Tribune du droguiste 2/14

TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

La publication de votre droguerie

Bambins potelés: comment les parents peuvent influencer le poids de leur enfant.

Les curieuses tendances du wellness: envie d’un massage d’éléphant?

Cystites récurrentes: comment éviter de tomber dans cette spirale infernale.

Un skieur paraplégique repousse ses limites

Christoph Kunz vise la médaille d’or

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Editorial Admiration en berne?

Connaissez-vous le skieur Christoph Kunz? Non? Et Didier Cuche? Oui? C’est bizarre… Car, aux derniers Jeux olympiques d’hiver, Christoph Kunz a eu bien plus de succès que Didier Cuche. Il a remporté deux médailles à Vancouver 2010, une médaille d’or (descente) et une médaille d’argent (slalom géant). Didier Cuche, lui, s’est «contenté» de la 6e place en descente, de la 10e au Super-G et de la 14e au slalom géant. Bref, aucune médaille pour ce skieur professionnel suisse.

Si vous ne connaissez pas Christoph Kunz, c’est vraisemblablement parce que ce jeune homme de 31 ans a participé aux Jeux paralympiques de Vancouver. A 18 ans, il s’est retrouvé paraplégique après un accident de moto. Christoph Kunz a-t-il pour autant mérité plus d’admiration que Didier Cuche? En aucun cas. Mais il aurait mérité bien plus de commentaires admiratifs pour ses performances exceptionnelles, tout comme tous les autres athlètes. Hélas, les Jeux paralympiques restent peu visibles, à l’ombre des «vrais» Jeux olympiques. Des sportifs comme le skieur Christoph Kunz ou la nageuse Chantal Cavin n’arrivent toujours pas à vivre grâce au sport. Nous les avons rencontrés, tous les deux, pour vous raconter leur histoire, en page 6.

Au fait, si vous avez envie de les applaudir, sachez que les 11es Jeux paralympiques d’hiver se tiendront du 7 au 16 mars 2014, à Sotchi, en Russie.

Sommaire

6 Le skieur Christoph Kunz Prêt à défendre son titre à Sotchi.

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Des rondeurs malsaines

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L’hiver agresse les mains

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Des massages reptiliens

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Les cystites empoisonnent la vie des femmes

Aucun enfant n’est obèse de naissance.

Des conseils pour éviter gerçures et sécheresse cutanée.

Dix méthodes de wellness totalement loufoques glanées dans le monde entier.

On peut les prévenir – avec des préparations naturelles.

26 Google nous rend-il fou?

Le spécialiste du cerveau Manfred Sputzer a une thèse provocante.

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La plante médicinale du mois

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Fièvre élevée, toux et maux de gorge

34

Boutons de fièvre

Les multiples vertus du pélargonium du Cap.

Comment retrouver la forme au plus vite.

Comment éviter de ramener ce cadeau empoisonné des vacances de ski.

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Les brèves santé La rédaction recommande Sur leur lit de mort, de nombreuses personnes sont frappées par ce qu’elles auraient dû faire autrement dans leur vie. Elles remarquent combien de rêves elles n’ont pas pu réaliser et quittent ce monde avec la certitude qu’elles en sont responsables. L’Australienne Bronnie Ware, qui s’est occupée pendant des années de personnes en fin de vie, a écrit un livre dans lequel des gens reviennent sur leur vie et leurs regrets. La lecture de cet ouvrage nous montre ce qui compte vraiment à la fin.

L’état de santé de Grace se dégrade de jour en jour et il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Les parents, qui s’asseyent à côté de son lit, s’efforcent de retenir leurs larmes. Ce sont les dernières minutes de Grace – Bronnie Ware le sent aussi, elle qui s’occupe avec amour de cette retraitée. Sur son lit de mort, l’Australienne doit lui promettre de continuer à suivre son cœur. Ensuite, celui de Grace s’arrête, pour toujours.

De tout ce que Bronnie Ware a entendu sur les lits de morts, de tout ce que les mourants regrettaient le plus, voilà ce qui revenait le plus souvent: ils regrettaient de ne pas s’être montrés fidèles à eux-mêmes dans la manière dont ils ont géré leur vie mais d’avoir plutôt vécu comme les autres l’attendaient d’eux. Mais ce regret n’en est qu’un parmi beaucoup d’autres.

Bronnie Ware: les 5 regrets des personnes en fin de vie, Guy Trédaniel, 2013, ISBN 978-2813206053 Vanessa Naef / trad: mh

Petits testicules – pères attentifs

Les guitaristes ont plus de chance avec les femmes

Curieux mais vrai: les hommes ayant de petits testicules et un taux de testostérone bas s’impliquent davantage dans les soins de leur enfant. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs américains.

Leur explication: plus les testicules sont petits, plus l’aire tegmentale ventrale, une région du cerveau impliquée dans le circuit de récompense et le comportement parental, réagit à des photos du petit.

En plus de l’activité cérébrale, les chercheurs ont également mesuré les taux de testostérone et la taille des testicules et ils ont interrogé pères et mères (séparément) sur la manière dont l’homme s’impliquait dans l’éducation. Alors que le macho s’appuie dans son concept de reproduction sur la quantité, à savoir engendrer le plus de bébés possible, le père attentif accorde davantage d’importance à la qualité: les descendants dont on prend bien soin ont davantage de chances de survie car ils ont plus de succès psychiquement, socialement et en matière de formation.

Les jeunes hommes se demandent souvent quoi dire ou faire pour avoir davantage de succès auprès des femmes. Le psychologue français Nicolas Guéguen lui aussi a voulu le savoir. Voici la réponse: jouer de la guitare. Ou du moins aborder une femme avec une guitare sous le bras.

Cela paraît bizarre mais c’est ce qu’a montré son étude. Nicolas Guéguen a envoyé un beau jeune homme de 20 ans dans la rue équipé une fois d’un sac de sport, une fois d’une guitare et une fois sans rien pour aborder des femmes.

Conculsion: c’est avec la guitare que ce charmant cobaye a connu le plus de succès.

www.wissenschaft.de

www.pom.sagepub.com

La caféine freine le développement du cerveau

Reto Huber de l’hôpital pédiatrique de Zurich et son équipe ont de mauvaises nouvelles: selon leur étude, un excès de caféine peut ralentir les processus de maturation du cerveau chez les enfants et les adolescents. Cette étude est particulièrement préoccupante quand on sait que la consommation moyenne de caféine chez les enfants et les adolescents a augmenté de plus de 70 % ces 30 dernières années. Pour l’étude, l’équipe de chercheurs a administré une certaine quantité de caféine pendant plusieurs jours à de jeunes rats, une quantité qui correspondait à trois à quatre tasses de café par jour chez les humains. Même si le cerveau des rats est différent de celui des humains, les nombreux parallèles dans le développement du cerveau posent la question de savoir si la consommation de caféine chez les enfants et les adolescents est vraiment sans risque ou s’ils devraient faire preuve de retenue avec ce stimulant. www.fns.ch

33 000 accidents se produisent chaque année lors de travaux d’entretien dans la maison et au jardin. Ils sont dus par exemple au manque de routine et de temps et à un équipement inadéquat, explique le Bureau de prévention des accidents. Pour limiter les sources de danger, le bpa recommande entre autres de porter des chaussures pour tondre le gazon ou des gants, des lunettes de protection ou un masque pour manipuler des produits chimiques corrosifs. www.bpa.ch

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Vraiment génial!

Dévaler la piste de ski à plus de 100 kilomètres/heure alors qu’on est paraplégique.

Ou crawler à toute allure vers le bord du bassin alors qu’on est une nageuse aveugle.

Difficile d’imaginer les prouesses réalisées par Christoph Kunz et Chantal Cavin.

Comment font-ils?

Les Jeux paralympiques de mars 2014 sont son prochain grand défi. Les chances que le skieur paraplégique Christoph Kunz puisse y participer sont bonnes. Agé de 21 ans, le skieur de Reichenbach (BE) doit encore confirmer ses résultats de 2013 lors des premières courses de la saison. «Il faudrait que ça aille plutôt mal pour que je ne me qualifie pas», explique, confiant, le sportif handicapé de l’année 2010.

Aux Jeux paralympiques, les compétitions handisport se composent des cinq disciplines connues en ski alpin: slalom, slalom géant, super-G, descente et super combiné. En 2006, à Turin, Christoph Kunz a obtenu la 8e place en slalom géant. Un succès d’estime. Son but était ensuite de décrocher une médaille quatre ans plus tard à Vancouver. Mais ce talent ne s’attendait pas à en obtenir deux, une

en or en descente et une en argent en slalom géant.

Maintenant qu’il est leader mondial, il veut défendre son titre à Sotchi. «Je serai déjà content si je gagne une médaille», estime ce paraplégique qui poursuit, pragmatique: «Je suis là depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’on ne peut pas prévoir le succès. Il faut que tout joue le jour J.»

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Le Bernois de 31 ans, Christoph Kunz, fait partie des athlètes de niveau mondial sur un monoski.

La perfection plus importante qu’une médaille

s’est demandé s’il allait encore pouvoir plaire à une femme avec son fauteuil roulant. «Quel effet je fais? Suis-je complètement hors du coup?» Plus tard, il a constaté qu’il devait se montrer le plus simple et le plus relax possible face à sa situation afin que son entourage puisse aussi être détendu. «J’ai remarqué cela aussi dans mes relations avec les femmes», dit-il.

Père pour la première fois Quatre ans après l’accident, Christoph Kunz a rencontré celle qui est aujourd’hui sa femme. Stephanie est droguiste. «Certaines personnes ne pouvaient pas envisager qu’elle puisse m’épouser par amour» se souvient-il.

D’autres croyaient qu’elle devait le soigner. Mais Christoph Kunz gère son quotidien sans l’aide de personne. Et la V V

Le jour de la compétition, de nombreux facteurs sur lesquels Christoph Kunz n’a aucune influence jouent un rôle. Par exemple ses concurrents. Et ils sont de taille: le paraplégique japonais Taiki Morii, qui concourt dans la même catégorie que le Bernois, pourrait être dangereux. En outre, Christoph Kunz cite quelques Autrichiens, Canadiens, Américains, Allemands et Français qui «marchent très fort.» Davantage que le succès et une place sur le podium, c’est la perfection qui est primordiale pour ce skieur de compétition. Perfection dont il aimerait s’approcher le plus possible.

«Tant que j’ai tout donné, je ne peux rien me reprocher si le résultat n’est pas là», dit-il.

Les concurrents en ski alpin sont répartis en fonction de leur handicap et s’affrontent dans les catégories «debout»,

«assis» et «malvoyant». Les temps de course sont calculés selon différents facteurs. Les disciplines préférées de Christoph Kunz sont le super G et le slalom géant. «La descente est trop exigeante mentalement», dit le skieur. Elle est exagérée en particulier en raison des vitesses élevées que l’athlète atteint sur la piste avec son monoski. Elles peuvent aller jusqu’à 120 km/h. Une chute peut avoir des conséquences graves – et le sportif sait de quoi il parle: car c’est une chute à moto qui a rendu paraplégique, à 18 ans, le jeune homme qui était alors gymnasien. Depuis, il est immobilisé vers le bas depuis la 5e vertèbre thoracique et ne peut plus utiliser aucun muscle.

Christoph Kunz a appris à accepter son sort et à regarder vers l’avant pendant la période de rééducation déjà. Il ne s’est pas demandé: «Qu’est-ce que je ne pourrai plus faire?» mais plutôt: «Qu’est-ce que je peux encore faire?» En outre, il

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sexualité fait autant partie de leur vie conjugale que le monoski de son équipement de ski. Beaucoup de gens ne peuvent pas s’imaginer qu’il puisse avoir des relations sexuelles comme n’importe qui. Lui aussi n’en était pas certain quand il est devenu handicapé. Pourtant, le couple est devenu parent pour la première fois en octobre dernier. «Elio enrichit notre vie», dit le sportif ému.

Le chemin vers le monoski Avant son accident de moto, Christoph Kunz pratiquait l’athlétisme et s’entraînait tous les jours intensivement, sur des moyennes et des longues distances.

