Recherche sur les animaleries 2017 by Schweizer Tierschutz STS

RECHERCHE-PSA PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

EnquÃªte sur les animaleries 2017

PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA

ENQUÊTE SUR LES ANIMALERIES 2017

Contenu Synthèse 2. Résultats 2.1 Magasins Qualipet Qualipet Carouge 2.2 Animaleries indépendantes Au Bonheur des Animaux Garden Centre Schilliger de Gland Le Scalaire 3. Bilan Animaleries visitées 4.

3 4 4 4 8 8 14 18 23 23

Editeur

Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, case postale, 4018 Bâle, tél. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, compte postal 40-33680-3, psa@protection-animaux.com, www.protection-animaux.com

Auteure

Sandra Schaefler, dipl. zoologue

Collaboration

Arlette Niederer, Dr phil. zoologue Caroline Lüthi, Dr méd. vét. Martina Schybli, Dr méd. vét. Sara Wehrli, dipl. zoologue Mona Irmer, Dr méd. vét.

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ENQUÊTE SUR LES ANIMALERIES 2017

Synthèse

Les animaleries, qui vendent des animaux de compagnie et dispensent des renseignements sur ceux-ci, jouent un rôle essentiel pour leur bien-être lorsqu’elles appliquent la législation sur la protection des animaux. Il est donc impératif que les animaleries respectent les dispositions légales relatives à la détention des animaux, même qu’elles fassent mieux, et aient un rôle d’exemplarité pour les futurs détenteurs d’animaux de compagnie. L’objectif est de montrer concrètement aux clientes et aux clients comment détenir respectueusement des animaux de compagnie. À l’automne 2016, la Protection Suisse des Animaux PSA a organisé, conjointement avec l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), une table ronde pour proposer des solutions en vue d’une détention exemplaire des animaux avec des animaleries intéressées et d’autres parties prenantes. Par conséquent, la Protection Suisse des Animaux s’est uniquement focalisée en 2017 sur les magasins dans lesquels elle s’était montrée le plus critique en matière de détention des animaux durant les trois dernières années. Seule exception en raison d’une plainte d’un particulier, une animalerie qui n’avait pas fait jusqu’à présent l’objet d’une visite. Après un premier examen des conditions de détention des animaux, la PSA a cherché à dialoguer avec les responsables. La Protection Suisse des Animaux PSA a visité en tout neuf animaleries. À sa satisfaction, elle a constaté dans certaines animaleries des améliorations par rapport à l’année précédente. C’était le cas, par exemple, de l’éclairage de l’enclos des tortues dans le magasin Zoo Witikon, de la mise en place de possibilités de retrait supplémentaires pour les cochons d’Inde dans l’Aquarium Seerose, de l’augmentation du nombre d’enclos exemplaires dans le magasin Zoo Kakadu ou de l’amélioration très nette de la détention des hamsters dans le magasin Zoo Häner. D’autre part, la PSA a permis d’effectuer directement sur place des changements positifs concernant les conditions de détention. Tout de suite après la visite, le magasin Au Bonheur des Animaux a équipé une grande volière avec un plus grand nombre de perchoirs souples en branches naturelles. Quelques mois plus tard, la PSA constatait même une nette amélioration de l’ensemble des conditions de détention des animaux que l’on pourrait aller jusqu’à qualifier maintenant de très exemplaires, dans certains cas. Dans le Garden Centre Schilliger de Gland, les oiseaux disposent désormais d’une baignoire et de nombreux perchoirs souples en branches naturelles. Le magasin se conforme, au moins dans ce domaine, à l’Ordonnance sur la protection des animaux. Toutefois, la PSA a dû faire quelques constats désagréables. Bien que l’animalerie Le Scalaire ait mis à disposition des rongeurs de nouveaux terrariums de taille généralement conforme à la loi, leur aménagement n’avait connu aucune amélioration. Dans le magasin Qualipet de Carouge, un certain nombre de conditions de détention ne répondaient pas aux exigences légales. Dans six des neuf animaleries, la PSA a encore constaté des infractions à la loi! Sur les neuf animaleries, cinq d’entre elles ont utilisé la possibilité de prendre position. Qualipet, dont les succursales, en dehors de celle de Carouge visitée cette année, sont habituellement jugées exemplaires dans leur majorité, a également annoncé apporter des améliorations à son assortiment (informations renseignées sur les cages) et est, par conséquent, pionnière dans ce domaine. La Protection Suisse des Animaux PSA invite les animaleries à avoir rapidement un comportement exemplaire et, au moins, à bannir les conditions de détention contraires à la loi. Il serait même préférable de montrer à l’avenir au client la taille que doivent avoir les enclos qui respectent le bien-être animal ainsi que les aménagements nécessaires pour répondre aux besoins de chaque espèce animale. Pour permettre au client d’identifier les animaleries sérieuses, la PSA a conçu un guide d’achat en complément à son rapport annuel sur les animaleries. Le flyer décrit les facteurs qui font d’une animalerie un magasin sérieux et respectueux des animaux. Les trois nouvelles brochures nées de la collaboration avec l’OSAV sur «les enclos adaptés et les aménagements adéquats» donnent de plus amples informations à ce sujet. Elles peuvent également être utilisées par les animaleries et mises à la disposition des clients.

