Les Balanรงoires de la Lune Film Documentaire - 26 mn
Idée originales de Sébastien Duffillot © 2012 Ce document n’est pas à usage public. Les images présentée sont utilisée uniquement à but illustratif et ne sauraient être copiées ou utilisées publiquement sans l’autorisation de leurs auteurs.
Les Balançoires de la Lune
- Saison du riz et de l’amour dans le Triangle d’Or -
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Voyage au coeur de l’ethnie Iko, dans le versant laotien du Triangle d’Or, à la découverte d’une culture aux rituels animistes intacts. Pendant la “fête des balançoires” aussi appelée “Nouvel An des femmes”, le village célèbre la moisson du riz mais aussi la fertilité de ses femmes et la création même de la lignée Iko sur Terre... Entre ciel et terre, sous le regard impassible de la lune, dansent les Iko, derniers gardiens des forêts profondes du Laos...
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La mythologie Iko donne la région du Yunnan comme berceau leur civilisation. Les Iko appartiennent au groupe linguistique Tibétobirman des Lolo qu’on peut trouver du nord du Tibet jusqu’au nord de la Thaïlande. Du 8e au 13e siècle le Yunnan était dominé par le royaume Tibéto-birman des Nanchao. Depuis 200 après J.C., il est connu que les ancêtres des Iko vivaient dans cette région (Sud Yunnan et frontières du Laos-Vietnam-Birmanie) où les peuples Tibéto-birman se sont mêlés avec les peuples Mon-khmer. Peu avant l’invasion des Mongols au 12e siècle, la région fût également pénétrée par les peuples Taï, qui à l’époque constituaient une minorité. Cette intrusion constitua la fin du royaume Nanchao et des chinois Han se mirent à administrer la région, repoussant ainsi les Iko vers la haute montagne.
Synopsis Yee-Su est un ‘Pa Jee’, un forgeron investi de pouvoir séculaires faisant de lui le deuxième homme le plus influent du village de Tao-No. Voilà bientôt cent vingt jours que le riz a été planté sur la montagne de Muang Xing et, comme tous les ans, il doit aider le ‘Dzoeuh Mah’, le chef du village, à ériger les balançoires géantes que les femmes viendront à tour de rôle faire danser pour apporter fertilité aux moissons. Dans ce petit village Iko perdu au cœur du Triangle d’Or perdure une culture ancestrale née sur les contreforts de l’Himalaya et repoussée au gré des invasions mongoles et birmanes vers les pentes les plus escarpées et les territoires les plus inaccessibles du Laos. La fête des balançoires durera quatre jours et quatre nuits. En cette fin août, les pluies de mousson apporteront l’eau nécessaire à la croissance du riz, traditionnellement cultivé sur brûlis par les Iko. En langue Iko, la fête des balançoire s’appelle ‘Yehkuja’, ce qui signifie ‘manger le riz amer’. Cela fait référence au fait que sans cette fête qui fait honneur aux ancêtres, l’eau pourrait ne pas suffire aux cultures et le village serait contraint de subsister sur la récolte de l’année passée… Un riz vieillit et plein d’amertume. A l’approche de la fête, le village s’active. Chacun prépare les offrandes à ses ancêtres et garnit le vase rituel gardé dans le ‘coin des femmes’ de la maison de nourriture, d’eau et d’alcool de riz. Les portiques aux esprits sont recontruits et on cherche un cochon à sacrifier... La fête des balançoires est une célébration de la femme et de la fertilité qu’elle incarne. Ainsi, toutes les dames du village préparent leurs toilettes et rivalisent de coquetterie pour séduire les dieux des pluies… La richesse des parures des femmes Iko n’a pas d’équivalent chez les tribus montagnardes d’Asie du Sud Est. Et Myang-Ju, la femme de Yee-Su sort de son coffre en bois finement décoré la coiffe en coton noir décorée de dizaines de piastres en argent datant de la colonie française et le costume qu’elle s’est patiemment fabriqué pendant l’année écoulée. Elle passe ses jupons multicolores et attache fermement ses guêtres de coton blanc avant de sortir préparer les festivités avec les autres femmes du village. La fête des balançoires est surnommée le ‘Nouvel an des femmes’ chez les Iko. Alors que le jour tombe sur le village, Tse-No, le fils de Muang-Ju et Yee-Su s’en retourne de la chasse. Il ramène le cuissot d’un cerf qu’il a abattu à l’aide du long fusil que son père lui a fabriqué. Il n’utilise son arbalète que pour le menu gibier et les oiseaux, mais vue la taille de la pièce de viande qu’il a sur l’épaule, il a du utiliser son arme à feu à tir unique. Pas de droit à l’erreur… Tse-No espère que Shi-Yu, la fille du chef du village, âgée de seize ans comme lui, deviendra prochainement sa femme. Cela fait bientôt six mois qu’ils fréquentent ensemble la ‘hutte d’amour’ installée à l’orée du village par les adultes pour que les adolescents puisse faire connaissance. Il espère que Shi-Yu chantera enfin son nom du haut de la balançoire, sous la lune…
Les Akha (ou Iko au Laos) sont environs 2,5 millions résidant dans un espace parcouru par le Mékong et délimité par la province du Yunnan en Chine du sud, le nord du Laos et de la Thaïlande, et l’état Shan en Birmanie. Ce territoire a une surface de 500 km sur 600 km. Les villages Iko sont majoritairement implantés dans les montagnes recouvertes de denses forêts. Ces montagnes, contreforts de le chaîne Himalayenne sont entrecoupées de vallées formées par de nombreuses rivières et fleuves, dont le Mékong.
