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VIP ROOM MAGAZINE NUMÉRO 1 / LIMITED ÉDITION
Directeur de la publication Jean-Roch
Editeur SIRPE Stéphane Lévy 76, rue de Rivoli – 75004 Paris tél. 01 42 56 85 55 fax 01 42 56 95 55 univers4com@gmail.com
Directeur de la publicité Claude Seroussi
Publicité 6
Sam Chicheportiche Claude Seroussi Salima Arditti
Production photo Jean-Daniel Lorieux, Giani Ranaulo VIP Room, JB Thiele D.R
Service juridique Maître Caroline Sportes
Service artistique Laurent Bellos - Directeur artistique
Mise en page Sébastien Galissant - WRC Agency
Impression Multiprint - Monaco
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16 Enrico Navarra Gallery Owner, Editor and Our Mentor
22 Bob Sinclar confidential Who the fuck is Bob Sinclar ?
32 Vip Room Theater paris Designed by Light Architecture
42 Jean-Daniel Lorieux In pursuit of the sun
56 martin Solveig All about the mixture
64 Fabien Verschaere The music in drawing
72 La Gioia St-Tropez 8
The finest italian restaurant in St-Tropez!
80 Gianni Ranaulo Light Architecture steadfastly turned toward the future
92 Jean-Roch The music saved my life
96 pauline Delpech The writer, the muse, the actress
104 Vip Room St-Tropez Famous Club Designed by Light Architecture
112 Joachim Garraud Space invaders are back!
120 La Gioia paris The finest italian restaurant in Paris!
132 Vip Room Collection 2011 Under the sun of St-Tropez
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ÉDITO SOMMAIRE
Thanks to the night, 10
thanks for life...
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It is best to sleep on it...During a fragile adolescence destiny brought forth an epic that was not meant for me. I was born from my first mixes as a dj. I saw the light of day in the middle of the night. Trough the force of will, the life of seasonal workers, we met and never left each other sides. This is the story of a nomad who found tribe. A certain truth comes from darkness, from this school of the night, a certain magic come from the life. Today, none of my dreams have withered. Everything does not look the same to me in the night. If one life contains several lives, my first was the night. The night does away with prejudices; there, i learned to respect others, to let categories and colors fade. And you, you too have your chances perhaps. From the myths of the past, to the night-clubbers of tomorrow, from regrets to vanities, the only evident thing is that there is only one magic night, an essential period, the mirror of the youth of an epoch and a eternal youth. That of a cult club: the night we try to imagine at the moment that we are in the middle of designing it. It is best to sleep on it, night keeps me awake and shows me the way, for i will never forget that i had the privilege to be the product of a cliché: the house project. This simply enables me to savor even more the port at saint-tropez, i think i have kept my gift for listening and for establishing closeness with others. But above all, my gift for never being blasé. In closing, i want to give you my good news, that we are living in a fabolous period, one of the best, and the best is yet to come. Thanks to saint-tropez for this precious artistic contamination and for giving me a new way of looking at my life and my dreams. Thanks to the night, thanks for life... La nuit porte conseil... D’un destin à l’adolescence fragile est née une épopée qui ne m’était pas destinée. De mes premiers mix de dj je suis né. J’ai vu le jour en pleine nuit. A force de volonté, de vie de saisonniers, nous nous sommes rencontrés et plus jamais quittés. Histoire d’un nomade qui trouva une peuplade. De l’obscurité ressort une certaine vérité, de cette école la, de la vie, une certaine magie. Aujourd’hui aucun de mes rêves ne s’est évanoui. Moi qui la nuit n’ai jamais vu un chat du même gris que les autres. S’il y a plusieurs vies pendant la vie, ma première fut la nuit. La nuit bannit les a priori, j’y ai appris les respects d’autrui où s’estompent les catégories, les coloris. Et tu as ta chance, toi aussi... Peut-être oui. Des mythes du passé aux clubbers de demain, des regrets aux vanités, la seule évidence est qu’il n’y a qu’une nuit magique, une période essentielle, miroir de jouvence d’une époque et d’une jeunesse éternelle. Celle d’un club culte : celle que l’on essaie d’imaginer au moment où on est entrain de la dessiner... La nuit porte conseil, me garde en éveil et éclaire mon chemin, car jamais je n’ai oublié que j’ai le privilège d’être issu d’un cliché, d’une cité... Ce n’en est que pour mieux savourer le port de saint-tropez, je pense en avoir gardé le don d’écoute et de proximité. Mais surtout celui de ne jamais être blasé. Pour terminer, je souhaite vous apporter ma bonne nouvelle celle que nous vivons une époque formidable, une des meilleures et le meilleur reste à venir... Merci saint-tropez pour cette précieuse contamination artistique et le regard nouveau que je porte sur ma vie et sur mes rêves... Merci la nuit, merci a vie...
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Black forever
Collection
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Créateur passionné, reconnu pour ses pièces joaillères et horlogères audacieuses, Fawaz Gruosirend aujourd’hui hommage au Noir, qui embellit les collections de GRISOGONO depuis la création de la Maison en 1993. Quinze ans après avoir placé le diamant noir sur le devant de la scène joaillière internationale, Fawaz Gruosi jouit aujourd’hui d’une légitimité avérée dans le design de créations novatrices serties de cette précieuse gamme, dont la robe profonde et intense est symbole de contrastes et de perception.
Montre Instrumento Uno en or de 18 carats sertie de 184 diamants noir
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Noir toujours / Black Forever Collection Toute une romance célébrée à Baselworld 2011 par une collection de montres intitulée « Black Forever »… De « l’Instrumento N°Uno », première création horlogère de la marque, à la « Meccanico dG », véritable concentré de technologie novatrice, ce ne sont pas moins de sept collections qui ont été repensées. Mélange de matières et subtilité des courbes confèrent à ces pièces exclusives une identité des plus avantgardistes. Cadrans noirs avec décalques anthracite surmontés d’index et d’aiguilles gris ou blanc, bracelets en galuchat ou en caoutchouc noir, boîtiers en PVD noir mat : un look à la fois sobre et impulsif, quintessence du luxe à l’état brut parfois subtilement serti ou full pavé de diamants noirs naturels. Noir désir de séduction, noir emblématique ou noir mystérieux, une absence de couleur qui séduit tant les femmes indépendantes que les hommes élégants à la recherche d’un luxe chic et raffiné. Depuis sa création, de GRISOGONO innove et aborde de nouveaux concepts horlogers et joailliers avec une constante démesure. Après avoir redonné ses lettres de noblesse au diamant noir il y a 15 ans, Fawaz Gruosi a laissé son imagination naviguer dans cet univers audacieux. Le créateur se plaît ainsi à noircir les mouvements qu’il laisse transparaître au travers d’une glace saphir, concevoir des collections joaillières en or noirci selon un procédé exclusif à la marque. Cette attirance pour la luxueuse sobriété du noir donne naissance aujourd’hui à une véritable collection d’oeuvres d’art alliant sobriété, élégance et savoir-faire artisanal.
Boucles d’oreilles Boules en or gris serties de 402 diamants noirs de 34 carats et 12 diamants blancs de 1.30 carats
La romance entre de GRISOGONO et le diamant noir s’est propagée dans le coeur des stars et des grands de ce monde. De Cannes à Hollywood, de tapis rouges en soirées mondaines, les créations en diamants noirs signées Fawaz Gruosi font le tour du globe et habillent les plus grandes stars internationales. Jennifer Lopez, Alicia Keys, Emmanuelle Béart, Naomi Campbell, Laetitia Casta, Clotilde Courau, Salma Hayek, Eva Herzigova, Adriana Karembeu, Aishwarya Rai, Elisabetta Briatore, Eva Mendes, Caterina Murino, Demi Moore, Ornella Muti, Kristen Scott Thomas, Cheryl Cole, des noms évocateurs d’exception qui ont choisi de porter des montres et des bijoux exceptionnels en diamants noirs afin d’apporter une touche de mystère et de glamour à leur apparence. Toujours à l’origine des tendances les plus suivies, le pétillant créateur Fawaz Gruosi embrase le printemps 2011 dans un festival de Haute Joaillerie aux couleurs tendres et fraîches. Des créations extravagantes et gourmandes jouant avec les matières et les couleurs insolites. 100 % glamour.
Bracelet en galuchat noir surmonté de 6 gouttes en or gris serties de 5.95 carats de diamants noirs
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ARTCLUBBING
Enrico Navarra 16
Gallery Owner, Editor and Our Mentor
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Enrico Navarra 2011, photo by Simon Schwyzer
ARTCLUBBING
Enrico Navarra is a gallery owner and editor. He opened its first gallery in 1988. For a long time books published by the gallery accompanied schedule of exhibitions.
In the Arab World... Now Made by Galerie Enrico Navarra
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It was firstly around the work of Jean-Michel Basquiat that the Gallery developed a more ambitious collection of monographs. Some years ago, having lost the exhibition space in Paris where the gallery worked on its program of chinese artists and he set out upon something different. Enrico Navarra had to react in the face of a globalised art market and the impact of the emerging markets, not to mention the growing interest in the shared global culture. Thanks to its experience in China, the gallery created the collection Made by… Under the direction of Fabrice Bousteau, edited the Made by Indians book and then, with the help of Jérôme Sans, the book In the Arab world… Now! The Made by… team is currently preparing a book on Brazil, which will be released in a few months time and is beginning a new opus on contemporary art and creation in China called Made by Chinese. The partnership between Vip Room and Gallery started by organizing opening dinner and party in Paris for the most important shows (Basquiat, Made by Chinese…) and Saint Tropez for Art on the Beach… until the publishing of the Vip Room Agendas. After the Gallery closed in 2005, it was difficult to find a way to continue the partnership. But because of the strong friendship between Jean-Roch and Enrico Navarra they decided to keep some artworks in the club and try to manage a few events together. If all goes to plan Vip Rom will certainly becomes one of the main partner of the fantastic concept actually in progress, call Villa Navarra, designed by the reknowned architect Rudy Ricciotti.
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19 Cesar Vip Room
AALP Chine
ARTCLUBBING
Enrico Navarra est propriétaire d’une galerie d’art et éditeur. En 1988, il ouvre sa première galerie. Pendant une longue période, les livres publiés accompagnaient les expositions programmées à la galerie.
