LA FRATRIE Sculptures & installations
Karim Berchiche né en 1978 & Luc Berchiche né en 1981 au Quesnoy, France. Vivent et travaillent à paris, France. Les deux frères derrière La Fratrie, Karim et Luc Berchiche, créent à quatre mains des sculptures fascinantes de précision et d’évocations qui interrogent l’homme dans son rapport à l’environnement. Iles miniatures suspendues, constructions minutieuses, par leur réalisations plastiques et formelles, les sculptures composées de multiples matériaux, font de leurs créateurs les artisans d’un monde utopique au sens propre « lieu qui n’est pas ». Ces rochers aériens constituent autant de mondes en soi, illusions déracinées de leur espace d’origine. Fictions singulières et complexes, ils introduisent des scènes narratives le plus souvent allégoriques mais aussi des véritables réflexions sur la brièveté et la fragilité de la vie.
Bright future now, 2021 Sculpture, matériaux mixte 122 x 110 x 20 cm LF-2109
The thin line between fate and free will, 2021 Sculpture, matériaux mixte H 50 x 120 x 60 cm LF-2113 (collection privée)
How to do nothing with nobody all alone by yourself, 2021 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 21 cm LF-2112 (collection privée)
Si ces murs pouvaient parler, 2021 Sculpture, matériaux mixte 190 x 90 x 75 cm LF-2110
Don’t give up the ship, 2021 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-2101 (collection privée)
Magic Money, 2021 Sculpture, matériaux mixte 51 x 37 x 21 cm LF-2106
Everything will be fine, 2021 Sculpture, matériaux mixte 60 x 52 x 20 cm LF-2108 (collection privée)
I’m so happy we met, 2021 Sculpture, matériaux mixte 51 x 37 x 21 cm LF-2107
Bright future ahead, 2021 Sculpture, matériaux mixte 51,8 x 37 x 21 cm LF-2103 (collection privée)
Éloge de la fuite, 2021 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-2104 (collection privée)
What the hell is digital marketing, 2021 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-2102 (collection privée)
Et soudainement tout devient possible, 2020 Sculpture, matériaux mixte 60 x 60 x 25 cm LF-2016
Anyone for sex, 2020 Sculpture, matériaux mixte 38 x 48 x 180 cm LF-2012
More joy, 2021 Sculpture, matériaux mixte 100 x 80 x 35 cm LF-2104
Mentally somewhere else, 2019 Sculpture, matériaux mixte 40 x 40 x 21 cm LF-1921
Being brilliant together, 2020 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-2002
Big data small brains, 2020 (collection privée) Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-2003
Help ! I don’t know what movie to watch, 2020 Sculpture, matériaux mixte 50 x 37 x 21 cm LF-2004
Uncurable romantic II, 2019 Sculpture, matériaux mixte 52 x 37 x 21 cm LF-1922
Stop being so french, enjoy ! 2020 Sculpture, matériaux mixte 52 x 37 x 21 cm LF-2009
Which way the wind blows, 2020 Sculpture, matériaux mixte 50 x 37 x 20 cm LF-2005 (collection privée)
I still don’t believe in globa Sculpture, matériaux mixte 60 x 52 x 21 cm LF-1910
al warming, 2019
Uncurable romantic II, 2019 Sculpture, matériaux mixte 60 x 52 x 20 cm (collection privée) LF-1923
It was all a dream , 2020 Sculpture, matériaux mixte 210 x 60 x 45 cm LF-2006
Ge Scu
et lost / Save me, 2020 ulpture, matériaux mixte 210 x 125 x 26 cm LF-2001
Beyond the point of reason, 2020 (collection privée) Sculpture, matériaux mixte 175 x 160 x 17 cm LF-2007
Endless opportunities, 2019 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm (collection privée) LF-1914
Je t’aime bordel!, 2019 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-1915 (collection privée)
Better than sex, 2018 Sculpture, matériaux mixte 37 x 52 x 21 cm LF-1811 (collection privée)
Ménage à trois, 2017 Sculpture, matériaux mixte 35 x 55 x 102 cm LF-1712 (collection privée)
