Tribune du droguiste 8-9/19

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Août / septembre 2019

TRIBUNE DU DROGUISTE La publication de votre droguerie

Dossier «A votre service»

Demandez conseil aux spécialistes! Mmmh!

Conseils pour des dix-heures sains Shampoings secs

La propreté en spray


PROTECTION SOLAIRE? Vous rougissez … … au lieu de bronzer? Alors vous avez certainement utilisé la mauvaise crème solaire. Vous apprendrez tout ce que vous devriez savoir sur la protection solaire sur vitagate.ch, la plate-forme de santé des drogueries suisses:  Pourquoi les rayons du soleil sont-ils dangereux?  Comment prévenir un coup de soleil?  Comment puis-je soigner un coup de soleil?  Et bien d’autres informations sur l’été, le soleil et la santé. Naturellement toujours avec les meilleurs conseils de votre droguerie.

vitagate.ch – la plate-forme de santé des drogueries suisses sur internet


Flavia Trachsel

Susanne Keller

DOSSIER

Heinrich Gasser Rédacteur en chef h.gasser@drogistenverband.ch

Remède contre les coûts élevés de la santé

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A votre service

8 Réduire les coûts de la santé: la solution passe par le 10 11 12 13

commerce spécialisé Encore plus de médicaments en droguerie La garantie d’un conseil de qualité Vente par correspondance: prudence! Naturel ne veut pas dire sans danger

04 17

Les brèves Participer et gagner

Elections parlementaires 18 Explosion des coûts dans le domaine de la santé publique – ­interview de la conseillère nationale Ruth Humbel

20 Huit candidats aux élections et leurs recettes pour endiguer la hausse des coûts de la santé

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22

Une bonne portion de santé

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Comment les sportifs amateurs découvrent leurs limites

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L’eau n’est pas toujours nécessaire

Les meilleurs dix-heures pour les enfants Le corps signale quand il n’en peut plus

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Le shampoing sec – un moyen rapide de retrouver de beaux cheveux Les produits de la droguerie

28

Plus blanc que blanc …

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Le soin des plaies au-delà du pansement

Ce que vous devriez savoir sur les dentifrices blanchissants Visite à domicile avec le service de soins Spitex Florian Bärtschiger

Susanne Keller

Se prescrire soi-même des médicaments et donc se soigner soi-même est une bonne chose. Car l’automédication ne permet pas seulement d’économiser des frais de santé (voir page 8), mais aussi de renforcer ses propres connaissances en matière de santé. Cependant, aucun médicament n’est anodin, même s’il peut être remis sans ordonnance. Et même l’automédication a ses limites. C’est pourquoi il est judicieux que la loi prévoie que la majorité des médicaments ne puissent être remis que par le personnel spécialisé. Cela garantit que les risques, les effets secondaires ou les interactions avec d’autres médicaments sont vérifiés par un professionnel. Et cela explique aussi pourquoi les médicaments n’ont pas leur place en libre-service. Découvrez, dès la page 20, comment des politiciennes et politiciens comptent promouvoir la responsabilité personnelle en matière de santé. Nous avons posé la question à huit personnalités qui se présentent aux élections parlementaires en septembre. Ce qui n’est pas toujours bon pour la santé, c’est la tendance actuelle l’auto-optimisation, laquelle se manifeste souvent par une pratique excessive du sport et trop peu de régénération. Page 24, une spécialiste du sport explique comment savoir si l’on s’entraîne trop et conseille: «Il vaut la peine d’écouter son corps, mais surtout sa tête.» C’est aussi un bon remède contre les coûts élevés de la santé. Restez en bonne santé!

6–16

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Les brèves

Le tuyau de la rédaction Les bains de forêt ont la cote. Ce cahier propose des activités pour toute la famille afin de profiter des bienfaits des arbres. Voilà un petit livre qui permet de bénéficier des bienfaits de la sylvothérapie en famille. Cette forme de thérapie très à la mode vise à améliorer sa santé et son bien-être en entrant en contact avec les arbres. Pratiqués depuis longtemps, notamment au Japon, les «bains d’arbres» permettent d’apaiser son mental ou de se servir de l’énergie déployée par la nature pour dynamiser ses propres potentiels ... Activité idéale donc à pratiquer en famille. Apprendre à ­écouter les arbres, imaginer et développer ses propres racines saison après saison pour mieux recevoir l’énergie de la terre, prendre le temps de ­découvrir les différents chants d’oiseaux qui vivent dans la forêt et connaître l’histoire qu’ils racontent, écrire des contes et légendes en découvrant tous les êtres mythiques qui vivent au plus proche des chênes centenaires… Voici des exemples d’activités afin que parents et ­enfants s’intéressent à la nature à travers cette approche. Grâce à ce ­cahier ultrapratique, partez en forêt à la recherche du bien-être en famille! Rédaction Gilles Diederichs: «Sylvothérapie en famille», First Editions, 2018, ISBN 9782412040034

Les enfants ont besoin d’activité physique Les petits enfants, de un à quatre ans, ­devraient faire au moins trois heures d’activité physique par jour, recommande l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans cette catégorie d’âges, ils ne devraient pas rester assis plus d’une heure et passer le moins de temps possible devant les écrans. L’OMS recommande même dans un récent rapport que les plus de 2 ans ne soient pas exposés plus d’une heure par jour passivement à un écran à la maison. L’objectif de ces ­recommandations est de prévenir l’obésité et de favoriser le développement ­physique et intellectuel des enfants. www.who.int

Un enfant sur six est en surpoids Promotion Santé Suisse a fait analyser l’indice de masse corporelle (IMC) de plus de 13 916 enfants et adolescent-e-s dans les villes de Bâle, Berne et Zurich. Cette analyse conduite pour la treizième fois montre que 17,3 % des enfants, soit environ un enfant sur six, souffrent aujourd’hui de surpoids ou d’obésité, le taux le plus faible ­depuis le début du monitoring. Près d’un quart d’entre eux (4,1 %) est obèse. Promotion Santé Suisse Obésité

Niveaux primaires I et II

3,2 % 4,0 %

Niveau secondaire Tous les niveaux scolaires 0 %

12,4 % 19,3 % 6,2 %

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Ecole enfantine/ 1re primaire

Surpoids (y c. obésité)

24,8 %

4,1 %

17,3 % 5 %

10 %

15 %

20 %

25 %

La nature aide à lutter contre le stress Une simple petite promenade peut réduire le stress, comme une étude de l’Univer­ sité du Michigan (USA) vient de le démon­ trer. Selon les chercheurs, 20 minutes passées dans la verdure suffisent à abais4 LES BRÈVES

ser le taux de cortisol. Le cortisol, hormone du stress, est sécrété par les surrénales puis détruit dans le foie. Un taux trop élevé de cortisol peut, à terme, affaiblir le système immunitaire et favoriser

le surpoids, les troubles cardiovasculaires, la dépression et bon nombre d’autres ­maladies. www.spiegel.de

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Pour les personnes ayant des difficultés de lecture ou d’apprentissage, les textes sont souvent trop compliqués ou simplement trop longs. Afin d’informer ces personnes sur les maladies rhumatismales, la Ligue suisse contre le rhumatisme lance la nouvelle série de publications «kurz & knapp». Le texte a été rédigé par la Ligue suisse contre le rhumatisme en collaboration avec Pro Infirmis Zurich selon les règles du langage ­simplifié. Afin de permettre aux personnes issues de l’immigration d’accéder à ces informations relatives à la santé, les brochures de la série «kurz & knapp» sont ­publiées dans les langues suivantes, en plus des langues nationales: albanais, bosniaque/croate/monténégrin/serbe, portugais, espagnol et turc. La première ­brochure est consacrée à la goutte. Elle est disponible gratuitement auprès de la Ligue suisse contre le rhumatisme. www.ligues-rhumatisme.ch

Ligue suisse contre le rhumatisme

Brochure sur le rhumatisme en langage simplifié

fotolia

Beaucoup de médicaments ­avalés La moitié de la population suisse âgée de 15 ans et plus prend au moins un médicament sur une période de sept jours. C’est ce que montre ­l’enquête suisse sur la santé 2017 ­réalisée par ­l’Office ­fédéral de la ­statistique. Les anti-douleurs sont les médicaments les plus consommés (24 %), suivis par les médicaments contre l’hyper­tension (16 %), contre un taux de cholestérol trop élevé (8 %) et pour le cœur (7 %). Enfin, les ­somnifères, les tranquillisants et les antidépresseurs ont été chacun consommés par ­environ 5 % de la population. Office fédéral de la statistique

La médecine complémentaire est appréciée

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YEUX SECS? fotolia

Les Suisses sont de plus en plus nombreux à recourir aux prestations de la médecine complémentaire. Selon l’enquête suisse sur la santé 2017 réalisée par l’Office fédéral de la statistique, 29 % de la population sollicitent au moins un traitement de médecine complémentaire tel que l’acupuncture, la médecine chinoise, l’homéopathie ou l’ostéopathie par année. La population de la Suisse romande (38 %) est plus nombreuse à suivre des traitements de médecine complémentaire que celle de Suisse alémanique (26 %) et celle de Suisse italienne (23 %). Office fédéral de la statistique

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DOSSIER

À VOTRE SERVICE 82 milliards de francs ou 814 francs par habitant et par mois. Voilà ce qu’a coûté le système de santé suisse en 2017. Et la tendance est à la hausse. L’automédication représente un ­remède à ce problème. Les personnes qui, en cas de troubles ­bénins, demandent conseil en droguerie au lieu de se rendre directement chez leur médecin économisent de l’argent et ­guérissent néanmoins. La devise «Demandez à votre droguiste» vaut donc pour tout le monde. Vanessa Naef (vn) et Bettina Epper (epp) ont recherché les meilleurs remèdes à l’augmentation des coûts de la santé (traduction: Marie-Noëlle Hofmann et Claudia Spätig)

En 2017, les médicaments en vente libre ont représenté

13,1 %

(762 mios de frs) du chiffre d’affaires des médicaments vendus en Suisse.

