Tribune du droguiste 2/15

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La publication de votre droguerie

Bébés: faire ses dents de lait sans douleur Antibiotiques: pourquoi les résistances sont si dangereuses Carnaval: l’équipement de base pour parer aux urgences

Dominique Rinderknecht, ancienne Miss Suisse, parle de sa maladie

Ma vie avec le rhumatisme


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Sommaire Editorial Belle, couronnée de succès et malade «Le titre de Miss Suisse 2013 revient à la seule, à l’unique et merveilleuse Dominique Rinderknecht», s’enthousiasmait l’animateur de Sat1, Marco Fritsche, le 8 juin 2013. Combien de jeunes femmes auraient alors voulu être dans la peau de la lauréate. Une année durant, elle allait bénéficier de beaucoup d’attention, gagner quantité d’argent et entreprendre mille choses différentes. Un excellent tremplin dans le monde du show business. Merveilleux! Dominique n’a pourtant pas toujours eu de la chance. Au contraire: elle souffre de polyarthrite rhumatoïde. Une maladie inflammatoire chronique des articulations. Le mal s’est manifesté pour la première fois alors qu’elle avait 17 ans. Son genou a gonflé au point qu’elle ne pouvait plus ni le plier ni le tendre correctement. Les inflammations se sont ensuite succédé. Et la jeune femme a risqué des lésions définitives. Pour prévenir ce risque, Dominique a décidé, alors même qu’elle était candidate à l’élection de Miss Suisse, d’entreprendre parallèlement un traitement de médecine académique et de thérapie alternative. Dans l’article, page 6, elle déclare: «Cette association m’a sans doute permis de pouvoir profiter de cette année de Miss, en me sentant bien et sans ressentir d’effets secondaires.» Un exemple qui illustre à merveille la complémentarité des médecines classiques et complémentaires dans le traitement des affections rhumatismales.

6 Dominique Rinderknecht (25 ans) souffre de rhumatisme Comment l’ex-Miss Suisse a appris à vivre avec la maladie

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Lutter naturellement contre les douleurs

Les plantes offrent de bonnes alternatives aux produits chimiques

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Premières poussées dentaires

Aidez votre bébé à faire ses dents

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Les résistances aux antibiotiques sont dangereuses De plus en plus de gens meurent d’infections bénignes

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De bons conseils 24 heures sur 24

Posez vos questions de santé à nos experts

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Sèche, grasse, haletante, irritative...

Vous trouverez en droguerie des aides contre la toux

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La pharmacie d’urgence de Carnaval

Profitez en étant bien équipé

Vanessa Naef

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Rédactrice

Faire front aux frimas de l’hiver

Conseils réchauffants pour les «congelés»

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Courges: Enceinte:

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Les brèves santé Changement à la rédaction en chef de la Tribune du droguiste Après avoir passé trois ans au service des médias de l’Association suisse des droguistes, la rédactrice Vanessa Naef (à gauche) a décidé de partir pour entreprendre un long voyage. Nous la remercions pour l’excellent travail journalistique, réfléchi et créatif, qu’elle a notamment fourni en tant que rédactrice en chef adjointe de la Tribune du droguiste. Son poste est repourvu par Bettina Epper, 40 ans, qui travaille déjà depuis un peu plus d’une année comme rédactrice de vitagate.ch, la plate-forme de santé des drogueries sur internet.

De la distance contre les bactéries Une poignée de main ferme est sympathique – mais cette manière de se saluer n’est généralement pas vraiment hygiénique. De nombreuses bactéries sont en effet échangées lors d’une classique poignée de main – dix fois plus que lors d’un «fist bump», un salut poing contre poing. Il est donc déconseillé de se serrer la main lors d’épidémies de grippe, expliquent les spécialistes de l’hygiène. Du point de vue de l’hygiène, les anciennes formes de salutations formelles, par exemple la révérence, seraient beaucoup plus recommandées.

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L’EPO protège le cerveau des bébés L’érythropoïétine (EPO), connue comme produit dopant, protégerait les bébés nés prématurément de lésions cérébrales. Cet effet a été découvert par une équipe de chercheurs de l’Université et des Hôpitaux universitaires de Genève. L’EPO est une hormone apparaissant naturellement qui régule la formation des globules rouges. De synthèse, elle est avant tout utilisée pour prévenir l’anémie chez les patients sous dialyse. Elle a atteint une célébrité contestée en raison de son utilisation par de nombreux sportifs. www.nzz.ch

Un argument pour faire pipi assis

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Hypnose pour les femmes qui accouchent Quelques cliniques et sages-femmes proposent une méthode particulière pour permettre aux femmes d’appréhender l’accouchement avec moins de craintes: elles peuvent utiliser l’autohypnose pour accueillir leur enfant. Entrée depuis longtemps dans les hôpitaux, l’hypnose est considérée comme une procédure reconnue en psychothérapie et est utilisée pour aider les personnes qui souffrent de dépression. L’autohypnose pourrait être une mesure efficace pour réduire les tensions et les angoisses pendant l’accouchement, explique un spécialiste de la branche. Mais une très bonne introduction avant l’accouchement et une formation du personnel dans le domaine sont primordiales pour obtenir de bons résultats. www.spiegel.de

Du piment dans nos assiettes Voilà un ouvrage qui pourrait bien vous rendre tout feu tout flamme. Entièrement dédié au piment, le livre de Cinzia Trenchi regorge de recettes particulièrement épicées. De quoi réchauffer les cœurs et les corps en cette période de froid.

www.aponet.de

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Utilisé dans la cuisine depuis l’Antiquité, le piment originaire d’Amérique latine a trouvé sa place dans les cuisines du monde entier. Après une introduction historique riche en anecdotes, «Eloge du piment» vous propose plus de cent recettes – toutes, évidemment, assaisonnées de cette épice incontournable. L’auteure, naturopathe et créatrice de recettes, se plaît à mélanger les saveurs pour créer des plats qui sont à la fois un régal pour le palais et très équilibrés. Vous pouvez très simplement reproduire les recettes de Cinzia Trenchi – et essayer aussi les différentes variantes qu’elle suggère, de l’entrée au dessert en passant par le plat principal et les accompagnements. Pour les novices en cuisine, voici encore un conseil important: après avoir coupé du piment, ne touchez jamais vos yeux! Même après avoir lavé vos mains. Car cela brûle horriblement. Quant à l’intensité de vos plats, vous pouvez la moduler selon vos envies, en fonction de la quantité et de la sorte de piment que vous utilisez. Et n’hésitez pas à profiter de ses vertus aphrodisiaques à la Saint-Valentin! Cinzia Trenchi: Eloge du piment – Haute cuisine et passion piquante, White Star, 2013, ISBN 8861124569

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Dominique Rinderknecht a d’abord été choquée quand le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde est tombé. Mais elle a découvert depuis lors ce qui l’aide. Bouger beaucoup, par exemple.


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«Je n’aimerais pas laisser trop de place à la maladie» L’ancienne Miss Suisse Dominique Rinderknecht (25 ans) souffre de rhumatisme. Aujourd’hui, elle n’a pratiquement plus de douleurs grâce à un traitement de base et à la médecine alternative. Titre de Miss en danger C’est précisément quand elle s’est portée candidate à l’élection de Miss Suisse 2013, alors qu’elle était aussi stressée à l’université, que les inflammations ont réapparu. «Je devais faire traiter alternativement mon genou et mon poignet. J’ai constaté que je perdais du pouvoir sur la maladie. J’ai commencé à paniquer parce que le rhumatisme me mettait des bâtons dans les roues pour le titre de Miss Suisse. En outre, on me disait que si je continuais à attendre pour le traitement, cela aurait pour conséquence des dommages irréversibles aux articulations.» Dominique Rinderknecht a décidé d’arrêter les frais et a opté pour un traitement basique. Concrètement, cela impliquait pour elle de prendre des comprimés tous les jours. En outre, la jeune femme de 25 ans se faisait faire une piqûre une fois par semaine. «Trois mois après le début du traitement, je n’avais plus de douleurs», raconte-t-elle. Elle a aussi eu recours à un traitement complémentaire en soutien et a consulté une kinésiologue. «Elle m’a aidée à devenir plus forte mentalement et à ne plus être trop affectée par la maladie, à ne pas trop me soucier de la prochaine poussée.» Peut-être même que cette combinaison l’a aidée à pouvoir profiter au maximum de son année de Miss, à se sentir en forme et à ne pas éprouver des effets secondaires. «Je sais à quel point je peux m’estimer heureuse d’avoir pu si bien gérer le rhumatisme», dit-elle. Car elle a été confrontée à d’autres destins, à des patients atteints de rhumatisme qui avaient V V

Dominique Rinderknecht avait 17 ans quand elle a souffert pour la première fois de douleurs rhumatismales. Son genou a enflé, elle ne pouvait plus le plier comme il faut et, si elle ne ressentait pas vraiment de douleurs quand elle le bougeait, elle sentait une pression désagréable. A l’époque, elle n’a pas songé à du rhumatisme. «J’ai commencé à sentir ces douleurs après une randonnée. J’ai donc pensé à une surcharge des articulations», explique-t-elle. Elle a continué à souffrir régulièrement d’inflammations du genou pendant deux ou trois ans, mais c’est à 20 ans qu’elle a reçu le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde. «J’avais bien sûr entendu parler de rhumatisme mais je n’ai pas pu tout de suite situer correctement la maladie. Le diagnostic a été un choc, c’est clair. Mais je ne voulais pas l’admettre et repoussais l’idée même de rhumatisme.» Quand les médecins lui ont conseillé un traitement de base médicamenteux, Dominique Rinderknecht s’y est opposée. «Je n’avais jamais pris d’analgésiques, même pour des maux de tête, alors j’étais convaincue qu’il serait possible de guérir avec du temps et des remèdes naturels. Je ne voulais pas devoir prendre des médicaments chimiques tout au long de ma vie», ajoute-t-elle. Pendant ce temps, elle se faisait ponctionner l’eau et traiter avec de la cortisone quand une articulation était enflammée. «A l’époque, ça m’aidait bien et j’espérais à chaque fois que c’était la dernière piqûre. Il y a aussi eu une période pendant laquelle je n’ai pas eu de douleurs pendant deux ans de suite», poursuit-elle.

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de fortes douleurs et des articulations déjà usées. «Après de telles rencontres, je me fais naturellement du souci et deviens pensive. Mais j’ai décidé de ne pas donner trop de place à la maladie dans ma vie», ajoute-t-elle. Tant que les inflammations au genou et aux poignets ne reviennent pas, elle aimerait profiter pleinement, professionnellement aussi. «Je me sens bien et je continuerai de faire attention à moi et à mon corps. En outre, je suis convaincue qu’un équilibre interne aide aussi à rester en bonne santé.»

