Tribune du droguiste 2-3/17

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Février / mars 2017

TRIBUNE DU DROGUISTE La publication de votre droguerie

Muscles et articulations

75 ans d’un coup Sept faits avérés sur les refroidissements Que contiennent les boissons aux fruits?


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Métamorphoses

Le point sur sept clichés sur les refroidissements

6 Les brèves Muscles et articulations 8 Les ados fous de leur corps? Musculation, beauté, minceur: ce qu’en pensent six élèves d’une école secondaire 12 «Je me sens vieille – et lourde» Expérimentation avec le costume de simulation de vieillesse 14 Les conseils de la droguerie Des aides contre les douleurs musculaires et articulaires 15 En savoir plus

Visite à l’Ecole supérieure de droguerie de Neuchâtel

25 Nouveautés 26 Le jeûne intermittent

8 Flavia Trachsel

16 Remonter à l’origine de la douleur 18 La fièvre du carnaval en Suisse 19 Participer et gagner 20 De la biochimie à l’économie

istockphoto

4 Avoir froid n’est pas prendre froid

Florian Bärtschiger

Bettina Epper Rédactrice en chef adjointe b.epper@drogistenverband.ch

Manque d’assurance et sentiment d’insatisfaction. Voilà ce que ressentent beaucoup d’adolescents durant la puberté. Les garçons grandissent vite, mais restent maigres comme des asperges. Le corps des jeunes filles devient plus féminin, plus rond. En même temps, les jeunes sont saturés de photos et de films d’êtres «parfaits». Conséquences: les filles qui ont un poids normal se sentent grosses et les garçons s’entraînent comme des fous pour se muscler. Nous avons voulu en savoir plus. Six élèves d’une école ­secondaire nous confient, dès la page 8, en quoi consiste leur quotidien et ce qu’ils pensent de la muscu­ lation, des ­régimes et du culte du corps. Nous avons ensuite confronté ces mêmes adolescents à la sensation de vieillesse. Ils ont enfilé un «costume de vieillesse» qui leur permet de ressentir dans leurs chairs, ce que c’est d’être vieux. Pour qu’ils sachent ce que cela fait de ne plus bien voir ni entendre. Ce qu’on éprouve quand les articulations ne bougent plus normalement. Découvrez, dès la page 12, comment les adolescents ont vécu cette expérience. Personnellement, à 43 ans, je n’ai pas besoin d’un costume spécial pour me sentir vieille. Un bon gros refroidissement, comme il y en a tant en cette saison glaciale, me suffit déjà. Ceci dit, les refroidissements n’ont en fait rien à voir avec le froid. Vous ne le saviez pas? Alors ne manquez pas notre article à ce propos, page 4.

Manger à rythmes fixes: mode d’emploi

28 Jus de fruit, nectars et autres ­smoothies Ces breuvages sont-ils vraiment sains?

30 La protection solaire en hiver? Indispensable!

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Ne réprimez pas vos éternuements … … et d’autres vérités relatives aux refroidissements. Texte Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig) Photos istockphoto, Flavia Trachsel Illustrations vecteezy.com

Rien de plus banal qu’un refroidissement. Vraiment? Que savez-vous exactement de cette maladie qui touche les adultes une à deux fois par année? Avec le droguiste Peter Stark, de la droguerie Löwen d’Appenzell, nous avons compilé pour vous les faits les plus captivants sur cette affection.

Le froid, à lui seul, ne rend pas malade Un refroidissement s’appelle ainsi parce qu’on l’attrape quand on a froid. Ce n’est pas vrai, du moins pas tout à fait. Peter Stark: «Si l’on a simplement froid, on n’attrape pas tout de suite un refroidissement. Mais on peut rapidement en contrac­ter un si l’on est transi de froid, parce qu’on a par exemple les pieds glacés et mouillés ou parce qu’on est en plein courant d’air alors qu’on est trempé de sueur.» La raison est simple: le système immunitaire travaille plus lentement quand on a froid. «Le corps est alors plus sensible aux agents pathogènes.» 4 REFROIDISSEMENT

Le vaccin contre la grippe ne sert à rien Un refroidissement est provoqué par des virus, exactement comme la grippe. Mais le vaccin contre la grippe ne sert quand même à rien contre les refroidissements, comme l’explique le droguiste: «Le vaccin contre la grippe peut agir contre les virus de la grippe, mais les refroidissements sont provoqués par des rhinovirus, une souche virale tout à fait différente.» Il n’en va pas tout à fait de même avec les médicaments homéopathiques contre la grippe. «Ils renforcent et activent le système immunitaire. Avec eux, nous sommes aussi mieux armés pour faire face à d’autres maladies, comme justement les refroidissements.» La grippe est d’ailleurs un peu différente d’un refroidissement. «La grippe commence de manière soudaine, elle provoque une fièvre élevée et nous cloue au lit.» Un refroidissement ne peut pas se transformer en grippe, justement parce que les souches virales responsables ne

Il est utile d’éternuer. Le corps essaie ainsi ­d’éliminer les virus pathogènes.

sont pas les mêmes. Mais il est possible d’être infecté par le virus de la grippe pen­ dant ou après un refroidissement. «Le sys­ tème immunitaire est affaibli après un re­ froidissement. Si la personne malade entre alors en contact avec un virus de la grippe, l’agent infectieux aura la tâche aisée.»

On ne touche pas aux ­antibiotiques Un refroidissement est très désagréable et tout le monde aimerait s’en débarrasser au plus vite. Mais avaler des anti­ biotiques pendant quelques jours n’est pas une bonne idée. «Les antibiotiques sont totalement inutiles en cas de refroidissement, car les refroidissements sont provoqués par des virus et que les antibiotiques n’agissent que contre les bactéries», explique le droguiste. «Il est très im­ portant de ne prendre des ­antibiotiques que lorsque des bactéries sont en cause et que le médecin les a prescrits. Sinon, les bactéries développent des résistances et les antibiotiques ne sont plus efficaces.» TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17


Boire du chaud fait du bien Une tasse d’eau chaude avec du citron est un remède apprécié en cas de refroidissement. Peter Stark doute cependant qu’il soit très utile. «Le citron contient certes de la vitamine C qui renforce le système immunitaire. Mais il faudrait presser quantité de citrons pour obtenir un effet satisfaisant. Cependant, boire du chaud quand on a un refroidissement fait certainement du bien.» Il est d’ailleurs particulièrement important de boire beaucoup quand on a un peu de fièvre.

Peter Stark Peter Stark, 52 ans, est propriétaire de la droguerie Löwen à Appenzell depuis 1993. Il n’a pas de domaine de spéciali­ sation particulier, se considérant plutôt comme un professionnel polyvalent. www.loewen-drogerie.ch

Si les refroidissements sont si désagréables, c’est surtout en raison des éternuements incessants et de la toux. Il ne faudrait toutefois pas les contenir. Les explications de Peter Stark: «C’est le même principe que pour la fièvre. Le corps cherche à se débarrasser des virus pathogènes.» Pour ce faire, il utilise les écoulements du nez, les éternuements et la toux. Il peut toutefois faire sens de réprimer la toux avec un sirop pour pouvoir dormir pendant la nuit. Mais il ne faudrait rien prendre pendant la journée. «Dès que l’on arrête le sirop, la toux reprend. Si l’on commence à réprimer les symptômes, la maladie risque de traîner en longueur.»

décongestionne les muqueuses. Le canal nasal se dilate alors au-delà de sa grandeur normale et plus d’air pénètre lors de l’inspiration.» Les personnes qui utilisent souvent ces produits s’y habituent facilement. Et elles ont alors l’impression de ne pas avoir assez d’air lorsque leur état est de nouveau normal. Et ce n’est pas tout: «Si l’on prend ces préparations pendant un certain temps, soit trois à quatre semaines, la muqueuse nasale se rétracte. Privé de cette barrière de protection, le nez devient sec, on a l’impression qu’il est plus étroit et on recourt à nouveau au spray. Avec le temps, même les cils présents dans la cavité ­nasale se rétractent. Comme ils ­n’assurent plus leur fonction de filtre, la saleté peut pénétrer dans les poumons. C’est un vrai cercle vicieux. Je conseille plutôt d’opter pour des sprays à l’eau de mer, que l’on peut aussi utiliser plusieurs fois par jour.» En règle générale, le mieux est de ­demander conseil au personnel de votre droguerie en cas de refroidissement. Vous y trouverez de nombreux produits pour renforcer votre système immunitaire et atténuer les symptômes. Enfin, il serait judicieux de rester deux jours à la maison en cas de refroidissement, conclut Peter Stark: «Mais qui peut encore se le permettre?»