Après, il a dû se réorienter au niveau sportif. Il est arrivé au monoski par des voies détournées. «Je cherchais une pos-

sibilité d’aller sur les pistes de ski avec des amis», se souvient-il. Le jeune homme a suivi un cours spécial, s’est acheté un engin et est arrivé au sport de compétition.

La somme de ses entraînements est aujourd’hui considérable. Du printemps à l’automne, il parcourt 3000 à 4000 kilomètres avec son handbike, un vélo couché. Il a déjà participé plusieurs fois au Swiss Olympic Gigathlon dans une équipe à cinq. Il a à chaque fois parcouru le tronçon inline avec son vélo couché. En outre, il a déjà pris part quatre fois en équipe au «Tortour», la course cycliste de plusieurs jours sans arrêt de Suisse. «Au début, je ne savais pas du tout si le tracé pouvait être effectué avec mon handbike, en raison de son important dénivelé», explique le skieur.

Pourtant, il a atteint son but et impressionné avec sa performance. «Il est important pour moi d’être considéré pour ma performance sportive et non à cause de mon handicap», explique-t-il. Et estce le cas? Christoph Kunz hésite un instant et répond ensuite avec assurance: «Depuis le temps, oui.» Aucun doute: le haut du corps de l’athlète doit être en pleine forme. En salle, il travaille ses épaules, ses biceps, ses triceps, son tronc et son équilibre. Chaque année, l’entraînement de ski commence en septembre sur les glaciers de Saas Fee et Zermatt.

Toutes les deux semaines, il passe environ quatre jours sur les pistes.

Le dimanche est réservé à la famille Quand on est sportif d’élite en Suisse, que ce soit avec ou sans handicap, il est difficile de gagner sa vie avec un sport marginal. C’est pour cela que Christoph Kunz doit aussi travailler à côté. Il est employé à 60 % environ comme Key Account Manager à l’Association suisse des paraplégiques. Il peut répartir son temps de travail de manière très flexible et a congé pour les entraînements et les compétitions. Il reçoit un soutien financier de la Fondation suisse pour les paraplégiques et de quelques sponsors et donateurs.

Mais sport d’élite, travail et maintenant aussi famille – comment réussit-il ce grand écart? «Je ne peux pas encore dire comment ça ira maintenant, avec une famille en plus», explique ce tout jeune père. Mais une chose est sûre: «Le dimanche est désormais réservé à la famille!»

Des pistes de ski à la piscine: découvrez, page suivante, comment la nageuse aveugle Chantal Cavin est devenue championne du monde du 100 mètres libre.

«Sotchi 2014»: les Jeux paralympiques en bref

Une famille comblée depuis octobre dernier: Christoph Kunz, sa femme Stephanie et leur fils Elio, qui sommeille dans la poussette.

Les 11e Jeux paralympiques ont lieu du 7 au 16 mars 2014 à Sotchi en Russie. Cinq sports sont au programme: le ski alpin, le curling en fauteuil roulant, le biathlon, le ski de fond et le hockey sur luge. Quelque 700 athlètes de 45 pays sont attendus.

Photo: Rose Marie Vocat

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Nageuse d’élite et battante de nature: Chantal Cavin aux Championnats internationaux d’Allemagne de Berlin en 2012, catégorie natation handisport.

«En fait, je ne suis pas portée sur la compétition» pour motiver sa décision. «C’est difficile de sentir ça.»

Nage aveugle On trouve, sur le site de Swissparalympic, une vidéo des championnats d’Europe 2011 à Berlin. Chantal Cavin est au départ du 100 mètres libre sur la voie trois. Signal de départ, plongeon dans l’eau. Elle crawle en avant. A droite et à gauche, ses concurrentes nagent elles aussi. Chantal Cavin voit arriver le bord opposé du bassin avec son œil interne.

Elle doit se retourner et la manœuvre doit être la plus propre possible pour ne pas perdre de temps. Les personnes voyantes qui se mettent dans sa peau se demandent inévitablement: comment peut-on maîtriser cette opération en étant aveugle? Chantal Cavin ne sait pas exactement quand elle doit tourner. C’est pourquoi il y a sur le bord du bassin une personne qui tape légèrement sur le dos

de l’athlète avec une perche pour lui donner un signal. Il est possible que le moment du changement ne corresponde pas à son rythme respiratoire. «On ne peut pas planifier si précisément», explique-telle laconiquement.

Devenue aveugle à l’adolescence A 14 ans, Chantal Cavin s’entraînait régulièrement au judo. Mais une fois, elle V V

Rendez-vous: gare de Berne. Elle est là en jeans et fourrure polaire, avec une canne blanche dans une main, les yeux protégés par une paire Ray Ban foncées.

Elle, c’est Chantal Cavin (35 ans), nageuse qui a participé aux Jeux paralympiques d’Athènes, de Pékin et de Londres.

Championne du monde 2006 à Durban sur le 100 mètres libre, la discipline reine, championne du monde 2009 à Rio sur 50 mètres et 400 mètres libre, ainsi que sur le 100 mètres dauphin. Ce sont ses plus grands succès sportifs et les principaux titres dans sa carrière de nageuse aveugle.

Mais Chantal Cavin a mis un terme à sa carrière couronnée de succès après les Jeux paralympiques 2012 à Londres, où elle a réalisé un 7e rang sur 400 mètres libre. Résultat qui l’a déçue. «Malgré un temps énorme consacré à l’entraînement et des conditions cadre favorables, je ne peux simplement plus m’approcher de mes meilleurs temps», explique-t-elle

Nage libre Lors de la nage libre, le nageur peut choisir son style de nage préféré. En outre, il peut aussi changer de style pendant la course.

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est tombée sur l’arrière de la tête. Les conséquences ont été fatales: le centre de la vue a été lésé et la jeune femme est devenue aveugle. Après sa scolarité obligatoire, elle a appris au centre pour aveugles de Bâle toutes les choses dont elle aurait besoin à l’avenir dans sa vie: comme la lecture braille ou la manipulation de la canne d’aveugle. Ensuite, elle a suivi l’école commerciale de sport de Berne. Aujourd’hui, Chantal Cavin travaille à 50 % pour une grande banque, où elle s’occupe des clients PME et vit à Berne en colocation. «Je ne touche pas de rente», dit-elle fièrement.

La sportive est venue tout à fait par hasard à la natation. Son enseignante en braille à Bâle a pris l’adolescente d’alors dans le groupe de natation pour les malvoyants. De retour à Berne, la jeune femme s’est inscrite dans un club de natation. C’était la première fois que l’entraîneur devait coacher une athlète aveugle.

«Ce n’était pas seulement un grand défi

pour moi mais aussi pour lui», poursuit Chantal Cavin. Mais le sport d’élite n’a jamais été son but affiché: «En fait, je ne suis pas portée sur la compétition. Mais je voulais toujours m’améliorer et cela a fait que je devienne sportive d’élite.» Malgré son succès, la championne du monde ne se considère pas comme une héroïne.

«Mais je n’aime pas perdre.»

De la natation à l’Ironman Quelqu’un qui dispose d’un tel besoin de bouger, de volonté, d’énergie et de discipline ne peut pas simplement mettre un terme à sa carrière et s’asseoir sur sa chaise de bureau. Ainsi, dès la fin de sa carrière, Chantal Cavin s’est attelée à son nouveau défi: l’Ironman de Zurich, auquel elle a participé l’été dernier pour la première fois. Elle devait nager 3,8 kilomètres, parcourir 180 kilomètres à vélo et courir 42,2 kilomètres. «Le départ en ligne dans le Lac de Zurich a été un enfer. 2500 personnes se sont jetées à l’eau

en même temps. Tout le monde voulait nager à la même place et tourner autour de la même bouée», raconte la nageuse.

C’était comme dans un chaudron de sorcières bouillonnant. Malheureusement, elle et ses deux accompagnatrices ont perdu beaucoup de temps au départ et elle a dû faire attention à ne pas céder à la panique. Cinq guides ont soutenu et accompagné l’athlète pendant toute la compétition. Aussi bien lors de la course à vélo en tandem que dans les zones de changement où les sportifs se rechangeaient ou encore lors de la course à pied.

Comme tous les participants à l’Ironman, Chantal Cavin a dû faire preuve d’une grande persévérance. Elle a été obligée d’aller à ses limites – et parfois même de les dépasser. «Je voulais réussir à terminer mon premier Ironman». Pour y parvenir, elle s’est entraînée jusqu’à 30 heures par semaine. La sportive a aussi participé à des courses populaires pour se préparer. A l’instar de ses nombreux en-

Quand elle ne s’entraîne pas en piscine, la nageuse aveugle Chantal Cavin aime passer du temps dans la nature.

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traînements, son organisation est aussi une performance: car Chantal Cavin ne peut ni courir ni faire du vélo à l’extérieur sans guide.

Belle performance Chantal Cavin fait partie de l’«Association de promotion du sport intégratif de compétition» dans laquelle des athlètes handicapés et non handicapés s’entraînent ensemble. La volonté d’intégration est ici vécue concrètement. L’athlète aveugle était la bienvenue pour les organisateurs de l’Ironman de Zurich et les spectateurs lui ont aussi réservé un chaleureux acceuil. «C’était vraiment super», dit Chantal Cavin.

Elle a atteint l’arrivée après 12 heures, 6 minutes et 58 secondes, avec des muscles brûlants. Avec ce temps, elle a obtenu la 7e place dans sa catégorie «femmes 35» et s’est ainsi placée parmi le top 10 de la catégorie «groupe d’âge suisse». Un résultat qui n’a pas grande importance pour la sportive. Il est bien plus significatif pour elle de savoir comment elle s’est comportée dans le classement général fé-

minin: elle est 58e. Le nirvana des triathlètes de ce monde est de participer aux Championnats du monde d’Hawaï. Aussi un objectif pour Chantal Cavin? «J’en suis encore très loin pour le moment», affirme-t-elle. «Je préfère m’améliorer à l’Ironman de Zurich.» Mais à plus long

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terme, Hawaï pourrait être une option, même si, pour le moment, le travail à Berne l’appelle.

Texte: Claudia Merki / trad: mh Photos: Corinne Futterlieb, Flavia Trachsel, Rose Marie Vocat

Chantal Cavin et Christoph Kunz côté nutrition Chantal Cavin: «Je ne suis pas de programme nutritionnel précis. On trouve des centaines de milliers de philosophies sur le sujet. J’ai une vie saine, je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas, je ne vais pas au fastfood et je ne mange pas de viande.

Je ne sais pas si ce dernier point est favorable au sport. Mais en tout cas, je mange en faisant attention et de manière équilibrée. En outre, avant les compétitions, je consomme suffisamment d’hydrates de carbone.»

Christoph Kunz: «En fauteuil roulant, la consommation d’énergie est bien moindre. Mais comme je pratique beaucoup de sport, je compense. J’essaie de me nourrir de manière équilibrée, je mange beaucoup de fruits et de légumes.

Pour moi, la pyramide alimentaire est la base. Je fais par exemple attention à consommer le moins de sucre possible. Mais je ne peux pas complètement renoncer aux douceurs. Après un entraînement de force, je prends parfois une boisson ou une barre protéinée. Le petit-déjeuner est copieux, particulièrement les jours de compétition. A midi, je me contente généralement d’une petite collation et le soir, nous préparons, ma femme et moi, un bon repas. Les préparations multivitaminées complètent mon alimentation.»

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Qu’on soit valide ou handicapé, l’essentiel, en sport, c’est de s’amuser.

Le sport crée des liens Handicap et sport ne font pas bon ménage? Oh que si! L’égalité n’est cependant pas encore réalité entre sportifs handicapés et non-handicapés. René Will, directeur de PluSport, la Fédération du sport handicap suisse, nous explique pourquoi.

Qu’entend-on par égalité des handicapés dans le sport?

René Willi: Le sport est une occasion idéale de mieux intégrer les personnes avec un handicap dans la société. Cela peut se faire de différentes manières, par exemple par l’utilisation commune d’installations sportives ou grâce à des équipes ou des camps d’entraînement mixtes.

On trouve une abondante offre de sociétés et d’organisations pour les spor-

tifs handicapés, qu’ils soient amateurs ou d’élite. Pourtant, les équipes mélangeant handicapés et non restent rares.

Pourquoi?