Qu’offre la droguerie?

Le mouvement fait partie du quotidien de Dominique Rinderknecht. L’AmpliTrain EMS/EMA (stimulation et activation électroniques des muscles) est une méthode d’entraînement qui ménage les articulations. C’est particulièrement important pour une maladie articulaire comme le rhumatisme.

Irene Estermann, droguiste diplômée ES, recommande volontiers des extraits de griffe du diable et d’églantier, deux substances qui ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires. En application externe, elle propose une pommade à la consoude qui est légèrement rafraîchissante. «En outre, je conseille toujours une activité physique régulière pour maintenir les articulations en mouvement.» Des gélules d’extrait de moules aux orles verts soutiennent en outre l’apport en nutriments du cartilage articulaire. Le calcium sert à la construction osseuse en tant que mesure préventive contre l’ostéoporose et une préparation de vitamine D3 permet d’optimiser l’assimilation et le stockage du calcium: «Je conseille par ailleurs de veiller à garder un équilibre acido-basique et à manger beaucoup de fruits et de légumes.» Une chose encore qui pourrait également aider les patients atteints de rhumatisme: les gélules d’acide gras oméga 3 qui ont également des effets antioxydants et anti-inflammatoires.

Présentation de quatre maladies

_ Arthrose

Cette maladie articulaire rhumatismale apparaît souvent au genou et dans les doigts. En cas d’arthrose, la masse cartilagineuse est endommagée de manière irréversible de sorte que l’amortissement dans les articulations diminue. Avec pour conséquence des inflammations, des douleurs et des limitations de mouvement. Polyarthrite rhumatoïde (PR) La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire des articulations. La maladie concerne aussi des personnes plus jeunes. Une polyarthrite provoque des douleurs, des gonflements, une rigidité et des troubles de fonctionnement des articulations concernées. S’y ajoute une grande fatigue qui est caractéristique des maladies auto-immunes. Fibromyalgie La fibromyalgie décrit un état douloureux chronique changeant qui atteint les parties molles (musculature). Elle se caractérise par des points particulièrement sensibles à la douleur, appelés «tender-points», et une grande fatigue. Des facteurs psychiques jouent un rôle important dans cette maladie. Ostéoporose Avec l’ostéoporose, les os deviennent cassants et leur structure se modifie. Les conséquences de ce trouble métabolique sont des fractures de fatigue. Une femme sur trois et un homme sur sept souffrent d’une fracture osseuse due à l’ostéoporose dans la deuxième moitié de sa vie.

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Dominique Rinderknecht fait, avec l’aide de sa mère Helen, un entraînement spécifique pour la posture corporelle et la musculature profonde.

Texte: Denise Muchenberger / trad: mh / photos: Corinne Futterlieb


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Analgésiques végétaux Pas besoin de recourir à l’arsenal des médicaments de synthèse en cas de maux de dos, de céphalée ou de mal de ventre. Nous vous présentons les meilleures alternatives végétales aux analgésiques classiques. Purement naturel: un critère qu’il faudrait aussi respecter en ce qui concerne les médicaments contre la douleur. «Les mélanges végétaux contre la douleur soutiennent souvent les forces de guérison de l’organisme. Les produits chimiques, en revanche, se contentent généralement d’inhiber les symptômes ou d’agir sur l’inflammation», explique Regula Friedli, droguiste ES. Avec l’équipe de la droguerie Natur Luna, à Lucerne, elle conseille rarement les antalgiques de la médecine académique. «En fait, seulement aux personnes qui voyagent et ne veulent pas emporter trop de choses», précise la droguiste. Quant aux personnes qui ont de fortes douleurs d’origine inconnue, elles devraient, pour plus de sûreté, consulter un médecin.

Prendre les douleurs au sérieux Les analgésiques de la médecine académique, comme le paracétamol, le diclofénac ou l’ibuprofène, empêchent la formation des substances qui transmettent les signaux de la douleur, abaissent la fièvre et agissent contre les inflammations. Le problème, comme l’explique la droguiste, c’est qu’ils «inhibent le signal d’alarme de la douleur et peuvent entraver la guérison». Car ces médicaments bloquent les prostaglandines, hormones qui assurent une fonction de protection. Elles protègent notamment les reins, le tube digestif et le système cardiovasculaire. Du coup, non seulement la guérison dure plus longtemps, mais la maladie peut aussi avoir des conséquences plus longues. Et Regula Friedli de souligner: «Il faut prendre les douleurs au sérieux et ne pas chercher à les faire taire. Sinon, elles risquent de devenir chroniques.» La plupart des médicaments d’origine végétale, en particulier ceux de la phytothérapie classique, fonctionnent selon un autre principe. Ces préparations sont des mélanges complexes de différentes substances végétales secondaires. Ces der-

nières sont des composés chimiques que les plantes produisent pour se défendre contre les bactéries, les champignons ou les virus. La phytothérapie les utilise dans les médicaments, pour agir sur différentes zones du corps et pour soutenir certaines activités naturelles de l’organisme. Ce qui favorise la guérison. Comme les médicaments phytopharmaceutiques agissent en douceur, les symptômes disparaissent généralement plus lentement. Mais les effets secondaires sont nettement moindres, voire totalement absents.

Les produits naturels surchargent moins l’organisme Les préparations naturelles ont fait leurs preuves, en particulier contre les céphalées de tension, les légers maux de dos ou de ventre ainsi qu’en complément du traitement des rhumatismes. «Les remèdes spagyriques sont particulièrement bien tolérés et ne surchargent pas l’organisme», remarque Regula Friedli. La spagyrie n’a d’ailleurs pas d’effets secondaires ou néfastes connus. Il n’en va pas de même avec l’analgésique de synthèse qu’est le paracétamol. Le foie doit beaucoup travailler pour le décomposer. Une tâche qui surcharge cet organe chargé de l’épuration de l’organisme. Les spécialistes considèrent certes que le paracétamol est bien toléré, mais il peut néanmoins avoir des effets secondaires, comme des éruptions cutanées. Un adulte sain ne devrait pas prendre plus d’un gramme de paracétamol d’un coup ni plus de quatre grammes par jour. Des doses plus élevées peuvent provoquer des lésions hépatiques et, dans le pire des cas, conduire à la mort. Quant aux personnes qui souffrent d’un problème hépatique, l’usage du paracétamol leur est interdit. Les remèdes végétaux ne sont pas non plus anodins. Il est donc important de toujours demander conseil à un professionnel avant de prendre un médicament.

La chimie agit vite, mais… Les médicaments de synthèse à base de paracétamol ou d’ibuprofène font parfois des miracles. On les avale, et les maux de tête disparaissent instantanément. Et ce pendant quelques heures. Explication de cette efficacité: ces remèdes se basent sur un seul principe actif fortement concentré. Le soulagement est donc très rapide. A l’inverse, l’effet des médicaments naturels se base sur les interactions de plusieurs principes actifs, lesquels sont moins concentrés. «Les analgésiques végétaux n’agissent peut-être pas d’une minute à l’autre», concède la droguiste. «Mais il ne faut pas attendre longtemps avant que les symptômes ne s’atténuent. Si les droguistes composent des médicaments sur mesure pour leurs clients, les troubles s’améliorent aussi rapidement.»

Se débarrasser durablement des douleurs Les personnes qui ont souvent, voir quotidiennement, des maux de tête devraient demander conseil en droguerie. En cas de troubles sérieux, le droguiste les enverra chez le médecin. Mais la plupart des douleurs peuvent aussi être soignées avec un traitement alternatif, choisi en fonction des cas. Et Regula Friedli d’expliquer qu’il faut alors agir sur la source même du mal: «Avant de vendre un analgésique, mes collègues et moi-même essayons toujours de déterminer l’origine des maux.» Pour en savoir plus, elles s’enquièrent donc de l’intensité et du type de douleur. Est-elle aiguë, sourde ou pulsatile? La personne est-elle stressée? Quel est son type d’alimentation et qu’en est-il de ses habitudes quotidiennes et de ses conditions de travail? Prend-elle encore d’autres médicaments? «Les réponses à ces questions nous permettent de choisir le bon traitement et garantissent un succès à long terme», conclut la droguiste. Découvrez, page suivante, les remèdes naturels adaptés pour lutter contre certains troubles.


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Un mélange spagyrique composé de pétasite, de belladone et de passiflore peut aider à combattre les maux de tête.

A chaque trouble son traitement Céphalées Prévention: pendre suffisamment de magnésium détend les muscles. Boire beaucoup d’eau (2 à 3 litres par jour). Traitement: le mélange spagyrique contenant de la pétasite, de la belladone et de la passiflore détend, atténue les douleurs et renforce les nerfs. L’huile essentielle de menthe poivrée, riche en menthol, rafraîchit les tempes et le front et calme les douleurs. L’écorce de saule, considérée comme de l’aspirine végétale, atténue les douleurs.

Maux de ventre

Maux de dos Prévention: bougez! Faire du sport ou marcher une demi-heure par jour suffit à détendre les tensions musculaires. Levezvous régulièrement si vous travaillez beaucoup assis. Renforcez votre musculature dorsale avec un entraînement ciblé. Traitement: les mélanges spagyriques individuels, notamment à base de reinedes-prés, d’arnica et de colchiques sont efficaces contre les inflammations. La griffe du diable a aussi fait ses preuves. Traitement externe des muscles: gel, spray ou huile de massage à la consoude ou à l’arnica. En cas de rhumatisme ou d’hyperacidité, les bains aux sels basiques sont recommandés.

Mal de dents Prévention: veillez à consommer suffisamment de vitamines et de sels minéraux pour garder des dents solides et des gencives saines. Brossez-vous les dents deux à trois fois par jour. Utilisez la soie dentaire au moins trois fois par semaine.

Traitement: en cas de névralgie, appliquer un peu d’huile d’aconit sur les joues et prendre un remède spagyrique à l’aconit. Les bains de bouche à l’huile de girofle ou à l’extrait de sauge atténuent la sensation de douleur.

Douleurs articulaires Prévention: essayez de conserver un poids normal pour ne pas surcharger inutilement vos articulations. Le mouvement est bon pour les articulations. Mais pratiquer trop de sport ne leur fait pas de bien. Traitement: les traitements à base de glucosamines et de sulfates de chondroïtine ainsi que les préparations à la griffe du diable ont des effets anti-inflammatoires et préservent l’élasticité du cartilage, du tissu conjonctif et des tendons. Différents thés et bains basiques aident à éliminer les toxines de l’organisme. Consultez un médecin en cas de douleurs violentes, inhabituelles ou constantes.

