Rapport PSA "Expositions animales 2014"

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RAPPORT-PSA PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

STS

Expositions animales 2014

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PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

EXPOSITIONS ANIMALES 2014

Table de matière OFFA Frühlings- und Trendmesse, Saint-Gall LUGA Zentralschweizer Frühlingsmesse, Lucerne BEA/ CHEVAUX, Berne Animalia Saint-Gall Comptoir Suisse, Lausanne OLMA (Foire suisse de l’agriculture et de l’alimentation), Saint-Gall Terraexpo Oberglatt e 14 bourse aux reptiles, Lausen, Bâle-Campagne Exposition Canine Internationale, Genève Exposition Féline Internationale, Genève Kantonale Stämmeschau, Bischofszell TG SwissBird, Zofingue

Editeur Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, Case postale, 4018 Bâle tél. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, CCP 40-33680-3 psa@protection-animaux.com, www.protection-animaux.com Auteure Sandra Dürrenberger, dipl. zoologue Martina Schybli, Dr méd. vét. Sara Wehrli, dipl. zoologue Julika Fitzi-Rathgen, Dr méd. vét., MLaw Arlette Niederer, Dr phil. zoologue Caroline Regenass, méd. vét. Anne-Kathrin Witschi, Dr sc. nat. Isabelle Neuffer, Dr sc. nat. Valerie Zwahlen, dipl. zoologue

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Clichés: © Protection Suisse des Animaux PSA (sauf autre mention)

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EXPOSITIONS ANIMALES 2014

Avant-propos Les rapports entre l’homme et l’animal se sont modifiés durant les 20 dernières années. Les animaux sont reconnus aujourd’hui, et ceci est fort compréhensible, comme des créatures capables de ressentir la souffrance. La société réagit avec sensibilité aux questions de protection animale et nombre de personnes tentent de proposer à leurs bêtes une détention aussi conforme que possible aux besoins de l’espèce en question. Mais là où les propriétaires d’animaux et la population se rencontrent traditionnellement, autrement dit lors de douzaines de foires d’importance nationale ou régionale, ces animaux ne sont fréquemment plus considérés autrement que d’attrayants objets d’exposition et de prestige. Pas trace de conditions de détention exemplaires et respectueuses des animaux! C’est un fait: dans de nombreuses expositions, ceux-ci doivent souffrir et rester, pour le spectacle, à longueur de journée, de façon absolument contraire à leur nature, dans des contenants les plus étroits. C’est ce que montre la nouvelle étude de la Protection Suisse des animaux PSA. Zoologistes, agronomes et vétérinaires ont, sur mandat de la PSA, visité les grandes expositions d’animaux nationales ainsi que quelques-unes au plan régional, et les ont examinées sous l’angle de la protection animale. Le résultat: les bêtes sont moins bien protégées dans les expositions que durant les transports, puisque même dans des foires de plusieurs jours, les conditions qui leur sont faites sont nettement au-dessous des règles minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux. En quelques lieux seulement, les visiteurs intéressés peuvent constater une détention exemplaire et conforme aux besoins des espèces présentées. Par ce rapport, la PSA entend sensibiliser les exposants à la protection des animaux. Les foires doivent prendre leurs responsabilités envers ces créatures et les présenter dans des enclos attrayants, respectueux de leurs occupants.

Hansuli Huber, Dr sc. nat., directeur du domaine technique

Synthèse Rongeurs, lapins et oiseaux sont exposés à longueur de journée dans des cages extrêmement exiguës et non structurées, sans possibilité de se retirer; les reptiles sont proposés dans des boîtes de plastique transparentes, des chiens et chats sont toilettés et pomponnés à l’excès, des chiens sont traînés de-ci, de-là sur le ring, étranglés par leur collier – voilà malheureusement encore une image fréquente dans les expositions d’animaux en Suisse. La Protection Suisse des Animaux PSA a visité en 2014 huit grandes foires d’importance nationale ainsi qu’une exposition régionale de lapins et deux bourses aux reptiles. Il n’y avait que peu de conditions exemplaires. En de nombreux endroits, une forte atteinte était portée au bien-être de l’animal, soit parce qu’il n’est pas gardé dans de bonnes conditions, soit parce qu’il est rudoyé ou atteint dans sa dignité. En 2014, l’exposition de lapins à Bischofszell ainsi que l’exposition de chiens et chats à Genève ont laissé une impression particulièrement négative. A l’exposition Bischofszell, ces animaux sociaux craintifs ainsi que des cochons d’Inde se trouvaient seuls tout au long de la journée, dans de petites cages non structurées, sans possibilité de se retirer. La détention des pigeons, poules et oies était aussi, généralement, peu exemplaire. Mais il faut mentionner ici un point positif, à savoir que Petits animaux Suisse envisage pour 2015 des modifications pour une amélioration de la détention des animaux (et en a d’ailleurs déjà réalisé une partie). A l’exposition canine de Genève, les animaux étaient «sprayés» et poudrés, contrairement au règlement de l’exposition. La PSA a également observé l’utilisation de fers à friser ainsi que la coupe de poils tactiles chez un caniche. Sur le ring, les animaux étaient traînés de-ci de-là, la tête haute, et étranglés dans leurs colliers serrés. Un chien observé sur trois portait un collier étrangleur interdit par la loi, et était primé par

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les juges, sans que ceux-ci n’émettent la moindre remarque. Pendant les heures d’exposition, des chats étaient assis dans de très petites cages – par rapport aux dimensions minimales prescrites par l’ordonnance sur la protection des animaux, ceux-ci n’avaient à disposition, pour une part, qu’un cinquième, voire 1/11 seulement de la surface requise – et la plupart du temps sans possibilité d’observer au dehors ou de se retirer. Même des élevages extrêmes tels que des chats nus ou des persans présentant une brachycéphalie très marquée reçurent des prix. Les chiens et chats à l’exposition Animalia à Saint-Gall ont enduré des conditions similaires à celles constatées à Genève. Animalia ferme cependant ses portes en 2015 à Saint-Gall. A la LUGA et à la BEA, les zoos-caresses présents ont donné une bien mauvaise image – les zones permettant aux animaux de se retirer n’étaient ni respectées, ni surveillées. Comme l’année précédente déjà, SwissBird a donné une impression négative par le grand nombre de cages n’offrant aucune possibilité de retrait, ni de détention individuelle. Mais quelques volières suffisamment spacieuses et structurées ont constitué un élément positif. Les bourses aux reptiles ont créé du souci à la PSA en raison de la présentation de ces bêtes. Nombre de reptiles étaient exposés et vendus dans de petites boîtes en plastique, souvent transparentes. Le Comptoir suisse a par contre donné satisfaction en général. En dépit des aspects négatifs, il a été possible de complimenter sur un point Animalia en 2014: le douteux zoo-caresses de 2013 a été banni de la foire. A la BEA aussi, le vétérinaire de la foire a réagi à la critique et a promis pour l’an prochain une meilleure surveillance des zoos-caresses. L’OLMA a optimisé sa détention des animaux sur la base de la critique exprimée l’année précédente et a présenté heureusement des enclos plus vastes, mieux structurés. Des vaches en état de gestation ont désormais pu mettre bas dans des boxes ad hoc, séparés des visiteurs. L’OFFA a reçu de bonnes notes pour son exposition de chevaux. La Protection Suisse des Animaux PSA ne s’oppose nullement aux expositions d’animaux. Mais elle exige une détention conforme aux besoins de ceux-ci, bien structurée et garantissant suffisamment de place aux bêtes. Une telle détention ne sert pas seulement le bien-être animal dans les expositions, mais revêt également une grande valeur d’un point de vue pédagogique. Les animaux présentant de nettes caractéristiques d’élevage extrême ne devraient plus être primés dans les foires. Les organisateurs d’expositions doivent appliquer judicieusement leur propre règlement ainsi que les prescriptions relatives au bien-être animal. Comme ces expositions doivent aussi servir d’exemple d’une bonne détention animale, la PSA critique avec vigueur les réglementations d’exception insuffisantes contenues dans la loi, qui permettent aux exposants de montrer à longueur de journée les animaux sans respecter les conditions minimales fixées par l’ordonnance sur la protection des animaux. La PSA exige que les règles d’exception, par exemple en ce qui concerne le besoin de place, soient obligatoirement traitées dans les expositions de manière analogue à ce qui s’applique au transport des animaux. Des exceptions ne devraient être autorisées qu’à condition que les animaux ne soient pas présentés pendant plus six heures dans de telles caisses/boîtes.

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OFFA FRÜHLINGS- UND TRENDMESSE SAINT-GALL

OFFA Frühlings- und Trendmesse Saint-Gall 9 au 13.4.2014; visité le 9.4.2014

Résumé

Dans l’ensemble, l’évaluation de l’OFFA en ce qui concerne le bien-être animal peut être considérée comme positive cette année. La majorité des chevaux paraissaient détendus et disposer de suffisamment d’eau et de nourriture. Il convient de mentionner ici que le personnel de l’OFFA s’occupait admirablement des chevaux. Il n’y avait également rien à redire à la présentation d’un service de sauvetage pour grands animaux. En revanche, on pourrait critiquer le zoo Walter qui n’a pas surveillé suffisamment l’interaction entre les enfants et les animaux à câliner.

Evaluation de la détention des chevaux

A l’OFFA de cette année, 81 équidés étaient exposés dont 12 juments avec leurs poulains. Parmi les chevaux, il y en avait également trois jeunes (Haflinger). La majorité des chevaux étaient installés dans des boxes de concours d’une surface de 3,10 x 3,10 m (ses dimensions sont inférieures à celle de l’ordonnance sur la protection des animaux concernant les chevaux de grande taille) dans la halle sept; il en va de même pour les juments avec poulain qui toujours conformément à la même ordonnance devrait avoir 30% de surface en plus. Dans la détention de groupe, il y avait les trois jeunes Haflinger (enclos d’environ 35 m2), trois chevaux des franches montagnes (enclos d’environ 24 m2) ainsi qu’un trakehner avec un demi-sang suisse (enclos d’environ 15 m2). Les chevaux en groupe n’avaient aucune possibilité de retrait l’un vis-à-vis de l’autre, mais ils pouvaient se retirer à l’écart des visiteurs. Les parois des boxes étaient de bois ou de bâche en matière synthétique. Les boxes étaient ouverts sur le devant vers le couloir d’écurie (avec grillage). Les chevaux n’avaient de contact visuel qu’avec les chevaux détenus en face, mais non avec les chevaux du boxe voisin. Les boxes et les enclos étaient dans l’ensemble très propres et couverts d’une bonne litière. Les couloirs d’écurie étaient d’une largeur d’environ 2,50 m. Certains chevaux étaient à vendre. Chaque boxe était muni du nom du cheval, de sa race, de son année de naissance et du nom du propriétaire. Le volume sonore dans la halle était agréablement bas le matin mais comme l’après-midi il y avait davantage de monde le niveau sonore avait augmenté. De temps en temps les chevaux hennissaient et se répondaient. La halle était bien aérée (sans courant d’air) et la température était

Exemple de boxes pour chevaux à l’OFFA.

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OFFA FRÜHLINGS- UND TRENDMESSE SAINT-GALL

d’environ 18 degrés centigrades. Il y régnait une bonne odeur de litière. Les visiteurs particulièrement nombreux l’après-midi se comportaient calmement et respectueusement avec les chevaux. Il n’y avait pas de possibilité de parcours pour les chevaux mais il y avait un terrain d’échauffement et de concours. La litière (paille ou copeaux de bois) était appropriée, propre et abondante. Trois fois par jour le personnel de l’OFFA distribuait du fourrage grossier aux animaux dans la mesure où les propriétaires n’avaient pas donné d’autres instructions (plan d’alimentation affiché sur la Les trois Haflinger sans eau. porte du boxe). L’eau était apportée également par le personnel. La majorité des animaux avait de l’eau ad libitum. D’une manière générale le personnel de l’OFFA s’occupait admirablement des chevaux. Les chevaux, et surtout les poulains, n’avaient aucune possibilité de se retirer des regards. Mais ils pouvaient échapper au contact physique avec les visiteurs en s’éloignant du grillage. La majorité des chevaux semblaient calmes et détendus. De nombreux chevaux se laissaient volontiers caresser par les visiteurs. À côté de la halle se trouvait une forge. Un terrain d’échauffement découvert était situé Mère et poulain détendus. à côté de la halle et pouvait être rejoint directement par un passage de la halle. Un peu plus loin (à environ 100 mètres) se trouvait un terrain de concours et de présentation. Ce dernier était abrité d’un toit et le sol était recouvert d’un mélange de sable et de fibre (surface de concours). Le jour de la visite, il y avait avant tout des concours de saut. La majorité des boxes étaient munis d’eau. Le groupe des trois jeunes Haflinger n’avait pas d’eau tout au long de la journée. Toutefois, le fait que le sol soit mouillé devant leur enclos semble indiquer que les animaux aient été Les poulains ne sont laissés que peu de temps abreuvés. seuls dans le boxe. Dans un boxe manquait également un seau d’eau, dans trois boxes les seaux étaient vides mais avaient probablement été vidés par les chevaux. À midi (sauf les trois Haflinger), tous les chevaux avaient leur seau d’eau à nouveau rempli. Certains des boxes pour Haflinger n’étaient équipés que de copeaux, ce qui devait probablement les empêcher de trop manger. Un cheval mangeait du bois, parfois les chevaux tapaient contre les parois des boxes. Seul un cheval de race selle autrichien manifestait des symptômes de stress. Le cheval se tournait plusieurs fois dans le boxe, levait la tête et laissait apparaître le blanc de ses yeux. Près des boxes des juments accompagnées de poulain, il y avait une feuille d’information qui expliquait que les poulains n’étaient seuls que pour peu de temps, c’est-à-dire lorsque les mamans étaient dans un engagement. Un cheval Haflinger avait un bloc de sel à lécher et un jouet.

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OFFA FRÜHLINGS- UND TRENDMESSE SAINT-GALL

Evaluation du terrain d’échauffement

Les chevaux étaient échauffés pour le concours de saut sur le terrain d’échauffement. Aucune action contraire à la protection animale n’a été constatée. Un cheval a fait un refus face à l’obstacle et a renversé plusieurs barres; le cavalier est resté calme et a ramené le cheval prêt de l’obstacle pour qu’il puisse se familiariser avec lui.

Évaluation de la chevauchée à poney Rodolfo

Dans l’espace extérieur, on propose des chevauchées à poney sous une tente.et leur présentateur se nomme «Rodolfo». La tente mesurait environ 10 x 9 m. L’ovale sur lequel marchaient les animaux était recouvert de manière «homéopathique» de copeaux et ses dimensions étaient de 10 x 7 m. Les selles western semblaient appropriées et à notre grande satisfaction on n’utilisait pas de mors. Les animaux portaient, même pendant la chevauchée, seulement des licols de nylon. Ils semblaient en bonne condition physique, de bien à très bien nourris. Un seau d’eau était disponible, il reste à savoir comment et à quelle fréquence les chevaux étaient abreuvés, ce que nous n’avons pas pu établir. Il y avait du foin pour les animaux lors des pauses qui toutefois étaient rares au bord de la tente. Nous n’avons pas pu constater de changement de direction de marche. La réputation du manège de poneys «Rodolfo» est mitigée, toutefois nous n’avons pas pu constater d’activité vraiment répréhensible. Il faut toutefois tenir compte du fait que l’évaluation a eu lieu pendant un jour de semaine et que la situation lors du week-end peut être radicalement différente. Évaluation du zoo Walter Le stand d’information du zoo Walter ainsi que le zoo câlin à côté, avec ses chèvres naines et ses poneys se trouvaient sur l’espace extérieur de l’OFFA. Le zoo câlin se présentait sous forme d’un enclos avec un véhicule de transport à côté; ce dernier, muni d’une rampe, était couvert d’une bonne litière et de foin. L’enclos avait un sol goudronné et quelques bottes de paille pour lui donner une vague structure permettant des surfaces de repos en hauteur et des possibilités de perspectives pour les chèvres naines. Il y avait un seau d’eau et du foin dans l’enclos. Il n’y avait pas de possibilité de se retirer loin des enfants. Dans l’ensemble il y avait deux poneys et huit chèvres naines (quatre chevreaux et quatre jeunes adultes) dans le zoo câlin. Les poneys se trouvaient la majorité du temps dans le véhicule. Pendant nos deux tours d’observation, des enfants se trouvaient dans le zoo câlin. Tandis que certains d’entre eux se contentaient de caresser gentiment les chèvres ou de les brosser, d’autres se pressaient contre les animaux. Nous avons vu Un enfant essaye de soulever plusieurs fois un un enfant essayer plusieurs fois de soulever un jeune chevreau. chevreau même si ce dernier se défendait. Il a fallu attendre plusieurs minutes pour que le personnel du zoo Walter intervienne. L’attention des deux collaboratrices du zoo était insuffisante pendant les moments d’observation. Lors du premier tour, le matin, elles étaient avant tout occupées à installer un stand. Ce n’est que lorsqu’un enfant a voulu rentrer dans le véhicule de transport que ces collaboratrices sont intervenues rapidement. Les parents des enfants étaient en dehors de l’enclos, les avertissements donnés aux enfants lorsqu’ils se comportaient de manière inappropriée avec les Grâce aux bottes de paille, l’enclos avait une structure minimale. animaux variaient fortement.

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Évaluation de la démonstration du service de sauvetage pour grands animaux

L’après-midi, le service de sauvetage pour grands animaux Suisse (Grosstierrettungsdienst Schweiz) faisait une démonstration de sauvetage d’un cheval tombé dans une fosse à purin. Tout d’abord, le cheval a été amené à un enclos entouré de cavalettis simulant la fosse à purin. Les collaborateurs du service lui ont d’abord attaché un filet de sauvetage et de transport et qu’ils ont ensuite suspendu à un élévateur télescopique. On voyait ainsi nettement comment ce cheval qui semblait en avoir l’habitude était littéralement suspendu dans le filet. Il ne manifestait aucun stress et se contentait de regarder autour de lui avec curiosité lorsqu’il était soulevé et ce n’est qu’au moment où il a été descendu vers le sol que le cheval a commencé de gigoter lors du dernier mètre qui le séparait de la terre ferme. Le commentateur expliquait que le cheval cherche le sol sous les sabots ce qui est un comportement absolument normal. Conclusion de la démonstration: on peut remettre en question la nécessité de recourir à un cheval vivant pour une démonstration. Étant donné que le cheval semble habitué à être soulevé au-dessus du sol et ne manifestait aucun stress, la démonstration est considérée comme ne posant pas problème. Cheval «sauvé» soulevé dans les airs.

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LUGA ZENTRALSCHWEIZER FRÜHLINGSMESSE

LUGA Zentralschweizer Frühlingsmesse 24.4.–3.5.2014, visite le 28.4.2014

Observations

La visite s’est déroulée avec Madame Melanie Riedi du K-Tipp (publication alémanique des consommateurs). À l’occasion de la visite, il n’y a eu ni protocole standardisé rempli sur place ni mesures de boxes. Ce rapport est un instantané de la situation. Le temps était très mauvais (le sol était détrempé en raison des fortes chutes de pluie). Cela a rendu l’exposition plus difficile.

Résumé

Les expositions d’animaux étaient abritées dans trois grandes tentes de foire; le sol était couvert partiellement de tapis de gazon, de nattes en caoutchouc et de litière, les tentes étaient chauffées. Plusieurs poules, oies et canards étaient détenus à l’extérieur à côté de la tente d’exposition. L’impression générale de la foire était mitigée; il y avait de bons et de moins bons exemples de détentions animales et de comportement avec les animaux. L’enclos des moutons, les étables avec les vaches et l’écurie sans attache pour les vaches mères et leur veau étaient installés de manière irréprochable. Le poulailler du «Arche Hof» frappait également par sa détention exemplaire. Toutefois, les lapins n’avaient que de très petits enclos et il n’y avait pas de matériel à ronger. De surcroît, les spectateurs pouvant observer les lapins de tous les côtés (y compris du haut), il n’y avait pratiquement pas de possibilité de retrait pour les animaux. Le zoo câlin, en plus de la manifestation de Kanin-hop a également fait une impression négative. Les animaux étaient littéralement «poursuivis», soulevés et «câlinés de force». Aucun des jeunes chargés de la surveillance n’intervenait, voire même certains participaient à ces activités. En détenant des alpagas dans un enclos nettement trop petit, la Luga n’était pas un exemple à suivre.

Visite détaillée Tente 1

Dans la tente 1, se trouvaient des enclos de lapins et se déroulaient les manifestations de Kanin-hop. Les lapins étaient détenus dans de petits enclos sans possibilités de retrait suffisantes. Dans de nombreuses cages il n’y avait aucun matériel à ronger ce qui est pourtant prescrit explicitement dans l’ordonnance sur la protection des animaux! L’hygiène était également discutable. Certaines coupelles d’eau étaient parfois à moitié vides. Les visiteurs pouvaient voir dans les cages par en-dessus et les cages alignées se trouvaient directement derrière les bancs des spectateurs du Kanin-hop, donc là où il y avait constamment un flux de personnes. Commentée par haut-parleur, pendant la représentation de Kaninhop, on mesure des pics sonores 100 dB et il faut savoir que les cages étaient parfois directement à côté du haut-parleur; c’est là une nette infraction à l’art. 12 de l’ordonnance de la protection sur les animaux (Bruit). Les lapins dans les boxes étaient souvent assez nerveux (sauter constamment dans la cage) ou immobilisés par la peur. La majorité des animaux du Kanin-hop ne sautait les obstacles qu’en y étant « poussés», ils étaient animés par des pichenettes, soulevés et poussés. Seul un animal semblait être à peu près «motivé» pour sauter les obstacles avec des oreilles dressées ce qui manifestait sa concentration. Un lapin nain a fait plusieurs refus et a été éloigné du concours. En outre, il y avait quelques cages un peu plus grandes avec des lapins d’élevage et des jeunes animaux. Les cages étaient quand même bien trop petites par rapport au nombre d’animaux qu’elles abritaient. Ce sont avant tout les possibilités de se cacher (une sorte de caisse retournée en planches de bois, qui n’était pas opaque) qui ne suffisaient vraiment pas. Les lapines ont besoin en plus, conformément à l’ordonnance sur la protection des animaux, d’une possibilité de pouvoir se retirer à l’écart de leurs petits. Il n’y avait là pas non plus de matériel à ronger; les visiteurs pouvaient constamment regarder ce qui se passait dans la cage du haut et du côté. Les animaux ne semblaient toutefois pas être perturbés par cette situation.

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Au milieu de la tente, il y avait une volière de pigeons sans possibilité de retrait comme le permettent les nichoirs ou les perchoirs surélevés par rapport à la hauteur des têtes des visiteurs. Les perchoirs disponibles (environ à 1 m du sol) étaient tous montés à peu près à la même hauteur, la seule possibilité de se reposer et d’une certaine façon de se retirer était une botte de paille. Les mâles ne cessaient de faire la cour aux femelles; ces dernières ne pouvaient pas leur échapper même si elles n’avaient aucune envie de leur céder. La volière était visible de trois côtés; les pigeons ne pouvaient pas se re- Cages trop petites, visibilité de tous les côtés tirer en hauteur par rapport aux humains. et seulement des possibilités insuffisantes de Par ailleurs, il y avait une grande volière d’en- retrait pour l’ensemble des animaux (lapines viron 20 m2 de surface et 2 m de hauteur. Il s’y avec petits). trouvait deux aras de la «Voliere Stansstad». Les animaux étaient à vendre. Il y avait une indication sur l’obligation d’une autorisation pour la détention de ces oiseaux. L’installation de la volière était satisfaisante avec différents perchoirs, de la nourriture, de l’eau, du substrat, suffisamment de volume de profondeur pour se retirer des visiteurs. Il manquait toutefois un bain d’eau, du grit comme aide à la digestion (dans la mesure où il n’y en avait pas dans la mangeoire, ce que l’on ne pouvait pas voir car elle était accrochée trop haut), différentes branches souples comme structure de grimpe, de la protection des regards et du matériel à ronger (en plus des branches pour s’installer). Une personne responsable de la surveillance était là et répondait aux questions. Les perroquets manifestaient de la curiosité, avaient un comportement calme et équilibré, un comportement de confort comme le soin du plumage entre eux aussi) et un comportement social normal. Lorsque toutefois ils ont été dérangés par une visiteuse près de leur grille, ils ont commencé à crier très fort et un des oiseaux a adopté pendant plusieurs secondes un comportement proche d’un stéréotype: il tendait le cou raidi vers le haut et vers le côté, tout le corps s’est raidi et, dans cette attitude tendue tout à fait artificielle, il se balançait plusieurs fois d’une patte sur l’autre. Il s’est arrêté seulement lorsque le calme général fut revenu. Une volière de perruches avait deux parois opaques et un côté limitrophe de la volière voisine avec la partie frontale en grillage tournée vers le public. Toutes les espèces de perruches de cette volière étaient détenues au moins par paire. En dehors des parois, il n’y avait aucune possibilité de retrait, la volière était toutefois nettement plus haute qu’un être humain. Il n’y avait pas de bain d’eau. Les oiseaux paraissaient en bonne santé et se comportaient de manière normale. Des affiches nommaient les espèces et leur origine mais ne contenaient pas d’informations sur leur détention. Il y avait quand même une volière contenant différentes amadines qui méritait des compliments: la volière était grande, haute et disposait d’une fontaine, d’un bassin d’eau et de différents substrats au sol et du bois.

Tente 2

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Dans la tente 2, il y avait différents enclos câlins: un enclos de 100 m2 au maximum avec trois veaux, deux ânes et un poney ainsi qu’un autre enclos divisé en deux qui n’était pas tout à fait aussi grand, dans lequel une des moitiés abritait cinq ou six gorets et l’autre moitié des chèvres naines. Il y avait en plus dans cet enclos un petit toboggan pour enfants accessible à travers une échelle dans l’enclos des cochons et qui menait tout droit dans l’enclos des chèvres. Les cochons avaient pour s’abriter une petite «cabane à cochons» qui était toutefois ouverte du côté du public et dont la surface était plutôt restreinte pour six animaux. Un troisième enclos plus petit était réservé aux poules. Il y avait au milieu une sorte de petit poulailler dans lequel les visiteurs pouvaient regarder et même introduire le bras et des bancs pour s’asseoir destinés aux enfants et au personnel de surveillance.


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Aucun des enclos ne disposait d’un endroit de repos clairement délimité. Les possibilités de retrait, par exemple dans le poulailler, n’étaient respectées ni par les visiteurs ni par le personnel de surveillance. Pendant la pause de midi, les animaux avaient une heure de repos. On voyait alors que les cochons étaient soudain beaucoup plus actifs et bougeaient librement dans leur enclos alors qu’autrement ils étaient blottis les uns contre les autres dans un coin et devaient supporter les caresses. Les affiches sur les enclos («voilà ce que les animaux aiment») ne donnaient aucune information et n’avaient donc L’écriteau pouvait être interprété de différentes aucune valeur didactique. façons. Les enfants étaient rassemblés en groupe autour des animaux, couraient dans l’enclos, jouaient sur le toboggan, poursuivaient les poules, les soulevaient et les traînaient alors que justement c’était interdit sur l’affiche collée à l’entrée! Pour les animaux il n’y avait pas de matériel pour s’occuper dans les enclos, il n’y avait pas de place de repos surélevée ou de structures de grimpe pour les chèvres, pas de bac à sable ou de perchoirs pour les poules, pas de tas de paille pour les cochons, pas de pierre à sel ou de pâturage pour les poneys. Le personnel de surveil- Les règles affichées n’étaient pas respectées à lance était surtout composé par d’adolescents la foire et personne n’intervenait. qui n’étaient pratiquement jamais en mesure de répondre aux questions posées et qui eux-mêmes participaient au portage et au câlinage forcé des animaux. Les animaux donnaient tous une impression d’être plus ou moins stressés: les ânes (très gras) se comportaient de manière apathique, le poney claquait des lèvres dans le vide, les cochons se réunissaient en un «tas de sommeil», les poules essayaient d’échapper aux enfants. Les personnes chargées de l’encadrement n’intervenaient jamais.

Écurie d’exposition

Il s’agissait d’un bâtiment de type écurie avec accès aux pâturages dans lequel différents animaux de rente étaient détenus dans des boxes. Au moment de notre visite, les pâturages n’étaient pas utilisés en raison du mauvais temps. Il y avait trois groupes de juments avec leurs poulains dans l’écurie. Elles étaient installées chacune dans des boxes de 12 m2, ouverts devant (fermés uniquement par des grilles à bétail, ce qui représente un risque de blessure surtout pour les poulains), mais recouverts d’une bonne litière. Les boxes n’étaient accessibles que d’un côté, les poulains semblaient détendus et certains dormaient dans la paille. Les mères étaient attentives et parfois légèrement tendues. Il y avait de l’eau et du foin. Par ailleurs, deux génisses de buffles d’eau était exposées dans un boxe de 12 m2. Il n’y avait pas d’information sur cette espèce d’ani- Moutons en stabulation libre exemplaire.

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maux si intéressante. Et c’est justement lorsqu’on présente des animaux de rente qui ne sont pas bien connus, qu’il faudrait mettre l’accent sur les conditions d’une détention exemplaire et fournir des informations complémentaires. Il y avait au moins un collage de photos de l’écurie d’origine qui indiquait que là-bas les animaux avaient beaucoup d’espace à disposition et vivaient sur des pâturages et en troupeau. Un enclos de stabulation libre avec trois vaches mères et leur veau à l’engrais (Angus, Simmental, Limousin) était couvert d’une bonne litière et avait suffisamment de place pour les Les cochons se suçaient réciproquement les animaux. oreilles. Ensuite, il y avait un excellent exemple d’une stabulation libre pour moutons, qui était assez longue et suffisamment profonde est bien recouverte de paille. Il y avait un troupeau de moutons qui paraissaient en bonne santé, équilibrés, en pleine rumination et qui se sentaient parfaitement bien dans ces températures assez fraîches. Sous la tente, il y avait également un enclos avec des chèvres, tout à fait exemplaire, qui contenait des structures pour grimper et des bottes de paille pour s’étendre. Deux étables à cochons étaient couvertes de paille, mais étaient accessibles pour les spectateurs de deux à trois côtés. Dans une écurie, il y avait un groupe de jeunes cochons à l’engrais presque arrivés au poids d’abattage. Dans une autre étable, il y avait une truie avec ses porcelets. Certains porcelets buvaient aux tétines de la mère, tandis que d’autres étaient couchés voluptueusement en ayant bu à satiété dans leur boxe de porcelets dont le clapet supérieur pouvait toujours être ouvert par les spectateurs s’ils voulaient y jeter un coup d’œil. Il y avait un automate à nourriture et un système d’abreuvoir, mais à part la paille aucune possibilité de s’occuper ou de se retirer; en outre, les cochons ne pouvaient pas séparer leurs «toilettes» de la section de repos! Une autre plus petite étable à cochons (plus longue que profonde) était couverte d’une bonne litière. L’enclos disposait d’une sorte de niche couverte d’un panneau de bois. Il s’y trouvait 12 cochons d’engrais prêts pour l’abattoir. Ces derniers n’avaient toutefois aucune occupation. Du reste, l’espace était également calculé trop juste pour ces animaux qui pèsent presque 100 kilos. De nombreuses traces de grattage sur les côtés et sur le cou et le fait qu’ils se sucent réciproquement les oreilles indiquent clairement qu’il y a des problèmes soit en raison de la situation d’exposition ou éventuellement aussi en raison de l’exploitation d’où ils viennent. L’enclos était accessible de deux côtés. Dans la tente se trouvaient deux alpagas dans un enclos de 9 m2 qui était bien trop petit pour cette espèce animale. L’ordonnance sur la protection des animaux prescrit une surface de 250 m2 (jusqu’à six animaux) avec une possibilité de se mettre à couvert, d’une surface de 2 m2 par animal. Les expositions, même lorsqu’elles durent plusieurs jours, obtiennent toujours des dérogations. Ce petit enclos était toutefois nettement inférieur aux prescriptions minimales et tout autre chose qu’exemplaire. Les animaux étaient fraîchement tondus et se tenaient tout tremblants dans leur boxe car le temps était frais et le boxe était ouvert sur le devant et sur le côté et il n’y avait aucune possibilité de retrait. Deux rangées avec différentes vaches laitières (type Holstein, race brune et Jerseys) se trouvaient également dans la tente d’exposition. Les places étaient couvertes d’une bonne litière et donnaient suffisamment d’espace pour que les vaches puissent se coucher et se relever. Les animaux donnaient l’impression d’être en bonne condition physique, en bonne santé et très bien soignés; en outre ils étaient calmes; les mangeoires étaient tournées à l’opposé du flux des visiteurs; les animaux n’avaient donc pas la tête tournée vers les visiteurs lorsqu’ils mangeaient et pouvaient ainsi manger tranquillement. Un taureau de race brune était séparé des vaches par une paroi de bois, portait un anneau dans le nez par lequel il était attaché, mais la chaîne avec laquelle il était attaché dans le boxe était fixée autour du cou et non à l’anneau dans le nez.