6 À VOTRE SERVICE

Les médicaments représentent

13 % de tous les coûts de la santé en Suisse.

7576

médicaments de médecine humaine étaient autorisés en 2017 par l’Institut suisse des produits ­thérapeutiques Swissmedic.

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Susanne Keller

DES CONSEILS SANTÉ À LIRE – GRATUITEMENT DANS VOTRE DROGUERIE La Tribune du droguiste est un des ­magazines de santé les plus renommés du pays.

À VOTRE SERVICE 7


DOSSIER

Le commerce spécialisé aide à diminuer les coûts Les drogueries sont des interlocuteurs de premier choix en cas de légers troubles de santé. Cela permet d’économiser des coûts et renforce la responsabilité individuelle.

17 heures. C’est l’heure de pointe dans la dro­ guerie-pharmacie Toppharm Hösch­ gasse à Zurich. Les droguistes et les pharmaciennes s’occupent des clients. Parfois, elles les aident à trouver le médicament idéal, d’autres fois, elles mesurent la tension, ou encore elles répondent à des questions sur l’alimentation. De telles prestations sont une bonne stratégie pour le système de santé suisse qui devient toujours plus cher (voir encadré à droite) pour décharger les médecins et les hôpitaux et ainsi faire baisser les coûts. Car avec plus de 65 %, les séjours hospitaliers et les visites chez le médecin constituent la plus grande partie des coûts de la santé.

Les bénéfices de ­l’automédication Les collaborateurs du commerce spécialisé comme la droguerie-pharmacie Hösch­ gasse ont une longue formation derrière eux. Et une expérience considérable. Les clients en profitent. Fabian Vaucher, président de pharmaSuisse, la société suisse des pharmaciens: «Les droguistes et les pharmaciens sont des premiers interlo8 À VOTRE SERVICE

Hausse des coûts de santé Les coûts de santé en Suisse se sont élevés en 2016 à environ 80 milliards de francs, selon les chiffre de l’Office fédéral de la statistique. Les dépenses se montent à quelque 800 francs ­ par habitant et par mois. Les coûts augmentent en moyenne de 3,7 % par

cuteurs idéaux en cas de problèmes de santé.» Jürg Stahl, président de l’Association suisse des droguistes (ASD), ajoute: «Ils écoutent et donnent des conseils. Et si le recours au médecin est nécessaire, ils le verront et le diront.» Selon des experts, une automédication avec l’aide du commerce spécialisé pourrait permettre de réduire les coûts de plusieurs millions. Précision de Jürg Stahl: «L’automédication a une influence marquante sur l’évolution des coûts de la santé. Il y a certes déjà beaucoup de gens qui vont chercher de l’aide dans le com-

année. Les raisons de cette hausse sont une augmentation de la population, des gens toujours plus âgés et ­davantage de malades chroniques et enfin les évolutions scientifiques et techniques de nouvelles possibilités de traitement.

merce spécialisé en cas de rhume bénin ou de cheville foulée mais le cercle devrait encore s’étendre.» Ceux qui se traitent eux-mêmes renforcent en outre leurs compétences en matière de santé et leur propre responsabilité et économisent du temps. «Les médecins et les hôpitaux devraient pouvoir utiliser leurs capacités là où elles sont vrai­ment nécessaires», explique Jürg Stahl. Un autre plus: depuis la révision de la loi sur les produits thérapeutiques, l’approvisionnement en médicaments est devenu plus simple (voir article en page 10). TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19


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Les coûts du système de santé suisse sont ­aujourd’hui déjà dans les chiffres rouges.

Les risques de l’automédication Les grands distributeurs vendent certains médicaments en vente libre, comme les fleurs de Bach ou des tisanes, et toutes sortes de médicaments – parfois illégaux – sont disponibles sur internet. Souvent moins chers qu’en droguerie ou pharmacie, mais sans conseil spécialisé. Mais ce n’est pas toujours sans danger: «Les médicaments ne sont pas de simples biens de consommation», estime Fabian Vaucher. «Si je mange trop de Sugus, par exemple, je vais grossir ou j’aurai de la diarrhée. Pour les médicaments, ça peut bien plus mal tourner.» Il y a un risque de surdosage et d’effets indésirables (voir aussi article en page 12). Ou les gens prennent le mauvais médicament ou des médicaments qui ne vont pas bien ensemble. Jürg Stahl: «Le commerce spécialisé minimise les risques et offre le plus de sécurité.» Pour le droguiste ES Joachim Klemm de la droguerie-pharmacie Toppharm aussi, le bon conseil est la base dans le domaine de la santé: «Nous prenons le temps nécessaire. Notre clientèle apprécie cela et nous en remercie régulièrement.» vn TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19

Les drogueries sont des partenaires importants pour le conseil en ­matière d’automédication. L’auto­ médication consiste à soigner soimême les maladies bénignes avec des médicaments non soumis à ­ordonnance, ce qu’on appelle des préparations OTC (voir article ci-dessous). Il s’agit notamment des maux de tête aigus, des refroidissements ou de la diarrhée, mais également de préservation de la santé, autrement dit de la prévention des maladies, notamment en adoptant

un style de vie sain. L’automédication aide à réduire les coûts de la santé, car elle permet souvent d’éviter de se rendre chez le médecin. Mais auto­ médication ne signifie pas que tout néophyte peut s’amuser à jouer lui-même au médecin. Au contraire, il devrait demander conseil aux ­droguistes qui, grâce à leurs connaissances approfondies, peuvent justement déterminer quand une personne devrait consulter un médecin et quand l’automédication est indiquée, et sous quelle forme.

Que signifie OTC? «OTC» signifie «over the counter» (angl., «par-dessus le comptoir») – on dit aussi de gré à gré en français. Les médicaments OTC sont des ­médicaments non soumis à ordonnance et des compléments alimentaires qui ne peuvent être remis que par le personnel spécialisé. En Suisse, tous les médicaments de la catégorie de remise D (voir article page 10) en font partie. On distingue les

médicaments OTC de ceux qui ne sont remis que sur ordonnance, les préparations dites Rx (du latin «recipe»), et qui font partie des catégories B ou A. Source: Association fédérale allemande des ­fabricants de médicaments / pharmawiki.ch

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82,5 MILLIARDS DE FRANCS, ET LA TENDANCE EST À LA HAUSSE

pxhere.com

Automédication

À VOTRE SERVICE 9


DOSSIER

Une offre variée Grâce à la révision de la loi sur les produits thérapeutiques, les drogueries peuvent faire ­encore plus pour votre santé: tous les médicaments non soumis à ordonnance y sont maintenant ­disponibles. Et les droguistes continuent de vous conseiller avec compétence. L’automédication aide à faire baisser les coûts de la santé (voir aussi article page 8). Il vaut la peine, en cas de troubles légers, de d’abord se rendre dans une droguerie ou une pharmacie et d’y demander conseil au personnel spécialisé. Avec la révision de la loi sur les produits thérapeutiques qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2019, c’est encore plus vrai.

Davantage en droguerie Grâce à la libéralisation de la remise des médicaments, quelque 550 préparations sont maintenant disponibles en droguerie alors qu’auparavant, elles étaient classées dans la catégorie de remise C. Parmi celles-ci, on peut citer des médicaments contre les troubles gastro-intestinaux, comme la diarrhée ou la constipation, les allergies ou des analgésiques.

changements pour les pharmacies. Au­­ pa­ra­vant, les pharmaciens pouvaient remettre des médicaments soumis à ordonnance seulement dans des cas exceptionnels sous leur propre responsabilité, mais en règle générale, une ordonnance médicale était toujours nécessaire. Aujourd’hui, ils peuvent remettre certains médicaments sans ordonnance – si une vérification préliminaire personnelle a lieu et que la vente est documentée. Les consommatrices et consommateurs peuvent ainsi économiser un coûteux passage chez le médecin pour les problèmes de santé courants. epp

Elisabeth von Grünigen-Huber, responsable Politique et branche à l’Association suisse des droguistes (ASD), accueille positivement cette nouveauté: «Les droguistes peuvent aborder les maladies de leurs clients de manière encore plus pointue car l’assortiment est plus large et comprend aussi de nouvelles ­indications.» L’offre s’élargit ainsi considérablement pour le traitement des allergies. L’élargissement de la palette des produits présente un changement pour les clients mais aussi pour les droguistes. «Mais tout n’est pas nouveau pour eux», explique Elisabeth von Grünigen-Huber. «Tous les droguistes ont déjà les connaissances nécessaires – ils peuvent maintenant les utiliser à bon escient.» La révision de la loi sur les produits thérapeutiques implique également des

Sources: Association suisse des droguistes (ASD) /  pharmaSuisse / Office fédéral de la santé publique (OFSP) / Swissmedic / medinside

Les catégories de remise Sur ordonnance médicale ou décision du pharmacien Responsabilité: profession médicale (médecin ou pharmacien)

B

Conseil spécialisé par le membre d’une profession médicale indispensable

Les médicaments ne sont pas des biens de consommation inoffensifs

C

D

E

Conseil spécialisé indispensable

Aucun conseil spécialisé nécessaire

Dispositifs médicaux ou compléments alimentaires

A Remise sur ordonnance médicale non renouvelable (pharmacie) B Remise sur ordonnance médicale; certains médicaments en pharmacie sans ordonnance C Supprimée. Médicaments répartis dans les catégories de remise D ou B D Remise sur conseil spécialisé (droguerie ou pharmacie) E Remise sans conseil spécialisé (droguerie, pharmacie, grandes surfaces…) Source: Office fédéral de la santé publique (OFSP) / graphique: pharmaSuisse

10 À VOTRE SERVICE

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A

Sans ordonnance Responsabilité: client


LA DROGUISTE HELEN ELMER CONSEILLE ­VOLONTIERS SES CLIENTS… … et apprécie leur ­reconnaissance.