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Prévention: diverses épices, comme le cumin, le fenouil et l’anis stimulent la digestion et préviennent les ballonnements. Mâchez bien les aliments (au moins 20 fois). Cela prévient les problèmes de digestion. Renoncez aux aliments qui provoquent des flatulences et aux boissons gazeuses. Traitement: l’anis, le fenouil et le cumin aident en cas de flatulences et les tisanes chauffantes contenant notamment du galanga, de la cardamome et de la cannelle stimulent la digestion. La bouillotte

suffit parfois à calmer les douleurs, surtout chez les enfants.

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Six plantes anti-douleurs Arnica (Arnica montana) L’arnica est sans doute l’une des plantes médicinales les plus utiles au monde. Son spectre d’application est très vaste: douleurs musculaires, dorsales et articulaires, hématomes, enflures et hémorroïdes ou encore soucis nerveux. On peut l’appliquer sur la peau sous forme de pommade, de crème, de gel ou d’huile. Ou la laisser fondre sous la langue sous forme de granules homéopathiques. L’arnica doit son effet anti-inflammatoire au thymol, un principe actif du groupe des huiles essentielles.

Griffe du diable (Harpagophytum procumbens) Originaire d’Afrique du Sud, la griffe du diable contient de l’harpagoside. Ce principe actif stimule la production de substances anti-douleurs et anti-inflammatoires dans l’organisme. Les praticiens de médecine naturelle l’utilisent souvent en cas d’arthrose mais aussi pour traiter les maux de dos chroniques et les troubles de la digestion. En Afrique du Sud, la griffe du diable s’utilise en cas de manque d’appétit, de sentiment de satiété et de brûlures d’estomac. Les drogueries proposent de l’extrait de griffe du diable sous forme de dragées ou de comprimés.

Aconit (Aconitum) L’aconit napel est une des plantes les plus vénéneuses d’Europe. Quelques pétales suffisent à tuer un enfant. Mais préparée selon les principes de l’homéopathie ou de la spagyrie, autrement dit fortement diluée, elle atténue les névralgies, comme le lumbago ou la sciatique. Son effet est dû aux alcaloïdes, des substances végétales secondaires.

Belladone (Belladonna) La belladone est une plante toxique. Mais son poison, l’alcaloïde hyoscyamine, contient un principe actif antispasmodique. La belladone a surtout démontré son efficacité dans le traitement homéopathique et spagyrique de la douleur et des inflammations, notamment contre les maux de tête pulsatiles.

Menthe poivrée (Menta piperita)

Consoude (Symphytum)

Les fleurs et les feuilles de la menthe poivrée contiennent beaucoup d’huiles essentielles, notamment du menthol. Cette substance est antispasmodique et particulièrement efficace contre les céphalées de tension. Il suffit d’appliquer un peu d’huile essentielle de menthe poivrée sur les tempes ou le front et de laisser le menthol agir. Cela procure un effet rafraîchissant et endort un peu les nerfs. Mais attention de ne pas en mettre dans les yeux: cela brûle horriblement!

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14 _ TRIBUNE DU DROGUISTE 2/15

Quand pointent les premières dents Bébé a les gencives rouges et enflées, s’agite, met son poing dans la bouche, a les fesses rougies et éventuellement de la fièvre? C’est probablement qu’il fait ses dents. Et en principe, aucune raison de s’inquiéter. Les nouveau-nés ont déjà des dents, bien qu’elles ne soient pas visibles. Elles se sont formées dans le ventre de leur mère, autour du cinquième ou du sixième mois de grossesse. Après la naissance, il faut environ trois mois pour que les dents commencent à pousser dans la mâchoire. Et c’est entre quatre et huit mois, que la première dent de lait pointe à travers la gencive.

supérieures. Les canines n’arrivent qu’ensuite et précèdent les molaires, les dernières quenottes à percer les gencives. En principe, les dents d’un bébé finissent de pousser autour de ses 24 mois. Un processus qui peut aussi durer six mois de plus ou de moins. Le passage des dents de lait aux dents définitives commence lui entre six et sept ans et se termine autour de la douzième année de l’enfant.

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La plupart du temps, les incisives apparaissent sur la mâchoire supérieure, suivies des prémolaires inférieures, puis

Chez la moitié des enfants, la poussée des dents ne pose pas de problème particulier. Pour l’autre moitié, cela peut causer

des souffrances à des degrés divers. Souvent, la zone où la dent perce la gencive est rougie et douloureuse. Les bébés sont alors agités, pleurent beaucoup, dorment mal, salivent beaucoup et bavent d’autant plus. Parfois, ils peuvent avoir des maux de ventre accompagnés de diarrhée, voire de la fièvre. Selon Andrea Ullius, droguiste dipl. féd., il existe différentes manières de faciliter la vie à votre bébé en matière dentaire. Vous pouvez acheter en droguerie un anneau de dentition en plastique. En le mâchant, le bébé massera en douceur ses

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TRIBUNE DU DROGUISTE 2/15

gencives enflées. Vous pouvez entreposer l’anneau dans le frigo, le froid servant d’antidouleur. Il existe aussi des anneaux de dentition remplis d’eau, qui restent froids plus longtemps. Attention à ne jamais entreposer l’objet dans le congélateur, car il risquerait alors d’endommager la gencive. Sans compter que bébé pourrait se retrouver avec la langue collée sur l’anneau glacé ou qu’il n’arriverait pas à le tenir à cause du froid excessif. Donnez à votre bébé une racine d’iris. En la mâchant, l’enfant bénéficiera de ses vertus anti-inflammatoires et astringentes. Pensez à toujours surveiller votre enfant s’il a une racine en bouche pour ne pas qu’il l’avale. La racine d’iris est en fait un morceau du rhizome de l’iris des marais (ou iris jaune). Elle peut être utilisée pendant deux ans. Si votre bébé la mordille souvent, vous pouvez la laisser 5 minutes dans l’eau bouillante tous les soirs, avant de bien la sécher. Elle perd certes ainsi une partie de ses principes actifs, mais cela permet d’éliminer les germes et les bactéries. A partir du sixième mois, vous pouvez donner à votre bébé quelque chose de dur à mastiquer, comme une carotte, un morceau de fenouil ou un quignon de pain. Tout comme l’anneau de dentition, vous pouvez aussi les mettre un moment dans le frigo pour augmenter leur efficacité. Tamponnez les gencives de votre bébé avec de la tisane fraîche de sauge, de souci ou de camomille. Pour ce faire, laissez infuser pendant 10 minutes une cuillère à café de tisane dans 2,5 dl d’eau bouillante. Massez doucement la joue de votre bébé (depuis l’extérieur) avec une goutte d’huile de souci ou de millepertuis. Vous trouverez ces huiles en droguerie. Si les douleurs persistent, vous pouvez aussi recourir à des remèdes naturels.

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Homéopathie : Chamomilla (camomille sauvage): aide si l’enfant a envie de mordiller tout le temps et met les mains dans la bouche, qu’il a des maux de ventre, qu’il est irrité et de mauvaise humeur. Aconitum (aconit napel): aide en cas de fièvre subite ou si l’enfant semble angoissé et agité. Belladonna (belladone): aide en cas de fièvre subite, si les gencives sont rouges, enflées et sensibles, si bébé devient agressif, qu’il crachote et qu’il s’agite. Pulsatilla (anémone pulsatille): aide si l’enfant pleurniche, qu’il reste collé à sa mère et qu’il a tout le temps besoin d’être porté et consolé.

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Spagyrie: Le géranium calme les douleurs. La camomille aide en cas d’inflammation, apaise les douleurs spasmodiques. Sels de Schüssler: N° 1 Calcium fluoratum N° 2 Calcium phosphoricum N° 3 Ferrum phosphoricum N° 7 Magnesium phosphoricum (ingéré via le lait maternel ou le biberon). N° 14 Kalium bromatum Il existe aussi des gels anti-inflammatoires qui aident à calmer les douleurs aiguës rapidement. Demandez conseil en droguerie.

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Mâchouiller quelque chose de dur soulagera certainement votre bébé si ses premières dents le font souffrir, tout comme les anneaux de dentition, les tisanes ou les huiles essentielles.

_ On attribue des vertus apaisantes aux colliers d’ambre. On les trouve aussi sous forme de bracelets. Ne laissez pas votre bébé sans surveillance, car il y a un risque que les perles se détachent et que le bébé les avale ou qu’il les mette dans ses narines. Parfois, lorsqu’un bébé a mal aux gencives, il n’aime pas être nourri à la cuillère. Etalez plutôt sa nourriture sur un morceau de pain et laissez-le suçoter le tout.

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Quand consulter? En principe, les dents poussent sans problème. Cela dit, si les dents de votre enfant n’apparaissent que longtemps après le huitième mois, il convient de consulter un médecin car les causes peuvent en être multiples: erreurs nutritionnelles graves, rachitisme, hypothyroïdie, troubles de l’ossification. Et n’hésitez pas à consulter également si votre bébé présente une fièvre suspecte pendant qu’il fait ses dents. Texte: Bettina Epper / trad: dg Photo: panthermedia.net

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Les antibiotiques sont beaucoup trop souvent utilisés à mauvais escient. Ce qui a de très graves conséquences.

Quand les antibiotiques n’agissent plus De plus en plus de gens décèdent d’infections en apparence bénignes. En cause, des bactéries résistantes aux antibiotiques. La médecine est-elle devenue impuissante? Le phénomène est général et peut toucher n’importe qui. Des infections, curables depuis des décennies, sont à nouveau capables de tuer. Les germes pathogènes peuvent, en un éclair, modifier leur structure génétique, échanger des informations et se multiplier. Les antibiotiques qui soignaient autrefois n’agissent plus aujourd’hui. Prenez le cas d’une simple cystite: si les germes sont résistants aux antibiotiques, ils peuvent provoquer une dangereuse pyélite (inflammation du bassinet). Si le traitement médical reste impuissant à ce stade, les bactéries peuvent pénétrer dans le sang et se répandre dans tout le corps. La conséquence est alors une septicémie, aux conséquences souvent fatales. Les chercheurs développent constamment de nouveaux principes actifs auxquels les bactéries apprennent à échapper. Andreas Kronenberg du Centre

suisse pour le contrôle de l’antibiorésistance (Anresis) et médecin spécialisé en médecine interne et infectiologie: «Il faut mettre un terme au développement de l’antibiorésistance.»

Des milliers de victimes Les spécialistes parlent déjà d’ère «postantibiotique», autrement dit où l’antibiothérapie n’agit plus. Aujourd’hui, on estime que 25 000 personnes décèdent chaque année d’infections dues à l’antibiorésistance dans les pays de l’Union européenne. En Suisse, les chiffres disponibles ne concernent que les infections nosocomiales, soit environ 70 000 cas par an. Dont 2000 ont des conséquences fatales. Certaines de ces infections sont dues à des agents pathogènes résistants, écrit le groupe suisse d’experts du domaine infectiologie et hygiène hospitalière Swissnoso.