Utiliser correctement le spray pour le nez

Les conseils de Peter Stark

Vous devriez faire particulièrement attention avec les sprays pour le nez. Ne les utilisez pas trop souvent et pas trop longtemps, sinon une accoutumance risque de s’installer. La prudence est surtout de mise avec les préparations décongestionnantes. Elles ont un fort potentiel addictif. «Le canal nasal a un certain diamètre. Il se réduit en cas de refroidissement. Le spray pour le nez dissout les mucosités et

Restez deux jours à la maison et ­reposez-vous. Renforcez votre système immunitaire pendant tout l’hiver. Si vous ne pouvez pas rester à la maison, utilisez brièvement un spray pour le nez ou un analgésique contre les douleurs dans les membres et la fièvre pour vous soulager. Buvez beaucoup de thé.

Il est sain de transpirer Il ne faudrait pas combattre la légère fièvre qui accompagne parfois les refroidissements. «Il est sain de transpirer. Quand on a un refroidissement, la température du corps augmente. Les virus ne se sentent alors plus à l’aise et ne peuvent plus bien se multiplier. C’est pourquoi il ne faudrait pas abaisser la fièvre avec des médicaments.»

Laissez couler!

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REFROIDISSEMENT 5

Pour un hiver en bonne santé

En cas de toux irritative et de glaires épaisses Sirop contre la toux Weleda

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Les brèves

Rendre la douleur visible

© 2016 Affolter/Rüfenacht, Berne

Il existe quantité de douleurs différentes. Les décrire à autrui est souvent difficile. C’est là que la dolographie peut s’avérer utile. Il s’agit d’un nouvel instrument visuel développé pour le traitement de la douleur. La méthode se base sur des cartes ­spéciales, pour ainsi dire des «images de la douleur», qui permettent de mettre des mots précis et différenciés sur les différentes composantes de la douleur. Conçues par deux designers de la communication suisses, ces images ont été testées en collabora­ tion avec l’Hôpital de l’Ile à Berne. www.dolografie.ch

Les enfants doivent dormir ­suffisamment

fotolia

Des chercheurs de l’Hôpital universitaire de Zurich ont étudié pour la première fois les effets d’un manque de sommeil aigu chez les enfants. Résultat: chez les 5 à 12 ans, une durée de sommeil réduite entraîne un besoin de sommeil profond plus important dans les zones cérébrales qui sont en développe­ ment et en maturation. Il s’agit notamment des zones à l’arrière du cerveau qui sont ­responsables de la vue, de la perception spa­ tiale et du traitement des stimuli multi-­ sensoriels. Pour réaliser cette étude, l’équipe de la Clinique de pneumologie de l’Hôpital universitaire de Zurich a collaboré avec des spécialistes du sommeil de l’Université de Colorado Boulder (USA). www.uzh.ch

6 LES BRÈVES

Le tuyau de la rédaction Après avoir abusé de la bonne chair ­durant les fêtes et du vin chaud en bas des pistes, le moment est venu de faire le plein de saines vitamines. Notamment en misant sur les breuvages c­ olorés que sont les jus de fruits et de légumes. Laissez-vous inspirer par les recettes imaginées par Norman Walker, ­pionnier du végétarisme. D’accord, c’est bien commode de consom­ mer du jus de fruits en brique ou en ­bouteille. Mais les jus faits maison sont tellement plus sains et savoureux! Et les confectionner soi-même permet de varier les plaisirs à l’infini: on peut ­mélanger la ­carotte, la betterave et la noix de coco ou le topinambour et le ­panais. On peut également ajouter des épices, des fines herbes ou des aromates. Bien plus que des recettes, le livre de Norman Walker donne des informations précises sur les bienfaits thérapeutiques de ces différents breuvages. Et l’auteur de rap­ peler que pour rétablir et conserver la santé, notre nour­riture doit contenir en grande partie des éléments organiques essentiels et pleins de vie. On trouve juste­ ment ces éléments dans les fruits et les légumes frais et crus, les fruits oléagineux et les graines. Pionnier du végétarisme, l’auteur explique comment réaliser les jus de manière à ­extraire toutes les vita­ mines et les minéraux contenus dans les fruits et les ­légumes. En bonus, il propose des formules thérapeutiques pour des maladies spécifiques. De quoi profiter un maximum des produits que la nature met à notre disposition. Et si le temps vous manque, vous trouverez bien sûr ­d’excellents jus bio au rayon diététique de votre droguerie. Rédaction Norman Walker: «Les jus de fruits et de légumes frais», Macro Editions, 2014. ISBN 9788862295666

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SONNENSCHUTZ 7


«Etre trop ­musclé, ce n’est pas naturel» De quel corps les ados d’aujourd’hui rêvent-ils? ­ Doit-il être musclé et sportif? Est-il permis d’avoir un peu de ventre? Nous avons demandé leur avis à six élèves d’une école secondaire de Bâle. Texte Denise Muchenbergber (traduction: Claudia Spätig) Photos Florian Bärtschiger Illustrations vecteezy.com

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Optatem ullecerci volore dolut officie ­ntescie nditiasi seque aut ad quo testio. Ut ad mos era volupitis eatus, quis ­molorer chitiscimus et pos sundipsant. L’apparence est importante pour les ados Simon, Till, Alessia, Zoë, Luisa et Elias (de g. à dr.). Et le sport aussi. Mais l’essentiel pour eux, c’est d’avoir plaisir à le faire.

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«Etre trop musclé, ce n’est pas naturel»

SIMON

ELIAS

MAIGRE ET GRAND: PAS TRÈS BEAU Les jeunes qui ne pensent qu’à soulever des haltères et faire des pompes durant leurs loisirs exagèrent. Voilà ce que pensent Alessia, 14 ans, Luisa, 14 ans également, et Zoë, 13 ans. «Personnellement, les jeunes qui ont trop de muscles et ressemblent à des bodybuilders ne me plaisent pas», confie Zoë. «Ça n’a pas l’air naturel.» Ses amies opinent de la tête. Mais elles veillent quand même à faire du sport, à bouger et à rester en forme. Elles ne surveillent toutefois pas leur ligne et ne cherchent pas à manger sain. «Si quelqu’un surveille mon alimentation, alors ce sont mes p ­ arents. Ils contrôlent par exemple que je mange suffisamment de fruits et de légumes. Mais comme je peux manger tout ce que je veux sans prendre un gramme, je ne m’intéresse guère aux régimes», explique Luisa. Zoë brûle aussi tant d’énergie au quotidien qu’elle peut manger autant qu’elle veut. Alessia, par contre, admet qu’elle fait parfois attention à ce qu’elle mange. Et en tant que milieu de terrain d’une équipe de football, elle participe à deux entraînements hebdomadaires et à des matchs le week-end. «Bouger est important pour moi. Je veux faire des choses pour mon corps, pour me sentir bien.» Elle ne pense cependant à ses articulations et à ses muscles que lorsqu’ils se font sentir. «J’ai déjà dû porter une attelle suite à une blessure. Depuis, j’essaie toujours de me protéger, par exemple en portant des protège-­ tibias.»

10 MUSCLES ET ARTICULATIONS

A 14 ans, Simon estime que les protège-tibias sont un mal nécessaire. «Comme nous ne sommes pas obligés de les porter à l’entraînement, je ne les mets générale­ ment pas.» Ne trouve-t-il pas important de protéger ses articulations? «Honnêtement, je ne m’en soucie pas.» Alors même qu’il souffre déjà de douleurs aux genoux. En effet, Simon est très grand pour son âge et ressent fortement les douleurs de croissance. Comme son médecin lui a dit qu’il allait certainement dépasser 1 m 90, il aimerait aussi gagner un peu en largeur. «Plus tard, j’irai certainement dans un fitness. Ça ne me plairait pas d’être très grand et maigre.» Till connaît bien cette sensation. A 14 ans, lui aussi est grand et mince. Il a déjà fait l’objet de quolibets, ses copains le traitant d’«échalas». Mais cela ne le gêne pas, même s’il ne dirait pas non à un corps de foot­ balleur dans le style de Cristiano Ronaldo. Till est bien conscient qu’il faut beaucoup travailler pour obtenir un tel corps. «Je trouve important de faire du sport et de bouger, mais cela doit rester un plaisir.» En observant son frère aîné, il a remarqué que le plaisir s’estompe vite quand on soulève des poids au fitness. «Il voulait absolument se muscler et était très motivé. Mais comme, après deux mois, il n’a pas vu les effets escomptés dans le miroir, déçu, il a tout arrêté.» Till préfère jouer au football et sort régulièrement au grand air pour retrouver des amis. Avoir du plaisir à être entre amis et à faire du sport, voilà qui semble plus important aux élèves de l’école «Wasgenring» de Bâle que d’avoir un corps parfait. A l’image d’Elias, 13 ans, qui pratique le football avec passion et se ­réjouit de jouer dans une équipe avec des amis.

