronton; la dunette est une construction dont la masse est considérable relativement à la hauteur du platbord au-dessus de l'eau, surtout quand le navire est chargé. Son inclinaison de l'arrière à l'avant est très-grande. On peut se faire une idée de la forme de cette dunette, en se re portant aux châteaux d'arrière des navires représentés par Callot dans son œuvre dédiée au duc de Toscane. La par tie de la carène du Dungiyali qui surmonte la dunette est pointue,et rappelle la poupe des galères subtiles : ce qui lui donne cet aspect, c'est l'adjonction d'un faux étambot, lie à l'étambot réel par des lattes horizontales, dont quelquesunes, semblables à des préceintes arrondies, vont jusqu'à l'étrave. Le gouvernail tient au faux étambot par des amar res, l'une à la tête et l'autre au pied : quelquefois un troi sième amarrage est établi à la flottaison. Tous les Dungiyali n'ont pas la barre à la tète du gouvernail et entrant dans le navire; plusieurs ont une sorte de barre fixée au safran du gouvernail, en arrière et un peu au-dessus de la flottaison. Cette barre est mue par deux cordes allant, l'une à tribord, l'autre à bâbord, s'amarrer à un petit levier mobile qui tourne autour d'un axe planté dans le milieu de sa lon gueur. Cet axe est fiché sur une courbe extérieure au navire. A l'extrémité du levier opposée à celle où s'amarre ce qu'on peut appeler la drosse du gouvernail, est placé un petit pa lan simple, dont le garant est tenu par le limonier. Le pont du navire est à peu près à la hauteur de la flottaison ; géné ralement c'est un pont volant formé par quelques planches mobiles, posées sur des baus en petit nombre. Ce pont ne va pas de l'avant à l'arrière; il s'arrête à la dunette, qui a son pont particulier soutenu par sept ou huit baus,—une lois autant qu'en a le pont principal.—Le Dungiyali n'a qu'un mât, un peu incliné à l'avant, d'un assez fort diamètre, et dune longueur à peu près égale à celle du navire. Deux haubans à baslague, on de chasse-marée, servent d'appui au niât de chaque bord. La drisse de la vergue sert d'étai en arrière ; l'étai de proue est remplacé par les premiers hau bans , qui ont leur dormant un peu en avant du pied de la verticale qu'on abaisserait du sommet du mât. La vergue est composée de deux pièces superposées, comme l'antenne (V.j de la Méditerranée. La voile n'est point triangulaire; elle a la forme d'un vaste trapèze dont le point d'amure est sur la téte de l'étrave, ou à l'extrémité d'un boute-hors ana logue au botalón de la Méditerranée. L'itague est double et fait dormant à peu près au milieu de la vergue, après avoir passé par deux clans pratiqués dans la tète du mât. Un seul palan de drisse sert à la manœuvre de cette itague; c'est-àdire que la poulie supérieure du palan est estropee par l'i tague elle-même, ou amarrée par son estrope au milieu de l'itague. Le palan est à cinq ou six garans. L'antenne, garnie
de sa voile, est d'un poids très-considérable ; il faut un nom breux équipage pour la hisser. Le Dungiyali peut monter quelques pièces de petit calibre. Il se sert quelquefois d'avi rons, composés de gros bambous garnis à leurs exU-émités de planches carrées ou arrondies. A sa poupe, tribord et bâbord, il porte ordinairement une gaule, au sommet de la quelle flotte un pavillon ou une flamme. N'oublions pas de dire que ce bâtiment est capable de porter d'assez lourdes charges, et qu'il a un grand tirant d'eau. M. Edye, qui a im primé dans le journal de la Société royale asiatique un niemoire intéressant sur les constructions navales de l'Inde, nomme Baggala ou Budgerow le navire dont nous venons d'essayer une description, d'après les excellents dessins et les indications précieuses de M. Paris, officier de la marine française. M. Paris nous a dit que M. Calforn, Arabe qui est notre agent à Mascate, est contraire ausentiment deM. Ed\ e. il maintient au bâtiment grossier dont nous venons de par ler le nom de Dungiyali, et restitue au Baggala (V.) son nom. auquel M. Edye a substitué celui de Davv. DUO MEBCATORES, bas lat. géno. s. m. plur. Les statuts génois ordonnaient que deux des marchands embarques sur les galères qui allaient trafiquer au delà de la Sicile fus sent choisis, par l'office des huit sages, délégués du conseil supérieur de la république pour veiller à ce que le navire ne fût jamais chargé au-dessus de ses fers. Voici le texte d'un statut de i34o : « Et per officium predictum » (octo sapientium) « debeant eligi Duo ex dictis niercatoribus quos meliores esse cognoverit, qui Duo debeant habere curani, in toto ipso viagio , videndi et recognoscendi si ferra - (V. Ferrant) « dicte galee. . . stabunt nitida super aquam, et si spacia ordinata in ipsa galea erunt et remanserunt expedita secunduni formam presencium tractatuum ; qui dicti Duo mercatores eodem tempore debeant videre et recognoscere dicta ferra, videlicet unus ipsorum a parte destra» (sic, pour dextra) « et alius a sinistra ; et de prediclis» (rébus) « teneatur patrontis facere fieri inquisicionem per dictos Duos in om nibus locis speciffiatis in presentibits tractatibus, sub pena librarum a5 pro quolibet et qualibet vice. » P. 5o de Vlmposicin officii Gazarie, Ms. Bibl. dépôt de la Mar. — Les deux marchands dont il vient d'être question sont appelés Cereatores par le même chapitre du statut. (V. Cercator, Cerchator). — Un statut de i 4 4 ' étendit à tous les navires du com merce ce que celui de i34o avait ordonné pour les galères : ftStatuimus etordinamus » (dit le statut de 1 4 4 1 ) « quod offi cium Gazarie civitatis Jànue teneatur et debeat in qualibet nave eligere Duos mercatores, vel alias duas personas, iluras et navigaturas in navibus qui sub vinculo jurement] promittant denuntiare seu denuntiari facere si patronus illius navis in suo viaggio per quosteriam » (sur la côte. — V. Costeria.) « post recessum ipsius navis levaverit, seu oneraverit navem suam ultra débitant portatam ejusdem navis, et similiter denuntiare si dicta talis navis vel navigium aliquas res, seu merces carrigaverit in coperta. » P. 8 de Y Officium Gazariœ, Ms. cité ci-dessus. DUO S API ENTES, bas lat. s. m. plur. Le conseil des vingt-quatre sages ou prud'hommes qui, sous l'autorité du podestat et de l'abbé, (Abbas, dit le texte du statut. Ce m o i vient du syriaque Abba, père. L'abbé de la commune deGènes n'était point un ecclésiastique, mais un citoven con sidérable, chargé de veiller en père sur les intérêts de ses concitoyens, à peu près comme le maire de nos modernes communes.) ce conseil qui gardait la direction de tout ce qui touchait au gouvernement de la ville et de la rivière de Gênes (V. Biperia Janue), avait institué huit sages, speci.i-
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lernent chargés des choses relatives à la navigation et à la bisciti fuit M. Decius Trib. Pleb. » Titc-Livc, chap. 3o, construction des navires et galères qui faisaient les voyages liv. ix. — Le même auteur nous apprend, liv. xxxiv, ch. 2 0 , dans la Noire et au delà de la Sicile. Ces huit sages, par un que « Praatoribus Fulvio et Scribonio, quibus ut jus dicerent statut du22janvier 1333,déléguèrent deux d'entre eux pour Romae provincia erat, negotium datum (fuit), vt pisetc-r cam veiller à ce que les galères ne fussent pas construites sur des classem, oui Atilius proefecturus erat, centnm (piinqueremes mesures qu'interdisaient les règlements. On lit dans le manus parafent. » Et, chap. 2 / du même livre, que : a M. Fulvio crit deVDnposicio officii gazane (Bibl. du Dépôt de la Mar., praeton urbano negotium datum est, ut quinqueremes novas copie d'un manusc. des Archives de Saint-Georges) : « Qttod quinquaginta faceret. » Enfin, liv. xxvn, chap. 2 4 , que: sint duo ad memorandum dictas galeas.—Item, quod sint «P. Licinio Varo prsetori Urbis negotium datum est, ut naet esse debeantDuo sapientes illi videlicet qui elligentur seu ves longas triginta veteres reliceret. » — Gênes eut, au ellecti fuerintper Octo sapientes constitutos super factis na- xiv siècle, ses Duumvirs, comme on l'a vu à l'art. Duo sa vi^andi et maris majoris » (V. Mare majus), « seu majorem pientes. (V.) partem ipsorum seu per majorem partem eorum qui pro DUVE OP, dan. v. a. (Composé comme Aufduvcn. [V.]) tempore fuerint, et durent in eorum officio per tantum tem- Arriver tout plat, Arriver vent arrière. pus per quantum predictis Octo seu majori parti eorum viDVOPÈK, illyr. daim. s. (De Pèchi, cuire, et Dvo [Duo, sum fuerit, et habeant pro eorum salario et consistât offi lat.], deux.) Biscuit. — On dit aussi, mais plus rarement : cium dictorum duorum in hijs que supra dicta sunt et infra Kridi dvopccsèn (pain cuit deux fois), Krùh popeesèn, Krùh dicentur. » P. 18. pripeesèn. DUR.BUN, n sonnant. Corrupt. de Dourbin. (V.) DVOVESLI, illyr.daim.adj. (De fes/o, rame (7 csli, plur.]. DURCH DEN KONTERMARSCH ABFALLEN, ou AB et de Dvo [Duo, lat.], deux.) A deux rames. HALTEN, all. v. a. (Mot à mot : Par le moyen de la contre DZANTIR, lasc. s. Chaîne. — Le lieut. Th. Roebuck, marche arriver.) Arriver par la contre-marche. — V. Ab p. 17 de son Engl. and hiniloost, naval Diction. (1813), écrit : halten, Abfallen, Kontermarsch. Zunjecr, et donne pour synonyme à ce mot : « Sanhal, •> qui. DURCO, bas lat. s. m. Probablement pour Draco (V.), selon lui, est une corruption du sanscr. « Srink, hala. » dans ce vers de la Lutccia obsessa, poëme du moine Abbon DZAVOUNH, ou DZAVOUKH, madék. s. Brume. — V. (n siècle) : Zav. » Antequa Durcones multi repelunt morieutes. DZ'DZ', DZ'DZ'U (Dgcdge, Dgcdjou),po\.s. m. (Probable V . sur ce vers, les observations que nous avons publiées, ment du même radie, que /Toau [Dojd\, signifiant en russe : p . ' i 3 a - i 4 o , t. 1 de notre Ârchéol. nav. — Les Durcones Pluie, comme Dagg, en suédois, signifie : Rosée.) Bruine. DZIALO (Dgialo), pol. s. n. (Doit se rapporter au radical d'Abbon nous paraissent être les Drakar des Sagas. — V. Drake. qui a fait l'illyrien Diljka. [V.]) Bouche à feu, Pièce d'artil DL'RMENTE, esp. s. m. Pour Dormente (V.), dans ce lerie, Canon. nassage de X Arte para fabricar... naos de Th. Cano(iGn) : DZOR, ar. côte N. d'Afr. s. Archipel. u Baxando el Durmente de popa vn codo mas que la cinta y AÏ2AEKAÏKAAMO—, gr. anc. adj. (De 2xâ/.u.o; [V.], et de proa medio codo, — la bauquière de poupe baissant de AWÎEXOC, douze.) A douze scalmes, à douze avirons, et peutd'une coudée plus que la préceinte, et celle de poupe une être à douze bancs de rameurs, comme le veulent les dic demi-coudée. » Durmente a pour variante : Durmicntc. — tionnaires. Plutarque, parlant de l'embarcation dans la V. Palmexare. quelle César se jeta, sans suite, pour gagner Brindes, DUTCH-BOAT, angl. s. Bateau hollandais; Bot; Flibot. s'exprime ainsi : 0 'Eç 7tXoïov È u ê i ç T o ".E'YEOO; GoiÎExaijxaApov. >• ATTIKON (Dytiko-n), gr. litt. mod. s. n. (Du gr. anc. (Il s'embarqua sur un navire de la grandeur de douze scal mes.) Est-ce une barque à douze bancs de rameurs, c'est-aД & П К , plongeur.) Occident. — V. ПОЧЕЧ-Е. dire à vingt-quatre avirons, douze de chaque bord, que DUTY OF ANCHORAGE, angl. s. (Du fr. Dû, de Devoir. Plutarque veut désigner ici? Nous ne le pensons pas. Ce na C'est une forme analogue à celle de l'ital. Dovuto.) Droit vire aurait eu, en effet, l'importance d'une de nos grandes d'ancrage. — V. Koelage. chaloupes, ou d'un brigantin du xvi siècle; et César y au ДЛ/ТЪ (Doute), rus. v. a. (Du sanscr. D'où, agiter, selon rait été assez en sûreté pour que son biographe ne trouvât Reiff-) Venter.—« Дуептъ крЪпко (Douete krépko), \\ vente pas très-surprenant que le héros y eût cherché un asile. Sa très-fort. »— «Дуешъ cirb-ло (Douete svéjo), H vente grand longueur eut été de 5o à 60 pieds environ, et cela ne répon f is.» «Не макъ mo св1эЖО дуеть (Ne такк to svéjo douete), drait pas trop bien à l'idée que l'on peut se faire du • P . i r vulutn navigium r. dont parle Suétone : « Clam noctu , parII ne vente pas très-frais. » — V. ВЪять. DUUMVIBI NAVALES, lat. s. m. pl. (Dulat. Vir, homme, vulum navigium solus, obvoluto capite, conscendit. » Si, au et Duo, deux.) Nom de deux magistrats chargés, avant que contraire, le Dodécascalme n'a que six rames de chaque les préteurs de la ville n'eussent ce soin, de tout ce qui te bord, il n'a plus qu'une trentaine de pieds de longueur; et nait à l'administration de la marine et à la police de la flotte. l'on conçoit mieux l'étonneraent des auteurs qui racontent „ Junio Bubulen III et Q. /Emilio CSS duo imperia dari cet acte résolu de César. ccepta per populum, utraque pertinentia ad rem militarem, AÎIAEKIIPIIS, gr. anc. adj. (De Ao'^Exa, douze.) « A unum ut tribuni militum seni eleni in quatuor legiones a douze rangs de rames, • disent les dictionnaires; A douze populo crcaretur, qua; ante per quam paucis suffragio po rames, dirons-nous. Nous ne comprenons pas un navire qui poli relictis locis, dictatorum et consulum ferme fuerant be aurait eu douze rangs superposés de rameurs, ou même neficia ; tutelere eam rogationem trib. pleb. L. Atticus C. douze groupes de rameurs , rangés sur la longueur du na Martius ; alterum ut Duumviri navales classis ornanda; refi- vire, que cette disposition aurait étrangement allongé; car ciendaeque caussa idem populus juberet. Lator hujus ple entre chaque groupe il aurait fallu un intervalle assez grand, (
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et d'ailleurs les groupes auraient admis plus de deux rames chacun. Ce que nous admettons, c'est quele Dodécère avait donne rames de chaque côté, comme un brigantin (V.), ou seulement douze rames, six de chaque bord, comme le Au)OExâaxaA(AOç.
(V.;
DÀCK, suéd. s. (Même étyinol. que Deck. (V.]) Pont. — Diick of tâg, Pont de cordes. — Dack-stôtta, Epontille de pont. — V. Stòtta, Tag. DÒD STIL, dan. suéd. (De l'angl.-sax. Дое#, Aeatf, adj. Mort.) Calme plat. — V. Stil, Dead cairn, Calma morta. DÒPNING, suéd. s. (De l'angl.-sax. Dujlan [e], plonger, immerger.) Baptiser. DbPlMA (A) (A Decima), val. v. a., selon Poyenar, qui nous paraît avoir raison contre J. A. Vaillant. Cet auteur dit Dbpbma (Derema); or, il est évident que le mot valaque si gnifiant : Démolir, est corrompu du lat. Dirimere, séparer, diviser. — Dbpîmapea, s. Démolition. Д Ы Р Ы Д Л Я ВАТЕРЪ-ШТАГОВЪ (Diri dlìa valérechtagove), rus. s. plur. Trous du taillemer par lesquels passe la sous-barbe. — V. Дпра.
NAUTIQUE.
ДБТКА y ВЕСЛА (Detka, Dietka ou vesla), rus. s. f. Tambour, Bras ou Genou de l'aviron. —Nous ne trouvons ni dans J. Heym ni dans Reiff le mot ДЬтка qui nous est fourni par Alex. Chichkoff, et qui se lit p. 9З et 1 6 7 de son Dict. fr.-russe, et p. 4 2 de sonDict. angl.-rus. Dans l'illyr., Djëte (Diète) signifie enfant, comme en rus. Д и т я (Ditia); mais nous ne croyons pas que les marins russes aient voulu comparer à un petit enfant une partie quelconque de la rame. — V. Ручка, Валекъ. Д'1МПРОТ1ВЪ (D'improtive), val. adv. Par le travers. — V.
îmnpotiBa.
DJEGE
(Dâghc), angl.-sax. s. Navire.
D J E K , dan. s. (Même origine que Deck. [V.]) Pont. — Dœk af toug, Pont de cordes. (V. Toug.) - Dœk med loger (Pont avec une trappe), Pont volant.— Dœk med rostvcerk, Pont à caillebotis. (V. Rosivcerk, Rostvœrksdœk.) — Dœksbjelke (Bjclke , Solive; de l'angl.-sax. Balc, Poutre), Barrot. — Dœksbrud (Brud, fracture, rupture), Arc de pont. — Dœksnœ, Courbe de pont. — Dœksplanke, bordage de pont. — Dœksstatte, Epontille de pont. (V. Stotte.)
(Lettres D. Д. Д : 8 0 З articles.)
E. E, abréviat. du fr. Est et de l'angl. East. EA, angl.-sax. s. Eau, Fleuve. — V. Holm, Lago , Lagu , Loge, Waeter. EALAND, angl.-sax. s. (De Land [V.] et A'Ea. [V.]) Ile.— Ealand a pour variante Ealond. — V.jEge, Iegland , Ig, Iggatf, Igeotf, lggeotf, Igotf, Igland, Iglond, Lond, Ygland. EAR, angl. s. (Proprement : Oreille.) Empointure.—Ear ing, s. Raban d'empointure. — Earing cringle ou Earing splice, Patte d'empointure. EAR AVEL, bas bret. s. m. Composé A'Ear, air, et A'Avel, vent.) Aire de vent. — Nous n'avons pas besoin de faire remarquer que Ear avel est la traduction de la mau vaise orthographe française : Air de vent. (V.) EASE (TO), angl. v. a. (Dusax./Etf, Easy, repos.) Alléger, Soulager, Mollir, Donner du mou; filer un cordage peu à peu. — To ease the cable, Filer un peu de câble. — To ease the helm, Faire porter, redresser la barre. — To ease the ship (Soulager le navire que le vent chargeait trop), Faire venir le bâtiment auvent (Spiers , 1 8 4 6 ) ; Loffer à la risée (Romme, 1 7 9 2 ) . — To ease up any rope,Alléger un cordage. — V. Loose (To), Slacken (To).
voulait YVachter, le mot français à l'angl.-sax. Ea, qui a pour analogues Aa dans l'islandais et dans le danois, et Ab dans le persan? C'est ce que nous n'oserions affirmer. Disons seule ment qu'Aiguë, francisation évidente A'Aqua , a peut-être fait Yague, et, par le changement habituel du g en v, Yave et Eve. ) (Vieux fr. Aiguë; gr. anc. "YScop; gr. mod. NECOV \]Séro-n\ ; lat. Aqua; lat. Acqua ; cat. anc. Aygtta ; esp. port. Agita ; port. anc. Agoa, Agoua, Attgoa, Aligna ; isl. Là, Vatn ; angl.-sax. Ea , Holm , Lago, Lagu, Rcohnys, fVocter; angl. holl. Walcr; ail. Wasser; dan. Vand; suéd. Vattcn ; malt. lima ; bas bret. Dour; basq. U, Ur, Ura'; val. Arib [Apc] ; illyr. daim. Voda; rus. Вода [Vodd]; hongr. Viz; pers. turc ,
Ab ; ar. turc, Ma; turc, Sou; mal. Aïe/; Aycr ; madék. Ran , Ranou ; nouv.-zél. Hani, Waï; viti. Awaï; tonga, Val; port Praslin, Maloum , Molotim; papou, Ouater; papou-vvaïgiou, fVar; satawal, Ral, Ralou; tikopia, Vaï; ualan, Ko; taiti, Pape, Vaï; vanikoro, Outre, Nira, Его; groënl. Akitsok, Imck; wol. Ndoje [Ndokhe]; bamb. Dhy.) L'Académie françoise ( 1 7 7 2 ) définit l'Eau un «Élément froid et liquide.» Nous ne savons si cette définition serait approuvée par l'Aca démie des sciences ; nous n'avons point à nous occuper, sous le rapport de sa composition ou de ses propriétés, du fluide dont les noms divers viennent d'être rapportés ici; ce EAST, angl.-sax. angl. s. Est. — «It is » (l'île de Madère) n'est point notre affaire. Nous devons nous contenter d'ex « composed of one continued hill, of a considerable height, pliquer celles des locutions maritimes les plus usitées dans extinding itself from East toAVest.» Rich. Walter, AVoyage... lesquelles entre le substantif Eau.— On dit d'un navire qu'il by George Anson (Lond., 1 7 6 9 ) , chap. 2 , p. 2 1 East by Fait, de l'Eau ou qu'il fait son Eau, lorsqu'il fait sa provision south,Est I sud-est.—East by north, Est | nord-est—East d'Eau potable dans des tonneaux ou des caisses (V.) en fer. ward, A 1'est. —Eastan-wind,nngl-sax.\ent d'esi—EastsuiS, On dit qu'il fait Eau, lorsque l'Eau de la mer s'introduit dans son intérieur par quelque trou accidentel, ou par les Sud-est. EAU fr. s. f. (L'étymologie de ce mot, que les documents intervalles des bordages que le travail du bâtiment a desu du moyen âge nous présentent sous des formes variées et nis. Un navire sous voile ou à l'aviron laisse derrière lui une trace profonde, agitée, tourbillonnante, écumeuse, qu'on assez bizarres, est difficile à préciser. Le latin Aqua a-t-il appelle ses Eaux (ital. Acque; angl. fVake; suéd. Kolvatkr; fait Yave Ycaue, Eve, Eau? Faut-il rapporter, comme le
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Diomède et Claudien furent-ils induits à prêter au verbe Scandere le sens de mesurer? C'est ce que nous ignorons. Mais le Scandere de Claudien et de Diomède est-il bien le même mot que l'antique Scandere? N'est-ce pas une homo nymie plutôt qu'une extension? Voilà ce qu'il serait diffi cile d'établir ou de contredire. Scandere (Mesurer)et Skamta ont, par leur forme comme par leur signification, une rela tion bien extraordinaire, si elle n'est que fortuite. Et pourquoi serait-elle absolument fortuite? Qui sait ce que la longue do mination de Rome sur la Gaule et la Germanie introduisit de radicaux barbares dans la langue latine? Qui sait ce que ' les guerres des derniers siècles de l'empire apportèrent de mots nouveaux au vocabulaire des Romains? (Angl. Scantling; rus. M'bpa [Méra], To.icinoma [Tolstota].) Dimension d'une pièce de bois, et, par extension : Épaisseur de la mu raille d'un vaisseau, ou mieux des pièces qui la composent. — «Vous m'avez enuoyé il y a quelques jours les propor tions que doit avoir le grand merrein dont on se sert à Tou EBB, angl. s. ( De l'angl.-sax. Ebbe. ) Reflux , Jusant. — | lon; mais comme vous ne m'avez point enuoyé celles du petit Le holl. écrit Eb ou Ebb, le dan. Ebbe, l'ali. Ebbe; le suéd. merrein, ne manquez pas de m'en enuover promptement un Ebb, le fr. Ebe. De l'angl.-sax. Ebbe, le bas lat. fit Ebba, mémoire,et de nie marquer en mesme temps la quantité dont qu'on trouve dans quelques vieux auteurs anglais. —Éban- vous auez besoin de chaque Eschantillon. » Scignelay à Ar ker, holl.; Ebb anchor, angl.; Ebbankar, suéd.;Ebbanker, ail.; nold, 5 août 1 6 7 8 . Ordr. du Roy, vol. xi.iv, p . 3 8 9 . Ms. Ebbcanker, dan., Ancre de jusant.— Ebbe, dan. v. Baisser, Arch. de la Mar. — « Les deffauts les plus essentiels qui se se retirer, descendre, en parlant de la mer. ( Y. Falde.) — truuuent dans tous les vaisseaux baslis à Toulon, dont il est V. Jusant. fait mention eu ce devis, consistant en ce qu'ils ne sont pas ÉCHANTILLON, fr. s. m. (Contract. du vieux fr. Eschan- assez forts à l'endroit où les membres se joignent, et qu'ils tillon, qui sonna Escantillon, comme le prouve la (ovmeEscan- ne sont pas baslis de bois d'un assez gros Eschantillon à pro taillan que l'on remarque, art. 8 , d'une Ordonn. rendue par portion de leur grandeur, il n'y a rien de plus impôt tant, etc. » Charles V, en févr. 1 3 6 9 . (V. t. .v, Ordonn. des rois de France, Scignelay h du Quesne; 12 févr. 1 6 8 0 ; Ordr. du Roy, vol. p . 2 5 3 , où on lit : Estantaillon pour Escantaillon, faute rele n° X L I X , p. 9 1 v". — V. Déjoint. vée avec raison, selon nous, par D. Carpentier].) D'où venait ECHAR, esp. v. a. (? Du lat. Ejicere, mettre dehors.) Escantaillon.t>De la même origine que les mots : Eschantillio, Jeter. — Ecliar a la mur, Jeter à la mer. — Echar al agua, Escandilare, Escandaleum, Scandagliare, Scandilhare, Scun- Lancer un navire. (V. Galera de veinte y nueve bancos.) — dillare, Scandale, etc., qui se trouvent dans un grand nombre Echar anchor a, Jeter l'ancre. (V. Barguero.) — Echar cl de documents latins des xiii°, xiv et xv siècles. Échantillon, cable, Filer le câble. — Echar la barca il la mar, Mettre la Comparer à l'Échantillon, Mesurer et Mesure, sont les signi chaloupe à la mer. (V. Muerta.) — Echar la cadena, JetcV la fications de ces mots. Caseneuve etMénage rapportent Échan chaîne d'un côté à l'autre du port; Fermer le port. (V. Certillon au bas lat. Сап tus, qu'ils supposent fait du gr. KivOoç, rar el puerto.) — Ecliar en vela (Jeter [le vent] dans la Coin de l'œil. En admettant que KâvOo; soit, en effet, l'éty- voile), Orienter une voile. (V. Amaiiiar.) — Ecliar un bote, mologie de Cantus, faut-il faire venir Eschantillon de Con | Mettre un canot, une embarcation à la mer. (V. Caer à la tas et par conséquent de Kâv6o<;? Nous en doutons, et nous mar.) — Le basq. dit : Echu. — Echazon, Jet. crovons que c'est dans les langues du Nord qu'on doit aller ECU ARS, fr. anc.adj. (Corrompu A'Eschar ou Escars. [V.]) chercher le mot d'où sont descendus Escantaillon, Esclianlillio, etc.L'isl. a Skamtr, qui signifie Mesure, Dimension, en — Écharser, v. a. Refuser, Varier, en parlant du vent. même temps que : Partie, portion , part. Skamta veut dire ECHAUME, ECHOME, fr. anc. s. m. (Corruption à'EsDiviser et mesurer. La racine islandaise : Skamt n'est-elle caume. [V.]) Tolet. pas visible dans les mots cités plus haut, où la syllabe Séant, 1. ÉCHELLE, fr. s. f. (Contraction du vieux fs. Eschelle Scand est radicale ? Les significations de Skamtr et Skamta ou Eschiclle [Y.]), qu'on prononçait certainement autrefois ne sont-elles pas justement celles des mots en question ? Il Eskelle, Eskielle. Le bas breton a gardé cette prononciation; u s semble que Kavdoç est hors de cause dans la composi tion A'Eschantillon, et que Skamt est le générateur de toute il dit : Skeul, Échelle ; Skciilia, escalader. Dans le poème de la famille à laquelle appartient Eschantillon. L'angl.-sax. a Robert le Diable, cité par 1). Carpentier, on lit : « Ains passe Sceat (Skat), qui signifie Partie, Portion et Angle. Sceat et toutes les Esquielles. » (Avant, passent tous les soldats ranges Skamt sont évidemment en rapport ; viennent-ils du bas dans cet ordre de bataille qu'on appelle Échelles. [V. 1 . Escala et Escalla].) Eskielle ou Eskelle fut fait de Scala. (A.) lat. Cantus ou du gr. Kavôo; ? Qui oserait l'avancer? (Gr. anc. KÀtuoc;; gr. vulg. i x t x A a ; cat. esp. basq. Escala; Si l'étymologie du mot Échantillon que nous venons de esp. anc. Escalcra; port. Esrada; ital. Scala, Scalctta; geno. proposer n'était pas acceptée par les juges compétents en Scei; provenc. Escale; bas bret. Skcût; ar. côte N. d'Afr. Skala; b l a b l e m a t i è r e , nous insisterions encore pour faire rejeter turc, Nerdevan ; turc vulg. Merdiven; illyr. daim. Sknlla, Cantus, et nous demanderions s'il ne serait pas naturel de Doksat; val. Cnapi) (Skare); rus. Tpairb (Trape); rus. A%cmvoir dans le lat. Scandere, Mesurer, l'origine de Scandale, nuua (Licsnilsa);\hong. Garddics (Goraditch), I.ajtra (Laitra); Scandagliare, Escandilare, etc.? 11 est vrai que ce serait groënl. Majoartarbik, Tungmarbik; isl. Skipstigi; angl.-sax. peut-être seulement déplacer la difficulté. Dans le latin an Hlœddcr; angl. Ladder; ail. Leiter; holl. Trop; dan. Trappe; tique, Scandere signifie toujours monter, gravir, saillir. Mon suéd. Trappa; mal. Tonga; madék. Fitsahan; chin. Ty-tsè; ter et mesurer n'ont aucune analogie; comment, au v sièc, tait. Ara; nouv.-zél. Ara-wata.) On sait ce qu'est une
rus. КпльЪатерЪ [Rilevatele] ; ar. côte N. d'Afr. Maia) On comprend ce que c'est qu'être dans les Eaux d'un navire. En parlant des marées, on nomme Eaux vives (ital. Acque vive; malt. Bahar kani ; rus. Полная Ъодя [Polnaïa voda]) ! les plus hautes marées qui correspondent à l'époque des svzvgies; et, par opposition : Eaux moites [ital. Acque morte, Falle di Acque, Acque di fele ; malt. Bahar ni с jet ; rus. Mamxa [Mani-ha], Упадая Ъода [Oupalaïa voda]), les plus basses marées qui correspondent aux quadratures de la lune.—Le Consulat de la mer, chap. 7 1 , édit. Pardessus, imposait au capitaine d'un navire de donner « plaça è Aygua» aux passagers qu'il devait transporter.—« MM. de Béthune et de Langeron commencèrent alors à tenir le vent pour demeurer dans les Eaux de M. du Quesne. » Mém. de Vil lette, an. 1 6 7 5 . EAUR (prononcé à peu près Évar), bas bret. s. m. Ancre. Grégoire, Dict. fr.-bret. — V. Eôr.
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Échelle, sans que nous le disions. A bord, on communique d'un étage à l'autre, au moyen d'Échelles qui, pour la plu part, sont des escaliers de bois à marches assez larges. Sur le flanc du navire, de chaque c o t é , sont cloués un certain nombre de chevrons façonnés en degrés; leur réunion compose ce qu'on appelle l'Échelle hors le bord. (Angl. Gang way, Ladder; ital. Scala boscaina.) Un escalier large, commode, dé c o r é de pavois en certains cas, s'applique quelquefois au c ô t é droit du navire; on le nomme l'Echelle de commandement. (Angl. Accommodation ladilcr; esp. Escala rcal; ital. Scala • rcale; rus. riapaAHiiiii mpairb [Paratnii trape], (pa.tpenHofi mpatrb [Falrepnofe trape].) (V. Honneurs.) Une Échelle aux montants de corde, aux échelons de corde ou de bois, que l'on suspend à l'arrière du navire, pour communiquer du bâti ment aux embarcations qui sont à la traîne, reçoit le nom d'Échelle de poupe. (Angl. Poop ladder; ital. Buscalina; géno. Buzcai/iha, Scâ de pappa; rus. KopMOnan .îlicnuuiija [Korrnovaïa licstnitsa] , lllniopjrfc-nipairb [C/dorme-trape].) L'usage de cette Échelle est déjà ancien; nous avons dessiné à Gènes, en 18'3/ , un navire de la fin du x v i siècle qui nous a fait voir l'Echelle de poupe. Voici ce bâtiment : e
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critique. Dans sa Relation d'un voyage du Levant (Paris, 1 7 1 7 , p. 1 6 1 , Tournefort s'exprime ainsi : « Cegolphe d'Arnautevi » (bosphore de Thrace) « est désigné par Denys de Bysance sous le nom de Golphe de l'Échelle, parce que dans ce temps là, il y avoit une fameuse Échelle ou machine composée de poutres, laquelle étoit d'un grant usage pour charger et pour décharger les vaisseaux, parce que l'on y montoit comme par degrés. Ces sortes de machines s'appeloient Chelœ, par je ne sais quelle ressemblance qu'on y trouvoit avec les pattes des écrevisses : de Chelœ on fit Scalœ; de là vient que les ports les plus fréquentez du Le vant s'appellent des Échelles. i> Nous n'avons pas sous les yeux le passage auquel Tour nefort fait allusion; et si nous accordons que l'illustre bo taniste le comprit et l'expliqua bien, nous ne pouvons accorder que la conséquence qu'il en tira soit raisonnable. Non, Chelœ n'a point fait Scalœ. Si, par le mot Chelœ, les Latins désignaient les pattes d'une écrevisse, Chelœ, comme XYJXVÎ, était le nom qu'on donnait à un Môle, à une Jetée; or, Môle, Jetée et Echelle (Scala, de Scanderc, monter) sont choses très-différentes, et les mots qui les désignent ne peuvent être rapprochés. Scala est si bien l'étymologie du mot Échelle, dans le sens qui nous occupe, que les Grecs, selon l'excel lente remarque de Huet, appelaient les escales ou lieux de relâche : KXiixaxai;, du nom de l'Échelle elle-même (KX(u.aÇ [V.]), dont se servaient les navires pour com muniquer avec les quais ou le rivage. — « Si ces deux convois de Toulon arrivent dans le dix ou quinze du mois prochain, je m'avancerai jusques aux rades de Smyrne, ce qui sans doute pressera le grand visir de se résoudre promptement, ou de satisfaire l'ambassa deur, ou délaisser embarquer tous les Français des Eschelles » (du Levant), « ce qui seroit d'une longue exécution. » Lettre de du Quesneà Seignelay, 8 - 2 4 octo bre 1 6 8 1 , datée : Scio-Milo —On a dit : Faire Echelle, pour faire escale, ou relâcher dans un port de com merce.
i n - 4 ) , 1.11, 0
3 . ÉCHELLE, fr. provenç. s. f. Quelques-uns des bâtiments latins de la Méditerranée, les tartanes pro vençales par exemple, ont, en avant de l'étrave et des joues, une sorte de bec très-avancé ayant la figure d'un triangle équilatéral, qu'on a très-justement com paré à l'une des parties d'une Échelle double. Cette guibre est nommée l'Échelle. Les deux montants sont consolidés par un certain nombre de traverses appe lées Gardes, qui sont comme les échelons de l'Échelle. Une pièce de bois qui va, de la pointe de la guibre à l'étrave, où la retient une forte courbe, traverse tontes les gardes. Cette construction n'est pas nouvelle; on la voit dans plusieurs anciennes figures de navires, et par exemple dans un tableau de Mantegna (xv siècle), représentant l'En 2. ECHELLE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Scala. fV.1) (Gr lèvement d'Hélène; ouvrage curieux qui, en i 8 3 5 , faisait niod. 2x«Ax;ital. Scala; cat. esp. port. Escala; port anc partie de la galerie Barbarigo de Venise. Escapola, Escapulla; turc, Iskelè; val. Càexb [Skèle]' rus' On la remarque encore dans un navire peint par Vit. npncmairb [Pristane]; vieux fr. Seule, Eschielle.) Propre ment : Lieu où un bâtiment pousse à terre oneÉchelle on une Carpaccio, en I 5 I 5 (Fie de sainte Ursule, musée de Venise Nous donnons au commencement de la page suivante un Planche (V.), pour y opérer le débarquement de ses passa croquis de ce vaisseau vu par l'avant; il ne pouvait trouver gers ou de ses marchandises. Dans ce sens, Échelle est place au bas de cette colonne. synonvme d'Escale. (V.) Les ports du Levant où les navires L'Échelle est très-manifeste dans cette proue. Seulement du commerce vont faire le négoce sont nommés Eschellcs elle est surchargée d'un château qui n'existe pas dans les bâ du Levant. Piston de Tournefort attribue au mot Échelle une timents modernes. origine que nous ne saurions admettre, bien que l'autorité du savant qui l'a hasardée impose une grande réserve à notre e
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Le navire qu'on trouvera à l'article Planche de ce Glos saire a la proue ter minée par une con struction dont la base est l'Échelle que nous venons de décrire. — V. Bradacer, Broca. ÉCHILLON, ÉCHILON,ESCHILLON, fr. anc. provenç. s. m. (Varian te Je Sielon [V.], dont nous ignorons l'etvmologie.) ÉCHIQUIER, fr. s. m. (D'Echecs, fait du pers. Schah, roi.) (Rus. Ш а х - - ^ матное положете [Chakhmatnoïe polojénié].) Lorsque des vaisseaux rangés sur une des lignes du plus près (celle de tribord, par exemple) ont les armures sur le bord de l'autre ligne du plus près (celle de bâbord), ils sont en Échiquier. Cette disposition n'est pas sans analogie, en effet, avec celle des cases dans les grandes diagonales de l'Échiquier.
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rar em secco, Dar cm secco ; vénit. Andar in terra ; catal. anc. Fcrir en terra; basq. litt. Galarctu, Ondartu; basq. vulg. Oukit-sea ; bas bret. Pcnséa, Skci, Skoï, Skoën ; angl. Be (ta) slcanded, Ran(to) a ground;&\\. holl. Stranden; dan. Strande; suéd. Stranda; tur. Guemi rjaraïè duchmek; ar. côte N. d'Afr. Harrcts, Kahad;gr. anc. etmod. KïûîÇto; rus. С т а т ь на мель [State па mêle]; val. Da [a] KÎ5 K0pa6ia de (|>Snd [A du кои korabiadé found\\ mal. Diatoh, Sangkout, Me-langgar; tonga, Faka toka.) Échouer un navire, c'est le mener au rivage et l'y mettre à sec pour le ncttover, pour le répa rer, pour le sauver de la poursuite de l'ennemi. On Échoue on l'on s'Échoue soit volontairement, soit parce qu'on y est forcé par le vent, la mer ou l'ennemi. Il est des ports où les navires Echouent à toutes les marées. — V. Eschouer. ÉCLÂ1RCIE, fr. s. f., que Bonirae écrit mal à propos Éclairci. (D'Éclaircir ou Esclaircir, fait de l'ital. Schiararc, du lat. Clarcsccre, esp. Aclarcar.) (Gr. mod. "Avu;e, Eexa9afiaiç; ital. Chiarorc ; géno. Ciaru; basq. vulg. Clertçia ; esp. Clara; bas bret. Sklératen} rus. Чистой Ъоз/Гухъ f Tchistoi vozdouh].) « Se dit d'un endroit clair, qui paroît au ciel en temps de brouillards. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . — Nous trouvons dans Jean d'Auton, écrivain de la lin du xv siècle et du commencement du xvi", le mot Éclaircie, avec le sens de clarté naissante : «Advint que, sur l'Eclaircie du jour, sortit de sa chambre, et regarda en mer tout autour de lui, et au loin tant que sa vue put aviser... » Chroniques, t. iv, p. 1 9 4 . ÉCOBAN, fr. anc. s. m. (Variante à'Escauban. [V.]) Écubier. —Cette variante se lit, p. 4 8 6 , art. Kluis du Dicthnn. holl.-fr.de P. Marin ( 1 7 5 2 ) ; p. З 4 4 du Dict.de таг. d'Au bin ( 1 7 0 2 ) ; p. 2 1 0 du Dictionn. dan.-fr.de Laurilz liasse e
ÉCHOUAGE, fr.-s. m. (D'Échouer. [V.]) (Ital. Arenamento , Arrenamento, Incaglio; esp. Varadero; port. En- ( 1 8 1 4 ) , etc., etc. ÉCOIT, fr. anc. s. m. Variante orthog. d'Écouet ; on la calho; malt. Invcsliment; ail. Strandung; basq. Galarcleguia, Ondarpdla ; rus. Стояте судна на мтзлп [Stoïanié soudna trouve dans le Dict. de таг. d'Aubin ( 1 7 0 2 ) . па méli\) Situation d'un navire échoué, lieu où l'on peut ÉCOLE ROYALE DE MARINE, fr. anc. s. f. (Rus. Водо échouer un navire ou des navires, sans danger pour eux. ходное, ou Мореходное училище [J'odo-hotnoïc, ou MoreV. Eschouage. hotnoie outchilichtché].) — « Une seconde ordonnance du ÉCHOUEMENT, fr. s. m. (D'Échouer. [V.]) (Ital. Arrena même jour 2 9 août 1 7 7 З a créé au Havre une École royale mento, Incaglio; esp. Varada, Encallada; port. Encalho; ail. de marine, composée de 8 0 élèves, commandés par un Ca Standung ; dan. Stranding ; suéd. Strandning; rus. Обме pitaine et des Lieutenants de vaisseau. Pour l'admission, il лете [Obmélénié] ; val. Dapea коръбп de CpASndSA [Daria faut être gentilhomme et avoir 1 4 ans, 6 0 0 1. de pension korebii de foundoulou].) Action d'échouer un navire volon assurée de sa famille, une écriture correcte, et la connoissance des quatre premières règles de l'arithmétique. Le Roi tairement ou malgré soi. paye aux élèves 2 4 I. de solde par mois; il entretient des ÉCHOUER, fr. v. a. (Étymol. incertaine. A propos de ce maîtres pour les instruire dans la théorie du service de mer, passage du i livre des Essais [chap. 2 4 ] : « Si la loy que et les fait exercer pendant 3 ou 4 mois d'été sur des coi Protagoras proposoit à ses disciples estoit suyvie... mes pai- vettes armées exprès. Ils portent un uniforme tout simple de d 3 g o g u e s se trouveroient chouez, s'estant remis au serment drap ou camelot » (pendant l'été), « bleu, veste et culotte de mon expérience. » Pierre Coste, p. 2 6 З , t. i de sou édi écarlate, boutons de cuivre dorés, et timbrés d'une ancre. tion de Montaigne [Londres, 1 7 4 5 ] , dit : « De Chouër, qui Cet apprentissage est fixé à 3 ans, après lesquels les sujets n'est pas en usage, est venu Échouer. » Dans la phrase de qui, dans les examens à soutenir publiquement chaque an Montaigne, Chouez a le sens de Déçus, et Décevoir est sans née, se seront montrés propres au service de mer, demeure rapport d'idées avec Échouer. 11 faut donc rejeter sans hési ront destinés à entrer dans le corps royal de la marine. Ceux tation l'étymologie proposée par Coste ; il ne faut pas ad qui, n'ayant pas manifesté les mêmes dispositions, se trou mettre davantage, selon nous, celle de Ménage, qui dérive veront néantmoins propres au service de terre, passeront Echouer « du lat. barbare inusité Scopularc , formé de Sco- dans les régiments des colonies. » Mémoire anonyme (? de pulus, qui signifie Écueil. » Nous pensons qn'Eschouer [c'est Truguet, premier commis de la marine) sur la nécessité de l'ancienne orthographe] a pu être fait, ou de l'angl.-sax. Sco- supprimer les Gardes de la marine et du pavillon ; 2 7 sep ren, part. prés, de Sccra/i, signifiant diviser, briser ; ou de tembre 1 7 7 4 , dossier des Gardes ; Aroh; de la Mai-.-— l'angl- Shorc, rivage, fait de l'angl.-sax. Score, Shore ayant «Supprime Sa Majesté les Écoles royales de marine créées pu se corrompre en Schorer, Schourer, Schouer, Eschoucr; par l'ordonnance du 2 9 août 1 7 7 З , voulant que les élèves de ou mieux encore du bas bret. Skoën, aisément transformé en Eshnticr et Eschouer.) (Ital. Affondarc, Arrenare, Arrenarsi, l'école établie au Havre soient admis et reçus en qualité Darc in secco, Incagliarc, Investire ; esp. Barar, Encallar, d'Aspirans-gardes de la marine (V.), et en conséquence r e Envcstir en tierra ; port. Encalhar, Encalharse, Varar, Va- partis entre les trois ports de Brest, Toulon et Rochefort. . Art. 2.5, Ordonn. du 2 mars 1 7 7 6 . e r
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dan. Luge; suéd. Lucka; rus. A10KT> [Lioukc].) Ouverture, grande ou petite, généralement de forme quadrangulaire. faite au pont d'un navire, pour établir une communication entre deux étages, et pour faciliter le chargement et le dé chargement du navire. Les Écoutilles ont des noms divers, qu'elles tiennent de leurs grandeurs ou de leur emplace ment. Elles se ferment au moyen de couvercles ou panneaux (V.),qui s'emboîtent sur les surbaux dont elles sont bordées, ou qui s'encastrent dans ces surbaux.—Ecoutille de belle, fr. anc.Écoutilleouvertesur lepont supérieur, AuBaileion Belle, selon la mauvaise orthog. qui prévalut), c'est-à-dire, entre le mât de misaine et le grand mât, pour le logement de la chaloupe et des autres embarcations. C'est ce que, au x v m siècle, et encore pendant les vingt premières années du xtx , on appelait la Grand'rue.— « Ecoutille de belle est celle du pont, et est bien plus grande cpie les autres, à cause que c'est par là que passe le bateau ou la chaloupe lorsqu'on la ÉCORE, fr. anc. s. f. (Contraction d'Excore. [V.]) Accore, met sur le tillac, pour éviter qu'elle ne se perde par le mau« dans sa troisième acception. (V.)— « Ecore est une escarpe vais temps, estant amarrée au derrière du navire. » Explic. ou un précipice sur le bord de la mer, ou à l'extrémité d'un de divers termes, etc.;Ms. du x v n siècle; Arch. delà Mar. (V. Embelle.) banc ou d'une basse. » Guillet, 1 6 8 З !
ECOPE, fr. s. f. (Contraction à'Escope, fait de Г angl. Scoop qui'nomme toute grande cuiller dont on peut se servir pour puiser un liquide, et la pelle qui sert à étancher une embarcation dont la cale fait eau. Scoop est probablement eu relation avec le holl. Schop et l'ail. Schiippe, noms de la pelle. Le bas bret. dit Sftôp, Skôb ; mais ce mot paraît n'être qu'un emprunt fait à l'anglais ou au français.) (Gr. anc. 'AvT'M'OV; esp. Cuckara; basq. vulg. Cullada [Couilladal; rus. Гшперсь ÏGuitersse], Лейка [Leikà], Плица [Plitsa\; ar. côte N. d'Afr. Sakoli.) « Escope, Écope, Escoupe..., sorte de petite pelle creuse, avec laquelle on puise et on jette l'eau qui entre dans une chaloupe ou dans un canot. Il n'y a de manche qu'autant que la main en peut empoigner. » Aubin ( 1 7 0 2 ) . — On nommait aussi Écope une pelle ou un morceau de planche dont on se servait pour laver extérieu rement le navire et pour mouiller les voiles.
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ÉCOTAR, fr. anc. s. m. (Desroches [ 1 6 8 7 ] dit que ce ÉCOUTILLON, fr. s. m. Petite Ecoutille. (ha\.Boccaporterme était particulier à la Manche. Nous ne savons quelle tclla ; esp. Escotillon; port. Escotilhào ; angl. Seattle ; ail. est son origine, que nous n'osons rapporter à Côté, bien que Klcine luke ; rus. AwnaKh [Lioutchikè].) — \ . Alleure, C.irl'Écotar fût placé sur le côté du navire.) Porte-hauban. — toulphe. Dans les Mémoires de Tourville, t. I , p. 7 6 , on lit : « Les ÉCOUVILLON, fr. s. m. (Contraction d'Escouvillon o u Algériens... se jettèrent sur les hauts-bancs (sic), sur les Ecot.irils et sur le beau-pré (sic), pour jetter des grapins. «Eco- A'Escoubillon, fait de l'esp. Esbobdla, brosse; Escoba, balai; tnrils paraît être une faute d'impression dans un livre où les du lat. Scopula, petit balai, vergette.) (Gr. mod. MetXotxsipt, termes de marine sont assez souvent défigurés pour prouver ScpoYY'oxvîpiov \Sphonghistirio-n\; esp. port. Lanada ; ital. Lanata; angl. Spunge ; ail. Wiseher; holl. IVisschcr; dan. qu'un marin n'en fut point l'auteur. Viskeren; suéd. Viskare ; rus. BaHHiiKi) [Bannike]; bas bret. ÉCOUET, fr. anc. s. m. (Contraction A'Escouet. [V.]) EsAouviloun, SAubélen; basq. vulg. Cuvillona ; pol. Pomiotlo; Amure de grand'voile, ou de misaine. — M. le colonel tur. Palchavra supurguèçi; ar. côte N. d'Afr. Spongia.) Ba C. H. Millier, danssonPoljrglossarium nauticum (Hambourg, lai, ordinairement composé d'un morceau de peau de mou 1847), ouvrage fait, dit l'auteur, pour aider « le marin à in ton emmanché à une longue hampe de bois. On s'en sert diquer avec précision l'objet sur lequel il veut s'expliquer, « pour nettoyer l'intérieur des bouches à feu et les rafraîchir, a eu tort de donner Écouct comme un synonyme en usage quand le tir les a échauffées. — « Ecoubillons, griffons ou d'Amure; déjà, à la fin du xvni siècle, ce terme était su arrosoirs sont pièces qui servent à rafraîchir le canon. » E.rranné. Aujourd'hui, un étranger qui demanderait à un marin plicat. de divers termes, etc., Ms. du xvn siècle ; Arch. de la français: я Comment nommez-vous le palan qui roidit ГЕ- Mai . — « Un Escouvillon est un instrument de bois couvert eouet?»nes.-rait certainement pas compris.—V.Couet,Ecoit. d'une peau de mouton, ayant la laine au dehors, dont les ÉCOUTE, fr. s. f. (Contraction d'Escoute. [V.]) (Gr. anc. canonniers se servent pour nettoyer l'âme du canon lorsqu'il Iloùç; gr. vulg. 2хота ; lat. Pes, Vorsoria funis ; ital. Scotta ; a tiré. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . - — Ecouvillonner (rus. Baiiium. port. esp. basq. Escot/i ; fr. anc. Escale, Escote, Escoute, Es- [Banité]), c'est introduire l'Ecouvillon dans la pièce et l'y coutte, Scote; ar. côte N. d'Afr. Skota; bas bret. Skoud; angl.- retourner plusieurs fois, pour en retirer tout ce qui peut l'a sax. Sceat; isl. Ahiaumr, Skaut; angl. anc. S/toutt ; angl. voir salie. inod. Sheet; ail. Scliot; holl. Sc/ioot; dan. Skiade; suéd. ÉCRIVAIN, fr. s. m. (Variante d'Escrivain [V.] ou d'EsSk'ot; tur.-val.Djoujoak; Шур. daim. Сопореodpage,Scùsta; rus. Ш к о т ъ [C/ikote]; groënl. Merhik; lasc. Daman) cripvain. [V.]) Titre donné à un employé non entretenu, qui Corde attachée à l'angle inférieur ou point d'une voile dont remplit quelques-unes des fonctions attribuées au Commis elle a pris le nom. (V. Sceat.) Elle sert à étendre la voile de la marine. L'Écrivain n'est admis dans l'administration, déployée. Chaque voile a son Écoute ou ses Écoutes, à la sur le dernier échelon de laquelle il reste trois ou qua quelle ou auxquelles elle donne son nom. Par contraction tre ans, avant de passer l'examen de Commis, qu'après avoir cependant, au lieu d'Écoute de la grande voile, on dit : La subi un examen préalable. Il navigue sur les petits bâti grande Écoute; au lieu d'Écoutes des huniers, on dit: ments de guerre, avec la fonction de commis aux approvi sionnements. — Au xvi et au x v n siècle, les Écrivains Ecoutes de hunes. — V. Croix de Saint-André, Raupe. étaient entretenus; ils avaient le rang des Commis principaux ÉCOLTILLE, fr. s. f. (Contraction d'Escoutille. [V.]) (Gr. ou des commis actuels, suivant l'importance des fonctions anc. Парооос; gr. litt. mod. Oupi; [Sfri-s] ;,gr. vulg. Мтгоиха- qu'ils remplissaient; dans la hiérarchie, ils venaient après тго'рт* [Boucaporta] ; bas lat. cat. anc. vénit. anc. Porta; ital. les Commissaires. Quelques-uns avaient des appointements anc. Portello; ital. mod. Боссаporta ; géno. vénit. Bocca- plus forts que ceux de certains commissaires. Aujourd'hui porto; malt. Boccaport; esp. Escotilla ; port. Escotilha ; pro- ce sont les préfets maritimes qui fixent les appointements venc ''Escoutille ; basq. vulg. Escutillia ; bas bret. Eskotal, temporaires des Ecrivains. — Sur les navires du commerce, Sbutilh; ar. côte N. d'Air. Ambèr, Portouse; illyr. daim. il y avait autrefois un Écrivain qui tenait les registres du Bàkaporta, Portella ; angl. Eatchway ; ail. Luke; holl. Luik; bord, où il inscrivait toutes les dépenses pour l'armement et r
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le voyage, les marchandises embarquées ou débarquées, les noms des passagers et les conventions arrêtées pour les pas sages, les noms des hommes composant l'équipage, et la solde due à chacun d'eux. Il tenait aussi le registre de l'état civil, et recevait les dernières volontés des mourants. Ses registres faisaient foi en justice. (V. Capbreu.) — Écrivain de fond de cale, if. anc. Commis aux approvisionnements. — « SaMaj. se remet aux ordres qui luy ont esté donnez » (à M. de Seuil) pour le jugement du maître-valet et de l'Escrivain de fonds de calle du vaiss. le Triomphant; et elle veut qu'il lui fasse scauoir le jugement qu'il aura rendu contre eux. » Lett. au sieur de Seuil, intend, de la mar. à Brest; 8 janv. 1 6 8 0 . Ordres du Roy, vol. n° X L V I I I , p. iov°; Arch. de la Mar.— Ecrivain de galère, fr. anc. Commis chargé de tenir compte de toutes les consommations faites à bord d'une galère. Il écri vait sur un registre tout ce qui était de son détail.—« Sur la proposition qu'il fait » (Brodart) « de remplir la place du nommé Arvieux, Escrivain, par le nommé Soiirin, Sa Ma jesté est bien aise de luy repeter les ordres qu'elle luy a don nez sur ce sujet, qu'elle ne veut point qu'il soit employé aucun Provençal sur ses galères Colbertà Brodard, g av. 1681 ; Ordres du Roy (Galères), vol. 1 6 8 1 , p. 7 2 v°.— Nous n'avons pu découvrir encore la raison pour laquelle le Roi écartait les Provençaux du service des galères. (V. a. En seigne.)—Ecrivain de la marine, ou Ecrivain du Roy, comme on disait en 1 6 8 7 , selon Desroches, fr. anc. s. m. Titre d'un fonctionnaire qui, en 1 7 6 2 , occupait l'avant-dernier rang dans la hiérarchie des administrateurs de la marine. — " Supprime dès à présent Sa Majesté les titres d'Écrivain principal et général de sa marine, et de Commis principal des classes, dérogeant à cet égard à toutes ordonnances, etc.; voulant Sa Majesté que, dans les états qu'elle fera arrêter, les Écrivains principaux et généraux ne soient employés, ainsi que les Ecrivains ordinaires de la marine, que sous la simple dénomination d'Ecrivain de la marine, et les Commis prin cipaux, ainsi que les Commis ordinaires des classes, sous celle de Commis des classes.» Art. 3 , Ordonn. du 2 3 mars 1762. — « Les Écrivains de la marine seront payés sur le pied chacun de quinze cents livres, de 1 2 0 0 livres, ou de goo livres par an, suivant ce qui sera fixé par les états que Sa Majesté fera arrêter pour chaque département. » Art. 1 4 , même Ordonn. — V. Aides de port. ÉCUBIER.fr. s. m. (Contraction d'Escubicr. [V.]) (Gr. litt. gr. mod. " O x i o v ; ital. vénit. Occhio; ital. géno. Cubia; esp. Escoben ; port. Escouven; provenç. OEil de la gume; basq. vulg. Ecuviéra; basq. litt. Cabaltéac ; bas bret. Lngad; fr. anc. Ecoban, Escaubans, Escubicn, Esqttibien, Equibien, Escubicr; ar. côte N. d'Afr. Lotchio de goumèna; illyr. daim. Ocio; angl. Hausc, Hawse, Hawsc-hole; ail. Kluse; holl. Kluis; dan. Klyds ; suéd. Klys; rus. Ivii>i3b [KUouze]; hongr. Hogonylih [ Hogognelik ] ; lasc. Amar, kanke.) Trou horizontal et rond, percé à l'avant du navire, à droite ou à gauche de l'étrave, pour le passage du câble at taché à une ancre. Les seuls petits navires n'ont qu'un Écubier, de chaque côté de l'étrave ; tous les bâtiments d'une certaine importance en ont deux. Les vaisseaux à trois ponts en ont deux à la hauteur de la batterie basse, et un à la se conde batterie. —Nous ignorons à quelle époque le mot Écubier ou son primitif : Escubier, s'est introduit dans le vocabulaire des gens de mer français. Nous voyons Equibien 1621, époque delà publicati on, à Rouen, de la première édition des Essays des merveilles de nature, par le P. René François; nous voyons Escubicr, en 1643, et Escauban, t634 ; nous trouvons le port. Escouven—dont Escauban est une transcription grossière, qui a fait Escabier—nous le mod.'O'fOaXuo;;
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trouvons dans YHisloria do descobrimento c conquista da In dia pelos Portaguezes, qui parut en i 5 5 2 ; n o u s le voyous aussi, avec la forme Escoùve, dans les Commentarios Dalboquerque, publiés en 1 5 & 7 , mais racontant des faits tpti se reportent a u x premières années du x v i siècle. H est p i o - bable qu'Eseoave ou Escouven était usité dès le xv siici- . peut-être même antérieurement. En 1 6 7 8 , Guillet écrivait déjà Ecubier, négligeant IV étymologique, que ne garda pas non plus Desroches ( 1 6 8 7 ) . e
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ECUE1L, fr. s. m. (Contract. d'Escueil. [V.]) (Gr. anc. et mod. 2y.o-Ke.~Xoi ; gr. vulg. Bpoxoç, ©xAaco-o'-STfx, Nr.uaxi, 2x0Ytov, SxdXu», StjpTi;; ital. anc. /scoglio; ital. a n c . et m o d . Scoglio; géno. Schœggiu; cat. anc. Escul; e s p . Baxio, Escollo; port. A/farjue, Baixo, Escollto, Parcel; basq. Aitzugartéa; bas bret. Karrck, Mon, Tréaz; ar. côte N. d'Afr. Banko; isl. Gnap.Skèr; angl. Foui-place; ail. s u é d . Klippc; dan. Skjcer; holl. Klip; illyr. daim. Bàd, Grcbèn, Kdrsc; val. CtînKT> în am> [Stilile in ape]; rus. KajieHi) [Eu mène], Pnd/b LRtjfjf^), Me.ib [Mèle], MliAb [Mièle], Uoyxh [Pronte], Kocâ [Kossa], LIJKépbi [Ch/.éri]; groënl. Tkkarlok, Kangàrtok; mal. Bcting, Gosong, Laniou ; m a d é k . Aran, Karan, Nosse-lcpa, Nosse-par, Tsiparan, Vato-anriak ; tonga, Malia malia.) Proprement : Rocher; par extension : Banc de sable , de roches , de coquillages, de corail, qui, élevé à la surface ou près de la surface des eaux, présente aux navires qui passent auprès de lui ou sur lui, le d a n g e r de s'y échouer, et souvent celui d'y périr. ÉCUELLE, fr. s. f. (Du vieux (r.Escuclle, lait du lai. Saltella, diminut. de Scutum, écu.) (Ital. Scodella, Piattelli,; angl. Saucer; fr. anc. Saucier; rus. FopuiOKt> xe.vb:uioii y uiHHAH [Gorchok jcléznoï ou chpilia] , Ilnma y mmi.ta [Piata ou chpilia], Ulnn.venoii iiO/VniiiiiHiiKi> [Chpilévoïpotpiatnike].) Plaque de fer creuse sur laquelle s'appuie et tourne le pivot du cabestan d'un navire. Elle est enchâssée dans la car lingue de ce cabestan. V. la pièce LM dans la figure qui a c c o m p a g n e l'art. Cabestan, ci-dessus p. 3 7 3 . ÉCUME, fr. s. f. (Contraction du vieux fr. provençal Escume. Nous avons dit, art. Abri [V.], qu'Ecume fut fait d'Escuma, forme du lat. Spuma, venu de Spuo, issu luimême de ïl-zûoy. Cracher, vomir. L e s étymologistes -'.ni tombés d'accord avec Ménage que, par le changement du » en c , Spuma est devenu Scuma et Esciima. Nous a v o n s accepté cette étymologie ; il y a cependant une observation à faire. L'isl., le dan. et le suéd. ont Skum, l'angl. a Scum, l'ail. Schaum, et le boli. Scìntili!; est-il certain que ces mot-, procèdent du français : Escumc? Ce qui le ferait c r o i r e , c'est que l'anglo-sax. n'a aucun mot en rapport de forme et de sens avec Yisl.Skum, circonstance propre à autoriser la supposition queSltmi est un mot introduit dans les langues du N o r d pen dant le Moyen Age, ou par les relations d e s pirates danois avec le littoral de la France, ou par les rapports d e l'An gleterre avec tous les peuples septentrionaux. Les Anglais peuvent très-bien tenir Scum des Normands qui allèrent en Angleterre à la suite de Guillaume le Bâtard. Quant à l'i talien qui a Schiuma en même temps que Spuma, quant an portugais qui a Escuma en même t e m p s qu'Espunta, pas de difficulté; ce qui se passait en Provence se passait aussi en Italie et en Portugal. L'espagnol n'a point Escuma, il a seule ment Espuma.) Nous venons de donner quelques-uns d e s synonymes étrangers du mot Écume, achevons cette partie de notre travail: Gr. anc. 'Aippó,; anglo-sax. Pam; a n g l . Foam, Frolli, Spume; isl. Froda, Lòdr; dan. Fraude ; suéd. Fradga, Lbdcr; bas bret. Ekum, Fort; ar. côte N. d'Afr. Mondjn ; turc, Keupiik,- val.CirSnn> [Spoume]; illyr. l'/enna;
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rus. ITt'Ha [Piéna]; pol. hongr. Hab, Tenger'habja; point étranger aux chevaux ; il menait à la main le dextrier, Jiindoust. Gaj ; chin. Hày-pào ; mal. 2 W « ' , - madék. Riakh; et lui-même était, dans son office, monté sur un roussin , nouv.-zél. OWtofj tonga, JÇoa.) On sait, sans que nous le comme le prouve ce passage du continuateur de Nangis : disions, que la mousse blanche qui se forme à la surface de « Et après venoient les grands chevaux et palefrois du Roy... la mer, quand l'eau en est agitée, est nommée Ecume de la et les valets les menoieiît en dextre sur autres roussins. » mer. Cette Écume est quelquefois comparée à des moutons Les escuyers ou valets de dextriers présidaient souvent au sur une plaine. (V. Mouton.) — Ecumer la mer (gr. anc. service de l'Escurie, cpii était fait essentiellement par les 1 Uiaoersûo); gr. mod. \.t\<mwa ; ital. Corsalare, Corsare, Cor- palefreniers ; il nous semble donc naturel que le lieu sur seggiare ; holl. Kaapen ; val. LTipata [a] [A Pirata] ; rus. lequel ils avaient autorité prît un nom tenant du leur. Nous J'asSoùnu'ianib [Rasboïnitchate]; mal. Rompait), c'est faire n'affirmons pas que notre hypothèse soit bonne , quoi le métier de pirate, comparé, par une figure aussi expressive qu'elle nous semble vraisemblable ; celle qu'ont soutenue du que vulgaire , au cuisinier qui Écume le vase où bout la Cange, Ménage et Caseneuve est-elle plus admissible? Com viande. Le P . René François, prédicateur du roiLouisXUI, ment la grange est-elle devenue l'Ecurie? Qu'y a-t-il de com dans son Essay des merveilles de nature ( 1 6 2 1 ) , dit des cor mun entre les chevaux et les récoltes mises en grange?— saires : « Comme ils singlent de grand vent et roideur, fen Quoi qu'il en soit, le mot Escurie n'était pas encore trèsdant l'eau fort rudement, il semble qu'ils ne volent que usité au commencement du x m siècle. Nous voyons, en sur l'Escume. Ue là aller à cours » (en course) « et Escumer, effet, qu'en 1 2 4 6 le texte latin des Conventions passées entre c'est le même. » Cette explication du mot Écumer n'est pas la commune de Gènes et les envoyés de saint Louis, pour le acceptable. — Ecumeur de mer, franc, anc. s. m. (Catal. nolis d'un certain nombre de navires, mentionne les Staanc. Robador; vieux fr. Raubador, Malhome de mar ; bas bularias, et le texte français, XesEstaublerics; ils ne disent pas lat. Predo; val. Ilipat [Pirafl; illyr. daim. Huza, Gusa; rus. Escuries et Escudcrias.) Dans un navire destiné à porter des chevaux, et qu'on nomme Bâtiment-écurie (V.), ou , par Mo|>CKOii pa.rôoiiwiKTj [Morskoï razboïnike], niipanrb [Pi rate]; gr. anc. et mod. Arp-zr,;, UnpoLir,q; gr. mod. KAÉtpvz]:; ; métonymie, simplement : Ecurie, on établit, sur un plancher gr. vulg. Mxip;x-âvTi [Birbanti]; turc, Dèn-yz khyrsyzi, au-dessus de la cale ou dans un entre-pont, des auges, des Quoursan.) Qui écume la mer, et prend , autant qu'il le râteliers, et tout ce qui est nécessaire à une Écurie. Nous peut, tout ce qui, de navires, est flottant à sa surface. Cor avons donné, p. 4 ? - 2 - 4 2 4 , le plan de l'Écurie d'une nef du saire, pirate. — « Les choses précédentes se doibvent en x m siècle qui dut porter cinquante chevaux dans sa cale. tendre si ladicte nef ne exerçoit le mestier de pillerie, et Cette disposition se répétait probablement à l'étage immé que les gens d'icelle ne fussent point pirates ou Escumeurs diatement supérieur à la cale, car la nef porta cent che de m e r . . . » Rooles d'Oleron, art. 4 6 , édit. Pardessus.— vaux ; ce dont nous avions douté quand nous composions « ... Car souvent ils » (les Génois) « étoient par aguettés et notre Mémoire sur les vaisseaux ronds de saint Louis. Alors atteints des Écumeurs d'Affrique ... >• ( i 3 g o ) . Froissart, nous ne connaissions qu'un texte, et nous l'avions pu croire Chron., liv. iv, ch. i 3 , édit. Buchon. — « En ce temps mist fautif, tant il nous paraissait difficile d'admettre cent che le roy d'Engleterre gens sur nier, pour son pays et les mar vaux dans un navire du Moyen Age ; un texte plus expli ches garder des périls des Escumeurs de mer. » Ib., ch. 9 4 . cite (V. Stabularia) est venu depuis à notre connaissance . — « Encore renforça grandement le roi de France » (Phi et ne nous laisse désormais lippe de Valois, en 1 3 4 p ) «l'armée qu'il tenoit sur mer, et aucun doute sur ce fait. Voici la grosse armée des Écumeurs, et manda à Messire Hue les restitutions que nous pro- X Kieret, à Barbevoire et aux autres capitaines, qu'ils fussent posâmes, en 1 8 3 9 , de l'Écurie soigneux d'en tenir sur les mettes de Flandre, et que nulle établie sur la nef en question, ment ils ne laissassent le roi d'Angleterre repasser ni pren avec les éléments que nous dre port en Flandre; et si parleur coulpeen demeuroit, il fournissaient les contrats d'af les feroit tous mourir de maie mort. » Ib., chap. 1 0 6 . — frètement de 1 2 4 6 et les Sta « Et comme i l disoit avoir vu apprêter le dit navigage » (la tuts de Marseille, chap. « de flotte des chevaliers de Rhodes, en septembre i 5 o 2 ) , «lequel, Placiis peregrinorum constituenau moyen dudit retardement, sepourroit éloigner sur mer dis. » par fortune de vent, ou par les Écumeurs de Turquie avoir quelque donunageux affaire... Chron. de J. d'Anton , 111 part., chap. 2 7 . — V. Gallien. e
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ECURIE, fr. s. f. (Du vieux fr. Escurie, qu'on fait venir, par le bas lat. Scuria, signifiant : Grange, d'un vieux mot saxon : Schure, ou de l'ail. Schucrc, qui aurait désigné tout lieu couvert où l'on peut être à l'abri des injures de l'air. Cette étymologie a pour elle l'autorité de Caseneuve, de Ménage et de du Cange; elle nous laisse cependant quelques doutes. Le mot Escuierie, que nous trouvons dans un document de i 3 i 7 [registre de la Chambre des comptes, marqué tjl], et le mot Escuderia, qui se lit dans une charte [Uist. du Jjatiphiné, t. 1 1 , p. 4 3 3 ] , nous feraient supposer que c'est à Escityer qu'il faut rapporter Escurie. L'i qu'on remarque au milieu du premier de ces mots, et le d entré en composi tion dans l'autre, ne nous paraissent guère laisser d'incer titude sur l'origine de ces deux termes par lesquels on a „om.no Y Escurie, au moyen âge. L'Esçuyer, bien qu'il fût essentiellement le porteur de l'Escu du chevalier, n était
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La i figure est une coupe verticale faite dans la nef, à sa plus grande largeur. A P R Q B est la cale; D N C P R Q est l'Écurie, dont la hauteur N R est de 6 pieds 9 pouces (»"• ao ). La 2 figure est un plan de la nef à la hauteur du plancher de son Écurie : A C D B E F , quia 6 0 pieds de longueur ot 2 7 pieds de largeur. GCIH est l'emplacement d'un cheval l
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(27 pouces), qui se répète dix-neuf fois de C en D , et de E en F. Les rectangles O, P, M, N , représentent quatre che vaux. Le long de la ligne A B, dans la partie comprise entre les lignes C F et 1) E, il y a quatre autres rectangles représentant huit chevaux; la somme de tous ces rectangles égale cinquante. passages Q,Q ont environ 3 pieds et demi, espace suf fisant pour le service de l'Écurie. K est la grande écoutille ; 1 le mât du milieu , flanqué des pompes. Le mât de l'avant est entre M et N, sur la ligne CF. Nous sommes bien loin aujourd'hui d'un ordre de choses qui organisait dans une nef deux Écuries pour cinquante chevaux chacune. Des gabares de trois cent quatre-vingts tonneaux, construites en 1 8 1 1 , et faites pour porter des che vaux au nombre de quarante à cinquante, ont servi quel quefois à cet usage. Nous avons sous les yeux le plan d'une de ces gabares, installées en 1 8 1 1 par M. l'ingénieur Pestel. Il nous apprend que ce navire, qui devait embarquer cin quante chevaux, était long en quille : 27'" 5o" ( 8/1 pieds .- pouces 8 lignes) ; long, à la hauteur Ju pont : 3i"- 5o°' / 9 6 pieds 11-pouces 6 lignes) ; large : 8" ( 2 4 pieds 7 pouces 6 lignes ) ; haut de la carlingue sous les barreaux du pont : if - ib^ C P' ds ' o pouces 4 lignes). Son entre-pont, où étaient logés les chevaux, avait de hauteur: i'" 9 0 ' ' ( 5 pieds 1 0 pouces); la longueur de son Écurie, qui commençait un peu en arrière du mât de misaine, était de i8'°- 2 5 (56 pieds 2 pouces ); l'emplacement donné à chaque cheval était de ». ( 2 pieds 4 pouces.) Si l'on compare ces chiffres avec ceux de notre restitution, on verra que l'installation de 1 2 4 6 et celle de 1 8 1 1 avaient d'assez grands rapports. (V. notre Arch. navale, t. 1 1 , p. Isio, et suivantes.) En i83o. lorsque la France envoya une armée à Alger, les chevaux furent em barqués sur des navires du commerce. Quelques petits brigs de cent trente à deux cents tonneaux portèrent, dans leur entre-pont, de douze à dix-huit chevaux.Le Federico dePalerme, sur lequel nous passâmes de Toulon à Sidi-Ferruch 2 5 mai-14 juin i83o) avait douze chevaux dans son Écurie. v . Couverte des chevaux,Huisserium, 2 . Porte. i
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jusqu'à la cale avait un feuillage de lierre et des thyrses à l'entour.) 'ErPHrOP2I2 (Egrigorsi-s), gr. litt. mod. s. f. Veille; Quart. — V . Boîpoia. "EAA<I>02, gr. anc. s. m. .'(IVEs'ou.si, je m'asseois, je m'établis.) Plancher établi au-dessus de la cale du navire, selon Aristophane. J. Scheffer fait observer que c'est à tort que Démosthène désigne une seconde quille ou une fausse quille par le mot "Eoooo;.—V. AecÊiov. EDEK. (Édek), val. s. (Du turc : Ièdèk. [V.]) Remorque. — V. Peniopiope. EDGE, angl. s. (De l'angl.-sax. Eggian , exciter.) (Propre ment : Bord , Rebord , Tranchant.)—Edge of n ban/., Accore d'un banc.— Edge of the top, Bord de la liune. — Edge (tu) away, v. S'éloigner d'une côte, Arriver, Faire porter les voiles.—Edge [tojdown, Arriver en dépendant. — Edging away, adv. En dépendant. EDIFICARE, lat. v. a. (Pour JEdificare. [V.]) Construire. — V. Frangerc. 'EAiiAlON, gr. anc. s. n. fD^EÇopai, je m'assieds, je m'é tablis.) ( Proprement : Siège. ) Banc de rameurs et Tillac, selon quelques dictionnaires. Le sens de ce mot est resté dou teux. Scheffer pensait que les anciens avaient désigné, par 'EoiiXtov, le parapet ou bord supérieur du navire : ce qui nous ferait croire que son interprétation était judicieuse, c'est que les Grecs modernes avant un nom hellénique à donner au bas tingage, l'ont appelé 'EocôXia, mot que nous trouvons délini : « Ta TEi'yr, TOÛ ^Xoiou. Mo'jsaactîs; » ;les murs du navire. Les toiles cirées.) (V. Moucau.5), dans f EÇ^rq'f P' ce à la suite du Kavovicuo; xrf, èVi TÏÔV pWlXbuov -Xoi'tov î/Trr,pEîîat; (AOr,vaiç, 1 8 3 7 . ) — V . *EitaXÇu;,KaT(xippaY|xa, MitaffrtYX«Ytov,Tsr/OÇ. :|
'EWEA0NTII2 [Essélondi-s, le 0 sonnant à peu près : se', gr. litt. mod. s. m. (D"EÛsX<o, je veux.) Volontaire. EFETZ, madék. s. Chambre. —Flacourt, à l'art. Chambre à coucher de son Dict. de la langue de Madag. ip. 2 8 , dit : ÉCUSSON, fr. s. m. (Du vieux fr. Escusson, EscucJion, Trangh fandreh (écrit Trangfandr par Dttmont d'Urville, fait d'Escu [lat. Scutum, bouclier; gr. ^y-ùroc, cuir].(Vénit. p. 3 4 8 , Dict. madék.-fr.), qui se compose de Trangh, niaiBrève ; géno. Quadrn ou Spaggio de puppa; ital. Scudo; esp. son , et de Fandre, couche, lit. Espejo de popa; angl. Escutc/tco/t ; gr. mod. AtêiSufpa [LiEFEZATOR, bas lat. s. m. (Étymol. incert, Peut-être du vidièra\, bas bret. Skoéd.) Nom donné à toute la partie de lat. Efficcre, faire; peut-être du grec : "Efcvtc, pouvoir de...) l'arcasse comprise entre les estains. (V. art. Jreassc, l'espace Facteur, Procureur. — « Ego frater Ravinundiis Secundus, A B C A l'unité par les pièces AB.) Le nom d'Ëcu oud'Ecusson domi Sancti Johannis Ilierosol., Efezalor nauis Jlmuiucnturc, fut donné à cette surface à cause de sa forme, qui, au confiteor meaccepisse et habuisse avobis HugoneLercario et v v i siècle surtout, était tout à fait celle d'un Feu d'armoirie. Jacobode l.evanto,aniiratisdomini régis Franciae » (Louis 1 \ . solventibus et numerantibus in Domine ipsius Régis et pro "ErKAIMA, gr. anc. s. n. ( D' 'EYXX(VU) , j'appuie sur... ) neolib. ecc L X X X X I turon., causa cmendi canabum lignamina Rebord du navire sur lequel on s'appuie.— «Sedebat autem et aliatn sartiam necessariam nauibus dieti Régis que sunl • 'ubernator in puppi, certo loco quem Gracci, uti Pollux apud Thelonum. » Acte du 9 avril i 2 . ' | 8 ; liber Palodini de Aocet, "Exy).iu.a nominavere. » J. Scheffer, de Milit. nav., Sesto, annorum 1 2 4 1 - 1 2 . 5 3 , p. ioov°, ligne 3 2 ; Ms. Arch. p. 2 9 6 . — - "EotiXiov. des not. de Gènes. 'EFROIAIA (TOI) , gr. anc. s. n. plur. ( De KoiXict, ventre, EFFETS MARINIERS, s. m. plur. Instruments, cartes cavité.) Proprement : les entrailles; au figuré : les cotes du et tout ce qui servait à un officier pour ses navigations, et navire, et par extension : les flancs, la carène du bâtilui appartenait en propre. — «J'avoiS un ordre du Roy pour in«-nt. — V. 'EvTspôveia , Zcocrvôp, Nouxûi;, 2-paSô;u}.ov. le faire reconnoître capitaine en second > (il s'agit de Jean 'ErKiilION, gr. anc. s. n. (D"Ev et de Kww|.[Y.]) L'empla- Bart qui passait de Dunkerque à Brest, où il allait s'embar remeiil que, dans le navire à rames, occupaient de chaque côté quer sur le vaisseau le Maure), > el embarquer ses Effets ma j bancs des rameurs; ce que les Italiens du xvi siècle ap riniers et ses bardes. » Lettre de M. de Jieaujeu à l'alincourt, pelaient, dans leurs galères : Ciglionc (V.)ou Manoella. (V.) Dunkerq., 2 4 mai 1 6 9 3 ; Ms. Arch. de la Mar. ¡1 v avait un "EYxwirov de chaque côté du navire, et leur en EFFLOTTER , vieux fr. v. a. (Du lat. E flotta.) (Rus. semble, les'Erwoito, était ce qu'on appelaiten Italie : Tclaro. ,y j Tô oè "EyxuTtov ctTtav uiypi r/jç T p o - i ; [sic) xisoîvsv ouX- Pai.\y'uimi>cii [Razloutchitsia]. S'éloigner de la flotte dont on fait partie, se séparer des navires avec lesquels on est en . ., \ ( j ô f s o u , il/t -Épi;. » Athénée , liv. v. (Tout l'Enco'pon convoi.— Ce mot était usité au xvn siècle, car on le troin e (
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dans Aubin ( 1 7 0 2 ) . On s'en servait peu; aussi Guillet ( 1 6 7 8 ) et Desroches ( 1 6 S 7 ) ne le recueillirent-ils pas. —V. Abscheiden. EFFONDER, vieux fr. v. a. (De l'ital. Ejfondere; lat. In fundo.) Couler bas. — « 11 y avoit bien huis cens per sonnes en la nef qui ton/, fussent sailli ès galées, pour leurs corps garantir, et ainsi les eussent Effondées. » Joinville, Vie de saint Louis. —V. Effondrer, Enfondrer. EFFONDRER , vieux fr. v. a. (Variante d'Afondrer [V.) et d'Effonder. [V.]) Couler à fond. — <• La large Effondrent, etc. » Roman de Garin. EFFORT, vieux fr. s. m. (Du bas lat. Fortia, fait de Fortis.) Flotte, escadre, réunion quelconque de navires qui vont porter secours à quelqu'un. L'italien a, dans le sens d'aide, de secours, d'assistance : Sforzo, comme le bas latin avait Sforcium et Exforeium. — « Et voyant » (le comte de Villars, René de Savoie) « que contraire lui étoit » (le vent) « et qu'il étoit métier de tirer avant » (et qu'il fallait cependant prendre le large) «fitlà demeurer la Justiniane » (caraque génoise qui appartenait à Giustiniani, son capitaine) « qui contre vent ne pouvoit aller» (qui naviguait mal au plus près) « et avec le surplus de son Effort se mit en mer, cuidant passer outre malgré le pouvoir du vent. » C/troniq. de J. d'Auton, liv. v, chap. 1 2 . EFFRONDARE, bas lat. (Faute de copiste, pour Effondare ouEffondrare.) Couler à fond. — « Et ipsam barcham in mare Éffrondaverunt. » Charte de Philippe VI, de l'année i 3 3 7 , citée par D. Carpentier. EFI BANDZA, madék. s. (De Vandza, poudre, et d'Efetch ou Efits, buffet, chambre.) Sainte-barbe. EFSEUD, ar. côte N. d'Afr. s. Naufrage. ÉG, hongr. s. Ciel. (V. Menny.) •—Eg'dôrge (Eg' deurgiul), s. (Dôrge, bruit.) Tonnerre. EGEATOR, bas lat. s. m. (Variante (TAgcator. [V.]) Nom de l'officier qui, dans une galère, commandait aux rameurs, et dont le poste, pendant la navigation, était %\xv\Agea (V.) on coursive. Dans le Moyen Age , le comité était ce qu'aux premiers siècles de l'ère chrétienne était YAgeator. Un glos saire provençal, cité par D. Carpentier, t. 11, col. 1 9 6 , dit : « E C F . A T O U , locator navis, Nauc/iier. » Il y a là une triple er reur. i°Le Nauclder, ou contre-maître, n'était point le locator navis ou l'affréteur; 2 l'affréteur louait son navire, et ne le montait pas en qualité de capitaine ou de contre-maître ; 3° le nauchier n'avait point sur les rameurs l'autorité du co mité ; il commandait en sous-ordre la manœuvre des voiles ; on ne peut donc le confondre avec VAgeator. — Papias dit : Egelor, et non Egeator, et il tire ce mot du gr. ' H y / î x w p , ayant le même sens que : Hortator. (V.) Si raisonnable que soit en apparence cette étymologie, il faut rejeter Egetor comme Egeator, pour revenir à Ageator. 0
EGOR, angl.-sax. s. Mer.—.< Egor stream (Proprement : le courant de la mer), L'eau de la mer. » EGREDI EX NAVI, lat. v. dép. (De Gradi, marcher [Gradtts, pas],etd'£,£x, hors de...) Sortir du navire,Débar que,..— « Ilostes vero, notis omnibus vadis, ubi ex litorc aliquos singulares ex navi Egredientes, conspexerant, incitatis equis, impeditos adoriebantur. » César, de Bello Gall., |j Liv. v du même ouvrage, on trouve le mot Egressus dans le sens de Débarquement : « . . . U t eam partem insûla; caperet, qua optimum esset Egressum superiore aestate cognoyerat. » v
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EGUILLETTE, fr. anc. s. f. (Orthogr. vicieuse d'Aiguil lette. On doit s'étonner de la trouver dans le Dictionnaire de Desroches, officier de la marine royale, qui en 1 6 8 6 , lorsqu'il composa son recueil de termes de la marine, pou vait consulter les Origines de la langue française, publiées par Ménage trente-six ans auparavant. Cet ouvrage ne lui aurait laissé aucun doute sur l'origine e t , par conséquent, sur l'orthographe du mot Aiguillette, fait d'Aiguille, et nom mant un lacet, un ruban, une courroie garnie d'un fer pointu, après avoir nommé ce ferret lui-même. Au reste, il ne faut pas trop reprocher à Desroches une orthographe assez usitée de son temps pour que l'éditeur de Ménage, de Caseneuve et de Le Duchat, ait cru devoir, à la lettre E du Dictionnaire éljmol., inscrire le mot: Eguillette, en renvoyant à : Aiguil lette. Desrochcs, ce qui est plus étrange, écrit indifférem ment Eguilles de tré ou Aiguilles de tre, Eguilles de Bor deaux ou Aiguilles de Bordeaux, etc. et à l'article Aiguille ; aimantée de son Dictionnaire, il dit : « C'est une Eguille de fer ou d'acier touchée d'aimant, qui sert à faire Orienter la Bose du compas. » Aubin [ 1 7 0 2 ] , qui reproduit Desroches, écrit aussi Aiguillette et Eguillette, comme si ces deux or thographes étaient également admissibles.) Aiguillette. — « Eguillctes. C'est le nom que l'on donne à de menues cor des qui servent à divers usages, comme à Eguilleter les canons, les bosses, et à tenir la tète des grandes voiles dans les râteaux. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . Quelques auteurs ont écrit : Éguillot, pour Aiguillot. D'autres ont écrit Esguille, ortho graphe qui pèche doublement contre l'étymologie, car Y s n'a rien à faire dans un mot dont Acua est le radical, u Pour vne douzaine Esguilles atref» (aiguilles à voile) « qui ont serui a couldre les dits appareils, m sols tourn. » Fol. 1 9 » * , Ms. de 1 4 6 1 , n° 9 6 4 9 - 3 , Bibliotb. nation. EHAOUÈS, ar. côte N. d'Afr. s. Louvoyage. EU), isl. s. Isthme. — Ce mot entra en composition dans quelques noms de localités, et on lit, p. i3, i part, de YHist. norvég., par Torphé ( 1 7 1 a ) : « Austur-cid, quod orien taient isthmum ad distinctionem vici orientalis dénotât. » r e
EIK0IIIPH2 ou E I K 0 2 0 P 0 2 , gr. anc. adj. (D'Eïxo?,. vingt, et d"Ep£<T<ïco, je rame.) « Navire à vingt rangs de r a mes, » disent quelques dictionnaires, comme si un pareil bâ timent pouvait être raisonnablement supposé ! Si leurs a u teurs avaient consulté Suidas, ils ne seraient pas tomba s dans une erreur si grossière. Suidas dit positivement : 0 Eîxocopoç voeûç, Eixoffàxw-iroi; ; Eikosore, navire muni de vingt rames. » Beste une difficulté : c'est de savoir si l'Eikosore avait vingt rames de chaque côté, ou seulement dix ; Scheffer penche pour la première opinion : quant à nous, en pen sant au Tessaracontère et au navire qui avait cinquante ra mes, comme nous ne pouvons admettre que leurs quarante ou cinquante avirons fussent sur une seule file, de telle sorte que le premier eût, en effet, quatre-vingts rames bordées sur les plats-bords et l'autre cent, ce qui supposerait à ces bâ timents des longueurs de 1 8 0 et de 2 1 0 pieds environ, nous croyons que l'Ëikosère était une embarcation bordant seu lement dix avirons de chaque bord. Ce n'est pas qu'un bâti ment à vingt rames de chaque côté ait dû être, chez les an ciens, un navire impossible; nous croyons bien qu'un n.n i> e de la grandeur d'une galiote du xvi siècle a pu exister ; mais nous ne savons pas précisément si ce navire était appelé Eîxoirr.pï); ou T£aaapoixovTr)pr,;. Nous connaissons, au reste, trop peu de textes pour établir notre opiuion d'une manière moins hypothétique.—V. Moneris. c
EIL GUERN (Gwem), prononcé : EU iiern., bas bret. s. m
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Le second màt, le mat de misaine. (Grégoire de Rostrenen.) naissons qu'une disposition"qui permette de placer cin V.Gwern, \i/.an. quante avirons sur chaque bord d'une galère, sans que la EINE LECK STOPFEN, all. v. a. (Mot à mot : Un en longueur du navire soit exagérée : c'est celle qui fut en droit qui coule bouclier. Stopfen, boucher; peut-être en re usage à la fin du xv siècle (V. A tant de rames par banc), et lation avec le lat. Stipare; Lech, de Lechen, couler; celui-ci de qui admettait deux rameurs par banc, chacun maniant son |'an"l.-sax. Hlece [Leke], fendu. Hlece scip, navire qui fait aviron. Mais nous ne trouvons dans les auteurs anciens au cune allusion à un tel arrangement. Au ix siècle, il y avait eau.) Aveugler, étancher une voie d'eau. — V. Leck. de véritables Hécatontères ; c'étaient les dromons recom EINE SCHOTE ANHOLEN, all. v. a. Haler une écoute, mandés par l'empereur Léon le Sage. (V. Apôpwv.) Border une voile, Border l'écoute.—V. Anbolen, Schote. 'EKBAINÛ ЛПО ТО ПОРТО (Ehvainô apo to porto), gr. EINSCHIFFEN, all. v. (D'Ein, dans [lat. In] et de Schiff. liit. mod. (D' 'Ex, hors de, et de Bcu'vco , je m'en vais, je mar [X.]) Embarquer. —Einschiffung, s. Embarquement. —V. che.) Sortir du port. — V. EOyaivio. Abschiffung. EKIPA, bas bret. v. a. (Du fr. :) Équiper. 'EIPE2IA , gr. anc. s. f. (Pour tEpwfc. [V.])—V. ToV-ivr). EK1PACHE, bas bret. s. m. (Du fr.:) Équipage. — Lr EIS-FELD, ail. s. (Eis, de l'angl.-sax.-isl. Is, glace; Feld, P. Grégoire de Rostrenen écrit Aquipach. angl .-sax., Champ.) Banc de glace ; Banquise. 'EKKAIAEKHPH2, gr. ancien, s. m. (D"Exxaîo xa, seize, EIS KONTPA MnOPAO (/-* kontra bordo), gr. mod. adv. et d"Ep£ui(o, je rame.) Nom d'un de ces navires sur lesquels Du gr. anc. et de l'italien : Contra [bordo].) À contre-bord.— nous avons des notions si insuffisantes, que nous ne pouvons Elç-rô xapaêi(/-.v to karavi), A bord. (V. KâpaSoç.)—EUtoxa- nous faire des idées justes touchant leur construction et oârxi ( / - / 1° karannti. ) v. ( De l'ital. Guarcntirc. ) S'abriter. l'arrangement de leurs rames. Nous ne saurions voir avec 1— Ei; T O itÀoîov (I-s to plio-n), Abord.—V. L T A O Ï O V . les critiques, dans l'Heccaidécère, un navire à seize rangs de EISEN-BALLAST, ail. s.(De Ballast [V.]et à'Eisen, fer.) rames superposées , parce que c'est une monstruosité qui Lest en fer. répugne à notre raison; et nous ne pouvons y voir non plus un E I i n . V E ß , gr. anc. v. a. (De [V.] et d'Eï,, dans.) Je bâtiment avant seulement seize rames en une file de chaque naviguepourentrer dans, ou vers...—Ettn&ooc, s. Navigation côté, parce que nous ne devons pas oublier cette phrase du chap. 1 6 , liv. xxxm de Tite Live : « Réglant unain inhabi/is vers. . - entrée dans un port; et par extension, Port. prope niagnitttdinis, quant scdeeim versus remontra agebttnt. > E1SSALET, ESSALET, provenç. anc. s. m. (Corrupt. du Les Sedecim versus, selon les critiques, ne devaient faire que catal. anc. Exaloch. [V.]) Vent de Sud-Est (Chiron). — « Do huit ordincs ou huit étages ; et nous n'admettons pas plus le minus Stephanus de Sancto-Paulo, patronus alterius galeae, navire à huit étages de rames, que la galère à seize étages. 11 consuluit, quod non est ad praesens tempos ad navigaudum y a là des difficultés dont nous nous reconnaissons inhabile à cum dictisgaleis in Cataloniam, cum sit Essalet, et sit ventus donner la solution. c o n t r a r i u s . . . Item Bartholomxus de Ibelna naucherius EKOUTRANA, ar. rôtcN. d'Afr. v. a. (De l'ital. Catraho, dixit quod ventus est ad Eissalet, et non tempus est navi• >andi in hoc paregio. » Charte de 1 2 9 1 , ex tab. Massil., citée dont nous connaissons la forme bas lat. Calranum; Catraho fit Catranarc, dont Ekoutrana est une corruption.) Gou par D. Carpentier. dronner. ÉJ-SZAK (Éy-sok), hongr. s. (Proprement la partie EKSEB, turc, s. Clou. — V. Mikh, Mismar. de la nuit [Ej].) Nord. — Éj-Szaki szél (Ey-sohi sél), Vent du nord.—V. Szél. EKSI, ar. côteN. d'Afr. v. a. Garnir, Gréer. EJECTIO, lat. s. f. (D'Ejicere, jeter.) Jet. (V.Minor.) Le EKUM, bas bret. s. m. (Du fr.:) Écume. — V. Eon, S, a bas lat. a dit Ejectivum, dans le même sens.—V. Veresc. men. , EJECTUS, bas lat. s. m. (D'Ejicere, jeter hors, rejeter.) ЕКЬ'ШАЦ1Ь' (Ekouipadjiott), val. s. (Du bas lat. EquipaJet de la mer, ce que la mer rejette sur ses bords.— « Si vero iufra predictum terminum nullus venerit ad exigenda gilim.) Équipage. < .italla sua » (ses biens), « tune nostra sint et haeredum nosEKWTPAZ' (Ehvipage), pol. s. m. (De l'ail, ou du fr. trorum nomine Ejecti, vel alterius qui Iibertatein habent Équipage, — Ehwipovac (Ekvipovats), v. n. Équi]>er. Fjectum habendi. » Charte de Henri III d'Anglet., 1 2 2 6 ' . EL-MECH1AT, hiud. s. Nom d'un navire de l'une des EKARPOK , groën. v. (D'Ikek, baie.) Traverser une baie, grandes îles de l'archipel indien, mentionné par Edrysy dans un détroit. — V. Ikarpok. sa Géographie. Voici le passage de la traduction de M. Лик EK ATONTEP02, gr. anc. adj. (D"ExaTov, cent, et d' 'Eps's- déc Jaubert ( 1836), t. 1 ,p. 7 1 , qui nous fait connaître Elcw, je rame.) Qui a cent rames. Nous ne savons pas ce qu'é mechiat : « Il sort aussi de cette île des navires nommes Eltait l'Hécatontère, et nous voyons que des savants, plus ingé mechiat, semblables aux Gha/.cvanié. solidement construits, nieux que versés dans les choses de la marine, ont fait de longs de soixante coudées- (go pieds—g?.™' 2 З ' ), « faits d'une vains efforts pour bâtir à son sujet quelque hypothèse ac seule pièce de bois, et pouvant contenir cent cinquante hom ceptable par des marins. J. Scheffer dit que l' Exortövrepo? mes. " était un navire du genre Movr.ptuv, c'est-à-dire ayant un seul ÉLANCEMENT, fr. s. m. (De Lancer, jeter une Lance, rang de rames de chaque côté. Ainsi, suivant "ce critique , une ilèchc. Diodore de Sicile dit, liv. v, que le mot Lance il avait cinquante avirons à droite et cinquante à gauche. est gaulois. Peut-être Élancer a-t-il une origine différente Nous ne pouvons nous ranger à un tel avis. Cinquante rames de celle que nous venons de mentionner d'après les étymos u p p o i d'après les données connues du calcul de l'inter logistes. En gr., 'EXaûvw, dont le futur est 'E/âcoi, signifie valle entre chaque rame (V. Tesoapaxovr^pK);), un navire long pousser, faire avancer. Il y a un assez grand rapport de d e 2 i ° pieds au moins, et rien ne nous prouve que de pa sens et de forme entre le verbe grec et le verbe français , reils bâtiments aient existé chez les anciens. Nous ne con pour qu'au moins l'observation en soit faite.) (Esp. Lanciae
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mcnto; port. Lançamento; gr. m o d . A a Ç a p i G p a ; angl. Rake; ail. Ablatif derslèven, Ausscliiesse; r u S . V K A O H l i cmcaia [Ouhlnnc stema]; bas bret. E lança niant; vir. côte N. d ' A f r . Métclonc.) L'inclinaison d e l'étrave o n de l'étambot par rapport à une ligne verticale, qui serait élevée à l'extrémité de la quille o ù ces pièces viennent se lixer, est connue sous l e nom d'Élancement. Dans l'usage moderne, c'est seulement à l'inclinaison d e l'Étrave que s'applique le mot Élancement; celle de l'étambot reçoit le nom de Quête. (V.) — Un navire élancé (gr. mod AotÇo) est celui dont l'étrave s'incline beau coup en avant. Dans les constructions des x v i e t x v n siè cles, l'Élancement était généralement fort grand, surtout e n France et en Biscaye. Thomè Cano, p. 1 8 de son Artc para fabricar naos ( 1 6 1 1 ) , en donne cette raison, que les : navires étant courts de quille, l'Élancement est nécessaire, parce que dans le tangage il soutient le bâtiment, qui tombe moins bas que si son élambot et son étrave étaient presque verticaux. L'avantage signalé par Cano entraînait avec lui l'inconvé nient d'établir deux poids considérables aux extrémités de la quille, qu'ils brisaient. On a réduit de beaucoup l'Élancement, qui est mesuré aujourd'hui par un angle moyen de 6 0 d e grés. (V. à l'art. Avant plusieurs figures qui donneront une idée des variations qu'a subies, dans la pratique, cette ques tion de l'Élancement. e
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'EAA2IA, gr. anc. s. f. (D' 'EXceovw, j e pousse e n avant.) Scheffer prétend (p. 4 9 et 9 1 de Milit. nav.) que les anciens désignaient par ce mot l'armement en avirons de chaque fde de rames, c'est-à-dire, la rangée de droite o u la rangée d e gauche. Comme il n'appuie son opinion sur la citation d'au cun texte que nous puissions discuter, nous sommes obligé de laisser au savant critique l a responsabilité de son inter prétation. Le sens ordinaire d' 'EXacîa est Course à cheval. *EAA*PVNQ, gr. mod. v. a. (Du gr. anc. 'EXoctppi&o ['EXa<t>pô;, léger, leste.]) Alléger, Alestir. —'EXocopûvw àrcô Ta vspa(Alléger de l'eau [qu'il porte]), Affranchir un navire.— V. ivoervapu). IL/IEOTb (Telbote), rus. s. m. (Corrompu de iLilionrb.)— V.iLvb.
en les nommant Élèves. Les Élèves ne composèrent pas des compagnies comme les Gardes; ils furent, ainsi que les of ficiers, attachés à l'un des trois départements maritimes; et s'ils furent quelquefois gardes de l'Amiral, l'organisation des compagnies n e dura pas plus que le séjour de l'Amiral dans le port où chacune d'elles fut formée pour rendre les honneurs a u prince royal, chef d e la marine. Ce corps d'É lèves dura jusqu'à la révolution. Un décret du 1 7 sept. 1 7 9 2 remplaça les Elèves par des Aspirants de marine. (V.) Le gouvernement d e l a Restauration, à son tour, supprima les Aspirants, et, par une ordonnance du 3i janvier 1S1 G, établit, en même temps qu'un collège royal de marine à Angoulème, trois compagnies d'Elèves de l a marine. Ces compagnies, dont l'organisation avait des rapports inten tionnels avec celle des gardes de la marine, devaient servir aux ports de Brest, d e Toulon et de Rochefort. Les nou veaux Élèves furent choisis parmi les aspirants d e marine de première classe. L'art. 33 d e l'Ord. du 3i oct. 1 8 1 9 sur les Elèves de la marine, décida que ceux de la première classe prendraient rang avec les lieutenants en second de l'armée de terre. Une ordonnance du 3 mars 1 8 4 1 régla que la solde des Élèves d e première classe serait de 1 , 0 0 0 francs e t celle des Elèves d e seconde classe d e 6 0 0 francs. Un arrêté d u 2 avril i 8 / , 8 remplaça encore une fois le titre d'Élève par celui d'Aspirant.—-V. École royale de marine.
ÉLEVER (S'), fr. v. n . qu'au xvn" siècle quelques per sonnes ont e u l e tort d'écrire Eslever, comme si \'s était étymologique dans ce mot. (Du bas lat. Elevare, fait de Le vure dans l e sens de Monter, de Lever en l'air.) Ce mot a plusieursacceptions se rapportant, pour la plupart, à l'idée d'ap procher u n point qu'il est nécessaire d'aller chercher. Ainsi, l'on dit S'Élever au vent (Gr. mod. Mitoupivapi» [Bourinarô\; angl. Gain [r«] fast to wind ward; rus. ^cpxauibca KT> B'limpy [Dcrjatsia k' vétrow] ; bas bret. En cm sével enn avel; basq. Aïcéat), pour dire : Se rapprocher du lieu d'où vient le vent. — 0 Le temps qu'il fut à s'aprester donna aux en nemis celuy d e s'Éleuer u n peu a u vent, parce que nous restâmes toujours en panne. » .1. Bart, Rapport du 11 juillet 1 6 9 4 ; Ms.Arch. de l a Mar.—« Les galères de France, d'Es ELE, vieux fr. s. f. (Variante orthogr. d'Aile [lat. Ala\ pagne et d'Italie èstoient e n seconde ligne, sous le vent des dite, par métonymie, pour :) Rame de galère. vaisseaux sur lequel les ennemis l'avoient. Elles nous aidè rent le jour d u combat à nous Eslever au vent. » Mémoires — « Cele où l'Amiraul est costoie de Fillette (an. 1704).—S'Élever au vent d'un objet (Rus. .,1aD e tel aïi- au trespasser, Qu'ele eu e s n i i e e t f a i t qnasser itnpotiamb onrb [Lavirovate ote\; illyr. Dûnttti), c'est dépas D u coup de l'un costé les Eles. •> ser du côté du vent un objet qui, d'abord, était plus près G C I L L . G C I A R T , La brandie aux Royaux lignages, v. 1 0 , 2 1 9 . que soi de l'origine d u vent.—S'Elever de la côte, c'est s'en éloigner. — « . . .Depuis le l3 jusques au 1 7 , que l'on estoit (« La nef qui porte l'Amiral passe si vite » [de tel air, pour : d'une telle erre] « près et le long d e la galère, qu'elle en environ à 6 lieues d u travers des Berlingues, on a essuve rompt par morceaux » [Esrnie, de l'ital. Sminuceiare; lat. une tourmente aussy rudeetaussy grande que celles qu'on Minuere ; rad. gr. Mivuoç, raenulaet fait casser d u coup tou a accoustumé d e souffrir en hyver, e t d'autant plus fascheuse que l e vent n e nous permettoit pas d e nous Eslever tes les rames de l'un des côtés.») de l a coste autant qu'on avoit raison de le désirer. » D'Es'EAET9EPA K01N12NI.A (Eléfterakoinônia)\gr.litt. mod. trêes, à Seignelay; de Sainte-Catherine, rivière d e Lisbonne, impér. (D"EÀ£u6ep«vto, affranchir, et de Koivoç, commun.) le 2 2 mai 1 6 8 0 . — 11 est inutile de dire ce que c'est que Proprement : Romps la communion ! sépare-toi de la com S'Elever sur les lames (Illyr. Dizatise; rus. Bocxo.nmn. na munauté! ) Pousse au large!—V. 'Aëoipa. Ba.tM (Vos-liodite na vali); plus inutile encore de dire ce ÉLÈVE DE LA MARINE, fr. s. m. (Rus.yiewœb[Outchë- que c'est que S'Elever, en parlant du vent qui dormait et Aî/'/^jKajenib [Kadètc].) Une ordonnance du Roi du ^ ' j a n commence à se faire sentir (groënl. Annortlcrpok). vier 1 7 8 6 , supprimant les Gardes du pavillon amiral (V.) et les Gardes de la marine, à la place de ces jeunes appren ÉLÈVES-COMMISSAIRES, fr. s. m. plur.—« Veut aussi tis officiers dont, à plusieurs reprises, et notamment e n Sa Majesté qu'il soit établi dans ses ports de Brest, Toulon a^m' ' beaucoup à se plaindre, créa des Élèves et Rochefort, quelques Elèves-commissaires de la marine et de la marine. Ce n e fut pas sans motifs qu'on substitua la des classes; défend expressément Sa Majesté d'en admettre dénomination nouvelle à l'ancienne. Les Gardes tranchaient ailleurs que dans ces trois ports. » Art. 4 , Ordonn. du i$ d e l'officier; o n les rappela à la modestie d e leur position mars 1 7 6 5 , contresignée : Le duc de Choiseul. — « Lesdits 0 1 1
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Elèves-commissaires seront choisis, depuis l'âge de dix-huit ans jusqu'à vingt-deux, parmi les enfans des ofliciers d'ad ministration ou de bonne famille; et ne pourront parvenir a u x places de Sous-commissaires (V.) qu'ils n'aient été ins truits et éprouvés pendant au moins trois années, soit dans lesdits trois ports, soit sur les vaisseaux de Sa Majesté; après lequel temps ceux qui seront jugés les plus capables pourront être faits sous-commissaires à mesure qu'il y aura des places vacantes. » Art. a i , même Ordonn.—"Supprime également Sa Majesté les titres d'Élève-commissaire et d'É lève-ingénieur-constructeur, etc. » Art. 3, Ordonn. du 1 jam\ i-jlà, contre-signée : Bourgeois de Boynes.—Les Élè ves-commissaires furent rétablis trente ans après cette sup pression, sous le titre d'Élèves d'administration. (V.) — V. Élèves de port.
ÉLINGUE, fr. s. f. Contraction du vieux fr. Eslingue, fronde, mot qu'on lit dans un Glossaire lat. et fr. , Ms. Bibl. nation., anc. fonds, n° 7692, art. Fundibula.W.sYmj.uc était ainsi nommée de l'angl. Sling, qui signilie en même temps : Jeter, et entourer. (Angl.-sax. Slingan[e].) La fronde qui entourait la pierre et la lançait ne pouvait être mieux nom mée que par un mot fait du verbe saxon. L'Elingue employée à bord des navires est une corde qui, selon la définition donnée en 1687 par Desroches, « a un nœud coulant à chaque bout, qui sert à entourer les fardeaux pour les mettre dedans, et dehors les vaisseaux. » (Gr. mod. 2a;j.-»vi [Sabani]; ital. anc. Collatore; ital. mod. JJraca; esp. port. Éslinga; basq. Elingga, Esgarria; bas bret. Elink; angl. Sling ; holl. Lcngen ; dan. Lcenge ; suéd. Ldnga; rus. Cmpom. \Stropc]; ar. côte N. d'Afr. liraga.) Il y a desÉlingues de façons diverses. Quelques-unes, au lieu d'avoir des.nœuds ÉLÈVES D'ADMINISTRATION, fr. s. m. plur.—. 11 sera coulants, ont deux pattes ou crocs de fer. Elles servent à nommé des Élèves de l'administration de la marine. » Art. saisir les futailles par les extrémités de leurs douves, poul i" de Y Arrêté du 29 germinal an xn (19 avril 1804). — ies enlever de la cale où elles sont rangées. Cette sorte d'E« Les Élèves d'administration parviendront au grade de lingueest nommée : Élingue à pattes. (Ital. Braca à patte; sous-commissaire de marine par un concours, d'après un angl. Can-hooks; bas bret. Higen [Higuène]; rus. Храпки examen qui aura lieu en présence du conseil d'adminis \K/irapl.i], LU кепке.\ь-га кп [Clikennkel—halit].) — Eltnguer, tration. Les commis principaux, jusqu'à l'âge de trente ans, v . a . (Angl. Sling [to~\ ; bas bret. Elinka ; ital. lmbragarc ; concourront avec les élèves. » Art. 7. La solde des Élèves esp. port. Eslingar; ar. côte N. d'Afr. Bragar), c'est saisir d'administration était de 60 francs par mois. Les Élèves L's d'administration avaient été précédés par les Elèves-com avec une Élingue un fardeau qu'on veut déplacer. d'Eslingue avait disparu à la lin du xvit* siècle; Desroches missaires. écrivait : Elingue, en 1687. ÉLÈVES DE PORT, fr. anc. s._ m. plur. — « Supprime ËLINGUET, fr. anc. s. m. (Corruption de LingueL [V.]) également Sa Majesté les titres d'Élève-commissaire (V) et d'Élève-ingénieur-constructeur ; elle veut qu'il soit établi, L'esp. en avait fait Eslinguete. sous un seul et même titre, des Élèves de port qui seront des 'ЕАКГГП1Р (Ettystir), gr. litt. s. m. (Du gr. anc. "EXxm, tinés à remplir les places d'Aides-commissaires, d'Aides de tirer.) Palan. (V. Нолаухоу.) — 'ЕХхиггг.р той xpidç [Etkystir port et d'Aides ingénieurs constructeurs qui viendront à tou hrios-s.) (Proprement: Palan du bossoir. Capon. V. vacquer. » Art. "i, ordonn. du i janv. 1774, contre-signée: Kpto'ç, KaTTOvi.) —'EXXUARJJP Стсо/|>1рг!<7£0); (Elhystir hypoclioBourgeois de Boynes. — «Il sera établi, dans chacun des risséo-s). Palan de retraite. ports de Brest et de Toulon, une école pour y instruire et 'EAKYTPOniON (EUytropio-n), gr. litt. mod. s. n. Du exercer les Élèves de ports. » Art. 4. — « Chacun des Élèves présent et effectif aux écoles sera payé à raison de viiiyt- gr. anc. Тротгг,, tour, et d'"EXxoi, tirer.) Cabestan.—Y Kaquatre livres par mois... » Art. i 5 . — «Les Élèves de port êoXocpYavov, 'ЕруЪт^С, Ap-forvov. ' E A K Y f l Т 0 Г 2 KEPAI0TX0Y2 (EUyô tous kéraioûchporteront un habit de drap gris de fer foncé, pareil à celui des officiers de port, parement de la même couleur, dou \k\os-s), gr. litt. mod. v. a. (Du gr. auc. "ЕХхш, tirer.) Pro blure de serge écarlate, veste et culotte de drap écarlate, prement : Attirer les bras.) Brasser. — Y . Мтрзстсары. manches en botte, boutonnières jusqu'à la taille, trois sur 'EAA1MENIZOMЛI (Ellintènizomè), gr. mod. v. (De'Ev, chacune des poches et des manches, boutons de cuivre doré, Aiixr,v. [V.]) S'amarrer ou Mouiller dans un port.—V. 'EXXitimbré d'une ancre, et chapeau bordé d'or. » Art. 16. — Le UEVIÇM, 'Ayxupav yaXïv, Аухироболго), ФоютарШ. but de l'institution des Élèves de port est exposé dans le 'EAAIMENIZÛ, gr. anc. v. a. (De 'Ev, Aiu.r]v.) Mouiller; préambule d'un rapport adressé au ministre de la marine Faire paver le droit de port. —V. EvopuiÇio. j a i juin 1774. pour l'augmentation du nombre des Élèves, 'EAA1MENI2I2, gr. anc. s. f. [De 'Ev, \vj.r-.. i V.; Mouil qui, à cette date, ne dépassait pas 25, dont 11 à Brest et , 4 à Toulon. Voici ce préambule : « Par ordonnance du lage, Amarrage dans un port. — Le gr. mod. dit EXXtuiI janvier 1774, il a été ordonné qu'il seroit établi dans vicu.o(. — V. 2iXoç. chacun des ports de Brest et de Toulon une école pour y E L L O R E , vieux fr. s. m. (Du lat. Lorum , courroie, instruire un certain nombre d'Élèves de port, soit dans les cordage.) Lien, Amarrage. ( Y . Aflier la boucle.' — Ellore détails de l'administration, soit dans les opérations et ma ne se trouve dans aucun des Glossaires que nous avons pu noeuvres du port, soit dans les ouvrages de construction. » consulter; mais, dans l'histoire en rimes de Pli. Mousles, Arch. de la Mar., dossier : École des Élèves de port. on trouve Alori avec la signification d'attaché : e r
e r
e
e r
ÉLÈVES-INGÉNIEURS-CONSTRUCTEURS, fr. anc. s. m. pL ( - Ingénieur-constructeur de la marine.) « Bo n a p a r t e , premier consul de la République, sur le rapport du ministre de la marine et des colonies, arrête: Art. 1 " . Le nombre des Elèves ingénieurs-constructeurs sera pour l'an I X , porte à quatorze... Arrêté du 8 pluviôse, an IX ' 2 8 janvier 1 8 0 1 ) V. Élèves-commissaires. ELING, mal. v. (Proprement : Pencher sur un côté.) Donner à la bande; Plier, en parlant d'un navire. v
— « E Г11 mis en un pellori (pilori) : Si qu'el virent si alori Et par les mains cl parle col... '
ELME (ST.-), fr. s. m. —V. Feu Saint-Elmc. ELONGER, fr. v. a. (Corruption d'Allonger \\\], que peuvent justifier le subst. ElongatioÇbas lat.], signifiant : Pro longation, allongement, et le verbe Elongarc, Eloigner. Les vieilles orthographes Esloigner, Eslongncr et Eslongier de vaient IV à l'ital. Slungarc, dont elles étaient des francisa-
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lions. Cette s n'est autre chose que la préposition latine ex, vire, embarcation. (V. Batelâo, 2 . Capitanía, Commandante marque de l'augmentation dans ce cas, comme dans un da fragata, etc., Costa.) — Embarcaçao de guerra. Navire de grand nombre d'autres. La forme E longer est assez mo guerre. — « 0 mappa n° 4 mostra o numero das Embarcaderne- nous la voyons consacrée par Lescallier, en 1 7 7 7 . çôes de guerra, de totos os lotes » (de toutes sortes), « que se L'Encyclopédie, qui la recueillit en 1 7 8 6 , dit: « Elonger acham ao serviço do Reino, e das provincias ultramarinas, e un vaisseau. V. Alonger. Élonger est plus marin.» Nous bem assi das que se acham en construcçâo ou fabrico. » Rap avons dit, à l'art. Alonge, que Homme [ 1 7 9 2 ] adopta cette or port du ministre de la mar. à la Chambre des députés, 1 8 4 З . thographe malgré l'Académie; nous devons revenir sur cette EMBARCACIÓN, esp. s. f. (Même composition qu'Embarassertion. L'Académie, en 1 7 7 2 , écrivait Alonge, et Homme саейо. [V.]) Embarcation, navire; Embarquement, action d u t se croire autorisé à suivre l'usage consacré par la docte d'embarquer; Temps pendant lequel on est embarqué. Avec compagnie. Ce fut plus tard seulement que l'Académie ce dernier sens, Embarcación se lit dans la Note de la contra admit l'orthographe étymologique Allonge; elle est dans l'é tación, par 1). José de Veîtia (1672). — V. Bongo, Embarco. dition de 1 8 1 4 de son Dictionnaire, et l'édition de 1835 l'a EMBARCADÈRE, fr. s. m. (De l'esp. Embarcadero, fait maintenue avec raison.) (Bas bret. Elonji; ital. Allungare; géno. Allunghi; malt. Tbieget; angl. Rum [fo] ont...; ar. côte ACEmbarcar. [V.]) (Gr. mod. SxccAa; tur. Iskélè ; port. Bar N. d'Afr. Meilcla; turc, Ouzatmaq.) Etendre un cordage dans bareadouro ; ital. Imbarco; rus. Набережная [Nabércjnaïa].) toute sa longueur; quelquefois tendre ou jeter u n e amarre Lieu où l'on embarque hommes, animaux et marchandises, à u n navire, à u n e embarcation. — Elonger un navire, une ou effets quelconques. côte, c'est aller le long de cette côte, de ce navire, ou, comme EMBARCAR, esp. port. v. a. (D'Em [lat. In], dans, et de on dit encore, le Prolonger. Barca. [V.]) Embarquer, s'embarquer.— o Estando о grande Af. Dalboquerque prestes na ribeira con toda a gente, pera ÉLONGIS, fr. s. m. (Angl. Trcstle tree; rus. Aonn- se Embarcar. » Comment. Dalboq., part. 1 , chap. 2 4 . — c a f t H B r n [Longg-salinght\, a r . côte N. d'Afr. Paons.) Pièce « Junto das portas do streito, me Embarquei em huma fusta.» de bois placée au-dessus dujottereau d'un mât, dans le sens Rotciro de D. John m de Castro ( i 5 4 1 ) . — m Y nos Embarca d e la longueur du navire; elle sert de soutien à la hune ou mos con orden. » Relación de los capitanes Nodales (ib'21 . à un mât supérieur: Les Ëlongis sont ordinairement en bois p. 33. — \'. Aventurero. de chêne; leur nom vient de ce qu'ils allongent, pour ainsi EMBARCATION, fr. S . f. (Du port. Embarcaçao [S.], ou dire , le plan supérieur des jottereaux. Ce mot, qui est une corruption d'Allonge, n'est dans aucun des dictionnaires du de l'esp. Embarcación. [V.]) (Gr. anc. 'EooXxi;, Krér^AspÊoc; gr. mod. Bápxot, AAVTÇA, TÇaixt, Ф^лоихос; lat. Cclox, LcmX V I I siècle. bus, Linter, Scapha ; bas lat. Battis, Botella, Batellus; vieux EM , ualan s. Balancier de pirogue. fr. esp. port. Batel; ilal. géno. Battcllo, Barca; maXt.DghaiEM CRUX, port, locut. adv. (Du lat.JV; crucem.) En croix. sa; esp. Embarcación ; basq. esp. port. Lancha; port. esp. EM MONTE, port. anc. adv. (Du lat. In montent.) En fr. anc. Esquife ; basq. Embarcacioniti, Chancla, Oncia; port. amont, en haut, vers le rivage, ou en remontant un fleuve. Embarcaçao; bas bret. Bag, Bak, Vag, Embarkation[e], Skaj ; isl. Batr, Feria, Flcy, Rodrar-skip, Skipsbdtr; angL— V. Poer navio em monte. EM-NYHT, angl.-sax. s. (Em, é g a l e , Niht, Nyht, nuit.) sax. Bat, Seipincel; angl. Bout, Bluff, Bluff headed, Craft; aïï.Both; ail. holl. Boot; dan. Baatl; suéd. Bât; ar. côte N. Équinoxè. d'Afr. Lantc/iia ; tur. Qaïq, Guèmidjik; Kutchttdjik gttémi ; EM SECCO, port, locut. adv. (Du lat. In sicco [litore].) A illyr. daim. Lagja [Laghia], Placea [Plavtcha], Plavcsica sec, en parlant d'un navire tiré sur le rivage, ou échoué sut- [Plavtchitcha]; rus. Катеръ[Яа/е>е], Шлюпка [Chlioupka]; la côte, qui assèche. — Dar cm secco, Échouer. liongr. Csónak [Tchônak], Csolnak [Tcholnak], Ladik, Sajka EM TERRA, port. adv. (Lat. In terra.) A terre. — Sa/tir [Saïka]; groënl. Kajak [Kadjak], Umiak [Oumiak], C'miarsoak [Oumiarsaok] ; lasc. Matchotia; mal. Adïong, Sampan, Em terra, Sauter à terre, débarquer. EMBANCAR, esp. anc. v. a. (De Banco. [V.]) Garnir de Sarampou ; madék. Lak, Lakan , Lakan-draftz, Paraho t ses bancs un navire à rames; Embanquer. (Rus. Baohnm Ha Tzsambou; nouv.-zél. Pounga, fVaka ; chin. У.) Nom donne f i a i i K y \Vzoïtina bamthoit].) —V. Galera. à tout bateau, canot, chaloupe, etc., à tout petit navire, à EMBANDEIRAR, port. anc. v. n. (De Bandeira. [V.]) toute barque, allège, etc. Quelques personnes confondent Mettre les bannières au vent,Se couvrir de pavillons, Pavoi Embarcation avec Embarquement : les marins n'ont garde de « Chegado ao porto coin todas suas nâos Embandei- faire cette confusion, qui, au reste, est dans l'espagnol et le ser r a d a s , depois de salvara cidade. » Comment. Dalboq., part. 1, portugais, et qui, depuis longtemps, est regardée comme chap. 1 2 . une faute par les bons écrivains. Rabelais (première moitié EMBARACAR A ANCORA, port. v. a. (Comme le fr. Em du xvi siècle) employait le mot Embarquement (V.), et non barrasser, An Barre, pour: Entrave [Trabs, poutre, barre].) Embarcation. — L'Encyclopédie ( 1 7 8 6 ) et Roinine ( 1 7 9 2 * Empenneler l'ancre. écrivent Embarqualion; l'Académie française, qui, encore en 1 8 1 4 , n'avait pas admis ce mot, recueilli par elle en i835, EMBARBOTAR, cat. anc. v. a. mélaphor. (De Barbota. écrit Embarcation. [V. Barbotata navis.]) Munir un bâtiment de pavesade, le EMBARCO, esp. s. m. (D'Em barco, dans le navire.) Em couvrir comme d'une barbote ou casque. — « Galees afra- barquement. — V. Embarcación. nallades, e Embarbotadas vaes bogar apparellates de ba EMBARDÉE, fr. s. f. (De Barre. Ce mot est mal fait ; talla » (rangées en ordre de bataille) « contra l'estol del rey l'introduction duel y est contraire à la raison étymologique.) Caries. » Chron. de Ram. Muntaner (xm siècle), chap. 6 7 (Gr. mod. llapaTipovia ; basq. Embartla; bas bret. Embardi; EMBARCACÂO, port. S . f. (D'Embarcar. [V.]) Embarque angl. Lurcli, Yaiv ; rus.Рыскате [Riskanié].) Mouvement de Occupado na Emharcaçâo dagente et dos manti- rotation horizontale, qui porte, alternativement à gauche et à droite , la proue d'un navire mouillé sur son ancre. Un namentos. » Exemple donné par Moraes. — Navire, petit na c
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vire qui obéit au mouvement que nous venons d'indiquer, cstdit : Faire des Embardées, au Embarder. (Angl. Zi/rrA [to], Sheer [to j, Yaw [to] ; rus.Рыскать [Risk-ate].)—Embarder est dans le vocabulaire des marins français au moins depuis la fin du x v n siècle. On le trouve dans le Diet, de Desroches (1687), avec cette définition : « C'est s'esloigner, ou se jetter d'un coté ou d'autre avec un vaisseau. Par exemple, si l'on «•tait près d'un navire avec une chaloupe, et qu'on voulût s'esloigner, on diroit:« Embardeau large, Embarde bâbord, Fmbarde tribord. » Embarder se dit encore lorsqu'un vais seau est à l'ancre, et qu'on luy fait sentir son gouvernail poul ie faire jeter d'un coté ou d'un autre. » On voit, par les ex plications de Desroches, que, primitivement; Embarder si"iiilia : Donner un coup de barre, et que Embardée, comme on l'entend du mouvement fait pour le navire à l'ancre, est un trope en vertu duquel on compare ce mouvement aux auloffées et arrivées successives que fait éprouver à un na vire le timonier malhabile, ou trop faible pour être maître d ]a barre du gouvernail qu'il manie.
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Abschiffung, Einschiffung; boli. Inseheeping; dan. Tndskibning, Indlailning; suéd. Inskeppning, Inlastning; madék. Fanhondra.) Action d'embarquer des hommes, des animaux, des marchandises ; Action de s'embarquer soi-même. Le Temps pendant lequel on est embarqué est désigné aussi par le mot Embarquement, (V. Çarracon, Couverte des chevaux, Huisserium, 1 . Passage, 1 . Porte.) — 1 Laquelle » (exhorta tion) « finie, feut battit et clair faicte prière a Dieu, ouyans et entendens tous les bourgeoys et citadins de Thalasse, qui estoyentsus le mole accourus [ t o u r veoir l'Embarquement. » Rabelais, liv. i v , chap. 1 . — Mettre îles marchandises, des effets, de l'artillerie, des troupes,des vivres, des animaux, etc., a bord d'un navire [In barca), c'est les Embarquer. (Gr. anc. Форт^ы; gr. vulg. RapxapîÇco; ital. Imbarcare, Imbonitore ; esp. port. Embarcar; géno. Imbarca; bas bret. Embarki; turc, Guani ïè bindurmek, Gitemi ïè ïuklcmck ; val. 1ш6ъка [a] [A imbrka]; illyr. daim. Vbroditi, Ukorabljiti, Ukdreatti; rus. Вгружашь [Vgroujate], ВлиЪашсл [Vlivatsia], Подда Ъать [Poddavate], Посадишь [Possadite], Поднять [Podniate]; hongr. Hajora kakni; chin. Chàng-lchoiicn; mal. EMBARGO, esp. fr. angl. s. m. (Étymol. incert. Ce mot Naik kapal ou pinoti; madék. Monandra; bamb. Ailong; peut avoir été fait à'la, dans, et úeBnrcgum, bas lato, qui wol. Pongala.; angl. Такс [td] aboard; ail. Abschiffen, Einsignifiait : Enclos, parc à enfermer le bétail. [Y. I). Carpen- schiffen ; holl. Inscheepen; dan. Indsl.ibe, Ind/odr ; suéd. tier.] Quoi qu'il en soit, nous voyons que le génois ancien Afskeppa, Inskeppa, Inlasta ; ar. còte N. d'Afr. Ahoussch.) avait le mot Imbareo, pour désigner l'état de choses que l'es (V. Eschelle.) — Entrer dans un navire pour un vovage long pagnol nomme Embargo, Empêchement, séquestre. Les Sta ou bref, c'est S'Embarquer. (Lat. Imbarcarsi; esp. port. Em tuts de Gênes, liv. i v , chap. 1 7 , dans leur rédaction latine, barcar; catal. âne. Rceullirse ; port. anc. Acnlhcr-sc a rinvio, contiennent le mot Imbarcum. [Rus. Ембарго (lemmbargo.) Posarsc a bordo, Reeolhcr-se, poner-sc à bordo ; esp. Tornar Ce mot, qui manque à Ileiff, nous est fourni par J. Heym et la plancha; gr. anc. 'Етб'.еа^ы; gr. mod. 'Eu.6apxapw ; bas par M. le comte Alex, de Stackelberg.] Défense à un navire lat. Barrare; vieux fr. Se recueillir, Monter en mer; venit. île sortir d'un port sans la permission du gouverneur. Met anc. Montar suxo; val. Intpa [a] întp'o hapaGie [A intra tre embargo, c'est publier cette défense. Quelquefois l'Em intra kornbie]; illyr. daim. Ubroditisc, Ukorabljitise; groenl. bargo est mis sur un port; dans ce cas, aucun bâtiment ne Ikkivok ; angl.-sax. Gcscipan, Scipian ; angl. Go [tn] aboard ; peut faire voile jusqu'à ce que le port soit rendu à la liberté. turc, Gitemi tè binmek; rus. Сьстьна корабль [Seste па коAutrefois on ne disait pas : Mettre Embargo sur un port, rable]; madék. Mandchou an sambou ; nouv.-zél. Иске.) — mais : Fermer un port. V. Brigandin. EMBARK [To), v. a. e t n . (Du fr. :) Embarquer, S'Em EMBARROTAR, esp. port. v. a. (De Barrate.) Barioler barquer. — « Besides the complement of men borne by the ábovementioned ships as their crews, there were Embarked un navire. — V. Abarrotar. on board the squadron aboud four hundred and seventy in 'EMBAIM02 (Emmvasmo-s), gr. mod. (D"Eu.6aivw. en valids and marines, under the domination of land forces... trer.) N'ont du vent, de quelque partie qu'il soit, qui favorise yVhich were commanded by lieutenant-colonel Cracherode.» l'entrée d'un golfe, d'une rade, d'un port. C'est proprement Rich. Walter, A voyage... by George Anson (Lond., 1 7 6 9 ) , le vent d'aval. — V. "AVEULO; Еиёатг);. chap- 2 , P- - — Embarking, s. Embarquement. — V. EMBAT {Emmbat[f]), cat. s. m.(Du gr. mod. ' Ep6orr& [E;JLShippingбатеиш, 'Epêaivw, gr. anc, entrer]. )—M. d'Ave/.ac ne partage 'EMBAPKAPIZMA (Emnwarkarisma), gr. mod. s. f. pas notre opinion sur cette étymologie; il pense qu'Embat ,Q- 'Eu.6apxápio.) Embarquement. (V. 'E-Tteíeacic, Bapxapío-pia.) est composé de deux mots usités dans le roman que parlent __'£ :apxápw (Emmvarkaró), v. a. (De l'ital. Embarcare. [V.]) les habitants des Pyrénées : Em (in; dans, en, et Bat, pour : Fmbarquer, s'Embarquer. (V. 'ЕтгилбаСш, BapxaptÇouai.) Val (vollis). Un assez grand nombre de localités placées dans les vallées portent, en effet, des noms où Bat remplace le 1 . F : M B A R Q U E , port. s. m. (D'Em, dans, et de Barca. français Val. Nous n'avons qu'une objection contre le senti [\.]) Embarquement. — V. Lépalep. ment de M. d'Avezac, c'est que « les Grecs modernes nom 2 . EMBARQUE! fr. impérat. a"Embarquer. (V.) (Angl. ment le vent d'aval : "AvepoçЕабап-с; (V.), ou 'Euêa<7u.o; (V.), Come a board? rus. Садись Ъъ шлюпку [Sadiss ve ch/ioupkou!) Ordre donné à l'équipage d'un canot, d'une chaloupe, comme ils nomment Е0уали.о; (V.) le vent d'amont; et il nous d e s'embarquer, pour aller du port au navire, d'un navire paraît peu supposable qu'ils aient emprunté aux Catalans leur Em bat, pour en faire 'Еабатг,;. Les Grecs modernes, à un autre, d'un navire au port, etc. en rapport fréquent avec l'Italie, ont pris beaucoup à la lan EMBARQUEMENT, fr. s. m. (Gr. mod. 'Етб(6аЪц[Epi- gue de ce pays, mais rien ou presque rien au catalan; et .ivassi-s];Ç - vulg. Bapxapiaua [Гяг/ягшня], 'ЕрбархаСитиа nous ne voyons pas qu'Embat ait jamais passé dans l'italien. - Emmvarkarisma}; \Ы. Imbareo; port. Embarcaçào, Em Quoi qu'il en soit, le rapprochement entre Em-bat (In valle, barque, Recolhimento ; esp. Embarcación, Embarco ; turc, à val) et 'EuLêa-n;; est assez curieux pour être signale. N o u s Guènù ie biumcçi,Га/anil; bas bret. Embarkament; val. Im- sommes fort redevable à M. d'Avezac de nous avoir fourni 6-ьркаре [Imbrkaré]; illyr. daim. Ukdrcanjc [Oukartchanié]; l'occasion de mettre en présence deux étymologies, entre les rus. Погружена [Pogroujénié], Посаждеше [Possajdénié] ; quelles de plus habiles que nous pourront peut-être se pro h o n ' T . Hajóra rakodàs; angl. Embarking, Shipping; all. noncer.) Le vent d'aval; le veut d'Embat ou d'En bas. e
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comme on l'écrit d'ordinaire. - « E la nuyt ab loratge » que, un grain violent, ou un coup de vent obstiné, le temps (V. Oratge.), « ell se mes en mar aytant corn poch, en guisa s'améliore et devient beau pour un moment, ce nouvel état que lo (lia de la terra non poguessen aver vista : e lendema du ciel et delà mer est désigné par le nom d'Embellie, terme que l'Embat se mes, ell feu la via del cap de Leucata. » Chrmi. introduit depuis peu d'années dans le vocabulaire des ma rins français, qui l'ont fait sur le patron d'Eclaireie (V.), et de Ra. Muntaner, cap. i 5 2 . pour exprimer une idée analogue à celle dont Ëclaircie est EMBATE, esp. anc. s. m. Oudin, croyant que ce mot vient l'expression. On ne trouve le mot Embellie dans aucun des à'JBmbatir, battre, choquer, dit qu'il se prend pour « l e dictionnaires de marine antérieurs à celui de Willaumez vent frais, qui esmeut les ondes de la mer, et qui se rafrais- ( 1 8 2 5 ) . 11 était certainement usité au commencement du siè chit en l'eau. » C'est proprement le vent d'aval. Taboada cle, car il était familier en 1 8 1 1 , alors que nous entrâmes à l'entend bien ainsi, quand il le définit un : « Vicnto fresco y l'Ecole spéciale de Marine, à Brest.— Embellir {s'), v. pr. suave, que reina en el estio sobre todo en las orillas del mar.» (Ital. Âbbonaciarsi.) Devenir plus beau. Ulloa veut que Y Embate soit : « El viento repentino y recio. » EMBESTIR, esp. anc. v. a. (Variante d'Investir.) (Du lat. Alors c'est la raffale, et non le vent d'aval. Dans ce sens, Embate viendrait de bâtir. (Lat. Batuerc, battre.) Quand le Inve.stire, couvrir.) Heurter, Choquer, Entourer pour atta vent d'amont se choque contre le vent d'aval, ce qui arrive quer, Attaquer, Aborder. — V. Abordar. dans certains golfes jusqu'à ce que l'un des deux ait pris le EMBICAR, esp. v. a. (DePico,bec, pointe; par la substi dessus, la lutte qui résulte de cet antagonisme est nommée tution du b au p.) i ° Apiquer une vergue; 2 S'échouer j Embate par quelques auteurs. On lit dans un Diction, de la 3° Aborder à coutrebord; 4° Piquer au vent {Embicar al marine (manusc. anonyme et sans date, mais qui doit être viento). — \!Embicadura ou Embiquc, est l'action d'apiquer 5°)) reporté au premier tiers du xvn siècle, ?de 1 6 3 9 une vergue, de s'échouer, d'aborder un autre navire de long Bibl. nat., S. F. 1 7 5 0 : Embate de la mer, batement des en long, et de piquer au vent. ondes de la mer contre les nauircs, ou bien contre les bords EMBISTIR, esp. anc. v. a. Variante d'Embestir. (V.) At de la terre, lorsqu'elle est agitée des vents. «C'est l'esp. port. taquer. — V. Baiioar, Etivestir. Embate de la mar. EMBLER, vieux fr. v. a. (Ménage fait venir ce mot du EMBAUSSER, fr. anc. v. a. \DeBaii. [V.]) Garnir un na lat. Involare, dans le sens de dérober, prendre, s'appuyant vire de ses baux. — n Cette démonstration l'ait voir la galère sur cette remarque de Servius [Géorgiques], que Vola « est entièrement Enlattée ou Embaussée, et lorsque l'on com medietas palmse. » Tenir « in vola, » c'est tenir dans la main. mence à v mettre quelques bordages par dehors. « P. 8 , E'esp. Bolare, voler, et surtout l'ital. Imbolarc, ont une Construct. des galères, Ms. in-fol. relié de maroq. fleurdelisé, grande analogie de forme avec Embler.) Piller un corsaire, app'art. à la Bibl. delà Mar.—Ce mot, qui manque à tons les se faire une proie du butin qu'il a conquis, c'est Embler un dictionnaires, n'était pas mauvais ; on peut le regretter, bien corsaire. Les marins ont toujours regardé cette action comme qu'il eût l'inconvénient de sonner à peu près comme Em- méritoire, mettant leur conscience à l'abri derrière le vieux bosser. proverbe : « Est larron de bien qui larron Emble. >< — Em EMBAYED, angl. adj. (De Embaj- [to], ensevelir.) Affalé bler, voler, dérober, fit S'Emblcr, dans le sens de se dérober, de se soustraire à un péril. Cette extension date au moins du sur une cote. — \ . Be (to) Embayed. EMBELISSA , bas bret. s. m. (Ou fr. Embellir, ou de x n siècle. On lit en effet dans l'Hist. de Geoffroy de Villel'angl. Embellish.) Embellir. — Le celto-bret. a Kaer, pour llardouin (fol. 38) : «En vne nef s'en Emblèrent bien cinq signifier: Beau, et Kaerd ou Kaerder {(leur), pour dire : cens, se noièrent tuit, et furent perdu. Vne altre eompaignie s'en Embla par terre, et si s'en cuida aller parEsclauonie...» Beauté, embellissement. Le P. Grégoire écrit : Caërder. EMBOCADURA, esp. s. f. {U'Embocar. [V.]) Embou EMBELLE, fr. s. f. Mot composé, qu'on substitua abusi vement à Belle (V.), substitué mal à propos lui-même à chure. — Emboeamiento, s. m. Embouquement. — Embocar, Baile. (V.) L'Kncyclopédie, à l'art. Belle (t. 1"', p. 140), dit : v. a. (De Boca, fait du lat. Bucca, bouche, ouverture, et à!In, « ha. Belle, ou mieux VEmbelle d'un vaisseau, d'une fré en.) Entrer, Embouquer. gate, etc., est l'endroit... » Vial du Clairbois, entraîné par un EMBOCTURE.EMiioÎTURF, fr. anc. s. {D'Emboîter, mettre usage qui d'ailleurs n'était pas général, donnait pour la comme dans une boîte. [V. Boîte.])—V. Encoqueure. meilleure la plus mauvaise des deux expressions. Le mot EMBODINURE, fr. anc. s. f. Corrupt. d'Emboudinure. | \ . Enibelle, que le P. Fournier n'admit pas dans XInventaire EMBOLA , lat. s. f. ( Du gr. 'E<j.ëaXXt.>, je jette, je mets.) des mots dont on vse sur mer, placé à la tête de la première édition de son Hydrographie (i67,3), fut introduit dans ce Transport des marchandises, et leur embarquement sur un vocabulaire par celui qui donna, en 1667 , la seconde édi navire. — « Jubemus nullam navem, ante felicem Enibolam, tion de l'ouvrage. Comment le mot Embelle a-t-il été fait? vel publîcarum specierum transvectionem, excusari posse.à quelle époque fut-il fait? A cette dernière question , nous Theodos. et Valent., liv. I , Cod., loi 1 0 , tit. 2 . n'avons point de réponse positive ; tout ce (pie nous savons, 'EMBOA1I, gr. anc. s. f. ( D''EfjiëâXXo), je pousse, je c'est qu'il était usité en 1 6 6 7 . Quant à la manière dont Em lance.) Eperon du navire. — V. "EuêoXoi;. belle s'introduisit dans la langue maritime à côté de Belle, "EMBOAON {Emmvo-lon), gr. anc. et mod. s. n. ( D' "Eu.il est facile de dire ce qui arriva. Les marins disaient : « Abor 60X0;. [V.]) Eperon ; Beaupré ; Refouloir. —V. Bourossov. der à la Belle, dans la Belle on en Belle; tirer en Belle. « En "EMBOAOZ, gr. anc. s. m. [ D"Eu.6àXXw. ) Eperon. — Belle devint bientôt un seul mot, les gens de mer se souciant assez peu des origines de leur langue; et l'on linit par dire : « "EufioXo;, yc(Xxo>u.a TTST.uicv(DU.Évov TTHOI TIOS^EVOV xaxi Trpwpjv Taîç VOCUGI'V. « Suidas. — V. 'E|j.6oX^, EiiêoXov. « Tirer dans l'Embelle, aborder à l'Embelle, etc. » EMBOLL'M, latinisation du gr. "EixêoXov, s. n. (V.) —« |n FMBELL1E, fr. s. f. {D'Embellir, rendre beau.) (Ital. postibus triclinei fasces erant cum securibus lixi, quorum Imbcllirc [de Bello, beau]; gr. mod. KÏXOGÛV/); basq. vulg. imam partein quasi Embolum navis aeneum » ( un éperon Embcllia; bas bret. Embelissa.) Lorsqu'après une bourras d'airain) « (iniebat. » Pétrone. 0
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. EMBON,esp. s. m. (Du lat. Bonus, bon.) (Proprement : Bonification, Renfort.) Doublage; Soufflage. — Embonadà, Action de doubler, Doublage.— Embonar, v. a. Souffler un navire, le doubler de bois extérieurement. — Einbono ,1e même qu'Embon. EMBOHNAL, port. esp. anc. s. m. (Même origine qu'^mburnal. [V.]) Dalot.—L'esp. écrit aussi : Embarnale.— « Embornales son los cafios por donde desagua la cubierla. » ( Desaguar, rejeter l'eau, Vagua.) Th. Cano, Arte para fahric. naos ( 1 6 1 1 ) , p. 53 v°. —V.Embornal. EMBOSSER, fr. v. a. (D'Embossure. [V. ci-après.]) (Gr. mod. NTpurijâpw [Drissarô]; bas bret. Embossi; basq. vulg. Emboca ; rus. Лечь ou с т а т ь на тпрцнгъ [Lctche ou state na chprinke].) C'est, au moyen d'une Embossure, placer un navire dans une position qu'il ne pourrait ni prendre ni garder, s'il était retenu seulement par les câbles attachés à sa proue. — Embossure, s. f. (De Bosse.) (Gr. mod. N-rpÉaca [Dressa]; ital. Capo a traversa; esp. Codera; angl. suéd. dan. Spring ; holl. Sprink; rus. Шпрпнгь [Chprinke] ; bas bret. Embosséiir; basq. vulg. Ernboçura.) Le cordage qui reçoit le nom d'Embossure le tient, par extension, •< du nœud avec un amarrage que l'on fait sur une manœuvre. » (Desroches, 1 6 8 7 . ) Ce nœud, arrêté par un amarrage, avait l'effet d'une bosse (V.); il liait solidement la corde dont il était fait à celle sur laquelle on le faisait. L'Embossure est, aujourd'hui, une forte haussière ou un grelin, qu'on amarre à un des câbles du navire, et qu'on fait venir à l'ar rière du bâtiment, où il est roidi plus ou moins, suivant qu'on veut que le bâtiment présente plus ou moins le flanc à une direction donnée, soit parce que cette position nou velle sera plus favorable pour le combat, soit parce (pie l'a vant du navire ayant été porté à droite ou à gauche, on abattra plus convenablement en appareillant pour faire voile.—Embossagc, s. m. (Rus. ПостаЪлена на шпрпнгь [Postavlénié na chprinke].) Action d'Embosser; situation du navire embossé. La ligne d'Embossage d'une armée est la direction selon laquelle des vaisseaux se sont embossés pour prêter le flanc à l'ennemi.—Si le mot Embossure était usité en 1 6 8 7 , comme nous l'apprenons par le Dict. de Desroches, l'action d'Embosser les navires pour les fixer dans une posi tion désirée, est pratiquée depuis beaucoup plus longtemps Un chroniqueur du Moyen Age, Guillaume Guiart, dans s; Branche aux royaux lignages, décrivant les apprêts faits par une flotte pour une bataille, dit: » La flotte espandue s'aiine (se rassemble) D e leurs trois batailles font une. Les quarante quatre «(nefs) qu'il guient (conduisent) A chaables ensemble l i e n t . Jointes sont si qu'en puet saillir D e l'une à l'autre sans faillir. Et est, pour paour d e marée Ctiascune aux d e u x bouts aancrée Si que flo qui d o i e apleuvoir N e les a povoir d e m o u v o i r N e , vent autre-si qui i fière.
EMBOUCHURE, fr. s . f. (De l'ilal. Emboccatùrù ou de l'esp. Embogadura. [Y.] Action d'introduire ou de s'intro duire dans une ouverture. A Lyon et dans les environs de cette ville, introduire le grain, la pâtée, avec, le doigt ou à l'aide d'un entonnoir, dans le gosier d'une volaille, la ga ver, comme on dit familièrement à Paris [de Gavión, go sier], e'esll'Emboqucr.) (Gr. a n c . 2тора; lat. Ostium fliiminis; cat. anc. ital. esp. port. Boca ; cat. anc. Bogue; ital. Bocea, Boccha; esp. Embocadura, Embocamicnto ; port. Foz; vieux fr. Boche, Enibouc/iemcnt ; bas bret. Abcr, Embouc/iéiir; turc, Bogliaz; isl. 'Aros, Os; angl. Mouth of a ri ver ; boli. Mond; dan. Munding; suéd. Mynning; illyr. daim. Pi-oliva, Usti/,- rjelte; rus. у с т ь е [Oliste]; ina). Kouala, Manara, madék. Fiiiangh; nouv.-zel. JVaha pou.) a L'en trée d'une rivière dans la mer ou dans une autre rivière. » Académie franc. (1814). Nous demandons la permission de faire,.à propos du mot Embouchure, une observation qui paraîtra peut-être un peu subtile, mais que nous croyons fondée. Dans presq'ue toutes les langues, la Bouche d'un fleuve et son Embouchure sont nommées par un même mot; il y a pourtant, à notre avis , une différence sensible entre l'Embouchure et la Bouche. L'Embouchure est, de la part d'un fleuve ou d'une rivière, l'action d'entrer dans un autre cours d'eau o u dans le bassin de la mer; et l'on ne saurait qu'abusivement confondre avec ce fait l'ouverture (nommée par métaphore : Bouche) par laquelle le fleuve déverse ses eaux dans celles d'un océan ou d'un autre fleuve, et au moyen de laquelle on pénètre entre ses deux rives en venant d'un autre fleuve ou de la mer. Ce que la Bouche a de commun avec l'Embouchure, c'est que L'Embouchure est justement à la Bouche. Bouche et Embouchure de fleuve ne s o n t , à le bien prendre, pas plus synonymes que, dans le langage vul gaire : Bouche et Baiser ou Bouchonner, comme dit Mo lière, que ne le sont en latin : Os et Osculali. — Embouchure est dans le dictionnaire de Nicot ( 158/,); dans celui de Robert Estienne (i53a), art. Ostia. On ne trouve pas Embouchure pour analogue français, mais : la Bouche, les Bouches. EMBOUDINURE, fr. s. f. (De Boudinure[\.] qu'on disait au commencement du X V I I I siècle.) (Cat. Faciadura ; cors. Fasciatura della sígala ; ital. géno. vénit. Ghirlanda; esp. Andadura, Cigala; port. Forro do Anele; ar. còteN. d'Air. Fottio; angl. Pudding, Pitddening; ali. AiiAcrru/trung; holl. Ankerroering; dan. Rating; suéd. Rôring; rus. Рерингь [Rériiike], Р о р и н Г Ь [Rorinke].) Garniture de toile goudron née ou de cordes qu'on met à l'arganeau d'une ancre, pour préserver le câble du frottement contre le fer de cet an neau.— Desrochcs ( 1 6 8 7 ) écrivait: Embodinure ; Aubin ( 1 7 0 2 ) lui emprunte cette mauvaise orthographe. — " Emboudincr une ancre, c'est mettre du menu cordageautour de l'organean (sic) de l'ancre. » Explicat. de dive) s termes, etc.; Ms. du xvn siècle ; Ardi, de la Mar. e
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EMBOUQÜEMENT, fr. s. m. (De l'esp. Embocamicnto. [V.]) Proprement : Entrée. — Emboitqiier, v. a. Ital. im boccare; esp. Embocar ; rus.Входить на vxmbc [Г-hoditc na Ou voit que la précaution prise par ces nefs, liées les unes oitsté].) Entrer dans une passe, dans un détroit, dans un canal. à côté des autres, de mouiller chacune une ancre par der EMBRAQUER, fr. anc. v. a. (De Abras.) Tirera force de rière, afin de n'être point dérangées par le vent et la marée bras. Embraqucr est un mot mal composé, Em faisant sup est une opération analogue à ce qui se pratique dans un poser que l'action est une sorte d'Embrassement. Abraquei Em bossage. (V.), qui a prévalu, vaut mieux. Desroches 1 6 8 7 ) , qui ne EMBOUCHEMENT, vieux fr. s. m. Embouchure. — « Il donne point Ahraquer, dit : « Embraquer, c'est, h force de vonloit faire » (le roi François I , en ïbtfi) « rembarquement bras, mettre ou tirer une corde dans le vaisseau. » Le bas de son armée, en la ville Françoise du Havre de Grâce, qui bret. dit Embraki, dont le rapport avec le celto-breton est à l'Embouchement de la rivière de Sene. • Mérn. de Mar Embrega, signifiant manier, patiner, n'est qu'apparent. ti,, du Bellay, liv. x. Embraki est un emprunt fait au fiançais. e r
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
EMBRESI, ital.anu. s. ni. pl. (Nous ne voyons dans l'italien aucun mot analogue à celui-ci, que nous croyons être une sorte de transcript. du fr. Embrasse que l'Académie n'a point admis encore,mais qui.est depuis longtemps dans le langage familier pour désigner tout lien qui entoure une botte de foin, ou qui retient, déplié mais resserré, un rideau pendant à une fenêtre, à un lit, à une porte.) Nom de cordages qui, attachés au Ber dont on se servait pour lancer les navires , embrassaient leurs flancs, et tendaient à les maintenir dans une position verticale.—«Nel luogo ove un vaso (V.) con l'al tro si congiunge, si mette un perno di legno grosso, che dicono suggio (V.), et sporto in fuori, acciò si vi leghi in quello una fune che dicono Embrese, la qual accompagnando il fianco della galea, si va a legar nel baccalare di quella; et legata ch'ella è in questo modo al suo letto... » Bart. Cres centio, Nautica Méditer. (1607), p. 86. — « Embresi sono funi, con le quali si legano i vascelli sopra i vasi, quando si varano. >. Pantero-Pantera, Focabol. naut. (1614). EMBROMAR, esp. v. a. Synonyme de Bramar. (V.) — Embromarse, esp. v. r. V. Abromarse. EMI5R0MER, fr. anc. v. a. 11. Neuman, art. Mari de son Marine-pocket-Dictionary (1800), donne ce mot comme sy nonyme de Merliner. Embromer, s'il fut jamais employé parles marins français, ne le fut probablement que par les matelots de Marseille et de Toulon, dont les rapports furent de tout temps fort nombreux avec les matelots catalans, qui avaient et ont encore, mais dans un sens fort différent, Embromar dans leur vocabulaire. Tout ce que nous pouvons dire, c'est qu'aucun des dictionnaires de marine que nous avons pu consulter ne contient le ternie recueilli par Neuman. EMCARCIA, port. anc. s. f. (Même étymol. que le vieux fr. Ensarcicr.\y'.]) L'ensemble des haubans d'un mât.—Emcarcia grande, Grands haubans, Haubans du grand mât. — Emcarcia de traquete , Haubans de misaine. — Emcarcia de mezana, Haubans d'artimon. — Emcarcia do mastarco grande, Haubans du grand mât de hune Emcarcia do mastareo de velaco, ou simplement : do velacho, Haubans du petit mât de hune. — Emcarcia do mastareo de gâta, Hau bans du mât de perroquet de fougue. —Emcarcia do joanete grande, Haubans du grand mât de perroquet. — Em carcia do joanete de proa, Haubans du petit mât de perro quet.—Emcarcia da sobregata, Haubans du mât de perruche. —V. Enxarcea , Ençarseas. EMÇARCIAS, port. s. f. pl. Les haubans. EMCOIRADO (nao), vieux port. adj. Pour Enc.arrilhado, enveloppé, couvert.— « E navios groços bem deffendentes emeoirados da parte de fora contra o mar... » Chron. d'Acenheiro (i535), p. 8 3 . Peut-être, dans Emcoirado, faut-il voir le moderne Encourado, garni de cuir ; cependant nous ne devinons pas ce qu'auraient g a g n é des navires à être revêtus de cuir contre le choc de la mer. Au contraire, nous com prenons très-bien que des navires ayant une enveloppe de bois ou soufflage (V. ce mot) dussent être plus solides et mieux défendus contre la mer. EMMARINER, fr. v. a. Pour Amariner. Ce mot qu'on lit dans le Dict. d'Aubin (1702), et que Desroches (1687) écri vait Eninariner, se fait remarquer dans la phrase suivante d'un rapport de J. Bart, à la date du 11 juillet 1694 (Ms. Arch. de la Mar.) : « Je les rapelay après auoir Emmariné les prises dont le commandement fut donné à Messieurs de la Bruyère, de la Tour, de la Sablière et de Rauencl. »
, 'EMMATEQ (Emmatéó), gr. litt. mod. y. a. (D' 'Ev, dans . et de MccTEÓw, MaTsio, chercher, tenter.) Episser.
EMMÉNAGEMENT, fr. s. m. (De Ménage ou Mesnagc, fait du vieux fr. Mesnic, Maison, et, par extension , Famille [d'où, Mesnil], L'administration de la maison et de la fa mille prit le nom de 'Mesnage, qui désigna bientôt cette qualité de bon administrateur domestique, sans laquelle il n'y a pas de fortune solide.) (Rus. 063aBCAenie [Obzavédénie']; ar. côte N. d'Afr. Mondai.) Les dispositions intérieures du navire qui permettent de loger commodément l ' é q u i page, les munitions de guerre et de bouche, le gréement de rechange, etc., etc., sont dites les Emménagements du na vire. Les coupes qui, dans ce Glossaire, accompagnent les articles Galère et Vaisseau,.donneront une idée des Emmé nagements d'un vaisseau de ligne et d'une galère ordinaire. Si nous ne lisons le mot Emménagement dans aucun Dictionn. de marine du x v n siècle, c'est peut-être qu'il n'était pas encore usité parmi les marins de cette époque; ce n'est pointqu'il ne fût pascomposé encore. Voici un textequi prouve son ancienneté dans la langue française : « A Jehan Galland, orfeure dud. seigneur» (CharlesVIII), « la somme de quatre mil quatre vingtz douze Hures quinze solz cinq deniers pite tournois, a lui ordonnée par icelui seigneur pour deux cens quatre vingt/, six marcs d'argent ouure, par lui venduz au dit seigneur etliurez comptant en ses mains, pour l'Emmesnaigement de son chastel et place d'Aniboyse, en trois grands vaisseaulz» (vases) «tels et de la sorte que s'en suit, etc.» Compte des dépenses de Bretagne, année i4g5, Ms. Bibl. na tion.—Au xvi s., sous la plume de quelques clercs, le mot Emménagement avait pris la forme : Amesnaigement (V. Soubste), où le vieux radical Mesnie apparaît très-claire ment. e
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EMPALLETADO, esp. part. d'Empalletar (V.), pris substantivement. Bastingage. (V. Atrincheramiento, Trin chera de abordage, Empavesada, Parapeto, Pavesada.) — Empañetar, v. a. (De Pallete, paillct. [V.j) Garnir de pau léis, Bastinguer. (V. Empavesar, Hacer el Empalletado.) EMPÂTURE, fr. s. f. (Angl. anc. Skavryd; angl. mod. Scarfe, Scarf; rus. 3aMOKT) \7.amokê\.) Contraction d'Empasturc, orthographe adoptée par quelques écrivains du xvn siècle, et sur le mérite de laquelle nous serions en peine de nous prononcer, parce que nous ne savons rien sur l'origine de ce mot. Desroches (1687) définit l'Empatrure, « la jonction de deux pièces de bois mises à côté l'une de l'aulrc. » Cette définition n'est ni assez claire ni assez rigou reuse. L'Empâture est la jonction, par un de leurs deux bouts, de deux pièces de bois qui ainsi semblent n'en faire qu'une. Quand cette jonction s'opère seulement par rappro chement, l'Empâture est peu solide; aussi la fait-on d'or dinaire en adentant les deux pièces à Empâter o u en les taillant e n sifflet, et en plaçant l'une sur l'autre les deux surfaces obliques. (Ital. Giuntar, Addentare, Indentare; esp. Ayustar; port. Endentar; angl. Scarf [to].) La longueur de l'enlacement d'un cordage avec un autre, fait au moven d'une épissure, reçoit le nom d'Empdtemcnt, mot analogue à Enipâture. Empâter deux cordages, c'est placer les cordons de ces manœuvres dans une position analogue à c e l l e où sont les doigts de deux mains croisées. — « H me paroist, par tout ce qui m'est revenu des informations que j'ay fait prendre sur ce qui a pu causer la perte des vaisseaux com mandés par le sieur chevalier d e Tourville, et par l e s diffé rents rapports qui m'ont esté faits tant par les officiers qui se sont sauucz de ces vaisseaux, que par c e u x des ports dans lesquels ils ont esté bastis, qu'outre la négligence qu'on e
GLOSSAIRE NAUTIQUE. a eu pour leur radoub avant qu'ils sortissent du port, la principale cause de ce naufrage est le manquement de liai son des principaux membres qui n'auoient pas l'Empasture nécessaire à l'endroit de leur jonction, et le peu de chenilles de fer qu'on auoit mis à ces vaisseaux lorsqu'ils ont esté bastis...» Lettre de Seignelay à du Quesne, 2 1 janvier 1 6 8 0 ; Ordres du Roy, vol. n° X L I X , p. 5g. Ms. Arch. de la Mar.—Le mot Empasture se lit p. 2 3 du traité intitulé : Construc tion des vaisseaux du Roy ( 1 6 9 1 ) . — V . Contre-escoiiet, Escoiie.
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di dentro alla rota di proda, per farc quella pin forte. » On voit que les Empitori étaient, à proprement parler, des rem plissages.
EMPLANTURE, fr. s. f. (Du lat. In, dans, et de Plan to-). Le mât d'un navire avant été comparé à un Arbre (\.), il est tout naturel qu'on ait désigné par le verbe Planter l'ac tion de le fixer à sa place, et par le subst. Emplanture l'es pèce de trou, de puits, qui reçoit son pied. (Gr. anc. Msodoar, ; gr. vulg. ixorrea; lat. Modius ; vénit. Scazza , Pedaza, Pedega; esp. Carlinga; angl. Step; dan. Mastespor; suéd. EMPAVESADA, esp. anc. s. f. (De Pavcsada. [V.]) Pa Mastspar; ar. côte N. d'Afr. Mitza; illyr. daim. Trametza; vois Pavesade. — « Le rempart qui se fait aux bords des rus. riiib/to ma'imoBoe [Ghnezdo matektovoié]; bas bret. iralères auec des mantelets de toile. » Oudiri, 1 6 6 0 . — Empa Emplantéür.) —Le mot Emplanture s'est récemment intro vesar, v. a. Bastinguer, Garnir de pavois ; Pavoiser, orner duit dans le vocabulaire des marins français; on ne le voit de pavillons et de flammes. Le port, écrit : Empavezar; il dans aucun dictionnaire du x v n siècle. Il est dans le Dict. nomme Empaveze, le bastingage, la pavesade. — V. Empal- de Savirien ( 1 7 8 1 ) . letado, Engalanar, Parapeto, Trinchera de abordage, Atrin cheramiento. 'EMUAEONTE2, gr. anc. s. (De H'XE'ÎO, je navigue, et d"Ev, dans.) Homme embarqué, passager. — « Oí tu.7r>.eovT£ç, EMPAVONARE , cat. anc. v. (De Paco, paon.) (Propre xu6Epvr)TT,ç, irpinpa-oiç, vaútr,;, ¿pÉtr,;. » Pollux, liv. i , ch. 9 . ment : Faire le paon, Se panader, comme on disait autre EMPLOMBADURE, fr. provenç. s. f. (De l'ital. Tmpiomfois : Se parer.) Se pavoiser. —< Vn leny armât, tot Empauonat darmes del senyor rey Darago, ab en Cortada que batura. [V.]) Epissure.— « ... Pour être amarrées ensemble hiera vench...» Chron. de Ram. Muntaner, chap. 6 8 . — « E au-dessus par une Emplombadure. >. Mémoire sur les ma nœuvres et les agrez d'une galère, Ms. du x v n siècle, Bibl. axi totes Empauonades, lestandart Ueuat...» Id., ib. de la Mar. EMPENNELLE, fr. s. f. (De l'ital. 3. Pennello. [V.]) 1. EMPLOMRER, vieux fr. v. a. (De Plomb.) Garnir de f Ali. boli. dan. Katankcr; boli. Kat, Werp-anker ; suéd. Kattankar; dan. Farpankcr; rus. Bepm. [Verpc], Bepirb- plomb. On appliquait une lame de plomb au manche, giron aHKepi» \Ferpe-ankerc] ; ital. Pennello; esp. Galga; gr. VÜlg. ou genou des rames des galères, comme le prouve ce passage flviülo; angl. Kedge, Backing anchor; ar. côte N. d'Afr. de la Stolohomiè, Ms. anonyme, n° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat. : — Mengouza.)—«C'est une petite ancre que l'on mouille au « 1 4 0 rames à vingt solz tourn. pour pièce, sans estre mises devant d'une grosse. Il y a un petit câble qui la tient, et ce en œuvre; faites et Emplombées, valent vn escu sol chescâble est frappé à la grosse ancre, afin que le vaisseau soit cune. » P. 1 9 . (V. Rame.) — On doublait de plomb certains plus capable de résister à la force du vent. » Aubin ( 1 7 0 2 ) . navires au xvi siècle, et l'on appelait cela les Emplombee. Desroches, reproduit par Aubin en ce qui est de la défini On lit f. 2 0 0 , t. vi des Ordon. de Henri II, Ms. coté V, Arch. tion de l'Empennelle, écrit : Enpenele.—Empennelcr, v. a. nation. : « Premièrement, le corps de la dicte nef nommée (De l'ital. Appennellarc. [V.]) (Proprement : Prendre au Saínete Marguerite, dite la Grande maistressc » (la nef qui panneau, arrêter.) (Angl. Back [fo] an anchor; ail. Anher appartenait au Grand maître), « en toute bonté, fresrhc de verkatten ou verkatzen; holl. Anher verkatten; dan. Katte et carenne» (nouvellement carénée ou radoubée), « Emplombee, anker; suéd. Katta etankar; ital. Appennellarc, Pennellare; jusques au premier redon et au-dessus de l'eau, de plomb, esp. Engalgar; port. Emrabaehar huma ancora; bas bret. clouée de doux de bronze forts et refforcés... » I-c savant Empénélar, gr. mod. nivE^Xapto TÏJV aYxupav.) Attacher une auteur de VHistoire des Français, qui a connu ce passage et petite ancre par son câble à une autre ancre plus grosse, dont l'a cité, p. 5 1 9 , t. iv (édit. de 1 8 4 2 ) , nous paraît ne l'avoir le câble, tourné à la bitte d'un navire, fonctionne selon sa pas compris, quand il l'explique ainsi, p. 2 4 0 : « Le doublage vocation. Le câble de la petite ancre est amarré à la croisée des vaisseaux se fait jusqu'à fleur d'eau, en lames de plomb de l'ancre principale, et l'ancre d'Empennelle est mouillée soudées, et au-dessus en lames de plomb clouées. •> Le texte en avant de l'autre, de telle sorte que si le navire chasse, n'autorise point cette division ; il dit nettement que la nef traînant son ancre qui laboure le fond de la mer, l'ancre était: « Emplombee de plomb, » c'est-à-dire doublée ou gar d'Empennelle est, ou un moyen d'arrêt pour l'ancre entraî nie de plomb jusqu'au premier redon et au-dessus de l'eau, née, ou au moins une raison de chasse moins rapide. ou autrement, jusqu'au premier redon qui est au-dessus de 'EMnEPAEYil (Emberdefâ) , gr. mod. v. a. (Du gr. anc. l'eau. Ce premier redon était, à n'en pas douter, le premier 'Ev, ITspi, AE'OJ, je lie, j'enchaîne.) (Proprement : J'embar redent, le premier ressaut, la première saillie du bordage de rasse ou je suis embarrasse.) Engager (sous voiles), Engager la carène, la première ceinture saillante, la première Pré ceinte. La nef en question était donc doublée de plomb, de (en parlant d'un cordage).— V. 'Ev-ptcerÇacw. la quille à la première préceinle ; et ce doublage était tenu EMPERNAR, esp. v. a. (De Perno.[\.]) Cheviller. par des clous de bronze. — V. Plomber. EMPITORI, ital. anc. s. m. plur. (De l'ital. Empire, fait 2 . EMPLOMBER, fr. provenç. v. a. (De l'ital. impimndu lat. Implere, emplir.) Duez définit les Empitori des« pièces bare. [V.]) Episscr. — « On les arreste » (les sartis ou hau de bois pour renforcer les pointes des vaisseaux. » Cette dé bans) « en bault de l'arbre » (mât), « sous la teste du Calcet, finition fut empruntée par l'auteur du Dittionario ital. et fr. par une gance Emplombee que l'on fait passer par dessus la ( 1 6 7 4 ) à Pantero-Pantera, qui dit, dans son Vocabol. naut. teste du dit calcet; et comme ces gances pourraient glisser (1614) " Empitori sono legni che si mettono all' angolo le long de l'arbre, elles y sont arrestées par une entaille d'un ultimo della poppa, et della prora per fortezza. » Bartol. pouce, faite exprès tout autour du dit arbre et du calcet. » Crescentio, p. 2 3 de sa Nautica Méditer., s'exprime ainsi : Mémoire sur les manœuvres et les agrès d'une galère ; Ms. du „ Sono gl' Empitori certi legni, che Empiscono quell' angolo x v u siècle, Bibl. delà Mar., fol. 1 6 . e
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EN BANDE, fr. locut. adv. (A la manière d'une Bande ou Banderole qui, déployée dans l'air, flotte au caprice du vent.) (Esp. En vanda; ital. In bando.) D'un cordage tendu qu'on lâche subitement, on dit qu'il est largué En bande. EN BOTTE, fr. adv. (Angl. In framc; ital. In fascio.) En paquet, en fagot. On embarque quelquefois En bottes des embarcations ou des tonneaux, qu'on ne pourrait avoir en tiers et montés sur le pont ou dans la cale. — V. AiâÀutov irXoîov. EN COCHE, fr. adv. (Basq. A bloca.) Romme ( 1 7 9 2 ) s'ex prime ainsi au sujet de cet adverbe : " On dit d'un vaisseau qu'il a un hunier En Coche, lorsque cette voile est si bien 'EMIIOPION, gr. anc. s. n. (D' 'Ev, dans, et deIIop£ijoi/.ai, déplovée dans toute sa hauteur, que le racage de la vergue faire passer.) Entrepôt', bazar, halle ou marché, attenant se trouve placé et engagé dans l'empreinte profonde ou dans quelquefois à un port. Pollux, liv. ix, dit : o Ees parties qui la Coche, qu'il imprime dans le mât de hune par l'action suc sont autour d'un port sont l'endroit où l'on montre les échan cessive qu'il exerce en transmettant à ce mât l'effort du vent tillons des marchandises (la bourse?) (AeÏYjia); la fortification sur la voile de hune. » Quelque ingénieuse que soit l'etymo(X£ou.a; le sens de ce mot est difficile à fixer ici : Xwaoe si logie affirmée ici par Romme, nous croyons qu'elle n'est pas gnifie, en effet, môle, digue, levée, rempart, retranchement, admissible. En Coche ne veut pas dire : Dans la coche, dans promontoire, terrasse), et le marché fEairapiov).L'emporium la rainure, mais : En haut, à la tète de... Desroches ( 1 6 8 7 ) dit : contient les tavernes, les lupanars et les boutiques de toutes « Porter les huniers En Coche, c'est-à-dire les avoir au plus espèces de marchands et artisans. ». — « EîcTtÀeï Ss EÎ; ccütbv haut du mât. » Selon VOrtografta moderna italiana (Naples, xal xpiripst;, xctl 7CÀoîa EÏÇ xo ocvco l.uiroptov a-rzéyov ÀTZO 6aXa(7<jï)ç 1 8 1 7 ) , In Cocca signifie : « In cima, presso al termine (summo in apice). » On voit qu'il y a un rapport intime entre axctoia TC' ( 8 0 ) . » Périple de Scvlax, chap. Msvioi. l'ital. In cocca et le fr. En Coche. L'un a probablement fait "EMIIOYAON (Entboulo-n), gr. vulg. s. n. (Peut-être de l'autre; mais lequel? Nous n'en savons rien. l'ital. Imboglio [V.], détourné de sa signification.) Toron. EN CROIX, fr. adv. (Du lat. In crucem.) (Angl. Across; EMPOUPKR, fr. anc. v. a. (De l'ital. In poppa [dare].) Souffler dans la direction de l'arrière du navire. — « Em- ital. In croce; esp. En cruz; port. Em cruz.) On dit d'une poupper, donner en pouppe, dans les voiles de la pouppe. Le vergue qu'elle est En croix lorsque, relativement au mât qui vent Empouppe nostre vaisseau, Ventus in pupim agitur, se- la porte, elle est placée comme la traverse de la croix (^-) cundus ventus nanim agit. » Diction, de la mat:, Ms. ?i63g- relativement à son bois vertical, c'est-à-dire quand elle fait 16Ô0 ; Bibl. nat. S. F. 1 7 5 0 . un angle droit avec le mât. 'EMTIPHrrHPION ou 'EMnPHrrON {Ebristirio-n, EbrisEN CRUZ, esp. adv. En croix. — V. 2 . Cruz. to-n), gr.. litt.mod. s. n. (Proprement : Incendiaire, brûleur.) EN CUNS, cat. anc. locut. adv. (Cuns, qui a le sens du Brûlot. — V. Mitoup/oxo. vieux fr. Coint, en rapport avec l'ital. Conciare, nous parait "EMIIPOi: ! (Emm-bro-s), gr. mod. adv. (Du gr. anc. "Eu> venir du lat. : Complus, contracté de Compositus , fait de •rcpoaÔEv, devant.) Devant, Avant! (commandement). — 'EixComponere[poncre cuml, mettre en ordre.) En état, en ordre. irpôç 0£;ia (Emm bro-s déxia), Avant tribord ! — 'EtATtpo; — « Pensarem tuyt de desarborar (V.), les mettereii En cuns ápiaxEpá (Emm-bro-s aristera), Avant bâbord! —'Eprp'ôç de batalla.» Citron, de Ram. Muntancr, chap. 6 7 . — « E tan7ravT0 j (Emm-bro-s pann-dou), Avant tout ou partout! tost lalmirall feu garnir la gent, e mettre les galees En cuns 'EMnPO20O<I>YAAKH (Emm-brosthophylaki), gr. mod. de batalla ; e coin foren tots aparellals de la batalla , comencar a far alba. » Ib., chap. 8 a . Feu M. Buchon, dans les s. f. (Du gr. anc. "Eu.7iposÛcV, devant, en avant, et de «l>uX«xvi, deux traductions qu'il donna de la Chronique de Ramon veille, garde.) Avant-garde. Muntaner (l'une i n - 8 ° , 2 vol., 1 8 2 7 , l'autrein-4 dans le PanEMPTICA {Novis), bas lat. s. f. (ü'Emere, acheter.) Na tltcon littéraire), a rendu la phrase citée par ces mots: «L'a vire marchand. miral fit à l'instant disposer son monde, et placer les galères en ordre de bataille. A peine fut-on préparé, que le jour pa — « Martinum mea prora vclial, sacra Emptica nantae... rut. » Il y a là deux erreurs de traduction que nous devons Mergit in uudosuin tumulatam sárcina proram, Ut pelât ad porlum, rerum facit Emptica jacliim. » relever. D'abord le catalan dit : L'amiral fit armer ses gens, F O R T U Î Ï A T ( v i siècle), Vie de saint Martin, liv. n. les fit garnir de leurs armures, et non pas seulement les lit EMPUNIDURA, esp. s. f. (De Puño. [V.]) Empointure.— disposer; ensuite : « Mettre les galees En cuns de batalla » « ... Se empezaras à largar los rizos de la cruz para los pe c'était mettre les galères en état de combattre , c'est-ànóles, y despues que todo estén largos, se le quitara vuelta à dire les disposer pour le combat, leur faire faire, comme los palanquines de rizos, y se irán arriando igualmente con on dit aujourd'hui en France, le branle-bas de combat. las Empuñaduras. » Fernandez, Practica de maniob. (Sévil., Le texte de Muntaner ne laisse point de doutes à cet égard, quand il ajoute : « Et quand elles furent prêtes pour la i 3 2 ) , p. 3 . bataille, le jour commença de paraître. » Aparellats de ta EMRABACHAR HUMA ANCORA, port. v. n. (De liabi- batalla » explique : Mettre En cuns de batalla. » Au cha cho, croupière d'un cheval.) Empenneler une ancre. (Rôding, pitre 83 de la Chronique de Muntaner, on lit : « E llanors ell (en tocar les trompes, e lien volta aies palomeres , e be «79 0 aparellat, e En cuns de la batalla vengue envars les galees "EM«I>PA1'MA (Emmfragma), gr. litt. mod. s. n. (Du gr. den Roger de Luria... » M. Buchon traduisit ainsi ce pas anc. 'Empote™, je bouche [<I>pá.j<jw, je clos, 'Ev, dans].) Tape sage en 1 8 2 7 : « 11 lit donner le signal par les trompettes du canon. — V. TOCTOC.
EMPOBLAR, cat. anc. v. a. (C'est le même que Ylmpiombare italien. [V.]) Ëpisser. — V. Gúmena tortiça. EMPOINTURE, fr. s. f. (De Pointe, lat. Punctum.) (Gr. mod. MopôÇajesp. Empuñadura, Empuñidura; basq. vulg. Empointura ; bas bret. Empointëiir; angl. Ear; ar. côte N. d'Afr. Pata.) Nom donné au coin ou point supérieur d'une voile carrée, coin qui, lorsqu'on attache cette voile à une vergue,' est fixé au bout, à la pointe de ladite vergue, par une cordelette ou raban qu'on appelle : Raban d'empointure. (V. Raban.) — E m pointure est un mot assez nouveau ; on ne le trouve dans aucun des Dictionnaires du xvn siècle; au x v m siècle, Romme ( 1 7 9 2 ) est le premier qui le donne. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. et disposer et appareiller les galères, qui, rangées en ordre, marchèrent, etc. » P. 2 2 8 , t. i . Plus tard, dans la traduc tion que publia le Panthéon littéraire, il rendit de cette façon les paroles du chroniqueur aragonais : « Il fit alors sonner les trompettes et déployer les grandes voiles ; et, bien appa reillé et en bon ordre de bataille , il marcha avec ses galères contre celles d'En Roger de Loria.» Muntaner ne parle ni de grandes voiles ni de bon ordre de bataille; il dit : « Et alors il fit sonner les trompettes, et détacher les amarres (tournées) qui retenaient ses galères à terre; et bien prêt au combat [et en branle bas], il vint au devant des galères de Roger de Loria.» ,'V. Palomera.) Un texte qui nous a puissamment aidé à déter miner le sens véritable de la locution « En cuns de batalla,»et que M. Buchon n'avait pu connaître, c'est celte prescription e r
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du Contrat d affrètement
de la nef Santa-Maria
île Guada-
lube ( 2 3 septembre i 3 g 3 ; Ms. Arch. de Perpignan) :« Item, que lavbre e entennes et toto les altres manobres sien be En cuns, hé exarciats a coneguda dels desus dits.«(Que le mât, les an tennes et toutes les autres manœuvres soient en bon état, ( que les antennes et le mât) soient gréés, aux jugement et avis des personnes désignées ci-dessus. « En cuns « ne laisse pas de doute ici. Un mât« En cuns, » c'est un màt en bon état (Arhor comptas). H n'y a rien de commun entre l'ordre de bataille qui suppose les navires rangés sur une ou plusieurs lignes, de front, ou par le flanc, ou en demi-lune, ou en \ , ou en V (en ordre de coin direct ou renversé), et le Cuns qui s'applique également bien à une antenne, à un cordage et à une galère. Mettre» En cuns, » c'est préparer p o u r ; être • En cuns, » c'est être prêt pour. » Cela ne fait pas catalan-eastellano-lal'ombre d'un doute. —Le Diccionario tino, par Don Joaquin Esteve et trois autres auteurs (Barce lone, i 8 o 3 , in-fol.), ne donne ni Cuns, ni En cuns. — V. 2 Escala. EN-GUIN, n final sonnant, turc, s. ( Proprement : Vaste. ) La haute mer ; le Large.—En guinè, Au large. — En guinè guitmek, turc, v. (Aller en pleine mer.) Prendre le large. EN LA MAR, cat. anc. adv. A la mer. — V. Coqua. EN SECO, esp. locut. adv. (Du lat In sicco [litore].) A sec, en parlant d'un navire échoué, ou tiré sur le rivage. EN VANDA, esp. adv. ( Pour En banda. [V.]) En bande. V. Braza. ENABORDAPL, bas bret. adj. (Du fr. :) Inabordable. ENANCRER, vieux fr. v. a. (Du bas bat. In ancorare.) Mouiller. — « Item, les Normans maliciousement se Enancrèrent au port de Edierne » (? le havre d'Audierne). Relut, des hostillt. commises parles Normands ( 1 3 9 2 ) , Ms. Bibl. nat. On disait probablement alors Enancrer, pour : Ancrer, comme on disait Enoindre pour : Oindre. Enoindre et sa forme latine Inungcre se lisent dans plusieurs pièces du registre ^< de la Cour des comptes (Arch. nation.), et notamment aux p . 7 0 6 et 7 2 3 . Une des pièces que nous désignons est inti tulée : « C'est l'ordonance à Enoindre et à couronner )e Roy » (Philippe le Bel).
sur.) Arborer, Mater un navire. — Enarbolar la bandera. Arborer le pavillon. ENARENARSE, esp. anc. v. r. {D'En [lat. In], dans, et d'Arena, lat. esp. sable.) Echouer, Toucher, Tomber sur un banc de sable, sur le sable du rivage. — « Corriendo algund nauio por la mar con tormenta, de manera que por ocasion firiessen en pefïa o en tierra, ssi sse quebrantasse o sse Enarenassc... « Partidas (xni siècle), part, v, lit. 9 , loi 5. ENBANCAR, cat. anc. v. a. (De Banco.) Mettre les bancs d'un navire à rames; Embanquer, comme disaient nos Pro vençaux constructeurs de galères.— «Item, dell mateix xiiij lib. de Clauo d'Enbancar« (clous pour fixer les bancs), « à raho de xij dîners la libra, xiiij s.» Fol. 56, Livre des dé e
penses faites pour l'armement de la galère le Saint-Thomas
mai i/,o6), Ms. Bibl. cle la Mar., n° 3 8 - 3 . 9
ENBENDAR, cat. anc. v. a. (De Banda, bande [anglsax. Bindan, lier].) Couvrir les coutures du pont d'un na vire avec des bandes de toile, pour garantir le calfatage de la pluie et du frottement des pieds. — « Item costa d'en Johan de Palencia vna vela a obs de fer bendes en cuberla per Enbendar la galea, xxxviij s. vi cl. » Fol. 4 9 v°. Livre des dépenses faites pour l'armement
Thomas (mai
1406),
de la galère le Saint-
Ms. Bibl. de la Mar., n° g38-3.
ENCABANEMENT, fr. anc. s. m. (De Cabane. [V.]) — — « C'est la partie du côté du vaisseau qui rentre, depuis la ligne du fort jusques au plat-bord.» Desroches ( 1 G 8 7 ) . — — Desroches voulait dire que la quantité dont rentraient les hauts du navire, l'angle formé par la muraille inclinée au dedans, et la ligne élevée verticalement au point du fort, était ce qu'on nommait l'Encabanement. Le mot est aujour d'hui hors d'usage; il l'était déjà en 1 7 9 2 , quand Bomme composa son Dictionnaire. Dans ce temps-là le mot Rentrée avait prévalu. Bien que la rentrée ait été supprimée, ou à peu près, il est bon de conserver le mot, parce qu'il n'est pas dit qu'on se tienne à ce qu'on regarde aujourd'hui comme un perfectionnement. ENC.ABLRUE, fr. s. f. (De Cdble. [V.]) (Gr. mod. l'ouuiEvct xo—ov ; ar. côte N. d'Afr. Goumena; basq. vulg. Cablia ; bas bret. Enhabléiir; angl. Cable's length ; dan. Cabcllœngdc; suéd. Kabellàngd; rus. Ka6c.Mnoin> [Kabeltou].) Longueur
d'un câble; elle est ordinairement de 1 2 0 brasses ou 6 0 0 pieds ( 1 9 4 " 9 0 ) . Le Dictionnaire de Saverien ( 1 7 5 7 ) est le pre miers des dictionnaires que nous avons sous les veux qui donne le mot Encablure. e
ENCALÇAR, port. v. a. (Bas lat. Encalcare, Incalcarc; ital. Incalciare, Incahare; esp. Caçar.) Poursuivre, Donner la chasse. — V. Albetoça, Dar o timon a banda. ENCALHAR, port. v. a. (De Catha, ouverture, et A'Em, dans.) Échouer. —Encalharse, S'échouer. — « Viraô vir contra Mallega hum Caravo que vinha carregado de lotira(objets de tonnellerie) ; «e tanto que o viraô, forom trds elle até a coixa do monte , onde o fezerom Encalhar em terra os nossos esso mesmo saltarom logo coin elles... » Chron. do
'ENANTION KTMA, gr. s. n. (D"Evavt(oç, opposé, ad verse.) Mer contraire. Polyœnus raconte, liv. iv, que Nica- Ce-ride D. Pedro, chap. / , 2 . — Encalho, s. m. Échouage, n o r , par rimpéritie des siens qui l'exposèrent aux résistances Echouenient. des flots contraires, perdit soixante et dix navires. « Nocovup ENCALLADA, esp. s. f. (D'Eneallar.) Échouemcnt •rôiv aù-oZ W cnrEipiac; irpôt; èvavxîov xùaafiiaÇcouivoivoirs'6a)- Encallar, v. a. (Même origine nu'Encalhar.) Échouer. lêôopviqxovTa. — V. KïïpLa. ENCALSAR , cat. anc. v. a. Chasser, Donner la chasse.— •ENANTION TOT ANEMOY (Énandio-n ton anémou V. Galea ab tersols, Encalçar. g r . mod. adv. Debout au vent. — V. Kor-à eîç tov «e . ENCAMINHAR, port. v. a. (De Caminho. [V.]) Faire route. ENARBOLAB, esp. v. a. (D'Arbol, mât, etd'En [lat. In], — « Mandando logo aos marinheiros que Encaminhasseni pa
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caminho da dicta ilha. » Azurafa, Chron. de Guinè [i%Si)-, p. 1 4 1 . ENCAPELLADURA , port. s. f. ( \YEncapellar. [V.]) Capelage. — Encnpellar, v. a. (De Capello, chapeau, fait de Capo, pour Cabo, tète.) Capeler; Monter les unes sur les autres, se couvrir l'une l'autre, en parlant des lames; gros sir, en parlant de la mer; Embarquer, envahir le navire, en parlant de la mer soulevée. — «Onde a Encapellou huma grande serra d'agua por cima da popa. » Mendes Pinto, chap. 2 1 4 . ( Où une grande montagne d'eau embarqua par dessus la poupe.) ENCAPILLADURA, esp. s. f. (D'Encapillar. [V.]) Capelage. — Encapillar, v. a. ( De Capillar, coiffer d'un capu chon ; Capilla, de Capo ou Cabo, tête! ) Capeler.
ENCENTE, vieux fr. s. f. (Du-bas lat. hicenta [Y.], ou de l'ital. Incinta. [V.]) Ceinte, Préceinte. — « Larga »(la Taride)«in Lencente palmorum xvi et dimidie» ( 1 2 p. 4 po. 6 lig. — 4™"i4°)• Le traducteur français de ce contrat, qui n'entendait point le langage des gens de mer, ne comprit pas que Lencente était, dans le texte latin, une francisation et une contraction de l'ital. la Incinta, la Ceinte, la Pré ceinte, et il écrivit tout naïvement : « Large en Lencenti xvi paumes et demi. » — V. Bouce. ENCHASTELER, vieux fr. v. a. (De l'ital. Incastellare; vénit. lnchastellare.; fait du lat. Castellum.) Garnir la nef de châteaux; Construire les châteaux, Accastiller. — « Sa nef est la plus souveraine ; Elle est si bel E n c h a s t e l é e . . . » GUILI.. GDIART, la Branche
aux royaux
lignages,
v. 9 4 3 7 .
ENCAQUER, fr. v. a. Mettre dans une caque (V.)—V. Ca— « A cliascun bout E n c b a s t e l é e s . . . •> I b . , v. 9 3 1 6 . quer, Pacquer. ENCARER, fr. anc. v. a. (De l'esp.Enc.allar. [V.])Echouer. — V. Ariver. — « Nostre nauf est-elle Encarée?» Rabebais, Pantagruel, ENCHASTILLER, vieux fr. v. a. (Même origine que le liv. iv, chap. 2 1 . — « Car a 2 milles du lieu furent nos naufs précédent.) Accastiller. — « A la coste de Bretaigne grand Encarées parmi les araines, telles que sont les rats Saint- nombre de nauires a caruel les semblables à ceux de Nor Maixant... .» Ib., liv. v, chap. 1 8 . mandie, excepté qu'ilz sont plus courts et Enchastillez ENÇARSEAS, port. anc. s. f. plur. varia. à'Enxarcias (V.) d'autre manière. » Ant. de Conflans, Les faits de la marine (,1.51.5 à iSaî). et d'Emçarcias. (V.) Les haubans.—V. Xarcia. ENCHEVILLER, ENCHEVILHER, fr. anc. v. a. (Fait ENCASTILLER, fr. v. a. (Du vieux fr. Enehastiller.[V.]) comme l'ital. Incavigliare [Caviglia, cheville; ///, dans].) — V. Enhucher. Cheviller. —« Pour six vingzt journées entières qu'ilz ont ENCAUSTUM, lat. s. n. Enduit de cire colorée dont on frottait l'extérieur des navires. Du grec Koéjcu; (chaleur ex aydé au dessus dict a faire ce que dessus, et a percer et Entrême) , comme on le voit par un passage de Vitruve, où cet cheuilher les membres de la dicte galleace » (le Saint-Jehan, auteur détaille la manière de faire la peinture encaustique. en i538, au Havre). Fol. 2 9 v", Ms. de I 5 4 I , n° 9 4 6 9 - 3 , — Dans son chap. 4 1 du liv. xxxv, Pline avait déjà dit: Bibl. nat. Encausto pingendi duo fuisse antiquitus gênera constat; ENCHRE, fr. anc. s. f. (Mauvaise orthographe d'Anchrc cera, et in ebore, cestro id est viriculo, donec classes pingi [V.], où Ve initial est contraire à l'étymologie.) Ancre.—V. cœpere. Hoc tertium accessit, resolutis igni ceris penicillo Amarre, Encre. utendi, quai pictura in navibus nec sole, nec sale, ventisque ENCOCHER, fr. anc. v. a. (De l'ital. Incocciare. [V.]) eorrumpitur. • Amarrer. — « Avant qu'eussions Encoche nos gumènes. • ENCAYILER , vieux fr. v. a. (De l'ital. Ineaidgliare.) Che Rabelais, Pantagruel, liv. iv, chap. 4 8 . viller, Clouer. — V. Enjundre. ENCOCURE, fr. anc. s. f. (D'Encoc/ier [V.], ou Encoijuer. ENCEADA, port. anc. s. f. (Variante d'Enseada. [V.]) [V.]) — L'Encocure est un endroit, au bout de chaque ver Anse, Baie, Golfe. — « Mandou a D. Cuno Velho Perreira gue, où l'on amarre les bouts des voiles par en haut.» Des porcapitâo mar de 1 2 fustas a Enceada de Cambaya...» Luis roches ( 1 6 8 7 ) . Cette définition obscure a besoin d'être de Oxeda, Comment., p. 1 9 6 , lig. 1 9 . Ms. Bibl. nation. S. F., éclaircie. Voici ce que Desroches voulait faire entendre : u L'Encocure est la partie 940 V. Sabir. du bout de la vergue à la-^ ENCEINTE, fr. s. f. (De l'ital. Incenta. [V.]) Préceinte de quelle, lorsqu'on envergue la galère, de la galiote, etc. — •> Plus, les Enceintes ou Cordons une voile, on attache le qui seruent délier et enceindre le corps du vaisseau tant point où se réunissent la d'vng costé que d'autre. Lesdites Enceintes ont de longueur têtière et la ralingue de 1 2 0 gouhes » (lagoue avait 2 7 pouces), « combien que la gal- chute. » lère n'ait que 56' gouhes» ( 1 2 6 p i e d s — U . Q ' ° Q , I ' ) , « pource Dans ces deux figures, qu'il convient adiouster lesdites Enceintes pièce à pièce, et représentant deux bouts de vergue, B est le lieu de l'Enne se trouueroit pièce de bois seule de si suflisante longueur; cocure. —- V. Encoqueure. et aussi que lesdites pièces sont posées et accommodées se ENCOMBRER, fr. v. a. (Du bas lat. Comblus, pour Cu lon la dinieiition du corps du vaisseau, par quoy on y adioute mulus, monceau.) Charger le pont d'un navire d'objets qu i 8 gouhes dauantage; et ont icelles pièces despoisseur demy l'obstruent, et gênent les matelots dans leur service. Par o p pied « (o™'i6 ) « ou environ. >• Description au -vray de la position à : marchandises lourdes, on a appelé : marcha n construction d'une gallere... ( i 5 2 i ) . Ms. Arch. de la Mar., dises Encombrantes ( rus. 3arpy%eiiHbiîi [Zagroujennit]) , cartons : Constructions. — Nous voyons par le Traité de la celles qui occupent beaucoup de place et pèsent peu. De 1 à construction des galères, Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar., est venu pour le verbe Encombrer le sens de charger coin que au x v n siècle, les Enceintes de la galère subtile ordi plétement un navire d'objets relativement légers, mais in naire avaient : « 6 pouces de largeur » (o"i 6 )<• sur 4 pouces terceptant les communications intérieures. (Rus. 3arpy,'h> d'épaisseur» ( 0 ° 1 1 ) , «et qu'on lesempâtoit d'un pied snmb [Zagrouzite]; illyr. Obùjmiti.) Ce que nous venons de 9 pouces »(o" 56"). - V- Rode. c
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d i r e nous dispense de définir le mot Encombrement. (Bas oeux cornes qui 1 encornaient. 1. enuroii ou pouss.ocm ces lat Ambolum, Bolum.)— « La commission est d'avis qu'au cornes aurait pris assez naturellement le nom S Encornai c u n navire n'est en état de tenir la mer lorsque son pont ou Encornail, que le traducteur italien de Saverien (Venise, supérieur est Encombré de quelque cargaison que ce soit, et 1769) nomma : Incornatura, idle recommande particulièrement à l'attention du gouver ENCORNET, fr. anc. s. m. — « Encornets sont troux faits nement une application beaucoup plus étendue des clauses des deux costéz, proche et au dessous des tesseaux, parlésprohibitives de l'acte du parlement contre l'Encombrement quels on passe les itagues qui sentent à mettre la vergue d u pont des navires. » Rapport d'une commission de la Cham haut. » Explicat. de divers termes, etc., Ms. du xvn siècle; bre des communes, décembre 18^3. — V. Tolda. Arch. de la Mar. — C'est le même qu'Encornail. ENCRE, vieux fr. s. f. (Manv. orthogr. à'Ancre, où l'e ini ENCOQUER, fr. anc. v. a. (De l'ital. Incocchiarc. [V.]) . „ Encoquer, c'est faire couler un anneau de fer, ou la tial est contraire à l'étymologie.) — «Mas si li Encre anboucle de quelque cordage, le long de la vergue pour l'y at tea chaï de cas d'aventure, tant que venget sus la nef que est tacher. L'estrope des pendeurs de chaque bras est Encoquée bien amarrée...» Coutume d'Oleron ( i 3 4 o ) . — « Vne petite dans le bout de la vergue. Le fer » (le cercle) « d'un boute- Encre, et vng ronchon» (Risson [V.], grappin) «et deux fertz •• hors est aussi Eneoqué dans la vergue. Encocure, est cet (fers) « de barque. » Ce que M. de Sistcron a déliuré par le enfilement qui fait entrer le bout de la vergue dans une bou command. de mad. la confesse de Villars et de Tende. — V. cle ou dans un anneau, pour y suspendre quelque poulie ou Enchra, Gancheu, Saisie, Sept. quelque boute-hors. » Guillet (1678). Aujourd'hui , quand 1. ENCRER, vieux fr. v. a. Ancrer, Jeter l'ancre, Mouil nos matelots introduisent le bout d'une vergue dans un ler.— « Le Roy Encra ou bout d'une terre que l'en appelle la cercle de boute-hors, dans la boucle d'un pendeur, dans pointe de Limeson, et touz les autres vessiaux entour li. » l'anneau de corde d'un marchepied, ou dans celui d'un Joinville, Hist. de saint Louis a 11 » (le roi Edouard fu bras, ils disent qu'ils capellent ce bout de vergue. Le point gitif) « estoit loin devant eulx, et gaigna la coste de Hol d e capelage et l'action de capeler sont précisément ce que lande, ou encore plus bas : car il arriva en Frize, près d'une les marins du x v n siècle appelaient l'Encocure. — Enco- petite ville appelée Alquemare » (Alkmaer); « et Encrèrent son queure est une variante A'Encocure (V.) que nous trouvons navire, pour ce que la mer estoit retirée et ilz ne povoient dans XExplication de divers termes, etc., Ms. du x v u siè entrer au Havre, mais se misreiit au plus près de la ville cle, appartenant aux Arch. de la Mar. L'auteur anonyme de qu'ils peurent. » Philip, de Coinmynes, Mémoires, liv. m , ce petit traité dit : « Encoqueure ou Embocture se fait chap. 5 (an 147 )• aux extrémités de la vergue pour mettre les brasde la grande 2. ENCRER, vieux fr. v. a. Jeter une ou plusieurs petites voile. » ancres, un ou plusieurs grappins d'un navire à un autre, pour • Et quant au joindre y eut ENCORNAIL, fr. anc. s. m. —« Encornail est une demie- le retenir pendant l'abordage. poulie qui est entaillée dans le milieu de la teste du grand « plusieurs pièces d'artilleries deschargiees d'une part et d'auii.ast « (c'est-à-dire du bas mât) « au-dessous de la hune et « très : puis vindrent a encrer ou joindre long a lautre, et aux deux extrémitéz des masts de hune, par lequel passe la « battre et frapper lung sur lautre dune terrible sorte.» Alain manœuvre auec laquelle on hausse ou baisse les mast de Bouchard , Croniques de Bretaigne (èdit. de i 5 4 1 , fol. 2 3 9 ) ; h u n e » (la guinderesse). Explicat. de divers termes, etc., Ms. combat de la Cordelière contre la Régente, 1 0 août i 5 i 3 . du x v n siècle; Arch. de la Mar. — Guillet (1678) donne, ENCROSTAMAR ou ENCROSTAR, cat. v. a. (De Crosdu mot Encornail; une définition très-différente, quand il tam. [V.]) Brayer et Calfater, Enduire de brai. — « E si dit que « c'est un trou ou une mortaise pratiquée dans l'é s'banya per aygua del pla que la nau o leny faça, è sia sufipaisseur du sommet de quelques masts, et garnie d'un rouet cientment Encrostamada, è per murada ne per cuberta no d e poulie pour passer l'itacle qui saisit le milieu de la ver- faça aygua, lo senyor de la nau no siat tengut de res esinie, pour la faire courir le long du mast.» — En 1643, mènar. » Consulat de la mer, chap. 19, édit. Pardessus. — f'Encornail n'était pas le clan par lequel passait l'itague V. Escoe, Paramijal. d'une vergue; selon le P. Fournier, comme selon l'auteur ENCULEMENT, fr. anc. s. m. Corruption du mot: Acanonyme cité d'abord, c'était : « Vne demi-poulie, entaillée culement (V.), usitée au commencement du x v n siècle. Le dans le milieu de la tète du grand mât, au-dessous de la h u n e , et aux deux extrémités des mâts de hune, par P. Fournier, dans XInventaire des mots dont on vsc sur mer, lequel « passait » la manœuvre avec laquelle on « haussait placé en tète de son Hydrographie ( 1 G 4 3 ) , dit : « Lucidement ou baissait » les mâts de hune » (la guinderesse). — Nous ou la Stella, est la quantité de combien chaque couple, à n e savons quelle est l'origine du mot : Encornail, que nous proportion qu'il s'esloigne du milieu, s'eleue sur la quille voyons écrit : Encornai, dans le chap. 22 des Merveilles plus que la maistresse coste. » Il est étonnant que le savant de nature, par le P. René François (1621), avec l'ex jésuite ait consacré par son autorité l'emploi d'un mot lait plication suivante : « C'est le lieu où sont deux grands de In et de Culo, et, par conséquent, sans rapport avec l'idée rouets de cuiure, tenans à une teste de More au sommet du qu'il veut exprimer. — Le passage de Fournier que 11011grand mast par où passent les estagues qui guindent la venons de transcrire fut copié par l'auteur anonyme d'une vergue de la grand voile haut. » La téte de More (V.) (le Explication de divers termes, etc., Ms. du xvn siècle (Arch. Chouquet [V.]), percée de deux mortaises pour recevoir de la Mar.), cité souvent dans ce Glossaire. deux grands rouets, était précisément le calcet qui se fixait ENTKATZAPQ ( Engatzarô) , gr. mod. v. a. (De l'ital. à la téte des mâts des galères et autres bâtiments latins, le Xotp- I"8 SSi" e.) Eugarer. —V. 'EUÔTEPSEOO). yr^'ov (V.) des Grecs. P e u t - ê t r e le mot Encornail fut-il END, angl. s. n. (De l'angl.-sax. ail. et dan. Endc, ou : fait à'Encorner, garnir de cornes («un bouc des plus haut Encornés.» La Fontaine); on put très-bien comparer la JEnde, fin.) Bout, Extrémité, Avant. — Forepart, Foresbip, face antérieure du mât, du calcet.de la téte de More, au Kopf. front d'un animal, et les deux itagues qui en sortaient, à ENDEGARIO, ENDEGARIUS, venit. anc. bas lat. s. m. Orin. — « Habeat ancoras xx, Endegarios xx convenientes, e
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canovos novos in corcoma xxn et alios canovos xxn convenientes. y> Stat.vémt.úe i a 5 5 , c h . 1 6 . _ E n citant, p. 1 6 8 , t. ii de notre Archéol. nav. ( 1 8 4 0 ) , la prescription que nous venons de reproduire, nous avons émis l'opinion qu'Endegarips avait désigné les bouées. Vingt bouées avec vingt an cres, cela paraissait très-naturel ; la bouée pouvait très-bien avoir un nom, dont endicc, «marque pour se ressouvenir,» comme dit Nat. Duez ( 1 6 7 4 ) , était comme le radical. Aujour d'hui nous savons que YEndegario n'était point un liège ou un bois flottant, mais un cordage ; nous l'avons appris par la lecture du Capitular delta Tana, manuscrit précieux qui nous fut donné à Venise , en 1 8 4 1 , par M. l'amiral Paulucci (V. Chinai.) Quel peut être ce cordage? N'oublions pas que, dans le Statut de 1 2 5 5 , il y est nommé avec les câbles (Canovos) et les ancres. Or les deux seules cordes qui s'attachent à l'ancre, qui font partie de son gréement, c'est l'orin, fait comme la bouée, pour indiquer la place où elle est mouillée. .Nous croyons donc que VÉndegario était l'Orin de l'ancre. ENDENTAR, esp. port. v. a. (De Dente.) Adenter, Em pâter, Enderiter. — « Y el otro las cabeças de las estamenaras con el cuerpo de los planes Endentatosy empernados» (chevillés.—V. Cohopernare). » Th. Cano, Arte para fabric., 1 6 1 1 , p. 3a. ENDENTEK , fr. v. a. (De Dent.) (Rus. Cn.u>miunr. [Splotite].) Réunir deux pièces de bois au moyen d'adents. (V.) La combinaison des dents et des adents, au moyen desquelles deux pièces de bois sont Endentées, s'appelle En dettement (rus. CrMomna (Splochka), autrefois : Endentare. — « Je suis surpris que le vaisseau qui a esté mis à l'eau en dernier lieu à Brest, n'ayt pas une courbe Endentée avec les baux ; j'écris au sieur Bégon pour sçauoir quelles sont les raisons d'Hubac » (charpentier célèbre qui dirigeait les constructions navales à Brest) « sur ce sujet; et pour ce qui est des estriéis de 1er, je les crois moins nécessaires que les Endentares. » Seignelay à TourvUle, 7 sept. 1 6 8 1 . Ordres du Hoy, vol. n L I , p. 3 i 5 . Arch, de la Mar. ENDENTURE, fr. anc. s. f. (De Dent) Contrat rédigé sur un parchemin ou un papier que l'on coupait en deux parties , non par un coup de ciseaux droit, mais en suivant une ligne capricieusement dentelée. Chacun de ces fragments restait dans les mains de l'un des contractants; on les rap prochait au besoin. — « Item, une nef soit affrétée devers quelque lieu que ce soit, et ait certain jour limité de paie ment de son fret, en Endenture » (au terme d'un contrat [la Charte partie sans doute]), a ou autrement, etc. » Articles arrêtés à Queenborouglt, en 1375. u
ENDGERIOU DI MOKDAF, ar. côte N. d'Air, s. (Nous ignorons d'où vient : Endgeriou; mais, quelque apparence qu'il y ait, nous ne croyons pas qu'il soit en rapport avec l'angl. Hand, main; Hand-gcar, manette. L'anglais n'a pu donner un terme au Dictionn. des marins d'Alger, de Tunis ou de Tripoli, enrichi d'emprunts faits à l'italien ou à l'es pagnol.) Poignée de l'aviron. — V. Mokdaf.
Flambe), « la somme de trente sept littres dix sols tourn. pour quinze aulnes de taffetas bleu, liuré à Jehan Pielles, tailleur, aussi dessus nommé, pour faire vne grande bannière nommée lendryvet, longue de cinq aulnes et large de trois lez, dud. taffetas, fendue en quatre lieux, depuis le bas jusques à la moictié, pour guynder auecque vne corde jusques au leste » (faîte) « du mast de la nef, en façon d'une voille » (c'est-à-dire j comme une voile hissée au sommet du mat). — Pourquoi cette bannière était-elle nommée l'Endrivet? Selon nous, c'est parce qu'elle était bissée avec un cartaheu, petit cordage qu'au x m siècle nous voyons appelé Andarivellum. (V.) La bannière de l'Andarivel ou Andrivel aura été très-naturellement nommée entre les bannières l'a 11 drivel, dont le copiste de notre document a fait l'Endrivet. Cette bannière, garnie de franges bleues, portait de chaque côté trois fleurs de lis d'or, comme celles qui sont mention nées à l'art. Proe de ce glossaire. e
ENDURER, fr. v.'a. Ce mot, qui, dans la langue vulgaire, signilie, en même temps, souffrir patiemment et permettre, a été détourné par les marins de sa signification primitive : s'endurcir devant le mal (lat. lndurare, Duresccre [Durus, dur ; ? du gr. Aôpu, bois]), pour devenir une sorte de syno nyme de : Retarder. Dans un navire à rames, lorsqu'il est besoin de modérer un peu la nage, les rameurs, sans cesser absolument le jeu des avirons, font très-peu d'efforts, et na gent pour ainsi dire sur place; c'est ce qu'on appelle Endu rer. (Ital. Palpare; lat. Sustinere; angl. Hold [ro] nater.) Quelquefois les rameurs d'un côté Endurent, tandis que les autres nagent avec force; c'est quand on veut faire tourner l'embarcation, en la poussant à décrire un assez grand cer cle. Ainsi, pour virer par bâbord, bâbord Endure quand tribord nage. Le contraire a lieu naturellement pour faire l'évolution analogue par la droite. ENESQUES, pour Esncque ou Esncke. (V.)—V. Huissier. 'ENHPHZ, gr. anc. adj. (D"Ev, dans, et d"EpÉ<rou>, je rame.) Nom donné au navire à rames dont les avirons étaient » leurs places, attachés aux scalmes ou tolets, et levés, c'està-dire ne fonctionnant pas, et attendant le signal de l'action, l'evèocuiov. (V.) Un peu avant les manœuvres qui pr» daient le combat, chaque navire était 'Evrçpr,!;. — « Mr, v i î v 'Evrîp»), pe/) <TTpaTuoTr,v é'voe, U.ÏJ irdXiv ÈyovTeç.» Plutar., Brutus. ENFALQUAR, cat. anc. v. a. (De FaUpia ou Falca. [Vil Garnir de fargues. — « Item, que la nau sia Enfalquada de popa a proha, a los castellse los sobre pons.» Contrat d'af frètement de la nef Sainte-Marie ( 2 3 septembre 1 ! Arch. de Perpignan.
ENFLCHÉURE, fr. s. f. (De Flèche. Par un de ces tropes hardis, familiers aux matelots, que l'hyperbole n'étonne guère, le hauban a été comparé à une flèche placée sur la corde de l'arc.) (Ital. vénit. Grisclla; es\). Rebenque, Flechaste ; port. Enfrechata,Enfreehadura ; angl. Ratli/ie, Ratling; ail. Il , Unie; holl. tVeevcling; dan. IVccfling; stléd. Vefling; lus bret. Enfléché; basq. vulg. Anflechura; gr. mod. £xoXuMf; "ENAOIIMON, gr. anc. s. n. (D"Evôiocopu, je prélude.) rus. Khi6.u\im[nb/innke] ; ar. côte N. d'Afr. Gambats ; Lise Signal donné à la voix par le Céleoste, quand une des opé Escate, Scatte; fr. anc. Figure, Saponnière.) Nom donne à rations de la nage allait commencer à bord des navires à chacune des traverses de corde mises sur les haubans, qui, rames. Cet appel vocal fut remplacé plus tard par le coup garnis d'Enflcchurcs, sont transformés en échelles, au moyen de sifflet du comité. (Arrien, liv. vi, Exp. d'Alex., Suidas ; desquelles on monte au sommet des mâts. Nous n'avons pas J. Sheffer, p. 1 8 0 ) — V.'Evr^r,?. vu le mot Enfléchure dans les documents antérieurs au I.ND1UVET, fr. anc. s. m.Nom d'un pavillon, d'une forme x v n siècle, quoique des monuments gravés et peints nous particulière, qui se trouve décrit dans le passage suivant du inoutrent l'échelon des haubans en usage dès les temps an Compte de Jehan Perresson ( i 4 g 4 ) ? Arch. nation., cartou K tiques.—« Enfléchure, autrement Saponnière (V.), est vu pe 333» : •< A Jehan de Poncher marchant dessus nommé » (V. tit cordage qui esten trauers des aubans en forme d'échelles.» e
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£ pUcat. de divers termes, etc. Ms. du xvn siècle; Afch.de la Mar. ENFONDRER, vieux ff. v. a. (Pour : Enfoiider, de l'ital. fnfuridere. [In fundo, au fond.] Couler bas, faire couler à r J . — u Item, et si aucuns desdicts preneurs en leur voyage e n especial auoient commis faute telle qu'ils fussent attainis d'auoir Enfondré aucuns nauires, ou noyez les corps des prisonniers, etc. » Ordnn.de Charles VI (7 décemb. 1400). Fontanon , Recueil d'édils, t. ni, p. 12. —V. Carracon , Effonder, Effrondare, Enfunderer, Navire. ENFORTIR, cat. anc. v. a. (Du lat. Fnrtis, fort.)Fortifier.— • Si lo senyor de la nau havia algun necessari, deu dirais naercaders que cil no pot navegar, que exarcia ha mesler o Fnfortir ô adobar, à lavors lo mercader deu entrai al port, a b que lo notxer per son sagrament à l's marin ers lu sapien. » Consulat de la mer, chap. 56. — M. Pardessus s'est trompé dans sa traduction de ce passage; on lit, p. 107, t. 1 d e sa Collect. des lois maritimes : « Si le patron avait besoin de quelque chose, il doit dire aux marchands qu'il peut nav i " u e r ; qu'il a besoin de quelques agrès, de réparer ou de ca réner son navire. >• Ce n'est pas là ce que veut dire le texte; Enfortir et adobar se rapportent évidemment à exarcia, et non a. nau. La loi ordonne qu'avant d'entrer dans le port en cas d e nécessité pressante, le maître du navire avertisse le mar chand qu'il ne peut plus continuer sa route, parce qu'il a besoin de fortifier ou de réparer son gréement.—Dans quelaties anciens documents catalans, le verbe Enfortir a le sens de Grossir ou Devenir forte, en parlant de la mer. Ex. . « E quant fo entre hora nona e vespres, Enfortis " (se ren força, devint grosse) « la mar por lo creximent del vent. » Ch'ron. del Rey en lacme (xm siècle , chap. 54, fol. 26 v°. I^es marins français ont un mot analogue à Enfortir, c'est En forcir, pour renforcer et devenir fort. Ce barbarisme, que ' a recueilli aucun auteur de dictionnaire, et que les marins tant soit peu puristes laissent aux matelots illettrés, a pour t a n t une excuse dans le bas lat. Inforciarc ou Irtfortiare. X
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dres par deux navires. (Rus. АтакоЪать [Atahovate], Вступить Ъъ сражете [Vstouptte v'srajénié].)'—Il y a as sez loin du sens direct, dans lequel nous venons de voir le mot Engager, aux deux sens figurés que lui prêtent souvent nos marins, qui disent : d'un navire, incliné sons le vent dont sont chargées subitement ses voiles, au risque d'être renversé complètement, que ce navire est Engagé sous voi les ; et d'un cordage, gêné dans son mouvement, qu'il est Engagé. (Angl. Foui; rus. ЗаЪло [Zaélo.]) Engager un cor dage, c'est le mettre dans une position analogue à celle où est un objet en gage. Cet objet doit rester où il est, jusqu'à ce qu'on le vienne rendre libre ou le Dégager. — Virgile, liv. i , v. 109 de l'Enéide, peint admirablement l'état du navire d'Enee, Engagé sous voile et menacé par une mon tagne d'eau qui s'élève, près de l'engloutir. —V. Dare lattis midis. e r
ENGALANAR, esp. v. a. (Du verbe Galanar, parer pour une fête, dont la racine est Gala, parure [?gr. Ka/.'/.o;, ornement.]) Pavoiser. — V. Empavesar. ENGALGAR EL ANCLA, esp. v.a. (De Galga. [V.]) Empenneler.—Engalgadura, s. f. Empennelage. ENGENHEIRO NAVAL, port. s. m. (ÌYEngenho, fait du lat. lngcnium.) Ingénieur naval; Ingénieur îles construc tions navales. — «О corpo compòr-se-ha de duas classes de ofliciaes : urna de Engenheiros navaes, e outra de Cons tructores navaes, e dos aspirantes á primeira destas classes. Este corpo ficaia debaizo do commando immediato do Ins pector do arsenal da marinila.» Projeto de organisaçào do corpo de Engenhicros с Constructores Navaes, с a sua respec tiva escola. 16 janv. i8.'|3. ENGIN, fr. anc. s. m. (De l'ital. Inghinarc [V.], lier.) Ligature, que, au xvn siècle, nos marins provençaux pro nonçaient et écrivaient : Ligadure. (V.) — 0 Cap » (coule « pour faire Engins aux antennes, au poix (sic) d'un quin tal, qui vault six liures tournois. » Stolonomie , Ms. du X V I siècle, n 7972-8, Bibl. nat., p. 12 v".— Enginer, v. a. Lier, Amarrer ensemble les deux pièces de l'Antenne. \ — « Les premiers cordages qui regardent les antennes sont les trinques qui seriient à Enginer le quart • (car) « et la penne, c'est à dire à les joindre ensemble. » Mémoire sur 1rs agrèz d'une galère, Ms. xvn'' siècle; Depot de la Mar. ENGOLFARSE, esp. v.r.(De 2. Golfo[\.] et d'En, dans.) Se mettre en mer, Prendre le large) (Dicc.marit.españ.,i83i.) —S'engolfer, Engoulfer ou Engoulpher, comme l'écrivaient A. Ondin (1660) et Due/. (1674). — V. Enmararse. ENGRAVER.fr. v. a. ENGR.WER (S*), fr. v. p. (Rus. За рниц, Ъъ баласть [Zaritc v'balaste] . — \ . Aggraver s'). 'EN0EM10N (Ennssémio-n, Û sonnant comme f/iangl. .u'i. anc. etgr. litt. mod. s. 11. Selon J. Scheffer (deMilit. naval., p. 52, Iig. 3), F'EvBe'p.tov était la partie intérieure de Yi-Ачòiov (V.); les Grecs modernes ont repris ce mot pour l'ap pliquer à la Dunette. — V. Káciapov. ENHUCHER, fr. v. a. (Ce mot, qui n'a évidemment au cun rapport avec le vieux fr. Uucher, Appeler, ou avec Huche, Coffre, est probablement en relation avec Jucher o» Joncher [X. Aval, Coquet]. Ménage voulait que Jucher fût fait du lat. Jugum, dans le sens de : Perche mise en travers ; du Cange le rapportait au lat. Jocare, jouer. Nous ne cher cherons pas à mettre d'accord ces deux savants étymologistes; nous nous contenterons de faire remarquer que le vieux cello-brelon Uc'h signifiait : Haut, élevé.) Un bâtiment Enhuché fi tal. Accastellata [nave], Gal/uta; geno. Accastcllou; malt. Rinfozat juk il castcll; pori. Alteroso^ est un c
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ENFRECHADURA, ENFRECHATA, port. s. f. (De Frecha, flèche.) Enfléchure. (V.) ENFUNDRER, fr. anc. v. a. (Variante orlhog. d'Enfonrlrcr. (V.])—" — Et trovèrent illeques » (là, à Royant) « qua tre bateaux de Bayonne... et Enfundrèretit desous l'ewe... » Helat. des hostilités commises sur mer par les Normands 1 292), Docum. Ms. Bibl. nation. ENFUSTER, fr. anc. v. a. (De Fust, bois.) Garnir d'af fûts.— « Le bois pourEnfuster ladicte artillerie » (d'une ga lère) « vault tout ceuuré auecques la ferramente qu'y est nécessaire, vingt cinq liures tourn. » Stolonomie, Ms. de i55,- > ° 797 "^' BiUl. nat., p. 17 v°.—X. Affûter. ENGAGER, fr. v. a. (Du bas lat. Invadiare, donner en „ g e [Vadimcn, gage].) (Gr. mod. 'EfjercEposûw [Emmbcrdefo\, 'EYxaT^âpio [Engatzarô] ; bas bret. Engagi; rus.13avcmi>cfi [Zapoustitsia].) Un homme engage sa parole que, Moyennant certaines conditions, il servira sur un navire marchand ou dans la marine de l'Etat; on fait avec lui un traité qui prend le nom d'Engagement, et le voilà Engagé p o u r telle campagne ou pour tant d'années. S'Engager, c'é tait autrefois, s'Accorder. (V. Acordat.) — Au Moyen Age, ]e combat juridique ou le combat singulier qui n'était pas ordonné par le juge, ne commençait qu'après que les gages p a r lesquels les combattants s'obligeaient à lutter de force et d'adresse avaient été ramassés et échangés; de là l'ex pression : Engager le combat, qui, dans la marine, signifie : commencer la lutte entre deux navires ou entre deux esca n
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bâtiment dont la Dunette et toutes les œuvres mortes sont se Enmecharà otro madero corvado, que haga roda, о Brantrès-élevées." Les navires des xvi , xvn et xvin siècles que, etc.» Th. Cano, Artcpara fabric. (1611), p. ao v°. étaient généralement très-Enhuchés; leurs châteaux a avant 'ENNHPH2, gr. anc. adj. (D"Evv£a, neuf, et d"Ept'<icb>, et d'arrière montaient quelquefois à une telle hauteur, que je rame.) A neuf rames. Les lexiques disent : « A neuf rang] leur sûreté à la mer en était compromise, autant qu'en étaient de rames. » Nous ne connaissons pas l'organisation des Enaffectées la précision et la rapidité de leurs évolutions. nères; niais nous ne comprenons point un navire à neut (V. Arrière, Avant, Navire, Vaisseau.)— «Navire en huche, rangs superposés, ou étages de matelots rameurs. celui qui a la poupe fort haute. Dans le pais d'Aunis on dit, 'ENOPMIZiî, gr. anc. v. a. (D"Ev, dans, et d' 'OpuiÇio. [Y Navire Enhuché. » Guillet (i678); Aubin (1702), art. Huche. Entrer dans un port, Mouiller sur une rade. (V. 'EXWÎY ; ENJALER, fr. v. a. (De /al, Jaul, Jouai, Jouaillc , pour — 'Evo'piAtajAa, s. n. Port, Rade, Abri. (Appien, Guerre 1 Jas. [V.]) (Angl. Stock [7b] an anchor ; bas bret. Enjali; gr. liv. v.) (V. Atavï), Порто, PotSa.) — 'Е-^ораойси, Navires en mod. BàXXto xôv tci-o'v [Fallô to-n tsipo-n]; rus. ПрпдЪлашь station à l'entrée d'une rade, ou mouillés dans un port. (Polшшокъ къ якорю [Pridelatechtok ke iakoriou].) Garnir une lux, Polyœnus.) ancre de son jas. ENPASSO, madék. s. (De Fasso, sable, et d'En, le. En ENJARETADO, esp. s. (De Jarcta. [V.]) Caillebotis. fasso s'est transformé en En passa, comme A m fanon en ENJOUAILLER , fr. anc. v. a. (De Jouaillc , pour Jas.) Am panon. [V. Essai de gramm. madék., par Chapelier, art. Enjaler. — a Enjouailler ou Oésenjouailler vue ancre, ou Prononciation ; et Flacourt, Dict. de la lang. de Madag. l'enseuelir (V.) et désenseuelir, est mettre ouoster l'essieu » [1768, Avertissement, p. 4].) Bord de la mer, Plage, le jas).Explicat. de divers termes, etc.; Ms. du xvn siècle, Rivage. Arch. de la Mar. ENPECER, vieux fr. v. a. (De l'ital. Jnipeciare, recouvrir ENJUNDRE , vieux fr. v. a. (Du lat. Injungerc, joindre.) de poix [Pecc].) Goudronner. — « Et des les nés, vos dirai qu'il ne sunt pas Enpecées, mais l'oingnent d'une olio de Lier, en parlant des membres et pièces d'un navire. peison » (mais ils les enduisent d'une huile de poisson\ — » Citot la nef apareillée Voyage de Marc Pol, chap. З7. e
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Et Eniunle e t e n c a v i l é e El guuernas iot et ramis Et autres choses par deuis Veille " (voile) « entaillée aparisanl Et fort antliencs longs et giant N e n ni ot qe apresler Des or poet len alol sigier Parmi la mer as aules » (hautes) voilles El au soleil et aus cstoilles. »
B e n o î t d e S t e - M a u r e , Roman de Troye, Eil)l. Saint-Marc, codex x v n .
ENQU1, fr. (Variante orthogr. d'Jnqui[\.], ou seulement faute d'orthographe du scribe qui écrivit l'Etat dont nous avons extrait le passage suivant : ) — « Plus , deux Enquis du trinquet garni de ses pollièges, brousses, etc. » Estai de la galère Haudancourt (1661), Ms. n° 3 , Bibl. hist. de la préfect. de l'Aube. e
M s . vél. x i v siècle,
ENQUITRANER, fr. anc. v. a. (De Quitran. [V.]) Gou dronner.
ENSARCIER, fr. anc. v. a. (De Sarcle. [V.]) Gréer, Gar ENKRE , vieux fr. s. f. (Mauvaise orthog. d'Ancre, où \'e initial est contraire à l'étvniol.) — « Si doues nez sunt sus nir des cordages nécessaires. — V. Paupree. Enkre, et par tormente l'une se desamarret et fert sur l'autre, ENSEADA, port. s. f. (Même étymol. (pie l'esp. Enseet cele qui se desamarret briset l'autre, cele qui s'est desa- nada. [Y.]) Anse, Baie, Rade, Golfe. — « Os outros da camarrée payra la meité dau demage, et l'autre que est ben ravella, ainda que seu capitam assy vissent ferido, nom amarrée sur Г Enkre paiera l'antre meité dau demage, parce- leixarom porem de seguvr avante per aquella costa, ataa que ceu est cas d'aventure...» Coutume d'Oleron (1З40). que ehegarom a hua ponta d'area, que se fazia em dereito ENLAZAR UNA BONETA, esp. anc. v. a. (De Lazo, la de hua grande Enseada, onde poserom seu batel fora... • cet.) Lacer une bonnette à une basse voile. (Roding.) (V.Abro- Azurara, Citron, de Gainé ( 1453), p. 409. — « E corn о milhor resguardo que poderam, [bran ter a huma Enseada, que se char.) — Le port, écrit : Enlaçar. chaîna Lulangane. » Commenter. d'A/boq., part. 1, chap. 10, ENLEVER UN NAVIRE, fr. v. a. Se rendre maître de ce bâtiment par un combat, ou par une surprise. Un équi — « Ficam feitasduas Enseadas tant fermosas como encurvapage, prisonnier sur un bâtiment dont l'ennemi s'est em das, etc. » Roteiro de D. Joh. de Castro ( 154 ) D e s c r i p t . pare, se soulève quelquefois et reconquiert son navire; on d'Aden. dit alors qu'il Га Enlevé.— « J'aboi day le contradmiral, 1. ENSEIGNA, fr. anc. s. f. (Du lat. Insigne, dans le sens monté de 58 pièces de canon, lequel j'enfeuay à l'abordage, d'étendard, de drapeau.) Bannière, pavillon, étendard, d'é après demie heure de combat. » Jean Bart, Rapport du 3 toffe de soie, de laine ou de coton , et destiné, soit à faire juillet sur le combat du 29 juin 1694 (et non du 29 juillet, reconnaître de loin le navire qui l'arborait, soit à communi comme on l'a imprimé par erreur dans l'Histoire maritime quer une demande ou un ordre, ou à répondre à cette de de France, par M. Léon Guérin, 3 édit., t. 11, p. 180).—« Je mande, à cet ordre donné. Les nations ont toujours eu sur l'attaquay avec tant de vigueur, qu'en moins de demi heure leurs vaisseaux des Enseignes, à la défense desquelles était il fut enleué.» Le même; Rapport du 11 juillet sur la même attaché l'honneur des équipages. Les Enseignes ont varie de affaire; Ms. Arch. de la Mac; Dossier Jean Bart. — V. 2. formes et decoulcurs ; elles ont été placées tantôt au coté du Aborder, Gouvernail, Relever, Pavillon, Vice-admiral. navire, tantôt au milieu, à l'avant de la poupe, tantôt tout à fait à l'arrière. Souvent, outre l'Enseigne de l'arrière, on ENMARARSE, esp. v. r. (De Mar, et A'En, dans.) Pren porta des Enseignes aux sommets de tous les mâts, à l'ex dre la mer, Prendre le large. — Enmararse est un mot ana trémité des antennes ou des vergues. Les Amiraux, grands logue au port. Amararse.ÇV.) — V. Engolfarse. officiers de la couronne, avaient leurs Enseignes particulières; ENMECHAR, esp. v. a. (De Mecha, mèche.) Endenter, les capitaines avaient souvent les leurs, de telle sorte qu'un Empâter deux pièces de bois. — « Y hazia Proa en la Quilla navire montrait à la fois l'Enseigne royale ou nationale, celle 1
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. d e l'Amiral et celle du capitaine. La galère réale de France, s o u s Louis XIV, portait à la timonerie l'Enseigne de la Vierge, sur laquelle était peinte Marie tenant l'enfant Jésus d a n s ses bras, et ayant devant elle un ange dans la posture del'adoration. Cette Enseigne était d'étoffe de soie blanche, bordée de passements et broderies d'or. A l'entrée de la p o u p e , du côté droit, flottait, emmanché à une haste ou lance de bois peinte en rouge, l'étendard des galères, Ensei g n e d'étoffe de soie rouge semée de fleurs de lis d'or, et chargée de l'écusson de France. Quand le Roi ou un prince du sang montait sur la Réale, on substituait à cet étendard l'Enseigne royale ou pavillon royal de France, fait d'étoffe de soie blanche semée de fleurs de lis d'or, et chargé d'un écusson aux armes de France, entouré des colliers des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit, et porté par deux anges. Sur les apostis (V.), de deux en deux bancs, se déployaient des penonceaux d'étoffe blanche semée de fleurs de lis d'or. Au sommet des mats, aux extrémités des antennes, au-dessus des gabies , se déployaient de grandes flammes, des gaillardets, des mouquets, et des todes de damas rouge fleurdelisé. Sur les •'alères ordinaires, les flammes étaient de « burateau blanc,
hommes apprenant le métier des armes et de chevalerie; parmi eux, ils choisissaient le plus vaillant pour porter leur Enseigne ou bannière, et la défendre dans le combat. (A. Alier.) Les rois avaient quelquefois, parmi les dignitaires de leur cour, des porte-Enseignes (A If cri ou Sigmferi). Quand on régularisa la milice, Porte-Enseigne, ou, elliptiquement, Enseigne, fut le titre d'un grade attribué à un oflicier infé rieur au lieutenant. La marine, qui avait des capitaines et des lieutenants, adopta les Enseignes. L'Enseigne était le troisième officier du bord. A quelle époque remonte l'intro duction des Enseignes à bord des navires français ? Nous l'avons cherché vainement. Tout ce que nous pouvons affir mer, c'est qu'en 1 6 2 7 il y avait des Enseignes sur les navires de Fi •ance. Nous lisons en effet, au dernier feuillet d'un Estât des pensions, etc., du 2 5 octobre 1 6 2 7 (Arch. de la Mar., carton : Officiers de vaitseau), une note sur la dépense mensuelle pour chaque vaisseau entretenu dans le port; nous y remarquons cette nomenclature des officiers et des gens de l'équipage: « Le cappitaine, lieutenant, Enseigne, pilote, maistre, contre-maistre, six matelots. • L'Estât dont nous bleu et orange. » (Construction des galères, Ms. Bibl. de la venons de parler nous montre que les capitaines étaient Ma г.. fol. 2 8 . ) — Notez ce rapprochement des trois couleurs seuls entretenus par le Roi, et que les lieutenants et Ensei qui étaient celles des livrées des Bourbons, après avoir été gnes n'étaient point du « grand état, » comme on a dit plus celles des Valois. (V. notre Mémoire sur les couleurs natio tard , c'est-à-dire qu'ils ne recevaient pas une solde an nales, p . 1 i 3 , t. I d e la France maritime, i n - 4 ° , 1 8 З 7 . ) — nuelle. On les payait par mois, et seulement quand ils étaient 1 Sa Majesté a esté informée qu'il n'y a que l'estendart de la embarqués. Un « Estât» du 10décembre 1 6 4 0 porte six lieu Réale qui soit rouge auec des fleurs de lis d'or, et que l'es tenants entretenus et sept capitaines de brûlots, mais pas tendart de la patronne et les girouettes des autres galères d'Enseignes. Un *Estat»dv 164H nomme quatre lieutenants sont de différentes couleurs. Elle veut qu'il les fasse refor et deux « soubz lieutenants, » dix capitaines de brûlots, et mer, et qu'à l'aduenir toutes ses galères portent pour mar ne mentionne pas les Enseignes. Lu « Estât «de 1 6 6 1 men que les Enseignes et girouettes rouges de la mesme qualité tionne des lieutenants, des capitaines de brûlots, et pas d'En d'estoffe dont elles ont esté faites jusqu'à présent. » Lettre de seignes. A partir de cette époque, les Enseignes ont toujours Colbcrt il Brodant, i3 mars 1 6 7 9 , p. 4 7 v° Registre : figure sur le grand État jusqu'au I janvier 1 7 8 6 , où l'on Galères, 1 6 7 9 ; Arch. de la Mar.— 0 Un navire... met En recréa un grade de sous-lieutenant de vaisseau \ \ . ) , qui rem seigne pour avoir un pillote ou un bateau pour le touer de plaça les Enseignes et les Lieutenants de frégate, crées peutdans, parce que le vent ou marée est contraire... » Ronlcs d'O- être en 1 6 7 0 . Nous disons peut-être, parce que nous n'avons leron, art. З 9 . — « Douze Enseignes de taffetas aux couleurs aucun moyen de nous assurer qu'avant cette époque il y eut bleu, jaulne et blanc » (couleurs de René, bâtard de Savoie, des lieutenants de frégate. L'État manuscrit de la marine yrand maître de France). Ce que M. de Sisteron a deliure par pour 1 6 7 5 , le plus ancien de ceux que possèdent les Ar command. de la grand mais tresse mad. la contesse de Villars chives, après l'Estat de 1 6 4 0 , cité plus haut, mentionne des rt de Tende. (V. Sarsie.)— « ... La Thalamegue. Ainsi estovt Lieutenants de frégate légère et de flûte, et nomme en ten nommée la grande et maistresse natif de Pantagruel, ayant de cette liste M. de la Minardière, dont la promotion est en pouppe pour Enseigne une grande et ample bouteille, л de 1 6 7 0 . Les Enseignes de vaisseau furent rétablis le 2 Rabelais, liv. iv, chap. 1 . — a Les Enseignes de poupe» (des avril 1 7 9 1 , à la place des Sous-lieutenants de vaisseau, et vaisseaux) « seront toujours blanches, sans distinction de figurèrent sur les états delà marine jusqu'au I ' mars I 8 3 I , paix, de guêtre, de voyage et de combats. » Règlement du époque à laquelle on crut devoir changer leur titre en celui Д о г sur les pavillons, 9 juillet 1 6 7 0 . — « Les vaisseaux mar de Lieutenant de frégate. Ce nouvel ordre de choses dura chands porteront l'Enseigne de poupe de couleur bleue avec jusqu'en i836; alors les Enseignes remplacèrent les lieute une croix blanche trauersante, et les armes de Sa Majesté sur nants de frégate. C'est l'état actuel des choses (8 mars 1 8 4 9 : Je tout, suivant l'ancien usage. » lbid. — « A l'esgard des mais rien ne lui assure une longue existence. IA: passé peut liâmes, Enseignes de poupe et autres ornemens du vaisseau, faire douter de l'avenir. Beaucoup d'officiers voudraient il faut qu'ils soient des étoffes ordinaires; mais il y en doit qu'il n'y eût dans la marine que des capitaines et des lieute auoir vn bien plus grand nombre, et je me remets à vous nants. C'est ce qu'on voulait déjà en mars i 8 3 i . On a voulu pour ce nombre. » Lettre de Scignclay à de Seuil, intendant autre chose depuis! L'Enseigne de vaisseau a le rang de lieu de La таг. h Brest, sur ce qui se devra observer quand Sa tenant d'artillerie, d'infanterie ou de cavalerie; il porte les Majesté ira à bord du vaisseau te Neptune ; 1 1 mars 1 6 7 9 . distinctions attribuées à l'officier de ce grade.— • Il est CCI Ordres du Roy, vol. n° X L V I I , p. 1 4 2 , Arch. de la Mar. tain que dans cette escadre il y a plusieurs bons et capables lieutenants, mais fort peu d'Enseignes; la pluspart même ont peu d'application, et n'ont pas tous un pere comme . ENSEIGNE, fr. s. f. Dit, par ellipse, pour : Garde de M. Gabaret, qui prend soin d'instruire ses enfants, et (pu l'Enseigne. (Gr. mod. ^ u a i o e p ô p o i ; [Simaiop/ioro-s]; ital. rendra les siens très-bons officiers. » Lcttie du murcc/i. d'EsJ/fierc; malt. Alfier; esp. A/ferez de navio; géno. sard. très a Seiguelay; 2 6 août 1 6 8 0 ; Ms. Arch. de la Mar. (V. Sottn tcncnlede vascello ; rus. Мичмапъ [Mitchmane].) Titre Capitaine de flûte, Capitaine de port) — Sous Louis Xl\ , ' e m p r u à l'organisation des troupes de terre. Au Moyen pour suppléer les Lieutenants de port(V. ), on lit des A g e , les chevaliers avaient à leur suite de jeunes gentils Enseignes de port. Cette création paraît remonter à 167-3 ; 80. E R
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du moins l'État manuscrit de la marine pour cette année (Arch. de la Mar.) est le premier sur lequel nous voyons portés des officiers de ce grade. Ils y sont au nombre de deux, un pour Hochcfort, M. Mourat; l'autre pour Brest, M. Kerguelen. Le i juin 1774, une Ordonnance du Roi sup prima le titre d'Enseigne de port, et lui substitua celui d'Aide de port. Plus tard, on recréa des Enseignes de port. L'En seigne de port avait rang sur l'Enseigne de vaisseau. — Les galères eurent des Enseignes. Jusqu'à l'année 1681, les ga lères n'avaient eu, après les capitaines et les lieutenants, que des sous-lieutenants. Le grade d'Enseigne de galère fut main tenu jusqu'en 1 7 4 8 , où une ordonnance du 27 septembre réunit le Corps des galères à celui de la marine. Les Ensei gnes de galères prirent rang à la queue des Enseignes de vaisseau.— Le cardinal de Richelieu, en sa qualité de grand maître de la navigation (1626), se donna des gardes, formant une compagnie. U n'y avait qu'un lieutenant et un Enseigne dans ce corps. Quand le fils légitimé de madame de la Vallière, Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fut fait, à l'âge de deux ans (1669), Amiral de France, la compagnie de ses gardes eut deux lieutenants et deux Enseignes. (Arch. de la Mar., Estais, carton : Officiers de vaisseau.) — Le 29 janvier 1680, Colbert écrivit au chevalier de Thincourt : « Le Roy, voulant augmenter le nombre des officiers de ses galères, a résolu d'y mettre des Enseignes, dont Sa Majesté pourroit choisir quelques-uns dans les chevaliers françois qui sont à Malte; c'est pourquoy je vous prie de m'en enuoyer une liste de vingt, qui ayeut fait leurs caravannes, qui soient sages et capables de seruir, afin que je les pro pose à Sa Majesté; mais observez d'y employer peu de Pro vençaux. » (V. Ecrivain de galère.) Ordres du Roy (galères), vol. de 1680. — M. de Thincourt envoya la liste qui lui était demandée ; mais les choses en restèrent là jusqu'au 20 mars 1681, où le Roi nomma trente-deux Enseignes, dont les noms figurent fol. 19, vol. de 1681 (Galères). e r
ENSEMBLE! fr. adv. (Du lat. Insimul.) (Gr. mod. MoÇû [Mazy] ; alban. —Eut [Sénii\; basq. vulg. Bateau ; bas bret. Esscmblè-s ; angl. Togcthcr ; ail. Aile zu glcich y holl. Aile te gclijk ; dan. Aile paa cen gang, Aile tillige; suéd. Alla tilliha.) Mot qu'on prononce, du ton du commandement, lors qu'on veut que, dans une manœuvre de force, tous les hommes fassent, au même instant, le mouvement le plus favorable à l'accomplissement de l'acte auquel ils coopèrent. ENSENADA, esp. s. f. (Composé d'En, dans, et de Seno, sein, golfe.) Anse, baie, golfe.—« Leste oeste con esta Ensenadà a catorse léguas, se vio una grande isla llamada por los Indios Malaita. » Figueroa, Hec/ios de Mendoza, in-4°; Madrid, i 6 g 3 . — « Dentro desta punta de la playa para el estrecho , haze una Ensenada muy grande... » Relacion de los capit. Nodales (1611), p. 27 v°. (V. Angra.) — Ensenarsc, v. a. Se mettre à l'abri dans une baie, dans une anse, dans un golfe. — V. Surgir. ENSENAR LA QUILLA, esp. v. a. (Du lat. Jnsignire, rad. Signum.) (Montrer la quille, montrer la carène. [V.]) Abattre en carène, Virer en quille. — V. Caer a la quilla, Carehar, Dar carena, Dar la quilla, Dar lado, Ir à la quilla, Tumbar. ENSEPADA, catal. anc. fr. adj. (Le même que Sepada. [V.]) Enjalée, en parlant de l'ancre. — V. 1. Mola. ENSEVAR, port. anc. v. a. (De Sevo, corrompu de Scbo; lat.Sébum, suif.) Suiver, Enduire de suif, Espalmer. — V. Tonel. ENSEVELIR L'ANCRE, fr. anc. v. a. 6g. (Du lat.
lire.) (Garnir la tète de l'ancre de son jas, la cacher dans les deux pièces de ce jas, comme on cache un mort dans le bois d'un cercueil.) Enjaler. —V. Enjouailler. ENTAL1NGAR, esp. v. a. (Du fr. Entalinguer. [V.]) Étalinguer. — On a dit aussi Étàlingar.—.< Dizese, que un navio dà fondo, quando dexa caer su ancla Entalingada à el cable, y aferra sus vêlas. » Fernande/., Practica de maniobras, etc. (Séville, 1732), p. 202. — Entalingadura, s. f. Étalingure. ENTALINGUER, fr. anc. v. a. (De Talingucr. [V.]) Étalinguer. — Entalingure, s. f. Étalingure. ENTAULAR, cat. anc. v. a. (De Taula, planche.) Garnir de planches, de cloisons; partager le fond d'un navire:en chambres et soutes. — « Galea... d'avall Entaulada de popa a proa. »— V. Banch. ENTENA, cat. anc. esp. anc. s. f. (Orthogr. contraire à l'étymologie lat. : Antenna.) Antenne, vergue. — « Item, Entenes del dit Abre » (VAbre niaior. [V. Abre.])«... 11 ; item Entenes del dit abre » IfAbre deu mig) « ... 11. » Inventaire du gréement de la galère Sent Nicolau, armée à Barcelonnc en i354 ; Arch. génér. d'Aragon, n° 1 5 1 , et Bibl.de la Mar., n° 14255-3. — « V assi no ai sino cuidado y vigilancia, aprestar las cuerdas, preuenir el arcabuz, tender las vêlas, cargar el Entena de la cruz sobre la frente... » Vander Hanim en, .DO/J Juan de A ustria (1627), p. 166 v". —• V. Aparejamiento, Arbol, Arbre, Cavallet, En cuns, Exarcia, 2. Lembus, Soberga, Trabuquet. ENTENAL, esp. s. m. (D'Entena. [V.]) Antenal, Enver gure de la voile. — « Y arriba el Entenal de gavia, y el pujame con la verga mayor, etc. » Th. Cano, Artepara fabricar. 1G11, p. 29. ENTÈNE, ENTENNE, IV. anc. langued. s. f. (Mauvaises orlh. d':) Antenne. — « Et au haut de l'vn et de l'autre de ces arbres, est ce qu'ils appellent le Ca/cct, dans lequel il y a deux grosses poulies de bronze pour tirer les cordes qui s'appellent Vettes de guinda, avec lesquelles se haussent et baissent (qu'ils disent Hisser et Amainer) les Entennes, et par conséquent les voiles, etc. » J. Hobier, Construct. d'vne gallaire (Paris, 1622), p. 3 0 . — Entènole, langued. Boutehors. — V. Liguadure, Mouton, Calcet. ENTERDRAGG , suéd. s. (De Dragg [V.] et d'Enter, fait d'Entra. [V.J) Grappin à main pour l'abordage. — L'ail, et le holl. disent Enterdreg. — V. Enterhake. ENTEREN, holl. v. a. Même étvmol. et même sens c\x\ En tra. (V.) ENTERHAKE, suéd. s. [D'Ha/te [V.] et d'Enter, fait d'Entra. [V.]) Grappin à main pour l'abordage.—V. Enterdragg. ENTERING, holl. dan. suéd. s. [Q'Entra. [V.]) Abordage dans un combat. — Entern, ail. v. a. Aborder, aller à l'abor dage.— Enterung, ail. s. Abordage. 'ENTERONEIA , gr. anc. s. (D'"EVTE OV, entrailles, et de NaSç [V.]) L'ensemble des couples qui composent la car casse, et qui sont sous l'enveloppe de bordage, qu'on peut comparer au ventre, comme les intestins sous le voile qui les cache. C'est à tort que les dictionnaires donnent à 'EVTSpovsia la signification de : Cale [du navire. Ils confondent ainsi le contenu avec le contenant. C'est avec moins de rai son encore qu'ils appellent la quille 'Evrspovscx; il n'y a rien de commun entre la quille (V.) et les couples.—V. 'EvxouUo;. ?
ENTERRAR A LA MAR, esp. v. a. métaphor. Euterrer à la mer, Jeter à la mer. — V. Ilechar a la mar.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. EHTEPï>-4PLri> (lenntère-drèke), rus. s. m. (De l'ail. Entern. [V.]) Grappin d'abordage. — V. 4pei"b. ENTMASTEN, ali. v. (De Masten [V.], procédé de la par ticule privative : Eni [angl.-sax. Un.]) Démâter, Oter un mât ou les mâts. ENTRA, suéd. v. a. Accrocher; Jeter les grappins d'a bordage. — V. Àntra. ENTRADA, cat. esp. port. s. f. (Du lat. Intratus.) Entrée. a Esta (Fisla de Sun-Jorge) haze canal con la de Santa Ysabel. La Entrada que esta por parte del sueste, tiene de largo seys léguas, y de ancho una al oeste. » Figueroa, Hcchos île Mentloza (i6'o3). — «A. Entrada deste porto he polla banda do Nordeste, per meo canal, etc. » Roteilo de D. J. de Castro ( I 5 4 I ) , p. 58. — V. Salida. ENTRAR EÌN PORT, cat. anc. esp. v. a. (Du lat. latrare in partii) Entrer dans un port, se réfugier dans un port, relâcher.— « Encara, que l'senyor de la nati ò del leny no pot ne deu Entrar, sens voluntat dels niercaders, en port. » Consulat de la mur, chap. 56, édit. Pardessus. —La relâche n'était permise au maître du navire que dans le cas où la na vigation devenait impossible, le gréement étant en mauvais état, et ayant besoin d'être renforcé ou réparé. (V. Enfortir, Freu.) — « A veynti dos de enero, de sesenta y ocho ( 1568), entraron en el puerto deSantiago, donde a 1res di as llegados arribô la almiranla sin arbol mayor, ni batel, y con sola una botija de agua, y tan necessitade del camino, y tormentas corno su capitana. Surgiòse dia de la conversion de San Pablo. » Figueroa, Hcelios de Mendoza (169'!), p. 237. . Le port, dit : Entrar ao porlo (V. Barinel.) ENTRATA , ital. s. f. (D'Entrare, lat. lntrare, entrer.) Nom donné par les voiliers du xvi siècle à la hauteur de la première bande de toile qui, dans nue voile latine, formait le coté du trapèze — la voile latine n'est pas un triangle, mais bien un trapèze, quoiqu'en apparence elle ait la figure d'un triangle—attaché au Car.— «Il primo ferzo (V.), che si taglia , è quello più picciolo et più vicino all'angolo, che si lega al Carro (V.) dell' antenna. Ila d'esser questo ferzo alto da palmi 8 \ fin à 9 nella parte verso l'angolo ; et questa altezza i chiama l'Entrata. » Bart. Crescentio, Nantie. Méditer. (1607), p. Ao. — V. Cannavaccio. ENTRAVERSER, fr. v. a. (De l'ital. In traversare, de Traverso) Mettre en travers.— «Après plusieurs bordées tirées de part et d'autre, et toujours de vergue à vergue, l'ennemi courut de l'avant et vint s'Entraverser de proue J e nous » (se mettre en travers devant nous). « Il nous lâcha deux bordées qui nous prirent de l'avant à l'arrière, et qui achevèrent de nous dégréer. » Rapport de M. de Salvert, lieutenant de la frégate l'Oiseau, sur le combat et la prise de ce bâtiment, le 28 octobre 1761 ; Ms. Ardi, de la Mar.— « Le Languedoc alla ensuite s'Entraverser à six brasses et demie de terre, et tira plusieurs coups de canon sur la tour Saint-Élie. » Journal du capitaine de Latouche-Tréville, tenu à bord du vaisseau le Languedoc, pendant l'expédition de Cagliari, en 1792; Ms. Arch. de la Mar. e
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ter sur les vergues de hunes. — Entre ned (monter en bas), Descendre ; A bas le monde ! — Entre ind fra cri ma, Ren trer d'une vergue. — Entre ud paa en raa , Aller sur u n e vergue. Toutes ces locutions supposent un mouvement ra pide.
ENTRE CUBERTAS, port. s. f. (De Cubata [V.j et Intra [lat.], entre.) Entre-pont. — L'esp. dit: Entre culai rtas ou Entre pttente. ENTREDR/EG, dan. s. (Drœg [V.], grappin; Entre, ac crocher.) Grappin à main pour l'abordage.— V. Eutrehage. ENTRÉE, fr. s. f. (D'Entrer. [V.]) Lieu par où l'on entre dans un port, dans une rade, dans une rivière. (Gr. anc. 2TOU.C< ; gr. mod. 2-ou.iov ; lat. 0\tium ; cat. anc. Gola, In truda; esp. port. Entrada ; vénit. IJoc/ia ; ital. Rocca; angl. Monili- illyr. Usti; bas bret. Entrèarpars; isl. Fiardar-liafti; Eiardar-mynni; tonga, Huila.) ENTREHAGE (Entrehdgùe), dan. s. [SageM.], croc' ; Entre, accrocher.) Grappin à main pour l'abordage. — V. Entrèdraeg. ENTRE-PONT, fr. S. m. (Du lat. Intra pontes, entre les ponts.) (Gr. litt. mod. 'Ywo'dTpwu.a [ìpostrema]; gr. mod. Ko'vxpa TOiuop [Kontra pouor]; ital. Corridajo, Corritojo; vénit. Coridor, Corridore; esp. Entrecubierta, Entrcpucnte; port. Entre cubertas; angl. Betwèen décris; ail. Zuisc/icii deck; boli. Tussc/icn (lek ; suéd. Mcllanduck, Tross bottai ,tlan. Banjcr, Imcllcn dœck; rus. IIpoMeiymoK-b ACKajiu [Promrjoutoke dékami]; basq. vulg. Entrepona; bas bret. Faits poltrii; ar. cote N. d'Afr. Kordon; madék. Ambari sambou ; lasc. Bitclic k, tontouc ou Tontouck; bitclic.) L'en tre-pont est la tranche horizontale du navire comprise e n tre deux ponts ; ainsi, dans une frégate, il y a deux Entre ponts; dans un vaisseau à deux batteries, il y en a trois , et quatre dans un vaisseau à trois ponts. Les batteries cou vertes sont établies dans les entre-ponts. L'Entre-pontinté rieur , celui qui est immédiatement au-dessus de la cale, prend le nom de faux-pont. (V.) ENTRER, fr. v. a. (Du lat. Iritrnrc.) S'introduire dans un port, dans une rade, dans un fleuve, dans un bassin, etc. (Gr. anc. 'EvoppîÇto; turc, Limane guirmèk; ital. Intrart ; catal. port. esp. Entrar; esp. Llcgar a un puerto ; catal. anc. Far port ; angl. Go [to] ou Put [lo] into a port; bas bret. Porsia; rus. lioiimii № t ] , Bxo.uimb \F-hodite\\ grochl. Nunalipok.) — « ... Vng autre 'vaisseau) eschoua sur un banc qui est entre A'incros et les Alfaques, où les deux autres Entrèrent auec le secours de 5 galères d'Espagne, dont la Reale est vite. » Le marquis de Villette-Mursar nu ministri . 23 mai ifig.'i.Lclt. autogr., Dossier Villette; Arch. de la Mar. — Dans le vocabulaire particulier aux matelots des galere-.. Entrer signifiait : Bider les haubans. — V . Couladou , ln trare.
ENTRETÈNEMENT, fr. anc. s. ni. (D'Entretenir, latin : Inter tenere.) Ce q u e l'on dépense pour tenir u n e armée on un navire dans un certain état, qui peut, ou être l'armement complet on le demi-armement. — Traitement annuel donné E N T R E , dan. v. a. (Même étymol. et même sens qu'En à u n e personne inscrite s u r l e s cadres de la marine a p r è s tra. [V.]) Aborder, Aller à l'abordage, Sauter à l'abordage. avoir été appointée temporairement—« .-• Ensemble l'EnEntre fra agter, Aborder par l'arrière. — Entre fra j or, tretènenient d'icelle (galère) et de toute ladicle armée en Aborder par l'avant. — Entre fra krabjelken , Abor'der'par t o u t temps... » Stolonomie, Ms. n ° 7972-8, Bibl. n a t . , p. a 5 . je bossoir. — Entre paa laaringen, Aborder par la hanche. — « Entretènement en port ... u lb., p. 49 ° - — " ••• Au Entre lungo sidcn, Aborder de long en long. — Par ex payement de la soulde et Entretènement de la gallée nommée tension, Entre a aussi le sens de Monter; ainsi : Entre op i l'Arbalestrière, de laquelle ledit S \ \e roi François 1"| .1 merset, Monter dans une hune; Entre tilveirs, Monter sur le baillé la charge au cappitaine Bonnebault durant le quartier pont, dans les haubans. — Entre op paa rncrserrecrne, Mon d'octobre, novembre et décembre MV .XXXVI, la somme de v
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t T vu' liv. » Fol. 4 v° du Ms. n" 9469-3 , Bibl. nat. — « La séparation des États qui forment le corps de la monarchie espagnole en rend la conservation si mal aisée, que, pour leur donner quelque liaison , l'unique moyen qu'ait l'Espagne est l'Entretènement d'un grand nombre de vaisseaux en l'Océan et de galères en la Méditerranée qui, par leur trajet continuel , réunissent en quelque façon les membres à leur chef. » Richelieu, Testament politique. — « Sa Maj. veut que vous examiniez promptement tous les officiers mariniers qui se trouvent dans l'étendue de votre département, et parti culièrement les quatre premiers: sçauoir les m" des mate lots, les pilottes hauturiers, m" canonniers et maîtres char pentiers et m'enuoyez vne liste fort exacte auec votre aduis, concernant le plus ou le moins de ce que vous ap prendrez de leur habileté et de leur expérience, parce que l'intention de Sa Maj. est de choisir douze de chacune es pèce de ces officiers, c'est-à-dire 48 en tout et de leur don ner un Entretènement ordinaire et réglé dans l'arsenal de Brest, qui leur sera payé par chacun an soit qu'ils sèment ou ne scruent pas ... Elle leur donnera et les attachera tou jours à la conseruatibn, garde et nauigation de douze des premiers vaiss. qui seront dans le port ou qui seront armez, et elle prendra tousjours de ce nombre les officiers néces saires pour les vaiss. qui seront mis en mer; et en cela Sa Maj. fera exécuter l'art. 8 du règlement qu'elle a fait pour la conseruation et police de ses arsenaux de marine. » Col bert à de Seuil, 1 septembre 1678. Ordres du Roy, vol. X L I V , p. 44 Ï ; Ms. Arch. de la Mar. — La raison qui avait déterminé Colbert et Louis XIV à entretenir ces officiers mariniers est exprimée dans les premières lignes de cette lettre; nous l'avons citée au mot: Pilotte. (V.) — Colbert écrivit, en même temps qu'à de Seuil, dans les mêmes termes aux intendants de Toulon, Rochefort, Dunkerque et le Havre. — V. Rabiller.
jine]; rus. ПриЪязать парусь кЪ рею [Priviazate parouss k'rêiou.) Attacher une voile à la vergue qui doit la porter On Envergue cette voile au moyen de cordelettes appelées rabans d'Envergure, h'Envergure est l'étendue du côte de la voile qu'on attache à la vergue. (Gr. mod. Fpávxi í-ávtu [Grandi épano]; rus. Длина Ъерхнаго лика [Dlina verliniago lika\, ital. Inferitura, Invcrgalura; esp. Envergadura, qui exprime aussi l'action d'Enverguer; le port, dit en ce cas : Ènvcrgamento.) (V. Antenal.) — L'esp. et le port, nomment: Envergue, le raban d'Envergure.— Nous ne sa vons pas à quelle époque fut fait le mot Enverguer que nous lisons chez le P. Fournier, et que nous n'avons trouvé dans aucun document antérieur à la publication de ГHydrograr/iir ( 1 6 4 З ) . — Envergar était usité sur les navires portugais dès le xvi siècle, car on le voit dans les Décades de Conto, mais avec le sens de replier la voile sur la vergue, de la serrer ; voici les paroles de .l'historien : « Enverga as soltas » (dé pliées, lat. Solutas) « velas e dà fundo. »
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ENTRETENU, fr. adj. m. (D'Entretenir.) Se dit d'un ma rin qui reçoit un traitement annuel, au lieu d'une solde tem poraire. Maître entretenu ; Enseigne entretenu. Ce dernier est porté sur l'état de la marine, et concourt pour l'avance ment avec tous les enseignes, à la différence de l'enseigne .... " auxiliaire, qui n'est officier que temporairement. — « Sa Maj. veut mesme leur faire bastir 0 (aux officiers mariniers dont il est question à notre art. : Entretènement) « des logemens dans l'arsenal, auec un peu de temps, affin qu'ils ayent de quoy y loger leurs familles, et eslever leurs enfans dans le mesme mestier qu'eux, pour être continuellement attachez et Entretenus au service de Sa Majesté. » Colbert à de Seuil, i" sept. 1678. Ord. du Roy, vol. X L I V ; M S . Arch. de la Mar. ENTSATR, ENTSOUROU, madék. s. Harpon. ENVASAR, catal. anc. v. a. (De Faso. [V.]) Mettre un na vire dans son lier, Construire le ber pour lancer le bâti ment.— V. Desenvasar. ENVELAR, esp. v. a. (De Vela. [V.]) Mettre les voiles au vent, Faire voile, Aller à la voile. — V. Avelar, Velejar. ENVERGUER, fr. v. a. (Du Int. In, en, sur, dans, et de Firga, vergue.) (Gr. mod. AÉvw TÔ T.I-A tU T/JV àvxs'wa [Dcnô ta pagni i-s line andenna] ; ital. Inantennare, Infcrirc, Fiorirc; vénit. Impennare; géno. Infà; esp. port. Envergar; basq. vulg. Enverga; bas bret. Envergui; isl. Rài; angl. Bend [to \ a sail ta ils yard ; ail. Die Slegcl anschlagen; holl. De Ze'ilcn aanslaan; dan. SlaaeetSeil under; suéd. Slâ Segcl vid rttif ar. côte N. d'Afr. Arbuta; turc, Sèrèn ielhcnlèrè bughlama'q; val. Aéra [a] IIîn:n> de npTsinb [A léga pinze dé pre-
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ENVESTIR, cat. anc. esp. port. v. a. (Du lat. Investiré, couvrir.) Attaquer, Aborder. — « Mandou a Pero Dalpoem que о fosse demandar, e nâo se querendo render, Envestisse сот elle. » Comment. d'Alboq., part. 111, chap. i 5 . (V. 1 . Amainar, Banda, CarracSo, Llonrh, Palomeira.) —Envestir en tierra, Échouer, s'échouer. —• Duro poco esto, porque súbitamente sobrevino una recia tempestad que le» (Colonna * llevó a Arragusa la vieja; y no podiendo aferrar el puerto un recio levante a tres millas de la nueva ciudad le arrojo con tanta furia, que Envestió en tierra la galera, v se abrió.» Vander Haumien , Don Juan de Austria (Madrid, 1627, fol. 142 v°), an. 1570. ENVIRONNER, fr. anc. v. a. (D'Environ, fait du lat. Ad gyrum, autour.) Aller autour, Contourner, Côtoyer un cap, une île. — « Le dimanche 25'"" nous entiironames l'isle pour voir s'il y auoit lieu pour descendre alin d'auoir de l'eau. • Journal du voyage de J. Parmcntier (i52g). — Environner, dans le sens où l'employa le rédacteur de ce Journal, n'est qu'une forme d'Avironncr, employé par les poètes des m * et x m siècles. ENVOYEZ, DE PAR DIEU! fr. anc. Commandement qui se faisait autrefois lorsque, tout étant prêt pour le virement de bord vent devant, on voulait que le mouvement s'exéculàt. (V. Donnez-lui, de par Dieu!) Aujourd'hui encore, quand la barre doit être poussée sous le vent pour faire venir au vent le navire qui va virer de bord, on crie au timonier: « Envoyez! i> Cette manière de s'exprimer est facile à com prendre; elle signifie : Envoyez le navire dans le vent, pour qu'il fasse sou évolution horizontale. —Tirer un coup de canon, c'est Envoyer un coup, c'est-à-dire, Envover un boulet; tirer une bordée de canons, c'est Envoyer une bor dée. Envoyer des deux bords^ c'est tirer à la fois des canons de la droite et de la gauche du bâtiment. — V. De par Dieu ! e
ENXABEQUE, port. anc. s. m. Dans le tit. iv des Memo rias de la Real Academia de la historia de Madrid, on trouve un catalogue de termes nautiques dérivés du grec, de l'a rabe, ou des idiomes orientaux; Exaveque est un de ces ter mes ; une note suit ce mot, et la voici : « Embarcación de que usaron los Griegos en el Mediterráneo. « Q H C les Grecs aient fait usage de ce petit navire, nous le croyons; mais nous ne concluons pas de ce fait que le Xaveque fût un na vire d'invention grecque, et nommé par les Grecs. Nous som mes convaincu que le Xaveque ou Xabeque (Chtibcquc prit son nom de la pèche qui fut son premier emploi, ou plutôt du lilet (Xabeca, Jábeca, Sciabica) qui servait à la pêche.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. O r l e filet était nommé en arabe Chebèkè (iSi^,). Il ne nous qu'il y ait de doutes à élever sur cette étymolo_-ie, q u e nous paraît d'ailleurs confirmer le passage suivant, jjv. il, chap. 23 de la Chron. do Conde Don Pedro (xv siè cle) : «...Porém foi huma das galles, e com o aladde lilhar o m o mestre e outro homen, e seguindo mais avante acha, o m hum Enxabeque com pescado » (un ebabek chargé de poisson.) ENXARCEA, port. s. f. anc. (Variante à'Emçarcia [V.], fait du g r . AÇaptfa, agrès; 'E^aptîÇco, j'équipe.) Gréemcnt. — . Os mastos, vergas, Enxarcea dos navios eram tào crespos das frechas, que espantava muito vélos.» Coinm. d'A/boq., p a r t , m , chap. Ifi. (V. Aparelhar.) Le portugais dit aussi : hnxarcia, comme l'espagnol « Lo mismo a de hazer de la Knxarria. » Obligaciones dcl capdnno de un ga/eo//, Ms. du x v i i siècle, Bibl. de la Mai-., n 1 4 2 5 5 - 3 . — V . Xarcia. — Ervcarcias, port. s. Les haubans.
ÉPAGON, fr. anc. s. m.Rabelais dit, au chap. 18, liv. iv de son Pantagruel : « Feit mettre voille bas, meiane, rontreîneiane, triou, maistralle, Épagon , rivadière. » Dans cette nomenclature, faite au hasard par le bon et spirituel cure de Meudou , nous reconnaissons aisément l'artimon , le contreartimon, letréou, la grande voile ou maestro, lacivadière; mais nous ne savons quelle voile l'auteur voulut désigner par le mot Epagon. En grec, 'E^roywv était le nom d'une poulie, d'un moufle; est-ce une poulie que prétendit désigner Rabelais? Nous ne le croyons pas. Nous supposons que le mot Espigon, qui était chez les Provençaux , parmi les termes de galères, est celui qu'il eut l'intention de produire dans ce passage, où il accumula les mots techniques, en les défigurant à plaisir, et sans trop se soucier d e connaître la chose que désignait, en effet, cette francisation d e l'italien Spigone. L'espigon i V.) n'était pas une voile, et il n'y avait point de voile d u nom d'Epagon.
ENXAVEQUE, port. s. m. (Variante à'Enxabeque. [V.]) Chabek, Chebek. *— V. Chaveco, Xaveco. ENXO, port. s. m. (Du lat. Ascia, hache.) Herminette. ÊNXORAR, port. v. a. (Variante à'Axorar, fait, selon Constancio [1836], de l'ar. Axura, subjuguer.) Jeter à la r n e r les hommes d'un navire pris à l'abordage, Balayer par l e f e r le pont d'un bâtiment sur lequel on est entré pendant l e combat. (V. Coberta, Mastel, Quarte! de proa.) On trouve quelquefois Enxorar pourEncorar; c'est une faute d'impres sion remarquée par Moraes.
'EIIAKTPLS, s. f.;'EnAKTPON, s. a., gr. anc. (De 'Erray.,., j'apporte.) Nom d'un petit navire, d'une espèce d e barque sur laquelle nous avons peu d e renseignements. L'Étvmoloyus Sylburgii compare l'Epaktreà l'acate,qu'il appelle: « Tô u i xpov TrXoiâptov. » Aulu-Gelle, liv. x, chap. 2 5 , le range parmi les « actuairiae (V.) » qui allaient à la voile et à la ranie.
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EE OTPIÛN nAE£2, gr. anc. v. a. (Je navigue avec lè vent favorable.) Aller vent arrière. 'ESAKONTOPOI, gr. anc. adj. et s. m. (D"E5axt , six f o i s . ) A six rames, et, selon J. Scheffer, Trirème armée de t r e n t e avirons à chaque rang, c'est-à-dire ayant 1 8 0 rames e n trois étages. Nous ne comprenons pas la Trirème ; mais si n o u s l'admettions, peut-être pourrions-nous dire de l " E ; a x d v tooot c e qu'en dit l'auteur du De militai navali, p . g,5 : « Taies existisse nil répugnât, et arguit quodammodo Trir e m i s , c u m tringinta remigibus in singulis versibus. » 'EEEAIFM02 (Exéligmo-s), gr. litt. mod. et gr. anc. s. m . (D' 'E;, liors de, et d' 'EXiacio, je roule.) Évitage.— « 'E£E, :-J.6;- Ké^-aç voij TTXOÎOU xaxà oiotœo'pou; TOO-KOVS.» ( Exéligmo-s. Mouvement du navire de diverses manières.) 'ÉÇT)Y7|ffu;, joint a u KïvovKjpioc T^Ç im Twv BautXtxtôv -Xot'wv inrr^zciaç. ('AOr)v i u , i83-.) *EîHPU2, gr. anc. adj. (D' 'El, six, et d' 'EpiWo, je rame.) Navire à six rangs de rames, selon tous les critiques. Nous „e connaissons pas la construction de Y"E\t\pi\i, et tous les efforts qu'ont faits les savants ont laissé ce problème sans solution raisonnable. 'E3STPATEIA (Exstratia), gr/mod. (De ' E ; , s. f., hors d e , e t 2/rpaTo'ç, armée.) Expédition. ' E E Q (Exo), gr. anc. et mod. adv. Dehors. ;
EOLAND, angl.-sax. s. (Eo pour Ea [V.] Land [V.]) Va r i a n t e d'Ealand. (V.)
EOLET, angl.-sax. s. (Eo, pour Ea [V.], Eau ; Lit pour Xjt? navire.) Navigation. — V. Segling. EON, n sonnant, bas bret. s. m. Écume. (Legonidec.)— V . Scamen. EÔR (prononcez à peu près Évar), bas bret. s. m. Ancre. V. Éaur, Evar, Héaur, Iléor, loi-, Iour. r
;ORSE (Eorssc), angl.-sax. s. Terre.
—V.
£icoxTpoxAi)(.
'EIIAKTPOKEAIII, gr. anc. s. m. (D' "Eitotxtpfe [V.l et d e KÛw)<;. [V.]) Nom d'un navire qui tenait du Céloce et de l'Épactre. Voici ce que dit l'Etymologtts Sylburgii de ce bâti ment : « L'Epactrocèle est composé de l'épactre et du céloce. C'est un petit navire propre aux pirates; il estEpactre parce qu'il emporte les dépouilles conquises, et Céloce parce qu'il peut fuir et s'échapper aisément; il est, en effet, très-léger. On croit queMinos inventa l'Epactre. » Ailleurs le même Etymologus dit : « 'E-axTpoxE'X7;; • Etor,; rrÀoîou ).r,<rrpizoô . S È7xi yaXîa. » Épactrocèle, espèce de navire pirate, qui est galère. [C'est-à-dire que la yaXi'a servait aux pirates a u s s i bien q u e l'Epactrocèle]. "EnAAELS, gr. anc. s. m. (D"Eir(, sur, et d' AX;i;, fortifi cation.) Rempart, muraille superposée au plat-bord, ce que dans les marines modernes on a nommé : Pavesade et bas tingage. (Polvbe, liv. vin ; Hesvchius ; Suidas..—V. 'Esw/ia, tf
KaToéçpaYfta, M^acmyxotYiov, 'l'tlyoi.