Une mauvaise affaire «La situation est assez inquiétante», constate Andreas Kronenberg. «Les médecins sont de plus en plus souvent confrontés à des bactéries qui sont résistantes à tous les antibiotiques qui existent.» Le développement de nouveaux médicaments a diminué ces dernières années. En effet, comme les agents pathogènes apprennent vite à se protéger, ces derniers n’agissent souvent pas longtemps. En plus, pour éviter le développement de nouvelles résistances, ces antibiotiques ne peuvent être utilisés qu’en dernier recours. C’est donc une mauvaise affaire pour l’industrie pharmaceutique, comme le remarque notre interlocuteur. C’est pourquoi peu d’entreprises planchent actuellement sur le développement de nouveaux médicaments. En revanche, les efforts internationaux sur la recherche d’autres antibiotiques se renforcent.


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Des germes intelligents Le besoin de nouveaux antibiotiques concerne en particulier les bactéries produisant des BLSE – bêta-lactamases à spectre élargi. Les germes de ce type peuvent produire une enzyme, la bêta-lactamase justement, qui les rend résistants à un vaste groupe d’antibiotiques. Et ces bactéries sont aussi souvent résistantes à d’autres groupes d’antibiotiques. «Les BLSE ont considérablement augmenté ces dix dernières années», explique Andreas Kronenberg. En 2004, seul 1% des bactéries avait développé un tel mécanisme de survie. Aujourd’hui, ce sont déjà 7 %. Comme les germes BLSE se trouvent aussi bien dans les hôpitaux que dans les milieux de soins ambulatoires, il est très difficile pour les spécialistes d’endiguer leur

propagation. Leur présence, en soi, ne rend pas malade. Ce n’est que lorsqu’ils arrivent dans les voies urinaires, les vaisseaux sanguins, les poumons ou les plaies, qu’ils peuvent mettre la vie en danger. En particulier chez les personnes âgées, gravement malades ou dont le système immunitaire est affaibli. Le traitement recourt alors à ce qu’il est convenu d’appeler les antibiotiques de réserve. Par exemple la colistine, qui peut provoquer des lésions rénales. «Pour sauver des vies, les médecins n’ont parfois d’autre choix que d’accepter certains effets secondaires», rappelle le spécialiste de l’antibiorésistance d’Anresis.

Responsabilité partagée Très longtemps, les médecins ont prescrit des antibiotiques à tout-va. Même en

Action des antibiotiques

cas de simple refroidissement ou de grippe. Soit des maladies généralement virales qui se traitent sans antibiotiques. Car ces derniers n’agissent que contre les bactéries (voir encadré). Aujourd’hui, médecins et patients sont sensibilisés au thème de l’antibiorésistance, assure Andreas Kronenberg. «Lorsqu’ils suspectent une otite moyenne, une infection des voies respiratoires supérieures, comme l’inflammation des sinus maxillaires, ou une diarrhée du voyageur, les médecins attendent en général. Ce n’est que si la maladie perdure ou qu’il y a des signes de complication qu’ils prescrivent, si nécessaire, des antibiotiques. Dans l’idéal, il s’agit alors d’antibiotiques à spectre étroit, lesquels détruisent certains germes de manière ciblée.»

Utilisation correcte des antibiotiques Mais la responsabilité de l’augmentation de l’antibiorésistance ne repose pas seulement sur les épaules des médecins. Bien des patients ne connaissent pas suffisam-

En cas de grippe et de refroidissement – soulage la bronchite aiguë

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Certains inhibent la croissance des bactéries; d’autres détruisent leur paroi cellulaire, autrement dit l’enveloppe qui les entoure; et d’autres, enfin, empêchent la bonne formation des parois cellulaires et tuent les germes pathogènes situés à l’intérieur. Mais comme les bactéries sont des organismes indépendants capables de s’adapter à de nouvelles conditions, elles peuvent développer des résistances.

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ment le mode d’action de ces médicaments et les utilisent mal ou ne respectent pas les recommandations des spécialistes. Voici quelques conseils pour un bon usage des antibiotiques. Les antibiotiques ne s’utilisent pas en prévention. Pour prendre soin de sa santé, il faut adopter un mode de vie sain et, si nécessaire, soutenir son système immunitaire avec des produits naturels (voir interview page 20). Les personnes qui prennent des antibiotiques doivent suivre précisément les recommandations du médecin. Arrêter le traitement plus tôt que prévu ou diminuer la posologie peut permettre la survie de bactéries qui risquent de devenir résistantes. Alors n’interrompez jamais un traitement antibiotique de votre propre initiative. Privilégiez les antibiotiques à spectre défini, autrement dit ceux qui agissent contre une certaine sorte de bactéries, aux antibiotiques à large spectre, lesquels peuvent être utilisés contre de nombreux types d’agents pathogènes. Renseignez-vous auprès de votre médecin.

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_ Des antibiotiques sont parfois prescrits inutilement. Soit sur décision du médecin, soit à la demande du patient. Pourtant, les antibiotiques ne servent des fois à rien, comme en cas d’infection virale. Dans ce cas, les alternatives à base de plantes sont beaucoup plus efficaces. Les personnes qui prennent des antibiotiques devraient renoncer à l’alcool. Explication: le foie se charge de décomposer l’alcool ingurgité. Et aussi les antibiotiques. Il doit donc travailler deux fois plus s’il reçoit une combinaison d’alcool et d’antibiotiques. Corollaire: l’effet de l’alcool augmente et celui des antibiotiques diminue. Cela peut avoir comme conséquence que les bactéries ne meurent pas complètement et réussissent à s’adapter aux médicaments, autrement dit à devenir résistantes. Les produits laitiers, comme le yaourt ou le fromage, peuvent réduire l’effet des antibiotiques. Ainsi, la doxycycline (dérivé de la tétracycline) se lie au calcium du lait. Le corps ne peut alors plus la dégrader normalement. Ce qui ralentit l’effet du médicament. Pour prévenir ce

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risque, évitez de consommer des produits laitiers pendant deux heures, au moins, après avoir pris des antibiotiques contenant de la tétracycline. N’avalez jamais vos antibiotiques avec du thé, du coca ou du café, mais uniquement avec de l’eau. Associés à la caféine, les antibiotiques peuvent provoquer des palpitations et des troubles du sommeil.

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Bon à savoir:

_ Certains antibiotiques réduisent l’effet de la pilule contraceptive. Lisez donc attentivement la notice d’emballage. D’autres médicaments peuvent provoquer des problèmes gastro-intestinaux. Or les vomissements et la diarrhée peuvent aussi entraver l’efficacité de la pilule contraceptive. Mieux vaut donc utiliser des préservatifs durant le traitement antibiotique. Certains principes actifs, comme la tétracycline, peuvent augmenter la sensibilité de la peau aux rayons du soleil, et donc provoquer des coups de soleil et des éruptions cutanées.

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Les bactéries résistantes peuvent se transmettre d’un individu à l’autre mais aussi d’un animal à l’autre par contact, notamment via les matières fécales, les plaies infectées et de l’eau ou des denrées contaminées. Vous pouvez vous protéger en vous lavant les mains régulièrement. Il est surtout important de le faire après être allé aux toilettes et après tout contact avec des animaux. Nettoyez aussi bien les fruits et légumes et ne mangez pas de viande crue. Veillez aussi à l’hygiène des ustensiles utilisés pour préparer la viande et ne coupez jamais les légumes sur la planche utilisée pour trancher la viande. Comme l’extrême résistance aux antibiotiques est aussi un problème dans l’élevage, des experts surveillent constamment l’évolution de la situation depuis 2006 en Suisse. Tout recours à des antibiotiques pour stimuler la croissance et les performances des animaux est interdit en Suisse depuis 1999.

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Il est grand temps d’introduire des mesures efficaces contre la résistance aux antibiotiques. A cet effet, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des


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affaires vétérinaires (OSAV) et l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) ont chargé le gouvernement d’élaborer une stratégie d’ici 2015. Il s’agit notamment d’enrayer la progression de l’antibiorésistance pour éviter de devoir, à terme, renoncer totalement à l’usage médical des antibiotiques. Une mesure importante consiste à réduire l’usage inadéquat de ces médicaments. D’autres mesures importantes concernent la prévention et la surveillance des infections dans les hôpitaux, pour éviter la transmission de bactéries

Bactéries et virus

_ Les bactéries sont les plus petits organismes autonomes. Elles ont une membrane cellulaire et des structures internes et sont viables en soi. Certaines possèdent des flagelles pour se déplacer et des pili, petits appendices filamenteux qui leur permettent d’adhérer à d’autres bactéries, à des cellules ou d’autres surfaces. Certaines bactéries mesurent moins d’un millième de millimètre. Elles peuvent notamment provoquer des maladies avec les résidus de leur métabolisme. Elles se reproduisent par division cellulaire: avant de se diviser, la cellule recopie son patrimoine génétique puis se sépare en deux, par la moitié. Il se forme donc deux nouvelles cellules qui peuvent à leur tour se diviser.

_ Les virus n’ont pas du tout la

même structure que les bactéries. Ces entités ne sont constituées que de leur patrimoine génétique, lequel est entouré d’une enveloppe de protéines. Contrairement aux bactéries, les virus ne peuvent pas se reproduire eux-mêmes. Ils doivent donc recourir à ce qu’on appelle des cellules hôtes. En introduisant leur génome dans les cellules, ils reprogramment pour ainsi dire les cellules qui se mettent alors à répliquer les génomes viraux, produisant beaucoup de nouveaux virus. Ces derniers se libèrent et partent à la recherche de nouveaux hôtes pour se répliquer à leur tour. Si l’on tombe malade, c’est donc parce que les virus inhibent ou détruisent les cellules du corps, en particulier les cellules immunitaires.

résistantes entre patients, personnel de la santé et autres. Enfin, dans le secteur vétérinaire, des mesures devraient viser à améliorer la santé des animaux, afin de réduire globalement le recours aux antibiotiques. Comme les agents pathogènes ne s’arrêtent pas aux frontières suisses, le problème de la résistance ne peut être résolu sur le seul plan national. Le monde entier doit déclarer la guerre aux bactéries résistantes. Au printemps 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que l’antibiorésistance était particulièrement présente dans le traitement des maladies des voies respiratoires, comme la pneumonie. Des scientifiques du projet de recherche européen PneumoNP cherchent à combattre cette évolution avec des antibiotiques à inhaler. PneumoNP réunit onze instituts de recherche, des établissements universitaires, des cliniques ainsi que des entreprises de divers pays européens. Le spécialiste Andreas Kronenberg tempère cependant: «Malgré tous les efforts, certaines résistances vont augmenter.