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Jean-Michel Basquiat Made by Galerie Enrico Navarra
Dans un premier temps, c’est autour du travail de Jean-Michel Basquiat que la galerie a développé une collection conséquente de monographies. Quelques années plus tard, suite à la perte de l’espace d’exposition situé à Paris, où la galerie développait un programme autour d’artistes chinois, Enrico Navarra entreprit de nouveaux projets. Il lui fallait réagir face au marché d’art globalisé et à l’impact des marchés émergeants sans oublier l’intérêt grandissant du public pour le partage de la culture mondiale. Grâce à son expérience en Chine, la galerie créa la collection Made by… Sous la direction de Fabrice Bousteau, le livre Made by Indiens a vu le jour, puis In the Arab world …Now… avec le concours de Jérôme Sans. L’équipe de Made by… prépare actuellement un ouvrage sur le Brésil qui paraîtra dans quelques mois, elle débute également un nouvel opus consacré à l’art contemporain et à la création en Chine intitulé Made by Chinese. Le partenariat entre le Vip Room et la galerie a débuté par l’organisation à Paris de diners et de soirées à l’occasion des grandes expositions (Basquiat, Made by Chinese,…), il s’est poursuivi à Saint-Tropez avec L’Art à la plage… et va jusqu’à la publication d’agendas pour le Vip Room. Après la fermeture de la galerie en 2005, il fut difficile de trouver un moyen de prolonger ce partenariat. Cependant grâce à la solide amitié entre Jean-Roch et Enrico Navarra, les deux hommes ont décidé de conserver quelques œuvres d’art dans le club et tentent d’organiser des événements ensemble. Si tout se passe comme prévu, le Vip Room deviendra certainement l’un des principaux partenaire du fantastique concept actuellement en préparation : Villa Navarra dont le design est réalisé par l’architecte renommé Rudy Ricciotti.
JEWELRY
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Oeil BY FARELL’S Pendentif or blanc, serti de brillants sur nacre et brillant noir central.
INTERVIEW
Bob Sinclar confidential 22
Who the fuck is Bob Sinclar ?
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INTERVIEW
When you were young, what were your dreams, your ambitions? When I was young I dreamt of being a professional athlete. Very early I started playing Football and Tennis and I loved it... I always liked sports and the world of sports, you have to always be in control of yourself and your emotions. This is what still enables me to keep in shape today. I felt that I was rather good in these sports, but that I didn’t have any talent. Around 16, while listening to Radio Nova, I understood my destiny. Were you a good student? Let’s say I was a pretty good student but I usually had my head in the clouds. At school I had a hard time getting interested in what they were teaching, I couldn’t wait to get back to my room with my music and my vinyl! In my room, there I was focused and I spent hours and hours listening to and working with sounds! I was in my universe and I was my own teacher. I think that everyone has a passion in them to be developed. Who got you started in music? 24
I on my own as I went along, since I was very young. I had a physical relationship with the Music and it’s this sensibility that made me always want to discover more sounds and artists. Music was always in me, but the first time I saw a DJ mix two records at the same tempo, that was a revolution. Then I bought turntables and a lot of vinyl. Rap in the beginning, and then I constructed my own musical culture by searching for bombs from the past. Back then it was much harder than it is today to make music, the equipment was not as capable. Today, thanks to technology, every young person can create and express their talent. How does one become one of the most famous DJs? Above all you have to be passionate and especially be faithful to yourself and in your production. When I started I did not think for a single second of glory and money, at any rate I had no example of a DJ who had managed to combine a career as an Artist with a career as a DJ. Everything I have done, I have done with passion. If you think about fame before getting started, it’s the best way to stay unknown and mess up; you have to be convinced, and especially persevering because it is a huge amount of work, and courage…Above all never give up.
Jeune, quels étaient vos rêves, vos ambitions ? Quand j’étais jeune je rêvais de devenir sportif professionnel. J’ai commencé tôt le Football et le Tennis et j’adorais ça… J’ai toujours aimé le sport, et son univers, il faut en permanence être dans le contrôle de soi et de ses émotions. C’est ce qui me permet encore aujourd’hui d’être toujours en forme physiquement. Je me suis aperçu que j’étais plutôt bon dans ces disciplines mais que je n’avais aucun talent. C’est vers 16 ans en écoutant Radio Nova que j’ai compris ma destinée. Etiez-vous un élève studieux? On va dire que j’étais un élève assez studieux mais souvent la tête dans les nuages. A l’école j’avais du mal à m’intéresser à ce que l’on nous enseignait, il me tardait plus de me retrouver dans ma chambre avec ma musique et mes vinyles ! Là oui j’étais concentré et j’y passais des heures et des heures à écouter et travailler des sons ! J’étais dans mon univers et j’étais mon propre professeur. Je pense que tout le monde à une passion en lui à développer. Qui vous a initié à la musique? J’ai appris tout seul sur le tas, depuis tout jeune. J’ai eu une relation physique avec la Musique et c’est cette sensibilité là qui à fait que j’ai toujours voulu découvrir plus de sons et d’artistes. La musique a toujours été en moi, mais la première fois que j’ai vu un Dj mixer deux disques dans le même tempo ça a été la révolution. J’ai ensuite acheté des platines et beaucoup de disques Vinyles. Du Rap au début et ensuite je me suis construit ma propre culture musicale en allant chercher les bombes du passé. A l’époque c’était bien plus compliqué qu’aujourd’hui pour faire de la musique, le matériel n’était pas aussi performant. Aujourd’hui, grâce à la technologie, tous les jeunes peuvent créer et exprimer leur talent. Comment devient-on un des plus célèbres D.J ? Il faut avant tout être passionné et surtout être sincère avec soi-même et dans sa production. Lorsque j’ai débuté je n’ai pas pensé une seule seconde à la gloire et à l’argent, de toute façon il n’y avait pas d’exemple d’un Dj qui avait réussit à associer une carrière d’Artiste à sa carrière de DJ. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait par passion. Si on pense à la célébrité avant de commencer, c’est le meilleur moyen pour passer inaperçu et se planter, il faut être convaincu, et surtout persévérant car c’est énormément de travail, et de courage… Surtout ne jamais baisser les bras.
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INTERVIEW What are your sources of musical inspiration? I am passionate about Black music--Hip Hop, Rap, Funk, from around the world, my Music is a musical crossbreed. I like all musical genres from the 60s to the 90s! What I like about the music I make today is mixing all these influences to bring them into my Dance Music universe. What kind of music, old or contemporary, feels closest to yours musically? Every musician is unique through their sensibility or the message they want to convey. My way of doing it is also by recycling and creating sounds too, but the Artist that I admire most and who I would place myself closest to (without any comparison of course because he was such a great talent) is Serge Gainsbourg, particularly in his desire to mix genres over 40 years of Music. He was constantly exploring new sounds and lyrics. His music was a blend of Reggae, Rock, and Funk. He was a true genius. You travel a lot around the world, do you find time to have «a life»?
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I like to let people I imagine that I lead the life of a VIP, hanging out with all the stars around the world and traveling by private jet. But in the end, I lead a very simple life. I try not to let success go to my head. But when you live your passion, you have time to appreciate every day and to live happily by sharing this happiness. What places make you feel best to let your inspiration run free now? Jamaica was a revelation for me. I have gone there regularly in the past few years, and I have to say that every time it is a new Musical pilgrimage. I felt this emotion in the late 80s when Hip Hop came to Paris, it was a cultural revolution and a revelation for my future. I have to admit that as the years passed this magic gradually went away, and I found it again going to Kingston sound systems when the DJ puts on Robin Thick «Lost without You,» and everyone starts to yell, it’s true happiness. The country lives for and through Music, studios are a talent incubator, you get the impression that everyone can sing, it’s another World and what a beautiful world it is!
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Quelles sont vos sources d’inspiration musicale ? Je suis passionné de Black music, Hip Hop, Rap, Funk, venant du monde entier, ma musique est une musique métissée. J’aime tous les genres musicaux des années 60 à 90 ! Ce que j’aime dans la musique que je fais aujourd’hui c’est de mixer toutes ces influences pour les amener dans mon univers de « Danse Music. » De quel musicien ancien, ou contemporain vous sentez vous le plus proche musicalement ? Chaque musicien est unique par sa sensibilité ou par le message qu’il cherche à véhiculer. Ma façon de la faire aussi par le recyclage et la création de sons l’est aussi, mais l’Artiste que j’admire le plus et duquel je me rapprocherais le plus (sans aucune comparaison bien sûr tellement son talent est grand), est Serge Gainsbourg, surtout dans la volonté de mélanger les genres pendant 40 ans de Musique. Il était constamment dans l’exploration de nouveaux sons et paroles. Sa musique était un mélange de Reggae, Rock, Funk. C’était un vrai génie. Vous voyagez beaucoup à travers le monde, trouvez vous le temps d’avoir «une vie» ? J’aime beaucoup laisser les gens imaginer que j’ai une vie de VIP, à passer du temps avec toutes les stars de la planète et me déplacer en jet privé. Mais au final, j’ai une vie très simple. J’essaie de ne pas me laisser griser par le succès. Mais quand on vit de sa passion, on a le temps d’apprécier chaque jours et de vivre heureux en communiquant ce bonheur . Dans quels lieux vous êtes vous à ce jour senti le mieux pour laisser aller votre inspiration? La Jamaïque a été une révélation pour moi. J’y suis allé très régulièrement ces dernières années et je dois dire qu’à chaque fois c’est un nouveau pèlerinage Musical. J’ai ressenti cette émotion à la fin des années 80 quand le Hip Hop est arrivé à Paris, c’était une révolution culturelle et une révélation pour mon futur. Je t’avouerai qu’au fil des années cette magie a peu à peu disparu, et je l’ai retrouvée en allant dans les sound system à Kingston quand le Dj passe Robin Thicke « Lost without you » et que tous les gens se mettent à Hurler, un vrai bonheur. Le pays ne vit que pour et par la Musique, les studios sont un vivier de talent, tu as l’impression que tout le monde peut chanter, c’est un autre Monde et comme c’est beau !