10/2014

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Démonstrations d’animaux et enclos de volaille

Différentes démonstrations animales se déroulaient sur une place de démonstration couverte et dotée de tribunes: Border Collies gardant des troupeaux de moutons et d’alpagas; tonte des moutons, présentations de différentes races, course de porcelets. Au moment de notre visite quelques moutons (tondus) étaient dans un enclos grillagé à l’extérieur et attendaient (on ne sait pas très bien pendant combien de temps) que la démonstration avec les Border Collies commence. Lors de la présentation, des oies, des moutons et deux alpagas étaient «gardés» et les alpagas étaient poussés par-dessus des obstacles assez bas. L’engagement des alpagas était bref et ne posait pas problème, mais nous avons constaté qu’ils devaient attendre longtemps dans le froid et qu’ils tremblaient. Le comportement avec les animaux pendant la présentation était, pour autant que nous l’ayons vu, sans problème. À côté de la tente des shows, se trouvaient diverses écuries de petits animaux et un enclos avec des oies, des poules et des canards. Étant donné qu’il faisait très mauvais temps, le sol était devenu un véritable bourbier; le poulailler combiné (avec mini-parcours, rampes et étable miniature) était exposé aux intempéries; les parcours ne pouvaient plus être utilisés et les poules étaient tassées des petits boxes intérieurs. Ces derniers étaient couverts de litière, avaient un abreuvoir, de la nourriture et des perchoirs minimalistes en hauteur ainsi qu’un endroit pour leurs déjections. Les installations étaient si basses qu’on pouvait à tout moment regarder les animaux du haut et de côté. À côté de cela, il y avait un poulailler de grande taille du «Arche Hof» qui était un véritable modèle du genre sous forme d’arche de Noé et accessible par une rampe de bonne largeur; à l’intérieur, il y avait des perchoirs pour s’installer, des surfaces en hauteur et des poules courant en liberté sur la litière. Tout autour, les animaux avaient un parcours de grande taille avec des surfaces d’eau et une petite mare et des abris installés spécifiquement pour les canards et les oies que ces derniers utilisaient avec entrain sous la pluie. Les oies et les canards avaient en plus accès à un véhicule de transport couvert d’une bonne litière. Une affiche sur l’enclos donnait des informations sur des races Pro Specie Rara, mais pas sur les exigences à remplir pour les détenir.

Chevauchées à poney

Près de l’entrée de la foire, il y avait un petit manège couvert d’un toit de type tente pour servir de manège à poneys. Les poneys étaient attachés très serrés à la queue leu leu et ont tourné en rond pendant au moins deux heures sans qu’on change la direction ou les animaux, du moins pendant la durée de notre visite (un poney était au milieu et grignotait un peu de foin); mais c’était le même animal au bout de deux heures (toujours avec sa selle), ce qui nous incite à penser que les animaux n’étaient pas remplacés. Nourriture, eau et possibilité de pâturer brillaient par leur absence. Un autre poney était sur un tout petit bout d’herbe derrière ce manège sous la pluie battante, sans aucun abri, et il n’était protégé que par deux feuilles de plastique sur le dos.

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BEA / CHEVAUX

BEA/ CHEVAUX, Berne Du 25.4. au 4.5.2014, visite du 29.4.2014

Résumé

A la BEA, outre les chevaux il y avait des bovins, des ânes, des ovins, des caprins, des porcs, des alpagas, des lapins, des cochons d’Inde, de la volaille, des oies, des pigeons, des oiseaux d’ornement et des chiens. Cette année également, la BEA peut bénéficier d’une bonne note. La détention des animaux est en principe exemplaire et mérite un compliment. Les deux détentions en groupe des bovins disposant d’un parcours (vaches mères, vaches laitières) ressortaient favorablement (surfaces généreuses, possibilités de retrait). A une exception près, la détention des porcs remplissait toutes les attentes. En effet, le grand boxe de mise bas était certes structuré de manière optimale, mais la truie mère était constamment exposée aux attouchements des visiteurs, même pendant qu’elle allaitait ses porcelets. La majorité des autres animaux bénéficiaient de suffisamment de possibilités de retrait, ce qui pour une foire aussi fréquentée que la BEA est fondamental pour le bien-être animal. De dimension généreuse, la halle de vol libre offrait beaucoup d’espace aux oiseaux d’ornement, aux cochons d’Inde et aux lapins. Les oiseaux pouvaient voler librement, mais aussi échapper aux visiteurs. Seuls les oies et les canards qui étaient abrités dans deux enclos n’avaient que peu de place; notamment l’enclos que se partageaient deux oies de Toulouse et trois oies de Saxe était petit, peu structuré, avec un bassin de natation trop restreint et à l’eau sale. Si la détention des chevaux en liberté était exemplaire, elle n’était que de qualité moyenne dans la halle. Autre note négative, l’absence de surveillance des zoos câlins qui par ailleurs avaient des espaces de retrait. Des enfants avaient pénétré dans la zone de repos en dépit des panneaux interdisant de le faire.

Détention des bovins (halle 672)

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Une litière épaisse, de la nourriture et de l’eau en abondance étaient la norme. Aucune des vaches n’était en état de gestation avancée ce qui distingue positivement la BEA de l’OLMA où régulièrement des vaches hautement gravides sont exposées et sont souvent contraintes de vêler pendant la foire. La température dans la halle s’élevait à environ 18 °C. Le niveau sonore était élevé. Les haut-parleurs qui arrosaient la halle de musique en continu étaient placés à proximité immédiate des veaux et de la stabulation libre en groupe. Les vaches d’Evolène étaient exposées attachées en un rang, directement derrière l’entrée, l’emplacement était ouvert devant et latéralement ce qui permettait aux visiteurs de se rapprocher des animaux et de les toucher (voir photo). Derrière l’entrée à gauche dans la halle, il y avait deux veaux que l’on pouvait caresser. Leur enclos était de bonnes dimensions et comprenait une zone de repos indiquée comme telle. Les animaux donnaient l’impression d’être tout à fait détendus et se trouvaient tout le temps dans cette zone de retrait. En dépit des panneaux, nous avons quand même vus des enfants dans la zone de repos. Aucun exposant n’est intervenu. Une grande stabulation libre de groupe avec place de traite jouxtait l’enclos des veaux. Chaque vache disposait d’un emplacement pour se coucher à l’arrière de l’étable. La grille d’affouragement se trouvait du côté des visiteurs, leur permettant ainsi de toucher les animaux. En dépit de la présence des visiteurs à côté de la mangeoire, les animaux étaient calmes. Ils avaient en plus un grand parcours extérieur. Un peu plus à l’arrière étaient détenus huit veaux d’engraissement PI-Suisse. L’étable d’environ 21 m2 était suffisamment vaste – l’ordon- Exposition de vaches d’Evolène.


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BEA / CHEVAUX

nance sur la protection des animaux prescrit 1,5 m2 par veau; l’étable disposait de deux emplacements pour téter, d’un râtelier à foin et d’un abreuvoir. Les veaux pouvaient se retirer en direction de la paroi, mais restaient très exposés. Le matin, ils paraissaient détendus, l’après-midi en revanche stressés. L’augmentation du rythme respiratoire (environ 100 fois par minute) d’un veau a tout particulièrement frappé l’attention. Le vétérinaire de la foire nous a expliqué qu’il contrôlait l’état de santé des animaux tous les matins. Dans la partie derrière à gauche dans la halle, Le veau en bas à droite halète fortement. on pouvait voir 13 vaches de Hinterwald avec un taureau, tous à l’attache. Ils étaient bien séparés des visiteurs. Le taureau était attaché par une chaîne au cou en plus d’un licol de corde. Il avait sur la nuque une place sans poils et irritée. D’après le vétérinaire de la foire, il était soigné en conséquence. 60 bovins dont deux taureaux étaient attachés au milieu de la halle (voir photo). Certaines vaches ne pouvaient pas se coucher parce que leurs voisins s’étaient trop étalés. Les animaux étaient correctement attachés et pouvaient se lever en faisant un grand mouvement de tête pour se donner de l’élan. En revanche, les deux taureaux étaient détenus à double attache par un licol et par les cornes (toutefois sans anneau dans le nez). Une table couverte d’aliments étaient placée entre les deux rangées, mais elle n’était accessible qu’à leur gardien. Derrière les animaux, il y avait suffisamment de place pour les séparer des visiteurs. Seuls les animaux au bord étaient exposés aux visiteurs très fortement, notamment les deux taureaux (voir photo); ils étaient touchés par devant et de côté et parfois même harcelés. Nous avons par exemple observé comment plusieurs jeunes se plaçaient à côté du taureau et lui plantaient les bout des doigts dans le ventre (voir cliché). Il s ne faisaient que rire de ses vaines tentatives d’échapper à leurs attouchements ou de tourner la tête vers eux. A l’entrée à droite, il avait six vaches mères et leurs six veaux; ils étaient tous de races différentes. L’étable était de taille généreuse et rattachée à un grand parcours extérieur. Par ailleurs, il y avait encore un enclos occupé par une vache d’Evolène et son veau. La surface disponible était généreuse, munie de possibilités de repos pour que les animaux puissent échapper sans difficulté aux attouchements des visiteurs; ils étaient donc parfaitement détendus.

Détention à l’attache des vaches laitières.

Le taureau était touché sans arrêt.

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Cochons (halle 688)

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Le niveau sonore qui régnait dans la halle était agréable. Deux détentions sur les trois étaient dignes de louanges. Une écurie de groupe avec un verrat, deux truies mères accompagnées de leurs porcelets et une truie gravide était de taille spacieuse et installée avec amour (voir cliché). Les animaux avaient d’excellentes possibilités de retrait et donnaient l’impression d’être détendus. Il n’y avait que la nourriture qui se trouvait à proximité des visiteurs, ce qui toutefois ne semblait pas déranger les cochons. Une autre écurie, déclarée comme zoo câlin avec cinq gorets, a également fait une impression positive. Elle était suffisamment grande et il y avait des zones de retrait clairement délimitées. La nourriture et l’eau étaient placées dans la zone de retrait, ce qui permettait aux animaux de manger et de boire tranquillement. Une seule critique à formuler: il n’y avait pas de personnel de surveillance. Une loge de mise bas qui était accessible de tous les côtés pour les visiteurs a laissé une impression négative. Certes, sa taille était supérieure à la moyenne et elle était bien installée, mais la truie mère ne pouvait à aucun moment échapper aux attouchements constants des visiteurs même pendant qu’elle allaitait ses 12 porcelets (voir cliché). On pouvait constater que ces Détention modèle pour cochons. conditions de détention étaient problématiques pour la truie allaitante du fait que le stress bloquait son flux de lait. Pendant l’ensemble de la période d’observation, les porcelets tétaient les mamelles et se frottaient le groin à ses mamelles sans visiblement recevoir de lait. Comme nous l’a dit le vétérinaire, le flux de lait se normalisait en général le soir après la fermeture de la foire et le départ des visiteurs. En d’autres termes, les porcelets avaient de toute façon encore assez de lait à disposition. Il est vrai que les porcelets étaient bien nourris. Il n’en reste pas moins qu’exposer des cochons de cette manière entraîne des réactions de stress chez la mère et ses Les visiteurs pouvaient à tout moment toucher petits, ce qui mérite à notre point de vue une la truie mère. remarque critique. Les porcelets avaient des marques de morsures aux oreilles et les tétines de la truie portaient des marques de blessures et des traces enflammées rougeâtres. On ne sait pas vraiment à quel moment ces blessures se sont produites et il est tout à fait possible et qu’elles existaient déjà avant la foire. Mais il semble quand même très vraisemblable que les parties irritées des tétines étaient dues au fait que les porcelets essayaient sans arrêt de la téter et de se frotter contre elle.

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Moutons

Dans la même halle se trouvait un troupeau de brebis de différentes races accompagnées de leurs agneaux (voir cliché). L’enclos était de grande taille et avait beaucoup de litière, d’eau et de nourriture au moment du contrôle; les moutons n’avaient pas accès à l’extérieur. Les dimensions généreuses de l’enclos leur permettaient toutefois de se retirer loin des visiteurs et les animaux donnaient l’impression d’être détendus.

Chèvres

Brebis avec agneaux Les chèvres étaient détenues dans trois enclos séparés les uns des autres; chacun disposait d’une zone intérieure et d’un parcours à l’extérieur. Les trois enclos étaient couverts de suffisamment de litière et disposaient de nourriture, d’eau et de surfaces en hauteur (voir cliché). Dans un enclos, il y avait plusieurs chèvres noires du Valais, dans un autre enclos plusieurs chèvres adultes qui appartenaient à diverses races de chèvres laitières. Dans l’enclos central, il y avait un zoo câlin avec des jeunes animaux de races diverses. Ce zoo câlin avait également une zone de repos qui était reliée au reste de l’enclos par un petit passage. Mais la zone de Chèvres se reposant en hauteur retrait était assez exiguë et n’avait pas de surfaces en hauteur ou d’accès à l’extérieur. En empruntant un escalier de bois, les enfants et les adultes pouvaient accéder à l’enclos des chèvres. Étant donné que personne n’intervenait pour surveiller les chèvres, il y avait de nombreux enfants et adultes dans l’enclos qui touchaient sans arrêt les animaux et les entouraient. Cette cohue rendait souvent impossible l’accès dans la zone de repos.

Chiens

Quatre races de bouviers suisses (bouvier bernois, bouvier appenzellois, bouvier de l’Entlebluch, grand bouvier suisse) étaient exposées à la BEA ainsi que des saints-bernards. Les chiens étaient séparés par race et se trouvaient dans des zones intérieures suffisamment grandes avec accès à l’extérieur. Il n’y avait pas de niche pour se retirer. Dans la majorité des cas, les propriétaires restaient avec leur chien. Les chiens qui se trouvaient ensemble dans un parcours provenaient parfois d’éleveurs différents, ce qui a posé un problème dans le cas des bouviers appenzellois; les deux chiennes (l’une stérilisée en raison d’une infection de la matrice, l’autre entière, mais elle n’était pas en chaleur au moment de la foire) de la présidente de l’association des bouviers étaient en conflit permanent avec un jeune mâle d’environ un an (voir cliché) qui appartenait à une autre éleveuse. Le mâle essayait constamment de se rapprocher des chiennes, de leur renifler les parties génitales et de les monter. Les animaux femelles étaient sur la défensive et menaçaient le mâle pour qu’il s’écarte. Alors que les chiennes, dès que le mâle les laissait tranquilles, étaient assez calmes, le mâle était encore très excité, aboyait sans cesse, haletait fortement et manifestait des signes de grand stress. Une raison était certainement aussi qu’au moment de notre observation, il n’y avait que la propriétaire des deux chiennes auprès des animaux. Cette femme rentrait sans arrêt dans l’enclos en essayant sans succès et de manière assez brusque et excédée de calmer les chiens. En dépit de l’atmosphère surexcitée au sein des chiens, elle nous a demandé si nous

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voulions rentrer dans l’enclos pour nous rapprocher des chiens. Finalement, un photographe est entré dans l’enclos ce qui a encore accru la nervosité des chiens. Le mâle a fui hors de l’enclos, mais il a été immédiatement rattrapé par l’éleveuse. Ce mâle hautement stressé cherchait en vain protection auprès de son éleveuse. Il est probable que notre présence l’a décidée à sortir le chien de l’enclos et de s’en occuper au stand d’information. Lors d’une visite ultérieure, le mâle était dans son enclos avec sa propriétaire qui s’occupait bien de lui, ce qui semblait le détendre.

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Mâle stressé.

KaninHop

Il y avait également des représentations de K ­ aninHop à la BEA. Lors de notre visite, la démonstration de l’après-midi battait son plein. La propriétaire des lapins tenait dans une petite caisse en bois trois lapins qu’elle sortait l’un après l’autre pour les lâcher sur le parcours. Ce dernier se composait d’obstacles posés sur une ligne, les lapins avaient un harnais et parfois étaient guidés à la laisse. Pendant la présentation, la propriétaire soulignait que les lapins sauteraient de leur propre gré par-dessus les obstacles. Mais les lapins ne montraient pas beaucoup d’entrain pour sauter par-dessus des obstacles qui atteignaient parfois jusqu’à 35 cm de hauteur. Ce n’est que lorsqu’ils voyaient leur propriétaire s’approcher qu’ils sautaient par-dessus quelques obstacles pour rétablir une distance tolérable entre elles et eux. Dès que la propriétaire ne se rapprochait pas d’eux, les lapins reniflaient le sol, soignaient leur pelage ou grignotaient quelques brins de foin qui était sur le sol. Très souvent, la jeune femme devait bloquer la possibilité d’éviter l’obstacle latéralement pour que les lapins n’essaient pas d’éviter de sauter. Parfois elle les poussait un peu avec le pied. Le manque d’entrain relatif des lapins était dû d’après la propriétaire au fait que les animaux avaient déjà fait une représentation le matin. Ce qui est curieux, c’est que les lapins étaient beaucoup plus motivés pour sauter par-dessus les obstacles lorsque cela allait en direction de leur caisse en bois. Ils essayaient régulièrement de se blottir dans la caisse et la jeune femme devait sans arrêt les remettre sur le parcours.

Alpagas

Les huit alpagas étaient installés dans un enclos à l’extérieur (voir photo). La surface était de taille suffisante et répondait aux dispositions de l’ordonnance sur la protection des animaux. Deux tentes protégeaient les animaux du mauvais temps et leur permettaient de se reposer. Le troupeau donnait l’impression d’être détendu. Alpagas dans un enclos de taille généreuse.

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Chevauchées à poney

Des chevauchées à poney étaient proposées à l’extérieur sur quatre poneys (voir cliché). Il est tout à fait louable que les poneys ne soient conduits par la personne chargée de s’en occuper que grâce à un licol d’écurie. La manière de les traiter était calme et professionnelle. Les poneys semblaient avoir l’habitude de la situation et ne manifestaient aucun stress. Les enfants pouvaient grimper sur les animaux en se servant d’un escalier, ce qui ménage le dos des poneys. Le parcours mesurait 20 m de long et 7 m de large et était bien recouvert de copeaux de bois.

Chevauchée à poney.

Chevaux, poneys et ânes

Il y avait d’autres poneys et des chevaux sur le parcours extérieur, la majorité en groupe. Tous les paddocks avaient des dimensions généreuses et disposaient d’une ou deux tentes (mesurant environ 3 m x 3 m) comme abri contre les intempéries et d’un parcours d’environ 84 m2. Il y avait d’autres paddocks devant la halle 884 (avec abri) pour les chevaux, dont la majorité était en groupe. Un paddock avec deux poneys n’était séparé que par une barrière sans courant électrique et subdivisé en deux parties Grand enclos pour les ânes. très petites. Il est probable que les animaux avaient dû être séparés de manière improvisée étant donné qu’ils ne se supportaient pas. Il est tout à fait douteux que la partie réservée au couchage respecte la largeur minimale (1,5 fois la hauteur au garrot). Quatre paddocks sans abris contre les intempéries servaient de parcours aux chevaux de la foire qui utilisaient ce parcours apparemment à tour de rôle. À côté de cela se trouvait un parcours de grande taille pour 29 ânes (voir cliché) des Amis des ânes de la Chaux d’Abel dans le Jura bernois. On avait créé un chemin de copeaux de bois pour les ânes à travers le terrain qui était boueux en raison des intempéries. Cela indique clairement que le détenteur connaît les besoins des ânes et qu’il tient à ce qu’ils se sentent bien. Dans un bâtiment séparé se trouvaient des chevaux de trait de la brasserie Feldschlösschen installés dans six boxes, où chacun avait un double boxe à disposition et ils semblaient très détendus. Pour les chevaux qui étaient dans les boxes intérieurs (halles 684/685) l’atmosphère était calme et la température agréable. Il n’y avait que peu de visiteurs qui se rendaient auprès de ces 45 boxes. Il est probable que cela permettait aussi aux chevaux d’être bien détendus. Tous les chevaux pouvaient se voir, s’entendre et se sentir et la majeure partie avait également un contact physique (à travers la grille). Les boxes mesuraient environ 3,10 x 3,10 m. Comme la majorité des chevaux mesurait moins de 162 cm au garrot, la surface correspondait aux exigences minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux. La majorité des grands chevaux comme les Shire Horses et la majorité des juments accompagnées de leurs poulains étaient installés dans des boxes doubles. Il y avait toutefois aussi des juments avec poulains ou des chevaux mesurant plus de 162 cm au garrot (par exemple des chevaux de Frise) installés dans des boxes simples. Dans ces cas, les boxes étaient trop exigus pour une installation d’une certaine durée. Mais dans les foires, il y a toujours des dérogations qui s’appliquent, permettant ainsi des dimensions inférieures au minimum requis.

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Halle pour petits animaux

Il y avait des poussins sur un des côtés de la halle réservée aux petits animaux. Les poussins étaient exposés à hauteur du regard des visiteurs et n’avaient aucune possibilité de retrait (voir cliché), mais au moins on ne pouvait pas les toucher. Les poules avaient une possibilité de retrait et suffisamment de place. En outre, dans la halle des petits animaux, on exposait également des pigeons et des lapins. Les pigeons (pigeons culbutants, pigeons de Danzig, pigeons de haut vol, pigeons étourneaux, pigeons frisés) étaient dans des volières spacieuses et bien ins- Poussins exposés tallées, les lapins étaient détenus en groupe et avaient suffisamment d’espace. Il y avait également des lapins béliers, mais il n’y avait pas d’exemplaires d’élevages extrêmes ayant des oreilles beaucoup trop longues. Dans la section extérieure, il y avait en plus trois pintades et deux dindes (mâle et femelle). À notre avis, il n’avait pas assez de possibilités de retrait.

Halle pour le vol libre

Dans la halle pour petits animaux, il y avait une tente qui permettait aux oiseaux d’ornement comme des calopsittes élégantes, perruches ondulées, petits perroquets, pigeons, diamants mandarins et canaris de voler librement. Cette partie de vol libre était munie en haut et sur le côté de filets. Au milieu de la halle, il y avait un enclos avec bernaches nonnettes et oies barrées. Ces dernières disposaient d’une petite pataugeoire et n’avaient pratiquement pas de possibilité de retrait. Le bord de la halle de vol libre a été bien installé pour les oiseaux d’ornement qui volaient librement et les visiteurs n’y avaient pas Les oiseaux pouvaient se déplacer librement accès. Les visiteurs pouvaient suivre un chemin dans la halle tout autour de l’enclos central des oies. Au bord de la halle, il y avait un petit enclos, avec peu de structures, contenant deux oies de Toulouse et trois canards de Saxe. Étant donné qu’il y avait très peu de place pour nager, l’eau était très sale. Nous pensons qu’il y a un problème dans cette détention. En revanche, les enclos de lapins et de cochons d’Inde dans cette halle ne posaient pas de problème, car même si l’enclos des lapins avec sa surface d’environ 6 m2 ne proposait que peu de structures, les animaux avaient de bonnes possibilités de se cacher et du matériel à ronger ainsi que suffisamment de litière, de foin et d’eau. Dans un enclos, il y avait six petits lapins béliers dans un autre six papillons anglais. Les animaux se reposaient détendus dans la partie faite pour se retirer. L’enclos des cochons d’Inde avait une surface de 2 m x 2 m; il était donc plus grand que ce qu’exige l’ordonnance (4 m2 correspondant aux recommandations de la Protection Suisse des Animaux PSA). Mais l’installation était un petit peu spartiate à notre avis. Les cochons d’Inde donnaient l’impression d’être très calmes.

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8/2014

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ANIMALIA SAINT-GALL

Animalia Saint-Gall 10. et 11.5.2014, visite pendant les deux jours

1. Résumé

L‘Animalia 2014 présente les espèces d’animaux les plus diverses, des phasmes aux sphynx. Outre les chiens et les chats où il s’agit d’expositions d’animaux primés, il y avait divers rongeurs, des lapins, de la volaille, des oiseaux d’ornement, des camélidés du Nouveau-Monde, des amphibiens, des reptiles, des poissons, des chauves-souris et des invertébrés. Une tente proposait également des chevauchées de poneys. L’Animalia 2014 a présenté une palette très variée de détentions d’animaux. Parmi les exemples de détentions modèles, il y a la détention de tortues de la communauté d’intérêts pour tortues en Suisse (CITS), ainsi que la communauté d’intérêts pour les chèvres naines (IG Zwergziegen). Par rapport à l’année dernière, nous avons pu constater quelques améliorations, notamment la suppression du zoo câlin et des faisans, l’octroi de plus d’espace aux alpagas. En dépit des efforts déployés par l’organisateur pour une exposition (plus) respectueuse des animaux, il y avait encore et toujours plusieurs cas de mauvaise détention des animaux ou de comportements inappropriés avec eux. En ce qui concerne la détention des animaux, les déficits en structuration dans de nombreux enclos étaient particulièrement frappants. Signalons notamment les enclos des lapins aux structures minimalistes puisque les animaux n’avaient pas la possibilité de se retirer de la vue ou de l’espace des visiteurs. Un poulailler a également fait une impression défavorable étant donné que les poules étaient sur le sol et visibles de tous les côtés (y compris du haut). Quelques installations ne respectaient pas les exigences légales minimales sur la détention en matière de dimensions. Bien que des exceptions soient accordées aux expositions en matière de dimensions minimales et que l’office vétérinaire ait donné son aval à l’organisation de l’exposition, cette dernière a également sa part de responsabilité et devrait servir de modèle aux détenteurs d’animaux! Les expositions de chiens et de chats avec jury ne sont pas à l’abri de la critique. A de nombreux égards, les chiens et les chats étaient détenus très à l’étroit et sans respect de leurs besoins. De surcroît, avant d’être présentés au jury, les animaux devaient se soumettre à des heures de coiffage. Personne ne semble prendre au sérieux l’interdiction en Suisse du toilettage excessif dans les expositions canines, promulguée par la Société Cynologique Suisse (SCS); du reste, il n’y a pas d’interdiction pour les chats. La rudesse des détenteurs de chiens avec leurs animaux a également laissé une impression négative. Avant et pendant la présentation au jury, de nombreux chiens étaient placés sans ménagement. Les colliers coulissants sans stoppeur restent de mise en dépit de leur interdiction dans la législation en vigueur. Les contrôleurs de l’Animalia auraient dû intervenir, mais pour ce faire, il aurait fallu les trouver. Cette année également, on a pu voir de nombreuses races de chiens et de chats qui présentent des séquelles physiques en raison de leur élevage à outrance. Mentionnons ici les chiens et chats nus et les formes excessives brachycéphales des chats persans, de l’Exotic Shorthair, des carlins et des bouledogues anglais. Comble de l’ironie, c’étaient justement ces animaux aux caractéristiques extrêmes qui étaient primés. A cet égard, l’exposition n’a pas été un bon exemple.

2. Considérations générales

En 2014, env. 19  500 personnes ont visité Animalia. L’exposition a lieu sur le terrain des foires OLMA, à Saint-Gall. Sept halles et le terrain extérieur sont utilisés pour les expositions d’animaux. Outre les chiens et chats, qui étaient également jugés, il y avait des petits rongeurs, des lapins, des gallinacés, des oiseaux d’ornement, des reptiles, des amphibiens, des poissons, des araignées, des insectes, des chauves-souris et des camélidés du Nouveau-Monde. Des démonstrations de tout genre impliquaient des animaux, comme le dogdancing et les concours de Kanin-Hop. Un manège

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ANIMALIA SAINT-GALL

à poney se trouvait sous une tente. La Protection Suisse des Animaux PSA approuve vivement le fait que, contrairement à l’année dernière, l’Animalia ait renoncé à un zoo câlin. Il est interdit de fumer dans les halles. Les chiens ne sont autorisés qu’à l’extérieur et dans les halles abritant l’exposition canine. Devant les halles, le personnel de sécurité veillait au strict respect de l’interdiction des chiens. Il n’était pas obligatoire de les tenir en laisse. Les chiens pouvaient être laissés pour une durée limitée dans une garderie à l’entrée.

3. Présentation détaillée des différentes expositions 3.1 Chiens (halles 2.0, 9.0 et 9.1)

Plus de 3300 chiens de plus de 200 races ont été présentés et jugés par un jury international à l’occasion de la 11e exposition canine internationale de St Gall. Il s’agit d’une exposition canine internationale. En plus de l’exposition canine avec remise de prix, se déroulaient des présentations comme le frisbee avec les chiens, le dogdancing, les expositions de races ainsi que des démonstrations de chiens détecteurs d’explosifs et de chiens de traîneaux. L’exposition canine internationale proprement dite est placée sous l’égide de la Société Cynologique Suisse (SCS). Au sous-sol, la plus grande halle d’exposition 9.0 était bruyante, comme on pouvait le prévoir – le niveau sonore s’élevait constamment à 100 dB – ce qui est nettement trop élevé pour les oreilles sensibles des chiens. Dans cette halle, il régnait une odeur terriblement forte d’urine et d’excréments tout particulièrement l’après-midi, une raison pour laquelle peut-être le restaurant à proximité n’était pas très fréquenté. L’extrême densité d’exposants et de chiens ainsi que les «camps» organisés parfois de manière chaotique avec toutes sortes de conteneurs pour chiens, entraînaient une agitation considérable et une confusion générale. Dans la halle 9.1, il y avait à l’arrière le ring d’honneur où régnait un rythme effréné avec pour corollaire un niveau sonore élevé: selon l’emplacement, on a pu mesurer jusqu’à 100 dB dans cette halle de vaste dimension et proportionnellement bien climatisée. L’atmosphère était assez calme et fraîche (env. 70 dB) dans la halle 9.1.2 assez petite, climatisée et protégée de l’animation habituelle de la foire. Les chiens paraissaient nettement plus détendus. Nous n’avons pas inspecté la halle 2.0 avec ses présentations de différentes races canines.

Chenil et toilettes pour chiens

Le Tierheim Sitterhöfli a organisé et pris en charge le chenil, situé près de l’entrée Ouest de l’enceinte extérieure de la foire. Les chiens pouvaient y être «parqués» à l’heure. Les enclos offrent une protection latérale contre les regards et parfois sur le devant, ce qui permet aux chiens de se retirer des regards des visiteurs et des regards de leurs voisins. Les visiteurs ne pouvaient toutefois pas toucher les cages placées derrière une barrière.

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Non approprié pour les chiens.

Même la tête dépasse du conteneur, visiblement trop petit pour le dogue.


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Lui aussi était à l’étroit…

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Voilà une cage à peu près acceptable...

Dans le sous-sol de la halle 9.0 ainsi que dans l’enceinte extérieure, il y avait deux toilettes pour chiens; compte tenu des plus de 3000 chiens, le nombre et la surface étaient clairement insuffisants. En dépit d’un nettoyage régulier, il régnait dans la halle des miasmes d’excréments et d’urine. Dans la halle 9 et dans l‘enceinte extérieure, il y avait des poteaux recouverts d’une sorte de tissu pour pomper l’urine, ce qui était assez efficace le matin, mais plus du tout l’après-midi.

Détention des chiens avant et après la présentation au juge

La majorité des chiens devaient patienter pendant plusieurs heures dans leurs conteneurs souvent très étroits. Seuls quelques rares chiens bénéficiaient d’espace pour se reposer, se retirer et bouger à peu près sans entraves. Certains chiens avaient la tête qui dépassait du boxe parce que l’animal était trop grand pour la taille du conteneur. Vers le milieu de l’après-midi, lorsqu’une grande partie des chiens avait été jugée, de nombreux éleveurs promenaient leurs chiens sur le terrain de l’exposition.

Jugement des chiens

Dans 25 rings en tout, les chiens étaient jugés individuellement et en groupe. Beaucoup de chiens étaient portés sur des tables où les juges examinaient le tronc, les extrémités, le fouet (quand il y en avait un!), la tête, les oreilles et la cavité buccale. Cette procédure était souvent désagréable pour les chiens qui, visiblement stressés, haletaient fébrilement et avaient les oreilles en alerte. La majorité des chiens présentaient des symptômes de stress marqués comme le halètement et le léchage continus, des oreilles plaquées en arrière ou sur le côté ou encore en rentrant la queue sous le ventre. On observait également des activités de substitution comme se gratter les oreilles. De nombreux chiens sautaient dans tous les sens (contre d’autres chiens ou exposants), jappaient et manifestaient de la crainte parfois en urinant spontanément. D’autres encore ne semblaient pas ébranlés par le stress de l’exposition, certains mêmes affichaient leur manque d’envie par des refus. Les symptômes de stress semblaient souvent en relation avec la race, comme c’est le cas plus particulièrement des samoyèdes, des malamutes d’Alaska, des eurasiens, des chows-chows, des lévriers, des bouviers bernois, des terre-neuve, des dogues de Bordeaux et des bouledogues anglais, des mastiffs et parfois même des labradors. Certaines races de lévriers, mais aussi le chien-loup de Tchécoslovaquie et tous les chiens nus manifestaient crainte et mal-être sur le ring. De nombreux chiots et jeunes chiens semblaient terrorisés et, d’une manière générale, totalement Ce chien-loup de Tchécoslovaquie rentre le fouet sous le ventre – il était visiblement terrodépassés par la situation d’une exposition. risé.

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Chiot Jack Russel stressé par l’inspection du juge.

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Même ce chiot chow-chow était dépassé par la situation.

Comportement avec les chiens

A côté du ring ou dans le ring, tous les types de comportement avec les chiens, affectueux ou brusque, semblent autorisés aux éleveurs et ni les contrôleurs, qui brillaient par leur absence, ni les juges ne leur adressent un blâme. En dépit des affiches près des rings des juges qui attirent l’attention sur l’interdiction des colliers coulissants sans stoppeur, conformément à la législation sur la protection des animaux, sur un comportement qui ménage le chien, notamment en évitant de le soulever par la queue et la laisse et sur le fait de renoncer aux protège-oreilles et aux costumes, ce que la Protection Suisse des Animaux PSA estime contraire à la dignité des animaux – les chiens étaient manipulés et présentés dans le ring comme des marionnettes. Pratiquement aucun exposant ne se tenait aux instructions de n’utiliser que des colliers ou laisses d’exposition munis d’un stoppeur. Certains éleveurs faisaient toutefois preuve de créativité et bricolaient avant la présentation un nœud dans la laisse ce qui de toute façon ne changeait rien à la manière de présenter le chien: les chiens étaient tirés à la verticale au moyen de la laisse ou du collier pour que leur port du cou et de la tête soit noble et fier, correspondant ainsi aux critères d’évaluation de la race. Lorsqu’une personne utilisait une laisse ou un collier avec un stoppeur, elle intervenait souvent en resserrant le collier et en renforçant la traction au moyen de la main et des doigts. On a souvent observé que les chiens étaient empoignés aux parties génitales sous l’attache de la queue. De cette façon, la croupe et les pattes postérieures peuvent être mises dans une position qui exprime une tension physique maximale et donne un dos droit. Les chiens qui n’étaient pas prêts à coopérer étaient empoignés en dessous au cou et au pubis et les pattes postérieures amenées au bord de la table jusqu’à ce que le chien se concentre totalement sur la tension de son corps et de sa position. Une chienne Yorkshire terrier a été manipulée de cette manière dans le ring (le

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Avec ou sans stoppeur, trop forte traction sur le cou ou la gorge avec effet étrangleur.