C’est un problème global; nous ne pouvons pas nous dissocier de pays qui, comme l’Inde, affichent des taux élevés de résistance.» Au contraire. Les échanges internationaux via le transport des voyageurs et le commerce ont plutôt tendance à augmenter. De ce fait, de nouvelles résistances peuvent se propager très rapidement dans le monde entier. Certains agents pathogènes résistants se sont d’ailleurs déjà tellement disséminés que l’on ne peut plus rien faire pour les arrêter. «Bien des pays ont des systèmes de santé totalement différents dans lesquels nous ne pouvons pas intervenir», déplore Andreas Kronenberg. Sans compter que de nombreux Etats touchés par la pauvreté ont des problèmes bien plus urgents à régler que l’inefficacité des antibiotiques. «Nous n’avons donc plus d’autre alternative que d’essayer d’optimiser la situation dans tous les domaines. Malheureusement, il n’existe pas d’interrupteur que nous pourrions actionner pour rétablir la situation.» Texte: Vanessa Naef / trad: cs Photo: Flavia Trachsel

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Les antibiotiques sont inutiles en cas de rhume Les antibiotiques n’agissent que contre les bactéries. Mais de nombreuses maladies comme la grippe, la toux ou les refroidissements sont provoqués par des virus. Raffael Gmünder, droguiste dipl. féd. saint-gallois, parle des préparations végétales qui aident à soulager ces troubles. Les antibiotiques ont déjà sauvé quantité de vies humaines. Mais s’ils sont indispensables en cas de pneumonie ou de septicémie, ils ne servent à rien contre les refroidissements. Pourquoi? Raffael Gmünder: Les antibiotiques n’agissent que contre les bactéries. Car ils interviennent directement dans le métabolisme de celles-ci. Mais le rhume, accompagné par exemple d’une fièvre légère, est généralement provoqué par des virus. Les antibiotiques sont alors totalement impuissants. Dans ce cas, les antibiotiques pourraient même aggraver la situation… Tout à fait. Quand on prend des antibiotiques en cas de refroidissement déjà, on risque de rendre les bactéries résistantes aux médicaments. Et les médicaments n’agiront plus si l’on attrape un jour la tuberculose ou une pneumonie, lesquelles nécessitent vraiment un traitement antibiotique. Il se peut toutefois qu’un refroidissement s’accompagne d’une surinfection bactérienne. Oui, elle se caractérise par du mucus nasal purulent, de couleur jaune-vert, des crachats avec du pus ou même du sang et une fièvre soudaine ou qui augmente rapidement à plus de 39,5 °C. Dans ce cas, je conseille aux clients de consulter le médecin. Idem si la toux dure depuis longtemps et affaiblit les forces même de l’organisme. Mais dans 90 % des cas, les refroidissements se traitent sans antibiotiques. Qu’est-ce qui aide en cas de refroidissement? Outre le repos nocturne et le thé, en quantité, je recommande la phytothérapie. Elle propose moult remèdes et traitements divers, en fonction des troubles. Notamment le raifort, avec ses principes actifs particulièrement forts, ou la propolis produite par les abeilles. Les bains de pieds à chaleur croissante font tou-

jours du bien. Ils stimulent la circulation sanguine et soutiennent le système immunitaire. Il suffit d’ajouter régulièrement de l’eau chaude pour qu’elle passe de 37 °C à 40 °C en 10 à 20 minutes. En cas de fièvre légère, je conseille également les chaussettes au vinaigre et les enveloppements de moutarde, qui ont des propriétés anti-inflammatoires et abaissent la température corporelle. Tousser jour et nuit est fort désagréable. Qu’est-ce qui peut aider en cas de bronchite aiguë? Bon nombre de clients réagissent bien au raifort, à la capucine et à la busserole. Ce sont des plantes qui agissent comme des antibiotiques et pour lesquelles on n’a jamais constaté de résistance. Ces antibiotiques végétaux ne combattent pas seulement les bactéries mais aussi les virus et les champignons. Contrairement aux antibiotiques de synthèse, ils ont l’avantage de ne pas détruire les bonnes bactéries intestinales et de ne pas provoquer d’effets secondaires, comme des troubles intestinaux ou des mycoses. Enfin, il faut savoir qu’une bronchite aiguë guérit généralement d’elle-même en l’espace de deux semaines. Que pouvez-vous recommander pour guérir au plus vite? En fonction du cas, je pourrais conseiller une cure à base de préparations d’huile de moutarde. Cette huile, qui se trouve notamment dans le raifort et la capucine, humidifie les muqueuses et prévient donc leur inflammation. Comme les virus ne peuvent plus bien se fixer aux muqueuses, l’organisme les évacue plus facilement. J’ajoute d’ailleurs que les capsules d’huile de moutarde sont aussi excellentes contre les cystites. L’huile de moutarde détruit les bactéries pathogènes qui sont ensuite éliminées via l’urine. D’entente avec le médecin traitant, on peut aussi prendre des capsules d’huile de moutarde en complément d’un traitement antibiotique.

Mais si elles n’agissent pas, il faut impérativement consulter le médecin. Mais avant tout, que peut-on faire pour éviter de tomber malade? L’échinacée, la vitamine C et le zinc renforcent le système immunitaire. Si nos cellules immunitaires, à savoir les globules blancs, sont bien armées, alors elles peuvent facilement détruire les virus qui se trouvent sur les muqueuses. Prendre des antibiotiques sur une longue période perturbe la flore intestinale et donc le plus grand organe immunitaire du corps. Comment faire alors pour requinquer l’intestin? Essayez d’imaginer que la paroi intestinale et les bonnes bactéries pèsent environ 1,5 kilo en tout. Les quelque 100 billions de micro-organismes qui peuplent l’intestin ne participent pas seulement à la digestion mais influencent globalement la santé. Ils interviennent notamment au niveau du système immunitaire, du développement, de la croissance et du psychisme. Mais si des antibiotiques pénètrent dans l’organisme, cela peut avoir des conséquences catastrophiques pour l’intestin. En effet, les antibiotiques tuent toutes les bactéries, qu’elles soient bonnes ou pathogènes. Pour retrouver une bonne santé intestinale, il convient donc d’agir au plus vite, un ou deux jours après la cure antibiotique. La droguerie propose une poudre de fécule de maïs avec sept à huit souches bactériennes probiotiques. Boire une portion par jour de ce mélange pendant un mois permet à la plupart des bonnes bactéries de reprendre leur place dans le système digestif sans être éliminées par les sucs gastriques. Une fois dans l’intestin, elles prolifèrent naturellement et restaurent l’équilibre physiologique. Mais il faut du temps et de la patience jusqu’à ce qu’elles aient enfin reconquis toutes les parties de l’intestin. Interview: Vanessa Naef / trad: cs


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Conseils 24 heures sur 24 Vous avez des questions concernant la santé, l’automédication ou la prévention? Les experts de vitagate.ch y répondent. Un service personnalisé, rapide et gratuit. Nous publions une sélection des questions/réponses les plus récentes dans la Tribune du droguiste. Depuis près de sept semaines, le bout de ma langue, soit le premier tiers, est tout rouge. On dirait une éruption cutanée avec des boutons. Et ça brûle. Ma langue est aussi fendillée. Tout a commencé quand j’ai mangé des noix. Et cela n’a fait qu’empirer bien que j’aie arrêté d’en manger pendant quelque temps. Est-il possible que je souffre d’une allergie aux noix? Sinon, je me sens bien et en santé. Je suis toutefois fatigué et j’ai un urgent besoin de vacances. Que dois-je faire?

Notre fils a 6 ans. A 9 mois, souffrant de dermatite atopique, il a été soigné avec de la pommade à la cortisone. Lorsqu’il est entré au jardin d’enfants, il a enchaîné six bronchites entre le mois d’octobre et le mois d’avril. Il a alors inhalé un remède sans cortisone, cela l’a soulagé au début mais n’a pas été concluant à long terme. Nous avons consulté une spécialiste de médecine naturelle qui a entamé un traitement avec de l’homéopathie et de l’ostéopathie. Nous avons aussi consulté un spécialiste de pneumologie pédiatrique. Il est maintenant clair que notre fils souffre d’asthme de l’enfant à un stade précoce. Il doit désormais inhaler un remède à base de cortisone. Qu’est-ce qui pourrait lui faire du bien? Mon mari a aussi souffert de dermatite atopique et de différentes autres allergies durant son enfance et nous sommes tous les deux allergiques, souffrant du rhume des foins.

Denise Egli, droguiste CFC et thérapeute en substances vitales Denise Egli: Oui, cela pourrait bien être le début d’une allergie aux noix. Pour moi, le fait que le bout de votre langue soit rouge, fendillé, et que des petites vésicules se soient formées indique également que votre corps manque de vitamines B. Le fait que vous ayez l’impression d’avoir besoin de vacances est un autre signe de carence en vitamines B. En effet, ce groupe de vitamines est aussi responsable de notre état nerveux. Supprimez les noix de vos menus. Vous pouvez en consommer un peu dans les gâteaux, mais pas seules. Je vous recommande également de prendre une préparation multivitaminée ainsi qu’un complexe de vitamines B. Prenez ces compléments pendant au moins quatre mois afin de refaire le plein. Votre droguiste vous renseignera volontiers.

Andrea Ullius, droguiste dipl. féd. Andrea Ullius: Vous devriez absolument consulter un thérapeute, de préférence un homéopathe. Mais d’autres méthodes thérapeutiques sont aussi envisageables. Le tableau clinique de la maladie est très complexe, avec notamment des composantes héréditaires. Vous ne pouvez pas y arriver en recourant uniquement à l’automédication. Un médicament dit de constitution sera certainement nécessaire pour traiter la cortisone et les antibiotiques administrés précédemment.

Sur la base de radiographies, mon médecin m’a diagnostiqué une arthrose de la hanche et m’a parlé de sclérose. Estce que mon cartilage peut se régénérer si je prends maintenant du collagène ou d’autres produits similaires?

Peter Eberhart, droguiste dipl. et formateur en thérapies avec les sels de Schüssler Peter Eberhart: En principe, chaque organe a un potentiel de régénération. La peau, dans la zone des yeux, se renouvelle ainsi tous les trois à quatre mois. Les os de la cuisse, eux, mettent près de 7 ans pour faire peau neuve. Mais comme les articulations sont très sollicitées et souvent malmenées, ce potentiel de régénération ne suffit pas pour retrouver une articulation saine. Il existe certaines substances qui renforcent le cartilage, mais le collagène, à lui seul, ne suffira pas. Comme l’arthrose concerne la hanche, il est aussi possible que vous la sollicitiez trop unilatéralement. Le cas échéant, il faut commencer par supprimer la cause de cette surcharge unilatérale.