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TILL

ALESSIA

ZOË

LES PROBLÈMES ARTICULAIRES SONT ENCORE LOIN Quand ses genoux, surmenés, se font douloureux, il serre les dents. «Je ne prends peutêtre pas assez soin de mes articulations. Mais j’aimerais jouer à tout prix.» Elias voit chez son oncle ce que des surcharges trop importantes sans phases de repos peuvent avoir comme conséquence: «Il a des problèmes de hanche et de genou et a déjà dû subir plusieurs opérations.» Lui-même aimerait bien sûr éviter cela. «Je pense qu’en bougeant régulièrement, je peux renforcer ma musculature et donc protéger mes articulations. Et je surveillerai aussi mon alimentation plus tard, à partir de 40 ans je pense.» Car il ne trouve guère seyante la forte bedaine de son grand-père. Et qu’est-ce Till, Simon et Elias apprécient chez une fille? «Elle ne devrait pas être trop vigoureuse. Sportive, oui, mais si elle est trop musclée, ce n’est plus joli.» Elle pourrait naturellement avoir des formes féminines et devrait être en forme mais surtout pas trop mince. Et que pensent les élèves bâlois des shakes protéinés et autres préparations fortifiantes? «Des copains en prennent», admet Luisa. Et le thème a aussi déjà été abordé lors des cours d’éducation physique, puisque les protéines favoriseraient la formation de masse musculaire. Mais tous ces adolescents n’envisagent absolument pas de prendre de telles préparations. Ils semblent tous se sentir bien dans leur corps comme ils sont. Une saine attitude. TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17

LUISA

Les six ados sont ­unanimes: les hommes ne devraient pas être trop minces et les femmes pas trop ­musclées. En tout cas, une allure de bodybuilder, qui plus est dopée par des shakes hyperprotéinés, voilà qui ne passe pas du tout.

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«Etre trop musclé, ce n’est pas naturel» LUNETTES Ces lunettes montrent les conséquences d’une baisse de la vision. Elles limitent le champ visuel latéral et ­simulent les effets d’une cataracte (opacification du cristallin).

POIDS DES CHEVILLES Ces poids simulent la perte de la force musculaire dans les jambes.

«Je me sens vieux … et lourd» Les élèves expérimentent l’impression de se sentir vieux. Une sensation étrange … et pénible. Texte Denise Muchenbergber (traduction: Claudia Spätig) Photos Florian Bärtschiger

Thomas Elias de la fondation «terzStiftung» a rarement été accueilli avec autant d’enthousiasme que par les élèves de l’école secondaire «Wasgenring», à Bâle. Alors qu’il roule devant le préau de l’école, Till, Zoë, Luisa, Elisa, Simon et Alissa sont déjà là à l’attendre, avec curiosité. Le directeur de leur école leur a dit qu’ils pourront enfiler un équipement simulateur de vieillesse pour découvrir comment ils pour-

LA FONDATION terzSTIFTUNG Créée en 2007, la fondation d’utilité publique terzStiftung, dont le siège est à Berlingen (TG), s’engage pour ­offrir des produits et prestations i­ ntergénérationnels. Son objectif: ­permettre aux personnes de rester indépendantes et mobiles aussi longtemps que possible – et de se sentir bien et en sécurité dans la vie quotidienne. Outre le ­simulateur de vieillesse GERT, la fondation propose également un réseau de partenaires qui partagent ses valeurs et ses objectifs: www.terzstiftung.ch 12 MUSCLES ET ARTICULATIONS

raient bien se sentir dans une soixantaine d’années. Zoë est la première à tenter l’expérience. Thomas Elias lui passe l’une après l’autre les 14 pièces de l’équipement qui pèse quand même 35 kilos. Des accessoires, fixés aux chevilles, aux genoux, aux ­ coudes, aux poignets et à la nuque, limitent considérablement ses mouvements. Elle enfile ensuite une veste qui ressemble fort au gilet par balle que l’on peut voir dans les films policiers ainsi que des ­lunettes et des écouteurs qui l’empêchent de voir et d’entendre correctement. Voilà, Zoë est prête. «Mes bras sont très lourds», constate-t-elle. Sa copine Luisa lui prend le bras et l’accompagne faire un petit tour du quartier. Elle a l’impression d’avoir des jambes en gomme et d’entendre les choses de très loin. «C’est vraiment une drôle d’impression.» Et Zoë est bien contente de pouvoir compter sur le soutien de son amie pour traverser le passage piéton: «Avec elle, je me sens plus sûre.» Ses camarades observent la scène en riant et font quelques commentaires. Zoë peut enfin se débarrasser de son équipement pour le passer à Elias. Elle est TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17


GENOUILLÈRES Elles simulent les problèmes d’articulation des genoux et restreignent la mobilité.

BOUCHONS D’OREILLES

BANDAGE DES DOIGTS Limite la mobilité des doigts – la ­personne devient maladroite quand elle veut prendre quelque chose en main.

Ces protège-tympans bloquent les hautes fréquences et ­simulent la perte d’audition.

GANTS Avec ces gants, la personne perd toute sensibilité tactile dans les mains.

POIDS DES POIGNETS Ces poids simulent la perte de la force musculaire dans les bras.

soulagée: «Quelle merveilleuse sensation. Je me sens très légère, comme si je pouvais voler.» Alors que quelques secondes auparavant, elle se sentait lourde, faible et presque incapable de bouger. Elle aide alors Elias à enfiler son costume. Au début, il fanfaronne encore: «Easy, easy». Mais ça commence à coincer quand il veut marcher: l’adolescent peine à mettre un pied devant l’autre. Ses camarades l’invitant à faire quelques pompes, il veut passer à l’acte. Mais il doit abandonner après la première pompe sous le poids de son équipement et des entraves à sa mobilité. Comment ressent-il cette expérience ? Effrayante ou captivante? «Les deux à la fois», confie, pensif, l’ado de 14 ans. «Je vous téléphonerai en tout cas quand j’aurai 70 ans pour vous dire si ce ressenti est vraiment correct.» Thomas Elias de la fondation terz­ Stiftung ne peut s’empêcher de rire. Il précise que cette simulation de vieillesse décrit le pire scénario possible. Arthrose, raideurs dans la nuque, déviation de la colonne vertébrale, vue défaillante et troubles auditifs – «en général, les troubles n’arrivent pas tout d’un coup ni d’un jour à l’autre», rassure l’intervenant. Il TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17

FIXATION DORSALE

COUDIÈRES Ces bandages limitent la ­mobilité des coudes.

Ces bandages obligent la personne à adopter une ­position légèrement courbée.

est néanmoins important de sensibiliser la société et les jeunes gens en particulier aux désavantages du grand âge afin qu’ils ménagent leur corps. Et pour qu’ils fassent preuve de compréhension envers les seniors, qui ont ma foi besoin de plus de temps pour monter dans le bus ou traverser la rue. Luisa ressent aussi l’ampleur des handicaps lorsqu’elle peut enfiler à son tour le costume. «Je me sens vieille – et lourde.» Les élèves sont de plus en plus nombreux à se ras­ sembler sur le préau. «Qu’est-ce qui t’arrive, Luisa?», demandent quelques copines étonnées. Elle leur explique et se réjouit lorsque quelques mains secourables l’aident à retirer son équipement. Simon est le dernier à tenter l’expérience. Il s’imagine comme un fringant retraité, capable de courir et de faire des pompes. «D’une manière ou d’une autre, on s’y habitue», affirme-t-il avant de respirer profondément. «On pourrait encore aller faire du foot?», demande Elias. Till et Simon opinent avec empressement. «Mais j’aimerais d’abord enlever le costume.» Car ça va ­ quand même mieux sans troubles ni handicaps, surtout sur un terrain de football. MUSCLES ET ARTICULATIONS 13


«Etre trop musclé, ce n’est pas naturel»

Des aides contre les douleurs musculaires et articulaires Les douleurs articulaires ne touchent pas seulement les personnes âgées mais aussi les jeunes. Quel que soit votre âge, vous trouverez des aides naturelles contre ces douleurs dans votre droguerie. Texte Denise Muchenbergber (traduction: Claudia Spätig) Photos fotolia, Flavia Trachsel Illustrations vecteezy.com

Daniel Krähenbühl Daniel Krähenbühl, 56 ans, est directeur et propriétaire de la droguerie Krähen­ bühl SA à Schönen­ werd (SO) depuis 1990. Ses domaines de spécialisation sont la spagyrie, les sels de Schüssler, l’homéopathie, la santé, le wellness et les médicaments. www.buezu.ch

Daniel Krähenbühl, droguiste diplômé de la droguerie Krähenbühl à Schönenwerd (SO), constate régulièrement que les jeunes peuvent déjà souffrir de douleurs articulaires: «Je participe activement depuis de nombreuses années au milieu local du volleyball et je vois à quelles surcharges importantes les sportifs sont par­ fois soumis lors des entraînements et des matchs.» Une telle intensité peut rapidement provoquer des douleurs et des problèmes au niveau des muscles et des articulations. «On peut cependant agir préventivement, notamment via l’alimentation. En effet, un excès d’acides favorisant les douleurs ­articulaires, un mélange de substances basiques peut aider à maintenir l’équilibre acido-basique.»