Prise d’étranglement devant et prise intime derrière.


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Cette chienne Irish terrier a été placée en position statique au moyen d’une laisse sans stoppeur et en lui serrant le pubis.

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Cette jeune chienne bichon maltais a été placée sans ménagement en empoignant le cou et le pubis.

juge n’était pas encore prêt) pendant cinq minutes jusqu’à ce qu’elle adopte enfin l’attitude corporelle que son exposante souhaitait lui voir prendre.

Toilettage (excessif)

En s’inscrivant, l’exposant a signé et accepté le règlement SCS et ses dispositions d’application qui se fonde sur les textes législatifs de la protection animale (notamment OPAn art. 16, al. 2, let. I) précisant que «mis à part le toilettage au peigne et à la brosse, toute autre préparation ou manipulation des chiens par n’importe quel moyen ou artifice est interdite […] Il en va de même pour l’utilisation d’un ustensile destiné à immobiliser le chien. Le papillotage ou le tressage du poil des chiens […] est interdit. L’application de cette prescription fera l‘objet d’un contrôle[…] Les chiens ayant subi la coupe des oreilles et/ou de la queue ne sont pas admis.» (www.skg.ch/cms/fr/home/ ausstellungen/reglemente--weisungen.html). Le même texte était déjà affiché sur les parois de la halle. Ironie de la chose, on a pu observer des éleveurs placés immédiatement à côté de la fiche en train de sprayer excessivement leurs animaux et de leur tresser les poils. À différents endroits dans les halles figurait l’inscription No Powder – No Spray – No Problem qui attirait une fois de plus l’attention sur les règles précitées. En outre, des billets ont été distribués, écrit en quatre langues différentes (allemand français italien anglais) qui outre les règles évoquées tout à l’heure en ce qui concerne le toilettage et l’exposition des chiens, soulignaient que les dispositions d’application du règlement des expositions de la SCS cette année «seraient appliquées beaucoup plus strictement ainsi que les contrôles et les mesures y afférentes». Tant le samedi que le dimanche, aucun contrôleur n’a été identifié dans aucune halle ni auprès d’aucun exposant, même si du point de vue de la PSA il y avait eu souvent matière à intervenir. Le toilettage excessif était problématique notamment chez les cockers et les bobtails dans la halle 9. Un point: ce sont justement les bobtails qui devaient tenir le coup jusqu’à une durée de trois heures sur des tables de toilettage bien trop petites pour leur taille, où ils étaient vigoureusement brossés, peignés et crêpés. Un mâle bobtail a dû en plus subir pendant plusieurs minutes le nettoyage de ses parties génitales. Enfin on a tout de même pu constater que par rapport à l’année précédente les chiens n’étaient pas toilettés aussi fréquemment ni parfois d’une manière aussi franchement exagérée. Les beautycase comprenant des sprays, de la poudre, des lotions, des ciseaux, des peignes, des brosses, des trimmeurs, des élastiques, des bigoudis étaient certes toujours présents, mais très souvent ils étaient fermés et leurs ustensiles, utilisés encore frénétiquement les autres années, semblaient être un peu moins visibles. Il n’en reste pas moins qu’il est bizarre qu’en dépit des panneaux et des rappels, on puisse toujours assister à un toilettage excessif des chiens. De même il est curieux que les juges comme les exposants ignorent sans vergogne tous les panneaux interdisant le toilettage excessif. Et ce même lorsque les chiens sont pendant des heures parqués directement à côté du ring des juges.

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Toilette intime excessive d’un bobtail.

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Toilettage excessif (interdit conformément au règlement d’exposition).

Toilettage excessif (interdit conformément au règlement d’exposition).

Beauty-Case.

Exposer et juger des races de chiens problématiques

À l’exposition canine de cette année, on retrouve un certain nombre de races de chiens qui sont le produit de formes d’élevage problématique et ont des caractéristiques exagérées, et qui néanmoins sont primés. En voici quelques exemples: absence de poils (chien nu du Pérou), pattes courtes et tordues, paupières tombantes (basset), absence de queue ou une queue atrophiée (bouledogue anglais) et différentes races brachycéphales (carlin), poils trop longs qui couvrent les yeux (shi tzu). Même si depuis des années ces races ont régulièrement des problèmes de santé et même si les chiens concernés sont fortement limités dans leur capacité de communiquer, les juges priment ces chiens très fréquemment. Dans les concours pour Best in Show, il y a eu souvent parmi les mieux primés, justement les chiens qui étaient pomponnés pendant des heures et toilettés de manière

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Brachycéphalie prononcée chez un carlin.

Douteux idéal de beauté: museau aplati, ­absence de queue… Mais beaucoup de plis.


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Les longs poils de ces deux Shi Tzu leur barrent la vue et les handicapent lorsqu’ils marchent, jouent, mangent et boivent!

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Dogue allemand avec paupières tombantes.

excessive ainsi que ceux qui du fait de leurs caractéristiques extrêmes, avec les souffrances qui vont de pair, ne devraient pas être sélectionnés pour la reproduction. Les juges portent une responsabilité considérable dans les expositions et lors de l’évaluation des standards d’une race, mais malheureusement pour le bien-être des animaux, elle n’est souvent pas assumée correctement.

3.2 Chats (halle 3.1)

La 59e et la 60e exposition internationale de chats de race présentaient 350 chats de 23 races qui par ailleurs, étaient jugés et primés par un jury. Elles étaient organisées par la Rassekatzen Vereinigung Ostschweiz (association des chats de race de la Suisse orientale). Dans la halle 3.1, le niveau sonore était agréable et l’atmosphère assez calme. La température était de 22° C, l’air un peu épais. Sur le côté arrière de la halle étaient installées les tables du jury, un podium, et le reste de la halle était occupé par des cages de métal pour contenir les chats de manière temporaire avant et après leur présentation devant le jury.

Détention des chats avant et après leur présentation devant le jury

Les chats sont détenus dans des cages individuelles de 70 x 70 x 70 cm ou des cages doubles de 70 x 140 x 70 cm. Un tiers des cages (30) étaient individuelles, les cages restantes (74) étaient doubles. Dans ces dernières il y avait parfois un seul animal, mais parfois plusieurs (dans un cas même 4 Maine Coon!). La dimension des cages est largement inférieure au minimum légal prescrit pour une détention de chats (7 m2 pour 1 à 4 chats); même s’il s’agit d’une détention temporaire, la liberté de mouvement des chats est extrêmement restreinte. Il est préoccupant que cette infraction aux dimensions légales minimales continue à être tolérée par les offices vétérinaires. Les cages pour chats étaient aménagées de manière très variable. Elles offraient peu de possibilités d’abri visuel, du reste il était difficile de trouver un retrait dans ces conditions exiguës. Certaines cages ne contenaient rien sauf un morceau de tissu sur le fond. Samedi matin, dans 8 cages, il n’y avait même pas d’eau et le dimanche, il n’y en avait pas partout. En revanche, d’autres cages étaient équipées d’un lit, de coupelles d’eau et de nourriture, de jouets, d’une toilette, de surfaces en hauteur et de lieux de retrait. Une partie des cages sont tout de même soit couvertes d’une gaze, soit d’un plastique transparent du côté des visiteurs si bien que ces derniers ne peuvent pas toucher les chats. En raison du manque d’espace, de nombreux chats étaient couchés dans leur coin toilettes ou entre leur panier ou la toilette et la paroi latérale. Se coucher dans les toilettes et s’y reposer est un comportement atypique chez les chats et cela manifeste clairement que l’espace disponible était insuffisant. En dépit du peu de place, les chats se montraient relativement décontractés dans leur majorité, signe qu’ils étaient visiblement habitués à l’agitation d’une exposition. Pendant ces deux journées, certains chats étaient stressés outre mesure. De nombreux chats se tenaient accroupis immobiles

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En raison d’un espace très étroit, de nombreux chats se reposaient dans leur toilette.

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Le raccourcissement de la face rétrécit les voies respiratoires ce qui entraîne chez les chats persans et les Exotic Shorthair un halètement en situation de stress.

dans un coin de la cage où rampaient au ralenti, ventre au sol, à travers la cage. Un chat, un Maine Coon, le corps absolument raide, se tenait accroupi ventre au sol, dans l’espace entre le coin toilettes et l’autre côté de la cage. Ses yeux étaient écarquillés et les pupilles dilatées, sa respiration très accélérée. En repassant l’après-midi, le chat avait disparu et sa cage était vide. On a pu observer une fréquence respiratoire plus élevée chez d’autres chats, notamment chez ceux qui ne bénéficiaient d’aucune protection contre les regards. Un chat persan particulièrement brachycéphale haletait fortement.

Jugement

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La présentation au jury est assortie de beaucoup de stress pour des chats craintifs ou sans expérience de l’agitation typique pendant une exposition. Les chats étaient sortis de leur cage et placés dans des petites cages métalliques nues (0,7 x 0,7 x 0,7 m) derrière la table des juges. Pendant ce laps de temps, la majorité des animaux se montraient anxieux, en miaulant, en se tenant accroupis, les pupilles dilatées. Lorsqu’ils étaient jugés, les chats étaient positionnés sur une table et inspectés attentivement par le juge. À cette fin, ils étaient maintenus immobiles, tournés dans tous les sens, étendus sur le dos, soulevés et retournés. De plus, on les fixait dans les yeux. Même si les juges agissent calmement et avec une grande habitude, les chats se sentent stressés par les regards. Ensuite, après avoir été jugés, les chats étaient ramenés dans leur boxe de départ, comme on les porte habituellement dans les expositions: le chat est saisi sous les pattes et étiré, la personne passant une main sous les coudes des pattes antérieures vers l’avant et une main devant les genoux des pattes postérieures. Pendant que l’animal est porté par son propriétaire, ce dernier l’écarte de son corps pour qu’il puisse être contemplé sous tous les angles. De nombreux chats semblaient très habitués à cette procédure et restaient décontractés. D’autres animaux se sentaient désécurisés par la distance d’avec leur propriétaire ou par la manière de les tenir et essayaient de se blottir contre leurs propriétaires ou de s’agripper à lui avec leurs griffes. Ce qui était frappant, c’est qu’immédiatement après avoir été jugés et rentrés dans leur cage, les chats se léchaient abondamment. Outre le souhait d’enlever des odeurs étrangères et peut-être aussi les substances qui leur avaient été appliquées, ces soins du corps intensifs servent aussi à décompresser Voici les cages ou les chats étaient «stockés» avant d’être jugés. et à se calmer.


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Toilettage (excessif)

A la différence des expositions de chiens, le toilettage reste autorisé par la FFH. Cette année également, les chats ont été brossés, peignés, poudrés et sprayés. Les yeux larmoyants de nombreux chats persans et d’Exotic Shorthairs ont été essuyés et les traces de larmes ôtées de leur fourrure. Une éleveuse a été vue enduisant vigoureusement le corps de ses deux Devon Rex avec une substance non identifiée. Les deux chats portaient une sorte de minerve en tissu pour probablement les empêcher de se lécher et d’enlever le produit appliqué. Du point de vue de la protection des animaux, le toilettage des chats est problématique si les animaux ne sont pas suffisamment habitués à ces procédures, s’ils doivent s’y soumettre sur un temps beaucoup trop long ou si leurs propriétaires utilisent des méthodes contraignantes afin de les soumettre à ces procédures. En outre, cette instrumentalisation de l’animal est contraire à sa dignité au sens de la loi sur la protection des animaux.

Eleveuse en train d’enduire sans douceur ses Devon Rex avec une substance non identifiée. Les chiens ne sont pas seuls à être brossés, trimmés et sprayés.

Exposition et jugement de races de chats problématiques

Dans cette exposition, parmi les 23 races présentes, il y avait également quatre races qui peuvent être qualifiées de sélections extrêmes: Devon Rex, sphynx, persans et Exotic Shorthair sont présentés. Les moustaches manquaient totalement ou partiellement aux Devon Rex; par ailleurs, ces animaux avaient des plaques nues au cou, au ventre et à l’intérieur des pattes. Les sphynx étaient totalement nus à part quelques poils sur les oreilles et un duvet sur le corps; de plus, ils n’avaient pas de moustaches. Tous les persans et les Exotic Shorthair avaient une brachycéphalie extrême. Conformément au standard de la race, le bord inférieur de la truffe est entre les yeux! Le profil de ces chats est vertical voire concave. Un chat persan présentait des symptômes physiques marqués dus à la sélection à outrance: ses yeux étaient larmoyants et enflammés, il présentait aussi des sécrétions nasales et haletait la gueule grande ouverte. Le visage d’un autre persan était presque complètement blanc, la région sous les yeux était enflammée par les larmes et la fourrure brunâtre. Un chat persan qui était d’après le catalogue de l’exposition un «grand champion international», n’était plus en mesure de boire de l’eau dans une coupe en raison de son visage déformé. Il devait donc se servir dans sa cage d’un biberon d’eau qui est normalement utilisé par les rongeurs. De nombreux chats des quatre races de sélection extrême ont été primés ou proposés comme candidats pour «Best in show». Il est extrêmement perturbant et cela manifeste une grande ignorance vis-à-vis du bien-être des animaux, que justement ces types d’élevage à outrance, qui sont souvent assortis de beaucoup de souffrance pour les chats, soient distingués. De nombreux exposants décoraient leur cage d’exposition avec des tissus colorés et brillants ainsi qu’avec des photos de leurs chats. Des montages photographiques sur les cages des sphynx où les chats sont humanisés de manière grotesque en les habillant de chapeaux, de bijoux et de vêtements laissaient une impression négative. Une telle instrumentalisation et humanisation des chats représente une atteinte à leur dignité et la PSA est d’avis que ce n’est pas seulement préoccupant, mais que c’est contraires aux principes de la législation sur la protection des animaux.

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Les sphynx non seulement sont dépourvus de fourrure mais aussi des moustaches qui sont fondamentales pour leur orientation.

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Est-ce que le fait de sélectionner des animaux pour les priver de fourrure ne suffit pas? Représentations de sphynx costumé et couvert de bijoux.

Devon Rex aux moustaches frisées et cassées.

3.3

En raison de ce visage concave le persan n’était plus en mesure de voir normalement.

Petits animaux et oiseaux (halles 7.0 et 7.1)

Au rez-de-chaussée de la halle 7 étaient exposées diverses races de volaille et de pigeons, des oiseaux d’ornement, des lapins, des rats et des chèvres naines. De plus, le samedi et le dimanche, avaient lieu des concours de Kanin-hop. À l’étage supérieur du bâtiment 7 dans la halle 7.1, on montrait les animaux suivants: cailles, gerbilles, cochons d’Inde et furets ainsi qu’un enclos communautaire occupé par des lapins, de la volaille et des chèvres naines. La température qui régnait dans les deux halles s’élevait à environ 20° C, le niveau sonore et l’odeur étaient agréables.

Volaille, pigeons et oiseaux d’ornement

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Cette année, l’association d’éleveurs de petits animaux de St-Gall (Kleintier-Züchter-Verein St. Gallen) présentait différentes races de poules. Deux à trois poules étaient installées dans des enclos d’environ 2 x 1 x 1 m. Tous les enclos étaient tapissés de paille et de foin, disposaient de graines et d’eau propre. En raison de leur taille assez exiguë, les enclos n’avaient pratiquement pas de structures et n’étaient dotés que de perchoirs en hauteur et d’un bac de sable. Il n’y avait aucune possibilité de se retirer des regards. En plus des enclos rectangulaires, il y avait un enclos en forme de L d’une surface d’environ 10 m2 et d’une hauteur d’environ 2 m. Cet enclos abritait plusieurs poules ainsi que des lapins qui étaient séparés des poules par une barrière faite de branches. Des deux côtés de l’enclos on avait installé une protection visuelle sous forme d’une natte de bambous. L’enclos était suffisamment structuré avec de la litière, des graines, de l’eau et des places situées en hauteur. En plus de deux enclos avec des poules, le Chabo Club CH présentait également une couveuse et des poussins en


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L’éleveur montrait aux visiteurs un œuf avec un poussin en train d’éclore (à gauche).

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Ces trois Orpington n’avaient certainement pas assez de place.

train d’éclore. L’éleveur responsable sortait des œufs déjà piqués pour les présenter aux visiteurs afin qu’ils écoutent le pépiement des poussins. Ce procédé reste tout à fait problématique et la PSA le critique fortement; en effet, l’éclosion représente pour les poussins une phase extrêmement sensible dans laquelle ils ne devraient pas être dérangés. En les sortant, les poussins sont exposés à la lumière, au bruit et aux mouvements ce qui est stressant et les affaiblit inutilement. Si l’on veut garantir une éclosion sans problème, les poussins doivent être placés à une certaine température et avec un degré d’humi- Cet enclos du Chabo Club était pauvre en dité défini. Si l’on ouvre trop souvent la cou- structure et visible de tous les côtés y compris veuse, ces valeurs ne peuvent plus être respec- du haut. tées. Les 2 enclos de poules du Chabo-Club présentaient une image très différente de la détention des animaux. Alors qu’un des enclos avec ses 16 m2 était de taille généreuse et suffisamment structuré, le deuxième enclos représentait un exemple tout à fait négatif de détention de volaille. Cet enclos était une cage carrée posée directement sur le sol, reliée à un parcours de forme circulaire, ouverte vers le haut. Sur environ 4 m2, il y avait trois poules, un coq, de nombreux poussins qui parfois avaient été prélevés directement de la couveuse. L’enclos contenait de la nourriture, de l’eau et du sable, mais les perchoirs n’existaient que dans le parcours circulaire. Les structurations et les possibilités de se retirer des regards étaient totalement absentes. La faible hauteur de la cage et de la barrière permettait à des visiteurs de se pencher sur les animaux. Les oiseaux sont des animaux de fuite et l’absence de cette protection en dessus d’eux entraîne beaucoup de stress. Le comportement de l’éleveur avec les animaux était parfois problématique. Pendant les deux jours de l’exposition, on a pu observer comment il plaçait le coq sur le bord supérieur de la cage et même si le coq manifestait des symptômes de stress et parfois aussi piquait en direction des visiteurs, l’éleveur les autorisait à le caresser. Dans une volière d’environ 14 m2 et de 2 m de haut, l’association des éleveurs de petits animaux de St-Gall exposait 13 pigeons. La volière était séparée en une partie intérieure et une partie extérieure. Des graines et de l’eau ainsi que deux perchoirs de section carrée situés à des hauteurs différentes étaient disponibles. Il n’y avait pas de structures pour se retirer des regards. Dans quatre volières aux dimensions généreuses d’environ 1,5 x 1,5 x 2 m se trouvaient des perruches ondulées, des callopsittes élégantes, des conures soleil, des conures rougissantes, etc. Les volières étaient recouvertes de copeaux de bois, et il y avait de l’eau et de la nourriture. De nombreuses branches naturelles permettaient aux oiseaux de se percher; à cela s’ajoutaient des

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branches de noisetier avec leurs feuilles qui permettaient également aux oiseaux de se cacher. Ces volières font partie des exemples assez positifs de détention d’oiseaux et ont mis en évidence la place qui leur est nécessaire! L’élevage d’oiseaux d’ornement et de volaille Berg (Zier- und Geflügelzucht Berg) était présent en exposant plusieurs canards qui avaient à leur disposition une installation de taille généreuse d’environ 3 x 4,5 m, dans laquelle se trouvaient un bassin et une caisse en bois qui leur offraient une modeste cachette; un peu plus de structuration aurait certainement valorisé cet enclos.

Chèvres naines

Avec cette installation de taille généreuse et richement structurée, la communauté d’intérêts pour les chèvres naines (IG Zwergziegen) a montré ce qu’était une détention modèle de chèvres naines. Les huit animaux pouvaient se retirer dans un abri couvert protégé des regards sur quatre côtés, se reposer dans des abris surélevés ou encore utiliser les nombreuses possibilités de grimper. Des branches fraîches et des rameaux portant encore leurs feuilles leur donnaient l’occasion de s’occuper, il y avait également de l’eau et du fourrage grossier. En raison de cette détention absolument exemplaire, toutes les chèvres étaient calmes et équilibrées. Les animaux pouvaient être observés lorsqu’ils ruminaient, ce qui ne peut être fait que lorsqu’ils sont détendus.

Les chèvres naines avaient un enclos de grande taille et bien structuré à disposition.

Lapins

Les lapins étaient installés dans neuf enclos carrés d’environ 2 x 2 m, dont de nombreuses lapines avec leurs lapereaux. Les enclos qui étaient entourés d’une barrière en bois d’une hauteur d’environ 50 cm, étaient recouverts de copeaux de bois, de foin et de paille. Des coupelles avec des graines et de l’eau étaient disponibles. Le samedi, certaines coupelles d’eau étaient toutefois vides. Les animaux n’avaient rien à ronger et les enclos étaient assez nus; en effet, «par compartiment», il n’y avait qu’un seul abri sous forme d’une caisse en bois. De surcroît, la barrière assez basse incitait plus d’un visiteur à toucher les animaux alors que différentes pancartes mentionnaient que c’était interdit. Au vu de l’espace généreux mis à disposition et de la barrière assez basse, il aurait été indiqué de mieux structurer l’enclos en le dotant de plus de possibilités de retrait et de matériel à ronger.

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Même si les lapins ne sont pas des animaux à câliner, de nombreux visiteurs les touchaient malgré l’interdiction affichée.

La place était suffisante mais la structure trop pauvre.


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Pour les lapins qui se lançaient dans le Kanin-hop, il y avait 3 enclos carrés d’environ 0,9 x 0,9 x 0,9 m. La place était calculée au plus juste; pour des lapins de grande taille, ces dimensions étaient souvent inférieures aux dimensions minimales inscrites dans l’ordonnance sur la protection des animaux. Comme seul retrait, les lapins avaient une caisse de bois, mais il est vrai qu’il n’aurait pas été possible d’ajouter autre chose en raison de cet espace trop exigu. La nourriture et l’eau étaient là, les lapins étaient détenus séparément dans des boxes, mais au moins une barrière grillagée les protégeait contre les regards des autres animaux. D’autres lapins du Kanin-hop étaient abrités dans une sorte de conteneur qui n’avait pas pu être inspecté.

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Les lapins du Kanin-hop n’avaient que des boxes individuels minimalistes. D’autres lapins étaient abrités dans des conteneurs qui n’ont pas pu être inspectés.

Rongeurs

La communauté d’intérêt des gerbilles (IG Rennmaus) étaient présente à l’étage supérieur avec quatre terrariums de gerbilles dont les dimensions étaient d’environ 1 x 0,5 x 0,5 m et 1,2 x 0,5 x 1 m. Des graines et de l’eau, du matériel à ronger ainsi qu’un bac de sable pour la toilette de la fourrure étaient disponibles. L’installation conforme aux espèces était exemplaire: chaque terrarium avait une litière de 25 à 40 cm de sciure, il y avait différentes possibilités de retrait et de nombreuses occasions de grimper. La communauté d’intérêts pour le cochon d’Inde (Interessengemeinschaft Meerschweinchen IGM) présentait sur une surface d’environ 11 m2 plusieurs cochons d’Inde. L’enclos était couvert d’une litière de petits copeaux de bois et on y avait ajouté une plaque de gazon à dérouler. Les animaux disposaient d’eau, de foin, de granulés ainsi que de carottes; malheureusement, il n’y avait qu’une seule branche comme matériel à ronger. De nombreuses petites cabanes et râteliers à nourriture leur permettaient de se cacher ce dont ils ne se privaient pas; en effet, les animaux étaient le plus souvent sous ces abris-là. L’espace très généreux frappait positivement. Mais, là aussi, une barrière basse incitait plusieurs visiteurs à mettre la main dans l’enclos alors qu’un panneau l’interdisait. Au vu de ces actes, il serait opportun d’ajouter une structure supplémentaire qui pourrait rendre cette détention parfaitement exemplaire, avec des branches qui permettraient également d’être rongées.

Cailles

A un endroit calme sur le côté de la halle se trouvaient deux enclos avec des cailles présentées également par des éleveurs du Chabo Club. Mesurant environ 1,5 m x 0,8 m x 0,8 m les enclos étaient dotés d’une bonne structure, les cailles semblaient détendues et ne manifestaient aucun stress.

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L’enclos communautaire n’avait que de faibles structures et n’offrait pratiquement pas d’abri aux animaux.

ANIMALIA SAINT-GALL

L’enclos de la communauté d’intérêts pour le cochon d’Inde offrait quelques possibilités de se cacher; il aurait pu y en avoir davantage car les cochons d’Inde, animaux timides, les utilisaient fréquemment.

Enclos communautaire chèvres naines, volaille, petits mammifères

Dans un grand enclos se trouvaient plusieurs chèvres naines, poules, cochons d’Inde et les lapins. L’enclos avait été utilisé l’année précédente comme zoo câlin mais en raison des critiques formulées par la Protection Suisse des Animaux PSA, on y avait renoncé en 2014. Malheureusement, seule la place était généreuse; il n’y avait que peu de possibilités de se retirer et peu de surface en hauteur, ce qui laissait encore fortement transparaître l’aspect de zoo câlin.

Furets

L’association Frettchentreff (Verein Frett­ chentreff) présentait de furets dans un enclos absolument exemplaire qui mettait en évidence les six exigences élevées pour la détention de cette espèce. L’enclos qui mesurait environ 5 x 2,5 x 2,5 m était équipé de nombreuses possibilités de se cacher et de jouer, de grimper, de boxes pour dormir et de toilette. L’eau et la nourriture étaient bien entendu aussi disponibles. Un panneau sur l’enclos annonçait clairement que la détention de ces animaux est soumise à autorisation. Un des furets d’ailleurs a été sorti de l’enclos et montré aux visiteurs, mais cela ne semblait absolument pas le stresser.

Kanin-hop

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La détention des furets est très exigeante, comme le montre clairement l’enclos exemplaire du Verein Frettchentreff.

Le samedi et le dimanche avaient lieu dans la halle 7 des manifestations de Kanin-hop qui attiraient chaque fois un public très nombreux. Les participants au Kanin-hop étaient en majorité des jeunes et des jeunes femmes; les lapins tenus en laisse devaient franchir en ligne droite des obstacles d’environ 30 cm de haut. Des bancs pour les spectateurs étaient installés le long du parcours. Du point de vue de la protection animale, cette exposition est problématique. En effet, certains lapins étaient très perturbés par les salves d’applaudissements que déclenchait leur passage. Mais au moins, à la différence de l’année précédente, on avait renoncé à commenter les courses par hautparleurs. La majorité des lapins qui participaient tant le samedi que le dimanche ne semblait pas vouloir faire le parcours spontanément et devait être stimulée au moyen de claquement de langue, de mouvements et de pichenettes sur le postérieur. Le dimanche, deux participantes soulevèrent plu-


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sieurs fois leurs lapins lorsque ces derniers ne voulaient pas franchir l’obstacle. Un autre lapin manifestait des symptômes de stress très visibles pendant le parcours et voulait plusieurs fois rebrousser chemin. Mais à chaque fois, on le remettait dans le bon sens jusqu’à ce qu’il ait terminé son parcours. Pendant les deux jours, il y a eu quand même quelques exemples positifs dans le comportement avec les lapins. Deux jeunes femmes ont piloté leurs lapins le samedi avec beaucoup de doigté et le dimanche deux lapins ont également frappé l’attention de manière positive, vu qu’ils ne manifestaient aucun signe de stress et accomplissaient le parcours sans aide manuelle.

La majorité des lapins ne franchissait pas spontanément les obstacles; par exemple ici, un lapin a dû être soulevé plusieurs fois.

On peut aussi faire autrement: ce lapin a franchi les obstacles sans aucun signe de stress.

3.4 Terrariophilie et aquariophilie (halle 3.0) Dans cette halle sont exposés des reptiles, des amphibiens, des poissons, des araignées et des insectes. En dépit du nombre élevé de visiteurs, le niveau sonore était agréable. L’odeur qui régnait dans la halle était neutre, la température était d’environ 20° C.

Tortues

Les deux enclos des tortues, présentés par la communauté d’intérêts pour tortues en Suisse CITS, sont exemplaires et respectueux des animaux. L’un, de 3 x 6 m avec des tortues bordées et l’autre (env. 3,5 x 2,5 m), avec des tortues d’Hermann. Joliment structurés conformément aux besoins de l’espèce, ils donnent une bonne idée aux visiteurs de la manière de détenir des tortues dans le respect de l’espèce.

Lézards, serpents et invertébrés

Le zoo des serpents (Schlangenzoo Eschlikon) a présenté dans 26 terrariums divers serpents, lézards, tarentules et insectes. Parmi les animaux, se trouvaient trois espèces soumises à autorisation: un python molure, un agkistrodon et un cobra. Les terrariums étant bien aménagés avec un substrat, des possibilités de grimper et de se cacher et des soucoupes d’eau ou une possibilité de se baigner ainsi que des plantes dans quelques cas. On pourrait en revanche critiquer la luminosité qui n’était fournie que par des spots dont l’intensité lumineuse était parfois insuffisante.

Les tortues bordées exposées par la CITS avaient un vaste enclos proche des conditions naturelles à leur disposition.

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La lumière des UV qui est absolument indispensable aux animaux manquait totalement; en outre l’emplacement des deux grands terrariums des pythons était suboptimal, car ils se trouvaient au milieu d’une pièce et pouvaient être contemplés de tous les côtés. Certains terrariums étaient inférieurs aux prescriptions légales minimales pour la détention de ces animaux. C’était tout particulièrement le cas de la détention communautaire d’un agame et d’un tiliqua scincoïde dans un enclos de 0,9 x 0,9 x 0,5 m. il en va de même pour les geckos détenus (geckos à queue grasse, geckos léopards, grands geckos diurnes de Madagascar) dans des terrariums de 0,5 x 0,7 x 0,4 m dont la taille était insuffisante. Un collaborateur du zoo a tout de même répondu, à la question concernant la taille des terrariums pour les geckos léopards, que les animaux devraient être détenus dans des terrariums nettement plus spacieux. Les tarentules présentées se trouvaient dans trois terrariums bien structurés d’environ 0,5 x 0,7 x 0,4 m ainsi que dans trois autres terrariums d’environ 0,3 x 0,3 x 0,3 m. Dans des terrariums de même taille se trouvaient des cétoines marginées du Kenya, des blattes de Madagascar et des phasmoptères. L’eau et la nourriture étaient disponibles.

Terrarium d’un python visible de tous les côtés.

L’enclos, bien trop petit, n’offrait une possibilité de retrait que pour le tiliqua scincoïde, il n’y avait plus de place pour l’agame.

Grenouilles

Manuela Kubny de l’élevage des dendrobates (Dendrobaten-Zucht) présentait différents types de grenouilles tropicales dans un terrarium tropical bien structuré et d’une taille suffisante.

Poissons

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L’association Aquaria Saint-Gall était cette année à nouveau présente avec des poissons d’eau douce et d’eau de mer. Outre de nombreux aquariums de taille moyenne et quelques aquariums de grande taille, il y avait également cinq nano aquariums d’environ 0,4 x 0,3 x 0,3 m. La PSA considère que les exposer est problématique vu que cela donne aux visiteurs l’impression que ce type de détention est à la fois simple et pratique. Or ce n’est pas du tout le cas; en effet, dans de petits conteneurs, il est particulièrement difficile de respecter les valeurs nécessaires en ce qui concerne la chimie aquatique. En outre, ces aquariums ne correspondent pas du tout à une détention conforme à l’espèce et ce même chez de petits animaux aquatiques. Les aquariums exposés étaient en grande majorité bien structurés, notamment un exemple qui frappait agréablement l’œil était un ruisseau avec des poissons cardinal. En revanche un aquarium qui abritait un poisson-globe était assez pauvrement structuré. Mais comme pendant la visite du dimanche le poisson s’était enterré dans le sable pour se cacher et n’était pratiquement pas visible, on peut donc considérer que cette installation minimaliste pouvait être acceptable. L’association pour la reproduction marine (Verein für marine Nachzuchten, seepferdchenzoo.ch) présentait deux aquariums avec des hippocampes ainsi qu’un aquarium avec des embryons de roussettes. Si les aquariums des hippocampes étaient bien structurés, celui des hippocampes nains avec ses 10 litres était quand même trop petit pour une détention conforme à l’espèce. D’une


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Aquarium aux dimensions minimalistes pour les hippocampes. Cours d’eau avec poissons cardinal: voilà un exemple d’un bel aquarium bien structuré et proche de la nature. manière générale, la PSA est d’avis qu’il est vraiment douteux de présenter à des visiteurs des animaux qui sont aussi sensibles et dont la détention est délicate.

Chauves-souris

L’association pour la protection des chauves-souris de Thurgovie (Fledermausschutz Thurgau) a montré deux chauves-souris dans un terrarium. Ce dernier était pauvrement installé, avec deux billettes seulement et cela semblait suffire aux chauves-souris. Mais elles étaient tout de même très exposées. D’après les indications d’une collaboratrice de cette association, les animaux n’étaient pas capables de voler et n’étaient utilisés qu’à des fins pédagogiques. Du point de vue du bien-être animal, il est problématique d’exposer des animaux sauvages.

3.5 Zone extérieure Alpagas

Sur la zone extérieure, Alpaka Appenzell exposait 7 alpagas. Par rapport à l’année dernière, l’enclos avait été agrandi et mesurait désormais 20 x 14 m. Deux tentes en toile synthétique ouvertes sur l’avant servaient d’abris contre les intempéries. À l’intérieur de la tente, le sol était couvert d’une sorte de tapis de caoutchouc avec une litière de paille. Le foin et l’eau étaient également disponibles. Indépendamment de ces deux tentes, il n’y avait pas de possibilités de se retirer ni de structures installées sur le parcours. Le samedi, les animaux ne se tenaient pratiquement que dans la tente sur la surface de couchage couverte de litière. Le dimanche, toutefois, la paroi arrière n’étant pas correctement attachée, elle se gonflait dans le vent. Ce jour-là, les animaux restaient blottis les uns contre l’autre au milieu de l’enclos et ils ne semblent pas s’être rendus dans la tente.