D’une part, de nombreux sportifs non handicapés veulent obtenir des résultats sportifs, soit atteindre un certain rang, soit se maintenir dans une ligue avec leur équipe, et cela même s’ils sont amateurs.

L’intégration sociale des handicapés est alors plutôt secondaire. D’autre part, le financement peut aussi être un problème.

Nos camps sportifs, par exemple, sont soutenus financièrement par l’AI, mais seulement pour les personnes qui ont un handicap. Cela conduit automatiquement à un «système à deux classes». Là, la société doit encore trouver des réponses.

La Confédération soutient quelques projets d’intégration. Lesquels?

En plus de l’AI qui soutient financièrement l’offre de base du sport handicap,

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la Confédération aide certains projets d’intégration par l’intermédiaire de son bureau de l’égalité en donnant des coups de pouce financiers. Cela peut être par exemple le lancement d’une nouvelle offre de sport ou le soutien d’études de faisabilité. La nouvelle Loi fédérale sur l’encouragement du sport, entrée en vigueur en 2012, consacre l’ouverture des offres pour handicapés par des contributions supplémentaires.

On le voit par exemple chez Jeunesse et Sport où l’Office fédéral du sport veut créer une nouvelle offre de formation pour les moniteurs J+S en collaboration avec les associations de sport handicap.

Qu’y a-t-il encore à faire de votre point de vue?

Nous sommes obligés de continuer à offrir une bonne offre de base d’activité physique et de sport dans un environnement politique exigeant avec de permanentes révisions de l’AI. Mais nous devons également encourager les tendances et les évolutions. Comme l’intégration, déjà mentionnée. Car le sport et l’activité physique ne sont pas des luxes pour les personnes avec un handicap mais plutôt un besoin de base profondément humain.

Y a-t-il vraiment des associations sportives dans lesquelles handicapés et non handicapés pratiquent du sport ensemble?

Dans le club nautique de Sempach, par exemple, ils font de l’aviron ensemble.

Les sports d’eau sont d’excellentes opportunités de surmonter le handicap par le sport. La voile en fait également partie.

Des bateaux spécialement adaptés aux personnes ayant pratiquement tous les types de handicaps le permettent. Quand on voit le sentiment de bonheur d’une personne avec un handicap mental qui peut diriger seule le gouvernail de sa «coquille de noix», on comprend ce que cela lui amène en qualité de vie. On peut dire aussi que nombre de nos sportifs d’élite font aujourd’hui leur entraînement de base dans des structures sportives pour non-handicapés.

Les plus grands manques du point de vue de l’égalité des personnes avec un handicap dans le sport concernent l’accès aux infrastructures sportives. Où en est-on aujourd’hui en Suisse?

Lors de nouvelles constructions ou d’im-

portantes transformations, les maîtres d’ouvrage d’installations sportives doivent impérativement respecter les prescriptions sur l’absence d’obstacles.

Mais le chemin pour y parvenir (tram, bus, train, trottoirs ou encore escaliers) doit aussi être adapté aux personnes handicapées. Pour les nouvelles constructions et les nouvelles acquisitions, la Suisse est sur la bonne voie, mais pour les constructions existantes et le matériel roulant déjà en activité, les adaptations se font attendre.

Quels sont les plus grands obstacles et barrières?

Escaliers et seuils infranchissables, ascenseurs trop étroits, ou manque de rampe d’accès à l’eau en piscine. Et il y aussi souvent une nécessité d’agir dans les installations sanitaires. On peut évoquer notamment le manque de toilettes pour handicapés. Dans de nombreuses anciennes constructions, pallier ce manque est un défi tant du point de vue de la construction que financièrement.

C’est pourquoi les assainissements nécessaires sont souvent remis aux calendes grecques. En plus des difficultés avec les infrastructures, nos clubs luttent souvent, comme toutes les sociétés, contre une suroccupation chronique des installations sportives et des piscines. Et les personnes handicapées peuvent bien sûr moins bien compenser avec des offres de sport alternatives que les personnes valides.

Des athlètes d’élite avec un handicap participent aux Jeux paralympiques.

Sont-ils ainsi à égalité avec les participants aux Jeux olympiques?

Les Jeux paralympiques se déroulent environ trois semaines après les Jeux olympiques et cela a aussi bien des avantages que des inconvénients. D’une part, il est plutôt irréaliste, d’un point de vie logistique, d’intégrer aux Jeux olympiques des disciplines paralympiques, ainsi que des athlètes handicapés avec leurs besoins spécifiques. D’autre part, la séparation des manifestations entraîne une perte de l’esprit d’intégration. Et, à notre grand regret, seule une petite partie des représentants des médias est encore présente pour les Paralympiques. Les formidables performances de nos délégations ne bénéficient donc pas de la reconnaissance médiatique qu’elles mériteraient.

Retour au sport de masse pour les handicapés. Y a-t-il également des ligues?

Etablir des ligues dans le sport amateur par équipe est un but affiché. Mais il faut une masse critique, avec des équipes de sportifs qui possèdent une certaine mobilité pour les entraînements et les compétitions. Actuellement, PluSport s’attaque à un projet de ce type dans le football.

Selon la convention de l’ONU, les enfants avec un handicap devraient aussi pouvoir participer aux activités sportives à l’école. Cette égalité dans le sport scolaire est-elle une réalité?

Au moins dans certains cantons. Nous avons créé un matériel scolaire spécialement pour les écoles que les enseignants sont nombreux à utiliser. Mais nous souhaitons que cette thématique soit déjà davantage intégrée dans la formation des enseignants. Car un enseignement du sport vraiment intégratif est aussi un grand défi pour les enseignants.

Texte: Claudia Merki / trad: mh Photo: Flavia Trachsel

Types de sport handicap: les favoris Selon l’estimation de René Will, directeur de PluSport Sport Handicap Suisse, environ 18 000 personnes avec les handicaps les plus divers font du sport activement dans une société. «Il y a une offre variée de sports pour eux», se réjouit-il. Dans les quelque 100 camps sportifs que PluSport organise chaque année, l’organisation faîtière offre actuellement 27 types de sport d’été et d’hiver pour les membres et non membres de tout âge. Dans les 90 clubs sportifs régionaux, les activités polysportives (gymnastique, fitness, athlétisme, jeux en équipes) et les sports d’eau (Aquafit, Aquajogging, natation et jeux d’eau) sont les favoris. www.plusport.ch

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14 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14 Manger, c’est un régal – surtout quand le repas est partagé à la table familiale.

Salade à l’honneur au quotidien Les repas quotidiens peuvent être un véritable casse-tête pour les enfants en surpoids. Pourtant, si les parents donnent le bon exemple, bien manger devient un jeu d’enfant.

Il ne faut pas se voiler la face: un écolier suisse sur cinq est trop gros. Tel est le résultat d’une étude réalisée par Promotion Santé Suisse en automne 2013. Un phénomène que l’on observe aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Même si, selon une étude de l’EPFZ, la proportion d’enfants en surpoids aurait baissé de 23 à 16 % au cours des cinq dernières années, tout en passant de 14 à 18 % dans les communes de moins de 10 000 habitants.

Les causes du surpoids sont multiples. En premier lieu, l’obésité est devenue un problème dit de société. «Au lieu de faire des galipettes dehors, de jouer à cache-cache ou au foot, les enfants passent leur temps libre à la maison, devant l’ordinateur ou la télé, à manger et à boire des produits trop sucrés», résume Karin Sollberger, coach nutritionniste et membre de la Société suisse de nutrition. Sans compter que de nos jours, la nourriture est à disposition partout, à toute heure. Or, génétiquement parlant, nous sommes toujours

programmés comme au temps où la nourriture venait parfois à manquer. Autrement dit, le corps exige le plus de calories possible afin d’avoir suffisamment de réserves en cas de famine. Et ces calories se pressent au portillon. «De nombreux aliments sont préparés de manière industrielle et contiennent souvent d’autant plus de graisses et de sucre», observe Karin Sollberger. Par ailleurs, les fondements du comportement alimentaire sont établis dès le plus jeune âge. «Les parents influencent le comportement alimentaire de leur enfant dès qu’il naît», explique Steffi Gloor, droguiste ES à la tête de la droguerie Haas de Frauenfeld. «Le lait maternel fournit au nourrisson une palette de goûts qui s’avèrent déterminants pour les préférences alimentaires futures de l’enfant. La manière dont les parents abordent la nourriture joue donc un rôle essentiel.» Mais comment garantir une alimentation saine et équilibrée à son enfant sans lui gâcher le plaisir de manger?

«A l’aide, mon enfant ne mange que des chips!»

Karin Sollberger conseille aux parents d’éviter de vouloir transmettre les grands principes d’une alimentation saine à leurs enfants et de tout miser sur le bon exemple. «Un enfant sera moins influencé par des instructions et des interdictions que par le mode de vie de ses parents.» Si les parents font toute une histoire dès qu’il s’agit de s’alimenter et qu’ils dénigrent ou encensent tel ou tel aliment selon son taux de calories, l’enfant risque de se rebeller, par esprit d’opposition. Les termes «aliment» et «sain» suffisent pour qu’un enfant les associe à «j’aime pas ça», ce qui le conduira à ne plus manger de fruits et légumes. «Je conseille donc de bannir le mot ‹sain› du vocabulaire, de prendre en considération les souhaits des enfants et des ados, tout en les faisant participer au choix du menu et à la préparation des repas», déclare Karin Sollberger.

TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

Conseils pratiques pour les parents

_ Si votre enfant refuse les légumes, au lieu d’associer les légumes à la santé, essayez plutôt de composer de belles assiettes colorées susceptibles de déclencher son enthousiasme.

Au lieu de vanter les mérites des fruits et légumes, placez-les en évidence et mangez-en, vous aussi.

Si votre enfant refuse un beau jour de manger son brocoli, prenez-le dans votre assiette et dites «merci»! Evitez les jérémiades et les remontrances. Une fois que le brocoli n’est plus dans l’assiette, il redevient intéressant.

Pensez à créer un jus de fruits frais avec votre enfant ou encore à sculpter des visages rigolos sur les légumes! L’imagination ne connaît pas de limites.

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Faciliter la vie de famille

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Conséquences du surpoids Les enfants en surpoids souffrent à double titre: ils sont parfois la risée de leurs camarades et mettent leur santé à rude épreuve. «Les enfants obèses souffrent de maladies qui ne touchent d’ordinaire que les adultes», explique la nutritionniste Karin Sollberger. Par exemple, diabète de type 2, hypertension, troubles du métabolisme et problèmes articulaires.

En outre, ils n’aiment pas leur corps, se sentent dévalorisés, ce qui peut provoquer des dépressions et des troubles psychosomatiques (symptômes physiques dépourvus de causes physiques).

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V V

Voici quelques conseils fournis par la droguiste Steffi Gloor et la nutritionniste

Karin Sollberger, à mettre en pratique au quotidien pour rendre l’alimentation plus saine.

Programme des menus: cuisinez en variant les plaisirs et en privilégiant les produits locaux, sans additifs.

Préférences: si votre enfant n’aime pas tel ou tel aliment, n’abandonnez pas tout de suite la partie. Les préférences alimentaires ne cessent d’évoluer.

Quantité: un enfant ne doit manger que tant qu’il a faim; il dispose d’une sensation de satiété naturelle, qu’il faut savoir prendre en compte.

Table familiale: mangez tous ensemble et éteignez tous les appareils électroniques (télé, Smartphone) pendant le repas.

Régularité: les enfants dépendent de leurs parents. Ils ont besoin de repas réguliers et variés.

Boisson: proposez de l’eau et des tisanes sans sucre à table. Les boissons sucrées doivent rester exceptionnelles.

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16 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

Qu’est-ce qu’un aliment sain?

Karin Sollberger en est convaincue: «La nature de l’aliment importe peu, ce qui compte, c’est la quantité.» Dès la première année de vie jusqu’à la puberté, il faut privilégier une alimentation variée, tout comme pour les adultes. C’est seulement ainsi que les nutriments indispensables à une bonne santé et à de bonnes performances seront fournis à l’organisme: protéines, glucides, lipides, vitamines, sels minéraux, fibres alimentaires et eau. Les parents peuvent pour ce faire avoir recours à la pyramide alimentaire de la Société suisse de nutrition.