ÉPAULE, fr. s. f. 6g. (Contract. iïEspaule, fait comme le bas latin Espalla, le port, et l'esp. Espalda, du bas lat. ital. Spalla, corruption du lat. Spatulœ, Omoplates, lias bret. Skoas; isl. Barid; val. S'urbp [Oume-rc]; rus. CKV.I.I [Skoit/a].) Nous avons dit ailleurs (V. Comporter [se]) que le marin, pour ennoblir le vaisseau, lui prêta plusieurs des qualités morales de l'homme, en même temps qu'il donnait aux parties principales de la construction du navire les., noms des parties analogues du corps humain ; c'est ainsi qu'il désigna par le mot Epaule la portion arrondie de la muraille du bâtiment comprise entre l'étrave et les portehaubans de misaine. On confond souvent l'Épaule avec la Joue (V.); quant à nous, nous pensons que l'Épaule doit être prise pour la portion de la muraille qui est à l'eau, la joue étant celle qui avoisine l'écubier. En effet, un navire est dit avoir de l'Epaulement (bas bret. Skoazel; rus. Vro.vi. [Ou go te]), lorsqu'il est bien appuyé sur la mer par ses Epaules convenablement développées. (V. Fesses.)—Epaule* est dans le dictionnaire de Guillet (1678). ÉPAVE , fr. mod. s. f. (Contract. du vieux fr. Espave \ holl. (Isl S/dpfiak, Strandad-fé; angl. Wreck-, ail.Seetrifft; Zec-drift, ff'ra/.; dan. i'rag; Sltéd. Vrak, Strand-rral'• ; val. -lbKpb'' d e npinac (loukrou dé pripa-i). — V. Varech.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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ËPÉE, fr. anc. s. f. (Non, comme on le pourrait croire, du lat. Spatha ou de l'esp. Espada, qui désigne l'arme long temps appelée en France Espée, mais du holl. Spaài[ang\ïsax. Spœc, bâton], barre.) Barre du virevaut. — Ce terme est dans le dictionnaire d'Aubin ( 1 7 0 2 ) . ÉPERON, fr. s. m. (Contraction à'Esperon, fait, selon Wachter, de l'angl.-sax. suéd. Spora ou Spura, peut-être en relation avec le gr. rhpo'vr,, agrafe pointue.) (Gr. anc. 'Eu.ëoXrj, "EiiêoXo;, XotAxoipa; gr. mod. 'Pttxrrpov, Ijcipoûvi, TotXiauapa ; lat. Rostrum ; bas lat. Calcnr; ital. Rostro, Sperone ; vénit. Spirone, TaUlamar,- esp. Espolon, Esperon, Nâriz, Beque, Pico, Tajamar; port. Bico, Esporào ; basq. Ontzarra, Urepaya ; bas bret. Bel,•; isl. Hlyri; angl. Beclc-head ; ail. Galion ou Galjon; holl. Galioen; dan. Gallion; suéd. Galjon ; turc, Qaïaliq; illyr. daim. A^'ÔTÎ [Klioune] ; rus. TaAK)HL [Ga//ro«//c] ; IIInupoH'b [C/ipironc]; val. MOK [7(7(O£] , QIOKOA [7(7//«/•««/]; mal. Dioncgor; tonga, Zfoou mouo ; fr.auc. Piautrc.) Dans l'antiquité, l'Eperon était une arme d'attaque dont on munissait la proue des navires à rames. Cette arme consistait en une masse d'airain façon née, soit en une triple lame d'épée, comme on le voit dans la ligure ci-jointe, souvent re produite dans les médailles antiques ; soit en une pyramide aiguë, ou en une tète d'ani mal au museau pointu. XJjie médaille de Caecine (Locride), rapportée par Goltzius, montre l'Éperon fait en tête d'éléphant, la trompe re troussée, et plus propre à briser par le choc qu'à trans percer un navire. C'est à la flottaison que s'établissait l'Éperon, dont le coup porté au bâtiment ennemi pouvait lui être fatal, car l'eau envahissait bientôt sa cale. Le Moyen Age garda l'Éperon, qui, après l'invention de l'artillerie nou velle, perdit toute son importance, et ne fut plus qu'une parure pourles galères, comme le remarquait NicolasSuriano, eni583. (V. Spirone, Proue.) Un ornement ajouté à l'étrave des vaisseaux ronds, pour donner plus de grâce à leur proue, prit le nom d'Éperon, qu'il a gardé. Il est composé de plusieurs pièces, et fait au dehors une saillie, beaucoup moins grande aujourd'hui qu'elle ne l'était au xvi siècle et au commencement du xvn . Les figures qui accompagnent l'article Avant de ce Glossaire ( V. ci-dessus, p. 2 0 2 ) , mon trent les formes diverses de l'Éperon. Quelques bâtiments latins, tels que Chabecks, Pinques, Tartanes, etc., ont encore l'Eperon des galères, véritable bonte-hors, qui leur sert seu lement pour la manœuvre de la voile de trinquet.—V. Nager un navire. e
e
'EnnrKQNIS [EpiAôni-s), gr. litt. mod. s. ( D'^iriçÉpu, j'ajoute.) Porte-haubans. — V. IIapa;oipTi. — Les diction naires gr.-fr. donnent le mot 'E-Trr^xivtOc;, avec cette expli cation : « Ais qui s'étendent de la proue à la poupe, et for ment le pont du vaisseau. » Il est probable que les lexico graphes se sont trompés sur le sens que les poètes donnaient à un mot, repris par les Grecs modernes pour désigner, non les bordages du pont, mais les planches ajoutées aux flancs du navire pour servir d'écartement et de support aux haubans. ' E n i AVEIN A r K V P A I N OPMEIN, gr. anc. v. a. (Mouiller ayee deux ancres; s'amarrer sur deux ancres. ) Affoiircher. V. 'ApôÇto us ouo aYX'jpaç. 'PEu-ôT^âpto.
Efll THÏATKÏPAS (Epi ti-s a/diras), gr. litt. mod. adv. (Mot à mot : Sur les ancres.) A pic. — V . 'Aroxou. EPI DU VENT, fr. anc. s. m. (Du lat. Spica , épi, ou de
l'angl. Spike, dans le sens de Pointe.) (Rus.Вершина iifcmpa \Verchina vétra\.) Le point d'où souffle le vent. Eneyelop.. 1 7 8 6 . — On dit aujourd'hui : Lit du vent; on a dit, au x v i i siècle : Cime du vent. EPIBATA, lat. s. m. (Du gr. 'EiriSemie. [V.]) Soldat em barqué. J. Scheffer, p. 1 0 З , De Milit. nav., dit que les Epibatœ étaient nommés ainsi : 0 Forte quoniam in pugna tabulata, sive catastroniata conscendere consueverant, et inde adversus hostes pugnare.» Scheffer se trompe : c'est seule ment parce que, soldats et faits pour servir sur terre, on les embarquait, ou les faisait monter à bord ('Eiriêarwo).— " Caesar intérim remigum EpibatarumqUe partent ex classe Gallortim, Rhodiorumque armare et in castra evocare, nti si posset eadem ratione qua ad versa rii levis armature inierjecta inter équités suos interponeretur. » Hirtius. e
'ЕШВАТН2 , gr. anc. et mod. s. m., que les Grecs mo dernes prononcent : Epivati-s. (D' 'Етг(, sur, et de Baérto, je monte.) Passager, soldat embarqué, qu'au moyen âge on nommait Supra saliens. [V.]) (Vitruve, liv. 11, chap. 8; Sui das , Etymolog. Sylburgii.) (V. Nau6dmi]Ç, Пассауу'-'рг,;.) — 'EwêaTYVfOl, Navires de passage. Les auteurs latins des bas âges en ont fait des Epibategi. 'ЕШВА0РА, gr. anc. s. f. (D"Em, sur, et de BâOpa, es calier, fait de Baîvco, je monte). Planche à l'aide de laquelle on allait du navire à terre, et réciproquement. Ce que le latin de Virgile appelle Pons (V), et celui d'Hirtius: Scala.(\.) —V. 'АтгобаОра, Exponere, — xâXot. 'EIIIBIBAZÛ (Epivivazô), gr. mod. v. a. (Du gr. anc. B i ëciÇw, monter,aller;'EiTÎ ,sur.) S'embarquer.(V. BotexapiÇouott, 'Eaêapxâpco.)—'E7tiêî6ao-ic (Epivivassi-s), s. f. Embarque ment. "EIIIFEION , gr. anc. s. 11. (D' ' E i t t , sur, et de Tr terre.) Amarre à terre. — V. ATO'YEIOV. 'EIIIAP0M02, gr. anc. s. m. [D"E7it, pour, et de Apo|лос, course.) Nom d'une voile dont Hésychius parle en ces termes : « 'ETriSpouov то ïcrriov то Êv TYJ TTpuuvr, xpsu.au£vov. [ L'Ëpidromc est une voile élevée à la poupe.] » Pollux est d'accord avec Hésychius sur ce point. Cette voile, qui se hissait au mât de l'arrière, et dont le nom : Pour la course, semble être significatif, était peut-être ajoutée à la voilure quand le vent était faible. Peut être aussi l'Épidrome étaitil une voile de fortune qu'on ne bordait que dans la tem pête pour courir, pour fuir devant le temps. Nous avons si peu de détails sur les voiles des navires antiques, que nous en sommes réduits à multiplier les conjectures qu'autorise la composition du mot 'Етороиос.— M. Alexandre, dans son Dict. gr.-fr. ( 1 8 З 6 ) , donne à'Em'opopio; la signification de «mât de misaine. » C'est là une double erreur. L'Épidrome antique était une voile et non un mât, et puis il était ;;réé à l'arrière, et non à l'avant.— Les Grecs modernes désignent la Voile de fortune par les mots 'Етпороао; et Tptyxd;; ils donnent aussi à la Misaine des bâtiments cariés le nom d"Eiti'opouo;. Là est peut-être l'excuse de M. Alexandre. n
EPIDROMUS, s. m. latinisât, du gr. 'ErnSpouo;. (V.) 'ЕШ0Е£12 (Epithéssi-s), gr. anc. et mod. s. f. (D.VEitf. sur, dans, et deTéOrau, mettre.) (Proprem. : Investissement, assaut.) Abordage. 'ЕШКАМТН2, gr. anc. adj. (De Каатттм, je courbe, 'Eirt, vers.) Rangée sur une ligne semi-circulaire, en parlant d'une armée navale. (Polybe, liv. 1 , description de l'armée carthaginoise.) Suidas définit ainsi l'ordre dont il s'agit, qui est l'ordre en croissant : « On appelle 'Етпхяат^ч -aoaîe r
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. - ; i ç la disposition d'une année cpii peut envelopper l'en nemi venant pour attaquer son centre. Il faut pour cela que ses deux ailes, c'est-à-dire sa corne droite et sa corne gau che, soient formées de vaisseaux s'avançant en ligne droite de chaque côté du centre. » Cette définition n'est ni tout à fait exacte ni assez complète. Les lignes des deux ailes n'é taient pas réellement droites, mais légèrement courbées en demi-lune, et composées de vaisseaux qui s'avançaient l'un par rapport à l'autre, de telle sorte (pie la proue du premier fût à la hauteur du mât de celui qui le précédait; si bien que la figure de l'armée (2/îip.a) était un U largement ouvert, et non pas un V. Scheffer, p. 2 3 5 De milit. nav,, a con fondu l'ordre en croissant avec l'ordre en forceps, qui avait la figure du V. a
'EniKiiniiTHP (Epikôpitir), gr. litl.mod. s. m. (l)"E-i, sur, et Kwir/ynîp. [V.]) Toletière. — Les auteurs du Lcxicon gallo-hcllenieon (Athènes, 1 8 / 1 2 ) ont préféré 'ErixioraoT^p, dont, au reste, les radicaux sont les mêmes. •— Selon Hésvehius, ce mot a désigné l'Estrope de l'aviron. — V. TpoiÏTOTr.p.
voca'ri videturin quo fuit 'ETTITEÎMV, id est la?nia, seti velimi, ludens in acre » Les Grecs modernes ont repris l'antique 'EicMTEtov , qu'ils prononcent Epissione, pour désigner la Flamme. — V . Totivfa, ФкхроХа, ФеХоутра. 'EniZKEÌ'AZii (Épis/.éfazij), gr. anc.et gr. litt. mod. v. a. (De SXEUOÇ, meuble, agrès.) Equiper, Radouber, Refondre. — 'ETTICXEUV) (Episkcfi.), s. f. Radoub, Refonte. — V .Дюр6cóvo). ÉPISSER , fr. v. a. (Contraction d'Espisser. [ V . ] ) (Gr. mod. 'Ер.и.атЕы; ail. Spl'ssen ; angl. Splicc[to]; ital. Antugliarc, Impiombare; esp. Ayusìar; port. Ajustar; géno. Inciungid; malt. Intagliar; bas bret. Épisa; basq. vulg. Enehada; fr. anc. Plomber; rus. Сплссшипь [Splcsnitc], СплесниЪали [Splesnivate]; mal. Ou/as, Sambong; lasc. Palesar; madék. Loa loa; tonga, Ho/.o.) Unir l'une à l'autre les deux extrémités d'une corde, ou l'extrémité d'une corde à celle d'une autre, en introduisant les cordons détordus de l'un des deux bouts dans ceux de l'autre, qui sont restés commis et serrés. Cette introduction se fait à l'aide d'une cheville de fer courbe, appelée :
'EIIIKlinOii, gr. anc. adj. (I)"E-i, exprimant l'idée : Beaucoup, et de Kwitr,, rame.) Qui a toutes ses rames. (Athén., liv. v.) « Apud enndem (Pollux, liv. v i n , chap. 3 3 ) legimus et Ilprixomov et 'E-ixwrcov, quorum nominum alterum eum remigem signilicat, qui in versu sno » (de son côte) « primus sedet ad proram; alterum, illum qui postremus est ad p u p p i m . J . Scheffer, p. 1 9 8 . Le fipdxwTroi; de Scheffer était ce que, dans les galères modernes, on nommait le Conillier, et son'ETTIXOITTOI; ce qu'on appelait \'Espalier. (V.) Dans la formation du mot : 'E-ixw-oç, 'ETTÎ signifiant : à la tête de..., nous sommes en droit de conclure que l'Epicôpe était assis comme l'espalier, le dos tourné à la proue; car tourné autrement il n'aurait pas conduit la nage, et n'au rait pas été à la tète des rameurs. Ce fait très-évident est contraire aux indications de la colonne Trajane, dont plu sieurs navires sont représentés montés par des rameurs qui nagent, la face tournée à la proue, et debout comme les gondoliers de Venise, les bateliers actuels du lac Majeur, et comme la plupart des rameurs de caïqs, de galères et de fe louques aux x v i et x v i i » siècles Ce n'est pas la seule faute sérieuse que nous soyons en droit de reprocher à un monu ment dont se sont trop prévalu les savants qui ont disserté sur les navires des anciens. Et nous sommes autorisé à taxer d'erreur l'artiste à ce sujet, parce toutes les médailles re présentant des navires à rames, nous font voir les rameurs assis, la face tournée vers la poupe.
EP1SSOIR. f. s. m. (Gr. mod. KaC ÎXia [Kavilid], Matèria [fllatissia], Ihpo'vr, [Peroni] ; ail. Splisshorn ; angl./»/, Splicingfid, Marling-spike ; ital. Caviglia dia impiombatura OU per impiombare, Cor/ietto ila impiombatura ou per impiombare ; esp. Pasador; port. lasc. Passador; basq. vulg. l'assederà ; bas bret. Episoiir; rus. СЪайка [Svaika]; ar. côte N. d'Air. Kavilla; Ristarà.) Cette cheville est généralement de fer, et sa forme commune est celle d'une corne de bœuf ; elle seri, dans l'opération de l'épissage, à soulever les torons serrés de l'un des cordages, afin de faire passer dessous les torons détordus de l'autre. ÉPISSURE, fr. s. f. (Angl. Splice; ail. Splissung ; ital. Impiombatura ; esp. Costura; provine. Emplimibadurc ; basq. vulg. Enchadura ; bas bret. Épiséùr; rus. Сплесень [Spîessène].) Réunion des extrémités de deux cordes par en lacement des torons. 'EniSTHPIZÛ (Epistirizà), gr. litt. mod. et gr. anc. \ . ». (De 'ETTI' et 2тг,р1,о), j'appuie contre.) Accorer. 'EDISTION, gr. anc. s. n. (IVETTÎ, sur, et d"EoTfcc, maison.) Cale couverte, Bassin couvert où on logeait les vaisseaux dans l'intervalle des navigations. — \ . N(10001x04. 'EIIISTOAEYS, gr. anc. s. m. (De STÓXO, [ V . ] et d ' T . à la tète de...) Le lieutenant de l'amiral, du navarque ou du stolarque. — « 'E-KITOXS-JC; txaXeìTO ó E'-I той столок О Ш О О Д О С той vauap/ou. » J'ollux, liv. i , chap. 9. 'EflINEION, gr. anc. et gr. litt. mod. s. n. (De Naù, (V.) 'EDITEINQ [Épitein6),%r. lit. mod. et gr. anc. v. a. (D' 'Eirt, et d"Ein, pour.) Arsenal, Chantier de construction, Havre, avec, et de TEIVM, tendre, serrer.) Bosser.—V. Mhroractpw. Rade, Port marchand. (Thucyd., liv. i . ) — V . 'Ecxapiov, 'EIHTONION (Êpitonio-n), gr. litt. mod. s. n. (Du gr. -**?'• anc. ' E - i T E i v c o , je tends.) Barbarasse, Bosse. — V . М-з:уEIMPOK, groén. v . (D'Eput. [V.]) Virer de bord, à ттарЕзсга. l'aide de la rame qui sert de gouvernail. — Manq. à Paul 'EI1ITONO-, gr. anc. s. m. (D"Ewte(vti>, je tends.) Drosse Egede. de racage, selon Suidas; Itague, selon le scoliaste d'Ho ÉPISA [s sonnant comme ç], bas bret. v . a. (Du fr.:) Épismère, Eustathe et Hésychius. (V. 'Ipiaç.)—V. Артг)р, MavTÓEi, ser. Legonidec donne le verbe Spisa, signifiant : « Nouer ou Тротом rejoindre deux cordes, en entrelaçant les cordons des bouts 'EIIOAISEN (Èpodissè-n), gr. mod. s. (De Hoòó;, génil les uns dans les autres.» C'est bien l'action d'épisser deux cordes qu'il définit ainsi. Il fait précéder son article du signe? de Пой;, écoute.) (Proprement: Action de filer ou de larguer qui annonce le doute quant à l'origine du mot : Spisa. Ce l'écoute.) Arrivée mot vient de la même source que notre : Épisser. (V.) ÉPONTILLE, fr. s. f. (Corrompu de Pontille. [V.]) (Bas ' E n i S I À l l ï N , gr. anc. et mod. s. n. (D"ETTIÛ-EÛO, j'agite.) lat. Stantus, Stantarolius, Instatus, Panlctlns; fr. anc. Bsflamme ou Bannière bissée au sommet du mat. J. Scheffer tanec, Etnncc, Estançun, Ètançon, Espandile, Pantdlc, Pondit, p- 2 3 o de son De milit. nav. : « Pollux etiam "ATpaxxov teatt;ital. Coloncla, Puntai, Politale, Puntello, Stante; gén<. 8l c
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Punta, Puntcllo; ar. côte N. d'Air. Bentad, Pountal; turc, Daïaq; basq. vulg. Pontilia ; basq. litt. Locayac; bas bret. Epontil [l mouillée]; provenç. Pontcïa; gr. mod. IIOUVTSXI; cat. anc. Estepa ; esp. Puntal, Escora, Carnero ; port. Escora, Esbirro; angl. Stanchion, Stantion, Pillar, Prop, Simare, Shore; holl. Schoor, Stut; all. Stiitze; dan. Stütte, Dœksstattc; suéd. Stotia, Dack-stotta; rus. Подпора [Potpora], ПодстаЪа [Podstai'a], Пиллерь [Pil/cre], Стойка [Stoïka]; illvr. daim. Podiipor, Podapricti, Podpôr, Poclporiti, Podprcti; val. Пропсеа [Propte'a]; mal. Kalang.) Pilier de bois ou de fer, rond, carré ou de toute autre forme, qui sert à diffé rents usages et surtout à supporter les ponts du navire. H y a des Épontilles de différentes espèces. L'Épontille de la cale dont le pied repose sur la carlingue, par sa tète supporte le bau du premier pont, comme une colonne ou une caria tide supporte un fronton ou une corniche. Ordinairement cette Épontille a des coches assez profondes sur ses arêtes, et sert d'échelle pour monter de la cale aux ponts. (Angl. Pillar oft/ie hole, Samson'spost; all. Dcck-stùtzc mit lippen; suéd. Stôtta med klampar; dan. Stôlte med klamper; holl. Stut met klatnpen ; ital. Poníale délia stiva con tachi; esp. Pie de carnero; port. Pè de carnciro; fr. anc. Epontille à marclies, Estanec à taquet, Estance à marches.) On appelle Epontilles ii charnières, des Épontilles dont la tète est garnie d'une charnière en fer qui permet qu'on les relève, pour dé gager le pont à de certains moments. C'est surtout autour du cabestan qu'on plante ces Épontilles.
donc la partie renflée du navire que nous appelons la joue? était-ce, comme on l'a dit, une pièce de bois placée sur la joue et parallèlement à l'éperon, pour le suppléer dans le combat ? Voilà ce qu'il nous serait impossible de décider aujourd'hui; mais nous ne pensons pas que les Epotides aient été ce qu'on a cru qu'ils étaient. 'ETTWTÎ; vient-il d"E-í. Oùç, comme le disent les lexiques, qui font des Epotides une sorte de pendants d'oreilles pour le navire? Cela n'est pas impossible. Les Grecs modernes ont repris à la langue na vale de leurs aïeux le mat 'Етгсотк et l'ont appliqué au tron çon de câble ou au petit paquet de cordages qu'on suspend en dehors d'une embarcation, pour lui servir de Défense (V.) contre les chocs violents qui pourraient offenser sa carène ou ses bordages extérieurs. Dans ce sens, il est synonyme de 2Tpo>[A!xT(rov. (V.) Il nous semble que la signification donnée par les marins grecs actuels à 'E-WTÎÇ peut nous aidera lixer celle que les constructeurs de l'antiquité don naient à 'Етгопчаг;;. Probablement c'étaient de fortes plan ches clouées, de distance en distance, sur les bordages extérieurs du navire, et principalement vers la proue, où les heurts des abordages se faisaient ressentir clans le combat.
EPUTIKSAK (Epoutiksak), groënl. s. (D'Eput. [V.]) Bois dont on fait les rames. — Eputiksiok, v. Faire des rames. Epuliksiorpok, s. Faiseur d'avirons, avironnier. —• Epútok, Rameur, nageur.— Eputserbik, Estrope d'aviron, et Tolet. Eputseriarpok, Qui va bien à la rame.—Eptitserpok, Se met tre à un aviron pour nager. — Epiituksak, celui qui nage dans sa propre embarcation—Manq. à Paul Egede.
ÉQU1BIEN, fr. anc. s. m. (Contraction A'Esquibien ou Escubien.) Ecubier.— « Équibiens sont les deux trous par où passent les amarres qui tiennent le navire à l'ancre. 1. Le P. René François, Merveilles de nature, 1621. — V. Es coben. EQUIP (То) A SH1P, angl. v. a. (Du fr. Équiper. [V.]) Armer, équiper un navire. — V. Arm (То), Fit (То) out a ship. ÉQUIPAGE, fr. s. m. (D'Équiper. [V.]) (Gr. anc. et mod. ПХг,ро)и.ос [Plirâma). ; gr. vulg. Tceïsaç [Tai'fa-s]; cat. anc. Cominal de паи, Companya; ital. Equipaggio ; esp. Equi page, Gente, Tripulación ; port. Guar/iieâo ; bas bret. Ekipae/ie; basq. vulg. Espicaria; isl. Askipan, Skipsfólk, Skipsv criar ; angl. Crcw ; all. Schiffsvolk ; holl. Skeepsvolk ; dan. Mandskab; suéd. Skcpsfolk; ar. côte N. d'Afr. G'achi ; ar. Rekab; turc Guèmi Klialqi;\.\\. EK&naçiS [Ekouipadjioii^; rus. Экппажъ [Ekipajc], Матросы [Matrossi]^ pol. Éktvipaz '; mal. Anak, Aouak; tonga, Kaou vaka; fr. anc. Esquipagr, Eqtiipaige, Equippage.) Tout ce qui, de maîtres, contre maîtres, quartiers-maîtres, matelots de toutes les classes, pilotins, mousses, timoniers, charpentiers, callats, voiliers, canonniers, etc., est embarqué abord d'un navire pour le manœuvrer, et pour y remplir les services divers auxquels ils sont plus particulièrement appelés, composent l'Equipage de ce navire. Le capitaine, les officiers, les aspirants, le chi rurgien, l'aumônier, enfin tous ceux qui sont classés dans ce qu'on appelle l'Etat-major, ne font point partie de l'É quipage. Par analogie, une embarcation a son Équipage (all. Bootsleutc; rus. Катерные гребцы [Katernic grcbtsí^; une bouche à feu a le sien. L'Équipage ramant d'une .galère était désigné par le nom de Chiourme. — « Les Equipages sont en si bon estât, qu'il n'y est mortjusques icy que deux hommes en toute l'escadre. » Le maréch. cTEstrées à Scignelay; de la Martinique, 3o juin 1680; Ms. Arch. de la Mar. (V. Cornette. Sobrecargue, Valet.) — Le mot Equipage est dans le Guidon de la mer, ce qui ne veut pas dire qu'il ne soit que du xvi siècle; en tous cas, il serait au moins des premières années, car on le trouve dans les Faits de la marine, par Ant. de
' Е Г Ш П - , gr. anc. s.—Partie du navire dont les critiques n'ont pu déterminer précisément encore ni le lieu ni l'usage, ni la forme : « Ecce tibi T.IÇ,\ hnivSbe, dit Baïf (p. 145 de Re паи ) cpiid dicam non satis dispteio. Conjtcio tamen esse prorœ partent eamque utrinqtte statad latus rosiri.» Etait-ce
Conflans, traité rédigé, selon nous, entre i 5 i 5 et 1622. Équipage a été employé clans le sens d'armement, d'équipe ment, de gréement. — V. Botte, Caravelle. EQUIPAGIEMEESTER, holl. s. m. Maître d'équipage. L'Equipagiemeester n'est point, comme en France, un sous-
ÉPONTILLER, fr. v. a. (Y)'Épontille. [V.]) (Vieux fr. P.ont'cler; gr. litt. mod. 'ETCIO-T/ÍOÍCW [Epistirizâ] ; gr. vulg. IIouvTEXCCOW [Poundélaro\ ; ital. Appuntcllarc, Pantellare, Puntellare ; géno.Лppiintellá ; malt. Tipponta ; port. Escorar ; esp. Appuntelar ; ar. [côtedeBarb.] Pountida; turc, Daïq qomaq, Daïtmaq; basq. vulg. Pontilia; bas bret. Epontilat [Epontillate]; angl. Prop [to], Shorc[to] up; dan. Statte; rus. CmaЪптъ пиллерсы [Stavitepi/lersi]; val. A nponti [Aproptt] ; illyr. daim. Podprcti; all. Abstiitzcn; holl. Schooren; dan. Stottc; suéd. Stótta; angl. То prop; mal. Kalang, Mengalang.) Soutenir avec des epontilles, Garnir d'épontilles. 'ЕПТНРН2, gr. anc. adj. (D' 'Еята, sept.) «Qui a sept rangs de rameurs, » disent les lexiques. Nous ne savons com ment était fait le navire dont les rames avaient une combinai son basée sur le nombre sept. Nous ne comprenons cpie l'em barcation ou la barque ayant sept avirons de chaque bord. Polybe, Athénée et plusieurs autres auteurs mentionnent lesheptères. Oiodore de Sicile, dans son liv.n, parled'Heptères auxquels il donne l'cpithète de très-grands (MÉ-fts-roi). EPUPOK (Epoupok), groëol. v. a. (D'Eput. [V.]) Gouver ner avec un aviron.—V. Akopok. EPU Г (Epoute), groëul.s. (De Epo [?]qui signiGe : Man che et Longue perche.) Aviron d'une grande embarcation ; Grande rame.—V. Akot, Angotit.
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levée de la Loire, avec leurs Equippes, notonniers et g e n s conduisans lesdiz challans. » Lettres de rémission de 1456 , Ms. Bibl. nat., n" 18g. — D . Carpentier, voce Schippa, avance que, dans ce passage, Equippes signifie rameurs. C'est une erreur. Le mot Équippe est encore, au vocabulaire des machinistes de théâtres, avec le sens d'appareil, cordages . agrès, etc. EQVIPERE, dan. v. a. (Du fr. :) Équiper. —V. Udruste. EQUISO NAUTICUS, lat. s. m. (Equiso, conducteur de EQUIPAGGIARE, [tal.t. a. (Du fr. :) Équiper. —«Man chevaux; à'Equtts, cheval.) Homme qui, sur le bord d'un dammo un batello ben Equipaggiato per iscoprire il capo, fleuve, menait des chevaux de remonte pour les bateaux. che metter dovea nell' altro mare. >> Pigafetta, Primo viag Varron, cité parNonius, liv. vi, chap. i 5 , dit: a Hic in àmgio, p. 38. — Le géno. dit : Equipaggia. —Equipaggio, s. m. birio » (au confluent) «navem conscendimus palnstrcm, quant Équipage.— "A bordo essendo l'Equipaggio, consistente in nautici equisones per viam conducerent loto. . Les conduc dugentrentasette uomini... » Pigafetta, p. io. — V. Sopra- teurs s'étaient attelés celte fois eux-mêmes à la cordelle, 11 comito. faisaient l'office île chevaux. ËQUIPAIGE, fr. anc. s. m. Équipage. — ... Lui dire de ERBAGE, fr. anc. s. m. (Du lat. Arbasus. [V. l'art.suivant.]) v >» (Jacques de Fontaines) « diligenter, et sen retourner — « A sçauoir chacun » (forçat) « un caban d'Erbage, une audit fort et Havre de Grâce, poni- la monstre et renette des camisole de drap, deux chemises et deux paires de chausses mariniers et gens de guerre louez pour l'Équipaige des ga- de thoille, des chausses d'Erbage et un bonnet. Ordnn. de leaces. » Payement de la gal/ere l'Arbalestrière, etc. (i 5 3 7 - Henri 77(i5 mars i 5 4 8 ) ; Fonlanon , t. i v , p. 665. .. iu i538), Ms. Bibl. nat., n° 9 4 6 9 - . 3 , fol. 5 4 , lig. 1 7 . (V. Nau- fais encore despence de la somme de cent vingt liures, que leaige.) — Equipaige a été employé dans le sens d'Équipe tant j'ay pavé à mons . Plezent pour quatre-vingt/, canes Erm e n t . — «•.. Radoub, Equippaige et aduitaillement desdites bage, que tant est entré a vu tandelet et portières de poupe à <»alleaces...» Fol. 4 v°, même Ms. —V. Commissaire de l'ar trente soulz. la canne... L. 1 2 0 . » Compte des despeneci extillerie, Affust, Renie. traonlinaircs fautes pour la dite galère (D'Urnano)... durant ÉQUIPEMENT, fr. s. m. (D'Équiper. [V.]) (Port. Svia le mois de novembre 1642 ; Arch. de la Mai ., Ms. fonds Grimento; hindoust. Ara, is/i ; isl. Skipabunadr, Siipreidà ; illyr. gnan. — A'. Arbagio, Herbage, Tendellet. daim. Izrèdjen ; val. Fi>tipéa [Guetirèà]yrus. Boopya>cHÏe ERBASE, esp. s. m. Grosse toile, nommée improprement [Poorottjénié], Kopa6.\eono.viénie [Korabléopoltclténié], Cna- en français Herbage. (A'.) — <• El vestido de los dichos ciento pa.iti [Snariadi]; angl. Fitting-out.) Tout ce qui entre dans y sesenta v qnatro hombrës remeros basiendo les a cada vno l'armement complet d'un navire, d'une escadre, d'une flotte. vna caniisola de pafio aforrada en lienço. doscannsns, dos — Guillet ( 1 6 7 8 ) écrivait : Êquippement, Équipper, Équip- carasuelles >• (caleçons), " vu bonete. vu capote de Erbase y page. vna esclavina... » Relation de lo que voie vna Calera; Ms. ÉQUIPER, fr. v. a. (Contract. à'Esquiper. [V.J) (Angl.- de 1 6 7 4 , Bibl. de la Mai-.; Pièces diverses, n" 14255-3.— sax. Scipan, Scyppan, Scypian ; dan. Eqviperc, Udruste ; V. Eibage, Herbase. suéd. Utrusta, Utreda ; all. Attsrusten ; boll. Uitrtisten; angl. 'EPFATH2 (Ergati-s), gr. anc. et gr. vulg. s. m. (D"Ep"Equip [to], Fit [to] out a ship ; bas lat. Conciare, Cornare, yov, travail, action.) Cabestan.—Y. "Apyavov, 'EXxinptwnov, Corredare, Corzare, Eschipare, Esìdpare, Esquipare, Exliip- KaêoXapyavov. parc; gr. 'EìoottXìCw, nXr,p«, ÌtéXXdj, Tcouptxapio ; ital. ApaEBDI, isl. s. Bois solide, dont les Islandais font les rames rechiare, Equiparare, Acciurmar; géno. Equipaggia ; esp. de leurs navires. Aderezzar, Armar, Equipai-; port. Aviar, Dar aviamento, E<quipar, Equipar; bas bret. E/dpa ; ture, Donanmaq ; illyr. 'EPEi-12, gr. anc. v. a. Ramer, Nager. — 'Eptefa, s. I. dalm. Izrèdile, Csetiti; vai. Ubti [a] [A giteti], rus. Boopy- Action de rainer, Nage, A'ogue. Par extension, Ensemble des xâmb [Voaroujate] ; poi. Ekwipowac'; mal. Me langhap, Se- r.imeset des rameurs, Chiourme. —'Eps-rr,;, s. m. Batelier, ciid/ian.) Munir un bâtiment de guerre, de commerce ou de nageur, rameur. (V. Bapxavio'Xo;, Bapxipr,?, Kaixi;, K«MTl|p è c h e , des hommes et des choses qui doivent concourir à Xixt>]ç.)— 'Eoetixo aSXïjua (Aù/ô;, flûte , Air de flûte avec le son armement (V.), c'est l'Équiper ou l'armer. (V.) — On a quel on donnait le mouvement aux nageurs. (Pollux, liv. IV, souvent écrit Équiper en redoublant le p ; l'angl.-sax. Scyp chap. 7 . ) — 'Epitaév , s. n. 'EptTad;, s. m. poét. Aviron, pan justifiait cette orthographe. — « Equipper un vaisseau rame. [¥, Kwrnr,.)— 'EptTu'xo, v. a. Garnir de rames. Ramer. t le fournir de ses agreils, de ses apparaux et de ses viERFEUD EL MOKTAF, ar. côte N. d'Afr. v. a. Lever tuailles. v Guillet ( 1 6 7 8 ) . — Le nombre des natures feut tel ... bien Equippées, bien calfatées, bien munies, auecques 1 ancre. — ». Moktaf. abundance de Pantagruelion. » Rabelais, liv. iv, chap. i . ERGATA,lat. s. f. (Transcript. dugr. 'VL^à-rr,;, fait d' "EpV. Exquipper, Passeport. pÇoy.ai, travailler.) Cabestan. (VitruveV EBIA, basq. v. a. (De l'esp. Arriar. [V.]) Amener, Ariser EQUIPMENT, angl. s. (Du fr. :) Équipement, armement. —, „ On this change of destination , the Equipment of the "EP12MA, gr. anc. s. n. (D'.'Epu>,je querelle.) J.Scheffer, squadron was still prosecuted wich as much vigour as ever." p. i 5 2 De mil. nav., appelle de ce nom le lest du navire. Si Richard Walter, A voyage ... by George Anson ( Lond., nous voyons comment Btfuftu* (Aï; et "Epu-a (V.) signifiant : , 7 6 9 ) , P-6- — V. Squadron. Fondement, peuvent désigner le lest du vaisseau, nous ne EQUIPPARE, bas lat. v. a. Équiper. — V. Guitta. voyons pas quel rapport il y a entre le lest et la dispute. ÉQUTPPE , fr. anc. s. f. (D'Équiper.) Agrès. — « Arriva Probablement "Epiera* est une faute d'impression ; mais nous cinq challans chargez de vin près Saint-Mathurin, sur la ne savons comment la corriger.
officier charge dans un port, ou à bord d'un navire, de ce q u i regarde le gréement; c'est un officier qui, dans un arse nal, a la direction du service de la garniture et des mouve ments du port. Dans l'Etat de la marine royale des PaysBas, pour l'année 1 8 4 6 , on trouve, à l'art. « Directien der marine • (p. 5 3 ) , un « Kapitein-luitenant ter zee, » avec le titre de « Equipagiemeester ; » et à la page suivante un autre capitaine-lieutenant de marine avec le titre dè«Onder Ëqui pagiemeester, » contre-maître ou sous-maître d'équipage.
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"EPMA , gr. anc. et mod. s. m. (Oe 'EpeîSco, j'appuie, je soutiens.) Lest. — « Non omittenda est Saburra, quae et ipsa ad naves pertinet. Vilior harena est, pondère suo naves firmans, et ad rectam raensuram onerans. Graecis 'АемХктиа TTXOIOU fV.) sicut est in Glossis, ab 'АсЪраХССсо; niunire, tu tari, quia ponderis aequalitate, firmum ae tutum facit navigium. Dicitur et "Еру.*, OïptiXio; (V.), vel "Epiuaa. (V.) » SchefTer, p. 1 0 2 De milit. naval. (V. 2 ï î o a , —xëoûp'ï.) — Les Grecs modernes donnent aussi le nom d' Epiifc à la Gueuse, élé ment du lest de fer. (V. Mivîïpu.) — 'Ёриатихри;, s. m. Ar rimage, Lestage. —'Ерил-п'См, v. a. Arrimer, lester, embar quer avec soi. — V. ^ T i ë à î j c o , Haêoupwvco. ERO, vanikoro, dialec. de Taneanou. s. Eau. ERRE, fr. anc. s. f., que le secrétaire de Jean Bart écrivait Air (V.), et qu'on écrit souvent Aire (V.), d'après Aubin et Romme. (Du celto-breton Err ou Hcrr, signifiant Vitesse, ou du verbe Errer [lat. Errare, courir; gr. anc. "Ep5w, aller, marcher], qui signifiait jadis : Aller vite, et faire du chemin. On lit en effet, chap. 1 8 , Livre des faits de J. Boupiquaut, 2" partie : « Tost furent en mer, maisn'eurent,pas grandement Erré » (ils n'eurent pas fait beaucoup de chemin, ils n'eurent pas single longtemps), «comme les mariniers tiroient à tour ner environ i'isle de Cypre, pour tenir leur chemin en Alexandrie, après les naves que le mareschal y avoit devant envoyées, qu'il commença un vent contraire... » Au chap. 1 1 , l'auteur avait dit: «Si list hastivement son Erre» (son voyage) « pour en propre personne y aller » (à Famagouste). — «Al ler grande Erre, Aller belle Erre, » se disaient, au x v n et au XVIII siècles, pour : Aller grand train. On trouve ces lo cutions dans le Dict. fr.-holl. de P. Marin, 1 7 6 2 . ) (Gr. mod. Дроао;; ital. Aria; esp. Arrancada, Bogada, Salida; port. Àndar; bas bret. Err, Herr; basq. Aïria ; rus. Скорость [Scoroste], Ходъ [Hotc] ; angl. Way ; ail. Fahrt; boll. Vaart; dan. suéd. Fart.) Vitesse. —• « L'Erre d'un vaisseau. Par ce terme, l'on entend la lenteur ou la vitesse avec laquelle le vaisseau passe. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . — Avoir de l'Erré (ital. Avère dell' aria), c'est avoir de la vitesse ; Avoir trop d'Erré, c'est avoir une vitesse trop grande pour exécuter la ma nœuvre que l'on veut faire. Prendre de l'Erré, c'est com mencer à marcher. Amortir l'Erré (ital. Jmmorzare l'Aria), c'est diminuer la vitesse , au moyen des voiles ou des avi rons. Quand on lance un navire dans un port étroit, clans une rivière, on établit sur la route qu'il doit parcourir, dans l'eau où il va entrer avec rapidité, des tronçons de mâture, de vieux câbles, des radeaux, pour Amortir, ou, comme on dit quelquefois, pour Casser son Erre (rompre sa vitesse). Donner de l'Erré à un navire (ital. Dà delC aria; esp. Dar salida), c'est augmenter sa vitesse dans l'occasion, et, par exemple, avant de le faire virer. Augmenter son Erre (esp. Arrancar, Llavar salida), c'est aller plus vite. Perdre son Erre (esp. Perdcr salida), c'est ralentir sa marche et perdre de sa vitesse. ;
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Ainsi, clans les poulies dont voici les ligures, ABDCE et ABC sont les Erses ou estropes (V.) au moyen desquelles on les sus pend. L'estrope (V.) de l'aviron est une Erse. Les fardeaux sont soulevés à bord au moyen d'Er ses ou d'élingues. — Les petites Erses sont nommées Erseaux. On nomme quelquefois Erseau (rus. •/Iiocbepeb lia .YUKT>-mpocTj[Z.jb«ferss na li/,e-trosse] ; port. Garrucha ; esp. Garruclio ; dan. Laiert) une demi-bague ou corde qu'on fixe sur la ralingue latérale d'une voile. On y passe l'extrémité de la bouline. Cet Erseau reçoit plus ordinaire ment le nom de Patte de bouline. ERTZAERA, ERTZATZEA, basq. s. Abordage. — Ertzatu, v. Aborder, accoster. — Ertzatu dirada, Etre aborde. — Ertzatua, Abordé. (Larramendi, Diçc. tril. [17/,5].) "EPXOMAI IIP02 TON ANEMON (Èrch\k\omèpro-s to-n anémo-n), gr. litt. mod. v. a. (Aller ou Venir vers le vent.) Venir au vent, loffer, serrer le vent. — V. "OaT5a;(o. EPLLTb (Iorchc), rus. s. m. (Goujon.) Cheville à barbe, fiche. —V. rOpurb. È S , orthographe d'Est, qui se trouve très-fréquemment dans les Mémoires manuscrits du marquis de Villelte-Mursay, appartenant aux Arch. de la Mar. — « Nous en sortîmes peu de tens après , à la faneur d'vn vent d'Es... Mais les vents s'opiniàtrant à l'Es... Nous fusmes obligés de cotover la Sardaigiie et la Corse du côté de l'Es... Et croiser Es et Oùes... etc., etc. » — « J'appareille par un vent d'Ès-Su-Ès, à la faveur duquel je me mettray au large pour peu qu'il soit de durée. » Villette-Mursay à Pontchartrain, Brest, 1 4 juin 1 7 0 1 . ÈS-BARE ! fr. anc. Cette locution, que nous n'avons ren contrée que dans un Chant Royal du célèbre Jean Parmen tier , écrit sans doute entre i5i5 et I 5 2 Q , est synonyme de la locution plus moderne: Branle-bas! qui a remplacé: For-branle! (V.) Voici comment n o u s le démontrons : citons d'abord la première strophe du Chant Royal dont il s'agit : •. Esbare ! hau ! Au quart ! au quart ! au quart ! Debout, dormeurs! Hé! qualités nieulles, maistre? — Tout est viré, rien n'est mis à l'escart. — Voicy le temps qu'il se faùlt à poincl mettre." Or, que chacun veuille donc se entremettre En sa manœuvre, à ihiebort (V.) et babort (V.). — Pourquoy cela? — La terre est bort à bort. Parés vne ancre, et y prenez bilure De ferme espoir, par œuvre vertueuse; Car tost verrez, par joyeuse adventure, La terre neufve en tous biens fructueuse. »
ERSE, fr. s. f. (Mauvaise orthographe de Herse [V.]; elle On voit que le poète, se supposant près de laTerreneufve a prévalu sur la bonne depuis la (in du dentier siècle.) (Gr. (les vers suivants montrent que c'est avant le point du jour), mod. 2-/.o'jXapixt \Sl;aulari/;i~\; bas bret. Ers; basq. vtilg. appelle sur le pont tout ce qui, de l'équipage, est couche, Ertça ; ar. cote N. d'Afr. Sarbadgia; holl. dan. Strop ; suéd. n'étant pas de quart. L'heure est venue de manœuvrer, par Stropp ; esp. Salvachia ; angl. Salvagce ; rus. Стропъ ce que la terre est tout près du navire ; il faut donc se dis [Strope].) Anneau de corde, plus oit moins grand, formé d'un poser à aller au mouillage. Traduisons littéralement les vers morceau de filin dont les deux bouts sont réunis par une de J. Parmentier; nous justifierons après notre interpréta Epissure. (V.) On s'en sert à différents usages. La corde dont tion, en donnant sur les mots qui ont dû arrêter le lecteur on entoure une poulie, pour la suspendre, est une Erse. quelques explications nécessaires : car nous ne voulons point en être cru sur parole : « Hors du lit ! holà ! au quart! debout, dormeurs! Eh! maître, quelle heure est-il? —Tou tes les boules ont passé d'un côté à l'autre; il n'en reste plus
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une» (rien n'est mis à l'écart). — « Voici le moment de se navigation des frères Parmentier, ne revit pas les épreuves préparer. Donc, chacun à son poste , à la manœuvre, tri du volume , dans lequel cependant sont, outre une préface bord et bâbord. — Pourquoi cela, (capitaine?)— Parce de lui, des versa la gloire de ses amis; il n'aurait pas laisse «pie la terre est près du navire» (est bord à bord avec nous). imprimer un non-sens à la place du sens excellent que pré •< Parez votre ancre, et prenez la bilure en toute confiance; sente le manuscrit de la Bibliothèque nationale. Mculler 11e car vous allez voir bientôt et avec joie la Terre neufve , ri signifie rien ; Meulle est au contraire un mot technique lort che de tous biens. » Dans les onze vers dont nous venons de heureusement employé par le versificateur de Dieppe. Ajou donner le sens, il n'y a que deux mots difficiles à entendre : tons à ce que nous venons de dire, que les œuvres poétiques Mcullcs et Èsbare; car thiebort pour tribord ne fait pas plus de Jean Parmentier furent imprimées sous ce titre: « Des une difficulté que biturc, connu de tous les marins, mais cription novvclle des merveilles de ce mode et de la dignité qu'il est curieux de trouver dans un document du premier de l'homme composée en rithme françovse en manière d'ex quart du x v i siècle. Que signifie Meulles, et'pourquoi avons- hortation, par Jan Parmentier, faisant sa dernière naniganous traduit : « Quantcs meulles, maistre ? » par : » Quelle tion aucc Raoul, son frère, en lisle Taprobane autrement heure est-il?» et pourquoi , au lieu de «tout est viré , » dicte Samatra. Imprimé à Paris, en la rue de Sorbonne, le avons-nous dit : <• toutes les boules ont passé d'un côté à septiesme jour de januier l'an de grâce mil Dxxxi. » l n - 4 ° l'autre ? » On verra à l'art. Molle di gidea (V.) que des bou gothique, 9 6 p. non numérotées. Ce volume rare est à la les de bois , appelées de ce nom , servaient à marquer le Bibl. nat. dans le fonds de réserve sous la cote Y . - / 3 6 9 . nombre de sabliers tournés pendant le quart. Meidlc est ES RE, fr. s. f. (Orthogr.d'7<Y;e [V.], contraire à l'etymol.) une évidente francisation de Molle ; et quand le capitaine Jusant, Reflux. — « ... Basse n i e r a demv, a quart de flocq demande au maître : « Quantes Meulles » ou : Combien de 0 Figure Meulles, c'est comme s'il lui disait : « Combien y a-t-il en ou Desbe. » Ant. de Conflans ( 1 5 1 5 à 1 5 2 2 ) . core de boules à passer du haut en bas ou de droite à gau pour cognoistre a quelle heure il sera pleyne mers; ifsbe, che?» Cela est bien évident, car le maître répond: « Tout basse eau ou my-llo, en quelque port ou havre que ce soit.» est viré , rien n'est mis à l'escart, » c'est-à-dire : « Toutes les Fol. 4 7 , Premières cinires de. i. Devaulx, pillote (Havre, 1583) boules ont passé et il n'en reste rien, ou bien : tout le sable Ms. Bibl. nat., n" 6 8 1 5 - 3 . ESBIBBO, port. s. m. (Etymol. inconn. 11 n'y a pro a passé d'une ampoulette à l'autre. » Quant à Esbare ! les mots : Debout, dormeurs! nous ont suffisamment averti que bablement, entre ce terme de chantier et de construction na le capitaine veut que ceux qui sont au lit se lèvent, quit vale, et VEsbirro, sbire, sergent, aucune autre analogie tent leur couche. Èsbare nous a donc semblé être un mot qu'une homonymie faite par une corruption dont nous ne composé du français ancien Es et àeBare, dans lequel nous devinons pas l'origine.) Accote, épontille. (Rôding.) reconnaissons l'anglo-saxon : Bœr, qui, selon Bosvvorth, ESCACEAR, port. anc. v. n. (D'Escaço, avare.) Refuser, désignait un lit portatif, un grabat, un lit de camp. Rare en parlant du vent.— « E porque о vento começou a Escan'est point resté dans le français, niais peut-être le trouve cear, foram tndos à orçaqitanto puderam...» (Et comme le rait-on encore dans un des patois de la côte de Dieppe ou vent commençait à refuser, tous vinrent le plus au lof qu'ils de la Picardie. Quoiqu'il en soit, nous persistons à penser purent.) Comment. <ГAlboq., part iv, chap. 1 2 . — On a écrit que Es-bare veut dire: « Hors du lit ! » — Le texte du Chant autrefois et on l'écrit aujourd'hui : Escassear. Roval de Jean Parmentier que nous avons reproduit ici, ESCADRE, fr. s. f. (Orthogr. abusive et déjà ancienne nous l'avons emprunté à un recueil manuscrit de Chants rovaux appartenant à la Bibl. nat., où il est classé sous le du mot EsquadreXS .]) (Esp. cat. Esquadron; esp. port. Esn° 6989- Ce manuscrit (parchemin sur deux colonnes) est qitadra ; ital. Squadra, Schiera,- vieux fr. Corne, Bataillt, du format in-folio ; chacune des pièces est accompagnée Bataillon, Esquadre; angl. Squadron; holl. Esquader, I erd'une miniature dont les figures, en général fort belles, sont dciling, Afdciling, Hoofdteiling; suéd. Escadcr; dan. Esca dans le style du Primatice. Nous ne savons pas la date de dre ; ail. Eskadrc, Gcsc/iwnder; basbret. E.skuaden, Eskual'exécution de ce volume précieux ; mais nous pouvons dren; ar. côte N. d'Air. Skàdra; illyr. Csctlica [Tchettitcha}; croire que c'est sur une copie fournie par J. Parmentier lui- val. Ecaadpb[Esiadrè], turc, Guèmibeulcugui; rus. Эскадра même que' le Chant Royal du navigateur poète y fut repro \Estskadra\.)« Plusieurs vaisseaux réunis sous un même chef, duit. Line faute grossière qui se trouve dansées vers, im forment une Escadre.— On donne quelquefois le nom d'Es primés à Paris en i53i, c'est-à-dire deux ans environ après cadre aux divisions d'une armée navale. » Romine ( 1 8 1 З . la mort de l'illustre Dieppois, nous laisse douter au con Une Escadre légère est composée d'un certain nombre de traire que ce soit d'après un manuscrit de l'auteur que l'é vaisseaux bons marcheurs, ou de frégates, et va en observation. dition des poésies de Parmentier fut publiée. A la p. /|b' de Une Escadre de réserve est une force que l'on lient en re cette édition on lit : « Chant Royal couronne » (é) : « pour serve pour s'en servir au besoin; secours qui n'intervient Jan Parmentier. Dialogue entre l'esquipage dune nef nom dans une bataille qu'au moment où la flotte, affaiblie par des mée Humanité » (té) : « et leur maistre nomme Pouuoir di- pertes ou des avaries majeures, ne peut plus lutter seule.— uin. » Après ce titre commence la pièce, dont voici les pre On nomme Escadre d'évolution, une réunion de bâtiments miers vers : qui vont à la mer pour l'instruction des officiers et des équi pages. La France devrait, chaque année, entretenir une Escadre d'évolution pour exercer les capitaines, et former « Esbare h a u : au cart, au cart, au cart des officiers qui ne sont véritablement a la hauteur de leur Debout, dormeurs : lie qualités mèttllent maistre mission qu'alors qu'ils ont l'habitude de manier des vais Tout est v i r é , riens uest mis a lescart, etc. » seaux. — LeDict. des term. prop. de таг., par Desroches Meullent est une faute d'impression qui a le malheur d'être ( 1 6 8 7 ) , u'a pas d'art. Escadre. — .Un amiral distribue ordi prétentieuse , car elle veut faire rapporter le verbe Mailler nairement son armée en Escadre, et les Escadres en divi au pluriel Quantes; ou bien c'est un témoignage de l'igno sions (V.), et ordonne que chacun se tienne dans la division rance de l'éditeur en ce qui était des choses de la marine. où il est rangé, sur les peines qui y appartiennent. La plus Probablement Pierre Crignon, l'ami et le compagnon de ordinaire distribution d'une armée se fait en trois Escadres, c
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qu'on compose à peu près également, leur donnant a cha cune un pareil nombre de vaisseaux de la même qualité.... Néanmoins, une fois l'illustre amiral Tromp, étant sur le point de livrer bataille aux Anglois, distribua son armée en quatre Escadres; il y en eut trois qui s'avancèrent sur une même ligne et portèrent sur les ennemis ; et la quatrième, qui fut comme une arrière-garde, servit de corps de réserve. Dans le sanglant combat qui se donna entre les républiques d'Angleterre et de Hollande, le 1 0 août de l'-an i653, et qui fut soutenu avec beaucoup de gloire par le môme héros Martin Harpent/. Tromp, qui commandoit. l'armée des États généraux, cette armée fut divisée en cinq Escadres. Il y en eut une qui se mit un peu de l'avant; les trois autres la sui virent sur une même ligne, et la cinquième servit d'arrièregarde. » (Aubin, Dict., 1 7 0 2 . ) La division en cinq Escadres, adoptée par Tromp, et la composition de son ordre de ba taille, ont la plus grande analogie avec celles de l'armée ca tholique, en 1 5 7 1 , à Lépante. (V. Vander-Hammen, Don Juan d'Austria, liv. 111 ; Gio. Pietro Contarini, Hist. délia gticrra contra Tttrchi, p. 3 7 - / 4 O , et la relation que nous avons offerte de la bataille de Lépante, t. 11, p. 1 7 5 et 2 2 4 de nos Soirées du gaillard d'arrière. (Paris, 3 vol. i n - 8 ° , 1840.)—«Selon l'ordonnance, on ne donne point en France le nom d'Escadre, qu'il n'y ait quatre vaisseaux pour le moins. » (Aubin.)— Les Escadres sont distinguées ordinai rement par la couleur du pavillon qui leur est affecté; on dit : l'Escadre blanche, l'Escadre rouge, l'Escadre bleue, l'Escadre bleue et blanche , etc. (V. Vanderola.)— Escadre (chef de). (V. Chef.)—Une Escadrille est une petite Esca dre, ou une réunion de petits navires armés. — V . Rendre le bord. 1. ESCALA, cat. anc. esp. port. s. f. (Nous ne saurions dire pourquoi le savant M. de Navarette, dans son prologo du Dicc. mûrit, cspaii. [i831], range le mot Escala parmi les mots castillans dérivés du grec ou de l'arabe. Escala est évi demment fait du lat. Scala [V.], et signifie proprement : Es calier, échelle. Ainsi on lit dans un inventaire de la galère Sent Nicolau [i354j, Arch. génér. d'Aragon, n° 1 5 4 1 : « Item, Escala de galea... 1. » Escala a désigné aussi la Planche pous sée d'un navire à terre, le Pont servant de communication entre le navire et la terre, et, par extension, le Port de re lâche, la Relâche , l'Escale.— « E tantost ell, e lalmirall son 611, exirense de les galees per Lescala que tenien totes a la font del Or de Macina « (sortirent des galères par la planche que toutes avaient mise à terre à la fontaine de l'Or, à Messine.) Citron, de Ramon Muntancr, chap. 6 7 . — « Lalmi rall feu mètre Escala en terra a la duquena al port. E aqui fo exida madona la Regina, e els Infants muntaren en la ga lea, e reeberen Uur lia ab gran goig e ab gran alegre : e ab ella anaren per lescala, que quatre Escales hi hauia feytes mètre lalmirall en part de sa et délia clauades de fusta, en guisa que madona la Infanta et els Infants amdosos qui anaùeu a par ab ella exiren per lescala. » Même Chron., chap. n 3 . (Il n'est pas sans utilité de donner une explica tion claire de la dernière phrase que nous venons de citer. L'amiral avait fait pousser dehors, non pas seulement une planche, mais quatre, afin de faire un pont assez large pour cpie l'infante et les deux infants pussent descendre ensem ble de front. Voulant que ce pont fût plus solide, et que les quatre planches rapprochées ne fussent pas désunies par le mouvement des personnes qui passaient dessus, l'amiral eut soin de les faire lier par des traverses de bois clouées, les unes en dessus, les autres en dessous. Ces quatre Escales réunies ne formaient plus qu'une Escala.) — « E lo senyor Rev estaua ab les galees Escala per terra a la illa dels Cu-
nilles » (à l'île aux Lapins). Ib., cap. 1 7 2 . — « Que tots temps que l'estol sia en posta, о tengue Escala en terra, lo comit de la galea del capita' sia tengut de tenir dues guardies en terra.» Chap. 2 4 , Ordon. sur les escadres de guerre, rendue par 1). Pedro d'Aragon, en 1 3 5 4 V. Cala. 2 . ESCALA, cat. anc. s. f. Ordre de marche que nous crovons avoir été en rapport avec celui qu'on appelle en France : Échiquier, ou mieux encore avec celui dans lequel les navires sont échelonnés sur les deux côtés d'un angle obtus, et qu'aujourd'hui l'on nomme : Ordre de chasse.—« E tantost lalmirall parti les galees per.Escala, e enuironâ les très galees que per res no seu poguessen anar. s> Chron. de Ra. Muntancr, chap. 8 2 . — Il nous semble que, pour entou rer les trois galères dont il s'agit, l'amiral dut ou les prendre dans l'angle d'un ordre de chasse, ou dans un cercle com posé de galères échelonnées en échiquier sur une ligne cir culaire. — « E coni fo dauant Napols, ell ordona de mètres en cuns de batalla, Escala feyta de les galees; e guarnits, e àparellats, aeostas prop del moli a dos trcts de ballesta. • Même Chron., chap. 1 1 3 . — V. En cuns, Escalla, Eschiel. ESCALAMO, esp. anc. s. m. ^Du lat. Scalmas. [V.]) Tolet. — V. Escalmo, Galera. ESCALE, vieux fr. s. f. (De 1. Escala. [V.]) (Gr. mod. ZYA\x, llooiccisç [Potlissiè-s]; turc, Isftèlé; cat. port. esp. Es cala; ital. Scala; vieux fr. Eschiel, Eschielle, Scale ; val. Скелъ [Skèle]; rus. Пристанище [Pristanichtché]; basq. Ctnti. Raya; mal. Per-henti-an.) Planche, Pont poussé à terre pour faciliter l'embarquement et le débarquement; par extension : Relâche, Port de relâche.—« Le roi d'Aragon >(Ferdinand V, le Catholique) « lit adresser sa galère droit au pont » (débarcadère (V. Môle), « où le Roi » (Louis XII « étoit» (à Savone) : « lequel, lorsqu'il vit approcher la ga lère du roi d'Aragon, comme d'un demi jet de pierre près, descendit de sa mule et s'en alla sur le pont, où jà abordoit la galère, et si près, que l'Escale de ladite galère, premier que le Roi fus tau bord dudit pont, fut dessus avalée. » Chron. de J. d'Auton, v i part., chap. 38. — « En tel cas, faut que le mais Ire par la police estime sa rançon et celle de ses com pagnons à tant par teste; déclare le nom du navire, les restes ou Escales qu'ils doivent faire, le séjour de chacun reste » (Reste, temps pendant lequel le navire restait dans le port où il relâchait), n et à qui on doit bailler les deniers de la rançon. » Guidon de la nier, chap. 1 6 , art. 3 . — Le prov. appelle Escale, l'échelle, l'escalier, comme le catal. : Escala. e
— V. Faire Escale, Planche, 2 . Échelle, Planche. ESCALER, port. s. m. Chaloupe, Grand canot.—« Manda a renila» (Dona Maria I da Gloria) «...que о governador ci\il do districto d'Angra, animado do zelo de que tem dado tantas provas, dè as necessarias providencias para que 0 Capitao do Porto possa fazer о registo dos navios, no Escaler d'Alfandega » (la chaloupe de la douane) « ou no da Satide » (ou celle de la Santé) « conforme mais convier ao serviço. » Circula/- du 2 З janvier 1 8 4 З . — Dans le Dict. de Neumati ( 1 8 0 0 ) on trouve « Escala, a long-boat. » — Nous ignorons l'origine du mot Escaler. —V. Capitaô do porto. ESCALERA, esp. anc. s. f. (Du lat. Scala, échelle; Sca larla, escalier.) Échelle.— « Quatro Escaleras para las escotillas y castillo. Vna Escalera de buelta para afuera en el portalo. » (L'échelle nommée dans cette phrase était celle qui s'appliquait sur le flanc du navire au-dessous de la porte d'entrée latérale , le Portalo. Comme les échelons cloués sui tes bordages extérieurs suivaient les sinuosités delà rentrée el de la saillie du flanc du navire, elle prenait le nom d'Échelle
GLOSSAIRE NAUTIQUE. t o u r n a n t e : Escalera de buelta. On la nomme en France: Échelle hors le bord.) Razon de las medidas... para vn galeon nmnbrado Nuestro Seîior de Loreto; Ms. de 1614 à 1621 ; Bibl. de la Mar., 11° 14255-3. ESCALLA, port. anc. s. f.—» Almirante de Castella Fernam Sanchez, mais avisado e sagesem tal obra, como aquel que ja fora em semelhamtes feitos, tragia as gallees todas em Escalla, iguaaes em batalha, e el na meatade; e como chegarom huumas aas outras, aferrou cada huuma com sua, e duas de cada parte, e afastaromsse de recosso; et liomde compria, 1110strava sua ajuda, e ferimdosse de boamente cada butins como inelhor podiam, pella regra de dons a huiim, começarom de se vem çer as gallees de Portugal ; porem que taaes ouve h i , que très vezes forom emlradas è très vezes deitaroin os emmijgos ; e como huuma era veemçida, leixavanma sobre a amcora, eremarom rijamente contra outra, e assi as desbaratarom todas. » Chrnn. del rei D. Fernando, chap. 125, p. 401. —Ce passage offre plus d'une difficulté à la critique. La première est dans le véritable sens du mot Escalla. Faitil allusion à la figure de l'échelle double, et le chroniqueur veut-il dire que Sanchez ranga ses galères dans l'ordre de bataille angulaire, l'un des côtés de l'angle étant égal à l'au tre (iguaces em batalha) ? Ce n'est pas probable. Si l'amiral de Castille eût entendu ainsi son ordre de bataille, l'auteur de ce récit n'aurait pas dit que Sanchez se mit au milieu (na meatade); il l'aurait placé au sommet de l'angle, que l'angle eût été saillant ou rentrant. \]Escalla n'étant pas un angle, est-elle une ligne oblique, formée par toutes les galères marchant directement, mais dans l'ordre qu'aujour d'hui on appelle l'Échiquier, c'est-à-dire, la seconde cou vrant la première d'une certaine quantité, la troisième cou vrant la seconde, et ainsi des autres? Nous ne le pensons pas; cet ordre n'eût pas été favorable à la manœuvre que voulait faire l'amiral. Il n'y avait que l'ordre de front qui convînt à cette manœuvre, dont il nous semble que voici le détail, autant du moins que les indications de la chronique nous permettent de la saisir. Les Portugais, en assez mauvais or d r e , venaient au-devant des Castillans, que Sanchez avait partagés en deux batailles ou escadres égales, lui s'étant placé au centre de cette ligne de front. Les deux armées s'avancèrent ainsi l'une sur l'autre, jusqu'à ce que les ga lères de Castille pussent exécuter les ordres de leur général, q u i , faisant pénétrer ses navires dans la ligne ennemie, plaça chacun d'eux de telle façon qu'il eût une galère portugaise à sa droite et une à sa gauche. Là est une des difficultés du texte qui nous occupe : « Aferrou cada huuma com sua, » c'est- à-dire : « Chaque galère espagnole s'accrocha ou aborda une galère portugaise, ou chacune accrocha la sienne; » cela est très-clair. Mais, « e duas de cada parte >• (et deux de cha que côté), comment ceci doit-il s'entendre? N'est-ce pas que chaqueCastillan, en entrant dans un des créneaux de la ligne portugaise, jeta les grappins en même temps par la droite et par la gauche, et s'attacha deux ennemis ? Si ce sens n'é tait pas le véritable, il faudrait croire que chaque Castillan eut deux galères de chaque bord, ce qui n'est pas admissible; car l'auteur dit, deux lignes plus loin : '.Chacun se battit le mieux qu'il put, autant que le permet la situation de dons a huum » (de un contre deux). Nous croyons être dans le vrai, en avançant que les galères de Sanchez attaquèrent celles du Portugal une contre deux, par un abordage de tribord et de b â b o r d , en marchant d'abord sur une ligne de front, et en pénétrant dans l'armée ennemie par ses créneaux. Toutefois nous devons dire qu'il ne nous parait pas possible que le mot Escalla puisse désigner l'ordre de bataille de front. Dans le dictionnaire portugais de Constancio (Paris, 1836, in-4°),
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nous lisons qu'un des sens anciens du mot Escala était : Houle, navigation, comme le prouve cette phrase empruntée à une des chroniques publiées dans les JncdUos : « Era mais largo em sua Escala. » Ce sens ne saurait convenir à notre texte. « Escala de navios, de naos, » signifiait, selon Constancio, un grand nombre de navires, de vaisseaux ; peut-être l'auteur de la chronique du roi Femand voulut-il dire seulement : « Sanchez emmena tontes les galères ensemble, en masse ; puis les rangea en escadres égales, etc. » Nous nous contentons de présenter cette hypothèse, en la soumettant aux criti ques, plus que nous versés dans les difficultés de l'ancienne langue portugaise. Nous ferons une observation en finis sant : c'est que le chroniqueur n'était point marin, et qu'il peut très-bien ne s'être pas servi de termes convenables pour faire comprendre la manœuvre des galères espagnoles. V. d'ailleurs ci-dessus: 2. Escala. ESCALMO, esp. s. m. (Du lat. Scalmus. [V.]) Tolct. — On a dit aussi Escalamo. C. Oudin (1660) donne ces deux variantes. ESCANDAIL, cat. anc. s. m. (Même origine que Scanda glio. [V.]) Sonde. (V. 2. Lembus.) — L'esp. dit Escandallo; 11 dit Escandallar, pour: Sonder, et Escandallada Escandallazo, pour désigner l'action de sonder, et la quantité de brasses constatée par cette action, qui reçoit aussi le nom de Sonde. ESCANDELAR, esp. anc. s. 111. (Du lat. Scanderc, mon ter.) Nom d'une des chambres de la galère, dont il est diffi cile de dire la destination précise au commencement du xv siècle, époque à laquelle nous la voyons nommée dans la Chronique de D. Pedro Nino (i4o3.) (V. Cobrar los timones). Cette chambre avait le nom du Scandolar V. provençal, du Schandolariuin (V.) bas lat. géno. — En 1660, Oudin donnait le nom tYEscandeleir à la seconde chambre de la galère qui est près de l'arbre après celle de la poupe : ou la chambre où est l'aiguille ; » et il proposaitEscandelarete pour synonyme à Escandclâr. Dans les galères de France .1 cette époque, cette seconde chambre était appelée : Chambre du conseil, et l'Escandola (V.) était la troisième, qui contenait les provisions du capitaine —Quelques auteurs, et, entre autres, ceux du Diccion. marit. espari. (I83I), ont p i v i e r e Escandalar à Escandclâr. e
ESCANDOLA, ital. anc. s. f. (De l'ital. Scandolaro. [V.]i Nom d'une des chambres de la galère qui, au commence ment du xvn siècle, était celle de l'argousin, comme le prouve ce passage de J. Hobier (p. 3o, Constrcct. d'eue gallairc, 1622) : « La seconde s'appelle chambre de l'Escandole, où se loge l'argousin avec les armes, et s'y descend parle 6 banc à main droite. » A la fin du x v n siècle, la chambre nommée Escandola était la troisième, et renfermait l'avoir particulier du capitaine. On lit en effet, p . 2J0 du traité de la Construction des galères (Ms. Bibl. de la Mar. .1 On donne... à l'office et à l'Escandola ensemble, quoiqu'ils soient séparez d'une cloison à la discrétion du capitaine . seruant à mettre sa vaisselle , son linge et ses prouisions, 12 pieds -J. » Dans la Coupe d'une galère, que nous donnons d'après Passebon, art. Galère (V.), la chambre numérotée 3 est l'Escandola ; on la voit remplie de jarres. Dortières. dans son Projet de marine (Ms. 22 juillet 1680), écrit : > Lon gueur de XEscandolat seruant d'office... 7 p. 9 pouc. » (poni mie galère ordinaire.) e
e
c
ESCANDOLE , vieux fr. s. f. (Du lat. Scanderc, monter. Pompe, selon Oudin (1660), p. 198 de la partie fr.-esp. de son Trésor des deux langues.
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ESCANTOULA, Fr. anc. s. f. (Le même que le précédent.) — «Mousse, ho, de par tous les diables ! garde l'Escantoula. » Rabelais; iiv. iv, chap. 1 9 . — Nous avions pensé (pie, par ce mot : Escantoula , l'auteur de Pantagruel avait voulu dési"ner la chambre nommée Escandola (V. t. 11, p. 5 1 6 de notre Arehéol. nav.) ; nous supposons aujourd'hui, et avec une plus grande apparence de raison, que c'est la pompe ou Escandole que frère Jean engage le mousse à garder. « Garde l'Escantoula » signifie très-probablement : « N'abandonne pas la pompe; pompe toujours! » En effet, le nr.vire de Panta gruel fait eau, comme le dit Panurge « le plourart » : « Zalas, uostre nauf prend eau; je naye! » Nous croyons, cette fois, être dans le vrai. Il est bien permis d'hésiter ou de se trom per, lorsqu'on est en présence d'un texte rempli de termes défigurés ou jelés dans le récit comme à l'aventure, et sans aucun souci de leurs véritables significations, par un écri vain qui affecte le technique d'un métier où il est tout à fait novice.
taigne, 11 Escarperyes ove le peysoun ; et les deners et les autres biens que furent' dedens des bons genz et des merchans de Bayone...» Relat. des hostil, comm. par les Norm. ( 1 2 9 2 ) , Doc. inéd. sur l'hist.de France, Lett. de Rois , e t c , 1.1, p. 2 9 9 . — V. Escarpoise. ESCARPOISE, fr. anc. s. f. «Grand bateau naviguant sur la Scarpe. » Roquefort, Gloss. de la langue romane, suppl.r. « Se doit une nef Escarpoise ki seil ainainne, viij zolz... li Escorpoise ki mainne blet u autre grain doit iiij solz. 1 Re venu des contes de Haynaut, an i 2 t > 5 ; chambre des comptes de Lille, cité par les continuateurs de du Cange. V. EscauJa. L'Escarpoise ne bornait pas sa navigation à la Scarpe; elle allait aussi à la mer, comme on le voit par le texte (pie nous avons rapporté au mot Escarperye. Il est probable que l'Escarpoise qui sortait de la Scarpe et de l'Escaut pour aller le long de la côte de Bretagne n'était pas un simple bateau, mais une véritable nef de charge.
ESCARS,fr. anc.adj. (De l'ital.Scarso.[V.]) (Proprement : ESCAOUMO, provenç. langued. s. m. (Du lat. Scalmus ou Avare, et, par extension, Étroit.) Qui refuse , en parlant du immédiat; du gr. ExaXfAoç.) Tolet. — Les constructeurs lan vent. (V.Refuser.) — » Le vent nous estoit Escars. » Journal guedociens appellent : Escaoumos, les allonges qui entrent du voy. de J. Parmcntier ( i 5 2 g ) . — a Le vent est Escarse , dans la composition du couple. c'est-à-dire : Est en quelque chose contraire. » Explication ESCAPOLA, port. anc. s. f. (D'Escapar, échapper, pro de divers termes, etc. ; Ms. du x v u siècle, Arch. de la Mar. bablement fait, ainsi que notre franc. Escamper [décamper, ESCASEAR, esp¡ v. a. (D'Escaso. [V.J) Refuser, Approcher, fuir hors du camp], du lat. £ campo, hors du camp. L'ital. a en parlant du vent. Scopalare, signifiant : Délivrer.) Échelle, Escale, Relâche. ESCASO, esp. adj. ( Le même que l'ital. Searso; du bas (Le port de relâche peut justement être appelé un endroit où l'on échappe à la tempête, où l'on vient s'abriter en fuyant lat. Sears us, diminué, dont nous n'avons pas su trouver le mauvais temps, les longues fatigues de la navigation, et l'origine. Eschars, Escars, dans le vieux français, signifiait : les autres dangers\des voyages lointains, comme le manque Avare, Étroit.) Qui Refuse, en parlant du vent. —«Para d'eau, de vivres, de rechanges, e t c . ) — « E por ser porto navagar con viento Escaso, se brazearàn las velas por so abrigado de todos os ventos, as nâos, que navigam â India, tavento todo li possible, halando al mismo tiempo sur voli<• assi as que passaram pela ilha de Oeilao e Cbale, faziam nas.. » Fernandez, Pract. de maniob., í'Tii, p. 4alisua Escapola. » Cumulent. Dalboq., parte 1 , cap. 3 , p. 14. ESCASSE, fr. provenç. s. f. (De l'ital. Scassa. [V.]) « Il y ESCAPULEA, port. anc. s. f. (Variante orthograph. de en a deux : ce sont des pièces de bois de chesne qu'on met sur Escapola. [V.]) Escale, Echelle, Relâche.— «Item, horde- les madiers, une de chaque costé de la contre-quille (V.), où namos e vos màdamos que ha primeira Escapulla da imdia elles forment une espèce d'ovale de 2 5 pieds de longueur, ê que toques seja ê Cananor. » Instructions données à Lopo dont la contre-quille forme le plus long diamètre. Les Escasses servent à fortifier le pied et michon de l'arbre de Soares d'Alvarcnga ; document de iSo.'i, selon Rarros. meistre. » Barras de la Penne; Ms. I 2 4 3 - I . S. F. —« Des /. • ESCARADA (A L'), cat. anc. —V. A lescarada. casses. Ces pièces, qui doiuent être de bois de chesne, serESCARCEO, port. anc. esp. s. m. (Constancio pense que uent à arrester et à tenir en raison le michon ou pied de ce mot peut avoir été fait du gr. SxapiÇco, sauter.) Grandes l'arbre demestre; il y en a une de chaque côté de la contrelames, Houle profonde, Grande agitation de la mer. — « E quille; on leur donne 2 5 pieds de longueur, i 3 pouces 3 li loi tanta a pressa que tiveram cm passai', que os zambucos, gnes de hauteur, par le milieu de rétendue du michon... » e almadia polo grande Escarceo que o mar fazia ( por res- Traité de la construction des galères, Ms. xvn siècle, Bibl. pecto da corrente da agoa de hum rio, que ali vem ter) so- Dépôt de la Mar., p. 4 4 . çobraram cum toda a gente. » Comm. Dalboq., part. 1, ESCASSEAR, port. v. n. (D'Escasso. [V.]) Refuser, en chap. t o . — V. Ahustar. parlant du vent. — « Denoite Escasseou mais o vento. . . • ESCARCHA, ESCARCHO, esp. s. m. Bruine. — V.Nie- Roteiro de D. Joli, de Castro, 2 janv. i 5 4 i - — V . Escacear. blina. ESCASSO, port. adj. Même orig. et même sens qu'Escaso. ESCARL1NGUE, fr. anc. s. f. Carlingue. (V.) [V.] — « E partindo aqüestes de Cepta, porque o vento era ESCARME. fr. anc. prov. s. m. (Pour Escalme [lat. Scal Escasso, ora se ajudavam dos remos, ora das vellas.. . • mus] , par la mutation très-ordinaire de 17 en r. ) Tolet de Chronic.do Conde D. Pedro, chap. XLII. —«De noite todo galère , Galiote, etc.— «Touchant les Escarmes, on les fera o quarto da prima foi o vento nordeste Escasso. » Roteiro de de quelques pièces de bois, qui seront prinses entre la qua D. Joh. de Castro; 2 1 janv. i 5 4 > > lité du susdict bois. » Stolonomie, Ms. du xvi siècle, n° 7 9 7 2 ESCATE, lase. s. (Du port. Escada, échelle.) Enfléehure. S, Bibl. nat., p. 9 . — V. Escaume. ESCAUBAN, fr. anc. s. m. (Pour : Escouban; du port. ESCARPADO,DA, esp. adj. (D'Escarpare, fait du lat. Car- Escouven. [V.]) Écubier. — « Les ouvertures rondes qui sont pere, prendre, et d'Es négatif.) Escarpé, Accore, en par à costé de l'esperon, par lesquels les câbles des anchres ba ient et filent, sont nommez (sic) Escaubans. » E. Clairac, lant d'une côte, d'un banc. ESCARPERYE, pour Escarpcsye ou Escarpoise. — «Item, Termes de marine, IÉ>34. les Normans si pristerent à Pennarks, en la costère de Bre- ¡ ESCAUDA, bas lat. s. f. L'évéque d'Avrancbes, Huet, e
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d i t qa'Escaude a. été fait à'Excavata; cette étymologie serait admissible, s'il était prouvé que les premières Escaudes étaient des barques monoxyles, ou faites d'arbres creusés. Mais c'est là une chose au moins douteuse. En 1 2 5 8 , comme o n va le voir, ces bateaux avaient plus d'importance; ils faisaient le transport de fardeaux assez lourds. Peut-être YEscatida était un bateau que les Normands avaient imité d'une barque très-ordinaire sur l'Escaut (Scaldus), et que, p o u r cette raison, on avait pu nommer barque de l'Escaut o u Escaude. Peut-être, aussi, Escaude était une francisa tion du hollandais Schuit (Y.). — « Qooniam debent solvere costumant apud Pontem Audemari » (à Pont-Audemer) "de lignis suis, quœ ipsi faciant adduci de venda piaedicta per aquam in batellis suis seu Escaudis suis, ad lignagia ibidem facienda... «Arrêt de tan. 1 2 5 8 , regist. du parlement de Paris, cité par du Cange. ESCAUME, fr. anc. provenç. s. m. (YYEscalmc, fait du lat. Scalmus. [X.]) Tolet. — * Elle sert » (cette pièce nommée Apostis) « à porter la palmante» (l'ensemble des rames) ; « et l'on fait dedans pour cet effet des trous quarréz qui passent au travers, pour y chassera force la queue des Escaumes qui arrestent les rames. » P. 9 8 , Cnnstruct. des galères, Ms. du x v i i siècle; Bibl. delaMar.—«Pour 5 o Escaumes a trois soulz pièce, c y — 1 2 liv. 1 0 s. » Compte des dépenses faites pour la galère oTOrnano (nov. 1 6 4 1 ) , Ms. Arch. de la Mar., fol. ,4.—X. i.Banc, Echaume, Escarme, Escome, Rame. e
ESCENDERE, lat. v. a. (De Seanderc, monter, précédé d u privât, ex.) Débarquer. — » Legati Asiam petentes, Delpbos cum Escendissent...» Tite-Live, liv. xxix, chap. 1 1 . ESCHA, vieux fr. s. m. Nom d'un navire de transport q u e nous voyons mentionné seulement par l'auteur du Ro man d'Atlas. (V. Huissier.) Nous supposons que les Eschas si, en effet, Eschas n'est pas une faute du copiste de l'ou vrage que nous citons — étaient les petits navires appelés Schuit par les Flamands, et Escutes par les Normands et les picards. ESCHARFACH (Ad), E S C H A R F E Y T (ad), E S C H A F U L C H U M (ad).—V.Ad Escharfach. ESCHIEL , ESCHIELLE , vieux fr. s. f. (V. 1. Échelle.) Le pont volant, ou planche qu'on poussait à terre lorsqu'on voulait débarquer d'une galère ou d'une nef. Cette planche était garnie de traverses de bois, comme le sont celles des mo dernes embarcations. — «Et la veissiez chiualliers , escuyers a dessandre qui mieux pouoit» (de la galère du comte Améd é e V, qui la première avait abordé la terre [X. Férir.]), « voire sans Éschielle, sallians en la mer, du tallant qu'ils avoyent d e combattre les Turcs. » Chron. de Savoyc (docum. de la fin du x i v siècle) ; Hist. pair, monum., t. 1, p. 3 o 5 . — Ce q u e les chevaliers savoyards faisaient là, saint Louis l'avait fait en débarquant à Damiette ; il n'avait pas attendu que la planche fût poussée à terre; et, comme dit Joinville : «Quant le Roy dire que l'enseigne Saint-Denis estoit à terre, il en ala grant pas parmi son vessel, ne onques pour le légat qui estoit avec li, ne le voult lessier, et sailli en la mer, dont il fu en yaue jusques aux esseles. » — « Et pour ce que les habitans ne sauoyent la venue, ilz furent prestz assez de legier de JJanchopoly, ou ilz mirent eschielles » (où ils débarquèrent). Chron. de Savoye, p. 3 i o .
informée de ce qu'il en consteroit pour l'acheuer entière ment. » Seignelayh de Seuil, intendant de la mar. à Brest, 2 4 mai 1 6 7 9 ; Ordres du Roy, vol. n° xi.v, p. 2 8 9 V . Arch. de la Mar. — Eschoucr, v. a. et n. — « Sa Majesté a approuve qu'il » (M. de Seuil) « ayt fait Eschouer la Bouffonne » (c'é tait une frégate dont le nom devint assez célèbre par un combat soutenu avec une grande vigueur) « pour la net toyer. » Scignelay ci de Seuil, lettre citée. — « Les six autres » (vaisseaux) « du coté des Hoguets, derrière le fort de la Hogue, dans une plage où les bâtiments de charge, qui y cstoient en grand nombre, Eschouoient à toutes les marées. » Mém. de Fillette, an. 1 G 9 2 , Relat. du combat de la Hogue. — V. Ance, Échouer. 0
ESCLAV1NA, esp. s. f. (D'Esclavo, esclave, ou d'Esclavonle, pays où furent portés les premiers vêtements de l'es pèce de l'EscIavine. Nicot [ 1 5 8 4 ] , qui est pour cette dernière étymologie, définit l'EscIavine, « une manière de robe longue jusques à mi-jambe, à collet haut et carré, et manches courtes : d'estoffe grossière, dont les mariniers , matelots et barquerots usent l'iiyver, allant sur mer. ») Robe de laine qu'on donnait pour la nuit à chacun des forçats, esclaves ou rameurs bonevoglies d'une galère. — Y'. Erbase, Schiavina. ESCLIF (? Faute d'impression pourEs/.if.) — a Item, se les pèlerins vouloient auoireauefresche ou a ni très prouisions, le patron est obligé de bailler sa barque ou esclif auec ses gens, pour les mener et reconduire. » Frère Nicole le Huen, Le grand voyage de Jltérus., i n - 4 , 1 ^ 0 7 , p. 8 . 0
ESCOA, esp.; ESCOA, port. s. f. Même origine qu'Escoue, Escouet (Y'.), et même sens que 2 Scosa. (Y .) ESCOBA,esp. s. f. (Du lat. Seopœ.) Balai (de genêt). Escobar, v. a. balayer. — V . Barrer. ESCOBEN, esp. s. m. (Du port. Escoven. [V.]) Écubier. « Escobénes, les trous de la proue par où sort le cable qui arrestele nature à l'ancre; Équibiens, Esquibiens. »C. Oudin, Dict. csp.-fr. ( 1 6 6 0 . ) ESCOE, cat. s. m. Escoue, Escouet. — « Tota nau ô tôt leny en que lo Crostam (Y .) sera pus ait que lo Paramijal (V.) o que sia par à part del paramijal, è que sia per tota la nau ô per tôt lo leny espés è per tôt coniinal tro sus à les Escoes, per avgua que faça per lo pla, no sia tengut da roba, que s'v banv ô que s'y guast, de esmena à fer lo senyor de la nau ô del leny als mercaders de qui sera aquclla roba banvada ô guastada. » Consulat de la mer, chap. 2 1 , édit. Pardessus. — Y'. Scoe. ESCOLHO, port. s. 111. (Analogue à l'esp. Escollo. [Y.]) Écueil. Ce mot se trouve dans Malara conqtdstado, poème anonyme du xvi siècle, et dans la traduction de Y Enéide par J. F. Barrcto (Lisb., 1 8 0 8 ) . ESCOLLO, esp. s. m. (Même origine que le catal. Escul. [V.]) Écueil. — Escollera, s. f. Chaîne de rochers; Jetée. —Escollar, v. n. Donner sur un Ecueil, Toucher sur un banc de roches. —Y . Baxio. ESCOLTA, esp. s. f. (Du bas lat. Scorta, dont l'origine est, selon quelques auteurs, dans le lat. Cohors, et, selon Ménage, dans filai. Seorgcrc, voir, guider, escorter [ rad. gr. 2xo-Éw, je vois.] Quoi qu'il en soit, nous voyons le mol Scorta dans une lettre de Richard III, à la date de 1 3 g 8 , chez ESCHIPARE, bas lat. v. a. (Variante à'Esquiparc. [V.]) Rytner, t. v i n , p. 4 8 . ) Escorte.— « Hazicndo EscolUi a seys Équiper, Munir. — « Naves bene Eschipatas bonis et probis baxeles que aviam venido del Brasil. » P. 3 v", Scrvicios de niarinellis. » Matth. Paris, cité par du Cange. los capitancs Nodules; Madrid, 1 6 1 1 . — X. Almirante. ESCHOUAGE, ancien, orthog. d'Ëchouage.— « A l'égard ESCOME, fr. anc. s. (Mauvaise orthog. d'Escaumc.[X.])— d e la crique des Eschouages, Sa Majesté sera bien aise d'estre « Elles » (les rames) « sont attachées, par une grosse corde qu i r
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s'appelle astroq (V.), à une grosse cheville de bois qui se Louis XIV (môme vol., fol. 46 v°) au comte d'Estrées, en nomme Escome.» Hobier, Construction d'vne galère (1622), lui envoyant cet ordre): « Ayant estimé très-important, pour la seureté du commerce de mes sujets, de renouucller par p. 2 3 . l'ordonnance cy-jointe les deffenses des anciennes ordon. ESCOPE, fr. anc. s. f. ( V. Écope. ) — Desroches ( 1 6 8 7 ) de marine aux capitaines commandans les vaisseaux d'Es écrit Escoup, orthographe qui rapproche beaucoup le fran corte d'abandonner, etc. » — V. Bords. çais de l'anglais Scoop. ESCOT, fr. anc. provenç. s. m. (Étymol. incon.) On lit, ESCOPEIRO, port. s. th. (Du lat. Scopula, balai.) Guipon. p. 3 7 du traité de la Construction d'rne Gallaire, par J. Ho — L'esp. écrit Escopcro. bier ( 1 6 2 2 ) : « Pour les voiles , elles sont toutes latines » ESCORA, esp. port. s. f. (V. Accore, pour l'étymol.) Ac- (qui vient du mot Trina), «c'est-à-dire triangulaires, dont core, Épontille. (V. 1 . Escore, Puntal, Varar.)—Escorar, le plus haut s'appelle la penne, celuy de vers proiie la carv. a. Accorer, Epontiller. nau, et le plus bas l'Escot. » Cette phrase, reproduite iidé1. ESCORE, vieux fr. s. m. (Du bret. Shôr, soutien, ap lement dans l'édition en une seule feuille, dont Jean Boïsleau, enlumineur du Roy, accompagna en 1 6 3 9 la trèspui.) Accore, Epontille. Le P. Fournier, Hydrog. ( i 6 ^ 3 . ) 2 . ESCORE, vieux fr. adj. (De l'angl.-sax. Score. [V.]) mauvaise figure qu'il donnait d'une Gallaire (sic), dédiée à Accore, Escarpé.—«Escore, signifie une côte à pic, ou Monseigneur le Dauphin; cette phrase est incomplète, et ce rivage haut et taillé à plomb : estre en Escore est auoir le qui lui manque la rend absurde et menteuse. Elle ferait bord de la coste relevé et taillé. » Fournier, Hydrograp., croire que la Penne, la Carnau et l'Escot étaient les voiles de la galère, et que la galère avait des voiles hautes et b a s 1 6 4 3 . — V. Ecore. ses : il n'en était rien. La penne et le car étaient les deux ESCORPION, fr. anc. s. m. Nom d'un navire que nous parties de l'antenne; l'Escot était la partie inférieure du croyons être celui que les documents italiens appellent : Scor- car, celle à laquelle était attaché le Mouton, si l'antenne ciapino.y.) — « Le samedi en suivant, vingt quatriesme du était celle de l'arbre de maistre; et la cargue d'avant, si c'é moys d'octobre » ( 14g5), « arriva le prince au port de Castel- tait l'antenne du trinquet. On voit donc que l'imprimeur de la-Mer, qui est à dix huit milles deNaples; et là trouva l'ar J. Hobier oublia quelques lignes après le mot : Triangulai mée des Venissiens en nombre de vingt gallécs, et des autres res. Il devait y avoir dans le manuscrit de l'auteur: « Cha navires biscains et espaigneulx, deux naves, deux gallions, cune est attachée à une antenne composée de deux mor et deux Escorpions qui le resveillèrent à grand alegresse de ceaux. »Le P. Fournier, ne s'apercevant pas que ce passage coups de canons et de trompettes à l'usance de la mer. » était mutilé, le répéta à la fin du cliap. 1 9 , liv. 1 de son Guill. de Villeneufve, Mémoires. Hydrographie ( 1 6 4 3 ) , corrigeant seulement ce qu'il croyait ESCORTE, fr. s. f. (Pour l'étymol. V. art. Escolta.) Action être des fautes d'impression, et mettant : « la plus haute », au d'accompagner, d'escorter. — « Je ne doute point que vous lieu de: le plus haut; «celle», au lieu de : celuy, et «la plus soyez parti » (de Dieppe) « pour Escorter au Havre de Grâce bas », au lieu de : le plus bas. Évidemment, il n'avait pas com les vaisseaux marchands qui voudront profiter de l'Escorte pris le texte qu'il s'appropriait : auteur spécial, comment ne du vaisseau la Perle. » Seignelay à de Gravançon, 2 3 juillet savait-il pas les noms des parties d'une antenne et ceux des 1 6 7 8 ; Ordres du Roy, vol. xi.iv, fol. 3 6 4 ° j Ms. Arch. de voiles de la galère? Nous l'avons dit ailleurs, et nous crovons la Mar. — Escorter, v. a. Faire Escorte, Accompagner, devoir le répéter, il faut lire avec beaucoup de défiance Convoyer. — 0 J'ay vu l'jnterrogatoire de Michaut » (capit. VHydrographie, où abondent les erreurs les plus étranges, devaiss.): «dites luy que le Roy luy pardonne cette fois; les fautes d'impression les plus fâcheuses. C'est un livre mais examinez bien auec M. le vice-admiral tout ce qu'il dangereux pour les érudits et pour les marins qui ne savent faut faire pour bien establir la subordination dans la marine pas bien la langue parlée à bord des vaisseaux français au et l'exécution des ordres de la guerre. Tout vaisseau qui commencement du xvn siècle. sera ordonné pour Escorter un autre vaisseau, il faut qu'il ESCOTA, esp. port. basq. vulg. s. f. (Le P. Larramendi périsse ou qu'il le ramène. » Colbert à Co/bcrt de Terron, 1 8 août 1 6 7 0 ; Ordres du Roy, vol. x i n , fol. 3 8 5 ; Ms. Arch. [ 1 7 4 5 ] veut I\VL Escota soit: «Voz bascongada, » et qu'elle de la Mar. —Le 2 0 mars 1 6 7 1 , le roi rendit, à Saint-Ger- vienne de « Escuta, porque siempre se ha de llevar en la main-cn-Laye, une ordonnance sur le fait des Escortes, mano, especialement en lanchas y barchos. » Le jésuite dont nous extrayons le passage suivant : « Sa Majesté a or basque se trompe. Escota fut fait du vieux fr. Escote [V.] donné et ordonne que tous les capitaines et officiers de la ou Escute [V.J, fait lui-même de l'isl. S / f l i t f [V.], qui signifie, Marine qui seront commandez pour l'Escorte des vaisseaux comme l'angl.-sax. Seeat [V.], l'angle, le point inférieur de marchands, soit qu'jls soient détachez des escadres qu'elle la voile, et, par extension, la corde qui retient cet angle, tient en mer, soit qu'jls soient destinez pour les Escorter de quand la voile est déployée. La forme Scaute que nous n'a puis leur sortie des ports de son royaume jusques en ceux vons trouvée nulle part, mais qui très-probablement était de leur descharge et de leur retour, les accompagneront et en usage à l'époque où les Normands fréquentaient le litto les tiendront tousjours sous leur pavillon; leur faisant Sa ral de la France, laissa au franc, du x i i siècle Escute, Majesté très-expresses inhibitions et deffenses de les aban au provençal Scote, et Scolta à l'italien.) Écoute. — « L'Itimadonner pour quelque cause et sous quelque prétexte que mente à el tiempo de cargar dichas vêlas mayores, 110 se ce puisse estre, à peyne de la vie, pourveu toutesfois que largarà la mura antes que la Escota; porque el viento llevarà les gros temps ne les séparent point, et que lesdits vaisseaux la vela contra el estay, y darà mucho trabajo para cargarla marchands se rendent sous le pavillon aux jours de par y afferarla.» Fernande/., Practica de maniob. (Sévil., 1 7 3 a ) , tance qui seront indiquez par lesdits capitaines, de concert p. 16.)—Escota de gavea, port.; Escota de gavia, esp. Ecoute auec les consuls ou principaux marchands qui auront inté- de hunier. — V. Bruxula, Car, Foque, Gavea, Gavia, Mura. rest ausdits vaisseaux. » Ordres du Roy vol. de l'an., 1 6 9 1 , ESCOTE, fr. anc. s. f. (V. l'art précédent.) Écoute. fol 4 4 v°- Bibl de la Mar. Cette ordonnance renouvelait — « Bruizent ltir masz, lur governail ; l'ancienne'législation, comme le dit la lettre écrite par e r
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Nul d'eus n'endure le travail :
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N'i a ne veile ne h o l i c n c , Utage, n'Escote, ne drene... ÜEITOIST,
Chroniq.
des ducs
de Normandie
(xm
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siècle).
i . ESCOTERA, esp. s. f. (ü'Escota. [V.J) Ouverture pra tiquée dans le coté des œuvres mortes du navire, et garnie d'un rouet de poulie sur lequel passe l'Ecoute , dont il faci lite la manœuvre. Escotera nomme aussi le Bitton d'écoute. a. ESCOTERA, esp. anc. s. f. (? En relat. avec le vieux fr. Écotar. [V.]) Porte-Haubans. — Manque au Dicc. marit, españ. ( i 8 3 i ) . — V. Mesa de Guarnición. ESCOTILHA, port. s. f. (Même étymol. que le fr. Escoulille. [V.]) Écoutille.— « E os que fossem taô grandes, que nao podessem caber » (prendre) « pelas Escotilhas... • Oman. cT Alboqucrque, part.i, chap. 23.—Escotilhaô, diminut. d'Escntilha. Ecoutillon. ESCOTILLA, esp. s. f. (Du fr. Escondite. [V.]) Écoutille; Panneau d'écoutille. —• «Y el général mando se procurasen algunos Yndios naturales de aquella tierra, para traer, por que los que hastaentonces anian tomado eran huidos; y asi se pro curaron de buscar aunque con hasto trauajo. Y asi se truxô uno con su muyer, y un hijo recién nascido y otra muchacha. Pusiéronse à buen recando, porque no se huyeson, debaxo de la Escotilla» (au-dessous de I'Ecoutille , dans l'entre-pont). Relación breue del viage d'Aluaro de Mcndaña ( 1 6 6 7 ) ; Ms. du xvi" siècle, Bibl. nation., n° i588, Saint-Germain.— « Lanzaron las Escotillas a todas las centinas» (ils jetèrent les panneaux d'Ëcoutilles sur tontes cales, c'est-à-dire, ils fermèrent toutes les Écoutilles ouvertes sur les cales des na vires.) Cron. de D. Pero Niño, p. 0,5. Le Dicl. marit. españ. (t83i) ne donne pas cette dernière acception du mot Esco tilla. — Escotillón, Ecoutillon. (V. Pañol.) — V. Cobrar los timones de caxa, Meter el costado, etc., Muerta. ESCOTIN, n sonnant, ou ESCOTINE, esp. s. m. (Dimi nution d'Escota. [V.]) Écoute de hunier. — «... Arriar un poco el Escotin de sotavento. » Fernandez, Practica de maniobr., p. 3 . — V. Aparejuelo, Arriar, Canasta, Cazar, Es cota de la gavia, Guindasta, Mura, Roldana. ESCOTTE, fr. anc. provenç. s. f. Écoute.— « Plus, vne autre Escotte de la mestre, demy usée.» Estât de la galère Jlaudancourt(1661),Ms. n° 3 , Bibl. hist. de la préfecture de l'Aube. — V. Escoute, Escutc, Scote. -
ESCOUBE DE BRUSQ, fr. anc. s. f. (De l'esp. Escoba; lat. Scopce, balai. —«Une grant Escoube ou balay, dont l'en nettove le blé battu en Tarée. » Lettre de rémission, an 1 4 0 6 , Ms. Bibl. nat., n° 1 6 1 . Escoube avait fait Escoubilles, en provenç. et en lang.,mot par lequel on désignait les balayures. C'est le subst. Escoubilles, que les Lyonnais ont corrompu en : Équevilles.) Balai de menu bois. — « Pour descoubes (des Escoubes ) de brusq, pour froiter la galère... 6 s.» Compte des dépenses faites par la galère Dornano (nov. 1 6 4 1 . — o c t . 1 6 4 a ) , Ms. Arch. de la Mar., fol. 2 9 . _ «Pour deux Es coubes... 6 s. » lbid., fol. 3 3 v°.
Senglon) « de proue iusqu'au 5 de la poupe, où elles se joignent, formant une manière d'oualle imparfait, tort long et fort estroit; elles sont endentées de \ de pouce sur les empàtures des madiers et des eslamenaires pour les lier, et pour les tenir parfaitement en raison; elles sont empâtées les unes avec les autres, et doiuent être de bois de chesne; on leur donne 2 0 à 3o pieds de longueur, 9 pouces de lar geur sur 4 d'époisseur. » Traité de la construction des galères, Ms. in-fol. du x v i i ° siècle, Bibl. Dépôt de la Mar., p. 4 3 . — V. Contre-escoùet. ESCOUET, fr. anc. s. m. (Du holl. Sçhoot, fait de l'isl. V. Coùet, Écoit, Écouet. S/.aut. [V.J) Amure ESCOUTE, fr. anc. s. f. (Du vieux fr. 1 . Escutc. [V.]) Ecoute.Quelques auteurs ont écrit,mal à propos, Escout/e; Dortières (Projet de marine, 1 6 8 0 , Ms. Bibl. de la Mar.) est de ceux-là. (V. Masterel.) Le P. Fournier (Hydrographie) évita avec raison le redoublement du autant en avait fait Rabelais, qui, liv. IV, chap. 2 2 , dit : « Pare les Escoutes... casse Escoute de tribord. » ESCOUTILLE, fr. anc. provenç. s. f. (L'étymologie de ce mot est difficile à préciser. Le P. Ijrramendi [ 1 7 4 5 ] veut que 1''esp. Escotilla vienne du basque Ezcuta, Ezcutatu, ca cher [Esconder], parce que, dit-il, •• las Escutas esconden lu que ay debazo. » Les Ecoutilles ne cachent point ce qui est en bas; ce sont des ouvertures, et les ouvertures montrent, au lieu de cacher. Rejetons donc l'hypothèse du jésuite basque. Escoutille vient-il d'Escoutcr? [ital. Ascoltare; lat. Auseultarc] ? Ce n'est pas impossible; et Rabelais nous pa raît l'avoir pensé. V. Escoutillon , à la fin de cet article.) Tout Judas, Trappe , IVast ist r t e , Écoutille , ou Fenêtre, faite dans un plancher pour établir une communication avec un étage inférieur ou supérieur, est un moyen d'écouter ce qui se dit à cet étage. Le Duchat suppose qu'Escoutille a été fait du bas lat. Escutella, Scutclla, «qui est proprement un couvercle, parce que le couvercle de ces trappes est fait en manière de targe. » Cette opinion est fort admissible. La porte ouverte sur le pont a pu être nommée du nom du couvercle qui la ferme; c'est un trope très-commun que celui qui consiste à prendre le contenant pour le contenu ; et ce trope, dans l'espèce, est ancien en Espagne [V. Escotillaj ; il l'est aussi en France, où l'on dit encore presque toujours : Panneau pour : Ecoutille , comme on le dit dans quelques-unes des marines étrangères [V. Lucl.a, Lugi . Lui/:, etc.] Le panneau de l'Écoutillc a pu être nommé Scu tclla, comme tous les vases concaves dont la forme procède de celle du bouclier,Scutttm.) Écoutille. —« Escoutilles sont grands panneaux par lesquels on onurc les ponts et tillacs, pour descendre ou tirer de grands fardeaux d'vn vaisseau. « Pour six crampons à pendre les Le P. Fournier (t6.',3) Escoutilles dicelle galleace » le Saint-Jehan, en i538, au Havre) », 111 s. vi den. » Fol. 2 4 , Ms. de i 5 4 i , n° 9 4 6 9 - 3 , Bibl. nat.— «Pantagruel, tenant vng Ilcliodore grec en main, sus un transpontin » (Strapontin ou hamac. V. Estrapontin) « ou bout des Escoutilles sommeillovt. » Rabelais, liv. iv, chap. 63. — Escoutillon, diminut. à'Escoutille, s. m. Petite Ecoutille. — u Mercure reguarde par la trappe des cieulx, par laquelle ce que Ion dict cza bas en terre ilz escoutent, et semble proprement à ung Escoutillon de navire. »
ESCOUE.ESCOUET, fr. anc. s. m. f. (De l'ital. Ascosa. [V.]) (Cat. Escoe, Scoe; esp. Escoa ; port. Escôa ; ital. Scosa, Ascosa; vénit. anc. Paraschaxula, Parascosola; vénit. mod. Verzena.)—«...L'autre» (revêtement intérieur de bordages) «se nomme Fourrure,laquelle descend depuis le ESCOUVEM, ESCOUYEN , port. s. m. (Du lat. Excubiœ. haut du corps jusques aux deux Escories, qui forment vne oualle au.fonds, où se met la satire (V.), composée de petits [V. Escubier.l) Écubier. — La forme Escouee se remarque, cailloux ou gros grauier...» J. Hobier, Constrvct. d'vne gal- p. 8 , part. 1 , des Comment. Dalboquerrptc ( l557 ). — laire (Paris, 1 6 2 2 ) , p. i 5 . — « Des Escoiiets : ces pièces ré V. Auste, Calabrete. gnent des deux côtéz de la galère depuis le 4 singlon » ( ou ESCOUVILLON, fr. anc. s. m. (V. Écouvillon.i— • C est e
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un refouloir pour nettoyer et rafraîchir le canon. » Termes v° part., tit. 9 , lev 1. — « Vernado Triscliero, capitano ; Pe desquels on vse svr mer pour le parler (Havre, i n - 1 2 , 1 6 8 1 ) . dro de Troyélo, comité; Pelegro Navone, consejeto; Cesaro Celte définition est mauvaise ; un Écouvillon n'est pas un Sagustio, Escrivano, etc.» Equipage de la galere amirale refouloir : un refouloir presse, foule la charge du canon, et montée, en 1 5 7 3 , par Jean-André d'Oria, dans l'escadre du roi d'Espagne. Registre manuscrit appartenant aux archi ne nettoie pas le canon. ESCRIBANO, esp. s. m. (Du bas lat. Scribanus. [V.]) Écri ves de la maison D'Oria, à Gènes.— V. Escribano. vain. Escribano de la armada ou Escribano major de las ESCRIVAO, port. s. m. (Dubas lat. Scribanus. [V.]) Écri rnesas, Écrivain major, Écrivain qui était embarqué sur l'Al- vain.— n E mandou a PeroVaz Dorta, Feitor da Armada, c a Joâo Estao, Escrivâo, que corressem todas as naos, e se inmiranta (V.) ou la Capitana. (V.) ESCRIPVAIN, vieux fr. s. m. (De Scribanus. [V.]) Écrivain. formassem dos mantimentos que cada huma tinha...» Comm. — «Pour l'Escripuain, chesque moys, cinqliures tournois.» Dalboq., part. 1, chap. 1 8 . Stolonomie, Ms. de 1 5 5 . , n° 5 9 7 2 - 8 , Bibl. nation., p. 2 9 . — ESCUBIEN, fr. anc. s. m. (Varianteà'Eseubicreià'Esqui« L'Escripuain » (à Gênes) « a dix liures dix sols par moys, bien. [V.]) Écubier. — Cette variante se lit, p . 5 (non nu qui sont pour trois moys : xxxi I. x s.» Les Faits de la ma mérotée) d'un petit traité intitulé : Construction des vais seaux du Roy (Havre de Grâce, i n - 1 2 , 1 6 9 1 ) . rine et newigaiges, par A. de Conflans. — V. Patron. ESCUBIER, fr. anc. s. m. (La forme de ce mot a trompé ESCR1VA, cat. s. m. (Du lat. Scriba.) Écrivain. — « Si l'Escrivà scrivia coque no degues, deu perdre lo puny Constancio [Dicci, port., i836], qui le fait venir du fr. Escu, dret, è deu esser marcat al front ab ferro calt, è deu perdre écu . Rien ne justifie une pareille supposition , pas même ce tôt quant haia, axi be si ell ho scrivia, com si altre ho havia fait, certainement ignoré de Constancio, que, parfois, au scrit. » (Si l'Écrivain écrit [sur son registre] [eartolari] ce Moyen Age, les écus des armes du capitaine, de l'rfmiral, ou qu'il ne doit pas [y porter], il doit perdre le poing droit, du prince étaient placés sous le château d'avant, au-dessus être marqué au front avec un fer chaud, et perdre tout ce des Escubiers. Nous avons un exemple de cela dans la repré qu'il possède, soit qu'il l'ait écrit lui-même ou qu'il l'ait fait sentation d'un navire, faite en i 5 i 5 , par Carpaccio; navire écrire par un autre.) Consulat de la mer, ebap. i 3 , édit. que nous avons cité à l'art. 3. Echelle [V.], et où l'on voit deux câbles sortant des Escubiers, au-dessus desquels sont Pardessus. — V. Desestibar, Sagole. deux escus chargés d'armes, à nous inconnues. Nous n'hési ESCR1VAIN, fr. anc. s. m. (Du bas lat. Scribanus. [V.]) tons pas à voir dans le fr. Escubier la transcription iVEs(Gr. anc. E p s a u L a t e û ç , «Iiôpxou u.VRJU.OIV; gr. litt. mod. Fpau.- coubier, corruption à'Escouban ou Escauban [V.], fait du fiaxixô;; lat. Scriba; bas lat. Scribanus, Scribannarius; fr. port. Escouven. Escouven nous paraît être une lorme du lat. anc. Escripvain ; bas bret. Shr'waner [Scrivagneur]; cat. Es- anc. et moderne : Excubiœ, Garde, Veille [Excubare, cou crwd ; esp. Scribano, Escribano; port. Escrrvâo, Esprivâo; cher dehors, et, par extension : Veiller], qui donna à l'ital. ital. Scrivano, Scrivanello; vénit. géno. malt. Scrivan ; ail. Scubia, veille,Scubiare, faire sentinelle. [Duez, 1 6 7 4 . ] L'idée Schrcibcr; holl. Schips-sclirijver; dan. Skibsskriver ; suéd. de Veiller et celle d'Œil ouvert sont tout à fait connexes. Skccps-skrifrare; angl. Clerk ; rus. K.VEPK'b [C/erke].) Écri Presque tous les peuples ont nommé Œil ce trou ouvert à vain. — « C'est a scauoir que led. Ayton» (d'Oria) «sentira la proue qui, encore aujourd'hui, dans plusieurs bâtiments et doit seruir le Roy nre sire a tant de galées, co . il plaira de la Méditerranée, est la prunelle vide d'un œil peint de au Roy nre sire ou à son conseil, jusques au nombre de 2 0 chaque côté de la guibre, tradition antique comme l'atteste galées contre le Roy d'Angleterre, contre tousses aidans, cette proue de galère que nous avons dessinée au musée quelque il soient et pourroient ou uoudroiciit estre, et contre Bourbon de Naples [en i835], où elle est exposée sous le tous autres anemis du Roy de France nre sire et du royaume, et doit ledit Ayton liurer et tenir en chacune d'icelles galées n ° M C L X X I . 2 1 0 hôes, tous suffisans et bien armez de plates, de bacinez, de coliers aliènent, gorgeres de fer, et de pauars, desquiex 2 1 0 hôes, li uns sera le patron et deux comités, 2 escriuaius, a 5 arbalestiers, et neufuins mariniers pour voguer les auirons... » Ordonn. de égalées (i337), publiée, t. n , p. 3 3 3 de notre Arch. nav. — En i566, HenrijIV entretenait 1 0 Escrivams, dont 7 à 1 0 0 liv. d'appointements, 1 à 7 0 liv., et 2 à 5o liv. (Estât de la dépense d'une somme de i 6 , 0 2 o l i v . , e t c , 1 janvier i566; Ms. Arch. de la Mar.) En i6o5, le Roi entre tenait en ponant i3 Escrivains à 1 0 0 liv. d'appointements. A cette époque , parmi les Commissaires, il y en avait trois, les derniers sur la liste, dont les « gaiges» n'étaient pas plus forts. (Estât de la mar. du ponant, 2 6 juillet i 6 o 5 ; Ms. Arch. de la Mar.) L'Estat despentions (sic), appointemens, gaiges, etc., du 2 3 décembre 1 6 1 9 , pour l'année 1 6 2 0 , donne les noms (p. 3 1 7 ) de 2 6 Escrivains, dont deux aux appointements de 2 0 0 liv., huit aux appointements de 1 0 0 liv., et les autres à 6 0 liv. e
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ESCRIVANO, esp. anc. s. m. (Du bas lat. Scribanus. [V.]) « Deuè leuar con ssigo, vn Escriuano que ssepa Écrivain. bien escreuir e leer; e este atal, cleue escreuir en vn cuaderno todas las cosas que cada vno touicre, e metyere en los nauios, quittas sson, e de que n*tuva.» Las Partidas,
Les Égyptiens avaient eu aussi l'œil peint à la proue; le» Indiens et les Malais l'ont aujourd'hui, comme les Catalans et les Calabrais. Il ne nous paraît pas douteux ([u'Escubicr etExcubia; ne soient une même chose. Un nouvel examen de la difficulté nous a mis en mesure de rectifier ce que nous
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avons dit, p. 1 0 6 , t. i de notre Archéologie navale, sur le m o t Écubier, rapporté à Oculus et au cat. Escoe.) Écubier (VA — « Escubiers, sont de gros trous posez de part et d'autre sur l'auan du nauire, par lesquels les cables passent e t filent en mer; à Marseille on les nomme Œuils. » Le P. Fournier ( 1 6 4 3 ) . ESCUEIL.fr. anc. s. m. (Du cat. anc. Escul. [V.]) Écueil. V . Carte marine.) — Nous ignorons l'époque où ce mot fut introduit dans la langue française; les documents des x n et x i u siècles que nous avons eus sous les yeux, chroniques en prose ou romans en lignes rimées, ne nous l'ont point fait voir. Nous devons croire cependant que ce fut à une éqoque voisine du x i n siècle qu'il fut fait et adopté, parce qu'alors l'italien avait Iscoglio (V.) et Scoglio, parce que les Catalans avaient Escul. (V.) c
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ESCUL, cat. anc. s. m. (Analogue à l'ital. Iscoglio [V/ x m siècle], et contraction du lat. Scopulus. [Gr. ExoVtXot;. V.] Huet voulait que l'ital. Scoglio eût été fait de l'hébreu Sckôl, signifiant rocher; Ménage n'admit point cette étymologie, que. rejetait aussi Caseneuve. Caseneuve et Ménage, qui ne connaissaient point le catalan Escul, tiraient directement de l'italien Scoglio le fr. Ecueil, qu'ils écrivaient Ecccuil, forme assez rare pour que nous ne l'ayons jamais rencontrée dans les auteurs anciens.) Écueil « Si que lalmirall dona la popa en terra dauant los Esculs, qui son en dret de la ciutat. » Chron. de Ram. Muntaner (xin siècle), chap. i65. ESCUMATOR, bas lat. s. m. (D'Escuma, fait de Spuma, selon Ménage, qui ne doutait pas du changement de p en e. [V. Écumer.]) Écumeur de mer, Pirate, Corsaire. ESCUMER LA MER, fr. anc. v. a. Ancienne orthographe d*Écumer la mer. — Escumcur de mer, Pirate, Corsaire.— a Lesquelles marchandises... furent prises et robées en mer par certains Escumeurs de mer de la coste de Normandie. » Lettres de rémission de l'an i 3 - i , citées par D. Carpentier. . ])'Escumer on fit Escumerie, pour désigner la course, la piraterie. — «... Compaignons du pays de Rrctaigne, qui estoient venus d'Escumerie, et arrivez avec eulx audit lieu de Hareffleu. » Lettres de rémission de l'an 1 4 0 7 .
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large toile, tendue du navire à ce quai, remplirait aussi par. faitement un tel office. Nous croyons ne pas nous éloigner beaucoup du sens propre de Escura, en proposant de le tra duire par conduit, canal, ou par tout autre mot qui ferait comprendre que l'objet dont il s'agit doit servir à tenir propre le lieu où se fait l'action. Escura, qui n'a rien de com mun avec l'esp. Escuro, obscur, nous semble n'être pas sans analogie avec le bas latin Sturare (ital. Sgurare), nettoyer, curer, récurer. O n pourrait peut-être voir dans Escura unicorruption du Scar ou ScareÇV.), qui signifiait : Quai. Le statut aurait recommandé, dans ce cas, que le navire se plaçât bord à quai, et de si près que, entre la muraille du port et celle du bâtiment, il n'y eût pas de passage pour le sable ou le gravier qui aurait pu tomber. Nous n'osons insister sur cette dernière hypothèse, qui nous paraît cepen dant SOUtenable : car on peut très-bien admettre que le c o piste de l'ordonnance ait écrit Escura pour Escura. — V. Sahorrar. 1. ESCUTE, vieux fr. s. f. ( De Fis). Skaut. [V.]; angl sax. Sceat. [V.] V. Escota].) " — « Estroins ferment c E s c u t e s , Et finit tendre les voiles lûtes. \ V » c t , Roman de e r
Brut.
(V. p. 1 7 7 , 1 8 6 , t. i de notre Arrb. nae.) — V. Escot.i, Escote. 2 . ESCUTE, vieux fr. s. f. (Du flam. Sciant ou SAuit. \ . Nom d'un petit navire sur lequel nous n'avons que des don nées incomplètes; voici ce que nous lisons dans.£o Taiti d, la marine et navigaiges, d'Antoine de Conflaus ( I 5 I 5-i 522 «Zélande. Sont lieux, Escutes, Vollans, les vngs de quatre vingtz, de soixante dix, de soixante - (tonneaux), - qui chargent les marchandises a fleruinc, etc. » Et plus loin : « Flandres, comme Lescluse, Lostcndc » (Ostende), « Dnnkerque et autres portz, sont grand quantité de Corbes, de lieux, Bodequins, Escutes et autres petits vaisseaulx p<scheretz. » — V. Scuta. ESCUVIERA, basq. vulg. s. (Du fr. Escubier. [V.]) Écu bier. — Le basque litt. dit : Cabalteac. ESCUNA, port. s. f. (Variante de Senna. [V.]) Goélette. ESELSHAUPT, ail. s. (De I'angl.-saxffdd, tète, [isl. Hfifud], _ „ Tendo a Escuna Cubo Verde arribado a este porto de- elAssa, âne; [isl. Esnc\.) ( Proprement : Tête d'âne.) Chounois de sete dias de baver delle sahido, seni que se conheça quet. — Lorsque, dans le midi de l'Europe, par caprice ou ter havida ennaestricta necessidade para tal arribada : Manda pour une raison plus sérieuse que nous ne connaissons pas, Sua Magestade a Rainha» (Dona Maria I Da Gloria), « pela le sculpteur donnait au bloc de bois nommé depuis Chuusecretarla de estado dos negocios da Marinila e do ultramar, quet, la forme d'une tète de More (V. Teste), au nord un a u e o Major General da armada, fazendo desembarcar o artiste fantasque le taillait en tête d'âne. Le masque d'Ane Commandante da dita Escuna, o Segundo Tenente F... e os a disparu ; le nom est resté. » mais Officiaes da mesma armada alti embarcados, nomeie ESGUILLE, fr. anc. s. f. — V. Éguillctte. p a r a o dito commando o Primeiro Tenente Joao Maximo ¿ 3 Silva Rodovalho, beni comò os mais Officiaes que devem ESKADKE, ail. s. (Du fr. : ) Escadre. — « Welche meisl formar aquella guarniçaô". » Ordre du 1 6 décembre 1 8 4 2 . in 3 eskadres.... » J. II. Sibcrmann, Nouv. Dict. fr.-all. V édit.), 1 8 0 0 . ESCURA, catal. anc. s. f. Ce mot, qui nous est connu par ECKADPT) (Eskadre), val. s. (Transcript. du fr. :) Escadre. l'art, vi d'un Statut que rendit, en I 3 I 8 , Sanche, deuxième roi de Majorque, nous paraît devoir désigner un Canal com ESKAM, ar. côte N. d'Afr. Le plus près du vent, Auposé de planches, analogue à celui dont se servent les ma loffée. çons à Paris pour faire descendre les gravois, des hauteurs ESKER, que le P. Grégoire de Hostenen écrit Esgel, bas d'une maison en démolition, dans un tombereau ou sur le pavé. Que dit en effet le texte catalan? Que tout navire qui bret. s. f. Genou. —Eckcrdoun, Genou de fond. charge ou décharge son lest de sable doit « tenir Escura en ESKIPARE, bas lat. v. a. [De Shipa. V. Esquiparc] Équi orle », I " ' qu'aucune immondice ne puisse tomber dans le per. — Eskipamcntum, Eskippamentum, s. 11. Equipera Ut, p o r t de Port-Vendres. Or, quel objet, dans un pareil but, armement de navire. — Eskipare a quelquefois Signifié : pourrait-on mettre sur le rebord du navire? Il est clair Embarquer. On voit ce verbe avec ce dernier sens dans un mi'une manche en toile ou un canal en bois est ce qu'il y a acte cité par Rymcr, t. xn, p. i 3 ; , 1 " colonne. de meilleur. Si le navire touche tout à fait un quai, une ESKIPÈSON, vieux fr. s. f. (D'Eskiper ou Esqttiper. Ce e
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mot est tout à fait analogue au port. Esquipaçâo. [V.]) Equi pement, Equipage ou choses nécessaires pour tin voyage Et aura aussi ledit duc, pour luy et toutes lesdites gens, con venable Eskipeson pur lur passage en la mer. » Lobineau, Hist. de Bretagne, t. il, preuves , col. » 2 0 ; Charte de i37QESKOTAL, / mouillée, bas bret. s. f. (Du. fr. : ) Écout i lie. — Ce mot a pour synonyme : Scoutilh. ESKOUVILOUN, breton vulg. s. m. (Prononcé : Eskouvillounc.) (Du franc.:) Écouvillon. — Le P. Grégoire écrit: Scoufilhon; M. Troude (Dist. fr. et celto-bret., i 8 4 3 ) dit Skubélen, en relat. avec Escoubilles.—V. Escoube, Escouvillon. ESKUADEN, ESKUADREN, bas bret. s. (Du fr. Escouade.) Escadre. — Le P. Grégoire écrit : Escouadren et Squottadren, ESLANCEMENT, fr. anc. s. m. Elancement. — « Toutes les observations que le sieur du Quesne » (Abraham) « a fait, soit pour donner moins d'Eslancement à l'estraue et moins de queste à l'estambot, soit sur le poids des canons du beau pré, sont très bonnes. » Scignelay à Arnold (7 nov. 1 6 7 8 ) , Ordr. du Roy, vol. x L i i i , p. 4 2 8 . Ms. Arch. de la Mar.. — Les canons que Seignelay appelait canons du beaupré étaient les canons du château d'avant placés près du beaupré, car jamais il n'y eut de canons sur le beaupré; du moins n'avons-nous trouvé aucun texte qui nous autorise à croire qu'il y eût de l'artillerie, autre que les mousquets, dans la hune de beaupré. ESLARGIR, vieux fr. v. a. (De l'ital. Slargarc; rad. lat. Largus.) Éloigner. — « Si Eslargirent le bastel en la mer bien avant et les autres demeurèrent hors... » Conquête des Ca naries, par J. de Bethcncourt ( 1 4 0 2 ) , chap. i 5 . —Eslargir (s'). S'éloigner, prendre le large. — « Mais assez tost après, eux doutans sa venue, se saisirent du bastel et se mirent de dans et s'Eslargirent bien avant en la mer... » lb., chap. 2 3 . —. Eslargir ta vogue, Nager dans une galère, dans une galiote ou dans tout autre bâtiment à rames, à coups lents et mesurés. —n Ils s'éloignèrent en peu d'heures à la portée du canon, et commencèrent à Eslargir la vogue et ralentir leurs cours pour attirer les ennemis ainsi que leur estoit or donné hors des bans [sic) et difficultés des lieux ci-dessus ex posez. » Mémoires de Martin du Bellay, liv. x. — V. Boga larga, Girer, Vogue.
manijan estas fabricas de naos, an tenidouso de les dara vt, codo de manga, dos de quilla : a otro de manga , très de Esloria; y a très codos de manga, vno de plan... » Th. Cano, Artepara fabric, 1 6 1 1 , p. i 5 . — « La barca » (la chaloupe « da tener por Esloria la manga de la nao... » Id., p. 3o v •— Le nom donné à la longueur du navire devint, par extensiou, celui d'une suite de bordages épais, établis au-dessus des barreaux du pont d'un bout à l'autre du bâtiment, pour tenir les barreaux et les lier les uns aux autres. Ces bordages ont pris, en français, le nom d'Hiloires. (V.) — Eslora est une variante d'Esloria, dans les deux acceptions de ce mot. ESLURE, fr. anc. s. f. (Variante orthog. d'un mot qu'on écrivit successivement Ailure, Alleure, Iloire et Hiloire, de Yesp. Esloria.) —« Il y aura deux rangs d'Uoires ou Eslures, de 1.3 à 1 4 pouces de large et six d'épaisseur, qui seront endentez dans tous les baux. » Construction des vaisseaux du Roy
(1691).
ESNECHE, vieux fr. s. f. (Variante orthogr. d'Esnèke. [V.]) — « Venit quoque nobilis vir, et in Dei seruitio probatissimus, Jacobus de Avenis, cuin multitudine navium, quas Esneches appellant, adducens Flandrenses, Barbansioet Frixiones. » Mar. Sanuto Torselo, Sécréta fidelium, liv. 111. part. 1 0 , chap. 3. ESNEKE , vieux fr. s. f. (De l'isl. Snakr[\.] ou du dan. Snekke. [V.]) Nom d'un navire qui aux x n et x m siècles gardait la tradition des Snekkar ou Serpents, que les cour ses des pirates normands avaient rendus si redoutables dan» les mers de la Scandinavie, et sur les côtes de France et d'Angleterre. L'Esneke était un bâtiment à rames età voiles; Snorro dit que certaines d'entre elles avaient vingt bancs de rameurs , ce qui leur donnait l'importance, sinon la forme, de la galiote à rames de la Méditerranée auxxvi et xvu siècles. Un passage de Conrad de Liehtman (an. 1 1 7 7 ) cité par du Cange, ainsi que celui du m " livre de Y Hist. orient., par Jacques deVitry, que reproduisit Conrad, nous portent à croire que l'Esneke avait la proue et la poupe ar rondies, à la différence de la galère, qui était allongée et poin tue. Voici le texte de Conrad : « Cœterae gentes insularum, qui inter occidentem et septentrionem sitœ sunt... navibus rotundis quas Hilnachiœ dicuntur, advectae. » Jacques de Vitry dit : « Diebus paucis evolutis, venerunt Daci, Normanni, Franci, Scoti et cetera? gentes, quse inter occidentem et septentrionem sitse sunt... navibus jocundis » (sic, pour : rotundis) « quae necchie dicuntur, ac nocte. » L'auteur des ESLEU, vieux fr. adj. Mauvaise orthogr. d'Élu, où l'in Miracles de S. Wilfrid (?) appelle les Esnekes : Isnechiœ : troduction de Vs ne saurait se justifier. (Du lat. Electus, d'E« Ecce repente ingens paro, qui barbara lingua Isnechia diligcre, choisir.) — « L'armée des ennemis estoit de soixante citur, apparuit. » navires Esleuz » (de choix). (V. Ord onner. ) — .< Prirent galics et E s n e k e s , ESLINGA, esp. port. s. f. (Du vieux fr. Eslingue.) Élingue. B i e n balaillies à b r è t e s q u e s . . . ( b i e n fortifiés d e bretèches), »»•) — Eslingar, v. a. Elinguer. Galics et b a r g e s , et n é s , ESLINGUETE, esp. anc. s. m. (Du fr. :) Élinguet. (V.) Esneques et droinons fiers-. » PaiLiprE M o u s s t , Philippe-Auguste. ESLOCHÉ, vieux fr. adj. (Du lat. E loco.) Hors de sa place. — « Car nous entendons de certein que touz les ès de votre ESNOBDESTE, port. s. m. (Contract. d'£st9 [V.] et nel sont touz Eslochez, parquoy nous doutons que quand Nordeste. [V.]) Est-nord-est.— « Hos dias, que aqui stevevostre nef venra en la haute mer, que elle ne puisse souffrir mos surtos » (V. Surto), « ventaram os ventos Nordestcs e les cops des ondes... » Joinville. — Nous pensons que Lesnordestes. » Roteiro de D. Joli, de Castro, 2 0 janv. i 5 4 i , Eslocltèrent est le mot qu'il faut lire au lieu d'Estonnèrent p. 1 9 . dans le passage des Mém. de du Bellay, cité à l'art. Gabord. ESPADE, fr. s. f. (De l'ital. Spada; lat. Spatha, épée. . Estonnèrent ne présente aucun sens raisonnable ; et nous crovonsà une faute de copiste ou d'imprimeur qui a subs (Vénit. Spada; napol. Spato/a; esp. Espadilla; port. Espadella; ksd.Scotola; holl. Ztvaard; ail. Schtvcrdt; dan. Sveerd; titue le t à IV, et les deux nn au groupe ch. suéd. Svârd; angl. Sivord; rus. Tpena<n> [Trépatrhé]; val. ESLORIA, esp. s. f. (Étymol. inconn.) Longueur du na MeAirçb [Mélitsc\.) Ratte ou lame de bois, large comme la vire de Pétrave à l'étambot, à la hauteur du pont. — « To- lame d'un sabre, avec laquelle on bat le chanvre, pour en losjos maestros españoles, italianos, y deotras nacionesque dégager les chenevottes et en assouplir les libres. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. BSPADELEIRO, port. s. m. Espalier. V. Alcaide, SpitaIeiro. ESPADELLA, port. s. f. (En rapport avec le bas lat. Spata. [V.]) Rame servant de gouvernail dans les azurracbas, grandes et mauvaises barques en usage sur le Douro. Les azurracbas ne bordent que deux avirons, un de chaque côté. V . Espadilla.)—Espadclla est aussi le nom de l'Espade. (V.) ESPADER, fr. v. a. (D'Espade. [V.]) (Napol. Spatolare; jtal. Seotnlare; vénit. Spadolar; rus. Трепать пеньку [Trépate pé/iehou]; val. Me.viija [a] [A Mélitsa].) Battre le chanvre avec l'espade. — V. Conz.o. ESPADILLA, esp. anc. s. f. (Même étymol. que Spata. [V-]) Nous avions cru d'abord , et nous avions public cette supposition, p. 1 8 2 , t. i de notre Archéologie na vale, que XEspadilla était la barre du gouvernail. Après avoir rapproché des textes que nous avions eu le tort d'examiner séparément, nous nous sommes convaincu quel*Espadilla était une Rame qui servait de gouvernail, à bord'même des navires où il y avait des gouvernails latéraux. — « E la Es padilla fizieron ssemejanca al freno del cavallo : por que assi non sse puede mover a diestro nin a ssiniestro ssin ell : assi el navio , non sse puede enderescar » (aller droit, re dresser) « nin rebolver » (virer de bord) « ssin esta , contra la parte que le quiere levar. » Partida 2 , ley 8 , tit, 2 З . — « E poner en la mano » (du nocher"qu'on reçoit à bord , et pour connaître s'il sait bien manier les instruments qui sont de son domaine) « el Espadilla et el tymon. » — Ib. (V. Espadella, Espeze.)— Espadilla désigne aussi l'Espade. e r
Il y avait un Espalier à droite et un h gauche; ils menaient la vogue, c'est-à-dire qu'ils réglaient le mouvement des rameurs, l'accélérant ou le ralentissant suivant le besoin, allongeant la nageou la raccourcissant, selon qu'il fallait (aire avancer davantage le navire ou lui imprimer une vitesse moins grande. Le compilateur anonvme d'un Dictionnaire de la marine (Ms. Bibl. nat. S. F., 1 7 5 0 ) , où nous avons remar qué un grand nombre de définitions empruntées au chap. Marine de VEssay des merveilles de nature , par le P. René François, donne cette singulière raison du nom de l'Espa lier : « Espalliers sont ainsy appeliez, parce qu'ils font es pande aux autres, et leur donnent la mesure de manier les rames et à voguer par compas. » L'épaule du rameur n'était pour rien dans le nom de l'Espalier, qui se nommait cer tainement ainsi du banc de l'Espale sur lequel il était assis. — « Et l'on n e vous a pas fait présent, en galère, D'un brevet d'Espalier ? » REGÎÎARD,
le Joueur,
acte
i , s e . i o , v. 9 .
L'Espalier ne recevait pas un brevet quand il était rameur libre; il avait une paye plus forte que les autres. — Rabelais écrit Hespaillier, liv. îv, chap. 1 et 1 9 ; c'est une orthogra phe que rien ne peut justifier. — « Or les galères de ces corsaires de Barbarie, diffèrent beaucoup de celles d e s chrestiens : car au lieu que les nostres sont grandes et for tes, ayant chacune deux masls, vn grand canon decoursie, trois ou quatre moyennes pièces à la proue, et depuis vingttrois jusques à vingt-huit bancs, ensemble vn grand Espa lier, auec vn chasteau de prouë : celles des corsaires sont ESPALDEAR , esp. v. a. (D'Espalda, épaule. Épauler, plus petites, et n'ont qu'un arbre et qu'un canon decoursii . pousser avec les épaules ou par les épaules.) Selon le Dlct. sans Espalier ou fort peu , afin qu'il n'y ait rien d'inutile, mar. españ. ( 1 8 З 1 ) , ce verbe s'applique à la mer qui dé et sans chasteau de prouë. » Le P. Dan , Hist. de Barbon, . ferle avec force contre la poupe d'un navire. Voici un texte p. 3 0 7 . Dans ce passage, Espalier est dit pour Espale. Le où le mot Espaldear a évidemment le sens que les marins père Dan n'était point marin, et l'on peutlui pardonner cette français donnent au mot : Drosser. (V.) — « En 2 5 del dicho confusion de noms, que notre devoir était de signaler. (août 1 7 0 8 ) , . . . aviendo calmado antes de amanecer dieron ESPALMAGE, vieux fr. s. m. (Ital. Spalmatura.) Action fondo cerca de la Barra, para donde los Espaldeaba lo cor d'espalmer. (V.) (Ital. Spalmo.)— «I^spalmage... I . 2 7 7 , 1 2 s." riente » (ils mouillèrent près de la barre où les drossait, les Compte des dispenses onlinaircs faictes sur la galère d'Or entraînait le courant). Relación del viage que hizo cl abad nano durant le mors de novembre 1 6 4 1 . — Arch. de la Mar., Don Juan Bautista Sydot ( 1 7 0 4 à 1 7 1 7 ) , in-fol., p. 4 . Ms. Grignan. ESPALDER , esp. s. m. (D'Espalda, espale.) Espalier. ESPALMAR, catal. port. esp. ital.,s. m. (lie Spalmarc[X.} (V. Boga larga.) — On a dit aussi Espalier; nous trouvons ouPalmarc. [V.]) Espalmer.—« Haver ben Espahnat...' Jolian ce terme dans C.Oudin ( 1 6 6 0 ) . — Dans une ancienne chro Pujol, Pepante, poème inédit, strophe71 . — - Proptainent nique , on lit le mot Espaldelpelc, qui nomme l'Espalier. Espalmaren... » Id., stroph. 7 6 . — « Leîxemos assy estai (V. Aliele.) aquelles mareantes, curando de suas chagas, Espalmandn ses " ToESPALE, ESPALLE, fr. anc. provenç. s. f. (De l'ital. navio, etc. » Chronir. do Comte D. Pedro, chap. 3 4 Spalla, corruption du lat. Spatulœ, omoplates.) Nom donné dos ouvcroni por beni o que assy Gii Faunes disse, el ogo 1 1 " à la partie du pont de la galère comprise entre remplace ontro dya pella manhâa, partiram atee xxx homëes nos ment des premières rames et l'entrée du tabernacle elevé à batees, e os outros ficarom pera Espalmar seunavyos... » la poupe. L'Espale est marquée 2 5 dans la Coupe d'une ga Azurara, Cliron.de Guiné ( 1 4 5 3 ) , p. 1 2 4 . — • Pera q u e lère que nous donnons d'après le chevalier de Passebon, à sendo-lhes necessario fosseni Espalmar os navios 110 cabo l'art. Galère de ce Glossaire nautique. — « Joignant les de huma ilha grande... » Comm. Dolboij, parte 111, cap. 3 7 . quels» (les jougs) « sont premièrement ce qui se nomme — « Per Espalmar è necessario voltar pian piano la galea, YEspalle, qui est le lieu où l'on met le premier pied dans la fin tanto che la carena » (la quille), <• si vegga fuor della su galaire, après y estre monté de l'esquif ou caïq ... Geste Es- perficie dell'acqua... » Bartol. Crescendo, Nautica Méditer. pale prend de longueur environ trois goiies, qui sont quel ( 1 6 0 7 ) , p. t i 5 . — V. Esparmar, Despalmar. ques 2 7 pouces de superficie. » J. Hobier, Construction d'vne ESPALMER, fr. v. a. Furetière, Basnage, et M. Francis gallaire ( 1 6 2 2 ) , p. 2 5 , 2 6 . — V . Ancirade, Espalier. Wey, qui les reproduit dans son Uist. philosophique... di ESPALIER, fr. anc. provenç. s. m. (Vf Espale.) (Bas lat. diclionn. fr. (\. le journal la Presse du 1 2 oct. 1 8 4 6 ) , font Spadalarius; ital. Spalliero; cat. Spalter; esp. Espalder, venir ce mot de Spallimi, contraction d'Asphaltum, bitume Espalier; port. Espadeleiro, Spitalciro; rus. Загребной de Judée dont on couvrait la carène des vaisseaux. Celte [Zagrcbnoïc] ; fr. anc. Spolier.) Rameur qui maniait la poi étymologie souffre de grandes difficultés. D'abord si nous gnée de la première rame de la galère, celle qui était atta voyons dans Cleirac Spaltum pour Asphaltant, les doen chée au toletou scalme planté sur l'aposlis p r è s de l'Espale. ments du moven âge cités par du Gange et ses continuateurs e
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nous montrent Spaltum ou Spâldùm seulement dans le sens d'Ëpaulement (V. Spaldum) ; ensuite si les auteurs les plus dignes de foi nous apprennent qu'on enduisait de cire et de poix les navires pour les protéger (V. Cera, Pix), aucun ne dit que le bitume ou asphalte ait été employé par les marins grecs ou romains pour garantir les carènes. On brûlait de l'asphalte ou Spaltum, selon Cleirac, pour asphyxier les rats. L'ctymologie véritable d'Espalmer est dans le lat. Palma, paume de la main, qui fit Palmare, Palmicare, Palmisare (V.), et les mots analogues que nous donnerons tout à l'heure. Il est difficile de ne pas reconnaître l'identité de Palmisare'avec Pálmeggiare, qui, selon Duez (1674), signifiait frotter avec la main. Pour Espalmer, on frottait de suif (V.) la carène chauffée, et c'était avec la paume de la main (a palma), afin que la surface suivée fût le plus unie possible. Espalmer ne signifia d'abord que : Enduire de suif ; par extension, tout nettoyage de la carène s'appela bientôt Espalmage. Une autre extension, déjà ancienne, a fait d'Es palmer une sorte de synonyme à : Mettre en ordre, ranger. (V. Esparmar, Sparmar. ) — « Sa Maj. ayant résolu de tenir pendant le reste de cette année un nombre de vais seaux en mer, et voulant pour cet effet que le Hardy, la Syrenne, le Bizarre et la Gentille, qui doivent désarmer à Toulon à la tin de la campagne, continuent d'être armez, son intention est qu'il les fasse Espalmer avec la plus grande diligence qu'il sera possible... » Lettres au sieur Arnoul, intendant de la marine à Toulon; 2 juillet 1679. Ordres du Boy, vol. n° X L V I , p. 33i v°. Ms. Arch. de la Mar. (Gr. anc. et mod. 'AXeísto [Alifo]; grec vulg. IlaÀajjuÇtu [Palamiso] ; turc, Gucmiïàghlamaq;bas lat. Palmare, Spaimare, Palmicare , Palmisare , Palmizare ; ital. Spaimare, Dispal mare, Espalmar, Ispalmare; cat. Espalmar, Esparmar, Spalmar; port. Enserar; port. esp. Espalmar; esp. Despal mar; fr. anc. Spalmer, Esparmer; basq. Espalma; bas bret. Espalmi, Soavi; angl. Careen (to); boll. Harpaizcn; dan. Harpixe; suéd. Harpojsa; rus. ríojiiasamb [Podmazate] ; val. K^|)l,n, [a] [A hourtst]; illyr. daim. Olajàti; mal. Labour.) — V. Brayer, Dorer, Florer, Suiver. ESPANE. V. Barbaries. ESPAR, fr. s. m. (En relation avec le bas lat. ital. Sbarra, palissade; le bas bret. Sparl, barre de bois; l'isl. Sperra, pahssader; et l'anglo-sax. Sparran, clore; Sperc, lance. Le fr. du moyen âge appelait la lance : Esparre, Esparrer et Espraver. La barre de bois, et, par extension, la barre de fer qui servait à fermer une porte, était nommée Esparre (V. du Gange et D. Carpentier, voc. Spar/o, Spara.) (Gr. vulg. 'AvTsvváXs [Andennale] ; angl. Spar; basq. vulg. Espara; rus. /Kep4T) [ferde].) Romme (1792) définit les Espars de : Lon gues pièces de sapin qui ont un trop foible diamètre pour porter le nom de mâts et de màtereaux. » Desroches (1687), qui écrit Esparrcs, les définit : « Des gaules de sapin ou d'autre bois léger. » ESPARAGOL, cat. anc. s. m. Variante de Sparagol. (V.) — n Ñau o leny qui primer será ormeiat ô en port ô en plaia o en costera ô en Esparagol ô en altre loch, si fará damnatge à aquella nau ô à aquell leny qui après d'ella será vengut o entrât, no sia tengut de res esmenar del dan que fet... » Consulat de la mer, chap. i56. ESPARCEL, port. s. m. Banc de sable. — Mar Espar celado, Mer semée de bancs de sable. — V. Parcel. ESPARMAR, cat. v. a. (Var. orthog. d'Espalmar. [V.]) Primerament hi hauia xx galees de Prohençals be ar-
mades, e Esparmades » (bien en ordre). Citron, de Ram. Muntancr, cap. 67. — V. Spalmar. ESPARMER, vieux fr. v. a. Variante d'Espalmer. — « Neuf quintaux suif pour Esparmer, à six liures le quintal. • Stolonomie, Ms. n° 7972-8, Bibl. nat. —V. Arondir. ESPASTO, esp. anc. s. m. Le sens que présente ce mot, dans les Partidas, est pour nous fort douteux. Nous crovons qu'il est une mauvaise leçon de manuscrit, et qu'on doit lui substituer Espartos, cordes desparton (espèce de genêt dont on fait des cabas, des souliers et du cordage). Peut-être cependant Espasto est le même qu'Espeze. (V.) — V. Xarcia. ESPATXAMENT (Espatchamintc), cat. anc. s. m. (D'Espatxar, [V.]) Expédition d'un navire. — « De Espatxament de nau promes à diacert. » Rubriq. du chap. igo du Consu lat de la mer. — Expatxar, v. a. (Proprement : Dépêcher. Ce mot paraît formé du lat. Impedicare, corrompu de Impedire, dont la racine est très-probablement: Pes, pied.) Expédier,en parlant d'un navire. — « Mercaders qui nobeiaran nau, è prometran al senyor de la nau ô leny, que élis lo hauran Espatxat à dia cert... Si los dits mercaders, à aquell temps no hauran Espatxada la nau ô leny, etc. » Con sulat de la mer, chap. 190. ESPAVE, vieux fr. s. m. (Cleirac fait venir ce mot de Spargere; du Cange, article: Spaviœ de son Glossaire lat., dit que ce terme vient du lat. Expavefacta, effarouchée, épou vantée; Ménage ne voit aucune difficulté à cette étytnologie. Coquille assignait à Espave une bien autre origine; le pas sage de son chap. des Droits de la justice en commun, où il traite des Espaves, est assez curieux pour être rapporté : a L'autre cas est des Espaves, qui est un mot François, signifiant les choses mobiliaires égarées desquelles on ne sait le maître et propriétaire. Ce mot a donné occasion à aucuns chrétiens de facile créance, de s'adresser par prières à saint Antoine de Padoue , de l'ordre de Saint-François, pour recouvrer les choses égarées : parce que, en ancien langage italien que les Contadins retiennent encore, on appelloit Pava ce qu'aujourd'huy on appelle Padoue ; en la quelle ville repose et est grandement vénéré le corps de saint Antoine, dit de Padoue ou de Pade, que d'ancienneté on appelloit saint Antoine de Pave. » Nous ne nous pro noncerons pas entre Coquille et du Cange, et nous ne rejet terons aucune des étymologies proposées , parce que, bien qu'elles nous semblent très-hasardées, nous n'avons pas une origine certaine à assigner au mot Espave.) Les animaux vagants et sans maîtres connus, les hommes étrangers à un pays, les choses égarées ou abandonnées, étaient appelés Espaves dans les documents écrits en latin, ou dans la lan gue française des x m et xiv siècles. Le mot Espave fut appliqué depuis aux choses que l'on trouve abandonnées sur la mer ou sur les plages. Ainsi un navire sans équipage, llottant au large ou brisé sur des écueils, est Epave, comme les mâtures, les vergues, les espars, etc., que l'on rencontre à la mer ou sur la côte. Les poissons , les objets quelcon ques rejetés par le flot, sont aussi considérés comme Epaves. Le droit d'Espave ne différait pas du Droit de Varech. (V.) e
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ESPEJO, esp. s. m. (Du lat. Spéculum.) Miroir, Écusson, Tableau. ESPEQUE, esp. port. s. m. (Le père Larramendi [1745] veut qu Espeque soit la « Voz bascongada, Espced, qui « signilica palanca de madera, y estaca redonda. » Constancio rapporte Espeque au lat. Paxillus, pieu. Tous deux se trompent. Espeque est une corruption du fr. Anspec, ou de
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l'angl. Spihc [anglo-sax. Spœc, bâton], l'un des éléments de — « ... Et font jeter leurs Espringales... •> G U I L L . G U I A R T , la Branche aux roy. lign , v. gSôn. mot.) Anspec. — « El meslre bout, » (de la nef) * deux Espiingalcs ; ESPERÓN, fr. anc. esp. s. m. Éperon. (V.)— « Ou 7, Un garrot est sailli de l'une pour faire racomodcr lesperon de la Gallere que le canon /il., ib., v. 9f>3r). du corcier » (canon de la coursie), « auoit rompu à la venue ESPISSER, franc, v. a. (Orthog. étymol. d'Épisser.[\ de monsieur le général » (des galères) « et pour faire acco- — « Lorsque deux câbles sont joints ensemble, cela s'appelle moder le caiq, etc. » Compte des despenses menues de la ga Espisser. Espisser un cordage d'une espisseure courte ou lère Dorna no, 1628; Ms. Arch. de la Mar., fol. 6.— Le port, dure, en sorte que cela soit comme si tout estoit d'une pièce, dit : Esporâo. — V. Cuisse, Estanterol. afin que ce cordage puisse facilement passer par une poulie. ESPERSINE, cat. anc. s. f. (Le même que Sparcina. [V.]) Cette espisseure se fait par le moyen d'une corne à Espisser. » E.vplicat. de divers termes, etc.;Ms. du x v m siècle, Arch. V. 2. Lembus. ESPEZE , esp. anc. s. f. (Le même qu'Espadilla. [V.]) de la Mar. — L'auteur anonyme des Termes desquels on vsc Rame-gouvernail.— « E por esso les pusiere velas, et mastes, svr mer pour le parler (Havre, in-12, 1681 ) dit, p. 19 : « Escomo a los otros para fazer guerra o viajé sobre mar, et piccr une corde, c'est comme appiécer, parce que C'est la dé remos, etEspezes, et tymoncs para yr quando les fallesce filer pour la joindre ou appiécer avec une autre. « Étymoel viento, et para ssallir, o entrar en los puertos... » Las logie et définition ridicules. Espisser n'a rien de commun avec appiécer ou avec son radical pièce, morceau; il vient Partidas, part. 11% sit. 24, ley 7. directement du holl. Splitsen, qui, dans son acception pre ESPÍA, esp. port. s. f. (Du gr. 2¡jráü), tirer; arracher.) mière, signifie : Fendre, diviser. Pour faire cette ajouture Touée. — « Y no sera malo, si el parage fuere estrecho, y d'une corde à une corde , par la combinaison qu'on nomme peligroso, llevar prevenida la lancha, con su calabrote, y Épissure, il faut d'abord séparer les cordons, en détordant anclote, para tender una Espia, y sacar el navio con promp- la corde; c'est véritablement diviser, ou fendre la corde. titud. » Fernandez, Practica de maniobras (1732), p. 189. ESPOIR, fr. anc. s. m. Nom d'une petite pièce d'artillerie, Espiar, v.a. Remorquer. —M. A. Berbrugger (Dict.fr.esp., donne à Espia le sens d'Action de sonder, et à encore en usage au commencement du X V I I siècle. (V Espiarse, celui de Se remettre à flot ; nous n'avons pas connu Berthe.) L'Espoir, qui avait été fait de l'Espringale, est de venu l'Espingole; tout nous porte à le croire. un texte qui justifiât ces assertions. ESPOLON, esp. s. m. (Même orig. que l'ital. Spcronc. ESPICHA, port. s. f. Voile à Balestron, voile à livarde. [V.]) Éperon d'un navire. — << El Espolon a de tener de ESPIGA, esp. s. f. (Proprement: Épi; par extension, sommet pointu d'une montagne, d'un clocher, d'un bâton. largo très quintos de la manga de la nao. » (L'éperon doit Du lat. Spiea.) Flèche d'un mât. — n Tómense dos estrobos, avoir de longueur les trois cinquièmes du maître bail du na y póngase uno ... en la Espiga del palo por debaxo del vire.) " Th. Cano , Arte para fabricar naos (1611). p. 2 1 . — tamborete, y el otro en la verga de gavio, o velacho ... » V. Coxin del beauprés. Fernandez, Practic. demaniob. (Sévil., 1732), p. ¿3. — L e ESPONTILLE, fr. anc. s. f. Orthog. abusived'Épontille; Dict. marit. españ. (i83i) dit que le nom á'Espiga était l'introduction de l'.v n'a jamais pu se justifier, Pontare étant donné jadis à une voile de galère « que se largaba en la le mot ital. qui a fait Pontale, Puntello, d'où : Pontillc et Espiga de los palos. >> C'est une erreur; l'Espiga était la par Èponlille. — Espontillc se lit dans Guillet (i683); Desroches tie de la plus grande voile des galères, •— celle qu'on en- (1687) ne l'admit pas, et avec beaucoup de raison ; Aubin verguait dans la belle saison et quand le temps était calme,— (1702), qui reproduisait Desroches et Guillet, crut devoir le que l'on attachait à VEspigón, (V.) boute-hors qui prolongeait reprendre. la penne de l'antenne au besoin. Aujourd'hui, dans les navires ESPOUD1UER , fr. anc. s. 111. (De l'ital. Spohrrino , pou à voiles carrées, Y Espigón est la longue broche de fer qui drier; fait dePoloere [lat. Puivis], Poudre.) Le sablier, l'hor porte la girouette au sommet d'un mât auquel elle sert d'ail loge de sable. (Noms des vents de l'Océan, etc.; Ms. du xvn? leurs de paratonnerre. —• Y. Arbol, Spigone. siècle, n° 10 de notre Bibl. partie. —Y. Ampolletle, A111ESPIGÓN, fr. anc. provenç. s. m. (Dël'ital.'Spigone. [V.]) pouletle, Empoulette, Poudrier. .. Deux Espigons garnis de sarcie » (garnis de leur gréement), ESPRIYAO, port. anc. s. m. (Pour Escricào. Écrivain du .. qui valent deux liures tourn. » Stolonomie., Ms. de 1 5 5 . , bord. — « Mandamos a todos o Esprivaces de todas as naaos n° 7 9 " " 8 , Bibl. nat., fol. 12 v°. — « Espigón, lequel s'ad- e navios que polios livros, etc.. De maneiia o f.i/ee (pie jouste au bout de la penne de maistre pour mettre vue plus vades seinpre a granule resgardo espreuemdo e fazendo „ d e voille, appellée le grand Marabout, lorsqu'il n'y a senipre espreuer aos pvllotos e Espriuaces de todollos nauios guères de vent à la mer, est de 19 pieds de longueur, et doit todo o camynho que fezerdes de todollos (lias... » Instruit avoir 6 poulces de diamètre au gros bout, et 3 au petit. » données le 1 3 févr. i 5 o 8 , par le roi D. Manoet, à Diogos Fol. 24, Construction des galères, Ms. Bibl. de la Mar. Lopes de Syquiera. — « Aly, Senbor, màdey o batell fora ESPINGOLE , fr. s. f. (Du vieux fr. Espingardc ou Es- è que màdey Cornez de Fyguyredo men Espriuà coin a i g u s ¡jringale, arme à jet du Moyen Age qui servait à lancer des besteyros et asy hïï par de berçosno batell » (avec u n e paire flèches, appelées: Garrots ou Mouchcttcs [Musca, mouche], de berces dans la chaloupe). Rapport de Duarte de Lemos à d'où Mousquet. Dans la transformation de l'artillerie on D. Manoël (3o sept. i5o8). — La substitution du p au c est donna le nom d'Espringalle à un canon de moyen calibre.) une chose assez étrange; nous n'osons l'attribuer a une mod. Tf£¡j.TToúvi [Trébougni]; turc, Tromboni; ar. côte faute decopistc, quand nous la remarquons dans deux texti V d'\{v. Zurbzèn; rus. MymE.amom>;[MoucAf¡atone]; madék. différents. Elle dut être, au reste, peu usitée; car, des nom Bottssi, Boussivi.) Nom d'une bouche à feu d'un petit calibre, breux textes portugais qui ont passé sous nos yeux, les seuls montée sur un bois analogue à celui du fusil, et supportée qui nous l'aient présentée sont ceux qu'on vient de lire. Nous ,,ar un chandelier. La bouche de l'Espingole est évasée les avons empruntes aux Annales maritimes publiées ,1 Ijsbonne. ' o m m e celle du tromblon. c e
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ESQUADER, holl. s. (Du fr. Esquadre.) Escadre. (Re dini; [ 1 7 9 3 ] ; Martin, Dict. fr. holl. [ 1 7 6 2 ] . ) ESQUADRA , esp. port. s. f. Escadre. — Le P. Larraniendi, dans son Dice. irti. ( 17/,5), prétend cpie le mot ¿4.?quadra signifie : Règle, et: « Es palabra bascongada, Escuadra, Escuadrea, que significa : Regia de mano, de Esca , mano, y Adra, Adrea, régla. » Nous n'hésitons point à rejeter cette étymologie forcée; elle pouvait paraître ingénieuse à un auteur systématique pour qui le basque était la langue, mère de toutes les langues : pour nous le q est radical dans Esqua dra, et nous regardons comme abusive l'orthographe, si ancienne qu'elle soit, qui admet le e. (V. Escadre, Esquadre.) Quant UEscti, signifiant : Main, il n'a rien à fairedans la cons truction d'un mot venu de l'ital. Squadra, lequel vient évi demment du lat. Quadra. — « E Alonso de Albuquerque se partio para o reyno » (le royaume, le Portugal) « corn a sua Esquàdra, ao principio do maz de Janeiro de i5o4, aonde ehegou come prospera viagem e boni successo. » P. Barreto de Razende, Breve Tratado, etc. Ms. de i635 ; Bibl. r.at., n° 83 a-5; fol. 3 v°. — V. Raopres, Pena. 7
ESQUADKE, vieux fr. et holl. s. f. Orthographe étymo logique du mot : Escadre. — « Esquadre signifie un ba taillon quarré selon l'énergie du mot : Agmen quadratimi ; et selon cela ce mot s'entendroit aussi bien de gens de che val comme de gens de pied, cornine Escadron; maison en vse pour gens de pied, et selon ce on dit : Cap de Esquadre, qui est prins de l'italien Capo di Squadra ; car ce mot, tout ainsi que cestuy Esquadron, est à la mode italienne Squadra et Squadrone, qui viennent du verbe Squadrare , qui est esquarrir.» J. Nicot, Tlirésor de la langue française, 1 6 0 6 . Ce que dit Nicot de l'origine du mot Esquadre est très-bien fondé. C'est le Quadratimi agmen, la Phalanx quadrata des anciens qui ont donné au moyen âge la Squadra, la Scara, troupe de soldats, fantassins ou cavaliers, marchant en masse quarrée. Nicot a un article Escadron; mais, pour montrer qu'il n'approuve pas l'orthographe qui admettait lë c, il renvoie à Esr/Kadron, sans entrer dans aucune explication, au pre mier article. L'orthographe abusive Escadre était, au reste, déjà ancienne quand Nicot publia son Tlirésor; on trouve, en effet, ce mot très-souvent répété dans VOrdonn. de Char les, duc de Bourgogne, pour la gendarmerie (1 4 7 3 ) , Ms. de la Bibliot. nat., n° 9 8 4 6 , anc. fonds. (V. Escadre.) Le P. Fournier écrit toujours Es«y«adre; dans la Correspondance de Sourdis , contemporain de l'auteur de Y Hydrographie, on ne trouve que l'orthogr. : Escadre. Une ordonnance de Fran çois I ( 1534) nomme des Caps d'Escadres ( n o n pas pour la flotte). P. 8 1 des Mém. de Tara/mes, on lit Escadre. Pasquier écrit Escadron, p. io5, t. i d e s e s Lettres, et Esca dron, p. 6 6 2 , liv. v i n de ses Recherches. Le P. Ménestrier, p. 3 3 2 de ses Tournois, écrit Escadrille pour Quadrille. Il n'est pas bien difficile d'assigner une raison satisfaisante à cette diversité d'orthographe. La plupart des copistes du Moyen Age cherchèrent bien plus à donner les mots con formément à leur prononciation que conformément aux étymologies, fort peu recherchées alors. Les scribes du Nord durent écrire Escadre, parce qu'en France, au nord du Lan guedoc, de la Provence et du Dauphiné, le Quatta (Qua) ital. et esp. se prononçait ca ; dans nos provinces méridionales l'orthog. espagnole et italienne dut prévaloir, la prononcia tion s'y étant conservée tout à fait italienne et espagnole. Nous ne nous étonnons donc pas que l'écrivain d'un manus crit fait par ordre de Charles, duc de Bourgogne, seigneur du Brabant et d u Haynaut, ait adopté la forme Escadre. — Comme le mot Flotte (V.), le mot Esquadre désigna d'abord e r
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une réunion d'hommes armés; il ne paraît pas qu'avant le xvn siècle il ait été appliqué à la marine. Si, antérieurement aux premières années de ce siècle, il eût été en usage parmi les gens de mer, il est certain que Jean Nicot n'aurait pas négligé de le dire, lui qui s'était beaucoup occupé des choses navales et avait travaillé à un traité de la navigation. Ce qui est certain, c'est qu'en i 6 3 4 , époque où le P. Fournier pu bliait son livre, le mot Esquadre était entré dans le vocabu laire nautique : on peut croire que s'il lui était encore étran ger en 1 6 0 0 quand mourut Nicot, il ne l'était pas vingt ans plus tard ; il nous semble qu'on est en droit de tirer cette conséquence de la phrase suivante du P. Fournier : 0 Le sieur de Razilly eut commandement , les années 1 6 2 3 et 2 4 , sur l'Esquadre des vaisseaux députés pour la garde descostes de Picardie, Normandie, Bretagne et Guyenne. » Bien que notre auteur ne dise pas qu'il copie un document historique, il est probable qu'il ne donne pas à la réunion des vaisseaux placés sous les ordres de Razilly un nom qui n'aurait pas convenu à cette force navale. Esquadre ne s'entendait pas alors seulement d'un corps d'armée, d'une division, mais d'une armée, d'une flotte. On a vu qu'il en était de même d'Armada. P. 1 1 2 de YHydrog. du P . Fournier, on lit : «Des officiers nécessaires à une armée navale. Chapitre premier. Du chef d'Esquadre, ou général de la flotte; » et p. 1 1 3 , à propos de ce chef d'Esquadre : • S'il est rencontré par La zard et qu'il fust avau le vent, il doit estendre sa bataille et son auant garde pour aller aux ennemis, en s'estendant en vn aussi grand front que son ennemy; cependant que son Vice-admiral tache de l e u r gagner le vent; et dès qu'il le verra au vent d'eux, il les doit aborder, si les ennemis arrivent sur luy, donnant à son Vice-admiral l'aduantage sur les enne mis, lequel les peut endommager par l'aduantage qu'il aura sur eux. » Ce passage ne laisse aucun doute sur le rang du chef d'Esquadre. I! é t a i t amiral sans en porter le titre, ré servé à l'Amiral de France et aux amiraux de Bretagne, «le Guyenne, etc. —V. Amiral, Canonnier. e
ESQUADRON, cat. esp. anc. s. m. Escadre. — « T r è s Esquadrons ordena grans y bells. » J O B A W P U J O I . , Llepant, p o è m e i n é d i t , d o n t le M s . appartient à M . J o s . ï a s t u (strophe c v i ) .
« El esquadron tercero, que consta de cincuenta y cincos galeras. » Vander Hammen, Don Juan d'Austria, p. 1 7 0 . (Récit de la bataille de Lépante ) — V. Pena. ESQUAIN, vieux fr. s. m. Corrupt. de Quain, corrompu lui-même de Clin. ESQUAYRE, fr. anc. s. m. (Du bas lat. Squadratum, carré.) Carreau, Lisse. -— 1 Et aussi fault cinq cents goùes d'Esquayres de pin pour clore la galère tant dedans que de hors, qui valent, à trois solz la goùe, septante cinq dures. » Stolonomie, Ms. de 1 5 5 . , n° 7 9 7 2 - 8 ; Bibl. nat., p. 6 v°. ESQUERA, cat. anc. s. f. (Le même que Sear , Scario, Schario, etc. [V.]) Quai, Embarcadère, Lieu où les navires étaient amarrés. — V. Arborar. ESQUERRERONZ, basq. s. (De Esqucrrd, le coté gauche.) Bâbord. (Earramendi, Dicc. tril. [1745], Voce: Babordo.) ESQUIBIEN , fr. anc. s. m. (De l'esp. Escouren. [ V . ] ) Écubier. — V. Escoben. ESQUIF, fr. provenç. s. m. (De l'ital. Schifo, fait du lat. Scapha [V.j, qui paraît être en rapport avec l'anglo-sax. Scip [ail. Schifj].) (Napol. Sghiffo; esp. port. Esquife; angl. Skiff; bas bret. Skaf; rus. Il.voni. [Flore], J L * u i n > [lalike].) Petite embarcation, chaloupe d'une galère.
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Es/.ipare, Esquipare. [V. ces mots.]) Équiper. — « Mandou Pero Dalpnem en hum batel Esquipado, corn gente. « Comm — « Sitost que les ancres furent jettées et le vaisseau assuré, Dalboq., part. 11, chap. 'ig. — V. Esquifar, Varinel. l'ou descendit l'Esquif. » Rabelais, liv. v, chap. 7. — « Pour ESQUIPARE, bas lat. v. a. (Variante d'Eskipare. [V.]) vng Esquif garni de rames auec son fer » (son grappin , son A propos du mot yEquipare(Y.), nous avons dit que ce mot ancre), « quarante cinq liares. » Stolonomie, Ms. de 1 5 5 . , est hybride, et composé du lat. Parure, préparer, et de n° 7 9 7 ~ 8 ; Bibl. nat., p. 1 0 . — «... Armadis, targuyes, l'angl.-sax. Seip, navire; nous avons ajouté qu'Esquipare goudres, Esquiffes, chates ... » Ant. de Conflans, les Faits de est une contraction de Scip pararc. Nous croyons devoii la marine { 1 5 1 5 à i 5 2 2 ) . revenir sur cette assertion , qu'une nouvelle étude nous a ESQUIFADA, esp. s. f. (VEsquife. [V.]) Batelée.— «Sca- démontré n'être pas exacte. Esquipare est une latinisation phae portatio. » (Le P. Larramendi, 17 /i 5. ) — Manquea de YhX.Skipa [angl.-sax. Scipan, Scyppan], Ordonner, pré parer; nous avions dit cela p. 2 2 4 , t. I de notre Archéol. Róding et à Neumann, comme à C. Oudin ( 1 6 6 0 ) . nav., voce Esquiper, en nous autorisant de l'opinion de J. ESQUIFAR , esp. v. a. [D'Esquife, [V.]) Selon Rôding, Ihre ( Glossarium suco-gothicum [ 1 7 6 9 ] ) ; et si nous avions c'est armer une embarcation de ses avirons. Ce sens est à renoncé à cette étymologie très-naturelle, c'est que la forme peu près celui que le P. Larramendi donne au mot Esquifar jEqui-pararenous avait paru décisive. Mieux informé main dans son Dict. triling. ( 1 7 4 5 ) : « Remis, remigibusque navem tenant , nous ne voyons dans JEquiparare qu'une corruption instruere. » C. Oudin dit : « Esquifar, faire un esquif, faire tïEquiparc ou Esquipare. Scip, Srypp, Skip, navire, esten façon d'esquif. » C'est une erreur. Équiper un esquif, il radical dans Skipa ou Scipan? Ihre ne l'affirme pas. Sans et, par extension, un navire, est le véritable sens du verbe leur prêter une communauté d'Origine, il rapproche Scip espagnol. du gr. SxtCcpi), comme il fait remarquer qu'alors que l'isl., le ESQUIFE, fr. anc. s. m. et f. esp. port. s. m. Embarca suéd. et l'angl.-sax. ont Skipa et Scipan pour exprimer l'idée tion, Chaloupe, Esquif de galère. — « Il rcsponditque c'es- de préparer, d'équiper, le gr. a 2x*uaÇ(i), qui exprimé la même toit S. Florent qui autrefois avait passé le fleuve du Rosne idée. — Les Bénédictins, continuateurs de du Cange, citent près Sauraur, dans un Esquife sans aviron. » D. J. Huynes, le passage suivant d'un édit de Philippe-Auguste ( 1 2 0 7 ) : Hist. manusc. de S. Florent de Saumur (xvn siècle). « Le «Nulla navisde tota Normania, praeterquam de Rothomago . mardi matin , 1 0 dudit mois, nous vint une Esquife de poterit Esquipari ad Imberniam, excepta una sola, cui seterre, et trois hommes dedans ... » Journal du voyage de J. mel in anno de Cassaris Burgo licitum erit Esquipare. * (T. n, Parmenticr ( 1 5 2 9 ) . — «Fuero en Esquifes arcabuceros Ordon. des Rois de France ), Il semble que le sens de ce pas a tierra contra los tiradores de ha torrecilla : y auiendose sage est très-clair, surtout si on le rapproche de la variante mostrado algunos cavallos y peones, q.passavan a impedir donnée à l'art. JEquiparare (V.) :« Aucun navire de Nor les el passo, se embarcaron con poca reputación. Don Juan mandie, si ce n'est de Rouen, ne pourra être Equipé (armé] mando a Don Juan Sanoguera: que amparando a los Esqui pour l'Irlande, excepté un navire de Cherbourg, auquel il fes una galera cercassen la galeota » (une galiote turque sera permis, une fois chaque année, d'armer pour celle qui, chassée par l'escadre espagnole, s'était échouée sur la destination. » Cependant D. Carpentier, opposant à celte ver côte d'Oran en juillet i568), « y le diesse cabo el capitán sion du texte de ledit nue variante tirée d'un manuscrit de Luis de Acosta con su galera, y las demás las proas à la la Bibliothèque du Roi, où on lit : «Poterit Esquipare ad tierra tirassen a la torrecilla. » Vander Hammen , Don Juan Ymberniani, » pense qu'Esquipare ad signifie : Naviguei de Austria (Madrid, 1 6 2 7 ) , fol. 4 9 . — « Mandou Duarte de vers, et non pas : Armer pour, ou Equiper pour faire un Lemos ... que fossem nos Esquifes reconhecer a fortaleza da voyage vers tel pavs. A l'appui de son opinion, qui, nous inaneira que eslava. » Comment. Dalboq., part, m , chap. 1. l'avouons, est soutenable, Carpentier cite ces deux vers de Guillaume Guïart : __ V. Galera. — « K e nés, ke baléis, k e Esqueis. » WACE, Roman de Itou.
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ESQUIMAN, fr. anc. s. m. (Duholl. Scltieman, composé de Man, homme, et deSchiff, chaloupe. Cette composition est analogue à celle de l'angl. Boatsman.) Quartier-maître, chargé, à bord des vaisseaux, du commandement de la cha loupe , et de tout ce qui tenait aux mâts de misaine et de beaupré. ESQUIPAÇAO, port. s. f. [D'Esquipar.[V.]) Équipage, armement, ensemble des rames, ensemble des voiles, agrès. — a Esquipaçao de gente et de remos. » Mendes Pinto. — „ Outro si (pie el Rei de Castella desse e emtregasse a el Rei Dora Fernando os liiguares Dalmida e de Miranda, e todallas gallees que tornades forom na pelleia de Saltes, corn to das suas armas e Esquipaçoôes. » Chron. del Rei D. Fernando, chap. i 5 4 , |>- 45o. ESQÜIPACION DEVELAS, esp. s. f. (Équipement de voiles.) Jeu de voiles. — « ... Aduirtiendo que siempre a de tener una Esquipacion de velas nuebas para de respetto, y por lo menos un papahígo de trinquete >. (un paefi de trin quet, une voile de misaine) «que no le falte nada para ponerse a la uerga. » Obligationes del capitán de un galeón, Ms. x v n siècle, Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 .
« Chacun d'eus, la c r o i s sus lui mise En mer s'Esquipent à V e n i s e . . . ; »
et allègue deux passages des Chroniques de Froissart, que nous allons donner dans leur entier. Le premier est tiré du liv. m , chap. 2 9 ; l'autre, du liv. îv, chap. 2 7 . « Si eurent >• (Ferdinand , grand maître de Saint-Jacques , et Laiirentien Fougaça, chancelier de Portugal ) «une nef que on appelle Lin, qui va de tous vents et plus sûrement que nulle autre.. : et puis vinrent au port et entrèrent au vaissel, et Eskipèrent en mer, et singlèrent à pouvoir vers le royaume d'Angle terre. » — « Le Roi d'Angleterre les fit - (les chevaliers Jean de Chàtel-Morant et de Cantemerle ) « partout délivrer de tous coutages et conduire à Douvres, et leur lit le bailli de Douvres avoir un vaissel passager » (un navire pour le pas sage, un passager [V. Passaige]) «pour eux, leurs gens et leurs chevaux ; niais ils séjournèrent la. cinq jours en deffauts de vent. Au cinquième, ils Equipèrent et eurent vent à volonté, et vinrent prendre terre à Boulogne.» Edit. Buchon. Dans les vers de Guïart et dans le premier passage de Froissart, Équiper ne saurait avoir le sens qu'il a mainte nant; « Esquipper en mer à telle ville», ne peut évidem ESQUIPAR, esp. port. v. a. (Comme le bas lat. Eschipare, ment signifier : Armer, Préparer, mais : Naviguer vers. Le e
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ESSER, cat. anc. esp. v. (Du lat. Esse.) Être.—Esser oco S'esquïpent de Guïart est d'ailleurs peut-être une faute de manuscrit; Esquipent nous semble devoir lui être préféré. tal per la nau, v. Être battu de verges ou de cordes. — «Si, Quant au deuxième passage de Froissart, bien que le texte per ventura, será en terra de enemichs, aquells qui à la dise simplement : Ils Equipèrent, et non pas : Us Équi gayta s'adormiran, si es mariner de proa, den perdre lo vi è pèrent en mer, on ne peut guère douter qu'Équiper ne soit 10 companatge de tôt aquell iorn; è encara que deu Esser là aussi pour naviguer, ou tout au moins pour s'embarquer. açotat tôt nú per tota la nau, h deu Esser surt en mar \ . Équiper, Esquiper ou Eskiper, dans le sens de Naviguer, tres vegades ab la veta del morgonal. È acó sia en conegada est-il une extension du sens primitif d'Esquipare, apprêter, del senyor de la nau è del notxer, de darli quai se voira de orner, armer? N'est-ce pas plutôt un verbe, dont Scip, Slip, aquelles dues penes que desus son dites. » Consulat de la mer, chap. 2 0 6 , édit. Pardessus. ( S i , par aventure, on est navire, serait le radical nécessaire? Nous le croyons. ÈSQUIPAZON DE VELAS, esp. anc. s. f. (Équipement en terre d'ennemis, celui qui étant de garde [de guet, de vi gie] s'endormira, s'il est matelot de proue, doit être re de voiles). Jeu de voiles.— «VnaEsquipazon entera de vêlas tranché de vin et de vivres pour toute la journée; de plus, de Lona (un jeu complet de voiles faites eu toiles d'Olonne).» Razon de las medidas... para m galeon nombrado Nuestra 11 doit être battu tout nu, tout le long du navire • [ ce qu'on appelle aujourd'hui : Courir la bouline], « ou il doit être Senora de Loreto; Ms. de 1614 à 1621, Bibl. de la Mar. plongé trois fois dans la mer avec le palan du mouton. 11 ESQUIPER, fr. anc. v. a. (V'. Esquipare.) Équiper, Navi est à la volonté du maître du navire et du contremaître guer, Embarquer. de faire appliquer celle des deux susdites peines qu'il vou ESQUIPPE, vieux fr. s. m. (De l'angl.-sax. Scip. [Skip].) dra.— Si le matelot endormi était marinier de poupe, la peine changeait. (V.'Gitar un eau d'aygua.) — Esser à lu Barque, Embarcation. — V. Huissier. ^ ESQUIRACE, fr. anc. s. m. (De l'ital. Sehirazzo. [V.]) Nom colla. Avoir la brise favorable pour mettre à la voile. — <i E d'un navire du xvi° siècle, sur lequel nous n'avons pu trou com hagren près confiât » (et quand ils eurent pris congé de ver aucun renseignement. Il est nommé par Ant. de Con- la reine, que le roi Jayme envoyait en Sicile), « exiren de la llans dans ses Faits de la marine ( I 5 I 5 à 1 H1.1) : « 11 y a, dit-nau, e la nau Estaua à la Colla, e els fadrins en la lama (V.), il, à Venise, sagietiaire, palandries et Esquiracces..., et e el notxer pensa de saludar : e com hach saludat mena fer vela, tantost la nau feu vela, e après tos los altres vexelles. » tout sert pour la marchandise. » Citron, de Ram. Muntaner. — « Halló en Barcelona un ber ESSACANA, port. anc. s. f. (Du lat. Siecaneus, sec.) gantín armado que passaba à Italia, y una nave que Estaba Sèche. —• « Os navyos teverom e teem assaz d'altara pera à la Colla para hacer el mesmo viage (une nef qui était en seu inarear, tirando certos bâixos, e assy se fez Essacanas partance pour faire le même voyage.)» Pedro Ribadeneyra, que hi ha em certas restingas, segundo agora acharees nas Pida del P. Ignacio de Loyola (15gq, in-fol.), liv. 1 , chap. l u . cartas de marear que o Iflante mandou fazer. » Azurara, (V. Colla). — Esser a la lama. Cette locution, quenous avons Clirnn. de Guinée, p. 36o.— La phrase de Zurarà que nous rencontrée une seule fois dans les textes nombreux qui ont venons de rapporter, pour être comprise, veut être ponc passé sous nos yeux, nous a longtemps embarrasse ; non que tuée autrement qu'elle.ne l'est dans l'édition de la' Chro le passage de la Chronique de Muntaner où nous l'avons lue nique de Guinée. Il faut absolument que : « e assy se fez » présente un sens sur lequel nous ayons pu hésiter un instant, soit entre deux virgules ou deux crochets de parenthèse. mais la signification réelle du mot Lama était une difficulté Voici le sens précis de ce passage : «... assez de fond pour que les dictionnaires laissaient sans solution, et devant la leur navigation , en s'éloignant de certaines basses ( et ainsi quelle notre ingéniosité reculait timidement. Nous nous en lit-on), et sèches qui sont sur certaines bas fonds.» Essacanas sommes référé au savoir de notre ami M. Joseph Tastu , pouvait bien être une mauvaise leçon du manuscrit, à la qui a donné une partie de sa vie laborieuse à l'étude du ca quelle il faudrait substituer : « e ssacanas. » C'est l'avis que talan; M. Tastu nous a affermi dans la croyance où nous M. d Avezac a émis dans son précieux Mémoire sur lesdécou- étions que Esser à la lama signifiait, au x m siècle : Être à vertes des Français et des Portugais à la côte d'Afrique; il son poste. On a pu voir ci-dessus, à l'art. Esser à la colla, la nous semble que M. d'Avezac a raison : le redoublement de phrase de llamón Muntaner, où le chroniqueur, parlant de certaines consonnes initiales était chose assez commune au la séparation du roi de Mallorque et de sa famille, à bord de Moyen Age, pour que nous puissions croire que Zurarà ait la nef la Bonne-Aventure ou la Bonne-Fortune, dit : « E la écrit Ssacana, pour : Sacana. Sacana a une relation intime nau estaua a la Colla, e els fadrins en la Lama >. (et la nef avec \'rta\. Seccagna. (V.) avait un bon vent pour appareiller, et les matelots étaient à leur poste ). Voici comment M. Tastu explique le mut ESSAH'AB, ar. côte N. d'Afr. s. (Du turc Sèhab.)Nuage. Lama : « Lomada, Llámenla, ou par contraction Lama, c'est ESSARCIE, vieux fr. s. f. (D'Exarcia [V.] ou de Sartia.ïY.}) l'Appel; Picar una lama, lamada ou llamada, c'est battte Agrès , Gréement. — V. Avironneur. l'appel. Lama est catalan-limosin, Lamada el Llamada sont ESSE, fr. s. f. (Gr. mod. 1z,?:rj. tri5irjpe»ta [Sphina sidiré- castillans; c'est le synonyme de l'ital. Chiamata et de notre nia\; ital. Accialino; vénit. Chiavcsellogério. Scivello;màlt. ancienne Chamade, ternie de milice; de Chinitiare, nommer, Hniet; angl. Fnreloci ; bas bret. Gibcr, Giviber; rus 'lexà appeler, et de Lomar et Llamar, castillan , appeler, bûcher! [Tchëka]:) Cheville de fer qu'on introduit dans un trou pra Battre la chamade, battre l'appel. » Ainsi Esser à la lama, tiqué vers l'extrémité de la fusée d'un essieu (V.), pour re c'est proprement : Être à l'appel ; dire que les fadrins étaient tenir la roue à sa place, entre l'affût et cette cheville. L'Esse à l'appel, après avoir dit que la nef était avec la brise favo est maintenant droite, et munie d'une tête plate, large et rable , c'est bien vouloir faire entendre que les matelots verticale : autrefois elle avait la forme d'une S allongée, et étaient à leur poste. L'éditeur des Chroniques de Muntaner, publiées à Valence en i557 (in-fol.), ne devinant pas le sens c'est de là que lui vient son nom. de Lama, mit à la marge du fol. (¡9 v° cette étrange explica ESSEN, ail. v. a. (Du sax. Elan [étane], dont la relation tion qui devait tromper M. Buchón, traducteur de Muntaner : avec le lat. Esse ou Edere est infiniment probable.) Manger. « E los fadrins en la cambra de la nau. » Qu'auraient fait les — V. Der wind Essen, Sand Essen. er
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. matelots dans la chambre (quelle chambre? Il y en a plu sieurs) de la nef, quand le navire était en appareillage? Leur l>oste était en haut et non en bas, dans les hunes, sur le ' o n t , et non dans les chambres. M. Rochon comprit que supp en ce moment les matelots ailleurs qu'à la manœu v r e c'était faire tort au bon sens de Muntaner; il rejeta d o n c cette idée, et, faisant de Faclrins un synonyme d'infants, ¡1 prêta à l'historien cette pensée : « Et les infants étant dans l a chambre, etc. » C'était substituer une erreur à une autre. Muntaner, on aurait dû le remarquer, désigne partout les enfants du roi Jacme par le mot infants, et jamais par le mot Fadrins, qui, partout où il s'agit de navires et d'équipages, a le sens de jeunes serviteurs, Novices ou Mousses, et, par ex tension, de matelots. (V. Fadri.)—Esser en la carena, £"tre en carénage. — «... Si a caso vays corno yoal sitio de l o s Pajares, donde Estàn nuestras naos en la carena. » Th. Cauo Artep.fab. naos ( 1 6 1 1 ) , p . 2 . — Esser marcai al front ad ferro calt, Être marqué au front avec un fer chaud ; sup,lice infligé à l'écrivain du navire catalan qui faisait de fausses inscriptions sur son registre. (V. Escrivà.) — Esser surt en mar. (Suri, part, de Surgir, mouiller, plongé.) Iure nloneé en mer, Etre calé en mer, Recevoir la cale. La cou tume ancienne condamnait à cette peine, i° tout marinier i ailleurs que dans un port d'hivernage , se déshabillait i ur coucher (V. Exivernador); i° tout marinier de proue oui étant de garde en pays ennemi, s'endormait au lieu de iue'lter. — V. Esser açotat, Gitar en mar, Surgir en mar, V . t a del morgonal. o s e r
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ESSERE, ital. v. (Du lat. Esse.) Etre. — Essere all' an cora Etre à l'ancre. (V. Essere soni.) — Essere all' aperto, Être à l'ouvert d'un port, à l'entrée de... (V. Aperto.) — Essere nella stella d'un vascello. (V. i. Stella.) — Essere *otlo la bandiera... Etre sous la bannière, sous le pavillon d'un amiral. (V. Scompanno.) — Essere sorti. (Sorto, surgi a u port, de Sorgere; lat. Surgere.) Etre à l'ancre. — V. Es sere all'ancora. ESSIEU, fr. s. m. (Forme moderne d'Essiau, mauvaise orthographe à'Aissiau, ou mieux : Asseau, fait de l'i tal. Asse, Axe [lat. Axis ; gr. "A;MV.]) Pièce de bois, placée sous l'affût du canon, à sa tète et à sa queue , pour rendre à cet affût l'office que rend à la charrette la pièce analogue dont les extrémités ou fusées sont introduites dans les roues. Les Essieux sont en chêne; on les distingue par les noms à" Essien de l'avant et Essieu de l'arrière. — L'Axe qui traverse le é a d'une poulie et le maintient dans la caisse est appelé quel quefois Essieu, de poulie. (Angl. 'Pin ofa bloc/;; rus. Нагель v блока [Naghcl ou bloha], Сердечник!) Ъъ блок'Ь [Scrdétch'niì; ve blohé]; lasc. Capaf tc/ia ' La figure ci-jointe mont r e e n ВГ Essieu de la pou lie, qui suspend le réa С dans la caisse Al) de la poulie. Aux xvi et xvn siècles, on appelait sou vent : Essieu le jas de l'an, . — « Le jas ou Essieu est toujours aussi long que la verge; il est bon d'en auoir plusieurs de rechange, r Eournier, Hydrographie (164З), liv. i , chap. a i . (V. Anchre.) . L e nom d'Essieu convenait assez bien au jas, dont la forme est analogue à celle de l'Essieu d'un char. (V. ci-des sus, p . 9> colonne i , le jas marqué DD.) ESSIROC, roman, provenç. s. Vent de S.-E. —V. Abech, Exaloch, Lachaloch. ESSUESTE,port. s. m. (Contract. deEste[\.]etdcSuestc. r
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[V.]) Est-Sud-Est. — «... De noute rodeavâo, hindo pera a terra » (terre-à-terre), « e, ventavâo Lestes e Lessuestes. » lioteiro de D.J. de Castro ( 15 4 1 ) . EST, fr. s. m. (De l'angl.-sax. East, que Wachter [Gl german.] rapporte à un vieux verbe Ustan , signifiant S e lever, Sortir.) (Gr. litt. mod. 'Ava-ro).^ [Anatole] ; gr. vulg. AebavTEç [Levauntè-s]; esp. port. Este, Leste; ital. Levante ; malt. Ilvant; basq. vulg. Esta; bas bret. Saô-heol; angl.-sax. East; isl. Austr; ail. Ost, Ostcn; holl. Oost; d a n . Ost; sned. Ostcr; angl. East;i\]yr. daim. Tstbh; ar. cote N. d'Afr. Sficr. Aoui; rtts.Ьостбкъ [Fostohe],Остъ [Oste] ; val. Ect [Est], Oct \Ost]; turc, Mèchrir/; mal. Tapât, Timour, МоиЛта*; madék. Adsignnn, Anzignana; tonga, Mata lie laa; tikopia. Ton ha; vauiko. Tan haïe; ualan, JFahata; sataw. Mata rue. ) « La partie du monde qui est à notre soleil levant. » Dut. il, l'Acad. franc. ( 181 /,-1835). Point de l'horizon où le soleil paraît se lever. Nom du vent qui souffle dans la direction de ce point. ECT [Est), val. s. (Du fr. :) Est. — V. Oct. ESTABLE, fr. anc. s. f. J.'origine de ce mot, dont les variantes furent, au commencement du x v n siècle, Estant/; et Estrave, est évidemment normande on S c a n d i n a v e . Mal gré son apparence méridionale, Esta/de ne saurait être pro vençal ou italien. Nous voyons, en effet, qu'au x m siècle Roda était le nom génois, et Rode le nom provençal de l a pièce de bois nommée Estable, Estante ou Ëtrave. Il т и к semble qu'on ne peut rapporter Estable qu'à l'angl.-sax. Stefn [ V . ] , isl. Stefen, en relation avec Staff [bâton], dont le danois a fait Stav. On voit très-bien comment de Stav nos matelots du Nord auront fait Stab, Stable ut Estable.) Étrave. ESTACADE, fr. s. f. (Du vieux fr. Estache, pieu, qui pa rait, comme ses analogues bas latins : Estccha, Estacliamentum, Stacha, Stacamcntiitn, avoir été fait du lat. Store, être debout.) (Rus. Вонь [Bonn].) Barrage d'un port ou d'une ri vière, fait à l'aide de pieux destinés à soutenir des matin 1 s flottantes et des chaînes, dont l'effet doit être d'arrêter les navires qui tenteraient de forcer l'entrée de la rivière ou du port. Par extension, le nom d'Estacade a été donné à une série de navires enchaînés ensemble et mouillés sur une ou plusieurs lignes de front, obstacle moins sérieux peut-être pour la défense qu'un ouvrage fait de plusieurs rangées d e pilotis solidement liés les uns aux autres. — t Je rendra y compte au Roy du contenu au mémoire que vous m'auez ennoyé concernant l'Eslacade que vous auez faite pour enfer mer lesvaiss. de Sa Majesté qui sont au port de Toulon, et vous ferav scauoir ses intentions. • Colbcrt à Arrmut, 1 0 sep tembre 1 6 7 8 . Ordr. du Roy, vol. X L I V , p. 4 6 9 ; Ms. Arch. d e la Mar. — « L'opinion qu'on deineureroit sur deux lignes, l'une au Porzick, l'autre à la Cormorandière, fut confirmée par les premiers ordres que l'armée reçut; mais à peine avoit-on formé ces deux lignes, disposé des batteries, com mencé à préparer des Estacades pour se mettre à couvert des. bruslots ennemis, quand on reçut l'ordre de sortir. » Meut, de Fillette, année 1690. — Dans le rapport de M. le capitaine de vaisseau Tréhouart, sur le brillant combat livré par la flottille franco-anglaise aux batteries d'Obligado, dans le Parana, le 2 0 décembre 1 8 4 5 , on lit : « Le planque j'ai l'honneur de vous adresser ci-joint vous fera connaître, Amiral, que ces moyens de défense ont été savamment ap propriés aux localités; ils se composaient, i° de quatre bat teries formées de cinq à six pièces des calibres de З 2 , 2 4 , 18 et 12 : dix de ces canons sont en bronze, et le reste eu fer; l e s batteries u" 1 et 4 , éloignées Гипс de l'antre d ' e n viron 4 o o mètres, sont élevées d'une quinzaine de mètres e
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au-dessus du niveau de la mer; la troisième est placée tout à fait sur le bord du rivage, et la seconde n'a cpie quelques mètres d'élévation; 2 ° d'une Estacade traversant le fleuve à la hauteur de la 4 batterie; cette Estacade est formée par 2 4 bâtiments de commerce, tous mouillés dans le sens du courant et liés ensemble par quatre chaînes, dont les extré mités sont fortement lixées à chaque côté de la rive : le fleuve, dans cet endroit, peut avoir de 6 à 8 o o mètres de large ; 3 ° de dix chaloupes-brûlots amarrées sur les bâti ments formant la chaîne ; 4 ° du brick-goélette Rcpublicano, embossé à quelques mètres an delà de l'extrémité nord de l'Estacade. » e
voilesàl'Estalede la mer, je metrouvay seul parmi eux, etc.. — «Estaler l'ebe, est jeter l'ancre, attendant que la mer soit basse. >> Diction, de la mar., Ms. ?i63g-i65o; Bibl. nat., S. F., 1 7 5 0 . ESTAMBOR, ESTAMBORD, fr. anc.s. m. (De Stern\\.\ et de Bord, dans le sens de : Planche ou Pièce de bois. Pro prement : La pièce de l'arrière, ou La pièce principale de la poupe. On voit très-bien comment Sternbord sera devenu Estambord, en passant par les formes : Stem-bord et Estembord. De telles transformations ne nous surprennent pas; n'avons-nous pas vu l'angl. Gttnport [V.] devenir, au xvi siècle : Comporte? [V.]) Étambot. — « Estrave est vue pièce de bois vers la proue, qui va de la quille amont en courbant comme la proue; vn pareil est à la poupe, qui se dit Estambor. » Le P. René François, Merveilles de nature, chap. îa ( 1 6 2 1 . ) —L'esp. dit aussi Estombor; le bas bret. dit Estambout et Tambod. —X. Estamborgus, Pau. e
ESTAGTJE, vieux fr. s. f. (Variante orthogr. à'Ëtagae. [V.]) Itague. — o L'Estague se tient aux drisses, et passe dans le grant mast, ou autrement sur des roùaux » (reas de poulies) « qui sont à costé du mast, l'un bas-bord , l'autre destribord , attachez sous la hune : laquelle Estague em poigne et tient la grande vergue. » Cleirac, Termes de marine (i634). ESTAIA, basq. vulg. s. f. (De l'esp. Estay.) Étai. ESTAIL, fr. anc. s. m. (Même orig. qu'Estay. [V.]) Étai. — « Voyez la raideur des Èstails, des utaques » (itagues) « et des escoutes. » Rabelais, liv. iv, chap. 65. ESTAIN, fr. s. m. (D'Instare, comme Estanee, qui signi fie Soutien. Les Estains soutiennent en partie la poupe, fon dée sur l'étambot.) (Ital. Aletla; géno. Aetta; esp. Aleta; angl. Fashion-piccc; holl. Randsoen-houte; dan. Ransonholt ; suéd. Ranzon-timmcr; bas bret. Prennyer-korn ; val. 3Cria6 [fg/uab]; rus. CDauiennûei) [Facfiennpiss].) En 1 6 8 7 , Des roches définissait les Estains : « Deux pièces de bois d'une même figure, lesquelles estans mises en œuvre sur l'estambot, font portion de cercle, et donnent le rond de l'arrière ou arcasse du vaisseau. » Aujourd'hui, la forme affectée par la réunion des deux Estains n'est plus celle d'une portion de cercle, comme on le verra dans les figures qui accompagnent notre art. Arcasse (V.), où les Estains sont marqués : Ali. On donne quelquefois à l'Estain le nom de Cornière. (V.) ESTALEIRO, port. s. m. (De Estar, demeurer; lat. Stare, être debout. Constancio \Dice. crit. e etymol. da ling.portug., i836] fait venir Estaleiro « do lat. Statta, navio grande. » Quelque soin que nous ayons pris pour trouver dans les dictionnaires et les glossaires le mot Statla, nous n'avons pu y parvenir. Statla n'a jamais été latin; jamais un navire n'a été nommé Statla dans aucun pays. Statla n'est point de forme latine; il serait plutôt déforme germaine ou saxonne ; dans l'angl.-sax., Statful [Stathol, th angl.] signifie : Fonda tion.) Chantier de construction « Huma galeota nossa , queficâra un Estaleiro.» Comment. Dalboq., parte 11, ch. 38, p. 2 i 5 . — « ... Mandei assentar a quilha de tun brigue no Arsenal daMarinha, ea de outro nos Estaleiros do porto... » Rapport du ministre de la mar. à la chambre des députés, 1 S . 4 3 . — V. Galeota. ESTALER, fr. v. a. (De l'angl.-sax. Stœl, Stal ou Steal, place, siège.) Proprement : Demeurer, s'asseoir. — On a supprime l'.f étymologique depuis le milieu du xvn siècle, et l'on dit maintenant : Étaler. (V.) — Le marquis de Villette-Mursay, encore dans les premières années du x v m siècle, avait conservé l'ancienne orthographe. On lit, p . 4 de ses' Mémoires : « Les vents s'opiniastrant à l'est, il fallut Estaler les marées et courir divers bords jusqu'au Pas-deCalais. » II avait gardé naturellement IV dans Estalc, adj. Ainsi, p. 1 0 2 , on lit : «Quelque temps après, ne m'appercevant point que toute l'armée ennemie avott mouillé sous les c
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ESTAMBOT, fr. anc. s. m. (Corrupt. a'Estambord. [Y. Étambot. — « L'Estambot aura 3 pieds et demy de large par le bas, et 2 0 pouces par le bout d'en haut. La courbe qui lie l'Estambot avec la quille aura g pieds de bas, 1 2 de jambe, et 2 0 pouces d'épaisseur. » P. 2 , Construct. des vaiss. du Roy (in-ia, 1 6 9 1 , Havre-de-Gràce) ; Proportions d'un vaisseau du premier rang. ESTAMBRAYE, fr. anc. s. f. (De Braye, culotte [celtobret. Bragcz (Braguez)], et d'Estanc/ier [bas lat. Stanrare, fait de Stognarc]. Estambraye signifie donc proprement : Culotte qui empêche l'eau de couler [sous le pont].) Le P. Fournier ( 1 6 4 3 ) définit l'Estambraye « une toile poissée, qu'on met tout autour des mâts, sur le plus haut tillac, de peur que l'eau ne pourrisse le mât. » Ce rempart de toile, cloué par le haut à l'arbre qu'il veut préserver, et par le bas autour du trou du pont par lequel passe le mât, en vertu de la figure de rhétorique qui prend le contenu pour le conte nant , nomma bientôt le trou lui-même; puis, par une ex tension nouvelle, les coins placés dans ce trou entre le niât et la circonférence de cette ouverture; enfin, l'emplanture du mât. C'est ce qui résulte, I ° de Estambré, dans les Merveilles de nature, par le P. René François, p. 1 0 8 , edit. de 1 6 2 9 ; 2 ° des art. Etambray, de Desroches ( 1 6 8 7 ) ; 3° de l'art, ktambrayes de Guillet ( 1 6 7 8 - 1 6 8 3 ) ; 4 ° et enfin, de l'ART.Étambrai, d e R o m m e ( i 7 9 2 - i 8 i 3 ) . — O n aécrit Estambray et Estambroy. (V. Jumelle, Mas.) — Le bas bret. dit : Estambret,ÉtambredetTambred.—Aujourd'hui, l'Ëtambrai (V.) est l'ouverture pratiquée dans un pont pour le passade d'un mât ou d'un cabestan, et, par extension, remplace ment du pied d'un mât dans une embarcation. —Braie est le mot qui désigne à présent la « toile poissée » dont par lait le P. Fournier. — LV d'Estambraye disparut au milieu du x v n siècle, comme le prouve l'orthographe adoptée par Guillet. Étambraie prévalut, comme Ëtancher sur Eslancher, bien que IV étymologique fût très-regrettable. e
ESTAMENARA, esp. anc. s. f. (Dans notre Arch. nar., t. i , p. 1 6 4 , et t. 11, p. 6 0 7 , nous avons émis l'opinion (pu ce mot et ses analogues français et italiens étaient en rela tion d'origine avec les mots des langues du Nord exprimant l'idée d'Appui, de Soutien; nous avons reconnu depuis notre erreur: XEstamenara esp., le Stamcnale ital., et le fr. Estamenaire, sont issus du gr. Svapiv ou Stoiui'ç. [Y'.]) Al longe. — « Conviene que desde el principio de la fabrica los planes cruzen con las Estamenaras o Orengas, que todo es vno. » Th. Cano, Artepara fabricar..., 1 6 1 1 , p. 3a. er
ESTAMENAIRE, fr. anc. provenç. s. f. (V. ci-dessus.) Al1
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l o n g e entée sur le madier, Allonge delà varangue. — «Faut s'arrêtait la mer quand elle montait le plus haut, ou natu aussi cent quarante-quatre pièces tant Estamenaires que rellement o u poussée par un grand vent, la ligne où s'arrê centrions; à huict sols tourn. la pièce, valent cinquante sept tait VAcccssus maris. — V. Accessus. liuresdouze sols tourn. » Stolonomie,Ms. de i 5 5 . , n ° 7 9 7 2 - 8 , ESTANH, langued. s. m. ( D u lat. Stagnum.) Étang.— y,\h\. nat., p. 6. (V. Escoiie.) — Les Catalans désignent la « Establiem que îvproshoines » (prud'hommes) « sian elegutz Varangue par le mot Estamcnera. per los xii cossols a recebre las mésallias o outra quantitai ESTAMENYA, cat. anc. s. f. (Du lat. Stamen, chaîne du de nos establidoira o dels successors nostres, dels navegans métier d'un tisserand.) L'étoffe légère nommée : Étamine. de Montpeslier o del castel de Lalas per mar o per Estanh, ,, Item, bandera rcal d'Estamenya ab sasta» (ab su asta, anant o tornant, o a Montpeslier o a Latas, per mar o per avec son bâton). Inventaire du grécmenl de la galère Sent Estanh venent; li quais negeus iv proshomes cossols de Nicolau, armée a Barcelone en i 3 5 4 " , Arcb. génér. d'Ara n i a i - sian apelatz. » Establimcnt dels cossols de mar, de 1 2 5 8 . (Lepetit Thalamar, publicat. de la Soc. archéol. de Mont g o n , n° i 5 / , i ; et Bibl. delà Mar.,n° 1 4 2 5 5 - 3 . pellier, n" 4 [.836], p. 1 1 5 . ) ESTANCAR, esp. port. v. a. (Du bas lat. Stancare [bas ESTANQU F , port. adj. (D'Estancar. [V.]) Étanche.— liret. StanAa], fait du lat. Stagnare.) Ëtancher. — V. Cala. ESTANCE, fr. anc. s. f. (Du bas lat. Instatus [V.] ou On a dit quelquefois Estanco. ESTANTARAS, cat. anc. s. m. plur. (Du lat. Stare, être Stantus [V.], soutien.) Ëpontille. — Estance a taquets-* C'est u n e manière d'échelle de fond de cale avec sa tirevieille. » debout.) Ferrures du gouvernail? —« Primerament, Timons Aubin, 1 7 0 2 . — Cette Estance est nommée aujourd'hui fornits ab Estantaras et ab barons...» (deux gouvernails Ëpontille à marches. — V. Samson's post, Stut met klam- garnis de leurs ferrures et de leurs chaînes). Inventaire du p e n , Stôtta med klampar, Stôtte med klamper, Pontale délia gréement de la galère Sent Nicolau , armée à Barcelone en avril i 3 5 4 ; Archives génér. d'Arag., n° i 5 / J l , et Bibl. delà stiva con tachi, Pie de carnero, Pè de carneiro. ESTANCHE, fr. anc. adj. (Du bas lat. ital. Stagnare, Mar., n ° 1 4 2 5 5 - 3 . ESTANTE, fr. anc. s. f. (Corruption picarde A'Esta épuiser d'eau, étancher.) — « Sa Maj. estime qu'il sera diffi cile de rendre Estanehe l'endroit par lequel les vaisseaux ble. [V.]) Étravc. — u L'Estable ou Establure, que les Ita passeront pour entrer dans cette forme, et que ce sera une liens nomment Rota di proda, nos Marseillois Capion de .'rande affaire de faire entrer et sortir vn vaisseau, et de vui- proue, et ceux de Bouloigne l'Estante, est vn segment de d e r ensuite toute l'eau qui y sera àuec des pompes. » Lettre roue ou cercle, etc. >> Le P. Fournier, Hydrographie (i643), au s Arnoul, relative à la forme qu'il propose de bastir à ebap. 2 , liv. 1 . Toulon ( 2 7 janv. 1 6 7 9 ) . Ordres du Roy, vol. X L V I , p. 5 4 v°; ESTANTEROL, fr. anc. esp. s. m. ( D u lat. Store, e t , , Ms. Arch. delà Mar. debout.) Colonnette ou pilier de bois qui supportait le ESTANCO, port. esp. adj. (D'Estancar. [V.]) Étanche, berceau de la poupe sur lequel était établi le tendelet C'était près de ce pilier qu'était planté l'Étendard de SaintÉtanché. — Le port, dit plus ordinairement : Estanque. Marc dans les galères vénitiennes , celui de la Vierge dans ESTANÇ.ON, fr. anc. s. m. (D'Estance. [V.]) Ëpontille.— les galères de France et du Pape, etc. — « Pour l\Estante« Il est bon que les ponts soient garnis d'Estançons sous roi, quatre Mosseraulx, deux Acoustures, trois Bancaccs, tous lés baux, pendant que les vaisseaux sont amarrés au le Dragant, et l'Esperon » (pour une galère), « à vingt solz la port. » Aubin ( 1 7 0 2 ) . pièce, sont douze limes tour.» Stolonomic , Ms. de i 5 5 . , n ° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat., p. 7 v .*— Rabelais a jeté le mot ESTANDAROL, esp. s. m. Variante d'Estanterol. (V.) ESTANDARTE, esp. s. m. Etendard. — « A catorce » (le Estanterol dans le chap. ig, liv. 4 de Pantagruel, au milieu 1 4 août 1 6 7 1 ) , « fut » (Don Juan d'Autriche) « a Santa Clara » d'autres termes de marine qu'il avait entendu prononcer ou /Sain te-Claire, église cathédrale de Naples) « a recebir el recueillis sans avoir égard à leur véritable sens : « Decza Baston , y Estandarte benedito de mano de Pio > (Pie V) Gymnaste, icy sur l'Estanterol » est une phrase inintelligible „ .. Estandarte del Generalato » (du commandement en chef pour un marin. — « Madero d modo de columna (pie en las d e la flotte de la ligue), « era de Damasco labrado con la gâteras se colocaba â popa en la crujia, y sobre el cual se imagen de Jesu Christo crucificado, y las armas del pon alirmaba el tendal ô toldo. » Dict. marit. esp., i 8 3 i . — tife, y l de Rei, yVenecia, ligadas con vna cadena, y « Don Juan en cl Estanterol doue lleuaua en vna caxa el abaxo las de Don Juan. » Van der Ilammen , Don Juan Christo que se sacô de lincendio en Madrid » ( U n crucifix mi raculeux qui s'était sauvé tout seul d'un incendie à Madrid, d'Jnslria ( i n - 4 ° , Madrid, 1 6 2 7 ) , fol. i 5 g v ° . et que Don Juan avait toujours avec lui comme un protec ESTANDE, fr. normand, s. f. (xiv siècle.) Dom Carpen- teur), «y ténia siempre consigo... etc. » Van Der Hanimeii. tier croyant pouvoir rapporter ce mot à Pangl. ou, pour Don Juan de Austria ( 1 6 2 7 , Madrid, i n - 4 ) , p. 1 7 9 v°. mieux dire, à l'isl. Strônd, le fit synonyme de rivage, bord ESTAR, esp. port.v.n. (Du lat. Stare\oy.'Irrcévw].) Être, de la mer. Il nous semble difficile d'admettre cette étymologie et cette explication. D'abord, dans Strand ou StrondVr rester. — Estar a eapa , port.; Estar a la capa , esp., est essentiel ; on aurait fait Estrandc, mais non Estandc, de Être à la cape. (V. Capa , Capiar.) —. Estar a la plancha, mot islandais ou anglo-saxon; ensuite le texte sur lequel esp. (Etre au ras de carène.) Etre en carénage.— Estar mar fonde le savant auteur du Glossarium novum ( 1 7 6 6 ) fait al tracés, esp. Être, la mer en travers; présenter le travers une différence entre la Côte et YEstande, car il dit : « Les à la lame. — V. Amaynar. choses venantes à la coste et à l'Estande de la mer. » (V. VeESTASSI, catal. anc. s. m. ( D u \ai.Status, état.) Lettres rec.) Le rédacteur de la charte qui offre cette leçon aurait de mer, Passe-port. C'est du moins le sens que ce mot nous il mis, sans nécessité, l'un à côté de l'autre deux mots syno paraît avoir dans le passage suivant de l'art. 3 des S t a t u t s y m e s ? Nous ne le croyons pas. Pour nous, Estande vient de D . Sanche, roi de Majorque, sur la maîtrise du port de d e l'anglo-sax. Standan (isl. Stind, Standa), signifiant : s'Ar Port-Vendres ( i septembre I3I8) : «Item, fo adordonat rêter. L'Estande de la mer était donc la limite extrême où per lo dit senyor Rey, que tôt leyn ho barcha, ho altre n < e r
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veli que intre n'i vuyla intrar en lodit port, que aquel que aya intrar dens aquel, écis son. Estassi... » (exhibe ses let tres , son passe-port, ses papiers, sa patente). Arch. de la procurât, nationale de Perpignan, Ms. n° 1 7 , fol. 86. ESTAUBLERIE, vieux fr. s. f. (Du bas lat. Stabularia. [V.]) Écurie. — « Et doit chascune nave estre furnie et aparillie de Estaubleries, pour porter C chevaus dedens chas cune. » Projet de traité entre Gênes et les envoyés de saint Louis (mars ou avril 1 2 4 6 ) , Ms. Ribl. nat. publié par M. Champollion Figeac. — Dans la phrase qu'on vient de lire, traduction d'une phrase latine que nous donnons à l'art. Stabularia, le mot Aparillie a été déplacé par le traducteur ou par son copiste ; il faut lire : « Chascune nave estre aparil lie » (c'est-à-dire, préparée, armée, gréée, voilée, etc.) « et furnie d'Estaubleries. » ESTAY, fr. anc. s. m. (Du lat. Stare. [V. Draille.]) Étai. Déjà, à la fin du xvn siècle , l'orthographe Eftaj- commen çait à être abandonnée ; car si ou la voit dans le projet de marine de Dortières (Ms. de 1 6 8 0 ) , on trouve Étai dans les Dict. de Guillet ( 1 6 7 8 ) et de Desroches ( 1 6 8 7 ) . Auxvi siè cle, quelques auteurs écrivirent : Esté, comme s'il y avait quelque chose de commun entre l'été (lat. JEstas), et le cor dage qui sert à étayer un mât. Cette forme du mot Estay se lit fol. 1 9 du Ms. n° 9 4 6 9 - 3 , Ribl. nat. (V. Mas.) Elle se rencontre plusieurs fois dans un Ms. du milieu du xvn siè cle (de notre Ribl. part., n° 1 0 ) , intitulé : « Noms des vents de l'Océan, etc. ; » on la remarque également dans la Description d'un navire royal, mauvaise estampe, sans date, mais qui doit être de 1 6 4 0 à 1 6 4 3 , et qui figure ordinairement à la tète de VHydrographie du P. Fournier, dont la i édit. est de 1 6 4 3 . — Estay est aussi espagnol et portugais. — «Si huviere difiCultad en poder càzar las gavias » (border les huniers) , « por razon de estai' embarazadas en el Estay , se maiidarà hizar un poco con lo quai zafarà la vela , y se podrà cazar con facilidad. » Fernande/., Pract. de maniob. (Sév., 173»), p. 1 1 . e
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EST AYA, cat. anc. adj. (D'Estar, être.) En élat. — « Item, volen que la dita nau sia be Estaya a tôt lo viagge, a coneguda del nauxer e de ii » (deux) « mariners elets per los mercaders » (... au jugement du nocher et de deux ma riniers choisis par les marchands). Contrat de nolis de la nef Santa Maria de Guadalube, a 3 septembre i 3 a 3 , Ms. Arch. de Perpignan.— « Que sia regoneguda la dita nau per lo notxer e perii mercaders elegits per los altres merca ders que sia be Estaya. » Contrat d'affrètement de la nef Sainte-Marie ( 2 3 septembre i 3 g 4 ) , mêmes Arch. ESTE, port. esp. s. m. (Du fr. Est, ou de l'anglo-sax. East, Orient.) Est, vent d'Est. — V. Vento terrenho, Leste. ESTÉ, fr. anc. s. m. Étai. — V. Estay. 1 . ESTEIRA, port. s. f. (Même origine que l'esp. Estela. [V.]) Houarhe, Reniou, Sillage, E aux d'un navire. Par ex tension du sens primitif, Esteira nomme la direction que suit un navire, le rhumb de vent sur lequel il navigue. — Dériver Esteira de l'angl. Steer, gouverner, comme l'a fait Constancio (1836), c'est se tromper évidemment. — « E porque lhes o mar era travèsso, e as fustas hiam iguando, fez via de Ponente dando o proa ao maar c ao vento » (prenant le large et le plus près du vent), « e Alvaro Fernandes e Andrés Martini vogâraô sempre per suaEsteira » (dans ses eaux). Chron. do Coude D. Pedro, liv. 11, chap. 1 9 . (V. Dar o timone a banda.) « Hum penedo » (rocher)... « no quai de noite foi dar a nao Saô Pedro, capitao Jorge de Rrito, que fez forol as outras que vinhao na sua Esteira » (qui signala, avec
un fanal, ce danger aux autres navires qui le suivaient, qui étaient dans ses eaux, dans sa direction.) 2 . ESTFIRA, port. s. f. (Du lat. Storca, natte.) Natte de jonc, de feuilles de palmier ou autres, dont on fait dans l'Inde des tentes, des tapis, et des voiles d'embarcations.— V. Beiro. ESTEIRAR, port. v. a. (De 1 . Esteira. [V.]) Suivre une direction, une route; être dans les eaux d'un navire. ESTEIRO, port. s. m. (Du bas lat. Esterium, pour ./.">tuarium. [V.]) Petit détroit, Canal. ESTELA, esp. s. f. (De l'ital. Stella. [V.]) Houache, Remou, Sillage. ESTEMENARA, esp. s. f. Mot auquel il faut préférer Estamenara (V.), plus voisin de l'étymologie. H. Neuman ( 1 8 0 0 ) et John D. Imhorst ( 1 8 4 4 ) donnent cette variante. ESTENDART, vieux fr. s. m. Étendard. (V.) — « Le Rov a esté fort surpris d'apprendre que la république de Gènes ayt refusé de saluer l'Éstendart qui estoit sur la patrone de ses galères; et comme elle a contreuenn en cela à ce qui est porté par le règlement du 2 4 aoust 1 6 7 0 , Sa Majesté a donné ordre à M. Duqucsne et à M. de la Brossardière d'arrester tous les vaisseaux et galères appartenant aux Génois qu'ils pourront rencontrer en mer, et de les enuoyer dans les ports du royaume, et musmè de s'en aller dans la rivière de Gènes, et de s'approcher assez près pour canonner ladite ville s'il est possible, ou au moins les maisons que les Génois ont a Saint-Pierre d'Arene » (San Pier d'Arena) «et dans les autres lieux de la rivière.» Colbert h Compatis, i 3 juillet 1 6 7 8 ; Ordres du Roy, vol. XI.IV, p. 3 4 9 v ; Ms. Arch. de la Mar. — C'était la Brossardière qui montait alors la patrone ; il était, le doyen des capitaines des galères, sa promotion datait de i 6 4 3 . — «Les galères du Roy partirent de Ligourne (Livourne) le mesme jour ( 6 juill. 1 6 7 8 ) , pour aller à PortoFerrare; et comme Sa Majesté a fait sçauoir ses intentions à M. le grand duc (de Toscane), qui sont que ses places sa luent sans difficulté son Estendart de Patronne, il n'v aura plus de contestation sur ce sujet. » Colbert à Cotolendy. 2 7 juillet 1 6 7 8 . Ordres du Roy, vol. cité, p. 3 7 9 ; Ms. Arch. de la Mar. — V. Aste de Bandière, Bannerolle, Flambe, Panon, Signes. e
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ESTEPA, cat. anc. s. f. Ce mot, que M. Pardessus traduit par : Arsenal, p. 3 2 3 , 1.11 de sa Collection des lois marit., nous est connu par un seul passage du Consulat de la mei (chap. 2 3 8 ) : « E allò sia entes de tota nau ò de tot lenv qui s' farà de nou en les Estepes, ò ans que sia exit del loch on sera estât fet de nou. » Selon nous , ceci signilie : a Et que cela soit entendu de toute nef ou de tout lin (Y.) qui se fera neuf sur les Accores, ou avant qu'il soit sorti du lieu où on l'aura fait neuf. » Nous apprenons, par un document cite à l'art. : Stepa, que dans le midi de la France, à Carcassonne, par exemple, le mot Eslepa au xv siècle désignait un pieu, une étaye, ce que, sur nos chantiers, les marins appellent uneAccore. (V.) Un navire en construction est entouré de toutes parts de ces supports, et le rédacteur du Consulat a pu très-bien dire d'une nau qu'elle « se farà de nou en les Estepes. » Ce sens nous paraît tout à fait raisonnable. e
ESTERMAN, vieux fr. s. m. (De l'angl. Steer-man.) Ti monier, Pilote. — « Detres sunt li governar, Li meistru Estennan li m e i l l e u r ; Chascon d e g o v e r n e r s'apeine A l governaille ke la nef nieine. > W A C E , Roman
de
Brut.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. (Derrière sont ceux qui gouvernent, les meilleurs maîtres timoniers; chacun s'applique à bien conduire le gouvernail qui guide la nef.) —V. Esturmau, Estruman, Esturmiau. ESTERNAN. Dans un document de novembre ou décem bre 1 3 / ( 4 , qui se trouve fol. 1 6 4 , mémorial В ( i 3 3 o - i 3 q 5 ) d e la Chambre des comptes, Arch. nation., et qui a pour titre : « Ce sont les convenances accordées entre M* Charles de Grimanlx, chevalier, pour luv et les patrons de sa com pagnie d'une part, et marquis Scatisse, receveur de Thoulouse pour le Boy nostre sire, d'autre part... », on lit : « Le dit inessire Charles doit servir le dit seigneur avec le nombre de gens nécessaires à armer... galées et une galiotc, et doit rnettre sur chascune galée un patron, un comitre, un sous comitre, un Esternan, un Sous-Esternan, vint et cinq arba létriers armez bien et suflisaiiient... » Les mots : Esternan et Sous-Esternan sont des fautes évidentes, échappées au co piste du x 7 i i siècle qui reproduisit l'ancien MérnortalYi; c'est Escrivain et Sous escrivain qu'avait écrit le clerc, rédacteur de la convention passée entre le marquis Scatisse et Carlo Grimaldi. La comparaison que nous avons pu faire de cette nièce avec une convention analogue, passée en 1ЗЗ7, entre }e roi de France et Ayton d'Oria (V. Escrivain), ne nous a laissé aucun doute à cet égard. e
ESTERQUER , fr. anc. v. a. (De l'ital. anc. Stiraccliiare, étendre, étirer, tirer bien fort.) Étarquer.— « Esterquer, c'est-à-dire mettre les vergues au plus haut qu'elles pourront aller. » Explication tic divers termes, etc., Ms. du xvii'' siècle, Arch. de la Маг. 'E2TIA, gr. litt. mod. s. f. (Proprement: Foyer.) Champ de lumière de la bouche à feu. —V. Фоуои. ESTIME, fr. s. f. (Du lat. JEstimatio, appréciation.) (Gr. niod. АЪуарюрлС; esp. bas bret. Estima; esp. anc. Fantasia; ital. géno. Estimo; port. Estimaçâo; basq. Estimacioaj angl. Reckoning; dan. Gisning; illyr. daim.- Cjena [Tchiena]; rus. СчислеЪе (Stchislénie\.) « Estime est une présomption et conjecture du chemin que le vaisseau peut avoir fait, et du parage où il se rencontre. » Guillet ( 1 6 7 8 ) . Le mot Estime est dans Y Inventaire des mots, etc., donné par le P. Fournier en 1 6 4 З . Estimer (gr. mod. AoyapiaÇw; esp. port. Estiinar; ital. Eslimare; géno. Estima; bas bret. Estimit, t final sonnant; angl. Rcckon (to); dan. Gisse; illyr. daim. Cjenili (Tchieniti) ; rus. Вести с т е л е т е (Festi slchislénié), c'est, selon la définition donnée par Romme ( 1 7 9 2 ) , « Apprécier le chemin d'un vaisseau ainsi que sa direction, et en conclure sa latitude et sa longitude. » — « Nous auons fait route au S. S. E. jusque à 5 heures du matin. J'ay fait par Estime, à la ditte route, 10 lieues à lad. heure. «Journal de la route du vaiss. le More ( 2 6 nov. 1 6 8 8 ) , par Ant. Fabre, pilote, p. 5 ; Ms. Arch. de la Mar. ESTIMÉE, faute d'impression, pour Estivee, dans le pas sage suivant des Statuts de l'ordre de Saint-Jean de llierugalem ( 1 6 0 З ) , tit. xx, art. 9 2 , cité par J. Baudoin , t. 11, p. 2 6 7 de YHist. de Malte :Item, qu'en esté les galères es tant au port, il y en ait une toujours bien armée et pourvue de toutes choses qui seront nécessaires à la garder, et en oustre vne autre bien Estimée (sic) et fournie d'eau, de bis cuit et autres provisions; laquelle galère soit toujours preste ¿1 faire le paiement » (à mettre les rames dehors pour voguer), „ et à démarerpromptement du port. » ESTINGAR, port. v. a. (? Du lat. Stringcre, étreindre, ferrer; ou d'Exslinguere, éteindre, et par extension : suppri,11er.) Carguer. — Estingue, s. m. Cargue. — C'est à tort ' que Constancio ( 1 8 З 7 ) prête à Estingar les sens d'Amener
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et de ferler la voile. Carguer, Ferler et Amener sont trois opérations différentes, et qu'il ne faut pas confondre. ESTINGUI, lasc.s.(Duport.£^'«g-«c. [V.] Cargue, Carguefonds. — Le lient. Th. Roebuck, p. l i , art. Brad de son Engl. and hindoost. naval. Dict. ( i 8 i 3 ) , écrit : J.stingee. — Estingui carnet, v. a. (Corna, faire.) (Proprement : Faire la Cargue.) Carguer. — Estingui bora mottra ! Lève l'amure de grand'voilel (V. Moura.) — Estingui bora sair ! Cargue la grand'voile ! (V. Sair.) — Estingui gossi moura ! Lève l'amure de la brigantine! (V. Gossi Moura.) — Estingui trinquette moura ar damane! Lève le lof de misaine! ESTIVA, cat. s. f. Claie. (V. Stiva.) En espagnol, Estiva désigne l'arrimage et l'action d'arrimer. Dans cette seconde acception, Estiva a pour synonyme Estivaje. — Estivador, s. m. Arrimeur.—Estivar,\.a. Arrimer.—Estivane, v. r. fig. S'Arrimer, se ranger le plus convenablement possible, dans un espace relativement étroit. ESTIVE, fr. prov. s. f. (De l'ital. Stiva. [V.]) Nom donné à l'état d'équilibre où est un navire, quand le chargement de tout ce qui entre dans sa cale, et l'arrangement ou arri mage de tous les autres poids, sont assez bien faits pour que le navire ne penche ni d'un côté ni de l'autre. « Mettre la galère en Estive, c'est la mettre en assiette; la mettre hors d'Estive, c'est lui oster son juste contrepoids. » (îuillet ( 1G78). — Dans ses piquantes Remarques sur le Dictionnaire de l'yicadémie française (Paris, in-8", 1 8 0 - ) , notre ami Charles No dier s'éleva contre la locution : « Mettre une galère en Es tive, » cpie l'Académie avait empruntée au vocabulaire des comités; il dit (pie cette phrase est bizarre, ajoutant : a Le terme Irançois est Lestive. La Lestive est aux bâtiments à rames forcées ce que l'arrimage est aux bâtiments à voiles. • Les comités provençaux, l'usage et l'Académie avaient rai son contre le savant et ingénieux critique. De ce que la Stiva ou Estive est un état qui tient au bon arrimage, au bon lestage du navire, il ne s'ensuit pas un'Estive et Lester soient deux mots procédant des mêmes racines; l'un vient de Stare, être debout, en équilibre; l'autre, de l'angl.-sax. Hlœstan, charger. Quant à l'expression : « Bâtiments à ra mes forcées, » employée par Nodier, elle n'est point accep table. Parce que les rameurs étaient forçats, c'est-à-dire forcés de ramer sur les galères du Boi en vertu de jugements qui les contraignaient à expier ainsi certains crimes, les bâ timents à rames n'étaient pas plus à rames forcées que la première embarcation venue. Sur toutes raines il faut faire effort si l'on veut produire l'effet désiré, qui est de pousser en avant ou entraîner le navire. — Par extension du sens primitif, on donna à Estive le sens de pond de cale, confon dant ainsi l'équilibre et remplacement des poids qui con courent à établir cet équilibre. Estive pour: Fond de cale , se trouve dans les Noms des vents de l'Océan et de la Médi terranée, etc., Ms du xvn siècle, n° 10 de notre Bibl. par ticulière. — Estivcr, v. a. Arrimer, Mettre en Estive, paire ou Charger la cale d'un navire. ESTOIRE, s. f. Forme française du lat. Storium (V.) ou Exstolium. (A'.) Flotte. — « En cel termine, nuit vns Estotres de Flandres par mer, con mult grant piente de bonnes gens armée. » G. de Ville-llardouin (an. 1 2 0 2 ) , fol. 1 9 . — " H f" enuoyés en Surie en message, en une des nés de l'Estoire. » Id. — « Mais quant ce feu fait si ne fu pas l'Estoire paiec a moittiee de ce que leu leur auoit promis. Et ceulx qui auOient paie dirent auz maronniers qu'ilz les passassent, les Venisiens dirent qu'ils auroient ainchoiz toute leur conuenance. Fol. 2 3 5 , col. 1, lig. 9 . For. outre-mer,JAs. xiv siècle, Bibl. de Genève. e
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ESTOL, cat. anc. s. m. (Comme le bas lat. E.vstolium [V.], le seul des dictionnaires français qui ait recueilli ce mot, du gr. S T & O Ç . [ V . ] ) Flortc. — « Corn los sarrachins vacren écrit : Etottinc, p. 2 6 9 , t. 11. Roding, dans son Französischles vêles en mai , cuydarense que fos altre Estol , qui ven deutscher Index ( 1 7 9 8 ) , copie l'Encyclopédie, p. 6 2 , art. dues en ajuda al senyor Rey Darago. » Chron. de Ra. Mûri-, Bonnettes, et p. 1 7 4 , art. Etouines. taner, chap. 5 9 . — « Lestol de nostra liga...— De tant Estol... ESTOUPE, fr. anc. s. f. (Variante eXEstope ou Estoppc. los dos Estols. » Job. Pujol, Hépatite, poème inédit (Ms. [V.]) Étoupe. — V. Corderie, Refudio. appart. à M. J. Tastu), strophes 4 3 , 6 4 , 1 7 2 . — V . DesarESTOUPILLON, fr. anc. s. m. Vieille étoupe, étoupe de borrar, Stol, Tersol. rebut. — «J'ai veu par vostre lettre le prix auquel a este ESTOLIUM, bas lat. s. n. (Variante de Stolittm. [V.]) (sic) vendu le cordage et les Estoupillons qui estoient dans Flotte. les magazins; prenez bien garde que les ventes de vieilles ESTOEUM, bas lat. s. n. (Variante de Stolus.[V.])Flotte. — marchandises qui se font tournent entièrement au profit de « Quando nostrum Estolum exiit, cura imperamus ut non Sa Majesté. » Seignelay à Le Passeur, 17 août 1 6 8 1 . Orxlrrs tangantaliquem de vestra gente. » Lettre du Soudan aux Pi- du Roy, vol. L I , p. 2(j5 v°. Ms. Arch, de la Mar. sans, citée par D. Carpentier. T. n , col. 2 8 8 . ÉTOUPIN, fr. anc. s. m. Paquet de vieille étoupe ser ESTOPA , port. anc. esp. s. f. (Du lat. Stupa.) Étoupe.— vant de bourre au canon. On l'appelait aussi Valet, nom qui «... Que ecliarà lucgo la Fstopa f'uera... » Th. Cano , Arte a fait oublier l'autre. para fabricar... naos, 1 6 1 1 , p. 3 2 . ( V . Breu, Costura, Dar ESTOUPPEROL, vieux fr. prov. s. m. (De l'ital. Stoplado, Calera, Proveduria/fonellada.) — Estopadu, esp.s. f. partiolo, ou de l'esp. Estopcrol. [V.]) Nom d'un gros clou à Quantité d'étoupedont on garnit une voile, ou,comme disent tète ronde. — V. Arondir, Stoperol, Stouperol. nos marins, dont on Larde une voile qui doit servir à aveu ESTRAIL, ESTRAILLE, vieux fr. prov. s. m. (De l'ital. gler une voie d'eau. — Estopear, v. a. Calfater, larder une voile. —Estopin, s. Etoupille d'un canon. — Estopon, s. Straglio. [V.]) Étai. — « Six couronnes » (colonnes, pendeur>) « debousset» (poulie.V. Bousset) « et VEstraïl.»Estimât, faicte, Cordon d'étoupe à calfater. par le seig. comte Pedro Navarre, de ta nef du grand maître ESTOPEROL, csp. s. m. (? Du gr. ZTUTIO;, tronc, grosse ( i 5 2 5 ) . — V. Branche d'Estraille, Sarsie. branche.) Gros clou à tète ronde. — V. Estoupperol, ProveESTRAN, ESTRANC , fr. anc. s. m. (Corruption du flam. dura, Stoperol. «Le dernier ESTOPPE, fr. anc. s. f. (De Stopa.) Étoupe. — V. Brûlot. boll. Strand. [V.]) Rivage, bord delà mer coup qui a esté tiré» (dans des épreuves faites par Camclinî ESTOR KHAN A, lasc. s. (Estor, de l'angl. Store. [V.]) «a coupé la jambe à une fille de i 3 ans, de Rozendal, petit Soute aux provisions.— Lelieut. Th. Roebuck, p. 9 8 de son village de là auprès, qui estoit sur l'Estranc, à plus de 5 ou Engl. and hindoost. naval Diction. ( i 8 i 3 ) , écrit: « Jstor 6 0 0 toises au delà du mantelet qui alloit sur le bord de la Idianu. » — V. Khana. mer. » Desclouzeaux à Seignelay; Dunkerq., 3 o janv. 1 6 S 2 ; ESTORÉE, vieux fr. s. f. (De la même origine qu'Exsto- Ms. Arch, de la Mar., carton : Ordonnateur de Dunkcrque. lium. [V.]) Flotte. — « Le roy d'Angleterre avoit fait appa — Alex. Chichkoff recueillit le mot Estran dans son Diet, reiller une grande Estorée de nefs à un sien port... » Chron. de marine fr.-russe ( 1 7 9 5 ) , rempruntant à l'Encyclopédie de Flandres, chap. 8 2 , citée par du Cange. méthodique (Marine) ( 1 7 8 3 ) qui le définit : «Nom qu'on ESTOREMENT, vieux fr. s. m. (D'Estorer. [V.]) Équipe donne en quelques endroits à une céte plate et sablonneuse. » ment, Armement, Approvisionnement d'un navire. — « Ceu En 1 6 8 7 , Desroches avoit dit : «Estran, C'est ainsi que l'on q'est chargé en nef au lops de l'Estorement de la nef ne parle en Picardie, dans le pays conquis et reconquis, pour doit paier negune costume; ne li portages don matinaux dire une coste de la mer qui est plate et sablonneuse. » Au aussi. . Coutumed'Oleron ( i 3 4 o ) . (Ce qui est chargé sur le na bin ( 1 7 0 2 ) avait reproduit cet article de Desroches, qui vire pour l'équipement dudit navire ne doit payer aucun manque à Guillet ( 1683). droit; les pacotilles des matelots non plus.) M. Pardessus a ESTRANNTERE, ESTRAINNIERE , vieux fr. s. f. (De traduit : au lops pat : en guise, en façon; ce n'est pas le sens de ces deux mots. Lops est une contraction de l'art. l'angl. Streamer, fait de l'anglo-sax. Stream, courant.) Flam Le et de ops, francisation du lat. Opus, besoin. Au lops, me. — « Là estoient encore sur ces masts les Estrennieres armoyées, ehségivées (Sic) » (ornées) «de leurs enseignes» (in pour le besoin du... signia, marques, blasons), « qui baulioient au vent, et ventiESTORER, vieux fr. v. a. (Du lat. Instattrarc, préparer, loient et fretilloient. » Froissait, Chron., liv. I , part. 11 , disposer.) Équiper.—« ... Supposé que les vaisseaux soyent chap. 3 (an. i 3 5 o ) . — « Si avoient dessus leurs masts grands Estorés aux frais d'iceluy conte... » Décision de Charles V, Estrannières à manière de pennons, armoyées des armes de sur un procès entre l'amiral Jean de Vienne et Jean d'Ar Castille, si grands et si longs que les bouts bien souvent en tois, comte d'Eu ; 3 o août 1 3 7 7 . Fontanon, Recueil d'edits, frappoient en la mer... » Id., ib., ch. 3 4 1 (an. 1 3 7 2 ) . t. m , p. 1 0 . —V. Estornamentum. ESTRAPADE, fr. anc. s. f. (Selon Caseneuve et Ménage, ESTORNAMENTOM NAVIS, bas lat. s. n. (Du lat. 1ns- de l'ail. Strafe, châtiment. Strafe, au sentiment de ces deux taurare, préparer.) Armement, Approvisionnement, Equi philologues, aurait fait l'ital. Strappata , d'où notre Estra pement d'un navire. — ...« Vel si non placeat domino Régi pade. Strappare signifie : Arracher, déchirer en arrachant; solvere ejus pecuniam; quod saltem domini comiti tradat et il nous semblerait plus simple de le faire venir du lat. tinam de navibus suis cum Estornamento ejus. » Charte de Extirpare, que d'un mot germain qui exprime seulement 125G; t. m , Histor. occit., col. 522. l'idée de Punir. Il est, au reste, une etymologic qui nous plai ESTOUIXE, vieux fr. normand, s. f. (De l'ital. Stuc/do, rait davantage. Le gr. icps'so) signilie : Tordre, luxer, et par Stuccio; esp. Estuche, étui.) (Nom de l'étui, transporté à la extension : Torturer. La Strappata tordait les bras du pa voile qu'il renfermait et abritait, quand elle ne fonction tient, lesquels étaient attachés derrière son dos avec une corde, nait pas.) Bonnette en étui. (V.) — L'Encyclopédie ( 1 7 8 5 ) , faite pour l'enlever et le laisser retomber, non pas à terre. -
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. mais à quelques pieds de terre, avec une secousse qui luxait les bras et les arrachait. Strappata, fait de 2Tpst¡/o) ou du verbal lÜTfEirr/ov, serait fort naturel. Quant à S traje, com ment serait-il descendu en Italie, e t à quelle époque ? Mé nage n'a pas examiné cette question. Strafe [suéd. Straff; dan. Straf; isl. Straff, Strôffuii] n'a aucun analogue dans l'anglo-saxon, et nous ne savons pas son origine; peut-être est-elle dans urpscpco.) Cale. (V.j — «... Défendre mesme à la patronne » (la galère patronne, la seconde des galères) « de prendre le vent à la capitane à moins de tourmente ou de chasse. Tout comité qui ferait le contraire , sera chastiéde trois Estrapades de corde » (peut-être est-ce de la Cale sè che qu'il est question ici) « ou d'avantage, si ledit général le trouve bon. » Stat. de l'ani, de Saint-Jean de Hieras. ( i 6 o 3 ) , tit. xx, art./Í7; apttdBaudoin, t. u , p. 2 6 7 . - ESTRAPONTIN, fr. anc. s. m. (De l'ital. Straponto, qui désigne une sorte de matelas, de paillasse [bas lat. Strapanta, Strapodiiim ; ? du lat. Strani an , paille.) Au xvn siècle, ce mot était un synonyme de Hamac. On le voit dans Aubin e
(1702).
ESTRAQL'E, fr. anc. s. f. (De l'angl. Straggle, s'écarter, s'éloigner [angl.-sax. Strœgan.~\) « C'est la distance d'une préceinte à l'autre. » E.xplicat. de divers termes, etc.; Ms. x v n siècle, Arch. de la Mar. ESTRAVE, fr. anc. s. f. (Corruption A'Estable.- [V.]) Étrave. — Le P. René François (1621 ), Cleirac (i634), Oudin ( 1 6 6 0 ) et Desroches ( 1 6 8 7 ) , donnent cette variante, né gligée par Guillet ( 1 6 7 S - 1 6 8 3 ) et par Aubin ( 1 7 0 2 ) . — V . Estambor. ESTRECHO, esp. s. m. (Du lat. Strictus, étroit.) Détroit. V. Arrimarse, Garganta. ESTREITO, port. s. m. (Variante de Strcito [V.] [lat. Strictus, étroit].) Détroit. — « Tolbendo a navegaçao das n a o s , que vinham da India pera o Estreito corn especearias ... » Comment. Dalboq., part. 1, cbap. 7 . — « Avendo respeito que Ptolemeu pos toda a costa, que se contení das portas do Estreito. » Roteira de Dom Joham de Castro, 3 i dé cembre i54o. ESTREM, vieux fr. s. m. (Etymol. incert.) Dans les vers suivants du Roman de Brut par Wace, ce mot désigne peutêtre l'Étai du mât; e
* Donc váissiés ancres lever, Estreuis traire, hobens fermer. <• Vous auriez vu alors lever les ancres, raidir les étais. \Eslrem peut être une forme du mot qui a donné à l'esp. Estrinque, étay (d''Estribar, étayer)] , raffermir ou rider les haubans.) Peut-être cependant Estrcm est-il une francisa tion de l'esp. Estrenque. (V.) Lever les ancres et rentrer les cables dans le navire, sont deux choses qui se succèdent naturellement l'une à l'autre. ESTRENA, cat. anc. s. f. (Du lat. Sirena, de Strcnuus, courageux ; la Stretta était une récompense accordée aux soldats qui avaient fait acte de bravoure.) Étrenne, présent qu'offraient, au Moyen Age, les maîtres des navires mar chands aux capitaines des bâtiments de guerre amis qu'ils rencontraient , pour se les rendre favorables et acheter leur concours, dans le cas où ils auraient à réclamer leur assis tance contre l'ennemi. — « Si lo senyor de la nati ò leny se encontrará ab lenys armats qui no sien de ennemichs, è ell los vol donar Estrena è refrescament ; sien la nau ha mer caders, eli los ho deu dir è demanar si ells ho volen los mer caders; è lo senyor de la nau ho deu dir è fer ab conseil de
tots aquells, qui desus son dits (los panesos, lo notxer e los proers). <• Consulat de la mer, chap. 185, édit. Pardessus. ESTRENQUE, esp. s. m. (De l'angl. String, petite corde [anglo-sax. Strœng, String; isl. Slrengr; ital. Striga, lacet; (lat. Stringere, étreindre, serrer)].) Gros cible fait de jonc ou de sparton. Oudin ( 1 6 6 0 ) . — On appelle quelquefois ainsi le palan d'étai ; mais dans ce cas on écrit préferablement Estrinquc, qui paraît fait A'Estribar, appuyer (bas lat. Strepa, étrier; de l'anglo-sax. Strcoiv, marchepied, lit). ESTREPADA , esp. s. f. (Du bas lat. Strcpare pour Exstirpare, arracher, d'où le vieux fr. Esterpcr.) Les marins espagnols désignent par ce mot: iTeffort simultané que font plusieurs hommes pour haler sur un cordage, pour nager vigoureusement dans une embarcation, ou pour faire toutp antre manœuvre de force; a" la portion dont est tiré le cor dage sur lequel les hommes ont fait cet effort; 3" la vitesse acquise par un navire, ce qu'en France on appelle son Erre. ESTRIBOR, esp. s. m. (Du vieux fr. : Estribonl.) Tribord. — V. Vicnto de Rebis. ESTRIRORI), fr. anc. s. m. (De l'isl. Styri-bord, coté du gouvernail.) Tribord. — « Basbord, c'est le bord du navire qui est à gauche. L'opposite est Estribord , comme si vous disiez : Dcxtrcbord. >> Estribord désigne en effet le côté dextre ou droit, mais Nicot ( 1 6 0 6 ) , à qui nous empruntons le passage que nous venons de citer, eut tort de penser qu'Estri fût une corruption de Dextri. Nous avons amplement dé montré, p. 181 et suivantes, t. 1 de notre Arcltéol. nav., que Dextribord, imaginé par les savants, n'est point l'origine de Stribord ou de Styr-bord. — V. Tribord. ESTRI BORDO, port. s. f. (Du fr. Estribonl. [V.]) Tri bord. — « A 2 5 de Janeiro de i 5 4 i , amanhecendo, foi o vento nordeste ; governamos alloeste, cm saindo o sol » (au lever du soleil) « vimos terra polla banda Destribordo. Roteiro de D. Joli, de Castro, 2 5 janv. i 5 / , 1. — V. Pro lungar. ESTRINQUE, esp. port. s. m. (V. Estranque.l Etai. — — « Os cordoeiros em fazer guindarezas , Estrinques e ca bres. » Azurara, chap. 2 9 , fol. 8 9 . —Aparcjo de Estrinquc. Palan d'étai, Candelette. ESTRION , vieux fr. s. m. Probablement pour Etrier. — « Plus, 5 Estrions pour lesdits sacs » (de perriers), « paisant (sic) 2.5 liv., à 5 s. la liv.... 5 liv. 10 s. » Compte des dépenses faites pour la galère Dornano (nov. I 6 4 I ) , Ms. Arch. de la Mar., fol. 3. Ces Estrions paraissent avoir été des bandes de fer entourant le pied des tacqs, et ('attachant à l'apostis pour consolider ces porte-perriers. Plus tard, on remplaça les Estrions par des fers traversant l'apostis et le pied du tacq. ESTRO DAOU MAOUTOUN, provenr. s. m. Estropc du Mouton. Il y a deux estropes qui portent ce nom; l'une est capeléc à l'extrémité du car (V.), et porte une cosse qui des cend en dessous dn car regardant le pont ou la quille du na vire ; l'autre est fixée au pied du mat. (V. Mouton.)— Es tro de tmsso, Estrope de la drosse de racage. ESTROBO , ESTROVO , esp. s. m. Du gr. S T Ç O > O : E» trope. — « Tomense dos Estrobos, y pongase lino en el mastelerò por cima del racamento, y cerca de ci ... * iernandez. Prart. de matiiob. (Sévil., 1 7 3 2 ) , p. 4 3 . ESTROBELLON, vieux fr. s. m. (Du gr. ïry&oc, tour billon). Tourmente, Tourbillon. e r
— •• En un balelet est cnlrcs Si a deux avirons coures (pris)
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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Si vait nagant par cele m e r ; Mais quant il cuide relorner, U n Estrobellons le s o u p r e n t , Qui lui survient soudainement. » Roman de Parlonopeus de Rlois ( х ш ° siècle), vers
elle se hia lançar da outra banda da ilha, por ser abrigada daquelle vento, e como passasse aquella Estrnpada , se veria pera elle.» Comment. Dalboq., part. i , chap. 6 4 ESTURMAN, vieux fr.s. m. (De l'angl. Sturman, homme du gouvernail.) Timonier, Pilote. le
761г.
Ni <lu Gange ni 1). Carpentier n'ont recueilli ce mot. ESTROC, vieux fr. provenç. s. in. (Corruption à'Estiope. [V.]) Estrope de rame.— «Plus, cinquante-quatre Estroc de rames. » Estât de la galère Haudancourt ( 1 6 6 1 ) , Ms. n° 3, Bibl. liist. de la préfecture de l'Aube. — On a dit aussi et plus mal encore : Astroq. (V.) ESTROIT, vieux fr. s. m. ( Du lat. Strictus. ) Détroit. — « Et tant que touche les droicts et rollcs Dauleron » (d'Oleron) « qui fut vue ordonnance anciennement faicte des ma riniers marchons et autres, ayant à faire par la mer Orceane depuis lestroit de Roussie » (le Stuid) « jusques à lestroit de Gebaltal » ( Gibraltar)... » Ant. deConflans, les Faits de la marine et nai'igaiges ( i 5 i 5 à 1 Э 2 2 . ) — « Puys lui de manda quelle cause luy sembloyt estre de cestuy espouentable fortuiial, et si les mers adiacentes dycelle isle estoyent ainsi ordinairement suhiectes a tempeste; comme , en la mer Oceane, sont les ratz de Sanmaieu » (Saint-Matthieu), «Maumusson,et, en la mer Méditerranée, le gouffre » (golfe) « de Satalie, Montargentan, Plombin, Capo Melio en Laconie, lestroict de Gilbathar, le far de Messine, et autres. » Rabe lais, Pantagruel, liv. iv, chap. a5". ESTROPE, fr. s. f. ( De l'ital. Stroppo.) ( Gr. anc. Тротта? , TpomuTvip ; gr. vulg. 2/.ouXapîy.£ ; bas lat. Strophus, Stropus; esp. Estrobo, Estrovo ; port. Estropo; provenç. Estro, Estroc; ital. Stroppo; géno. Strceppu; vénit. Stropo; angl.-sax. angl. holl. dan. Strop; ail. suéd. Skopp ; rus. Cmpom, [Strope]; ar. côte N. d'Afr. Stropa; bas bret. Estropi, Strôb; lasc. Arsa; val. bulg. serbe, Gouja.) Anneau de corde plus ou moins grand, dont on se sert pour entourer une poulie, une cosse, un margouillet, un aviron, etc. L'Estrope de l'avi ron (Gr. mod. 'E-ixojxvrvîp ; angl.-sax. Artvi$\>e ; isl. Hamla , Hocnlnband ; dan. A ares trop ; vénit. Mussello ; turc, Qaïch ; rus. Стройка для Ъесла [Stropka dlia vesla] ; groënl. Eptttserbick; fr. anc. Astroq, Estroc) est quelquefois une lanière ou une corde de cuir, quelquefois un lien de jonc ou de branches déliées de bouleau. —Estropcr (Gr. mod. Кайлы cxooXapiV.i \Kamnô skou/ariki]; rus. Сделать стропъ [Sdélate strope]; basq. vulg. Estropa; bas bret. Estropi), c'est garnir d'une Estrope l'objet qu'elle doit entourer.
— « "N'i trouverez ne nef ne pont, E Esturmans et nefs faudront... Li eveske ki fu del M a n s , Od mariniers, od Eslunnans Fit trente nés appareillier. » W A C E , Roman
de
Rou.
L'auteur du Glossaire de la langue romane, Roquefort, dit : «Esturmans, vaisseaux, navires. » C'est là assurément une étrange erreur. Les cinq vers du Roman de Rou que nous venons de citer se doivent traduire ainsi : « Vous n'y trouverez ni navire ni pont, et les pilotes vous manquéont comme les nefs L'évèque du Mans fit armer trente nefs de mariniers et de pilotes. » — •< Esturmans n'y porent aidier. » W A C E , Roman
de
Brut.
— V. Esterman, Estruman, Estriimiau.
ESUESTE, esp. s. (Contract. d'Este[\.]et de Sudeste.) EstSu d-Est, que les marins français prononcentÈsttèt.— «Des pues vento leste... y tomo el camino al lesueste, y después a sursueste... » Primer viage de Colon, sábado 5 de enero. ESVEHIDOR, cat. s. in.— « Esuebidores deuen hauer co que lalmirall los prometrà, ô i. besants ô c o x; è acó deuen tenir tots aquella de la ñau per ferm.» Stat. du xiv siècle, sur les armements en course, chap. 2 1 , édit. Pardessus. Le chap. i3 dit : — « Mas tot có que 1'almirall los prometrà » (aux hommes d'armes) «per Esuahir ô per niuntar, ô per fer armes, los deu donar els è lo capità. » Le sens de cette phrase ne laisse aucun doute sur la signification du mot Esvahir, que la loi elle-même nous présente comme un synonyme de Monter à l'abordage (Muntar). Les Esvehidoros, ou mieux Esvahidorcs, étaient des hommes d'armes qui, au moment de l'abordage, passaient du navire où ils étaient embarques sur le navire ennemi. D'où viennent les mots Esra/tir, Esvahidor? 11 nous semble qu'il est tout naturel de les rapporter à Vaderc, aller, et.£, de. Aller hors du navire dans un autre, c'était Esvahir. La forme es ne nous semble pas permettre de voir une analogie directe entre Esvahir cl Envahir, quoique ESTROUIL, fr. anc. s. m. Tolet d'aviron. Cette singulière le sens rapproche beaucoup ces deux mots. forme du mot : Scalme, que nous avons vu corrompu en 'ESXAPEV2, gr. anc. s. m. (De'Er/ápa, foyer, lieu où Escaume et Escôme, se trouve dans le Dict. esp.-fr. d'Oudin était le foyer.) Celui qui veillait au foyer dans un vaisseau, dit ( 1 6 6 0 ) , art. Escalamo, Nous ne l'avons jamais rencontrée le Dict. gr.-fr. de MM. Planche, Vendel-Heyl et Alex. Pillon. ailleurs. L'Eschareus était-il chargé des sacrifices à bord, et entre ESTROVO, esp. anc. s. m. (Variante à'Estrobo. [V.]) Es tenait-il le feu sacré, pour qu'à chaque instant du jour ou trope. — V. Passarino. de la nuit on pût sacrifier à Neptune, à Thétis et aux autres ESTRUMAN , vieux fr. s. m. (Variante A'Esturman. [V.]) divinités de la mer? Ou bien n'était-ce qu'un simple Cuisi Timonier, Pilote. — « Edward , de par la grâce de Dieu nier ou Coq du navire, comme pourrait le faire croire un Roy d'Engleterre, sire d'Irlande et ducs da Aquitayne, a Es- texte rapporté par Suidas?C'est ce que nous ne sommes pas trumants et à ses autres bons gens de mer, salus. » Lettre en mesure de décider. Rechi (Nantira antica, Florence, 1 7 8 5 ) n'ose pas plus se prononcer que nous. Lazare Baif d'Edouard I aux gens de mer de Bayonne, datée d'Alber conewey, 2 З fév. 1 2 9 , 5 . Docum. inédits sur l'bist. de France ; (de Rc navali, Paris, 1536), qui nomme l'Eschareus d'après Pollux, se contenta de dire : « lmpcrat joco. » Lettres de Rois, etc., t. i , p. 4 1 0 . ESTRUMIAU. Variante d'Estruman, ou mauvaise leçon 'E2XAPI0N , gr. anc. s. 11. (De ' E c / á p a , dans le sens de de manuscrit qui se trouve, vers 2 1 7 9 du Roman d'Eustàchc base.) Chantiers ou Cale de construction. — V. ' E i u v i t o v . le Moine par Adam le Rot. ÉTABLE, fr. anc. s. f. (Pour Estable. [V.]) — „ Étable ESTRUPADA, port. s. f. ( Du lat. Strepitus, bruit, éclat, ou Étrave. S'aborder de Franc-Étable : c'est lorsque deux retentissement.) Bouffée de vent, Coup de vent. — «.. Que Galères ou deux Vaisseaux s'approchent en droitture pour er
er
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. -,'enfoncer parleurs éperons. Le contraire est de s'aborder e n belle ou debout au corps, c'est-à-dire par les flancs.» Guillet(i683). ÉTAGLE, ÉTAGUE, fr. anc. s. f. (Variante A'Hutague. [V.]) Itague. E T A I , fr. s. m. (Contraction d'Estay. [V.]) (Gr. litt. Te'pBpov; g , vulg. cat. anc.Strayl; ital. Sfascio, Statio, SlragUoч esp. Estay; port. Estay, Estac, Ostae ; basq. vulg. Estaïa; bas bret. Stac; angl. Staye, Stay; ali. boli. dan. suéd. Stagi rus. Шшагь [Chtâke] ; illyr. daim. Straglio; ar. côte d'Afr. Stradjo ; serb. val. Bournak ; lasc. Savage; mal. Tambirang; fr. anc. Estrail, Este, Estay, Estail.)Hom d'un cordage qui, passé en collier autour de la tète d'un niât, va se fixer par son extrémité inférieure sur le pont ou derrière un autre màt. 11 fortifie le mât contre les mouvements que fait le navire de l'avant à l'arrière, et c'est pour cela qu'il est dans le plan vertical qu'on peut supposer passant p a r la quille. Chaque màt a un, quelquefois deux Etais. Le second Étai reçoit le nom de Faux-Elai.— L'Etai est d'un usage aussi ancien que le hauban, et l'on peut dire : que le mat. Les monuments venus jusqu'à nous de la plus haute anti quité nous montrent le mât soutenu à l'avant et quelquefois à l'arrière par un Etai de corde. Les peintures des tombeaux égyptiens font voir des navires pourvus d'Étais. Nous les avons alléguées et reproduites dans notre Arcliéol. nav., Mé moire n° i, Sur les navires des Egyptiens. 1-
ÉTALER, fr. v. a. (Contraction à'Estalcr. [V.]) (Gr. mod. 'î ' Ò OotXòcGffav \Vastax6 i-s ti-n salassa-nj; bas bret. Étali; basq. Etala.) On dit d'un navire qu'il Étale le vent ou la marée, lorsque, par un moven quelconque, il peut résister à l'effort de la marée ou du vent. Parfois la force du vent balance celle du courant; le navire Étale alors contre le courant avec l'aide du vent; d'autres fois c'est le contraire. Souvent on n'a la possibilité d'Étaler qu'en mouil lant une ou plusieurs ancres. Étaler le... ou la est une locu tion mauvaise qui a prévalu ; c'est Etaler contre le... ou contre la... qui est la véritable locution. Au reste, la corruption est ancienne; elle est consacrée, mais non justiliée, par tous les dictionnaires du xvn siècle. — On dit de la marée qu'elle est Étale, lorsqu'ayant cessé de monter elle ne commence p a s encore à descendre. Elle est alors au repos, stationnaire. Ital. Stanco; angl. High.) ÉTALINGUER, fr. v. a. (De Talinguer. [V.]) (Gr. mod. Дг'ум "ЩЧ youijLÉvav sic T-TJV àyxupav [Dcno ti-n gouména-n i-s ti-n anghira-n] ; basq. vulg. Etalingga; basq. litt. Aingura fottìi ou Estutu; bas bret. Étalingi; esp. Entalingaar; port. Talingar; ital. Annodare una gomena ou gomena ; géno. fa leggio a sigaa; angl. Chuch(to) the cable ; ail. Das ankertau in den anherring stichen; holl. Hct tout» in den ring strikken; dan. Stikke tonget i et anker; rus. ПриЪязать к а п а т ь къ яакорю [Priviatzate капа te ке iakoriou]; ar. côte d'Afr. Arbèt goumèna; lasc. Malia band, ima.) Nouer le câble à l'ancre, le grelin au grappin, l'orin à la bouée. ÉTALINGURE, fr.s. f. [UÈtalinguer. [V.]) (Gr. mod.Д '<п.j.ov "Ou oaxTuXîou [Dessimo-n loti dactyliou); basq. vulg. Etalinggura; bas bret. Etalingéiir; port. Talingar; esp. Entalingaduia; port. Malha; ital. Maglia, Annodamento ; angl. Clinck of a cable; ail. Ankcrstich; holl. Ankersteck; dan. Ankcrstik; suéd. Ankarstck; rus. Сшыкъ [Chitkc]; hongr. flogonyhurok;\asc. Malia.) Nœud coulant fait avec un câble, u n grelin, une haussière, à l'anneau d'une ancre, d'un grap p i n , d'une bouée.— On disait autrefois Entalingure, Talingure.
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ETAMBORGUS ou ETAMBORGUM, s. m. et n. Latini sation du fr. Ètambord, et non Étamborg, comme le suppo sait le P. Charlevaf, jésuite, auteur d'un Carmen de 8 2 8 vers hexamètres, intitulé N A V I S , et publié à Bennes, i n - 1 2 , en 1 6 9 5 . Voici les vers dans lesquels le poète définit YEstambord ou Etambot, déclarant, en homme qui ne connaissait point la langue de la marine , que ce mot fut adopte sans raison : « Intacta?, qua? restai adliuc pars ima, carina? H u i c faber infodiat triples palmare foramen Fronte pari. In medio, quod se discrimine justo Inter titrumque aperit, Irudat compactile t i g n u m , I n g e n s , arrechino : Etamborgùm n o m i n e nauta.' Armorici dicunt, nec sat ratiouis in ilio ; Sed quia cuique stia vox est, quae CODgTUÎt arli V o x sacrata usti, p o p u l o q u e ignota propliano. »
ETAMBOT, fr. s. m. (La plus ancienne forme de ce mot que nous trouvions est Estambor ou Estambort; il est donc naturel de croire qu'Etambot est un terme doublement cor rompu, et que c'est du mot Estambort [V.] qu'il faut cher cher l'étvmologic pour connaître le sens primitif d'Etambot.) (Gr. mod. Kopàxiov, n o î o s T a a o v O T É I T O ; bas lai. Etamborgus; ital. Roda di poppa, Rota di poppa, Ruota di poppa ; vénit. Asta di poppa, Asta da pope, Asta da pappa, Cavo da pope, Chavo da pope, Cao da pope; esp. Roa de papa, Roda depopa, Codaste; port. Codaste, L'aduste; fr. anc. Estombot, Estambort, Pau; provenç. Rode de poupe; Capion de paupe; géno. Dritto de puppa; malt. Roto tal poppa; illyr. daini. Karozzo od karma; angl.-sax. Sleor-stcfn; ali. Hinter-stcvcn; boli. Agtcr-stcvcn; dan. Agtcrstevn; suéd. Àkterstàf; angl. Slern-posl; rus. Axmepb-uimeueirb\ Aktcr-c.htévènc\, CmapHnocmi \Starnpost\; basi]. Chocoilla, ï s m / m r a ; l u s bret. Estambout, Tambod; mal. Abdm-kamoudi, Bourit-an, Toukoh.) — •< Pièce de bois, droite et forte, qui, élevée à l'extré mité de la quille d'un vaisseau, termine l'arrière de sa ca rène et son plan diamétral.« Homme ( 1 7 9 2 ) . C'est à l'Etambot qu'est suspendu le gouvernail, par des gonds ou penlures de fer. L'Etambot, aussi bien que l'Étrave (V.), avait, au Moyen Age, dans la plupart des constructions, la forme ar rondie d'une jante de roue, d'où lui venait son nom de Roda en Italie, en Espagne et en Provence. (V. la pièce marqué) EE, EF, dans les figures qui accompagnent notre art. Ar casse.) ËTAMBRAI, fr. s. m. (Contraction iïEstambrayc. [V.]) (Gr. mod. Tpó-rca TOÙ xaTotpxiou [ Trypa ton katartiouX; cat. Foramcnte; esp. cat. Fogonadura; ital. Mastra ; venit. Fogonatura; géno. Ciavc; provenç. Tcheminaye; cors. Pertuso dell'albero, del argano ; basq. vulg. Tombera; bas bret. Etambrè, Estambret, Tambrcd; angl. anc. Palans; angl. mod. Partner ; holl. Pisser; dan. Mastejîsk; suéd. Mastfish .• ar. côte N. d'Afr. Kfell; illyr. daim. Cose od iarbora; rus. Ilnpiimepcii \Piartncrs\; mal. Abdni tiang, Toukoh; chin. Può; fr. anc. Estambroy, Estambraye, Estambrc, Etambraie.) ÉTAMINE, fr. s. f. Nom d'une étoffe de laine légère dont on se sert pour faire les pavillons; elle était déjà en usage f au xiv siècle, comme on l'a vu à l'art. Eslamenya. \ . ÉTANCE, ÉTANCON, fr. s. f. et m. (Contraction d'Estance et d'Estançon. [V.]) ÉTANC11E, fr. adj. (Contract. dEstanchc [V.], où la sup pression de IV étvmologique est lort regrettable.) (Bas lat. Stagnas ; ital. Ristagnato ; esp. port. Estanco; port. Estanr/tte; angl. Tight; rus. Il.ioiniioii [P/otnoïc] ; mal. long tiada botior.) Ce mot est dit pour : Étancbé. Un navire est Ëtanche e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
quand il ne fait point d'eau, quand sa cale est sèche. Le bas bret. dit Ètanche, comme le franc., auquel il a emprunte ce mot ; il dit aussi : Dizour et Stank. — Etancher, v. a. (Bas lat. Stagnare; ital. Ristagnare; esp. port. Estancar;isl. At ausa skip; illyr. daim. Brod opliki; rus. Законопатить течь вЪ корабле \Zakonopatite triche ve korable\, c'est épui ser, au moyen des pompes ou des écopes, le fond d'un na vire qui fait eau; c'est boucher ou aveugler (V.) la voie ou les voies d'eau qui tendent à le remplir. ÉTARQUER, fr. v. a. (Contract. d'Estarqtièr ou Esteripier. [V.]) (Gr. mod. Мтгсцзры [Baxarô] ; lat. Antenncini in summo relignre loco [Sénèque, Médée] ; bas bret. Itcrki.) Tendre une voile bordée, en la hissant autant qu'on le peut. — V. Clef (de) en clan. ÉTENDARD, fr. s. m. iContraction d'Estendart [V.], fait du flam. Standard, issu de l'angl.-sax. Standan, en relation avec le lat. Stare, être debout.) Nom donné au pavillon des galères. (V. Enseigne.) Lalléale avait son Étendard particu lier, la Patronne avait le sien, les galères ordinaires en avaient un qui leur était commun.— « Monsieur de Manse» (cet oflicier était Chef d'escadre des galères, et avait été dé signé, le 2 décembre 1 6 7 9 , pour commander les huit galères destinées à prendre la mer aussitôt que celles du chevalier de Noailles seraient rentrées à Marseille ; car le Roi avait ré solu d'avoir toujours une escadre de galères à la mer), « es tant nécessaire de pouruoir à ce qui regarde la marque de commandement que vous porterez sur la galère que vous denez monter, en attendant que j'aye expliqué mes inten tions par un règlement sur tous les saints de mes galères et des places étrangères, je vous fais cette lettre pour vous dire que vous arboriez mon Estendart de patronne sur ma ga lère la Couronne, que vous monterez, ainsy que le s Ch. de Noailles, lieutenant général de mesd. galères, le porte. » Lettre du Roy, 2 2 décembre 1 6 7 9 > Ordres du Roy (Galères), vol. 1 6 7 9 , fol. 2 6 З . r
ÉTERNUMENT, fr. s. m. (Du lat. Sternumentum [gr. ll-rodpw,j'éternue].) — V. Птарилс, Superstitions. 'ETEP02T0MO2, gr. adj. (De 2 т о > , pointe, et d'"ETEpo;, l'autre.) Aigu d'un seul côté. Pollux dit que les Grecs se servaient de cet adjectif pour désigner l'ancre de fer qui n'avait qu'une patte et un bec, comme sont aujourd'hui les ancres de corps mort. — V. Ancre. ETERZ, ar. côte N. d'Afr. v. Dériver.
Ccnide [Kemmb, Kemmde], Toiv ; angl. Oakum ; illyr. daim. Zagrebniee; val. KLin, [Kilts], Ctoirb [Stotipc] ; rus. Knuonaiiib [Konopate], TLIK.IH [Pak/ia]; hongr. Abc: [Koti], Csopiï [TcheupuJ.) Ce qui, du chanvre, reste dans les dents de l'instrument avec lequel on le peigne; ce que produisent un cordage ou les éléments tordus de ce cordage, lorsqu'on défait chacun de leurs fils. L'Étoupe sert à une foule d'u sages sur un navire; elle est surtout employée par les calfats. Quand l'Étoupe provient de cordages goudronnés, elle reçoit le nom d'Étoupe noire (angl. Tarred oakum); elle s'appelle Étoupe blanche (angl. fVhitc oakum), lorsque le cordage qui la fournit n'est pas imbibé de goudron. ÉTRAVE, fr. s. f. (Contraction d'Estrave. [V.]) (Angl.sax. Stefn, Frum-stcmn; isl. Stefni, Hnifill; dan. Forsla . • suéd. Fors là f ; holl. Stevcn, Foor-stcven ; ail. Forsteven ; angl. •Stem'; bas "bret. Staon; rus. LUincBeiib [Chtcvène], Cmesrb [ 6 ' f 6 w ] , (popunneneiib [Forchtevène]; gr. anc. npO£u.6oXîc; gr. vulg. Kopaxiov, Ilooô(7T0(u.ov T^; 7r).o)p7,; ; cat. Roda deproa; cors. Rota di pruàj ital. Roda di proa, Rata diproa ; Ruata diprorà; napol. vénit. Primo, Asta daprova, Astella, Charo, Cao da prova, Cavo cla prita ; esp. Roda de proa, Roa de proa, Branque; port. Roda da proa ; géno. Hunta de prttra, Raea da prttra; malt. Rota talprua ; basq. Branque, Etrara, Macuilla ; provenç. Rode de proue, Atrarè, Etravo, Capion de proue; illyr. daim. Karozzo od prové; fr. anc. Estable, Estante, Estrave; mal. Alououan, Dionggar; bas lat. Floda. Roda, Rota.) Nom d'une pièce de bois forte, recourbée en dedans, et plantée à l'extrémité antérieure et dans le plan delà quille qu'elle continue. C'est sur cette pièce, qui sou vent, au lieu d'être d'un seul morceau, est composée de plusieurs pièces unies par des écarts pratiqués à leurs bouts, que repose en partie l'édifice de la construction de la proue. Le mât de beaupré trouve un appui sur la tète de l'Étrave. Au Moyen Age, l'Etrave affectait la forme régulière de la jante d'une roue d'un grand rayon, ce qui lui avait valu, dans les langues maritimes du midi de l'Europe, le nom de Roue. ^ oici la forme de l'étrave moderne ; AI est l'extrémité de la quille, à laquelle se lie, par une longue einpâture (V.), la pièce IDF, qui a le non: particulier de Rrion (V.) ou Ringeot. Au-des sus du Rrion , s'élèvent les pièces FE et EC, empâtées l'une sur l'autre, et la première
ETESLE, lat. s. m. plur. (Du gr. "ETOÇ, année.) Vents étésur le Brion. siens ou réguliers, qui, à certaines époques périodiques et Ces pièces dans certains lieux, soufflent toujours delà même partie.— ont le nom « Sont Etesiae spirantes ex omni parte eo tempore asstatis, . de pièces d'équo Canis oritur. » Phavorinus. — Aulu-Gelle dit, liv. n, trave. L'as chap. 2 2 , que les Étésics soufflent « alia, atque alia parte semblage de creli. » pièces fixées en dedans de l'étrave, deC en A, pour la conso ÉTOILE D E LA MER, fr. anc. s. f. Nom qu'on donnait lider, sont ce qu'on nomme la Contre-étrave. — V. Rota Roda, Rode. autrefois à l'étoile polaire. — V. Gardes. ÊTRE, fr. v. auxil. (Contraction d'Estre. Nous ne croyons ETOIMAZii, gr. anc. et mod. v. a. (D"ETOÎU.OÇ, prêt.) Parer. —'E-toi'uacE cEpSérsia ! (Hétimassé servitsia /') (Prépare pas qu'Estre ait été fait de l'ital. Esserc, lat. Esse; nous les choses qui doivent servir.) Pare manœuvres! — 'ETOI- sommes porté à le dériver de Stare, comme VEstar port, e i piâÇw та хои7г''а, Préparer les avirons, les Border. — V. 'Ap- esp.) Ce verbe entre dans un certain nombre de locutions familières aux marins. En voici quelques-unes :—Être aux o.aTo'vM т* xoiiTziz. deux parfis, fr. anc. Être sous les basses voiles et les h u ÉTOL'PE, fr. s. f. (Contraction d'Estoupe. [V.]) (Gr. anc. niers.— Nous lisons, p. 85 d'une Explicat. de divers ter 2TU-EÏOV , Хтилг,, Птитгтгл, ; gr. mod. 'AXXOJCTOV , 2 T < W I ; lat. mes, etc., Ms. du x v n siècle, Arch. de la Mar. : « Pare le Stupa; cat. Stopa; ital. Stoppa; géno. Stoppa; esp. port. grandpapefy, et nous mettons à la cape. Mettre à la cape, Estopa; basq. vulg. Estoupa; basq. litt. Amelua, Muloa; c'est aller auec son grand papefy seulement. Pare le papejh aï-, côte N. d'Afr. Stoupa; bas bret. Stoup; angl.-sax. Cemb, d'en haut, et le hissons haut, pour voir si nous pouuons poi e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. t e r nos deux papefis. Lorsque le navire les porte, on dit qu'il E s t aux deux papefys. » (V. Papefi, Pacfi.) — Être bord sur l'autre, fr. anc. Louvoyer à petites bordées, ou en faisant des b o r d s très-courts. — « Nous envoyâmes le sieur de Guitanlt d o n n e r avis à Marseille, à M. de Nantes et à M. le général d e s galères, de notre arrivée, afin qu'ils nous vinssent re j o i n d r e , et demeurâmes Bord sur l'autre, attendant des nou velles jusques au deuxième d'août, que, lassés de cet exer cice, nous allâmes mouiller aux îles d'HyèréS. » Correspond, de Sourdis ( 1 6 З 6 ) , t. i , p. 5i. — Etre de l'avant, fr. v. n. Être devant, être en avant, par rapport à un autre. Cela se dit d'un ou de plusieurs vaisseaux qui, relativement à un ou à d'autres navires, occupe une place antérieure à ceux-ci. Dans une ligne de bataille, au plus près du vent, par exem ple, le vaisseau qui marche le premier, qui tient la tète de la ligne, Est de l'avant par rapport à toute la flotte ; le se cond Est de l'avant au troisième, qui l'est au quatrième, et ainsi de suite. Un navire qui est devant la proue d'un autre est dit Etre de l'avant à (ou par rapport à) l'autre. — « Ce pendant, Monseigneur, comme on m'avait crié de main en main (V.) qu'il falloit que toute l'avant-garde forçast de voiles pour gagner le reste des ennemis, et que le second de Schorel qui m'uvoit laissé me mettoit en liberté de com battre les vaisseaux qui estoient de son avant, j'eus à faire à un vaisseau de 70 canons et à un autre de la mesme force, qni, dès le commencement du combat, m'auoient agacé. Je les desemparay tous deux, et ils firent la mësme manœuvre que le premier. » Rapport du marquis de \ illette-Mursay, sur le combat de Malaga ; autogr. 2.5 août 170Д; dossier du comte de Toulouse, Arch. de la Маг. (V. Matelot.) — Être m ralingue, Barbeïer, Ralinguer. — Être à l'ancre, fr. v. 'Gr. anc. 'ОррЕм; lat. In anchoris stare; ital. Esserc ail' ancora ; esp. Scr sobre el ancla ou Sobre las anclas, Estarfondeado; ital. Esserc ail' ancora, Esscre sori; port. Estar so bre ancora, Estar sobre ferro, Jazer sobra ancora; vénit. Esscr à jerro; angl.-sax. Leggia vid' akkéri; ail. For anker liegen; holl. Ten anker leggen ; dan. Ligge til ankers; suéd. Eiggajôr ankar; angl. Lie [to] at anehor, Ride [to] at anehor; illyr. daim. Osidratti; rus. Лежать па якор'Ь [Péjatc па ial.nré], С т а т ь на якор'Ь [State па iakoré], Стоять на якор'Ь [Stoïatc па iakoré]; fr. provenç. Être sur le fer.) Etre stable sur la mer au moyen d'une ou plusieurs ancres fixées au fond par leurs pattes. — Être sur le fer, fr. provenç., Etre à Гапсге, être sur son ancre. — «Tous ces vaisseaux étoient sur le fer, et attendoientles galères du pape et les vaisseaux françois... » Vertot, Hist. de Malte {Pierre d'Aubusson, i5oi, t. m , Pi édit. 1 7 6 1 . ) (V. Fer.) — Être sur les croisières, fr. a n c , Être dans le parage où l'on doit croiser. — « Quant à l'ordre que j'ay reçu du 12 septembre, qui parle du déta chement du vaisseau le Fort avec deux autres, c'estoit sup posé que nous fussions sur les croisières ; mais comme à pré sent que la cause de cette croisière cesse par celte paix... » Duqucsne h Scignclay, Scio-Milo, 8-24 octobre 1681 ; Ms. Arch. de la Mar. er
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ÉTRENNE, fr. s. f. V. Estrena. ÉTBOPE, fr. s. f. (M auvaise orthographe et prononcia tion inadmissible d'Estrope [V.], dont \'s ne saurait être supprimée sans contrevenir à l'étymologie.) — « Étrope ou herse de poulie est vne corde qui saisit une poulie, et la tient ferme en quelque endroit. » Explication de divers ter mes, etc., Ms. du xvu siècle; Arch. de la Mar. e
EïTAINil (Efgainâ), gr. vulg. v. a. (Corrompu du gr. n c . 'Ex6sc(v(o. [V.]) Sortir d'un port. De la même racine sont faits EuyaXpoc, s., Sortie, et EùyaXpo;, nom par lequel
a
on caractérise tout vent qui favorise la sortie des navires. Le vent de terre ou vent d'amont reçoit naturellement ce nom.