Le dimanche, la tente étant parfois fortement gonflée par le vent, les alpagas se blottissaient pendant ce temps au milieu du parcours.

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Manège à poneys

Cette année également, le zoo de Rodolfo proposait un manège à poneys dans une tente sur la zone extérieure. Il y avait un âne et quatre poneys. Les animaux donnaient l’impression d’être en bonne santé. Le parcours dans la tente n’était recouvert que de peu de copeaux de bois. Le samedi, lors des quatre inspections de la PSA, on n’a jamais pu constater un changement de direction, les animaux marchaient toujours dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Le dimanche, en revanche, la direction a été changée plusieurs fois. À midi, il y avait chaque fois une pause avec de la nourriture et de l’eau. Pendant la pause de l’après-midi, la sangle de la selle n’avait pas été desserrée pendant qu’on leur donnait du foin.

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Le sol du manège de poneys n’était recouvert que de peu de litière.

10/2014

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Comptoir Suisse, Lausanne 19.–28.9.2014, visite du 25.92014

Impression générale / résumé

Au Comptoir Suisse à Lausanne étaient présentés cette année des animaux de rente (vaches, moutons, chèvres, cochons), des chevaux, des chats, des lapins, des volailles domestiques (canards, poules), des pigeons, divers oiseaux d’ornement et des tortues. Les lapins ainsi que les volailles domestiques et d’ornement étaient primés. L’exposition animalière avait lieu dans trois halles communicantes (halles 13/15/17). Lors de la visite, une présentation équestre se déroulait dans une halle (halle 10). Dans l’ensemble, il régnait une atmosphère agréable. Le niveau sonore était assez bas, toutefois les criaillements des grands perroquets et cacatoès troublaient régulièrement la tranquillité. La température qui régnait dans les halles s’élevait à environ 19 – 21 °C, pratiquement sans courants d’air. Il était interdit de fumer. Les chiens n’étaient pas autorisés dans les halles et il n’y avait pas non plus de chenil. Il n’y avait pas de races ou d’espèces d’animaux problématiques (par sélection entraînant des malformations) sur le plan de la protection des animaux, à l’exception de canaris huppés, de grands perroquets et de cacatoès. Il n’y avait pas non plus de zoo câlin. Les visiteurs ne peuvent pas toucher les animaux, à l’exception de quelques petits animaux sortis des enclos par les éleveurs et les animaux de rente qui cherchent d’eux-mêmes le contact le long du grillage. Il était interdit de nourrir les animaux, ce qui a été respecté pendant la visite. Dans cette foire, la détention des animaux est acceptable, voire bonne. La majorité des animaux donnaient l’impression d’être vifs et en bonne santé. Nous n’avons détecté aucun signe de stress sauf chez certains oiseaux qui (probablement de nature) paraissaient nerveux comme les estrildidés et les inséparables. Les enclos étaient propres et généreusement couverts de litière en ce qui concerne les animaux de rente, chevaux, lapins et volaille. Nourriture et eau étaient disponibles.

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L’espace offert variait fortement; certains enclos étaient généreusement dotés (détention à l’extérieur des chèvres, enclos des chèvres de Gessenay et des chèvres chamoisées, vaches mères, quelques lapins et oiseaux d’ornement). Le rôle d’exemple à suivre a été bien exercé par la foire. En revanche, d’autres enclos étaient calculés au plus juste, voire inférieurs aux dimensions minimales de l’ordonnance sur la protection des animaux (OPAn) (chèvres, chevaux Curly, lapins de grande taille). Lorsque la détention est limitée dans le temps et autorisée par l’office vétérinaire compétent, des dimensions inférieures ne sont toutefois pas illégales. La PSA est pourtant d’avis qu’une exposition d’une dizaine de jours ne pouvant plus être considérée comme temporaire, il faudrait au moins proposer les dimensions minimales. N’oublions pas qu’une exposition d’animaux devrait servir d’exemple aux visiteurs et présenter des détentions respectueuses des besoins des animaux au lieu d’enclos aux dimensions minimales. A notre sens, l’office vétérinaire responsable de l’inspection de la détention devrait impérativement insister davantage sur ce point. Par exemple, quelques installations comme celles des poules étaient visibles de tous côtés et ne proposaient pas de possibilités optiques de retrait. Or, quand les enclos sont calculés au plus juste, une occasion de se retirer ou au moins une protection contre les regards sur un ou deux côtés est d’autant plus importante. Certaines volières et cages à lapins ainsi que l’enclos des cochons en ont heureusement tenu compte. Un aménagement conforme aux besoins de l’espèce supposait des améliorations; les volailles et les pigeons manquaient de nids, les estrildidés de corbeilles pour dormir. Le sable pour oiseaux manquait la plupart du temps, il en allait de même pour la possibilité de se baigner (pigeons, nombreux oiseaux exotiques). Enfin, chez les lapins, il manquait souvent le matériel pour ronger. Il aurait été souhaitable que les chèvres disposent de surfaces pour s’étendre et de possibilités de grimper. Par contre, la litière généreuse des enclos (animaux de rente, chevaux, lapins et volaille) qui donnait également une occupation aux animaux, mérite d’être saluée.

Présentation détaillée de l’exposition Animaux de rente

Responsables Bovins: Fédération Vaudoise des Syndicats d’Elevage, Mutterkuh Schweiz Chèvres et moutons: différents éleveurs de Suisse romande

Conditions générales de détention

Le Comptoir Suisse présentait cette année 44 génisses, 27 chèvres et 37 moutons de diverses races ainsi que 11 cochons. A part un veau qui a toussé plusieurs fois, l’ensemble des animaux donnait l’impression d’être bien soignés et en bonne santé. Tous les animaux avaient suffisamment de litière, de nourriture et d’eau

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ALLE BILDER ZVG

Précisions

• La Fédération Vaudoise des Syndicats d’Elevage présentait 20 vaches et 10 génisses des races Simmental, Red-Holstein, Holstein-Friesian et race tachetée brune suisse. Les animaux étaient à l’attache dans des étables traditionnelles d’une largeur d’environ 120 cm et d’une hauteur d’environ 200 cm par vache. • La même association exposait quatre veaux dont deux de race Simmental, un Red-Holstein, et un Holstein-Friesian dans un enclos mesurant environ 330 x 350 cm. Un veau a toussé plusieurs fois. • L’association Vache mère Suisse exposait dans cinq enclos aux vastes dimensions chaque fois une vache et son veau (ill. 2) des races Charolais, Simmental, Angus, Blonde d’Aquitaine et Aubrac. Le plus petit des enclos mesurait environ 500 x 550 cm. • Quatre aubettes d’environ 260 x 260 cm abritaient chaque fois trois à quatre chèvres de races différentes: 3 chèvres paon, 3 chèvres mohair, 4 chèvres Boers et 4 grandes chèvres de race et d’origine inconnues (ill. 3). Dans ce dernier cas, l’espace était trop réduit par rapport au nombre d’animaux. Il n’y avait pas de matériel pour s’occuper, ni de possibilités de grimper ni de couchettes en hauteur. Comme les enclos étaient petits, les visiteurs pouvaient caresser les animaux s’ils s’approchaient des grilles. • Un enclos d’environ 1000 x 1700 cm abritait trois chèvres de Gessenay et six chèvres chamoisées (ill. 4). L’enclos était muni d’une construction en bois qui offrait de nombreuses possibilités de grimper, de se coucher en hauteur et de se protéger des regards des visiteurs. Il y avait de l’eau, mais en quantité limitée. • Un enclos de plus de 100 m2 se trouvait juste à côté de l’entrée principale, avec au moins quatre chèvres (race non définie). Une cabane permettait aux animaux de s’abriter des intempéries et des regards. Le toit servait également de surface de repos en hauteur. Outre l’herbe du pré, il y avait du foin; en revanche l’eau n’était pas visible, mais il reste à espérer qu’il y en avait dans la partie de

ill. 2 : Les vaches mères et leurs petits étaient installés dans des boxes aux dimensions généreuses.

ill. 3: Fortes variations dans la détention des chèvres. Ces animaux se trouvaient dans des boxes trop petits et sans structures.

ill. 4: Les chèvres de Gessenay et les chèvres chamoisées avaient un grand enclos à disposition avec une tour pour grimper.

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l’écurie que l’on ne pouvait pas voir. • Huit aubettes mesurant environ 260 x 260 cm abritaient de quatre à six moutons séparés par race: quatre Dorper, quatre Blancs des Alpes, quatre Charolais Suisse, cinq Ouessant, six moutons Roux du Valais, six Nez noir du Valais, trois Texel, un mouton à viande à tête brune et six Charmoises. Aucune possibilité de retrait. Les animaux proches de la grille pouvaient être caressés par les visiteurs. • Une truie mère (grand porc blanc suisse) ill. 5: Les cochons pouvaient se retirer des avec dix porcelets était installée dans un visiteurs dans la section couverte. enclos d’environ 580 x 200 cm (ill. 5). L’enclos était divisé en deux, dont une partie accessible seulement aux porcelets (environ 100 x 200 cm). L’enclos communautaire était partiellement recouvert d’un toit, ce qui permettait aux animaux de se mettre à l’écart des visiteurs.

Evaluation du point de vue de la PSA

Globalement, la plupart des détentions d’animaux de rente exposés faisaient bonne impression. Les enclos étaient bien pourvus de litière, propres, et les animaux donnaient l’impression d’être en bonne santé et détendus. Signalons comme particulièrement exemplaires les enclos aux vastes dimensions de Vache mère Suisse et l’enclos pour les chèvres de Gessenay et les chèvres chamoisées, qui était très spacieux et offrait de nombreuses possibilités de grimper. La détention des cochons était elle aussi exemplaire en ce qui concerne l’espace, la litière et les possibilités de retrait. Toutefois, certaines détentions pouvaient donner prise à la critique. La place disponible dans les aubettes des moutons et des chèvres était parfois très juste par rapport au nombre d’animaux détenus et dans un cas était même inférieure aux dimensions minimales inscrites dans la loi. La PSA est toutefois d’avis qu’une exposition d’une dizaine de jours ne pouvant plus être considérée comme temporaire, il faudrait au moins proposer les mêmes conditions que pour une détention permanente. Les aubettes des moutons et des chèvres n’offraient pas de possibilités de se retirer loin des visiteurs qui pouvaient caresser les animaux s’ils étaient près des grilles. La majorité des chèvres n’avait ni surface en hauteur ni possibilité de grimper, ce qui est justement essentiel pour le bienêtre des chèvres. Etant donné qu’une foire a une fonction d’exemple, une meilleure structure et davantage de place auraient été souhaitables.

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Chevaux

Responsables Haflinger, Franches-Montagnes, Demi-sang suisse: Syndicat Vaudois d’élevage chevalin Poneys: Syndicat d’élevage le Poney Romand Chevaux Curly: Chevaux de Naya

Conditions générales de détention

Les 18 chevaux exposés étaient installés chacun dans un boxe, sauf les juments avec poulain qui étaient dans un boxe avec leur progéniture. Tous les animaux avaient suffisamment de litière et d’eau. Le foin n’était disponible qu’en quantité très limitée sur le sol. Il n’y avait pas de possibilité de retrait. À l’exception de deux animaux, les chevaux donnaient l’impression d’être vifs et en bonne santé.

Précisions

• Cinq boxes d’environ 400 x 280 cm accueillaient les chevaux Franches-Montagnes, Haflinger et Demi-sang suisses. Trois boxes étaient occupés par les juments avec leur poulain. Dans un boxe, il y avait une jument demi-sang suisse de 21 ans, au pelage terne (ill. 6). Un boxe était vide au moment de la visite. • Dans six boxes d’environ 280 x 280 cm se trouvaient les poneys Shetland, Welsh et suisses A. Un boxe abritait une jument poney et son poulain; dans les cinq autres boxes, il y avait chaque fois un animal seul. Un poney était à vendre. • Trois boxes mesurant environ 280 x 280 cm accueillaient des chevaux Curly. Les dimensions étaient inférieures aux dimensions minimales figurant dans l’OPAn (9 m2 par cheval) si on les comparait à la hauteur du garrot! Un des chevaux semblait complètement absent (ill. 7).

ill. 6: Cette jument d’un certain âge était très maigre.

Evaluation du point de vue de la PSA

La détention des chevaux ne remplissait pas son rôle de modèle, étant donné l’absence de possibilités de retrait et l’espace disponible parfois exigu. L’espace limité pourrait éventuellement être toléré si les chevaux étaient remplacés par d’autres au bout d’un ou deux jours; s’ils doivent rester dans ces boxes pendant toute la durée de ill. 7: Les boxes des chevaux Curly étaient l’exposition, les conditions de détention sont calculés trop juste. De plus, ce cheval donnait préoccupantes du point de vue de la protection l’impression d’être absent. animale. Les boxes étaient propres et recouverts d’une bonne litière. Hormis la litière, il manquait d’autres possibilités de s’occuper (comme les brosses, le foin en quantité suffisante ou des pierres de sel à lécher). La majorité des animaux paraissait en bonne santé, sauf un cheval bien maigre et au poil terne, et un cheval qui donnait l’impression d’être absent.

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Lapins

Responsables Diverses associations de petits animaux de Suisse romande

Conditions générales de détention

La grande partie des lapins (68 animaux) étaient détenus seuls dans des cages d’exposition. Environ 21 lapins étaient détenus en groupes (notamment des lapines avec leurs petits) dans des enclos plus vastes. La litière de paille était généreuse dans tous les enclos; il y avait du foin, des pellets et de l’eau pour les animaux. Dans certains enclos, il y avait une branche en bois dur à ronger, mais la majorité des lapins n’avaient pas le matériel à ronger prescrit par l’ordonnance (ou du moins ce n’était pas visible en raison de l’épaisseur de la litière). Tous les animaux donnaient l’impression d’être bien soignés et en bonne santé. Les lapins étaient primés et certaines cages portaient la mention que les animaux étaient à vendre. On a observé une fois comment un éleveur sortait un lapin de l’enclos pour que des enfants puissent le caresser.

Précisions

• Huit animaux de grandes races étaient logés dans des cages d’environ 100 x 100 x 110 cm. Les cages étaient munies sur trois côtés de protection contre les regards et même sur une partie du devant; certes, les lapins étaient ainsi protégés contre les visiteurs, mais ils n’avaient pas de contact avec les autres animaux. • Les 60 animaux restants (races de taille moyenne à grande) étaient installés dans des cages d’environ 70 x 70 x 90 cm (ill. 8). Alors que ces dimensions sont encore conformes à la loi pour des animaux de petites races, elles ne suffisent pas à des lapins plus lourds! Ces cages étaient elles aussi munies de protection contre les reill. 8: La place était calculée trop juste pour gards sur trois côtés. les grandes races de lapins. • Deux groupes de lapins avaient des enclos de 220 x 220 x 130 cm. L’un abritait une lapine (grande race) avec sept lapereaux déjà autonomes, dans le deuxième enclos il y avait cinq lapins nains tête de lion (ill. 9 & 10). Les cages étaient placées dans la halle et on pouvait regarder de tous les côtés; la seule possibilité de retrait était une maisonnette qui était trop exiguë pour abriter tous les animaux en même temps.

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ill. 9: De nombreux enclos étaient visibles par tous les côtés et étaient littéralement assiégés par les visiteurs.

ill. 10: En dépit de l’espace, il n’y avait qu’une petite cabane pour se retirer.


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Les lapins nains tête de lion ont reçu de la nourriture fraîche pendant la visite. Il n’y avait de matériel à ronger dans aucune cage. • Deux autres groupes de lapins se trouvaient dans des enclos de 150 x 150 x 130 cm. Dans un enclos, il y avait trois lapins d’une petite race, dans un deuxième une lapine (grande race) avec quatre petits. Là aussi, les animaux étaient visibles de tous côtés et la maisonnette, seule possibilité de retrait, ne pouvait pas abriter l’ensemble des animaux.

Evaluation du point de vue de la PSA

Les animaux exposés étaient bien soignés et en bonne santé, les enclos propres et équipés a minima (litière, fourrage avec fibres, eau). En revanche, il n’y avait pas matériel à ronger dans tous les enclos comme il est pourtant prescrit par la loi. L’espace disponible variait fortement. Tandis que les lapins détenus en groupes avaient des enclos d’une taille exemplaire, les lapins détenus seuls n’avaient que peu de place. C’était particulièrement frappant pour les lapins des catégories lourdes où la surface était inférieure aux prescriptions de l’ordonnance sur la protection des animaux. Ce qui serait tolérable pour une détention temporaire d’un ou deux jours est douteux pour une exposition d’une durée assez longue. Dans ces conditions, il faudrait au moins proposer les mêmes conditions que les prescriptions de l’ordonnance sur la protection des animaux pour une détention permanente, puisque les expositions ont une fonction de modèle. La majorité des lapins étaient installés seuls dans des enclos, ce qui est légal et, pour l’exposition, probablement ce qu’il y a de plus pratique. Il n’en reste pas moins que ce n’est pas conforme aux besoins des animaux qui, dans la nature, vivent en groupes familiaux et en colonies. Les enclos qui accueillaient des groupes étaient visibles de tous côtés par les visiteurs et la cabane ne suffisait pas à tous les animaux. Vu la taille généreuse des enclos, il aurait été possible d’y installer quelques maisonnettes ou autres possibilités de retrait, du fait que les enclos étaient parfois littéralement assiégés par les visiteurs. Certains animaux étaient à vendre. La PSA est critique vis-à-vis d’offres de ce genre pendant une foire, étant donné qu’elles peuvent inciter les visiteurs à des achats spontanés.

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Volaille domestique et pigeons

Responsable Petits animaux Vaud.

Conditions générales de détention

73 poules adultes de différentes races, 11 poussins, 5 canards, 2 faisans argentés et 47 pigeons étaient installés par groupes dans les enclos d’exposition des halles 13 et 15. En outre, l’Association des producteurs d’œufs suisses GalloSuisse présentait une poussinière dans la halle 14. Les volières couvertes d’une litière de débris de paille ou de copeaux de bois donnaient dans l’ensemble l’impression d’être propres. Presque toutes les volières de poules (sauf les Orpington) ainsi que les volières de pigeons étaient équipées de perchoirs en bois naturel. Les animaux avaient de l’eau et de la nourriture, mais le sable ou le gravier n’était pas visible. Les animaux donnaient l’impression d’être bien soignés et en bonne santé. Les visiteurs ne pouvaient pas toucher les animaux dans les volières. Toutefois, nous avons observé deux fois comment les éleveurs sortaient une poule de l’enclos pour que les gens puissent la voir et la caresser.

Précisions

• Deux poules et un coq de différentes races étaient installés dans 20 volières carrées mesurant 150 x 150 x 150 cm et dans une volière mesurant 150 x 150 x 130 cm. La majorité des volières étaient visibles de tous les côtés; hormis les perchoirs et les points de nourriture et d’eau, il n’y avait aucune structure dans les volières (ill. 11). Il n’y avait pas de nids pour les poules. • Une volière aux dimensions de 300 x 300 x 150 cm abritait six poules Orpington. La volière était visible de tous les côtés. Sachant qu’elle était décorée d’une table recouverte, les poules pouvaient s’y abriter des regards et se mettre à l’abri des visiteurs. Il n’y avait pas ni perchoirs ni nids. • Trois poules et un coq étaient placés dans une volière mesurant 220 x 220 x 130 cm. La volière n’était visible que de deux côtés. • Dans une volière de 150 x 150 x 150 cm, il y avait deux canards mandarins et trois canards Rouen-Clair (un canard mâle et deux canes). Deux volières contenaient un bain mesurant 60 x 60 cm et profond de 15 cm (ill. 12). Tandis que l’eau des Rouen-Clair donnait l’impression d’être à peu près propre, celle des mandarins était assez sale. Il n’y avait pas d’eau à boire séparément. La volière était visible de deux côtés. Il y avait une fougère comme protection optique pour les mandarins, tandis que les Rouen-Clair n’en avaient pas du tout. • Deux faisans argentés du Sud de la Chine se trouvaient dans une volière de 220 x 220 x 140 cm. La volière était visible d’un côté uniquement et décorée de plantes et de branches naturelles permettant aux animaux de se retirer un peu des regards.

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ill. 11: Les volières pour les poules étaient visibles de tous les côtés et n’avaient aucune possibilité de retrait.

ill. 12: Les canards Rouen-Clair n’avaient qu’une toute petite baignoire.


PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

• Six volières de 300 x 100 x 200 cm accueillaient entre 5 et 12 pigeons de race. La majorité des volières était visible de tous les côtés (ill. 13). Hormis les perchoirs et les points de nourriture et d’eau, il n’y avait aucune structure dans les volières. L’eau était disponible, mais l’installation d’une baignoire et de nichoirs, pourtant prescrite par la loi, faisait défaut. Il y avait parfois des panneaux «à vendre» sur les volières (ill. 14). • Le poulailler à poussins exploité par GalloSuisse se trouvait dans la halle 14 avec 11 poussins âgés de quelques jours seulement. L’installation munie de deux vitres mesurait environ 40 x 40 x 60 cm. Le parcours adjacent d’environ 40 x 40 x 25 cm était de bois et de verre avec un plafond en treillis, tous deux bien trop petits pour les poussins. Il y avait de la litière, de la nourriture, de l’eau et une lampe chauffante.

COMPTOIR SUISSE

ill. 13: Les volières des pigeons étaient visibles de tous les côtés et n’avaient pas de nids.

Evaluation du point de vue de la PSA

Les animaux exposés donnaient l’impression d’être bien soignés et en bonne santé. Dans l’ensemble, les volières étaient propres et leur surface remplissait et parfois même dépassait les exigences minimales (poules). Par ailleurs, elles étaient équipées du minimum nécessaire (litière, nourriture, eau, perchoirs). Il manquait toutefois des ressources importantes pour le ill. 14: Certains animaux étaient à vendre. bien-être et le comportement naturel: des nids pour la volaille et les pigeons ainsi qu’un bain pour les pigeons (alors que c’est prescrit par la loi). De même, on ne voyait pas le bain de sable pour les poules ni le gravier indispensable pour digérer les graines (du moment qu’il n’est pas mélangé directement à la nourriture). A l’exception des enclos des canards mandarins et des faisans, il n’y avait aucune possibilité de se retirer loin des regards des visiteurs ou des autres animaux dans l’enclos. Le poulailler de poussins exploité par GalloSuisse avait une surface trop exiguë par rapport au nombre de poussins qui s’y trouvaient; 5 poussins aurait été le nombre adéquat. Par contre, la protection optique sur deux côtés et l’emplacement en hauteur de l’écurie et du parcours était une excellente chose, de même le fait que le public ne pouvait pas toucher les poussins.

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Oiseaux d’ornement / exotiques

Responsables L’association les Amis de la Volière exposait divers oiseaux d’ornement installés dans les volières du Garden Centre de Lavaux.

Conditions générales de détention des oiseaux

Divers oiseaux d’ornement occupaient 16 volières grillagées différemment structurées: du diamant à queue rousse à l’ara macao, toutes les espèces et tailles étaient représentées. Les oiseaux donnaient l’impression d’être sains et vifs. La majorité des volières étaient aménagées généreusement. Certaines d’entre elles avaient des protections optiques sur un ou deux côtés, mais d’autres n’en avaient aucune. Toutes les volières étaient munies de branches naturelles, parfois avec leur feuillage, déjà sec au moment de la visite; les branches servaient de perchoirs. Il y avait un substrat sur le sol ainsi que de la nourriture et de l’eau. Le sable manquait dans la majorité des cas, de même que les possibilités de baignades.

Précisions

• Une volière mesurant 400 x 100 x 200 cm abritait environ 20 estrildidés de différents types (notamment des diamants de Bichenov, des diamants à queue rousse, des diamants à longue queue), deux léiothrix jaunes de Chine et deux bouvreuils pivoines. La volière était structurée par des branches naturelles, des planches, etc. (ill. 15). Le sable prescrit par la loi manquait, de même que les nids ou paniers de repos où les oiseaux aiment se retirer pour dormir. • 16 estrildidés de différentes espèces se trouvaient dans une volière de 100 x 100 x 200 cm. Il y avait des branches naturelles pour se percher (ill. 16). Là aussi, absence de sable et de corbeilles de repos. • 20 canaris étaient installés dans une volière de 200 x 100 x 200 cm. La volière était visible de trois côtés. • 24 canaris se trouvaient dans une volière de 150 x 400 x 200 cm. Quelques animaux avaient une huppe qui limitait la vision. • Dans une volière de 250 x 350 x 250 cm il y avait environ 27 canaris, sans possibilité de se baigner et sans sable. • Une volière de 750 x 250 x 250 cm contenait 17 perruches australiennes de types différents (notamment calopsittes élégantes, perruches de Bourke, perruches de Pennant etc.). La volière était visible de trois côtés et le sable prescrit manquait. • Dans une volière 400 x 400 x 350 cm se trouvaient 20 perruches à collier. La volière était visible de tous les côtés, les animaux se tenaient le plus souvent directement sous le plafond de la volière et le sable prescrit par la loi manquait. • Deux calopsittes élégantes et deux youyous du Sénégal se partageaient une volière de 200 x 80 x 150 cm. Il y avait des perchoirs naturels, mais fixes et raides au lieu d’être souples

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ill. 15: La volière des estrildidés était richement structurée.

ill. 16: Des branches naturelles permettaient aux oiseaux de se percher.


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ill. 18: Volière spacieuse pour les grands perroquets. On peut toutefois se demander pourquoi des oiseaux aussi compliqués à détenir sont proposés à la vente.

ill. 17: Absence de perchoirs élastiques prescrits par la loi. De plus, les oiseaux avaient été élevés à la main et étaient à vendre.

ill. 19: Les aras bleus et jaunes demandent beaucoup à leur détenteur.

comme le stipule la loi (ill. 17). Le bain et le sable manquaient également. La volière était visible de deux côtés et n’avait aucune structure si ce n’est les perchoirs, et il n’y avait pas de protection contre les regards. Un panneau indiquait que les oiseaux étaient à vendre (avec le prix). • Dans une volière mesurant 200 x 200 x 200 cm se trouvaient six perruches australiennes et trois cailles, là aussi sans sable. • Une volière de 230 x 230 x 220 cm abritait huit perroquets et perruches de grande taille (sans indication de l’espèce). La volière avait deux protections latérales. Pas de sable. • 20 inséparables de Fischer occupaient une volière de 200 x 200 x 250 cm, visible de deux côtés. • Deux amazones à front jaune, deux youyous du Sénégal, deux piones à couronne blanche, deux perroquets de Meyer ainsi qu’un grand eclectus se partageaient une volière mesurant 350 x 350 x 250 cm. Or, conformément à l’ordonnance sur la protection des animaux (annexe 2, tab. 2, notamment point 19), les oiseaux doivent être détenus en groupes de deux animaux au moins. La détention de ce perroquet en solitaire est par conséquent contraire à la loi. Par ailleurs, la volière était trop petite pour le nombre et les espèces d’animaux qui s’y trouvaient; elle aurait dû avoir au moins un volume de 36,9 m3. Pas de sable non plus.

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• Une volière mesurant 420 x 820 x 330 cm accueillait deux perroquets gris du Japon, un ara macao, un ara Paradiso (croisement entre ara bleu et jaune et ara macao) ainsi que deux aras bleus et jaunes. Une possibilité de baignade permettant aux aras d’y prendre place au complet, ainsi que le sable faisaient défaut. La volière était visible de deux côtés (ill. 18 & 19). • Six cacatoès à huppe jaune de tailles différentes se partageaient une volière tripartite dont les sections mesuraient environ 250 x 250 x 440 cm + 300 x 100 x 300 cm + 300 x 100 x 300 cm. Ni possibilités de baignade ni sable n’étaient visibles. • Dans une volière mesurant 175 x 450 x 250 cm, il y avait un grand eclectus tout seul, deux cacatoès et deux amazones (espèces indéterminées). Conformément à l’ordonnance sur la protection des animaux (annexe 2, tab. 2, let. point 19) les oiseaux doivent être détenus en groupes de deux animaux au moins. La détention de ce perroquet en solitaire est par conséquent contraire à la loi. Par ailleurs, la volière était trop petite pour le nombre et les espèces d’animaux qui s’y trouvaient. Rien que pour les deux cacatoès, il aurait fallu une surface de 10 m2 et un volume de 30 m3. Une possibilité de baignade et le sable manquaient alors que la loi les prescrit. • Une volière mesurant 350 x 550 x 250 cm abritait un grand eclectus tout seul, un cacatoès à huppe jaune, deux amazones à front jaune et cinq perroquets (deux espèces différentes indéterminées). Nous avons ici la même problématique que précédemment, la détention d’oiseaux en solitaire étant contraire à la loi. Une possibilité de baignade et le sable manquaient également.

Evaluation du point de vue de la PSA

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Les oiseaux exposés au Comptoir Suisse donnaient l’impression d’être vifs et en bonne santé, leur comportement était équilibré et conforme à leur espèce. La majorité des volières étaient propres et spacieuses; les oiseaux pouvaient faire des vols courts. Ces éléments sont exemplaires et montraient aux visiteurs l’espace nécessaire à une détention adéquate des oiseaux. Deux volières faisaient toutefois exception, les dimensions étant même inférieures au minimum prescrit par l’ordonnance sur la protection des animaux pour une détention permanente. Certes, lorsque la détention est limitée dans le temps, des dimensions inférieures sont légales. La PSA est toutefois d’avis qu’une exposition d’une dizaine de jours ne pouvant plus être considérée comme temporaire, il faudrait au moins respecter les dimensions minimales. Facteur positif, quelques volières avaient des protections contre les regards sur un ou deux côtés. De même, les perchoirs naturels, qui en majorité étaient élastiques comme le prescrit la loi, étaient aussi un phénomène réjouissant. Une volière d’estrildidés était joliment structurée. Malheureusement, il manquait le sable ou le gravier prescrit par la loi dans la majorité des cas (ou du moins on ne le voyait pas s’il était directement mélangé avec la nourriture). Quelques oiseaux n’avaient pas de possibilité de se baigner. Parmi les éléments négatifs, signalons la détention de plusieurs oiseaux solitaires (grands eclectus, cacatoès à huppe jaune). La majorité des espèces d’oiseaux sont extrêmement sociables et souffrent en l’absence de contact avec leurs congénères. Voilà pourquoi la loi bannit la détention en solitaire (OPAn, notamment annexe 2, tab. 2, point 19). Compte tenu de ce besoin de compagnie, l’élevage et la vente d’oiseaux élevés à la main posent problème. En effet, les perroquets élevés à la main sont marqués par l’être humain et développent très souvent des troubles du comportement plus tard. Il est donc extrêmement préoccupant que ce type d’animaux soit proposé à la vente dans une exposition. Il était frappant de constater que les espèces d’oiseaux étaient souvent mélangées dans les volières (par exemple estrildidés avec léiothrix jaunes de Chine et bouvreuils pivoines, aras avec perroquets jaco). La réunion d’espèces diverses n’est défendable que lorsqu‘il s’agit d’espèces de même taille provenant du même biotope et ayant une alimentation identique. En outre, il faut au moins deux animaux par espèce. Le fait que cette année aussi, de nombreux aras et cacatoès aient été exposés donne à réfléchir. Ces oiseaux réclament beaucoup d’attention de la part de leur détenteur et ne sont à mettre qu’entre les mains d’experts. L’exposition de ces animaux très attrayants recèle toutefois le danger de «tenter» les visiteurs. Si vraiment il fallait exposer de grands perroquets, il serait utile de signaler la


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COMPTOIR SUISSE

complexité de leurs conditions de détention et que, pour les grands perroquets et les cacatoès, la détention est obligatoirement soumise à une autorisation. Exposer des canaris huppés pose également des problèmes, même si du point de vue du bienêtre animal (sur le plan d’un élevage extrême) ils font partie des cas plutôt bénins des canaris de posture, la huppe est un obstacle à la vue ce qui n’est pas rassurant pour cet animal de fuite. En outre, la huppe fait partie des facteurs létaux homozygotes. En d’autres termes, la progéniture homozygote de deux porteurs du gène de la huppe n’est pas viable.

Reptiles

Responsable Les Amis de la Volière.

Conditions générales de détention

Le Comptoir Suisse n’a présenté cette année qu’un enclos avec des tortues européennes. Il n’y avait pas d’informations sur le nombre et l’espèce des animaux ni sur leurs conditions de détention.

Précisions

Il y avait au moins deux tortues terrestres d›Europe dans un enclos mesurant environ 200  x  200  x  40  cm. Le sol était recouvert de copeaux de bois ainsi que d’un patch d’herbe à moitié desséché. Hormis quelques plantes (qui n’offraient qu’un abri sommaire) il n’y avait pas de structure dans l’enclos. La seule possibilité de retrait pour les animaux était le foin dans lequel ils s’étaient enfouis. Outre le foin et le patch de gazon, il y avait de l’eau et de la nourriture en pellets. Pas de lampe chauffante.

Evaluation du point de vue de la PSA

Dans l’ensemble, les conditions de détention étaient moyennes. Si l’espace était acceptable, mais loin d’être exemplaire, l’installation enfreignait les dispositions légales sur deux points: l’ordonnance sur la protection des animaux (notamment annexe 2, tab. 5, point 7) stipule que la conformité du sol doit permettre aux animaux de creuser et de s’y cacher sur une partie au moins. Le type (copeaux de bois) et l’épaisseur du sol rendaient cette activité presque impossible. Les cachettes prescrites pour la loi (comme une serre ou des plantes assurant une bonne couverture) brillaient par leur absence. Les animaux étaient par conséquent contraints de se cacher dans leur nourriture (foin). Les tortues sont des animaux poïkilothermes ou à sang froid. Elles ont besoin de se réchauffer et d’absorber des UV pour un fonctionnement optimal de leur organisme. Or il n’y avait ni lampe chauffante ni lampe à UV alors qu’elles auraient été absolument nécessaires pendant une exposition d’aussi longue durée! N’oublions pas qu’une exposition joue toujours le rôle de modèle pour ses visiteurs. Cet enclos n’était exemplaire à aucun égard.