LARGE PALETTE DE PRODUITS Le droguiste mise notamment sur les capsules d’oméga 3. Elles peuvent aussi pro­ téger préventivement les articulations. Les préparations à base de glucosamine influencent positivement la masse articulaire. «Prises préventivement, elles peuvent

14 MUSCLES ET ARTICULATIONS

Pratiquer un sport de manière ­intensive peut surcharger les ­muscles et les articulations. Mieux vaut donc prévenir que guérir.

maintenir la fonctionnalité des articulations. Mais quand des maladies, telles que l’arthrite ou le rhumatisme, sont installées, il est généralement trop tard.» Les essences spagyriques, les sels de Schüssler n° 6 et n° 9, qui favorisent l’équilibre acido-basique, et le n° 8 qui agit sur l’équilibre hydrique peuvent également atténuer les douleurs articulaires et protéger l’appareil locomoteur. La griffe-du-diable, prise sous forme de comprimés ou appliquée en pommade, présente également des effets anti-inflammatoires en cas d’inflammation des articulations.

L’ARNICA: UNE SOLUTION MIRACLE Personnellement, Daniel Krähenbühl prend ­volontiers un bain chaud contre les refroidissements lorsque ses muscles et ses articulations le font souffrir après une journée éprouvante ou suite à des efforts sportifs. «Cela détend et chauffe la musculature.» Si vous n’avez pas de baignoire, vous pouvez prendre des granules d’arnica, car ces capitules jaunes fournissent une huile vraiment miraculeuse. «Cette plante médicinale n’a pas seulement bonne réputation, j’ai déjà pu vérifier son efficacité par moi-même à plusieurs reprises.» Et pour conclure, la règle d’or: demandez conseil à votre droguiste avant de prendre quoi que ce soit.

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«Goutte et Exposition de muscles, pseudogoutte» tendons et fascias La goutte est l’une des formes de rhu­ matisme les plus douloureuses. C’est la maladie articu­ laire inflammatoire la plus fréquente chez les hommes de plus de 40 ans. La Ligue suisse contre le rhumatisme vient de publier une nouvelle brochure intitulée «Goutte et pseudogoutte» qui décrit comment la maladie se développe et de quelle manière on peut en influencer le cours. Vous ­pouvez la commander ­gratuitement ou la télé­ charger sur: www.rheumaliga-shop.ch

Le Musée d’Anatomie de Bâle présente une exposition temporaire intitu­ lée «Muscles, tendons, fascias – se reposer, c’est se rouiller!» L’exposition met en lumière la structure, la fonction et les possibilités d’entraînement des muscles, des tendons et du fascia, ainsi que différentes maladies et leurs options de traitement. Visites guidées tous les deuxièmes dimanches du mois. Informations: www.anatomie.unibas.ch/museum

Que faits-vous pour maintenir vos articulations en forme? Près de 400 personnes ont répondu au sondage non représentatif de notre plate-forme de santé vitagate.ch et nous ont confié ce qu’elles font pour leurs articulations. Je mange sainement

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Les voies de la douleur

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La douleur, tout le monde connaît. Mais qui sait ­comment elle se forme? La droguiste Yvonne Nasser nous explique ce qui se passe dans le corps. Texte Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig) Illustration Axel Kock Photo Flavia Trachsel

Perception nociceptive de la douleur ne blessure ou une irritation déclenche un 1 U ­stimulus. Il peut être thermique (chaleur, froid), chimique (acide) ou physique (coup). Les cellules blessées libèrent différentes substances qui se lient aux terminaisons nerveuses et y provoquent une réaction. 2 Dans les nerfs, la réaction est rapide comme l’éclair. Le stimulus de la douleur est amené à une vitesse de 10 à 30 mètres par seconde au cerveau, via la moelle épinière. Parfois, nous ­réagissons aussi sans que le stimulus n’ait été transmis au cerveau. Ce phénomène, qu’on ­appelle réflexe, se produit quand l’action doit être immédiate, par exemple lorsqu’on touche une plaque brûlante. Grâce au réflexe, on retire ­immédiatement la main. 3 Une fois l’information arrivée au cerveau, celui-ci analyse la situation: Où la douleur se situe-t-elle? Quelle est son intensité? Quelles ­émotions ­déclenche-t-elle? Le cerveau répertorie si la dou­ leur est plutôt sourde, lancinante ou ­violente. Tout cela se passe en un rien de temps, si bien que nous ne le percevons qu’inconsciemment. 4 Notre cerveau décide de la manière dont nous ­devons réagir. Par exemple en libérant des ­substances anti-inflammatoires ou analgésiques. En dernière extrémité, le cerveau peut aussi nous faire perdre conscience. Ainsi, nous ne ­remarquons même pas que ça ne va pas. Les ­personnes qui ne supportent pas la vue du sang ou qui défaillent au moindre bobo n’y peuvent rien: leur cerveau est tout simplement trop ­prudent. En résumé, la douleur n’a qu’une fonc­ tion: permettre au cerveau de nous protéger contre les influences néfastes et de réparer le corps.

16 DOULEUR

1


Cortex cérébral

Yvonne Nasser Yvonne Nasser, 27 ans, dirige depuis 2015 la droguerie Arnold de Granges (SO). Ses domaines de spécialisation sont la spagyrie et la pharmacologie. www.dropa.ch

3

Thalamus

Lieu et mode d’action des analgésiques

2

Corps vertébral

Moelle épinière

Nerfs

En droguerie, vous trouverez des analgésiques oraux à base de principes actifs tels que l’ibuprofène, l’acide acétylsalicylique et le paracétamol. _ L’ibuprofène est un inhibiteur de la COX. La COX, ou cyclo-oxygénase, est une enzyme qui participe à la formation de la douleur. Elle bloque la formation des médiateurs de la douleur, ce qui interrompt ou réduit la perception de la sensation douloureuse. Mais les substances produites par la COX permettent aussi de former un film protecteur sur la paroi gastrique. Les personnes qui prennent des inhibiteurs de la COX peuvent donc souffrir de brûlures d’estomac. Le problème pouvant sur­ venir après une seule prise, les médecins prescrivent un médicament qui protège la muqueuse gastrique en même temps que l’analgésique. _ L’acide acétylsalicylique est aussi un inhibiteur de la COX. Les mêmes mesures de précaution sont donc de mise. En dosage inférieur, il s’utilise comme anticoagulant – il ne faut donc pas le prendre en même temps qu’un anticoagulant. _ Sujet à hypothèses, le mécanisme d’action du ­paracétamol n’est pas entièrement connu. Certes, il ­atténue la douleur et abaisse la fièvre, mais contrairement aux autres inhibiteurs de la COX, il n’a que peu d’effet anti-inflammatoire et ­antiagrégant. On suppose qu’il agit au niveau du système nerveux central. Le paracétamol est le m ­ édicament de premier choix pour les femmes enceintes et les personnes âgées qui prennent déjà d’autres médicaments. Les analgésiques ne sont pas anodins! Un surdosage de paracétamol peut, par exemple, provoquer une insuffisance hépatique et conduire à la mort. Demandez donc toujours conseil à un spécialiste et lisez la notice d’emballage.

Les types de douleur La douleur nociceptive est une douleur rapide, par exemple au contact d’une plaque de cuisson brûlante. La douleur inflammatoire est une douleur lente et durable. La douleur neuropathique peut être continue ou ­survenir par poussée. L’exemple typique est la ­douleur fantôme. TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17

DOULEUR 17


Avant que les

démangeaisons ne deviennent

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Les multiples ­facettes du Carnaval Il n’y a pas que les carnavals de Bâle et de Lucerne. Chaque ­région a ses coutumes spécifiques. A vous de choisir votre carnaval! Texte Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig) Photo fotolia

Suisse romande, du 23 février au 9 avril

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Toutes les régions de Suisse romande ­célèbrent carnaval. En Valais, les carnavals de Monthey (23–28.2) et de Sion (23–28.2) sont les plus connus. Le premier, qui fête sa 145e édition, réunit les foules lors du cortège dominical tandis que le second brille de mille feux six jours durant et surtout pendant le cortège de nuit. Le jeudi est marqué par le réveil du Sorcier par les enfants et, le dimanche, des cavaliers accompagnés par les guggens sédunoises défilent dans toute la ville. A Fribourg (25–28.2), la vieille ville vibre au rythme du carnaval des Bolzes du samedi au mardi soir. Dans le Jura, Bassecourt (24–28.2) accueille un des carnavals les plus courus, avec concours de masques, cortège nocturne, ripailles carnavalesques, alors que le Carimentran fera son retour au Noirmont aux même dates avec notam­ ment la sortie des Sauvages, le Baitchai et le Grand-Manger. A Bienne (1–5.3), le carnaval commence par le charivari dans la vieille ville. Le cortège des enfants du samedi après-midi est le plus grand de Suisse. Dans le canton de Neuchâtel, le carnavallon de Fleurier (7–9.4) prépare un week-end de folie pour célébrer sa 40e édition tandis que dans le Haut, le Carna’Tchaux (31.3–1.4) fera la «fête des fous» pour sa 39e édition. Les Vaudois festoient tantôt aux Brandons, comme à Payerne (3–6.3) ou Moudon (16–19.3), tan­ tôt au Carnaval, notamment à Avenches (17–19.3). 18 CARNAVAL

Lucerne, du 23 au 28 février Le carnaval lucernois commence le «schmut­ zige Donnerstag», qui correspond au Jeudi-Gras, avec le Big Bang qui donne le coup d’envoi des festivités à 5 heures du matin. Carnavaleux et visiteurs se déguisent pour le grand cortège du lundi et les «guggen­musik», cliques traditionnelles, défilent dans la ville jusqu’au Mardi-Gras dont l’après-midi est dédié aux enfants.