—V.
EsTcop-riÇw.
EYAIA (Efdia), gr. anc. et mod. s. f. Calme. —V.
lV/.r)vr,,
M7;ovdcTja.
EYAIAI02, gr. anc. et mod. s. m. Trou pratiqué au fond d'une embarcation , pour vider l'eau qui s'y est amassée. On le bouche avec le tampon de bois que nous nommons : Nable. Nos marins appellent ce trou du nom de son bou chon , par une métonymie qui n'est pas très-rare. — Miroûxa, est le synonyme vulgaire d'EùSiaioç. EUH'ZAAM CHKOF, ar. côte N. d'Afr. s. Préceinte. (V. Chkof.) — Euh'zaam tarscloun, Bande de ris. (V. Tarscloun.) EYKAIP02 (Efkairo-s), gr. litt. mod. s. m. (Du gr. anc.) (Proprement : Vide.) Lége. —V. Essôp-roiTo;. EUKHOUD, ar. côte N. d'Afr. s. Nœud. EULE (Eure) FANGEN, ail. v. a. (Proprement:Prendre un hibou. Nous ne devinons pas comment on a pu être amené à comparer à un hibou l'état des voiles qui s'appli quent sur le mât quand elles le masquent ou le coiffent.) Faire chapel. EYNH , gr. anc. et mod. s. f. Prononcé Èfni par les Grecs modernes, qui ont repris ce terme à la langue maritime de leurs aïeux, pour l'appliquer au Grappin servant d'ancre à une barque. Dans le grec ancien, E&yq,qui signifiait : Lit, demeure, désignait poétiquement la pierre attachée à un câble dont, avant que l'ancre eût été inventée , on se ser vait pour fixer le navire sur une rade. EUNI, turc, s. (Proprement: Le devant.) Avant, Proue. — V. Sadruhnerkèb. E Y P 0 2 , gr. s. m. Siroc; Vent du Sud-Est. (Tour des vents à Athènes.) Les dictionn. font de l'Enros le vent d'Est, mais c'est à tort.— V. Â7np\ittrn)c, — ipôixo;. EUBUS, lat. s. m. (Du gr. Eupo;. [V.]) Vent de Sud-Est, et d'Est selon quelques auteurs. — .. Très Eurus a h alto In brevia e t syrtes urget, miserabilc visu. VIROILE,
—
Enéide,
e r
liv. i , vers 1 1 6 .
V i l senleni rouviiLsic undis Euroque su|>ersunt.>
Id., ib., y.
387.
ËVAR, prononciation abusive du mot celte-breton E61. ou Hédr, ancre. — Evar braz (ssc), grande ancre, ancre de miséricorde ; Evar affourehe , Ancre d'affourche ; Evar tvuac/ic, Ancre de touée, ancre à jet; an Evar citasse, L'ancre chasse; Réza (que les matelots prononcent Rézar' ann Evar. Être à l'ancre ; Téolcr ann Évar, Jeter l'ancre. EVEDZO (Évédzctt), hongr. s. (lYEvczô, rame.) Rameur, Nageur. — V. Evezô legény, Evezos, Hajo lapet-vonô. ÉVENTER, fr. v. a. [D'In ventttm [ponerc.]) (Angl. FUI [toi; ail. Follbrasscn, Falllialten ; dan. Brasc et seit fuldt ; rus. IIpopBamT) napyr/b [Prorvate parouss] ; Haiio.uinmfc napyeb [Napolnite pantins]; val. Intitule [a] nînzc.\c [.•/ inlendr pinzé/é]; bas bret. Aveti, Lakaal en avel cl lien; ital. Far portan-, Dur venttt ad 1111 a -vêla; vénit. Caricarc ttna velu di vento.) Mettre au vent. Disposer une voile de telle sorte qu'elle reçoive le vent sur sa face postérieure el qu'eue s'en remplisse, afin qu'elle serve à pousser le navire en avant. EVEZÉS (Êvézéclte), hongr. s. Nage, Navigation à ;,, rame. — Evczni, v. Nager, Naviguer, Ramer (Y. Lapatozni.)
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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EVEZÔ (Évézcu), hongr. s. Aviron, Rame. — Evezo guzs' ragasztója (Evèzeu gouj' ragastôïa) [Gitzs, lien; Rugasz, fixe, annexe.) Tolet.) — Evezo lapât (Evèzeu lopate), Lapât, pelle; deLnp, plat, Pale de l'aviron. (Y. Evezo szarnya.) — Evezo lapdtos hajô (Evèzeu lopatoch Лоуо.) (Proprement : Navire à pales d'aviron.) Bâtiment à rames, Bâtiment rapide à la rame. — Evezo legény (Evèzeu lêghêgne). (Legény, jeune.) Proprement : Jeune homme rame.) Rameur, Nageur. (V. Evedzo.) — Evezo szarnya (Evèzeu sarnïo). (Szarnya, aile). (Aile de la rame.) Plat de l'aviron, Pale. (V. Evezo lapât.) EVEZOS (Evézcuche), hongr. s. Synonyme d'Evedzo. (V.) ÉVITER, fr. v. a. (Du lat. Fitare.) (Gr. mod. Гир£&> [Ghirizo\; ital. Girare; esp. Aproar, Proar; angl. Swing (to); Tend [to]; basq. vulg. Evita; bas blet. Éviti; r u s . Обра щаться Ъокругь якоря [Obrachtchatsia vokrouke iakoria\; mal. Moudiouk.) Tourner sa proue dans la direction du vent ou du courant, c'est, pour un vaisseau mouillé seulement par l'avant, Éviter au vent ou au courant, c'est-à-dire se préserver de l'effort que le vent ou le courant peuvent faire sur sa masse, frappée par le côté. L'action d'Éviter est l'Évitage. ÉWAGE, vieux fr. s. m. poét. (Écrit quelquefois : Évagc. De l'angl. Hew, couper [Angl'.-sax.Heawan\ et IVage, flot, m e r [angl.-sax. Pf''œg\ ; proprement : Qui coupe l'onde.) E c u m e n i - de mer, Pirate. •— « Q u e il tresperciront les barges, Se il rencontrent les Éwages... »
Le
Roman
de Blanchandtn,
M s . Bibl. uat., n° 6 y 8 " -
— « N'osoit nus lioms maindre as r i v a g e s , Por ullages el por Evages. » WACE,
Roman
de Brut.
(Nul homme n'osait demeurer (niancré) sur les côtes , à cause des bannis [angl. Out-laiv, hors la loi] et des pirates.) EXALOCII, cat. anc. s.(Forme de Xaloch, qu'on rap porte, comme l'i tal. Siroco, non à Syria, bien que, par rap port à l'Italie , le vent désigné par ce nom vienne en effet de la Syrie, mais de l'ar. Scharg ou Charq [ ^ Я р м ] , Orient.) \ent de Sud-Est. — «Quant verieh lo diunienge lo vent mudas en Exaloch, e dura tot aquelle dia.» Citron, del Rey en Jacnte, chap. 5, Pass, en tdtr. mar. — Le mot Axaloch , variante A'Exaloch, se lit dans Y Atlas catal. de 137 5 , Ms. Blbl.nat.; p. 1 4 , 2 5 , 4 7 , de l'édition de ce document donnée par feu M. J. Tasto, on lit Exaloch et Exeloch.
Muntancr, chap. 1 9 4 . — «Item, fou pagat an» (a en) « Bé nit Ronshoms, Porter dell senyor Rey per traballs, per aquell sostenguts en fer inuentarj de la Exarcia que la dita galera s'emporta aCullera» (a Colioure),»... vj. ss. vj din.i Fol. 7 5 . Livre des dépenses faictes pour l'armement de la galère le Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) , Ms. Bibl. de la Mai., 11° g38-3. — V. 2 Taula, Xarcia. — « Quod si forsan dictas gale*, vel ex eis aliqua, aut aliquae perderentur, vel Exarcia? illarum... quod restitueremus valorem ipsarum cum Exarciis et appa ratibus earumdem » (avec leurs agrès et apparaux). » Ciiartc d'Alfonse d'Arragon, an. i 3 2 5 , citée par Du Cange.— V. Alquitranus, Barqueiar, Canabus, Desormeiar, Sagola, Surgir, Xarcia. EXARCIAT, cat. anc.adj. (D'Exarciar, gréer, fait d'Exar cia. [V.]) Gréé, Fourni. — «Item, que l'arbre major e l'arbre de la migana sian be Exarciats de tôt so que aien mester a coneguda dels damont dits mercaders e notxer. • Contrat d'affrètement de la nef Sainte - Marie ( a3 sep tembre 1 3 9 4 ) ; Arch. de Perpignan. — V. 2 . Lembus, Encuns. EXARCIATUS, bas lat. adj. (Du précédent.) Fourni,Ci,. — V. Lembus de orlo. EXARC1ES, roman, catal. s. f. (Plur. d'Exarcia.) — « Anam présentai- à ladite Verge» (à la dite sainte Vierge « vna galera ab totes ses Exarcies d'argent... » (avec tous ses agrès d'argent.)» Chron. de Pierre 1F d'Arragon, liv. m , chap. 2 4 . — Pendant le naufrage que fit la nef de saint Louis sur la côle occidentale de l'île de Chypre, au retour de la croisade, la reine Marguerite voua à saint Nicolas de Varangeville une nef d'argent de la valeur de cinq marcs. pour obtenir le salut du Roi, d'elle-même et de ses trois en fants. La nef aux Exarcies d'argent fut faite et portée à la chapelle du saint par le fidèle sire de Joinville.
EXARMARE, lat. v. a. (D'Armure, armer, et d'Ex, pri vatif.) Désarmer. Perdre quelques-uns de ses agrès, en par lant d'un navire. — «Si conservatis mercibus deteriorfacta sit navis, aut aliquid Exarmaverit.» Paulus, Digeste, liv.xn . tit. 2 . EXCURSUS, lat. s. m. (De Currere, courir, s'avancer ; Ex. hors , etc. ) Saillie d'un cap. — « Promontorium vasto Excursu. » Pline, liv. v i , chap. 2. EXELOCH, cat. anc. s. m. (Le même ([ix'Exaloch. [VJ] — « E aquela lima es per Exeloch, que son vm quartes de vent et son VI bores. » Atl. catal., i 3 7 $ , p. 1 4 . EXERCERE, lat. v. a. Exercer les rameurs, les mate EX.XMIN, n sonnant. (Contraction des mots ital. Issa- lots, etc.— « Navem in portu agi tari jnbet, ut si Exercere Animaina ou du françaisllissc-Amène). Nom que les bateliers rémiges vellet. » Cornel. Népos, Dion, chap. î x . — L'Ipien , du Léman donnent à l'itague de la drisse de leurs antennes. liv. i v , tit. 9 , se sert du verbe « Exercere navem » pour dire EXARCIA, cat. anc. bas lat. s . f. (Du bas gr. '\Щ-ли. [V.]) commander au navire. EXFRETARE, bas lat. v. a. (De Frctum [V.], et d£., . Greement, Cordage, Agrès; quelquefois : Amarre, Câble. — « О arbres, ò antenes , ò vêles, ò alguna altre Exarcia, hors de...) Sortir d'un détroit, d'une passe, d'un golfe. (Paè per raó de qualque sia Exarcia, que la nau ò leny per pias, Gloses d'Isidore.) fortuna de maltemps perdra, etc. Consulat de la mer, chap. 2 0 . EXHONERARE, bas lat. v. a. (Mauvaise orthog. d'E.io— « E si per ventura la nati ò l'ieny stava tant en lo viatge, nerare. [V.]) Décharger un navire, Décharger des marchan que li sia inester» (qu'il soit nécessaire de lui) «donner dises, Débarquer des chevaux, etc. — V. Discargare, Holats (V.), ò que haya mester m e s de Exarcia » ( de gréement, nerare. d'agrès), « que la s u a sia consumada tota ò partida...»Ib,, EXINANTRE, lat. v. a. (Du gr. 'Exxsvdoi, je vide.) Dé chap. 143. — « E si per ventura, stant aquell mal temps, à alguna de les naus ò lenys falra Exarcia » (son amarre, son charger un navire. — « Nox illa tota Exinaniunda navi concâble manque ou casse), « è ir n'a sobre los altres è fer les sumitur. » Cicéron, Verr., 7 . ha dan, etc. » Ib., chap. i58. — « E mentre feya adobar la EXIVERNADOR, cat. anc. adj. (Du lat. Hibernus.) D'hi nau, aquell fadri Roger anaua per la nau, e perla Exarcia, vernage. — « Mariner no s' deu despullar, si no es en port axi corn si fos vn bogiot molt lleugerament.» Chron. de Ram. Exivernador. » (Le marinier ne doit point se deshabiller,
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Miles, act. iv, se. 8, se sert de l'expression • Explicarc vé lum. » EXPLOIT, vieux fr. s. m. (Du bas lat. Explectum.) Ins trument, Ustensile, Filet pour la pèche. Dans ce dernier sens, on peut croire que le mot vient du lat. Explco, remplir. —V. Apploit, Cordai). EXPLORATORIA NAVIS, lat. s. f. (IVExplorare, exami ner, reconnaître.) Navire qui allait à la découverte, ou, comme on appelle aujourd'hui les bâtiments de cette espèce : Aviso. EXIVERNAR, cat. anc. v. n. (Du lat. Hibernare. [V.]) Hi — a Scaphae majoribus Liburnis Exploratoriae socianlur, verner. « E en aquell temps les naus de les Matzones feyen per has et supervenlus (ieri, et commeatus adversariorum c a p a Brandis , e aqui venien a Exiuernar aquelles de Pola aliquando intercipi soient, etspeculandi studio adventuseaqui volien trer del règne pelegrins, ne viandas. » Chron. de rum, vel Consilia deprehendi. >• Végèce, liv. iv, chap. 3 7 . Ra. Muntaner, chap. 1 9 4 . — « EU pert tots iorns son temps EXPONERE, lat. v. a. (DePonerc, mettre; Ex, hors de...) pus Exiverna... » Consulat de la mer, chap. 9 5 . Débarquer. EXKIPPARE, bas lat. v. a. (Variante d'Esquipare. [V.]) — « Interea socios de p u p p i h u s altis Équiper. « Mittimus ad vos Ricard uni AVauran et Eudonem liv. x, v. 387. Pontibus e x p o i n t . « ViRc.ir.E, Encid., d e Shelfhange, cum 11 galeis nostris bene Exkippatis mariEXPORTER, fr. v. a. (Du lat. Exportarc, porter hors nellis et balistariis, ad gravandum inimicos nostros de Ru- de...) (Rus. BbiBo.ininb [Pii'ozite].] Porter des marchandises, pella et aliunde una vobiscum , etc. » Lett. de Henri 111, des bestiaux, etc., d'un pays dans un autre. roi d'Angl. ( a 3 oct. 1 2 4 2 ) . Doc. inéd. s. l'hist. de I'Y., Lett. EXQUIPER, vieux fr. v. a. (Du bas lat. Esfipare, Eschide Rois, etc., t. i , p. 6 9 . pare, Esquipare. [V.]) Équiper.— '-.Visitant nostre navire, EXONERARE, lat. v. a. (Yi'Onus, fardeau, charge, et du et advisant se il est Exquippez. et bien fourny de ce qui pér préf. privatif: Ex.) Décharger. Plante, Stich., act. iv, se. i . imant est pour nostre intention conduire et mener à lin. « EXPALMAMENTUM, bas lat. s. n. (De l'ital. Spalma- Perinet du Pin, Chron. di' comte Rovge (doc. du xv siècle), mento, action d'espalmer un navire.) — « Intrarunt portum p. 4 9 7 , t. 1, Hist. pair, inonum. (Turin, 1 8 4 0 , in-fol.). Massiliae cum dicta galea, ubi per totum diem residunm rue EXSCENDERE, lat. v. a. (De Scandcrc, m o n t e r ; / . / . ront pro apunctando » (pour s'entendre, pour convenir), hors de.) Débarquer. — Exsccnsio, Exsccnsus, Débarque « et pro apunctamento faciendo cum dicto Joanne Casse de ment. natilo et Ëxpalmamento faciendis. » Relut, des ambassadeurs EXSTIMADOR, vénit. anc. s. m. (Dulat. Exùtimare, ap du dur d'Anjou auprès du roi de Sardaigne, en 1 3 7 8 . précier.) Nom d'un officier de l'arsenal à A'enise, dont le de EXPÉDIER, fr. v. a. (Du lat. Expédiée, pour ainsi dire: voir était de reconnaître la qualité du chanvre employé pai délier les pieds [pedes], dont le contraire est Tmpcdire.) (Cat. les cordiers, et de contrôler le travail de la corderie. — « Prexa a n c . Espatxar;dan. Affœrdige; val. Ecncdia [a] [A espedia].) fo parle che un terzo officiai sia fatto a la camera del caEnvoyer un navire à la mer pour remplir une mission dé neuo, si che uno de li tre sia sempre tegnudo sourastar cuna terminée. Un navire qui est tout prêt à partir est dit : Ex li Extimadori del caneuo quando le caneuo fi stimado... » pédié. — On donne le nom d'Expédition (gr. mod. 'E,rpa- P . 6 , hg. 2 3 , Capitolar della Tana, Ms. pareli, in-.', de notre ; cat anc. Espatxamcnt; esp. anc. Jornada; angl.-sax. Bibl. part., n ° 1. — X. Stimador. fvrdscip; Seipfyrd, Scip-fyrding, Scip-hcre ; angl. Expédi EXSTOLEUM, bas lat. s. n. (FormédeStoliiim.[\.]) Flollc. tion; val. Ecnediijie [Espéditsié] ; rus. 3Kcne,uimn [Elspéd'tsia] ; mal. Anglat-an, Ka-langkap-an) à l'action d'expé Citron. d'André Dandolo ; ap. Murator., t. xn, col. 456.
! p o u r se mettre au lit], s'il n'est dans un port d'hivernage.) O n comprend le motif de cette prescription. A la mer, ou s u r une rade, le navire pouvait à tous moments avoir besoin d e la présence du matelot; il fallait donc que celui-ci fût tou j o u r s prêt à se présenter sur le pont, ce qu'il ne pouvait faire que tardivement, s'il s'était couché sans ses vêtements. U n e peine sévère était prononcée contre le marinier qui se déshabillait dans le cas prévu par la Coutume : il était calé trois fois. — V. Esser sort en mar.
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dier un navire, aux papiers du navire expédié ; — dans ce cas on dit plutôt : les Expéditions que l'Expédition; — enfin une entreprise navale exécutée par des bâtiments de guerre. EXPERIRI NAVES, lat. v. Essayer les navires. — ., Comparaverat et tyrannus modicam classent , très tectas n a v e s , et lembos pristesque. Ilarum novarum navium agilitatem ut Experiretur, simul et omnia satis apta ad certamen essent, quotidie in altum profiscicitur.» Tite-Live, Iiv. xxxv, h a p . »6. EXPLERE , lat. v. a. (D'Implerc, remplir, et du préf. privatif Ex.) Vider. — Navibus explebant sese, terrasque replebant. » a
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EXTOLEUM , bas lat. s. n. (Variante de Stoleum. [V.])
Flotte.— « Recessit cimi felicissimo 34 galeariim Extofeo. P. 194 v°, lig. 1 2 , Cronica Raphaini de Cariscnis (Chance lier de A'enise, continuateur de Dandolo). Ms. Bibl. nat.. n° 5 8 7 4 . — «... Celleriter habeant et h abere et recuperare vàlleant ut expedit peccuniam necessariam et opportunain pro mittendo et causa niittendi ad Extolleum maritimuin dudum et presentialiler existeiiliuni et itcruin etiam moraturum in gulfoA cnctiaruin, contra A enetos, communis Janue et Januensium anlicos et perfido* inimicos. . » Décret du 1 8 nov. 1 3 7 8 ; liber cantracluiim , Ms. in-fol., n° vin, Ardi, «le Saint-Georges, p. 4 8 . — «... Si per honiines alicujus pale», vel liqui, sive Extolei galearum... » Chap. 65 , Stai. gt de 1 ;i 1 .
Ensxds.
EXSTOLIUM, bas lat. s. n . (Variante d'Exsiolcum [V.] et d'Extoleum. [X.]) Flotte. — « Facicbat armare in Mcssana EXPL1CARE, lat. v. a. (De Pliearc, plier, précédé d'Ex, suiini Exstolium galearum grossarum.... • Chron. Siciliœ; privât.) Déplier, Dérouler, Filer un cable, Détourner une apud Marten., t. 111, col. 8 1 . EXTOLIUM, bas lat. s. n. Variante du précédent et d'Ex a m a r r e , Déferler une voile, Déployer une flotte. — « Inter has spatium C D passuum relinquit quod satis esse ad Expli- stolium. (V.) candas naves videbatur. » Hirtius, Bell. Alex., chap. xiv. EY, isl. s. f. (En relat. avec le dan. Oc et le suéd. O.) He. p l u s loin, on lit: « Ad explicandam classem. » — Plaute, — V. Hólmi. ( Ils débarquaient, et couvraient le rivage.)
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'E<I>OAKAION, gr. anc. s. n. (De 'EséXxto, je tire derrière EYE, angl. s. (De l'angl.-sax. Eag ou Eah, œil.) Œillet, Œil. — Eye-let-hole, Œil de pie. — Eye of a stay, Œillet moi.) Gouvernail. —V. IIY]8OXIOV, Tifxovt. d'étai. Eye of thevoyal, Œillet de la toumevire. — Eye 'E<I>OAKION, 'E<I>OAm, gr. anc. s. n. f. Nom .donné à of the anchor, Œil ou Œillet de l'ancre. (V. i. Arme.) —Eye tout petit navire qu'un plus grand avait à la traîne derrière of the wind (Œil du vent) , Lit du vent. — Eye of a block lui, et notamment à une chaloupe toujours à l'eau et jamais strop, Œillet de l'estrope d'une poulie. — Eye of a boit, embarquée, comme fut au Moyen Age la Barge de canlier. Œillet d'une cheville. — Eye-let hole, Œillet de ris. — Eye (V.) (V. Scoliasles d'Aristophane et Suidas.) of the sprit sail, anc. Œil de la civadière. 'EtfOflAlZil, gr. anc. et gr. litt. mod. v. a. (D"E-f. EYSSARCIA, provenç. bas lat. s. f. (Même origine que et d'"0-rcXov. [V.]) Equiper, Armer, Gréer. — 'EyO-ÀiÇw Jii Exarcia. [V.]) Cordage. « —Statuimus quod corderij omnes 7ro/,£p.ov, Armer en guerre.—V. 'ApuaTiovo», 2céXXb>, n>.T,pû>. de Massilia teneantur speciali sacramento, se non facturas 'E<I>0IIAI2M02, gr. Iitt. mod. s. m. Agrès, Armement. per se uel per alios gumenas nel prohicios uel amanos uel Gréement. — V. "OTrÀov/ApuaTo'o-ia, nX^pwua, 'AljctpTia. hostas » (cables, on amarres de proue, ou amans ou ostes), 'E<I>0PM02, gr. s. m. (D"Em,sur, et d"Tjpu.oç, rade, « nisi de canabo femello et lilo subtili. Et si quis contra hoc mouillage.) Lieu de relâche, Mouillage, Station navale.— fecerit ipsam Essarciam dictant pcrdat, si earn habeat sin au- Celui qui croise ou stationne devant un port. Polvbe, liv. i. tem illius Eyssareie dicte extimacionem, tali ter quod predicte — Au lieu d'"E(Bopp.oi;, on lit °Yoopp.o;, p. i io de J. Scheffer, pene a rectore uel consulibus Massilje illi contra hoc delin Milit. nav. quenti inferantur. » Stat. de Marseille, liv. n i , chap. 1 6 ; ELLIl (A) (A cchi), val. v. n. (Du lat. Ex ire;—ital. Uscirc.) édit. de Louis Mery et F. Guindon ( 1 8 4 5 ) , t. iv, p. 4 3 . Sortir, Faire une sortie. — Emi (a) din KOpafîic ne Sénat EZELSHOOFD, holl. s. m. (Même étymol. qu'Esclhaupt. (A e'chi aine horabic pc ouskate), Descendre du navire à terre, [V.]) Chouquet. Débarquer. — Eunpe (Ecliiré), s. f. Sortie. — Y . DecGapK.t. DecicbpKa. EZERO, slav. illyr. daim. s. n. Lac. — V. Jezer. [Lettre E : 8 i 5 articles.]
F. FA, chin. s. Grand radeau, Radeau fait de bambous. FA, géno. v. a. (De l'ital. Fare.) Faire. — Fd œgua, Fd Vœguadda, Faire de l'eau, Faire aiguade. —Fd a via. (Pro prement : Faire le chemin vers, Se diriger vers...) Appeler, eu parlant d'un cordage. — Fd forsa de veje, Faire force de voiles, Forcer de voiles. — Fd l'œggio a sigaa. (Propre ment : Faire l'œillet à la cigale de l'ancre.) Etalinguer. — Fd porta (de l'ital. Far portare), Faire porter. FAAE BAK SEIL, dan. v. n. (Faae, recevoir [? de l'angl. sàx. Fadian, ranger, mettre en ordre]; Bah, comme s'il y avait Brase-bah, brasser sur le mât, ou à culer; Scil, voile.) Coiffer, en parlant d'une voile qui reçoit accidentellement le vent par-dessus, au lieu de le recevoir par dedans ; Faire chapel, FABRICAR, esp. anc. v. a. (Du lat. Fabricare. [V.]) Cons truire. — Th. Cano, • capitán ordinario por el Rey nuestro señor y su consejo de guerra, natural de las islas de Cana ria, y vezino » (habitant ordinairement, accoutumé à...) <í de Sevilla, » publia dans sa ville d'adoption , en 1 6 1 1 , un traité que nous avons allégué bien souvent dans ce Glos saire, sous ce titre : a Arte para fabricar, fortificar y apareiar naos de guerra, y merchante; con las reglas de archearlas : reduzido a tota cuita y medida : y en grande utilidad de la navegación. » ln-4° de 6 o fol. (V. Maestro, Alefris.) L'auteur que nous venons de citer nomme Fabricator le constructeur de navires p. i5 de son traité, et Fabrica la construction navale. On'a dit aussi, en France, au xvi et au xvn siècle : Fabrique d'un navire. FABRICARE , bas lat. v. a. (De Fabcr, ouvrier, venu de e
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Faccre, selon toute apparence.) Construire un navire.— « Decreuerunt quod de caetero alicui ciui subdito et districuali minime liceat, tam in presenti civitate Januaequam in tribus potcstacijs et ambabus Ripariis ac toto districtu, Fabricaresen Fabricari lacere vel quomodolibet imponere (Y.) seu quomodolibet in mari deducere aliquam triremem, biremem , vel brigantinum, et omne genus vasorum hujusmodi » (galère, galiote, ou brigantin, ou toute autre espèce de navire de la même famille), « sine expressa licentia. •» Décret de mai i53o; Varia décret, reip. genov., Ms. Bibl. civ. de Gènes, t. n . p. 18 v°. — « Quod omnes et singuli volentes accipere propositum ad construendutn et Fabricandum corpora galearum, comparcant in cancellarla communis Jamie. » Proclama, 14 feb. 1 4 2 4 ; Ms. pap. Arch. secr. du gouv. à Gènes.— V. Frangere , Magister iiavium fabricandarum. FACEREjlat. ital. v. a. Faire; par extension : Construire, armer. — « Ansaldus Gattiluxius et Laiifranrus ejus filins , fatemur Imbuisse ab Alda filia quondam Nicolai Frexoni, 1. 5 o Januœ, quas promittinuis solvere Guizardo de Mari, genere dictée Alda.', postquam eorum navis qua; dicitar Damixella, quae nuper facta est in Sancto Petro de Arena ultra mare, applicuerit discedendo de AquisMortuis vel de portibus Provincia;, pro negotiis regis Francise. » Acte passe à Gc'ncle i3 juillet 1 2 4 8 ; Ms. Arch, des not. de Gènes. — Facere de novo, bas lat. Radouber, réparer. — « Nos, Marinas Vsus Maris et Jacobus Vsus Maris, facimus, constituimus et ordinamus Jacobum de Levanto, Admiratum illustrissimi regis Francorum , nostrum certuni ntintium et procuratorcm, ad naulizandam navem nostrani quant fieri fecimus de novo apud Sanctum Petrum de Arena, cuilibet barono et domino, ail rationem marcharuni mille ducentarum argenti, etc. «
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Scicela 2 8 juillet 1248; Regist. de Bart. de Fornariis, p. 1 6 9 de la nef ou de la Coque, et le mot Fadœ dans la nomencla % '; Ms. Arch. des not. de Gènes. — Faccre il terzarolo. Faire ture des armes du navire et des hommes de l'équipage. Le le terzarol, c'est-à-dire, Prendre des ris. « Plier le tiers de chapitre relatif à la nef du port de 3,ooo cantares, après les la voile,» dit Nat. Duez ( 1 6 7 4 ) . — « Percioche quando il barils de poudre, les cuirasses, les collerettes de fer et les vento sarà più gagliardo , si può moderare ne' Vascelli, da •pavois, nomme les Fadœ : — « Item, Fada; petios 11° 2 6 , sub remo et arbori latini (V.), mettendo minor vela, ò Facendo il pœna florenorum duorum pro quolibet petio déficiente. » terzarolo et ne' vascelli navarescbi (V.), levando la bonetta, Le chapitre suivant ordonne que les nefs de 1 6 à 1 7 mille ò svetendo le vele. >> Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. cantares auront « Fadœ petios n° 1 5 » ; celui qui est relatif aux nefs de i 5 mille cantares, vent qu'elles soient munies de 1 6 0 7 ) , p. 7 0 . — Facerc jactum, bas lat. Faire jet, Jeter à la mer des marchandises ou des objets quelconques qui, à un « Fadœ pelios n° i 4 ; >. ainsi de suite, en descendant jusqu'aux moment donné, alourdissent trop le navire, et dont il est nefs de 4 à 5 cantares, qui devaient avoir : « Fadœ et pavexii in nécessaire de l'alléger. (V. Emptica, Jactns.) — Faccre pc- summa n" 8 . » Qu'était-ce que la Fada? Évidemment c'était une arme ou une pièce d'armure ; mais quelle pièce ou quelle dem, lat. (V. Pes.) llaler l'écoute, Border une voile. arme ? C'est ce que nous ne saurions dire. Peut-être Fade est— « L'na omnes Fecere p e d e m : pariterque sinistro», il une faute de copiste, comme nous l'avions supposé d'abord, N u n c dextros, solvere sinus... » et faut-il lire Pave, plur.de Fava, mot latin qui désignait le V I R G I L E , Eneide, lìv. v, v. 8 З 0 . Favar. (V). Facere scala, ital. Faire escale, Relâcher. — « Navigammo FADAB1N. (Corrup. provençale du catal. Fat/ri. [V.|) per nostre gionarte facendo le nostre scale ne luoghi con sueti. » Navigai, eie Ca Da Mosta, ap, Ramus., 1 . 1 " , fol. 9 7 . Mousse. — > Les pages, garçons du navire que les Marseilloisnonimoieiill'adarins... » Founiier, Hydrog. ( i 6 / J 3 ) , p . 1 7 0 . . Faccre vela, ital. Faire voile. (V. Allargarsi.) (V. Page.) Nous avons vu quelquefois le mot Ftalrin; mais FACHA, esp. s. f. fig. (Du lat. Facies, comme l'ital. Faccia.) Fadarin jamais ailleurs que dans la phrase du P. Fournier; Face, Visage.) Panne. — Enfaeha, En panne, en face, le aussi pensons-nous que : Fadarins est une de ces fautes vent donnant en face, et non par derrière ou de côté. — d'impression qui abondent dans l'Hydrographie. « Dizese que un navio està En Facha, quando sus vêlas son FADEN, ail. s. (De l'angl-sax. FceScm, aune, couih 1 dispuestas, de suerte,que contrariandose las de popa con las de proa, ò los inferiores con las superiores, hazen el navio, Brasse. FADJEAL, sataw. s. (Variante de Fatel. [V.]) Aviron, Pa comò imobile. » Fernande/., Practic. demaniob., 1 7 8 2 , p. 6 8 . gaïe, rame. (V. Fatin.) — Fadlou boubou , Gouvernail.— _— V. Papahigo. FACIADURA, cat.s. f. (Du lat. Fascia,bandelettes, bande Fudloti appartient sans doute à la même racine que Fadjeal. FADRI, cat. valenc. s. tii., dont le pl. est Fadrins. Jeune de toile ou d'autre étoffe. Fasciale, entourer de bandes.) matelot, novice, mousse. Oudin, dans la partie franc.-esp. Emboudinure de l'arganeau de l'ancre. FACQUE. Faute de copiste, pour Fargue. — « Les Facques du Trésor des dev.v langues, dit, mais nous ne l'en croyons de la dicte nef. » Inuentaire de la nef Maiie-Bonaventure pas, que les Fadrins étaient les argousins, gardiens de la chiourme. Fatlri appartenait, selon cet auteur, à l'idiome de ( 1 6 2 6 ) ; Ms. Bibl. nat. —V. Sarsie. Valence, et désignait, au xvn* siècle, le moine novice, le petit FACTUM GALEARUM, bas lat. s. n. (De Faccre.) Le fait frère. Cherchant une étvinologie probable à ce nom de fa des galères, ce qui touche à la construction, à l'armement et drins donne aux novices des couvents, nous avons dit, p. 0 0 2 . à la navigation des galères. — « Réservantes prò tempore 1.11 de YArcit. nav. : « C'était peut-être par antiphrase, et parce futuro alios tractatus et ordinamenta quoscumque et que- qu'ils n'apportaient pas de dot ou Fadrrittm à la commu cumque super Facto galearum vel navigandi... » Préambule nauté. » Nous croyons aujourd'hui que Faderfian n'est pour d'un statut génois du 2 2 janv. 1333 ; Tmposicio officie Gaza rien dans l'origine de Fadri; nous pensons que Frate (Fratrr) ne, Ms. Bibl. du Dépôt de la Маг., p. 1 6 . — Factum navi n'en est pas non plus le radical, quelque apparent rapport gandi, Le fait de la navigation, ce qui touche à la navigation, ou, comme on disait dans le vieux français : Le fait de navi- qu'il v ait entre le mot valencien et le mot latin ; ce que nous gaige- — " Ft data partita per dominimi abballini populi » savons, c'est que, au xiu siècle, Fadri signifiait, en catalan : "cet abbé du peuple [V. Ripcria Janue] se nommait alors Jeune garçon; et voici deux passages de la Chronique de RàLanfranco Corsi) « ad se dendum et levandum, fuit summa mon Muntanerqui établissent d'une manière certaine le sens dicti consilii secundnm sentenciani et conscilium domini auquel nous nous attachons : • E lo rev Caries coin harh Conradi de Attria » (d'Oria), « qui consulit quod dicti octo pies lo règne, près se tôt ço que hi fos de tôt boni, qui fos habeant omnem potestatcin et bayliam , super Facto navi estât en la batalla, ne fos estât de fâmilia del Emperador, gandi quam totum comune habet. » Préambule des statuts de ne del rcy Manfre : si que a aquests Fadrins » (Jacob de Flor Gazarie, 2 5 janv. 1 З 1 З . Imposicio offici! Gazarle, Ms. Bibl. et Roger de Flor) « ne a llur mare no romas, mas ço que la du Dépôt de la Маг., p. 9 . — « Officium octo sapientum con- mare hi hauia aportat en dot. » Chap. 1 9 4 . • E per temps stitutorum per comune Janue super Factis navigandi et maris auant, coin aquell Fadri Roger hach entro a vu 1 anys... E majoris visis et dilligenter examinatis, etc. » Préambule d'un aquell prohoin fraie Vassavll assaltas tant daquell Fadri ,tatut du 2 2 janv. 1 З З З ; mèmeMs., p. i 5 . — V . Capitaneus. Roger, que axi lamaua si fos son fill :edemand la a la mare, c dix li, que silli llinraua, (pie ell faria son poder que fos bon FADA , bas lat. s. f. (Étymol. inconn.) Nous avions cru boni al temple. >• Après avoir lu ces textes si clans, on ne d'abord, et nous avions dit, p. 1 6 7 , t. н de notre Arch. nav., saurait douter qu'en effet Fadri signifiait jeune garçon (Fadri que Fada; dans le chap. 1 1 du Statut géno. de 1 4 4 1 pour les de 8 ans!). Maintenant que nous sommes bien fixe sur le affaires de Gazarie, était une faute du copiste, et qu'il fallait sens primitif du mot, disons à quelle origine nous reporte lire Farcite IN. Farca); une étude nouvelle de la loi dont il rions Fadri. Il nous semble que c'est à làdj. grec «fraiicoç, s'agit nous a convaincu de notre erreur. Un grand nombre de dont les significations au figuré sont : Alerte, éveillé, dispos, chapitres de cette loi contiennentà la fois le mot Farcite, dans gai, vif. Toutes ces qualifications appartiennent aux jeunes la nomenclature des objets qui concourent à la fortification enfants, et nous sommes très-porté à croire que de sPaiSpôç, c
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le valencien et le catalan firent, par corruption, Fadri, qui n'est qu'un trope. Quant à l'application du mot Fadri au mousse ou jeune matelot, elle dut être immédiate. Ramon Muntaner, continuant l'histoire de Roger de Flor, ajoute que sa mère le livra volontiers à frère Vassayl, et il ajoute : « Exi lo pus espert Fadri en т а г que marauelles feya de muntar e de totes coses. » Chap. 1 9 4 . Ailleurs, Muntaner mentionne les Fadrins : « E la nau estaua a la colla, e els Fadrins en la lama. » Chap. g5. — « Primo an Jac. Mcaller, mestre major» (premier maître de hache), a iiij s. vj d. Item, lo seu Fadri » (son mousse, son compagnon), «j. s. »F'ol.55v°, Livre des dépenses faites pour l'armement de la galère SaintThomas; Mai 1 4 9 J , Ms. Bibl. de la Маг., n°g38-3. — V. Esser à la colla, F'radi, Lama.
l'homme de peine dans tous les rudes travaux; il est tout simple, à notre avis, de le faire venir du lat. An/ielitus, ba leine, souffle, dont Halo ["Aïo, gr.] est le composant. "km, souffler, est probablement une onomatopée.) Travail des ma telots ; manœuvre de force. — « Faina das vêlas, » Manœu vre des voiles. FAINNKJO (Fai-nnÂro), yro\. s. et v. Abordage, aborder, en parlant d'un navire qui en choque un autre. FAIR WIND, angl. Vent favorable, bon vent
V. Sail(to).
FÀ11RE, ail. s. (De l'angl.-sax. Fœr. [V.]) Bac. FAHRT, ail. s. (De l'angl.-sax. Farc, chemin ; Faran, marcher; Fearran, Afaran, partir, s'en aller.) Erre du na vire; Chemin, Route.
FAIRE, fr. v. a. (De Far. [V.]) Ce verbe entre dans un grand nombre de locutions familières aux marins. Nous allons en rapporter quelques-unes, regrettant de ne pouvoir les donner toutes. La nécessité où l'on nous a mis d'abré ger notre travail nous imposera encore bien d'autres sacri fices \—Faire aigttade, anc. Faire provision d'eau, faire son eau. (V. Aiguade.) — Faire ajttst. (Port. Ahustar; esp. anc. Ahustar; esp. mod. Ayustar.) Ajuster une corde à une autre ; les nouer ensemble par un Ajust. (V.)—Faire armes en cou verte, anc. Dans les galères, c'était faire ce qu'on appelle aujourd'hui : Le branle-bas du combat. On montait sur le pont les armes qui devaient être distribuées aux matelots , aux soldats, et à ceux des hommes de la chiourme qu'on déferrait pour le combat. On dressait en même temps les bastions (V.)ou remparts en travers de la galère. (V. 1. Falca.) Faire cap a la flotte, anc. Prendre la tète (Captit) de la flotte, marcher le premier dans une réunion de navires, dans un convoi, pour indiquer la route à tous les bâtiments. — « Faire cap à la flotte, c'est à quoy est tenu le capitaine conducteur de la flotte, marchant en teste de ceux qu'il conduit, лExplicat.de divers termes, etc.,Ms. du xvn siècle, Arch. de la Mar.—Faire cap à la mer, anc. Tourner l'a vant du navire du côté du large; mettre le cap au large. (V. 8 . Cap.) — и Router ou Faire cap à la mer, c'est-à-dire rengouffrer le nauire, craignant d'eschoùer...» (Rengouffrer, de Gouffre, pris dans le sens de mer profonde, de pleine mer. ) « Prendre le large. » Le P. René François , Meneilles de nature , p. 1 0 2 , édit. de 1 6 2 g . — Faire capot, lig. Se faire un capuchon ou un capot (V.) du navire que l'on monte. Par extension , du navire lui-même qui s'est renversé sens dessus dessous, on dit qu'il a fait Capot, qu'il a chavire. (V. Capoter.)—Faire chapel, anc. ( De Cltapel, chapeau.) (Gr. mod. KairavTio-ш (Kapanndisso) ; basbret. Ober chapel ; rus. Вмштп из* B'bmpa \Vitti ize vétra] ; ar. côte N. d'Afr. Fatchia; angl. Chapel \to\ Broach [lo] to; ail. EineEttlcfangcn; ital.Far cappello; esp. Tomarpor la lua ; port. Tomar sarga.) Se faire un chapeau de ses voiles, s'en coiffer. (V.) Un na vire qui, bien orienté, et Portant près et plein, comme 011 dit, est tout d'un coup masqué (V.), soit par une saute de vent, soit parce que le timonier négligent n'a pas suffi samment veillé à la barre,soit pour toute autre raison ana logue, est dit: Faire chapel. Faire chapel, dans certaines circonstances, est souvent un grand danger. — Les per sonnes qui ne connaissent pas l'origine de la locution dont nous venons d'expliquer le sens écrivent : Faire chapelle. Déjà, au xvn siècle, cette corruption était usuelle; nous la trouvons dans le Dict. de Guillet ( 1 6 7 8 ) . — Faire des bor dées ou une bordée. Synonyme de courir des bordées. (\.)
FAÏ LA, tonga, \.(Faï, faire; La, voile.) Hisser la voile; Hisse la voile ! FAINA, port. anc. s. f. (ÏY Afanar. Le bas lat. avait Affanare, dans le sens de travailler. Affanare était une corrup tion de Altanarc, fait de Aitan, vieux français, ayant le sens de peine, travail. Ahan, selon quelques auteurs, est une onomatopée du souffle ou de l'espèce de cri poussé par
— a Flacourt toucha en Faisant sa bordée trop près du Diamant. » Mém. de Fillette, an. 1 6 8 6 . (V. Bordée.)—Faire eau. (Gr. mod. Kay.vco v='pa [Kamnô itéra]; cat. anc. Esser ayguader, Fer aygua ; esp. Haccr agita ; port. Fazer agoa ou agita ; angl. Маке \to\watcr; illyr. daim. Vodniti ; rus. Нали Ъать Ъодою [Nalivatc vodoïou];ma\.Botior;tonga,Mamum.\ C'est se remplir plus ou moins d'eau. On dit d'un navire
FADRIN, vieux fr. s. m. (De Fadri. [V.]) Jeune matelot, Novice, Mousse. — 0 Commanda tous être à l'herte (alertes, comme on dit aujourd'hui, de l'ital. AU'erta, cita; du lat. Erectus, hardi, résolu), tant nauchiers, Fadrins et mousses, que nous autres voyageurs. » Rabelais, Pantagr., liv. îv, chap. I . — «Quarante Fadrins, au prix de 1 1 1 1 liv. par nioys chaicun... » Ant.de Conflans, les Faits de la marine ( I 5 I 5 à I 5 Î 2 ) . — V. Fradrin. FAËNA , esp. s. f. (De Afanar. [V. Faina].) Travail des matelots, manœuvres de force. — Le Dict. marit. esp., au mot Cabo de Guardia, donne cette définition : « Hombre de шаг de los de la primera clase de marineria, antiquo y de conducta, que régenta cierto numéro de marineros en las Faénas de â bordo. » — Oudin ( 1 6 6 0 ) dit : « Facna, ce que l'on a à faire, c'est un terme usité des mariniers. » FyER, angl.-sax. s. (lie Faranfe, marcher; Fearran, Afaran, partir, s'en aller.) Navire; Voyage. F J E R G E , dan. s. (UeFœr. [V.]) Bac. FAFA , tikopia , s. Cordage, corde. Dans la langue mal gache, Fafa et son composé Fafahitz désignent le Balai. FAGATIOU, tikopia, s. Nord. FAGOT (En), fr. adv. (Du lat. Fascis.) Synonyme de En botte. (V.) — « Il a bien fait de faire doubler la Belle, puis qu'elle a esté estimée assez forte pour aller aux isles de l'A mérique; mais, vne autre fois, il suffira de faire porter En Fagot les membres des barques longues qui devront demeu rer auxdites isles, afin de les faire border de poirier de l'A mérique quand elles y seront arrivées. » Lettre a Dcmujn; 5 avril 1 6 8 0 . Ordres du Roy, vol. n° XLVIII, p. 1 6 2 v°. Ms. Arch. de la Маг V. Galère. E R
FAHENA , cat. anc. s. f. (V. Facna.) — « Item, fon pagat an Ffransesch Masti per des jornals » (journées d'ouvriers), «losquals... »(un mot illisible) «conlinuamentenla Taraçana fahent Fahcna a plegant lenya, a raho de iij s. per cascun dia, VI s. » Fol. 55, Livre des dépenses faites pour l'armement de la galère le Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) ; Ms. Bibl. de la Mac, ' n° 3 8 - 3 . 9
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mi'il fait i lorsque l'eau qui l'environne s'introduit dans qui consistait à faire passer d'un côté du mât à l'autre l'an - o n intérieur. (V. Eau.) Il ne faut pas confondre cette locu tenne portant la voile. Faire cette opération, qu'on trouvera tion avec celle-ci : Faire de Veau. (Angl. Watcr [to], Get [to] décrite à l'art. Far il carro, c'était Faire le car. — Faire le ivater; illyr. Fodocsiniti [Vodotchiniti].) Faire de l'eau , c'est cours, anc. Faire la course. (Gr. anc. A T . C T Ï U O ) ; gr. mod. Ileis'approvisionner d'eau. — Faire escale. (Ital. Porre, Far ратеим.)—«Faire le cours, c'est mettre en mer des vais rapo, Farc scala). Relâcher ; pendant un voyage, dont le seaux armés en guerre pour combattre les corsaires. » Guilbut est déterminé, s'arrêter dans un ou plusieurs ports sur let ( 1 6 7 8 ) . Cette définition du Cours on de la Course n'était sa route, pour y décharger ou charger des marchandises, pas plus exacte en 1 6 7 8 qu'elle ne l'est aujourd'hui. On ne p o u r v trafiquer. (V. Escale, Scale.)—Faire cschicl. S'éche faisait pas la course contre les corsaires, mais contre les na lonner. — " Il Font eschiel en la mer, ce est à dire qu'il vires marchands des peuples avec lesquels on était en guerre. s'esloingne de le autre entor de cinq milles, et ensi se par Quand on rencontrait des corsaires ennemis, on les combat t e n t " (s'écartent, s'éloignent) «le une jouste lautre vingt nés, tait, comme on combattait les bâtiments de guerre avec si qe cent miles tienent de mer; et tantost qe il voient au lesquels on pouvait se mesurer; mais ce n'était pas là le but c u n e nés de mercaant , il font luminaire de feu le une a du Cours, qui était de s'enrichir par des prises. — Faire li l'autre, e en cestes maineres » (manière) «ne poct aler nule matclotage, anc. Amatelotter. « C'est mettre les gens deux .1 nés por cet mer q'il ne l'auent.» Voy.de Marc Pol, chap. l83, deux, comme en terre on fait les Camerades (sic), afin de — Faire force de vent, anc. Locution analogue à celle s'entr'aider et soulager comme frères les vns des autres; on d e : Forcer de voiles.— « Comme la barque longue Faisoit partage ainsi tout le nauire, afin que pendant qu'une partie force de vent s u r nous, et que même elle nous le gagnoit, dort, l'autre face la sentinelle et trauaille comme il faut. » nous crûmes que nous ne ferions que mieux de nous jetter à Le P. René François, prédicateur du Roi Louis M i l ) , Mer t e r r e dans l'isle de Rais; la barque fit quelque mine de nous veilles île nature, p. 1 1 5 de l'édit.in-4 de 1 6 2 9 , Rouen. •v suivre : elle borda » (pour Bordcïa; V. Rordeïer) « assez — Faire le paiement, provenç. anc. Mettre les rames d'une fongtemps à notre vue, après quoi elle reprit la mer. >> Mé moires du cardinal de Retz (an. 16 54), p. 31 a, édit. d'Amster galère, d'une galiote ou de tout autre navire de la même dam ( 1 l)-—Faire force dévoiles, Augmenter beaucoup la famille, à leur place, sur l'apostis ou sur le plat-bord, les surface de la voilure, déjà déployée, pour donner plus de accrocher aux tolets, pour qu'elles soient prêtes à faire leur prise au vent, et par là plus de vitesse au navire. — « Doin office. (V.'Estimée.) —Faire le plus près, Tourner le navire Fernand prit fantaisie de l'attaquer» (une petite frégate de façon qu'il reçoive le vent du plus près, et qu'il navigue turque), «et il me dit qu'il me donneroit, si je lui permettois, ainsi. (V. Le plus près.) — Faire marguerite, fr. Locution le plaisir d'un combat qui ne durerait qu'un quart d'heure : qui se reporte, au moins, à l'année ' 7 i 5 , car on la trouve il commanda que l'on donnât chasse à la frégate qui parois- dans le vénitien à cette époque. (Y. Far margarila.) (V. Mar soit effectivement faire force de voiles pour s'enfuir. » Mé guerite.) — Faire naufrage. (Y. Naufragcr.) — Faire pi moires du cardinal de Retz (an. i654), p. 35i, t. TV, édit. neau. (Pcncau, peut-être de l'angl. Pendent, suspendu.) d'Amsterdam ( 1 7 1 7 . ) — « Ruyter se voyant donc en liberté (Angl. Get [to] every t/ting clear to anchar; bas-bret. Obrr d'agir parce que M. du Quesne ne l'occupoit point, voulut pino ; rus. Отдать якоръ на npain> [Otdate iakore na décider de cette journée par la défaite de notre auant garde. kranii].) Faire que l'ancre soit pendante au bossoir, et prête à Il Fit pour cela force de voiles pour nous envelopper, et tomber dans la mer ; la dégager des étreintes de la Serrecourut jusques par mon travers. » Ment, manuscrit du mar bosse (V.) et l'abandonner à la bosse debout, qui, lâchée à un nais 'le Fillctle-Marsay (année 1 6 7 5 ) , p. a3 Faire /tan moment donné, la livre à son propre poids, par lequel elle neur à un banc, à une roche, etc., c'est passer près de cette est emportée jusqu'au fond de la mer, où elle va enfoncer r o c h e , de ce banc, etc., mais sans le toucher, et, pour ainsi une de ses pattes. — Faire porter, (Ital. Andare a vclc pieni. d i r e , en se tenant à une distance respectueuse de lui.— Far portarc ; angl. Easc [ta] the lielm; Kecp [to] luvay ; ail. faire Jet, fr. v. a. (Gr. 'Pérc-rio;lat. Facere jactttm; cat. anc. Abhalten; holl. Aflioudcn, Afvallen; dan. Soldeaf; suéd. Fer "'*•> Gitar; esp. Alijar en la mar; ital. Far gettito, Far Halla af.) Remplir, gonfler de vent une voile ou les voiles, petto; ital. anc. Aggerminare , Germinare, JJbarc; angl. Laisser arriver. — « Si le vent vient à frapper les voiles dé fhrow [to] over board, Jet [to]; ail. IVerfen; holl. fVcrpen; ployées, sous un trop petit angle d'incidence, soit parce q u e d a n . Kastc overbord; suéd. Kasta ôfver bord; illyr. daim. sa direction a changé ou parce que la position relative du Izgubiti; rus. Kiuanib [Kidate].) Jeter à la mer marchan bâtiment a varié, on commande au timonier de faire aug dises , canons ou autres objets d'un grand poids, pour allé— menter cet angle, en lui disant de l'aire porter. » (Rottime, t r e r le navire. (V. Jet.) — «Mais si pour la salvation de la nef 1 7 9 2 . ) Le timonier pousse alors la barre du gouvernail du et marchandises, en cas de vents impétueux, grande tour côté d'où vient le vent, ou, comme on dit : Pousse la barre mente, que sans fraude et déception il fust besoin couper au vent. — « Nous retournions de Toulon à Messine; l'armée cordages, masts,abandonner les voiles au gré du vent,Faire estoit de vingt-deux vaisseaux, sur lesquels, outre les équi iet des marchandises ou des ustensiles du navire...» Guidon de pages , on avoit embarqué quatre mille hommes de troupes la rner[T-Goo), ch.v,art. 21.—AntonioVenezianoreprésenta que nous portions en Sicile, pour en achever la conqncsle. en i388, dans un des tableaux du Catnpo Santo,à Florence, Nous découvrismes, à dix ou douze lieues de Naples, les n navire qui Fait jet pendant une tempête dont le sauve quatorze vaisseaux hollandois qui leur restoient dans ces l'intervention de saint Régnier , imploré par l'équipage. mers, et qui alloient à Naples prendre des vivres, ou recevoir V. Paiement, Parabulusum.) les ordres qu'ils attendoient pour retourner en Hollande. J _ _ Faire la tente (Ou cat. anc. Fer te.nda. [V.]) (Esp. Hacer Nous Fiâmes porter à toutes voiles sur ces vaisseaux qui tienda; rus. Tetum, pacnycinnmb [Tennt raspoustite].) Dé estoient sous le vent. » Mémoires de Fillette, année 1 6 7 7 . ployer la tente, et la mettre à sa place. — Faire le car, écrit « Dès lors nous n'avons plus douté que ce ne liit mielquefois : Faire le quart. (V. Mouton.) Lorsque dans un p. 4G de guerre et même supérieur qui tâchoit de un bâtiment bâtiment latin , galère,. galiote ou autre, le vent changeant, on voulait changer la voile de côté, on faisait une opération nous engager, ce qui détermina M. le ch. de Modèné a Por ter un peu plus largue, pour mieux examiner sa force... . Rapport de M. de Salvert sur le combat et la prise de la frée i u l
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gâte l'Oiseau, le 2 8 octobre 1 7 6 1 . Ms. Arch. de la Mai-., glian; angl. Sail [to]; ail. Ablaufen, Abreisen, Abscgeln, Dossier Salvert, lient, de vaiss. — « Elle étoit (la flotte) en Abschiffen; holl. Afzeilcn, Vertrckken; dan. Afseile; suéd. viron à soixante-douze lieues à l'ouest du Texel, pour où elle Afsegla; val. Mepiie [a] ко' Kopa6ia [A merdjé koukorabia]; faisoit route; je fis Porter dessus jusqu'à cinq heures. » illyr. daim. Odjèdriti, Odjedrivâti, Jedro ucsiniti, Jedra naRapport de J. Bart (1 1 juillet 1 6 9 4 ) ; Ms: Arch. de la Mar. peti, Projêdriti, Djelitise, Jedriti; rus. Идти подъпарусами [Idtipote paroussami]; pol. Odplywac', Plywac'', Zeglonac'; ( V . Faire servir, Porter, Se ranger.) Faire sa cale, (Ital. Stivarc.) Arranger dans la cale de hongr. Vitorlazni; groën. Tikserpok, Tiksiatarpok, Tingerdson navire tout ce qui doit y trouver place ; en faire lauserpok; mal. Berlaïer, Berlayar, Balayar, Gantonglaier; l'arrimage de telle sorte que chaque chose y soit solide madék. Milaï; chin. Yang-Fan, Ta-Pong, Kay- Chin.) C'est « Sa ment établie, et ne puisse se déranger dans les mouvements déployer sa ou ses voiles ; c'est naviguer à la voile que la mer imprime au bâtiment. ( V . Affier la boucle.) chiez, Sire, que celui jour meismes que vos Feites voile... » "—Faire servir, (Ital. Far portare la vcla ou le vêle; angl. (que vous partîtes). Lettre de Philippe, chapelain d'Alfonse, FUI (to) the sail; val. Auieza [a] ninze.ie [Aachcza pinezélé]; comte de Poitiers; Bibl. de l'Ecole des chartes, t. i , p.3g5. Faire voile était un trope en usage chez les marins français au rus. Наплонпшь паруса [Naploaite paroussa]; basq vulg.. Orienta ; bas bret. Scrviclia.) Faire fonctionner telle voile x i u siècle; on le trouve dans Joinville. (V. Voille.) — Faire qui ne fonctionnait pas, de manière qu'elle serve au na de la voile, c'est augmenter sa voilure; Faire petite voile, vire pour la route qu'il doit faire, pour l'évolution qu'il a c'est la diminuer. — Faire de la toile est une locution sou entreprise. — 0 Le mercredy 1 2 dudit janvier ( 1 6 8 9 ) , le vent employée pour: Faire de la voile ; c'est une ligure dou vent estant au S. E. p. v. (petit vent) variable, nous auons blement poétique, où la matière dont est faite la voile est prise Fait seruir nos huniers, faisant route au N. E... » Journal de pour la voile elle-même. Ce trope est dans le grec ancien la route du vaiss. le More, par An t. Fabre, pilote, p. 1 0 v°; ('Ic-rîov), dans legr. vulg. (Ilâvi), dans le lat. (Linteum),dans Ms. Arch. de la Mar. — « Tout cela fust exécuté auec tant l'esp. (Tela), etc. de diligence et si a propos, que les ennemis n'estoient qu'à FAIS PORTER ! impérat. de : Faire porter (V.)! (Angl. deux portées de canon de moy, lorsque je commencay à Taire sentir. » Rapport de J. Bart (5 juillet 1 6 9 6 ) , Ms. des ICeep herfull! ail. Haltab! holl. Hou afl dan. HoldaflMed Arch. de la Marine. — « Le s de la Bruyère prit le party vinden ! suéd. Hâlla afl ital. Fa portare ! esp. Du vento aile qu'il deuoit sans s'en étonner, Fit seruir en même tems que velc!) шоу, passa entre le second et le trois , essuya les bordées FAJA DE RIZOS, esp. s. f. (Du lat. Fascia, bande.) Bande de quatre auec fermeté et vint chercher un poste. »Rapp. de de ris. — Y. Faxa de rizos. J. Bart, 11 juillet 1G94. — « Nous fûmes quelque temps FAKA HEKA, tonga, v. (Faka, faire.) Embarquer. (Y. sans Faire servir toutes nos voiles, pour les reconnoistre (quatorze vaiss.) ; et enfin, ayant reconnu que c'estoient tous Heka.)—Faka kevigui. (Kevigui, crabe.) (Faire le crabe.) Re gros vaiss., nous fîmes larguer les ris de nos huniers et ser culer. •— Faka loa loa (Loa, loa, étendu, long), Allonger. uir nos perroquets, et fîmes porter au S. S. O. au lieu du — Faka moou (Moou, très-fort), Amarrer. — Faka tee, Faire sud, où nous portions auparavant. » Vcrgier <i Pontchar- flotter, Mettre à flot. — Faka toka, Toucher, échouer. — train, I oct. 1 6 9 6 ; Ms. Arch. de la Mar. — Faire tel airde Faka vuï (Vaï, eau), Couler bas, Sombrer, Submerger. vent, fr. Locution figurée, pour dire : Faire sa route dans la FAL A, pol. s. f. (De l'ail. Welle. [V.]) Onde, Lame, Va direction de tel air de vent. — «Lejeudi 2 septembre,nous gue, Tempête. — V. Wal. Faisions l'est su-est. » Journal du voyage de J. Parmcntier, FALAISE, fr. norm. s. f. « On appelle ainsi des terres et 1 5 2 9 . — « Je ne fus pas plutôt à la rade de Berteaume, que je ne vis plus les ennemis qui auoient Fait l'ouest pour sortir des rochers escarpés le long des bords de la mer. » Dict. de de Pyroise... » Rapport du comte de Château-Renault ( 13 jnill. l'Acad. fr. — « Falaises se prend pour ces cotaulx, soit de 1 6 9 6 ) ; Arcli.'de la Mar., dossier : Château-Renault. — « Les rocher, soit de mote » (de terre), « qui sont esleuez au long cornettes reuiennent dans ce moment, et rapportent quelles de la coste de la mer, et sentent contre icelle d'auant-murs ont vu aujourd'huy a onze heures l'armée de l'ennemi sur à la terre. Mot vsité au pais de Normandie. On pourroit dire Pennemarc, Faisant l'est-su-est, qui est la route de Belisle. •> qu'il vient de ФаХа, qui signifie, selon Hésychius, Tl uixpà ldem,ibid. ( V . Ranger [se], Sèche.) — Faire un bord, xipa, vue petite teste; et les Falaises sont moins hautes que Faire, au plus près du vent, une course, dans une direction les caps et costes chargées de rochers. » J. Nicot, T/trcsvr donnée. ( V . Courir des bords.) — Faire vent arrière. (Esp. de lu lang. fr. ( 1 6 0 b ) . — Bullet veut que Falaise vienne du Arribar en popa; port. Arribar cm popa; ail. Vor dem celtique Falz', signifiant Rocher. Nous n'avons qu'une objec tvinde abfcdlen, Vor dem winde ablatif en ; lioll. Voor de. ivinrltion contre cette assertion dcBullet, c'est que Falz n'est point afloopen, Voor de wind komen; dan. Komme for de Vind; celto-breton ; en breton, Rocher se dit Karrek, et Falaise, suéd. Komma for de vind; rus. H m i n i i фордеЪиндъ [Itti for- Tdnel Tcvenn. Fais, dans la langue moderne des bas Bre devinte]; \\}yr. daim. Jedriti s'vjétrom и karma ; groënl. Ôko- tons, signifie faucille. L'allemand a Fels, Fe/sen, qui signifie : miarpok.) Tourner le navire de telle sorte qu'il reçoive le Roche, Rocher. Est-ce l'allemand Fels qui a donné Falaise vent de l'arrière, et fasse sa route ainsi. On dit aussi", et sur aux Normands? Caseneuve et Ménage le pensaient. Remar quons que l'ail. Fels est isolé dans les langues du Nord, et tout poétiquement : Aller vent en poupe. On a dit, au x v i siècle : « Mettre cul en vent. » (V.) — Faire voile. (Du lat. qu'il est diflicile de lui assigner une origine, ^Gr. anc. 'Ахтг, ; Vélum ou Vela facere. Cicéron, ebap. 4 , rv* Tasculane, dit : lat. Crepido ; bas lat. Fa/esia ; angl.-sax. Sœ-fVcall; isl. « Utrum igitur mavis statimne nos vela facere, an quasi e Brim-bûtr; ail. Sicile kiiste; holl. Steil strand, Strandklip; portu egredientes paullulum reraigare?») (Cat. anc. Farvela, dan. Steil kyst; suéd. Brant strand; bas bret. Tcvenn, Тип Fer vcla; vénit. Far vella ; ital. Farvela, Veleggiare ; esp. Fa lès ; rus. Крутопръ [Kroitloïare], Y/куръ [Otd.ourc]; chin. Dur vela, Hazer a la vela, Salir; port. Fazera vella, Fazer Hàn ; madék. Firing, Firinga.) —« Falaise, tertre de roches vella, Vclejar, Vellejar, Dura vela; bas bret. Ober lien, ou terre eslcué sur la coste de la mer;petit cap sur le rivage Givclia; angl.-sax. Varan, tJ&ah, Segelian, Seglian, Gcsc- de la mer. » Dict. de la таг., Ms. du xvn siècle (? 1 6 З 9 i65o), Bibl. nat. S. F., 1 7 5 0 . — Desroches, Dict. de таг.. er
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1 6 8 7 , écritFalaize. (V. Ban, Falloise.) —Falaiser. (Vie Fa Fealdan, plisser. (Proprement: Mettre les plis de la voile laise. [V.J) Se dit de la mer qui bat la falaise. auvent.) Larguer, Déferler une voile. — V. Dcsfraldar. FALASSO ALOHA, madék. s. Sans doute formé de Fa- Fraldar. laza o alo/ia, mât, commencement de la proue.) Beaupré FALDE, dan. v. n. (De l'angl.-sax. Féallan\c\, faillir.) V . Aloha, Falaza, Fanondrou manga. (Tomber.) Abattre, Laisser arriver, Arriver, Faire porter FALAZA, FALAZ1N, madék. s. (De Fai, flèche.) Mât.— Baisser, en parlant de la mer. Tomber, en parlant d'une voile qu'on déploie.—Ladc ctseil falde, Laisser tomber une falazin be (Be, grand), Grand mât. voile. (V. Holdeaf, 2 . Ebbe.) — Falde af lidt ejter lidt. (Mot 1 . FALCA, bas lat. port. esp. ital. s. f. (Étymol. incert. à mot : Tomber loin, peu après peu ; par extension : Laisser Peut-être du bas lat. Falda [angl.-sax. Fald], parc, clos. arriver peu à peu, ou : petit à petit.) {Lidt, Liden, de l'angl.Cette étymologie est rendue probable par l'usage, existant sax. Lytle, Petit, Peu ; Efter, comme Y After angl., de l'angl.encore au xvn siècle, d'appeler Farde ce qu'on nomme au sax. /Efter, Après, Derrière.) Arriver en dépendant. (V. jourd'hui :) Fargue. — « Item, de Falca, m palmos minus Holde af lidt efter lidt.) — Falde i soen. Tomber à la mer. quarto » (la galère sera haute de Fargue, ou de rebord, 3 (V. So.) — Falde oi'crbord. (Tomber outre bord. Over, de palmes moins un quart; autrement : La Fargue de la galère l'angl.-sax. Ofer, au delà, outre.) Tomber par-dessus le bord. a u r a 3 palmes moins un quart [ 1 pied. 8 po. /, lig.—o"'-,54]). — Falde tilplat. (Arriver pour plat, ou tout plat.) Arriver Informattones Massiliœ prò passagli) trans marino ( x i n siè vent arrière. cle). — « Palenço chegou primeiro aa Barca, e porque era grande, fez levar remo pera aguardar osoutros, et tan toque FALDONA, esp. adj. f. (Probablement de Faldcar, défini a s outras fustas chegarom, lorom logo armas sobre a co- ainsi par Oudin : « Traîner de grands pans et bords aux berta " (on'ftt alors les armes en couverte [V.]), « e os Mouros robbes ou habillemens. » En d'autres termes, porter des vê d e sua parte começarom de se poer a ponto metendo remos, tements trop longs.) Cet adjectif s'applique à la voile que le e falcas pera averem mais alta defensom... » Cliron. do condc voilier a laissée trop longue.— <• Aplicase â la vela demaD. Pedro, liv. n,chap. 1 6 . — V. Barca, Farca. siado larga, por defecto desìi corte, » dit le Dice, marit. esp., i 8 3 i . — V. Sobrancera. . FALCA, lasc. s. Panneau. — On dit aussi P,halka, se FALEGNAME, ital. s. m. (De Far, faire ; Legname, charlon T h . Roebuck, Engl. and hindoost nav. Dict. ( 1 8 1 3 ) . FALCONTERA, ital. s. f. (De Falcone.) La batterie des pentaye.) Charpentier. —« Maestranza è quella elicsi mena, faucons. — <> Dalla seconda coperta- lin alla tolda, che è la non per la fabriea della galea , ma per raccommodai- gli coperta superior del vivo del galeone, sarà l'altezza della sconci suoi : sono questi il Falegname, che qua si dice MasFalconiera, la metà delle due coperte inferiori, cioè piedi trodascia. » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 9 5 . — V. Marangone, Mastrodascia. -, 3. 1. Bartol. Crescenzo, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 6 4 . FALESIA, bas lat. s. f. (Du fr. nomi.) Falaise. — « Con FALD, dan. s. (De Falde. [V.]) Drisse. — V. Fall. cessi, quod habeant largani, liberam et rationabilem viam FALD PAA RYG! dan. imperai. (Fald, de Falde [V.], super Falesiam Petrariae, per totani longitudine!» dicti FaPaa, sur, Ryg, dos.) (Angl.-sax. Hric, Hricg; isl. Hryggr.) lesii. » Monastic. Angl., t. n, p. 165, cité pardo Cange. — (Tombe sur le dos!) Haie dessus! Haie de toutes tes forces ! «Confessi sunt quod sibi in dicta aqua » (dans la Seine 1 FALDAR, port. v. a. (De Faldra, nom qui désigna toute « nec l'alcsias frangere, etc. » Charte de 1 2 1 1 (carini, de p i è c e ou pli d'étoffe tombante, comme le pan d'une robe Saint-Denis), citée par 1). Carpentier. o u d'une chemise ; par extension, les pièces inférieures FALL, àngl. ali. suéd. s. (De Panglo-sax. Féa/lan[c], tom d'une armure, les culottes; puis, par une extension nou ber.) (Corde qui fait descendre et monter.) Drisse. (Y. Karv e l l e , le bas d'une montagne, le pied d'une colline.) Des let deel.) — Fall-cat, Garant du capon. tres de rémission (an. i 3 g 6 ) , citées par 1). Carpentier, con FALL (lo), augi. v. 11. (De l'anglo-sax. Féallaa[e], faillir, tiennent le mot Fauda avec le sens de Pan de robe, et non tomber; isl. Fall, chute, ruine, mort; Fell, tomber, man d e Tablier, comme l'avance l'auteur du Glossaire : « Presbiter bassiavit incontinenti femoralia sua usque ad genua et quer, mourir.) Abattre, Faire une abatée, Tomber sous le c e p i t dictam uxorem dicti supplicantis ad caput volens eam vent, Descendre une rivière, Baisser, en parlant de la mer. oscular! ; quo facto dictam amplexavit et eam projecit ad (V. Cast [to], Bear [to] away , Bear [lo] up.) — Falh\to terrain, etcum sibi levaret raubam sheFaudasraubœ, etc.» aboard oj (Tomber sur le bord d'un autre navire, Aborder (Le prêtre baissa alors ses culottes jusqu'aux genoux, et prit un navire par accident. (V. Run [to] foui of.) — Fall (to) a ladite femme dudit suppliant par la tète, voulant l'embras sterri (Tomber du côlé de la poupe), Caler. (Y. Go [to] a s e r ; ce qu'ayant fait, il l'embrassa plusieurs fois, et la jeta à Stem.) — Fall caini, Devenir calme, calmer. (Y. Becalm.) — t e r r e ; et comme il levait la robe de sa victime ou autrement Falling off, s. (Proprement: Chute loin.) Abatée, Arrivée, l e s pans de sa robe , etc.) Faite et Faude sont pris pour Embardée. (V. Casting, Lec-Lurch.) culottes on bragues dans les vers et le passage suivants rap FALLEN, ail. v. a. (Même étymologie cpie l'angl. Fall p o r t é s par D. Carpentier : [to]. [V.]) Tomber, Baisser, en parlant de la mer. FALLOISE, FALOISE, fr. anc. s. f. Variante orthogr. — « N'y et haubert, Faude n e mange ( m a n c h e ) , Où demourast anel ne maille. » de Falaise. (V.) e
e
2
, „ Les hommes d'armes seront armez, habillez ... c'est as savoir de curache ( cuirasse ) complète , salade à bavière, b a r b u c e ou armet de gorge, fiancar et Faites ... Faites ou y e s d'achier » (bragues d'acier). Ordon. de Charles, duc de Bourgogne, i 4 7 3 . — Du Cange, art. Faldar, se. demande i Faude ou Falde vient du sax. Fald, parc à bestiaux: non il vient évidemment de l'anglo-sax. Feald, qui signifie Pli b r a
s
— « Li cliasleaux sur une Faloisc Fu ferme par si grand richesse. » P E R C E V A I . .
FALOOU, tonga, s. Navigation, Voyage. — V. Feloou. FALOT, fr. anc. s. m. (Etymol. incert. Peut-être de Fanot, qui était usité au xvi siècle, comme on le voit par le Dict. de Nicot [ i 5 8 4 ] . F'anot pouvait être une francisation du gr. t&oîvof. brillant, flambeau, lanterne. Casciieuve lirait e
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Falot du gr. <I>aXo;, luisant, brillant; on le tirerait avec au tant d'apparence de raison du provenç. Farot [V. Farotmn], l'ait du gr. <I>apo;.) Fanal. — « Le Falot ou Fanal est la lan terne dorée sur son chandelier, au plus haut de la poupe. L'admirai a le Falot de trois lanternes, le vice-admiral de deux et les autres navires de guerre d'une. » ÉtienneCIeirac ( i ( i / i 3 ) . Cette phrase de Cleirac : « L'admirai a le Falot de trois lanternes, etc.,» nous fait connaître que le Fanal du vaisseau amiral était triple et celui du vice-amiral double, quand le Falot des autres navires de guerre était simple. Lorsque tout officier général eut le droit de porter sur poupe trois fanaux d'honneur, on les sépara, et on les plaça sur le couronnement, un au milieu, et deux aux coins de l'arrière. Plusieurs peintures nous font voir cette disposition des Fa naux. l'ALOUQUE , fr. anc. s. f. (De l'ital. Feluca. [V.]) Felou que. — « Vaisseau de mer de bas bord, à cinq ou six rames de chasque bande. Le moindre de touts les vaisseaux à ra mes. « Dict. de la mar., Ms. du xvn siècle (? de i63g à i65o), Bibl. nat. S. F., 1 7 0 0 . e
FALQUE, fr. s. f. (Du bas lat. Falca. [V.]) Fargue. FALSE-KEEL, angl. s. Fausse quille. l'ALSO PONTE , ital. s. m. Faux pont. — V. Pagliulo di mezza stiva. l'ALTA SAVAGE, lasc. s. (Falta nous paraît venir de l'hébr. Faltoti , introduit dans l'hindoustam et signifiant: Surcroît, réserve.) Contre-voile d'étai. — V. Savage. FALUA,ital. esp. port.s. f.(Contraction deFalucu.) Felou que. Le Dict. marit. espion. (i83i) dit que la Falua est une grande embarcation de vingt rames et plus, ayant deux mâts et un carrosse ou petit abri à la poupe, et servant aux officiers généraux et aux autres personnes d'un rang éminent. Moraes parle de Felouques du Tage qui ont seulement quatre avirons, et qui vont à la voile comme à la rame. Les Felouques ont varié de grandeur et d'importance ; dans l'in vincible Armada il y avait de ces petits navires qui n'a vaient que six rames, ainsi que nous l'apprend le passage suivant de la Relacione vera d'ell' armata, tradota di spagnolo initaliano, per F. P. (Ronia, i588, i n - 4 ° ) : « 10 Faluc con sei remi per ciascheduna, per seruitio dell' armata su— detta. »— « Maudo demas desto estar por popa del galeon» [le Saint-Martin, monté par le marquis de Santa-Cruz) « la Falua, y quatro patages par lleuar ordene». » Fol. 3, Lo sveecido a la armada de Sv Magcstad (juillet i58a); Bibl. de la Mar., vol. n° i 4 2 5 5 - 3 . — « El s duque de Turssis se metio en vna Falua con los primeros que pudo entrer, y salio a la buelta de la armada, como tambien lo hizicron los s™ Principe de Oria y Marq. de los Balbasses, y otras personas, de obligaciones que los segueiron. » Rclacion del suceso de la galeras de este ano de 1 638 ; Ms. Bibl. de la Mar., vol. n° 1 4 2 5 5 - 3 . (Y^Legnetto.) — Falueiro, port. s. m. Ma telot de l'équipage d'une felouque. r
FALUCA , esp. anc. s. f. Felouque. LeDicc. marit. espaii., 1831, dit de la Falua : « Antiguamente se decia Faluca. » FALUCHO, cat. s. m. Nom d'un petit bâtiment latin ap pelé Balancclle, à Marseille. Ce navire a un mat principal implanté dans une mecha sur le palmijal ou carlingue, un peu en avant du milieu de sa longueur totale. Ce màt (le palo mayor) a une inclinaison assez grande de la poupe à la proue. Il n'est pas assujetti par des haubans ; mais il est fortement tenu dans l'étambrai (foramente ou fogonaura), dans la mecha, et, entre ces deux points, par une bancasse
(baheassa),forte pièce de bois qui l'embrasse sur une en taille, et s'appuie en arrière sur le partiale, ou épontille al lant de la couverte (citverta) au palmijal. A l'arrière, un petit màt vertical [palo de rnezarta) s'élève au-dessus de la chambre que recouvre une dunette peu élevée. Il porte une voile bordée sur un gui. Nous avons visité dans le port de Mar seille, en 1 8 4 1 , un Falttcho neuf, construit près de Barce lone, et nommé San Bonaventura. Il est de la grandeur moyenne des navires de cette espèce, et a 7 3 palmes d'eslora, ou longueur de roda à roda; ce qui, à 9 pouces la palme, fait 5 4 pieds 9 po. (iy" 78") ; sa largeur ou ntanga (V.) est de 2 4 palmes •}, ou 1 8 p. 4 po. 6 lig. (5™' 9 5 ' ) . 11 a deptintat (V.) 8 palmes -| ou 6 p. 1 po. 6 lig. ( 1 ™ 9 7 . ) • Sa couverte est extrêmement bombée; elle a de bouge (V.) 6 0 centimè tres. — Le Falttcho n'est pas réduit à une seule voile enverguée sur sa grande antenne : il peut changer de voiles, et il en a quatre, de grandeurs différentes, dont il se sert selon le temps. Les galères du Moyen Age avaient de même trois ou quatre voiles à l'antenne maîtresse. (Y. notre Archéologie navale, mémoires n°" 4 et 5 . ) Outre ces quatre voiles enverguées, le Falttcho a quatre focs dont chacun se hisse, selon que le vent est plus ou moins fort. 1
e
FALX, lat. s. f. (Selon Varron, de Far, blé.) Faux avec laquelle on coupait les cordages des navires, pendant le combat. Végèce dit qu'on s'en servait surtout pour couper les itagues ou les drisses des vergues. — « Faix dicitur acutissimum ferrum, curvatum ad similitudinem Falcis, quod contis longioribusinditum, collatorios fîmes, quibus antenna suspenditur, repente prsecidit : collapsisque velis Liburnam pigriorem et inutilein reddit. » Végèce, liv. îv. — a Vna erat magno usui res praparata a nostris, Falces praeacut.T. insertae affixaeque longuriis : bis quum fîmes, qui anlennas ad malos destinabant, comprehensi adductique erant, navigio remis incitato prœrumpebantur; quibus abscissis, antenns necessario concidebant.» César, De bello Gullico, liv. a i . — V. Chalatorius. FAM, angl.-sax. s. Écume. — « Famige Jlodas, Les Qots écumeux. >• FAMELLA, géno. s. f. (Comme l'ital. Femminclla, du lat. Femina.) Femellot. — V. Anghila. FAMN, suéd. s. (Même origine que Fadcn. [V.]) Brasse. FAMULUS, bas lat. s. m. Serviteur, Valet. —«Et primo in qualibetNave, seu Cocha portate cantariorum viginti millia tempora pacis sint et esse debeant, ac habere teneantur hommes 1 2 0 , in quibus hominibus 1 2 0 , sint et esse possint Farauli 3 2 , in quibus triginta duobus Famulis sint, et esse possint pueri seu scanagali quatuor. » Statut géno. de 1 4 4 1 . — V. Nauclierius, Suppellex. 1 . FAN, chin. s. Voile de navire, faite de toile. Voilure, et, par extension : Navire, Navire sous voile. —V. FôngPông. 2 . FAN, chin. v. et s. Flotter, Surnager; Mal de mer. Nausées. (V. Piào.) —Fein-tchéou, v. Naviguer. (V. Hang. 1. FANA, angl.-sax. s. Pavillon, Flamme, Étendard. 2. FANA, tonga, s. Mât. — Oulou fana, Grand mât.— V. Aïpana. FANA FANOUA, tonga, s. Artillerie, Canon. — P . 107, deuxième vol. de sa Philologie, Dumont-dTJrville écrit : Fana fonoua; nous ne sommes pas en mesure de dire quellr est la meilleure version, parce que nous ne voyons pas d'où peut venir Fanoua ou Fonoua.
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FANAL, fr. s. m. (Variante moderne de Phanal.) (Le P. laquai era en G. de Mouchada, c que portas lanterna. » Au Larramendi, qui ne reculait devant aucune témérité quand xvn siècle, les officiers généraux portaient trois Fanaux à il s'agissait de prouver que la langue basque était la source l'arrière, auxquels l'amiral en ajoutait un fixé à la grande d e toutes les langues , établit sérieusement que Fanal vient hune. Alors tous les vaisseaux avaient un Fanal derrière. d u basq. Joanal, signifiant : Marcher, Pouvoir aller; et la Les trois Fanaux donnés aux généraux étaient un souvenir raison dont il appuie cette étymologie, c'est que « Sirve en de l'antiquité que le cérémonial avait ressuscité. (V. P r e la capitana el Fanal, sin el quai no le pudieranseguirlos toria navis.) En 163/,, et probablement avant, l'Amiral seul dèmas. o Assurément ceci est fort singulier. Fanal et tous avait porté trois Fanaux, et le vice-amiral deux. (V. Falot.) ses analogues viennent du gr. <I>ocvo;, flambeau ; c'est ce dont Il y a aujourd'hui des Fanaux dont les vitres sont d'un verre personne n'a jamais douté, excepté le savant auteur du Dlcc. très-épais; d'autres qui ont des volets de corne. Les Fanaux triling. [i745].) (Gr. litt. mod. <l>dtpoç, Aaa-OTr)p ; gr. vulg. de signaux ont des verres ou blancs ou colorés de certaines <J>âvap', Q*>avoç; bas lat. Farola ; ar. pers. turc, Fanons, Fè- nuances convenues. —« En i685, j'eus ordre d'aller à Hochenar, Fénêr; val. (panap [Fanar] ; rus. (pan-api, [Fanare], fort armer le Bourbon•> (vaisseau de troisième rang; 5o ca CpoHapt [Fonure], Manirb [Maïake]; ital. Fanalc; géno. nons, 35o hommes d'équipage), « et de le mener auec quatre Fana ; vénit. Fano, Fngo, Fttogo, Ferait- ; esp. Farol, Fanal, lutres vaisseaux à Bel'Isle, poury joindre M. de Prcuilly. Je faron; port. Fanal; lat. Plaints; bas lat. Fanarium ; bas ne l'y trouvai point.... On me rapporta pourtant qu'il trouvoit redire qu'il y eust trois Fanaux au Bourbon, et j'en fis oster j,ret. Létern ; basep Lanterna;illyr. Svejetnjâk;maàék. Trandeux dès que je sçeus qu'ils blessoient sa délicatesse. « Mé /io tsara; fr. anc. Fcnal,'Falot.) L'Académie française, d'accord avec Romme (1792), dépeint le Fanal une : « Espèce moires de Fillette, an. i685.—M. de Prcuilly, ([ni devait com mander l'escadre, était lieutenant général, et avait le droit d e grosse lanterne dont on se sert sur les vaisseaux. » Cette de porter les trois Fanaux que s'était attribués à tort le mar définition est inexacte; grosse ou petite, toute lanterne est quis de Villette, qui n'était encore que capitaine de vaisseau u n Fanal. En 1687, Desroches disait: « Un Fanal est un fa (promotion de 1 6 7 2 ) , et ne faisait que provisoirement les lot. Le nom de Fanal est ainsi donné à tous les falots, à fonctions de chef d'escadre. — Les phares places à l'entrée toutes les lanternes que l'on porte à la mer, à l'exception des ports étaient quelquefois appelés Fanaux. Voici ce que d e la lanterne sourde, et d'une petite lanterne claire qui nous lisons dans une lettre de Ponlchartrain à Dupré, con garde toujours son nom.» Les Fanaux servent, non-seul e- sulta Ligourne (Livourne) : « Trois frégates hollandoises y irient à éclairer les batteries, les soutes, la cale, les entre ont renforcé leurs équipages pour aller en course, et sont p o n t s , les chambres, etc.; ils sont encore des moyens de sorties pendant qu'il y auoit six vaisseaux marqués au Fanal » reconnaissance, et des éléments d'une télégraphie nocturne signalés à la tour du phare). i5 fév. 169D, Ordres du Roy; a l'aide de laquelle on communique des ordres, et l'on vol. exix, p. 157, Ms. Arch. de la Mar. — Fanal de correr, fait connaître ses besoins, ses périls, ses découvertes. Hissé esp. Fanal à main, pour aller çà et là dans le navire. — \ . à la tète du mât de la galère capitane ou réale, placé sur la Banderollc, Bruxola, Poupe, Vanderola. poupe du vaisseau amiral, le Fanal fut longtemps le signe extérieur du commandement pendant la nuit, comme le pa FANALE, ital. bas lat. s. n. Fanal. — « Item. Fanali*' villon pendant le jour. Ce fanal de poupe du vaisseau amiral pro portando a popa» (Fanaux de poupe) « pecii n 4.» Stat. se voit à l'arrière de la Nef ou Coque représentée sur le sceau géno. du 2 1 juin 1 6 4 1 , p. 38 de YOfjîcium Gazariœ, Ms. Bibl. d e John Holland, comte d'Iluntingdon, XIV siècle : Dépôt de la Mar. — « Fanale è il lanternone, che si porta alla poppa delle galee che commandano all' altre.» PanteroPantera, T'ocabol. naut.(\Q>\l\). FANABIUM, bas lat. géno. s. n. (Pour Fanalium, de l'ital. Fanale.) Fanal.—« Fanarii sex.» Stat. géno. du i5 fév. i3.',o ; chap. de Armamento galearum de Frandrìa ; p. 1 0 8 tic Vlm posicio officii Gazarie, Ms. Bibl. Dépôt de la Mar. — " Calca: autem januenses die ac nocte cum Fanariis dictas naves insequebantur. » Jacob d'Oria, Annal, de Géncs, lib. x; an. 1 2 8 3 . FANDHANH, madék. s. (Le même que Handhanh, Sortie. Ce mot nous paraît composé de Fang, faire , et d'Andr, ab sence.) Départ, Partance. e
a
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FANFAIUN, géno. s. m. (Corruption du fr. :) Francfilin. FANG-HASSA , madék. s. (Fang, forme substantive du verbe Mang, faire; Hassa, œuvre [sous-entendu peut-être Haihai, autorité].) Commandement.—Flacourt donna Fangliassa avec le sens que nous lui attribuons ici; Dumontd'Urville n'attribue à ce mot que le sens d'oeuvre, bien qu'il ^ l'article Poupe, on trouvera la représentation de la poupe traduise Man-ghassa par : Commander. Dans la langue des d u n e galère, d'après Stella Bella; on y remarquera le Fanal. Malgaches, Fang-hirakh ou Fanirakh est le synonyme de >'ous voyons dans la Chronique du P. Pero Marsili, intitulée. Fang-hassa. Hira signilie : Ordre, décret. — V. Hadib. ~£XJ vinguda del Reyr D. Jaume el Conquistador a Mallorca FÀNG-HIA , chin. v. Amener, Laisser tomber. JVlinorca ( x m siècle), que le Fanal était à cette époque FANG-HIMO, madék. s Bateau. la marque du chef d'une armée navale ou d'une escadre : g volch que aues primera la nau den Nicolau Bovct, en FANG-TCHËOU, chin. s. Nom donné à l'assemblage de e
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deux navires qu'on lie l'un à l'autre , côte à côte, de facon à en faire comme un navire double. FANGA, tonga, s. Plage, bord de la mer, rivage.—V. Eounga. FANGE, dan. v. a. (De Pisi. Fanga, en relation avec l'angl.-sax. Fon, prendre, saisir.) Amarrer V. Surre. FANGHA VESSATS SAMBOU, madék. s. (Pour•••Fang/ia, V. l'observation faite à l'art. Fanhondra; Fessais, poids, et An, le; Sambou, navire.) Lest, Lestage, Chargement. L'orthog. Fang liavessats, adoptée par Dumont-d'Urville, n'est pas exacte, comme on vient de le voir par la décomposition que nous avons faite du mot. — V. Mangha vessats. FANGLIEN, ail. s. (De l'angl.-sax. ¿1«, lin, corde de lin, etc., et, par extension, corde quelconque ; et Fang, cap ture, action de saisir, de l'angl.-sax. Fou, prendre.) Amarre ou Bosse qui retient une embarcation attachée et à la traîne derrière un navire. La Fanglien est justement ce que les Documents génois du x m siècle nommaient : Sparcina ou Spazino. FANGLINE, dan. s. Le même que le précédent. (V.) FANHONDRA , madék. s. (De Fan, Fang et Fangha, pour l'euphonie, action de faire [transformation de Man, Mang, qui marque le substantif, quand Fang et Fan marquent le verbe; exemples : Fang hourvu, embrasement; Mang liotirou, embraser; Fang hanals, école; Mang banals, ensei gner, etc.], et de Hondra, le même que Tondi; qui paraît signifier : transport d'objets. [V. Mihondra, mampi tonde.]) Embarquement. — Hondra, Ondra, Andr, ni aucun radical auquel on puisse sûrement rapporter ces mots, ne se trouvent dans le Diction, madék. fr. de Dumont-d'Urville. FANO, vénit. s. m. (Du gr. mod. <I>avaçi, fait du gr. anc. i£»avoç.) Fanal, Phare. —« Item, comanda misier lo capitanio che sel fose descouerto più fusti e lui terminase andare a queli, in quela fiada » (pour marque de sa volonté) « el farà leuar el sò stendardo d'oro cum la so arma» (l'étendard d'or à ses armes) « al Fano a pope » (à côté du fanal de poupe). Ordini de P. Mocenigo ( 1 4 2 0 ) , publiés p. 1 0 7 et suiv., t. 11 de notre Arch. nav. (V. Ferai, Chalar.) — «II senato spedi i suoi legni, dà queli presa la fusta » (une fuste de Sforce qui, en 1 4 4 3 , avait pris , dans le port d'Ancóne, un navire de la Pouille), « subito fu fato appiccare in un angolo delle torre del cosi detto Fano il capitano con due di primarii della fusta, rimandando la fusta al conte, senz'al tro prejiudizio. » Agost. Per uzzi, Star. d'Ancone, 1 . 1 1 , p. 2 9 3 . e
FANON, fr. s. m. (Le même que le vieux fr. Fanion; de l'ali. Fana ; angl.-sax. Fana, drapeau.) Nom que l'on donne au fond et au coin inférieur d'une voile qui flotte au veut comme une bannière, lorsque la voile est carguée. Ce ternie est peu usité, s'il l'est encore; pour notre part, nous ne l'a vons jamais entendu prononcer ni pendant notre temps d'é cole à bord d'un vaisseau ( 1 8 1 1 à 1 8 1 4 ) , ni pendant les fré quentes visites que nous avons faites dans les ports et les quelques navigations qu'il nous a été donné de faire. Au x v n siècle , si nous en croyons une Explication de divers termes, etc., Ms. Arch. de la Mar., on nommait Fanon la partie latérale de la voile comprise entre le bout de la ver gue et la bouline. e
FANONDROU MANGA, madék. s. (Peut-êtredeFandr, lit, couche, et.Mang, faire). (Être couché?) Beaupré—Y. Falasso aloha. FANOUS, ar. pers. turc. s. (Du gr. «Pavóc, clair; falot, lampe.) Fanal, Phare. _ V. Fenèr.
FANS, bas lat. s. m. (Du lat. Infans, enfant.) Serviteur. Mousse. — V. Fanta , Nauclierius. FANTASIA, esp. s. f. (Du gr. <l>avTao-(a, idée, perception.) (Appréciation arbitraire.) Estime. — • Con viento noroeste treynta léguas por la Fantasia. » P. 53 v ° , Relacion de los ca pitana/ Nodales (Madrid, 1 6 2 1 ) . FANTE, FANTO, vénit. s. m. (Dulat.Infans, enfant.] Serviteur, Mousse. — « ... Algun lauorador del caneuo non olssa ne debia portar uin alla caxa del comu ò sia alle caxe ò che se lauora le caneuo , senza licentia de li officiali del ca neuo è del scriuan o de lo protho maistro ò del masser ò de li Fanti de la ditta camera, sotto pena de soldi x... » Décret de mai i 3 i 2 ; p. 5 verso, lig. 1 4 , Capitolar della Tana, Ms. pareli. in-4° de notre Bibl. partie, n° 1.—«Li conzadori del caneuo noii possa hauer per zascun oltra un Fante salii" se alli oflicialli del caneuo paresse che lo fosse besogno che li habia... » Ih., p. 11 verso, lig. 2 9 . — « Possano punir gli of ficiali, marinari et Fanti fugitiui del viaggio... » Regole de conservatori di mare ( 1 6 0 2 ) ; Decreta varia rcip. genov., Ms . 1 . 1 , p. 6 9 4 , lig. 2 7 . Bibl. Civica de Gênes. — V. Cantier. FANTS1K, madék. s. (Ce mot a une grande analogìe avec Fatsik, clou, et nous paraît procéder de lui. L'ancre est en effet un instrument avec lequel on cloue le navire à la terre.) Ancre. — Y. Yatou fantsi. FAO, tonga, s. Cheville, clou. —• V. Aou, Wao. FAOU VAKA, tong. s. (Faou, charger; Faka, pirogue.) Chargement. — Y. Kavenga. 1. FAR, cat. s. m. (Du gr. <I>ctpoç.) Phare. « Dauant la torrefa del Far Macina. « Chron. de R. Muntancr, chap. 6S. 2 . FAR, isl. s. n. (En relation avec l'angl.-sax. Fœr\\.\, le suéd. Fârkost [V.] ou Fârtyg [V.], et le dan. Fartoi. [V.|) Navire. —Far-tekia, s. f. [Tehia, prise.) Affrètement. 3. FAR, ital. cat. port. v . a. (Du lat. Facere.) Faire. — Quelquefois ce mot a le sens de construire. Ainsi : « Questo sera lo amaestramento de Far una galea del sexto de » (du type de celles qui servent aux voyages de) «Flandria... » Fabrica di galere, Ms. du x i v ou du x v siècle, Bibl. Magliabech. de Florence, classe x i x , palcbo 7. — Far acquala, Faire sa provision d'eau; Faire aiguade. — On dit aussi, et l'expression est plus usitée aujourd'hui : « Far acqua, >• Faire son eau. — « Far arme in coperta, è pigliar l'arme. » PanteroPantera, Focabol. naut. ( 1 6 1 4 ) - Faire les armes en couverte, c'était apporter les armes sur le pont, pour les distribuer à l'équipage et préparer le navire au combat; en un mot, c'était faire ce qu'on appelle aujourd'hui dans la marine française : le branle-bas de combat. — Far barrata armata. Locution expliquée ainsi par Pantero-Pantera : a È quando in mare si disarma un vascello per armare meglio un'altro, in modo che in un solo vascello vi sia la gente di doi, acciòche vada più velocemente. » Pantero-Pantera , Focabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . — Far cap, cat. S'amarrer dans un port ; Faire que son câble de poste soit tourné à un pieu ou attaché à une boucle, dans le port où l'on relâche. — (V. Exivernar.) — Far capo, ital. anc. Même signification que le précé dent; et, par extension : Relâcher, Faire escale. — a Qui fanno capo tutti li nauilij che vengono dall' India mag giore, et dalla Ethiopia, et dalla Persia, per li gran traffichi che vi sono. » Itin. di Lod. Barthuna, ap. Ramus., t. i , p. i53-B. — Far cappello, ital. Faire chapel, et, par exten sion, Chavirer. — Far cappotto, ital. Faire capot; Chavirer, Capoter. — Far conserva, port. Faire conserve; Aller de conserve. — « E seguio-se, que chegou alli hum homem de Cartagenia, a que chamavao Johani Requelme , que trazia e
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h u m a Galliota bon armada, aindaque era de gente costran- (V. Margarita.) — Farportare, ital. l'aire porter une voile on g i d a , o quai pedio ao Coude, que llie desse alguin navio, com les voiles; Faire servir; Eventer. (V. Dar vento ad una q u e Fezesse conserva, cujo requerimento foi posto em obra... » vela, Portare.) Far rasa, cat. anc. (De Basa. [? Du lat. Chron. do Comic D. Pedro, chapit. 4 6 . —Far forza, ital. Bixa ; ? Du gr. Ausa», rage, fureur.]) Quereller, F'aire rage, Forcer de rames.— «...È Far voga con tutta la forza de i ga s'emporter contre quelqu'un. —« Encara, mariner qui tara leotti. » Pantero-Pantera. — Far fuori il palamento, ìtali rasa contra son senyor de nau ò de lenv, deu perdre la mcyRentrer les rames. — «... E levar i remi della galea. » Id. — tat del loguer (V.), è la roba » (les effets de corps et la paco Far setto, ital. Faire le jet, jeter. — « Far getto è gettar le tille) » que haurd en la nau, è deu esser gitat de la nau. (V. r o b e in mare in tempo di fortuna, per alleggerire il vas Gitar.) » Consulat de la mer, chap. 1 1 8 . — Farscala, vénit. cello. » Id. On a dit aussi: —Far gettito. — Et liauea Fatto l'aire escale, relâcher. — « Far scala; andar in porto. gettito d'ali'artigleria, bardami, remi et altra cosa, fu Introduz. all' arte nantira (Venetia, in-4", 1 7 1 5 ) , p. 2 7 2 . — miracolo diddio a non perdersi. » Seguite delle 5 galere «L'anno 1 4 3 7 , volendo Caloianni imperatore passar al Con della sacra relig. di S. Gio. Hierosol., che andanno in cilio intimato in Ferrara, Fece scala a Venetia, con Don Ales Barbaria sabato il primo di aprile 1 6 0 6 ; Ms. de 1 6 0 6 , sio suo fratello... » M. Franceso Sansorino, Fcnetia, p. 4 4 0 , n ° 1 8 2 6 , Ribl. Ricrard. de Fior, p. 3o5 v°. — Far griselle, édit. de i663. — Far sforzo di remi, dive/c, ital. vénit. Faire vénit. (Faire les enfléchures.) Monter dans les haubans. —• force ou Forcer de rames, de voiles. — Fare trine/ielle, V. (V. Andar a riva.) — Far il carro, ital. Faire le car. —. « Fare ci-dessus : Far il trinchetto. — Far una vela. (Faire telle il carro con la vela, Faire le quart (sic) à la voile, passer voile.) Mettre telle voile dehors. — « Navigandosi di notte, l'antenne d'un costé à l'autre sans plier la voile. Fare il et volendosi Fare il Bastardo (V.), si avvisirà con la voce la carro a secco, Faire le cart (sic) sans voile; passer l'antenne più vicina galea , et di mano in mano I' uno avvisare P altra ; s a n s voiles. » Nat. Duez, art. Carro, p. io3, Ditlion. ital. et et ciò non potendosi fare per la distanza, si faranno li se fr. ( 1 6 7 4 ) . — « Far il carro con la vela è, quando si fa passar gnali consueti : cosi nel far questa vela, come lai tre cose an l'antenna, con la vela attacata, da vna parte all'altra dell' chora. " Ordini d'Emilio Pucci ( 1 6 0 7 ) . — Far vela, cat. ital. arbore. In Venetia si dice : « Ruttar da brezzo. » Far il carro F'aire voile, Naviguer. — « li si P pclegri se n' va sens paratila a secco è quando si fa passar l'antenna da vna parte all'al ò no es vengut alterine que la nau farà vela, si P pelegré > tra dell'arbore senza la vela. » Pantero-Pantera, Vocalob. (passager) « havia donats mil mardis de senyal » (d'arrhes), naut. ( 1 6 1 4 ) , p- ig. — Bart. Crescentio, p. 1 2 2 de sa Nau « o que bagues pagat tot lo nolit, lo senyor no li es tengut tica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , donne la manière de Faire le car. Son de retre res. » Consulat de la mcr, chap. 7 1 , édit. Pardessus. chapitre sur ce sujet est intitulé : Del far il carro; il est trop — 1 Et a sol leuado Faceuano vela... « Navig. di Ca Da long pour que nous le transcrivions ici ; nous nous conten terons de rapporter les motifs qu'il donne de cette ma Mosti), p. 1 0 6 A. —V.Cochina, Papalìcho, Velizar, Velia. nœuvre : « Ogni volta , che il vento non soflia contrario FARA, suéd. s. ( ? De l'angl.-sax. Fall, ennemi. L'isl. a per il diametro di proda verso poppa, si può far la vela; Far, péril; mais le tient-il du danois ou du suédois, ou, la quai s' ha sempre da mettere contraria al vento, acciò os au contraire, le suédois et le danois le doivent-ils à l'islan tandogli spinga il vascello inanti. Perii che è necessario, dais? c'est ce que nous ignorons.) Danger. — Le danois dit : ogni volta che il vento si muta, mutare anchora l'antenna , Fare.—.V. Nòd. che porta detta vela, bora a banda dritta, bora a banda si FARA-FARA, madék.s.(Plancher.) Pont du n a v i r e , T i l nistra, in maniera, che il carro, cioè la più grossa cima dell' lac. — I'iacourt (Dict. de la langue de Madagascar, Paris, antenna, resti nella proda et la penna, cioè la parte sottile in-12 , 1 7 5 8 ) dit Farafara ni sambou, qui serait mieux écrit : a poppa. » — « Far il terzarolo, italien ancien. Faire le ter- Fara farà ntsambou. Diimont-d'Urville a négligé ce terme, cerol; réduire une voile d'un tiers; prendre un ris qui ré dont le sens est : Plancher du navire.—Fara-fara mpalazin. duise une voile d'un tiers. — « Far il terzarolo, è quando se (Falazin , mât ; m affixe du génit.) ( Plancher du mât.) Hune. raccoglie vn terzo della vela, et si lega all' anteiinale ; et si fa FARAN (Farann), angl.-sax. v. a. (De Fcer, Chemin. et p e r la terza parte più picciola. » Pantero-Pantera. — (V. Sventar un a vela.) —Far il trine/ietto, ital. Mettre le trin Navire.) Partir, Faire voile. —V. Litfan. q u e t au vent, Appareiller sous le trinquet. — « Et le altre FAR ANC H1TZ, madék. s. (Nous n'avons trouvé aucun galee salparno et Fecero trinchetto. » Fiag. (Tvn cornilo ve- radical duquel nous puissions induire avec certitude le sens nct., ap- Ramus., t. 1 " , p. 2 8 0 D. —Far l'arco, ital. (Faire de ce mot,qui paraît vouloir dire : Se retirant, descendant, l'arc.) S'Arquer. (V. Scavezzare.) —« Far la meza luna, è décroissant, s'abaissant. V. en effet, Marankhitz. [Hitz]ne pa q u a n d o si fa solamente la tenda sopra una banda della galea, raît pas pouvoir être une abréviation d'Hitatz, marée, puis cioè Far la metà della tenda. >• Pantero-Pantera. — Far qu'il se retrouve dans Marankhitz, qui n'a aucun rapport f huomo alla penna, Mettre un homme à la penne, mettre un avec le mouvement du flot.) Reflux, Ebbe, Jusant, Maree homme en vigie au bout de la penne. — « Far Plutonio alla descendante. — Ce mot manque à Flacourt.—Y. Adranoti. penna, è legare un huomo alla penna nell' antenna, et alzarlo FARAZO (Forozô), hongr. s. m. (DeFar, Derrière, Fesses.) quanto può ascender la penna (V.) accio che scopra il mare. Far cicogna, dicono in Venetia. >• Id. — Far Corecchie dell'asino, Nom du patron qui gouverne l'embarcation avec une rame ital. Faire les oreilles d'àne; c'est ce que nos marins français placée à l'arrière. — V. Kormâny-evedzo. appellent mettre les voiles en ciseaux. —« Nauigandosi col FARRORD, isl. s. n. (De 2 . Far{\.] et de Bord, planche | vento in poppa in bonaccia, et con poco vento, s'accom- Le fond de l'embarcation. modi il carro del trinchetto al contrario del carro della maes FARBORDI, isl. s. m. Virure. — V. Bvrdi. t r a , acciòche l'vna vela non leui il vento all'altra : et si chiama Far I'orecchie dell'asino. .. Pantero-Pantera, Ar PARCA, bas làt.gén. s. m. (Variante de Falca.[V.]) Fargue. cata navale (16il,), p. 2 1 7 . — Far le bighe, ital. (Faire les — « Item, Farche prò orlo, sub pcena librarum vigintiquinbigues, les accores.) Accorer, Épontillcr. (V. Appuntellare, que Januinorum. » Stat. géno. de 1 4 4 1 . — Y . Fada, Infarpontellare.) — Far Margarita, vénit. Faire Marguerite. chare. FARO , bas bret. s. f. (Du (T.Fardeau.) Charge d' un navire
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Fardage.— Quelques marins donnent le nom de Fard de Pa vant à l'ensemble des voiles de l'avant, et celui de Fard de l'arrière à l'ensemble des voiles de l'arrière. Nous ne savons si l'orthographe : Fard, adoptée par les auteurs de diction naires, est bien la véritable. L'idée de fardeau ne nous semble être pour rien dans ce terme, qui désigne les voiles. Nous ignorons à quelle langue nos matelots ont pu prendre le mot quia affecté une physionomie sous laquelle, malgré une assez longue habitude, nous ne pouvons reconnaître sa forme première. En grec Фосрос, qui signifie : Étoffe, a désigné quelquefois la voile du navire; mais quelle appa rence que nos marins du Nord, —car le terme n'est point usité dans la Méditerranée, _ aient été faire un emprunt au grec ancien? — Fard, en celto-breton, a le sens de câble. Dans ce cas, le mot breton est sans rapport avec le français. —Farda, v. a. et n. Charger un navire; Attacher un câble. FARDAGE, fr. s. m. (De Fardeau, dont l'étymologie est incertaine. Le bas lat. avait Fardellus, dérivé, par Nicot et Du Cange, de Фо'ртос, charge. Cette origine est très-vrai semblable; Jault [ i 7 Ô o ] en doutait cependant, et il rappor tait Fardeau à i'angl.-sax. ByHScn, charge, fagot. Quoi qu'il en soit, nous voyons dans la Chronique de D. Pedro de Menezes le mot portugais Fardagem avec le sens de Bagage, d'objets divers [V. Arrife]; et dans YHistoria da India par Pinto Pereyra [xvi siècle, l i v . i ] , chap. i 3 , avec le sens qu'il a aujourd'hui en France : « Fardagem de mais pejo, que hia no navio. ») Les objets inutiles, encombrants et pesants qu'on embarque sur un navire, ceux qu'on ajoute sans motifs sé rieux à son gréement, constituent ce qu'on nomme le Far dage. On appelle aussi de ce nom un lit de fagots sur lequel on établit, dans la cale, des choses qu'on ne doit pas arri mer trop près du fond du navire, parce qu'elles redoutent l'humidité. e
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FARDE, fr. anc. s. f. (Du bas lat. Falda. [V. Falca.l) Fargue.fV.) FARDO, géno. s. m. ( Augment de l'ital. Fardello, pa quet. ) Balle, Ballot, Colis de marchandise. FARDRENGR , r affixe du snbst., isl. s. m. [De 2. Far[\.) et de Drengr, homme courageux et entreprenant.) Homme de mer, Marin , Navigateur, Matelot. —V. Askipanarmadr, Farmadr, Hafli, Siomadr, Skipari, Skipmadr. FARGUE, fr. s. f. (Du bas lat. Falca. [V.]) (Bas lat. Falda; gr. mod. Парапета ; ital. esp. port. Falca ; basq. Farca; bas bret. Farg.; ar. côte N. d'Afr. Bordo falso; rus. фальшъборпть [Falchc bnrte],Набби [Naboïe].) Planche dont on se sert comme d'un parapet pour interdire l'accès de l'eau dans un petit navire. Au Moyen Age, dans certaines nefs, les Fargues étaient devrais remparts. — Lescallier ( 1 7 7 7 ) écrivait Falque. Guillet ( 1 6 7 8 ) disait : « Farde ou Fargue, » et ïl définissait les Fargues des « planches qu'on élève pen dant un combat, sur l'endroit du plat-bord appelé la belle » (c'était un endroit ouvert entre les deux châteaux), «pour tenir lieu de pavois et de garde-corps, affin de deffendre le pont, et oster à l'ennemy la vue de ce qui s'y passe. On couvre les Fardes d'un bastingage de couleur rouge ou bleue. » Sur leurs petits navires, les Grecs modernes, au lieu de s'abriter avec des Fargues, dressent des remparts d'une toile cirée ou goudronnée qu'ils nomment Moucrau.c«;. — V. Sacolève. FARKOST, suéd. s. m. (De Faran, marcher, voyager. Quant à la syllabe Kost, nous ne lui voyons pas d'autre si gnification que : Vivres, nourriture. Le Fârkost est-il un navire affecté au transport des vivres, un navire approvi
sionneur? C'est fort possible, mais c'est ce que ne dit pas le Dictionnaire de Weste. Le Lex. isl.-lat. de Mtiller ( 1 8 1 4 ) donne à Far-kostr, mot identique avec le suéd. Fârkost, les significations de : Provisions embarquées dans un navire, et de : Cargaison. Le Nautisk ordbok ( 1 8 4 0 ) ne mentionne pas le Fârkost. FARLAMA, isl. adj. (De Far[\.] et dç Lam, fracture. Naufragé. — V. Skipbrotsmadr. FARMA-SKIP, isl. s.( De Farmr. [V.]) Navire de charge. —V. Byrdîngr. FARM A DR , isl. s. (De Far [V.] et Madr ou Mad [suiv. de IV affixe du subst.], dont l'ancienne orthographe était Mannr, homme.) Homme de mer, Marin, Navigateur, Ma telot. — V. Askipanarmadr, Fardrengr, Hafli, Siomadr, Skipari, Skipmadr. FARMANNA-LOG, isl. s. (De Farmannr ou Farmadr [Y. , et de Lôg, loi, droit [en relation avec l'angl.-sax. Lagu, Lah, le suéd. Lag, le dan. Lov, et peut-être le lat. Lex].) Loi des gens de mer. Loi maritime, Droit maritime. FARMR, r affixe du subst., isl. s. m. Cargaison, Charge ment. — V. Ahôfn, Bulki, Hlodsla. FARO, cat. esp. ital. s. m. (Du gr. <Mpoç.) Fanal. — « E hach ordonat que cascuna galea tengues très Farons aparellats : hu a proa, altre a mig, altre a popa : perço que si les galees del Rey de França venien de nuyt, que tantost tots los Farons fossen encesos, perço ques coneguessen les Uurs galees, e quels enamichs se pensassen qu'en casum Faron ni bagues vna galea. » C/iron, de Ra. Muntancr, cap. 135. « Lestol del Rey de França passatia ab lo Faro dauant...» Id., ib. — L'auteur de la Chronique du roi Jacques appelle le Fanal : Faro de llanterna : « E primeranient que la nao den Nicolau Bouet en que anaua en G. de Muncada,que guias, e que portas vn Faro de llanterna : e la deu Carros que tingues la reguarda, e que lleuas altre Faro de llan terna. « Chap. 5 4 . ^ FAROCIUM, FAROSSIUM, bas lat. s. n. Phare, ou plu tôt Feu. — «Fiant Farocia in montanis assuetis...» Acte de i 3 2 8 , Archives de Saint-Victor de Marseille. — « Fieri facientes continue Farossia seu luminaria in locis consuetis...» Lettres du Sénéchal de Provence à ceux de Marseille, i 3 2 g . Mêmes Arch. FAROL, FARON, esp. s. m. (Comme le précédent, du gr. •Iiapoç.) Fanal. — V. Amainare. FARONUS, bas lat. s. m. (De l'esp. Faron.) Fanal, Phare. — « Ordinamus quod Faroni seu Fars, durante guerra pré sente, fiant per loca maritima, in quibus fieri sunt assueta...» Ordon. de i36g, citée par du Cange. FAROTUM, bas lat. s. n. Fanal, Phare. — « A Faroto usque ad plagiam porta; Gallias inclusive. <• Charte de 1 4 6 0 , Arch. de Saint-Victor de Marseille. 1. FART, dan. suéd. s. (Même étymologie et même sens que l'ail. Fahrt. [V.]) 2 . FART, dan. s. (Même origine que le précédent.) Appel d'un cordage. FART0I, dan. s. (De l'angl.-sax. Fœr; isl. For.) Navire, Bâtiment, Embarcation, Chaloupe, Bateau, Canot.) (V. Ankre.) —Fartai med dock, Navire ponté. (V. Dcek). — Fartai uden dœk, Bâtiment non ponté. FARVEDRI, isl. s. (De Far, danger, et de T'edr. [V.]) Temps dangereux, Coup de vent qui expose le navire à quelque grand péril. — C'est par erreur que, dans le Dict.
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isl.-lat.-dan. de Muller ( 1 8 1 4 ) , on a imprimé, p. 1 9 8 , 1 . 1 " : ques étymologistes, de Fatim , abondamment, avec excès, et à'Agère, Agir, faire.) (Gr. mod. nacsôifvi», AW/.EJW, KOJFa'rvidri, pour Fdrvcdri. FARVIDR, raffixe du subst., isl. s. m. (De Far [V.] et pât/o; ital. Travagliare; esp. Trabajar; port. Travalhar, Vidr, bois.) Rames et agrès d'un navire. — V. Reidi, Rœdi, Laborar; angl. Labour [To], IVork (To); bas bret. Labourât, Obcrstrij, Fatigli; basq. Lanian, Unata; ali. Aibcitcn; boli. Skipabûnadr, Skipreidi. Arbcidcn; dan. Arbeidc; suéd. Arbcta; val. Octeni [a] [A FASCIA, géno. v. a. (De Fasciare. [V.]) Border un navire. osténi].) — D'un vaisseau qui, violemment tourmenté par les Fasciame, ital. géno. s. m. Bordages de la carène et des lames, a de grands mouvements de tangage ou de roulis, et, flancs du navire ; tout le bordage extérieur. — Fasciare, ital. par cette raison, éprouve dans ses liaisons et dans sa mâture v. a. (Du lat. Fascia, bande d'étoffe.) (Couvrir de bandes.) de certains désordres qui peuvent avoir de fâcheuses consé Fourrer un cordage. — Fasciatura, ital. s. f. Fourrure. — quences pour leur solidité, on dit qu'il Fatigue. Un cordage fasciatura della sigala, Emboudinure de l'Arganeau de l'an Fatigue, quand il est soumis à une tension Capable de le faire rompre. Le grand vent fait Fatiguer les vergues qui ne sont cre. — V. Bordatura, Majeri. FASHION-PIECE, angl. s. (Pièce des façons de l'arrière. pas assez bien tenues par leurs bras, leurs faux bras et leurs Fashion, du uorm. Facion, pour Façon, du lat. Facio, je balancines. — Fatiguer, n'est pas dans le Dictionn. d'Aubin ( 1 7 0 2 ) ; il ne se lit pas non plus dans {'Encyclopédie maritime fais.) Cornière, Estain. ¡ 1 7 8 3 ) ; Homme l'admit en 1 7 9 1 . FASIER, fr. v. n. (Étymol. incon. Nous ne voyons, dans FATIN, setawal, s. (Variante de Falci.) Aviron, Pagaie . les langues européennes, de mots ayant une sorte d'analogie avec Fasier, que le celt.-breton Fazia et l'angl.-sax. Fagian; Rame. mais celui-ci signifie: Resplendir et changer de forme; l'autre FATOU LA.tonga, v. a. (La, voile,Fatou; plier.) Carguer. siunifie S'égarer, faillir. Il n'y a évidemment aucun rapport Serrer. entre des ternies qui expriment des idées si différentes. Fa FATSIK, et FATSI, FATSIBI, qui en sont des variantes, sier est peut-être une onomatopée ; le bruit que fait la voile madék. s. (Y. pour le radical de Fatzik, l'art. AJiezi.) Clou. fasiante, a pu donner l'idée du mot qui nous occupe.) (Gr. — Fatsi vara/ic, Clou de cuivre. — Falsi ri, Clou de fer. mod. Ka7cavTÎcti) [Kapnndisso]; ital. Battere; esp. Flamcar, FAUBERT, fr. s. m. (Francisation du boli. Straber, fait Trincar; angl. Shiver \tô]; val. qn.u]]iti [a] \Afilfiti]; rus. Держать круто [Derjate croato], ЛеЪентихъ [Lcvenntike], de l'angl.-sax. Swebbanfe], Nettoyer, balayer.) (Angl.Stvab; Полоскамь [Polos/cate],TLo.\onrymb[Poloc/itchoutc];bas bret. holl. Stvabcr; ail. Swabbcr; dan. Svabcr; suéd. Svahb, Svabel; Fasi/a, l mouillée; ar. côte N. d'Afr. Тока.) — « Les voiles rus. ILLijaGpa [C/ivabra]; ar. côte N. d'Afr. Papas; lasc. Fasient, se dit lorsque le vent ne donne pas bien dans les Soaab.) Balai de fils de carret emmanchés à un bâton, ou seu voiles, et que la ralingue vacille incessamment.» Desroches lement liés en faisceau, et maniés au moyen d'une poign. 1 en corde. 11 sert à laver et à éponger le pont du navire. Se ( 1 6 8 7 ) . Quelques auteurs ont écrit Fascyer. —V. Barbever. servir du Faubert, c'est Fattbcrtcr, ou, comme prononcent FAST, angl. s. (De l'angl.-sax. Fœst, Fest; isl. Fastr, quelques marins: Faubcrder. (Gr. vulg. ÏTpaiYviÇo) ; holl. Ferme, solide.) Amarre. ( V. Head-fast, Stern-fàst.) — Abthveilcn; angl.-sax. Swebban; rus. UIii:i6pumb [Chvdbritc]; Fasten (to), v. Amarrer. lasc. Souab car; chin. C/tày-sào.) FAT AC SER, lasc. s. (De l'angl. Futtock et de l'hindoust. FAUCÉDAR, bas bret. s. Sabord, selon le P. Grégoire Ser, échelle. Gambe de revers. — Le lieut. Th. Roebuck, Legonidec ne donne pas plus Faucédar qu'il ne donne Sap . 4 0 de son Engl. and hindoost. naval Dict. ( 1 8 1 З ) , écrit : bours et Lambours. Il est difficile de savoir d'où vient ce Putuk sar (Patak ser) ; nous supposons que Putuk est une ternie , sans analogues dans la langue celto-bretonne. faute d'impression, et qu'il faut lire Futuk (Fatak), en rela FAUCES, lat. s. f. pl. (Proprement : Gorge, gosier.) Em tion plus directe avec Futtock. Au reste, M. Campagnac, en écrivant Fatac, s'est dû conformer à la prononciation d'un bouchure d'une rivière, Bouche d'un fleuve, Entrée d'un rnot qu'il a pu entendre bien souvent, pendant ses navigations port, Goulet, Passe étroite. dans l'Inde, sur des navires montés par des équipages lascars. — •• I n d e , ubi v e n e r e ad Fanres graveolentis A v e n u . » Quant à Ser, écrit Sar par Roebuck à la p. 4 0 , il est écrit V I R O I L K , Enéide, liv. T I , V . 3 0 1 . Seerh,ee à la p. 6 9 . L'orthographe Sirhi (Sereh,ee) est si — « Olirmi quibus in patriarci ventosa per .vquora vectis éloignée de Sar, qu'on pourrait croire que ce sont deux, Pontus e t ostriferi Fanées tentantnr Aliydi. » formes du même mot, ou deux mots provenant de la même l b . , Georg., liv. 1 , v. î o 6 . racine. — V. Recada. (
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FATCHIA, ar. côte N. d'Afr. s. (Transcript. et prononc. de l'ital. Faccia.) Chapel, Faire chapel, Masquer. FATEL, satawal, s. Pagaye. Aviron , Rame. — Falli, v . Pagayer, Ramer, Nager. FATEXA, port. s. f. (Étymol. incon.) Petite ancre, Grap pin. — « E aquellas horas viessem a bordo da sua nâo, e levassen Fatexas. » Comm. Dalboq., part. 1 , chap. 14. — Quelques Dictionn. mod. écrivent : Fateixa. FATHOM, angl. s. (De l'angl.-sax. Fœ*em, nom donné à la coudée, à l'aune.) Brasse. (La mesure du Fat/ют est de six pieds anglais. — i - 7 8 . ) — Fatthom-wood, Bois long d'une brasse, servant à l'arrimage ou à la cuisine. — V. Make (То) the land. FATIGUER, fr. v. n. (Du lat. Fatigare, fait, selon quel ra
e
— 1 Nilus multis Faucibus in /Egytium mare se evomiL » Pline, liv. v, chap. 9 . — « Pausistratus i m a m viam salutis esse ratus, si viam facere per Fauces portus, atque crumpere in mare apertimi posset, princeps remis ad ostium portus tendit. » Tite-Livc, liv. xxxvu,chap. 1 1 . — «Fauces portus angustissima;. » César, Gttcrr. civ., liv. I , chap. a5. FAUSSE QUILLE, fr. s. f. (Angl. False kcel; ail. Losekiel; suéd. Los kôl, Stràkôl; bas bret. Faits kéin; ital. Falsa chiglia; vénit. Copertella della colomba, Soletta della co lomba, Stella; gcno. Contra-primo , Contrachiggia ; esp. Falsa tptilla, Zapata; rus. (Da.iuiKH.vb [Fa/c/ieki/e]). Viòce de bois, ou planche épaisse clouée sur la face inférieure de la quille, tant pour la garantir dans les échouages où elle aurait beaucoup à souffrir, que pour la préserver en partie des attaques des vers, et aussi pour ajouter à la longueur et ER
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à la surface du gouvernail, ou pour corriger le défaut qu'a le navire de dériver beaucoup, lorsque, n'ayant pas assez de pied dans l'eau, la quille ne suffit pas à offrir un plan ver tical , résistant aux efforts des courants et du vent. FAUX BAU, fr. s. m. (Gr. mod. Ka|JWipiV; angl. Orlopbeam; rus. Op^onb-6inicb [Orlope - bim/ns] ; holl. Lastbalk, Bulh van de koebrug; dan. Banjerbjclke.) Bail du faux p t . — « Les baux qui supportent le faux pont, ou le pont inférieur à la première batterie, sont nommés faux baus. » Homme ( 1 7 9 a ) . — « Sur quoy je serois bien aise que vous me fissiez vn mémoire particulier, et clans lequel vous me marquassiez ce qui se peut observer pour donner plus de force et de liaison aux membres d'vn vaisseau, et faire en sorte qu'il puisse durer plus longtemps, soit en mettant, ainsy que je vous l'ay déjà escrit, des croix de Saint-André et des pontilles dans les fonds de cale, ou vn plus grand nombre de faux baus et de courbes, soit en augmentant la longueur et la force des pièces à l'endroit de leur liaison... » Lettre de Seignclay à du Quesne, ai janv. 1 6 8 0 . Ordres du Boy, vol. n° X L I X , p. 6 0 ; Ms. Arch. de la Mar. FAUX PONT, fr. s. m. (Gr. anc. "Eootcpoç, KXEITOTCO'OIOV ; gr. mod. Ka-ccicppïYU'îf, KopaSpûpoç; ital. Falso ponte, Pagliuolo di mezza stiva ; esp. Solado ; port. Bailios doporab ; angl. Orlop, Overlop, Overloop; dan. Baujerdœh; suéd. Trdsbotten; ail. Kuhbrùcke ; holl. Koebrug; val. LTodoU de a»oc [Podoulou déjoss]; rus. Op.vorrb [Orlope], Ky6piiKT) [Koubrike].) Dans les bâtiments de guerre, le pont qui va de bout en bout, au-dessus de la cale, s'appelle : Le Faux pont. Il est la base inférieure de cette tranche du navire, dont la base su périeure est le pont de la première batterie ou premier pont. (V. Pont.) Cette tranche forme un entrepont (V.), qu'on nomme par extension : Faux pont. Le Faux pont ne fut pas toujours un pont entier; dans les constructions anciennes, c'était un plancher qui n'occupait qu'une certaine étendue de la cale. C'est de cette circonstance qu'il n'était ni pont entier, ni pont fait pour porter une batterie, que lui vint son nom, conservé aujourd'hui au pont continu qui recouvre la cale. — « Le vaiss. l'Adroit ayant besoin d'un Faux pont, il est nécessaire que vous luy en fassiez faire vn semblable à celuy du Palmier; mais il faut que ce travail soit acheué auec une telle diligence, que ce vaiss. puisse estre mis à la mer dans peu de temps. » Seignclay à Desclouzeaux, 1 2 fév. 1 6 7 8 ; Ms. Arch. de la Mar. 0 n
eût mentionné ces cimiers entre les dards et les longues lances ferrées (Feures est une mauvaise leçon que le texte du registre de la chambre des comptes nous permet de rec tifier, aussi bien que Houars de fer, mis par le copiste du document de la Bibl. nat. à la place de Rondes de fer, ou faucilles emmanchées. [V. Roncone.]) La place des cimiers eût été à côté des Bacinets, nommés quelques lignes plus haut, si l'on avait eu l'étrange idée, quand on nommait le Bacinet, de nommer séparément une de ses parties. D. Car pentier n'avait certainement pas sous les yeux le texte en tier de la convention de i 3 3 7 , quand il rédigea l'art. Faveria de son Glossaire. Au reste, et puisque nous avons été amené à nommer la Faveria à propos du Favar, disons qu'il nous semble que les bénédictins se sont trompés en faisant de la Faveria cassidis le cimier du casque. Voici le texte cité à l'appui de l'opinion des bénédictins : « Illico simili jaclu magni viratorii super Faveriam dictas cassidis percussus cecidit retro se, qui stetit aliquo intervallo tanquam mortuus. » Rien dans cette phrase n'autorise à croire que le personnage dont il s'agit fut frappé par le vireton au cimier de son cas que. Le trait atteignit probablement la partie antérieure et supérieure du casque, le front du casque; ce qui nous porte à croire que le copiste du manuscrit allégué, au lieu d'écrire ; Fronteriam cassidis, écrivit par mégarde : Fareriam cassidis, qui ne présente aucun sens raisonnable. FAVN, dan. s. (Mémo étymol. que Fadcn. [V.]) Brasse. FAVONTUS, lat. s. m. (Étymol. incert. : Faverc ou Fovere.) Vent d'ouest. « Solvitur acris b i e m s grata vice veris et Favoni. » c r
Horace, liv. i , o d e 4 .
FAXA DE RIZOS, esp. s. f. Écrit aujourd'hui Faja. (Du lat. Fascia, bande.) Bande de ris. — » Dizese, que un navio toma rizos quando acorta sus velas >¡ (quand il raccourcit ses voiles) « por baver mucho viento, lo que se exécuta me diante unos cabos que passan por los anillos ü ollados de las Faxas de rizos, amarrándolos con la verga. >• Fernandez, Practica de maniobr., 1 7 3 2 , p. 3 5 .
I'AXIUS, bas lat. s. m. (\.e F'ascio, ital., du lat. Fascis, faisceau, fagot.) Botte. —« Vegetibus sexdecim proaqua, quarum quedam sunt retre » (sic, pour T'ietœ sans doute, re liées. Dolia viere, relier les tonneaux), « et quedam in Faxio •• (et quelques-unes en bottes). Inventaire de la nef\c Paradis FAVAR, vieux fr. s. m. Dans YOrdenance de 40 galères ar ( 1 2 6 8 ) , publié 1 . 1 1 , p. 3 g a de notre Arch. nav. mées ( 1 3 3 7 ) , document que nousavons publié, t. 1 1 , p. 333FAY (7b), angl. v. a. (De l'angl.-sax. Fœgan, Fegan, join 338 de notre Arch. nav., d'après une copie manuscrite ap dre, réunir.) Affleurer, Appliquer deux pièces de bois l'une partenant àlaBibl. nat., boîtes du cabinet du Saint-Esprit, sur l'autre. — V. Level (To). •voce : B A H U C H E T , on lit : « Et doit liurer et mettre en cha FAYOT, fr. s. m. (De l'ital. Fagiuolo, fait du lat. Faseocune galie 6 0 0 viretons, 3 o o lances, 5 o o dards, Fauars, lances longues feures, rouais de fer et tous autres garne lus ou Faselus, venu lui-môme du gr. «I>ácr,Xo;.) Haricot. (V. ments, etc. » Ne connaissant point l'étymologie du mot Fa Albetoca.)— Les haricots secs sont un des éléments les plus var, ni l'arme que désignait ce nom, nous avions supposé ordinaires de la ration quotidienne distribuée aux équipages ; que le Favar pouvait être une sorte d'espnnton, d'épieu ou dans les navigations un peu longues, ce mets se représente d'estoc, ainsi nommé peut-être par contraction de l'allem. si souvent, qu'il finit par ennuyer les matelots. Ceux-ci ex JVaffe-hart, l'arme dure, l'arme cruelle. Nous n'avons point priment leur dégoût par cette métaphore originale, qui re d'hypothèse meilleure à substituer à celle-là. D. Carpentier, présente le changement désiré d'aliment comme un cap qui connut une copie de l'Ordonnance des 4 0 galées, ins lointain et difficile à dépasser : « Quand doublerons-nous crite au registre -f- de la Chambre des comptes de Paris, donc le Cap Fayot? » rapporte Favar à Faveria, mot bas lat. que les bénédictins, FAZER , port. v. a. (Du lat. Faceré.) Faire. — Fazer a continuateurs de du Cange, ont supposé être la partie supé vela. (Faire à la voile.) Mettre à la voile, Appareiller. rieure du casque. Il est évident que les I'avars nommés dans « Mandou o grande Afonso Dalboquerque Fazer toda a ar la convention de i 3 3 7 ne pouvaient être des cimiers de cas mada à vêla... » Comm. Dalbaq., part, n, chap. 1 9 . — . Ha que; car, comment supposer que le rédacteur du traité- xxxj dias de dezembro de M . O . X L , saindo o sol •> (au lever du passé entre les envoyés du roi de Fiance et Ayton d'Oria, soleil), « nos Fizemos a vella da barra de Goa caminho do
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streito. » Roteilo de D. Joli, de Castro, p. i. (V. Modorra ) — Fazcr agoa ou Fazer agua, Faire eau. — « E porque nao d e Afonso Dalboquerque fazia muita agoa... » Comm. Dalb., p a r t , i, cliap. 6. — « E pela limita agoa que a nao fazia... » (et à cause de la.grande quantité d'eau que faisait le na vire...) Ib., part, i i j d i a p . 5. (V. Agoa, Prèle.) — Fazer velia, Faire voile; Naviguer. — « Tanto que foe manhaâ, poseram em obra, Fazendo velia caulinno do dicto cabo, o n d e passados duos dyas chegarom... » Azurara, Chron. de Guinée (i453), p. 127. (V. Aparelhar, Vaga.) — Fazcr-se, S e faire, devenir, en parlant du vent. (V. Escassear.) — Fazcr-se a vela, port. Se mettre sous voiles, mettre à la voile, Faire voile. — V. 2. Capitania. FEALDAN, angl.-sax. v. a. (Proprement : Plier.) Serrer. Fealdan pœ< segel, Serrer la voile. » FEUE, madék. s. (V. pour le radical : Afiezi.) Amarre. — Feheh, amarré. FEITOR DA ARMADA, port. s. m. Facteur de l'escadre ; Commissaire général de l'escadre. — V. Escrivâo. FEKOOU, tonga, v. (Peut-être contracté de Fe, faire, exé cuter, et ù'E/iou, moi, à moi. Ordonner.) Commander. FÉL-SZIGET (Fêl-sighête), hongr. s. (Fêl, demi.) Pres qu'île, Péninsule.— V. Sziget. FELIN, vieux fr. s. m. (Del'angl.Flowing, coulant.) Nom d'un petit navire que certains auteurs ont écrit : Philin (V.), et d'autres Flouin. (V.) —« Le 6 d'aoust ( 1 6 2 7 ) , le Roy es tant à Villeroy, donna charge au sieur de Beaumont, son premier maistre d'hostel, d'aller ramasser toutes les galiotes, Félins, barques et chaloupes qu'il pourra trouuer depuis Nantes jusques au Fort-Louys, les faire charger de bled, fa rines, et toutes autres choses nécessaires pour ravitailler promptement l'isle de Ré, et pour faire subsister le sieur de Thoyras jusques à ce que l'armée que Sa Majesté préparait pût estre preste. » Fournier, Hydrographie, liv. vi, chap. 2 6 .
—
à voiles et à rames, que sa construction et son greement ran geaient autrefois dans la famille des galères. Quelques Fe louques ont deux mâts inclinés vers l'avant, et porteut de grandes voiles latines. Quelques-unes ont un mit sur la poupe et une voile de tapecul. Nous avons vu des Felouques catalanes ayant de chaque côté de l'étrave un œil peint, à la manière de ceux qui ornaient souvent la proue des antiques barques égyptiennes. Au xvi siècle, les Felouques n'avaient qu'un mât et une grande voile triangulaire. (V. Filuca.) — V. Raslimens interrompus, Brigantin. FELUCA, ital. s. f. Felouque. — V. Brigantino, Man-» draggio. FELZA, vénit. s. m. Le réduit couvert dans lequel se place le passager de la gondole. Le nom vulgaire de cette chambrette est Capponerà. (V.) — Duez définit la Felza ou Felzata : « La partie couverte d'une gondole où sont les sièges. » Cette définition, qui est de 1 6 7 / , , nous rappelle que, dans les peintures de Gentile Bellini, représentant quelques fêtes re ligieuses de la Venise du xv siècle, il y a des gondoles, au milieu desquelles sont des bancs qu'ombrage une draperie jetée sur des arceaux assez élevés. Peut-être est-ce cette dra perie qui se nommait la Felzata ; Duez donne en effet pour deuxième signification à ce mot : 0 Une sorte d'étoffe. » Il est permis de croire que cette étoffe, qui, pour garantir de la pluie et du soleil, devait être épaisse, pouvait être faite à la manière du feutre, Feltro. Que Feltro ait fait Feltrata, rien de plus naturel; et que le vénitien ait corrompu Feltrata en Felzata, puis en Felza, rien de plus croyable. Dans cette hy pothèse, Felza viendrait de Feltro. Quelle que soit, au reste, son origine, ce mot est évidemment sans rapport avec son ho monyme Fersa ou Ferza, signifiant : Fouet. Celui-ci pourrait se rapporter à Ferire, frapper.—Felza n'est peut-être qu'une forme de Fersa. (V.) — «... Monta » (la sposa, la jeune ma riée) « in gondola fuori de! Felze, e si pone a sedere sopra vn seggio alquanto rileuato, coperto per tutto di tapetl (e questo modo si chiama andar ¡11 trasto » (aller sur le banc . Sansovino, Vcnctia citta nobilissima, etc. (i58o), liv. x, Matrimonij. — Le toit qui recouvrait le pont du Bucentaure avait le nom de Felza, comme la tente ou cabinet de la gondole. Sansovino, liv. x , chap. Delle venute di principi esterni, le dit positivement : « Porta (il Bucintoro) gran nu mero di persone, come quello, che maggiore, e di più corpo d'vna galea grossa, ma di forma disteso, col Felzi di sopì a per tutta la sua lunghezza. »
FELLA DI ACQUA, ital. anc. s. f. (De Fallare, manquer.) {Manque d'eau.) Au plur., cette expression désigne les eaux mortes, et est synonyme à'Acque morte. (V.) — V. Acque di fêle'. FELLA SEGL,isl. v. a. (Fella est en relation avec l'angl.sax. Fealan, l'angl. Fall, l'ail. Fallen, le suéd. Falla, le dan. Falder, le lat. Fallo, le gr. ScpâXXo), et. le franc. Affaler.') Ame n e r la voile. — V. Segl, Sigla lœgra. FELOOU, tonga, s. et v. Nom qu'on donne à un certain nombre de pirogues, à une Flottille. Naviguer, Voyager sur mer. FELOUCHIO, ar. côte N. d'Afr. s. (De Feluca, ital. et esp.) Felouque.— Felouha, Bateau, Canot, Chaloupe. J. de Donibay (Grammat. ling. maur. arabi. 1800) écrit : FchUa, et compare cette embarcation au Phasclus antique. Dire que la felouque arabe est ce que fut le phasèle grec ou romain , c'est s'avancer beaucoup; car qui sait aujourd'hui quelle était la forme, le nombre de rames et la voilure du phasèle? FELOUQUE, fr. s. f. (De Vital. Feluca, fait, selon le P. Larramendi, de Chalupa, et, selon Constando ( 1 8 З 6 ) , de l'ar. Falaqua, courir, couper les ondes. La première étymologie est insoutenable ; l'autre est au moins douteuse. Nous croyons, avec MM. Kieffer et Bianchi [Dict. tur.-fr., 1 8 З 7 ] , que Feluca a été fait de l'ar. turc Fui/,; navire.) (Ital. Feluca, Filuca, Filucca, Filughctta ; esp. port. Falua; csp. Faluca ; ar. \\\\%. Felùka ; ar. côte N. d'Afr. Felouchio ; turc, Fulouqa; val. фело'къ [Felouque]; rus. фелюка [Féliouka], фплюга [Filiouga]; augi. Felucca; holl. Feloek, Fclouq.) Petit navire
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FEMELOT, fr. s. m. (De Femelle. [V.]) (Gr. litL mod. 0r,Àuy.a ; gr. mod. TÇaÉETTa Qrfwt) [Tzavetta silyi.i] ; vénit. anc. Axola, Cancara ; ital. Fernetta, Fcminclla, Bandella del agugliotlo ; géno. Famelici, Famclla ; cat. esp. Hembra ilei timon; port. Fenica ; angl. Googin of the rudder ; clan. Rocrlykke; bas bret. Houarn star; illvr. daim. Proboé stogn- na mascotiia dogni; rus. Py.iciiKa [Rouliovka] ; ar. côte N. d'Air. Fibia ; fr. vulg. Conassière.) FEMELLA, ital. anc. s. f. (Du lat.) (Femelle.) Femelot.— V. Anghila. FEMELLE, fr. anc. s. f. Dont le diminutif femelot (V.) est seul usité aujourd'hui. (De Vital. Fcminclla. [V.]) Lors qu'on suspendit, par des gonds, le gouvernail à l'etambot du navire, le gond, à cause de sa forme et de son moine- • ment dans la penture qui le recevait, fut comparé au membre viril, et nommé : le mâle. L'anneau dans lequel il tournait reçut, par analogie, le nom de Femelle, auquel les matelots français donnèrent le synonyme grossier de Conassière. (V.) Tous les peuples naviguants du Midi adoptèrent celte ligure. (V. la synonymie à l'art. Fernclot.) Femelle était usité au
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çait encore, bien que couchée sur le pont, désarma la colère d'Alf. Il jeta sa hache victorieuse, et supplia Alfhilde de l'ac cepter pour époux. Les noces furent doubles ; car un com pagnon du Roi de mer reçut aussi la main d'une jeune fille, amie et émule d'Alfhilde, contre laquelle il avait longtemps combattu corps à corps. Aujourd'hui que la piraterie est éteinte dans la Scandi navie, il n'y a plus de Vierges au bouclier; mais il y a des femmes, et à Stockholm par exemple, qui font l'office de ma telots. Tout le batelage du port leur est laissé, comme à Lyon FEMINA, lat. s. f. Femme. — « Et promittunt non ha la navigation des barques de plaisir appelées Bêches (V.) est bere in dicta nave » (le Paradis) « ultra peregrinos 1 0 0 , inter attribuée, par une coutume qui constitue presque un privi quos non sit aliqua Femina. » Acte du i aoust i 2 5 i , Ms. lège, à des Femmes habiles à manier la rame. — Au Groen Arch. des Not. de Génes. — 0 Vobis promitto quod non as- land, les Umiak (V.) ont des équipages féminins, que les cendent in dicta nave » (le Saint-Gabriel) « ultra peregrinos fatigues de la chasse au phoque ne rebutent point. Les hom 1 0 0 , inter quos non sit aliqua Femina... » Acte du 2 9 mai mes leur laissent, dans tous les navires, l'office de l'aviron, 1 2 5 2 . Ms. mêmes Arch. — 0 Promitto non levare in dicta qu'ils regardent comme indigne d'eux.—A Venise, dans cer nave ultra peregrinos 5 o , inter quos non sit aliqua Femina. » taines fêtes publiques, à la lin du xvi siècle et au commen Acte du 7 juillet 1 2 5 3 , Ms. mêmes Arch.— Pourquoi ces cement du xvii , des Femmes disputaient quelquefois aux contrats de nolis contenaient-ils la condition expresse qu'au gondoliers le prix des régates. Parmi les planches, plus cu cune Femme n'aurait passage sur les navires en question? rieuses au point de vue historique que sous le rapport de C'est ce que nous ne saurions dire positivement. La com l'art, dont l'éditeur vénitien Giacorno Franco Forma com mune de Gènes avait-elle porté une loi pour interdire aux posa un recueil pour faire connaître les Coutumes et fêtes femmes d'aller en terre sainte? Nous serions tenté de le de Venise, on voit une estampe représentant une régate à croire, en voyant se renouveler les actes dans lesquels l'ex laquelle prennent part quatre barques à deux avirons, pous clusion des femmes est expressément stiptdée. Ce ne peut sées avec une grande vigueur par huit femmes. On lit auêtre le hasard qui a fait que, dans trois contrats rédigés à dessous de cette représentation (V. vol. n° 2 2 0 9 [Ob-63], des époques différentes, la formule d'interdiction est litté cabin. des estamp., Bibl. nat. ) : « Le done babitanti i lidi ralement la même. Il est évident qu'il y a là quelque chose circostanti a Venitia concorrono parimente a cosi fatta festa d'habituel qui peut tenir seulement à deux motifs : ou une vogando insieme, et contendendo i premij con universial piavolonté de la loi, ou une grande différence existante entre les cere de riguardanti. » conditions du nolis exigé pour les personnes du sexe mas culin et pour les femmes, celles-ci pouvant être gênantes Que, dans les arsenaux, les femmes aient été employées abord pendant une traversée, ou capables de troubler, par comme ouvrières, lorsque les ouvriers voiliers étaient insuf quelque scandale, la tranquillité du navire. — V. Femmes. fisants pour les besoins du service, c'est une chose toute na turelle ; elle nous est attestée par les textes suivants : « Du FEMINELLA , ital. s. f. (Diminut. de Femina.) Femelot. 2 9 dudit (avril 1 6 2 8 ) , à douze Femmes qui ont trauaillé du — « Feminellà è l'asola di ferro conficcata ncl timone, che rant deux jours à faire la voille du Trinquet, à six solz par s'inserisce nell' agugliotto, per sostentare il timone...» Pan- jour chascune... 7 liv. 4 s.» Compte des despenses menues tero-Pantera, Voeabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . — <> Rimessero final faites pour la galère de M. Dornano, 1 6 2 8 ; Ms. Arch. de la mente (due marini) vu altro timone, che aueuano di rispetto, Mar., fol. 4 - — « Pour quarante-cinq journées de Femmes facendo con le mani entrar la Feminellà di detto timone nell' pour coudre le dit trinquet, scauoir, quarante à six soulz et aguglia, dopo molto fatica. » Bosio, Hist. de Malte, t. m , cinq à huit, sont en tout i 3 l i v . 1 0 s.» Compte des despences p. 2 1 1 . pour la galère Dornano; nov. 1 6 4 1 , Ms. des mêmes Arch. — « Artimon » (d'un vaisseau de premier rang, de 2 0 0 0 ton FEMMES, fr. s. f. plur. (De Femina. [V.]) Les Femmes neaux), «journées de Femmes, 4 7 . » Dortiéres, Projet de ma ne sont point restées étrangères à la marine; et, sans parler rine, 2 2 juillet 1 6 8 0 ; Ms. in-fol., Bibl. de la Mar. — V. de celles qui offrirent leurs longues chevelures à défaut de 2. Caler. chanvre, pour le gréement des vaisseaux de Rhodes et de Carthage, nous rappellerons que, chez les Scandinaves, des FENA, cat. s. Dans le Contrat passé, le 2 3 septembre 1 3 9 4 . Femmes, et même de jeunes filles, recherchaient les périls par-devant Jacques Molines, notaire à Perpignan , pour le de la navigation et de la guerre maritime. Les Vikings, ces nolis de la nef Sanla-Maria, appartenant à Raymond Banv; pirates redoutés des mers septentrionales, eurent quelque de Collioure, acte qui nous a été obligeamment communi fois à se mesurer contre des Schioldmoër, ou Vierges au qué par M. Renard de Saint-Malo, antiquaire de Perpignan , bouclier, qui couraient l'Océan, défiant la tempête et le cou nous lisons la convention suivante : « Item, quel patro aia a rage des Rois de mer. Saxo Grammaticus raconte l'aventure saver Fenas ebusons esearsa velles a coneguda dels desus touchante d'Alfhilde, chaste et vaillante fille de Sivard, qui, dits. « Nous avons vainement cherché le sens des mots : Fe choisie par les pirates pour leur chef, à cause de sa beauté, nas , Ebusons, Esearsa velles, et nous sommes autorisé à se battit contre Alf, jeune Roi de mer. Alf avait prétendu à croire qu'il y a une suite de fautes échappées au clerc du sa main, et tué les deux champions que Sivard avait commis notaire, rédacteur du contrat. Nous pensons qu'à : «Fenas * à sa garde ; Alfhilde ne voulut lui donner sa main qu'à fa ebusons » il faut substituer : « Ferres e rusons ou ruxons, » condition qu'il serait assez brave et assez habile pour la fers ou roissons, ou, comme on dit aujourd'hui : Ancres et vaincre. Le combat fut long et opiniâtre. Alfhilde défendit grappins. On trouve une mention analogue à celle que nous vaillamment l'entrée de son navire; mais Alf, ayant enfin proposons dans un contrat de vente du 9 décembre 14JU. sauté à bord, ouvrit d'un coup de hache le casque de son qu'on lira art. Lembutus. (V.) Quant à « esearsa velles, il ennemie. La fille de Sivard tomba à la renverse, laissant à nous semble que sous ces deux mots se cachent ceux-ci ; découvert son visage. La fière beauté d'Alfhilde, qui mena « Exarcia e velles.» Avec cette restitution, le sens du passage e
commencement du xvn siècle, peut-être même avant. On le voit dans le chap. Marine des Merveilles de nature, par le P. René François ( 1 6 2 1 ) . — «Masles et Femelles sont des noms que quelques-uns donnent aux Gonds et aux Rosettes qui servent de ferrure pour suspendre le gouvernail à l'étambot. » Desroches f 1 6 8 7 ) . Si le lecteur veut bien se reporter à l'art. Ferrure, il verra la figure d'une ferrure de gouver nail, où la Femelle est marquée par les lettres EUE. — V. Areste de la poupe, Maie.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. est très-clair et très-naturel; l'acte stipulait que le patron d e la Santa-Maria devait avoir des ancres, des grappins, un gréement et des voiles trouvés bons par certaines per sonnes désignées, personnes se connaissant aux choses de la marine. Il faut donc lire : «Quel patro aia a baver ferres et rusons, exarcia, (e) velles, etc. » FENAL, vieux fr., s. m. (? De Ferai. ) Pour : Fanal.— . Plus, le Fenal auec sa couuerte de cuyr. » Ce que M. de Sistcron a eléliuré par le commandant de la grand maîtresse madame la Contesse de l illurs cl de Tende. (Y. Saisie.) —
Peut-être que Fenal n'est qu'un lapsus ealami du copiste des Ordon. de Henri IL FEN'CE, angl. s. (Du lat.Defcnsio, défense.) (Rempart, re tranchement.) Bastingage.—Fence(To), angl. v. Bastinguer. FENÉK, hongr. s. Fond. FENER ou FENAR, turc, s. (De Filai. Fanale.) Fanal, phare.— V. Fanons. FENER QAIGHY, turc, s. (Qaïghy, de Qaïq. [\.]) Nom d'une barque qui a pris son nom de Fanarald, forteresse si tuée à l'embouchure de la mer Noire, sur la cote d'Europe. Elle a d'ordinaire quatre paires de rames, et transporte des fruits, des légumes ou du gibier. FENOUA, s. Dans le dialecte deTikopia, ce mot signifie : lie ; dans celui de Vanikoro , il désigne la Terre. (Philologie de Dtimont d'Urville.) FEÔU-KIÂO, chin. s. Pont de bateaux. — V. Pâ. i.FER, fr. anc. s. m. (Del'ital Ferro.\X.'\) Ancre, Grappin, Risson.—Fer d'andrïvcau, Grappin de galère, auquel s'étalinguait l'Andriveau. (V.) —« ... Ce serait trop bazarder de s'en seruir » ( des galères que commandait M. de Rocheohouart) «dans vue arrière saison, parce que les vents es tants ordinairement pesants dans ce tams (sic), il est certain qu'elles n'en souffriraient pas un pareil pendant quatre lieures sans courir risque de se perdre, et qu'elles ne ré sisteraient pas même sur le Fer à une grosse mer sans s'entrouurir. » Le chev. de la Pailleteric
au ministre,
2 9 août
1 6 9 6 , Saint-Malo. Arch. de la Mar., carton : Politique. ( V. Andane, Etalinguer, Serper.)— Le mot Fer a, dans le langage des marins, quelques applications qu'il est assez inutile de mentionner ici. Nous avons dit à l'art. Bas de soie quel est l'instrument de punition qu'on nomme Fers, et q u e , au Moyen Age, on appelait le Cep(V.); les Grecs mo dernes les nomment 2i3r,aa, en vertu de la synecdoque qui nous les fait appeler Fers. Les Malgaches leur donnent le nom de Cadra. — « Le sieur de la Cornière» (capitaine de port à Toulon) « a bien fait de faire mettre aux Fers les matelots de sa chaloupe, puisqu'il a eu lieu de les soubconner du vol qui a esté fait sur le Vcrmandois. Il est cer tain que l'exemple qui sera fait des coupables rendra les matelots plus retenus à l'aduenir en pareille occasion. » Colbert h Gaberet, 1 " juin 1 6 7 S ; Ordres du Roy, vol. X L I V , p . 2 7 9 V , Ms., Arch. de la Mar. 0
è timons en terra, è Fer destre en terra, è en mar;èpuys no sien tenguts à nau , fet aquest servey damuntdit. » Le traducteur de M. Pardessus a donné de ce texte la version suivante : « Si le navire décharge là où les matelots doivent rester libres » (il faudrait : où les matelots doivent être déga gés envers le maître du navire), « ils ne sont pas tenus de décharger ni de délester, mais seulement d'appareiller le navire» (Ormeiar\\.]signifie Amarrer, et non Appareiller) « selon l'ordre du patron, de mettre à terre les gouvernails et les antennes, de Tirer à terre et remettre ¿1 flot le
navire;
et ce service fait, ils ne sont plus tenus envers le navire. » Nous ne saurions admettre que « Fer destre en terra è en mar » puisse être traduit par : « Tirer à terre, et remettre à flot le navire. » Un matelot que l'arrivée à un port libérait envers son patron était tenu de tirer au sec le navire, si cela lui était ordonné; rien de plus naturel : c'était le dernier acte de son service, et le chapitre qui suit immédiatement celui dont nous nous occupons le dit expressément. Mais qu'il dût remettre le navire à flot, quand il avait été tiré au sec, ce n'est pas possible : c'eût été faire acte d'engagé, et le matelot était scapol. Le traducteur du texte que nous exa minons aurait dû prendre garde à cela. Une chose d'ailleurs pouvait l'avertir qu'il se trompait. Le texte du chapitre i 3 6 , voulant désigner l'acte de tirer le navire à terre, dit : Traître en terra (Traherc, lat.), et non: Fer destre, en terra. Il n'y a ,
en effet, rien de commun entre Traître et Fer destre. Ce n'est pas Dcstie qui signifie en catalan : Droit, vertical, debout, c'est Drelc; Destre a un sens analogue au Dc.rtcr du lat. dans l'acception dont on fait Dextérité. Fer destre, c'est faire proiiiptement et adroitement, c'est se hâter en faisant bien La coutume ordonnait aux mariniers qui remplissaient l e u r s dernières obligations envers le patron qu'ils allaient quitter, de le faire diligemment et adroitement, tant à terre où ils dé barquaient les gouvernails et les vergues, qu'à la nier où ils devaient mouiller et amarrer le navire. Cela ne souffre pas de difficultés. Nous avons une dernière observation à préH senter, à propos de la phrase dont nous venons de fixer le. sens. Le chapitre 1 3 5 dit : « la dita nau,» et n'ajoute pas : «O leny. » Le chapitre i 3 6 , au contraire, où il est question de tirer le navire à terre, dit :« Senyor del leny», et non pas : «Senyor de la nau o del leny. » Cette distinction e s t importante, et n'aurait pas dû échapper à M. Pardessus; elle établit d'une manière formelle qu on ne tirait point à terre les nefs, trop grandes, trop lourdes, pour être ainsi halees sur le rivage; mais qu'on n'y tirait que les petits navires ( Lenys). — Fer gil, Faire jet, Jeter. (V. Gitar. 1 —Fer la via, anc. Faire la route de... Aller à . .. — « E coin ells foren deu milles en mar, cascu obri seu albara » ( son pli, les instructions secrètes qu'il ne devait ouvrir qu'à deux milles au large )» e tuyt bagren manamenl dins los albarans, que Fessen la via del port dalcoyll. I Chmii. de Ra. Muntaner, chap. 5i Ferla volta, anc. Virer de bord, s'en retourner, retourner vers. . . — « Quant vecni que a xiera que Dens nous volia noslre temps nielliorar faetn sobre |Ç0 senyal ala nau del sagrista de Lleyda qui fo puix bisbr Dosca , e ala de Calatraua e ala den Pere de Queralt quens entornauim, e Faeren la A'olta ab nos.» Chmn. del Rey en
2 . FER.cat. v. a. (Comme Vaal.Far ou Fare, contraction du lat. Faccre.) Faire. — Fer aygua, Faire eau. — « E si s'baFer mostrn, anc. Fou y a » (la roba, la marchandise, les effets) » per avgua del lacmc, chap. 8, Passai, vit. mar. pla que la nau ô lo leny faca.» Consul, de la mer, chap. 1 9 , I la montre, Passer la revue.—« Item, Quel dit patio aya a Fer édit. Pardessus. (V. Coqua.) — Fer conservatge, Convoyer, mostra en lo port de Copliure de tota sa gent, darmes , Aller de conserve. ( V. Conservatge. ) — Fer destre. Le daltre formulent de nau; si neguna de les coses desus dites Consulat de la mer, chap. i35, édit. Pardessus, dit : «Si li manchava que les nos aya a donar abans que partiga del descarregara la dita nau là on los mariners deian esser Sca- dit loch, n Contrat d'affrètement de la ncj Santa-Maria de poles, no sien lenguts de descarregar ne desorrar, mas de Guadalube, 2 2 août 1 3 9 3 , Ms. Arch. de Perpignan. _ / ' , , là nau à ormeiar à comandament d"el senyor, e tirar entenes port, anc. (Du lat. Faccre portant.) Faire port, entrer dans D
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J. de Dombay dans sa Grammat. ling. maur. arable. ( 1 8 0 0 ) . Dombay veut parler de la Frégate à rames, qui, petite, ra pide, légère, rentrait en effet dans la classe des navires dont le Lembus était une variété chez les anciens. (V. Frégate.) FERGHETTA, ar. côte N. d'Afr. s. (Diminut de Fergâta. [V.], ou peut-être corruption de Barchetta.) Bateau de Loch. FERIA, isl. s. f. {De Fer, aller, avancer.) Canot, Barque, Embarcation, Bateau. — V. Barkr, Bâtr, Fley, Skipsbâtr. 1. FERIR, vénit. s. m. Terme dont nous n'avons pu comprendre le sens, ignoré aujourd'hui des constructeurs de Venise, à qui nous l'avons demandé. Nous recueillons ce mot, parce qu'un plus heureux que nous pourra peut-être en deviner l'origine et la signification. — « Ano de Ferir a pupa pie 2 4 e do terzi. Ano de Ferir a proua (prova) pie 1 2 1 . 1 P. 1 , Délie Galère, Ms. du x v i siècle: Bibl. SaintMarc, classe IV, cod. x x v i . 2 . FERIR, fr. provenc. v. a. (De l'ital. Inferirc. [V.]) Enverguer.—«Les matafions sont de petits cordages qui seruent à Férir la voile àVunleiutu.^Mémoirts sur les manœuvres et agrèz d'une galère, Ms. ill-fol. du x v n siècle, Bibl. Dépôt de la Mar., p. 4 7 . — « C'est vne petite voile latine » (le Polacron) « que l'on ne Férit jamais à l'antenne; c'est pourquoy elle n'a ni matafions, ni tercerols; on s'en sert a proiie, tantost pour faire plus de force, tantost pour supléer au deffaut de la voile du trinquet, quand son antenne se trouve rompue. » lb., p. 5 2 . ( 1 4 6 7 ) (V. la 3.FERIR, ou F E B I B U E P B O U E A T E B B E , vieux fr. v.a.(De fig. ci-jointe), Ferire, lat. et ital., frapper.) (Frapper de la proue, donner un flambeau de la proue à terre.) Aborder ; Aborder la terre de front, y analogue à échouer la proue du navire, comme faisaient les galères qui celui des pé s'ensablaient pour faire leurs débarquements, à l'aide de cheurs napo planches ou ponts volants. — « Le conte Ame (Amédee II de litains, dres Savoie) « fist Ferir de proue à terre toute sa compagnye, sé sur une fors la garde des fustes et vaisseaux. » Chron. de Savoye forte hampe (docum. de la fin du xiv siècle) ; Histor. patr. monum., t. 1, de fer. Cette p. 1 1 1 . — « Il fist Ferir de preuue (proue) a terre au deuant torche estde Galipoly (Amédée V).» Même docum., p. 3 o 5 . — Si l'on elle un si pouvait avoir quelque doute sur le sens de Ferir, il serait gnal , ou , dissipé par la phrase qui suit celle qu'on vient de lire : « Sv comme la le fust sa gallée la prumiere frappant en terre..., etc. » — Bieîi vrette qui que les grandes nefs, plus profondes que les petites et que tient la baste les galères, ne pussent pas toujours aborder la terre par la de la bannière, un des attributs du blason de Richard? proue, l'expression : Ferir à terre leur était aussi appliquée par extension ; ainsi, dans le document savoyard que nous Voilà ce que nous ne saurions dire. venons de citer, on lit, p. 3 o 5 : « La fust ordonne que toux FERCOSTA, bas lat. s. f. (Du suéd. Fdrkost. [V.]) Nom les vaisseaux deussent Ferir à terre de front et d'une ve d'un navire qui nous est trop peu connu pour que nous nue. » — « Si passèrent outre » (les Anglais, en 1 3 7 8 ) , « et nous hasardions à en donner une idée. Nous croyons que ce s'en vinrent Férir dans le havre de Saint-Malo de l'isle; et nom est générique, et qu'il désigne une grande famille de là ancrèrent et prirent terre, etc.. » Froissart, Chron., liv. n , bâtiments, ou plutôt qu'il répond à l'idée générale que pré ch. 2 8 . — « Et s'en vint Férir au Havre de Chierbourch » sente le mot : navire. Dans le chap. 2 5 des Statuts d'Alexan (messire Jean d'Arondel), « où il fut des compagnons reçu dre II, Roi d'Ecosse (commencement du x i 11 siècle, cités par à grand'joie.»Id.,ib., ch. 2 9 . — V . 2 . Aval le vent, Eschielle. Du Cange), on lit : « Si aliqua navis, sel Fercosta, vel aliud FERIR EN TERRA, cat. anc. v. a. (Du lat.Ferire, bat vas appulsum fuerit, etc. » En citant ce passage, t. 11, p. i 3 8 de notre Arch. nav., nous avions émis, sur la composition tre, frapper.) Echouer, faire côte. — « Nau ô leny qui aia à du mot Fercosta , une hypothèse qui nous paraît aujour Ferir en tera per fortuna de mal temps, 6 per qualsevol ald'hui dépourvue de fondement. L'angl. Far (loin) et Coast tre cas que sia... » Cons. de la mer, ch. i 5 o , édit. Pardessus. (côte) ne sont certainement pas radicaux d'un mot que nous FERITORE, ital. s. m. (Du lat.-ital. Ferire, blesser.) trouvons dans le suédois avec le sens tout simple de bâti Meurtrière. — Les galêasscs du xvi siècle avaient des Ferment, navire, «voiture par eau,» selon l'expression du ritori ouverts dans leurs pavesades. — V.Galeazza. Dict. de Weste. FERIUMADR, isl. s. m. (De Feria [V.], et de Madr pour • FERETTO, cors. s. m. (Diminuì, de Ferro.) Grappin, An Mannr, homme.) Batelier, Passeur. cre des petits navires. FER1UTOLLR, r affixe du subst., isl. s. m. (De Feria FERGÂTA, ar. vulg. s. (De l'itali Fregata.) Lembus, dit [V.] et de Tollr, impôt, tribut.) Péage ; le prix du passage. un port, Relâcher.— «Si algun senyor de nau ò de leny portala mercaderia sua ò comandes » ( sa marchandise ou celles qui lui ont été confiées, recommandées), « è eli sera là on la nau haurâ Eet port...» Consulat de la mar, chap. 1 7 7 . (V. Oescarregar.) — Fer tenda, anc. Faire ou Placer une tente. (V. Tenda.) — Fer vela, Faire voile. — «Si la nau ò leny haurâ carregat è haurâ Feta vela, è partida sera de aquell loch...» Consulat de la mer, chap. 2 1 9 . — «E Faem vela, e ax : coni la veerem Fer...» C/iron. del Rey en /acme ( x m siècle), chap. 5 5 . — V. Esser a la colla, 1. Guayta. FERAL, vénit. s. m. (De l'itali Faro. [V.]) — « Si de notte nauigando fosse oscurità o fortuna » (tempête, gros temps), « misser lo capitanio volesci cognoser le dite galie, el farà metter un altro Fano sotto el suo, et in quella liada tutte le galie debia metter uno Ferai da pope... » Ordini de P. Mocenigo ( 1 4 2 0 ) . Le mot Ferai peut laisser ici quelque incer titude au traducteur. Duez ( 1 6 7 / , ) donne à Ferai le sens de Torche ou Flambeau , et non celui de Fanal. Le règlement nomme plusieurs fois le Ferai, et toujours on est tenté de croire que c'est d'un Fanal qu'il veut parler; cependant il distingue toujours entre Ferai et Fano, confondant tous les deux sous la dénomination générale de Fuogo. Fano est le lanal de poupe; et Ferai paraît être un fanal de signaux. Toutefois, nous voyons, à l'avant de la nef gravée sur le sceau de Ri chard , duc de Glocester e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. FERLER, fr. v. a. (De l'angl. Furi. [V.]) (Gr. anc. 2oueotóvai; Serrare l vela; esp. A'ferrar ou Tornar una vela; b a s bret. Ferii; basq. Innsac; tingi. F«r/ (to); dan. Beslaae et sei/; illvr. Zatvoriti, Svitti; turc, Ieikeçleri, Baqhlamaq o u Sarmaq; val.Ctpînne [a] [^.sir/W/è]; rus.Kpluiiuiibiiapyeb гд>еул7 рлгоим], убирать парусь [Оий(>«ге/^яго(т]; mal. Babcr laïer, Giiing, Golong laïer.) Plisser la voile, en appor ter la voile sur et le long de la vergue, la réduire au plus petit volume, et l'attacher en cet état avec des cordelettes nommées Rabans de ferlage. — V. Fréter, Fresler. a
FERM.ADOR, cat. anc. s. m. (Du lat. Firniator, qui sou tient, qui ratifie.) Qui signifie et accepte un contrat de nolis, qui le ratifie, et, par extension, Affréteur.— «Mercader Ferniador d'una паи », marchand qui affrète ou prend à loyer u n e nef. — V. Noliegement. FERME'S FIRE, angl. s. Feu Saint-Elme. — V. CorpoSant, Jack with a lantern, Saint-Elm's fire,Saint-IIelen's fire. FERMI, isl. v. a. Charger, Lester un navire. — Fermtskip, Navire chargé. FERMICHAR, ar. côte N. d'Afr. v. a. (Del'ital. Fermare, arrêter?) Affourcher. — Fermichia, Croupiat. FÉROUDI, lasc. s. Galhauban. — V. Brindai. FERRAMENTA, bas lat. s. n. pl. (De 2 . Forum. [V.]) Les fers qui, sur le flanc des navires génois du Moyen Age, marquaient le tirant d'eau prescrit par la loi. —« Statuimus e t ordinamus, quod quœlibet iiavis et navighiti! navigabile habeat et intelligatur habere Ferramenta qua; solita sunt apponi in dictis navibus et navigiis, ad Mentimi Contis (V.)... videlicet ad partem inferiorem contis ejusdem navis , etc. » Statut génois de i44>> chap. v. — V. Broca, Crux. FERRAMENTI DEL TIMONE, cors. s. m. pl. (De Ferro, fer.) Ferrures du gouvernail. FERRAR, port. v. a. (De Ferro, ancre.) Jeter l'ancre Mouiller. — Ferrar a chez les marins une autre acception ; il signifie Ferler les voiles. Nous ne croyons pas que, dans c e cas, Ferrar ait Ferro pour radical ; mais nous ne savons à quel radical rapporter ce mot, qui est analogue par le sens à Cerrar, serrer. (V. Briol.)
astra da poppa del bastimento, e su cui si raggira, e si muove da un lato e l'altro. Le Rose sono inchiodate all'asta di poppa, e i gangheri sono inchiodatial timone..." Dizionario /storico di marina di M. Saverien, tradotto dal francese ; Venezia ( i n - 4 , 1 7 C 9 ) , p. 2 1 8 . — V. Ganghero, Rosa. FERREA MANUS, lat. s. f. Main de fer, Grappin. — « In jecta; F'en-еаз nianiis, coactique hostes quasi in solido decer nere. «Ftorrts, liv. 11, chap. 2.—«Manibus ferreis injectis... » Torfcus, chap. 4 4 . —V. Manus ferrea. FÈRRÈRE, ar. côte N. d'Afr. v. (De l'esp. Ferrar. [V.]) Décharger, en parlant d'une voile; Déventer. FIGURO, cat. port. esp. vénit. ital. s. m. (Du lat. Ferrum, fer, et par synecdoque:) Ancre, Grappin. —« Vole questa nostra galea de Fiandra, ferri 5 ; li quali deno pesar per passo per chadauno lib. 1 2 0 ; in sunima, tutti cinque lib. 6 0 0 . » Fabbrica di galere. — Attaccamo alla niagior anchora tre noue et grosse tortizze.... et la torti/za fatta debile che più non potenti durare... ne parse di tagliarla, et cosi facemmo, lassandola insieme con il Ferro nel mare.» Natif, de Quirino ( 1 4 З 1 ) , ap. Ramus., t. 1 1 , p. 2 0 6 E. — « Et cliomcnzia da prima sera tanta fortuna de mar et de vento tra giego et tra montana » (entre grec et tramontane, c'est-à-dire du nordnord-est) " con tanto mar, et restiazio vogando tuta la nocte suxo j ferri >• (en nageant toute la nuit sur les fers), « et non possando più durar, j fo Constretti de andar in terra et rompese tutte le diete 4 calie. » P. i5o v°, Cron. du l'enexia, Ms. du X V I siècle, Bibl. de Saint-Marc.— « Totcs >• (les ga lères) « comeiisaren a emular quevolgren lleuar los Ferres, e no progren.» Citron, de Ват. Muntaner, chap. 1 9 6 . — « Le gumcne sono quelle corde più grosse, da che sono le gate l'ancore, ò Ferri da dar fondo; son queste cpiattre con forme al numero de' l'erri. » Barlol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , р. З 7 . (V. Ancora, Arare, Palamara, Recolhimento.)—Les Turcs appellent Ferro la Gaffe.-—Ferro da gegomo, vénit. Ancre à jet, Ancre de louée.
FF^RRARE, bas lat. v. a. Ferrer, mettre les fers aux ga lères pour marquer leur tirant d'eau. — V. 2 . Ferrimi. FERRARI, bas lat. v. (De 2 . Ferrimi. [V.])Ètre ferré, por teries fers qui marquent le tirant d'eau.—« Item, statuerunt, decreuerunt et ordinaverunt quod quelibet ex dictis galeis Ferretur et Ferrari debeat ad bal las ducentas septuaginta quinque grossas, sive cantaria mille. « Stut. géno. du 1 6 sept. 1ЗЗ4. — Le chap. v. du stat. de 1 4 4 1 est intitulé : « De ordine Ferrandi naves et navigia, et de Fcrris ab aquanitidis reniovendis. » FERRATOR, bas lat. s. m. (De 2 . Ferrum. [V.]) Un de ceux qui étaient chargés de mettre, aux galères génoises armées en marchandises, les fers destinés à marquer le tirant d'eau. — « ... Ac etiam alia; quecumque galee que de cetero » (à l'avenir) « imponebuntur » (seront mises en chantier. Y. Imponere), « et fient ad mensuras predictas navigare debentes ad partes Friandrie » (de Flandre), « debeant et teneantur ferrari per Fcrratores ad hoc deputatos per dietimi officimi!, ..eu ordinandos vel deputandos.....Slat.géiio. du23 juin 1З40, p. 9 9 l'Offîcium gazariœ, Ms. Bibl. Dép. de la Mar. d e
FERRATURA DEL TIMONE, ital. s. f. Ferrures du gou vernail. — « E questa tutta la guarnitura di ferro del timone, la quale è in Gangheri, e Rosette, che attacano il timone all'
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FERRO CALT, cat. anc. s. m. Per chaud dont, pendant le Moyen Age, on marquait au front l'écrivain faussaire.-— V. Escriva. FERRO DELLA GONDOLA, venite s., f. (Synecdoque. Le Fer pour l'objet qui est fait de ce métal.) Lame de fer façonné, qui sert d'ornement à la proue de la gondole. — V." Gondole. 1. FERRUM, lat. s. n. Fer, et, par synecdoque : Ancre, Grappin. — A . Fulcire, Galiota, Lembutus, Sorgie, Sorgir. 2 . FERRUM, bas lat. s. n. (Synecdoque.) Marque, faite avec une bande, une broche (V. Bruca) ou une croix de fer (V. Crux), qu'au Moyen Age 011 plaçait vers la ligne du ti rant d'eau en charge, au Unric île tout navire marchand, et qui devait être toujours au-dessus de Peau, lorsque le bâti ment avait reçu sa cargaison. Un statut génois du 2 4 sep tembre 1 З З 0 ordonnait que toute galère subtile allant de Gènes en Sicile, ou réciproquement, ne pourrait faire ses voyages sans avoir sur la carène (affixa de Jbris) trois fers marqués ou devant servir de marque [tria Ferra marc/iata); l'un au milieu, l'autre à la maîtresse latte du côte de la poupe, le troisième à la latte du joug du côté de la proue. Ces trois fers devaient être en ligne droite, cette ligne passant sur le fer du milieu (Recta linea, habendo rcs pretuin ad dietimi Ferrum medium). — V. Cercator, (.uns , Duo mercatore», Ferramenta', Ferrari, Mentum contis, PU tea neta. FERRURi:S DU GOUVERNAIL, fr. s. f. plur. (Gr. vulg. Tà Sc/.óvia; ital. Ferrature del timone; cors. Ferramenti del r
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timone; bas bret. Houarn star; angl. Hihges; ar. côte N. d'Afr. Armamèt de iimoun; rus. РулеЪаа окоЪка [Ròuieeaia oìtovÌca\.\ Penlures qui suspendent le gouvernail à l'Etambot. L'Étambot est embrassé par les branches des femelots, le gouvernail par celles des aiguillots; les aiguillots rentrent dans les femelots, et y tournent librement. La figure ci-jointe donnera l'idée d'une des Ferrures qui servent à un gouvernail. Ce sont les branches HE, qui sont fixées à l'étambot ; CA fixe i'aiguillot AB à la mèche et au safran du gouvernail. FERRY, FERRY-BOAT, angl. s. [Ferry, traverser, pas sage.) Bateau de passage; Bac. FERSA, vénit. anc. s. f. (Du gr. Фссрсо;, fragment, lam beau d'étoffe.) Laize, Cueille de toile. — «...Prima cercha de sapere quante Ferse dè baver una velia de passo 2 0 . » — Fabbrica di galere, traité du xiv ou xv siècle, publié, p. 6 - З 0 , t. 11 de notre Arch. nav. — V . Fersum, Ferzo. FERSUM, bas lat. s. n. (De l'ital. Fèrsa, Ferzo.'\V.]) Laize, Cueille de toile. — « Vela п и , unum videlicet cubitorum xi,, secundum cubitorum xxxvn, tertium cubitorum xxxiin et quartum cubitorum xxxi, bona et sufficienza; et pro quolibet cubitorum Fersum unum » (et chaque coudée sera remplie par une largeur de toile, c'est-à-dire que chaque laize sera de 2 7 pouces). Contrat d'affrét. entre saint Louis et Gênes ( 1 2 4 6 ) . Rôle Ms. Bibl. nat. — La traduction de ce contrat, qui se trouve dans un autre rôle de la même biblio thèque, porte : « Et pour chasçun goue, 1 Fersum. » Ce qui prouve que le traducteur n'était point familier avec les choses de la marine. Il ne savait pas ce que c'était que le Fersum, et il reproduisait le mot latin, ne connaissant point l'équivalent français; au reste, cette traduction est désho norée par un grand nombre de fautes semblables. — V. Lencente, Tarida, Volée. e
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FERZO, ital. s. m. (Variante de Fcrsa. [V.]) Laize de toile à voile, Cueille de voile. — « Resta bora à sapere... come si tagliano le teste de' Ferzi sopra de brusca... stà il primo Ferzo... « Barthol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 4 1 , 4 2 . — V. Entrata. FESSES, fr. s. f. plur. fig. (Du lat. Fissa;, fendues, sépa rées [sous-entendu : Clunes\; en effet, la croupe est séparée en deux masses de muscles.) (Gr. mod. KoXoç; basq. vulg. Guibcla; esp. Anca; bas bret. Feshen; rus. Выпуклость съ кормы [Fipou/doste se hortni].) Partie de la poupe du na vire sur laquelle il s'assied, comme par l'avant il s'appuie sur ses épaules. (V.) — Fesses se lit dans Aubin ( 1 7 0 2 ) . FESTAR-STE1NN, isl. s. (De Stt •inn, pierre, rocher [en relation avec l'angl.-sax. Stan, l'angl. Stane, l'ali. Stein, le dan. et le holl. Stcen, le suéd. Sien, le daim. Sztina, etc.], et Festi, lier, amarrer [en relat. avec l'angl.-sax. Afœstnian, Fœstnian, Fœstingan, l'angl. Fastcn, etc.].) La pierre à la quelle on tourne l'amarre du navire.
Charles FI; Paris, fév. i/ i5;t. x, Ordon. des Rois de France, p. 33o. FESTI, isl. v. et s. f. (Qui a fait l'angl.-sax. Fcest, ou Feste, Gefccstnian, l'angl. Fast, Fastcn; l'ail. Fest, le suéd. et le dan. Fast, le holl. Fast.) Amarrer, Amarre.—V. Binda, Tengfl. FESTMACHEN, ail. v. a. (De Machen, faire [angl.-sax. Macian (Makiane)], et Fest, serré [angl.-sax. Fcest, ferme, tenace, constant|.) Amarrer. — V. Belegen, Rindseln, Sorren. FESTOS. On lit dans les «.Littere commuais Janue, >• pour la construction de deux nefs que Gènes s'engageait à four nir toutes gréées et équipées à Louis IX, pour sa seconde croisade : « Item, débet habere pro onnezanda [sic, pour : oneranda) nave in portù Janue, FestOS quatuordecim pro qualibet nave. » En publiant, p. 388, t. 11 de notre Areh. пае., ce document, qui appartient aux Archives nationales, où il est coté J. 45b', nous crûmes pouvoir rapprocher le lat. Festos du fr. Feste, et par conséquent le rapporter à l'angl. Fastcn. Depuis la publication de VArchéol., nous avons connu une pièce où se trouve le mot Restos (V. Restus), qui nous a convaincu que Festos est une faute du co piste du registre des Archives, et qu'il faut lui substituer Restos. FESTU, vieux fr. s. m. (Du lat. Festuca, paille.) Chalu meau de paille ou de roseau, dans lequel, au x u i siècle, et probablement aussi au xn , époque à laquelle on doit faire remonter la première introduction de la boussole en Eu rope (V. Boussole), on mettait l'aiguille aimantée. Un second fétu, attaché au premier, probablement en croix, aidait à maintenir l'aiguille sur l'eau , où elle nageait. Les deux fétus devaient être bouchés avec de la cire à leurs deux extrémi tés. — V. Aiguille, Calamité, Aguillet. FETTONE, vénit. s. m. (Augmentât, de I'ital. Fetta, tran che, dont le diminut. est Fettucia. Nous ne connaissons point l'origine de Fetta.) Jumelle. FEU GRÉGEOIS ou FEU GREC, fr. Matière incendiaire liquide, dont la composition est restée inconnue, malgré les recherches érudites des critiques les plus ingénieux et des chimistes les plus habiles. Tout ce qu'on sait d'elle, c'est que les Grecs l'employaient avec succès sur leurs navires pen dant le Moyen Age, et qu'ils la lançaient avec des pompes ou siphons, dont quelques-uns étaient portatifs, de petites dimensions, et se nommaient siphons à main. Le Feu gré geois, qui tenait son nom des Grecs, soit parce qu'ils l'a vaient inventé, soit parce qu'ils en faisaient le plus d'usage, ce feu brûlait dans l'eau. Les historiens du Bas-Empire af firment que le vinaigre seul pouvait éteindre l'incendie qu'il allumait; les chimistes nient résolument cette propriété du vinaigre. Iùitre ces savants et les naïfs chroniqueurs qui ra content ce qu'ils ont vu, nous n'avons point à nous pronon cer; nous dirons cependant qu'Anna Coninène, Nicetas , Cinami, et quelques autres, ont toujours passé pour des his toriens sérieux. •— V. lgnis graecus, Oleum incendiarium. (
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FESTE, vieux fr. s. f. (De l'angl. Fastcn, fixer, amarrer.) FEU S AINT-ELME, ou mieux S A I N T - T E L M E , fr. S . m. (Ital. (Angl.-sax. Fœstnian, de Fast ou Fest, ferme; isl. Fast.) Sant-EImo, Fuoco diSant-Elmo, Corpo sancto; esp. SanPcdro Amarre, cordage. —« Item. A Beaumont sur Oyse aura un Gonzalès, Fuego de San-'Felmo, Luz de San-Telmo, Helena; maistre appelé le Maistre du pont d'icellui lieu, lequel yra port. San-Telmo; holl. Free-vuuren; ail. Helcncn-fcucr; dan. au devant des bateaulz montans et avalens qui vouldront Feirlys; suéd. Helrhs-Eld; angl. Corpo-sdnt, Saint-Eline's passer pardessoubz ycelluy pont, et portera certaines cor /ire, Saint-Helm's fire, Ferme's firc, Jack tvith a Lantern ; fr. des appelées lestes et autres ad ce nécessaires, s'aucunesen anc. Sainte-Claire, Sainte- Hélène, Saint-Nicolas, Flammcroles, v fault, pour les dis bateaux monter ou avaler. » Lettres de Flambais, Furolcs; rus. Kacmopl, u полуксъ.) Phénomène
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électrique, connu des marins de l'antiquité, qui avaient d o n n é à cette double aigrette lumineuse le nom des jumeaux Castor et Pollux. Barlol. Crescendo, dans sa Nauticn Mcdirerrarrea ( 1 6 0 7 ) , recherchant l'origine du nom : Sant' Ernio o u Sant' Elmo, que ce phénomène a reçu des marins de l'Italie moderne, se demande s'il faut le rapporter au sou v e n i r gardé en Sicile d'un saint évèque nommé Ermo, qui vivait au x m siècle. Il rejette cette hypothèse, et suppose q u e ce feu, se réfléchissant dans le casque [Elmo] des soldats embarqués sur les navires de guerre, les marins, qui avaient p e u r de son apparition et l'invoquaient sous le nom vague d e saint («A olandole invocare, et non sapendo con che nome, lo chiamano Santo»), l'appelèrent : le saint qui se voit dans l'Elme, ou le saint de l'Elme, et enfin Sainl-Elme (Sant' Elmo).Crescentio n'attache, au reste, aucune importance à cette supposition, et il ajoute : 0 .Ma Saut' Elmo ô Sant' Hermo che il chiamino, egli non consta al alcunochesia ne Santo ne Beato : poscia che l'antica gentilità gli adorava et leneva per proprii dei. « P. 4o3. Le P. Fournier consacre, dans son Hydrographie ( 1 6 / | 3 ) , un chapitre (liv. xv) au Feu .Saint-Telme. Il raconte, à propos de ce phénomène, plu sieurs de ces histoires merveilleuses qui couraient le monde a l o r s , et auxquelles croyait le savant jésuite, comme y crovaient les matelots ignorants. Il finit par dire que lors q u e la flamme électrique se montre sur les mâts d'un navire, ,. on a de coutume d'inuoquer saint Telme et réciter son oraison. Ce saint, ajoute le P. Fournier, a esté de son viuant grandement porté à instruire les gens de mer de ce qui estoit de leur salut, et les assister mesme en leurs nécessitez; et depuis qu'il mourut à Tuy, ville de Galice, il s'est montré si fauorable et beningàceux qui l'ont inuoqné, que les ma telots l'ont pris pour protecteur.» Il résulte de ceci que le nom de Feu Saint-Telme fut donné à ce météore, et qu'une prière à saint Telme devait conjurer les malheurs qui pouvaient suivre son apparition. Pour les marins de certains pavs, l'apparition du feu Saint-Elme, comme aux temps antiques celle des flammes jumelles, nommées Castor et Pollux, était d'un favorable augure; en voici une preuve : L'auteur d'une Histoire manuscrite des miracles d'Urbain V, pape de i 3 6 2 à i 3 7 0 , et mort, comme on sait, en odeur de sainteté à Avi gnon, dit quelque part : « Facto voto, invocantes dominum Urbanum papam, incontinenti apparuit eis lumen sancti Elemi, et videntes hoc signum, fuerunt valde consolati. » Cité p a r O- Caipentier. — V. San Pedro Gonzales, Phospho rescence. FEUTO. Faute d'impression, powScuto, du ûam. Sc/iuyt, bateau. — V. Paliscarmo. e
FFARAHO, calai, anc. s. m. (Du gr. «Ptxpo;. [V.]) Phare. « Fo ordordonat por lodit senyor Bey » (Sanche, roi de Majorque) « que aquel que sara guardia del dit port » (de PortVendre), « que sia tengut eaya a ensendre » (faire brûler ; du lat. 7z?ce«rfere)«loFfarahodeldit port, cascunanyt,del primer die del mes de setembre tro al derrer die del mes de mayg, que aïa a tenir al dit port Basto réal. (V.) » Statut de Sanc/ie, 3 roi de Majorque ; i septembre I 3 I 8 . Reg. manttsc. ° 1 7 , f° 8 6 ; Arch. de la Procuration roy. à Perpignan ; communiq. par M. Henry, bibliothécaire de la ville de Per pignan. fFLOTE, vieux fr. s. f. Variante de Flotte, qui se trouve dans un Mandement d'Edward III aux maire et vicomtes de Londres, sous la date du 9 août i 3 / , 7 . Cette orthographe t très-commune dans les documents franco-angl. du xiv siècle : «Nous vous mandons et chargeons, surpeyne de forfeture, de quanqe » (quantumeunque) 0 vous poetz » (pouvez) e
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• forfaire devers nous, qe meyiitenaunt vêtu s cestes» [lettres. sous-entendues?) « face/ appresici' et apparailler la mcillour nief et plus suffisante de vostre dite ville,«ovec (piatte vingt/ hommes bien armetz, etlefacez venir à nostre Pilote denant Caleys, sannz nul delay, pour demorer en nostre s e r v i t e .1 nos costages » (dépens), « ovecque les autres niefs di' nostre Fflote avant dite... Arcit. de la mairie de Londres ; reg 1 . fol. i/,o. FGNUN (Fgnoun), malt. s. (De l'ital. Fogone. [V.]) Cuisine FIAMMA, ital. s. f. (Du lat. Fiamma.) Flamme. — « Fiam me sono le bandiere, che si attaccano alle antenne per or namento. » Panieri) Pantera (i6i/,). —On dit aussi : Fiam mola, à la manière des Esp. et des Port., qui disent piumata ; mais Fiamma est plus généralement usité. FIABA, isl. s. f. Rivage, Côte, Barre, Bord de la imi. (V. Fiôru-bord, Jadar, Strônd, Sjàfarsti ònd , Sióar-iiial. Sióarstrònd, Sióursìda.) .Lisant. —X. Aftrhlaup, Utfall. FIARAR, isl. v. (De Fiora. [X.]) Se retirer, en parlant de la mer; Descendre; Perdre. FIABDAB-BOTN, isl. s. m. (Fiardar, de Fiôdr [V.]; Bolli, fond.) Le fond d'un golfe. —Fiardar-lnirn, Baie, enfonce ment dans un golfe. (V. Vagr, A'ik, A'og.i — Fiardar-luiIn (Kiaftr, mâchoire, bec), Fiordar-mynni (Myrrni, ouverture . Entrée d'un golfe, embouchure d'un golfe. FIBIA, ar. CÔteN. d'Afr. s. (C'est l'ital. Fibbia, signilianl : Boucle.) Fémelot. FID, angl. s. Clef d'un mit de hune ou de perroquet ; épissoir. FIE, bamb. s. Nuage. — V. Congo. F I F : L D O F ICE, angl. s. (De l'augi.-sax. Feld. pâtu rage , plaine ,champ.) [Proprement: Champ de glace.) Banc de glace. FIELTERY, holl. s. (Étymologie incert. Menage et Du Cange rapportent les mots fr. : Filou, Filouterie, analogues à Fieltery, an bas lat. Filo, Edio, que l'on suppose venir du verbe allemand Fillen, qui, autrefois, signifiait apparem ment tromper. Peut-être le lat. l'ilitas, bassesse, est-il pour quelque chose dans le bas lat. Filo.) Baratterie. — V. S c h e i mery. F1EN (ri sonnant) , bamb. s. Brise. — Fièng, vent. — Fièntey, calme. FIERRO, esp. napol. s. m. (Du lat. Fertum.) Pai synei doque : Aucre, Risson, Grappin, Calfait. — V. Au/are. FIFANTS1K , madék. s. (i)c FantsiA, ancre, et de Fi, pré fixé du passif.) Ancrage, Mouillage,Mouiller, A l'ancre FIGIITING, angl. s. (De Fight [To], combattre; angl.sax. Fyht, Fcoht, bataille, guerre.) Combat. — «... Where lie delivered tliein their Figbling and sailing instructions, and tben , with a fair wind , vve ali stood tovvard the South* AVest. » Ridi. Walter, A Voyage ... by George Anson (Lond . 1 7 6 9 ) , chap. 2 , p. 2 0 . ITGOUN, ar. côte N. d'Afr. s. (De la mèmeorig. qui l< bas gr. «hoyo. [V.]) Aergue barrée, Aergue sèche. 1 . FIGURE, f r . s. f. (Du lat. Figura. [Fingere, façonner, former à l'image de...] G r . a n c . et mod. IIpocoi^ov; gr. vulg MOUCOUXAÎ; ital. esp. Figura; esp. Figuron, Masearon; geno. Pulcrdia; augi. Head; basq. Pro re ta ; ail. dan. suéd. bas bret. Figur; rus. Hoconan cinamya [Xossovara stalouia]; val. CpirSpii [Figoure], BojiBam, [Bo'hane].) Tout emblème reli gieux ou profane; toute image d'un dieu, d'un saint, d'un
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héros) d'un homme illustre; toute représentation d'un ani mal vrai ou fantastique; et, par extension, tout cartouche, tout écu portant le blason d'une Nation, d'une République ou d'un Monarque, reçoit le nom de Figure. (V. Bestion, Guibre, Lion, Прохор.) Ornement de la proue, en même •temps que moyen de reconnaissance, la Figure fut long temps un objet de luxe assez dispendieux qu'on retrancha à diverses époques par économie, et aussi pour alléger un peu l'avant du navire surchargé quelquefois par de lourdes sta tues, mais qu'on rétablit toujours quand le sentiment de l'art reprit son empire. (V. 'AxpÓTrpwpov , Avant, Nef, Sculp ture.) a. FIGURE, fr. anc. s f. Synonyme d'Enfléchure (V.), en usage parmi les marins de la Manche, qui disaient aussi : Figuic. Nous avons pu trouver l'origine de ce terme. FIL, FIEO, FILOU, madék. s. (Du radical commun à un grand nombre de mots exprimant l'idée de jonction, de liaison. [V. Jfiezi.]) Aiguille. FIL, fr. vénit. anc. s. m. (Du lai. Filimi.) (Gr. mod. E-irayoç; bas lat. Spagum ; vénit. anc. Spago; ital. Filo, Fil lo ; esp. Hilo; basq. Ària'; isl. t>àttr [Tliatlr] ; angl. Tivinr. ; bas brët. Neiid [Nouéte'J; rus. Нить [Nite], Нитка [Nitha].) Petite masse formée de brins longs et déliés, détachés de l'écorce de chanvre. Le I"il entre en composition dans tous les cordages. — « Que lesd. cordiera ne pourront mesler parmy le Fil de leur Filage du Fil étranger, et ne pourront Filer en temps de pluye, à peine de quatre écus. » Articles rie la charge île MM. les juges bail/ifs des ports et havres de Saint-Malo, 2 2 janvier i 5 o , i . — « Le Roy ayant estimé né cessaire au bien de son seruice de faire bastir deux hangards à l'vn des bouts de la corderie, où il n'y a point de magazins pour passer le Fil au goldron... » Seignelay à de Seuil, in tenti . d e l à mar. à Brest, le amars 1 6 8 1 . Ordres duRby', vol. n° L I , p. 8 i ; Ms. Arch. de la Mar. —« ... Per ben de commi e ordenado cbel Fil delle corde da le balestre sia li bido da т о alianti in la Tana del coiniin, e non oltre...» Dé cret riti i 5 mai 1 З 6 7 ; chap. 1 0 З , Capitolar della Tana , Ms. parch. in-/,° de notre Bibliot; panie, n° 1 , p. i 5 , Mg. 2 6 . (V. tornitura.) —FU à ray, de re ou de Rei, vieux fr. Nous ne savons précisément quel était ce Fil; mais les textes sui vants, qui nous l'ont fait connaître, nous portent à supposer que c'était le Fil carret moderne. — « Pour six liures de Fil a ray, six alesnes de dix huit deniers qui ont semi a rajouster les appareils de ladite galleace (la Réale, en j538, au H a vre.)... ., Fol. 1 9 v°. Ms. de 1 5 4 1 , n° 9 4 6 9 - З , Bibl. nat. — *Yne liure de Fil de ré pour les pesnes à vadeaux, pour sciuir a broyer et courroyer là dicte galleace...» Ib., fol. 1 8 v •—« Une liure de F'il de rei pour lier les susd. pesnes a vadeaulx, 11 s. vi den. » Ib., fol. 1 0 . — V. Bout. — Fil à voile, Fil dont on se sert pour coudre les voiles. (Bas lat. Filimi prò velo, Filimi prò isparrnare; isl. Snœri; ar. vulg. Spaolo; lasc. Soutely.) — Fil caret ou Fil de caret, fr. s. ш. (Nous n'avons pu trouver ce que signifie le mot Caret, par lequel on a l'habitude de désigner cette sorte de FR. Peut-être dans quelque localité est-ce le nom du dévidoir sur lequel on en roule ce fil goudronné jusqu'au jour où on l'emploie. Cepen dant remarquons qu'au xvi siècle il y avait un fil qu'on nom mait Fil à ray ou à ré. (V. ci-dessus.) Fil à ray, a très-bien pu devenir Fil caray ou caret.) (Gr. lit. mod. "AxXiórrov; gr. mod. Tpsiruiov; ital. Filo da corde, Filastica; esp. Filastica; port. id.; basq. Hildecareta;angl. Rope yarn; ail. suéd. Kabelgarn; dan. Cabelgarn; rus. Каболка [Kaboll.a], Нитка [Nit/ta], Прядь [Priade]; ar. côte N. d'Afr. Filassa; madék. Tati madinih; lasc. Roupiane; basbret. Neû$ haré [Nouële karé].) Nom e
donné à un Fil composé d'un faisceau de fibres de chanvre, tordus ensemble et gros de cinq à six lignes, suivant qu'il est de premier ou de second brin. (V. Brin.) — «Sa Maj. se remet à ce qu'elle luy a écrit, le 1 9 du mois passé, sur le sujet des cordages goldronnez en Fil de caret ; et il ne doit pas manquer de faire scavoir ce qu'il aura reconnu par les espreuves qu'il aura fait de ceux qui auront été goldronnez de cette manière ou de ceux qui le seront à l'étuve. » Lettre à de Seuil, inten dant de la m a r . à Brest; 5 juin 1 6 8 0 . Ordres du Roy, vol. n" x L v i i j , p. aa'3 v°. Ms. Arch. de la Mar. — « Sa Maj. a esté bien aise de v o i r qu'il soit persuadé que la manière de goldronner en Fil de caret soit de moindre dépense, plus prompte et plus seure que celle de goldronner à l'étuve. » Lettre à Fauvré, intendant de la mar. à Toulon, 11 juin 1 G 8 0 ; p. a33, vol. cité. e
FIL ENDENTÉ, fr. provenç. anc. s. m. Lisse endentee. Nom donné par les charpentiers provençaux à un des bordages extérieurs de la galère. Nous lisons, fol. 6 8 du Traité de la construction des galères (Ms. du x v n siècle, Bibl. de la Mar.) : « Des Fils endentez de la galère. Ce sont les pre mières pièces de bordage que l'on met au dehors de la galère sur les membres. Il y en a quatre rangs de chaque côté de poupe à proue, dont le premier commence sous l'enceinte, les autres ensuite allant vers la quille, éloignez les vns des autres d'une distance égale ti leur largeur, c'est-à-dire tant plein que vide... » (Ceci n'est pas très-clair, et veut être ex pliqué. Les quatre bordages étaient mis l'un au-dessous de l'autre, ne se joignant pas comme les quatre doigts de la main se joignent ou adhèrent l'un à l'autre, mais disposés de tellesorte qu'entre le premier et le second, entre le second et le troisième, on put mettre un bordage large autant que le fil son voisin.) « On appelle ces quatre premiers rangs de bor dages Filz endentez, parce que l'on les endenté de ^de pouce sur les membres pour les tenir en raison, et pour les enipescher de varier. » — V. Filara. e
FILA, ital. s. f. (Du hit. Filum.) File ou rangée de vais seaux dans l'ordre de marche. — «Questa prima lilauauiga al pare, con tale distanza dall' un vasello all'altro, che vi pos sano agiatamente capere due navi, senza punto vrtarsì, entrando al soccorso di lei, allhor che si menano le mani. » F'ilip. Pigafetta, Ordin. dell'arma di Sptig., p. 1. —V; Ga leazza, Galeone, Vanguardia. FILA, esp. s. f. Tin. — «Según algunos de los dice, con sultados, es un madero dado de sebo por su cara alta, para que sobre è l y otros iguales corra la embarcación que se vara en la playa ; mas los constructores desconocen d omiten esta denominación e n sus escritos, y solo hacen mención del Parn¿.« (Y.) (Dice, marit. esp., i83i.) FILACANEVO, vénit. anc. s. m. (DeFUarc, filer.; Canevo, chanvre.) Fileur de chanvre; Cordici-. — « Che li Filacaneui no olssa da ino « (maintenant) « inanti cometer algún sarzo destopa longo altra passi xiiij, e che no lo possa ne debía pesar oltra Una libra per passo... E lo l'ilaclianeuo lo qual hauera fatto quello sarzo sia condenado, etc. » P. 4 , lig, iq, chap. 34, Décret da 8 aoiit l i g S ; Capitolar della Tana. Ms. pareli, i n - 4 de notre Bibl. partie., n° 1. — V. In sola, Ri gano, Sparzina. 0
FILADOR DE CANEVO, veni*, anc. s. m. Le même que Filaiancvo. (V.) —« Ordenado fo perla Signoria che algun Filador de caneuo, loqual lauora in la caxa del coman, no olssa ne debia far algun fuso che pexa plu de bure cento e cinquanta cimi la stanga, soto penna de un grosso per zasca-
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1. FILER,fr. v.a. (De Fil.[V.]) (Gr. vulg. «Клары; vénit. Filar; ital. Filarc; rus. Прясть [Priastc]; illyr. daim, tsprèdsti; angl. Spin (to). Faire des fils qui doivent entrer dans F1LAIN, fr. s. m. Ancienneorthog. deFilin. (V.)—« Lesd. la composition des cordages. Extension du sens attribue au sieurs baillifs auront soin sur les cordiers à ce qu'ils fassent mot bas \i\t.Filare(du lat. Filiim),ainsi défini par du Gange: d e bon Filain, et qu'il soit fait avec tant de râteaux qu'il ne « Fila rhombo circomvolvere. 0 — A'. Sarce. p o r t e sur le sable, sur peine de vingt sols. » Articles de ta 2 . F1LEB, fr. v. a. (Angl. Vecr\tô\, Ease [to),Lct[to] nui, rtiargc de MM. les juges baillifs des ports et havres de SaintJJa/o, 2 2 janv. 1 5 y î. —« Ne manquez pas de faire vendre les Loose [to] , Slacken [to] ; holl. Afeieren ; dan. Affire, ou AfFilains, voiles de rechange et autres agrez qui n'ont pas esté fure, sued. Pire, Affira; ail. Abfeiern, abfiercn, Abeiaen ; déclarez dans les procès-verbaux des juges de Dinan. » Col- ital. Fi/are, Mol/arc, Caloinar, Caliiniarc ; esp. Arriar ; port. hert à de Channevelle, i/| nov. 1 6 7 8 . Ordres du ROY, vol. Largar, Arriar; lasc. Tereana; gr. mod. KotÀoupolpoi, Aacxoepw; malt. Fila; ar. côte N. d'Afr. OAsel ; angl.-sax. LœX L I V , p. 5 6 4 . Ms. Arch. de la Mar. tan; rus. Отдать [Otdatc], ОтдаЪать [Otdavate], OnvcFILAR, vénit.; FILARE, ital. v. a. Filer, Faire le fil qui кать [Opoushatê], Опустить[Opoustite], Сучить [Soutdoit entrer dans un cordage; Lâcher petit à petit un cordage chitc], ТраЪить [Travite\; pol. Luzotvac'; val.'1'оарче [a] [A tendu. — V. Fil, Gantier. toartchéy;ma\. Ou/our; madék. Mans; bas bret. IVcza.) Filer FILARO , ital. s. m. (De Fila, rangée. ?) Nom donné à un un cordage, c'est, quand il est roide, le détendre par de des bordages dont on recouvrait le corps de la galère , et grés, et le forcer de céder doucement à l'effort qui le tend et l'entraîne.— Filer du câble, c'est mettre hors du navire qu'en Provence on appelait Fil. Lisse.— «Sotto dette t'ente, une longueur de câble plus grande que celle qui y était déjà. u n o palmo più basso, si mettono quatto Filati di tavole per — Filer un câble, une chaîne par le bout, c'est laisser aller banda, che arrivano da ruota a ruota (mettono alcuni nelle la chaîne ou le câble tout entier hors du navire, par l'écugalere sottili solamente treFilariklaFilaroà Filato, si lascia di bier qui lui sert de passage. — On dit : Filer en douceur, spatio un palmo in circa » (les Fils endentés des galères fran ou peu à peu; Filer en bande, ou tout d'un coup; Filer à çaises qui n'étaient autres queles/Y/iraou Quairate deschar la demande, ou détendre un peu. On File toutes les ma pentiers italiens, étaient ainsi séparés les uns des autres. [A'. nœuvres courantes, écoutes, bras, garants de palans, bou Fil endenté].) « (ivi poi si mettono gli Imbuiti, come al suo lines, etc. La ligne attachée au lok (A.) est Filée derrière le luogo si dirà), le sopradette tavole si chiamato Quairate, che navire dont on veut mesurer la vitesse ; on compte les noeuds vanno dentate et inchiodate nelle matere et stamcnali. » Filés, et l'on dit que le navire File tant de nœuds. Un bâ Bartol. Crescendo, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 2 9 . — Fila- timent qui a une marche rapide File bien. lin ce cas : File retto,'Y\\avcl, Lisse de batayole, Garde-fou. — « Filaretti sono est une métonymie.—Filer, dans l'acception où le présente travicelli, che se pongono sopra i Filari nelle battagliolette cet article, ne saurait avoir la même étymologie que Filer di legno, mentre si sta in porto et si legano, quando si naviga. >> dans le sens de l'article précédent. Comme l'italien Fdare, Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . qui nous paraît venir du français, Filer est une corruption FILASSA,ar. còte N. d'Afr. s. (De l'ital. Filacetto, cor de Firer, francisation de fierai, Tovecr, Firc,Fira, Feicrn, Fircn, qui signifient en holl. angl. dan. sued. et ail. Lâcher, delette. ) Fil de caret. .Mollir. (A . Affire.) Firer, que nos matelots normands, pi cards et bretons, auront emprunte aux Flamands ou aux FIL ASTICA, ital. esp. port. s. f. Fil caret. Danois, a fini par se confondre avec Filer, malgré la diffé FILATO CORTO, ital. anc. s. m. Fil court ou Filé court, rence des significations réelles des deux mots. On devrait e n parlant d'un cordage. Trois passages de la Nautica Me dire Firer. diterranea ( 1 6 0 7 ) , par Bartol. Crescendo, nous font con naître que ce qui, par les cordiers des arsenaux maritimes FILET DE BASTINGAGE, fr. s. m. (Ital. Rctc dimpae n Italie, était appelé 11 Filato corto, était un cordage dont gliattatura; esp. Red de empalletado; angl. Boanling, Netla longueur ne dépassait guère celle de la moitié du maître ting; dan. FinAciiet; suéd. FinAcnât; ail. FinAcnctt; holl. câble d'un navire. Page 7 8 de l'ouvrage cité, nous lisons : Vinkenet; rus. Нишельсь [Nitetss]; lasc. Baunlou A , dja/i. « Il capo di ritorno (A'.) sarà di questa grossezza, ma per la Filet fait de bitord et doublé de toile peinte, qu'on fixait metà della lunghezza del Filato eorto, cioè per la quarta verticalement au-dessus du plat-bord d'un navire, et dans parte della lunghezza del Usto. » (V.) Page 7 9 , on lit : «Ci lequel les matelots rangeaient leurs sacs et leurs hamacs , vogliono ancora tre altri capi piani (V. Capo piano)... della pour composer avec ces éléments, dont l'effet était d'amor lunghezza del Filato corto, cioè per la meta del usto. » tir les balles, la mitraille et les boulets, une pavesade molle Enfin, page 8 0 : « Ci vanno altri 1 0 capi della lunghezza contre le feu de l'ennemi. On élevait tout autour du navire del Filato corto, cioè di passa 7 9 in 8 8 lunghi. » Or, p. 7 8 , des Filets de bastingage, qui faisaient une sorte de redoute ¡1 est dit que l'Usto, type des cordages du petit galion dont continue. — Depuis une quinzaine d'années, on a tout a Bartol. Crescendo suppose l'armement, est long : « passa 1 5 o , » fait supprimé, à bord des bâtiments de guerre français, les i 5 o pas ou 7 5 0 pieds ( ? - 4 3 " 6 2 ' ) ; le Filato corto était donc Filets de bastingage, qu'on a remplaces par une muraille d e 7 5 à 7 9 pas ( 3 5 à 3 5 pieds [ 1 2 1 ° 8 i — 1 2 8 ° 3 T . ] ) haute et pleine, allant d'un bout du navire à l'autre, cl FILATORE, ital. s. m. Ouvrier qui file le chanvre. (Stra continuant verticalement le côté. Ce rempart, très bon poul fico, 1 8 1 3 . ) — Un statut de Gazarie, daté de 1 4 4 1 , nous fait ie temps de paix, est si haut, que, pour le combat, la mousconnaître qu'à bord des navires génois de cette époque il y queterie ne pourrait faire son service par-dessus son bord avait des Filateurs (V. Bytannus); mais quelles étaient les supérieur ; il offrirait d'ailleurs un autre inconvénient grave : fonctions de ces Filatures 1 c'est ce qu'il nous est impossible l'artillerie, en le démolissant, trouverait dans chacun des d e dire positivement. Nous croyons, cependant, que le Fi éclats du bois qui le compose un auxiliaire, dangereux pour latore de notre document génois n'était autre que le gagiste, les hommes des gaillards. Sans doute que, pendant la guerre, on reviendra aux anciens bastingages, à moins que, derappelé par Antoine de Conflans du noni de Sercier. (V.)
d u n a liura che lo passera, a Chap. 6 8 , Capitolar della Tana. V. Conzador.
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rière le rempart de bois ([non a tant élevé, on n'établisse la banquette que, en 1 6 0 7 , l'ingénieur romain Rartol. Cres cendo proposait de lixer derrière la pavesade des galions. (V. Pavesata.) Les sacs des hommes, dont on remplissait les Filets de bastingage , sont rangés maintenant dans des ca siers établis à rentre-pont, et, par métonymie, appelés : Bas tingages d'entre-pont ; les hamacs se mettent dans une longue et étroite caisse construite au-dessus et tout le long des bas tingages. Cette caisse est recouverte en toile. — Le Filet de Bastingage était d'invention assez moderne; il remplaça le Pavois d'étoffe ou de toile qui, au xvn siècle, s'élevait audessus de la muraille du vaisseau (V. Pavois); Aubin (1702) ne le nomme pas, et nous ne le voyons mentionné que vers la moitié du xvu siècle par Lescallier ( 1 7 7 7 ) . — «Quand le temps sera beau, les bardes seront mises dans les Filets de bastingage; lorsqu'il sera humide, elles seront mises dans les Filets qui sont établis à l'entre-pont, sous le gaillard, à chaque entre-deux de canon contre le bord. » Art. 8 , Règle ment concernant la propreté des vaisseaux; i 5 janv. 1 7 8 0 , signé : de Sartine. e
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FILI ANGUE, FILIHI, tonga, v. Chavirer. FILIN, fr. s. m. (De Fit.) (Gr. mod. 2*o'uXa; ar. côte N. d'Air. Kavo; basq. vulg. C/ioea; rus. Лопаръ [Lopare] ; lasc. Alatta; chin. Kiào-lo.) Nom donné à tout cordage qui n'est pas commis en grelin , c'est-à-dire qui est commis en haussière. FILE (То), angl. v. a. (De l'angl.-sax. Fyllan, Gefyltan, compléter.) (Proprement : Remplir:) Eventer une voile; la l'aire servir, la F'aire porter. — FUI (td)Jlat, Border plat une voile, en haler les écoutes jusqu'à ce que la voile présente au vent une surface à peu près plate. — FUI ito) water, F'aire de l'eau , compléter sa provision d'eau. 1. FILO, ital.-vénit. s. m. (Du lat. Filum) Fil. — «An cora no fare ne lassere cometer lo dicto l'ilo in algun lauoriero fuora de couerto quando lo sera pluoba, ò sia caligo ne etiamdio di note, segrandanecessita no fosse. » Chap. 1 2 , Décret du 8 août i465; Capitolar della Tana, Ms. pareli, de notre Bibl. particul., n° 1. — « Le ligadure de la quai li ligada li caneui comessi debia (ir fatto del Fillo de quello medemo caneuo... » Chap. il, , ib. —V. Bagnare, Comitura, Filastica, Paza. 2. FILO, ital. anc. s. m. La ralingue de chute d'une voile triangulaire. — «Scotte sono quelle, che tengono le vele da quell' angolo, ove si congiunge il Filo et gradilo...» Bar toi. Crescendo, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p З 7 . — « Filo è l'altra parte della vela che pende dalla penna, laquai corda và dentro di una vainella » (unegaìne) « che fà quella testa della vela,come la zagarella » (courroie, lacet desoie) «che và dentro alla vainella de' calzoni. » Ib. — « Filo è la parte della vela che viene d'alia penna à basso. » Pantero-Pantera
ITLUM, bas lat. s. n. Petite corde; Filin, Fil. — « Item, Amantem unum pro respectu de Filo sublili » (d'un cordage (in), « sub репа librarum decem Januinprnm. » Stat. géno. de 1441;p. 16 de XOfficium Gazarie, Ms. Bibl. du Dép. delaMar. — « Item, Filum provelo, stopa, agogie, piscis » (sic, pourPix, ital. Pire) «et clavasiones, pro respectu librarum 2 5 januitiorum. » Mémo Ms., p. 15. —« Item, Filum pro isparmare • ((il pour coudre les voiles, pour les paumoyer, pour les tra vailler avec la paumelle). Même Ms. , p. 4 1 . P. 4 4 , on lit : « Item, Filum provello imparmare.» Cette leçon vaut mieux que la précédente. (V. Imparmare.) — V. Alquitranus. FILVA, bas lat. s. f. Nom d'un petit navire que nous croyons être la felouque. — V. Сора. FIN DE BOULINE, fr. anc. adj. (Del'ital. Fine, bon. ex cellent.) Marchant bien à la bouline, tenant bien l'allure du plus près. — «Le conte d'Estrée et Chabert, tous deux ca pitaines sur l'Excellent, et qui opinoient les premiers comme les plus jeunes capitaines, fondoient leur auis de ne pas aller plus auant sur ce qu'il inanquoit des yiures aux Jeux » (nom du vaiss. que montait Villette), « et sur ce que ce vaisseau n'estoit pas assés Fin de bouline pour deuoir entreprendre de l'engager dans vue si grande étendue de mers, d'où l'on ne se tiroit jamais qu'en pinçant le vent. » Mém. manusc. du marq. de Villctte-Mursay (année 1 6 7 7 I , p. 5 4 , lig. 1 . — Fin dévoile. (Riis. Скорое Ъъходу [Skoroïeve Aodon].) Bon voilier, allant bien à la voile, et principalement au plus près du vent. — « Vous observerez seulement que vous donnant plusieurs vaisseaux Fins dévoile, et nouvellement carennez, vous devez en tenir toujours à la découverte, afin que, sur le rap port qu'ils vous feront, vous puissiez prendre votre partv. • Instruct. a M. le comte de Chdtcau-Renault, pour la cam pagne prochaine (6 févr. 1 6 9 6 ) . Arch. de la Mar., Dossier Château-Renault.—V. Abandonner le combat, 2 . Arriver. F1NKENET, dan. s. (De Net, filet [V. Netting\, et de Finie, pinson, de l'angl.-sax. Fine.) (Proprement : Filet à prendre ou à enfermer les pinsons.) Filet de bastingage. — Par exten sion on donna à la Fargue (V.) le nom du filet de bastingage c'est du moins ce qu'on doit conclure d'une indication four nie par Lauritz liasse, Dict. fr.-dan. ( 1 8 2 4 ) , p. 8 1 . Cetti métonymie est assez naturelle ; on conserva à la muraille le nom de l'objet qu'elle remplaçait. N'a-t-on pas donné, en France, le nom de Bastingage d'entre-pont à des casiers qui n'ont avec les Filets de bastingage (V.) d'autre rapports que de les suppléer?—L'ail, dit Finkenett ou Finkenctz; le suéd., Finkenât.
F10BONO, vénit. s. m. (Etymol. inconnue.) Nom du petit tillac placé à l'extrémité de la gondole. (V.) 11 v a un Fiobono da prova ou d'avant, et un Fiobono da pope ou d ar rière. Nous ne savons s'il y a entre Fiobono et Fiombino, fron deur, l'analogie qu'il paraît y avoir. Le Fiobono, si cette analogie existe réellement, aurait pu être nommé ainsi (.6.4). parce que, dans le temps où la fronde était er. usage, les fron FILUCA, FILUCCA, ital. s. f. Felouque. — « I vascelli deurs se seraient placés sur de petits tillacs élevés aux ex minori, come le Filuche, le castaldelle et gì' altri » (Bergan- trémités des navires. tini et Fregate), «non hanno coperta, et portano da sei sino FIOL, fr. anc. s. m. (Origine inconnue.) Synonyme de : in dieceremi tra tutti due le bande, et si seruono di vna sola Bras ou Genou de la rame V. Mantenan, Rame. vela. » Pantero-Pantera, Armata navale ( 1 6 1 / , ) , p. 4 8 . V. Bordegiare. FION, géno. s. m. Bitord, Commande. FILUGHETTA, ital. s.f. (Dimin. de Filucha. [V.]) Petite FIONCO, ital. anc. s. m. (Corrupt. de Giunco [V.jou Gionco. Felouque. — « Di doue gli spedirono una Filughetta con sei [V.]) Un des noms donnés à la Vetta da ghindarc. (V.)Ц marinari a darli nuova della lor uenuta. » Tratatto del se paraît qu'aux xvi et x v n siècles, cette variante était guite delle S galère della saera Rclig. di S. Gio. Hicrosol. che hors d'usage ou qu'elle n'était pas usitée encore, car nous andati no in Barbaria, sabato, il primo di aprile 1 6 0 6 ; Ms. ne l'avons rencontrée dans aucune nomenclature. Stratico est de 1606, n" 1 8 2 6 , Bibl. Riccard. de Fior, p. 3 o 5 . le seul auteur qui nous l'ait fait connaître ; il déliuit ainsi le e
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flûte.) Sifflet. — « Deue » (le comité) «esser anco rigoroso, perche la ciurma volontiei i fugge la fatica, e ama il riposo, e ordinariamente, perche si ecciti all' opra, è necessario adoprar n o n meno il bastone, che'l Fischietto... Stando sempre attento » (le sous-comite) «per rispondere al Fischietto del comito col suo per assicurarlo d'hauerlo inteso. » PanteroPantera, Armata nav. ( 1 6 1 / 1 ) , chap. 1 2 , p. 1 1 8 , 1 1 9 « Che , nanigando di notte in luochi sospetti, i corniti c o n i mandino senza il Fischietto solito... » Art. 20, Ordini della navigatione, d'Emilio Pucci ( x v i ° siècle). FISCHIO, ital. s. ni. Sifflet. — « Nella capitana, vi è un' altro commito, che commanda nella mezania, pigliandola voce daquel di popa, et dandola al suon del' Fischio al sotto-commito che commanda la proda. » Bartol. Crescen tio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 9 3 . — V. Comito. FIORIR, FIORIRE, ital. vénit.v. a. (Ce terme n'a aucun rap FISGA, ar. còte N. d'Afr. s. (C'est le mot espagnol qui port avec Fiorire, Fleurir; il est une corruption de Ferire, qui entre en composition dans Inferire [V.], synonyme du Fiorir désigne le harpon à trois dents.) Foëne, Harpon. FISII , angl. s. Nom d'un appareil dont on se sert à bord des matelots italiens.) Enverguer. — « Fiorir le vele, legarle al penon.» Introduz. all' arte nautica (Venetia , in-4", i 7 ' 5 ) , de certains navires anglais pour traverser l'ancre. Voici comment est composé le Fish, A la hauteur de l'endroit où p. 2 7 2 . les pattes de l'ancre doivent venir s'établir contre le platFIÒRU-BORD, isl. s. n. Synonyme. ûeFiara. (V.) bord, on pousse une pièce de bois, sorte de bossoir mo FIOTTO, ital. s. m. (De l'inusité Flotto, du lat. Fluctus.) bile tenu à l'intérieur par u n lien de fer, et soutenu à s o n Flot, vague. — «Tanto que tornò il Fiotto colla piena mare... » bout extérieur par une balancine descendant de la hune, ou J . Villani, Cronica, liv. vm, chap. 7 7 . amarrée seulement à u n des haubans de misaine. Ce bos FIR CAR DJANA, lasc. v. (Djana, aller; Fir, autour de, soir supplémentaire reçoit à sa tète une poulie dans laquelle en rond, circulairement.) (Proprement : Aller en tournant. passe un fort cordage appelé : Fish-pendant; c'est une itaVirer de bord. — Le lieut. Th. Roebuck, p. 1 , art. To «o gue, armée d'un croc à l'une de ses extrémités, et, par l'au about, de son Engl. and hindoost. naval Dict. ( 1 8 1 3 } , écrit : tre, attachée à u n fort palan. Lorsque l'ancre est prête à être traversée, le croc est passé dans une estrope tournee a P, her kurjana. FIRA, suéd. v. a. Affaler, Filer, Larguer, Choquer, Mol la croisée des pattes et de la verge; o n baie alors sur le pa lir. (V. Abfierren, Affîra.)— Firalitet, Filer un peu. (V. Afs- lan , le Fish-pendant fait effort, et l'ancre décrit le quart de fciïkka.) — Firn och fiala, Filer et haler ; Ualer par se cercle qui l'amène à la position horizontale qu'elle doit oc cuper étant traversée. —V. Cat and-Fish , Origneu. cousses. FISHER-MAN, angl. s. [DcFish, poisson ; angl.-sax. /'/us FIRANA , lasc. v. Changer. Lelieut. Th. Roebuck, p. 1 0 9 isi. Fiskr.) (Proprement : Homme-pêcheur.) Bateau de pèche. de son Engl. and hindoost. naval Dict. ( I 8 I 3 ) , écrit : P, a il— rana. — « Firao aguèl! Change devant! » (V. Aguèl.) — — On dit aussi : Ft'sler-boat el Fishing-boat. •—V. Man. F1SKA, isl. v. (De Fiskr poisson.) Pécher. — Fiskàri, » Firao boum! Change le gui !» — « Firao pitchel! Change derrière !» —« Djib savage damane Firao! Change les écoutes s. ni. Pécheur. — V. Duggari. de foc ! » — Firana a aussi le sens d'Incliner, et d'Abattre ou FISKI-AUNGULL, isl. s. m. (De Fishi, pêche, et d'Aanfaire une Abattée. gldl, hameçon; le même que l'angl.-sax. Angcl, Angl, qu'ont FIRE (e aigu), dan. v. a. Affaler, Choquer, Filer, Larguer, adopté l'angl., l'ail., le holl. et le dan.) Haini, Hameçon. — Mollir. (V. Affire.) — Fire lidt, Filer un peu.—V. Afskrikke. Fiski-skip, s. m. Navire de pêche, Bâtiment pécheur. FISOLARA, Fisoleba, anc. vénit. s. f. Nom d'une barque, FIR E {To) A GUN UNDER PROPER COLOURS, angl. v. 1 Proprement : Tirer un canon sur ses propres couleurs.) petite, légère et rapide, dont, au xvi siècle, on se serrali Fire, de l'angl.-sax. isl. Fyr, en relation avec le gr. llup, feu.) pour chasser sur les lagunes u n oiseau nomine l'isolo . Assurer son pavillon. — Fire-grupncl, s. (Proprement Grap comme nous l'apprend M. Francesco San>ovino, liv. x de sa pin de feu.) Grappin d'abordage. (V. Grapnel.) — Firesliip, Venetia, citta nobilissima (l58o). Voici ses propres paroles : Navire à feu; Brûlot. Les Espagnols ont une dénomination « Hanno i nostri alcune picciolissiine barche, chiamate l'iso analogue à celle-là ; pour désigner le brûlot ils disent : Bajel lare , per lo nome dell' uccello detto Fisolo, nelle quali stanno da sei, i n otto servitori vestiti di turchino, òdi \ erdl . ou Navio de fuego. ò di colori più conformi all' acqua che si può. Et questi FIRING, F1RINGHA, madék. s. Falaise. vogando per ogni verso, ò doue loro à comandato, pollano FIRQATA, turc, s. (De l'ital. Fregata. [V.]) Frégate. il padrone , il quale solo in barca ,. ò con lo scioppo, ò con FIRST (The) LIEUTENANT, angl. s. [First ou Fyrst [angl. l'arco, va seguitando Fisoli, ò Archazze,ò tali altri uccelli, s a x . ) , Fyrsti, Fursti [isl.], principal, prince, chef.) Premier di mille maniere. » Parmi les estampes dont est compose un lieutenant; Lieutenant en pied, Lieutenant chargé du détail. recueil de Coutumes et fêtes de Venise, publie au commence ment du x v n siècle par Giacomo Franco Forma, éilileui — First (The) ofthe tide, Le commencement deìa marée. vénitien , est une planche assez mauvaise, représentant une FISCHER-FAHRZEUG, ail. s. (De Fisch, poisson, fait de chasse sur les lagunes. On lit sous cette représentation, doni l'angl.-sax. Fisc; isl. Fiskr; et de Fahrzeug [angl.-sax. Fœr], l'auteur est inconnu : «Piaceri che prendono i nobili di \ enenavire.) Bateau de pèche. tia nel tempo dell' inuernata ned' uccellare nelle laglini FISCHIETTO, ital. s. m. (? Du lat. Fistula, chalumeau intorno alla città nelle loro Fisolere,ct altre sorte de'bar-
cordage que ce terme désignait et désigne encore dans les bâtiments latins : « Termine di galera. Corda che passa pel l e pulegge della taglia di maestra è del taglione, sulla quale fanno forzai marinaj per issare l'antenna. » Dict. di mar. Milano, I 8 I 3 ) , p. 1 9 0 . On voit que c'est bien le Cionco dé fini par Pantero-Pantera. Fianco a passé de la nomencla t u r e navale de la Méditerranée dans celle des mariniers du Léman, qui disent les Fions. (V.) FIÔRDR (rafiïxe du subst.), isl. s. m. Golfe, Bras de mer. . m. Nunquam proprio nomine Mios sed Fiorden (sinum) ap pellent... » Torfé, Hisl. norv., i part., p. / 5 . — «Convenerunt deinde fratres(Nor et Gor)in sinu ilio qui nûncNorafiordr (Noris sinus) appellatile. » Id., ib., p. il\8. — Le dan. dit Fiord. r e
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chette con archi da balle (arquebuses). » (V. Cabinet des es tampes, Bibl. nat., vol. u° 2 2 0 9 (06-63). _ Lorsque nous publiâmes, à la fin de i83g, notre Jrchéol. navale, nous n'avions pas encore eu sous les yeux la Venetia de Sansovino , dont nous pûmes, seulement en 18/ 1 , nous procurer un exemplaire à Venise. C'est ce qui explique les doutes quenous émîmes alors sur l'étymologie du mot Ftsolera.'Hous sommes heureux que Sansovino nous ait offert le moyen de rétablir la vérité. FISSAH, madék. s. (Le même que Fïssàk, signifiant plat, uni.) Planche, Bordage. —V. Azou. FIT (To) OUT..., angl. v. a. Armer, Équiper. (V. Arm [to], Equip [to].) — Fitter ont..., s. Armateur. FITARANH, madék. s. (A une grande analogie avec Fizahanh, miroir, vue.) Longue-vue. —V. Filsilikh. FITOUHER, madék. s. (Banc, siège, chaise, assis.) (Fi, préfixe du passif, et Toumouer, assis.) Banc de rameur, Banc de pirogue. — V. Onda-bodi, Sakan. FITSAHAN, madék. s. (Le même que Fissahan, planche, venant de FissaA; plat, uni.) Échelle. FITSILIKH , madék. s. Longue-vue. —V. Fitaranh. FITTURA, vénit. s. f. (De Ficto, fiché, enfoncé. ) Attache des clous, des chevilles, des pièces de bois. — « L'impeto grande de! mare la percotena in si fatto modo » ( de telle façon) «che la faceua risentir in tutte la sue Fitture. » Viag. di P. Qitirino ( 1 4 3 1 ) , ap. Ramus. , t. 1 1 , p. 2 0 0 C. F1UBA ou FIUBBA,ital. anc. vénit. s. f. (Du lat.Fíbula.) Anneau, Boucle. FIVE, FIVEZ, madék. s. (Flacourt, qui écrit, p. 2 4 , a? part, de son Dict. de ta langue de Madag. : Fiuez, écrit, p. i3i de la i partie : Fiuch (Fivche). Il paraît que cet au teur n'avait pas deviné que Ftve est composé du préfixe Fi, être, et de Ve, rame.) Aviron, Pagaïe, Rame. — V. Ve. F1X (To) THE MAST ou MASTS OF A SHIP, ou OF A BOAT, angl. v. a. (Fixer le mât ou les mâts du navire ou de l'embarcation.) Mater le navire, l'embarcation. 1 . FLAAÜE, dan. s. (De l'angl.-sax. Flota. [V.]) Armée navale, Flotte. — Flaade af koffardishib, Flotte de navires marchands. (V. Koffardiskib, Kof'fardieflaade.)— Flaade Holder. (Holdcr, de Holde, tenir, conserver [angl.-sax. Hcldan, Healdan.]) Conserve; navire qui va de conserve avec un ou plusieurs autres.—Flaade batterie, Batterie flottante. (V. Blokskib.) 2. FLAADE, dan. s. (De l'angl.-sax. Fleotan, flotter.) Radeau , Ras de carène. 1. FLAG, illyr. daim. s. m. — «Ornamento di nave appeso alla sommità délia poppa. — Jplustrurn.v Nous ne sa vons quel ornement peut être désigné, dans les navires modernes, par ce mot: Ftag, que Joachim Stull donne pour synonyme à l'antique : Aplustre. Les trabacoli dalmates ont à la tète de l'étrave une garniture de peau de mouton appe lée Kapa (V. ce mot et Trabacolo) ; mais nous ne nous rap pelons pas avoir vu d'ornement attaché ou suspendu à l'ar rière des bâtiments qui naviguent dans l'Adriatique ou dans les mers du Levant. 2 . FLAG , angl. ail. dan. s. (Ce mot est sans racine dans l'angl.-saxon et l'islandais; Noah Webster le rapproche in génieusement du lat. Flaccere, être mou. Notons, mais sans oser en tirer de conséquence, que l'illyr. a Vlag, signi fiant : Air.—Ne serait-il pas naturel de voir dans Flag une onomatopée analogue à notre Flic-Flac? ). Pavillon. — (
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V. Admiral, Vice-admiral.—Flag a IVast, Pavillon en berne. (V. Wast.) — Flag-eapitain, dan. Capitaine de pavillon. — Flag of truce, angl. (Truce, analogue au bas lat. Treuga, trêve, fait, selon Ménage, de l'allemand : Treiv. Ménage aurait bien fait de remonter jusqu'à l'angl.-sax. TreonS, foi, vérité.) (Pavillon de trêve.) Pavillon parlementaire. — «Aon are hereby required and directed in his Majesty's ship un der your command to put to sea forthwith, and proceed directly to the Rodrigues isles being the nearest laud to the point where these ships were last seen by the Harrier, gai ning no intelligence you will bend your course to the Isle ofFYance, and on arriving off Port-Louis, you will send in a Flag of truce with the accompanying despatch to the captain general of the French settlements who will doubtlessy in reply communicate to you most readily any infor mation which may have fallen into his excellency's posses sion respecting the fate of H. M. ship's, etc.» Extrait des ordres du contre-amiral sir FLdouards Pellew, commandant en chef des forces navales de Sa Majesté Britannique dans l'Inde, à M. Troubridge, capitaine du « Greyhound » (le Lé vrier), envoyé à la recherche du Blenheim et du Java, que l'on supposait avoir sombré dans un coup de vent ( 1 8 0 7 ) . (V. Lord commissionner of admiralty.)—Flag officer, angl. (Proprement : Officier pavillon; officier que distingue le pavillon attribué à son grade.) Officier général.— Flag offi cers of the royal navy; tel est le titre du chapitre des ami raux dans le Navy-list (janvier 1 8 4 5 ) . — L ' a i l , dit : Flag officier. (V. Flag-man.)—Flag-staff, angl. Bâton de pavillon. (V. Staff.) FLAGE, dan. v. (Écrit autrefois Flagge; de Flag. [A".]) Pavoiser, Arborer le pavillon. — Le suéd. dit : Flagga, et l'ail. Flaggen. — Flaggen stock, s. Bâton ou Mât de pavillon. FLAGMANN, ail. s. (Mann, homme. Homme pavillon. ) Officier général dont le signe de commandement est un pa villon). (V. Flag-officier.) — Le dan. dit : Flag mand, et le sued. Flagman ou Flaggman. Weste, Diet, suéd.-fr. ( 1 8 0 7 ) , donne à Flaggman le sens de Capitaine de vaisseau ; c'est une faute que ne pouvait commettre le Nantis/,- ordbok(\8li6), qui définit le Flaggman : « En amiral soin for kommando flagg. » FLAGSTOKKEN /ESELHOVED, dan. anc. s. Chouquet du bâton de pavillon; hors d'usage aujourd'hui.—A'. Aselhoved, Stok. FLAINE DJIB, lasc. s. (C'est l'angl. Flying-jib.) Clin-foc. — Plaine djib boum, Boute-hors de clin-foc. — Le lient.Th. Roebuck, p. 5 5 de son Engl, and hindoost. naval Diet. ( 1 8 1 3 1 , écrit P,hulanc jeeb (Phalène ou Falaine djib), comme s'il ignorait l'origine du mot lascar. FLAMBARS, fr. anc. s. m. plur. (De Flamber.) (Flam bants.) Feu Saint-Elme. — Un Flambar est un petit navire en usage sur la côte de Normandie. — On donne quelquefois le nom de Flambais aux pirates qui portent avec eux le fer et la flamme. FLAMBE, vieux fr. s. f. Pour Flamme. — « .A Jehan Poncher, marchant suiuant la court du Roi nostre seigneur, la somme de trois cens soixante quinze limes tournois pour cent cinquante aulnes taffetas large, c'est à sauoir soixante quinze aulnes de taffetas rouge et soixante quinze aulnes taffetas jaune » (Ce document nous apprend que le rouge et le jaune étaient les couleurs du duc Louis d'Or léans.) « le tout liure à Jehan Pielles tailleur des habillemens de lescurie dud. seig pour l'employer à faire vng grant estandart appelle une Flambe my party par moictié desd. cour
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leurs de long (sic) de cinquante aulnes et large par le hault autres choses concernant la parure de la gallcrc Vigillante, etc. jusques à la moictié de quatre lez de taffetas et lautre moic- ( 1 6 2 7 ) . Ms. Arch. de la Mar. Papiers d'Ornano. tié en appoinctant vers la queue et fendu de trente aulnes FLAMEAR, esp. v. a. (Du lat. Fiamma.) (Faire comme de long a commencer du bout d'enbas Pour icelui estendart une flamme agitée par le vent.) Battre, Fouetter, Fazier, llaatacher a vue grande lance qui doit estre mise et plantée au linguer, Barbeyer. — « Si huviere dilicultad en poderlo exé hault de la hune de la dite nef... » Fol. g , Comte de Jean cutai-, es preciso, à mas de lo dicho, arriar un poco el esPerresson (i5o4), (pour les étendards , banderoles, etc., cotin desotavento, paraqueFlameandolavcla,sepueda traer d'une nef qui porta le duc d'Orléans à Naples, en i4g4); muy facilmente para barlovento. » Fernaudez, Pratica de Arch. nation., carton K. 333. — L'article qui suit celui maniob. ( 1 7 3 2 ) , p. 3 . qu'on vient de lire fait connaître que la Flambe était garnie FLAMETTE, fr. anc. s. f. (Pour Fiammelle [de l'ital. Fiam d'une frange de soie rouge et jaune. Un article qu'on lit au folio 1 2 du manuscrit nous apprend que cette Flambe por metta].) Petite flamme. — . La Flamette de meistre dudit tait de chaque coté l'image de la Vierge, et le porc-épic, taffetas (ronge), de quatre cannes de long et de la largeur du devise du duc d'Orléans, que ce prince garda quand il fut taffetas, fait quatre cannes. La Flamette du trinquet du roi sous le nom de Louis XII. Voici le texte curieux de cet mesme taffetas, etc. » Estât des bannières et autres choses article : « A Jehan Bourdicbon, peindre dud. seigneur, la concernant la parure de la gallcrc Vigillante, etc. ( 1 6 2 7 ) . Ms. somme de quatre cens quarante huit Hures tournois, pour Arch. de la Mar. auoir peinct sur chascun costé des trois étendais dessus deFLAMME, fr. s. f. (Du lat. Fiamma. [Piare, souffler.]) claires » (la Flambe, le Panon [V.J et un étendard pour (Gr. anc. et gr. litt. mod. 'Erncst'uiv , Tevvîa ; gr. vulg. «l>ifaire des signaux [V. Signes]) « vng ymaige de Nostre Dame ),crvTpa ; ital. géno. Fiamma, [Fiammola moins usité]; esp. c'est assauoir sur le grant estandart nommé la Flambe deux Gallardete; esp. port. Flamula; angl.-sax.Fana} angl. Pen ymaiges haultes chascune de huit piedz, sur lestandart dant, Fermant, Strcamcr; ail; et holl. fPimpel ; dan. suéd. moyen ordonné pour faire les signes aux autres nauires deux Vimpcl; bas bret. Pianini, Pagi; basq. litt. Carehoriac; illvr. autres ymaiges longues chue de cinq piedz et sur l'estandart Stjêxac [Stiezatchz); rus. B b i M n e j i i , (Vimpell), cp^arb (Fiale); nommé le Panon deux autres longues chascune de trois turc, Fiandra; fr. anc. Flambe, Flame, Estrannière, Pen piedz et demy, chascune ymaige enuironnée dune nue dar- dant; lasc. Maille; madékas. Fiamou ; mal. Gada-Gada; gent et le champ tout à lentour hors lad. nue remply de tonga, Fouga.) Bande d'étoffe plus ou moins large et longue, rayes » (rayons) « d'estoilles et derrière led. ymaige dedans aujourd'hui généralement pointue par un bout, autrefois la nue est le champ dazur tout semé d'estoilles dor et au fendue à son extrémité flottante, et terminée par une double près de chascune ymaige y a vng porc espy de la couleur langue. C'est de sa ligure et des mouvements variés qu'elle naturelle passant sur vne mote proportionné à lequipolent desd. ymaiges et le champ de chascun estandart depuis le affecte en l'air, quand le vent l'agite, que lui vient le nom porc espy jusques au bout tout remply de plumes de porc métaphorique qu'elle porte. Des Flammes de couleurs di espy... " — La grand Flambe de la grand gaige » (hune) « du verses servent aux signaux; des Flammes aux couleurs de trinquet, de soy-e et de mesmes couleurs. » Ce que M. de Sis- chaque nation sont arborées par les navires pour faire re teron a délivré par le commandement de la grand maîtresse connaître leur nationalité. Files sont quelquefois une marque mad. la contesse de Villars et de Tende, etc. ; v i vol. Ordonn. de commandement. — 0 Sur c e que vous m'escriuez concer de Henri II, cot. V ; Arch. nation., section judiciaire. — V. nant le pauillon de viceadniiral, je doibs vous dire que M' le duc de Viuonne qui va commander dans la Méditerranée les Sarsie. vaiss" que Sa Majesté a fait armer à Toulon ne portera qu'vne Elame; ainsi le lloy veut que vous en fassiez de FLAMBER, fr. v. a. (De Flamme. [V.]) Chaque bâtiment mesme sauf à porter le pauillon de viceadniiral lorsque vous d'une escadre ou d'une flotte a un signe de convention, à entrerez dans les ports de l'obéissance de Sa Majesté. » Scil'aide duquel il se fait reconnaître par tous les navires de gnclaj'au comte d'Fstrécs, i 5 avril 1 6 7 9 . Ordres du Roy, vol. guerre de sa nation ; c'est ce qu'on nomme aujourd'hui son n° X L V i i , p. 2 0 0 ; Ms. Arch. de la Mar. (V. Enseigne de numéro. Ce signe est ordinairement composé d'un pavillon poupe.) —« Deux grandes pièces du cousté de poupe, de onze et d'une flamme. Lorsque le chef de l'escadre ou le com pans de long et neuf de large,vielles (sic) et ce » (cela) « taffetas mandant de la flotte veut donner des ordres à un bâtiment, blanc, bleu et rouge tirant toutes deux environ huict cannes pour leprévcnir, ainsi que tous ceux qui peuvent apercevoir taffetas. » Estai des bannières (Flammes) cl autres choses con son signal, il hisse à un mat ou à une vergue le pavillon de cernant la parure de la gallere Vigillante; Ms. Arch. de la ce navire ; puis il lui signale ses ordres. Si l'amiral ou le Mar., papiers d'Ornano ( 1 6 2 7 ) . On voit que la réunion des commandant d'escadre est mécontent de la manœuvre qu'a trois couleurs nationales dans la Flamme des galères e s t fort faite un bâtiment, il hisse avec le signal de mécontentement le numéro du navire ; c'est ce qu'on appelle Flamber un na antérieure à la révolution française de 1 7 8 9 . (V. 1 . Enseigne.) vire, ou Flamber le capitaine d'un navire. .Cette locution — « V u e Flamme de tafetas blanc, jaune e t pers (bleu foncé) n'est pas ancienne dans le vocabulaire des marins français; fort vsé pour le grant arbre. » Inventaire de la nef Sainteon ne la trouve ni dans Aubin ( 1 7 0 2 ) , ni dans Y Encyclopé Marie Bonaventurc. (V. Sarsie.) — Le Ms. du Dépôt de la die ( i 7 ) - Romme ( 1 7 9 2 ) est le premier qui l'ait recueillie. Mar., intitulé Construction des galères, montre, fol. 2 8 , toutes £lle doit se rapporter à un temps où le signal de méconten les Flammes et bannières d'une galère française du xvn siè tement était une flamme, ou bien à une époque où le numéro cle. — V. Nager un navire. de chaque navire était une simple flamme : cette dernière FLAMMEBOLES, fr. anc. s. f. plnr. (Petites flammes. supposition est moins admissible que l'autre. Un des noms donnés au feu Sainl-Elme. FLAMON, madék.s. (Du fr. : Flamme.) Pavillon. FLAME, fr. anc. s. f. (Pour Flamme. [V.]) « La Flame de FLAMULA, esp. port. s. f. (Du lat. Fiamma.) Flamme. — Ja maistre, delà longueur de six pans et 2 2 pans de large, etc. Le mot Flarruda se trouve p. 163 du Don L a flame du trinquet du mesme taffetas, qui a 6 pans de (V. Gallardete.) largeur et 44 pans de long, etc. - Estât des bannières et Juan de Austria, Historia porVander Hammen. 11
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ELANDRA, turc, s. Flamme. FLARING BOW, angl. ( Proprement : Avant qui (ile comme un rayon de lumière, ou qui éblouit. Cette figure forcée ne s'entend pas bien.) Avant trop élancé. FLAT-CALM, angl. s. (De l'isl. Fld, qui désigne une petite surface ; on retrouve dans le grec IlXa-nj;, plat, uni, étendu , la racine Fia, qui a fait le dan. Flail, le suéd. Fiat, l'ail. Platt, etc.) Calme plat. —V. Dead calm. FLAT-SIGLING, isl. s. f.(De Sigli'ng [V.], et de Fiat, plat.) (Plate navigation, c'est-à-dire, navigation que l'on fait avec les voiles bordées à plat, et non gonflées par le grand largue ou le vent arrière.) Navigation au plus près; plus près. FLATI, isl. s. m. Débris d'un navire jetés à la côte. — V. Fleki. FLAUSTR, raflixe du subs. , isl. s. n. (De Flaum, course rapide, en relation avec l'angl.-sax. Flj'ge, F/y/it, fuite.) Bâtiment léger et rapide, Mouche, Aviso.—V. Hlcypi-skrita. FLECHASTA, FLECHASTE, FLECHATE, esp. s. f. (De Flécha, Flèche.) Enfléchure. — «Onze Obenques, con sus Fléchâtes y arraygadas y un amante, cinco quintales, y un pope/, por banda en el arbol mayor; en nueue obenques alléchâtes y arraîgadas y dos amantes, quatro quintales, y un popez por vanda en el trinquete. » ( A chaque bord du grand mât, onze haubans avec leurs enfléchures; leurs gambes de revers, une itague de palan et un hauban de poupe; tout ce gréement, moins le hauban de poupe, pe sant cinq quintaux. Et à chaque côté du mât de misaine ou trinquet, neuf haubans avec leurs enfléchures, leurs gambes de revers, deux itagues et un hauban de poupe; tout ce gréement, moins le hauban de poupe, pesant quatre quin taux.) Razon de las medidas.... para vn galeon nombrado Nuestra Sefiora de Loreto, Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 , Bibl. de la
périeur d'un navire, pointe qui s'élance au ciel, le nom de Flèche. ( Gr. "Атрахто;; gr. mod. П(яои).о;; esp. Espiga', Galope ; ital. Freccia; bas bret. Flcch, Ligorn ; angl. Pale, Shaft; rus. Брамъ-флагштокъ [Brame-flagchtol,e\.)—Dans les bâtiments latins,galères, galiotes, polacres, pingues, etc., la pièce principale de l'éperon, dont la saillie hors de la proue pouvait justement être comparée à celle du trait près de quitter l'arc, recevait le nom de Flèche d'éperon. Dans la construction de l'avant des vaisseaux, on appliqua ce nom à dix courbes ou aiguilles qui vont de l'étrave à l'ex trémité de l'éperon.— Une petite corne, gréée au sommet du mât de perroquet de fougue, et nommée Flèchc-en-cul, parce qu'elle était au-dessus de la poupe, donna son nom à une sorte d'artimon supérieur qu'elle portait. La corne .1 disparu; la voile est restée, mais triangulaire, se hissant à la téte du mât de perroquet de fougue, s'amurant dans la hune, et se bordimi sur la corne on pic d'artimon. (Gr. mod. ФХЕСОЧ [Flessi]; angl. Ring tail, Driver ; Gaff top sait; rus. Гафъ- топсель [ Gajf-lopsèle ] ; ar. côte N. d'Afr. Batikola.) FLECTE, fr. anc. s. f. V. Flette. FLECTEBE VIAM, lat. v. a. (? Du gr. IlXsxio, je tresse.) (Courber la route, lui faire faire un détour.) Loffer, ou Lais ser arriver, suivant la circonstance. — T u n e pins yEneas : E q u i d e m s i c poscere ventos Jam d u d u m , e t frustra cerno te tendere contra. Flecte viam velis. » V I R G I L E , Enéide, liv. v, v. 2 6 .
Voici comment un marin traduirait ce passage .«Alors F a i r e dit an pilote : Je vois, en effet, que la tourmente nous c o m mande cette relâche, et qu'en vain tu veux tenir le vent. Laisse donc arriver. » Flecte viam velis est une de c e s heu reuses expressions dont Virgile a toujours eu seul le secret. Flecte a ici le double s e n s de : « Cède, fléchis devant la f o r tune, plie, » et de : « Arrondis, courbe ta route. » Le m o u vement d'arrivée (V.) est u n e flexion, une courbure de la di rection que tenait d'abord le navire, vers un point s o u s le Mar., n° 1 / , 2 5 5 - 3 . vent. (V. notre Firgilius nauticus [Annal, marit., mai 1 8 4 З ] , FLECHE , fr. s. f. (Wachter \Gloss. germ.] pensait que le note V.) plat allemand-holl. Flits, signifiant Trait, Flèche, est le mot dont a été fait notre : Flèche. Cette supposition est trèsFLEET, angl. s. (De l'angl.-sax. Fliet.) Flotte, Escadre, vraisemblable. Flits. a pour origine, ou du moins pour ana Armée navale. —V. Coast, Return (То). logue, dans l'angl.-sax. : Fia, qui a le môme sens.) Avant F'LEIN, vieux fr. s. m. Flouin. (V.) C'est ce navire qu'on l'invention de l'artillerie à poudre, la Flèche était au nombre voit quelquefois nommé Félin et Phelin. — V. Anguille. des projectiles que les arcs, arbalètes et autres machines à FLEKI, isl. s. m. (De Fla/d, rester immobile el brisé.) Dé jet, lançaient pendant le combat. (V. Dard.)|Vers la fin du xvi siècle, bien que les bouches à feu de tous les calibres bris d'un navire jeté à la côte. — V . Flati. se fussent multipliées à bord des navires, on faisait encore FL1ÎOT, angl.-sax. s. Rade, Baie, Golfe, Détroit, Bras de usage de Flèches. Ainsi, et pour ne citer que la bataille de mer, Rivière, Fleuve. — « J E S T U A B I A , Fleotas. » Gloss. lat. Lépante (oct. 1 5 7 1 ) , Agostino Barbarigo, provéditeur de et angl.-sax. de Mone (x siècle).—V. Genhlade, Luh , ScvVenise, qui commandait la corne gauche de la flotte chré cebbung, Sces-sceat. tienne, y mourut d'une Flèche entrée dans l'un de ses yeux; FLEOTAN (Fléotann), angl.-sax. v. n. Flotter. un autre brave Vénitien, Benedetto Soranzo, y fut blessé FLER, isl. s . n. Synonyme de Flati et Fleti. (V.) de trois coups de Flèche dans la figure, et, se sentant mou rir, fit sauter sa galère avec les Turcs qui l'avaient envahie. FLETA, bas lat. s. f. Flette. (V.) — « Et poterunt batelli La châsse où était renfermé un crucifix miraculeux que et Fletae dictorum religiosorum libere et pacifico descendere Don Juan d'Autriche portait toujours avec lui, et que, pen supra terrain meam. » Cartulairc de Saint-fl"andrillc, t. i'' . dant l'action, il avait fait attacher à l'estanterol de sa réale, p. 9 7 8 . fut renversée par une Flèche. (V.Lépante, t. 11, p. 220', 2 3 o , FLETADOR, esp. s . m. (De Fletar. [V.]) Affréteur, Fré a 3 i de nos Soirées du gaillard d'arrière [ 1 8 4 0 ] . ) — L'Arbateur. — Fletage, fr. anc. s. m . Affrètement, Fret. — F/etaleste ou Raton de Jacob, instrument astronomique dont on mento, qu'on a écrit Fletamicnto, et qui a pour synonyn* faisait un- grand usage au xvi siècle et encore au xvn , était Aflctamcnto, AJlctiamentn, Affrètement. — Fletar, v. a. I V nomme par quelques pilotes : la Flèche. (Ital. Balestra; malt. Fletè. [V.]) Affréter, Fréter. — Fletè. (Du fr. Fret, par le Ballestra; esp. Balestrilla ; port. Balestilha; angl. Cross- changement assez commun de 17 en r.) Affrètement, Fret: staff; ail. Jacobstab.) Le bâton, traversé par une règle ou par extension, prix que paye un passager sur un navire. marteau , avait, en effet, un peu l'air d'une Flèche sur un FLETMON (Flett-monn), angl.-sax. Variante de Flotmon p r métaphore, on donna à la pointe du mât su (V.) e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. F L E T T E , fr. anc. et niod. s. f. Nom d'un moyen bateau J e rivière qui, aujourd'hui, est au service d'un bateau plus r r a n d , comme la chaloupe au service d'un navire. — « Et avecques ce auront une bonne Flecte » (ailleurs le mot est . c r i t Flettc) o. bien equippée, qui sera leur propre, et bien nie de huit avirons bons et souflisans, pour faire les dites bt-songnes avalons » (en aval, en descendant), « et aussi pour p o r t e r les liiez appelez la Thonée (V.), pour les dits Iabouiai"es faire. » Art. 541, Ordon. de Charles VI, février i/115. Borel, dans son Trésor de recherchés et antiquités gau loises et françaises, dit: <' Flete, petit bateau ; d'où vient une Fleutc r> (flûte). Erreur; Flûte est une transcription du holl. Fiait- On lit dans le Dict. celtique de Bullet : « Flette, es pèce de petit vaisseau. Le dict. de Trévoux dit que la Flette , . t un coche d'eau ou bateau dans lequel il) a une Cabane. II p a r a î t , par cette définition, que Flette vient du breton Flet, ,iijnifiant couchette. » Que certaines Flettes aient porté des cabanes, et qu'on les ait pu confondre avec les Cabanes (V.), bien ; mais que le breton Fled, — et non Flet, comme le veut Dullet, — soit pour quelque chose dans le nom du bateau dont j | s'agit, c'est ce que nous ne croyons pas. L'angl. Flot, plat ;Flat-boat, bateau plat), nous paraît avoir nommé la Flette, q u e nous ne voyons mentionnée dans aucun document an térieur à Charles VI. Flette se sera introduit dans le vocabu laire des mariniers en même temps que Feste (V.), à cette époque de deuil où les Anglais étaient maîtres de la France p a r la trahison d'Isabelle. Les continuateurs de du Cange p p o r t e n t Flette à l'angl.-sax. Fleotan, flotter. Nous ne c-rovons pas qu'ils aient raison contre nous. :
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FLETUM, bas lat. s. n. Canal, Détroit. Les bénédictins o n t rapporté ce mot, qui a quelquefois la forme féminine : Fleta, dans les documents latins du Nord, à l'angl.-sax. Fleot, baie, canal. Peut-être, cependant, n'est-ce qu'une forme du lat. Frétant. FLEUR (PRENDRE). V. Prendre. FLEUTE, ail. s. (Transcription du holl. Fiait. [V.]) Flûte. On dit aussi Flcutschiff. Quelques auteurs français ont écrit Fleute pour Flûte. (V. Flette.) F LE Y, isl. s. Embarcation, Canot, Chaloupe. —V. Féria, Skipsbâtr. FL1BOT, fr. anc. s. m. (Du holl. Vlie-boot, fait, comme l'angl. Fly-boat et le rus. (p.in6onvb [F/ibote], qui en est une transcription, de l'angl.-sax. Hat, bateau, petit navire, et de Flig, Fleoga, mouche \Fliogan, voler]. E. Cleirac, dans ses fermes de marine [i 634], écrivit cette phrase étrange : « Philibots, comme qui diroit fil de bord, rond, et qui n'ont au c u n e quarreure, semblables, quoyquc plus petits, aux flustes. " Q signifie Fil de bord? Fil de bord n'est d'aucune langue et n'a aucun sens. Comment un savant homme peutil voir : Fil de bord dans : Philibot ou Flibot? Le P. Fourn i e r fut plus sage ; s'il admit [liv. 1 , chap. 2 7 ] la mauvaise orthographe Phlibot, meilleure pourtant que la forme Philibdt, il se garda bien de reproduire l'incompréhensible ex plication de Cleirac : « Comme qui diroit fil de bord. » [V. Flibustier.]) — <s Flibot est une petite flûte (V.) qui ne passe p a s cent tonneaux. » Guillet ( 1 6 7 8 ) . — « Elle a approuvé » (S. Maj.) "la résolution qu'il a pris de faire charger sur un plibot les bois et autres munitions qui luy ont esté deman d e z pour le radoub et careime du vaiss. le Content. » Lctt. à /Jerntifri, intend, de la mar. à Rochefort; 1 2 fév. 1 6 8 0 . Or dres du Roy, vol. n° X L V I I I , p. 85. Ms. Arch. de la Mar. FLIBUSTIER, fr. s. m. Corruption de Flibustier. (V.) Uuet dit que ce mot vient « de l'anglois Flibuster, corsaire, u e
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parce que les premiers aventuriers, dans le nouveau monde, étoient Anglois. » Il y a ici une erreur : Flibustern'est point anglais; c'est Frecbootcr qui est l'origine de Flibustier. Le savant évéque d'Avranches ajoute :« De Flibustier il y a ap parence qu'on a nommé Flibots les vaisseaux dont ils se servoient; ou plutôt ils ont pris le nom de Flibustier. « lluet s. trompe encore ici. Il n'y a rien de commun entre l'origine de Fribustier et celle de Flibot. (V.) — « Il parle mal » (un marchand de Cadix nommé don Francisco Poncin, qui était revenu de Carthagène d'Amérique sur le vaisseau le Fort, appartenant à la flotte du baron de Pointis) « de la dureté des Flibustiers, et de leur peu de fidélité à rapporter tout à la niasse après le combat; car il est permis de prendre lors qu'on a l'espée à la main. » Le maréchal d'Estrérs à Ponlcharlrain, i"i août 1 6 9 7 ; Ms. Arch. de la Mar. ; dossier : De Pointis. FL1ET, angl.-sax. s. Navire, Flotte. FLIETEN, ail. v. a. (De l'angl.-sax. Flion, fuir,ou de l'isl. Flya, qui a le même sens.) Fuir, Prendre chasse. FLIOTR (r affixe du subst.), isl. s. n. (En rapport avec l'angl.-sax. Flôd, le dan. et le suéd. Flod, l'angl. Flood, etc. Fleuve, Rivière. FLO, vieux fr. s. m. Mot. — « A p r è s vint le M o d e la nier, Qui la rivière a liestournée. •> G u n . i . . GCÏAHI), la Branche aux roy. lignages,
v, « p g S ,
— V. Barbaries, Dévaler. FLOCHIER, vieux fr. s. m. (Du lat. FUtctuare, flotter. — « Gui d e N a m u r adont s'apresle D e ses ennemis approcliier, D o n t moult petit a le Florliier
(qui flottent a peine
GUII.1.. GL'IART, V. q f i o i .
FLOCQ, fr. anc. s. m. (Du lat. Fluctus.) ... Qu'il s'eutend quand la mer monte et baisse, de plaine mer ou basse mer, a demy ou quart de F'Iocq ou d'esbe An t. de Conflans, les Faits île la marine (i5i5 à I S Î Î ) . FLOCTARE, bas lat. v. a. (Du lat. Fluctuare.) Flotter. FLOD, dan. suéd. s. (De l'angl.-sax. Fleatan, flotter.) F'Iot, Flux. — O n dit aussi Flot. F'LOD-AVEG, angl.-sax. s. (IVeg, chemin; Flod, Flot, Déluge.) Mer. FLOD-YB, angl.-sax. s. F'Iot, Lame, Vague..—V. Bifiitiim, Flouing, HyS, Wseg, Y*. FLODA. Faute de copiste dans la pièce 11' 1 du Ms. .1. 456 des Archives nationales, que nous avons publiée s o u s le titre : Pacta naulorum , dans la Collection des document* inédits sur l'histoire de France : — « Quelibet navis débet esse longitudinis in carina cubitoruni triginta unius, longitudinis de Floda in F'iodam cubitoruni quinquaginta. ;> Il faut lire : « De Roda in Rodant). » — V. Roda. FLODANKAR, suéd. s. (DV/iAare [V.], et de Flod. [V.]) Ancre de flot. — Manq. au Nautisk ardboh ( 1 8 4 0 ) . — Le dan. dit : Flodankcr. FLODDUS, bas lat. s. m. (De l'angl. Flood.) Flot, Flux, Marée montante. — «Si extra regntim in peregrinatione fuerit... dilationem habebit 4 0 dieruni et duorum Floddoriini, et unius ebbae, quia de ultra mare... » Bracton, lib. IV, tract. 1, cap. 5. —V. Flud. FLOI, isl. s. m. Grand golfe.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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FLOK bas bret. s. m. [Du fr. : ) Foc. — FloA artimoun, Foc d'artimon. — FloA- bian, Petit foc — Flok bras (pron. -orasse), Grand foc. — Clin FloA, Clin foc. — L'illyr. a aussi FloA ou Flot, qu'il tient de l'ital. Fiocco. Joach. Stull n a jioint enregistré ce mot, que nous avons recueilli sur un Trabacolo de Sebenico. FLONCH, cat. anc. s. m. (Le même que le Fionco ital. [V.] et le Flou usité chez les mariniers du Léman.) Drisse de l'antenne. (V. Veta de Flonchs.) Au xiv siècle, les Catalans écrivaient : Flon. — V. 2 . Lembus. FLONS (Les), s. m. plur. (En rapport avec l'ital. Fionco [V.] et le rat. Flonch. [V.]) Nom que les mariniers du lac de Genève donnent aux garants d'un palan à trois ou à quatre réas, qui sert de drisse à l'antenne. — C'est la drisse ou Vette d'aman des anciennes galères. e
FLOOD, angl. s. (De l'angl.-sax. .Fleotan, flotter.) Flot, Flux. — Flood-anchor, Ancre de Flot. FLOOKE, angl. anc. s. (Ëtymol. incon.) Oreille d'ancre, Patte d'ancre. — V. Fluke. FLOT, fr. s. m. (On pourrait rapporter Mot immédiate ment à l'angl.-sax. Flcotan, si la forme Flocq [V.], que nous voyons au xvi siècle, n'avertissait l'étymologiste que le lat. Fluctus est l'origine véritable du mot français. 11 faut recon naître cependant qu'entre le lat. Flucrc et l'angl.-sax. Fleowan, couler, il v a un tel rapport apparent, qu'on peut croire à une origine commune pour les deux verbes. Mais où est cette origine? Au Midi ou au Nord ? Nous l'ignorons, quant à nous.) (Gr. anc. et mod. Кирт; gr. vulg. IlaXippVa; lat. Fluctus, Fluxus, Affluxus; ital. Fiotto; esp. Flote, Floto , Flujo, Ola, Olendà, Ourla; port. Onda, Fluxo ; basq. Buga, Flota, Uliinà ; bas bret. Flod, Lanô, Disiiilan, Houl, Gwagcn , Koumm ; angl.-sax. Biflitum , Flod-yS, Flouing, Hœrn, HfiS, IVœg, l'S; isl. Flot, Gardr; angl. Flood, Tide, Sea, Wave; ail. Flut/i, Sec, Welle; holl. Vloed, Zee; dan. Flod, Flot, Bolgc; suéd. Bôlja, Flod, Flot, Vàg; ar. Maoudi; turc, Mcdd; illyr. Plimmn, Talas, Val, Valjno, Valbv, Vao, Volna; val. флЬ'кс [Flouks] ; Вал [Val], Талаг [Talaz] ; rus-. Волненю [Volnenié], ПрплпЪь [Prilive], Водяные Ъалы [Vodianié vali], Crapyù [Stroui]; hong. Hab, Tcnger'habja, Tcngcr àradâsa, Hullâm ; mal. Pasan gnaïk, Toufan, Ouml>ac; nouv.-zél. Tai ekc ; madék. Sourou dranou ; chin. Ho, Pô, Ko, Ldng, Ldn-y, Hay-tchâo , Tchdo-tchdng ; ualan, Maison; tonga, Tahihoko; groënl. Ullè; wol. Dousse.) A proprement parler, le Flot serait le courant d'une eau qui n'est pas stagnante; mais on ne l'entend point ainsi, et l'on désigne par ce terme l'agitation et le mouvement de la mer, et aussi la marée montante. C'est surtout dans ce dernier sens que l'emploient les marins, qui laissent aux poètes l'au tre acception du mot. Pour eux , la mer agitée est couverte de lames; pour les poètes, le vent soulève les Flots delà mer. Un Racine du gaillard d'avant ne dirait pas : « Le Flot . Quand ce vint un jour qui l'apporta recule épouvanté. » — < que la marée fut revenue et (pie plein de Flot estoit.>. (le Ms. n 8 З 1 9 , Bibl. nation., p. З 9 1 v°, dit: «Que plain Flo.v estoit»), «ces Espagnols se desancrèrent, et sachèrent les voiles amont. » Froissart, Chron., liv. i , chap. 3/,o ( З 7 6 du manusc. cité). — « Le grand Flot de Mars, c'est aux deux Équinoxes que le Flus est en sa plus grande force et plus "faut regorgement. » Le P . René François, Merveilles de naf„ I1621).— Flot eut pris quelquefois par Froissart pour l'endroit où flotte un navire, pour sa route, son sillage. Ainsi, il dit. liv. 1 1 , chap. 1 2 0 : « Et perdirent la vue et le Flrit »' (la trace, les eaux) « de la navie du comte et des Anc
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glois. » Quelques documents français nomment le Flot : Le Montant. —V. Chaussée. FLOT, t sonnant (I), isl. A flot. FLOT-SCIP, angl.-sax. s. Barque, bâtiment léger, n Barqua, Flot-scip. » Gloss. latin et anglo-saxon de Moue (x siè cle). — V. Genec, Swift-scip. c
1. FLOTA (écrit Flodta par le P. Grégoire de Rostrcnen), bas bret. v. n. (Du fr. :) Flotter. 2 . FLOTA, basq. vulg. s. f. Flot de la mer; Flotte.— V. Oncidia. 3 . FLOTA , angl.-sax. (Proprement flotteur, ce qui flotti . Navire, Matelot, Marin, Navigateur.—« Flota vvaes on yíuni. Le navire est sur les eaux.» — « Unrim Flotan, Un grand nombre de matelots. » — V. ¿Eg-Flota, Brini-nian, Flotmon. Litf-mon, Li#s-mon, Litsman, Neadling, Nydling, Sse-looda. Sae-man, Sae-rinc , Scip-lidend , Scip-man, Sand-bnend. FLOTA, angl.-sax. bas lat. esp. s. f. « Anglo-saxonica vox testibus Skinnero et Somnero in suis Lexicis, » disent les continuateurs de du Cange , qui ajoutent : « Hac usi sunt omnes fere occidentales populi... omnes a latino Fluctuare. • Le Flota anglo-saxon est-il dérivé de Fluctuare, comme le prétendent les savants éditeurs du Glossaiium ( 1 7 3 3 ) ? Cela pourrait faire l'objet d'une question; mais, pour combattre une étymologic qui a de son coté la vraisemblance fondée sur le rapport apparent qui existe entre Fluctus (qui a pu être prononcé dans le nord Flouttous) et Flot, il faudrait savoir à quelle époque les conformations Flota, Flotta, Fioat. Vlood, Fluth, Flaade, qui sont des variantes d'un même mol désignant tout ce qui flotte, ont été admises dans les dialectes marins du Nord; il faudrait savoir comment les Scandinaves antiques, avant les communications du Nord avec le Midi, appelaient le Flot, la réunion des navires et la chose flot tante. La langue maritime du Nord et celle du Midi ont si peu de mots communs, elles ont des origines si distinctes, qu'on peut presque toujours être en garde contre les étymologies grecques ou latines que l'ingéniosité des critiques a prêtées à une foule de mots germains ou normands ; il faut. selon nous, tenir souvent compte du hasard qui conforme dans le Nord et le Midi les mots d'une manière analogue. Et puis pourquoi le latin n'aurait-il rien pris au Nord, quand on veut qu'il lui ait tant donné? Pourquoi, par exemple, Flot n'aurait-il pas donné Fluctus? Nous ne disons pas que cela soit, mais qu'il n'est pas impossible que le mouvement se soit fait, dans le cas présent, des mers de la Scandinavie à la Bretagne, à l'Espagne et à la Méditerranée. — « Henrico, duci Lancastria;, admirado Flota; naviuni versus partes occi dentales. » Lett. d'Edw. 111, roi d'Angl. ( i ' 3 5 i ) , ap. Rvm.. t. v, p. 7 2 0 . —« La primera es Flota de galeas et de naues. con poder de gente, bien assi como la grand hueste, que faze camino por la tierra.» Las Partidas, 2" partid., tit. a^, ley t. — «Y con ellos hizieron una buena Flota de quarenta navios grandes y pequeños. » Rclac. de los Capit. No dales ( 1 6 2 1 ) , p. 6 2 v . — « Y los demás lo dexamos hasta el dia siguiente, dando gracias a Dios de que acabassemos na vegación de mil y ochocientos y sincoenta leguas, en sesenta y tres dias siendo assy que la Flota antecedente y otras an gastado setenta, y nouenta dias. » Relación del viajen de Flota que se hiço a la Nueua España, el año de i 6 3 5 ; en que fur embarcado el marques de Cadareita, virrey nombrado de Mexico; general don Juan de Vega Bacán, almirante ; don Martin deOrvea, caualleros del habito de Sanctiaizo. Ms. Bibl. de la Mar., vol. 11° i / 2 Ü 5 - 3 . — C e t t e flotte partit de u
(
GLOSSAIRE NAUTIQUE. C a d i x le mercredi 2З mai i635, et arriva le mardi 24 juillet a sa destination. FLOTARE, bas lat. v. a. (Du lat. Fluctuarc.) Flotter. — fgavibus in medio Flotantibus grossarum ripariarum. » R v m e r , t. il, p. 58o. —L'esp. dit : Flotar. (V. Surgir.) , . FLOTE, vieux fr. s. f. Flotte. — « Leur F l o t e îles autres s'esloigne... •> G U I L I . . G U I A R T , la Branche aux roy. lignages, v. 9485. « P a r la force du vent qui v e n t e , E m m i leur Flote les adente. » Ib., v. 9 3 7 9 . " La Flote espandue s'aime. » I b . , v. 9 5 0 2 . — « Cil virent la Flote el rivage. » B E N O I T , Chr. des ducs de Normandie, v. 1 З 2 9 .