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Toutes les Sèche et irritative, grasse et sifflante, avec ou sans sécrétions. Vous trouverez dans votre droguerie de l’aide contre tous les types de toux. Des clients qui toussent, la droguiste Monica Meier, propriétaire de la droguerie Meier Römertor à Winterthour (ZH), en voit presque tous les jours dans son magasin. «Mais ils sont naturellement beaucoup plus nombreux en automne et en hiver», constate-t-elle. Le temps froid et humide ainsi que le stress, le manque de sommeil et des carences alimentaires conjuguent leurs forces pour affaiblir nos défenses immunitaires. Lorsqu’une personne qui tousse vient lui demander conseil, la droguiste commence toujours par lui poser quantité de questions pour déterminer le traitement le mieux adapté: «Depuis combien de temps souffrez-vous de ces symptômes, à quelle vitesse ont-ils évolué?» Puis elle observe attentivement la personne: quel est son état général? «A-t-elle ou non de la fièvre, et, si oui, combien et depuis quand?» Elle cherche ensuite à savoir s’il s’agit d’une toux sèche et irritative ou d’une toux grasse accompagnée d’expectorations: «Et de quelle couleur sontelles?» Plus généralement, elle cherche toujours à savoir si la personne était déjà affaiblie, notamment par l’asthme ou la fumée du tabac, et si les symptômes ont évolué au cours de la maladie. Enfin, elle s’enquiert aussi toujours de l’âge de son interlocuteur.

Réprimer la toux irritative La toux, explique la droguiste, n’est pas anodine, car elle peut vite se transformer en bronchite ou même en pneumonie si elle n’est pas traitée. Par ailleurs, même une banale toux due à un refroidissement ne présente pas toujours les mêmes signes

Mieux vaut tousser dans le pli du coude si l’on veut être poli et ne pas contaminer les autres.


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toux ne se ressemblent pas bains, notamment à l’eucalyptus. «Mais il ne faut pas se baigner dans une eau trop chaude et surtout pas plus de dix minutes. Et après, on file se coucher!»

Humidifier Durant la première phase, il est tout à fait normal que la toux soit sèche et éruptive et qu’elle produise un son creux. Elle est souvent irrépressible et s’accompagne de picotements désagréables dans le larynx. Cette sensation incommodante s’explique par le fait que les muqueuses de la bouche et de la gorge se dessèchent plus vite que d’habitude en cas de refroidissement, surtout lorsque le nez est bouché à cause du rhume. L’air sec des locaux d’habitation ou de travail peut encore aggraver ces symptômes. La droguiste recommande donc d’installer un humidificateur, si nécessaire. «A ce stade, ce sont surtout les médicaments homéopathiques et les mélanges spagyriques individuels qui apportent un soulagement. Il faut boire beaucoup et on peut aussi sucer un bonbon contre la toux de temps en temps.» Les inhalations peuvent aussi aider durant la phase de toux irritative sèche. Elles ne doivent cependant pas contenir des huiles essentielles trop fortes, comme celles d’eucalyptus. «Elles risquent alors d’irriter encore plus les muqueuses.» Dès que les poumons produisent suffisamment de mucosités, la toux sèche et éruptive se mue en une toux sifflante et grasse dont les quintes peuvent parfois provoquer un bruit de mucosités qui se détachent. «Il faut alors fluidifier les mucosités et favoriser l’expectoration», explique la droguiste.

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A ce stade, la période la plus pénible est généralement passée. L’expectoration du mucus est certes toujours importante, «mais elle n’est plus aussi énervante et le sommeil est généralement de nouveau meilleur», précise Monica Meier. Les personnes concernées devraient toujours favoriser l’expectoration. Pour ce faire, la droguerie propose quantité de remèdes végétaux efficaces, comme la primevère officinale (Primula Veris) ou l’anis (Anisum Pimpinella). Monica Meier estime qu’il est cependant difficile de dresser une liste succinte des médicaments homéopathiques, phytothérapeutiques ou spagyriques possibles: «Selon les symptômes, les médicaments à disposition sont innombrables.» Pour sa part, elle propose volontiers un extrait de Pelargonium sidoides, une sorte de géranium sud-africain. «Il soutient la régénération des muqueuses desséchées, fluidifie le mucus visqueux et agit aussi de manière positive sur les défenses immunitaires affaiblies», résume-t-elle. Pour renforcer encore plus les défenses de l’organisme, elle recommande de prendre 1000 mg de vitamine C par jour durant la phase infectieuse, en association avec du zinc. «Contre la toux, on peut commencer une cure pour soutenir le système immunitaire, par exemple avec de l’échinacée.»

Boire beaucoup Les personnes qui utilisent des médicaments mucolytiques classiques, comme l’acétylcystéine, ou des fluidifiants phytothérapeutiques ne devraient pas les prendre

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Fluidifier le mucus

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pathologiques. «En tant que symptôme d’accompagnement d’un refroidissement, la toux traverse plusieurs phases.» Durant les quatre premiers jours, elle peut être très pénible. «Car les mucosités produites par les poumons sont encore insuffisantes», précise la droguiste. La toux est ainsi éruptive et sèche, elle sonne creux et n’apporte aucun soulagement. «A l’inverse, l’irritation peut devenir telle qu’elle semble spasmodique et peut déclencher un réflexe de vomissement.» Ces violents accès de toux peuvent même provoquer des crampes au niveau du thorax. Monica Meier reconnaît ce type de toux au premier coup d’œil car les malades cherchent automatiquement un appui quand ils doivent tousser. A ce stade, la toux peut sérieusement perturber le sommeil. Ça vaut alors la peine de calmer les quintes. «Et en plus du traitement, il faut aussi boire beaucoup pour éviter que les muqueuses ne deviennent encore plus sèches», conseille la droguiste. Pour sa part, elle travaille de préférence avec des remèdes végétaux, homéopathiques ou spagyriques, utilisant plutôt rarement les médicaments de la médecine académique. «Mais certains principes actifs classiques peuvent aussi s’utiliser durant cette phase, notamment le butamirate, un sédatif de la toux», précise-t-elle. Elle préfère quand même préparer elle-même des cures sur mesure pour ses clients, dans lesquelles elle associe, suivant l’état de la toux, des sels de Schüssler, des essences spagyriques, comme Echinacea ou Pelargonium sidoides, et des préparations multivitaminées. En cas de refroidissement sans fièvre, elle préconise aussi parfois des


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avant le coucher. Explication de la droguiste: «Les mucosités se détachent alors pendant qu’on est couché et qu’on dort. Ce qui n’est pas très agréable.» Mieux vaut donc prendre ces principes actifs le matin ou pendant la journée, jusqu’en fin d’après-midi. Bon à savoir: il ne faut pas prendre de médicament antitussif pendant la journée quand la toux est grasse. Car l’expectoration est très importante à ce stade de la maladie. Or les remèdes calmants inhibent justement ce réflexe salutaire. Durant toute la durée du refroidissement, Monica Meier donne encore les conseils suivants: «Beaucoup dormir, beaucoup boire et se nourrir sainement. Voilà qui aide le corps à combattre les agents pathogènes.» Les personnes qui souffrent d’un refroidissement devraient privilégier le riz, la soupe, les fruits et légumes ainsi que le poulet et éviter les mets lourds et copieux, le lait et tous les produits laitiers. Car les laitages rendent souvent le mucus plus épais. L’air frais est aussi recommandé en cas de toux. «Des promenades tranquilles font du bien à l’esprit et ne sont pas contre-indiquées en cas de refroidissement, pour autant que l’on s’habille bien et que l’on veille à ne pas prendre froid.» Une fois tout le mucus éliminé, la toux est généralement passée et la guérison est en marche. «C’est alors judicieux de renforcer le système immunitaire pour qu’il ne succombe pas à la prochaine vague de refroidissements», explique la droguiste. Une bonne dose d’échinacée, de vitamine C et, si besoin, de tisane au sureau peut aider à fortifier les défenses immunitaires.

Quand consulter? Mais même les meilleurs remèdes de la droguerie sont parfois impuissants et la toux peut alors perdurer. Chez l’adulte, on parle de toux chronique si elle dure plus de six à huit semaines. La toux chronique est souvent provoquée par le tabagisme, mais l’asthme ou une maladie pulmonaire chronique peut aussi être en cause. Même les personnes souffrant de troubles gastriques chroniques peuvent être touchées. «Les reflux gastriques peuvent effectivement provoquer de pénibles quintes de toux.» Sans oublier certains médicaments, notamment ceux contre l’insuffisance cardiaque ou l’hypertension, dont les effets secondaires sont justement susceptibles de déclencher la toux. Dans tous ces cas, la droguiste recommande toujours de consulter au plus vite. La toux est aussi pénible chez les nouveau-nés. «Normalement, ils ne devraient pas avoir d’infections car ils sont encore protégés par les anticorps mater-

Texte: Claudia Weiss / trad: cs Photo: Flavia Trachsel

A l’origine de la toux Lors de l’inspiration, l’air arrive par la trachée dans les bronches puis dans les poumons. La muqueuse des bronches est recouverte de fins cils vibratiles dont les mouvements de va-et-vient continuels assurent le nettoyage des voies respiratoires. Cette muqueuse est très sensible aux particules inspirées, aux gaz irritants, au froid et aux agents pathogènes. La toux irritative se manifeste lorsque les cils vibratiles sont surchargés. Cela peut notamment survenir quand un corps étranger avalé de travers passe par le «mauvais trou» et crée une surpression dans la région pectorale. La toux permet de compenser cette surpression de manière quasi explosive et d’expulser le corps étranger hors de l’œsophage en direction de la bouche. La vitesse de l’air expulsé peut s’approcher de 500 km/h. Mais l’être humain peut aussi tousser de manière tout à fait volontaire.

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nels», rappelle Monica Meier. Mais s’ils tombent quand même malades, elle recommande aux parents d’aller chez le pédiatre. Les personnes qui souffrent d’une maladie cardio-pulmonaire ou dont le système immunitaire est très affaibli devraient aussi consulter un médecin en cas de forte toux. La consultation médicale est aussi impérative lorsque la toux évolue rapidement de manière inquiétante, s’accompagne de fièvre élevée et que l’état général de la personne se dégrade ou encore en présence de sang dans les expectorations. Dans tous ces cas, pas d’hésitation, c’est directement chez le médecin! Mais dans tous les autres cas, la toux est certes pénible et désagréable, mais elle n’en est pas moins bénigne. Et grâce aux bons médicaments de la droguerie, elle devient même supportable.