Demandez à votre droguiste De plus en plus de gens se rendent dans la droguerie d’Helene Elmer à Bätter­kin­ den (BE) pour lui demander conseil concernant des questions de santé. «Nombreux sont ceux qui cherchent aujourd’hui des informations sur des maladies et des symptômes sur internet et sont ensuite dépassés par les informations qu’ils trouvent», explique la droguiste ES. «Ces gens sont contents de recevoir des conseils plus sûrs chez nous en droguerie.»

Une large palette Les droguistes sont formés dans des domaines thématiques très différents. La palette d’offres de prestations de conseil s’étend des bas de compression ou des tensiomètres en passant par des conseils de maquillage jusqu’à, par exemple, des analyses capillaires ou des conseils pour lutter contre les parasites. Une liste presque sans fin. Naturellement, toutes les drogueries ne proposent pas toutes les prestations. TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19

«Chaque droguiste a ses propres points forts», explique Helene Elmer. Certains sont spécialisés dans la phytothérapie, d’autres ont des formations complémentaires en homéopathie ou en sels de Schüss­ ler. «Mais nous sommes tous en principe expérimentés en remèdes naturels, et nous en savons beaucoup aussi en médicaments de la médecine académique, mais aussi en matière d’alimentation, de produits de nettoyage, de produits ménagers… Là je commence à m’emballer. Je suis bien une droguiste pur-sang», ditelle en riant.

Solides connaissances Le conseil compétent en droguerie est particulièrement important concernant l’automédication pour des troubles légers. «Sans nos connaissances spécialisées, une automédication sûre et efficace ne serait vraiment pas possible», explique la droguiste Helene Elmer. «Nous pouvons expliquer aux clients quand ils devraient

Helene Elmer Helene Elmer, 32 ans, est propriétaire de la droguerie swidro elmer à Bätterkinden (BE) depuis 2015. Ses domaines de spécialisation sont les remèdes naturels, particulièrement la spagyrie, l’aromathérapie, les ­mélanges de teintures et la cosmétique ­naturelle. www.swidro-drogerie-elmer.ch

faire attention et quand ils feraient mieux d’aller chez le médecin. Et la clientèle peut se fier à nos solides connaissances.» Helene Elmer elle-même aime son métier à cause du conseil à la clientèle. «Cela rend le travail en droguerie passionnant. C’est aussi beau de voir que les clients sont souvent reconnaissants du conseil. Ils disent merci, ça me fait plaisir. Et quand ces gens deviennent des clients fidèles, ça montre clairement qu’ils apprécient nos conseils spécialisés.» epp À VOTRE SERVICE 11

Susanne Keller

Peu importe qu’il s’agisse de questions de santé ou d’alimentation saine, de mesure de la pression sanguine ou encore de la recherche de bas de compression adaptés – en droguerie, le conseil est une priorité.


DOSSIER

Des médicaments d’un clic de souris Des lois très strictes valent pour les médicaments dans le commerce suisse par correspondance. Pour la sécurité des patientes et des patients.

Des biens particuliers Ces règles ont de bonnes raisons d’être. Elisabeth von Grünigen, responsable du département Politique et branche à l’Association suisse des droguistes (ASD): «Les médicaments sont des biens particuliers. Avant la prise, il faut une clarification professionnelle des troubles et un conseil spécialisé. Le patient doit être informé du bon dosage.» Les lois font en sorte que le commerce en ligne de médicaments ne menace pas la sécurité des patients. L’exemple des Etats-Unis montre qu’il faut des règles dans le domaine de la santé, précise Elisabeth von Grünigen. «Làbas, on peut acheter de nombreux médicaments dans les supermarchés ou les commander sur internet. Beaucoup de gens avalent ainsi involontairement le mauvais médicament ou à une dose trop forte ou trop faible.» Le personnel des drogueries est bien formé et peut conseiller à un client de consulter son médecin si nécessaire. 12 À VOTRE SERVICE

Chiffres et faits • La moitié des médicaments proposés à la vente sur internet sont des contre­ façons. • Avec le commerce de médicaments volés ou contrefaits, les fraudeurs obtiennent une marge plus élevée que celle obtenue grâce au commerce de drogues. • Chaque année, un million de personnes environ meurent à cause de médicaments contrefaits. • 27 sites internet illégaux étrangers apparaissant comme des pharmacies en ligne suisses ont été identifiés en 2018.

Ne jamais acheter à l’étranger! Commander ses médicaments en ligne à l’étranger plutôt que les acheter en Suisse n’est pas une bonne idée. Ruth Mosimann, cheffe de la section contrôle des médicaments illégaux à l’Institut des produits thérapeutiques Swissmedic met en garde contre les médicaments illégaux et commandés à l’étranger: «Ils peuvent être dangereux pour la santé. De telles préparations peuvent contenir trop ou trop peu

de principes actifs, les mauvaises substances ou même pas du tout de principes actifs. Les préparations peuvent aussi être contaminées avec des métaux lourds ou des pesticides ou contenir des substances supplémentaires non déclarées. Il arrive aussi que les médicaments en provenance de l’étranger soient stockés et transportés dans de mauvaises conditions, ce qui peut avoir des effets négatifs sur leur effica­ cité.» vn

PRATIQUE MAIS RISQUÉ Acheter des médicaments en ligne sur internet n’est pas recommandé.

iStock.com/fotostorm

L’envoi par correspondance de médicaments en Suisse est pratiquement interdit. Seules quelques pharmacies ont une dérogation et envoient des médicaments – aussi en vente libre – mais seulement contre une ordonnance médicale. Pour l’heure, il est uniquement possible de commander ses médicaments en vente libre sur internet avant d’aller les chercher dans une droguerie ou une pharmacie. Les magasins en ligne proposent en outre des produits en vente libre comme certaines tisanes, des compléments alimentaires, des produits cosmétiques, des dispositifs médicaux et des produits de soin. La loi permet aussi, dans des cas exceptionnels, l’envoi ultérieur de médicaments. Ça veut dire, par exemple, que si un médicament n’est pas en stock quand le client est dans le magasin, les drogueries et les pharmacies peuvent alors le lui envoyer.


NE PAS PRENDRE SANS CONSEIL PRÉALABLE Même les médicaments à base de plantes peuvent avoir des ­effets secondaires.

Naturel ne veut pas dire sans danger Hanspeter Michel Hanspeter Michel, 40 ans, est propriétaire de la droguerie Michel à Teufen (AR) depuis 10 ans. Il est passionné par la ­médecine naturelle, en particulier la phytothérapie. Avec son équipe, il fabrique différents remèdes ­naturels mais aussi des mélanges individuels pour ses clients. www.drogerie-michel.ch

Les remèdes naturels sont toujours plus appréciés. Notamment parce qu’ils sont considérés comme plus doux et mieux tolérés. Hanspeter Michel, droguiste et spécialiste en plantes médicinales: «De nombreux remèdes naturels ne posent effectivement aucun problème. Je pense ici aux fleurs de Bach, à la spagyrie, aux sels de Schüssler ou aux remèdes homéopathiques en dilution basse. Ils sont tous très bien tolérés.» Les tisanes ne sont généralement pas non plus problématiques, explique le droTRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19

guiste Hanspeter Michel. Elles contiennent une faible concentration de principes actifs. Mais certaines tisanes peuvent ne pas être indiquées, par exemple celles avec de la camomille pour les personnes allergiques aux astéracées.

Les vertus du bon conseil Ce qui est primordial pour tous les types de médicaments, qu’ils soient naturels ou de synthèse, c’est le conseil par des professionnels de la droguerie ou de la pharmacie. «Nous sommes particulièrement attentifs pour les nourrissons et les enfants en bas âge, pour les femmes qui allaitent et celles qui sont enceintes, surtout dans le premier et le dernier trimestre de la grossesse.» Ainsi, pendant la grossesse, il faut faire preuve de prudence avec certaines tisanes. Par exemple celles à base de feuilles de séné pour lesquelles il y a un risque d’avortement. Les tisanes pour les reins et la vessie, avec des feuilles de busserole, ne sont pas non plus toujours appropriées pendant cette période. À VOTRE SERVICE 13

fotolia, Montage: ldd/ASD

Les médicaments contenant des composants végétaux sont généralement mieux tolérés que les remèdes chimico-synthétiques – mais vous ne devriez pas les prendre sans conseil spécialisé.


DOSSIER LES TISANES NE SONT PAS TOUJOURS INDIQUÉES

fotolia, iStock.com/pamela_d_mcadams

Les femmes enceintes, en particulier, devraient faire attention.

Toutes les huiles ne se valent pas Les femmes enceintes, qui allaitent et les parents d’enfants en bas âge devraient également demander conseil à un spécialiste avant d’utiliser des huiles essentielles. «La menthe et la sauge, par exemple, peuvent diminuer la lactation», explique Hanspeter Michel. Mais cela dépend toujours des circonstances. «Ce n’est pas la même chose si quelqu’un s’enduit d’huile essentielle de la tête aux pieds ou la sent brièvement. Je tiens compte de tout cela lors du conseil.» En outre, il existe différents chémotypes pour les huiles essentielles. «Si on utilise par exemple Eucalyptus radiata plutôt que Eucalyptus globulus, la tolérance est nettement meilleure. Radiata peut – avec la bonne dilution – aussi être utilisée chez les enfants dès un an. Pour globulus, il faut attendre deux ans. Il est

important de connaître les différences et de savoir ce qui peut être critique.»