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Coleurn, Exstolium, Exstoleum, Extolium, Flota, Flotta, Navi<riu.ni, Stolctim, Stolittm, Stolum, Stolus; vieux fr. Estorce, "f-stoire,Fflote,Flote, Istoire,Navre, Navigage, Navilc,Navire, Stoire; angl.-sax. Scip-Jlotta, Scip-jyrd, Fyrd-scip, LiiS; isl. floti, Skip-floti; sax. Flota; suéd. Flotta, Orlogs-flotta, Kiop,nans-Jlotta;&b\\. Flaadc, Flaadcaf koffardhkib, Krigsflaade, Orlogsflaade;a\\. Flotte, Kriegsjlotte, Orlogsfiotte; holl. Koopvaardy-vloot, Orlogs-vloot, Floot, Zeemagt;angl. Flcet, Navie,
illyr. daim. Csctta-pomôrskc; turc, Donanma, Deria val. флоП. [Flote]; ai: côte N. d'Afr. Отага;
- U S . ф л о т ъ [Floti]; ital. Armada, Armata navale, ana, Flotta, Navile, Naviglio, Navilio; cat. Armada,
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CaraEstol,
Xavili, Stol; basq. Flota, Oncidia; esp. Armada, Flota; port. jrmada,
Frota; bas bret. Flod; hongr. Hajóliad,
Hajó-scrcg;
Y-pàng; mal. Ka-langhap-an hapal, Jnghat-an.) (V. Vrmée navale.) Réunion d'un certain nombre de bâtiments marchands, ou de vaisseaux de guerre, destinés à naviguer ensemble. On dit, d'une manière générale : « la Flotte», en ] t de la force navale d'une nation. « C'est un des 'rieilleurs officiers de la Flotte,» c'est-à-dire : un des meil leurs officiers de notre marine. Le mot Flotte n'a pas toujours désigné une réunion de lavires; comme Classis (V.) et Stolium (V.), il s'appliqua autrefois à un corps d'armée de troupes de terre. « Par n s l a t i o n , dit Nicot dans son Thrés. de la long, franc. 1606), on dit une Flotte de gentz, pour une grande et nom breuse compagnie de gentz. » Cent ans avant Nicot, J. d'An ton écrivait dans ses Chroniques (\'partie,chap. 2 З , an i5o4): E t premier que les Espagnols fussent armés et montés à l , lui et ses gens tous en Flotte donnèrent des éperons .. coururent tant roidement, que le camp percèrent, malgré jeurs ennemis. » £ i 3 5 i , Edouard III d'Angleterre avait adressé une l e t t r e à Henri de Lancastre , amiral :« Flotie navinm. » (V. chin-
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Admirallus.) Cette spécification prouve qu'alors le mot Flota. désignait toute réunion. On lit dans le Compte des dépenses de la cour de Bretagne,
ann. 1 4 9 5 - 9 6 (Ms. Ribl. nat., n° 2 5 o 4 ) , fol. 2 2 6 : « Aud. Jehan de Porcon,la somme de trois cents limes tournois... pour rauitaillemeui d'un sien nature par loiarmé eteonduict, du commandement dudit seigneur» (le roi Charles VUE, >< anec la Flotte de son armée, pour le faict dudit royaume de Scecille. » — Dans le Ditt. ital. etfrancese de N. Duez ( 1 6 6 4 ) , on trouve: «Frotta:Troupe. «Corruption bien évi dente de Flota, ou, si l'on veut, emprunt fait par l'italien au portugais. Froissait emploie le mot Flotte dans le sens de troupe, plus d'une fois, et notamment dans ce passage: «S'en assembla une grande Flotte qui vinrent sur une place, et là se mirent ensemble tant, qu'ils estoient plus de deux cents.» i liv. des Citron., Ms. de Valenciennes, édit. Ro chon. (V. à l'art. Arriver un passage de Froissai-1, où Flotte signifie tout à la fois : Réunion, et : Armée navale.) Chateau briand dit, en parlant de la Bretagne ( i vol., Mémoires d'Outre-Tombe) : « Le navigateur et le berger s'emprun tent mutuellement leur langue : le matelot dit : Les vagues c r
V. Flotte. 1 . FLOTE, esp. s. m. Flot. —On dit aussi Floto. FLOTI, tsl. s. m. (En relation avec l'angl.-eax. Flola , flotan. Fhtian, avec l'angl. Float; le holl. Flot, Floot; le d a n . Flode; le suéd. Flotta; l'ail. Flou, etc.) Flotte; Canot fait d'un tronc d'arbre creusé. FLOTMON, angl.-sax. s. (De Mon [Man], homme, et de flota. [V.]) Matelot, Marin. — V. Fletmon. FLOTO, esp. s. m. V. 2 . Flote. FLOTTA, suéd. s. (De l'angl.-sax. Flota. [V.]) Flotte, Ra d e a u , Ras de carène. FLOTTE, fr. ail. s. f. (De l'angl.-sax. Flota.\\.]) (Gr. anc. \av"'* ' > 2TÓ)IO;, 'АгГОО-ГО^О;; gr. inod. ФХо'тта, ХтоХос, *Лр•J.1Ò1; lat. Classis; baslat. Armata, Carovana, Classica, Ex-
\avy; ~,ionanma;
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cr
moutonnent ; le pâtre dit : Des flottes de moutons. »Nous en de
mandons bien pardon à l'ombre de l'illustre écrivain; mais, pour nous, cette locution du pâtre breton , n'est point un emprunt fait au vocabulaire des navigateurs. Flotte n'a pas là le sens d'armée navale; il signifie un grand nombre, un grand troupeau. Cette ancienne acception du mot est gardée encore dans quelques provinces; à Lyon, par exemple, on dit : une F'Iotle de fil, pour dire un écheveau. et Flotille pour un petit écheveau. A Nantes on dit : Nous sommes sortis en grande Flotte,» pour dire: « Nous sommes sortis en grand nombre. » — « Homère conte en celte Flotte » (qui assiégea Troye) jusquesà ir8.6nauir.es;Dates, 1 1 4 0 ; Dion,1200; lescholiaste d'Euripide, 1 1 7 0 , quoique Virgile, pour faire un conte rond, n'en mette que 1 0 0 0 , au vit" luire de l'Enéide. Le P. Fournier, Hydrographie, p. 2 4 4 . — « Darius... voulant faire la guerre aux Scythes curopéans, list équiper une l'Iolte de six cens vaisseaux, dans les côtes de la mer d'Asie qui lliy obéissoient. » Id., p. 7 4 . — « 6 0 jours après que le bois fut coupé dans les forests, ils » (les Romains) « eurent 1 6 0 ga lères toutes prestes à faire voile... Cela fut faict .. l'an 4 j } 3 . « Idem, j). 2 7 1 . La F'Iotle avec laquelle saint Louis fit sou voyage outre-mer, en 1 2 4 6 , était de 1 8 0 0 « vessiaux,» au dire de Joinville. (V. sur les principaux navires de cette Flotte le Mém. n° 7 de notre Archéol. nav., t. 11, p. 3 4 7 Nous ne croyons pas qu'il faille ajouter foi à la tradition Scandinave rapportée.par Saxo Graiiunaticus, liv. v de son Histoire, qui veut qu'un roi danois ait défait, avec quelques navires, une Flotte de 3o,ooo gros vaisseaux. I-a Flotte de 3o,ooo vaisseaux (V., sur les navires des Normands, le Mém. n° 2 , t. i de Y Archéol. nav.), et sa défaite par quelques bâtiments, nous paraissent également fabuleuses; c'est une belle hyperbole d'un scalde du parti vainqueur. Saxo Grau,maticus cite deux autres Flottes un peu moins prodigieuses : une de 2 , 5 o o vaisseaux (liv. vin), l'autre de 1 , 7 0 0 (Itv. ix). Lépide mena contre Pompée une Flotte de 8 0 0 galères et 1 , 0 0 0 vaisseaux ronds. La Flotte qui marcha contre Genseric était, au rapport de Nicéphore, de 1 , 0 0 0 vaisseau s. 1 < P. Louis Froës parle, dans une lettre citée par Fournier. p. 7 9 5 , de l'arrivée à Vosaca (Japon) d'une Flotte de 1,000 vaisseaux chargés de matériaux de construction, qui,en 1586, fit plusieurs voyages d'approvisionnement. Parmi les Flottes modernes (V. Galia), celles qui combat tirent à Lépante ( 1 5 7 1 ) furent des plus considérables. La c r
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Flotte chrétienne, aux ordres de D. Juan d'Autriche, était composée de 6 galéasses, 2 0 2 galères, quelques vaisseaux de charge, et un assez grand nombre de frégates ou autres petits navires' à rames. La Flotte turque, commandée par Ali-Pacha, comptait 2 8 0 bâtiments, parmi lesquels : 2 0 0 galères et 5 o galiotes; elle n'avait pas de galéasses. (Vander Hammen, Don Ivan de Avstria ( 1 6 2 7 } , lib. tercero. Gio. Piet. Contarini, Hist. délia guer. cont. Turchi [ i 6 4 5 ] , p. 3 7 - 4 1 . ) — La Flotte que Tourville commandait à Beveziërs, en 1 6 8 9 , était forte de 7 5 vaisseaux de tous rangs, de frégates, brû lots, corvettes, etc.; celle qui lui fut opposée par Tes Anglais et les Hollandais réunis était de 1 1 2 vaisseaux ou frégates. (Relation de Cartigny; Ms. des Arch. de la Mar. Une pièce intitulée : Ordre de bataille, ne porte pas Pénumération de la Flotte française au delà de 7 0 vaisseaux de 1 1 0 à 4 ° canons.) • La flotte conduite par l'amiral Duperie à la conquête d'Alger (i83o) était composée de 1 0 2 bâtiments appar tenant à l'Etat, dont voici Pénumération : vaisseaux armés en guerre : 3 ; vaisseaux armés en flûte : 8 ; vaisseaux rasés, arrhes en guerre : 3 ; frégates de premier rang, armées en guerre : 5; frég. de a R., armées en guerre : 6 ; frég. de 3 I L , armées en guerre : 3 ; frég. armées en flûte : 7 ; corvettes de 2 0 canons : 7 ; brigs de 2 0 can. : 14 ; brigs de 1 6 can. : 1 0 ; canonnière-brigs : 1; corvette de charge : 7 ; gabares : 9 5 bombardes : 8; bâtiments à vapeur : 7 ; goélettes : 2 ; trans port: 1 ; halancelle : 1 . Le convoi ou Flotte de navires mar chands nolisés par l'État pour le transport des troupes, des chevaux, du matériel, des subsistances, des poudres et du charbon, se composait de 4 8 7 bâtiments, dont 1 4 0 ba teaux catalans et génois, bateaux-bœufs, etc. Le total de l'armement était donc de 5go navires de toutes les gran deurs, de toutes les formes, militaires ou marchands, fran çais ou étrangers. (Bajot, Annal, marit., i83o, 2 part., t. I , p. 8 i 3 . ) 11 n'est pas sans intérêt de présenter ici un état de la Flotte française à différentes époques, depuis l'établissement d'une marine systématique, c'est-à-dire depuis qu'en effet il y a une Flotte française.— En 1 6 6 1 , Louis XIV avait 1 8 vaiss. de 7 0 à 2 4 canons; 4 flûtes et 8 brûlots. (Abrégé de la mar. du Roy, 1 6 7 5 . Ms. sur pap., Arch. de la Mar., p. 8 4 . — (Ce renseignement est douteux; il est probable que le rédacteur de 1 état en question n'a porté que ce qui restait en 1 6 7 5 de la marine de 1 6 6 1 . ) — E n 1 6 7 1 : 1 6 vaiss. i R., de 1 2 0 à 7 0 can.; 1 6 vaiss. 2 R., de 6 8 à 6 2 can.; 3 3 vaiss. 3 R., de 6 2 à 4 8 can.; 2 5 vaiss. 4 R., de 4 4 à 36 can.; 2 9 vaiss. 5 R., de 3 4 à 2 8 can. Total des vaiss. : 1 1 9 , de 1 2 0 à 2 8 can. Plus, 2 2 frégates légères, de 1 8 à 6 can.; 3 g bâtiments de charge: flûtes, pinasses, oitcres, tartanes, caches et bar ques, de 1 6 à 6 can. ( Abrégé rie la Mar. élu Roy, 1 6 7 1 , Ms. sur pap., Arch. de la Mar.)—En 1 6 7 5 : 1 1 vaiss. I R., de 1 2 0 à 7 0 can. ; 2 3 vaiss. 2 R., de 7 0 à 6 0 can.; 3 7 vaiss. 3 R., de 6 0 à 5o eau.; 1 8 vaiss. 4 R., de 4 6 à 36 can.; 2 9 vaiss. 5 R., de 4 0 à 2 8 can. Total des vaiss. : 1 1 8 . P l u s , 2 6 frég. légères, de 3o à 6 can. ; 1 9 brûlots, de 3o à 6 can.; 2 3 flûtes, de 1 6 à 4 can.; g barques longues, 4 grandes bar ques propres pour la guerre. (Abrégé cité plus haut.) — En i685 : 1 2 vaiss. 1 " R., 2 6 2 R., 4 0 3 R., 2 6 4 R., , 6 5 R. Total des vaiss. : 1 2 0 . Plus, 2 0 frég. légères, 3o brû lots, 2 6 flûtes, 7 galiotes à mortier, 1 6 barques longues, 7 8 bâtiments interrompus. (Marine, i685, Ms. sur vélin, Arch. de la Mar.) — En 1 6 9 0 : 9 vaiss. 1 " R., 2 4 2 R., 38 3 R.,, 36 4 R., 2 3 5 R. Total des vaiss. : i 3 o . Plus, 2 6 frég. légères , 1 0 galiotes, 3o brûlots, 1 8 flûtes, 1 6 bar ques longues, io.| bâtiments interrompus. (Estât de la Mar. e
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1 6 9 0 , Ms. sur pap., Arch. delà Mar.)—En i 6 c j 6 : 2 6 vaiss. i R., 3o 2 R., 4 6 3 R., i 3 4 R., 2 0 5 R.Total des vaiss. : 1 3 5 . Plus, 2 7 frég. légères, 8 galiotes à mortiers, 2 2 brûlots, 6 0 flûtes, 2 9 corvettes ou barques longues, 3 4 9 bastiments interrompus. (Abrégé de la Mar. du Roy, 1 6 9 6 , Ms. sur vél., Arch. de la Mar. ) — En 1 7 1 0 : 2 1 vaiss. 1 " R., 18 2 R., 36 3 R., 2 1 4 R . , 5 R. To tal des vaiss. : i o 5 , que le Roi fit porter à 1 2 0 dans l'année. Plus , 17 frég. légères, 6 galiotes à bombes, 7 brûlots, 1 7 flû tes, 1 2 corvettes, 7 2 6 bâtiments interrompus. ( Abrégé de la Mar. du Roy, 17 10, Ms. sur vélin , Arch. de la Mar.) — —En 1 7 2 9 : 1 vaiss. i R., i 5 vaiss. 2 R., i 5 vaiss. 3 R.. 1 4 vaiss. 4 R-, o vaiss. 5 R. Total des vaiss. effectifs au 1 'janvier: 45. Total de la flotte réglé par le feu Roi : 1 2 0 . (Il manquait donc à l'armement normal arrêté par LouisXIV: 7 5 vaiss., dont i 2 de i R.) Plus, 1 0 frég.,devant être por tées à 2 0 ; 1 0 flûtes, devant être portées à 2 6 ; 3 galiotes à bombes, 3 barques longues, 3 gabares pontées. ( Mar. du Roy, 1 7 2 9 , Ms. sur vél., Arch. de la Mar.)—En 1 7 3 9 : 1.vaiss 1 ' R., 1 4 vaiss. 2 R., 2 0 vaiss. 3 R., 1 2 vaiss. 4 R. To tal des vaiss. : 47- Plus, i 3 frég. légères, 5 galiotes à bom bes. (Abrégé de la Mar. du Roy, 1 7 3 9 , Ms. sur vél., Arch. de l'a Mar.)—En 1 7 4 3 : 1 6 vaiss. 2 R., 2 2 vaiss. 3 R., 11 vaiss. 4 R. Total des vaiss. : 49- Plus, i 5 frég., 5 galiotes à bom bes. (Abrégé de la Mar. du Roy, 1 7 4 3 , Ms. sur vél., Arch. de la Mar.) — En 1 7 7 2 : 6 6 vaiss., dont 2 de i R.; 35 fré gates, 2 1 corvettes. (Etat de la Mar., 1 7 7 2 , Ms. sur pap.. Arch. de la Mar.) — (Quant aux galères, le Roi en avait 2 S en 1 6 7 5 , 3 4 en i685, 4 2 en 1 6 9 0 , 36 en 1 6 9 6 , 3 2 en 17 10.
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1 5 en 1 7 2 9 , i 5 en 1 7 4 ^ , 9 en 1 7 7 2 . (États cités plus haut. — En 1 7 8 1 : 8 4 vaiss. de tous rangs. (Revue de la marine française par lecitoyen B. Paris,an ix.)—V.n 1 7 9 1 : 3 vaiss ' i R., 5 2 R., 6 4 3 R., 1 4 R. Total des vaiss. : 3 . Plus. 6 7 frég., 4 9 corvettes et autres petits bâtiments. (Ib.)— En 1 7 8 6 , Louis XVI fixa le nombre des bâtiments de la Flotte à 2 4 1 , dont 9 vaiss. de 1 1 8 can.; 1 2 vaiss. de 8 0 , 6 0 vaiss. de 7 4 - Total des vaiss. : 81. Plus , 6 0 frég., 6 0 corvettes, 4 0 flû e r
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tes ou gabares. (Aperçu sur le personnel et le matériel de la
marine, par le vice-amiral Missiessy, 183o.) — En 1 7 8 8 , la Flotte se composa, par ordre du Roi, de 8 1 vaiss., 8 1 frég. 8 1 corvettes, 4° flûtes ou gabares. — En 1 7 9 1 : 2 vaiss. de 1 1 8 can., 5 vaiss. de 1 1 0 can., 8 vaiss. de 8 0 , 5 3 vaiss. de 7 4 , i vaiss. de 64.Total des vaiss.: 6 9 . P l u s , 65 frég., igcorvettes, 2 9 brigs et avisos,7 chaloupes canonnières, i 3 flûtes. 17 gabares. (Journal, milit. 1 7 9 1 , p. 2 1 6 . ) — Au 3 Octobre 1 8 0 1 ( 1 1 vend, an x , après la publication des préliminaiies de paix): 4 vaiss. de 1 1 8 à 1 1 0 can., 4 0 vaiss. de 7 4 can.. 5 vaiss. de 6 4 can. Total des vaiss. : 53. Plus, 43 lï 36 corvettes, 2 7 brigs, i 5 lougres, 1 7 cutters, 1 0 avisos. i 6 g o ë l e t t e s , 3 2 chaloupes canonnières, 1 1 flûtes et gabares. 2 4 9 petits bâtiments de flottille. (Registres de la 2 d i r e c t Minist. de la marine.)—Au 3o mai 1814 , à la paix) : 7 vaiss. de 1 1 8 can., 1 de 1 1 0 , 9 de 8 0 , 38 de 7 4 . Total : 55 vaiss Plus, 31 frég., 15 corvettes,22 brigs, 33 goélettes et mouches. 4 8 cutters, 9 1 canonnières, i 3 flûtes, 9 gabares, i 5 écuries, 6 0 transports et prarnes. (76.) — En 1 8 2 7 : 9 vaiss. 1 " R., 11 vaiss. 3 R., 1 9 vaiss. 4 IL Total des vaiss. : 3g. Plus 6 frég. I R., 8 2 R., et 2 1 3 R. Total, des frég. Plus, 5 corvettes de 3 2 can., 2 de 2 4 . Total des corvettes : 7 . Plus, 1 0 brigs de 2 0 can., 4 de 1 8 , 9 de 1 6 can. Total des brigs : 2 3 . Plus, 8 corvettes-avisos, i 5 goëlettes-brigs, 5 brigs de 1 2 can., 6 canonnières-brigs, 36 goélettes, i 3 cutters, lougres, avisos, sloops; 2 7 bâtiments de Flottille, 8 bâti ments à vapeur, 11 corvettes de charge, 3 2 gabares, 4 trans ports , 2 yachts. (Budget 1 8 2 8 . ) — En i83o : 8 vaiss. i " R.. e
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i o 3 R , i 5 4 R. Total des vaiss. : 3 3 . Plus, n frég. i R., a R., 2 0 3 R. Total des frég. : 4 o . Plus, 3 corvettes de 3 2 bouches à feu; I O de 2 4 . Total des corvettes : 4 2 . Plus, 1 7 brigs de 2 0 bouches à feu; 4 de 1 8 ; 2 1 brigs de 1 6 (anciennes goélettes-brigs). Total des brigs : 4 2 . Plus, 9 cor vettes-avisos, 5 brigs-avisos, 6 canonnières-brigs, 8 bombar d e s , 2 9 goélettes, i 5 lougres, cutters, avisos, etc.; 1 8 bâti m e n t s de Flotille, 1 2 bâtiments à vapeur, 1 6 corvettes de c h a r g e , 3o gabares, 4 transports, 2 yachts. (Budget i 8 3 i . ) En i 8 3 g : 1 0 vaiss. I R., 1 vaiss. 2 R., 7 vaiss. 3 R., g vaiss. 4 R- Total des vaiss. : 2 2 . Plus, 11 frég. i R . , ' i 2 1' R., i4 3 R. Total des frég. : 3 7 . Plus, 1 0 corvettes de 3 0 bouches à feu, 3 de 2 8 , 8 de 2 4 , 4 de 2 0 . Total des corvettes : 2 5 . Plus, 6 corvettes-avisos, 2 9 brigs, dont 2 1 de 2 0 bouches à feu; 4 de 1 8 , 4 de 1 6. Plus , 1 9 brigs-avisos , 5 canonnières-brigs, 1 0 goélettes, cutters, etc.; 4 0 bâti ments de flottille, 1 3 corvettes de charge, 2 9 gabares, 3 trans p o r t s , 2 9 bâtiments à vapeur. (Budget 1 8 4 0 . ) — Les chiffres q u e nous venons de donner indiquent le nombre des bâti ments à flot; sur chacun des totaux, pour avoir les effectifs d e s navires en état de faire un bon service, il faudrait des défalcations dont les éléments réels nous manquent. Obser v o n s toutefois que, par compensation à ce déficit inex p r i m é , nous aurions pu offrir le chiffre des bâtiments en construction, qui, en général, balance celui des non-valeurs flottantes, et quelquefois les dépasse. — « Toute puissance qui n'a que l'armée de terre n'a qu'un bras. Celle qui a une Flotte en a deux. » Pierre le Grand, Règlement de marine 1 j - 1 9 ) , Ms. Bibl. de la Mar. •—V. 2 . Aborder. e
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FLOTTE DE LA RACQUE, fr.anc.s. f. Flotte du prin temps. Au xvi siècle ou au commencement du xvn , les na vires marchands français du Ponant qui trafiquaient avec l'Espagne et le Portugal faisaient deux voyages, l'un au prin t e m p s , l'autre à l'automne; ils se réunissaient pour cela en flottes, l'une desquelles prenait le nom de Flotte deLaRacque, et l'autre de Flotte de Vendange. C'est ce que nous apprend le passage suivant d'un mémoire adressé par le chevalier de Razillv au cardinal de Richelieu, sur le commerce et la navigation (Ms. Bibl. nation., n° 9 5 9 4 , vol. in-fol., papier, relié en maroquin, intitulé : Traité de navigation des mers, année i 6 i 3 ) : — «Il fault establir deux flottes par an de mesmes qu'elles estoient antiennement, des portz et haures du Ponant de France, pour aller en Espagne et Portugal. La Flotte de La Bacque estoit pour partir de France pour aller en toutes les contrées du royaulme d'Espagne dans tout le mois de mars. La Flotte de Vendange estoit pour partir de France pour aller es d. lieux Despaigne en tout le mois de juillet. « Une annotation marginale, qui nous paraît être du commandeur de la Porte, est ainsi conçue : « La flotte pour Espagne doibt partir en febvrier pour estre en mars en Es p a g n e , pour la vendange en septembre. » Nous ne pensons pas qu'on puisse douter que la Flotte de La Barque ne fût Ja flotte partant au printemps , comme la Flotte de Vendange était celle qui partait à l'automne. Mais pourquoi la flotte du printemps était-elle appelée: Flotte de La Racque? Quelle était la véritable signification de Racque, et d'où venait ce mot? Nos recherches n'ont pu nous l'apprendre. e
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FLOTTER, fr. v. n. (Du bas lat. Flnctare. [V.] [V. Flot.]) (Gr. anc. et mod. UXiot; esp. Flotar; port. Boiar, Bnyar; -vénit. Fogar; ital. Fiottar; rus. IT.iaBami, (Plavate), ELuanu (Plite); val. ILiSti (a) (Aplouti), înnota (a) (A innold) ; illyr. piitti, Plavati; pol. Plywac'; angl.-sax. Fleotan; chin. Fan, Piâo; ma\. Aniout; tonga^, 'Pce; madék. Mimpou.)Être porté par l'eau ; quelquefois : Être agité par les flots; quel
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quefois aussi : Naviguer; dans ce dernier sens, le mot est ancien (V. Bande, Còte.) Par métaphore on dit d'un pavillon qu'il Flotte en l'air. (Rus. РазЪеЪаться [Razçetattia]; mal. Kibar.) FLOTTES DE CABLE, fr. s. f. pl. (De Flotter.) (Ital. Arrcgidori ; géno. Rezidid; angl. Cable cashs.) On donne ce nom à des bouées ou à des tonneaux vides que l'on attache à différents points de la longueur d'un câble pour le tenir suspendu, et, pour ainsi dire, Flottant au niveau de l'eau. Ces flottes sont nommées aussi Flotteurs. FLOTTIGLIA, ital. s. f. [De Flotta, ou di rectement du fr. :) Flottille. — « Poche erano le Venete barche che si tro vavano allora in quel!' acque. Ma providamente con rinforzi alimentate di numero, per cura de'comniandali inseguirono il nemico e lo raggiunsero presso la torre forse da questo fatto detta di Navarolo, e dopo qualche resistenza tutta la nemica Flottiglia ch'era composta di 9 0 barche fu presa. » Carlo Anton. Marin, Storia cip. e polit, del commerc. de' Veneziani (Vinegia, 1 8 0 0 ) , t. vi, p. 1 9 4 . (Bataille deChioggia, décembre 1 З 7 9 . ) FLOTTILLE, fr. s. f. (Gr. mod. STOXI'CXOÇ; angl.-sax./Escìicre; ital. Flottiglia; bas bret. Flotti; vai.флоПлъ [Ftotile] ; illyr. Làgjad; rus. Малый ф л о т ъ [Malii fiole], ф л о т п к г [Flatike], флотилия [Flati/ia].) Petite flotte, Flotte de petits navires. FLOÙETTE, fr. anc. s. f. (Du holl. Fleugct [V.], qui a fait Fleuglette, Flouguelte, et Floùette.) Girouette. — «Cha que escadre doit porter les F'Ioùettes et enseignes de la cou leur de leurs provinces, auec le pavillon blanc au grand mast. Les vaisseaux qui ne sont pas du royaume" (c'est-àdire qui ne sont pas de la marine royale, qui ne sont pas vaisseaux entretenus par le Roi ou la finance du royaume' « nedoiuent porter qu'vn pauillon bleu, avec la croix blan che au milieu. • Le P. Fournier, Hydrographie ( 1 6 4 З ) , liv. n, chap. 3 4 FLOUIN, vieux fr. s. m. (Orthogr. auriculaire du mot angl. Flatving [F/y, voler].) Nom d'un petit navire ponté qui pouvait naviguer à la voile et à l'aviron. J. Nicot en donnila description suivante dans son Thrcs. de /a lang. franc. ( 1 6 0 6 ) : — « F>st vne manière de vaisseau de mer, approchant la Rauberge, peu plus petit, lequel va à la voile et à rame comme la Galère, mais n'a point de bancs, ains les rameurs voguent de dessus le pont et debout. Il est de trop plus haut bord que la galère et de plus bas que le navire, et depuis la quille, qui est destroide et longue areste, il vient peu à peu en eslargissant en haut. Le commun port de telle ma nière de vaisseau est de 4 0 ou 5 o tonneaux, peu plus, peu moins, et est vaiss. de port » (de charge) « et de guerre, por tant ponts de corde maillée à rider, quand il faut combattre. La façon en est venue de la Rie en Angleterre, où ils sont fort fréquents. Et est meilleur voilier de vent de boline, parce que, pour estre estroict, toutes ses voiles lui sentent, ipte de vent de quartier, parce (pie, pour la mesme occasion, vne voile boit tout le vent, si que les autres ne peuuent seruir. » — « Deux bits, trois Floùins... » Rabelais, Paniagr., liv. iv. — On trouve quelquefois ce mot écrit Flovin. — N . Anguille, Félin, Fluvus, Phelin. t
FLOUING, angl.-sax. s. Vague, Lame, Onde. — \ . R i flitum, Hyo", Wœg, Y#. FLOUK, ar. còte N. de Barb. s. (De l'ital. Fiocco. [V.] f o c , Grand foc. FLUCTUS, lat. s. m. (De Fiacre, couler; gr. ФХ<л>.)
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Ant. de Conflans aux chap. : Hollande, Zélande et Flandres, de ses Faits de la murine ( I 5 I 5 à 1 5 2 2 ) , où il donne la no menclature de tous les bâtiments en usage dans cette partie de l'Europe. Le P. René FYançois ( 1 6 2 1 ) ne nomme pas la Flûte, qu'on voit figurer dans les Tenues de marine d'Et. Cleirac (i634), puis liv. 1 , chap. 1 6 de l'Hydrographie du P. Fournier (i643). — On trouve de nombreuses figures „ Fluctus uti primo c œ p i t cum albescere vento, e t c . » de Flûtes, — et de très-bien dessinées, — dans les recueils "VIRGILE, Enéide, liv. v u , v. 5 a 8 . de navires hollandais et français gravés pendant les deux derniers siècles. (V. Navire.) — Un bâtiment de guerre trans — >• Hi summo in Flucti! pendent; his unda deliiscens Terrain inler Fluctus aperit... •> I b . , liv. i, v. n o . formé pour un temps en navire de charge, et n'ayant qu'une FLUD, bas lat. s.(Del'angl. Flood.) Flot.—«In quibus es- partie de son artillerie, est dit: Armé en Flûte.— «Vous soniis » (empêchements) « dabitur delatio ad minus 4 0 die- verrez si vous estes en estât de bastir quelques Flutes a rum et unius Flud et unius ebbae. >> Bracton, lib. v, tract. 2 , grand ventre de 4 ou 5oo tonneaux, pourestre nauiguéespar peu d'hommes, pour enuoyer dans les Indes orientales. » chap. 2 . Colbert à de Seuil, 1 9 juillet 1 6 7 0 ; Ordr. du Roy, vol.xin, FLÜGEL, ail. s. (Oe l'angl.-sax. Flugol, qui fuit, qui vole ; fol. 33o bis v°. Arch, de la Mar. — V. Fluste. f a i t de Fleogan; isl. Fliuga, voler, voltiger, fuir.) Girouette. FLUTH, ail. s. (De l'angl.-sax. Fléotan, flotter.) Flot, Flux. FLÜGEL EINER FLOTTE, all. s. Aile d'une armée na — Fhuh-anher, Ancre de flot. vale, d'une flotte. FLUVUS, bas lat. s. m. Nom d'un navire que les conti FLUIT, lioll. s. (Ce mot, qui désigne à la fois l'instrument nuateurs de du Cange croyaient être le même que la Flûte. de musique connu sous le nom de Flûte, et le navire de Nous pensons, quant à nous, que Fluvus était la latinisation charge nommé comme l'antique pipeau, a deux origines dif de l'angl. Flowing, nom du bâtiment que nos auteurs fran férentes, comme on peut le croire. Nom de la flûte à bec ou çais ont appelé : Flouin (V.) ou Flovin. — V. Bargea. traversière, Finit est une transcription du français ancien FLUX, fr. s. m. (Du lat. Fluxus. [V.]) Marée montante. Flaute, Fleute, Fluste, que les étymologistes rapportent au lat. Flatus, souffle; nom du navire, Finit vient de l'angl.- Dans le même sens, les Port, disent : Fluxo. Les marins fran çais laissent aux gens du monde et aux poètes ce mot auquel • sax. Ftytc. [V.]) Flûte. — On dit aussi Fluit-schip. ils préfèrent : Flot. (V.) FLUJO, esp. s. m. (De Fluxus.) Flot, Flux, Marée mon — Le Flux les apporta, le reflux les r e m p o r t e . •> tante. C O R N E I L L E , le Cid. FLUKE, angl. s. Patte d'ancre, Oreille d'ancre. — Au xvu siècle, on écrivait Flooke. (V.) FLUXUS, lat. s. m. (De Fluerc, couler.) Flux de la mer; FLUM, vieux fr. s. m. (Du lat. Fliunen.) Fleuve, Rivière. Marée. — « De Fluxu auteni et Refluxu maris, qui eodem — « Et d'autre part du Flum » (le Nil) « auoit vne tour forte die, ut aiunt, bis aut quater fieri solet, quid affers? - — Hujus et haulte et bien garnie. De celle tour jusques à la ville » causa ad Lunam, humidorum dominatricem, referanda est : (Damiette ) « auoit tendu une chaaine de fer moulte grosse ad ipsius equidem crementum et decrenientum, humores qui arrestoit nostre nauire si qu'il ne pouvoit aller contre- pene universorum mutari certum est. Unde Luna sub Sole mont leaue. » Fol. 1 8 7 v°, col. 1, lig. 1 2 , Foy. outre-mer, Ms. cúrrente, quod novilunio evenit, lumen utriusque impeditum, aerem subtiliare non potest,-qui ingrossatus in aquam du xiv siècle. Bibl. de Genève. — V. F'lum, Naive. vertitur, íitque maris crementum in substantia, quod efFLUN, pour Fluni. (V.) — V. Ysèle. fluxus necessario comitatur. Luna vero in opposito Solis FLUSH DECK, angl. s. (Flush, abondant.) Pont continu, consistente, quod in plenilunio contingit, totuni lumen suum Pont entier V. Deck. inferioribus transmittit nee solis lumen, quo minus maria FLUSTE , fr. anc. s. f. Mauvaise orthographe de Flûte, respiciat, prohibet. Hinc aqua maris, qua? ob sui grossiciem qui a le tort de constituer sans motif une homonymie, et de vapores continet, rarcfit, ascendit, et effluitad instar lactis tendre à confondre sous un même nom deux choses aussi calefacti. » F. Greg. Reisch, Margarita philosophica (i583), différentes d'origine qu'elles le sont de fait : l'instrument p. 7 1 5 . La première édition de cette Encyclopédie est de de musique qu'on voit nommé Fluste dans une lettre de ré i 5 o 2 . — V. iEstus. mission de 1 4 4 8 , et le navire de charge que la France tient 1 . FLY, angl. s. Battant, Queue de pavillon. de la Hollande, où il était nommé Fluit. [V.]) — V. Aban 2 . FLY, suéd. s. [Plur. Flyet.] Aile, patte de l'ancre.— donner, Flibot. V. Ankarfly. FLUTE, fr. anc. et mod. s. f. (Du holl. Fluit. [V.] Fluit se FLY (To) FROM, angl. v. a. (De l'angl. sax. Fleo,,, Ftioa, prononce à peu prés Fleute; aussi trouve-t-on dans quelques ou de l'isl. Flya, fuir.) Prendre chasse. — (V. Sheer [To] off, auteurs cette orthographe, sur laquelle a prévalu Flûte, Vû Stand [To] away from.) — Fly ( To) loose to the wind (Flotter ayant remplacé le groupe eu). (Angl. Store-ship; all. Fleute, lâche dans le vent). Ralinguer. Fleutschiff; holl. Fluit, Fluit-sehip; dan. Flatte; suéd. Flbjt; FLYGA, suéd. v. (De l'angl.-sax. Fleogan\e] [isl. Fliuga], ital. Flauto ; esp. Urea; port. Charma; rus. (JUennri' [Fteite].) Nom d'un navire de charge, à fond plat, large, voler, flotter en l'air.) Barbéier, Fasever, Fasier, Ralinguer gros et lourd, dont la poupe était ronde, au x v n siècle.' — V. SIS. FLYGEL, suéd. s . (De l'angl.-sax. Flëogan, voler.) Aile En Hollande, ce bâtiment était très-employé pour les navigations commerciales. L'Angleterre et la France l'em d'une armée navale. — V. Flôg. pruntèrent aux provinces unies. 11 paraît qu'au xvi siè FLYGTA, suéd. v. a. (De l'angl.-sax. Flyge, fuite; Fléon, cle, du moins dans le premier quart, les Hollandais n'a Flion, fuir ; isl. Flya.) Fuir, Prendre la fuite, Prendre chasse. vaient pas encore la Flûte, car elle n'est point nommée par Le dan. dit : Flygtc. Flot, Lame, Onde; Agitation de la mer, et, par extension: Mer. « Parum diligenter comprehendet quod vult, qui dixerit, Fluctusest maris agitatio : quia tranquillùm quoque agitatur. Atille abunde sibi caverit, cujus hsec definitio fuerit : « Fluctus est maris in unam partem agitatio. » Sénèque, Quœst. nat., liv. v, chap. i.
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des Provinces de Hollande et Zélande. Ainsi, au xvi siècle FLYNDER, dan. s. (De Flyde, flotter.) Bateau de lok. FLYTE, angl.-sax. s. [De l'isl. Flyt, porter.) Allège, Pon et au xvn , certains bâtiments du Nord portaient à Pavant, ton, Navire de charge (Gloss. d'/Èlfric ; i x siècle.) — V. entre le mât vertical et le mât couché, la voile triangulaire que nous nommons Foc; voilà qui ne laisse aucun doute. Punt. Cette voile monta plus tard sur les vaisseaux ; elle n'y figu FLOG, FLÖGEL, FLÖJ, snéd. s. (De l'angl.-sax. Fléo- rait pas encore au milieu du x v i i i siècle, lorsque Saverien gan; isl. Fliuga, Voler, Voltiger, Fuir.) Girouette. fitson Diction. ( 1 7 5 7 ) , comme on peut le voir aux art. Beau FLOI, dan. s. (Même étymol. et même sens que le précé pré et Voile, où l'auteur mentionne la hune et le perroquet de beaupré. S'il nonime le Foch, qu'il définit « une voile à dent.) FL0I I EN FLAADE, dan. s. (De l'angl.-sax. Fléon, Fiion, trois points qu'on met lorsque le vent est faible, » ce n'est pas du Foc de beaupré qu'il parle, mais de toute voile d'éfuir; Fléogan, Voltiger, Voler.) Aile d'une armée navale. tai; car à cette époque les voiles d'étai étaient triangulaires FL01TE, dan., FLÖJT, suéd. s. (Du holl. Fiait. [V.]) (art. Voiles d'étai, chez Saverien). Flûte. Les Romains avaient quelquefois fait usage de la voile FÖ-ARBOCZFA (Feu-arbotzjo), hongr. s. (Fo, le plus triangulaire hissée entre l'étrave et le mât; c'est ce que nous haut.] Grand mât.— V. Arboczfa. sommes en droit de conclure de la figure d'un navire sculptée FOC, fr. s. m. (Étymol. incertaine; nous croyons cepen sur une pierre employée parmi les matériaux antiques dont, dant que c'est le mot angl. Fore [angl.-sax. Foran, devant], au x v i siècle, on se servit pour construire les remparts de Per qui s'est corrompu en Fock [suéd. all.]; Fol [holl. dan;] Fore pignan. Cette barque, qui porte à sa poupe le Cheniscus (V.) tait, la voile de l'avant, a fort bien pu devenir Fock-scgel; et le gouvernail latéral, n'a qu'un mât, où se déploie une voile celui-ci s'est facilement réduit à Fock. Quoi qu'il en puisse carree. De l'extrémité de l'étrave au sommet du mât, s'élève être, Foc est certainement un mot d'origine anglo-saxonne, un triangle de toile en tout semblable an Foc moderne. Nous islandaise ou danoise. Les formes d e ce mot que nous don ne connaissons le navire de Perpignan que par un dessin qui nions à l'instant nomment en Allemagne, en Hollande, en nous fut obligeamment envoyé, le 3 mai 1844, par M. Henry, Danemark et en Suède, la voile de misaine.) (Gr: litt. mod. aujourd'hui (8 niai 1849) archiviste de la ville de Toulon. <I>5ooç; gr. vulg. « M o x o i ; ; ital. Fiocco, Flocco; esp. Foc, Fo- La voile triangulaire de l'avant fut-elle abandonnée pendant quc ; port. Foque, Boyarona ; géno. Fro; isl. Fram-segl; le Moven Age et inventée de nouveau au xvn siècle ? Nous basq. vulg. Foca; bas bret. Flok; illyr. daim. Flok; ar. côte n'en savons rien ; mais nous croyons cela peu probable. If. d'Afr. Flouk; angl. Jib; läse. Djib; all. Klüver; holl. FOC D'ARTIMON, fr. s. m. (Gr. litt. mod. Tpixupta; gr. JCluiver; dan. Klyver; suéd. Klyfvare; rus. K . u i B e p t [Kli- vulg. Miroúpa TT,Ç ç/OpTouvotç [Boama ti-s fortouna-s]; dan. vère].) Nom donné par les marins français à une voile trian Abe ;ho\\. ail. Âap; suéd. Apa ; rus. Ance.ii) [Apsclc].) Nom gulaire qui s e déploie entre l e mât de misaine et l e beaupré , qu'on donnait à une voile, d'abord triangulaire, comme le long d'un étai ou d'une draille. Le Foc a remplacé le Per toutes les voiles d'étai (V. l'art, précédent), puis trapezoide, roquet d e beaupré. Les plus petits navires n'ont qu'un Foc ; qu'on déployait sur l'étai du mât d'artimon. On l'appelait les plus grands en ont au moins quatre, qui reçoivent les aussi : Voile d'étai d'artimon. noms de Petit Foc, Faux Foc, Grand Foc et Clin-Foc. FOCE, napol. s. 111. (Du lat. Faucis, génit. de Faux, go A quelle époque le Foc triangulaire fut-il établi pour la sier.) Embouchure d'une rivière. (Focabol. del. parole del première fois sur le beaupré des navires? C'est une question dia/ct. napolct.) difficile à résoudre. Les auteurs du xvi siècle (PanteroFOCK, ail. et suéd. s. (?Del'angl. Fore, devant [angl.-sax. Pantera, Crescentio), et ceux d u commencement d u xvn siècle, ne nomment point le Foc parmi les voiles de l'avant; Foran. — V . Foc.]) Misaine. — Fock-Mars, ail. suéd. s. les dictionnaires français de Guillet ( 1 6 7 8 ) , de Desroches Hune de misaine. (V. Mars.)—Fock-Rustcn, ail. s. pl. Portehaubans de misaine. (V. Ruste) — Fockmast, ail. s. (Mât ( 1 6 8 7 ) , d'Aubin ( 1 7 0 2 ) , le Projet de marine par Dortières d'avant.) Mât de misaine. — Le suédois dit Fockmasten. — ( 1 6 8 0 ) , mentionnent la voile carrée portée par l e petit beau pré, et se taisent par conséquent sur le Foc, qui, évidem Focktakcl, ail. s, (Palan de misaine.) Candelette. Rôding. ment alors, n'était pas usité à bord des grands navires de (V. Vor-seitentakel.) — Fock-iFantcn, ail. s. pl. Haubans de France. Il ne l'était pas davantage sur les vaisseaux anglais, misaine. FOCKA, isl. s. f. Misaine. — On dit aussi : Focku-segl. car le mot Jib manque au Sea-mans rlict., par Henry Man-wavring ( 1 6 4 4 - 1 6 6 7 ) , commeau Sea-mans grammar, par John (Millier, Dict. isl.-lat.-dan., art. Scgl.) Smith ( 1653), qui mentionnent le Sprit top-sail ou Sprit-saitFOCONE, ital. s. m. (Del'ital. Ftwco [lat. Focus], feu.) lop-sail (hunier de beaupré). L'était-il sur les vaisseaux de Cuisine. — « Focone è il luoco dove si cucinano le viande.» guerre hollandais d e l'époque ? Non. Les tableaux de liach- Pantero-Pantera (16141. huvsen et ceux d e Guil. Van den Velde ne laissent aucun FÓDELES HAJO [Fcudéléche hoyo), s. (Fôdeles, qui a doute à cet égard. Cependant, ce qui n'existait pas sur les un toit; de Fôdél, toit; Fôdni, couvrir.) Bâtiment ponté. grands vaisseaux, sur les bâtiments à voiles carrées, existait FODERA, ital. s. f. (Pour Foderatura, du bas lat. ital. Fo sur certains petits navires. Ainsi, un des tableaux de Bachhuvsen qui décorent la galerie du Louvre, montre à son pre derare, fourrer, doubler.) Doublage. — V. Contrabbordo. mier plan un yacht sous voile, ayant dehors un Foc amure FODERARE, FODRARE, ital. vénit. v. a. (Étymol. ini r l'étrave, et tenu à Pétai d u mât. Ce Foc est nommé cert. Le bas bret. a Fcur, mais le mot n'est pas celto-breton ; Voile d'étay par Guillet, art. Yac. Cette voile triangulaire l'angl. a Fur, le holl. Foercn, l'ail. Futtcrn, le dan. Fore, le v o i l aussi sur le beaupré de tous les Damloopers et autres suéd. et l'isl. Fodra, très-rapproché de Fodcrarc. Tous ces barques représentées dans une estampe gravée par J. Vis- mots ont une origine commune ; cette origine, on ne peut la scher, d'après Henri Vroom, qui montre la flotte des 2 8 0 0 trouver dans le latin ni le grec; il est évident que c'est au petits navires amenés devant Nieuport, le 2 2 juin 1 6 0 0 , par Nord qu'il faut la chercher. Mais où est le radical d'où pro le célèbre Maurice de Nassau, Capitaine général et amiral cèdent Fodra, Fore, Futiera, etc.? Nous l'ignorons. Constae
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tons seulement que, clans la plupart des langues du Nord, le sub dicta pœna. » Stat. géno. du 2 1 juin 1 4 4 1 , p. 4 de YOfmême mot qui désigne la fourrure désigne aussi la pâture, ficium Gazariœ; Ms. Bibl. Dépôt de la Mar. la nourriture des animaux ; et que paître et fourrer se disent FOGÙN (Fogoun), géno. s. m. (De l'ital. Fogone [V.]) de la même manière.) Doubler, Fourrer. Cuisine. FÔDETLEN HAJO (Feudétlérin hoyô), s. (Fôdetlen, non FOGUO, port. anc. s. m. Feu, Signal fait au moyen d'un couvert.) Râtimentnon ponté—V. Fodeles. fanal. —V. Moneta, Virar. FOËNE, fr. s. f. (Qu'on voit écrit dans les Dictionnaires FOHE, tonga, s. (Ce mot a la plus grande analogie avec de marine: Fouanne, Foine, Foisne, Foesne, etc. Du bas Oc el Olie. [V.]) Pagaïe, Rame, Aviron. — Folie ouli. (Ouli, lat. Faerna, qui, au Moyen Age, désignait une réserve faite gouverner.) Gouvernail. en planches et en pieux dans une rivière, espèce de vivier où FOI, ualan, s. Cordage, corde. l'on entretenait du poisson qu'on y prenait avec un harpon FOI VAKA, tonga, s.(Vaka, pirogue; Foi, réunion.) Nom ou une lance. L'instrumenta pécher prit le nom du lieu où il était employé.) (Gr. litt. mod. Tpuxîva; gr. vulg. Kau.âxi; q u e l'on donne à l'une et à l'autre des deux pirogues com basq. vulg. Fnénia; ar. côte N . d'Afr. Fisga; rus. HOCÔKI, posant la pirogue double. — V . Matooii. [Nossoke].) Trident ou fourche à plusieurs branches poin FOISNE, pour : Foëne. —V. Brigade. tues ou barbelées, qu'on lance à certains gros poissons dont FOK et FOK-HI-:GY(/ 'o/'-/(( i/y),hongr. s. (Foi, extrémité. on veut se faire une proie. La Foëne a un manche, auquel Hegy, montagne.) Promontoire, Cap. est attachée une cordelette au moyen de laquelle on la re FOK, holl. dan. s. (V. Fock.) Misaine. — Fok-stang, dan. tire à bord. — V. Gaffe. s. (Mât de hune de misaine.) Petit mât de hune. — Le holl. FŒRO, géno. s. m. (De l'ital. Ferro.) Grappin. dit : Fok-steng. — V. Voor-steng. FOFOQUE, esp. s. Orthogr. auriculaire de notre mot FOKKE /F.SELHOVED, dan. s. Chouquet de misaine.-composé : Faux-Foc. On le trouve écrit quelquefois : Fojoc. V. yEselhoved. et Fofok. Dicc. marit. esp. (I83I). — Manque à Rôding et à FOKKEMAST, holl. s. Mât de misaine. — Le dan. écrit : H. Neuman. Fokke-mast. FOG, angl. s. (Peut-être en relation avec l'isl. Fok, vo FOK-MERS, dan. s. Hune de m i s a i n e . — V. Mers. lant ; plus probablement avec l'ital. Sfngare, exhaler.) FÔLD (Feuld), hongr. s. Terre.—Fôld-hozi tenger (FeuldBrume. — « Hé mentions, that he separated from the Herkeuzi tennghèr). (Kôzi, comme Kbzbe, au milieu de ; Tenger, miona and the Espcranza in a Fog^ on the 6 th of mardi ( 1 7 4 0 ) . » Rich. Walter, A Voyage... by George Anson (Lond., mer.) Mer méditerranée. 1 7 6 9 ) , chap. 3 . FÔLHO (Feulhô), hongr. s. (Semble composé de Ho, FOGO, port. s. m. (Du lat. Focus.) Feu, Signal fait avec neige, et Fol, au-dessus.) Nuage. — V. Fôlleg. un feu. — « Mandou tirar un tiro, e fazer quatro Fogos que FOLLA, port. s. f. (? Peut-être du fr. Houle. [V.]) Houle. era sinal, etc. r> Comm. Dalborj., part. 1 , chaf>. 2 8 , p. 1 3 7 . Agitation de la mer, Ressac. — « Alvaro Fernandez fez apa— V. Amainar. ' relhar sua fusta, e assy outras duas, que aviam de seguir, FOGON, esp. vénit. s. m. (Du lat. Focus.) Cuisine.— seguirom via d'Arzila, o n d e andarom hum dia, e huma Y el mismo tener particular cuydado todos los dias antes noite, e sendo ante Larache, e a Mamora, quizerom aver da anocheser mandar que se matte la lumbre de los Fogones, terra por tomar salto, e a F'olla do mar era tanta, que o nom y no consentir se bolua a encender por ningun caso hasta poderom fazer. » Citron, do conde D. Pedro (xv siècle , que amenesca otra dia. » Obligaciones ciel capitan de un liv. 11, chap. 1 6 , p . 536. — V. Barinel, Gransolla, Marulho, galcon; Ms. du x v n siècle; Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 — Marulhada. «Se de notte messer lo capitanio uorà far uella, sel uorà FÔLLEG, hongr. s. (De Fol, au-dessus, et de Zeg, pré far uella de l'artimon el fera leuar do fuogi para el Fogon.» fixe, qui, ajouté à un mot, lui donne le sens superlatif.) (Pro Ordini de Piero Mocenigo ( 1 4 2 0 ) . — En esp. Fogon désigne prement : Très-haut.) Nuage. — V. Fôlhô. aussi la Lumière d'un canon. —V. Tumbadillo, Maestre de FOLYAS (Folyache), hongr. s. (De Foly,'\\ court, il coule.) raciones. Fleuve, Rivière. FOGONADERA DEL TIMON, cat. s. f. Jaumière du FOLYO HAJO [Folyô hoyô), hongr. s. (Foly, il court.) gouvernail. Navire léger et rapide. — V. Ilajô. FOGONADURA, cat. esp. s. f. (De Fogon, foyer.) (Pro FONCE, FONCET, fr. anc. s. m. (Étymol. incon.) Nom prement : Cheminée. On compare au trou par lequel passe le tuyau du Fogon, celui parlequel passe le mat ou le ca d'un bateau de rivière, quelquefois très-grand, puisque Au bestan à travers le pont. Les Provençaux appellent l'étam- bin ( 1 7 0 2 ) constate qu'il y avait des Foncets longs de 2 7 brai : la Tcheminaye.) Étambrai. — « Las Fogonaduras de toises ( 5 2 " ' 6 2 ) . Le F'once ou Foncet existait au commence los arboles enpernados en todas las cubiertas. » Razon de ment du xvi siècle. Ant. de Conflans, art. Rouen de ses Faits las rnedidas... para vn galeon nombrado Nuestra Senora de de la marine ( i 5 i 5 à i 5 2 2 ) , dit : « ... Autres natures qui Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 ; Bibl. de la Mac, n° i 4 2 5 5 - 3 . naïuguent par la mer que chaicun congnoist, comme sont Fonces, hourques, escutes, etc. » — L'ital. dit : Foganatura. FOND DECALE, fr. s. m. (Dùlât..fW«$.[V.]) (Ital. Fonda FOGONE, ital. s. m. (Variante de Fuocone. [V.]) Cuisine. i
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gr. vulg. 1wdva.[Scnndina\ ;angl.-sax. Boten; angl.
„ Al Fpgone e al barcarizzo , due bombarde di ferro... » Lotver part of the hold, Bilge, Bottom ; illyr. daim. Dno, p . Cataneo, 'Essamini de bombardieri. — V. Cuoco. gliolodstive; isl. Austrrenna, Kial-sog; serb. Taban; lasc. FOGONUS, bas lat. s. m. (De l'ital. Fogone, foyer.) Cui Pite; mal. Lounas, Paatat, Sarampou; nouv.-zél. Kadiou, sine, _ ,« Item res necessarias pro compagna (V.) et Fogono Takere; val. ( J l o n d S A Kopi>6iei [Foundoul korbiéï]; cat. anc. a
GLOSSAIRE NAUTIQUE. pia ; prov. Estive.) — •> La partie la plus basse de l'intérieur d e la cale (V.); tout objet qui y est placé est à Fond de cale. » Romme ( 1 7 9 2 ) . — « Le Fond de calle est, à proprement par l e r , la cave du vaisseau et la partie la plus basse, puisqu'elle »-ntrc dans l'eau comme les caves des bâtimens dans la terre. C'est l'endroit le plus considérable pour les magazins qui s'y font de toutes sortes de munitions, mesmes de marchandises q u a n d ce sont vaisseaux marchands; son estendùe est, de p u i s la poupe jusqu'à la proue, de l'escarlingue ou contrequille jusqu'au premier pont ou franc tillac. » Explication... tic divers termes de mar., Ms. du xvn siècle; Arch. de la M a r . — On voit que l'auteur anonyme de l'écrit que nous venons de citer appelle : Fond de cale, ce qu'on nomme au j o u r d ' h u i La cale, le Fond de cale étant la partie inférieure d e cet espace. (V. Baston de perroquet, Faux-bau, Buque.) On appelle Fonds d'un navire la partie de sa carène cor respondante aux varangues. — « Il est nécessaire que vous preniez bien garde que cette frégatte soit forte de bois par les fonds, et extrêmement légère à la voile, de sorte qu'elle puisse non-seulement joindre toutes sortes de bâtimens cor saires sans en laisser eschaper aucun, mais aussy qu'elle puisse encore aller plus vite, s'il est possible. » Seignelay à Desclouzeaax, 1 6 fév. 1 6 7 8 ; Ordresdu Roy, vol. XLIV, p. 1 0 2 v ° ; Ms. Arch. de la Mar. — V. Varangue. e
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FONS-HUEL, bas bret. s. m. (Du fr. Fond ex du celte Huel, haut.) Haut-fond. FONTEGERO, vénit. s. m. (De Foniego. [V.]) Magasin, Garde-magasin.— « Ancora deuemo hauer aquello lontego un Fontegero, le quai sera et aura quella caxa e debia hauer per so salario libre quatro e meza de pizoli al mese, e debia star in la contrada de Sen Martin » (quartier voisin de l'ar senal),0 et oltra questo habia per marangonia e lauorieri de larte del caneuo soldi ij de grossi ogni mese per sea fadiga. » Chap. 2 3 , Décret du 8 août i365 ; Capitolar della Tana. Ms. parch. i n - 4 , p. 3, lig. 1 6 , de notre Bibl. partie, u" 1 . — Le titre de ce chapitre porte: «Chel se habia uno Fonteg«ro; » le chap. 5 dit : « E l'altra claue si die teguir lo nostro F011tegero. » Il est fort probable que Fontegero est la bonne or thographe. 0
FONTEGO, vénit. s. m. (Le même que l'ital. Fondaco ex le bas gr. <l>oóv8af ou <l>ouvrtxa.) Magasin. — « Ancora n o fare ne lassere descargar caneuo in lo ditto Fontego di comiin ne trar se no driedo la campana de laMarangona eia domane, ne etiamdio driedo la campana de la Marangona da sera se ho no fosse granda necessitade e bexogno. » La Marangona est une des cloches du campanile de Saint-Marc ; c'est celle qui sonne l'Angelus.) Ch. i 5 , Décret du 8 août i 3 C 5 ; Capitolardella Tana, Ms. parch. in-4 de notre Bibl. partie, n° 1. FOOT-HOOK STAFF, angl. s. Quenouillette de trelingage, Bastet. FOPANO , pour Copano. [V.] — V. Paliscarmo. FOQUE, esp. s. m. (Du fr. :) Foc I.tiego que el Foque esté hizado, que sera quando la relinga de su grati! esté bien tesa, se le darà vuelta à la drisa... » Fernandez, Pract. de maniob. (Sévii., 1 7 3 2 ) , p. 2 4 . (V. Largar.)—Foiptc volante, Foc volant. — Foque granite, Grand Foc, la Pollaci! des fe louques. — Foque chico, Petit Foc que les felouques hissent quand le vent est dur. — Foque de capa de ba/andra, Foc d'un tiers moins grand que le foc ordinaire, hisse par la bélandre dans les mauvais temps. Dice. mar. esp. (i83i). — Terreros s'est trompé lorsqu'il a dit que le grand foc était la même voile que le Marabuto des galères. Les galères n'a vaient point de voiles hissées sur les drailles; leurs voiles triangulaires, comme les focs, étaient toutes enverguées sur des antennes. — V. Marabuto. FOR-LIDEN (For-lidcnn), angl.-sax. s. (Liden, de Litan [V.]), et For, préfixe de la détérioration.) Naufragé. — Forlidenes, s. Naufrage. — V. Scip-gebroc. FOB-BBAM-STANG, dan. s. Petit mât de perroquet.— V. Bramstang. FOR TAKEL OCH TYG, suéd. locut.adverb.(Motà mot ; Sous le palan et le câble; c'est-à-dire sous le gréement.) A mâts et à cordes, A sec, A sec de voiles. Le dan. dit : Foi ta/tel og toug. — V. Drifa, Takel, Tig, Toug. FORA DE SONDA, port. adv. Hors de sonde ; sur un fond que la sonde ne peut trouver. — « E o Rcy grande foi quasi Fora de sonda, e milagrosamente o teve huma amarra." Comment. Dalboq., part. i , chap. J 8 . — « Indo o s pilotos com os prumos na mâo até se acharem 1 ora de sonda. » Ib., chap. 8 0 . FORAMENTE, cat. mod. s. m. (Comme l'esp. Harailat , du lat. Fodere, trouer.) Étambrai. —V. Fogonadura. FORÂTTA, isl. s. f. (De Au, plage, et oeFor-râd, force.) Ressac violent, retour de grandes lames qui viennent de frapper bruyamment le rivage. —V. Brim, Gialfr, Bratti, ; Hrydia. 0
1. FONDA, géno. s. f. (Pour Fondo, fond, profondeur.) Mouillage, Ancrage. 2 . FONDA, ar. côte N. d'Afr. s. (De l'esp. Fornicar. [V.]) Mouiller. FONDARE, ital. v. a. (De Fondo. [V.]) (Chercher le fond d e la mer avec la sonde.) Sonder. — « Et fondando il nostro piloto, quando trouaua 3o braccia, quando 1 0 ò meno... » fiag. de Giov. da Empoli ; ap. Ramus., t. I , p. i 4 5 - E . E R
FONDE (A LA), fr. provenç. adv. (Du géno. Fonda.) Au mouillage. FONDEADERO, esp. s. m. (De Fondeur. [V.]) Mouillage. FONDEAR, esp. v. a. (De Fondo. [V.]) Ancrer, Mouiller. V. Aferrar, Anelar, Ancorar, Dar fondo. 1. FONDO, ital. esp. s. m. (Du lat. Fundus. [V.]) Le fond d e la mer, le fond de la voile, le fond du navire. — «Tutto queste paese et costa è montuosa, et ha per tutto buon scorgidor et buon Fondo. » Navig. del capitan Pietro di Sintra, portoghese, scritta per messer A. Da caMosto. Ap. Ramus. p . 110-F. — « En donde podiamos dar Fondo » (mouiller, j e t e r l'ancre) « fuesse en el bordo del sur hasta media vaya, sondando trenta y cinco, quaranta braças, y limxio : llegamos a dar Fondo al medio dia... » P. 2 6 bis, Rclacion de los (•apitanes Nodalcs; Madrid, 1 6 2 1 . — « Y no se balla para d a r Fondo al ancia. » P . 3g bis. — « Il Fondo •> (le fond de la galère , « pie 1 2 . » Picheroni della Mirandola, Ms. Bibl. d e Saint-Marc, à Venise. (Sesto d'una galia grossa.) — Fondo di stiva, ital. s. Fond de la cale.—V. Moragio, Salida, Stiva, Surgir. 2 . FONDO! ital. esp. imperai. (Comme Al fondo! 011 Da fondo!) Donne fond! Jette l'ancre au fond! Mouille! FONDS ( M E T T R E E N ) , vieux fr. v. a. Couler à fond, Couler bas. — V. Girer. 1
FÔNG, chin. s. Vent. — Fông-tchin, Tourmente. — V. Fou, LÔ-Ky. FÔNG-PONG, chin. s. Voile faite d'un tissu de roseaux. V. Fân.
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FORBAN, fr. s. m. (Du bas lat. Forbannitus, mot hybride; pour Foris bànnitus, Expulsé par un édit public. [Bannum, de l'isl. Bann, Interdit, en relation avec l'angl.-sax. Abannan, commander; ail.-Вял, commandant; Foris, dehors.]) (Gr. anc. et mod. КуощьЦыоащс, ; gr. vulg.КХб'згок, Miripu/nrawi [Birbanti]; turc, Izbandid; rus.Морской разбойника [Morskoïe razboïnike], Ппраптъ [Pirate]; vieux fr. Outlage; fr. anc. Fourban.) Écumeur de mer. — «Statuinius et ordinamus quod nullus noster civis vel habitator Cathari praesumat ire in cursu aut pirata esse. Quod si facere praesumpserit sit Forhanditus et solvat communi yperperos quinquaginta; salvo si habuerit licentiam communitatis. » Ce texte, que nous em pruntons à un statut de Cataro (xiv siècle), est assez curieux. Il établit qu'aucun citoyen de Cataro ne pouvait se livrera la piraterie, sous peine d'être banni, c'est-à-dire, de devenir Forban; mais qu'il était des cas où l'autorité accordait la permission de faire la course et de pirater. — « Il ne faut donc pas s'imaginer que ces Normands, qui firent trembler toute la ebrestienté, fussent quelque chetiue brigade de Forbanniers, lesquels, après auoir rôdé la mer, lissent des des centes dans les terres, pour y picorer seulement et y rafler quelque butin. » Jean Eustache d'Anneville, Abrégé de l'his toire de Normandie, i665, pet. in-8°, p. 58. e
FORBICE, ital. s. m. fig. (Du lat. Forjcx, ciseaux. Les ou vriers en soie de Lyon appellent encore : Forces, les ciseaux dont ils se servent, ciseaux qui consistent en deux lames triangulaires, montées à l'extrémité d'un ressort qu'il faut presser à pleines mains pour faire fonctionner l'outil.) Te naille. (V.) — « Forbici sono doi archi, uno al principio, l'altro nel line della poppa, sopra è quali sè posa la frescia. » Pantero-Pantera ( 1 6 1 / , ) . — V. Forfice. FORBJERG, dan. s. (DeFor, devant, et de Bjerg[de Tisi. Berg, rocher], montagne.) Cap, Promontoire. — V. Кар , Odde. FORCA, vénit. s. f. (Du lat. Finca, fourche.) Appui de la rame sur le côté de la gondole ou des barques que l'on fait aller avec des avirons libres, et non retenus par une estrope à un tolet. — « Et non appogiano il remo al alcuna F'orca. » Navig. di C. D. Mosto, ар. Ramus., t. i , p. 108 E. — V. Forcola. er
anche ora usi tato da alcuni. » Le capitaine G. Novello. \ Posselexc.) — Strafico nomine le genou Forcamo; quant à l'Allonge, il la nomme Forcamello. (V.)— Forcamo di fondo. vénit. Varangue. FORÇAT, fr. s. m. (De Force, fait de la forme bas lat. Forcia, Forsia, o\ifortia,Au lat. Fortis.) (Ital. Forzato, Sfor zato; esp. Forzado; port. Forcarlo; turc , Força, Paibcnd ; rus.Каторжный [Katorjnii] ,Каторжнпкъ [Katorjnike~\. Mal faiteur que la justice condamne à des travaux de force, aux quels il ne peut se soustraire. Autrefois, c'était sur les ga lères, où il ramait pendant un certain nombre d'années, que le criminel subissait sa peine ; maintenant que les ga lères n'existent plus, les Forçats sont employés, dans les ar senaux militaires, — en FYarice du moins ; car à Rome nous les avons vus ( 1 8 З 5 - 1 8 4 1 (travailler au pavé des rues et d e s grandes routes, — à tous les travaux pénibles, sous la sur veillance d'agents qu'ils trompent fort souvent. La prison des Forçats a reçu le nom de Bagne. (V.) — «Seront tenus lesdits capitaines d'entretenir en tout temps sur chacune des dictes gallères le nombre de i 5 o Forçats. » Ordonn. de Henri II ( i 5 mars i 5 / 8 ) . Fontanon, t. iv, p. 665. — t Je vois, par vostre despeche du 2 1 , l'opinion que vous auez que les galères où il n'y a que des Forçats sont d'une moindre dépense que les autres; ce qui vous doit conuier à en augmenter le nombre. Je ne crois pas qu'en s'appliquant, il soit impossible de paruenir à entretenir 2 0 galères de Forçats condamnez ou d'esclaues acheptez. » Colbert à Ar nold, 4 juillet 1 6 7 0 , Orde du Roy (Galères), vol. 1 1 , fol. 8 0 ; Arcli. de la Mar. — « A i 8 7 Forçats ou Turcs, 5 6 1 0 rations à 2 sols 11 den., 8 1 8 * 2 s. 6 d.» Rations qui sont distribuée* pendant un mois sur une galère ordinaire à la mer. Doc. manus. du x v n siècle, Arch. de la Mar.— «Les bois se travaillent dans les cours par les Forçats, qui sont là comme par toute la ville (Marseille) en liberté, à cela près qu'ils sont enchaînés trois à trois, deux chrétiens et un Turc. Ce dernier étant dans l'impossibilité de se sauver, pour être trop reconnaissable et ne savoir pas la langue, empêche les autres de s'échapper.» Le président de Brosses, Lettres sur [Italie (i5 juin 1 7 З 9 ) . — V . Agozzin, Bona voglia, Boline veulle, Ciurma. (
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FORCAZZO, ital. s.п. (De Forca, fourche.) Proprement : Grande fourche, Fourcat. —«L'altre Matère che seguitane delle Matère del dente, (V. Matera del dente), sino alle ruote de poppa et proda, che sono i Forcazzi, hanno per modello l'occhio del maestro, tirando due lenze, ò regole fino alle ruote, etc. » Barthol. Crescendo, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) . FORÇA UE TEMPS, catal. anc. s. f. (Force de temps, p. 18.—«Forcacci, fourches de galère, pièces de bois qui res temps forcé.) Mauvais temps, Tourmente. — « Tôles aquel- treignent le vaisseau à la pouppe et à la proue. » N. Duez. les coses que seran gitades en mar per Força de temps, ò de 1 6 7 4 . — V . Stella. tempestat de mar, per rahó de liurar » (Livrai; du lat. Libe FORCEPS, lat. s. f. (Selon les dict., de Ferrimi capere, rare, délivrer) « la nau, ò el leny, ò qualque nom sia appellat... » Coutume de Faïence (ia5o), liv. ix, rubr. 1 2 , prendre le fer, ou de Formimi capere, prendre un objet art. 7 . — En port., Força de tempo a signifié quelquefois : chaud.) Cisaille. — Un passage de l'Histoire écrite par Contrainte imposée par le temps, qui force de faire telle F'Iavio Biondo ( V. Cetea) nous apprend qu'en 1 2 0 З les Vénitiens, pour couper la chaîne qui barrait le port d e chose. — V. Eenho. Constantinople, lancèrent une grande Sagette contre cet F0RCACCI0, ital. s. m. (De Forca, grande fourche.) obstacle, qui céda tout à la fois au choc produit par le Fourcat.—« Forcacci sono legni, che ristringono il vascello navire que poussait un vent fort, et à la puissance d'une Le cisaille imnfense dont on avait armé la sagette. Comment alla poppa et alla prora. » Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . était faite cette cisaille? Où était-elle placée? Qui la manœu geno. dit : Furcasso, et le vénit. Forcazzo. vrait? C'est ce que l'historien ne dit pas, et nous ne saurions FORCAMELLO, ital. s. m. (Diminut. de Forcamo. [V.]) suppléer à son silence que par des suppositions. Il est pro Allonge, Genou. — V. Forchamo, Scarmotto. bable que la cisaille était fixée à l'étrave, horizontalement FORCAMO,ital.s. m.(DeForca, fourche.) Allonge,Genou. et par une de ses branches, un peu au-dessous de la flottai — « Forcami sono li bracci superiori delle corbe. Termine son , et que la branche qui agissait comme une mâchoire iriFORÇA DE REMI, vénit. s. f. Force de rames. — « Et per Força de remi le nostre galie li fozi da le man et ande a Negroponte ; et de subito lo dicto chapitanio fexe afondar le sue galie. » P. io v°, Cron. de Fcnexia (an. i 3 5 i ) , Ms. pap., in-fol. du xvi siècle; Bibl. Saint-Marc. c
GLOSSAIRE NAUTIQUE. fêlïeure était chargée, à l'extrémité de son levier — qui se It-vait presque verticalement, —d'un poids énorme hissé par un g palan, qu'on lâchait quand la cisaille devait se fermer pour couper la chaîne. FORCER DE VOILES, fr. v. a. (Lat. Properare vends veiitque, Cicéron.; holl. Prangen; dan. Prangc; suéd. Pranga; a n g l . Stretch (to), Croud(to) sait; ital. Cargar vela, Far forza di vela, Far sforzo di vele, Sforzare, Sforzare colle vele; cat. a n c . Jungir àveles ; esp. Hacer toda fuerza de vela, llevar r/iucho apare/o; Forzar devela ; port. Fazer forza devela; vai. intende (a) mai тп7.еле[Л intinde maipiuzélé]; m s . Ilpnб а т ь парусоЪъ[Р/;'сйЛ; paroussove],Нести иного парусог.ъ Г Iresti mnogo paroussove].) Augmenter sa voilure de telle sorte que le vent, ayant action sur une (dus grande surface d e toile, fasse un plus grand effort qui pousse le navire dans la direction qu'on lui assigne. — « Pour ne rien dérober à monsieur du Quesne il faut obseruer qu'il fit le deuoir d'vn b o n général en envoyant nous dire par le chevalier de ("haiituont que nous devions Forcer de voiles et aborder les vaisseaux de la tète ennemie plustot que de nous laisser gai r n e r le vent. » Mém. matins, du marquis de Villette-Mursay année 1 6 7 5 , combat du 10 fév.), p. 2 З . (V. Faire force de voiles.) Après avoir dit ce que c'est que Forcer de voiles, n o u s n'avons pas besoin de dire ce que c'est que Forcer de rames. FORCHAMO, vénit.anc.s. m.(De Foira, fourche.) Allonge, G e n o u . — V. Forcamo. FORCHETTA , géno. s. f. (l)iminut. de Forclia, fourche.) Crampon. FORCOLA, vénit. s. f. (De l'ital. Forca [lat. Furca].) Fourche. Nom de la pièce de bois, terminée par le haut en forme de croissant, sur laquelle les gondoliers et bateliers de Venise appuient la rame pour pousser en avant leurs embarcations. — V. Gondola, Forca. r o s
FORCOLAURA (prononciat. Forcola-oura\ vénit. s. f. (De Forcola.) Le trou pratiqué dans la sora nana et dans la narva p o u r y introduire et fixer le pied de la Forcola.—V.Gondole. F O R E , angl. dan. adv. (De l'angl.-sax. Foran, Fore.) De v a n t , A l'avant.— Fore and Aft, de l'avant à l'arrière, de la proue à la poupe.—Fore-castle (De Fore [V.] et de Castlc, du f r - Chastel, ou du lat. Castellani. (V.) Noah Webster Г 1 8 З 2 ] rapporte Castle à l'angl.-sax. Castel; mais Castel, c o m m e Kastali, se sont introduits dans l'anglo-saxon et l'is landais pendant le Moyen Age : c'est donc au français qu'il faut rapporter l'angl. Castle. La conquête de Guillaume a u r a porté aux Anglais ce mot avec tant d'autres.) Château d ' a v a n t , gaillard d'avant. — Dans le Sea-mans dictionn. d ' H e n r y Manwayring (Londres, 1 6 4 4 ) , le Fore-castle n'est _s mentionné; il n'en est pas ainsi dans le Sea-mans graniтага.** capitaine John Smith (Londres, i653).—Dans quel q u e s documents du xvi siècle, on trouve l'orthog. Fore-casiell. (V. Deck, Gang-way, Quarter-deck.)—Fore chains, Fore chains-vales. (V. Chain.)—Fore foot. (Pied de l'avant.) prïon.—Fore gallant mast, Petit mât de perroquet (V.Yicead; niral-)-—Fore land, Pointe, Cap.—Fore loch. (Loch, serrure ) F s s e , Clavette, Goupille.—Fore mast, Mât de misaine. (V. Roll •lo].)— Fore-part, Avantdu navire. (V. End, Head,Prow.)— p'ore sail, que nous trouvons écrit : Fore sayle et Fore sayll, au siècle, Voile de misaine.—Fore sayle yeard, anc.,Vergue de misaine; Fore sayll s/ioatt, Écoute de misaine. (Y.Arc/icol. nav » P' У ) — " , phir., Haubans de miaine- ( V . Shroud.)—Fore staff. (Staff, bâton, de l'angl.-sax. \t(nf) Arbalète, bâton de Jacob Fore star, Étai de mi-
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saine. — Fore Stœnge œselhoved, dan. Chouquet du p e t i t mât de hune. ( V. jËselhoved. )—Forc-stcord, angl.-sax. (Fore, devant; Steord, Stcora, guide, pilote.) Bosworth , d'après Somner, dit que le Fore-steord est le même que le Batswan (V.) ou que le Steor-man (V.) ; et, pour mieux p r é ciser son idée, il se sert du mot latin : Prorcta. (V.) H nous semble qu'il y a là une confusion d'idées qu'il est utile d ' e claircir. Le Steor-man était un marin dont le poste é t a i t à l'arrière et à droite dans le navire ; le Batswan était un jeune homme qui commandait l'embarcation quand elle é t a i t e x pédiée du navire à terre ou à un autre bâtiment; hors d e ce cas, son poste était à l'avant, où il exerçait un comman dement sur les matelots de la proue. Il était donc un des officiers des proretec, et accidentellement steor du bat. (V.) Quant au Fore-steord, il commandait à l'avant (Styran[Y.], gouverner, diriger, mouvoir), et il était proreta major ou primas proretaram. Sa fonction lui imposait peut-être l e devoir d'avertir des dangers qui menaçaient le navire à l'avant pendant la navigation, afin que le steor-man put les éviter à l'aide du gouvernail. De tout temps on dut placer à l'avant, ainsi qu'on le fait aujourd'hui, u n homme pour veiller devant, comme nous disons en France.— Fore-ta/de, angl. Candeletle. — Fore top, Hune de misaine.— Fore topgallant-mast, Petit mât de perroquet. — Fore top-gallantshrouds, Haubans du p e t i t mât d e perroquet. — Fore topmast, Petit mât d e hune. — Fore (to) tacA h board, a n g l . v. a. Amener la misaine. (V. A board.) — Forercacii, a n g l . v. a . ( De Rcach, atteindre, et Fore, devant.) Gagner. — Forcsiiip, a n g l . anc. (De Ship, navire, e t Fore, a v a n t . ) Avant, Proue. —V. End, Forepart, Hcad, Provv.—ForesAib, dan. s. (Même étyinol. que ForesAip. [V.]) Avant, Proue. FORESTIERUS, bas lat. s. m. (Non pas du mot ail. Forst, forêt; niais du lat. Foras, dehors, qui a fait l'ital. Forestière, étranger.) Titre de l'officier qui, depuis Chai lemagne, avait la garde des côtes de Flandre. — « Afin d'estre mieux a s seurédesislesetcostes marécageuses de Flandre, il » (Charlcmagne) « donna cette province à foy et hommage à un Saxon nommé Liberic Harlebec, qu'il en establit Foretier, afin de garder toute cette coste des courses des Danois. Et jusques à Baudouin,surnommé Bras de Fer, les gouverneurs et gardiens de Flandre furent officiers muables à la volonté des Iloys de France, encorcs qu'aucuns lils avent succède aux offices de leurs pères, et se nommoient F'oretiers, nom qui signifioit ceux qui avoient charge des eaux et costes d e la mer, comme prouve Du Tillet en ses Mémoires par libres irréprochables. » Le P. Fournier, Hydrographie, liv. V I , chap. vin. FORFEXA, bas lat. s. f. (Du lat. Forfex.) Tenaille. V. notre Arcli. nav., p. 173 , t. 11, où nous avons dit ce q u e pouvait être, au Moyen Age, la Forfexa d'une n e f o u d ' u n e coque. — V. Forfice.
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FORFICE, ital. s. m. ^Proprement : Ciseaux.: Arceau, Guérite, ou Tenaille qui supportait le tendelet de poupe, dans la galère. — V. Forbice. F'ÔRGETEG (Feurgheteg), bongr. s. [tiv For, radie, d'un certain nombre de mots exprimant l'idée de laver, bai gner, etc.) Tempête, Orage. FORI, lat. s. 111. plur. Quelquefois FORUM, s. n. Mot dont le sens est douteux, mais qui nous semble designer li pont ou l'entrepont. — L'Entrepont, comme dans ces vers de Silius Italicus, liv. xiv, v. 4 2 4 '• — « Intrat Jiffusos pestis vulcania passim , A t q u e implat dispersa Koros, trepidatur omisso
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
712 S u m m i s r e m i g i o ; sed enim lam rebus in arctis Fama mali n o n d u m tanti p e n e t r a v a ad i m o s » ;
Le Pont, la Couverte, comme dans ce passage d'Âulu-Gelle racontant la fable d'Arion : «Stans in sommo puppis Foro, carmen voce sublatissima cantavit. » Autre exemple de l'em ploi du mot Fori signifiant les ponts : „ At poslquam ruptis pelagus compagibus hausil, A d s u m m o s repleta F o r o s , desidit in undas. »
LUCAIN, liv. m, v. 575.
Quelques critiques ont pensé que Fori étaient les préceintes ; les vers de Lucain s'accommoderaient de cette interprétation; mais ceux de Silius y résisteraient, à moins que, poétique ment, Forum n'ait été pris pour la tranche du navire com prise entre deux préceintes. Facciolati et Forcellini ( 1 7 7 1 ) font de Fori un synonyme de l'ital. Corsia (V.), ce qui ne peut s'accorder avec les Foros imos de Silius Italicus , non plus qu'avec le Forum in summo puppis d'Aulu-Gelle. — Dans un passage de Nicolao Speciali, que nous avons cité au mot Jgca (V.), Foros nous semble désigner les ponts, et en même temps la gouttière des navires dont il est question. FORKATS, ar. côte N. d'Afr. s. Lougre. FORLADE, dan. v. a. (De Lade [angl.-sax. Leetan], laisser, et de'for, angl.-sax., pour.) Abandonner.—V. Overlade. FORLOCQ, bas bret. s. La tète du gouvernail, selon le P. Grégoire. 1. FORMA, ital. s. (Du fr.:) Forme, Bassin. (V. Bacino.) — « Bacino si dice propriamente lo spazio destinato per un bastimento solo; Forma, quando vi sono due bacini disposti uno dopo l'altro. » Stratico, Vocabol. tril. di mar., 1 8 1 4 . 2 . FORMA, ar. côte de Barbar. (De l'ital. Forma, forme, modèle.) Gabarit. FORMADR, isl. s. m. (Contracté de Forrdda-madr. [V.]) Patron de barque, Capitaine de navire. FORME, fr. s. f. (De Forma, bas lat., dans le sens de siége, ou du lat. Firmare; appuyer, arrêter. Cette seconde étymologie nous semble pouvoir se déduire, avec assez d'apparence de raison, du passage qu'on lira à l'article Fourme [V.] ; l'autre, cependant, n'est pas sans probabilité, la Forme ayant toujours été un lieu sur lequel le navire est venu se reposer, s'asseoir. [V. à la lin de cet article].) (Angl. Dock; Grai'ing dock; holl. Kom, Dok; ail. Dockc, Scliiffs-docke; dan. Dokke; suéd. Docka; ital. Bacino, Forma; esp. port. Diijuc, Socia, Bacia; bas bret. Fourni; basq. vulgaire Forma; russe AoKh [Dokk.]} — 0 La Forme est un attelier ou chantier d'un arsenal de marine, c'est-à-dire une espèce de reduict sur le bord de la mer pour la construction ou le carénage d'un vaisseau; elle est enfermée de mu railles, pour empêcher que la nier n'y entre jusqu'à ce que les œuvres vives soient faites, ou que le radoub soit achevé; car alors on ouvre uneécluse qui laisse entrer la mer dans la forme, et, mettant le vaisseau à (lot, donne moyen de le pousser à l'eau sans aucun danger pour la quille, qui se peut arquer dans les chantiers ordinaires. Il y a une trèsbelle Forme dans l'arsenal de Rochefort, et elles sont com munes en Angleterre.» (V. Dock.) Guillet, Les arts de l'homme d'épée, t. t u , i683, i n - 1 2 . — En 1 6 6 8 , Colbert fit travailler à l'établissement d'une Forme sur le modèle des Formes an"laises. C'est à Rochefort qu'elle fut faite. On trouve dans une lettre de ce ministre à Colbert de Terron, intendant de la marine à Rochefort ( 4 avril 1 6 0 9 ) : « Je suis bien ayse d'apprendre que vous ayez rétabli tous vos atteliers»(fermés
pendant 1 hiver), « et mesme que vous en ayez mis un sur la Forme à l'angloise; peut-être qu'avec le temps et beaucoup d'application nous parviendrons à leur donner » (aux An glais) « des leçons comme ils nous en donnent à présent, r Depesclies, marine, 1 6 6 9 , p. 7 3 v°; Arch. de la Mar.— L'i dée de construire une Forme en bois que l'on coulerait, si l'on ne pouvait s'en servir comme d'un bassin flottant, vint à Arnoul, intendant delà marine à Toulon, en 1 6 7 8 (V. Estanche). Cette idée fut adoptée et soumise à Vauban, ainsi que le prouve ce passage d'une lettre de Seignelav à Arnoul ( 2 4 mars 1 6 7 9 ) : « Sa Majesté trouve bon qu'il con tinue de faire travailler à la Forme, suivant l'aduis du s de Vauban.»Collect. manusc. des Ordres du Roy, vol. n ° . \ L v i , p. 1 7 9 v"; Arch. de la Mar. — En 1 6 8 0 , la Forme flottante fut mise à l'eau. Voici à son sujet un paragraphe intéressant d'une lettre de Seignelay : « J'ay esté bien aise d'apprendre, par la lettre que vous m'avez escrit le 1 4 de ce mois, que la Forme qui a esté faite à Toulon ayt esté mise heureuse ment à l'eau. Appliquez-vous, s'il vous plaist, à faire aplanir à présent le terrain sur lequel elle doit estre coulée à fond, afin qu'elle puisse seruir vtillement à la construction et an radoub des vaiss. qui y entreront. La difficulté que vous ap portez pour vnir cet endroit me paroist facile à surmonter, estant aisé de rendre esgal un aussi petit espace que celuv qu'occupera la dite Forme, en sorte qu'elle ne porte à faux en aucun endroit. Vous deuez empescher, après l'auoir fait couler bas, que l'eau de dehors ne la puisse releuer quant on aura entièrement espuisé celle qui est dedans; et comme cette matière a esté examinée à fonds par le s de Vauban lorsqu'il estoit sur les lieux, et qu'il a fait un plan de la ma nière dont cette Forme doit estre assujettie dans l'endroit où elle sera coulée à fonds, je vous enuoyerav copu de ce plan par le premier ordinaire, affin que s'il n'estoit pas sur les lieux, vous puissiez connoistre les précautions qui doiuent estre prises pour paruenir à se seruir de cette Forme à l'usage auquel elle est destinée. A l'esgard de la proposition que vous faites d'en tirer le même seruice sans la couler bas, je doute que cela pust réussir, non-seulement parce qu'il seroit difficile d'y faire entrer les vaisseaux, et que quand mesme ils y seraient entrez on pust épuiser l'eau assez bien, mais mesme parce qu'il paroist presque impos sible que cette Forme eust assez de solidité dans son fonds pour n'estre pas creuée par le grand poids du vaiss. qui pè serait dessus ; cependant, comme il est nécessaire d'examiner cette matière auec soin, je vous prie de me faire scauoir vostre aduis sur ce sujet, pour en rendre compte au Rov. » Seignelay à du Quesne, 2 8 fév. 1 6 8 0 . Collect. manuscr. des Ordres du Roy, vol. n° X L I X , p. 1 1 8 ; Arch. de la Mar.— La Forme de l'intendance, au port de Brest, fut construite en 1 6 8 8 : «C'est un des premiers monumens de cet areenal, étant bâtie en 1 6 8 8 ; mais très difficile à pouvoir s'en servir. Les ingénieurs qui se sont trouvés en differens tems ont fait divers ouvrages pour la rendre praticable. En 1 7 3 6 , feu M. Ollivier l'a mis de façon à servir telle qu'elle est actuelle ment, et y a fait les bâtimens qui l'environnent. » Choquet. Port de Brest, manuscr., plan n° 3 3 . En 1 7 4 2 , on arrêta le plan des trois Formes construites à Pontaniou , dans une petite anse vaseuse où l'on démolissait les vieux navires et où l'on construisait les bâtiments de servitude du port, Cho quet fut chargé de ce travail, qui fut achevé en 1 7 5 6 . L'an née suivante, parut un ouvrage grand in-fol. intitulé : « Des cription des trois Formes du port de Brest, bâties, dessillées et gravées, en 1 7 5 7 , par M. Choquet, ingénieur ordinaire de la marine.» — \.'Encyclopédie méthodique (Marine), i - s dit, t. 11, p. 4 4 9 : « H y a apparence que l'on a nomme c e s r
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
bassins Formes, parce cpje c'est la Forme des vaisseaux qui détermine celle des bassins. » Romme reproduisit, en 1792, cette opinion, à laquelle nous trouvons deux difficultés : la première, c'est que les Formes, au xvu siècle, n'avaient pas la forme d'un vaisseau : c'étaient de grandes chambres rec tangulaires, à fonds plats, à murailles verticales et sans ban quettes, comme on le voit sur la planche i de l'ouvrage deChoquet; la seconde, c'est que le mot Fourme était em ployé pour désigner le lieu de retraite où les navires se pla çaient pour faire leur débarquement ou leur chargement, longtemps avant que l'on songeât à bâtir des Formes ou bassins de radoub et de construction. — V . Bassin, Fosse. e
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FORNAGLE, dan. v. a. (Nagle, clouer, gournabler, de Nagle, clou; For, pour.) Gournabler. — Fornagle et skib, Gournabler un navire. (Const. Vilsoët.) — Fornagle skibet met trœenaglcr, Cheviller un navire avec des gournables. (Rôding.)—H. Fischer ne donne pas au mot Fornagle d'autre sienification que : Enclouer. Exemple : Fornagle en kanon, Enclouer un canon. — V. Nagle. 1. FORNELLO, FORNELLARE, ital. s. v. (Corrompus de frenello, Frenellare, du lat. Frenum, frein; car on ne pour rait admettre qu'un cordage et l'action de lier avec ce cor dage pussent être désignés par des mots dont le radical se rait le même que celui qui a nommé le Fournil, le Fornarius ou Fournier, la Fournée, etc.) — « Fornellare, è legare il remo alla pedagna, quando non si vuol più vogare. » Pantero-Pantera, Vocabul. nautic. (1614), p. 9- — V. Affornellare, Affranallar, Afrenillar, Fourneler, Franell, Frenellare, Frenillar, Fremilo. 2 . FORNELLO DE REMO, ital. s. m. Nom d'un cor dage probablement attaché au banc d'une galère, et au moyen duquel on tenait hors de l'eau la rame qu'on ne vou lait pas rentrer dans le navire, mais dont on cessait de se servir pour un certain temps. Dans les peintures ou les gra v u r e s , on voit des galères, des galiotes et d'autres navires de la même famille naviguant, les rames levées assez haut, comme des ailes ouvertes ; ces rames sont réfrénées, frenellées ou fournelées. (V.) Nos Provençaux appelaient Fourneladou (V.) le cordage nommé Fornello del remo par les Italiens des xv , xvi , x v n et x v m siècles.—V. Galera d e banchi 28. e
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noite sem ver o Forol da nâo capitaina. » Comment. Datboq., part. 1, chap. 8. — « E esteve a quella noite corn o Forol aceso pairando, e as nâos todas por sua popa. » 1b., chap. 18. — V. 1. Esteira. FORRÂDA-MADR, isl. s. m (De For-ràd, force, et Madr pour Mannr, homme.) Ce mot a été contracté en Formadr. (V.) FORRÂDS-VEDR, isl. s. m. Violente tempête.—V. Aftok, Drif, Mannfngia-vedr, Ovedr, Ovedrâtta, Stormr, Slôvridri, Vedr. FORRAR, esp. v. a. Fourrer. (V.) FORRESTE-SECUNDANT, dan. s. m. Matelot d'avant. — V. Secundant. FORRO, esp. port. s. m. (De Forrar, Doubler, Fourrer. [V.]) Le Bordage extérieur du navire; Fourrure, Doublage. —Forro do anetc, port. Eniboudinure de l'argancau de l'an cre. — Forro de. ehumbo nos escovius, port. Garniture de plomb aux écubiers. —Forro da cuberta , port. Bordauc du pont.—Forro da qailba, port. Doublage de la quille.— Forro do le/ne, port. Doublage du gouvernail. — Forro do anetc, port. Fourrure ou garniture de l'arganeau de l'ancre; Eniboudinure de l'arganeau. — V. Anete. FORS, ar. vulg. s. Petit pavillon, flamme. — « Vexillum parvum : Fors, » dit ,1. de Dombay, Grammat. ling. maur. arable. (1800), p. 100. FORSAIRE, vieux fr. s. m. (De l'ital. Forzare forcer, contraindre.) Forçat, Galérien.— a Aussy sera faicte men tion des Forsaires qui y sont de besoing (à une galère). » Stolonomie, Ms. n° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat., fol. 3 v°. — « Des quels Forsaires il fault pour chescune galère 144 hommes pour fournir, de trois en trois, les vingt banez qui sont du long de chescun costé d'une galère » (à 3 rames par banc; V. ci-dessus, p. 33, A tant de rames par banc), « en laquelle seront attachez aux chaines comme est de coustume. [b. . p. 25 v — V. Chaîne. FORSKANDSE, dan. v. (Même étymol. que Persrlianzcn [V.]) Bastinguer. FORSTŒVN, dan. s. (Même étymol. que Forstàf. [V.] Ëtrave. t
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FORSTAF, suéd. s. (De Stefn [V.], et Fore ou Byfore [angl.-sax.], devant.) Étrave. FORTOUNA, turc, s. (Transcript. de l'ital. Fortuna. [V.]) Tempête. FORTUNA, bas lat. ital. cat. esp. port. s. f. (Du lat. Fors, sort, accident.) Mauvais temps, Tempête, Accident de mer onde vent. — « Per rao de qualque sia exercia • (agrès) « que la nau 6 leny per Fortuna de mal tempo perdra. •• Consulat de la mer, chap. 20, édition Pardessus. — « Accullil vna Fortuna tant grau el Golf de Lleo, que tôles les ga — lees se partiren. » C/iron..dc Ram. Muntaner, chap. « Vendo-se Alonso Dalbnquerque de noite nesta Fortuna, ficou mui agastado... »Comm. Dalboq., part. 1, chap. 18. — V. Chancro, Colpo di mare,Controversia di mare. Ferro, Gumenetta, Ormejare, Render la volta, Risirus, Varare. FORTUNAL, fr. anc. s. m. (Du précédente Tempête, Gros temps. — Prévoyant un tyrannique grain et Fortu na) nouveau...» Rabelais, Pantagruel, liv. 11, chap. 18. 1. FORTUNE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Fortuna.) Mauvais temps, Tempête. — « Et cils orent une si rude Fortune sur FOROL, port. s. m. (Variante de Farol et de Pharol, faite mer, qu'ils furent péris. » Froissart, Chmn., liv. n, chap. 65. d u gr. ®<fy°«-) Fanal de poupe.—«E correo toda aquella — « Furent en si grand' tempête de mer... » Chap. 120, dans 3. FORNELLO DEL TIMONE, ital. s. m. (Proprement. Le frein du gouvernail.) Drosse de gouvernail. (V. Trozza del timone.) — Le comte O'Hier de Grandpré (Répcrt. polygl. de la mar., 1829), art. Drousse, écrit : Fanello au lieu d e Fornello : si c'est une faute d'impression, il est bon que nous la signalions; si c'est une correction proposée par l'auteur, il est bon que nous fassions remarquer qu'elle est malheureuse, et qu'elle suppose que M. O'Hier de Grandp r é n'avait connu ni la Nautica Mediterranea de Crescentio, ni FArmata nav. de Pantero-Pantera, ni le Dict. ital. de D u e z , ni le Dict. de mar. de Strafico, ni les Chroniq. de Ramon Muntaner, etc. M. de Grandpré, ne trouvant pas raisonnable qu'une corde eût un nom qui procéderait de fttrnus (ital. Forno), pensa sans doute qu'il était tout simple d e voir dans Fornello une faute d'impression, et lui substitua funello, qui a l'avantage de procéder de Fane, corde, mais q u e nous ne voyons nulle part, et qui, d'ailleurs, serait inadmissible dans ce cas, où il faut bien conserver Fornello, tout en constatant, comme nous l'avons fait plus haut, qu'il faut voir sous ce mot un dérivé de Freno.
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lequel Froissart rappelle le chap. io3, où il dit : « Et vous dis que lesAnglois avoient eu si grand' Fortune sur mer, que ils avoient perdu trois de leurs vaisseaux chargés de gens et de pourveances, et étoient épars par mauvais vent.» — « For tune vint dessus la mer, que les barges furent départies... » Conquête des Canaries, chap. 8 2 . — «... Avec la nuée sur vint une Fortune tempestueuse sur la mer... » Citron, de J. d'Anton, part, n i , chap. 2 7 . — « Albuquerque Viceroy en l'Inde pour Emmanuel Roy de Portugal, en un extrême péril de Fortune de mer, print sur ses épaules un jeune garçon pour cette seule fin, qu'en la société de leur péril son innocence luy servit de garant et de recommandation envers la fureur divine, pour le mettre à bord » (à terre). Montaigne, Essais, liv. i , chap. 38. — « Nous avons esté obligés de mettre à la cape jusque à sept heures du matin. Le vent estant toujours plus fort, gros vent de Fortune, nous avons relâché à Ligourne. » Journal de la route du vaisseau le More ( i nov. 1 6 8 8 ) , par Ant. Fabre, p. 3 v°. Ms. Ardi, de la Mar. — V. Paiement, Scale. er
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2 . FORTUNE, fr. s. f. (Par ellipse, pour vergue et voile de Fortune.) Nom d'une vergue et d'une voile dont on se sert à bord de certains navires qui ont le gréement des goé lettes. La Fortune est une voile carrée attachée sur une vergue, qui se hisse, comme la voile de misaine des bâtiments carrés, à la tête et sur l'avant du mât de misaine. C'est une voile de misaine véritable, à laquelle on ne donne pas ce nom, parce qu'on le garde pour la voile trapézoïde que porte derrière lui le mât de misaine. (V. Misaine-goëlette.) On dit: « Borde la Fortune ! Cargue la Fortune! Serre la For tune!» pour dire:« Borde, cargue, serre la voile de For tune! » On commande : « Brasse la Fortune! Amarre la Fortune! » pour: « Brasse la Vergue de Fortune! Amarre les bras de la vergue de Fortune! » FORT0IE, dan. v. (Même étymol. que le holl. Vcrtuyen. [V.]) Affourcher. — Fortoïningsanker, s. Ancre d'affourche. — V. Tôianker. FORVIORA, isl. adj. (De Vedr [V.], et de For, devant.) (Exposé aux vents.) Battu par la tempête. — On dit aussi : Fon>inda.—Fovidris,\ent favorable, Bon vent ; Avec bon vent. FORZATAMENTE, ital. adv. (De Forzato. [V.]) A la ma nière des forçats. — «... Se il fugittivo sarà personna co nosciuta e non sospetta, e se ne fugisse per debiti, il padrone sia in pena di risarcire il danno all' interessati e di vogar il remo in galera Forzatamente per anni tre..» Droit mark, de Malle, statut de i63o, chap. 1 2 . FORZATO, ital. s. m. (De Forzare, contraindre. [Bas lat. Fortiare, de Fortis,]) Forçat. — « Succedendo qualche danno siano tenuti a risarcirlo li mederai patroni, e di più condennati a vogar il remo in galera come Forzati per tre anni.» Droit marit. de Malte, statut de i63o, chap. 1 0 . — Ce mot se lit aussi dans le Vocab. del. parole del dial. napolet. FOSSA DE' LIONl, ital. s. f. (Du fr.:) Fosse aux lions. — « Fossa de' lioni : Ripostiglio sotto la prova per custodire le tavole, buccelle, pasteche, bigotte, etc. Camera del maes tro. » Introduz. all' arte nautica (Venetia, in-/, , 1 7 1 5 ) , p. 2 7 2 . FOSSE, fr. s. f. (Du lat. Fossa. Fodire, creuser, fouir.) Lieu dont on a ôté la terre; tranchée faite dans un terrain pour un service donné. Au x v n siècle, avant que les For mes ou bassins en maçonnerie fussent établies dans tous les arsenaux maritimes, et en assez grand nombre pour subve nir au besoin des radoubs, 011 faisait des Fosses où les na vires pouvaient être introduits, et d'où la marée les empor 0
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tait. On lit, p. 3 v°, vol. LI, Ordres du Roy (Ms. 'Arch. de la Mar.) : «Tenez la main à ce que l'on trauaille continuel lement à la Fosse qui doit seruir à carenner les vaisseaux, et à ce qu'elle soit mise en estât qu'elle doit estre pour recevoir les plus grands. » Seignelay à La Cornière, à Toulon, 5 janv. 1 6 8 1 . — On a fait pour la conservation des mâts de lon gues, larges et profondes rigoles, qui ont reçu le nom de Fosses aux mâts. (Angl. Loch, Mast-pond; dan. Mustegrav.) — « Le s Garangeau m'a enuoyé le plan, deuis et estimation que vous trouuerez ci-joint de la Fosse aux masts à faire a Brest, auec quelques augmentations qu'il propose; exami nez bien soigneusement le tout, et me le renuoyez auec votre aduis. » Seignelay ¿1 Dumont, i5 mai 1 6 8 2 ; Ordres du Roy, vol. LUI, p. 2 0 0 v ° . — Par une extension du sens primitif du mot Fosse, on a nommé Fosses certains compartiments, certaines chambres ou soutes dans lesquelles on réunit et l'on enferme des cordages, des poulies, ou d'autres ustensiles tenus en reserve pour le besoin. Ainsi il y a une Fosse aux câbles (lasc. Amur k' djaga), où l'on recueille les câbles ; et une Fosse aux lions, où le maître d'équipage range une foule d'objets appartenant au gréement de rechange du navire. D'où vient le nom donné à ce magasin, qu'en i6JJ3 le P. Fournier appelait: Fosse h Lion, et eu 1 6 7 8 , Guillet : Fosse à Lyon ? Nous serions embarrassé de le dire avec cer titude. Ce que nous croyons, c'est que Lion n'est pour rien clans la désignation primitive de cette Fosse, qui, trèsprobablement, n'enferma jamais de lions. Nous pensons que la chambre où, selon la définition de Fournier. logeait « le contre-maistre avec ses gens, » et où ce contre-maître retirait « les cordes, poulies et autres choses qu'il r> avait à sa charge, avait dû être nommée d'abord la Fosse aux liens. Quoi qu'il en soit, cette Fosse était établie en avant du mât de misaine et sur le faux-pont, au-dessus de la Fosse aux câbles. Aujourd'hui, dans les navires de guerre fran çais , la Fosse aux lions est devenue un dépôt où tous les maîtres rangent les choses de leurs détails particuliers qu'ils ont besoin d'avoir le plus aisément sous la main. On lui donne, à.cause de cette communauté, le nom de Magasin général.. r
FOTHER (7b) A LEAK, angl. v. a. (De l'angl.-sax. 7-bSer, masse de plomb, selon N. Webster.) Aveugler, Étancher une voie d'eau. — V. Leak. 1. FOU, cat. anc. s. m. « Encara es tengut mariner que si V senyor del leny lo vol traure » (lat. Trahere, tirer) . en terra ô en Fou, cpie no se n' deu partir tro que l'lenv sia en terra ô en Fou. E si no l'vol tirar ni mettre en Fou, que li deu aiudar à ormeiar. (V.)» Consulat de la mer, chap. i36, édit. Pardessus. — Le sens du mot Fou, dans le passage qu'on vient de lire, n'est pas facile à déterminer; M. Par dessus a pensé que la Coutume catalane désignait la Digne . par cette expression que nous n'avons jamais vue ailleurs, et qui n'a été recueillie par aucun des dictionnaires qui sont sous nos yeux. Fou ne nous paraît désigner ni une digue ni un quai; il nous semble être une forme catalane du lat. Fovea, et désigner la fosse ou souille(V.) où l'on établissait les navires dans certains ports. 2. FOU, chin. v. Tomber, Chavirer. 3. FOU ET FÔU-YÂO, chin. s. Grand vent; Bourrasque; Tourbillon ; Tourmente; Trombe.— V. Fong-tchin, P.u, fông, Piâo, Toûy. 4. FOU, chin. s. Nom d'une embarcation de moyenne grandeur, d'un petit radeau fait de morceaux de bois et de roseaux, et, en même temps, nom de la Hache.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. 5. FOU, bamb. s. Cordage, Manœuvre, Amarre. — V . Dhiourou. FOU ATA ou HOUAT, ualan. s. Soleil. FOUBER, fr. anc. s. m. (Pour Fauberi. [V.]) — « Foub c r s sont gros bâtons, au bout desquels il y a vne toile ou cordage épicés >< (faute de copiste, pour effilé) « que l'on trempe en mer pour nettoyer le vaisseau. » ExpUcat. de divers termes, etc. Ms. du xvn siècle; Arch. de la Mar. FOUGA, tonga, s. Pavillon , Flamme. FOUGON, fr. anc. s. m. (De l'ital. Fogone. [V.]) Cuisine.— «C'est un mot du Levant » (de la Méditerranée), « qui signifie le Fover ou la cuisine du vaisseau. Les cuisines des vaisseaux sont placées aux deux côtés de l'avant, vers le mast de mi saine. Le Fougon des galères est dans le milieu des bancs. L'année 1 6 7 3 , on essaya de faire faire une campagne sans Fougon aux galères de France, pour éviter l'embarras du bois , du charbon et de l'eau qui se consument au Fougon. » Guillet ( i 6 8 3 ) . L'auteur oublie de dire comment on fit pour se passer de cuisine, et si pendant toute la campagne on ne mangea que des vivres froids. — « Il y en a 2 6 (bancs) de chacun costé, esloignéz l'un de l'autre de 5 pans ( 4 5 pouces ou 3 pi. 9 po. [ i — ai'']), réservé que, de gauche, le 8 sert d e Fougon qui est la cuisine, duquel néantmoins on peut voyuer en cas de nécessite. » J. Hobier, Descript. d'une gallaire, p . 2 8 . — « La première chose qui doit estre jettée seront les ustensiles de la nef, comme vieux cables, ancres, Fougon ou foyer à faire et tenir le feu. » Guidon dr In mer (xvi siè cle), chap. 5 , paragr. 3 / , . FOUGUE ou FOULE, fr. s. f. « Mât de Fougue ou de Foule; c'est le mât d'artimon. Vergue de Fougue ou F'oule ; c'est une vergue qui ne porte point de voiles, et qui ne sert qu'a, border et étendre par le bas la voile du perroquet d'ar timon. » Aubin ( 1 7 0 2 . ) 0 Pourquoi, au x v n siècle, donnat-on le nom de mât de Foule ou de Fougue au mât d'arti mon ? Les auteurs du temps ont négligé de nous l'apprendre, et nous ont réduit aux conjectures. Le mot : Foule, ou celui qu'on lui donnait pour synonyme, nous aidera peut-être à sortir d'embarras. F'ouler le peuple, c'était l'écraser d'im p ô t s , de vexations, d'avanies; c'était le presser sous sa tyran n i e , comme le foulon pressait du pied le drap qu'il fabri quait. Foule, c'était, dans ce cas, violence, cruauté. La fureur d u vent put très-bien être comparée à la Foule exercée par Je tvran contre ses sujets. La voile qu'on opposait à la rage d u vent lorsqu'on était contraint de prendre la cape, c'était souvent, outre la grande voile, l'artimon, et quelquefois celui-ci tout seul; l'artimon put donc prendre le nom de voile de Foule, son mât celui de: Mât de Foule, le perroquet q u e portait ce mât celui de : perroquet de F'oule. Mais, F'oule est-il bien le mot caractéristique employé par les marins? Nous le voyons écrit sous la vergue barrée du Navire royal, gravé vers 1 6 4 0 , qui se trouve d'ordinaire à la tête de \'Hydrographie du P. Fournier. Nous ne voyons Fougue qu'en , 6 8 o , dans le Projet de marine de Dortières (Ms. Ribl. de la Mar.), et dans les ouvrages postérieurs à celui-ci. Dortières nomme point l'Artimon : Mât de Fougue, mais Artimon ; ¡1 ne donne point au Perroquet d'artimon le nom de perro q u e t de Fougue, usité en 1 7 0 2 ; la vergue barrée, il la nomme vergue de Fougue. Fougue s'était, en 1 6 8 0 , substitué à F'oule; était-ce par corruption? Nous ne le pensons pas; mais Foule était déjà du vieux langage, et Fougue (?lat. Fuga, fuite), en parlant du vent, était dans la langue usuelle dos gens du monde et dans celle des marins. Fougue prit donc u t naturellementlaplaced'uii mot qui tombait en désuétude. e
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FOUHO VAKA, tonga. v. (Fou/10,neuf, nouveau.) Cons truire des pirogues. — V. Vaka. FOUL ANCHOR, angl. s.fig.(De l'angl.-sax. Fui, Faut. impur, sale.) Ancre surjalée.—Fout bill, Patente brute. — Foul coast, Côte malsaine Foui haivsc, Qui a des tours dans ses câbles. (V. Hawse.) —Foul place, Ecueil. — Foui rope, Manœuvre engagée, Cordage embrouillé. — Foul wea ther, Mauvais temps, Gros temps.—Foui IVind, Vent con traire. FOULA, ar. côte N. d'Afr. (Peut-être du port. Fula, ampoule [gr.ФмхХ^]-) Ampoulette, Sablier. FOULE, fr. anc. s. f. Mauvais temps. — V. Fougue. FOUNDER (To), angl. v. n. (Du lat. Fundus.) Couler, Sombrer. — « The Hermiona » (vaisseau de 4 4 canons qui faisait partie d'une escadre espagnole commandée, en 1 7 4 0 , par José Pizarro) « was supposed to Founder at sea, for she was never heard of more. » Rich. Walter, A -voyage... byGeorge Anson (Lond., 1 7 6 9 ) , chap. 3 , p. 2 9 . — Fmidered, partie. Coulé à fond. —V. Lord commissioner of admiralty. FOUNDO, ar. côte de Barb. s. (De l'ital. Fonda. [V.]) Fond de la voile. FOUNGA ou FOUNGA VAKA, tonga. s. Pont du n a v i r e . — Founga signifie aussi : Plage, Rivage. —V. F'anga. 1 . FOUR, fr. s. m. A bord des Nefs et Coques du Moyen Age, il y avait un moulin (V. Moleridinus) et un Four. (V. Furnus.) 2 . FOUR, fr. anc. s. m. (Abréviat. de Fourcat, ou de Fourque. [V.]) Ce mot ne se lit pas dans tous les diction naires. On le trouve à l'article Fourcat dans celui d'Aubin (1702).
3 . FOUR, fr. anc. s. m. Ce mot, qui désignait un petit retranchement fait en arrière de la soute aux poudres, et justement dans les façons qui sont formées par les fnurcats (V.) ou Fours (V. ci-dessus), avait probablement pris s o n nom du Four ou Fourcat. Dans ce Four on arrimait les gaigousses. Le Four s'appelait aussi Coqueron. FOURA GOUMENA, ar. côte N. d'Afr. v. a. (De L'ital. Fuôra,hors de.) Détalinguer. (V. Goiimcna.) — Foura tapa (Tapa, Tampon, en turc), Détaper un canon, ôter le bou chon qui le fermait. — Foura tstifa, Désarrimer. (Tsti/a, de l'ital. Stiva.) FOURAR, ar. côte N. d'Afr. v. (Du port. Forrar. [V. Foderarc.]) Fourrer. FOURRER, fr. anc. s. m.. (Pour Fauber.) Cette mauvaise variante se lit p. 2 4 des Termes desquels on vsesvrmer dans le parler. (Havre, i n - 1 2 , 1 6 8 1 . ) FOURCAT, fr. s. m. (De l'ital. Força, fourche [lat. Ангел].) Varangue dont les deux branches se rapprochent jusqu'à affecter la forme de la fourche, et même celle du V. (Bas bref. Fo/v'h; rus.Острый флорпшмберсь [Ostrii Jlortimmber-s].) Au commencement du xvn siècle, on appelait quel quefois les Fourcats : Fours, Fourcs ou Fourgs. C'est sous cette dernière forme qu'on les voit oitéa itaaVlnveniaire des mots donné par le P. Fournier ( 1 6 4 З ) , et dans le chap. 3 , liv. 1 de son Hydrographie. — On trouve, p. 1 , a et 3 de la Construction des vaiss. du Roy ( 1 6 9 1 ) , la mauvaise ortbog. Fourquat. FOURGADEN, bas bret. s. f. Frégate. (Le P. Grégoire, Diet, fr.-bret.) — V. Frégaden. FOURGAS-AVEL, bas bret. s. m. (Fourgas, agitation e
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Avel, vent.) Bouffée de vent, Coup de vent, Bourrasque, Grain, Ouragan, Rafale, Tourbillon. —Le P. Grégoire dit: Fourrad-avel. FOURGON, fr. Corrupt. deFougon (V.), que l'on trouve dans quelques éditions anciennes de Rabelais (liv. iv, ch. 8 ) . Les éditeurs modernes n'ont point attribué à l'auteur du Pantagruel une faute qu'il n'avait pas dû commettre; car il savait très-bien que les Français avaient emprunté aux Ita liens leur Fogane, pour en faire Fougon. La faute que nous reprochons aux anciens éditeurs de Rabelais se remarque dans le Dlct. suéd. et franc, de Weste ( 1 8 0 7 ) , pag. i 3 3 8 , i vol., art. Kabyssa, FOURME, vieux fr. s. f. (Du bas lat. Forma, siège. IV. D. Carpentier et du Cange.]) Lieu où les navires marchands venaient s'établir, dans un port, quand ils voulaient charger ou faire le déchargement de leur cargaison. — « Un bache lier » (jeune homme qui n'était pas encore maître dans son art) « est lodeman d'une neef, et est louyé •> (et est payé pour..., a reçu loyer pour...) « à l'amener jesques à le port où l'en la doit descharger; il avient bien que en cest port il y a fermez » (endroits fermés, clos, écartés) « où l'on met les neefz pour descharger. Le mestre est tenu à purveier Fourme, lui et ses mariners » (le maître est tenu, avec l'aide de ses ma telots, à pourvoir la Fourme où l'on a placé sa nef, de toutes les choses qui lui sont nécessaires), « et mettre balyngoes (V.) qui apiergent à plein » (qui se montrent entièrement), « ou fjue la Fourme soit bien balinguée, que les marchantz ne aient damage... » Roolcs d'Oleron, art. 2 4 , édit. Pardessus. — Il nous paraît ressortir évidemment de ce texte que, dans les ports de commerce, au Moyen Age, le navire qui achevait son voyage était établi, pour le temps où il avait à débar rasser sa cale, dans un lieu séparé de la partie du port où se faisait tout le mouvement des armements et des départs; et que là il était fixé sur des amarres ou contre un quai, et entouré de balises flottantes ou plantées dans le fond du port, et tellement visibles, que nul n'en pût prétexter cause d'i gnorance; et que si un autre navire, franchissant l'espace marqué par les balises, lui causait un dommage, les avaries fussent au compte du survenant, selon les prescriptions de la loi. e r
FOURMES DE PAYAOU, langued. s. m. pl. (Formes du paillol.) Vaigres. FOURNELADOU , fr. anc. prov. s. m. (De Vhai.Fornello. [V.]) — « Les Fourneladoux sentent à Fourneler la rame, c'est-à-dire, à en arrêter le genouil dans le banc vis à vis la corde; on les areste, avec un nœud, par leur doublai, dont une des branches n'est que de la hauteur du genou de la rame, à un crampon chassé exprès sur laditte corde à cha que banc. Il y a un petit guinçonneau à l'extrémité de la plus petite branche de ce doublin, autour duquel on donne plu sieurs votus » (sic, pour : Polies, tours) « à l'autre branche, après auoir embrassé le genouil de la rame pour le tenir sujet dans le banc. » Mémoire sur les manœuvres et les agrès d'une galère (Ms. du xvu siècle, pap. in-fol., Bibl. du Dépôt de la Mai-'.), p. 8 1 . — Cette rédaction est fort obscure, et il n'est pas inutile d'en rendre les termes plus intelligibles. Voici ce que voulut faire entendre l'auteur du mémoire : A chaque'lianc de la galère (en Italie, au xvi siècle, c'était à la pedagne (V. Fornello), il y avait un crampon de fer au quel était fixé, par un nœud, le cordage appelé Fourneladou: ce cordage était double; l'un de ses bouts était garni d'une cheville de bois, autour de laquelle venait se tourner plu sieurs fois l'autre bout, quand il avait passé sur le genou de la rame. Lorsque les deux bouts étaient réunis par les tours e
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faits au quinçonneau , le Fourneladou était comme une ganse, tenue au crampon par un nœud fait à son milieu. FOURNELER, fr. anc. provenç. v. a. (De l'haï. Fornellare. [V.]) Lier la rame au banc de la galère avec le Four neladou. (V.) — V. Afrenillar. FOURO, ar. côte N. d'Afr. s. (DeForrar. [V.]) Fourrure. Emboudinure. — Fouro darh'el, Vaigre. FOURRER, fr. v. a. (Du baslat. Foderare, Furrare, Forrare, dont l'origine est incertaine.) (Gr. mod. Посторуары ; ital. Jtnbaronare; esp. Forrar; basbret. Foura; basq. vulg. Fura; ar. côte N. d'Afr. Fourni-; rus. КлетнеЪать [Kletnevaté]; angl. Serve [to].) Envelopper une corde quelconque de bandes de toile goudronnée et de tresses, ou seulement de tours pres sés et serrés de bitord ou de fil caret, pour la garantir du frottement. La garniture dont on Fourre la corde en question prend le nom de Fourrure. (Gr. mod. LIaTopvâpicu.ct; ar. vulg. Fouro; rus. Кледингь [Kledinké], Клетенъ [Klétènc], Maure [Mate]; angl. Service.) Certaines garnitures de bois tendres, appliquées aux vergues, aux mâts, aux bittes, aux écubiers, etc., reçoivent le nom de Fourrures. Dans la cons truction des galères, on nommait Fourrures les vaigres ou bordages intérieurs. — V. Dormant. 1. FOUTCHI, turc, s.Tonneau. 2 . FOUTCHI, tonga, v. (Tirer.) Abraquer, Haler.—Foutchi la (La, voile), Border une voile. FOUTRAN SAMBOU, madék. s. (Foutran, support; Sambou, navire. Lieu où le navire s'appuie, se repose, se met à sec.) Port, Havre. — V. Houala, Monkal. FÔVÉNY (Feuvégne), hongr. s. Sable. FOWAGUI, tonga, v. Charger un navire. FOYER, fr. anc. s. m. (Du lat. Focarius.) Cuisine. (V.) — V. Fougon. ' FOZ, port. s. f. (Du lat. Faux,, gorge, bouche.) Embou chure d'une rivière. — V. Ancoraçào. FRA LANDET, dan. adv. (Proprement : Loin de terre. Au large. — V. Sôevarts. FRACHT, ail. s. (Nicot, Caseneuve et Ménage voulaient que le fr. Fret, fait de l'angl. Freigbt, qui n'est qu'une forme de l'ail. Fracht, dan. Fragt, ou du suéd. Frakt, vint du lat. Frelum, signifiant : Détroit. Jault [Dict. ètymol., 1 7 5 0 ] re jeta avec raison cette étymologie, qui n'a aucune apparence de vérité; car les idées que font naître Fretum [détroit] et Fracht [charge, cargaison] sont sans analogie possible. Il dit à ce sujet : « Sans aller chercher si loin des étymologies forcées, je dérive tout simplement Fret de l'allemand Fretten [onerare, giavare], qui peut-être vient du gr. Bciôu>, onerare, BpîOoç, omis. » Cette origine serait très-acceptable, si, en effet, Fretten était allemand; mais les dictionnaires allemands, tous ceux du moins que nous avons sous les veux, sont contraires à cette assertion de Jault. L'allemand n'a point Fretten, il a Frett, qui désigne le Furet, et Frachten. Convenir de prix pour le port [Fracht, chargement] d'une voiture ou d'un navire. Fracht peut-il venir de BpïOo; ? C'est là une question délicate, que nous n'oserions décider; nous avons l'habitude de n'être pas affirmatif sur les ques tions qui nous laissent des doutes. Aussi dirons-nous , i ° qu'il nous paraît certain que Fret, Freight, Frakt, Fragt, Fracht, sont des formes diverses d'un même mot; 2 que nous ignorons l'origine de ce mot, rapproché ingénieuse ment du \at.Fem, je porte, par Noah Webster, 1 8 З 2 . ) Charge d'un navire; prix que l'on paye pour cette charge; Fret, Affrètement. — V. Fraict, Frait. 0
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. FRACHTEN, all. v. (De Fracht. [V.]) Affréter-, Charger u n navire. — V. Befrachten. FR A DI, eat. anc. s. m. (Variante de Fadri. [V.]) Mousse. , V. A lescarada. FRADRIN. (VariantedeFadrin.[\.]) Mousse «Patrons, nauchiers, pillotes, Fradrins, matellols, etc. » Le triomphe des vertus (Anonyme, i 5 i 8 ) , Ms. Bibl. nat., n° 7 O 3 Î - 3 . FRAGATA, esp. port, napolit. s. f. (Du gr. "AcppaxTo;.) Frégate (V.) ; Bâtiment léger, de la famille des galères, et le plus petit de cette famille. — « Embiô » (don Juan, en i5G8) « voa Fragata a saber de gouernador del Ceuta, si auia cosarios en su costa. » Vander Hammen, Don Juan de dus tria Madrid, 1 6 2 7 ) , fol. /,7 v".—« Las Fragatas que se hallaren » (qui se trouvaient dans, qui faisaient partie de...) « en la ar mada » (delà sainte ligue, en 1571) « esten por popas de las caleras, y al tiempo de la batalla tengan dos esmeriles ydiez arcabuceros, con un caporal para combatif con los haxeles pequenos del enemigo. » Id., ibid., p. 1 7 1 . — Fra gata do registro do porto, port. (V. Commandante da fragata.) — Quelques auteurs anciens ont dit en français F R A G A T E , pour FVégate. Nous trouvons cette variante, p. 1 0 2 delà Relation journalière du voyage de Levant, faict et descrit par haut et puissant seigneur Henry de Beavveau (Nancy, 1 6 1 9 , in-4°) : « Nous fusmes deux jours a lentour, tantost auançant, tantost reculant, jusques à ce que nous résolûmes de prendre la Fragate ou caïque » (bateau, embarcation ; turc, Qaïq) « de nostre vaisseau pour nous porter à Jaffa. « (V. Fraguate.) —La frégate moderne a conservé le nom de Fra gata en Espagne, en Portugal et à Naples. — V. Navio de alto bordo. FRAGT, dan. s. (Même origine que Fracht. [V.]) Affrète ment, Fret, Nolis. — Fragte, v. a. Fréter, Affréter, Noliser. — Fragter, s. Affréteur. FRAGUATE, fr. anc. s. f. (De l'esp. Fragata. [V.]) Fré gate, Canot d'un grand navire, d'une galère. —V. Sarsie. FRAICT, fr. anc. s. m. (Orthog. étymologiq. de Frait[\.] et de Fret.)
FRAME, augi. s. Cadre. FRAMM, bas bret. s. m. Liaison. — Franano, v. ... ( • mot paraît n'être pas sans analogie avec l'angl. Frante, for mer, faire une charpente.) Lier, Assembler, Joindre des pièce des bois les unes aux autres. — V. Liézoun. FRAMMSTAFN, isl. s. m. (De Stafn [V.], et Framm, en avant.) Proue, Avant du navire. — V. Harki, Frmn-stemn. e
FRANC FILIN, fr. s. m., nommé, au xvn siècle : Franc funain (Desroches, 1 6 8 7 ) ou Franc-funin Dortières, Ms. 1 6 8 0 ) . (Ital. Coco piano ,- géno. Fanfarin ; angl. If'hitehnaser; rus. FiiH.ionajyb [Guineloparé].) Cordage, franc de gou dron et de défauts, fait du premier brin d'un chanvre de première qualité, solide, d'une certaine grosseur, et servant à de certaines manœuvres où les meilleurs filins sont néces saires.
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FRANC-TILLAC, fr. anc. s. m. (Rus. Hnmaa iia.tvfi.i [Nijninïapalaiiba].) Tillac, ou Pont complet, couvrant le na vire d'un bout à l'autre. On dtjnna d'abord ce nom à la Cou verte, ou Pont que l'on établit dans un navire marchand, pour abriter la cale et les objets qui y étaient emmagasinés. Quand on fit un faux-pont, pour faire des logements aux passagers et des emménagements pour certaines marchan dises que l'humidité de la cale pouvait altérer, le pont supé rieur garda toujours le nom de Franc-tillac, parce que le faux-pont ne fut qu'un pont incomplet, ne s'etendant pas toujours d'une extrémité à l'autre du navire. Dans les n a vires de guerre, le premier pont conserva longtemps le nom de Franc-tillac, qui le distingua des ponts supérieurs. — V. Premier pont, Tillac. FRANCHIR, fr. v. n. Corruption d'Affranchir. [V.] Elle est déjà vieille de deux cents ans environ ; on lit en effet dans le Diction, de Guillet ( 1 6 7 8 - 1 6 8 3 ) : « L'eau Franchit ou se Franchit; c'est-à-dire, diminue et s'épuise : ce qui s'entend de la pluie ou des vagues qui entrent dans le vaisseau. » — « Quovque cette voye d'eau nous list appréhender de couler bas, nous remarquâmes à l'archipompe que l'eau se Francbissoit. Ce vaisseau faisoit tant d'eau, qu'on ne la pouvoit Franchir à une pompe. » Cela est assurément d'un très-mau — >• Et p o u r s e Fraict » (ce f r e t ) , " par raison defiinie vais langage : l'eau ne Franchit point, ou ne se Franchit Fut décrété en nostre tribunal... •< point, dans le cas dont il s'agit. L'eau Franchit, quand elle J . P A R M E N T I E R , Chant royal, e n forme d e charte-partie. dépasse la limite supérieure d'une digue par exemple, ou — V. Es-bare. qu'elle passe par-dessus un navire ; l'eau se Franchit, quand FRAIT, vieux fr. s. (De Fraict, fait de l'angl. Freight], on saute d'un côté à l'autre d'un ruisseau ; l'eau tombée dans [all- Fracht.]) Fret. — « Premièrement, il doit paier le Irait la cale d'un navire s'épuise avec la pompe, qui en Affran des nefs et des bateaux, ce qui sera a paier. » Instruction chit la cale ; mais elle ne Franchit pas. baillée h Pierre de Soissons, clerc de l'armée de la nier (14 FRANELL, cat. anc. s. m. (Du lat. Frenum, frein.) <."i juillet 1 3 6 9 ) ; Mémorial D ( 1 3 5 9 - 1 3 7 1 ) de la cour des dage avec lequel on liait parfois ensemble les galères, pour comp. ; Arch. nation. — « Item , pour le Frait de cailloux a former l'ordre de front, avant le combat. — 1 En Ramon lester les nés : LXI I. x d. » Le compte de Jean Arrode et Marquet,een BereuguerMalIol farren Affranallar les galees Michiel de Navarre, publié p. 321 de notre Arch. nae. — ab F'ranells llarchs, e marrarem tots los rems en Frenelli. V. Fracht. Ilarchs, perco quels enamichs nos poguessen mettre entre FRAKABASSO, illyr. daim. s. (Corrompu de l'ital. Carga- ells, entro que ells se volguessen , que donassen los rems basso?) Calebas de l'antenne, à bord des trabacoli. — Manq. de llonch, e que sacostassem a mans : e axis feu. - Chron. d< Ra. Muntancr, chap. i 3 o . — V . I'renellare. à Joacb. Stull. FRANGENTI, ital. s. 111. plur. (De l'ital. bu. Franger, FRALDAR, port. anc. v. a. (Corruption de Faidrar [V.], par métathèse.) Déferler. — « ... E tanto que viram, que o Brisants. — V. Rompenti. navio d'el Rey começava de Fraldar sua vella, e as trombeFRANGERE, bas lat. v. a. (Proprement : Briser, rompre.] tas faziam sinal de partidas, toda-las outras comecaram de Dépecer, Démolir, en parlant d'un navire. —-... Quod mera seguir... >> Citron, do condeD. Pedro de Menezes (xv siècle), catores ipsi quandam eorum navem nunc sistentem in portu chap. i i - —V. Desfaldrar. predicte civitatis Tholoni sont dispositi Frangere, et infra FRAM-SEGL, isl. s. (Framm, Premier, au-dessus.-Grand dictam civitatem Tholoni aliam de novo facere fabricari... . _ V . Segl. Preterea assentimus et volumus quod placca sita ante dicte e
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civitatis fortaliciuui in qua dicta nauis construenda, construi et edificaci possit... ita ut mdlus alter illam occupatam et implicitam teneat vacua et expedita ad opus constructionis. » Charte parch. de 2 4 lig- ( P - '4«9)commj de Toulon. FRAPPER, fr; v. a. (Ce verbe n'a rien de commun avec celui qui, dans la langue vulgaire, est synonyme fie Rattre, et dont l'origine est restée inconnue. Il vient, selon nous, de ]*it;il. Frappare, placer entre, interposer.) (Gr. mod. AÉvw; ital. Incocciare ; angl. Seize Uo] ; basq. bas bret. Frappa ; ar. còteN. d'Afr. Allieti: rns. n p i i B 0 4 U i n r > \Privodite], IIpnBR;iamb [Prtviazate]; lasc. Bande.) Attacher solidement un cor dage à un autre, une poulie à un cordage, etc. Frapper était usité en 1 6 7 8 , et Guillet dit qu'il s'appliquait essentiellement a u x manœuvres dormantes. « Le dormant du bras de hunier de misaine, ajoute Guillet, est Frappé sur l'étav du grand hunier - (du grand mât de hune).
per la lunghezza della poppa, et si ferma sopra le forbici \ . . nel quale sono conficcate et inchiodate le garitte. » Pantere Pantera, Vocabol. nata. ( 1 6 1 4 ) . — Freccia dello sperone. Flèche ou Aiguille d'éperon. — V. Ago. FRECTAGIUM, bas lat. s. n. (De l'an gl./>«£/,*.[ V.]) Fret, Prix du loyer d'un navire, ou d'une place dans un navire — « FYectagium pro eisdem navibus, nec non expensas alias, qua; pro cariagio eorundem vinorum... » Lettre de l'ìit. m , p. 6 4 7 de Rymer. — V. Batillagium. FREGADA, vénit. s. f. (De l'ital. Fregata. [V.]) Frégate. « Rason d'una F'regada facta in campagna avente el niagazen de lartelaria; longa pie 3 5 , larga pie 7 et deda 3 ; di puntai (V.) pie 2 et deda 8 . «Delle galere, M. du x v i siècle. Bibl. Saint-Marc.
FRASCETUS, bas lat. s. m. (Ou vénit. Frascheto. [V.]) Sifflet. — -i Navigantibus nobis absque strepitìi et cum or dine magno, imposito etiani comitis ut Sibloti sive Fraseeti silerent. » Rafanus de Caresinis, Chron. Ms. an. 1 3 7 9 ; cité par du Cange.
FREGAT, dan. holl. s. (Du fr. :) Frégate. — L'État de la marine royale des Pays-Bas, pour l'année 1 8 4 6 , mentionne 1 7 n F'regatten, » dont 3 « der 1'" klasse, » ayant 5 4 ou 6 0 bouches à feu, et 1 4 « d e r 2'" klasse, » ayant de 4 4 à 3 2 bou ches à feu. — V. Geraseerde-fregat, Vende.
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FREGADEN, bas bret. s. f. (Du fr. :) Frégate. Le P . Gré goire dit : Fourgadenn.
FREGATA, ital. bas lat. illyr. ar. côte N. d'Afr. s. f. Fré gate. (V.) — «Le Fregate » (du Moyen Age et du xvi sièclei « sono vascelli più piccioli de i bergamini, de i quali alcuni hanno la coperta, et alcuni non l'hanno, portano vna picciola corsia, et la poppa più bassa et meno rileuata de i ber gamini. Sono di sei, et al più di dodici banchi ad huomo per banco » (de chaque côté de la coursie, bien entendu). « Il loro remo è simile al remo del Bergantino. Portano le Fre gate vna sola vela; sono destre, et veloci, et massime quelle d e i corsari. Quelle che si fanno per portar le mercantie. sono maggiori, ne sono così veloci. » Pantero-Pantera, Ar mata navale ( i 6 i 4 ) , p. 4 8 . — « Miramur cur tanituin tardas, non venis cum Fregata in Provinciam accessurus, ut pronnsisti; eo quod Fregata nostra de omnibus, ut decet, munita ad transfretum parata, non expectat aliud, nisi etc.» Let tre de la Reine Jeanne, comtesse de Provence, à Bertrand de Grasse, seigneur de Barri, ann. I 3 6 Î ; citée par 1). Carpentier. — « Si parti adunque di Malta il gran bagliuo Schilmg à ventisei d'agosto dell' anno i 5 4 i , con le quattro galere et vna FYegata d'otto banchi, incominciandosi all' hora ad usare le F'regate in cambio de' brigantini, come più facili a rimor chiarsi delle galere, non havendo elle l'imbarazzo della popa.». FRASCONI, vénit. anc. s. m. Caliorne. — •< ...Mettendo Bosio, Hist.de Malte, t. m , p. 2 0 0 . —V. Fregada, Legnetto . le taie congrue et FYasconi nella cima cou le fonde suffi Mandraggio, Scorciapino. cienti... » Viag. di P. Quirino ( I 4 3 I ) , apud Ramus., t. 1 1 , p. 2 0 1 D. FRÉGATE, fr. s. f. (Ou a longtemps cherché l'étyinologu FRASLAAE ET SEIL, dan. v. a. (Fra, de, de dessus; Slaae, de ce nom, dont les voyageurs ont baptisé l'oiseau rapide et du même rad. queSlaan. [V. De zeilen afslaan.]) Désenver- puissant que son vol emporte à d'incroyables distances de la terre. Le navire a nommé l'oiseau, rien n'est plus cer guer une voile. tain ; ceux qui ont pensé que le contraire est arrivé n'ont pas FRATRE, fr. anc. s. m. (Du lat. Frater sancii Cosmi, frère songé que l'oiseau est connu seulement depuis la découverte de la confrérie de Saint-Còme.) Garçon chirurgien ; chirur de l'Amérique , quand le bâtiment léger et coureur était en gien barbier. Il est nommé dans le commentaire de YOrdon- usage dès le x i v siècle. [V. Fregata.] Du Cange rapportait nance de 1 6 8 1 . Fregateli Gatus [V. Cetea], sans s'inquiéter de la syllabe Fre, FRECCIA, ital. s. f. (Du fr. Flèche, par le changement de sans examiner s'il y eut quelque rapport intime entre le Chat 17 en r.) Flèche d'un mât. Proue allongée et pointue, qui, du Moyen Age et la Frégate. Ménage tirait Frégate du lai. dans les bâtiments latins modernes, remplace l'éperon, arme Remus; origine contestée avec raison par Ferrari. WâehterJ des galères du Moyen Age. Dans cette dernière acception, qui n'admit pas l'étymologie proposée par Ménage, dérivé Freccia a pour synonymes : Binalo et Mastio. — Dans les Frégate de l'ail. Fcerge, signifiant Barque [angl.-sax. Fa;r, galères on donnait le nom de Freccia à une pièce de bois navire]. 11 n'y a certainement rien de commun entre le mot appuyée sur les deux tenailles (V.)de poupe, et soutien des du Nord et celui du Midi : comment les constructeurs de guérites ou arceaux qui formaient l'espèce de berceau dont navires de la Méditerranée auraient-ils ete chercher en AJh était recouverte la poupe. — « Freccia è una trave che sta magne un nom pour un bâtiment qu'ils imaginaient? Soi -
FRASCHETO, vénit. s. m. (Corruption de Fischietto. [X.]) Sifflet. — « Item, i corniti e compagni nostri debia de note u x a r menor Frascheti che può » (se servir le moins qu'ils pourront de sifflets). Ordini de P. Mocenigo ( 1 4 2 0 ) . FRASCHONI, vénit. ano s. m. (Variante de Frasconi. [V.]) Caliorne. — « Manti 2 de Fraschoni, de passa 11 ... Choronello de Fraschoni el terzo de ciò che l'arboro fosse longo da lachovertain su, serave passa 4 m a i ^ ; el passo libri 5 Fabbrica di galere, traité du x i v ou du xv siècle, publié t. 11, p. 6 - 3 o de notre Arch. nav. En italien, Frasconi est le nom donné aux fagots que l'on fait de branches d'arbres pour être brûlés. Y a-t-il entre le terme employé parles ma rins de Venise et le mot de la langue vulgaire italienne un rapport de sens comme il y a un rapport de forme? C'est ce que nous n'oserions affirmer. Il nous semble même difficile de supposer cette relation. La caliornc est un palan dont on se sert pour embarquer tous les fardeaux qui doivent entrer dans le navire; et ni sa composition ni sa destination ne peut reporter notre esprit vers des branches d'arbres liées en fagots. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. c parlerons pas des critiques qui ont fait venir Frégate de Friga ou Freja, nom de la Vénus des Scandinaves; il y a c o n t r e eux l'objection que nous opposons à Wachter. La Frégate, petit navire à rames de la famille des galères, du xiv au x v i u siècle, fut souvent découverte ou non pon t é e ; cette circonstance nous autorise à penser qu'elle était u n e tradition de VAphractum [V.l antique dont elle avait irardé le nom , corrompu par les charpentiers et les marins Italiens. Nous ne doutons pas que ce soit dans Aphraetum, n
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e t par conséquent dans le gr. 'AcppaxTOç, qu'il faille voir
l'origine de Fragate.) (Gr. mod. $ p s Y v t 8 a ; ital. baslat. illyr. Fregata; esp. port, napol. Fargata; vénit. Fregada; fr. anc. Fragate, Fraguate; ar. côte N. d'Afr. Fregata ; turc, Firgata; rus. tpparamii [Fragate] ; val. (Jîperatb [Frégate]; bas bret. Fregaden, Fourgaclen ; angl.Frigate; ail. Fregatte [on a aussi écrit Fregatte, en français]; holl. Fregaat, Fregat; dan. Fregat; suéd. Fregatt; mal. Pergat, Sambou nampiadi.) Nous l'avons dit ci-dessus, à propos de l'étymologie du nom : Frégate, le navire qui portait ce nom, dans la Méditerranée, était un très-petit bâtiment à rames, quelquefois ponté, plus ordinairement découvert. Au x v i siècle et au commence ment du x v i i , il avait l'importance d'une chaloupe, et sou vent on appelait Frégate le canot d'un navire. (V. Fragata, Sarsie.) Il y avait des Frégates qui n'avaient de chaque côté que six bancs et six rameurs ; les plus grandes , et celles-là étaient pontées, avaient douze bancs et douze rameurs, c'està-dire vingt-quatre rameurs en tout. (V. Fregata.) Porter des ordres, faire le guet, aller à la découverte , éclairer la marche d'une armée, tels furent les emplois des Frégates qui n'étaient pas essentiellement attachées à de plus grands navires, comme embarcations de suite. Ces emplois, elles les partageaient avec les brigantins. On verra à l'art. Fregada quelles étaient les dimensions de certaines Frégates du x v i siècle. — "Le grand Baillif» (George de Schilling, grand bailLi d'Allemagne, alors capitaine général des galères de la religion) « partit» (de Malte) «le 2 6 août i 5 4 i » (pour aller rejoindre Charles-Quint qui entreprenait de réduire Alger), «avec les quatre galères » (le Saint-Jean-Baptiste, capitane d e G. de Schilling; la Catarinette, montée par le comman deur Pons de Balaguer, dit : Savignac ; la Sainte-Pétronille, commandée par Frère Louis Du Pont; la Sainte-Croix, sur nommée la Bâtarde, commandée par Frère Francesco Azevedo [Bosio, p. 2 0 0 ] ) , «et une Frégate qui fut lors jugée plus propre et facile d'être tirée» (à la remorque) «que le brigantin, parce qu'elle n'était point empêchée de la poupe» (parce qu'elle n'avait point d'enhuchement [V. Enhuché] à ja poupe.) Baudoin, Hist. de Saint-Jean deJérus., p. 3 5 5 . |-y. Fregata.)— «...Ladite demie-heure passée qu'on fasse la reueùe, et que les galères dans lesquelles on mettra les esquifs et les petites Frégates sortent promptement du port... Item, q u e les galères étant sur parlement, après qu'on aura mis dedans, comme nous avons dict, les chalouppes et les esquifs, ' ' P i à aucune autre barque d'approcher ou riu'il loindre lesdites galères... » Stat. de tord, de Saint-Jean de jjierus- ( i 6 o 3 ) , tit. xx, art. 2 2 , a 3 ; apud J. Baudoin, t. 11, 2 6 7 . (On voit qu'ici les petites Frégates étaient les cha loupes des galères.) Les Frégates étaient légères, rapides, soit à la rame, soit „ u a n d elles étaient emportées par la voile latine suspendue à leur mât unique. On eut l'idée de donner à la famille j e s vaisseaux ronds un individu qui eût les qualités, particu lières à la Frégate. On fit un navire analogue au vaisseau, mais bas sur l'eau, au moins relativement, et fondé sur une r a r è n e fine, et dont les formes satisfaisaient le mieux aux o n d i t i o n s connues de la vitesse. Ce navire, on l'appela Fré e
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gate. Quand on l'arma, on lui donna une batterie de petit» s pièces qu'on établit sur un pont, recouvert à ses extrémités par deux demi-ponts ou gaillards. La mâture et la voilure de la nouvelle Frégate furent celles des vaisseaux. A quelle époque et où fut construite la première Frégate-vaisseau ? Ce sont deux choses difficiles à préciser. Guillet ( 1 6 7 8 ) avance que les Anglais introduisirent les premiers la Fn gâte dans l'Océan; Th. Fuller (History of the.Worthiei oj England, 1 6 6 2 ) affirme que les Dunkerquois avaient des Frégates à l'époque où Buckingham était ton t-puissant ( 1 6 1 :'> à 1 6 2 8 ) ; M. Eug. Maissin, p. 2 6 9 de ses Études Instar, sur la mar. milit. ( i 8 4 3 ) , adopte cette opinion, que nous ne pouvons corroborer de preuves, parce qu'aucun document positif ne nous est encore venu sur cette question délicat) Ce que nous pouvons dire, c'est que Josiah Burchett (Com plete Histor)' of the... transactions at sea, in-fol., 1 7 7 0 . n< parle point des Frégates dunkerquoises prises par les An glais du temps de Buckingham; c'est que le Cuidan de la mer ( 1 6 0 0 ) , le P. René François ( 1 6 2 2 ) , Etienne Cleirai (i634), Fournier ( 1 6 4 3 ) , mentionnent la Frégate à rames, et point la Frégate, aïeule de la Frégate moderne. Il y avait certainement des Frégates en 1 6 4 2 , mais elles étaient encore assez rares pour que l'auteur de l'Hydrographit ait pu les regarder seulement comme des essais. Nous lisons dans une Relation de tout ce qui s'est passé au voyage rie monseig. h marquis de Brézé ( 2 2 avril-27 oct. 1 6 4 2 ) , Ms. Arch. de la Mar., Dossier: Brézé : « 4 Frégates dunquerquoises, 1 8 et i(> canons, t Le premier renseignement sérieux, en ce qui con cerne la construction des F'regates faites sur les chantiers du Boy en France, est V Estât abrégé de la mur. au i jan vier 1 6 7 2 (Ms. Arch. de la Mar.); on y voit, p. 10, l'art. Frégates légères, qui nous apprend qu'il y avait des Frégates de 1 0 0 , 1 2 0 , i 5 o , 2 0 0 et 3oo tonneaux; que celles de 100 ton. portaient 1 0 ou 1 1 canons, et avaient 4 ° hommes <! 1 quipage, dont 2 0 matelots, 1 2 soldats, 8 officiers mariniers et 2 officiers principaux. En 1 6 7 2 , il n'y avait que deux F'regates de ce rang; elles avaient alors six ans d'agi . I avaient, par conséquent, été construites (l'une au Bavn . l'autre à Toulon) en 1 6 6 6 . Il en était de m ê m e pour trois Frégates de 1 2 0 ton. et de 1 2 pièces d'artillerie. Une Fn gâte de i 5 o ton., portant 1 4 canons et 6 0 hommes d'équi page, la Subtile, avait alors treize ans, c'est-à-dire avait été construite (au Havre) en 1 6 5 g . En 1 6 7 2 , la marine royal* avait i5 Frégates, dont 2 de 3 o o ton. qui dataient seule ment de l'année précédente. En 1 6 8 0 , selon Dortières P'oj, .' de marine, Ms. Bihl. de la Mar.) , la Frégate légère de 100 ton. avait 8 4 pieds de quille ( 2 7 ° 2 8 ' ), gb pieds de longueur . totale (3o°' 85 ), 2 4 pieds de largeur au niaître-bau 1 0 pieds (3 2 4 ° ) de creux. La Frégate a bien grandi ! Aujourd'hui c'est un grand navire de guerre portant de 4o à 6 0 bouches à feu d'un fort calibre, long de 5 4 " 4 0 ( 1 6 7 p. 5 po. 6 lig.), à 4 6 " 5 o ' (i43 pi. 1 po.), et large de 1 4 * 1 0 ' ( 4 3 pi. 5 po.), à n " 9 1 ' (35 pi. 7 po. 1 0 lig.)" Ce bâtiment a une batterie couverte, et, au-dessus, une batterie à ciel ouvert; son équipage est de 4 5 3 hommes, non compris l'état-major, s'il est du pre mier rang, et de 2 8 1 hommes, s'il est du troisième. La mâ ture, le gréement, la voilure de la Frégate sont à peu pn s en tout semblables à ceux du vaisseau de ligne; c'est-a-due qu'elle a trois mâts verticaux, et un mât couche sur 1 avant, des voiles carrées à ses mâts principaux, et, à l'avant. di voiles triangulaires nommées Focs. A l'arrière, elle a deux voiles trapezoides : l'Artimon et la Brigantine, qui se substi tuent l'une à l'autre suivant le besoin. —Parmi les navires à vapeur, celui qui a au moins i|5o chevaux de force prend e r
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le nom de Frégate ; son armement en guerre n'est pas moin dre que trente bouches à f e u . — «La principale applica tion que vous deuez auoir est de chercher les moyens de construire vne Frégate de 3 o pièces en quatre ou cinq jours. \d'autres lettres disent en trois, deux et môme un jour. V. Bastir), « e n présence de Sa Majesté, ainsy que je vous l'ay escrit. Il suffira qu'elle soit à un pont et à deux gaillards. » Seigneldy à Demuin, 1 8 août 1 6 7 8 ; Ordres du /for,vol. X L I V , p. 4 0 9 v°, Ms. Arch. de la Mar. (V. Construire, Monter.) Seignelay voulait imiter ce qu'on avait fait à Venise en 1 5 7 4 . Pendant la fête que l'on y donna à Henri III, o n construisit et l'on arma une galère que le Roi vit manœuvrer sur la lagune. — « A l'esgard de la Mutine, puisque le capitaine qui l'a montée n'a point rencontré de Frégatte à qui il n'ayt gagné fe vent, il faut qu'elle seruc de model pour les Fregattes qui seront bâties à l'aduenir, et il » (l'intendant de la ma rine) « doit bien obseruer son arimage et la position de son artillerie.» Seignelay à de Seuil, 3 i octobre 1 6 7 8 ; Ordres du Roy. (La Mutine, construite à Brest en 1 6 7 6 , était du port de 2 5 o . Elle avait 2 8 pièces de canon. Son tirant d'eau était de 11 pieds. En 1 6 7 8 , elle était commandée par M. de Rochefort, capitaine de vaisseau. État de la Marine, 1 6 7 8 , Ms. Arch. de la Mar.) — Cette même année 1 6 7 6 , on cons truisit à Versailles , pour la flotte en miniature que le Roi voulait avoir sur le grand canal, une Frégate dans de petites dimensions. Barras de la Pêne en parle dans ses Mémoires. 'Ms. Bibl. nat.) — >>... Mon intention est que vous y fassiez construire» (à Rochefort) «en ladite année» ( 1 6 8 0 ) «un vaisseau de second rang, de 7 0 pièces de canon, et qu'il soit appelé le Fier, outre vne Frégate de 3 o pièces de canon qui serait nommée le Soleil d'Afrique... » Lettre du Roi au sieur ùemuyn ; 2 9 septembre 1 6 7 9 . Ordres du Roy, vol. n° 1,6, p. 4 3 3 ; Ms. Arch. de la Mar. — Le Soleil d'Afrique est porté, dans l'État manuscrit de la marine pour 1 6 8 3 , parmi les vaisseaux de cinquième rang. Il fut achevé et lancé en 1 6 8 1 . Il avait 1 5 o hommes d'équipage, dont 3 7 soldats, line por tait, en effet, que 2 8 canons.— Le Léger, qui figure, dans le même état de i 6 8 3 , parmi les vaisseaux de cinquième rang, a\ ant 4 0 canons et 2 0 0 hommes d'équipage, est qualifié Frégate, p. 4 6 9 du vol. n" 4 5 , cité ci-dessus. — « Et sur ce que vous m'ecriuez qu'il» (M. de Beaulieu, capitaine de vaisseau) * paroist fasché de ne commander qu'une Frégate de 2 4 pièces, il faut que les officiers de marine s'accoustument à monter les vaisseaux qui leur sont destinez par le Roy, sans avoir de ces sortes de chagrins. » Seignelay à Pauvre, 9 novembre 1 6 8 1 . Collecl. manus. des Ord. du Roy, vol. L I , p. 4 0 8 v ° ; Arch. de la Mar. — «... Les Frégates portugaises sont d'une construction nouvelle et fort extraor dinaire, sur laquelle je ramasserai le plus de détails qu'il me sera possible. » Post-seriptum d'une lettre du comte de la Calissonière, chef d'escadre, à la date du 8 août 1 7 5 4 . Ms. Arch. de la Mar. — V. Cassero, Faire force de voiles, Fanal, Manœuvre, 'XTïr^i-w.iç,. r
FBEGATE, fr. anc. adj. Qui a quelque chose de l'appa rence et delà construction des frégates. D'un vaisseau dont les œuvres mortes étaient peu élevées, peu chargées de bois, et qui, à cause de cela, pouvait de loin être pris pour une grande frégate, on disait qu'il était Frégate. On le disait aussi d'un vaisseau qui, au lieu de s'asseoir lourdement sur l'eau, avait une carène fine, aux fonds pinces, aux varangues très-acculées. FREGATINA, ital. anc. s. f. (Diminut. de Fregata.[V.]) Petite frégate, Canot d'une galère. — « Che nissuna galera butti schiffo, o Fregatina in mare innanzi la capitana , se
non in caso di nécessita, et questo possi essere giustilicato dal capitano di esse galère. » Ordini tl'Emilio Pucci ( x v i siècle). c
• FREGATONFJ, ital. s. m. (Augmentât, de Fregata.) Nom d'un navire plus grand et plus lourd que la frégate, à voile latine et à rames; sa construction le classait dans la famille des vaisseaux ronds; il n'était point ponté, et n'avait qu'un seul mât planté au milieu de sa longueur, et portant une voile carrée. Quelquefois, pour faciliter ses évolutions, ou pour s'aider dans les temps calmes, il se servait de lon gues et grosses rames. On lui donnait souvent le nom de Barea. Pantero-Panterà ( 1 6 0 4 ) nous a fourni les détails qu'on vient de lire. Avec le temps, le Frégaton grandit et se modifia. Voici ce qu'il était en 1 6 7 8 , quand Guillet publia ses Arts de l'homme d'épée : « F'regatton est un bastiment vénitien commun sur le golphe Adriatique, couppé a pouppe quarrée, et qui porte un Artimon, un Mestre » (un grand mât) « et un Beaupré sans Trinquet ou Misaine. 11 y en a depuis huit jusqu'à dix mille quintaux » (de 4 0 0 à 5 o o tonn. . La mâture décrite par Guillet a beaucoup d'analogie avec celle du Dogre. FREIGHT, angl. s. (Môme origine que l'ail, Fracht. \\. Fret.—Freight (To), v. Fréter, Affréter, Noliser; et aussi : Charger un navire. — Freighter, s. Affréteur. — V. 'Pake T. in a Freight. FRÉLEB, fr. anc. v. a. Corrupt. de Ferler, qu'on remarque dans les Termes île mai tue de Cleirac ( 1 6 3 4 ) ; en 1 6 2 1 , le P. René François écrivait Fresler dans ses Merveilles de na ture. FRENELL, cat. anc. s. m. (Du lat. Frenum.) Nom d'une espèce d'estrope attachée au banc ou à la pédagne de la galère, et dans laquelle le rameur passait la poignée de sa rame, pour ne pas se fatiguer à la tenir en équilibre quand elle était levée, et qu'il ne devait pas la rentrer dans le navire. — « Item, foren donats e pagats an » (a en) « Bénit Metger corder pervn quinlar de Frenells,a raho de huytanta sols lo quintar... » Fol. 5 4 , Livre des dépenses faites pour l'arme ment de la galère le Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) ; Ms. Bibl. de la Mar., n° 9 3 8 - 3 . — Rabelais, liv. iv, chap. 1 8 , fait dire par son Panurge : « Pour Dieu, sauluons la brague ! du Frenel ne vous souciez. Nous ne savons quel est l'objet désigné par le nom de Frenel dans cette phrase, qui paraît se rap porter au gouvernail. Il est difficile de débrouiller le chaos maritime du curé de Meudon. FRENELLARE, bas lat. v. a. (De Frenellum.) Attacher avec des Franells (V.) ou Frenells On lit dans les Seeretn fidelium Crucis de Marino Sanuto Torsello ( i 3 2 i ) , liv. n , part. 4 , chap. 2 4 , sous l'année 1 2 8 2 : «Prajterea est necessaiium et utile dictae genti » (aux chrétiens), « quod dicta» galese sint tali modo et manerie Frenellatae, quod dum adversus hostiles processerint pugnaturae, de facili stringant se invicem et conjungant. Ita tamen quod gvrones mittant in Frenella rémiges praedictarum, ne aliqua ex galeis hostilibus»(des infidèles) «intra fidelium galiarum aciem, se libère valeat ullo modo. » De ce passage et d'une phrase du même Sanuto, citée au mot Armizare (V.), il résulte qu'au son»' siècle les galères, quand elles s'étaient établies sur une ligne de bataille l'une à côté de l'autre, et présentant la proue à l'ennemi, de peur d'être séparées par celles qu'elles allaient combattre, et devoir entamer leur front de bataille, se liaient la première à la seconde, celle-ci à la troisième, et ainsi de suite, par des cordages dont le double effet était de les tenir unies et à peu près fixes à leurs places de combat. Ces cor-
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. dages étaient des Frenclla; cette manière de se refréner, p o u r ne pas quitter son rang, était ce qu'on appelait se Frenellare. On comprend que, ainsi tenues par des freins ou brides, les galères formaient un corps, sinon compacte, du moins continu, qu'on pouvait d'autant moins rompre en pénétrant dans les créneaux ou intervalles entre les navires, q u e ces créneaux étaient fermés, non-seulement par les brides d e cordages, mais encore par la série des liras des rames que les rameurs de chaque banc envoyaient aux rameurs cor respondants delà galère voisine, et qui, attachés solidement s u r les deux galères, formaient une sorte d'estacade qui ne se pouvait guère enfoncer, et une série de liens solides d'un navire au navire voisin. Le sens de la phrase :«lta tanien quod gyrones mittant iu Frenclla rémiges, » paraît avoir embarrassé du Gange et ses continuateurs; car ni au mot Frenellatus, ni au mot Giro, les glossaires de du Cange et de D . Carpentier ne la rapportent pour l'expliquer. C'est le mot vénitien Girone, latinisé par Sanuto Torsèllb, qui arrêta sans doute Carpentier comme du Cange; ces deux savants critiques pouvaient très-bien ignorer que le Girone d'une rame était son Bras ou Genou, et que : « Mittere gyrones in Frenella, » c'était faire passer d'une galère à l'autre les bras des rames en manière de brilles, ou entre les brides de cordes, pour seconder l'effort de celles-ci. On comprendra aisément qu'on devait se servir plutôt des bras des rames que de la portion extérieure du levier qui se terminait par la pale, si l'on sait que, dans la rame de la galère, le Bras ou Genou était une partie très-solide, taillée à quatre faces, longue seulement comme la moitié de ce que la rame avait en dehors du navire, et, pour ces raisons, beaucoup plus forte que la portion externe. — 11 n'est pas impossible que, pour la marine du Moyen Age, l'action de se Frenellare fût une tradition antique. Les anciens avaient pratiqué,en effet, quelque chose d'analogue au siège de Tyr par Alexandre, et a u siège de Syracuse par Marcellus. Voici un passage de {Juinte-Curce, liv. iv, chap: 3 , relatif à des galères liées l'une à l'autre pour former de petits groupes sur lesquels les sol dats macédoniens pussent combattre de pied ferme : « Binas quinqueremes Macedoncs inter si ita junxerant, ut prorœ cohaererent; puppes intcrvallo, quantum capere possent, distarent : hoc puppium intervalltim anlcnnis asseribusque validis deligatis, superque eus ponlibus stratis, qui militent sustinerent, impleverant : sic instructas quadriremes remis ad urbem agebant: inde niissilia in propugoantesingerebantur tuto, quia proris miles tegebatur. » Nous avons dit, t. n , p. 2 7 0 de notre Archéol. nav., que les quinqueremes ainsi liées devaient se joindre par les proues sous un angle d'en viron sept degrés. Le groupe de deux de ces navires devait avoir quelque analogie avec celui des deux outres jointes par l'avant, et garnies d'un plancher à l'arrière, dont est composée la Ralse (V.). Voici maintenant, à propos du siège, fait par Marcellus, de la ville de Syracuse, défendue par Archimède, ce que rapporte Tite-Live, liv. xxiv, chap. 3 / | : « Junctae alias binas quinqueremes, demtis exterioribus re mis, ut latus lateri adplicaretur, quum exteriore ordine réinorum velut una navis agerentur, turres conlabulalas machinamentaque alia qualiendis maris portabant. » Afranallar, Maremme.
V.
FRENELLO, ital. s. m. (Du lat. Frenum.) Estrope d'avi ron, selon Stratico ( 1 8 1 / , ) . FRENELLUM, bas lat. s. n. (De Vital. Frencllo, diminutif de Freno, frein, fait du lat. Frenum.) Bride. Nom d'un cor dage solide dont se servaient les galères pour s'attacher l'une à l'autre pendant le combat. —V. Frenellare.
FRENILLAR, esp. v. a . (fíe Frenillo. [V.]) Attacher les rames a n banc pour les tenir levées quand on ne s'en sert pas. (V. Afrcnillar.)—Frenillo, s. m. (\)e Freno; lat. Frenum, frein.) Ce mot a plusieurs acceptions; il désigna d'ahord ec qu'on appelait en France : le ForneladouJV.), un 1 Reben que con que se amarra cl remo por su cana à la argolla que está debajo de la chumascra del immédiate, para tenerlo armado, sin que la pala toque en el agua. «Dice, marit. esp. ( i 8 3 i ) . Il désigne aujourd'hui la sous-barbe du beaupré, et le hauban des bigues dont on se sert pour abattre un navire en carène. FRENO DE CHAVAL DE BOCHA, vénit. s. m. — «Per Freni 2 de chaval de bocha de passa 9 l'uno. » Fabbrica <li galère; Ms. Bibl. de Magliabecchi, classe 19, palcho 7 . Dans notre Archéol. nav., où nous avons publié le manuscrit M a gliabccchiaii (t. n , p. 6 et suiv.), nous avons émis cette hypothèse, que le « Chaval de hocha » était une sorte de bigue dont on se servait pour embarquer l e s marchandises à bord, et que ses Freni étaient des haubans pour soutenir cette bigue. Aucune indication nouvelle n'est venue infirmer ou confirmer.noire supposition, que u n i s présentons par con séquent avec une grande défiance, bien qu'elle nous semble tout à fait probable. FRERES, fr. provenç. s. n i . plur. (Du lat. Frater [gr. confrère, analogue].) Nom donne aux madiers qui se clouaient sur la quille de la galère, à l'avant et à l'arrière, à des distances égales du madier du milieu. — V . Madier. FRESCII, c'at. anc. adj. (Du bas lat. Freschus, que fit sans doute le lat. Frigcsco, je deviens froid.) Frais, en parlant du vent qui devient fort, mais qui est encore modéré. — N . Arborai'. FRESCO, ital. esp. adj. m. (Même origine que le précé dent.) Frais, en parlant du vent. — « Empero quandoel viento es demasiado Fresco, y se quieren brazear las gavias por barlovento... » Fernandez, Practica de maniob. ( i ; 3 2 , p. 3 . FRESH , angl. adj. (Même origine que Frcsch. [V.]) Frais, en parlant du vent qui devient fort; Fraîche, en parlant de l'eau qui n'est ni ancienne ni salée. (V. Return [To]) — Frcs/i gale. Bon F'rais, Vent un peu fort. — Fresli water, Eau fraî che , Eau douce. FRET, fr. s. m. (De l'angl. Frcight. [V.]) (Gr. anc. et mod. Naîlo; ; bit. Naulitiii, Naulcum ; bas lat. Batillagittm, Natilcaincntum, I.oi/itcrtitm, Fretta, Frectagium, Frectamcntiim; cat. Nolit; ital. Nolo; géno. Non; malt. Nol, Noleg; esp. Flete; port. Fit:te; basq. litt. Ogasàriaj angl.-sax. Scip-toll; augl. Frcight; ail. Fracht;ho\\. Vragt; dan. Frugt;s\iéA.Fratt; rus. Cppaxmb ]Fiaktc\ rlarpyneaie' [Nagrougénié]; val. utKÎpiepe \lnkiriéré\ ; mal. Toumpang-an ; fr. anc. Fiait t, Fruit, Nauleaigi, Nollcage.) Prix que l'on paye pour la location d'un navire, ou pour le lover d'une place dans un navire. . Frétement. . J'ay reçeu auec vostre lettre du 2 7 du passe vn estai dedeniers reçcus par le commis du trésorier pour les vaiss. donnés à Fret. « Scigneluy à île Muya, t. 11, février 1(178. Ordres du Roy, vol. xuv, p. 75 v°; Ms. Arch. de la Mar. — «Les économistes reprochent sans cesse à notre manne la cherté de son Fret, et la stimulent à lutier avec les marines rivales pour les conditions d'affrètement; la réponse se trouve dans l'article que nous venons de reproduire. En ef fet, si nos armateurs sont astreints à construire des vaisseaux solides, à faire choix d'un capitaine instruit, d'un équipage proportionné au tonnage du navire, et même éventuellement à embarquer un officier de santé; et si, par suite de ces <I>.poÍTojp,
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charges onéreuses, il ne leur est pas permis de Fréter leurs navires aux mêmes prix que les armateurs étrangers, en re vanche leurs expéditions ont une issue plus favorable tant pour eux que pour les affréteurs; aussi les sinistres de notre marine sont-ils moins nombreux que ceux qui atteignent les marines anglaise et américaine. C'est là, ce nous semble, une compensation qui n'est point à dédaigner, et une considéra tion qu'on ne doit pas perdre de vue lorsque l'on établit un parallèle entre notre marine et les marines étrangères. » Revue britannique, t. х ш , note, p. 297. — V. Double cha loupe, Hable. FRETA DO 11, esp. anc. port. s. m. (De Frétai: [V.]) Affré teur, Fréteur.— « Frctaniento, esp. anc. port. s. m. Affrète ment. — Fretar, esp. port. v. a. (De Frète. [V.]) Affréter, Fréter, Charger. — « Sopo el capitan de una nao... bien armada, è ricamente Fretada. » Croniea del Conde don Pero Nino, p. 64.—Frète, esp. anc. port. s.m. (Du fr.: Fret. [V.]) Affrètement, Fret, Chargement. — « E eni hindo assy as Fustas vogando toparom coin huma zavra, que seguia pera Callé carregada de cevada, e de cera, da quai os mareantes délia em brève perderom о Frète; caa pela vista dos christàos alagarom » (ils coulèrent bas) « о navio corn a mercadoria ; e elles em terra. » Chronic. do Conde D. Pedro de Menezes (xv siècle), chap. 53. FRÉTEMENT, vieux fr. s. m. (De Fret. [V.]) —« Frétementest le louage du navire. Le maître Frète, le marchand chargeur Affrète; le prix est le Fret. » Cleirac, Explicat. des termes de таг., 16З9. 1. FRÉTER, fr. v. a. (De Fret. [V.]) (fer. anc. NauXoio, NauxATjpsw ; lat. Ducere naveni, Conducere naulo navcm; bas lat. Frettare, Naulegare, Naulizarc, Nolarc; ital. Noleggiare; géno. Noezâ ; malt. Tinnolegghi ; esp. Fletar; port. Fretar; bas bret. Fréta; basq. litt. Ugarizatu; ar. côte N. d'Afr. Y/iaoud; turc, Idjaréetmek, Kira ептгеД? angl. Charter(to); ail. Vermiethen; holl. Verhuuven ; dan. Fragte; suéd. Befrakta; rus. Нанашь корабле [Naniate korabley, val. Inicipia [A] [J inkirid]; mal. Tambang-an, Toumpâng-an) Donner un na vire à loyer ou à Fret. — Ce terme est déjà ancien ; on le trouve, eu effet, dans la Relation des hostilités commises par les Normands (1292), Docum. inéd. sur l'Hist. de Fr., Lettres de rois, etc., t. 1 , p. 3g3:«Les nefs d'Engleterre et de Bayonne allèrent à parties, où elles furent Frettées par cincs, par sis, par quatre...ь c
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2. FRÉTER, fr. anc. v. a. Dans le sens d'Équiper, par extension du sens primitif; il supposait le Fréteur du navire obligé de le munir de tout ce qui lui était nécessaire pour sa défense comme pour sa navigation. — « L'an mil d e u x cens quaranle neuf Font leur vessiaus Fréter de neuf En tel guise c o m m e eslre seuleut (ont c o u t u m e [lat. François qui du p o i l issir veulent. »
riétor].) Celui qui loue ou donne à fret un navire qui est sa propriété. FRETTA , bas lat. s. f. (Pour Frecta, de l'angl. Fçcight. comme Frectamentum. [V.]) Fret.— «Et etiam salva sit nautis Fretta vinorum et aliorum bonorum in navi existentium, quae talia fuerint. Et magister navis amittat Frettam suain de doliis seu bonis in mari sic projectis... » Règlement d'Edouard 1 , roi d'Angleterre, ann. 1 2 8 5 , p. 2 9 8 , t. u de Ryiner.— De Fretta on fit Frettare, v. a. Fréter, qui se trouve p. 2 9 8 , t. n , et p. 6 6 1 , t. n i de Rymer. — En ita lien, Frettare a eu le sens de notre mot Frotter (lat. Frit tut. part, de Frigerc). On lit dans le Focabol. naut. de PanteroPantera ( 1 6 1 4 ) : "Frettare è nettar la galea, dove il sevo, d'ali'berba et d'ali'altre immonditie, perche sia polita, lis cia et camini meglio. » er
FRETUM, FRETUS, lat. s. n. (De Fervere, bouillir. Détroit, Passage, bras de mer,eau de la mer, et, par synec doque : Mer. C'est dans ce dernier sens que Silius Italiens dit, liv. xvn, De Bello punico secondo : « N o c t e m q u e Freto i m p o s u e r e t e n e b r a . »
e t Virgile, première églogue : " Et Fréta destituent n u d o s in littore pisces. •> — " C o n t i n u o , v e n d s surgentibus, aut Fréta ponti Incipiunt agitata lumescere. »
VIRGILE, Géurg., liv. 1, v. 3 5 6 . —
Sigea igni Fréta lata r e l u c e n l . •
là., Enéid., liv. n , v. 3 i a . — Sparsasque per acquor Cycladas , et erebris legimus Fréta consita terris. » I d . , i l ) . , liv. m , v. 1 2 6 .
« Cum se ille septimo die venisse a Freto » ( le détroit de Sicile) « dixisset. » Cicéron à Atticus, épist. 1 , liv. 11. — "Qui e s t Fretus inter Rhegiuin et Messanam. » Varron. — L'ital. et le port, ont fait de Fretum : Freto; le catal. en a fait : FIIEU , s. m. Détroit.— « Si donchs no s'havia a levar per fortuna de mal temps ò d'altre cas que s'y esdevenga, co es per entrar en port ò en Freu ò en loch on se pogues salvar la dita mercaderia ò la dita nau ò leny...» Consulat de la mer, chap. 6 7 . FREZZA , ital. s. f. Pour Freccia. Flèche que traversaient foutes les ForJîce(\.), et à l'extrémité antérieure de laquelle on clouait l'écu des armes du souverain auquel appartenait la galère. On voit cette Frezza marquée 6 dans la figure don née p. 3 g de la Nautica Méditer., par Bartol. Crescentio (Roma, i n - 4 ° , 1 6 0 7 ) .
FRIBUSTIER, francisationanc.de l'angl. Freebooter, libre faiseur de butin, et non : Marin libre, comme l'avança le général Bardin [Spectateur militaire, t. v u , p . 3 6 2 , 1 8 2 9 ] , qui confondit dans une même origine : Booter et Boat. [Free GUILL. GUIART, la Branche aux royaux lignages, croisade de 1 2 4 9 . de l'angl.-sax. Frig, Freo, libre, qui a le droit de faire; et de Booter, fait de Booty, pillage, butin ; angl.-sax. Bot , avan — <. Tantôt approchèrent les Espaignols qui s'en fussent tage, réparation].) (AU. Frcibeuter; holl. Vrybuiter; dan.fWbien allés sans combattre, si ils volsissent.Car selon ce qu'ils bytter; fr. mod. Flibustier; val. (|)jii6ò'ctiap \Fliboustiar\.) étoient bien Frétés et en grands vaisseaux et avoient le vent Aventurier, Corsaire, Pirate, appartenant à une association pour eux, ils n'eussent jà parlé aux Anglois si ils volsis d'hommes établis dans quelques îles de l'Amérique, et tou sent... » Froissart, Citron, (an. i35o), liv. 1", part. 11, chap. 3. jours en guerre contre les Espagnols, dont ils capturaient FRÉTEUR, fr. s. m. (De l'angl. Freighter. [V.]) (Ital. N0- et brûlaient les navires, dont ils inquiétaient et ravageaient leg°iante Noleggiatore; malt. Noleggiatur; géno. Noezalu; les propriétés à terre. On a beaucoup écrit sur les Fribusesp Fletador; port. Fretador; angl. Freighter; ail. Ablader; tiers ou Flibustiers; le livre le plus curieux, celui qu'on a £efrachter;\\o\\. Verhtturder; dan. Fragter; suéd. Bcfraktare ; refait dans presque toutes les langues, est une relation d'un rus фрактоЪщпкъ [Frahtovclitchik] ; val. Inmpietop [Inki- certain Alexandre-Olivier Oexmeliii, qui, par suite de cirSoient.])
GLOSSAIRE NAUTIQUE. constances assez singulières, fut contraint de prendre parti e t de rester trois ans avec les Flibustiers français de l'île de la Tortue. Oexmelin, dont le nom atteste uue origine fla mande ou batave, écrivit son ouvrage en un français assez incorrect pour que M. de Frontighières, entre les mains de cjui était tombé le manuscrit, crût devoir en faire une ré daction nouvelle pour le donner au public. Ce travail parut sous le titre : Histoire des aventuriers Flibustiers qui se sont signalés dans les Indes..., par Alex. - Oliv. Oexmelin. La première édition, publiée en 1686 ( 2 vol. in-12), eut une rapide fortune; en Hollande, en Angleterre, en Espagne, on le traduisit, on le compléta, on le modifia; et les copies en furent quelquefois si infidèles, que les bibliographes n'ont pu reconnaître sous ces formes diverses l'original fran çais. En 1 7 7 4 , il parut à Paris une édition nouvelle de y Histoire des Flibustiers ( 4 vol. in-12 ), où, à la suite du travail d'Oexmelin et de Frontignières, se trouvent : un Voyage des Flibustiers à la nier du Sud, l'Histoire des pirates anglais, et d'autres pièces non moins intéressantes.— L'or thographe Flibustier, que nous maintenons comme étymo logique, se trouve p. 4^7 du Dictionnaire d'Aubin (1702); on lui avait préféré déjà depuis longtemps celle qui est reçue aujourd'hui. FRISETTO, vénit. s. m. Gouttière. — «Frisetti, gran pezzi di tavolazzi grossi dieci ododeci ditta,che scorrono d'intorno del bordo, e riposano sopra li sbaggi, e cadene delle co perte. Li Frisetti s'imorsano con fiubba nelli sbaggi, e nelle cadene delle coperte. » Introduz. ali arte nautica (Vençtia, i n - 4 ° , 7 ^ì> P- 7 - — " F vole chiave 5o de albeo ustuele p e r far Friseti et morsi, e coloneli e puntapiè, e scalete e pertegete. » Fabbrica di galere (Ms. du xtv ou du xv siècle. ( V. Albeo ustuele. ) — Dans la nomenclature ita lienne moderne on nomme Frisate ou Fregiate, la partie extérieure du plat-bord, que l'on compare à la frise d'une maison. Frisata, Frisetto, frise, nous semblent venir du gr. <I»3OC5IJOJ, clore, fortifier. l
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FRITH , angl. s. (Du lai. Fretum. (V.)] Détroit.—V.Strait, Streights. FRODA, isl. s. f. (En relation avec l'augi. Frolli, le dan. l'raadc , le suéd. Fradga, et peut-être aussi avec le gr. 'Aopoî.) FJciime. FRONS, lat. s. m. Front, ordre de front « lu Frontem directas habebat naves. ) (Il avait ses navires en ordre de ba taille sur l'ordre de front.» Tite-live, liv. xxxvn , chap. 23. F'RONS NA\IS, lat.s. m. La partie antérieure de la proue d u navire, que les Grecs appelaient MÉTW-OV, selon le Sco liaste de Thucydide. — « Suionum bine civitates, ipso hn Oceano, praeter viros armaque classibus valent : forma naviuni eo differt, quod utrimque prora paratam semper appulsui Frontem agit: nec velis ministrant, nec remos in or dinerò lateribus adjungunt; solutum ut in quibusdam fluniin u m , et mutabile, ut res poscit, hinc vel illinc remigium. » Tacite, Germania, chap. 44. («La forme de leurs navires diffère» [de celle des navires romains], « en ceci qu'avant u n e proue à chaque extrémité» [c'est-à-dire, en ce que leur extrémité postérieure étant faite comme l'antérieure, qui leur donne comme deux proues], « ils ont un front » [ une proue ] « toujours prêt à l'abordage. Les Suiones ne vont point à la voile, et n'attachent point leurs rames en o r d r e régulier sur les côtés de leurs navires; ils ont des ,-ames libres» [sans estropes, sans liens], '.comme on en voit sur quelques fleuves, et pouvant agir d'un côté ou de |»autre au besoin» [c'est-à-dire que l'aviron, passé tantôt c
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d'un côté, tantôt de l'autre du tolet, était dirige par le na geur, qui se tournait toujours, en changeant de banc au besoin, du côté de celle des deux proues qui devenait poupe.])—Dans notre Archéologie navale (1840),t. i , p . 121, nous avons rapporté le passage de Tacite que nous citons ici, en le traduisant comme nous venons de le faire. Feu le savant M. Letronne, qui voulut bien s'occuper de notre tra vail, et le critiqua (Journaldes savants, juin 1847-janv. 1848) avec une grande indulgence, protesta contre le sens que nous donnons au mot Appulstd. Il ne voulait pas que Tacite eut désigné par ce mot l'abordage d'un navire avec un autre, mais seulement l'abordage d'un navire à un port, à une terre, à un quai, s'autorisant de tous les auteurs anciens qui emploient le mot Adpellere. ou Appellera pour désigner l'action d'approcher de la terre, de venir à un port , d'arri ver prés d'un rivage, de toucher un quai ou un lieu quel conque de débarquement. Le sens ordinaire à'Appellere nous était bien connu ; mais nous nous étions cru autorisé à pen ser que Tacite, en employant le mot Appulsus à propos des navires des Suiones, lui avait prêté une signification plus large que celle d'abordage à terre. Voici sur quoi nous nous étions fondé,sur quoi nous nous fondons encore pour justifier notre interprétation. Tacite commence son chapitre par dire des Suiones : « Pweter viros armaque classibus va lent. » Il est clair que c'est d'un peuple guerrier que va par ler l'historien; si ce peuple vaut par ses flottes : assurément c'est par ses flottes de navires armés, et non par ses nom breux navires de commerce et de transport. Ce ne peut être sans intention que Tacite a rapproché arma de classibus; s'il avait voulu exalter la puissance du commerce par mer des Suiones, il aurait certainement joint une epithète carac téristique à classibus. Il ne l'a pas fait. l>es naves dont il s'occupe sont donc évidemment des navires de guerre, et non des bâtiments marchands OU des barques fluviales. El maintenant si ces navires sont construits de façon à abor der la terre sans avoir besoin de virer de bord, ne sont-ils pas aussi toujours prêts à aborder l'ennemi, soit qu'il leur vienne de l'avant, soit qu'il leur vienne de l'arriére? Dans un navire de guerre, est-ce la faculté d'aborder commodé ment la terre qui aurait frappé surtouf Tacite? N'est-ce pas plutôt la facilité qu'il avait à attaquer par ses denx bouts (utrimque), en présentant le front, l'éperon, au navire en nemi? Nous croyons ne pas nous écarter de la vérité en at tribuant au mot Appulsus, employé par l'auteur de la Ger manie à propos de navires armés, le sens d'abordage, de choc, dans une action militaire, bien qu'ailleurs, à propos des Cainares de la mer Noire et des navires construits par ordre de Gcrmanicus au pays des Frisons, il emploie lë mot Adpellere dans l'acception vulgaire.—V. 1. Adpellere. Biprora Davis, Camara. er
FRONTE, ital. s. f. (Du lat. Frons.) Front de ba taille, Ordre de Front. — «... Comparendo il nemico, ques to primo essercito a (i'avant-garde) « puote andarlo ad in festare con la sua prima fila, stando la seconda e la terza in acconcio per lo soccorso; onero spingendo innanzi la seconda, con la primiera si pareggi, et di compagnia a m i chino il fatto d'arme riserbandosi la terza co'l Capitano generale all'ultimi riscosse, ò pure, si cosi paresse, for mando tutte tre le file una Fronte sola, col' Generale nel mezzo, e uguagliatisi li 1 2 vaselli notare insieme la schiera de' nemici. » Filip. Pigafetla , Orditi, if eli armata di Spag , p. 3 . FRONT EAU , fr. s. m. (Du bas lat. Fnmtellus, Frontale [du lat. Frons, front].)Gr. litt. mod. Mrnorov; gr. mod. Ilaaa9'-
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IlpêêaÇi'; rus. IlAaimep'b [Planlc/ièrc]; val. Cpponton [Frontali] ; bas bret. Frontoun.) « Planche sculptée , dont on recouvre extérieurement la face verticale du barrot ou de la poutre qui termine en dedans du vaisseau , ou chacun des gaillards, ou la dunette.» Homme ( 1 7 9 1 ) . — « Vingt-quatre» ( passe-volants de fer ) « au chasteau derrière, huit par ban des, six au Fronteau.» Ant. de Conflans ( 1 5 1 5 à i 5 2 2 ) . — « Les péniches ont, au moins, 6 0 pieds de long ; et lapins grande distance qui règne d'un Fronteau à l'autre, ¿1 bord d'un vaisseau de 120 canons, tel que le Vengeur, n'est que de 56 pieds 2 pouces. » Lettre du •vice-amiral Ganteaume au ministre, qui lui avait prescrit de faire embarquer des pé niches à bord des vaisseaux de l'escadre de Brest que com mandait cet officier général; Brest, le 19 brumaire an xm TTÎTO,
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111 livre, De Relio civ., dit :« Nocturno itinere non intermisso, comitatu equitum triginta ad mare perveuit : navemque Frumentariam conscendit. » FRUSTARE, ital.vénit. y. a. (Du lat., qui signifie : Mettre en pièces [Frustum, morceau].) Fouetter, battre de verges, déchirer avec le fouet. — «Primo che hiastemara Dio ouer la sua Madre, et Santi, et Sante , sel sarà huonio da remo » (esclave ou forcai) «sia Fruslado da poppe a prua.» Ordini de Mocenigo ( 1 4 2 0 ) . — V. Blasfemare.
FUEGO, esp. s. m. (Du lat. Focus.) Feu, Fanal, Signal fait au moyen d'un fanal. —Fuego de San-Tclmo, Feu SaintTel me. — V. Luz de San-Telmo. FUERZA DE REMOS, esp. s. f. (Du bas lat. Fortia, de Par (10 novembre 1 8 0 4 ) . tis.) Force de rames. — « V el piloto visto que no estallamos FRONT EM AGEBE, lat. v. a. Présenter le front, pré bien salimos de alii, y a Fuerza de remos doblamos una senter l'avant, opposer la proue à l'ennemi. — V. Fions punta, v entramos en una balda llena de arracifes. » Relación breue del viage que hizo Aliiaro de Mcndaña ( 1 5 6 7 ) ; Ms. navis. xvi siècle, Bibl. nat., n° i 5 8 8 , Saint-Germain. FRONTIER, FRONTOYER, vieux fr. v. (Môme origine FUGADA DE VIENTO, esp. s. f. Bouffée de vent. que le fr. Frontière, fait du bas lat. Frontaria ou Frontcrium ; Notre mot français Fougadc, signifiant : Effort violent et rad. lat. Fions, front, employé quelquefois au Moyen Age subit, n'est pas autre que l'espagnol Fugada. Fougade est en pour : Limite.] (Naviguer sur la frontière maritime d'un relation avec Fougue, dont l'étymologie est restée incertaine. pays.) Côtoyer. — « Les Anglois avoient sur la mer jusques — « Si una Fugada de viento coge à un navio con los jua à six vingts vaisseaux chargez de pourveances qui les sui- netes largos, corre evidentemente reisgo que el viento se voient, Frontoyant Angleterre.» Froissart, cité par D. Car lleve la vela de juanete, que se rompa la verga, ò mastelero, pentier. — V. 1. Baleinier. ò que se desarbole un mastelero de los principales. » Fer FROTA, port. s. f. (Du saxon Flota.) Flotte, Escadre, nandez, Practica de maniob. ( 1 7 3 2 ) , p. 2 3 . (V. Foule.) Béunion de navires.— a Seemdo el rei de Castella em tal FULCIMENTA , lat. s. n. plur. Équipement, Objets d'ar desacordo com el rei Daragon, e teeindo voontade de fazer mement. — « Quod aliquis non extrahat de .Taima navem, grande armada contra seu reino em esto anno de mil et trezemtos et noveemta e sete ( 1 ''97) pero assaz de Frota tevesse navigium, seu aliquot vax (sic) navigabile, in quo non sint assi denaaos como de galees, non foi desto aimda contenute...» infrascripta Fulcimenta. » Rubriq. du chap. 84 d'un statut Chron. d'cl rei D. Pedro I, chapit. 2 4 , p. 65.—« E foz esta génois de i 4 ' i i - — Folcire, bas lat. v. a. Fournir, Munir.— Frota la envyada no anno de Xpo de mil e iiij xxiiij. » « liane dictam navem bonam et sufficiente!' armatam, paraAzurara, Chron. de Guiné ( 1 4 5 3 ) , p. 3 7 8 . — « Lhe daria o tam, stagnam etFulcitam armisi vcllis, sartia, ferris, rormilhor piloto da Frota. » Comment, Dalhoq., part. 1, chap. 7. redibus, panatica et aliis opportunis pro infrascripto viagio — « Principaes pillotos da Frota. » Roteiro de D. Joli, de Cas- explicando ..» Conductio navis pio ducendo frumento Famaliv ( 1 5 4 1 "1. — « li coni a FYota do mar atraveçou o canal do gustam, 3 maij t'ìgi ; Ms. Arch. secretes du gouvern. de Rio... » Ch. Bod. Acenheiro, Chron. de Senti, reis de Port. Gênes. — «...Quia fere omnes naues se Fulciunt sartiis in aliis locis, quae sartia? non sunt bone, et sepissime orcurrunt (i535), p. 83. — V. Aviar, Fusta, Galee grossa, Gallio ta. multa sinistra nauibusnostrisdeffectu dictaruni sartiarum...» FROÏAR , port. anc. v. a. (Du lat. F/uctuare.) Variante Décret du 7 mars 1 4 3 1 ; chap. 1 2 0 , Capitolar della Tana, de Piotar. Flotter. Ms. pareli, in-4 de notre Bibl. partie, n° i , p . 2 0 , lig. a 5 . FROTO ( E M ) , port. adv. A flot. — « A mim parece que — V'. Furcimentum. aproveitara a aquestes, de cujo dano no pas sado capi toi lo FULD OG BI, dan. adv. (De l'angl.-sax. Full, plein, tenho fallado, a nembrança da morte de Gonçallo de Sintra, Fyllan, remplir; isl. Fullr; Og, et [angl.-sax. Oc], et £e daqual poderam tirar algïïns avisamentos, pellos quaaes muyto asinini sensarom sua perda, e aproveitaralhes ainda ou Ri angl.-sax., près de.) Près et plein. FULDLADE ET SKIB, dan. v. (fíe Loda, charger [angl.de leixarem sens batees Em Froto, consiirando a desposiçom do mar, pois nom podyam a sua tornada poer certo termo...» sax. Hladan], et Fuld, plein (Remplir 1111 navire.) Barroter un navire. Azurara, Chron. de Guiné(i453), p. 2 2 8 . FULK, ar. turc, s. Navire. — V. Guèmi, Kechti, Sèlinè, FROTTA, napei. s. f. (Corruption de Flotta.) Flotte. Vocab. del. Paroi, del dialet. napolet. Tekné. FRUM-STEMN, angl.-sax. s. L'Avant, la Proue, selon le FULL AND BY, angl. adv. (Même étymologie que Fuld Glossaire de Mone (x siècle). Nous avons, t. I , p. i63 de og hi. [V.]) Près et plein. — Cette locution n'a pas été re notre Arctiéol. nav., exprimé l'opinion que Frum-stemn est cueillie par M. Spiers dans son Dictionn. général ( 1 8 4 6 ) . une faute de l'auteur du Glossaire anglo-saxon, et qu'il faut FULL TO THE BEAMS, angl. adj. Plein jusqu'aux barlire : Fraine sterri; un nouvel examen de la difficulté nous rots; Barrote. a convaincu que le copiste de Mone a raison contre notre FULLT OCII BI, suéd. adv. (Même étymologie que huid supposition. Frum signifie : Le premier; quant à Stemn, c'est og bi. [V.]) Près et plein. le Stem angl., signifiant : Tige, et, par extension : Ètra ve. FULOUQA , turc , s. (De l'ar. Fulk. [V.]) Felouque. FRUMENTARIA NAVIS, lat. s. f. Navire porte-blé, Bâti e
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ment de charge portant du froment, et quelquefois d'autres provisions de bouche. César, racontant la fuite de Pompée,
FUMEGGIARE I CANNONI, ital. v. a. (De Fumo , fu mer.) Flamber les canons. — V. Abbrustolire.
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FUMELA, géno. s. f. (De Pital. Fcmella, femelle.) Fennelots.— Plur. Fùmele. FUMEI.OT, prov. s. m. (Du vieux fr. Fumelle.) Femelot, Periture du gouvernail, dans laquelle entre le gond ou Ai^uillot.
FUNIN, fr. anc. s. m. (Du lat. Funis, corde.) Cordage , Manoeuvre. Au xvni" siècle, on distinguait par le nom de Funin tout cordage fait de filin blanc,c'est-à-dire de chan vre non goudronné; ce cordage se nommait aussi FrancFunin. (Vi) FUNIS, lat. s. m. (? Du gr. "IVEÇ, nerfs;*l;, nerf.) Cor FUMO, ital. s. m.. Fumée, Amorce. — L'escadre des na vires légers (Legnetti. [V. Legnetto.]) de l'invincible Armada dage, Amarre, Câble. marchait deux milles en avant de lavant-garde, « dandone — « S e d fughe, 0 miseri, fngite, atque al) littore F u n e m segno il giorno con Fumo, e romore d'artiglieria-, e la notte Rampile. » V u o i t i , Enéide, liv. m , v. C3g. ' col' fuoco, e col' tuono medesimo delle bombarde. » Fil. Pi— Solvique ex ordine F u n c s . •. 1 b . , liv. v, v. ijafelta, Orditi, dell' armata di Spag., p. i. — . Ipsa videbalur vends regina vocali] A ) Vela dare, et laxos jain jamque iiiniiitlere Finies. >• FUN (Fou ne), bas bret. s. f. (Du lat. Funis, ou plus im Ib., liv. v i n , v. 7 0 8 . médiatement du fr. Funin.) Corde. — Legonidec admet ce — V. Funiculus, mot, qu'il fait précéder des signes par lesquels il indique les termes qu'il ne croit pas d'origine celtique, Le doute n'était FUOCO, ital. s. m. (l)u lat. Focus.) Feu, Fanal, Signal fait guère permis. — V . Kord, Robank, Rédisa. au moyen d'un feu ou d'un fanal. — Fuoco Sont'Fimo , Feu FUNAIN, vieux fr. s. m. Orthographe du mot Funin (V.), Saint-Telnie. — V. Corpo-santo. contraire à l'étvmologie. — « Un Funaiii est une corde. » FUOCONE, ital. s. m. (De Fuoco, lat. Focus, feti.) FonDesroches (1687).—Guillet ( i 6 8 3 ) , et lo P. Fournier ( 1 6 4 3 ) , gon (V.) de navire. » Dticz, 1 6 7 4 . n'avaient point admis cette orthographe abusive et trèsancienne. — V. : FUOCO, vénit. s. m. (Forme de Fuoco. [V.]) Feu, Signal. FUNAYN, vieux fr. s. m. (Pour Flirtiti.)—«Il faudra que — V. Cocbina, Papalicho. FUORA, vénit. s. f. ;Du lat. Fonts, dehors.) La Hampe, tu amares vng Funayn en terre. » Pierre Garcie, le Grurit routier et pilotage, etc., composé en 1483 , publié en i 5 2 0 la partie de la rame qui est en dehors du navire, et essen tiellement celle qui est comprise entre le tolet et la pale. (Piet i 5 a i ' cheroni della Mirandola, Ms. du xvi° siècle, Bibl. St-Marc.) FUNDEAR, port. anc. v. a. (De Ftttido. [V.]) Ancrer, FUORI ROB.\, vénit. locut. adv. (Proprement : Hors les Mouiller.—« Fundeava em alguma cabeça de areia. » Rarros. FUNDO, port. s. m. (Du lat. Ftindus. [V.]) Fond de la effets! c'est-à-dire : Dégagez le navire de tout ce qui l'em barrasse, et laissez-le libre pour le combat!) Branle-bas! mer. — V. Augna, Dar fundo, Melerà fundo. 1. FURAIN, vieux fr. s. m. (Du lat. Foras, dehors.) Le 1. FUNDUS, lat. s. m. Fond de la mer. hors du port, la rade. — « Le bourgeois se peut faire asseu— " Sœvitque tridenti rer, non-seulement de la part qu'il a en la nef, mais aussi S p u m e u s atque imo Nereus ciet œquora F u n d o . sur le prix que lui a constò sa portion, jusques à estre franc, V I R G I L E , Enéide, liv. n , v. 4 1 8 . cinglant le navire mis hors en Furain ou rade... » Guidon de 2. FUNDUS, bas lat. s. m. Fond du navire, la partie infé la mer (? Fin du x v i siècle.), chap. i 5 , art. 3. — • Mettre rieure, généralement mesurée par la largeur des varangues eii Furain, c'est-à-dire tirer à la rade la Nef. 1 Le P. Remplates. — « Et est ampia (navis quae vocatur Saneta Maria) Francois, Essaydes merveilles de nature, p. 1 o(i, édit. de 1629. in Fundo pedibus novem et dimidio. (Elle est large, au Fond, 2. FURAIN, fr. s. m. (Corrupt. de Funain. [V.]) — 0 A de 9 p. 5 , — 3™' 0 9 . ) » Projet de contrat entre les Vénitiens Nicolas Cousin... pour... visiter et cercher le fons de lad. et les envoyés de saint Louis ( 1 2 6 8 ) . galleace » (la lléalc, en 1 538, au Havre), « master et demaster FUNE, ital. fr. anc. s. f. (Du lat. Funis, corde.) Funin , le mastereau de deuant de lad. galleace , medie les hunes liaulx » (mettre en haut les hunes, capelcr[Y.] les hunes),-et Filili, Cordage. ayder à faire les manoeuvres pour faire passer les Furains et •— « Scandagli, et orce, et F u n i , cordaiges aux matz d'icelle..., la somme de xxvm I. x s. » E canapi c o m m u n i . » Fol. 21 v°, Ms. de 15 4 1 , n° 9 4 6 9 - 3 , Bibl. nat. — «... Pour FRANCESCO B A R B E R I N O , Documenti d'amore (XIII* siècle). seruir à ses appareil/, en ce qui luy restoict de ses Furains. » FUNER, fr. anc. v. a. (De Funin. [V.] Garnir de ses cor Ib., fol. 25. — « Pour faire passer les Furains et cordaiges. » dages un navire, un mât, une vergue, un boute hors, etc. Fol. 27. — V. Mettre en furain, Recorder. Ce mot, tout à fait hors d'usage, bien qu'excellent, se lit FURCATA, bas lat. s. f. Fourche pour porter les arba dans le diction, de Guillet ( 1 6 7 8 ) . lètes et faciliter leur tir. — V. Pertichete. FUNICELLA, ital. s. f. (Diminuì, de Fune. [V.]) (Corde FURCIMENTUM COMPAGNIE, bas lat. s. n. Provision lette.) Cargue-fond. — V. Imbroglio. de la cambuse; Vivres. —« Item, Furcimentnin compagna?, FUNTCULUS, lat. s. m. (Diminut. de Funis. [V.]) Petit prò mensibus tribus in quatuor, sub posna librarum dueencordage.— « Postea ipsos tempestas vehementius jactarc taruni Januinorum. »Stat.gén. de 1441, p. 11 AeYOf/ieium coepit, usque adeo, ut dominus navis, cum idem gubernator Gazariœ, Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar. — V. Folcire. esset,in scapham confugeret, et inde Funiculo, qui a puppi FURESZ (Fttrëss), hongr. s. Scie. scapham annexam habebat, navim quoad posset, moderaretur. » Cicéron, De Invent., liv. 11. — Le Funiculits dont FURIN, fr. s m. Variante, mais variante mauvaise de parle Cicéron était ce qu'on nomme aujourd'hui une Bosse 1. Furain (V.), où l'a est étymologique. On la trouve dans d'embarcation (V.), ce qu'au Moven Age on nommait à Aubin ( 1 7 0 2 ) . P. 4 3 9 , cet auteur dit : « Mettre un vaisseau Cènes : Spanino. (V.) en Furin, c'est-à-dire, le mener hors du havre et en pleine e
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mer, ce qui se t'ait par des pilotes des lieux qui connaissent les endroits où il y a du danger. » On a vu à l'art, i. Farain (V.), qu'au temps où le Guidon de la mer fut rédigé, Fumiti signifiait : Hors du port, rade. Mettre un vaisseau hors du port, ou en rade, c'était le Mettre en Furain, Ce n'est que par une extension, d'ailleurs assez naturelle, que Furain a pu désigner la pleine mer, si, en effet, Aubin ne se trompait point. FURL (То), augi. v. (Etymol. inron.) Ferler.—Furli/ig, s. Ferlage. FURNUS, lat. s. m. F'our. — « Item, Furnum in ordine » (un four en bon état), « sub peana libr. г5 Januinorum. » Stat. gdno.de î . ' ( i , p. 44 de VOfJicittm Gazariœ, Ms. Ribl. Dépôt de la Mar. FUROLES, ir. anc. s. I. plur. (Del'angl. Fire, feu; angl.sax. Fyr; gr. Пир.) Petits feux.) Feu Saint-Telme. FUSÉE DE CABESTAN, fr. s. f. (Comme Fuseau, du lat. Fusus.) (Rus. Барель v шпиля \Burcl ou c/ipilia], Веретоно y шппля [Férétono ou c/ipilia].) Pièce sur laquelle est cons truit le cabestan. Dans la fig. dont est accompagné notre art. Cabestan (V.), les lettres AB marquent la Fusée. FUSINTERA, vénit. s. f. Gondole à la mode de Fusine.— « Nello lore barchette, che s'assomigliano alle Fusiniere... » Pigafetta, Primo viag.—Amoretti, p. 53, note a de l'ouvrage de Pigafetta, définit en ces termes les Fusiniere : « Condo lette lunghe et strette, colle quali quei di Fusine traghetta vano, et traghettano a Venezia. » FUSO DELL' ANCORA,ital. s. m. (Du lat.Fusus, fuseau.) Verge de l'ancre. — « Intendasi il garbo nelf Ancore la mag giore ò minore stortura nelle loro marre, lequali vogliono esser nella ponla tanto lontane dal Fuso, quanto elle hanno di lunghezza. » Bart. Crescendo, Nautica Mediterr. ( 1 6 0 7 ) , j). 7 6 . — V. Asta, Fusto. FUSO DI BANDEROLA, cors. s. m. Fût de girouette; Bâton ou verge de fer autour duquel tourne la girouette. FUST AR ROENV, bas bret. s. m. Le manche de l'avi ron, sa poignée. Grégoire, Dict. fr.-bret. — V. Lost.
d'un peu loin, on les confondit avec ces navires; X.Dar caça, quant à cette dernière assertion ; quant à l'autre, voici des textes qui ne laissent aucun doute possible: — « À Fusta grande esteve cm ponto de ser perdida, porque tocava em cima de huma pedra... e bem se podia conhecer nos remos, quaes aquellas Fustas dalli partiam; caa tal avia hi que era de vinte e etneo, vinte e seis bancos, e nom remava oitos re mos, e os outros todos varados. » Chron. do conde D. Pedro (xv siècle), chap. 7 0 . — « E a cabo de dous dias que este Cacavo foi em Cepta, mandarom os Mouros suas Fustas, a saber, hua de quinze bancos, em que hia lium valente eossairo mouro, a que chamavaôo Esnarigado, e outra de treze, em que andava outro cossairo, e assy outra de dozc bancos, as quaes ante manhan deraS escalla em terra, onde se acaba o muro d'Alminaem huma calla, quehe da parte do levante.» Ib., chap. 41 • — " Ouverom lingoa dos Mouros, que huma Fausta de treze bancos carregava de mercadoria. » Ib., eh. 2 6 . — « E juntamente con isto mandou fazer huma Fusta de Dezoito bancos, para se ajudar della entrando o estreito do Mar Roxo... » Comment. Dalboq., part. 1 , chap. 38. — - E fazer huma Fusta de catorze bancos pera levar comsigo. » lb., chap. 5 4 . —Les Fustes de douze, treize, quatorze et quinze bancs, étaient de celles que leurs rapports apparents pou vaient faire prendre pour des brigantins. A la fin du xv siè cle et au commencement du xvi , la l'uste, comme la galère, admettait l'arrangement des rames à 2 et 3 rames par banc. (V. A tant de rames par banc.) Citons deux textes à l'appui de ce que nous avançons ici : — «Una Fusta de banchi 1 8 . Questa Fusta sarano de banchi 1 8 , a do remi per bancho. Son longa passa 17 » (85 pieds vénit.), «in bocha pie 1 2 , in pontal pie 4. » — « Questa Fusta sarano de banchi 2 1 , a tre remi per bancho, son longa passa 2 0 » ( 1 0 0 pi. vénit.) a. in bocha pie i 3 , in pontal pie 4 » P. i 3 , Delle galere, Ms. (xvi siècle), Clas. iv, Cod. 2 6 ; Bibl. Saint-Marc. — On voit que, dans ces Fustes, le rapport de la longueur à la largeur était de 7 à 1 environ. Lazare Baïf, qui avait été à Venise et avait observé curieusement tout ce qui se rapportait à la ma rine de la République, donne, sur la disposition des rames de certaines Fustes à deux rames par banc, un détail qu'il faut ne pas négliger ; c'est dans ses Annotationcs, et à propos des Hémiolies : « ... Ut hemiolias essent biremes quidem, sed quae a puppi ad malum usque binis remis, a malo ad proratn unico tantum agerentur : ut hodie quoque videre est nounullis earum quas Fustas Veneti vocant. » Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) cite, p. 56 de son Armata navale, les Fustes après les galiotes et avant les brigantins; il dit, p. 36o : « I vascelli piccioli, che fossero neh' armata come sono le ualeotte, le l'uste, i brigantini et altri di questa sorte, che non potrano urlare, ne stare à fronte con le galie stiano dietro à corni fuor dell' ordinanza... .. — Nous n'avons connu aucun texte qui justifie cette phrase des auteurs du Diccion. marir. espari. (i83i),au sujet de la Foste: — «Seguii alguno de los diccionarios tenidos ;i la vista, era una embarcacion, semejante à la pinaza y carabela, de porte de trescientas toneladas, corn très palos y remos, que se usâba en tiempo del rej D. Afonso el Sabio. » La caravelle ne ressemblait point à ia Fuste; elle n'armait point de rames ; et quant aux mâts, elle en avait quatre, et rien ne prouve que la Fuste du x 111 siècle en eût plus de deux. —V. Armar, Biremis, Catur, Cossario, Dar o timon a banda, Fano, Gualiota, Maona, Nau, Passacavallos. c
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FUSTA, bas lat. ital. vénit. catal. provenç. port. esp. s. f. (Du lat. Fustis [V.].) Tout navire reçut d'abord, par métonymie, le nom de Fusta, de la matière dont il était fait. C'est ainsi que Legno avait nommé le navire, en général; puis, des navires, tout ce qui n'était pas nef ou grand vaisseau; puis, une espèce particulière de bâtiment à rames. Dans le passage suivant du Fiaggio di P. Quirino ( 1 4 З 1 ) , ар. Ramus, t. 11, p. 2 0 1 : « Fu posto ordine di preparar le pic cole l'uste per abbandonar la maggiore, » les mots : Piccole juste désignent deux chaloupes et un esquif; la maggiore (Fusto) désigne le navire. La phrase qu'on va lire cìe la Chron. des rois de Portugal , par С. R. Acenhiero (i535), montre le mot Fusta dans le sens large de Navire : « E frota d'eli Rei erào còrenta (quarante) .. Fustas anitre gales et galeotas, e outrps muitos navios.x Au temps d'Alfonso le Sage (xiii siècle), la Foste existait comme navire à rames; elle est nommée dans Las Partidas, immédiatement après les galères. Au xv siècle, les Fustes formaient, dans la fa mille des bâtiments à rames, une famille particulière, dont les individus, reunis par des liens communs : la forme générale, la couverte, le gréement, la voilure, l'organisation des ra mes, différaient entre eux par la grandeur, et par quelques F'USTAGA, esp. anc. s. f. (Variante ou corruption d'f'.vdétails qui ne sont pas connus aujourd'hui. Il y avait des Fustes grandesà peu près comme les galères; d'autres,-pe taga. [V.]) Itague. — Ce mot se trouve dans le Focabulan tites, et qui ressemblaient assez aux brigantine pour que, de Garcia de Palacios (Mexico, i587) ; le Dice, marti, esp. (i83i) l'a recueilli. e
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FYR, isl. angl.-sax. s. m. (En relation avec le gr. Пор.) Feu, Phare. — L'angl.-sax. dit aussi : Frr-tnr (tour à feu). FYRDSCIP, angl.-sax. s. (Fyrd, expedition , armée; Scip. [V.]) Expédition navale, Bâtiment de guerre, Armée navale, Flotte. — V. Scipfyrd, Scip-here. FYRIRUM, isl. s. n. (De Fyrir, devant; en relation av< 1 l'angl.-sax. Fyrst, premier, et de Rum, lieu, espace.) La partie antérieure du navire, celle qui s'étend du milieu à l'étrave, l'Avant, la Proue. — « In loco ante mediam navem (Fyrirtini) durante bello et deiuceps jacuit. » Torfée, parlant de Vigi, le chien du roi, chap. 4 7 FÂCK, orthographe que Boding présente comme une va riante du sued. Foci. (V.) Sahlstedt, art. Misaine de son Diet, fr.-stiéd. ( 1 7 9 5 ) , pas plus que le Naulisk ordbok ( i S , n'admet cette forme de Foci. F A L L A , suéd. v. a. (Même sens étymologique que l'aogL Fall [to], [V.]) Baisser, en parlant de la mer. p a p . i n - 4 de 2 4 feuillets. FÀLLA AF LANGSAMT, suéd. v. a. (Mot à mot : Tom FUSTO, vénit. s. m. (Comme le précédent.) Navire. — ber loin lentement; par extension, Arriver lentement.) Ar Che hanno mercantie sopra nave et navili, et ogni altro river en dépendant. — Fàlla, du sax. Feallan; Lang, comme Fusto, si per essi Fusti in travenuto el naufragio, over cap l'angl. Ling, du lat. Longus, long (sax. Lenz); Samt, et, tura de li ditti navilii... » Ordon du grand conseil de Venise, comme, de même; du sax. Same. •2 juil. 1 4 6 8 . — « Se ueramente lui hauerà sentido ouer FÂRJA, suéd. s. (Même étymol. que l'ail. Fahre. [V.]) descouerto un Fusto armado, feza segno de quelo. » Ordini Bac. de P. Moccnìgo ( 1 4 2 0 ) .
FUSTAGNO, ital. anc. s. m. Futaine; nom d'une toile à voiles faite de coton. — V. Agùcchia, Fustagnum. FUSTAGNUM, bas lat. s. n. Futaine. Nom d'une toile de coton dont on faisait certaines voiles au Moyen Age «Habeat artimonem, terzarolum et dolonum unum de Fustagno. >• Stai, vénit. de 1 2 5 5 . FUSTE, fr. anc. s. f. (De Fasta. [V.]) « Ainsi dura lon guement la meslee de galee à galee, de naue à naue, de Fuste à Fuste... » Citron, de Savore, Histor. patr. monumenta, t. i (Turin, in-fol., i8/|o), p. m . —V. Caresvelle, Ferir d e proue à terre. FUSTIS, bas lat. s. f. (Pour ISavis.) (Bois, et par méto nymie :) Navire. — ,•• Item, quod omnes et singoli patroni et ,tippatroni galearum et galeotarum neenon navium, cochar u m , et aliarum quarumeumque Fustium a remis et sine re mis que quidem liactenus armate sunt... » Page 1 4 , lig- 33, Pax cuoi s" domino liège Aragpnorum, 4 mars 1 4 2 8 ; Ms. e r
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FUSTO DELL' ANCORA, ital. s. hi. (Du lat. Fustis, bâ ton.) La tige, la verge de l'ancre. — V. Asta, Fuso, Gavi tello. FUTTOCK SHROUD, an'gl. s. ^Hauban genou. ) Gambe, Hauban de revers. — Futtock est une variante orthographi q u e de Foot-hock. FUXO, vénit. anc.s. va. (he Fuso italien.) Fuseau, peloton font '«S cordiers. — « ... Fo comandado ali ditti d e fil q tiladori et a tutta la maistranza, che li no debia metter oura soura algun fuxo ad una man, soto penna, etc. » Décret du tJ août i 3 6 5 ; chap. 65 , Capitolar della Tana, Ms. pareli. j n - 4 ° de notre Bini, partie, n° 1 , p. 9 v°, lig. 9. — V. Filador. FUZIL, port. s. m. Selon Ròding, ce mot, dont l'origine t très-probablement l'adj. italien Focile ou Fucile, àeFoco, feu (Bastone fucile, bâton à feu; puis simplement Fucile, d'où Fusil et Fuzil), ce mot désigne l'Aiguille à carène. Nous n'avons trouvé ce terme dans aucun document portugais, et n o u s ne voyons pas quel rapport les marins auraient pu trouver entre l'étai qui soutient le mât pendant l'abattage en carène, et un fusil. FYLLEB-FLOD (Fjless-flods), angl.-sax. (Fyll, plénitude; pyllan, remplir.) Marée pleine. u e
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FVLO, turc, s. (De l'ital. Fila.) Une file, un rang de vais seaux.
FOR ou FOBN, suéd. s. (De l'angl.-sax. /•'<>/. In,,. Forene ou Forne, devant, premier.) Avant, Proue. FÔRDEVIND, suéd. adv. (Compose de Fid, devant [angLsax. For, Fore], De, le, et Vind, vent.) (Proprement : Devant le vent.) Vent arrière. — Scgta Fôrdevind, Courir vent ar rière, Faire vent arrière. FÔRKLIKKARE, suéd. s. (DeFôr[angl.-sax. For, parti cule ayant le sens de : Pour, à cause de...], et Kfyfva (angl.sax. Clifian], fendre.) Penon, ainsi nommé peut-être de sa forme, qui était celle d'une flamme fendue à la pointe. FÔRNAGLA, suéd. v. a. (Enclouer, suivant le Diet, suéd.fr. de Weste [ 1 8 0 7 ] . ) Gotirnabler, scion Rôding. (De -Xagel, clou, cheville, qui a fait Nàgla, auquel s'est jointe la prep. For, pour.) — Fornag/a slcppct, Gournabler un navire. FÔRSTÀF, suéd. s. (De Fur, avant, et de Stàf[de l'angl.sax. Stœf, Slaf, bâton, support], pièce.) Avant ou Cap du navire. F'ORSTANG, suéd. s. (Mât de hune de misaine.) Petit mât de hune. — V. Stang. F'OR-BBAMSTANG, suéd. s. Petit mât de perroquet. — V. Bramstang. FORTOJA, suéd. v. a. (Même etymologic que [V.J) Affonrcher.
Portait.
(Lettre F. : 74З articles.)
G. GAAE, dan. v. a. (Même étymol. que Go [to]. [V.]) Aller. . Gaae til anhers. (Aller à l'ancre.) Aller au mouillage. — Gaae ud paa en krydstottr. (Aller dehors pour une course.) ^ ] ) r en course. e
GAARDlNG , dan. s. f.(De l'angl.-sax. IVeardian, garder, protéger.) (Nous supposons que ce mot est le même que Gardin, signifiant courtine, rideau. La voile carguée .1 pu être comparée au rideau relevé, plie sur lui-même, re-
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marine dont voici une phrase : « J'ay receu ance vostre lettre du 2 8 janv. 1 6 8 0 . . . le jugement que vous auez rendu contre des Gabarriers qui ont volé du fer dans l'aicenal. » Seignelay à Dcinuyn, 5 fév. 1 6 S 0 ; Ordres du Roy, vol. X L I X , p. 9 6 , Ms. Ardi, de la Mar. — Gabarer, anc. v. a. C'était, à l'aide GAB. PourGarbe.(V.) d'une seule rame mue sur la poupe d'un bateau , faire CABAN, esp. vieux fr. s. m. (Du lat. Caput, tète.) Caban. marcher cette embarcation. Les maîtres de Gabares de — «Seigneur, voulez-vous un bon Gaban contre la pluie? » passage menaient tous leurs bateaux decotte façon-là, et c'est Rabelais, Pantagruel, liv. iv, chap. 2 4 . de leur coutume qu'on a fait un verbe, tombé aujourd'hui GABANNE, vieux fr. s. f. Le même que Gribanne. (X.)— en désuétude, et remplacé par le verbe Godiller. — A. « En après, iceux Anglois du Grotoy avoient deux basteaux Anguille, Bastimentsinterrompus. nommés Gabannes , par le moyen desquels ils travailloient GABABI, GABARIT, fr. bas bret. s. m. (Du provenç. souvent ceux d'Abbeville, et par spécial les pescheurs : si Garbi, patron, modèle, fait, comme l'esp. ital. Garbo, de envoyèrent les dessus dits d'Abbeville de nuict aucuns de Galibo, emprunté par les Castillans à far. Qa/yb [v_^)LS], leurs gens à tout un baste] assez près du Grotoy, et y en eut moule, forme.) (Gr. mod. 2/éSiov [Schédio-n]; ital. Modello; aucuns qui nageant allèrent attacher agrappes de fer » (grap Garbo ; esp. Galibo, Garbo; angl. Mould ; provenç. Garbi; pins) « par dedans l'eaue aux basteaux de susdits : auxquelles turc, Guèmi eurnègui; rus. «deicaAO [Lettalo]; ar. côte N. agrappes y avoit de bien longues cordelles, par lesquelles d'Afr. Forma; fr. anc. Gabaris, Gabary.) «Modèle que lis cordelles iceux navires furent tirez dehors et emmenez audit charpentiers font avec des pièces de bois fort minces pour lieu d'Abbeville, dont les Anglois furent malement troublez.» représenter la longueur, la largeur et le calibre des mem Monstrelet ( r /, 36). bres et des parties du vaisseau.» Guillct ( 1 6 7 8 ) . — « J'ap GABBANO, ital. vénit. s. m. (Du lat. Caput, tête.) Caban. prouve la pensée que vous auez de faire voir à M. du Qnesne le Gabaris du vaiss. de 3o pièces de canon» (c'est celui •—V. Berrettino. dont il est question aux art. Bastir, Construire) «que vous GABARE, fr. s. f. (Caseneuve et Ménage voulaient que ce mot vînt du lat. Çarabus, parce que les Languedociens auez arresté auec M Colomb. » Colbert à Antoni, 10 sep appellent Garrabot un petit bateau. Que Garrabot, si Gar tembre 1 6 7 8 ; Ordr. du Roy, vol. XLIV, p. 4 6 1 v°, Ms.Arch. rabot il y a, — et nous croyons que Ménage et Caseneuve de la Mar. (Colomb était le premier constructeur de l'arse auraient dû dire Gabarrot [V. Gabarrótus],— que Garrabot nal de Toulon. Les Etats manuscrits de la marine témoignent soit une corruption de Caravo, c'est possible; mais que de la confiance qu'on avait en sa pratique.) — Façonner une Gabare vienne de Carabus, nous ne le croyons pas. Le pièce de bois conformément aux indications du Gabari, P. Larramendi [ 1 7 4 " ) ] , qui voyait tout dans le basque, pré c'est la Gabarier. On a dit Gabaritcr. Exemple : —«Appli tendait que l'esp. Galana a été fait du basq. Gouarra, Gau - quez-vous toujours à choisir les plus belles pièces de bois tarra, signifiant : Nocturne, et : Qui va de nuit; « Y las et à les mettre à part, et faites en chercher partout pour Gabarras se emplean commuiiemente en transportar contra faire travailler ensuite auec un très grand soin à les Gababandos de la noche. » Cela n'est pas sérieux. Etienne Gui- ritter. » Colbert à de Seuil, sur le vaiss. de trente pièces de chard et Jault dérivent Gabare de l'hébreu Abarah, pon canon qui devait être construit devant le Roi. (V. Bastir, ton, bac, bateau de transport et de passage, fait du verbe Construire, Frégate.) 7 septembre 1 6 7 8 , Ordr. du Roy, Abar, passer. Ils se fondent sur l'analogie de sens qui existe vol. x i . i v , p. 4 4 9 v", Ms. Ardi, de la Mar.— Gabaritterse entre l'Abarah et la Gabare, et aussi sur l'analogie de pro retrouve dans une lettre du ministre à Anioni, p. 4 6 0 du nonciation , Vain [y] sonnant à peu près comme gh. Celle vol. cité. etymologie nous paraît très-admissible, et nous croyons GABAROTUS, GABABROTUS, bas lat. s. m. Petite ga qu'elle est aussi celle de Gumbaria [V.],qui a pu faire Guiabara, Cambara et Gabara.) ( Gr. mod. rWiroíppa [Ga bare. — « Quod sit jus diclis consulibus et universitati... barra]; ital. esp. basq. Gabarra; géno. Gabara; provenç. cum Gabarotis per dietimi locum transennili. » Charte de Gabarro; bas bret. Gâbar, Robar, Kabul, S/caf; val jTaoap'b ; i33g, citée par D. Carpentier. — « lnveiierunt unum Garus. Tafiapa; ar. côte N. d'Afr. Mèzo Korsàrio.) Bâtiment de barrotum seu parvum batellum,cum quo festinanter transicharge et de transport. Il y a des Gabarcs de formes et de verunt flumen Garonae. » Lettres de rémission de l'an 1 4 4 2 , grandeurs très-différentes, simples bateaux ou navires à citées par le même. trois mâts, du port de trois à six cents tonneaux, auxquels GABBIA, bas lat. ital. s. f. (Variante orthog. de Gabia. on donne de l'artillerie et environ cent hommes d'équipage. [V.] Elle a prévalu, bien que contraire à l'étvmologie. — A Fontarabie, au temps des démêlés entre Charles VII et Gabie, Hune, et par extension : Voile de hune, Hunier, et le roi de Castille, il y avait des Gabares monoxyles, et, par principalement : Grand hunier, Mât de hune. — « Item, paconséquent, fort petites. Nous les voyons citées p. 2 2 7 , vexii cum aliis de Gabbia, petios n° 4 5 , sub prena solidorum vol. 5,g5o-A Varia, Colbert, Ms. lat., Bibl. nation. : « Qui vigenti pro quolibet petio deficiente.»—« Item Gabbia fornita quoque uni hospitali de Sancto Jacobo, et aliquibus sibi cimi suo todo , sub poma librarum vigiliti quinque. » Stai, benevolis concedebant singólas navículas, Gabarras nuncii- peno, de 1 4 4 , chap. 1 1 . — Gabbia grande, Gabie de niestre, patas, que in uno tanto ligno cavantur et dolantur eisdem Grande hune, Hune du grand mât. — Gabbia del trinchetto, hospitali et benevolis. » — « Et encore à la dicte coste de Gabie du trinquet, Hune de misaine. — Gabbia de niczana. Guyenne a force autres petits vaisseaulx,comme carauelles... Hune d'artimon. — Gabbia del trinchetto di gabbia (anc.'!, Gabares, barques pescheresses, etc.» Ant. de Conflans (i5i5 Hune du mât de hune. L'ancien gréement des navires d'une j, ! 5 2 ) . Les patrons et matelots des petites Gabares ont certaine importance admettait des hunes rondes aux som le nom de Gabariers. Les portefaix qui chargeaient et dé mets des mâts de hune de l'avant et du milieu. Rare chargeaient les Gabares portaient le même nom ; c'est de ment il y en avait une en haut du mât de perroquet de ceux-ci qu'il est question dans une lettre du ministre de la fougue. Ces hunes ont été remplacées, depuis nu siècle eutroussé par un cordon. La cargue a pu prendre ensuite le nom de la courtine, par une extension qui n'est pas sans exemple. Nous n'affirmons point, nous proposons une hy pothèse que nous ne croyons pas inadmissible.) Cargue.
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v i r o n , par des Rarres de perroquet. (V.)— Gabbia del bom presso (anc.), Hune d e beaupré. — V. Gabia, Bonetta, Corpo santo. GABBIA DI DRIZZA, ital. s . f. Cage à d r i s s e . GABBIERE, GABBIERO , ital. anc. s. m. (De Gabbia [V.].) Gabier. — « Et aggi b u o n o o r c i c r o , Palombaro, e Gabbiere...
E manda su'l Gabbiere Attorno per vedere.
siècle). GABET, fr.anc. s. m. Ce mot, qui était familier aux navires d e la Manche et désignait la Girouette d'un navire, vient d ' u n e source que nous n'avons pu découvrir. Il n'est guère probable qu'il ait de l'analogie avec le vieux fr. Gaber, se moquer, fait de l'angl.-sax. Gabban , rire, jouer, railler. Gabct venait-il de Gabeltus, qui, dans le bas lat., désigna, selon I). Carpentier, un vase ayant la forme d'un petit na vire? La Girouette affectait peut-être cette ligure; nous voyons sur les rivières des bateaux qui ont leurs girouettes ainsi façonnées. Quoiqu'il en soit, Gabet était usité au x v i siècle ; Rabelais dit quelque part : « Regarde le Guabet de la hune. » GABIÂ, ital. esp. bas lat. ar. côte N. d'Af. s. f. Propre Documenti
FRANCESCO BARBERINO,
d'amore
(xni»
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ment : Cage; du lat. Cavea [V.] qui a fait Cavia,
Cabia,
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1 8 4 0 ) , in-fol, p. 1 0 9 . Ailleurs le rédacteur de cette Chro nique nomme : Cage, ce qu'il appelle ici Gabia.—V. Arrizar, Cage, Gavia, Tarrida: 1 . GABIE, fr. anc. s. f. (Selon M. Mary Lafon [Tableau de la langue romano-provençale ( 1 8 4 2 ) , p. 4 5 ] , Gabi serait un mot provençal; il signifierait Hune, et viendrait de l'hébreu
Gâbis. Le P.' Fournier [ 1 6 4 З ] dit : « Gobi à Marseille est
l'arbre de hune, et Gabie signifie la hune ou cage. Le P. Fournier s'est trompé : Gabi et Gabie sont un même mot, signifiant tous deux : hune, et, par extension, mât de hune et voile de hune, comme en italien Gabia. [V.] M. Mary Lafon se trompe; Gabie ne vient point de l'hébreu, mais de 1 ital. Gabia, qui signifie Cage. Gabia a été manifestement fait du lat. Cavea. Cavea viendrait-il par hasard de l'hébreu Gàbis? Nous l'ignorons. Les Grecs modernes ont FaÊâOoc pour nommer l'écuelle, la terrine; ce mot est-il issu de l'hébreu? Nous ne le pensons pas; il nous semble assez na turel de le rapporter au latin Cavala, creuse.) (Ital. Gabia, Gabbia, Coffa; bas lat. Gabbia, Gagia; esp. Cofa, Gabia, Gâta, Gavia; port. Gavca, fr. anc. Cage, Caige, Gage, Gaige, Gàjba.) Gatle, Guabie, Couffe; illyr. daim. Kiijba, Kàjpa,
Espèce de cage faite de barrots croisés, que l'on établissait au sommet du mât de inaistre et quelquefois des deux mâts delà galère, pour y mettre des vigies ou des combattants. Les galères françaises, aux xvi et xvn siècles, n'avaient pas toujours des Gabies. J. Hobier, dans sa Construction et une gallaire (Paris, 1622 , i n - 8 ° ) , ne mentionne pas les Gabies, qui ne sont pas nommées non plus dans le Traité de la construction des gala ires, Ms. xvu siècle, appartenant à la Bib.l. du Dép. de la Mar. Dortières, dans son Traité de Marine, Ms. de 1C80, même Bilil., à l'art, des Arbres de la galère, nomme les Confies (V.l, qui n'étaient autres que les Gabies. Dans la marine française du Levant, la Hune des vaisseaux ronds s'appelait Gabie. — V. Guabie. 2 . GABIE (la), fr. anc. prov. s. f. (De l'ital. Gabbia. [V.]) Le grand hunier. GABIER, cat. anc. fr. bas bret s. m. (De Gabia.) (Gr. lit. mod. AoÀoivato; [Zolonaio-s\, Kap/^aidtpyr,; [Karcltcsiarclii-s\; gr. vulg. Габи'рт;; [Gapieris] ; ital. Gabbiere , gabbiero . Gabicre; port Gabiero; turc, Telhendji; rus.МарсоЪой [Marsovoï\ ; lasc. Pantljer.) Le Matelot de la gabie. Chaque gabie a ses Gabiers; ainsi il y a des Gabiers de grand'hune (rus. Гропп>-марсопой [Grotc-rnarsovoï]) ; des Gabiers de misaine (rus. форъ-мареоЪой [Forc-marsovoï]) ; et des Gabier- d'ar timon (rus.Крюиседиып [Kriouiselnii].) — « Gabiers deuen hauer axi coin hauraii enipres è prometran ; è deuen esser en proa dos, è dos en mig; è deuen hauer les armes dels allies Gabiers » (des Gabiers des navires pris dans le combat), litnl e
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Gavia, Gabia. La forme de la Gabie qui nous est donnée par les peintures du Moyen Age où sont représentées des galères, est souvent celle d'une sorte de cage en barrots de bois, ressemblant un peu à une hotte de vendangeur, accrochée à la tète du mât, du côté de la poupe.Voici la ligure de cette cage : Gabie,Hune, et, par ex tension, Voile de hune, et principalement, Voile du grand hunier. — a Erant autem naves très, una quarum major erataliisettarridae magnae cum Gabiis...» Bart. Scriba , Annal, de Gê nes, sous l'an. 1264.— « Sacheto de Gabia cum sua sagora. » Marché de p i e r r e d'Oria avec les envoyés de saint Louis p o u r le nolis du Para dis (27 novembre 1268), pour les armements en course (xiv siècle.) — Gabier de publié t. u , p. 3g2 de Beaupré (anc.) Lorsqu'à l'extrémité du mât de beaupré 011 notre Archéol. nav. — dressait un mât de perroquet (V. Beaupré] avant à sa base Mais par cas dinforune hune ou gabie, les matelots dont le poste était cette tune, en repassant emhune recevaient le titre de Gabiers de beaupré. La hune et pres de une grosse nane le perroquet de beaupré ont disparu, mais le nom de Gabier turquoyse, il fut assaly; de beaupré est resté; il s'applique aux matelots les plus et dung tret ou de gehabiles entre ceux qui sont chargés de tout ce qui regarde uelline » (javeline) « o u ou arbre; AR, le caleet, dans la manœuvre des focs et le gréenient du beaupré. (Gr. bit. d e barre de fer, qui de lequel on aperçoit les deux réas de pou- mod. AoÀwvaîoç той ÈIASO/.OU [Zolanaios loti ernntvolou.) l a Gabia dessandit, il lie D. [La face AR devrait être dans le fusi atteint tellement, plan LDC; mais, pour faire comprendre GARIERE, vénit. ancon. anc. s. m. (De Gabia. [V.]) Ga ,,.,'il fust mortsubitte- ''«n'P'ao-'menl des poulies, nous avons fait bier, Matelot de la gabie. — « De le merchantie che se debia ' . n„ .„„_ J „. ». r e un quart de conversion au caleet.1 ment (le g and maître H FEO, gabie ; El, barre de fer supportant fare mettere in nave per li patronj, et che non receva ald e Rhodes). Lhron. de une poulie où passait l'Andrivel ou Car- chuna cosa per li tinionierj e Gabierj, et che non se faccia Savoye; Histor. pair, tahu EIK ; L, bâton de flamme; M. flam- de li arnesi de la nave varea. » Ruhr. 4 6 du Stat. d'Ant ôm . ,,ionum., t. I (Turin, 0» Gaillardei.) 1З97. — Le port, dit Gabiero. e
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GABLE, fr. anc. s. m. (Pour Câble.) — « Et ascunez foiz avient que l'en coupast Gables, et lesse ancres pur saufver la neef...» (Il arrive parfois qu'on coupe les câbles, et qu'on abandonne les ancres pour sauver la nef...) Rooles d'Oleron, art. 9 . GABOR KOUDA, lasc. s. Mât de perroquet volant ou d'aile de pigeon. Le lient. Th. Roebuck, p. 71'de son Engl. and liindoost. iiav. Diel. ( 1 8 1 3 ) , écrit : Tubur hoondu (Tabar kouda). GABORD, fr. s. m. (De l'angl. Gaibord. [V.]) (AU. holl. Kielgang ; dan. Kjolplanke, Spwnnihgsplanke; suéd. Sandbordsplanka;'angl. Garbord, Garboard-strake;rus. LUnoyHmonoû noacb [Chpounittopoipoïasse] ; esp. Tabla de la quitta; port. Tabna de rèsbordo; ital. Torello; vénit. Panixelo, Pannisello; basbret. Garbours.) — « Gabords sont les premières planches d'en bas qui font le bordage extérieur du vaisseau, et qui forment par dehors un coude en arc concave depuis la quille jusqu'au-dessus des varangues. Ce coude ou re traite, qui adoucit insensiblement le plat de la varangue le long du bordage, depuis l'avant jusqu'à l'arrière, s'appelle la Coulée du vaisseau. Le rang de planches qui se met audessus du Gabord s'appelle Bibord. » Guillet ( 1 6 7 8 - 1 6 8 3 ) . — « Un des bords » (le bord inférieur) « du Gabord est reçu dans la rablure de la quille depuis l'étrave jusqu'à l'étambot. » Homme, 1 7 9 2 . — " A François Bellot... pour visiter et calfacter le long de la quille et Gabortz d'icelle galeace... » (La Réale, au Havre, en i538.) Fol. 9 , Ms. de I 5 4 I , n° 9 4 6 9 - 3 , Bibl. nat.— A Michahilt Huait, Jehan l'Espée... mariniers, la somme de trente-six solz tourn... pour avoir icettlx durant dix-huit marées fouy et fosseyé dessoubz la dite galeace » (le Saint-Pierre, en 1538) «pour plus aisément la visiter et calfacter le long de la quille et Gabordz...» II)., fol. 1 6 v°. —« Le navire toucha en terre, et de ce heurt la quille et Gaborts s'estonnèrent, de sorte que les joints des planches s'ouvrirent tant cjue les estouppes qui estoient mal pressées dedans lesdits joints vinrent à s'abreuver telle ment que, le jour d'après » (7 juillet i 5 4 5 ) « ce navire » (la Maîtresse (V. Jetter [Se] à la rade) « estant agité d'un vent frais, lit tant d'eau , que l'on ne pouvoit plus fournir à l'évacuation.» Mém. de Martin du Bellay, liv. x. Les édi teurs de la Collect. univers, des Mém. particul. relat. à l'Hist. de France ( i n - 1 2 , 1 7 8 6 ) , n'ayant pas compris le sens du mot Gaborts, mirent, p. 2 1 6 , t. xxi, une note pour aver tir qu'il faut lire Sabords. L'erreur est grave. —V. Eslocher, Sabords. G'ACHI, ar. côte N. d'Afr. s. (Corrompu peut-être du turc Khalqui. [V. Guemi-kàlquii§ Équipage'. GADA-GADA, mal. s. Girouette, Flamme.— V. Tonggalang'in, Pëngapoh. GADING- GADING, mal. s. (De Gading, dent d'élé, phant. C'est la forme de la varangue qui a fait comparer cette pièce à la défense recourbée de l'éléphant, et lui a valu, sans doute, son nom métaphorique.) A'arangues, Couples. GADONG ou GODONG (g- final sonne peu), mal. s. (Pro prement : Maison.) Magasin, Factorerie. — V. Bangsal, Goudon. GADRA, madék. s. Fers (punition), Bloc. GAETONE, ital. s. m. (Etymol. inconn.) Nom donné, se ( 1 8 1 / 1 ) , au quart qui se fait de quatre à huit heures du soir. Ce quart se divise en deux, qui prennent aussi le nom de Gaetoni; on dit : Primo Gaetone, seconda Gaetone. — V. Gavetone. lon Stratico
GAFF, angl. s. (De l'isl. Gaffai, fourche.) Corne, Pic. — Gaff top sail Voile du mât de hune qui se borde sur la corne). Flèche en cul.— Gaff-haliard, Drisse de la corne. GAFFE, fr.ital. s. f.(Constancio[i 836] dérive le port. Ся/л du gr. Кссртсты, je courbe. C'est une erreur; Gafan'a point une origine méridionale : son radical appartient au Nord. Le français a donné aux marines du Midi un terme qu'il tient du hollandais : Gaffcl, Fourche, fait de l'isl. Gaffai, ou de l'angl.-sax. Gaf/e, qui signifient Fourche et Perche. Selon M. Mourain de Sourdeval [Etudes gotftiques, 1 8 4 1 ] , l'angl.sax. Gafelocdésignait, au Moyen Age, un dard ayant un cro chet latéral. Les radicaux de ce mot, qui manque à Bosvvorth, sont Hoc, croc, et Gafle, perche. Le gafeloc était une arme analogue, par la forme, à nôtre Gaffe. Au milieu du xv siè cle, Gaffe était dans la langue, française avec le sens qu'il y a aujourd'hui ; ainsi, des lettres de rémission de l'année i 4 5 5 , citées par Carpentier, contiennent cette phrase : « Un baslon nommé Gaffe, ayant un crocq de fer au bout. » Gaffe a fait l'ilal. Gaff are, accrocher, l'esp. port. Gafar, qui a la même signification. En aragonais, Gafete nomme le crochet, comme en irlandais Gaf.) (Gr. anc. KOVTO'Ç [Konto-s]; gr. litt. mod. nXvinTpov ; gr. vidg. F a v t C i o v [Gantsio-/i], Голего-о; [Gantso-s]; latin Contas, Truites; bas latin Gavium ferri, Spata; Ъащ. géno. Gaffa; malt. Gaffl; port. Gaf a, Ganchorra ; esp. anc. Garfio ; esp. mod. Bicliero ; isl. Bdtsliaki, Skips-kraki ; angl. Boat-liook; ail. Bootstiahcn, Bootklampen ; holl. Boots-liaak; dan. Baadshagc; suéd.В"atshake; turc, Ferro, Qandja; illvr. serb. val. Stizza; rus. Багоръ [Bagorc], Крюкъ [Krionke], Шесть [Clieste] ; bas bret. Goaf, Gvnaf, Bideô, Krok, Sparr; hongr. Csâklya [Tchaklio]; groënl. ISéksil, Niksik ; mal. Galali ; hindoust. Balla ; chin. Hdo-cluio ; fr. Brigade.) Longue perche, à l'extrémité de laquelle est fixée une pointe de fer garnie latéralement d'un crochet. On s'en sert, dans une embarcation, comme d'un croc pour s'attacher m o m e n tanément à un navire, à un quai, à une corde, comme d'un levier pour s'éloigner d'un point et aller vers un autre. — « Gaffes sont instruments pour pescher. » Le P . Fournier. Hydrographie ( 1 6 4 З ) . Ces Gaffes-là étaient des foënes ou bâ tons garnis de fourches en fer. — V. Regaton. v
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GAFFEL, holl. dan. s. (De l'isl. Gaffai, fourche.) Corne, Pic. — Gaffclfal, holl. Drisse de la corne. — Gaffelholt, dan. (Holt, de Holde, tenir.) Courbaton. Constant ÀVilsoét ( 1 8 З 0 ) . — Gaffellrœe, Courbaton, Fourcat. — V. Lidct knce. GAGE, fr. s. f. (Du bas lat. Gagia [V.] ou Gaja, signif. Cage.) Hune, Gabie.—«...Scauoir, pour les nauires de deux Gages, douze Hures, ceux d'une Gage... six liures, les pollacques 4 liures 1 о soulz, et les barques lattines trois liures. » (V. Habiller.) — S'il y avait du doute sur le sens que nous donnons au mot Gage, cette échelle de l'impôt levé à Tou lon, en 1 6 2 0 , sur les navires marchands qui se réparaient dans la darse, suffirait à le lever. On voit, en effet, que les navires qui payaient davantage, et qui, par conséquent, de vaient être les plus grands, les plus importants, étaient ceux qui avaient deux Gages; puis ceux qui n'en avaient qu'une; puis ceux qui, ayant une certaine importance, comme les polacres, n'en avaient pas; enfin, les barques la tines, dont la mâture, pas plus que celle de la polacre, n'ad mettait la gabie. Or, le navire à deux Gages était celui qui, ayant trois mâts verticaux, avait une hune au grand mât, et une au mât de misaine. Quant à l'artimon, il était à la la tine, et son niât ne portait pas de gabie, dans les navires du commerce. Le navire d'une Gage avait un mât d'avant por tant des voiles carrées, et un mât derrière ou au milieu por tant une voile latine. — Au x v u siècle, Gage n'était plus e
GLOSSAIRE NAUTIQUE. guère usité, car il manque au Dict. de Dcsroclies; nous ne l'avons d'ailleurs trouvé que dans le document cité plus h a u t . — V. Cage, Gageiro. GAGEIRO, port. s. m. (De Gagia, cage, gahie.) Gabier. Nous n'avons vu ce mot dans aucun document; il se lit dans le New pocket Diclionary; etc., London, 1 8 0 9 , et dans le Dict. port.-jr. de Constando, Paris, 1 8 З 7 . GAGIA, bas lat. s. f. Galiie.—Ce mot, comme Gabia (V.), est une altération du lat. Cavea, cage. Gagia se trouve ra rement dans les documents anciens, si rarement que nous l'y avons vu une seule fois. — « lnventorium navis vniusde vna coperta, et de duabus Gagijs, que vocatur Sanctus Niçnlaus. » Titre d'un acte du 1 mars 1 2 7 4 , Ms. Arch. des n o t . de Gènes; cité par J. B. Richeri, p. 1 2 6 , t. 11, Notas ex foliât.; Ms. Ribl. Civ. de Gènes. A l'époque dont il s'agit, ce navire a. deux gabies était un bâtiment à deux mats, étranger à la famille des galères. GAGLIARDO, ital. vénit. anc. s. m. (Gaillard. [V.]) (Vail lant, vigoureux.) Nom donné, par les Vénitiens du xv siècle, à un jeune matelot qui faisait partie de l'équipage des grosses galères du commerce; homme fort, adroit, leste et brave, dont le devoir particulier était d'aider à la manœuvre des voiles, et qui par son mérite et son courage personnel éprouvé dans la tempête comme dans le combat, avait acquis sur tous les matelots une prééminence qui lui donnait le droit de leur commander. Il y avait à bord de chaque grosse galère douze Gagliardi. (V. Galeacea.) — Gagliardo est aussi l'épithète dont se servent les marins italiens pour caractéri ser le vent qui a pris un certain degré de force. — Gagliar detto, s. m. Gaillardet. (V.)
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GA1GE, vieux fr. s. f. (Pour Caigc ou Cage.) Hune, Gabie. — V . Barraquan, Cage, Caige, Treu, Trinquet. GAIGES, fr. anc. s. m. plur. (Du bas lat. Vadia ou JVadia, qui a fait Guudia et Gagia. [V. du Cange, qui n'a pas donné l'origine de ces latinisations.] IVcd, angl.-sax., ou Vcd, isl., signifiant : Assurance, caution, est évidemment le mot dont on fit IVadia.)Solde des gens de mer. — « En tant que touche aux Gaiges des mariniers, nianouuriers, gens de guerre et autres seruans dans la dicte nef, c'est à la volonté du Roy ou de son admirai, aduis et ordonnance des com missaires a ce ordonnez, députez et commis, u Ant. deConflans, les Faits de la mar. et nav. (de i 5 i 5 à i 5 2 2 ) , publiés par nous, Annales marit., juillet 1 8 4 2 .
GAILLARD, fr. anc. et mod. s. m. (Guillaume fe Breton dit, en parlant de Richard I , que ce roi donna à la fortifi cation qu'en 1 1 9 6 il avait fait élever aux Andelys, le nom de Gaillard, ce qui signifie en français : Pétulance. [« Totamque munitionem illani vocavit Gaillardurn,quodSOnal in gallico : petulantiam. » T. xvn, p. 7 5 , lier, des histor. de la Gaule et de la Fr.] Pourquoi le monarque anglais nomma t il Gaillard un château fort? Est-ce à cause des soldats qui le devaient défendre, tous gens décourage et de bonne humeur, amis du tapage et de la joie, habitués à galcr ou mener gale, comme on disait; véritables mauvais sujets, qu'on pouvait, sans les blesser, comparer aux ribauds et aux Goliards, Gallardsaa Gaillards, c'est-à-dire aux bouffons? [V. Goliardus, du Cange.] 11 nous semble que cela n'est pas impossible. Mais de ce que Richard appela Gaillard le château des An delys, s'ensuit-il (pie le château du navire prit ce nom de Gaillard? C'est assez probable;mais rien ne le prouve. Nous GAGNER, écrit longtemps Gaigner, ff. v. a. (On n'est pas avons vu en assez grand nombre des inventaires de navires d'accord sur l'origine de ce mot; quelques-uns le font venir du x m et du xiv siècle, et si nous y avons lu le mot Casde l'ital. Guadagnare, qu'ils tirent du gr. KtfSaîvw, faire telltim [V.J, jamais nous n'v avons trouvé Gaillard. Cepen profit de... ; d'autres le tirent de l'ail. Winnen,t\i\\ a la même dant, comment Gaillard se serait-il venu joindre à Château? signification, ou du gothique Geigan, qui, selon Wachter, Serait-ce une épithète qui voulut dire d'abord que le châ se rapporte pour le sens à Winnen. Que fVia ait fait Gain, teau du navire était bien fortifié, couronné de créneaux ou ce n'est pas tout à fait impossible; Guindeau a certainement d'autres moyens de défense ? Cette hypothèse est soutenable ; pour générateur l'augi.-sax. IVindan, tourner.) Gagnera, ainsi, Galandi, Galandé signifiait, dans le vieux français : dans la marine, le sens d'atteindre (gr. mod. Иротггры ; augi. Entouré, bordé; Gallahdus, dans le bas latin, désignait l'en forercach) et de dépasser. Gagner un port, c'est atteindre ce ceinte de la fortification. [Du Cange, h. voce.] [V. Garland.j port, c'esty arriver. (Rus.Доптп допорта [Dotti do porla], Ne pourrait-on pas dire que le navire fut muni de châteaux Попасть Ъъ портъ [Popastc ve porte].) Gagner un navire, gallandés , c'est-à-dire entourés et couronnés de créneaux ? c'est l'atteindre d'abord, et le dépasser ensuite, si la course Chdteau gallandé put devenir Château gallanrl, et de là à continue. Gagner le vent à un bâtiment (gr. mod. 'AvsfSxÇoj Chdteau-gaillard il n'y a pas loin. Dans la langue vulgaire, cooiâvo [Anevazo sovrano]; esp. Ganar el viettto ; angl. IFea- Galant et Gaillard étaient à peu près Synonymes, c t ce n'é tlter [to] ; ail. Abgiwinncn cinen schiffe die luv, ou den wind; tait pas sans raison, car tous deux procédaient du grec I'afioll. De loef afwinncn, Bovcn de wind ionien; dan. Vinde Àepoî, gai, O U du verbe lcXÛo, rire, se réjouir. Galcr, Ml net luven af et skib, Vinile liiven fra et skib ; suéd. Vinna lofven), gale, Faire gala, signifiaient mener joyeuse vie, se divertir, c'est prendre sur ce bâtiment l'avantage du vent. — « ... Il être en fêtes. Le festin splendide et joyeux s'appela Gala, estoit question de laisser Gagner le vent à ma division seule, comme s'appelait Gala un ornement dont 011 parait quelque pour en tirer des avantages dans la suite. » Mémoires de Vil partie du vêtement, ou dont on se ceignait la tête. Gaillard. lette, p. 1 0 0 . — Gagner au vent (angl. Gel [to] tb windward; soit qu'on le rapporte au château construit par Richard rus. Выиграть Ътръ [Viigrate velrc], Запираться па Cœur de Lion, soit qu'on y veuille voir le château couronné Ъ1ипръ [Zabiratsia па vette]), c'est s'approcher du point de de machines de guerre et de créneaux, vient du mot g r e c l'horizon d'où le vent paraît souffler. Gagner l'entrée d'un navire, c'était, dans le langage du xv siècle : Sauter à l'abor UéXuK, qui signifie Rire, gaieté, comme le nuit Gala.) Au xvn dage: — «Après coup d'artillerie et de main,d'un et d'autre siècle, Gaillard était synonyme de Château. (V.) Chdteau, côté donnés, se cramponnèrent, et eux ainsi attachés » (les vieilli au xviu ' siècle, disparut de la langue usuelle des ma navires de d'Auton et de Chapperon avec le navire flamand rins à la tin de ce siècle. On ne le trouve ni dans le vocabu l'Jnne, au mois de septembre i 5 o 7 ) , « se battirent longue laire de Lescallier ( 1 7 7 7 ) , ni dans le dictionnaire de Homme ment. Mais finalement le capitaine Chapperon, qui étoif frais ( 1 7 H 8 ) . S'il figure dans l'Encyclopédie, c'est seulement et délibéré, Gagna l'entrée, et, avec ses gens, se mit dedans comme un synonyme ancien de Château. — > Le vicomte par force. » Citron, de/. d'Anton, G part., chap. 4 6 . — V. Fricambault, lieutenant de l'Adroit, a été tué dans le vais seau holandois en voulant entrer l'épée à la main sous le Viç-amiral. Gaillard, où l'équipage étoit retranché; et le s Cabaret, 1 " er
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trabajo se mandò dar un poco de vela al trinquete. Apenas estauan desatadas dos Gajetas del, quando se hizo mil pedaços, y en ellos fue bolando por los ayres, quedando mengua las relinguas, y el nauio çoçabrado media bora, basta que el général mandò cortar el arbor mayor, que fue al mar con todos sus aparejos, Ueuandose al salir el canto del Cassero ; esp. Alcazar, Tolda, Ciminea, Castillo de papa ; in-4 , Madrid, i6g3. port. Castello de papa, Tolda; basq. Chimerica ; ar. côte de bordo. » Figueroa, Hcchos deMendoza, Bai'b. Kotche; malt. Cassru;angl. Quarter-decA-; ali. Schanze; — Manque au Dice, rnarit. esp., i 8 3 i . — V. Cajeta. boli. Schans; suéd. Skans; dan. Skandse; rus. Шканцы GALA-GALA, mal. s. Poix, Courée, Composition de tchio[СЛ/«лА«],КЪартеръ-декь [.Kra/'tere-rfè/e]. ) « Plancher par nam (colle) et de damnar (glu ou résine), dont on enduit les tiel, qui ne recouvre que l'extrémité postérieure du pont carènes des navires. — Gala-gala loumbout 'Loumbout. supérieur d'un bâtiment à une hauteur de cinq à six pieds. » mou), Goudron. (V. Kitran.)— Les Portugais ont emprunte Homme. —V. Chasteau, Chasteau gaillard, Demipont, Gail aux Malais leur Gala-gala, cpie les Italiens nomment Galelard. gale.
enseigne, blessé. » Rapport de J. Bart, n juill. 1 6 9 / , ; Ms. Arch. de la Mar. — V . Château-gaillard. GAILLARD D'ARRIÈRE, fr. anc. et mod. s. m. (Gr. mod. 'Ixptov faurdev [Ikrio-nopisthène]; bas bret. Gallarle] adré; ital. Cassare, Casaro, Castello di poppa; vénit. Chasaro,
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GAILLARD D'AVANT, fr. s. m. (Gr. du Moyen Age, tFeuòo7rcénov ; gr. mod. 'lx.piov £1г.-кТоа0сч[1Апо-пcmbrosthène], Karouvi [Kapougni] ; angl. Fore-castle; ail. et suéd. BacA; boli, et dan. Bak; angl. Fore-castle; rus. Бакъ [Bake]; форъ-кастель \Fore-kastel]; bas bret. Gailart[e\ araok, bas lat. Ballator, Bellatorinm ; ital. anc. Balaor, Balladore, Ballauro, Bellouardo, Castello di proda ; ital. mod. Castello di prua ; esp. Castillo eie proa , Ciminea de prona; port. Castello de prôa; ar. côte de Barb. Aouakh'a c/ikof; fr. anc. Château d'avant, Chasteau d'avant, Chasteau devant, Chas teau de devant, Chasteau de proue.) Plancher partiel, qui ne
recouvre que l'extrémité antérieure d'un bâtiment, à une hauteur de cinq ou six pieds. — V. Chasteau. (Ital. Ga GAILLARDET, fr. anc. s. т . (V. Garland.) Nom d'une flamme ou girouette triangulaire, gliardetto.) courte, fendue à son extrémité, et ressemblant à la cornette moderne ; on l'arborait, sur les galères, à la tète de chacun des deux mâts. Nous en avons vu les ligures, fol. 2 8 de la Construction des galères, M. du xvu siècle, Bibl. de la Mar. Quelques auteurs nomment Gaillardelette le Gaillardet. Les Espagnols désignent la Flamme par le nom de Gallardctc. (V.) —V. Galant. c
GAINE, fr. s. f. (Du bas lat. Gaina, fait, comme l'esp. Vaina, du lat. Vagina, étui, fourreau.) (Rus. Кромка [KromAa], ital. Guaina.) Ourlet fait à celui des côtés d'un pavillon qui tient à la drisse ; rebord plat et large fait autour d'une voile pour en fortifier les bords. GAINGNE, vieux fr. s. (? De l'ail. Geivinn, gain, butin.) — « Item tous les prouffits des Gaingnes qui se feront en la mer et a terre led. Pierre en recevra la moitié pour le Roy nostre seig. et en comptera ; et de ce qui sera à faire en la mer, il y pouruera de personne qui là sera pour le Roy à tots gaiges etdespens comme ladmiràut et Jehan de l'Hos pital conseilleront... » Instruction baillée à Pierre de Soissorts, clerc de l'armée de la mer ( 1 /, juillet 1 3 6 9 ) . Mémorial D ( 1 З 5 9 - 1 З 7 1 ) , de la cour des comptes ; Arch. nat. GAISMON. Corrupt. de Gaywon. (V.) GAITELLO, géno. s. m. (Corrompu de Gavitello. [V.]) Bouée, Balise. GAIVE, GAYVE, vieux fr. s. f. m. (De Wayf ou Waivc, angl., probablement fait de f-Vad, errant, perdu, épave.) — «Choses Gayves sont, qui ne sont appropriées à nul usage de homme, et qui sont trouvées, que nul ne reclame siennes. » Ancien, coutum. de Normandie, chap. 1 9 . — V. Gaywon. r
GAJBA (Gaïba), illyr. daim. s. f. (Probablement del'ital. Gabia, par transposition de IV.) Gabie, Hune. — V. Kâjba, Kâjpa. GAJETA, esp. s. f. Garcette (V.), Raban.—«Con mucho
GALABERNA, esp. s. f. (Variante de Calaverna [V.j, Ca [V.]) — V. Remo a galocha. GALAFATO , vénit. ancon. s. m. (Pour Calafato.) Calfat. — Ce mot se lit, rubr. X L V d'un Statut il'Ancóne de i'3g7. GALAFETAR, esp. v. a. Calfater. — V. Provedura. GALAH, mal. s. Bâton, Perche. — Le Galah est souvent nommé, dans le Code maritime de Malaca, à l'art, des gens qui font usage de la seine et du filet appelé Djaring. — « Si quelqu'un emprunte une pagaie, et s'il s'en sert comme de bayong (V.) ou de Galah, il est tenu de la remplacer s'il la casse. » — Galah ber-gaïit (t sonnant), s. (Galah, perche; Gaïit ou Kaiit, croc.) Gaffe. laverna.
