Enquête animaleries 2014

RECHERCHE-PSA PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

Enquête sur les animaleries 2014

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PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

ENQUÊTE SUR LES ANIMALERIES

Contenu Synthèse 1. Introduction 1.1 Objectifs de l’enquête 2. Méthode suivie 2.1 Réalisation 2.2 Directives pour le rating 2.2.1 Articles problématiques 2.2.2 Détention des animaux 2.2.3 Évaluation mystère Digression: questionnaire sur la reprise d’animaux malades 3. Résultats et discussion 3.1 Filiales Qualipet 3.2 Filiales Fressnapf 3.3 Landi 3.4 Meiko 3.5 Hornbach 3.6 Commerces indépendants 4. État des lieux 5. Conclusion

Editeur

Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, Case postale, 4018 Bâle Tél. 061 365 99 99, Fax 061 365 99 90, CCP 40-33680-3 sts@tierschutz.com, www.protection-animaux.com

Auteure

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Sandra Dürrenberger, dipl. zoologue Arlette Niederer, Dr phil. zoologue Martina Schybli, Dr méd. vét.

Caroline Regenass, Dr méd. vét.

Sara Wehrli, dipl. zoologue

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ENQUÊTE SUR LES ANIMALERIES

Synthèse

Étant donné que la détention d’animaux de compagnie ne peut être contrôlée que difficilement par les autorités responsables et qu’elle ne les intéresse que lorsqu’il y a dépôt de plainte, les animaleries portent une responsabilité toute particulière. En effet, les animaleries doivent être exemplaires et compétentes dans la vente d’articles pour les animaux, dans la détention d’animaux vivants et dans les conseils qui s’y rapportent. C’est justement ce que la Protection Suisse des Animaux PSA souhaite vérifier au moyen d’une enquête annuelle sur les animaleries.

Lors de cette première enquête en 2014, 36 animaleries en tout ont été visitées dans l’ensemble du pays; l’enquête porte sur des chaînes comme Qualipet, Fressnapf, Meiko, Hornbach et Landi, mais aussi sur des magasins indépendants. Il s’agit donc d’échantillons en ce qui concerne les grandes chaînes de vente. La partie ciblant les rongeurs et les lapins évaluait les animaleries en fonction de la détention des animaux proposés à la vente ainsi que de la qualité du conseil. En outre, l’assortiment concernant des articles problématiques du point de vue de la protection animale a été examiné: il s’agit des moyens auxiliaires de dressage pour les chiens, des roues pour les rongeurs, des harnais pour petits animaux, etc.

Aucune animalerie ne s’est particulièrement distinguée en bien dans l’évaluation générale.

Quelques exemples étaient toutefois louables: la détention des lapins, des cochons d’Inde et des chèvres naines à l’extérieur, dans AmaZOOnas ainsi, la détention des oiseaux dans le Garden Center First, la détention des rongeurs (à l’exception des rongeurs avec conditions de détention spécifique) dans le Zoo Thun. Les conseils fournis dans les Hornbach Galgenen et Littau étaient exemplaires.

Les chaînes de distribution Qualipet et Fressnapf affichent un niveau variable de protection animale. Nous avons été favorablement impressionnés chez Qualipet par le fait qu’ils n’ont pas de collier étrangleur sans boucle d’arrêt dans leur assortiment. En revanche, de nombreux autres moyens de dressage douteux, voire punissables étaient en vente, notamment des appareils à ultrasons. Chez Fressnapf, les colliers étrangleurs sans boucle d’arrêt étaient disponibles alors que leur utilisation est interdite. En revanche, les conseils en matière de rongeurs étaient solides. Meiko proposait également des colliers étrangleurs sans boucle d’arrêt. Les cages de petite dimension qui étaient parfois inadaptées à certaines espèces animales représentaient un des aspects négatifs chez Hornbach; d’ailleurs, elles ne remplissaient même pas les prescriptions minimales de la législation sur la protection des animaux. La Landi mérite une mention honorable étant donné qu’il n’y avait pas d’articles critiquables en matière de protection animale, en revanche les conseils dispensés dans les deux filiales visitées n’étaient pas de qualité suffisante.

L’évaluation des animaleries individuelles était également mitigée, comme celle des chaînes spécialisées. Dans certains cas, il y avait des balles de jogging qui terrorisent les hamsters. Les colliers étrangleurs et laisses de présentation se trouvaient dans certains magasins. C’est surtout le zoo Kakadu qui avait des notes insuffisantes et même des articles en infraction avec la loi (et ce tant dans l’assortiment que dans la détention animale), les Garden Centers Schilliger à Gland et à Matran (tant dans l’assortiment que dans la détention des animaux, à Matran également pour le conseil) ainsi que Locher’s Nutrifood (assortiment et conseils). Des rongeurs détenus à l’intérieur chez AmaZOOnas ont également posé problème, notamment un enclos pour souris de compagnie dont la taille était trop réduite par rapport à la densité de la population de rongeurs, d’après les dispositions de l’ordonnance sur la protection des animaux. Le zoo Tropic avait également des cages bien trop petites et un rat était détenu seul alors que ces animaux ne doivent être détenus qu’en groupe. Certaines visites nous ont permis de constater des infractions contre l’ordonnance sur la protection des animaux. En cas d’infraction grave, la PSA a immédiatement envoyé une dénonciation à l’office vétérinaire. À la fin de l’enquête, tous les magasins reçurent un rapport ainsi qu’un appel à examiner les points critiqués et à procéder aux changements nécessaires.

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1. Introduction

La loi sur la protection des animaux précise qu’il ne faut pas infliger de blessures ni de douleurs aux animaux. C’est ainsi que depuis longtemps l’utilisation de colliers électriques et de colliers à pointes est interdite. En 2014, la loi a été encore durcie: désormais, l’utilisation de laisses sans boucle d’arrêt et d’appareils de dressage avec «des signaux acoustiques désagréables» et des substances odorantes chimiques est interdite. Outre ces articles dont l’utilisation est interdite, il y a encore d’autres produits à acheter qui ne sont pas compatibles avec la protection animale. Citons pour exemple les moyens auxiliaires pour chien comme les harnais et muselières de dressage qui peuvent causer douleur et anxiété chez les chiens.