Berne, du 2 au 4 mars Le coup d’envoi du carnaval de Berne est marqué par la libération de l’ours de la Tour des Prisons, le jeudi soir. Présent durant tout le carnaval, l’ours libéré ­partage la vedette avec Guillaume Tell et les carnavaleux masqués envahissent les ruelles de la vieille ville au son des ­cliques.

Bâle, du 6 au 8 mars Le carnaval de Bâle débute avec le «Mor­ ge­straich», le lundi à 4 heures. Toutes les lumières sont alors éteintes pour le défilé des lanternes au son des tambours et des piccolos. Concerts de cliques, cortèges et soirées de schnitzelbänke (poèmes satiriques) sont autant de moments a ­ ppréciés de ces «trois plus belles journées», comme les Bâlois qualifient cette manifestation. Il ne s’agit là que d’une petite sélection des nombreux carnavals qui se déroulent en Suisse. Vous trouverez une liste exhaustive des carnavals de Suisse romande sur www.loisirs.ch. TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17


Participer et gagner

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Pour participer Envoyez la solution avec votre nom et votre adresse à: Association suisse des droguistes, Concours, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne wettbewerb@drogistenverband.ch Participation par SMS: envoyez DS, votre solution et votre nom et adresse au numéro 966 (1.–/SMS)

TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17

Date limite de participation le 31 mars 2017 à 18 heures (le cachet de la poste faisant foi). La solution sera ­publiée dans la Tribune du droguiste 4–5/17.

Mots fléchés 12/16–1/17 La solution était «COSMÉTIQUE». Les gagnants seront avisés par écrit. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Tout recours est exclu.

PARTICIPER ET GAGNER 19


«Nous formons des généralistes» Il faut d’abord étudier à l’Ecole supérieure de droguerie de Neuchâtel si l’on ­souhaite diriger une droguerie. Visite de l’établissement. Texte/interviews Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig) Photos Anita Vozza, Flavia Trachsel, ldd Illustrations vecteezy.com

C’est un mercredi matin d’octobre, peu avant dix heures. La sonnerie annonçant la pause retentit. La cafétéria se remplit lentement. Les jeunes gens qui arrivent sortent peut-être d’un cours de biochimie, de marketing, d’économie d’entreprise ou de pharma­ cologie. Ils se retrouvent maintenant, rient et discutent ensemble. Ce sont des droguistes de profession. Ils poursuivent maintenant leur formation, ici à l’Ecole supérieure de droguerie, pour obtenir le titre de droguiste diplômé ES.

Comme une grande famille Beat Günther a lui-aussi étudié ici. Avant et après ses études, il a travaillé comme droguiste et a été propriétaire de deux drogueries. Il a également été 15 ans durant manager chez Dropa SA, chaîne suisse de ­drogueries sous franchise. Et il est directeur de l’ESD ­depuis 2004. Ce qu’il fait avec passion. «J’aime ma profession. L’école, les étudiants, les collaborateurs, l’équipe des enseignants: nous sommes comme une grande famille.» Actuellement, 72 personnes, hommes et femmes confondus, étudient à Neuchâtel entourés par 25 enseignants. «Nous nous connaissons tous et nous appré­ cions. C’est parfois presque un peu magique», déclare Beat Günther avec un clin d’œil malicieux. Quand on leur demande ce qui leur plaît, les étudiants ­répondent

Je veux continuer à me former dans ma ­profession. Nadya Goldinger

Enfant, déjà, je voulais devenir droguiste. Samuel Rudolf von Rohr

aussi: «L’atmosphère familiale.» Ainsi, l’Argovienne Nadya Goldinger, qui, à 23 ans, suit sa deuxième année à l’ESD: «Je me suis vite sentie intégrée, personne n’est exclu.» Ce que confirme son collègue Samuel Rudolf von Rohr, 25 ans, d’Olten (SO): «Je me sens à l’aise, l’environnement est propice aux études. Et nous pouvons toujours poser des questions si une chose n’est pas claire.» L’ESD est la seule école supérieure de la branche de la droguerie en Suisse. Seules les personnes qui, après quatre ans d’apprentissage et au moins deux

L’ESD L’Ecole supérieure de droguerie ESD existe depuis 1905 et est unique en son genre en Europe Les études à plein temps durent deux ans et ­totalisent près de 2700 leçons La société d’étudiants DROGA Neocomensis existe depuis 1933, entre un tiers et la moitié des étudiants en font partie Le bâtiment de l’école appartient à une fondation de l’Association suisse des droguistes Informations complémentaires: www.esd.ch 20 ESD

TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17


Beat Günther est directeur de l’ESD depuis 2004 – un travail qu’il apprécie encore toujours.

années d’expérience professionnelle, réussissent l’examen final peuvent devenir gérant d’une droguerie ou diriger leur propre commerce. Nadya Goldinger savait depuis longtemps qu’elle voulait faire l’ESD. «Je veux continuer à me former dans ma profession, en apprendre plus et, au terme de mes études, assumer la direction d’une dro­ ­ guerie.» Et elle n’est pas une exception, assure Beat Günther. ­ «Nos étudiants savent ce qu’ils veulent et travaillent dur

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Andy Kistler, chef de l’équipe suisse de saut d’obstacles, entrepreneur indépendant, droguiste dipl. ES

Profitez-vous aujourd’hui encore de votre ­formation et de votre expérience en tant que droguiste? 
 C’est surtout mon apprentissage dans la droguerie Wick à Schwanden (GL) qui m’a positivement marqué. J’ai acquis de très précieuses connais­ sances durant ma période de droguiste, connaissances dont j’ai toujours pu profiter, tant dans ma vie privée que professionnelle. Le travail en droguerie vous manque-t-il? Je «regrette» surtout les merveilleux clients et les personnes dont j’ai fait la connaissance. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail actuel? C’est un privilège, après avoir fait carrière dans l’économie, que de ­pouvoir exercer une fonction dirigeante dans le sport. Ici, comme dans mes mandats au sein de conseils d’administration, je peux profiter à fond de mon expérience.

ESD 21


«Nous formons des généralistes»

Ueli Abderhalden, responsable des ventes et membre de la direction d’ebi-pharm sa, droguiste dipl. ES

Profitez-vous aujourd’hui encore de votre ­formation et de votre expérience en tant que droguiste? 
 Oui, surtout des compétences acquises en sciences naturelles et en médecine complémen­ taire. En tant que droguiste, j’entretiens des contacts personnels avec la clientèle et j’ai l’habitude de répondre aux attentes individuelles des clients. Nous, droguistes, nous pensons de manière holistique et cherchons des mesures préventives. Cette ­manière de penser est aussi celle qui prévaut chez ebi-pharm sa. Le travail en droguerie vous manque-t-il? Le contact avec les clients me manque parfois. Les feed-back de la clientèle me faisaient très plaisir. Ils me permettaient aussi de remettre en question des conseils et de les optimiser. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail actuel? ebi-pharm veut bâtir un pont entre les médecines académique et com­ plémentaire. Amener cet immense savoir-faire interne à nos clients est passionnant, diversifié et fait sens. Les intenses échanges quotidiens avec les professionnels du commerce spécialisé, le personnel médical et les spécialistes internes sont aussi une tâche à la fois prenante et géniale.

Jürg Stahl, membre de la direction et responsable du Service Center du Groupe Mutuel, président du Conseil national, droguiste dipl. ES

Profitez-vous aujourd’hui encore de votre ­formation et de votre expérience en tant que droguiste? Je profite beaucoup de la diversité du métier que j’ai appris et des relations avec les personnes les plus diverses. Et du fait que l’on développe le don d’écouter et de remarquer où les problèmes et besoins peuvent résider. Le travail en droguerie vous manque-t-il? Oui, il y a des moments où il me manque vraiment. Quand je vais en droguerie comme client, le métier me fascine encore toujours. Je ­regrette aussi l’enseignement en école professionnelle. J’apprécie donc particulièrement quand des classes viennent visiter le Palais fédéral. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail actuel? La diversité, je me retrouve constamment dans de nouvelles situations. Les changements sont importants. Vu comme ça, peu de choses ont changé.