GALANDRIA, bas lat. s. f. Nous ne connaissons ce mot que par le passage suivant d'une très-ancienne chronique deA'enise rapportée dans l'ouvrage de Girolamo Zanetti, in titulé : « Dell' origine de alcune arti principali appresso i Viniziani.» (Venezia, in-4°, 1 7 5 8 . ) Voici la phrase du chro niqueur : « Circa hsec tempora Sciavi venientes ad Veneticorum loca expugnanda, Caprulensem tantnmmodo castrimi» (la ville Caorle) « deprasdaverunt. Ulud etiam non prœtermittendun; quod antedicti Duces » (les doges Pierre et Jean Tradonieo) « ad sua tuenda loca, eo tempore duas bellicosas naves tales perlicere studuerunt, quales nunquam apud Venetias antea fuerant, qupegraeca lingua Galandria; diruntur. » Zanetti ne paraît pas avoir soupçonné que Galani/ria? pouvait être, dans le manuscrit de la chronique qu'il connut, une faute de copiste, et qu'à ce mot il fallait peut-être subs tituer Zalandriœ, comme le porte un des manuscrits de la chronique de Dandolo, ou Cclandrœ, leçon d'un autre ma nuscrit de cette chronique, où le doge Dandolo se fait le copiste de son vieux devancier. Il s'attacha à cette forme d'un nom qui en a beaucoup (V. Sclandre), pour y voir l'étymologie probable du gr. XsXoivSiov (V.), et rapporter le sélandre ou chélandre à la tortue, ce que, pour notre part, nous ne saurions admettre. Si «Calandri»:» est dans le manus crit consulté par Zanetti, nous inclinons à croire, ou qu'il est une faute de copiste, ou qu'il est une corruption de Salandria, Zalandria, Celandria, formes de XsXcrvòpia, cor ruption de XeXâvSiov. — Formaleoni, p. 2 0 , avance que les Galandrlœ ne différaient point des Palandries modernes : « Ed io credo » (dit-il) « che corrispondessero perfettamente alli moderne Palandre. «C'est s'avancer beaucoup que d'é mettre si hardiment une telle opinion. Que la Calandre ou Sélandre ait laissé son nom à la Palandrie, rien n'est plus probable; que ce dernier navire soit une tradition de l'autre, d'accord ; mais que le bâtiment du xvi siècle soit la parfaite image de celui du x m , nous ne saurions l'admettre, nous qui connaissons un peu la marine du Moyen Age.— V. Celandra, Zalandria. e
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GALANT, fr. anc. s. m. (V. Garland.) —a Les pavillons dixere Liburnam, moderni Galeam, média producta nomid u niât de misaine et d'artimon sont nommés Gaillardetes nant, qure longa, gracilis et parum eminans, lignum a proraet Galans.» Termes dont on vse svr mer pour le. parler (Havre praefixum habet, et vulgo Calcar dicitur : quod rates hosd e Grâce, in 1 2 , 1 6 S 1 ) , p. 4 9 . Ces pavillons tenaient leur tium transfiguntur percussa;. Galiones » (cabotes) « vero uno nom de Galant, du mât de hune, qui, d'abord, fut le seul remorum ordine contenti, brevitate mobiles, et facilius flecdressé au-dessus du bas mât. tuntur, et levius discurrunt... » Ce passage de l'auteur ano nyme d'une Histoire de Jërusedem, imprimée à la suite de GALASSI, mal. s. Corruption du persan Khalasi, que le P . D- Haex donne, p. 1 8 de sonDict. mal.-lat. —V. Colassi, l'Hist. de Jacques de A'itrv, nous fait connaître que, à la fin du x n siècle, la galère était à deux rames par banc, et que Khalasi, Klashi. . la galiote avait sur chaque banc un seul rameur sur une GALATA, bas lat. s. f. Nom d'un bâtiment de la famille seule rame. — « T r è s majores naves subsequuntur, quas des vaisseaux longs, qui, à une époque antérieure au X vulgo dromoncs appellant, Galeas vero leviores et ad quaelisiècle, mais que nous ne saurions fixer, prit le nom arabe de bet aptanda agiliorcs praecedunt. 1. G. de Winesauf, Voy. du Taride. — V . Tareta, Tarida. roi Richard (xn siècle), chap. 4 0 . — «Mandatum est majori GALATIA, bas lat. s. f. Une lettre de Charles VIII, datée Baione, quod Galeas suas venire faciat an te Rupellam » (la d e 1 4 8 1 , et qui se trouvait aux Archives de la ville de Mar Rochelle) « benc munitas, si alibi invente fuerilit, et partes seille, cite, entre les baleiniers et les barques (V. Balanerius), il las gravari faciat, et dampna que poterit eis inférât.» des navires que le rédacteur du texte latin nomme Galatias. (3 juillet 1 2 4 2 . ) Mandement de Henri III, roi d'Angleterre, Qu'étaient ces bâtiments? Leur nom les range dans la fa au maire de Bayonne, pag. 58, Lettres des Rois, etc., 1 . 1 " ; mille des galères; leur importance, qui les classe après les Docum. inéd. sur l'Hist. de Fr.— « Ido Franconus et Vuibaleiniers, en fait pour nous une petite galiote. Peut-être lielmus Bubeus naulizant eorum Galeas, et quisque eorum la Galatia était-elle une taride, comme la Ga/ata. promittit habere homines 9 0 in sua Galea. » Acte du 7 janv. quintern. Ms. GALAVERNA, cat. anc. s. f. (De l'ital. Calavcrna. [V.]) 1 2 5 5 ; liber Johan. A egii ( i 2 5 5 in 1 2 6 4 ) Galaverne. — « Item mes auant dcl matcix per ccc aguts de Arch. des Not. de Gênes, cite t. 11, p. 7 1 , Nota; c.v foliat., Galauerna» (pour З 0 0 clous propres à fixer les Galavernes par Richeri, Ms. (xvii siècle), Bibl. civica de Gênes. —1 aux rames) « a raho de ij s. vi d. lo centenar, vij s. vi den. » « ... Ac subsidium faciet de ducentis Galeis et centum magnis Livre des dépenses faites pour l'armement de la galère le navibus, armis, instrumentis bellicis et aliis victualibus... » Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) ; Ms. Bibl. de laMar., n° 9 З 8 - З . — Convention entre le roi de Norvège et le roi de France ( i 2 g 5 ) , publiée p. 2 9 4 , t. 11 de notre Archéol. nav. — « Consuevere V. Galaberna. antiqui in summis navium malis Galea?, nescio quid simile GALAVERNE ou GALEVERNE, fr. provenç. anc. s. f. adderc... Qua; igitur bello parais erant naves, Galeam in {De l'ital. Calavema [V.] ou Galavcrna.) (Isl. Ararshauti); signe habebant. » Lilius Gyraldi de Ferrare, chap. 1 2 , Libel u s . Нащочнпкъ (Nachtchotchnike), Щока (Chtchoka.) las de navig. (Ce casque hissé au sommet du mât comme un Jumelle de bois appliquée au giron de la rame d'une galère, signe de combat, nous l'avons vu mentionné seulement chez pour le défendre contre le frottement et le renforcer. le savant ferrarais, et nous avouons que cette circonstance (V. Rame.) nous fait croire à une erreur de Gyraldi; Il est fâcheux, en GALDERY ou GAANDERY, holl. s. Galerie (V.) ; Rou- tous cas, que Gyraldi n'ait pas cité l'autorité d'après la teille. quelle il alléguait un fait qui a échappé à tous les erudits.) GALDROPE, esp. et port. s. (De l'angl. Rope[\'.], et peut- — «Sia ordenat que tota Galeâ que s'armarà en la senyoriâ dcl être de Hold [angl.-sax. Hcaldan, tenir, lier].) Drosse de senyor Rcy haia baver un Patro si terç de companyons > gouvernail.— Ce mot de conformation étrangère est appa (un patron, un capitaine avec [Si, peut-être du gr. 2uy, remment tombé en désuétude dans la marine espagnole, car avec] une troupe de compagnons ou soldats [Y. Retenue de le Dicc. marit. esp. ( 1831 ) ne le donne pas. Sol. Constancio poupe]), « per cri que la popa sia mils guardada en cas de Га recueilli dans son Dict. port. ( 1 8 З 6 ) ; on le trouve aussi batailla, è que sia mils teniat. Item, haia coniit, è sola-codans Roding, et dans le Répert. polygl. de la Mar., par le mit. Item, notxers vin, dels quais sia l'un scrivâ. Item, comte O'hier de Grandpré.—V. Guardin. Ballesters xxx. Item, prohers vm. Item, cruillers VI. Item, GALE, angl. s. (Peut-être en relation avec le dan. Gai et aliersvi. Item,spatlers vi. Item, remers CLVI. • (I56 rameurs le suéd. Galen, signifiant : fou, frénétique, furieux, et avec supposent que la galère dont il s'agit avait vingt-six bancs l'isl. Gôll, détriment, dommage.) Brise, Grand vent, Coup de chaque coté, à trois rames par banc [V. p. 33 de ce Gloss. de vent, Tourmente.— «We crossed the equinoxial vrith a à l'art. A tant de rames par banc].) Item, lances cccc. une fresch Gale at S. E., on friday the 2 8 t h of November, Item, darts M. Item , viratons vst » (cinq mille . Item, roat four in the morning. » Rich. Walter, A voyage... by G. manvoles xxx. » (Nous ne savons ce qu'était l'arme appelée Ramanioln par les Espagnols au xiv siècle ; son nom peut Anson (Lond., 1 7 G 9 ) , chap. 4 , p. 4 9 . faire penser qu'elle fut empruntée à la Romanie. Peut-être GALÉ, port, bas bret. s. f. (De Galea. [V.]) Galère. — la Bomaniola de notre document avait-elle quelque rapport Mandou a Diogo Fernandez de Béjà em huma Galé... » avec la 'Pouaîua des documents grecs des bas âges, qui, se Comm. d'Alboq., part. 11, chap. 38. — « N'este anno (1Д85) lon Eustathe [xn* siècle], était une sorte d'épée, de croc, ou fora ao cabo de Sao Vicête tomadas et roubados de francescs quatre Gales de Veneza, que hia muito ricas pera fraudes, de hallebarde à croc.) « Item, ronçoles » (V. Ronconus) « vi. jr о capità môr e capitâes délias muito feridos, roubados, Item, destrals x» (dix haches). « Item, dalls vi - (six faux). maltratados, fora laçados em Cascaes... » Gare, de Résende, «Item, pavesos cxx » (cent vingt pavois ou boucliers). « Item, Chron. de Joào ho Segundo (Lisb., 1 6 9 6 ) , ch. 58. — V. Ca- cuvraces fornides c » (cent cuirasses garnies). « Pero aço s'enten con s'armaran poches Galees • (un petit nombre de tor, Cossario, Fusta. galères, des galères devant naviguer isolément ou par petites 1 . GALEA, bas lat. cat. esp* ital. vénit. provenc. s. f. divisions); « car en estol sia feta coneguda»(à la volonté) «del (£>u bas gr. Галей*. [V.]) Galère. — « Quod autem ântiqui Ahnyrall ô Capità » (capitaine général). Chap. il, Ordonn.de e
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< Almirall tantost Pedro IIId'Aragon, 5 janvier i35/ . armais xxv Galees et armats les axi que cascunahaja vn comit cathala e altre Llati » (latin ou de la côte d'Italie), « e quatre notxcrs cathalans et quatre Llatins : e axi mateix» (de Matar ordonner avec instance) « proers e els remers sien tots Llatins, e los ballesters tots Cathalans.» Chron.deMuntaner, chap. 7 6 . « In qnest' armata » (la flotte armée, en 1 4 7 1 , contre les Ottomans) « erano Galee 56, et due Galee sot tili et due grosse » (deux grosses galères et deux galères subtiles plus petites, plus légères que les galères ordinaires), « le quali io haueva, che fanno 6 0 , tutte della illustrissima Signoria » (de Venise) ; « Galee 1 6 del Re Ferdinande, Gallee cinque del Re di Cipro, Gallee due del gran maestro di Rhodi, Galee 1 6 del Sommo Pontilice, le quali però erano rimasi à Modon, che sono in tutto Galee 99. Nelle Galee nostre erano caualli / i 4 o , con il loro stradiotti, cioè otto per Galea, eccetto che in cinque Galee, che non hauenan caualli.» Vifig, de Barbaro; ap. Ramus, t. 11, p. 99 R. —V. Accostar, Affrenellar, Arborar, Armar, Artimon, Bucentaurius, Capita general, 4 . Carina, Cetea, Comit, Dromo, Eilaro, Elota, Ga lera, Calia, Gallea, Lignum de tiera, Porto lato, Prodensis, Salandrus, Scrivano. GALEA BASTARDELLA, ital. anc. s. f. Galère bâtarde. — « Le galee sono di due sorti, cioè Bastardelle et Sottili. Le Bastardelle hanno la poppa dalla parte esteriore diuisa, come doi spichi d'aglio » (la poupe séparée à la partie exté rieure, comme deux gousses d'ail. Cette manière de s'expri mer n'est pas assez rigoureusement exacte ; elle se comprend cependant. Il serait plus juste de dire : La poupe conformée à l'extérieur de manière à ressembler à deux gousses d'ail [mieux encore à deux quartiers d'orange] réunies. Les char pentiers provençaux caractérisaient la poupe de la galère bâtarde en l'appelant : Cul de monine. Aujourd'hui, on di rait tout naturellement dans un de nos chantiers que la poupe était conformée comme une paire de fesses.) « Pero sono in quella parle alquanto più capace delle sottili, et più reg genti. Le sottili hanno la poppa vnita, et perciò più stretta, ma vanno meglio à remi, come le galee Bastardelle vanno meglio à vela. Nel resto sono del tutto simili 1' una all'al 4
tra. » Pantero-Pantera,^wjaif. л я с . ( 1 6 1 / 1 ) , p. 45.—Page 1 4 8 ,
cet auteur complète les renseignements de la page 4 5 , cn disant : « Se le galee saranno Bastarde, et per consequenza gratti et più quarlierate (V.) delle Sottili; benché fossero del medesimo numero di banchi, sarebbe se non bene ar marle almeno con sei huomini al remo dalla spalla alla mezania, et dalla mezania alla prora con cinque. » —«Galea Bastardella è quella, che è più quartierata alla poppa. » Pant.-Pantera, Voeub. naut., p. 1 0 . GALEA BIREMIS, bas lat. s. f. Galère à deux rangs de ra mes superposées, ou, ce qui est plus probable, à deux rames par banc.—«Erantsanein prelatoexercitu naves longs,rostraloe, geminis remorum instructae ordinibus, bcllicis usibus habiliores qua; vulgo Galea; dicuntur, centum quinquaginta. » Guill.de Tyr,liv. xx, chap. 1 4 . (11 s'agit de l'Armée en voyée en Egypte par l'empereur Emmanuel, en 1 1 6 8 . ) GALEA CAPITANA, ital. anc. s. f. Galère capitane, Ga lère montée par le Capitano. - « La Galea capitana hà sol dati 1 1 0 , marinari 1 0 C , gente da remo Зоб, pezzi d'artagliera, 5o, e il resto che è necessario. Le altre tre Galee cioè fa Principessa, la Diana e la Vpzana, portano l'istesso. Ъ Relut, vera dell'. Armata (Invincible)... tradotta di spagnolo in italiano, per F. />.(Roma, i588,iti-4°).—Ces quatregrandes galères étaient portugaises; dans l'ordre de bataille elles marchaient cn arrière des galions, qui occupaient le centre du
corps de bataille; elles obéissaient à D. Diego de Madrano. (Filip. Pigafetta, Ordin. dclC Ann. di Spag., p. 5 . ) Elles avaient trente bancs et trente rames de chaque côté, et sur chacune de ces rames il y avait cinq rameurs. GALEA DA CINQUE REMI AL BANCO, ital. anc. s. f. Galère à citici rames par banc. — « Perciò un'altra sorte de vascello che ha armato già la Republica, il quale ne haveva cinque (remi) al banco, era detto quinquereme. » F. Giovan ni degli Agostini, Notizie istorico-critiche; Venezia, 1 7 5 4 , in-4°. (Chapitre consacré à Vittore Fausto.) — «...Nuova Galea da cinque remi havu ta in contesa pubhca, con quella degli altri tre... » J. R. Ramnusio, Lettre à Bembo sur la Quinquereme de Fausto. — « La fama e laude della Galea di cinque remi per panco.» Nicolo Liburnio, sopra la felice Quinquereme di Fausto. — Nous avons consacré, 1 . 1 " , pp. 3 7 7 - 3 8 4 de notre Ardi, nav., un assez long article à la Quinquereme de Vittore Fausto, qui jouit d'une grande célébrité à Venise et dans tous les arsenaux de la Méditerra née, en i 5 2 g . Nous avons dit ci-dessus, p . 3 5 , en quoi con sistait l'arrangement des rames à cinq par banc. GALEA DE CENTUM ET SEXDECIM REMIS,bas lat. s. f. Galère de 1 1 6 rames.—«...Unam bonam et sulicientem Galeam de centum et sex decim remis bene aptatam, stagnam calefatatam, etc. » Convention entre un envoyé de Philippe de Valois et des armateurs de Marseille et de Nice ; 3 avril i 3 3 5 . Ces cinq galères à 1 1 6 rames devaient avoir chacune, aux termes de la convention, « rémiges centum septuaginta qua tuor et bonos suficientes.» Ces navires étaient, comme nous l'avons établi p. 3 5 4 , t. i de notre Arch. nav., des galères sensiles à deux rames par banc, ayant vingt-neuf bancs et cinquante-huit rames de chaque bord.— Y. Galera da veinte y nueve bancos.. e r
GALEA DE FIANDRA, vénit'. s. f. Galère qui faisait Us voyages de Venise en Flandre.— « Et primo la Galea de Fiandra è longa da alto passa Ï 3 pedi 3 ^. Havera de piano la dita pedi 1 0 . Et ha de boeba questa nostra Galea pedi 17 \. Alta in choverta pedi 8 meno deta 2 . » (Et d'abord, la Galère de Flandre est longue en haut [ou sur le pont] de a 3 pas 3 pieds \ — ou 1 1 8 pieds \ vénit. ou 1 2 7 pieds \ fr. [ — 4i™' 4i '].[V. Passo.]) Elle aura de plat ou de largeur à fond de cale au milieu [ 1 0 pieds vénit. — 1 0 p. 1 0 pouc. 1 0 fr.[—3'° 5 2 ] . Et notre Galère aura de bouchain [V.] 1 7 pieds \ vénit. ou 1 8 pieds 3 po. 7 lig. fr. [ — 5 - 9 2 ] Elle sera haute du fond à la couverte, autrement dit, elle aura de creux 8 pieds moins 2 doigts, ou moins 2 pouces, c'est-àdire, 6 pieds vénit. ou 6 pieds 5 pouc. 4 lign. fr. [—2"- 0 8 ' ] ' (Vole questa nostra Galea de Fiandra ferri 5 . ] « Fabbrica di Galere. » —V. Galea del sexto de Fiandra , Galea grossa. • c
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GALEA DE LONDRA, vénit. s. f. Galère qui faisait les navigations de Venise à Londres aux xiv° et xv siècles. — « E perche le Galee de Fiandra over de Londra se voleno stivar de Lana, se vol tuore de Venisia tole 1 2 0 . » Fabbrica di galere. e
GALEA DE PASSIBUS VIG1NTT TRIBUS PEDE UNO ET QUARTO, bas lat. s. f. « Qua; Galea » (galère apparte nant à un certain Francesco Barbo de Venise; on determina ses dimensions le 2 2 septembre i358} « est de super passibus viginti tribus pederno » (sic, pour Pede uno) « et quarto ( 2 3 pas 1 pied 3 po. faisaient 1 1 8 pieds français ou à peu près [V. Passo.] — 38"' 3 3 ) , « et » est (alta) « in coperta in medio, pedibus septem et duobus digitis grossis» (envi ron 7 pieds 6 pou.—2™' 4 0 ' ) . « Et est aperta in bocca in me dio pedibus i 5 et unum quartum et digito uno » (et elle a e -
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. J e largeur au bouchain i 5 pieds 4 po. — 9 8 ' ) . « Et est larga in fundo in medio, pedibus 9 » (3""). <c Et est aperta in suo tertio de proda, pedibus 11 et dimidio et digito 1 » (et elle est large au tiers de sa longueur, à partir de la proue, • 1 pieds 7 pouc. environ,— 3'° 9 0 ) . « Et est aperta in suo tertio de poppe, pedibus i 3 et digito duobus » (4 2 7 ) . « Et est aperta in suo quarto de poppe, pedibus 11 et digitis grossis 2 » (3'" 6 2 ) . Livre des Commemoriali, cité par Car ie Antonio Marin. Voici, selon un décret des Pregadi, rendu le 1 9 janvier 1З20, les mesures d'une des quatre galères égales que devaient construire Marin Zeno, Andreazzo Morosini, Pangrazio Cappello et Marin Cappello : « La prima » .lunghezza) « passi 2З, piè 1. Alta in coverta pè 7, deda 2 . Averta in bocca pè iG, men deda 1 » (16 p. moins un doigt, ou i 5 pieds 11 pou. environ).«Ilade l'ondi pè 9 e£.» Averta in Io terzo de proda, pè 14. Averta in lo quarto de proda , pè 1 2 , una quarta. Averta in Interzo de poppe, pè i3 e terza. Averta in lo quarto de poppe, pè 11 et terza.» On voit que le rapport de la longueur à la largeur dans ces galè res était environ de 7 à 1. GALEA DE REMIS 40, bas lat. s. f. Galère à 4 0 rames. « Balaardus de Rapallo naulizat Galeam suara de remis 4 0 . . . » Acte de i 3 2 g , Ms. Arch. desNot. de Gênes. — Cette petite Galère, qui n'avait que l'importance d'une galiote, pouvait être longue d'environ ф pieds (3o'° 7 5 ) , l'emplace ment des rames prenant 7 2 pieds (2З" 38 ) ou un peu plus, et large de i 5 pieds et demi (5'"' o3"), le rapport de la lar geur à la longueur étant en général de 1 à 6 . GALEA DE SUBTIL1BUS, bas lat. s. f. Galère du gaba rit des galères subtiles; Galère subtile. — « Si tamen aliqua persona voluerit facere seti fieri facete aliquam Galeam subtillem sive de subtillibus minorem de dictts mensuris, ipsam fieri faciat... » Stat. génois du 2 2 janv. 1333, Impositio ofJicii Gazarie,Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar., p. 1 7 . GALEA DEL SEXTO DE FIANDRA, vénit, anc. s. f. Galère du gabarit de celles qui allaient de Venise en Flandre. « Questo sera lo amaestramento de far una Galea del sexto de Fiandra. » Fabbrica di Galere.—V. Galea de Fian dra. — Le Sexto vénitien n'était autre chose que le Sesto jtal. signifiant : Compas, Justesse, et, par extension : Mesure, Modèle. GALEA DEL SEXTO DE ROMANIA, vénit. s. f. Ga lère du gabarit de celles qui vont en Romanie. — « Questo sarà lo amaestramento de far una Galea del sexto de Roma n i a , cioè de la Tana. » Fabbrica di galere. — La Galère de Romanie était un peu moins grande que la galère de Fian dre. GALEA DI TRENTA BANCHI, ital.s. f.Galère de trente bancs par bande.— «Sonno ordinariamente più usate le Galee di ventisei banchi; ma se ne usano anco assai di vent'otto, et anco di trenta et più, che servono per capi tane delle squadre.» Pantero-Pantera , Armata nav. ( 1 6 1 4 ) , p. 4 5 . — Toutes ces galères avaient une rame par banc, et quatre ou cinq hommes sur chaque rame. GALEA DI VENT' OTTO BANCHI, itali s. f. Galère de vingt-huit bancs par bande. — V. Galea di trenta banchi. GALEA GROSSA, cat. géno. itali bas lat. s. ('.Grosse Galère, le navire que Pierre Martyr appelait Galcacea. (V.) — Galee vero grosse, hoc est ilìe que sunt de maioribus mensuris que sint mensure subtilium sive sint de illis que bine retro facte fuerint, seu de illis que secundum mensuras p r a ordinatas super Galeis grossis, navigare duci et mitti possint armate et disarmate usque in Siciliani et usque e
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ad Tripolini de Barbarla, sed non ab inde ultra versus occidentem sit praeterqtiam ad partes Flandrie, ad quas parte-, nullo modo navigare possint, ad partes vero Aquarnm Mortuarum navigare possint, excopto cum cargiis. » Stat. géno. du i 5 fév. i 3 4 o , Imposicio officii Gazarie, Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar.,p. n 3 «...Deliberò il senato» (cn 1516) « sapendo ciò douer al regno d'Inghilterra riuscire conimodo et grato, di mettere per lo viagio di quell' isola liGalee grosse, quali già alquanti anni non vi haueuano nauigato : sono questi certa sorte dinauigii molto grandi fatti a somiglianza delle nani da carico, et per lo medesimo seruitio, ma in questo differenti, che con marauiglioso artifìcio sono in modo accomodate, che trascorrono il mare non solo con pura vela co'l beneficio de' venti , ma con forza di remi ancora, come sono le galee sottili, et di questo sono solili i Venetiani valersi a nauigare per occasioni de'loro trafichi a' luoghi maritimi delle lontanissime nationi.... Ma fu prin cipalmente costume antico, che molte Galee grosse ordinate alla niercantia » (années en marchandises) « nauigassero in diuersi paesi, cosi de christiani, come d'inlideli, per Iettare da quelle parti varie cose, le quali non solamente haues— sero... con queste galee erano soliti di nauigare molti giu liani della nobiltà, si per occasione d'essercitare le mcrrantie,come per apprendere l'arie marinaresca, e la cognitione d'altre cose maritime.» Paolo Parata, Hist. vinetiana (Ve nise, in-fol., i 6 4 5 ) , p. i 5 5 , 1 7 8 . — V. Exstolium, Galea sotil, Patron lis. GALEA 0BERTA , cat. anc. s. f. Galère ouverte. — « E feu aparellar 1. Galees, e que anassen totes obertes.» Citron, de Ram. Montaner, chap. 192. Probablement, ces galères étaient appelées Obertas, parce qu'elles n'étaient pas en tourées d'un rempart, selon la coutume. 11 y avait des Ga lères qui n'étaient obertes que per popa; ainsi, on lit, chap. 1 0 6 de la Citron, de Mitntaner : « Princep yo se (pie vos hauets xx Galees obéîtes per popa en Brandis, placiaus que les façats armar, que totes son adobades,e que metats en veu que vos volets ini trametre a la Morea ab caualleria...» Dans le chap. 116, on lit : « Lalmirall o apparellat ab les quaranta Galees, en lesquals nauia xx obertes per popa en que anauen quatre cents cauallers et niolts almugaiiers. • GALEA SOTIL, cat. anc. s. f. (Sotil, du lat. Sitbtilis.) Galère subtile. — «E per la agulla de viats mnntarensen les Galees sotils e eis lenys armais : e les galees grosses anarensen a la ciutat Dachda » (Agde), « e en in cascu de aquests Hochs prenqueren tos qUants lenvs, c barques trobaren. > Chron. de Ram. Montaner, chap. i 5 2 L'i tal. appelait cette espèce de galère : Galea sottile. (V. Geloso, Maona.) GALEA SUBTILIS, bas lat. s. f. Galère subtile. — « Of ficium octo sapieiituin constitutorum per commune Janue super factis navigandi et maris majoris visis et dilligenter exaniinatis addicionibus, correctionibus et emendationibus, ac etiam quibusdani tractatibus novis factis super mensuris Galearum subtilium debencium navigare in Boni.iniain et in Syriam et ultra Scicilie insulam, et inde redire Januam... . Stat. gètto, du 2 2 janvier 1333, Imposicio officii Gazarie, Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar., p. i 5 . — V. Lignuni subtile. GALEA TARIDA, bas lat. s. f. Galère-taride. Il nous serait difficile de dire exactement ce qu'était, au Moyen Age, ce navire, dont le double nom nous porte à croire qu'il procédait, par la forme, de la taride et de la galère. Fit \. sur l'eau, et capable de porter de lourdes charges en sa qualité de Taride, ce bâtiment était long, et avait probable ment avec la carène d'une galère, son armement et son gréemeut, des caractères particuliers qui la distinguaient des
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autres navires de la famille des galères. Comme Galère et comme Taride, il était muni de rames nombreuses. Nous vovons la Galère-taride nommée dans une lettre de l'em pereur Andronic au Doge de Venise , Pierre Gradenigo, rapportée, p. 3 o 5 , t. v i de la Storia civile e politica del commercio de' Veneziani, par Carlo Antonio Marin (Venise, 1 8 0 0 , in-ia) : ».Cura vero talia operentur per honorabiliores et insigniores viros Venetos, et per illos maxime qui tenentur secundum treguas defendere jura nostra, hoc moleste ferimus, et gravissimum reputamus, non propter damnum tantum, sed potius propter injuriam et despectum, et quia manifeste honori vestri detrahitùr, prout clarius et latins in litteris nostris continetur videlieet a Rajulo Negropontis, prò eo quod factum fuerat apud insulas nostras Parii et Chije» (de Paros et de Chiù), «et in retentione Navis nostra que retenta fuit apud Rijo, de castellano Coronni, de Mu rino Magno, prò Galea nostra, quam ipse detinuit et expulit homines nostros, de capitaneo Galearum per vos missarum , de Galea-Tarida et frumento qua? nostris per Venetos fuere abbiti. » (On voit que la Galère-taride, qui fait l'objet d'un des griefs reprochés par l'empereur grec aux Vénitiens , était chargée de blé, et rangée conséquemment parmi les bâtiments de transport, ce qui ne devait pas l'empêcher d'a voir, comme tous les navires commerçants du Moyen Age, un armement militaire convenable.) GALEAÇA, port. anc. s. f. Grande galère. — « Mandou Manoel de Souza Mancias por capitan mor ao cabo de Camorij em huma Galeaca e seis fustas... » Luis de Oxeda , Comment.,]). ig6,lig. 9 , Ms. Bibl. nation., suppl. fr., 940. GALÉACE, fr. anc. s. f. Variante orthographique de Ga llasse.(V.)— «Mais ce jour ou le lendemain, y arriua le Duc Louvs d'Orleans » (celui cpii fut roi sous le nom de LouisXIl), « auec quelques naves et bon nombre de Galées, et une grosse Galeace (qui estòit mienne) que patronisoit vu appelé mes sile Albert Mely » (selon ie vieux traducteur espagnol des Mémoires île P. de Commines, cet Albert Mely était un capi taine génois nommé Alberto Lomelini. Ce n'est pas impos sible; remarquons toutefois que Commines devait parfaite ment connaître le nom du capitaine de son navire, et qu'il serait étrange qu'il l'eût ainsi défiguré, bien que son habi tude ne fût pas de respecter beaucoup les noms d'hommes et de lieu. Nous croyons, quant à nous, jusqu'à preuve contraire , que messile Albert Mely ou Mèli était un Français, un gentilhomme languedocien ou provençal), « sur laquelle estoit le dit Duc et les principaux chefs. En la dicte Galeace auoit grande artillerie et grosses pièces; car elle estoit puissante. Et s'approcha si près de terre que l'artillerie desconfit presque les ennemis, qui jamais n'en auoient veu de semblable et estoit chose nouuelle en Italie : et descendirent en terre ceux qui estoient ans dits nauires...» Philip, de Commines, Mémoires (Combat de Rapallo, 8 sep tembre 1 494), liv. v u , chap. 4. —Le détail : «l'artillerie desconfit presque les ennemis, qui jamais n'en avoient vu de semblable et estoit chose nouvelle en Italie,» nous paraît prouver que la Galeace de Philippe de Commines était, non pas génoise, mais marseillaise. Si elle avait été construite et armée à Gènes, les habitants de Rapallo auraient cer tainement connu cette artillerie formidable, pour nouvelle qu'elle eût été. Nous sommes convaincu que la Galeace en question était un navire d'un modèle nouveau, plus grande, plus haute sur l'eau, plus forte d'échantillon que les autres Galéaces, «"rosse» et «puissante,» comme dit le chro niqueur, et armée de bouches à feu d'un calibre plus fort que celui dont on avait fait usage jusque là, et d'un nombre
de bouches à feu plus grand que celui dont on armait les Galéaces ordinaires.— « J'aurois esté bien aise de sçauoir ce qu'il » (le fils d'Arnoul, intendant des galères) « a fait dans ce voyage de l'année dernière, et s'il a bien veu et examine l'arcenal de Venise et toutes les commodités qui s'y trouuent tant pour le bastimeut (V.) de leurs Galères, Galéaces et vaisseaux, que pour mettre en magazin, etc.» Colbert à Arnoul, 2 avril 1 6 7 0 , Ordr. du Ray (Galères), 1 6 7 0 , fol. 3v°, Ardi, de la Mar. — V. Équipaige, Galléace. G ALE ACE A , bas bit. s. f. Grosse galère. — « Galeaceis igitur compactis atque etiam instructis, per praeconem i n compitis ac triuiis omnibus certam Galeacearum copiant ad Alexandrinam aut a l i a n i expeditionem esse parafant edicitur. Diuersariim enim mercium comparandarmn grada, ad omnes lias regiones Veneti quotannis quendani Galeacearum numerimi mittere consueuerunt... quasdam in Hispaniam, in Angliam, Rritanniam maiorem ; et ad Glacialis oceani incolas etiam non nullas mittant... Facta dehinc pro ipsorum ueteribus decrelis diligenti inquisitone , an cuiusque Calcacele conductor, idoneus sit : cum omni, ut ita dixerini, supellectili amplustrique recenti, ad nauigandumque paratissimas conductoribus suis nobilibus Galeaceas obsignant. Popularium namque Galeaceam conducere nemini licet. llaruinque conductores Patronos appellant; et a patroni conductoris cognomine nomen sibi quœque Galeacea in posteruni retinet. Galeacearum quaralibetcuparum qningentarumsub tegmine : in detecto autera totidem pondus deportare, inquiutit. Cupas nero singnlas ponderis mille librarum computant... Ga leacearum quaslibet ducentoruin fere homiimm ministerio, stipendio conductorum, indigere uidetur. Ad remorum ac ueloriun administrationem centum quinquaginta addicuntur : tot enim remos quaelibet ipsarura (quamuis ob navigli magnitudinem parum utantur) affert. Nam solo tempore malaciarum, ut proximum aliquem portum ingrediantur et exeant, aut ut se in aliquam partem mutent et conuolant, remis agitur : quos habent in quolibet transtro ternos : propterea trirèmes merito appellabantur. Hi centum quinquaginta a remis rémiges dicantur. His digniores duodecim juuenes agilimi assignantur : quid haud secus, ubi opus est, per m a ins ac rudentes et antennarinn cornila ascendunt descenduntque, etiam rugiente tempestate, ac si essent tabrachea; simiaa, aut petauri leues: hi Gagliardi, id est uiribus pollentes appellanti!!'... si quid occurrit, totum o m i s incumbit: et ueluti decuriones alios iiautas regunt. Sont praeterea duo directarij : quorum C o n s i l i o duodecim Gagliardis comitîbus cura est uicissini quacumque puppis vertenda sit, tenionem regere. Est et his superior gubernator generalis : cui alius addicitur consiliarius. » Petrus Martyr ab Anglesis, Legatio baby Ionica ( i 5 o i ) ; Râle, i533, fol. 7 7 . Ce passage de VAmbassade de Pierre Martyr sur les grosses galères que le commerce de Venise expédiait, a u x i v siècle, à Alexandrie, en Espagne, en Angleterre et jus que dans la mer du Nord, est fort intéressant pour l'histoire de la marine. On y voit d'abord que le commandement en était confié à des nobles et jamais à des plébéiens, tant la république de Venise voulait faire comprendre qu'elle atta chait d'importance au négoce et à la navigation commer ciale. L'ambassadeur à Rabylone nous apprend ensuite que les conducteurs ou les capitaines des galères étaient désignés sous le nom de Patroni, et que chaque Patrone donnait s o n nom à sa galère. Il en était ainsi, en France, déjà au x m siècle, et nous avons publié, dans notre Archeologie navale (t. 11, p. 3 o i - 3 o 8 ) , le Compte de Gyrart le Rarillier, qui cite : « La nef Henri de Saint-Jouin, la nef Henri-Martin Malncven, les nés Jehan Lefran, Philippe Calle, e t c . , la galie e
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fouque Brouast, la galie Jehan de Sinctc..,, le galiot Guil d'Alboqucrque, et qui appartenaient au roi d'Ormuz [en laume Fouache, le galiot Gervcse Roussel, etc.» Au xvi°siècle, i 5 o 7 ] , étaient-ils, en effet, des Galions, ou, du moins, cet usage s'était maintenu, et encore aussi au x v u ; nous avaient-ils des rapports de forme et de masse avec les ga avons cité clans ce Glossaire plusieurs passages des inven lions définis par Jean Simoneta, Paul Jove et Sigonius, etc. taires de la galère Haudancourt et de la galère d'Ornano, et [V. Galeo], au xvi siècle ? Il est évident que les bâtiments n o u s lisons dans les Faits de la marine et navigaiges par le indiens dont il s'agit n'étaient pas des galions véritables, et capitaine Antoine de Conflans : « la nef de Roehcchouart, la que l'écrivain, seulement pour se faire comprendre et don ner une idée de ces navires à rames, les nomma Galeoes. nef de Monseigneur Descordes, etc. » (V. Nef.) Pierre Martyr d'Angleria nous donne sur le tonnage des Mais est-ce Galeoes ou Galeotas que l'auteur écrivit? N y .'rosses galères marchandes un renseignement cpii n'est pas a-t-il pas une faute de copiste ou d'imprimeur dans ce pas sans intérêt. Il dit que chacune d'elles, selon ce qu'on lui a sage? Nous pensons, quant à nous, que cette faute peut rapporté, pouvait porter sous couverte un poids de cinq exister, et voici sur quoi nous fondons notre opinion. L'au cents coupes et un égal poids sur le pont. Or la coupe, teur définit ces Galeoes «des navires longs, pas très-larges, et portant un grand nombre de rames. » Or ces caractères ajoute-t-il, pèse mille livres. Le port de la galère était donc sont ceux de la Galiote et non du Galion. Les Commentarios d'un million de livres, ou de cinq cents tonneaux. d'Alboq. nomment plusieurs fois les Galeotas,-les Portugais, L'équipage des galères en question était d'environ 2 0 0 à la fin du xv siècle, ne nommaient donc pas les Galiotes : hommes, dont i 5 o étaient rameurs en même temps que ma Galions, comme on les voit nommées par quelques auteurs telots manœuvrant les voiles. Ces rameurs étaient rangés antérieurs à cette époque. [V. Gulio.]) — V. Galeam, Galtrois par banc, chacun maniant sa rame; aussi, dit l'ambas leâo,Temporal. sadeur, est-ce à juste titre qu'on nomme ces galères : tri rèmes. Oe ce détail nous pouvons inférer la longueur ap GALEARIUS, bas lat. s. m. (De Galea. [V.]) Matelot ou proximative des grosses galères. Nous voyons, en effet, rameur de galère. — « Quotquot autem ex januensibus Gaqu'elles devaient avoir vingt-cinq bancs de chaque côté; or leariis reperire poterai, occidit. » Chron. ungi, de Th. Otterles bancs recevant trois rameurs, nageant avec trois rames bourne, citée par 1). Carpentier. différentes, étaient éloignés entre eux d'au moins cinq pieds G A LEASIA, bas lat. s. f. Grosse galère, Galéasse. — six pouces. Les rames seules devaient donc occuper une « Patroni unius Galcasia; de Neapole, modo existentis in longueur de i 3 8 pieds. Il faut admettre que la poupe et la portu...» Lettre de 1 / 1 7 8 , t. x m , p. àg, Rytner. proue prenaient bien en longueur 2 2 pieds; la galère pou GALEASSA, bas lat. s. f. (Variante de Galeacia. [V.]) vait donc avoir 1 6 0 pieds de long, et par conséquent 2 5 ou Grosse galère. — «... Ad eundu'm versus partes insuie Sar3o pieds de large. Nous n'avons pas 'besoin d'appeler l'attention du lecteur dinie,in qnadam Galeassa nominata Sánela Maria. » Acte sur les douze jeunes hommes d'élite dont parle Pierre Mar manuscrit du 6 mars 1385 ; Arch. de la connu, de Toulon, t y r , matelots agiles comme des singes ou des danseurs de carton A, cote : 8-j. GALÉASSE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Galeazza. [Y.]) Ce corde, qui, pendant les plus mauvais temps, montaient dans le gréement pour la manœuvre des voiles, et qu'on nommait nom fut donné d'abord à une galère plus grande et plus forte les Gaillards à cause de leur vigoureuse adresse. Il y avait tpte la galère commune, mais lui ressemblant beaucoup. La dans leur institution quelque chose de celle de nos gabiers, grosse galère se développa considérablement à la fin du xv hommes choisis, forts et habiles, ayant une espèce d'autorité siècle, et pendant le x v i , dans toutes les grandes journées navales, elle joua un rôle important à la tète des armées. Les sur le reste de l'équipage. GALEACIA, bas lat. s. f. (Augmentât, de Galea.) Grosse Galéasses fuient surtout utiles à la bataille de Lepante; elles calère. — « Matheus Maruffus dominus enjusdam Galeacie combattirent vaillamment aussi dans la rencontre fatale que vocate S. J. Baptista, porlatae cantariorum 6 0 0 0 » (ou / 5 o l'armée espagnole, qui avait affecté lenoni superbe d'Invin -tonn.). Acte du 2 3 jano. Ms. Arch. des not. de Gènes, cible, eut, en 1588, avec la flotte anglaise. On verra à l'art. cité par J.-B. Richeri, p. 7 6 0 v ° ; t. i v Notre ex foliat., Ms. Galeazza que] était, dans l'ordre de bataille, le poste ordi Bibl. Civ. de Gènes. — Nous avons lu aussi le mot Galeacia naire des Galéasses ; on y trouvera une description et une dans un Acte manuscrit du 7 septembre i 3 8 6 , qui est aux figure de la Galéasse, qui nous dispensent d'entrer ici dans Archives de la commune de Toulon, carton A, cote Ç. — V. les détails de la construction de ce navire. Ajoutons, puisque nous avons parlé des Galéasses de l'Armade invincible, que Cantarium, Galeassia. . le duc de Medina Sydonia, qui commandait cette grande réu GALEAM. (Variante orthogr. du mot port. Galeào. [V.]) nion de navires de guerre, montait une Galéasse; qu'il v .— n Armou quatro GaleScs e huma fusta e inandou fora .S. avait deux divisions de Galéasses, l'une de 2 a , commandée hum Galcâo a cochij con anil e prouimento para as naos do par Antonio de Mendoza, l'autre de 4 , sous les ordres de reyno e hum Galeam e huma caravella que leuarâo, etc..» ¿lugo de Moneada, (perreras, Hist. d'Esp., t. x.) La Relacione Luis de Oxeda, Comment., p. I Q 5 v°, lig. 2 5 ; Ms. Bibl. nat., vera dell' armata... tradotta di spagnolo in italiano, per Suppl. fr., n° g/ o. F. P. (Roma, i588, in-4 , p. 9), nomme les quatre Galéasses e
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GALEAO, port. anc. s. m. (De Galeone. [V.]) Galion. — de Moncade. Le Saint-Laurent en était la capitane; il avait « Mandou a Joào Gago de Andrade etn hum Galeào à forta- 5o bouches à feu, 3oo rameurs, i'3o matelots et 2 7 0 sol Je/.a de Malluco com prouimento para ella... » Luis de dats. La patronne avait le même nombre de pièces d'artille Oxeda. — « E a fora estas navios averia na porto duzentos rie et de rameurs, 1 2 0 matelots et 1 7 0 soldats. La Napoli Galeoes que sâo huns navios compridos, que vogam muitos taine, avec 5o pièces, 3oo rameurs, avait n 5 matelots et remos, e nâo muito grandes, e estavan aparelhados com 1 2 4 soldats; enfiti la Girone avait 1 7 0 soldats, 1 2 0 matelots, duas bombardas grossas, per proa, earomdadas de sacas de 3oo rameurs et 5o bouches à feu. — • En cette dernière et | g o d a o » (balles de coton) « tào altas, que nâo pareciam os grande armée espagnole dressée contre l'Angleterre, il y eut ,-emeiros. » Comment. d'All/oquerque, part. 1, cap. 2g, p. 141. un de ses petits-fils» [à Hugues de Moncade) « qui comman-Ces navires, appelés Galeoes par l'auteur des Mémoires doit à cette grande Galéasse tant célébrée et renommée en a
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cette armée-là, qu'on pouvoit dire ptustôt une montagne de bois qu'un vaisseau de mer. Il y mourut aussi vaillamment comme avoit fait son ayeul à ce combat de Naples. » (V. Alfier.) Brantôme, Disc, xvi, D. Hugues de Moncade « J'ay esté fort surpris d'apprendre que l e s Marc ayt basty vne Galeasse en Prouence, et qu'il l'ayt amenée ici sans que vous m'ayez jamais donné aucun aduis de la construction de ce bastiment. Eaites-moy sçauoir si vous lia auez fait fournir du bois pour la bastir, de quel fonds vous vous estes seruy pour cela, et par quel ordre cette Galeasse a esté faite; ne pouuant assez m'estonner qu'un bastiment de cette qualité ayt esté fait, pour ainsi dire, sousvostre veiie, sans quevous m'en ayez jamais fait sçauoir le commencement, le progrès, ny lafin.Faites-moi scavoir aussy si vous auez fait payer quel que chose pour les frais du voyage de Prouence icy. » Lettre de Colbert à Brodart; Saint-Germain, 1 6 janvier 1 6 7 9 . Re gistre : Galères, 1 6 7 9 , p. n ; Arch. de la Mar.—Cette même année 1 6 7 9 , un dessinateur de Marseille nommé J. Jouve termina une collection de figures de navires (format grand in-fol.), dans laquelle il lit entrer une Galeasse qui est peutêtre celle dont Colbert reprochait la construction à Brodart. — A Venise les Galeasses avaient un port particulier, appelé Canal délie Galeasse, situé au bout du bassin de Г' Arsenale vecchio. GALEATOR, bas lat. s. m. (De Galea. [V.]) Capitaine de galère. — « Rex » (Richard Cœur de Lion) « navem attendens primum advocatum quendam suorum Galcatorem Petrum de Barris imperavit, ut properanter remigans inquireret quisnam navi prœesset. » Galfr. Vinesauf, Ricliardi régis iter Hierosol., Iiv. n , chap. 4 2 , p. З 2 9 , édit. de 1 6 8 7 . — Le mot Galeator se retrouve plusieurs fois dans le même chapitre. GALEATZARRA, basq. litt. s. f. (De Galea.[\.}) Galeasse. GALEAZA, esp. s. f. (Augment. de Galea. [V.]) Galeasse. — « Francisco Duedo, gênerai de las Galeazas, vaya delante del filo de la armada una milla, llevando las de dos en dos con igual distancia apartadas, y se remolquen todas si.fuere menester, porque la sigan. » Vander Hammen, Don Juan d'Austria, p. 1 7 0 v°. Ordre du jour pour la bataille de Lé1
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GALEAZZA, ital. s. f. (Augment. de Galea. [V.]) Ga leasse (V.) ; Grande galère. — « La seconda fila • (de l'avantgarde de l'invincible armada), « che abbraccia le quattro Galeazze, guidate da 1). Vgo di Moncada , nauigherà 5 o passi distante dalla prima, con tale ragione, che la Capitana tenga il secondo luogo dopò la prima Galeazza destra, (piasi nel mezo loro : e la detta prima destra porga sussidio alla prima nauc destra della (ila dinanzi, per di fuori, onero pei di dentro, come tornerà meglio : e la seconda capitana alla seconda naue per lo spatio spinga aùanti alla diffesa, et successivamente la terza alla terza, et la quarta Galeazza alla quarta naue, pure nello spatio, o per di fuori, come richie derà il bisogno. » Filip. Pigafetta, Ord. dell' arma di Spag. (i588), p . 2 . — « Disposta dunque l'ordinanza della nostra armata stana al corno destro il proveditor della medesima Badoaro ; al sinistro il commissario Michiel, e l'eccellentis simo signor capitan general » (Lazaro Mocenigo) nel mezzo, divise per ciò in tre squadre le galere, et per ogni squadra due Galeazze. » Lettera di ragguaglio de progressi e vitto ria, etc. (Venetia, i n - 4 , 1 6 5 7 ) . —Lesgaléasses avaientété placéesde mème à Lépante ( 1 5 7 1 ) . — Voici la description que le capitarne Pantero-Pantera donne des Galeazze, p. 4 4 de son Armata navale ( 1 6 1 4 ) : « Le Galleazze sono i mag giori vascelli » (latins) « di tutti, et sono lunghi, et stretti a proportione della lunghezza, et hanno le medesime parti et membra che a la galea. Portano tanti remi, quanti vna galea ordinario di venticinque et più banchi, ma molto più lon tani l'uno dall'altro, essendo le Galeazze più lunghe quali un terzo delle galee ordinarie, e parimente anco un terzo più larghe et più alte. Il remo è molto maggiore di quello della galea, però per adoprarlo » (pour la manoeuvrer, la manier) « vi vogliono almeno sette buomini. Portano sembre tre arbori, il maestro, che è grandissimo et grossissimo, il trinchetto, et quello della mezana, et portano anco tre v e l e . Hanno il timone alla navaresca, cioè ad uso di nave, et à i fianchi del timone portano doi gran remi, che aiutano à far girar'il vascello piùpresto, et per che son corpi tanto grandi et gravi, sono di lardo moto; se ben s'emende hoggidi, che si fanno in Venetia con tanta maestria; che quantunque siano grandi come gl'altri fabricati molt'anni prima della loro specie, et più aggravati d'artigliarla, si movono, et si 1
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sort. » — V. Arsenac, Galeon, Galioute, Haible, Navire, Rader. GALEE, port. s. f. (De Galea.) Galère. — V . Frota, Galé, Gallée. GALEE GROSSA, port. anc. s. f. Grosse galère. — « Elias num aviam vista da frota de Castella por aazo da quella gramde pena que as emparava; e vijnban todas aa vella em esta bordenamça, en meo délias eram duas Galees grossas cum castellos feitos, de que pelleiassem, e em huma vijnha o comde de Cardona, e em outra Dom Bernai de Cabreira, almirante Daragom, e duas galees de qnarda vijnham deamte per grande espaço das outras, e mujlas gentes de pei, e de cavallo per terra, pera as aiudarem se inester fezesse. As duas galees que vijnham deamte, como ouverom vista das naaos e frota de Castella, calarom as vellas e tomarom os remos... » C/iron. d'cl Bel D. Pedro 1, chap. a i , p 6 6 . — V. Gallee.
girano facilmente et senza rimorchio, quasi come le galee ordinarie chiamale sottili. Hanno alla popa et alla proa due grarl piazze, doue stanno i soldati et l'artigiana... Portano sempre intorno le impavesate » (les pavesades ou bastin gages) » alte, ferme et immobili con le feritori, per le quali v soldati sparano i moschetti, et gl'archibugi contra gì" ini mici senza poter esser da lor veduti ne offesi. Hanno una strada, ó corsia, ò sentiero, che circonda tutto il corpo della Galeazza di dentro, sopra la quale stano i soldati con molta commodità, si per combattere, come per potersi agiatamente accommodare, et riposare. Hanno anco la corsio nel mezo, che va della popa alla prora : hanno una sola coperta sotto alla quale son molti ripartimenti di camere et di stanze. » Dans la Salle des Modèles de l'Arsenal, à Venise, est un beau modèle de Galeazza du xvn siècle, exécuté par Ma il ao Giovanni Antonio di Francesco, charpentier qui, plus qu'octogénaire, l'achevait en 1834 , quand nous étions à Ve nise, peu de temps avant la mort de ce constructeur artiste. \je grand navire reproduit en petit avait 5g"' o i de longueur totale ; g™' o i ' de largeur à la maîtresse latte, 3 3 5 de creux, et 6" 5 2 ' de hauteur totale, comptée de la quille au sommet de la pavesade. Nous donnons la ligure de cette Gabbasse au bas de la page précédente. —V. Rame. e
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GALEDELLA, bas lat. GALEDELLO, vénit. s. m. Demigalère.— « A di ij zugno » (le 2 juin i38i), « galie xxv de zenouexi chon uno Galedello li tiene per chomhater ehauo de Istria. » P. 1 0 2 v°, Cron. de Vcnexia; Ms. papier, in-fol., x v i siècle; Bibl. Saint-Marc. — V. Galedellus, Galladclla. GALEDELLUS, bas lat. s. f. (Variante de Galedella et de Galladella. [V.]) — « Hostibus auteni cura Galedellis , palaudrinis, ganzarolis et bargiis viriliter resistantibus, etc. >< Rafanus de Garesinis, C/iron.; Ms. an 1 3 7 g , cité par du Cange. (La phrase qu'on vient de lire ne laisse point de doutes sur l'importance du Galedellus; il est très-évident q u e , si les navires cités parle chroniqueur avaient été de grands bâtiments, leur vigoureuse résistance à une force ennemie redoutable n'aurait pas mérité qu'on la mentionnât en ces termes : « viriliter resistantibus. ») e
GALEDETTA, vénit. s. f. (Varia, ou diminut de Galedella. [V-]) — " ••• Lo chapitanio de zenouexi con galie et barche et d o Galedette, et messe fora Ptlola » (en 1 3 7 8 ) . P. 8 2 , Cron. de Vcnexia; Ms. pap. in-fol., xvi" siècle; Bibl. Saint-Marc. GALEE, vieux fr. s. f. (De Galea. [V.]) Galère. — «... Et tant feromes al moins, que nos metteromes 5o galées pour l'amour de Dieu... » G. de Ville-Hardouin, Cont/. de Cnnstanlinople ( 1 2 0 2 ) , fol. g. — « Pape Grégoire monta en mer à Marseille » ( 2 2 sept 1 3 7 6 ) « à belle compagnie et grande, et e u t bon vent pour lui et ses gens, et prit terre à Gènes, et là se rafraîchirent leurs Galées de nouvelles pourveances. » Troissart, Chroniq.', liv. 1 1 , chap. 2 0 . — « Etétoient en nombre environ six vingt Galées et deux cents vaisseaux, toutes garnies et pourvues de gens d'armes et d'arbalestricrs et de pavescheurs, et plus de cent vaisseaux garnis de pour veances de ce qui leur besognoit. » ld., liv. iv, chap. i 3 , ,-dit. Buchon. (Expédit. faite par les Génois contre la ville df*Africa, en i 3 g o . ) — «... Le capitaine des Vénitiens » [Ca pitan general del marc, ou Amiral), « accompagné de onze Galées, lequel alla tout droit àModon, et li prit deux grosses galées de marchandises qui estoyent dedans le port, toutes chargées de gens d'armes jusques au nombre de mille Jjornmes.j. » Livre des faits de J. Bouciquaut (fin du XIV siècle), 11 paît., chap. 2 6 . A quelques lignes de celles-ci on «Nonobstant que mouilles grevassent les deux grosses Galées qui les surmontoient de haulteur qui trop leur nuiE
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GALEE AB TEBSOL, cat anc. s. f. Galère catalane du x m siècle, dont chaque banc recevait trois rames maniées chacune par un rameur. (V. ci-dessus, p. 3 3 : A tant de rames par banc.) — « Per que fa que foll almirall de Catbaluiiya com mena Galees ab tersols sino xx percentenar per descubrir : quels ballesters en tailla van atresats, e ordonats, c axi res nols pot estai datiant. » Chron. de Ram. Muntaner, chap. 83. — « Scgons que ordonatera que aytants homens Iii bagues llatins com cathalans.e els ballesters tots cathalans en totes les Galees : salvatit vi Galees lleugeres que hi hauia ab tarsols. » Même chron., chap. 1 1 3 . — " N 0 dich que avn bostal no sia bo que lu baja 11 Galées per centenar ab tersols, perçoque aquells puixquen encalsar galees quels venguen d'auant. » Même Chron., chap. i3o. Il résulte des passages qu'on vient de lire que les galères à Tersols étaient légères, et propres à aller à la découverte ou à donner la chasse aux navires ennemis. Nous croyons être en droit de conclure de ce fait, si positivement établi, que les galères ordinaires n'armaient leurs rames que de deux rames par banc, et que, si l'on voulait avoir des galères plus vites, on en construi sait de plus légères, armées de trois rames par banc. GALËE D'ABMEE, vieux fr. s. f. Galère armée en guerre, par opposition à Galère armée en marchandises. (V. Galée.) — « Aujourd'hui sont venues » (à Venise) « deux Galées d'ar mée qui sont dez quinze dessudites » (réunies contre les Turcs, à qui elles avaient pris récemment deux galères al lant en Grèce), « qui disent que leTurc est venus en personne en quarante Galées, et grand foyson d'autres nauilles, et a prins une isle, vile et pays ou pays de la Morée, et près d'au cunes terres et seigneuries des Venissiens.» Lctt. de J. île Cliambcs, envové de Charles VII, 2 8 oct. 1 4fi9 ; Bibl. de l'Ecole des Chartes, t. m , p. iga. GALÉE IIU1SS1ÈBE, vieux fr. s. f. Grande galère, ou verte à sa poupe, et présentant un huis ou porte aux che vaux qu'on embarquait dans sa cale. (V. Galère.) — « Si monta sur mer l'empereur" (de Coustantinople) « à toute compagnie; et furent leurs vaisseaux par nombre vingt et une Galées compiles, et trois grandes Galées brassières, ès quelles ils menoient six vingt chevaux et six quegaliotcs que brigantins. » Livre des faits de J. Bouciquaut (fin du ivr siècle), i p a r t . , chap. 3 i . (Chacune des Galées huissières dont il est question ici portait donc l o chevaux. Cela fait supposer que ces Galées avaient au moins 1 2 3 pieds de quille; ce qui est très-admissible.) — « Rem de navire » (ar mement naval),-, cinq grandes naveS, deux galees et deux Galées huissières, garnies de vivres pour six mois... Les deux galées et les deux dictes huissières valent de naule pour e
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mois cinq mille florins... » Id., ib., m part., chap. 1 6 . — V. Avironneur. GALEERE, ail. s. (Ou fr.:) Galère. GALEFATERIA, esp. anc. s. f. (Corrupt, de Calafatcria. [V.]) Calfatage. —V. Adubio. GALEI, dan. s. (Ou bas lat. Galea [V.], ou du fr. Ga lèe. [V.]) Galère. — Galeibœnh, Rane des rameurs d'une galère. GALEIDA, bas lat. isl. mod. s. f. (l)iminut. de Galea. [V.]) Petite galère, Galiotc. — « Duodecim Galeidae descenderunt cum multis armatis militibus... » Albert d'Aix, Hist, de Jérus.,\\\. ix, chap. 19. — « Duis naves quarum altera minor, quam Galeidani vocant. » Id., ib., chap. 2 3 . —«Dé bine post dies aliquot incomparabilis naualis exercitus a regno Babyloniae in Galeidis, in biremibus, in triremibus dictis vtdgariter Catlis » (dans de petites galères, dans des galères à deux rames par banc, dans des galères à trois rames pai' banc, appelées vulgairement Chats) « turritis, bello compositis, adductus est in civitatem Baruth vel Baurim, ad recuperandam vrbem... » Id., ib., liv. x, chap. 2 7 . — Galf. Vinesauf, chap. 3/i de son Richardi regis iter, emploie le mot Galeida comme synonyme de Galio, dans le sens de Galiote. (V. notre Archétti, nav., t. I , p. 2 3 8 . ) GALEJA, suéd. s. f. (Du lat. Galea. [V.]) Galère. GALEO, bas lat. s. m. (De l'ital. Galeone. [V.]) Galion. — «Galli autem octo triremes habebant » (en 1 4 9 $ , au com bat de Rapallo) « et très Galeones militariter exornatos » (armés en guerre), « quod nauigii genus quandam minoris onerariae, uel erectae lataaque triremis similitudinem refert, velisque utitur et nonnumquam remis : prœsertim quutn ad captandum uentum portum vel sinibus in alluni educitur. » P . Giovio, HiUor. sui temp., liv m , fol. 4 4 v°, édit. in-fol., i 6 5 8 . — « Triremibus suis » (Galli) « très etiam maximas naves adjecerant, quas vidgus Galeones vocat,a quo pariter Galeae ipsa? Triremes appellantur : tametsi, nulla prope est inter naves illas et triremes similitudo : nisi quod propter carina; » (de la quille) « longitudinem, instar triremiuni habent; ceteris vero partibus minime conveniunt. Mira;enim magnitudinissunt, totae facta;ex (iratissimo robore et quamvis conlunieliam et vim perferre possint ingentibus sustinendis ferendisque oueribus aptissim.-e; proras erectas habent, et celsissimas puppes, neque in eis propter altitudinem ullus est remorum usus; sed ventis agun.tur.» Sigonius, Vie (VAndré Doria ( i n - 4 ° , i 5 8 6 ) , p. 3 4 y . — On re marquera que la définition des galions donnée par Paul Jove se rapporte aux petits galions, tandis que celle de Sigonius se rapporte aux galions du plus grand tonnage. Lazare Raif, dans l'epître dédicatoire adressée au roi François 1 , et datée : « Lutetia Parisiorum, vu calend. sept. M D X X V I , morceau qui précède son traité de Re navali, dit au Roi, qu'il loue de son amour pour la marine : « Testes sunt et phaseli illi « (vulgus Galeonas » [pour Galeones] « vocat), qnos nova ratione in ora maritima Britannia; minoris aedificandos cu rasti : qui non solum in concluso mari » (dans la mer Mé diterranée] « nauigare possint, sed in vastissimo atque aper tissimo Oceano tempestatibus imperent, usque adeo apti sunt (vt Catulli dictvm vsurpem), sine palmulis opus sit volare, stuc lintro. » P. 8 0 du traité, revenant à ces galions, Baïf dit : « Phaselos : quorum forma mixta erat ex nave oneraria et longa triremi : ut hac nostra memoria faciendos loca vit Franciscus rex regum ad oceanum Britannia; minoris, quos Galeones vocant. » „.;.•„ . ,, e r
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Nous avons établi, note 1 6 des Documents inédits sur
l'Hist. de la mar., publiés dans les Annales maritiin., juillet 1 8 4 2 , que trois de ces galions construits par les soins de François 1 , vers 1536, en Bretagne, étaient les galtiaces nommées dans le Compte de Palamy des Gontiers (Bibl. nat.,Ms. n° 9 4 6 9 - 3 ) ; galéaces que l'on lit réparer, au Havre, en i538, pour le voyage de madame la duchesse de Longueville, qui allait épouser le roi d'Ecosse. Ces trois grandes galères ou galions étaient la Reale, le Saint-Jehan et le Saint-Pierre. Le manuscrit cité nous apprend qu'elles avaient deux mâts, munis de hunes, et surmontés de màteraux portant des huniers. Leurs voilures consistaient en voiles carrées. —V. Galeon, Phaselus. er
1. GALEON, francisation du lat. Galeo. (V.) Dans la tra duction de Paul Jove, par DuParq, on lit, liv. m , p. 1 0 a (édit. in-fol., Lyon, i 5 5 2 ) : — « Les François auoyent» (en i 4 9 5 ) « huict galées et trois Galeons, bien armés pour faire la guerre; laquelle sorte de vaisseau représente quelque si militude d'une petite nau de charge ou d'vne haute et large galèe : auec ce qu'elle vse de voiles, et quelquefois de raines: principalement quand, pour prendre tient, elle est tirée hors des ports et des golfes à singlcr en haute mer. » 2 . GALEON, esp. s. m. Galion. — «Navegaron con ciento y ochentas galcras que eran en todas, once galeazas, un Galeon con remos, y siete naves » (sept nefs) « bien artilladas azia el golfo de Calamata. » Vander Hammen, Don Juan de Austria (Madrid, 1 6 2 7 ) , sub anno 1 5 7 0 , fol. 1 3g — « En el Galeon Sant-Martin, que yua por Capitan de Ar mada » (pour vaisseau amiral de la flotte) « dio el marquez» (le marquis de Santa-Cruz, qui commandait la flotte espa gnole au combat du mardi 2 4 juillet i 5 8 2 , contre la flotte française, devant les Açores), « para batalla esta orden. > Fol. 3, lo Svçecido a la armada de Sv Magcstad; Ms. Bibl. de la Mar., vol. n° 1 4 2 5 5 - 3 . (V. Almiranta.) —c Haziendose a la vela el cuerpo de la Armada, para recibir los Galeones de la Piata... » P. 4 v°, Scrvicios de los capitanes Nodalcs ; Madrid, i 6 a i . — « Hizo cargar en los Galeones del cargo de don Luys de Silva basta seys mil ducados de cable y jarcia...» Ibid., p. 5 v°. — V. Almirante. GALEONCINO, ital.s. m. (Diminutif de Galeone. [V.])Peut galion. — v Vorressimo noi che la galeazza fusse fatta à modo d'un Galeoncino, acciò la ciurma vogasse sotto la coperta . il che sarebbe di grandissimo utile alla ciurma. » Bartol. Crescentio, Nautica Mediterranea ( 1 6 0 7 ) , p. 6 1 . 11 ne résulte pas de ce passage du traité de Crescentio que, à la fin du xvi siècle, les petits galions fussent pourvus de rames; il ne faut pas s'y tromper. L'auteur veut dire seulement que les j»aléasses auraient dû, suivant lui, être faites à la manière des petits galions, c'est-à-dire qu'elles auraient dû avoir deux ponts afin que la chiourme voguât sous couverte, ce qui n'arrivait pas dans les galéasses construites comme on les faisait. Les rameurs y nageaient, en effet, sur la couverte, ainsi que dans les galères ordinaires. — V. Galeazza. e
1. GALEONE, ital. anc. s. m. (Bas lat. Galeo [V.],de Galea. [V.]) Jean Simoneta, dans son Histoire de Francois Sforza ( Muratori, t. xxi, col. 4 0 8 , 4 2 0 ) , parle de Galeones qui, en i 4 4 7 , jouèrent un certain rôle sur le Pô; ces na vires, D o n i Carpenticr crut devoir les confondre avec les petites galères qu'au x n siècle Galfrid Vinesauf appelait Galiones (V. Galio), et qu'Ogerio Pani et Jacob Doria nom maient Galloni. (V. Galionus.) L'identité des noms et les mots : « triremibus breviores,» trompèrent Carpentier. Les Galeoni armés sur le Pô n'étaient point des galiotes, mais des na vires qui, de la galère, avaient les rames et un peu de la carène, d'ailleurs rapprochés des nefs par leur hauteur et c
GLOSSAIRE NAUTIQUE. l e u r s châteaux d'avant et d'arrière. Faits pour la navigation d e s fleuves, ils devaient tirer peu d'eau ; disposés pour l'at t a q u e et la défense, ils devaient être d'un fort échantillon et d ' u n accastillage solide. Voici les deux passages de Jean Sinioneta :« ...Classem parari et in Pado flamine constimi, q u a t u o r continuo, ut vulgo appellant Galeones ex iis qui l'apiae" (à Pavie) « asservabantur. Siint autem Galeones tri— remibus breviores » (plus courts que les galères) « sed latiores e t sublimiores. » ( Ce détail important aurait pu prémunir Charpentier contre l'erreur où il est tombé, les galiotes étant p l u s basses et inoins larges que les galères, quand les Ga leoni dont parle Simoneta étaient, au contraire, plus larges e t plus hautes sur l'eau.) «Surgunt namque in tabulala ad summum puppibus et proris altius sublatis. Aguntur tu m v e l i s , tum remis, ûumirrum navigation! solum accomodati, feruntque super nialos latiores pluteos » (d'assez larges ga biers , guérites ou hunes) « ex quibus armati homines jacu] i s , sudibus ferreis et omni telonnn jactu acriter subjectos oppugnant hostes. » Col. 4 0 6 ; puis, col. /¡10 : « Duo ibi ex sublimioribus » (des plus élevés, des plus haut accastillés) .•Galeones, qui uti ostendimus e Papia vénérant, medio flumine in anchoris stabant, ne quis ea transiret prohibentes. Quod trajectus ibi esset brevior et ad conscendendum naves et egrediendum accomodatior. Rcliqui quatuor multo minores « ( Voilà des Galloni beaucoup plus petits que les sublimions de tout à l'heure) « quorum duo nuper e Cre mona missi fuerant, pattini in superiore, pallini in infe riore fluniinis parte constanti, tria passuùm millia aut paulo aniplius inter se distabant. Hos quos diximus sublimiores, quibus Bernardus Eustachius preerat, stimino bombardar u m , colubrinarumque impelus, quas veliieulis co detttler a n t , e x utroque litore nero atque eodem tempore acriter oppugnare , et multis flumine armatis naviculis duobusque Galeonculis qui Placentise erant, espugnare cœpernnt. » Il est bien clair que ces hauts Galeoni affourchés dans le fleuve, et attaqués par une foule de barques armées, par deux petits Galéons en même temps que par l'artillerie, n'étaient pas des galiotes. 11 n'aurait pas fallu une telle réu nion de forces pour réduire deux petites galères.
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« la metà delle due coperte inferiori, cioè piedi 7 f ; la Pauesala poi о Scalinata, che son le sponde» (le gatde-fou, le parapet) « desso Galeone... alla cinque piedi.»— PanteroPanlera s'exprime ainsi, p. 4 1 de son Armata navale ( 1 6 1 4 ) : « I Galeoni sono cosi chiamati perla forma loro, come quelli, che s'assimigliano, et hanno fot ina di galee, che sono più lunghe delle Nani. Questi hanno la poppa alla bastardella (V.), et sono stesi ò continuati, et diriti dalla poppa alla prora : caminano assai più delle nani in ogni tempo, tanto col vento del fianco chiamato dell' oste, come in poppa. Vsano le vele, come le nani maggiori. I più piccioli hanno ordinariamente dne coperte, et i maggiori tre. » On trouve ici le capitaine Pantera en désaccord apparent avec l'ingénieur Crescenlio ; il faut donc expliquer la cause de cette différence entre ces deux hommes également spéciaux : Pantcro-Pantera cons tate l'état des choses au moment où il écrit ; il annonce qu'ordinairement, — mais non pas toujours, — les petits galions ont deux ponts, et les grands trois; Crescendo, qui donne, lui, ses idées de réforme, veut que le galion ait toujours trois couvertes. — « Il restante veramenti di detti huomini fumo posti sopra li due Galeoni, oue erano ca richi di poluere, salnitri]', solferi, bulotte, farine, biscotti, et il tutto per il besogno dell' armate. » Viag. di vn cernito veneto; apud Ramus., t. i , p. s?74-F. — «Laterza fila è de' Galeoni di Portogallo, e di Nani, in cui naniga la per sona del duca di Medina Cidonia .Capitano Generale di lutta l'armata » (l'Invincible, 1 5 8 8 ) , « sopra il Galeone San Martino, posto nel secondo luogo, alla destra principiando. » Filip. Pigafetta, Ord, dell' arma, di Spag., p. 2.—V. Arbol. Argano, Caravella d'Armata, Galione, Mezaluna, Mezana, Pavesala , Scompanno, Urea inglisa. e r
GALEONUS, bas lat. ital. s. m. Petite galère, Galiote.— «Ipso etiam anno ( 1 2 8 2 ) armate sunt in Calaro per Pisanos galiae duae, et unus Galeonus in cursum,e iveruntque apud Tnnesim. •> Jacob d'Oria , Annal, de Génes ; ap Mura tori , t. vi, col.58o.—«Dicto eliant anno ( 1 2 8 6 ) armata; suiti pio communi Janux ad soldos trium mensium prò guardia ripense facienda duo Galeoni velocissimi, de quibus Gregorius de Amia fuit rapitaneus, et recessit de Janna die 2 . GALEONE , ital. bas lat. s. m. Galiote. — V. Tarida. xjulii... Insuper (lieto anno unus Galeonus cursalium Pisanorum de remis accedens Neapolim.... » Ih., col. 5gi. — Si 3. GALEONE, ital. esp. s. m. (Augmentât, de Galea. [V.]) le premier des textes qu'on vient de lire pouvait laisser Galion. — « Non vi è altra differenza tra il Galeone e la quelque doute; si dans le Galeonus, nommé après la-Galea; .Nane » (entre le Galion et le Vaisseau) • salito, che il Ga on croyait voir un navire autre que la galiote ou petite ga leone per la velocità del corso, deue essere più longo de lère, le second fixerait toutes les incertitudes. Gènes arma , colomba (V.), et alquanto più stretto di piano che non è la dit le chroniqueur, deux Galeoni très-rapides pour la garde >'aue, et per più pompa gli mettono due mezaiie. » ( Deux de la rivière, ou, autrement, de la còte ; or, quels navires artimons, c'est-à-dire un mât d'artimon , et un mât de tape plus propres à ce service que les galiotes? Le lecteur qui cul ou de contre-artimon. ) Baîtol. Crescendo, Nautica voudrait voir des galions à la manière de ceux du xvi siècle ]lfediter. ( 1 6 0 7 ) , chap. 1 0 , p. 7 1 . Page 63, ch. 9 , le même dans les Galeoni ou Gidio/ii (V. Galioniis) des annalistes de auteur s'exprime ainsi, à propos des proportions à observer Gènes, serait certainement dans l'erreur.Si la forme du moi dans la construction des Galions:— « Le misure del Galeone Galeonus peut les tromper, les textes sont assez clairs pour p e r l'ordinario si fanno in terzo. Verbi gratta : se il Galeone les désabuser. — V. Galio , Tarida. sarà lungo da 9 0 in 9 3 piedi, la sua maggior larghezza GALEOT, cal. anc. s. m. Galiot, rameur des galères. — sarà da 3 o in 3 2 , et il suo piano » (le fond , le plat navire) a sarà piedi da 1 0 in 1 1 . . . l'altezza del Galeone in piedi 2 9 i , » E mentre los Galeots voguen, ells »(les arbalestriers) • estati quasiil terzo di tuttala lunghezza... La lunghezza della co atersats ab Huis ballestes...» C/iron. de Ram. Mtintaner, lomba sottopassa 14 « ( 1 4 pas ou 7 0 pieds.—22 7 3 ) . « Della chap. 1 3o. sentina sino alla prima coperta , sarà l'altezza piedi 9 ; et 1. GALEOT A, bas lat. port. esp. basq. s. f. Galioie. — della prima coperta sino alla seconda ove e la maggior « D. Antonio, que hia seguindo huma Calcola nossa, que larghezza del Galeone piedi 6' \ ». (On voit que la hauteur liedra cm estaleiro. (V.) » Comm. Dalboa., part. 11, chap. 2 . d e s hauteurs des deux ponts était i5 pieds \ , moitié de la — « Mandou Anlonio Raposo em huma Galeota que fosse plus grande largeur du Galion.) « Della seconda coperta fin là... » lb., part, iv, chap. 1 2 . — « Estos ( navios de remo ) alla Tolda, che è la coperta supérior del vino del Galeone, Marna galeas grades, et nienores, âq dizen Calculas, et tar sarà I' altezza della Falconiera» (la batterie des fauconneaux) dantes (V.) et ssaetyas (V.) et serrantes. [\.)»Partida 2 , e
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tit. xxim , lev vin.— « E alcanzaron » (ils atteignirent) « una Galeota deAragon, que venia fretada de mercaderes de Berberia.» Cronic. de D.PeroNinô, p. 83.— « Quemaronse veynte y dos baxeles,y una Galeota» (turque)... Servieios de los eajdtanes Nodal'es ; Madrid, i 6 a i , p. 7 . — «'Qui «(Ansaldo Guarrachi) « cum exercitu prœdicto xvn galearum de portu Januœ exivit,et vellicando ad portum Bonifacii applicuit; et quum ad aggrediendos hostes, et eorum comburendas naves praestolaretur : ecce Pisani omnes relieto campo, ma china et instrumenta bellica, quibus prœdictum oppidum impugnabant, diraiserunt in terrant; et velificando cum magnis navibus suis, et galeis ac Galeolis , noctu exierunt et fugerunt de portu. » Ottob. Scriba, Annales de Gènes, anno 1 1 9 6 ; ap. Muratori, t. v i , col. 3 7 8 . — «Quod quum exercitus Januensium vidit, contra Pisanos et Ansalduin de Mari, cum vigore et audacia irruerunt; et una m Galeottam Pisauorum armatam cum multis Pisanis ceperiint.xBarthol.Scri ba , Annales de Gènes, anno 1 2 4 2 ; ap. Muratori, t. vi, col. / , 9 6 . — V. Catur, L'ossario, Eusta , Galeotta, Galleotta, Galiota, Gal ve ta, Parai, Suppatronus. 2 . GALEOTA, bas lat. cat. s. f. Rameur dans une galère ou dans un autre navire de la même famille. — « Et cum c. Galeas armatas cum toto apparato, et cum victu Galeotarum ad duos annos.oJean Bromton,C/;ro«. de Richard I , p. n 8 3 , collect. de Jean Selden. — Galeota se trouve aussi dans Las Partidas, 2 partida, ley 3 o , tit. xxvu.—V. 2 . Galiota. 1. GALEOTE, vieux fr. s. f. (De l'ital. Galeotta. [V.]) — Galiote. — « Quant ilz virent cela, ilz armèrent une Galeote et vindrent après le dit Ruthencourt. » Comi, des Canaries ( 1 A 0 2 ) , chap. 2 . Ms. appartenant à la famille de Béthencourt. — V. Carraque, Mesanie. 2 . GALEOTE, port. s. m. Rameur de galères, Galiot.— Y. Alcaide. GALEOTEA, basq. litt. s. m. Rameur de galère, Galiot. GALEOTO , vénit. ancon. ane. s. m. Rameur de galère, Galiòt. — a Anchimo tutti li patronj de le galee armate che andari de fuora d'Anchona sia tenuti, e debia ritornare con quesse galee, e readdure » (ramener) « in Anchona tutti e ciascheduno Galeoto, li qualj avesse tratti d'Anchona chon quello medesimo soldo, colo quale quessi averà tratti.»Stat, d'Ancóne, 1 3 9 7 ; rubr. 8 2 . — V. Galeotto. GALEOTTA, ital. port. s. f. (Diminue, de Galea. [Y'.]) Galiote.— «LeGaleotte, quanto alla forma, non sono punto differenti dalle galee, se non quanto sono più picciolo, ne portano rombate. Le minori sono di dieceselte banchi, le maggiori non passano vinlitre. Portano tutte l'arbore maes tro, ma non tutte il trinchetto : hanno vna sola coperta, et sono vascelli velocissimi et molto destri, et in particolare (piando sono spinti à remi, et proeggiano benissimo. Ma in Barbarla si fanno molte Galeotte grandi come le galee oidi narie, et molto simili alle galee, se non, quanto non portano le rembate ne il trinchetto inarborato, et lo fanno i padroni per non essere sforzati à servire al Gran Turco, quando ne sono ricercati, come sarebbono, se fossero galee, che hanno ' quest' obligo; però le mettono fuori sotto il nome di Ga leotte. » Panlero-Pantera, Armata nav. ( 1 6 1 4 ) , p. 4 8 . — Quelques documents appellent Galeotte grosse les galiotes barbai esques ou galères dont parle Pantera. (V. Vasselloto — V. Galleotta. GALEOTTA DA BOMBE, ital. s. f. (Du fr. :) Galiote à bombes. GALEOTTO, ital. s. m. Rameur de galère, Galiot. er
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.< ; e poi Conuienti qui manieri P o r t o l a n i , e prodieri, Et presti Galeotti Auer', e forti, e dotti. » FRANCESCO B A R B E I U H O , Documenti
damore
(xin« siècle).
V. Arsile, Ciurma, Galeoto. GALEOTTUS, bas lat. s. m. Rameur dans une galère ou dans un autre navire de la même famille. — « Duodecim die galea Bonivassali Ususmaris et Guilielini Piperis duos Galeottos vulneratos cum mercatoribus xcu, .bimani duxerunt.» Caffaro,-Annal, de Gênes, ap. Muratori, t. vi, col. 3o5; anno n 6 5 . — « Quidam ex Galeottis galearum devenerant ad ri.xam cum quibusdam Sarracenis, et sic omnes clamavi-runt ad arma. » lb., col. 4 7 2 , anno 1 2 З 4 . — « Ipso etiam anno ( 1 2 4 7 ) Andreolus de Mari cum galiis recessit in re gnimi, et voluit dimittere per totum byemem v galeas in Savonam; sed omnes Galeotti fugerunt, et oportuit illas rece dere. » Ib., col. 5i3, et non i 5 i 5 , comme on l'a imprime par erreur dans du Cange, — « Quo campo facto partem Ga leottis assignavit. » Ib., col. 5 4 o . GALEOTUS, bas lat. s. m. (Diniinut. de Galio, Gáleo. [V.]) Galiote, Galiot. — « Lanfrancus Ricerius locat YYmo de Lodo suum Galeotum ad armare in Hispaniam ad nicdietatem proficii. » Acte mannsc. du 1 4 octobre 1 1 9 1 ; Arch. des 110t. à Gènes. —Y. 1. Galiot, Galiotus. GALEOYA, basq. litt. s. f. Galion. CALER, dan. s. (De l'ital. Galera, ou du fr. :) Galère. — On trouve dans Rabelais le mot Ga/cr pour Calerne, ou vent de galcrne. GALERA, ital. catal. esp. basq. polon. s. f. (Forme de Galea [V.] qui paraît s'être introduite dans le langage vers la dernière moitié du xv° siècle.) Galère. — « Et mandati al Suez , donde s'armarono le Galere. » Lett. d'And. Corsali ( i 5 i 6 ) , ap. Ramiis., t. 1 , p 1 8 4 D. — « II quale haueua messo in ordine due Galere, per passare al Cairo al Gran Turco. » Ib., E. — «Le 4 Galere » (de Malte) « costano l'anno settemilia ducati per ciascuna. » Relatione dell' isola di Malta, Ms. anonyme; Bibl. nat., S. F. 1 8 8 4 . — « Lany mil sinch cents, sobre setanta bu (Гаи 1 0 7 1 ; Al j o r n setsé, del nies quis din setembre (le 7 septembre ) Parli del port, sen nigu perill t e m b r e I.o general, qui no te par nigu Portant ab s e , t o t lo rouell del 011 Per expugnar, les gens cruels y feres Dina inolts vexells, quis n o m e n e n Galères Qui suina l'an d e dos centes y n o n . » J O H A N Perni., Llepant, poeiue inédit du x v i siècle, M s . ap partenant à feu M . J o s e p h T a s t u , strophe MC.VI. c
— « Vna Galera ordinaria acabada de todo punto, el cuerpo della, de íiiestres daxa y calafates, pega, alquitrán, claba"son, estopa, y embaucada con sus cueros ¿(les cuirs dont on couvrait les bancs), « remiches, pianias, banquetas, piedebancos, filares y filaretes, batallólas, escalamos, con dos ti mones guarnecidos y sus agujas, y esquife adereçado , popa ordinaria, cámara de popa a baso, y todos los demás repar timientos ordinarios baxo de cubierta, como es de costumili e vale en Barcelona puesta en la mar dos mili y seiseintas li bras. » Relación de lo que vale vna galera ( 1 5 7 4 ) , Ms. Pièces diverses, n 2 ; Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . — « Estos s'" ministros le respondieron q. ya hauia ydo todo conq. el s duque de Turssis le bolbio a despachar al mismo punto escriuiendo a don Rodrigo de A elasco, capitan de la capitana de Secillia » (la capitane de Sicile,) « q. anisase a todas como u
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. i 5 galeras de Franck y 2 1 nauios estauan aprestados entre Villafranca y Santa Margarita y mirasen lo q. liacian. » Relacion del succso de las galeras de este ano 1 6 З 8 ; Ms. Pièce n ° 1 9 ; Bibl.de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . — V. Allagarsi, Ran ciere, Bestemmiare, Capitaneato, Capitano, Coffîno, Golfo, C o l p o di mare, Generale delle galere, Gente de capo, Maona, P r e l e , Provisori, Scorcipanno. GALERA A GALOCHA, esp. anc. s. f. Galère à rames grandes et maniées par plusieurs rameurs. (V. Remo a galocha.) — « Ciento y sesenta y quatro nombres que son menester corno ahora van las Galeras a galocha de quatro e n quatro basta el quartel, entre los quales son menester por lo menos veynte y cinco esclabos para el seruicio de la ga l e r a , que, a rahon de 7 0 libr. cada esclauo, valen mill y setecientas y cinquenta libras... » Rclacion de lo que vale ima galera ordinaria (Ms. 1 6 7 4 ) ; Bibl. de la Mar., Pièces di verses, n° 1 4 2 5 5 - 3 . — On voit par ce passage que, au xvi siècle, en Espagne, les galères ordinaires, armées de grandes rames, ou rames à galoches, avaient quatre hommes à cha q u e rame. Il en était de même à Venise. — V. Remo di scaloccio. GALERA DE BANCHI XXVIII, itati, s. f. Galère de vingth u i t bancs, ou qui avait vingt-huit bancs de chaque côté. — « A chi vol sapere di vna Galera de banchi 2 8 : — primo uol esser longa di rota in rota : goe 65 ; di croce » (ou Crosc, le dragant) : « goe 1 2 ; de puntali : palmi 8 ; aprire in bocc h a : palmi 2 2 ; di telaro : palmi 16 ; di corsia : palmi 4- — L'arboro uol esser longo goe За ; grosso da basso : palmi g, d a dalto palmi 5 , in la mezzania : palmi 7. — La penna dell' antenna : goe 3o ; il carro : goe 1 2 . — Li banchi : palmi 1 1 ; le banchette : palmi 11 ; le pedagnie : palmi 11 ; li baccalari, n ° 7 8 ; li remi lojughi, palmi 4 8 ; un terzo dentro, doi de fuori. Agumene de passa l'ima 9 0 ( 4 5 o pieds) di peso degenoa l'una cantara 11 » (qui font i65o liv.).« Due gumenette de passe l'una : 8 0 » ( 4 0 0 p.), «di peso di gen. l'una cant. 8 » ( 1 2 0 0 liv.). «Vna vetta de predano de passe 1 З 0 » (65o p.) ; « un capo piano de passe 9 0 » ( 4 5 o p.). «Un capo d'osta de passe 45 » ( 2 2 6 p.) ; « un capo d'orza a poppa de passe 45 ; vn capo più sottile per fare l'orza d'auanti et l'orsa nouella di passe 9 0 . Vn capodi carnale de passe 5o, di peso cant. 2 » ( З 0 0 liv.). > Vn capo d'amanti di passe 3 i , di peso cant." 4- Doi scotte p e r la maestra de passe l'una 2 5 ; vna vetta da guindare de passe 1 З 0 » (65o liv.) « di peso cant." 4 Li bragotti dell'osta di passe 1 2 ; li bragotti dell' orza a poppa de passe 8 ; vn c a p o d'ancheni de passe 7 0 ; vn capo per fare le costerò dell' a r b o r o ; vuole li amanti de passe З 2 ; le vette da guindare passe l'una 6 5 ; le costere dell' arboro passe l'una 1 2 ; le carnale, passe 45; le trozze passe l'ima 1 0 ; il cordino de passe 2 0 ; li bragotti dell' osta passe 1 2 ; quelli dell' orza a poppa passe 8 ; l'oste, passe l'una 4 2 ; l'orse a poppa passe l'una 4 0 . Vna vetta de prodano passe 1 З 0 ; la trincila dell' arboro passe 1 2 . — Il gioncho de! trinchetto passe 2 5 ; le radicate delle sarchie per disarborarc il trinchetto passe 1 2 ; la boneta del trinchette goe 2 . — Li colatori de passe l'uno 7 • li fornelli delli remi, palmi 7 ; li stroppi delliremi palmi , 0 . Doi arghanelli per la gumina, vno per lo scliiffo. —• Un c a p o di centura de passe 35, di peso cant." -I. » Notizieperc/ii navica curiose et bèlle: Ms. du xvi siècle, n° 1 0 2 6 p . 3g4; Bibl. Riccard. de Fior. —V. Goa. GALERA DE TREYNTA RANCOS, esp. anc. s. f. Galère à trente bancs. — V. Galera de veinte y nueve bancos. GALERA DE VEINTE Y NUEVE BANCOS, esp. anc. . f. Galere de vingt-neuf bancs. — « Si la Galera e de veinte y nueve bancos, conta ciento y sesenta remeros. » Ordon. de e
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Don Pedro d'Aragon ( i 3 5 4 ) . — « Y echáronse seys Galeras nuevas al agua, las dos de veynte y nueve bancos, porque fuessen mas girantes y logeras para corso, y las outras qua tro de treynta bancos, como era lo mas ordinario. » Gero nimo Çurita, Anales de la corona de Aragon, liv. v i l i , t. 11, p. 2 6 8 * d u règne de D. Pedro IV, à propos de l'expédition qui se préparait, en i 3 5 f i , contre la Sardaigne. Nous avons établi, p. 3 5 1 , 3 5 4 , t. i de notre Arch. пар., que les galères de 2 9 bancs par bande devaient avoir 1 1 6 rames et deux rames par banc, et qu'il y avait en réserve, sur les 1 6 0 ra meurs prescrits par l'ordonnance pour l'armement de ces grands navires à rames, 4 4 rameurs armés pour le combat quand ils ne maniaient pas la rame. La longueur de la ga lère à vingt-neuf bancs, en comptant à 4 p. 6 p. ( i ™ 4 6 ' ) la distance entre chaque banc, pour que les deux rames fus sent convenablement placées sur le plat-bord et les rameurs à leur aise sur leurs bancs (Y. p. З 4 2 , t. 1 , Arch. nav.), devait être de 5 o mètres environ (ou 1 5 4 pi.), 4 1 mètres (ou 1 2 6 pi. 2 p. 5 1.) étant nécessaires pour le seul emplacement des rames. La longueur de la galère de trente bancs devait être de 5г mètres environ. Ce navire devait avoir 1 2 0 avi rons, 6 0 par bande. (Une faute d'impression nous a fait dire : a 2 0 avirons,» p. 3 5 4 , t. 1 de notre Arch. nav., au lieu de 1 2 0 . ) Capmany, qui connut le texte de Çurita, et analysa la phrase : « Y las outras quatro de tryenta bancos, » dit : « Esto es la de treinta remos por valida. » C'est une erreur. Capmany ne connaissait pas les galères à plusieurs rames par banc ; il ne soupçonnait point ces dispositions des rames que nous avons fait revivre dans le mémoire n° 4 de notre Arch. nav. Le savant Espagnol raisonnait des galères du x i v ' siècle par analogie avec celles du xvui ', qu'il avait sous les yeux, à Barcelone, quand il composait ses Memorias, d'ail leurs excellents, publiés en 1 7 7 9 . e r
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GALERA 1)1 BONA VOGLIA, ital. s. f. Galère armée de bonnevoglies, ou rameurs volontaires. — « Armate adunque due Gallere di bona voglia, con le quatro Caliere sue forzate delibero Andrea d'Oria di andare a ritrotiare l'inimico. » Aug. Giustiniano, Annal, di Gen., liv. vi, an. 1 5 1 9 . GALERA FORZATA, ital. s. f. Galère dont les raines étaient maniées par des forçats. Aug. Giustiniano, Annal, dt Gen., liv. vi, an. i 5 i g . — Y. Galère par force. GALERA GENERALE, ital. anc. s. f. La Galère du capi taine général. — « Oltre cui il N. H. sier Aluise DONA, che in qualità di Yenturièrc si ritrouaua sopra essa Galera Gene rale, HA ben meritato ottener il gouerno con il suo valoroso impiego d'vna delle acquistate Naui nemiche. » Lettera di ragguaglio de progressi e vittoria, etc. Ycnctia, in-4 , 1 6 5 7 . GALERA GRANDE ou GALEAZA, esp. anc. s. f. Grande galère, Galéace. — « Sabido el ardid dellos » (ayant su lem ruse) « é las nuevas de como avia otra galera armada muy grande (esta érala gran Galeaza del rey de Túnez ... » Cron. del conde don Pero Niño, p. 65. GALÈRE, fr. s. f. Forme du vieux fr. Galee. [V.] Elle date probablement de la seconde moitié du xv siècle. Ce q u e nous pouvons affirmer, c'est que Galèe était encore en usage lorsque J. de Chanibcs écrivait, en 1 4 6 9 , à Charles M l . dont il était l'ambassadeur ; et que, au commencement du xv siècle, on prononçait et l'on écrivait déjà Galère. Brantôme se servait de cette forme, qui se trouve dans YOrtlonn. de Henri H ( i 5 mars i548), sur le fait des Gallercs. On a beaucoup contesté touchant l'origine du mot Galet ou Galère, et l'on est resté dans une incertitude que nous ne serons point assez heureux pour faire cesser. Quelques c
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critiques ont avancé que Galère vient de Galeras, nom de la coiffure ailée de Mercure; le corps du navire étant comparé à l'enveloppe de la tète du dieu, les ailes étant prises poul ies rames. Il y a contre cette étymologie une objection qui aurait dû la faire rejeter par ceux qui savaient ce qu'était une Galère: c'est que la Galère appartenait à la famille des vaisseaux longs, et présentait, dans son plan, un ovale ex trêmement allongé, tandis que le bonnet de Mercure était nécessairement rond. D'autres critiques ont imaginé que la Galère avait été nommée d'un casque (Galea) qui décorait ordinairement la proue des trirèmes; C'est là une supposition toute gra tuite, et que n'autorise aucun monument ni aucun texte. Une médaille, reproduite par J. Scheffer (De militia navali, p. i56), montre bien une Galère dont la proue se ter mine par une tète casquée; mais cet ornement est si rare, que nous ne l'avons remarqué sur aucune autre monnaie. Une Galère, mise sous la protection de Minerve, a pu avoir pour Parasemon le casque de la déesse (Ovide, Tristes, Elég. 9); mais pourquoi aurait-on mis un casque à des navires qui n'auraient eu pour tutelles ni l'image de Minerve ni celle de Mars? On a dit qu'un casque toujours suspendu à la téte du màt du navire avait donné son nom à la Galère. Où est la preuve de cette suspension d'un casque au mât? et pour quoi cette enseigne? On comprend la corbeille bissée au sommet du mât d'un navire qui portait des provisions de bouche ; mais le casque ! Un lexicographe chez qui l'entêtement d'un patriotisme étroit altère trop souvent la raison, et qui rapporte tout à la langue de son pays natal, le Basque Larraniendi, dans son Dict. tril. ( 1 7 4 5 ) , s'exprime ainsi : «Galera, es voz bascongada, que viene, ô del antiguo Galea, que significa : Desbaratador, arruinador, de Gal, Calda, que haze Galea, y Galizallea; 6 de lasdoz vozes era : modo, manera, forma, y Galdu, perder : y convienne la significación à la Galera. » (Et comment ?) « Item, Galea en basctience significa provo cación , gana , o movimiento excitado para hazer algo : y la galera tiene como por oficio el provocar, y estar como en ganas continuas de pelear. » Il est inutile d'analyser ce passage pour montrer ce qu'a de puéril cette pénible in vention d'un auteur dont nous ne devions cependant pas négliger l'opinion, dans le recueil que nous faisons des hypo thèses relatives à l'origine du mot Galère. J. Hobier ne fut pas plus heureux que le P. Larramendi; voici ce qu'il imprima, p. 2 de son ouvrage intitulé : De la construction d'vne gallaire et ele son équipage (Paris, 1 6 2 2 , i n - 8 ) : « Les autheurs plus anciens, et niesme les récents, leur donnent» (aux Galères) « communément le nom dénatures longues, à la différence des vaisseaux ronds : mais plus or dinairement ceux de trirèmes, quadrirèmes, quinquerèmes et de plus, selon le nombre des rames qu'on leur donnoit pour banc. Par où se void euidemment que leur étymologie vient de la partie principale qui les distingue des autres vaisseaux, qui est la Rame: de laquelle se tire encore le nom qu'elles ont aujoutd'huy, non pas.du total de la rame, mais (l'une partie seulement, qui est celle qui entre dans l'eau, qui se nomme palle, d'où est venu le mot de Gallaire au heu de Paliaire. » Cela est ridicule. Philippe Pigafetta semble approcher plus que tous ses devanciers de la solution du problème ; à propos du mot UaXata, employé par l'empereur Léon dans ses Tactiques, u
il avance que ce mot peut très-bien avoir été fait du grec nom du poisson qu'on appelle en italien la Spada. L'épée ou espadon, avec son corps allongé et son front armé d'une forte lame, n'est pas sans ressembler un peu à la Galère munie de son éperon. Au moins cela est ingénieux, et ne choque pas le bon sens. Quoi qu'il en soit, an ix siècle, il existait un navire de la famille des bâtiments à rames, qui avait nom Ралзч'а. Léon le Sage l'atteste, en nous disant quelles qualités étaient celles de ce navire, et en quoi il différait du Dromon, qui avait deux étages de rameurs. 11 était très-rapide, agile, et n'était muni que d'un seul rang de rames. Propre à toutes les ex péditions qui voulaient de la célérité, sa mission ordinaire était de veiller autour de ht flotte, de faire le guet, d'épier et d'aller à la découverte. 11 ne nous paraît guère douteux que FaXou'a ne procède de ГоЛг'г), qui nommait la belette, le chat, et, par une extension dont la raison nous échappe, un pois son de la famille des gades, et l'espadon. Remarquons que, au x u siècle, il y eut des navires à rames plus grands que les galées qui avaient le nom de Gati ou Cati, en français: Chats. (V. Catta, Cattus, Chat, Gatus, Gattus.) (Gr. TaXaii, l'aXapioc, ГаХЕа, UocAr-t ; gr. mod. Kortspyov ; lat. Trircmis, Galea, Gàlia; ital. vénit. cat. esp. anc. provenç. Gn/ev/,-ital. vénit. Galia, Gallia; cat. esp. ital. polon. Galera ; port. Gale; Galle, Galléc, Gualie ; basq. Galera; bas bret. Gale; fr. anc. Galée, Galle, Galléc, Gallère, Gallaire ; turc, Qadcrglia, Tchèkturmè, Tchèhturi, Clichtour ; angl. anc. Galitc; angl. mod. Galley ; isl. Galcida; ail. Galeere; holl. Galey ; dan. Galei; suéd. Galer, Galeja; hongr. Gdllya, Gdlyasluijo ; ar. Ckàny, Ghordb ; illyr. daim. Katarga, Ornicnicca ; valaq. Галеръ [Ga/ère]; rus. Галера [Galéra], Каторга [Katorga\.) IVAEWT/JC,
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La balère, que les dernières années du xvni siècle virent effacer de la liste des navires utiles et qui disparut alors de la marine; la Galère, qui, avec quelques modifications dans la forme de sa carène et un appareil de rames différent de celui auquel était attachée la chiourme captive, s'est repro duite— en 1 8 0 7 [Fullon], après avoir été esssayée en 1 7 7 5 [Perier], —sous le nom de Navire à vapeur; la Galère était un bâtiment dont la première construction remonte à une antiquité très-reculée. Aucun document écrit, — de ceux auxquels nous avons appris à ajouter foi, — ne nous est parvenu de la Grèce ou de Rome, apportant des notions un peu précises sur la cons truction des navires dont la Galère du Moyen Age et celle des temps modernes étaient une incontestable tradition Nous n'avons ni un plan ni un texte de loi qui nous fasse connaître les rapports de longueur, de largeur et de pro fondeur de la trirème et des autres bâtiments qui procé daient de celui-ci, considère comme type; mais nous savons ce qu'étaient les Navcs longée (V. Navis longa), et quelques ligures sculptées ou peintes ont pu nous éclairer dans la re cherche que nous avons faite de la forme des Galères anti ques, de celles au moins qui étaient entraînées par des rames, rangées sur un seul plan. De ces figures, que nous avons choisies parmi beaucoup d'autres, qui nous ont paru devoir être taxées d'infidélité, parce qu'évidemment elles étaient les œuvres d'artistes tout à fait étrangers aux choses de la marine, nous en repro duirons trois seulement, et les voici. D'abord une des Ga lères qui figurent sur un bas-relief du palais de Rhamsès IV à Thèbes :
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GLOSSAIRE NAUTIQUE; N o u s ne regardons pas comme rigou r e u s e m e n t exacte cette représentation d u vaisseau long égyptien; dans le M é m o i r e n° i de notre Archéologie na vale, nous avons dit en quoi le sculp t e u r s'écarta de la vérité : cependant, relie qu'elle est, cette image nous prouve q u e la Galère moderne était fille de la g a l è r e antique, et ressemblait beau c o u p à sa mère. Un bâtiment à rames q u e nous dessinâmes àPouzzoles,dans u n tombeau qui venait d'être décou v e r t , a une ressemblance plus intime e n c o r e avec la grosse Galère du xv et d u x v i siècles. Le nombre de ses rames e s t un détail très-précieux pour nous, e t qui nous frappa vivement quand n o u s vîmes, pour la première fois en 1 8 3 4 , cette figure,exécutée en une mo s a ï q u e blanche d'une œuvre assez gros sière. e
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Il est évident que cette Galère est insuffisamment immergée ; mais l'artiste voulut sans doute laisser t o u t e son importance à l'ornement d o n t il chargeait le flanc du navire, o u bien il craignit d'altérer le pro fil de l'avant et de la carène. Les dé corateurs qui, au bout de la brosse et d'une main hardie,.jetaient sur les murs de Pompéi les Galères qu'on y voit en grand nombre, n'é taient pas beaucoup plus scrupu l e u x ; cependant ils conservèrent à ces navires leur physio nomie générale, à laquelle nous reconnaissons parfaitement des bâtiments construits d'a près les règles dont nous retrou vons les prescriptionsdans les sta tuts' du Moyen Age et les ordon nances plus ré centes. Exemple: Ces règles étaient fondées sur l'observation d'un fait naturel q u e tous les riverains de la mer ou d'un fleuve remarquè r e n t lorsque la nécessité leur suggéra l'idée de construire, soit d'un arbre creusé, soit de planches réunies, un édifice capable de porter l'homme sur l'eau. Le poisson long, peu large de flancs, plus mince vers la queue qui gouverne qu'aux épaules où fonctionnent les nageoires, ce poisson est rapide; l'oiseau aquatique, au contraire, largement assis sur l'eau, court, plus étroit à la naissance de la queue qu'à la naissance du cou, est lent dans sa marche: pour faire un
navire qui n'avait pas besoin d'une grande vitesse, on s'ins pira de la forme du cygne, et de celle du poisson allonge pour un navire coureur. De là deux familles de vaisseaux : les vaisseaux ronds et les vaisseaux longs. La Galère fut le plus parfait des vaisseaux longs, celui que tous les peuples qui rê vaient la domination de la mer Méditerranée construisirent avec le plus de soins et de luxe. Les documents du Moyen Age venus à notre connaissance prouvent l'importance que les Génois, les Vénitiens, aussi bien que les Catalans, les Marseillais et les Grecs de Byzance, attachaient à toutes les modifications qui, sans porter aucune altération aux prin cipes généraux de la construction des Galères, pouvaient leur donner, avec plus de vitesse, plus de stabilité, avec plus de force pour porter les machines de guerre, plus de facilité à évoluer. Le rapport de la largeur à la longueur dans ces navires était généralement de i à 7 ; quelquefois il était de I à 7 4 , 8 et même un peu plus. Voici le plan d'une Galère subtile ordinaire (Galia sotil corniina) du xvi siècle, d'après un manuscrit de l'ingénieur Picheroni délia Mirandola, ouvrage intéressant que nous avons connu à Ve nise, où il est dans la Bibliothèque de Saint-Marc, sous la cote : Codex C C C L X X X I X , classe 7 :
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AB mesure la longueur totale de la Galère ; elle était de 2 4 pas et 2 pieds vénitiens, ou, en tenant compte de la diffé rence du pied vénitien au pied français, moins long de 1 0 lignes environ que celui de Venise, — disons que le pas était de 5 pieds, — elle était de i 3 o pi. 5 po. 8 lig. français (4a"-36°-). CD est la plus grande largeur du navire, lar geur à la maîtresse latte ou in bocha, comme dit la légende du plan de Pieheroni. Cette largeur était de i 5 pieds véni tiens, ou de 1 6 pieds 6 lig. mesure française (5™ 2 1 ) . Le rap port de la largeur à la longueur est donc ici de 1 à 8 § en viron. On va voir que le xvi siècle continuait la tradition du x m , sur laquelle nous avons un renseignement aussi précieux que positif, et le voici: Marino Sanuto, liv. 11, part. 4 , chap. 1 1 , donne au pape Jean XXII, à qui il s'adresse, les dimensions des trois espèces de Galères en usage à cette époque : les grandes, les moyen nes , les petites. Les grandes avaient de longueur totale 2 3 pas 2 pieds vénitiens ( t a 5 pi. 1 po. 6 lig. fr. [ 4 o " 63 ]); de largeur inore (à la bouche), i 5 pieds et 3 doigts ( 1 6 pi. 3 po. fr. [5°- 2 7 ] ) ; de hauteur au milieu, depuis la quille jusqu'à la couverte, 7 pi. 3 doigts vénit. (7 p. 8 po. 4 lig. fr. [ 2 ° ' 4 9 ] ) ; de hauteur à la proue, 9 p. ^ vénit. ( 1 0 p. 4 po. I I lig. fr. [ 3 ° ' 2 8 ] ) ; de hauteur à la poupe, 1 0 p. 1 vénit. ( 1 1 p. 2 po. 1 0 lig. fr. [3™ 6 2 ' ) ] ; enfin, de largeur du fond de cale (de fonda) sous la maîtresse latte, 9 pieds \ vénit. ( 1 0 p. 1 po. 1 1 lig. fr. [ 3 ' 2 8 ° ] ) . Les galères de troisième grandeur étaient un peu plus petites que les grandes ; elles n'avaient que 2 3 pas 1 pied de longueur, et 1 4 pi. A de largeur in ore, et 6 pi. i de hauteur au milieu. e
furent appliquées aux Galères, l'éperon de 1er ou de bronze, lourd pour la proue qu'il faisait plonger, et d'ailleurs difficile à fixer solidement à la poitrine du vaisseau long, qui, dans le choc, le laissait quelquefois au corps de son ennemi blessé; l'éperon, disons-nous, quitta sa place à la flottaison, et vint se souder à la pointe de la proue. Voici trois figures, l'une d'après une médaille antique, les au tres d'après les peintures de Pompéi et d'Herculanum ; elles montrent l'éperon, ici coupant l'eau comme le soc de la charrue, là s'élevant un peu au-dessus de la mer :
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Au x i v siècle et au x v , les choses étaient comme au x i u , comme au x v i ; nous avons cité, j). 2 5 2 , 2 7 1 , 2 7 2 , t. i de notre Ârchéol. nav., des documents qui ne laissent aucun doute à cet égard; nous ne croyons pas devoir les repro duire, parce que nous n'écrivons pas ici un traité détaillé sur les Galères, mais un article de dic tionnaire. Ce que nous venons de dire établit suf fisamment notre proposition, que les principes posés par les charpentiers de l'antiquité, quant à la construction des vais seaux longs dont les Galères étaient le type, traversèrent le Moyen Age, et guidèrent les constructions jusqu'à la fin du x v m siècle. • Les galères étaient couvertes, et c'était sur leur pont qu'on établissait les bancs où siégeaient les rameurs. Au milieu de la couverte, et de l'arrière à l'avant, était réservé un pas sage nommé chez les Latins Agea (V.) ou Agcar, et chez les modernes Coursic (V.) ; il servait de moyen de communi cation entre les deux extrémités du navire; il était le poste de celui qui, Hortator, Ageator ou Comité, veillait sur les rameurs et stimulait leur courage. Dans le plan que nous avons donné ci-dessus, la coursie est placée entre les deux lignes parallèles qui partent de la poupe, en K, et vont aboutir à la ligne EF, vers la proue. Une arme qui fut offensive et dangereuse jusqu'au milieu du xvi siècle, c'est-à-dire jusqu'à l'époque où l'artillerie eut acquis une sérieuse et terrible importance, était attachée à la proue. Le rostre ou éperon (V.) était cette arme, faite longtemps d'airain, et enfin de bois garni de bandes de fer. Aux galères antiques, Maintenant montrons l'éperon moderne, l'éperon devenu le rostre était comme un prolongement de la quille; établi à peu près innocent et arme de parade , bien que, au xvi" à fleur d'eau, il faisait, au flanc du navire qu'il frappait, des siècle, il servît encore dans les abordages, infiniment moins blessures profondes, des trous donnant passage aux masses redoutable que dans l'antiquité, parce que le canon jouait d'eau sous lesquelles le bâtiment ouvert s'enfonçait et dis au-dessus de lui le rôle 'principal dans toutes les phases du paraissait souvent. Aussitôt que les premières bouches à feu combat. e
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( V o i c i deux proues de Galères sans rambates ou châteaux d'a v a n t , q u e nous empruntons à l'œuvre gravée de F. H u i i s .
L'éperon est ici une pyramide de fer placée à l'extrémité du triangle de la proue, triangle super posé aux joues de la Galère, et garni, sur ses deux côtés extérieurs, de larges bandes de fer.
Maintenant offrons l'image de la p r o u e d'une galère des commencements d u x v n siècle. L'éperon n'y est plus q u ' u n ornement; c'est une pièce de L>ois B, couchée sur le triangle ou Palm e t t e de proue dont AC est un côté, et appuyée sur l'étrave CD. L'éperon ne disparut pas avec les Ga lères ; son nom est resté dans la cons-, truction des vaisseaux ronds, et lui- même s'est perpétué à la proue de cer tains navires de la Méditerranée. Dans les chebecks, par exemple, son extré mité sert de point d'appui à l'antenne d u trinquet. e
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ce premier témoignage de deux autres non moins convaincants. Une des Galères que nous avons dessinées au Musée Bourbon de Naples, d'après les peintures de Pompei, est pourvue de deux gouvernails, qui semblent pénétrer dans le navire, à travers une sorte de conduit carré en planches :
Cette proue d'un chebeck calabrois que nous dessinâmes à Naples, eu 8 3 5 , offre de curieux rapports avec celle qui est reproduite ci-dessus , ^/,6, 2 col. en bas, et montre combien, à travers le Moyen Age, s est con' r v é e la tradition grecque et romaine. La poupe de la Galère, recourbée, ' r n é e d'aplustres ou surmontée du C/w/iiscus (V.), avait> à chacun de ses ' àtci, un gouvernail que faisait, mouvoir une barre venant à l'intérieur du ,avire et plantée à la téte de cette espèce de rame, perpendiculairement u p' ' l ' ' ^ ' Gouvernail.) Déjà une des figures placées au com mencement de cet article, celle de la Galère découverte à Pouzzol (Voyez 5), a montré au lecteur les deux gouvernails latéraux; appuyons E
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Un bas-relief célèbre de la collection de Naples nous fait comprendre que le conduit dont nous venons de parler était comme une
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d'un traité antique sur l'art militaire; les anciens n'avaient-ils donc rien écrit sur un sujet aussi important que la construction navale? ou bien tout ce qui fut écrit péritil dans les révolutions qui ont troublé si longtemps lés Etals baignés par la Méditer ranée ? Nous ne savons ; mais rien n'est connu ; nos recherches obstinées ne nous ont rien fait découvrir sur une question agitée depuis trois siècles, toujours décidée par quelque érudit, et cependant toujours indécise. On sait d'une manière certaine qu'il y eut. au i x siècle, sinon auparavant, de grandes Galères à deux étages de rameurs super posés l'un à l'autre. (V. Apopoiv.) Le Moyen Age eut une combinaison de rames que nous avons expliquée ci-dessus, p. 33, dans notre article : A tant de rames par banc ( V . ) ; cette organisation nous savons qu'elle exis tait au x m siècle , et qu'elle ne fut aban donnée qu'au xvi . Alors les Galères, grandes Borbonico.) ou petites, adoptèrent toutes le système simple, qui consistait à n'avoir qu'une rame par banc, et plusieurs rameurs sur chaque rame. Ce n'était pas un sys tème nouveau; car si, dans l'antiquité et le Moyen Age, il y avait eu des unirèmes poussées par des avirons mus par un seul homme, il y en avait eu aussi qu'entraînaient des rames maniées par deux ou trois hommes. Ce n'était pas sur le bord de la Galère que s'appuyaient les leviers pro pulseurs, mais sur une longue pièce de bois, placée en dehors du navire, parallèlement à sa quille et au-dessus de la couverte; cette pièce avait le nom d'Apostis. Dans le plan de la Galère reproduit ci-dessus, p. 745 , les apostis sont marqués par les lettres LM. Les rames étaient attachées le long de ces deux côtés d'un grand rectangle formé par les apostis par deux pièces solides MM, EL, nommées les Jougs de proue et de poupe. Des courbes fixées sur le pont de la Galère supportaient les apostis. Une figure va rendre sensible cette construction :
fenêtre saillante par laquelle s'introduisait le gouvernail, suspendu à la hanche de la Galère ;
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(Galère à 3 rangs d e r a m e s ; marbre n° i . c o l l e c l . du Museo
La Galère dut perdre ses gouvernails latéraux quand la nef perdit les siens. Au xiv siècle, le gouvernail ne pen dait plus à la hanche delà Galère; Pietro Laurati, déjà cité dans cet article, nous est garant de ce fait. (V. ci-dessus, p. 3 4 , sa Galère du tableau des Uffeii) Le gouvernail, ou, comme on l'appelait, le Timon , s'accrocha par des ferrures à la rode de proue ou étambot, et fut manœuvré par une Barre franche. (V.) A la fin du xvn siècle et au commence ment du x v m , quelques officiers des Galères de France soutinrent une controverse assez animée sur la question de savoir s'il ne serait pas bon de munir la Galère d'un gou vernail à l'avant comme à l'arrière. Un essai fut fait de ce système en 1 7 0 3 ; mais l'innovation n'eut pas de suite, et il n'en reste plus qu'un souvenir, consigné dans un Mémoire sur l'utilité des galères ( 1 7 5 0 ) , conservé au ministère de la marine, bureau des chiourmes, carton : Galères. Ce qui, dans l'organisation des Galères antiques , est resté inexpliqué ; ce que nous ne savons pas plus que le plus in génieux des critiques sans nombre qui ont multiplié les hy pothèses pour trouver la solution des difficultés relatives à la construction des navires des anciens, c'est l'arrangement,— des rames dans les vaisseaux longs qu'on nommait trières, Lquadrirèmes, etc. Vingt suppositions ont été faites, vingt systèmes ont été proposés, discutés, soutenus, chacun étant, selon son auteur, le seul raisonnable, et celui dont les con clusions devaient être acceptées par les marins et les ingé nieurs; aucun cependant n'a pu satisfaire les ingénieurs, ni les marins. Voltaire a dit quelque part : «Une chose qu'on peut expliquer de tant de manières ne vaut pas la peine d'être expliquée. » L'arrangement des rames dans les na vires qui n'étaient ni monères ni birèmes vaut bien la peine qu'on l'expliqne; et l'observation de Voltaire ne saurait s'appliquer à ce problème qui est resté entier, malgré les nombreuses tentatives faites par les savants pour le ré soudre. Le résoudra-t-on jamais? Non , si quelque manus crit, aujourd'hui encore ignoré, n'apporte pas un texte contenant des notions sérieuses, des indications détaillées sur l'établissement des bancs et des avirons dans les Ga lères que par habitude on nomme : à trois, quatre, cinq, vingt'et trente rangs de rames. Au ix siècle de notre ère, l'empereur Léon se plaignait de n'avoir vu aucun livre relatif à la marine dans les bibliothèques, où se trouvaient plus ( M o i t i é e
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de la c o u p e verticale d'une galère à sa maitresse l a t t e , d'après un dessin du Ms. 2 9 6 1 ; Bibl. du Dépôt de la Marine.)
GLOSSAIRE NAUTIQUE. C est la quille de la Galère. CP est la côte , composée du Mndier qui en est la base , et d'une allonge nommée Stammaire. E P est le pont ou, comme on disait, la Couverte. H est une courbe de bois,nommée Coudelatte, qu'on clouait au pont et à la latte qui lui était inférieure; elle supportait u n e courbe plus longue : D, qui s'élançait hors du navire p o u r porter l'Apostis : N. Cette courbe était connue sous le n o m de Baccalas. Le banc des rameurs s'élevait au-dessus de la couverte à la hauteur de l'apostis. On le voit en F : un b o u t est appuyé à la coursie AQ; l'autre est supporté par u n e petite potence fixée sur une pièce de bois à demi in crustée dans le baccalas : 1). Un marche-pied ou banquette :I était placée au-dessous du banc, et un peu en avant du côté o ù devait s'asseoir le rameur. Un des pieds du nageur était toujours au repos sur cette banquette; l'autre, quand la rame était mise en mouvement, trouvait un point d'appui sur une planche placée plus en avant que la banquette, et entre la banquette et le banc. Cette planche, appelée Pedagne, se voit en G. Les Galères ordinaires avaient de chaque côté vingt-cinq o u vingt-six rames, espacées entre elles de trois pieds neuf pouces, et quelquefois de quatre pieds. Chaque rame avait de quarante à cinquante pieds de longueur, et s'équilibrait sur l'apostis, un tiers de sa longueur étant dans la Galère, les deux autres allant à la mer. La partie interne sur la
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siècle, d'après
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quelle agissaient les rameurs au moyen d'une poignée et de manettes en bois (V. Rame), était garnie d'une lame épaisse de plomb contribuant à l'équilibre des deux parties du levier. Le banc était la demeure du rameur, qui y restait attaché patune chaîne quand il était esclave ou forçat, quelquefois aussi quand il était bonevoglie, c'est-à-dire, lorsque, vou lant se racheter de quelque forte amende ou d'une autre peine qu'il avait encourue, il s'était fait rameur de bonne volonté, pour un certain temps, sur les Galères de l'État. Un sac de bourre ou de laine, recouvert d'une basane, et qui tombait jusqu'à la banquette, était le lit du rameur, dont la couverture était un caban de gros drap, long, et garni d'un capuchon. Si la rame était le moyen principal d'action pour tous les individus de la famille des vaisseaux longs, elle n'était pas le seul. La voile lui était un auxiliaire; dans toutes les cir constances favorables elle l'aidait ou la remplaçait. Quand il fallait marcher contre le vent, aborder la terre, entier dans un port, s'avancer au combat en gardant bien son poste dans une armée, on allait à la rame. Lorsqu'on pouvait utiliser le vent, ou qu'il fallait repo ser la chiourme, on levait les rames, on déployait la voile, et l'on naviguait, louvoyant au besoin comme un vaisseau rond, mais plus près du vent que celui-ci. Voici deux figures qui montrent, i " la galère à la voile; i" la galère à la rame:
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9 0 J e l'œuvre de cet arlisle.)
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ce qu'on voyait tous les jours dans les eaux de Gaëte ou à l'embouchure du Tibre? Une belle estampe publiée par Guillaume Jansson, et représentant l'attaque du port de l'Ecluse, par FrédéricSpinola (Bibl. nation., cabinet des es tampes, vol. Marines), montre dix galères ayant la grande voile à la latine, et celle de l'avant carrée. La voile du milieu ne fut pas toujours la plus grande; longtemps celle de proue fut un triangle plus vaste que celui qui se déployait au màt du milieu; au x m siècle, il en était ainsi, comme le dé montrent les textes des conventions passées enu-e Gènes et la France à cette époque. Les choses n'avaient pas changé quand l'anonyme auteur de la Fabbrica di galère, que nous avons publiée p. 6-3o, t. i de notre Arch. navale, écrivit ce traité, que nous rapportons au xiv siècle ou au commence (Galère du temps de Louis X I I I , à la rame, ses voiles carguées.) ment du xv .. La Galère peinte par Pietro Laurati (V. ci-dessus p. 34) Les Galères eurent quelquefois un seul mât, souvent deux (X'.Sartia abietis); quelques-unes, et c'étaient les plus grandes, confirme encore cette assertion. Aux xvi , xvn et x v m siè en eurent trois. Dans l'antiquité, les voiles de ces navires cles, le mât du milieu fut le grand mât;le mât de la proue étaient quadrangulaires. On a vu ci-dessus, p. llfi, une lui céda en grandeur et en diamètre. Chacun de ces mâts ou Galère aidant ses rames d'une voile, faisant vent arrière arbres portait une voile latine; quelquefois, au grand mât,on avec cette voile, largement échancrée au milieu, et ainsi hissait une voile carrée nommée Tréou ; c'était une voile de coupée pour que, de la poupe, le capitaine pût apercevoir tempête. Suivant l'état du vent, les voiles pouvaient rester ce qui se passait au dehors et en avant du navire. Il est bien dans tout leur développement ou être diminuées d'un tiers entendu qu'une pareille voile ne pouvait servir quand on environ, par une opération que désignait cette locution ! naviguait au plus près du vent. Au Moyen Age, les voiles a Faire le tercerol. » Toutes les voiles latines de la Galère latines, ou à la irina, ou en triangle, furent adoptées dans avaient une bande de tercerol et des Matalions ou Garcettcs la Méditerranée,sans remplacer cependant la voile carrée. A pour réduire leur surface, comme dans les bâtiments cartes quelle époque précise fut adoptée cette innovation? Ou les huniers et les basses voiles ont des bandes de ris. (V. Ris.) l'ignore ; ce que nous pouvons affirmer, c'est que plusieurs Nous disons toutes, parce que le nombre de voiles n'était pas des nefs génoises que saint Louis nolisa pour sa croisade de réduit à une Maîtresse et à une voile de l'avant; il y avait i 270 étaient gréées à la latine. Il est permis de croire que les trois voiles pour le grand mât, et deux ou trois pour le trin Galères, dont la construction était favorable à la navigation quet. C'étaient des triangles plus ou moins larges et hauts près du vent, durent adopter tout de suite une voilure qui qu'on déployait, selon que le vent était plus ou moins fort. V. secondait si bien leur propension naturelle. Au xvt siècle, la figure qui termine l'art. Màt ; ce mât latin porte une voile la voile latine était généralement celle de tous les navires triangulaire, où se distingue, entre l'antenne HFet la lettre 0, de ht famille des vaisseaux longs; presque toutes les Galères une bande de tercerol avec les cordelettes qui servent à di de cette époque que nous avons vues dans les peintures minuer la surlace de la voile en s'attachant autour de l'an historiques à Gènes et à Venise ont des voiles triangulaires. tenne.) Il y a pourtant quelques exceptions ; ainsi nous avons vu Les mâts des Galères étaient affustés(V.), c'est-à-dire en une Galère peinte par Raphaël dans sa jeunesse; elle est à tés. A leurs tètes on fixait un bloc rectangulaire de bois de trois mâts et à voiles carrées. Cette Galère figure dans un chêne, dans lequel on établissait une roue de poulie, quel des tableaux exécutés au Duomo de Sienne par Pinturiecbio quefois deux. Les Grecs nommaient Kapyiiotov ce bloc, qui et Raphaël d'Urbin ; en voici le dessin : était une poulie véritable. C'est de là que vient le nom de Calcetqui lui fut donné par nos Provençaux. (V. l'art. Gabia.) Le besoin de la défense fit appliquer aux galères, qui, dans l'antiquité, étaient les seuls navires de guerre, la plupart des moyens dont on faisait usage pour mettre les villes à l'abri des attaques. Un rem part régnant le long du bord couvrit les rameurs, et fut pour les soldats un parapet derrière lequel ils purent combattre. Ce rempart, composé quelquefois de planches épaisses, et quelquefois d'une suite de boucliers dressés et serrés les uns contre les autres, pouvait suffire en certains cas ; .cependant on éleva aux extrémités du navire, puis au milieu, des tours, des châteaux, qui donnèrent aux combattants la faci lité de tirer leurs flèches ou de lancer leurs projec tiles d'un peu haut. Au ix siècle, les tours antiques avaient disparu ; mais on édifiait autour du mât, et à la moitié Ce navire est-ii une fantaisie des peintres que nous venons de sa hauteur, une plate-forme garnie d'un rempart,-qui do dénommer? Nous ne le croyons pas. Pourquoi, dans une minait tous les points de la Galère; on élevait aussi à l'avant. œuvre où tous les détails sont sérieusement étudiés* les ar au-dessusdu siphon qui vomissait le feu grégeois, un plan tistes exacts d'ailleurs, auraient-ils imaginé une mâture et cher destiné au même office que celui du milieu. L'un et l'au «les voiles inusitées, quand rien n'était plus aise que de copier tre étaient portés sur des piliers de bois dont les pieds étaient e
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GLOSSAIRE' NAUTIQUE. solidement fixés au pont de la Galère. (V. les Tactiques d e Léon, articles 6 et 7 , chap. de la Naumaehie, et, cidessus, p. / 3a, l'article Cartario.) Marino Sanuto Torsello n o u s apprend (V. Castrum) que, aux x n et x m siècles, on érigeait, au milieu de chaque Galère, un château large comme le navire, et long autant que large, monté sur des piliers assez hauts pour qu'un homme tout armé put passer librement dessous. Ce château devait avoir une grande ana logie avec l'espèce de tour carrée dont élaient munies les Chélandes que le Doge Pietro Candiano 1° fit mouiller sur plusieurs ancres à l'entrée des lagunes, en 88fi. Une mé daille qu'on nous a fait connaître à Venise, en i835, con sacre le souvenir de ce fait, qui se rapporte à cette guerre contre les Narentins,où périt Candiano; elle représente une chélande por tant le château dont il vient d'ê tre question. La voici : ' • - yi»» (
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bate se fait très-bien comprendre; nous la reproduisons à l'art. Rambate. (V.) L'artillerie, qui d'abord était à découvert, manœuvra dès lors à l'abri; les bouches à feu furent toutes mises sur affûts, le canon du milieu, le plus gros, ayant son recul dans la coursie, les Faucons ou moyennes flanquant ce coursier, et les Sacres ou les Fauconneaux occupant les deux extrémités de cette batterie de front, composée de cinq pièces d'artillerie. Si l'on veut se reporter à la page 7 4 7 . où nous avons montré la proue d'une Galère des premières années du xvn siècle ou des dernières du xvi , ce qui est à très-peu près la même chose quant à la construction et l'armement, on verra, sous la rambate FGHIK, le canon de coursie ou Coursier, les moyennes MM, et en N, les places des fauconneaux qui ne sont pas à leurs canonnières. A la place du fauconneau de gauche est un des fers ou lissons (ancres à quatre pattes de la Galère, qui avaient la forme à peu près exacte des grappins dont se servent les embarcations pour se mouiller.) (V. Grappin.) c
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La poupe de la Galère, plus élevée que la coursie et que la proue, n'était point munie d'un château. Sa seule défense consista longtemps en un rempart crénelé, puis en une pavesade, tant que les boucliers furent une arme usitée; elle finit par n'être plus qu'un petit parapet de planches assez (Petrus Candianus Dux Cliclaudia -\- portis c [constituere] fecit. — minces appelées Bandins. Comme c'était le poste de l'amiral Securitas Vencùœ) et du capitaine, un fauteuil dominait cette partie du navire, A la fin du Moyen Age, les châteaux cessèrent de s'élever sur la véritable trône où siégeait l'homme d'armes illustre, le ba Galère. Les premiers essais de l'artillerie rendaientdésormais ron, le noble éprouvé par la guerre, qui commandait le bâ inutiles ces constructions. Comme le siphon avait été placé à timent. On nommait Tabernaeolo en Italie, et Carrasse en l'avant des Galères contemporaines du feu liquide, inventé, France, l'endroit de la poupe où était élevée cette chaire dit-on, par les Grecs de Ryzance , on plaça la bombarde, magnifique du chef à qui tout obéissait. Une série d'arceaux faite pour lancer des boulets de pierre on de fer. Les gabies, de bois, appelés Guérites au xvil* siècle, formait sur la cjui avaient succédé aux ehâtelets, reçurent, comme ceux-ci, poupe un Berceau qu'on recouvrait d'un tendclet fait de avec des archers, — car l'arc et l'arbalète ne furent pas toile, d'étoffe de soie, de brocard ou de velours, suivant que abandonnés avant la fin du xvi siècle, — des hommes char la fortune de l'amiral ou du capitaine permettait ce déve gés de jeter sur le pont du navire ennemi des vases pleins loppement du luxe. Des broderies d'or, des passements d'une de savon humide, de chaux pilée ou d'artifices, ou,bien de grande richesse surchargeaient ce voile, dont, au temps fas faire pleuvoir les pierres à main et les chausses-trapes. A côté tueux du Moyen Age, les côtés d'une lourde bombarde on mit des pièces d'une moyenne balayaient souvent la mer. Le grosseur, et de petites bouches à feu montées sur de forts Berceau était antique, comme dés de bois, à peu près comme aujourd'hui sont montés sui le prouve la figure suivante : des chandeliers les pierriers et les espingoles. On a vu cidessus, p. 7 4 9 , dans la Galère gravée d'après Breugcl, l'ar tillerie disposée comme nous venons de le dire; on l'a vue aussi, p. 7 4 ? , dans les galères données d'après F. Huiis. La tradition du plancher volant, fortification établie audessus du siphon, au temps de l'empereur l.éon, était ou bliée depuis quelques siècles, quand les constructeurs de Ga lères la reprirent pour donner une sorte de château à la proue des bâtiments à rames. Ce nouveau ^EUSOTTOTIOV (ainsi l'auteur des Tactiques nommait le plancher fait à l'avant) Si l'on rapproche, de cette représentation d'une poupe prit le nom de Rambade ou Rambate. Un tableau de Domi nique Tintoret, représentant le siège de Constantinople par antique, celles des Galères que nous avons données ci-dessus, Dandolo, tableau qui orne la bibliothèque de Saint-Marc à p. 1 4 4 , 7 4 5 , et la suivante, on verra que la tradition se con Venise, présente une Galère où la construction de la ram serva à travers les siècles : e
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Quelquefois, au lieu d'une suite d'arceaux, la poupe rece vait un plafond à claire-voie, appuyé par derrière à un arc, au bâton de l'étendard par devant, et sur des tringles de fer aux deux cotés. (V. ci-dessus, p. 3 5 . ) L'abri de la poupe ne fut pas toujours façonné en berceau ; le caprice le trans forma parfois en un demi-dôme , qui devait un peu re tarder la marche de la Galère quand elle allait debout au vent et au plus près. (V. ci-dessus la Galère de P. Laurati, p. 3 4 . ) De belles sculptures, des peintures éclatantes étaient la décoration ordinaire de la poupe des Galères appartenant aux princes. La Réale de France était, sous ce rapport, une des plus magnifiques. (V. Poupe, Sculpture.) Les Galères n'étaient pas toutes égales en grandeur, ni toutes mues par un même nombre de rames. Chaque époque eut ses grandes et ses petites Galères. Si nous ignorons ce qu'étaient la Trirends, la Quadrircmis, la Quinqueremis, nous savons, à n'en pas douter, que cette dernière était plus grande et plus forte que la Quadrircmis, plus grande ellemême que la Trirends, à laquelle était inférieure la Biremis, plus forte que VUniremis ou Movr)pï)ç. Les Galères légères ou Subtiles, — comme on les nommait de la forme très-line de leur carène à l'avant, et surtout à la poupe,—avaient ordinai rement de 2 5 à 2 6 bancs ; celles qu'au xvi siècle, on nomma Bâtardes ou Alla bastardada (V. Galea bastardella), et dont l'arrière, plus large, avait la forme de deux fesses de singe (d'où il prit en Provence le nom de Cul de moniue), celles-là avaient 2 5 , 2 6 , 3 a bancs, et quelquefois 36. (V. Galea de centum et sexdecim remis, Galera de banchi 28.) C'étaient les Galères communes. Il y avait, outre cela, de grosses Galères (V. 3. Galea, Galea grossa, Galee grossa), appelées souvent Galéaces, Galiaces, Galéasses. Celles-là, années pour la guerre, étaient propres aussi au transport des marchandises. C'était de Galères de cette espèce que, aux x i v et x v « siècles, les Vé nitiens et les Génois se servaient pour les navigations mar chandes, de Gènes en Flandre, à Londres (V. Galea de Flandria de Londra), et aux établissements de la mer Noire. Quelques grosses Galères portaient des chevaux dans leurs e
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cales ; on les nommait en français Galées-huissières. (V.) Marino Sanuto en parle, chap. 6 , liv. 11, part. iv des Sccrctn fidelium crucis ; voici dans quels termes : « Ex quitus galets aliquaj, quae fuerint ex duabus formis majoribus antedictis » (c'est des grandes et moyennes Galères qu'il est question ici), « per puppes aperiri poterunt pro equis ferrendis... » Les documents du Moven Age nous font connaître une certaine, quantité de Galères qui différaient entre elles par le nombre de bancs, ce qui suppose des différences de taille plus ou moins sensibles. Depuis la Galère de 4 0 rames ou vingt bancs par bande (V. Galea de remis 4 0 ) , depuis la Galère à 2 7 bancs (en i35i, V. Bancus), jusqu'aux quatre Galères portugaises qui servirent dans l'Invincible armada (r588), et qui avaient З 0 6 rameurs (V. Galea capitana . quelle diversité! Nous voyons des Galères subtiles à 2 4 et à a5 bancs, les unes ayant quatre rameurs par rame (V. Gallère subtile), les autres n'en ayant que trois; nous voyons des Galères à 1 0 0 rameurs et à deux rames par banc (V. Vogarede subtus) ; des Galères à 1 1 6 rames, rangées deux par banc, et ayant par conséquent 2 9 bancs de chaque bande (V. Accursita, Galea de centum et sexdecim remis, Issarcia); des Galères ayant 1 1 2 rames rangées par deux sur 2 8 bancs de chaque bord (V. Vogerius); des Galères à 1 0 4 rames, deux par banc, sur 2 6 bancs de chaque côté (V. Supersaliens) ; des Galères à 1 8 0 rames (V. Lamçar) ; des Ga lères à 14Ô rames (V. notre Arch. nav., t. i , p. 4 5 g ) ; des Galères dont chaque rame était maniée par trois hommes (V. Galee ab terzol) ; des Galères à 2 7 bancs de chaque côte, comme celle qu'en 1 6 2 9 monta Charles-Quint, pour p a s s e ï de Barcelone en Italie (V. Bancus, et t. n i , p . 63 des Alemarias de Capmany) ; des Galères à 2 6 bancs, ayant trois rames par banc (V. Bancho), et par conséquent 1 56 rameurs (V. 2 . Galea); des Galères à 2 9 bancs par bande avec 1 6 0 rameurs (V. Galera de veinfe y nueve bancos);des Galères à 3o bancs et 6 0 rames (V. le même art.) ; d'autres Galères à 2 6 , à 2 8 , à 3o bancs et plus, et à une seule grande rame par banc (V. Galle et Galea di trente banchi) ; des Galères. c r
GLOSSAIRE NAUTIQUE. i 36 bancs et à une seule rame par banc, maniée par de nombreux esclaves, comme celle que se fit construire, au X Ï I ' siècle, le célèbre corsaire Ucchiali; des Galères mar chandes vénitiennes (xv siècle) qui, de l'avant au mât du milieu, bordaient 1 7 rames d'un côté et 1 8 de l'autre, manoeuvrées chacune par quatre hommes, le reste de la cou verte restant libre pour les marchands. Ces Galères avaient trois mâts, les deux de l'arrière à la latine, et celui de l'a vant portant une voile carrée. (V. notre Arch. nav., t. i , p . 3 8 7 . ) Nous pourrions grossir cette liste, assez longue déjà; nous n'irons pas plus loin, tous les articles qui en tourent celui-ci, de Galea à Gallcrc, pouvant fournir d'au tres exemples au lecteur. Commela plupart des auteurs du Moyen Age qui ont écrit e n latin confondent la Galère avec la trirème antique, et nomment Triremis toute espèce de Galère, quelques histo riens, qui ont écrit en français, appellent Galères tous les navires de guerre. Ainsi fait Humbert Vellay, parlant de la Cordelière, qui était une Nef, et non un bâtiment à rames; il intitule le chap. 40 de sa chronique : « Combat de la Galère d e France avec celle d'Angleterre, » et il dit : « L'armée angloise étoit vaguante en la mer Britannique, au devant et a l'aspect de la françoise : ce que mal volontiers pouvoit souf frir le capitaine de la Galère royale, à laquelle la reine Anne avoit mis nom la Cordelière... » (Le capitaine de cette nef célèbre se nommait Hervé Portzmoguer [d'où l'on a fait Prim o g u e t ] ; le combat où elle petit incendiée avec la Régente, son ennemie, eut lieu le 10 août I 5 I 3 , devant Saint-Mathieu, près de Brest.) e
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Plusieurs écrivains, et parmi eux des historiens de la marine qui n'ont pas cru devoir rechercher les véritables éléments de l'histoire, ou qui n'ont pu lire les documents anciens, rapportent à l'année i 5 i a le premier passage des Galères de la Méditerranée dans l'Océan ; c'est une grave erreur. Abraham Farrisol ou Peritsol, qui vivait à la fin du x v siècle, donne, dans son Iggheretorechotolom, l'itinéraire que suivaient les Galères vénitiennes pour aller de l'Adriati que en Flandre. Le traité de la Fabbrica di galère, que nous avons publié t. u de notre Arch. nav., et que nous reportons à la fin du x i v siècle ou au commencement du x v , pres crit les dimensions et l'équipement des Galères qui allaient trafiquer en Flandre et en Angleterre (V. Galea de Flandre et Galea de Londra). Rien plus, nous savons qu'en i.'|o3 des Galères portugaises allèrent faire un débarquement en An gleterre, après être venues de Toulon en Espagne. (V. Plan cha.) Déjà, au XIII siècle, les Galères s'étaient introduites dans les marines du Nord, et non pas à titre d'essai. Elles étaient en assez grand nombre dans la flotte d'Eric XII, roi d e Norvège, pour que, en 1 2 9 5 , ce prince s'engageât à fournir deux cents Galères à Philippe le Bel, pour son armement contre Edouard I d'Angleterre. (V. la convention à ce sujet, q u e nous avons fait connaître, t. 11, p. 2 9 4 de notre Arch. ,iav.) Cette même année 1 2 9 5 , les Génois armèrent dans les ports de France une flotte de Galères et de galiotes, dont le Compte deGyrard le barillier (Rôle appartenant aux Arch. nation., K, carton 36, et publié t. 11, p. 3oi de notre Arch. av.\ fait connaître les noms et les capitaines. Ce compte prouve que le roi de France avait aussi des Galères à lui, ou disposait d'un certain nombre de Galères appartenant à des armateurs français de Rouen, d'Harfleur, et d'autres ports d e la Normandie. Que l'on ne répète donc plus que les Ga lères ne passèrent le détroit de Gibraltar qu'au xvi siècle, que leur construction les rendait impropres à la naviga tion dans l'Océan. e
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Ramer dans les Galères étant un office très-pénible, un
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travail forcé, on condamna à cette peine une foule de cou pables pour lesquels les peines correctionnelles étaient ju gées trop douces, et la peine capitale trop cruelle. Le Guidon de la mer, dont la rédaction peut être reportée aux dernières années du xvi" siècle, rappelle, chap. 19, art. 11, que « par les anciennes constitutions » il était reconnu que tout mari nier qui, « pendant le (naufrage ou durant le combat de mer, avoit volé et pillé aucune chose servant au navire, » devait être « fustigé et mis après aux Galères pour trois ans. » Sui vant qu'on avait besoin d'augmenter ou de réduire le nombre des hommes de rames, on enjoignait aux tribunaux de con damner ou non aux Galères. Nous avons vn, en 184/,, aux Archives du parlement de Bennes, un acte du 22 oct. i588, relatif à l'enregistrement de lettres de Henri III, portant ordre aux cours de « ne condamnera l'avenir les criminels aux Galères, mais en autres peines; » et un enregistrement, à la date du 6 févr. 1602, de lettres de Henri IV, portant « commutation de la peine de mort en celle des Galères, fors en cas atroces. » Dans le premier cas, les Galères du Roi avaient un excédant de chiourme; dans le second, elles en manquaient. Quand, en France, le corps de la marine des Galères cessa d'être distinct de celui de la marine des vaisseaux , ce qui eut lieu en vertu d'une ordonnance du 27 septembre 1748, les chiourmes furent mises à terre « dans des bagnes, salles deforce et autres lieux destinez pour les renfermer. •> (Art. 1 1 de l'Ordon.) — Ce fut alors qu'on songea à bâtir le bagne de Brest, dont l'édification commença en 1750. (V. Bagne.) — Les termes en usage à bord des Galères, qui, du reste, étaient conservées encore comme navires, mais dont on al lait se servir beaucoup moins que par le passé, furent trans portés aux bagnes; ainsi le lit de camp où se couchaient les forçats prit le nom de Banc ; on appela Coursie l'espace libre dans chaque salle entre les deux lits de camp, etc. Depuis un siècle, les choses n'ont point change à cet égard ; les con damnés forment dans chaque bagne une chiourme; ils sont enchaînés à leurs bancs, et ont pour surveillants des gardes qui obéissent à des Cornes et Sous-comes, les Comités et Sous-comites des Galères flottantes. Notons, avant de terminer cet article, que le plus grand espace parcouru par une Galère entredeux paladesou coups d'avirons, était estimé égal à une portion de la longueur du navire, comprenant remplacement de sept bancs (V. Bancata), c'est-à-dire à environ trente pieds (9" 7 4 ' ) . l'espace entre deux bancs étant de 3 pi. 9 po., et chaque banc étant large de 6 pouces. (V. Banchear.) Outre le service qui leur était propre, — et pendant de longues années ces navires furent d'admirables combattants, — les Galères, dans les armées combinées, donnaient la re morque aux vaisseaux pour les conduire à leurs postes de bataille. Ce sera le devoir des navires à vapeur, continua teurs des Galères sous bien des rapports. Au combat de Vêlez-Malaga, le 24 août 1704, les Galères rendirent ce bon office aux vaisseaux du comte de Toulouse; le marquis de Villette le dit dans ses Mémoires : « Les Galères de France, d'Espagne et d'Italie estoient en seconde ligne, sous le vent des vaisseaux sur lequel les ennemis l'avoient. » (Mauvaise phrase, qui veut faire comprendre que la flotte anglo-hol landaise avait l'avantage du vent sur l'armée française, dont les vaisseaux étaient au vent des Galères.) " Elles nous ai dèrent le jour du combat à nous élever au vent. Elles u eu rent pas d'autre usage. » A quelle époque arma-t-on des Galères pour la dernière fois en France? Nous ne le savons pas précisément. Tout ce que nous avons pu apprendre, c'est qu'à partir de l'année
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177?, les Galères ne figurèrent plus sur la liste des « Vais — « 11, Tolar ou hôpital. » — 1 1 2 , Charbonnier. » — seaux et autres bâtiments du Roy. » La liste de 1772 (Ms. « i 3 , Éperon.» — « 14 jTambourelet ou palniette de proue.» Archives de la Marine, cartons : États d'armement) est la — « i5, Canon moyen.»—« 16, Conille.» — « 17, Rambate.» dernière qui en fasse mention; elle nomme neuf Galères, — a 18, Anguille du coursier.» — « 1 9 , Canon de courdont les deux dernières, la Ferme et l'Éclatante, avaient été sie» (ou coursier).—« 20, Sainte-Barbe.» — «21, Moisselas.» construites en 1767. A la fin du x v m siècle, les Galères fu — «22, Rais de coursier.» — «23, Filarets ou garde-fous. » rent généralement abandonnées; on fit de quelques-unes — « 2.4, Pierriers. » — « 25, Espale. » — « 26, Tendelet. » — des bâtiments de servitude. Nous avons visité, à Gênes, en — « 27, Guérites et berceau au-dessus de la poupe.» — décembre i83â, deux demi-galères, qui avaient servi assez — «28, Timonière. » — « 29, Timon. » — « 3o, Carène ou récemment dans une campagne contre un des princes bar- quille. » — « 32, Arbre de maistre » ( ou grand mât ). — baresques; c'était le dernier rejeton vivant d'une puissante « 33, Car de l'antenne de maistre.» —« 3 4 , Pêne de maistre.» famille navale qui, pendant tant de siècles, remplit le monde — « 3 5 , Alepasses ou Jumelles.» (Entre les deux chiffres 35 du bruit de ses grandes actions. sont quatre ligatures qui maintiennent ensemble le car et la Le musée naval du Louvre possède un fort beau modèle pêne). — « 36, Arbre de trinquet. » — « 37, Car de trin de la Galère Réale de France, sous Louis XIV. Dans l'église quet.»—« 38, Pêne de trinquet. »— « 3g, Alepasses de trin Notre-Dame, à Melun, nous avons vu, pendant à la voûte quet. » — 4 0 , Gabies ou gattes. » d'une chapelle, un navire hybride, bizarre composé d'un — « Et se partirent trois Galères, dont les deux estoient au corps de Galère et d'une mâture de vaisseau. Ce monstre est dit seigneur et l'autre estoit venue du royaume d'Espagne, que un ex-voto offert par quelque marin, trop pauvre pour avoir le Roy lui avoit envoyée... Mais fortune les prinl au chemin, voué le portrait de son navire à la Vierge, et trop conscien que des trois barges l'une arriva en Erbanie, l'autre deuxième cieux pour ne lui en pas vouer un, fût-il impossible et ri en l'isle de Palmes,et là demourercut jusques à tant que l'au dicule. tre barge là où estoit M. Bethencourt fut arrivée...» Conquête Outre les figures dont nous avons accompagné les expli des Canaries par J. de Bethencourt (1402), chap. 82. (On re cations qu'on vient de lire sur les Galères, nous avons cru marquera que l'auteur prête des noms différents à un même qu'il serait utile d'offrir au lecteur une image fidèle d'un de bâtiment. Nous ne sommes pas en mesure de décider ces navires, qui ne sont plus aujourd'hui qu'une tradition. si, dans sa pensée, Barge signifie seulement Navire, ou Nous avons choisi non pas une des charmantes figures de s'il veut désigner des barges qui avaient certains rap Rigaud, qui nous aurait fourni une planche pittoresque, ports de forme avec les Galères.)—« Les Galères de Malte mais la « Coupe d'une Galère, » que nous avons trouvée dans sont sept, le gênerai desquelles est touiours grand croix; l'œuvre gravée d'après le chevalier de Passebon. Ce Passebon mais dans un besoin on en donne le commandement à un était officier des Galères, et nous le voyons porté sur les États commandeur ancien dans l'ordre. » Noms des vents de l'O manuscritsde la marine pour 1696 011702 (Arch. de la Mai-.), céan , etc., Ms. du x v n siècle, n° 10 de notre Bibl. part. avec le titre de Capitaine-lieutenant. Voici la légende qui, dans (La religion avait ordinairement quatre Galères ; si elle en l'estampe de Barthélémy Chasse, faite sur le dessin approuvé avait sept à l'époque où fut écrit le petit traité que nous venons de citer, c'était par exception , et comme il était ar par Passebon, entoure la Galère : — «A, Sartis» (haubans) «de maistre» (ou grand mât). rivé en i 5 5 3 , où trois Galères appartenant à Léon Strozzi, — « B, Couladoux de maistre» (rides des grands haubans). prieur de Capoue, fait général des galères de Malte le — «C, Aman »(itague) «de maistre»(de la grande antenne). i juin i 5 5 3 , comptaient parmi les navires de l'ordre.) — — « D, Vettes de maistre » (drisse de la grande antenne). — « Sa Majesté est bien aise qu'il « (Brodard) « ayt stiiuy les « F , ordres qui luv ont esté donnez pour disposer les pièces de « E, Bragot des ostes » (pendeur de palan de garde) Oste » (palan de garde). — « G , Bragot d'orse, et Cargue la Galère qui doit estre bastie en sa présence. » (Cela devait d'avant de maistre. »—«H, Mouton.»—«I, Poulie de car- avoir lieu si le Boi allait à Marseille. [V. Bâtir, Frégate.]) «Il nal » (ou caliorne). — « K , Trosse » (drosse) « et pommes de doit à présent s'appliquer à trouuer les moyens de la cons racage.» — «L, Anquis» (ou palan de racage). — «M, Sartis truire et mettre en mer entre deux soleils, autrement Sa du trinquet.»—«N, Couladoux du Trinquet.»—«P, lssons Majesté n'auroit pas en cela la satisfaction qu'elle en doit ou drisse de la voile de trinquet.» — « Q, Bragot de Poste. » espérer. Elle a peine à comprendre comment mil hommes —«R , Oste du trinquet.»— «S, Cargue d'avant de trinquet.» peuvent estre employez à l'espreuve qu'il se propose de faire, et elle estime que cinq cens seruiroient avec plus de — « T, Carguette. »—«V, Orse à poupe » (il y en avait aussi succès et de diligence qu'un si grand nombre, estant pres une à l'antenne de maistre, qui devrait être attachée au point que impossible qu'il n'y ayt de la confusion parmi tant G, et que Passebon oublia). — « X, Drosse et racage.» — d'ouuriers. » Colbert h Brodard, 19 janvier 167g, fol. i 5 , — « Y, Anquis.» — «Z,Escoute» (écoute du trinquet, dont Ordres du Roi (Galères), 1 6 7 9 , Arch. de la Mar. — O n l'angle extérieur ou point d'écoute est plié dans la voile ser trouve, fol. 201 verso du même registre, une lettre de rée le long de la vergue). — « AA, Carnal du trinquet. »— Colbert au même, où on lit : « Préparez-vous aussy à « BB, Gourdinières » (espèces de cargues). — « CC, Flam monter en sa présence» (de M. de Seignelay, fils de Colbert) mes. » — « DD, Étendard Notre-Dame. » — « EE, Ban- «laGalère qui deuoit estre bastie deuant le Roy,et ensuite à dières de maistre et de trinquet. » — < FF, Pcneau de l'es- mettre sous Peau toutes les pièces de bois dont cette Galère pale. » — « GG, Peneaux » (ou pennons) «des bouts de sera composée, afin qu'elle soit en estât d'estre assemblée pênes. » — " ' > Gavon » (ou chambre du capitaine). — lorsque Sa Majesté sera à Marseille. Je me remets néantmoins « 2 , Chambre du Conseil.» — « 3,EScandola»(chambre des à ce que mon fils vous ordonnera sur ce point. » ( Saintprovisions du capitaine). — « 4 , Compagne» (chambre ou Germain, i 3 octobre 1679.) — «Prenez la peine de me faire soute au vin et à la viande). — « 5, Payol» (soute au pain sçauoir les noms des officiers des Galères qui font bastir chez et aux légumes). — « 6, Soute aux poudres. » — « , Ta eux de petites Galères pour apprendre la manière dont verne » (chambre du commis aux vivres ou dépensier). — elles doiuent estre construites. » Colbert à de Mansc ( chef « 8 , Chambre aux voiles. » — « 9, Chambre de proue » d'escadre des Galères), i 3 décembre 1681 , Registre : Ga(soute'aux cordages). — « 1 0 , Chambre du chirurgien.» e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. lèrci), 1681, p. 267. —« Vous sçauez qu'il y a présentement sur le canal de Versailles la pluspart des différentes espèces de bastiments dont on se sert à la mer; et comme il n'y a point encore de Galère, j'estimerois à propos d'en faire bastir une de quarante à quarante-cinq pieds de long qu'on pourrait porter en fagot par le premier vaisseau qui passeroit de Marseille en quelque port de Ponant, et qui seroit construite sur le canal de Versailles par le plus habile maître charpentier des Galères. Il faut donc que vous m'enuoyez vu deuis exact de la manière dont elle sera construite, et que vous prépariez dès à présent les bois nécessaires pour cela, en obseruant qu'elle doit estre d'une propreté extraor dinaire, estant destinée pour estre toujours sous la velie du Rov.» Colbert h Brodard, i 5 mai 1681, p. 1 0 4 , registre: Galères, 1681 , Arch. de la Mar. — V. Gallere, Maison du Roi, Navire, Salle. GALÈRE A SENZILES, fr. anc. s. f. (Senzilè, du vénit. Zensile. [V.]) Galère à plusieurs rames par banc, chaque rame légère étant manoeuvrée par un seul rameur. Nous avons donné p. 320-354 , t. 1 de notre Archéol. nav., de longs détails sur l'organisation des Galères de cette espèce, que nous trouvons au x i n siècle, et qui finissent vers le milieu du x v i ; nous ne pouvons reproduire ici ces déve loppements.— V. Scnzille. e r
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GALÈRE A TANT DE BANCS DE RAMES. Fureiière se servit de cette locution pour dire : Galère à tant de bancs, ou peut-être pour dire : à tant de rames par banc, comme di saient les Italiens, pour désigner les Galères qui, sur chaque banc, avaient deux, trois, quatre ou cinq rameurs, manœu vrant chacun sa rame. Barras de la Penne, dans sa Des cription abrégée d'une Galère, etc. (Ms. Ribl. nation., suppl. fr., 1243-1 ), répondant à Furetière, dit : « Les gens de notre métier savent que sur une Galère il y a toujours au tant de bancs que de rames, mais ils n'ont jamais ouï-dire : Cette Galère a tant de bancs de rames. » Barras de la Penne avait raison quant à l'expression qu'il reprenait dans Fure tière; mais, bien qu'au xvu siècle l'organisation des Ga lères à plusieurs rames par banc fût abandonnée depuis plus de cent ans, il aurait dû savoir que les Galères avaient été pendant près de quatre siècles munies de rames , dispo sées par deux, trois, quatre ou cinq, sur chaque banc. — V. A tant de rames par banc. GALÈRE BATARDE, fr. anc. s. f. — V. 3. Bâtarde. GALÈRE DE BONNE VOILLE, fr. anc. s. f. (Bonne voillc, de l'ital. Buonavoglia, volontaire.) Galère armée de rameurs volontaires. — « Autre aduitaillement et armement pour armer en Prouence une galère de bonne voille ou par lorce » (une galère armée de volontaires ou de forçats). Ant. de Conflans.—V. Galèe de bonne voile, Galera di bona voglia. GALÈRE PAR FORCE, fr. anc. s. f. Galère armée de rameurs forçats. — L'ital. disait : Galera forzata (V). — V. Galère do bonne voille. GALÈRE SENZILE, fr. s. f., qu'il ne faut pas confondre avec Galère à senziles. (V.) Au xvn siècle, on appelait ainsi les petites galères, pour les distinguer de celles qui, avant plus de 26 bancs de chaque côté, servaient aux chefs d'es cadre ou aux princes. —V. Senzille. e
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GALERE SUBTILE, fr. anc. s. f. Galère dont la carène avait des façons fines, surtout à l'arrière. Elle était rapide, légère, et évoluait avec facilité. —«...Il me semble estre grandement duysible à vostre très-haulte Majesté auoir et tenir en ceste mer Méditerraine le nombre de soixante Ga
lères subtiles de vingt-quatre banez chescune. » Stolonomie, Ms. contemporain de Henri 11, Bibl. nat., n° 7972-8, p. 1, lig. 12. — V. Gallere subtile. GALERÍA, ital. port. esp. s. f. Galerie. — « Galerie, 0 Giardini, Balconate ò Passeggi, sporti fuori della poppa del vascello, per ornamento e commodo. » Introduz. all'arte nautica (Venitia, in-4°, 1715), p. 273. GALERIE, fr. s. f. (Étymol. incert. Ménage fait venir ce mot de Galère, ce qui est très-ridicule, parce qu'il n'y a rien de commun entre une galère et une Galerie. Caseneuve le rapporte au franc, ancien Galcr, se réjouir, faire gala , ce qui ne semble pas meilleur. Nicot voyait dans Gal lerie une forme à'Alleric, subst. inusité qu'il supposait avoir pu être fait d'Aller, parce que la Galerie est un lieu de promenade. Jault, adoptant cette idée, supposa que l'ail. Wallen', aller, est la source de Galerie, le «• germain se changeant assez ordinairement en g-. Aucune de ces hypo thèses n'est satisfaisante, bien que la dernière ait une appa rence de probabilité. Remarquons que le hollandais, selon P. Marin [Dict. iiol.-fr., 1752], a Galdery ou Gaandery; or Gaandery est un subst. fait du verbe Gaan, aller, se pro mener [angl.-sax. Gan.]. Quoi qu'il en soit de l'origine de Galerie, nous savons par un passage de Barditi, cité dans ïe Dict. étymol. de Ménagé, que ce mot était usité en FYance, au moins depuis 144 -) (Cr. litt.mod. IIspotTrÉTscuot; gr. vulg. r<x),Efia; turc, Qorta; ital. Gaberia; ital. anc. Giardino; port esp. Galería} angl. Balcony, Gallery ; boli. Galdery ; ail. dan. Gallerie; val. Ta.tepie; rus. Ea.iKOirb (Balhone); vénit. Zardino ; bas bret. Galri.) A la poupe des vaisseaux de guerre, est établi un balcon ayant peu de saillie, et en touré d'une balustrade solide. Ce balcon, fait pour la prome nade, a reçu le nom de Galerie. Les vaisseaux à trois ponts ont deux de ces Galeries : l'une qui est le prolongement du pont de la batterie haute, l'autre qui prolonge le gaillard d'arrière. Autrefois, la Galerie faisait le tour de l'arrière, et s'étendait sur les côtés jusqu'à la limite de la dunette. (V. ci-dessus, p. 176, l'art. Arrière, où plusieurs figures mon trent la ou les Galeries; V. aussi l'art. Jardin.) Une loi véni tienne du 8 juin 1 569, nous fait connaître que, au milieu du xvi siècle, les navires du commerce, — les grands du moins, •—avaient une Galerie de poupe; cette loi dit, en effet: « Non si possa metter robba... su la tolda di fuora via del cassaro. » Là « fuora via del cassaio •> était bien évidemment un balcon, une Galerie.— « A la pouppe, sur le gouvernail, est la chambre du capitaine ou du niaistre, peinte, vernissée, dorée et vitrée ; autour, une Galerie dorée ou peinte, a coste des petites tours, des petits culs de lampe. Anciennement, la Galerie estoit ouverte; mais à présent, à cause des pots à feu grégeois, depuis les guerres de la Rochelle, on les fait couvertes; ou bien sont employées pour élargir d'autant la chambre des capitaines. » Et. Cleirac (i634). —« Le sieur d'AIrneras » (chef d'escadre de Provence) « se plaint fort des ornements massifs et de relief, et des Galeries que Puget fait faire aux vaisseaux du Rov sur ses dessins, et dit qu'il vaudroit mieux que le Roy lui donnas! » (à Puget) « dix mil escus tous les ans, pour ne mettre jamais le pied dans l'ar senal. Sa Majesté s'estonne que, depuis qu'elle a eiiuoyc le règlement du conseil des constructions, toutes ces manen s n'y aient pas été examinées... » Ordres du Roy, vol. de l'an. 1671, fol. 95. (V. Sculpture.) — «M. le maréchald'Estrées me répliqua que j'aurois raison de parler ainsi, si j'avois des vivres. Je le priay de passer sur sa Galerie, où je luv lis confidence de la précaution que j'avois prise d'acheter à la Martinique pour six semaines de vivres, à mes despens, afin 0
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qu'il ne tinst pas à moy qu'on n'allast partout où il vou drait. » Mém. de Villette, an. 1 6 7 8 . — « En 1 6 7 J Ì , le Roy ordonna que les vaisseaux de guerre de 5o pièces et au dessous n'auraient plus de Galeries ny de balcons derrière. » Guillet ( 1 6 7 8 . ) 1. GALERNO, esp. s. ni. Vent de nord-est, Galerne. — Le basq. litt. dit Galemd. 2 . GALERNO, ou selon une orthog. ancienne : GALLERNO, esp. port. adj. (Du gr. T a ^ P Ó I ; , serein, calme.) Calme, Doux, Facile, en parlant du vent. —V. Nornoroeste, Oeste quarta de noroeste. GALESTROLUS, bas lat. s. m. On lit, p. 2 3 8 du Voyage de Bernard de Breydenbach ( i / | 8 6 ) : « Ita quod Galestroli cogerentur vela tempesta ti b us apta appendere; » et p. 2 4 3 : « In navi... Galestrolis... plus solito laborantibus. » Il est bien évident que les Galestroli dont il est fait mention par le voyageur étaient des matelots; mais quels matelots, et d'où venait leur nom? Les bénédictins ont avancé que c'é taient des rameurs de galères. Rien dans la phrase de Brey denbach n'autorise cette supposition , fondée seulement sur la syllabe Gale. Nous serions tenté de voir des gabiers, des Canestroni, dans les Galestroli, et de rapporter leur nom à l'ital. Canestra, panier. En esp. la Hune a été nommée Ca nasta, et en provenç. : Couffe, ce qui donne quelque force à notre supposition. GALET, fr. anc. etmod. s. m. (Prémont-Graindoge, cité par Ménage, fait venir Galet de Gai, qui, dit-il, en Nor mandie, signifiait autrefois : Caillou, pierre; et Ménage sup pose que Gai vient de Calculas. Cette etimologie latine est peu probable; il nous semblerait plus simple de voir dans Gai une transformation de Cal [lat. Callas, dont l'origine est peut-être le gr. XaXi;, petite pierre, caillou.) Peut-être, au reste, Galet n'est-il qu'une transformation du celto-bret. : Kalet, Kaled ou C'halcd, signifiant : Dur, solide, corps ré sistant.) Certaines plages sont couvertes de pierres appelées Galet ; de là la plage elle-même, le bord de la mer, et la mer bordée par ce Galet, prirent le nom de Galet que nous lisons dans un arrêt du 3 mars 1 6 8 / , (Louis XIV) surla pêche des morues : « — ... Ensemble les articles contenus en l'Ëdit du 7 avril 1 6 6 2 , contenant le nombre d'hommes que chaque Galet ou havre peut contenir commodément, seront exé cutés, etc. »— « Le silex » (des falaises, composées de cou ches alternatives de pierre calcaire et de silex) « étant roulé le long de la côte par le choc réitéré des vagues, ses parties anguleuses se brisent, il s'arrondit et acquiert une forme sphéroïde; il prend alors le nom de Galet. Tout ce que le silex perd de sa grosseur, en passant de sa forme primitive à celle de Galet, est converti par le frottement en gravier et en sable. » Frissard, Histoire du port du Havre (in-4 , 0
1 8 3 7 ) , p.
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GALETTE DE BISCUIT, fr. s. f. (Du précédent.) (Esp. Galleta; ital. Galletta; vénit. Castagnola.) Biscuit (V.) qui a la forme ronde et plate d'un galet longtemps ballotté pal la mer, et réduit, par le frottement avec les autres, à la figure d'un disque émoussé sur sa tranche. Il y a des biscuits carrés auxquels on donne également le nom de Galettes. GALEUNCULUS, bas lat. s. m. (Diminut. du Galco. [V.] C'est le Galconcino ital.) Petit galion.— « Multis flumine armatis naviculis duobusque Galeunculis... expugnare cceperunt. » J. Simoneta, Hist. Franc. Sforzœ. GALEY, holl. s. (Du bas lat. Galea, oudu fr. Galèe.) Galère. GALFAT, fr. s. m. (Corrupt. de : ) Calfat. — « Le Galfat, \
x йог. » Ant. de Conflans Conflans écrit : Gallefat.
(i5i5
à i 5 a a ) — A i l l e u r s , Aut. de
GALGA, esp. s. f. (Nous ne devinons pas pourquoi le mot Galga, qui, en espagnol comme en portugais, désigne la Le vrette, a été appliqué à Г) Empennelle et au Capoti. (V.) — V. Anclote. GALHAUBAN, fr. s. m. Contract. de Gaia rit et de Hau ban. Le P. Fournier (16/|3) dit : « Galands sont certains aubans des mâts de hune ou de perroquet, qui déliaient jusques sur les bords du nauire. D'autres les nomment Galobans ou Galebans. » Ce passage, et Un autre, où l'auteur écrit Galleban, prouvent que Fournier ignorait la significa tion véritable d'un mot qu'il défigurait avec tant de har diesse. Le Galhauban était le hauban du mât de hune, ou Galant (de l'angl. Garland [V.]); il est aujourd'hui le hau ban du mât de hune et celui du mât de perroquet. (Gr. mod. N A T A P Â X Ç O V ; ital. Galobano, Palerasso, Contrasartia; esp. Brantlal, Barda; Quinale; port. Brandal; angl. BacJt-staj ; ail. Pardon; holl. Perdoen ; dan. suéd. Bardun; rus. Бакшгаагь [Bakchtake], Пардунъ [Pardonne], фардунъ [Pardoune],фордунъ [Fordounc]; ar. còteN. d'Afr. Sarsia farsa; bas bret. Galoubank; lasc. Brindai, Feroudi; mA.Tambirang.) — L'auteur anonyme des Termes dont on use sur mer dans le parler (Havre, 1 6 8 1 ) écrit Calauban, comme prononcent en core aujourd'hui beaucoup de matelots qui traitent tout à fait sans façon la langue maritime. G ALIA, bas lat. ital. vénit. s. f. (Variante de Galea. [V.]) Galère. —« Mandatimi est preposito deOlerone, quod eskippari faeiat unum batellum, et IitterasRégis mitti faciat illis magistris Galiarum et bargarum quibus diriguntur,qui sttnt ante Rupellam, ut ereditili', л ( 1 7 juillet ManiP de Henri III, roi (ГAngleterre, au prévôt d'Oleron, p. 5ç), I vol. Lettres des Rois, etc., Doc. inéd. de l'Hist. de France. — « Cento Galie lu facte en 1 0 0 di » (en 1 1 7 З ) . . . n E sapudo questo lo dicto Doxe » (Vital Michiel) « fexe far subitamente, in cento di, cento Galie, et fornir tutte quello che bisognante. Et in questa armada monta suxo lo dicto Doxe in personne, et partisse subitamente de Venexia. » Chron. di Venexia; Ms. papier in-folio, xvi° siècle, Bibl. Saint-Marc. — V.Aparechiare, Chapitanio, Chorser, Galdetta, Galedello, Inchastellare, Navagarescha (a la), Scinda. e r
GALIA GROSSA, vénit. anc. s. f. Grosse galère. — « Et siando passada le iiij galie sotile, vna Galia grossa di Vene ziani ande a ferir i lultima et mesela in derota (en i35o). » P. 3o, Chron. di Venexia, Ms. pap. in-fol., xvi sièc., Bibl. Saint-Marc. — V. Rioda, Zovela. 0
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GALIA SOTILE, vénit. anc. s. f. Galère subtile. — Picheroni della Mirandola, ingénieur vénitien dont nous avons fait connaître, t. 1 , Mémoire n" 4 de notre Arch. nav., les plans recueillis en un cahier à la Bibl. de Saint-Marc, donne les dimensions d'une Galia sotil connina, d'après lesquelles, p. a8o, t. 1 du livre que nous venons de citer, nous avons restitué le plan d'une galère subtile ordinaire. E R
ER
GALIACE, cat. fr. anc. s. f. Galéasse. — « Sens los prédits, APORTA mes ANAUT Sis gratis v e x e l l s , n o m e n a t s G a l i a c e s . » JoiiAN P U J O I . , Llcpant,
Р О С г Е inédit, STROPHE I I C V N .
— « Très ESQUADRONS, ordena GRANS y bells Y per desfer, DEL inimich LES TRACES P o s a d e u a n t , les sis GRANS Galiaces De
dos
en dos,
coin A SEGURS CASTELLS. »
I d . , ib., strophe с м .
GLOSSAIRE NAUTIQUE. GALIASSE, fr. anc. s. f. Variante de Galéasse. On la trouve dans Les faits de la marine d'Ant. de Conflans ( i 5 i i à
l522).
GALIE, vieux fr. s. f. (De l'ital. ou du bas lat. : Galia.) Galère. — « Et vinrent les Galies totes et li vissiers et les autres nés qui estoient arrières, et pristrent le port » (de Zara) « par force. » Geoff. de VilleHardouin , Canq. de Constant. ( 1 2 0 2 ) , p 2 9 . — « Et ensi bailla li dux les Galies et les vassials tant com lui conuint. » Id., ib., p. 4 2 . — « Le Itoy commanda à monseigneur Jehan de Biaumont rpie il feist bailfer une Galie à monseigneur Erart de Brienne et à moy pour nous descendre et nos chevaliers , pouree que les grans nefs n'avoient pooir de venir jusques à terre. » Joinville, Hist. de saint Louis. — « A nostre main senestre ariva le comte de Japhe, qui estoit cousin germain le comte de Monbéliart, et du lignage de Joinville. Ce fu celi qui plus noblement ariva; car sa Galie ariva toute peinte dedens mer et dehors, a escussiaus de ses armes, les queles armes sont d'or, à une croix de gueule pâtée : il avoit bien trois cenz nageurs en sa Galie, et à chascun de ses nageurs avoit une targe de ses armes, et à cbascune targe avoit un pennoncel de ses armes batu à or. En dementièrcs que il venoient, il sembloil que la Galie volast, parles nageurs qui la contreingnoient aux avirons et sembloit que foudre cheiz des ciex , au bruit que les pennonciaux menoient, et que les naeaires, les tabourset les cors sarrazinnois menoient, qui estoient en sa Galie. » Id., ib. (Nous avons dit, t. i , p. 4 4 7 - 4 9 de notre Arch. nav., comment pouvaient être organisés les rameurs de la Galie de Jehan d'Ibelin , comte de Japhe, si en effet ils étaient trois cents.) — V. Caaine, Chat. cr
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lère, Cabote. — «Quod autem antiqui dixere Liburnam, moderni Galeatn , média producta , nommant, quae longa, gracilis, et parum eminens, lignum a prora prseGxum habet, et vulgo Calcar dicitur, qno rates hostium transfiguntur percussœ. Galiones vero uno remorum ordine contenu . brevitate mobiles, et facilius flectuntur, et levius disctirrunt, et ignibus jaculandis aptiores existunt. » 11 y a une observation à faire sur ce passage, qui, par parenthèse, s e lit mot pour mot p. 1 1 6 7 de VHistoria Bierosoln, publiée dans les Gesta Deiper Francus, et dans le chap. 3 4 , i livre du Richardis Régis iter Iderosolymitanum, par Galfrid. Vinesauf; cette observation porte sur le : « Uno remorum ordine contenu. « Les galiotcs n'avaient, en effet, qu'une iile d e rames de chaque côté, tandis que les galères de la même époque ( 1 1 8 0 à 1 1 9 9 ) avaient souvent deux étages de rameurs superposés, ce que nous avons établi, p. 2 3 7 - 3 8 , t. i ' d e notre Arch. nav. V. d'ailleurs, plus haut, notre art. Galère. — Ce navire, que les écrivains latins du Moyen Age nom maient Galio, les écrivains grecs le nommaient I'aWmcv. On lit dans les Actes du Synode de Florence, cités par d u Gange : « 'HÀOov oï U.ET' aÙToy xal tzsç« u.tïoy.i-;ip/x, â èvouoiÇouai yï)aama. » On 11e saurait se tromper sur le sens donné à FaÀuôviov, quand on voit les bâtiments dont il s'agit carac térisés par le mot MEGOXCCTEPYOI, demi-galères. Il est étonnant que du Cange, qui, à l'art. Galio de son Gloss. lat., avait donné à FotXuovioc sa véritable signification, ait fait d u FctXudviov une Grande galère , dans son Gloss. grec. — V. C o i s a ritts, Galeonus, Galionus. c r
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GALIOEN, GALJOEN, holl. s. — V. a. Galion.
1. GALION , fr. anc. s. m. (De l'ital. Galcone, Galione. [V.]) (Port. Galcum, Galcào; esp. Galeon; bas lat. Galco; angl. Galeon; ail. Galione; holl. Galioen, Galjocn; dan. suéd. Gallon ; vieux fr. Galeon, Gallion ; basq. Galeoya; gr. mod. F c t W m [g.ilioni]; turc, Galioun; val. Fa.iion [Galiouny, turc, Qalioun; rus. ra.\ioni, [galioen].) Nom d'un navire dont nous voyons que l'on faisait usage vers la dernière moitié du xv" siècle (V. Galione, et Galco, texte de P. Ciovio), mais qui était peut-être antérieur à cette époque. Le Galion, bâtiment d'une construction mixte, tenait de la nel ou vaisseau rond, par la forme générale, la force de l'échan tillon, la hauteur des œuvres mortes et l'accastillage; il t e nait de la galère par sa longueur, qui n'était cependant p a s tout à fait celle de ce vaisseau long, niais qui était plus grande que celle de la nef. (V. Galeone.) Le rapport ordi naire de la largeur à la longueur dans le vaisseau rond étant de 1 à 3 ; dans le Galion , le l'apport changeait, et devenait à peu près celui de 1 à 4 ou 5 . Les Galions d'un petit tonnage bordaient quelquefois des avirons; les grands Galions navi guaient, comme les vaisseaux ronds, seulement à la voile. (V. Galeo, Balador, Chasaro.) La mâture du Gabon , comme celle de la nef, était composée de trois mâts verticaux, quand le navire n'était pas très-grand ; lorsqu'il était d'un tonnage considérable, on arborait un contre-artimon en arrière de l'artimon, ce qui faisait quatre mâts debout. Quelquefois • par pompe,» comme dit un auteur du xvi siècle (S . Galcone), 011 ajoutait ce quatrième mât aux Galions ordinaires. Au-dessus des basses voiles, les Galions portaient, au grand 111.it et au mât de misaine, des voiles de hune et de perroquet. Il est bien entendu que l'artimon et le contre-artimon étaient à la latine, c'est-à-dire euvergués sur des antennes. Dans une grande estampe (Bibl. nat., 1 " vol. Marine, Cabinet des estampes) gravée par Giacomo Franco en 1 6 1 9 , el dédiée sous ce titre : Armada venitiana, à « Francesco GALIO, bas lat. s. m. (Variante de Galco. [V.]) Petite ga ! Maria II Feltrio délia Bovare, Duca d'Urbino, . on voit un
GALIMASSUE, fr. anc. s. f. Dans un rapport autographe, adressé au ministre de la marine (le maréchal de Castries), par le chevalier de Cillait, cap. de vaiss., sur le malheureux combat du Sévère ( 6 juillet 1 7 8 2 , devant Négapatam), nous lisons la phrase suivante: «Je trouvai en ce vaisseau (le Sévère) une Galimassue énorme, laquelle est surchargée d'un troisième pont, qui, quoyqu'en caillcbottis (V.), empêche la prompte communication avec la seconde batterie, et, empê chant l'air d'y circuler, contribue à la rendre malpropre et par conséquent le vaisseau malsain. » Qu'était cette cons truction, — car évidemment c'est d'une construction qu'il s'agit, —que Cillait désigne par le nom de Galimassue? Il nous semble que c'était une élévation, une sorte de dunette ou de château, établie au-dessus du second pont, et recou verte d'un plancher ou pont à claire-voie ; quelque chose d'analogue peut-être à un très-grand panneau dont les hilJoires seraient hautes. Il est probable que c'est vers le milieu du bâtiment que cette construction était élevée. D'où lui venait ce nom de Galimassue que nous ne trouvons nulle p a r t , et qui est sans analogue dans les dictionnaires des na tions européennes? C'est ce que nous ne saurions dire po sitivement. Nous remarquerons que l'oflicier qui rendait compte au ministre faisait partie d'une escadre opérant dans l'Inde, et de ce fait nous induirons que le mot Galimassue pouvait fort bien être une francisation ou une corruption d'un mot familier aux matelots indiens. Si nous cherchons dans les idiomes maritimes de l'Indoustan et de la Malaisie, nous ne trouvons de mot présentant quelque analogie avec Galimassue que le malais Galomat (V.), par lequel les cons tructeurs désignent le pont de planches fait sur un petit na vire. U nous semble que l'objet mentionné par Cillart et le Galomat ne sont pas sans rapports, et que les deux mots peuvent avoir la même origine.
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navire derrière lequel est écrit : « Galion de S. Marco. >. Il a trois mâts verticaux, dont le grand et celui de l'avant ont une hauteur exagérée, et portent basses voiles, huniers, per roquets et cacatois. Le mât d'artimon porte un artimon la tin, et à la place de hunier ou voile de fougue carrée, une petite voile latine faite comme l'artimon, enverguée et gréée de même; c'est un contre-artimon. Cette voile ainsi disposée se voit dans plusieurs représentations de vaisseaux du xvi siècle. Nous ne sommes donc pas surpris de la trouver dans le Galion de Giacomo Franco; ce qui nous surprend, c'est de trouver là des perroquets sur perroquets, — des cacatois, comme on appelle depuis le X V I I I " siècle ces petites voiles. Les cacatois n'étaient certainement point en usage en 1 6 1 9 , car, dans la nomenclature très-détaillée que Pantero-Pan tera donne, p . / | i , des voiles carrées, il est mention de « la maestra », du « trinchetto di gabbia » (hunier) et du « parochetto », mais point d'une voile supérieure à cette der nière. Dans le Dict. de Desroches ( 1 6 8 7 ) , comme dans celui de Guillet ( 1 6 7 8 ) , on voit que les perroquets étaient « les plus petites voiles d'un vaisseau. >• Au bas, à droite de l'es tampe qui nous occupe, on voit le «Capitanio délie nave; » son vaisseau a un cacatois au grand mât seulement; aucun autre navire ne porte cette voile haute. Faut-il croire que Franco céda à une fantaisie d'artiste en allongeant, pour la rendre plus élégante et plus merveilleuse, la haute pyramide de voiles du Galion et de la capitane des nefs ? Faut-il croire, au contraire, que le graveur reproduisit fidèlement ce qu'il avait sous les yeux? Si tous les détails de la planche du Gia como Franco étaient d'une fidélité à peu près rigoureuse, nous serions porté à croire qu'à Venise, vers 1 6 1 9 , on es s a y a des cacatois à bord des très-grands navires, et que la pratique ne sanctionna point ce premier essai ; mais Franco n'est pas d'une grande exactitude, tant s'en faut; les er reurs abondent dans les indications des gréements de ses navires, qui sontdes à peu près auxquels il faut accorderune confiance très-réservée; nous suspectons donc, comme une iantaisie, — prophétique, si l'on veut, car le cacatois fut adopté un siècle et demi après son apparition dans l'estampe de F'raneo; —nous suspectons le cacatois de 1 6 1 9 , parce qu'aucun des nombreux documents écrits, peints ou gravés, qui ont passé sous nos yeux, ne nous a fait connaître de voile supérieure au perroquet. e
Après cette digression, qu'on nous pardonnera, nous re venons au Galion. Au commencement du x v i siècle, Fran çois I ' fit construire des nefs-galères ou galliaces, aux quelles le vulgaire donna le nom de Galions. (V. Galeo, texte de Baïf.) L'invincible Armada ( 1588) avait un grand nombre e dGalions; le plus important, nommé Saint-Mar tin, était du port de 1 , 0 0 0 tonneaux; le plus petit, nommé la Sainte-Annc, était de 2 5 o tonneaux; il portait 1 0 9 sol dats, 8 0 mariniers et 2 4 bouches à feu, tandis que le SaintMartin portait, avec 5 o pièces d'artillerie, 1 7 7 mariniers et e
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sin général de la valeur de plus de 2 0 0 mille écus, qui fut brûlé lors de la prise. » Correspondance de Sourdis, t. I , p. 18. Presque au même moment, Richelieu écrivait dans son Testament politique : « Si la France est forte en galères et en Galions tout ensemble, les Espagnols ne pourront faire aucun trajet assuré. » Vers le milieu du xvu siècle, la France avait renoncé aux Galions, au moins comme navires de guerre; l'État manuscrit de la marine pour 1 6 7 1 (Arch. de la Mar.) ne nomme pas un seul Galion parmi les vais seaux du Roi qui existaient en 1 6 6 1 . L'Espagne garda le nom du Galion, et l'appliqua à tout navire qui faisait les navigations de la Vera-Cruz, du Pérou et de la Plata, et qui rapportait de l'Amérique de riches cargaisons et de l'argent. En 1 6 9 6 , Regnard, faisant allusion à ce fait, disait dans le Joueur, act. n i , scène 6 , v. g : e r
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« La flotte est arrivée a v e c les Gâtions. »
L'ordre de Malte, outre les quatre galères qu'il entrete nait ordinairement, avait un Galion souvent cité par les Historiens. J. Caravita, dans son travail sur l'Ordre dont il faisait partie, travail dont la Biblioth. nat. possède une tra duction française en deux volumes in-fol. (n° i g o 8 - B , Ms.), dit, p. 5 / ( 7 , t. n de sa traduction : « Dans la même année ( 1 6 2 3 ) , le Galion de la Religion ayant joint l'armée navale du roy Louis XIII au siège de la Rochelle, ce prince ordonna qu'il aurait le rang de patronne reale » (Caravita se trom pait, il n'y avait point de patronne réale ; il y avait en France la Réale, qui était amirale des galères, et quelquefois la pa tronne, qui était vice-amirale ; c'est à la Réale que fut, pour le rang et les honneurs, assimilé le Galion en question), « patpréférence à tous les autres vaisseaux de l'armée, et seroit après le vaisseau amiral. » — Généralement, les Galions fu rent gréés, au xvi siècle et au commencement du xvir% comme l'étaient les vaisseaux ronds, ou nefs ; quelquefois, cependant, on leur donna un gréement et une voilure la tine, c'est-à-dire, trois mâts portant trois voiles à antennes, ce qui était la mâture des galéasses de la même époque. Une loi vénitienne du 3 i août 1 6 0 2 nous fait connaître que cer tains Galions construits dans le royaume de Candie avaient l'obligation de naviguer à la latine. (V. Galione.) e
— « Le Galion est un vaisseau de guerre, rond , de haut bord, à voiles seulement, le plus fort et de plus grande charge que tous les autres. Ce nom est commun à diuers païs, comme Malte, Espagne, Biscaye, etc. ; les Portugais les nomment caraques » (ceci est une erreur.—V. Galcâo), «et la capitainesse: la grand nau. Les Angloisles nomment : Vaisseaux royaux ou Rauberges. n (Autre erreur; la ramberge (V.) et le Galion n'étaient pas le même navire.) « Nous appelons maintenant Galion tout vaisseau de guerre qui passe 3 o o ou 4 0 0 tonneaux. » Discours de marine el de com e
merce ; anonyme, Ms. Bibl. nat., n° g2'38-3 (xvn siècle. — De 1 6 7 0 - 1 6 8 0 . ) Nous avons dit plus haut qu'en 1 6 6 1 ne fi 3 o o soldats. (Rclattone vera deW Armata, tradotta di spa- guraient plus de Galions parmi les vaisseaux de guerre fran çais; la dernière phrase du texte que nous reproduisons ici gnnlo in italiano per F. P . ; Borna, i588, in-4°.) Au commencement du xvn siècle, les Galions jouaient semblerait démentir cette assertion ; nous devons donc ex encore un très-grand 1rôle parmi les bâtiments de guerre; pliquer cette contradiction apparente. L'anonyme auteur du l'Espagne les considérait comme les plus respectables Discours auquel nous avons emprunté le passage qu'on vient agents de sa puissante marine; et la France, qui s'appliquait de lire, bien qu'il écrivît une trentaine d'années après le à augmenter le nombre des siens, avait toujours les yeux P. Fournier, copia en grande partie le chapitre 2 6 du 1 li ouverts sur les chantiers d'Espagne où l'on construisait ces vre de l'Hydrographie(1643) pour en faire son chap. 5 , Des navires. Sourdis écrivait, en i 6 3 6 : « 11 est à remarquer vaisseaux. Dans sa copie, qui, malheureusement, n'est pas que les Espagnols n'ont point de lieu plus propre (que le toujours fidèle, il ne tint pas compte des changements sur Passage) pour la fabrique de leurs Galions, soit à cause du venus dans la marine depuis l'apparition de l'ouvrage de bois, fer, corderies et autres commodités qu'ils ont sur le Fournier; souvent, faute de bien connaître la matière dont lieu; et, par le passé, ils ont toujours eu en ce lieu-là unmaga- il s'occupait, il confondit des choses que le savant jésuite avait e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. séparées avec soin. Ainsi, il dit que les Portugais nommaient les Galions :Carraques, et les Anglais : Ramberges. Fournier n'avaitpointditcela; il avait dit seulement que les plus grands navires de guerre des Portugais étaient les carraques, comme ceux des Anglais étaient les vaisseaux royaux,' nue Fournier ne confond point avec les ramberges, navires « médiocres, » dit-il, c'est-à-dire petits, « de 1 2 0 à 2 0 0 tonneaux. »—« Les Galions de Biscaye portent sept cents ou huit cents ton neaux. » Le P. René-François, Essay des merveilles de na ture ( 1 6 2 4 , 7°édit.) — Joinville, dans son Histoire de saint Jjouis, dit : « Lors vint monseigneur Philippe de Monfort en un Galion, et escria au Boy : Sire, sire, parlés à vostre frère le comte de Poitiers, qui est en cet autre vessel. » Le Galion de Philippe de Montfort n'était point un navire de l'espèce de ceux dont nous venons de parler; c'était une petite ga lère ou galiote, appelée souvent dans les documents du Moyen Age : Galio (Y.) et Galionus. (V.) — V. Galiotte à la moresque, Gallibn, Souille. 2 . GALION, fr. anc. s. m. Synonyme d'Éperon et de Poulaine. (V. Baptême.) Les Français avaient emprunté ce mot aux Allemands, qui écrivaient Galion, ou comme les Suédois : Galjon. Les Hollandais écrivaient : Galioèn, et les Danois : Galllon. La raison pour laquelle on appela Galion l'éperon d u navire n'est donnée par aucun des auteurs que nous avons pu consulter; elle est fort simple. Les nefs du Moyen Age ne portaient pas d'éperon; le Galion, qui procédait de la galère et de la nef, garda à Pétrave l'éperon de la galère. Son avant fut donc remarquable par cette singularité ; on l'appela proue de Galion ; et plus tard, quand tous les vais seaux adoptèrent cette saillie élégante, on la nomma Galion d e vaisseau; comme, pour des causes qui ne sont pas sans analogie avec celles que nous venons d'alléguer, on nomma c e même Galion de navire: Bestion, Lion,\Yuivreou Guibre. (V. ces mots.) 3. GALION, r. anc. s. m. Ce mot n'a aucun rapport d'o rigine avec les précédents. 11 nommait les galeries latérales établies, aux xvi et xvn siècles, à la poupe des vaisseaux (V. 1. Jardin), et il paraît procéder du bas lat. Galilœa, qui, au Moyen Age, désignait la Galerie. GALIONE, ital.anc. s. m. Galiote, Galion «... Fo man d a to dentro» (en 1 3 7 9 ) * XLGalioni » (galiotes) « e x x pareschelmi... et perche lui sentiua che in Paduana se feua grande apparechiamento deburchij et de victuarie. » P . 8 4 , Chron. deVenexia, Ms. pap. in-fol., xvi siècle; Bibl. SaintM a r c — « Quanlo veramente alli Galioni » (galions), « che si fabricheranno nel regno di Candia, con obligo di navigarli alla latina » (de les naviguer à la latine , c'est-à-dire de les g r é e r a la manière des galères, galiotes et autres bâtiments portant des voiles latines)... Loi véuit. du 3 i août 1 6 0 2 Gollect. Pardessus. e
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t. v i , col. 386) : « Contigit atttem, quod Pisani optime n'avem unam quae vocabátur Palmera, armaverunt, et cum ea in Provinciana ad Ínsulas Marsilio iveruni enrsitandi causa. Naves vero nostra;, quœ mercationis causa ibant, ipsam invenerunt, et persequendo eam ceperunt. Galionus au tero , qui c u i r , ea eral, profugium fecit. « (Anno i 2 o 3 . ) Enfin, -ou> l'année 1 2 8 5 (col. 58g), Jacob d'Oria dit : « Die postea xx octobris, supra Motronum Galionum Pisani de Pltimbino de remis sexaginta quatuor invenit, quod erat armatum pro cundo in cursttm, ita fuit coaretatus a nostris galeis, quid ferivit ad terrain et homines evaserunt. » — Cotte galiote à 6,' rames aurait été aussi grande qu'une galère patronne, si l'on devait supposer qu'elle eût, en effet, 3a bancs de chaque bord. Nous pensons qu'elle avait de chaque côté 16 bancs à deux rames chacun; nous n'avons cependant point assez de données sur les galiotes du x m siècle pour pouvoir affirmer cela. — V. Galio. (
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1. GALIOT, vieux fr. augi. s. m. (Du bas lat. Galio. [V.]) Petite galère, Galiote. — « L'amiratit en u n Galiot Fait entrer ó li sans atente Arbalestriers entour quarante. » G u i u . . G C I A R T , v.
IO,OI5.
« Pour le Galiot d'Angleterre, i. tonn... Pour la Galie Perue de Marseilles. ij. tonn. Pour le Galiot Guillaume Fonache et pour le Galiot Geruèse Roussel, i. toimel. » Vins liurcz ans galies a Hareflcn, dans le Compte Gyrart le barillier, pour lermée de la mer faite l'an de grâce M. ce. m j xv; document publié p. 3oi, t. 11 de notre Ardi. nue. — \ . Galliot. 2 . GALIOT, cat. s. m. Rameur de galère ou de galiote. — « Tant fort yuern feya, que bastara que fos boni en la mar de la Tana, queGaliots hi hauia, que de fret perderen los caps dels dits. » Citron de Ram. Muntanrr, cap. 1 9 0 . — N . Galeot, Galeota, 2 . Galiota, Gallée, 2 . Lembus. 3. GALIOT, vieux fr. s. m. (De Galie. [Vi]) Pirate ou corsaire qui prit son nom de la galie ou du galiot, navires sur lesquels les écumeurs de mer firent d'abord leurs expédi tions. — « Entre ces choses vindrent noveles à cort que xiij nés plaines de Galioz et de robeors s'estoient parties de Nor mandie. » Fie de saint Louis, cap. 1 2 , t. v i , collect. de l'hist. 1 1
de Fr., p. i 4 5 . — C a b o t a g e .
1 . GALIOTA, cat. a n c h a s lat. s. f. Galiote.— «...Jure vel occasione naufragii a navibus et butis, galeis taridis . Galiotis, sngitiis et quibuslibct aliis barchis et lignis quoeuraque nomine nominentur, etc. » Privilège accordé à la ville ele Faïence, 8 oct. 1 2 4 3 . — » Mas lo nombre fo aquesl aqui avia en servey el Rey x x v naus grosses, xvm tendes e x i i galees e dalcuns altres leyns grossos, dels quais bonis GALIONUS, bas lat. ital.s.m. (Variante deGaleonus.[V.J) no usa ara los noms des quels eren trebtices, e Galidtes. » Petite galère, Galiote. — «Et sic armatae sunt in Janua ga- La vinguda ilei Rei D. Jaunie cl Conquistador a estas islas leae v i et unus Galionus ad soldum ad sex menses, de quibus (Mallorca et Miuorca), per el P. Pero Marsili, son cronista; Pominus Henricus de Mari fuit Admidagius constituais. » Ms. de 1 3 7 1 , Arch. de Barcelone. — «... Galiotam vigiliti J a c . d'Oria, Annal, de Gènes, ap. Muratori, t. v i , col. 5 9 8 , scamnorum , cum suis arboribus, anthennis, velis, ferris, a n n o 1 2 9 0 . L'historien ajoute : « Qui discessit de Janua die restis, remis, barrilis, arresis » (ses Arrois, son gréement), « et aliis suis apparatibus, que nunc à la Ferrera tottim e\X V I I junii, et statim versus portum Pisanum përrexit, et praemittens ante se Galeonum unum cepit in bucca Arni titit. » Contrat du 2 7 fév. i 4 5 o ; Arch. de Perpignan. — Un platas très oneratas grano, quas ad portum Veneris destiua- contrat rédigé par le notaire Pierre Vila, le 2 4 decemb. 1 i',o, i t . » A la date 1 2 8 5 (col. 58g), Jacob d'Orià avait dit: « Ar- portait engagement pour la construction d'une Galiota de niatae sunt in Janua pro communi de pecunia pro avariis 1 7 à 2 0 bancs. — X. Cabotes. collecta galeaev et unus Galionus, de quibus Henricus Spi2 . GALIOTA,bas lat. s. f. (Variantede Galeota.[X.])C,n\'m, n l a fuit capitanus ordinatns... » On trouve dans la partie Rameur dans une galère ou dans un autre navire de la même d e s Annales de Gènes, rédigée par Ogerio Pani (Muratori, famille. — « Quidam Pisanus cum culiello unum Cabotatimi v
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interfecit; et sic Pisani et Galiotœ iterum congressi sunt. » .1. Bromton, Chron. de Richard 1 , p. 1 i 8 3 , collect. de Jean Selden. GALIOTA DE BOMBAS, port. s. f. (Du fr. :) Galiote à bombes. GALIOTAGE, vieux fr. s. m. (De 3. Galiot. [V.]) Piraterie. ,, Comme le suppliant eust délaissié son labour et fust aie sur la mer en escumerie on Galliotage, où il est demouré grant temps. » Lettre de rémission datée de 1 4 1 1 ; Trésor des chartes, regist. 165, charte 2 3 7 . er
1. GALIOTE, fr. anc. s. f. (Du cat. Gatiota. [V.]) (Vieux fr. Galleotte, Galeote, Galiottte; bas lat. Galeida; ital. port. Calcutta ; ital. port. esp. bas lat. Galeota; proveuç. Galtotto; bàsq. vulg. Galeota; ar. vulg. Ghàljota; gr. mod. FaXiMT/]ç, MS50XOTE[>Y ; rus. l'a-iionn, \Galiote\; turc, Tchekturmé.) ;\om d'un bâtiment de la famille des galères, ainsi défini par !eP. Fournier (i6/»3) : « Galiote, est une galère de seize jusques à vingt-cinq bancs ou rames à trois hommes sur cha cune, n'ont (sic) que l'arbre de maistre, et ne portent (sic) que de petits canons; elle revient à l'ancien vaisseau de trois rangées de rames que les anciens nommaient Trières et Tri rèmes. Hoc est terno remorum versa navigitini. » L'anonyme auteur d'un Discours de marine et de commerce (Ms. milieu du xvn siècle, Bibl.'nationale, n° 9 3 7 8 - 3 , qui copie souvent Fournier en l'abrégeant, dit, p. 7 0 : « Galiote est une galère de 1 6 à 2 5 bancs, à trois hommes à chaque banc. » Nous avons quelques observations à faire sur la définition donnée par le respectable auteur de Y Hydrographie. D'abord elle confond les Galiotes chrétiennes et celles des Ktats barbaresques, plus grandes que les premières ; ensuite elle ne dis tingue pas entre les Galiotes antérieures au temps où écri vait Fournier, et celles dont il était le contemporain ; enfin elle tranche bien légèrement une question sur laquelle les critiques sont encore aujourd'hui loin d'être d'accord. Gette question, c'est celle des trirèmes; il n'y a rien de inoins prouvé que l'hypothèse du Père Fournier. On ne connaît pas l'ancienne trirème, et l'on est téméraire de dire qu'elle revient à la Galiote moderne. Sur quel fondement établit-on une telle comparaison ? Comment un homme sé rieux, un homme d'études se hasarda-t-il à se prononcer si nettement sur un point d'archéologie aussi délicat, sans au moins appuyer sa supposition de quelques solides raison nements? Au commencement du xvn siècle, les galiotes chré tiennes étaient, non pas de 1 6 à 2 5 bancs, mais de 1 6 ou 1 7 3 2 3 bancs au plus, ce qui est assez différent. C'est Panlero-Pantera, capitaine de galères, qui nous l'apprend. (V. l'.aleotta.) Les Galiotes barbaresques étaient, elles, à 2 5 et »6 bancs, comme les galères chrétiennes ordinaires, et ne portaient qu'un seul niât, tandis que les galères des chré tiens en portaient souvent deux. Il en était ainsi à la fin du xvi siècle, quand naviguait Pantero-Pantera, et au xv , quand le chroniqueur de Dom Pedro écrivait la vie de l'il lustre comte. (V. Galleotta de 2 5 bancos.) A la fin du xvn° siècle, la Galiote avait, en France du moins, 2 0 bancs et un seul homme sur chaque rame. (Guillet, Dict. i683; Dortières; Traité de Marine; Ms. 1 6 8 0 , Bibl. Dépôt de la Mar.) La Ga liote à 2 0 rames avait, selon Dortières , 1 0 S pieds de lon gueur ( 3 5 - 0 8 ) , i 4 pieds 5 pouces ( 4 - 68 -) de largeur, et 5 pieds 3 pouces (1"' 7 0 ) de creux. Au xnr siècle, les Génois avaient des galères à 4 0 rames ou vingt bancs, portant deux mâts et deux gouvernails latéraux (V. Gouvernail de côté), et outre leur équipage de rame, vingt-cinq mariniers. (V. Gaiiôtta ) Si, au xvi" siècle, lesGaliotes ne portaient point de rambates, Dortières nous apprend qu'au xvn les Cahotes ov
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de France étaient pourvues de ce petit château d'avant. — • Le Roi devant aller à Ounkerque à la fin de mars prochain, il est nécessaire que vous preniez vos mesures pour faire faire vue Galiotte à rames pour porter Sa Majesté, et quatre chaloupes qui soient propres et ornées pour sa suite. » Seignelay à Hubert, commiss. de marine à Ounkerque; 2 0 janv. 1 6 7 9 . Collect. Ms. Ordres du Roy, vol. n° XLVII, p. / 1 ; Arch. de la Mar. L'ordre que le ministre donnait en ces termes à Hubert, il le transmettait le 6 févr. 1 6 7 9 à de Vauvré, intendant de la marineàl)unkerque(p. 7 4 v°, vol. cité). Des peintres et des sculpteurs avaient été envoyés àDunker que pour travailler à la Galiote et aux quatre chaloupes; ils y étaient arrivés le 4 fév. (p. 8 4 ) . L'équipage de la Galiote ne devait admettre, ni un étranger, ni un matelot de Ounkerque; Seignelay en avertissait l'intendant de Ounkerque par une lettre du 2 6 fév. (p. 1 0 8 v°). Cet équipage devait être com posé de 2 0 hommes de rames que le Roi devait faire habiller. Voici ce qu'on lit à ce sujet, p. 1 1 7 v° : « A l'égard des ra meurs, le Roi ne fera faire des habits que pour vingt seule ment qui sentiront sur lad. Galiotte; et pour les autres, il faudra qu'ils ayent leurs habits ordinaires , et qu'ils soient seulement un peu plus propres qu'ils ne sont ordinaire ment. » Ce passage, que nous ne citons pas sans motifs, nous fait connaître que la Galiote à rames dont il s'agit était, non pas une Galiote véritable de 1 6 à 2 0 bancs, mais une em barcation, une sorte de canot royal avant 1 о bancs de chaque côté, et façonnée, quant aux ornements extérieurset peut-être à la carène , comme une Galiote de la Méditerranée. Dunkerque devait faire à peu près ce que, en mai 1 5 7 0 , avait fait Saint-Malo pour la réception du roi Charles IX. Des barques malouines « acoutrées en galions et Galiotes » reçurent le Roi et sa cour; il n'en fut pas ainsi de la Galiote dunkerquoise et des quatre chaloupes. Louis XIV ne fit point le voyage projeté, et la Galiote fut envoyée de Ounkerque au Havre, et du Havre à Saint-Cloud. (Lettres du 2 5 juin 1 6 7 9 , p. З 4 6 v°; 2 juill., p. 361 v°; 1 0 juill., p. 385 , et 2 1 août, p. 4 4 8 . ) L'année suivante, on construisit une nouvelle Ga liote de plaisance à Ounkerque, et voici, à ce sujet, un pas sage d'une lettre de Seignelay à Descloseaux, alors commis saire général à Ounkerque : «Sa Majesté trouve bon que vous fassiez faire une Galiotte; niais vous devez bien vous donner de garde qu'elle soit aussy magnifique que celle que le sieur de Vauvré a fait faire l'année dernière. Il n'est point néces saire qu'il y ait tant de sculpture et de dorure; il suffira qu'elle soit proprement faite; ainsi Elle ne croit pas qu'il faille envoyer de Paris aucun sculpteur. » 1 4 mars 1 G 8 0 , Ordres du Roy, Ms. vol. 11" LXVIII , p. 1 2 6 v°; Arch. de la Mar. — Dans le marché passé entre « les gens du Roy » (Phi lippe de Valois) et Ayton d'Oria de Gennes, pour l'armement de 4 0 galées ( г 5 oct. 1 З З 7 ) , document que nous avons pu blié t. 1 1 , p. З З З - З З 7 de notre Arch. nav. , on voit que Gênes devait fournir deux Galiotes, outre les vingt galères qu'elle promettait de joindre à vingt autres galères de Mo naco. — La marine de France n'avait, en 1 6 7 2 , que trois Galiotes, réduites à deux en i685. A partir de 1 6 8 8 , cette espèce de navire fut tout à fait abandonnée. (Etats manusr. de la Marine, Arch. de la Mar.) — V. Galée-huissière. (
GALIOTE A EOMRES ou GALIOTE A MORTIERS, fr. s. f. (liai. Galeotta da bombe ; port. Galiota de bombas: esp. Bombarda ; holl. Bombardeer-Galioot ; ail. Bombardier galiote; dan. Bombarder-galiot; angl. Bomb-ketch, Bombvessel; suéd. Bombkits; rus. Бомбардшюе судно [Bonibardinoïé soudno), Ботбардпскоп корабль (Bonibardiskoï korable\.) « C'est ainsi que l'on nomme un vaisseau d'une nouvelle invention,qui est très-fort de bois, à platte varan-
GLOSSAIRE NAUTIQUE. g u e , qui n'a que des courcives, sans ponts, et dont l'usage e s t de porter des mortiers, que l'on met en batterie sur un faux tillac que l'on fait à fond de cale. » Desroches, 1687. — En 1687, comme le dit Desroches, les Galiotes à bombes o u à mortiers étaient, en effet, nouvellement inventées. Ce fut Bernard Renau d'Eliçagaray,-— que l'exiguïté de sa taille avait fait surnommer le Petit Renan, — qui imagina de placer d e u x mortiers sur des navires solides, tenant, par leur forme générale, aux grosses Galiotes de Hollande. Dès l'an n é e 1678, il fit part de ses idées à ce sujet au ministre Colb e r t , qui autorisa la mise en chantier, à Dunkerque, d'un navire de 120 tonneaux, nommé la Bombarde. Cette Cabote fut achevée au commencement de l'année 1682, ainsi que la Brûlante, la Cruelle, la Menaçante et la Foudroyante, construites, les trois premières au Havre, la quatrième à Dunkerque. L'essai fait des Galiotes, au siège d'Alger, le 2 8 juillet 1682, donna gain de cause au petit Renau : en i 6 8 3 , on fit cinq Galiotes à bombes à Toulon. Les États manuscrits de la marine (Arch. delà Mar.) pour les années 1 6 8 5 , 1686, 1688, 1689, donnent les noms de 10 Galiotes à mortiers ; il n'y en avait plus que 8 en 1696. h'État, pour cette dernière année, nous apprend que la Foudroyante, qui, en 1 C 9 5 , remplaça celle de 1682, était longue de 114 pieds [ 3 7 " o 3 ] , large de 28 ^[9™ 2 5 ] , et profonde de i3 pieds 3 pouces [4™ 3o ] ; elle tirait 12 pi. 9 po, [4™ 1 4 ] d'eau dans son chargement en guerre, et jaugeait 445 tonneaux. C'était la plus grande des Galiotes ; la moyenne grandeur des autres était 77 pieds [25" 0 1 ] sur 25 [8™ 2 1 ] . En 1 6 8 5 , 1 6 8 6 , etc., il y avait dix capitaines de Galiote, dix lieute nants et dix enseignes; il n'y avait, en 1696, que fi capitai nes, 9 lieutenants et 9 enseignes. Nous avons oublié de men tionner les enseignes de galiote à l'art. 2. Enseigne, p. 6 3 5 . Ces officiers étaient du petit état. Les Galiotes à bombes n'avaient que deux mâts, « un grand mât, un mât d'artimon, avec des voiles semblables h celles des vaisseaux, et un mât de beaupré pour porter les étais, et le hunier de beaupré, remplacé plus tard par les focs. » On en retire l'avantage, dit l'Encyclopédie (1786), de tirer par l'avant, et de ne présenter qu'une face étroite à l'ennemi. » Les Anglais gréaient à trois mâts leurs Galiotes à bombes; aussi tiraient-ils par le travers. Les Français, pendant la guerre de 1778, firent, à l'exemple des Anglais, quelques Galiotes à trois mâts. — V. Galiotte. e
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GALIOTE A LA MORESQUE. —V. Nager un navire. GALIOTTA, bas lat. géno. anc. s. f. Galiote. — « Nos, Bonifacius... (suivent les autres noms des propriétaires de la Galiote nolisée), naulizamus vobis... totam Galliotam nostram in viaggio Tunezis, et in ea habere proniittimus tria vela de cottono et una canavasi, et arbores duos et antennas très et anchoras 4 et proesios 4 et agiimenas 4 et barcam viiain et duos temones et spatam vnam et retnos 40 et marinatios 25 quorum 10 erunt garniti ad ferrum et balestas 6 videlicet 3 de cornu et 3 de ligno et quadrella 100 pro qualibet... » Acte du 5 janv. 1237 ; Ms. Arch. des not. de Gènes. 1. GALIOTTE, fr. anc. s. f. Variante orthogr. de Ga liote. (V.) 2. GALIOTTE, fr. anc. s. m. (Variante de Galiot. [V.]) Rameur libre de galère. — a Je vois par toutes vos lettres la grande opinion que vous avez des Galiottes et bonneuoglies pour les galères. Cependant, dans les entretiens que j ' a y eu auec mon frère, sur tout ce qu'il a pu voir et obseruer dans son voyage de Candie, non-seulement il ne demeure point d'accord que cet establissement puisse estre
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si aduantageux que vous le croyez; mais il soustient, au contraire, que l'on ne Sçauroit tirer beaucoup de seruice des galères qui ne sont composées que de gens de liberté, et qu'en fait de galères il n'y a que les forçats qui puissent bien sentir. » Colbcrth Arnoul, intend, des galères, 10 janv. 1670; Ordres du /ioj(Galères), 1670, fol. i 3 , Arch. de la Mar. GALIOTUS, bas lat. s. m. Rameur de galère, marin ap partenant à l'équipage d'une galère. —« Rex, magistris galearttm de Baione et omnibus Galiotis existentibus in ser vicio suo, salutem... » Lettre de Henri 111, roi d'Angl., datée de Bordeaux le 18 oct. 1242. Doc. inéd. pour l'histoire de Fr., Lett. de Rois, etc., t. i , p. 68. —V. Lignum de liera. GALIOUTE, vieux fr. s. f. Pour Galiote.—« Et après nous montra » (le doge de Venise) « les galées, qui est une chose non estimable (merveilleuse, surprenante) ; « et y a ben, sans celles qui sont sur mer, quatre vingt galées "et qua rante ou cinquante Galioutes, et autans de galions covers » (pontés) « pour mer et pour eaue doulce. » Lettre de J. de Cliambcs, envoyé de Charles Vil ; 28 oct. 1459. Bibl. de l'École des chartes, t. 111, p. 189. GALIPPE, fr. anc. s. f. Nom d'un navire qui, probable ment, appartenait à la famille des galères, et n'était pas de grandes dimensions. Nous ne savons rien d'ailleurs de ce bâtiment, que nous connaissons seulement parce passage d'une lettre de rémission datée de 1460:« Iceulx pilleurs estoient sur la rivière de Dordogne, dedans une Galippe barbotarde » (c'est-à-dire, faite à la manière des Barbotes [V.]) en laquelle il pensoit estre la plus grant partye du pillaige. » Trésor tics chartes, regist. 192, charte 71. GALISÉE, fr. s. f. — « La Causée était une petite galère propre à la course et aux découvertes. » De Lapeyrouse Bonlils, Hist. de la mar. (1845, 3 vol. in-8°), t. 1", p". 5. — Il a passé sous nos yeux un grand nombre de nomencla tures des navires en usage tlans la marine française depuis le x n siècle; nous n'y avons jamais rencontré la Galisée. Quelque auteur aura transformé en Galisée soit la Galeasia (V.), soit la Golatia (V.), et cette fantaisie aura trompe HI. de Lapeyrouse Bonlils, qui ne dit pas à quelle source il a puisé son renseignement. GALITE.angl. anc. s. (Peut-être du bas lat. Galcta. [V.]) Galère. (Dict. angl. de Robert Sherwood, London, i632.) GALJON, suéd. s. m. — V. 2. Galion. GALL (To), angl. v. a. (De l'angl.-sax. Gcalla.) (Propre ment : Écorcher.) Raguer.— V. Chale (To). GALLADELLA, bas lat. vénit. s. f. Petite galère, Demigalère. — « Ognuno può bene immaginarsi di quai sorpresa riuscisse ai Genovesi queste mutazioni di scena, mentre cre dendo di veder la loro rivale totalmente distrutta, e con la rovina di essa rendersi i soli signori di tutt'i mari, intesero che i Veneziani riprese nuova forza e nuovo vigore aveano tutta distrutta la loro flotta, e di assediati ch'erano diventali gli assedìàtori : Nulla ostante non si smarrirono d'animo ed allestita nuova fiotta di xxu Galere e tre Galladelle o sia mezze galee; non furono tardi a comparire in faccia di Chioggia. » Carlo Anton. Marino, Storia cip. e polit, del com mère, de' Veneziani (Vincgia, 1800), t. vii, p. 196. (Bataille de Chioggia, décembre 13 g.) — « Cuín 23Caleiset duabus Galladelìis. >• Continuât, de'la Chron. de Dandolo, ap. Mu ratori, t. x, col. 4 4 6 . — V. Galedella. e r
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GALLMRE, fr. anc. s. f. (Variante orthogr. de Galère [V.], où le redoublement de 17 est contraire à l'étymologie.) — Nous avons trouvé dans les papiers du marquis de 96
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qu'on ne pouvait garder sur le pont, assez embarrassé par la chiourine et la soldatesque. On ne doit pas supposer qu'il fallût moins de 1 8 mètres de longueur pour ranger, en les pressant, les rechanges, les vivres, etc. La longueur totale de chaque galère-écurie devait être à peu près 5 4 mètres, qui excède d'environ i3 mètres celle des galères ordinaires de Venise. Nous avouons qu'il y a, dans les conséquences obligées à tirer du texte précis de la chronique de Don Pe dro de Meneses (xv° siècle), quelque chose qui nous étonne et nous embarrasse. Les galères en question ne devaient guère être moins importantes que les galéasses du xvi siè cle. — « Allguâs Galles de mouros... » C. R. Acenbeiro, Chron. de S. Reis de Port. Ined. d. Histor. Port., t. v, p. 83. — Acenbeiro, dont l'orthographe très capricieuse affecte souvent les formes surannées, écrit quelquefois Guallé (V.) ; il écrit aussi : Galé. — V . Amcorar, Remado. GALLEA, ital. anc. s. f. (Variante de Galea. [V.]) Galère. — V. Albore. GALLEACE, fr. anc. s. f. (Variante de Galèace. [V.]) — « Le dimenche 5 daoust au dit an i 5 4 3 , la dicte armée de Barbarosse, accompaigne de 2 6 galleres de France, que faisoient le nombre de deux cents voilles, attec seze natif/, et deux grandes Galleaces de France, arriua dans le port de Villefranche. «Lambert, Mém. de Charles, duc de Sav., p. g i 3 , t. 1, Hist.patr. monuin. (Turin, 1 8 4 0 , in—fol.).— V. GALLANT, angl. s. (Corrompu de Garland. [V.]) Ce mot Boryne, Château, Mas, Natif, Yssas. n'est point employé seul; mais il entre en composition dans GALLEAZZA, ital. s. f.(Var. de Galcazza. [V.])Les Actes Top-gallant (V.), Top-gallant-rnast (V.), Top-gallant-sail. du concile de Florence nomment FaÀWtÇa le navire que les (V.) documents français appellent Galéace, Galiace, Galliace.— GALLARDETE, esp. s. m. Flamme.— Gallardetón, Gui V. Colfo, Proueggiarei don. — V. Gaillardet. GALLÉE, vieux fr. s. f. (De Galea. [V.]) Galère. — - Or GALLAVRE, fr. anc. s. f. Variante orthographique du approchèrent les navies » (en i386, combat entre les Fla mot Galère, qui diffère peu de celle-ci : Gallaire (V.), em mands commandés par Jean Bucq, et les Anglais aux ordres ployée par quelques écrivains des xvi et x v n siècles. — de Richard, comte d'Arondel); « et avoient les Anglois au « Le mercredy xv du dict moys daoust 1 5 4 3 , jour de l'As- cunes Gallées, lesquelles ils avoient armées d'archers. Ces sumption de Notre Dame, sortirent du port de Villefranche Gallées tout premièrement s'en vinrent fendant la mer à 1 2 0 Gallayres, que se mirent en ordonnance » (en ordre de force d'avirons, et furent les premiers assaillans... ainsi enfront?) « dès la poinct de Monthoron regardant le chasteau, sonniant » (gênant) « de ces Gallées aux vaisseaux s'appro jusques au deuant de la cité... » Lambert, Mémoires de cha la grosse navie d'Angleterre... » Froissart, Chroniip, Char/es, duc de Savoie; p. g i 5 , t. 1 , Hist. patr. monum. liv. in, chap. 5 3 , édit. Buchon. — « Aussi pourrez veoir qu'il fault » (ce qu'il faut) « et est nécessaire à armer une (Turin, 1 8 4 0 ) . Gallée de bonne voile ou par force » (une galère montée par GALLE, wol. s. Navire, bateau, barque, bâtiment. des rameurs de bonne volonté ou bonnevoglies; ou bien une GALLÉ, port. s. f. (De Galea. [V.] Orthog. où le redou galère montée par des forçats). Ant. de Conflans, Faits de la blement de 17 est contraire à l'étymologie.) Galère. — « E marine ( i 5 i 5 à i 5 2 2 ) . — « Le prince » (de Haultemore) « y em estes mesmos dias sahio a frota d'el rey de Tunes, cujo fut'allé en personne, se ce ne fut pour ce que ung des galios capitaS era Bouadil Esquerdo, que fora rey de Graada, e de la Gallée Marquese avoit dit, plus d'un mois devant, que eram vinte e cinco Galles de trinta bancos; mais sette Gai- par trois fois luy estoit venue en vision de nuyt une femme lés mayores que as de Veneza, que cada huma podia bem vestue de blanc, laquelle luy disoit qu'il allast dire au prince, alojar cem cavallos, e de galleólas de vinte e cinco ban ou feist dire, qu'il se donnast bien garde sur sa vie, qu'il ne cos... » Citron, do conde D. Pedro; lib. 11, capit. 2 2 . Les misl sa personne en dangier par mer ne par terre le jour de sept galères qui, selon le chroniqueur, pouvaient porter Saint-Michel ; ou autrement qu'il luy en prendroit mal. o Mé V. Adres chacune cent chevaux, devaient être, en effet, plus grandes moires de Guillaume de Villeneuve, année 1 4 9 5 que les galères vénitiennes de 2 6 bancs, ou même de trente. ser (s'), Brigandin, Couslie, Entretènement. Cent chevaux, c'est-à-dire cinquante de chaque côté vou GALLEE, port.s.f. (Variante orthog. deGalee. [V.],Ga laient une écurie longue de plus de 36 mètres; car la' place donnée, pendant le Moyen Age, à chaque cheval, était, lère. — V. 1 . Aferrar, Ponta. comme nous l'avons établi p. 4 2 4 , t. n de notre Arch. nav.', GALLEAO, port. anc. s. m. (Variante orthog. de Galeào. de 3 palmes ou 2 7 pouces ( 0 ° 7 3 ) . Mais l'entre-pont ne pou [V.]) Galion. — « Tomamos as vellas, por esperar o Galleào vait être donné tout entier aux chevaux; on leur réservait em que vinha o patrâo moor. » Roteiro de Dom Joham de nécessairement la partie qui se rapprochait le plus du milieu Castro ( i 5 4 i ) . de la galère. Il fallait encore que l'on logeât tout ce qui, dans GALLEOTA, port. anc. s. f. Galiote. — « E perdeo-se une galère où l'on ne portait pas de chevaux, était placé âcerca de Tarifa huma Galleota de Cartagenia, em que niordans les sept ou huit chambres établies sous la couverte, et rerom sessenta homens mancebçs e valentes, e cscaparon Mazargues (le capitaine Ornano) une note intitulée : « Mé moire sur le revenu et despence de la Gallaire ; » elle est sans date; nous la rapportons tout entière, parce qu'elle contient des détails assez curieux : « Le pain se monte par jour à 1 8 1. i3 s. 7 den., et par an 6 8 1 7 1. 1 8 s. — Despences de bois, d'huile, de chandelles, cierges, malades, herbes, vins, febues , rasoirs » (c'est du repassage des rasoirs, pour faire la barbe à la chiourme et raser la tête des forçats, qu'il s'agit ici), « par mois 4 9 1- ' 2 s., et par an : 5 g 5 1. 4 s.—Souliers, pers,» (clous) «sel, par an, 5 i 1. —Chemises, calsons, par an, par estimation, 3oo 1. — Capotz de deux en deux ans, par estimation, 2 5 I. — Camisole(s) et bonet(s), de deux en deux ans, par estimation, 3 o o I.— Estatzet appoinctemens d'of ficiers, par an, Itiôo 1. — Maladies et parties d'apotiquaire, par estimation, par an, 5 o o 1. — Somme total le des des pences, 1 2 , 7 4 9 1. 2 s. — Le reuenu de la Gallaire, en desduisant le commissaire cont'"" et trésorier et secrétaire du général : 2 6 , 2 1 0 1.; partant il pourra rester de bon à mon sieur le cappitaine treize mil quatre cens soixante liures dix h u i c t solz.» Arch. de la Mar., Papiers d'Ornano; fonds Grignan. — Il est probable que cette note remonte à 1 6 2 7 , époque où d'Ornano prit la galère la Vigillante, de Despinassis, qui la possédait.—J. Hobier publia, en 1 6 2 2 , à Paris (in-8°), sous ce titre : De la construction d'vne Gallaire, un ouvrage utile, et que nous avons occasion de citer souvent.
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trinta e cinco. » Chron. do Conde D. Pedro de Meneses (xv siècle), chap. 52. — « Vij hir huma Galleota mal tratada do m a r , e corno ella algumas fustas. «Roteilo de doni Joliam de Castro ( i 5 4 1 ) . — « A Galleota tomou a velia, e meteo huum traquete de correr. » Id. —V. Galeotta. GALLEOTA BASTARDA, port. anc. s. f.Galiote bâtarde. Espèce de navire, qui était peut-être dans la famille des galiotes ce que la galère bâtarde (V.) était clans la famille des galères. Nous ne l'avons jamais vue mentionnée qu'une fois d a n s le passage suivant du chap. 5 2 , Chron. do Conde D. Pedro : « E m Mallaga quebrou huma Galleota bastarda. » GALLEOTTA DE DEZANOVE BANCOS, port. anc. s . f. Galiote de dix-neuf bancs. — « Galleota feita de dezanove bancos muito nobremente obrada. » Chron. do Conde D. Pedro, liv. ii, chap. 27. GALLEOTTA DE VINTE E CINCO BANCOS, port. anc. s. f. Galiote de vingt-cinq bancs.—Les galiotes tunisiennes à vingt-cinq bancs par bande, du milieu du xv siècle, dont parle la Chronique de D. Pedro (V. Galle), avaient toute l'importance des galères ordinaires.
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GALLÉOTTE, fr. anc. s. f. (De l'ital. Galeotta. [V.]) Ga liote. — V. Nauf. GALLEOTTO, ital. vénit. s. m. Rameur de galère, Galiot. — « ... A tale che la quinta (parte) che dico non iuesse a de più che de 36oo persone che sono in stimma quanti Galleotti liberi, che la S. V" et le S. V. Ecc™" possono sperar di far entrar di uolontà nelle gallee et bastano solamente come ho detto per armar xxij gallee. » P. 9, lig. i 3 , Relationedel 58, i n - i 8 , clarìs. Cristo/, da Canal, Ms. autog. de 1557 pap., de notre Bibl. part. n° i g 3 . — V. Galeotto, Panila. o u
GALLERÀ, ital. anc. s. f. Variante orthogr. de Galera. (V. ci-dessous Gallere.) — V. Cetea. GALLERE, fr. anc. s. f. (Variante de Galère, où le re doublement de 17 est contraire à Pétymologie, le gr. EaXaìa ayant fait Galea, Galia, Galèe et Galère.) — « ... Là où es tant venu le chevalier d'Aux, Provençal, capitaine des Gal leres faites en Normandie... » Mèm. de Martin du Bellay, liv. x ; récit du combat de l'île de Wight, en juillet 15/,5, sous l'amiral d'Annebaut. — «Le remède est d'envoyer une escadre de bons navires de guerre devant Argers • (Alger) . aoec les dix Galleres de Marseille, qui soient depuys le moys dapuril jusques en septembre... » Le cheval, de Razilly, Mémoire adressé au cardinal de Richelieu; Ms. Bibl. nat., n° g5g4, intitulé : Traité de navigations des mers, année i 6 i 3 . — a Chers et bien aimez, ayant jugé à propos pour nostre seruice tenir pour quelques temps nos Galleres qui sont au port de Marseille en celluy de nostre ville de Tou lon, nous mandons... au s comte de Joignj, general de nos dites Galleres, de les y faire mener, dont nous auons bien voollu vous aduertir affi 11 que vous aiez à pouruoir, etc... » Lettre du Roy (Louis XIV), insérée dans une délibérât, du conseil de la vil. de Toulon, du mardi 22 décembre 170g ; reg. manose. B , n° 16, arm. n° 2. — V. Enceinte, Natif, Ramberge, Suiver. r
GALLÈRE SUBTILE, fr. anc. s. f. (Variante de Galère subtile. [V.])— «Tout ce que dessus seront tenus faire les dits capitaines, moyennant Pestât de 400 escus par mois pour chacune Calière subtile, et cinq cents escus pour cha cune Calière à quatre rangs» (à quatre rameurs par banc. La subtile ordinaire avait vingt-cinq bancs et trois rameurs par banc, ainsi que le fait comprendre le nombre cent cin quante qui figure au second paragraphe de l'ordonnance à
propos des forçats.) Ordonn. de Henri II sur les Galères, 5 mars i538. GALLERIE, ail. dan. s. Galerie, Bouteille. L'angl. dit Gallery, et Balcony. GALLERNO, port. adj. Variante de a. Calcino. 1. GALLETA, esp. s. f. (Du fr. :) Galette; Biscuit. Ce terme nomme aussi la Gamelle. Peut-être, dans ce sens, n'estil qu'une forme de Gavetta. (V.) — V. Bizcocho, Tortilla. 2. GALLETTA, cors. s. f. fig. (Du fr. Galette.) Pomme de màt. 1. GALLEY, angl. anc. s. (Du bas lat. GalealX.}, ou du fr. Galèe. [V.]) Galère. (Y. Rowe.) — •• Guided by tir imperiai Galley's tigli t... D R Y D E N , Enctd., liv. ili.
2. GALLEY, angl. s. Nom donné, sur les navires de guerre, nous ne savons pour quelle raison, à la Cuisine ou Cook-ronni. (V.)—«The cook-room or kitchen of a ship of war; ansvvering to the caboose of a merchant man. » Mar. dict. GALLIA, ital. vénit. anc. s. f. (Variante de Qalia [V.])— V. Biscotto, Corpo di galba. GALLIA A TRE REMI PER BANCO, vénit. anc. s. f. Galère à trois rames par banc. — « Danno gli proti di Galee della Ser. V* persue ordinarie misure nella fabrica del nino, ò corpo per meglio esser inteso d'una Galba à tre remi per banco : xv piedi di bocca, Vili di piano et v ò poco più di pontal, che sono la larghezza di sopra quella di sotto et P Altezza...» Relatione del claris. Cristo/, da Canal, Ms.autogr. de 1557 01158, pap. ¡11-18, dé notre Bibl. pai-tic. n° ig'ì, p. 40, lit;. 1 Il est assez singulier que Christof. da Canal ait écrit, à deux lignes de distance : Galee et Gallio.—V. Galère, et, pour l'arrangement des rames à trois par banc, notre art. ci-dessus : A tant de rames par banc. GALLIA DI CONDENNATI, vénit. anc. s. f. Galère dont la chiourme était composée de forçats et d'esclaves.— «Sono li Gallio di condennati in ogni caso improuiso pronte per far quello che sia bisogno, il che non si promitte delle li bere et massimamente standossi alle terre, dotte non si può far di manco di dai- quasi continuamente scale alle ciurme, di modo che poi il rihauerle in un subito, torna il più d'elle notte fallar. » Relatione del claris. Cristo/, da Canal, Ms. pap. in-18, de 1557 1578, de notre Bibl. partie. n° ig3, p. 27, lig. 12. GALLIA LIBERA, vénit. anc. s. f. Par opposition à Gal lio di condennati (Y.) , Galère dont la chiourme était com posée de rameurs libres, et non d'esclaves et de forçats. — « Et il gouernator andasse con le sue ad esse guardie, che saria , forse il meglio per opinion mia , considerando che le 4 Gallie libere, che si leniranno in cambio delle 4 di con dennati sotto il proveditor dell'armata potranno di tempo in tempo dare di molti agititi alla fabrica di Corfù, gli quali uengono ad esser di grand utile alla Sen. V , ne si possono cosi hauere dalle ciurme di condennati.» Relatione de Cristo/ da Canal, Ms. pap. in-18, de 1557 011 1558, de notre Bibl. part, n" i g 3 , p. 3o verso, lig. 9. 0 1 1
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GALLIARDET, pour Gaillardet. (V.) — «Le Galliardet de la meistre où sont Ics armes du Boy, d'eiiuiron vue canne de large et deux de long, tire six cannes- Le Galliardet 011 bannière du trinquet, tirant eiiuiron une canne taffetas. » Estât des bannières et autres choses concernant la parure de la gallere Vigdtaiitc, etc., 1627, Ms. Ardi, de la Mar., loi. 1 v°. (Papiers d'Ornano.) 96.
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GALLIARE, ital. anc. v. a. Voyager sur une galère. GALLICEI.LUS, bas lat. s. m. Faute de copiste qui se trouve, pièce n° 3 , dans le registre Ms. J. 45b', Arch. na tionales, publié par nous sous le titre : « Pncta naulorum,» dans la Collect. des D o c u n i . inédits sur l'hist. de France : « Anchoris viginti quinque, Gallicellis duodecim , rassis tri bus, etc. » Gallicellis ne présente aucun sens; c'est Gavitellis qu'il faut lire. Nous avons indiqué déjà cette correction, p. 4 0 2 , t. и de notre Arch. nav.— V. Gavitellus. GALLIEN, pour : Galliol, probablement, dans ces vers de J a n Marot (Voyage [de Louis XII] à Venise) :
du temps, la somme de cinquante-neuf solz vng denier tournois.» Compte de le Coq, receveur pour l'année i55o. Archiv. municipale de Harfleur. 2 . GALLIO!', vieux fr. s. m. (Du bas lat. Galiotus [V.] ou Galeota [V.]. Mauvaise orthogr. de 2 . Galiot.) Rameur de la galère ou du Galiot (V). — « F o n t G a l l I o z aviron bruire. » G U I L L . G U I A K T , Branche
aux
roy.
lign.,
v. 1 0 8 g .
. — « En la dicte gallere est besoing cent quarante e t quatre Galliots pour tirer la rasine qui gagnent communé ment quatre fleurins par moys qui sont quarante buie solz « Faites mouvoir sur ces fleuves marins et qui sont pour vng moys cinq cents soixante et seize fleu Barques et nefs, Galliens, brigandins, rins. » Aut. de Conflans, Les faits de la marine, Ms. de 1 5 1 5 Pour effondrer ses escumeurs coursaires. » à i 5 2 2 , publié par nous, Annal, marit., juillet 1 8 4 2 . J. M A R O T , (Œuvres, i n - 1 2 , Paris, 1 7 2 З ; p . 5 g . GALLIOTA, port. anc. s. f. Cabote. — « Al rei Doni Fer GALLINAR, malt. s. (Ou lat. Gallina, poule.) Cage à nando no começo desta guerra (i4o8) mandou armar grani poules. L'esp. dit Gallinero, et le port. Gallinheiro. frota de gallees e naaos, a saber, vijente e oito gallees suas, 1. GALLION, fr. anc. s. m. Mauvaise orthog. de Galion. e quatro asolldadas deMiçe Reine] de Guirimaldo» (Reynier — « Oe plus il avoitu (Côme de Médicis) «un Gallion des plus de Grimaldi), « e trinta naaos de seti reino, e das que se vehebeaux et des mieux armés que j'en aye jamais veu, qu'il en- rompercelle da costa do mar; ehia por almirante nas gallees voyoit tous les ans au Levant, sans crainte d'aucuns Galbons Miçe LamçarotePeçanho » (Lancelot Pezagno), « e por capitani qui l'ayent attaqué, ou qu'il ne s'en soit bien deffendu et Joham Foçim, bulini daquelles cavallieros que se veherom esebappé. Car il y avoit dedans plus de deux cents pièces de Castella pera el rei D o n i Fernando, o qual se parilo prid'artillerie. Je l'ay veu comparable à celui de Malte, que meiro cura seis gallees e duas Galliotas aos quimze dias de j'ay veu aussi très beau, certes, grand et très-bien équippé.» junbo, e depois partio 0 almirante coni toda a frota. » Chron. Brantôme, Cosme de Medicis, discours 3 3 . — « Il y a » (à Ve del rei D. Fernando, chap. 4 2 , p. 2 0 7 . — V. Far conserva. nise) «grands Galbons et petitz Galbons. » Ant. de Conflans, GALLIOTE, port. anc. s. m. (Le mod. Galeotc.) Galliot. Les Faits de la marine et navigaiges ( x v i siècle), publiés par nous dans les Annales maria, juillet 1 8 4 2 . — «En rameur de galère. — « E por quamto per estas gallees que l'an 1 5 5 8 » (c'est là une faute de date, qui n'est peut-être el rei Oom Fernando armava ( 1 4 1 9 ) , non avija abastança qu'une erreur de copiste ou d'imprimeur; il faut lire i 5 3 6 , de Galliotes, mamdava el Rei trager dos outros logares do car c'est cette même année que Jacques V épousa la fille du reino mujtos homeens presos pera ellas, e tragiara os baraços roi de France), «le roi d'Escosse, Jacques Stuard, estoit des cheos délies, e emtrega vomnos a os alraides das gallees; e cendu en ce Havre et ville de Grâce, avec quatre navires desta guisa forom em breve tempo armadas, conio quer que Galbons, dont le plus grand et le mieux esquipé estoit ap todos avijain porgram mal tomarem os lavradrores e as ou pelé le Lion crEscosse, avec un bon nombre de seigneurs et tras pobres gentes, e meteremnas nas gallees desta guisa... » gens de guerre de son pays, pour venir secourir le roi Chron. deireiD. Fernando, chap. 12.4, p. 3 9 8 . contre l'empereur Charles cinquième, estant descendu en GALLIOTHA , bas lat. s. f. Variante de Galiotta. (V.) in Provence où il lui faisoit la guerre, qui avoit esté au grand Actis SS. Julii, t. i , p. 58o. contentement du Roy, qui auroit esté occasion en partie que GALLUTA DI MOLTA MADIA (nave), ital. s. f. (Propre tost après il auroit donné sa fille aisnée Magdeleinc en ma riage au roy d'Escosse...» Maistre Guillaume de Marceilles, ment : Navire huppé [de Gallo, coq], d'une grande huche.) Mémoires de la fondation et origine de la ville françoise de Enhuché. (M. le comte de Persano, Nomenclat. ital. géno., Grâce, dédiés à l'amiral de Villars ( i 5 g 4 ) , publiés au art. Accastellala. [V.]) Havre par M. Morlent, en 1 8 4 7 . —V. Couler bas, Galliot, GALLUTO, ital. adj. ( D e Galluzzare [rad. lat. Gallus, Guallion. coq.], s e dresser sur s e s ergots.) Elevé, Enhuché, Haut a c cascile, en parlant d'un navire. 2 . GALLION, dan. s. — (V. 2 . Galion.) — Galltons-FiGALLYA (Gallyo), hongr. s. Galère. — V. Gâlyas hajo. gur, Figure d'épuron. GALLYAI HAD-NAGY (Gallyoïhod-noghy), hong. (Had, GALLIONE, ital. anc. s. m. Mauv. orthog. de Galione. guerre, armée; Nagy, grand. Had-nagy, chef, commandant.) (V.). — V. Capitaneato. s. m. Général des galères, Capitaine de galère. 1 . GALLIOT, vieux fr. angl. s. m. (Ou bas lat. Galio. [V.l GALOBAN, fr. anc. s. m. Une des mauvaises orthographes Mauv. orth. de 1 . Galiot. [V.]) _ « A Charles Philippes et Nicolas Manotte, m de nauires, pour auoir faict mectre en du mot Galhauban(V.) qui avaient cours au x v n siècle.Nous ordre deux Galliotz, tant pour les materaulx emplovez en la trouvons dans une Explication de divers termes, etc., M s . jeeux Galliaus (sic), sallaires de charpentiers, pour les faire Arch. de la Mar., où nous lisons, p. 3 9 : — « Galobans sont peindre des couleurs duditsieur» (gouverneur de Normandie) deux cordages prenant depuis le haut bout du grand mast de . que pour les despences des manouuriers, lesquels ont con hune, en descendant jusques s u r le tillac près de la chambre d u i t s et menés lesdicts Galbons (sic) » (qui probablement du capitaine. Ils sèment à tenir le mast ferme, en sorte qu'il étaient stationnes dans ce Clos aux galères de Harfleur, dont ne joue point dans vn mauvais temps. » Il est étonnant que il est souvent parlé dans les chartes de la cité) « en la ville l'auteur, qui écrivait Aubans (Y.), écrivit Galobans; n'est-ce de Grâce, et seruir au passaige que le dict seigneur » (le roi pas qu'il ignorait la formation de c e dernier mot? Henri II) « auoit délibéré de faire du dict lieu de Grâce à GALORANO, ital. s. m. (Transcription de Galoban.) SvnoWeulètes, et lequel fut rompu par raison de l'impestuosité nyme de Paterasso (V.)J, donné par Strafico ( 1 8 1 4 ) dans la e
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partie française de son Dicl. de mar., art.Galhauban. Cemot, brada NuestraS de Loreto, Ms. de 1614 à 1621, Bibl. de la Mar., n° ¡4255-3. — V . Corridorcillo. e m p r u n t é au fr., est moins usité que Patcrasso. — V. Contrasartia. GALORA , mal. s. Ressac , Brisants.— V. Halora , Ombac. GALOUBANK, bas bret. s. m. Plur. Galoubanchóu. ( Du GALOGHA, esp. s. f. Analogue à Scaloccio. (V.) — V. Ca lera a Galocha. fr. : Galhauban.— Galottbank késlel, Galhauban de hune. GALTELLA , ital. s. f. (Le même que l'esp. Gantera. [Y.] GALOCHE, fr. s. f. (Du bas lat. Galochia, usité au xiv siècle, comme le prouve une lettre de l'année i 3 8 2 , citée par Jottéreau. — «... Galtelle, due lapazze (jumelles) «poste J). Carpentier. Mais d'où vient Galochia? Est-ce de Gallicula, all' estremità superiore dell Albero.» Introduz. aW arte nau Gallica, sandale particulière aux Gaulois? Du Cange le tica (\'enise, in-4 , 1715), p. 269 —V. Mascbetta. croyait. Quel rapport a-t-on trouvé entre le soulier à semelle GALVETA , port. s. f Nom d'un petit navire qui était en d e bois et les choses que dans les navires français on a usage sur les côtes de l'Asie, pendant le Moyen Age. — nommées Galoches? Nous l'ignorons. Pour trouver ce rap Mandou... Fêliez de Menezes a costa do Norie cm busca p o r t , il faudrait connaître la forme précise du premier objet dos inimigos corn huâ galeota, cinco fustàs, huâ Galueta, auquel on a donné le nom de Galoche. Le P. Fournier (1643) acbou quatro paraos de malàures no rio de Banda terras do est le plus ancien des auteurs où nous voyions mentionnées Hidalcâ, dezembarcoit em terra, pelejou coin elles et matles Galoches, définies ainsi : « Ce sont doux trous dans les tou Ihe milita gente, e por ir de preça foi correndo a costa escoutilles par lesquels passent les câbles. » Guillet (1678) ficando os nauios no dito rio, etc. •> Luis de Oxeda, Com d o n n e , sur la Galoche, une explication qui nous est pré mentario... ( p. 194 v°, lig. 1 6 ) , Ms., Bibl. nation., Suppl. cieuse; il dit que c'est « un trou dans le panneau d'une écou- fr., 9' o. tille, qui est à couvert à demy par une petite pièce de bois GALYAS HAJO [Gafyach hoyó), hong. s. Galère. — V. cintrée ou voûtée, pour faire passer le câble.» Cette pièce de ìallya. bois voûtée a pu être comparée à l'empeigne de la Galoche, GALYOTA, bas lat. s. f. (Varia, orili, de Galiota.[X.}) Bern. et le trou couvert où le câble entrait, comme le pied dans la chaussure, a pu prendre le nom de la Galoche. Desroches de Brevdenbach , p. 28. GAMBATS.ar. còte N. d'Afr. s.(?De l'ita]. Gamba, jambe.' ( 1 6 8 7 ) ne l'entend pas comme Guillet; pour lui, les Galoches n e sont point des trous par où passent les câbles , mais les Enfléchure. « pièces de bois concaves qui servent de couverture aux bil GAMBE, fr. anc. et mod. s. f. (De l'ital. Gamba, jambe ;? lots (trous) de la fosse aux câbles. » Au xvn siècle, Galoche du gr. Kau.Ti)i , flexion.) (Gr. mod. 'Pv/XUt [Rcillès]; angl. désignait encore deux objets : i° « Une pièce de bois en Fattock shroud; ali. Pùttingtau ; ital. Sartia rovesca; esp. Arforme de demi-rond qui portait les taquets d'écoutes » ou raigada;port. Arreigada; rus. Kocbiii nawna [Kossii-va/mta], bittons d'écoutes (Nous ne savons ce qu'était cette pièce, ïïymmic.h-Kamiia[Poiiti/ins-vannta; ar. còte N. d'Afr. Reids; assez mal définie par Desroches); i" Une poulie dont la caisse bas bret. Gamboun-kcstcl; lasc. Fatac scr, Recada.) Cordage était fort plate, et particulièrement sur une de ses faces par accroché par sa tête à la queue de fer d'un cap de mouton laquelle on l'appliquait à la grande vergue pour y passer les placé sur le bord d'une hune, et fixé par son extrémité in gargues-boulines de grand'voile. Desroches (Ms. 1680) dit: férieure à un des haubans du bas mât. 11 y a autant de Gam«Poulie à Galoche pour les cargues boulines.» Aujourd'hui bes que de caps de mouton de hune, c'est-à-dire, autant les caisses de pouC que de haubans soutenant le mât de hune. Leur devoir est lies coupées, sem de servir de base solide aux haubans de hune, en fonction blables ou analo nant par rapport au hauban supérieur comme les chaînes gués à celle-ci : relativement au bas hauban , en même temps qu'elles ser CDBE, sont nom vent de retenue à la hune elle-même, qui, sans cet anta mées Galoches. (Gr. mod. MaTÇobXt âvoixtov (Mantzajli gonisme de la Gambe, serait soulevée par les haubans su einikto-n) ; esp. Garrucha ; rus. KarincbaeTi-fi.vOK'b (Kanifa-s périeurs. Placée entre ces deux efforts égaux, la hune reste hloke) ; ar. côte N. d'Afr. Pastcga-mahtoka.) Des blocs de horizontale. Le hauban de hune et sa Gambe ont été com bois, percés de mortaises munies de réas, reçoivent le même parés à une cuisse avec sa jambe pliée en arrière, le genou nom, qui est donné encore à certaines consoles de bois sur étant le cap de mouton. L'obliquité de la Gambe en dedans lesquelles s'appuient certains objets, et à des demi-anneaux lui a fait donner le nom de Gambe de revers, ou Hauban de bois ou de fer servant au passage ou à l'amarrage de de revers. Dans la figure qui accompagne l'art. Vergue (V.), quelques manœuvres. MO, NO sont les Gambes de revers descendant de la hune GALOMAT (t sonnant), mal. s. Pont d'une barque, d'un MN aux haubans QR, et s'attachant au trélingage 0 0 . — « Gambes sont cordages qui seruent à tenir fermes les petit navire. aubans de perroquet et de hune. » Explication de divers GALOMBANG (g fin. sonne peu), mal. s. Il semble que termes, etc., Ms. du x v n siècle, Arch. de la Mar. Loàbang signifiant : Creux , Cavité, entre dans la compost GAMBETTO, ital. anc. s. m.(De Gamba, jambe.) Anneau tion de ce mot. Si Loubang est étranger à Galombang, peut passé à la jambe de l'esclave, du forçat et du bonevoglie, être que Gâlî, creuser, est un de ses radicaux. Dans ce cas pour le tenir à la chaîne. — V. Maniglia. le mot serait composé de Galï, creuser, et d'Ombab, vague flot.—Elout,Z>(cf. mal.dtoll.-fr., p. / , 7 2 , dit : 0 Galombang GAMBIER.fr. provette, v. a. (De l'ital. Cambiare [lat. gonflement delà mer, vagues. » Houle. — V . Galora, Om Cambire], changer; bas lat. Gambium , change.) Changer bak, Oumbak. une voile latine ou une voile à bourcet pendant un vire GALONES, esp. anc. s. m. plur. Toits des châteaux de ment de bord, c'est, dans le langage des matelots proven çaux, la GambierouCambier. Le terme est monté au Nord, proue et de poupe; Ponts de la dunette et du gaillard d' où il n'est guère usité. vant..— « Los galones y regalas de madera de Guadhapeli amarillo...» Razon de las medidas... para vn Galeon nom GAMBILLEB, fr. v. a. (De l'ital. Gambettare, remuer les e
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jambes.) Le Dict. de l'Académie française (i835) définit ce verbe : « Remuer les jambes de côté et d'autre, lorsqu'on est assis ou couché. Il ne se dit guère que des enfants. Il est très-familier. » Les marins ont fait du mot Gambiller une application que nous devons mentionner. D'un matelot qui monte le long d'un cordage, à l'aide de ses mains et de ses jarrets, le corps suspendu sous la corde qui le porte pen dant son mouvement ascensionnel, on dit qu'il Gambille. Le jeu des jambes qui, alternativement, prennent et quittent le cordage qu'elles serrent dans l'articulation du genou,a nommé un acte où les bras ont une part aussi grande au inoins que les extrémités inférieures.Voici un monument qui atteste l'ancienneté du Gambillage; c'est le Sceau de la ville de Dam, gravé au x m siècle. e
GAMÈLE, vieux fr. s. f. Le continuateur de Guillaume de Tyr, Hugues Plagon ( х ш siècle), dit quelque part (V. t. v, col. 7 З 1 , Amplis, collect. ap. dom Marlène) : 1 Et i ot i5 galies et autres vessiaus menus, saitics et Gameles bien 5o, et alerent à vêles et à nauirons tant qu'ils vindrent à Escalonue. » I). Carpenticr, qui cita ce passage, art. Galca de son Gloss., crut reconnaître dans la Gamèle un galion. Nous pensons (pie le savant bénédictin se trompa. Gameles nous paraît être une faute du manuscrit de Plagon connu par Dom Martène, en admettant que Mai tène l'ait bien lu. A la place de ce nom, tout à fait isolé dans l'histoire de la marine du Moyen Age, il est certain pour nous qu'il faut lire Carueles ou Caraveles. Nous proposons avec une sorte de confiance cette restitution, fondée sur ce double fait qu'aucun document ne nous a révélé l'existence du navire appelé Gamèle, et que la caravelle était un petit bâtiment dès longtemps en usage au x m siècle, puisqu'il est nommé dans la Vie de Saint Nil, qui vivait au iv ou au v siècle. с
sont reliées, comme celles du seau, avec des cercles de fer. Par extension du sens primitif, Gamelle est le nom que l'on donne à la communauté établie, pour la satisfaction delà vie animale, entre certains marins dont le rang est supérieur à celui des maîtres. Ainsi, il y a la Gamelle des officiers, celle des aspirants, celle des chirurgiens. Celui qui admi nistre cette communauté est le chef de Gamelle. GAMOULl, vanikoro, s. Sud. GANAC (Ganatch), illyr. daim. s. m. (Ce mot isolé dans la langue illyrienne, et que nous ne pouvons rapporter à aucun radical slavon, nous semble appartenir à la famille italienne : Gáncio, Gáng/iero, etc.) Grappin. GANAR EL FONDEADERO, esp. v. a. (Même origine que le franc. Gagner. [V.]) Gagner le mouillage, Aller au mouillage. —V. Coger el fondeadero. —Ganar el -viento, Ga gner le vent. — « Este dia» (le 2 4 juillet t 5 8 2 ) « a la tarde se apartaron las armadas » (les deux flottes s'éloignèreut l'une de l'autre), « y el marques » (le marquis de Santa-Cruz) • ordeno a la suya, que al poner de la luna » (au coucher de la lune) « virasen otra huella para procurar de Ganar el viento a la enimiga, virando a la mañana sobre ella. » Fol. 4 v°. Lo svcecido a la Armada de Su Ma gestad ; Bibl. de la Mar., vol. 11° 1 4 2 5 5 - 3 . — Ganar el viento y el sol, Gagner le vent et le soleil à l'ennemi. — « Alamanecer se hallaron en el mismo parajelas nuestras (galeras) de tierra y el ene migo mas afuera, y desta manera caminaron algún poco, v las de Francia hiheron mas a la inar, por Ganar en bate el poniente, que assi como entro dexaron caer con los trinquetes a la buelta de los nuestros con muy buen orden hayendo Ganado el viento y el sol, ambas cosas considerables. » Relación del suceso de las galeras de este año de i638 ; Ms. Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 , pièce 1 9 . — V. Avantage du soleil. GANC TAL CAPUN, malt. s. m. (De Gancio. [V.]) Croc de capon. GANCHE, vieux provenç. fr. s. m. (De Pilai. Gancio. [V.] Croc, Crochet.— «Plus, ungGancbede hollina.» Ce que M. de Sistcron a deliurépar commandement de la grand maistressr madame la comtesse de Villars et de Tende. V. Sarsie. — Ce passage semble prouver que, sur certaines nefs du xvi siècle, les boulines ne restaient pas frappées sur les voiles, mais qu'à leur extrémité elles étaient garnies d'un croc qui se passait dans un anneau fixé aux pattes de bouline éta blies sur la ralingue.— « Du 2 9 (nov.), pour auoir fait acoinoder les Ganches de fer des sarties (haubans)... 1 9 s. » Compte des dépenses menues pour la galère d'Ontario, 1 6 2 8 ; Ms. Arch. de la Mar., fol. 1 1 . e
GANCHEU, vieux fr. provenç. s. m. (De l'itál. Gànch.) Croc de capon. — « Plus, deux Gancheux à tirer les encres. • Ce que M. de Sisteron a délivré par commandement de la grand maistresse madame la comtesse de Villars et de Tende. — V. Sarsie. GAMELLE, fr. s. f. (Du bas lat. Game/uni, qu'on rapporte GANCHO DE LA GATA, esp. s. m. (Même origine que au lat. Camélia, vase concave |gr.Каае'лХа.? Каи-ара, voûte.]) (Gr. niod. 2UC<T!-IOV [Srssitio-n];'tia\. anc. Gavetla, Vernieale; Gancio. [V.]) Croc de capon. (V. Gata.) — Gancho do caital. mod. esp. port. Gamel/a; csp. anc. Gal/etla, Vernegal; dernal do turco, Croc de c a p o n . V . Turco. GANCHORRA, port. s. f. (De Gancho. [V.]) Gaffe. bas bret. Gammel [que le P. Grégoire écrit Cummel, bien (pie Kammel signifie : Bâton courbé, Crosse]-, angl. Bucket GANCIO, cat. ital. géno. provenç. s. m. (Nous ne savons [angl.-sax. Bue, bouteille]; \\o\\.Bak; dan. Spisebakke [ba si l'ital. a donné au turc Qandjè, vulgairement: Qandja, qui quet à nourriture] ; suéd. Вас/,; rus. Артельный 6лкъ[Аг- désigne le croc, ou si au contraire l'ital. a reçu Gancio du telenii baie.]) Vase de bois où les matelois mettent leur soupe. turc; mais il nous paraît impossible de ne pas reconnaître Ce vase, qui fut, d'abord et assez longtemps, une large écuelle, une origine commune aux mots Qandjè et Gancio.) Croc. une jatte ou coupe creusée dans un bois tendre, a aujourd'hui — Gancio d'aparejo, catal. Croc de palan, de potdie. la forme et la construction d'un seau peu élevé. Ses douves Gancio del capone, Gancio da ou di Cappone, ital. Croc de e
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c a p o n - (V. Capone.) — Gancio di Guzzello, cors. Croc de p o u l i e . —Gancio du cappun , géno. s. m. (De Vital. Gancio da cappone. [V.]) Croc de capon,
que cela n'est pas, c'est que KaAirr, n'a point passe par le latin pour devenir italien ou français. Ganldcap peut avoir fait Galop, ou, comme l'écrivent les Anglais : Gallop, tout aussi bien que KóXir»]) Le redoublement de l dans le mot an GANDCHIO, ar. côteN. d'Afr. s. (Transcript, et prononc. glais est peut-être une particularité bonne à remarquer : la t i e Vital. Gancio. [Y.]) Croc. — Ganchio de Lantchioun,Gaffe. première/ne semble-t-elle pas être une forme, une con GANDE1A, lat. s. f. Nom d'une petite embarcation afri traction de Pn de Ganhleap, de Vnt de Gantlope? Nous sou c a i n e , selon le scoliaste de Juvénal, qui, à propos de ces mettons humblement cette observation aux personnes plus v e r s de la satire V : versées que nous n'avons la prétention de l'être dans les choses de la langue.) Course rapide que fait le condamné qui — « Ilhid enim vest ris datur a l v e o l i s , q u o d court la bouline. — V. Courir la bouline, Rum (to) the gant C a n n a M i c i p s a r u m prora subvexit a c u t a , » lope. d i t : « Canna, genus navisquod Gandeiadicetur, ut sit Can GANTONG-LAlAR, mal. anc. s. (Gantong [g final sonne d e l a Micipsarum, id est A fro rum. Gandejam enini soli Afri, i d est Zaniaei, vel ut alii Byzanceni, vel alii Parca? inveiie- peu], prendre; Zaïar. [V.]) Appareiller, Hisser une ou plu sieurs voiles; Paire voile, mettre à la voile. — Gantongrunt. » GANFANONER, cat. anc. s. m. (Gonfanonier, Gonfalo lutar était au x m siècle, et peut-être longtemps avant cette époque, le nom ou le titre d'un officier chargé de veiller à la n i e r ; de Fano, étendard, fait du sax. Fana, qui a donné à voilure pendant la navigation. Le § (i, art. i du Code marit. l'ail. Fa/me, et Vane à l'anglais. Quanta Gan, qu'on voit dans de Malaca, nomme ce marin Touhang gantong laïar, propre l e s documents anciens sous les formes Gon et Gunt, nous ne ment : Ouvrier pour pendre (ou, faire hisser) les voiles. — savons s'il procède du sax. Ganian, signifiant : Ouvrir, dé Le Gantong-laïar était, au moment de la rédaction du Code ployer.) Porte-enseigne, Enseigne. — « Ganfanoners deuën marit. de Malaca, un droit qu'on exigeait de toute personne b a u e r besants per Ganfanoner; è si hà senyera eii proa » en détresse, soit à la mer, soit sur une côte, recueillie par un (une enseigne à l'avant) « en nau que pendran, den esser lur. » navire. Ce droit, qui fut nommé Gantong-laïar, probable Stat. du x i v siècle pour les armements en course, chap. 19, ment parce que, dans le sauvetage , il faut amener les voiles édit. Pardessus. et les hisser ensuite, pour reprendre sa roule, ce droit était GANG, dan. ali. boli. s. (De Vangl.-sax. Gang, chemin , proportionné au rang de la personne recueillie. (Cbap. 4, r o u t e [Gan, aller, marcher); isl. Ganga, Gangr.) Bord, Code de Malaca.) Bordée. GANTSCII VOOR DE YVIND VALLEN LAATEN, boli, GANGHERO, ital. s. m. (Proprement : Gond. Étymol. v. a. (Proprement : Laisser ou Faire arriver entièrement vent inceri. Nous pensons que Ganghero a la même etymologic que arrière.) Arriver tout plat, Arriver vent arrière. V.— OpdouGancio [V.] et Ganchorra. [V.]) Aiguillot. — « Gangheri , wen, Laat. grossi pezzi di ferro piegati a gomito, sopra i quali è sospeso GANZ ABHALTEN, ail. v. a. (Mot à mot : Entièrement il timone, a un di presso nella stessa maniera, che le sono l e porte alla loro baia. » Dizion. istor. di marina di M.Sa- arriver.) Arrivera plat. —V. Abhalten, Aufduven, Mit den verien, tradotto dal francese ; Venezia (in-4 , 1 7 6 9 ) , p. 253. winde gehen. V. Ferratura del timone, Cancara. GANZARA, bas lat. ital. anc. s. f. (Étymol. incon.) Nom GANGSPIL, dan.; GANG-SPILL, ali. s. (De Spi! [V.] et d'un petit navire dont nous ne connaissons ni la forme, ni la d e Gang, passage, chemin; fait de l'angl.-sax. Gan, Aller.) voilure, ni le gréement, ni l'importance réelle. « Une sorte Cabestan. de barque, » dit simplement Dnez (1674). Il y avait des Gan GANG-WAY, angl. s. (Proprement : Le passage des gens.) zare de plusieurs grandeurs, ce que nous apprend le passage C e mot a plusieurs acceptions; il désigne la Coursive, l'E de la Ciironiq.de Treviso, t. x i x , col. 861, de Muratori : chelle placée hors du bord; enfin le Passavant. C'est dans ce « Ex duabus una magnani praemittit Ganzaram quadriredernier sens qu'il est employé, p . / o, chap. 3 de VJnson's mem. » Si les grandes Ganzares étaient à quatre rames , ou foyage par Rich. Walter (Lond., 1769) : « Whilst of the peut-être à quatre couples de rames, les petites étaient sans a t h e r s » (officiers), « who had avoided the first fury of the doute à deux. —V. Ganziaruolo, Canzira. Indians, some endeavoured to escape along the Gangways GANZAROLA, bas lat. s f.; GANZAROLO, ital. s. m. Na i n t o the Forecastle... » vire de la famille de la Ganzarra (V.) ou Ganzira. (V.) — E
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GANLOPE, angl. s. (N. Webster dit, à propos de ce mot : „ T h e last syllabe is from the Teutonic, D. Loopen, to rum. T h e first is probably from Gang [V.], a passage. » Cette étyiiiologie nous paraît très-raisonnable. 11 n'y a pas à douter q u e Gantlope ne soit une combinaison des deux mots anglosax. Gun, aller, et Hleap, saut, course. Gantlope est un pas c o u r u , un galop véritable. Et à ce propos qu'il nous soit permis d'émettre un doute sur l'origine du mot Galop que nous venons d'écrire. Des savants dont nous respectons les lumières, Caseneuve, Ménage, et, avant eux, Budée et quel ques autres, ont rapporté le fr. Galop au gr. KaXitcxÇecv. Dans les lexiques Ko).™; a le sens de: trot, etKaWÇeiv, celui d e : trotter; nous le savons; mais s'cnsuit-il que le français et ses analogues ital. csp. et port., angl. et ail., aient été faits d u grec? Une des raisons,—et nous avouons qu'elle n'est p a s sans réplique, — une des raisons qui nous feraient croire
« Il nemico » (les Génois) « fra tanto vedendo di non poter penetrare nel porto di S. Nicolò, s'introdusse in quello di Chioggia » (décembre 1379) 1 rinforzando le sue galee con Ganzaroii allestiti dal loro alleato signore di Padova, il quale li provvide eziandò di viveri in copia, di cui aveano grand' uopo. » Carlo Anton. Marin, Storia civile e polit, del commerc. de' Veneziani (Vinegia, 1800), t. v i i , p. 1 8 1 . — V. Galedella. B
GANZAROLUS, bas lat. s. m. Le même navire que la Ganzara. (V.)—V. Chron. d'And. Dandolo, ap. Muratori, t. x i i , col. 38i, 475, etc. GANZARUOLO, ital. anc. s. m. Le même navire que la Ganzara. (V.) — t Dell' etimologia di Tanta niente saprei dire, siccome nemmeno di Ganzaruolo. » Zanetti, Dell' ori gine di alcune arti, etc., Venezia, 1758.
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s. m. (De Par. Gharb [i«_jj-5], occident.) Vent du sud-ouest. — « Zephire nous continuoyt en participation d'ung peu de Guarbin , et anions ung iour passé sans terre descouvrir. » Rabelais, liv. îv, chap. 9. —« Le Guarbin nous souffloyten pouppe... » Id., ib., chap. 1 0 . —L'introduction de 1'« dans Garbili est tout à fait sans motif, comme elle l'était dans les vieilles orthographes : Gualie (Galie), Guanhct (Ganivet, petit couteau), Guarnison, etc. — V. Jûg zaparuji, Ormeig. GARBO, ital. s. m. (De l'ar. w j l i [Qaleb,Qalib], forme, moule, modèle.) Galbe, modèle; Gabarit. — « . . . Et gli stamenali sono quelle parti, che si accrescono et incastrano GANZIRA, GANZIRRA, bas lai. ital. anc. s. f. Le même nelle cime di detta matèra, per diffelto, che un solo legno que Ganzara. (V.) — « De anchora cujusdam Ganzirae, quam non può far tanta piegatura naturalmente, quanto bisogna de mari cimi multi nautae non possent extrahere, tandem alla curvatura et Garbo del franco della galea. » Bartol. invocato sancto Raynerio, eam facile eduxerunt... » Vie de Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. i 5 . — « La maes saint Raynier, Bolland., 2 7 juin, p. 4 2 4 . — « Erant decem tranza » (la maîtrise, l'art de faire) « delle galee, è divisa tra et octo Theotonici, de Sardinia redeuntes, in quadam Gan Venetia, Genova et Napoli. Quali sieno i migliori, non è da zirra, cuín aliis Ganzirris vento magno fiante, motus magnus far giuditio, per esser materia odiosa, et i più crediamo noi, tactus est in mari, et naviculœ ab invicem separatae sunt. » siano i Venetiani; il Garbo » (la forme, les plans, le modèle) Ib., p. 4 5 7 . — V. Ganzarola, Ganzarolus, Ganzaruolo, Gan- a de'Napolitani et Genovesi è tutto à un.niodo, in far le sol levate di poppa et proda... » Ib., p. 4-5. — V. Stella. zerra, Ganziaruolo. GABBOABD-STRAKE ou STREAK, angl. s. (Garboard, GANZO DEL CAPONE, vénit. s. m. (De Gancio. [V.]) de Bord [angl.-sax. augi.], planche, et de Garb , vêtement, Croc de capon. habit, fait de l'angl.-sax. Geareian [Ghéarkiane], préparer ; GAOUALETTA, ar. côte N. d'Afr. s. Tournevire. Gearwa [Ghéarva], Habit, Préparation. Le sens propre de 1. GARA, angl.-sax. s. [Gàr, dard, javelot.) Promontoire, Garboard est donc Bordage tjui recouvre, qui habille la Cap, Pointe, Golfe, Gouffre, Abîme.— « An para gemmi, Un carcasse du navire.) Gabord, Ribord.—V. Garboord, Car des caps. » — V. Nœsse, Soe-ncesse. boni, Streak. 2 . GARA,lase. s.(CorronipudeG,/¿tvrt[hiiid.], signif. rond, GARBOORD, angl. anc. s. (Variante orthogr. de Garbord. cercle.) Dict. hindoost. and engl., par J. Taylor et \V. Hun ier [ 1 8 0 8 ] , t. 11, p. 5 3 8 . ) Bague. — Le lient. Th. Roebuck, [V.]) Gabord. — « Is the first plank, that is brought on the p. 9 7 de son Engl. and hindoost. naval Dict. ( 1 8 1 З ) , écrit : out-side (V.) of the skip, next to the keele. » Henry Manwaring, Sea-mans diction., 1 6 4 4 , P- 45 et 4(1, édit. de 1 6 6 7 . Kura (Kara). GARBORD, angl. anc. s. (Variante orthog. de Garboard. GARAD1CS (Goraditch), hongr. s. Echelle. — Garddics a une variante : Grddics , qui nous porte à croire que ce mot [V.]) Gabord. — « The Garbord is the first plank next the keele on the outside, the Garbord strake is the first scann est une transcript. du lat. Gradus. next the keele. » John Smith, The sea-mans Grammar ; Lon GARANT, fr. s. m. Dans le sens où l'emploient les marins don, i653. français, ce mot n'a aucun rapport avec Garantir. Quelle est son origine? Nous ne savons. Peut-être est-ce une cor GARCETTE, fr. s. f. (De I'anc. esp. Garccta, qui dési ruption du holl. Garcn (angl.-sax. Gearn), fil ; peut-être est- gnait les cheveux tombants autour du front, et partagés en ce le mot Courant qui a affecté cette forme. La corde qui, mèches ou en tresses, dont la mode était devenue générale. dans un palan, court sur les réas des poulies, est en effet le En i 3 o i , Jacques d'Aragon rendit un édit daté de SaraGarant du palan. (Basq. vulg. Garana; bas bret. Goarant; gosse, qui défendit aux Sarrasins de porter des Garcettes esp. port. Beta; ital. Fetta ; :mi¿\. Tac/,lc-fall, Tackle-гоТе; sur le front, alin qu'on ne put les prendre pour des chré ital. anc. Mcnador, Menale; ar. còte N. d'Afr. Kanderissa; tiens : « Statuit doininus Rex quod omnes Saraceni... incelasc. Fai; vai. Баеръ [Baère] ; rus.Лопарь [Popare].) Rabe dantsine Garceta, circuncissis capiilis circuncisura rotunda, lais dit, liv. ìv, chap. 2 2 : « Tiens fort à Garant; » mais il est ut pro Saraceni cognoscantur... > [Cité par dn Cange.]) (Gr. difficile de deviner s'il fait là allusion au Garant d'un palan, mod. ToupvéXXa; ital. Gaschetta |de l'angl. Gasket], Gar ou s'il veut dire: « Tiens fort pour le garantird'une chute.» zella, Matafione; géno. Cassetta; vénit. Sa/mastra; es|i. Cajcta, Gajeta; ail. holl. suéd. dan. Seising; angl. Gasici, GARB, ar. vulg. s. Barque. J. de Dombay, Giammai, Knittle; bas bret. Garséten ; basq. Garcctta; illyr. daim ting. matir. arabi. ( 1 8 0 0 ) , p. 1 0 0 . Matafune ; rus. •/InmOK'b [Liniouke], C e 3 e i r b [òVceW] ; lasc. GARBE, vieux fr. s. m. (De l'ital. Garbo. [V.]) Modèle, Si/d.) Tresse de fil carret, plus ou moins longue et large, dont Forme. — « Nos mariniers, qui se trouvèrent fori étonnez, on se sert, à bord, pour différents usages, mais surtout pour et qui d'ailleurs étoient fort ignorans, ne savoient où ils réunir le câble avec la tournevire, lorsque celle-ci fonc étoient, et ne prirent de route que celle qu'un vaisseau qui tionne à la levée de l'ancre. On passe au travers des voiles, nous donnant la chasse nous força de courir ; ils reconnurent dans les yeux de pie, trous ouverts le long des bandes de ri> à son Garbe qu'il était turc et de Salé. » Mémoires du car (V.), des Garcettes qui servent à attacher la toile contre la dinal de Retz (an. i65/ ). L'édition donnée à Amsterdam, en vergue, quand on en veut diminuer la surface. Celles-là, qui, 1 7 1 7 , dit (p. З 1 8 , t. iv) : « Reconnurent à son Gab. » Garbe pendantes sur la voile, ont pu très-bien être comparées aux est le vrai terme que toutes les antres éditions ont respecté, tresses de cheveux nommées Gnrcetas, s'appellent Garcettes de ris. (Gr. mod. AprtcapóÀia, 2 i r E i p a ;esp. Rizo ; angl. Point, et qui se lit dans le manuscrit autographe du cardinal, con Reef-line; ail. holl. dan. suéd. Reef seising; rus. Pucb-bservé à la Bibliothèque nationale. Ceneirb [Rife-sczèrìe] ; ar. côte N. d'Afr. Tarseloun; lasc GARBI, cat., GARBÍN, illyr. fr., GARBINO, ital. esp. GANZERRA. Variante de Ganzara ou de Ganzirra. (V.) V. Galvan. Fiamma, apud Muratori, t.xn, col. 1 0 З 8 . GANZIABUOLO, ital. anc, s. m. Le môme navire que la Ganzara, Ganzira, Ganzarola, etc. (V.) — « Et per quella nia » (une Fossa ou canal qu'avaient creusé lesGénois, ce qui fait comprendre que les Bttrchii dont il s'agit, et les Gan ziamoli, étaient des embarcations d'une médiocre grandeur) 4 li uene con li suoi burchi et Ganziamoli et barche, che fosse in suitinia L X X X X . . . Miss. Zuan tolse Ganzaruoli L X X X et xxx pareschelnii... » P. 8 4 , Cron. di Fenexia, Ms. pap. in-fol. du xvi siècle ; Bibl. Saint-Marc. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. Rifk sik.) — « Gai'cettcs sont menues cordes, destinées à saisir et trousser les voiles. » Fournier ( 1 6 4 3 ) . — « Garssettes nécessaires à trousser les voiles. » E. Cleirac (i634). — V . Bande de ris. GARCEZ, port. esp. s. m. (F. S. Gonstancio [i836] fait venir ce mot du fr. Garnir; cette étymologie doit être rejetée. Garccz est une évidente corruption de Calccs. [V.]) Calcet d'un màt latin, Ton du mât. — « Garccz, le haut du mast. » Oudin, 1 6 6 0 . — V. Vanderola.
non plus que les soldats, sinon que quand on est à la fonde • (au mouillage) « les uns et les autres la font, hormis soubs l'es forteresses royales. On fait quattres (sic) Gardes pendant la nuit, et on met un cheualier par Garde ; quand il y en a de plus, on en met deux, mais fort rarement, et le plus an cien cheualier de la galère doit avoir soin que la Garde se lasse exactement, et a droit de la commander. » Noms des vents de l'Océan, etc. ; Ms. commencement du xvn siècle; n" 10 de notre Bibl. particul. 2. GARDE, fr. anc. s. f. Nom donné, par svnccdoque, a GARÇON, fr. s. m. (Elymol. incertaine.) Valet, serviteur, mousse, matelot d'un rang inférieur. Cleirac, dans son Com un navire détaché pour éclairer la marche d'une armée et . Il » (Ruyter) « vint mentaire des rôles d'Oleron, dit : « Gourmètes (V.) ou Gar l'avertir des mouvements de l'ennemi. — < pour nous surprendre, le 7 juin (1672^, à la pointe du jour; çons, lesquels Garçons servent les matelots, servent à la mais ayant mis en panne à la vue de nos Gardes pour tenir cuisine, remuent l'ossec » (aident à la manœuvre de la* brin conseil auec ses généraux... on donna ordre à Cogolin, capit. guebale), » ou tirent à la pompe, nettoient le vaisseau, et, d'un vaisseau françois qui estoit en Garde auec deux vais en effet, sont employés à tout travail, sauf manier le gou seaux anglais, de nous faire les signaux de l'armée ennemie. » vernail. » Le Guidon de la mer (? 1600) dit qu'en cas de jet, Mémoires de Fillette, Ms., p. 5.—•« Peu de temps après (1693) il faut jeter d'abord « les usteneiles de la nef, comme vieux que j'eusse rejoint l'armée, vn jour que j'estois en Garde, câbles, fongon, ancres et artillerie, qui sont de peu de ser M. de Touruille fut détaché pour courre après un vaisseau vice et pèsent neantmoins beaucoup ; et secondement les ennemi. » Id., p. 6 g . coffres et les bardes des Garçons, comme les moins pré GARDE-CÔTE, fr. anc. s. f. La Garde de la côte. — Un cieux. » Cette prescription est moins illibérale qu'elle ne paraît J'ètre; les Garçons étaient indemnisés, par les propriétaires « règlement pour le service de la Garde-coste, » rendu le 28 du navire, de la perte qu'on leur faisait subir. — « Fait dé janv. 1716,contient, art. 2, titre 11, cette prescription : « Les fenses à tous maîtres et patrons de bateaux portant mâts, capitaines Garde-costes feront faire un rollc général de tous voiles et gouvernail, qui font la pêche à la mer du poisson les habitans depuis l'âge de 18 ansjusques à 60 (sans qu'au frais, d'embarquer aucun matelot ou Garçon de bord qui cun Matelot y puisse estre compris) pour servir au guet et ne soit compris au rôle d'équipage, à peine de 60 liv. d'a Garde de la coste.. et de rollc ils en tireront le nombre qui en mende pour chaque matelot ou Garçon de bord embarqué. » sera nécessaire pour en former les compagnies détachées... >• Art. i , Règlement du 3i août 1722. —Les Italiens appel On voit que la Garde-côte formait une véritable garde na lent le mousse : Garzoncdi bordo, ou simplement Garzonc : tionale. L'art. I , titre v, dit: « Toutes les paroisses s i t u é e s « Garzoni o mozzi che dicono. » Bartol. Crescentio. — Ce sur le bord de la mer, ou à la distance de deux lieues dans terme était usité déjà a u x m siècle; on le trouve dans un les terres, seront sujettes au Guet et Garde. >• L'art. 2 ajoute : statut vénitien de 1255. — On lit dans une lettre du mar « Les habitans des dites paroisses seront destinez en général quis de Villette à Pontchartrain (i5 juillet 1690), M s. Arch. à faire le Guet et Garde ordinaire sur la coste, dont toutesde la Mar. : « J'avois pris la liberté, Monseigneur, de vous fois seront exempts ceux qu'on choisira pour entrer dans demander il y a longtemps un brevet d'enseigne pour Lagcr; les compagnies détachées. » Le service du guet sur la côte il a fait ici les fonctions de Garçon-major; et comme il m'a étant considéré comme très-important et à peu près mili fort contenté et soulagé le jour du combat, je recevrois taire, l'art. 10 du titre v déclarait formellement que les pa comme pour moi-même la grâce qu'il recevroit dans cette roisses sujettes au Guet et Garde seraient exemptes de four conjoncture. » Il est bien évident que le Garçon-major n'é nir des hommes pour la milice de terre. Le règlement de tait point rangé parmi les domestiques du bord, et que ce 1716 ne prescrivait point d'uniforme pour les miliciens de n'était pas le mousse du major de l'escadre : Villette n'au la côte « Les habitans sujets au service de la Garde-côte, rait pu demander pour un valet le brevet d'enseigne de vais qui resteront "dans chaque paroisse, après que les hommes seau. Le Garçon-major était ce qu'on appelle un aide-major; qu'elle devra fournir pour les compagnies de canonnière en cela n'est pas douteux. auront été tirés, formeront des Compagnies, lesquelles se GARDA-COFFA, ital. s. f. (Proprement : Garde-hune.) ront nommées Compagnies de canonniers postiches ou Com (Garde contre le frottement sur la hune.) Araignée. — V. pagnies ilu guet. » Art. 66, Ordonn. du i3 déc. 1778. — On appelle aussi Garde-côte un navire préposé à la police Aragna, Coffa, Garde. d'une certaine partie du rivage. (Mal. Praou, ou Kapal'djaga; GARDA DEL PORT, cat. anc. provenç. s. f. Gardien isl. Farnarskip.) Sous Louis XIV, chaque année on compo du port. — «Item, aordenan ij prodomes que son Gardas sait des escadres qui, veillant sur les côtes pour les protéger, del port... la dichas Gardas non devon donar licentia de prenaient le nom d'Escadres Garde-costes. Cette précaution descargar, si non en loch on es acoustumat. A questos ij pro n'était pas nouvelle quand Colbert prit les affaires; Riche domes o Gardas non an autres gages, sinon las pcnasdelsde- lieu ne l'avait pas négligée. (V. Dragon.) — V. Canonniet falhens. » Capitol, de las gardas del port; Livre rouge, Ms. Garde-côtes. in-fol., Arch. de la comm. de Toulon. GARDE DE LA MARINE, fr. anc. S. m. Un Extrait des 1. GARDE, fr. anc. s. f. (Du vieux fr. fFarde, qu'on archives de la compagnie des Gardes de la marine du port rie trouve dans les Sermons de saint Bernard (xn siècle) : Brest, année 1686, document authentique signé Desforges « ... Ki ne prent mie warde à ceuxk'un fait..., etc. » Warde, de Lavallière, qui se trouve, pièce 19, t. 1584-1789, des comme l'ail. IVarten et l'angl. JFarden, vient de l'angl.-sax. Ordonnances, édits, arrêts, etc., recueillis dans la Collection fFeardian, isl. Farda.) Pour Quart. (V.) — « Quand on na- verte de la Ribl. de la Mar., nous fait connaître qu'en 1664, uigue •> (il s'agit des galères de Malte), « les officiers et les M. le duc de Vendôme, comme grand-maître, chef et surin matelots sernents par Garde; les cheualiers n'en font point tendant delà navigation et du commerce de France, avait c
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une compagnie d'Archers-gardes payés à 2 9 liv. par mois; et qu'en i665 la même compagnie servit auprès de M. le duc deBeaufort, qui la conserva jusqu'en juin 1 6 6 9 , époque de sa mort, au siège de Candie. Nous voyons par une lettre de Colbert à Brodart (Ordres du Roy, vol. xii, fol. 8 2 ; i5 févr. 1 6 6 9 ; Arch. de la Mar.) et une lettre deLouis XIV (carton desOrdon. 1 6 7 0 ; 5 avril), que la compagnie des Gardes de l'amiral était composée, à cette époque, de 4 0 Gardes, et que 2 5 d'entre eux formè rent le noyau des Gardes du Comte de Vermandois, pourvu de la charge d'Amiral à la mort du duc de Beaufort. Voici la première de ces lettres : « Vous verrez, par le rolle et la let tre du Roy cy-joincts, que l'intention de Sa Majesté est de ne conseruer que vingt cinq Gardes des 4 9 de la compagnie de M. de Beaufort que vous auiez retenus pour entrer dans celle de M. le comte de Vermandois, de sorte que vous n'auez qu'à Iicentier le reste. " Les 2 4 Gardes de Beaufort qui n'avaient point été compris dans le cadre des nouveaux Gardes de la marine avaient espéré qu'on les emploierait, et l'avaient fait demander au Roi,qui refusa. Ce fut alors que le Roi écrivit la seconde lettre dont nous avons parlé : « Com missaire général Brodart, la Compagnie des Gardes de la marine estant à présent compiette, je vous fais cette lettre pour vous dire que mon intention est que vous fassiez as sembler ce qu'il y a à Toulon des Gardes de feu mon cousin le duc de Beaufort qu'y sont restez dans l'espérance d'y en trer, et que vous les licenciez, ne pouvant estre admis en la dite compagnie, attendu qu'elle n'est composée que de gen tilshommes, et que la pluspart d'entre eux ne sont que des soldats de fortune... »
' moy, qui n ay île passion que de voir les choses bien arran gées pour faire réussir son service dans la Marine, qu'Elle n'ayt pas désagréable que je die encore qu'il faudrait n'em barquer point dans ces arméniens de course (sur les vais seaux armés contre les corsaires algériens) les Gardes de marine, qui ne sont d'aucun service, au contraire qui le dé tournent et occupent la place de gens de service (de gens servant bien). » A cette époque, les Gardes-marine n'étaient plus, comme à leur création, des soldats, des archers; ils formaient une pépinière d'officiers de vaisseaux, et leur instruction n'était pas sans rapport avec celle des Jeunes gentilshommes (V.) créés en 1 6 2 6 ou 1 6 2 7 . L'État delà marine pour 1 6 9 6 nous montre les Gardes portés au nombre de 7 0 6 , officiers com pris, et partagés en trois compagnies servant l'une à Roche fort, l'autre à Brest, la troisième à Toulon. Les compagnies des Gardes subirent de nombreuses modifications jusqu'à l'année 1 7 8 6 où elles furent supprimées, ainsi que la com pagnie des Gardes du pavillon amiral (V.), et remplacées par des élèves de la marine. En 1 7 6 4 , une ordonnance du 14 septembre réduisit les compagnies à 8 0 Gardes chacune, chaque Garde ayant 36o livres de solde par an, comme elle réduisit les gardes du pavillon, qui recevaient, eux, 4 8 8 li vres. En 1 7 7 3 , le 2 9 août, une ordonnance, en conservant les 8 0 Gardes du pavillon, réduisit les 2 4 0 Gardes de la marine au nombre de 8 0 ; de sorte qu'il n'y eut plus que 1 6 0 Gardes des deux classes, 1 0 de chacune, attachés à cha cune des 8 brigades entre lesquelles, depuis quelque temps, on avait partagé le corps royal de la marine, répartition qui ne dura pas longtemps.