Mais des articles problématiques existent également pour les rongeurs; c’est ainsi que le commerce propose de nombreuses roues dont la majorité ont un diamètre réduit et peuvent entraîner des lésions à la colonne vertébrale des animaux. La vente de harnais pour petits animaux est également très répandue. Ces harnais ne sont pas conformes à l’espèce étant donné que de nombreux rongeurs ainsi que les lapins sont des animaux de fuite et ne sont pas adaptés à la promenade en laisse. De plus, il y a ce qu’on appelle des balles de jogging pour hamsters et souris dont l’utilisation est seulement distrayante pour les utilisateurs, mais que la PSA considère comme une torture pour les animaux. En effet, les animaux ont peur, ils sont placés dans la balle contre leur gré et ne peuvent pas fuir tant que leur détenteur ne les a pas «libérés».

On voit régulièrement des cages qui ne répondent pas aux dimensions minimales fixées par la législation. De nombreux enclos disponibles dans le commerce spécialisé ne décrivent pas l’espèce animale pour laquelle ils sont appropriés ou légalement autorisés. Évoquons ici également que les dispositions de l’ordonnance sur la protection des animaux ne sont pas des recommandations pour une détention des animaux conforme aux besoins de l’espèce, mais elle se contente de marquer la frontière avec la maltraitance des animaux et celui qui ne les respecte pas peut encourir des sanctions.

Mais ce ne sont pas seulement les produits vendus qui peuvent être problématiques; la détention de ces animaux dans de nombreuses animaleries n’est pas toujours exemplaire et peut être même contraire à la loi. La PSA est d’avis qu’aux yeux des clients, un magasin spécialisé doit être un exemple pour les futurs détenteurs et présenter des détentions, des cages et des enclos ainsi que des installations les meilleures possible. De surcroît, il est important que le client soit bien informé et conseillé avant d’acheter un animal. Les animaleries doivent selon la loi donner aux acheteurs des informations professionnelles sur les animaux.

Les animaleries jouent un rôle clé pour le bien-être de nos animaux de compagnie de même que pour la mise en œuvre des dispositions de la législation sur la protection animale. Les animaleries sont donc d’une importance primordiale pour l’application de la protection animale, car à la différence de la détention agricole des animaux de rente, les autorités n’ont aucune possibilité de procéder systématiquement à des contrôles sur les animaux de compagnie. Les six millions d’animaux de compagnie en Suisse ne sont signalés aux autorités que lorsqu’il y a des plaintes. Afin de contrôler la qualité des animaleries, la Protection Suisse des Animaux PSA a effectué une enquête en 2014 en visitant dans l’ensemble du pays 36 animaleries dont Qualipet, Fressnapf, Meiko, Hornbach et Landi, mais aussi des commerces privés. Pour les grandes chaînes, on a procédé à une sélection des sites, ce n’est donc ici qu’un échantillon.

1.1 Objectifs de l’enquête

L’objectif était de voir quels sont les articles critiquables voire interdits proposés à la vente et dans quelles animaleries. En outre, nous voulions savoir quelles cages ou installations étaient proposées pour les animaux, comment les animaux à la vente étaient détenus (fonctions de modèle) et si le personnel de vente pouvait donner des renseignements compétents sur les espèces animales. Les brebis galeuses et les commerces modèles sont particulièrement mis en évidence dans cette enquête.

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Méthode suivie

2.1 Réalisation

L’enquête a été effectuée sur l’ensemble du territoire suisse. En tout, entre mai et septembre 2014, 36 animaleries ont été visitées. En l’occurrence, on a visité à titre d’échantillons différents grands fournisseurs: 8 filiales de Qualipet, 6 filiales de Fressnapf, 3 de Meiko, 3 de Hornbach, 2 filiales de Landi et quelques garden centers. En outre, il y avait sur la liste quelques commerces individuels.

Lors de chaque visite, on a passé l’assortiment en revue. Les cages qui frappaient l’attention (positivement ou négativement) et les articles problématiques ont été listés. Il en va de même de la détention des rongeurs et des lapins qui ont été examinés dans le détail. En l’occurrence, il s’agissait d’une part de vérifier si la loi et l’ordonnance sur la protection des animaux étaient respectées, et d’autre part, si la détention des animaux sur le point de la formation au client était exemplaire et conforme aux besoins de l’espèce. En ce qui concerne les cages et la détention des animaux, étant donné que l’offre est très vaste, l’évaluation s’est centrée sur les rongeurs et les lapins. Les articles problématiques étaient également examinés notamment ce qui concerne les chiens étant donné que la législation a été renforcée au 1er janvier 2014. Enfin, à chaque visite, on a effectué une évaluation mystère. C’est-à-dire que l’on interrogeait le personnel de vente sur les cochons d’Inde, les hamsters et les enfants, et sur la détention des cochons d’Inde et des hamsters. L’identité du testeur n’était pas communiquée, on faisait semblant d’être un client naïf. On a procédé de la même manière en ce qui concerne les articles problématiques. L’équipe était composée de trois zoologues et de deux vétérinaires. Une check liste standard a été utilisée pour l’évaluation des magasins.

2.2 Directives pour le rating 2.2.1 Articles problématiques

Chiens Collier étrangleur et laisse de présentation: l’art. 73, al. 2, let. b de l’ordonnance sur la protection des animaux précise que l’utilisation de laisses sans boucle d’arrêt (ce que l’on appelle des laisses étrangleuses) est interdite. Il est problématique de proposer à la vente ce type de laisse étant donné que le détenteur n’est même pas conscient du fait qu’il enfreint la loi en les utilisant.

Autre moyen de dressage pour chien: L’art. 76 de l’ordonnance sur la protection des animaux indique que «L’utilisation de moyens auxiliaires ne doit pas faire subir de blessures, de douleurs importantes ou de fortes irritations à l’animal, ni le mettre dans un état d’anxiété. L’utilisation d’appareils qui donnent des décharges électriques, qui émettent des signaux sonores très désagréables pour le chien ou qui agissent à l’aide de substances chimiques est interdite». Exemples de produits qui se trouvent tout de même dans l’assortiment: Trixie Easy Walk, Gentle Dog, Stop Pullin Harness: même en les utilisant correctement, les courroies toutes fines rentrent sous les aisselles lorsqu’on les tire ce qui peut être douloureux. Et la traction ou la pression sur le cou et la trachée du chien devrait entraîner une perte d’air lorsqu’on tire fortement, ce qui peut aller de pair avec douleur et anxiété, et qui est donc en infraction avec l’art. 76 de l’ordonnance sur la protection des animaux.