Dans des cas particuliers, la droguiste Steffi Gloor recommande de donner à l’enfant des compléments alimentaires: «Par exemple, de la vitamine C en automne, afin de renforcer le système immunitaire. Une préparation multivitaminée après une maladie, ou encore un complexe de vitamines B pendant des phases de stress aigu, afin de renforcer les nerfs.» Les nourrissons ont souvent besoin d’un supplément de vitamine D, qui

ne peut être assimilée via la nourriture.

«En outre, le calcium et le magnésium sont importants pendant la phase de croissance pour les os et les muscles; et un enfant en âge scolaire aura parfois besoin d’acides gras oméga 3 pour favoriser sa concentration et le développement de son cerveau.»

Le plaisir avant tout Manger, ce n’est ni un péché, ni une occupation accessoire. C’est un acte avant tout lié au plaisir. «Il ne faut pas renoncer aux aliments qui ont mauvaise presse. Si la quantité reste raisonnable, tout est permis», souligne Karin Sollberger. «Si les parents s’alimentent de manière équilibrée, tout en s’accordant de temps à autre un morceau de gâteau ou une limonade, ce mode de vie ira de soi pour l’enfant également.» L’important, c’est de ne jamais utiliser la nourriture comme une récompense ou une punition. Sinon, cela risque d’empoisonner la vie de l’enfant, qui, une fois adulte, ne mangera plus parce qu’il a faim, mais pour contrer un sentiment

de frustration, d’ennui, de colère ou de tristesse. «Au pire, il en ressortira un trouble alimentaire», prévient Karin Sollberger.

Aliments pour enfants L’industrie propose une gamme de plus en plus vaste d’aliments étiquetés «pour enfants». Les slogans publicitaires foisonnent: «1 portion de lait en plus», «vitamines précieuses» ou «sans sucre cristallisé»… Ce qui donne à penser que ces produits sont plus sains que les autres. Or, c’est loin d’être le cas. «Les aliments spécialement conçus pour les enfants sont souvent trop sucrés et trop gras», rappelle Karin Sollberger. Mieux vaut donc prendre la peine d’examiner la liste des ingrédients. Si le produit en question s’avère être une bombe calorique, il faudra le considérer comme tel et ne pas l’introduire dans l’alimentation de base de votre enfant.

Texte: Anania Hostettler / trad: dg Photo: Corinne Futterlieb

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TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

Linola : 75 ans de succès contre la peau sèche

Peau sèche douloureuse ?

Manque d’acide linoléique !

Lorsque la peau sèche devient un supplice, la crème hydratante ne soulage souvent qu’à court terme. La cause réelle de la déshydratation doit être éliminée : perturbation de la barrière cutanée (couche cornée).

Déshydratation importante

La couche cutanée supérieure – la barrière cutanée – est composée de « briques » et de « mortier » intercalé. Le manque d’acide

linoléique

provoque la dissolution du mortier ; la barrière devient poreuse et une trop grande quantité d’eau

Barrière cutanée perturbée : manque d’acides linoléiques. La peau perd de l’eau et se dessèche.

s’échappe vers l’extérieur. Parce que le corps ne peut pas produire lui-même de l’acide linoléique, il a besoin d’un apport extérieur. Et c’est précisément ce que fait Linola.

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18 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

Prenez vos Le froid et l’air sec agressent la peau des mains. Quelques soins supplémentaires permettent cependant de prévenir gerçures et crevasses.

L’air sec du chauffage à l’intérieur, le froid mordant à l’extérieur et de fréquents lavages des mains: l’hiver n’épargne nos mains! En effet, l’air sec du chauffage dessèche la peau. Le froid, quant à lui, freine la production de sébum des glandes sébacées. Et comme si cela ne suffisait pas, les fréquents lavages des mains, avec de l’eau et du savon, entament l’enveloppe extérieure de la peau et détruisent le manteau acide protecteur. Conséquence: la peau des mains devient rêche, elle se crevasse, paraît plus ridée et devient plus sensible aux eczémas car elle est trop sèche. «Comme la peau du dos des mains est plus fine et qu’elle contient aussi moins de glandes sébacées, cette zone est particulièrement délicate», explique Simone Schneebeli, de la droguerie Dropa de Cham (ZG).

Des soins qui paient Pour prévenir ces problèmes liés au froid, il faut prêter une attention particulière aux mains. Les refroidissements sont un problème typique de l’hiver. Se laver régulièrement les mains est certes une mesure qui permet de prévenir le rhume, la toux et autres infections saisonnières mais cela agresse aussi la peau. Et les mains fraîchement lavées sont particulièrement sensibles à l’air sec des locaux climatisés. Simone Schneebeli conseille donc: «Utilisez de l’eau tiède et un savon liquide de pH neutre.» Appliquer régulièrement de la crème permet aussi de fournir aux mains toute l’hydratation dont elles ont besoin. «Une peau bien soignée et nourrie perd moins d’eau qu’un

Un bon conseil pour les mains malmenées par le froid: nourrir et hydrater.

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mains… en main! épiderme dont les cellules cornées sont déjà sèches», explique la droguiste ES. Si l’on n’applique pas de crème après s’être lavé les mains, la peau doit se débrouiller sans son manteau acide protecteur pendant une bonne demi-heure et se trouve donc particulièrement vulnérable.

«En appliquant immédiatement de la crème, on compense ce manque passager.» Important: il faut sécher soigneusement les mains après tout lavage; faute de quoi, la crème ne pourra pas pénétrer dans la peau.

Faire face aux aléas de l’hiver Faites une faveur à vos mains en leur offrant un programme de soins exceptionnel: Adoucir la peau sèche et rêche: un bain de mains avec un mélange de sel de mer, de lait et d’huile d’olive peut faire des miracles dans ce cas. Chauffer un peu le lait pour que la température du bain soit agréable.

Stimuler la circulation sanguine: la méthode Kneipp aide à rétablir la circulation sanguine dans les doigts glacés, après une bataille de boules de neige ou le grattage du pare-brise enneigé. Faire couler de l’eau alternativement chaude et froide sur les mains.

Cela stimule la circulation sanguine et donc l’apport en nutriments indispensables à la peau.

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_ Eliminer les peaux mortes: un pee-

donc afficher un indice de protection solaire d’au moins 15.

Astuce pour de belles mains: le soir, appliquer une généreuse couche de crème de soin sur les mains et enfiler une vieille paire de gants en laine. Laisser la crème grasse et hydratante agir pendant toute la nuit. Le matin, la peau sera plus douce, plus lisse, plus ferme et paraîtra plus jeune!

Bien au chaud dans les gants: l’idéal pour protéger la peau est de porter de bons gros gants, de préférence des moufles. Cela freine le ralentissement de la circulation sanguine dans le bout des doigts. Avant d’enfiler les gants, on peut encore apporter un peu de chaleur supplémentaire aux mains en massant chaque doigt (de la racine au bout) ou en applaudissant à tout rompre.

Les humidificateurs préviennent le dessèchement de la peau: il est conseillé de maintenir une bonne humidité de l’air ambiant pour prévenir le dessèchement cutané. Pour ce faire, on peut tout simplement installer un humidificateur.

ling hebdomadaire permet d’éliminer les petites peaux mortes et prépare la peau aux soins suivants. Il existe des produits exfoliants spécialement conçus pour les mains, notamment à base de sel de la mer Morte et d’huile de noyaux d’abricot, qui soignent la peau tout en la rendant plus douce.

Toutes les crèmes ne se valent pas: pour conserver de belles mains en hiver, le soin essentiel est l’hydratation. Les crèmes et savons pour les mains devraient donc contenir certains ingrédients qui protègent et hydratent la peau.

Il s’agit notamment de la glycérine et de l’urée. L’urée, que l’on trouve aussi naturellement dans la peau, est particulièrement efficace pour les mains très sèches.

La lanoline et l’huile minérale permettent, elles, de capturer l’eau dans les cellules cutanées. Le souci se retrouve aussi souvent dans les crèmes pour les mains car il possède des propriétés soignantes. Enfin l’huile d’olive, l’huile de jojoba et le beurre de karité, extrait des noix d’un arbre africain, fournissent des acides gras aux effets régénérants et qui rendent la peau plus douce et plus lisse.

Sans oublier l’hamamélis qui calme la peau.

Ne pas oublier la protection UV: même en hiver, la protection solaire reste une priorité dans les soins de la peau. La crème de jour pour les mains devrait

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Texte: Silvia Stähli-Schönthaler / trad: cs Photo: Rolf Neeser

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Wellness sans limites Les prestataires d’offres wellness et beauté ont parfois d’étranges idées: bains de vin, massages d’éléphants ou séances en chambre réfrigérée. Nous vous présentons dix méthodes de relaxation des plus farfelues.

Se baigner dans du vin Déguster un verre de vin en admirant le coucher du soleil peut être relaxant et même bénéfique à la santé. Mais plonger dans du vin permet-il aussi d’avoir la peau douce et de conserver plus longtemps la jeunesse? Les exploitants d’un spa japonais, eux, en sont convaincus. Du vin coule en perma-

nence d’une bouteille de 3,5 mètres dans la piscine où les hôtes adultes savourent un verre de ce fin nectar tandis que les enfants barbotent avec plaisir dans le bassin. Ce spa de l’extravagance a indubitablement un avantage: quand on avale la tasse par mégarde, on boit au moins du bon vin – certes dilué avec de l’eau – plutôt que de l’eau

pleine de chlore ou de sel. A propos: on peut aussi se baigner dans du saké, du thé vert ou du café au Japon. Et pour ceux qui ne veulent pas partir aussi loin pour faire de telles expériences, sachez qu’il existe aussi en Europe, et même en Suisse, des établissements qui proposent des bains de bière ou de chocolat.

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sueurs froides à bien des gens. Précisons que ce massage n’est pas recommandé en cas de phobie des serpents.

Saignée purifiante La saignée était déjà populaire au MoyenAge. Aujourd’hui, comme jadis, ce sont les sangsues médicinales qui peuvent assurer cette tâche. Mais si ces parasites étaient jusqu’à présent surtout utilisés en médecine – notamment lors de transplantations de doigts – ils servent aussi désormais à purifier l’organisme humain. Car la saignée favorise la production de nouvelles cellules sanguines. Sans compter que la salive des sangsues contiendrait des substances qui ont des effets positifs sur le corps.

Dans le bassin à poissons Avoir la peau douce et pure… on en rêve tous! Pour ce faire, vous pouvez aller faire un gommage au hammam. Mais vous pouvez aussi opter pour une exfoliation plus douce et plonger vos pieds dans un bassin plein de poissons. Lors de la fish pédicure, qui nous vient d’Asie et connaît aussi un franc succès en Suisse, de petits poissons se nourrissent, par succions délicates, des petites peaux mortes des pieds jusqu’à ce qu’ils soient aussi doux que la peau de bébé. Reste à savoir si les poissons apprécient…

En vogue aux Etats-Unis et en Asie: le massage aux balles de golf.

Toute la douceur des éléphants

Les amateurs de golf se réjouiront certainement d’apprendre qu’il est possible de se faire masser avec des balles de golf. Cette méthode de relaxation, déjà populaire aux Etats-Unis et en Asie, consiste à masser vigoureusement les muscles avec des balles de golf enduites d’huile chaude… ce qui peut se révéler fort douloureux.

Les spas n’accueillent pas seulement des serpents, des sangsues et des poissons. En Thaïlande, les éléphants démontrent volontiers qu’ils savent aussi faire preuve de douceur. Ils utilisent ainsi leur trompe et leurs pattes pour masser les dos contractés. Pendant que les touristes, confortablement allongés au soleil sur une merveilleuse plage, sirotent de délicieux cocktails. Un détail de poids: il est important d’être gentil avec les pachydermes car ces derniers peuvent aussi être moins tendres…

Le serpent – votre masseur

Le luxe à fleur de peau

Il ondule lentement sur votre peau et ses mouvements souples pétrissent les muscles de votre dos: c’est bel et bien un reptile qui vous masse. Durant le traitement, le thérapeute ne s’occupe que du bienêtre du python molure. Ce serpent constricteur est évidemment dépourvu de venin. Mais la seule idée d’être massé par un tel reptile risque de donner des

Vous croirez certainement être transporté à l’époque des pharaons si vous vous octroyez un massage à l’or. D’aucuns prétendent qu’on se sent tout de suite mieux lorsqu’on a le corps enduit d’huile de massage dorée et recouvert de chaudes pierres d’or. De fait, la chaleur détend les muscles contractés et, selon les promoteurs de ce massage, la charge énergé-

Le golf dans la peau

tique de l’or permet de refaire le plein d’énergie vitale. Et la peau resplendit évidemment comme jamais après le traitement.

