E-book mobilité

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En route vers une mobilité plus intelligente Des pistes pour des trajets domicile-lieu de travail plus durables et adaptés à votre organisation


La mobilité en Belgique : quelles perspectives pour l’après-coronavirus ? Depuis le début de la crise du coronavirus, les embouteillages à l’approche de nos grandes agglomérations ont littéralement fondu. Petit à petit, la question s’impose : le télétravail va-t-il vraiment s’installer durablement dans l’ère post-coronavirus ou va-t-on revenir au business as usual ?

Au cours de la décennie écoulée, les embouteillages n’ont cessé d’augmenter dans notre pays, avec un triste record atteint en mai 2018. Mais si nous voulons atteindre les objectifs

climatiques de Paris, nos émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer de non moins de 35 % à l’horizon 2030.

La reine voiture a-t-elle donc définitivement perdu son trône ? Ou va-t-on plutôt se tourner vers l’électrique ? Les deux sont envisageables pour concrétiser nos ambitions climatiques... mais ne résolvent rien pour ce qui est de préserver le bien-être et la productivité de vos collaborateurs. Car outre la question des embouteillages, ces derniers se retrouveront de nouveau sous pression.

Bref : des trajets domicile-lieu de travail plus intelligents sont incontournables. Mais comment s’y prendre concrètement ? Tel est l’objet de cet e-book, dans lequel nous vous présentons des alternatives intéressantes à la voiture de société.

Si nous voulons atteindre les objectifs climatiques de Paris, nos émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de non moins de 35 % à l’horizon 2030.

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Les trajets domicile-lieu de travail en 2020 : rien de nouveau sous le soleil Une étude récente de SD Worx (juin 2020) a une nouvelle fois confirmé que les Belges sont très attachés à leur voiture. Pour 7 personnes sur 10, la voiture est le moyen de locomotion prioritaire pour se rendre au travail.

Des différences régionales notables sont néanmoins à relever : en Wallonie, 80 % des personnes optent pour la voiture comme moyen de transport principal, tandis que cette proportion est de 69 % en Flandre et de 47 % à Bruxelles. Le train (29 %) et le métro, le tram ou le bus (35 %) obtiennent de

bons résultats à Bruxelles, tandis que le vélo est prisé en Flandre (20 % pour les vélos classiques et 10 % pour les vélos électriques).

La voiture personnelle se taille la part du lion. Les voitures de société représentent 14 %, parmi lesquelles plus de la moitié (8 %) sont des voitures de fonction (nécessaires pour le travail). À Bruxelles, la part représentée par les voitures particulières est plus faible que dans les autres régions, les voitures de société étant relativement plus souvent utilisées.

Avec la voiture personnelle

54% Flandre

70% Wallonie

29% Bruxelles

Avec une voiture de société

15%

10%

18%

Flandre

Wallonie

Bruxelles

Source: SD Worx Chiffres basés sur une enquête de SD Worx réalisée en ligne en 2020 auprès de 2500 travailleurs belges. Les chômeurs temporaires (à temps plein) n’étaient pas inclus dans l’enquête. Les régions sont liées au lieu d’emploi.

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Il semble du reste que la reine auto va rester fermement assise sur son trône au cours des prochaines années. Des chiffres de la fédération automobile Febiac révèlent que les entreprises ont immatriculé non moins de 315 557 voitures neuves en 2019, soit 7 % de plus que l’année précédente. De plus, les entreprises belges ont indiqué que leur flotte de véhicules ne va certainement pas se réduire dans les années à venir, au contraire.

7/10 choisissent la voiture comme moyen de transport principal pour se rendre au travail.

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Pourquoi la voiture de société reste si populaire Régime favorable sur les plans de la fiscalité et de la sécurité sociale La voiture de société continue d’être une composante (para-)fiscale avantageuse. Plus encore, plus de la moitié des employeurs se sentent obligés de proposer une voiture-salaire dans la course aux talents. Une très large majorité (8 sur 10) des grandes entreprises intègrent d’office une voiture de société dans le pack salarial. Toutefois, il existe également des formules financièrement intéressantes pour l’employeur et le collaborateur pour les alternatives plus durables. Pour en savoir plus à ce sujet, rendez-vous directement à la page “9”

Des alternatives durables ? À certaines conditions seulement ! Il ressort également de notre enquête qu’un quart des travailleurs interrogés ne souhaitent en aucun cas échanger leur voiture. Quelques leviers sont néanmoins disponibles. Ainsi, plus d’une personne sur quatre (27 %) se déclare ouverte aux alternatives durables si elles sont aussi rapides. Une sur cinq envisagerait de se tourner vers les transports en commun si le service était meilleur. Le confort joue un rôle pour près d’une personne interrogée sur cinq (18,6 %).