Mastercontrol, Trixie Top Trainier: la muse- Laisses et colliers étrangleurs interdits à lière de dressage se présente comme un halti; l’utilisation.

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Nous avons examiné plus précisément les articles ci-dessous en nous concentrant sur les articles pour rongeurs, lapins et chiens.

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avec un effort minimum et une petite traction sur la laisse, on peut tirer la tête du chien sur le côté, ce qui peut être douloureux et même entraîner des lésions aux vertèbres cervicales ou encore des déchirures dans la musculature des vertèbres cervicales. L’utilisation peut également entraîner un comportement agressif ou dépasser les capacités du chien. Par conséquent, nous estimons que l’utilisation de ce «dresseur» enfreint à notre avis également l’art. 76 de l’ordonnance sur la protection des animaux.

Stop’n Dog: l’art. 76, al. 6 de l’ordonnance sur la protection des animaux interdit les sprays à la citronnelle ou aux extraits de moutarde dans les colliers anti aboiements. Les colliers anti aboiements peuvent éventuellement réagir en projetant de l’eau ou de l’air sur sous pression lorsque le chien aboie. D’ailleurs les produits Innotek Anti Bell Halsband, Multivet: Virtual Fence, Jet Care Free Zone et le collier gicleur Dynavet Master Plus Pro rentrent dans la catégorie interdite. En outre, le Bark Control et le Jet Care Education qui émet des sons en plus, tombent également sous le coup de l’interdiction de l’ordonnance sur la protection des animaux (art. 76, al. 6).

Chaîne de dressage: pour éviter tout dommage ou peur et réaction de panique chez les chiens lors de l’utilisation d’une chaîne de dressage, il faut avoir les capacités requises pour l’utiliser au bon moment. Leur utilisation inappropriée est également interdite selon l’art. 76, al. 1 de l’ordonnance sur la protection des animaux; leur vente est par contre permise! La vente de ces produits implique de ce fait une information très professionnelle des clients.

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Rongeurs Roues: des roues trop petites (exemple: diamètre 12 cm ou 15 cm) causent des dégâts corporels à la colonne vertébrale. Les roues à rayons ouverts sont un risque pour la sécurité étant donné que l’animal pourrait y rester accroché et se blesser. La Protection Suisse des Animaux PSA recommande pour les souris et les hamsters russes des roues d’un diamètre égal ou supérieur à 20 cm, pour les hamsters dorés, les rats, les degus et les gerbilles un diamètre égal ou supérieur à 30 cm et enfin pour les chinchillas un diamètre de 60 cm.

Balles de jogging/balles pour hamsters: le hamster est placé dans une balle en matière synthétique et «roule» en marchant; sur YouTube, on voit même des vidéos où un chien pousse le hamster dans sa balle à travers l’appartement! Le hamster ne peut pas fuir, il est enfermé dans sa balle ce qui le met dans une situation de peur et d’anxiété.

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Roues de 12cm Ø bien trop petites pour tous les rongeurs.

Balles de hamster = torture pour les animaux.

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Harnais pour petits rongeurs: les lapins et les cochons d’Inde sont des animaux de fuite. Les emmener à la laisse sans qu’ils aient de possibilités de fuir ou de se retirer leur cause un stress psychique considérable. Voilà pourquoi la PSA estime que ces harnais ne sont pas acceptables.

2.2.2 Détention des animaux Élevages extrêmes Au cours de l’enquête, nous nous sommes également penchés sur les élevages problématiques d’animaux proposés à la vente. Les animaux qui subissent des caractéristiques d’élevage causant une souffrance physique ou psychique sont considérés comme des produits d’élevage extrême. Nous avons ici le hamster Teddy dont les poils sont excessivement longs, les lapins béliers aux oreilles trop longues, les cochons d’Inde au poil trop long (cochons d’Inde angoras) ou les poissons aux nageoires subissant une croissance excessive ou ayant le corps déformé.

Harnais pour petits animaux inappropriés pour rongeurs et lapins.

Animaux exigeant des conditions de détente spécifique Les animaux exigeant des conditions de détention spécifique sont par exemple les grimpeurs, les sauteurs ou les fouisseurs. Ils peuvent également s’activer différemment (activité nocturne) ou avoir des exigences spécifiques concernant leur nourriture. L’aspect social joue également un rôle (détention solitaire ou en groupe), ce qui est également exigeant. La PSA est assez sceptique en ce qui concerne la vente des animaux dont la détention est difficile. Si le futur propriétaire des animaux est informé correctement dans le magasin sur toute la charge que représentera la détention de ces animaux, la vente est tolérable au moins pour les espèces plus faciles à détenir. Or ce n’est souvent pas le cas et la présentation de ces animaux dans les animaleries entraîne une augmentation de la demande. Dans le cadre de cette enquête sur les animaleries, nous avons par exemple vu que l’on vendait des mériones de Perse, des souris épineuses (acomys) et des loirs africains. Ces derniers étaient souvent détenus dans des conditions semblables à celles des hamsters ou des souris (voir les résultats, exemple Zoo Thun), ce qui ne correspond pas toujours à leurs besoins: le loir africain par exemple habite dans les couronnes des arbres des régions forestières au sud du Sahara. Il n’est pratiquement jamais au sol. Il est adapté à grimper et peut sauter des longueurs de un mètre. De plus, il est strictement nocturne, a un besoin impérieux de bouger et réagit de manière très sensible aux perturbations.

Exigences minimales concernant la détention des rongeurs Dans l’ordonnance sur la protection des animaux, outre les dispositions générales, il y a également des exigences minimales pour différentes espèces animales (toutefois, toutes les espèces ne sont pas réglementées par la loi, par exemple le hamster nain). Si l’on est en dessous des dimensions minimales, on contrevient à la loi. Les infractions constatées ont été dénoncées aux offices vétérinaires compétents.