22 ESD

pour y arriver.» La formation est donc fortement axée sur la pratique. «Nous formons des généralistes. Une fois leur diplôme en poche, ils doivent tous être capables de diriger une droguerie.» Samuel Rudolf ­ von Rohr, lui, veut prendre son temps: «J’aimerais d’abord travailler dans le milieu de la culture après mes études.» Il envisage toutefois de retourner ensuite en droguerie: «Mon père est propriétaire de deux drogueries, j’y ai pratiquement grandi. Enfant, déjà, il était clair pour moi que je voulais devenir droguiste.»

Au plus près de la pratique Pour diriger une droguerie, il faut de vastes connaissances spécialisées, et pas seulement dans le domaine des branches médicales. Beat Günther enseigne la ­finance et la comptabilité ainsi que la gestion d’entreprise. «Nous accordons non seulement beaucoup d’importance à des branches telles que la pharma­ cologie, les procédés de naturopathie, l’alimentation ou la biochimie, mais aussi à la formation en gestion d’entreprise.» L’enseignement dispensé est donc très concret et proche de la réalité, souvent sous forme de travaux de projets «lesquels sont au plus près de la pratique». Actuellement, les étudiants travaillent par exemple sur un business plan et la création d’une entreprise. Ils participent aussi à des séminaires de postulation ou des stages d’affaires. «Les étudiants enfilent alors veston et cravate et les étudiantes leur tenue de business pour rencontrer des partenaires de l’industrie et entretenir des relations d’égal à égal.» L’accent mis sur la formation orientée sur la pratique est bien perçu par les clients, comme le constate Beat Günther. «Le conseil est un point très important

Conditions d’admission (extrait) Droguiste CFC avec deux ans d’expérience ­professionnelle Droguiste CFC avec maturité professionnelle et une année d’expérience professionnelle Assistant(e) en pharmacie avec trois ans d’expé­ rience professionnelle, dont deux en droguerie Assistant(e) en pharmacie avec maturité ­professionnelle et deux ans d’expérience ­professionnelle en droguerie Maturité gymnasiale avec une année d’expérience professionnelle en droguerie TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17


Les cours dispensés à l’ESD sont bilingues. Par exemple ceux de biochimie du Dr Karl-Bernhard Krienbühl.

en droguerie, pendant l’apprentissage de la formation initiale et aussi ici, à l’école supérieure.» Au 1er étage, l’ESD dispose d’ailleurs de sa propre droguerie, qui contient tout ce qu’il faut. Elle est dirigée par les ­étudiants pour les étudiants qui viennent y faire leurs achats. A l’extérieur, le jardin des plantes médicinales offre une superbe vue sur le lac. Le jardin est entre­ tenu par la ville de Neuchâtel. «La collaboration avec la ville et le canton de Neuchâtel nous tient vraiment à cœur.» L’ESD est intégrée dans le Centre profes-

L’objectif de l’ESD est d’acquérir des compétences opérationnelles. Leur ­diplôme en poche, les étudiants doivent être capables de diriger une droguerie.

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«Nous formons des généralistes»

sionnel du littoral neuchâtelois (CPLN). Et l’on y parle naturellement aussi le français. En effet, l’enseignement est bilingue. Comme le cours de biochimie du Dr Karl-Bernhard Krienbühl qui débute juste après la pause de dix heures dans la salle 35. L’enseignant passe aisément du français à l’allemand. Ce qui ne pose aucun problème aux 14 étudiants. Beaucoup sont un peu désarçonnés par la langue au début, admet le directeur. «Mais ils sont (presque) tous enthousiasmés après quelque temps.» Beat Günther doit prendre congé. Deux étudiantes, qui peinent sur un travail, ont fait appel à lui. Il aime bien aider. Aussi les anciens élèves. «Nous gardons contact avec eux, les aidons à réaliser leurs projets et les coachons volontiers.» Ceci dit, il s’assied auprès des deux étudiantes et les aide à résoudre leur problème.

Formation continue pour tous Tous les droguistes des drogueries membres de l’Association suisse des droguistes doivent suivre chaque année des cours de perfectionnement et de formation continue. En particulier dans les domaines de l’assurance qualité, des compétence de remise et de fabrication des médicaments, des dispositifs médicaux et des compléments ­alimentaires.

Etienne Jornod, président exécutif du conseil ­d’administration de Galenica, droguiste dipl. ES

Profitez-vous aujourd’hui encore de votre ­formation et de votre expérience en tant que droguiste? 
 Ce que j’ai appris durant mon apprentissage en droguerie est aussi important pour moi que ce que j’ai appris à l’université. Je le pense vraiment. En droguerie, j’ai appris à m’intéresser aux clients, surtout à leurs sou­ haits et à leurs besoins éventuels. Et j’ai pu voir tout ce que mes maîtres d’apprentissage faisaient pour être sûrs que les clients ­reviennent. Le travail en droguerie vous manque-t-il? Non, car je suis fasciné par ce que je fais aujourd’hui. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail actuel? De travailler avec des gens en vue d’atteindre un objectif commun. Et cela dans un domaine qui m’enthousiasme et pour une entreprise à laquelle je peux entièrement m’identifier en raison de sa mission, de sa culture et de ses collaborateurs.

Flavia Aeberhard, directrice Aquafun, droguiste dipl. ES

Profitez-vous aujourd’hui encore de votre ­formation et de votre expérience en tant que droguiste? La diversité des tâches que l’on apprend et ­effectue en tant que droguiste est aussi un atout plus tard: cela aide à comprendre le système achat/vente et le commerce en général. Idem pour les connaissances commerciales acquises durant la maturité ­professionnelle. Enfin, les bases et connaissances de chimie me sont également utiles dans mon travail dans le domaine de la piscine. Le travail en droguerie vous manque-t-il? Actuellement pas, mais il y a eu une époque où je travaillais plus au bureau et avais moins de contact avec l’extérieur. Le contact avec les clients me manquait alors, ainsi que la diversité du travail et une ­certaine incertitude quant à ce que le quotidien peut apporter. Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail actuel? Les nombreux défis qu’il faut relever. Nous avons repris un nouveau domaine d’activité, l’avons repositionné et développé. Je trouve ­particulièrement intéressant de faire des expériences internationales, d’échanger et de collaborer avec des gens de cultures et de langues ­différentes mais aussi avec des clients de toute la Suisse.

Impressum 37e année Tirage 184 173 ex. (tirage certifié REMP 9/2016), 809 000 lecteurs (739 000 allemands selon Mach Basic 2016-2 et environ 70 000 français)  Editeur Association suisse des droguistes, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne, tél. 032 328 50 30, fax 032 328 50 41, info@drogistenverband.ch, www.droguerie.ch Directeur Martin Bangerter  Rédaction Heinrich Gasser, rédacteur en chef et responsable des médias grand public, h.gasser@drogistenverband.ch; Bettina Epper, rédactrice en chef adjointe, b.epper@drogistenverband.ch; Denise Muchenberger, d.muchenberger@drogistenverband.ch  Traduction Claudia Spätig, c.spaetig@drogistenverband.ch; Marie-Noëlle Hofmann, m.hofmann@drogistenverband.ch  Conseil spécialisé Dr sc. nat. Julia Burgener (service scientifique ASD); Andrea Ullius (droguiste ES)  Photographe Flavia Trachsel  Ventes et sponsoring ­Monika Marti, responsable ventes, distribution et sponsoring, m.marti@drogistenverband.ch; Tamara Freiburghaus, t.freiburghaus@drogistenverband.ch; Andrea Andreani, assistante ­ d’édition et de vente, tél. 032 328 50 51, inserate@drogisten­verband.ch  Mise en page Hiroe Mori  Abonnements ­ abonnement annuel CHF 26.– (6 numéros, y compris TVA); tél. 071 274 36 13, fax 071 274 36 19, abo@drogistenstern.ch  Impression Stämpfli AG, 3001 Berne  Photo couverture ­Florian Bärtschiger Dès maintenant, vous pouvez commander gratuitement un numéro de la Tribune du droguiste via e­mail à info@drogisten­ verband.ch ou par téléphone au 032 328 50 30.

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NOUVEAUTÉS 25

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Le jeûne, version allégée Les uns parlent de jeûne intermittent, d’autres de jeûne à intervalles réguliers. Le principe est le même: alterner les phases durant lesquelles on mange normalement avec celles où l’on renonce à toute nourriture solide. Texte Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig) Photos Flavia Trachsel

Jeûner 20 heures par jour et manger durant les 4 heures restantes, voilà une variante, parmi d’autres, du jeûne à intervalles réguliers.