L’aide des spécialistes Les drogueries et les pharmacies vendent aussi des produits phytopharmaceutiques. Ces remèdes végétaux ne contiennent pas de substance unitaire précisément définie, comme c’est le cas pour les médicaments «chimiques» mais sont au contraire composés de nombreuses substances différentes. Les remèdes végétaux sont souvent moins risqués que les médicaments chimiques de synthèse qui contiennent généralement des substances médicamenteuses isolées et agissant fortement. Les produits phytopharmaceutiques sont donc très adaptés en cas de troubles légers à moyens et chroniques. Malgré tout, des effets indésirables et des interactions peuvent apparaître comme pour tous les médicaments (voir aussi encadré ci-des-

sous). Mais cela arrive principalement en cas de prise inappropriée ou de surdosage involontaire. En cas de prise conforme, le risque est généralement réduit. «Avec les phytomédicaments, il est toujours important de demander conseil à un spécialiste mais aussi de bien lire la notice d’emballage», ajoute Hanspeter Michel. «Les effets indésirables et les interactions avec d’autres médicaments y sont décrits. Un spécialiste peut évaluer quand la prise n’est pas problématique et quand la prudence est de mise. Et il sait également quand un traitement ‹plus doux›, pratiquement sans risques, par exemple avec de la spagyrie ou de l’homéopathie, peut être indiqué.» epp Sources: Hanspeter Michel, droguiste ES / pharma­ wiki.ch / aerzteblatt.de / primary-hospital-care.ch /  pharmazeutische-zeitung.de / uni-frankfurt.de /  lra-aic-fdb.de

Interactions avec des médicaments Certaines plantes peuvent influencer l’effet d’autres médicaments, donc provoquer des effets indésirables. • Un exemple connu est le millepertuis qui peut aider en cas de légers troubles dé­pressifs. Les personnes qui prennent certains médicaments comme la pilule contraceptive, les médicaments immunosuppresseurs, certains produits contre le cancer, entre autres, devraient ­demander conseil à un spécialiste. Le millepertuis peut renforcer

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ou diminuer l’effet de ces médicaments en fonction de la forme d’administration et du dosage. • Les préparations de ginkgo aident en cas de troubles circulatoires et de problèmes de mémoire. La plante influence en outre la fluidité du sang. Cela pourrait augmenter la tendance aux saignements en interaction avec la prise de médicaments contenant des principes actifs anticoagulants comme l’AAS (acide acétylsalicylique). Cependant, ­ ce n’est pas complètement établi

s­ cientifiquement. Un entretien de conseil avec le ou la droguiste ou en pharmacie est très important. • L’écorce de saule contient de l’acide salicylique qui a un effet anticoagulant. Cependant, l’écorce de saule est consi­dérée comme bien tolérée et il n’y a pas de preuves scientifiques certaines d’éventuelles interactions en cas d’usage conforme. C’est pré­ cisément pour cela qu’un conseil spécialisé est absolument impératif.

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Poussée par son intérêt pour la phytothérapie, une équipe de tournage de Corée du Sud est arrivée à Sigriswil – chez le ­droguiste Peter Brechbühl.

Peter Brechbühl Peter Brechbühl, 59 ans, est le propriétaire de la droguerie Pedro Brechbühl, à Sigriswil (BE), depuis 1992. Spécialisé dans les plantes médicinales, il organise des visites guidées pour faire découvrir les plantes médicinales indigènes ainsi que celles du bassin méditerranéen et des régions tropicales. www.pedro-drogerie.ch

Peter Brechbühl respire un bon coup et commence à discourir sur la puissance curative de la mélisse citronnée – comme s’il avait fait cela toute sa vie. La caméra le suit, il parle distinctement et à voix bien haute. L’équipe de tournage sud-coréenne est rapidement séduite par les vastes connaissances approfondies du droguiste de la droguerie Pedro de Sigris­wil (BE). Peter Brechbühl étant un professionnel reconnu avec plus de 40 ans d’expérience en phytothérapie, la journaliste sud-­coréenne Hanna Lee l’a contacté. «Cet intérêt me réjouit. Je n’ai pas dû réfléchir

longtemps pour savoir si j’allais participer, d’autant que personne ne me connaît en Corée du Sud», déclare-t-il malicieusement. L’équipe a aussi voulu filmer le droguiste dans son quotidien professionnel, autrement dit lors d’entretiens avec les clients et lors de la fabrication de mélanges spagyriques. Pendant plus de deux heures, il a parlé, répondu aux questions et conduit l’équipe de tournage dans sa droguerie au-dessus du lac de Thoune. Le droguiste estime qu’il est essentiel de renforcer la prise de conscience de l’importance de la nature et de la puissance curative des plantes. Il est parfois plus simple de recourir à des médicaments chimiques que de se lancer dans la préparation longue et minutieuse de teintures et de tisanes, en particulier dans un pays industrialisé comme la Corée du Sud. «Peut-être pourrons-nous, par ce reportage, inciter quelques Coréens à recourir à nouveau davantage à la puissance curative des plantes. Cela me ferait très plaisir», conclut Peter Brechbühl. Denise Muchenberger

Manfred Meienberg

Silence, ça tourne! La droguerie Autrefois, les drogueries vendaient quelques médicaments et herbes, mais surtout des articles de ménage, des produits alimentaires, des peintures et des accessoires de jardinage. Certaines proposaient aussi des spiritueux ou faisaient des photos de passeport. Avec l’arrivée des grands magasins, l’assortiment s’est de plus en plus spécialisé sur les médicaments à partir des années 50. En plus des médicaments, tant de la médecine académique que de la médecine complémentaire, ­certaines proposent aussi des spécialités maison (voir article page 16). Les drogueries sont donc une adresse de référence importante pour toutes les questions concernant l’automédication (voir aussi article page 9). Par ailleurs, les drogueries ont également un vaste assortiment de produits diététiques, de produits ménagers et de compléments alimentaires.

Consumer Healthcare

Gabriel Mondaca, Susanne Keller

Le terme de «Consumer Healthcare» s’utilise depuis quelques années et de nombreuses entreprises pharmaceutiques ont désormais des secteurs Con­ su­mer Healthcare. Ils comprennent notamment, outre les médicaments non soumis à ordonnance (médicaments OTC, voir page 9), des produits alimentaires ou de soins de beauté. Le «Con­ su­mer Healthcare» doit permettre à chaque individu (consumer/consommateur) de prendre personnellement soin de sa santé, il s’agit donc en principe d’automédication (voir article page 9). SIGRISWIL EN CORÉE DU SUD Gros plan sur Peter Brechbühl, droguiste ES.

TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19

Sources: Allied Market Research / Consumer Healthcare Products Association CHPA

À VOTRE SERVICE 15


DOSSIER

Spécialités maison

iStock.com/dusanpetkovic

Les spécialités maison, aussi appelées spécialités de comptoir, sont des médicaments que les drogueries fabriquent selon leur formule propre. Il peut notamment s’agir de sprays spagyriques, de pommades ou de tisanes. Les spécialités de comptoir ne peuvent être fabriquées qu’en petites quantités et uniquement pour les clients de la droguerie, car ces préparations ne sont pas autorisées par Swissmedic. Les drogueries doivent également les annoncer au pharmacien cantonal. Ce n’est pas le cas pour la fabrication ad hoc des sprays spagyriques qui sont mélangés directement devant le client. Source: Swissmedic

Indications En médecine, le terme d’«indication» désigne le motif de prescription d’une procédure diagnostique ou théra­ peutique donnée (indication théra­ peu­­tique). L’Institut suisse des ­produits thérapeutiques Swissmedic vérifie les indications des médicaments lors de la procédure d’autorisation. Pour savoir quel traitement est indiqué dans quel cas, le professionnel de la santé doit connaître le type et la ­sévérité de la maladie. Connaissant les risques de com­ plications et ­l’évolution d’une maladie et disposant d’informations sur le patient, comme son âge ou d’éventuelles autres maladies, le spécialiste peut décider du traitement ­approprié. iStock.com/sturti

Sources: Bernhard Kunz: «Pharmacologie/ physiopathologie 1/6», support didactique Droguiste CFC, cahier C, Careum, 2012 /  «Der Brockhaus Gesundheit. Krankheiten ­erkennen, verstehen und heilen», F. A. Brockhaus GmbH, 2004

Qu’est-ce qu’un ­générique? Quand une entreprise pharma­ ceutique lance un nouveau médicament sur le marché, elle le protège en général par un brevet. Après expiration du brevet de protection (après 20 ans), il est légalement permis de ­développer et de fabriquer un produit d’imitation, autrement dit un générique. Le principe actif du générique est le même que celui contenu dans la préparation originale. Les génériques sont en principe moins chers que les préparations originales car l’énorme investissement nécessaire au déve­ loppement du médicament original n’a plus lieu d’être pour le générique. Sources: «Le marché du médicament en Suisse», Interpharma, association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche, 2018 / pharmawiki / association des génériques Intergenerika

Contre-indication

16 À VOTRE SERVICE

Sources: Bernhard Kunz: «Pharmacologie/ physiopathologie 1/6», support didactique Droguiste CFC, cahier C, Careum, 2012 /  «Gesundheit Österreich», site public du Ministère autrichien du travail, de la sécurité sociale, de la santé et de la protection des consommateurs fotolia

Une contre-indication désigne une raison impérieuse de ne pas appliquer un traitement (interdiction). Une contre-indication peut par exemple être la grossesse ou une hyper­ sensibilité à la substance active d’un médicament.

TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19


Participer et gagner

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Pour participer Envoyez la solution avec votre nom et votre adresse à: Association suisse des droguistes, Concours, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne wettbewerb@drogistenverband.ch Participation par SMS: envoyez DS, votre solution et votre nom et adresse au numéro 3113 (1.–/SMS)

TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19

Date limite de participation le 30 septembre 2019 à 18 heures (le cachet de la poste faisant foi). La solution sera ­publiée dans la Tribune du droguiste 10–11/19.

11.06.19 14:58

Mots fléchés 6–7/19 La solution était «DIGESTION». Les gagnants seront avisés par écrit. Aucune correspondance ne sera échangée au sujet du concours. Tout recours est exclu.

PARTICIPER ET GAGNER 17


ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

«Ils disent toujours ce qui ne va pas» Politicienne PDC argovienne, Ruth Humbel siège depuis 16 ans au Conseil national. La vice-­ présidente de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique livre ses solutions pour réduire les coûts de la santé et explique pourquoi il est parfois si difficile de trouver des solutions. Madame Humbel, allez-vous en ­droguerie? Ruth Humbel: Oui, la droguerie est une bonne adresse de premier recours en cas de troubles bénins et en matière de médecine complémentaire. Je trouve important d’utiliser les offres et les conseils des drogueries et des pharmacies, cela réduit les frais.

La conseillère nationale Ruth Humbel en est ­persuadée: si les gens allaient en droguerie au lieu de consulter leur médecin au moindre trouble, on pourrait économiser des coûts dans le domaine de la santé.

Nombreux sont pourtant ceux qui ­préfèrent aller chez le médecin. Résultat: une augmentation des coûts. Il est important d’améliorer les compétences en matière de santé des gens. Exactement comme vous le faites avec la Tribune du droguiste. Je trouve aussi bien la démarche de la Bâloise Assurances. Ses employés ne doivent présenter un certificat médical qu’après dix jours de maladie. Les entreprises qui exigent un certificat dès le premier jour d’absence poussent les gens qui n’ont que des troubles bénins à se rendre chez le médecin ou aux urgences. Ce qui fait grimper les coûts? Exactement. Naturellement, il faut aller chez le médecin en cas de problème sérieux, mais pour les troubles bénins, c’est souvent inutile.

Gabriel Mondaca

Les gens paient des primes maladie très élevées. Ils aimeraient donc avoir quelque chose en retour. N’est-ce pas légitime? Le devoir du système de santé est de reconnaître et de soigner les maladies, ou du moins d’améliorer la qualité de vie. Mais soigner mon rhume, c’est le fait de ma propre responsabilité. Les caisses maladie ne sont pas là contre les refroidissements? Je m’interroge: comment faire pour que les assurances maladie redeviennent ce qu’elles étaient à la base? A savoir des TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19


Ruth Humbel assurances qui évitaient aux gens de se retrouver dans le besoin pour cause de maladie. Leur éviter de devoir investir leur fortune dans des traitements ou de renoncer aux traitements s’ils n’avaient pas d’argent. Mais aujourd’hui, on est arrivé au point où l’on a l’impression que tout doit être payé par les caisses. Mais pourquoi irais-je en droguerie ­débourser de l’argent quand j’ai le rhume alors que le médecin peut me prescrire un remède qui sera payé par l’assurance? Parce que ce calcul ne fonctionne pas. Si vous allez à la droguerie quand vous avez le rhume, vous recevrez peut-être un spray au sel de mer pour le nez et quelque chose contre la toux. Disons que cela coûte 15 francs. Si vous allez chez le médecin, la facture s’élèvera vite à 150 francs. Dont 10 % que vous devrez assumer vous-même, ce qui vous fera donc aussi 15 francs. Et en plus, vous avez une franchise. Les gens manquent souvent des connaissances nécessaires en la matière. L’idéal serait de ne pas tomber malade. La prévention permettrait aussi de faire des économies. C’est un point important qui me tient particulièrement à cœur. Nous n’investissons pas assez dans la prévention et la prévoyance. Pourtant, le style de vie a une très grande influence sur la santé. Vous faites de la politique depuis presque 40 ans et êtes conseillère nationale ­depuis 2003. Les coûts de la santé n’ont cessé d’augmenter durant cette période et ça ne semble pas prêt de s’arrêter. N’est-ce pas frustrant? Il y a huit ans encore, je disais que je ­ferais de la politique jusqu’à ce qu’une grande réforme des assurances maladie et sociales ait abouti (elle rit). Vous pensez que vous pourrez encore vivre cela? Nous travaillons actuellement au financement uniforme des prestations ambulatoires et stationnaires, ou EFAS. L’objectif TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19

Juriste et membre du PDC, Ruth Humbel a siégé de 1981 à 2003 au Grand Conseil du canton d’Argovie. En 2003, elle a été élue au Conseil national. Elle est vice-pré­sidente de la Commission de la sécurité sociale et de la santé ­publique du Conseil national, présidente des fondations RADIX, Zurich Vitaparcours et EQUAM et siège aux conseils d’administration de la clinique de ­ré­adaptation Bad Zurzach (AG) et de l’assurance Concordia. Ruth Humbel a ­longtemps été une sportive de pointe en course d’orientation.

Elections fédérales 2019 Le 20 octobre 2019, les Suisses éliront les 200 membres du Conseil national ainsi que 45 des 46 membres du Conseil des Etats. Dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures, c’est la Landsgemeinde qui élit le représentant au Conseil des Etats en avril, avant les élections pour le Conseil national. Les 200 membres du Conseil national sont la voix des quelque 8 millions ­d’habitants que compte la Suisse. Forte de 35 membres, la délégation zurichoise est la plus importante de toutes. Les 46 membres du Conseil des Etats représentent chacun leur canton, à raison de deux députés par canton. Cette règle connaît toutefois une exception: en tant qu’anciens demi-cantons, les cantons d’Obwald, de Nidwald, de BâleVille, de Bâle-Campagne, d’Appenzell Rhodes-Intérieures et d’Appenzell ­Rhodes-Extérieures n’ont droit qu’à un représentant chacun. Source: Chancellerie fédérale, «La Confédération en bref 2019», 2018

est de répartir uniformément les coûts des prestations ambulatoires et stationnaires entre les assureurs maladie et les cantons. Et il y a le programme de limitation des coûts, avec 38 mesures. Mal­heu­ reusement, tous les acteurs sont déjà d’accord sur ce qu’ils ne veulent pas. Nous devons absolument changer de paradigme. Les différents acteurs devraient une fois se demander: qu’est-ce que nous pouvons faire? A la place, ils disent toujours ce qui ne va pas. Il y a différentes propositions pour ­réduire les coûts de la santé. Votre parti, le PDC, a lancé l’initiative «Baisser les primes – pour un frein aux coûts de la santé». Qu’apporte-t-elle? Elle est un moyen de pression visant à réaliser les réformes proposées. Elle demande que le Conseil fédéral, l’Assemblée fédérale et les cantons interviennent quand les coûts de la santé augmentent trop par rapport à l’évolution des salaires.

Comme je l’ai dit, la grande difficulté, c’est de faire participer tous les acteurs. Prenons l’exemple du Managed Care 2012 qui a échoué dans les urnes. Indépen­dam­ ment des partis, UDC, PLR, PDC, Verts et PS, nous avons tous travaillé ensemble en commission et dans les deux Conseils et trouvé une bonne solution – et soudain l’aile gauche du PS s’y est opposée, et ensuite l’UDC. Vous voyez, même quand nous réussissons à mettre en place quel­ que chose en commun, il y a tant d’intérêts différents en jeu que ce genre de projet est vite enterré. Vous continuez pourtant d’essayer? Naturellement, c’est parfois frustrant, parce que nous n’avançons pas. Mais le travail est vraiment fascinant. Et je suis une sorte de culbuto, ce qui explique sans doute pourquoi je fais encore beaucoup de sport. Car en sport aussi, après une défaite, on doit toujours se relever et continuer. Interview: Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig)

Ces propositions réussiront-elles mieux que les précédentes qui ont échoué? ÉLECTIONS 19


ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2019

Comment renforcer la responsabi Des candidates et candidats aux Conseils national et des Etats présentent leurs solutions. Une mesure simple pour réduire les coûts de la santé est d’agir de manière responsable. Au lieu de se précipiter chez le médecin ou aux urgences, il suffit souvent de se rendre en droguerie ou en pharmacie. Mais comment renforcer le sens de la respon-

Edith GrafLitscher Conseillère ­nationale (PS/ TG), depuis 2005. Secrétaire du syndicat du personnel des trans­ ports, présidente de la Commission des transports et des télécommunications du National, présidente de la Fédération de la médecine complémentaire Fedmedcom

La Fédération de la médecine complémentaire, que je préside, donne des informations sur les possibilités offertes par la médecine douce sur son site de news Millefolia.ch. Nous voulons contribuer à augmenter les compétences de santé de la population avec des textes captivants. C’est particulièrement ­im­portant pour les jeunes ­personnes et les parents de petits enfants qui n’ont peut-être pas encore cette prise de conscience. Car nous savons que les personnes qui s’intéressent à la médecine complémentaire vivent plus con­sciemment et de manière plus saine. La prévention reste le meilleur investissement en matière de santé.

Sondage: Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig)

Hans Stöckli

Lorenz Hess

Conseiller aux Etats (PS/BE), depuis 2011. Avocat, membre de la Commis­ sion de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats, premier vice-président du Conseil des Etats, président de ­l’Alliance pour la santé en Suisse

Conseiller ­national (PBD/ BE), depuis 2011. Conseiller en ­relations ­publiques dipl. féd., membre de la Commission de la sécurité ­sociale et de la santé publique du Conseil ­national

Nous, les hommes, disposons d’un corps extrêmement bien équipé auquel nous devrions prêter plus d’attention. Tous les matins, je fais 10 pompes et j’écoute mon corps. Je trouve que ce n’est pas bien qu’en Suisse on dépense plus d’argent pour gérer le système de santé que pour la pré­ vention. Je considère qu’y remédier fait aussi partie de mes tâches, par exemple en lançant l’initiative «Enfants sans tabac». Quand nous avons des problèmes de santé, nous devons améliorer nos compétences en matière de santé et notre gestion personnelle. Dans ce contexte, il me semble évident d’utiliser notre système de soins de santé de manière responsable et d’acheter par exemple des génériques.