Si vous attendez encore d’avoir un six au loto pour vous offrir ce soin, vous pouvez déjà essayer le massage tibétain au miel ou le massage Hot Chocolate.

Pétrifié de froid Les Finlandais ne sont pas seulement les champions du monde du sauna, ils sont aussi très doués pour imaginer les utilisations de froid les plus extrêmes. Ainsi, le traitement «Super Cold» envoie les clients, sobrement vêtus de protection pour les oreilles, de moufles, de chaussettes et de chaussures en fourrure, passer trois minutes dans une cabine réfrigérée. Le froid glacial de 110 degrés sous zéro est supposé éliminer le stress et les problèmes de sommeil.

Le suc du cactus Le massage au cactus imaginé au Mexique n’a rien à voir avec l’acupuncture. Car il n’utilise que les feuilles, pas les épines du cactus. Une fois appliqué sur la peau, le suc contenu à l’intérieur des feuilles est supposé hydrater l’épiderme. Si vous voulez essayer ce massage à la maison, il vous suffit d’acheter une plante d’aloé vera et de vous masser avec le jus extrait de ses feuilles épineuses. L’effet est le même.

Vive les cochons!

Inspirons nous donc des cochons! Car se prélasser dans la boue rafraîchit et soigne la peau. Mieux encore: cela permettrait même de prévenir les rides. Sachant cela, on n’hésitera pas à plonger dans un bain de boue en Turquie.

Texte: Manuela Ryter / trad: cs Photo: Flavia Trachsel

En savoir plus: Les massages peuvent être très relaxants et bénéfiques pour la santé. Choisissez votre méthode en consultant notre dossier sur les différentes formes de thérapies, manuelles, énergétiques et autres.

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22 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

Plus de so Les femmes sont particulièrement touchées par les cystites. Heureusement, certaines préparations naturelles permettent de renforcer la vessie et les voies urinaires, et de diminuer la fréquence des infections.

Un besoin permanent d’uriner, une sensation de brûlure là la miction, le tout avec l’impression de ne pas arriver à vider sa vessie. Les symptômes de l’infection urinaire (cystite) sont bien connus – notamment chez les femmes. Car plus de 50 % d’entre elles souffriront d’une cystite au moins une fois dans leur vie.

Les hommes, eux, sont moins touchés, pour des raisons d’ordre purement anatomique.

Raisons anatomiques La prépondérance des cystites chez les femmes est liée en premier lieu à l’anatomie féminine. «L’urètre des femmes est plus court que celui des hommes, et en plus il est situé plus près de l’anus.

Les bactéries ont par conséquent moins de chemin à parcourir pour arriver jusqu’à la vessie», résume Marlen Niederberger, propriétaire de la droguerie Dropa Niederberger de Wolhusen (LU).

Cela dit, une hygiène intime excessive peut aussi favoriser les cystites, de même que les descentes d’organes (avec l’âge ou après une grossesse) ou la ménopause. Enfin, autres causes fréquentes, l’hypothermie, des relations sexuelles fréquentes (cystite dite de la lune de miel) ou le diabète.

Un décilitre de jus d’airelles rouges par jour permet de prévenir les cystites.

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uci de vessie Bactéries et autres champignons

En outre, les tissus de la vessie abîmés peuvent entraîner une atrophie de la vessie.

Eviter les complications

Renforcer ses défenses immunitaires

Si les bactéries ne restent pas dans la vessie et qu’elles passent par les uretères en direction des reins, elles peuvent alors s’installer dans le bassinet, provoquant ainsi une pyélite (infection des muqueuses du bassinet). «Si la personne ressent des douleurs au niveau des reins, qu’elle a une fièvre élevée ou que du sang apparaît dans ses urines, elle doit consulter un médecin en urgence», souligne la droguiste ES. Car une cystite non traitée correctement peut devenir chronique ou entraîner d’autres complications. En effet, en cas d’infection des voies urinaires supérieures, les bactéries peuvent coloniser tout l’organisme via la circulation sanguine et provoquer une septicémie.

Les infections urinaires sont souvent soignées par des antibiotiques, ce qui les guérit rapidement. «Les antibiotiques sont inévitables, notamment si des complications menacent le patient», confirme Marlen Niederberger. Mais l’inflammation peut réapparaître aussi vite qu’elle a disparu. «Les antibiotiques n’éliminent pas seulement les bactéries indésirables, mais ils perturbent la flore vaginale et intestinale, ce qui augmente la probabilité de contracter une nouvelle infection.» Pour éviter les récidives, mieux vaut donc renforcer ses défenses V V

Les infections urinaires sont provoquées la plupart du temps par des bactéries, et plus rarement par des mycoses.

Elles proviennent souvent de la flore intestinale ou vaginale, atteignent l’urètre et atterrissent ainsi dans la vessie. «A priori, le corps dispose de ses propres mécanismes de protection qui empêchent les germes de pénétrer dans les voies urinaires et la vessie. Mais si ces mécanismes sont affaiblis, les bactéries indésirables vont pouvoir coloniser sans problème les muqueuses de la vessie et de l’urètre», explique Marlen Niederberger. Autrement dit, le problème ne vient pas directement des bactéries, mais plutôt d’un système immunitaire affaibli. «En présence de bactéries, la paroi de la vessie s’enflamme et enfle.

Plus l’inflammation est importante, plus

les muqueuses se fragilisent, ce qui augmente la probabilité de l’apparition de saignements.»

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24 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

immunitaires et augmenter ainsi la résistance des voies urinaires et de la vessie.

Des airelles pour une vessie solide En naturopathie, les airelles rouges, essentiellement d’origine européenne, et leur pendant américain, les canneberges, sont considérées comme un moyen efficace de lutter contre les infections urinaires. Elles ont une action antibactérienne et réduisent l’adhérence bactérienne. «A titre préventif, je conseille de boire un décilitre de jus d’airelles rouges par jour.» Et pour redonner du peps à la vessie, Marlen Niederberger conseille de recourir aux sels de Schüssler n° 3 (anti-inflammatoire), 8 (aide en cas de brûlure au niveau de la vessie) et 10 (purifie l’organisme en favorisant l’élimination de substances indésirables). En outre, il est recommandé de prendre une préparation sur le long terme pour renforcer tout le système immunitaire (échinacée).

«Après être allée à la selle, une femme devrait toujours s’essuyer de l’anus vers l’arrière, pour que les germes n’atteignent pas le vagin», conseille Marlen Niederberger. Par ailleurs, il faut éviter les lotions lavantes agressives, qui pourraient détruire l’équilibre de la flore vaginale et vulvaire. Et la droguiste de conclure par un dernier conseil: «Les femmes souffrant de cystites à répétition devraient veiller à toujours avoir les pieds au chaud et éviter de s’asseoir sur un banc public froid ou par terre, sur un carrelage froid.»

Aux toilettes après les relations sexuelles Les femmes qui souffrent de cystite après les relations sexuelles devraient aller uriner le plus vite possible après chaque relation. «Je conseille ensuite de beaucoup boire, environ deux grands verres d’eau, pour bien rincer la vessie et éliminer les bactéries parvenues jusqu’aux voies urinaires durant la relation sexuelle.» Une bonne hygiène intime peut aussi contribuer prévenir les infections urinaires.

Texte: Silvia Stähli-Schönthaler / trad: dg Photo: Flavia Trachsel

En savoir plus: Vous trouverez un dossier complet sur la cystite sur vitagate.ch.

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Que faire en cas de cystite?

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Augmentez immédiatement la quantité de liquide ingurgitée. Buvez 2,5 à 3 litres d’eau par jour. Les tisanes sont aussi recommandées, comme la tisane pour la vessie et les reins ou la tisane de feuilles de busserole. Mais attention, car il s’agit là de tisanes médicinales: il ne faut pas en boire plus de trois à cinq tasses par jour.

_ Buvez du jus d’airelles rouges (jusqu’à 3 fois 1 dl par jour). _ Gardez la zone des reins et de la vessie bien au chaud. _ Pensez aux dragées pour la vessie et les reins, ainsi qu’à la busserole, à l’extrait de bouleau et à la bugrane. _ Préparations spagyriques: Gujacum (si vous avez un besoin constant

d’uriner et des douleurs lancinantes), Belladonna (en cas de douleurs aiguës, spasmodiques), Tropaeolum (désinfectant grâce aux glucosinolates), Equisetum (renforce la vessie, en cas de douleurs cuisantes), Sarsaparilla (douleurs en urinant), Ferrum phosphoricum (en cas d’irritation inflammatoire aiguë), Dulcamara (inflammation provoquée par l’humidité ou les pieds froids).

_ Homéopathie: Apis (quand la dernière goutte d’urine provoque une sensation de brûlure) ou Cantharis (besoin pressant d’uriner suivi de douleurs cuisantes au moment d’uriner).

Laissez vous conseiller en cas

Les airelles rouges

d’infections urinaires

peuvent contribuer à la santé de la vessie.

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26 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

«Google ne vaut rien pour apprendre» A trop utiliser l’ordinateur, notre cerveau s’étiole. Voilà ce qu’affirme le professeur Manfred Spitzer, spécialiste du cerveau, dans son dernier ouvrage (paru en allemand). Explication.

Quelle influence les médias électroniques exercent-ils sur la structure de notre cerveau?

Prof. Manfred Spitzer: Les médias électroniques nous déchargent d’une partie de notre travail intellectuel. Ils nous facilitent donc la vie, un peu comme la voiture simplifie nos déplacements. Mais la voiture n’est pas un bon appareil d’entraînement sportif. Autrement dit, celui qui roule beaucoup en automobile ne devient pas plus sportif; au contraire, il devient de plus en plus mou et amorphe car ses muscles s’atrophient et son système cardiovasculaire manque d’entraînement. C’est exactement ce qui se passe quand nous confions notre travail mental à une machine: si l’on conduit sans réfléchir en se laissant toujours guider par son appareil de navigation, on finit par perdre le sens de l’orientation. Et si l’on sort sa calculette pour faire la moindre multiplication, on ne pourra plus calculer mentalement à plus ou moins long terme.

Les médias électroniques nous rendent-ils donc idiots?

Aussi longtemps qu’il s’agit de rechercher des informations précises sur la toile, on peut considérer qu’inter-

net est un moyen auxiliaire précieux pour les personnes qui font un travail intellectuel. Mais il en va autrement en ce qui concerne les processus d’apprentissage: des scientifiques américains des deux célèbres Universités de Harvard et Columbia ont découvert, voilà deux ans, que les informations apprises grâce à Google restent moins longtemps ancrées

dans la mémoire que celles apprises dans un livre, un journal ou un magazine.

Pour tous les processus d’apprentissage,

TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

Google convient donc moins bien que tous les autres médias cités. Donc, si l’on récompense les exposés préparés et présentés avec les nouveaux médias en leur attribuant des meilleures notes et que l’on pénalise les travaux réalisés sur la base de livres et magazines, on n’améliore pas du tout les performances d’apprentissage!

Mais ne peut-on pas aussi utiliser Google de façon intelligente?

Les jeunes gens ne devraient pas utiliser Google à l’école. Car il faut avoir des connaissances générales préalables pour utiliser Google – et on n’a pas la moindre chance de les acquérir si l’on se forme en utilisant Google au lieu des livres et des magazines. Les médias eux-mêmes propagent aujourd’hui une image très bizarre et déformée de ce qu’est la connaissance.