Bien des gens appréhendent les cures de jeûne classiques. Ne rien manger des jours durant, surmonter ses fringales et ses envies et dominer d’éventuelles sensa­ tions de faiblesse, voilà qui n’est pas du goût de tout le monde. Il existe toutefois une autre possibilité: le jeûne intermittent ou discontinu. Durant les périodes de jeûne, seules l’eau et les boissons non sucrées sont autorisées. Mais le reste du temps, on peut manger normalement. 26 JEÛNE

Le jeûne intermittent n’a pas de règles strictes, mais de nombreuses formes différentes: _ Manger normalement pendant la première journée, de 8 heures du matin à 20 heures. Jeûner toute la nuit et le lendemain et rompre le jeûne avec le petit-déjeuner du troisième jour. Comme le jeûne dure 36 heures et la période normale 12 heures, cette forme de jeûne a un rythme de 36/12.

_ Une autre possibilité est de jeûner 16 heures tous les jours et de manger les 8 heures restantes. Ce rythme de 16/8 est relativement facile à intégrer au quotidien. Ceux qui ne déjeunent pas peuvent facilement le suivre: en repoussant le premier repas et en soupant tôt, on peut respecter la ­période de jeûne de 16 heures. On peut man­ger normalement de 11 à 17 heures. Et les personnes qui ­aiment bien prendre un souper consistant peuvent s­ implement faire l’impasse sur le petit-déjeuner et ne recommencer à manger qu’entre midi et une heure. _ Le rythme 20/4 fonctionne selon le même principe, mais avec une ­période de jeûne de 20 heures. La ­fenêtre de tolérance durant la­ quelle on peut manger est alors limitée à 4 heures par jour. _ Ceux qui préfèrent compter en jours plutôt qu’en heures peuvent par exemple renoncer à toute nourriture deux jours par ­semaine. Et s’il ne s’agit pas de perdre du poids, un jour de jeûne hebdo­ madaire suffit aussi. De nombreuses études ont montré que cette forme d’alimentation permet de perdre du poids. Il s’agit là du rythme 5/2.

Les avantages Les adeptes du jeûne intermittent sont una­ nimes: meilleure combustion des graisses, inhibition des processus inflammatoires et amélioration du taux de ­cholestérol. Ainsi, les facteurs de risque liés à l’âge diminuent et la perte de poids est facilitée. Les partisans de ce régime sont en outre convaincus que de renoncer tem­ porairement à la nourriture rend l’individu plus résistant. Le corps est aussi soulagé quand il n’est pas occupé à digérer pendant un certain temps. Un bémol: chaque personne, selon sa pratique sportive et TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17


ses activités quotidiennes, a des besoins caloriques différents. En conséquence, le jeûne inter­mittent n’est pas adapté à tous dans toutes les périodes de la vie. Il faut trouver sa propre voie pour se sentir bien à long terme.

Les conseils de la droguerie Le jeûne à intervalles réguliers peut parfaitement se justifier, estime Daniel Tuor, directeur de la pharmacie-droguerie Tau­ ben à Schaffhouse. Lui-même observe scrupuleusement le rythme de trois repas quotidiens, avec cinq à six heures d’intervalle, depuis plusieurs années. La digestion peut ainsi se faire dans le calme et le métabolisme est stimulé. «Aujourd’hui, la plupart des gens font l’erreur de grignoter entre deux, même s’ils n’ont pas vraiment faim.» Cela perturbe les processus naturels du métabolisme et le corps ne peut aller puiser dans les réserves de graisse et de glycogène, comme il le ferait s’il était privé quelques heures de nourriture solide. «Je conseille donc toujours à mes clients de repenser entièrement leur comportement alimentaire et de découvrir de combien d’énergie leur corps a

santé ou de jeûne par ­semaine devraient en outre miser plutôt sur les jus de légumes que sur les jus de fruits. Ces derniers contiennent en effet beaucoup de fructose alors que les jus de légumes, comparativement pauvres en calories, apportent au corps de précieuses vitamines et fibres alimentaires.

Daniel Tuor Daniel Tuor, 51 ans, est directeur de la pharmacie-­ droguerie Tauben à Schaffhouse ­depuis 1995. www.achillea.ch

vraiment besoin au quotidien.» Car un professeur d’éduction physique ou un ouvrier du bâtiment utilisent plus de ­calories qu’un comptable.

Attention à la boisson Si votre estomac se met à gargouiller, ­essayez d’ignorer la sensation de faim et faites une promenade pour vous changer les idées. Le corps s’adapte alors auto­ matiquement et puise dans ses réserves. L’eau, de la tisane non sucrée, une pomme ou une carotte peuvent aider à tenir le coup jusqu’au prochain repas. Par contre, le droguiste déconseille vivement les boissons qui contiennent du sucre ou des édulcorants artificiels. «Elles ne font qu’exacerber l’envie de sucre.» Ceux qui décident de planifier un ou deux jours de

Le conseil est important Pour stimuler encore plus votre ­digestion, vous pouvez demander à votre droguiste des sels de Schüssler ou des préparations spagyriques qui soutiennent le foie et la vésicule biliaire ou qui stimulent le métabolisme. Et que faire si l’on manque d’énergie pendant les jours de jeûne ou que l’on ressent des sensations de v ­ ertige? «C’est souvent dû à une basse pression. Bouger régulièrement peut aider à la stabiliser à long terme et donc à se sentir mieux.» Daniel Tuor préconise toujours de se faire conseiller en dro­guerie et de profiter des vastes connaissances des droguistes, aussi en matière d’alimentation. Ensemble, il est possible de trouver des solutions efficaces, sans pour autant sacri­ fier les plaisirs de la table.

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FER BIOMED ‹ À consommer directement sans liquide ‹ Convient aux enfants dès 10 ans ‹ Exempt de constituant animal ‹ Sans gluten, sans sucre et sans lactose TRIBUNE DU DROGUISTE 2–3/17

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Les jus ne contiennent pas tous des fruits Un fruit juteux imprimé sur une bouteille ne signifie pas que la boisson contienne forcément un tel fruit. Petite aide pour s’y retrouver dans la jungle des jus de fruits. Texte Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig) Photo Flavia Trachsel Illustrations vecteezy.com

Karin Widmer

Jus de fruits

Smoothie

Karin Widmer, ­diététicienne diplô­ mée, est droguiste CFC depuis 2005 et remplaçante à la droguerie Swidro Bartholet à Ober­uzwil (SG). Son ­domaine de spécialisation est la naturo­ pathie. www.swidro-drogerie-bartholet.ch

Le jus de fruits se compose à 100 % de jus de fruits frais ou de concentré de jus de fruits. Mais de nombreux ­nutriments, comme les fibres ali­ mentaires, ainsi que certaines vita­ mines et quelques minéraux, sont ­éliminés lors de l’extraction du jus. Le jus de fruits n’en demeure pas moins un produit naturel. La droguiste Karin Widmer: «Il est toujours mieux de consommer un fruit frais entier que son jus. Cependant, les personnes qui n’aiment pas du tout les fruits mais apprécient les jus de fruits peuvent remplacer ainsi une des cinq portions de fruits et de légumes quotidiennes.»

Un smoothie se compose de morceaux, de pulpe ou de purée de fruits. Suivant la manière dont il est préparé, il peut offrir tous les avantages des fruits frais, à savoir des fibres ainsi que des vitamines et des sels miné­ raux. Mais il existe quantité de produits différents avec des ingrédients très ­divers. L’idéal est donc de préparer soimême ses smoothies, pour savoir ­exactement ce qu’ils contiennent. «Pour moi, le smoothie est idéal pour ­rem­placer une portion de fruits ou de légumes quotidienne», assure Karin Widmer. «A condition qu’il contienne non seulement des fruits mais aussi des légumes et qu’on n’y ajoute ni sucre ni miel.»

Smoothies, jus et autres nectars sont fort appréciés. Les supermarchés proposent d’ailleurs quantité de boissons fruitées et des bars à jus ou à smoothies ouvrent partout. Ces breuvages contiennent beaucoup de choses, mais souvent une portion congrue de fruits sains. Certains ne contiennent pratiquement pas de jus de fruits, de vitamines ni d’oligo-éléments mais bien plus de sucre cristallisé que nécessaire. Karin Widmer, droguiste à la droguerie Swidro Bartholet d’Oberuzwil (SG), nutritionniste et conseillère en subs­tances vitales, explique: «Un smoothie frais peut remplacer une des cinq portions de fruits et légumes recom­ mandées par jour. En revanche, une boisson de table aromatisée avec du jus de fruits, par exemple, est une douceur et ne convient donc pas.»

Jus de raisin rouge Contient des vitamines et des oligo-éléments

Smoothie pomme-kiwi contient des ­vitamines et des oligo-éléments ainsi que des ­substances végétales secondaires

100 % de jus de fruits

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Schorle Le schorle est une boisson à base de pulpe ou jus de fruits, purs ou concen­ trés, à laquelle on ajoute de l’eau ­gazeuse (eau et gaz carbonique). Sa ­teneur en fruits peut considérable­ ment varier en fonction des ingrédients utilisés.