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2. Résultats 2.1 Magasins Qualipet Qualipet Carouge, visite le 24 mai 2017

La PSA a visité cette année uniquement le magasin Qualipet de Carouge, entre autres, en raison d’une volière particulièrement exposée ainsi que des conditions de détention des rongeurs qui ne remplissaient pas les exigences légales minimales en 2016. En 2017, la petite cage à oiseaux très exposée n’était plus là. Les vitres en verre des volières, acceptables en termes de surface, avaient malheureusement toujours été insuffisamment munies de bandes collées. L’aménagement comportait de l’eau potable, des céréales, un éclairage artificiel, du grit, des perchoirs souples et/ou des branches naturelles, des possibilités d’activités et une baignoire. Le magasin pourrait installer plus de perchoirs. La PSA a fait des compliments sur la détention des cochons d’Inde, sauf pour l’absence de matériel à ronger. Or il est nécessaire à la bonne santé des animaux (usure des dents qui poussent constamment). Les surfaces étaient relativement spacieuses, l’aménagement proposait des possibilités de retrait et d’activité.

Les vitres sans bandes collées peuvent s’avérer dangereuses pour les oiseaux.

Ici, des lapins et des cochons d’Inde: beaucoup de foin et de paille, une surface assez spacieuse.

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La détention des gerbilles présentait trois infractions à la loi: (tous!) les animaux étaient détenus seuls, car, aux dires de l’exploitante, ils ne se supportaient pas mutuellement. La PSA estime que cela n’est pas admissible sur le long terme! La surface au sol était beaucoup trop petite et il n’y avait pas de bain de sable. La PSA a fait des compliments sur la profondeur de la litière fréquemment utilisée, comme elle a pu le constater.

Un certain nombre de choses n’étaient pas conformes à la loi, mais la litière permettait quand même de fouir et de creuser des galeries. Contrairement à l’année dernière, la surface du terrarium des dègues était conforme à la loi et l’aménagement meilleur. Toutefois, un enclos respectueux des besoins des dègues devrait être beaucoup plus haut et disposer de plusieurs plateformes en hauteur.

Cette année, les conditions de détention des dègues étaient conformes à la loi, voire meilleures.

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La détention des souris de compagnie, des rats et des hamsters nains se conformait à la loi, mais l’aménagement ne correspondait guère aux besoins des animaux. Les rats, par exemple, aiment grimper, ce qu’ils n’avaient pas la possibilité de faire dans ce terrarium. Il faudrait également des possibilités de retrait et d’activités.

Les possibilités d’escalade étaient conformes à la loi, mais restaient insuffisantes, or les rats se plaisent en hauteur. La détention des reptiles remplissait les exigences légales. Malheureusement, la taille de certains terrariums était tout juste supérieure aux exigences minimales, mais dans la majorité des enclos les animaux disposaient de plus d’espace. L’aménagement a été jugé satisfaisant.