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Pommade pour les lèvres, pansements et mouchoirs en papier: des accessoires indispensables pour bien fêter!

Fêter Carnaval sans bobo Droguiste depuis plus de 40 ans, Helen Sonderegger joue depuis aussi longtemps dans une clique féminine. Elle connaît donc les astuces pour parer aux urgences de Carnaval. Droguiste depuis plus de 40 ans, Helena Sonderegger joue aussi avec enthousiasme du piccolo dans une clique de femmes. Elle sait donc parfaitement ce qu’il faut faire pour passer un bon Carnaval. Helena Sonderegger est une inconditionnelle de Carnaval. Voilà d’ailleurs près de 40 ans qu’elle fait partie de la clique des «Jüntli». Cette droguiste, qui travaille dans la droguerie St-Johann de Bâle, a toujours quelques petits remèdes d’urgence dans le sac banane qu’elle porte sous son costume de Carnaval. De la pommade pour les lèvres gercées, des antalgiques en cas de raideur de la nuque, des pastilles pour le cou pour huiler la voix et des sparadraps en cas d’ampoules aux pieds. Elle n’oublie pas non plus d’emporter des épingles de sûreté pour son costume et des mouchoirs en papier. «En discutant au sein de notre clique, nous avons récemment constaté qu’on emporte d’autres choses quand on prend de l’âge. Les jeunes, eux, prennent certainement des comprimés contre le mal de tête, des suppléments de vitamines et

des préservatifs», remarque la Bâloise de 61 ans en souriant.

Des forces pour faire la fête Sa passion pour le Carnaval a débuté quand elle avait 22 ans. Elle travaillait alors dans une droguerie de Liestal. «J’observais le défilé depuis le magasin. J’étais fascinée par les joueurs de piccolo. J’ai aussitôt pensé que cela me plairait aussi.» Une collègue l’a alors introduite dans sa clique et depuis, chaque année, elle répète des marches, invente des sujets, réalise des costumes… «Autrefois, nous bricolions même nos propres masques», se souvient-elle. Par chance, elle n’a jamais eu d’accident sérieux durant toutes ces années. Tout au plus des articulations douloureuses. En revanche, elle se souvient bien du Carnaval 2006. Tout le centre-ville était en état d’alerte et les trams ne pouvaient plus circuler normalement. Les cliques avaient aussi dû s’adapter: «Comme certains tronçons n’étaient plus praticables, nous avons dû changer de parcours. C’était beaucoup plus pénible que d’habitude, car nous mar-

chions dans la haute neige.» Elle ne sait pas combien de temps elle pourra encore jouer activement du piccolo au sein de la clique. «Ça va bientôt suffire», admet-elle, le sourire aux lèvres. Cette année, toutefois, elle sera encore bel et bien de la partie. Préparée en conséquence et avec tout l’équipement approprié, bien sûr. «Avant Carnaval, je recommande aussi à nos clients de renforcer leur système immunitaire. Par exemple avec une préparation vitaminée. Il faut aussi dormir suffisamment et ne pas oublier de faire une pause pendant le parcours», résume-t-elle. En ce qui concerne le costume, elle préconise de porter plusieurs couches, afin de pouvoir en enlever ou en ajouter une en cas de besoin. Quant aux souliers, elle a fait de bonnes expériences avec les chaussures de marche. Et son astuce ultime: les chauffemains de la droguerie. «Suivant le temps, les doigts deviennent très froids quand on joue de la flûte.» Texte: Denise Muchenberger / trad: cs Photo: Flavia Trachsel

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«Il m’arrive même de transp Le magasinier Stefan Szabo travaille à – 22 °C. Tous les jours. Son organisme s’est habitué à ces températures polaires. Pour tous les autres, voici des conseils brûlants pour supporter les frimas. Il aime quand il fait plus de 30° mais travaille la plupart du temps par 22° sous zéro. Stefan Szabo, de Freienbach (SZ), est magasinier dans l’entreprise bofrost suisse SA. Il travaille dans l’entrepôt réfrigéré où il prépare des spécialités congelées pour les clients. Suivant ses tâches, ce travailleur de 48 ans passe cinq à six heures par jour dans ce local glacial. Et ce depuis 17 ans. Il fait simplement une pause de 10 minutes toutes les 50 minutes. Stefan Szabo porte une veste épaisse, des pantalons doublés, des chaussures avec des semelles et une pointe en acier ainsi qu’un bonnet et des gants. Mais cela ne suffit pas toujours. «Parfois, j’ai vraiment froid. Surtout quand je travaille avec le chariot élévateur, parce que je ne bouge pratiquement pas», explique-t-il. C’est d’abord au bout des doigts et aux orteils que le froid se fait sentir. «Ça bat alors comme s’il y avait un cœur au bout de mes doigts.» Dans ce cas, Stefan Szabo doit

Pourquoi avoir froid peut être douloureux Il est difficile de nouer ou de dénouer ses lacets quand les doigts sont gelés. Les mains peinent à obéir et les sensations du toucher sont engourdies. Par contre, le ressenti de la douleur est bien présent, avec une sensation de brûlure et de pincement dans les doigts. Des scientifiques allemands ont découvert pourquoi le froid atténue certaines sensations mais pas celle de la douleur. Certaines terminaisons nerveuses qui transmettent les signaux de la douleur au cerveau sont moins sensibles au froid que d’autres. Mais le froid ralentit quand même leur activité, jusqu’à ce qu’elles gèlent, littéralement. Quand le corps se réchauffe et que la circulation sanguine se rétablit dans les doigts qui étaient gelés, ces récepteurs de la douleur sont de nouveau les premiers à se faire sentir.

sortir de l’entrepôt pour se réchauffer dans le local de pause. Mais il arrive aussi, notamment quand il doit entasser des tas de cartons, qu’il se mette à transpirer.

Divers conseils d’hiver Quand on est frileux, on peine certainement à imaginer que Stefan Szabo puisse travailler plusieurs heures par jour par -22°. Pourtant, tout le monde est exposé au froid en hiver. A moins d’aller travailler emmailloté dans une couette pour ne pas avoir froid. Heureusement, Harald Plank, droguiste ES, propose de meilleures solutions. Par exemple des chauffe-mains remplis d’une solution spéciale. Il suffit de tordre la pastille métallique dans le sachet et le liquide se cristallise peu à peu, dispensant une agréable chaleur. «Ces sachets chauffent pendant 30 à 60 minutes», précise le propriétaire de la droguerie Swidro de la Martinsplatz, à Coire. Ils sont très pratiques, car réutilisables. Pour ce faire, il suffit de les mettre tremper dans de l’eau bouillante jusqu’à ce que le contenu redevienne liquide puis de les laisser refroidir. Le secret des chauffe-mains: le contenu liquide des sachets capte l’énergie libérée par l’eau bouillante. Quand le mélange aqueux se cristallise, il libère à son tour l’énergie emmagasinée – et chauffe donc le sachet et les mains.

De la cannelle au romarin Les semelles à la cannelle réchauffent les pieds froids. «Les semelles contiennent de la vraie poudre de cannelle», assure le droguiste. Comme la cannelle a un effet régulateur sur la circulation sanguine, elle chauffe les pieds en hiver et empêche la transpiration excessive en été. Harald Plank conseille aux personnes qui souffrent chroniquement du froid d’utiliser une teinture ou un mélange spagyrique de romarin. Selon les goûts, on peut encore y ajouter d’autres essences, comme du gingembre, de l’aubépine ou de la verveine. «Ces plantes médicinales stimulent la circulation sanguine, amé-

liorent la pression et l’équilibre de l’organisme.» Sous forme de tisane, le gingembre, qui réchauffe le corps, renforce aussi le système immunitaire. Le romarin est aussi efficace sous forme d’essence pour le bain. «Un bain chaud au romarin dilate les vaisseaux sanguins ce qui active la circulation sanguine», explique le droguiste. En un mot: l’huile essentielle pénètre dans la peau et peut agir sur tout l’organisme. Le bain au romarin est donc une excellente solution pour se réchauffer. Naturellement, la bouillotte est aussi parfaite. De même que les petits coussins aux noyaux de cerises ou aux pépins de raisin. Il suffit de les enfourner pendant dix minutes à 90° avant de les utiliser pour qu’ils diffusent ensuite une agréable chaleur.

200 000 récepteurs au froid Rester confortablement blotti dans son lit douillet par une froide matinée d’hiver est tout simplement merveilleux. Pour la plupart des gens, avoir froid est une sensation désagréable, voire douloureuse. Cette réaction du corps est pourtant d’importance vitale. Co-directeur de l’institut de physiologie de l’Université de Berne et Prof. Dr phil. nat., Walter Senn nous explique pourquoi: «C’est un mécanisme de protection. Le corps nous prévient que l’on risque de mourir de froid.» La surface du corps est ainsi dotée de plus de 200 000 récepteurs au froid. Ils sont particulièrement nombreux sur le visage, près du nez et de la bouche. Si la température descend au-delà d’un certain seuil, les récepteurs au froid sont activés. Si elle est encore plus basse, ce sont les récepteurs de la douleur, appelés nocicepteurs, qui prennent le relais pour sonner l’alarme. Le corps doit alors lutter pour éviter l’hypothermie. Les vaisseaux sanguins périphériques, autrement dit ceux qui sont à la surface du corps, se resserrent. «Cela limite les pertes de chaleur par la peau», précise Walter Senn. Le corps dresse par ailleurs les poils corporels dans l’espoir de former des couches d’air chaud dans ce «pelage». Mais comme nous n’avons plus de pelage,


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irer» cela ne produit qu’un effet chair de poule, totalement inefficace. Au stade suivant, le corps lutte contre le froid par des tremblements musculaires, les frissons. Car le rapide enchaînement de contractions et de décontractions produit de la chaleur.

Quand nous avons froid Chez la plupart des gens, la température basale du corps est d’environ 37°. Il y a hypothermie dès qu’elle chute de plus de deux degrés. Lorsque le corps est exposé à des températures sous zéro ou plongé dans de l’eau glaciale, il ne parvient pas à maintenir sa température interne car le froid pénètre peu à peu à l’intérieur. Et des organes vitaux, comme le cœur, les poumons et le cerveau, commencent à refroidir. Lorsqu’il n’a plus que 32°, le corps peut avoir des réactions absurdes. «Les vaisseaux périphériques se dilatent, ce qui donne une sensation de chaleur», explique Walter Senn. C’est pourquoi, il n’est pas rare de trouver des personnes mortes de froid à moitié dévêtues. Si la température chute à 29,5°, les victimes du froid perdent généralement conscience. Froides et raides, elles semblent mortes. Mais les organes travaillent encore, à un rythme beaucoup plus lent. Le cœur ne bat plus que trois fois par minute, le pouls et la respiration sont à peine perceptibles. Si elles ne sont pas secourues, les victimes du froid finissent alors par mourir.