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Dans quelles circonstances envisageriez-vous une alternative durable à la voiture pour vos déplacements domicile – lieu de travail? 27,1%

Si je pouvais effectuer le trajet domicile – lieu de travail aussi rapidement avec une alternative durable

25,1%

Je ne voudrais jamais (sous aucun prétexte) échanger ma voiture

21,2%

Si le service des transports publics était meilleur

18,6%

Si je pouvais effectuer le trajet domicile – lieu de travail tout aussi confortablement avec une alternative durable

12,4%

Si je ne devais pas combiner mes déplacements domicile – lieu de travail avec d’autres déplacements privés (p. ex. enfants)

12,2%

Si je n’avais pas besoin de ma voiture pour réaliser mon travail Si mon employeur me proposait un vélo ou une trottinette (électrique) (et des points de recharge)

9,8% 9,3%

Si mon employeur m’accordait une compensation en cash Si mon employeur me proposait un budget mobilité qui me permettrait de choisir une alternative durable

8.1% 6,9%

Si mon employeur m’accordait une indemnité vélo

6,5%

Si mon employeur me proposait un système salarial flexible qui me permettrait de choisir une alternative durable

6,4%

Si mon employeur payait intégrale l’abonnement aux transports publics

5,9%

Je ne voudrais échanger la voiture pour une voiture (partagée) plus écologique et durable

5,8%

Si l’infrastructure autour de la mobilité partagée (vélo partagé, trottinette, ...) était mieux adaptée à mes besoins J’envisageais déjà de le faire

3,3%

Source: SD Worx Chiffres basés sur une enquête de SD Worx réalisée en ligne en 2020 auprès de 2500 travailleurs belges. Les chômeurs temporaires (à temps plein) n’étaient pas inclus dans l’enquête. Les régions sont liées au lieu d’emploi.

Plus de la moitié des employeurs se sentent obligés de proposer une voiture-salaire dans la course aux talents.

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Pourquoi investir dans une mobilité plus intelligente paie 1. Positif pour vos collaborateurs et pour l’image de votre entreprise Les entreprises belges reconnaissent la nécessité d’une approche plus durable de la mobilité, pour elles-mêmes comme pour leurs collaborateurs. Car une mobilité plus intelligente : •

conduit à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour vos collaborateurs ;

contribue à une culture d’entreprise agréable et moderne, basée sur le développement durable ;

contribue positivement à votre image d’employeur ;

renforce l’engagement de vos collaborateurs ;

augmente vos chances d’attirer de nouveaux talents ;

réduit les coûts et les problèmes de stationnement (comme par ex. la capacité de stationnement ou les relations avec les riverains).

2. Positif pour l’environnement et pour votre budget Plus une voiture de société est polluante, plus les taxes sont élevées. L’accord de gouvernement De Croo I affiche l’objectif de réserver le statut (para-)fiscal avantageux aux voitures neutres en termes de gaz à effet de serre (électriques ou à hydrogène) à partir de 2026.

Ceci amène les entreprises à opter de plus en plus pour une flotte plus écologique. Une réduction des émissions de CO2 entraîne une diminution de l’avantage de toute nature pour le salarié et des coûts pour l’employeur (ex. : cotisations de solidarité CO2 plus faibles, plus grande déductibilité fiscale).

Ce sont surtout les voitures électriques qui sont avantageuses. Elles n’émettent pas de CO2 et vous ne payez donc qu’une cotisation de solidarité CO2 minimale de 27,54 euros par mois. Depuis 2020, tant les voitures elles-mêmes que l’électricité utilisée pour charger la batterie sont fiscalement déductibles à 100 % pour l’impôt des sociétés.