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Agames barbus (P. vitticeps): il faut saluer les possibilités d’escalade. Toutefois, la taille du terrarium, l’habillage et la distance de l’éclairage pourraient notamment être améliorés.

Détention spacieuse de deux jeunes T. hermanni.

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2.2 Animaleries indépendantes Au Bonheur des Animaux, visite le 9 mai et le 6 novembre

En raison d’une plainte anonyme adressée à la PSA, cette animalerie a fait pour la première fois l’objet d’une évaluation. La PSA y a bel et bien constaté de légers dysfonctionnements. Au cours de la première visite, un lapin vivait seul dans un enclos. L’animalerie a expliqué que l’animal aurait immédiatement de nouveau de la compagnie. En novembre 2017, il n’y avait plus d’animaux détenus seuls. L’enclos spacieux était désormais deux fois plus grand, comportait des possibilités de se cacher et de ronger ainsi que des possibilités d’occupation.

L’enclos à lapins a fait l’objet de compliments lors de la deuxième visite de la PSA. Chez les petits rongeurs, l’évaluation de la taille des terrariums comparée à d’autres animaleries était plutôt positive (p. ex. 0,5 m² pour les hamsters dorés). Cependant, les aménagements ne répondaient pas toujours aux normes de l’Ordonnance sur la protection des animaux. Lors de la première visite, les gerbilles n’avaient pas la profondeur de litière requise de 25 cm. On ne voyait pas de matériel à ronger adapté: coque de noix de coco, foin, pierre de sel à lécher et maisonnette ne remplacent pas du point de vue de la PSA les branches naturelles comme matériel à ronger. On aurait pu être plus généreux avec la litière des hamsters nains. Il manquait d matériel à ronger approprié, parfois aussi de possibilités suffisantes pour grimper.

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Détention de hamsters nains: la maisonnette et les branches de noisetier ne remplacent pas le matériel à ronger. Ici, la taille de la roue assez grande et sans risque de blessures a reçu des compliments. La PSA n’a pas non plus trouvé de branches naturelles chez le hamster doré. Les possibilités d’escalade des souris de compagnie auraient besoin d’être aménagées.

Détention des souris de compagnie: il manque ici de possibilités d’escalade pour les animaux – alors qu’il y a suffisamment de place. La roue à grille présente des risques de blessures.

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En novembre, la PSA a refait une visite dans l’animalerie. Les terrariums des rongeurs ont fait une impression positive: gerbilles, hamsters dorés et hamsters nains avaient nettement plus de litière et de possibilités pour grimper. La PSA a également trouvé des possibilités de ronger appropriées. Ce résultat était très positif, les terrariums ont même été qualifiés d’exemplaires. Chez les agames barbus, la largeur du terrarium était suffisante. Des branches plus épaisses et une paroi arrière fourniraient de meilleures possibilités pour grimper. Lors d’une visite en novembre, les lianes minces avaient disparu, l’animalerie les avaient remplacées par des branches plus épaisses.

L’agame barbu ne peut pas grimper sur ces minces lianes (à gauche). La largeur (50 cm) du terrarium du gecko léopard était insuffisante pour leurs 10 cm de longueur de corps. L’aménagement offrait certes des possibilités de cachette et d’escalade, mais la PSA recommande également des constructions en pierre ou une paroi arrière que ces animaux utilisent volontiers pour grimper et se cacher.

Gecko léopard: l’aménagement était pauvre.

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Même chez les tortues d’Herman T. hermanni, la PSA a constaté des déficits. Le sol monotone n’était pas optimal, différents substrats du sol aideraient les animaux à se sentir mieux et correspondraient mieux aux conditions naturelles.

T. hermanni: l’aménagement pourrait être amélioré. En novembre, les tortues avaient un enclos nettement plus grand. Il y avait beaucoup de foin et le substrat au sol n’était pas uniquement composé de granulés de maïs, mais aussi de paille de chanvre. La suggestion émise au cours de cette visite pour continuer d’optimiser le substrat au sol a de nouveau été bien accueillie.