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Exigences minimales (les détails se trouvent dans l’annexe 2, tableau 1 et annexe 2, tableau 8 de l’ordonnance sur la protection des animaux) Espèces animales Détention isolée autorisée Chinchilla Non

Surface en m2

0.5 pour 2 animaux 0.5 pour 5 animaux 0.18 pour 2 animaux 0.18 pour 2 animaux

Volume (en m³) et hauteur (en cm) 0.75; 120

Example

Par animal en plus (en m2)

100 x 50 x 150 cm 0.2

0.35; 56

100 x 50 x 70 cm

0.05

–

60 x 30 cm

0.05

–

60 x 30 cm

–

Degu

Non

Souris de compagnie Hamster doré

Non

Lapin

Oui

cf. ordonnance

–

cf. ordonnance

cf. ordonnance

Cochon d’Inde

Non

–

100 x 50 cm

0.2

Rat

Non

0.35; 56

100 x 50 x 70 cm

0.05

Gerbille

Non

–

100 x 50 cm

0.05

Hamster russe

–

0.5 pour 2 animaux 0.5 pour 5 animaux 0.5 pour 5 animaux –

–

–

Oui

En plus de ces indications pour la surface, il y a également des dispositions régissant l’équipement. Ces dispositions figurent aussi dans l’ordonnance sur la protection des animaux (par exemple annexe 2, tableau 1): exigences minimales concernant la détention d’animaux sauvages et exigences minimales pour la détention d’animaux de compagnie. Des possibilités de ronger, de se cacher et de grimper sont prescrites pour la majorité des rongeurs. Pour les hamsters, gerbilles de Mongolie et degus, il existe également une profondeur minimale pour la litière: hamsters dorés 15 cm, gerbille de Mongolie 25 cm, degus 30 cm.

Tous les autres rongeurs sauf les hamsters dorés et les lapins «non rongeurs» doivent être détenus en groupe. Cela veut dire que même la détention d’un lapin seul avec un cochon d’Inde n’est pas conforme à la loi.

Dimension et installation recommandées pour les cages La Protection Suisse des Animaux PSA recommande des enclos les plus grands possible, c’est-àdire de taille bien supérieure aux dimensions minimales. Exemple: nous recommandons pour les cochons d’Inde des surfaces égales ou supérieures à 1 m2, 2 m2 seraient plus satisfaisant (et pour la détention à l’extérieur, 4 m2). Les rats auraient besoin d’une surface minimale de 1 m2 et d’une hauteur de 1,5 m. Pour les espèces fouisseuses, nous recommandons des litières d’une profondeur supérieure aux exigences minimales (hamsters: 40 à 60 cm); du reste, ce type de détention a été souligné comme exemple positif lors du rating des animaleries.

Les ordonnances sur la protection des animaux ne comportent pas d’exigences minimales pour les hamsters nains. Ces derniers sont des animaux sociables, voilà pourquoi ils ne devraient pas être détenus tout seuls. Selon l’espèce, les hamsters nains doivent être détenus en couple ou en groupes familiaux. Afin d’éviter une progéniture non désirée, les animaux doivent être castrés, ce qui est assez difficile en raison de leur petite taille et leurs détenteurs ne feront probablement pas cela. C’est pour cette raison que la PSA déconseille de détenir des hamsters nains comme animaux de compagnie.

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Remarque Nous avons également constaté de mauvaises conditions de détention pour d’autres espèces animales comme les poissons dans de petits aquariums ou des oiseaux dans des volières minuscules.

Pour les oiseaux également, la détention «en groupe» ne remplit pas les conditions si un diamant de Gould est placé avec une perruche. Les animaux ont besoin de partenaires sociaux de leur espèce.

2.2.3 Évaluation mystère

L’article 111 de l’ordonnance sur la protection des animaux spécifie ce qui suit en ce qui concerne l’obligation d’informer: «Quiconque vend des animaux de compagnie ou des animaux sauvages à titre professionnel doit informer le nouveau propriétaire par écrit des besoins des animaux, de la manière adéquate de les prendre en charge et de les détenir selon les particularités de leur espèce, et indiquer les bases légales pertinentes». De même, parallèlement à l’obligation d’informer par écrit, un bon conseil oral est une condition essentielle. Les questions de l’évaluation mystère étaient imposées et la réponse type également. Il était tout à fait souhaitable que le personnel de vente sache que les cochons d’Inde sont des animaux de fuite et ne sont pas adaptés pour des enfants qui souhaitent les caresser. En outre, il ne fallait pas recommander de harnais pour rongeurs. Un conseil judicieux en matière de détention (dimension de la cage dépassant les dimensions minimales, nourriture appropriée) était également l’objectif du questionnaire. Il fallait notamment déconseiller la détention du hamster doré pour les enfants, étant donné que les hamsters sont des animaux nocturnes. Les roues pour hamsters devraient être vendues dans une taille appropriée et des fiches d’information devraient être mises à disposition ou données, pour remplir l’obligation d’informer par écrit.

Digression: questionnaire sur la reprise d’animaux malades

En septembre 2014, nous avons écrit à diverses animaleries pour leur demander ce qu’il advenait des animaux achetés et malades. La question était plus précisément la suivante: est-ce que les animaux malades sont repris, et avec quelle fréquence cela se produit-il? Est-ce que les frais vétérinaires sont pris en charge et est-ce que l’animal est soigné, voire euthanasié? Sur les plus de 180 animaleries, seulement six (!) ont répondu. La majorité de ces six animaleries reprenaient les animaux malades. Cela se passe de zéro à vingt fois par an. Le client peut en général prendre un nouvel animal ou est remboursé. Dans une des six animaleries, l’animal malade ne pouvait pas être rendu. Les factures vétérinaires étaient prises en charge selon les cas et les animaux malades sont soignés par le détenteur ou par l’éleveur. L’euthanasie semblait être rare. Lorsque les animaux sont de nouveau en bonne santé, on les repropose à la vente.

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3. Résultats et discussion 3.1 Filiales Qualipet Articles problématiques Qualipet vend de nombreux moyens auxiliaires de dressage pour les chiens comme Top Trainer, Gentle Dog, Mastercontrol, Trixie Ausbildungsgeschirr, Bellstop, Spray Commander (émission de spray et ultrasons) et DogEwalk. La vente de ces dispositifs est certes légale, mais leur utilisation inspire toutefois des préoccupations et dans certains cas est même punissable. Un appareil à ultrasons a été explicitement recommandé à Bâle. L’utilisation de ce type d’appareil est toutefois interdite. Qualipet devrait donc jouer un rôle de modèle dans l’éducation des chiens, étant donné que nombreux sont ses clients qui détiennent un chien. Par contre, nous avons été favorablement impressionnés par le fait qu’aucune filiale de Qualipet ne vende de collier étrangleur sans boucle d’arrêt ni de balles pour hamsters. À Schiers, on nous a expliqué spontanément que ces colliers sont interdits. Parallèlement aux cages ayant des dimensions minimales, Qualipet vend aussi de nombreuses cages pour rongeurs de grande taille et conformes aux besoins de l’espèce (bon exemple: Coire).