Du reste, les entreprises investissent de plus en plus dans des mesures générant un retour sur investissement à plus long terme. Ainsi, un investissement (relativement modeste) dans un cours d’éco-conduite peut réduire considérablement la consommation de carburant, et donc les frais de carburant, de vos collaborateurs.

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En route vers une mobilité plus intelligente


Des alternatives à la voiture de société ? Des options très nombreuses Le vélo et les transports en commun en particulier recueillent aujourd’hui un succès croissant comme alternatives à la voiture pour les trajets domicile-lieu de travail. Les abonnements combinés et le budget mobilité connaissent également un essor discret.

1. Le vélo Plus de 4 salariés sur 10 (46 %) vivent dans un rayon de 10 km autour de leur lieu de travail. Pour eux, le vélo est l’alternative parfaite à la voiture de société. Promouvoir le vélo sur votre lieu de travail ? Voici comment convaincre vos collaborateurs : •

Versez à vos collaborateurs venant à vélo une indemnité de vélo exonérée d’impôts pouvant aller jusqu’à 0,24 euro par kilomètre effectivement parcouru. Un joli supplément sur leur salaire net.

Depuis le 1 janvier 2017, cette exonération fiscale s’applique d’ailleurs aux vélos de toutes formes et dimensions : vélos de ville, VTT, vélos de course, vélos électriques ordinaires (jusqu’à 25 km/heure), speed-pedelecs (jusqu’à 45 km/heure), etc. Autre avantage appréciable : l’indemnité de vélo est déductible à 100 % dans vos frais professionnels.

Dès que vos collaborateurs y recourent effectivement pour (une partie de) leurs trajets domicile-lieu de travail, l’ONSS et le fisc ne considèrent plus les vélos de société comme un avantage salarial. Vos salariés ne doivent donc payer ni des cotisations ONSS, ni des impôts sur cette somme. Mais si votre salarié n’utilise son vélo que pendant son temps libre, il s’agit alors d’un avantage salarial et il devra payer des cotisations ONSS et des impôts en fonction de la valeur réelle.

L’investissement dans des vélos de société lui-même est également avantageux : à partir de l’exercice d’imposition 2021, les frais (y compris l’installation de remises à vélos et les frais d’entretien et de réparation) sont déductibles à 100 %.

En moyenne, les salariés cyclistes affichent un jour d’absence pour maladie en moins par an. Ils sont également plus productifs car ils sont en meilleur forme et sont moins stressés.

Les cyclistes ne perdent pas de temps dans les embouteillages et n’arrivent donc pas en retard.

Votre image positive, et surtout durable, vous rend plus attrayant en tant qu’employeur potentiel.

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Parmi toutes les alternatives à la voiture, le vélo est celle qui obtient les meilleurs résultats : 2 employeurs sur 3 proposent des indemnités de vélo, 1 sur 4 propose des vélos de société, 70 % disposent d’une remise à vélos et 60 % permettent même aux cyclistes de prendre une douche. Dans le secteur public, les chiffres sont encore plus élevés.

En moyenne, les salariés cyclistes affichent un jour d’absence pour maladie en moins par an.

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2. Transports publics Un abonnement social (l’intervention dans un abonnement aux transports en commun) encourage les salariés à renoncer à leur voiture. En tant qu’employeur, vous ne payez pas de cotisations sociales. Les règles sont tributaires du moyen de transport spécifique : •

Si votre collaborateur prend le train pour venir au travail, vous êtes légalement tenu de lui rembourser une partie de son abonnement (l’intervention moyenne est de 75 %). Le législateur ne prévoit aucune distance minimale.

Les salariés venant en bus, en tram ou en métro ont droit à une contribution dès le premier kilomètre.

« L’abonnement social majoré » est particulièrement intéressant. En augmentant vous-même l’indemnité de transport en commun, vous vous épargnez de lourdes charges salariales lorsque vous souhaitez accorder un supplément à vos salariés. Enfin, vous pouvez offrir à votre salarié un abonnement au train gratuit par le biais du système de tiers payant. Dès lors qu’en tant qu’employeur vous payez au moins 80 % du prix de l’abonnement, les pouvoirs publics prennent en charge le reste.