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OLMA SAINT-GALL

OLMA (Foire suisse de l’agriculture et de l’alimentation), Saint-Gall 10. au 20.10.2014; visite effectuée le 14.10.2014

Impression générale

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L’OLMA 2014 exposait divers animaux de rente. On pouvait essentiellement y voir des vaches laitières de races diverses, des chevaux et des juments avec leur poulain, des ovins adultes et jeunes, des caprins et des porcs, mais aussi quelques races rares de volailles suisses, poules, oies de Diepholz et canards de Poméranie. Différentes présentations d’animaux avaient lieu quotidiennement. Dans les halles 6 et 6.1 où étaient exposés la plupart des animaux, il régnait une grande animation. Le niveau sonore était très élevé. La halle sentait la paille fraîche, et tous les boxes étaient tenus propres toute la journée. L’année dernière, l’OLMA avait essuyé les critiques suivantes: à une exception près, aucun enclos pour les moutons et les chèvres n’était équipé de possibilités de retrait. Des vaches en état de gestation très avancé étaient présentées à la foire et les naissances se sont déroulées sous les yeux des visiteurs dans un environnement bruyant. On pouvait même toucher les vaches. Or une naissance est toujours un événement douloureux et empreint de stress après un transport et dans un environnement inhabituel – tout particulièrement pour des vaches primipares. Cette pratique a été fermement condamnée par la Protec-tion Suisse des Animaux PSA. Cette année, la direction de l’OLMA a annoncé à la PSA qu’elle allait pren-dre très au sérieux la critique formulée en 2013 par la PSA. Le jour de notre visite, non annoncée, nous avons pu nous convaincre que ces bonnes résolutions avaient été mises en œuvre. Le nombre des moutons détenus dans un enclos critiqué l’année dernière avait été nettement réduit, les chèvres avaient davantage de possibilités de retrait et d’occupation. On avait mis des abreuvoirs à tétine à disposition des porcelets, des truies et des cochons de course. Pour le verrat, l’eau a été placée dans l’auge pour éviter une forte consommation d’eau due au jeu avec l’abreuvoir. L’auge était emplie d’eau toute la journée. Tous les animaux disposaient d’un accès à l’eau permanent (contrairement à l’année dernière où beaucoup d’animaux manquaient d’eau). Chez les chevaux, on trouvait une litière plus abondante que l’année dernière. Une vache en fin de gestation a mis bas le jour de notre visite (c’était le troisième veau né durant l’OLMA). Elle a été éloignée des visiteurs dans un espace bien fourni en litière avoisinant les stalles et elle était surveillée par un employé. Les deux autres veaux ne sont pas nés pendant les heures d’ouverture aux visiteurs. En général, tous les animaux présentés à la foire, sauf la vache détenue à l’attache, pouvaient se retirer près d’une cloison arrière et échapper ainsi aux caresses des visiteurs. Les cochons de course disposaient de deux igloos généreusement pourvus de litière où ils pouvaient se retirer. Quelques points critiquables doivent cependant être notés cette année encore: les moutons n’étaient pas tondus et le jour de notre visite, ils présentaient, dès le matin, une respiration accélérée – vraisemblablement à cause des températures relativement élevées pour la saison. Pour les vaches, la détention à l’attache est certes légale et traditionnelle, mais ce n’est pas la détention de l’avenir dans les exploitations suisses détenant des vaches laitières. Lors d’expositions de bétail où les animaux provenant de diverses exploitations sont présentés mélangés et ne se connaissent pas, il est naturellement impossible de leur offrir une stalle où ils peuvent se mouvoir librement. Malgré tout, l’OLMA qui se conçoit comme un lien entre la société paysanne et la société non paysanne devrait considérer qu’il faut montrer au public une détention de vaches laitières adaptée à notre époque, dans une stalle où l’animal peut se mouvoir librement. Dans le même registre, nous pensons qu’il faut informer le public du fait que, traditionnellement et pratiquement partout au monde, dans les détentions de vaches laitières, on sépare la vache de son veau dès la naissance. Aujourd’hui, beaucoup de gens n’ont plus conscience de cela. Ainsi nous avons recueilli diverses questions et réactions négatives après qu’une vache a eu mis bas son petit veau à l’OLMA et que la mère et le petit ont été mis aux enchères et vendus séparément.


Présentation de l’exposition dans le détail Détention à l’extérieur

OLMA SAINT-GALL

TOUTES LES IMAGES MAD

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Sous la tente située directement près de l’arène se trouvaient deux vaches mères de la race brune avec leurs veaux (Stand de Vache mère Suisse). Le boxe de 9 m de long sur 6 m de large était bien équipé de litière et les animaux disposaient d’eau et d’une zone de retrait. Plus loin, il y avait deux juments Franches-Montagnes avec leurs poulains dans des boxes de chacun envi-ron 16 m2, également bien pourvus de litière. En comparaison avec d’autres foires Boxe pour les chevaux dans la zone extérieure comme la BEA par exemple, cet endroit propose équipé d’un abreuvoir à palette et d’un côté à un espace relativement généreux. Derrière, se l’écart des visiteurs. trouvait une autre jument Franches-Montagnes avec son poulain. Elle avait un boxe d’une longueur double à disposition. Tous les chevaux semblaient calmes et détendus malgré le bruit et le remueménage qui régnaient dans l’arène. Les poulains étaient à vendre. A côté, se trouvait un enclos avec diverses races de moutons. Le nombre des moutons a été réduit de 26 animaux (l’année dernière) à 11. L’enclos de 9 m x 3 m n’était qu’un peu plus petit que l’année dernière. Les moutons pouvaient se retirer près de la cloison arrière. Trois seaux d’eau ainsi qu’un râtelier à foin se trouvaient dans Possibilité de se nourrir dans la zone de retrait. la zone de retrait, si bien que les animaux pouvaient boire et manger sans être dérangés. Un des moutons appréciait visiblement de se laisser caresser par les visiteurs. Aucun mouton n’était tondu (justification de l’organisation de la foire: «C’est plus agréable à voir»). La respiration accélérée des animaux dès le matin laissait penser que la température élevée pour la saison représentait un stress physique. L’espace imparti aux animaux paraissait encore trop limité; dans l’après-midi, les onze moutons ont eu des difficultés à se coucher tous ensemble dans la zone Cochons de course détendus dans la matinée. de retrait. De l’autre côté de l’espace extérieur, il y avait encore un enclos avec deux vaches mères et leurs veaux. Les cochons de course se trouvaient sous un chapiteau dans la zone extérieure. Il y avait, comme l’année dernière, 15 cochons d’un poids de 50 à 60 kg, mais l’enclos de 8 m x 4 m était un peu plus spacieux. Les animaux avaient deux igloos à disposition pour se retirer. Les mangeoires au nombre de trois étaient d’une largeur de 1,8 m. Ces dernières, ainsi que les deux abreuvoirs à tétine étaient légalement suffisantes. L’une des mangeoires se trouvait dans la zone de retrait. Les abreuvoirs à tétine se trouvaient du côté des visiteurs, au-dessus de la mangeoire. Dans l’ensemble, les cochons avaient l’air éveillés et en forme.

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OLMA SAINT-GALL

Espace intérieur de la halle 6.0

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Dans l’espace intérieur de la halle 6.0 se trouvaient sur trois rangs et demi 63 vaches laitières en tout, détenues à l’attache. Les races représentées étaient, entre autres, la race brune, la Jersey, la tachetée et la Holstein frisonne. Les loges étaient suffisamment spacieuses, 2,1 m. Dans la halle, il y avait une forte animation et beaucoup de bruit. Une partie des vaches laitières a été mise aux enchères le jour de notre visite. Selon la direction de la foire, on a procédé ensuite à un remplacement. Les vaches vendues ont quitté la foire et de nouvelles laitières ont été exposées. Ces dernières sont restées jusqu’à la fin de la foire. Toutes les vaches disposaient d’une litière de paille très abondante. Dans l’ensemble, les vaches disposaient d’une place suffisante. Elles se partageaient deux à deux un abreuvoir à palette. De nombreuses vaches étaient couchées, détendues sur la paille et ruminaient. Quelques animaux de grande taille pouvaient à peine relever la tête en position debout, ce qui ne correspondait pas à une position naturelle et détendue. Dans un cas, nous avons pu observer qu’une vache devait s’y reprendre à plusieurs fois pour se relever parce qu’elle ne pouvait pas balancer sa tête comme le voudrait son espèce. Un des responsables de la foire nous a expliqué que cette stalle mobile avait été mise à disposition par le Syndicat des Eleveurs de la Race Brune et qu’ils avaient déjà pris des dispositions pour obtenir la longueur maximale de l’attache. En outre, il a admis que la chaîne d’attache des vaches qui ne s’entendaient pas avec leurs voisines avaient été réduite afin qu’elles ne se gênent pas entre elles. Nous pensons que le Syndicat des Eleveurs de la Race Brune devrait améliorer ses stalles mobiles. Notre attention a été attirée par une vache de la race brune qui présentait un saignement de l’orifice vaginal. La cause semblait liée au cycle. Deux vaches montraient des signes de stress en respirant fortement. Un taureau reproducteur («Mister Suisse» actuel) était exposé en détention à l’attache à côté des vaches. Il était protégé de tous les côtés pour empêcher les spectateurs de le toucher (comparer avec le BEA où les visiteurs pouvaient toucher l’un des taureaux de tous les côtés). En direction de l’entrée de l’arène se trouvaient deux boxes de 7,5 m2. Dans un boxe se trouvaient deux veaux nés à l’OLMA. L’un d’eux, un veau de trois jours, a été vendu plus tard dans

Vaches détenues à l’attache.

Pour les vaches de forte carrure, les chaînes étaient plutôt courtes.

Vache ruminant debout avec une fréquence respiratoire accélérée et un fort écoulement nasal.


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l’arène. A côté, il y avait une vache âgée qui pouvait tendre le cou vers les veaux et les lécher. Ces trois animaux pouvaient se retirer du côté de la cloison arrière. Dans une partie proche de l’arène, séparée des visiteurs, se trouvait une porte fermée à clé. Derrière, se trouvait un espace bien pourvu en paille servant de boxe pour les mises bas en urgence où les vaches pouvaient mettre leur veau au monde dans le calme (point critique de l’année dernière). Au moment de notre visite, il y avait une vache prête à mettre bas. Elle était surveillée par un soigneur. A côté des vaches détenues à l’attache, il y avait un grand boxe d’environ 100 m2 avec des vaches mères et leurs veaux (différentes races comme la Brune, la Grise rhétique, la Tux-Zillertal, etc.). Là non plus, il ne manquait ni de litière, ni d’eau, ni de nourriture. Les mères et les veaux étaient détendus (contrairement à l’an dernier). Une brosse rotative pour se gratter était installée comme occupation. Le foin se trouvait aussi bien du côté des visiteurs que dans la zone de retrait, près de la cloison arrière. Dans la halle 6.0 se trouvaient en outre deux loges de mise bas contenant chacune une truie et ses porcelets. La loge était de 2,5 m x 3 m. Des abreuvoirs à tétine étaient à disposition aussi bien de la truie que des porcelets. Ceci est également une amélioration par rapport à l’année dernière. Les porcelets pouvaient se retirer dans un nid à porcelets, équipé d’une lampe de chauffage. Dans une loge se tenait un employé au milieu des animaux, qui n’arrêtait pas de soulever un porcelet et le tendait vers les visiteurs afin que ces derniers puissent le caresser. Quand le porcelet commençait à couiner, il le remettait dans la loge. Dans les deux loges, les porcelets disposaient de terre enrichie de fer pour fouiller et la loge était généreusement pourvue de litière. Les truies semblaient très détendues. Point de critique: la loge n’était pas complètement protégée de tous les côtés. Elle était en partie faite de barreaux à travers lesquels les visiteurs pouvaient toucher les animaux. Le nid des porcelets était recouvert d’un toit en plexiglas. Les porcelets n’étaient donc pas protégés des regards des visiteurs. Dans l’une des loges, la truie n’avait pas de paille (seulement des restes) pour s’occuper. Cela était sans doute lié à une forte consommation de paille. Au moment de notre visite, derrière le chapiteau, une musique de forte intensité a retenti, ce qui au début a ma-

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Une vache prête à mettre bas dans le boxe destiné à ce type d’urgences.

Une brosse pour se gratter bien utilisée pour occuper les vaches mères dans l’enclos.

Malgré l’absence d’une paroi opaque protec­ trice, les porcelets étaient détendus.

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nifestement effrayé la truie et ses porcelets. Dans la partie arrière de la halle, le verrat était installé dans une loge. Il était étendu, totalement tranquille, près de la cloison arrière. Il n’y avait pas d’abreuvoir à tétine, l’eau n’était présente que dans la mangeoire. Cette eau était un peu trouble (mélangée à de la nourriture) mais abondante. Un collaborateur de la foire a justifié l’absence d’abreuvoir à tétine par le fait que, sinon, le verrat aurait trop joué avec. Dans un grand boxe de 2,5 m x 2,5 m se trouvaient quatre gorets. La nourriture était proposée dans la zone de retrait. Comme pour le verrat, il n’y avait pas dans cette loge d’abreuvoir à tétine, mais une mangeoire remplie d’eau (ici aussi, l’eau était trouble car mélangée à de la nourriture). Deux juments avec leurs poulains étaient installées chacune dans un boxe. Dans le plus grand (18 m2) se trouvait une jument demi-sang avec un poulain déjà un peu grand. Les animaux tournaient en rond avec nervosité. Il y avait de l’eau dans la zone de retrait et la loge était généreusement pourvue de litière. Dans l’autre boxe d’environ 10 m2 se trouvait une jument Haflinger avec son poulain. Les deux étaient très calmes.

Espace intérieur 6.1

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A l’étage supérieur de la halle 6 étaient exposés d’autres animaux. Il y avait deux boxes de 18,75 m2 avec dans chacun environ onze agneaux d’un mois qui étaient nourris au biberon deux fois par jour par des enfants. Les enclos étaient sécurisés par des grilles pour que les visiteurs ne puissent pas toucher les animaux. L’enclos des chèvres était très généreusement dimensionné et bien structuré. Les chèvres avaient deux surfaces en hauteur dont l’une était très grande. Cette année, les accès aux surfaces en hauteur n’étaient pas bloqués par un animal. Enclos des chèvres avec matériel pour s’occuper, En guise de matériel pour s’occuper, on propo- zone de retrait et surfaces en hauteur. sait aux chèvres plusieurs sapins qu’elles rongeaient et mangeaient avec entrain. Les chèvres pouvaient très facilement se retirer. Dans deux autres enclos de 7,5 m2 se trouvaient respectivement trois chèvres du Toggenburg et des chèvres grisonnes à raies. Foin, eau et litière étaient en suffisance. Les visiteurs pouvaient toucher les animaux par-dessus le grillage. Il manquait des surfaces en hauteur. Ces dernières ne sont pas prescrites par la loi, mais contribueraient certainement à enrichir l’enclos. A côté se trouvaient quelques espèces rares de volailles, par exemple dans une volière généreuse de 2,5 m x 3,5 m, des Appenzelloises huppées. En guise de structure, il y avait quelques perchoirs en hauteur, un bain de sable et du matériel pour gratter ainsi qu’une cabane comme possibilité de retrait. Nourriture, eau et salade étaient offertes aux animaux. Les volailles semblaient tout à fait détendues. Il y avait une autre volière contenant des Appenzelloises huppées et des volailles suisses. Seule critique: on avait placé du laurier cerise toxique pour les animaux dans les deux volières. Dans un autre enclos se trouvaient trois canards de Poméranie. Les animaux pouvaient se retirer et disposaient d’un bassin d’eau assez spacieux dont ils faisaient largement usage. Un autre enclos le jouxtait avec deux oies de Diepholz, également équipé d’une cabane pour se retirer et d’un bassin d’eau. Les oies montraient une intense curiosité vis-à-vis des visiteurs. Un peu à l’écart, dans un boxe d’environ Le coq près du laurier cerise toxique. 7 m2, se trouvait une vache seule, ce qui permet-


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tait de faire quotidiennement une démonstration d’examens vétérinaires devant les visiteurs (par exemple écoute de la vache au stéthoscope, etc.). A cet effet, on avait placé des chaises pour le public devant le boxe.

Halle de dégustation

Au milieu de la halle de dégustation très bruyante et très animée, se trouvait une cage de 0,36 m2 conte-nant environ 24 poussins, accessible aux regards de tous côtés. Eau, nourriture et lampe chauffante étaient présentes. Cette exposition nous a semblé un peu déplacée.

Arène de présentation

Le matin, les attelages à six chevaux de la brasserie Feldschlösschen étaient présentés dans l’arène. L’après-midi, la vente aux enchères s’y déroulait.

Bilan

Poussins dans la halle de dégustation.

Cette année, les responsables de la foire se sont préoccupés bien davantage du bien-être animal que les années précédentes. Sur la base de la critique formulée en 2013 par la PSA, quelques propositions d’amélioration ont été mises en œuvre, ce qui nous réjouit. En ce qui concerne la qualité de la détention des animaux, l’OLMA a, cette année, surpassé la BEA. Les chevaux ainsi que les vaches et les chèvres disposaient de davantage de place. Les vaches prêtes à mettre bas pouvaient mettre leur veau au monde dans un boxe séparé et tous les veaux sont nés sans problème de santé. Toutefois, on aimerait qu’on renonce complètement à l’avenir à exposer des animaux prêts à mettre bas étant donné que le transport et le nouvel environnement impliquent pour les animaux un stress considérable.

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TERRAEXPO OBERGLATT

Terraexpo Oberglatt 12.10.2014

Résumé

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Terraexpo a eu lieu le 12 octobre 2014 de 10h à 16h, à 8154 Oberglatt ZH, dans la halle polyvalente. Les organisateurs de la bourse ont défini des conditions pour la détention des animaux dans leur règlement (http://www.terraexpo.ch/ordnung.html). En Suisse, il existe certes des prescriptions pour la détention permanente d’animaux (loi sur la protection des animaux, ordonnance sur la protection des animaux), mais la détention temporaire de reptiles ou d’amphibiens – ce qui est le cas lors d’une bourse – ne fait l’objet d’aucune législation. Il n’existe pas non plus de recommandations au niveau fédéral. C’est pourquoi le règlement de la bourse Terraexpo d’Oberglatt s’est inspiré des directives allemandes pour les bourses aux reptiles (Richtlinien des Bundesministeriums für Ernährung, Landwirtschaft und Verbraucherschutz BMELV (directives du Ministère fédéral de l’alimentation, de l’agriculture et de la protection des consommateurs) et de la Tierärztliche Vereinigung für Tierschutz e. V TVT (Association des vétérinaires pour la protection animale)). Concernant les directives allemandes, il faut noter que, si elles constituent une bonne approche, leurs propositions en matière de dimensions des contenants sont calculées de façon minimaliste. En conséquence, les animaux présentés dans les bourses sont détenus pour la plupart dans de petites boîtes en plastique, ce qui était le cas à Oberglatt. Mais une détention conforme à l’espèce est impossible dans de telles boîtes. Non seulement la superficie est trop petite, mais les ressources nécessaires comme les possibilités de se retirer et de grimper, de se chauffer au soleil, etc., ne peuvent y être mises en œuvre. Enfin, il est presque impossible d’y établir un climat optimal. La présentation des animaux dans des boîtes en plastique peut induire le visiteur en erreur en lui donnant l’impression que ces animaux sont peu exigeants et faciles à détenir. Les boîtes sont donc à proscrire également d’un point de vue pédagogique. Du point de vue de la santé des animaux, la détention en boîte peut à la rigueur trouver une justification dans le fait que, en cas de vente, on n’aura pas besoin de retirer l’animal d’un terrarium plus grand, ce qui implique du stress. Le risque de blessure en est diminué. Quelques espèces (animaux qui vivent dans des cavités ou des anfractuosités, comme par ex. le python royal) peuvent avoir un sentiment de sécurité dans des boîtes exiguës. Mais on peut vivement douter que toutes les espèces animales exposées se sentent plus en sécurité dans de petits contenants. En conséquence, du point de vue de la PSA, la détention en boîte ne peut être tolérée que pour les animaux pour lesquels cette forme de détention comporte moins de stress que la détention dans des contenants plus grands. Les boîtes doivent respecter le règlement de la bourse, les animaux doivent pouvoir se retourner sans problème! En outre, les boîtes ne doivent pas être transparentes et les animaux doivent avoir une possibilité de retrait. Pour que les bourses ne transmettent pas une fausse idée de la détention, chaque exposant devrait indiquer que ses boîtes ne constituent qu’une forme de détention temporaire et que la détention permanente exige un terrarium bien plus grand, aménagé de manière conforme à l’espèce. Toute bourse devrait en outre présenter quelques terrariums modèles qui permettent aux propriétaires une détention véritablement respectueuse de leurs animaux. Les visiteurs doivent également être correctement informés sur chacune des espèces animales. Les animaux présentés à la Terraexpo étaient pour la plupart détenus dans de petites boîtes en plastique dont les volumes étaient même souvent inférieurs aux prescriptions du règlement de la bourse. Etant donné qu’il est pratiquement impossible de chauffer des boîtes en plastique (et que, la plupart du temps, il n’y avait pas de lampe), les températures optimales requises pour le bienêtre des animaux ne pouvaient pas être obtenues. Dans de nombreux cas, il n’y avait pas d’eau à boire. Des linges de ménage humides ou un substrat humide permettant d’obtenir un degré hygrométrique nécessaire aux espèces tropicales n’étaient pas toujours proposés. Quelques animaux ne disposaient même pas de substrat. Les possibilités de retrait manquaient souvent, quelques boîtes étaient transparentes et donc accessibles aux regards de tous les côtés. Sur un grand nombre de


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boîtes, seul le nom de l’espèce était mentionné et certaines boîtes ne portaient pas la moindre indication. On ne trouvait aucun renseignement sur l’origine, le statut de protection, le sexe, etc., ni de conseils sur la détention. Des informations satisfaisantes n’étaient pas non plus toujours données de vive voix. Même si l’exposition ne dure qu’un seul jour, la Protection Suisse des Animaux PSA exige une détention meilleure et exemplaire. Justement parce que le risque d’un achat spontané lors d’une bourse aux reptiles existe (et parce que des contrôles systématiques ne sont presque jamais pratiqués dans les détentions privées d’animaux), les exposants devraient proposer aux visiteurs et aux détenteurs potentiels d’animaux une détention de reptiles conforme à l’espèce et des informations appropriées. Les organisateurs de cette bourse et les éleveurs présents n’ont pas conscience de cette responsabilité. Il reste la question de la protection des invertébrés exposés et vendus, par exemple, les tarentules dont la détention n’est pas réglementée par l’ordonnance sur la protection des animaux.

L’exposition dans le détail • «En principe, tous les animaux doivent être détenus SEULS et dans des BOÎTES OPAQUES avec des couvercles transparents». De nombreux animaux n’étaient pas détenus seuls, ce qui induit un risque d’agressivité et un risque de contagion, dans la mesure où il s’agit d’animaux issus de différents élevages. Quelques contenants en plastique étaient transparents ce qui exposait complètement les animaux. Du point de la protection des animaux, ceci est à proscrire totalement! • «Tous les terrariums occupés devraient être équipés d’un minimum de possibilités de retrait conformes aux espèces (plantes, morceau d’écorce de liège, etc.) et d’une soucoupe d’eau (exceptions possibles)». La plupart des animaux n’étaient pas détenus dans des terrariums, mais dans des boîtes en plastique et n’avaient aucune possibilité de retrait. Même des soucoupes d’eau manquaient souvent. Pour des espèces provenant de régions sèches, l’absence d’eau peut être tolérée dans certaines conditions. En effet, de l’eau renversée peut augmenter le taux d’humidité de l’air, ce qui pourrait être préjudiciable à ces animaux. • «Pour les animaux provenant de régions humides, il faut un substrat hydrophile ou tout autre disposition appropriée permettant de maintenir un degré d’humidité de l’air nécessaire. Pendant la bourse, ces animaux doivent faire l’objet de pulvérisations d’eau ou bien on doit employer un substrat hydrophile ou des linges humidifiés qui doivent être changés souvent pour des raisons d’hygiène». Dans certaines boîtes, il y avait des linges destinés à maintenir le degré d’humidité, mais dans d’autres il n’y en avait aucun. Durant l’ensemble de notre visite, nous n’avons observé aucune pulvérisation. • «Selon la température exigée par l’espèce, le terrarium doit éventuellement être chauffé durant la bourse (contrôles de température!)». Quelques animaux avaient des Le règlement de la bourse permet aux expolampes chauffantes à disposition, mais ce sants de présenter leurs animaux dans de pen’était pas la règle générale. Dans les boîtes tits contenants. Malheureusement, ces règles en plastique qui abritaient de nombreux ani- minimales n’ont souvent pas été respectées.

TOUTES LES IMAGES MAD

Extraits du règlement de la bourse et nos observations

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maux, un éclairage chauffant aurait en outre été difficile à réaliser. En tout cas, la température devrait correspondre au niveau de tolérance des animaux. • «Aération suffisante (présentation n’empêchant pas l’aération). Il faut utiliser un substrat propre et adéquat pour absorber les déjections». La plupart des contenants ne présentaient aucune aération ou seulement quelques trous pratiqués dans le couvercle! De nombreux animaux étaient privés de substrat. • «Pour des raisons d’hygiène et de protection des animaux, sortir les animaux de leur boîte n’est autorisé qu’en présence du propriétaire et avec son consentement et uniquement pour des raisons pertinentes». De nombreux animaux étaient présentés au public, même à des enfants, sans raison particulière. • «Les animaux exposés doivent être surveillés en permanence par leur propriétaire ou l’un de ses mandataires». Près de certains stands importants, il était impossible de distinguer qui était le propriétaire. Il arrivait aussi que les propriétaires désertent leur poste pendant un moment. • «Les serpents venimeux ne sont pas autorisés». Cette règle était observée. • «Tout contenant détenant un animal doit porter une étiquette bien visible, lisible et univoque, portant les indications suivantes : nom vernaculaire, nom scientifique, origine: élevage/chasse, sexe: 1,0/0,1/0,0,1, statut de protection: CITES I, CITES II, nourriture, taille adulte. Ces données ne dispensent pas de conseils prodigués sur place». Même dans les rares cas où les boîtes étaient étiquetées, seuls les noms des espèces figuraient sur les contenants. Pour la plupart des stands, les informations étaient absolument insuffisantes. • «La taille du contenant doit permettre à l’animal hébergé de se mouvoir sans problème et de manière active. La règle générale varie selon l’espèce animale se trouvant dans le contenant. Pour les lézards, il faut au moins une fois et demie la longueur de la tête et du tronc, pour les serpents, au moins une demi fois la longueur et pour les tortues au moins deux fois la longueur de la carapace (longueur du contenant ou diamètre, si contenant rond), pour les amphibiens, une fois et demie la longueur de la tête et du tronc ou de la longueur du corps». Le besoin de place indiqué est calculé de manière extrêmement minimaliste et ne correspond aucunement à une détention conforme à l’espèce. Toutefois, concernant les espèces qui aiment se cacher dans des cavités ou des anfractuosités, de petits contenants peuvent conférer un sentiment de sécurité. En outre, lors d’un achat, on n’aura pas besoin d’attraper l’animal et la boîte servira de moyen de transport. Malheureusement, quelques exposants n’ont pas respecté les consignes du règlement de la bourse, pourtant minimalistes, ce que la PSA critique vivement. • «Dans chaque contenant, on doit en principe n’héberger qu’un seul animal. Des exceptions sont possibles dans des cas fondés qui ne sont pas en contradiction avec les comportements de l’espèce (couples reproducteurs, tortues de terre qui s’entendent)». De nombreux animaux étaient détenus ensemble. Mais cette détention est inappropriée, d’une part pour des raisons d’hygiène (maladies), d’autre part à cause de comportements agressifs potentiels (peu de place, pas de retrait). De jeunes animaux issus d’une même ponte, et qui s’entendent bien, peuvent toutefois être détenus dans un terrarium bien structuré ou dans une très grande boîte bien structurée dans laquelle les animaux ont la possibilité de s’éviter. Même des scorpions étaient détenus à plusieurs dans un même contenant alors que, dans la nature, ces animaux vivent plutôt en solitaires.

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Exemples de stands particuliers et observations Sur le stand d’Alice Huttwiler de Niederwil AG, de nombreuses tarentules étaient vendues. Ces dernières étaient hébergées dans des boîtes pour insectes servant de nourriture, d’une superficie de 10 cm x 10 cm, pourvues de trous d’aération et de substrat. Quelques exemplaires d’assez grande taille et des femelles reproductrices non à vendre se trouvaient dans des terrariums assez grands et bien structurés. Divers lézards (geckos, agames) et des serpents étaient proposés en grand nombre par Swisstropicalfish GmbH. Un grand nombre de reptiles se trouvaient dans des contenants en plastique, peu pourvus en trous d’aération. Souvent il n’y avait pas de substrat. L’éleveur de BC-Reptiles s’est spécialisé dans les boas et les pythons et proposait divers animaux à la vente. Les serpents se trouvaient dans des terrariums de bois de 35 cm x 35 cm x 35 cm environ. Ces derniers présentaient un substrat, un abri des regards sur quatre côtés ainsi que des possibilités de retrait. Il n’y avait pas d’eau. Ces serpents étaient un peu mieux détenus que beaucoup d’autres dans cette exposition (même si la détention n’était pas exemplaire). Cet éleveur avait un serpent apprivoisé. Bien que le serpent soit actif la nuit, l’exposant ouvrait la boîte pour qu’on puisse photographier l’animal.

A. Huttwiler: Tarentules dans des boîtes d’une superficie de 10 cm x 10 cm.

Swisstropicalfish: Les serpents avaient trop peu de place.

Stand Swisstropicalfish GmbH: Ici, quelques boîtes ne portaient même pas d’étiquettes. Les animaux n’avaient aucune possibilité de retrait.

BC-Reptiles: Une détention relativement meilleure, mais pas optimale.

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Sur le stand de Boapython, des boas et des pythons étaient vendus. Les animaux étaient hébergés dans des terrariums de plastique correspondant tout juste aux normes minimales du règlement de la bourse. Les terrariums présentaient des orifices d’aération, un substrat et parfois aussi des possibilités de grimper et des zones de retrait minimales. En outre, ils étaient protégés des regards sur quatre côtés. Il n’y avait pas d’eau. Chez Casa-Animalia, les pogones étaient détenus dans des terrariums éclairés et aérés. Il y avait aussi du substrat, en revanche, des possibilités de retrait manquaient. Les pogones étaient ceux de leurs congénères qui avaient le plus de place à disposition à cette bourse. Le représentant de CR-Reptilien vendait divers reptiles. Les animaux étaient détenus dans de petites boîtes en plastique. Parfois des orifices d’aération étaient pratiqués et des lampes étaient à disposition. Il n’y avait ni eau, ni possibilité de retrait. Deux serpents laitiers noirs (cf. image ci-dessous) étaient présentés dans des boîtes ouvertes et on les mettait dans les mains des visiteurs, même des enfants.

Casa-Animalia: Les pogones avaient un éclairage et une protection visuelle sur cinq côtés.

BoaPython: Les pythons étaient hébergés dans des terrariums éclairés et légèrement structurés.

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CR-Reptilien: Deux serpents laitiers noirs passaient de main en main.

CR-Reptilien: pogones dans une boîte en plastique trop petite.


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Der Kronengecko vendait quelques geckos, tous détenus dans de petites boîtes. Il n’y avait pas de possibilité de retrait. Cet éleveur était l’un des rares sur la foire à donner quelques informations sur les animaux. Les animaux en ont profité pour se cacher sous les papiers d’information. Holz-terrarium: Ces vendeurs spécialisés dans la construction de terrariums vendaient aussi des reptiles, à côté des terrariums. Malheureusement, les terrariums n’étaient pas à disposition des animaux, les reptiles étaient hébergés dans des boîtes en plastique transparentes, inférieures aux normes pourtant minimalistes du règlement de la bourse! Substrat et possibilités de retrait n’étaient pas toujours présents, il manquait de l’eau. L’exposant a ici manqué l’occasion de faire la publicité pour ses propres terrariums en montrant une détention d’animaux conforme à l’espèce. L’éleveur de HW-Reptilien proposait divers serpents à la vente. Les animaux étaient détenus dans des terrariums éclairés qui offraient des protections visuelles sur cinq côtés. Il y avait du substrat et des possibilités minimales de retrait. L’eau manquait. J-H-Reptilien proposait divers serpents et lézards à la vente. Les animaux étaient détenus dans des boîtes en plastique qui étaient pour certaines inférieures aux normes minimales du règlement destiné aux exposants. Il n’existait pratiquement pas de possibilité de retrait.

Der Kronengecko: C’était le seul stand qui fournissait des informations sur les animaux.

Holz-terrarium: Cette détention contrevenait aux normes minimalistes du règlement de la bourse.

HW-Reptilien: Les serpents étaient hébergés dans des terrariums éclairés.

J-H.-Reptilien: Des lézards et des serpents dans des contenants exigus et privés de retrait.

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Peter Ingold de Wangen an der Aare élève des souris et les vendait vivantes à la bourse. Les souris blanches n’avaient pas de possibilités de retrait. La litière n’était pas abondante et les animaux n’avaient pratiquement pas de quoi s’occuper. Contrairement aux souris blanches, les souris colorées avaient une petite cabane à disposition, mais cette dernière leur a été enlevée afin de montrer les souris aux personnes effectuant la visite pour le rapport. Peter Ingold vendait aussi des serpents dans de petites boîtes en plastique. Reptile and marine proposait divers reptiles, amphibiens et arthropodes. Concernant la détention des animaux, ce stand était extrêmement minimaliste et ne faisait pas honneur aux exposants. Les animaux étaient tous détenus dans de petites boîtes en plastique. Il n’y avait ni eau, ni possibilité de retrait. Les grenouilles étaient entassées dans de petites boîtes de 10 cm x 10 cm, pourvues d’un peu de papier humide. Deux scorpions sont morts de sécheresse le jour de l’exposition. Un visiteur a attiré l’attention du surveillant du stand sur le fait que les animaux étaient morts, ce que l’exposant a nié dans un premier temps. C’est seulement à la demande explicite de la PSA que la personne du stand a fini par mettre de l’eau à disposition des autres animaux.