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INTERVIEW
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Do you play any sports? If so, with which ones? Tennis! Without moderation! Is it important to be in good physical shape when you travel, and when you are working mainly at night? Yes, it’s essential even! The work that I do is fascinating, but exhausting. With every track, every party, people expect a lot out of you, it’s like you have to outdo yourself every time! That’s why I place a great importance on my physical equilibrium, especially my diet! What’s more, I have always said: “you are what you eat” and since I was young I have always paid attention to maintain this balance and keep in shape. So I have always played sports a lot, but I have to admit I naturally have a good constitution. If you weren’t a DJ, what else would you have liked to do? I would have liked to be a professional athlete, particularly a tennis player to be able to play against Roger Federer. If you had any advice to give young people who want to become a DJ, what would it be? It is always hard to give advice because everyone is in control of their own destiny. You have to construct an identity and a color by creating your own musical culture, look to the past to create the future, and of course a huge amount of work and believing in your talent. The key to success is in every one of us. You have to stay True. Any thoughts on VIP Rooms around the world? I have always loved playing for Jean-Roch at all his VIP ROOM events from Paris to St Tropez, Cannes, and Monaco. A mixture of glamour beauty and wisely neglected personalities transform these places into party temples. The DJ is always emphasized and greeted like a star. In just a few years, Jean-Roch and his team have been able to create an exclusive clubbing experience with a strong identity that is unique worldwide.
Pratiquez vous un sport ? Si oui lequel ? Le tennis ! Sans modération ! Est-il important d’avoir une bonne forme physique quand on voyage autant et que l’on travaille essentiellement de nuit ? Oui c’est même essentiel ! Le travail que je fais est passionnant mais épuisant. A chaque titre, à chaque soirée, les gens attendent énormément de toi, c’est comme se surpasser à chaque fois ! C’est pour cela que j’accorde une très grande importance à mon équilibre physique, et notamment alimentaire ! D’ailleurs, j’ai toujours dit : « Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es » et depuis tout jeune j’ai toujours fait attention à respecter cet équilibre et entretenir ma forme. J’ai aussi pratiqué toujours beaucoup de sport, mais je dois avouer avoir une bonne constitution de nature. Si vous n’aviez pas été D.J., qu’auriez vous aimé faire ? J’aurais aimé être sportif professionnel et tout particulièrement joueur de tennis pour pouvoir affronter Roger Federer . Si vous aviez un conseil à donner à des jeunes qui aspirent à devenir D.J.? Il est toujours difficile de donner des conseils car chacun a sa destinée en main. Il faut se construire une identité et une couleur en se créant sa propre culture musicale, chercher dans le passé pour créer le futur, bien sûr énormément travailler et croire en son talent. La clef de la réussite réside en chacun de nous. Il faut rester Vrai. Un mot sur les VIP Room à travers le monde. J’ai toujours adoré jouer pour Jean-Roch dans tous ces événement VIP ROOM de Paris à St Tropez en passant par Cannes et Monaco. Un mélange de Beauté glamour et de personnalité intelligemment négligés transforment ces lieux en temple de fête. Le Dj est toujours mis en valeur et acceuilli comme un star. Jean-Roch et son équipe ont su en quelques années crée un clubbing exclusif avec une identité forte et unique au monde.
Interview by Stéphane Lévy
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CLUB
Welcome to the 32
Vip Room Theater Paris 188 bis, rue De rivoLi 75001 PAris oPen on thursDAy, FriDAy, sAturDAy AnD eve oF PubLic hoLiDAy
Design by Light Architecture
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CLUB
Loge DoM PÉrignon rosÉ / by Karl Lagerfeld
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Loge DoM PÉrignon / by Marc newson
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CLUB
bAr / by greygoose
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CLUB
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PORTRAIT
Jean-Daniel Lorieux 42
In pursuit of the sun
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Dior-Royal Palm, Ile Maurice, 2009
PORTRAIT
Jean Daniel Lorieux is one of the most famous photographers of his generation, working for over 20 years in the top fashion magazines, like Vogue: he comes from a long line of artists such as Helmut Newton or Guy Bourdin. 44
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Jean Daniel Lorieux est l’un des plus célèbres photographes de sa génération collaborant pendant plus de vingt ans avec les plus beaux magazines de mode tels que Vogue ; il s’inscrit dans la lignée des artistes tels que Helmut Newton ou Guy Bourdin. 45
«V de V» Triffie, Key West
PORTRAIT
He travels around the world in pursuit of sunshine, starting to mark his style with highly contrasting color photos, where fashion explodes over men and women, always extraordinary, bringing out a distinguished eroticism. His name is on the most beautiful ad campaigns from the most famous couturiers: Dior, Lanvin, Paco Rabanne, Ricci, Céline, Cardin, etc. A glamour photographer and man of elegance, many fashion greats have been in front of his lens, and many supermodels too. For ten years now, after having come close to Andy Warhol, Jean Daniel Lorieux is turning his artistic passion to oil portraits. He found immediate success, and after many exhibitions he was received by the Moscow Museum of Modern Art. In 2008, Russian businessman Evgeny Yakovlev commissioned him to carry out a fantastic project: staging an adaptation, in fifty images, of Mikhail Boulgakov’s incredible novel, “The Master and Margarita,” with the participation of Isabelle Adjani. His work was exhibited in late 2008 in Paris, then at Moscow’s Spiridonov House under the aegis of the Ministry of Culture and Communication for the occasion of the first Year of Russia in France (and France in Russia).
Enter the country 46
of the light
Il sillonne le monde à la poursuite du soleil, commençant à marquer son style avec des photographies couleurs très contrastées, où la mode explose sur des femmes ou des hommes toujours hors du commun, faisant ressortir un érostisme distingué. Il signe les plus belles campagnes publicitaires des plus célèbres couturiers :Diro, Lanvin, Paco Rabane, Ricci, Céline, Cardin etc… Photographe glamour et homme d’élégance, beaucoup de grands de ce monde sont passés devant son objectif ainsi que de nombreux top models. Depuis dix ans, après avoir approché Andy Warhol, Jean Daniel se lance avecs a passion d’artiste dans le portrait à l’huile. Il rencontre un succès immédiat, et après de nombreuses expositions est reçu au Musée d’Art Moderne de Moscou. En 2008, Monsieur Eugène Yakovlev confie la réalisation à Moscou d’un projet fantastique à Jean Daniel Lorieux, retranscrire avec une cinquantaine d’images, l’œuvre incroyable de Michael Boulgakov »Le Maître et Marguerite » avec la participation d’Isabelle Adjani. Ce travail fut exposé à Paris fin 2008, puis à Moscou en l’hôtel particulier Spiridonov sous le haut patronage du ministère de la culture et de la communication à l’occasion du début de l’année croisée France-Russie.
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CHANEL by JD Lorieux
PORTRAIT
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Stephanie Seymour by JD Lorieux
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Marc Lambron / The rainbow of truth These are the paintings of a photographer. The hand that triggers the shutter has picked up a paintbrush. You can look with your eye and see with your hand, but this proposition is irreversible. In switching between canvass and aperture, between easel and lens, there is the story of a disputed presence. Jean Daniel Lorieux is a child of the 20th century, the age when images moved. At the Ecole du Regard, film cameras refined framing, lighting, and the shot. The young Lorieux was a set assistant for Marcel Carné and Henri Decoin, two masters of precise fog and black-and-white contrast. A reconnaissance photographer for the French 2nd Armored Division, he had to record, for the archives of a campaigning army, the lines of the prostrate, the mask of death on the faces of those who would never speak again. A photographer who experiences war comes back from the land of silence. Afterward, can he still see, and how? On the following pages, you will discover society portraits, or at least you will see paintings that could be society portraits. It’s called the spirit of the 60’s. Have you seen hell? While the pupil cleanses itself of what haunts it, you will invent a life of champagne, with fancy convertibles flying by on summer nights, the white sands talking to the horizon, the eye stimulated by a theatrical idea. Fashion? The Jet Set? Houston and Monté Carlo? It’s true that, with the help of his models, he invents the appearance of a dreamy era. Are Laetitia Casta’s eyes green, and her lips so deep red? Is Patricia Kaas’ world all different shades of blue? Does Karen Mulder see life through rose-colored glasses? Does Jean Charles de Castelbajac’s imagination oscillate between red and black? These are the propositions of a colorist, and therefore genuine rainbow truths. Jean Daniel Lorieux’s paintings celebrate a happy incest between accuracy and transfiguration. They remind one of the anecdote about Igor Stravinsky being questioned by Swiss customs officers, who had found in his suitcase a portrait of the composer painted by Picasso. Not managing to see a face in the abstract lines, the customs officers were convinced that it was a coded plan. “A Plan?” Stravinsky shot back at them, “Yes, the plan of my face.” Jean Daniel Lorieux is probably not an abstract painter. But he does appear to feel the sensuality of lines, the geometry of grace, and the concerto of colors. His brush closely follows the geography of destinies and the enigma of presence. Empathy of a lover, eye of a photographer, palette of the seer? All of this at once, most certainly, not to mention the royal party promised by dreams. Our lives are voyages, like our faces are countries.