De premières améliorations ont été effectuées, d’autres suivront.

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La détention des oiseaux d’ornement était majoritairement très bonne – les volières étaient spacieuses. Mais la volière où vivaient les cailles était visible de tous les côtés, ce qui n’est pas idéal pour les animaux. Lors de la visite en novembre, un côté de la volière a été placé contre le mur. Une grande volière hébergeait des diamants de Gould, des canaris et des diamants mandarins. Lors de la visite, la PSA a fait remarquer que l’on pourrait mettre aussi des branches naturelles à la disposition des oiseaux. Deux jours plus tard, la PSA recevait avec satisfaction la photo ci-dessous sur laquelle on peut constater que le problème observé a été corrigé et que la volière a été aménagée pour répondre aux besoins des oiseaux. Apparemment, il s’agissait d’une nouvelle volière qui n’était pas encore complètement aménagée lors de la première visite. En novembre, la volière a fait une impression très positive.

Volière exemplaire et variée.

La volière au moment de la première visite…

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... deux jours après la première visite. Remarque: Le fait que l’animalerie fasse signer un document par les clients lors de la vente d’animaux mérite des compliments. Le client certifie qu’il a été suffisamment informé sur l’espèce animale. Pour les enfants, il y a même une check-list des besoins de tout les jours de l’animal.

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Garden Centre Schilliger de Gland, visite le 12 mai 2017

Le Garden Centre Schilliger a attiré l’attention, à plusieurs reprises ces dernières années, en raison de cages ou d’aménagements qui n’étaient pas conformes à la loi. Le magasin a heureusement fait des efforts ces derniers temps et a amélioré les conditions de détention des animaux, mais l’on constate encore, hélas, des contraventions à la protection des animaux. La volière pour les perroquets (et une seule caille) semblait à première vue très exemplaire. Elle avait plusieurs perchoirs souples et des possibilités d’activité. Malheureusement, la baignoire stipulée par la loi manquait et certains oiseaux n’avaient pas de partenaire de la même espèce. La PSA a également jugé insuffisantes les possibilités de retrait de la seule (!) caille. Selon l’animalerie, l’Office vétérinaire tolérerait que tous les animaux n’aient pas de partenaire, à condition d’informer exhaustivement les clients sur la loi. Nous avons considéré critique qu’un certain nombre de perroquets proviennent d’élevages à la main. Lorsque des oiseaux grandissent isolés, cela peut générer plus tard des problèmes d’imprégnation et des troubles du comportement. Après la visite, l’exploitant de l’animalerie a envoyé des photos qui montraient qu’il avait maintenant mis une baignoire à disposition des oiseaux.

Tous les animaux n’avaient pas de partenaire de la même espèce. En dehors de l’absence de possibilités de retrait pour les cailles et de la baignoire qui manquait au début, la volière était dans l’ensemble exemplaire. Les espèces d’oiseaux plus petites comme les perruches et les canaris vivaient dans les mêmes cages que l’année dernière. Elles manquaient de branches souples et d’épaisseurs variables ainsi que d’orientation des perchoirs. Ici aussi, la réaction à la critique a été immédiate et les perchoirs susmentionnés ont été ajoutés dans les volières. Cependant, l’espace reste réduit au minimum, surtout en hauteur!

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Le jour de la visite, les cages manquaient encore d’aménagements pour satisfaire les besoins des animaux, la hauteur de plusieurs cages avait besoin d’être améliorée pour le bien-être des animaux.

Immédiatement après la visite de la PSA, les cages ont été munies de branches naturelles fraîches et d’autres perchoirs. Ces nouveaux aménagements ont entraîné une réduction de l’espace de vol, ce qui prouve la nécessité de volières plus grandes. La surface et l’aménagement réservés à la détention des cochons d’Inde et des lapins étaient conformes à la loi. Selon l’exploitant, un cochon d’Inde isolé attendait de la compagnie. Leur détention individuelle sur une longue durée est interdite.

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La détention des hamsters nains a été jugée acceptable. Il y avait suffisamment de litière (plus serait souhaitable, voir les gerbilles à ce propos), la surface au sol était spacieuse et l’aménagement assez varié. Bien sûr, il y a ici aussi «de l’espace en hauteur», également pour grimper.