Par ailleurs, les filiales Qualipet ont un vaste assortiment de roues de petites et grandes tailles.

Des harnais pour rongeurs et lapins étaient également proposés. Remarquons toutefois que ces articles problématiques se trouvent dans la majorité des animaleries. Les boîtes de transport (et parfois aussi les cages) étaient dans la majorité des filiales mal décrites (exception: la filiale de Coire). Dans la filiale de Bâle, il y avait un jouet à pointeur laser pour chats (et chiens); or les pointeurs laser peuvent représenter un danger pour la santé.

Détention des animaux Les cages présentées contenant des souris de compagnie, des hamsters russes et des hamsters dorés ainsi que des gerbilles étaient dans la majorité des filiales (les exceptions sont citées ci-dessous) tout à fait exemplaires. Les cages étaient plus grandes que ne le préconise la loi, bien structurées et les espèces fouisseuses (sauf les degus) disposaient de suffisamment de litière. Dans de nombreuses filiales parmi les huit, les rats et les degus étaient installés dans des enclos de dimensions généreuses. Exception: la cage des gerbilles à Dietlikon ne correspondait que tout juste aux dimensions minimales. À Spreitenbach, un terrarium de gerbilles était contraire à l’ordonnance sur la protection des animaux: il manquait 0,2 m2 par rapport au nombre d’animaux qui s’y trouvaient.

Dans certaines filiales, il y avait des lemmings à la vente, parfois aussi des mériones de Perse et des pachyuromys duprasi. Leur détention s’inspirait des conditions pour les hamsters. Mais ces espèces animales ont toutefois des besoins différents!

La détention des cochons d’Inde et des lapins était en général de qualité moyenne. Dans la majorité des cas, les enclos avaient très peu de structures, peu de possibilités de retrait et un minimum de surface en hauteur (une quantité suffisante de surfaces en hauteur est importante pour le bien-être des lapins). C’est justement au siège à Dietlikon que la détention des lapins et des cochons d’Inde a laissé une impression négative: la surface de l’enclos ne correspondait pas aux dimensions minimales légales parce qu’il y avait bien trop d’animaux. À Coire, deux cochons d’Inde étaient dans une cage standard (taille minimale). Les visiteurs pouvaient regarder de tous les côtés dans la cage, les animaux avaient peu de possibilités de retrait et pratiquement aucune structure. Lors des visites ultérieures, la cage et les animaux avaient disparu. L’enclos des degus avait souvent trop peu de litière. La détention des degus à Schiers qui présentait une profondeur de litière de 10 cm seulement (!) a également été évaluée négativement

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Qualité des conseils dispensés pour les rongeurs et les hamsters bonne: Coire, Schiers, Emmenbrücke et Dietlikon acceptable: Spreitenbach mitigée: Bâle insuffisante: Bienne, Bulle

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Il n’y avait en général que très peu d’informations pour les lemmings et le personnel de vente ne pouvait donner que des renseignements insuffisants. À Bâle, on nous a recommandé un appareil à ultrasons comme moyen de dressage pour les chiens. Les conseils dispensés au Qualipet de Bienne étaient très mauvais. La vendeuse recommandait les cochons d’Inde et les gerbilles comme animaux à câliner et donnait le conseil de soulever les gerbilles par la queue. Or cette information peut avoir des conséquences dramatiques pour l’animal: la gerbille pourrait y perdre la peau qui recouvre la queue. À Bulle aussi, le conseil était tout à fait insuffisant: on n’interdisait pas la détention solitaire (en vente, on a même montré une cage appropriée à la détention solitaire) et la détention d’un cochon d’Inde seul avec un lapin été recommandée.

3.2 Filiales Fressnapf Articles problématiques De nombreux moyens de dressage étaient proposés par Fressnapf aussi: Antibark Spray Collar, Bellstop, Stop’n Dog, Gentle Dog, Master Control, Spray Commander, Outdoor Bark Control, Wasserspray-Halsbänder (colliers avec spray à l’eau) et les chaînes de dressage. L’utilisation de ces moyens de dressage est problématique et parfois même clairement interdite. La filiale de Coire vendait un appareil à ultrasons contre les tiques; étant donné que les tiques n’entendent rien, l’appareil à ultrasons ne sert qu’à être désagréable pour les chiens, mais n’est certainement pas efficace contre les tiques. On n’a pas pu déterminer clairement dans quelle mesure le son était audible pour les chiens.

Les filiales Fressnapf à Wohlen et à Bienne vendaient des colliers (chaînes) sans boucle d’arrêt. Étant donné que leur vente n’est pas interdite par la loi, mais leur utilisation, cela ne jette pas un éclairage favorable sur ces filiales.

Des roues souvent trop petites étaient proposées pour les rongeurs (à partir de 12 cm de diamètre, pour les rats 15 cm). Des harnais pour petits animaux étaient également disponibles. Les caisses de transport et les cages des rongeurs étaient malheureusement insuffisamment décrites ou étaient décorées d’un lapin en peluche alors que la cage était totalement inappropriée pour des lapins, ce qui aurait pu donner à des clients non préparés une image totalement fausse de ce dont les lapins ont besoin (Fressnapf, Bâle).

Détention des animaux Chez Fressnapf, il n’y a pas d’animaux à vendre.

Qualité des conseils dispensés Le personnel était assez réservé lorsqu’il s’agissait de donner des informations. Des informations plus précises sur telle ou telle espèce animale étaient parfois passées sous silence pendant l’entretien de vente et devaient être littéralement extirpées du personnel en posant des questions ciblées. Si l’on ne demandait pas soi-même, on ne recevait pas d’informations correctes. Or ce sont justement les débutants dans la détention animale qui ont besoin d’une information active de la part du personnel de vente. Dans le conseil concernant les rongeurs, la qualité était relativement solide. bonne: acceptable: mitigée:

Kriens, Coire Dietlikon Biel, Wohlen, Basel

À Bâle, la vendeuse de moyens de dressage pour chien a déconseillé les moyens de dressage qui représentaient « un renforcement négatif » (punition), ce qui est extrêmement louable. Toutefois, un terrarium pour reptiles a été recommandé pour des hamsters, ce qui n’est absolument pas approprié pour ces rongeurs étant donné que l’aération est insuffisante! En outre, on recommandait les lapins comme animaux à câliner.