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3. La voiture de société en combinaison avec d’autres moyens de transport La voiture est incontournable pour certains trajets. Mais dans de nombreux cas, c’est précisément la combinaison de différents modes de transport qui est intéressante. Vous pouvez, par exemple, stationner votre véhicule en périphérie de la ville et poursuivre votre trajet avec un vélo partagé (ex. : Velo à Anvers, Villo à Bruxelles, Bluebikes de la SNCB) ou avec les transports publics.

Le contrat Railease de la SNCB permet à vos salariés de combiner la liberté d’une voiture de société avec la commodité du train, du tram, du

bus ou du métro. Ils peuvent ainsi aller travailler 20, 40 ou 60 jours en train tout en utilisant leur voiture de société les autres jours.

Les avantages offerts par ces combinaisons sont très nombreux : l’abonnement de train est fiscalement déductible à 100 % ; comme elles parcourent moins de kilomètres, vos voitures de société reviennent moins cher et vous économisez également beaucoup sur les frais de stationnement.

La rémunération flexible (formule dans laquelle vos collaborateurs peuvent composer eux-mêmes une partie de leur pack salarial) offre la possibilité d’opter pour une petite voiture de société combinée avec d’autres moyens de transport ou avantages. Pour en savoir plus, jetez un œil à notre e-book consacré à la rémunération flexible.

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4. Télétravail À l’occasion de la Journée nationale du télétravail en septembre 2020, l’Institut Vias et SD Worx ont interrogé respectivement 1500 Belges et 500 employeurs. Alors qu’en 2019, plus d’un Belge sur cinq (22 %) télétravaillait à un moment ou à un autre, en 2020, cette statistique grimpait déjà à un Belge sur trois (33 %), avant la crise du coronavirus. En septembre 2020, ce chiffre avait encore augmenté, pour passer à 45 %.

Près de la moitié (44 %) des personnes interrogées affirment vouloir continuer à travailler ainsi après la crise sanitaire. Pour 42 % d’entre elles, le temps

gagné grâce à l’élimination du trajet domicile-travail est la raison la plus importante. 31 % se sentent même moins stressés ou fatigués en ne devant pas faire la navette. Pour 11 %, le meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée constitue un argument en faveur du télétravail.

Du côté des employeurs, on entend le même son de cloche : près de 9 sur 10 veulent continuer à proposer le télétravail à l’avenir. Plus de 8 sur 10 en retirent une expérience positive, notamment sur les plans de la satisfaction, du bien-être et de l’autonomie des salariés.

“Partant de notre engagement en faveur de l’environnement et de la circulation, nous demandons à nos collaborateurs de réfléchir de manière critique à leurs déplacements.” – Cathy Geerts, Chief HR Officer chez SD Worx

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Chez SD Worx également (1150 collaborateurs rien qu’à Anvers), nous y voyons principalement des avantages. Cathy Geerts, Chief HR Officer chez SD Worx : « Les chiffres sont plus qu’éloquents. En 2019, nous avons comptabilisé deux fois plus de jours de travail à domicile enregistrés qu’en 2015. Partant de notre engagement en

faveur de l’environnement et de la circulation, nous demandons à nos collaborateurs de réfléchir de manière critique à leurs déplacements. Parfois, ceux-ci sont nécessaires parce qu’un séminaire ou une rencontre avec un client est prévu. Mais dans de nombreux autres cas, les gens travaillent mieux à domicile. »

44% des salariés veulent continuer à télétravailler même après la crise du coronavirus.

Rendre le télétravail possible implique toutefois certains changements. Il s’agit principalement d’adaptations sur les plans de la culture d’entreprise et de l’infrastructure technique. Permettez-nous de vous guider un peu. Consultez notre page thématique proposant toutes les informations relatives au télétravail.

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Travail à domicile ou télétravail ? Les deux termes sont utilisés de manière interchangeable mais pour le législateur, il y a bel et bien une nuance. Un travailleur à domicile est un ouvrier ou un employé qui travaille depuis son propre ordinateur, sans supervision ni contrôle direct de la part de son employeur. Cela peut se faire depuis le domicile mais aussi depuis un autre endroit (par exemple, un espace de coworking). À l’inverse, dans le cas du télétravail, les collaborateurs exécutent les tâches comme ils le feraient sur le lieu de travail. Leur employeur met à leur disposition tous les outils nécessaires à cette fin (ex. : un ordinateur, une connexion Internet).