We don’t make mistakes, just happy accidents, 2017 Sculpture, matériaux mixte 51 x 36 x 21 cm (collection privée) LF-1711
Ils présentent Archi Porn, des fictions architecturales sur des rochers en lévitation avec des baraques, le Guggenheim qui bascule, un immeuble mou, une cabane haut perchée, un poste de guet à la renverse, des maisons qui se montent dessus. En sus, quelques échancrures et des morceaux choisis. Proches des paysages utopiques d’Alain Bublex et des désordres désopilants de Philippe Ramette, les îles flottantes de la Fratrie sont des évasions. Métaphysiques. I am standing at the edge of a precipice, but it’s a wonderful view – Je me tiens au bord d’un précipice, mais la vue est merveilleuse (Tracey Emin). Une phrase, un titre, une parole : ça commence. Les frères Berchiche fouillent les mots. Creusent le sens. Arrachent une idée. Soulèvent des images. Puis fabriquent une île plantée dans le vide. Un rocher qui flotte. Une utopie concrète. Une hétérotopie foucaldienne. C’est à dire un contre endroit. Un lieu où le temps n’existe pas, où seul l’espace compte. Un arrêt soudain, sans hommes. Un paysage mental. Affectif. Un coin pour abriter une imagination. Un rire. La projection matérielle d’une pensée. Et ce pourrait être une allégorie : un jardin avec une cabane en bois au bord de rien. Un truc fragile. Le résumé d’un monde. Là-bas il y a toujours une maison, et un arbre. Les baraques s’y révèlent bancales, précaires ou boiteuses. De guingois voire trébuchantes, elles sont tendues vers l’accident, la déconfiture, le vol plané. Ça ne tient pas très bien, mais ça tient malgré tout. On est dans l’apanage du presque. Presque debout. Presque droit. Presque immuable. Presque le bonheur. En plein hiatus entre le fantasme et le fiasco. Dans les mains des frères, la Cité Radieuse du Corbusier est un vestige perdu. Idem pour la villa Savoye, la maison tropicale de Prouvé, la Ruche d’Eiffel ou les pavillons de Kengo Kuma : des ruines ou des taudis.
High society, 2019 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm (collection privée) LF-1916
The thin line between success and failure Sculpture, matériaux mixte
Pour le Guggenheim de New York, c’est pareil. Le musée est en mauvaise posture, il penche d’un côté, vachement. Va se renverser. Est retenu in extremis par trois cordes et quatre clous. Et le voilà qu’il déchire le sol, qu’il creuse une faille dedans. On dirait une épave, un vieux navire. Plus loin, sur un cornet de glace, un hôtel se met à fondre sous le cagnard, c’est Miami Vice. Exit pierre, brique, béton, les maisons sont des cahuttes en bois ou des abris de tôles froissées. Rarement des bâtiments durs. Les frères cherchent la légèreté. Cet état de bascule et de fragilité où l’humour ne suspend pas l’émotion. Si le rire vient souvent se ficher dans les titres et les ratages, il crée sur chaque île un espace relationnel. Peut-être même console-t-il du monde, de son absurdité et de ses angoisses. La Fratrie invente des scénarios sur des terres suspendues comme les enfants construisent des tours capricieuses. Leurs fictions architecturales ne sont pas seulement des souvenirs abîmés, des fiefs sans personne, elles racontent ce qui est en creux, hors-champ, ce qu’on ne voit pas : les hommes. Et puis leurs grandes questions. La vie. La mort. La peur. L’espoir. Julie Estève, écrivain et journaliste
Sometimes the wrong choices bring us to the right places, 2017 Sculpture, matériaux mixte 51 x 118 x 25 cm (collection privée) LF-1710
L’art subtil de s’en foutre, 2019 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-1917
Life isn’t a Godard film, 2019 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm (collection privée) LF-1913
I will be in Megeve while the economy collapses, 2018 Sculpture, matériaux mixte 50 x 50 x 25 cm LF-1818 (collection privée)