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3.3 Landi Articles problématiques Indépendamment de l’offre en nourriture, la Landi n’a qu’un assortiment relativement restreint en accessoires pour animaux. Il n’y avait pas de collier étrangleur ce qui est tout à fait louable. La seule chose qu’il faut critiquer, ce sont les cages trop petites dans l’assortiment. Une cage de hamsters avec une petite roue d’un diamètre de 15 cm était en offre. La Landi a Dieu merci déjà réagi: il y aura bientôt un parcours plus grand à disposition des lapins et des cochons d’Inde, qui va bientôt être produit pour la Landi et la cage pour les hamsters va être remise en question.

Détention des animaux Landi ne vend pas d’animaux vivants.

Qualité des conseils dispensés Dans les deux filiales à Landquart et à Muri AG, le conseil était de mauvaise qualité. Les vendeuses n’avaient aucune connaissance sur la détention des cochons d’Inde et des hamsters. Elles n’ont même pas demandé conseil aux autres collaboratrices. Un conseil de ce niveau-là est littéralement inacceptable. Étant donné que nous n’avons visité que deux filiales Landi sur les 280 existantes, on ne peut toutefois pas en déduire que le conseil est partout de mauvaise qualité.

3.4 Meiko Articles problématiques Dans deux animaleries sur les trois que nous avons visitées, il n’y a que des produits pour chien et chat. À Aarau, on a trouvé un collier étrangleur. À Villmergen et Maienfeld, il y avait des laisses avec des nœuds que l’on pouvait facilement ouvrir; ainsi, elles pourraient très rapidement être transformées en colliers étrangleurs. À Villmergen en outre, on proposait un collier d’exposition qui est contraire au bien-être animal. La vendeuse recommandait même ce collier en disant comment il fallait le manier; or ce collier qui entre dans le cou du chien est extrêmement désagréable. La vente de cet article soutient la manipulation brutale des chiens dans les expositions dont les méthodes de présentation sont régulièrement critiquées par la Protection Suisse des Animaux PSA! En guise d’aide au dressage, il y avait Easy Walk et Halti Harness. À Villmergen, il y avait un harnais pour rongeurs, mais ce n’est pas un cas isolé (cela se trouve dans de nombreux magasins et pas seulement chez Meiko).

Détention des animaux Meiko ne vend pas d’animaux vivants.

Qualité des conseils dispensés Étant donné que des produits pour rongeurs ne figurent qu’à Villmergen dans l’assortiment, nous n’avons testé le conseil que là-bas et les conseils dispensés étaient très compétents.

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3.5 Hornbach Articles problématiques Hornbach avait de nombreux articles problématiques, mais pas de colliers étrangleurs. Les cages pour rongeurs étaient décrites de manière insuffisante, voire fausse. Une cage pour rongeurs (Falco) était caractérisée par un rat, or elle ne convient qu’aux hamsters et aux souris de compagnie (en raison de sa taille et de sa structure). Une petite cage pour oiseaux (Ellen) était indiquée pour de grandes perruches. D’après la loi, elle était au mieux adaptée aux perruches et même là, calculée au plus juste. Par ailleurs, il y avait des harnais pour petits animaux, des roues bien trop petites à partir de 15 cm de diamètre et quelques aides au dressage pour chiens (Gentle Dog, Mastercontrol).

Détention des animaux Il n’y avait que des poissons à vendre. Les aquariums à Littau et Galgenen étaient parfois suroccupés et les poissons n’avaient que peu de possibilités de retrait.

Qualité des conseils dispensés Les conseils dispensés à Littau et Galgenen étaient étonnamment bons. À Bienne, la qualité était moyenne.

3.6 Commerces indépendants AmaZOOnas, Lucerne: chez AmaZOOnas, il y avait des harnais pour petits animaux et des roues dont la description était insuffisante. De petites cages pour hamsters complètement équipées (avec une roue de 12 cm de diamètre seulement) étaient en offre. L’enclos extérieur des lapins, cochons d’Inde et chèvres naines était exemplaire. Par contre, la détention des rongeurs à l’intérieur du magasin n’était certainement pas à imiter. L’enclos était pauvrement équipé et offrait peu de possibilités de retrait et à peine de matériel pour ronger ainsi qu’une litière très minimaliste. Les souris de compagnie étaient parfois détenues sur des surfaces bien trop exiguës (50 pourcents de moins que ce qui est prescrit par la loi!). La cage des rats était tout juste inférieure aux dimensions minimales. Le conseil dispensé était à peine suffisant.

Aquarium Seerose, Zurich: il y a dans l’assortiment, des roues au petit diamètre et une description insuffisante des animaux qui étaient censés les utiliser. La personne qui faisait le test s’est vu recommander des harnais pour cochons d’Inde. Il n’y avait pas d’aide au dressage. Le commerce était tout juste acceptable, le conseil en revanche insuffisant (dans l’entretien de conseil, les cochons d’Inde étaient recommandés comme animaux à câliner).

Clara Heimtierbedarf, Bâle: on y vendait des harnais pour petits animaux, des petites roues, des cages pour rongeurs de petite dimension et sans description précise ainsi que des boîtes de transport. Les aides au dressage Easy Walk et Master Control étaient également proposées. Au moins n’y avait-il pas d’aide au dressage avec des ultrasons ou des substances chimiques. Les poissons étaient les seuls animaux vivants dans le magasin, leurs conditions de détention étaient de satisfaisantes à bonnes. Il y avait toutefois des formes problématiques d’élevage à la vente (poissons rouges à queue voilée). Dans l’ensemble, le conseil était insuffisant, les informations n’étaient données qu’à la demande.

Garten Center First, Feusisberg: en raison d’une dénonciation concernant une mauvaise détention des oiseaux, une visite a été rendue à ce centre. Lors de la visite, on a constaté qu’à une exception près là où il y avait trop peu de possibilités de retrait, la détention était tout à fait exemplaire, bien meilleure que dans de nombreuses animaleries. Les oiseaux n’étaient pas à la vente. Seuls des kois étaient vendus. Il n’y avait pas d’articles problématiques.