A la télé, on peut ainsi devenir millionnaire en répondant à une question comme «Quel amphibien asiatique peut copuler à 4 degrés sous zéro?» Les gens considèrent aujourd’hui que des faits complètement décousus constituent le savoir. D’aucuns affirment même qu’il n’est plus nécessaire d’avoir des connaissances puisque l’on peut tout trouver avec Google et que tout ne dépend donc plus que des compétences. Quelle bêtise! Imaginez donc un médecin ou un ingénieur qui ne sait plus rien et demandez-vous quelles sont alors ses compétences! Une personne compétente est une personne qui sait quelque chose et qui peut utiliser son savoir. Il n’y a pas de compétences sans connaissances.

Comment notre cerveau acquiert-il des connaissances?

Durant les premières décennies de la vie, le cerveau se développe par l’utilisation qu’on en fait. Cela signifie que des centaines de milliards de cellules nerveuses forment des réseaux que nous pouvons utiliser de mille et une manières.

Notre cerveau n’a pas d’unités de traitement ou d’enregistrement telles qu’on les trouve dans un ordinateur: l’unité centrale de traitement calcule et le disque dur enregistre. Il contient de très nombreuses

cellules nerveuses dont l’utilisation permet de créer des réseaux et donc d’augmenter leurs performances. Les cellules nerveuses sont donc à la fois des unités d’enregistrement et de traitement. Sachant cela, on comprend mieux pourquoi il faut de nombreuses expériences diverses pour que le cerveau puisse se former de manière optimale.

Dans votre livre, vous en arrivez à la conclusion que les médias électroniques rendent dément. En quoi sont-ils liés à la régression mentale?

La démence signifie littéralement dégradation, déclin des facultés mentales. Or une chose est valable pour tous les déclins: plus on commence haut, plus la durée de la descente sera longue. Si l’on part du Mont Everest pour rejoindre la mer, la descente durera beaucoup plus longtemps que si l’on part d’une dune de sable. En partant d’une dune pour aller à la mer, on arrive rapidement. On peut ainsi faire le lien entre le manque d’entraînement cérébral durant l’enfance et l’adolescence et un déclin précoce des facultés mentales durant la vieillesse.

Moins la formation du cerveau est élevée, plus vite la démence sénile lui fera toucher le fond.

Pour qui les médias électroniques sontils le plus nocifs?

Tout ce qui fait effet comporte aussi des risques et des effets secondaires. Cette évidence fondamentale en médecine est aussi valable pour les médias électroniques. Nous les utilisons justement parce qu’ils nous facilitent la tâche et ont donc un grand effet. Les médias électroniques nuisent surtout à ceux qui s’en servent mal. Durant l’enfance et l’adolescence, ils empêchent la bonne formation du cerveau, altèrent le développement cognitif. Sans parler de leur V V

Mieux vaut lire que surfer: «Les enfants devraient acquérir leurs connaissances générales par la lecture.»

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28 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/14

important potentiel de dépendance.

Rien qu’en Allemagne, un demi-million de jeunes sont accros à l’ordinateur et à internet.

âgées. Et, en sens inverse, vous êtes aussi bien plus utile à votre petit-fils que tous les médias électroniques. Ainsi, chacun profite de la situation.

Comment éviter ce type de démence, sachant que notre société ne peut plus se passer du numérique?

Les personnes conscientes de ces liens vont être critiques dans leur utilisation de ces médias. Elles sont aussi conscientes que l’utilisation actuelle d’internet et des ordinateurs par les jeunes gens en Allemagne – en moyenne 7,5 heures par jour – a des conséquences négatives. Car c’est la dose qui fait le poison! Il est donc important que les adultes veillent à ce que les jeunes passent moins de temps qu’aujourd’hui avec les médias électroniques.

Il est aussi primordial que le cerveau puisse bien se former durant les vingt premières années. Comme les médias électroniques entravent ce bon développement, il faudrait les utiliser avec modération. 7,5 heures par jour, c’est vraiment trop!

Quels sont vos pronostics pour l’avenir?

Si l’on empêche les cerveaux des jeunes de développer tout leur potentiel durant leur croissance et qu’en plus on les encombre avec toutes les sottises possibles, alors nous devons vraiment nous faire du souci pour les décennies à venir. Qui assurera notre prospérité quand nous serons vieux? Qui saura imaginer les progrès innovants sur lesquels se base justement toute notre prospérité? On ne peut pas continuer comme aujourd’hui.

Les enjeux sont trop importants. Nous devons changer quelque chose et considérer d’un œil critique la consommation que les enfants et les adolescents font des médias numériques.

Cela vaut-il aussi pour les adultes?

Qu’on soit jeune ou vieux: seules les personnes qui utilisent leur cerveau gardent l’esprit vif. C’est comme pour les muscles.

Des personnes vieillissantes me demandent tous les jours ce qu’elles peuvent faire pour préserver la bonne forme de leur cerveau. Oubliez les mots croisés, sudoku et autres programmes d’entraînement cérébral informatisés contre la démence sénile. Trouvez-vous plutôt un petit-fils! Un être pas commode et compliqué, voilà exactement ce dont votre cerveau a besoin pour être stimulé. En outre, les contacts sociaux sont globalement très importants pour les gens, et tout particulièrement pour les personnes

Avec des propos aussi provocateurs, vous vous attirez les foudres de nombreux adversaires. Ils vous accusent de jouer sur la peur et d’être un éternel

sceptique et affirment que pour toute étude, il existe d’autres études qui aboutissent à un résultat contraire...

En fait, ces adversaires n’ont pas de véritables arguments, c’est pourquoi ils critiquent surtout ma personne et avancent des arguments parfaitement insoutenables. A ce propos, il faut souligner que nous n’avons rien de mieux que la science. D’ailleurs, quiconque roule en voiture, prend un médicament ou enclenche tout simplement le chauffage central ne peut que confirmer qu’il a depuis longtemps accepté la vision scientifique du monde. En outre, il n’existe pas de contre-étude pour toutes les études. Je dirais plutôt qu’il y a de bonnes et de mauvaises études.

Avec mes arguments, je me réfère aux meilleures études disponibles dans le monde entier. Et en tant que scientifique et médecin, je sais parfaitement faire la différence entre les bonnes et les mauvaises études.

Interview: Ann Schärer / trad: cs Photo: Corinne Futterlieb

Portrait Prof. Dr méd. et phil. Manfred Spitzer Né en 1958, il a étudié la médecine, la psychologie et la philosophie à Fribourg (D), où il a encore étudié la psychiatrie, décrochant son doctorat en 1989. Il a occupé le poste de médecin-chef à la clinique universitaire de psychiatrie d’Heidelberg de 1990 à 1997, effectué deux mandats de professeur invité à l’Université d’Harvard et un séjour d’études à l’Institute for Cognitive and Decision Sciences à l’Université d’Oregon. Depuis 1997, il est directeur médical de la clinique universitaire psychiatrique d’Ulm. En 2004, il a fondé le Centre de transfert pour les neurosciences et l’apprentissage (ZNL) de l’Université d’Ulm.

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Combat les refroidissements Il vient du désert et soigne la bronchite: le pélargonium du Cap. Pris dès les premiers symptômes, il prévient les maladies des voies respiratoires.

Vous connaissez certainement ça: des picotements dans la gorge, le nez qui coule et la toux qui vous empêche de dormir toute la nuit. Or, ces refroidissements anodins se transforment de plus en plus souvent en maladies chroniques des voies respiratoires, comme la bronchite ou la sinusite. Le pélargonium du Cap nous offre heureusement une aide efficace d’origine végétale pour l’éviter.

Le pélargonium du Cap, buisson aux fleurs lilas pouvant atteindre 80 cm de haut, est comme son nom l’indique originaire d’Afrique du Sud. Cette plante, de la famille des géraniacées qui résiste bien aux intempéries, joue un rôle important dans la médecine traditionnelle africaine. En effet, grâce à ses multiples propriétés, elle peut s’utiliser pour soigner beaucoup de maladies différentes. Ce que Charles Henry Stevens, un commandant anglais atteint de tuberculose, avait d’ailleurs pu expérimenter durant un voyage en Afrique. Un médecin lui avait administré cette plante pour soigner sa maladie et il avait effectivement guéri. C’est grâce à ce succès que l’Europe commença à s’intéresser au pélargonium à la fin du 19e siècle.

Une racine bénéfique Plus exactement, c’est la racine du pélargonium du Cap qui contient les principes actifs efficaces contre les infections des voies respiratoires. L’extrait de Pelargonium sidoides que l’on trouve dans les médicaments enregistrés a particulièrement fait ses preuves dans la lutte contre la bronchite. Il favorise l’expectoration du mucus, ce qui réduit sensiblement la durée de la maladie. Il agit également contre les agents pathogènes viraux et bactériens en mobilisant les cellules immunitaires de l’organisme tout en empêchant la prolifération des bactéries. L’extrait de pélargonium déploie également des effets fluidifiants, antibactériens, antiviraux et anti-inflammatoires au niveau des sinus.

Comme le pélargonium mobilise les mécanismes de défense de l’organisme, il est judicieux d’en prendre dès les premiers

signes de refroidissement. On le trouve sous forme de gouttes et désormais aussi de comprimés. Commencer le traitement assez tôt contribue à prévenir les maladies chroniques des voies respiratoires.

Pas pour tout le monde Les médicaments à base de pélargonium du Cap ne conviennent cependant pas à l’automédication de tout un chacun. Les personnes qui prennent des médicaments anti-coagulants ainsi que les personnes souffrant de troubles hépatiques ou rénaux devraient recourir à d’autres préparations. Idem pour les femmes enceintes ou qui allaitent. Il est aussi important de

savoir qu’il convient de consulter un médecin si la toux persiste plus de trois semaines. Surtout si elle s’accompagne de problèmes respiratoires, d’une respiration sifflante et de traces de sang dans les expectorations.

Bon à savoir: les préparations au pélargonium peuvent très bien être associées aux remèdes maison habituels comme les inhalations, les pommades ou les bains contre les refroidissements ou encore les tisanes contre la toux. Avec des telles associations, la guérison ne saurait tarder!

Texte: Nicole Blatter / trad: cs Photo: ldd

Fiche signalétique Nom français:

pélargonium du Cap

Nom latin:

Pelargonium sidoides

Origine:

Afrique du Sud

Indications:

refroidissements, maladies des voies respiratoires comme la bronchite, la sinusite, les inflammations dans la zone de la gorge et du pharynx (maux de gorge de tous types).

Effets:

antibactérien, antiviral, anti-infl ammatoire (antiphlogistique), immunomodulant (améliore les mécanismes de défense de l’organisme), expectorant.

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On ne plaisante pas avec la grippe!

La grippe hivernale bat son plein. En Suisse, elle envoie chaque année entre 100 000 et 250 000 personnes chez le médecin. Mais à quoi reconnaît-on une grippe? Et comment s’en remettre au plus vite?

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sion: infection par gouttelettes ou par contact avec des personnes ou objets contaminés.

Mais alors qu’il existe plus de 200 bactéries et virus différents susceptibles de provoquer un refroidissement, c’est toujours une variante du virus Influenza qui est à l’origine de la grippe.

Ce qui peut indiquer une grippe

En cas de grippe, vous devriez garder le lit et boire beaucoup.

Bon nombre de ces symptômes peuvent cependant varier en cas de grippe. Et l’âge joue aussi un rôle: les nourrissons et les enfants ont parfois des convulsions fébriles et une fièvre plus élevée que les adultes. Enfants et adolescents peuvent également avoir des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. Enfin, chez les personnes âgées, la grippe peut provoquer une importante confusion mentale ou modifier l’état de conscience.

Il n’existe pas de traitement thérapeutique contre la grippe, hormis les médicaments spécifiques qui peuvent réduire la durée de la maladie. On peut cependant soulager les symptômes et prévenir les complications. Et il est évident qu’une fois malade, il faudrait renoncer à tous les produits susceptibles d’avoir des effets nocifs, comme l’alcool et la cigarette.

Garder le lit et boire beaucoup Comme la grippe affaiblit considérablement l’organisme, il est très important de favoriser sa régénération en le ménageant et en se reposant. Durant les premiers jours de la maladie, et en particulier en cas de fièvre élevée, il est donc essentiel de garder le lit. Se lever régulièrement de temps en temps permet toutefois d’éviter d’éventuels problèmes circulatoires. Le corps se déshydrate aussi beaucoup sous l’effet de la fièvre et de la transpiration. Boire beaucoup (de l’eau, du jus de fruits dilué ou de la tisane aux herbes) permet de compenser ces pertes.