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P. Ingold: Souris destinées à servir de nourriture sans possibilités de retrait et avec peu d’occupations.

Reptile and marine: Les grenouilles cornues ornées ont besoin d’un substrat dans lequel elles peuvent s’enterrer, mais il n’y en avait pas.

Reptile and marine: Le règlement de la bourse n’était pas respecté. Les animaux étaient dans des boîtes en plastique trop petites et sans possibilité de retrait.

Reptile and marine: Absolument intolérable: deux scorpions sont morts de sécheresse durant l’exposition.


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TERRAEXPO OBERGLATT

Terrafisch proposait des lézards, des serpents et des gerbilles à la vente. Certains animaux se trouvaient dans des terrariums éclairés avec des possibilités de grimper et d’autres étaient détenus dans des boîtes minuscules sans possibilités de retrait et sans substrat. Il n’y avait pas d’eau. Les gerbilles pouvaient être vues sur demande, le responsable enlevait le couvercle ce qui stressait beaucoup les animaux. Toutefois, elles disposaient de foin en abondance et au moins d’une petite cabane pour se retirer. Deux varans des rochers de Glauert étaient exposés dans un terrarium, toutefois il leur manquait des possibilités de retrait sous forme de rochers fissurés ou de tubes en écorce de chêne-liège.

Terrafisch: Des gerbilles étaient proposées à la vente.

Terrafisch: La boîte de ce grand gecko diurne de Madagascar ne disposait d’aucun substrat.

Terrafisch: Une détention relativement meilleure, toutefois les varans n’avait aucune possibilité de retrait

Bilan

La détention des animaux de la Terraexpo n’était pas exemplaire. Les animaux étaient souvent présentés dans de petits contenants en plastique dépourvus des structures et des ressources nécessaires (possibilités de retrait, eau, humidité, chaleur, etc.). Même les prescriptions minimalistes de la bourse n’étaient souvent pas respectées et l’organisateur responsable n’intervenait pas pour autant. La Protection Suisse des Animaux PSA critique les conditions de la Terraexpo. Elle demande à l’Office fédéral de sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV d’édicter des règles pour les bourses, qui soient valables pour l’ensemble de la Suisse. En outre, les bourses doivent être mieux surveillées. Pour leur part, les organisateurs devraient veiller à ce que les bourses jouent un rôle exemplaire en matière de protection animale et de détention conforme à l’espèce, même si l’exposition ne dure qu’une journée. Il faut montrer aux futurs propriétaires d’animaux ce qu’est une détention adéquate et fournir aux acheteurs les informations écrites et orales nécessaires.

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14e BOURSE AUX REPTILES BÂLE-CAMPAGNE

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14 bourse aux reptiles, Lausen, Bâle-Campagne 19.10.2014 (14. Baselbieter Reptilienbörse)

Résumé

La quatorzième bourse aux reptiles s’est tenue dans la halle polyvalente «Stutz» de Lausen, Bâle-Campagne. Les organisateurs de la bourse ont défini des conditions pour la détention des animaux dans leur règlement.1 En Suisse, il existe certes des prescriptions pour la détention permanente d’animaux (loi sur la protection des animaux, ordonnance sur la protection des animaux), mais la détention temporaire de reptiles ou d’amphibiens – ce qui est le cas lors d’une bourse – ne fait l’objet d’aucune législation. Selon nos informations, le règlement de la bourse de Lausen a été rédigé en collaboration avec l’office vétérinaire de Bâle-Campagne et l’OSAV et semble pour une part s’inspirer des directives allemandes pour les bourses aux reptiles (Richtlinien des Bundesministeriums für Ernährung, Landwirtschaft und Verbraucherschutz BMELV (directives du Ministère fédéral de l’alimentation, de l’agriculture et de la protection des consommateurs) et de la Tierärztliche Vereinigung für Tierschutz e. V TVT (Association des vétérinaires pour la protection animale)). En ce qui concerne les directives de la bourse de Lausen, il faut mentionner en particulier que les surfaces dévolues aux animaux sont calculées de manière minimaliste. Les contenants dont les dimensions s’approchent de celles qui sont proposées par le règlement de la bourse (en règle générale, ce sont des boîtes en plastique) ne permettent pas une détention conforme aux besoins de l’animal. Non seulement la surface impartie est insuffisante, mais les ressources nécessaires à l’animal manquent souvent (retrait, possibilité de grimper, place au soleil, etc.) et il n’est pas possible de créer un climat optimal. Si les animaux sont présentés dans des boîtes en plastique, le visiteur peut avoir l’impression fallacieuse que les animaux doivent être détenus sur une surface minimaliste. D’un point de vue pédagogique, les boîtes en plastique sont donc à proscrire. Du point de vue de la santé des animaux, la détention en boîte n’est justifiée que par le fait qu’on évite ainsi d’attraper les animaux pour les sortir d’un terrarium plus grand, ce qui les stresse. Ainsi le danger de blessure est-il minimisé. En ce qui concerne les espèces qui se retirent dans des cavités (par ex. le python royal), les boîtes exiguës peuvent leur procurer un sentiment de sécurité. Toutefois, on est en droit de se demander si tous les animaux exposés se sentent plus en sécurité dans un petit contenant et sont donc moins stressés. Du point de vue de la PSA, on peut tolérer une détention dans une boîte lorsque cette forme de détention implique moins de stress pour l’animal que la détention dans un contenant plus spacieux. Les boîtes doivent au moins respecter le règlement de la bourse, et les animaux doivent au moins pouvoir se retourner sans problème. En outre, il ne faut pas utiliser des boîtes transparentes et les animaux devraient avoir une possibilité de retrait. Afin que les bourses ne donnent pas une image fausse de la détention animale, il faut que chaque exposant indique qu’il s’agit de contenants temporaires et que la détention permanente exige des terrariums bien plus spacieux et un meilleur aménagement. En outre, quelques terrariums modèles devraient être présentés pour que les visiteurs aient une idée de ce que représente une détention tout à fait conforme aux besoins des animaux. Des informations adéquates sur les différentes espèces doivent être fournies aux visiteurs. La bourse aux reptiles de Bâle a souscrit à cet impératif dans la mesure où elle a organisé des exposés de spécialistes sur les différentes espèces. Ceci est exemplaire. Toutefois, il est impératif que les exposants puissent aussi proposer du matériel d’information et fournir des renseignements.

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1 http://www.boapython.ch/downloads/boerse14/Reglement%202014.pdf


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14e BOURSE AUX REPTILES BÂLE-CAMPAGNE

Tout le monde (zoos, associations d’élevage, éleveurs privés) était autorisé à exposer. La bourse a duré de 10 à 16 heures. L’exposition de tarentules et de scorpions était autorisée, les serpents venimeux (sauf la couleuvre à nez retroussé qui fait l’objet de controverses pour savoir si elle fait partie des serpents venimeux) ne devaient pas être présentés et les mammifères vivants étaient interdits. La bourse aux reptiles de Lausen s’est montrée peu exemplaire en matière de détention animale conforme à l’espèce. On y trouvait certes quelques exemples positifs (comme le terrarium des agames sourds) ou des formes de détention acceptables. Cependant, les animaux étaient en grande partie exposés dans de petites boîtes en matière plastique présentant des surfaces minimales. De nombreux contenants ne respectaient même pas les prescriptions minimales du règlement de la bourse en matière de superficie. Quelques animaux ne disposaient même pas d’un substrat au sol. Dans les boîtes en plastique, il était pratiquement impossible de réaliser un climat optimal pour les reptiles (et bien souvent on n’en avait pas fait la moindre tentative). Les possibilités de retrait n’étaient pas données la plupart du temps, quelques boîtes étaient même transparentes et donc accessibles aux regards de tous les côtés. Quelques animaux n’avaient pas d’eau à disposition, mais pour des espèces vivant dans des contrées sèches, cela peut être toléré dans certaines circonstances, étant donné que de l’eau renversée peut modifier le climat du contenant d’une façon négative. De nombreuses boîtes étaient étiquetées de manière insuffisante (seuls figuraient le nom de l’espèce et le prix) ou même pas du tout étiquetées. Des indications sur l’origine, le statut de protection, le sexe etc. manquaient la plupart du temps, de même que des informations pratiques sur la détention. Du point de vue de la PSA, les acheteurs devraient recevoir des informations lors de l’achat d’un animal – mais nous n’avons pas observé que ce fût le cas. Nous avons posé une question test et un exposant n’a pas été capable de formuler une réponse orale fournissant des informations suffisantes sur l’espèce animale. Même quand l’exposition ne dure qu’un seul jour, la Protection Suisse des Animaux PSA exige une détention des animaux plus proche de l’exemplarité. Justement parce que, dans les bourses aux reptiles, il existe toujours le danger que les gens achètent sans réfléchir et parce que les contrôles systématiques n’ont pratiquement pas lieu dans les détentions privées d’animaux, les exposants devraient proposer aux visiteurs et aux détenteurs potentiels de ces animaux une détention de reptiles aussi proche que possible des besoins des animaux ainsi que des informations adéquates sur ces derniers. Les organisateurs et les éleveurs de cette bourse n’ont pas conscience de cette responsabilité. Il reste la question de la protection des invertébrés exposés et vendus, par exemple les tarentules dont la détention ne fait l’objet d’aucun règlement dans l’ordonnance sur la protection des animaux.

Les détails de l’exposition Le règlement de la bourse et nos observations

«Pour les serpents, la détention solitaire est de règle, sauf pour les couples reproducteurs qui peuvent être détenus ensemble dans un contenant adapté ou un terrarium». De nombreux animaux, y compris des serpents, étaient détenus en groupes. La PSA ne comprend pas pourquoi ce règlement ne valait que pour les serpents dans cette bourse. Lors des bourses, la détention solitaire a un sens, d’une part pour des raisons d’hygiène (contagion), d’autre part à cause de comportements agressifs possibles (peu de place, pas de possibilité de retrait). Mais des petits issus de la même ponte et qui s’entendent bien peuvent être détenus ensemble dans un terrarium bien structuré ou une boîte très grande et bien structurée dans lesquels les animaux ont la possibilité de s’éviter. «Les contenants doivent être placés au moins à hauteur de table et disposés de telle sorte que les animaux ne puissent être vus que d’un côté ou par le haut (par ex. cloison arrière et parois latérales obturées par un carton). Les contenants abritant des animaux ne doivent pas être posés à même le sol (même provisoirement). Les contenants doivent avoir des dimensions adaptées pour que les animaux ne soient pas à l’étroit et puissent donc se déplacer. En outre, ils doivent être suffisamment aérés et disposer d’un substrat de sol approprié. Les tortues d’eau et des marais ainsi que les amphibiens doivent dans tous les cas être exposés dans l’eau ou sur un substrat hu-

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mide. Cela vaut également pour les lézards provenant de régions humides. Pour les animaux craintifs, il faut veiller à ce qu’ils aient une possibilité de retrait sous forme de cachette. Les dimensions du contenant – la règle générale pour les serpents est d’au moins la moitié de leur longueur, pour les lézards, au moins une fois et demie la longueur de la tête et du tronc, pour les amphibiens une fois et demi la longueur de la tête et du tronc, ou la longueur du corps et pour les tortues au moins deux fois la longueur de la carapace (côté le plus long du contenant ou diamètre de celui-ci s’il est de forme ronde). Les contenants ne doivent pas être empilés les uns sur les autres. Sauf si l’empilement est pyramidal ou si les contenants sont déposés sur une étagère ou un socle prévus à cet effet». Une possibilité de retrait n’était prescrite que pour les animaux craintifs. Compte tenu du fait que seuls quelques animaux disposaient de possibilités de retrait, il semble que le concept d’animal «craintif» ait manifestement fait l’objet d’interprétations très variées. Tous les varans de cette foire semblaient très craintifs, voire agités – ces animaux avaient au mieux des possibilités de retrait très limitées qui ne pouvaient être considérées comme des cachettes. Sur le plan professionnel, il est contestable de n’accorder qu’aux animaux «craintifs» le droit de se retirer. De nombreux contenants ne présentaient pas de trous d’aération visibles ou d’autres possibilités d’aération et semblaient souvent inadéquats ou insuffisants. Un papier ménage (en partie mouillé) tenait souvent lieu de seul substrat. De nombreux serpents ainsi que quelques lézards étaient présentés dans des boîtes trop petites. Ils pouvaient à peine se retourner. Nous avons vu également des contenants empilés qui étaient tous de mêmes dimensions. Quelques contenants, complètement transparents, étaient accessibles aux regards de tous les côtés. Surtout quand l’animal n’a aucune possibilité de retrait, cette présentation doit être totalement proscrite. En matière de superficie, les données du règlement de cette bourse sont, du point de vue de la PSA, calculées de manière minimaliste et ne correspondent pas à une détention animale respectueuse de l’espèce. Malheureusement, même ces données minimales n’ont souvent pas été respectées.

Ces serpents, comme beaucoup d’autres, ont été exposés dans une boîte accessible aux regards de tous les côtés.

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Un substrat était prescrit, mais n’était pas présent.

Ce contenant était largement inférieur aux données minimales prescrites par le règlement de la bourse. En outre, il était accessible aux regards de tous côtés et l’animal ne disposait d’aucune possibilité de retrait.

Boîtes empilées.


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«Les animaux doivent être constamment surveillés par le ou les exposants ou une personne qui les représente et ne doivent être sortis de leur boîte qu’en présence de cette personne; ceci vaut particulièrement pour les animaux venimeux. Toutes les boîtes doivent être sécurisées pour éviter qu’on puisse les ouvrir sans autorisation ou par inadvertance (ex. serrures, bande adhésive, bande velcro, bande élastique, ficelle)». La plupart du temps, les animaux étaient surveillés par un exposant ou une personne le représentant, mais parfois il était difficile de repérer qui était responsable de quel stand. Pour les stands assez importants, il semblait impossible qu’une seule personne puisse surveiller tous les animaux. De nombreux contenants n’étaient pas sécurisés pour éviter une ouverture non autorisée. «Pour chacun des animaux proposés on doit indiquer de manière lisible le nom allemand et le nom scientifique, l’origine (prise de chasse, animal issu d’une ferme d’élevage ou d’un élevage chez des particuliers), si possible le sexe ainsi que le statut de protection (CITES ou Convention de Washington). Des produits comme les accessoires ne peuvent être posés ou présentés que sur ou sous la table, la zone devant la table est dévolue aux visiteurs/acheteurs». Toutes les boîtes n’étaient pas complètement étiquetées. Dans la plupart des cas, seul le nom de l’espèce était indiqué. Nous n’avons pas vu de prises de chasse étiquetées. La PSA critique le fait que le règlement autorise des prises de chasse, car, du point de vue de la protection des animaux, il faudrait renoncer à acheter ou détenir des animaux capturés par les chasseurs! Il n’y avait aucun règlement concernant l’éclairage des contenants et la température dans les contenants. La PSA émet des critiques sur ce fait. La température devrait correspondre au moins au niveau de tolérance de l’animal. Pour le bien-être des reptiles, qui ont une activité diurne et aiment la chaleur, il serait bon qu’il y ait un éclairage adéquat. Mais cela n’est pas ou peu réalisable dans des boîtes en plastique.

Exemples de stands et observations

L’éleveur Tobias Scholz d’albino-boas.ch exposait ses serpents dans des boîtes de matière plastique stables qui étaient éclairées de l’extérieur. La boîte était pourvue d’un substrat (copeaux) et de quelques feuilles artificielles; les animaux disposaient de possibilités de retrait, d’eau et d’orifices d’aération. Sur le stand d’Alice Huwiler de Niederwil AG, de nombreuses tarentules ont été vendues, comme à la Terraexpo d’Oberglatt. Ces dernières étaient détenues dans des «boîtes pour insectes servant de nourriture» qui étaient pourvues d’orifices d’aération et d’un substrat. Quelques exemplaires de taille assez grande et des femelles reproductrices non mises en vente se trouvaient sur des terrariums plus vastes et bien structurés. Quelques animaux étaient aussi présentés à des visiteurs non intéressés par l’achat.

Albino-boas.ch: En comparaison avec d’autres exposants, ces animaux disposaient de plus de place.

Alice Huwiler: Boîtes empilées avec des tarentules.

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L’exposant d’australianreptiles.com proposait des serpents à la vente. Ces derniers étaient détenus dans des boîtes en plastique qui correspondaient au règlement sur le plan de l’espace imparti aux animaux. Il y avait un substrat et quelques feuilles synthétiques. Mais l’aération était insuffisante. Eau et possibilités de retrait manquaient. L’éleveur de BC Reptiles s’est spécialisé dans les boas et les pythons et proposait divers animaux à la vente. Les serpents étaient installés dans des terrariums de bois qui étaient conformes au règlement de la bourse. Les terrariums présentaient un substrat, plusieurs parois étaient opaques et il y avait des possibilités minimales de retrait. Mais là non plus, il n’y avait pas d’eau. Marc Oberli de Boa Farbmorphen vend des boas présentant diverses variantes de couleur. Il était frappant que les serpents meilleur marché soient moins bien détenus que les plus coûteux. Les serpents moins chers étaient logés dans des boîtes en plastique qui n’étaient pourvues que d’un peu de substrat et parfois d’une branche synthétique. Les exemplaires plus coûteux avaient davantage de place et de possibilités de retrait à leur disposition. Les terrariums étaient en outre éclairés. Toutefois, on ne voyait pas d’aération. M. Markus Borer, l’organisateur de la bourse était représenté par un stand. Il est éleveur pour Boaphyton.ch. Les serpents étaient exposés Boa Python: Les serpents de l’organisateur de dans des terrariums qui correspondaient tout la bourse étaient détenus dans des terrariums juste aux conditions prescrites par le règlement dont certains présentaient des possibilités de de la bourse (1/2 longueur du corps de l’animal). grimper.

Australianreptiles: Bien qu’offrant un espace assez confortable, les boîtes manquaient de possibilités de retrait.

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BC Reptiles: Dans le cadre de la bourse, les animaux étaient mieux lotis que sur d’autres stands.

Boa Farbmorphen: Comparaison des boas moins chers (en haut) et des boas plus coûteux (en bas).


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Les terrariums étaient éclairés et présentaient une aération. Il y avait également un substrat suffisant et parfois une possibilité de grimper. Mais, là aussi, les possibilités de retrait manquaient. Toutefois, les animaux disposaient d’une protection visuelle sur les quatre côtés. Sur son stand, Fabrice Jacolet de Villars-sur-Glâne ne présentait que des uromastyx de Geyr. La détention était très inégale. Alors qu’une partie des animaux était détenue dans des terrariums éclairés et aérés, présentant un substrat (toutefois des possibilités de retrait manquaient ), d’autres individus étaient détenus dans de petites boîtes en plastique transparentes, avec parfois très peu de substrat. L’éleveur de Farbdrachen s’est spécialisé dans l’élevage des agames (pogones). Les animaux étaient détenus dans des terrariums éclairés qui respectaient le règlement de la bourse sur le plan de l’espace proposé aux animaux. En outre, dans les terrariums se trouvaient un substrat et un morceau de bois, mais ce dernier ne pouvait pas servir de cachette et n’offrait qu’une possibilité très restreinte de grimper. Les animaux semblaient très stressés et avaient vraisemblablement trop chaud, car ils se tenaient souvent juste dernière la vitre de façade, la gueule largement ouverte. Le stand d`un exposant inconnu proposait des escargots géants africains (achatines) ainsi que de jeunes et nombreuses tortues de terre grecques. Les achatines se trouvaient dans un terrarium qui, compte tenu de leur nombre et de la taille des animaux, était trop exigu. Les tortues de terre étaient détenues dans un contenant ouvert. Pour le nombre des animaux qui y étaient logés, les dimensions du contenant étaient très insuffisantes et étaient très largement inférieures aux dimensions minimales du règlement de la bourse! L’enclos des tortues était éclairé par une lampe, il y avait suffisamment de substrat. Il manquait de l’eau, mais les animaux avaient de la nourriture fraîche à disposition.

F. Jacolet: Les uromastyx de Geyr étaient détenus dans des boîtes en plastique transparentes où ils ne disposaient d’aucune possibilité de retrait.

Farbdrachen: Terrariums de pogones avec éclairage et une place suffisante, mais pas de possibilité de retrait.

Exposant inconnu: Vu le nombre d’animaux, l`espace était trop exigu.

Exposant inconnu: Le nombre des tortues de terre était nettement trop important pour les conditions spatiales offertes.

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M. Arthur Bürgin de Giant Snake proposait divers serpents géants à la vente. Les animaux étaient détenus dans des terrariums éclairés. Il y avait du substrat; de même les animaux disposaient de possibilités de grimper et parfois de se retirer. Mais là aussi, l’eau manquait. Pendant la bourse, l’exposant sortait quelques animaux de leurs boîtes pour les montrer à des acheteurs potentiels. Daniela Frank de Heterodon proposait des couleuvres à nez retroussé autorisées par le règlement de la bourse. Les animaux étaient dans des boîtes en plastique qui se trouvaient derrière une vitrine de verre sécurisée. On peut se demander si ce type d’hébergement offrait la possibilité d’obtenir une aération suffisante. Les boîtes en plastique étaient équipées de substrat, il n’y avait pas de possibilité de retrait, ce qui ne devrait toutefois pas poser de problème pour ces couleuvres à nez retroussé qui préfèrent s’enterrer. Sur le stand d’Ilona Hoffmann de Boswil, des agames sourds (tympanocryptis tetraporophora) d’âges divers et des serpents étaient proposés à la vente. Les petits des agames étaient présentés dans un terrarium suffisamment structuré qui disposait de toutes les ressources nécessaires (substrat, éclairage, eau, possibilités de grimper et de se retirer). Les animaux plus âgés étaient dans des boîtes en plastique pourvues de substrat, de possibilités de retrait, d’une indication de la température et de nourriture. Les serpents se trouvaient dans de petites boîtes en plastique qui n’étaient équipées que d’un peu de substrat et pour certaines d’une amorce de décoration. Les animaux étaient sortis pour être présentés même à des personnes ne désirant pas acheter.

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A. Bürgin: Ce serpent disposait d’une branche pour grimper.

Heterodon: Les boîtes en plastique étaient derrière une vitrine en verre.

A. Bürgin: Les terrariums des serpents géants disposaient parfois de possibilités de retrait.

I. Hoffmann: Le terrarium des agames sourds.


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L’exposant de Klein’s Gartenpflege & Teiche proposait des geckos léopards et des geckos à crête (Correlophus ciliatus) à la vente. Les animaux étaient détenus dans des boîtes en plastique. Les geckos léopards avaient au moins du substrat, un peu de mousse et des orifices supplémentaires d’aération. En revanche, dans leurs boîtes, les geckos à crête n’avaient pour tout substrat que du papier ménage. Il n’y avait aucune possibilité de retrait. Malgré une longueur corporelle plus importante, les geckos à crête étaient présentés dans des contenants plus petits que les geckos léopards. Markus Theiler proposait à la vente des tortues de différents éleveurs. Les tortues des marais se trouvaient dans des boîtes en plastique qui, pour certaines, atteignaient tout juste les dimensions minimales. Certaines des boîtes étaient empilées les unes sur les autres. MJ Gecko Food vendait des geckos. Les animaux se trouvaient dans des boîtes en plastique, et les moins chers des animaux n’avaient droit qu’à du papier ménage comme substrat! Les animaux plus chers avaient, eux, du sable à disposition. Une aération suffisante n’était pas garantie. De même, les animaux n’avaient ni eau ni possibilité de retrait. L’éleveur Morgan Leuthold de Corcelles-près-Payerne exposait ses serpents et ses geckos dans des boîtes en plastique transparentes dont les dimensions étaient pour la plupart inférieures aux prescriptions minimales du règlement de la bourse. En particulier, un boa constrictor était hébergé dans un contenant bien trop petit qui ne présentait même pas d’orifices d’aération et n’était équipé que d’un peu de papier ménage. Les boîtes contenant les animaux ne présentaient ni possibilité de retrait, ni eau.

M. Theiler: Les tortues des marais (à gauche) se trouvaient dans des boîtes en plastique.

Klein: Geckos léopards et geckos à crête dans des boîtes en plastique.

MJ Gecko Food: Geckos sur du papier ménage.

M. Leuthold: Le boa constrictor, hébergé dans un contenant aux dimensions bien inférieures aux prescriptions minimales du règlement de la bourse.

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Mountain Monitors présentait diverses espèces de lézards sur son stand. Quelques varans se trouvaient dans des terrariums équipés de substrat, d’eau, de possibilités de grimper. Certains animaux donnaient l’impression d’être très agités. Malheureusement, les autres lézards étaient exposés dans des boîtes en plastique qui ne présentaient qu’un peu de substrat et une feuille. Le stand d’Objectif Reptiles proposait divers reptiles et amphibiens à la vente. La plupart des animaux étaient présentés dans des boîtes en plastique avec seulement un peu de substrat. Pour nombre d’animaux, les boîtes étaient trop petites et étaient même inférieures aux dimensions minimales du règlement de la bourse. Quelques serpents ne disposaient par exemple pas d’une place équivalant à la moitié de leur longueur, des lézards étaient entassés jusqu’à cinq dans une boîte. Il n’y avait ni eau, ni possibilité de retrait. Un couple d’axolotls était exposé sans possibilité de retrait dans un «aquarium» qui ne contenait que quelques centimètres d’eau. Patrick Bärschi de Winterthur détenait ses serpents dans des boîtes en plastique qui, pour certaines, avaient des dimensions largement inférieures à celles du règlement de la bourse et n’étaient pas équipées, sauf de substrat. Un «varan des rochers de Glauert» était hébergé dans un terrarium de transport. L’animal avait un morceau de liège pour grimper ou se retirer, mais il n’y avait pas d’eau non plus. Le varan semblait stressé.

Mountain Monitor: La détention de ces varans à queue épineuse faisait partie des exemples de détention assez positifs.

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La détention d’animaux d‘Objectif Reptiles était, dans de nombreux cas, inférieure aux exigences minimales de la bourse.

P. Bärtschi: Ici également, on était en deçà des normes minimales de la bourse.


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Python Royal est un éleveur spécialisé dans les pythons royaux. Il présentait ses serpents dans des contenants en plastique bien trop exigus par rapport à la taille des animaux. Il n’y avait ni possibilité de retrait, ni eau. Un animal a dû faire sa mue durant la foire. Le stress lié au transport peut avoir un impact négatif sur le processus de mue. De plus, l’exiguïté de la boîte n’offrait pas à l’animal la possibilité de se débarrasser de sa peau correctement. Chez les serpents, on repère très tôt qu’ils vont muer. Dans ces circonstances, l’éleveur aurait dû laisser l’animal chez lui. Reptile and Marine proposait divers reptiles, des amphibiens et des arthropodes. Comme déjà à la Terraexpo d’Oberglatt, ce stand se distinguait comme l’une des pires détentions d’animaux de la bourse. Les animaux étaient tous dans des contenants minimalistes, parfois plusieurs individus étaient détenus dans un seul contenant. On ne notait ni eau, ni possibilité de retrait. Les amphibiens et les tortues d’eau étaient dans de petites boîtes en plastique, sur du papier ménage humide, en partie souillé d’excréments. Alors qu’à Oberglatt, deux scorpions étaient morts de sécheresse, à Lausen les animaux étaient détenus sur des granulés humides. Roger Sutter et Petra Blattner de Hubersdorf proposaient des uromastyx colorés. Les animaux se trouvaient dans des contenants en plastique qui étaient, pour certains, très étroits si bien que les animaux avaient peine à se retourner. Les contenants étaient aérés et pourvus de substrat. Il n’y avait ni eau, ni possibilité de retrait. Swiss Chondro, un éleveur spécialisé dans les pythons arboricoles verts, détenait ses serpents dans des terrariums éclairés. Il y avait des possibilités de grimper, le sol était constitué de pa-

Sutter und Blattner: Quelques contenants (à gauche) étaient particulièrement étroits.

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Python Royal: Ce serpent a fait sa mue pendant la bourse.

Reptile and Marine: Des scorpions sur de la glace.

Swiss Chondro: Ici au moins il y avait de l’eau.

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pier ménage. Étant donné que les pythons arboricoles se tiennent rarement sur le sol, l’absence de substrat lors de la bourse n’est pas en soi dramatique. Mais on peut toutefois se demander si l’on peut atteindre le degré d’humidité nécessaire à l’animal en l’absence d’un substrat humide. Cependant, les serpents avaient de l’eau à disposition dans une soucoupe, ce qui constituait une exception dans cette bourse! La boutique spécialisée du zoo de Thun exposait divers lézards détenus seuls dans une «vitrine» accessible aux regards par le haut et le Vitrine du zoo de Thun. devant. Il n’y avait ni eau, ni possibilité de retrait. Les serpents étaient pour la plupart dans des boîtes en plastique qui ne disposaient que de litière. Eau et possibilité de retrait manquaient. Parfois, on était au-dessous des normes minimales du règlement de la bourse en matière de superficie. Un couple de boas constrictors était détenu dans un terrarium accessible aux regards de tous les côtés. Toutefois, contrairement aux autres serpents, ces animaux avaient une possibilité de grimper et davantage de place.

Bilan

La détention des animaux de la bourse aux reptiles de Bâle-Campagne était dans l’ensemble assez/ vraiment peu exemplaire. Il y avait quelques exemples assez positifs où les animaux disposaient de terrariums suffisamment grands et structurés. Toutefois, de nombreux animaux étaient présentés dans de petites boîtes en plastique. Une telle détention peut tout au plus être tolérée pour des espèces qui se sentent en sécurité dans un contenant exigu. En outre, les superficies minimales indiquées par le règlement de la bourse doivent impérativement être respectées. Et les boîtes ne doivent être accessibles aux regards que d’un côté et disposer de substrat et de possibilités de retrait. Malheureusement, ces aspects ont été ignorés par quelques exposants sans que les organisateurs responsables soient intervenus. La Protection Suisse des Animaux PSA critique les conditions de détention des animaux à la bourse des reptiles de Bâle. Elle exige de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV qu’il édicte pour les bourses des règlements respectueux des animaux, valables pour l’ensemble de la Suisse. En outre, les bourses doivent être mieux surveillées. Les organisateurs devraient également veiller à ce que les bourses, y compris celles qui ne durent qu’un jour, jouent un rôle exemplaire sur le plan de la protection animale et de la détention conforme à l’espèce. Il faut montrer aux futurs détenteurs d’animaux ce qu’est une détention appropriée et fournir aux acheteurs les informations écrites et orales nécessaires.

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11 / 2014

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EXPOSITION CANINE INTERNATIONALE, GENÈVE

Exposition Canine Internationale, Genève 15. et 16.11.2014, visite pendant les deux jours

Résumé

L’Exposition Canine Internationale organisée en collaboration avec la Société vaudoise de cynologie (www.chiens-expo.ch) a eu lieu dans la halle 5 de Palexpo à Genève (pendant l’exposition «les Automnales»). Pendant deux jours, plus de 2500 chiens ont été exposés, présentés et primés dans 35 rings. La manière de détenir des animaux et de se comporter avec eux est le plus souvent insatisfaisante. En règle générale, les chiens étaient transportés et parqués dans des cages et boxes bien trop petits. Ils ne pouvaient pratiquement pas se lever, s‘asseoir droits, se tourner ou s’étendre, alors même que les organisateurs, les personnes impliquées et les exposants acceptent le code d’honneur qui déclare explicitement qu’ils s’engagent à traiter les chiens toujours avec loyauté et respect, à renoncer à toute méthode cruelle ou non adaptée à l’animal et à ne pas employer de moyens artificiels interdits; cela inclut ce que le règlement d’exposition interdit, à savoir: toute préparation ou manipulation des chiens par quelque moyen ou artifice (spray, poudre) que ce soit, brossage excessif, coupe, papillotage ou tressage du poil des chiens. La manière de se comporter avec les chiens était également problématique: ils étaient tiraillés devant les juges, le cou étiré au moyen d’un collier étrangleur, la tête tirée vers le haut avec les laisses d’exposition, la queue tordue vers l’avant ou tirée vers le haut et on n’hésitait pas à toucher leurs parties intimes pour les mettre dans la position voulue. Les juges n’opposaient aucune résistance à l’utilisation des laisses et colliers étrangleurs sans cran d‘arrêt. Les distinctions étaient octroyées à des chiens provenant d’élevage extrême et à des chiens d’exposants qui avaient enfreint le code d’honneur, le règlement d’examen et plus particulièrement la législation suisse. La Protection Suisse des Animaux PSA rejette cette manière de traiter les chiens et lance un appel pressant aux organisateurs pour procéder à des améliorations.

Généralités

Samedi 15 novembre 2014: env. 208 races; 1291 animaux Dimanche 16 novembre 2014: env. 213 races; 1335 animaux L’Exposition Canine Internationale organisée en collaboration avec la Société vaudoise de cynologie (www.chiens-expo.ch) a lieu dans la halle 5 de Palexpo à Genève (pendant l’exposition «les Automnales»). Pendant deux jours, plus de 2500 chiens ont été exposés, présentés et primés dans 35 rings. Des chiots à partir de trois mois pouvaient également être jugés, sachant que le règlement interdit expressément d’amener sur le terrain de l’exposition des chiots. Présenter des chiots âgés de 3 à 6 mois est contraire à la protection animale, car ils ne peuvent pas supporter des contraintes et sont fortement marqués par les expériences réalisées à cet âge si tendre. De surcroît, ils ont besoin de dormir et de se reposer dans un endroit calme, car ils se fatiguent facilement et sont bien trop jeunes pour supporter pendant toute une journée le bruit et le stress Aperçu de la halle 5 de Palexpo: une femme qui vont de pair avec une exposition. tire son chien par le collier étrangleur à travers Nous n’avons pas constaté de vente de chiens. la foule.