Figées dans une inquiétante immobilité, statufiées dans leur entonoir de terre, identiques et toutes singulières, les îles de la Fratrie nous arrêtent comme un événement, et se répètent comme une énigme obsédante. Par contraste avec le paysage alentour, dont on pressent la vitalité et les mouvements insaisissables, leur fixité fait violence. Pour s’arracher à leur sortilège, il faut se rendre à l’évidence, les îles de la Fratrie sont très précisément cela : la trace de ce petit rien qui a tout changé. D’un équilibre qui a été rompu. De quelque chose d’insignifiant qui nous concerne intimement. Le témoin d’un naufrage quotidien. Attendez, rien de tragique non plus, au pire quelque chose d’étrange. On est dans l’onirique – c’est dangereux, mais pas mortel. Ces mondes miniatures font revivre l’émerveillement enfantin que provoquent toujours, Dieu sait pourquoi, les petits mondes. Etrange phénomène, dans lequel la perception semble prendre conscience d’elle-même et de ses pouvoirs. Un brin d’herbe gigantesque aussi bien qu’un bonsaï : les changements d’échelle sont toujours un délice de la sensibilité. Chaque niveau d’être, dit le subtil Leibniz, forme un mini monde qui comporte sa perception singulière de l’univers, comme dans un miroir convexe. Les microcosmes de la Fratrie, nets, impeccables, trébuchés de leur sens, flottent entre ciel et terre dans une sorte de purgatoire. Baptiste Lanaspeze Editeur et directeur des éditions Wildproject
Parvenir à ses fins en silence , 2019 Sculpture, matériaux mixte LF-1919 (collection privée)
Hard to leave this shitty paradise , 2017 Sculpture, matériaux mixte (collection privée) LF-1701
Sponsored by nobody, 2019 Sculpture, matériaux mixte LF-1918
I don’t believe in global warming , 2019 Sculpture, matériaux mixte 148 x 38 x 28 cm ( collection privée) LF-1901
Something new under the sun, 2019 Sculpture, matériaux mixte 60 x 60 x 14 cm LF-1911 (collection privée)
Ticket to anywhere, 2019 Sculpture, matériaux mixte 67 x 72 x 17 cm ( collection privée) LF-1907
Yes to all, 2019 Sculpture, matériaux mixte 100 x 70 cm LF-1905 (collection privée)
I wish you were here, 2017 Sculpture, matériaux mixte 80 x 102 x 35 cm (collection privée) LF-1713
Gold Digger, 2018 Installation, matériaux mixte 110 x 60 x105 cm LF-1802
From the middle of nowhere to the center of everything, 2018 Installation, matériaux mixte 180 cm diamètre LF-1803
L’ insoutenable légèreté de l’ être, 2017 Sculpture, matériaux mixte 92 x 44 x 58 cm LF-1709
How to run from the mess you made, 2016 Sculpture, matériaux mixte 105 x 125 x 70 cm LF-1601
EXPOSITION
Fondation Villa Datris
13 septembre 2019 - 12 janvier 2020
Identités méditerranéennes L’EXPOSITION Du 13 septembre 2019 au 12 janvier 2020, l’Espace Monte-Cristo présente Mare Nostrum : identités méditerranéennes s’inspirant de l’exposition Sculpture du Sud présentée à la Fondation Vila Datris en 2014 à l’Isle-sur-la-Sorgue. À travers une nouvelle scénographie, l’Espace Monte-Cristo pose un autre regard sur les oeuvres de la Collection Fondation Villa Datris et évoque les différents visages de la culture méditerranéenne. À l’occasion de la carte blanche qui lui est confié, le collectif, LA FRATRIE, composé de Karim et Luc Berchiche, investit une partie de l’espace d’exposition en abordant de grandes problématiques du bassin méditerranéen, telles que le dérèglement climatique, l’exil et l’identité transnationale. Pointant avec malice les paradoxes humains, leurs oeuvres présentent des scénettes miniatures ponctuées de messages percutant qui viennent interroger le visiteur avec humour.
322 rue Saint-Martin, 75003, Paris, France Tel: +33 (0)142 717 820 Métros Strasbourg-Saint-Denis ou Arts&Métiers Mardi > Samedi 14h-19h ou sur rdv www.schoolgallery.fr olivier.schoolgallery@gmail.com