On conseille d’ailleurs de boire alors plus que les 1,5 à 2 litres habituellement recommandés. «Le liquide favorise en outre l’élimination des virus de la grippe», explique Erich Müller, propriétaire de la pharmacie-droguerie Brunaupark SA à Zurich. Le recours à des médicaments antipyrétiques devrait se limiter aux cas sévères. Mais comme une fièvre persistante peut être très pénible et épuiser l’organisme, il existe d’autres solutions. «Les chaussettes au vinaigre ou l’enveloppement des mollets permet de faire baisser la fièvre naturellement.

Il ne faudrait cependant y recourir que lorsque le corps malade émet de la chaleur, autrement dit lorsque les mains et les pieds sont chauds», précise le droguiste.

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En cette période, beaucoup de personnes, comme vous peut-être, présentent des symptômes bien connus: abattement, douleurs dans la tête, les muscles et parfois la gorge. A cela s’ajoutent la fièvre, la toux, le rhume et peut-être même un enrouement. Les personnes qui pensent que ces symptômes indiquent un refroidissement n’ont pas tout à fait tort. Car la grippe et les refroidissements ont des symptômes qui se recoupent partiellement. Ces deux maladies se ressemblent également au niveau de leur transmis-

En cas de refroidissement, les troubles se manifestent peu à peu. Après quelque temps, les picotements ou les maux de gorge s’accompagnent d’une congestion ou d’un important écoulement nasal, le tout ponctué de quintes de toux. Une légère fièvre et des maux de tête peuvent aussi survenir. «Comme les infections provoquées par un virus Influenza peuvent évoluer de manière très différente, les premiers symptômes de bon nombre d’infections grippales ne se distinguent guère de ceux des refroidissements», constate Stefan Kuster, médecin-chef à la Clinique pour les maladies infectieuses et l’hygiène hospitalière de l’Hôpital universitaire de Zurich. Mais la grippe, elle, peut avoir de sérieuses conséquences. «Une personne infectée par un virus de la grippe peut se sentir parfaitement bien avant de ressentir tout à coup, soit quelques heures plus tard, une sensation de mal-être général», explique Stefan Kuster. Les deux maladies diffèrent également en ce qui concerne leur gravité. En cas de grippe, les symptômes sont généralement plus forts et les risques de complications sérieuses, comme la pneumonie, sont plus importants qu’en cas de refroidissement. La fièvre, dépassant souvent les 38° C, avec des frissonnements et/ou d’importantes suées sont fréquents en cas de grippe, de même que les maux de tête, les douleurs articulaires et le mal de gorge. A tout cela s’ajoutent généralement une toux sèche qui peut provoquer des douleurs dans la poitrine, parfois un rhume et une perte de l’appétit. Les études cliniques montrent par ailleurs qu’outre un gonflement de l’uvule, la grippe provoque aussi un rougissement de la muqueuse buccale, les vaisseaux sanguins étant plus visibles à cause de l’inflammation. Le deuxième jour, au plus tard, les malades présentent un visage typique: ils ont l’air enrhumé, peuvent avoir les yeux rougis ou gonflés ou encore les paupières fortement collées. Enfin, la peau de leur visage peut virer au rose lilas.

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Enveloppement des mollets et chaussettes au vinaigre Plonger deux linges de cuisine dans de l’eau à 36° C ou plus froide. Ajouter, suivant les préférences, du vinaigre ou du jus de citron (2CS/1 litre d’eau). Essorer les linges et les enrouler, si possible sans faire de pli, autour des mollets. Enrouler encore un deuxième linge autour de chaque linge mouillé et recouvrir la personne malade d’une couverture. Pour les chaussettes au vinaigre, enfiler une paire d’épaisses chaussettes en laine par-dessus les linges mouillés. Rester tranquille pendant 10 à 15 minutes puis enlever chaussettes et linges.

Ce qui renforce nos défenses immunitaires Différents extraits de plantes permettent de soutenir et de renforcer globalement notre système immunitaire. Les préparations à base d’argousier apportent de la vitamine C à l’organisme et améliorent sa force de résistance. En cas de grippe, les mélanges d’échinacée, de fleurs de tilleul, de feuilles de bouleau et de cassis sont très efficaces. Les propriétés immunostimulantes et antimicrobiennes de l’échinacée ont largement fait leurs preuves. «Cette plante agit contre les maladies fébriles et les infections, qu’elles soient des voies respiratoires ou autres», assure Erich Müller.

Les fleurs de tilleul, conseillées en cas d’inflammation de la gorge et du pharynx, atténuent les douleurs et calment la toux.

Le cassis présente des propriétés anti-inflammatoires similaires et apporte en outre une bonne dose de vitamine C. En-

fin, le thé vert contient des polyphénols qui agissent contre les virus et inhibent les inflammations dans la gorge et le pharynx. Le thé vert protège aussi les cellules et renforce leur résistance.

Pour sa part, la capucine est un excellent antibiotique naturel. «Cette plante, qui nettoie le sang, combat les virus et les bactéries et peut donc agir contre l’inflammation des muqueuses des voies respiratoires», explique le droguiste. Elle peut s’utiliser sous forme spagyrique ou en teinture-mère. Il est aussi souvent recommandé de prendre de la vitamine C fortement dosée et du zinc pour renforcer les défenses immunitaires. L’efficacité de cette association n’a cependant pas encore été démontrée scientifiquement de façon probante.

Oubliez maux de gorge, toux et compagnie Les compresses chauffantes, notamment aux oignons ou aux pommes de terre, sont très efficaces en cas de maux de gorge. Le droguiste précise cependant qu’il ne faudrait les utiliser que lorsque la fièvre augmente, durant la phase des frissonnements. Dès que la température est déjà élevée, on optera plutôt pour une compresse rafraîchissante, au séré par exemple.

Contre la toux, on peut utiliser de l’extrait de lierre, «car il a des effets expectorants et antispasmodiques, ce qui facilite la respiration». Les huiles essentielles de thym, d’anis, d’orange ou de citron, en inhalation ou sous forme de pommade bronchique, calment les muqueuses des bronches en cas d’inflammation. En cas de

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nez bouché, d’inflammation des sinus ou d’autres infections des voies respiratoires, les inhalations d’eau salée sont utiles. Elles humidifient les muqueuses tout en nettoyant les voies respiratoires et présentent en outre des propriétés régénératrices. On peut également appliquer des huiles essentielles sur la plante des pieds. «Cette zone des pieds absorbe très bien les principes actifs», précise Erich Müller. Les huiles les plus efficaces sont celles de lavande, de palmarosa et ou de manuka, avec leurs nombreux effets de soutien et apaisants.

Quand consulter le médecin?

Il est indiqué de consulter un médecin quand on se sent vraiment mal. Une fièvre élevée, qui ne baisse pas malgré l’application de compresses au vinaigre sur les mollets, ainsi que des difficultés respiratoires sont aussi des motifs suffisants pour contacter un professionnel de la santé. En cas de grippe, les personnes souffrant d’immunodéficience sont plus susceptibles que les autres de développer des complications, comme des infections bactériennes. Le Dr Stefan Kuster recommande donc aussi de consulter un médecin en cas de faiblesse du système immunitaire et de maladies chroniques du cœur ou des bronches. Les personnes âgées devraient également faire le pas.

Enfin, la plupart des malades doivent de toute façon se rendre chez leur médecin afin d’obtenir un certificat médical pour leur employeur Texte: Carmen Hunkeler / trad: cs Photo: Flavia Trachsel

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Même si c’est difficile: évitez tout contact physique quand vous avez des boutons de fièvre car ils sont très contagieux.

Ni baisers ni caresses Les boutons de fièvre aiment les mêmes choses que la plupart d’entre nous: lézarder au soleil et skier en montagne. Pourquoi donc et que faire contre?

Fuir le stress quotidien et aller faire le plein de soleil à la montagne – nous sommes nombreux, sous nos latitudes, à passer ainsi les vacances d’hiver. Mais cette période de l’année est aussi propice à l’apparition des boutons de fièvre, laquelle est favorisée par l’exposition aux rayons UV. Ce ne sont cependant pas ces rayonnements intenses qui sont à l’origine des boutons, mais le virus appelé Herpes simplex de type 1. Près de 90 % des adultes en sont porteurs, car la première infection, qui passe généralement inaperçue, a souvent lieu pendant l’enfance. La transmission se fait essentiellement par contact corporel direct mais aussi à distance, par gouttelettes (en cas de toux ou d’éternuement, par exemple).

Contrairement aux autres virus, celui de l’herpès ne disparaît pas du corps après la première infection: il se replie dans les cellules et ganglions nerveux où il peut sommeiller des années durant. Des influences extérieures peuvent faire sortir le virus de sa torpeur et le réactiver. Il s’agit notamment de la fièvre, des refroidissements et du stress. C’est surtout lorsque les défenses immunitaires sont affaiblies que le virus peut se redéployer. D’autres facteurs, comme les changements de température, les lésions cutanées, les traitements dentaires et les variations hormonales (grossesse, règles) peuvent aussi favoriser la formation des vésicules indésirables. Le lien entre des facteurs psychiques, comme le stress ou une forte ré-

pulsion, et l’apparition des boutons disgracieux a déjà été maintes fois établi.

Et si près de la moitié des personnes porteuses du virus n’auront jamais le moindre bouton de fièvre, d’autres peuvent avoir deux ou trois poussées par année. Les boutons réapparaissent même tous les mois chez près d’un tiers des adultes.

Evolution d’une poussée d’herpès labial

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Environ un jour avant l’apparition du bouton: sensation de tension ou de brûlure, picotements, démangeaisons, douleurs ou autres symptômes individuels.

La peau rougit à l’endroit concerné et des petits boutons douloureux se forment.

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_ Les boutons forment des vésicules, remplies de liquide. En général, elles sont petites et isolées, mais elles peuvent aussi survenir en bouquet.

Les vésicules éclatent, libèrent du liquide et forment des plaies douloureuses.

Une croûte jaunâtre se forme, laquelle s’accompagne de démangeaisons, de petites gerçures, de saignements et de nouvelles douleurs.

La croûte finit par tomber et la plaie achève de guérir.

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Que faire contre les boutons de fièvre?

Utilisés dès les premiers symptômes, les antiviraux ont prouvé leur efficacité. Ils empêchent la multiplication des virus et préviennent, ou du moins atténuent, la formation des vésicules. Sous forme de pommade, les antiviraux s’utilisent pour le traitement externe des plaies et s’appliquent à l’aide d’un bâtonnet d’ouate. Le traitement doit être répété à intervalles réguliers. Appliquer de la teinture d’arbre à thé peut aussi faire des merveilles au premier stade de la maladie. Attention: la teinture d’arbre à thé ne doit pas entrer en contact avec les muqueuses car elle peut provoquer des irritations. Lorsque les vésicules sont déjà bien formées, Rahel Blöchlinger, de la pharmacie-droguerie Rüegg Zentrum de Hinwil (ZH), recommande une pommade à la mélisse: «Grâce à son action antivirale, la mélisse est très efficace contre le virus de l’herpès. Elle atténue aussi les douleurs et accélère le processus de guérison.» Si les vé-

7(%2 Lip

sicules apparaissent sur les muqueuses de la bouche et du nez, les médicaments spagyriques se révèlent très précieux.

«Notamment un mélange de mélisse, de sumac vénéneux et d’échinacée, connue pour stimuler les défenses immunitaires», précise Rahel Blöchlinger. La lotion ou la tisane aux feuilles de sauge peut aussi favoriser la guérison des vésicules situées sur les muqueuses internes. Et quand les vésicules sont déjà en régression, l’experte conseille de soutenir la guérison avec de la pommade à l’oxyde de zinc et/ou à l’héparine. «La plaie peut ainsi s’assécher en douceur et de manière agréable.»