Marc Lambron / L’arc-en-ciel de la vérité Ce sont les tableaux d’un photographe. La main qui presse le déclencheur s’est emparée du pinceau. On peut regarder avec l’œil et voir avec la main, mais cette proposition est réversible. Dans le jeu entre toile et focale, entre chevalet et objectif, il y a l’histoire d’une préséance disputée. Jean-Daniel Lorieux est un fils du XX° siècle : celui où les images ont bougé. A l’école du regard, les caméras du cinéma ont raffiné le cadrage, l’éclairage et le champ. Le jeune Lorieux sera donc assistant de plateau pour Marcel Carné et Henri Decoin, deux maîtres de la brume exacte et du contraste en noir et blanc. Photographe de reconnaissance de la 2è DB, il doit enregistrer pour les archives d’une armée en campagne les traits des gisants, le masque que la mort pose sur les visages de ceux qui ne parleront plus. Un photographe qui traverse la guerre revient du pays du silence. Après, peut-il encore voir, et comment ? Vous découvrirez au fil des pages qui suivent des portraits de société, ou du moins des tableaux qui peuvent paraître tels. Cela s’est appelé l’esprit des années 60. Vous avez vu l’enfer ? Alors, pour que la pupille se nettoie de ce qui la hante, vous allez inventer une vie au champagne, avec des coupés décapotables qui filent dans les nuits d’été, le sable blanc dialoguant avec l’horizon, le regard aiguisé par une idée de théâtre. La mode ? La jet-set ? Houston et Monte-Carlo ? C’est vrai qu’il invente, avec le concours de ses modèles, une allure d’époque rêvée. Les yeux de Laetitia Casta sont-ils si verts, et ses lèvres si écarlates ? L’univers de Patricia Kaas est-il un camaïeu de bleus ? Karen Mulder voit-elle la vie en rose ? L’imaginaire de Jean-Charles de Castelbajac oscillet-il entre le rouge et le noir ? Ce sont là des propositions de coloriste, donc des vérités d’arc-en-ciel. Les tableaux de Jean-Daniel Lorieux paraissent ainsi célébrer un inceste heureux entre exactitude et transfiguration. Ils font songer à cette anecdote selon laquelle Igor Stravinsky fut interpellé en 1917 par des douaniers suisses, qui avaient trouvé dans sa valise un portrait du compositeur dessiné à la plume par Picasso. Ne pouvant se résoudre à reconnaître dans ce tracé abstrait les traits d’un visage, ils étaient persuadés d’être en présence d’un plan codé. « Un plan ? leur rétorqua Stravinsky. Oui, celui de mon visage ». Sans doute Jean-Daniel Lorieux n’est-il pas un peintre de l’abstraction. Mais il ressent à l’évidence la sensualité des lignes, la géométrie de la grâce, le concerto des couleurs. Son pinceau s’attache à la géographie des destins et à l’énigme de la présence. Empathie d’amoureux, œil de photographe, palette de devin ? Tout cela à la fois, assurément, sans oublier la fête royale que promettent les songes. Nos vies sont des voyages comme nos visages sont des pays.
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PORTRAIT
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Irène Frain / The love of light Make no mistake. You are entering the land of light. In all its forms; flirting, adventure, a one-night stand, a long love affair, the passion you cannot escape, which you never recover from. In my opinion, it all started very early between light and Jean Daniel. Maybe in front of another photographer’s lens, at the dawn of the 40’s, when he posed with his mother. The first divine woman, the first dreamy silhouette. She was supposed to embody France. And him, what was the allegory, little child lost and naked in pleats of an ancient looking dress? I think he was bored. That his mind was somewhere else. That all frontiers were already too constricting for him. That he wanted more. Going further, living harder. I think that it was the world that interested him, already. The world, and its sunshine and rain. The downpour of light. Wherever that may be. As long as it’s raining. As long as he subdues it. Obviously, when it started, a bit later, the scenario was a bit unexpected: in those days, when you were both young and hotheaded, with a head full of talent, you would go off where it hurt, where it stung. Where it killed. Algeria in the late fifties: what are you looking for at that moment, when you are taking every chance just to get the horror down on film, and that you then see it emerging from the secrecy of the darkroom? Then one day, once again the world seemed too constricting for him. There was still this old and irresistible urge to break down frontiers, to shatter limits. To be sure, his course was luminous, radiant. What he wanted was the south. Every south. With girls, of course. He would marry them to his light. He would make strange solitary goddesses of them, sure of their muscles, certain of their flesh, upright, strong, pure, but experts in the art of the torrid, the extremely torrid. Images dripping with both perfection and sensual pleasure. Therefore it is the embodiment on film of the legendary triad of the late 20th century: Sun, Sex, Sea. Brought to their zenith: the height of pleasure. So the most beautiful girls went into his darkroom. They came out as fairies or she-devils, however he wished. They still whisper, hats off to the artist, while at the same time they smile. So where does he find it now, Jean Daniel Lorieux’s new sky, his unknown sun, his unbroken frontier, what virgin land? For the past few years, it is most surprising: painting. Jean Daniel, or the art of diversion: this is what he sets himself to capturing, by marrying photograph and paintbrush, the light coming down, the life of the rich and famous, this strange zenith, both light and corrosive, which makes their slightest actions and doings, as Scott Fitzgerald said, so different from ordinary mortals. Unique radiation: that of iconic images, as characteristic of our century as chiaroscuro was for the Renaissance, or pastels were for the 18th century. There is some Andy Warhol in it, and he does not disown it. But why this path and not another? We’ll never know. There is also something secret about Jean Daniel. It is one of the forms he gives to elegance. Or going back to the beginning, it was the dream of the naked little boy who was so bored in the pleats of his mother’s draperies, and wanting to, like the photographer he was jealous of, make love to the light.
Gainsbourg & Isabelle Isabelle Adjani by JD Lorieux
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PORTRAIT
Irène Frain / L’amour à la lumière Ne vous y trompez pas. Vous entrez au pays de la lumière. Sous toutes ses formes: le flirt, l’aventure, l’affaire d’un soir, la longue liaison, la passion dont on ne sort plus, dont on ne se remet pas. À mon avis, entre la lumière et Jean-Daniel, tout a commencé très tôt. Peut-être sous l’objectif d’un autre photographe, à l’aube des années 1940, quand on l’a fait poser avec sa mère. Première femme divine, première silhouette de rêve. Elle était censée incarner la France. Et lui, de quoi était-il l’allégorie, bambin égaré tout nu dans les plis d’une robe à l’antique? Je crois qu’il s’embêtait. Qu’il était ailleurs. Que toutes frontières déjà, lui semblaient trop étroites. Qu’il voulait plus. Aller plus loin, vivre plus fort. Je crois que c’était le monde, déjà, qui l’intéressait. Le monde et son soleil en pluie. L’averse de lumière. Où qu’elle soit. Pourvu qu’elle pleuve. Pourvu qu’il la dompte. Evidemment, quand cela a commencé, un peu plus tard, le scénario fut un peu attendu : dans ces années là, quand on était à la fois gosse et tête brûlée, avec du talent plein la tête, on s’en allait là où ça faisait mal, où ça saignait. Où ça tuait. Algérie, fin des années 1950 : qu’est ce qu’on cherche à ce moment là, quand on prend tous les risques rien que pour fixer l’horreur sur la pellicule, et qu’on la regarde ensuite émerger du secret de la chambre noire ? Alors un nouveau matin, une fois de plus, le monde lui parut trop étroit. Toujours cette vieille et irrésistible envie de casser les frontières, de briser les limites. On s’en doute, son cap fut lumineux, rayonnant. Ce qu’il voulait, c’était le sud. Tous les sud. Les filles avec, bien sûr. Il les maria à sa lumière. D’elles, il fit d’étranges déesses solaires, sûres de leurs muscles, certaines de leur chair, droites, fortes, pures, expertes pourtant en l’art du torride, l’extrême torride. Images qui ruissellent à la fois de perfection et de jouissance. Voici donc l’incarnation sur pellicule de la légendaire triade du XXè siècle finissant : Sun, Sex, Sea. Portées à leur zénith : celui du plaisir. Les plus jolies filles entrèrent donc dans sa chambre noire. Elles en ressortirent fées ou diablesses, ce fut selon. Mais, quoi qu’il arrivât, elle furent à jamais visitées par cette lumière qui n’appartenait qu’à lui, et qui faisait qu’on l’appelait de partout. Lui , comme d’habitude, n’en faisait qu’à sa tête, il cherchait toujours du plus rare, du plus insolite, du plus luxueux. 52
Pourtant on admire encore, on murmure toujours «Chapeau l’artiste...», en même temps qu’on sourit. Alors, où le trouver à présent, le nouveau ciel de Jean-Daniel, son soleil inconnu, sa frontière encore non franchie, quelle terre vierge? Depuis quelques années, c’est la plus surprenante: la peinture. Jean-Daniel, ou l’art de dérouter: voici qu’il se met à fixer, en mariant photo et pinceau, la lumière qui tombe, la vie des gens célèbres et riches, ce zénith étrange, à la fois léger et corrosif, qui rend les moindres de leurs faits et gestes, comme le remarquait Scott Fitzgerald, si différent du commun des mortels. Irradiation unique : celle des images-icônes, aussi caractéristiques de notre siècle que le fut le clair-obscur pour la Renaissance, ou le pastel au XVIIIè siècle. Il y a du Andy Warhol là-dedans, il ne le renie pas. Mais pourquoi cette voie là et pas une autre ? On ne le saura pas. Il y a aussi du secret, chez Jean-Daniel. C’est une des formes qu’il donne à l’élégance. Ou alors retour au début, c’était le rêve du petit garçon tout nu qui s’ennuyait si fort dans les plis du drapé de sa mère, et voulait faire, comme le photographe qu’il jalousait, l’amour à la lumière.
Spanish Well Bahamas «Waiting for a shirt» for Sonia Rykiel
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Daytona BY ROLEX Customisation d’une Daytona de chez Rolex, fond acier brossÊ, trotteuse de couleur orange.
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INTERVIEW
Martin Solveig 56
All about the mixture...
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INTERVIEW How old were you when you got bit by the music bug? I was 4. I have this memory of my Mom in the car singing “Il jouait du piano debout» by Gall/Berger. It’s my oldest musical memory. My fait was sealed. As an adolescent, what did you want to be when you grew up? Tennis player or DJ (I started on the turntables at 13). My tennis coach told me to put all my effort into music.. Do you remember your first DJ gig? I can clearly remember when I was 16, auditioning at a zouk club on the Champs Elysées. There was an exotic show and I had to play «Vas y Franky c’est bon». Before that, my best friend Michael Créange and I had already spun a few weddings. In all, the beginnings were exotic. In terms of music, who really inspires you? At the moment, The Strokes, Lykke Li, Santigold, Afrojack, Metronomy, Janelle Monae, Foster the People, Skrillex. All time: The Dafts, the Beatles, Outkast & Pharrell Williams. 58
Do your musical choices change based on where you are DJing? Yes. I have a pretty wide range when I am at the turntables, I play 100% songs that I like (which in itself offers a bit of choice) and 200% for the audience. Over time I came to understand that there was no point in rubbing the audience the wrong way. First, you have to break the ice. So In the beginning I start out rather easy, I try to amuse people and only when everyone is with me do I allow myself to more or less go off the beaten path. Last, I try to play as many of my own tracks as possible because that’s usually what the people want to hear. Is some music more appropriate for some places or circumstances? Italians don’t really like very rock-saturated tracks so I calm down on the “boys noise” and “justice” down there, and Belgians and Germans like it when it’s a bit harder, so I come down heavier on them. The Japanese are very touchy, you can’t joke around and rather have to stay very conventional in your middle of the road musical style. Australians share my tastes exactly, when I am down under I feel like I can do anything I want to.