Un règlement du 2 2 avril 1 6 7 0 , sur le service des Gardes de la marine, divisa la compagnie en deux détachements, une moitié servant en ponant et l'autre en levant, chacun sous les ordres d'un lieutenant. Le Capitaine-colonel (V.) resta libre de servir à Brest ou à Toulon. L'art. 4 portait : « Lorsque l'amiral servira en personne, il disposera de ladite compagnie ainsi que bon luy semblera tant pour la gardede sa personne que pour ses autres fonctions militaires; » et l'art. 11 : « Ladite compagnie fera garde continuelle dans l'apartement de l'amiral, dans les arsenaux de marine, mesme lorsque les vice amiraux et lieutenansgénéraux y logeront.» Le 5 juillet 1 6 7 0 , le comte de Vivonnc ayant été nommé au commandement d'une escadre qui, en définitive, partit sous les ordres du marquis de Martel (Ordr. du Roy—Galères, vol. 11, fol. 115), les Gardes de la marine furent embarqués, les deux tiers sur le vaisseau l'Islc de France que montait le général, et l'autre tiers sur les autres vaisseaux de l'es cadre. [Lettre de Colbert h Cajac, capitaine colonel des Gar des delà marine; Ordres du Roy, vol. xin, fol. З 1 0 ; Arch. delà Mar. En décembre 1 6 7 1 , le Roi fit licencier la com pagnie des Gardes de la marine pour des motifs qui ne nous sont point révélés par son Ordre du 1 8 décembre que nous trouvons aux Archives de la Marine (Dossier des Gardes de la Marine et du pavillon) et à la Bibl. de la Mar., volume : Ordres du Roy, Marine, 1 6 7 1 , fol. 3 g 5 .
Un mémoire sans nom d'auteur, mais que nous croyons pouvoir attribuer à Truguet, premier commis de la marine sous le ministère de M. de Sartines (ce mémoire, daté du 2 7 septembre 1 7 7 4 , est aux archives, Dossier des Gardes , proposait la suppression des compagnies des Gardes, et leur remplacement par des Volontaires formés aux écoles rovales de marine établies à Brest et à Toulon. Les Gardes de Brest s'étaient révoltés contre leurs officiers le 1 9 septembre, et Truguet prenait texte de cette scène de violence pour mon trer l'opportunité d'une mesure contre laquelle luttèrent sans doute beaucoup d'intérêts puissants, car elle ne fut point adoptée. Un paragraphe du mémoire mérite d'être rapporté ici : « L'esprit d'indépendance, de prétention, d'or« gueil, de contrariété et d'égoïsme, qui semble distinguer, « depuis longtemps, les différentes classes du corps de la « marine, qui est si opposé au bien du service du Roi, et « qui .1 malheureusement résisté à tous les moyens imaginés « pour y substituer l'amour du devoir, c'est-à-dire, de la « subordination, delà discipline, de la conciliation, de la « vraie gloire , prend certainement naissance dans les com« pagnies des Gardes de la marine et du pavillon : ils le per« pétuent en le portant avec eux dans tons les grades. L'ex« périence journalière et la voix publique annoncent assez « clairement que ce désordre subsistera tant qu'on n'aura pas « le courage d'en attaquer la source connue, et de la tarir « pour toujours.» Ce ne fut que onze ans après cette protes tation contre l'existence des Gardes que les compagnies fu rent supprimées définitivement.— L'ordonnance du 2 mars i 7 7 5 , a r t . 60,avait réglé l'uniforme des Gardes de la marine. C'était celui des Gardes du pavillon (V.), moins le bordé d'or des inanches et des poches, attribué seulement aux Gardes du pavillon. En 1 7 7 6 , la solde des Gardes de la marine était de 36o livres, et celle des autres Gardes de 4 3 2 livres.— V. Aspirants Gardes de la marine.
Le 2 2 juin 1 6 8 2 , le Roi créa six compagnies de Cadets (V.) qui furent réparties dans les places de guerre, et en même temps trois compagnies de gentilshommes Gardes de la marine, l'une pour Toulon, l'autre pour Rochefort, et la troisième pour Brest. Nous ne savons si cette nouvelle créa tion améliora le corps des Gardes, qui, en 1 6 8 1 , était l'ob jet des plaintes des officiers généraux de la marine. Un rap port de Du Quesiie à Seignelay, daté : Scio-Milo, 8 - 2 4 oc tobre 1 6 8 1 (Arch. de la Marine, dossier Du Quesne), s'ex prime en ces termes : « Si Sa Majesté a quelque créance en
GARDE DU PAVILLON AMIRAL, fr. anc. s. m. Ce fut
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le 18 novembre 1716 qu'une Ordonnance du Roi créa une de cuivre dorés d'or moulu sur bois jusqu'à la ceinture, compagnie des Gardes du pavillon amiral. Voici les motifs trois sur les manches et trois sur chaque poche; une aiguil et quelques articles de cette ordonnance:—« Sa Majesté lette en or sur l'épaule droite; le bas ecarlate, le bord du jugeant a propos de mettre sur pied une compagnie de gen chapeau à la Mousquetaire; la cocarde et le plumet blancs; tilshommes sous le nom de Gardes du pavillon amiral, pour les épées et boucles de souliers dorées unies; le ceinturon servir dans les ports et à la nier près de la personne de façon de peau d'élan, doublé et piqué de fil d'or; un l'Amiral de France, et luy donner par là les marques de bordé d'or large d'un pouce autour des manches et des distinction deûës à la dignité de sa charge, Et pour servir poches du justeaucorps. » sous ses ordres sur les principaux Vaisseaux de Guerre tant GARDE LA PANNE ! fr. anc. Commandement que l'on en Levant qu'en Ponant; S A M A J E S T É , de l'avis de Monsieur faisait au timonier pour l'avertir de gouverner de telle le duc d'Orléans, son oncle, Régent, a Ordonné et Ordonne, façon que le vent ne prit point sur les voiles pour masquer Veut et Entend , qu'il soit levé une compagnie de Quatre- le navire et le mettre <* panne. — « Garde la panne! C'est : vingts Gardes du Pavillon amiral, les officiers majors non gardez que le nauire ne reçoiue le vent sur vn costé de la compris, Et qu'elle soit entretenue et disciplinée en la ma voile. » Explieat. de divers termes, etc., Ms. v n siècle, Arch. nière suivante : Art. I . Les Gardes dont ladite compagnie de la Mar. — Rabelais dit, liv. iv, mais fort mal à propos, sera composée seront toujours choisis dans les trois com car le vaisseau de Pantagruel navigue à sec de voiles: «Guare pagnies des Gardes de la marine(V)... Art. 6. Lorsque l'ami la pane!» L'erreur du curé de Meudon n'est d'aucune im ral ira à la mer, il fera embarquer sur son vaisseau tel portance dans un chapitre où les erreurs fourmillent (V. Mé nombre de Gardes de Pavillon amiral qu'il voudra. Ils feront moires, i)° 9 , de notre Arch. nav.); mais elle a son intérêt la garde à la porte de sa chambre, et il fera embarquer les pour nous, puisqu'elle constate qu'au xvi siècle l'expression : autres sur les vaisseaux qu'il jugera à propos... Art. 13. Lors Gare on Garde la panne! était déjà usitée. Elle est aujour que la compagnie sera à terre, elle fera la garde continuelle d'hui tombée en désuétude; on dit, dans le cas où l'on s'en dans l'apartement de l'amiral; et lorsqu'il sortira il sera suivi servait autrefois : Défie du vent! par tel nombre de Gardes qu'il ordonnera... Art. 16. En cas GARDES, fr. anc. s. f. pl. Ce « sont trois étoiles posées que la Compagnie des Gardes du Pavillon amiral et celles des Gardes de la marine mettent pied à terre ensemble, en ligue droite, dont les principales sont les deux antérieures celle du Pavillon amiral aura la droite, et le tout sera com de la petite Ourse. Les matelots s'en servent pour connoistre mandé par le capitaine soit des Gardes du Pavillon amiral de combien l'Etoille de.la mer » ( l'étoile polaire) « est plus ou des Gardes de la marine qui sera le plus ancien par la haute que le vray du nord. » Explieat. de divers termes., etc., datte de sa commission de capitaine de vaisseau. » Cette Ms. du xvu siècle, Arch. de la Mar. ordonnance est contre-signée P H E L Y P E A U X . Les Gardes du GARDES DE L'ÉTENDART, fr. anc. s. m. pl. Soldats Pavillon furent partagés en deux détachements, dont un affectés à la garde de l'étendard royal des galères, et fai séjourna à Toulon et l'autre à Brest. sant, auprès du général des galères, le service que les Le i janvier 1786, une ordonnance du Roi supprima les gardes du pavillon amiral faisaient auprès de l'amiral de compagnies des Gardes du Pavillon et de la marine, et créa France.—Dans les papiers des galères conservés aux Ar des Élèves de la marine. Tous les Gardes supprimés de chives de la Marine, nous avons trouvé des pièces dont vinrent Elèves, comme on le voit par l'État de la marine l'extrait doit trouver place ici. La première ne contient que pour 1787, Ms.appartenant à la Bibl. de la Marine. On régla deux notes sur l'origine et la suppression des Gardes de alors que, si l'amiral devait aller dans un port ou prenait l'étendart; les voici : — a Origine. La compagnie des Gardes la mer, une compagnie , composée d'Elèves de la marine , lui de l'étendard paraît avoir été créée en 1668, sur la demande servirait de Garde; et l'on nomma des «officiers de la com de M. de Créqui, général des galères, adressée à M& de pagnie destinée à la garde de M. l'amiral. » P. 217, Etat Colbert, ministre de la marine.—Suppression. Cette com manuscrit de 17S7. Les choses restèrent ainsi jusqu'à la pagnie fut par la suite organisée sur le pied de celle du Révolution française,et l'État de la marine pour 1791 porte pavillon amiral, dans laquelle elle fut incorporée, lors de encore les noms des officiers dont la charge avait été créée la suppression du corps des galères en 1749.» — La seconde en 1787. A la Restauration des Bourbons, le 25 mai 1814 , pièce est ainsi conçue : «A St.-Germain en Laye, le 22 auril une ordonnance royale créa une Compagnie des Gardes du 1670. Ordres du Roy sur le garde du trésor royal, de Pavillon amiral, non point permanente, comme celle de 24825 ", dont 20400 pour solde et entretient [sic) d'vne 1716, mais transitoire, comme la compagnie d'Élèves de 1787. compagnie de 40 hommes^de guerre, les officiers compris, L'art. 5 de cette ordonnance, qui se trouve t. 11 des An servans de Gardes près la personne du s comte de Vïvomie; nales marit., porte : « Lorsque l'Amiral de France sera pré gênerai des galleres pendant 12 mois , à raison de 1700 * par sent dans un port ou commandera à la mer, il sera formé mois et de 20400 " par an. 425 de taxations, total 20825 *. une compagnie des Gardes du Pavillon amiral, qui sera Scauoir : 1 au capitaine,a5o par mois, 3ooo par an; 1 au composée de soixante Aspirants de la marine de première lieutenant, i5o par mois, 1800 par an; 1 à l'enseigne, j 20 classe, dont il fera le choix...Ces soixante Aspirants monte par mois, 1440 par an; 1 au maréchal des logis, 100 par ront la garde chez l'Amiral, tant à terre qu'à la mer, con mois, 1200 par an; 36 Gardes à 3o * chacun par mois, formément à ce qui était réglé par les ordonnances anté 1080 par mois, 12960 par an. » — La troisième pièce que rieures concernant les Gardes du Pavillon de la marine. » nous croyons devoir faire connaître par extrait est inti Après la révolution de i83o, la dignité d'Amiral de France tulée : Mémoire sur rétablissement de la compagnie des ayant été supprimée, une ordonnance du 19 octobre i83o Gardes de restendart réal des galères pour sentir près de la rapporta celle du 25 mai 1814. — Une ordonnance du personne du général. 3o mars 1716. — «Le 10 may 1670. a mars 1775 réglait, art. 1 6 , l'uniforme des Gardes du pavillon : « Il sera de drap bleu de roi, doublé de serge M. le comte de Viuonne, général des galères, escrit à M. Col ecarlate, ainsi que la veste; les parements du justeaucorps, bert que le Roy luy a dit expressément qu'à vouloit que cette le veste et la culotte, seront de drap écarlatc; les boutons compagnie fût sur le mesine pied auprès de son estendai t real, que celle qu'elle auoit establie auprès de son pavillon e
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amiral, qu'elle portasL mesme ses couleurs, et que le capi L'épée des Gardes avait une poignée de cuivre doré. Les taine et les officiers qui la commanderaient fussent du corps justaucorps des officiers étaient de drap écarlate, et ornés des galères, et que pour cela ce premier aurait vn brevet de galons et de broderies d'or. Ceci résulte d'un curieux de capitaine de galère outre sa commission. M. le comte de « Estât des bardes, habits et bandolières que le sieur MaresViuonne présenta vn mémoire pour àuoir la décision du chal duc de Viuonne, Général des galères de France, enuove Hov sur lequel se trouue escrit par apostil (sic) de la main à Marseille pour habiller la compagnie de ses Gardes et en de M. Colbcrt les décisions, ylpostil. «Le capitaine sera tretien d'icelle; » pièce que nous trouvons, fol. 58 v° du vol. uourveu par M. le gênerai seulement.» Que les casaques se- des Ordres du Roy (galères), pour l'année 1681, appartenant roient des couleurs de Sa Majesté, auec un galon d'or et des aux Arch. de la Mar. — Si le duc de Vivonne habillait ses chiffres rebrodez auec le fer ou giapin de galère. Apostil. Gardes, le trésor royal les payait, comme le prouve ce passage « Porteront la couleur bleue. « Que les officiers seront du d'une lettre adressée par Colbert au maréchal, le 28 janvier corps des galères, et que le capitàinquura vn brevet de ca 1G80 : « J'ai donné ordre au trésorier des galères de paver pitaine de galère outre sa commission, le lieutenant un de au porteur de yostre procuration vos appointements et ceux lieutenant, l'enseigne un de sous-lieutenant, et le maréchal de la compagnie de vos Gardes. » Ordres du Roy (galères), des logis vu d'enseigne. Apostil. «Le capitaine des Gardes 1680, fol. 36. du général tiendra rang de dernier capitaine des galères, GARDIEN, fr. s. m. (De Garder. [V. Garde.]) Homme dont il sera expédié un brevet La despense annuelle de préposé à la garde d'un navire, d'un port, etc. (Gr. anc. lo/|00 * n'a esté augmentée que depuis que S. A. S. Mon NàuiuXàÇ; itàl'. Guardiano; port. Guardiâo; provenç. Garda; seigneur le duc du Maine a esté pourveu de la charge de basq.Zaya; angl. Kccper; rus. Сторож [Storoje~\,МепстерЪ général des galères, que la compagnie de 40 hommes fut [MéïStère].) — Le Gardien a vu 1. par moys, qui sont pour mise à 5o, et la despense à 29,440 (Ceci eut lieu en 1692.) troys moys : x x i I. » Ant. de Conflans ( i 5 i 5 à 1622), arme — Ce fut seulement le 1 janvier 1G74 que le Roi accorda ment de la nef de Charles d'Amboise. Le Gardien dont il un brevet au sieur Chouard, capitaine de la compagnie des s'agit là avait soin de la Sainte-Barbe et de la soute aux pou Gardes de l'amiral. — En 1G81, l'uniforme des Gardes était dres. La sainte-barbe avait alors le nom de Gardiennerie. devenu rouge, de bleu qu'il était depuis 1670; on trouve (V.) — « Le nommé Nicolas Porta, de l'isle de Ré, ayant esté en effet dans le mémoire dont on vient de lire te commence estropié sur le vaisseau du Roy VHercules, commandé par ment : « En 1681, le 20 mars, passe-port pour les habits le sieur chevalier de Flacourt, où il servoit en qualité de des Gardes, qui estaient d'escarlatte. »—En 1689 (14 sep soldat, il est nécessaire que vous le fassiez servir de Gar tembre), le Roi ordonna que les Gardes de l'étendard, qui ne dien sur l'un des vaiss. de Rochefort. » Seignelay à Demain, s'étaient embarqués jusque là qu'avec le général, s'embar 25 juill. 1678 ; Ordres du Roy, vol. LXIV, p. З72 v ° , Ms. queraient dix sur la Réale, et le reste également réparti sur Arch. de la Mar. — « Je suis bien aise que vous ayez fait les autres galères. — Jusqu'à l'année 1697 les Gardes n'assis faire vn ban à la teste du bataillon des Gardiens du port de taient point aux leçons de mathématiques, d'hydrographie, Rochefort, pour leur défendre de se trouuer dans les rues de construction, de canonnage, avec les lieutenants, sous- après la retraité battue: » Seignelay au chev'. d'Hervault, 18 lieutenants et enseignes de galères; ils n'avaient ni maîtres nov. 1681; Ordres du Roy, vol. L I , p. 420. Arch. de la Mar. de dessin, ni maîtres d'escrime, ni maîtres de danse, entre GARDIENNERIE , fr. anc. s. f. (Rus. Констапельская tenus dans le port, comme il y en avait pour les gardes de la marine dans les arsenaux de Toulon , de Rochefort et de [Konnstapelslmiei].) — « A la poupe » (sur le franc-tillac) Brest; en 1698, ils assistèrent à tous les cours, et parurent est la Gardiennerie ou chambre des canonniers que l'on aux revues de l'intendant. Le 20 septembre 1712, le Iloi se nomme la Sainte-Barbe, où se mettent les vstensiles néces réserva toutes les nominations d'officiers et de Gardes, qui saires à leur vsage. Dans cet endroit il y a aussi du canon » jusque-là étaient dans les attributions du général des ga (aux sabords d'arcasse) « pour la deffense de l'arrière, lors lères; et le 22 janvier 1713, il donna aux officiers de la qu'un vaisseau est poursuiuy, contribuant même à le faire compagnie le rang d'officiers de galère. Une phrase d'un auancer dauantage à cause de la poussée des coups. » ExMémoire sur la compagnie des Gardes de l'estendart, daté : plicat. de divers termes, etc. ; Ms. du x v n siècle; Arch. de Décembre 1697, fait connaître que longtemps cette com la Mar. — Le P. René François, Merveilles de nature ( 1621 ) , pagnie ne fut pas composée de gentilshommes :« 11 n'y a pas mentionne la Gardiennerie. 20 ans qu'on a prétendu d'en faire le séminaire des officiers GARDR,/• affixe du subst. isl. s. m. Flot, Lame. — V . des galères, n'y ayant deuant cela que de vieux sujets ra Byglia, Drôfn, Hronn, Kôlga , Olga, Skafl, Stôr-siôr, Sygl. massez qui n'estoient pas mesme gentilhommes. » Unn. GARFIO, esp. anc. s. m. (De Garja, griffe, fait, comme GARDES DU GÉNÉRAL DES GALÈRES, fr. s. m. Le Ma réchal duc de Vivonne, en sa qualité de Général des galères l'ital. Graffio, croc, de l'angl.-sax. Gripan.) Grappin d'abor de Fiance, avait une compagniede Gardes, réunie à Marseille. dage. — « De los remos fucron inventores los Coppes, del Cette compagnie se composait de trente hommes, dont deux anchora los Tirrenos, y de los Garfios para afferrar un nabio brigadiers ; elle était commandée par un capitaine ayant sous con otro quando pelean , Anacarsis philosopho. » Thom. ses ordres un lieutenant et un enseigne. L'uniforme de ces Cano, Arte para fabricar, etc. (1611), p. 10. — Manque au Gardes consistait en un justaucorps de drap écarlate dou Dicc. marit. espaii., 1 8 З 1 . — Selon Oudin (1600), Garfio blé de serge de la même couleur, et ayant, avec des bou a désigné la Gaffe, quise nomme aujourd'hui en esn.Bichero, tonnières de fil d'or, des boutons de cuivre doré aux armes mot dont nous ne connaissons point l'étymologie. du maréchal. Les manches en étaient couvertes de galons GARGADI, Papou-Waïgiou et Ile de Guèbe. s. Scie. d'or. La culotte était du. même drap que le justaucorps. Les GARGADOURA, ar. côte N. d'Air, s. (De l'esp, CargaGardes portaient des bas d'estame d'Angleterre écarlate. Les dera. [V.]) Halebas, Calebas. bandoulières , auxquelles pendaient les bourses à cartouches GARGANTA, esp. s. f. (Du gr. TapYapEwv, gosier, gorge). et les crochets à mousqueton, étaient de velours bleu bordé d'un galon d'or. Celles des brigadiersavaient un double galon. Gorge, Goulet, — « Este т а г Оссеапо, al ponieiite de Es1
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GARITTE, ital. anc. s. f. pl. (De Gurida, Guérite.) Gué rites ou Arceaux de poupe. La couverture de la poupe d e s galères prit d'abord le nom de Garitta, par analogie de forme avec l'abri qu'au Moyen Age on nommait Garida ; les arceaux qui composaient la carcasse de la Garitta furent ensuite appelés Garitte. — « Garites, bois courbés qui font le toict de la pouppe d'un navire, sur lesquels on met la tos, etc.; t 6 8 i , i n - 4 ° , p. 2 . GARGOUCHE, fr. anc. s. f. (Corruption de Cartouche couverture. » Dttez (1674). GARLAND (Gdrlcnde, n sonnant), angl. anc. s. (Comme [V.], par le changement du с en g, et du t en g.) Le P. Fournier, Hydrographie ( 1 6 4 З ) , liv. m, chap. 5 a , dit : « Gargou- le fr. Guirlande, du bas lat. Carlanda, fait peut-être de Grches de fer-blanc, 3 o (pour un vaiss. de 2 0 0 tonn.), ЗГ» (pour rando [gr. FCpoç, cercle].) <• This word has been referred to un vaiss. de З 0 0 tonn.), 5 o (pour un vaiss. de 5 o o tonn.) ; the L Gyrus, and it may be from the same root. » — Ce Gargonche de bois, 2 0 , 2 4 , 4 0 . » Quarante ans après que le mot, dit Noah. Webster, art. Garland, de son Dict. angl., P . Fournier eut publié son curieux et utile ouvrage, Gar- a été rapporté au latin : Gyrus, et il peut avoir la même gouche n'était plus qu'une prononciation surannée; on di racine. « Garlanda était employé au milieu du x m siècle, comme le prouve un passage de Matthieu Pâtis se rappor sait : GARGOUSSE, fr. s. f. (Corrupt. de Gargouchc. [V.]) tant à l'année 1247- C'était alors une petite couronne, un (bas bret. Gargouscn; basq. vulg. Gnrgoussa; esp. Cartucho bandeau, une bandelette. Nous voyons, au x i v siècle la de canon; ital. Cartoccio; port. Cartuxo, Cartucho; boli. muraille ou la garniture de créneaux qui couronnait une Kardocs; ail. Kardusc; dan. Kardnus ; suéd. Cardus; angl. tour, une forteresse, prendre le nom de Garlande. Comment la couronne, la bandelette nomma-t-elle, au commencement Cartridgc; gr. mod. ФиаЕхг) [Frsseki]; rus. Картузъ (Kurtouze\ ; turc, Top doldouradjag barout miqtari; ar. cote N. du x v i siècle, une partie de la mâture des grands vaisseaux d'Afr. Kartousse ; madék. Atsivoun ntafondrou.) — « Gar- anglais ? C'est ce que nous dirons tout à l'heure. Dans un gousses, sont de petits sacs de parchemin, de toile ou de pa document de l 5 i 5 , rapporté par extrait, t. 11, p. 104 de pier, que l'on fait de différentes grosseurs » (de différents l'ouvrage de John Chamok, intitulé : History of mar. archi calibres), » où l'on met la poudre pour charger les canons. « tect, le mot Garland se lit deux fois. Voici le passage de Charnok : « The Maiy and John. Wages and victualling of Desroches ( 1 6 8 7 ) . shipkeepers for one month, with the costs of some repairs. GARI, lasc. s. (De l'angl. Carriage.) Affût. Le lient. Th. Here is northing worthy of notice, except a small charge for Roebuck, p . i 5 , art. Carriage de son Engl. and hindoost. a Garland to the top mast. The wole charge 1. 8 5 s. i t d. naval Dict. ( 1 8 1 3 ) , dit : Top kee garée (affût du canon). — The Mary George into levant. We find here the term GARIDA , G A R I D O A , bas lat. s. f. (Selon Sébastien Cobar- « top Garland >» wich we now corruptly call top Gotland. • 1 rubias, de Гаг. Ga;-ou Gara, qui signifie, Cave, Creux, etc.) Garland du mât de hune, mentionné à l'article du Mary and Garide, Garite, petite loge ou guérite élevée sur le bord du John, est-il la même chose que le Top-gnrlund du Marynavire pour sa défense. On lit, dans la Chronique de Dugues- George? Que ce dernier terme soit la désignation d'un mai, clin : il n'y a pas le moindre doute. Le Top-garland nommait, « Et tenoit le moustier qui étoit bien fermez au x v i siècle, le mât supérieur, comme plus tard Top-galEt de bonnes Garites étoit bien gantez. » lant (Gallant fut probablement corrompu de Garland; et Le système de fortification adopté pour les châteaux, les nous n'avons qu'une observation à faire sur ce que d it J. Char places, les couvents, avait été tout naturellement appliqué nok à cet égard, quand il prétend que cette corruption est ré aux navires du Moyen Age, qui avaient des farques, des ga cente. Charnok écrivait à la fin du x v m siècle, et il publiait rites, des pavesades, des créneaux et des tenailles pour abri son ouvrage en 1801 ; or Topgallant se lit dans le Die/, angl. ter leurs équipages. — « Item, Garidde pro garidand ona- de Robert Sherwood, publié à Londres en 1632, comme dans vein. » Et ailleurs : « Garidde pro ingaridando navem. » le Dict.fr.-angl. de Handle Cotgrave, publié la même année. Stat. géno. de i 4 4 l , p. 1 2 et 1 6 de VOfficium gazarla,; Ms. Pour un vaisseau qui portait des perroquets,comme le BenryBibl. du Dépôt de la Mar. — Une des représentations gra Grdce-à-Dieu, et les autres bâtiments de cette important 1 . vées du Henry-Grdce-à-Dieu, vaisseau anglais célèbre du x v i ° le Top-Garland était le mât de perroquet; il était le mât de siècle, montre quelques guérites qui étaient peut-être une hune pour le navire qui n'entait point de mât au-dessus d< tradition des Garidœ du siècle précédent, A Venise, au com celui-ci. (Y. Top-Gallant.) Quant au : Garland to the top-mast, mencement du x v i siècle, on donnait le nom de la Guérite assurément c'est le mât supérieur au mât de hune, que le au rebord du navire qui l'avait portée. Ainsi, une ordon rédacteur du document cité par Charnok voulut désigne! nance rendue par les Pregadi, en 1 6 2 7 , défendait de char par ces mots, dans lesquels il est facile de retrouver le Topger aucune marchandise sur la couverte, du mât de l'avant gallant-mast du xvn siècle. Et maintenant, pourquoi à la proue, « Nè sopra le Garide, cosi a poppa come a proua, nomme-t-on : Garland le mât supérieur, qu'il fût mât de hune eccettuando le consuete portude delli marinarii. » Or, les ou mât de perroquet? Est-ce parce que, du centre de la hune portadeou pacotilles des matelots étaient placées sur les bas ronde et garlandée comme une tour, s'élançait ce mât sup tingages ou Schermo, comme le prouve ce passage de la loi plémentaire? Cela n'est pas impossible; car si nous v o y o n s vénitienne du 3 i août 1 6 0 2 : « Che le portade di essei ma Top (V.) signifier en même temps : Hune et mât de hune, rinari siano poste sopra il schermo della nave, si come si nous pouvons croire que : Garland, désignant la pavesade facera per il passado. » Le Schermo et la Garida étaient donc une même chose. — La rubrique 7 З du Statut maritime de la hune, puis la hune elle-même, nomma enfin le mât d'Ancóne de 1 З 9 7 mentionne un rempart ou abri appelé dont les haubans venaient se fixer au garlandage ou rebord Garita, près duquel stationnaient les galères et les petits na de cette hune. Nous croyons cette hypothèse très-vraisem vires. — Garidare, bas lat. v. a. Garnir un bâtiment de blable, et nous la préférons à celle qui nous avait longtemps paru satisfaisante, à savoir que le tuât de Garland ou de Gal Guérites. — V. Ingaridare, Garitte. lant tirait son nom de la flamme ou bandelette qui se dé-
pana y Africa, se entra por vna qtiiebra » (fente, fracture, anfractuosité) « Garganta ò estrecho, que se haze entre vna v otra tierra, por medio de dos montes que se dizen, Calpe d e la parte de Espàna, y Abila de la parte de Africa, llamados comunmente Columnas de Hercules. » J. Martinez de la P u e n t e , Compendio de las historias de los decumbrimicn-
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ployait à sa tête. Nous rapportions alors Gallant à Gala, fête, et nous nous croyions solidement appuyé par cette circonstance qu'il y avait des flammes appelées : Gaillardets (V.) qu'on hissait pour parer le navire. Garland est donc, à notre sens, le nom donné a u mât supérieur, hunier o u per roquet, selon que le bâtiment portait deux o u trois mâts superposés. GARNAAT, holl. s. Cartahu. GARNET, angl.s. (Étymol. inconn.) Rredindin. GARNIMAN, fr. anc. s. m. (Pour : Garnimenl.) Garni ture, Ornement. — «Plus, les Garnimans des tendes...» Estai de la galère Haudancourt (1661); Ms. n° 3, Ribl. de la préfecture de l'Aube. GARNIR, fr. v. a. ( D e l'ail. M> arnen, fait de l'angl.-sax. IVerian, munir.) (Gr. mod. nscropvapo) ; ital. Arredarc, Atirazzare, Gucrnire ; esp. Aparejar; port. Jparelhar; angl. Arm \to\, Rig[to]; ail. Tackeln; bas bret. Goarnisa; basq. litt. Goarnitu ; rus. Снабдить [Snabdite], Отакелажить [Otahelajite], Вооружить \Vooroujile\ ; val. Fbti [a] [A Gueti] ; ar. cote N. d'Afr. Eksi; lasc. Barbari; madék. Man^hadzari.) Munir un navire, u n mât, une vergue, etc., des agrès qui lui sont nécessaires. Entourer u n cabestau de la tournevire, du câble-chaine, d'une drisse, d'une guinderesse ou de toute autre manoeuvre, puis placer les barres sur les quelles les hommes feront effort pour tourner le cabestan sur son axe, c'est Garnir le cabestan.—On Garnit u n cordage en l'entourant d'une toile goudronnée, sur laquelle on tourne à rangs pressés et serrés un bitord ou un autre menu cor dage. L'ensemble des agrès employés pour Garnir une vergue, un mât ou un navire, reçoit le nom de Garniture. (Gr. mod. 'Açâpxia; vénit. Guarnimento; val. Гапир8ръ [Garnitoure]; ital. Attrazzatura, Guernimento, Guernitura; angl. Rigging; basq. Garnitura.) L'atelier où se préparent les çréements des navires s'appelle : l'atelier de la Garniture, ou, par ellipse :1a Garniture. (Ital. Guernitura ; rus. Таке лажная \Takclajnaia\, ar. côte N. d'Afr. Maghazino de arma.) — V. Capitaine en second, Jet de voiles. r
GARNTTUS АО FERRUM, bas lat. adj. Arme de fer, pourvu d'une armure de fer et de tout ce qui se rapporte à l'armement. — V . Galiotta. GARO TINGKAT (t fin. sonnant), mal. v. a. Gratter le pont. — Marsden n'écrit pas Gara comme le Pet. interp. mal. (18З9), mais Garou (Gâru). GAROPPA, ital. anc. s. f. (Variante de Grippia. (.Vil) Groupi, Orin. — « Et pin. ad questo, se la Garoppa, ouer lo canapo,se mozasse, questo si deue andare ad uarea.» Art. 14, Ordan. de Trani (106З). — L e traducteur de M. Pardessus a rendu ainsi, p. 24a, t. v, de la Collect. des lois mark., la phrase que nous venons de transcrire : <• O e plus, si le câble qui attachoit le navire s e rompt, on doit le payer par contri bution. » L e texte ne dit [tas tout à fait cela ; voici le sens pré cis de cette prescription de l'ordonnance : « O e plus, sur cesujet, si le groupi ou le câble se coupe, cela doit être rangé parmi les avaries. »— V., Canapo.
GARRIDE, vieux fr. s. f. (Ou bas lat. Garida. [V.]) Guérite. — « Les Garrides et courrades» (nous ne savons ce que dé signait ce mot) 1 de la dicte nef. » Inventaire manuscrit de la nefSainte-Marie-Bonavcnture. —V. Sarsie. GARROUDJA OE FLOUK, ar. côte N. d'Afr. s. (Oe l'esp. Garrucha. [V.]) Rocambeau de foc. GARRUCHA, port. s. f. Erseau, ou mieux Herseau. En esp., Garrucha désigne la poulie. CARRUCHO, esp. port. s. m. (Étymol. incert.) Anneau de corde attaché à la ralingue d'une voile, Erseau, Patte.— « Executado lo dicho subira la gente sobre la verga, y los que fueren à los penóles passaràn un cabo por los motones de los penóles, que sirven para hizar las alas, y dándoles vuelta en el Carrucho de los rizos, se halara de abaxo por dichos cabos, hasta que los Carruchos llegum à besar, pri mero el de barlovento, y después el de sotavento. » Fernan dez, Pracl. de maniob. ( 1 7 3 2 ) , p. 41 • — Les Port, disent aussi Garrimcho. GARSECG, GARSEGE, GARSEGG, angl.-sax. s. Océan; grande mer. GARSON, vieux fr. s. m. (Variante de Garçon. [V.l) Servi teur, Mousse.— « A vng barbier » (chirurgien) « pour luy et son Garson » (ce mousse était quelquefois un aide de chirurgie; le plus souvent c'était un servant), 1 pource qu'il a son coffre fourny et sert de cirurgien, il a trente fleurins de gaiges et ses droietz. » Ant. de Conflans, les Faits de la mar. et naeigaiges, publiés par nous, Annal, marit., juillet 1842.—V. Barberot. GARSONUS, bas lat. s. m. Garçon, Valet, Page, Mousse. —V. Garzono. GARSOUN, vieux fr. s. m. Garçon, Serviteur, Mousse. — » Et un Garsoun pendirent à la verge del tref » (à la vergue delà voile de tréf), « et les v cens livres pristrent, et menèrent la neef en la havene de Caan, à tout le Garsoun pendu. » Relut, des hostil, comm. par les Normands ( 1 2 9 2 ) ; Ooc. inédits sur l'hist. de Fr.; Lettres des rois, etc., t. i , p. 3 3 . er
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GARZONO, ital. s. m. Garçon, Serviteur, Mousse. — — « ... Per ogni cento carra » (à peu près cent tonneaux* «che la Nave haverà di portata, se gli darano persone 18 di servido : délie qtiali, la terza parte saranno Garzoni ô Mozzi che dicono » ( garçons ou mousses, comme on les appelle\ Rartol. Crescentio, Náutica Méditer. (1607), p. 84. GASH,satawal, v. Virer de bord.
GASKET, angl. s. (N. Webster [1832] rapproche ce mot de l'esp. Caxeta, Cassette, et paraît assez disposé à croire que le terme de marine anglais, comme le diminutif de l'esp. Caxa, vient du lat. Capsa ; nous ne saurions admettre cette parenté. Il n'y a aucune analogie entre une caisse, une cassette, et la tresse qui sert à attacher les ris des voiles et à bien d'autres usages. Nous ne connaissons point l'origine de Gasket, mais nous la croyons tout à\ fait étrangère au lat. Capsa.) Garcettc. Les Lascars désignent par le mot Gas CARRA, esp. s. f. « Vne sorte de vaisseau fort haut qui ket le Raban de ferlage. Le lient. Th. Roebuck, p . 41 de n'a point de hune. » C. Oudin ( 1 6 6 0 ) . Aucun des nombreux son Engl.and hindoost. navalDict. ( I 8 I 3 ) , écrit G'Iiansect et documents que nous avons lus ne nous a montré le nom de G'haseth, sans se douter qu'il défigure un mot anglais con ce navire, mentionné dans le Trésor des deux langues esp. et servé dans sa pureté par les Lascars.—V. Knitlle. franc. d'Oudin. GASSA, ital. vénit. esp. s. f. (Comme le fr. Ganse, du GARRAR, esp. v. n. Étymol. incert. Peut-être formé de lat. Ansa, anse.) Œillet fait à l'extrémité d'un cordage, Rím Varar, échouer.) Chasser sur ses ancres. — O n dit aussi ele, Ganse.—V. Cao piano, Gaza, Passarino. Garrcar.
GAT, cat. s. m. (Du lat. Catus, Cattus.) Chat—.. Si ha-
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Ver s e r a gastat per rates en la nau è no ha Gat en la nau, Tyr (milieu du xn'siècle, dans son histoire du roi Bau l o senyor de la nau sera tengut de esmenar. » Consul, delà douin Il (1228-1231), nous représente comme plus grand mer, chap. 22. que les galères ordinaires. Voici le texte de Guillaume, 1 . GATA, bas lat. s. f. (Variante de Catta [V.] et de Gal- liv. xn, chap. 22 ; — « Eodem tempore, audita regni orientus. [V.])—« Et comprehensa est Ghclandia (V.) in qua erat talis necessitate, dux Venetiae Dom'micus Micbaelis » (Dome Gozolino cum auro... et aliara Gala Imperatoris demersit nico Michele, 34" Doge, de 1117a 1 i3o), « una cum majori ons ejusdem provincia;, composita classe cum quadraginta in mare. " Anonyme de Bar, an. 1 0 7 1 . galeis, Gatis vinginti octo, quatuor majoribus ad devehenda 2 . GATA, esp. s. f. (De 3. Cat. [V.]) Capón.—« Una Gata onera aptatis navibus» (quatre grosses nefs de charge) « iter d e arranear anclas. » Razón de las medidas para vn ga in Syriam arripiunt... Quo audito, dux praefatlis suis egresleón nombrado Nuestra Señora de Loreto; Ms. du x v n siè sum incidit, et ordinato exercitu , versus littora Joppeusia cle, Bibl. de la Mar., n° 1 / , 2 5 5 - 3 V. Galga. cursum accélérât... Porro sicut viri providi, et in eo negocio 3 . GATA, esp. anc. s. f. Nom donné à une gabie qu'on exercitati, classera ordinant, secundum quod eis utilius vi plaçait par exception à la téte du mât d'artimon de la réale sual est. Erant sane in eadem classe quaedam naves rostrata, e t de quelques galères capitanes. Certains auteurs nomment quas Gatos vocant, galeis majores, habentes singulae remos Gata la hune d'artimon et celle de contre-artimon ; d'au centenos, quibus singulis duo erant rémiges necessarii. tres, et Oudin ( 1 6 6 0 ) est de ce nombre, font, de la Gala, la Erant autem et quatuor naves majores, ut prsediximus, ad h u n e du navire, à quelque mât qu'elle soit attachée.— Gata deportanda onera, machinas, arma et victui necessaria de était le nom qu'on donnait quelquefois au sommet du mât putata?, lias cum Gatis priores ordinant, ca intendone ut si d e la galère. Monter jusqu'à la Gata, c'était Gatear. (Dice, ab hostibus forte de remoto conspicerentur, non pu tare tur marit. esp. ( I 8 3 I ) . Au reste, Gatear venait de Gato et non hostium exercitus, sed niercatoruni naves. Galea; vero subd e Gata ; c'était grimper comme un chat. — V. Gatte. sequebantur. Sic ergo ordinato exercitu versus littora proiiGATLINE, lasc. s. (Corromp. de l'angl. Girt-line [Guert- ciscuntur. » On voit que Guillaume de Tyr, contemporain des Gali line].) Cartahu. ou Chats, nous les peint comme des bâtiments supérieurs GATTE, fr. anc. s. f. (Etymol. incert. Peut-être Gatte aux galères communes, armés de l'éperon et emportés par est une corruption de Jatte, fait, selon Ménage, du lat. Ca cent rames. Dans l'armée dont parle l'historien, ils jouèrent bota, grande écuelle, qui se lit dans Martial. Gabata semble le rôle qu'en 1 5 7 1 , à la bataille de Lepanto, remplirent les procéder de Cavuta, creuse. La hune ronde et creuse peut galéaces vénitiennes. Quel était l'arrangement des raines très-bien être comparée à une Jatte.) Gabie, Hune. On lit, sur les Chats? C'est une question à laquelle nous ne sommes p . 8 v° de la Stolonomie, Ms. (xv siècle) n" 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat.: en mesure de répondre que par des hypothèses. Ou le Chat « Pour une Gatte à mettre au grand arbre, quinze liures tour était, quant à ses rames, semblable au dronion du i.x siècle nois. •< Dans une Description au vrayàé la construction du (V. Apôpcov), ou bien c'était une grande galère à deux rames corps d'une gallero neufue... faite en l'an 15/i 1 (Ms. Arch. de par banc, ayant de chaque côté cinquante rames et un rameur la Mar., carton : Construction), nous lisons : <> La Gatte du à chaque aviron. Nous penchons pour cette dernière sup causset » (du calcet), <> six écus» (la hune placée au calcet du niât, six écus). (V. 3. Gata.) — Rabelais, dans la description position, persuadé que si le Chat avait eu deux étages de qu'il fait, liv. iv, chap. 1 8 , de la tempête essuyée par Panta rameurs superposés, Guillaume de Tyr n'aurait pas manque gruel, dit : « L'arbre du haut de la Gatte» (qu'il écrit Guatte) de le dire. « plonge en mer! La carène est au soleil. » L'arbre du haut de GAULUS, lat. s. m. (Du gr. twlkot. [V.]) Nom d'un na la Gatte, c'est le mât qui surmontait la gabie, celui qu'aujour vire que Festus définit en ces termes : « Gaulus, gctius na d'hui l'on nomme : mât de hune. Pour montrer combien vigli pene rotundum. » C'était apparemment un bâtiment grand était le danger couru par la nef de Pantagruel, Rabe de charge dont la forme était celle d'un ovale, aux pôles lais imagina de le montrer donnant tellement à la bande, ou, très-aplatis, et ayant quelques ressemblances avec le vase en d'autres termes, pliant tellement sous l'effort du vent, qui portait le nom de Gaulus. — Noël, dans son Dict. que le mât dressé au-dessus de la hune plongeait dans la lat.-fr. (1824), fait du Gaulus une Flûte, une Pinque, une mer, et que la quille était au soleil. Cette hvperbole est fort Hourque, une Gondole; c'est être fort téméraire, et connaître admissible. Nous avions traduit, p. 5 i 4 , t. 11 de notre bien peu les navires que l'on rapporte à un bâtiment de sirchéol. nav., l'arbre de la Guate par : le beaupré; mais l'antiquité sur la construction duquel il ne nous est venu comme l'explication que nous venons de donner ici est tout aucun détail. Que le Gaulus ait eu quelque ressemblance à fait satisfaisante, et comme d'ailleurs nous n'avons pas la avec la flûte, nous l'ignorons ; mais qu'à la fois il ait ressem preuve que, au xvt siècle, l'avant des vaisseaux eût la jatte blé à une flûte et à une pinque, navires fort dissemblables, (V.) ou Gatte, retranchement qui existait aux vaisseaux du qu'il ait ressemblé à une pinque et à une hourque, qui sont xvii% nous proposons comme préférable notre nouvelle in sans analogies entre eux, et qu'en même temps il ait été terprétation du passage de Rabelais. gondole, c'est ce que nous nions. Il n'est guère possible de donner avec plus d'assurance que ne le fit Noël des affir 1 . GATTO, ital. s. m. (Traduct. du dan. Kat. [V.]) Chat; mations plus contraires à la raison et à la vérité. Bâtiment de transport, commun à toutes les marines du GAUTElRA(Grtotttóra), prov. anc. s. f. (Du bas lai. pn>Nord. venç. Cauta, joue; ital. Gota, en relation avec le eclto-bret. 2. GATTO, ital. s. m. Chat à sonder les pièces d'artillerie. Jôt, Jod, qui ont le même sens. [Lat. Gcna;gr. FE'VO;.]) JotGATTUS, GATUS, bas lat. s. m. (Nous croyons qu il tereau > On dit Mast affaste, quand il est ante» (sic faut rapporter Gattus au gr. l'a).?,, nom de la belette et du pour enté), « scavoir, quand il y a des pièces rapportées par chat. Pot).?, en venant en Italie aurait fait Gatè, Gata, Gato, le bout haut, lesquelles pièces sont nommées Gauteiras, et Gatto, latinisés en Galus et Catus.) Chat. (V.) Nom d'un na sont au-dessous de la hune, servant pour passer l'estague de vire de la famille des bâtiments à rames que Guillaume de la grande vergue et la guinder : dans iceux Gauteiras v a e
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p. i 3 . (V. Hizar.) — « Todo lo cpjc aqui hemos dicho de las velas do Gavia, se ha de entender respectivamente de la sobremcsana, y juanetes. » Id., p. 7. — Gavia del triquete. Petit hunier. — Gavia mayor, Grand hunier. — Gavia vo lante, Hunier volant. — Gavia de capeo, Hunier de cape, ayant une bande de ris de plus que les huniers ordinaires. (V. Capa.) — Navegar sobre las gavias, Naviguer sous les huniers, avec les seuls huniers au vent. — Capear con la gavia, Être à la cape sous le grand hunier. — V. Bonancible, Fresco, Papahígo. 2. GAVIA, part. s. f. (Pour Cavea. [V.]) Hune. — «... Que GAUTERA, esp. s. f. (De Gauteira. [V.]) Jotereau d'épe lhe fazia a saber, que de Gavia da sua náp viram ao mar ron. La corruption : Gantera a prévalu, et le Dice, marit. muitos navios que vinham a vela.» Comm. Dalboq., part. 1, esp. (18З1) l'a recueillie sans rappeler la forme primitive cap. 5 i , p. 259. du mot. GAVIAZAYA, basq. s. m. Gabier, selon Terreros. GAVEA, port. s. f. (Même orig. que Gabia. [V.]) Gabie, GAVIERO, esp. s. m. (De 1. Gavia. [V.]) Gabier. Hune; Hunier, Grand hunier. — « Os Mouros 11Г10 podendo GAVIETA, esp. s. f. (Diminut. de 1. Gavia.) Autrefois sofrer о mâo tratameiito, que lhe os nossoz faziam de cima la Petite hune, la Hune de beaupré; et, maintenant que da Gavea • (du haut de la hune) « coin muitas panelas de polvora, lanças de arremeço «(lances de jet) « e espingardas, cette hune est supprimée : le Violon du beaupré. fregiram...» Comm. Dalboq., part, ш , cap. 27, p. 1 З 7 . — GA VIT EAU, fr. provenç. s. m. (De l'ital. Gavitello. ¡V.1) Bouée de bois. — « Ce sont » (les Gaviteaux) « des pièces de V. 1. Gavia, Parao, Topo. bois de sapin de 3 pieds de longueur, de 9 pouces de diamètre GAVETONE, ital s. m. Variante de Gaetone. (V.) au gros bout et de 6 au petit, à la teste desquelles on fait un GAVETTA, ital. anc. s. f. (Du lat. Cavatus, creusé. Au trou pour y amarrer un cordage nommé la groupi, qui est Moyen Age il y avait une sorte de vase que les clercs nom arresté aux pattes de 1er. Ces pièces servent à tenir la teste maient en latin : Gabettus. L'inventaire du trésor de Saint- de la groupi à fleur d'eau, et à donner moyen de la prendre Paul de Londres fait en 1295, et cité par du Cange, porte : lorsque l'on veut serper le fer auec le caïq; elles servent •< Una reliquia cristallina cum duobus Gabettis argenti deau- aussy particulièrement à faire remarquer le lieu où l'on ratis, quam supportant, duo angeli. » Doni Carpentier rap donne » (V. Donner le fer) «ses fers. » Traité de la construct. proche Gabettus de Gabarre; c'est à tort, selon nous. Gabet des galères, Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar., p. 210. tus nous paraît être de la famille : Gabbia, Gabbion, etc., laite de Cavea, Cavare. Jean de Gênes est favorable à notre GAVITELLO, ital. géno. s. m. (Étymol. inconn. Peutopinion quand il dit : Gavata, vas escarium » [c'est juste être les marins du Moyen Age comparèrent-ils la bouée, ment notre Gavetta], « quasi Cavata. » Dans un gtoss. lat.-fr. toujours flottante et reposée sur l'eau, à la mouette pares cité par du Cange, on lit : « Gavata, vaisseau à garder seuse qui se fait bercer mollement par la lame. Gavia est le viande.») Gamelle. — « Gavetta è la scudella grande di nom que Pline donne à la mouette; ce nom est entré dans legno, dove mangiano i galeotti. Nelle galee di Venetia si l'esp. avec la forme : Gaviota, que l'on trouve dans le Dict. chiama Vernicale. » Pantero-Pantera ( 161 / ). — « Une csp.-jr. deC. Oudin [1660].) Bouée.— «Gavitello » (ditNath. écuelle de bois dans laquelle les forçats mettent leur viande. » Duez(if>74), « un morceau de bois lié à l'ancre, qui nage sur Duez (1674). l'eau et sert à reconnaître le lieu où elle est. » — « Ancorche'1 porto, doue si sta, sia netto, et habbia poco fondo, si GAVI, lasc. s. (Du port. Gavea. [V.]) Hunier. Le lieut. deueno metter i Gauitelli all' ancore, quando si sorge, perche Th. Roebuck, p. 1ЗЗ de son Engl. and. hindoost. naval Dict. si possa saper, doue esse siano; e perche i vascelli, che en(181З), écrit, suivant son système orthographique: Gavée. travanno nel porto, vedendoli, si guardino di passarloro di — Bora gavi, Grand hunier.— Triqucttc gavi, Petit hunier. sopra, et molto più, se'l fondo del porto sarà basso, et an — Gavi dol, Màt de hune. — V. Dol. cora, perche vn ferro, mettendosi in acqua, non vada adosso i. GAVIA, esp. s. f. (Forme primitive de Gabia. [V.]) all'altro.» Pantero-Pantera, Armata nav. (1614), p. a3a. Hune, Gabie; par extension : Grand mât de hune, Vergue Dans son Vocabolario nautico placé à la suite de Y Armata du grand hunier, Grand hunier, et Hunier. — « Siempre navale, le même auteur définit le Gavitello : « Vn legno, cin que se quiera aferrar dica vela » (d'étai de grand hunier) si lega all' ancora, et stando sopra acqua, mostra il luoco « se larga su drisa, y escota, y halando por el gratil, ò car- dove é P ancora. » — « Aquelli che Ietteranno Gavitelli ò sia gadera, se arriarà, à cuyo tiempo, ù despucs de arriada, se ultra sorte di legni alle ancore habbino detti magistrati con larga la mura, y aferra la vela dentro de la Gavia de proa » servatori facoltà di condannarli da scotti quatro in diete per (hune de misaine). A. G. Fernandez, Practic. de maniob. ognuno, etc. » Rcgol. de conservai, di mare,\ 1602 ; Decreta (Sévil., i7 2)> P- 27. (V. Soler.) — « En la Gavia mayor » varia Rcp. Genov., t. 1, p. 6 9 5 ; Ms. Bibl. Civ. de Gènes. — (la grande hune du galion le Saint-Martin, monté par le « Gavitello, segno di porto, ò di ancora con barile e grippia. marquis de Santa-Cruz) « el Alferez don Francisco Gallo con Gavitello si altaca alla grippia , cao honestamente grosso ocho mosqueteros, y en la del trinquete » (et dans la hune legato alle zatte • (faute d'impression , pour Patte) « e fusto de misaine, Gavia del trinquete), « seys de mas de los Ga- dell'ancora.» Jntroduz. all'arte nautica (Venetia, in-.',", uieros. » Fol. 3, Lo sveecido a la armada de Su Magcstad 1715), p. 273. — V. Gayatell. (juillet i582); Bibl. de la Mar., vol. n° i4a55-3. —« YsuGAVITELLUS, bas lat. géno. s. m. (De l'ital. Gavitello.) poniendo que sea la vela de Gavia » (la voile de hune, le hunier) « la que se quiere brazèar por sotavento, se darà la Bouée. — V. Gallicellus. voz siguente : Brazèar la Cavia por sotavento. » Fernandez, GAVIUM, bas lat. s. n. Nous avons dit, p. 179, t. 11 de
deux rouets de métal à ces fins, l'un basbord, l'autre destribort » (tribord). Et. Cleirac (16З4). — « Les barres, bar reaux ou tasseaux qui soutiennent la hune sont appelez pâl ies Levantins » (les marins de Provence) « Ganterias. » L'Art de. bâtir les vaisseaux (1719), p. 60. — On voit que l'un des auteurs dont nous alléguons les textes écrit Ganteiras quand l'autre écrit Ganteiras; nous croyons que Cleirac a raison contre le rédacteur anonyme de Y Art de bâtir les vaisseaux; la forme française Joutereau, corrompue de Gauteira, nous paraît un argument sérieux en faveur de l'orthographe de Cleirac.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. n o t r e Arch. nav., que ce mot, qui a pour variantes : Gavinum et Ciavinum dans le manuscrit des Statuto Gazarie (Bibl. du Dépôt de la Mar.), nous semblait vouloir désigner un grand Croc, une grosse Gaffe. Gavium est de la même famille sans doute que l'ital. Gaffa. ÇV.) GAVON, fr. provenç. anc. s. m. (De l'ital. Gavone. [V.J) I.a chambre du capitaine, dans les galères françaises du x v i i siècle, s'appelait le Gavon de poupe. Ce Gavon était t o u t à fait à l'arrière; on le voit, sous le n° i, dans la planche de l'œuvre de Passebon, intitulée : « Coupe d'une galère avec ses proportions, que nous avons jointe à la p. 4 / 8 ci-dessus. » Dortières, dans son Projet de marine ( 1 6 8 0 ) , Ms. Bibl. Dépôt de la Marine, dit : « Longueur du G a u o n , il pieds» (pour la Réale), « 18 pieds» (pour la Pa trone), « 16 pieds 6 po. » (pour la galère ordinaire). L'au teur anonyme d'un Traité de la construction des galères (Ms. Bibl. du Dépôt de la Marine), dit, p. 25o : « On donne au Gauon qui sert de retraitte au capitaine, 14 pieds i ; à la place de son lict dans le Gauon, 3 i. » A la proue il y avait u n e chambrette, une soute qu'on nommait le Gavon de proue. Dans le manuscrit que nous venons de citer, on lit, p. 251 : « Au Gavon de proue qui sert à mettre le charbon e t autres choses de peu de considération, i 3 pieds. » e
GAVONE, ital. anc. s. m. (Peut-être du lat. Cavea, trou; fosse. Le rapport qui existait entre le Gavoneet la Glava [V.], ou Giava, chambres tous deux, nous avait fait penser que Glava pourrait bien être le mot ancien , origine de Gavone ; mais nous n'avons rien trouvé qui pût appuyer cette opi• ntott, que nous émettons avec l'accent du doute le plus ti mide.) Nom donné, au x v i siècle, dans les galères italiennes, à un petit compartiment de la cale qui, ne pouvant servir de chambre à un des officiers de la galère, faisait l'office de magasin, d'entrepôt, ou, comme on dit, de débarras. Pan tero-Pantera le définit ainsi (Vocabol. navi., p. 10 (1614) : — « Gavone est l'estrema et tanto stretta parte della galea alla prora, que non può servir per camera. » Bart. Cres centio (p. 2 3 , Nautica Médit. [1607]), dans le détail des chambres de la galère, placées en avant de l'arbre de mestre ou grand mât, nomme le Gavone après la chambre du chirurgien barbier : « Dopo la camera del barbiero, seguita il Gavone lin à gli empitoli di proda, sono gì' empitoli certi leguè, che empiscono quell'angolo di dentro alla rota di proda per fare quella più forte. » GAYATELL, cat. anc. s. m. (Étymol. inconn. Ce mot at-il une analogie réelle avec le bas lat. Gayta, Gayeta, Guet ou Guetteur? C'est ce que nous ignorons; nous sommes porté à croireque Gayatell est une transformation de Gavia le/, mot qui aura pu être fait de Gavia, la mouette. Oudin donnait encore, en 1660, le nom de Gaviota à la mouette, bédouan ou goéland. V. [Gavitello.] Bouée. — V. Bonneau, Orbar. e
GAYMON. Corruption de : GAYWON, vieux fr. s. m. (De Gaive, gayve. [V.]) Ce qui, rejeté par la mer ou un courant d'eau, et n'appartenant à personne, devenait, aux ternies de la loi d'Oleron [art. 34], la propriété du premier qui l'apercevait et s'en emparait. — ,, Si aucun trouve en la nier, ou à l'arenne ou rive de la mer ou fleuve et rivière, aucune chose laquelle jamais ne fust à quelque personne, scavoir est comme pierres précieuses, poissons et herpes marines, que l'on appelle Gaywon, cela appartient à celuy qui le premier le trouve et emporte. » Les manuscrits d'après lesquels Garde, Cleirac et M. Pardessus „nt imprimé les Rooles d'Oleron, portaient, au lieu de Gay
won, Gaymon et Gaismon. Cleirac ne fut pas étonne de cette conformation : Gaymon, et, sans restituer le <c à la place de Vm, il reconnut que le Gaymon était ce que la coutume de Normandie nommait : choses gayves. M. Pardessus, dans Gaismon, a cru reconnaître le goémon ou fucus; aussi, au lieu de Herpès marines,a-t-il imprime: Herbes marines.C'èst.une grave erreur, Gaywon est une leçon excellente qui nous est fournie par du Cange, art. IVayf. GAZLO, hongr. s. (De Gaz, radical des mots qui expri ment l'idée de passer à pied dans l'eau.) Gué. GAZZA ou GASSA, ital. s. f. (Même origine que le fr. Ganse; ? TauJ/ot;, courbe, crochu.) Anneau de corde attaché à la ralingue; Erseau , Patte. GEAR, angl. s (De l'angl.-sax. Gearcian, Gearwian, Gyrian, préparer, disposer.) Drisse de basse vergue. GEBROCHENES DECK, ail. s. 111. (Gchmchcnes, de l'angl.sax. Gebrocen \ghebrohèn\, part de Brccan [brèrtane], briser.) Pont coupé. GECK DE PRUA, géno. s. m. (Transcript. de l'angl. Jack. [V.]) Pavillon de beaupré. GEFAHR, ail. s. (V. Fara.) Danger. GEFE DE ESCUADRA, esp. s. m. (Gefe, du fr. Chef— « Voz introducida en el castellano con la venida de Felipe V â Espaiia , » dit le Dicc. marit.esp., I 8 3 I . ) Chef d'escadre, Contre-Amiral. —V. Conlra-Almirante. GEGENEBBE, ail. s. (ti'Ebbe [V.] et de Gegcn , contre. [Angl.-sax. Gcan, opposé.]) Contre-jusant; Courant qui re monte pendant le jusant; contre-marée de jusant. — Gcgcnzeit. (Proprement contre-temps.) (Zeit, temps [angl.-sax. isl. Tieî\.) Contre-marée. GEGOMARE, vénit. v. a. Touer.— Grgomarsi,Se louer. — Gegomo , s. m. Touée. — Nous ne connaissons pas l'ori gine de ces mots. Dans Ylntroduz. alC arte naut. (Venise, l 7 l 5 , nous remarquons Liegomarsi pour Gegomarsi. GEIEN, ail. v. a. (Étymol. incon.) Carguer. GEIN , holl. ail. s. (Ëtymol. incon.) Caliorne.—On a écrit aussi Gicn et Gyn. GEITAU, ail. s. (De Tau [V.] et de Gci, dont nous n'avons pas su trouver l'origine.) Cargue. — C'est par erreur que dans le Dict. fr.-all. de Thibaut, art. Cargue, on a im primé : G en-tau. GEK-STOK, holl. s.(Nous trouvons dans le Dict. holl. et fr. de P. Marin, 1 7 5 2 : « Geh, potence de bringueballe, partie de la pompe ainsi nommée. » La pompe porte, en effet, à son extrémité supérieure, une courbe de bois ou une verge de fer, potence à laquelle on fixe le levier [sto/i] appelé en français :) Briniballe ou Bringueballe. GELANDIAN, angl.-sax. v. a. (De Land. [V.]) Aborder la terre, atterrir. GELER (guélère), mal. v. a. Tourner; Varier, en parlant du vent. — Geler praou (proprement : Tourner.) >ircr de bord , Mettre le cap vers un point de l'horizon.— Roodra écrit : Géjlcr. —V. Ali, Ber-geler praou. GELFA, ital. anc. s. f. (Variante de Gclva [V.] et de Guelfa. [V.]) Nom d'un petit navire dont les Maures se ser vaient au Moyen Age. — « ... Presa una Gelva , nauilio piccolo di Mori, cosi chiamato. » Lettre d'Andr. Corsali, ap. Bamus., t. 1, p. i83 D. GELOSO, ital. adj. ni. (Les étymologistes font venir ce mot du lat. Zclus [gr. Zr,Ào;], zèle, ardeur, envie. Nous N
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le titre de Capitaine général des galères (V.), et dans d'autres sous celui d'Amiral de Provence et du Levant. 11 n'a point à présent d'autre qualité que celle de Général des galères, et il a le commandement sur la mer Méditerranée. » D'Hamecourt, Description du. Dépôt de la Marine; Ms. in-fol. de 1777? appartenant aux Arcb. de la Mar.; ]). 299. — D'Hamecourt avance que Jean de Chambrillac, chambellan du Roi (Charles VI), fut le premier Général des galères. « Le Roi, dit cet auteur, l'établit Capitaine général des galères et autres vaisseaux, pour faire la guerre aux Génois, en 1410.» — « De mesme le Général des galères n'a jamais commandé les vaisseaux qu'en l'absence de l'Admirai, et en vertu d'une commission particulière qui n'a eu d'effet que pendant que les vaisseaux et les galères ont agi ou deub agir ensemble; et aussy tost qu'ils ont rentré dans le port, les vaisseaux ont repris leur indépendance naturelle, et le pouvoir du Général des galères a cessé. Sa Majesté desire de plus que vous ob serviez que jamais Général des galères n'a commandé les vaisseaux que lorsque les galères faisoient partie de l'armée, en sorte que le commandement de l'escadre que Sa Majesté vous confie, n'a point d'exemple en la personne d'aucun autre Général des galères. » Colbcrt au comte de Vivonne, 28 juillet 1670, Ordres du Roy (Galères), vol. 11, loi. 102 V , GELOSIE, ital. anc. s. f. plur. Jalousie; cloison formée Arcb. de la Mar. — « A l'égard du pavillon, Sa Majesté m'a d'une balustrade en bois, au moyen de laquelle on fermait, ordonné de vous dire qu'elle croit bien que jamais Général à l'arrière, le tabernacle ou berceau de guérites qui couvrait des galères n'est monté sur les vaisseaux sans pavillon admi la poupe d'une galère. Cette cloison était comparée aux fer rai, et que la raison est que jamais Général des galères n'a metures jalouses des fenêtres espagnoles et tiuques. — « Ge commandé les vaisseaux sans les galères...» Vol. cité, fol. losie sono le balaustrate e colonelle della poppa dietro alla 114 v°. — V. Admirai, Gardes de l'étendard. timoniera.» Pan tero-Pan tera, Vocabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . GENERALE, ital. géno. s. m. Général, Amiral, Capitaine GELU (Djélu), malt. s. Barre du gouvernail. général. (V. Capitano generale.) — Generale delle galere, GELVA, port. s. f. Le même que Geifa.jy.)—- «Como Général des galères. — a Con lege de i55g a 3 d'agosto fu I). Garcia chegou as Geluas, e vio que eram barcos que pas- instituito il Generale delle galere sotto titolo di Prefetto, savam gente da ilha pera a terra firme, com temor da nossa e poi con decreto degli 8 giugno del 1583 ebbe titolo di Armada, felos amainar.» Comment. (TAlboq., part, iv, Generale... In viaggio egli ha autorità prima et ampia ; ma chap. 8. — « ... Vimos tres vellas surtas et parecendonos que arrivato al porto resta senza autorità veruna ritenendo sola seriaô Gelvas o tarradas da outra costa, fomos guiñando » mente il titolo di Generale... » Magistrati de Genova; Ms. (en dérivant) « a ellas a velia et a remo...» Fern. Méndez Pinto (xvn siècle), Bibl. de l'université de Gênes; p. 1 0 2 . — « II (milieu du xvi siècle), Percgrinaçoens, chap. 5 , p. 7, Lis- priore di Capoa » (LéonStrozzi, né en i 5 t 5 , mort en i 5 5 4 \ bon. (1678). Il ressort de cette phrase de Pinto que, de loin, « in tanto prese il possesso delle galere » (de la religion) « al la Getva pouvait être prise pour une tarride; l'auteur ajoute primo di giugno » (1553) « le quali all' bora erano sette, cioè le que, s'étant approché davantage des navires aperçus et pris quattro ordinarie della religione e le trécici medesimo priore d'abord pour des Gelves ou des tarridos. il reconnut que che stavano al soldo del commun tesoro. E perchè il priore c'étaient des galiotes turques. Ainsi, la Gelve était un bâti di Capoa sopra detto haueua hatiuti cosi gran carichi, et ment qui avait quelques analogies de formes, de mâture et de allora commandaua due capitane » (la capitane de Malteet la voilure avec la galiote à rames. Nous n'avons pu trouver de sienne); « et perche in Malta si trouavano diversi cavalieri, renseignements plus précis sur ce navire mauresque. ch'aneuano armate diuerse galeotte grosse et si chiamammo Capitani; per questo fu egli da tutti communemente chia GËMIA (Ghèmio), hongr. s. Navire décharge. mato Generale delle Galere della Religione. E questa fu la GENEC (Ghénec), angl.-sax. s. Bâtiment léger.—V. Flot- prima volta, eh'ci Capitano delle galere di quest'ordine scip, Swift—scip. con tal titolo chiamato fosse. Onde il nome di Capitano ri GÉNÉRAL, fr. port. esp. s. m. (Du lat. Generalis.) Offi mase a'Padroni delle galere, i quali tutti poi Capitani delti cier supérieur à tous les autres, par le rang et le grade. — furono, et i Sottopatroni Luogotenenti loro si cominciarono General da armada, port. Général de la flotte; Officiel- a chiamar Patroni. » Bosio, Istor. della sacra Religione (in général. — General das gales, port. anc. Général des galères. foi., i6o3), t. in, p. 337.—Jean Caravita, dans son ouvrage italien sur l'Ordre de Malte, dont le département des ma (V. Capitaô mor das gales.) — General de las galeazas, esp. nuscrits de la Bibl. nation, possède une traduction abrégée Amiral des galéasses, commandant des galéasses. — « Fran (2 vol. in-fol., n° 190S-B. S. F), dit (p. 480 de celte traduc cisco Duedo, General de las galeazas, vaya delante del filo de tion) qu'avant Léon Strozzi les commandants des galères de la armada vita milla, licuándolas de dos en dos con igual Malte furent souvent gratifiés du titre de Général des galères. distancia apartadas, y sa remolquen todas si fuere menester V., en effet, notre article Regente delle galere. — Generaliporque lo sigan. » Vancier Hammen , Donjuán de Austria delia navi, Amiral des bâtiments autres que les galères.— ¡Madrid, 1627), p. 170 v°. Récit de la bataille de Lepante; « Fu instituto col magistrato del nuovo armamento, nella lege J 5 , . — General des galères, fr. anc. Titre de l'officier qui del i3 febraro io'55.In viaggio solamente (il Generale deliecommandait en chef les galères.—...« Elles ont » (les galères) navi) ha tutto l'autorità del magistrato (lege del 1655). » « un Général qui, dans de certains temps, a été connu sous
l'accordons. Pourquoi un navire qui porte mal la voile et tombe facilement sur le côté a-t-il été dit : Jaloux , par les peuples riverains de la Méditerranée ? Nous ne voyons au cune analogie entre l'état inquiet, ardent, passionné du mari ou de l'amant Geloso, et celui du navire qui s'abat sous le moindre effort du vent lait sur ses voiles. Nous supposons ime Geloso est une de ces homonymies que le temps a multi pliées dans toutes les langues ; mais quel est le mot corrompu? Nous l'avons cherché en vain. Serait-ce, par hasard, l'ar. ' Z'éboitn se serait-il transformé en ZeZeboun [^yj] , loun et Zelous, qui se serait bientôt confondu avec Geloso?...) Jaloux. — « Noi laudiamo più il vascello reggente, eh' il Ge loso. » Rartol. Crescendo, Nautica Méditer. (1607), p. 5.— « Percioche delle galee sottili di N. S. la Felice che hora serue per Patrona comporta più vela » (porte plus de voiles) « che non fa la Santa-Lucia, essendo Puna più salda » (solide, ferme, stable) «in mare, et più reggente (V.) di proda, et l'altra troppo Gelosa, et che facilmente pende alle bande» (tombe sur l'une ou l'autre bande), « et poco peso in proda la soffonda » (la fait enfoncer, la fait canarder). Ib., p. 45. — « Fuscello Geloso, un vaisseau jaloux "qui panche (sic) faci lement d'un côté et d'autre.» Duez, 1674. m
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La zente; angl. Crcw, Ship's pcople; isl. Skipvcriar, Skipsfôtk; rus.Люди [Lioudi], Служители [S/oujilcli].) Hommes composant l'équipage. — Gens de biscuit, Gens d'aviron, Gens de cadène, fr. anc. Forçats. Le P. René François ( 1 6 2 1 ) . — Gens de bonne vcullc, fr. anc. s. m. plur. Hommes qui s'engageaient pour ramer volontairement dans les ga lères, pour faire le service debonevoglie. (V.) — « En ensuyvant sera déclaré l'entretenement d'icelles galères estanz en port, comme est des forsaires, et des Gens de Bonne-veulle quiyseront retenuz : et de la paye qu'ils prendront alhors...« Stolonomie, Ms. Bibl. nat., n° 7 9 7 2 - 8 (xvi siècle). (V. Bonne vétille.) — Gens de cap, fr. anc. s. m. pl. (Esp. Gente de cabo, Hombres de cuba.) (Gens de cordes ou maniant les cordes.) Nom que, dans les galères , galiotes et autres bâtiments de là même famille, on donnait aux matelots proprement dits, et à tous les hommes de l'équipage, bas officiers, soldats ou marins, qui ne maniaient pas la rame. Nous nous étions trompé, en 1 8 З 9 , lorsque nous avions expliqué, t. I , p. 4 7 4 GENETE, fr. anc. s. f. (De l'esp. Gincta, qu'Oudin ( 1 6 6 0 ) de notre Arclt. пар., les mots Gens de cap, par ceux-ci : définit : « Un dard de capitaine d'infanterie. ») Javeline, Chefs d'un service; nous sommes heureux de pouvoir recti J )emi-pique. — « Deux cents Genetes, pouldre, boulles, etc. » fier cette erreur, dans laquelle nous étions tombé parce que Aut. de Conflans, Faits de la marine ( 1515 à i 5 2 2 ) . nous n'avions connu encore qu'un petit nombre de docu GENHLAOE (Ghenhlade), angl.-sax. s. Bras de mer.—V. ments capables de nous révéler le sens véritable du mot Cap, Fleot, Luh. dans cette locution. Le Oicc. mari t. esp. (183 1 ), à l'art. Hombre de cabo (V.), contient une définition qui a dû, au reste, fixer GENIP (G/tenip), angl.-sax. s. Nuage, Nuée. nos incertitudes. — « Et quand il sera fait entendre auxdits GENOPE, fr. s. f. (Ou holl. Gencpcu [H-nepène], participe capitaines qu'ils se trouueront prestz en leurs galleres pour de Nypenou Knypen, fait comme l'angl. Nip, l'ali. Kneifen, sortir et faire voyages, ils seront tenus d'auoir, outre ce /Cneipen, le dan. Knibc, et le suéd. Nypa, Knypa, de l'angl.- qu'ils tiennent au port durant le dit voyage, le nombre des sax. Cnif, couteau. Le sens véritable de Genepen est : Serré, Cens de cap comme il s'en suit. A sçavoir : un pilote qui aura pincé comme avec une tenaille coupante, ou avec les on par moys i5 hures; deux conseillers qui auront chacun par cles.) (Gr. mod. KoûxÇot; ital. Trinca; esp. Barbeta; angl. moysfi li. i5 solz; un bombardier, 7 liures; son ayde, sep "jielay ; basq. Ginopa; bas bret. Chènop; ar. cote N. d'Afr. tante deux sols tournois; huit nauchers qui auront chacun Ligada ; illyr. daim. Nadovezanje, Vez;v\iS. Kpbisrb[J&ye]; par niovs 4 liv. 1 0 s.; dix soldats qui auront chacun par poi. IViaz; chin. Cluio, Kio.) Amarrage fait, avec un fil car- mois 4 l' - i ° - " Onlon. de Henri II (i5 mars 15.18;. — r e t , un morceau de bitord ou de ligne, ou un bout de corde Dans un Estât des galères de Malthe, Ms. du commencement plus gros, sur deux cordages mis l'un à côté à l'autre, et tel du xvii siècle, appartenant à notre Biblioth. particulière, lement serrés, qu'ils ne peuvent se désunir et glisser sous la et dont le titre est : « Noms des vents de l'Océan et Méditer cordelette qui les étreint. Le menu filin qui fait la Genope ranée, avec les noms du corps d'un navire et des galères de prend lui-même le nom de l'amarrage. Faire une Genope, Malthe et autres choses concernant messieurs les cheualiers, » c'est Genopcr. (Gr. mod. SùSSévco [Syddénó] ; esp. Abarbetar; illvr. daim. Nadovczati; ros. Ci;pi>i/KeBaiui. \Skrijevaté\ ; poi. nous lisons : « Nombre des Gens de cap, leur salaire avec la fFiazac'.) — Genope est assez nouveau dans le vocabulaire quantité de pain frais qu'on donne à chacun, tant en mer des marins français ; on ne le trouve dans aucun des diction qu'en terre. » Voici la liste de ces Gens de cap : о Vn escrinaires du xvn siècle. Il est dans la seconde édition du Dict uain, vn pilote, vu comité, vn compagnon de pilote, vn chi rurgien, vn capmaistre, vu argousin, vn sergent, vn sousde Saverien ¿ 1 7 8 1 ) . coniite, 4 conseillers, 4 de la incstrance, 2 canonniers, 1 GENOU, fr. s. m., écrit souvent autrefois, mais sans raison garçon canonnier, 4 timoniers, 4 З mariniers, 2 compagnons valable: Genouil, ou Genoul. (Du lat. Genti, fait du gr. d'argousin, 4 pioniers, 4 capoteaux, i 5 mousquetaires, 1 l'óvu, articulation.) (Ital. Cappezella, Forcamo, Statuetta le ; sous-escriuain, 3 garçons de mestrance, 7 0 soldats, 1 sousgéno. Capiissella ; vénit. Forcamelo, Forchamo ; esp. Genol, argousin, 1 barberote. >< — Gens de liberté, fr. anc. Tout ce Ligazon; ail. Au/lange ; angl. Foot-hock, Fattoci';; holl. Sit- qui, sur les galères, n'était pas esclave ou forçat. — л 11 dit ters; dan. Zittcrs; suéd. Zittra; rus. Cj)yinoKCb \Foutokss\; que les Gens de liberté desdites galères » (napolitaines) « sont bas bret. Esker; mal. Sendoug; nouv.-zél. Aka.) Pièce de si mal payés, que, quand on a voulu les faire embarquer, ils bois courbe que, dans la construction d'un couple, on ap se sont sauvés dans les églises « (alors lieux d'asile inviola plique latéralement sur la varangue et l'allonge, ou sur deux bles)," disant ne pouvoir plus servir. » Lettre de Duquesne allonges successives, pour les lier et les fortifier. Dans la fig. à Seignclay, 1 1 - 2 2 juillet 1 6 8 0 . — Gens de mer (Angl.-sax. qui accompagne notre art. Couple (V.), les Genoux sont Mere-liicndc; ital. Gcnti di таг; esp. Gente de la таг ou dt marqués : IG, GE, EC, CA.— «... A mectre aud. fons au таг; port. Gente de ou do таг; angl. Seamcn; rus. .Люди cuns Genoulx et varengues y nécessaires. « Fol. 2 2 v°, Ms. MOpCEÏe [Lioudi morskié].) Hommes qui font profession de de I 5 4 I , n° 9 4 6 9 - 3 , Bibl. nat. la marine. Les officiers de la marine militaire ne sont point compris dans cette dénomination générale. — Gens de quart GENOU DE L'AVIRON, fr. s. m. Synonyme de Bras (V.) (rus. Вахта [Falt-ta]; angl. Men of the u-ateh• , hommes qui et de Tatiboitr. — V. Fiol, Rame. font actuellement le quart. — Gens de rame, fr. anc. s. m. GENS, fr. s. m. plur. (Forme de Gents, fait du lat. Gentes, plur. Rameurs. — « Encore ne pouuoicnt-ils pas fournir à plur. de Gens, peuple.) (Ital. Genti; esp. La gente; vénit. emplir les galères, tellement que la plus grande partie estoit e
Magistrati di Genova; Ms. (xvn siècle), Bibl. de l'université d e Gênes, p. 1 2 7 . GENERALISSIMO, ital. esp. s. in. (Superi, de Generale [ V . ] , général.) Généralissime, Amiral.— « E ragioneuole, c h e il Generalissimo si collochi nella terza fila dello stuolo primiero, più inuerso il resto dell' armata; à fin che (douondo prendere la norma, e le segni del nauigare tutte le a l t r e schiere dal suo nauiglio, che è il Pretorio, e la regola del mutare le vele, e d'ogni altro mouimento militare e marinesco) sia in luogo riguardeuole, e palese à tutti quattro li stuoli. » Pigafetta, Discorso sopra l'ordinanza dell' armata catholica (1588), p. 3 . (V. Galeone, Fronte.) — « Batallà y ciierno izquierdo lleue el Generalissimo » (dom Juan d'Au triche) K con sesenta y quatre galeras, con vanderolas azides en el garces » (calcet), « y la real con el Estendarte de la Liga. » Vander Hammcn, Don Juan de Austria (Mad., 1 6 2 7 ) , p. 170^
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GLOSSAIRE
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GERARIA NAVIS, lat. s. f. (De Gerere, porto-.) Navire de vnicle, et ne pouuoit voguer qu'à peine, à cause qu'il n'y auoit pas assez de Gens de rame dedans. » Amyot, Fie d'An transport ou de charge. — « Festus : Gaulus genus navigii toine, chap. 1 7 , p . 7 0 6 , édit. de 1 6 2 2 . — V . Arraisonner, pene rotundum. Plautus in universum appellai Gerarias, Cassai- Julius, Vectorias. » J. Scheffcr,7Je militianav. (i654), Esclif, Lever rame. p. 2 6 2 . —Nous n'avons pas s u trouver le passage de Plante GENTE, ital. port. esp. s. f. (Du lat. Gentis, génit. de auquel Scheffer fait allusion. Gens, peuple.)L'équipage, les gens du navire, ou, comme on disait souvent, encore au commencement du x i x siècle, le GERASEERDE FREGAT, holl. s . Frégate rasée. — Au Monde. — « Deste parage se bolnîo el vergantin con toda sa 1 janv. 1 8 4 6 , la marine royale des Pays-Bas avait trois Gente, en demanda » (en quête) « del puerto donde auian « Geraseerde-fregatten, » portant 2 8 bouches à feu. C'était dexadolos naos. » Figueroa, Hechos de Mendoza, i n - 4 ° , Ma le Rotterdam, le Rupel, VAlgiers. drid, 1 6 9 3 . — « Me sali con estos capitanes y Gente a ver la GERÉB (Ghêréb), hongr. s. Rivage, Bord de la mer. isla. » Primer viage de Colon, p . 3 5 . — « Siempre que se ofrezca largar la vela de gavia, ô qualquiera otra, se afirma GEREDRU. Dans l'extrait du Gloss. angl.-sax. de M o n i rán primeramente las brazas, para que la Gente quede se que nous avons publié, t. 11, p. i5g-i(>8 de notre Arch. gura sobre la verga. » Fernandez, Practica de maniob. ( 1 7 3 2 ) , nav., on lit : « Aplustra, Geredru. » L e mot Aplustra nous p. 7 . (V. Aperceber, Correr la cossia, Équipage, Flota, ayant trompé, parce que nous crûmes reconnaître e n lui Germe, Nao, Quartel de axedrez, Tolda, Tripulación.) — XAplustra (V.) latin, et n o n YAmpluslrum (V.) du Moyeu Gente de cabo, esp. anc. Gens de cap. (V.) — « La dichas 4 0 Age, aucun des dictionnaires que nous avions alors sous les galeras se haze cuenta que han de yr armadas de Gente de yeux n e nous ayant d'ailleurs montré une forme anglocabo y chusma (V.)... y que han de lleuar vna con otra 8 0 saxonne à laquelle nous pussions rapporter Geredru, nous hombres de capo, entre officiales y marineros y soldatos, y crûmes que c e mot désignait u n ornement de la poupe. A u 2 0 0 remeros... Ansimismo han de yr en la dicha armada seis jourd'hui, que nous avons pu consulter le dict. angl.-sax. galeazas, que sos lasque Su M. tiene en el reyno de Ñapóles, de Bosworth, nous reconnaissons dans le prétendu Geredru para yr armadas como conuiene, han de lleuar 1 2 0 hom le Gercera (V.) qui n'est qu'une forme de Retira (V.), signi bres de capo, y 3 o o remeros por cada vna. » Relación de las fiant : Aviron,rame, et par extension : Gouvernail. naos, galeras, etc., que se aya de hazer la jornada de ingalaterra (i588), Ms. Urbin A. 8 2 9 ; p. 6 2 / , v°. Bibl. Vatic — GERENDA-HAJO (Ghêrcnndo-hoyô), hongr. s. (Geren (V. Hombre de cabo.) — Gente de mai; port. esp. Gens de cia, solive, poutre.) Radeau. —V. Baronahajo, Hajó, Szálmer, Gens qui tiennent à la mer par leurs professions : ma hajó, Talp-hajó. telots, voiliers, charpentiers, calfats, etc. —« A armada » GLREBRA, angl.-sax. s. L e même que ReSra. (V.) (en 1 4 9 7 ) « era somente de tres navios de 5. » (pour 5 o ) «ate 1 2 0 tonelladas, emque biao entre Gente de mar e soldados GER1F-FISCA, angl.-sax. s . (Gc/v/[deRe/tan, prendre], ifio pessoas. » Pedro Barreto de Rezende, Brève tratado... prise, capture; Fisca, génit. plur. de Fisc, poisson.) Pêche. de. todos os visorreys, etc. (i635), Ms. Bibl. nat., n° 8 3 7 2 - 5 ; — « U N A S E R C A , An geriffisca. » Gloss. de Mone (x siècle). fol. 1 . (V. Gente do mar.) — Gente de la mare, esp. anc. A la suite des mots qu'on vient de lire, l'auteur écrivit ceux-ci : Gens de mer; Gens de l'art de la mer, comme matelots, voi « Ohdhe an snces Jisca. Ohdhc odlidra pinga , » que nous ne liers, calfats, charpentiers, etc. (V. 2 . Porte, Gente de mar.) pouvons expliquer, malgré le secours du diet. de Bosworth. Maestre de raciones.).—. Gente do mar, port. (Le même que Probablement, des fautes de copistes ont défiguré ces deux Gente de mar. [V.]) — « E a Pero Gonçalvez pilólo mor, que phrases, dont nous n e reconnaissons que les mots : An, une , se fosse corn toda a Gente do mar dormir ás naos... » Comm. Snœs o u peut-être .S/rai, broche, Fisca, poisson, Pinga, Dalboq., parte m , cap. 2 8 , p. — Genti di cavo, ital. tribut, office, affaire. s. m. plur. (Le même que l'esp. Gente de cabo. [V.]) Gens de cap. —« Genti di cavo sono i marinari d'ogni sorte, chc GERME, fr. s. f. (Francisation de V:\v.Djerme, qui parait stanno soprai vascelli. » Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . ' - — Genti être sans rapport avec le pers. Djcrmii, Cheval blanc.) — di mar (Le même que le port. Gente de mar [V.], et que « Lesquels venus auec vne sorte de vaisseaux qu'on appelle l'esp. Gente de la mare. [V.]) —« ... 3 n Genti di mar.» Germe, nous nous embarquasmes dessus pour aller à Rous Rclaz. dell' armada di S. M. Cat." p. la TerseraMs. Urbin sette » (Rosette), « ville située sur le Nil, enuiron a huict milz A. 831, p. 4 5 ; Bibl. Vatic. de la mer. » H. de Beauveau, Relation jovrnalière dv voyage de Levant (Nancy, i n - 4 , 1 6 1 9 ) , p. 1 6 7 . — L e s Italiens nom GENTIL'HUOMO DI POPPA, ital. anc. s. m. Jeune maient Germa, u n navire de la famille des vaisseaux ronds gentilhomme que le général des galères ou le capitaine d'une qui faisait l'office de bâtiment de charge o u de transport. galère avait à son bord comme un homme de sa suile, comme Voici c e que Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) dit des Germe : « Sono un serviteur d'un rang au-dessus de la domesticité rotu vascelli adoprati nelle parti del Leuante per portar mercanrière ; enfin, comme une sorte d'aide de camp. — « Ne gl' tie. Queste sono assai larghe, n o n multo lunghe, et hanno altri (ofliciali) che consisto nelf honor et pompa délia poppa, poco opere morte : portano quattro vele grandissime, per se veggono i Gentil'huomini, il cui luogo è la poppa et ta- esser ferme di corpo, et assai reggenti : n o n hanno più che vola del genérale ó capitani, sono péril manque,nelle.gal.ee vna coperta, et portano da mille sin' à mille cinquecento prívate, due per poppa con doppia ratione, avantaggiata di palmi di carico. » Les Germes o u djermes que décrit ainsi qualità. » Bartol. Crescentio, Náutica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 9 4 . l'auteur de Y Armata navale n'avaient que le nom de com mun avec celles du Nil. Il y avait des Germes de plusieurs GEO FON, angl.-sax. s. Mer.—V.JEr-geblond, Bce<5weg, grandeurs; les petites avaient le nom de Germcttc.—« Doue Brim, Brym, Gyfen, Hôlm, Hron-mere, Loge, Mere, Sealt- costeggiando, scopersero una Geinictta, i5 miglia in mare, wœter, Seo, Sewe, Sie, Siew, Sirendœ, Sœ, Sund. la quai innesti terra saluandosi tutta la gente. » Relut, dell GEOFON-YB, angl.-sax. s. Flot de la mer, Onde, Lame, viaggio fatto delle due galere della religione. (15g8 ; M s . Ur bin, A . 8 1 8 , p. 3 5 2 , Bibl. Vatic. Vague. — V. Y*. e
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GERMINAMENTO, ital. anc. s. m. Jet, Contribution, parizo verso Scio la sera de' 2 del corrente la mattina se guente nel spuntat dell' Alba, mentre s' era Gettato il ferro selon Stratico (1814)-—V. Aggerminare, Getto. GERMUNDUS, bas lat. s. m. Nom d'un navire que nous tra un scoglio e Cao Bianco, auuisauano le guardie noue croyons être la Germe. (V.) — « Nostri deniquc tantummodo vascelli, che imboccato il canale tendeuano con leggiero Germundos et galeas, sicilienses verô cattos et golafros, et vento da Ponente verso il porto... » Lettera di Ragguaglio dromundos, sed et divers» fabricse naves babebant. » Geof de progressi e vittoria, etc. Venetia, in-4°, 1 6 3 7 . GETTITO, ital. s. no. (De Gettare [lat. Jactarc], jeter. froy Malaterra, liv. n, chap. 8 . — Anna Comnène, p. 9 de Jet. — V. Far Gettito. l'Hist. d'Alexis, nomme ce navire lU'ppiov. (V.) GÉVRET (prononciat. Hévrète, h fortement asp.),bas GERRA , cat. anc. s. f. (Oe Гаг. Djerrè fjj" ) Jarre. bret. s. ni, Sud-Est. — Avcl c'hevret; Vent de sud-est. — —V. Alquitra. Gévre.t kart da zute, Sud-est quart sud. — Gcvrct knrt à tèGERSEAU, fr. anc. s. m.—V. Herse. ter, Sud-est quart est. G E S J E R E T A , lat. s. f. Nom d'un navire qui n'est cité que GEWLNDE, augi.-sax. s. Vent. — V. Wind. par Aulu-Gelle. (V. Catta.)ll est fort possible, et même fort GEXOEA , géno. s. f. (De l'ital. Giesiola. [V.]) Habitacle. probable, que Gesœretce soit une mauvaise leçon de manus crit. Peut-être faudrait-il lire Gerariœ. (V. Geraria.) GËZÏRA (Djczira), ar. vulg. s. Ile. F. de Dombay, GraniGESCHUT, holl. s. (Composé comme l'angl.-sax. Gcseot, mat. ling. mauro-arabic ( 1 8 0 0 ) , p. 1 0 0 . flèche, de Sceotan [shéotane], tirer, et du préf. Ge. L'isl. a GH'ADLINI, ar. côte N. d'Afr. s. (Du gr. TaX^vr,. [V.]) Skyt, signifiant lancer, tirer.) Artillerie. — L'ail, dit : Ges- Calme. chutz. GHALEA, vénit. anc. s. f. (Mauvaise orthographe de GESCHWADER, ail. s. (Du fr.:). Escadre Rôding ( 1 7 9 З ) , GalcaVY.], où 17;est contraire à l'étylitologie.)— 1 E questa Silbermann ( 1 8 0 0 ) . etiandio abbio biochò in barche et Ghalei, e in qiialiinqua GESCIPAN, angl.-sax. v. (De Scip. [V.]) S'embarquer, altro navilio fossi. » Stai. d'Ancóne, de i 3 g 7 , Ruhr. 3 3 . — « Questi sono e denari eh' yo o spesi in questo santo chaEmbarquer des objets quelconques à bord d'un navire. mino, solamente pella persona mia. In prima per la Ghalea, GESEGL1AN, le même que Seglian. (V.) — « Не milite di nolo, et per le spese duellati trenta doro uenetiani, et per geseglian, 11 put mettre à la voile. » che la Ghalea ne nauene non danno may lespece quando GESIR, fr. anc. v. n. (Du lat. Jaccre.) (Rus. Лежать pigiano ports é peregrini et non le danno mentre che si sta [Lejate].) Être situé. — « Sur la coste qui Gît nord et sud. » in terra santa e spesi per forniir mi in su la Ghalea di chose Journal du voy. de J. Parmcnticr ( 1 5 2 g ) . — V . Oest, Siroest. necessarie ame-archi (sio, pour a merchanti) duellati vinti GESOLE, fr. provenc. anc. s. f. (Del'ital. Chiesola. [V.]) sempre intende Venetiani et chosi de grosso sono duellati 5o. » Mariano Di Nani da Siena, 3 Voy. en terre sainte, fait Habitacle V. Custode, Giesiola, Gisole. G ET (То) EVERY THING CLEAR ТО ANCHOR, angl. en I / | 3 I ; Ms. clas. x m , cod. 9 2 , Bibl. Magliab. de Fior., v. (De l'angl.-sax. Getan [obtenir]; Gcatan [accorder], ou p. 2 8 v°. GHALJOTA, ar. vulg. s. (De l'ital. Galeota, Ga/liota.) Gitan [obtenir]). ( Proprement : Livrer toute chose absolu ment pour mouiller.) Faire pehau. — Get (То) in to the Galiote. J. de Dombay, Grammat. ling. maur. arable. ( 1 8 0 0 ) , ivake of a s/dp, Se mettre dans les eaux d'un uavire. p. 1 0 0 , définit la Ghaljota : • Predatoria navis. » Les Levan (V. Wakc.) — Get (То) readr an anclior (Faire une ancre tins se servaient, en effet, le plus souvent de galiotes pour prête à...) Parer ou Appareiller une ancre. Faire penau. — faire la course. Les Barbaresques d'Alger, de Salé, de la Get (То) the anchor, Lever l'ancre. — То get the anclior up, Cale, etc., avaient plutôt des galiotes que des galères, parce Mettre une ancre à poste, ou à bord. — Get(To) the anchor que, pour les armements qu'il faisait contre les chrétiens, a-trip, Déraper, en parlant de l'ancre qui quitte le fond.— le Grand Seigneur pouvait requérir les galères, et n'avait pas Get (То) the cable rcady upon the Dcck (Proprement : Faire le droit'dc contraindre les galiotes à entrer en ligne. Cepen le câble aisé sur le pont.) Allonger le câble. — Get (То) out, dant un grand nombre de galiotes barbaresques vinrent se (Proprement : Avoir ou Retirer dehors.) Raflouer, Déses- ranger sous la bannière impériale dans l'armée qui combat chouer, Remettre à flot ; Sortir d'un port.— Get (То) watcr, tit à Lépante ( 1 5 7 1 ) . Faire de l'eau , faire son eau. (V. Water [То].)— Get {То) to GHARB, GH'ARBI, ar. turc, s. Ouest, Ponent, Occident. windward ojf. Passer au vent de... — V . Windvvard. — Gh'arbi karta lil batcho, Ouest quart sud-ouest. —Gb'aibi GETEERD TOUW, holl. s. (Geteerd, goudronné; de karta lil tcherreuch , Ouest quart nord-ouest. Teer, goudron.) Cordage goudronné, Cordage noir. — V. GHARIQ, pers. turc,adj. (De Gharq. [V.]) Naufragé.— 'J'ouw. Gliarq, Gharqab, s. (Submersion.) Naufrage. (V. Guémi batGETHEERTES TAU, ail. s. (Geiheertes; goudronné; de macbi.)— Gharq olmaq, v. (Olmaq, être.) Naufrager, Faire naufrage, se perdre. (V. Batmaq olmaq.) Thecr, goudron.) (Cordage goudronné.) Cordage noir. GHAYIT, ar. hind. s. Pavillon. (Dict. hindoost.-engl. de GETIMBRE, angl.-sax. s. (De l'angl.-sax. Timber, bois.) Construction. — Getimbrian , v. a. Construire.—V. Tim- J. Taylor et AV. Hunter ( 1 8 0 8 ) . brian. GHERBINO, ital. anc. s. m. (Variante de Garbino. [V.]; GETRUM, angl.-sax. s. Nœud. Vent de S. O. — « E pigliando la via per Gherbino, nauigaGETTAISON, fr. anc. s. f. (De Gettcr, pour / e « t r [ J e c - rono..., etc. >• Hist. dell' Indie, ap. Ramus., t. m, p. i5 A. GH'ÈREUK, ar. côte N. d'Afr. v. (En relation avec Gliater], jeter.) Jet. — в Si Gettaison se faisoit en la mer... » Lobineau , Hist. de Bretagne, Preuves, t. I , p. 7 g o . riq. [V.]) Sombrer, Couler bas. GHERLIN, malt. s. m. Grelin. GETTARE IL FERRO,ital. v. a. Jeter l'ancre, ou le fer, comme on disait dans la marine des galères. — « Fatto poi GHIA, ital.géno. malt. s. f. Cartahu. e
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GHINDA , géno. v. a. (De l'ital. Ghindare. [V.]) Guinder. — Ghinda, itali, s. f. Guindage. (V. Ghindaggio.) — Ghindag, malt. s. m. Guindage ; action de guinder. — Ghindaggio, ital. s. m. Guindage; action de guinder. — Ghindarne, géno. s. m. Guindage, Guindant. — Ghindante, ital. s. m. Guindant. — Ghindare, ital. vénit. v. a. (Ou fr. : ) Guinder, Hisser.— a Ghindar le vele, issarle, ò alzarle. » Introduz. all' arte, etc. (Venetia, in-4°, 1 7 1 5 ) , p. 2 7 3 . — a Ghindar le vele, Hausser et bander les voiles. » Ouez ( 1 6 7 4 ) . (V. Issare.)— Gldndarec eia soprano, cors. s. f. Poulie de drisse supérieure, par op position à la Gldndareceia sottana, ou inférieure. Nom donné, dans les bâtiments latins, à une grosse poulie ou galoche at tachée à l'itague d'une antenne. Cette poulie a quatre rouets en bas et un eu haut; un garant, passant sur ces rouets et sous ceux, d'une large poulie inférieure (la Gldndareceia sot tana), fait le palan de drisse, appelé par les marins corses: Parancldno delta Gldndareceia. — Ghia dare lia , probable ment pour Ghindaressa, ital. anc. s. f. Drisse d'une vergue. « Ghindaressa, sorte de cordage à une poulie pour guinder et hausser quelque voile. » Duez ( 1 6 7 4 . ) — Ghindaressa, ital. s. f. Guinderesse.— « Ghindaressa simplice , Guinderesse simple; Ghindaressa doppia, Guinderesse double.— Ghindàsso, géno. s. m. Guinderesse. (V. Cao bun.) — Ghindaz, malt. s. m. (De l'ital. Ghindazzo. [V.]) Guinderesse.— Ghindazzo, ital. vénit. s. m. (De Ghindar. [V.]) Guinderesse, et autrefois : Drisse de la grande vergue. — « Ghindaz/.i, ò strisele di maestra, per alzar il pennon. » Introduz. all' arte nautica (Venetia, i n - 4 , I 7 i 5 ) , p. 2 7 3 . — V. Ghindaressa. 0
GHIRLANDA, ital. géno. vénit. s. f. (Meme origine que le fr. Guirlande.) Embourdinure. — « ... Ghirlanda di cao » (guirlande ou garniture de corde. — V. 2. Cao), «con cui è fasciata la Cigalla. » Introduzione all' arte nautica (in-4°, Ve netia, 1 7 1 5 ) , p. 2 6 9 . GHI/.E, ar. còte N. d'Afr. s. (De l'ital. Ghisso, voile qui se borde sur le gui.) Brigantine. GHOMETO, ancon. vénit. s. m. (Corrompu de l'ital. do mito. [V.]) — « Qualunqua farrà alchuna promissione al patrone overo al Ghometo , overo al scrivano de alchuna galea...» Stai. d'Ancóne ( 1 3 9 7 ) , rubriq. 8 1 . — V.Cometo. GHONDOLA, vénit. (Variante de Gondola. [V.]) Gondole. —«...Barchede navilj, nèGhondole... >>Stat.d'Ancóne(i3c>7). GHORAB, ài*, s. (Proprement : Corbeau,) Nom donné par les Arabes à un navire de l'a famille des galères. Tho mas Hyde(Notes au Voy. de Peritsol) dit du Ghorâb : « Quasi picea higridihe, rostro extenso et velis remisque sicut ibis volans galera...» GHOULÈTA , turc, s. (De l'ital. Goletta. [V].) Goélette. GHOURAB, mal. s. Sorte de vaisseau ou barque à proue saillante, dit Élout, Dict. mal.-holl.-fr., p. 341 , d'après Marsden, p. 2o5. — Ce mot a de grandes analogies avec le russe : Kopa6.ib (Korable), le valaque Korabié, l'arabe Gho râb , le bas latin G ora f us, etc. (V. ces mots.) GIACCIO DEL TIMONE, ital. anc. s. m. Barre du gou vernail. — «Il Giaccio è quel legno, che all'una et l'altra banda lo (il timone) muove conforme, che à banda dritta ò sinistra si drizza il vascèllo.».Bartol. Crescéntiò, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 27. — V. Aggiacio. GIA'LFR, /' àffixe du subst., isl. s. n. (De Gialf, radie, de mots qui expriment l'idée de : Faire du bruit, être pétu lant.) Ressac. — V. Brini, Forâtta, Hratti, Hrydia. GIARDINO, ital. anc. s. m. (Proprement : Jardin.) Nom donné à la galerie établie autrefois tout autour de la poupe
du vaisseau. Le luxe des capitaines la transformait souvent en un jardin, d'où elle avait pris son nom. Giardino est devenu le nom de la Hanche du navire et de la Bouteille qui a remplacé la galerie. Le géno. dit Giardin (n sonnant). — V. Galeria, 1. Jardin. ч GIAVA , vénit. s. f. (Du vénit. anc. Giova. [V.]) Cambuse, Paillot de la galère. GIE,dan. s. (Étytnol. incon.) Caliome.—L'ail, dit: Gien. GIESIOLA, ital. anc. s. f. (De Chiesola. [V.]) Habitacle. — « Giesiola è un gabinetto, ò armaretto, dove si tiene la bussola nautica con le lampade accesse di notte, accioche possa esser vista la bussola senza esserne cavata fuori, et i lumi siano sicuri dal vento. » Pantero-Pantera (1614). G1ET DE LA MER, vieux fr. s. m. (De Gcter, pour Jeter.) Ce que la mer rejette, épaves, varechs, etc. Cette ex pression se lit dans une Charte de Gui, comte de Flandre , datée de 1 2 9 0 , et citée par|D. Carpentier, t. 11, col. 7 9 7 . L'orthogr. Giet pour Get, ou mieux /cet, était ordinaire au x i n siècle ; on lit, en effet, dans Joinville : « H» (le roi saint Louis) « me dit qu'il avoit trouvé de certein , que au Giet d'une pierre menue, entour son paveillon, tenoient cil leur bordiaus » (leurs lupanars), » à qui il avoit donné congié. » e
GIETAU, ail. s. De Tau, corde; quant à Gie, nous ne savons ni son origine, ni sa valeur réelle dans la composi tion du mot qui nous occupe.) Cargue. GIF EN INZIAU IL CMANOANT, malt. s. (Gifen, ? d e l'ar. Séfinè, vaisseau.) (Vaisseau qui porte le commandant.! Amiral, Vaisseau amiral. G1G, angl. s. (Origine incon.) Guigne. (V.) GIGA , suéd. v. a. (Etymol. incon.) Carguer. GIGLIONE, itali s. m. (Quoique Giglione paraisse être un augmentatif de Giglio, lis [lat. Lilium , fait du gr. Aeiptovj, Giglio et Giglione sont sans rapport, et n'ont qu'une analogie apparente. Giglione, corruption de Girone (V.), est une de ces transformations capricieuses dont il serait difficile de s e rendre compte, si l'on ne savait ce que peuvent devenir les mots en passant par certaines bouches. On ne dut jamais avoir la pensée de comparer le Bras ou Genou de l'aviron à un grand lis; mais on put très-bien, entraîné par l'ana logie des sons, créer une homonymie bizarre, devant la quelle l'étymologiste ne doit cependant point hésiter.) Gi glione nous est donné par Stratico ( 1 8 1 4 ) , et par la nomen clature qu'a bien voulu faire pour nous, en 1 8 4 2 , M. le comte Persano, de la marine sardo-genoise. GIGTAG , suéd. s. f. (Même composition que Gietatt. \ \ . Cargue. GILING, mal. v. a. Ferler, Serrer la voile. — V. Babei laïar, Bouka laïar, Golong laïar, Houlour, Touroun-kai: laïar. G1LOUET, prononcé: Chilouctte, bas bret. s. f. (Du fr.:; Girouette. — V. Gwiblen. GINA, suéd. s. (Le même que l'ali. Gien. [V.]) Caliorne. GINDER, fr. anc. v. a. Ce mot, qui est une variante ou une forme primitive de Guinder (V.), vient de l'ail, ffinden, qui a fait Vlnder, Ginder et Guinder. — Gindant, s. m. « Terme pour exprimer la hauteur ou longueur des voiles. Guillet (1678). GINGUET, fr. anc. s. m. Guillet ( 1 6 7 8 ) dit : « Ginguet, et, par corruption, Hinguet, est un morceau de bois attache au tillac et mobile par un bout, pour arrester le cabestan...
GLOSSAIRE NAUTIQUE. C h a q u e cabestan a deux Ginguets. » Guillet se trompe assu r é m e n t . Hinguet et le barbare Guinguct sont des corruptions <le Linguet (V.), usité en io'43 et même en 1 6 3 4 . Au lieu de : P o u s s e le linguet, on dit : Pousse linguet, puis : Pousse l'inguet ou l'Hinguet. Et d'Hiuguet on lit Guinguet; cela ne n o u s semble point douteux. GIO, port. s. ni. (Constando [i836] rapporte ce mot à l'i tal. Giù, signifiant : En bas; nous croyons que c'est là une e r r e u r . Gio ne désigne point une pièce de la construction du navire qui soit en bas, au contraire; il nous semble que c'est à l'italien Giogo, dont Gio peut être une abréviation, qu'il Tant demander l'origine de ce terme, dont l'équivalent espagnol est Yugo, fait du lat. Juguni.) Barre d'arcasse. GIOCCO ou GIUOCCO DI VELE, i r a i . s. m. Jeu de voiles. (V.) GIOGO, ital.aric. s. m. (Du lat. Jugum.) Joug. — «Gioghi della poppa et della prora sono doi legni, che attraver sano tutta la coperta della galea, uno alla poppa et l'altro alla prora, et escono fuori, quanto i baccalari, et formano la larghezza di tutta la galea con l'opere morte. » Pantero-Pantera, Vocabol. naut. ( I 6 I 4 ) . — « Fansi poscia i Gioghi di poppa et proda, quel di poppa và chiodato sopra la coperta et late; lo stesso quel di proda ; ma se gli fan due denti » (adents) « dalle parte di dentro, per chiavarlo et incastrato oiusto in faccia de i due bottoni di proda.» Bartol. Crescèndo, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 3'z. — « Dal Giogo di proda fin la lata d'arborar » (jusqu'à la latte où était appuyé le grand mât) « entrano late 2 2 . » lb., p. 2 6 . — << Dalla lata di disar bora r » (la latte qui termine à l'arrière l'ouverture à l'aide de laquelle on pouvait mater et démâter la galère) « (in al Giogo ili popa ci van late 2 6 . » lb. — « Da fuori del Giogo à poppa fin la spalla (V.), si lascia di piazza palmi sei. » (De la face postérieure du joug de poupe jusqu'à l'espale, on laisse un espace de six palmes [4 pieds 6 po i'" 4 6 . ] ) Ib.,p. 2 5 V. Aposticcio. GIOIA, ital. s. f. (Joie.) Au Moyen Age et au xvi siècle, on appelait de ce nom le présent qu'on faisait d'un esclave à u n capitaine de galère, qui, avec son navire, avait pris, dans u n combat, un bâtiment ennemi. La Gioia était donnée, pour ainsi dire, par-dessus le marcile, au vainqueur, qui re tirait bien d'autres profits matériels de sa capture. S'il nous était permis de faire un rapprochement qui paraîtra peutêtre singulier, nous dirions que la Gioia n'était pas sans ana logie avec ce que, dans la boucherie parisienne , on nomme la Réjouissance, cadeau d'un morceau de viande ou d'os que le boucher fait à l'acheteur qui l'a favorisé de sa pratique. — « Gioia è un schiavo, che si da à quel capitano di galea che col suo vascello ha preso un vascello inimico. » PanteroPantera ( 1 6 1 4 ) . e
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GIOLITO (IN), ital. adv. Au roulis ; Roulant, en parlant d'un navire. — «En terme de marine, vn vaisseau arresté qui branle de coste et d'autre. » Duez ( 1 6 7 4 ) . — V . Jolito, Vascello. GIONCO, ital. s. m. (Du lat. funcits, jonc.) (Le Cionco, que les documents latins et génois du x m siècle appellent Jonchas [V.], fut d'abord, sans doute, un cordage fait de jonc, o u de sparte.) Garant du palan de l'itague ; Drisse.— «Gionco del trinquetto e una funa, con la quale si alza et si abbassa l'antenna del trinquetto.» Vocabol. de Pantero - Pantera fi(ii4)- — V. Ingiuncare, Jonchus. e
GIOSANA, vénit. anc. s. f. (Du bas lat. Jusum, en bas, opposé à Susum, en haut. On ne sait pas l'origine de Juftun.) Jusant, Reflux. — « L'altra marea di Giosana, dopò la
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piena, tardara à fare bassa mare bore vj. et un quinto, etc. Bernardo Accïoaïolo, X Arte del navigare, etc.; Ms.de t58o, Bibl. Sainte-Geneviève de Paris, A—1-7. GIOT, fr. anc. s. m. « C'est la barre du gouuernail d'un bateau ou d'une chaloupe. » Explicat. tic divers termes, etc.; Ms. du xvu siècle ; Arch. de la Mar. GIOVO, gètto, s. in. (De l'ital. Giogo.) Joug. — « 11 Giouo de proa uolessere alto doue una : il postisso alla sima palmi 2 Alla popa uolcscer doue una alla postissa palmi 1 j . And. Rios, Fabbr. d'una galera, Ms. de 1 6 1 2 , clas. xm , cod. 5 5 , Bibl. Magliabec. de Fior., p. 2 1 9 . — V.Stella. GIRA, basq. litt. v. a. (Du lat. Gyrare. [V.] Le P. Larranicndi [ 1 7 4 5 ] proteste contre cette étymologie plus que pro bable; il veut que ce mot vienne du basque Giratu j «que significa Io mismo, y non ay necessidad de el gyrare con su y griega. » Mais le P. Larramendi oublie de dire d'où vient Girata, qui, à son compte, est évidemment plus ancien que le grec l'Cpoç. Giratu est-il aussi un des mots de la langue que l'on parlait dans l'arche ?) Virer. e
GIRA AF, suéd. v. a. (De Gira [lat. Gyrare, tourner . virer, embarder, et à'Jf, préf. de l'eloignement.) Alarguei. Prendre le large. — V. Hâlla Sjôn. GIRADA,port. s. f. (De Girar ou Gyrar, tourner, virer. Abattée. GIRANTE (SER), esp. v. (De Girar.) Virer de bord faci lement , Évoluer sans difficulté. — V. Galera de veinte 5 ntteve bancos. GIRAR, port. v. a. (Du lat. Gyrare, tourner.) Abattu. Virer de bord. — En esp. Girar a le sens de Rouler, en par lant du navire; celui de Tourner, en parlant du vent ; et aussi celui de Faire des sinuosités, en parlant d'une côte. GIRARE, ital. v. a. (Du lat. Gyrare, tourner; gr. F-jpoio. Tourner, éviter, arrondir. — Girare un capo, Arrondir 01, cap. — Girare al vento, Éviter au vent.— Girare alla cor rente, Éviter au courant. — Girare alla marca , Eviter à la marée. GIRDA, pers. s. Anneau, Arganeau, Cercle. GIRELLA, ital. s. f. (Du lat. Gyrare, tourner.) Rea d< poulie. — «Taglie, sono pezzi di legni, ne i quale se voltane le Girelle. » Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . (V. Raggio.) — Gireilajo, s. ni. Ouvrier qui fait l'es réas de poulies. GIRELLE, provenç. anc. s. f. (Même étymologie q u e li précédent.) Cabestan. GIRER, vieux fr. v. a. (De l'ital. Girare; lat. Gyrare. Tourner. — « Fut ceste mutation (du temps) si soudaine . que nos gens à peine eurent loisir ni commodité de Girer les proues, car au temps de la bonasse que vous avez ouy, et a la chaleur du combat, les gallères estoient si fort appro chées , venant si soudain les navires sur elles de telle impé tuosité, que sans aucun remède leur passoient par dessus le corps, et les mettaient en fonds, si par une grande asseti rance des chefs, adresse et expérience des marinici s et di la chiorme, 011 n'eust donné force et célérité extrémi tourner les galleres : par ces moyens, ayans nos gens Gii< les proues, avecques l'agilité des rames et faveurdes voilh s, ils s'esloignerent en peu d'heures à la portée du canon... Mém. de Mart. Du Bellay, liv. x. (Récit du combat de 1 ìli de Wight, le 8 juillet i 5 / i 5 . ) - V. Ramberge. GIRO, basq. litt. s. (De Gyrare. [V.]) Virement de bord. GIRON, vieux fr. provenç. s. m. (De Girone. [Y 1. poignée de la rame. — V. 2. Manivelle.
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voyait que le Jet devenait indispensable , d rassemblait tout l'équipage, et avertissait les marchands, en présence des ma riniers du bord , qu'il fallait alléger le bâtiment, sous peine de périr corps et biens. (Chap. 54.) GITAR, cat. anc. v. a. (Pour Gittar, gardé par le proven çal et fait du lat. Jactarc. La suppression du second t est déjà ancienne, puisqu'on trouve Gitnr dans le Consulat de la mer, dont la rédaction peut être reportée auxin siècle; et que, dans un document latin de 1268, allégué par 1 ) . Carpentier, t. n , col. 622, on lit : «Qui eos volverent, seu gitarent;» enfin, puisque Joinville dit : « Giète ta plomme» (jette ta sonde... « cil qui avoit la plommée, Geta la seconde foi/., etc..» Gitar n'a qu'une signification dans le texte du Consulat de la mer: Jeter; il a plusieurs applications. Quand il est employé seul, il veut dire Jeter par-dessus le bord, Faire jet (Y.), ou Re GIROUETTE, fr. s. f. (Du lat: Gyrare, tourner ; ital. jeter du navire, Débarquer des marchandises ou des hom mes de l'équipage. Ainsi, chap. 5o, édit. Pardessus: « Lo Girare; cat. Girar. Girata [ital.], circuit, tour.) (Gr. mod. senyor de la nau es tengut que no Git ne faça Gitar, en tro iMrtavTï'po)a [Banderoli]; ital. Girotta, Banderaio.-, Bande que l'mercader haia Gitada alguna cosa; è poys pot Fer ruola, Mostravento ; vénit. Pennello ; esp. Cataviento ; port. Gitar lins a salvament. » Chap. 58 : « E si la maior força dels Cataccnta, Grimpa; angl. Fane; all. Flügel; suéd. Flog, mercaders la n' Giten, ell la n' pot Gitar, que no pag res. » Flögcl, Flöj; dan. Floï; holl. F/ettgel; rus. (paiorepi) [Fliott- Chap. 80 : « L' senyor de la nau no deu Gitar mariner de la g/tere], CpAiorapKa [F/iottgarka], BtmpeHiijja [Fétrénitsa] ; nau fins que l'viatge haia fet, sino per très cosas : la primera bas bret. Gilouët, Gwiblen; val. Oipbert [Djirottete] ; illyr. per ladronici » (pour vols), « è l'altra per rasa » (rixe, co daini. Vjètarnica \Fictarnitclui\; pol. Poivietrznik, ÏFietrz- lère), « è Г altra sino fa lo comandament del notxer » (s'il nik; pers. Iure, Bad numa; ar. côte N. d'Afr. Sandjack reti ; n'obéit pas aux ordres du contre-maître)... « Encara, per mal. Gada-Gada , Peng-àpoh, Tounggal-ang'in.) Bande de altra cosa lo pot Gitar de la nau axi metex, ço es si s' perjutoile, en partie étendue sur un cadre de bois, qui tourne au rarà de sagrament que faça, perço, car los mercaders no v tour d'une verge de fer implantée au sommet d'un mât. hauran pus fiança.» (V. Far raza.) Le chap. 7 5 désigne les GIRT ou GIRITI LINE, angl. s. (De l'angl.-sax. Gyrtan, hommes du bord qui devaient porter en terre ou jeter à la entourer.) (Proprement : Corde qui entoure [un fardeau].) mer le passager qui mourait sur le navire, près de la terre ou au large: « Lo barquer(V.) è lo guardia (V.) ab dosjenCartahu. GISBOUN (Guisboune), bas bret. s. m. (Du fr. anc. Guis- semps deuen lo sebollir en terra, ò en altre loch ò Gitar en mar. » Gitar cn mar, signifie aussi, dans le document qui pan. [V.]) Guipon. — V. Torch-ter. nous occupe : Donner la cale à un coupable. Chap. 10S : GISEMENT, fr. s. m. (Du verbe irrégulier Gésir. [V.]) « E si alguns d'aquests » (mariniers de proue ou de poupe) (Rus. noAO*enie [Pologénié]; turc, Dèn-yz ïalycynun tarzi; «qui dessus son dits, seran trobats dorments à la guavta de angl. Lying, Bearing.) Situation d'une côte, ou d'un point très vegades cn sus, deven perdre tot la loguer que haver de cette côte, par rapport aux rumbs de la boussole et à la devia, de tot aquell on seran ; è li s'havien bagni » (et s'ils ligne méridienne. ont en leur loyer, leur paie), « deuenlo relre » (rendre) « ò GISOLE , fr. proveuç. anc. s. f. (Du vénit. Giexola, cor deuen esser Gitats en mar. » — Gitar la stopa, Rejetei rompu de l'ital. Chlesnla. [V.]) Habitacle. (Nom des vents de l'étoupe, Cracher l'étoupe. Chap. 20 : « Si la nau, ò lo lem l'Océan et Méditerranée, etc.; Ms. du xvu siècle, n" 1 0 correrà è sostendrà tan gran fortuna de mal temps que li fari Gitar la stopa de lesmuradesò de la cuberta... »—Gi de notre Bibl. parlieul., — V. Custode, Cesoie, Guisolle. tar un cau a"aygua per lo cap en aval!, Jeter un seau d'eau GISSE, dan. v. (Le même que Giette [Ghiette], Conjec de la tète aux pieds. On infligeait cette punition au marinier turer; de l'angl.-sax. Elttian.) Estimer. — Gisning, Estime. de poupe qui s'endormait étant de garde, en pays ennemi.— GIST, angl.-sax. s. Tempête, Orage, Tourbillon de vent, Chap. 20C : « Si es de popa » (ell mariner), « deu perdre lo vi è tot lo companatge de tot aquell iorn, è deuli esser Gitat un Gros temps. — Y. Hreohnes, Storni, Weder, AVceder, Wœ- cau d'aygua per lo cap eu avall.» (S'il est marinier de poupe, derung, Yst. il doit être retranché de vin et de vivres toute la journée, et GIT, cat. anc. s. m. (De Gitar. [V.]) Jet. — « Capitolile l'on doit lui jeter un seau d'eau de la tète en bas.) git, dit le manuscrit du Consulat de la mer, appartenant à la Bibl. nation. La vieille édition du Consulat, reproduite par GITJAII, mal. v. a. Pomper.—V. Hambos,Tarikh pompa. GIRONE, vénit. anc. ital. s. m. (De Girare, transcription du lat. Gyrare, tourner.) « Le genou de la rame ; le bout pai oli on empoigne la rame. » Duez, Diction, ital. et fr. (1674). Il y a dans cette définition, traduite, par Duez, de PanteroPantera, une confusion qu'il est bon de faire remarquer. Le Girone n'est point, à proprement parler, le bout de la rame par lequel on empoigne ce levier pour le manœuvrer. Ce bout, c'est la poignée (Manico. [V.]), l'extrémité de la partie intérieure de l'aviron. Le Girone est le Genou ou Rras, la partie du levier comprise entre la poignée et le bord du na vire sur lequel tourne la rame. C'est ainsi que l'ont toujours entendu les marins italiens au x i n siècle (V. Giro), comme au xvi (V. Ciron) et au xix . N. Duez, en donnant à Girone le sens de Poignée de la rame, parlait comme les Provençaux et non comme les Italiens V. Gigliona, Frenellare.
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M. Pardessus (t. 11, Collect, des lois marit.), dit:«jDe cas de Jet.«
— D'après la coutume ancienne, écrite au chap. 5o du Con sulat de la mer (S. ci-dessous Gitar), le maître d'un navire ne pouvait faire le Jet, si, d'abord, un des marchands em barqués n'avait commencé par jeter quelque chose de son avoir. Cet exemple donne, il pouvait faire jeter autant qu'il était nécessaire pour alléger le navire. Les motifs du Git sont donnés dans cette phrase du chap. 5i : «Tota roba que sera gitada de nau ò de leny per mal temps» (pour cause de mauvais temps; « o per por de lenys armais » (ou par crainte
des navires armés), « sia comptada per sou è per liura ò per besants, de tota la roba... » Quand le maître d'un navire
GIUN, géno. s. m. (De l'ital. Girone. [V.]) liras, Genou de l'aviron. GIUNCO, ital. anc. s. m. (D'Adjong. [V.]) Jonque. — Л Y anchora vn' altra sorte di navi grandi, lequale si chiamano Giunchi, et queste sono di mille botte l'ima sopra, le quali portano alcuni nauilij piccoli per poter andar ad vna citta chiamatta Malaccha Ititi, di Barthcma (1 5 10), ap. Ramus., t. i , p. 162 B. — « Et qui» (aSumatra) « fanno gran naui , le quali chiamano Giunchi, et portano tre arbori, et hanno la proua dauanti et di dietro, con duoi timoni dauanti et duoi di dietro; et quando nauigano per alcuno arcipelago; er
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perclie qui è gran pelago à modo d'un canale, andando a rine royale des Pays-Bas avait 4 «Gladdeks-korvettcn, de vela alcuna volta li vienne il viento dauanti, subito amai 2 0 à 2 2 bouches à feu. n a n o la vela, et pestamente senza voltare fanno vela all' al GLADILO, illyr. daim. s. (Ce mot ne saurait avoir de t r o arboro et tornano a dietro. » Ib., p. 1 6 7 B.—V. Biprora rapport avec le sïave Glad [Глад], qui signilie : Faim, et navis, Frons navis, Levar per poppa. qui a fait en russe Голодъ, Misère, faim; il paraît isolé GIUNCHO, ital. s. m. (Forme de Gioncho. [V.]) — V. dans la langue illyrienne. Peut-être pourrait-on le rapporter au slav.Клаши [Clâti], qui a fait en russe :Колоть [Kolote], Galera de banchi 2 8 , Proero. GIUNTA, ital. anc. s. f. (Du bit. fungere, joindre.) Bon dont un des sens est : Fendre, couper en long.) Hache. G I J E R , isl. s. m. Mer; Vent. — V . Gnap, Grccdi, Haf, nette, ou Bande de toile qu'on joignait ou laçait à la ra lingue basse d'une basse voile. — 0 Giunte sono pezzi di Lopt, Vedr, Vindr. v e l e , che si aggiungono nelle occasioni alle vele de i vas GLAREA, lat. s. f. (Du gr. X A o i p o v , caillou.) Gravier; celli quadri, perche, essendo maggiori, possano pigliar Grève. — « Glarca : Ceosel-stân. » Glossaire angl.-sax. de maggior vento et far maggior camino. » Pantero-Pantera, Mone (x siècle). y~ocabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . — Dans le langage moderne, Giunta GLAS , ail. holl. dan. suéd. s. (De l'angl.-sax. Glœs, Verre; :\ le sens de Dent, d'Ecart, d'Empâture. — Giuntar, v. a. — isl. Glas.) Ampoulette, Horloge, Sablier. — L'augl. écrit Empâter. — V. Apparellare. Glass. —V. Sandlaiifer, Stundenglas, Time-glas, Uurglas. GIUSO, ital. anc. s. m. (Du bas lat. Jusum, dont l'étyG L A T D J E K , dan. s. (Glat, poli, lisse, glissant; même niologie est inconnue.) Le Jusant, le Reflux, l'Ebbe. origine que Glad.) Pont entier. — Manque au Dict. de т а г . — « E conoscali per vso dan.-fr. de 1 8 З 9 . — Lesuéd. écrit Glatt dàck, et l'ail. Glattes e
Quando va suso e Giuso. » FRANCESCO R \ H B E R I N O , Documenti
deck. — Y. Dœk. d'amore
(xm
e
siècle).
<. Nauigaueno tutta via per ostro al nostro viaggio; e con la seconda dell'acque, che grandemente tirauano Giuso, al garbin scorremmo molto. » Navig. de C. D> Mosto, p. 1 0 7 D. G1UST1CIA, ital. anc. s. f. (Du lat. Justitia.) Justice ; Exé cution des arrêts portés contre les délinquants.—« Et la Giusticia, occorendo si deve per ordinario esequire sopra quella Galera, dove sia il più novo Capitano. » Ordini d'E milio Pucci ( 1 6 0 7 ) . GIVE (To) CHASE, angl. v. (Give, de l'angl.-sax. Gifan, donner; Chase, Chasse.) Donner la chasse, Chasser. — V. Chase (to). GIVE OP, dan. v. a. (Giva, donner, Op [angl.-sax. TJp; isl. Upp\, haut.) Carguer. GIVTOUG, dan. s. (Même étymolog. que Geitau. [V.]) Cargue. e n
GJENNEMVEI, suéd. s. (De Vei, chemin, voie (angl.sax. IVeg; isl. Vegr\ ; et de Gjennem, à travers le...) Passage. V. 4. Passage. GJUNAK (Djiounak), illyr. daim. s. Nom d'une espèce d e barque faite de branches tressées, et probablement d'o siers, travaillés àia manière des ouvrages de vannerie, et recouverts de cuir. Joachim Stull, à qui nous empruntons ce mot, définit ainsi l'embarcation qu'il nomme: « Navícula p e r tessere ; Navícula t ex trina. » — Il ne dit pas si le Gjùnak était encore en usage quand il écrivit son Dict. illyr., et s u r quelles eaux il était employé. Gjùnak est un mot isolé dans la lang. illyr.; nous ne pouvons le rapporter à aucun d e s radicaux slaves qui concourent à former les mots par lesquels sont désignés : osier, panier, vannerie, tissu, etc. GIÓRE, dan. v. Faire. — Giare admiralskab (Propre m e n t : Faire le troupeau de l'amiral.—V. Admiralskab). Aller d e conserve. — Giore et seil las (Fa\re la voile lâchée). Dé ferler la voile. — Giare jagt, Chasser, Donner la chasse.— V . Jage. GLAD DEK, boli. (Dek [V.]; Glad, de Pangl.-sax. Glœd, n i , brillant.) Pont entier. 0
GLADDEK-KORVETTE, boli. s. m. (Proprement : Cor vette unie. Gladdcr, de l'angl.-sax. Glœd, clair, pur, net.) Corvette à batterie barbette. — Au 1" janvier 1846, la ma
GLATLAG , dan. s. Bordée de canons. — V. Lag. 1. GLAVA, vénit. bas lat. s. f. (? Du gr. FXsbto, je creuse.) Chambre nu soute aux provisions. —« Mandamus quod nulla navis inter duas coopertas caricatum habeat, nisi tantum imbolium (V.), exceptis victualibus que pouantur in Glavam pro illis hominibus qui sunt in nave. » Statut vénit. de i a 5 5 , art. 5g. — Il résulte de ce texte que la soute aux vivres, dans les bâtiments vénitiens à deux couvertes, du х ш siècle, n'était pas dans la cale, mais entre le pont qui couvrait la cale ou faux-pont, et le pont supérieur, c'est-à-dire dans l'entre-pont; ce qui se pratique encore aujourd'hui dans tous les navires où l'on peut ne pas exposer les vivres à l'humidité de la cale. Cela ressort clairement aussi de Part. 9 9 du même statut, qui dit : « Man damus quod si aliquod caricum positum fuerit inter duas cooperlas, quidquid valuerit naulum ipsius carici in duplum nostro communi patronus debeat amendare, ita quod teneainur ad carius naulum; exceptis navibus de victualibus caricatis, et exceptis victualibus qui ponuntur in Glava pro illis hominibus qui vadunt in navibus. » L'entrepont, ne pou vant recevoir que les marchandises légères et les vivres, était laissé aux marchands, aux passagers et à l'équipage, qui s'y établissaient pour la campagne. — V. Gavone, Giava. е
2 . GLAVA, illyr. daim. s. (Proprement : Tète, d'où: Principal, Fondamental.) Courbe. — Joach. Stull ne donne pas Glâva dans ce sens. GLAVOPOMÔRAC (Glavopontoratchz), illyr. daim. s. (De Glava [slav. illyr. rus.], tète, et Pomorar, marin.)Capitaim de navire. — V. Gospodar. GLEBIA 011 GLIBIA, bas bret. v. a. et n. Mouille,. Mouiller les voiles, Mouiller l'ancre. GLÈNE, fr. s. f. (Du bas lat. Glana ou Glena [du lat.
Glcba, dans le sens de poignée d'épis], glane, poignée d'epis, e t , par extension, poignée de toutes sortes d'objets. On a appliqué le mot Glana à une poignée ou paquet de cordes.) (Gr. anc. Sireîpa; gr. lit. mod. Kôupu.» ; gr. vulg. Koûpxoupa, PsTouXa; bas lat. ital. géno. Corcoma , Mo/a. Molla;
esp. Aduja; vénit. Choreoma;
basq. vulg.
Glena;
bas bret. Glèn; angl.-sax. Lina; angl. Coil; rus. Бухта каната [Bonh-ta kanata]; val. Poatb [Honte] ; hong. Matring.) Paquet d'une corde ordinairement pliée eu spirale,
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à tours égaux, super posés les uns aux au tres. Voici la ligure, d'une glène : — Gléner, v. a. (Gr. anc. iraipâio; gr. litt." mod. Wa\L\v>\Volèpsô); angl. Coil(to); rus. VxAaAMBami) Kaiiam'b [Ouh/adhate l.anate]; val. Ctpînrie (a) poati> [A strindjé roate]; lasc. Sangla car) , c'est Faire une glène, c'est Rouer, Lover ou Cueillir un cordage. GL0R1ETE, vieux fr. s. f. (De Gloria, pompe , magni ficence.) Nom que l'auteur du Roman de Partonopeus de Blois ( x m siècle) donne à une petite chambre occupée par son héros, à bord d'une nef où il prend passage : e
« En lor nef ot une maison, U n e moult b i e u p a i n c t e c a i n b r e t e , C'Urrake n o m e Gloriele ; U n entreclos i a p e t i t , U il ne peut auoir c'un lit. » V e r s 6 9 0 8 de l'édit. d o n n é e par Crapelet.
—La maison bâtie sur la nef était un château ou un Vannum (V.); et la cambrete (Cameretta) était ce que les textes latins contemporains du Roman de Partonopeus nomment : Paradisus (V.) ou bien : Thalamus (V.). Quant à l'Entceclos, <jui ne pouvait contenir qu'un lit, c'était une sorte de réduit ou alcove. Le mot Gloriète, avec le sens de chambre, se lit dans \esStatuta Mediolancnsia, 11 part., chap. 3 4 8 , et dans un compte pour l'année i 3 3 3 , t. n , Histoire du Dauphiné, p. 2 7 4 . GLU-MARINE, fr. s. f. (Angl. Bird- lime marine.) Nom d'une substance composée par M. Jeffery de Londres, et adoptée dans les arsenaux anglais pour remplacer le goudron dans toutes ses applications au bois et au cordage, et suppléer dans le plus grand nombre de cas à l'inefficacité de la colleforte. " Cette substance, dit une Notice publiée à Paris (in-8° de 3 3 pages, i 8 ^ 3 ) par M. Lakeman; cette substance donne aux bois réunis ensemble une force d'adhérence qui sup porte une traction de 3 o à 3 5 kilog. par centimètre carré, et l'effort au delà rompt le grain de bois sans déterminer la séparation au point de jonction. Cette Glu peut servir comme peinture ou enduit pour préserver les matériaux et aug menter leur solidité. Soumise à ('humidité ou plongée dans l'eau , elle ne change nullement de dimension ni de pro priété; suivant la proportion des matières qui la composent, elle devient ou rigide ou inflexible, ou élastique et souple, de manière à répondre aux divers emplois qui exigent l'une ou l'autre de ces qualités. » On se sert de la Glu ou Colle-marine pour le calfatage, le doublage, l'assemblage des bas-mâts, et la confection de mâts de hune en pièces de rap port ; pour le raccommodage de toute pièce de bois brisée : vergue, boute-hors, etc. ; enfin pour le goudronnage et les opérations du radoub. Des épreuves furent faites à Cher bourg, en 1 8 4 2 , par ordre du ministre delà marine, et leur résultat prouva la supériorité de la Glu sur toutes les subs tances employées jusque-là pour coller le bois et la pierre. Les expériences faites en Angleterre avaient attesté que la Glu-marine préserve le cuivre des navires de l'oxydation, quand on l'étend sur ce métal et sur la carène, et'garantit la carène elle-même dé toute pourriture lorsqu'on la frotte de cette substance, qui, mêlée à un poison minéral, garde le bois contre les attaques des vers de mer et de tous les insectes marins. Dans le calfatage, elle est d'un usage ex cellent, comme l'affirment les rapports des capitaines G. Bene
tinck (p. 1 4 ) et W. Lyon (p. 1 6 ) , et celui des chefs des constructions navales de AYoolvvich (p. 3 3 de la Notice citée). Elle ne saurait toujours remplacer le cuivre dans le doublage, car on a vu le Saint-Lawrence de 4 6 , dont on avait enduit la carène de Glu-marine, être obligé d'entrer au bassin, en Angleterre, pour se faire doubler en cuivre, sa carène, pen dant douze mois environ, ayant été couverte d'herbes et de coquillages. GNAHI, tonga, v. (Réparer.) Radouber. GNAHOLO, tonga, s. Voilier (bon). GNALOU, tonga, s. Houle, Lame, Ressac, Vague. GNAP, isl. s. n. (En relat. peut-être avec l'angl.-sax. Gndd, frotté, de Gnidan.) Mer, Écueil. — V. Glcer, Grœdi. Haf. GNÉNASSORO, bamb. v. Aborder. GNOD, isl. s. f. Nom d'une espèce d'embarcation qui res semble à la semaque. (V.) GNUPR, r affixe du subst. isl., s. m. (De Gnôp, nez; en relation avec Nos (lat. Nasus), autre forme de Nûp, signif. nez, tète.) Promontoire, Cap, Pointe. — V. Hôfdi, N'es, Ogr. Skagi, Tângi. GO (To), angl. v. (De l'angl.-sax. Gan (Ganc), aller; isl. Ganga, Pas, Démarche.) Aller. — Go (To) aboard. Aller à bord; s'embarquer. (V.Take [To] Aboard.) — Go (To) about. (Aller au tour, en rond.) Virer de bord. — Go (To) à privaterring, Aller en course, Faire la course. — (V. Privaterring.) — Go(To) a stem. (Aller de l'arrière.)Culer. (V.Stern. — Go (To) windward, Aller près du vent, Piquer au vent, Loffer. (V. Windward.) GOA, bas lat. géno. s. f. Écrit quelquefois Goda, Grioa et Gma. (Etymol. inconnue.) Goùe, mesure de longueur fort en usage, dans les ports de l'Italie et de la Provence, pendant le Moyen Age et depuis. Cette mesure avait 2 7 pouces (o" 7 3 ) , ou trois palmes de neuf pouces, comme nous l'ap prend cette phrase des Informationes civitatis Massiliœ de passagio transinarino, Ms. St-Germ. , cité par les Bénédic tins continuateurs de du Cange : « Et est ad sciendum quod qualibet Groa continet très palmos. » GOAF ou GAVA F, bas bret. s. m. (Du fr. :) Gaffe. Legonidec a cru ce mot celto-breton ; nous ne doutons pas, quant à nous, qu'il ne soit corrompu du français. — Le P. Gré goire écrit: C'haff, ce qui indique que le mot doit être pro noncé comme s'il était précédé d'un h fortement aspiré : Hoaf. — V. Bideô, Krok, Sparr. GOANVI (prononcé à peu près Gun-avie), bas bret. v. n. (De Goan [n nasal], hiver.) Hiverner. GOAZIK ou GAVAZIK, écrit Goazicq par le P. Grégoire, bas bret. s. m. (Diminut. de Goaz, homme.) Mousse. GOBELET DU PATRON. — V. Cyphus. GOBERNALLE, esp. anc. s. (Du lat. Gubernaculum. [Y. j Gouvernail. — <> É tan recias levaba las galeras » (et les ga lères étaient soulevées si haut), >< que non avia poder de las tener con remos, nin Gbbernalles, nin de las guiar fasta que la corriente era pasada... » Cronica de D. Pedro Nirio, p. Q S . GOBIERNO, esp. s. m. Mouvement imposé au navire par le gouvernail, Action du gouvernail. — Y. Susten. GODA, bas lat. s. f. (Variante de Goa. [V.]) Goiie. GODILLE, fr. s. f. — V. Goudille. GODONG (g final sonnant peu), mal. _ Y. Gadong. Goudon. e
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GOLABUS, GOLAFRUS, bas lat. s. m. Latinisation de Гаг. Ghordb. (V.) Les Génois avaient emprunté aux Arabes l'espèce de petite galère ou galiote nommée Ghorâb. Leurs annalistes la citent quelquefois, en adoucissant le nom de ce navire. Ainsi, Caffaro, liv. i , dit : « Januenses cura magno Icta; ar. côte N. d'Afr. Scèna ; val. ГолеСъ [Golèté] ; rus. Голешь [Go/èfe], Шкуна [Chkouna].) Nom d'un petit bâti exercitu ad portum Pisarum tenderunt cura galeis LXXX, m e n t de guerre et de commerce très-peu élevé sur l'eau, cum gattis xxxv, cura Golabis xxviu, et cura navibus magb i e n taillé pour la marche, ayant deux mâts inclinés à l'ar nis » (grandes nefs à voiles seulement) « iv portantibus ma r i è r e , et un beaupré. Les mâts portent chacun une voile tra chinas ac omnia instrumenta, quae ad bella sunt necessaria. » pezoide (nommée par ellipse:Goélette), dont la plus grande, — V. Germundus. c e l l e du mât de l'arrière, est enverguée sur un pic ou corne, GOLORON, fr. anc. s. m. Pour Goudron, par mutation e t bordée sur un gui, comme la brigantine d'un bâtiment de l'a en /, — « Il a bien fait » (M. Oemuyn) « de conclure c a r r é . La misaine, aussi enverguée sur une corne, n'a pas auec le nommé Ycrdale le marché de 6 0 0 barils de Goldron d e gui pour l'étendre. Quelquefois un hunier se déploie à la de Medoc à 1 0 liv. 1 4 s. chacun, et 1 0 0 0 barrils de bray t ê t e de chacun des mâts, et sur ce hunier un perroquet. Plu gras à raison de 10 liv. 7 s., puisque le s Lombard n'a pas sieurs focs complètent la voilure de la Goélette, navire qui, voulu s'en charger à ce prix. 11 doibt seseruir le moins qu'il dit-on, servit d'abord exclusivement sur les côtes d'Amé luy sera possible du Goldron du Nord; et lorsqu'il ira à r i q u e , et qui, depuis, est devenu assez commun en Europe. Bourdeaux, Sa Maj. veut qu'il examine les moyens de rendre L e s Goélettes armées pour la guerre portent de 6 à 8 bou le Goldron et le bray de Médoc et d'Eslannes (des Landes?) c h e s à feu; quelques-unes n'ont que des espingoles. Les plus meilleur qu'il n'a esté jusques à présent, et qu'il trauaille fortes ont 6 caronades de 1 8 , 4 pierriers et 2 espingoles. tousjours à maintenir et augmenter cette manufacture. » Seignelay h Dcnmyn, 2 З avril 1 6 7 9 ; Ordres du Roy, vol. Celles-là ont 2 5 m. Зо c. de longueur, 6 m. /,о c. de lar g e u r , 2 m. 7 7 c. de tirant d'eau. — La Goélette n'est nom n° X L V I , p. 2 4 7 v°; Ms. Archives de la Маг. — V. Bré, Mâ m é e ni dans l'Hydrographie du P. Fournier, ni dansleOict. chefer. d e Desroches ( 1 6 8 7 ) , n i dans celui d'Aubin ( 1 7 0 2 ) . On trouve GOLDRONER, fr. anc. v. a. (De Goldron. [V.]) Goudron d a n s le Oict. de Saverien ( 1 7 8 1 ) les orthographes Goualette ner. — « Observez qu'il faudra Goldronner ce vaisseau a la e t Gouelette. On y lit aussi, sous la rubrique Goulctte, la dé manière angloise, avec de la rezineet de l'hiiille, cette ma finition d'un petit navire qui ne doit être autre que la Goé nière paroissant plus propre que celle dont nous nous sér lette. L'Encyclopédie méthod. ( 1 7 8 6 ) mentionne la Goëlelte iions ordinairement. Seignelay à de Seuil ; 2 1 déc. 1 6 7 8 ; e n ces termes : « Petit bâtiment fort usité parmi les Anglais, Ordres du Roy vol. XLIV, p. 6 З 9 v°, Ms. Arch. de la Mar. — surtout ceux d'Amérique, et dans nos colonies d'Amérique. » « ... Puisque les charpentiers ont reconnu qu'il n'y a que l e s L e s mots: Fort usité, nous autorisent à croire que, déjà assez œuvres mortes » (des vaiss. de Rochefort) « endommagées longtemps avant l'année 1 7 8 6 , le navire dont il s'agit était de pourriture, faute d'eau salée pour les lauer,S. Maj. vent e n usage dans les parages américains; mais nous ne sau qu'il exécute ponctuellement les ordres qui luy ont este don rions fixer l'époque de sa première construction, qui nous nez par la lettre du i 3 décembre dernier, de faire Goldron paraît ne pas remonter plus haut que le xvin siècle, à ner lesd. vaiss. quatre fois par chacun an. » Seignelay à Demoins pourtant, ce qui est assez probable, que le Schooner muyn, 3 avril 1 0 7 g ; Ordres du Roy, vol. n° XLVI, p. 1 9 З ; (V.) ne soit originaire d'Amérique, et que les voyageurs du Ms. Arch. de la Mar. — V. Capitaine de port, Fil de Caret. x v i siècle ne l'aient vu dans leurs premières excursions, et GOLETA, langued. s. f. Goulet, entrée d'un port ou d'un n'en aient pas plus tenu compte que d'autres petits navires d e s naturels, dont ils ont parlé à peine. Ce sont les Français canal. — « E a melhurar lo gra » 0 grau [lat. Gradtts]) - e q u i ont donné au Schooner le nom de Goélette, adopté pal la Goleta... » Eslabliincnt dels cossols de таг ( i 2 5 8 ) . — L e l e s Espagnols et les Italiens; ce nom est celui du plus petit petit Thalamus, publicat. de la Soc. archéol. île Montpel d e s oiseaux d'une famille maritime, que les bas Rretons ont lier, n° 4 ( 1 8 З 6 ) , p. n 5 . appelé Gtvelen, par allusion à son cri, qui ressemble à une GOLF, catal. holl. ail. dan. s. (Ou bas gr. KoXjoç ; gr. anc. lamentation. Nous nous référons, à cet égard, au sentiment Колтго;. [V.]) Golfe. — • Si alguna convinenca ô promissiô ô d e Legonidec, qui, dans son Diét. de la langue celto-bretonne, obligaciô sera fa ta de nus a altres en Golf ô en mar deliur.i d i t que CnWrttt (que nous écrivons Goéland, Goëlan, Goilan, (au large) « ô en altre loch de mar... » Consul, de ta nier, Gfiualan) vient de Gu-ela, pleurer. chap. 2 0 8 . p. 2 5 8 , édit. Pardessus. — « Golf de stora, Golf de bona... Ъ Atlas catal., Ms. ( 1 3 7 5 ) , Ribl. nat. GOESCH,all. s. m. Pavillon de beaupré. GOELETTE, fr. s. f. (Holl. Schoener; angl. Schooner; ail.
Sc/шпег, Schuner; dan. Skonert; suéd. Scooner; portug. Scuna, Escuna; ital. Scuna , Goletta; esp. Goclcta; basq. Goélelta; bas bref. Gtveletten; provenç. Goulctte; turc, Gliou-
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GOF, vieux fr. s. m. Golfe. — V. Roche. GOIA, vanikoro, dialec. de Tanema, s. Pirogue.—V. Oia. GOIFARCOYA , basq. litt. s. (De Ifarcoya. [V.]) Vent d'ouest-nord-ouest. GOITARGUIA (Goicargouia), basq. litt. s. Phare. 1. GOLA, ital. s. f. (Ou lat. Gula, bouche.) Goulet. a. GOLA, pers. hindoust. s. Boulet. 3 . GOLA, lat. s. Ride. Le lieut. Th. Roebuck, p. Code son Enel-
Q,hoorla
and hindoost naval. Dict. ( 1813) , écrit : G,hora et
(Gora, Gourla).
GOLA DEL PORT, cat. anc. s. f. (Du lat. Gula, gueule.) du port, Goulet. — V. Rodar.
entrée
G O L F Â O , port. anc. s. m. Golfe. — E naquelle Gnlfâo acharam os ventes tSo bonançosos... • Connu. Datbnq. . part, iv, chap. 1 , p. 3 . — V . Cartear.
GOLFE, fr. s. m. (Le P. Larramendi, p. З 9 7 de son Do 1. [ 1 7 4 5 ] , dit : « Golfo, dixose de el bascuense Ugolcod, que significa lo iiiismo; y Ugolcoa se dixo de u, ur, agua, \ Goleoa, seno que en otro dialetto es Colcoa, y de Golco se hizo Golfo. » Tout cela est très-ingénieux, assurément ; mais bien des gens préféreront comme nous, à cette étyniologie bâtie avec tant de soins et de peine, celle qui rapporte Golfo au bas gr. Ko'Xtsoç, fait du gr. anc. KoXw>;.) (Gr. anc Кблттос, 'Piov; gr. mod. К О Х Ф О С ; lat. Sinus; bas lat. Culfii-, tri/.
Gulfus, Gulphus; cat. anc. Golf; ital. esp. port. cat. Golfo; ital. Maricello ; esp. Regolfo ; port. Golfàn ; vénit. Chàlffo;
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f'r. anc. Gof, Gouf, Goulfe, Goulphe, Goufre, Golphe, Regort; napol. Guorfo, Gurfo; bas bret. Golf, Brèh-mor; basq. litt. Ugolcoa; isl. Ôgr; angl.-sax. Fleot, Gara; angl. Gulf; holl. ail. dan. Golf; dan. Sugt, Flord ; suéd. Hafsvik; ail. Meersbascn; turc, Keurfuz ; ar. turc, Khalidj; rus.Гольфъ [Go//è], Гу6а[Со«йя1, ЗалиЪъ [Zalive]j Лиманъ [Limane], Лука Louka] ; val. Голф [ G o / / o « ] , Cîn [Sine] ; illyr. daim. MOrce [Mortché], Zaliv; hongr. Obôl [Eubeul] ; groëhl. Kangcrtluk, Kangertluksoak ; mal. Telok; madék. Lativouk, Loiwoukh, Lotivou dranou massin, Tanzou, Tsiang.) Enfon cement large et profond de la mer dans les terres. 1. GOLFO, ital. cat. esp. s. m. Golfe. — « Golfo de Sa Malo. " Atlas calai. ( 1 З 7 5 ) , Ms. Bibl. nat. 2 . GOLFO, esp. s. m. La Haute mer, le Large. (Acad. espan.) — Les écrivains du x v n siècle, et les poètes sur tout, ont souvent employé le mot Goufre dans le même sens. — V. Engolfarse. GOLICCA (Golitcha), illyr. daim. s. f. Nom d'une barque monoxyle : « Barca tutta d'un pezzo di tronco scavata, » dit J. Stull, à qui nous empruntons ce mot. Nous pensons qu'on peut rapporter la Golicca illyr. au rad. slav. Гол, qui ex prime l'idée d'effeuiller, d epiler, et qui a fait le russe Голикъ (Golike), signifiant en même temps : Balai sans feuilles, et Rouée, Balise. La bouée faite d'un billot dégrossi diffère seulement par une façon de la barquette monoxyle.—Dans le Danube, de petites barques de l'espèce de la Gôlicca ont le nom de Lontra. (V.) G5LONG LAÏAR, mal. v. (Golong[g fin. sonne peu], rou ler; Laïar, voile.) Ferler, ou Serrer une voile. —V. Baber laïar, Bouka laïar, Giling, Houlour, Touroun-kan laïar. GOLPE DE MAR, esp. s. m. (Du lat. Mare, mer, et Colaplius [gr.Коласро;], coup.) Coup de mer. — « Salio al mar a los veinte y très ; y al arribar a Candia el tiempo contrario le bolvio al mismo puerto » (Tristan) ; « y a las galeras del Pontifice, y de Venccia tambien derrotatas y maltratadas del impetu de los vientos, y de losGolpes de mar, c5n perdida de un baxel de Vcnecia. » Vander Hammen, Don Juan de Aastria (Madrid, 1627), an. 1 6 7 0 , fol. 1 4 2 . — V. Arrasar, Cargar, Refriega de mar. e
GOLPE DE VIENTO, esp. s. m. Coup de vent. — V. Colla. GOLPHE, vieux fr. s. m. (Orthographe ancienne de :) Golfe. — « Golphe, est vne partie de quelque mer qui entre dans les terres. » Le P. Fournier, Hydrographie, p. 8. — « Saint Grégoire de Tours, et après lui Baronius, racontent que, l'an З 2 6 , Hélène, mère de Constantin, retournant d'O rient en Italie , ayant apris les tempestes et naufrages qui arriuoient d'ordinaire dans le Golphe de Venise, arriuée qu'elle y fut, y jetta l'vn des doux de Nostre Seigneur; et que depuis, cette mer, qu'auparavant on appeloit l'Abyme et le Goufre des vaisseaux, deuint tranquille comme nous la voyons. Cet autheur ajouste qu'en mémoire de cela, les mariniers de son temps, incontinent qu'ils y entroient, respectans ce lieu, auoient coustume de chanter diuers Hym nes et Oraisons en action de grâce de cette faveur. >, Id., ib., p_ g , - , — V. Lebeccio, Bousier.
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térieure à 9 4 2 , époque où Pietro Candiano, 3 du nom, prit le dogat. Le comte Filiasi tire du passage de Sagornino la conséquence que Gumbaria ou Gombaria n'est pas un nom grec, mais un nom vénitien (Memorie, t. vi, p . 160). Les Vénitiens prirent aux Sarrasins le Kou.6dcpnjv, etitalianisèrent le nom donné par les Grecs à ce navire; cela ne nous paraît guère douteux. GOMENA, ital. géno. esp. port. s. f. (Du gr. Kdtur.Xo;). Gros cordage, et surtout Câble. — « Gomena è la più grossa fune della galea, che sta sempre attaccata all' ancora. »Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . — « Il capitan delle naui, Bembo, ta gliate le Gomene, se mosse, e s'inoltro contro il nemico. » Giustin. Martinioni, Venetia citta nobilissima, etc. (Venetia, in-4°, i663), p . 7 3 o . — L'ital.mod. dit plus ordinairement Gomona. Les Provençaux disaient Gomene ou Gottmènc. Les Catal. anc. nommaient le câble : Gomene. (V. 2. Lembns.) — V. Cavo di batteria, Tirar batello. GOMENETTA, ital. s. f. (Dinnnut. de Gomena.) Câbleau, Grelin. — « Gomenetta è una fune più sottile della gomena, che si lega in terra per tener fermo ¡1 vascello. « PanteroPantera ( 1 6 1 4 ) . GONDEL, ali. s. (Du fr. :) Gondole. GONDOLA, vénit. bas lat. ital. esp. port. angl. s. f. (L"étymologie de ce mot est incertaine. Zanetti [Origine di al cune arti, etc., Venezia, 1758] dit, p. 4k • « Gondola poi viene da Cymbula, o forse anche da Conciarla. « Francesco Sansovino avait dit, en 15 8 0 , dans sa Venetia citta nobilissima et singolare, liv. x : « ... Ella deriua, ò da concula, ch'è il diminutiuo di conca, la qual significa ogni sorte di scorzo duro, di pesce, come l'ostrica, et la cappa, che si chiama in diuersi luoghi Gongola, ouero da kondvlion » [sic, fante d'impression, pour Konchylion, gr. Koy/OXiov, écaille d'un coquillage], :< chel vuol dire arca ò cassa. » Le P. Larramendi [Dict. triling., p. 3 9 8 ] veut que Gondola soit un mot basque fait de Gondola, nom donné à la planche qui en re couvre d'autres, ou de Gandoala, « qui marche sur l'eau, » ou enfin d'Ugondola, qui désigne une planche enfoncée sous l'eau ; s'appuyant de l'autorité de Brodaeus et de Meursius, et citant ce passage de YEpltome d'Harmanopoulo : « Kett TÏ)V lv TW -KXOÌM cxâçy;v ^youv TT,V xotvw; ).EYOU.£VT,V xav xoi xouvTcXâSx » (ils embarquèrent dans le navire la petite embarcation communément appelée : Varca et kountèla.) Du Cange dit que les Vénitiens reçurent le mot Gondola des Grecs modernes, et que KouvtsÀa;, fait du gr. niod. Kov-rri;, court, et"EXa;, navire, est le terme que les marins de Venise s'approprièrent, en le transcrivant avec la forme italienne. Cette opinion de du Cange nous paraît très-probable, et nous nous y rangerions sans hésiter, s'il n'était pas prudent, en pareille matière, de ne pas se prononcer d'une manière trop absolue.) Gondole. — « Regalia; Gallinarum, vini et Gondolarum. « And. Dandolo, Chron., an. i 2 o 5 . — « Item, 'débet habere barcham unani canterii, barcas duas di parascalmo, et Gondolam unam, furnitas de omni sarda, etc. » Quittât d'uffrétem. de la nef\e Paradis ( 2 9 novembre 1 2 6 8 ) . — « La Gondola » (d'un navire long de 1 2 pas de quille [ 6 0 pieds ou 19™ 5o ], et large de 2 4 pieds, ou 7 " 8 0 ' ) « vole esser longa tanti pedi quanti e la boccila » (l'ouverture au maître-bau) « cioè 2 4 » (7'"'8o ). Fabbrica di galere, traite du xiv ou xv siècle, publié t. n , p. 6-3o de notre Arcli. nav. — Gondolare, vénit. v. Aller en gondole. — V . Barca. Batel, Bucintoro, Ragatta. c
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GOMBARIA, vénit. s. f. (Du gr. Kopêâpia, plur. de KopSâpiov. [V.]) Gombarie. — « Naves, quas Veneti Gombarias no mmant, contra narentamossclavos misit.» Chron. dcDandolo, g g . — « Triginta très naves, quas Gumbarias Veneti vocant... ..Sagornino, Chroniq. de Vvriise, an. 9 З 6 . —FranGONDOLA DI POSTO, vénit. s. f. Gondole de place, cesco Sansovino rapporte ce dernier fait à une année pos Gondole de louage, qui a pour poste ou station, quand elle a n
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n'est pas louée, un des Traghetti établis sur les canaux de Venise ou à certains endroits du quai des Esclavons —V. Traghetto.
bles à celles d'aujourd'hui ; des Gondoles de place, aïeules des Gondoles modernes; enfin, des Gondoles plus fortes, qu'on peut prendre pour des embarcations de navires. Les documents des x m et xv siècles nous font connaître que les nefs d'une certaine grandeur avaient trois ou quatre em barcations, dont la Gondole était la plus petite. Le contrai d'affrètement de la nef le Paradis ( 2 7 nov. 1 2 6 8 ) porte que ce bâtiment avait une Gondole qui bordait douze avirons. (« Gondola una cum remis duodecim. >•) Un Traité de la construction des galères et des nefs, écrit au xv siècle, dit que la Gondole devait toujours être longue comme la nef à laquelle elle appartenait était large. (V. Gondola.) Les Gon doles furent à Venise, à la fin du Moyen Age, des o b j e t s d'un luxe si extravagant, que le sénat fut contraint de ren dre une loi qui, en fixant un type pour la Gondole, défendu que personne, le doge et les ambassadeurs étrangers excep tés, se fît construire une barque plus riche, plus élégante, mieux décorée à l'extérieur que celle dont le modèle était donné. C'est de cette époque que date l'uniformité des Gon doles peintes en noir. (V. 1. Plat.) — Voici, d'après J o s t Ainnion ( 1 5 9 7 ) , une Gondole vénitienne du xvi siècle : c
GONDOLARO, Gondoliere, ital. s. m. Gondolier. GONDOLE, fr. s. f. (De l'ital. Gondola. [V.]) (Gr. Moyen Age KouvTî'Xa;; gr. mod. róvSoXa; vénit. ital. esp. port. angl. Gondola; gén. Gundua; bas lat. Ghondola, Gondolla, Gonelora, Gundola, Gondola, Grandula; ail. Gondel; rus. T O H j o a a \Gonndola], roiuo.vn \Gonndolia] ; val. Tondo.Mi [Gonnclole] ; fr. anc. Gondre.) Nom d'une embarcation ou petite barque, dont les formes durent varier, au Moyen Age, selon l'office auquel elle était destinée. Lorsqu'elle fut faite pour les eaux calmes d'une rivière, d'un canal ou des lagunes de Venise, elle put être longue, étroite, faible d'échantillon, et presque plate par-dessous ; quand elle dut faire le batelage sur la mer, elle dut devenir plus forte, plus large et plus ar rondie dans sa carène. Les tableaux intéressants de Gentile Bellini, qu'on voit à l'Académie des beaux-arts, à Venise, et qui représentent Venise au xv siècle, montrent des Gon doles de plaisir, d'une forme pittoresque, et assez sembla e
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Voici la Gondole de l'Ambassadeur de France, pendant le x v n siècle :
Nous rempruntons à une planche représentant le Bucentaure sur la lagune, planche i4, vol. 5og B, Bibl. nat., impri més, intitulée : Plan (sic) de plusieurs bâtiments de mer, etc. Amsterdam, 1 7 0 0 . Décrivons maintenant une : GONDOLE MOOERNE. Cette embarcation, légère, gracieuse, rapide, ordinairement entraînée par une ou deux rames, et portant quelquefois une voile, a ses deux extrémités redressées. Sa longueur totale est de 3i pieds \ véni tiens, sa plus grande largeur de 4 pieds, son creux ou altezza d'un pied | . Sur le fond plat (piano) qui sert de base à sa construction, s'élèvent les courbes (corbe) ; l'ensemble de ces courbes, qu'on appelle\eCorbamc, comprend 33 corbc. La partie du bordage qui s'élève immédiatement au-dessus du piano s'appelle le Nombolo ; au-dessus du nombolo se place un autre bordage : il a le nom de Cerclilo; il est sur monté de la massa, qui est le bordage supérieur de la Gon dole. La massa est de bois d'orme, le cerchio de bois de chêne. Aux deux extrémités de l'embarcation sont: l'étrave, nommée Cao ou Asta da prova, et l'étambot : Cao ou Asta ila pope; ces deux pièces, de bois d'orme, s'élèvent au-dessus du piano, auquel elles sont solidement clouées. La Gondole n'a pas de quille. A l'avant et à l'arriére sont deux petits tillacs appelés Fibbpni, composés de deux planches se rejoignant a dos d'âne, et formant comme un petit toit sous un angle très-ouvert. Chacune de ces planches, qui a le nom defiobono, comme leur ensemble deux à deux, a la forme d'un triangle tronqué à son sommet. En avant du fiobono da prova est une pièce d'un seul morceau de bois de noyer, ayant la forme triangulaire, et servant de sommet à la pyramide dont le fiobono est la partie principale, et appuyant son an gle aigu à l'étrave; elle s'appelle Sochetto da prova. En ar rière dwfiobono da pope est un morceau pareil, nommé Sochetto da pope. Ces deux sochetti serventde liaison aux ex trémités de la Gondole. La base du Fiobono da prova est for mée par une pièce ayant la ligure d'une arche de pont, et ap pelée Ponta fosslna ; c'est une des liaisons de ce petit navire. File est placée sur l'extrémité du fiobono, cloué sous cette pièce. La base du Fiobono da pope est formée par une espèce de petit fronteau ayant 2 pouces i à l'angle du milieu, et i pouce i environ à ses deux extrémités latérales touchant le plat-bord. Ce fronteau est nommé Cainela da pope. Autour de la Gondole, placée comme un petit banc étroit, presque à fleur de la massa, règne une planche de bois d'orme ap pelée Narva. Les narve vont d'un fiobono àl'antre, de cha que coté. Au-dessous de la narva est une autre planche
horizontale aussi, moins large, et adentée pour faire fonc tion de serre sur les courbes ; elle se nomme, à cause de cela : Corbolo. Un bau ou banc se place à 12 pieds de Vasta da pope; il est large de 9 à 10 pouces, et fait d'orme ou de chêne; on le nomme Trasto da mezza barea. Un autre bau, placé à 3 p. rr de l'autre, à l'arrière, s'appelle Trasto dasrntina; la sentina de la barea est la partie du fond de la Gon dole comprise entre ces deux trasli. A l'arrière du trasto da sentina est un troisième bau, nommé Trastolino da pope; il est éloigné d'un pied du trasto da sentina, et, comme lui, il est large de 9 à 10 pouces, et fait de chêne ou d'orme. La massa ou bordage supérieur de la Gondole se termine du côté de la poupe à l'endroit où cette partie se recourbe; une pièce de bois appelée Volto di massa la continue de chaque côté. Les deux volti di massa se rejoignent au sommet du re dressement de la poupe, où elles se clouent sur Vasta. Sur le plat des corbe, au fond de la Gondole, s'établit un plan cher de sapin, ou castrai, qui, suivant la partie qu'il re couvre, s'appelle : Costraï da sentina, Costraï da mezzn barea, Costraï da prova, au Costraïsottoprova. En arrière du Fiobono de l'avant, sont placés, sur le costraï da prova, deux planches faisant escalier, appeléesScagnelctti ou trastolinida prova. Ce marchepied est libre, et, par conséquent, ne serl point à lier la Gondole. Les forcole ou supports des rames se placent sur la nerva; celle de l'arrière se met à tribord entre le trastolino da pope et la cainela. Une pièce de bois de 18 pouces, appliquée sur la narva, et pour cela nommée Soranarva, lui sert de support. Un trou appelé Forcolaûra est pratiqué dans cette pièce pour recevoir la forcola du pope. La forcola da prova se met à gauche,—alla banda sinistra, — à 8 p. i de Vasta de proue. Les forcole ne sont pas égales; celle de poupe est plus grande que l'autre. A la poupe, du côté gauche, commençant à 1 pied A du cao da pope, est placée, s'appuyant sur la narva, la massa et le fiobono, une planche large de 4 pouces, longue de 5 pieds, servant d'appui au pied du rameur de l'arrière; elle s'ap pelle Soralaï ila pope. Du côté opposé au soranarva, c'està-dire, contre le soralaï, est fixée, entre les deux trasti ¡1, sentina et de pope, une pièce de bois d'orme appelée Accom/,,: gndménto da popa. C'est un élargissement pour le soralaï, afin que le gondolier puisse manœuvrer à son aise sur le petit théâtre où il est élevé. Les passagers de la Gondole trouvent un abri contre la chaleur du jour ou contre la pluie dans une petite chambre formée au milieu de la bar que par une construction en forme de catafalque, dans la-
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quelle on ne peut se tenir debout ni se retourner, et où l'on e n t r e en arrière. Cette chambrelte, appelée Caponera ou JFelza, a trois sièges, un à l'arrière, garni d'un coussin de cuir noir; un petit de chaque bord, avec un petit coussin. La caponera a une fenêtre à chaque banda, une en arrière par laquelle on communique si l'on veut avec le gon dolier, et une porte. Toutes ces ou vertures sont fermées, si c'est le goût du promeneur, par des volets, des persiennes ou des tentures. La clarté mystérieuse de cette étroite cellule a t i n charme que les poetes erotiques ont chanté. La caponera est mobile; on couvre donc la Gondole à volonté. Cette cage s'appuie sur les nerve, et en arrière sur le trasto da mezza barca. Autrefois, elle était décorée magnifiquement quand la Gondole appartenait à un noble seigneur ou à l'ambassa deur d'un souverain. Les sculptures, les ornements dorés, les brillantes étoffes, faisaient de \& felza un boudoir ma gnifique, riche détail dans un ensemble élégant et somp tueux; car, alors, la Gondole pouvait se parer de couleurs éclatantes, de figures en relief, de capricieuses découpures. La loi a réformé ce luxe, ruineux pour beaucoup de patri ciens, qui dépensaient pour leurs équipages de Gondoles des sommes exagérées. Aujourd'hui, toutes les Gondoles sont uniformes ; toutes également grandes, toutes peintes en noir, toutes ayant la draperie de la felza en laine noire; celle du patriarche de Venise, quand il est cardinal, a seule des pas sements de soie ou de laine rouge, jouant sur la couverture noire de la caponera. Pour avoir une idée du faste des Vé nitiens en ce qui touchait aux Gondoles, il faut voir les ta bleaux de Canaletto, ou les gravures faites d'après ses des sins. Les Gondoles des particuliers nobles portent sur le devant de la felza leurs armoiries, et une ou deux lanternes. Les Gondoles publiques, qui font le service que les voitures de place ou fiacres font dans toutes les grandes villes, ontseulement un porte-lanterne.Toutes ont à l'avant, fixée à Vasta da prova, une lame haute et large en fer, historiée, d'une forme charmante, qui a pu être autrefois une arme de défense, u n e espèce de hache dangereuse, mais qui n'est mainte nant qu'un ornement dont les gondoliers ont le plus grand soin de maintenir l'éclat, par un fourbissage de tous les jours. Cette armature se nomme simplement le Ferro délia Gondola. Les constructeurs du chantier (squero) des Gon doles, situé sur le grand canal, en face de l'église de la Sa inte, nous ont dit, en 1 8 4 1 , qu'une Gondole toute garnie peut coûter environ 1 , 0 0 0 francs. En terminant cet article, disons que l'assiette de la Gondole est si facile à déranger, tant l'embarcation est légère, que le moindre déplacement du poids qui la charge est un obstacle à l'action de la rame, d'ailleurs maniée avec une merveilleuse habileté par le gon dolier. C'est, au reste, ce qui arrive aux qaïqs du Levant, et surtout à ceux de Constantinople, où il faut garder une fati gante immobilité pour laisser au rameur tous ses avantages. Le batelier nage avec deux rames courtes (V. Qaïks), tandis que le gondolier mène sa longue barque avec un seul aviron, qui lui sert, à la fois et en même temps, de rame pour pousser ] a Gondole en avant, et de gouvernail pour redresser sa o u t e , que chaque coup d'aviron t( nd à courber de droite à gauche. Le gondolier nage debout, regardant l'avant. Quand il n'y a qu'un rameur, et c'est le plus ordinaire dans les Gondoles publiques, il est placé sur le fiobono du pope. Quand il y a deux rameurs, le second est debout, sur le r
costraï on plancher du fond de la barque. Il y a des Gondoles à quatre rames. (V. Mo/.za.) Voici la fidèle représentation d'une Gondole moderne à deux rames :
GONDOLETTA, véri. s. f. (Diminuì, de Gondola. [V.]) Petite Gondole. — V. Bucintoro. GONDOLIER, fr. s. m. (Du vénit. Gondoliere. (It.d. Gondalaro; esp. Gondolera; port. Gondoleim; cat. anc. Gon doler; géno. Gundele; rus. VoHAO.\bmmi!iit[Gonnrlo/cc/itc/iniA]\ val. TondoJiiapii [Gonndoliarvu].) Rameur de la Gondole. GONDOLLA, ital. anc. s. f. (Variante orthog. de Gondola. [V.]) Gondole, Petite embarcation au service des nefs et d e s galères pendant le Moyen Age.— V. Dolfin. — « E non puoi qui battello E barra auer ; ma bello T e l i l o , se portar voi Vna Gondolla. •• FRANCESCO I '1 \ i •, 1, M ; i T, i ', Documenti
d'amore
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( X I I I Mede).
GONDORA, bas lat. s. f. (Forine génoise de Gondola. [V.]) Gondole.— « Item, remi pio barella, laudo et Con dotta Stai. géno. du 2 1 janvier i 4 4 « , p. '« de YUJficinm Gazariœ; Ms. Ribl. du Dépôt de la Mar. — V. Barca parascalmi. GONORE. Pour Gondole dans le Ms. des Faits de la ma rine, par Ani. deConflans ( x v i siècle ; Ribl. nat., 7168-33 A . — «...Grips, leux, armadis, targuyes, Gondres, esquiffes, etc. >• GONDULA, bas lat. s. I. Gondole. Et barcham de canterio ciim s u a sarsia, et barcham de parascalmo cuoi spala et remis et suo armamento, et Condolalo i m a m c i m i suis remis... «Acte du 2 6 août 1 > ',«; \|s. Arch. des not. d< Gènes. —« Una barca de pariscalmo et una Gondula, fornitis... et omnibus aliis oportunis. <> Contrat de nolis de la nef Bonaventura, passé à Pise le 10 août i>(''\, <'t publie p. 2 5 i , t. i\,Bibl. des Chartes. GONENJE (Gonênié), illyr. daim. s. 11. (Ou rad. sl.iv. I'h.i [Gna], qui a formé un grand nombre de mots exprimant l'idée de : Poursuite.) Chasse. — Gonitclj, s. m . Cha-s* m . qui donne la chasse. — Coniti, v, a. Chasser. GONFALONE, ital. anc. s. m. (Pour Gonfanon«[de l'ail. Fana; angl.-sax. Id.], drapeau.) Bannière, Pavillon. V bandiera, Standardo, Goufaiioner. GONGNO, bamb. s. Nuage. — V. Fie. GONTOR, mal. s. Tonnerre. — Dumoiit-d'Urville écrit Gantor dans son Vocabol. des lang. océan., p. 2 5 6 ; Radies écrit : Gttntur (Gountour); le P. D. Haex, p. i ; i , écrit : Gonfor, comme le Petit interp. mal, p. 1 1 7 , dans cette phrase « Ada Gontor (proprement : Etre tonnerre), il tonne. Marsden n'a point recueilli ce mot; à l'an.: Tkundei d« e
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son Dict. angl. mal., p< 566, il dit : Gtiruh (Gourouh [V.]) et Tagar. (V.) GONZAROLLO, ital. s. m. (Pour Ganzarolla. [V.]) Cette variante ou cette faute d'impression se remarque dans les Annales de Giustiniano, liv. IV, sous l'an. 1З79. GOOD COMPANY KEEPER, angl. s. (De l'angl. sax. Gód, bon; isl. Godi, bonté.) (Proprement : Gardien bon compagnon.) Vaisseau Matelot d'un autre. (V. Second.) — Gond sea boat, Navire qui se comporte bien à la mer. GOOGING OF THE PORT, angl. s. (Googing est une corruption de Gooding, en relation directe avec le pluriel Goods, dont le sens est: mobile.) Penture de sabord. Googing of the rudder, Femelot. GORDIN, fr. provenç. s. m. (De l'ital. Cordino. [V.]) — <' Vecte pour les Gordins des voiles pesant vingt liures. » Stolonomie, Ms. du xvi siècle, n ° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. nat., p. 12. (V. Megenin.) — «Plus, lesGordinières du trinquet.» Estât de la galère Haudancourt (1661) ; Ms. Bibl. hist. de la pré fecture de l'Aube. — V. Gourdin. e
GORDING, ail. holl. s. (Le même que le dan. Gaarding. [V.]) Cargue-point. GORDONIERA, ital. s. m. Martinet; on disait, en termes de galères : Gourdinière. — « Gordoniera, cao che finisce con diversi cai sottili, per trattenere il pennon di mezzana in luogo di mantichio. » Introduz. all'urte nautica (Venetia, 0
in-4 , 1715), р. 27З.
GORGÈRE, fr. s. f. (De Gorge, fait de l'ital. Gorgia. [Gr. Госруаргш-/].) SynonymedeTaillemer. (V.)(Ital. Gorgiera; port. Gorja; esp. Corbaton de gorja; angl. Cut water; rus. Водортзэт» [fodoreze], К н я в д е г е п г Ь [Kniai'dcghèté], К о т в а ш е р ъ [Kotvatère].) GORJA, port. s. f. Gorgère, Taillemer, Brion. — «E о mestre da nâo Capitaina, com cincoenta homens armados, foi portar huma ancora na Gorja da nao Meri. » (Et le maître de la nef capitane, avec 5o hommes armes, alla fixer un grappin dans la Gorgère de la nef Meri.) Comment. Dalboq., part. i , chap. 3o. . re
GORGALIUM, bas lat. s. 11. Couvre-gorge, Hausse-col. Nom d'une pièce de l'armure en fer (pie devait porter cha que combattant des galères au xiv siècle. — Quilibet îpsorum (patronorum) habebit in sua galea, curacias c. triginta... Gorgalia cxxx. «Convention du 3 avril 1335 poul ie nolis de 5 galères, publiée, t. 11, p. З26 de notre Archéol. nav. Nous pensons que le Gorgalium était ce que l'italien a nommé plus tard Gorghiera, et le français Gorgière et Gor gère. On lit dans le compte de Jehan Anode et de Michiel deNavarre(t296) (Bibl. nat., Clairambault, vol. ix,Mélanges, fol. i85) : « Pour Mil u i - L x x i i n Gorgières et bracières que pourpointes que de fer (tant en fer qu'en pourpoint, c'est-à-dire, en cuir ou en drap garni), LVI* v - xi -» Dans YOrdenancc de 40 gâtées (i337),ÌVls. Bibl. nat., Cabinet du Saint-Esprit, voce Bahuchet, on lit : 210 hôes, tous suffisans et bien armez de plates de bacinez de coliers, auenant Gorgères de fer..., etc. » e
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GORLANO, GOURLANO, (nô prononcé à peu près пои), bas bret. s. m. (Compose de la particule Gour, qui exprime l'idée d'élévation, et de Lanô, flux, flot, marée montante.) La mer haute, la mer pleine, le flot au maximum de son élé vation, le flux. Godano a quelquefois aussi la signification de : Rivage de la mer. — Quelques-uns prononcent Gourlenti, et d'autres : Gourlcûn (léoné,. — V. Huel-mor.
GORXA,ital. vénit. s. f. (?Gr. ropyûp*, égout, aqueduc.) (Proprement : Gouttière.) Dale. GORNJAK [Gorhiak), illyr. daim. s. m. (De Gorn qui ex prime l'idée de hauteur, de supériorité, et n'a aucun rap port avec les deuxTopirb [Gorne] russes, dont l'un signifie : Clairon, et l'autre : Fourneau, pot de terre, le Gorscek [Gorche/i] illyr.) Vent, et principalement : Vent d'ouest. GOROTIL, port. s. m. Écrit Gorutil par Rodig (1794). (Constancio[i836] veut que ce mot vienne « do fr. ore borda, e tele ant. hoje toile, panno; » nous ne saurions accepter cette étymologie, quelque vraisemblable qu'elle paraisse. Gorotil est une corruption de Gratil. [V.]) — « O alto das vêlas onda estao os il liés poronde se enfiaô <*s envergues com que ellas se fixâo nas vergas. » Moraës (1799). —Envergure de la voile. — La ralingue d'envergure ou têtière était nommée : Tralha do Gorotil. GOROUPËS,GURUPÉS, port. anc. s. m. (Étymol. incon.) Beaupré. — « E desapararelharatn-lhe o traquete, e Goroupés denao. » Connu. Dnlboq., part. 111 , chap. i 5 . — « E com Goroupezes, e arpeos com cadeias de ferro desviassem os barcos... » 1b., chap. 25. GOSÈ (Gosse) OD 1ARBORA, illyr. daim. s. (Nous ne sa vons d'où vient le mot : Gosè, qui ne paraît pas appartenir à la famille slave.) Étambrai du mât. GOSONG (Gossong, g final prononcé à peine), mal. s. Banc, Banc de sable, Bas fond, Basse, Ëcueil, Plage. — « Ter damparperdu Gosong, Echoué sur un banc de sable. » (Mars den.) —V. Beting, Dampar, Laniou, Panti, Pasir, Peminggir, Rantaou, Tabing. GOSPODAR, illyr. daim. s. m. (Proprement : Maître. seigneur.Cemotslavea pour synonyme, dans l'illyr. Comme dans le russe : Gospodine.) Capitaine, patron du navire. — V. Glavopomôrac. GOSSA DE STRADJO, ar. côte N. d'Afr. s. Collier d'étai. — V. Stradjo. GOSSI, lasc. s. Artimon, Brigantine. Le lieutenant Th. Roebuck, p. 40 de sou Engl. and hindoost. naval Dict. ( 1813), écrit Gosee et Goosee (Gosi, Gousi.) —Gossi bordo! A bord l'artimon, ou le gui! C'est le commandement qui équivaut à notre : « Borde l'écoute du gui ! u et au : « Adieuva ! »— Gossi boum, Gui.—Gossi parouane, Corne d'artimon. e
GOTOV, illyr. daim. adj. (Du rad. slav. Torn [Got], qui exprime l'idée de disposition , de préparation.) Paré. — Gotwiti, v. a. Parer.— Gotèvo! adv. (Promptement ! ) Manietoi! GOTTARE, ital. v. a. Le même cca'Agottarc. (V.) GOTTO DELLA TROMBA, ital. s. m. (Gotto [peut-être du lat. Guttiu; aiguière, burette] est le nom d'un verre à boire sans pied et à fond plat; ainsi le Gotto délia trornba est proprement le gobelet de la pompe. ) Chopine de la pompe. GOUA, bambara. v. Abriter. Nous ferons remarquer, sans en tirer aucune conséquence, que le celt.-bret. Gwaskrdi signilie : Abriter. GOUB, lasc. s. Baie.—Goubba, Anse , Crique.—V. Cal. GOUCET. V. Gousset. GOUDILLE ou GODILLE, fr. s. f. (Nous ne connaissons pas l'origine de ce mot, assez récemment introduit dans la langue des marins français, et que nous voyons recueilli pour la première fois- par Romine [ 1 7 9 2 ] . Goudille semble être
GLOSSAIRE NAUTIQUE. u n e transcription de l'angl. Good-while, beau temps. La Goudille est, en effet, une rame qu'on n'emploie que sur les eaux d'un port ou d'une rade calme. Peut-être, cepen d a n t , cauda ou coda, queue, est-il pour quelque chose dans Godille, qui, en effet, est un aviron de queue. Codille ou Godille peut avoir été fait comme Caudica [Hoche-queue], Gaudificarc[couper la queue] ; Codaste [V.], Caudataire, etc.) L e s gabariers, qui menaient des bateaux de passage dans les p o r t s , paraissent s'être les premiers servis d'un aviron placé s u r le milieu de la poupe de leur embarcation, pour faire aller le petit navire qu'un seul homme pousse en avant, au moyen de cette rame unique, à peu près aussi vite qu'il l'entraînerait avec deux rames accouplées. L'effet de cet aviron, qu'on nomme: Goudille, est analogue à celui de la queue du poisson. L'homme qui le manœuvre est tourné d u côté de la poupe; il le tient des deux mains, et fait faire à sa pale alternativement un demi-tour à droite et un demit o u r à gauche. Manier cet aviron, c'est Goudiller, ou, comme o n disait encore généralement en 1 7 9 0 , Gabarer. (V.) (Rus. B a 3 a H i i m c [Bazanite], ui-iamb [loidiatc]; mal. Mengaiouh.)
tension plus loin, en donnant le nom de Goudron à l'étoupe imbibée de Goudron et introduite dans les coutures du navire, nous le voulons bien, quoiqu'aùcun document de l'époque ne nous autorise à l'affirmer; mais ce fait ne change rien à la nature du Goudron, qui, selon la définition de Romme(i792), est une « gomme liquide, noire, gluante, qui découle des pins lorsque ces bois sont présentes à l'action du feu. » 11 n'y a pas à douter, et depuis longtemps per sonne ne doute que Goudran ou Goudron ne soit une cor ruption de l'esp. Quitran, fait de l'arabe Qatran, Qitran ou Qithran Jiyeâ. Mais, autre difficulté, M. Éloi Johanneau n'accorde pas que Quitran soit arabe, et la raison qu'il donne de sa résistance est que ce mot est isolé et sans ra cines dans la langue arabe. Les orientalistes ne sont pas de cet avis; un d'eux, et celui-là est très-compétent, M. Rcinaud, de la Bibliothèque nationale, ne doute point que Qi tran ne soit de la même famille que Qatra, goutte, plur. Qatr, pluie, suintement, gouttes. L'idée de couler goutte à goutte, exprimée par le mot arabe Qatara, est justement celle que fait naître Qitram, le Goudron se composant des gouttes échappées au bois que presse, pour ainsi dire, le feu. Te nons donc pour certain que l'étymologie de Goudran est dans Qitran. (Gr. litt. et vulg. IL'aux [Pissa]; gr. mod. Ka-rpâpu, KeSpocvi; bas lat. A/quttranus, Calranttm; cat. anc. Pcga ; ital. Catramc; géno. Catran; malt. Catram; esp. Alquitran; port. Alcatrâo; basq. vulg. Alcatarna; basq. litt. Bria; Sucorra; bas bret. Kouiltton, Ter; turc, Qatran; ar. côte N. d'Aft. Koutran; a r . Qitran; val. Katpan [Katranou] ; angl.sax. Tare; angl. Tar; ail. T/tccr; dan. Tjœrc; suéd. Tjàra; rus. Ciio.va [Snwla] ; pol. Maz', Smola; mal. Gala-Gala, Qitran; lasc. Tar; wol. Sondai; bamb. Mana; vieux fr. Quitran, Pcgc, Pegttc, Goldron, Goutran; norm. Tare, Taire; picard, Tare.) (V. Herbage.) — Goudronner, v. a. Enduire de Goudron. (Gr. litt. mod. nisîtôvto [Pissdnô]; gr. mod. 'AX&l/cu x a T p a a i [Alipsâ eatrami]; bas lat. Pegure; cat. Encostramar; ital. Catratnare, Incatramare; malt, l'atrand; esp. Alquitranar; port. Alcatroar; val. S'nçe [A] KS K a t p a n [A ondje hou katrana) ; rus. CsiOAiirab [Smo/itc]; pol. Mazac , Osmalac', Polavac'; turc, Qutranlè laghlamaq; ar. côte N. d ' A i r . Ikoutran; mal. Labour, Labour dangan gala-gala ; fr. anc. Acquitranner, Enquitraner, Goldronner, Gnultranner, Goutraner, Goudronner.)
GOUOON (francisation du malai Godong. [V.]) Factorerie. « Dans un cadre très-borné, je crois avoir rassemblé tout ce qui est nécessaire pour que quelqu'un qui part, ne sa chant pas un mot de malais, puisse parvenir à se faire comprendre généralement dans tous ses marchés à la côte ouest et dans les Goudons de l'archipel. » Le Petit Interp. mal. (i83g), Avis, p. 5. GOUDRAN, fr. anc. s. m. (De Guidran, transformation d e Quitran. [V.]) Goudron. Merveilles de nature, par le P. René François ( 1 6 2 1 ) . GOUDRÏ OU GOUDRY, lac. s. (Du sanscr. : Gut,hree Gout,hri~\, signifiant : Paquet. ) Paillet. Le lieutenant Th. loebuck, p. 7 2 , art. Mat de son Engl. and hindoost naval Dict. ( 1 8 1 3 ) , écrit : Godree. GOUDRON, fr. s. m. (De Goudron. [V.]) Dans une Lettre qu'il me fit l'honneur de m'adresser, le 12 mars i 8 3 2 , par la voie du Journal grammatical de la langue française (t. I , n° 4), M. Éloi Johanneau, traitant la question de l'étymologie du mot Goudron, répudie l'origine arabe que tout le monde lui attribue, et dit, avec une conviction que nous avons le malheur de ne point partager : « Je puis vous prouver rigoureusement qu'il vient du latin, et qu'il n'est pas sans parenté dans notre langue par ses deux radicaux. » Or voici la preuve qu'apporte ce savant à l'appui de son opi nion : « Le mot français Goudron, Garnirait ou Quitran, ainsi que le mot espagnol Quitran ou Alquitran, avec l'article, doit être composé du mot lat. Viscum, glu du gui, et de Stramen, paille de litière, litière, de la nommée en vieux français Estrain, Estran ou Etrain. En effet, le Goudron, comme le disent les lexicographes, est une poix noire mêlée avec du suif et des étoupes ou de vieux câbles battus, dont on se sert pour calfater ou enduire les navires... » Nous ne savons si les étymologistes de profession seront séduits par l'invention de M. Éloi Johanneau ; pour nous, si ingénieuse que puisse paraître une hypothèse qui soude laborieusement Viscum à Stramen (le gui à la paille) pour faire Goudron, nous ne saurions l'admettre. 11 n'y a point de paille dans le Goudron, et les lexicographes qui ont donné du Goudron la définition rapportée par M. Johanneau ne savaient ce que c'est que la poix liquide dont où enduit les navires e t les cordages. Que, par une extension du sens primitif, quelques calfats du x v n siècle aient appelé Goudran ou Goudron un mélange de Goudron et de suif dont on se servait pour espalmer les navires, qu'ils aient poussé l'ex
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« ... Et tandis des gavaches Qui n'ont jamais appris qu'à trousser leurs moustaches, A dompter leur rotonde, a cajoler en cour, A Gaudronner leur fraise et à faire l'amour, Tiendront les premiers rangs... » JEAW A C V R A T , avocat et poète satirique du commeneemenl du xvn' siècle. GOUE, francisation du géno. Goa. (V.) s. f. — « Goiic composée de trois pans vallant chacun neuf pouces. « J- Hobier ( 1 6 2 2 ) . GOUF, vieux fr. s. m. Golfe, canal « Or sachiés qe il ha en ceste mer un Gouf qui est entre l'isle et la terre ferme...» Voy. de Marc Pol, cliap. 1 7 4 , p. 1 9 9 . GOUFRE, orth. a n c , GOUFFRE, orthogr. mod., qu'on n'aurait jamais dû admettre, parce qu'elle est contraire à l'étymologie, franc, s. m. 'NVachter, dans son Glossaruun germanicum, dit, p. 5 i 4 , que le mot franc. Gaufre vient de l'ail. Gafjen (regarder la bouche béante, béer ou bayer), qui vient de l'angl.-sax. Gcapan (Ghéapane) (ouvrir) en re lation avec Gcaflas (Ghéaflas) (gorge, gosier). Nous ne croyons pas qu'on puisse accepter une pareille étymologii. quand on trouve si clairement la forme Gottfre dans le bas I OO
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a pu comparer au goulot d'une bouteille, et qui sert d'eutrée à une rade. —« Le vent d'ès-su-ès m'a servy ce matin de am> [ Virtéje cle'аре] ; chin. Tsdo, Yoiien.) (Pour le reste de pour me tirer de la rade, passer le Goulet et courre divers la synonymie, V. Abîme.) — « Trou creux et profond. » Dict. bords, pour essayer le Foudroyant. » Lettre de Villette-Murde l'Académie franc. ( 1 3 1 4 - 1 8 3 5 ) . — Aubin donnait, en say au ministre, datée de Camaret, i 5 juin 1701. 1702, cette définition naïve du mot Goufre : « C'est l'endroit GOULFE, vieux fr. s. m. (De l'ital. Golfo.) Golfe. — d'un fleuve, d'une rivière, très-profond, dans lequel l'eau, « Golfo, Goulfe ou Golfe. » Duez, Ditt. itah-fr. (1674.) V. en tournoïant, engloutit ce qu'elle peut. » Bourdé De la Goulphe. Villehuet, dans Y Encyclopédie de marine (1786), développa GOUL,HOUEYA, hind. s. Maître d'équipage; Matelot de en lui donnant, sinon le mérite de l'élégance, du moins celui de la clarté et de la précision, cette définition d'Aubin. l'avant. Dict. hindoost.-angl. de J. Taylor et \V. Hunter Gouffre ou Vire-vire (dit Bourdé), c'est l'endroit d'un (1808), t. 1, p. 5 i o . GOULLA, mal. v. Couler bas, Sancir, Sombrer. — V . courant, en mer et dans les fleuves, où l'eau tourne avec vi tesse, et forme des espèces d'entonnoirs qui, en tournant sur Benam, Karam, Sakat, Tinggalam. A eux-mêmes, entraînent tout ce qui approche de leur tour GOULLO (d prononcé presque : ou), bas bret. adj. Lége, billon et les (sic) précipite au fond, en les (sic) faisant tour ner avec rapidité autour de leur axe, suivant en même c'est-à-dire, vide. En Vannes on dit : Gouliu. V. Dilastr. GOULPHE, vieux fr. s. m. (Du bas lat. Gulphus. [V.]) temps le cours général de l'eau. » Gouffre s'entend généra lement de l'abîme ouvert entre les lames soulevées, du Golfe. — 0 Et considérer l'avantage que le dedans du Goul tourbillon, du creux dans lequel entre un navire qui coule, phe portait aux ennemis. » Mémoires de Mart. du Bellay, et, par une extension poétique, du fond de la mer et de la mer liv. x. — « Je remis sur le champ à l'autre bord pour prendre la route de Caillery, et le 28 du môme mois » (mai) elle-même. « je vins mouiller au Goulphe de Palme, à i 5 lieues dudit Au xvi siècle, Goufre (pour Goulfe) avait le sens deGolfe, Caillery...» Lettre de Martela Colbert, 8 juin 1672; Ms. des outre celui d'abîme ou de tourbillon d'eau : « Le lendemain, Arch. de la Mar. au point du jour, les ennemis s'estant mis à voguer en bataille contre luy, Antonius eut peur, s'ils venoient à le choquer, GOULTRAN, GOULTRANNER, fr. s. et v. a. (Variante qu'ils ne prissent et emmenassent ses vaisseaux, lesquels de Goutran, Goutranner, où l'introduct. de 17 est contraire à estoient vuides de gens de guerre : si fit armer les forçaires» l'étymol.) Goudron, Goudronner.—« ... Goultranner les (les rameurs des galères),» et les ordonna en bataille sur les cordaiges d'icelle galleace... » Fol. 27 v° ; Ms. de 1541, bords et chasteaux des nauires, et puis fit enleuer et dresser n° 9469-3, Bibl. nat. contre-mont en l'air tous les rangs de rames, tant d'un GOUMENA, ar. côte N. d'Afr. (De l'ital. Gomena. [V.]) costé que d'autre, la proue dressée contre les ennemis à Câble; Encablure. l'entrée et bouche du Gouffre qui commence à la pointe GOUiMÈNE, fr. anc. provenç. s. f. (De l'ital. Gumena. d'Actium, et les tint ainsi en ordonnance de bataille comme si elles eussent esté armées et fournies tant de forçaires [V.]) Câble de galère, de galiote, ou de tout autre bâtiment que de gens de guerre pour combattre. • Amyot, Vie d'An delà même famille. Saverien, p. 3 6 , édit. de 1781, dit: toine, chap. 17, p. 707, édit. de 1622. — « ... La rivière du « Goumènes. Ce terme est affecté particulièrement aux ga levant de Génes, où sont cinq bons ports de mer, comme: lères. Il signifie les grappins ou hérissons qui servent au Port-Fin, le Goufre de Rapale, le Goufre de Sextii » (Sesti), mouillage des galères. » (C'est une erreur ; jamais on n'a a le port Vénère et le port de l'Espèce » (La Spezzia). Chron. pris les Goumènes pour les grappins.) « On s'en sert aussi de J. d'Auton, iv part., chap. 1 9 . — « De là entrasmes dans sur les vaisseaux» (il fallait ajouter : en Provence), » et on le Gouffre de Salerne, et toute la nuyt le passasmes à grant entend par là les plus gros cordages qui servent à affermir péril et merveilleux dangier. » Mémoires de Guillaume de les vaisseaux contre l'effort des vents. » GOUMENETTA, ar. côte N. de Barb. s. (De l'ital. GomeVdleneuve, année 1495. 1 Dans les mers Meditarrenes a autres droicts semblables aux ordonnances de l'admirai ou netta. [V.]) Grelin. peu près ; et tant que touche pour la marchandise peu dif GOUMIN {n sonnant) ALADA, île de Guèbe, s. (Il n'est férent au roolle Daurelon » (d'Oléron), « et l'appelent par pas possible de méconnaître dans Goumin le mot Gomena, toutes les mers Meditarennes le Hure de Consolât » (le Con resté probablement dans l'une des Moluques, depuis le xvi sulat de la mer), « ou tous les droicts de justice maritime siécle,époque où les Portugais fréquentèrent ces îles. Gomena sont dedans, et en vsent depuis le detroict deGebaltal jusques n'est point, d'ailleurs, le seul mot que les habitants île l'île en Alexandrie et en Constantinople, dans la mer Maiour de Guèbe aient gardé des Européens; dans le petit nombre de et Gouffre de Venise.» Ant. de Conflans, Les faits de la termes recueillis par M. Gaimard, et publiés par Dumontmarine et navigaiges, publiés par nous, Annales marit., d'UrvilIe [p. log, 160, 11 vol., Philologie], on voit, en effet. juillet 1 8 4 2 . — V. Grip. Banco, signifiant : banc; Meza, table, et Pipa, barrique. KaGOUJA, serb. bulg. val.s. fig. (Du slav.Гужъ [Gouje], qui piou, qui signifie : bec, paraît aussi venir de Capo.) Cor désigne, en Russie, une espèce de corde nommée aussi уже dage, Corde. [Ottjé] par J. Heym. — Хжъ est le nom du serpent, de la GOUNDLA, hind. s. (Proprement : Rond, circulaire.) couleuvre.) — Estrope d'aviron. Anneau, Arganeau. Dict. hindoost-engl. de J. Taylor et W. GOULET, fr. s. m. (Du lat. Gula, gosier, gueule, et, par Hunter (1808), t. 11, p . 523. extension, ouverture.) (Gr. anc. 2xôu.a; gr. mod. Mtxpo'v GOUPILLE, fr. s. f. (Du lat. Cuspis, pointe.) (Gr. mod. (jro'aiov; lat. Ostium; bas lat. Gula; ital. Gola; esp. Gar- N-cÇaêsTTa [Dzai'etta]; rus. 3aKptinKa [Zakrépka] ; angl. Fore ganta; cat. anc. Gola del port; langued. Goleta; vénit. Bo- loci.) Languette de fer qu'on introduit dans l'extrémité cha di porto; angl. Inlet; turc, Boghaz; bas bret. Gwlet, trouée d'une cheville, employée pour tenir adhérentes deux Mulgul; hongr. Tenger-torok.) Passage ou canal étroit, qu'on pièces de bois de charpente. gr. KoXtpik, gr. anc. KôXitoç. (Bas bret. Poull-trô; mal. Ponsar-'an-aïer; rus. ВодоЪоротъ[Vodovorote]; val. Bîptea;
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. GOUR-ÉNEZ, ibas bret. s. f. (De Gour, particule qui marque la supériorité, et de Enez, île.) Presqu'île, Pé ninsule. GOURABLE, fr. s. m. (De l'ar. Gorâb ou G'/iorai.) Cor b e a u . C'est de ce nom que les Arabes appelaient leurs ga l è r e s , pendant le Moyen Age. Nous ne savons quels rapports o n t pu exister entre les galères arabes et le Gourabe ou Gour a b l e indien que, dans leur Dictionnaire de marine à voiles à vapeur (1848), MM. les capitaines de vaisseau Bonnef o u x et Paris définissent une « Barque du commerce de l'Inde, gréée, à peu près, comme les ketchs. L'arrière en est massif et élevé; l'avant, bas et pointu; le grand bau est a u milieu. Ces embarcations font des trajets de 5 à 6 0 0 l i e u e s , mais elles ne naviguent guère qu'à la faveur des moussons; on en voit môme qui sont armés en guerre. » M . Paris n'a pas donné le plan et la figure du Gourable dans s o n Essai sur la construction navale des peuples extra-euro péens (in-fol., 1841).— « Je parvins enfin à l'île de France avant la mise à l'eau de la corvette l'Entreprenant. Ce n'é tait pas un bâtiment de guerre sur le modèle des autres b r i c k s ; son extérieur était celui d'une Gourable, espèce de n a v i r e très-commun dans l'Inde, à l'usage des parias. Du reste, je ne négligeai rien pour lui donner la consistance r n i l i ' dont un bâtiment de ce rang est susceptible. Je m'attachai surtout à disposer toutes choses de la manière l a plus favorable à la marche. » Précis des campagnes du capitaine de vaiss. Pierre Bouvet, brochure in-8° de i35 pag. P a r i s , 1840. GOUR13IAGE , fr. provenç. anc. s. m. (De l'ital. Gorbia , q u i nommait, au xvi siècle, toute pointe de métal placée a u bout d'un bâton ou d'un manche.) « C'est vue entaillure faite dans le bois avec un cizeau. » Explicat. de divers ter mes, etc., Ms. du x v n siècle, Arch. de la Mar. 1. GOURDIN, fr. anc. s. m. (De l'ital. Cordino, cordon.) -— « Le Gourdin de la voile est un petit cordage aresté, q u a n d la voile est ferie à l'antenne » (attachée à l'antenne), a au milieu de la Bolume » (la ralingue de chute de la voile), a par un nœud à une gance de toille riette appelée le Poupre, d o n t la queiie a cinq branches de chaque costé ; il sert à tirer la voile dedans la galère lorsqu'on l'amène. » Mé moire sur les agrez d'une galère, Ms. du xvn siècle, Bibl. Dépôt de la Marine. — V. Sartir. ta
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service d'en haut. » Le P. fournier (ib43),liv. ш , enap. ця. — V. Garçon. GOURNABLE, fr. s. f. (Ce mot, que nous ne trouvons pas dans ГHydrographie de P . Fournier [ 1 6 4 З ] , mais qu'on lit chez Guillet [ 1 6 7 8 ] , est une corruption du holl. Hautenagei, qui, après s'être transformé en Gout-nagle, puis e n Gournaglc, a pris la forme actuelle. Houte-nagel signifie : Cheville de bois. [Nagcl, de l'angl.-sax. Nœgel, clou; Haute, de l'angl.-sax. PUOa, bois.]) (Angl. Trce nail; \\o\\. Houte-nagel; ail. Nagel; dan. Trœ-nagle; suéd. 'Prànagel, rus. Нагель [Naghèle] ; chin.Sun.) Cheville de bois dur dont o n se sert pour attacher aux membres du bâtiment les bordages qui doivent les recouvrir. Les Gournables ont, s u r les chevilles de fer, l'avantage de ne pas se détériorer par la rouille, qui diminue le diamètre de celles-ci, et pourrit souvent le bois qu'elles traversent. Employer des Gourna bles, c'est Gournabler. (Ail. Abnaglcn; ail. holl. Vernaglcn; dan. Fornagle; suéd. Fôrnagla; russ. ВколачиЪать нагели \Vkolatchivate naghcls].) GOUROPÉZ, GOUROUPEZ, port. anc. s. m. (Variante de Gulupé.s. [V.]) Beaupré. — E sygymdoo se hacharà v amanhecèdo сот о Gouropez è terra è hua ylha ë que acbarS a nao Yudia (por Judia, le navire la Juive), cuy'o faroll sigyrà.. » Rapport de Duarte de Lemos au roi don Manocl (ïo septembre i 5 o 8 ) . GOUBSTAON, bas bret. s. (Composé, selon Legonidec, de Gour, supérieur, et de Staon, étrave. ) Contre-étrave. Quelques-uns prononcent Kourstaon. — V. Faus-Staon.
1. GOUSSET, fr. anc. s. m . Nous ne pensons pas que ce mot ait rien de commun avec la Gousse, ou avec le Gousset, bourse ou poche à mettre l'argent; il nous semble que l'ital. Gosso, loupe, est le mot dont les marins du xvi siècle firent le terme par lequel ils désignèrent une partie de l'appareil du gouvernail sur laquelle, au xvn siècle, les auteurs et les marins n'étaient déjà plus d'accord. Aubin ( 1 7 0 2 ) dit à propos de Gousset : «Voici encore un de ces ternies sur lesquels on ne sait quel parti prendre, à cause des différents sentiments qu'on trouve tant dans les auteurs que parmi les mariniers. Les uns disent que le Gousset est la barre du gouvernail dans les petits bâtiments...; d'autres, que c'est la boucle de fer qui est autour du bout du timon du gou vernail, et où la manuelle (V.) entre pour le joindre; d'au 2 . GOUBDIN, fr. s. m. (De l'ital. Cordino.) Bout de tres, que c'est un morceau de bois au bout duquel il v a corde dont les comités des galères frappaient les gens de deux tourillons qui entrent dans deux barrotins a u deuxième la chiourme, pour stimuler leur activité pendant la ma pont du vaisseau : ils ajoutent qu'il est percé au milieu . noeuvre des rames, ou pour les châtier, quand ils avaient pour laisser passer la manuelle, » Aubin fait remarquer mérité une fustigation. que : « c'est là une description du hulot où est la noix. » Il se trompe; c'est une description de la Noix e l l e - m ê m e ou GOURDINIÈBE, fr. anc. s. f. —V. Mezenin, Sartis. GOURÉD, bas bret. s. m. (Composé, selon le P. Gré du moulinet. (V.) S'il nous était permis d'émettre une opi goire , des mots : Gour, homme, et Hed, longueur.) Brasse. nion qui mettrait peut-être d'accord les auteurs partagés sur le sens véritable du terme qui nous occupe, nous di GOURGA, hindoust. s. Mousse. rions que le Gousset fut d'abord le moulinet, dont la figure GOUBMÉ, vieux fr. s. m. Gourmette. (V.)—« Pleisant enflée à son milieu présentait l'aspect d'un gosso, et que , feisoit veoir, adviser et regarder matelloz, gourméz et atti par abus, on nomma ensuite de ce nom le piton, et m ê m e trés par les quelz le conte susdit fournissant icellui na la manuelle et la barre du gouvernail. Dans le Train il, vire... » Perrinet du Pin, Chron. du Comte Rovge, t. I , marine par Dortières ( 1 6 8 0 ) , (Ms. Dépôt de la Marine), p . 4 9 8 , Hist. patr. inonum. (Turin, 1840, in-fol.). on lit à l'art. Construction du gouvernail : « l-C Goucet set uant à faire tourner et mouvoir le gouuernail. » Il nous GOURMETTE, fr. anc. s. m. (Du bas lat. Gromettus, fait de l'angl. Groom, emprunté au vieil ail. Grom, enfant.) semble évident que c'est le moulinet que Dortières voulut glousse, Novice.— «Les Gourmettes sèment à tout le gros désigner par là, et non la barre ou la manuelle. trauail, tant dedans que dehors le navire, comme à net 2. GOUSSET, fr. s. m. Au xvni siècle, ce mol fut ap toyer l e nature, tirer à la pompe, haler sur les cordages... pliqué à la Jaumière (V.i C'est ce dont témoignent Homme, Jamais ils ne vont au timon , ny ne s'emplovent à aucun Rôding, Alex. Chichkoff et Willaumez. N o u s remarquons e
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que ce mot ne se trouve ni dans l'Encyclopédie ni dans le vocabulaire de Lescalier. GOUTRAN , fr. anc. s. m.; GOUTRANNER , y. a. (De Par. Qitran ou Qatran [jL^aS.]) Goudron. — « ... Pour deux barrilz Goutran qui a seruy à Goutranner partie des cordaiges, mastz, mastereaux et vergues dicelle galleace (la Réale, en i538, au Havre). »Fol. 22 v°, Ms. de 1 53i,n° 94693, Bibl. nat. —V. Pont de cordes. GOUTRENER, vieux fr. v. a. Goudronner. — « ... Pour lui aider a Goutrener. « Lettre de rémission, 1 4 5 7 , citée par Carpentier, t. 1 1 , col. 602. • GOUTRON , GOUTRONNER, fr. anc. s. m. et v. a. ( Va riantes des précédents.) •— « Pour ce que ses mains estoient souillées du dit Goutron...» Lettres de rémission, de l'an 1457, citées par D. Carpentier, t. 11, col. 602. GOUTTIÈRE, fr. s. f. (De Goutte, lat. Gutta, fait du gr. XUTÔ; , coulant, de ХЕШ, je répands, je verse.) (Angl. Waterway; ail. Leibhôlz; ital. Trincanile, Trincarino; corse, Dormiglianti; esp. cat. Trancaline, Trincanile ; port. Trincanizes; rus. ВатерЪеп\Vuterveï\; gr. mod. KoupÇéVra [Kour-
zetta] ; fr. provenç. Tranquerin.) Nom donné à un bordage qui fait la jonction d'un pont avec la muraille du navire, et qui, un peu incliné à l'horizon, sert à l'écoulement des eaux, comme au bord du toit d'une maison la Gouttière, dont ce bordage a pris le nom. Romme (1792) a dit : «Si ces bordages sont distingués par le nom particulier de Gout tières, des autres bordages du pont, c'est parce qu'ils leur sont supérieurs et en force et en épaisseur, et parce qu'ils sont d'ailleurs particulièrement entaillés vis-à-vis tous les baux avec lesquels ils sont chevillés, afin de servir spé cialement à maintenir ces derniers dans leurs distances res pectives. » On peut s'étonner qu'un homme d'un esprit si exact que l'était Romme ait pu dire que les Gouttières avaient reçu ce nom , parce que ce sont des bordages épais, forts et chevillés sur les baux. Assurément, rien n'est moins admissible qu'une telle raison. Ainsi que nous l'avons dit, la Gouttière facilite l'égouttement du pont, et c'est pour cela que les constructeurs de navires ont emprunté au vocabulaire des architectes civils le nom qu'ils ont donné à ce bordage. GOUVERNAIL, fr. s. m. (Du lat. Gubcrnaculum. [V.J) (Gr. anc. et gr. litt. mod. Поис, Wrfiôi, Tlr.ScéXtov; gr. vulg. Tipovi; lat. Clavus, Gubcrnaculum ; bas lat. Amplustre, Amplustrum, Draccna, Timonus; cat. anc. Govern , Timô; ital. Governale, Governaglio, Temone, Timone; esp. Gobernalle, Timon; port. anc. Timom ; port. mod. Governalho, berne;
provenç. Timoun; basq. vulg. Léma; bas bret. Paol, Stur; ar. côte N. d'Afr. Deman, Dumân ; turc, Dumen; val.Юрпгь [Kirmé]; illyr. daim. serb. Disclo, Dumèn, Kret, Korma, Korman,^ Kormilce, Kormllo, Veslo; rus. Кормило [Kor-
milo], Кормильце [Kormiltsé], Потесь [Putcssc], Руль \Roule], Сопець [Sopels] ; si. Hidlmun, Stior, Styri; angl.sax. GerciSra, Stcarn, Steor-roiSer, Steor-sceofs, Steorn; nor-
vég. Rôr, Styr; holl. dan. Roer; suéd. Ror; angl. Ruddcr; ail. Ruder; pol. Rudel, Stcr; hongr. Kormdny [Kormagne] ; groënl. Angoût, Akkout, A/rôt; mal. Moudi, Kamoudi, Kenioudi; madék. Amouri, Hamouri, Akamor, Akamori; lasc.
Soukanc;
chin. То, To-tchô;
nouv.-zél. Ourongui; tonga,
Po/ie oulli; île de Guèbe, Beguen; sataw. Fadlou bonbon.)
La figure que nous plaçons ici est celle d'un Gouvernail. On voit, d'un seul coup d'oeil, quelle est sa composition. Une forte pièce de bois de chêne, BDC, nommée : Mèche du Gouvernail, est la base de la construction de cet instrument.
L'épaisseur de la mèche est égale à celle de l'Etambot (V.) auquel le Gouvernail doit être ac croché. Une, mais plus ordinairement deux fortes planches, ou un massif de planches de sapin, EGF, s'ajuste à la mèche et complète le Gouvernail. Le nom de Safran a été donné, nous n'avons pu savoir pourquoi, à cette masse EGF. Les moyens de suspension du Gouvernail à l'étambot sont simples; ils consistent en un | A certain nombre de gonds A, fixés à la mèche et au safran, et entrant, pour y tourner libre ment, dans des peu turcs clouées à l'étambot. | A L'ensemble des pentures et des gonds a le nom de Ferrures du Gouvernail ; les gonds reçoivent le nom particulier d'Aiguillots, les pentures, celui de Femelots. C'est au moyen d'une barre, implantée dans la téte de la mèche, que le Gou vernail est porté à droite ou à gauche, selon C qu'il est nécessaire que le navire fasse un mou vement de rotation horizontale à droite ou à gauche. A l'article : Barre du gouvernail (V.), nous avons dit que le Gouvernail ne fut pas toujours suspendu à la pièce qui soutient tout l'édifice de la poupe ; nous avons cité des mo numents qui prouvent que, dans l'Antiquité et le Moyen Age, on plaça souvent le Gouvernail au côté du navire, près de l'arrière; et que, même encore aujourd'hui, cer tains navigateurs le placent de cette façon. Disons ici que souvent, chez les anciens, il y avait un Gouvernail de cha que côté. (Ceux dont parle Virgile n'étaient pas de cette es pèce. [V. notre Virgilius nauticus.]) La barque de la collec tion Borghèse et la galère dePonzzoles (V. ci-dessus, p. 745) ne sont pas les seuls monuments qui le prouvent; nous pouvons citer encore le marbre du Musée de Naples, n° 1, dont on voit la ligure ci-dessus, p. 748, et plusieurs galères peintes sur les murs de Pompéi. Nous avons dessiné la poupe de l'une d'elles , et nous la reproduisons ici : Un seul timonier suffisait quclquefoisauxdeuxGouvernails latéraux dans les navires de l'antiquité qui n'étaient pas trop grands ; la galère du Musée de Naples et la barque de la collection Borghèse suffi raient à l'attester, quand aucun texte ne l'établirait d'une manière précise. Les textes sont moins communs que les monuments plas tiques; celui que cite Scheffer, p. 1 4 7 , ne laisse aucun doute. Élien, liv. ix, chap. 4 0 , dit que les Carthaginois avaient deux timoniers, un à chaque barre; il affirme que c'était un inconvénient, et on le conçoit. Quelques vaisseaux ronds, quelques bâtiments à rames du Moyen Age, avaient les deux Gouvernails latéraux. Les deux grosses nefs que le décorateur de la Tour penchée , à Pise, sculpta, vers 1 1 7 0 , aux côtés de la porte d'entrée, sont munies de ces deux grandes rames latérales. Nous donnons, au commencement de la colonne suivante, la figure de celle qui est à droite de la porte; elle a un Gouvernail à bâbord ; l'autre, qui lui fait face, l'a à tribord :
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cion était donc une barre franche, grosse et difficile à manœuvrer. Dans le Règlement de juillet 1617 (Fran çois 1 ), sur le fait de l'amirauté , on lit, art. 27 : a Et aux regards des autres droits dont nostre dit admirai et ses picdécesseurs ont joui de toute ancienneté, tant de prendre tribut sur les nauires portans Gouuernail à thucion et Gouuernail remuable (V.), quand ils entrent premièrement en mer, etc. » L'étymologie de Thucion nous semble être dans l'isl. Ьускг, gros, épais, qui a les plus grands rapports avec l'angl.-sax. \>ic, le dan. Тук; l'angl. Thick, etc. GOUVERNAIL REMUABLE, vieux fr. s. m. Tous les Gou vernails doivent et peuvent se remuer, c'est-à-dire, agir au tour des gonds qui les soutiennent et de Pétambot auquel ils sont attachés; Remuable,appliqué au Gouvernail parles marins du xvi siècle, ne pouvait donc avoir seulemen t lesens qu'on attache aujourd'hui à eemot. LeGouvernail remuable était celui qu'on manœuvrait si aisément, qu'une seule per sonne suffisait à sa barre.—a Gouvernail remuable par une seule personne; clarus. » Et. Cleirac, Commentaires sur la Juridiction de la marine, chap. 78. GOUVERNER, fr. v. a. et n. (Du lat. Gubernare.) (Gr. anc. KoêEpvctoj; gr. niod. KuêspvÉw [Kyvernco]; ital. Governare; géno. Guvernd; esp. port. Governar; basq. vulg. Gtiverna; basq. litt. Gobernatu, Anzaztu, Eronda, Maniatu ; isl. Stiorna [al], Styri; angl.-sax. Slcoran, Stioran, Stiran, Styran; angl.-Stccr [fo~\; ail. Stuern; boll. Slieren, Stmircn; dan. Styre; suéd. Styra; bas bret. Sturia, Levia; ar. côte N. d'Afr. Yshcndlimaun; turc, Dumen toutmaqi illvr. daim. Kormaniti; val. Kîpmoi [a] [A kirmoui]; rus. Окормппп. [Okormite],Держать [Derjatc], Править р у л е т [Pravitc roulème~\; pol. Stermvac'; hongr. Kormanyozni; grocnl. Aкорок, Epupok; madék. Mang amouri ; mal. Pegang kamoudi; chin. Ching, Tcltû-tsay; tonga, Uulli.) Manier le gouvernail; diriger le navire à l'aide du gouvernail. On dit d'un navire qui obéit bien ou mal au gouvernail, qu'il Gouverne bien ou mal (angl. Anspverito] the lielin). GOUVERNEUR, fr. anc. s. m. (Ou lat. Gubcrnator. [V.J) Timonier. — « Gouuerneur, on entend par ce mot celuv qui tient à son tour et selon l'ordre la barre du gouuer nail. » Explicat. de divers termes, etc.; Ms. xvn" siècle, Arch. de la Mar. GOUZARA, pers. hind. s. Bac, Bateau de passage.Dict. hindoost.-engl., par J. Taylor et <V. limiter (1808), t. n, P- 4g4GOVERN, cat. anc. s. m. (Comme le fr. Govcrnail, du lat. Gubcrnaculum.) Gouvernail, barre de gouvernail. — On lit dans le contrat d'affrètement du Lcmbus ou brigantin le Saint-Antoine (16 nov. 1З81), Arch. de Perpignan : « Primo ii Timons de timoner et unum Govern. » Ce passage s'ex plique par un contrat de vente du 5 octobre 1454 (mêmes arch.), qui cède, moyennant une somme stipulée , « Quemdani linibum trium timonorum. » Les briganlins des xi\' et xv siècles, à Collioure, avaient donc, parfois, trois gou vernails, un à l'étambot, le Govern, et deux gouvernails latéraux, les Timons de timoner. Au xvi siècle, les galéasses eurent quelquefois aussi ces trois gouvernails, ce que nous apprenons de Pantero-Pantera [Armatanavale, 1614 , qui dit, parlant de la galéasse : « Elle a le timon à la navaresque, c'est-à-dire, à la manière des nefs » là l'arrière) ; «et aux flancs en arrièrede chaque bord du timon, un grand aviron qui aide à faire virer de bord le navire Irès-promp•tement. »— « Item, que la dita nau aia bon Govern a coneguda dels damoiit dits. » Contrat d'affrètement de la nef Sainte-Marie (2З septembre 1394) ; Arch. de Perpignan. er
Voici un autre exemple que nous empruntons au livre de Canciani (Lcgcs Barbarorum) ; un passage de Joinville, cité plus bas (article Governal), vient à l'appui des deux artistes. Qn trouvera d'au tres témoignages aux art. Navcla diiorum timonorum et Timone. Chez les navigateurs du Nord, aux v m , i x , . . . x n et x m siècles, les vais seaux n'avaient ordinairement qu'un Gouvernail, suspendu au côté droit, et de là est venu le mot : Tribord, comme nous l'avons établi, p. 181-184, t. I de notre Archéologie navale. — Us nous firent tous vn bon accueil ; ce qui n'empescha pas toutefois qu'il ne fust proposé en plein Divan , qu'il falloit oster la bannière de France de dessus nostre vaisseau , au plus haut duquel nous fanions arborée. Us alléguoient pour leurs raisons que cette Bannière ainsi dé ployée dans leur havre estoit une marque de souueraineté, et partant qu'on ne deuoit pas souffrir cela, puisque leur honneur y estoit intéressé. Mais toutes leurs raisons ne fu rent pas assez fortes pour celles du sieur Le Page, qui les sceut si bien persuader, que, durant tout le temps que nous fusmes en Alger, la Bannière y demeura. Il est vray qu'il nous fallut oster de nostre nauire leGouuernail et les voiles, et les mettre à terre au magasin de celuy qui gardoit le port; la coustume estant que dès l'heure mesme qu'il est abordé au mole quelque vaisseau, ou chrétien, ou turc, ou marchand, ou autre, on se saisit des voiles du timon, de peur que les esclaves ne les enlèuent » (n'enlèvent les na vires) « et qu'ils ne se sauuent. » Le R. P. Dan, Hist. de Barbarie ( i 6 3 6 ) , liv. i , chap. 4- (V. Timone.) — « Le com bat commença par les deux vaisseaux de la teste des deux avant-gardes. Ruyter agit en homme qui vouloit faire plier la nostre, à quelque prix que ce fut. Cogolin , qui avoit le poste de la teste, soutint parfaitement bien un vaisseau hollandois plus fort que le sien ; mais ayant esté blessé et obligé de s'aller faire panser, un coup de Gouvernail, donné sans ordre des officiers, l'avoit mis hors de la ligne; il s'en aperçut, et s'estant fait reporter sur le pont, il manœuvra si bien, qu'à force de tenir le vent, il reprit son poste. » Mé moires de Fillette (année 1676). — V . Alla navaresca, Civadière, Espadille, Espeze, Galiotta, Hel, Manuelle, Poupe, Spadula, Spata, Timone latino, Timonera. GOUVERNAIL A THUCION, vieux fr. s. m. Etien. Cleirac, dans son Explicat. des termes demar. (i634), dit: a Gouvernail à Thucion, c'est à gros timon. » Dans ses Com mentaires sur la Juridiction de la marine, le même auteur dit, chap. 7 8 : « Thucion , c'est gros timon qu'il convient employer deux ou trois personnes à le mouvoir. » Le Thu e
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GOVERNAGLIO, ital. anc. s. m. (De Governare ; lat. Gii- ta alii due castelli), le combat naval livré contre Othon, fils bernare, gouverner.) Gouvernail.—• E il timone, il Governa de l'empereur Frédéric (en 1177), par la flotte vénitienne l o (voce marinaresca) della galea. » Bartol. Crescentio, aux ordres de Ziani ou Zeni, cite une « nota de capitato ò Gouernatori delle galee, que sitrouarono nella Zuffa. » Sans Nautica Méditer. (1607), p . l'il,.—V. Timone. GOVEBNAL, vieux fr. s. m. (Forme analogue à l'ital. vouloir disputer ici sur le ò remplaçant le e, nous dirons Governale et à l'esp. Gobernalle.) Gouvernail. — « En ces que la phrase de Sansovino est très-claire ; elle allègue une nefz de Marseille a» (il y a) «deux Gouvernaux qui sont at liste des chefs d'escadres et des capitaines de galères qui tachiez à deux tisons » (ces Tisons étaient de fortes pièces prirent part à la bataille : c'est comme s'il y avait : Liste tant de bois, plantées sur le plat-bord, une de chaque côté, pour des chefs d'escadres que des capitaines, etc.—V. Sopra co servir de point d'appui à la hampe du gouvernail. On en mito. GOVERNATOR ESTRAORDINARIO , vénit. s. m. Nous voit une clans l'organisation du gouvernail latéral des Burcldi de Vérone et des Battelli du Pô. [V. l'art. Barre du gou ne savons pas bien quel rang avait dans la marine vénitienne, vernail^) « si merveilleusement, que sitost comme l'en au- et quelle fonction remplissait à bord cet officier, qui avait le roit tourné un roucin » (un cheval), «l'en peut tourner la titre de : Capitaine extraordinaire. Peut-être l'usage à Ve nef à destre et à senestre. » — « ... Tantost que les dis ba- nise était-il, au xvu sièc, comme en France à la même épo teaulx seront mis à port, osteront les Gouvernaulx estant que, d'embarquer plusieurs capitaines sur le même navire, en iceulz , el les mèneront en l'eaue au long des bors, afin pour favoriser l'éducation maritime des jeunes gentilshom qu'ils ne nuisent, prejudicient et empeschent les places aux mes destinés au commandement des vaisseaux et des galères. autres... « Ordon. de i/,i5 (Charles V), p. 284, t. x, Or- Quoi qu'il en soit, nous voyons cités parmi les nobles véni tiens qui se signalèrent dans le combat du 7 juillet I 6 5 I : donn. des rois de France.—V. Monter en mer. Torna Mocenigo, Lázaro Mocenigo, Lorenço Badoer et Pie GOVERNALHO, port. s. m. Gouvernail. — V. Amcora, tro Querini, à chacun desquels Giustin. Martinioni donne Verga. * le titre de : Governator estraordinario di Galeazza. c
GOVERNAR, esp. anc. port. v. a. (Du lat. Gubernare. [V.]) Gouverner.—«Eque por culpa de los q han de Gouernar los nauios, non cayan en peligros los mercadores. » Las partidas, v part., tit. 9, ley 1. —« Governose toda la noche al sur y al sur quarta al sueste sin poder y mar a
GOVEBNERE, vieux fr. s. m. (Du lat. Gobernare; Governare.) Patron ou Pilote de nef.
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« Li Governere crie : C a l e ! ( a m è n e ! ) Sa biieite gens le sigle avale. » Roman
varlovento... » Rclac. de los capitanes Nodules (Madrid,
1621), p. 28 v°. L'ital. dit Governare.—V. Arribar, Gobernar. GOVERNAS, vieux fr. s. m. Gouvernail.—V. Enjunt. GOVERNATOR DI NAVE, DI GALEAZZA, DI GALE RA, vénit. s. m. (De Governare, gouverner, conduire.) Ca pitaine de nef, de galéasse, de galère. —Au xvi et au xvii siècles, les capitaines de navires de guerre n'avaient point, à Venise, le titre de capitan, capitano, capitanio ou capetanio. (V.) Ce titre était réservé au chef d'escadre ou de division ayant sous ses ordres deux ou un plus grand nom bre de bâtiments armés. Le commandant d'un navire de guerre était désigné par la qualification : Governatore. C'est ce qui ressort de la lecture attentive des historiens véni tiens. Ainsi, dans le récit que fait D. Giustiniano.Marti nioni, le continuateur de Francesco Sansovino, du combat livré par la flotte de Mocenigo aux Turcs, près de Candie, le 7 juillet I 6 5 I , nous lisons : « Il capitan generale mando Giacomo Loredano, Gouernator della sua galea con vna piccola Felticca, a commetter alli sudetti due Mocenighi, che dolessero ritornare ad' vnirsi con 1' armata, acciò cosi disgiunti non incorressero in qualche pericolo. » Venetia e
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citta nobilissima, etc. (in-4°, i663, Venetia), p 719. A la
p. 720, Martinioni donne la liste des officiers qui se distin guèrent particulièrement dans cette affaire; on v lit : « Gouernatori di Nani furono i seguenti : Toma Trou, Andrea Zane, Z. Aluise Nauagier..., etc. » Nous trouvons, p. 6 3 4 du même volume, la phrase suivante, où la différence entre les capitani et les Governatori est bien marquée : « Al cuni capitani e Gouernatori delle galee di Napoli e di Ce cilia, con atti di hostilité, in tempo di pace, e di buonissima corrèspondenza, fra la M. di Spagna, e la Republ. si po sero ad'abbordar li vasselli venetiani, leuando le mercantie e forzando i padroni con tormenti à dire, che dette mercantie fossero di Hebrei e di Turchi... »—Sansovino rappelant, dans sa Venetia citta nobilissima, libi x n (Ancia-
ital.
de Partonopeus
de Rlois
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( x m s i è c ) , vers 759a.
— V. Sigle. GOVERNO, port. anc. s. m. Action de gouverner; effet du gouvernail sur le navire. C'est dans ce dernier sens que l'auteur des Comment. d'Alboquerque, dit, part. 1, chap. 57 : « A sua nao era boa do Governo, acodio ao meis prestes. » (Sa nef gouvernait bien, elle obéissait très-promptement à la barre.) GOZ HAJO (Gheuz-hoyô), hong. s. (Gôz, vapeur.) Na vire à vapeur. GOZZONE, ital. s. m. (De Gozzo, loupe, goitre.) Bouge. — « Le late delle coperte et tolde » (dans la nef ou le galionï « si debbono far assai in arcate, ò alte di Gozzone. » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. (1607), p . 67. — V. Bolzone,
Caramuzzal. GRA, langued. anc. s. m. (Du lat. Gradus.) Grati, Canal. — V. Goleta. GRAAD-BOOG, holl. s. (Boog, arc [de l'angl.-sax. Bo ga;
isl. Bogi,
are, angle], et Graad,
degré [lat. Gradus,
pas].) Arbalète, Bâton de Jacob. GRABELLA, bas lat. s. f. ? Gribanne. — « Dominus Mar chio misit unam Grabellam cum armigeris ad explorandum.» Nicol. Lanckmann de Valckenstein , Hist. du mariage de Frédéric
III.
GRABIA, ar. còte N. d'Afr. s. (Corrompu de l'ital. Capra, chèvre.) Bigue. GRADELLA DI POPPA, ital. s. f. {Grada, Gradella, gril, comparé à une échelle. [Lat. Graciais, qui a des degrés, Gradus, degré, échelon.]) Arcasse. —« Gradella di poppa , composta di calcagnolo, asta, due ale, vanticuor, taco, otto stili, tre traversi di dentro, trigamo e contra trigamo. » Introduz. all' arte nautica (Venetia, in-4°, i 7 i 5 ) , p. 273.
GRADELLATI, vénit. s. m. plur. (De Gradella, Caillebotis.
gril.)
GLOSSAIRE NAUTIQUE. GRADO, ital. esp. s. m. (Du lat. Gradus.) Degré. — V. T o m a r el altura. ^ GRADOUZ DE BOUSSOLA, ar. côte N. d'Air, s. (De l'esp. Grados, plur. de Grado, degré.) Rose des vents.— V. Boussola. GRADUADO, port. adj. (De Graduar, fait du lat. Gradus, degré.) Gradué. Les officiers Graduados n'ont pas toute la solde du grade dont ils ont le titre ; leur solde est variable, et graduée selon leur mérite ou la volonté du souverain. Sur la liste générale ou « Relaçao dos ofliciaes do Corpo da Ar m a d a , » ils sont placés à la queue des officiers de leur grade. Une Portarta (Ordre ou Lettre patente) du I déc. 1 8 4 2 , qui nomme des gardes-marine gradués pris parmi les aspi rants gardes-marine, est ainsi analysée, p. 4 , Parte oflicial, Annaes marilimos e coloniaes, n° 1 , 1 8 4 3 : -Portaria, nomeando Guardas Marinhas Graduados, com os reneimentos mensaes » (les appointements mensuels) « abaixo dcsiguad o s , os Aspirantes a Guardas Marinhas seguintes : —Joaô Perogeino Leitâo, cinco mil réis; Francisco Xavier dos Santos, cinco mil réis; Norberto Maria de Novaes, seis mil réis; Thomas José de Azevedo Soares de Andréa, cinco mil réis; Antonio Maria dos Reis, cinco mil réis; Joâ Pedro da Costa, seis mil réis. » On voit que les soldes varient, et que les gradués à six mille réis n'ont point l'avantage du pas et de l'ancienneté de liste sur les gradués à cinq mille réis, GRADUS, bas lat. s. m. Passage, ouverture d'un canal, ou, comme on dit dans le midi de la France : Grau. — « Statuimus quod quilibet piscator qui justa Gradum » (au grau d'Arles, à la bouche du Rhône) <> moram faciet causa piscandi, teneatur semel jurare in anno curie Arelatis, lignum quodlibet hominis Arelatis, quod pro Gradu exiet vel intrabit juvare suo posse, si periclitaverit ; et si contigerit lignum vel ligna pati naufragium, quod Deus avertat, teneatur similiter lignum et res ejusdem ligni salvare suo posse, et de omnibus hiis que salvaverint habeant pro qualibet libra duodecim denarios, et pro labore suo de lignis extraneorum accipiant duos solidos tantum. » Stat. d'Arles de n 5 o . GRAIN , fr. s. m. (Orig. incert. Le Duehat voulait (pie ce m o t , attribué par lui aux marins de la Normandie, vînt du lat. Gyrare, sous prétexte que le Grain est un tourbillon de vent. Cette étymol. nous paraît inacceptable. Nous croyons, quant à nous, que Grain peut être une francisation de l'angl.sax. holl. Gram, signifiant : furieux, colère, violent. On pourrait être aussi tenté de voir ce mot dans l'ital. Grandlne, grêle, tempête. Le bas lat. avait Gradinare, qui signifiait : Tomber comme la grêle, et Battre.) (Gr. anc. AaîÀaJ/; gr. mod. 'PoutpaXi'Sa [Roufa/ida] ; ital. Turbine; esp. Aguaccro, Turbonada ; port. Agoaceiro, Aguaceiro ; basq. vulg. Aguadera; bas bret. Bar, Grcnn-avel; ar. côte N. d'Afr. Bu— raska; angl. Squall of wind; ail. Bô ; \\o\\.Bui; dan. Byge; suéd. By; illyr. daim. Dâxd s'vjetrom, Hohol; val. Bhrb.vic [Pijelié]; rus. LLTKBa.Vb [Chkvale]; groënl. Annocrsoaft; tonga, Afa, Havili vili; chin. Mông-Fông; hind. Buoch, har.) Coup de vent subit, violent, de peu de durée, et quel quefois mêlé de pluie. Le mot Grain était usité dès la pre mière moitié du x v i siècle, car Rabelais, qui mourut en i553, dit, chap. 1 8 , liv. iv de Pantagruel : « Quand le pilot, çonsyderant les voltigemens du penean sur la pouppe, et preuoyant ung tyrannicque Grain et fortunal nouueau, commenda tous estre a Iherte... » GRAN-BÈLE, langued. s. Grand'voile. GRAND AMIRAL, fr. anc. s. m. (Rus. renepaAT, aAMiipaA-b [Générale admiralé] ; turc ; Qapoudana Pac/ia.) Titre e r
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créé pour le Grand officier de l'Empire français, que Napo léon, dans l'organisation monarchique qu'il lit de la France révolutionnaire, donna pour successeur à l'ancien Amiral de France. Ce fut au maréchal Murât, depuis roi de Naples, que l'empereur conféra la dignité de Grand amiral, par d é cret du i 3 pluviôse an x m ( 2 février i8o5).On trouve le titre de Grand amiral des amiraux, — mais non pas appliqué à un général des armées navales, — dans une charte de Guil laume, roi de Sicile, datée de 1156 : « Datum Beneventi per nianum Maioids Magnl, Ammirati Ammiraioium. » — « Le Grand amiral des galies (V.) ni'envoia querre, et me de manda si je estoie cousin le Roy; et je li di que nanin... •• Joinville, Hist. de saint Louis. —« Les ouvriers sont, outre cela, soumis à un directeur général des ouvrages, appelle le Grand amiral. Il porte la robe de satin rouge, la veste par dessus , et la toque de damas violet, avec un cordon d'or. Ce n'est cependant qu'un maître ouvrier, mais dont l'habi leté est reconnue. La plus illustre de ses fonctions est de conduire le Bucentaure, lorsque le doge, accompagne des ambassadeurs et de la seigneurie, va épouser la nier lejour de l'Ascension. » La Martinière , Dict. géogr., art. Venise. — V. Amirail. GRAND BEAUPRÉ, fr. anc. s. m. Civadière. — V. 2 . Beaupré. GRAND HUNIER (LE), fr. anc. s. m. Pour: Le grand mât de hune. (Nom des vents de l'Océan, etc., Ms. du X V I I siècle, n° 1 0 de notre Bibl. partie.) GRAND-LARGUE (sous-entendu : Vent), fr. adj. (Bas bret. Frank-bras ; angl. Qnartcr-ivind, Quartering-wmd ; holl. et dan. Bakstagswiml ; ail. et suéd. Backstagswind; ital. Gran-largo, Vcnto dcW oste, Quartiere ; esp. Vicnto a la cuadra; port. Vento largo.) Tout vent qui est entre le vent de travers et le vent arrière, ou autrement : tout vent dont la direction est comprise dans l'angle forme par la quille et une ligne perpendiculaire que l'on suppose abaissée sur le plan de la quille, l'ouverture de cet angle étant considérée tournée vers l'arrière. GRAND MAT. V. Mât. GRAND'RUE, fr. anc. s. f. Grande écoutille ouverte sur le pont de la batterie à la barbette d'un vaisseau ou d'une frégate, entre le grand mât et le mât de misaine. On y pla çait la chaloupe dans laquelle on embarquait les autres em barcations. — V. Ecoutille de belle, Waist. GRANDE BATTERIE (LA), fr. anc. s. f. Nom donne quelquefois, pendant le xvn siècle, à la batterie inférieur! d'un vaisseau, la Première batterie ou Batterie basse.— V. Premier pont. GRANSOLLA, port. s. f. Ce mot, qui se lit dans la t /</ m'ea do Conde D. Pedro, t. 11 des Inédit, de hist. portagueza , p. 4 0 2 , est une mauvaise leçon de manuscrit, ou une faute du copiste du manuscrit d'après lequel a été imprimée la Chronique d'Azurara. Moracs soupçonne qu'il faut lire Granfolla; Moraes a certainement raison. Le passage dans lequel se trouve le mot défiguré ne laisse point de doutes quant au sens ; il est clair qu'Azurara veut dire qu entre la barre et la terre où voulait aborder le barinel du comte don Pedro, on trouva la mer grosse, de grandes lames, une grande houle, un ressac considérable. Or Solla n'a point ce sens en portugais, et Folla , au contraire, est comme syno nyme de Marulho et Marulhada. (V.) (V. Folla, et, au mot Barinel, la phrase de la Chronica de D. Pedro qui contient le mot : Gransolla.) — Nous ne devinons pas pourquoi Constancio, dans sonDiccionario critico e etymologico (Paris, 1836, e
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in-4°), donne comme variante à Gransolla, le mot : Gran- lancent avec la main ; et à cause de cela chacun d'eux prend çolla. A-t-if trouvé Grançolla quelque part? Il ne le dit pas , le nom de Grappin à main. (Angl. Hand Grapling; ital. Grap et certainement il aurait cité le texte auquel il l'aurait em pino a mano; rus. dniurii-Aper'b [Fiche-dreg].) — Un texte prunté. C'était un rapprochement trop curieux, pour qu'il que nous avons rapporté au mot Arpeo (V.) prouve qu'au xvi siècle on se servait de Grappins de bois, en même temps négligeai de le faire. GRAPIN, fr. bas bret. s. m. L'Académie française écrit que de Grappins de fer. — V. Croc. GRAPLING, angl. s. (De l'angl.-sax. Gripan, saisir.) G R A P P I N , consacrant par son autorité une orthographe fau tive , admise depuis assez peu de temps; car Grapin, qui se Grappin. — \ . Grapnel, Grapple. lit dans Et. Cleirac ( 16 /4 3 ), p. 271 de Y Hydrographie par le GRAPNELL, angl. anc. s. (De l'angl.-sax. Grap, part, de P. Fournier (i6ij3), et p. 2 0 6 , édit. de 1667, dans le Dic Grìpan [isl. Gripa], saisir.) Grappin. —Ce mot est dans le tion, de Guillët (1678-1683), et dans celui de Desroches Sea-mans Diction. d'Henry Manwaring ( 1 6 4 4 ) . — V. Grap (1687), se lit encore dans le Diction. d'Aubin (1702), et ling. dans le Diction, fr.-holl. de P. Marin (1762). Jault, dans GRAPPIN , fr. s. m. Orthogr. de Grapin (V.), consacrée l'édition qu'il donna, en 1 7 3 0 , du Diction, de Ménage, admit le redoublement du p. Si ce redoublement paraît au par l'usage et admise par l'Académie, bien que contraire à torisé par l'ail. Krappe, crochet d'arquebuse; par l'ital. l'étymologie. . Grappare, saisir, agripper, il a certainement contre lui la GRAPPLE, angl. s. (Même orig. que Grapling. [V.]—Le raison étymologique. Grapin a été fait, sans conteste, de double p est contraire à l'étymologie) Grappin. — V. FireGrap, participe du verbe anglo-saxon Gripan(e), saisir. (Isl. grapnel, Grapling, Grapnel. G ripa, et non Greipa, comme l'écrit Bosworth [Greip, GRAPPLE (to), angl. v. Accrocher, Jeter les grappins c'est l'intervalle entre deux des doigts de la main; c'est aussi l'état de la main quand elle se courbe] ; holl. Grypcn; d'abordage. — « In the which (batlell) the Regent... of Ensuéd. G ripa ; dan. Gribe ; celto-bret. Krapa.) Pour nous, gland , and a carick of Brest in France, being Grappled toquoique Grappin ait prévalu , nous voudrions qu'on écrivit gelther, vvere burned.. » Johnston, Annales, etc. — V. NaGrapin, comme les Portugais écrivent Agrapim dans le vie. — Grapple (to) a ship, Accrocher un navire; jeter les sens de Crochet. Nous avons cependant suivi dans cet ou grappins d'abordage. vrage l'orthographe admise par l'Académie française.) Ins GRAS, fr. anc. s. m. (Du lat. Gradus. [V]. PourCra«.(V.)— trument de fer consistant en une verge à l'extrémité de la « Les pescheurs quy feront séjour au Gras seront tenus, etc.» quelle sont soudés quatre ou cinq bras recourbés, garnis Traduci, du Stat. lat. d'Arles ( n 5 o ) , conservée aux Ar de pattes triangulaires, quand cet instrument doit servir chives d'Arles. d'ancre, quelquefois terminés en pointes émoussécs, quand GRASSE BOULINE, fr. anc. s. f. Bouline qui n'était pas il doit seulement saisir un navire en s'accrochant à quelque hnlée très-fort. — Aller à la grasse bouline. partie de son gréemcnt. Voici deux figurés de Grappins. c
La première (n° 1) représente le Grappin qui tient lieu d'ancre à certains petits navires, aux cha loupes et canots, et qui jadis, sous les noms de Fer et de Risson, servait à l'amarrage des galères, galiotes, briganlins et autres bâ timents de la même famille. (Gr. mod. "A-fy-Kj-rpi, Eùwî [Efni], ltir pov [Siderv-n], 'Pauicaoûvùj «oqpov [Ranibnouno sidero-n); bas lat. Ra/npegolus; ital. anc. Rampegolo ; ital. mod. Ancorotlo, Grappino, Arpagone, Rampegone; cors. Feretto; géno. Fœro; vénit. anc. Arpexe; cat. anc. Russon, Ruxon; cat. mod. Recho; esp. Rczon, Arpeo; Garfio; port. anc. Fatexa; port. mod. Arpeo; basq. Ancorta ; bas bret. Krap ; isl. Kraki, Stafnltar; angl. anc. Schulb, Grapple, Grapncll; angl. mod. Grapting; ail. Dreganker, Bootsanker; holl. Drcg, Dreggc; dan. Bdtsankare, Drœg, Stavnle ; suéd. Dragg; rus. 4pen> [Drcgg], 4peKT> [Drèke]; turc, Demie; ar. côte N. d'Afr. Moktaf; îllyr. daim. Csenkin [Tchènkine], Ddrkmar, Gànac [Ganatch]; hongr. Csàklya [Tehaklio],- groënl. Kisak•; mal. Saouh.) La deuxième de ces ligures (n° 2) représente le Corvus, Grappin d'abordage, muni de sa chaîne. (Gr. Xei'p stoppa, Kôp-xl; 'ApTCavr,; lat. Harpago, Manus ferrea; ital. Grappino d'arrembaggio; esp. anc. Garfio; esp. port. Arpéo; angl. Fire grapling; ail. holl. Enterdreg; dan. Entredrœg, Enlrehage ; suéd. Enterdragg , Enterhakc; rus. Eamepi, dpen. [lenlcr-drcg] ; turc, Qandja ; fr. anc. Agrappe.) De petits grappins d'abordage qui ne sont point hissés au bout des vergues, comme ceux dont il vient d'être question , se r
GRATIL, vénit. anc. esp. s. m. (Probablement du gr. KpaTÛvù), je fortifie, je consolide. Nous croyons que Gratil est une corruption, et que Cratil fut le terme primitif; on trouve, au xvi siècle, Cratillo [V.] et Gratillo indifférem ment. La forme Gratil était usitée à Venise au xv siècle, comme on va le voir.) Têtière , Ralingue d'envergure, Ra lingue qui borde le plus grand côté du foc, de la voile d'étai, de l'artimon latin; par extension, selon quelques auteurs , Envergure de la voile , Antenal. — - Jute le velie si grande come pichole da tutti li tagli delle velie tu dei insir fora a tuto panno e da Gratil sempre a terzo panno.» Fabbrica di galere, traité du x i v ou xv siècle, publie, t. 11, p. 6 de notre Arch. nau. — « Quando se ayau de guarnecer,se ponga muy tirante el cabo que a de servir de Gratil...» Th. Cano, Arte para fabricar, etc., 1611 , p. 29. — » Luego que lo este» (animée, la voile d'étai du grand hunier) - se hizarà desde la gavia de proa, ù del pie del palo mayor, segun el parage donde fuera la drisa, hasta que su Gratti quede bien estirado. » Fernandez , Practica de maniobras (1732), p. 27. — V. Foque. e
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GRATILLO, ital. s. m. (Variante de Cratillo. [V.]) (Selon toute apparence, du gr. KpxTuvio, je fortifie, je consolide; la ralingue était, en effet, l'addition faite à i a voile d'un ourlet dans lequel était introduit et cousu un cordage ap pelé Meollar en espagnol, et Méoulas en français. [V. ces mots]). Ralingue. — « U sartiame (V.) che và nelle vele sono prima i Gratifie, cioè quelle corde che pigliano le due teste delle velie » (latine) « all' antenaie» (à l'extrémité de la penne) « et al carro. (V.j » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. (1607), p. 37. — Au x i n siècle, chacune des trois ralingues de la vergue latine recevait le nom de Gratillo. (V. Cor dicca.) — V. Cratillo. e
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GRÉÉ EN PIEU, locution particulière aux marins d u Havre et des environs de ce port. (V. Pieu.) — « Depuis l'arrivée du Comtc-d'Eu (corvette de 2 classe, à vapeur et à hélice , de la force de trois cents chevaux, construite au Havre), qui a pris poste au premier rang dans le bassin d'Orléans, une foule curieuse stationne tout le long du jour sur le quai, pour assister aux détails du service de rade qui se fait régulièrement à bord de ce beau bâtiment. Elle suit avec le plus vif intérêt les manœuvres de l'équipage , com posé d'hommes de choix, et commandé par un brillant étatmajor qui compte à sa tête deux officiers supérieurs. Le Comte-ciEu est le premier bâtiment à vapeur et en fer dont l'installation présente l'application du système mixte, dans la complète expression de ses plus récents perfectionne ments. Il a été construit pour donnera la voile et à la va peur combinées toute la puissance dont ces deux agents sont susceptibles, employés ensemble ou isolément; et à ce titre, il est l'objet de l'attention générale, qui se livre à mille jugements divers sur ses formes et son gréenient. Nous en trerons dans quelques détails à ce sujet. Il est Gréé en pieu, c'est-à-dire que ses deux nuits de l'avant portent hunes et GRAV1NG DOCK, angl. s. (De to Grave, suiver, espalmer.) voiles carrées, tandis que le mât d'artimon ne porte qu'une brigantine et sa flèche. Cette installation , favorable pour Bassin de carénage. — V. Dock. obtenir de la voilure toute son action, a été nécessitée en GRAVIS NAVIS, lat. Navire lourd, Navire de charge, outre par l'emplacement un peu à l'arrière qu'il a fallu Mauvais marcheur. César oppose les Graves nav.es aux « Le- donner au grand niât en raison de la position qu'occupe la viora navigia. » Il dit aussi : « Qua in re admodum fuit machine, et qui l'aurait rendu trop ardent avec voilure com militum virtus latidanda : qui vectoriis gravioribusque na- plète à l'artimon. Dans ces conditions, le Comtc-d'Eu ma vigiis non intermisso remigandi labore longaruin navium nœuvre parfaitement, et sa voilure est exactement balancée. cursum adsequaverunt. » Comm.; liv. v. Eu égard aux obstacles qu'il y avait à surmonter, le OmilrGREBEN («sonnant), illyr. daim. s. (Du rad. slave Греб, d'Eu, sous le rapport de la voilure, remplit toutes les qui concourt à la formation des mots russes exprimant conditions sur lesquelles on avait compté. Il atteint dès à l'idée de creuser, de peigner, racler.) Roche, Sèche, .Écueil, présent dix nœuds sous la seule action du vent, et il n'est pas douteux qu'au moyen des améliorations que lui indi Haut fond, Danger.—V. Bàd, Kârse, Mjal. GRÈBL.IA (Grèblia), illyr. daim. s. (De Greblo.) L'ensem quera l'étude de son navire, le commandant obtiendra ble des avirons; tous les avirons d'une embarcation, ce quelque accélération dans cette marche, déjà fort satisfai sante. » Journal du Havre, 2 1 juin 1 8 4 7 . — Le commandant qu'on appelait la Palamente (V.), en terme de galère. du Comtc-d'Eu était, au moment où se publiaient ces détails, GREBLO, illyr. daim. s. (Le Гребло rus.) Aviron, Rame. M. le capitaine de vaisseau F. E. Paris, officier très-distin GREC, fr. provenc. s. m. (De l'ital. Greco. [V.]) Vent de gué, auteur du curieux et bel ouvrage intitulé : Essai sur la Nord-Est. — Grec et Levant. (De l'ital. Greco levante. [V.]) Construction navale des peuples extra-européens (in-folio Vent d'Est-Nord-Est. — «Et quant l'en s'en parte de ceste sans date, mais de l'année 1 8 4 З ) . — La mâture en pieu des c i t é , il ala trois jornée entre Grec et Levant.» Voy.de Havrais est celle du navire connu sous le nom de TroisMarc. Poi; Recueil de la Société de Geograph., t. i , p. /,3. Mâts-Barque. (V.) —. Grec et Trémontane. (De l'ital. Greco-tramontana. [V.]) Vent de Nord-Nord-Est. GRÉEMENT, fr. s. m. (De Gréer. [V.]) (Gr. litt. mod. GRECH, cat. s. m. (De l'ital. Greco. [V.]) Nord-Est.— „ Adon devets saber que con la luna es per Grech, les ma 'EçOTrXiupoi;; gr. vulg. 'Apu.oiToaia; lat. Arma; bas lat. Arnires comensen a muntar. » Atlas cat. ( 1 З 7 5 ) , Ms. Bibl. nat., sia; ital. Attrazzatttra, Arridi, Sartiamc; géno. Attressattta; vénit. anc. Acbordamento; esp. Apttrejo, Jarcia, En.rarcia , départ, des Cartes. — « Grech-levant, Est- Nord - Est Xarcia, Apurcjamicnta; cat. anc. Exarcia; port. Xartius; « Grech-trcmontanc, Nord-Nord-Est. bas bret. Grèïaminte; basq. vulg. Gréta menn-douba; isl. GRECHEGGIAR, ital. anc. v. n. (De Greco. [V.]) Décli Skipreldi, Rcidi; angl. Rigging; ar. cote N. d'Afr. Arma; ner vers le vent grec ou vers le nord-est. — Grecheggiar, turc, Guèmi donanmaci; illyr. daim. Izvedjcn; val. Гъпреа della bussola, è quando la lancetta toccata dalla calamita, [Ghtlréa]; rus. Оснастка [Osnastka]; mal. Tadintsambou, non si ferma giustamente por Tramontana, ma piega al Pcr-Langkap-an praou ; groènl. Ak/unattrsct ; vieux fr. Abtlvento greco. » Pantero-Pantera, Vocabol. naut. (1614). lemcnt, Essarcie, Sarcc, Sarsic, Sortie.) Action de gréer; GRECO, ital. s. m. (Du lat. Grœcus.) Nord-Est.— Greco- Ensemble des agrès.—Greement noir, en signe de deuil. levante , Est-Nord-Est. — Greco quarta levante, Nord-Est^ (V. Voiles noires.) Est.— Greco quarta tramontana, Nord-Est -[ Nord. Grecotramontane, Nord-Nord-Est Partimmo dal... capo San GREEPS-TOUWS-WIN'D ou Hindt, selon une ancienne Vincenzo... con vento Greco et Tramontana in poppe. » Na- orthographe, holl. s. (Proprement : Vent des cordages du vig. di C. D. Mosto, p. 97 1). taillemer.) Aubin ( 1 7 0 2 ) , art. Largue , p. 5 1 4 , donne cette GREDENJE (Gredènié), illyr. daini, s. m. (Peut-être du locution comme synonyme de Ruim-wind (V.), vent largue. lat. Gradus.) Voyage, Campagne, Chemin, Route. (V. Hòd.) Il y a sans doute là une erreur; c'est le Vent debout, qui - - Grèdsti, v. a. Marcher, Faire route. — V. Hoditi. pourrait être désigné par Grecps-tauws wind.
GRATINGS, angl. s. iDe Grate, fait du lat. Crûtes, treil l a g e , claie. ) Caillebotis. GRATIOU, provenc. s. m. (Transcript. de l'ital. Gra ttilo. [V.]) Ralingue de chute de la voile latine. — V. Bo1 u m e , Méoulas. GRAU, cat. langued. fr. s. m. (Du lat. Gradus.) Canal qui aboutit à la mer. — «Coin l'almirall fo exit del Grau de Narb o n a ab tot lo navili quen hach haut...» Citron, de R.Muntaner, chap. 154-— «Diago d'Çalamaqua» (deSalamanque), « qui s t a en lo Grau de la mar » (qui demeure vers le canal de la m e r ) , « acordat per reemer...» Fol. З 7 , Livre des dépenses faites pour l'armement de la galère le Saint-Thomas (mai ï 4 o 6 ) , Ms. Bibl. de la Mar.,n° o38-3.(V. s.Taula.)—«...Ne manquez pas, non seulement de faire fournir les barques de m e r nécessaires pour le transport des bois (à Toulon), mais m e s m e , aussytost qu'il en arriuerà dans la suite quelque voicture, de les faire charger sur les dites barques, et de proffiter de tous les momens pour les faire sortir du Grau d'Arles.» Seignelay à Duclos, 2 7 juillet 1 6 7 8 . Ordres du Roy, vol. XLIV, p. З 7 9 ; Ms. Arch. de la Mar. —V. Grao.
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GRÉER, fr. v. a. [Oorrupt. d'Agréer. [V.]) (Gr. litt. mod. gr. vulg. 'ApjAa-çwvia; ital. Arrcdare, Attrazare, Guarnire; géno. Attres.sk; niait. Tattrazza ; esp. Aparcjcir; port. Aparelhar; vénit. Acordar ; angl. Jiig [to], Arm [to]; ail. Auftakeln, Antakeln, Takeln ; basq. bas bret. Gréïa ; ar. côte N. d'Afr. Eksi; turc, Donanmaq; illyr. daim. Izrediti; val. Ubti [a] [A gk'tr] ; rus. ОенасщиЪашь [Osnasc/itc/iivate], Отакелажить [Otakélajile], СнаститЪ [Snastde], Тахелаi.iiinii [Takélajite]; mal. Me-langkap, Sedia-kan; vieux fr. Ensarcier.) Garnir de ses agrès un navire, un mât, une ver gue, etc. GREGGO, ital. adj. (Grossier.) Brut, en parlant d'un bois qui n'est pas encore façonné. — Albcro Greggo, Mât brut. GREGO, ital. levant, s. m. (De l'ital. : Greeo.) Nord-Est. Atlas, eatal., p. 4 7 , édit. de Ruchon et Tastu. GRELIN, fr. s. m. (Nous ignorons l'origine de ce mot, que nous voyons écrit Guerlin, Greslin et même Gressin. Gelte dernière variante, qui se remarque dans le Diction, de mar. fr.-rus. d'Alex. Chichkoff [p. 9 6 ] , nous paraît n'être qu'une laute d'impression. Probablement, il faut lire Greslin. Le holl. Ljn, corde, semble entrer en composition dans ce terme, dont la première syllabe est peut-être une corruption du holl. Gros, grosse.) (Gr. mod. rouu.evsTa [Goumèneta] ; ar. côte N. d'Afr. Gouménetta; ital. Carlino; géno. Grelin; malt. Gherlin; esp. Garlin ; ançA. Cable laid, IFharp ; ail. Pfer delicn; holl. Greling, Paardclyn; dan. Pertlinc, Admiraltrosser; suéd. Pertlina; basq. vulg. Gucrlinca; bas bret. Grélink, Oczer; rus. КабелыпоЪъ [Kabéletove] ; lasc. Courdamiatate; chin. Kiéou.) Cordage composé de trois cordons, composés eux-mêmes de trois torons commis et tordus une première fois. La façon du Grelin est celle'du câble ; elle est ancienne déjà. (V. Gumena tortiça.) Les Grelins servent à divers usages. Au x v u siècle, on nommait essentiellement Grelin le câble de l'ancre de touée, le câbleau. On fait des Grelins de grosseurs très-diverses; il y a même des manœu vres d'un assez petit diamètre façonnées en Grelin. — V. Ancièrc, Touée. 'EsoirXiÇto;
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seaux. — « Puisqu'il est assuré à présent que la Giibanne la Maries esté menée à Flessingue, Sa Maj. veut qu'il la fasse réclamer, et qu'il prenne ses mesures pour enuoyer quelqu'un pour la nauiguer. » Seignelay à Desclouzeaux, 4 nov. 1 6 7 8 ; Ordres du Roy, vol. X L I I I , p. 4 2 4 v°, Ms. Arcb. de la Mar.— « Sa Maj. estime plus à propos qu'il fasse marché avec quel ques maîtres de Gribannes ou de Bellandes pour le transport des bois dont il aura besoin , que d'en faire bastir pour cet usage, son intention estant de leur donner un moyeu de ga gner quelque chose pour augmenter toujours la nauigation.» Seignelay à Desclouzeaux, 2 8 oct. 1 6 7 9 ; Ordres du Roy, vol. n°
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GRIRIA, ar. côte N. d'Afr. s. (De l'ital. Grippia. [V.]) Rouée, Orin. GRIEGO, esp. s. m. (De l'ital. Greeo. [V.]) Nord-est. — V. Ferro. GRIMPA, port. s. f. (Du fr. Grimper, fait du gr. Xpîu.irn.), approcher, suivant Robert Estienne, contredit par Ménage, qui dérive le mot français du lat. Repère, ramper.) Bande lette, Flamme qu'on fait monter, qui grimpe au sommet do mât, où elle reste attachée, et qui a le devoir d'indiquer la direction du vent, Girouette. GRIMPOLA, esp. s. f. Même orig. et même sens que Grimpa. (V.) GRIMPOLON, esp. s. m. (Augm. de Grimpola.) Flamme dont les couleurs sont celles d'une escadre. 1 . GRIP, vieux fr. s. m. (C'est l'isl. Grip, rapt, prise, ac tion de saisir, qui a fait et le verbe Gripan, prendre, saisir, et le verbe Grcpian, toucher, en relation, peut-être fortuite, avec le gr. Epi-rata, pêche, qui, par extension, signilia : gain.; Rapine, vol. — « Quand les corsaires arment pour aller piller sur mer, ils disent que c'est.pour aller au Cap de Grip.< Ménage, art. Gripcr. Duez ( 1 6 G 4 ) , art. Corseggiare, donne aussi cette locution. — Le dicton des corsaires avait son analogue dans l'argot; les voleurs disaient : Aller à la foire d'Empoigne. — V. Cap de grip.
2 . GRIP, vieux fr. s. m. Nom d'un petit navire assez GRELLA, vénit. s. f. (Contraction de Gradella. [V.]) commun au Moyen Age, dans la Méditerranée, et que les Arcasse. Vénitiens appelaient Gripa, Grippa, Griparia. Ménage, qui GREM, bas bret. s. m. (Propr. : Fente.) Couture, sépara nomme ce bâtiment à l'art. Griper Ae son Dict. étymol., dit : tion entre deux bordages. — Greni a calafeter, Couture de « Je crois que ce vaisseau a été nommé ainsi de Griper, bordage. comme Brigandin de Brigander. » Cette hypothèse nous sem GREPIA, ital. bas lat. s. m. Pour Gripia. (V.) ble mal fondée ; en effet, Griper est un mot fait, dans le nord GRESLIN, fr. s. m. Orthographe ancienne de Grelin. (V.) de la France, de l'isl. Gripa, ou de l'angl.-sax. Gripan;et le Grip, la Gripa, est un navire mentionné seulement p a r GREVE, fr. s. f. (Du bas lat. Greva, qu'on lit dans un les documents du Midi. Le Grip nous apparaît le plus or document de 1 2 2 0 , cité par du Cange. Greva était une forme dinairement comme un navire de commerce; mais il put de Gleva, corruption de Glera, corrompu lui-même du lat. être employé d'abord pour la pèche, ainsi que tant d'autres, Glarea, plage de sable.) (Gr. anc. 'Axwî; bas bret. Graé, Kraé, Krôa, Tréaz; val. Ilpîsnd [Pround]; rus. Берегь [Bé- le Chasse-marée, par exemple; le mot grec rpi7ieu;, pé rèké], Рифъ [Rife].) Partie du bord de la mer qui présente cheur, pourrait très-bien l'avoir nommé. Nous insistons une certaine surface couverte de sable, de gravier et même pour une origine méridionale,qu'elle soit grecque,albanaise ou turque. — « Et commandèrent que nul navire ne passast de galet. — V. Perreia. la nuict entre les deux chasteaulx qui sont l'entrée du gouf GRÎ, qu'en Tréguier on prononce Groui, et Gouri en fre de Venise, et y feirent faire guet (car ilz ne se doubtoient Vannes, bas bret. s. m. Couture. Plur. Griou Gria lien !e\ que de petiz navires, comme Grips, dont il y en avoit plu couture de la voile. sieurs au port d'Albanie, et de leurs isles de Grèce)... » GRIBANNE, fr. s.f. (Etymol. incon.) Nom d'un petit na Philip, de Commynes, Mémoires, liv. vu, chap. 1 8 (an 1 4 9 $ ) . vire à fond plat, sans quille, que les auteurs du xvn siècle — « Et n'eust été le Grip qui passa outre, dont le patron donnent pour normand, et qui est très-commun sur les côtes estoit Albanois. » IA., ib. —« Et au ciéssu des nôtres appro de la Picardie et des Flandres. En général, les Gribannes chèrent un Grip vis à vis du boulevart où nos gens etoient, ont deux mâts verticaux sans hune et un beaupré. Leurs et là dedans entrèrent, et affûtèrent » (pointèrent) « trois voiles sont à tiers point, et s'orientent comme celles des pièces d'artillerie... ( I 5 O I . ) » Chron. de J. d'Autan, 'i" part., Chasse-marées et de la plupart des embarcations des vais chap. 2 8 . — « ... Et s'en alla jusque contre les murailles de e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. la ville, où étoit attaché un Grip des Turcs, chargé de figues e t de raisins... » Ib., cbap. 2 9 . — « Les vaisseaux soubtils » (rapides) « sont <• (à Venise) « galleres bastardes, galleres soublilles, fustes, brigandins, Grips, leux, armadis, etc. » A n t . de Conflans, Les Faits de la mar. et navigaiges(i5i51 5 2 2 ) , publiés par nous, Annales mari t.; juillet 1 8 4 2 . — > ous ne savons rien de la forme du Grip; mais si, comme n o u s le pensons, le Grip et la Griperie (V.) étaient d'une m ê m e famille, ce devait être un bâtiment à rames et à voiles, analogue au brigantin (V.), à la fuste, etc. — V. Gripa, Grippa, Gripus. T
GRIPA, vénit. s. f. Grip. — « Et dicto chapitanio » (Ma r i o Rozini, en i 3 5 o ) « determina de andar in mar mazor, et la lui prexe de molte naue et Gripe charge de grande marchàdantie. » P. 3 o , Chron. di Vencxia, Ms. pap. in-fol. du x v i siècle ; Bibl. Saint-Marc. GRIPARIA, vénit. s. f. (De Gripa. [V.]) Griperie, Grip.— « Se le galie de guarda, ouer algune de le altre prenderà fusti, o fuste, la roba de coperta sia soa, eceto che scorieri » (pour Corieri, les coursives) « de le dite fuste, i quali debino presentar a M . lo c a p . ; se ueramente prendese Griparia o u e r altro nauiglio, non locando alguna cosa, ma quela deba aprexentar a M . lo cap°. azo el posa desponer de esa el consueto. » Ordini de Mocenigo ( 1 4 2 0 ) , publiés dans notre Arch. nav., t. 11, p. i 3 a . e
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commeatum aduexerant, duas ducens eo proficiscitur : jactisque, procul anchoris, nocteni opperiensin suae navisscaphis duabus atque in Gripis milites trecentos imposuit... » P. Bembo, Vcncturum itist., lib. iv, p. 136. ( l n - 1 2 , Bâle, i56 .) GRISCIELLA, cors. s. f. (Le même que l'ital. Grisella. [V.]) Enfléchure. GRISELLA, ital. vénit. s. f. (De Grcssibile, qui peut inar cher; du lat. Gressus, pas; Gradior, Marcher, Gravir.) En fléchure. — V. Far Grisella. GRISELLE, fr. s. f. Rabelais, liv. iv, chap. 18 de Panta gruel, dit : « Et de toutes les antennes, ne rester que Grizelles et coustières. • Les annotateurs de Rabelais ont tiré de ce passage la conséquence qui paraît assez naturelle, que les Grisolles et les coustières étaient des antennes. C'est une er reur. Les coustières ou cutieres (ital. Costiere [V.]) étaient ce que nous appelons les haubans, et les Griselles leurs enfléchuies. Rabelais , qui savait assez mal les choses de la marine, comme nous l'avons démontré ailleurs (Mémoire n° 9 de notre Arch. nav.), eut le tort, par une phrase ambi guë, de laisser penser qu'il confondait les antennes ou ver gues avec les haubans et leurs échelons. Notre auteur vou lut dire : « Et de toute la mâture garnie de son gréement, ne rester que les eiifléchures et les haubans. » 7
GROERAS ou GRUERAS DE LAS VARENGAS, esp. s. f. plur. (Ouvertures pratiquées dans les varangues ) A11guillers. — V . Imbornai, 2 . Regata. GROM, pol. illyr. daim. s. m. Tonnerre. (V. rpojrb. , — ' Gronijati, Gromljeti, illyr. v. 11. Tonner. GROMMET, angl. s. (? Du celto-bret. Gronnn, gourmette.) Anneau de corde. —Manq. à Spiers ( 1 8 4 6 ) . GRONDOLA, cat. anc. s. f. Gondole; petite embarcation. « Item, foren pagats an » (a en) « Joban cátala per loguer de la sua Grondola, la quai recolliaua la gent ab lur forniment en la galea, xijs. » Fol. 5 5 , Livre des dépenses fuites pour farmement de la galère le Saint-Thomas (mai 1 4 0 6 ) , Ms. Bibl. de la Mar., n° g38-3. GBONDOLEB, cat. anc. s. m. Gondolier. — Q u é algún barquer ô Grondoler no puga bauer ne tenir en son alberch per barqueiar, sclavo, sino tansolament dos » (qu'un patron de barque ou un gondolier ne puisse avoir en sa maison [son auberge], pour faire le service du batelage, plus de deux esclaves). Ordon. de Pierre d'Aragon ( i 3 4 o ) , chap. » 3 . GROOTE-MARS, holl. s. (Groóte, même orig. que Grraf, grand.) Grand'hune, Hune du grand niât. (V. Mars. — Groóte mast, Grand mât.—Groóte steng, Grand mât de hune. (V. Steng.) — Groóte bram steng, holl. s. Grand mât de per roquet. (V. Bram-Steng.) GROPIAL, bas lat. provenç. s. m. (Du vénit. Gripial. GRIPPIA, ital. cors. s. f. (Variante de 2 . Grippa.) Orin. Croupi, Orin, et non pas Croupière, comme Pont cru les bé V. Gavitello. nédictins continuateurs de du Gange, qui n'ont pas connu un Acte du 9 mars i a 5 i , que nous avons vu à Gènes, et GRIPPO, ital. s. m. Grip. — Duez (1674). que nous citons à l'art. Molla. (Y'.] Il y est question de« GroGRIPPONE, ital. s. m. Grip d'une importance plus grande piales in proda, » ce qui ne laisse aucun doute sur le sens que le Grip ordinaire. — Duez ( 1 6 7 4 ) . que nous donnons à Gropial. —« Item, vnlt habere ipsa n.iGRIPUS, bas lat. s. m. (De l'ital. Gripo, Grippo, Grippa.) vis Gropials v i , quilibetxxx passorum. » Informations pm Grip. (V.) — .. Nostro autem in mari Andreas Lauredanus, passagio transmarino, Ms. du X X I I siècle. — « Item, quilibet nauis oneraria» bellicœ a senatu proefectus, magna vir vir- dictaium anchorarum débet habere Gropialem unum 110tute, cum intellexisset a Crotoniatis Petrum Cantabrum pi- vum. » Contrat d'affrètement pour 1 2 nefs fournies à saim ratam recipi, qui reipublica; hominibus damna intulisset, Louis par la commune de Gènes ( 1 2 4 6 ) ; Ms. Bibl. nat. — eumque ad Oricellam esse cum navibus longis quatuor » « Molis duabus deGropialibus et Gropialibus undecim vetc(quatre fustes)secum nauiculas quas appellant Gripos, quae ribus de passis ab undecim usque in viginti quinqué.l'on101.