L’importance des portiques aux esprits (très colorés chez les Akha Pouly) des villages, limites spirituelles et physiques entre le monde des humains, de leurs âmes et de leurs esprits et le monde extérieur, celui de la forêt et des esprits sauvages, mais aussi des étrangers... Chaque année en avril, juste avant le début de la saison des pluies, a lieu une cérémonie (Lo kan du e ) sous l’égide du Dzoema. Lors de cette cérémonie il est construit un nouveau portique juste devant l’ancien en prévention des Neqs (images miroir des vivants) qui sont très actifs en saison des pluies, afin de se prémunir de maladies ou autres mauvais sorts, ou des tigres et autres animaux sauvages. Le vieux portique est laissé à l’abandon du temps. Pour les visiteurs, un village Iko doit toujours être pénétré en passant sous le portique d’entrée qui servira de filtre contre les esprits de l’extérieur, les maladies, les animaux sauvages de la forêt. Le calendrier des fêtes et des cérémonies rituelles de l’ethnie Iko est très riche : la fête de la balançoire, qui a lieu entre les huitième et neuvième mois, le Nouvel An Iko, entre les premier et deuxième mois, la fête des esprits des eaux, la fête des semences, ainsi que les rites destinés à chasser les insectes ou les mauvais esprits de la maison ou du village, la cérémonie de récolte du riz, celle de l’entretien de la porte du village etc., toutes sont scrupuleusement observées. Les Iko cultivent le riz, le maïs, le pavot (jusqu’à ce que la culture de ce dernier soit interdite) ainsi que divers féculents. En ce qui concerne l’élevage, ils élèvent surtout des bœufs, des buffles, des porcs et de la volaille. Les buffles sont utilisés comme bêtes de somme.
Les villages Iko sont situÊs entre 700 et 1600m. d’altitude.
Les femmes Iko portent en général des costumes très colorés composés d’une jupe courte et d’une veste très serrée. Elles se parent d’une coiffe couverte de pièces d’argent reliées les unes aux autres par des fils de couleur. Elles portent également une jambière du genou à la cheville. Les hommes ont tendance aujourd’hui à porter des vêtements communs, mais ils sont encore nombreux à porter l’habit traditionnel, composé d’un large pantalon et d’une veste sans col de couleur bleu marine.
Préparation du tournage Entretiens préparatoires: • • • •
Prof. W.R. Geddes, Ethnologue, Chiang Mai Hill Tribes Research Institute Prof. Olivier Evrard, ethnologue, IRD Prof. Laurent Chazée, auteur de l’Atlas des ethnies du Laos Mme. Victoria Vorreiter, Arts & Cultural Center, Chiang Mai
Repérage: • 2 semaines entre Août et Octobre 2012, région de Muang Xing, nord Laos. • Equipe: l’auteur, un assistant logistique, un guide-interprète, un ethnologue, deux porteurs. • Objectif: repérage du/des villages, casting personnages, interviews, autorisation de filmer, prise de vues. • Budget: 2,500 euros (à financer) Séquences (provisoire): • • • • • • • • • • • • •
Paysages Vie au village Vie aux champs Chasse Coutumes et rituels Portiques sacrés Balançoires ‘Huttes d’amour’ Pharmacopée traditionnelle; opium Chaman et guérisseur Forgeron Conseil de village Maison Iko
Tournage: • Août 2013, région de Muang Xing, nord Laos. • 2 à 3 semaines (selon l’éloignement du village) • Equipe : réalisateur, caméraman, auteur, fixeur, ethnologue (?), guide-interprète, deux porteurs
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