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A quel âge êtes vous tombé dans la marmite «musique» ? À 4 ans. J’ai un souvenir de Maman chantant dans la voiture «Il jouait du piano debout» de Gall/Berger. C’est mon 1er souvenir musical. Mon sort était scellé. Adolescent, vous rêviez de faire quoi dans la vie ? Tennis man ou Dj (j’ai commencé les platines à 13 ans). Mon coach de tennis m’a recommandé de tout donner dans la musique. Avez vous souvenir de votre premier emploi de D.J ? Je me souviens parfaitement avoir fait des essais à 16 ans dans une boîte de Zouk sur les Champs Elysées. Il y avait un spectacle exotique et il fallait que je mette «Vas y Franky c’est bon» Avant cela, avec mon meilleur ami Michael Créange, on avait déjà écumé qqs mariages. Les débuts ont été, exotiques en somme. Dans la musique, quels sont ceux qui vous inspirent réellement ? En ce moment The Strokes, Lykke Li, Santigold, Afrojack, Metronomy, Janelle Monae, Foster the people, Skrillex. Toujours : les Dafts, les Beatles, Outkast & Pharrell Williams. Vos choix musicaux changent-ils en fonction des lieux dans lesquels vous mixez ? Oui. J’ai une palette un peu extensible et quand je suis aux platines, je joue à 100 % des titres que j’aime (ce qui offre un peu de choix quand même) et à 200 % pour le public. Avec le temps j’ai compris qu’il ne sert à rien de prendre le public a rebrousse poil. D’abord il faut briser la glace. Donc en première partie je suis plutôt easy, j’essaie de divertir et seulement quand les gens sont tous avec moi, je m’autorise à sortir plus ou moins des sentiers battus. Enfin j’essaie de jouer le maximum de mes propres titres parce que c’est souvent ce que le public souhaite entendre. Existe-t-il des musiques adaptées à des lieux ou a des circonstances ? Les italiens n’aiment pas trop les titres très rock saturés donc je calme un peu sur «boys noise» et «justice» là bas, les belges et les allemands aiment quand ça frappe un peu plus, donc je smash plus lourd. Les japonais sont très pointus, il ne faut pas plaisanter et plutôt rester dans les clous de son style de musique central. Les Australiens partagent exactement mes gouts, là bas j’ai l’impression de pouvoir tout me permettre.
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INTERVIEW
Describe a day in the life of Martin Solveig? Until now it was a very solitary life, many hours in planes, airports, and hotel rooms. There are parties that can be great, and some very fulfilling encounters too, but the rest is a bit like a glorified traveling salesman. Then I had enough and decided to share more, to put together a joint effort: Smash, with a manager (Gregory Darsa), a director (Tristan Séguéla), a producer (Yeoram Kalfa), and other performers. All of a sudden you are spinning in a group, and that totally changes everything. It will also make a huge difference for the tour this summer. Do sports have a place in your life? I play as much tennis as possible, which means I practice every two weeks or so. It’s not enough, but that’s life. If you were an animal, what kind of animal would you be? A wombat (an Australian animal that is an unlikely cross between a hedgehog and a kangaroo). It’s very strange, I mentioned it in the tirade of François Rollin, Smash Episode #2. I am a curious mix myself, although very typically French physically. 60
What if you were a musical instrument? A guitar of course. I don’t play it, I play a bit of piano. But I compose for guitars and I have a very hard time putting together a track without the guitar. There are some in the Smash album for once. If you were a song? «I don’t know what to do with myself» by Dusty Springfield. I seem like that but in fact I never really know where I am going. And then the White Stripes cover of that song blows my mind. Does your career allow you to have a normal private life? No, but what’s a normal private life in 2011? Is there any question I didn’t ask that you would like to answer? I am glad you didn’t ask me because I am late as usual. So I am off. Thanks.
Racontez nous une journée de Martin Solveig ? Jusqu’ici c’était une vie très solitaire, beaucoup d’heures d’avions,d’aéroports et de chambre d’hôtels. Il y a les fêtes qui peuvent être top e des rencontres très enrichissantes mais le reste ressemble un peu à une vie de VRP de luxe. Alors j’en ai eu assez et j’ai décidé de partager plus, de monter un projet d’équipe : Smash, avec un manager (Gregory Darsa), un réal (Tristan Séguéla), un dir de prod (Yeoram Kalfa), d’autres performers. Du coup on tourne en groupe et ça change absolument tout. Ca va d’ailleurs faire une grosse différence sur la tournée de cet été. Le sport tient-il une place dans votre vie ? Je fais le maximum de tennis possible, c’est à dire environ 1 entrainement tous les 15 j. C’est trop peu mais c’est la vie. Si vous étiez un animal, lequel serait-il ? Le Wombat (animal australien mélange improbable de hérisson et Kangourou). C’est très curieux, je l’ai cité dans la tirade de François Rollin, Smash Episode #2. Je suis un curieux mélange moi même quoi que physiquement très franchouillard. Si vous étiez un instrument de musique ? Une guitare évidemment. Je n’en joue pas, je joue un peu de piano. Mais je compose pour des guitares et j’ai beaucoup de mal à faire un titre sans guitare. Il y en a dans l’album Smash pour une fois. Si vous étiez une chanson ? «I don’t know what to do with my self» de Dusty Springfield. J’ai l’air comme ça mais en fait je ne sais jamais vraiment où je vais. Et puis la reprise de White Stripes de cette chanson me fait triper. Votre métier, vous permet-il une vie privée normale ? Non, mais c’est quoi une vie privée normale en 2011? A quelle question que je ne vous ai pas posée vous auriez aimé répondre ? Je suis ravi que vous ne me l’ayez pas posée parce que je suis comme toujours en retard. Alors je file. Merci.
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Interview by Stéphane Lévy
INTERVIEW
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INTERVIEW
Fabien Verschaere 64
The music in drawing
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Photo by Kytao French Cut
INTERVIEW
Which art movement inspired you to make art your profession? Several movements inspired me: Viennese Actionism, Pop Art, the German Expressionists, Joseph Bueys, Francis Bacon, and British pop music of the 2000’s. What did you dream about when you were young? Being able to fly in the sky over the cities at night. In fact, it’s what I am able to do now thanks to my work. In your area, or any other artistic area, what are your references? Warhol, Beuys, Bacon, Crumb, Pulp, Brel, The Doors. Does music play a role in your art?
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A huge role, I listen to music all day-all sorts of music from every country. I am an avid music listener. When I draw to music, it almost puts me in a trance; I change in my lines to the rhythm I am listening to, the subjects I feel, and the words I hear. Music is a naturally transcendental art.
Expo au Moore Space Miami 2007
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Quel est le courant artistique qui vous a inspiré pour faire de votre art votre profession ? Il y a plusieurs courants qui m’ont inspirés : l’Actionnisme Viennois, le Pop Art, les expressionnistes allemands, Joseph Beuys, Francis Bacon et la musique pop anglaise des années 2000. Quand vous étiez jeune à quoi rêviez-vous ? À pouvoir voler dans le ciel au dessus des villes la nuit. C’est en fait ce que j’arrive à faire grâce a mon travail maintenant. Dans votre domaine ou dans n’importe quel autre domaine artistique, quelles sont vos références ? Warhol, Beuys, Bacon, Crumb, Pulp, Brel, The Doors. La musique joue-t-elle un rôle dans votre art ? Énorme, j’en écoute toute la journée de toutes les sortes et de tous les pays. Je suis un dévoreur de musique. Quand je dessine sur de la musique cela me met presque en transe, j’évolue dans mes traits au rythme de ce que j’écoute, des sujets que je perçois et des mots que j’entends. La musique est l’art transcendantale par nature. customisation de la guitare de The Edge avant le concert de U2 au Stade de France, 2010
INTERVIEW You have worked a lot for Jean-Roch, what is your relationship with him? I won’t talk about work, Jean-Roch is my brother - he’s always there for me. He has introduced me to some great people, like Valery Zeitoun, I know that we will always be there for each other; he has a great sense of generosity and curiosity.
Vous avez beaucoup travaillé pour Jean-Roch, quelle est votre relation avec lui ? Je ne parlerai pas de travail, Jean-Roch c’est mon frère, il est toujours là. Il m’a fait faire de belles rencontres comme celle avec Valery Zeitoun, je sais que nous serons toujours là l’un pour l autre, il est d’une grande générosité et curiosité.
How did you get the idea for the VIP ROOM piano? I don’t like the word “idea.” My first private art exhibition was called “No Idea.” Making art means being hedonistic, contemplating and interpreting the world around us. The piano is just a habit I got into with Jean-Roch. Drawing on what is beautiful… A canvas is something formal - it’s flat like a sheet of paper, so when I get a chance to draw on a Maybach or an Aston Martin, I jump at it. The curves of objects have no equal when it comes to drawing.
Comment vous est venue l’idée du piano du VIP ROOM ? Je n’aime pas le mot idée. En art, ma première expo personnelle s’appelait «No Idea». Faire de l’art c’est être hédoniste contempler et traduire le monde qui nous entoure. Le piano c’est justement une habitude que j ai prise avec Jean-Roch. Dessiner sur ce qui est beau… Une toile n’est pas quelque chose de formel, c’est plat comme une feuille de papier alors dès que j’ai l’occasion de dessiner sur une Maybach ou une Aston Martin, je fonce. Les courbes des objets sont inégalables pour le dessin.
What is in store for you with Jean-Roch? Nothing but surprises - it’s the spice of our lives. If you could take on a completely crazy, even unachievable project, what would it be? Customizing the Arch de Triomphe… 68
Interview by Stéphane Lévy
Quels sont vos perspectives avec Jean-Roch ? Que des surprises, c’est cela qui pimente nos vies. Si vous aviez un projet complètement fou, voir irréalisable, lequel serait-il ? Customiser l’Arc de Triomphe…
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INTERVIEW
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RestauRant
La Gioia de St-tropez
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Gianni Ranaulo 80
Light Architecture Steadfastly turned toward the future
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RETAIL PARK / Salé Morocco juillet 2010
DESIGNER
Steadfastly turned toward the future, Gianni Ranaulo is a visionary, a trail-blazer. He adapts light to the elements, playing with shadows. A talented designer, he has long worked to give life to the material he is playing with to suit the surrounding atmosphere. He speaks passionately about his craft, which takes up all his time. Ideas burst forth, because they come from an innovative and creative mind.