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Certains éleveurs font toutefois de la publicité en présentant des photos de leurs chiots. Il est interdit de fumer dans la halle. La halle 5 de Palexpo est grande et spacieuse, ce qui a un impact positif le climat intérieur et le niveau sonore, qui pendant ces deux journées s’est maintenu 90 décibels. Le bruit de fond a parfois augmenté considérablement près de la scène d’exposition (plus de 100 décibels)! La température dans la halle oscillait entre 17 et 19 °C. Vers le soir, surtout le dimanche, l’odeur d’urine était de plus en plus pénétrante, les chiens urinant de plus en plus fréquemment par terre, et Très fréquentées, les toilettes pour chien marquant surtout autour des containers à or- étaient recouvertes d’une épaisse litière de copeaux de bois. dures. Les toilettes pour chiens se trouvaient à l’extérieur, elles étaient continuellement utilisées. Des sachets étaient mis à disposition des propriétaires de chiens pour ramasser les crottes. L’endroit était régulièrement contrôlé et nettoyé. Le sol des toilettes d’une surface d’environ 180 m2 était recouvert d’une épaisse litière de copeaux de bois. Il y a en tout 35 rings auxquels s’ajoute un grand ring pour show avec une tribune pour les spectateurs. Le restaurant La Niche avec un buffet ouvert était à côté du ring principal dans un coin. Entre le grand ring et les autres rings, Collier étrangleur : aussitôt acheté, aussitôt il y avait un village d’exposants où les entreprises utilisé. vendaient leurs produits et où les associations et organisations présentaient leurs activités (Association Le Copain, Association Romande des éleveurs de chiens de race, Chien en forme, Dejac SA, Elpa Gizowski und Sankowski, Epona, Info chiens cynologie romande, Katia v. Huber Trading, Eukanuba, Petzeba AG, Photo Roberto, Puppy Angel Vertrieb Salzmann, SARL Animilo-Pro, Société Cynologique Suisse SCS/SkG, Syntesis Management SA, Theozen SARL, VDV Van de Velde, Pure Paws France). Il était possible d’acheter des colliers étrangleurs qui sont pourtant clairement interdits par le règlement de l’exposition et l’ordonnance sur la protection des animaux (art. 73, al. 2, let. b OPAn).

Stress, peur et souffrance

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Dès l’arrivée et l’entrée dans l’enceinte de la foire, les expositions canines sont associées à de fortes contraintes pour les animaux allant jusqu’à la peur et la souffrance. Se retrouver avec beaucoup de chiens inconnus, leurs propriétaires surexcités, des inconnus et le personnel de contrôle qui s’approche (excessivement) des chiens, n’exerce pas seulement une forte pression sur les détenteurs des animaux, mais exige également des animaux une considérable faculté d’adaptation dans leur comportement. Les chiens sont capables il est vrai d’affronter à court terme des situations de stress en y réagissant par un comportement adéquat, par exemple la fuite, l’interaction sociale, la communication ou encore le retrait dans un endroit protégé. Mais avec le manque de possibilités d’évitement et de liberté de mouvement qui vont de pair avec une exposition, ils ne peuvent ni s’adapter ni réagir en utilisant les stratégies conformes à leur espèce. Dans la majorité des cas, ils sont confinés pendant des heures et des heures dans des cages minuscules sans protection vis-à-vis des regards et sont entourés d’une foule de visiteurs qui se penchent sur eux et les limitent de tous côtés. La distance individuelle n’est jamais respectée, empêchant presque complètement un chien de se retirer et de se reposer ne serait-ce que quelques instants. Avant d’être présentés au jury, les


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chiens doivent parfois rester immobiles pendant des heures pour être toilettés, souvent sans aucune délicatesse, de toutes les manières imaginables. Ils sont tirés, traînés et placés dans des postures artificielles et trop étirés. Ce comportement peu respectueux des animaux pèse clairement sur la majorité des chiens en les mettant en état de stress négatif; ils le manifestent en étant nerveux, agités, craintifs, déstabilisés, paniqués par une situation sans issue. Les chiens manifestent souvent le stress et le fait de se sentir dépassés par la situation, à travers des signes d’apaisement comme se lécher le museau, se soumettre, rentrer la queue sous le ventre, se recroqueviller. Mais les bâillements fréquents, le halètement, l’agitation, la nervosité, des réactions excessives et des agressions peuvent être des indices d’une situation qui dépasse les forces de l’animal. Ce type de réactions était courant à l’exposition genevoise.

Détail de l’exposition Arrivée

A l’ouverture des portes à 7 h 30, il y avait déjà une agitation et une excitation considérables. Les gens arrivaient parfois avec des entassements de boxes, de cages, de chaises pliantes, de tables de toilettages (y compris des potences), des beauty cases, des sacs réfrigérants, des aspirateurs, des provisions, etc. dans le secteur des contrôles à l’entrée. Parfois, les chiens marchaient en laisse à côté ou devant les exposants ou bien ils étaient tassés seuls ou avec plusieurs congénères dans des conteneurs qui étaient amenés sur roulettes. Certains exposants transportaient leurs quadrupèdes dans des poussettes pour bébés. De nombreux animaux donnaient l’impression d’être terrorisés et visiblement dépassés par la situation. Ils manifestaient de la nervosité, de l’agitation, tiraient sur la laisse ou ne cessaient d’aboyer. D’autres étaient craintifs et se cachaient entre les jambes de leurs propriétaires ou encore essayaient même de partir vers la sortie. Mais leurs détenteurs étaient souvent dépassés par la situation et ramenaient leurs chiens à l’ordre sans ménagement en tirant brutalement sur la laisse et le collier de ces animaux sans défense. Tous les chiens d’exposition devaient être présentés au vétérinaire; il ne contrôlait que leur passeport et leur identité sans vérifier l’état de santé.

Hébergement des chiens

La majorité des chiens étaient installés dans des boxes de transport ou des cages ou encore dans des poussettes. Les cages ou les boxes étaient presque toujours trop petits: les grandes races (les terre-neuve, les dogues, les lévriers afghans et les malamutes de l’Alaska, etc.) ne pouvaient pratiquement pas adopter une posture normale, soit s’étendre, se tourner, s‘asseoir ou se lever etc. Parfois, plusieurs chiens devaient se partager la cage, par conséquent l’un devait se tenir debout ou assis pendant que l’autre ou les autres pouvaient se coucher.

Vite, vite, trouver un emplacement approprié ou un lieu de travail pour tous et...tout.

Deux chiens dans une cage minuscule.

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D’autres éleveurs gardaient leur chien dans un parc dont certains assez spacieux, mais la majorité n’offrait aucune possibilité de retrait. Certains chiens étaient attachés à une laisse pendant des heures, soit à proximité de leur propriétaire soit tout seuls à la paroi de la halle. En général, la majorité des chiens n’ayant aucune possibilité de retrait, ils ne pouvaient pratiquement jamais se reposer du stress de l’exposition et de ses effets collatéraux comme l’agitation, la nervosité et la peur. Il y avait heureusement des exceptions réjouissantes: des chiens dormant paisiblement sur leur couchette à côté de leur propriétaire ou des chiens dans des parcs avec protection vis-àvis des regards ou possibilités de retrait.

Trois Welsh Corgis tassés dans une cage: deux pouvaient se coucher, le troisième devait s‘asseoir.

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Chiens livrés à eux-mêmes.

Davantage d’espace, mais aucune possibilité de retrait.

Là, il y avait plus de place. Les côtés étaient partiellement couverts, permettant au chien d’avoir plus de calme; d’ailleurs, il avait l’air bien plus détendu.

Deux Chihuahuas dans un parc sur leur couchette, avec eau et possibilité de retrait.


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Comportement avec les chiens Toilettage des chiens

Voici ce que dit le règlement de l’exposition: «Mis à part le toilettage au peigne et à la brosse, toute autre préparation ou manipulation des chiens par quelque moyen ou artifice que ce soit est interdite dans le cadre de l’exposition. Il en va de même pour l’utilisation d’une potence destinée à immobiliser le chien. Le papillotage ou le tressage du poil des chiens dans le cadre de l’exposition sont interdits. L’application de ces Instruments de toilettage à la vue de tous. prescriptions fera l’objet de contrôle. En cas de non-respect, les contrôleurs sont habilités à inciter les exposants à cesser la pratique des manipulations précitées sous peine de se voir prier de quitter l’exposition.» En dépit de l’attestation de participation que tout exposant a reçue et signée, contenant ces réglementations en trois langues, l’exposition était parsemée de détenteurs de chien qui ne se gênaient pas pour enfreindre ces dispositions. Nous n’avons pas constaté de contrôles ou d’interventions en cas de toilettage interdit. A l‘entrée de chaque ring, un panneau était posé sur le sol, mentionnant l’interdiction de sprayer et de poudrer. Les nombreux sacs et instruments apportés par les exposants et qui étaient laissés ouverts à la vue de tous sur la table, tout en sachant que ce comportement n’entraînerait ni blâme ni sanction, étaient un indice supplémentaire du «laxisme» des organisateurs eux-mêmes de l’exposition avec les interdits.

Couper, sprayer, coiffer les poils. De nombreux chiens devaient rester tranquilles sur les tables de toilettage pour y être « pomponnés et mis en beauté» avant d’être présentés au jury.

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Les éleveurs coiffent et papillotent les poils excessivement, les chiens sont également sprayés et poudrés. En dépit de l’interdiction répétée, de nombreux chiens avaient les poils attachés serrés avec des élastiques et des pinces à cheveux, et tressés et emballés dans des housses de protection pour la tête, le cou, les oreilles, le poitrail et les pattes pour éviter de les salir. Quelques chiens devaient même se prêter à ces manipulations pendant plusieurs heures. Le code d’honneur et le règlement de l’exposition prohibent explicitement ces procédures. Après avoir été «pomponnés», les chiens devaient rester couchés sur la table, parfois tout seuls pendant longtemps, ou alors on les replaçait dans leur cage ou box inconfortable où ils étaient bien trop à l’étroit. De surcroît, des chiens aux poils excessivement longs avaient souvent leurs poils attachés, pour qu’ils puissent à nouveau boire et voir.

EXPOSITION CANINE INTERNATIONALE, GENÈVE

Le yorkshire subit le brossage en plissant les yeux….

Qu’est-ce qui peut bien se cacher là dessous?

Styling avec élastique et pinces à cheveux.

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Ce caniche royal a été pomponné au point qu’on lui a directement coupé les moustaches et les vibrilles!


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Totalement aberrant, mais totalement ignoré par les responsables de l’exposition: l’utilisation d’un fer à défriser sur un Yorkshire-Terrier avant la présentation sur le ring!

Lissage du poil sur un Yorkshire-Terrier. Des races qui salivent abondamment sont munies d’une bavette autour du cou qui doit réceptionner la bave. Sur deux tables, on voit des potences de toilettage, alors qu’elles sont proscrites en Suisse par l’ordonnance sur la protection des animaux. Pendant toute la durée de l’exposition, nous n’avons constaté aucun contrôle pour vérifier ou sanctionner les innombrables infractions à l’ordonnance sur la protection des animaux, le règlement et le code d’honneur. Ce n’est pas vraiment favorable aux responsables de l’exposition, ni aux exposants, ni aux autorités vétérinaires genevoises responsables du respect de la législation sur la protection animale.

Bavette autour du cou pour «protéger l‘esthétique».

Présentation et évaluation dans les rings

La présentation des chiens dans les rings devant le jury variait d’un chien à l’autre et dépendait également de son âge. Certains chiens étaient très coopératifs et s’efforçaient de remplir les exigences de présentation, mais ils étaient nombreux à gérer difficilement la situation d’une exposition. Les chiens étaient extrêmement stressés. Ce husky était tenu si serré sans être relâché Cela se manifeste par le fait de se lécher le mu- une seconde, qu’il ne pouvait plus avaler et seau, s’ébrouer, haleter, bâiller, saliver, trem- sortait la langue. bler, jeter des coups d’œil anxieux, rentrer la queue sous le ventre ou encore ne plus vouloir avancer. La majorité des exposants tiraient fortement la tête du chien vers le haut ce qui resserrait fortement la boucle autour du cou. Certains chiens suffoquaient et donnaient l’impression de souffrir de détresse respiratoire à cause de l’étranglement. Ils «volaient» littéralement sur le sol et leurs pattes ne touchaient quasiment plus terre parce qu’ils étaient tirés en l’air par la laisse.

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Tête brutalement tirée vers le haut.

Fox-terrier traversant l’espace en volant...

... ainsi que le West Highland White Terrier.

Soulevé par la queue, devant le juge et les spectateurs.

Malheureusement, certains exposants n’ont cessé d’empoigner leur chien par la queue pour le soulever et ce plusieurs fois dans le Best in show, devant tous les visiteurs, sans que les juges ne fassent une observation ou l’interdisent! Environ un tiers des chiens ont été présentés pendant les deux jours de l’exposition avec colliers étrangleurs sans cran d’arrêt, alors que la législation sur la protection des animaux l’interdit. Du reste, le règlement l’interdisait également, de même que les laisses de présentation. C’était particulièrement frappant chez les chiens robustes comme les retrievers et différents chiens de chasse et de garde. Le samedi, aucun chien sans collier étrangleur n’a été présenté! Les dogues allemands ont été primés à la file par les juges, chaque fois avec collier étrangleur ou laisse d’exposition!

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L’éleveur tire la tête vers le haut en l’étranglant, lui lève la queue de force devant le juge et les spectateurs.

Retriever: un exemple parmi tant d’autres avec laisse d’exposition.


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De nombreux chiens devaient suffoquer dans ces présentations et se défendaient contre la pression sur la glotte et le cou.

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Même des laisses de présentation avec cran d’arrêt ne semblent pas protéger d’un étranglement douloureux si l’on place le cran trop serré.

L’utilisation de colliers étrangleurs a été observée dans les grands shows – ceux où les chiens sont vainqueurs dans leur classe ou Best in show! Un chien avait même une partie du cou pelée à cause de ce collier. Le dimanche, la PSA a attiré l’attention d’une juge anglaise dans le ring 33, où tous les retrievers portaient un collier étrangleur, sur la nouvelle loi et l’a priée de faire contrôler les colliers et laisses par les juges et de les faire interdire le cas échéant. Elle a expliqué ne pas avoir été informée suffisamment et que bien entendu elle respecterait la loi suisse. Les responsables de l’organisation ont été rendus attentifs par les démarches de la PSA et se sont mis à informer les juges de la situation légale en Suisse. Les juges qui souvent venaient de l’étranger ont en général réagi positivement à nos interventions et se sont excusés de leurs lacunes. La PSA ne comprend pas que des juges à l’activité internationale ne soient pas suffisamment informés des législations en vigueur et que les responsables de l’exposition n’aient pas assuré un rôle d’informateur. Tous les juges devraient connaître le règlement et les dispositions légales en vigueur! Quoi qu’il en soit, plusieurs juges ont immédiatement pris les mesures qui s’imposaient et ont refusé toute présentation avec des colliers et laisses non conformes à la loi. Vers la fin de la manifestation, un homme a présenté un braque de Weimar dans le ring 10 avec un collier étrangleur et lorsque la PSA a attiré son attention sur cette infraction à l’ordonnance, il a répondu bien connaître les exigences de la loi et avoir une «laisse conforme à la loi». Comme tous les autres se servaient également du collier étrangleur et que le juge ne faisait pas de remarque, il ne voyait pas pourquoi il ne s’en servirait pas.

Le dimanche, suite à la critique de la PSA, les étrangleurs ont été enfin bannis du ring.

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Caractéristiques problématiques dues à la sélection

Voici les caractéristiques dues à la sélection à outrance que nous avons constatées à l’exposition canine: • poils trop longs qui limitent la vue et le mouvement: bobtail, lévrier afghan, Shi Tzu, bichon maltais, pékinois, Yorkshire Terrier. • Respiration audible avant tout chez les chiens brachycéphales. • Peau plissée avant tout chez les bouledogues anglais et français ainsi que les dogues de Bordeaux. • Quelques chiens sans queue ont été observés. Comme il est interdit en Suisse d’exposer des chiens aux oreilles ou au fouet coupés, les chiens sans queue doivent être munis d’une attestation vétérinaire qui confirme que c’est inné ou rendu nécessaire médicalement. La majorité des bouledogues anglais et français n’avaient pas de queue.

Ce pékinois souffrait d’une brachycéphalie prononcée et de poils excessivement longs. Il avait de la peine à respirer, était visiblement stressé et haletait fortement.

Races problématiques

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Ce bouledogue anglais était brachycéphale et avait trop de plis marqués. Il a été primé dans le Best in show.

Les juges récompensaient même des caractéristiques nuisibles physiquement et psychiquement aux animaux par des nominations. Voici les sélections à outrance que nous avons pu observer: • Chien nu du Pérou (1): absence de poils • Xoloitzquintle Standard (1), Xoloitzquintle Miniature (2): absence de poils • Shar Pei (3) : peau plissée • Bouledogues anglais (22): peau plissée, brachycéphalie, absence de queue • Bouledogues français (33): peau plissée, brachycéphalie, absence de queue • Dogues de Bordeaux (3): peau plissée, ectropion • Carlins (11): peau plissée, brachycéphalie, exophtalmie • Cavalier King Charles Spaniel (21): brachycéphalie • Boston Terrier (25): brachycéphalie • Shi Tzu (14): brachycéphalie, poils trop longs • Pékinois (5): brachycéphalie, poils trop longs • Griffon belge (3): brachycéphalie • Griffon bruxellois (1): brachycéphalie • Mastiffs: brachycéphalie (5) • Welsh-Corgi Pembroke (5): absence de queue Le carlin présenté au Best in Show: peau plissée, brachycéphalie et laisse étrangleuse.


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Conclusion

Depuis plusieurs années, la Protection Suisse des Animaux PSA observe le milieu des expositions canines et a exprimé des critiques solides pour protéger les animaux exposés. La PSA espérait ainsi que des conditions contraires à la protection animale puissent être supprimées dans ces expositions. Le bien-être des animaux était visiblement le cadet des soucis de l’exposition canine internationale à Genève. Seuls quelques chiens étaient détendus et satisfaits, tandis que la majorité était sous grand stress qui se manifestait par des halètements, des tremblements, la queue rentrée entre les pattes, la peur et la nervosité, etc. On a observé cela même chez des chiens habitués au déroulement d’une exposition. Le toilettage intensif, avec utilisation excessive de spray, de brosses et de peignes ainsi que la présentation la tête tirée vers le haut, sont également à rejeter pour des raisons de protection animale. On est en droit d’attendre d’une exposition canine internationale en Suisse qu’elle respecte la législation du pays dont tous les détails ainsi que ceux de divers règlements doivent être clairement communiqués aux juges et participants étrangers. Le règlement d’exposition doit être respecté lui aussi. Pendant les deux jours que durait l’exposition, nous n’avons vu aucun contrôleur essayer d’empêcher les participants de contrevenir aux textes précités.

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EXPOSITION FÉLINE INTERNATIONALE, GENÈVE

Exposition Féline Internationale, Genève 15. et 16.11.2014, visite effectuée les deux jours

Synthèse

Parallèlement à l’exposition canine, l’Exposition féline internationale, organisée par le CAT CLUB DE GENEVE a accueilli pendant deux jours dans la halle 3 quelque 400 chats. Le thème de l’exposition était le Chat botté. La halle 3 était plutôt petite, mais connaissait une si forte affluence que l’espace entre les rangées de cages était bruyant car occupé par de nombreux visiteurs qui se pressaient devant les cages des chats. Ces dernières étaient rectangulaires et réparties sur plusieurs secteurs. Les détenteurs des animaux s’installaient confortablement dans les carrés où ils préparent les animaux à la présentation devant le jury. Les animaux étaient fortement brossés, poudrés, sprayés; en les aspergeant de laque pour cheveux ou de laques brillantes et autres accessoires chimiques de toilettage, leur pelage prenait des reflets brillants. Les pattes, l’anus, le museau, le menton et les traces de larmes étaient nettoyés avec des lingettes humides pour bébés. On a pu constater l’utilisation fréquente des collyres. Les chats se trouvaient dans de petites cages 0,49 m² ou 0,98 m² de surface selon qu’il s’agissait de cages individuelles ou doubles, la hauteur étant dans les deux cas de 70 cm de hauteur (surface par animal entre 0,16 m² et 0,44 m²), dans la majorité des cas sans possibilité de se retirer ou de s’abriter des regards. C’est probablement la raison pour laquelle de nombreux animaux s’installaient dans leur toilette lorsqu’il y en avait une. Du reste, la présence d’eau ou de nourriture n’allait pas de soi. La PSA a trouvé de nombreuses cages suroccupées qui abritaient parfois jusqu’à six chats! Les chats souffraient visiblement de la contrainte d’être exposés. Ils se détournaient des visiteurs tant qu’ils pouvaient. De nombreux chats se tenaient accroupis immobiles. On a vu des chats agités, nerveux, indifférents ou même haletants. Des élevages extrêmes comme les chats nus ou les persans à brachycéphalie prononcée étaient exposés et même primés. La Protection Suisse des Animaux PSA critique le fait de primer des chats sélectionnés à outrance. De même, de petites cages d’exposition sans possibilité de se retirer ou de s’abriter des regards sont inacceptables.

Généralités

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La température de 22°C environ était presque trop élevée pour les animaux et les visiteurs, d’ailleurs plusieurs chats haletaient. Les chats étaient détenus dans des cages individuelles de 70 x 70 x 70 cm (0,49 m² de surface au sol) ou doubles de 70 x 140 x 70 cm (0,98 m² de surface au sol). Le plus souvent, il y avait de deux à trois chats (0,33 m²/ chat) dans une cage double. Dans une cage, il y avait même six chats (0,16 m²/chat!), tassés les uns contre les autres. La PSA est d’avis qu’il est contraire à la protection animale de garder des chats sur une surface aussi exigüe, même si l’exposition ne dure qu’un ou deux jours. Conformément à l’ordonnance sur la protection des animaux, la surface minimale est de 7 m² pour un maximum de 4 chats, or à l’exposition genevoise des chats étaient détenus pendant deux jours parfois sur une surface n’étant que le cinquième voire le onzième de cette surface minimale. C’est d’autant plus grave que les dimensions des surfaces minimales ne sont pas optimales, mais marquent simplement la limite avec la maltraitance des animaux qui est poursuivie et sanctionnée! Dans certaines cages, il y avait des couchettes surélevées, mais dans leur majorité les cages étaient simplement trop petites pour contenir des gamelles à eau et à nourriture, le panier et la possibilité de retrait sans parler de la caisse à chats, raison pour laquelle de nombreux éleveurs ont renoncé à des structures pourtant fondamentales pour le bien-être de leurs animaux. Environ la moitié des chats avaient de l’eau et de la nourriture, mais certains n’avaient que de l’eau ou tout simplement ni l’un ni l’autre. Presque 2/3 des cages avaient une caisse à chats qui était utilisée par de nombreux chats comme couchette étant donné le manque de place. En revanche, les possibilités de retrait n’étaient que


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Cinq chats étaient détenus pendant deux jours sur un espace très exigu.

EXPOSITION FÉLINE INTERNATIONALE, GENÈVE

Autre cas de suroccupation de l’espace de la cage.

rarement disponibles. Certains chats avaient un panier, mais souvent ils n’étaient pas à l’abri des regards. Plus d’un tiers des cages n’avaient aucune possibilité de couchage. Enfin, quelques rares cages avaient une protection contre les regards ou proposaient une cachette. Plusieurs cages avaient suivi à la lettre le thème de l’exposition le Chat botté. Les installations témoignaient parfois de beaucoup de créativité, mais dans la majorité des cas ne répondaient pas aux besoins essentiels des chats – elles étaient conçues avant tout pour divertir les visiteurs.

Cette cage était surtout un château-fort pour enfants plutôt qu’un abri temporaire pour chats.

Créations superbes, certes, agréables à l’œil, mais presque inutiles pour les chats.

Observations

Certains éleveurs traitaient leurs animaux avec délicatesse et leur témoignaient de l’affection et d’autres jouaient et s’occupaient constamment de leurs chats. Mais il y en avait également qui n’y allaient pas par quatre chemins avec leur chats. De nombreux chats étaient excessivement toilettés pour la présentation devant le jury. Les chats primés étaient gardés ensuite dans un espace séparé de la halle d’exposition, qui était inaccessible aux visiteurs. L’atmosphère était nettement plus calme ce qui bénéficiait aux chats ainsi qu’à leurs propriétaires et aux juges qui pouvaient ainsi vaquer à leurs occupations sans être dérangés. Quitte à ce que les spectateurs aient été frustrés de la cérémonie, cela vaut Ce chat, produit de l’élevage à outrance, a été mieux du point de vue de la protection animale. intensément brossé et toiletté.

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Un chat visiblement stressé qui se détournait des spectateurs s’était installé dans sa toilette. Il n’avait aucune possibilité de retrait ni protection vis-à-vis des regards. On peut reconnaître en arrière-plan des produits chimiques de toilettage. L’exposition avec son atmosphère bruyante et trop chaude, l’espace trop exigu et les nombreux visiteurs, sans parler de l’absence presque totale de possibilités de retrait causaient chez la majorité des chats un grand stress qu’ils manifestaient par les signes suivants: halètement, tension, agitation et nervosité, indifférence et refus de toute interaction. De nombreux chats s’étaient installés dans leur caisse ce qui est plutôt inhabituel chez les chats, fait probablement dû au manque de place et/ou au besoin de se rafraîchir et de se détendre.

Là aussi, le chat était couché dans sa caisse.

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Les spectateurs n’ont pas été admis pendant que les animaux étaient primés, ce qui apportait davantage de tranquillité aux chats.

Il y aurait eu ici suffisamment de place pour installer un coin retiré… mais comme de nombreux congénères, ce chat se replie dans sa caisse, ce qui est contraire à son comportement naturel.

Ce chat se cachait derrière le rideau.

Lorsqu’il y avait une possibilité de retrait, les chats se cachaient par exemple derrière des rideaux ou s’enfonçaient dans leur panier. De nombreux chats se recroquevillaient contre le bord de la cage, pattes et queue contre le corps, les yeux dilatés. La majorité couchait les oreilles et se détournait des spectateurs.

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Chats Devon Rex recroquevillés et tout serrés dans leur couchette.

Bobtail Japonais visiblement dépassé et effrayé par la situation d’une exposition.

Le chat avait de l’eau ad libitum ainsi que de la nourriture; malheureusement, il n’y avait pas de possibilité de retrait ni de caisse pour ses besoins. Dans cette exposition, des races qui peuvent être qualifiées de sélections extrêmes sont présentées, notamment de nombreux persans (environ 31), environ six Devon Rex et environ 15 Sphynx sans oublier des Bobtail Japonais. Tous affichaient des caractéristiques de sélection à outrance qui entraînent des contraintes physiques notables et des limitations dans leur comportement et leur communication. Les persans sont souvent affligés de brachycéphalie extrême, de difficultés respiratoires et de larmoiement. Certains ont des problèmes pour boire et s’alimenter. Les Devon Rex ont des moustaches atrophiées, alors qu’elles sont essentielles pour le toucher et le comportement des chats. Les Sphynx sont des nocturnes qui en raison de l’absence de fourrure ne doivent pas être exposés au soleil ou à de fortes variations de température, ce qui en fait des chats d’appartement; parfois les moustaches leur manquent partiellement, ce qui limite leur toucher et leurs possibilités de communication. Enfin, les Bobtail Japonais sont inhibés dans leur capacité de communication et dans leur équilibre, par exemple pour grimper. La PSA se prononce nettement contre ces races provenant de sélections à outrance parce que cela va de pair avec de fortes contraintes qui pèsent sur ces animaux. Lors de l’exposition, des chats persans brachycéphales à l’extrême ont été primés, alors que ces élevages extrêmes sont interdits par la loi sur la protection des animaux! Les prix remportés lors d’autres expositions par ces animaux étaient accrochés, ce qui montre que les exposants enfreignent délibérément les dispositions légales sur les sélections à outrance.

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Les chats nus souffrent physiquement et psychiquement de leurs caractéristiques.

Ce chat persan brachycéphale à l’extrême, a été tout de même primé.

Parmi les vainqueurs, ce produit de la sélection à outrance!

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Face extrêmement concave, rentrée en dedans, cherchez les yeux!

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EXPOSITION CANTONALE DE LAPINS THURGOVIE

Kantonale Stämmeschau, Bischofszell TG Du 21. au 23.11.2014, visitée le 23.11.2014

Plus de 600 lapins étaient exposés à la Thurgauer Kantonalen Stämmeschau.

Impression générale / résumé

A l’occasion de l’exposition de lapins en Thurgovie, organisée par la section «Kleintiere Sitter-Thur», plus de 600 lapins qui appartenaient à 30 races différentes ont été exposés pendant trois jours. Par ailleurs, des cochons d’Inde, des poules, des canards et des pigeons ont également été ­présentés. L’hypothèse la plus vraisemblable est que la majorité des animaux d’exposition ont passé les trois jours à la foire, en l’occurrence les visiteurs pouvaient voir ces animaux le samedi, du matin jusqu’à minuit. Ils étaient au sens propre du terme «exposés» et exhibés comme des objets de foire de manière très visible pour que leur aspect extérieur puisse être observé très exactement à tout instant. C’est la raison pour laquelle les cages étaient petites et sans structure. Les animaux étaient détenus seuls, même les cochons d’Inde pour lesquels la détention solitaire est interdite par la loi. Aucune des cages n’était installée de manière conforme aux besoins de l’espèce; les lapins et les cochons d’Inde n’avaient pas de possibilité de retrait, les poules n’avaient pas de perchoirs à disposition, les pigeons devaient s’installer sur du carton ondulé et les canards n’avaient aucune possibilité de baignade. Les coupelles de nourriture et d’eau étaient accrochées aux grilles, mais étaient souvent vides ou hors de portée des animaux. L’ordonnance sur la protection des animaux prescrit des exigences minimales de principe concernant la surface et le volume des enclos ainsi que leur installation et la détention en solitaire ou en groupe. Ces exigences minimales ne s’appliquent toutefois que pour la détention permanente; des dérogations sont applicables lors des transports, mais aussi des expositions. Du point de vue de la protection des animaux, ces conditions très minimalistes constatées à l’exposition thurgo­vienne ne sont pas acceptables pour les animaux, étant donné qu’ils ne sont pas détenus pendant peu de temps comme c’est le cas lors de transports1, mais qu’ils doivent sans doute passer plusieurs jours dans ces cages. 1 La durée maximale du transport des animaux en Suisse est de six heures. Si les animaux doivent passer la nuit dans un camion, il leur faut autant de place, de nourriture et d’eau qu’à l’écurie ainsi qu’un sol recouvert de litière.

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EXPOSITION CANTONALE DE LAPINS THURGOVIE

Du point de vue de la PSA, les animaux qui sont exposés pendant plus de six heures devraient être détenus dans des enclos qui respectent au moins les dimensions minimales prescrites par la loi et offrent les principales structures spécifiques à chaque espèce animale. Il serait souhaitable du point de vue didactique que ces expositions servent à présenter des enclos particulièrement exemplaires au public pour l’informer de ce qu’est une détention véritablement conforme aux besoins des animaux. Il semble qu’on n’ait pas saisi cette opportunité ici. Visiblement, personne ne s’intéressait à faire comprendre aux visiteurs ce qu’est le comportement typique des différents animaux; en revanche, ce qui était au premier plan des préoccupations était uniquement présenter les animaux dans des cages nues et les juger. Les responsables étaient tout à fait conscients du caractère suboptimal de cette détention des animaux, car ils avaient mis des affiches indiquant que les animaux étaient détenus dans de meilleures conditions chez eux! Il est tout à fait regrettable d’avoir investi dans des affiches plutôt que dans de bons enclos.

En général

A l’entrée de la halle, il y avait l’Association pour la valorisation de la viande avec un petit stand de produits de boucherie. Il y avait avant tout de la viande de lapin à vendre; les carcasses étaient découpées sur place par les membres de l’association. Outre les animaux exposés, il y avait dans la halle un grand restaurant, la table des dons de la tombola ainsi qu’un stand de l’association Fellnähen Schweiz. Au moment de la visite, en dépit du restaurant, la halle était assez calme. Cela devait probablement tenir au fait que les distributions de prix étaient déjà terminées. La température s’élevait à environ 18 °C. Il y avait différentes affiches de Petits animaux Suisse sur les parois de la halle indiquant «à la maison nous vivons dans des écuries plus grandes». Divers petits animaux ont été représentés, comme des poules ou des lapins qui se trouvaient sur une prairie dans un paysage idyllique.

Les différentes espèces animales en détail Lapins

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A la Thurgauer Stämmeschau, plus de 600 lapins adultes étaient présentés, exclusivement en détention solitaire. Entre les cages, il y avait des plaques métalliques qui rendaient impossible tout contact avec leurs congénères. Les dimensions des cages étaient d’environ 50 cm x 50 cm x 40 cm et 60 cm x 60 cm x 55 cm. Dans les petites cages, il y avait les races naines (lapin nain de couleur, lapin polonais, nain tacheté, nain bélier, nain rex). La hauteur des cages était suffisante pour cette catégorie, la surface de 2500 cm2 calculée au plus juste. Malheureusement, il n’y a pas de dimensions minimales pour ce qu’on appelle la «détention temporaire» des lapins comme c’est le cas lors d’une exposition. L’ordonnance sur la protection des animaux OPAn prescrit toutefois pour la détention permanente de lapins nains au moins 3400 cm2 de surface. Étant donné qu’une foire devrait toujours avoir un côté exemplaire, il faudrait respecter au moins les dimensions minimales de l’OPAn pour que les visiteurs n’aient pas l’impression que les animaux pourraient être détenus dans des dimensions aussi exiguës. Du point de vue de la PSA, il s’agit, lors d’expositions de plusieurs jours, d’autre chose que de détention temporaire; voilà pourquoi elle exige de suivre les réglementations d’exception pour les transports d’animaux, notamment en ce qui concerne le besoin d’espace et, là où les animaux sont exposés pendant plus de six heures, de respecter les exigences s’appliquant à la détention permanente. Lapin sans possibilité de retrait.