Détention des hamsters: il y a encore de l’espace pour des possibilités d’escalade. La détention très spacieuse des gerbilles et une bonne hauteur de litière pour fouir et creuser des galeries ont fait l’objet de compliments.

Détention des gerbilles: ici, la PSA n’a pas ménagé ses compliments.

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La PSA a estimé acceptable la détention des souris de compagnie et des lapins. Les conditions de détention des reptiles, comme celles de la tortue terrestre T. hermanni et de la tortue mauresque T. graeca étaient satisfaisantes. La surface de la tortue bordée T. marginata était exemplaire.

Terrarium des jeunes T. hermanni.

Détention exemplaire des tortues bordées T. marginata: grand enclos avec aménagement varié.

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On pourrait accorder encore plus d’importance aux possibilités d’escalade de plusieurs espèces de sauriens. Le serpent des blés (P. guttatus) manquait de surface surélevée. Le lézard à collier vivait dans un terrarium inadapté. L’espèce C. collaris se rencontre en milieu naturel dans les régions rocheuses, sèches. Ils se cachent la plupart du temps dans des galeries qu’ils ont creusées sous les pierres. Le terrarium ne répondait pas à ces conditions lors de la visite. Les possibilités d’escalade étaient aussi décevantes.

Ces lézards à collier n’avaient que peu de possibilités d’escalade, quant à celles de retrait, elles étaient aussi insatisfaisantes.

Le Scalaire, visite le 24 mai 2017

Le magasin Le Scalaire présentait en 2016 un certain nombre de conditions de détention non conformes à la protection des animaux (p. ex. plusieurs surfaces minimales au sol n’étaient pas respectées chez les rongeurs). Les résultats de 2017 restent insatisfaisants. Bien que certains terrariums de rongeurs respectaient les surfaces minimales, l’aménagement était insuffisant. Les possibilités d’escalade des souris de compagnie, des hamsters nains et des hamsters dorés pouvaient être qualifiées de simple «alibi». La profondeur de la litière était dans la plupart des cas insuffisante (p. ex., chez les hamsters dorés, seulement 2 cm tandis que la loi stipule au moins 15 cm). Les animaux n’avaient pas non plus de possibilités de ronger. Si les hamsters dorés sont détenus ensemble avant la maturité sexuelle comme dans ce magasin, ce qui marche la plupart du temps, les animaux sont toutefois, en général, trop jeunes pour être séparés de la mère. Et si l’on rate le moment propice pour séparer le groupe, il se peut que des femelles gestantes soient mises en vente.

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Les possibilités d’escalade de ces hamsters dorés tenaient du simple «alibi». La construction pouvait à peine être escaladée.

Ici aussi, on ne tient pas compte des besoins des hamsters. Les surfaces en hauteur et les possibilités d’activité sont très difficiles à atteindre.

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Les enclos des rats avaient cette année une surface au sol conforme à la loi, mais ne correspondaient absolument pas aux besoins de l’espèce. Les rats ont besoin de beaucoup d’activités et d’un accès suffisant à des surfaces en hauteur.

Un terrarium qui satisfasse les besoins des rats ne ressemble pas à cela. Les cochons d’Inde et les lapins vivaient, comme l’année précédente, sur des surfaces qui ne répondaient pas aux dimensions minimales. Deux ou quatre cochons d’Inde et deux lapins vivaient sur une surface au sol de seulement 0,8 m2. Il manquait aussi dans ces enclos exigus de possibilités de retrait. Il aurait été souhaitable d’avoir pour les lapins des plateformes en hauteur.

Quatre cochons d’Inde et deux lapins étaient détenus dans cet enclos trop petit.