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PIXEL TOWER / Dubai 2006
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PROjET ALTO TOWER / Office building La Defense, PARIS 2010
DESIGNER
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Résolument tourné vers l’avenir, Gianni Ranaulo est un visionnaire, un précurseur. Il adapte la lumière aux éléments, joue avec les ombres. Designer de talent, il a longtemps œuvré pour donner vie à la matière qu’il module au gré de l’ambiance environnante. Il parle avec passion de son métier qui lui prend tout son temps. Les idées fusent car elle sont issues d’un esprit novateur et créatif.
CITY OF DREAMS / Theater Lobby and Portal Macao 2009
HOLLAND CASINO / the dragoneZone 2008
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DRAGONE STUDIOS / Dubai 2008
DESIGNER
An architect and designer, he moved to Paris for the first time in 1989, after 10 years of working professionally in Naples, Italy. Invited to participate in many different international competitions and projects, he took part in the design of the Meaux sub-prefecture, the Melun Courthouse, the Greenport NY Waterfront Park and San Diego, CA Port Administration in the US. Starting in 1994, he began dedicating his work to seeking out new architectural languages, theorizing the concepts of LightArchitecture, which proposes unifying the virtual space with the concrete reality, the first reference application of which is the Mediabuilding (interactive multimedia façade, patented and trademarked by Gianni Ranaulo).
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In 1999 and 2002, he opened offices in London, Rome, and Milan in order to practice LightArchitecture. While continuing his research in LightArchitecture and Mediabuilding, Gianni Ranaulo was also distributing his theory with several seminars, university conferences, and television programs (TG1, Rai2, Rai3, Mediamente, Arte, TF1, etc.). He published “LightArchitecture: New Edge City (The Information Technology Revolution in Architecture),” Birkhauser Basel, in 2001. That same year, he became the consulting architect for the town of Caserta (Campania region) in Italy. In 2003, he created the L.A.I., LightArchitecture Institute at the Narni Castle in Umbria (Italy), where he took charge of the research center (architecture, arts, film, technology). In 2004, he became a Professor at the Brera Academy (Milan) in charge of the Masters’ program in “Lighting Design.” and opened his exhibition at Narni Castle on the concept of LightArchitecture, and published the book, “From Darkness to Light”. In September, he was invited to the first architecture biennial in Beijing, China. In 2005, he unveiled his collaboration with Jean-Roch and his brother Dominique Pédri, to create the new design of the VIP Room on the Champs-Elysées in Paris, and then in 2006 he designed the VIP Room in Saint-Tropez, and in 2006/2007/2008 he designed the temporary VIP Rooms for the Cannes Film Festival. Throughout the world of the night, he has been brought to Miami and Las Vegas, where he designed Tommy Lee’s RokVegas in Las Vegas, and discovered the amazing shows of Franco Dragone, director and creator with Cirque du Soleil. He dreamed of taking part in Dragone’s sublime creations and in 2005, when he was working in Dubai on the design of several buildings and a two-million square meter urban development project in Dubailand, he realized that this new iconic city of the future deserved some spectacles worthy of its grandeur.
Thus, he took part in the Dragone installation in Dubai, the construction of his Studios, as well as designing theaters and several shows throughout the world. In 2010 he designed the restructuring of 1800 square meters of office space on the Place Vendôme, in the very heart of Paris, at the headquarters of Compagnie de Phalsbourg Company, which he works with on large construction projects and developments in France. In 2011, after an 11 year absence, he has decided to reopen a branch in Paris at the same location and is developing a line of furniture, particularly high-end office and home furniture.
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CENTRE COMMERCIALE WAvES / Compagnie de Phalsbourg Metz
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PROjET ISLAND / Dubai
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RAS AL KAIMAH Tower / Dubai 2008
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PROjET vIP ROOM / London
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Architecte et designer, il s’installe à Paris pour la première fois en 1989, après 10 ans d’activité à Naples en Italie. Invité à de nombreux concours et projets internationaux, il prend part à la réalisation de la sous-préfecture de Meaux, le Palais de justice de Melun, le front de mer de Greenport et de San Diego aux Etats Unis. À partir de 1994, il consacre son travail à la recherche de nouveaux langages architecturaux, théorisant les concepts de LightArchitecture, qui propose d’unifier l’espace virtuel avec la réalité concrète, dont la première application de référence est le Mediabuilding (façade interactive multi médiale, brevet et trademark de Gianni Ranaulo). En 1999 et en 2002, il ouvre des bureaux à Londres, Rome et Milan afin de mettre en pratique la LightArchitecture. En poursuivant ses recherches sur LightArchitecture et Mediabuilding, Gianni Ranaulo diffuse sa théorie simultanément avec plusieurs séminaires, conférences universitaires et émissions télévisées (TG1, Rai2, Rai3, Mediamente, Arte, TF1, etc.).
Il publie “LightArchitecture New Edge City” BirkauserIT Revolution, en 2001. La même année, il devient l’architecte consultant de la municipalité de Caserte (région de Campanie) en Italie. En 2003, il crée le L.A.I., LightArchitecture Institute au Château de Narni, en Ombrie (Italie), et prend la direction du centre de recherche (architecture, arts, cinéma, technologie). En 2004, il devient Professeur à l’Académie de Brera (Milan) en charge du master de “lighting design”, inaugure son exposition au Château de Narni sur le concept de LightArchitecture et publie le livre «From darkness to light». En septembre, il est invité à la première biennale d’architecture de Beijing en Chine. En 2005, il débute sa collaboration avec jean-Roch et son frère Dominique Pédri, pour créer le nouveau design du vIP Room des Champs-Elysées à Paris, puis réalise en 2006 celui du vIP Room de Saint-Tropez et en 2006 /07/08 ceux des vIP Room éphémères du festival de Cannes. À travers le monde de la nuit, il est amené aux Etats-Unis à Miami et Las vegas ou il design le Rokvegas Club de Tommy Lee et découvre l’univers merveilleux des spectacles de Franco Dragone, metteur en scène et créateur du Cirque du Soleil. Il rêve de participer à ses créations sublimes et en 2005, alors qu’il travaille à Dubaï pour la réalisation de plusieurs tours et d’un projet d’urbanisme de deux millions de mètres carrés à Dubailand, il prend conscience que cette nouvelle ville-icône du futur mérite la présence de spectacles à la hauteur de sa grandeur. Il participe ainsi à l’installation de Dragone à Dubaï, la construction de ses Studios ainsi que la conception de théâtres et de plusieurs spectacles à travers le monde. En 2010, il achève place vendôme la restructuration de 1800 mètres carrés d’espace de bureaux, en plein cœur de Paris, siège de la Compagnie de Phalsbourg avec qui il collabore pour la construction d’importants projets et développements en France. En 2011, après 11 ans d’absence, il décide de rouvrir une filiale à Paris dans ces mêmes locaux et développe une ligne de meubles, notamment de mobilier de bureau et maison haut de gamme.
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DESIGNER
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MUSIC
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Jean-Roch
‘‘The music saved my life’’
VIPROOM S MU AG MM AZ E IRN 2E0 # 11
“I’m Alright,” the new single by Jean-Roch, will soon be in stores. This first track off his soon-to-be released first album, “Music Saved My Life,” promises to be the blockbuster of the summer, one year after “My Love Is Over,” which soared to the top of the charts.
«I’m Alright», le nouveau single de Jean-Roch est bientôt dans les bacs, ce premier opus extrait de son premier album à venir «Music saved my life», promet d’être déjà le blockbuster de l’été, un an après «My love is over» qui avait caracolé aux sommets des charts.
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MUSIC
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Jean-Roch is back, featuring singer Kat Deluna and the American rapper FloRida, for this blend of Hip-Hop and House, which he likes to call “Hip-House.”Now dedicating his time to writing and making songs, this time Jean-Roch brings us to a world where he expresses his passion for music.“I’m Alright” was sneak-previewed during the Cannes Film Festival live onstage before a crowd of over 4,000, becoming a real hit with the French and international audience in attendance. “I’m Alright” (Radio Edit) is now available on legal downloading sites and will be in stores very soon. Also look for the very “punchy” remixes by Chuckie/Jim Leblanc/Twill/M.T. vs. DATAMOTION, which will probably be this summer’s Dance floor burners in the clubs and on the radio! Jean-Roch’s album “Music Saved My Life” will be packed with iconoclastic American artists. It will be a new, more international horizon for Jean-Roch, author and now performer of the future hits which make up “Music Saved My Life.” 95
Jean-Roch nous revient accompagné de la chanteuse «Kat Deluna» et du rappeur U.S. «Flo Rida», pour ce titre aux sonorités «Hip House», comme il aime à le dire, mélange de Hip-Hop et de House ! En consacrant son temps désormais à l’écriture de ses chansons et à la création de celles-ci, Jean-Roch nous entraîne cette fois, dans un univers ou s’exprime sa passion pour la musique. «i’m Alright» a été présenté en avant première pendant le festival de Cannes sur scène et en live devant plus de 4 000 personnes déclenchant un véritable engouement du public Français et international présent ce soir là. «I’m Alright» (radio edit) est disponible sur les plateformes de téléchargements légales et très bientôt dans les bacs. À découvrir également les remixes très «punchy» de Chuckie / Jin Leblanc / Twill / M.T. Vs Datamotion, qui seront probablement les «Dancefloor Burner» des clubs et radios cet été ! L’album «Music saved my life» se verra paré d’artistes américains iconoclastes. Un nouvel horizon plus international pour Jean-Roch, auteur et désormais interprète des futurs hits composant «Music saved my life».