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5. Horaires glissants Votre entreprise est-elle difficilement accessible aux heures de pointe ? De nombreux collaborateurs viennent-ils travailler en voiture en raison du fait que les horaires des transports publics ne correspondent pas bien à leur emploi du temps ? Si l’heure à laquelle vos collaborateurs commencent leur journée de travail n’a pas vraiment d’importance, vous pouvez envisager un aménagement flexible du temps de travail (« horaire flexible »).

Les horaires glissants garantissent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Dans certaines limites, vos collaborateurs décident eux-mêmes du début et de la fin de leur journée de travail ainsi que des pauses éventuelles. Une forme d’autonomie qui a indubitablement un effet positif sur leur engagement.

Exemple Plages flottantes Lun

Mar

Mer

Jeu

Ven

8 h 00 – 9 h 00

8 h 00 – 9 h 00

8 h 00 – 9 h 00

8 h 00 – 9 h 00

8 h 00 – 9 h 00

16 h 00 – 18 h 00

16 h 00 – 18 h 00 16 h 00 – 18 h 00

16 h 00 – 18 h 00

16 h 00 – 18 h 00

Plages fixes (moments où tout le monde doit être présent) Lun

Mar

Mer

Jeu

Ven

9 h 00 – 12 h 00*

9 h 00 – 12 h 00*

9 h 00 – 12 h 00*

9 h 00 – 12 h 00*

9 h 00 – 12 h 00*

13 h 00 – 16 h 00

13 h 00 – 16 h 00 13 h 00 – 16 h 00

13 h 00 – 16 h 00

13 h 00 – 16 h 00

(*) La pause quotidienne obligatoire peut également être flottante mais pour des raisons de simplicité et de clarté, nous nous en tenons à une pause fixe d’une heure dans cet exemple.

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6. Le budget mobilité Avec le budget mobilité, vous offrez à vos collaborateurs la possibilité de composer leur propre pack mobilité à partir d’un éventail de solutions de transport que vous mettez à leur disposition. Vous décidez quels salariés sont éligibles et quelles sont les conditions ou modalités associées. Vous devez néanmoins informer tous vos salariés de l’introduction du système. Chaque collaborateur décide lui-même d’accepter ou de décliner l’offre.

Conditions pour l’employeur et le salarié Pour pouvoir demander le budget mobilité, vous devez avoir fourni une voiture de société à au moins un collaborateur pendant au moins 36 mois. Cette condition ne s’applique pas aux employeurs débutants.

Du côté des salariés, une période d’attente s’applique : ils ne peuvent adhérer au système que s’ils ont bénéficié d’une voiture de société (ou y ont eu droit) pendant au moins 12 mois au cours de cette même période, et ce au moins 3 mois sans interruption juste avant la demande. Cette condition ne s’applique pas aux nouveaux salariés.

Valeur du budget de mobilité Le budget mobilité est égal au coût total pour l’employeur de la voiture à laquelle le salarié a droit ou qu’il restitue en échange du budget mobilité. Ce « coût total de possession » (Total Cost of Ownership, TCO) comprend les frais de financement de la voiture mais aussi tous les frais connexes de carburant, d’assurance, d’entretien, de cotisation de solidarité CO2, d’impôt sur les sociétés dus, de TVA non déductible, de frais de voiture non déductibles, etc.

Veerle Michiels, experte en mobilité chez SD Worx: « Vous voulez jouer un rôle de pionnier dans le domaine de la mobilité ? N’oubliez alors pas que les préférences et les besoins de vos collaborateurs sont extrêmement variables. D’ores et déjà un stimulant pour le budget mobilité fédéral* : 8 % sont positifs à ce sujet, 10 % envisageraient de recevoir un vélo ou une trottinette électrique de la part de leur employeur, 7 % se rendraient au travail à vélo en échange d’une allocation de bicyclette, 6 % utiliseraient les transports en commun si l’employeur les finance intégralement et près de 6 % voient d’un bon œil une voiture partagée. La bonne nouvelle est que toutes ces alternatives durables cadrent avec le deuxième pilier du budget mobilité* et bénéficient d’un traitement (para-) fiscal particulièrement favorable. » (*) Le salarié choisit une voiture peu polluante en combinaison avec des alternatives durables (les transports publics ou le vélo, par ex.).