GRIPE, angl. s. (De Gripe [to], saisir.) Saisine, Risse, Bosse d'embarcation. GRIPEME, vieux fr. s. f. (Du vénit. Griparia. [V.]) Nom d'une espèce de navire de la famille du Grip. (V.) — « Et d'autre part, en ce mesme lieu, près du dict cap SainctAnge, vint un vostre Brigantin, ou Griperie, de Candie, un peu devant le jour, arriver à mes galées, cuidant que fus sent les vostres... » Lctt. du maréch. Bouciquaut; Livre des faits de J. Bouciquaut, 2 part., ch. 3 i . GRIPIAL, vénit. anc. s. m. (De l'ital. Grippia. [V.]) Orin. .— V. Sartia. GRIPING, angl. adj. (De To gripe, saisir.) Ardent. 1. GRIPPA, bas lat. s. f. Grip. — « Vidimus fustes et Grippas cum armatis navibus inorare in portimi. » Bernard de Breindenbach, Itincrar. — V. Gripa. 2 . GRIPPA, ital. s. f. (Comme le fr. Agripper et l'ital. Aggrappare, arracher, de l'angl.-sax. Gripan.) Orin. — .< Grippa è la corda, che si lega ad un rampino dell' ancora, per staccarla più facilmente dalli scogli, dove sia trattenuta. » Pantero-Pantera, Pocabol. naut. ( 1 6 1 4 ) . — Grippia di collo. Dans les galères, c'était un orin ou un câbleau attaché à l'anneau du fer ou grappin, et sur lequel on faisait effort, en même temps que sur la gomene, quand on voulait lever l'ancre.
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tintile Pierre d'Oria, pour l'affrétem. du Paradis ( 1 2 6 8 ) , publié t. 11, p. 3 g 2 de notre Arch. nav.— « Item, Gropiales petios n° 1 1 , sub peena floreni unius pro quolibet deficiente. » Stat. gén. de 1 4 4 1 ; p. 1 1 de XOjficium Gazariœ, Ms. Bibl. du Oépôt de la Mar P. i 3 , 16, 1 8 , a i , a 3 , 2 6 , 2 9 , etc., on lit : « Groppales petios n° 7 . » GROPPAL. Pour Gropial. (V.) GROPPO 01 VENTO, [tal. s. m. (Proprement : Nœud de vent.) Coup de vent, Grain, Ouragan, Tourbillon. — « Un Groppo di vento sforzeuole più dell' usato ci Ietto via la se conda vela dell' antenna » (la voile qu'on avait enverguée, quand la première fut enlevée par le vent). Natifr. de Qui rino ( i 4 3 i ) , ap. Ramus., t. 11, p. 2 0 6 F. — On écrit plus or dinairement aujourd'hui Gruppo di -vento. GROSSE AVENTURE, fr. s. f. — V. Aventure GROSSE (Oas) BERGHÔLZ, ail. s. (Grosse, même orig. que Grcal; en relation avec lebaslat. Grvssus[hn. Crassus].) La grande préceinte; Préceinte basse.—Grossebramstenge, Mât du grand perroquet, Grand mât de perroquet. (V. Bram stenge.) — Grosse bramwanten, Haubans du grand mât de perroquet. (V. Bram, Want.)^- Grosse-mars, Grand'hune, Hune du grand mât. (V. Mars.) — Grosse mars-wanten, pl. Haubans du grand mât de hune. — Grosse mast, Grand mât. — Grosse-stcnge, Grand mât de hune. (V. Stenge.) — Grosse tvantcn, pl. Les grands haubans. — Grossen-rusten Die, plur. Les grands haubans. (V. Rusten.) GROTTOLINO, ital. s. m. (Ce nom est celui qu'en italien porte XOnocrotale, oiseau de marais, à peu près grand comme le cygne ; nous ne savons si on l'a donné à une embarcation, parce que ce petit navire sert à la chasse des onocrotales; ce n'est pas impossible. A Venise on avait bien nommé Fisolara la barque légère avec laquelle on chassait le Fisolo. GROUND ( 7 b ) , angl. v. a. (De l'angl.-sax. Grûnd, fond.) Échouer un navire, s'Echouer. GROUND-TIMBERS, angl. s. pl. (Pièces de fondation.) Varangues. — V. Rising-timbers. GROUPI, provenç. s. m. (Du cat. Grupia, provenç. Gro pial.) (Bas lat. Gropial; ital. Grippia, Garoppa; géno'. Grap pai, Gropial ; vénit. Gripial.) Orin. — V. Gaviteau. GROWING, angl. s. (De Grow, croître, fait del 'angl.-sax. Grotvan.) Appel d'un cordage. — V. 2 . Appeler. GRUA, ital. vénit. s. f. (Du lat. Grus, grue.) Bossoir.—Le géno. écrit : Griia. GRUCCIA, ital. s. f. (Du lat. Crucis, génit. de Crux, croix.) « Crosse ou potence d'un boiteux. » Béquille. GRUESA, esp. s. f. (Du lat. Crassa, grosse.) Grosse aven ture, Bomerie. GRUETTA, ital. s. f. (Diminuì, de Grua. fV.l) Minot, Houtelof, Portelof. " ' L
GRUMENETTA, ital. anc. s. f. Pour Gumenetta (\\ — ' V. Galera di banchi 2 8 . v
GRUMETE, port. esp. s. m. (De l'angl. Groom, valet.) Jeune matelot, Mousse, Novice. —« ... Q nova mais certa se saberia dos Grumetes, que eram nos poços a tornar agoa. » Comment. Dnlboq., part. 1 , chap. 2 2 . — « Y a de tener particular cuydado de los paxes y Grumetes » (des pages ou mousses, et des novices), « y que seles de todo lo que toca... » Obligaciones del capitan de un galeon; Ms. du xvn siècle; Bibl. de la Mar., n° 1 4 2 5 5 - 3 . — « Pasaos a esta nuestra lancha, que por la popa os la llevaremos, ayudando u e
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vuestros Grumetes a los nuestros. » Th. Cano , Arte para fabr. naos ( 1 6 1 1 ), p. 3 . GRUND, angl.-sax. s. Le fond. — • Grund sœs, le fond de la mer. » — Dans le suéd. et le dan., Grund est le nom du Bas fond, de la Basse, de PÉeueil, du Rescif, en même temps que du Fond de la mer. GRUNOULA , bas lai. s. f. (Pour Gundula et Gondola.) Gondole, Petit bateau. — « Ordinamus quod domini Grundularum et discarricatores discarrigent bene et ordinate de navibus, lignis et barchis, merces cum suis Grundulis et barchis, et non carrigent nimium dictas Grttndulas si ve barchas... » Art. 9 de YOrdon. sur la navigation, publiée en 1 2 5 8 par Jacques d'Aragon. GRUPADA, esp. s. f. (En relat. avec l'ital. Grappo di vento.) Bourrasque, Forte raffale de vent, Grain. GRUPIA, GRUPIAL, catal. anc. s. m. (Même orig. que 2 . Grippia. [V.]) Groupi, Orin de l'ancre. — « Item, que si gumena ò algun Grupial fa à fallar o à iunyer, eli » (le no cher ou contre-maître) « ho pot fer. » Chap. 3 5 d'une Or donnance du xiv siècle, sur les armements en course. — M. Pardessus a publié celte ordonnance, t. v, p. 3 9 6 et sui vantes de sa Collcct. des lois maritimes ; son traducteur ca talan a rendu ainsi la phrase que nous venons de rapporter : « S'il faut couper quelque gomene ou le câble, ou le serrer, il peut le faire. >» Ce n'est point là ce que veut dire le texte, qui permet au nocher de couper le câble ou l'orin, ou de l'allonger par une épissure si les circonstances le comman dent. — V. Gropial, Iunyir. e
GRUPPADE, fr. anc. s. f. Coup de vent, Bourrasque. Rabelais a employé, chap. 1 8 , liv. iv de Pantagruel, ce mot, qui est une francisation de l'espagnol : Grupada. GRUPPO, ital. s. m. Nœud. — Gruppo di vento ou Grap pata di vento, Grain, Coup de vent, Tourbillon.—V. Groppo. GRUYA, illyr. daim. s. f. (Transcript. de l'ital. Grua.) Rossoir. G R J E D I , isl. s. n. Mer. — V. Glœr, Gnap, Haf. GUABIE, fr. Mauv. orthog. de Gabie (V.), que l'on trouve dans le Pantagruel, liv. iv, chap. 1 8 et 3 4 : — « Feit caller les boulingues (V.), trinquet de prore » (petit hunier) 0 et trinquet de Guabie» (grand hunier). Chap. 1 8 . — « De ma nière que le cors du physetere sembloit à la quille d'ung gallion à trois Guabies. » Chap. 3 4 . (Rabelais veut dire à trois mâts.) GUADAGNARE, ital. v. a. (Môme orig. que Gagner. [V.]) Approcher d'un lieu, le gagner.— « Guadagnassimo il capo di Buona Speranza. • Viaggio di Giov. da Empoli ; ap. Ramus., t. I , p. 1 4 6 F. GUALDRAPAZO, esp. s. m. (Dans la langue vulgaire, la Gualdrdpa était la housse d'un cheval ; Gualdrapas, c'était la partie traînante d'une robe. [Oudin, 1 6 6 0 } . Est-ce par une analogie assez naturelle que l'on compara à la queue de la robe le coin de la voile qui était comme libre et traînant, parce que l'écoute ne le tenait pas en respect ? Puis, le coin allant à l'aventure, ou en Gualdrapas, nomma-t-il les bat tements que le vent lui imposait? Ce n'est pas impossible. Mais quelle est l'origine de Gualdrâpa? Les continuateurs de du Cange, qui citent un document de i585, où se lit le mot Gualdrapium, ne hasardent aucune hypothèse sur l'étymologie de ce nom; il nous semble prudent d'imiter cette réserve, en faisant remarquer toutefois qu'en Espagne, se lon Oudin, la Galdrcs était « une sorte de capote importée de la Gueldre, » et adoptée probablement au temps de E R
GLOSSAIRE NAUTIQUE. Charles-Quint.) Coup de fouet que donne la voile débordée ou faziante. — « Si viento fuere demasiado fresco, se cazará primero el puño de sotavento, y después el de barlovento, teniendo cuydado de no arriar mas chafaldete, que lo que se fuere cobrando el eseotin para que assi no dé la vela Gualdrapazos. » Fernandez, Practica cíe maniobras ( 1 7 3 2 ) , p. 8. GUALEA, bas lat. s. f. Pour Galea. Cette mauvaise va riante se trouve t. vu, fol. 214 du Spicilége d'Achery. GUALIOTA, bas lat. (Mauv. orthog. de Galiota. [V.]) Galiote. — « Quod Barbaroux » (Hariadan Barberousse) « ac certe et complures inimici christianorum (idelium in propria eius classe maxima et caterva armoruni ut juxta duodecim millia, duodecim triremibus decemseptemGualiotis et mollis fustis in numero quadraginta duarum aplicavit in insulis Ar cani m • (aux îles d'Hières). Délibérât, du, conseil île la ville de Toulon (12 juin i 5 3 o ) ; Rég. Ms. B, n° 9, fol. 3 i o . GUALLE, port. s. f. Galère. — V. Recife. GUALLION, fr. anc. s. m. Orthog. de Galion, contraire à l'étymologie; on la trouve dans les anciennes éditions de Rabelais.— •> Le nombre des navires feut tel que vous ay expousé... en consente de trirèmes, ramberges, Guallions et liburnicques... bien equippées, bien calfatées, bien munies, auecques abundance de Pantagruelion. » Pantagruel, liv. iv, chap. 1 . GUARD-BOAT, angl. s. (De Boat [V.] et de Guard, qui a la même orig. que le fr. Garde. [V.]) Canot de ronde. GUARDA, ital. cat.esp. port. Même orig. que Garde.— Guarda, Guardia ou Guardian, cat. anc. s. m. Guarde ou maître de port.—« Primerament, fo adordonat per loditsenyor Rey, que aquel quesera Guardia del dit port... Item, fo adordonat per ledit senyor Rey, qu'el dit Guardian que per temps hi sera, e t c . . Item, per les allres causes a serrare Guardar, fos mes per Guarda Bernard Clergut, de Cocliure » (Colliourel, « qui obliga si e sos bes » (qui oblige lui et ses biens) « de fer e tenir be e fìselment so dessus dit, soto obligacio de sos bens, e aysso jura sobre les sauts iiij Evangells de Deu; loqual deu baver per son salari, per ani, xiiij liures. » Statut de Sanche, 3 roi de Majorque, sur la police du port de Port-Vendre ( i 3 i 8 , t septembre). Registre manuscrit, coté : n 1 7 , Archiv. de la Procuration royale, à Perpignan. — Guardacabo, esp. (Garde-corde.) Cosse, Margouillët.—Guarda cartucio, esp. (Garde-gargousse.) Gardefeu. — (V. Pañol, Cartucio.) — Guarda-gente, ar. còte N. d'Afr. (De Vital. Guardare, garder, et Gente, la gent, les hommes,l'équipage.)Garde-corps.—Guarda haco, ar. côteN. d'Afr. (Transcript. de l'esp. Guardacabo.) Cosse.— Guada-leme, port. Sauvegarde et chaîne du gouvernail. (V. Leme.)— Guarda-marinha, port. Garde-marine, Garde de la marine.— LesGardes-marine ont en Portugal une organisation analogue à celle des anciens Gardes de la marine (V.) de France. Us forment une compagnie, sous les ordres d'un commandante director. (V.) Comme les Gardes de la marine des x v u et x v i n siècles en France devenaient enseignes de vaisseau, les Guardas-marinhas deviennent segundos tencnlcs. (V. Se gundo tenente.)—« ... Ilei por beni despachar Segundos tenentes da misma armada, por se acharem para isso habili tados na conformidade da lei, os Guardas Marinhas constantes da relacaò, que deste decreto faz parte, e coni elle baixa assignata, etc. » Décret du i décembre 1 8 4 2 . — Guarda mano, ilal. (Carde-main.) On donne ce nom au morceau de toile dont le cordier entoure sa main quand il nie du chanvre; on le donne aussi à la Tire-veille et à la e r
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Paumelle, dont les voiliers entourent leur main qui coud.— Guarda timon, esp. Guarda timone, ital. Chaîne ou sauve garde du gouvernail. —V. Bragucro, Varon del timone. GUARDIA, ital. s. f. (Même étymol. que Guarda.) Garde, Quart. — « Ogni notte si faceano tre Guardie. La prima, a principio di notte; la seconda, che chiamano medora, a mezza notte; e la terza, nel f i n e della notte. L'ora prima era del capitano o del contro-maestro, una notte per ciascudo; la seconda del piloto ossia nocchiero; la terza del maestro. » Primo viaggio de Pigafetta, p. 9. GUARDIA DE LA NAU, cat. anc. s. m. Gardien de la nef. — a Lo barquer de la nau deu baver del pelegri qui morra, les sabates è I' costell è la correia ; è lo Guardia de la nau deu haber les cakes; è lo barquer è Io Guardia ab dos ensemps deuenlo sebollir en terra ò en altre loch ò Gitar en mar. » (Le patron de la barque ou chaloupe de la nef doit avoir du passager qui mourra les souliers, et le couteau avec la ceinlure de cuir auquel il est attaché; le gardien de la nef doit avoir les chausses ; le patron de la chaloupe et le gardien doivent ensemble ensevelir le mort dansla terre la plus voisine ou ailleurs, ou jeter son cadavre à la mer.) Consulat de la mer, chap. 7 5 . GUARDIA DEL PORT, cat. anc. s. m. Gardien 0.1 Mai tre du port.—V. Ffaraho. GUARDIA TA KODDIEM, malt. s. f. (Garde ,i l'amé,,., Arrière-garde. GUARDIAN DEL PORTE, vénit. anc. s. m. Gardien des écoutilles. C'est ce titre que Pierre Martyr d'Angleria ap pelle : Portos custos (V.), dans le premier liv., fol. 7 7 v°d< sa Legatio Babylonien. GUARDIANO, ital. anc. s. m. Gardien. Nom que les marins des galères italiennes donnaient à une amarre et .1 son ancre, dont on se servait dans les gros temps pour rendre plus sûr le mouillage du navire. — « Si darà l'altro Guardiano pur per Mezogiorno Libeccio, vogando avanti con tutti i remi, come si è fatto nel dar fondo al primo Guardiano» (on voit que l'on mouillait deux Guardiani), a il che fattosi tornare ziando alla porta » (en sciant, jusqu'à ci que la galère soit revenue à son poste). Bartol. Crescentio ( 1 6 0 7 ) , p . 131.—« Guardiano:'! una terza ancora, che si ado pera in occasione di borasebe per popa del vascello a linea retta. » Pantero-Pantcra (1614).Crescentio ne dit pas, comme Pantera, que le Guardiano se mouille par la poupe ou en croupière; la manoeuvre qu'il décrit, et la figure dont il ac compagne cette explication, montrent que c'était à l'avant qu'on établissait les Guardiani. GUARDIAO, port. s. m. Gardien. — V. Offici.il marinheiro. GUARDIN, esp. s. m. (De Guardar, garder, préserver. Ce mot a plusieurs acceptions; il désigne i° la drosse du gouvernail, et, dans ce cas, il a pour synonyme : Galdrope (V.); 2 ° l'itague du mantelet de sabord. GUARD-SH1P, angl. s. Proprement : Navire gardien , navire préposé à la garde d'un port ou d'une rivière. L'A miral dans un port est un Guard-Ship. Il y a des navires à vapeur d'une assez grande force : 4 5 o et 3 5 o chevaux, par exemple, qui sont destinés à la garde des ports, à la cor respondance des ports avec la còte, et que l'on comprend sous la dénomination générale de Steam-Guard-Sbip. Sur le Navy-Ust d'oct. 1 8 4 6 , on voit figurer huit Stcam-GuardShips, dont quatre de 56 bouches à feu et quatre de 2 4 , atta-
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chés aux ports de Portsmouth, Sheerness, Devonport et vernail à l'étambot et deux gouvernails de fortune aux côtés ne sont pas impossibles, et nous savons par Crescendo (Náu Chatham. GUARE, s. Nom donné par les matelots des Jangadas de tica Médit., 1 6 0 7 ) que les galéasses italiennes ont eu quel Guyaquil à une planche dont on se sert pour faire venir au quefois ce triple gouvernail : «Si mette ancora con due remi a fianchi del timone, che aïutano à far la voltar più vent ou faire arriver le radeau.—V. Jangada. presto. » P. 6 2 . Restent les navires à quatre gouvernails; GUARNICAO, port. s. m. Équipage d'un navire.—«Por- ici, nous ne saurions être d'accord avec l'auteur de la Milit. taria (ordre), mandando augmentai' aGuarniçào do brigue navalis; quatre gouvernails ne peuvent s'adapter an même Té/o, proximo a seguir viagem para Macao, com mais un navire, deux à l'avant et deux à l'arrière, et nous ne con Segundo Tenente d'armada, una praça de companhia dos cevons pas qu'un critique aussi éclairé que J. Scheffer ait Guardas Marinhas, e un carpinteiro. » i 6 j a n v . 1 6 4 3 , An- pris au sérieux la description du vaisseau de PtoléméePhilonaes marit. et colon., p. 6 0 . — V . Escuna. pator, telle qu'elle est donnée par Athénée, d'après Calixène. GUARNIRE, ital. v. a. (V. pour l'élymol. le mot:Garnir.) — « Ipse G u b e r n a c u l o rector s u b i t , ipse magisler : Garnir; passer les manœuvres. — Gunrnirc l'argano, Garnir H01 taturque viros, c l a v u m q u e ad littora torquet. •• le cabestan. — Giutrnire un'albero, Garnir ou Gréer un mât. V I R G I L E , Enéide, liv. v, 1 7 5 . — Guarnire un nntenna, Garnir ou Gréer une vergue, une antenne. — Guarnire una nave, Garnir ou Gréer un navire. — « Gubernacultim, remns erat longior latiorque, ad pup— Guarniniento, s. m. Gréement, Agrès. — « ... Et che pim religatus, quo cursum navisGubernator moderabatur. » Ch. de la Rue, édit. de Virgile; Paris, 1 7 2 2 ; Londres, banno bisogno di remediocosi nelle fahriche de' corpi délie 1 7 4 0 . — Cette définition du gouvernail des navires anti gallie, corne ne' Garnimenti di essi... » Relacione del claris. ques serait excellente, si le P . de la Rue avait dit: « attaché Cristof. da Canal; Ms. autogr. de i557 ou 1 558, in-18, de au côté de la poupe, » et non pas : « attaché à la poupe,» ce notre Bibl. part. n° io3, p. 3 g v". qui fait supposer que l'aviron-gouvernail était placé au 1. GUAYTA, cat. anc. s. f. (Selon du Gange, de l'ail. IV~a- milieu de la poupe, comme dans quelques bateaux modernes chte, veille.) Guetteur, Vigie. —«Tôt senyor de nau ode leny et dans les petits canots, où il sert à la fois de gouvernail et es tengut (pie encontinent que partex de alla 011 haura levât de levier propulseur. Il y a encore des joneques chinoises viatge è haurâ feta vela, ell deu partir ses Guyates qui qui ont un gouvernail latéral; et, sans aller chercher si Guvaten en la nau o leny, axi be auant ab vêles corne estant loin des exemples de cette organisation, disons qu'en 1 8 4 7 , en port 6 en plaia 6 en sparagol, è axi be en terra de à Polesella, nous avons vu et monté des bateaux munis d'un amichs com de enemiebs. » Consul, de la mer, chap. 2 0 6 , gouvernail sur l'arrière à tribord. Nous avons traversé le Pô sur l'un de ces petits canots, qui obéissent à merveille à édit. Pardessus. 2 . GUAYTA, cat. anc. s. f. Guet, Garde, Vigie. — « E si l'impulsion de cette rame, suspendue ingénieusement au côté algun d'aquests, qui desus son dits, seran trobats dorments et vers l'arrière. On lit dans la satire de Pétrone : « Nunc à la Guayta de très vegades en sus, deuen perdre tôt lo per puppim, per ipsa Gubernacula dilabendum est, a quo loguer que haver dévia, de tôt aquell viatge on seran. » rum regione funis descendit, qui scaphœ custodiam tenet.. Ce passage, qui a embarrassé les commentateurs, est trèsConsul, de la mer, chap. 2 0 6 , édit. Pardessus. clair. La chaloupe du vaisseau de Lycas était à la mer, der GUBERNAGULUM, lat. s. m. (Ougr. KuêEpvïio. [V.]) Gou rière le navire; une corde (bosse d'embarcation) la retenait vernail.—J. Scheffer, p. 1 4 6 d e Mil, nav., dit: « Habiierunt au- au bâtiment, et le bout de cette corde était attaché sur le tem apud priseosquaedam naves un uni, plerœque duo, aliquœ bord près de l'un des gouvernails, parce que, pour des tria etiam, et quatuor Gubernacula. Unum m i n i m a B habuere, cendre du vaisseau dans la chaloupe, l'un ou l'autre de ces paulo majores duo. » Sur les navires à un seul gouvernail, larges avirons pendus à la hanche, et inclinés de l'avant à pas de difficulté; quant aux navires qui avaient deux gou l'arrière, était un auxiliaire fort commode. — V. Baccus. vernails, la galère du musée Bourbon, et le petit navire de la collection Rorghèse, que nous a v o n s publiés dans notre GUBERNATOR, lat. s. m. (De Gubernare; gr. KuësoArch. nav., t. i , p. 2 i et 2 3 , montrent, aussi bien que les váw. [V.]) (Proprement : L'homme qui gouverne et régit le peintures de Pompéi recueillies au musée de Naples, que les navire.) Pilote, quelquefois seulement : Timonier; souvent. gouvernails placés à droite et à gauche, à la poupe des na Patron et Capitaine. C'est à la fois dans le sens de pilote et vires, étaient une chose fort ordinaire, qui se perpétua au de capitaine qu'on peut entendre Gubernator dans ces pas Moyen Age. (V. Barra duorum thlmondrum.) Tacite parle, sages de Sénèque : « Tempestas non opus Guberuatoris imchap. X L I V de sa Germanie, et liv. 11, chap. 6 de ses Annales, pedit, sed successum... » « Gubernator tibi non félicitaient des navires des Suiones, qui avaient deux gouvernails, un à promisit, sed utilem operam et navis regendae scientiam. a la poupe et l'autre à la proue, ce qui les dispensait de virer La phrase suivante de Cicerón, liv. 11 De invent., ne laisse de bord, la proue et la poupe étant failes de la même façon. pas de doutes : « Postea ipsos tempestas vehementius jac (V. Biprora navis.) Cette organisation se comprend à mer tare cœpit, usque adeo, ut dominus navis, ciini idem Guber veille; il nous en est resté la tradition dans la Chatte (V.) ; et, nator » (le timonier) « esset, in scapham confugeret, et inde au commencement de ce siècle, un officier français très-ardent funículo, qui a puppi religatus scapham annexam, trahebat à la recherche des améliorations, le capitaine de vaisseau navim quoad posset, moderaretur. » Dans la phrase de Willaumez, proposa de faire une corvette à deux proues, mu Végèce, livre îv, chap. 4 3 : « In nantis diligentia, in Gunies chacune d'un gouvernail. Cette réminiscence des barques bernatoribus peritia, in remigibus virtus eligitur, » le sens de Gubernator est manifestement celui de pilote, aussi S c a n d i n a v e s ne fut point accueillie par la marine, et VAmphisdrome, comme Willaumez avait appelé son navire, resta à bien que dans cette autre du même chapitre: tcGubernatol'état de projet. Pour ce qui est des navires à trois gouvernails rum solertia est loca in quibus navigatur portusque cognosdont parle J. Scheffer, bien que nous ne connaissions aucun cere, ut infesta prominentibus vel latentis scopulis, vadosa texte respectable qui justifie l'assertion du savant suédois, ac sicca vitentur. » Voici maintenant Gubernator dans le nous admettons qu'il ait pu en exister quelques-uns ; un gou sens de Patron de navire : — a C. Lœlius romana; classis e r
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praefectus a Gubernatoribus quserit, si aquam hominibus jumentisque in totidem dies, quot fruinentum imposas sent, lllique respondent, aquam dierum quinque et quadraginta in navibus esse. » Tite-Live, liv. x x i x , chap. 25. — V. 2. Aplustre. GUBERNUM, lat. s. n. (Pour Gubernaculum.)— a Proras despoliate et detondete Guberna.» Lucilius, ap. Nonium, chap. 8, n° 5g. — « ... Naufragiis magnis multisque c o o i i i s , Disjectare solet m a g n u m mare transira, G u b e r n a , A n t e n n a s , proram, malos, lonsasque natalités, Per lerrarum o m n e s oras fluilantia aplnstra... L U C R È C E , liv.
n , v.
553.
«cAij s. (De SnufV/j.et de? Alych, prise, action de prendre. (Prise d'eau du navire.) Aiguade. GUÈMIDEN SABOURA TCIllQARMAQ, tur. v. (Tchiqarmaq, ôter, Saboura. [V.]) (Oter le lest du navire.) Déles ter. — Guèmiden tcitiqmae.i, s. (Tchiqmaçi,
de
Tchiqinaq,
descendre.) Débarquement. — Guèmiden tchit/maq, v. Dé barquer. (V. Qara ïè inmek.) Guèmiden tchiqarmat/, v. (Tchiqarmaq, oter.) Débarquer (des marchandises, des per sonnes, etc.). GUÈMIDJ1, tur. s. Marin, Matelot, Homme de mer, Na vigaleur. — V. Bahri, Méllàh, Qualioimdji, Rakib. GUÈM1DJIK, tur. s. (Djik, particule du diminutif.' Em barcation. — V. Kutchudjik guèmi, Qaïq.
GUELFA, ital. ano. s. f. (Variante orthogr. de Gclfa. GUÈMIDJILIK, tur. s. Navigation; Art de naviguer; Ma [ Y . ] , ou faute d'impression dans la lettre d'Andrea Corsali j~ap. Ramus., t. 1 , p. 184 O ] , où on lit : ) «Venne alla nane rine.— Guèmidjilik etmck, (Faire de la navigation.'; Navi capitana vna Guelfa overo nauiliu de Mori, doue erano xviij guer. — V. Din-vzdèn sèfer etmek. christiani... » GUEM1I DEN-YZE INDIRMEK, tur. v. Mettre un navire GUÈMI, turc, s. Navire, Râtiment, Vaisseau. ( V . Fulk, à flot, Lancer un navire. (V. Indirmek.)— Gtièmii dirèk ilè Kecht, Sèfinè, Teknèi.) — Guèmi alatlcri, s. pl. Agrès. (V. donatntaq, v. (Garnir un navire de son mât.) Mater. (V. l)oAlatleri.) — Guèmi alatlcri tchiqarmaq, turc, v. (Tchiqar- natmaq, Dirèk, Guèmi ïè direk qomaq.) — Guèmi lali ta er
maq,
oter.) Dégréer, Désarmer un navire. — Guèmi bal-
machi, s. (Batmachi, de Batmaq. [V.])Naufrage. (V. Gharq, Gharqab.) — Guèmi batturmaq, v. [Batturmaq, plonger.) Couler un navire. — Guèmi beuleiigiii, s. (Beulcugui, de
Jieuluk, troupe.) Escadre. — Guèmi donanmaci, s. (De Donanma, équipement.) Gréement. — Guèmi Eurnègui, s. (Eurnèk,
modèle.) Gabarit. — Guèmi ïaghtamaq,\.
(Iaglila-
maq, oindre; laghy, qui entre en composition dans Doniahy [lagh, graisse, Don, glace], suif.) Espalmer. — Guèmi ichlèïen, adj. (Icltlèniek, pratiquer.) Navigable. — Guèmi idjarèci, s. (Idjarèci, d'Idjarè. [ V . ] ) Fret, Nolis. — Guèmi ïè, adv. A bord. — Guèmi iè, adj. Nautique. — Guèmi tè adcm qomaq, v. (Qomaq, mettre; Guèmi iè, à bord; Adem, Adam,
le premier homme, et par extension : un homme.) (Accoutu mer un homme au navire et à la nier.) Amariner un matelot. — Guèmi ïè Bindurmck, v. (BindurmeA, de Binmck , monter
sur.) Embarquer quelqu'un à bord.—Guèmi iè binateci, s. (Binmeci, de Binmèk, monter sur.) Embarquement, Action
baghlaïadjaq
orghani,
s. (De Oighan,
gros cordage, lait,
quai, Baghlamaq, retenir, attacher.) L'action d'amarrer on navire contre un quai. — Gtièmii ïali ta orghan ilè baghla
maq, v. (Attacher avec une grosse corde le navire au quai.) Amarrer le navire. GUÈMILER MÈRËMMET IDÈDJEK 1ER, tur. ar. s. (Mèrèmmet, raccommodage, radoub; 1er, terre;)Carénage, Abattage en carène. GUÈM1NUN ARDl. (Ard, arrière, Guèminun, du navire.) Arrière, Poupe. (V. Poupa, Qytch.) — Guèminun bez cittuçi, turc, s.Tente. (V. Qaïghun.)— Guèminun diregitini tchiqarmaq, turc, v. (Oter les mâts d'un navire.) Démâter. (V. Dirèk.) — Guèminun ïukini ierlcchturmck, v. (Ierlechlurmck, arranger ; luk. [V.]) (Proprement : Arranger, disposer les poids du na vire.) Arrimer. (V. Islif etmèk.) — Guèminun qytchiiQttrutchi), s. Arrière, Poupe. (Y. Qytch, Poupa.)
GUERBIN, vieux fr. s. m. (De l'ital. Garbino. [V.]) Nordouest. Joiiiville, Hist. tic saint Louis. GUI'LRLIN, fr. anc. s. m. Variante orthograph. de Grelin. mettre; Direk(\.),Iè,au.) Màter. ( V . Quemï dirèk ilè donat- (V.) maq.)— Guèmi ïè ïuklemek, tur. v. (lukleniek, de luk. [ V . ] ) GUÉRITE, fr. anc. et mod. s. f. (De l'ital. Garidda. [V'.]) Embarquer des marchandises, un chargement, un Fardeau quelconque.— Guèmi ïè mènçoub, tur. ar. adj. Naval. — Pendant le Moyen Age, les navires avaient, autour de leur Guèmi indirmek, tur. v. Mettre un navire à l'eau; Lancer rempart extérieur, comme les villes autour de leurs mu railles, un certain nombre d'abris appelés Guérites, où des un navire.—Guèmi ïuki,s. (De / H X [ V . ] ) Cargaison, Charge ment. — Guèmi khalqi, s. (Khalq, les gens, le menu peuple, soldats veillaient, où s'abritaient des archers. Les Guérites entraient dans le système de la fortification des nefs, et elles v les serviteurs.) Equipage.— Guèmi tiraci, s. (Kiraci, de jouaient un grand râle;plusieurs textes anciens en témoignent Kira. [V.]) Fret, Nolis. — Guèmi kiradji, s. (Kiradji, de Kira [ V . j , celui qui loue, qui donne à loyer.) Affréteur. (V. Guèmi (V.Garita, Engaridare.j Froissart, liv. 1", part.2. chap. 138, sahibi.)—Guèmi kir adj ici, s. Caboteur.—Guèmi nitidi, s. (iVfle- sous l'année 1372, dit : •> lit puis les nefs espaignolcs vinrent, li, de Navloun.[X.]) Fret, Nolis.—Guèmi oqy, s. (Oqy, de Oq, qui bien étoient pourvues el Gueritées. «1 (Le Ms. 8 3 i 9 , Bibl. timon d'une voiture.) Barre du gouvernail. (V. Dunien nat., dit, p. 3go v° : « Qui bien estoient pouruea et Gan tées. ») L'abri construit au-dessus de la poupe des galères aghadji.)—Guèmi qaplamaçi, s. (De Qaplamaq. (V.]) Dou prit le nom de Guérite, donné ensuite, par extension, à cha blage.— Guèmi qapoudani, s. (Qapoudan, de Capitano. [V.]) Capitaine de navire. — Les Turcs ne se servent de cette cun des arceaux de bois qui en formaient le squelette. Au expression que pour désigner un capitaine de bâtiment eu jourd'hui, l'on appelle Guérite la large bande de bois dont ropéen. Ils disent aussi : Captan. (V.) Le capitaine d'un est entourée une hune. (Ital. Arco delta coffa ; géno. Serclo ou Rioudo da cuffti ; angl. Rim of top; rus. OfiewaiiKa y uapca navire turc est pour eux un Reïs. (V.) — Guèmi qaraïè ditch-
de s'embarquer. — Guèmi ïè binmek, v. (Biitmek, monter sur...) S'embarquer.—Guèmi iè dirèk qomaq, tur. v. (Qomaq,
mek,v.
(Iè, à; Qara , terre ; Duchniek, tomber.) Échouer
à terre.—Guèmi sahibi, ar. tur. s. (De Sahib, propriétaire.)
Armateur; Affréteur. — Guèmi scntinaçi, tur. s. Cale; fond d e cale, Sentine. (V. Dib-ambari, Sentina. — GuèmisoiwaN
[Obetchaïka ou marsa].)
GUERNIMENTO, ital. s. m. (De Guarnire. [V.]) Garni ture, manœuvres, ou gréement d'un navire, d'un mât, d'une vergue.
GLOSSAIRE NAUTIQUE,
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• GUET, fr. anc. s. m. (Du bas lat. Gaita, corrompu de Wacta, latinisation de l'ail. tVacht.) Garde, veille, vigie. — « A nostre dit admirai, et non à autres, appartient de com mettre és nauires, Guet pour la garde des pescheurs, au temps delà harengaison ou autre pescherie. » Art. 1 0 , Règlement de juillet 1 5 1 7 (François 1 ). — « Et pour les Guets qui ont accoustumé estre faits en temps suspect de guerre sur les costes de la mer, nostre dit admirai (s'il voit que bon soit) pourra deux fois l'an faire faire la monstre de tous les hom mes des paroisses subiets aux Guets de ladite mer, pour s'en seruir pour la défense de la coste, si le cas le requiert, et contraindre eux armer et embastonner >> (se fournir de bâ tons [V.] ou d'armes à feu), « comme il appartient. » Ib., art. 2 9 . — Cette prescription se retrouve dans le règlement dei543, art. 7 . — V. Chastel d'amont, Garde-côte, Compa gnie du guet, Compagnie postiche. er
GUIAR, esp. v. a. Guider. En parlant des cordages, c'est les passer, les frapper, les capeler chacun à son poste. Dice, marit. esp. (i83i). GUIBELLA, basq. s. Arrière, Poupe, Fesses du na vire. GUIBLE, provenç. s. f. (Du fr. : Guibre.) Les Proven çaux désignent par ce mot un prolongement de l'étrave qui, à bord de la plupart des bâtiments latins, sert de support à l'échelle de beaupré.(V. 3. Echelle.) — Si quelques Proven çaux prononcent Guiblè, d'autres disent Guibre, comme les Ponenlais. Le capitaine d'une tartane de qui nous recueillîmes en i835, à Aigues-Mortes, les noms de toutes les princi pales pièces de son navire, se servit bien nettement du mot Guibre. (V.)
GUIBRE, fr. s. f. Ce mot nomme quelquefois la pièce qu'on appelle aussi leTaillemer (V.), laPoulaine(V.), et qu'on GUETHIE (Gue'zie), wol. bamb. (Proprement : Le vide.) nommait le Bestión (V.) et le Lion (V.), à l'époque où le Mer. caprice des constructeurs de navire plaçait, à l'extrémité de GUEUSE, fr. s. f. (De l'ail. Giessen, fondre [angl.-sax. la proue, des ligures d'animaux fantastiques ou de bètes Geotan].) (Gr. litt. mod. "Ерца; gr. vulg. MavTÉu.i; dan. féroces, comme pour rendre redoutable par l'aspect les na Barglastjern [Fer de lest; angl.-sax. Iren, Isen, fer V. vires qu'il décorait de ces images hideuses. La IVuivrc [lat. Vipera\o\\ Cuivre, hydre ou griffon à queues de serpent, dont Barg/ast]; suéd. Tacljern; rus. Крица [|A>VV.SYZ].) Barre de fer fondu, assez courte, mais fort épaisse. Les Gueuses parle Richard de Fournival dans son Bestiaire, est l'animal servent à lester les navires. Leur poids et leur forme, qui qui, établi sur la pièce saillante clouée à l'étrave, nomma cette est celle d'un parallélipipède rectangle, les rendent très- pièce elle-même. Dans un des curieux dessins que J. Stra propres à ce service. — a II y a un si grand nombre de ca dano consacra à la gloire de Christophe Colomb, d'Amène nons de fer de Nivernois crevez dans l'arsenal de Rochefort, Vespuce et de Magellan, collection précieuse de cinq pièces qu'il est impossible qu'en vous appliquant à en ramasser les conservées à la Bibliothèque Laurentienne de Florence, ou pièces, vous ne trouuiez moyen d'en faire quelque chose, soit voit la proue d'une des nefs s'allonger en une Guivre bisarre. en les mettant dans les forges pour seruir de Gueuses, soit GUIDICH, turc, s. (Proprement : Marche, départ.) Nage, en traitant auec quelque particulier, etc. » Seignelay à Dé Vogue. ni uin, 1 8 août 1 6 7 8 ; Ordres du Roy, vol. XLIV, p. !\io, Ms. GUIDON, fr. s. m. (De Guide; fait du holl. Wyzen, di Arch. de la Mar. riger, ou de l'ail. Weisen, enseigner; angl.-sax. IVisian, GUI, fr. s. m. Ce mot, qui n'a rien de commun avec son instruire, diriger. Étendard qui guidait les soldats au com homonyme de la langue vulgaire, a deux acceptions dans la bat.) (Gr. mod. IlavòiÉpa-OtXavTpa ; rus. EpeiUT)-BwMne.\b langue maritime. Il désigne, i° une longue et forte pièce de [Brcite-vimmpel].) Pavillon envergué sur un bâton, et fendu bois ronde, sur laquelle se borde la brigantine (Bas bret. à son extrémité flottante, comme l'étaient les anciennes flam Вот; provenç. Baoumè; rus. Гикъ [Gi«'/ie]; ar. côte N. mes. En France, le Guidon national est un des signes d'Afr. Kassa-skotu ; lasc. GossiВойт); 2 une corde ou un distinctifs du commandement. Il en est de même dans quel palan destiné à varier la position d'un autre palan (Esp. Gaia; ali. Abbatter; holl. Afhouder; dan. Aflioldere; suéd. ques autres marines, mais non dans la marine russe. GUÏEUK, turc, s. Ciel. —V. Cèrna. Afliàllere; rus. Бурундукь [Rourounndonk], Отшяжка [Ottrnjka],Обгалтеръ y талей [Obga/tèreou taleïj.) Gui a été GUIG, fr. s. f. (De l'angl. Gig. [V.]) Nom d'une em corrompu de Guide; 011 voit très-bien par quelle contraction barcation très-longue, très-étroite et très-rapide. Elle va à euphonique, de : Guide de palan, Guide de brigantine, on a l'aviron et à la voile. Il n'y a guère plus de vingt-cinq ans fait : Gui de palan, Gui de brigantine. que les Français ont adopté ce canot anglais. GUI MOUA, tonga,adv.(G«/, vers, Mona, précédent.) De GU1MBALETA , basq. litt. s. f. Brimbale. — Le P. Lar vant.—Gui toou monti. (Toou mou/i, arriére de la pirogue.) ramendi veut (pie ce mot qui, dans la langue vulgaire, dé Derrière, à l'arrière. signe tout à la fois la (arrière et le trou que fait cet instru США, esp. s. f. (Même orig. que le fr. Guide. V. Guidon.) ment, ait été pris, par les charpentiers de navire, pour Cartaheu, Draille. Tout palan léger ou petit cordage, dit le nommer la Brimbale, parce que la fonction de ce manche de Dice, rnarit. esp. (i83i), à l'aide duquel on dirige une chose la pompe a de l'analogie avec celle de la carrière. Le jésuite vers la place qu'elle doit occuper, ou avec lequel on soutient basque est ici, comme toujours, trop ingénieux à se donner cette chose. Ainsi Guia de la candaliza, de una cabria , del raison. Il n'y a, malheureusement pour sa supposition, au botalon rastrero, de los del foque; etc. — Cordage à l'aide cun rapport entre le mouvement que fait la [arrière, s o n viant un passage dans le bois qu'elle perce, et le manche duquel on écarte, du bord où elles sont amarrées, les embar de la pompe qui fait monter et descendre la verge de fer ou cations qui peuvent se heurter contre le flanc d'un navire, de bois au bout de laquelle est l a lieuse (V.); tout au p l u s et s'avarier en nuisant aux bordages qu'elles frappent. — pourrait-on comparer la tanière à cette verge. Hauban de boute-hors de basse voile, hauban de tangon.— « Despues de lo quai se la daràn à el tercio del votalou dos GUIMBALETE, esp. s. m. Brimbale, Bringuebale. — cabos, llevando un chicote à proa, y otro à popa, sirvien- Ce terme, qui n'est peut-être qu'une corruption du fr. Brimdole estos de vientos, Guias, о pataraes para su mayor su- balle , était déjà en usage au xvn siècle; on le trouve, en jeciou. » Fernandez , Pract. de maniob. (Serai., 1 7 З 2 ) , p. 33. effet, dans le Dict. esp. fr. d'Oudin ( 1 6 6 0 ) . — V. Bomba. 0
c
GLOSSAIRE NAUTIQUE. GUIÑAR, port. v. a. Dériver, Embarder. L'esp. dit Gui ñar. — V. Gelva. GUINÇONNEAU, fr. anc. provenç. s. m. (Mauvaise pro nonciation de Quinçonneau. [V.]) Nom donné à un cabillot, a y a n t la forme d'une olive allongée, gougée au milieu de sa longueur, à l'endroit où son diamètre est le plus grand. Kes différents Guinçonneaux dont on se servait à bord des galères sont nommés, p. 1 8 , 2 0 , 2 1 , 3 o et 4 8 du Mémoire s u r les manœuvres et agrès d'une galère, Ms. petit in-folio ( x v n siècle), Bibl. du Dépôt de la Mar., et parmi les Tailles, pastèques, etc., du Traité de Marine, par Dortières, Ms. grand in-folio ( 1 6 8 0 ) , même bibl. On voit sept ligures de Guinçonneaux, fol. 2 7 du traité intitulé Construction des galères, Ms. petit in-fol. relié en maroquin rouge fleurde lisé , Bibl. du Dépôt de la Mar. e
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GUINDAREZA, port. s. f. Caliorne. GUINDASTE, esp. anc. s. m. [De Guindar. [V.]) Drisse. — « Dos Guindastes, vno de la triça mayor y el otro del trinquete..., y los perpaos para los escotines y chafaldates... v Razon de las medidas.. para vn galcon nombrado Nuestra Senora de Loreto;Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 , Bibl. de la Mar.,n° 1 4 2 5 5 - 3 . GUINDATU, basq. v. a. litt. Guinder. GUINDEAU, fr. s. m. (Forme moderne de Guindal ou Guyndas, fait du holl. ou du vieux fr. Windas, IVyndas ; [ f l a m . (Vindaas; angl. IVindlass; isl. iVintla], de ì'angl.sax. IVindan, tourner.) ( G r . mod. MavuuêéÀo [Manouvélo], MuuviiXo [Mounièlo]; bas lat. Varochium, Vcrruchium; ital. Arganello, Molinello, Mulinello, Muli/tetto, Tornello; esp. port. Molinete; isl. Velti-às, Vinelli, Vindu-as; ali. Bratspil; bas bret. Vilivaot; basq. vulg. Guindneha ; basq. litt. Zulaica; a r . cóteN. d'Afr. Botidji de bitta ; iliyf- dalm. Eolio ; rus. Брашпиль [Brarhcpttc], Ворошъ [ Vorote], Лебе дка [Lebiotha]; poi. IVinda; mal. Dawar, Daouar, Poutaran, Poutcr.) Treuil horizontal, dont la forme est celle d'un cylindre, ou parfois celle d'un prisme régulier à six ou huit faces. 11 est supporté par deux montants verticaux, dans les quels tournent les tourillons qui prolongent un peu son axe. Il est percé, dans sa longueur, de trous où s'introduisent de longues barres a u moyen desquelles on le fait tourner. Le Guindeau est quelquefois le seul cabestan d'un navire; il est toujours placé à l'avant, e n arrière des ccubiers. Il sert à lever les ancres, à hisser les fardeaux, à guinder les mâts supérieurs, etc Autrefois c'était près du Guindeau que l'on abattait la tète du pilote qui avait perdu un navire par sa faute. On lit, en effet, dans les Rôles d'Oleron : • Si une nef est perdue par la defaulte d'un lodeman, li mariniers puent, si leur pleist, a n i m e r le lodeman à la Guyndas ou à ung autre lieu, et couper sa tète, sans qu'en après le maistre ou nul de ses mariniers soit tenu d'en répondre devant aucun juge, pource que le lodeman fist grant travson à son entre prise de lodmanage. >• L e pilote s'engageait alors sur sa tète à conduire à bon port, à moins de force majeure constatée par l'équipage, le navire dont il acceptait la conduite. GUINDER , fr. v. a. ( D e l'ail. fVinden, tourner, fait de l'augi.-sax. IVindan.'] \Gr. litt. mod. 'Vesuvio; gr. vulg. ' H c c â p M \lssurô) ; ital. Ghindare; géno. Ghinda ; malt. Tigghinda; esp. port. Guindar; bas bret. Ginda, Gwinta; basq. Gttinda, Guintlatu; angl. Hoist [lo] , Sway [lo] tip ; ar. vulg. Guinda; turc, Qaldurmaq, Tcrji'etmch; val. lnuvua [a] [A ineltsa], 1пъалца [a] [A inaltsa], Pidika [a] [d ridiAa\; rus. Поднять [Pntniatc], Выстрелить \ Vi\trélite\; poi. Podwyz'szac', iVindotvac', XVinda; fr. anc. Gintler.) Guinder .1 signifié d'abord : Élever a u moyen du guindeau ; il a été ensuite svnonymede Hisser; on n e l'applique guère aujour d'hui qu'à l'action de monter, à la hauteur qu'ils doivent occuper, les mâts de hune et les mâts supérieurs à ceux-ci Guinder est depuis assez longtemps usité chez les marins Français; on le voit, en effet , dans La Branche aux royaux lignages de Guill. Guiart, v. 9 8 0 2 :
1. GUINDA, fr. anc. s. m. (Du vieux fr. Windas ou pp'yndas.) Drisse d'une antenne. — « Plus, deux autres tailles d e Guinda de la mestre, garnies de leurs pollieges et brous ses. » Estât de la galère Haudancourt (l65l). Ms. n° 3 Bibl. hist. de la ville de Troyes. — V. Brouse. 2 . GUINDA , ar. côte N. d'Air, s. (De l'esp. Guindar. [V.]) Guinder. GUINDAC1IA, basq. s. f. Anspec, Barre de guindeatt. GU1NDAGE, fr. s. m. (De Guinder. [V.]) (Ital. Ghinda, Ghindaggio ; géno. Ghindame; malt. Ghindag.) Action de guinder à sa place un mât de hune ou de perroquet. — Au trefois leGuindage était l'action de hisser un fardeau quel conque au moyen du Guindeau, et, par extension, celle de charger un navire de tous les ballots, tonneaux, etc., qui composaient sa cargaison. On lit dans les Rôles d'Oleron : „ Pour le Guindage et reguindage doivent les matelots estre salariez. » Le droit que les marchands payaient au maître d'un navire pour le Guindage, s'appelait Guindage comme l'action elle-même (holl. anc. IVindegcltl). Le chap. 1 0 des Rôles d'Oleron dit : « Il » (le maître) « doit monstrer as marchantz les cordaiges o quoi il Guyndera... qar si tonnel ou pipe si pert par défaut de Guynde ou de cordaige, le mestre est tenu à l'amender lui et ses mariniers; et y doit y partir le mestre par tant qu'il prend de Guyndage, et doit le Guyndage estre à restorer le dommage premièrement..." GUINÜALEITA, port. s. f. Calióme. GU1NDALESA ou ZA, GUINDAREZA, esp. s. f. (De Guindar. [V.]) Haussière, Guinderesse, Bosse d'embarcation. .— » Siempre que la lancha, 110 se haya menester à bordo, sea de dia, ô de noche, se tendra por la popa del navio amarrada con una Guindalesa, ô Calabrote.» Fernandez, Praet,ca de maniobras, 1 7 3 2 , p. 2 2 6 . — V . Bastimento. GULNDANT, fr. s. m. (De Guinder. [V.]) (Gr. mod. "Y^/o, [Hypso-s); ital. G/dadante; géno. Chindante; bas bret. ¡GAtdaelte; basq. vulg. Guinda-'ttra.) Longueur du côté de la voile d'étai et du foc qui s'étend contre la draille ou Pétai quand on les hisse, quand on les Guinde pour les déployer. C'est proprement ce que dans la Méditerranée on appelle Antena!. (V.) Le Guindant d'un pavillon (angl. Hoist oj a stag) est la longueur du côté par lequel il est attaché à la » Qu'en c l fait haut es mas Guinder. •• drisse, ou cordelette qui sert aie hisser. — « Guindant est la hauteur de la voile. » Explicat. de divers termes, etc.; Ms. — «Il doit monstrer a s marchant/, l o cordaiges о quoi 1! du xvit" siècle, Arch. de la Mar.— V. 2 . Beaupré. Guyndera» (avec lesquels il hissera à bord les marchandises. GUINDAR, esp. port. v. a. (Du fr.:) Guinder (V.); His Rôles dOlcron, art. 1 0 . — -Deux tailles pour Guinder» ser. — • Guindaron la vela. » Crónica de D. Pero Niño, (pour hisser les antennes', «à quatre liuresla piece, soni p . 9 6 . —L'ital. a écrit : Guindare. —(V. Galera de banchi, buict Hures.» Stolonomie, Ms. de 1 5 5 . , n° 7 9 7 2 - 8 , Bibl. » 8 . ) — V. Boza de la verga de gavia. nat., p. i 3 . I (12
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GUINDERESSA, cat. s. m. (Même orig. que Guindalesa. |V.]) Poulie de Guinderesse ou de drisse à cinq réas. GUINDERESSE, fr. s. f. (De Guinder. [V.]) (Gr. mod. Пат1Хоило, [Patihoulo-s] ; ital. Ghindarcssa, Ghindazzo ; цепо. Can bun, Ghindasso; malt. Ghindaz; vénit. Caobon ; esp. Guindareza, Guindaleza; port. Guiudareza, Guinda leda; angl. Тор горе ; ail. IVindreep ; ar. côte N. d'Afr. Peladour de Guinda; rus. Выптрепъ [Finntrèpe],) Cordage à l'aide duquel on Guinde un mât de hune, ou un mât supé rieur à celui-ci. Autrefois, les palans de drisse étaient nom més Guinderesses.— « Vne Guinderesse à demy vsée; une autre Guinderesse vieille. » Inventaire de la ле/Sainte-MarieBonaventure ( t 5 2 5 ) . — V. Saisie. GUINDOLA, esp. s. f. Nom donné par quelques auteurs au bateau de lok , généralement nommé : Barquilla. GUINENNE. Faute du copiste du parlement, qui, ne sa chant pas la signification du mot Gumcnne (pour Gumène) qu'il trouvait dans un acte écrit à Marseille, hésita entre gain et gain, et se décida pour gain, Vm étant probablement mal caractérisé dans l'original qu'il avait sous les yeux. Voici le passage du vi vol. des Ordonn. de Henri II, coté v, où nous trouvonsGuinennes : — « Quatre Guinennes sans cordes poisans vingt quintaulxpour pièce, deux Guinennes et cordes poisans dix-sept quintaulx pour pièce. » Estimât, faictepar le seig. conte Pedro Navarre de la nef, etc. — V. Sarsie. GUIÑADA, esp. s. f. (En jargon, comme dit Oudin [ 1 6 6 0 ] , Guiñar signifie : Fuir. Dans le patois bourguignon , Guigner signifie Remuer, s'agiter, et ce sens est à peu près celui dans lequel les marins espagnols se servent des mots Guiñar et Guiñada. Ménage, LeDuchat, et bien d'autres, ont fait de longues dissertations pour prouver que Guigner vient de Videre, de Cuneas ou de l'hébreu Ain; ne serait-il pas aussi naturel de le dériver des langues germaniques? Winan, angl.-sax., signifie : Travailler, S'efforcer, Peiner, se tra vailler à faire quelque chose. Nous proposons aux étymologistes cette hypothèse , qui n'est peut-être pas à rejeter.) l'embardée. — 1 Siempre que se fuere à meter una vela de gavia en la canasta » (mettre la voile de hune dans la hune) « siendo el' viento mucho, y à popa, se tendra el cuidado, negó que la vela este arriada, de brazeaiia por una vanda, y sobre ella dar una Guiñada con el navio, para que el viento apague la vela, y se pueda cargar, y afferrar con facilidad, volviendo immediatamente à poner el navio à camino. » Fernandez , Practica de maniobras ( 1 7 З 2 ) , p. 1 2 . e
Nom donné par les constructeurs de navires à une série de fortes pièces de bois empâtées bout à bout, et servant à croi ser, dans l'intérieur du bâtiment, les pièces verticales «le la carcasse, et notamment l'étrave et les allonges d'écubier. Les Guirlandes fortifient tout l'appareil de construction de l'avant. Quelques Guirlandes , placées immédiatement audessous des ponts, et servant d'appui à l'extrémité de ces planchers, reçoivent le nom de Guirlandes de pont. Les ma telots appellent Guirlande une cordelette qu'ils roulent en hélice autour d'un cordage un peu gros, pour empêcher que les éléments de ce cordage ne viennent à se désunir. GU1SAM1ENTO, esp. anc. s. m. (De Guisar, apprêter; rac. Weise,a\\., façon d'agir, méthode, manière; fait de l'angl.-sax, ou de l'isl. fis, sage, prudent.) Appareil, équi page, ustensiles. — V. Cuerpo del navio. GUISPID-VOR, bas bret. s. m. Biscuit de mer, selon le P.G régoire. Maître Ezou, deSaint-Matthieu, qui nous a fourni tous les mots bas bretons aujourd'hui en usage à bord des navires de Bretagne, écrit : Gwesbes, et prononce Gouesse bcsse. GU1SP0N, fr. s. m. Orthographe ancienne ou variante du mot Guipon. [V.J) (De l'angl. JVhp, torchon de paille, bouquet de foin, etc., fait, comme JVipe et ses analogues dan. holl. et ail., Vish et JVisch, de l'angl.-sax. ffipan, torcher.) Nous trouvons pour la première fois le mot Guispon dans le Dict. de Desroches ( 1 6 8 7 ) , reproduit par Aubin ( 1 7 0 2 ) . Lescallier ( 1 7 7 7 ) adopta l'orthographe: Guipon, qui est, aujourd'hui, la seule admise. GUITON, fr. anc. s. m. (Nous ne savons si ce terme est la francisation de l'ital. Gaetone\\.], Gavetone, ou si l'italien est une transcription du français; mais évidemment Gactone et Guiton sont en relation intime, bien qu'ils ne désignent pas tout à fait le même espace de temps compris dans le Quart ou la Garde.)(Rus. ШестичасоЪая Ъахта [Chestitchasovaïa va-hta].) Quart de six heures, de midi à six heures du soir, ou de six heures du soir à minuit.
GU1ZOLLE, vieux fr. s. m. (De l'ital. Chiesola.) Habi tacle. — « Deux Guisolles.* Invent, manusc. de la nef SainteMarie Bonaventure, I 5 Ï 5 ; Bibl. nat. —V. Custode, Gésole, Gisole, Saisie. GUJAS DEL BAUPRES; esp. s. f. plur. (De Guiar, guider.) Apôtres. — V. Astas. GULF, angl. s. (Du fr. : ) Golfe. GULEUS, bas lat. s. m. (Du gr. mod. KoXsoç, fait du gr. GUIÓN, esp. s. m. (De Guiar, Guider.) Bras ou genou de anc. КоХтсо;. [V.]) Golfe. — (V. Extolleus.) — Gulfus a une l'aviron. variante orthographique : Gulphus, qui a donné Goulphe au GUIPON, fr. s. m. (De l'angl. fVipe, torcher, frotter avec français; on la trouve liv. xvi, chap. 2 6 de Guill. de Tyr, un torchon ; angl.-sax. fVipian.) (Gr. mod.МаХахтсерт] [Ma- et chez quelques autres auteurs du Moyen Age. — Le bas lahtâri]; angl. Mop; ail.Kwast, Quast; holl. Quast,Smeer- lat. a dit aussi Gu/fuin. (V. Extoleum.) quast; dan. Tjœre-host; suéd. Beeh-sudd, Tjarquast, Quasi; GULUHI, hind. s. L'Avant, la proue du navire. D'où ital. Lanata, Pennello; esp. Escopero ; port. Escopeiro; bas Gulhueya, Le matelot de l'avant. bret. Gisboun [Guisboune] , Torchter; provenç. Lanaclc.) GUMBARIA. (Latinisation du gr. Kopiêtxpu., plur. de KouEspèce de pinceau de Pennes (V.) ou de Pannes (V.) clouées à un long manche. On s'en sert pour étendre le brai ou le êccpi'jv. [V.]) Variante de Cumbaria. — 0 Triginta très na goudron sur les coutures et les bordages d'un navire, ou le ves, quas Gumbarias Veneti vocant. » Sagornino, Chron., suif fondu sur la carène. — Reiff, dans son Dict. fr.-rus., an. 9 З 6 . écrit Quimpon ; c'est probablement à l'imprimeur qu'est due GUME (Goume), fr. anc. provenç. s. f. (Abréviation de Gumène. [V.]) Câble.— « Il y a â Gumes dans une galère, cette faute. — V. Guispon. GUIRA , lasc. s. Nœud. Le lieut. Th. Roebuck, p. 58 de dont deux sont toujours dehors... les deux autres sont de reserue en bas... » P. 1 2 , Mémoire sur les manœuvres et les son Engl. and hindoost. naval dict. ( 1 8 1 З ) , écrit : Giruh. agrez d'une galère ; Ms. du x v n siècle, Bibl. de la Mar. GUIRLANDE, fr. s. f. (De l'angl. Garland. [V.]) Angl. « 4 Gumes de 1 0 poulces de grosseur tirant chacune 9 0 Breast hooh, Dech hook; rus. Брешгаукст. [Brechtouhss].) brasses, pesant 65 quintaux, » Fol. З 4 , Construction des gae
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menette, quali in tempo ili fortuna, mentre che si sta in posto, si mandano in diversi luoghi, per sicurarc più ligalee. » Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. (1607), p. Î7. — o La Gumenctta che rimurchia la barca » ( l'amarre qui tient la chaloupe à la traîne) « sarà per la metà della grossezza del usto , et lunga quanto e desso.» Ib., p. 78.—V. Palanco. GUMENETTE, prov. vieux fr. s. f. (DeCHmène.)Cableau. — « Quatre Gumenettes , deux de trois cordons et l'autre de quatre.» (Ces câbleaux étaient, comme on voit, commis en haussière,et non en grelin.) Estimation faicte parie seigneur conte Pedro Navarre. (V. Saisie.) — <> Deux Cumenetes pe santes quatre qnintaulx la pièce : viennent, audiet pris, à vingt quatre hures tournois.» Stolonomie, Ms. de 15f>., n° 7972-8, Bibl. mit., ]>. i(>. GUMERE, donné comme synonyme de Gumènc par Alex. Chichkoff dans son Dict. fr.-rus. Jamais aucun document ne nous a montré cette variante, qu'il faut rejeter, sans la reprocher à Chichkoff. GUMINA , ital. illyr. daim. s. f. Câble, Gomene. — V. Allargarsi, Osrignega, Palamata. GUMNA, ar. vulg. s . (De l'ital. : Gomena, Gomena. [V.]) 2. GÚMENA, ital. s. f. Outre le C a b l e que, au xvi" siècle, Gomene , Câble. J. de Dombay, ('.ranimât, ling.maur. aralo. désignait le mot Gúmena, nous voyons, par deux passages (1800;, p. 100. d u chap. 12 de la Nautica Médit, citée ci-dessus, que, dans GUMNE, vieux fr. s. I. Câble.—« Vne Gumne paisant(fic) le gréement de la nef ou du galion , il y avait des Gumene qui n'étaient point les amarres du navire. Ainsi, p. 8 1 , on net L , 1337.» Compte des dépenses faites par la galere Dor lit : « Sono ancora le Gumene del trinchetto di proda, lunghe nano en nov. 1641, Ms. Arch. de la Mar., fol. 3 v°. quattro volte quanto il suo albero. • Et, p. 82 : a Et g l i altri GUN, angl. s. Canon (V. Admiral's sphip, Patache), et, sarà uno per le Gumene della Mezana, l'altro per le Gumene par extension , Coup de canon. (V. Let an anchor.) — Gun del trinchetto di gabia grande, et il terzo per le Gumene boat. (Barque à canon.) Canonnière.— Gun deci. (Propre della zevadera. » Nous ne vovons pas quels cordages du ment : Pont du ou des canons.) Batterie (N .Tier.)— Gun gréement de la civadière, du grand hunier, de l'artimon et room , angl. s. Sainte-Barbe.— » However, having now sett d e la misaine pouvaient être ces Gumene, si elles n'étaient led a correspondence with the Gun-room, they lowered les haubans et galhaubans. down a bucket out of the cabbin window , into which the GÚMENA PLANA, cat anc. s. f. (Câble plat, par oppo gunner, out of one of the Gun-room ports, put a quantity sition à : Gúmena [ortica. [V.] (C'est le Cavo piano des Ita of pistol cartridges." Rich,Walter, A Vojage... by G. Anson liens. [V.]Franc-tilin,Tournevire.o Item, Gúmena plana... 1.» (Loud., 1769), chap. 3, p. 43. (V. Room.) — Gun-room-port. Inventaire du gréement de la galère Sent Nicolau, armée à Sabord de la Sainte-Barbe. (V. Cat-bole.)—Gun-shot. {.Shot, Barcelone en i354 ; Arch. génér. d'Aragon, n° 1 5 4 1 , et boulet, coup.) Coup de canon. —•• Mistaking the Asia for the Centurion, had got within (inn-Shot of Pizarro, etc. Bibl. de la Mar., n° t/,255-3. Rich. Walter, A Voyage by... George Anson. (Lond., 1 7 6 9 1 , GÚMENA TORTIÇA, cat. anc. s. f. Câble fabrique en chap. 3 , p. 28. — Guns-smith. (Smith, forgeron) Armu grelin. (Tortiça, du lat. Tortus, par opposition à Plana. rier. (V. Armourer.)—Gun-wale. Plat bord. — V. Gunnel. [V. Gúmena plana.]) — «Item, Gúmena tortiça... 1; Item, Wale. Guména tortiça empoblada... » Inventaire du gréement de la GUN DOGHOUCI, turc, s. (Gun, soleil, jour; Doghmici, galère Sent Nicolau ( 1 35/,). — La Gúmena tortiça empoblada de Doghmac], naître, se lever.) Vent d'est. ( le câble epissé) était la grande louée de la galère. —V. EtnGUNA, illyr. daim, s f. (Çe mot ne paraît pas sans rap poblar. port avec l'ital. Gonna, Gonnella, signifiant : jupe, robe de GUMENE, fr. anc. s. f. (De l'ital. 1 . Gúmena. [V.]) (Rus. femme; nous ne savons s'il a quelque relation avec l e J'oMem> [Gomene].) Càule; quelquefois Hauban, Galhanban, russe l'yna [Gnmiia], que Reiff donne comme une expres Agrès. Ainsi Rabelais dit, liv. îv, chap.18, «NosGumènes sont sion populaire désignant les haillons, les vêlements d e i hi presque tous roups » (nos agrès sont presque tous rompus); res.) Caban.—V. Kâban. e t , cbap. 22 : « Ne tenois-je pas l'arbre sûrement des mains, GUNDELE, géno. s. m. (De Gundoa. [V.]) Condolici. et plus droit que ne le feroient deux cents Gumèncs?» (200 haubans). C'est encore dans le sens de haubans que Guniènes GUNDOETTA, géno. s. f. 1 Diminuì, de Gundnn. [V. est employé chap. 38 : « Avant qu'eussions encoche nos Petite gondole. <; niènes» (capelé nos haubans). ( V. Gomene , Ortneger, GUNDOLA, bas lai. s . f. Gondole.—V. Barga, Conzare. Sartie.) Terme de blason.—« Se dit de la corde d'une ancre, GUNDUA, géno. s. f. (Du vénit. Gondola. [V.])Gondole. qu'elle soit d'un même émail que l'autre ou d'un émail dif férent : d'azur (bleu) à l'ancre d'or, la Gumene de gueules GUNÈCH, turc, s. Soleil V.Chèms. (rouge). On dit aussi Gumc.» Encycl. méth., Histoire, t. t , GUNNEL, angl. s. Plat-bord.—V.Gun wale. p . 8.—V. Stangue. GUNNER, angl. s. (De Gun. [V.]) Cannnnier, Maître eationGUMENETTA, ital. s. f. (Diminuí, de Gúmena. [V.]) nier.—« The Gunner of a ship of war has the charge of the Cablean, Petit câble, Grelin. — « Ci vanno altre due Gtt- ammunition and artillery, and his duty i s to keep the latter e
1ères ; Ms. du xvn siècle, même Bibl. — En termes de bla son, Gume est svnonyme de Guinèrie. — V. Arganeau. 1 . GÚMENA, cat. anc. esp. ital. s. f. ( D u gr. KauïiXo; ou Kâp-i^o?-) Cable—« E si, per ventura, la dita nati ò leny per d r a exarcia alguna, axi coni ancores ò Gumenes ò barques, ò alguna altra exarcia... » Consulat de la mer, cbap. »3g, editi Pardessus.—a E si era git pia » (jet régulier), « è si (allieti Gumenes, èles ancoresse perdien, hon eren ornieiades, les dites Gumenes deuen esser perdudes à la nati ò leny... » lb. — « E coni lalmirayll v a e tant prop aquelles dites vu galees, ninna de ma en ma a les sues galees, que sens tot brugit, e ¡iniagadamenl, que casen lexas aitar la Gúmena • (le cable qui servait à Affrcnellar[\.) les galères de l'amiral : « perço q u e si la licuaren tantost aquells sen yrien, que mes anaren a b xx rems, que feren aquelles del almirayll a ci.. E axi quedament cascu lexa anar la Gúmena en mar... » Chrnn. de Ra. Muniancr, chap. 285. — « Le Gumene sono quelle corde più grosse, da che sono legate 1' Ancore o Ferri da dar fondo, son queste quattro conforme al numero de'ferri, et pesca ciascuna cantara otto. . Bart. Crescendo, Nautica Méditer. (1607), p. 37. — V. Moragio, Usto.
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in good order and to teach the men the exercise of the basq. litt., qui a pris au radical lat. Gnbernatu et GuberLe P. Larramendi ^'iins. » Mar. Dict. cité par Webster, I 8 3 Î . — « Six seoir of natu, dit : Anzaztu, Erondu, Manaiatu. Gunneris to u s e hir artaillziarie » (six vingts [120; Seoir veut que le lat. Gubernare et l'esp. Gober/шг viennent du signifie gouverner, conduire, ou de pour Score, vingtaine] canonniers pour le service de l'ar basq. Gnbernatu,qui tillerie.) Descript, du Great-Michel ( I 5 I 3 ) , publiée, t. n, p. Gu-ernatu, Guci-ernatu, qui signifie : Etre diligent. Il n'y 2 8 7 de notre Arch. nav. a qu'une objection à cette prétention du jésuite basque, c'est GUORFO, GUIIFO, napol. s. (Del'ital. Golfo.[\.}) Golfe. que le grec KuSipvctw a donné Gubernare au latin ; reste au basque à démontrer qu'il est antérieur au grec. Cette petite Vocab. del. paroi, del Dia/et. Napoletano. querelle ne nous regarde pas. GURGES, lat. s. m. Gouffre, Profondeur de la mer, d'un GUZELLENWEK , turc, v. (De Guzel, beau.) Devenir lac, et par extension : Mer. beau, s'Abeausir. —.. A s l illam » (puppini) • ter fluclus ibidem GUZMAN, esp. anc. s. m. Nom donné à un jeune homme T o r q u e t a g e n s c i r e u m , et rapidus vorat a-quore vortex. Apparent rari nantes in Gurgite vasto. » de famille noble qui servait dans la flotte comme soldat, à VIRGILI, Eneide, liv. i " , vers n o . peu près dans les conditions faites en France aux gardes de Le P. de la Rue veut qu'ici Gurgite soit pris pour « toto la marine. Il commandait les sergents des troupes et les mari, <> et la preuve en est, pour lui, dans l'épithète vasto. contre-maîtres. Les Guzmanes étaient réunis en une compa Le Gurges vastus » (large et profond), dans lequel o n voit gnie divisée en cinq escouades ; le premier des cinq chefs surnager à peine quelques-uns des compagnons d'Oronte, d'escouade avait le titre de Cabo de Guzmanes iV.); chacun c'est le trou aux eaux tourbillonnantes (rapidus vortex) où des quatre autres était appelé : Cabn nrdi/iario de Guzmanes. sombre le navire des Lydiens, précipité dans cet entonnoir Nous ne savons de qui les Guzmans tenaient leur nom ; il par les flots, qui le font tourner trois fois sur lui-môme. On est probable que c'est du premier chef qui les commanda ou qui créa cette troupe ; car il n'est pas supposable que les doit entendre de même ce passage du 111 liv., v. 196 : Espagnols aient emprunte à l'angl.-sax. : Man, homme et * Contìnuo venti volvunt mare, m a g n a q u e surgunt Gui, guerre, pour nommer le soldat noble. yiiquora : dispersi jaelatnur Gurgite vasto. » GUZVA (Gouzva), serv. bulg. val. s. Racage. On pourrait traduire ainsi ces deux vers en expliquant la pensée du poëte : « Les vents font tournoyer sans cesse la GUZZELLO, cors. s. m. (Corruption de l'ital. Bozzello. mer, et les vagues immenses s'élèvent à sa surface : disper [V.]) Poulie. — Guzzelo sempio, Poulie simple. — Guzzeh sés, nous sommes portés çà et là par l'onde, toujours ou doppio, Poulie double. verte près de nous, vaste gouffre formé par les lames qui GVOZD , illyr. daim. s. (ГЪоз |slave], d'où le russe a fait montent au ciel comme des montagnes, laissant entre elles de profondes vallées. » Au liv. v : « Fertur cita Gurgite ГЪоздь [Gvozde], clou.) Clou. (V. Csaval.) — Gvôzditi, v. classis » ne saurait être entendu comme le veut le père de la Clouer. — V. Zubitti. Rue : «Classis velox mari provehitur. » Virgile a certaine GWAGEN (Gouaguène), bas bret. s. f. Houle, Flot, Va ment voulu peindre l'état de la mer encore agitée et tour gue. — Gwagenna, v. Se couvrir de lames, Devenir hou billonnante, bien que la tempête commence à s'apaiser. Si, leuse, Grossir, en parlant de la mer. dans l'Enéide, Gurges est pris pour Mare, c'est au vers 160 GWALERN (prononciat. Houalern), bas bret. s. m. (Du du v livre : e
e
fr. Galerne.) Nord-ouest. — Gwalern kart a nnrt. Nord-ouest
« C u m princeps m e d i o q u e Gyas in Gurgite viclor, etc. «
GURULDI, turc s. Tonnerre. — V. Rad. GURUPADA,esp. s. f. (Variante de Grupada. [V.]) — V. GURUPÈS, port. s. m. (Variante orthogr. mod. de Goroupés ou Gouropez. [V.]) Beaupré.
GUSA (Goussa), illyr. daim. s. m. (Étym. inconnue. On ne saurait rapporter ce mot au rad. Tyc [Gous, slave], signi fiant : Oie, bien que plusieurs des mots illyriens relatifs au corsaire s'appliquent aussi à ce qui touche les oies. Ainsi : la garde des oies se dit: Gusarënjc, comme la piraterie; la gardeuse d'oies est appelée : Gusàricca, comme la femme du corsaire, et le navire qui porte des pirates. Cependant, quel rapport entre l'écumeur de mer et l'oie?) Corsaire, Pirate, Ecumeni- de mer. (V. Huza.) — Gusarënjc, Gusarina, Pira terie, Course. — Gusàricca, Corsaire (navire), Bâtiment pi rate, et aussi : La femme d'un corsaire. — Gusarisctc, Re traite de pirates, Nid de corsaires. — Gusàriti, Gusarovati, Gusarstvovati, v. Faire la course, Pirater. — Gusàrski, adj. Du corsaire, du pirate; à la manière des corsaires. GUSCIO, ital. s. m. (Proprement: Gousse, Cosse, Co quille. Étymol. inceri. Peut-être du lat. Gullioca, écale de noix.) Coque du navire. — « Guscio è il nudo corpo del vas cello. » Pantero-Pantera (16il,). GUVERNA, basq. vulg. v. a. (Dn fr. :) Gouverner. — Le
quart nord. — Gwalern kart kornaouck. Nord-ouest quart ouest. — Gwalern kornaouek; Ouest-nord-ouest. — Gwalern
stéren, Nord-nord-ouest. GWASKED, bas bret. s. Abri, Lieu à couvert du vent. Le P. Grégoire écrit : Goasqed. — Gwaskedi, v. n. Se mettre à l'abri, se mettre à couvert du vent. GWÉGR (prononciat. Houégr), bas bret. s. m. (Du fr. Vaigre ou du holl. fVcgrc.) Préceinte, selon le P. Grégoire et Legonidec. Ce dernier, qui a le soin de marquer du signe ? les mots en usage dans le langage breton, mais dont l'ori gine ne lui paraît pas celtique, n'a fait aucune remarque à propos de Gwêgr. Il a dii voir pourtant que ce mot est isolé dans le celto-breton, car il ne peut appartenir à la famille de Gwega, signifiant : Mugir, beugler. Il a pris au P. Grégoire de Rostrenen Giicgr, et l'a orthographié suivant son système, sans se demander à qui les charpentiers de navires bretons avaient pu l'emprunter. — V. Karroz. GWÉL (prononciat. Hnuel), bas bret. s. f. (Pluriel Gwélinu.) (Du fr. :) Voile. (V. Lien.) — Gwél karé, Voile carrée. — Gwél artimoun, Voile d'artimon. — Gwéliou izel, Voiles basses.— Gwélvrdz, Grand'voile. — Gwél mizan ouvizan.
Voile de misaine. — Gwcliou kestel, Voiles de hunes. —Gwcliou peruket, Voiles de perroquet. — Gweliou staé, Voiles d'étai. — Gwel latin(é), Gwel kornek, Voile latine. — Gwct
staé, Trinquette. — Gwélia, v. a. Faire voile. Mettre a la voile, Eue sous voiles. (V. Ober lien.) — Gweliadur, s. f.
GLOSSAIRE
813
NAUTIQUE.
Voilure.— Gwelier, s. m. Voilier. (Plur. Gwclieren.)— Mest notre Areh. nav. C'est Gyte-sticam qu'il faudrait lire. Ce mot désigne le Catarrhe, le Rhume. Nous n'avions pas en Gwelier, Maître voilier. (V. Liener.) GWEL-ISPILH. C'est ainsi que Grégoire écrit les mots core le précieux diction, angl.-sax. de Bosvvorth quand nous bretons : Gwélé ispil, signifiant : Lit suspendu, Branle, Ha avons publié le fragment de glossaire dont il s'agit ; aussi,, mac. (V. Brall, Brancell, Cabanen.) — Gwél-stour. C'est avons-nous commis la même faute que le copiste qui fit ainsi que, dans son Dict., Grégoire écrit les mots Gwéhêikâr, l'extrait dudit glossaire, en ce qui touche aux choses de la signifiant : Lit-appui, ou : Lit appuyé, fixé à la muraille. Il marine. Nous sommes heureux de pouvoir signaler notre est étonnant que l'auteur du Dict. fr.-bret. ait placé cette erreur, en la réparant. dénomination sous la rubrique : Branle. Le Branle était un GYN, holl. s. (Le même que l'ail. Gien. [V.]) Caliorriè. lit suspendu. Cabanen et Gwélé-skor ne devaient désigner Gyntouw, holl. anc. s. (De Gyn [V.], et Tout". [Y.]) Propre que le lit de la cabine. ment : Corde de caliorne. ) Franc-filin, Garant de cation» . GYBO, bas lat. s. m. (Du lat. Gyrare, tourner.) Giron, GW'ÉLÉ AN AVEL, basbret.s. m. Lit du vent. GWËLËDI (prononç. Gouélédi,el presque Houélédi, h Bras ou Genou de la rame. — V. Frenellare. GY-TOW, holl.s. (Mêmeétymol. que CeUau. [V.])Cïrgu< fortement aspiré), bas bret. v. a. et n. (De Gwéled, fond, le bas.) Couler à fond, couler bas, sombrer. GYURU (Glduru), hongr. s. (Le rapport entre ce mot et GWELETTEN (prononciat. Gouelétèné), bas bret. s. f. le lat. Gyrus, cercle, est probablement tout fortuit.) Anneau, Du fr. :) Goélette. Boucle, Cosse. GWENT (n nasal), bas bret. s. m. (Peut-être de l'angl. GYVER, angl. anc. s. (De Gyve, ferrer.) Poulie ferrée, fVint.) Vent. Peu usité. garnie d'une estrope de fer. — » Item a Gyver with j. braGWERN (prononciat. Houèrn, h fortement asp.), bas bret. sing shyvers » (item, une poulie ferrée avec deux réas de s. f. Mât. Le P. Grégoire écrit : Gûern. Gwern est l'ortho bronze). Invcntory of tlie great barke (i53a), publié' p. - 8 , graphe de Legonidec. — Gwern ajusti (ti sonnant comme t. n de notre Areh. nav. — V. Shyver. tie), Mât d'assemblage. — Gwernia, v. a. Mater. — GwerGÀ OM BORD, suéd. v. a. (De l'angl.-sax. Gan, .,11, , nier, s. m. Mâteur. — Gwernierez, s. m. Mâture. — Gwern ik Aller à bord, Accoster, Aborder un navire. — Gà pu kaperi (diminutif de Gwern), Mâtereau. (Pa, en; Kaperi. [V.]) Aller en course.— Gii Utnn > GWESTL (prononciat. Gouéstl), bas bret. s. m. Paye du (TJtan, angl.-sax., hors de, excepte...) Aller sans v o i l e , o u matelot. Le P. Grégoire écrit : Goëstl. A sec de voiles, ou A mâts et à cordes. GWIBLEN (Ouiblène), bas bret. s. f. (Du holl. Wimpel) GANG, suéd. s. (De l'angl.-sax. Gan, aller.) B o r d . Bor Girouette. — Le P. Grégoire écrit : PPiblen. GWLET (Goulète), bas bret. s. m. (Du fr. :) Goulet. — dée. — V. Gang. V. Mulgul. GANGSPEL, suéd. s. (Mêmecomposition que Gangs GWO'Z'DZ' (Gvozdjc), pol. s. m. Clou. (V. UBOSA».) — [V.]) Cabestan. Gwoz'dzik (Gvozdjik), pol. s. (Dimin. du précéd.) Cheville. GARDING, suéd. v. (Le même que le dan. Guarding. [V. il GYEN, holl. v. a. Carguer. Cargue, Cargue-point. GYFEN (Ghyfenn), angl.-sax. s. Variante de Geofon. (V.) GORA.suéd. v. Faire.—Géraadmiralskap. (Proprement GYLESTREAM. Mot défiguré qui, à cause de sa finale : Faire le troupeau de l'amiral. [V. Admiralskab.]) Aller de Streum, a été porté par erreur dans la partie du Gloss. de conserve. — Gôra loss (Faire lâché). Démarrer. — Gara Mone (x siècle), que nous avons publiée t. 1 " , p. i5y de seglcn loss (Faire lâchée une voile). Déferler une voile. 2
e
(Lettre G. : ç)5o articles.)
H . HAANDSPAGE, dan.s. (Même étymol. que l'angl. Handspike. [V.]) Anspec.—Le Dansk-fransk so-ordbogdeti. Fiskcr ( 1 8 3 9 ) dit, p. 49 : Haandspade. C'est évidemment une faute d'impression ; Haandspade est le nom de la petite bêche. Spad, Spadu, angl.-sax. houe, bêche. — Haandspil, Guindeau. HAANE POOT, holl. s. (De Poot, pied , patte [angl.-sax. foi], et d'Haane, coq. [Angl.-sax. Hana; isl. Hanl.]) (Pro prement: Pied de coq. Nous avons, dans la nomenclature française, des cordages désignés par une figure analogue, et qu'on appelle cordages en Patte-d'oie.) Araignée. HAAVEN, holl. s. (De l'angl.-sax. Hœfen. [V.]) Port. — H~aavcngeld, Droit d'ancrage. — Haavcn-mcester, Commis saire du port. — Haaven stoppen, v. (Stoppen, boucher ; de Stop, reprise, raccommodage fait dans un habit.) Fermer ou Bâcler un port.
HAB (prononcé presque Hob), hongr. s. Lame, Onde, Flot, Vague. HABASKAAT, bas bret. v. n. Se calmer. — - Habaskaad a râ enn avel, Le vent se calme. » H A B E N J E , lat. s. f. plur. (? lYHuberc, avoir.) Bride. — Nous voyons ce mot employé poétiquement par quelques auteurs à propos de l'appareillage, de la direction h- la navigation des vaisseaux. Quand Virgile dit, en commençant le vi livre de YEnéide : e
« Sic fattir lacrymans, classique itiunittit h* Dell ai
.
il veut faire comprendre que, comme Neptune a •• t e n d u la main .• à ses chevaux (nianibus effundit habenas; liv. v . E n n imprime à ses navires toute la vitesse qn'ils peuvent a v o i r , il les presse, soit en augmentant leur voilure, soit en e x c i -
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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tant les rameurs, qui tout à l'heure dormaient fatigues sur leurs avirons. Raoul deCaen emprunta cette figure à Vir gile; on lit, chap. m des Gesta Tancredi principis in e.rpedi-
tione Hierosolymitana (Muratori, t. v, p. 287) : « Confceder.iti igitur ambo Wiscardidae, totius suis praecellens strenuitas, Iaxis nav'igio Habenis, Epyrum delabuntur. » Dans le pas sage suivant de Florus (liv. 11, chap. 2) : « Romana classis prompta, levis, et quodam génère castrensis, sic remis quasi Habenis agebatur, » la direction imposée aux navires par les raines est comparée à celle qu'on impose aux chevaux avec la bride. Un vieux poète français a gardé le souvenir de cette image latine, quand il a dit : Refréner fait tule la nef. » Roman
de
Tristan.
tans, rivières et autres canes, Hables et pors de mer, etc. » — « Mais si le navire estant enfondré en un Hable ou havre, et que pour le relever fut nécessaire,... etc. » Guidon de la mer, art. 29. — « La grant nef Françoise que ledit seigneur» (le roi François I ) « a faict faire de présent à Saint-Nicolas de Lheure, entre Harfleur et le Hable de Grâce , laquelle nef est du port de mil cinq cens tonneaulx; et pour la bien équipper esl besoing y mettre mil cinq cents hommes et plus qui vouldroit; car combien qu'il soit de coustume de mectre vng homme par tonneau, Ion estime que ladite nef portera plus île quinze cens tonneaulx; et s'il estoit question de faire descente, Ion y pourrait mectre dix-huit cens ou deux mille hommes : toutesfois son droit équipage seroit quinze cens er
hommes.» Etat des navires pouvant estre armés, en i 5 2 7 ;
Bibl. nat., Ms. Mélanges, vol. xxxvm , fol. 555. — « Affin donc de faire exécuter son intention, Sad. Majesté » (Fran HABITACLE, fr. s. m. (Du lat. Habitaculum, maison.) çois I ) , « pour mieux asseurer sond. pays et duché de (Gr. litt. mod. Auyvàov [Lychnio-n] ; gr. vulg. FpiÇo'Xx; ital. Normandie, l'une des meilleures provinces de sondirt Jhitacolo, Chicsola; vénit. anc. Catnerino, Chiesola; géno. royaume, tant à l'encontre des Anglois, antiens ennemis Bitaeola, Gcxoea ; malt. Gis in la ; basq. esp. Bitacnra ; basq. d'iceluy, qui nous frOntissent et nous avoysinent par mer, vulg. Bittaga ; port. Bitacola ; bas bret. Arbitrach; fr. anc. que contre tous autres ses malveillants, aurait faict bastir provenç. Custode, Géso/e, Gisolc, Guisolle; angl. Binnacle, et construire sad. ville Françoise de Grâce, qu'il aurait en Bitacte, Bittacle, Bittalde; holl. Kompasdiuis, Nagt-httis; perpétuelle mémoire voulu décorer et enrichir de son nom, ail. Naehthaus ; dan. Natlams; suéd. Nakterhus; illyr. daim. et, avec ce, faict accommoder d'un havre» (d'un port) pVitiota ; rus. Mamo'imiK'b [Matotchnihe], Haxinoy.rii [2V«/-- pellé le Havre de Grâce, que les plébéiens, villageois, fo toouze]; ar. côte N. d'Afr. Bitz, Lebra; lasc. Béniclc, Kottm- rains nomment le Hable Neuf, le plus beau et commode qui ]>as />; gar.) Armoire dans laquelle est placée en suspension soit en ced. royaume, pour y recevoir (comme il se voit la boussole ou compas de route. La forme de cette armoire journellement) tous navires de quelque port, grandeur et a beaucoup varié, et, aujourd'hui même , il y a des Habita qualité qu'ils soient, tant regnicoles qu'estrangers, princi cles de constructions et de figures diverses : celles-ci car palement en temps de paix.» Guillaume de Marceille, Mé rées, celles-là rondes; les unes faites de planches chevillées moires de la fondation et origine de la ville Françoise de en bois ; les autres, de feuilles de cuivre assemblées avec des Grâce, publiés par Morlent; Havre, 1847, in-/ °.—-« ...Allons chevilles du même métal ; toutes rejetant le fer, dont l'in consenti! [sic) et accordé, consentons et accordons, et nous fluence sur l'aiguille aimantée serait dangereuse à la bous en obligeons pour nous et nos successeurs par ces présentes, sole. — «Là •> (en avant du corps de garde [V.]) « est toujours que pour la perfection de la chaussée dudict lieu de Grandle gouverneur ou timonier qui tient la barre du Timon... uille et augmentation de la marchandise, tuition et garde En ce niesme lieu est aussy l'Habitacle (qu'on nomme à des nauires estan de présent et qui seront cy-après dedans le Marseille Custode ou Gesole), où sont trois ou quatre niches Hable dudict lieu de Granduille, que ores et pour le temps ou armoires, où l'on met en l'une la lumière, en l'autre aduenir tous et chaciins les nauires partant dudict Hable l'horloge ou poudrier» (sablier); « et en l'autre ou aux deux, pour faire voiage aux Terres Neufues, et qui revendront dess'il y en a quatre, est la Boussole, Compas ou quadran de charger dedans ledict Hable ou ailleurs, que les autres na — V. XaXivitfvyjpia.
e r
(
mer. » I>. 87, Discours de marine et de commerce, Bibl. nat.,
n° Q238-3, Lancelot. HAJ3L ( J . - ^ ) , ar. s. Câble, cordage. Dict. turc-fr. de Kiefferet Bianchi (Paris, i8's5). HABLE,vieux fr. s. m. (Corruption de Havle. [V.]) Havre, Port, Rade. — « Iceulx Flamans marchans ne povoit venir en Hable, qui estoient closes... » (V. Cayenne.) — Guill. Guiart, dans la Branche aux Boyaux lignages (an 13o4), dit : •• Ht grans nez p r o f o n d e s et larges, ( h . i s e u n e fermée à chable ; Plus de cinq cens dedans le Hal>le. ..
— « Nous volons et leur ottroyons... que il soit fait en la crique de Leure et devant la ville de Harefleur, port et Ha ble, par quoy les nefs et navires dudit royaume de Castelle (Castille) puissent aler, venir, séjourner et demeurer seurement et sauvement, etc. » Ordon. de Charles V; Paris, avril 1J64 « Nous voulons que le Hable de Hareflcu soit fait tel et si bon , comme il pourra estre fait par auéiine voye; et toutesfois que mestiers sera amande en telle manière que les nefs, marchandises et biens desdi/. marchans y puissent aler et venir sans péril. » Ordon. de Chartes V; Paris, nov. i 3 6 . Q trouve le mot : Hable dans une autre ordonnance du même Roi, celle de iÎ7<,"datée de Melun, en octobre, par laquelle il était pourvu à la régence du Royaume : — «... Es-
uires venans desd. lieux de Terre Neufue descharger audit lieu de Granduille, pour faire vente et distribution de leur poysson, pavent par chacun voiage, pour l'augmentation d'icelle chaussée, la valeur dun lot du gaing et profit qu'ilz au ront pour ledict voiage, à prendre sur chacun des nauires compaiguons ^V.) et victuailteurs; item, que toutes barques ou napuires (sic) partants dud. lieu de Granduille de vingt lieues ou au-dessus, et de lors qu'ilz seront à leur retour desd. voiages en iceluy Hable de Granduille, le prix du fret d'vng tonneau pour chacun nauire au prix qu'ils auront esté fré tés, pourveu que le nauire soit de vingt tonneaux... Item, que tous nauires vaquets (sic, pour vacquants) et qu'ilz vacqueront pour le temps aduenir à la pesche des huistres et du franc poisson ou autres pèches, seront tenus les maistres con ducteurs d'iceulx et les compaignons y maréans aller quérir la charge..., etc. » Lettres par lesquelles tes principaux habi tants de Crantlvillc s'obligent pour leurs concitoyens, datées
du 4 mars 156'4 ; Original, parchemin , vingt-huit longue-, lignes (le sceau manque). Carton des chartes de la ville ; Mairie de Grandville. —V. Avle, Chaable, Chaussée, Hablum, Habuluin , Havble, Havia, Havla, Havra.
Q
n
HABLUM, bas lat. s. m. (Variante A'Habulum. [V. > Havre , Hable. — » Jobanne et Richardo de Mortuo mari m villa de Hannefleur existenlibus supra Hablum, gallice le
GLOSSAIRE NAUTIQUE llable dicta; villae...» Lettres de rémission, de l'an i 3 5 4 , ci tées par D. Carpentier. HABORA, isl. s. f. (Plur. Hâborur.) (De Bora, trou, et d'Hdr, tollet.) Dame d'embarcation. —V. Hômlur. HABOZNI (Hobozni), hongr. v. Flotter. HABULUM, bas lat. s. n. (De l'angl. Haven. [V.] Havre, Port « Kgo in portu sive Habuln suo de S. Walarico nullnm jus sive libertatein aliquam habeo emendi.... » Charte de Henri Malconduit, vicomte de Blosseville, année 1 2 4 0 , citée par Du Gange. — V. Hablum. H ACER AGUA , esp. v. a. (Du lat. Facere.) Faire de l'eau. (V. Despencero ) — Haccr capa (Faire cape.) Mettre à la cape, i V. Ponerse à la capa.) — Haccr et aguada (Faire l'aiguade.) Faire de l'eau. (V. Atravessar.) — Haccr cl empallctado (Faire l'empaillettement ; garnir de paillets.) Rastiuguer. ( V. Empalletado, Empavesar.)—Hacer tienda, Faire la tente.— Hacer vela, Faire de la voile ; augmenter ses voilures ; faire tle la toile. (V. Dar bela , Viar tela.) — Hacer a la vela, Faire voile. —• « Para hàzerhos a la ve\a..i>Relac.àe los capit. Sociales (Madr., 1 6 2 1 ) , p. 26 v° Haeersc,Se faire,devenir, .•n parlant du vent. (V. Bonança, Rodar.) — Haccr se a la vela , Faire voile. — "A treze de junio se bizieron las naos a la vela, y dos millas a barlouento (donde auiati estado an tes con el vergantin), se vieron muchas poblaciones. » Figueroa, Hechos de Mendoza, in-4", Madrid, 169'). HACHA , esp. s . f. Hache. (V.) —Hacha grande, Grande bâche. — Hachada, Herminette. —V. Sucla. HACHI'2, fr. s . f. (Les opinions des auteurs sont diverses sur l'étymologie de ce mot, qui est depuis longtemps.dans la langue française. Ménage penche pour le latin Ascia; Caseneuve aussi. Isaac Pontantts rapportait le mot Hache à l'ail. Haccken ou Hacken, hacher [Hack, hache]. Cette ori gine est appuyée par Webster. Au mot Hack de son Dict. ungl., i 8 Î 2 , il place Hachen et Hacher sous le même radical anglo-saxon : Haccan [Haccane], couper. Bosworth [Angl.sax. Dict., i838) adopte ce sentiment, qui ne nous paraîtrait pas susceptible d'une sérieuse controverse, si le grec anc. n'avait 'AijivY], signifiant : Hache (Gr. anc. 'Â^vrj; gr. mod. '\lTza>.zàç[Balta-s], 2xe-ap-u [Sképarni] ; turc , Balta, Ki-cer; ital. géno. Ascia,Azza, Accctta, Marazza ; esp. Hacha ; port. Machado; basq. Aiscora; bas bret. Konàpr; val. CbuSpe \Skouré\; illyr. Gladilo, Oskodr; rus. OCKOJ,tj, Tonopi) [7opore], HHmpeneATi [Lmtrépèlc] ; angl. Hntchct, Axe; ail. Axt; dan. Biil [de l'angl.-sax. Bit, couteau, glaive, épée], Oxe; suéd. isl. Yxa; anglo-sax. jEX, EUX, Acas; hongr. Béird; mal. Balijong, Papatil, Kapah; chin. Tc/n-foâ; •nadék. Afamahhc, Bass, Bassi; lasc. Codali; tonga , Tobi; lat. Bipennis, Acchia, Manarollia.) « Instrument de 1er tran chant, qui a un manche, et dont on se sert pour couper et pour fendre du bois et autres choses. » Dict. de l'Acad. fr., i835. —Cette définition a le malheur de s'appliquer à d'au tres instruments que la Hache, au couteau , par exemple, au sabre-poignard de nos troupes d'infanterie , à la serpe, etc.; mais nous n'y changeons rien, par respect pour le corps sa vant qui l'a produite. D'ailleurs, la Hache dont, générale ment, la lame a la figure d'un triangle plan, curviligne, isocèle, convexe par la base et concave par les cotés, est un instrument assez connu pour qu'il soit inutile de le dé finir. . HADI, HAL1, madék. s. Combat, remarquer, sans tirer de conséquence rapprochement existant entre ce mot gaches et le hongr. Had. (V. l'article
Guerre. Nous ferons de cette remarque, le de la langue des Mal suivant.)
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HADI-HAJO' [Hodi-hoyâ), hongr. s. (De Had, guerre. Bâtiment de guerre. Navire de guerre.—V. Hajó. HAD1LI ou AD1LI, madék.s.Commandement.—V. Fang hassa. HADJEB, ar. cote N. d'Air, s. Hiloire. HADZONDZONH , madék. v. a. Hisser. On dit aussi : Mnhadzondzonh. 1LEFLN, angl.-sa\. s. Port. — V. Huí, Hyí, Muía, Ora, Port, Staí, StaüS. H/ERN, angl.-sax. s. Maree, Flot, Jusant. —V. Sœ-tlod. HUESTE, angl.-sax. s. (Bosworth rapproche ce mot du lat. Aistus.) Raz de marée, Marée extraordinaire. HA F, isl. s. n. Mer. — Haf-rumba, s. I. Agitation de la mer. Houle, Vague, Lame. — Haf-skip, s. 11. Navire de mer. Grand navire. — Haf-atl, s. f. Vent de mer, Brise du large. Une petite brise du large est nommée Hat runa. Y . Ilœn.i.'; — V. Bylgia, Drofn, Hronn, Gardr, Glrer, Gnap, Grsdi, hólga, Olga, Skafi, Stórsiór, Sylg, Lnn. HAFEN, ail. s. (De l'angl.-sax. Hœfen. [V.]) Port. — Hafcnanher (Y'.), [Arder (Y.), Ha/en (V.)l, Ancre de corps mort. Y'. Kettenanker. — Hafen eapitain, Capitaine de port, — Hufenmcister, Maître de port. Commissaire île port. — llafcn-ofjiclcr, Officier de port. HAFL1, isl. s. m. (De Haf [ Y . ] , et de Et, pour Lidr, de Lida, secours.) (Proprement : Compagnon d e n i e r . ) M a i l lot, Homme de mer, Marin. — Y'. Askipanarmadr, l'.udrengr, Farmadr, Skipari, Skipmadr, Siómadr. HAFNIXOURT, bas lat. angl. s. I. (De Omrt ¡ \ . j , el <l'//«fen [V.].) (Cour d e port. Amirauté. — C e m o t se trouve dans des Lettres patentes de Richard, duc de (ilocester,amiral d'Angleterre, sur le l'ait de l'amirauté, citées par du Cangi . H a F R E K , norv. anc. Variante de Harree. [V.]) — > Hafrek aull aunnor à konongr. » Gulalhmg de 1 2 7 4 . — V . Rek. HAFSVIK.suéd. s. (îoîfe. (Róding. I1AFVA DECLI NATION, suéd. v. (De Haf-a. avoii [sax. „ Habban] [n sonnant], [du lat. Haberc], Déclination [du lat. Dec/inatio], détour, fuite, éloignenienl.) Décliner, Varier, en parlant de l'aiguille aimantée. HACE, dan. s. et v. a. (De l'angl.-sax. //.., Ci oc-, Vccru cher, S'accrocher. — Hageblok, Poulie à croc. HAGG,ar. vulg. s. Poupe. J. de Domhav. (.ranimât, ting. maur.-arab. ( 1 8 0 0 ) , p. 1 0 0 . HAHA.madek. v. (Var. d'Aha.) Démarrer.—Y . Mang h.ihn. HAHANGA, tonga, s. Récif. — V. Kakao. H'AH'K, ar. côte N. d'Afr. v. Raguer. HAHNPOOT, ail. s. Même étymol. et même m u s q u e Haancpoot. [V.]) HAIBLE, fr. s. m. (Variantede Hable. \ . Havre.Port. — « H entra sauvément . le comte d'Angouse - et sans pé ril , et toutes ses gallees, au Haible de l.ussebonne; et en con conquit-il quatre vaisseaux sur eux. et les amena en sa compaignie au Haible. • ' 1 3 8 4 . ) Froissart, Chmn., liv. 111. chap. 3 o . HAIBOLDJI, ar. côte N. d'Air, v. Déviret H AIL (to), angl. v. Héler. HA1M, fr. s. m. (Du lat. Hamus.) (Isl. Fisti aunguU , Haikmg [Krog, croc; Hat, chien de mer] ; angl. Fish-hool, ; turc, (Uta.) Hameçon.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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HAIR, isl, s. m. plur. (De Hâr. [V.]) Nom des tolets plantes sur l'arrière d'une embarcation, et entre lesquels se meut la rame servant de gouvernail. HAJO' (Hoyâ), hongr. s. Navire, Vaisseau, Bâtiment.— Hajô' adva (Hovô' adva). (Adva, sa cavité.) Cale, Fond de l . Hajô'-âcs (Hoyô' atch). (Acs, ouvrier qui travaille le bois.) Charpentier, Constructeur. — Hajo allas (Hoyôallach). (Allas, station.) Arsenal.— Hajo' béle (Hoyô' bélè). [Bêle, ses entrailles; de Bel, intestins, entrailles. Les en trailles du navire.) Cale, Fond décale. — Hajô'-bér (Hoyôbér). (Bér, salaire, prix.) Nolis, Affrètement ; Passage. (V. Rév-bér.) — Hajo bordûja (Hoyô' bordayo). Couple. — Hajô'-csiga (Hoyôtchigo). (Csiga, grue.) Bossoir. (V. Grua.) .—Hajô-csinàlo (Hoyô-tchinalo). (Csindlo, fabricant.) Char pentier, Constructeur. — Hajô-épités (Hoyô-épitéch). (Épités, de Épiténi, édifier, construire.) Construction navale.— HajôëpAô (Hoyô-épiteu). Charpentier, Constructeur. — Hajôêpitô hely (Hoyô-épileu-hêly). (Hcly, lieu.) Proprement : Lieu du charpentier.) Chantier de construction. — Hajo'fara (Hoyô' foro). iFara, son derrière; de Far, fesses, der rière.) Arrière, Poupe. — Hajô-fenék (Hoyô fènék). (Fenék, fond.) Fond du navire, Fond de cale. Cale. —Hajô' fôdele (Hoyô' fendêlé). Fôdele, son toit ; de Fôd, il a couvert.) Pont du navire. — Hajô-gyârtâs (Hoyô-ghiartach.) (Gyâr, rad. d'un certain nombre de mots exprimant l'idée d e : Faire, confectionner.) Construction navale. — Hajà-gyârto (Hoyô ghiartô). Charpentier, Constructeur. — Hajô-gyarto liely (Hoyô-ghiartô hèly.) Chantier de construction. — Hajâc a
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hrita (Hvô'hato). {Hata, son dos; Hat, dos.) Pont.—Hajô-
hid (Hovô-hid). (Hid, Pont.) Pont fait avec des navires, Pont de bateaux. —Hajô-kormdny (Hoyô-kormagne.) Gou vernail. (V. Kormdny.) — Hajô-kôtél (Hoyô-keutél). (Kôtel, corde.) Cordelle. (V. Alattsâg.) — Hajo-kôlél-vono (Hoyôkeutél-vonô). (Vono, qui tire.) Celui qui haie un navire à la cordelle. — Hajô lapâtja (Hoyô lopatio). Lapât, pèle, pale de l'aviron.) Aviron, Rame. — Hajô-lapât-vono (Hoyôlopate-vonô). (Vono, qui tire.) Rameur, Nageur. —Hajooldal (Hoyô-oldal). (Oldal, côté.) Le Côté du navire. — * Hajo' orra (Hoyô' orro). (Orr, nez; Orra, son nez.) Avant, Cap, Proue. — Hajô orra-igazgato (Hovô orro-igozgotô). (K S > commander.) Celui qui commande à l'avant; le second, à bord d'un bâtiment de guerre; le brigadier, à bord d'une embarcation. — Hajâ-sercg (Hoyô-chérèg). (Sereg, armée.) Armée navale, F'Iotte. — Hajô-szelenczc (Hoyô-sèlenntssé). (Szelencze, boîte.) Boussole, Compas.— Hajo-tarloztato (Hoyo-Tortôztotô). (Tarto, tenant.) Ancre. (V. Horgony.) —Hajo' tatja (Hoyôtolio >. (Tatja, sa poupe.) Arrière, Poupe. — Hajô-tatjân valo vitorla (Hoyô-totiann volô viterlo.) Voile de l'arrière. — Hajo-tôrés (Hoyô-teuîvche). (Tôrcni, briser.) Naufrage. — Hajô-tôro (Hoyôteureu). Naufragé. — Hajo-tu ;Ilovô-tu). (Tu, aiguillé.) Boussole, Compas. (V. Mâgnes-tû.) _ Hajô' ûra (Hoyôouro). (Ur, seigneur, maître.) Patron, Maître de navire. — J
az
alni
Hajô-vaszon (Hoyô-vazone). (Vàszon, toile.) Voile Hajôviselhcto Iloyô-vichêlhéteu). (Fiselni, porter.) Navigable Hajô-vilorhija (Hoyô-vitorlaïa). Vergue, Antenne. (V. Vi torla.) — Hajô' vize (Hoyô-vize). Vize, son eau ; de Viz, eau.)
Eau qui séjourne dans-la sentine ; la Sentine elle-même. — Hajobeli (Hovôbéli), adj. Naval, Nautique. — Hajôhad (Hoyôhod). (Had, guerre, armée.) Armée navale, Flotte.— Hajôiszkâbâlo (Hoveôïskabalo). (De lszkâbâlni. [V.]) Çalfat. _ jjajôka (Hovôko. ' Petit navire, Nacelle. — Hajôra rakni, v (Rakni, mettre.) Embarquer.-- Hajôra rakodds, Embar quement — Hajôs kapitân iHoyôss kopttane). Capitaine de navire. — Hajos kenyér (Hoyôss kènyér). (Kenyér, pain,
Hajos, de navire.) Biscuit.—Hajô-slegény (Hoyôch-lèghegne). Legény, jeune.) (Proprement: Jeune homme de navire.) Ma telot. — Hajos mcster (Hoyôss méditer). (Mester, de l'ail. Meister.) Maître de navire, Patron de navire.—Hajôzas (Hoyôzoch), Navigation. НАК (A aspiré), pol. s. m. (De l'ail. Haken [angl.-sax. Hac\.\ Croc. НАКЛ, suéd. v. a. (De Hake, croc; angl.-sax. Hoc, Hnor, Носе.) Accrocher. HALA, basq. suéd. ar. côteN. d'Afr. v. Haler.— Hala an boglinerna, suéd. Haler les boulines.—Hala an skôten, Haler les écoutes. — Hala up boglinam, Haler la bouline. HALAGE, fr. s. m. (De Haler.) (Ital. Alaggio; angl. Toiving, Traeking; val. Tpayepe [Tradjéré];rus.Таска [7V?.r/-<i].) Action de haler. HALAR, esp. v. a. Haler. — «... Es necessario arriar la escota , y bi'a/.a de sotavento, y Halar por la de barlovento...» Eernandez, Pract. de maniob. (17З2), p. 61. — V. Apaga-
penole, Atravessado, Perder-se. HALB-DECK, ail. s. (Halb, de l'angl.-sax. Half, demi. Demi-pont. — V. Deck. HALE, dan. v. a. Haler; Border une voile.—Haie bouglinerne stiv, Haler la bouline. — Haie skiôden til, Haler les écoutes. — Haie og fire , Haler et filer, Haler par secousses. HALE A BORD, fr. s. m. (De Haler. [V.]) ( Ital. Ala a borda; basq. Halabora.) Nom donné à tout cordage a l'aide duquel on tire à bord un objet quelconque. HALE BAS, fr. s. m. fDe Haler. [V.]) (Gr. mod. Knpyau.irado [Kargabasso], KapiÉXi [Karièli], Ï T t Y f O î [Stingo -s]; ital. Ala basso, Caricabasso ; géno. Caregabasso,- esp. Cargadera ,-
ar. côte N. d'Afr. Gargadoura; angl. Doçvn haut; bas bret. Kal-bas;
illyr. Fracabasso; Ниралъ [Nirale] ; lasc. Tanc-
leu.) Cordage sur lequel liaient les matelots, pour faire des cendre une vergue , un foc, une voile d'étai, etc. HALE-BOULINES, fr. s. m. Qui haie les boulines et les autres manœuvres. Comme il ne faut que de la vigueur pour haler les boulines, on n'applique pas à ce travail de force les matelots intelligents et exercés aux pratiques délicates de leur métier. Aussi, le nom de Hale-boulines est devenu comme un synonyme de mauvais matelot. Déjà, en 1621 , cette désignation était en usage dans la marine française : on lit chez le P. René François, Merveilles de nature : « On treuue fort peu de bons mariniers,et on ne treuue que trop de Hasle-boulincs, c'est à dire de ceux qui tirent sur l e s cordes. » — V. Amarrage. HALEBARDE, fr. anc. s. f. (Origine inconnue, maigre les hypothèses de Ménage , de Caseneuve et d'autres savants étvmologistes.) — 0 Vne douzaine Halebardes : et autant de partisanes (sic) (pour une galère), l'vng portant l'autre a ung escu sol la pièce...» Stolonomie, Ms. de 155., n°.797»-8; Bibl. nat., p. 20.—La Halebarde était, au xvn siècle , dans les troupes de la marine, l'arme des sous-officiers.—« Halle barde. C'est l'arme que portent les sergens.» Tableau 17, t. I I I , Hist. génér. de la таг. par Boisniélé. — « Les Halebardes et pertuisanes seront montées sur du bois de fresne.... les lames seront d'un bon fer, net et point pailleux ; celle de la Halebarde sera de neuf à dix pouces de long, et celle de la pertuisane de dix-huit à dix-neuf; l'une et l'autre auront une canelure au milieu, et seront bien attachées à la hampe par les oreilles endentées dans le bois, et bien clouées. Liv. xvii , tit. 3, Ordonn. de 1689. e
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HALER, fr. anc. v. a. (Pour l'étymol., V. l'art.Haut.)(Gr.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. mod. TpctSî^o) [Travizo]; ital. Alare; géno. Alla; malt. Ta la , Tisa, Tigbet ; esp. Alar, halar ; port. Alar ; basq. vulg. Hala; angl.-sax. Téon(c); Anholen; boll. Aanhaalen, Uit/taalen ; angl. Haul\tô\\ suéd. Hala; dan. Haie ; ar. côte N. d'Afr. bas bret. Hala ; Cliacha ; illyr. Izvûciii [Izvoutchi] ; val. Траче[а] \_A tradjé]; rus. Тянуть [ТУя/миГе] ; hong. Hiizni ; lasc. 'Pane, Lag; mal. Héla, Tare!,; Tiamat; madck. Malian; chin. .Рл/г; tonga, Foutchi; turc, Almaq; isl. Hciniti.) Tirer ; faire effort sur une corde attachée à un objet pour produire un effet voulu: (V. Touée.) — Par ex tension , on dit : Haler le vent, on se haler dans le vent (angl. Haut [m] thc ivind, Hault[to\ lo ivindward, Round [to] up : ital. Andare alsopravento; esp. Monture alorza), (tour dire: s'approcher de la direction du vent. — Haler une bouline (gr. mod. HOSOM [Pozoô], une écoute (esp. Cazar), c'est roidir cette écoute, cette bouline; c'est les tirer assez fort pour que la toile de la voile à laquelle elles sont attachées s'é tende, et fonctionne convenablement. « Là où François font au Haler (en se halant) Leurs nés vers F l c m e n s dévaler. » G U I L I . . G u i ART. In Branche aux roy. lign.,
v. 9 4 0 0 .
— V. Haller. HALEUR DE NAVIRES, fr. s. m. (Ital. Alzajo, Alzanicrc, Bardotto ; géno. Tlasengla ; rus.Лямочнпкъ [Liamotclinike]; turc, Quaïq tclièkidgi.) Sur les môles des ports, le long des quais des rivières et des canaux, il y a des indi vidus, hommes et femmes, qui, moyennant une faible ré tribution, s'attellent à la corde des navires qu'on veut faire entrer dans le port, changer de place ou remonter un fleuve. Ces gens de peine sont nommés Haleurs de navires, Haleurs de bateaux. Le nombre des Haleurs est grand à Constantinople, sur les quais du Bosphore, à l'endroit où le courant est si rapide que les rameurs des qaïqs ne sauraient, sans le secours de la cordelle (IcdèA; remorque, touline; de Par. Icd, main), parvenir à le vaincre. C'est surtout au Courant du diable que l'aide des Haleurs est indispensable. — V. Maître Haleur. HALF DECK, angl. s. (Half, moitié; de l'angl.-sax. Half ou Healf.) Demi-pont. — Le suéd. dit : Half dâck. — Ha/f/litcli, Demi-clef. (V. Ilitch.) — Half-mast high, adv. (Pro prement : Haut mi-mât.) A mi mât.—Half-stek, suéd. (StcA-, nœud, tour. — V. Ankastek.) Demi-clef. — Half-tubc, angl. (Tube, du lat. Tubas, canal, tuyau.) (Demi-cuve.) Baille. HALIN , fr.s.m. (De Haler.)Nom donné par les pécheurs delà Normandie à un cordage assez fort, amarré au filet appelé : Chalut, et à l'aide duquel ils le liaient à bord de leurs bateaux, quand la pèche est faite. HALIR, mal. Variante orthograpb. d'Alir. (V.l HALLAR , esp. v. a. Trouver, Découvrir. — «Hallaron un puerto donde entraron, llamandole Santa Ysabel de la Estrella.» Figueroa , Hcchos de Mendoza, in-4 ; Madrid , 1 6 9 3 . — V. Llegar. H.ALLEU, fr. anc. v. a. Variante orthogr. de Haler. (V.) — « Ce dit jour après minuit... furent Halles (sic) nos an cres... • Journal îles voyages de J. Parmentter ( 1 5 2 9 ) . — « A Jehan Pellcriu, pareille somme de quarante cinq solz tourn. pour..., et vingt autres bons mariniers qui auraient scmblablement Halle, toué, mis hors du port et havre la dite galéace nommée le Saint-Jehan (eu i538). » Fol. 5 5 v°; Ms. n" 9 4 0 9 - 3 , Bibl. nation. HALLIARD, angl. s. m. (De Haul [to], haler, et d'Yard, vergue.) Drisse. — Un document du xvi siècle ne nomme pas la drisse Halliard, mais Hayliard et Hayltaerd. (V.) La 0
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forme Halliard se trouve dans le Sca-mans diction, de Henry Manwavringf • 6 4 4 " 6 G 7 ) . John Smith (Sea-mans grainmar, 1653) écrit Halyard, orthogr. meilleure que celle qui a prévalu. — V . Cear. HALORA, mal. s. Brisant, Ressac. — V. Galora , Ombar. HALOUN ET HALOUOUAN, mal. Variante d'Aloun et d'Alououan. HALQA, ar. turc, s. Arganeau, Boucle. HALS, ail. holl. dan. suéd. s. (Étymol. incorni. Le mot isl. et angl.-sax. Hais, Hcals, signifiant : Col, cou, est-il celui «pie les marins du Nord ont appliqué à l'Amure?Nous avons de la peine à le croire; nous ne voyons, en effet, aucune analogie entre le cou d'un animal et un cordage fixé au coin inférieur d'une voile, pour le porter plus ou moins vers une des murailles du navire.) Amure. HALSA, isl. v. a. Carguer une ou plusieurs voiles; pren dre des ris. — Halsan, s. f. Bis. H.ALSER, angl. s. (Selon Webster, de l'angl.-sax. Half, col, et Sœl, corde, lien. Cette étymologie nous paraît peu satisfaisante; et quoique nous comprenions très-bien qu'il puisse y avoir de certains cordages, les haubans, par exem ple, à qui le nom de Corde du cou puisse parfaitement con venir, nous avons peine à croire que Hais et Sœl soient les véritables composants de Halscr. Il nous semble, pour ne pas sortir de Pangl.-saxon, qu'il serait tout aussi simple et plus raisonnable de composer Halscr de Sœl, corde, et de Hald, du verbe Haldan ou Hcaldan, signifiant : Lier, tenir, assurer.) Nous sommes loin cependant d'affirmer (pie l'élvmologie que nous proposons soit préférable à celle de Webster; nous les croyons toutes les deux fort douteuses, et nous estimons que Halscr n'est qu'une forme ou une corruption de Hawser [V.], dont l'étymologie n'est pas con nue de nous.) Haussier* V. Hawser. HALT AB! ail. impér. (lYHalten [sax. Hcaldan, tenir].) Arrive! Laisse arriver ! I-aisse porter! Fais porter.— Hall bey dent winde. (Mot à mot : Tiens près du vent.) N'Arrive pas ! — Hall nicht ab ! impér. de tficht ablialten , ne pas ar river. N'arrive pas ! —V. Abbaiteli, Lass nicht fallen ! 1
HALV D.EK, dan. s. (Halv, ou Half suivant une ortho graphe plus ancienne, demi, moitié; de l'angl.-sax. Hall, demi.) Demi-pont.—Ce nom est donné aussi à la Dunette et an Gaillard d avant, qui sont, en effet, des demi-ponts. HAMAC, fr. madék. s. m. (Gr. mod. M-pâvra (Branda\; ital. Armaca, Branda; esp. Ilaniaca; angl. Hantmock; boli. Hanginak; ail. dan. Hungniattc; ar. côte N. d'Afr. Randa; mal. Kutil; rus. K'oiii.a [Koika] ; fr. anc. Branle.) Lit com posé d'un rectangle de toile un peu plus long (pie la gran deur moyenne de l'homme. Par ses extrémités, celle toile esl froncée, tellement, qu'étendue, elle offre un peu la forme d'une cosse de pois. Des cordelettes, attachées à la léle et au pied de ce lit, le suspendent aux barreaux d e s ponls. \je Hamac est un emprunt fait aux Indiens par les navigateur: d'Europe. Les Anglais ont introduit, dans le Hamac pri mitif, un long rectangle en bois portant une forte toile clouée, qui marque le fond, et «n écarte les bords. Un matelas, des draps, une couverture, admis dans ce Hamac modifié, en font un coucher aussi agréable que commode. Nos marins l'appellent Cadre ou Hamac à l'anglaise. (Angl Colt; ital. Amaca all' inglese.) —V. 1. Cabane, Estrapontin, Hammock. HAMBOS, mal. v. Pomper. (Roodra.) —V. Gitjah.Tankh pompa. io3
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HAMBOUS (s sonnant), mal. v. n. Souffler, en parlant du vent.—V. Ambous. HAMER, HAMOR, HAMUR (Humour), HOMER, angl.sax. s. Marteau. HAMERE, angl.-sax. s. Selon le Gloss. d'Elfric, nom du bâton dont se servait, abord des bâtiments à rames des Nor mands, l'officier chargé de veiller sur les rameurs. Ce mot n'était peut-être pas sans rapport avec le précédent.—V. Gourbache, Hortator, Portisculus, Scip-hamor. 1 . HAMLA, isl. S. f. Estropede l'aviron.—V. Homluband. 2 . ILAMLA, isl. v. a. Scier. (V. Baka.) — Hamlan (n son nant), s. f. Scie.—V. Hômlun. HAMMA, tonga, s. Nom de la plus petite des deux piro gues dans la pirogue double, celle qui est attelée sous le vent. Cette petite pirogue se détache de sa sœur; alors les habitants de Tonga la désignent par les mots : Hamma tefoua (Tefoua, seul, isolé).—V. Matoou. HAMMOCK, angl. s. (De l'esp. Hamaca, employé par le rédacteur du premier voyage de Christophe Colomb, pour représenter les sons du mot dont se servaient les Indiens quand ils nommaient leurs lits suspendus.) Hamac. On trouve, t. ni, p. 113 C de la collection de Bamusio, une des cription du Hamac des Indiens de l'île espagnole, qui convient presque entièrement au hamac moderne, lorsque celui-ci est fait de toile. — V. Down, Upp ail... HAMNE, suéd. s. (De l'angl.-sax. Hœfen. [V.]) Port. — Hamnc-ankar, Corps mort. HAMNPENNINGAR, suéd. s. (De Hamne [V.] et de Penningar, argent; isl. Péningr; angl.-sax. Peneg, Pcning, Penincy.) Droit d'ancrage, droit de port.) Ancrage. HAMP, dan. s. (De l'angl.-sax. Hoenep, qui paraît être en relation avec le pers. Kènév et le gr. KâvvaSn;.) Chanvre. Le suéd. dit : Hampa. HAMPE DE L'AVIRON, fr. s. f. (Hampe, de l'ancien fr. Hante, qui, ainsi que le vieux fr. Hendeurc, Hendure, si gnifiant Poignée, vient de l'angl.-sax. Handle, poignée, de Hand, main.) Les auteurs de dictionnaires partagent ordi nairement l'aviron en trois parties : la poignée, le manche ou giron, et la pale. Nous le partageons, quant à nous, en quatre parties : la poignée, le manche, la Hampe et la pale. Il nous semble naturel et même nécessaire de désigner par un nom particulier la partie arrondie de l'aviron qui, du manche, va à la pale. L'ingénieur Picheroni della Miran dola, dont la bibliothèque de Saint-Marc possède un ou vrage relatif à la construction des galères (Ms. du xvi siècle), appelait : Fuora, ce que nous croyons pouvoir nom mer la Hampe, ce que les Danois nomment Aaremuus (V.), et ce que Bartol. Crescentio nommait « Terzo del remo di fuori. » (V.) e
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1. HAN, chin. s. Voie d'eau. 2 . HAN, chin. s. Bivage élevé, Falaise. 3. HAN, madék. s. Vivres. HANCHE, fr. s. m. (Selon Ménage , du bas lat. Anca; mais les continuateurs de du Cange veulent que Anca vienne de l'ital. Jnca, ou du fr. Anche. Est-ce 'Ayxwv qui a fait l'Anca ital., comme le veut Ménage? C'est possible, mais ce n'est pas certain. D'anciens documents présentent le mot Hanche avec cette forme : Anche. Hanche a prévalu, malgré l'incon vénient attaché à l'aspiration de i'H.) (Vieux fr. Anche, Quartier; bas bret. Hanch; basq. vulg. Anca; géno. Giardin; ital. Anca, Quartier, Quartiere, Quartiere di poppa,
Quartier» di poppa; esp. Qnartel de popa, Cuadra de papa, Citartela port. Balizade re, Quartel da papa, Allieta ; augt. Hank, Quarter, Ships-quarter ; suéd. Luring ; dan. Laaring; ail. Windviering; holl. kVindvecring, }Vindt-wceringc ; rus. nljcainiiii \Chanktzil\) Lorsque l'on compara le vaisseau à l'homme, comme on donnait à certaines de ses parties les noms de tête ou cap, déjoue, d'épaule, de ventre, on donna le nom de Hanche à la partie arrondie qui, du flanc, s'étend à l'arrière, où se forment les fesses.— Guillet (i683) définit la Hanche : « La partie du bordage qui approche de l'Arcasse, au-dessous des galeries ou des bouteilles qui sont sous les flancs. » Aubin (1702) dit : « C'est la partie du vais seau qui paraît en dehors, depuis le grand cabestan jusqu'à l'arcasse. » Homme nomme Hanche « la partie du vaisseau qui est en arrière des haubans du grand mât.» — On nomme Hanche du vent, celle qui est du côté exposé au vent, et Hanche sous le vent, l'autre. HANCIÈUE, fr. anc. s. f. Variante orthogr. d'Hansière (V.) et à'Autière. (V.) — « Hanciere est vn cordage qui sert à tenir le nauire, ou pour porter vne ancre de thouée à quar tier, afin de dégager le nauire lorsqu'il sera poussé par le vent sur la coste, et le rappeler. » Explication de divers ter mes, etc. Ms. du xvn siècle; Arch. de la Mar. HANCRE, vieux fr. s. f. Mauvaise orthographe du mot Ancre. — « Vne petite Hancre et vng rochon » (risson ou grappin), n et deux fers » (ancres ou grappins) « de barque. » Estimation faicte par le conte Pedro Navarre.—V. Sarsie, Sep. HAND, angl.-sax. isl. all. holl. suéd. dan. angl. s. Main, et, par extension en angl., Homme, matelot. (V. Navigate [lo].) — Hand-grapnel, Grappin à main. (V. Grapnel.) — Handgriff, all. (Griff, manche, poignée, anse.) Poignée, bras et genou de l'aviron.—Hand-spaak, holl.; Handspak, suéd.; Handspake, ail. (Même étymologie que l'angl. Hand spike. [V.]) Anspec.—Handspaken ou Handpciken des bratspills, des gangspills, s. Barres de guideau , de cabestan. — Hand-spike, angl. s. (Spike, cheville [angl.-sax. Spicyng [Spiking], clou; isl. Spikari, clou] ; Hand, main.) (Propre ment : Cheville à main.) Anspec, barre de cabestan.—Nous n'avons pas besoin de dire que les orthographes Hand-spcek et Hand-spec, adoptées, la première par Homme (1792;, et l'autre par John D. Imhorst (1844), doivent être rejetèes, Spec et Speek n'étant pas des formes anglaises de Spike. — V. Bar of the capstern. e
HANDELSKIB, dan. s. (De Skib [V.] et de Handel, com merce.) Navire de commerce, Bâtiment marchand.—V. Koffardiskib. IIANOHANH, madék. s. Variante deFandhand. [V.]Sortie. HANDLE, angl. s. (De Hand, main.) Poignée de l'aviron. HANEFOD, dan. s. (Même étymologie qu'Haanepoot. [V.]) Araignée, Patte d'oie. — Le suéd. écrit Hanefot. HANF, ail. s. Forme del'isl. Hanp. (V. Hanpr.) Chanvre. 1. HANG, chin. v. a. Naviguer. —V. Fang; Fân-Tchéou ; Piâo-IIày. 2. HANG, chin. s. Nom particulier à une espèce de bateau. — Hdng-Tchoûen, Bateau de passage. HANG (TO) OUT ONE FLAG'S, angl. v. a. ([Angl.-sax. Hangian, pendre.] Suspendre un pavillon.) Arborer un pa villon . Spiers, Dict. angl. et fr., 1846, art. Flag. — V. Hoist (to) the colours. HANGER, all. s. (D'Hang [V.]) Pendeur. — Hanger am fockmast, Pendeur de la caliorne de misaine. —Hanger am
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GLOSSAIRE NAUTIQUE grosscn mast, Pendeur de la grande caliorne ou caliorne dn grand mat. HANGING STAGE, angl. s. (Hanging, partie.SHàng. [V.]) Pont volant, Echafand. — V. Stage. HANGMAK, holl.; HANGMATTE, ail. et dan. s. (Même étymologie ([lie l'angl. Hammock. [V.]) Branle, Hamac. HANG-PFLICHT, ail. s. (Proprement: Tille inclinée.) Tille où se tient le timonier. — V. Pfliclit, Stener-pfliclit. HANGUELOT, mauvaise leçon du manuscrit, adoptée par l'éditeur desChroniq. de Froissart, imprimées à Paris chez Authoine Vérard. On lit, fol. x x x i x du i vol. : « Et adonc se tenoit entre Blanqueberque et Lescluse sur la mer : niessire Hue Kyriel (Kieret ouQuieret), messire Pierre Babuchet et Barbeuoire, et plus de v i " gros vaisseaux, sans les hâgueloz. u C'est Hokebos qu'il faut lire. Le manuscrit de Froissart, n° 8 3 2 0 , Bihl. nation:, dit : Hoquebos V. Hokebot. HANI, uouv.-zél. s. Eau.—Ce mot a quelque analogie avec le : Hanoum, de l'île Gouaham. HANIOUT (t sonnant), mal. v. Flotter, Deliver. —V. Aniout. HANK, angl.-sax. s. Selon le Diet, angl.-fr. de Spiers ( 1 8 4 6 ) , ce mot désigne la Hanche du vaisseau, que tous les autres dictionnaires nomment Quarter. — Hanks est le nom que les marins anglais donnent à des anneaux et principale ment à des anneaux de bois qui servent à suspendre les voiles d'étai aux étais, et à les y faire glisser. — Nos marins nom ment Andaillot ce que les Anglais nomment Hank. — Le Mar. diet, définit le Hank : « A wooden ring fixed to a stay, to confine the stay-sails; used in the place of a grummet. » (Dans cette seconde acception , Hank paraît appartenir;! la rac. sax. Hangiaa, suspendre. Dans la premiere, Hank Se rapporte au bas lat. Anca.) — Nous lisons dans le Seaman's friend, par Dana (Boston, 1 8 4 4 ) : « Hanks. Rings or hoops of wood, rope or iron, round a stay, and seized to the luff of a fore-and-aft sail. » — Hank n'est pas, depuis bien long temps, dans le vocabulaire maritime anglais; on ne le trouve point dans le Seaman's diction, de Henry Manwaring ( 1 6 6 7 ) . HANOUM, Gouaham, s. Eau. — V. Hani HANPR, isl. s. (r. signe du subst.) (De l'angl.-sax. Hanep.) Chanvre. c r
voit pas comment ce mot composé, qui,littéralement, signifie : Milieu delà nuit, Minuit, a pu désigner le nord. — V. Nort. HAO-CHAO , chin. s. Perche à pousser de fond (le Gontas des anciens). Gaffe. HAPVRE, fr. anc. s. m. Pour Havre. — V. Laest. H.AR, isl. s. m. Tolet. HARANG (Horonc-guc), bong. s. Cloche. HARBAIGE, fr. anc. s. m. (Variante d'Herbage ; préféra ble à cette dernière, parce qu'elle est plus près de l'origine: Arbasas.)—V. Erbage, Herbage, Tende. HARD A PORT! angl. (De l'angl.-sax. Heard, dur.) Bâ bord tout! La barre tout à fait à gauche. HARD GALE, angl. s. (Proprement vent rude, dur, fort.) Grand frais; Fort coup de vent.—V. Gale.
H.AREID, isl. s. f. (De Hâr [V.] et de Rid, vibration. Toletière, porte-tolet. HARING-BUIS, holl. s. Bucbe employé à la pèche du hareng. HARP, bas bret. s. m. Негре de poulaine. Harp, signifie proprement : Appui, soutien, support. Ce mot celto-bretou est évidemment celui que nos charpentiers de navires ont adopté pour en faire Негре. (V.) — Dans la Omstraction des vaisseaux du Roy (in-12, 1 6 9 1 ) , on lit, p. 8 non numérotée': Harpe, pour: Негре HARPAGO, lat. s. m. (Du gr. 'Ap-avr), croc, 'ApirâÇco, je Harpagones et maints Pericles saisis.) Grappin. — • Cuin « Atheniensis (invenit.) > Pline, liv. \ n , ebap. 5 6 . « belli apparatu strepunt, ferres quoque maniis (Harpago« nés vocant) pra.>parantur.»Tite-Live, liv. xxxvn, chap. 1 0 . — D'abord le grappin (Harpago) fut sans doute un simple croc de fer attache à une chaîne, ou peut-être un 1er, tra vaillé comme les ancres de galères qui conservèrent en France le nom de Grappin; plus tard, et ce fut probable ment en cela que consista l'invention de Périclès, le Har pago s'élargit, se divisa en cinq branches crochues, dans un même plan, comme certains crocs emmanchés dont se ser vent quelques pécheurs, et prit le nom significatif de main (Manus). Bientôt après, l'usage confondit les deux instru ments dans une même dénomination, ainsi que le prouve la phrase citée de Titc-I.ive, et ce passage de Quinte-Curce, H ANS 1ÈRE, fr. anc. s. f. (Corruption iVHaussière. [V.]) liv. î v , chap. 2 : « Ferreas quoque manus (Harpagones vo — « Le Cable du Toûeus (V.) a cent cinquante ou deux cents it cant) quas opeiïbus hostium iiijirerent, corvique, et ali.i brasses : on appelle ce Gable la Hansiere. C'est sur cette « tuendis urbibus excogitata praqiarabantur. 1—» 1s (Hervé corde que tirent ceux qui font sortir ou entrer un vaisseau « de Portzmogncr) prajsenti infaustoque consilio in hostiles dans le havre. (V. Haleur.) Dans un bon vaisseau , il y a « naves ex propinquo subasuntes, quod in accerrimo cerd'ordinaire six cables et quatre Hansières de grosseur et lon п tamine saepc factuni legimus, cathenatos Harpagones ingueur compétentes. » Le P. Fournier, Hydrographie ( i 6 . ' | 3 ) , « jecit. » Paul Jove, combat de la Cordelière contre la Ré liv. i , chap. 2 1 . — « T o u ë r est tirer ou faire avancer un gente, 10 août 1513. (V. Manus.) — Harpagarc, bas lat. v. vaisseau avec la Hansiere qui y est amarée par un bout, et (Même origine que le précèdent. Jeter les grappins, p o u r qui, par l'autre bout, est quelquefois amarée à une ancre maintenir deux navires abordés l'un avec l'autre. mouillée, et contre laquelle les matelots roidissent et bandent HARPIX, dan. s. (De l'isl. Hdr, angl.-sax. Hœr, poil, la Hansiere. » Guillet (1683), p. 3 4 7 . — « Hansiere est un gros crin, cheveu ; et de l'angl.-sax. Pic, poix.) Résine, Coure. cordage qui sert à la touë du vaisseau , et que l'on jette aux chalouppes et aux bâtiments qui veulent venir à bord l'un de Ploc.—Harpixe, v. Enduire de courée; Espabner. e r
l'autre. » Id., p. 2 0 3 . HANSSIÉRE. Pour Haassière. (V.) Ce mot est encore usité à Honneur, comme nous l'avons appris. le 1 7 août 1 8 4 4 , du pilote-major de ce port. — V. Ancière. HANTCINIA, basq. litt. s. Avant, Proue. HANTER (n nasal) -NOZ, bas hret. s. m. Nord. On ne
HARPON, fr. s. m. (Du grec 'K^r.i-rr\, grappin, croc.) (Gr. anc. et niod. "Аухкттроч [Ankistrn-n], Kapixi [Kamal.i . lïtxa [Saita]; ital. Arponc; géno. Rampin; turc, Gandja; ar. céite N. d'Afr. Fisga; rus. Багоръ \Bagare), Носокi. [Nosoke]; angl. anc. Fysclic howl, ; hongr. Csa'klya [Tchaklio]; groënl. Neksik, Angoviak; mal. Pairit, Sarampang ; madék. Entsdtr, Entsourou.) Instrument qui sert à piquer 105.
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les gros poissons dont on fait la pêche. Le Harpon du baleinier est décrit ainsi, p. 2 0 , Pratique de la pèche de la baleine dans les mers du Sud, par J. Lecomte (Pans, i 8 3 3 ) : « Le Harpon est un dard en fer, formant un angle obtus d'environ 1 2 0 degrés, dont les côtés ont trois pouces de hauteur. Le troisième côté du Harpon, épais d'environ cinq à six lignes, est formé par un angle rentrant, au milieu duquel est une branche de fer de trois pieds de long. Cette branche est terminée par une douille en fer, dans laquelle s'emboîte le manche qui sert à le lancer. » Le sceau de Fontarabie ( x m siècle) représentant la pèche àia baleine montre deux Harpons, qui satisfont complètement à la des cription qu'on vient de lire. (V. Baleinière.)—Un navire baleinier de 4 5 o tonn. embarque i 5 o Harpons. (P. 2 0 du traité que nous venons de citer.) (V. Cornière, Piquer.)— Autrefois, on fixait à l'extrémité des vergues des espèces de grappins tranchants qui recevaient le nom de Harpons. On voit quelques estampes du x v i siècle et du commencement du xvn , qui représentent des navires armés de ces Har pons, que nous trouvons définis ainsi dans une Explication de divers termes, etc. ; Ms. du xvu siècle, Arch. de la Mar. : « Harpons sont des tranebans mis au bout des vergues, faites en forme de S, pour couper à l'abord » (à l'abordage) « les cordages de l'ennemi. »—V. Faix. e
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HARPONNEUR, fr. s. m. (Du précédent.) (Gr. mod. Ka[Kamakisti-s]. Matelot adroit, expérimenté, qui, debout à l'avant de la pirogue, et armé d'un Harpon ou d'une lance garnie de sa ligne, épie le moment favorable pour piquer le cétaeé poursuivi par la baleinière. (V.)—Le Harponneur, filant la ligne, après avoir jeté un harpon àia baleine, n'a point été oublié par l'artiste qui fit au x m siècle le sceau de F'onlarabie. HARPUIS, holl. s. (Même étymol. qu'Harpix. [V.]) Courée.—«Courroy, couret, Ploc. Composition de résine, souf fre, poil de vache, suif, verre pilé, etc., dont on frotte le bordage des vaisseaux qui vont en pays lointains, afin de les garantir des vers. » P. Marin, Dict. holl.-fr., 1 7 5 2 . — L'ail, dit Harpûse, et le suéd. Harpojs. — Harpuizen, v. holl. Harpôjsa, suéd. Frotter de résine ou de courée; Espalmer. HARRAQA, turc, s. Brûlot. HARRÈTS (ssonn.), ar. côte N. d'Afr. v. (De l'ital. Ar restarsi, s'arrêter.) Échouer par accident. HASETA,isl. s. m. (De Hdr [V.] et de Set, placer.) Rameur, Nageur, Matelot. — <> Ef Hasete ryfur skipan under styremanne, og verdur hann at pvi vitnisannur... » (Mot à mot : Si (Ej) un matelot, un marin, un homme de l'équipage (Hasela, Hasete, Hascti) quitte (Ryf, rompre, délier) le navire [Skipan) sans (Under) l'aveu du maître, patron, capitaine (Styrcman), il sera tenu ( Verd, être tenu, être forcé de..., Verdkaup, prix) envers lui (Hann) pour la punition (Vita, punit; angl.-sax. Witnian). Tarmanna-log, chap. 8 . uaxioTr)i;
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HASIGLDR, isl. adv. (De Sigli. [V.]) Toutes voiles de hors; la voile au vent; à la voile. HASTA, ital. vénit. anc. esp. s. f. (Du lat.) Bâton ; Étambot, Etra ve. (V. Cancara, Codino.) — ., Los planes, estamenares, singlones, piques, barraganetes, Hastas... » Razon de las medidas... para vn galeon nombrado Nuestra S de Loreto; Ms. de 1 6 1 4 à 1 6 2 1 ; Bibl. delà Mar.,n» i 4 5 5 - 3 . HATCHET, angl. s. (Du bas lat. Hacheta, ou du fr. Ha chette, dimiuut. de Hache. |V.]) Hache, petite hache, hache à main.—V. Axe. HATCHWAY, angl. s. (De fTay, chemin, passage; et de a
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Hatcli, nom qu'on lionne à une demi-porte, au Panneau de l'écoutille. Hatch a été fait de l'angl.-sax. Hœca, verrou, fermeture.) Écoutille. HAUBAN, fr. s. m. (Ce terme, que les écrivains et les ma rins des x v i et xvn siècles écrivirent Auban [Nicot, to'ob'; Termes desquels on vsc, etc., Havre, 1681), Hnutbnn, Hautbanc [p. 69, I ' vol., Mémoires de Tourville\, etc., et qu'on voit écrit Hobanc, Hobcnc, Hoben, Obcnc, dans les poèmes des x n et x m siècles, est, à n'en pas douter, un trope de la nature de celui qui fit nommer ce cordage Couronne [d'où colonne] par les marins de la Méditerranée. Dans Hauban, ou dans sa forme ancienne Hobenc, il est facile de reconnaître Band [holl. ail.], bandeau, et Kop [ail.], Hoofd [holl.] , tète [de l'angl.-sax. Heafod]. Bandeau de la tête et Couronne sont choses tout à fait analogues ; ajoutons qu'aujourd'hui le holl. Hoofdband, où il est facile de re connaître Hobenc ou Hauban, signifie : Bandeau. Un cordage qui entoure la tète du mât par un anneau ou un œillet ne pouvait être mieux nommé que par les noms de Couronne et de Bandeau. Notre étymologie nous paraît incontestable.) (Gr. anc. ITpÓTovoc;, nporovov ; gr. mod. EápTi [-Xorfi] ; bas lat. Candela, Canella; ital. Costiera, Sartia; vénit. Chinai, Quínale; esp. Obenque; port. Ovem; basq. Abcnkka ; bas bret. Houbank; fr. provenç. Coustière; angl. Sliroud; ail. fVandtau, Want; holl. Want, Wand; dan. suéd. Vant; rus. Banmli [Fannte] ; lase. Lácrame; mal. Tambirang; serb. val. tjiapmacii \l¡chiarmás\ ; illyr. Sartia, Mante señale, Menale-senale.) Nom donné à un gros cordage, capelé à la tête d'un mât, et lui servant d'appui latéral. L'extrémité su périeure du Hauban est façonnée en anneau; l'autre est gar nie, le plus ordinairement, d'un cap de mouton au moyen duquel on le roidit. Chaque matases Haubans, qui, l'étayant contre les mouvements du roulis dont il pourrait être ébranlé, sont utilisés comme montants d'échelles, dont les enfléchures (V.) sont les échelons. Si le lecteur se reporte à l'art. Vergue, dans la figure qui accompagne cet article, il verra les Haubans du bas mât marqués : QOB, et les Hau bans de hune marqués : LN, LM. La grande figure explica tive que nous donnons à l'art. Voile, montre les Haubans en : BL, Q'H', DQ', etc. — Hauban à bastague. (De l'ail. Backstag [V.] ou du dan. Bagstag. [V.]) (Gr. mod. Moév-oç TtoSapoç, Mavroç xapnráva ; ital. Amante señale, Manto e se ñale.) C'est un Hauban composé d'un fort cordage, cápele e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. par un œillet an mât qu'il doit étayer, et garni à son extrémité d'une poulie, dans laquelle passe l'itague d'un palan, munie d'un croc, au bout opposé à ce palan. Dans la figure que nous avons placée au bas de la page précédente, PC et RC sont deux Haubans à bastague. Les marins pro vençaux donnent à ce Hauban le nom de Hauban-colonne. (V. Colonna.) Sur les galères françaises du xvn siècle, ce Hauban était nommé : Sarti-colonne. Dans un traité sur la Construction des galères, Ms. Ribl. de la Mar., on lit, p. 3 4 : a sartis-colonnes de six poulies et de il, brasses chacune, faits en tortissee» (grelin).—Hauban de revers. (V. Gambe.) e
HAUL, angl. s. (Nous ne savons quelle est l'origine de ce mot. Dans le dictionnaire isl.-lat.-danois de Rask et Millier [ 1 8 1 4 ] , on lit : « Hala sig upp, se haler en l'air, monter sur un roc escarpé au moyen d'une corde ; » ce Hala est certai nement en rapport avec l'angl. Haul; mais est-il depuis longtemps dans la langue islandaise, est-il radical dans tous les mots analogues des langues européennes, ou bien n'estce qu'un emprunt fait au danois Haie? C'est ce que nous ne sommes pas en mesure de décider.) L'acte de changer de bord on de décharger les voiles, dans un virement de bord. — Henry Manvvayring ( 1 6 6 4 ) écrit : Haie et non Haul. HAUL (To), angl. v. a. Haler. — Haul (To) aft the sheets 1 Proprement : Tirer en arrière les écoutes de la voile.) Bor der une voile. (V. Tally.)— Haul (To) down, Haler b a s , amener. — Haul (To) in, Se Haler vers... — Haul (To) out, Haul ( To) up, Carguer. — Haul ( To) hand over hand, Hisser main sur main. (V.Hand.)—Haul (To) the wind, Ral lier le vent, Pincer lèvent.—Haul (To) a board, baler à bord. — Haul (To) to port, Venir sur bâbord. (V. Port.) —Haul (To) to starboard, Venir sur tribord. (V. Starboard. ) — Haul (To) towards a ship (tirer du côté d'un navire), Rallier un navire. — Haul (To) taught (tirer roide), Abraquer, Roidir. (V. Taught.) — Haul (To) the wind, Haler le vent, Serrer le vent, Prendre le plus près. (V. Bear [to] u p , Work [to] to vindward.)—Haul (to) to windward (se haler vers le côté du vent), Haler le vent, se haler dans lèvent. —Haul (To) up the weather clue (Haler haut le point [de la voile] du côté du vent.) Lever le lof d'une basse voile.—V.Clue,Weather. HAULTEUR, fr. anc. s. m. (Du lat. Allitudo.) Hauteur — Haulteur sont les degrez dont le soleil, le polie ou l'équinoctial sont esleuez sur l'horison ou les degrez dont quelque ville citte port ou isle est loing de l'equinoctial.» P. 6 , /«« œuvres de J . Devaulx , pillote (Havre, i 5 8 3 ) , Ms. Ribl. nat., n ° 6 8 i 5 - 3 . Dans un chapitre, p. 3 o , J. Devaulx ex plique ainsi Yusaige de l'arbaleste marine : « Quand l'arballeste auec ses quatre marteaux ou curseurs est ainsy fabri quée Ion seen séruira pour prendre la Haulteur du polie ou de lestoille du nord comme cy après sensuict. Prierement quand vous voudrez sçauoir la vrave Haulteur que quelque estoille sera esleuée dessus l'horison, prenez, l'un des mar teaux et le posez dessus sa graduation, sy ladicte estoille estoit peu esleuée, il faudrait prendre les plus petitz des marteaux, et si elle estoit dauantaige il conviendrait prendre les plus grandz; alors quand l'un desditz marteaux sera posé dessus sa graduation et que ladicte graduation passera au travers de son diet marteau, il conviendra poser le bout de la flèche dicelle graduation a son oeuil puis haulcer ou abaisser ledit marteau jusques a ce que Ion voye par le bout d'en hault dudict marteau le meilleur de lestoille et par le bout dembas dicelluy marteau l'horison visible qui est où vous voyez que l'eau entre-coupe lair cella faict tenez ledict marteau ferme dessus la dicte flèche,car il vous nions-
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trera dessus sa graduation la vraie haulteur que la dicte estoille sera esleuée dessus l'horison.» HAUPTANKER, ail. s. (Ancher, ancre; Haupt, tète, pre mier (du sax. Heafod, Hefcd.) Ancre maîtresse. Ancre de miséricorde, de salut. HAUSS1ÈRE, fr. s. f. (Transcription de l'angl. Hmvser. [V.])
(Gr.
mod.
'ATTOfEiov, Aaz.-û/.io;, 'ETTI'YEIOV , A a v T î x v a ,
IlaXciuàpi, ^TTaÀ-rrjiva, ital. Ahana; geno. AlsanHa; malt. Ahana, basq. Aussiera; bas bret. Oser; a n g l . Ilalscr, Hausrr. Hawscr; esp. Guindalcza; port. Cabo de massa; holl. Paardeelijn; ail. Tross; dan. Trossc; suéd. Tmss, Tràss; Rus. T e p - u i i a [Gherline] ; mal. Tali pendarat; l a s c . 'Fine pane h, alate; variantes franc. Hancière, Ancien. Hanssière, Aussière.) Cordage compose de M o i s torons o u masses de fil de caret tordus. Autrefois,on confondait l'Haussière et le grelin (V.);on les distingue aujourd'hui. L'Haussière dont on se sert pour se louer est nommée en i t a l i e n : Alzanella da gegomo, en géno. Maggietta , en malt. Titlonneggia, et Màglietta ta tonnîg. HAUT, ail. s.fig.(Proprement : Peau du navire.) Le bordage extérieur du navire, le Doublage.— Les Anglais o n t la même ligure. (V. Shin.) HAUT BORD, fr. s. m. filai. Alto bordo.) Bord élevé. On a distingué les navires en bâtiments de Haut bord et bâti ments de bas bord. Tous les grands navires à voiles étaient rangés dans la première catégorie; les galères, galiotes, brigantins, frégates, et tous les navires latins , l'étaient dans la seconde. Aujourd'hui, l'on nomme bâtiments de Haut bord les vaisseaux de ligne seulement. On ne s e sert plus guère de la désignation de : Bâtiment de bas bord. HAUT FOND, fr. s. m. (Gr. mod. '\\yà \liH.u]; ital. Alto fonda; angl. Shoal water;is\. Drdngr; ¡11 vr. Greben ; rus. MliAii [Mêle] ; mal. Tohor; madek. .Iran, Karan. Par tie du fond de la mer qui s'élève assez près de la surface des eaux pour être un danger. On confond souvent 1 e terme avec celui de Bas fond. HAUT LA BARREI fr. a n c Commandement qu'on fai sait autrefois au limonier, quand on voulait qu'il tînt l a barre du gouvernail dans le plan de la quille du navire Poul comprendre cette locution, il est nécessaire de se rappelei qu'au xvn siècle la barre fixée dans le gouvernail était mue par une autre barre attachée à sa tète, qui, sur les val— seaux, montait jusqu'au pont supérieur, où le timonier l a maniait. Cette barre, appelée Manivelle (V.), traversait un virolet tournant dans un trou (V. ci-desus, p. 2 5 8 , 2 col., en bas) ; quand le timonier la poussait à droite ou à gauche . elle s'enfonçait naturellement, et portail à droite ou a gauche la barre implantée dans la tète du gouvernail ; quand il l a tirait à lui, il la remontait, et quand le gouvernail était dans le plan de la quille, la manivelle était tout à fait Haute. Lors donc que l'on criait : « Haut la barre! l e timonier tirait la manivelle à lui ; et si elle était le plus sortie qu'elle pouvait l'être, du trou où elle se manœuvrait, la barre était droite. — H a u t la barre! Tenez droite la barre, sans estn de coslé ni d'autre ! » E.iplieat. de divers termes. etc. : Ms, x v i i siècle, Arch. delà Mar. HAUTBAN. Mauvaise orthographe de Hauban. \ « Pendant que les matelots monteront aux Hautsbaiis pour les manœuvres, les soldats, etc. » Lettr. de Seignclay à de Seuil, intendant de la mar. à Brest, sur ce qui se devra observer quand Sa Maj. ira à bord du vaisv. U tfeptuni : 1 1 mars 1 6 7 9 . Ordres du Roy, vol. n" X L V I I , p. 1 4 1 ; Arch. de la Mar.
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bien que Havotus et Havata, vient de Haberc, avoir, ou de l'angl.to Have, Avoir,Tenir, dérivé de l'angl.-sax. Habban[e], qui a la plus grande analogie avec le lat. Habere.) Le Ha vage étant la quantité que l'on prélevait, en vertu de l'usage ou d'un droit octroyé, sur certaines marchandises apportées au marché dans certaines villes, tout naturellement cette quantité, cette part, avait pris un nom dérivé de celui qui la nommait. C'est cette part que Du Cange appelle, impro prement, selon nous, une mesure; un document que nous allons citer vient appuyer notre opinion. Le bourreau, 0 1 1 , , comme il est nommé dans deux arrêts de parlement, l'Exé cuteur des arrêts de la cour et sentences criminelles du bailliage et siège présidial de Rouen, avait un droit de Ha vage sur tout ce qui venait sur le marché de Rouen, et sur i. HAUTE MER, fr. s. f. Mer haute , mer pleine (V. Mer.) tout ce qu'apportaient les navires au port. Ce droit, établi — V. Nef. dès longtemps (l'arrêt qui nous le fait connaître ne dit pas a. HAUTE MER , fr. s. f. (Du lat. Alturn mare.) (Gr. anc. à quelle époque en remontait l'usage), fut contesté à Guil et mod. ШХауо;; lat. Âltum, Pelagus ; ital. Alto mare ; esp. laume Mallceuvre, en 1 6 8 2 ; mais un arrêt du i 5 octobre El largo, Alta таг, Golf о ; port. О alto таг, О largo; basq. de cette année le maintint en possession de son Havage, et Largua ; angl. Main sea, Offing ; ail. Seeraum , Seeraumte , ordonna qu'une pancarte serait affichée dans tous les lieux Raumte; holl. Ruimtc, Vlakke zce, vlakte; dan. Aahen sôe, publics, portant la liste de tous les objets sur lesquels l'exé Hum sôe; suéd. Rum sjô; isl. Diâp-siort, Vast; bas bret. cuteur avait une quantité à prélever, et fixant cette quantité. La/g, Gorlanô, Gourleun; malt. Bahae cblr; turc, Engain ; Nous avons extrait de cette pancarte , que nous avons vue dans le Registre des réceptions, déclarations, enregistre rus. Голомя [Golomia], Открытое море [Otkritoïé moré]; val. Л&иЗл Mbpi [Loutehioul meri]; basq. litt. Ic/iaro bétéa; ment et actes concernant la Table de marbre et amirauté madék. Alaotcr, Malalak, Otr; îles Mariann. Matin-a/m ; à Rouen, du 5 janvier 1 7 1 4 au 12 mai 1 7 2 7 (Archiv.de la tonga, Loto mouana.) — «La Haute mer est tout parage de cour d'appel) ; nous avons extrait de cette pancarte le pas la mer qui est hors de la vue de toute terre, et qu'on sage suivant, qui a trait au Havage prélevé sur les navires : nomme aussi : Le large." Romme, 1 7 9 2 . — « Haute mer, c'est « ...Sur chacun vaisseau apportant du bled et autres grains le large ; être en pleine mer hors de vue de terre, c'est être I en cette ville, un run, vallant deux boisseauz, mesure sus dite. Sur chacun vaisseau apportant charbon de terre, un en Haute mer. » E/icyclop. méthod., 1 7 8 6 . — V . Large (Le), run. Sur chacun vaisseau apportant fromages, un fromage. Lebeccio. Sur chacun vaisseau apportant moluës.uiie poignée de 1110HAUTEUR, fr. s. f. (Contract. de Haulteur. [V.]) (Gr. anc. luës. Sur chacun vaisseau apportant citrons et oranges, soit et mod. "VAo;; ital. esp. port. Altura; géno. Artessa, Ar- en caisse ou en Vrac (V.), un quarteron. Sur chacun vais tùa; malt. Hôli; angl. Altitude.) Quantité (mesurée par un seau apportant huitres, un quarteron. Sur chacun vaisseau arc de grand cercle) dont un astre est élevé au-dessus de apportant moules, demi-manne; sur chacun vaisseau ap l'horizon. — « Nous prismes la Hauteur du soleil à Midi... » portant bois, soit huches, cotterets, bourrés ou planches, Journal du voy. de J. Par/ncntier ( i 5 ' 2 g ) . V. Height. une bûche, cotterct, bourrée ou planche. Sur chacun vais seau apportant foin, une botte, pourvu qu'il contienneHAUTS (LES) DU NAVIRE, fr. s. m. plur. Ce qui du na dix carres, et au dessous, rien. » En 1 7 2 5 , Nicolas Ferey, vire est au-dessus de la flottaison. — « Tous les vaisseaux exécuteur, se plaignait au parlement que, depuis six mois, ont receu force coups de canon, tant à fleur d'eau, à leurs des bâtiments chargés de blé, arrivés à Rouen, refusaient Hauts, que dans les mâts et vergues. « Relation anonyme du d'acquitter le droit de Havage qu'il prétendait, en vertu combat de Lipari, 8 janv. 1 6 7 6 ; Arch. de la Mar., dossier de la coutume et des arrêts rendus au profit de ses prédé du Quesne. — « Il suffira que vous visitiez le dit vaisseau cesseurs , et notamment de Guillaume Mallceuvre; la cour p o u r voir s'il est bon par les fonds, s'il n'y a que Les Hauts rendit, le 2 3 novembre 1 7 2 6 , 1 1 1 1 arrêt ordonnant que les endommagez... » Colbert à Hubert, 3 novembre 1 6 7 8 ; Ordr. arrêts et règlements seraient exécutés, et le bourreau resta du Roy, vol. x n v , p. 5 5 1 v°; Ms. Arch. de la Mar. en possession de son Havage. — Quant à l'antiquité du HAUTURIER, fr. adj. i n . (Ital. Alturierc; géno. Pilolo Havage, nous ne connaissons point de titres qui la fassent d'A/tua.) Titre que prend le pilote qui, sur les données remonter au delà du x u siècle. de la science astronomique , guide les navires dans la haute mer, à la différence du pilote coder, qui, pratique des ri HA VARIA, bas lat. s. f. (V. Avaria.) Avarie, Dépense vages, conduit ces bâtiments de cap en cap, de port en port. extraordinaire. — « Et quod pro aliquo rorredo suprascrip— V. Entretènement. tse navis, aut alia occasione, eundo vel redeundo Havariam HAV. dan. s. n. (De I'isl. Haf.[\.}) Mer.—Havblik, Calme. aliquam aut aliquid pro Havaria non petent, vel voilent aut — Havhred, Rivage. _ Havbugt, Golfe. (V. Bugt.) — Hav volli perniittant. » Contrat de nolis de la nef Bonave/itnra. publié p. 2 6 1 , t. i v , Bibl. de l'École des chartes ( 1 8 4 1 \. bund, Fond de la mer. HAVBUGT, dan. s. (De Bugt, baie, et Hav, mer.) Anse, HAYAGE, vieux fr. s. m. (Au mot Havagium de son Glos saire, du Cange dit que le Havage était un droit exigé « pro Crique, Petite baie. mensura aridorum. » Il exprime l'opinion que ce mot vient HAVELE, vieux fr. s. m. (Variante de Havlc. (V.]) — * Si d'une certaine mesure qui est nommée, dans les documents se trouvèrent d'aventure devant un Havèleeu Bretagne, que latins du Moyen Age : Havata et Havotus ; il ajoute que peut- on dit A la bay... » Froissart, Citron., liv. 1 " , part. 2 , être aussi vient-il du vieux français : Havir, signifiant : chap. 3 3 1 . — Le Ms. 11° 8 3 1 9 , Bibl. nat., dit : « Deuant vn" Prendre. Nous crovons, quant à nous, que Havage, aussi haure."
HAUTE SOMME, fr. anc. s. f. «Est la dépense qui ne regarde ni le corps du nauire, ni le loyer des hommes de l'équipage, ni les victuailles; mais ce qui s'employe au nom de tous les intéressez pour le dessin entrepris. Par exemple, enuoyant vn vaisseau à la pesche sur le grand banc, en drogueries, ou bien au Cap Vert, on a besoin de diuerses marchandises» (de divers objets, approvisionnements, etc.); « a tout cela, chacun des intéressez au voyage contribue pour sa quotte part. D'ordinaire à Dieppe les bourgeois et propriétaires du nauire fournissent les deux tiers de la somme, le maître du nauire et ses compagnons о (patron et matelots) « fournissent l'autre tiers. » Explicat. dé divers termes, etc.; Ms. xvn siècle, Arch. de la Mar. e
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D. G. Francorum Rex, etc. Promisimus Petto de Drosco, alias : de Brenne, Duci Britanniaî, et ejus successoribus, om nia sua jura illœsa servare... cum lorefactis et entendis ex fractura navium et ratione prœmissorum pecciorum (Y. Pecciu/n) , ob defectum brevetorum sen sigillorum marinoi u n i capiendi in vil lis, Havris et portis sui ducatus et in mari obvenient quoquomodo percipiendi. » Charte de saint Loin* HAVENGELD, holl. s.iGeld, argent; de l'angl.-sax. Gèld, (an 1 2 З 1 ) , citée par du Cange. Giltl, Gyld; Gyldan, payer.) (Droit de port, quayage.) HAVBE, fr. s. m. (Même origine que le précèdent.) (Esp. Ancrage. port. Abrn; isl. Hrof; rus. ГаЪань [Havane].) Port, Rade.— HAVEfî EN PLA, cat. anc. v. a. Avoir de largeur au " Je vous mettrai en port ou en havre » (en rade , " et s a n s plat, Être large au fond, en parlant d'un navire. — « Como péril. » Froissart, Chron., liv. 111, chap. 1 1 2 . — V. Barre, lo senvor de la nau ô del leny començard de fer la nau è Galet, Gouvernail, Nef, Palissade de navires. voira fer parts, ell deu dir è fer entenent als personers, de HAVREC, norv. anc. s. (De Hav, mer, et délice, subsl. du «plantes parts la fard, è de quin gran, è quant Haurd en P l a , et quant Haurà en sentina, è quant obrird, è quant verbe Reçu, pousser, repousser, rejeter, étendre.) (Isl. lie/;; dan. Kyhhe; angl.-sax. Rœcan [Kekane].) Ce que la mer r e Haurà per carena. >> Consulat de la mer, chap. 2 , édit. Par jette sur ses rivages. — « Havrec oil onnur pd à konongr.— dessus. — V. Carena, Obrir, Pla, Sentina. (Mot à mot : le rejet de la mer.) (Rec, hav), sans maître [oit HAVER FORATS,cat. anc. v. a. Avoir dehors, en par ô/mar.) (OU, préfixe de la négation, comme le Un angl.-sax. lant des voiles qu'on a déployées. — V. Artimon. et le In lat.; ônnur[YOwner, angl., propriétaire] alors [pd] HAVEREN, ail. s. (Même étymol. qu'A varia.[X.]) Avarie. possède, a [à] le roi, Konongr.)" Gu/athing de «.',(>, liv. v u , chap. i 5 . — V. Hafrek, Rec, Rek. — Le suéd. dit Haveri, et le dan. Haverie. HAVRER, vieux fr. v. a. (De Havre. [X.\\ Entrer d a n s HAVET, vieux fr. s. m. (Ëtymologie incertaine. Ménage pensait que ce mot a été fait du lat. Hamus, hameçon, un havre, prendre port. — •> Afin que le bourg (du Treport | croc.) (Crochet.) Petit grappin. — « Et par quoi ils pussent puisse plus aisément et en moins de temps estre édifié 1 t mieux avenir l'un à l'autre » (se rapprocher, s'aborder), « ils i'oiirny de batteaux et aploits, permettre hôtage and. lieu du a voient grands crocs et Havets de fer tenans à chaînes ; si Tréport pour les paroissiens, nianans et habitans de cettt les jetoient dedans les nefs de l'un à l'autre, et les accro- ville d'Eu, dud. lieu du Tréport et faubourgs d'icelle seule choient ensemble, afin qu'ils pussent mieux aherdre» (ad ment, sur les mariniers et autres venans Haurer and. Irehérer) •< et plus fièrement combattre.» Proissart, Chron., port... a consenti et permis que les habitans desdittes villes chap. 21 : « Comment Christofle te grand vaisseau fut re du Tréport et fauxbuurgs puissent ores et pour l'aduenù avoir et tenir droit d'hostage sur les mariniers et autres qui conquis des Anglois. » Ms. Bibl. nation. — V. Cloque. Haureront aud. lieu du Treport. Contrat d'érection d hoHAVIA, bas lat. Pour Havla. (V.) — « Publicari faciant tage passé, le /» oct. i 5 / 6 , entre le comte d'Eu et les habitants in portubus etHaviis,etc. » Rymer, t. îx, p. ^ l , ! " Mandata,» du Tréport. ffenrici V, régis Angliœ, 1 4 2 0 . HAWSE, angl. s. (Etymol. incertaine. ? De l'ahgl.-sax.HAVILI VILI, tonga, s. Brise, Vent, Grain-', Ouragan, Hawian,regarder[l'écubier est un œil ouvert à l'avant].) Au Bourasque, Tempête.—V. Afa. xvn siècle, comme en témoignent le Sea-mans dictionary de HAVLA, bas lat. s. f. (Corrompu de Pangl. Haven [V.] Henry Manwyaring (i644, 1 6 6 7 ) et \eSca-mansgrammar d> ou du dan. Havn.) Havre, Port, Rade. — « Duas partes de- John Smith (1653), le Hawse ou Hausc, selon l'orthographe c!i cimarum de Haulis de Asceleria Quidquid ad eam perti- Smith, était PËcubier du navire. Voici, en effet, la definition net in omnibus rébus et decimis Haulae, etc. » Charte de de Manwaring, reproduite presque textuellement par John Smith : « The Hawses, are those great round holes, before, fladulfe Paganclli, citée par du Cange. under the head, out of which the (abels do come, when tin HAVLE, vieux fr. s. 111. (Même origine que HavIu.VX.]) Ha ship is at an anchor. » Aujourd'hui l'Lcubicr est nomnn vre, Port, Rade. — « Tenet de domino rege S. Walericum et HAWSE-HOLE; et Hawse est le mot par lequel on désigne la advocatiam terra S. Walerici et le Havle, pro 1 0 libris de position du navire mouillé sur deux ancres, l'une à tribord, reditu. » Regcstum Philippi Augusti Hcrouvallianum, fol. » 0 , cité par du Cange. — Le port de Saint-Valéry en Caiix l'autre à bâbord. Le Mar. diet, dit : « Hawse, the situation s'appelait alors : Le Havle. — <• H nous plaist et voulons que of a ship moored with two anchors from the bows, one on pour ce que le Hauble de la dicte ville de Harefleu pour- the Starboard, the other on the larboard bow. • 11 a j o u t e roit empirier, dont il conviendrait les dis marchans atnarer «The ship bas a clear-Hawse, or л fowl Hawse. К Fottlen la ville de Leurc, etc. » Ordonn. de Charles V; Paris, hawse is when the cables cross each, other or are twisted together. » — Hawse plugs, s. plur. Tampons d'ecubiers. — nov. 1 3 6 9 . V. Plug. HAVN, dan. s. (De l'angl.-sax. Hœfen. [V.]) Port, Rade. HAWSER, angl. s. (Variante de Halser. [V.]) Amarre. .— Havncbaie (bouée de port). Corps mort. — Havnecapi- Hanssière. — Le mot Hawser se lit dans le Sea-mans dic tain, Capitaine de port. — Havnehjetting, Chaîne de port. tionary' de Henry Manwyaring ( 1 6 4 1 1 - 1 6 6 7 ) . — V- Fast. .— Havnemester, Capitaine de port. — Havne officier, Offi HAY, chin. s. Mer, Eau de mer. (V. Kiën, Ming.Ouângcier de port. — Havncpengc (Pcnge, argent ; de l'angl.-sax. Peneg, Pcning, Penincg; isl. Péningr, monnaie.) (Droit de Yàng, Yâng.) — Hày-pdo, Écume de mer. — Hày-t. //<.< port ou de rade.) Ancrage. — Havnetande, Tonne, Bouée Flot, Marée montante. mouillée dans un havre. HAY A , ar. pers. turc, s. Vent. (V. Rouzguiaf. — Hava HAVRA, bas lat. s. f. (Corrompu du dan. Havn [V.] ou tèrazmici. (Tèrazou, balance.) Baromètre. de Pangl. Havcn. [V.]) Havre, Port, Rade. — « Ludovicus, HAYL1ARD, HAYLLAERD, angl. anc. s. ,Corruption de
HAVEN, angl. holl., HAV EN E, fr. anc. s. (De l'angl.-sax. Hrefen. [V.]) Port.—Quelques vieux documents nous mon trent le mot Haven comme introduit dans la langue fran çaise. Il a disparu sous les formes plus nouvelles : Ilavlc et Havre. — Haven meester, holl. Capitaine de port. —V. Aval le vent, Garsoun, Single.
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Haulyard, hâle vergue.) Drisse. — « Item, a payer of Hay- Bibl. de la Mar., n° i / 2 5 5 - 3 . — Hcchar cl cable, Jeter le liards... item, a paver of Hayllaerds... » Inventory of the câble, le filer. — « Y antes de auer Hechado los cables para t
great barke, etc., 6 oct. I 5 3 Î , publié, t. n, p. 278 de notre Arch. nav. — L'orth. mod. est Halliard. (V.)
dar fondo... » Relación riel viajen de flota, etc.; Ms. de i635 ;
Bibl. de la Mar., vol. n° i 4 2 5 5 - 3 . — Hechar un bote, Jeter une embarcation , mettre un canot à la mer. — V. Caer à la mar. HECK-BALKEN, ail. s. (De BaU\V.], et de Heck, clô ture, fait de l'angl.-sax. Hege, Hœg.) Lisse de hourdy. HEDA, HITHA, bas lat. s. (De l'angl.-sax. Hi# [V.] ou Hy#, et non de Hce#, comme le voulait Spelmann.) Port. HEDDEUM, ar. côteN. d'Afr. s. Commandement. HEDJBED, ar. côteN. d'Afr. v. (C'est Г а г . Djelb [ ^ J i ] , tirer.) Abraquer. HEEL (7b), angl. v. a. (De l'angl.-sax. Hyldan, pencher, HEAII-BYTLERE ( Heh-bytlère), angl.-sax. s. (Heah, incliner.) Donner à la bande. — Нее! (То) to port. (Incliner haut, Bytla, charpentier, constructeur. [De Bytl, marteau.]) sur la gauche.) Donner la bande à bâbord. — Heel j/To) Maître charpentier; Constructeur en chef. — Heah-sœ-\>cof. lo starboard, Donner la bande à tribord. (Composé de l>eof, voleur, Sœ, mer, et Heah, haut, grand.) HlîFIL, isl. s. m. (De Hef, élever, soulever.) Itague.— V. Pirate célèbre. Drag- reipi. HEALM (Helmm), HELMA, angl.-sax. s. Barre du gou HEFRING, isl. s. f. (De Hef, emporter.) Tourmente. — vernail. V.Drif. HEAUME, et mieux: HEAULME, vieux fr s. m. (De l'angl.HEIGI1T, angl. s. s. (De l'angl.-sax. Heaio, élévation, sax. Hiàlmum [V.], angl. Hel/n. [V.]) Barre du gouvernail. point culminant.) Hauteur d'un objet.—Height of the stern—• 1 Démanche le Heaulme. Accapaye. » Rabelais, Panta post, Hauteur de l'étambot Height of the stem-post, Hau gruel, liv. iv, chap. 20.—« Plante le Heaulme.» Id., chap. 22. teur de l'étrave.—Height bettven the decks, Hauteur de l'en — « Le Heaulme sous le vent. >• Ib. — « Le Heaume ou Ti tre-pont. mon est un manche attaché au gouvernail. » Et. Cleirac , HEIMTI, isl. v. (Attirer.) Haler à soi. Termes de mar.,-i634. L'orthographe de Cleirac est mau HEK-BALK, holl. s. (Même origine et même sens que vaise : celle de Rabelais , où 17 étymologique est conservée, est, au contraire, excellente.—V. Donnez-lui, de par Dieu ! Heck-ba/ken. [V.]) Scenail. HEKA, tonga, v. S'Lmbarquer. HEAUR, bas bret. s. m. Ancre. Grégoire, Dict. fr. bret. HEKA ANGA, tonga, s. (Heka, posé, Anga, là.) Banc. — V. Héor. HLKE, nouv.-zél. v. S'Embarquer; Naufrage; Naufrager. HEAVE (to), angl. v. (De l'angl.-sax. Hcbban, élever.) — Il est difficile de croire que le même mot exprime l'idée Proprement : Lever une chose en l'air. Ainsi : Heave (to) a de Naufrager et celle de s'Embarquer, chez un peuple qui thing overboard veut dire : Élever une chose par-dessus le n'a point horreur de la mer, et qui, au contraire, navigue bord, et, par extension : Jeter par-dessus le bord. — Heave beaucoup. On peut croire que deux mots, différents par le (to) the Icad, Jeter le plomb de sonde par-dessus le bord ; sens, mais ayant par le son une certaine analogie, sont deJeter la sonde. — Heave (to) the log , Jeter le lok. — Heave ven us homonymes pour l'oreille des Européens, peu habitues (to) down a ship to careen, Jeter en bas (pencher sur la terre) à saisir les nuances délicates de prononciation d'une langue un navire pour le caréner. (V. Careen.) — Heave (to) short qu'ils connaissent mal. — Dans la langue tonga, Heka signi up. (Lever court. Short, de l'angl.-sax. Sceort.) Virer à pic. On fie : S'embarquer.
HAZIRLAMAQ, turc, v. (Hazir, prêt.) Apprêter, Parer. HDEJET TA TMUN, malt. s. Aiguillot.—V. Agolia, Tmun. HEAD, angl. s. (De l'angl.-sax. Hcaf, Heafort, tête.) Avant , cap du navire; par extension : Figure de l'éperon. (V. Drive [To].) — Head-fast, Amarre de l'avant, amarre de proue. (V. Fast.) — Head-lanrl, Cap, Promontoire. (V. Cape, Promontory, Land.) — Head of anchor, La tête de l'ancre , que traverse le ring (V.), passant par YJEye. (V.) (V. 1. Anne.)
dit aussi : Heave (to) a peck.
HEAVEN, angl. s. (De l'angl.-sax. Heofon.) Ciel. HEBBAN, angl.-sax. v. a. Hisser. HECHAR A LA MAR, esp. v. a. (? Du lat. Ejiccrc.) Jeter à la mer. — «Lunes mejoro» (Lundi,le temps devint meilleur) « aunque para los d'en nuestra nao poco alegre dia por auer muertoen el Padre Thomas Domingues, religiosso de la conipaïiia, y procurador gênerai de Mexico, de grandissima virtuel, y raro exemplo ; digeronse le très responsos » (on récita sur lui trois répons [prière pour les morts]), « y tras cada uno se disparo una pieca » (et après chacun d'eux on tira un coup de canon),«que esto solo sehace con personas graues; y al fin cossido en un seron » (et ensuite cousu dans un grand cabas), « y con dos botijas grandes de agua atadas a los pies para que se undiesse » (et avec deux grandes jarres d'eau suspendues aux pieds pour qu'il coulât au fond), « dandole en voz alta todos buen viaje le Hecharon à la mar; y fue agozar de Dios ; este es el modo de enterrar en las nauegactones. » Relation de/ viagen deflota,
etc. (1635) ; Ms.
HEL, vieux fr. s. m. (De l'angl.-sax. Helma, Healm. [V.]) Barre du gouvernail. — « D e t r e s smit li governur, Li meistre esterman li m e i l l e u r ; Chascón de governer s'apeine i A l governaille ke la nef m e i n e ; Aval le Hel se curt seneslre. E u s u s le Hel pur curt a d é s i r e . » VVACE,
Roman de
Brut.
« Derrière sont les pilotes, les meilleurs maîtres timoniers; chacun s'applique à diriger le gouvernail qui mène le na vire ; en bas la barre du gouvernail pour courir à gauche, en haut cette barre pour aller à droite. » Nous avons justi fié cette traduction et expliqué la manœuvre très-exacte ment indiquée par le poète normand, t. i , p. 181 de notre Arch. nav.—V. Temone. HÉLA, mal. v. a. (Tirer avec force.) Haler, Remorquer. — Nous ne savons si le mot malais est corrompu du portu gais Alar; il nous semble que ce n'est pas impossible. — Y. Tarek. e r
GLOSSAIRE NAUTIQUE. HEI.GIARIUS, HELCYAR1US, lat. s. m. (Ou gr. "EXxw, je tire.) Crocheteur, Chargeur de navires. J. Sclieffer dit, p. l i a , de Mil. nav. .- « Helcvarii... qui onera et alia hujusnuidi in naves trahebant, et ex iis rursum educehant. Mentio eorum, apud Martialem, Firmicum et alios. » Le passage de Martial auquel fait allusion Sclieffer, est le suivant : « Q u e m n e c runipere hâuticum c e l e u s m a , N e c clamor valet Helciariorum. » Liv. i v , épig. 114.
A la page a55 de l'édition donnée par Schrevel (Amsterd., 1670), on lit une note de Farnabius ainsi conçue : « Helcia riorum. Qui navem adverso Rumine, vel qui in navi, anchoram seu grave aliud pondus uno connixu et mutuo hortatu moliuntur. Ab "EXxta, traho. » Nous croyons tpie Farnabe se trompa quand il attribua aux Helciaires la fonction de ma telots levant l'ancre ; jamais nous n'avons vu ce mot em ployé dans le sens que lui suppose ce commentateur de Mar tial. Les vers qui ont trompé Farnabe, Savaron (dans son édition de Sidoine Apollinaire), et Facciolati dans son 7btitts latinitatis Lexicon, nous semblent très-clairs. Martial voulait peindre en deux vers le mouvement du port sur le Tibre, et il félicitait son ami d'avoir ses jardins assez loin du fleuve, pour que le silence de leur retraite ne fût point troublé par les bruits qui s'élevaient des navires en charge. Or, de ces bruits, les plus importuns, parce qu'ils étaient les plus éclatants et les plus continus, c'étaient les chants mesurés des matelots halant sur les cordes des palans pour hisser les marchandises, et les cris perçants des croebeteurs, qui, du quai au navire, tiraient, avec le Hclcium ou collier, de petits chariots sur lesquels étaient les ballots. Quand on connaît les crocheteurs de Marseille et de Gènes,on com prend très-bien ce qu'étaient les Helciaires antiques, et l'on n'est point tenté de voir en eux des leveurs d'ancre, ou en core des remorqueurs de navires, comme on l'a voulu à pro pos de ces vers de Sidoine Apollinaire, liv. 11 des Epîtres :
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l'appelle plus proprement Hélène ; et lorsqu'on en \ oit deux, on les nomme Castor et Pollux. » Musschenbroeck, Essai de Physiq. (V. Helena.) — Au Moyen Age, les mariniers fran çais firent d'Hélène, Sainte-Hélène , confondant, dans leur ignorance pieuse, la sœur de Castor el de Pollux avec, la mère de Constantin, qui se recommandait, au reste, à la dévotion des matelots par le souvenir du voyage qu'elle entreprit a la terre sainte, en 3 Î 5 , voyage d'où elle rapporta la Croix du Christ. HELENEN-FEUER, ail. s. (De Feucr, feu ; fait de l'angl.sax. Pyr, en relation avec le gr. IlZç, ; et Hélène, SainteHélène.) (Feu de Sainte-Hélène.) Feu Saint-Telme. — V. Helena. HÉLER, fr. v. a. (? Du lat. Calare [gr. KVAÉVJ, appeler.) (Gr. m o d . 4>oivc£Çtd [P/iônazo]; ital. Chiamare; géno. Ciamd; angl. Hait [to] ; holl. Preyen ; dan. Praic; bas bret. Gervel;
ar. côte N. d'Afr. Asg/ii; val. Ctpira [a] [A striga]; rus. \.\o Kpii'iami) [.-//« kritchate], Omi;.uiKami, [Otklikate],
Kpu'iaiin-
m, pynapb [Kritcliate v'roupare]; illyr. daim. Naricati [Naritchati]; turc, Tchaghyrmaq; chin. Hoû; madék. Mang haik, Mihohaïk ; mal. Rauouah, Sarou, Tantangi tdnga, Kalanga, Ouï.) Appeler. — Héler d'où est le bord • est crier et
demander d'où est le nauire qui arrive dans le haure. » Explicat. de divers termes ; Ms. du x v u siècle; Arch. de la Mar. — Héler le navire, dans le cas dont il s'agit ici, est ce qu'on appelle aujourd'hui le faire Raisonner. •— Desroche-. (1687) écrit Heuler, et dit que « c'est un terme de la Man che, qui veut dire : Crier, pour appeler un navire qui serait loin. — Héler était déjà dans le vocabulaire des marins français au commencement d u x v i siècle; on lit e n eflel dans un Chant Royal de J. Parmentier (dialogue entre Hu c
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manité et la Marie) : « Hau de la nef! Hola li.iu, qui nous lli-lle?»
HEL1 H ELI, madék. adv. (Petit, Un peu, Pas beaucoup. En douceur. — V. Aka mare. « ( à n v o r u m bine chorus Heli iariorum Kcsponsaniibus alléluia r i p i s . HELLO KELI.A, ar. côte N. d'Afr. v. Désenverguer. Ad Christum levât a m n i c u m celeusma. •• V. Kella. J.à il s'agit très-clairement pour nous des chargeurs de ba HELM, angl. S. (De l'angl.-sax. Hea/rn, Helinti. Barre du teaux de la Saône. gouvernail. — Henry Maiiwaring f 1 6 4 4 I écrivait : Ilelme.— HELOE, dan. v. a. (Dé l'angl.-sax. Healdun, tenir, amar Hclm a lec (Lee, d e l'angl.-sax. Hlco, abri), La barre sems rer ) Ajuster, Fait ajust. — Helding, s. Ajust, Nœud de va le vent. — Helm-coat, Rraie du gouvernail. — Hclm /tard che. L. Fisker (i83g). — Constant Yilsoët (i83o) écrit : aweather. (V. Hard; ff'rallier, d e l'angl.-sax. IVcder, air, vent.) La barre (complètement) au vent. — Helm-port IranHeling. sont, Rarre d'écusson. (V. Transom.)— Hclm to larboard, HELENA, lat. esp. s. f. (Hélène. [V.]) Feu Saint-Telme. La barre à bâbord.—Hclm tu starboard, La barre à tribord. — n Exsistunt stella; et in mari terrisqUe. Yidi nocturnis HEI.MS-ELD, suéd. s. (De Eld, feu [fait de l'angl.-sax. militum vigiliis, inhaerere pilis pro vallo fulgorem effigie ea. Aï/cd], et dn fr. Ehne, corruption de Telme.) Fen SaintEt antennis navigàntium, aliisque uavium partibus, ceu vocali quodam sono insislunt, ut volucres sedem ex sede mu Telme. HELPEN, holl. v. a. (De Help, Halp, aide,secours angl tantes : graves, quum solitariae venere, mergentesque navigia, et si in carinae ima déciderait j exurentes : gemmas sax. Help].) Secourir, — « Een se/dp van de grandi Helpen. autem salu tares j et prosperi cursus pramuhtke : quarum ad- (Mot à mot : Un navire sur un banc secourir. Déchouer un ventes fugari diram illam ac minacem, appéllatamque Hc- navire, le Rallouer. —V. Afarbeiden, Afhaalen. lenam, ferunt. Et ob id Polluci et Castori id numen adsiIIEMRRA, cat. esp. s. f. (? Du lat. Femina, qui serait de gliant, eosque in mari deos invocant. •> Pline, liv. 11, ch. 37. venu Uemina, Heinna, Hembra, ou de l'ar. Avret, femme. — V. Fuego de San Telmo, Luz de San Telmo, San Pedro Femelot. — «Traxose d e la popa una Hembra del timon de Gonzalès. las de arriba de la crttz, que tiene una braça, con suosclaHÉLÈNE, IV. s. (Sainte-Hélène.) (Du gr. 'EXévr„ flambeau, vos... » Relation de los capit. Nodalcs (Madrid, 1611), p. 17. ou d"EXsvo<;, qui fait périr les vaisseaux.) Feu Saint-Telme. — V. Macho. — «Castor et Pollux, en météorologie, est un météore igné, HEMIOLA, HEMIOLIL.M, lat. s. f. et n Du gr. I l , qui paraît quelquefois en mer s'attacher à un des côtés du [V.]) Nom d'un navire antique, dont la forme n'est pas c o n vaisseau, sous la forme d'une, de deux, ou même de trois nue. C'est avec raison que J. Scheffer dit, p. - 3 , de Mil. pu quatre boules de feu. Lorsqu'on n'en voit qu'une, on nav. : « De Hemiolis res paulo est obscurior. « Un passagi 104
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iTAppien porte à croire que l'Hémiole était ponté; une phrase du v liv. de Polybe mentionne les Hémioles, mais ne les place ni parmi les navires pontés, ni parmi les navires ouverts; elle les nomme seulement après ces derniers. Hésychius dit que c'était un petit navire; Arrien, liv. vi, les cite parmi les triacontores, les cercures et les autres petits bâti ments à rames très-rapides et tirant peu d'eau, car il les fait naviguer sur line rivière. Quelques critiques ont avancé que l'Hémiole pouvait avoir une fois et demie la grandeur d'un navire ordinaire. « Vocabulo permoti, quod lotum navim quasi, cum dimidia signilicat; » mais de quel navire? HÉMISPHÈRE, fr. s. m. (Du gr. 'Hpt, demi, et Itpaipa, globe.) (Lat. Hemisphœrium; ital. Endsfero ; illyr. daim. Polumcbje.) Moitié du globe terrestre. —• Au xvi siècle, les pilotes se servaient d'un instrument, qu'ils nommaient Hé misphère marine, pour mesurer la hauteur du soleil. — •' Fabricque d'un instrument nômé l'Emisphere marine, par laquelle Ion pourra treuuer à chaque heure du jour lahaulteur de latitude, mesmes la longitude, le solleil estât à son midy. « P. 4 1 , Premières œuvres cle J. Devaulx, pillote (Havre, i583), Ms. Bibl. nat., n°68i5-3, départ, des Cartes. HEMP, angl. s. (Même étymol. qn'IIamp. [V.]) Chanvre. HEN'-COOP, angl. s.(Coop, poulailler; de To conp, en fermer, emprisonner; du lat. Cupa; Hen [angl.-sax. fémin. de Hanci, coq], poule.) Cage à poules. HENNIP, boll. s. (De l'angl.-sax. Hœnep.) Chanvre. — On ilit aussi : Rennip et Kennep. HËOL, bas bret. s. m. Soleil.—Les bas Bret. disent aussi Sûl, qui est manifestement d'origine latine. , HEOLCA, angl.-sax. s. Bruine. —V. Hrim. HËOR (prononcez à peu près : Evar), bas bret. s. m. Ancre. — «fVarhé Héôr éma al lestr-zê, ce vaisseau est à l'ancre.» Dict. de Legonidec. (V. Eaur, Eôr, Évar, Héaur, Ior, Iour.) — Heori, Heoria (prononcés Evari, Évaria), v. a. Ancrer, Jeter l'ancre, Mouiller. Dict. de Legonidec. Le P. Grégoire écrit : Éauri, Héauri. Nous n'osons pas nous prononcer entre les deux orthographes. Il nous semble pour tant que celle de Legonidec,qui admet l'A initial, doit être préférée, parce qu'elle indique une de ces aspirations dont les Bretons marquent un grand nombre de leurs mots com mençant par des voyelles. — V. Glibva, Moula, Téoler, Teurl. e
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HEPTERES, lat. s. f. (Sous-entendu Navis.) (Du gr. ETTrftf-rfi.) Nom d'un navire antique, encore aujourd'hui in connu, malgré les ingénieuses suppositions de vingt savants qui ont comparé, commenté, interprété les textes de Polybe, d'Appien, de Diodore de Sicile, de Plutarque, d'Athénée, de Tite-Live et de Cicéron, et n'ont pu dire comment était construit et armé de rames le navire dont le nom était formé par contraction d' 'Er.xa; sept, et d' 'EDÉCCTO), je rame). Nous n'admettons pas le navire à sept étages de rames su perposés. Sept rames groupées nous paraissent admissibles ; mais pourquoi grouper les rames, c'est-à-dire, mettre sept bancs continus, et laisser entre le septième et le huitième un intervalle, limite entre deux groupes? La galère à vingtcinq rames également espacées sur le plat-bord, était plus simple, plus régulière que la trirème à 3 groupes de 7 rames, dont Baïfa donné l'image informe p. 3 7 de son De re navali. Quelques auteurs de Dictionnaires ont dit queYHepteres était une « galère à sept bancs. » Un navire à rames à sept bancs ne saurait être compté parmi les galères; ce serait un bâtiment inférieur à celui que, au xvi siècle, on nommait c
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Brigantin ; et nous savons, par le passage suivant de TiteLive (liv. X X X V I I , chap. 2 3 ) , que l'Hepteres était comptée parmi les grands navires : « Regia classis septem et triginta majorls formas navium crut, in quibus très Hepteres et qua tuor Hexeres babebat... » Chap. 3 o , l'historien dit : « Et maximœ formœ naves très hexeres babebat, duas Hepteres. » Devant de pareils textes le doute est impossible. HERBAGE, vieux fr. s. m. (Du bas lat. Arbasus, Arbase.us, ou de l'ital. Arbascio [V.], Arbagio.) Les continuateurs de du Cange, qui ont donné les mots Arbasus et Arbascus, en citant les preuves faites pour la canonisation de François de Paule (commencement du xvi siècle), ne disent pas d'où ils viennent. Nous croyons, quant à nous, que le Paunus arbaseus était une étoffe fabriquée à Arba, ville située sur la côte méridionale de l'île de ce nom, qui appartenait aux Vénitiens, et qui se trouve dans le golfe de Quarnero. Au jourd'hui encore, entre autres marchandises dont Arba fait le commerce, figurent les laines brutes et travaillées. La Cilicie fournissait le cillcium, comme Arba Yarbasus. — Ce qu'il y a de singulier, c'est que Duez ( 1 6 7 4 ) , qui recueillait le mot Arbagio tout près de sa racine véritable, — car nous ne doutons pas de notre étymologie, — dit : « Arbagio pour Herbuggio a, plus empressé de constater l'usage que de réfor mer une mauvaise orthographe, dont le moindre inconvé nient était de constituer une fâcheuse homonymie. Arbaseio, devenu Arbagio, et pris par nos Provençaux, dut faire Arbazo, qui devint Arbage, Erbage, Hcrbnige, et enfin Her bage.) Étoffe de laine grossière et de couleur brune, sorte de camelot dont on faisait des tentes pour les navires, des ca bans et des chaussures pour les gens de mer. — «Voulons et novs plaist, que cy après le plomb, le fer, l'artillerie, les arquebuses, mousquets et toutes sortes d'armes, tant à feu qu'autres, les harnois, la poudre, boulets à feu et rouages de canon, le salpêtre, la mèche, les cotonines à faire des voiles, l'Herbage, les ancres, sartis, voiles, arbres ou niasts et antenes, toutes sortes de planches et bois, semant aux bastimens de mer, les rames, la poix, toute sorte de clouds, le bray, ou goudron, la poix raisiné et le suif soient censés et réputés pour les seules marchandises de contrebande et dont le transport est deffendu. » Èdit pour l'affranchissement du port rie Marseille ; mars 1 6 6 g ; p. 4 , 1 ig- i 3 , Recueil d'édits, arrêts, etc., vol.de i634 à 1 6 7 0 ; Bibl. delaMar. — V. Erbage, Harbaige, Tente. c
HERBAGGIO, ital. s. m. (Pour Arbagio. [V.]) (L'usage avait consacré cette homonymie qu'avaient faite les mate lots, et les hommes instruits finirent par écrire Herbaggio, comme si l'étoffe que nommait Arbagio était d'herbe. Les Provençaux firent comme les Italiens.) Herbage. HERBAIGE, fr. anc. s. m. Pour Herbage. (V.) —«Du 2 0 (juin),nonante cinq canes Herbaige a faire cappotz » (capotes) « à la chourme, à 3 2 s. cane... t 5 2 liv. » Compte des despenses menues pour la galère d'Ornano, 1 6 2 8 ;Ms. Arch. de laMar., fol. 6 . HERBASE, esp. anc. s. m. (Variante à'Erbase. [V.]) — « Tiendas de Herbase y canamaso, tendales y tendaletes y parasoles..., etc. » Relacion de lo que vale vna galera (Ms. i5 4). 7
H'ERD, ar. côte N. d'Afr. s. Filet. HERMA, lat. s. n. (Transcript. du gr. "Eppoc.) Lest de pierres. HERMAPHRODITE-BRIG, angl. s. Brig participant de deux natures ou espèces. C'est celui qu'en France on nomme Brig-goëlette. — « An Hermaphrodite-brig is a square-rigged
GLOSSAIRE NAUTIQUE. at ber fore mast; but lias no top, and only fore-and-aft sails at her main-mast. » R. H. Dana, 77«? Seaman's friend (Bos ton, 1 8 / , 4). HERMINETTE, fr. s. f. (Diminuì. d'Hermine, nom d'un instrument dont se servaient les charpentiers, et qui, selon Ménage, était appelé ainsi de la forme de son fer, qui avait quelque rapport avec l'hermine figurée dans les armoi ries.) (Gr. niod. SxEirapvtct \Sképarnia\; ital. Accia} esp. Hac.ltu.da, Sarda; port. Èn.vo ; M.Deisscl ; boli. Disse/; angl. Adz; dan. Skarvore ; bas bret. Kéladur; basq. vulg. Trebessa ; rus. LUUaxma [Cltliakla]; ar. cote N. d'Afr. Kadouma; hongr. Baril; mal. Bantchi, Bilijong, Pa-patll.) Outil de charpentier. Il a, du marteau, la tète plate et grosse, et, de la hache, la lame large et coupante ; seulement cette lame n'est pas dans le plan du manche de l'instrument, mais dans un plan perpendiculaire à celui du manche. Elle se recourbe en dessous. L'IIerminette peut être comparée, pour la forme, au marteau du cordonnier. Le manche au moven duquel on la manie est long d'un mètre environ.
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kVyrp,\t\., Wyrpan, IVeorpan, If'urpan, jeter [isl. Vcrp, Verpa).) Etienne Cleirac (Us et coutumes de la mer, Rouen, 1 6 7 1 , p. 1 0 1 ) , reproduit par Aubin (Dict. de mar. , 1 7 0 2 , p. ¿ ¡ 8 8 ) , dit : « Ce que les jugements nomment ma rines, du vieil terme gaulois Harpir, qui signifie : Prendre, et son contraire Wcrpir est laisser, peut estre du grec 'ApirâÇio..., c'est-à-dire que le Domaine, la Propriété de telles choses est acquise à l'inventeur >. (à qui les a trouvés), « en les prenant ou les levant de terre. » On voit que Cleirac ar rangeait une définition du mot Herpc pour justifier l'étymologie qu'il avait imaginée. Les Herpès étaient les choses que la mer rejetait, et, proprement, Herpès marines étaient sy nonymes de Varech. (V.) Prendre et jeter n'ont aucun rap port; Wyrp, Werpcn et le gaulois H A R P I E (si Harpir fut ja mais français ; le lat. avait Harpagare), ne sauraient être confondus ensemble. — V. Gavwon.
HERSE, fr. anc. s. f. (Du lat. Hrercrc, saisir, s'attacher, tenir [gr. Atpsù, je prends].) Cordage dont le nom s'écrit aujourd'hui Erse. (V.) Cette corruption n'a commencé à HERPE, fr. s. f. (Du bas bret. Harp [V.], Harpa, ap s'introduire que vers la fin du x v n siècle; on la remarque puyer, soutenir.) (Angl. Rail qf the head; ail. holl. Regel; chez Aubin ( 1 7 0 2 ) , qui a les deux orthographes. Le P. Fourdan. Ribbeen ou Gallions-ribbcen; rus. PereAb [Régbclc], nier ( i 6 / , 3 ) , Guillet ( 1 6 7 8 ^ et Desroches ( 1 6 8 7 ) n'admirent, Per.ieHCb Ha ra.uoH'b [Reglenns na galioumf].) Pièce de bois et avec raison , que l'orthographe étymologique Herse. Au recourbée qui sert à lier l'éperon au navire. Il v a plusieurs bin recueillit une corruption de Ilerseau (diminut de Herse), Herpes de chaque côté de l'étrave. Dans la figure que voici, qu'il aurait rejetée s'il avait connu l'origine du mot : Herse; les Herpes sont très-visibles; elles partent de derrière la c'est : Gerseau, reproduit par Saverien ( 1 7 5 7 ) et par l'Enstatue de Jupiter, et vont aboutir, celles d'en haut au-dessus cvclopédie ( 1 7 8 3 ) , et repoussé par Romine ( 1 7 9 2 ) . — Dans de la seconde batterie du vaisseau, celle du milieu au-dessus le Dict. de marine, par Constant Vilsoct (i83o), après l'art. des écubiers. Au-dessous de celle-là sont les deux Aiguilles Herpès, on lit un art. « Herses d'eperon, aiguilles d'éperon, d'éperon, qui, du pied de Jupiter, vont s'attacher à la joue herpès, lisses d'eperon, taille-mer, echarpes. » L'auteur se du vaisseau. Les pièces qui croisent les Herpes s'appelaient trompe. Herses n'a jamais ete synonyme d'Herpès. Jambettes. H ESP A ILLIER, fr. anc. s. m. Mauvaise orthogr. A'Espa lier. (V.) HET ANKER OPKATTEN, holl. v. a. (Het, le, la; de l'angl.-sax. fle, un, lui; Opbatlcn, d'Op [angl.-sax. Of], dessus, et de Katten, fait de Kat, capon.) Caponer l'ancre. — Het anber ligten. (Ligten, Lever, Alléger; de l'angl.-sax. Lcohtan.) Lever l'ancre. — Het deck afspoélen, Laver le pont. — Het kabel ontstrikken (Proprement : Délier ou dénouer le câble.) Detalinguer. — C'est par erreur qu'Aubin ( 1 7 0 2 ) a écrit : Ontstcekcn ; P. Marin [Dict. fr.-ho/l., 1 7 . 6 2 ) , art. Dctalingucr, est tombé dans la même faute. Ontstcekcn signifie : Enflammer, et non délier. (V. Ontstrihken.) — Het quartier-vol ajlosscn ( Proprement : Délier les gens du quart.) Belever le quart. (V. Aflossen, De «agi aflaaten.) —Het toute in den ringstrikkcn. (Lit téralement : Fixer le câble dans Panneau de l'ancre.) Etalinguer le câble. (Y. Strikken.) H ETATS ou HIT ATS, madek. s. (Il nous semble que Hetats, dont nous ne connaissons pas l'étymologie, n'est pas sans rapport avec Hetsahets, signifiant: Mouvement)Marée. HÉT1, lasc. s. Ralingue; proprement, ce mot désigne la chute, le cote vertical delà voile. (Éperon du vaisseau de 104 canons, le Foudroyant, construit à Brest par Blaise.cn 1 6 9 4 . ) _ L e i i . Th. Roebuck, p. 63 et 1 0 de son Certains bâtiments de la Méditerranée ont des Herpes Engl. and hindoost. naval Dict. ( i 8 i 3 ) , écrit : Hct,hee. Il droites, qui forment les deux côtés du triangle isocèle appelé appelle la ralingue : Het,hcc kee alat (Héti k, alata), c'estEchelle. — V. 3. Échelle. à-dire : La corde (Alatc [V.]) du (*,) côté de la voile. — HERPES MARINES, vieux fr. s. f. plur. (De l'ail, holl. V. Souë. ffcrpen, jeter, lancer, dont l'étymol. est dans l'angl.-sax. HETSAHETS, madek. s. (Peut-être de Hetsahc, bruit e
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Mouvement.) Roulis, Tangage. - Hetsekets, v. Rouler, Hyrt, lésé, blessé.) Action de toucher sur un écueil ou une côte et de s'y briser ; bris.—V. Varré. Tanguer. HEUSE, fr. s. f. (qu'un document du x v i siècle nous HEU, fr. s. m. (Rus. ry.vi.K-b [GouM\ [V. Hulka.]) Nom d'un petit navire que, dans le Rrabant et en Hollande, on montre sous la forme Houze [V.], du holl. Hoozcn, puiser, appelait Hui et Hulk; les Anglais le nommaient Hoy. En vider l'eau [Hops, pompe], fait de l'isl. Attsa, seau, pompe, France o n adopta le Heu brabançonais, dont on accommoda peut-être en relat. avec le lat. Hausi, j'ai puisé. [Hatirire, le nom : Hui, à la façon normande, pour en faire Heu, ou gr. Aûûa)].) (Gr. mod. nor/îpi xpouTua; [Potiri tromba-s]; angl. /lus, qui, selon Desroches ( 1 6 8 7 ) , était un des noms donnés anc. Boxy; angl. mod. Box of a pomp; dan. Pompeskoe; à ce «Moyen vaisseau qui, pour l'ordinaire, a l'arrière rond, holl. Pomp-hartjc; bas bret. Euz, Heus; es]). Mortero de la et qui n'a qu'un grand mast avec une voile extraordinaire, » bomba, Mortaretlc; ital. Gotto [Gobelet; bas lat. Gtttta, Le P. G. Fournier, p. 5 i de son Hydrographie ( i 6 3 / | ) , avait Gota, canal] ; rus. C m a K a i r b y noranw [Stakane ou pompï}. donné du Heu une description un peu plus complète que Pistou d'une pompe. Il est en bois et affecte la forme d'une celle de Desroches, mais fort incomplète encore : « Heus du boîte cylindrique, percée dans sa hauteur et garnie d'une Havre de Grâce, d'Angleterre et de Hollande, sont vaisseaux soupape qui laisse à l'eau un passage, nécessaire alors de service, de charge et descharge, qui tirent fort peu d'eau, qu'elle monte dans le corps de la pompe. Une garniture de et pour cet effect sont plus propres à entrer dans les rivières. cuir graissé couvre la lieuse, que met en mouvement une A leur grand mast il y en a encore vn autre plus haut, tringle de fer ou une barre de bois sollicitée par la bringue tendu en forme d'Esté (étay), auec une grande voile latine, bale. Hettse manque à Fournier ( i 6 3 3 ) e t à Guillet (1678). qui court du haut en bas. » Ce mât « tendu en forme d'étay, » HEXERES, lat. s. f. (Du gr. "E;, six, et 'Epsccto, je rame.) qui no saurait se comprendre, n'était-il pas un mât, une vergue ou corne analogue à celle de la voile d'artimon des Navire antique dont nous ne pouvons dire que ce que nous vaisseaux ? C'est ce que dit clairement Aubin (Dict. de mar., avons dit plus haut de YHepteres. (V.) HHABEL, malt. s. (Prononcé à peu près Khabel.) (De l'ai. Amst., 1 7 0 2 ) : « Il n'a qu'un mât » (le Heu) « dont le som met jette en saillie du coté de la poupe une longue pièce de Hall. [V.]) (Corde.) Manœuvre, Câble. bois nommée la Corne; et cette corne et le mât n'ont qu'une HHABEL BACH EGBEND, ar. côte N. d'Afr. s. Re même voile, qui court de haut en bas de l'un à l'autre.» morque. Cleirac [Explicat. des ter. de mar., 1 6 ^ 9 ) donne sur le Heu IIIA, chin. v. (Bas.) Descendre, Tomber, Laisser arriver, des détails qui font connaître assez bien les plus importants d'entre les Heus, « Du port de plus de 3 o o tonneaux. Sont Donner à la bande, fuir. — Hid-tchoucn, Descendre à terre, equippés de façon que le g' , mât est au devant » (c'est-à- Débarquer, Quitter le navire.—V. Tchoûèn. HIALMUM, isl. s. f. (De Jdlma, trembler, se mouvoir. dire en avant du milieu de la longueur de la quille) « avec estay et une petite trinquete courant de haut en bas, avec En relation avec l'angl.-sax. Healm et Hclma ; avec \eHelm sa grand voile latine. » (C'était proprement une voile à li- angl.) Gouvernail. — Hialmum-volr ou Hialmeolr (Folr, bâ varde, comme le dit très-bien Roinme.) « Sur le grand mât ton.) Barre du gouvernail.—V.Rôdrar-pollr, Stiôr, Stiôrnil y a un bourset » (hunier) « au dessous d'iceluy une ver yôlr, Straum-fiôdr, Styri. gue sans la voile» (vergue sèche) «pour border le bourset, HIANG, chin. s. et v. Voile faite de roseaux. Serrer les outre le porte-bonnettes en estuy.Ses aubans viennent join voiles. Voile ferlée, serrée. dre au dernier » (derrière, à l'arrière, à la poupe) « à la HIBERNA NAVIGATIO, lat. s. f. Navigation faitependa.it chambre du maistre » (patron, capitaine). « Il y a beaupré et siyadière; et à chaque costé ont » (les Heus) « un grand bois l'hiver.—« Est enim Hiberna navigatio odiosa, eoque ex te fait en forme d'ailes de poisson, nommé Plates » (dérives), quaesieram mysteriorum dieni. » Cicéron à Atticus, liv. xv, « affichez par des chevilles de fer.» — Au commencement du lettre 2 5 . IIIBERNARE, lat. v. a. Hiverner.—« Mihi nunc Ligus ora xvi siècle, le Heu était certainement en usage dans les ports intepet, Hibernatque meurri mare. » (Ma mer s'hiverne, se français de l'Océan, car il en est question chap. 2 , art. I du Guidon de la nier: « Le contract o u police... contiendra le repose, n'est plus tourmentée par les navires qui la sillon lieu où premièrement ont esté chargées les marchandises, naient.) l'erse, Sat. vi, v. 6 , —Voy. : soit par barques, Heus ou bateaux. » — On lit dans les Faits IIIEMARE, lat. v. a. (De Hiems, hiver.) Hiverner. de la marine et navigaiges, par Antoine de Conflans ( I 5 I 5 à — « Naviget, ac mediis Hiemet mercator in undis. » i 5 2 2 ) , (Bibl. nat., Ms. n° 7 i 6 8 3 3 A) : « Zélande. Sont Heus, HOR.\CE, épilre 16, liv. 1 . escutes, vollans, etc. »— Dans les beaux tableaux du célèbre i.HIEN ou KIEN, chin. s. Nom donné aux plus grands peintre de marine hollandaisBackuisen (xvu siècle) , on voit fréquemment des Heus. — Au x v m siècle, le Heu d'une cer vaisseaux de guerre chinois, et à des navires pesants et forts, taine grandeur prit un petit mât de tapecul portant une voile bastingués d'un quadruple rempart de bordages à l'épreuve du choc des pierres ou du tir des flèches. (Navcs bellica; à livarde comme le grand mât. majores, dit le dict. chin. de de Guignes, vel gravia navigin a quatuor partibus tabulis circumeincta, ne sagittis et lapidiHEURQUE, vieux fr. s. f. Hourque. (V.) — « Lesquelz bus adituspateal.) Angloys estoient accompaigniez, au commencement et pour 2. H1ÉN, chin. s. Bords, Côtés, Flancs du navire. faire nombre auecques xxx ou x i Heurques de Flamans les HIEOU, chin. s. Brise carabinée; Forte brise. (V. Piêou.) quelz alloient au sel, et furent arrestées sur la mer par lesdits Ang loys : car n'etist esté la tromperie desdietz Angloys — Htêou-së, Mugissement du vent. — V. Leàoly, Séou, Sa, qui arresterérit lesdictes Heurques, ils ne s'en fussent pas Yeôu. HIGEN (Prononcé Higuên), bas bret. s. f. (Proprement : ainsi retournez... » Alain Bouchard, Croniques de Bretaigne (édit. de I 4 5 I , fol. i 3 ; bataille du 1 0 août 1 5 1 3 , devant Hameçon.) Figuré : Élingue à croc. — V. Inget. Brest. • HIGGUI, tonga, v. Hisser. — Higgtti la, Hisser la voile; HEURTAGE, vieux fr. s. m. (De Heurt, choc; angl.-sax. Virer de bord. e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. sure. — Hintersteven.
HIGH, angl. adj. (Même étymol. que Heiglu. [V.]) Haut. locut. adv. (Dry, de l'angl.-sax. Dri, Drig, sec.) A sec, en parlant d'un navire qu'on a tiré sur le r i vage, ou qui est échoué sur une côte, dans un port, sur un banc , où le reflux le laisse sans eau. — High sca, Haute mer. — High watcr, Haute mer, Mer haute. — High wateriiiar/, (Proprement : Haut niveau de l'eau.) Niveau des hautes marées. — High tvind, Grand vent.
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H1K0, tonga, v. (Retrousser.) Carguer. H1L DE CAR ETA, basq. vulg. s. Fil de Carret. — V. Careta. HILIR, 1L1R, mal. s. et v. Aval, Descendre une rivière. HILNACHIA (Hilnahia), bas lat. s. f. (Pour Hisnachia, latinisation du dan. Suekke, ou de l'isl. Suakr. [V.]) Esnèke. (V.) — « Ceterae gentes insularum, qui inter occidentem et septentrionem sitœ sunt... navibus rotundis, qua? Hilnachise dicuntur, advectae. » Conrad de Wurtzbourg (xm siècle), sous l'année 11 77. HILOIRE, fr. s. f. (Corruption d'Eslurc [V.], qui s'intro duisit dans la langue maritime vers le milieu du x'vii* siècle, et qui a prévalu, bien qu'elle ait l'inconvénient de s'éloigner de l'étym. Esloria. [V.]) (Gr. vulg. Kou&wtri[Koiivousnih ital. Corda ; port. Sicorda; esp. Cuerda, Eslora, Esloria; vénit. Sogier, Zoggier; basq. vulg. Hiloira; bas bret. Skotàil; langued. Batiporte, Mouicélasse ; illyr. daim. Solaro od buccaporla; angl. Bindingstrake of a deck; ail. Srhccrstock; holl. Sckaarstok; dan. Skiœrstokke; suéd. Skârstock; ar. côte N. d'Afr. Hadjeb; fr. anc. Eslure, corrompu en Allure, Allcure, Isloire, Iloire et Hiloirc.) Nom donné à un fort bordage qui, allant de l'avant à l'arrière du navire, dans toute sa longueur, et s'endentant sur tous les baux, est une liaison pour ces solives et pour le pont qu'elles supportent. Des bordages épais, saillants au-dessus du pont et bordant les écoutilles, reçoivent quelquefois le nom d'Hiloires; mais leur nom vé — Ce terme ne s'est introduit dans le ritable est Surtaux. vocabulaire des marins français que vers le milieu du xvn" siècle. Il n'était pas encore usité en io7(3, car le P. Fournier des mots, etc., et, ne l'admit point dans son Inventaire à propos des tillacs, chap. 11, liv. i de son Hydrographie, il nomma la Becquerie et non l'Hiloire. e
e r
HIMMEL, ail. dan. suéd. s. (De l'isl. Himin.) Ciel. HINDAR ou HINDAS, fr. anc. s. m. (De l'angl.-sax. tourner, comme le IVyndas [V.] des su* et x i n siècles, le Guindal, du x v i , que l'on trouve dans Nicot [1606], et le Guindas du x v u . [V.]) Cabestan: — « Icellui chableur.(Y.) aura un Hindart assis sur la mote de l'isle; et icellui Hindart soustendra en estât pour y attacher les filiez « (filets) •> et tourner à force de gens, quant les eaues seront si fortes qu'il en sera nécessité, pour iceulx bateaulx passer c
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oultre. » Ordonn.
de Charles
(De itcven [\.] et de Hinter, derrière). Partie; comme Dr/, dans Bagdcl [V.], et de Hinter, derrière.) (Partie de l'arrière d u navire.) Anrière, Poupe. HINTERE BALANCIER-SPANN, ail. s. (Hinter, d e r rière ; en rapport avec l'angl.-sax. /Efter, après.) Arras-. — Y. Balancier-spann. HIOLVINDA, isl. s. f. (Hiol, roue; Vind, tourner. Da vier. H1PPAGO, lat. s. f. (Du gr. '|--ayo)Y¿;.) Navire portechevaux; bâtiment écurie. —« Hippagines naves, quibus equi vehuntur, quas Giaeci 'l~-?c(ur/o\j; dicunt. » Festus. HIPPAGOGA, HIPPAGOCUS, lat. s. m. (Même étymol. et mèine sens que le précédent.)—« Forte póstero die, quant Sabota classis tenuit, quinqué et triginta naves, quas Hippagogas vocant, ab Elea profecías cum equitibus gallis, equisque Phaneas promontorium Chiorum petebant. » TiteLive, chap. 2 8 , liv. XI.IV. — Pline se sert des mots : Ilippagitm et HippagUS pour Úommer les Porte-chevaux o u Navi res écuries. HIR DE LOO, port. auc. s . m. (Ane. Orth. d e / / , aller; lat. Ire.) Aller au lof, Loffer, Serrer le vent, Aller au plus près. — « Quando foy oras d e s e levar o solí em algúa i n a ncirio abrio mais o dia chouêdo porcin muito vv a capitaine a balrrauemto (V.) de nij mea legoa e amtre my e ella hïi nauio pequeño o quall era de Vasco da Sylveira, ambos trrablahauamos pera Hir de Loo era tatuto ho mar (pu: nà n u l o côsyentia asy o uemto, ne leuauamos mays vellaque o s papafiguos» (les pacfis, les basses voiles) « amainados d e t o d o na cuberta, a nao capitaina leuara a s vellas dalto e cortaua muito » (coupait bien la lame) « e ou nos nà vyo "ii n à quis perder caminho. » Rapport de Duarte de Lemos au roi D. Manoel (3o septembre i5o8). (V. Loo.) — Hir vento em popa, port. v. a. (Aller vent en poupe.) Aller o u Courir v i n t arrière. Etambot.—Hintertheil (De Thrcil,
— High and dry,
kVindan,
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VI ( 1415), t. x des Ordonn.
des Rois de Fr. — » Et cil font lor sigles lever. Haient eordet, traient H i n d a z , Puis se fièrent en nier viaz. »
Roman inëtl. de lHancliand'01.
HINGF^, angl.-sax. s. (N.Webster rapporte, avec toute ap parence de raison, ce mot à l'angl. Hang, fait de l'angl.-sax. Hangian, suspendre.) (Proprement : Gond, Penture.) Ferrure du gouvernail.— Cette acception du mot Hingc ne se trouve point dans le Dict. gén. de M. Spiers (1846J. HINTER KLUSE, ail. s. (De Kliise [V.] et de Hinter, der rière.) (Proprement, écubier de l'arrière.) Hublot d'embos-
« H1RE, est une partie de trente-deux marques au com de divers termes, etc., Ms. xvn pas marin. » Explication siècle, Arch. de la Mar. On voit que chez l'auteur anonyme reproduit ici, Hire est pour : Aire de vent. HIRONDELLE, fr. anc. s. f. (Du lat. Hirtutda. [V.]) .Nom d'un navire de movenne grandeur, dont nous ne connaissons aujourd'hui ni la forme, ni le gréement, ni l'importance réelle. Cleirac le range parmi les« vaisseaux de cours» (oufaits pour les expéditions qui veulent de la rapidité) « et l é g e r s . (V. Arondèle.) Nous n'avons jamais vu d'Hirondelles figurer que dans cette flotte du Roi, réunie devant la Rochelle (1 fi77 . sur laquelle les Mémoires du cardinal de Richelieu donnent d'amples détails : — « On divisa la flotte du Roy, composée de 28 grands vaisseaux et de 10 Hirondelles en quatre es cadres principales... La quatrième étoit composée d e 10.Hi rondelles, commandées par le sieur de Cahusac, et mouilloit entre l'escadre de Valançay et les terres de Chef-de-bois... Cahusac, avec ses Hirondelles, eut ordre de demeurer d .1bord en son poste, et n'en point partir qu'en deux c a s h premier, si le combat s'attachoit aux 10 vaisseaux du (.0111 mandeur de Valançay par feu ou autrement, auquel cas lesdites Hirondelles entreprendraient de secourir chacune un des vaisseaux attaques. Le second, si les ennemis passoienl jusqu'à l'estacade, auquel cas il devoit, avec toute son e s cadre, se mettre au milieu du canal pour s'opposer à leur retour, et particulièrement aborder les galiotes et vaisseaux à rames des ennemis; les deux brigantins et la caravelle devaient faire de même.»—La caravelle dont il est question c
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
HITTAC (Hittaichz, hi fortement guttural), illyr. daim, s. m. Prise. — Hittalac (hittalatchz), s. Capteur. — Hittati, v. a. Capturer. — V. Hvat. HIVERNAGE, fr. s. m. (Ou lat. Hibernum , tempête.) (Gr. anc. Xeip.ac-'j.a ; ital. Invernata; esp. port, lnvcrnada ; angl.sax. IVinter-tima ; angl. IVinter time ; basq. vulg. Neguba ; bas bret. Hivernache ; illyr. daim. Prizimiscté [Prizimichté] ; val. Iepnape [lernare] ; rus. ЗимоЪка [Zimovka], Зп.чоЪашс [Zimovanié]; hongr. Telélès.) Saison des tempêtes et des pluies dans certains pays. Les navires ont soin de la fuir quand elle commence. Passer cette époque dans un lieu où l'on a trouvé le calme, c'est Hiverner. (Gr. anc. ХголаСо); lat.Hyemare, Hibernare; ital. Svernare; esp. vorl.Invernar; port. anc. Exivernar; isl. Vetra; angl.-sax. Wintre; angl. fVinter [to] ; basq. Hibcrnaïa; bas bret. Goanvi; illyr. daim. Ozimiti, Prizimiti; val. Iepna [a] [A ierna] ; rus. ЗимоЪать HIRUNDO, lat. s. f. Hirondelle. Oiseau dont la présence à [Zimovate]; hongr. Telelni; fr. anc. Yverner.) boid était considérée par les marins de l'antiquité comme HIZAR, esp. v. a. Hisser. (V.) — « El Hizar una vela de un mauvais présage. L'hirondelle est aujourd'hui regardée gavia , ô qualquiera otra, se consigue con halar por la beta comme un hôte dont la présence porte bonheur à la maison de la drisa. » A. G. Fernandez, Pract. de maniob. (Séville, qui le reçoit. — « Infaustum quoque habebatur, si Hirun- 173г),р. 5. — V. Relinga. dines consedissent in navi. Hostilio Mancino certe cladem HIB , angl.-sax. s. Port, Havre, Rade. — V . Hy#. denunciava, et Cleopatra, apud Oionem liv. L, domum proHJELPSKEPP, suéd. s. (Oe Skepp [V.j et à'Hjelp, aide; pterea regrediendum censuit. » J. Scheffer, de Milit. паи., angl.-sax. Help.]) Matelot, en parlant d'un vaisseau.— (Sahlliv. H I , p. 197. stedt, Dict. fr.-suéd., 1796.)—• V. Assistentskepp, Bistaere. H ISA, isl. v. a. (Ou suivant. Hisa est sans analogue dans HLADAN, n sonnant, angl.-sax. v. a. (De Hlad, charge; l'isl. et dans l'angl.-sax.) Hisser. en relation avec l'island. Hled. [V.]) Charger.— V. Hlaestan. HISSA, suéd. basq. vulg. v. a. (Oe l'ail. Hissai.) Hisser. HUEDDER, HLiEDER, angl.-sax. s. Échelle. HISSE, ail. s. (Oe Hissen.) Cabestan, Guindeau , VireHL/EST, angl.-sax. s. Lest, Chargement, Cargaison. — vaut.— Hissen, v. a. Ou fr. : Si Rosworth écrit : Hlœst, Webster écrit : Hlœste.—HlœstHISSER, fr. v. a. (De l'ilal. Issare, que nous avons cru seip, s. Navire de charge, Bâtiment de charge (V. Scip-last.) d'abord fait de aizzare ou Drizzare, dresser, élever, mais —Hlœstan, angl.-sax. v. a. Charger, Lester. — « Gehlœsted qu'aujourd'hui nous croyons devoir rapporter au gr. "Ytyoç, patscip , Ayant chargé le navire. » élévation. Les rapports de forme et de sens qui existent HLECE SCIP (Lekeskip), angl.-sax. s. (Navire fendu.» entre Hisser et Hausser, la synonymie établie en italien entre Issare et Alzare [Y.], en espagnol entre Alzar [V.] et Navire qui fait eau , qui a une voie d'eau. —• C'est flfeeequi Jzar, pourraient faire penser qu'Hisser et Issare viennent fait l'angl. Lcak et l'ail. Leck, etc. du bas lat. Alsare, fait à'Altus, haut. Nous croyons qu'il HLED, isl. v. (En relation avec l'angl.-sax. Hlddan.) faut rejeter cette étymologie, aussi bien que celle qui tire Charger.—Hlcdsla , s . f. Chargement, Cargaison.—V'. Ahofn, rait Hisser du vieux français Issir, sortir [lat. Ëxirc].) (Gr. liiilki, Farmr. litt. mod. 'Y'J/tóvw [Hypssônô]; gr. vulg. 'Н<ют!рш [Issarti]-, H LEO HLEOW, angl. s. Abri. lat. Subduccre; ital. Alzare, Issare, Ghindare; géno. Isa; HLEYPI-SKUTA, isl. s. f. (Hleyp, courir.) Petit navire esp. Alzar, Hizar, Izar; yton.Alevantar, Levantar, lzzar;\s\. Lisa, Vetr; angl.- sax. Hebban ; basq. vulg. suéd. Bissa ; basq. qui va à la découverte ; Aviso. — V. Flaustr. litt. Allzatu, Izatu; ail. Hissen; holl. Hyssen; dan. Heise; HLIE-RORO, isl. s. m. (Hlie, interposition.) Le côté du augi. anc. Horse[lo],to Hoise; angl. mod. Hoist[to]; bas navire qui est sous le vent. •bret. Givinta, Insa; ar. côte N. d'Afr. Issa; turc, QaldurHLUMMA, isl. v. [De Hlummr. [V.]) Frapper avec la ma,j, Terfietmek; illyr. daim. Dizati, lzpeti; val. &рка [a] poignée de son aviron le dos du rameur que l'on a devant [A ourka], Pidika [a] [A ridika]: rus. Полнишь [Podniate]; V. Поднимать [Podnimalc]; poi. Pndwyz'szac'; groënl. 77«- soi. — Hlummr, r aflixe du subst. Poignée de l'aviron. Ararhlummr. gerdlauserpnk; las. Anear; mal. Angkat, Bongkar, Gantong, HLUNNR, isl. s. m. Rouleau dont on se sert pour tirer Men-diri-kan, Kari-kan, Naïk, Pasang; madék. Hadzondzonh, Mahadzondzonh; tonga, Higgui, Fai; nouv. zél. Wa- les navires au sec sur le rivage et pour les mettre à l'eau. ka iki; papou-vaigiou, Vassin ; chin. 7Vr pong, Yang-fan- Au plur. Hlunnar.—V. Фака-fl. Kun; fr. anc. Iriser, Ysser.) Élever un objet quel qu'il soit, HLYRI, isl. s. n. Éperon. ancre, tonneau, vergue, canot, etc., au moyen d'un cor HNIET, t sonnant, malt. s. Esse. dage simple ou d'un palan , c'est le Hisser. HNIFILL, isl. s. m. (De Hnifr [angl.-sax. Cnif], couteau, HISSONS de trinquet, fr. anc. s. m. Palan qui, dans la qui a fait l'angl. Knif; d'où le fr. Canif.) Étrave, Taillegalère, servait à Hisser l'antenne du trinquet. — V. Galère. mer. — V. Stefni. HNÔRR, isl. s. m. (De Hnôttôrr, rond.) (Vaisseau rond.) HITCH! angl. (Impér. de To hicht. [V.]) Amarre! (V. Belay\)—Hiich, s. Nœud, Clef. (V. Half hitch).—Hitch [to), v.a. Râtiment marchand. — V. Kaupskip. Amarrer, Nouer un cordage. i . HO, chin. s. et v. Contourner, Virer, Virement, Ar rondir. — V. Y e n . HITHA, bas lat. s, f. — V. Heda. ici n'était pas un navire du genre de ceux qui avaient servi aux navigations portugaises et au voyage de Colomb à l'ouest; c'était un de ces petits bâtiments allant à la voile et à la rame, dont on se servait pour le commerce et pour la pêche du hareng, pris principalement sur les côtes de Nor mandie et de Picardie. (V. Caravelle, Carvel, Navire à carvel.) —La dernière phrase des Mémoires que nous venons de ci ter nous autorise à penser que les Hirondelles étaient des navires à rames; leur devoir étant d'aborder des bâtiments à rames, il fallait qu'elles fussent elles-mêmes pourvues d'a virons. C'estsans doute de leur rapidité, et aussi à cause de la longueur de leurs avirons, comparés à des ailes, que les Hirondelles avaient pris leur nom. Peut-être, cependant, quelque rapport de forme avec le poisson volant (Hirundo), rapport qui nous échappe aujourd'hui, valut-il au navire cette dénomination métaphorique.—V. Oragon, Phelin.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. 2. HO, chin. s. et v. Flots, Ondes, Lames, Vagues, Sub merger, Etre à fond. — V. Ko P ô , Lang, Làn-y. HO-HO, cliin. interject. Cri des bateliers qui nagent dans une embarcation. HO-TEÔU, chin. s. (Ho, feu.) Coq, Cuisinier.—V. TchùTsé, Tchouytsouân. HOA, HÔA-TCHOUÈN, HO.A-TSIAO, chin. s. et v Rame, ramer. — V. Tsiang. HOBANC, vieux fr. s. m. Variante de Hobenc. [V.]) Hauban. r Car les cordas, câbles, Hobancs et tous les niastz, Verges, ponllies, bourdes, par fouldre sont bruslcs. »
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que «les rapports lointains entre ce mot et les termes étran gers qui lui correspondent, propose de le rapporter à l'angl. Heat, venant du sax. Hotan ou Hevtan, signifiant : Com mander, ordonner, appeler. Il nous semble impossible d'ad mettre un rapprochement entre les idées exprimées par Heat et Hoise. A notre avis, Hoist, qui s'écrivait autrefois Hoise [V.], est de la m ê m e origine que le fr. : Hisser. [ \ . Guindant d'un pavillon. — Hoist ( t o ) , y . Hisser.— Hoist I anchor, Lever l'ancre. — Hoist (to) the bout in (Hisser le ba teau dedans), Embaripier la chaloupe. — Hoist [to) the <•< — loues, Hisser ses couleurs, Hisser ou arborer le pavillon. (V. Hang [ t o ] ont one flag's.) — Hoist (to) ttp the trop matt, Guinder un mât de hune.
HOKEBOT, vieux fr. s. m. (Du holl. Hoekboot. [V.]) Nom d'un petit navire qui, au xiv siècle, servait dans les arme PIERHE Caoo.UK, dit Bretagne, poëme sur le combat de ta Corde ments militaires, bien <pie, par sa destination ordinaire, il lière ( i o août 1513), publié par nous dans les Annales ma fût navire de pèche. Froissarl en parle dans son chapitre ritimes; décembre i 8 i / . ) relatif à la bataille de l'Ecluse: a Et ailonc se tenoient entre HOBEN, vieux fr. s. m. (Variante orthogr. de : Hauban. Blankerberghe et PEsclnse et sur la mer incssire Hue Kieret et tnessire Pierre Bahucliet et Barbevoire, à plus de s, p| « Dune vaissics ancres lever, vingts gros vaisseaux sans les Hokebos..., pour attendre la Estrens traire, hobens fermer » (roidir). revenue du roi d'Angleterre.s—Y. Hanguelbt, Hoquebot. W A C E , Romande Brutlxin' siècle). IIOKO, tonga, v.ets. Episser, Faire ajust, Faire un nœud. HOBENC, vieux fr. s. m. (Variante orthogr. de Hoben , Ce mot signifie aussi : Marée montante. —V. Tahi. où le c final est mis pour la rime. HOL, HOLTE, holl. s. (De l'angl.-sax. Hol, s. et adj., ca » Bruizenl lur masz. lur guvernaii, verne, c r e U X , cave.) Le creux du navire. Nul d'eus n'endure le travail : N'i a ne veile (voile) ni llobene, HOLABAR, vieil angl.-écoss. (Du fr. Haut la barre! [V.]) Utage, n'eseote, ne dreuc. La barre au vent! — « Than the master cryit oii the rudirBEÏÏOIST, C/ironiq. des ducs de Normandie ( x m siècle). mati, meil kcip fui and by, a lui". Cunna hiear. Holabar, HOC, angl.-sax. s. Croc, Crochet, Hameçon. arriva. » The complnrnt qf Scotlitnd (xvi siècle), publiée, HÔD, HODAK (h fort gultur.), illyr. daim. s. Chemin, p. 53o, t. n de notre Arch. nav. —V. Alzarel Timon. Route, Voyage, Campagne. (V. Gredënje.) — Hoditi, v. a. 1. HOLD, angl.-s. (Non pas du sax. Hold, signifiant ami ; Marcher, Faire route. mais d e Healdan, tenir, g a r d e r . ) Cale du navire.—Hold , HOEKBOOT, holl. s. (De Hoeh ou Haak [angl.-sax. ivater, v. n. Endurer. Hoc, Hooc, Hank~\, hameçon , et de Boot, bateau.) Barque de 2 . HOLD (Hôld), hongr. s. Lune. pécheur. HOLD AF! dan. imp. de Holde af. (V.) Arrive! I-iisse HOEKER , holl. s. (De Hoek, hameçon.) Barque de pé arriver! Fais porter, Laisse porter!—V. Med vinden. cheur, appelée Houcre par les Français. HOLDE AF, dan. suéd. v. a.(Holde, comme le Hold angl., HOFSTEE, holl. s. (Il nous est impossible de dire par quelle métaphore Hofstce ou Hofstede, qui signifie : Maison le Halten ail., le Houden holl. et l e Hùlla suéd.; du sax. de campagne, a pu désigner l'ancre à demeure sur laquelle Héaldan, tenir; .^/'préfixe de la séparation.) Arriver, Laisser les navires s'amarrent dans une rade. Il y a dans cette mu arriver, Faire ou Laisser porter, Abattre.—Hatde af lidt tation de sens une raison dont nous n'avons trouvé aucune efter lidt, suéd. Arriver en dépendant. (Y. Fable af lidt efter trace, et que la valeur des mots Stec et Hof ne nous a pu ai lidt.) — Holdnj udi sciling fra bnnkcr ou kipper, dan. v. a. der à découvrir. Quant à Stec que le holl. donne pour syno- (Mot à mot : Arriver, en faisant voile au dehors, «l'un banc, nvme à Stede, nous comprenons très-bien qu'il entre en d'une roche, etc.) Faire honneur à un banc, à une roche. composition dans le nom d'une ancre immobile, parce «pie ce (V. Banker, Kliper, Seile.) — Hold ved vinden, dan. (Tenir mot, qui n'est autre que le sax. Stcil, vient évidemment de auprès du [Ved, de l'angl.-sax. AVitf] vent.) Tenir le plus Store, rester; mais Hof, qui signifie en holl. Palais de jus près. (V. Seile ved vinden.)—Holdeudtil plat,dan. v. Pro tice, lieu habité parmi prince, que peut-il avoir de com prement : Tenir dehors [laisser arriver] jusqu'au plat [tout mun avec une ancre ? Hof est probablement une corruption plat].) Faire veut arrière (Const. Vilsoët [i83o].)—Manq. .i d'un autre mot, mais duquel? Est-ce de Haaf ou Haee? 11 Rôding (i793) e t à H. Fisker (i83g). signifie : Biens; Hak? \\ veut dire : Talon ; Hap? Il désigne HOLI, m a l t . s. Hauteur. le: Morceau; Hcl? L'enfer; Hoek? C'est le : Coin; Hocp? HOLK, isl. anc. s. Petit navire, lait d'un arbre creuse. C'est le cercle; Hol? C'est le creux; Hoofd? C'est la téte....) —V. Hulka. Corps mort. HOLL, H01IL, ail. s. (Même orig. que Hol. [V.]) Creux HOHOL (les deux h gultur.), illyr. daim. s. Tourbillon du navire. de vent, grain, ouragan. HOLLE-BAAB, holl. s. (De Hotte, creuse, et «le Baar, HOISE (to) angl. anc. v., qu'on voit écrit Hoyse dans le Seaman's dict. de Henry Manwayring (i6'A/,); forme primitive onde, lame [isl. Bara, flot].) (Lame creuse.) Houle. de Hoist (to). (V.) HOLM, angl.-sax. s. Eau, Mer, Océan. — V. Boetfweg, HOIST, angl. s. (Webster (Engl. dict., i83a] ne trouvant Biim. Biym', Ea, .Er-Geblond, Hronmère, Lago', Lagu, B
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des vivat! des démonstrations de politesse réglées par le cérémonial , sont les signes extérieurs de cette déférence, convenue entre nations, et graduée selon l'importance et le rang de la personne à laquelle se rendent les honneurs. Les Républiques, autant au moins que les Monarchies, se sont flÔLM MAJOR, suéd. s. Les charniers de constructions montrées ombrageuses au chapitre des saints et des hon de la Suède avant été établis à Skeppsholmen (l'île, des neurs. 11 serait curieux de recueillir les actes nombreux vaisseaux), qu'on appelait aussi simplement : Holmen, quel publiés sur cette matière; mais ce n'est pas ici le lieu. — ques-unes des charges de la marine prirent le nom de cet « Nous mouillasmes à la rade de Sainte-Hélène » (île de établissement. -Celle de l'intendant du Capitaine de port Wight) , « où le Roy d'Angleterre vint voir les vaisseaux françois, dont il fut très content. On le salua en Roy, c'est (HrJlm major) fut de ce nombre. à dire à boulets. Les capitaines de vaisseau lui servirent de matelots pour luy aider à monter sur le vaisseau de M. le HOLMI, isl. s. m. Ile.—V. Eg. comte d'Estrées » (Vice-amiral de Ponant depuis 1 6 6 9 ) . HO LTE, holl. s.—V. Hol. Mémoires de Fillette, an 1 6 7 2 . (Oisons, afin d'éclaircir ce HOM DE MAR, cat. anc. s. m. Homme de mer. — « Mas passage, -que, pour honorer un officier, ou un étranger de lalmirall del Sarrahinsera Hom de mai', e era estât en mol ta distinction qui venait à bord d'un vaisseau, ou faisait des favts de armes... » Chron. de Ram. Muntaner, chap. 1 9 . cendre, le long de l'échelle, quelques matelots qui veillaient HOMBRE DE CABO ou OECAPO, ésp.anc.s.m. Homme sur lui, pendant le trajet à faire, de l'embarcation par la de cap. — « Nombre con que en las galeras se distinguia el quelle il avait été apporté, au pont du navire, le préservaient marinero del remero 6 forzado. «Dicc. marit. espâ., 1 8 3 1 . — des chutes ou d'autres accidents, et le recevaient le bonnet à la main. La coutume est restée traditionnelle; c'est ce qu'on V. Amarinar, Viscocho. HOM RM DE MAR, port. anc. s. m. Homme de mer.— appelle : Faire passer du inonde sur le bord.) D'Estrées «Os pilôtos, eHomens de mar nam confiem de si tanto. » mentionne en ces termes la circonstance racontée par Yillètte : « Tous les capitaines de division étant sur le pavillon • Roteiro de dom Joham de Castro ( 1541 )• (le vaisseau portant le pavillon amiral) « sur lequel ils HOMME OE CAP, fr. anc. s. m. — V. Gens de cap, avoient été distribués, et placés le long de l'échelle au lien Gente de caho. de matelots, pour aider à monter le Roy seulement. » HOMME DE MER, fr. s. m. (Esp. port. Marèànte; port, HOOFD-1NGÉNIEUR, holl. s. m. (Hoof, de l'ang.-sax. anc. Homen de mar; isl. Fardrengr, Farmadr, Hafli, Siomattr; angl.-sax. Brim-man, Sœ-man\; angl. Seama/i; holl. Hedfod, tète.) (Proprement : Ingénieur tète, Ingénieur chef.) Zee-man; bas bret. Martôtod, Merdead, Môracr; ar. côte Ingénieur en chef. (V. Ingénieur der marine.) — Hoofd-offiN. d'Afr. Bahrig, Mellé; illyr. daim. MOrac; rus. 3 e n j i a i r b eier. (Officier tète, chef.) Officier général. —V. Vlagman. (Zeïman)-. pol. Marynarz ; mal. Orang-laoul; groënl. IniarHO0FDTDEIL1NG, holl. s. (De Hoofd, tête, et de Deelen, siortok.) Homme qu'une pratique longue et intelligente a partager.) Séparé de la tête, du principal corps d'armée y familiarisé avec les choses de la mer. — « Les gens de la Division navale, Escadre. ville •> (de Gènes) « sont tous Hommes de mer, et belliqueux HOOGE-OFFICIER, holl. s. (De l'angl.-sax. Heag,Heah, par nature. » J. d'Auton , Chron., part, i v , chap. 1 9 . haut.) (Officier élevé.) Officier de marine; Officier supérieur HOMO DA COMMANDO, vénit. anc. s. m. (Du lat. Homo aux maîtres. que les diction, tirent d'Humus, terre, et de Commcndare, HOPOUA, Hawaii, s. Nuage. Ce mot a la plus grande confier.) Homme de commandement ; Officier ou maître à bord d'un navire « ...Percioche uenira dato al sopraco- analogie avec le Kapoua de la Nouvelle-Zélande. HOQUÊBOT, variante de Hokebot. (V.) — V. Hanguelot. mito di essa (gallia) dalli allie trè che disarmeranno tutti gli meglior Iiomini di spada, da commando et da remo che HORCIIE, IV. inusité, s. f. (De Filai: Orza.) Bâbord. hauevaiino. » Relatioae del Cristof. da Canal ; Ms. autogr. « Descouvrismes une navire marchande faisant voille à pap., i n - 1 8 , de 1557 ou 58; de notre Bibl. partie, n" 1 9 3 , Horche vers nous. » Rabelais, liv. iv, chap. 5. p. ig, lig. 1 7 . HORDER, fr. anc. v. a. (V. Hourde.) Fortifier, Pavesader. HOMO DA REMO, vénit. anc. s. m. Rameur. — » Et nota — « Mult fti bien li nauiles atornez et Hordées, et recueil che fo dado a chadaun homo da pie ducati x x per chadaun, lies les viandes totes à pèlerins. » Geoff. de Ville-Hardouin, et duchati xiij per Homo da remo. » P . 3 i , Chron. de Fene- Conq. de Constant, (an 1 2 o 3 ) , fol. 9 5 . zia; Ms. pap. in-fol. , x v i siècle, Bibl. Saint-Marc. — V. HORGONYf/frri.'ogwel.hongr. s. (De Horg, harpon, croc.) Homo da commando. Ancre. (V. Hajô tartoztaté.)—7/0/gort)-«'g (lIorgognag). [Ag, HONERAHE , bas lat. v . a. [Variante orthogr. d'Onerare.) rameau, branche.) Bras de l'ancre. — Horgonyesiga (HorgoCharger. Cette variante se fait remarquer dans les conven ghètehiga). (Csiga, treuil.) Cabestan.—Horgonydticz (Horgotions passées, en 1 2 6 8 , entre les Génois et les envoyés de gnedouts). (Ducz, tumeur, nœud d'un arbre). .las de l'ancre.— saint Louis, conventions que nous avons publiées sous le №/gij//y/c//é/(Horgognefènék).(Fenék, fond.) Ancrage, mouiltitre de Pacta naulorum, dans la Collection des Documents lage.—7/brg»;^/y/og'(Horgognefog). [Fog, dent.) Patte de l'an cre.) — Hnrgonygamô (Horgognegomô). Capon. — Horgonrinédits sur l'histoire de France. gyiirû) (Horgogneghiiirii.)(G)-«™, anneau.) Arganeau.—-HurHÔNGOUTS, madék. s. Nœud. — V. Alehni, Taliug- £ort//<egr(Horgognehéghi.) (Hegy, promontoire, cap.) Bec de l'ancre. — Horganyliurak (Horgognehourok). [Httrok, nœud sintak. HONNEUR , fr. s. m. (Du lat. Honor.) Les honneurs qu'on coulant). Étalingure.—Horgonyfegy (Horgogneièghi.) {legy, rend à un pavillon , à un chef d'un État, à un officier, sont signe, marque). Bouée. — Horgonykotel (Horgnekeutel). un témoignage de respect qui s'adresse à une nation, ou à Câble. (V. Kôtel.)—Horgqnylâb (Horgognelab.) (Ldb, pied.) la dignité dont un homme est revêtu. Des salves d artillerie, Savate de l'ancre. — Horgonylik (Horgognelik.) (Z.M, trou.) Loge. Mere, Sealt-wœter, Seo, Sewe, Sie, Siew, Sirendœ, Sœ,Sund, WatJema. HOLM-iERN-, angl.-sax. s. (D'iEwi, demeure, maison.) (Proprement : Maison de l'eau, maison de mer.) Navire.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. Écubier. — Horgonynyak (Horgognegnak.) (Nyak, col). Col let de l'ancre. — Horgonyozni (Horgogneozni), v. Ancrer, Mouiller, Jeter l'ancre. — Horgonypénz (Horgognepénncb) (Pénz, argent), Droit d'ancrage. — Horgonyszâr (Horgognessar) (Szàr, jambe.), Verge de l'ancre. — Horgonyszcm (Horgognesscm) (Szem, œil.) Œil de l'ancre. — Horgonyvdl) (Horgogtieval) (Vâll, épaule), Croisée de l'ancre. — Horgonyvetés (Horgognevêtéch) (Vetés, action de jeter), Action d'amarrer un navire avec une ancre sur une rade ou dans un port. Amarrage d'un navire. HORIA, lat. s. f. (Variante ortbograph. A'Oria. [V.]) « Neptune- has a g o mec- palrono graiias, Qui saisis locis incolit p i s c u l e n t i s , Q u o m m e ex suis polchre ornatuni expedivit T e m p l i s r e d u c e m , plurima prseda o n u s t u m Sainte Horiœ, quœ in mari fluetuoso Piscatu novo me uberi conpotivit. P L A U T E , Rudcns, act. 4, se. a ; é d i l . Nattdet ( i 8 3 ; \ t. v i n , p. З69.
force à faire, comme u n e corde à tirer tous ensemble, la Vogue ou Nage à maintenir dans toute sa vigueur, les rames se levant, s'allongeant, et tombant à la fois dans la n i e r . — Hortamcnta remigum, » dit Tite-Live, liv. xi.. — N . H o r tator. HORTATOR, lat. s. m. (De Hortari.) Celui q u i donnait le signal a u x rameurs p o u r la nage, a u x matelots pour les ma nœuvres de force et d'ensemble ; le Céleuste d e s Grecs : — " R e q u i e i m i u e niodumqiie V o c e dabat nautis, a n i m o r u m Hortator E p o p e u s . •• O V I D E .
— V. Ageator, Courbache, Haniere, Jussor, Portisculus, Scip-hanior.
HORYN, vieux fr. s. m. (Étym. inconn.) Espèce de bouée dont o n ne sait plus la forme. — « ... Ses ancres et cables ne doivent estre perdus à la dicte nef, s'il v avoit Horvn ou Ronneau... Et p a r ce il a esté ordonné q u e u n c h a s c u n maistre de navire aye à mettre et faire engraver dessus l e s H o r v i i s et bonneaux de sa navire son nom, ou de l a dicte HORLOGE, fr. s. f. (Du lat. Horologium [gr. Агум, je navire, et du port et havre dont il est. » Rôles d'O/rroa , dis,"ilpa, heure].) (Gr. litt. mod. 'Oçovôuiov [Horonomio-n] ; art. / | 5 . gr. vulg. 'Llçolo-jr, [Horvloghi]; ital. anc. Arlogio; ital. mod. H O S E , angl. s . (De l'angl.-sax. Hos, bas [isl. Hosa].) (Pro Ampnletla ; géno. Ampulletta; esp. Ampolletta; port, Reliogio; bas bret. Horlochc; angl. Glass, Watch-glass; malt. prement : Bas de chausse.! Fig. Manche à eau.—V. Canvas, Minutiera ; fr. provenç. Ampollette, Sablier, Espoudricr ; fr. Leather, Scupper. mod. Ampoulette; rus. Склянка \Skliannka~\; mal. Dia/n 1. HOSTA, bas lat. s . f. (Peut-être de Vital, ou du provenç. pasir, Diam ouroulis.) Sablier qui vide une de ses bouteilles Ostarc, lat. Obstarc, résister, Xh n e nous paraissant pas ra dans l'espace d'une demi-heure, espace qui, pour cette rai dicale dans Hosta.) Les Informalioncs Massiliœ pm passagio son, a reçu le nom d'Horloge. — - Le soir, environ la troi transmarino (xm siècle), manuscrit précieux, qui paraît sième Horloge du second quart, le vent se changea et calma avoir été anéanti dans l'incendie de la bibliothèque de Sainttout à coup... ^Journal du voyage de J. Parmenller (i.'iag). Germain des P i e s , et que nous ne connaissons que par les —•« Pour trois Horloges à faire le cart es dictes galéasses...» citations qu'en ont faites du Gange et s e s continuateurs ; Fol. ¿1°, Ms. Bibl. liât., n° бДйд-З. — Horlooc d'escales portaient : « Item i n sarcia Hostarum et pro tonegando 11ad'œufs. C'était une Horloge qui, au lieu d'un sable fin, était v e n i cc.xL passornm. » Les continuateurs de du Cange pen faite de coquilles d'œufs pulvérisées et tamisées, après avoir sèrent tpte X Hosta était.. l'unis nautici genus, V u l g O HoUTSC, été séchées au four. •— я On met pour l'ordinaire dans vu ductaritis funis. «Ces savants se trompèrent. 1.'Hosta n'était vaisseau huit compas, vingt-quatre Horloges d'escales d'œufs, vue Horloge de trois ou quatre heures, et deux point une Orza (V.) ; la différence des conformations entre d'vne minute chacune. • Fournier, Hydrographie, liv. 1 " , les deux mots aurait dû les avertir de leur erreur. Tout a u plus, Hosta aurait-il pu se confondre avec l'ilal. Osla (V.); chap i3. mais ce n'est évidemment point des Ostes qu'il peut ê t r e HORMECAR, cat. anc. v, (Mauvaise orthogr. à'Ormcgar. question dans une phrase où il s'agit en effet de tout [V.]) S'amarrer. autre chose que du gréement des antennes. L'Hosta était u n fort cordage, un cdbleau o u un câble; c'était celte a m a r r e HORQUÉE, vieux fr. s. f. Hourque. — V. Ballenjer. HORSE, angl. s. (De l'angl.-sax. Hors, Heors, cheval.) — solide et très-longue, ce cable «pie nous nommons la Touée (V.), et que les Italiens appellent aujourd'hui Usto. \. V. Rope horse. L'Hosta du x i u siècle était longue d e 2 4 0 pas ou 1 2 0 0 HORSH1P, angl. s. Nom d'un navire que nous avons vu pieds, comme noire petite louée, qui est composée d e 9 en mentionné seulement dans la phrase suivante : « Le 6 mai cablures ou de deux câbles de 800 pieds. C e renseignement ( 1 8 1 6 ) , le Horship Adamant (Diamant) jeta l'ancre dans la rade de James-Tovvn, apportant des bois de charpente, des est précieux; car il constate que, depuis l e x m siècle, la pierres et des meubles. » Le général Montholon, Hist. de la tradition ne s'est point perdue. A propos du passage des In captivité de Sainte-Hélène, chap. 8 . — Il résulte évidemment formalioncs que nous venons d e rapporter, nous avons f a i t , de ce passage que XAdamant était un navire de charge ou t. n , p. 1 7 0 de notre Arch.nnv., une observation relative à de transport. Le nom Horship paraît être une contraction cette longueur d e 2.',o pas, que nous avions supposée ê t r e de Horse, cheval, et de Ship, navire; le Horship pourrait une faute d u manuscrit. Nous retirons celte observation, q u e être un bâtiment destiné au transport des chevaux, comme nous reconnaissons être mal-fondée. Si le texte contient une faute, c'est l a présence d e et dans l a phrase, où celte c o n les anciens Huissiers (V.), comme nos modernes Écuries (V.) Horship ne se lit ni dans le Dict. de Falconer ( 1 7 7 1 ) , jonction est inutile. « Hostarum pro tonegando navem. » ni dans celui de Romme ( 1 8 0 4 ) , ni dans celui de Webster (Des Usti pour touer l e navire, pour l e mouiller dans l e m a u vais temps.) Voilà ce qui serait conforme a u s e n s véritable ( 1 8 З 2 ) , ni dans celui de Spiers ( 1 8 4 5 ) ; peut-être M. de delà prescription des Informalioncs. V. Tonegare navem. Montholon l'écrivit-il au lieu deЛоге ship. (V.) — « Statuimus quod corderij omnes d e Massilia teneantur HORTAMENTUM, lat. s. n. (D'Hortari, encourager, ex speciali sacramento, s e n o n facturas per se uel per alios g u horter.) Céleusme, chant ou rhythine par lequel étaient inenas uel prohicios uel aniannos uel Ilostas. nisi d e canabo excités les matelots quand ils avaient une manœuvre de femello et filo subtili. » Stat. de Marseille, liv. 111, chap. \b. e
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(Oes câbles, des amarres de proue, des itagues, ou des câbles de touée, etc.) 2 . HOSTA, catal. ape. ita!, anc. s. f. (Variante orthog. de Osta. [V.]) Oste. — « È l'Hosta un capo di doppio per banda, che serve di drizzar l'antenna all' una, ò all' altra banda. » BartoL Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 36. — Р. З 9 du livre de Crescentio, l'Hosta ou Osta est nommée Costa, par une faute d'impression qui changea l'A en с. —V. Mazzaprete, Molar del hosta, Timoniere. HOSTAGADURA, esp. s. f. (De Hostaga, aujourd'hui Ostaga. [V.]) Endroit où s'attachent les itagues. —« La verga de la mesana a de ser tan larga c o n i o la del triquete labrada a hilo dereclio, den de la Hostagadura al penol y al car. » Th. Cano, Arte para fabricar... naos ( 1 6 1 1 ) , p. 2 7 v°. HOSTAL, cat. anc. s. m. (Comme le vieux Ir. Houste et Oste, du lat. Hostis, ennemi. Aller en Houste ou en Ost, c'é tait aller Ad hostem, à l'ennemi.) Armée navale.— «No dech que a m i Hostal no sia bo que hi haja den galeas per centenar ab tersoli, etc. » Chron. de Ram. Muntaner, chap. 1 З 0 . HOSTE, fr. anc. s. f. Pour Oste. (V.)— «Plus deux Ilostes du trinquet. » Estât de la galère Haudancourt ( 1 6 6 1 ) ; Ms. n° 3, Bibl. historique de la préfecture de l'Aube (Troyes). HOSTIA, catal. anc. s. f. (De 2 . Hosta.) Oste.—V. a. Lembus. HOU AF! (boli.),imperai.de Afhonden ! (V.) Arrive! Laisse arriver! Fais porter! Laisse porter! HOUACHE, fr. s. f. (De l'augi. iVake, lait de l'angl.-sax. Wcecan, être animé, excité, poussé.) (Ital. Scia, Stella; esp. Agita del timon, Estela; port. Esteira ; angli Truck о/ a sltip, kFake ; ail. Ktchvasser; malt. K/toadd; val. Bîptex de апъ [Firtèjc dé ape) ; rus. КпльЪатеръ [Kilevatère], Струя [Strotiïa]; fr. anc. Houage, Oiiawhe.) Trace bouil lonnante que le navire laisse derrière lui pendant sa marche dans l'espace. HOUALA, madék. s. (Nous n'avons pas su trouver la si gnification de la syllabe Hou; quant à Ala, il nous a semblé que c'était Alali, ouvert. Quoi qu'il en soit, Houala a une évidente analogie avec Fonala comme avec le Kwala ma ini. [V.]) Havre , Port. — V. Foutran , Monkal, Vouala. HOUARN (n sonnant), bas bret. s. m. Fer. — Hottarn ar buoni, ferrure du gui.—Hottarn gaf, Fer de gaffe.— Hottarn stur, Ferrures de gouvernail. HOUARI, fr. s. i n . (De l'angl. Wlterry, forme de Ferry [lat. Fererc, porter], selon Webster. (Rus. Гуарп [Houari].) Bateau de passage (V. Ferry-boat) et de transport, quelque fois employé à la pèche. Le Mar. Dicci, dit du Wherry : «A boad used on rivers. The name is given to severa! kinds of light boats. It is alto applied lo some decked vessels used in fishing, in différent parts of Great Britain and Ireland. » HOUBANK, bas bret. s. Hauban. Plur. Houbanchou, n nasal.—Houbanchou mizan, Haubans de misaine.—Houban chou vraz, Grands haubans, ou haubans du grand mât. — Houbanchou artimoun, Haubans d'artimon. — Houbanchou beaupré, Haubans de beaupré. —Houbanchou kestel, hau bans de hune. — Houbanchou peroket, Haubans de perro quet. — Houbanchou peroket vraz, Haubans de grand per Houbanchou peroket bian, Haubans du petit per roquet. roquet. — Houbanchou péniche, Haubans de perruche.— Houbanchou izel, Bas haubans. HOUCRE, fr. s. f. (Ou holl. Hoecher. [V.]) (Rus. Гукаръ \Hottkare}.) Ce navire, d'abord bâtiment de pèche, a, dès
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le xvn siècle, été confondu avec la Hourque. (V.) — V. Oucre. HOUDIONG KARANG (les g f i n . sonnant peu), mal. s. (Houdiong, bout, Karang. (V.) Extrémité d'un récif, d'une chaîne de rochers, d'un banc de corail.— Houdiong tanah, Cap, Promontoire, Pointe de terre. La pointe de la pres qu'île malaie a particulièrement ce nom. HOUÍONG, mal. v. (Balancer, Ondoyer.) Rouler. — V. Lambour, Limpar, Ouïong. HOULAS, s sonnant, mal. v. (Proprement : Attacher.) Episser. — V. Otilas. HOULE, fr. s. f., que Ménage écrit Oule, et qu'il tire du lat. Undula, « et non pas d'Unda, parle changement du d en /, comme le veut Nicot.» Oule est une mauvaise ortho graphe, Undula est une mauvaise étymologie. Houle est une francisation du holl. Holle, creuse (angl.-sax. Hol, creux). (Gr. anc. et mod. Kùaa ; ital. Onda ; esp. Ola ; port. Folla ; isl. Bylgia, Hrônn, Olga, Stórsiór; angl.-sax. Biflitum, F/odyS, kFœg; angl. Stvell; holl. Holle-baar; dan. Dynning (de l'angl.-sax.Dinne, tempétueux, ou de Dynige, montagneux); suéd. Dyning; basq. vulg. Olatua; bas bret. Hotil, Goagcn, Koumm; ar. cote N. d'Afr. Mareta; turc, Dalghalar; val. OndoAauie (Ondoidatsié) ; rus. Зыбь (Zipe); groënl. Jnginlik; mal. Aloun, Haloun, Ombak gadang, Galombang; ma dék. Riok; tonga, Gualou.) La Houle est proprement le creux, la vallée large et quelquefois profonde qui existe entre les crêtes de deux lames que le calme n'a pas encore aplanies. Par abus, la lame elle-même, le flot soulevé et irrité, l'onde qui déferle, ont été appelés Houle. C'est ainsi qu'on lit, art. 2 2 du Guidon de la mer ( ? 1 6 0 0 ) : «Comme si la Houle ou la vague avoit mouillé en quelque coin du navire la marchandise > La mer dont la surface, long temps après que le vent a soufflé,est couverte de ces vallées dont nous venons de parler, est dite Houleuse. (Gr. anc. Kuu.aT7]poç; gr. mod. KUIXCCUCJTOÇ ; val. To'pGSpat iTourbtiurate); rus. Волнующееся [Folnouiouchtcheiésia] ; turc, Daighaltt, mal. JLoumbou, Tiaboul.) HOULOUR, mal. v. et adj. Filer, Larguer, Amener, Larque, Mou. (V. Oulour, Baber, Longar.) — Hoitlour kalat (t sonnant), Larguer le bras, le laisser mou, ou en bande. (V. Kalat.) — Houlour tali pen-darat ( t sonnant ), Démarrer le navire. —V. Pen-darat, Tali. HOUND, angl. s. Renfort ou noix en bois qu'on laisse à la tète d'un mât pour servir d'appui aux barres de la hune ou aux barres de perroquet «Item, a nyew mayne mast ofspruce, with a nyew staye, hounsyd, and skarvyd with the s a i n e wood, whychee mast ys of length from the Hounse to the step, 2 5 yards...» Inventory of the great barke, etc. ( 6 octobre i 5 3 2 ) . HOUPÉE (A L A ) , fr. adv. « C'est un terme bas qui veut dire : A l'élévation de la vague ou de la lame de la mer. » Desroches (1687.)—Houpéc n'a rien de commun а\еЬНоире et Hupe, qui paraissent venir du gr. "ЕтЫ/, nom de l'oiseau appelé en français Hupe. L'angl. tr//>/>er(angl.-sax. Up, Uppe; dan. Op, Ope), haut, élevé, au-dessus,est le mot dont nos metelots ont fait Houpée. HOURAGAN,fr. anc. s. m. (Transcription de l'esp. Hu racán.) Ouragan. (V.) Voici ce que nous trouvons sur l'Ou ragan dans une Explicat. de divers termes, etc., Ms. du xvn siècle, Arch. de la Mar. : « Houragan est vn grand vent qui vient de 7 ans en 7 ans aux mers d'aual, comme vers le cap de Bonne-Espérance, de Saint-Augustin, et les e
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de Hourques qui viennent par fioles en Brouage... " Ant. de Conflans ( 1 5 1 5 à IÔ22).—V.Hurque. HOUTZA, madék. s. (Remarquons que ce mot a la plus grande analogie avec Foutzi,signifiant : Blanc. Si l'on y fait bien attention, on verra que Vf et VA sont presque identi ques par la prononciation. Il est tout simple qu'on ait ap pelé : blanche, l'onde écumante.' Selon nous, Houtza e s t donc une métaphore.) Vague, Lame.—V. Monza, Riok, Vateng balou. HOUZE, fr. anc. s. f. Forme primitive de Heuse (V.) — « ... Pour son paiement de deux Houzes et deux maugeres... pour sentir à lad. galleace» (la Reale, en i 5 3 8 , a i t l l a v r e "au prix de vi s. pour chacune Houze et m s. VI d. pour chasc. maugère. •> Fol. 1 9 v°, Ms. de i 5 / , i , n° 9 6 4 9 - 3 , Bibl. mit.— HOURCE, fr. anc. (Mauvaise orthog. d'Ourse. [V.]) En «Six Houzes qui ont esté mises et emplovéès à la poupe de i683, Guillet écrivait Ourse; en 1 6 8 7 , Desroches rejetait ladite galleace \lc Saint-Jehan). <> Ib., fol. l'i v". cette orthographe pour adopter celle-ci : Hource, qui était H O Y , angl. s. Heu. doublement vicieuse, car c'est Orse [V.] qu'il aurait fallu HOYRIN, vieux fr. Variante d'Horyn (V.).—V. Aloigne. écrire. P. 2 g 3 du Dictionn. de mar. publié par cet «Officier des vaisseaux du Roi,« on lit : «Hource, la Hource » (l'A as HÒFDA-SKIP, isl. s. n. (De Hôfud, téte ; on relation avec piré nous éloigne fort de.l'étymologie) « est une corde qui l'angl.-sax. Hctifod, qui a fait l'angl. Head.) Navire garni tient bas-bord et tribord la vergue d'artimon, et qui ne sert d'un éperon; navire 'ipii porte au sommet île son étrave une jamais que d'un côté à la fois, c'est-à-dire de celui du figure entière ou un buste. vent. » Cette définition est très-incomplète ; nous la rectifie IlOFDI, isl. s. m. (Même origine que le précèdent.) Cap, rons aux mots Ourcc [V.] et Orza. [V.])—Les continuateurs de du Cange, au mot Hosta, du Closs., s'expriment ainsi : Promontoire, Pointe. — V. Gmipr, Nés, Ôgr, Skagi, « Hosta, fuitis nautici genus, vulgo Hource. Ductarius funis.» Tangi. Il y a là une erreur, VHourcc ou Orse n'est point X'Hosta HÒFN, isl. s. f. (En relation avec l'angl.-sax. Hafeu [V.J, (V.) ou Ost'e. (V.) le dan. Havn, l'angl. Haven, etc.) Port.—V. Lega, Lending, HOURDE, vieux fr. s. f. (De l'angl.-sax. Hyrdel, claie.— Lœgi, Skipalega, Skipa-stada, Uppsàtr. HÒFUD-VINDAR, isl. (Hôfud, téte; Vindr, vent.) Les V. Horder, Lisse de hourdy.'l Rempart, Pavesade de navire, faite avec des montants de bois croisés de lisses, et recou venls principaux; les vents cardinaux. verts de planches. H O M L U B A N D , isl. s. 11. (De Hómlur[\.) et de Band,
Indes occidentales, et dure en toute impétuosité 7 ou 8 jours. » — Nous vinsmes aux habitations françoises de Saint-Domingue, et la veille de nostre arriuée nous estions retenus par vn grand calme, pendant qu'il y auoit dans toutte Pisle,à douze lieues de nous, vn Houragan qui renuersoit les habitations, arrachoit les arbres, et tnoit en différentes manières les hommes et les animaux." Métn. m'anus, du marquis de fillette-Mursay (année 1 6 7 7 ) , p. 5 8 , lig. a 5 . — « Et qu'il y arriue » (en Amérique) « il est possible à la fin de May ou commencement de Juin, afin d'auoir les mois de Juin et de juillet tous entiers pour faire la visite des isles auant les Houragans. » Instruction donnée au viceamiral de France, comte cTEstrées, le I avril 1 6 8 0 ; Ordres du Roy, vol. n° X L V I I I , p. 1.57 v ., Ms. Arch. de la Mar. E R
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lien.) Estrope d'aviron.—\. Hainla.
— " F u t appareu en tout lieu et partie F e u violent courant dessus les H o u r d e s , Les voiles et (les) autres instruments. »• P I E R R E C H O Q U E , dit Bretagne, p o è m e sur le c o m b a t et l'em brasement d e la nef Marie-la-Cordcliire ( I 5 I 3 ) , Ms. Bibl. nat., n° 7 6 0 8 - 3 , publié par n o u s . Annal, marit., 1 8 4 5 , v. 8 4 . — « Hourdes estoient pleines de gens eourans. »
Id., ib.,
v. 2 3 a.
HOURDES, fr. anc. s. f. pl. « Ce sont des trous percez en larmes dans vne planche d'vn bateau pour y passer les ra mes. » Explieat. de divers termes, etc., Ms. du xvn siècle, Arch. de la Mar. — Cette définition veut être éclairciepour être bien comprise. Le plat-bord du bateau, au lieu de re cevoir des trous carrés, ouverts, par en haut, à la manière des Dames (V.), était percé d'ouvertures analogues à certai nes meurtrières des anciennes fortifications, dont la base était circulaire. L'aviron était introduit par le plat de la pale dans la longue fente qui surmontait le trou rond, et venait se placer dans ce trou, où il fonctionnait librement. La res semblance de la Ilourde avec la figure que les peintres out inventée pour représenter les larmes explique la phrase : « Ce sont des noms percés en larmes, etc. > c
HÒMLUN, //sonnant, isl. s. f. Scic.—V. Hamlan. HÒMLUB, isl. s. f. plur. La Dame ou Demoiselle. — V. Hàbora. HRANA (h guttur.), illyr. daim. s. Vivres. HRATTI, isl. s. m. (De Hratta, Pousser, frapper. Res sac.—V. Brini, Forâtta, Hrydia. HREOHNES, angl.-sax. s. (De Hreoli, cruel.) Tempête, Tourmente.—V. Gist, Storni, Wceder, Yst. HBID (// guttur.\ illyr. daim. s. Roche.— Hridpoil vodom, Roche sous Peau. IIRIM, angl.-sax. s. Bruine.—V. Heolca. HR1NG, angl.-sax. s. Anneau, Boucle.
1IROF, isl. s. n. Havre, Station navale. HRON-MERË (Rônn-mère), angl.-sax. s. (Proprement : Mer-baleine.) Mer. — V. ASr-gcblond, BcctWcg. Brun, Brym, Mere, Sèalrwceter, Seo, Scnve, Sic, Siew. Sircndre. Sa'. Sund. HRONN, isl. s. 1. Vague, Lame, Houle.—V. Bylgia, DròTn, Gardr, Kólga, Olga, Skafl, Stór-siór, Syly, U n i i . HOURDY, fr. s. m. (De l'angl.-sax. Hyrdel, claie.) — V. IIRUSE, angl.-sax. s. Roche—V. Britn-clif. bisse de hourdv. HRYDIA, isl. s. f. Ressac fréquent. —V. Brina, Forati,.. HOURQUE, fr. s. f. (Du scand. Ho/k, et non de Hacker, Hratti. comme l'a pensé Aubin.) Nom d'un navire de transport, HVASS-YIDRI, isl. s. (Hvass, acre, violent.) Forte b r i s e . (liai. esp. Urca; port. Hurca; rus. rvAbKi. [Houlkc].) Sur les Houcres et les Hourqucs, Y. notre Archéol. nav., t. n, Brise carabinée.—V. Vindr. p. 2 1 8 . — « ... Holande, Zélande et Breban, y a gros nombre 1. HU, fr. anc. s. m. (Du holl. Hui, Hulk. [V.]) Heu.
io5.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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Quelques manuscrits de Froissait donnent cette orthographe du mot Heu. 2 . HÙ, chin. s. Canal. HUBLOT, fr. s. m. (Corruption de Hulot. [V.]) (Gr. mod. Mixpi; pTOuxcnropta [Mikri boukaporta}; bas bret. Ublot[e]; basq. vulg. Hublotta; angl. Lighl-port; dan. Koldcrgat, Luftport;
ital. Piccolo portcllo ; esp. Portita de luz; lasc.