INTERVIEW
Pauline Delpech 96
the writer, the muse, the actress
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Photos by Pure People
INTERVIEW How did you get started in writing? I didn’t get started--I was born to it! It’s like I was born a writer. I have always written, since I was 6. I wrote completely fantastical, hare-brained stories. It’s vital, I have always been able to escape, and write, write, write. When people write, they have literary references, what are yours? Everything from Flaubert, Proust, Stendhal, Russian literature, contemporary American literature. I could go from Lovecraft to Flaubert, everything that speaks to me and makes me quiver, I eat it up. Why thrillers exactly? It was imposed on me by my publisher, but very luckily so, after writing three detective novels. The fourth will not be one, but I am very happy to move on to something else too, and since he knew that I wanted to be a criminologist and that I am passionate about serial killers, he rightly thought that I could write interesting things about criminology, but that is not what inspires me most. What saved you, medicine or Barnabé? Barnabé, who came to me when I was in the hospital. 98
I will not ask you why the name Delpech, but rather about the ties between you and your stepfather, I get the impression that he means a great deal to you? They are the ties between a father and daughter. Michel is my gift from heaven, he is my shoulder to cry on when I am not doing well, he makes me laugh more than anyone, and we have a real closeness. I don’t call him every day, but when I need advice it’s him, when I need a relevant opinion it’s him, when I need to laugh it’s him, when I need someone in general, it’s him and my mother. So it is just the connection between a father and daughter, which is where the name Delpech comes from, after all my mom has been living with him since I was 6 months old, it’s only right that I bear his name So he is your adoptive father? Oh yes of course! “Sous la neige noire [In the black snow]”, “Et je brûlerais ton cœur de pierre [and I will burn your heart of stone]”, “Le sang des tourterelles [the blood of the turtledoves],” this next one, do you know the title yet? “A l’ombre sous lui [in the shade beneath him]”, it’s evocative, edifying, it will be carnal.
Interview by Stéphane Lévy
Comment vous êtes arrivée à l’écriture ? Je n’y suis pas arrivée, j’y suis née ! C’est comme si j’étais née en écrivant. J’ai toujours écrit depuis l’âge de 6 ans. J’ai écrit des histoires complètement fantasques et farfelues. C’est vital depuis toujours de pouvoir m’évader, écrire, écrire, écrire. Quand on écrit, on a des références littéraires, quelles sont les vôtres ? Tout ce qui est Flaubert, Proust, Stendhal, la littérature russe, la littérature contemporaine américaine. Je peux aller de Lovecraft à Flaubert, tout ce qui me parle et me fait vibrer, je le lis, je le dévore. Pourquoi le thriller précisément ? Un registre imposé par mon éditeur, mais très heureuse d’avoir écrit 3 polars. Le quatrième n’en sera pas un, et je suis très heureuse de passer à autre chose aussi, et puis il savait que je voulais être criminologue et que je suis passionnée par le serial killer « le tueur en série », à juste titre donc, il pensait que je pouvais écrire des choses intéressantes sur la criminologie, mais ce n’est pas ce qui m’inspire le plus. Qu’est-ce qui vous a sauvée, la médecine ou Barnabé ? Barnabé qui est arrivé quand je me faisais soigner à l’hôpital. Je ne vais pas vous demander pourquoi le nom de « Delpech », mais plutôt les liens qui vous unissent à votre beau-père, qui, j’ai l’impression compte énormément pour vous ? Ce sont les liens d’un père et d’une fille. C’est mon cadeau du ciel Michel, c’est mon épaule quand je ne vais pas bien, c’est la personne qui me fait le plus rire et nous avons une véritable complicité. Je ne l’appelle pas tous les jours, mais quand j’ai besoin d’un conseil c’est lui, quand j’ai besoin d’un avis pertinent c’est lui, quand j’ai besoin de rire c’est lui, quand quelqu’un me manque en général c’est lui et ma mère. Donc c’est juste le lien d’un père et d’une fille d’où le nom Delpech, après tout ma mère vit avec lui depuis que j’ai 6 mois, c’est légitime que de porter son nom. C’est votre père de cœur ? Oh oui alors ! « Sous la neige noire », «Et je brûlerais ton cœur de pierre », « le sang des tourterelles » et le prochain, est-ce que vous en connaissez déjà le titre ? « A l’ombre sous lui », c’est évocateur, édifiant, ce sera charnel.
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Et le cinéma, seriez-vous attirée pour vous trouver derrière la caméra ? Oui, j’y pense de plus en plus, ça commence à me démanger un peu, mais là je suis dans une période de ma vie ou pleins de choses me titillent un peu, écrire des scénaris, réaliser un film, commencer à caresser autre chose que l’écriture. Vous êtes assez éclectique, cinéma, théâtre, écriture, qu’auriez-vous aimé faire d’autre dans ce domaine artistique qui vous va si bien? J’aurais adoré jouer du piano, être pianiste virtuose. La sensualité semble être votre raison d’être, la profondeur de votre regard, la douceur de votre voix, que vous manque-t-il, que recherchez-vous encore ? Je recherche l’amour avant toutes choses. C’est terrible parce que j’ai un besoin dramatique de vibrer à un point qui n’est pas raisonnable. C’est-à-dire que je m’ennuie tellement dans la vie normale de tous les jours, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’écris d’ailleurs. Il faut que la personne qui va m’accompagner soit surhumaine et c’est pour cela que je ne l’ai toujours pas trouvée. Dans l’amour, je veux l’évasion, le rêve et la paix en même temps, c’est très compliqué à trouver. Et dieu dans tout ça ? Il a une place prépondérante, je prie tous les soirs et je lui demande de m’apporter l’amour. Vous lui parlez ? Tous les soirs, tous les jours, à chaque instant quand je vais mal. And film, are you drawn to getting behind the camera? Yes, I think about that more and more, it is starting to gnaw at me, but now I am in a period of my life when lots of things tickle me a bit, writing screenplays, directing a film, starting to stroke something else besides writing. You are fairly eclectic–film, theater, writing, what would you have wanted to do other than in this artistic field that suits you so well? I would have loved to play piano, to be a piano virtuoso. Sensuality seems to be your calling, the depth of your gaze, the softness of your voice, what do you feel you are missing, what are you still searching for? I am searching for love above all other things. It’s terrible because I have a dramatic need to quiver to a point where it is not reasonable. In other words, I am terribly bored in normal everyday life; it’s one of the reasons why I write. I need for the person who is with me to be superhuman and that’s why I have not yet found them. In love, I want escape, dreams, and peace at the same time, and that’s very hard to find. And where does God fit in that? He has a dominant place, I pray every night and ask him to bring me love.
Si vous deviez changer quelque chose chez vous, ce serait quoi ? Mon impatience. Et dans le monde, si vous étiez une fée avec une baguette magique et qu’on vous demandait de changer une seule chose, que changeriez-vous ? C’est terrible ce que je vais dire parce que c’est une banalité féroce, mais je ferais en sorte qu’on arrive à vivre en paix les uns et les autres. Quels sont vos rapports avec Jean-Roch du VIP Room ? Pourquoi j’aime le VIP Room ? Je l’aime avant tout pour JeanRoch, oui, Jean-Roch connu et aimé par les plus grands mais qui a toujours un mot pour chacun de ses invités, une attention particulière pour tous. Jean-Roch qui a fait du VIP Room un endroit à la mode certes, mais un endroit où je m’y sens à l’aise et choyée. J’aime le VIP Room pour les souvenirs que j’y ai. Entre autres, celui de cette jolie soirée, celle du lancement du bracelet homme d’Edouard Nahum mon ami, qui lui aussi est un proche de Jean-Roch, j’ai eu la chance de marrainer ce bracelet aux côtés de Richard Berry. J’aime aussi le VIP Room pour son restaurant aux délicieuses saveurs italiennes, pour la beauté du lieu, je l’aime aussi pour ses soirées vertigineuses mais douces aussi. Je l’aime enfin et surtout parce que c’est le coeur de Jean-Roch qui bat dans l’antre du VIP Room alors à toi Jean-Roch ces quelques mots : «ici ou ailleurs, mais avec toi».
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INTERVIEW
You speak to Him? Every night, every day, every time I am feeling bad. If you had to change something about yourself, what would it be? My impatience. And in the world, if you were a fairy with a magic wand and they asked you to change just one thing, what would you change? It’s terrible what I am going to say because it is so horribly trite, but I would make it so we could all live together in peace. So you are a utopian? Ask a stupid question, get a stupid answer. It’s a beautiful answer, world peace. I would like to live in peace because I think there is nothing more exquisite than to be at peace, and if we could be at peace together, we would all be saved.
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I would like to get back to this question you answered, when you talk about love, the love that you seem to describe, even if you have not given any details, is it folly? Yes, in the pure form. It has to be completely crazy? It has to be nuts, but relaxing at the same time, it’s very complicated but it has to be uncommon because after all it is life. I never want to resign myself to living anything mediocre. I want it to bring me out of the slump we are all in, I want to live through that. Are they both nuts? Nuts, he can’t help call her 10 times a day, she cannot go 2 days without seeing him and they love each other so much they hate each other, so they spend all their time making up. I find that absolutely charming, and it’s what I want. I want life to be like that. Love and hate? No hate, always love, but stormy love from time to time, and there is nothing better than making up, getting back together, romanticism, fire.
Donc vous êtes une utopiste ? Si vous me posez une question insensée, je vous donne une réponse insensée. C’est beau de répondre ça, la paix dans le monde. Moi j’aimerais être en paix et je pense qu’il n’y a rien de plus délicieux que d’être en paix, si on pouvait vivre en paix tous ensemble on serait tous sauvés. J’ai envie de revenir à cette question à laquelle vous avez répondu, quand vous parliez de l’amour, l’amour que vous semblez décrire même si vous n’avez pas donné de détails, c’est de la folie ? Oui, à l’état pur. Il faut que ce soit complètement dingue ? Il faut que ce soit dingue mais en même temps reposant, c’est très compliqué mais il faut que ce soit hors du commun parce qu’après tout il s’agit d’une vie. Je ne vais jamais me résigner à vivre quelque chose de médiocre. Je veux que ça me sorte du marasme dans lequel on est tous, je veux vivre à travers ça. Donc vous êtes prête à avoir plusieurs amours parce que cet amour-là ne peut pas durer trente ou quarante ans ? Moi je pense que si, je vois mes parents et ça fait trente ans que leur amour dure. Ils sont dingues tous les deux ? Dingues, il ne peut pas ne pas l’appeler 10 fois par jour, elle ne peut pas ne pas le voir pendant 2 jours et ils s’aiment autant qu’ils se détestent, donc ils passent leur vie à se réconcilier. Je trouve ça absolument charmant, moi et c’est ça que je veux, je veux qu’il y ait de la vie. L’amour et la haine ? Pas de haine, l’amour toujours mais l’amour conflictuel de temps en temps et il n’y a rien de mieux que de se réconcilier, les retrouvailles, du romantisme, du feu.