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Articuler le budget autour de 3 piliers Pilier 1 : des voitures plus respectueuses de l’environnement Concrètement, il s’agit d’une voiture qui satisfait à des normes d’émission strictes. Ainsi, les émissions de CO2 ne peuvent excéder 95 g/km. La voiture choisie bénéficie du même traitement social et fiscal favorable que la voiture de société «ordinaire » . Pilier 2 : mobilité durable Les choix effectués dans le cadre de ce pilier sont totalement exonérés de charges sociales et fiscales. Quelques éléments de l’offre très vaste : •

Mobilité douce : achat, location, leasing et entretien d’un vélo (électrique), d’une trottinette (électrique), etc.

Transports publics : abonnement au nom du salarié et pour le trajet domicile-lieu de travail, etc.

Mobilité partagée : vélos et voitures partagés, voiture de location pour max. 30 jours calendaires par an, etc.

Loyer/intérêts du prêt hypothécaire si la distance entre le domicile et le lieu de travail est de max. 5 km…

Pilier 3 : solde résiduel en cash Un montant unique est versé à la fin de chaque année civile. Le solde restant est exonéré d’impôts mais est soumis à un taux de cotisation spécial pour le salarié de 38,07 %.

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Un vaste éventail de modes de transport dans le cadre du pack de rémunération flexible Avec le Flex Income PlanTM (FIP) Mobility, vous offrez à vos collaborateurs un budget qu’ils peuvent affecter, en fonction de leurs besoins personnels, à un large éventail de moyens de transport. Une voiture de société peut également en faire partie. FIP Mobility n’a aucun impact sur vos coûts salariaux et est totalement « étanche » d’un point de vue sociojuridique.

En outre, le budget mobilité au sein du FIP ne vise pas exclusivement les salariés disposant d’une voiture de société. Il peut donc influer positivement sur le comportement de mobilité vos salariés en matière de déplacements de manière générale. Une étude récente de SD Worx a révélé que près d’un salarié sur cinq (18 %), sans voiture de société, organiserait différemment ses trajets domicile-lieu de travail : •

33 % d’entre eux opteraient pour la combinaison du vélo, des transports publics et/ou de la voiture ;

29 % passeraient intégralement au vélo ;

17 % continueraient à utiliser leur voiture tous les jours ;

14 % prendraient les transports en commun

Vous voulez en savoir plus sur la mobilité dans le cadre de la rémunération flexible ? Nous vous invitons à découvrir tout cela dans “notre e-book consacré à la rémunération flexible.”

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Pour conclure : le coronavirus va-t-il complètement changer la donne ? « La voiture de société reste un avantage salarial extrêmement intéressant sur le plan de la (para-) fiscalité », conclut Veerle Michiels, experte en mobilité chez SD Worx. « Le budget mobilité fédéral est assurément un pas dans la bonne direction mais pour l’instant, la grande percée se fait toujours attendre. »

Y assistera-t-on dans l’ère post-coronavirus ? Veerle Michiels : « Cette crise sanitaire nous a, quoi qu’il en soit, appris à réfléchir de manière plus critique à notre mobilité. Espérons que ce comportement de mobilité récemment acquis donnera un coup de pouce supplémentaire au budget mobilité. »

Une chose est d’ores et déjà certaine : en tant qu’employeur, vous disposez d’un vaste choix dans un large éventail de solutions pour encourager la mobilité durable de vos salariés. Assemblez le puzzle sur mesure pour votre organisation et stimulez la satisfaction de vos collaborateurs.

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« Cette crise sanitaire nous a appris à réfléchir de manière plus critique à notre mobilité. » – Veerle Michiels, experte en mobilité chez SD Worx

Élaborer une politique de mobilité motivante et intelligente ? SD Worx vous aide à examiner de près votre problématique de mobilité et à tracer les contours d’une politique efficace. Nous proposons différentes solutions qui peuvent faire la différence dès aujourd’hui, comme FIP Mobility et le plan Bike Mobility. Vous pouvez également faire appel à nos consultants en mobilité pour obtenir des conseils pratiques. Contactez-nous via mobility@sdworx.com

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