Kirki; ar. côte N. d'Afr. Taba.) Petite ouverture ronde ou carrée, percée dans la muraille d'un navire ou dans le mantelet d'un sabord. Cette espèce de fenêtre, destinée à faire pénétrer à l'intérieur du bâtiment l'air et la lumière, se ferme par un volet ou mantelet, ordinairement garni maintenant, au lieu d'une vitre ou d'une glace que les efforts de la lame auraient bientôt brisée, d'un verre lenticulaire très-épais. HUBLOT D'EMBOSSURE, fr. s. m. (Angl. Cat-hole; ail. Hinterkliise.) Ouverture pratiquée à la muraille du na vire, en arrière du grand cabestan, pour le passage des cor dages ou des chaînes qui servent d'embossure (V.), ou fonc tionnent comme croupiats. (V.) Ce Hublot ou petit sabord n'est pas tout à fait carré ; on l'arrondit à sa partie anté rieure. Il est garni d'un rouet vertical ou d'un fort réa de poulie, sur lequel glisse le cordage. Quelques bâtiments qui font exclusivement usage de chaînes pour embossures ont leurs Hublots garnis de tubes de fer appelés Manchons, comme leiirsécubiers. Le Hublot d'embossure est depuis peu d'années en usage à bord des bâtiments français. Nous ne le voyons nommé par aucun dictionnaire. M. ûubreuil, dans sou Manuel du matelotage ( 1835), parle toujours des sabords de l'arrière , à propos de l'embossure, et non du Hublot d'embossure qui, au xvu siècle, était en usage à bord des vaisseaux anglais. ( V . Cat-hole.) Sur les plans dé taillés du Montebello, vaisseau décent vingt canons (V. Vaisseau) , on voit le Hublot d'embossure entre le premier et le second sabord de l'arrière de la batterie basse. Les légendes qui accompagnent les deux plans ne nomment point ce Hublot; peut-être qu'au moment où l'ingénieur dessina ces plans, on n'était pas fixé encore sur le nom à imposer à cette ouverture. e
HUCHE, vieux fr. s. f. (De Hulk. [V.]) Heu. Monstrelet, ehap. 2 / 3 . 4
HUEL-\OR, bas bret. s. Haute marée, haute mer.— V. Gorlanô. '
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HUFR, isl. s. m. (Ecrit aussi : Ufr, dont le plur. est Ufar.) Virure. — Par extension : Navire. HUl, holl. anc. s. (Pour Hulk.) Heu. HUISSERIUM, bas lat. s. n. (Du fr. Huis ou Uis et Us [comme on le voit écrit dans le Roman d'Athis et dans le Roman de Rou], porte. Uis fut fait de Pilai. Uscio, fait luimême, sans doute, du lat. Ostium.) Huissier, Vissier, Navire qui avait une porte au-dessous de la flottaison (V. i. Porte) pour l'embarquement des chevaux. Cette porte était ouverte à la poupe du bâtiment. La destination spéciale, mais non pas exclusive de l'Huissier, était le transport delà cavalerie. Nous n'avons que bien peu de données sur la forme de ces bâtiments-écuries; leur mission nous porte à croire que leurs flancs étaient larges, leur poupe et leur avant arron dis, comme tous les navires de charge; enfin, que la cale dans laquelle on tenait les chevaux devan être assez spa cieuse pour que l'air, toujours renouvelé d'ailleurs par l'ou verture des écontilles, ne s'y viciât pas trop vite. On pour rait dire approximativement quelles devaient être la largeur et la hauteur de cette cale. En doublant la longueur moyenne
d'un cheval, et ajoutant à cette double longueur au moins 6 ou 7 pieds pour un passage entre la file des chevaux atta chés à droite et celle des chevaux attachés à gauche, espèce de couloir indispensable pour le service des palefreniers, et qui devait être assez large pour que les chevaux ruant ne s'atteignissent point d'une file à l'autre, on aurait la largeur de l'écurie. On aurait sa hauteur en ajoutant quelques pouces au plus grand développement de la hauteur d'un cheval levant la tête, de pied ferme. Cette hauteur est de 6 pieds g pouces environ (2'"' 2 0 " ) ; c'est du moins celle de l'écurie qu'en i 8 3 o avait le Federico de Palerme, navire sur lequel nous allâmes à Alger, avec l'armée française qui en fit la conquête. Tous les bâtiments qui portaient des chevaux , comme le brig palermitain que nous venons de nommer, avaient la même hauteur d'écurie. Quant à la largeur, elle différait selon la grandeur des navires; mais la largeur in dispensable est d'environ 2 3 pieds; à savoir: 8 pi. 3 po. 8 Iig. pour chaque longueur de cheval, et à peu près 7 pieds d'intervalle entre les files de droite et de gauche. La lon gueur d'un Huissier, comme celle du moderne bâtimentécurie, dépendait du nombre des chevaux qu'il devait por ter dans sa cale. Au x m siècle, selon les Statuta Masstliœ, ehap. 2 5 , la largeur de la place accordée à chaque cheval était de trois palmes , ou 2 7 pouces (o"' 7 3 ' ) , « et pro equo detur platea in latitudine trium palmorum. » Aujourd'hui on donne de 3 3 à 3 7 pouces à tout cheval embarqué; en multipliant donc o"' 7 3 ' ou o" 7 7 ' par le nombre de che vaux qu'on supposera devoir être logés dans l'écurie de l'Huissier, on obtiendra un chiffre représentant Ja longueur de la cale occupée par les coursiers, roussins et bêtes de somme ; d'où l'on déduira aisément la longueur totale du navire. — « 6 0 navigia, inter galeas, Huisseria, et alia navigia militum armatorum.:» Philip. Mazerius, Fie de saint Pierre-Thomas. —V. Ecurie. e
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HUISSIER, vieux fr.s. m. (V. Huisserium.) (Franc. Uissier, Uiscr, Usschcr; bas lat. Ucserius, Usarius, Uscerium, Uscerius, Uschcrius, Usicherius, Usseria, Usserius ; cat. Uxel. Uxer; ital. Usciero, Ushiero.) — •< N e remest ne batel, ne T a r g e , D r o m o n , Galée, ne Huissiez, N e esquippe n'y trouvissiez N e feust chargié à sa manière, Et si com sa façon requière : Car è s Eschas sont les armeures (armes cl machines de guerre Et Huisiers les clievaucheures (les c h e v a u x ) , Es Busches sont les chevaliers, Et ès Galées les archiers, Et les Éncsques et les N e z Portent les tentes et les Irez, Les sergens et la poulaille (les poules e m b a r q u é e s , la volaille), El gens qui servent pour vitalité (les avictuailleurs) ; Es D r o m o n s furent li seîgnour Les d u s , les princes et li contour. » Roman
d'Athis.
— « Or vous vueil les vaissiaux n o m m e r Qui flotoient parmy la mer : Il y avoit Q u o q u e s el Barges Panffiles, N a v e s grands et larges, Et Queraques longues et l é e s , Lins et Siacres et G a l é e s , Targi a c h e v a u x et Huissies... » GOILL. DE MACHAUT (contemporain d u roi Charles V ) , Sie°e d'A lexandrie, M s . B i b l . nal., suppl. fr. n" 4 3 , p . 2 1 8 , col. 2, v. 2 9 et suiv.
— « Promettons à notre dit cousin , que nous ferons faire à nos couz et dépenz douze Huissiers et six galées, et pourvoi rons de quant que besoing sera à la façon des dix-huit vais-
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. seaux, el les fournirons de vovles, d'encres et d e cordes. » Document de 1 3 4 5 , cité t. n , p. 56a de l'Histoire d u Daupliiné. HUK, illyr. d a i m . s. Bruit que font l e s avirons en frap pant l'eau dans l'action de la nage. Sifflement du vent. HUL KELA , ar. côte N. d'Afr. v . Déferler u n e v o i l e . — V. Kèla. HULC, HULCL (flou/c, houlct), angl.-sax. s. Cabine.— Le Gloss. lat. et angl.-sax. (Ms. d u x siècle, Bruxelles), dont nous avons donné u n extrait, p. i 5 g , t. i de notre Arclwol. navale, dit: Liburna : H U L C . Le Dict. d e Bosworth donne à Hulce cette signification : « A ligh, sivift ship : L I B U R X A . » ( Un navire léger et rapide, une liburne. ) i Supplément, p. 38 X.) Nous pensons que le H U L C , H U L C E , angl.-sax., n'é tait rien autre chose que le Holk S c a n d i n a v e (V.); mais nous ne tirons pas d u rapprochement de Hulc e t de Liburna cette conséquence, que l e navire antique des Romains et la barque légère des Normands eussent de grands rapports de forme. Ce rapprochement nous porte à croire une seule chose : c'est qu'au x siècle, les savants du Nord tenaient l e s liburnes pour des navires unirèmes, puisqu'ils les compa raient aux holks. e
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HULK, angl. s. (N. Webster [ i 8 3 i ] rapproche c e mot du grec TyXxoi;. [V.] Nous croyons , quant à nous, qu'il n'y a aucun rapport entre "EXxto et Hulk ; le même auteur paraît croire qu'il y a une analogie prochaine e n t r e Hulk e t l'angl.sax. Hulc, qui désignait une Cabane, u n Lit. Selon nous, il y a un grand rapport entre Hulk et les mots saxons qui ex priment l'idée de cavité, comme Hal, Hol, caverne, Hol, creux, Holc, veine, etc. ; et nous pensons que c'est dans cette famille, dont, a u reste, Hulc fait p e u t - ê t r e partie, q u ' i l faut chercher l'origine d e l'angl. Hulk.) Ponton, Carcasse de na vire, vieux vaisseau désarmé, démâté, rasé.—Y. Skeer. HULKA, bas lat. s. (Du fl. holl. Hulk.) Heu.— « Commisit cum eis et cepit très caricas, et unam Iltilkam et 4 balingarias. » Thomas Walsingham, p. 3 g 4 . — P. Marin , Dict. holl.-fr. ( 1 7 5 a ) , définit l e Hulk : « Un Heu, vieille façon de navire, d e vaisseau marchand, tel qu'on e n voit dans les vitres des églises et dans les anciennes armes d'Amsterdam.» Le Hulk était probablement une tradition du Holk S c a n d i nave, qui, selon Ihre, était un canot fait d ' u n arbre creusé. É
HULL OF A SHIP, angl. s. IDu s a x . Hul, coquille de la noix ; isl. Hal, voile, obscurité.) Coque o u Corps d u na vire. — « And that the captain was very désirons of proceeding to St-Catherine's, i f possible, i n order t o save the llull of the ship, and the guns and stores on board lier... » Rich. Walter, A Voyage ... by G. Anson (Lond., i 7 6 9 ) , cliap. 3 , p. 3 3 .
HULL (To), angl. v. Naviguer avec l e corps d u navire, sans voiles; Mettre à la cape. HULLAM, hong. s. Flot—V. Hab, Tenger' habja. HULOT, fr. anc. s. m, (De l'angl. Hollow, creux, ou du dan. Hul, trou.) (Radie. Hol, isl. et angl.-sax.) (AU. holl. suéd. dan. Koldergat;
holl. Bril, Bril-gat,
Klos,
Tol-gat.)
Trou fait au pont sous lequel était la barre du gouvernail, et dans lequel on établissait le moulinet (V.) que traversait la manuelle. — On donnait aussi le nom de Hulpt à chacune des échancrures pratiquées dans le panneau de la fosse aux câbles, pour le passage de ces amarres. — C'est de ce mot que par corruption on a fait: Hublot. (Y.) — On écrivait quelquefois Ulot. (V.) HULOUL, satawal, s. Hamac.
HUN, isl. s. (Ce mot, qui désigne le bout d'un bâton , la tête d'une canne, désigne aussi le:) Sommet du mât, la l'été du mât. — V. Toppr. HUN-I>YRLU , angl.-sax. V. Hune. HUNBORA, isl. s. (Bora, trou. Нал. |V.j) Clan de la tète d'un mât. HUNOEFOK, dan. s. (Fok, misaine; quant a Hund. il signifie : Chien, en danois comme en isl., en suéd. el en an glais. Nous ne savons quel rapport il peut v avoir entre le chien, la misaine et le palan nommé:) Rredindin. HUNDENPOINT, ail. s. (Composé de l'angl. Point, pointe, et de Hund, angl.-sax. isl., Chien. Pointe de chien, membre de chien.) Queue de rat. 1. HUNE,fr. s. f. (//aspire.)(L'étymol.de ce molestasse/ difficile à déterminer. Tout d'abord, cependant, nous trou vons le mot isl. Hun (V.), qui désigne la Tête du mât. Si nous étions certain que Hun n'a pas été récemment intro duit dans la langue islandaise, du moins avec ce sens, car Hun signifiant: Ourson et Manche \\e Manche de la charrue, de la bêche, du marteau, etc.], parait être ancien en Islande, nous n'aurions point de doutes sur la provenance de notre fr. Hune. Mais Hun, qui ligure au Lexicon isL-lat.-danicum de Rask et Millier ( 1814), est-il depuis longtemps dans la marine islandaise? Nous le croyons, et voici sur quoi nous fondons cette opinion. Dans l'Extrait d'un glossaire latin et angl.-sax. du X siècle que nous avons publie, t. 1", p. 1 :'м>ibij de notre Areli. nav., glossaire qui nous parait être de Mone, nous lisons : Carchcsia-uvx - \>YRI.I . Or qu'étaient les Carchcsia? des mortaises, des poulies, l'yrlu [Thyrlu\ vient de Pyrlian, percer, trouer; il n'y a donc pas de difficulté, les Pyrlu étaient des trous faits au Hun; et ces trous n'é taient-ce pas ceux que traversaient les itagues de la voile.n'étaient-ils pas ouverts dans la tète du mât : Hun? Nous le \ pensons, et nous serions fort dispose à l'affirmer, si notre habitude n'était pas une prudente réserve. Nous avions cru que Httn-thyrlu désignait la Hune, et nous l'avions dit. p. 1 6 3 , t. i de notre Arch. citée plus haut; c'cUihCarehesium, dont le sens primitif est relui de Sommet du mât, dans lequel tournaient les poulies d'itague,qui nous avait décide. Nous effaçons aujourd'hui ce que nous avons écrit alors, el nous tenons pour certain, autant «pie pareilles hypothèses peuvent être assurées, que les Hun-thyrlu des Angl -Saxons étaient non pas la Hune, mais les trous pratiqués à la téte du mât pour v placer les poulies d'itague, et. par extension peut-être, ces poulies elles-mêmes. Le Hun isl. et le Hun angl.-sax. nous semblent être tout un. Le sommet du mal aura nommé la Hune, cela nous paraît simple el vrai. Mais com ment les marins français auront-ils gardé le mot saxonislandais, quand aucune des marines du Nord n'a conservé ni lui ni aucun analogue? Les incursions des Normands sur nos côtes, les rapports de nos villes maritimes de Picardie et de Normandie avec ces pirates au Moyen Age, expliquent très-bien ce fait, qui n'a rien que de très-ordinaire. I t . e
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anc. Cage, Caige, Gage, Gaige, Gabie, Cottffe; géno. Cttjfa ; ital. Cojfa, Corba, Gaina, Gabbia; esp. Canasta, Gabia, Gavia, Cofa, Cofe; port. Gavca, Cesto; hasq. Gabia; bret. Kestcl; bas lat. Gabbia, Gagia;ht. Carchesium ; gr. anc. Kep/7i-;iov, 'lxpîov, Wwprixiov ; gr. mod. Kap/7)eiov, Kosa , к з Triai ; illyr. daim. Kàjba, Kàjpa, Gàjba; ail. holl. Mars ; dan. Mers,suéd. Mars, Mastkorg; rus. Marcu [Marss] ; ar. côte N.
d'Afr. Sa/a; turc, Dulèk, kinulèk; Trhanui/; angl. Top; mal. Tingkat tiang; lasc. Pandjara ; niadek. Parafant
tnpatazia.
Plate-forme établie horizontalement au sommet d'un mât qui la traverse. ;V. Trou du chat.) Elle repose sur des bain-,
GLOSSAIRE
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Plusieurs monuments anciens, et, parmi les plus antiques, le hasrclief apporté de Ninive au Lou vre, et celui qui orne les pylônes du palais de RhamsèslV, à Thèbes, montrent, aux sommets des mâts des navires, certaines pe tites constructions ayant la forme d'un panier rond et creux, d'un vase, d'une tasse. Ces espèces de Hunes servaient aux guetteurs et aux combattants. (V. ci-des sus, p. 9 1 , la figure qui nous montre la Hune, en C. V. aussi, p. 7 / 5 , 6g. i .) Au Moyen Age, quelques navires armés avaient des cbàtelets carrés (V. (")iopâxtov) ou cages, que l'on hissait au bout des mâts pour le même usage. Exemples tirés de sceaux du Moyen Age : rc
(
H H bas n i â t ; P M R , j o t e r e a u x ; G-KOI FM L, H u n e : K.S. O M , Fl.. I G , barres de Hune.)
NAUTIQUE. er
n'était qu'au grand mât. (V. Areh. nao., t. i , p. 1 4 . ) Au commencement du xvn" siècle,les Hunes basses et les Hunes hautes étaient encore eu usage, comme le prouve la figure d u Navire Royal, placée ordinairement en tète de l'Hydro graphie du P. Fournier ( 1643).Dans la dernière moitié du xvn siècle, les Hunes des mâts supérieurs furent supprimées, et les barres q u i les supportaient restèrent à leur place, fonc tionnant pour les Hunes. Le Projet de marine de Dortières ( 1 6 8 0 , Ms. Bibl. du Dépôt de la Mar.) ne nomme que les Hunes des bas mâts, et à la place des Hunes supérieures il nomme les Barres. Bien que cette suppression datât déjà de quelques années, en i683 encore, les matelots appelaient par habitude Hunes les barres de perroquet; c'est ce que nous apprend Guillet. Dès la lin du xvi siècle, chez plu sieurs des nations navigantes, la Hune perdit sa figure de panier pour devenir un plancher large, plat et rond, bordé d'un bastingage. Aujourd'hui la Hu ne n'a plus la forme complètement circu laire; elle a celle d'un D, dont la barre re garde l'arrière du na vire. — Hune de mi saine, Hune établie à la téte du mât de mi saine. — Hune du grand mât ou Grand'hune, Hune placée au sommet du grand mât. — Hune d'arti mon, Hune qui cou ronne le mât d'arti( A , trou carré fait au m i l i e u d e la H u u e p o u r - Autrefois tous le passage des m â t s ; cette ouverture, a p - 'es navires portant pelée par les Espagnols Boca de lobo, est Hunes n'avaient p a s n o m m é e en France : Trou du chat.) ] Hune d'artimon (V. page 2 0 6 , tome 11, Areh. nav.) Le mât de contre-artimon avait quelquefois une Hune comme le mât d'artimon (Y. Areh. nav., t. 11, p. 2 o 5 ) , quelquefois il avait une gabie comme l'arbre d'une galère. (V. les Navires de Bretigbel ; Bibl. n a t . , estampes, vol. i , Marines.) La Hune de beaupré, encore en usage en 1 7 1 9 (V. Art de batir les vaiss., Amsterd., in-fol.), disparut vers le milieu du x v m siècle. — « Là » (sur le môle, le 2 7 août i 5 o 2 , à Gènes) « v i t >. (Louis XII) « les matelots monter les pieds amont du bas des navires jusque dedans les Hunes, et descendre la t è t e contrebas j u s q u é s au fond des navires, et les uns soi jeter d'amont les Hunes jusques en mer, les autres nager sur Peau, e t les autres dessous moult longuement. » Chron. de J. d'Anton, iv part., chap.- 1 9 . — « Fit >> (le comte Rouge) « an lez du grant anseigne du Roy » (Philippe de Valois . <> qui en cilz navire et en tout l'autre de l'armée estoit en la poincte du mast exlevez dessur la Hune, sceoir et mectre ses baniere, panuon et estandart Perrinet du Pin, Chron. dv comte Rouge(docum. du xv siècle); Hist. pntr. momtm., t. 1, p. 4 9 8 (Turin, 1 8 4 0 , in-fol.). — «Item, est besoins à la Hune vng canon perrier à vingt-quatre boestes, et d i / hacquebutes a crochet pour la dicte Hune, et c'est le moins qu'on peult faire a la dicte nef» (nef de cinq cents tonneaux, qui n'avait d'artillerie qu'à la grand'hune). Ant. de Conflans, Les faits delà marine, etc. ( i 5 i 5 - i 5 a a ) , publiés par nous, Annal, mark., juillet 1 8 4 2 . — <. La nef du Roy ou de son admirai et lieutenant, si ledict seigneur ny estoit en personne, portera la bannière ordinairement en la Hum' e
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( A B , mat; KEDG, Cbàtelet ou Hune. Nous retrouvons, au xn" siècle, dans les navires sculptés au pied de la Tour penchée de Pise, la Hune ronde et creuse, la Cnffa, la Canasta (V. ci-dessus, p. 2 5 7 ) ; cette Hune profonde oh la voit dans les miniatures des manuscrits du xv siècle, et dans quelques sceaux maritimes des x i v et x v siècles : e
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(AB, mit; CDE, Hune ronde et creuse.) On la remarque aussi dans les peintures du xvi siècle. A cette dernière époque, les Hunes n'étaient pas seulement placées à la tète des bas mâts, elles couronnaient quelque fois aussi les mâts supérieurs et les deux mâts de l'avant et du milieu avaient chacun deux Hunes. (V la figure du HenT^rderDUa ( , 5 . 5 ) ; Bibl nat Cabinet des^ es tampes, portefeuille : Marines.) Quelquefois la double Hune e
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bas bret. Kestel ; lasc. Gavi,f mal. Loier pengapoh.) Voile carrée qui se déploie au-dessus de la hune, et que porle une vergue hissée a u màt de hune. Aujourd'hui les bâtiments carrés ont trois Huniers ; celui de l'avant ou petit Hunier gr. mod. naçouxsTov [Parouketo-n\, llpwiïû; [Pn,réj:i]), celui du grand màt o u grand Hunier, enfin celui du mal, d'artimon , qui a le nom de Perroquet de fougue. Longtemps ils n ' e n eurent qu'un o u deux, le grand, appelé par excellence : a. HUNE, fr. anc. s. f. Nom d'un cordage que nous trou le Hunier, puis le Hunier de misaine ou petit Hunier. Le vons nommé, i ° dans le Registre des métiers et marchan màt d'artimon était voilé à la latine; c'est-à-dire que l'ar dises de Paris ( x m siècle , publié par M. Depping ; a° dans timon était triangulaire.—.Au x v n siècle, quelques marins les Lettres du Roy Charles VI, données en février 1 4 i 5 (t. x, nommaient Huniers les mâts de hune On lit, dans le Dici, Ord. des Rois de France, p. 3 3 3 ) . — « Nus cordici' ne puct de G u i l l e t ( 1 6 7 8 - 1 6 8 3 ) : 1 Les Huniers sont deux mâts, dis ne ne doit faire chaable de quelque manière qu'il soit ne tingués en grand Hunier et en petit Hunier; mais ordinai Hunes, c'est à savoir cordes par lesquelles les vallès et li rement par ce mot de Hunier o n entend la voile qui v est cheval traient les nefs contremont les iaues... » — « 11 ira » appareillée. > —V. Arriser, Voile. (le maître du pont de Coropiègne) « au devant des bateaulx HUNIERS, fr. anc. s. f. Voile de hune, que nous nom inontans, et demandera une Hune ou deux, selon ce que Peau sera fort; et icelles passera l'arche pour tirer les ba mons aujourd'hui : Hunier. —o A la grande llunière ! cela teaulx contremont. » Art. G i 5 . — Au milieu du x i v siècle , veut dire : Allez apprester la grande llunière pour la mettre la corde appelée Hune était déjà connue des mariniers sur au vent.» Explicat. de divers termes, etc.; Ms. du X V I I les rivières, ainsi que le prouve le passage suivant d'une siècle, Areh. de la Marine. — <• A la petite llunière! J e t t e Lettre de rémission datée de l'année i 3 5 3 , et citée par bon ! Rord'escotiltc ! "Ces commandements successifs étaient 1). Carpentier : « Requisit ut sibi venderei unum, gallice faits aux gabiers de misaine, quand on voulait appareiller la d i a b l e , aliter Hune, ad trahenduni naves ascendendo per voile de la hune de l'avant, le petit Hunier. aquam. » — L e mot Hune nous paraît être une francisation HUNTA DE PRORA, géno. s. f. Errare. —V. Roca de de l'angl.Hung , participe de Hong (angl.-sax. Hangan), pruni. dans le sens de s'attacher à... HUOMO DI CONSIGLIO DELLA NAVE, ital. s. ,„. HUNE DE BEAUPRE, fr. anc. s. Hune établie à l'extré Conseiller de la nef. — « A di 2 2 Agosto I 4 3 I , noi, Chrismité du mât de beaupré, quand on y dressait un mât de toforo Fiorauante, Duomo di consiglio dell'infelice naue, con Ghirardo da Lione, scalco (V.), et Nicolo di Michicl.di perroquet. p Venetia, scrinano, bora scrittore della presente opera.... n HUNE DE PER Naufr. de la Coque commandée par Quirino en i 4 ' 3 i ; ap. ROQUET, fr. anc. Ranius., 1.11, p. 2 1 0 F. — V. Consigliera. s. f. Au x v i siècle et HURACAN DESTRECHO, esp. s. m. Ouragan <!<• détroit, au x v n , les grands considéré apparemment par les navigateurs anciens, ou du navires avaient des moins par quelques-uns d'entre eux , et notamment par les Hunes de perro pilotes espagnols du xvi siècle, comme les plus dangereux. quet. On a suppri Dans u n détroit, la fuite devant le temps est, en effet, dif mé ces hunes au ficile ; le vent y soulève la vague plus durement qu'il ne laii x v n i siècle, et on a u large ; le danger d'aller à la côte est plus*grand que lors les a remplacées par qu'on a devant soi une mer où l'on peut tenir la cape. Voici des barres. (V.) — le seul texte par lequel nous avons connu cette expression ; « La Hune de per il est tiré de l'une des dernières pages de la Rclacion bnu, roquet est posée que hi/.o Aluaro de Mandana en la demanda de la Niieua au haut du grand G u i n e a ( l 5 6 7 ) ; Ms. xvi siècle, Ribl. nat., n" i 5 8 8 , Saintmast de hune, fai Germain : — > Domingo dieziocho deottibre, cargo tanto la sant le même office mar conio y viento, antique no tanta mar viento, que en lo au mast de perro poco (pie durò fue cosa nunca vista y el piloto dixo (pie era quet que la grande Hiiracan destrecho. Y asi todas conieiizamos a decir las letahune à son mast, n'ayant pas tant de nias encomendandonos à Dios. > O n n'est pas d'accord grandeur ainsiqu'il irfjffïï sur l'origine du mot Hururan; quelques auteurs veulent (pu se connoistra en la ce soit un mot emprunte aux Indiens de l'Amérique. proportion. » Ex- ( B E , B e a u p r é ; D C , C i v a d i e r e ; A , E , Jotereaux d e HURCA , port. anc. s. f. Hourque. — « E pera isso loda plleation de divers Beaupré; T S , H u n e d e B e a u p r é ; E O P , mit d e ha pedra, cal, telila, madeira , pregadura , ferraiuentos ,1 ternies etc -Ms du P l de B e a u p r é ; O , c h o u q u e t de B e a u p r é ; mantimentos, mandou ludo en Htirras velhas. pera la se e'-- , ' ' . ' . H G , Perroquet d e B e a u p r é ; P T . P S , Haubans du desfdzcrcin et dizeren (pie por caso das grandes correntei l ut Perroquet de B e a u p r é ; I T A , Élai de m i s a i n e ; N . nani poderam tornar. • Chron. de Rescnde, chap. %&. de la Mar. Sousbarbe ; P M , K L , Bras d e la Civadiére.) H'URD, a i . cóteN. d'Afr. s. Bau. — V. Utta. HUNIER , fr. s. m. (Vit Hune.) (Gr. mod. AóXwv [Zólo-n]; HURQLE, fr. anc. s. f. Pour Hourque. (V.) — • L'armée Fâium [Gabìa]; ital. Gabbia; esp. Gabia, Cavia, Vela de gavia; port. Traguete de gaveo, Gavea ; ar. côte N. d'Afr. du duc de Bourgongne estoit plus forte par mer que celle du Gabia; turc, Dulek ïelken; fr. anc. Boulinguc; angl. Top Roy» (Louis XI) » et dudit conte » (le comte d&Warwick sait; ail. Mars-scgel; boli. Mars-zcil; dan. Merseil; suéd. « ensemble : car il avoit prins a u port de l'Escluse large M'drs-zegel; rus. Mapce.ib [Morsele], basq. vulg. Gaïtaqua ; ment grosses navires d'Espeigne et de Portugal, deux na-
qu'on appelle Gabye en Leuant. » ld., ib. — « lit si on voyoit de la Hune une ille OU deux...» Journal/lu voyage de J. Parmentier, i5îg. — « Enlevé plus haut que les Hunes des naufs... » Rabelais, Pantagruel, liv. î v , chap. 3 3 . — « Je vois sur la Hune Àtropos la felone. » Ibid. — V. Cardinale, Chaste] d'amont, Chouquet, l'Ïambe, Furain, Nef, Pavois, Proe.
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vires deGenneset plusieurs Hurques (l'Allemaignc. » Philip, de Commynes, Mémoires, liv. m , chap. 5 (an. 1 ^ 7 1 ) . — « Dieu voulut tant de bien à ce Roy Edouard, qu'il estoit logié près de la nier, et y avoit quelques navires qui le suivoient, menant vivres, et deux Hurques de Hollande, navires marchans. » Id., ib. — V. Anguille. HUTAGUE, vieux fr. s. f. (De Huter. [V.]) Itague.
Rarque couverte de cuir. (Diet. angl.-sax. de Sommer.) — Rosworth donne Myoparo pour correspondant latin à Hydscip; cela est fort arbitraire, parce qu'on ne sait pas du tout ce qu'était le Myoparo.
H Y E M A R E , iat. v. n. (De Hyems [gr. Xeip-riç], hiver.) Hi verner. — V. Hybernare. HYSNEKA, bas Iat. s. f. Esneke—V.Coca. ' Hutagues laschcnt, trefs avalent. HYSSEN, dan. v. Hisser.—Hys-bloc s. Poulie decartalm. W A C E . Roman de Brut. 1. H YB (Hyss), angl.-sax. s. Port. — « Sio an HyS byS simlc (Ils fichent les itagues, et les voiles descendent.) smyltu œfter ysttttn .-Dans ce seul port011 est toujours calme HUTER, fr. anc. v. a. (Selon nous, ce mot vient de l'ail. après la tempête. » — V. Haefen, Uro", Hu#, Mu*a, Ora, Port, Unter [angl.-sax. Undcr, holl. Onder], au-dessous. Il signifie Statf, Siaed, Yst. en effet : Descendre, amener.) «. Huter les vergues. C'est les 2 . IiyB (Hyss), angl.-sax. s. Flot, Vague, Lame, Onde. amener à my du mast, et les mettre en croix de Saint-André. — V. Riflitum, Flouing, Waeg, Y*. Cela se fait pour qu'elle occupe (sic) moins de vent dans un HYB-WEARD, angl.-sax. s. Gardien d'un port. gros temps. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . — « Huter est de grand temps croiser les grandes vergues » (les basses vergues) HALA SKEPPET 1FRAN GRÜNDEN, suéd. v. a. (Mot à « auec le mast, en amenant l'un des bouts jusques sous le mot : Haler un navire hors du sable, du fond, etc.) Dévihord où on l'attache fortement, afin que le vaisseau ne se ebouer un navire, le Raflouer. tourmente pas tant, et que, roulant, le poids de la vergue ne HALL RI D E VIND, suéd. Commandement. (Mot à mot : se jette tout d'un costé. » P. 66, Explication des noms des Tiens contre le vent, ou : près du vent.) N'arrive pas! —Y. pièces, etc. Ms. (xvn siècle), Arch. de la Mar., carton : HSIla, Rorila. Mémoires et pièces diverses, n° 56. HALLA AF, suéd. v. a. infin. et impér. (Du sax. Healdan, HU/A,' illyr. daim. s. (Synonyme de Gusa. [V.] Corsaire, tenir, comme le Hold angl., le Halten all., etc. Af, préf. de la Pirate. séparation.) Arriver, Laisser arriver, Faire ou Laisser por HUZNT (Houzni), hongr. v. a. Haler. ter. Arrive! Laisse arriver! Fais porter! Laisse porter! — HUB, angl.-sax. s. Port.—V. Hcefen, H y*, Mu#a, Ora, Hdlla af ut ifrän Austen, klippor (Mot à mot : Arriver de près d'une côte, d'une roche.) Faire honneur à une côte, à Port, Sta#, Stœtf. 'HVALELIST, suéd. s. {De List, lisse [angl.-sax. List, re une roche. (V. Kosten , Klippor.) — Hälla sä när winden bord, moulure], et de Hvalf, voûte, arcade.) (Lisse de la sont man kan (Mot à mot : Incliner aussi près du vent que possible.) Pincer le vent, Rallier le vent, Serrer le vent. — voûte.) Lisse de bourdy. HVAT, HVATANJE (Fut, Fatanié), illyr. daim. s. Prise. Hdlla sjtm (De Hall, distance.) Tenir la haute mer; Prendre le large. —V. Gira af, Sjo. —V. Hittac. — Hvatàlac (Fatàlatchz), s. Capteur. —Hvatati (Fatati), v. Capturer. H Ö G B Ä T S M A N , suéd. s. m. ( / % , de l'augl.-sax. Heah; HYBERNARE.lat. v. n. Hiverner.—«Classis romana, si- isl. Hda, haut,supérieur.)(Supérieur aux quartiers-maîtres.) cut ante dicttim est, ad Cannas Hybernabat. - Tite-Live, Contremaître. liv. XXXVII, chap. 8.—V. Hyemare. 1I/EKBJELKE, dan. s. (Même origine i\u Heek-balken. HYD-SCIPE", angl.-sax. s. (De Scip [V.] et de Hyd, cuir.) [V.]) Lisse de bourdy. [lettre H : 467 articles.] u
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(rus.). H .
ЖВАКА (Лака), rus. s. f. (Du slav. ЖЪати [Jvatt], mâ cher.) Chique de tabac. ЖВАКу КЛАСТЬ ЗА ГУБУ (Jvakou klaste za goubou), v. a. (Proprement : Mettre du tabac à mâcher entre ses lè vres.) Chiquer. ЖЕЛ'БЗНАЯ СКОВА (Jélèznaiàskoba), rus. f s. (Железо \Jélèzo], fer.) Crampe, Crampon de fer. ЖЕРДЬ (Jerte), rus. s. f. Espar, Màtereau. ЖЕРЛО (si.) et ЖРЕЛО (rus.) (ferla etJrëlô), s. n. (De Горло [Gorlo], gorge.) Bouche du canon. ЖИВОЙ МОСТЪ (Jivoi moste), rus. s. (ЖиЪой, propre ment : vivant, de Жить [dite], vivre ; Мостъ, plancher, pont.) Pont volant, Pont de bateaux.—V. Стелюга.
ЖИГАНЪ (Jigane), rus. s. in. Nom d'une barque en usage sur la Pétchora et la Kama. Reiff ne dit pas sa forme; il ne dit pas non plus d'où lui vient son nom. — Manque à J. Heym et à Chichkoff. ЖИДКАЯ СМОЛА (Jidkaïa smola), rus. s. f. (De Ж щ [Jid], radie, des mois exprimant l'idée de fluidité, liquéfac tion.) Braigras. —V. Смола. ЖОНКЪ (Jonkc), rus. s. m. (Du holl. Font; angl. JnnA ,ail. Jonke.) Jonque.—V. Юныъ. ЖуРНАЛЪ (Journale), rus. s. m. (Du fr. ;) Journal du bord, livre de lok.
(Lettre Ж : 10 articles.]
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(rus.),
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grelin, tout ce qui porte le vaisseau en avant, en arrière, à droite ou à gauche, est désigné par le mot ЗаЪозъ. (Illyr. Zavoditi, tirer.) (V. ШЪарнюЪъ, Бугсиръ.)—ЗаЪозъ съ 6 о коЪъ (Zavôss s' bnkovc). Amarre de retenue, de travers. (ВокЪ \ Bokc], le coté.) —ЗаЪозъсъ кормы (Zavôss s' kormi). Amarre de poupe. (V. Корма.) — ЗаЪбзъ съ носу (Zavôss s'nossou). Amarre de proue.—V.Носъ. ЗАГРЕБАТЬ (ZagrébatctmZakrébatc), rus. v.a.(DeГре бло [V.] et deЗа, préf. du mouvement fait de dedans en de hors.) Commencer de nager. ЗАГРЕБ1ГЫИ (Zagrcbniic), rus. adj. et s. Selon Reiff, ce mot désigne le premier rameur de l'arrière; selon Alex. Boutakoff, le premier rameur de l'avant, qui est en même temps le brigadier de l'embarcation. Il semble que Reiff ait raison, l'adjectif dont il s'agit étant composé de ГреЬло, aviron, et du préf. 3 a , derrière. — V. Брнгаднръ, Носо Ъой. ЗАГРУЖЕННЫЙ (Zagroujenniie), rus. part. près, de Загрузишь. (Composé de la prép. 3a, indiquant le mouve ment pour couvrir, et de Грузь, charge.) Encombrant. —Загрузить сулно (Zagmttzitc toudno), v. a. Surcharger, encombrer, Barroter le navire. ЗАДН1Е ПАРУСА (Zadnië paroussa), rus. s. (De 3 a , ЗАБЕГАТЬ (Zabégatc ou Zabiégate), rus. v. a. (De prép., au delà, derrière ; selon Reiff, du pers. : Zi.) V o i l e s d, Бът [Beg ou В erg], rad. slave d'un certain nombre de mots консцъ киля» (Zartnii " IT„.l„i, (V. Axmepi.-Bcn.ui. i — ЗаДНШ exprimant l'idée de fuite (illyr. Bjcg [biég], fuite; Bjcgati, -l'arriére. ieure de la Fuir, Bjegar, Courir; pol. Biegac' [biegatz], Courir, Bie- kbhetz kilia). (Proprement : L'extrémité poster. K o p a t u » H T .uni... e ) Talon de la quille. gas, Vagabond), et de 3a , préf. du mouvement fait au delà.) (S'écarter de sa roule.) Refuser, en parlant du vent.—V. quil (Le vaisseau de l'arriére dans la (Zadnii knrabtc n'Unie). Btmpb. ligne.) Serre file.—Залшн шпиль (Zadniichpile). Cabestan (Zavezté), rus. v. a. Svnonyme de ЗаЪозить. de l'arrière. — Задняя часть корабля (Zadniaia tchastt (V.) l.orab/ia), (Mot à mot : Partie du dos du vaisseau.) L'a. casse. ЗАВЕРНУТЬ (Zavcrnoute), rus. v. a. (De Bepm, rad. Dict. fr.-rns.-ai/. de J. Heym (i8o5). — Manque à Chichkoff. slave,— rapporté au sansc. Frit et au lat. Fcrt-cre, — qui a — V. Чурбанъ. ЗАДРАИТЬ ПУШКИ (Zatraite potirhki), rus. v. a. Nous formé un certain nombre de mots exprimant l'idée de tour ; trouvons pas Задраить dans le Dict. de Reiff, et nous ner.) Tourner un cordage que l'on veut amarrer. ЗАВЕРТЬ (Zaverte), rus. s. f. (De Bepm [Ferle], [V. ci- .•e voyons pas quel peut être son radical. Il est évident seu dessus], et du préf. 3a, indiquant le mouvement fait au delà lement pour nous que Рать (Rate), qui a formé les mots de...) Bourrasque, Tourbillon de vent. — V . ШкЪалъ, exprimant l'idée de Déchirer, Egratigner, n'est pour rien dans le terme donne par Alex. Boutakoff, p. 2 2 0 , avec le sens de Вихорь. Mettre les canons à la serre. ЗАВОЗИТЬ (Zavozite), rus. v. a. (Oe Вез [Fez], rad. ЗАДЪ КОРАБЛЯ (Zatr knrab/ia), rus. s. m. Arrière du slave des mots rus. exprimant l'idée de : Mener, Transpor ter, auquel est joint le préf. 3a, indiquant le mouvement navire. au delà de...) Touer un navire. —ВерпоЪатся, БугснроЪать, ЗАЖИГАЛЫШКЪ (Zajigalnikc), rus. s. m. De ЖпгЗаЪезгаь, Тянуться на заЪозахъ. Ъугаь [Jigrioùte|, Brider.) Boute-feu. — V . Пальни къ. ЗАЙТИ ВЪ П О Р Т Ь (Zaïti v' porte), rus. v. a. (De ЗАВОЗНЬИ ЯКОРЬ (Zavnznii iakorr), rus. s. Ancre de touée. И т т н [V.], et de 3a, prélix. du mouvement fait au delà ЗАВОЗЪ (Zavôsse), rus. s. т . (V. ЗаЪозить.) Propre (Entrer dans un port.) Relâcher. ЗАЙЧИКЪ (Zdttcldkc), rus. s. m. (De Заяцъ [Zdtatze], ment: Transport, amarre.—Selon J. Heym, ЗаЪозъ désigne «une ancre à longue corde pour haler le navire; selon lièvre.) Mouton.—Moins usité au singul. qu'au plur. : 3âaBeiff, ce mot désigne la « 'fouée, corde attachée à une ancre 411K11 (Zditchniki). — V. Б1;ллкъ, Барашекъ. ЗАКЛЕПНОП БОЛТЪ (ZaklepnoïeboUe), rus. s. Pro pour haler un navire.- Ainsi, l'ancre à jet et son câble, l'an cre et le câble de touée, l'amarre de bout, la touline, Га- prement: Cheville qui peut être rivet-. Заклепа [Zakl, marre de travers, de poupe ou de proue, enfin, haussièreou clou à river; de Клепать, battre, forger.) Boulon. 106
ЗА МОРЕМЪ (Za morème), rus. adv. (De Море, mer, et de 3 a , prépos. qui indique le mouvement : au delà de—) Outre-mer. ЗАБИРАТЬ (Zabirate), rus. v. a. (Oe Брать [Bratc], prendre avec les mains, et de 3a, préf. du mouvement pour couvrir.) Tenir, en parlant d'une ancre.—V. Якорь. ЗАБИРАТЬСЯ КЪ З Ю И Д у (Zabiratsia к' ziouidou), rus. v. r. S'élever au sud.—Забираться къ норду (Zabirat sia к' nnrdou), S'élever au nord.—Забираться къ осту [Zabiratsia к' ostou), S'élever ou gagner dans l'est. —Заби раться къ Ъесту (Zabirttstia k'vestou), Gagner dans l'ouest. — Забираться на ЪВтръ (Zabiratsia па vètrc). (Propre ment : Monter dans le vent.) Gagner au vent, ou : dans le veut, se haler dans le vent. ЗАБРАТЬ (Zabrate), rus. v. n. (De Бра [Вт], rad. slave d'un certain nombre de mots qui expriment l'idée de Pren dre, s'emparer, et de 3 a , préf. du mouvement pour couvrir.) Mordre, en parlant de l'ancre. ЗАБРОСИТЬ ДРЕКИ (Zabrossite dréki), rus. v. a. (De Бросить ou Бросать [V.], et de 3 a , préf. du mouvement fait au delà de...) Jeter les grappins pour un abordage. — V.Дрекъ, Дрегь.
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3ARÉ3mb
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З а к о л а ч и в а т ь б о л т ь [ZacoiatcUvate boite), rus. v. a. (De Колош [Kolot], rad. slave des mots rus. exprimant l'idée de Frapper, d'Enfoncer; et du préf. 3 a , indiquant le mouvement au delà de...) Chasser ou repousser une cheville :Boite). — V. Болть. з а к о н о п а т и т ь т е ч ь ь ь к о р а ъ л Ъ (Zakonopatite tetche v' korablé), rus. v. (Mot à mot : Calfater la fente [la voie d'eau] du navire; deКонопать [Konopate], étoupe, et du préf. 3a, qui indique le mouvement pour boucher.) Aveugler une voie d'eau; Ëtancher une voie d'eau. ЗАКРЕПИТЬ ВЕРЕВКА/ (Zakrépite ou Zakriépite vérévfiou), rus. v. a. (Mot à mot : Affermir une corde. Закр'Ьишпь est compose de Kptrr.uo ou Kpt>nnmi>, fortifier, af fermir, et de la prép. 3a, après.) Amarrer une manœuvre. — V. Прпкр'Ёпнть. _ЗАКРЕПКА (Zaprepka ou Zakricpka), rus. s. f. (De Kptn [Krep, Kriep], rad. slave des mots qui expriment l'idée de : Force, Solidité, Tout ce qui affermit.) Goupille. ЗАКРТзНЛЕНШ КОРАБЛЕЙ (Zakréplêniia ou Zakriépléniiakorabléie), rus. s. (DeKpiîn \Rrép~\, rad. slave des mots (jui expriment l'idée de Force, de Consolidation [gr. Kpocx-uç; all. Kräftig]; et du prélix. 3a [Za], après.' Corps morts (ou Consolidation pour le navire). — V . Палы. ЗАЛАВОКЪ (Zalavoke), ins. s. m. (De ЛаЪа [Lava], planche.) Caisson. —V.Ящикъ. ZAAH, gr. s. f. (DeZéo),je m'agite.) Ouragan, Tempête. ЗАЛИВАТЬ (Zalivate), rus. v. a. (Du rad. Л и т ь [Lite], verser, couler, en relation apparente avec le lat. Luere, la ver.) Inonder, Couvrir d'eau, Manger. — Корабль в о л н е hïcmII залиЪаетъ (Korable volrieiiiene zalivaëte), Navire mangé par la mer grosse et furieuse. ЗАЛИТЬ ПАЗ'Ь СМОЛОЮ (Zulite paze smoloiou), rus. v. a. (De Лить [Lite], épancher, verser, et de 3a, sur; Пазъ \ Paze], entaille.) Braver une couture. — V. Смола. ЗАЛИВЕЦЪ [Zalivet.se], rus. s. (Diminut.de ЗалиЪъ.) Petite baie, Accul, Crique, Anse. —V. Проток*, ГаЪайца. З.АЛИВЪ (Zalhe), rus. s. m. Gg. (DeЛ и т ь [Lite), verser; et du préf. За, mouvement pour couvrir. Le mot ЗалиЪъ exprime donc cette idée, que l'eau de la mer s'est déversée sur un espace de terre et l'a couvert, ce qui a formé une:) Anse, Baie ou Golfe.—V. Бухта, Губа,Голъфь, Култукь, . 1пмань. ЗАЛПЪ (Zalpe), rus. s. (Ce mot, qui se trouve dans le Dict. rus. fr. all. de J. Heym, comme dans le Dict. marit. d'Alex. Chichkoff, y est sans analogue; on peut donc croire qu'il n'est pas russe, et que, sous la forme Залпъ, se cache l'ail. Salve.) Bordée , Salve.—V. Лагь.
ЗАПАСНЫЙ К А Н А г Ъ (Zapasniie kanate), rus. s. Câble de rechange. ЗАПАСНЫЯ СТЕНГА (Zapasneia steruiga), rus. s. (Stengè, âll. niât de hune; Запасши, de réserve.) Mât de hune, de rechange. ЗАПАСЪ (Zapasse), rus. s. (Approvisionnement, de Пас [Pas], radie, slave des mots russes qui expriment l'idée de : Paître, faire paître, et celle de: Garder; et de 3 a , préf. du mouvement pour enfermer.) Rechange. ЗАПЕЛЕНГОВАТЬ (Zapélenngovate), rus. v. a. (De ПеленгоЪать [V.] et de 3a [Za], préf. du mouvement fait au delà d'un objet.) Relever avec le compas. —-V.Взять на румбъ. ЗАПЕРЕТЬ ГАВАНЪ ВОНОМЪ (Zapérète havane bonomé),rus.v.a.(Заперетъ, fermer, barricader; (1еПеретъ, serrer, et de 3a, préfixe du mouvement pour couvrir.) Bâcler un port, fermer un port avec une chaîne. — Y. ГаЪанъ, Бонъ. * ЗАПЛАТИТЬ фРАХТЪ (Zaplatite frahte, h fortement aspiré), rus. v. a. (De Плат [Plat], rad. slave des mots qui expriment l'idée de Payer. Plaliti, P/acham [illyr.]; Пла тить [P la tite], rus.; Plainy [pol.], Payable.) Paver le fret; Affréter.—V. Нанять, ф р а х т ъ . З.АПЛЕСКИ, КОВЪ (Zapleski, Zapleskove, rus. s. m. (De Плеск [Ples/i], radie, slave des mots russes qui expri ment l'idée de rejaillissement de l'eau , et du préf. 3a, qui indique le mouvement pour couvrir.) Bords de la mer que mouille la vague. — Ce mot, qui nous est donné par Reiff, manque à Alex. Chichkoff. ЗАПЛОТА (Zaplota), rus. s. f- (De Плотъ [V.], et de 3a, préf. du mouvement fait en dehors.) Radeau, Bac. ЗАПуТАТЪСЯ (Zapoutatsia), rus. v. r. (De П у т а т ь [Poutate], embrouiller, et de 3 a , préfixe du mouvement fait au delà.) Engager, en parlant d'un cordage. ЗАРЫВАТСЯ (Zarivatsia), rus. v. r. lig. (Proprement : S'enfouir; du slave Ры [Ri, Roui], radie, d'un certain nom bre de mots exprimant l'idée de : Creuser, fouiller; et du préf. 3 a , qui indique le mouvement pour couvrir.) Tanguer. — V. Нырять посемъ. ЗАРШТ'Ь ВЪ БАЛАСТЪ (Zarite V balaste), rus. v. a. (De Рыть [Rite], creuser.) (Enfouir dans le sable et le gra vier.) Engraver. ЗАРЯДТЪ БАТАРЕЯ (Zariadite batareia), rus. v. a. Charger la batterie. Armer la batterie.— Зарядить est com posé de Ряднть (Riadite) [radical slave : Ряд (Riad); pers. Rèd-è, rang; sanscr. Rad/i, arranger]; et du préf. 3 a , in diquant le mouvement pour boucher. .
ЗАСНуРОВАТЪ (Zasnourovatc), rus. v. a. (De Снуръ ЗАМОРСК1Й, АЯ, OE (Zamorskie, kaïa, koté), rus. adj. (De Море, mer, et de la prépos. 3 a , qui indique un mouve [Snoiire] ; ail. Schnur, lacet; et de З а , préf. du mouvement ment au delà de...) Transmarin, qui vient d'au delà de la pour couvrir.) Lacer. — M. le comte Alex, de Stackelberg écrit : ЗашнуроЪать. mer. ЗАСТРАХОВАНА (Zastra-hovanié), rus. s. n. (DeCmpaЗАПАДЪ (Zapade), rus. s. т . (Западь signifie propre ment : Le coucher d'un astre; il vient de Пад(Р«г/), rad. хъ. [V.]) Assurance.—ЗастрахоЪать (Zastra-hovate), v. a. slave des mots russes qui expriment l'idée de : Chute, anéan Assurer. tissement , disparition [sanscr. Pat, tomber]; et du préf. ЗАТКНУ'ГЬ ПРОРКАДШ (Zatknoule jjrobkamï), rus. v. 3 a , au delà.) Ouest, Occident, Ponant.—V. Весть. a. (De Ткать, tisser, tramer; et de 3a, préf. du mouvement ЗАПАСШИ ЯКОРЪ (Zapasniie iakore), rus. s. (De 3a- pour couvrir.) Taper le canon.—V. Пробка. ЗАХОДИШЬ (Zadiodite), rus. v. (Venir vers...) Appro пасъ, provision.) (Ancre de réserve.) Ancre maîtresse.— cher, en parlant du vent.—V. Приблпжитъ, Ходишъ. V. ШЪарптъ якорЪ.
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GLOSSAIRE NAUTIQUE. ЗАЦЕПИТЬ (Zatsépite), rus. v. a. (DeНЬпъ [Tsepe], chaîne.) Accrocher. ЗАЧАЛЕ1ПЕ (Zalchâlénié), rus. s. n. (DeЧалеше [V.], et de 3a, préf. du mouvement l'ait pour couvrir.) Action de tourner l'amarre à un pieu, à une pierre, à un canon , etc. —Зачалппть (Zatchdlite), ЗачалиЪатъ (Zatchdlivatc), v. a. (De Чалпть. [V.]) Tourner une amarre à un canon, à un pieu, l'attacher à une boucle, etc. ЗАШЕЕЦЪ (Zachéetss), rus. s. m. (Du slave Chiia [itlyr. Scia; rus. Chcïa], Col, gorge.) Nom qu'on donne à toute baie peu profonde, et largement ouverte entre deux caps. — Manque à J. Heym et à Alex. Chichkoff. 3XbAO[Zaïélo],rus. adj. (Du verbe Заедать ouЗаБсшь, déchirer avec les dénis.—Rad. slave Я.шъ[1пс1шс].) Mordu, Engagé, en parlant d'un cordage, d'une ancre. ЗВОНИТЬ ВЪ KOЛОКОЛЪ [Zvonite v'koïokole), rus. v. a. (Du slav. ЗЪонъ, son , rapproché par Reiff du sanscrit Svana , son , dont le rad. est Scan, et du lat. Son-arc, Son-us.) (Proprement : Sonner la cloche.) Piquer la cloche, Piquer l'horloge, Piquer l'heure. З Е Е Л Ь (Zcéî\, rus. s. m. (Variante deЗепль.[\'.г) Voile. —V. Зепль, Парусь.
ZOYMIWPQ (ZoubanS), gr. vulg. v. a. (Du gr. anc. ioÇt'o. ;je repousse.) Refouler une cheville, etc. Z Y r i T H 2 , gr. anc. s. m. (De Zûya.[V.]) Rameur dont la place à bord n'a pas été tellement bien délinie par les au teurs anciens, (pic les critiques aient pu dire d'une manière formelle dans quelle partie du navire il nageait. On rroil généralement que les zygites occupaient, dans un navire a trois rangs de rames superposés ou à trois étages, le rang intermédiaire ou second étage. Nous n'avons point, quant à nous, d'opinion formée à cet égard, parce que nous ne savons pas comment était organisé le navire qu'on appelait : Trirème. —V. ©aXapirr,;.
ZYF02, gr. anc.s. m. (De ZiÛYVupt,joindre.) Nom d'une de ces parties du navire antique sur lesquelles les Critiques n'ont pu se mettre d'accord. Pollux dit: On appelle ЪалЪил; le lieu où rament les thalamites, le milieu du navire: Ztiy* i TY;; VT.OJ; Xjj-^a, ou ol Çévot où s'assoient les zygites (Ti r.i x i O i V T i O , et epavof la partie qui est voisine 'ou autour) du pont, OÙ sont les thraniles. — Les bans (V.) d'un navire, les lattes (V.) d'une galère pouvaient fort bien être appe lés jougs , et, dans la galère moderne, ce nom fut conserve à deux pièces importantes qui servaient en même temps de liaison aux deux cotés du navire, et de support aux pièces ЗЕИЛЬ (Zcilc), rus. s. m. (Transcript. du holl. Zcil.[\'.)) latérales qui portaient les appuis des raines (V. Joug et Voile. — Il faut que ce mot soit peu usité, car il ne nous a Apostis); mais dans les grands navires à rames les bancs pas été donné par M. le comte Alex, de Stackelberg , et qu'il n'avaient pas la fonction des bans; ils étaient mobiles, ou se soit récemment introduit dans la nomenclature navale du moins on les pouvait facilement démonter : s'ils avaient russe; car, s'il est dans le Dict. de Reiff, il manque à Chich le nom de jougs, ce ne devait donc être que par imitation de ce qui s'était passé dans la première embarcation, petite koff et à J. Heym. —V. Зеель, Парусь. et légère, dont on avait consolidé les flancs l'un par l'autre , ЗЕЙЛЬМАКЕРСКШ РАНГОТЪ (Zeilmakérskii гояяen les soutenant tous deux par une planche transversale . gote), rus. s. Jeu de voiles. — V . Рангопгь. devenue tout naturellement un siège pour le rameur. Cette ЗЕИМАНЪ (Zcimane), rus. s. m. (C'est l'ail. Seemann , ou planche fut fort bien appelée Z-JYOÇ. l'angl. Seaman.) Homme de mer, bon marin, bon manœu Zïl'ANi! (Zygônô), gr. vulg. v. a. (Du gr. anc. ZUYOW. je vrier, loup de mer. — Manque à Reiff. joins.) Ranger une terre, un bâtiment. — Y. Il xovxet З Ё И ф А К Е Л Ъ [Zéifakèle), rus. s. m. (Peut-être de l'ail. ZiîMEYMATA, gr. anc. s. (De Zûwupt, ceindre.) Les Seefahrl. [V.]) Atla>, Neptune.— Manque à J. Heym et à Ceintes ou Préceintes du navire, selon lé Sroliaste d'Aristo Reiff. phane, in Equit. ZQNAPI (Znnari), gr. litt. mod. s. (Du gr. anc. ItStm . ЗЕМЛЯ[Zcmlia], rus. s. f. (Selon Reiff,du sanscr. Sém-d et Sfm-an; pers. Zcrn-fn.) Terre. ceinture.) Préceinte. — V. ZwaTi-p, TiroTjUpa. ZQ2THP, gr. anc. et mod. s.п., que les Grecs modernes ZEVFAPI TAKIMI (Zeugari takimi), gr. vulg. (Taxïpi, prononcent Zôstir. ( Proprement : Ceinture.! Ceinte, Pré gréement; Zeu-faoi, couple. De ZiCyo;.) Rechange. ZEYI'MA, gr. s. n. (De ZtuY»upu, j'attache.) Fermeture ceinte du navire. C'est dans ce sens que le mot est entendu d'un port, composée de navires liés ensemble par des chaî par Héliodore, qui dit, liv. 1" : «То or/Qoç a/pi xai tVi TMTOV nes. Diodore de Sicile, liv. x n i . —Zsùyu.a Xtpivoç, Chaîne townipa TTJ< VEW; 10 ûôwp ivs'XiCtv. \л charge du navire l'enfonçait dans l'eau jusqu'à la troisième ceinte. - Les Grecs de port, Fermeture. Thucydide, liv. v u , chap. 6 9 . modernes donnent aussi à ZtNrrfo les lignifications de: ZEd>YP02,gr. s. m. Vent d'Ouest, Ponant, Zéphyr, le Couple, Brague de canon. — A . 'ЕухоОаа, Ziovopi, RIiwxuov, Favonius des Lat. J. Spon, Dcscript. de la Tour des vents Nop-ît;, 2тра6о;иЛол/, 'Тта^ора. d'Athènes ; Voy. d'Italie, etc. ( 1 6 7 8 ; , t. II, p. 1 7 9 . ZQ2THP ТО Y ПНАЛАЮГ [Zottirtou pidaliod, gr. litt. ЗИМОВАН1Е, ЗИМОВКА[Zimovanié, Zimovka), rus. s. mod. s. m. ioiTrçpiiv т о й Tipoviou. Brague du gouvernail. — f. (DeЗима [Zinia], hiver; [gr. X£îu.a, hiver; pers. Zèm, V. IlïiôâXiov. froid; sanscr. Hcmun, hiver, Hima, neige].) Hivernage.— ZblIOPI (A) (A zepari, с muet), val. v. a. Couler b a s , ЗимоЪать [Zimorate], v. n. Hiverner. Couler à fond, Submerger. — Y. Ci;V|>Snda. ZinAP02 [Ziparo-s], gr. litt. mod. s. m. (Du lat. SuppaЗЫБАТЬ (Zibatc ou Zouibatc), rus. v . a. Agiter, Balan rnin. [V.]) Voile d'étai. —V. BsXxiÇov. cer, Ballotter. — « Волны зыблКШГЪ корабль (Bolnnui louiЗНЛКЪ! [Znakc], rus. s. m. (DeЗна [Zna] , rad. slave blioutc korable), Les lames ballottent le navire. » Reiff, rapporté par Reiff au FJjnd sanscrit, d'où Djdna, connais p. 335. — L'Illyr. dit : Zibliti et ZibUati, avec la significa sance). Marque,Amer, Reconnaissance. — V. Марка. tion : Agiter. ЗЫБКОЕ СУДНО \Zd>ko,é soadno),xus. s. Navire agit. ЗОНДЕКЪ (Zondekc , n sonnant), rus. s. m. (De l'ail. Sonne [angl.-sax. Sun/te], soleil, et de Dec/ел, couvrir.',) par les lames; Navire qui roule et tangue. — V. Espèce de banne ou cabane de toile montée sur des cerceaux. З Ы Б Ъ (Zipc ou Zouipe), rus. s. f. ;Ce mot appartient à 106.
844
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
une famille de mots slaves dont le radical est :Зыб, et qui 3K)M/fJb (Ziouite), rus. s. m. (Ce mot n'est pas originai expriment l'idée d'Agitation, de Balancement. [Ulyr. Zibban, rement russe; Sud se dit en rus. K)rb [lutigg], rioAjem, Facile à agiter;Zibliti, Agiter].) Houle, Mer houleuse, Lame [Poldène], 3ioiîat> est une transcript, du holl. Ziu'd. [V.]) sourde. — Зыбь a pour synonyme Зыбель (Zibel ou Sud, Vent du sud. — L'abréviat. de ce mot est : S. Zouibel). SIOM/ïb-BECTb (Ziouite-veste), rus. s. m. (Du holl. ЗЮЙДВЕСТЕИЪ-ВЕСТЕНЪ ( Ziouidvestene-vestene), rus. s. m. Sud-ouest-quart-d'ouest. — L'abréviation de ce Zuid-west. [V.]) Sud-ouest, Vent du sud-ouest. —L'abrév. de ce mot est : SW. terme est : SWÏW. 3K)M/nJ-3K)M41)-BE(;N) (Ziouite-ziouite-veste), rus. ЗЮЙДОСТЕНЪ-ОСТЕНЪ (Ziouidostene-ostene), rus. s. m. Sud-est-quart-d'est. — L'abréviation de ce ternie est : s. m. Sud-sud-ouest. — L'abréviat. de ce terme est : SSW. SOTO. — V. Зюйдъ. 3K)H4î)-3IOH 4 b-OCnTb (Ziouite-ziouite-nste), rus. ЗЮЙДТЕНЪ-ВЕСТЕНЪ (Ziouittene-vestene), rus. s. m. s. m. Sud-sud-est.— L'abréviat. de œ terme est : SSO. Sud-quart-sud-ouest. — L'abréviat. de ce mot est : S T W . 3KM/Tb-OCTT> (Zioude-oste), rus. s. m. (Du boli. ZuidЗЮЙДТЕНЪ-ОСТНЪ (Zouittene-ostene), rus. s. m. Sud- oost. [V.]) Sud-est, Vent du sud-est. — L'abréviat. de ce mot est : SO. quart-sud-est. — L'abréviat. de ce mot composé est : STO. ,
1
(Lettres Z, 3 : 92 articles.)
CH
(bas breton), (CHE).
CHARL, CHAPL, bas bret. s. m. (Du fr. :) Câble.—Cliabl afourck (che), Câble d'affourche. — Chabht (t sonnant), Câblot. — V. Fard, Rabancq-teô. CHACHA, ou mieux : SACHA (V.), bas bret. v. a. Hâler. — Chacha ar Iraoun, Hâler bas. Le P. Grégoire donne le verbe Hala, qui est un emprunt fait au français. CHAOEN (n sonnant), bas bret. s. (Du fr.:) Chaîne. — Chaden haubanh, Chaîne de hauban. — Chaden ar suspent (e) délez izel, Chaîne de suspente de basse vergue. — Chadel chapl, Câble-chaîne. — Chaden ar pars (s sonnant), Chaîne de port. CHAL, bas bret., dial. de Vannes, s. m. Flux, Marée montante. —V. Lauô. CHAOS, bas bret. s. Nable. Nous n'avons trouvé dans les Oict. du P. Grégoire et de Legonidec, rien qui ait de l'ana logie avec ce mot,que nous tenons de Maître Ezou, de SaintMatthieu. CHAPEL, bas bret. s. m. (Du fr. :) Chapel. — Ober chapel, Faire Chapel. Le breton devrait dire Oberhabel, puisque Kabel (de Caput évidemment) a prévalu pour dire chapeau, cape, etc. — V. Chapel.
CHARNIEL ou CHARNEL (l mouillée), comme l'écrit le P. Grégoire, bas bret. s. (Du fr. :) Charnier. Quelques-uns disent : Charniel evit an dour, Charnier pour l'eau, afin de distinguer cette tonne du meuble qui reçoit en dépôt la viande et les autres mets. CHARPENTIER (tient) , bas bret. s. (Du fr.:) Charpen tier.— Kalvez (z sonnant ce) est le mot celto-breton auquel les matelots ont préféré le mot français. Quelques-uns ce pendant disent : Kalvez. CHÉNOR ou CHÉNOP, bas bret. (Du fr. :) Genope. CHINCHA (n nazal), bas bret. v. a., que le P. Grégoire écrit Cheinch, bien que l'e ne joue aucun rôle dans la pro nonciation. (Du fr.:) Changer,Kemma est le mot celto-breton signifiant : Changer; il n'a aucun rapport avec le Chincha barbare que lui ont substitué les matelots bas bretons. — Chincha argwel, Changer une voile.— Chinchament (n na sal) , s. (De Chincha.) Changement. — Chinchament avcl, Changement de vent. Kennadur-avel serait véritablement breton. CHOMARO, bas bret. s. m. Sep de la grande drisse. Le P. Grégoire, Dict. fr.-bret., 1732.
(Lettres CH, bas bret., n
CH
articles.)
(bas b r e t o n ) ,
(H fortement aspiré.)
C'HAVEL (prononc. Havel, h fortement aspiré), bas bret s. Ber du navire. , C'HOUÉZA (pronon. Houéza), bas bret., v. a. et n. En-
fier, Grossir, S'enfler, en parlant de la mer et des voiles. — « C'huëza ar mot, La mer s'enfle. •> Le P . Grégoire, Dict. fr.-bret.
[Letlres C H : 2 articles.
845
GLOSSAIRE NAUTIQUE
H. ( E t a , lia grecs.)
'HAAKATH, gr. anc. s. f. Flèche du mât. — «Mip») 'KJTOÙ, ©oiptxxiov, 'HXctxaTTi, Kap/r.ciov, Espaça, 'Ixpt&v. » Scol. d'Apollonius. — V. "Arpax-rô;, nîxouXo;. IlTÉpvr,,
~HAOZ,gr. anc. et gr. litt. mod., s. m., que les Grecs prononcent Ilo-s. Clou.—V. Kapaî, IKpoç. HMEPOAOITON (Imérohghio-n), gr. mod. s. n. (De 'HutÉpa, jour, et de Aoyoç, discours.) Journal du bord.
soit, est un banc complet pour un rameur, si I Hémiolie était un petit navire, comme le fait comprendre Arrien, comme le ditexpressémentllésychius: 'HtxiôXiov, ttagiov uixpov, comment l'ait-on venir son nom d'Hemiolos, qui signifie : plus grand de moitié? II. y a , bien probablement, une double etri dans l'article du dictionnaire de M. Alexandre. X.'Jîtrm < Sylburgii dit de VHémiolie qu'une partie de sa longueur, la moitié, était sans rames, pour laisser un endroit libre pour le combat. Cela n'est pas impossible. —V. Hemiolia.
'HMIOA1A, gr. s. f. (D"Hu.iôXioç, selon le lexique de M. Alexandre. Selon nous, les radicaux de'HuioXîa seraient Tlu,'EèûXia.) \À Hémiolie, petit navire, n'aurait eu que la moitié des bancs d'une galère ordinaire, et non pas « des demibancs de rameurs, » comme le veut le lexique que nous citons. Comment entendre ces demi-bancs? Un banc, si petit qu'il
J
'HMI12PION (Himiârin-n), gr. litt. mod. s. n. (De' Upa, heure, et "Ilpiauc, demi.) Sablier de demi-heure , Horion . — V. MEvrÇapoM.
'H22APQ (Issaré), gr. vulg. v a . Del'ital. Tssare. fV.]) Hisser, Guinder. — V. 'V-WIVM.
Lettre H (gr.) : 6 articles.)
в (Thêta, gr. anc. ; Sila, gr. mod.)
0AAAMHTOE, gr. s. m. (De 0a),au.o;, chambre.) Navire qui a une ou plusieurs chambres. — « 'Ev —yeOi'a vaûaTaOuov tôiv 8aXap.r)Ywv 7tXoioiv, eV oU oi ^ Y ^ ? ' s ~V' * '/wpav ava^Xsouatv. » Strabon, liv. xvn. — V. Thalamus. ©AAAMIA, gr. s. f. (De 0ocÀap.ot;. [V.] ) Les trous ou sa bords par lesquels sortaient du navire les rames des thalamites, selon le Scoliaste d'Aristophane : « Kupù»; -7) xa-rio TT;Ç 0 7 5
VEOJÇ
E
v w
TpcoY^r], ©aXâfjua XÉYETai. »
©AAAMI02, gr. s. m. (De ©aXau.o;. [V.]) Thalamite. — V. 0aXau.én»c;, Meo-ÔÇiiyo;. 0AAAMITH2, gr. s. m. (De 8i0.ap.oc. [V.]) Thalamite, rameur de l'étage inférieur, selon les critiques qui admet tent les navires à plusieurs rangs de rames, disposés en étages; rameur de l'avant, selon Baïf, qui partage la galère trirème en trois espaces, dans sa longueur (p. 160 De Rc nnv,). Ce qu'il y a de vrai, c'est qu'on ne sait pas du tout ce que le thalamite, qui semble tenir son nom du thalamos, était par rapport au thranite et au zygite. Quant à nous, il nous semble que le thalamite, nageant dessus ou dessous le thalamos, qui sans doute était à l'arrière, comme la chambre principale (chambre du capitaine), devait être un nageur de l'arrière. Le passage d'Appien dont s'autorise Raïf convient aussi bien à notre hypothèse qu'à la sienne. 11 faut dire que c'est le malheur de la plupart des textes anciens, sur lesquels se sont fondés les érudits, de se prêter à plus d'une explica tion, et de se contredire très-souvent. —V. ©pavot; et M e 0AAAMO2, gr. litt. anc. et mod. s. m. (Rad. incertain.) Chambre d'un navire, Cabine; Poste, Banc ou étage de ra meurs, selon quelques critiques. — V. K a p i p a . 0AAA22A, gr. anc. et mod. s. f. (Les Grecs modernes prononcent : Sàlassa, le 8 sonnant à peu près comme le th
angl.) \л mer, Le large. (V. ©аХаттз, [НХссуос, LIOVTOÇ. © « X a c i s c ô ; , gr. mod. s. m. Marin,Navigateur. (V. ©aXaffo-ivôç, TaÇioioépr,;, NaÔT7jÇ.) — © a X a s c E i i i o , gr. anc. et mod. v. a. A l l e r
sur mer, Voyager sur mer, Naviguer, Passer sa v i e sur la mer ; Etre mouillé d'eau de m e r . — © a X a s c i v o ç , gr. m o d . s. m. (Ou gr. anc. ©aXâiutot;. [V.]| Marin, Maritime. Navigateur. (V. Ta$iotâpT|Ç, ©аХазаЕрос, Каитчс)— © a X â c o t o v В£ыр, g r . litt. mod. etgr. anc. s. Eau de mer.(V. TSnip.)—©a/àcce.:. gr. anc. s. m. Marin, Navigateur. Maritime, D e la m e r — BoXacaoÇlluiai, gr. mod. s. plur. (De ©a'Xacca [V.], e t /.a i ' a , dommage, perte. — Les dommages causés par i.i DM I . Avaries.—©aXaocôvEpov.gr. mod. s . n. Eau de mer. V. V ; .. ©aXâfftnov iloiop.) — © a X a c c o x p a T i a , gr. anc. s. f. ( D e KpaTE'ÙJ, je commande, et © à X a i s a . [V.]) Souveraineté de la
mer, Prépondérance maritime, Empire qu'on exero sur la n i e r . — ©aXao-o-ôfxa/o;, gr. litt. mod. s. m . De Ma// . i <niibat.) (Qui combat la mer on qui est battu par elle.' Nom donné métaphoriquement à la Sous-barbe ili i tx Lits п а п . -. à la Martingale de beaupré, n o m m é e s aussi Мооотахла. — (V.) KtosTE'x,et NT;i6dioa. — W a X a c î o ' - г т р a, gr. m o d . s. f .
h-
ПЕ'тра, pierre.) Écueil, Rescif, Roche sous l'eau. (V. SxoXuu, N v f c a x i , Rpâyo;, Z s ' p a , SxirflOVj Sxo'yio; , ixtrtTtXoî.)—ЪлХюгcoTToXEiiâp/TiC, gr. mod. s. m. (De ПоХЕаар/о;, gênerai. néral d ' u n e armée navale, Chef d'escadre, Amiral. — Btùae(TOTOXEIXOÇ, gr. mod. s. m. ( D e ПоХсдхо;. [V.]) Combat n (V. ПОХЕО-ОС, Nauua/(a, Kapa6oitdXl(MÇ>J — НаХассотара//. . gr. mod. s. f. (De Тара/г,, bruit, tumulte.) Agitation de I I mer soulevée, et brisant avec force. 0ЛЛАггА comme 0AAA22A , gr. anc. s. i. M,, «ЪаХаттг,? à^/âaEvoi, xt!po<; YiYÔvact. Strabon, hv. vin. — «"AxXavri; ОаХатта. • Suidas. — «'AlcoSthtwim y»? ~iy t«v. » Arrian, périple du Pont*Euxîn, Lettn i Adrien, N ШХауос.) — ваХаттохратЕ'о», © a X a o c o x p a T E t o , gr. anc. .
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
846
0YPI2 (Syri-s, 9 sonnant à peu près comme th angl.), gr. (De Kpordw, je commande à..." Être maître de la mer. Strab. litt. mod. s. f. (Du gr. anc. Qûpct, porte.) (Proprement : Fe au sujet de Minos. 0EMEAIO2, gr. s. m. (De ïiQr,u.i, préparer, disposer.) nêtre.) Ecoutille, Sabord. — M. Dchèque écrit ©upt, p. ihtt, Lest du navire, ou mieux Arrimage. J. Scheffer, p. i5a, de Dict. gr. mod. fr. (i825);maisnotre orthographe est celle des officiers de la corvette Amâlia, qui nous aidèrent à recueil Mil. nav. — V. 'A<J[po(Ài<J iet,'Epu.a, Saêoûpa, T Î S a . lir notre nomenclature grecque, et du Kavovi<ju,o; xîjç hA xtôv 0HKH (Siki), gr. anc. et mod. s. f. (De TÎÔÏ]U.I, placer.) BatjiÀtxwv TTXOI'OJV ûirripsuictç (1837); elle est aussi conforme à Etui de voile. — Qr,y.r, founoitùc, (Siki goinosseo-s), gr. mod.l'orthographe des dictionn. grecs.—V. MitouxaTOpxa, Kotvo(EouiotisM;, du gr. anc. rôaoç, cargaison, charge.) Gargous- voOupa, IïopTÉXov. sier, Garde-feu. (V. Kouxî xou cpuaixtoti).—0>5ZÏ) Sià xouj/oû^aç 0QPAKION, gr. anc. et mod. s. n. (Selon nous, de ©to (Thiki dia kapsoula-s), gr. mod. Boîte à capsules. pa;, et non de 0£wpsïv. [V. Thoracium.]) Parapet du calcet, 01IAH ( 6 7 < 7 , 8 sonnant comme th angl.), gr. litt. mod. s. f. et, par extension : Hune. — Eustathe de Constantinople (Dugr. anc. 0r,Xr), signifiant : Mamelle, bout du sein.) Noeud (xii siècle) dit : « 'ICTTOÙ xÔ7Cpbç xôj TE'XEI, xapyvfaiov : iï> ÈTuxïixai r
,
v
r
e
du lock. — V. KOLITTO;.
0IIAYKA (Silika, 0 sonnant comme th angl.), gr. vulg. s. f. (Du gr. anc. 0^>.uç, féminin.) ("onassière, Femelot. — V. TÇdttwtTa Oï)).ux>i. v
0 P A N i T H , gr. s. m. ( De 0pavoç [V.].) ïhranite. Nom d'un des rameurs de la galère, dont les critiques ont pensé ipie le banc était placé à l'étage supérieur du navire. Rien n'est moins certain que cela. (V. OaÀoqjuTT]:;, ©pavo; fikaosVfoç.) —©pavixixo;, s. m. Rame du thranite. Athénée, liv. v. — © p a v Î T i ç , s. m. Rame du thranite. Polyen,liv. m . — ©pavoç, s. m. (De 0pâio, je m'assieds.) Siège, banc. Quel ques érudils veulent que le thranos ait été le banc où s'asseyait le thranite; d'autres disent que c'est le siège du capitaine, et c'est ainsi que l'entend Baïf dans la figure qu'il a donnée, p. i63, de Me nav., d'une birème à rames grou pées. Un passage de Pollux est l'autorité sur laquelle s'ap puient ces derniers ; mais ce passage est peu concluant, selon nous. Il y est dit en effet : « Ce qui est près du Catastràma s'appelle Thranos, et là sont les thranites. » O r , le catas troma n'était point seulement à la poupe; c'était le plancher du navire, allant de l'avant à l'arrière. Le Thranos pouvait être à la proue aussi bien qu'à la poupe; et en ce cas le prorète l'avait pour siège, et non le capitaine. Les thra nites, dans cette supposition, auraient été les rameurs de l'a vant, ce que nous croyons vrai. —V. 0aXautT7i<;.
TO ÀEYo'pEvov Ûoipaxtov, xsxpâycijvov ov, x a i ITC' aÙToù àv>-)xouaa Et; iliioç o\éia, v) XEYopsvr] ^XaxaTv) : Au sommet du mât est le Car-
chésion, sur lequel est établi ce qu'on appelle le Thorakion, qui est de forme carrée ; au-des sus du Thorakion s'élève une pointe (une flè che de mât) appelée Ilacati. » Ce passage d'Eustathe ne laisse aucun doute sur le sens du mot 0o)pôxiov; il est bien évident qu'il désigne le rempart établi au-dessus du calcet, ou la plate forme garnie de son rempart. Ce châtelet, cette espèce de tour carrée, on la voit figurée sur quelques sceaux du Moyen Age, et notamment^ sur celui de la ville de Duuwich (Sigill. BVHGI. DM. DON/EWTA, 126g.) Voici la figure de ce dé tail : Quelques autres sceaux montrent le châtelet carré, monté au sommet du mât, qu'il n'embrasse point. 11 est hissé sur l'avant du calcet. En voici un exemple : — ©ojpâxiov TÎ)5 OO<OVÏ)Ç (Sorakio-n tis-s ossonis-s),gr. mod. Barres de perroquet. — V. Koofck.
0YEAAA (Syclla, 0 sonnant comme th angl.), gr. anc. et mod. s. f. (DeOûw, je suis en fureur.) Bourrasque, Ouragan. —V.
'AvEu.oTapor/ij. (Lettre в : 15 articles.)
и. (I russe.)
ИГЛА rus. s. f. (Du rad. slave Ig, exprimant l'i dée : Aigu [lat. Jeutus], qui se retrouve dans le mot turc Igné, pointe.) Aiguille.
(D' Изь, préf. du mouvement achevé, et deГ о т о Ъ и т ь , pré parer ; rad. slav.Г о т [Gor], qui a formé les mots exprimant l'idée de disposition; illyr. Gotàt; prêt, appareillé; Gotmiti, ИЗБЪТНуТЪ ОТЪ АБОРДАЖА (Isbéjgnoute ote abor- préparer; Gotovo, tout de suite; pol. Gotowac' [Gotovatz!, daja), rus. v. a. (De Бежать [Béjate], fuir.) Eviter l'abordage. apprêter, cuire; Gotoivj; prêt.) Parer une ancre. — Alex. Boutakoff, p. i'3, i5, donne : Parer l'ancre, dans le sens de : Parer l'abordage. Nettoyer, Approprier, Frotter l'ancre : Чисть ли якорь ИЗВЕРТЫВАТСЯ [Izvcrtivatsia), rus. v. r. ( Ue Bepm ( Tchiste li iakor) ; il nous semble qu'il a été abusé par le mot [Perte], rad. des mots exprimant l'idée de : Tourner.) (Pro français, dont l'acception toute maritime a bien pu échapper prement : Pencher d'un côté.) Donner à la bande.— «Лодка à un étranger. изЪернулась (Lodka izveraoulass), La chaloupe donna à la ИЗОГНУТЬ (Izoghnoutc), rus. v. a. (DeГбпуть [Gbnoutr j, bande. • — V.Клониться , Крепиться. plier, courber; et du préf. Изъ, exprimant l'idée d'achève ИЗГОТОВИТЬ ЯКОРЪ [lsgotopite iakore), rus. v. a. ment dans une action.) Courber, Arquer.
GLOSSAIRE NAUTIQUE. ИЛЪ {Ile), rus. s. (Du gr. 'Глис, limon, vase.) fond de vase, Fond vaseux. ИМБТЬ ХОДЪ (Imète 'hote), rus. v. a. Avoir de l'aire; Siller.—V. Ходъ. ИМЯ (Imia), rus. s. n. (Ou rad. slave Im, qui a forme un grand nombre de mots exprimant l'idée de dénomination. Nom.—Mànq. à Chichkofl'. ИНТЕНДАНТЬ (Inntemidannte), rus. s. m. (DuГг. :) In tendant. ИНТРЕПЛЬ [Inntrépèté). (Ce mot n'est pas russe. Il est évidemment composé de Beil [ail.], hache, et d'Interri [ail.], abordage. Holl. Entcr-hyl.) Rus. s. Hache d'armes. rus. s. m. Synonyme de ИНТРЮМЪ (lnntrioume), Tpiomii. (V.) ИСПРАВА (Isprdm), rus. s. f. (De ИспраЪишь. (V.]) Correction,—ИспраЪить (Ispravitc), v. a. (De ПраЪ [i'/v/i], droit, juste. ПраЪить [Prarite], Remettre en bon état; et Ис[/л], préf. de l'achèvement.) Corriger, Radouber. (V. Починить.) —ИспраЪить стаслете (Ispravitc schtislénié), rus. v. a. Corriger son estime. (V. Счислеще.) — ИскраЪка (Ispravka),TUS. s. f. Radoub.—Y. Починка. ИСТМЪ (Istme), rus. s. m. (Ou IV. :) Isthme. —V. Перешескъ. ИТТИ БАКШТАГЪ (Itti bakchtâke), rus. v. n. Aller vent largue, Courir largue. (V. Бахштагь.) —И шип; (Itti), rus. v. n. (Ou slav. Ид [ld], rad. d'un certain nombre de mots exprimant l'idée d'Aller, de Cheminer.) (Illyr. Idi, vat'en! Idjcngc [Idiônié], marche. Ид peut être rapproché du lat. Ire.) Marcher, Porter sur...—Иттп безъ парусоЪь [Itti bez paroussove.) (Aller sans toile.) Aller à sec, Courir à sec, à mâts et à cordes.—Иттп Ъдоль берега {Itti vdole bërèga).
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(Aller le long d'une cote.) Prolonger la còte.— Пинии Bjilicm'l; (Itti vinestè ou vmiestié), rus. v. a. ( B M t c m t , en
semble; de Mtcino, lieu.) Aller de conserve. —И т т п Вг, бедеЪиЪдъ (Itti v' bédévinnte), Aller auprès du vent ; Courir au |)lus près; Tenir le plus près; Aller à la bouline; Rallier le vent ; Piquer au vent, Tenir le vent, Serrer le vent. \ ПридержиЪать къ nlniipy, Держатьса ini ìdiinpy. — И т т п кь cinti снасти (Itti v' otite sitasti. (Mot à mot : Aller avec Ics seuls agrès.) (Aller sans voiles.) Courir à mâts et à cordes, Aller à sec, Mettre à sec. (V. убрать п а р у с а . Снасти.)—Иттп кь ошкры.мое море (lttiv'otkrimoté тип (Mota mot : Aller sur la mer découverte.) Courir au lau« . Prendre le large. (V.Открымос морс.) — Пинии греблею (Itti grëblrioii). Aller à l'aviron, nager, ramer, voguer. Y. И т т п нагребл'Ь,Гребло, Гресть. —Нтшп ко дну 'Itti >•<• dnou). (Aller au fond.) Couler bas, Sancir. (V. ПТонуть, Грузнуть.)—Иттп къ берегу (Itti/•' bérégou). (Aller siir la còte.) Courir sur la terre. (V. Бсреп..) — И т т п напеслахъ (Ittina vcsslak/i [Penta li, li aspiré]). (Aller avec les rames, i" Etre à l'aviron. — Н т ш п нагрсбл* (Itti па greblté). Aller à l'aviron, Nager, Ramer, Voguer (V. И т т п греблею, Гребло, Греешь.)—Пинии на убыль Itti па nubile). (Aller en décroissant, убыль [Oublie], décroissement, diminution de volume ; de Быть [Bile], être, et d'y [On], eloignement. disparition.) Descendre, Baisser, en parlant de la mer. 1$ода идешь на убыль [Inda idete па nubile). La nur descend, la marée baisse. • —И т т п no лоту (Itti po intuir. Aller à la sonde. — Пинии подъ шалыми парусаши [Itti pote inalimi paroussami), (Proprement : Aller sous de pe tites voiles.) Faire petites voiles, Faire peu de toile.— Mm m u фориашеромъ (Itti foroatetvme). Aller dans un chenal.) Chenalcr. —Нтшп фордеЪпндъ [Ittijordevinnte . Aller vent arrière , Courir vent arrière. — V.фордеЪинд i.
(I.eltrc И : il articles.)
I.
lAVA! ital. anc. [Comme Gin va, cela va déjà.; Cri pal lACHT, itai. s. m. "Yacht, navire de plaisance. IALI, turc, s. Bord de la mer, Céite, Rivage. — V. Qiy, lequel les matelots italiens répondaient à l'ordre qui leur était donné de faire telle ou telle chose. Nous trouvons 1 1 Iaqa. terme dans le Voeab. nattt. de Pantero-Pantera (ib'1.4), et
IALI QA1Q, turc, s. (De ïal, fort. Grand caïq dont se ser dans le Oict. ital. de N. Ouez (1674), p. ',10. vent les personnes considérables de l'empire ou les ministres IBBALLIA, malt. v.a. ? De l'ital. Bal/an; dans. r. 1 Tan étrangers, pour aller à la campagne. Les ambassadeurs et les ministres de la Porte peuvent mettre sept paires de rames à guer. IBBUMAT, t sonnant, malt. adj. (De l'ital. dbbmmata. leur lali qaïq; c'est un privilège dont la jouissance est in terdite aux particuliers, qui ne peuvent avoir que le becli [V.]) Rongé des vers, en parlant d'un navire. ichtftè. (V.)
1AM, lasc. adj. adv. Carré; Carrément. Le lient. Th. Roe buck, p. 1 1 9 de son Engl. and Itindoost. naval Diet. ( I 8 I 3 ) ,
écrit : Jaltom. — Iam agitai! Brasse carré devant ! (V. Aguel.) — Iam pitehèl! lasc. Brasse carré derrière!—V. Pitchel. IAQA, turc, s. Parage, Bord de la mer, Céite, Rivage. — V. Nabi ïe, laly. IARBORO, illyr. daim. s. (De l'ital. Arbora. [V.]) Mât.— larboro od kdrmc. (Mât de poupe.) Grand mât duTrabacolo. —larboro odprové. (Mât de proue.) Mât de misaine. TATP02 (latro-s), gr. anc. et mod. s. m. Médecin, Chi rurgien. —V. XnpoupYoi;.
IBR1Q, turc, s. (Du fr. :) Brig. [CAR, port. v. a. Hisser. (V.)—On a écrit aussi Hinat. ICE-BERG, angl. s. i^Dc l'angl.-sax. 1er [isl. />, glace, et de Berg, montagne.*.Montagne de glace; Banquise. IDOENOEL FIL POTENZJ TÂLBASTIMENT, malt v. a. (Mettre le bâtiment à la potence, à la fourche.) Affburcher. IA10KTHTH2 (Idioktiti-s), gr. litt. mod. s. m. O I- ./. Tr,cia, propriété.) Armateur. 10JARÈ ETMEK, turc.v. (Etmek, faire; Idjari-, loyer. Fréter, Noliser. —V. Kira.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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IDORIAN, «sonnant, basq. vulg. locut. adverb. (Le P. Laramendi, au mot Seco de son Dict. tril., donne Idorra eomme le synonyme basque de l'esp. Seco; Idorian en est une forme.) A sec, en parlant d'un navire échoué, ou tiré sul le rivage. Il';, taïti, s. Voile. IEDRO, illyr. daim. s. Voile.—Icdro od karmé. (Voile de l'arrière.) Grande voile du Trabacolo. (V.)—Tedio od prove. (Voile de prone.) Voile de misaine.
IISBANKE, clan. s. (lis, de l'angl. -sax. isl. Is, glace.) Banc de glace , Banquise. IJKEN, YKEN, holl. v. (ÏYljk ou Yk, étalon.) Jauger. (V. Doppen.) —ijking, Yking, s. Jaugeage. — Ijkmeester, Ykmeester, s. Jaugeur.
IILAN QAIGHI, turc,s. (Iilan, serpent.) Nom d'une espèce de barque qui est à la fois très-longue et très-étroite. IKI TCHIFFÈ (sous-entendu Qai£/r/),turc,pers. s. (Iki, deux; Tchift, paire.) Qaïq à deux paires de rames. IEGLAND, angl.-sax. s. (Land, terre; 1g, île.) Ile. 'IKPION,gr. anc. s. n, J. Scheffer ne sut pas assigner IELKÈN, turc, serb. vulg. s. (De Ici, air, souffle, vent.) une signilication à ce terme, qu'il trouva cité, d'après EraVoile. (V. Badban, Chira'.) — lclkèn atchmaq, v. (Atchmaq, tosthène,parunscoliaste d'Apollonius. Lescoliaste dit : «Les déployer.) (Proprement : Déployer la voile.) Appareiller, parties du mât sont le pterne, le thorakion, la flèche, le l'aire voile, Mettre à la voile, Déferler une voile, la Larguer. calcet, l'antenne (fort mal placée assurément dans cette no — lelkèn baghlamaqliq, turc, s. Action d'enverguer une voile. menclature) et rikrion. (V. 'HXaxccr/).) « An et in malo, dit Opération d'enverguer, Envergure. (V. Sèrèn ïelken 1ère J. Scheffer, Txpîa habuere? Hoc est, alia quaedam ligna, baghlamaq.)—lelkèn beukmèk. (Beukmèk, faire des plis.) supra carchesium erecta, velut paruas arbores vt hodie in Prendre un ou des ris lclkèn doldourmaq, v. Faire voile, nauibus quandoque fieri videmus? An potins cornua qua?Naviguer, Border la voile. — (V. ïelken atmacj, Den-yzdèn dam in ea parte dénotant, qualia et in nostris sunt?» Com sèfere, Gitemi ilè guittnèk.) — lclkèn indirmèk, v. Amener ment Scheffer put-il voir dans l'ikrion une flèche, un mât de une voile. (V. Maina etmèk.) — Ielkèndji, s. Voilier, Gabier. hune ou une corne placée derrière le mât, comme les vergues —lelkènè daïanmaz, turc. (Daïanmaq, résister.)(Qui résiste des heus, des goélettes et des brigantins? 'Ixpîov veut dire: à la voile.) Mauvais voilier. —Ielkènkhanè,s. (Khanè, mai Plancher, plate-forme; l'Ixpîov était la plate-forme établie son.) Voilerie. — Iclhènleri. Les voiles, La voilure. — Iei- au-dessus du calcet, et autour de laquelle était le parapet ou kènleri baghlamaq ou Sarmaq, v. (Baghlamaq, lier; de Bagli, ©wpaxiov (V.); c'était ce qu'on appelle aujourd'hui rie Plancher lien. Sarmaq, plier, envelopper; de Sarghou, enveloppe.) de la hune. Nous n'avons pas le moindre doute à cet égard. Dans Y Odyssée, 'Ixpiov désigne le château, la tour établie Ferler, Serrer les voiles. — Ielkènlu, adj. Voilé. sur l'avant du navire, et dans Y Iliade, le pont. C'est avec I ER, turc, (y») s. Terre. raison qu'un scoliaste d'Homère a expliqué ses 'Ixpi'a par : TEPA, gr. anc. et gr. litt. mod. adj. Sacrée. Sous-enten KaTaffTpwu.aT'x. — 'Ixpîov EU-irpocÛEv (Ikrio-n embrosthène), g r . du : "Ayxuçoc : Ancre de miséricorde, Ancre de salut. « "Ay- mod. ('Euvïtpôt;, avant; Eu.7rpoc0sv, devant.) Gaillard d'avant. x u ç o Upà fiYoïpiç àvaYxr,; où ypôiv-roti. » Pollux, liv. 1 . — V. (V. Kapvicotm.) — 'lxpi'ov OTTKJOEV (Ilrio-n opisthène), gr. mod. iirîaâvTO-a, "Ayxoupa (T'.YoupavTaa. ("OTUO-OEV, derrière.) Gaillard d'arrière. IERN-BAGLAST, suéd. s. (lem, de la même origine que ÏLDYS, turc, s. Vent du nord.—V. Borias. l'angl. Iron. [V.]) Lest en fer Le dan. dit Iern-ballast. ILE, fr. s. f. (Contract. à'Isle, Ysle ou Ysele[\.}, fait de IFRÂN LANDET, suéd. adv. (Loin de terre.)—Au large. l'ital. Isola, transcript. du lat. Insula.) (Gr. anc. Nr)<ro;; gr. —V. Sjôvart. vulg. BîÇt [Vizi] , BIÇOTOUXO [Vizopoulo] ; bas lat. llia, Isla ; 1G, angl.-sax. s. Ile. — V. Iggad. ital. Isola ; vénit. Inxola; esp.'Isla; port. Ilha, Ilheo; basq. litt. Vgarlea ; basq. vulg. Irla; bas bret. Enez, Enézen ; isl. IGALO; illyr. s. Côte, Bord, Bivage. Ey, Ho/mi; angl.-sax. JEge, Ealand, Ealond, Icgland, lg, IGGAD, 1CEO#, IGGEO#, IGLAND, ICI.O.ND, Icoo", angl.- lggai, Igland, Iglond, Ygland; angl. Islahd, Isle; holl. sax. s. Ile. Eilanil; dan. 0e; suéd. O; turc, Ada, Djèzirè; ar. Djezi1GNIS GILECUS, Lit. s. m. Feu G ree ou Grégeois, rah ; illyr. daim. Otok, Ostrov; val. Inco^Tj [Innsoulè] ; rus. •omme on a dit au Moyen Age. La composition de ce feu, OcmpOBij [Ostrove], ^laBAa \Lavdeï\ ; pol. Ostrow, tva, tvia ; que lançaient des tubes dont on ne connaît plus ni la forme hongr. Sziget [Sighôte]; groénl. Kikertak; mal. Djczirah, ni le mécanisme, et qu'on nommait Siphons (V. 2i<paiv) ; Poultin, Poulo ; chin. Tào; viti, Banoua, Mouanou ; nouv.cette composition a longtemps exercé la sagacité des artil zél. tonga, taïti, Motou; bavai, Mokou; Port du roi Georges, leurs et des critiques, et nous ne croyons pas qu'on soit Koultei; golfe Saint-Vincent, Wategahal; tikopia, Fcnona ; parvenu à la connaître. Galfrid Viuesauf, au x n siècle, satawal, Mallik, larelong; Mendi [Afr.], Ting-hn.) Terre appelait le feu grec, une huile incendiaire, qu'on n'éteignait entourée d'eau. qu'avec du vinaigre, ce dont les chimistes ne conviennent ILHA, port. s. f. Ile. (V. Barclia, Darcaça, Encaminhar.) pas, malgré les affirmations des auteurs du Moven Age, qui, — Ilheo, Ilot. — «... Antes de chegarmos ao Ilheo de a r r a comme l'historiographe de Richard Cœur-de*-Lion, et les cife, vimos très vellas... » Pcrcgrinaçoens de Fernào Mendes Grecs de Constantinople, dont la vie se passait au milieu Pinto. d'un port de galères, virent souvent les effets du Feu gré ILIA, bas lat. s. f. Ile. Ce mot se trouve dans un diplôme geois. (V.) Voici la phrase de V inesauf: » Et oleo incendiario quod Ignem Granellili vulgo noininant, tabulata succendimt. de l'année IOOO environ, rapporté parD. Martène, col. H>(i, Loris iste, pernicioso fetore flainmisque liventibiis, silices et t. 1 , Ampliss. collée. ferrum consuma : et cum aquis vinci nequeat, harena resILIMAN, turc, s! Corruption de Liman, Port Ilimanpersus comprimittir ; aceto perfusus sedatili-.» Richardi Rcgis dijk (rljik, particule des diminutifs), Crique, anse. Ilimanlig, iter Hierosol., chap. 44, i " '» - ; l>- »74« - de Th. Gale, bonace, calme.—V. Meltem. , , j 8 . _ y . Chelandium, Dromunda, Oleum incendiarium. ILOIR, ILOIRE, fr. anc. s. Pour Hiloire. P . 6 non nuv
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mérotée, et p. 6 4 , Conttruct. des vaiss. du Roy (in-12, 1 6 9 1 ) IMBARCA, geno. v. a. (\)'lmbarcarc.[\.}) Embarquer.— — V . Esiti re. Imbarca a sc/iifjo, Embarquer la chaloupe.—V. Schiffo. ILMA, malt. s. f. (De l'ar. Ma.) Eau. — lima dar, Eau IMBARCARE, ital. v. a. (Du lat. In barra.) Embarquer. calme, Bonasse, Acalmie. — lima tasscl, Eau b a s s e . — « Et essendo tal padrone espressamente proibito dal ILOT, IV. s. m. (Diminut. d'Ile.) (Gr. anc. Nr,(ji3iov; gr. Granvisconte, o Capitano di notte, d'Imbarcare qualche pasmod. Nr,<70irouXo ; port. Ilheo ; val. IncS.ù'rb [lusoulitse] ; poi. saggiero, o marinaro, etc.» Droit niarit. de Malte; stai, dr i63o, chap. xi. — Imbarcarsi, v. S'embarquer. — ImharcaÛstroivek; rus. Ocmpoe.OK'b \Ostrovo/ie\) Petite î l e . mento, s. m. Embarquement. Ce mot a été employé par le IMAK , groënl, s. Mer.— Imek, eau douce. card. Bembo. (T. i de ses Lettres.)—Imbarcato, adj. Em TMA2, gr. anc. s. m. (Tu.â;, tout c e qui sert à tirer, disent barqué.— Imbar-catore, s. Celui qui embarque ou qui fait les lexiques.) (Proprement : Lanière, courroie.) Quelques embarquer. — Imbarco, s. Embarquement. Ce terme désigne manœuvres f a i t e s d ' u n cuir coupé e n lanière, ou p e u t - ê t r e d e aussi l'Embargo. (V.) lanières étroites tressées ou commises comme le sont aujour IMBARONARE, ital. vénit. anc. v. a. Ce mot signifie pro d'hui les Drosses d u gouvernail dans certains grands navi res, f u r e n t probablement a p p e l é e s d'abord ' I a o v T e ç . Les prement : Faire baron. Mais Baronare signifiait en même cordages q u ' o n leur substitua gardèrent c e nom. De l à , temps : Faire baron, et Gueuser, Barone ayant eu à la fois le Taoï; d e v i n t un s y n o n y m e d e KàÀo;, e t désigna tout cor sens de : Raron et celui de : Gueux, mendiant et fripon. Les dage. «'IUOS/TE;, XXpoi, xâXoi v a m i x o t . » Derselbe, cité par Baronzi étaient les haillons, les vêtements misérables des M. Bôckh, p. i4gde l'ouvrage que nous avons c i t é à l'art. barons, gueux qui n'avaient pour toute fortune que leni Amanus. (V.) Suidas dit d e T'ETUTOVO; : ->'0 ôesp.sÛMV i u . à ; ti tre, prodigué, et par conséquent sans importance. Tout •rpò; TÒV ÌUTÒV TÒ xipa; : Courroie [ou cordage], qui enchaîne chiffon, toute guenille avait reçu de là le nom de Baronzo. [joint ou rapproche] la vergue d u mât.' Ainsi délini, 1"ETC(- Les matelots empruntèrent à la langue vulgaire cette méta phore méprisante. Ils habillèrent en baron ou : EmbaronèTOVOÇ est c e que les marins français a p p e l l e n t : Drosse d e racage. On lit dans le Scoliaste d'Homère: « 'ETOTOVO; , 6 reùt les câbles, en les couvrant de débris de vieilles toiles ou i a o c i ; , S; 7)pTV]Tai p i v TOÛ IGTOÛ, Sià Si aÙTOÛ IXxo'usvov TO x é p a ç de vieux filin. Nous lisons cette phrase incomplète de Ylnrcpò; TOV IG-TO'V : La courroie [ o u le cordage] qui est trxiduz. all' arte nautica (Venctia, in-4°, 1 7 1 5 ) , p. 2 7 3 : "Go aviytTOLi attachée au mât, e t par laquelle la vergue est tirée l e long mene Imbaronate, sono fodrate con cavi, o altro... » (Les d o mât.» Ici l'on peut croire que l'Ëpitoneest le racage lui- câbles Embaronés sont fourres avec de [vieux cordages ou même qui tient la vergue appuyée contre l e mât, quand elle autre chose].) Fourrer. est hissée. Un autre passage d u même Scoliasle diffère d e IMBASTIRE, ital. v. a. Bâtir; Mettre en placeles mem celui-ci : « ' O àvs'Xxtov TO xÉpa; î p . à ; irpoç TO tyoç. TOÙ ÌITOÙ : bres principaux du bâtiment qu'on veut construire. Qui tire la vergue vers l e haut d u mât.» Ce n'est plus un IMBATTO, ital. s. m. Vent d'Embat. (V.) racage q u e l'auteur d é f i n i t , mais une drisse ou une itague, IMBIGOTTARE, ital. v. a. (De Bigotta, cap de mouton.) car le racage m a i n t i e n t la vergue contre le mât quand e l l e est hissée, mais ne l a hisse point lui-même. Un troisième pas Garnir de leurs caps de mouton les haubans et galbaubans. sage c o n f i r m e celui-ci e n l'expliquant: « 'EIU'TOVO; ï j 6 ïfxà; IMBIUTARE, ital. v. a. (Variante à'Abbinare \\.): de à Ttpoç axpw TÔÎ i a x ô i , Si' ou TO àpu.svov à v É X x E T a i : La courroie Bitte, les bittes.) Bitter. [ou corde] qui est à l'extrémité d u mât, e t a u moyen de la IMBOCVI'A, bas lat. géno. s. f. Bouchain. — V. Inmquelle on hisse la voile. • Le doute n'est pas p e r m i s i c i , c ' e s t bien l'itague que nomme l'épitone. Une p h r a s e d'Eustathe catn. c o n f i r m e l a d é f i n i t i o n d u Scoliaste ; il est vrai qu'Eustathe IMBOCCARE, ital. v. a. (D7/Î bocca, dans l'entree, dans put l'emprunter à ce commentateur ancien : « TO-TE'OV Se èri la bouche.) Embouquer et non Déhoiiqucr, comme le dit le ÈTTÎTOVO; XÉyETOti lina; àvÉXxwv TO XE'paç i^oû npoç, to"To'v : Il est Dict. de H. Neumann ( 1 8 0 0 ) . — « Col fauore del veni" s'andana da noi intaccando la sudetta armada nemica a à savoir qu'on appelle épitone une corde q u i tire l a v e r g u e en haut le long du mât. » Hésychius dit comme Eustathe : segno, che di 2Îi non restaua più di sei miglia lontana ; ma » Tuas; T a oTtXa oT; TO xÉpa; à v a Y S T a t TTJÇ VTIÓ;.» (Les cordes par riuolto in uno tratto per mostra disauentura il vento, chosi lesquelles la vergue d ' u n navire est hissée. » Le pluriel "OuXa che passando à ponente-maestro, semi a Turchi per Imboc car il canal di Samo, doue prima gì' impediua dirretiuamente ( V . "OTTXOV) peut nous autoriser à croire q u ' a u temps d u s a vant Alexandrin, certains navires avaient deux itagues , ce l'ingresso. «Lettera di ragguaglio de progressi e vittoria, etc.; Venetia, in-/|°, 1 6 5 7 . (V. Gettare il ferro.)—Imboccatura. q u i est fort admissible. ( V . Kap/r.o-iov.) — Le mot 'Iuavrt; se remarque dans une des curieuses inscriptions trouvées au s. f. Embouchure d'un fleuve, d'une rivière. Pirée e n i834, e t publiées e n 1 8 4 0 à Berlin, par M. Au IMBOGLIO, Vénit. s. m. (Pour Invoglio. [V.]) Toile vieille guste Bôkh. On lit dans la 1 1 inscription (p. / i 5 d e l'édi tion d e M. Bôkh) : « A A A A TCÓSS; 1 1, Û T c É p a ; I , â - p c o i v a [ 1 ] , dont on se sert pour fourrer les cordages. — « linboglio. ogni pezzo di vela ò altra tela vecchia. Intmdnz. all'arte TiiàvTE; [:] 1 1. » nautica (Venetia, in-ZJ", 1 7 1 5 ) , p. 2 7 3 . IMBOLIUM, bas lat. s.n. (Selon nous, vuAanttd'Ambolutn IMBANCHARE, bas lat. géno. v. a. (De Banco.) Mettre et de Bolum. [V.]) Le chap. 3, Capitili, naut. (Venise, 1 a '1 . les bancs; Garnir de bancs un navire à rames. — « Apponatur et apponi debeat a serris d e pede usque a d serrani ubi dit :« Patroni, antequam navis sit saornata , non possiti 1, Imbanchatur, in medio per longitudinem de popa usque ad neque debeant cariami recipere, ncc linboliiim, nisi de con prodam dicta gale» in medio imam serrani amoriatam. •> senso et volúntate predictorum(mercatorumV >C'est-à-diie : Stai. géno. de i333. (V. t. i , p. 2 5 g de notre Arch. nav.) « Que les maîtres de navire, avant que la nef soit lestée, ne puissent et ne doivent recevoir ni marchandises de poids — V . Inbancare. ni marchandises légères et d'encombrement, sans le consen IMBANDIERARE, ital. v. a. (De Bandiera.) Couvrir de tement et la volonté desdits marchands. » Ici : Carirum re pavillons, Pavoiser un navire. présente la : Roba delpes du Consulat de la mer (V. Bdnrn , c r
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et : Imbolium , le : Bolum ou VJmbolum de la coutume cata lane; cela nous paraît hors de doute. IMBONARE, IMBUONARE, ital. Imbonire, vénit. v. a. Rempliras vides existant entre les membres d'un navire, au moyen de pièces de remplissage nommées Imbuiti ou Imbu'oni [de Bono, bon.] (V. Embon.) IMBORNAL, esp. s. m. (Variante mod. A'Embornal. [V.]) Dalot; Anguillers. — V. Groeras, 2 . Regata. IMBOTTATO, ital. anc. adj. En parlant d'un mât. Ce mot n'a aucun rapport avec le verbe Imbottare, mettre le vin dans un tonneau, dans une bouteille, au moyen d'un enton noir (Imbottatoio); il est fait de la, en, et de Botta, dans le sens de botte, faisceau, et signifie : Fait eu faisceau. 11 correspond à notre: Composé de pièces d'assemblage.—«...Il che s'intende ne gli alberi non Imbottati, ma d'un solo pezzo... - Bartol. Crescentio, Nautica Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 7 2 . IMBOZZARE, ital. v. a. (De Bozza.) Embosser.— On dit aussi Imborchiare. — Imbozzatura, Imborchiatura, s. f. Embossure, Embossage. IMBRAGARE, ital. v. a. (De Braga. [V.]) Élinguer. IMBBIGLIARE, ital. v. a. (De Briglia, bride, fait du sax. Bridl ou Bridel, frein, et non du gr. 'PCw, je tire, comme le veut Ménage , très-judicieusement repris à ce sujet par Le Duchat.) Brider. — Imbrigliatura, s. f. Bridure. 1MBROGGIÂ, geno. v. a. (Del'ital. Imbrogliare. [V.]) Carguer. — Imbroggh, s. m. Cargue. — Le plur. Imbroggi est plus usité que le singulier. IMBROGLI, cors. s. m. (Plur. d'Imbroglio.) Cargues. — Imbrogli del carro, Cargues du car ou de la partie de la voile latine qui correspond à la partie de l'antenne appelée le Car. (V.) — Imbrogli di mezzo, Cargues du milieu, Cargues qui servent à relever contre le milieu de l'antenne la partie moyenne de la voile. — Imbrogli di penna, Cargues de la Penne ou de la portion de la voile qui est attachée à la penne. (V.)— Imbrogli di strangolatojo, Cargues de l'étrangloir. (V. Strangolatojo.) — Imbrogliare, vénit. ital. v. a. (D'Imbroglio.) Carguer, Breuiller, Brouiller les voiles. — «Imbrogliar le vele, alzarle "(les lever contre leurs vergues), « perche non prendano vento. » Introduz. ali arte nautica (Venise , 1 7 1 5 ) , p. 2 7 3 . — Imbroglio, ital. s. m. (Mot qui a un rapport évident avec Brad [V.] et Brcuil [V.], et que l'on a fait d'Imbrogliare ou Brogliare, qui dans la langue usuelle signifient Brouiller. — Au mot Brouiller [V.J nous avons dit comment ce mot est venu de la langue vulgaire dans la langue des gens de mer.) Cargue-fond. — V. Funicella. IMBRUNALE, ital. s. m. (Même origine qu'Ambrunal. [V.]) Dalot. — Abel, p. 3 7 1 de sa Jurisprudence marit., Ms. n° 883 de la Bibl. de la Mar., traduit le mot Imbrunali par : « Les lieux un peu noirs ; Fond de cale, •• rapportant apparem ment ce terme à l'anglo-saxon et au franc. Brun, et négli geant, quant au sens précis d'Imbrunale, ce passage de Targa qu'il rapporte p. 2 0 7 : « Imbrunali, che son si essiti d'all'aqua cadente sopra coperta a guisa di stillicidii per es ser otturati. » — V. Ombriual. IMBUNO, ital. anc. s. m. Pièce de remplissage. —V. Filaro, Imbonare. IMBUTUM ou IMBUTUS, bas lat. s. (Non pas d'Imbutas, participe d'Imbuere, dont le gr. BUM, boucher, rem plir, paraît être le radical ; mais de l'ital. In botte, dans le tonneau. Il nous semble que l'Imbuto génois du x m siècle est en relation directe avec l'ital. Imbottare, entonner, et Imbottatoio, entonnoir. Rabelais se sert du mot Embut, e
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liv. 1 , chap. 2 4 de son Pantagruel: « Puis retiroient le vin avec un Embut.»)—«Manicetauna vêtus, cum curello et Imbuto» (unevieille manche à eau, avec un robinet et un en tonnoir ) » Contrat d'affrètement de la nef le Paradis ( 1 2 6 8 ) , publié t. 11, p. 3 9 2 et suiv. de notre Ardi. nav. LY1ELLEM D/EK , dan. s. (Imellem, comme Mellcut, au milieu de, entre.) Entre-pont.—V. Bannjer. IMMORSATURA, vénit. s. f. (De l'ital. lat. Mordere, mordre.) Assemblage. — Immorsatura a coda di rondine, Assemblage à queue d'aronde ou d'hirondelle. — Immorsa tura a dente, Assemblage à adents. — Immorsatura a incas tro, Assemblage à mortaise. — Immorsatura a limbello, Assemblage à languette encastrée dans une rainure. IMOCATA, bas lat. — «Vassallus de Langasco promitiît tacere barcam unam longitudini! cubitorum 1 4 , longitudinis in piano palmorum 5 , et alta in imocata (sic) palmoriun trium, et largitudinis superius palmorum 7 prò pretio 1. 4 . 1 0 . Janue. » Acte du 1 4 mars i 2 5 i , Arch. des not., rap porté par J. B. Ricberi, t. i , p. 4 2 9 *°i Nota? ex foliatiis, Ms. Bibl. Civica de Gènes. — Imocata n'a point de sens; aussi est-ce une faute du copiste de l'acte; c'est évidem ment : Imbacata qu'il faut lire. Imbocata, qui, d'ailleurs, ne nous est connu que par ce document, est un mot fait comme notre français : Embouchure. Boca ou Bocca est son compo sant. U Imbocata est le Bouchain du navire, l'ouverture au maître bau ou à la maîtresse latte. La barque promise par Vassalli de Langasco devait être haute au maître bau, c'està-dire avoir de creux 3 palmes ou 2 7 pouces; elle devait être large au bouchain de 7 palmes J ou 5 pieds 9 pouces, sa longueur totale étant de 14 coudées ou 2 1 pieds. er
IMPAGLIETTATURA, ital. s. f. (De Paglietto, tissu ou natte de paille dont on entourait le rempart du navire, et dont l'effet devait être d'amortir les coups portés par les flèches, les carreaux et la mitraille. Aux nattes de paille on substitua les nattes de cordage, les matelas, les sacs des matelots, etc.) Bastingage, Pavesade. IMPARMARE VELUM,bas lat. v. a. (De Palma, la paume de la main.) (Coudre avec la paume de la main, avec la paumelle. [V.]) Paumeier une voile, selon l'expression an cienne. — «Item, lilum prò vello Imparmare et agogie, pro respectu, sub dicta pena libr. 5 Januinorum. » Statut génois de 1 4 4 1 , chap. 2 4 . — V. Filum, Isparmare. IMPAVESATA, ital. anc. s. f. (D'In, et de Pavesata. (V.]) Pavesade, Bastingage.—« Cominciorono » (les anciensl«à co prirle» (les navires) «tutte per difesa loro, et delle ciurme , come hoggi si coprono le galee conle tavole, che si chiamano Impauesate, et rembate, le quali sono i parapetti de i com battitori, et tali, ò poco differenti, furono forse quelle navi de gl' antichi, che si chiamarono Coperte. » Pantero-Pantera, Arni, nav. ( 1 6 1 4 ) , p. 3 o . Le capitaine Pantera a par faitement raison quand il dit que les anciens bastinguèrent leurs navires avec des remparts de bois, comme dans les temps modernes on a bastingué les galères et les autres na vires exposés aux attaques de l'ennemi; mais il se trompe quand il avance que la pavesade ou bastingage est à peu de chose près ce que dans les navires de l'antiquité on ap pelait les couvertes. La Navis teda (V.) ou constrata (V.) était un bâtiment ponté, et le Constratum (V.) n'avait pas plus de rapport avec le Propugnaculum (qui n'est appelé nulle part coperta), que le pont avec le bastingage. — V. Galeazza. IMPAVIGLIONÂ, géno. v.a. (DePaviglionare. (V.]) (Pro prement : Empavilloner.) Pavoiser. IMPECIARE, ital. v. a.(DePece, poix, brai.) Braver, Gou-
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dronner. Le géno. dit Impeixâ.—« ...E sono « (les gomènes) » Florus, li v. 11, chap. 2.—In bricolla, ital. loc. adv. {De Bricollare, être gisant, être couché.1 En desordre, péle-méle.— incatramati, cioè Impeciati. » Pantero-Pantera (ib'i/j). IMPENNARE, véhit. v. a. (De Pennone. [V.]) Enver- " In Bricollo, si dice la gente et l'altre robbe, che sono sopra la coperta della galea, quando non stanno ben compartite guer. à i luochiloro. » Pantero-Pantera, Tocabol. nani. (161/4).— IMPENNARE, ital. v. a. (De Perno, [V.]) Cheviller. In croce, ital. adv. (Du lat. In crucciti.) En croix. — In der IMPIOMBARE, ital. v. a. (De Piombo, plomb.) (Pro no, ital. adv. (Transcript. du fr. :) En berne.— In faccia, ital. prement : Plomber, et, par une comparaison en vertu de adv. (Sous-entendu : Vento.) Le vent en face, au visage. laquelle deux cordages ou deux bouts de cordes, unis l'un Coiffé, masqué.—In f uscio, ital. adv. {Fascio, paquet, fais à l'autre par un certain nœud, sont considérés comme ceau; du lat. Fascis.) Eu botte. —In fraine, angl. adv. En joints ensemble au moyen d'une soudure qui serait faite fagot, en botte.—In s/tare, augi. adv. A terre. — To bc close avec de l'étain ou du plomb:] Épisser, Ajuster, Faire ajust. In s/iorc (Etre serré vers la terre), Etre à terre, être près de — « Impiombar due cavi assieme , giuntarli. •> Tntroiluz. la terre. — To strami In shorc, Aller s'échouer à terre ou all' arte nautica. (Venise, in-4°, 1715), p. 273. (V. Antu- sur le rivage.—To stand insltorc, Se tenir près de la terre, Avoir le bord à terre. — ht the main sea, angl. adv. — V. gliare.)— Impiombatura, s. f. Epissure. IMPITOBI pour Empitori (V.) , p. 7 de la Nautica Me Main sea. diterranea , par Bart. Cresceutio. IMPONERE NAVEM, bas lat. v. a. (De Ponerc, mettre, poser, In, dans.) Mettre un navire en chantier.—<• Quiciimque autem vellit facere vel construere vel Imponere vel fieri vel constimi vel Imponi facere aliquam galea m de subtilibus, ac faciat vel fieri faciat in aliqua parte vel loco que vel qui sinta Capite Albarii » (V. Caput), « usque ad colunibariam de Sancto Andrea de Sexto • (jusqu'au colombier de Saint-André de Sestri. Sestri à ponente, a 5 milles de Gè nes), « et non extra dictos confines, >ed eam incipere vel Im ponere vel incipi vel Imponi facere non audeat nec présu mât, nisi primo se presentaverit corani dictis duos ellectis, etc.» Statut géno. du 22 janv. i333; p. 20 de XImpo.sicio officii Gazarie, Ms. Bibl. du Dépôt delà Mar.—V. Fabricare, Magister assiae.
INALBERARE, ital. anc. v. a. (D'A/bcm.) Mater. — « Et al leuar del sol » (la galère de garde) - debia Inalberar' (doit se mater) <> et mandar da alto » (et envover dans la gabie ou à la penne de l'antenne), « per decourir si uedese fusta ouer fusle ouer altri nauilij. >• Ordini de Moccnigo (1420); publiés, p. 107 et suiv., t. 11 de notre Arch. nav. -rInalberare la bandiera. Arborer le pavillon V. Inarborare la bandiera. INALBORAR, vénit v. a. (D'Albara.) M a t e r . - V . Navarescha. INANTENNARE, ital. v. a. (De Antenna. [V.]) Enverguer V. Fiorir in ferire. INARBORARE, ital. v. a. [D'Arbnrare [V.], In, dans, à.) Hisser une voile; Arborer un pavillon. — u Vedendosi allo IMPOPPARSI, ital. v. (De Poppa et In.) (S'empouper.) stentarolo della capitana, mentre si nauigarà, una bandiera Inalberata quadra et bianca, s'intenda douer l'altre galee Acculer pendant le tangage.—V. Acculare. dare alla ciurma del pane, n Pantero-Pantera, Armat. mie. IMPOSTURA, vénit. anc. s. f. (D'Imponere.) Ce mot, qui nous est connu par un passage de la Fabbrica di galere, Ms. (iG'i4),p- 192. - V. Mezana, Stentarolo. INAMGABLE, fr. adj. (Du lat. Innavigabilis. [V.]) Qui ne de la Magliabecchiane de Florence, publie par nous t. 11, p. 6-3o de notre Arch. nav., resta sans explication positive peut plus naviguer; qu'on nepeut plus naviguer [V. a. na dans la traduction que nous essayâmes de ce document pré viguer] ou faire naviguer.— 0 II a été fait lecture du procèscieux, maisdiflicile à comprendre, du xv siècle. Nous émî verbal de visite de la galère Favorite, fait le 26 du présent mes cette opinion tout hypothétique, que VImpostura était mois, dont copie sera insérée ci-après. Il a été reconnu «pie la limite de l'emplacement des rames. M. G. Novello (V. cette galère étoit Inavigable, et qu'elle ne pouvoit plus ser Posselcxe) nous a fixé sur le sens de ce mot, qui désigne la vir que pour contenir la chiourme dans le port. » Extrait hauteur où la préceinte va s'unirà Pétrave et à l'étambot des Registres du contrôle des galères ; 29 avril 1747- Arch. dans la rablure de cette pièce de la construction : « Altezza, » de la Mar. dit le capitaine Novello, « ove la Centa va ad unirsi all' asta INBANCARE, vénit. anc. v. a. (De Banco.) Embanquer : da pena e da limbello. >• (V.)—• ... Et mesurando per la via garnir de bancs un navire à rames. — « E quando se vole di forchami erze la centa a l'Impostura de proda pedi g, mesurando al quadro; erze lo mader de bocca a la Impos Inbancare, se mete... » Fabbrica di galere (Ms. du x i v * ou tura da proda pedi 10 i, etc. » Fabbrica di galere, § 12. — xv siècle.)—V. Imbanchare. « Erze l'Impostura da poppe piedi i 3 , mesurando al quadro INCAGLIARE, ital. v. a. Echouer. — > Incagliarsi un lanza pedi i o j . » Ib., § i 3 . vascello, c'est quand un vaisseau s'ensable ou s'engage dans les bancs de sable et dans les rochers. » N. Duez. 1674. — IMPRESA, ital. anc. s. f. (De Presa, prise, et In, dans, Incaglio, s. m. Echouement, Echouage.—V. Arrenare, Dare «ni Intra.) Entreprise; Action, Combat. in secco, Investire. — E quell' arnie a difesa INCALZAI!, venit. V. a. Chasser, donnei la chasse. — Che pili fanno à la Impresa. » « Uuol che andando a nela cada una galia, uada per lo s i FRANCESCO B A R H E R I H O , Documenti damare (xiir* siècle). mele alla sua posta non Incalzando l'una l'altra... » Ordini IMPRESTITO A RISCHIO MARITINO, géno. s. ni. (De de P. Moccnigo (1420).—V. Inchalziare. Prestito, prêt; Prestare, prêter.) (Prêt à risque.) Grosse INCAMARATA NAVIS, bas lat. s. f. (De Camera, cham aventure, Bomerie. IN ANCHORIS STARE, lat. v. n. (Sto, du gr. 2TOW, je bre, voûte.) Navire couvert d'un pont arrondi, ou seule me tiens droit ou debout.) Etre sur ses ancres, Être à ment ponté à l'ordinaire.—V. Barbetta. l'ancre. — <• Intra enim sexagesimum diem quant cajsa silua 1NCAPELLADURA, cat. s. f. (Le même que l'esp. Encaluerat, centum sexaginta navium classis In anchoris stetit.» pilladttra. [V.p Capelage.—Incappcllaggto, cors. s. 111. Cae
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INCHASTELLARE, vénit. anc. v. a. (De Castello.) Enchasteler; munir de châteaux. — « Lo Doxe » (Rigo Dan dolo, en 1 2 0 1 ) « fexe armare xj galie et vi nane molto ben Inchastellade, et questa armada andò in fina a la riuera de Pysa. » P . i 5 de la Chroniq. citée à l'art, précédent. 1NCH0, cat. anc. s. m. (Pour luncho.) Jonque. — u Sapias que aquestes naus son appellades Incili (sic), e han LX coldes de carena; e hohren xxxiiij coldes e meyns, han encara de iiij arbres fins en x ; et les lurs vêles son de ca nes et de palma. » Atlas catalan ( 1 3 7 5 ) , Ms. Bibl. nat., sect. géograph. Dans la traduction, d'ailleurs excellente , qu'ont donnée MM. Buchon et J . Tastu du texte catalan de l'At las cité (Notice d'un Atlas en langue catalane, i n - 4 ; Paris, i83g, Impr. roy.), on lit, p. 1 2 0 , à côté de la phrase que nous venons de citer : « Sachez que ces navires sont appe lés jonques, et'ont 6 0 coudées de carène et 3 4 coudées au moins d'oeuvres mortes, etc. » Le catalan ne parle point INCATRAMARE, ital. v. a. (De Catrame, goudron.) Gou d'oeuvres mortes; il est étonnant qu'un Catalan, aussi savant que feu notre ami M. Tastu dans les choses de sa langue dronner.—V. Impeciare. maternelle, n'ait pas reconnu le mot Hobren pour un temps INCENTA, bas lat. ital. s. f. (Du lat. Incingere, ceindre, en du verbe Hobrir(esp. Abrir), ouvrir. « Les jonques s'ouvrent » tourer.) Pièce de bois qui entrait dans la composition de la (c'est-à-dire sont larges à leur plus grande largeur) « de 3 4 Ceinte ou Préceinte du navire. — « Lanfrancus de Monto- coudées au moins ; «voilà ce que dit-le texte. —V. Aperire. bro promittit Bonoaver di Fontanella magistro axie ei consi INCIDERE FUNEM, lat. v. a. (De Cœdere, couper.) gnare in scario Fontanelle petias 6 de Incentis pro quadam galea videlicet duos speronos et 4 mezzanos de cubitis 14 » Couper le câble pour appareiller pluspromptement. ( 1 4 coudées, ou 2 1 pieds—6"' 8 2 ),« pro qualibet petia etla— « N o s procul inde fugam trepidi celerare, r e c e p t o titudinis de calcia ad cimam » (de bas en haut, des souliers Supplice, sic m e r i t o ; taci tique Incidere funem. » à la tète), » parmum unum cane» (une palme de canne, ou 9 V I R G I L E , Enéide, llv. n i , v. 6 6 6 . pouces—o 2 4 ) , 0 etgrossitudinis parmum medium» (une — « D e u s , œthere missus ab alto, demi-palme, ou 4 po. \—o"' 1 2 ) , « pro predo 1. v 1 0 Janue.» Feslinare fugam tortosque I n c i d e r e fîmes Acte du 1 6 avril 1 2 7 4 ; Ms. Arch. des notaires de Gênes.— Ecce i lerci m stimulât. » Id., i i . , l i v . i v , v, 5 7 4 . On sera sans doute étonné de voir l'éperon figurer parmi INCINCTA , ital. s. f. (De Incingere, ceindre, entourer.) les pièces qui composaient la préceinte de la galère; cet étonnement cessera si on lit avec attention le texte que nous Ceinte, Préceinte. — « La Altezza della Incincta alla rotta sommes certain d'avoir copié fidèlement sur l'original con di proa al mento dalto :uolessere» (vol essere) « palmi S.» servé à Gènes, où nous l'avons eu sous nos yeux en 1 8 4 1 . And. Rios, Fabrica de una galera, Ms. de 1 6 1 2 , clas. x m , L'acte de 1 2 7 4 ne dit pas : « Videlicet unum speronum, » cod. 5 5 , Bibl. Magliabec. de Fior., p. 2 1 7 . — V . Centa,Cor mais « duos speronos. » Or, les galères n'avaient qu'un épe done, Incenta,Sincta, Zenta. ron ; si donc l'acte spécifie que Lanfranc de Montobro fera INCINTA, ital. s. f. (Variante A'Incincta.) Ceinte, Pré remettre au chantier de Bonoaver six pièces de préceinte, ceinte du navire. « Vn cordon autour d'vn vaisseau... >• (Duez, parmi lesquelles deux éperons, il est clair que Speronus ne 1 6 7 4 . ) — « Incinta, cioè Cinta, vuol dire vn cordone.» désigne pas l'éperon proprement dit, mais la partie de la Pantero-Pantera. Vocabol nautico ( i n - 4 , i 6 i 3 ) , p . 1 2 v°. Ceinte qui, avec les mezzani, composait cette ceinture du — V. Centa, Cinta, Cordone. navire. Or, quelle pouvait être cette partie? Evidemment, A INCIUNGIA, géno. v. a. (De l'hai. Giungere, joindre, et celle qui se joignait à l'éperon, et qu'abusivement on nom mait du nom de l'éperon lui-même. Il y avait de chaque In, dans.) Épisser. côté de la galère pour former la ceinte deux Mezzani et un INCOCCIA UN BASTIMENTO, géno. v. a. (Del'ital. Speronus, longs chacun de 6™ 8 0 , ce qui faisait icf 86"- de lncocchiare, « attacher des choses ensemble. » Duez [ 1 5 7 4 ] . ) préceinte. On voit que la galère dont il s'agissait n'était pas Accrocher un bâtiment; jeter les grappins d'abordage à un bien longue. — « Incenta gallearum subtilium semper nitida bâtiment. ab aqua. » Stai, génois du 2 4 sept. i33o; Imposicio Gazariœ, INCOCCIARE, ital. v. a. Nous ne connaissons pas l'étyMs. Bibl. du Dépôt de la Marine, p. 4 6 V. Centa, Cor mologie de ce mot, que nous voyons dans le dictionnaire de done, Incincta, Mezzanus, Sincta, Zenta. N. Duez ( 1 6 7 4 ) , avec cette forme et ce sens : « lncocchiare, INCEPPARE, ital. v. a. (De Ceppo, jas.) Enjaler une attacher des choses ensemble. » Incocciare, dans la langue vulgaire, signifie, selon XOrtografia moderna italiana, Ve ancre. nise, 1 7 9 6 , et Naples, 1 8 1 7 ) : «Affirmer avec obstination,avec INCERATA, ital. s. f. (De Cera, cire.) Prélat. — V. An- entêtement. » C'est là un sens figuré qui n'a guère de rap quitranada. port avec celui que donne Duez. Strafico ( 1 8 1 4 ) donne à INCHALZIARE, vénit. anc. v. a. (Variante de Incalzar. Incocciare le sens d'attacher fortement un cordage à un [V.]) Chasser, Donner la chasse.—« La signoria deVenexia point quelconque du navire ou d'un autre cordage. Ainsi dei subito » (en I35I) «le arma galie v, et fo facto Chapita- Incocciare una manovra, c'est frapper une manœuvre. Quand nio misser Marco Michiel. Et Inchalzia quelle galee de l'extrémité fixe d'une manœuvre courante est amarrée au Zenotiexi, ma no se pote hauer. » P. 3 i , Cron. di Venexia, lieu où elle doit faire dormant, on dit qu'elle est Incocciata ; l'amarrer ainsi c'est XIncocciare. — «La penna (V.) de l'AnMs. pap. in-fol., xvi siècle; Bibl. Saint-Marc.
pelage. — Incapellare, ital. v. a. (De Capello, chapeau.) Capeler.—Incappellatura, ital. s. f. Capelage. INCASTELLARE, bas lat. v. a. (De Castellimi.) Enchasteler, Acastiller. « In quo navali exercitu erant tune xxvm naves grossœ Incastellata; >• (munies de châteaux, bien for tifiées). Muratori, t. xvn, col. 5o3. INCASTRO, ital. s. m. (Ou lat. Incastrare, emboîter, en châsser; de Castrare, couper, ôter, et de In, dans.) Mor taise, Clan. INCATENARE, ital. anc. v. a. (De Catena.) Enchaîner, Amarrer avec une chaîne. — « Il capitano valentemente s'Incautenò con vna delle naui de Mori, cioè con la più grossa, e li Mori tre volte gufarono via la nostra catena, alla quarta volta rimasero attacati; et subito li christiani salta rono nella detta naue, dou'erano seicento Mori. » Itin. di Bartìiuna; ap. Ramus., t. i , p. 1 7 1 - D .
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di nuouo superchiati, di sorte que la naue s'ingallono, et dalla banda di sottouento senza trouar contrario, l'acqua èntraua dentro. >• Viag. di P. Quirinn ( I 4 3 I ) , ap. Ramus.. t. 11, p. 2 0 1 A. INGALOPPAR, vénit. v. a. (Étymol. inconn.) Enter un mât, l'allonger. — '. Ingaloppar l'albero, giuntarlo con nuove imorsadnre » (adents) « per di sotto , si che divenga più lon g e » Introduz. ail' arte nautica (Venise, i n - 4 ° , «7 5), p. 2 6 9 . INGARIDARE, bas lat. v. a. (De Garida. [V.]) Garnir de garides. — «Item castellum infarchatum et Ingaridatum. > S ta t. géno. de i 4 4 i INGENIEUR DER MARINE, holl. s. m. (Ingénieur, du lat. Ingéniant, fait d'Ingigncre, produire, fait lui-même di INDENTARE, ital. v. a. (De Dente.) Le môme qu'Ad Gignere; rad. gr. I'ÎYvop.21, naître, d'où Fevva, pourFivo;, dentare. naissance.) Ingénieur de marine. Les Ingénieurs-construc INDIRMEK , turc, v. (Abaisser, Abattre, Faire descendre.) teurs, dans la marine royale des Pays-Bas, sont partagés en Amener. — On trouve dans le vocab. fr.-turc de Bianchi trois catégories : « Hoofd-ingenieurs, >. ou ingénieurs en ( 1831 ) : Indirmek, lndcrmch, Indurmek, et même Èndurmek, chef; ..ingénieurs der i ° klasse, .. et « ingénieurs der 2 klasse. » L'État de la marine , pour le i janvier 1 8 4 6 , INDLAOE, dan. s. (D'Inden, dans , et de Ladc, charger. nomme cinq Hoofd-ingenieurs, quatre ingénieurs de i [Angl.-sax. Lad, poids.]) Embarquer des animaux, des ef classe, et huit ingénieurs de 2 classe. fets, des marchandises, etc. (V. Indokibe.)—Indladning, s. INGÉNIEUR-CONSTRUCTEUR DE LA MARINE, [Du Chargement. (V. Indskibning.) lat. Ingcniunt.) (Port. Engcnltciro naval ; val. Inuinep [indji1NDSKIBE , dan. v. (D'Inden, dans, et de Skibe [angl.- ncr]; rus. K o p a 6 e A b H o n aiacmcpt \Korabclnoi ntaster .) Sa sax. Scipian, mettre à bord].'i Embarquer. (V. Indiane.) — vant qui s'applique à l'art des constructions navales. L e Inds/dbning, s. Embarquement. (V. Inladning.) corps des Ingénieurs constructeurs est composé aujourd'hui INFANS, lat. s. m. (De Fari, parler, et In, préf. de la (juin 1 8 4 9 ) de deux inspecteurs généraux , sept directeurs négation; qui ne peut parler. Petit enfant.) Mousse.—V. des constructions, dix-neuf ingénieurs de 1 " classe, dixLembus de orlo. sept ingénieurs de 2 classe, quinze sous-ingénieurs de 1 " ' INFANSONUS, bas lat. s. m. (Diminuì. A'Infans. [V.]) classe,"dix-neuf de 2 classe, dix-huit de 3 classe, et neuf Mousse « Dicta navis bene parata et bene exarciata om élèves. — • Sa Majesté s'étant fait représenter les articles .1. nibus exarciis et paramentis suis, cura velis, entenis; et l'ordonnance du i5 avril 1 6 8 9 , qui ont rapport aux C o n s erunt in ea xx quatuor marinerii et sex Infansoni, cum eo- tructions et aux maîtres Charpentiers entretenus qui, sous rum armis, ut decet; et in dicta navi erunt poncia et corre- ce titre, étoient alors chargés des fonctions des Construc doria necessaria, et erit unus castellus livadis super carbo teurs actuels de ses vaisseaux , et ayant considéré que ces nara. >> (Et dans ladite nef seront les ponts et les corridors derniers, depuis leur établissement dans ses ports, s étant nécessaires, et au-dessus du coltis un château levis.) Con particulièrement appliqués à réunir toutes les connaissances trat d'affrètement de la nef Santa Maria del Pont ; 4 no de théorie et de pratique qu'exige la construction des vais seaux, y ont fait des progrès considérables; voulant exciter vembre 1 З 7 1 ; Ms. Arch. de Perpignan.—V. 2 . Cathena. de plus en plus l'étude des sciences qui font la base de INFARCHARE, bas lat. géno. v. a. (De Forca. [V.]) Gar cet art, et fixer l'état et les fonctions de ceux qui l'exer nir de fargues. — « Item, castellum Infarchatum et ingarida- cent d'une manière qui réponde à l'utilité de leurs services, tum, sub pœna librarum 5o januinorum. » Cette prescrip Elle a ordonné et ordonne ce qui suit : Art. 1 . I>es Cons tion se trouve dans plusieurs chapitres d'un Statut génois de tructeurs des vaisseaux de Sa Majesté seront appelés à l'ave i44i ; Ms. de ГImposicio officii gazariœ, Bibl. du Dépôt nir Ingénieurs-constructeurs de la marine.— Art. 2 . 11 sera de la Marine.—V. Enfalquar, Ingaridare. établi, dans chacun des ports de Brest, Toulon et Rochefort, INFERIRE, ital. v. a. (Ce mot, dont la signification est : un Ingénieur-constructeur en chef, deux ou trois Ingé Attacher, ne nous semble pas composé de Ferire, dans le nieurs-constructeurs ordinaires, quatre ou six Sous-ingesens de Frapper, Battre. Peut-être Inferire n'est-il qu'une nieurs-constructeurs, et quelques élèves. — Art. 3g. L'uni contraction de l'i tal. Inferriare, enchaîner; peut-être aussi forme des Ingénieurs et Sous-ingénieurs-constructeurs sera faut-il y voir une mauvaise forme du lat. Ferre, apporter, composé d'un habit de drap gris-de-fer fonce, avec pareprésenter.) Enverguer. (V. Fiorire, Inantennare.)—Le géno. mens et collet de velours noir, veste et culotte de drap dit : Infei.—Inferitore, ital.; Infeidu, géno. (plur. Infcidtti.) écarlate, doublure de l'habit de serge écarlate, boutonnières s. m. Raban d'envergure.—Inferitura, s. f. Envergure, en fil d'or sur l'habit et la veste jusqu'à la poche, trois bou largeur de voile à la vergue. On dit aussi Invergatura (géno. tonnières sur chacune des poches et des manches, et deux Invcrgatué). sur chaque côté des derrières de l'habit; boutons d'or du même dessein (sic) que ceux des Officiers d'administration de INFURCIA, géno. v. a.(De l'ital. Inforcare,enfourcher.) la marine, et chapeau bordé d'or. L'Ingénieur-construi teui Affourcher.—Infurciase a patta d'oca. (S'affourcher en patte d'oie.) Mouiller en patte d'oie.—Infurciase in barba de gatto. en chef seulement pourra avoir les boutonnières brod, es . tant sur l'habit que sur la veste. L'élève Ingénieur-construc (S'affourcher en barbe de chat.) Mouiller en barbe. teur portera l'habit, la veste et la culotte des couleurs ciINGALLONARSI, ital.. vénit. v. (De l'ital. Galene, côté du dessus, avec le collet seulement sur l'habit, boutons d'or sans corps.) Donner à la bande, Incliner fortement. — 1 Fummo boutonnières d'or ni paremens : celui qui aura été renvoyé
tenna tien due braccia (V. Braccio) vno per banda, col suo cuccinnello(V.)da Incocciar i Mazzapreti(V.) dell'bosta. (V.)» Bart. Crescentio, Nautic. Méditer. ( 1 0 0 7 ) , p . 36'. INCOMMODE, fr. anc. adj. hors d'usage. (Ou lat. In et Cnmmodus.) Qui a souffert dans son gréement, dans sa mâ ture, ou même dans sa coque. Un navire Incommodé (rus. ПоЪрежденный [Povrejdcnnie]) avait besoin de réparations. — «La Belle, qui avoit remis aisément un grand mast de hune » (V. Barque longue), « lit le signal des vaisseaux In commodés; et ayant passé à l'arrière de l'Excellent «(vaisseau monté par le comte d'Estrées), « on d i a au sieur de Quince que, pour peu qu'il fut Incommodé, il pouvoit relascher au petit Gouve et nous y attentile. » Le comte d'Estrées à Seignelay; 2 4 août 1 6 8 0 . — V. Voye d'eau.
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autem remigum motum habet, et vehementiorem quidem remigationis navem convertentis ad pitppim. » Cicerón à Atticus, lett. 2 1 , liy. xiii. Une récente traduction des Let tres de Cicerón ( 1 8 3 7 ) rend ainsi la dernière des phrases que nous venons de rapporter : «Inhibere indique, au contraire, un mouvement, même un mouvement accéléré, comme lors qu'on veut faire passer le navire de la poupe à la proue. » P. 5i 1. Cicerón ne parle pas de « faire passer le navire de la poupe à la proue, » parce qu'une telle action est impos sible. On peut faire passer un navire qui est vers la poupe d'un autre à la proue de celui-ci ; mais comment faire passer ce navire de sa poupe à sa proue ? Le traducteur a voulu dire : « Tourner le navire de telle sorte que la proue soit où INGERLUT (Inguerloute), groënl. s. (D'Ingerlavok, être était la poupe, et réciproquement. » Mais ce n'est pas là ce que rapide.) Nom donné à une grande barque groënlandaise.— Cicerón veut faire comprendre à Atticus. Il lui dit que les Otho Fabricius écrit ïngerdlut, comme il écrit : Ingerdlavok matelots appellent Inhibido, le mouvement vigoureux des (p. 1 2 1 1. rames, qui reporte en arrière ou fait reculer le navire, poussé 1NGH1NARE, ital. v.a. (Étymol. inconn.) Lier, attacher, d'abord en avant par les rameurs. Cicerón n'apprit la valeur réunir par un lien. — « Inghinare vuol dir legare. » VocaboL du mot Inhíbete, qu'il avait jusqu'alors confondu avec Sustiriaut. de Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . —Inghinatura, s. f. Li nere (V.), qu'en abordant avec son embarcation au quai de gature de la penne avec le car, dans une vergue. — « La In- sa maison de campagne. Les rameurs nageaient si énergiqueginnatura della penna, cioè dove ella còl suo carro si lega, ment pour arriver au débarcadère, que le canot ayant trop e lungo il diametro della grossezza palmo 1 nel la cima d'aire dépassa l'escalier. Le patron fut alors obligé de faire palmo uno.» Bartol. Crescentio, Naut. Méditer. ( 1 6 0 7 ) , p. 2 6 . nager à culer, et il ordonna de scier, « Inhibere jussit. » Cela est très-clair pour qui connaît la pratique des abordages INCIGNI, malt. s. m. pl. (De l'Hai. Ingegno, engin, ins opérés par les embarcations, soit aux quais des ports, soit trument ; lat. Ingenium, esprit.) Agrès.—V. Slrazzi. aux côtés des navires. — «Tyrii Inhibentes demis, aegre INGIULJK (Inguioulik), groënl. s. Agitation de la mer, evellcre navem qnae herebat. » (Il s'agit d'une galère de Tyr Lame, Vague, Houle, Clapotis.— Ingiulikpok, v. n. Être qui, en abordant une quinquérènie macédonienne, était restée attachée au flanc de ce navire par son éperon dont elle l'a agitée, Être grosse en parlant de la mer; Clapoter. vait percé.) Quinte-Curce, ffist. d'Alex., liv. iv, chap. 4 - — INGIUNCARE, ital. anc. v. a. (De Cionco, raban de fer- «Vos commisso praelio ite cessim, Inhíbete remis, et a bello lage.) Serrer avec les rabans de ferlage. — « Vuol dir legar discedite. » Justin, liv. 1 1 , chap. 1 2 . — « Itaque ex utraque con i gionchi. » Pantero-Pantera ( 1 6 1 4 ) . parte signo dato quum rostris concurrissent,neque retro na INGOLFARE, ital. anc. v. a. (De Golfo [V.] et a"In, dans.) vem Inhibèrent, nec dirimí ab se hostem paterentur, quam Entrer dans un golfe. — « La matin a , lasciato catto Passaro quisindeptus navem erat, férrea injecta manu... » Tite-Live, se Ingolfarenno nel golfo di Vinegia. »Marc-Ant. Morinello, liv. xxvi, chap. 3 9 . — V. Ancorale. Relatione (\№o), Ms. Urbin, A. 8 3 3 , Bibi. Vatic, p. 6 8 7 v°. INH1BITIO, lat. s. f. Action de nager en arrière; Scie — Quelquefois Ingolfare a signifié Prendre le large. (V. V. Inhibere remis. Scafa.) INJONQUER LES VOILES, fr. anc. v. a. (Du lat. In1NGRESSATOR, bas lat. s. m. (D'Ingressus, entrée.) Nous giuncare [V.], de Jonchus. [V.]) Garnir les voiles de Joncs n'avons pu deviner quelles fonctions avait à bord des navires ou Rabans de ferlage. — « Pour de Jong (sic) pour Inionquer l'ingrcssalor que nous voyons nommé tout de suite après le les voiles, 1 2 réaux : 3 liv. i3 s. 4 den. » Compte des dépenses nocher ou contre-maître, et avant l'écrivain et les mariniers, faites pour la galère Dornano (Nov. 1 6 4 1 — o c t . 1 6 4 2 ) ; Ms. dans le texte officiel que nous allons rapporter. Il semble que Arch. de la Mar., fol. 2 8 . cesoient cellesdu pilote chargé d'entrer le bâtiment dansles INLASTA, suéd. v. (D'Inné, dedans, et de Lasta, char ports et havres. — 1 Statuimus et ordinamus quod quandocumque contingat aliquam navem, galiam , vel lignum , vel ger. [Angl.-sax. Hlœstan.]) Embarquer. (V. Inskeppa.) — quodlibet vas navigabile... naufragium pati vel periclitari, Inlastning, s. Embarquement. (V. Inskeppning.) nauclerius, Ingressator, scriba, subscriba, marinarii, socii, INLET, angl. s. (D'In, dans, et de Let, obstacle. [Angl.famuli talis navigli... teneantur et debeant stare et manere sax. Lœtan, empêcher.]) Goulet. — Dans le Oiet. marit. csp. cimi dicto suo patrono... » Statut géno. de i 4 4 i . — V. By- ( 1 8 3 1 ) , art. Garganta, on lit : Guillct pour Inlet. Guillet n'est ta un us. pas anglais, et la faute d'impression est capitale. INNAV1GABIL1S, lat. adj. (De Navigabilis [V.], et à'ht INHIBER E BEMOS, lat. v. Arrêter le mouvement des avirons; Cesser de ramer; Lever les rames, ou, comme privatif.) Qu'on ne peut naviguer, en parlant d'un fleuve. — disent les marins français par abréviation : Lever rames. « Adeo ut vice clausae, Tiberis lnnavigabilis fuerit. » Tite-Live, —« Hoc mare ingressus contrahit vela, Inbibetque remos. » liv. v, chap. 13. Quintilien, lib. xii, praefat. INNAVIGANS, lat. s. m. (De Narigans, et a"In, augmen INHIBER E REMIS, lat. v. a. (? De Habere in.) Nager à tatif.) Qui navigue. — « At per eundem amneni in Mœotida culer, scier.—« Inhibere... est verbum totum nauticum. remeantibus, ad dextram Europe est, modo sinistro latere Quanquam id quidem sciebain : sed arbitrabar sustiueri re Innavigantium opposita. » Pomponius Mêla, liv. n, chap. 1 " . mos, quum Inhibere essent rémiges jussi. Id non esse ejusINOSORIIS. Dans le contrat d'affrètement passé, en niodi didici beri, quum ad villani nostrani navis appellere- 1 2 5 8 , à Gènes, entre Pierre d'Oria et les envoyés du roi tur.Non enim sustinent, sed alio modo remigati!... Inluhitio saint Louis, pour la location de la nef le Paradis, contrat dans le port après son examen aura les paremens. » Ordonn. du 2 5 mars 1 7 6 5 , contresignée : Le duc de Choiseul.— « Les officiers d'administration et les officiers de port seront désormais désignés sous la dénomination d'Officiers de port, à eux attribuée par le livre douzième de l'Ordonnance de 1 6 8 g , ainsi que les Ingénieurs-constructeurs de la ma rine. » Art. i , Ordonn. du i janvier 1 7 7 4 , contresignée : Bourgeois de Boynes. — » Les Ingénieurs-constructeurs se ront pris parmi les sous-iiigénieurs-constrticteurs ayant cinq ans de service dans ce grade, moitié au choix du directoire exécutif et moitié a l'ancienneté des services. » Art. 6 9 , Dé cret du 2 brumaire an iv ( 2 4 0 0 t . 1 7 9 5 ) . e r
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sax. Scipian].) Embarquer. [V, lulasia.; — Inskcppidng, s. Embarquement. (V. Inlastning.) INSPECTEUR des compagnies franches de la marine, s. m. fr. anc— « Le 3 janvier 1693, trois Inspecteurs des c o m pagnies franches furent créés pour remplacer le major gé néral des armées navales. (V.) I.e Roi choisit pour remplir les fonctions d'Inspecteur : M. de la Jonquièrc, major dans le régiment de Navarre depuis 1G84 ; M. de Sorel, capitaine au même régiment depuis juillet 1680; enfin M. de Chaulnes, aide-major au régiment de Yaubecotirt depuis 1679, et qui était aide-major de la marine à Rocbefort. M. de la J011quière eut l'inspection de Toulon, M. de Sorel celle de Rrest, M. de Chaulnes celle de Rocbefort. Les Inspecteurs avaient le rang de capitaine de vaisseau. En 17 ', 5 , les Ins pecteurs furent supprimés. — V. d'Hamecourt, Descript. du INSA1L, fr. anc. s. m. (Corruption d'Issas. [V.]) Drisse. Dépôt de la Mar. (de 1777), in-fol., pap. relie, appartenant — « La main à l'Insail. » Rabelais, liv. iv, chap. 20. Dans ce aux Archiv. de la Mar. ;p. 244).— V. Compagnies franches même chapitre et dans le chap. 2 2 , on trouve: Inse pour : INSPECTEUR des galères, fr. anc. s. m. —Le premiel Isse ou Hisse. oflicier qui fut pourvu de celte charge fut M. Du Vivier INSCHEEPEN, holl. v. D'In, dans, et de Schecp [angl.- Clément, capitaine de galère, de 1688. Il entra en fonction sax. ScipianX) Embarquer. — Inschecping, s. Embarque le i5 novembre 1G88 ; et bien que, le 1 " mai 161)0, il fut ment. élevé au grade de chef d'escadre des galères, il « conserva INSCRIPTION MARITIME, fr. s. f. Institution qu'on ne celte fonction jusqu'à sa mort» (20 février 1701),« parce fait pas remonter au delà du xvn siècle, et dont on reporte qu'il la trouvait très-honorable. vM.de Villeneuve, qui fut tout l'honneur à Gdbert. Sans doute Colbert voulut qu'on nommé Inspecteur le 10' février 1741, fut le dernier fonc appelât, que l'on contraignît au service de la Marine Royale tionnaire qui eut inspection sur le matériel et le personnel tous les hommes du littoral qui avaient intérêt au dévelop des galères. Il mourut en novembre 1746, et n'eut pas de pement de cette marine ; mais, avant lui, rien de semblable successeur dans cet emploi, Les Inspecteurs des galères fu ou d'analogue à l'inscription maritime n'avait-il été prati rent toujours pris parmi les capitaines anciens de grade. qué en Europe? Nos recherches sur ce point n'ont pu nous Rien qu'Inspecteur, Du Vivier commanda,de 16SH à 1690, la fournir encore les éléments d'une réponse définitive à cette galère la Valeur. » V. d'Hamecourt, Desrript. du Dé/>6t dr la question. Tout ce que nous savons, c'est que, au xiv" siècle, Mar. (1777', Ms. in-fol., pap. relie, appartenant aux fcreh. en Portugal, certaines classes d'industriels maritimes se de de la Mar. ; et États manuscr. de la Niai., Arch. de la Mar. vaient au service de l'Etat. (V. Anadel môr.) Colbert n'avait INSPECTEUR GÉNÉRAL de la Marine et des galères, probablement point ignoré cela, lui qui s'était entouré de fr. anc. s. m. 1 Les motifs sur lesquels Nous avons fait renseignements si nombreux pour se diriger dans la grande expédier nostre Edit du mois de mars 1702, portant créa œuvre qu'il avait entreprise. (V. à la Ribl. nation, la Collect. tion de cent offices de commissaires de marine et des g a des manuscrits qui lui ont appartenu.) Nous ne faisons pas lères, ont eu tout le succès que Nous en avions attendu ; celte cette remarque pour amoindrir le mérite de l'institution création, si utile au service de la marine, nous a fait eondes classes; mais l'histoire nous révélant un fait et une date noistre l'avantage que Nous recevrions, si N o u s érigions eu importants dans la question, nous ne nous croyons pas en titre d'oflice des Inspecteurs généraux de la marine pour droit de les supprimer par respect pour la mémoire d'un veiller chacun dans leur département à tout ce qui peut grand homme que personne n'admire plus que nous. Forcer contribuer au bien de Nostre service... A ces causes.. Nous les pêcheurs, les caboteurs, les marins du commerce à mon avons par Nostre présent Edit révoqué les commissions ter sur un vaisseau de guerre, au premier appel de l'Etat, d'Inspecteurs généraux de la marine établis dans la province ce n'était pas, au xvn siècle, une idée nouvelle: ce qui était de Bretagne, et dans le département de Rochefort et nouveau, philanthropique, excellent et digne d'un grand Bavonne... Nous avons créé et érigé, créons et érigeons en esprit, c'était de faire, de tous les gens de mer, une seule fa titre d'office huit nos conseillers en nos conseils. Inspecteurs mille; c'était, en compensation de l'obligation où ils étaient Généraux de la Marine et des Galères, qui seront par Noua d'abdiquer leurs intérêts pour se vouer au service du pays, distribuez dans nos provinces avec le mesme rang des ('oui de leur assurer une existence pour leur vieillesse; c'était missaircs Ordonnateurs.» Edit de Louis XIV, contre-signe de fonder la caisse des Invalides de la marine, création qui Phelvpcaux, et donne à Versailles en avril 1704. — Un do réalisa sous la monarchie absolue la pensée d'association cument que nous trouvons dans un des cartons du Person fraternelle que les républiques modernes ont cru, dans leur nel civil des ports (Arch. de la Mar.) nous fait connaître ignorance, avoir inventée. Colbert, économiste sérieux et que La Boulaye fut pourvu, le i juillet 1697, de la charge pratique, ût plus par l'Inscription maritime quêtons les d'Inspecteur gênerai de la marine à Rayonne. philosophes creux et les violents utopistes qui agitent le monde depuis soixante ans. INSPECTOR 0 0 ARSENAL OA MARINHA, port s. m. Inspecteur de l'arsenal delà marine— V.Commandante da fragata do régisto do porto, Engenheiro naval, Consti 11. 1NSIGNIA, esp. s. f. (Enseigne.) Pavillon de poupe. tor naval. INSIR , vénit. v. a. (Comme le vieux fr. Issir, du lat. INSTATUS, bas la*, s.m.(VariantedeStanùu. [\. Du Exire.) Sortir d'un port, d'une rade. (V. Palada.) — Insir lat. Stare, ou plus immédiatement du gr. "IO~:T,U.I, placer de fuora, Descendre d'un navire, Débarquer. — V. Schala. bout, dresser.) Épontille. — V . Estances, Estançon. S: H, 1NSKEPPA, suéd. v. (D'Inné, dedans, et deSkepp [anyl.- tarolius, Vanus.
public t. 11 , p. 3g2 de notre Arch. nav., et dans nos Pacta naulorum (collect. des Docum. inédits), on lit: « Cultellis tribus, scutellis » (changé à l'impression de notre Arch. nav. en Sentcllis, mot qui n'a aucun sens) « centum, lnosoriis dccem...» (avec trois couteaux, cent écuelles, dix huches à pé trir), lnosoriis a longtemps exercé notre patience; nous avons reconnu à la lin que c'est une faute du copiste du ma nuscrit que nous devions publier, et nous lui avons substi tue, p. 414, t. Ji de notre Arch. nnv. : Matariis, qui corres pond lettre pour lettre, jambage, pour jambage, au prétendu lnosoriis. Selon les vieux Dictionnaires italiens (A. Oudin , 1655, N. Duez, 1674), Matara était, comme Madia, le nom de la Huche à pétrir le pain. Madia est resté, et Matara est tombé en désuétude.
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INSTITUUT VOOR DE MARINE, holl. s. m. Ecole de marine. C'est de cette école, qui est établie à Medemblik, que sortent les cadets ou élèves (Adelborsten). — V. Adelborst. INSTRUCTIE-WARTUIG, holl. s. Navire sur lequel les élèves de la marine reçoivent l'instruction pratique. INSTRUCTIONS CACHETÉESdonnées au capitaine d'un navire. (V. Patro.) INSULA, lat. s. f. (De In salo, dans la mer, selon Festus.) Ile. INSULANA, port. s. f. Nom ancien d'une partie de la poupe, ou d'une pièce qui entrait dans la construction de l'arrière du navire. Moraës. — V. Barinel, à la fin. INCS^lLTb (Insoulitse), val. s. f. Ilot; d'Inc&n. (Insoute.) Ile, fait du lat. : lnsula. INSURANCE, angl. s. (Du fr.:) Assurance. — Insure (To), angl. v. Assurer. — Insurer, angl. s. Assureur. INSURGERE, lat. v. a. Se lever; Faire le premier mou vement de l'action de la nage.
Intersignium, qui signifiait : enseigne, but, limite, borne et marque. V. Gloss.de Charpentier.) Indication. — « Ajoutant lesdits tesmoins, que sur l'ancre dont est cas, dudit navire l'Astrologie, il y avoit Bouée et Orin pour marque et Inter signe du lieu où elle étoit. » Déclaration de Martin, Г Alioné, Vastel et Robinot, contre-maître, marinier et garçons de Г Astrologie, rapportée dans une Sentence rendue par le bailliage de Saint-Malo le i 3 septembre 1 6 7 0 , imprimée à Saint-Malo en mars 1 7 З 2 ; in-4°, 8 pag L'Intersigne fran çais du xvn siècle nous paraît avoir un grand rapport de sens avec ГEndcgarius du Moyen Age. (V.)— Horyn. e
INTUGLIAR, malt. v. a. (De l'ital. Antugliare. [V.]) Épisser. INTRADE DE PROUE, fr. anc. provenç. s. f. La partie de la proue où la galère commençait à se rétrécir. J. Hobier, Construct. d'une gallaire ( 1 6 2 2 ) , p. i/¡. INTRARE, ital. v. a. (Du lat.) Entrer dans un port, dans une rivière, etc. Chez les Vénitiens, le mot latrare signifie Rider les haubans. Les Provençaux avaient emprunté ce mot à Venise, et l'avaient introduit sur les galères de France; ils disaient : Entrer les sartis. — « Insurgit transtris, et remo Nerea versai. » FLACCUS, liv. r. INTRECCIARE I REMI, ital. anc. v. a.(De Treccia, tres — « Vela c a d u n t ; remis Insurgimus... « V I R G I L E , Enéide, liv. u t . ser.) (Proprement : Tresser les rames.) Coniller.—V. Acco— <. N u n c , n u n c , Insurgite remis. » I b . , ib., liv. v. nigliarc, Tessere i remi. INTENDANT DE LA MARINE, fr. a n c . s. m. (Du lat. INVERNAR, port. esp. v. a. (Du lat. Hibernare.) Hiverner. Intendere, s'appliquer.) (Rus. M i i m e H d a H n r b [Inntenndannte.]) Fonctionnaire qui administrait un des départements mariti — « Come о grande Afonso Dalboquerque se fez prestes pera m e s d e France, comme les préfets actuels. Créés au xvn Invernar a Goa...» Comment. JDalboq., part. 11, chap. 2 6 . — siècle, les Intendants furent supprimés par décret du 2 1 « Mandón a D. Diego de Menezes Inuernar a Cochi, com septembre 1 7 9 1 , et remplacés par des Ordonnateurs, rem 36 velas etn que entrauào doze galés et galeotas e as mais places eux-mêmes par des Préfets l e 7 floréal a n 8 . Le 2 9 fustas pera sair na entradado uerâo » (à l'entrée du prin novembre 1 8 1 5 , les Intendants furent rétablis. E n 1 8 2 9 temps) « para a costa do Malabar, guardala (sic) e tomar as ( 2 7 décembre), u n e ordonnance abolit l'intendance; et, bocas dos rios, aos immigos para nao irem as naos da depuis c e jour, des préfets administrent les cinq départe partimento para Meca. » Luis de Oxeda ; Comment., p. 1 9 6 , ments qui se partagent l e littoral des deux mers.— « L'Inten lig. ib; Ms. Bihl. nat.,Suppl. Fr.,n° 9 4 0 . — V . Sahir. e
dant d e l a marine » (à Marseille) « a sa maison dans le parc, jolie, bien ornée, avec un fort beau jardin. » Le président d e Brosses, lettres sur l'Italie (Marseille, i 5 juin 1 7 3 9 ) . INTENDANT DE L'AMIRAUTÉ, fr. anc. s. m. Titre du fonctionnaire qui administrait la marine, sous l'amiral de France. — « Le sieur d e Villemenon, conseiller au conseil d ' É t a t d u Roy e t .Intendant d e l'Amirauté, pour s e s a p pointements par chacun a n , n™' 1. ( 2 , 0 0 0 liv.). » Estât des pentions{sic), appointemens, etc., 1 6 2 0 . M s . Arch. delaMar. INTERROMPU, f r . a n c . adj. Qui 11 'était pas classé. Se disait, a u X V I I siècle, i°des navires inférieurs aux barques longues (V. Bastimens interrompus); 2 des boulets lancés par les petites pièces dont o n armait les bâtiments interrompus. \:Etat de la mar. pour 1 6 9 9 (Ms.' Arch. d e la Mar.) nomme les boulets Interrompus dans u n tableau des projectiles dont les arsenaux étaient approvisionnés. — V. Bâtiments interrompus.
INVESTÌ, géno. v.a. (De l'ital. 2 . Investire, dans le sens de l'esp. Embestir. [V.]) Echouer, Toucher. —V. Arena. INVESTIMENE, t final sonnant, malt. s. m. (De l'ital 2 . Investire. [V.]) Échouage. INVESTIR, port. fr. v. a. (Du lat. Investire, couvrir.) (Ital. Investire; esp. Embestir; port. anc. Envestir; basq. Eraso; illyr. daim. Navàliti; mal. Naïk maniarang.) Abor der, investir un port, l'entourer, l'attaquer. (Rus. Облечь портъ [Obleche port].) —V. Perlongar. 1. INVESTIRE, ital. v. a. (Du lat. Investire, couvrir.) « Investir un bâtiment,l'Aborder.» Duez, 1 6 7 4 «Investire è urtare, epercuotere un vascello.» Pantero-Pantera ( 1614)—V. Cattivo tempo. 2 . INVESTIRE, ital. v. a. Échouer.—V. Arrenare, Dare in secco, Incagliare. INVOCATION DES SAINTS, fr. s. f. (Du lat. Invocare. INTERSCALMIUM, lat. s. n. ( D e Inter, entre, et Scal- appeler â son secours.) — V. Calma. INVOGLIA, INVOGLIO, ital. s. f. m. (Du lat. Involte, mus, tolet.) Espace compris sur l e plat-bord entre deux tolets; par extension : Espace compris entre deux bancs de j'enveloppe; Volvere, tourner, In, dans.) Vieille toile qui rameurs. Vitruve, liv. 1, chap. 2 , se sert du mot Interscul- sert à fourrer les câbles. — V. Imboglio. INXOLA, vénit. s. f. (Du lat. Insula. [V.]) Ile. —«Ma li mia, auquel o n peut s'étonner qu'il n'ait point préféré : Interscalmns.— L'interscalme, dans la majorité des navires soura ditti filacaneuj possa comprar de la sartia uechia pet à rames, était d e trois à quatre pieds; il y avait cependant uender le ditte sartie si co uechie, e no possa le ditte sartie Décret du telles combinaisons de rames o ù l'interscalme grandissait. uechie oltro tegnir cha in Inxola de Rialto _ V . A t a n t de rames par banc, Banco, Aitwix*' '*^ , Re- 6 mars 1 З 2 1 ; p. 5 , lig. 3o, Capitolar della Tana, Ms. pareli. in-4° de notre Bibl. partie, n 1 . meggio. INTERSIGNE, fr. anc. s. m . ( D u bas lat. Intersignnm o u j INZENATURA, corse, s. f. (De l'ital. Inghinatum. [V.]) e
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
â la banda, Meter el costado de baxa de Г agua, Tumbar Yr d la banda.)— Ir vicnto a popa, esp. (Aller vent en poupe.) Aller ou Courir vent arrière. Le port, dit: Irvcnto cm popa. IBANTOU, madék. s. (De Ranto. [V.]) Bord, Plage, Ri vage. IRE IN CURSUM, lat. v. a. Aller en course. Quod âlîquis Januensis non nrmet aliquot lignum per ire in cursuro. » Rubriq. d'un chap. d'un Stat. géno. du 3o août 1 З 1 6 . — V. Risicus. IRMAQ, ( U r c , s. Fleuve, Rivière. IBM1G, malt. s. m. (De l'ital. Arrniggio.YS.]) Amarre, Câble. — Irmiggiatura , s. f. Amarrage, action d'amarrer un navire. IRON-BALLAST, angl. s. m. ( De Ballast [V.] el d Imn, IPPRUAR, malt. v. a. (De Prua, proue.) Mettre sur le fer; de l'angl.-sax. Iren) Lest de fer, ou Lest en fer. nez.—Ipp ritata (so us-en t. nace), adj. Qui est sur le nez. IRSACH, malt. s. m. (Du fr. : Ressac. IR A BORDO, esp. port. v. a. (Du lat. Ire.) Aller à bord. ICDIPEA (Isbiréa), val. s. m. (De Is6i [Isbi] , attaquer; — Ira la quitta, esp. v. a. (Aller jusqu'à la quille.) Abattre en carène, virer en quille. (V. Caèr â la quilla, Dar caréna, Ic6ipe [Isbiré], choc, heurt. Ces mots sont de la famille de Dar lado, Dar la quilla, Carenar, Ensenar la quilla, Tum- l'illyr. Izbiati, pousser, et Izbitti, frapper, dont le radie, bar.)—Ira largo, esp. Aller du largue. Sarmiento, Viageal slav. est Бишь [Rite], battre, briser, chasser. Le rus. dit : Magallanes, i58o.— Ira lastrc, Aller sur son lest, Navi Избить [Izbiie], tuer, massacrer.) Abordage d'un navire guer lège, et sans cargaison. Le portugais dit : Ir a lastro. avec un autre. — J. A. Vaillant dit : Ic6ipe, remplaçant par — Ira orça, port. Loffer, Serrer le vent, Venir au vent. с la diphthongue ea. — Ic6ipea de r.inl (Isbiréa dé vintou, n O Capital) môr parecendolhe ben isto quelhe dezia, ou sonnant à peine.) Coup de vent, Raffale. (V. Bînt.) — mandou Ir a sua nâo a orça pera a tomar » (la terre) lc6t[)ea палориор (Isbiréa valourilor). ( Proprement : Choc « todos lizeram o inesmo. » Commentaires Dalboq., part. I , de la vague. — Valourilor, de Val [Нал]. [V.] Coup de mer. chap. 8 . — Ir a pique, esp. Couler bas. -— » Havieudo reciISCOGLIO, ital. anc. s. m. (Variante de Scoglio [V.l, ana bido muehos balazos » (coups de boulets) a à la lumbre de logue au cat. anc. Eseul. [V.]) agua » (à fleur d'eau), « se Iba à pique la embarcation » (le — « F. far ¿iiarJ.ii cli iiolte navire; il s'agit de la frégate française la Marquise d'Anlu prod.i. per le Imite (de peur de.» r o u p i ) tin.) Relation du combat soutenu le 2 1 juillet 17.' 5 , par trois ( i,. poria iu s r o n t i a n d o frégates françaises, contre deux corsaires anglais; p. / , 3 2 , El iu Isrogli» andando t. i v , Ke/aeion de viagc a la America méridional, par Riceuer forte d a n u o . • FRAHCESCO IUuntiwwo, Documeatt d'amure (xCTI siècle). D. Jorge Juan et D. Anton, de Ulloa ; Madrid, in-/,°, 1 7 4 8 . — Irai cuurlcl del vicnto, esp. Proprement : Aller au quar 'I2HMEPIA, gr. anc. et mod. s. f. D' To-oc, égal, et d' 'Нигtier du vent, Aller grand largue, ou : avec le vent de quar tier. (V. Navegar à la cuadra.) — Iralfondo, ital. Couler à pa, jour.) Equinoxe. — IoTr.aEptvô; KûxXoç), g r . .inc. et mod. fond. — « La gran fortuna... per la quale fu al fondo vna s. 111. Equateur. 'ISOMOZ, gr. anc. s. m. ( ? ETiit, aller.) (Proprement : naue Portoghese, il sabbato sanlo : veto è che si salua lutta la gente. 1. Lettre d'Andréa Corsati, ap. Ramus., t. i , p. Gorge, Cou.) Isthme, langue de terre, Détroit. — МЕгЗ -.£ 1 8 4 E. — //• aofundo, port. Aller au fond, Couler bas. — MEyasEt; -r) KopivOo; irdXi; EGTÎV, tepov a'yvov, 'Io-Oao:. » Périple « Bertholamen de Moraes, que com tormenta se Foy ao de Scyln.x , chap. KdpivOo;. fundo no cabo de Boa Esperança, que elle por mandado del ISGURAR , malt. v. a. (De l'ital. Sigurarc.) Assurer. rey Dom Joao tinha descuberto no anno de 1 4 8 7 . » P" Bar'I210N n.ANION (Isione pagnioné), gr. vulg. s. n. (De reto de Rezende, Brève tratado... de todos o visorrers, etc. V. i l . . Ms.de i635, Bihl.nat., n ° 8 3 7 2 - 5 , fol. 1 \°.—Ir cou lasonda "IUIOÎ , égal; voile aux côtés égaux.) Voile carrée en la muno, esp. (Aller la sonde à la main.) Aller à la sonde. ISKANDIL, turc, s. (De \'\\л\. Scandiglio. [V.]) Sonde.— — Ircon vicnto à lacuadra, esp. Aller grand largue. —Ircon — Iskandil atmaq, v. [Atrnaq, lancer.) Sonder. — On dit vicnto en popa, esp. Aller vent en poupe, faire vent arrière. aussi lié ioglamaq, prendre la hauteur de... avec la Sonde. — Ircon la marea, esp. Aller avec la marée, proliter de la ISKÈLÉ, turc, s. (Du gr. SxaXi.) Echelle, Port de re marée Ircorriendo, esp.Synony. de Correr. (V. a.Correr.)— lâche , Embarcadère, Cale d'embarquement. Ircorriendocon poca vela, esp. Courir sous une petite voilure; ISLA, bas lat. esp. s. f. (D'Insuta.) Ile. (Charte de 1 1 8 0 , Faire petite voile; Naviguer sous petite voile. (V.Yr.)—Ircosteando, esp. Aller côtoyant, Côtoyer. Le même que Costear. citée par les Bénédictins, continuateurs de du Gange.) — (V.) — Ir de lo, ou fie loo, esp. Aller du lof, Prendre le plus Islas de barboventa, les îles sur le vent, ou les îles du vent, près, Serrer le vent.—M. le comte O'hier de Grandpre.dans à l'entrée du golfe du Mexique. Dans le groupe des iles qui son Répertoire polyglotte delamarine (Paris, 1829), a donné peuplent cette mer, les iles du vent sont celles qui sont à l'est Ir de lo pour synonyme à Arribnr, arriver. C'est là une er par rapport aux autres; le vent d'est étant le vent rognant reur d'autant plus étrange, qu'à l'art. Loffer il donne avec dans ces parages. raison : Vir a lo, venir au lof. (V. Lo, Àbarloar, Ciiïir el ISLAND, angl. s. (De l'angl.-sax. Ealand.) Ile. I,e nom viento, Pellizcar el viento.)— fr de preca, port. Aller en de l'Islande est formé de la contraction d'Icc, glace, et /»course, aller pour faire des prises. (V. Galveta.)— Ir se à la tand,î\e, selon Bosworth, et simplement, selon d'autres, banda, esp. (Aller à la bande.) Donner à la bande. (V. Dar d'Ice et de Land, terre de glace.) — Island of icc, angl. s.
Liure d'antenne. L'antenne, composée du Car (V.) et de la Penne (V.), a un assez grand nombre d'Inzcnaturc faites de plusieurs tours d'un fort cordage. IOL, turc, s. Route, Voyage. — loldji, Passager. — Iolonndan saprnaq, v. (Se détourner de la route.) Dériver. IOLE, fr. anc. s. f. Petite embarcation, dont le nom s'é crit aujourd'hui Yole. (V.) — « lis venoient de trouver le batelier d'un petit canot ou lole de Norvège, ivre, étendu dans son bateau. >. Mémoires de Forbin.—L'ital. dit Iolo. 'UHIAl'iiI OZ,gr anc. s. m.(DeTTTT:O,-, cheval, etd"Ayo>, je transporte.) bâtiment-écurie. Thucydide, liv. n; Atrien, liv. v i ; Festus; Suidas; Polybe, liv. i, nomme ce navire 'Ixxnyo;.—V. Ecurie.
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GLOSSAIRE
(Ice, de l'angl.-sax.; isl. &, glace.) Ile de glace, Banc de glace; Banquise. ISLE, fr. anc. s. f. (Ou vieux fr. Ysele ou Isele.) Ile. Ce mot est resté dans l'anglais. ISNECCHIA, bas lat. s. f. (Du fr. : ) Esnèke. (V.) ISOCÈLE, fr. s. f. (Du gr. ЪоотоХг^ ["ho;, égal, pareil à; Sxs'Xoç, jambe], qui a les jambes égales.) A la fin du xvi siècle et au commencement du xvn°, on donnait ce nom au pont de la proue des galères, qui, en effet, avait la figure d'un triangle isocèle, dont le joug de proue était la base, les cuisses ou herpes, les deux côtés égaux, et le haut de la rode, le sommet. (J. Hobier, Cimstruct. d'vne gallairc, e
NAUTIQUE.
Ictm ; rus.Истмъ [Istmc] , Перешеекъ[Ре'»е'<Ле'/еХ/;].)Pointe de terre qui s'avance dans l'eau. ISTHMUS, lat. angl. s. m. (Du gr. 'hO,u.ó;. [V.]) Langue de terre; Détroit. — « J a m q u e aderat Theseus, proies ignara parenti. Qui v i r l u t e s u a bimarem pacaveral I s t h m o n . OVIDE,
Mêiamorph.,
liv. v u ,
V.
406,
— « Frigida tain multos plaçait libi Cyzicns aunos, T u l l e , Propontiaca qua finit Islbmus aqua. • P K O P E R C E , liv. 1 1 1 , é l é g . 2 1 .
IST1F ETMEK, turc, v. a. (Istif, de l'ital. Istiva. [V.J! Faire l'estive, Arrimer. Т2ТЮДР0МЕ11, gr. anc. v . a. (De A p ó u . o ; , course, et 1622.) d ' T t r u o v . [V.]) Naviguer à la voile, Singler. — V. 'ApuEviÇoi. ISOUT, madék. s. (YïHissou, bruit.) Vent. —A'mh, — ' h - n o o ' p o u . i a , gr. mod. s. f. Navigation à la voile, par oppo Anghin. sition à : Navigation à la vapeur; art de naviguer sur des ISPALLA, ital. anc. s. f. (Variante de Spalla. [V.]) Espale navires à voiles. de la galère. — «Scotte sono... et vi è una per Ispalla • ( les T2TIOKÛ11H, gr. anc. s. f. (De Turiov [V.], et de Kiór-/, écoutes sont..., et il y en a une par espale, une de chaque (V.J) Navigation a la voile et à l'aviron. Pollux, liv. 1, ch. 9. côté allant passer dans une poulie à Pespalc.» Bartol. Cres T m O N , gr. anc. et mod. s.n. (De Ъхо;. [V.]) Voile. — cendo, Nautica Méditer. (1607), p. З7. « AÓXOIVE; та puxpà hria. » Suidas. — V. ' A p u E v o v , Bupoa , ISPALMARE, ital. v. a. (Variante de Espalmare. [V.]) I l a v i o v . , Espahner. — « Ispalmare la galea. » Bartol. Crescendo, T 2 T I 0 n 0 I E i i , g r . anc. v . a . (Denoiiw, faire, fabriquer; Nautica Méditer. (1607), p. 6.—V. Spalmare. et d'To-Tiov. [V.]) Faire des voiles, et, par extension, Mettre ISPARMARE VELUM, bas lat. v. à. (Variante orthog. des voiles à un navire, le voiler. à"Impannate. [V.])—« Item, filum pio Isparmare, et agogie, ISTIVA, ital. anc. s. f. (Variante de Stiva. [V.]) Estive, piscis, clavasiones , etc.»Ляг. géno. de 1 4 4 - — V. Filum. Assiette, Bon arrimage. — « Nel officio del commito dal mettere la galea in Istiva » (mettre la galère en estive), « che ISPLAÏA, turc, s. (De l'ital. Piatta.) Rac. è lo stesso che in equilibrio, cioè eh' ella non penda più dalla ISPLËSTI, illyr. v. a. (De Plèsti, faire du filet, de la proda verso il fondo del mare, che dalla poppa, ni da banda corde, etc., et d'I* ou 7a, préf. qui indique l'achèvement.) dritta , che da banda sinistra, essendo che l'uno ò l'altro gli Commettre un cordage. impedisce la velocità del suo corso. » Bartol. Crescendo, ISPRAVATI, illyr. v. a. (Le même que le rus. ИспраЪить.) Nautica Méditer. (1607), p. 1 0 7 . — V . Spalmatura. Radouber. — Espravljênje, s. Radoub. ISTÏVARE, ital. ano. v . a. (De Istiva. [V.]) Faire l'estive, ISSALPA L'ANCRA, malt. v. a. (De l'ital. Salpare. [\.}) Arrimer, Lester. — V. Spalmatura. Salper l'ancre, la lever; Appareiller, mettre à la voile. ISTiMO, ital. esp. s. m. (Ou lat. Isthmus. [V.]) Isthme. ISSARCIA, bas lat. s. f. (Comme Exarcia [V.] et 4. Sar Т 2 Т 0 Д 0 К Н , gr. anc. s. f. (De Ъ т о ; [V.], et de AÉ/op-ai , da. [V.]) Hauban. — « ... Unam bonam et sufficientem ga- recevoir.) L'endroit qui recevait le nuit quand on avait déleam de centum et sex decim remis, bene aptatain, stagnam, sarboré. (V.) — « TeTÓSóxY), f,ОтоаУ/оиЕ^г, - ò v IGTO'V. » Suidas. calefatatam , spalmatàm , fornitam et garnitam bene et suf- — Eustathius prétend que c'était une pièce de bois placée à ficienter omnibus suis corredis » (ses agrès), « velis, amplus- la poupe (une sorte de croissant peut-être), sur lequel on tris, anthenis, arboribus, Issarciis, ancoris, remis, etc. » inclinait le mât : « SuXov хата irpóuvav ïlr/ov, xaO'oo XXI'VET«I Convention passée au nom de Philippe de Valois, le 3 avril 6 toro';. » i335, publiée p. З26, t. и de notre Arch. nav. ISTOK, illyr. daim. s. (Ou rad. slave Tek, exprimant ISSARE, ital. v.a. Hisser. (V.) — « Issare vuol dire Alzare.» l'idée de couler. En russe Иепись [Islok] signifie Source ; il Pantero-Pantera (1614). (V. Alzare, Ghindare, Izzare.) — a aussi ce sens en illyrien, et c'est par extension qu'il dé Issare la bandiera, Hisser le pavillon, Arborer ses couleurs. signe le point du ciel où le soleil se lève, point que le russe — Le port, écrit : Issar ou Içar. — Issare mano sopra mano, appelle Вослшкъ [Fostoke], mot fait aussi de Tek. L'Istok Hisser main sur main. illyr. veut proprement dire : La source du jour.) Est, Le vant , Orient. — Istòcsau (Istochane), adj. Oriental. ISSARMA, malt. v. a. Désarmer. T2T0KEPAIA,gr. anc. s. f. (De Тато; [V.], et de K E p a î a , 1SS0Ï (t sonnant) FALLA, malt. v. a. Aveugler, Étancorne.) Corne du mât, Antenne , Vergue. Ce nom convien cher une voie d'eau. — V . Falla. ISTEGA, lat. s. f. (Le même que Stega. [V.] ) Pont du navire. drait à merveille à la vergue d'artimon qu'on appelle la — « Istega est navis proscenium et tabulatimi, super quod corne. Т2Т0ПЕДН, gr. anc. s. f. (De Пооо;, génit. de Пои;, naute ambulant. Sicut Plautus ait in Crisulo : « Forte ego ut Istega consedi.» Fulgentii Planciadis Expositio sermo- pied, et de Тото;. [V.]) Le Pied du mât. num antiq.., Bibl. nat., Ms. Cordel., n° 100. T 2 T 0 2 , g r . litt. s. m. (De°hTr,p.i, mettre debout, dresser.) ISTHME,fr. s. m. (Du ht. Isthmns, fait du gr. 'heu.ó;.[V.]) Mât. (V.Катарт!.)—TaTÒ;àpTEu.óvo;(Ato-Jartéwono-.v),gr. litt. (Ital. esp. Istmo; port. Istituto; isl. Eid; angl. Isthmus; holl. mod. Mât d'artimon.(V. K a x â p T i TYJ; iiETÇâva.) —Чато;Еи.тсроail. Erdenge; dan. Smalt land; suéd. Nds; basq. litt. Lubesa; O-OEV òGóvrj; (Isto-s ebrosthè-n ossoni-s), gr. litt. mod. (Mât du turc, pers. Boghaz; illyr. daim. Prevlàcs (Prevlatch); val. perroquet de devant ['Еаттро;].) Petit mât de perroquet. (V. 1
GLOSSAIRE NAUTIQUE. obôvr,.) — 'lato; peyâXr,c oOovîio; (Isto-s mégall-s ossonido-s), gr. litt. mod. Grand màt de ca catois. (V. TÇipitoûxi той U.EYCCXOU хо^рартохртЕОкрЕуои ; o8ôvtç.) — 'Ьто; ргуаХтц oôôvr,; (Isto-s mcgali-s ossôni-s) , gr. litt. mod. Grand niât de perroquet (V. TÇipiroûxi той pevâXou а7таи.тта^(у . éOoV»).) — 'Ьтос TY); irXupW ft'-* plàri-s), gr. litt. mod. Mât de misaine. (V.ИХмрт,, ТрсухЕто, KserâfTt тт-с 7сХмрг|<;.) —'Ьтос той OOAWVOU (Isto-s ton. dolonou), gr. litt. mod. Mât du grand hunier, ou Grand mât de hune; Mât de hune. (V. AOXOJV, TÇiovrcoôxi -щ- y a u x t a ç . ) T^IIITCOUXI той u.irau.Tcéyou ;
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IUK, turc, s. (Proprement : Fardeau, poids.) Charge, Chargement, Cargaison.—lui tchiqarmaq, v. a. (Tehiqarmaq, ôter.) Décharger un navire. IUNYIR , ou Iunyer, comme on le trouve quelquefois, cat. anc. v. a. (Du lat. Jungerc, joindre.) Ajouter à une chose; par exemple, ajouter un câble à un câble, les Episser, comme disent les marins français. (V. Grupial.)—lunyir a vêles. (Lat. Jurrgcre vélum ou velu velis.) Faire plus dé voiles , Forcer de voiles.—Mas lo notxer ha poder de totes altres cosesà fer ab conseil dels panesos, detallar arbres,è tolre de vêles (V. Tolrc), è lunyir à vêles, è de pendre una volta, è de fer tôt ço que pertanv a la паи.» (De plus, [Mas, lat. Mugis, et non pas Mais', ainsi que le dit le tra ducteur de M. Pardessus] , le contre-maître a le pouvoir de faire, avec le conseil des officiers de poupe, toutes autres choses, comme couper les mâts, diminuer de voiles, forcer de voiles, prendre telle ou telle route [utile au navire] [et non pas : Virer de bord], enfin , de faire tout ce qui appar tient au commandement et à la direction du bâtiment.) Con sul, de la mer, chap. 1 7 , édit. Pardessus.
ITACLE, ITAGLE , fr. anc. Variante d': ITAGUE, fr. s. f. (Variante d'Utaquc, d'Hutague, d'Utage, d'Estaguc, d'Itaclc. [V. ces mots.]) (Gr. anc. 'ETCITOVO; ; gr. litt. mod. 'Aprôp ; gr. vulg. M a v T a p i ; bas lat. Amans, Amantus, Amanus, Mantus, Sosta ; ital. Amante, Mante, Manto, Taga ; sicil. Sosta; vénit. Sosta, Susta, Manto; géno. Amante, Manto ; malt. Manti ; esp. Amante, Ostaga, Fustaga, Guardin, Ustaga ; port. Amante, Cubo de tripa, Os taga; isl. Drngreip, Dragreipi, Hefîll; ail. Mantcl, Drehreep; holl. Mantel, Draaircep; dan. Mantel, Drcireb; suéd. Man tel, Drejrep ; rus. Мантель [Mauntcl], ДрайрепЪ [Draïrcp1VIK MANGERTOK (Jvti manguertok), groën. s. ( IviA , pe[; angl.-sax. Туе, Tie, Thye; angl. mod. Bunner, Туе; lasc. Tayc; basq. Itaga; bas bret. Itah; vieux fr. Eslague, pain; Mangcrtok, dur.) Biscuit. IZAR,esp. v. a. (Le P. Larramendi [ 1 7 4 5 ] prétend que Etaglc, Etague, Hutague, Itacle, Itagle, Itar/ue, Utage , Utaqac, Ytaiguc, Ytague.) Nom d'un cordage qui porte, à ce mot est basque, et qu'il vient d'izatu, élever. Nous l'une de ses extrémités, un poids qu'il doit hisser, non pas croyons, quant à nous, qu'Izatu vient d'Izar, fait, comme seul, mais à l'aide d'un palan fixé à l'autre de ses extrémités. Pital. Issarc, du gr. TJ^oç.) Hisser. — lzar la vela, la verga, Les antennes des bâtiments latins sont levées et baissées au Hisser la voile, la vergue.— Isar la bandera, Hisser le pa moyen d'Itagues simples ou doubles, selon la grosseur de villon , Arborer ses couleurs. l'antenne; ces itagues ont conservé le nom d'Aman (V.), IZBANDID, turc, s. (De Pital. Sbandito, banni.) Corsaire, qu'elles avaient dans les galères de France. Elles passent Forban , Pirate. — V. Dën-yz khyrsyzi, Qourzan. dans une ou deux poulies, tournant dans la tète du mât. Il IZGUBIT1 (Izgoubiti), illyr. daim. (/=, dehors, Gubiti, en est de même pour les vergues de hune de quelques na vires ; mais en général, dans les bâtiments carrés, la tète du mât perdre.) (Du slave Г116, radical des mots exprimant l'idée de de hune, que l'on ne doit pas affaiblir, n'est point percée d'un perte , ruine, disparition, qui a faille rus. Губите [Con clan pour recevoir la poulie d'Itague. L'Itague passe alors trite] , le même que Gubiti, illyr.) Faire jet, Jeter par-dessus dans une poulie attachée à la tête du mât. Les vergues de le bord, Jeter à la mer. — Izgubjcnjc (Jzgoubiènié), s. Jet. hune de tous les grands bâtiments sont portées par deux IZPETI , illyr. daim. v. a. Hisser. — V. Dizati, fait de Itagues. De fausses Itagues ou Itagues supplémentaires sont mises en place pendant le combat, pour fonction Pital. Izzare. (V.) ner à la place de celles qui seraient coupées. LTlague prend IZRËDITI, illyr. daim. v. (Iz , d e , Rcditi, ordonner, le nom de la vergue ou de la voile qu'elle porte. Quand préparer. [De Bcd, ordre, méthode, qu'on trouve dans le l'artimon était envergué sur une antenne, son Itague était rus. Череда [Tchércda], venant de Чред [Tchrcd], slave: passée comme celle des galères dans les navires qui n'avaient tour, ordre.] Armer, Arrimer, Équiper, Gréer. — Izrcdjrn point de perroquet de fougue ; dans les autres , elle passait (Izrèdiène), illyr. daim. s. Armement, Arrimage, Equipe par une poulie capelée à la téte du màt d'artimon. Les manment, Gréement. telets de sabord sont levés par des Itagues, cordages qui IZRIBBATI, illyr. daim. v. (Iz, de,Bibbati, pécher[Ribba, traversent la muraille du navire. Le palanquin de ris a une Ilague frappée à la bande de ris inférieure, qu'elle sert à éle poisson]. Repêcher, Belirer de l'eau; Draguer (une ancre, un canon tombé à la mer). ver rptand on veut prendre des ris. — V. 'Iaaç. 1TAQUE, fr. anc. s. f. (Variante d'[flaque [V.] etd'Etague. [V.]) Itague. — « Itaque est vn cordage gros à proportion du fais (sic) qu'il doit porter; l'vn des bouts de ce cordage est attaché à la vergue droit au milieu , et, par le moyen d'une drisse qui passe dans une poulie, la vergue se hausse jusque dans le lieu où elle doit demeurer.» P . 4 1 , Explication des noms des pièces, etc. Ms. (xvn siècle), Areh.de la Mar.,car ton : Mémoires et pièces diverses, n° 56. — Cette définition, donnée par l'auteur anonyme, ne s'applique qu'à PItague du hunier, qui, en effet, s'attache au milieu de la vergue de hune. L'Itague de l'antenne d'une voile latine s'attache beau coup plus près de l'extrémité du Car (V.) que celle de la penne. (V.) e
1ZVADITI SIDRO, illyr. daim. v. a. (Sidro, ancre; Vaditi, tirer hors.... [c'est le russe : Валишь, tirer à soi] ; Iz, de.) Lever l'ancre. IZVOS, illyr. daim. s. m. (Iz, de; Voz, barque - Trans port par bateau; Batelage. IZVUCHI, illyr. v. a. (Vàcld [Voutchi.]) Tirer, Haler.— Izvucld sidro, lever l'ancre.—V. Isvàditi sidro. IZZA! ital. impér. (D'Izzare, variante orthogr. d'Issarr. [V.]) Hisse! — •< Izza, quando si solleva in alto l'antenn.i, о altra cosa. » Bartol. Crescendo, Naulica Méditer.(I(M>- . p. 1 4 2 . 1ZZOM, malt. v. Saisir, Serrer, Souquer.
[Lettre I : i 5 o articles.] Г08.
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
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J. (JE, I).
JAAGEN, holl. v. a. (Oe Jagt. [V.]] Chasser un navire. JABEQUE," esp. s. m. (Orthographe moderne de Xabeque.) Chabek, Chebek V. Euxabe<pie. JACERE, lat. v. n. En parlant de la mer : Être calme. (V. Jacio) ; en parlant de l'ancre : Jeter. (V. Jnchoram jacere.) JACCHIO, napol. s. m. Espèce de filet dont se servent les pêcheurs de Naples. Il est de forme ronde. Focabol. dclle parole dcl dialet. napolet. JACIO OE MAR, esp. s. m. (Étymol. incert. Peut-être de Yacer; lat. Jacere, être couché. Lucain a dit : « Servatum bello jactiit mare.» Eiv. n i , v. 52.1, ; et Juvénal : « Postquam jacuit plénum mare. » Sat. x n , v. 6 2 . ) « Grande bonasse de mer. «Oudin. ( 1 6 6 0 . ) Calme plat.— V. Calma chicha, Calma muerla, Calmazo. 1. JACK, JAK, angl. fr. ane. s. Orthog. mod. Yacht. (Ail. Jaeht.) (? Oe l'ail. Jacli, qui exprime l'idée de rapidité, de soudaineté. En holl. Jagt, Jacht, signifient Chasse ; Jachten signifie se presser.) Bâtiment léger,fin, rapide, que les sou verains , les princes, les riches amateurs, entretenaient ou entretiennent dans certains ports pour les promenades en mer, les régates, les voyages d'agrément. Ces bâtiments de plaisance étaient, au xvn siècle, magnifiquement dé corés, gréés avec luxe, et armés de quelques excellents marins. — « J'ai rendu compte au Roy de ce qu'il vous a plu de m'escrire le 2 de ce mois sur le sujet du bastiment anglois qui a esté salué en arrivant au Havre ayant esté pris pour un Jack du Roy d'Angleterre. Cet inconuenient est de peu de conséquence et ne peut porter aucun préju dice au seruice de Sa Maj. ni à l'honneur de son patiillon. » Colbert aii duc de Saint-Aignan, 9 mars 1 6 7 8 . Ordres du Roy, vol. XLIV, p. i 3 8 v°, Ms. Arch. de la Mar. — ..Mon sieur Arnoul, ayant esté informé que mon cousin le duc de Yivonne a laissé dans le port de Toulon, à son retour de Messine, un bastiment en forme de Jak qu'il a fait faire à ses dépens, pendant qu'il a esté dans la dite ville, je vous fais cette lettre pour vous dire que mon intention est que vous fassiez remettre ledit bastiment à celuy qui sera por teur de ses ordres pour le receuoir; et la présente, etc. » Lettre du Roy au sieur Arnoul, intendant de la mar. à Tou lon (Saint-Germain, 1 7 mai 1 6 7 9 ) . Ordres du Roy, vol. n° XI.VI, p. 2 8 6 , Arch. de la Mar. e
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2 . JACK, angl. s. Pavillon de beaupré. JACK-TAR, angl. s. (Jeannol-Goudron. Johnson avertit que Jach, diminutif de John [Jean], est un sobriquet donné à un arrogant et méchant compagnon. Il est étonnant qu'on l'ait appliqué aux vieux hommes de mer; il semble qu'il ne conviendrait qu'aux marins d'eau douce, qui affectent des airs marins , et sont aux vrais matelots ce que les matamores sont aux vrais braves.) Loup de mer. — V. Tar. JACK VVITE A LANTERN, angl. s. (La lanterne, le fanal de Jeannotle Rlanc.)Fcu Saint Elme.—V. Corpo-sant, Fermés (ire , Saint Elmôs fire, Saint Helen's fire.
JACOBSTAB, ail. s. Bâton de Jacob. JACTARE, lat. v. a. (Fréquentatif de Jacerc, jeter.) Jeter à la mer, Faire jet. — Jactari, v. dép. (Être jeté.) Être balotté par la mer, par la tempête. — « Ventis dubius Jactatabar et midis. » Ovide , Êlég. 2 , liv. m. —.. Frater ut /Eneas pelago U n i s omnia circum Littora jactetur... » Virgile, Énéid., liv. 1 , v. 6 7 0 . — Jactttra , s. f. Chose jetée à la mer, dans l'intérêt de la conservation du navire. — « Si in mari Jactura facienda sit, equi ne pretiosi potins Jacturam faciat, an servuli velis? » Cicéron, de Offic., liv. m , chap. 2 З . — « Qnse duntaxat Jactura contributionis locum dat, qu* facta est depcllendi communis periculi gratia. » Pandectes, liv. xiv, tit. 2 , art. i . — Jaettts , s. m. Jet.— « Si laborante nave jactus factus est...» Pandect., liv. iv, tit, 2 , art. 2 , § .',. JACTO , port. s. m. (Ou lat Jactus. [V.]) Jet. JAOAR (Iadar), isl. s. Rivage, bord de la mer.—V. Fiara, Fioru bord, Sjafarströnd, Siôar-mâl, Siôar-sida, Srôarströnd, Strönd. JAORILO (Iadrilo), illyr. daim. s. ( D e Jedro. [V.]) — Mât. — Ce mot est ancien , et hors d'usage. — V. Jedàrnji. JACA, suéd. v. a. (Oe Jagd.) Chasser. JAGD, all. ; JAGT, holl. suéd. dan. (? D e l'angl.-sax. Hch ta n, poursuivre.) Chasse. — Jagt inaaken, holt. v. a. (Faire chasse.) Chasser. (V. Jaagcn.) — Jagd machen , all. v . a. Chasser. (V. Jagen.) — Jage, dan. v . a. Chasser. (V. Giöre Jagt.)—Jager, Jœger, dan. s. [V.]) Chasseur; vaisseau qui donne la chasse à un autre, qui en poursuit un autre. — «Natten inellem den 3 o og 3 i » (mars), .. ncermede en sluppe sig kysten ved Skovshoved, men blev tilbageviist af v o i e Jœgere.—Dans la nuit du 3 o au 3 i , un Slop s'approcha de la côte près de la Pointe aux bois » (Hoved, tète, cap ; Skov, bois), « mais il se retira devant un de nos navires qui le chassa. » Bardenfleth , Udkast til en milttair beskrivelse over slaget paa kiebenhavns rhed den 2 april. 1 8 0 1 , p. 1 . er
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JAGETROSSE (laglitrosse) ,Алх\. s. (Proprement : Corde de chasse. Pourquoi : de chasse? c'est c e que nous ignorons.) Grelin, selon Const. Wilsoët ( 1 8 З 0 ) ; Haussiere, selon II. Fisker ( 1 8 З 9 ) . JAGTSKIP, isl. s . (De Jagt, chasse.) Navire qui donne la chasse, qui va à la découverte, qui court en avant d'une escadre ; Yacht. JA1NE (Kaïne), vvol. s. Tempête, Ouragan, Gros temps. JAKOR (Iakor), illyr. s. Ancre. — Sidro , Якорь. JALOUSIE, fr. s . f. ( D e l'ital. Gelosia.) Balustrade qui fermait la galère à la poupe.— « Une espèce de banc fermé par dehors de petits balustres qu'ils nomment Jalouzie de mezze pouppe. » J. Hobier ( 1 6 2 2 ) . — « Epistemon, gardezvous de la Jalousie » (ne vous appuyez pas sur la Jalousie brisée);., je y ai v u tomber un coup de foudre. >. Rabelais, liv. i v , chap. 2 0 . — V. Gelosie, Pavesade. JALOUX, fr. adj. ( D e l'ital. Geloso. [V.]) (Esp. Celoso.) Se dit d'un navire faible de côté, portant mal la voile, et se couchant sur un de ses flancs, au moindre effort qu'un vent
GLOSSAIRE NAUTIQUE. un peu fort fait sur ses voiles. Ce mot a vieilli; c'est surtout dans la marine du Levant qu'il était autrefois en usage.— V. Saure. JAMBE D'AMAN , fr. anc. s. f. (De l'hai. Gamba.) L'A man ou itague de drisse d'une antenne était terminée par un croc, du côté qui restait fixe à un point du bord du na vire. Ce croc n'entrait point dans une boucle tixée au platbord , mais dans une estrope longue, tenue à cette boucle. C'est cette estrope qu'on appelait Jambe d'aman. Il y avait des palans, le prodon, par exemple, qui étaient munis de ces estropes ou Jambes. — « Plus une Jambe d'aman du trinquet. «Estât de la galère Haudancotirt (1661), Ms. ti° 3,
Ribl. hist. de la préfect. de l'Aube. JAMBE DE HUNE, fr. anc. s. f. (Ïambe de hune ou de revers. — « En ce moment, il nous parut trois vaisseaux qui estoient luy » (le chevalier de Lerv, montant le Cheval marin), « lequel auoit aussy parlé à ces sept vaisseaux d'Al ger, et avant cela avoit donné chasse à trois autres auxquels il auroit parlé, sans que son mast de hune d'avant rompit en pièces, le fer des Jambes de hune ne valant rien et ayant aussy rompu. » Du Quesne à Seignelay, 5 juillet 1681 ; Arch. de la Mar. JAMBOR (lammbor), illyr. daim. s. m. (Corruption de larboro [V.] Le matelot de Sebcnico, qui à Ancóne, le 22 août 1841, fit avec nous la nomenclature illyr. dalmate des pièces et des cordages du trabacolo Padre-immortale, ne nous donna point le mot Jambor; il prononça très-intel ligiblement : larboro, et ajouta quand nous écrivions : « Quasi : Arboro , parola veneta marinaresca. ») Mât (John Stull.) —V. Arbul, Arbuo. JANGA, port, s. f. Étymol. incert. Probablement du lat. Jungere, dit Constancio (Novo dierionario critico e etymol. da
lingua portugaeza), qui définit l'embarcation à laquelle on a donné ce nom : 1 Genero de embarcaç'ao chàta transportai madeira. » JANGAOA (Djangada), esp. port. s. f. (Etymol. incert. » Probablement de Janga [V.], dit Constancio. ») Radeau. La Jangada dont se servent les naturels du Brésil est un radeau, généralement composé de cinq arbres réunis les uns aux autres par des chevilles. Son arrière est carré; son avant est angulaire, l'arbre du milieu étant le plus long des cinq, et les deux qui le touchent étant intermédiaires par leur longueur entre celui-là et les deux derniers extérieurs. Ce radeau porte un mât et une voile. Il sert au transport des marchandises, du bois et des hommes. Constancio dit qu'il est affecté aux rivières. Il prend aussi la mer, et 011 ren contre quelquefois de ces flotteurs à cinquante ou soixante lieues au large. Les Jangades chavirent souvent; dans ce cas, les nègres qui les montent dégagent de dessous le radeau le mât et la voile, et sur la nouvelle face réinstallent l'un et l'autre. A Pernambuc il y a des Jangades destinées à la pêche. Voici une courte notice que nous a communiquée, au sujet de cette espèce de navire, notre ami M. le comte Alex, de Stackelberg, ex-officier de la marine russe, atta ché, en 1842, à la mission russe à Rio-Janciro. — « Dcscri\>cào da Jungada de pesca. — Compoem-se esta de ciuco pàos de quaranta palmos de coinprimento « (environ 40 pieds, ou i3 mètres de longueur), « e cinco de grossura cada hum, aos quaes se-da propriamente o nome de paôs de Jangada, madeira que so' existe nas proviucias de Pernatnbucco e Alagôa. — As peças de que se compoem esta especie de embarcaçâo sao : o banco de vela, que se acba sentado sobre huma taboa chamada : caningoa «(de Canna sans doute. Ce 1
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plancher est, en effet, un assemblage de cannes, comme on le verra plus bas), « corn nove buracos » (trous) « nas quaes a vela toma as différentes posiçoes segundo os ventos. A vela esta atada ao mastro e aberta he sustentada por este, e pela retranca » (espèce de balestron [V.]) « que escoratla na mas tro por huma especie de forquilha, e estendida ate a ponía da vela, conserva aberta a mesilla pelo tempo que sc-quer. Ho mcio da Jangada se acha colocada huma forquilha, cha mada aracamblez, que serve de deposito as poitas e linhas para uso da pesca. A poupa da Jangada esta liuní banco chamado do governo, o qual serve de assento ao Diestro (patron) «de mestna, que a dirige pelo remo « (un long avi ron) «entroducido entre as pontas dos paos,a cujos lugares daô o nome de calsos. A bolina he introduzida no mcio da Jangada perpendiciilarmente encostada ao banco da vela, e lhe serve coni o de quilha, sem a qual expoeni-se a virar » (chavirer) « a Jangada, ü dous pequeños tornos» (taquets de tournage^ «que se achaô a poupa, chnmaS se cassations* (de Cassai; border la voile), «e a elles se-ata a escota, «pie esta pre/.a sobre a retranca; o torno porcin da proa, a que chainaS toit te de proa, serve para a elle se alar a corda o u poita, corn que se-da fundo, Serviendo-Ihe de ancora h 11 nia pedra a qual daô o nome de Tauassu » (Taouassou). — Don Jorge Juan et Don Antonio de Ulloa (que Lescallier, p. 463, t. I
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de son Traité du gréement, ¡11-4", Paris, 17111, appelle
Don Juan de Ulloa par une sorte de contraction du n o m de cet officier avec celui de son collaborateur donnent, p. 261-266,1. 1 de leur Relación historien del viage a la America meridional (Madrid, 1748, in-8°), une description détaillée de la balza ou Jangada en usage au xv 111 siècle à Guavaquil. Les détails principaux de cette description se rapportent généralement avec ceux que nous avons donnés au commencement, d'après les renseignements qui nous ont été fournis par un capitaine de navire du Havre, qui a tait longtemps les voyages du Brésil (M. Prudhomme, ancien officier des marins de la garde impériale); il y a cependant quelques différences qu'il est bon de signaler. Ainsi la Jan gada de Guayaquil, décrite et gravée par Jorge Juan et An tonio de Ulloa, est composée de cinq à neuf arbres; sa pointe est à l'arrière au lieu d'être à l'avant, comme le tait comprendre cette phrase du texte des voyageurs citéstp- 263, alinéa 469) '• « El palo mas gruesso de los que componen la balza (V.), lo dexan , que sobresalga en largo à los otros por la parte posterior de ella. » Le niât de cette Jangada n'est pas un arbre planté verticalemententre deux dés pàos, ou sur celui du milieu , mais une sorte de chèvre compó sée de deux pièces, réunies par leur sommet, et établies par leurs pieds éntreles derniers paos- de chaque bord. Un élai à l'avant cl deux haubans allant à l'arrière servent d'appuis à cette chèvre, que Juan et Ulloa désignent par ces mois : « Cabria que sirve de palo. . Un plancher de cannes dé tablas de cañas-) recouvre les paos; il est nomme par nos auteurs : Baibaeoa ou Cubierta. La Jangada de Guayaquil va aussi bien au plus près qu'un bâtiment à quille, et cela par un artifice très-simple. Les navigateurs qui vont à la mer sur ce radeau emportent quelques planches île trois ou quatre raras de long (12 ou 1 5 pieds environ', appelées guares. Us introduisent ces planches entre les paos, >ur l'a vant, pour faire lol'ferla Jangade; soi l'arrière, pour la faire arriver. Quelquefois, au lieu d'un guare, ils en mettent plu sieurs qu'ils enfoncent plus ou moins, selon qu'ils veulent se tenir plus ou moins dans la situation donnée. Outre ce moyen de gouverner, ils ont à l'arrière une large planche qui sert de gouvernail et de guare tout à la fois. Un mâtereau .mi sert de point fixe à une poulie où va pas planté sur e r
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set la bouline de la voile ; il est appelé bolinero. Sur la baibacoa s'élèvent quelques morceaux de bois, supports d'un toit couvert de feuillage?. Quelques Jangades ont deux mâts. — Le mot Jangada, désignant le radeau, est dans le portu gais depuis longtemps; on lit en effet, chap. /,5, part, m , Comment. Dalboquerque : « Porque os bateis... eram perdidos... ordenou de mandar fazer huma Jangada de taboes sobre hums paos, em que se uieteo. » (V. Almaadya.)— Jangada est pris par quelques anciens auteurs pour désigner une réunion de petites embarcations liées ensemble ; l'histo riographe portugais Goes dit : « Jangadas de vinte paraos que vinhaô encadeados. » (Y. Parao.) JARCIA, esp. s. f. (Même étymologie que l'ital. Sartia. [V.l On écrivait autrefois Xarcià.) Cordages, Manœuvres, Gréement, Agrès. — Jarcia mucrta, Les manœuvres dor mantes. — Jarcia viva, Les manœuvres courantes. — Jarcia mayor, Grands haubans. —Jarcia de triquete, Haubans de misaine. (V. Mayor.) —Jarcia de mesana, Haubans d'arti mon. — Jarcia de gabia, Jarcia del mastelero mayor, Hau bans du grand màt de hune. —Jarcia de velaeho, Haubans du petit màt de hune. —Jarcia de sobre mesana, Haubans de contre-artimon, Haubans île perroquet de fougue. — Jarcia del juanete mayor, Haubans du grand mât de perro quet. — Jarcia del juanete de proa, Haubans du petit mât de perroquet. — Jarcia delperiquito, Haubans du mât de perruche. — Jarcia de un colco, Cordage commis une seule fois, comme l'haussière. — Y. Rastimento, Coffa, a. Galeon, Nahio. , JARDIN, vieux fr. esp. s. m. (De l'ail. Garten, ou de l'angl. Garden, que Ferrari fait venir du lat. Hortus, quand d'autres, et, par exemple, Wachtcr et Jault, le tirent du cel tique Gardd, qui, au pays de Galle, désigne un lieu enclos. L'angl.-sax. a Geard [Gbéard] pour nommer un enclos. Jault pense que, de Gardd, les Latins auront fait : Hortus ; cette supposition méritait qu'on l'appuyât de quelques preuves.) » C'est un nom que quelques-uns donnent aux bal cons d'un vaisseau qui sont ouverts. » Attbin, 1 7 0 2 . Ce nom, que nos marins de Provence avaient emprunté aux Italiens (V. Giardino) pour nommer la galerie latérale de la poupe du vaisseau, était fort peu usité au xvu siècle, si peu même que Guillet ( 1 6 7 8 , i 6 8 3 ) ne crut pas devoir le recueillir à son art. Galerie. A la vérité, Desroches [ 1 6 8 7 ) consacra au mot Jardin la définition que reproduisit Aubin en 1 7 0 2 . M. le colonel hanovrien C. H. Muller, dans f Index français de son Polygtossarium nautieum (sans date, mais publié en 1 8 4 7 ) , appelle Amour ou Jardin d'amour les bouteilles. C'est la première fois que nous voyons ce ternie, assurément tout à fait inusité aujourd'hui en France, et qui, nous le croyons, n'eut cours sur les vaisseaux français à aucune époque. Le Père Pourpier, à l'art. Arrière ou pouppe des vaisseaux, chap. i 3 , liv. i de son Hydrographie(1G/,3), s'exprime ainsi a propos des galeries : « Autour de la pouppe il v a es grands vaisseaux des Galeries, Galions ou Pavillons. La galerie se fait d'ordinaire derrière le vaisseau; celles d'à costé, s'il y eu a, s'appellent Galions. Aucuns ne mettent que des Pa villons ou Cabinets, artistemciit peints et travaillez, qu'ils posent sur les coins. En quelques vaisseaux les galeries sont couvertes. En d'autres, non. Voire sont parfois si grandes -qu'on y fait des Jardins. La galerie de la Couronne est si grande, qu'elle peut contenir plus de cent cinquante per sonnes. » — En esp. Jardin est le nom des latrines des offi ciers, de la Bouteille. e
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JARETA, esp. s. f. (Variante orthogr. Xaréta. [V.]) Caillebotis ; Filet de casse-tête; Trelingage.— V Bongo.
JARNBARDI, isl. anc. s. (Jarn, fer, et Bard. [V.]) Navire armé d'un éperon de fer ou garni de fer sur ses côtés. — « Is igitur cum fratre Sveno, duabus navibus, et in his qua ipse vehi solebat, omnium maxima, a ferratis lateribus, vel ferreo rostro, vel barba Jarnbardi dicta suis nutantibus sub venu. » Torfé, Htst. Noreeg., 1 1 part., p. З 1 4 . — Dans notre Arch. nav., t. i , p. 1 4 2 , nous avons donné, d'après J. Strutt, la figure d'un navire muni d'une ceinture et d'un éperon de fer. JAS, fr. s. m. (Ce nom qu'on a prononcé Jouet, si nous en croyons Guillet ( 1 6 8 0 - 1 6 8 З ) , ce nom qu'on prononce quelquefois : Jouai, Joaille, Jal, et dont on a fait Enjaler, quand il semblait qu'on en dût faire Enjaser, si Xs est réel lement orthographique, a une origine qui nous est inconnue. Il n'a évidemment rien de commun avec le vieux français : Jas, Jau, /«/[lat. Ga/lus], coq, ni avec le provençal :Jas, qui désigne la bergerie. Faut-il le rapporter au basque Jasô, signifiant, selon le P. Larramendi, Élever, Dresser, le Jas forçant l'ancre à se dresser et à mordre la terre? N'est-il pas plus simple de le dériver du lat. Jacere, Être couché, parce qu'il est toujours gisant sur la terre quand l'ancre fonc tionne? Nous ne proposons sérieusement ni l'une ni l'autre de ces étymologies, quelque apparence qu'elles puissent avoir toutes deux. Contentons-nous de dire que Jas est sans ana logie dans les langues maritimes comme dans les langues vulgaires de l'Europe, et qu'il est assez moderne dans le français. Il paraît remonter au commencement du xvn siè cle. Le P. Fournier donne ce terme dans son Hydrographie [ 1 6 4 З ] ; Cleirac, .contemporain du savant jésuite, nomme seulement Essieu [V. Anchre] ce que l'auteur de XHydrogra phie nomme Jas.) (Gr. mod. Точтсос; ital. cors. géno. Seppo, Ccppo; esp. port. Серо; cat. Cep; lang. Cèp; vieux fr. Cep, Sep, Sept; ar. côte N. d'Afr. Cèpo; bas bret. Jouël; basq. vulg. Chuala; provenç. Djass; atigl. Stock; ail. Ankerstock; holl. dan. Ankerslok; suéd. Ankarstock ; rus. Анкергшпокъ [Ankerehtok], Штокъ y якоря [Chlok ouiar\oria], Якорный штокъ [Inkornii chtokè]; hongr. Horgonyducz [Horgognedouts] ; mal. Tanggam.) — Jas d'ancre se dit de deux pièces de bois de même figure et de même échantillon , que l'on cheville au bout de la verge de l'ancre pour la faire tomber sur le bon côté, étant au fond de l'eau. » Desroches ( 1 6 8 7 ) . « Le Jas ou essieu est toujours aussi long que la vergue; il est bon d'en auoir plusieurs de rechange.» Four nier, Hydrographie ( 1 6 4 З ) , liv. i , chap. 2 1 . — V . à l'art. Ancre, p. 1 2 0 , lig. 2 , lettres DD. e
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JAUGER, fr. v. a. (Du bas lat. Jalagium, fait de Jalo, Galo, galon, mesure usitée en Angleterre pour les liquides. Du Cange pensait qu'on devait rapporter Galo au grec Гаи\6c, terrine où l'on recueillait le lait.) (Gr. mod. Катарггрм; esp. Archear; ail. Aichen; holl. Doppen, Ykcn, Ijken; dan. Maale etskib; snéd. Mata ut skeppet; rus. Вьш'ЬрпЪашь \Vimérhatë]\ Mesurer la capacité d'un navire. JAUM1ÈRE, fr. s. f. (Orig. inconn.) (Gr. mod. Tiu.ovu'pa; corse, Occhio del timone; cat. Fogonadera del timon; esp. Timonera ; port. Timoneira ; vénit. Losea del timone ; pro venç. Timounière; ar. côteN. d'Afr. Kabba de Timoiui ; rus. Гсмьмъ-порть [Helme-porte].) Trou pratiqué à la voûte du navire pour l'introduction de la tète du gouvernail. — Jaumière, qui n'est pas dans la première édition de XHydrographie (164З), est dans la deuxième (1667). JAUTEREAU, fr. anc. s. m. (Variante orthog. de Joutercau [V.] et de Jotereau. [V.]) JAZÉR, port. v. n. (Du lat. Jacere, être couché.) Gésir. — « Onde, naquella que Jaz de banda de leste. » Boteiro de
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JET (То), angl. v. a. (Du fr. Уел [V.]) Jeter, Faire le Jet. doni Joham de Castro (i54i).— « Jazcrem roda, Rôder, al ler çà et là. (V. Voltar.)—Jazer sobre ancora. (Ou lat. Jacerc 1. JETÉE, fr. s. f. (Gr. anc. Хт,).т„ Xioua; gr. mod. [V.] supra anchoram.) Être à l'ancre. — « E pouco mais avya rXuaaa, 2za).a; bas bret. Chété; illyr. daim. Strâna od lûke; de hua hora que .la/.iam sobre ancora, quando virom bufi rus. Дамба [Dammbà], Плотина [Plotina], Заплотъ [Zahomen que estava en terra contra elles. » G. E. de Azurara, plotc]; mal. Djembatan, Timbouk, Titih, Titt-an ; madék. Chron. de Gitine (il^^S), chap. Tan-ranou; chin. Pd.) Construction élevée à l'entrée d'un JAZIDA, JAZIGO, port. anc. s. f. m. (Oe Jazcr, Être gi port, pour l'abriter contre les flots et pour en prolonger le sant.) Mouillage, Ancrage, Rade, Havre, Abri. —« Evirami canal au large. huma angra jnnto de hum palmar, onde o mar dava Jazigo. » 2. JETEE (LA), fr. anc. s. f. (L'endroit d'où tombaient à Comment. Dalboq., part. I, chap. 15. —V. Botar de fora. la nier les déjections.) Latrines. {Art de bâtir les vaisseaux, JEDÂRCE) Jedartclië), illyr. daim. s. Petite voile. — Je- 2 ' part., p. 40.) dra napeli (Napcti, tendre), Faire voile, Appareiller, Partir. JETER, fr. v. a. (Mauvaise orthographe de Jet ter pour — Jedra snixiti (Snixan, humble), Amener les voiles. On Jecter; du lat. Jactare. Cette orthographe est très-ancienne; dit aussi -.Jcdraspustiti.—Jedra sfitti [Sfitti, rouler ; rad. slave 011 trouve dans Joinville : « Lèvent qui nous avoit flatis » Vi, tourner), Ferler, Serrer les voiles. On dit aussi : Jedra [pousses] « sus Chypre, là où nous deumes estre noies, leva zatvoriti (Tvor, faire fermer). — Jedrèn, adj. Voilé, Faisant si fort et si orrible, car il nous batoit à force sur Pille de voile.—Jedrcnje, Appareillage, Navigation. — Jedrina, Cypre; car les mariniers Jetèrent leurs ancres encontre le Grande voile. — Jcdritcfj [Tcljega, véhicule; rad.slave Tek, vent, ne onques la nef ne porent arester tant que il en v rourir, couler), Navigateur. — Jedriti [Itti, aller), Faire orent aportés cinq. » Le redoublement du t resta comme fa voile, Être sous voile, Naviguer. — Jcdrio , Appareillage.— cultatif dans l'orthographe capricieuse du xiv et du xv" siè Jedro,s. Voile.—Jedro desiniti (Uesiniti [Outchiniti], Faire cle. Au X V I , les écrivains qui se piquaient de connaître les produire; d'Ucin, manière, méthode ; rad. slave, Mini [telline], origines de la langue reprirent le с étymologique, et l'on Faire la voile. Ce trope a la plus grande analogie avec celui- trouve Jecter dans Nicot [i58s]. Montaigne dit : « Quand h s ci : Faire de la toile, qui est usité dans la marine française.) taureaux vont au combat, ils respandent et Jectent la pous Faire voile, appareiller. — Jedrokrojacs (Kroï, rad. slave des sière à l'entour d'eux. » l.iv. 11, chap. 12. Le с disparut au mots exprimant l'idée de couper, tailler une étoffe.) Voilier. xvii siècle, et affecta de nouveau la forme t ; 011 écrivit JetJENERAL DE LA ARMADA, esp. s. m. Général de la ter. Nous lisons dans Amyot, Vie d'Anlonitis (Paris, 1622) : «Car la force et violence du vent v iettn les galères qtii le flotte; Officier général. JEREMITA, bas lat. s. f. — « Venerunt Pagani et Sara poursuiuoient. »Le xvm siècle, qui rejeta beaucoup de ceni, et direxeiunt quatuor Jeremitas ardentes per (lumen, lettres doubles, et revint par là à l'orthographe capricieuse coopertas picc et oleo cum stipula et lignis aridis et palea du Moyen Age, écrivit Jeter.) On sait, sans que nous le disions, comburantes ac si essentcampana?«(pour Capanna-, cabanes, en quoi consiste l'action de Jeter, de lancer loin ou de haut un chaumières), » etsulphure et fiamma videbantur tangere cœ- objet quelconque.—Jeter l'ancre. (Gr. litt. mod. А^ОрббоХй lum, et credebant ardere pontem, et intrare civitatem cum [Ankirovolô] ; géno. Pigid porto; malt. Tifjerma basliment frumento et aliis necessariis. » Memoriale potestatum regiens., gerta port; angl. Drop [to] ancitor; lasc. Langor carnu, l.niian. 1218 ; ap. Muratori, t. viu, col. 1100.— Nous nous som gor tehor.— Pour le reste de la synonymie, V. Ancrer.) Jeter mes demandé si le mot Jeremita ne procédait pas du verbe l'ancre, que l'on dit elliptiquement pour : Jeter l'ancre au Uercmitare, dévaster (« et maris littora heremitavit atque fond de la mer, » c'est laisser tomber, de l'endroit du navire destruxit. » Chron. Gothor., an. goi), Heremita ou Jeremita où elle est retenue, une ancre qui doit aller mordre la terre étant un nom très-convenable pour un Brûlot. Quelque pro et s'y fixer, dans le but de maintenir sur un point de la mer bable que soit cette explication, nous ne nous y sommes pas le navire que son cable lie à l'ancre. Jeter l'ancre se dit arrêté, et nousnoussommes fait cette objection, que les quatre souvent par métonymie, bien qu'on Jette plusieurs aïti Ces brûlots pouvaient très-bien être quatre djermes (Germa, pour s'établir au mouillage.— Jeter les grappins d'abordagr Germundus [V.]) chargées de matières inflammables. Et (lat. Harpagare; angl. Crapple [to] a s/iip ; ital. Jggrnpare maintenant nous hésitons à nous prononcer, la Jeremita ne un bastitnento; géno. Incoccid un bastimento; esp. Alrrmir; basq. Alraca; tur. Qandjalamaq ; rus. Забросить лреки nous étant connue que par un seul texte. [Zabrossite dréki\), c'est lancer d'un navire à un autre Aei JERNLAST (Iernelast), dan. s. n. (De Last, lest, et Jern, grappins enchaînes, dont l'effet est de rapprocher et de tenu fer.) Lest en fer. l'un à côté de l'autre deux bâtiments qui vont se battre boni JET, fr. s. m. (Contraction de Jeet, fait de Jecter, jeter. à bord. — Jeter la sonde (vieux fr. Getcr la plommc; poil. [V.]) (Gr. 'Pé[/iu.ov ; lat. Jactus; cat. anc. Git; ital. Gcrmina- Lançarprumo; angl. Hcavc [to] tlie lead; rus. Rpoeaiiib л о т ь rnento, Gettito; esp. Echazon ; port. Jacto ; vieux fr. Gettai- [Brossate lote]), c'est lancer a la mer le plomb de sonde at son ; basbrot. Taol; an^d. Jettison, ìetson, Jetsam ; ail. fVurf; taché à une corde mesurée, pour connaître la profondeur de holl. fVerp; isl. Kast; dan. Kast overbord; suéd. Kasta l'eau.—Jeter le lok (Angl. Hcave [to] t/ie tog; rus. Бросать ofver bord; illyr. daim. Izgubjenje; rus. KuAame [Kidanir].) лагь (Brossate lakc]), c'est lancer à la mer le lok |V.) pour Action de jeter à la mer un objet dont on veut se débarras connaître, par la longueur de la corde qui le retient, coin ser, pour une raison quelconque. C'est le plus ordinairement bien le navire a fait de route pendant un temps donne On a pendant la tempête, ou lorsqu'on est poursuivi par l'ennemi, quelquefois le malheur de se Jeter à la côte (Port. Fararem qu'on se décide au Jet. Toutes les lois, depuis l'antiquité, terra; rus. Пуститься гъ берегу [Pouslitsia F ber, ont réglé ce qui est relatif au Jet, matière importante, sur С т а т ь на мель [State па mêle]); quelquefois on s'y Jette > laquelle nous n'avons pas à donner ici les opinions des j u dessein, pour échapper à l'ennemi et se brûler. — Jetet esl risconsultes, et qu'a savamment éclaircie M. Pardessus, dans synonyme de Faire jet. (V.) — « La cause de ce dommage sa précieuse Collection des lois maritimes. — V. Faire J e t , (une voie d'eau qui s'était déclarée an navire la Maîtresse, Git. que devait monter l'amiral d'Annebaut le i juillet l5jJ5, e
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trop deubt; et les marchands sont tellement rebutés, que je ne sçais pas cornent on les pourra engager à traiter aux nouuelles adjudications, si on n'acquitte les debtes auant ce temps la. Le compte des six premiers mois que je finis vous fera voir Testât des fonds et dépences.Vous connoitrez àus'sy, Monseigneur, par les comptes, si je puis faire aucune des pence pour les radoubs et entretien des vaisseaux, estant encore en attance pour cet article de la somme de 3i,oo3liv. 18 s. 3 d. et le courant du trauail, outre les derniers i5 mil littres que vous aués ordonnés, n'ayant eu de fonds en tout JEU ou JET DE VOILES, s. m. (Gr. mod. MôuSa-îretvta; que 36,298 L, déduction faite des 108,701 liv. 8 s. 1 d. des excédensordonnés l'année dernière.»(V. au mot Carenner.)... turc, Djumlè ïelhenlcri ; XwW.Stell zeilen ; ail. Stell segel; dan. « Ces despences estant indispensables, je ne puis pas m'emEtscetseji!;suéd..9fâ//fl/'segel; angl. A complète suit of sails; pescher de vous demander de continuer les secours néces ital. Gioco di ve/e; port. Jogo de vêlas; esp. Juego de vêlas, saires. Si j'estois vne fois quite, j'attrois le moyen d'auancer Esquipacion ou Esquipazon de vêlas; bas bret. Jeu lien[e] ; val. IlînzeJie [Pinezélé] ; rus. 3erijvbMaKepci<ïn paHronrb \Zei- pour quelques mois, et je sortirois promptenient de ces lemahershie ranngotey) (Malgré toutes nos recherches, nous ouurages, qui autrement me tiendront le reste de l'année , ne savons comment ii faut dire : >• Jet ou Jeu de voiles » Jeu à cause du grand nombre d'hommes qu'il faut entretenir ne nous répugne point; pourquoi ne dirait-on pas un Jeu pour la pompe, et que je ne suis pas en estât de faire vn de voiles , comme on dit un Jeu d'aiguilles à tricoter, bien effort pour sortir promptement des carennes et radoubs que le,tricot ne soit pas un Jeu? Jet ne nous paraît pas dé des vaisseaux, qui font beaucoup d'eau.» raisonnable; tout ce qu'on peut donner, livrer, jeter de JEUNES GENTILSHOMMES.— «A seize Jeunes Gentilz voiles au vent, serait assez bien nommé un Jet dévoiles. Hommes qui seront entretenus pour estre instruits au faict Le P. Fournier [i6/|3], livre i , chap. 3i de XHydrogra de la marine et de la navigation en tel lieu qu'il plaira à Sa phie, dit, à propos de la Couronne : « Dans les deux Jets Maj. ordonner, pour cest effect chacun quatre cens liures, de voiles dont ce vaisseau est assorty, il y a six mille aulnes montanlz en tout six mil quatre cens liures. » Estai des pen de toilles, etc. » Guillet [i678-1683] dit ; Jet de voile, sions , appointetnens, etc., 28 janvier 1627, Ms, Arch. de la comme s'il s'agissait d'une voile d'un seul Jet. Le singulier Mar. — V. Nobile di popa. voile est une faute évidente. Desroches [1687] tient pour: JEZER, JEZERO [Iézer, lézero), illyr. daim. s. (Du slave Jeu de voiles. Aubin [1702J , qui copie Guillet et Desroches,
joui- du combat célèbre de l'île de Wight)« fui, à ce que l'on pÉçstiinoit, que sortant du havre » (port) « de Honneur, pour se Setter à la rade » (y venir promptenient), « le dit navire toucha en terre. » Mém. de Martin du Bellay ( X V I siècle), liv. x. — V. Gitar. JETS A M , JETSON, JETTISON , angl. s. (Transcription du vieux français Jettaison ou Gettaison. [V.] Jctson est une première corruption du français; il s'est altéré ensuite, et est devenu Jctsam.)rJet. e
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dit : Jet et Jeu de voiles. Lescallier [1777], XEncyclopédie
[1783], Romme [1792], enfin l'Académie française [i 835], —-jusque-là elle avait négligé ce terme, — disent : Jeu. Nous n'avons pu trouver à quelle époque s'introduisit dans la marine le mot douteux qui nous occupe. Défiguré déjà peut-être eu i6/ 3, il avait été probablement admis dans le vocabulaire maritime pendant le xvi siècle; mais sous quelle forme? C'est la question que nous n'osons point trancher, bien que la place occupée par le présent article dans notre Glossaire nautique fasse pressentir que nous inclinons pour Jeu de voiles.) « C'est l'appareil complet de toutes les voiles d'un vaisseau. » Aubin , Dict., 1702. « Collection complète de toutes les voiles qui lui sont nécessaires pour une naviga tion quelconque. » Routine. Dans une lettre de M. de Vauvré, intendant de la marine à Toulon, à la date du 4 juil let 1681 (Arch. de la Mai'.), nous lisons le passage suivant, qui témoigne du mauvais état du matériel et de la pauvreté dans laquelle étaient à cette époque les arsenaux maritimes de la France : « Si vous n'ordonnés pas des fonds pour faire faire des toiles de voiles n'en ayant pas une aune en magazin , et estant nécessaire d'en auoir vingt-deux mille aunes de Royale ou Mestis, et que je ne puisse pas prendre des mesures pour auoir des chanures aussy tostaprès la ré colte qui se va faire,dont il eu faut quatre mil quintaux auec les deux mil qui sont en magazin , et que je fais faire filer et commettre jncessamment, jl sera impossible que l'escadre soit preste à sortir attant le mois de may ou de juin de l'an née prochaine, ce qui m'auoit fait prendre la liberté de vous proposer de continuer à se servir des vaisseaux qui sont en mer, ausquels il n'y auroit que quelque peu de 111anoëuures, cables et vn Jet de voiles à changer, pour lequel il faut toujours dès à présent ordonner des toiles. Il y au roit pour l'armement proposé plusieurs marchandises àachepter, et dîners ustencils de la garniture à faire faire. Mais il n'y à plus moyen de trouuer de crédit parce qu'jl est (
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Ézero.) Lac.
JEZER AT, orthogr. angl. de l'ar. *y>j^- (Djèztrè). Ile. Instructions nautlq. sur la mer Rouge, par R. Moresby et T.
Elwoit.— Les auteurs de ces Instructions écrivent aussi Juzecrat.
.Illi, angl. s. (Etymol. inconn.) Foc. — Jib-boom, Bâton de foc. JOA, esp. s. f. Variante de Joba. (V.) JOAN ETE, port. s. f. (Nous n'avons trouvé, touchant ce nom donné à une voile haute, aucun renseignement qui puisse nous mettre sur la voie de son origine. Il semble que Jean (Juan) soit le nom propre dont a été fait Juancta et Joanetc. Le premier qui introduisit en Espagne ou en Portugal la voile de perroquet était-il un officier, un maître, nommé Jean? C'est ce que nous ne saurions dire.) Voile de perro quet. — Joanetc grande, Voile de grand perroquet. — Joa netc do traquetc , Voile de petit perroquet. JOI1, port. anc. s. m. (Du vénit. Zom [V.jqui a fait le fr. Zobo [V.], dont Job estime transformation évidente). Joug de poupe ou de proue. — « Eescapou huma fusta daquella mesma villa» (Carthagène) « que Ihe nom quebrou senSo a banda de hum cabo , e o Job da proà. » — L'auteur du Nuovo Diccionario critico c etymologico da tingua
portugueza
(in-/i°, Paris, i836), ouvrage fort estimable d'ailleurs, n'a pas donné au mol Job le sens que nous lui prêtons. Voici son article, p. 6/,o : « J O B , s. m. aol. (Cust. Joba, que creio derivado do lat. Juba), t. naut. aht. 0 crescimento sé dâ as madeit as de conta nas pontas altas que formào o costado. « A gale toda atripulada île Job a Job, que nâo Ihe
ficava remomanco. » Ined. in, fol. 285, tomo n . «O Job da prod, a parte alta da proà da fusta. » M. Fr. Sol. Constancio,peu familier avec les anciennes constructions navales, a cru voir, dans le mot Job, une forme du Joa ou Joba esp. qu'il trouvait chez Thome Cano (V. / 0 6 « ) ; ¡1 ' S
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JONC, fr. anc. s. m. (Du bas lat. Jonchas [Y.], ou del'ital. Joncho. [V.]) Raban de ferlage. —Y. Injonquer. . JONCHO, ital. anc. s. m. Raban de ferlage. JONCHUS, bas lai. s. m. (Du lat. Juncits, jonc.) Garant du palan de la drisse de l'itague. Ce cordage était fait de jonc ou sparton. — « Jonchis quatuor ex quitus duo debent esse senarii, tagiis quatuor de Jonchis. » Contrat d'affrète ment pour la nef le Paradis ( 1 9 . G 8 ) . — V. Cionco, Xunchus. JONCO, ital. s. m. Jonque.—«Ly jonchi sonno le sue navi e facti in questo modo, lo fondo e circa duv palmi sovra l'acqua he de taule con cauechie de legnio assay ben facto soma, Je questo sonno tucti de cane grossissime per contrapezo. » Pigafetta, Primo viag., p. 1 2 2 . JONQUE, fr. s. f. (Du port. Jaaco. [Y.]) (Cal. anc. Incho; ital. Jonco; vénit. Zotico, Zoncho ; port. esp. Junco; angl. Junk; rus. JKhkT) [Jonke], K ) h k t j [louake].) Proprement : Navire, vaisseau. — Les anciens voyageurs ont donné , sur les Jonques de leur temps , des renseignements que nous avons rapportés avec soin aux art. Arbre, Jonco, Junco, In cito et Zttncho. (V.) Quelques voyageurs modernes ont décrit JOBA, esp. s. f. (Origine inconnue. Peut-être cependant les Jonques de commerce et de guerre. Leurs descriptions du \nl.Juvarc, aider.) Allonge de varangue.—« Joba : es un intéressantes et fidèles mériteraient d'être transcrites ici ; crecimiento que se les da a los maderos de cuenta en las mais elles sont trop longues, et nous sommes forcé d'y ren puntas altas que no lo hazen el coslado. » — « Oe Joba un voyer nos lecteurs. Nous recommanderons principalement quarto de codo parapopa» (delabarca) « repartido por par celle que M. le capitaine Paris a faite d'une Jonque de tes iguales, dandole la Joba para proa, si fuere batel. »Th. guerre, fol. 5 Î - 5 6 de son bel ouvrage intitulé : Essai sur la Cano, Artepara fabricar.... naos ( 1 6 1 1 ) , p. 3 o v et 5 4 . construction navale des peuples européens, etc. ( 1 8 4 1 ) ; après JOCHA (loka), bas lat. s. f. Navire que les bénédictins, cet excellent morceau, que l'auteur a accompagné de ligures continuateurs de du Cange, croyaient être le Yacht. Sans et de plans, on pourra lire encore avec plaisir cinq pages doute ils avaient raison : Yacht étant prononcé Yohe, put (aoo-aoS) consacrées aux Jonques, par M. le capitaine Ga très-bien être transformé en Jocha par l'auteur de la Vie de briel Lafond de Lurcy, t. 1 " de ses Quinze ans de voyage saint Tvoh, qui dit quelque part : « Très cereas naves ad autour du monde ( 1 8 4 0 ) . — La seule particularité de la cons sepulcrum sancti Yvonis appendit, imam pro evasione parati truction des Jonques chinoises que nous mentionnerons ici, naufragii super quadam Jocha, ubi statim emisso voto mi- e'est l'emplacement du maître bau. 11 est très-voisin de l'ar raculose navis in portum meritis sancti perducta est. » rière, tellement que, de la longueur totale du navire, les JOL1TO, esp. anc. s. m. (L'étymol. du mot Joli, qui a trois quarts sont à l'avant de ce bau, qui mesure la plus la même origine que le Jolito esp. et le Giôlito ital., est encore grande largeur du bâtiment. A partir du maître bau jus incertaine, malgré les recherches de Bochard, de Huct, de qu'à l'avant, le navire se rétrécit à ce point, que la proue n'a Ménage, de le Ouchat, et l'ingénieuse supposition de N. de largeur que la moitié du maître bau.— Des spéculateurs Webster qui le fait venir du sax. Zcota, Zehol, signifiant : anglais ont amené à Londres, après l'avoir montrée à Bos Fête. [Isl. J6I, fête; angl.-sax. Ioic, jeu, qui a une grande ton, une Jonque nommée Keying. Une médaille a été frappée analogie avec le lat. Jocus.] Ce qu'il y a de certain, c'est que, en mémoire du voyage de ce navire, le premier de son es dans l'ancienne langue française, Joli, comme on le voit par pèce qui ait fait la périlleuse navigation de Canton en Amé une phrase que cite le Oict. étymol. de Ménage, avait le sens rique, et d'Amérique en Angleterre: cette médaille, du dia de gai, joyeux ; ce sens est celui du Jolcn, ail., et du Jolly, mètre d'un pouce sept lignes [ 1 8 millim.), montre sur sa face angl. Un navire qui était : o En Joly, » comme l'a dit Bran une représentation, faite avec soin, de la Jonque,naviguant tôme, ne faisait pas de route; il se balançait d'un bord sur sous la voile trapézoïde de son grand niât, sa voile de l'avant et l'autre, roulant à la lame; et, comme il avait l'air de danser, celle de l'arrière étant amenées et serrées. Sous cette figure, on disait qu'il était en joie, qu'il était Joli, ou En joli; de là le dont les auteurs sontMM. Allen et Moore, on lit: « The chini se Tiempo Jolito, qui voulait dire le temps du calme, de la mer junk Keying. » Au revers de ia médaille est gravée une ins un peu houleuse sans qu'il y eût apparence de vent.)Bo- cription qui contient de curieux et précis détails , et que nace , Calme. — « Jolito, terme de mariniers, quand les nous crovons devoir transcrire en entier, parce qu'elle con vaisseaux sont arrestez et branslent de côté et d'autre; et sacre un fait intéressant de l'histoire des navigations : aux navires, Jolito se prend pour Calma, la bonace. >. OuTHE FIRST din, 1 6 G 0 .
trompe, et la phrase du document qu'il cite suffirait seule à démontrer son erreur. Que signifie, en effet, cette phrase? Oe quoi parle le chroniqueur? d'une « Galère, tout armée de son équipage, d'un joug à l'autre, et à laquelle il ne man quait pas une rame. » Gela est très-clair pour qui se rap pelle que les rames d'une galère étaient placées sur le côté, entre deux pièces de bois supportant l'apostis (V.), et qu'on appelait les Jougs de proue et de poupe. Quant au Job de proâ, où M. Constancio croit reconnaître la partie élevée de la proue d'une fuste, c'est tout simplement le Joug de proue. (V.) La phrase où il a trouvé les mots : O Job de prod, est celle que nous avons citée au commencement de cet article. Elle est tirée du 3 i chapitre de la Chrordca do Co/ide D. Pedro, t. 11 des Inéditos, et ne laisse point de doute sur le sens de Job. Zurara, énumérant les sinistres occasionnés par une tempête horrible qui couvrit de débris les côtes d'Afri que et d'Espagne aux environs de Tanger et de Gibraltar, dit qu'il « s'échappa une fuste de Carthagène, qui n'eut de brise que le côté d'un de ses caps » (l'avant ou l'arrière , l'auteur ne dit pas lequel) « et son joug de proue. >> — V. Randa. e
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JOLLY-BOAT, angl. s. (Du fr. Joli- [Joli canot]. — V. Jolito.) Petit canot. JOLY ou JOLI (être en), fr. anc. v. Être en calme.—V. Jolito. JOMFRUE, dan. s. (De l'angl. -sax. Jung ou Géong [Ghôong], jeune, et de Frue, femme.) Cap. de mouton. — V. Juffer.
CniNESE VESSEL EVER BROUOBT TO EUROPE , OR EVEN ROUNDF.D THE CAPE. HER DIMENSIONS ARE L E N G T H , 1 6 0 F ' . ; BRF.ADTH, 33 F ' . ; DEPTH O F IIOl.D , 1 6 F * . ; BURTIIF.N, 8 o o TONS MAIN MAST O F IRON-WOOD, 0 0 P \ LONG ; THE SAILS ARE M ADE O F STRONG MATTINO, TUE MAIN SA1L WEIGUS , NEARLY 9 TONS ; lOq
GLOSSAIRE NAUTIQUE.
866 HEU
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(« Le premier navire chinois qu'on ait jamais mené en Eu rope, ou qui ait doublé le Cap. Ses dimensions sont : lon gueur, 1 6 0 pieds ; largeur, 3 3 pieds; creux , 1 6 pieds ; son port est de 8 0 0 tonneaux; son grand mât, de bois .de fer, est long de go pieds; ses voiles sont faites d'une forte natte; sa grande voile pèse à peu près 9 tonneaux; ses trois ancres sont de bois de fer; son gouvernail pèse 7 tonneaux: c'est un excellent bâtiment de mer, et il a fait le voyage de Bos ton [Etats-Unis] à Jersey, en 2 1 jours. Il est arrivé en An gleterre le 2 7 mars 1 8 / 1 8 . »)
gue n'a pas rencontré juste. Costura, comme le vieux fr. Cousture, vient dulat. Consutus, de Consuere, coudre. Quant à Jostura, nous ne ferions pas de difficulté de le faire venir du Iat. Juxla, qui a fait Adjouster, Ajouter, etc.) Couture des voiles. JOTEREAU, JOTTEREAU, fr. s. m. (Corruption de Joutereau. [V.]) (Gr. mod. XccXIsç; angl. Cheek, Hounsyd, Hound; ail.Васке; holl. Klamp; dan. Masteknœe ; ital. Galtella, Maschetta; esp. Cachola, Cachon, selon Capmany; ai", côte N. d'Afr. Kounia ; fr. anc. Gauteira; rus. Ч11KCb\Tchikss\.) Les seules pièces qui, dans les vaisseaux mo dernes, reçoivent le nom de Jotereaux, sont des courbes clouées latéralement, de chaque côté de la tête d'un bas mât, à peu près à la naissance du ton. Elles portent les bar res de hune. Desroches ( 1 6 8 7 ) écrivait Jautereau, art. Barres de hune. JOUAL, fr. s. m. Corruption de Jal, dit pour : Jas. JOUC, corruption de Joug (V.) qu'on remarque fol. 7 g et gi du Traité de la construction des galères, Ms. x v n siècle ( 3 vol. in-fol. papier), Bibl. du Dépôt delaMar.— A propos des Jougs des apostis de poupe et de proue, le manuscrit cité dit : « On deuroit appeler ces pièces des subrejoucs » (supra juga, sur jougs), « parce qu'on les met de champ audessus du Joue de la tapière. On leur donne le nom des apostis, parce qu'ils portent les extrémités des apostis. » JOUE, fr. s. f. (De l'ital. Gota, ou du celto-breton Jod, Jôt, joue.) (Gr. anc. ïloepsta; gr. mod. ФоСоаа; ital. Atrcbice, Atrepicc; géno. Mascarum; esp. Cacheté; angl. Bou> ; dan. Boug; rus. Скула [Skoula]; provenç.Renjlament.) Par tie de l'avant du navire supérieure à l'épaule. (V.) JOUG, fr. anc. s. m. (Du lat. Jugum. [V.]) (Ital. Giogo; vénit. Jovo, Zovo, Zuovo, Zoeela; esp. Yugo.) Forte pièce de bois cpii dans une galère, à la proue et à la poupe, traver sait le navire, et supportait par ses extrémités les apostis et tout l'appareil des rames. Le Joug de proue limitait à l'avant l'espace donné aux bancs des rameurs ; celui de poupe le limitait à l'arrière; ainsi les bancs étaient compris entre les deux Jougs. Si le lecteur se reporte à la p. 7 4 5 cidessus, il verra, dans le plan qui figure au bas de cette page, la place des Jougs, en MM, LL. — Joug s'était corrompu en Joue, Joup.—V. Job, Zobo. e
JORN DE COMANDAR, cat. anc. s. m. (Du Iat.Diurnus, comme le Giorno ital.) Jour de commander; Jour de garde. —« Al entrai- de algun port ell » (le Notxer major) « deu comandar, è mesa una ancora d'açô, è l'altre d'alla, ell don son loch à aquell, à qui l'haurà donat lo Iorn de comandar. »Chap. 3 5 d'un statut du commencement du xiv siè cle, sur les armements en course. Il ressort du texte que nous venons de rapporter, que la coutume d'affourcher (V.) était, usuelle au xiv siècle et probablement avant; car : et mètre una ancora d'açô à l'altre d'alla, » c'est bien l'acte d'affourcher. Il ressort encore de cette phrase que le nocher major commandait le navire dans toutes les occasions im portantes, parce qu'il était le capitaine marin, l'Almirall (V.) et le capita étant souvent ou des hommes de guerre ou des industriels étrangers à la pratique du métier de la mer, bien qu'ils naviguassent avec le navire, comme représen tant des intérêts des actionnaires. Le nocher major ne fai sait pas la garde dans le port; elle était faite par les autres nochers et durait un jour entier, comme c'est l'usage au jourd'hui. Il y avait le service à la mer qui se faisait par quart, et le service dans le port ou sur la rade qui durait vingt-quatre heures; c'est ce que prouve ce membre de la phrase : «• EU don son loch à aquell, à qui l'haurà donat lo Iorn de comandar » (il donne sa place sur l'arrière [V. à l'art. Notc/wr major; Comandar a popa] à celui à qui elle est JOUP, corruption de Joug. (V.) — « Le Joup de poupe donnée par le jour do commandement, ou autrement par le qui trauerse la galère pour luy dresser la vogue dessus, est tour établi de la garde.) la pièce marquée 5 г . Elle doit estre de bois de chesne de 2 7 pieds de longueur et 2 8 poulces au plus large, allant en di JORNADA, esp. s. f. (Comme l'ital. Giorno, du Iat. Diur- minuant par les deux bouts. » Fol. 1 0 , Construction des ga nus. Proprement : Journée. Nous ferons remarquer qu'en lères, Ms. xvii siècle; Bibl. du Dépôt de la Marine. — Le anglais Joumey a le triple sens de journée, de voyage, et mot Joup se trouve deux fois encore dans la même page; d'étendue de chemin.) Campagne; Expédition; Combat. — il se lit aussi fol. 1 1 . >. Murieron en esta Jornada al pie de quarenta nombres. JOUQUET, fr. anc. s. m. Pour Chouquet.—« Sept cram Dios los perdone. Amen. » Relation breue del viage d'Alpons aux Jouquetz et à la grande vergue du grand mast. » uaro de Mendana ( 1 5 6 7 ) ; Ms. xvi siècle; Bibl. n'ai., Fol. 2 4 , Ms. de I 5 4 I , n° 9 4 6 9 - З , Bibl. nat. , n° 1588, Saint-Germain.—« Sera bien tratar la Jornada que JOURNAILLER (LE), fr. s. m. (Du lat. Diurnus dont le en el virreguado del marques (de Castro) y con su fauor, hizo tras muchos anos atrasados de espéra por facta del el bas lat. a fait Diurnalis, qui a fait à son tour Giornale, du adelantado Alvar de Mendana con insento de poblar las islas jour.) Les vivres que chaque jour peut voir renouveler; les de Salomon... Figueroa, Hechos de Mendoza, i n - 4 ; Madrid, vivres frais, par opposition aux vivres de campagne, compo sés de viandes salées ou en daubes, de légumes secs et de 1 6 9 3 , p. 2 2 8 . biscuit. Le pain frais, les légumes frais, la viande fraîche, JORRO (A), esp. anc. Jocut. adv. A la remorque, à la composent ce qu'on nomme : Le Journalier. — « A la pre traîne. mière relasche je ne fis que donner aux vaisseaux le supplé JOSTURA (Djiostoura), basq. s. f. (Le Père Larramendi ment de bière qu'ils n'avoient pu prendre à Dunkerque [ 1 7 4 5 ] voit dans ce mot l'étymologie de l'esp. Costura. Nous pour les quattre mois de campagne, auec le Journailler de croyons que cette fois encore l'auteur du Diction, trilin pain, bière et viande fraîche, aussy bien que le remplacee
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GLOSSA.IRE NAUTIQUE. ment de viande, pain, légumes et stokefiche, qui s'estoient gastés à la mer. . . A la seconde relasche, outre le Journallier, M. Rart a souhaité que tous les vaisseaux eussent au moins pour vingt jours de vivres de campagne en partant. » Figerie à Pontchartrain ; i oct. 1696, Ounkerque ; Ms. Arch. de la Mac. JOURNÉE DU ROY, fr. anc. s. f. Journée d'ouvrier tra vaillant au compte du Roi ou de l'État.—«... Ce que la fa çon couste d'un mast de telle longueur et grosseur pour vn vaisseau de tant de tonneaux, vne telle voile contenant tant d'aulnes, soit que les ouvrages se fassent à forfait ou a la Journée du Roy. » Seignclay à Clairambaut, 2 3 juil. 1678. Ordres du Boy, vol. X L I V , p. 371 ; Ms. Arch. de la Mar. — Cette expression se remarque encore dans une lettre a de Seuil, 27 juillet, p. 3?3 v° du vol. cité. On la trouve également dans une lettre à Arnoul, 28 juillet, p. 376'.— Manque à tous les dictionnaires de marine que nous avons pu consulter. e r
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n'en faut pas conclure qu'en 1611 les perroquets n'avaient pas encore été introduits dans la marine espagnole, mais seulement que les petits navires n'en portaient point alors. Cano suppose un bâtiment de douze coudées (18 pieds) de largeur totale et de trente-six coudées (54 pieds), et toutes ses règles se rapportent à celte hypothèse : » lista tal nao de doze codos de Manga (V.), que es de la que sictnpre voy hablando...» P. ig " . — Lo que hemos dicho del J11.1 nete mayor se entiende respectivamente del de proa. » Fernandez, Praclica de maniob. 'Séville, 1732), p. 23.—Jua netes volantes, Perroquets volants.— Cruzar los Juanetes , croiser les perroquets. (V. Turbonada.) —Juanctcm, s. m. Gabier de perroquet. v
JUFFER , holl.s. (De l'angl.-sax. Jung ou Geong[Ghéong], jeune; et de Fer, dan. Frue , suéd. F ru, femme.) Cap de moi: ton. — Pourquoi les Hollandais, les Allemands, les Da nois et les Suédois donnèrent-ils au cap de mouton ce nom de Jeune femme,qu'on est tout surpris de voir appliqué à un objet aujourd'hui sans analogie apparenté avec un être humain? C'est, probablement, qu'à l'époque OÙ la sculpture jouait un grand rôle dans l'ornement du navire et de cer tains de ses agrès, le billot, qu'en France on comparait à la tète d'un mouton, était sculptée en forme de tète déjeune femme. Alors le chouquet, taillé en façon de tète de nègre, portait le nom de Cap ou Tète de More.
JOURS DE PLANCHE, fr. anc. s. m. plur. A proprement parler, ce sont les jours pendant lesquels un navire a la planche à terre pour le chargement et le déchargement de sa cargaison. Dans l'usage ordinaire, on appelle Jours de planche (angl. Lay days), selon le Dict. nwdernc des termes de mar., parle chev. Lemetheyer (Havre, i 8 4 3 , in-12), «le séjour que le capitaine d'un bâtiment frété par des mar chandises est obligé de faire dans le port de son arrivée, JUG (Joug), illyr. daim. s. Vent du Sud. — Jug Istocini sans qu'il lui soit rien dû au delà du fret. » Le vieil Ëtien. (long istotchsni), Sud-Est. —Jug zapadnji, Sud-Ouest (V. Cleirac, dans son Commentaire du chap. 21 des Rooles d'O- Zapad.)— Jugonbst, fort vent du Sud-Est. leron, dit : « . . . Le navire estant arrivé au lieu du reste, le JUGUM, lat. s.n.fDu gr. ZÛY°-[V.]) (Proprement :Joug droit civil oblige le marchand à faire décharger la marchan Banc de rameur. dise dans dix jours. Mais à cause des festes et dimanches, le terme ordinaire pour la décharge est quinze jours pour le > I n d e alias a n i m a s , <|ua- pi-r juga longa s c d t b a n t , D e t u t b a t , laxatque foros. » VIRGILE, Éncide, plus, qu'on nomme Jours de planche ou de décharge, ce qui liv. v i , v. 4 1 1. ne retarde pas le payement du fret, lequel doit estre fait — Nous ferons remarquer que c'est tout à fait à tort que dans huit jours après l'arrivée, sans attendre la décharge. » le P. Lacerda, dans ses Commentant in FI Eneidos, p. 6 7 6 , —V. 2. Planche. définit ainsi les Juga : « Sunt tabula? illae navicularum proJOUTEREAU, JOUTTEREAU, fr. anc. s. m. (Du pro- minentes ad latera, quibus aqua arectur.» Il n'y a rien de venç, Gauteira. [V.]) Cette orthographe a été abandonnée, commun entre le plat-bord (V.), élevé ou les fargues (Y.), et et la corruption : Jotcreau, a prévalu. — « Joutereaux sont ce que les Romains appelaient Jugum et Juga, qui n'ont pu des pièces de bois à l'éperon du vaisseau qui répondent désigner jamais qu'un objet dont la fonctiou était d'unir, de d'une herpe à l'autre, de haut en bas, et qui sont mises en lier, de rapprocher, comme l'indique l'etymolugic de Zjyot;. parallèlespour faire l'assemblage des herpès.» (Guillct, 1G78). — Y. Sedile, Transtrum, JULAVENTO , port. anc. s. m. (De Juso, ba*. (ait du bas JOVE HOM DE R1B1ÎRA, cat. anc. s. m. (Du lat./awsnis.) (Proprement : Jeune homme de rivage.) Portefaix, lat. Jusuni rV.' Jusant]. Juso-al-vcnto est devenu Jntavcnto. Valet de quai, dont le métier était de travailler au charge Sous le vent. — « Porem que nain se ajuiitcm muito bni ment et au déchargement des navires. On appelait ces porte nauios coin os outros e vos saluem de Julaucnto et de bal faix Jovens hometis, comme en latin on nommait Puer un ranento. » Instruct. données à Lopo Soarès d'Akarenga ; petit laquais. — « Si algun barquer 6 love bom de ribera document de I5O.'I, selon Barros. — • Poreem que nain se prendra alguna nau 6 leny à carregar 6 descarregar à scar ajuntem muito liuiias coin as outras que vos saluem de Ju(V.), o a preu sabut» (ou à prix fait), « ells son tenguts de lauemtO et de ballranemto, » etc. Instruct. données par le Roi carregar 6 descarregar be è diligemment è corn pus tost 0. Manoel à Diogo Lopes de Syqueira (i3 février i 5 o 8 ) . — poram. » Consul, de la mer, chap. i 5 4 , édit. Pardessus, « Item, vsase destas cartas asy falsas na lomgiira porque h a hi diso proveito e perda niiihuma, porque como se govcrnao p. 1 7 3 , t. 11, Col/eet. des lois marit. —V. Barquer. mais pollas alturas no que toca aa ladeza e a mayor parte JOVO, pourZoco ou Zuovo, Joug. Dans le traité de la Fab. dos nosos caminhos se façao etnvoltas de ladeza, e polas di galère, Ms. (xv siècle) publié t. 11, p. 6 - 3 o de notre alturas lie gram certeza de navegaçaô nom ha hi necesydade Arch. nav., on lit (p. 25 de notre édition) : n Ampieza de da cnmenda na longura e veem proveito das carias serein Zovi, ampieza de postize, altezza de Jovi, etc. » lomguas porque nos que vaaô na volta do mar veem Ihe JUANETE, esp. s. f. (Même origine que le port. Joancte. proveito acharem se muito mais adiante do que se fa/.ciu [V.]) Mât, Vergue et Voile de perroquet. —Juanete major, porsegurar di teer dobrados os cabos porque se acertaS do Voile du grand perroquet fuancte de triquetc, Voile du liear a Julavento dos cabos perdere à viagem daquelle afin petit perroquet. (V. Gavia.) — Dans la nomenclature qu'il pola mor parte das vezes e por isto e porque todo o prin fait des voiles du navire, p. 28 de son Artepara fabricar... cipal fmidamento vai na altura nom ha hi necesydade de naos (1611 ), Th. Cano n'a point nommé les Juanetes ; il enmenda.» Observations adressées,vers i52o,au roi Jean l | | e
I OC).
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GLOSSAIRE NAUTIQUE.
sur les erreurs des cartes géographiques, par le duc de for a yard, which fitting with sailes and roape in forme of Bragance; document conservé aux archives de Portugal, the other, we make a shift with a steere, and governe the Gaveta (layette) 1 8 , Maço 5, n° 3. Nous devons la connais ship. » Henry Manwayring, Sea-mans diction. ( 1 6 4 4 ) . — o.A sance de ce document curieux à l'obligeance de M. le vi Jury-mast, tbas is, when a mast is born by the boord, with comte de Santarem. yard, roofes, trees, or what they can, spliced or fished toJUMELLE, fr. s. f. (De l'ital. Gemella, fait du lat. Ge gesther they make a Jury-mast, wonlding or binding them mellus.) (Gr.mod. КАатгато-а ; ital. Alapazza, Costo/ie, Lam- with ropes fast triced together whith hand-spikes, as they pazza ; géno. Lapassu ; malt. Lapazza ; esp. Jimclga, Ximcl- use to would or bindeany mast or yard. »John Smith, Sea ga ; vénit. Fcttone; basq. vulg. Jumela; basbret. Jumelcn ; man s gram. (i653), p. 1 8 . — « The most probable origine prov. Djemellè ; fr. anc. Alepasse, Couston ; angl. Fish of a of the word Jury, in this compound, is that proposed by mast ; all. Schaale ; boll. Klamp, /Fang; dan. Skaal; sued. Thomson, viz. from the Fr. Jour, day quasi Jouré tempo Ska/; ar. côte N. d'Afr. Karmoucla; rus. Ванга [Pannga], rary, or from L. Juvarc, to assist.»N. Webster, Diet., i 8 3 2 . фишъ [Fiche], Шкало [Chkalo],Шока f Chtc/юка].) « Pièce — La seconde de ces etymologies, proposées par Thomson, de bois appliquée sur une autre, pour la conserver ou pour nous plaît plus que la première, qui nous semble insoutena la fortifier. -> Romme ( 1 7 9 2 ) . — "Des Jumelles sont de lon ble ; nous ne croyons cependant pas que le célèbre lexico gues pièces de bois de sapin, arrondies et creusées, qui graphe anglais ait entrevu la vérité. Il nous semble que dans servent au besoin à renforcer les masts des vaisseaux.» Des- Jury, appliqué à un màt, on pourrait voir Jurra ou Jarro, roebes ( 1 6 8 7 ) . — E t i e n n e Cleirac ( 1 6 З 4 ) nommait ces Ju nom que le bois de chêne portait aux x m et xiv* siècles, melles des « Gemelles, Gaburons ou Coustons. » — -<Sa Maj. comme l'atteste le Gloss, de D. Carpentier. Un Jarion était a veu le résultat du conseil de construction qu'il a enuoyé un gros bâton de ebéne, une perche de chêne. Tout espare sur la manière de faire les masts de ses vaisseaux. Elle ap- de bois de chêne aura pu être appelé Jarion, Jari, Jury ; prouue ce qui y est contenu et l'aduis dud. conseil pour puis par extension un espare de sapin ou d'autre bois aura faire les mesches de ces masts de bois du Nord ; Elle veut pu retenir ce nom. Nous n'affirmons pas que notre hypo seulement qu'il obserue que les Jumelles se gastant aisé thèse soit bonne; nous la donnons comme vraisemblable. — ment , il est difficile que leur attouchement ne gaste pareille « That the Soutb-West winds blew so fresh after they had ment la niescbe quoique de meilleur bois, ayant esté obserué lost their masts, that they could nod immediately set up que les coins mesmes qui se mettent à l'endroit des cstani- Jury-masts, but were obliged to drive like a wreck, bet brays pour tenir le mast, quand ils sont de mauuais bois et ween the latitudes of 3 2 and 2 8 , till the 2 4 th. of april. » esebauffez gastent et pourrissent le mast dans l'endroit dud. A voyage. . . by George Anson (Lond., 1 7 6 9 ) , chap. 3 , p. 3 3 . attouchement.» Colbert à Vauvré, 3o avril 1 6 8 1 ; Ordres du —V. Bonaventure-mast. Roy, vol. n° 5o, p. i85 v°, Arch, de la Mar. —Mettre une ou des Jumelles à un màt, à une vergue, à un bau qui a JUSAN, fr. s. m. (Du vénit. Giosana. [V.]) (Gr. anc. "Apcraqué, c'est le Jumeler. (Gr. mod. КХа-ка-сбчи); basq. Ju m>yci<;;gr. mod. naXipjioia [Palirria] ; ital. Riflusso ; esp. Rcmela ; rus. Положит!) шкалы [Polojite chkali}.) — V. Ac flujo; port. Ajusante,'fusante; basq.vulg. Maria, Urberac;bas clamer. bret. Dichal, Tré, Tréac'h, Tree'h; isl. Aftrhlaup, Fiara, Istfall; angl.-sax. Mbbung, Ebbe, Hazrn; angl. sued. Ebb; JUMP (To) A BOARD, angl. v. a. Sauter à l'abordage all. Ablaufend vasser; holl. Afloopend vater; dan. Ebbe; d'un navire ennemi. turc, Djèzr; illyr. dalm. Osck, Oseka, Rckessa; val. Pec}>.\o'miqii [Reflouksoulou mcri]; rus. Om.iiiAL [Otlivc] ; mal. JUNCCIO, bas lat. s. f. (Pour Junctio.) Arrivée d'un na vire à un port. —V. Eschar feyt. Pasang touroun, Pasang sourout, Sourout-an laout; madék. JUNCO, port. anc. s. m. (Du chin., dont le mal. Djongest Adranou, Farang hits; nouv.-zél. Taï timou, Taï padi; une transcription.) Jonque. — « Como vio Pero Dalboem tonga, Maha hifo, Tain mamaha: chin. Tchâo-touy; fr. desaferrado foi demandai-(V.) о Junco que séria de setecèntos- anc. Jussant, Juzan, Jusant, Jugeant [toutes ces variantes toneis, muito bem armado, e cbm trezentos homens de sont mauvaises], Rctraiant [le].) Retraite ou Descente de la peleja dentro. » Corn. Dalboq., part, m , chap. i 5 . — « Or- marée ; mouvement de la marée qui baisse.— « Il donna or denou hum Junco grande corn multa gente, e artilheria.por- dre à ces quinze vaisseaux de couper » (leurs câbles) a tous en mesme temps, à la pointe de Jusan » (au commencement que saô navios muito alteroios. » Id., chap. 2 5 . du Jusan), « en s'avertissant l'un l'autre par un mot qui ne JUNGFER, all. s. (Même origine que le holl. Juffcr. pust être entendu des ennemis. » Mémoires de Fillette, I V.]) Cap de mouton.—Le suéd. dit : Jungfru. an. 1 6 9 2 . 1. JUNK, angl. s. Bout de câble, morceau d'une hausJUSANTE, port. s. m. (Du précédent.) Jusan. — « Nao sière, d'un grelin , d'un cordage quelconque. havia coirentes de agua de huma parte a outra, senao J u 2. JUNK, angl. s. Jonque. (V.) sante, e montante. » Comm. Dalboq., part, iv, chap. 9 . — JUNTO, esp. s. m. (Du lat. Jun gère, joindre.) Empature, E porque o sol era jan posto, quando chegdrom a barra, e Ecart.— L'ital. dit : Glunta. (V.) era sobre a Jusan te nao ousarom entrai-, por que nao levaJURY-MAST, angl. s. Màt de fortune. — „ A Jury-mast. ram pessoa que soubesse a sonda do porto. » Citron, do VVhen by occasion of storme, or light, we have lost either Conde D. Pedro , chap. 5 2 . the fore-mast or maine-mast, we doe reserve (if it be pos JUSSOR, lat. s. m. (De Jttbeo, j'ordonne.) Le même que sible) the Maine or Fore-yard : which we putdowne into l'Hortator. (V.) — Jussus, Jussio, lat. Le cri ou chant du the step of the mast, and so fasten it in the partners, and so Jussor. (V.) take the Missen-yard, or if we have any other, which serves JY, chin. s. Soleil. e
(Lettre J :
101 articles.]