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Garten Center Schilliger, Gland: le garden center à Gland avait une meilleure moyenne que celui de Matran, mais tout de même, il a laissé une impression très négative. À Gland également, les mêmes produits problématiques qu’à Matran étaient vendus. Les enclos des lapins et des cochons d’Inde à Gland étaient plus généreux que ceux de Matran, mais là encore il y avait une détention de cochons d’Inde isolés avec des lapins, contraire à la loi. Pour les autres rongeurs, les profondeurs minimales de litière n’étaient pas respectées, chez les degus et les chinchillas il manquait un bac à sable et la cage des rats n’avait pas la hauteur minimale de 56 cm. La détention des oiseaux elle aussi comportait des oiseaux seuls de leur espèce; une caille était toute seule avec d’autres espèces d’oiseaux dans une volière en verre. À Gland, il y avait également des oiseaux dans une volière en verre sans bandes colorées visibles, ce qui est tout à fait inapproprié pour les oiseaux.

Garten Center Schilliger, Matran: ce garden center a obtenu une très mauvaise note dans cette enquête. On y vendait pratiquement tous les articles problématiques sur la check liste. Toutes les aides au dressage pour les chiens, les appareils avec des substances chimiques, des ultrasons figuraient dans l’assortiment. Les cages de rongeurs étaient insuffisamment décrites, on y proposait même une balle pour hamsters. La détention animale elle aussi était catastrophique. Lors des deux visites, des cochons d’Inde et des lapins étaient détenus sans partenaire de leur espèce. Les oiseaux aussi étaient détenus seuls ou avec des oiseaux qui n’étaient pas de la même espèce. Ce type de détention n’est absolument pas conforme aux animaux et est en contradiction avec l’ordonnance sur la protection des animaux en ce qui concerne les cochons d’Inde et les oiseaux. Les oiseaux étaient logés dans des volières avec des vitres contre lesquels ils se sont cognés plusieurs fois lors de notre première visite. Après notre dénonciation, l’office vétérinaire exigeait qu’il y ait des bandes colorées appliquées à ces vitres. Lors de la deuxième visite, effectivement les vitres étaient collées, mais il y avait trop peu de bandes. Les conseils dispensés lors de la première visite étaient tout juste suffisants; lors de la deuxième visite, ils étaient franchement mauvais.

Locher’s Nutrifood, Seon: mauvaise moyenne pour ce commerce. Certes, il n’y avait pas d’animaux à vendre, mais les articles de l’assortiment et le conseil étaient insuffisants. On y vendait des balles pour hamsters (balles de jogging) et pour souris qui étaient même recommandées par la vendeuse.

Des roues minuscules avec des rayons étaient vendues. En outre, il y avait des laisses de présentation ainsi que différents laisses et colliers étrangleurs sans boucle d’arrêt. Lors d’un des achats tests, la vendeuse recommandait de bien serrer le collier étrangleur pour que le chien ne puisse pas s’échapper. Il y avait des cages de rongeurs dans le magasin et des boxes de transport l’un à côté de l’autre. Lors du conseil, la vendeuse recommandait des cochons d’Inde aux enfants, et une cage à la vente qui ne respectait même pas les dimensions minimales.

Sahra’s Fresspalast, Landquart: il n’y avait que des articles pour rongeurs, chien, et chats. Articles problématiques: petites roues, harnais pour petits animaux et de dressage Top Trainer. Les appareils avec des substances chimiques ou des ultrasons n’étaient pas visibles. Le conseil était très compétent.

Teddy & Bär, Rotkreuz: animaux et jouets pour enfants, voilà une combinaison tout à fait problématique, qui peut être mal interprétée! Il n’y avait toutefois pas d’articles problématiques, le conseil était compétent. La détention des rongeurs n’était pas exemplaire. En outre, la faible profondeur de la litière des degus était en infraction avec les dispositions de l’ordonnance sur la protection des animaux. Lors de la première visite, de jeunes degus étaient détenus dans une toute petite cage qui n’était pas conforme à la loi. On trouvait dans une volière un diamant de Gould tout seul avec d’autres oiseaux. Cela aussi est contre les dispositions de la loi.

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Zoo Kakadu, Zollikofen: curieusement, ce commerce fonde sa publicité sur une détention exemplaire des animaux, mais obtient une des plus mauvaises notes dans notre rating. Dans l’assortiment, il y a différents articles problématiques: balles de jogging pour hamsters, harnais pour rats, roues à partir de 10 cm de diamètre, sans description, et petites cages sans dénomination. En outre, dif-

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férentes aides au dressage étaient proposées: Trixie Easy Walk, Mastercontrol, Gentle Dog, Stop’n Dog, Multivet Virtual Fence, Dynavet Master Plus Pro, Jetcare Antibark Collar. Il y avait également des colliers étrangleurs (chaînes) et des laisses étrangleurs sans boucle d’arrêt et ce, en dépit de l’interdiction de les utiliser. La détention des animaux laisse également à désirer: les cages correspondaient certes aux dimensions minimales, mais les rongeurs n’avaient pratiquement pas de possibilités de ronger ou de s’occuper. La litière pour les hamsters n’avait qu’une profondeur de 5 cm; chez les degus, elle ne couvrait pratiquement pas le sol, ce qui est en infraction avec les dispositions de la loi! En outre, il y avait des acomys ou souris épineuses ainsi que des lemmings à vendre. Seul l’entretien de conseil était compétent. On peut vraiment maintenant se demander pourquoi les conseils sont de bonne qualité et la détention des animaux tellement insuffisante.

Zoo Roco, Lyss: le zoo Roco propose des roues à partir de 15 cm de diamètre sans indication de l’animal cible. Il y avait également des conteneurs de rongeurs avec une description insuffisante, des aides au dressage Stop Pullin Harness et des chaînes de dressage. Il n’y avait pas d’appareils avec des substances chimiques ou des ultrasons. La détention des rongeurs, indépendamment d’une cage à lapins, et d’une profondeur insuffisante de la litière chez les degus, était exemplaire.

Le commerce proposait également des souris épineuses; le conseil était tout juste suffisant.

Zoo Thun, Frutigen: dans les articles problématiques, il y avait les aides de dressage Trixie Easy Walk, des chaînes de dressage et des roues mal décrites. Il n’y avait pas d’appareils avec des substances chimiques ou des ultrasons. Si ce n’est l’enclos des cochons d’Inde qui était beaucoup trop petit et pauvrement équipé, la détention des rongeurs était exemplaire. Ce magasin propose toutefois des loirs africains. Remarquons ici que ces animaux subissent des conditions particulières qu’il faut remplir pour leur détention et cela concerne tant le futur détenteur que l’animalerie. Or la cage était installée comme les autres cages pour rongeurs. Il faut savoir que le loir africain vit sur la couronne des arbres. En outre, il y avait des lemmings à vendre; les lemmings aiment creuser en profondeur, mais n’avaient que 10 cm de litière. Le conseil était de niveau suffisant.