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En résumé, la détention des rongeurs satisfaisait la plupart du temps à la surface minimale de l’Ordonnance sur la protection des animaux, mais elle n’avait rien d’exemplaire. L’aménagement continue aussi de laisser à désirer et ne remplit même pas partiellement les exigences légales minimales. L’aménagement, peu varié et pas toujours fonctionnel, de l’enclos ne répond pas suffisamment aux besoins des animaux. La détention des reptiles était aussi préoccupante! Les jeunes agames barbus vivaient, par exemple, dans un terrarium dont la surface était conforme à la loi, mais pratiquement sans aménagement. Leur besoin d’escalade ne pouvait en aucun cas être satisfait.

Agames barbus: aménagement tout à fait insuffisant. Même l’aménagement du terrarium des deux pythons royaux était pauvre. Il n’y avait pas de possibilités de retrait adéquates (à l’abri des regards) ni de plateformes surélevées. L’éclairage était insuffisant et la seule lampe n’était pas protégée. Or dans ces conditions, les animaux risquent de se brûler!

Pas d’éclairage de base, des possibilités de retrait tout à fait insuffisantes, aucune possibilité d’utiliser la troisième dimension.

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Les conditions de détention du boa arc-en-ciel étaient aussi mauvaises. L’aménagement ne répondait absolument pas à ses besoins naturels (se cacher en journée dans des cavités et crevasses, animal qui vit au sol mais aussi excellent grimpeur).

Détention catastrophique du boa arc-en-ciel: pas de cachettes, des possibilités d’escalade insuffisantes, éclairage sans protection contre les brûlures. Il semble qu’en dehors du respect de la surface au sol minimale fixée par la loi, cette animalerie ne veuille pas s’investir pour mettre à la disposition des animaux un aménagement qui prenne en compte leurs besoins.

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Bilan

Les animaleries jouent un rôle capital dans la mise en œuvre de la protection des animaux de compagnie telle qu’elle est inscrite dans la loi. La PSA attend des animaleries qu’elles soient conscientes de cette responsabilité et davantage à la hauteur de leur rôle d’exemplarité à l’avenir. Au cours des trois dernières années, de nombreuses animaleries ont assumé leur responsabilité et amélioré leurs conditions de détention ainsi que leur assortiment pour le bien-être des animaux. Elles étaient prêtes à discuter de propositions de solutions avec la PSA et l’OSAV lors d’une table ronde et à les mettre en œuvre. Certaines animaleries visitées cette année présentaient leurs animaux de façon plus exemplaire que l’année précédente (p. ex. Zoo Kakadu) ou ont apporté des améliorations pendant la visite ou immédiatement après (Garden Centre Schilliger, Au Bonheur des Animaux). Chez d’autres, en revanche, l’urgence de prendre des mesures pour améliorer le bien-être des animaux perdure. Parmi les magasins visités, Le Scalaire semble particulièrement imperméable aux conseils. La PSA estime qu’il est urgent d’agir avec les animaleries qui continuent d’attirer négativement l’attention et qui ne parviennent pas à emboîter le pas à d’autres magasins sur le terrain des améliorations. La PSA en appelle également aux offices vétérinaires cantonaux pour examiner attentivement les animaleries et poursuivre systématiquement les infractions. La PSA ne comprend, par exemple, pas l’absence d’intervention dans le cas du Scalaire. La Protection Suisse des Animaux PSA poursuivra son enquête au cours des prochaines années.

Animaleries visitées

Nom

Rue, numéro

NPA, localité

Canton

Page

Au Bonheur des Animaux

Route de Tramelan 7

2710 Tavannes

Garden Centre Schilliger

Route Suisse 40

1196 Gland

Le Scalaire Animalerie

5 Route d’Oulteret

1260 Nyon

Qualipet

32 route de Veyrier 32

1227 Carouge

Zoo Kakadu

Bernstrasse 217

3052 Zollikofen

Zoo Häner

Binnigerstrasse 114F

4123 Allschwil

Zoo zum Birchplatz

Regensbergstrasse 181

8050 Zürich

Zoo Witikon

Witikonerstrasse 279

8053 Zürich

Aquarium Seerose

Löwenstrasse 3

8001 Zürich

Seuls les résultats des animaleries situées en Romandie ont été traduits en français. Le rapport complet, y compris l’introduction, est disponible sur le site www.tierschutz.com.