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Six lapins de la race Rex nain se trouvaient dans des cages plus grandes (surface estimée environ 3600 cm2) ce qui est donc conforme à la loi relativement aux races naines. Par ailleurs, il y avait dans les plus grandes cages des lapins de catégorie petite, moyenne et grande. Conformément à l’ordonnance sur la protection des animaux, pour la détention de petites races pesant de 2,3 à 3,5 kg, il faudrait une surface d’au moins 4800 cm2; pour les races de taille moyenne, d’un poids de 3,5 à 5,5 kg, la surface devrait même s’élever à 7200 cm2. Il y avait les représentants suivants des grandes races: géant belge, tacheté suisse et bélier français. Les animaux les plus lourds pesaient plus de 7,5 kg. Pour les lapins de cette catégorie, les surfaces prescrites par la loi s’élèvent à au moins 9300 cm2. La hauteur estimée de ces cages de 55 cm ne suffit que pour les petites races. Pour les races de taille moyenne et grande, la hauteur devrait s’élever à au moins 60 cm. L’aménagement des cages était identique: le sol était recouvert d’un mélange de paille et de foin, deux coupelles en plastique étaient accrochées aux grilles pour l’eau et les granulés. Un contrôle des 370 cages a permis de constater qu’un tiers des lapins n’avait pas d’eau à disposition. Dans certaines cages, les coupelles étaient même propres et sèches ce qui laisse supposer que les lapins n’avaient plus d’eau depuis plusieurs heures. Les granulés n’étaient proposés qu’à une minorité des lapins. Une branche courte et épaisse servait de matériel à ronger. Comme les lapins n’avaient pas de nourriture fraîche, il aurait été d’autant plus important qu’ils aient de l’eau fraîche à disposition. Il n’y avait pas non plus de surfaces en hauteur ou de zones de retrait sans lumière ou encore de protection contre les regards des visiteurs. Régulièrement, les visiteurs touchaient les lapins en passant leurs mains à travers les barreaux. Dans deux cas, on a même pu observer comment un visiteur a ouvert la cage et a empoigné le lapin qui se tapissait au fond. Les représentants des associations d’éleveurs qui étaient à proximité de ces cages ne sont pas intervenus. La majorité des lapins étaient accroupis ou assis plus ou moins immobiles. Il n’y avait que de rares cas où un lapin se reposait sur le côté dans un état détendu. On a pu constater assez souvent que certains reniflaient des objets, faisaient le beau et s’occupaient de leur pelage. On ne voyait que rarement les lapins prendre de la nourriture. Quelques lapins essayaient d’avoir un peu de mouvement en sautillant ou en essayant de sauter en l’air et se heurtaient très souvent contre les parois. Un lapin de la race béliers nains a manifesté un comportement stéréotypé pendant toute la visite. Il sautillait devant la grille à droite et à gauche et il répétait ce mouvement sans interruption. Ces troubles de comportement d’après la législation sur la protection des animaux sont un clair indice que ces animaux souffrent et ne sont pas détenus dans des conditions correctes. L’aspect problématique du point de vue de la protection des animaux est l’élevage de lapins Rex. Les poils tactiles sur le visage qui leur permettent de s’orienter, sont plus courts, tordus ou totalement absents. Cela limite les fonctions tactiles des lapins qui leur sont essentielles.

Cochons d’Inde

Cette exposition présentait 14 cochons d’Inde des races suivantes, tous dans une détention solitaire: rosette, US-teddy, teddy suisse et péruvien. Les cages étaient séparées les unes des autres par des parois métalliques interdisant tout contact entre les animaux. Les cages avaient une surface de base de 60 cm x 60 cm et la hauteur était de 55 cm environ. Ces dimensions sont acceptables pour une exposition, tout en n’étant pas exemplaires. La détention solitaire en revanche est totalement contraire à la protection des animaux étant donné que l’ordonnance sur la protection des animaux prescrit la détention en groupe. En effet, les cochons d’Inde sont des

La détention en solitaire des cochons d’Inde est interdite dans la détention des animaux de compagnie. La coupelle d’eau était installée bien trop haut.

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EXPOSITION CANTONALE DE LAPINS THURGOVIE

animaux sociaux qui ne se sentent pas bien sans leurs congénères. L’aménagement intérieur était identique dans toutes les cages: le sol était recouvert d’un mélange de paille et de foin, d’une branche pour ronger ainsi que d’une coupelle pour l’eau. Cette dernière était souvent inaccessible pour les animaux étant donné qu’elle était installée en hauteur. Il n’y avait pas de possibilité de retrait ou d’autres structures pour enrichir la cage, ce qui aurait été indispensable pour le bien-être du cochon d’Inde qui est un animal de fuite. Il n’est donc pas étonnant que l’ensemble des cochons d’Inde au moment de la visite se tapisse sans bouger contre la paroi arrière de leur cage. Les cochons d’Inde péruviens avec leurs poils extrêmement longs sont de l’avis de la PSA un produit d’élevage à outrance. Leurs longs poils recouvrent les yeux et limitent la vision des animaux. Pour que les poils ne feutrent pas, il faut les brosser tous les jours, ce qui cause peur et souffrance étant donné que ce sont des animaux de fuite. En outre, les longs poils pourraient entraîner également des problèmes d’hygiène lorsqu’ils sont salis par les déjections ou le contact avec le sol.

Poules

A la foire de Bischofszell, il y avait environ 50 poules de différentes races présentées chacune seule dans une cage. La PSA est d’avis que la détention solitaire des poules est contraire au bien-être des animaux; étant donné que les ­parois intermédiaires étaient des grilles, les poules avaient au moins la possibilité d’un contact visuel. Les plus petites races de poule (italiennes naines) étaient abritées dans des cages grillagées d’environ 60 cm x 60 cm x 60 cm. Les races de plus grande taille (poules du New-Hampshire) avaient des cages d’environ 100 cm x 100 cm x 100 cm à disposition. De nombreuses cages permettaient aux visiteurs de voir de tous les côtés et les poules n’avaient donc aucune protection vis-à-vis de leurs regards. Une partie des cages des poules touchait la paroi arrière des cages des lapins. Lorsque les lapins essayaient de bouger un peu, ils se heurtaient contre la paroi, ce qui faisait chaque fois peur aux poules. Les cages avaient un sol en bois recouvert de paille et parfois aussi de feuilles mortes. Les perchoirs prescrits par la loi et les nids pour les pondeuses brillaient par leur absence. Les poules avaient de l’eau, des graines et parfois aussi de l’alimentation fraîche.

Détention individuelle de poules, sans perchoir et sans nid.

Une poule respire par le bec.

Pigeons

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Il y avait chaque fois quatre représentants des races suivantes: pigeon suisse unicolore, pigeon alouette bernois, pigeon bouclier rouge, pigeon voyageur et pigeon culbutant pie noir. Ces animaux étaient exposés et primés. Les pigeons

Pigeon culbutant pie noir immobile au sol.


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étaient seuls dans leur cage à grillage, mais pouvaient avoir un contact visuel avec leurs congénères à travers les grilles. Les cages mesuraient environ 40 cm x 40 cm x 40 cm. Ces mesures ne remplissaient pas les dispositions de l’ordonnance sur la protection des animaux vis-à-vis d’une détention permanente. Le sol des cages était recouvert de carton ondulé. Il n’y avait aucun perchoir ou nid. Tous les animaux avaient des graines et de l’eau. La majorité des pigeons était au sol sans bouger. Marcher normalement sembler être rendu plus difficile par le carton ondulé. En vol, les pigeons culbutants pie noir font des loopings simples ou doubles; ils sont de ce fait considérés comme une race problématique. La PSA est d’avis qu’il est douteux d’élever des races de pigeons qui manifestent ce comportement en vol.

Canards émeraude

Trois canards émeraude étaient exposés dans un enclos mesurant 2,2 m x 0,6 m x 0,6 m. L’enclos était couvert de paille. Il n’y avait pas de possibilité de baignade alors qu’elle est prescrite pour la détention permanente. Les canards émeraude disposaient de graines et d’herbes fanées. L’eau pour s’abreuver leur était dispensée dans une sorte de bidon qui avait une ouverture sur la paroi latérale. C’était sans doute ce qui devait permettre aux oiseaux de boire, mais en même temps cela les empêchait de se baigner.

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SwissBird, Zofingue 13.–14.12.2014, visite le 13.12.2014

Impression d’ensemble/résumé

Les éleveurs d’oiseaux d’ornement exposaient leurs plus beaux spécimens à la SwissBird pendant quatre jours et demi (l’attribution des primes par le jury a eu lieu avant l’exposition proprement dite qui a duré en fait deux jours). Presque tous les oiseaux présentés ont été primés, entre autres pour «Best in Show» ou pour les vainqueurs jeunes, selon la catégorie. Des centaines et des centaines d’oiseaux privés de possibilité de retrait étaient perchés tout seuls dans des cages à barreaux alignées en rangées monotones. Comme il s’agissait d’une détention passagère à des fins d’exposition, il n’était pas obligatoire de respecter les prescriptions sur la détention édictées par l’ordonnance sur la protection des animaux OPAn (encore faut-il même qu’elles soient définies pour ces espèces). Une affiche placardée dans la zone d’entrée informait que les oiseaux étaient détenus chez les éleveurs dans de grandes volières conformes à l’espèce. Dans la zone d’entrée également, on présentait une cage à oiseaux, ancienne et bien trop petite en indiquant qu’une telle détention d’oiseaux n’est plus légale. On ne sait si ces indications étaient prises en compte par les visiteurs, mais on peut tout de même mentionner comme positif le fait que les exposants semblaient conscients de leur fonction exemplaire en matière de détention animale.

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Des rubans de délimitation devant les cages étaient censés empêcher les visiteurs de trop s’approcher des oiseaux.


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Les oiseaux étaient exposés pour la plupart dans de petites cages bien alignées. Devant la majorité des rangées de cages abritant par exemple les cailles craintives ou quelques spécimens d’oiseaux sauvages indigènes élevés en captivité – on avait cette année tendu des rubans de délimitation, pour maintenir un public trop intrusif à une distance minimale des cages. C’est une amélioration par rapport à l’année dernière où ces marquages n’existaient pas. Malheureusement, ces petites cages entassées par centaines ne contenaient comme par le passé que le strict nécessaire, à savoir de l’eau, Canari gloster corona avec huppe masquant les de la nourriture, un ou deux perchoirs et un yeux. substrat absorbant (carton ou papier). Tous les animaux exposés (à l’exception de quelques canaris, perruches et amazones détenus dans des volières) étaient détenus seuls et ne disposaient d’aucune possibilité de retrait ou d’une possibilité très limitée. Des formes d’élevage problématiques du point de vue de la PSA étaient présentées, entre autres, des canaris de posture «frisés» avec des pattes surdimensionnées et des colonnes vertébrales dressées contre nature, dont les plumes du poitrail, du dos et des épaules sont fortement bouclées. En outre, des canaris corona gloster dont les «huppes» masquaient pratiquement le regard. Comme l’année dernière, tous les oiseaux donnaient l’impression d’être en bonne santé et sans blessure, sauf quelques perruches. Pour plusieurs animaux (entre autres des geais d’Amérique du Sud et des mainates religieux), on a pu constater toutefois que des plumes de queue étaient très endommagées – sans doute à la suite de contacts répétés avec les barreaux de la cage ou peut-être à cause de troubles du comportement (autopicage ou automutilation du plumage). Selon les indications de l’exposant, les oiseaux ont été «entraînés» avant l’exposition, c’est-àdire qu’ils ont été habitués à la situation d’exposition dans les cages exiguës (mis plusieurs jours avant l’exposition et à plusieurs reprises dans ces cages en augmentant progressivement la durée de leur station dans la cage). Malgré tout, nous avons pu observer de fortes différences en matière de comportement de stress chez certaines espèces et certains oiseaux. Tous les oiseaux étaient loin de maîtriser la situation d’exposition sans stress et donc sans souffrance. En particulier, force a été de constater que certaines espèces d’oiseaux sauvages (par ex. accenteur mouchet, chardonneret, cailles, pies) montraient un stress très important. Les oiseaux répétaient d’une manière évoquant la stéréotypie des mouvements de vol (surtout vers le haut) contre la grille ou voletaient entre les perchoirs ou encore ne cessaient de sauter le long des parois latérales de la cage. Ces types de troubles du comportement constituent pour les scientifiques et aux yeux de la législation sur la protection des animaux des indicateurs précis de souffrance animale. Même au sein d’une espèce, par exemple chez divers petits perroquets et perruches, on pouvait constater des différences massives dans le comportement de stress, selon les éleveurs. Alors que certains oiseaux donnaient l’impression d’être relativement paisibles, attentifs et curieux ou s’adonnaient à la nourriture, au soin de leur plumage ou au sommeil, d’autres en revanche avaient un comportement très stéréotypé (courant d’un côté à l’autre au sol, mordillant les barreaux de la cage) ou donnaient d’autres signes de souffrance, comme le retrait vers la paroi arrière de la cage, la fixité, la respiration par le bec, le tremblement des ailes. De tels comportements ont pu souvent être observés tout particulièrement chez les perruches ondulées et les calopsittes élégantes. L’impression qui reste est en somme que la plupart des oiseaux se trouvant dans une situation d’exposition sont en butte à un stress considérable et pour certains à une grande souffrance. La PSA estime que le sens et la finalité de telles expositions ne justifient pas le stress infligé aux animaux pendant des jours, y compris un «entraînement» qui est, lui aussi, stressant.

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Généralités

Des espèces sauvages indigènes élevées en captivité (par ex. bouvreuil pivoine, chardonneret, tarin des aulnes) étaient exposées ainsi que des canaris et leurs hybrides, des perruches ondulées et d’autres perruches (par ex. perruche mélanure, conure soleil, perruche de Pennant, perruche turquoisine, conure veuve, perruche à collier, calopsitte élégante), des perroquets petits et moyens (par ex. toui céleste, gris du Gabon, you you du Sénégal), des étourneaux et des bulbuls (par ex. étourneaux de Rotschild), des colombidés (tourterelle, tourterelle rieuse, colombe diamant, entre autres), des galliformes (diverses cailles) et différentes espèces de fringillidés (diverses amadines, astrild, padda de Java, diamant de Gould, diamant à gouttelettes, diamant mandarin) du monde entier ainsi que d’autres oiseaux comme les turacos, les dacelos, les barbicans à collier, les pies. Il était pratiquement impossible de dénombrer les oiseaux exposés. Selon un décompte effectué sur place, il est possible qu’on ait présenté environ 125 oiseaux chanteurs indigènes et exotiques (en partie avec des variantes de couleur obtenues par sélection), 937 canaris et leurs hybrides, 286 perruches ondulées, 220 perroquets petits et moyens, ainsi que 324 perruches, 16 colombidés, 1 touraco, 31 cailles, 18 étourneaux et bulbuls, 1 dacelo, 371 mandarins - donc, au total au moins 2330 oiseaux. La plupart des cages étaient propres et irréprochables sur le plan de l’hygiène. Dans la halle d’exposition, une température d’intérieur normale régnait (environ 20° C), on ne notait aucun courant d’air (sauf tout au fond, près des cages des cailles) et le tout était éclairé par la lumière du jour. Le niveau sonore allait de 70 à 85 dB. L’espace était empli de gazouillis, de pépiements, et de trilles d’oiseaux: des bruits d’oiseaux enregistrés susceptibles de rassurer les oiseaux (pour la plupart sociables et grégaires). Comme le flux des visiteurs était limité, les nuisances sonores ne constituaient pas un problème. Il n’y avait pas non plus de problèmes d’odeurs gênantes liées à l’urine, aux déjections ou à la fumée. Les chiens n’étaient pas officiellement interdits, mais aucun chien n’était visible sous la halle si ce n’est un seul chien bâtard tenu en laisse. Aucun oiseau n’était sorti de sa cage pour qu’on le caresse et l’on ne montrait pas non plus les oisillons dépendants de leur mère.

Visite détaillée Evaluation des oiseaux dans leur cage d’exposition

Tous les oiseaux qui ont été évalués étaient montrés dans des cages d’exposition standardisées, ne présentant que quelques variantes. Une grande partie d’entre elles étaient accessibles aux regards par le devant, elles étaient petites et leur sol, leurs parois latérales et leur plafond étaient en carton. Il s’agissait de dispositifs ne servant qu’une fois et pour une seule exposition. Les cages mesuraient environ 30 x 20 x 25 cm Cette amadine de Gould était dans une cage et étaient équipées de deux perchoirs, d’une d’exposition standardisée en carton. coupelle de nourriture et d’un abreuvoir. Outre les cages en carton, il y avait des cages en bois dont les dimensions étaient variables. Les cages les plus petites mesuraient 35 x 15 x 25 cm et abritaient par exemple des perruches ondulées, les plus grandes mesuraient environ 100 x 50 x 80 cm et abritaient des perroquets et des perruches. Les cages étaient accessibles aux regards de manière frontale et par le dessus et ne contenaient également que deux perchoirs, de la nourriture et de l’eau ainsi qu’un substrat absorbant. Les oiseaux avaient très peu de possibilités de retrait, voire aucune. Pour beaucoup de cages, la note d’évaluation ou le ruban indiquant que l’oiseau était primé servait de protection contre les regards. Quelques perruches ondulées et petits perroquets avaient mordillé le carton constituant 100 le substrat de leur cage, l’avaient soulevé et se cachaient dessous.


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A part quelques rares cas où l’eau était souillée par une nourriture qu’on y avait lancée, où la nourriture était éparpillée sur le sol ou bien mêlée à des déjections, l’hygiène des cages était satisfaisante ou parfaite (quelques oiseaux comme le mainate religieux produisent une grande quantité de déjections qui giclent.)

Volières d’exposition

Au centre de la halle d’exposition, on montrait des amazones dans des volières assez spacieuses, relativement structurées avec des branches naturelles. Les oiseaux étaient détenus Les volières des amazones étaient partielleen groupes afin de rendre possibles les contacts ment protégées par des parois dressées et sociaux. Sur une rangée se trouvaient, dans plu- des buissons qui offraient aux oiseaux un abri sieurs volières, deux amazones à front bleu, deux contre les regards. amazones à couronne lilas, deux amazones d’hispaniola, quatre amazones de Cuba et deux amazones vineuses. A l’arrière de ces volières, se trouvaient, séparées par une cloison en bambou, six autres volières dans lesquelles étaient détenues deux amazones à tête jaune, trois amazones de Prêtre, deux amazones à nuque d’or, deux amazonas automnalis, deux amazones à joues vertes, et deux amazones à front blanc. Toutes les volières étaient d’environ 100 x 200 x 200 cm, entourées de grilles. Toutefois, elles étaient protégées à l’arrière par des claies de roseaux et entre les volières par des plantes d’appartement placées là à cet effet. Ainsi, les animaux pouvaient se protéger des regards sur trois côtés et être suffisamment loin des visiteurs. Dans les volières, se trouvaient des perchoirs de diverses dimensions en bois naturel, de la litière (copeaux de bois), de la nourriture, de l’eau et quelques fruits. Les animaux faisaient une impression équilibrée, certains dormaient ou s’occupaient à leur toilette ou à prendre de la nourriture. Directement à côté de l’escalier qui menait vers les fringillidés situés sur une galerie, se trouvait une volière contenant sept canaris de posture. La volière mesurait environ 110 x 130 x 200 cm et était pourvue de nourriture et d’eau. Elle était structurée avec plusieurs branches naturelles souples. Cette volière comptait parmi les exemples assez beaux de détention à cette exposition SwissBird et montrait la manière dont les oiseaux d’ornement devraient être détenus, même lors d’expositions de cette durée. D’un côté de la halle d’exposition, se te- Le turaco disposait d’une volière bien naient en tout sept volières dans lesquelles se structurée. trouvaient un turaco de Livingstone, deux pies (seules) un kookaburra (martin-chasseur géant), deux geais de San Blas (seuls) et cinq perruches ondulées jaunes (détention en groupe). Les volières mesuraient 100 x 200 x 200 cm et étaient aménagées avec le minimum, sauf la volière du turaco. Deux à trois perchoirs fixes, de la nourriture et de l’eau, de même qu’une litière de copeaux de bois constituaient tout l’aménagement. Les pies disposaient en plus de baies pour oiseaux, de pommes et d’une coupelle d’eau appropriée pour le bain. Le turaco pouvait choisir sa nourriture car il disposait de deux mélanges (des granules et une sorte de millet) et disposait même de diverses branches et rameaux enfeuillés pour se percher et grimper. La plupart du temps, les pies voletaient avec excitation d’une branche à l’autre, se secouaient souvent, affûtaient leur bec sans arrêt et l’un des animaux a présenté une respiration par le bec durant 10 minutes environ. Les geais d’Amérique eux aussi avaient un comportement agité. En outre, leurs rectrices étaient très effrangées.

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Le turaco avait l’air assez calme et détendu alors que le kukaburra, qui certes était tranquille sur son perchoir, se réfugiait immédiatement vers la paroi arrière de la cage chaque fois qu’un visiteur s’approchait. Les corvidés surtout, qui sont des animaux intelligents, manquaient de matériel d’occupation pour jouer et grignoter. Il n’y avait pas non plus de possibilités de retrait dans les volières. La volière abritant les perruches ondulées se trouvait tout près de l’entrée. Elle était, elle aussi, aménagée de manière plutôt sommaire, mais l’espace offert était au moins convenable pour six animaux. Un panneau était accroché à la volière «C’est ainsi que vous devez détenir vos animaux à la maison»; à côté, il y avait une table portant une petite cage à oiseau comme celles que l’on trouvait autrefois couramment dans les foyers. Dans la cage, on pouvait lire un texte avertissant que ce genre de détention n’est plus conforme à la protection des animaux. A côté de cette cage, une variante «moderne» légale était exposée, qui correspondait tout juste aux dimensions minimales prescrites par l’OPAn. Manifestement, on cherchait ici à sensibiliser les novices parmi les visiteurs au fait qu’une détention d’oiseaux conforme à l’espèce est différente de ce qu’on peut voir en la matière dans une exposition d’oiseaux. Du point de vue de la protection des animaux, nous saluons naturellement cet engagement, mais cette «nouvelle variante» de cage normée était loin d’être un parangon de détention conforme à l’espèce. Dans toutes les volières d’exposition et les grandes volières qui proposaient dans l’ensemble une détention acceptable, voire bonne, il manquait malheureusement des informations sur les oiseaux qui y étaient détenus (l’espèce de l’oiseau mise à part). Il est dommage que l’on ait laissé passer la possibilité d’informer sur l’origine et le mode de vie ainsi que sur une véritable détention conforme à l’espèce de ces oiseaux. Et ce, d’autant plus qu’il y aurait eu ici suffisamment de place (et certainement de l’intérêt de la part du public).

Observations Comportements proches de la stéréotypie

Cette année encore, nous avons noté de nombreux comportements d’oiseaux, stéréotypés ou proches de la stéréotypie, lors de l’exposition SwissBird. Les stéréotypies sont des troubles du comportement qui renvoient à de mauvaises conditions de détention et indiquent une souffrance. La détention des oiseaux dans des espaces exigus lors d’une exposition favorise a priori un comportement «réduit». Les possibilités de se mouvoir sont massivement réduites, et c’est ainsi que se développent très rapidement des types de comportements répétitifs.

Exemples typiques

• Calopsitte élégante n° 1109: Durant toute notre visite (au moins cinq minutes) l’animal a défilé derrière les barreaux d’un côté à l’autre, en répétant exactement les mêmes types de mouvements et en ne s’arrêtant pratiquement jamais. • Perruche ondulée n° 1848: L’animal n’a cessé de mordiller le même endroit de la cage pendant un temps assez long. • Perruche ondulée n° 0427: L’oiseau se trouvait au sol, dans un coin de la cage et «bobinait» sans arrêt en direction de la paroi (nécessité d’avancer dans le coin). • Toui catherine n° 1820: L’animal se cachait sous le carton de sol qu’il avait commencé à attaquer du bec. Manifestement, il ne s’agissait pas d’un comportement ludique, car l’animal restait sans bouger sous le carton comme s’il cherchait une protection. • Accenteur mouchet n° 1314: L’oiseau voletait sans arrêt du même perchoir au plafond Comportement stéréotypé: Cette perruche de la cage et retour. ondulée a rongé longtemps le même barreau de sa cage. 102 • Chardonneret n° 2378: L’animal sautillait


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en permanence d’un perchoir à l’autre puis volait vers l’écuelle de nourriture (sans prendre de nourriture) puis retournait au premier perchoir puis au second et ainsi de suite. • Colin de Californie n° 0374: Le colin sautait sans cesse du sol sur le premier perchoir et retournait au sol, et ainsi de suite, et ce mouvement était sporadiquement interrompu par des sauts contre la paroi arrière ou le plafond. Selon le Dr. Sabine Gebhardt, anciennement assistante de recherche à l’Université de Berne auprès du Prof. Andreas Steiger – actuellement OSAV, Centre spécialisé dans la détention convenable de la volaille et des lapins, des comportements proches de la stéréotypie peuvent se développer très rapidement, en l’espace de quelques jours, chez les oiseaux.

Stress, peur et souffrance

Une exposition avec ce qu’elle implique: des cages exiguës, une détention d’animaux isolés qui vivent autrement en groupes, des bruits non familiers et des visiteurs qui s’approchent de très près des oiseaux (et qui peuvent même se pencher au-dessus des cages installées à un niveau plus bas) déclenche en tout cas une réaction d’angoisse et de stress chez les oiseaux concernés. Les animaux sont certes préparés à gérer des situations passagères et stressantes dans la nature en réagissant avec des comportements adéquats: par la fuite, le recours au groupe comme protection ou la recherche d’une cachette pour fuir les prédateurs, en marquant leur territoire (chant), par des interactions sociales ou des agressions directes face à la concurrence entre individus de même espèce, en se retranchant dans des lieux protégés en cas d’intempéries. Lorsqu’un animal peut réagir à des facteurs de stress naturels avec un comportement adapté, le stress est appelé l’eustress (le bon stress). A Impuissance apprise (learned helplessness): côté, il y a le distress (mauvais stress): c’est soit La caille du Japon est restée posée pendant un stress massif, soit un stress d’origine non toute notre visite au même endroit. En y regarnaturelle qu’un animal ne peut pas affronter par dant de plus près, on pouvait observer un léger un comportement spécifique à son espèce. C’est tremblement permanent sous les plumes. un stress auquel il ne peut se dérober, soit qu’il ne dispose pas de réponse adaptée dans son répertoire, soit qu’il n’ait pas d’échappatoire ou que les réponses comportementales plus ou moins adaptées de son espèce soient insuffisantes. L’animal est alors en souffrance. Les facteurs de stress qu’un oiseau doit subir dans une exposition se distinguent fondamentalement des facteurs de stress naturels. En outre, les possibilités pour l’animal de réagir de manière adéquate sont fortement limitées. A l’exposition, les oiseaux sont présentés seuls et dans de petits contenants qui n’offrent ni protection du groupe, ni possibilité de retrait, ni possibilité de fuite lorsqu’un «stimulus d’attaque par prédateur» sous forme de visiteur se manifeste près de la cage ou que le visiteur se penche au-dessus d’elle. Certes, les oiseaux peuvent mettre en œuvre leur comportement naturel face à un prédateur, en règle générale cela signifie: s’envoler vers le haut; mais, dans la cage, ce comportement ne leur permet pas d’échapper au stimulus d’attaque par prédateur. Chez certains animaux, ce comportement de fuite se transforme en un modèle de mouvements répétitifs tel que nous l’avons montré plus haut à l’aide de plusieurs exemples. D’autres animaux, frustrés en permanence par l’échec de leurs tentatives de fuite passent à une nouvelle stratégie: ils restent sans mouvement, font le mort ou sautillent ça et là sans but ou encore se laissent aller à l’apathie. Ce comportement est nommé impuissance apprise. L’animal a capitulé, toutes ses tentatives de contrôler son environnement restent vaines. Il est dans un état de complète frustration et de souffrance muette. Le bilan de ces observations est que certains oiseaux étaient stressés par la situation d’exposition.

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Quelques animaux commençaient déjà au bout de quelques jours d’exposition à développer des suites de mouvements répétitifs, proches de la stéréotypie et souffraient de cette situation. Outre qu’il faut offrir aux oiseaux des cages ou volières plus grandes et adaptées au comportement, seules des espèces et des races qui ont moins de problèmes avec la situation d’exposition devraient être exposées comme les espèces domestiquées, perruches ondulées, canaris, en tout cas les calopsittes, les perruches omnicolores, les perruches de Pennant et en grande partie également les perruches à collier. On devrait renoncer totalement à exposer des espèces sujettes au stress parce qu’elles ont un temps de domestication moins long derrière elles, ainsi qu’à exposer des hybrides d’oiseaux sauvages. Les pies par exemple, qui sont des oiseaux très sociables et intelligents, n’avaient rien à faire dans une exposition: cela pose question. En effet, ce sont des oiseaux qui ont besoin de très grandes volières pour une détention conforme à leur espèce, une vie sociale en couple ou en groupe, qui ont besoin de bains d’eau et de sable et de matériel varié pour s’occuper (et qui ne peuvent être détenus que par des experts disposant des connaissances indispensables pour assurer une détention délicate). En outre, il faudrait assurer une zone de retrait suffisante aux oiseaux exposés (profondeur de la cage) et une protection optique (par exemple en mettant des branches). Les différentes amazones ou le touraco par exemple, qui étaient logés dans des volières assez grandes avec une zone de retrait et des structures d’abri, ne montraient pratiquement pas de signes de stress ou de comportements proches de la stéréotypie. Ce n’était pas le cas de nombreux petits perroquets détenus dans les cages d’exposition.

Oiseau blessé

Cette année encore, nous avons découvert un oiseau manifestement blessé parmi les animaux exposés. Dans la cage d’une perruche ondulée, qui remontait sans cesse le long des barreaux, nous avons remarqué des traces de sang séché, largement étalées sur la paroi arrière. La répartition des traces permettait de conclure que l’oiseau s’était traîné de-ci, de là contre la paroi avec une blessure ouverte et avait volé en direction de la paroi. Après l’intervention d’une observatrice de la PSA auprès du personnel de surveillance, on a procédé à l’enlèvement de la cage. Mais, à distance, on ne pouvait pas localiser la blessure de l’oiseau. On peut se demander quand (et comment) ce saignement est survenu – avant ou après le passage devant le jury – et pourquoi personne n’avait encore remarqué que cet oiseau avait un problème de santé. Il est inquiétant que (de nouveau) il ait fallu la présence d’un membre de la PSA pour remarquer des traces de sang dans la cage. De ce point de vue, le fait que la plupart des éleveurs ne sont même pas présents lors de l’exposition et laissent leurs animaux à des tiers, est plus que problématique.

Oiseaux fugitifs

Durant toute la journée, nous avons pu observer un diamant mandarin voler librement dans la halle ainsi qu’un inséparable. Avertis par nos soins, les surveillants ont déclaré avoir connaissance de ce fait et disent que les oiseaux seraient repris le soir, quand la halle aurait retrouvé son calme.

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Situation juridique Oiseaux chanteurs indigènes

A la SwissBird, on montrait et même on primait aussi bien des hybrides de canaris et d’oiseaux chanteurs indigènes comme le tarin des aulnes, que des oiseaux chanteurs indigènes issus d’un élevage. La situation juridique concernant la détention et l’élevage d’oiseaux chanteurs indigènes en captivité est actuellement tout à fait insuffisante. Il n’existe aucune prescription minimale pour la détention de ces oiseaux. Selon les art. 2 et 10 de la loi sur la chasse (LChP), tous les oiseaux indigènes, sauf les espèces déclarées comme gibier (entre autres divers canards sauvages, corvidés indigènes, la bécasse des bois, le tétras lyre, le lagopède alpin), sont protégés, une autorisation cantonale est nécessaire pour leur détention (dans la mesure où il s’agit de prises de chasse). Toutefois, s’il s’agit d’animaux issus d’un élevage en captivité, l’obligation d’autorisation ne vaut plus, ce qui est incohérent. Et ce, bien que ces animaux aient les mêmes besoins que leurs congénères sauvages. Le Conseil fédéral doit (pour les oiseaux sauvages indigènes) créer les conditions pour une autorisation de détention. Mais, actuellement, il n’existe pas de conditions clairement définies pour la détention d’oiseaux chanteurs indigènes (et donc pas non plus pour les oiseaux issus d’élevage en captivité). Les services compétents pour la détention d’oiseaux sauvages indigènes protégés ne sont pas seulement l’administration vétérinaire cantonale, mais aussi l’administration de la protection de la nature et de la chasse qui devrait délivrer une autorisation de détention (toutefois uniquement pour les prises d’animaux sauvages). Il n’est pas établi dans quelles conditions une autorisation de détenir et d’élever des espèces d’oiseaux indigènes est finalement délivrée. Il n’existe pas non plus de prescriptions interdisant un croisement entre des canaris domestiqués et des oiseaux sauvages indigènes en captivité (par exemple, l’hybridation de loups avec des chiens ou de chats sauvages avec des chats domestiques est interdite). L’hybridation d’espèces d’oiseaux indigènes par les soins de l’homme est problématique car le danger existe que ces oiseaux s’échappent dans la nature. Il ne peut être exclu que de tels hybrides s’échappent de volières et se reproduisent dans la nature avec des espèces indigènes voisines, ce qui peut être une menace génétique pour les espèces sauvages. De même, à notre avis, le fait que des espèces extrêmement sociables et difficiles à détenir comme la pie ne soient pas soumises à autorisation de détention est également problématique.

Le domaine des expositions

Dans la législation suisse sur la protection des animaux, il n’existe aucune prescription sur la détention d’animaux dans des expositions de courte ou moyenne durée, allant d’un à quatre jours. Manifestement, tout est toléré, que ce soit la détention de l’animal seul ou dans des cages dont les dimensions sont largement inférieures aux prescriptions minimales de la loi, qui elles-mêmes se contentent de définir la limite avec la cruauté envers les animaux. Les autorités vétérinaires tolèrent donc sans broncher que des animaux soient exposés et détenus plusieurs jours dans des conditions qui seraient illégales et punies par la loi s’il s’agissait d’une détention usuelle. Il est temps également que, dans ce domaine, soient édictées des prescriptions pratiques sur la détention, permettant aux animaux présentés dans les expositions de disposer d’un minimum de possibilité de retrait.

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