Notre thermostat Le corps humain commence relativement vite à avoir froid. Car le cerveau, et plus précisément l’hypothalamus, renferme une sorte de thermostat constitué de milliers de cellules nerveuses. Il mesure constamment la température du corps et décide quand celle-ci s’écarte trop de la température optimale, nécessitant alors une réaction. La zone où l’homme ne transpire pas et n’a pas froid est très étroite. «Cette zone de bien-être ne s’élève même pas à un degré», assure notre interlocuteur. Dès que la V V

Stefan Szabo, 45 ans, passe jusqu’à six heures par jour dans l’entrepôt réfrigéré de Freienbach (SZ). Depuis 17 ans. Pourtant, il n’aime rien autant que la chaleur.

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température interne descend d’un demi-degré sous la valeur normale de 37°, l’homme commence à avoir froid. Et si la température la dépasse d’un demi-degré, il se met à transpirer. «C’est un gros travail pour l’organisme. Il utilise une bonne partie de son énergie pour maintenir la bonne température», explique le spécialiste. Si l’organisme humain a besoin d’être à 37°, d’autres mammifères ont des températures optimales très différentes: la chauve-souris a toujours 31 degrés et la chèvre 40. Le record est détenu par le rouge-gorge: 44,6 degrés. «Il y a manifestement une valeur optimale de fonctionnement», poursuit Walter Senn. «Pratiquement toutes les fonctions cellulaires dépendent de la température. Et chez l’homme, de nombreux processus vitaux se sont réglés sur 37 degrés.» Il a cependant pu constater que la valeur optimale peut varier durant la vie. «Elle est généralement d’un demi-degré plus basse chez les personnes âgées.» Certaines réactions physiques sont par ailleurs moins efficaces chez les seniors, ce qui peut notamment avoir une influence sur la régulation de la température.

S’habituer au froid Mais revenons-en à Stefan Szabo. Ce n’est que durant les premiers mois qu’il a eu de la peine à bosser tous les jours dans cet environnement sibérien. «J’avais souvent des maux de ventre. Mais quand mon corps s’est habitué au froid, ils ont disparu», se souvient-il. Aujourd’hui, il n’est pratiquement jamais malade. «Le froid a renforcé mon système immunitaire», constate-t-il.

Jusqu’à un certain point, l’homme est effectivement capable de s’adapter au froid. Il est donc possible de s’entraîner à supporter certaines températures. A condition de passer beaucoup de temps dehors. Mais comme nous portons généralement des vêtements adaptés au climat et que nous restons volontiers dans des locaux tempérés, le corps n’est pratiquement jamais exposé à des températures qui nécessiteraient une acclimatation. Le spécialiste en physiologie précise: «Pour braver le froid, le corps est capable d’augmenter la production de chaleur en stimulant le métabolisme. Parallèlement, il peut réduire la température normale de la peau pour diminuer les pertes de chaleur.» Car plus la différence entre la température de l’air et celle de la peau est importante, plus la perte de chaleur est conséquente. Voici un exemple: si la température de la peau doit être de 30° et que l’on se trouve nu dehors par 10°, on a forcément froid. Mais si la température idéale n’est que de 25°, alors la même température extérieure nous fera moins frissonner. Plus l’hiver avance, plus l’épiderme améliore sa capacité à supporter le froid, grâce à la contraction des vaisseaux sanguins. «Plus cela arrive vite, moins longtemps nous avons froid car le corps perd alors moins de chaleur», explique Walter Senn.

L’Inuit qui sommeille en nous Une capacité que les Aborigènes, premiers habitants de l’Australie, maîtrisent à merveille. Ils supportent donc beaucoup mieux le froid que les Européens. En revanche, c’est pour une autre raison

que les Inuits, qui vivent dans les régions arctiques du Canada et au Groenland, sont plus résistants au froid que nous. Les représentants de ces peuples autochtones ont un corps massif et robuste aux extrémités courtes. Leur corps a donc un volume important par rapport à sa surface. C’est sans doute ainsi qu’ils peuvent emmagasiner la chaleur dont ils ont besoin. Et Walter Senn de préciser: «Au repos, les Inuits ont un métabolisme plus élevé que nous et produisent donc plus de chaleur.» Tandis que la chaleur est régulée sur la base de la température du corps nu chez les Aborigènes, elle s’appuie sur l’importance de la masse corporelle chez les Inuits. Mais les Inuits ne sont pas les seuls à pouvoir braver les températures glaciales. Les Européens en sont aussi capables. Pour preuve, l’exploit du sportif hollandais Wim Hof. Il s’est baigné dans 700 kilos de glaçons avant de courir, en shorts, un semi-marathon de 21 kilomètres pieds nus sur le sol gelé (-35°) du cercle polaire finlandais. Pour réaliser cet exploit, il s’est toutefois entraîné des années durant au froid. Et que fait Stefan Szabo pour résister aux températures sous zéro? «Je dois dormir suffisamment, c’est important. Sinon, j’ai vite froid et dois serrer les dents le lendemain», confie-t-il. Après le travail, il prend souvent une douche chaude. «Ça fait vraiment du bien!» Et depuis que ce célibataire endurci travaille dans un entrepôt réfrigéré, il ne rêve plus de vacances à la neige ni de ski. «Tout au plus d’après-ski», précise-t-il en souriant.

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La fatigue accentue la sensation de froid… … et neuf autres vérités sur le froid. Pourquoi les femmes ont-elles plus vite froid que les hommes? Les hommes ont une masse musculaire plus importante, laquelle produit de la chaleur, même au repos. Selon le magazine médical «The Lancet», la peau des femmes serait en moyenne 2,8° plus froide que celle des hommes. La température interne oscille aussi entre 37 et 37,4° en fonction du cycle menstruel. Chez les hommes, par contre, elle est constante. On peut transpirer tout en ayant les mains et les pieds glacés. Pourquoi? Le corps peut évacuer la chaleur excessive de deux manières. D’abord en transpirant, puis en augmentant le flux de sang dans les vaisseaux périphériques, soit principalement ceux des extrémités. Ces deux réactions peuvent, suivant l’urgence de la situation, se produire dans différentes parties du corps. Ainsi, quand on a enfilé une doudoune bien chaude pour skier, le haut du corps peut transpirer alors que les mains sont toujours glacées. Pourquoi a-t-on froid quand on est fatigué? Quand on est fatigué, une partie du système nerveux est moins actif. Cela provoque une dilatation des vaisseaux sanguins, surtout ceux des extrémités. La température interne diminue ainsi. Elle peut même baisser d’un degré quand on dort. L’alcool réchauffe-t-il vraiment? L’alcool, ou plus précisément l’éthanol, provoque une dilatation des vaisseaux sanguins. Une poussée de chaleur se répand alors dans les parties externes du corps. D’où une brève sensation de chaleur. Mais parallèlement, l’élévation de la circulation sanguine diminue peu à peu la température des organes. Lesquels, ne recevant plus suffisamment de sang, risquent l’hypothermie. Comment peut-on avoir froid quand il fait chaud? On peut même avoir l’impression d’avoir froid quand on a 37°. En cas de fièvre, notamment. La fièvre se manifeste lorsque le corps augmente sa température pour mobiliser les forces de défense de l’organisme. Il fait par exemple passer la température

«normale» de 37 à 38 °C. On frissonne donc à 37,5° car la température «normale» de 38° n’est pas encore atteinte. Avoir froid, c’est donc ressentir la différence entre la température effective du corps et sa température normale. Le ressenti de la température peut en outre être régulé par nos propres émotions. Une expérience a ainsi démontré que les bras et les jambes des personnes qui se sentent tristes ou solitaires sont plus froids. Les personnes qui ont participé à l’expérience ont indiqué quelles parties du corps semblaient plus chaudes ou plus froides en fonction des émotions ressenties. Les chercheurs ont ainsi pu établir une «carte» de la température des sentiments. A votre tour de découvrir quelles zones sont activées par les différentes émotions ressenties:

ceux en coton, lequel absorbe la transpiration et devient humide. Exposé à cette humidité, on a plus vite froid. La masse musculaire donnerait chaud. Les gens qui font beaucoup de sport et entraînent bien leurs muscles ont-ils moins vite froid que les personnes inactives? Plus la masse musculaire est importante, plus la couche d’isolation est grande. Mais à épaisseur égale, la couche de muscle isole deux fois moins bien que celle de graisse. La meilleure manière d’avoir une bonne régulation thermique, c’est d’avoir une saine circulation sanguine. Ne serait-il pas mieux d’avoir de la fourrure plutôt que d’enfiler des vêtements? Certaines hypothèses avancent que l’homme a perdu sa fourrure parce qu’il peut mieux adapter la régulation de sa température aux variations du climat et à ses activités avec les vêtements. Par exemple lors de la chasse: les animaux, en raison de leur fourrure, ont plus vite chaud que l’homme qui peut mieux évacuer la chaleur en raison de sa peau beaucoup moins poilue. Texte: Vanessa Naef / trad: cs Photo: Corinne Futterlieb / illustration: ldd

Pourquoi, à température égale, a-t-on l’impression qu’il fait plus froid dans l’eau que dans l’air? L’eau conduit mieux la chaleur et «capte» plus rapidement celle du corps. Les couches plus profondes de l’épiderme refroidissent aussi, raison pour laquelle on ressent plus le froid. Pourquoi le vent est-il rafraîchissant? Parce qu’il souffle au loin l’air chaud qui entoure directement le corps. Est-il judicieux de porter plusieurs couches de vêtements (principe de l’oignon)? Cela fait sens. Ne serait-ce que parce que l’air chaud reste emprisonné entre les différentes couches. Il faut cependant bien choisir les vêtements; la première couche doit notamment permettre d’évacuer la transpiration et d’isoler la chaleur. C’est pourquoi les t-shirts en polyester ou en laine mérinos sont mieux adaptés que

Pour avoir chaud

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Couvrez-vous bien la tête en hiver. Même si le crâne ne représente que 9 % de la surface du corps, il est très richement vascularisé et la chaleur peut donc s’évacuer rapidement par les nombreux vaisseaux sanguins superficiels. Ne portez pas des chaussures et des gants trop étroits – ils pourraient entraver la circulation sanguine. Vos habits doivent rester secs. Les vêtements mouillés par la pluie ou la transpiration forment un pont thermique qui favorise l’évacuation de la chaleur. Faire des séances de sauna ou de Kneipp et prendre des douches froides stimule le système immunitaire et active le système cardiovasculaire, du moins chez les personnes en bonne santé.

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Mardi 11h45

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