Interview by Stéphane Lévy
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INTERVIEW
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CLUB
Welcome to the 104
Vip Room Famous club Saint-Tropez resiDence Du nouveAu port sAint-tropez open every DAy, every summer
Design by Light Architecture
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Joachim Garraud 112
Space invaders are back !
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INTERVIEW
Which artists, or which musical genres led you to want to make music? It was a mixture of several different musical genres. First of all, I was lucky enough to get classical music training in the Conservatory of Nantes, where I studied piano and percussion at the same time. My musical inspiration comes mostly from composers such as Chopin, Bach, Mozart, Bela Bartok for musical training and along with that, when I was an adolescent I was very drawn to Kool & the Gang, Earth, Wind, & Fire, and New Wave, with Simple Minds, and as for electronic music, I started in the 80s to make music on my computer, and my inspiration came mostly from people like Jean Michel Jarre. When did you decide to become a DJ and make it your career?
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I never planned to make it my career. When I was around 14, 15, I DJ’ed for my friends’ parties. I was drawn to this environment anyway because my father worked in the theater, and had a VCR that he would edit on, so I was immersed in against my will. I had fun mixing music from my dual cassette deck and came to this career, which was almost natural for me. I was not very drawn to dancing, but I loved to make other people dance. Every Saturday I would DJ parties for friends. One day, someone offered me gas money for my moped, and it was my first “earnings” in the field, and from that day on I was a professional, I no longer DJed as a favor, but for money. If you had to choose, what contemporary artists would you give credit to and why? I would choose contemporary artists, Michael Jackson and Prince, who are two guiding stars for me, because they transcended different eras, while evolving in their music, but always remaining Number 1, one like the other, they still are icons in my eyes. Depeche Mode is one of my favorite groups, they excel in melody, composition, in creating an atmosphere, I am a fan of them and their environment. What would a world without music be like for you? It would be absolutely unthinkable, I cannot even imagine it. Every day of my life is surrounded by music. Music is an integral part of my life; I need it so much, like a nearsighted man needs his glasses.
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Quels artistes, ou encore quels courants musicaux vous ont amenés à vouloir faire de la musique ? C’est le mixage de plusieurs courants musicaux différents. D’abord, j’ai eu la chance d’avoir une formation classique de musique au conservatoire de Nantes où j’ai appris en simultané, le piano et les percussions. Mon inspiration musicale me vient sur tout de gens comme Chopin, Bach, Mozart Bella Barytok pour la formation musicale, et parallèlement à ça, quand on arrive à l’âge adolescent, j’ai été très attiré par Cool of the Gang, Earth Win & Fire et la new ave avec simple Mind, quand à la musique électronique que j’ai commencé à maîtriser dans les années 80 sur mon ordinateur, mon inspiration venait surtout de personnes comme Jean-Michel Jarre. Quand avez-vous envisagé de devenir DJ et d’en faire votre métier ? Je n’avais jamais envisagé d’en faire mon métier. Vers 14, 15 ans, je faisais déjà le DJ pour mes copains à l’occasion de « Boums » qu’on organisait. J’étais cependant attiré par cet environnement car mon père qui travaillait pour le théâtre, avait un magnéto sur lequel il faisait des montages, j’ai donc été baigné dedans malgré moi. Je m’amusais à mélanger des musiques au départ de deux platines cassettes et arriver dans ce métier, fut presque naturel pour moi. Je n’étais pas très attiré par la dans, mais j’adorais faire danser les autres. Tous les samedi, je faisais des boums pour les copains. Un jour, on me proposa de me dédommager pour mettre de l’essence dans ma mobylette, ce fut mon premier « gain » dans le métier, et à partir de ce jour là, je suis devenu professionnel, je ne faisais plus le DJ pour rendre service, mais en étant rémunéré. Si vous deviez choisir, quels artistes actuels mettriezvous à l’honneur et pourquoi ? Je choisirais des artistes contemporains, Mickael Jackson et Prince, sont pour moi deux satellites naturels, car ils ont traversé différentes époques en évoluant dans leur musique mais en restant toujours numéro un, l’un comme l’autre, ils restent encore à mes yeux des icônes. Dépech Mod reste pour moi mon groupe préféré, ils escellent dans la mélodie, dans la composition, dans la recherche d’atmosphère, je suis fan de ce groupe dt de leur environnement. Que serait un monde sans musique pour vous ? C’est tout simplement inenvisageable, je ne peux même pas l’imaginer. Tous les jours de ma vie sont entourés de musique. La musique fait partie intégrante de ma vie, j’en ai autant besoin, qu’un myope a besoin de ses lunettes.
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INTERVIEW
If you had a choice to use your talents in three magical locations, which would they be? I think Shibuya, a district of Tokyo, I would like to do a live show on that street; it’s a magical place. The Nevada desert in the US, it’s one of those magical places for me, I have already done it with nearly sixty thousand people around me, and for the third place, I would have to say the Moon.
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For you, who is the Number 1 man, musician today?
Si vous aviez le choix pour exercer vos talents dans trois lieux magiques, lesquels seraient-ils ?
That’s a tough question, because if I had to choose a man, musician, and Number one…I would say Prince, because he can go from the guitar to the base, and then the keyboard. He can release a true energy regardless of the instrument he is holding; he is a true musician, and a true artist.
Je pense à Chibouya, un quartier de Tokyo, j’aimerais bien un Live dans cette rue là, c’est un lieu magique. Le désert du Nevada au Etats-Unis, ça reste un des lieux magiques pour moi, je l’ai déjà fait avec près de soixante mille personnes autour de moi, et le troisième lieu, je vais dire la Lune.
And which woman?
Pour vous, qui est l’homme, le musicien, Numéro 1 aujourd’hui ?
Valentina Lisitsa, a piano virtuoso. She plays Rachmaninov like no one else in the world, and she also excels with Chopin, Schubert, and Liszt. I have seen her play, and I cannot find the words to describe it...It’s just incredible what she does, it’s impossible to play like she does. She is just a fairy, a delight, bordering on the supernatural. When you were young, what did you want to be when you grew up?
Question difficile, car il faut choisir un homme, musicien et numéro un… je dirais Prince, il peut passer de la guitare à la basse, puis au clavier. Il est capable de dégager une véritable énergie quel que soit l’instrument qu’il a en mains, c’est un vrai musicien, et un vrai artiste. Et quelle femme ?
If you had to stop making music, what would you do instead?
Valentina Lisitsa, qui est une virtuose de piano. Elle joue du Rachmaninov comme personne au monde, elle excelle aussi avec du Chopin, Shubert, Liszt. Je l’ai vue jouer, et je ne peux pas trouver les qualificatifs pour en parler, c’est juste incroyable ce qu’elle fait, ça ne peut pas exister de jouer comme elle le fait. C’est juste une féerie, un enchantement, à la limite du surnaturel.
I think I would go into architecture, I really like that. I am a fan of Le Corbusier. I am passionate about urban development, architecture, the Le Corbusier school.
Quand vous étiez jeune, quel est la profession qui vous faisait rêver ?
I just wanted to work in music, sound engineer, musician, radio DJ, I never wanted to do anything else than work in music.
J’aurais juste voulu travailler dans la musique, ingénieur du son, musicien, animateur radio dans la musique, je n’envisageai pas de faire autre chose que dans l’environnement musical. Si vous deviez arrêter la musique, vers quoi vous dirigeriez vous ? Je crois que je me dirigerais vers l’architecture, j’adore vraiment ça. Je suis fan de Le Corbusier. Je suis passionné d’urbanisme, d’architecture, principalement de l’école Le Corbusier.
Interview by Stéphane Lévy
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Tomato-mozzarella in alls its forms The first is a fairly generous appetizer, tomato-mozzarella in all its forms, in other words it is presented on a cart, and before you we present a selection of three tomatoes, in particular ox heart, yellow, and black, which can vary depending on the season. For the rest, we also have three types of mozzarella: bufala (from Campania) made with buffalo’s milk, buratta (from the Puglia), which is creamier and made from cow’s milk and a smoked mozzarella, which is a smoked bufala.It is all presented in the form of samples so that you can taste everything. Happy tasting! place where he met turntables !
Le premier est une entrée assez copieuse : la tomate-mozzarella dans tous ses états, c’est à dire présentée sur un chariot et, devant vous cher client, nous avons une déclinaison de trois tomates notamment la cœur de bœuf, la tomate jaune, la tomate noire celle ci pouvant varier selon la saison. Pour le reste, nous avons également trois types de mozzarella : la buffala (origine campanie) au lait de bufflone, la burrata (origine des pouilles) plus crémeuse au lait de vache et la fumée qui est une buffala fumée. Le tout présenté en échantillons pour que vous goutiez à tout. Bonne dégustation.
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The parmesan wheel cart For the second dish, we have the parmesan wheel cart, a symbol of the restaurant. In other words, in more detail: 90 grams of penne, cooked al dente, mixed with 50 cl of crème fraiche. All the while the dining room staff are grating the cheese, to carve off 40 grams of shaved parmesan that will be added to the penne. It is all mixed in the dining room in front of the guests, then flambéed with cognac, and lastly we add 20 grams of sage to soften the taste and flavor the dish.
Pour le second plat nous avons le chariot à meule à parmesan, l’emblème du restaurant. C’est à dire, dans le détail : 90 grammes de pennes cuites al dente mélangées à 50 cl de crème fraiche. Pendant ce temps là le personnel de salle s’occupe de gratter la meule pour découper 40 grammes de copeaux de parmesan où vont s’ajouter les pennes. Le tout mélangé en salle devant vous clients pour ensuite être flambées au cognac, finalité on y rajouté également 20 grammes de sauge pour adoucir le gout et parfumer le plat. Sur ce, a bientôt.
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