Je suis convaincu qu’en tant que politicien on se doit aussi de donner l’exemple en ­matière de responsabilité ­individuelle. Cela signifie de ne pas tout simplement aller chez le médecin au moindre souci de santé. J’ai fait l’expérience que certaines douleurs ou ­maladies bénignes disparaissent ­souvent d’elles-mêmes. Et si ce n’est pas le cas, il y a la ­droguerie ou la pharmacie, dont le personnel spécialisé peut m’aider avec le produit adéquat. Politiquement, nous ne pourrons pas faire sans une participation aux coûts raisonnable: le règle­­ment des réductions de primes en fonction des franchises et de la quote-part reste essentiel.

PHARMACIE

20 ÉLECTIONS

sabilité individuelle au sein de la population? Huit politiciennes et politiciens de la santé ont répondu à cette question pour la Tribune du droguiste.

Damian Müller Conseiller aux Etats (PLR/LU), depuis 2015. Collaborateur de SwissLife, membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique des Etats, vice-président de la Commission de politique étrangère des Etats

Il est dans notre propre intérêt d’avoir un comportement ­responsable. Si nous sommes actifs, si nous mangeons ­sainement et si, à défaut de s’en passer, nous ne consommons alcool et tabac qu’avec modération, alors nous aurons moins besoin de recourir à des prestations médicales. Par ailleurs, la modeste partici­ pation directe et actuelle aux coûts (franchise) favorise un comportement attentif aux coûts dans le recours aux prestations médicales. Plus ­généralement, un comportement responsable est un signe de respect envers les personnes qui dépendent de notre système de santé. Essentiellement les malades chroniques et les personnes âgées.

DROGUERIE


Heinz Brand

Maya Graf

Conseiller ­national (UDC/ GR), depuis 2011. Conseiller lic. iur., membre de la Commission de la sécurité ­sociale et de la santé publique du National, président de Santésuisse, association des assureurs maladie suisses

Conseillère ­nationale (PES/ BL), depuis 2001. Assistante ­sociale dipl. HES, co-exploitante d’une entreprise agricole, membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du National

Je soutiens les interventions parlementaires qui visent à renforcer la responsabilité ­individuelle de la population. Les personnes qui agissent de manière responsable ont tendance à vivre de manière plus saine et génèrent moins de coûts qui doivent être ­supportés par l’ensemble des ­assurés ou des contribuables. Il n’est pas acceptable que les assurés se précipitent chez le médecin ou aux urgences au moindre bobo. Il faut un peu plus de compétences personnelles et recourir à un pharmacien ou un droguiste peut souvent apporter une aide compétente – sans engendrer des coûts à la charge de la collectivité. Je déposerai et soutiendrai aussi de telles ­interventions durant la prochaine législature.

La responsabilité individuelle est une bonne chose, mais il faut alors plus de moyens pour la prévention et une ­approche holistique en matière de politique de la santé. Ce n’est que dans un environnement sain et un bon cadre ­social que les gens peuvent vivre et s’alimenter sainement. Il est aussi important de renforcer la solidarité. De plus en plus de personnes ne peuvent plus payer leurs primes maladie qui ne cessent d’augmenter. C’est scandaleux dans un pays riche comme la Suisse. C’est pour cela que je m’engage pour une augmen­ tation des réductions de primes et ­l’introduction de primes proportionnelles au revenu. Les coûts de la santé ne doivent pas être supportés par les seuls assurés. Les prestataires, comme les caisses maladie, les médecins spécialistes, la branche de la pharma, etc. doivent aussi participer à la réduction des coûts.

Photos: ldd; illustrations: fotolia

lité personnelle?

Isabelle Chevalley

Therese Schläpfer

Conseillère ­nationale (PVL/ VD), depuis 2011. Dr. ès Sciences, consultante ­indépendante, membre de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du National

Conseillère ­nationale (UDC/ ZH), depuis juin 2019. Présidente de commune

Je souhaiterais récompenser les personnes qui agissent ­activement pour préserver leur santé. Les personnes qui ne fument pas ou qui ­arrêtent de fumer, celles qui font de l’exercice régulièrement, qui ne consomment pas de drogue etc., doivent être encouragées. Plusieurs axes d’action existent: baisse de primes, augmentation de la participation aux frais ou ­encore agir sur les franchises. D’autre part, en généralisant le tiers garant au lieu du tiers payant, le patient prend conscience des coûts qu’il ­engendre. De plus, il peut mieux vérifier les soins qui lui ont effectivement été ­administrés.

Dans les entretiens personnels, j’essaie de susciter une prise de conscience pour un mode de vie sain. Il est important d’avoir une alimentation saine et de faire de l’exercice. Ma devise: ne pas exagérer, faire preuve de modération et prendre soin de son corps. Dans ma commune, je soutiens les activités sportives. Nous avons des parcours de walking de longueurs différentes et participons au «go for five», une course de walking de 5 km qui a lieu chaque année le 5 mai à 17 heures 05. Pour pro­ mouvoir la responsabilité ­individuelle au niveau national, je soutiens aussi l’in­tro­ duction d’une taxe pour les admissions non nécessaires aux urgences hospitalières.

ÉLECTIONS 21


Photo: Susanne Keller/brusheezy.com; illustrations: fotolia

Des fruits, des légumes, des noix, du pain complet et des produits laitiers – un mélange qui a tout bon.

Une bonne portion de santé Que contient la boîte des dix-heures? Nous avons rendu visite à une classe de 1re année, à Bâle. C’est une journée particulière pour les élèves de 1re année de l’école Isaak Inse­ lin, à Bâle. Pour fêter son 7e anniversaire, Sofia a apporté des muffins au chocolat. Ses camarades se placent patiemment en file indienne et se frottent les mains de plaisir. L’un après l’autre, ils reçoivent tous un petit gâteau bien goûteux – pour l’occasion, ils ont le droit de se régaler. Mais d’habitude, une campagne pour des dix-heures sains veille dès le jardin d’enfants à ce que les collations des enfants soient bien adaptées – à l’école primaire, où les enfants ont besoin de beaucoup d’énergie pour apprendre, le thème devient même un enjeu primordial. La So­ 22 DIX-HEURES

ciété suisse de nutrition recommande des fruits et des légumes, peu de sucre ainsi que des céréales complètes au lieu de farine blanche. La Tribune du droguiste a pu jeter un œil dans les boîtes à dix-heures de quelques élèves de 1re année primaire. Et Lina Martin, nutritionniste diplômée qui travaille à l’Hôpital pédiatrique universitaire des deux Bâle, a analysé leur contenu.

fruits mixés de ces préparations rassasient moins longtemps car ils contiennent moins de fibres alimentaires. Les fruits entiers sont donc une meilleure alternative. On peut bien habituer les enfants aux fruits frais, il ne faut pas renoncer au moindre «non». Il y a tant de chouettes sortes de pommes et de poires! Cela vaut la peine d’essayer de trouver ensemble ce qui plaît à l’enfant.

Nina, 7 ans

Luca, 7 ans

Purée de fruits (pêche, banane, pomme) et crackers complets Lina Martin: La purée de fruits est pratique à emporter, mais trompeuse: les

Pistaches, crackers aux céréales ­complètes fourrés à la crème d’avocat et petit sandwich de pain aux graines avec de l’avocat TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19


Lina Martin: Voilà enfin un dix-heures créatif! Luca a sans doute besoin de beaucoup d’énergie car ses parents ont mis beaucoup de glucides dans la boîte, sous forme de crackers et de pain. L’avocat fait partie des fruits riches en lipides et est exo­ tique. Mais il fournit aussi de précieuses vitamines et des sels minéraux ainsi que des acides gras insaturés et poly­ insaturés. Ce qui manque, c’est une source de protéines, mais il y avait peut-être déjà un produit laitier ce matin au petit-déjeuner.

Matteo, 7 ans Crackers complets, noisettes, tranches de mangue séchée, petites tomates ­cerises, petits morceaux de gruyère Lina Martin: Nous avons un peu de tout ici. Mais concernant les tranches de mangue séchée, il faut savoir que les fruits secs contiennent généralement beaucoup plus de sucre que les fruits frais. Il vaut la peine de lire l’étiquette pour bien acheter des fruits non traités, sans sucre ajouté. Les tomates cerises sont toujours

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bien, elles ont leur place dans la boîte des dix-heures et ont la cote auprès des enfants en raison de leur couleur et de leur douce saveur. Les petits morceaux de fromage sont une bonne idée pour changer. Nous recommandons une portion d’environ 30 grammes, soit la taille d’une petite boîte d’allumettes.

sources de calcium et de protéines. Mais il n’y a pas de problème à mettre de temps en temps un peu de charcuterie dans un sandwich.