Schorle au jus de pommes

Boisson de table au jus de fruits Les boissons de table additionnées de jus de fruits sont faites à partir de jus, de sirop ou de concentré de fruits dilué dans de l’eau et généralement de sucre. Leur teneur en fruits est légèrement supérieure à celle de la limonade, bien que l’ordonnance sur les boissons n’exige qu’un minimum de 10 % de jus de fruits. Par leur composition, ces boissons s’apparentent d’ailleurs plus à la limonade qu’au jus de fruits.

Boisson de table au jus d’orange Contient du saccharose (sucre cristallisé) 60 % de jus de fruits

Limonade La limonade est une boisson rafraî­ chissante à base d’eau (plate ou ­gazeuse), de jus de fruits ou d’arômes. Certaines sont enrichies avec de la ­caféine (boissons au cola) ou avec de la quinine au goût légèrement amer (eaux toniques). Les limonades sont ­relativement riches en sucre et ne doivent être consommées qu’avec modération. Comme elles ne contiennent généralement pas de ­nutriments importants, comme des ­vitamines ou des sels minéraux, ­certains fabricants en ajoutent arti­ ficiellement.

Ginger ale Contient du saccharose (sucre cristallisé)

Nectar de fruits Le nectar de fruits est du jus de fruits dilué avec de l’eau et auquel les ­fabricants peuvent ajouter du sucre ou du miel. Auquel cas, ils doivent figurer sur la liste des ingrédients. L’ordonnance fédérale sur les boissons sans alcool stipule qu’en ­fonction des fruits utilisés, ces ­breuvages doivent contenir entre 25 % (par ex. bananes) et 50 % (par ex. pommes, ananas) de jus de fruits.

10 % de jus de fruits

Sirop

0 % de jus de fruits

Le sirop est un produit épaissi et sucré fait à partir de fruits, d’épices, de ­ fines herbes, de légumes, de fleurs ou d’arômes. Le sirop de fruits doit au moins contenir 30 % de jus de fruits mais il n’y a pas de limite inférieure pour le sirop aromatisé. Pauvre en ­nutriments, le sirop est riche en sucre.

Nectar de banane Sirop de framboise aromatisé Contient du saccharose (sucre cristallisé)

25 % de jus de fruits 0 % de jus de fruits

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Soleil, neige et sport – un mélange dangereux! Il est important de se protéger du soleil pendant la saison froide également. Avant tout quand on pratique des sports d’hiver. Texte Bettina Epper (traduction: Marie-Noëlle Hofmann) Photos istockphoto, Flavia Trachsel

Christine Wehrli Christine Wehrli, 34 ans, dirige la ­droguerie Heid à Lenzerheide (GR) ­depuis 2016. Ses ­domaines de spécia­ lisation sont la spagy­rie, les sels de Schüssler et la phyto­ thérapie. www.pill.ch

Dévaler la montagne sur une luge ou sur des skis ou boire tranquillement un café sur une terrasse ensoleillée et voilà que le visage est déjà tout rouge! Oui, même si le ciel est souvent couvert en hiver, les rayons UV nocifs atteignent tout de même la surface de la terre. En particulier à la montagne, où le rayonnement est plus intense en raison de l’altitude. En plus, la neige réfléchit le soleil. Cela décuple rapidement ses effets néfastes.

Indice élevé La droguiste Christine Wehrli conseille donc de mettre suffisamment de crème solaire avec un indice de protection (IPS) élevé en hiver. «Je recommande aux personnes très sensibles avec une peau claire de commencer avec un facteur 50. Les personnes qui ont la peau foncée peuvent commencer avec du 30», ajoute la directrice de la droguerie Heid à Lenzerheide. Après quelques jours, quand la peau a bruni, on peut utiliser un indice moins élevé. «Mais je conseille de continuer avec un indice plus élevé plutôt que de risquer un coup de soleil.» Vous trouverez en droguerie des crèmes spécifiquement conçues pour l’hiver qui contiennent également une protection contre le froid. «C’est particu30 PROTECTION SOLAIRE

lièrement pratique quand on fait du ski. Aussi parce qu’elles offrent souvent une protection pour les lèvres», précise la droguiste. C’est important, «car les rayons UV provoquent de l’herpès chez de nombreuses personnes.» Il est en outre recommandé de porter des lunettes de soleil avec «une protection UV à 100 %». «Et n’oubliez pas la tête. Essayez de toujours porter un casque. Il protège des blessures et du soleil.»

La peau des enfants est sensible La prudence est encore davantage de mise avec les enfants. «Leur peau est plus sensible que celle des adultes car les mécanismes de protection naturels ne sont pas encore complètement développés.» Il faudrait donc éviter d’exposer directement les enfants de moins d’un an au soleil. «Chaque coup de soleil dans l’enfance augmente le risque de souffrir plus tard d’un cancer de la peau.» Christine

Physique ou chimique? On trouve des crèmes solaires avec des filtres physiques et/ou chimiques. Les deux types de filtres ont leurs avantages et leurs inconvénients, pré­ cise la droguiste Christine Wehrli. Filtres physiques Avantages: les produits solaires qui en contiennent protègent des rayons UV dès l’application. C’est un peu comme si on mettait de ­petits miroirs sur la peau qui réflé­ chiraient le soleil. Les pigments ­minéraux sont peu allergènes et chimiquement stables, c’est ­pourquoi ils ne forment pas de ­produits de réaction. Ils sont ­généralement mieux tolérés car ils ne pénètrent pas dans la peau. Inconvénients: les filtres se com­ posent de pigments de couleur ­naturellement blancs (dioxyde de titane, oxyde de zinc) qu’il faut frotter longtemps jusqu’à ce que le film blanc disparaisse. Il est difficile d’obtenir un indice de protection solaire (IPS) extrêmement élevé uni­ quement avec de tels filtres.

Filtres chimiques Avantages: les produits avec des filtres chimiques sont plus agréables à appliquer et pénètrent très bien dans la peau. On peut obtenir des IPS plus élevés pour les crèmes ­solaires avec des filtres chimiques. Inconvénients: il faut attendre entre 20 et 30 minutes jusqu’à ce que les filtres chimiques soient pleinement actifs. Il faut donc appliquer la ­protection solaire 30 minutes avant de s’exposer. Les rayons UV qui ­pénètrent sont transformés en d’autres formes d’énergies comme par exemple la chaleur. Il en ré­ sulte alors des produits de réaction chimiques dont les effets n’ont pas encore été totalement étudiés. Filtres chimiques et physiques Comme il faut moins de filtres chimiques dans les produits combinés, leur tolérance est meil­ leure. Ces produits sont aussi plus agréables à appliquer que les crèmes solaires qui ne contiennent que des filtres physiques.

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Une bonne protection solaire permet de profiter pleinement des plaisirs de l’hiver.

Wehrli recommande d’appliquer aux enfants de moins de trois ans de la crème solaire avec des filtres physiques (voir encadré à gauche) qui ne forment pas de produits de réaction néfastes. Il est également important de toujours protéger les enfants avec des vêtements, un chapeau et des lunettes de soleil et de ne pas les laisser au soleil à midi. De même, la prudence est également de mise pour les personnes qui prennent des médicaments qui peuvent provoquer une «photosensibilité», donc une sensibilité accrue aux rayons du soleil. En voici quelques-uns: millepertuis, gommes à mâcher contenant de la diphenhydramine, analgésiques à usage interne et externe qui contiennent de l’ibuprofène ou du diclofénac, différents ­antibiotiques,

antidépresseurs, médicaments cardio­ vasculaires, diurétiques ou traitements anti-­ paludisme. «Des composants spécifiques dans les médicaments augmentant la sen­sibilité au soleil, la peau est plus vulnérable aux rayons UV», explique Christine Wehrli. Les ­ conséquences en sont des réactions cutanées similaires à celles provoquées par un coup de soleil: rougeurs, douleurs, brûlures, œdèmes, desquamation ou même formation de cloques. «L’ampleur de la réaction ­dépend du dosage du médicament et du type de peau.»

La protection est importante Nulle raison pour autant de renoncer aux sports d’hiver. «Demandez à votre médecin s’il est possible de diminuer la dose

ou d’arrêter de prendre le médicament. Ou peut-être pouvez-vous le prendre le soir ou existe-t-il une alternative spagyrique ou homéopathique.» Mais ne renoncez pas au médicament de vous-même: demandez à votre médecin de vous prescrire d’autres préparations ou, sinon, ren­ seignez-vous dans votre droguerie. Par ailleurs, portez par précaution des vêtements avec une protection UV de même que des gants, un casque et des lunettes de soleil, évitez de vous exposer au soleil entre 11 heures et 15 heures et ne fréquentez pas les solariums. Sinon, les mêmes règles sont valables que celles mentionnées ci-dessus. Et ensuite, un seul mot d’ordre pour tous: profitez du soleil et des sports d’hiver!

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