Zoo Tropic, Bâle: il y avait dans l’assortiment de petites roues avec des rayons, des harnais pour petits animaux et des aides au dressage Mastercontrol et Easy Walk. Il n’y avait pas d’appareils avec des substances chimiques ou des ultrasons. On y vendait également de minuscules cages pour rongeurs qui ne sont conformes pour aucune espèce de rongeurs. La détention des lapins et des rats était insuffisante. Les rats étaient installés dans une cage qui n’avait pas les dimensions minimales exigées par la loi et les possibilités d’occupation et de retrait étaient insuffisantes. Il en va de même avec l’installation des lapins qui étaient exposés de manière très brutale. Les volières des canaris et des diamants mandarins étaient trop petites et trop basses. Le conseil était parfois acceptable, parfois insuffisant.

Zoo Widmer, Kirchdorf: dans l’assortiment, il y avait l’aide au dressage Easy Walk. Il n’y avait pas d’appareils avec des substances chimiques ou des ultrasons. La détention des animaux laisse une impression mitigée. L’enclos extérieur des cochons d’Inde et des lapins méritait des compliments, mais dans l’espace intérieur leurs installations étaient insuffisantes; une seule exception était une cage de souris de compagnie bien structurée. Ce qui frappait négativement était également la détention des oiseaux: un enclos en verre, avec seulement quelques surfaces recouvertes de bandes de couleur. Il y avait également des cacatoès de Leadbeater à vendre; la PSA déconseille de vendre dans les animaleries ces grands oiseaux très exigeants. En effet, non seulement ces cacatoès ont besoin de beaucoup de place, mais encore ils peuvent devenir très bruyants et rongent avec plaisir.

Par ailleurs, ils ont un comportement social complexe. Le conseil était insuffisant. Le zoo Widmer propose sur son site des mériones de Perse, de gros rats des sables et autres rongeurs spéciaux.

Les gros rats des sables vivent dans les déserts de sable de l’Afrique du Nord. Ils sont très éclectiques dans leur alimentation et mangent avant tout des plantes grasses contenant du sel et les feuilles des chénopodiacés. Si on les nourrit de manière inappropriée, ils meurent de diabète au bout de peu temps. Il leur faut des lampes chauffantes pour remplacer la lumière du soleil. Ils sont

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très sensibles au stress et ils meurent rapidement s’ils manquent de repos. Au moment de la visite, il n’y en avait pas à la vente. La Protection Suisse des Animaux PSA se prononce contre la détention d’animaux aussi difficiles qui ne sont élevés que depuis peu temps et ne sont pas adaptés à la détention comme animaux de compagnie.

Zoo zum Birchplatz, Zürich: parmi les articles problématiques, il y avait Mastercontrol et des roues avec une surface en grillage. Il n’y avait que des hamsters et des oiseaux parmi les animaux vivants à vendre. Les hamsters étaient installés dans une cage bien trop petite avec une structure pauvre.

La détention des oiseaux était insuffisante: des volières trop petites et trop peu de possibilités de retrait. Le conseil était compétent sauf la recommandation minimaliste de la taille pour l’enclos du cochon d’Inde.

4. État des lieux

L’évaluation des animaleries est donc mitigée. Il n’y a pas eu un seul magasin exemplaire à tous égards. Certes, on peut mentionner quelques exemples positifs, mais malheureusement les exemples négatifs sont en surnombre.

Dans de nombreuses animaleries, il y avait les laisses et colliers étrangleurs sans boucle d’arrêt alors que leur utilisation est défendue depuis longtemps. Le fait que Fressnapf et Meiko continuent de les vendre est tout à fait inacceptable. On continue de proposer des aides au dressage qui sont douteuses voire interdites pour les chiens, notamment aussi chez Qualipet, Fressnapf et le Garten Center Schilliger. Ce n’est pas ainsi que l’on peut servir de modèle. Dans les commerces indépendants, seuls peu de magasins vendaient des aides au dressage avec des substances chimiques ou des ultrasons (Garten Center Schilliger, Zoo Kakadu). Au début de l’enquête, on ne s’attendait pas à voir encore en Suisse des balles pour hamsters, qui sont cruelles pour ces animaux.

Il était étonnant de constater que dans la majorité des animaleries, soit la détention des animaux soit le conseil était insuffisant. On aurait pu espérer que le bon conseil dans les filières et la bonne détention animale iraient de pair. De même, on loue sur plusieurs sites Internet des détentions animales, mais la réalité est toute différente. Le fait que certaines animaleries soient même en infraction avec l’ordonnance sur la protection des animaux est inacceptable.

5. Conclusion

L’enquête a mis en lumière différents déficits dans la détention des animaux et dans l’assortiment des animaleries suisses, qui sont significatifs pour la protection animale. Les cas de détentions animales clairement en infraction avec la loi ont été dénoncés aux offices vétérinaires.

La Protection Suisse des Animaux PSA lance un appel aux magasins concernés pour qu’ils procèdent à des améliorations. L’offre d’articles problématiques devrait être revue par ces animaleries, la détention des animaux devrait être améliorée et la compétence en matière de conseil chez le personnel devrait être revue. En outre, toutes les laisses et colliers étrangleurs ainsi que les appareils à ultrasons et substances chimiques devraient être enlevés de l’assortiment, étant donné que leur utilisation n’est pas autorisée dans notre pays. En 2015, la PSA reprendra son enquête et essayera de motiver les autorités chargées de l’application de la loi pour contrôler de manière plus sérieuse les animaleries. De plus, il doit y avoir des entretiens avec les autorités; la vente d’aides au dressage, interdites à l’utilisation, devrait être bannie.

Les animaleries jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre de la protection des animaux de compagnie telle qu’elle est inscrite dans la loi. La PSA attend des animaleries qu’elles soient conscientes de cette responsabilité et soient à l’avenir davantage à la hauteur de leur fonction d’exemple. C’est la raison pour laquelle la PSA poursuivra cette enquête sur les animaleries pendant les années à venir.

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11/2014

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