Marco, 7 ans

Emma, 7 ans

Kiwi, couteau, cuillère, sandwich de pain à la saumure avec du salami et du concombre Lina Martin: Un kiwi couvre la portion de fruits que nous conseillons toujours. Ce fruit contient beaucoup de vitamine C et apporte de la diversité dans l’alimentation. Nous ne recommandons toutefois pas de consommer trop souvent des fruits exotiques, ceci pour des questions écologiques. C’est ok de temps en temps, parce que ça change de l’ordinaire et qu’on a toujours plaisir de voir des vitamines de toutes les couleurs. A la place du salami, le fromage frais ou un fromage à pâte dure seraient de bonnes

1 petite carotte, 1 petit concombre, ­raisin, noix de Pécan et sandwich de pain toast avec de la saucisse de Lyon Lina Martin: C’est coloré, varié, les légumes et les fruits y sont – et même des noix natures, sans sel ajouté. Il faut absolument les préférer aux noix salées des snacks! Un pain toast complet serait plus longtemps nourrissant. En ce qui concerne la saucisse de Lyon, même remarque que pour le salami: le fromage frais ou le fromage fournissent du calcium, un sel minéral précieux, et constituent une meilleure alternative à long terme. Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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«Il vaut la peine d’écouter son corps» Plus de force, plus de muscles, plus d’endurance – la mode est au toujours plus. Mais le corps a aussi besoin de pauses. La question est: quand? A l’heure des applications d’optimisation de soi et de la folie du fitness, comment remarquer que l’on fait trop de sport? Aux articulations et muscles douloureux ou aux tendons distendus? «Pas forcément», répond Christina Spengler, médecin et physiologiste du sport qui dirige le laboratoire de physiologie humaine et sportive de l’EPF de Zurich. Il faut certes prendre au sérieux les signaux du corps et prévoir des périodes de régénération entre les entraînements. Mais c’est généralement la tête qui envoie d’abord un signal prévenant les sportifs – même les amateurs bien entraînés – qu’ils exagèrent.

«Les personnes dont la forme ne s’améliore pas malgré un entraînement régulier, voire plus intense, ou qui se sentent mal des heures encore après leur activité sportive, qui sont irritées ou d’humeur instable en demandent peut-être tout simplement trop à leur corps.» Christina Spengler prend le cas d’un coureur de fond: celui qui s’entraîne correctement dans l’objectif d’améliorer son endurance devrait peu à peu pouvoir maintenir son rythme plus longtemps ou courir plus vite et se sentir mieux. Le cerveau envoie des signaux aux muscles pour réaliser cette performance. Mais si le sportif exagère, il se sentira épuisé,

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Une rentrée en bonne santé! Nos enfants ont besoin d’une bonne portion d’énergie au quotidien. Ce thème est particulièrement impor­ tant au début de la scolarité, pé­ riode où l’énergie doit être saine et nourrissante. Car en plus des de­ voirs, le programme des enfants comprend souvent aussi l’entraîne­ ment de football ou des leçons de musique. Comme les enfants en pleine croissance ont besoin de beaucoup de vitamines et de proté­ ines, le début de la journée doit leur fournir de l’énergie. Sous forme de muesli ou de pain aux céréales, par exemple. Des dix­heures variés et colorés avec des fruits frais et des noix peuvent constituer une nou­ velle source de motivation. En com­ plément d’une alimentation saine, 24 SELBSTOPTIMIERUNG SONNENSCHUTZ

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dus à une carence en biotine.

C’est surtout quand on débute une activité sportive qu’il ­faudrait se contenter de brèves séances d’entraînement et ne pas chercher à se dépasser.

flagada, las et de mauvaise humeur après l’entraînement. Il risque même d’attraper un virus et de perdre l’appétit. Son bien-être va s’en ressentir. Voilà des signes qui peuvent indiquer que le corps est trop sollicité et qu’il a urgemment besoin d’une pause.

L’avantage de la variété Et pour les débutants? «Au début, il y a forcément des courbatures», explique Christina Spengler. Mais cela ne devrait pas dissuader les nouveaux sportifs. En ­revanche, ils devraient faire des entraînements assez courts, pour éviter que la sensation de «c’est trop» ne gâche le plaisir de faire du sport dès le début. L’idéal est donc de courir 10 minutes, puis de marcher 10 minutes avant de courir à nouveau pendant 10 minutes. Par ailleurs, l’appareil locomoteur aime la variété. Il est donc conseillé d’alterner natation, marche ou vélo dans le but de solliciter chaque fois différemment les muscles et les articulations. Le corps appréciera! Enfin, il existe quelques règles d’or dans la science du sport, comme celle qui veut que pour chaque kilomètre couru, on compte une demi-journée de régénération. Mais la spécialiste conseille plutôt de faire attention à soi et d’écouter sa petite voix intérieure. Chacun a des capacités personnelles différentes, qui peuvent aussi fortement dépendre de son état psychique. «Il vaut donc la peine d’écouter son corps, mais aussi vraiment sa tête. Le sport devrait améliorer le bien-être. Si ce n’est pas le cas, mieux vaut faire une pause.»

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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Shampoing sec: un soin qui fait gagner du temps Susanne Keller; un grand merci à Santag SA à Gwatt (Thoune) où cette photo a été prise. Montage: ldd/ASD

Laver et sécher les cheveux prend du temps, en particulier quand ils sont longs. Les shampoings secs constituent donc une bonne alternative. Parfois, le temps presse alors qu’on aimerait bien se laver les cheveux, parce que leurs racines sont un peu grasses et qu’on ne se sent pas au mieux dans sa peau. Recourir à un shampoing sec est alors idéal, parce qu’il parfume délicatement les cheveux et les libère instantanément du sébum et des particules de saleté qui les alourdissent.

Mode d’emploi Il est cependant important de l’utiliser correctement pour obtenir un bon résultat. Explication de Priscilla Henriques, droguiste dipl. ES et directrice de la droguerie Dropa, à Glaris: «Il faut respecter une distance d’environ 30 centimètres quand on vaporise le shampoing sec sur la racine des cheveux.» Les fines particules de poudre peuvent ainsi mieux se répartir sur les cheveux. On laisse ensuite le produit poser un moment, entre deux et cinq minutes selon que les cheveux sont très gras ou pas, puis on les brosse bien pour éliminer le produit. «Nous conseillons d’utiliser des brosses en

soies de sanglier car elles éliminent bien les particules de poussière et le sébum à la racine des cheveux», précise Priscilla Henriques. Comme certaines brosses peuvent encore plus irriter les cheveux et les rendre rêches, il est parfois préférable de les coiffer avec les doigts, surtout quand ils sont très bouclés. Donc vaporiser le shampoing sec comme prévu, laisser poser quelques minutes, puis l’enlever avec les doigts ou une serviette humide.

Puissant contre le sébum Grâce au shampoing sec, bon nombre de ses clientes ont réussi à venir à bout d’une production de sébum excessive et à ne plus avoir des racines grasses. Priscilla Henriques: «Nous avons surtout des échos positifs de la part des adolescentes. Durant la puberté, les hormones déraillent et la production de sébum s’emballe», explique la droguiste. Elle leur conseille de ne se laver les cheveux que deux à trois fois

Priscilla Henriques Priscilla Henriques, droguiste dipl. ES de 26 ans, est la directrice de la droguerie Dropa de Glaris depuis 2019. Ses domaines de ­spécialisation sont les médicaments naturels et la cosmétique. www.dropa.ch

par semaine et d’utiliser un shampoing sec les autres jours. «Car à chaque lavage avec de l’eau chaude ou très chaude, une partie des micronutriments des cheveux sont éliminés et l’usage du sèche-cheveux, ensuite, les abîme encore plus.» En utilisant deux à trois fois par semaine un shampoing sec, on peut donc réguler la production excessive de sébum de manière douce et respectueuse des cheveux. Par ailleurs, si le shampoing est utilisé correctement, il confère aux cheveux un léger parfum frais. «Il lie les mauvaises odeurs qui sont ensuite éliminées au brossage. Ainsi, après utilisation, on a non seulement une belle chevelure brillante mais aussi de nouveau agréablement parfumée.» Il existe des shampoings secs pour tous les types de cuirs chevelus et de cheveux, aussi pour les problèmes de démangeaisons ou de pellicules. Des shampoings secs colorés sont également disponibles sur le marché. Enfin, il vaut vrai­ment la peine de con­ trô­ ler que les ingrédients sont bien de qualité et doux pour les cheveux.

Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

Simplement vaporiser, brosser et c’est prêt.

26 SHAMPOING SEC

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PRODUITS 27

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Pour avoir de belles dents blanches, impossible de faire l’impasse sur un soin complet des dents.

Un peeling pour les dents On le connaît pour le visage, les mains rêches et même pour tout le corps: le pee­ling, qui élimine les cellules cutanées mortes à la surface de la peau. «C’est à peu près aussi comme ça que fonctionnent les dentifrices blanchissants – quasiment comme un peeling pour les dents», explique la droguiste Daniela Gilgen, de la droguerie im Schwamedingerhuus, à Zurich.

Comme du papier de verre Daniela Gilgen a soigneusement étudié les ingrédients des dentifrices blanchissants. Leur valeur RDA («Relative Dentin Abra­ sion») est élevée. Cette valeur indique le degré d’abrasivité d’un dentifrice, autrement dit, l’importance de la quantité des particules abrasives contenues dans le produit. «Ces particules granuleuses polissent les dents comme du papier de verre et éliminent ainsi aussi les colorations», précise la droguiste. Or c’est justement en raison de cet effet abrasif qu’il faut être prudent quand 28 DENTIFRICES BLANCHISSANTS

on utilise un dentifrice blanchissant. «Des utilisations trop fréquentes risquent d’abî­mer la protection naturelle de nos dents, l’émail, et d’irriter les gencives. Au final, les collets peuvent être douloureusement dénudés», prévient la droguiste. Mieux vaut donc opter pour une brosse à dents à poils souples et ne pas utiliser plus d’une fois par semaine un dentifrice avec un fort degré d’abrasivité. Sur l’emballage, on peut facilement trouver la valeur RDA. Ainsi les dentifrices normaux, sans effet blanchissant, affichent un indice RDA d’en­viron 50 alors qu’il peut atteindre 200 pour les dentifrices «whitening».