Important: l’hygiène En présence du virus de l’herpès, il est essentiel de bien surveiller son hygiène. Ne pas toucher directement les zones concernées et toujours utiliser un accessoire, comme un bâtonnet d’ouate, pour appliquer la crème ou la pommade. Le liquide contenu dans les vésicules est très contagieux, il ne faut donc pas toucher les boutons avec les mains. Les patches sont très utiles: appliqués sur les vésicules, ils empêchent la propagation du virus. Il est aussi important de bien se laver les mains, voire de les désinfecter, pour éviter de disperser le virus sur d’autres parties du corps (par ex. les paupières, les joues ou autres) ou de le transmettre à autrui. Il faudrait aussi renoncer aux contacts intimes, comme les baisers ou les pratiques sexuelles orales, durant la maladie. En effet, la salive contient alors aussi une importante quantité de virus.

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Toutes les facettes de la prévention Comme les rayons UV sont particulièrement intenses à la montage et que la neige peut encore renforcer leur effet, il est important d’appliquer un baume ou un stick labial avec un indice de protection UV élevé. Il faut aussi protéger les lèvres du froid. Car les gerçures sont des portes d’entrée idéales pour les bactéries et les virus.

Normalement, les agents pathogènes pénètrent dans l’organisme via la salive et les muqueuses buccales. Ce qui peut être le cas quand on échange un baiser ou que l’on touche des doigts une zone infectée.

Les produits à la cire d’abeille et/ou les huiles hydratent les lèvres et leur apportent les lipides dont elles ont besoin.

«Mais il est aussi essentiel de renforcer le système immunitaire. Pour ce faire, on peut prendre des capsules de L-lysine, de l’échinacée ou de la vitamine C avec du zinc», explique Rahel Blöchlinger. Comme le stress affaiblit le système immunitaire, il faudrait écouter son corps et ne pas hésiter à le soutenir, si nécessaire. «Pour lutter contre le stress, la vitamine B et la racine d’éleuthérocoque sont très efficaces.

Sans oublier, tout simplement, le repos.»

Durant les vacances d’hiver, il n’est certainement pas difficile de mettre en pratique tous les bons conseils anti-stress: de l’activité physique au grand air, de longues de nuits de sommeil, des repas sains et variés et, surtout, un moral au beau fixe.

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Texte: Carmen Hunkeler / trad: cs Photo: Flavia Trachsel

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Prenez donc votre temps en hiver – cela fera aussi du bien à votre cœur.

Des conseils chauds pour la saison froide L’hiver met le cœur à rude épreuve. Habillez-vous chaudement, mangez sainement et surtout bougez avec modération.

Le froid peut faire du mal au cœur et même, dans le pire des cas, provoquer un infarctus du myocarde. Pour les personnes souffrant d’un problème cardiaque, il est donc important de se protéger quand les températures chutent.

Car lorsqu’un vent glacial souffle, notre système nerveux enclenche un mécanisme de protection qui limite les déperditions de chaleur du corps. Cela passe par la constriction des vaisseaux et la diminution de la circulation sanguine.

Mais en même temps, le cœur doit four-

nir plus d’efforts. Chez les personnes qui ont déjà des vaisseaux trop serrés – et qui ne le savent probablement pas – cela peut avoir des conséquences dramatiques. Le stress, provoqué par exemple par des efforts soutenus comme ceux fournis quand on pelle la neige, augmente encore la constriction des vaisseaux sanguins.

Le conseil n° 1 de la Fondation suisse de cardiologie est donc le suivant: s’il a neigé pendant la nuit et qu’il fait très froid le matin, évitez de commencer à dénei-

ger dès le réveil et de vous mettre la pression pour effectuer ce travail, aussi inhabituel que pénible. Ce conseil s’adresse en particulier aux personnes d’un certain âge. S’il est indispensable de déneiger le chemin qui mène à votre porte d’entrée, adaptez votre rythme et prévenez les brusques passages du chaud au froid en enfilant des vêtements chauds qui protègent en particulier le visage, le cou et la poitrine. Un vêtement qui a fait ses preuves: l’écharpe en laine, qui couvre aussi la bouche et le nez.

Conseil n° 2: c’est aussi valable pour les autres activités physiques hivernales au grand air, le ski, notamment. Les personnes qui présentent des risques de problème cardiaque, en particulier les fumeurs, peuvent prévenir une soudaine constriction des vaisseaux en portant des vêtements adaptés, qui leur évitent d’inspirer tout à coup de l’air glacé au sortir de la télécabine ou de la salle surchauffée du restaurant de montagne. Il faudrait aussi s’échauffer en douceur avant de s’élancer sur les pistes ou de partir randonner en raquettes dans l’air glacé du petit matin, afin que les vaisseaux et les muscles puissent s’adapter petit à petit aux conditions météorologiques. En cas de froid extrême, rabattez-vous sur la halle de gymnastique, la piscine ou le vélo d’appartement.

Conseil n° 3: adaptez vos objectifs de sports d’hiver à votre condition physique. Si vous souffrez d’un problème cardiaque, demandez conseil à votre médecin traitant.

Conseil n° 4: que ce soit pendant les vacances d’hiver ou lors d’une journée de ski, écoutez plutôt votre cœur que vos ambitions sportives. Votre santé et votre famille vous en sauront gré.

Conseil n° 5: durant les fêtes, on a peut-être bu plus d’alcool que d’habitude et mangé des mets plus copieux et plus lourds que de coutume. Il est temps de revenir à un régime meilleur pour le cœur en s’inspirant de la cuisine méditerranéenne.

D’ailleurs, on trouve désormais suffisamment de fruits et légumes frais pour ce faire, même en hiver. Pensez notamment à la doucette, au poireau, au chou, aux endives, trop souvent oubliées, ainsi qu’à la sucrine et au chou frisé.

Conseil n° 6: le sauna est-il le lieu idéal pour reprendre des forces en hiver? Oui, pour les personnes en bonne santé, assure la Fondation suisse de cardiologie. Car les séances de sauna renforcent le système immunitaire. Mais attention en cas de problème cardiaque: le choc thermique au sortir de la cabine peut faire monter la pression.

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Que faire si quelque chose arrive?

Les principaux symptômes d’infarctus du myocarde sont une violente oppression dans la poitrine et des douleurs avec sensation de serrement ou de brûlure (durant plus de 15 minutes), souvent liées à des difficultés à respirer et à une forte angoisse.

Autres symptômes possibles: irradiation des douleurs dans toute la cage thoracique, vers les deux épaules, les bras, la gorge, la mâchoire inférieure et la partie supérieure de l’abdomen.

Symptômes supplémentaires éventuels: teint pâle et blafard, nausées, sensation de faiblesse, poussées de sueur.

Attention, il y a aussi des symptômes atypiques qui peuvent être des signes d’infarctus «silencieux»: des difficultés à respirer, un épuisement inexplicable, des poussées de sueur froide, des nausées soudaines et violentes, une forte diarrhée ou des douleurs dans les mâchoires, le dos ou l’abdomen.

Que faire: contactez immédiatement le numéro d’urgence 144.

Si les symptômes apparaissent pendant la nuit, le week-end ou des jours fériés, les patients hésitent souvent à appeler une ambulance. Mais n’attendez pas – chaque minute est précieuse!

Plus vite la personne pourra bénéficier de soins professionnels, plus ses chances de survie seront grandes.

Oui, je m’abonne à la Tribune du droguiste Abonnement de 1 an à Fr. 26.– (10 numéros)

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Pour l’abonnement de 1 an ou 2 ans, je choisis la prime suivante (cocher 1 case) Crème du bonheur Set de bien-être Set de soin pour les mains Set de soins pour le corps Carte pour le Fronalpstock Nom, prénom Rue, n° NPA, localité

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Date, signature Abonnement-cadeau, veuillez envoyer le magazine à l’adresse suivante: Nom, prénom Rue, n°

Texte: Christine Iselin-Kobler / trad: cs / photo: Flavia Trachsel

Renvoyer le bulletin d’inscription à: Swissprinters AG, Zürcherstrasse 505, Case postale 1815, CH-9001 Saint-Gall, Tél. +41 71 274 36 13, Fax +41 71 274 36 19 La commande est effective dès le prochain numéro de la Tribune du droguiste. L’abonnement peut être résilié à tout moment à son échéance. Cette offre est uniquement valable en Suisse et dans la limite des stocks disponibles.

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A venir Mars 2014

La plupart des bactéries dangereuses pullulent dans la cuisine. Les toilettes, en revanche, sont généralement le lieu le plus propre de toute la maisonnée.

Photo: Flavia Trachsel

Photo: Flavia Trachsel

Les marques du temps

Photo: fotolia.com

Photo: Flavia Trachsel

Alerte: domicile infesté!

Au fil des ans, les petites ridules se muent inexorablement en rides profondes. On peut toutefois retarder le phénomène du vieillissement cutané.

Randonnée en famille: faisons simple!

Se déplacer en toute sécurité

Mais encore…

Rollers, skateboard et compagnie: dès que les températures grimpent, les enfants glissent à nouveau sur le bitume pour aller à l’école. Est-ce risqué? Pas s’ils respectent quelques règles élémentaires.

Il est grand temps que le printemps revienne et que l’on puisse à nouveau passer plus de temps dans la nature.

Des experts ont imaginé des excursions qui raviront petits et grands.

Agée et indépendante Rencontre avec une retraitée en pleine forme. Sommeil Une petite sieste pendant la journée peut faire des miracles. Alimentation des nourrissons Peut-on apprendre à bien manger? Abdominaux Comment se débarrasser des bourrelets? Sans crier gare Quand l’allergie aux pollens survient à 70 ans. La plante du mois Les propriétés du sureau. Cure de produits basiques Nettoyage de printemps pour l’organisme.

Impressum 34e année Tirage: 221 605 ex. (REMP 12/13), 880 000 de lecteurs (MACH Basic) Editeur: Association suisse des droguistes, Case postale 3516, Rue de Nidau 15, 2500 Bienne 3, tél. 032 328 50 30, fax 032 328 50 41, info@drogistenverband.ch, www.droguerie.ch Directeur: Martin Bangerter Rédaction: Heinrich Gasser (hrg), rédacteur en chef, h.gasser@drogistenverband.ch; Vanessa Naef (vn), rédactrice en chef adjointe, v.naef@drogistenverband.ch; André Schnider (ase), responsable des médias grand public, a.schnider@drogistenverband.ch; Didier Buchmann (db), d.buchmann@drogistenverband.ch; Bettina Epper (epp), b.epper@drogistenverband.ch Traduction: Daphné Grekos (dg), d.grekos@drogistenverband.ch; Marie-Noëlle Hofmann (mh) m.hofmann@drogistenverband.ch; Claudia Spätig (cs), c.spaetig@drogistenverband.ch Conseil spécialisé: Julia Burgener (service scientifique ASD); Andrea Ullius (droguiste ES) Photographes: Corinne Futterlieb; Flavia Trachsel Ventes et sponsoring: Josef Nietlispach, responsable ventes, distribution et sponsoring, j.nietlispach@drogistenverband.ch; Nicolas Bobillier, n.bobillier@drogistenverband.ch; Corinne Sommer, responsable des annonces, tél. 032 328 50 51, inserate@drogistenverband.ch Abonnements: abonnement annuel CHF 26.– (10 numéros, y compris TVA); tél. 071 274 36 13, fax 071 274 36 19, abo@drogistenstern.ch Mise en page: Claudia Luginbühl Impression: Swissprinters SA, 4800 Zofingue Photo couverture: Corinne Futterlieb Dès maintenant, vous pouvez commander gratuitement un numéro de la Tribune du droguiste via e-mail à info@drogistenverband.ch ou par téléphone au 032 328 50 30.

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Hans Erni fait partie des artistes les plus importants du vingtième siècle. Avec son engagement important pour l’art et les belles valeurs de l’humanité, il a créé au cours des décennies une œuvre qui n’a pas sa pareille. Maintenant, avec sa collection «Dans le cercle des saisons», il présente l’une de ses séries les plus remarquables sur le thème du «cheval». Non seulement parce qu’il sait comme aucun autre transformer avec art la physionomie du cheval, mais aussi parce que ces tableaux sont empreints du profond attachement de l’artiste à la nature. Avec l’enchaînement parfait des couleurs fortes et du graphisme plus subtil, Hans Erni a créé une composition qui enthousiasmera tous les amateurs d’art.

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