Brosser les dents correctement Il est en outre important de manier la brosse verticalement et non horizontalement, ce qui risquerait aussi d’irriter les gencives. L’idéal serait de n’utiliser le dentifrice blanchissant que ponctuellement pour nettoyer les dents colorées par le café, le thé ou le vin rouge. «Quand les

Daniela Gilgen Daniela Gilgen, 27 ans, est la directrice de la droguerie im Schwa­ me­dingerhuus, à Zurich, depuis octobre 2017. Ses domaines de spécialisation sont la phytothérapie, la spagyrie et la médecine orthomoléculaire. www.drogerieschwamendingen.com

dents sont saines, il n’est pas bon de décaper l’émail dentaire avec un dentifrice trop abrasif. Car l’émail dentaire est une protection naturelle des dents.» Le mieux est de demander conseil en droguerie, pour trouver un soin complet des dents qui convient à long terme. Les colorations dues au tabac ou aux aliments n’adhèrent alors pas aussi facilement. «Et aller régulièrement chez l’hygiéniste dentaire est aussi recommandé. Il peut éliminer les colorations de manière professionnelle tout en ménageant les dents.» Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

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Tout le monde rêve d’avoir un sourire d’un blanc étincelant. Mais que penser des dentifrices blanchissants?


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en collaboration avec les drogueries suisses et l’Association suisse des droguistes (ASD).


«L’hygiène est notre priorité» Pour qu’une plaie ouverte guérisse bien, il faut de la patience – et les bons soins. Nous avons accompagné une infirmière diplômée lors d’une visite à domicile et observé ­comment elle soigne les plaies. Sinéad Conway hoche la tête, satisfaite. «Ça semble déjà beaucoup mieux.» L’in­ fir­mière diplômée vient d’enlever le pansement qui recouvre le bas de la jambe de sa cliente. Elle observe soigneusement le vieux pansement et l’état de la plaie. Sinéad Conway passe trois fois par semaine à cette adresse à Bâle. La cliente, une Bâloise de 45 ans, souffre d’un ulcère de la jambe. Elle avait commencé par soigner elle-même la lésion qui, au début, était encore petite. Mais la plaie s’était peu à peu agrandie et ses bords ramollis. La femme a donc fini par se rendre chez le médecin, qui a aussitôt confié le soin de cette plaie à des mains professionnelles.

Plus que des pansements C’est pourquoi la collaboratrice de Spitex, Sinéad Conway, passe régulièrement. Au début, ses visites étaient quotidiennes. Mais maintenant que la plaie s’est stabilisée, elle ne vient plus que trois fois par semaine. Le scénario est toujours le même: «D’abord, je m’installe bien. Je pose les instruments de travail sur un support de protection, car l’hygiène est la priorité absolue.» Après avoir enfilé des gants jetables, elle enlève délicatement le pansement. Elle l’observe, pour se faire une première idée de l’état de la plaie. Elle enfile ensuite de nouveaux gants, après s’être désinfecté les mains. L’infirmière

observe alors la plaie, se concentrant sur certains critères: les sécrétions et les abords de la plaie, la sensibilité à la douleur et le processus de cicatrisation. Des rougeurs, une peau anormalement chaude ou des gonflements pourraient indiquer que la plaie ne guérit pas comme prévu, ce qui pourrait nécessiter un nouvel examen médical. Mais aujourd’hui, tout est normal, l’aspect est satisfaisant. Sinéad Conway prend une compresse et l’imbibe d’une solution physiologique pour nettoyer la plaie. «Je pose la compresse avec une pincette sur la plaie ouverte et la laisse agir pendant au moins dix minutes.» Pendant cette phase de net­

30 SOIN DES PLAIES

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Association suisse pour les soins de plaies SAfW L’association suisse pour les soins de plaies étudie, développe et promeut le soin des plaies en Suisse. L’association donne des informations sur les examens, les traitements, les soins et les mesures de prévention utiles et possibles aux ­milieux spécialisés et aux novices intéressés. Elle inspecte et certifie les centres de soins des plaies en Suisse. Ces centres reçoivent alors le label «certifié SAfW». L’objectif est de garantir la qualité des soins et traitements des plaies et de promouvoir la formation continue dans le domaine du soin des plaies. www.safw.ch

Trois conseils importants de la SAfW 1 C onsultez votre médecin de famille si une plaie ne guérit pas après deux ­semaines. 2 Si vous êtes diabétique, adressez-vous à un professionnel spécialisé même en cas de petites plaies aux pieds ou de callosités. 3 Vérifiez que votre vaccin contre le tétanos est encore valable.

toyage, elle prend soin des abords de la lésion en appliquant une crème pour la peau relipidante. Une étape qui lui permet aussi de juger de l’état général de la peau. Avec la pincette, elle enlève ensuite le tissu superflu à la surface de la plaie, laquelle s’est ramollie grâce à l’humidité. Elle pose un pansement hydrofibre stérile sur la plaie ouverte. Le pansement permet de conserver un milieu humide, ce qui favorise le processus de guérison. Elle enduit les lèvres de la plaie d’une crème spéciale, pour les protéger des sécrétions. Enfin, l’ensemble est recouvert d’une compresse, solidement fixée avec une bande adhésive.

Protocole de soins Il faut décider au cas par cas et sur place de quel matériel utiliser pour quel type

de plaie, explique Sinéad Conway. «Soit le médecin ou l’hôpital prescrit un produit de soin, soit nous proposons quelque chose au médecin de famille.» Le type de plaie n’est pas le seul élément déterminant, il faut aussi tenir compte des éventuelles allergies et de la sensibilité à la douleur de la personne. Outre le matériel de pansements, l’infirmière a toujours des ciseaux et une pincette à portée de main. Comme les collaborateurs de Spitex doivent soigner tous les types de plaies possibles, ils laissent le matériel de soin chez les clients. «Chaque membre de l’équipe est responsable de veiller à ce qu’il y ait toujours tout le matériel nécessaire, pour que le collègue suivant puisse continuer le travail», explique Sinéad Conway. Pour garantir un bon déroulement et que tous disposent des informations nécessaires, les collaborateurs de

Spi­tex remplissent une fiche sur l’évolution de la plaie et un protocole de soins.

Une véritable gratitude Sinéad Conway travaille depuis dix ans comme infirmière et a déjà soigné de nombreuses blessures différentes au cours de sa carrière chez Spitex. L’important, pour elle, est de prendre suffisamment de temps pour le traitement des plaies et de ne pas s’attendre à une guérison miraculeuse du jour au lendemain. «Il faut souvent pas mal de temps pour qu’une plaie se referme.» Si l’état d’un patient se détériore, il est possible de faire appel à l’expert interne en soin des plaies. «En cas de complications, il est important de traiter rapidement et de recourir à l’avis d’un spécialiste.» Les personnes qui tardent trop à consulter leur médecin risquent d’avoir de sérieuses inflammations, qui peuvent même conduire à des amputations. Outre les bons soins et traitements, le contact personnel avec les patients est aussi important, assure Sinéad Conway. «Nos visites sont très appréciées, je ressens une véritable gratitude.» Et il est bien possible que de telles attentions personnelles aient une influence déterminante sur le processus de guérison. Denise Muchenberger (traduction: Claudia Spätig)

Impressum 39 e année Tirage 182 907 ex. (tirage certifié REMP 9/2018), 1 092 000 lecteurs (1 022 000 allemands selon Mach Basic 2018-2 et environ 70 000 français)  Editeur Association suisse des droguistes, Rue de Nidau 15, 2502 Bienne, tél. 032 328 50 30, fax 032 328 50 41, info@drogistenverband.ch, drogisten­verband.swiss Directeur Frank Storrer  Rédaction Heinrich Gasser, rédacteur en chef et responsable des médias grand public, h.gasser@drogistenverband.ch; Bettina Epper, rédactrice en chef adjointe, b.epper@drogisten­verband.ch; Denise Muchenberger, d.muchenberger@drogistenverband.ch  Traduction Claudia Spätig, c.spaetig@drogistenverband.ch; Marie-Noëlle Hofmann, m.hofmann@drogistenverband.ch  Conseil spécialisé Elisabeth von Grünigen-Huber, Dr phil. nat. Anita Finger Weber (service scientifique ASD); Marisa Diggelmann (droguiste ES); Isabella Mosca (droguiste ES); Adrian Würgler (droguiste ES)  Mise en page Hiroe Mori  Photographe Susanne Keller  Photo couverture ­Susanne Keller  Impression Stämpfli AG, 3001 Berne  Ventes et sponsoring Tamara Freiburghaus, ­responsable ventes, ­distribution et sponsoring, t.freiburghaus@drogisten­verband.ch; Gentiana Hulaj, g.hulaj@drogisten­verband.ch; Daniela Mondaca, assistante ­d’édition et de vente, tél. 032 328 50 51, inserate@drogisten­verband.ch  Abonnements abonnement annuel CHF 26.– (6 numéros, y compris TVA); tél. 058 200 55 22, fax 058 200 55 56, abo@drogistenstern.ch. Dès maintenant, vous pouvez commander gratuitement un numéro de la Tribune du ­droguiste via e­mail à info@drogisten­verband.ch ou par ­téléphone au 032 328 50 30.

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SOIN DES PLAIES 31


Pour Bimbosan, seul le meilleur lait suisse est assez bon.

Le lait suisse est d’une qualité exceptionnelle, notamment grâce aux excellents herbages utilisés, à la petite taille des nombreuses exploitations, à la conscience écologique et aux lois sur la protection des animaux strictes appliquées. Autant d’arguments suffisamment convaincants pour n’utiliser que du lait d’exploitations suisses dans la fabrication de tous nos laits.

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Important: le lait maternel est le meilleur pour le bébé. L’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois. TRIBUNE DU DROGUISTE 8–9/19


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