Touraine éco - Novembre 2008

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N°257 - novembre 2008

LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE TOURAINE

www.touraine-eco.fr

p.10

Dossier

Le client

prend le pouvoir

p.20 Les Enjeux des grandes écoles dans leur territoire



Touraine ECO n° 257

Sommaire

En couverture

Le client prend le pouvoir Comment les entreprises et les services publics répondent-ils aux exigences de ces conso-citoyens avertis et responsables ?

........................................................................................ Page 10

Entreprises citées (Pages) : Bull (p7) - Bricomarché (p 10) - Plastivaloire (p 10) - Le Caravage (p17) - Walt Disney Studios Motion Pictures International (21) Sagem Defense securité (p 33)

Annonceurs (Pages) : Automobiles Chassay (2) • Vinérier (4) • MJ 80 (4) • AJ Copieurs (4) • Grandes Étapes Françaises (4) • Avelys (4) • Planet’Office (4) • Sodero Gestion (8) • Urbania Tours (8) • Amplitude Automobiles (16) • Pierre & Terre (16) • Institut de la Piscine (16) • JP Barraco (19) • Class’Croûte (19) • 2L Infoservices (19) • Les Belles Caves (19) • GCI (25) • Sas J. Lechat (25) • Sarl Lejeau Motoculture (25) • Brosset Immobilier (25) • Touraine Routage (27) • Poly@ssur (27) • Armée de Terre (27) • Crédit Agricole Touraine Poitou (29) • CIC Banque CIO - BRO (30) • EDF Entreprises (30) • Clim’Touraine (32) • Banque Tarneaud (35) • Duty Services Pro (35) • CIL Val de Loire (36)

Edito ...................................................................................... page 5

La parole à Le choix éthique de l’altérité............................................ page 6 Des entreprises à très grande vitesse ............................ page 7 Trois questions à Claude Roiron ...................................... page 8

Dossier technique de fond Le client prend le pouvoir ................................................ page 10 De l’usager au “citoyen-client” ? .................................... page 13 Où la raison économique s’affranchit des frontières administratives .......................................... page 15

Dossier d’opinion L'ESCEM, un atout pour la Touraine et ses entreprises .............. page 20 Touraine Eco le Mag sur internet :

www.touraine-eco.fr Magazine édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Touraine BP 41028 - 37010 TOURS CEDEX Tél. : 02 47 47 20 00 - Fax : 02 47 47 20 64 N°ISSN : 16379837 • 4 numéros par an – Ce numéro a été tiré à 18 800 exemplaires • Président du comité de rédaction : Bernard Estivin • Directeur de la publication : Pascal Rivet • Directeur de la r é d a c tion : Guy Baculard - gbaculard@touraine.cci.fr • Contact : 02 47 47 20 15 - oheno@touraine.cci.fr • Rédaction : Anne-Christine Becard, Marine Biard, Annie Blanchet, Patrick Chateau • Conseillers techniques : Philippe Carlier, Frédéric Bris • Régie Publicitaire : Sogepress : 02 47 20 40 00 E-mail : a.projectil@wanadoo.fr Maquette : Micro5 : 01 56 26 55 35 Impression : Vincent Imprimeries : 02 47 39 39 52

Portraits A l’affiche ce mois-ci : Pullflex.................................................................................. page 17 Vita Nova Conception........................................................ page 17 Vitalité Habitat .................................................................... page 18 SIMA...................................................................................... page 18 Le Hangar .......................................................................... page 29 Les saveurs ........................................................................ page 29 L’itinéraire .......................................................................... page 30 Star Price ............................................................................ page 30 Eri Automation .................................................................. page 33 CQFT.................................................................................... page 33

Retour sur Atelier du Web Tourangeau ............................................ page 34 PRC Composites................................................................ page 34 3 Touraine ECO n°257 - novembre 2008



Edito

La satisfaction client Roger Mahoudeau, Président de la CCI de Touraine

Photo :T.GERMAIN

un des moteurs de notre économie

Propos recueillis par Patrick Château

ous le vivez tous les jours, être à l’écoute de ses clients, les servir, les satisfaire, leur proposer des produits les plus adaptés à leurs besoins et leurs attentes sont des impératifs pour réaliser le chiffre d’affaires de l’entreprise.

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Achat Touraine qui permet aux commerçants de se familiariser avec le développement du commerce en ligne. A la fin de l’année, 250 commerces auront ouvert un site via notre dispositif.

L’échange et l’écoute active sont les deux moteurs qui permettent de développer et d’enrichir toute relation. Dans un contexte de concurrence de plus en plus fort, la connaissance des clients devient de plus en plus stratégique pour développer les relations que toute entreprise peut développer avec eux.

Nous venons également de revoir notre dispositif d’accueil client avec l’ouverture de l’Espace Services Entreprises en septembre 2008 : pour vous accueillir et répondre à vos questions efficacement en un point unique.

Lors de l’élaboration du plan de mandature, j’avais, avec les membres du Bureau, souhaité inscrire la CCI de Touraine dans une démarche de service auprès de vous, chefs d’entreprise, c’est-à-dire d’écoute active de vos besoins. En effet, la CCI de Touraine ne peut être efficace que si elle répond efficacement à vos attentes. Nous avons pour se faire lancer deux dispositifs qui connaissent un réel succès : Touraine Ecobiz qui est un dispositif de mise en réseau d’entreprises au travers de communautés. Nous avons accueilli le 600 ème membre le 23 octobre dernier.

Nous avons obtenu la certification ISO 9001 – 2000 relation client pour la totalité de nos services. Notre monde économique est en train de vivre une révolution avec l’apparition des nouvelles technologies, l’État se réforme. La relation client devient un élément clé pour la réussite de toute entreprise. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité traiter ce dossier dans les colonnes de Touraine Eco le Mag au travers de chefs d’entreprises mais aussi de représentants d’institutions.

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Bonne lecture à tous !


La parole à

Le choix éthique de l’altérité

un partenariat Entreprise / Médiateur Présidence Dénouer les situations inextricables, pérenniser les accords, accompagner les changements imposés… autant de contextes d’intervention qui font partie des compétences des médiateurs professionnels. Rencontre avec le président de la Chambre Professionnelle de la Médiation et de la Négociation (CPMN).

A titre d’exemple, dans un nouveau contexte d’internationalisation, un membre du personnel promu directeur technique est interpellé sur sa capacité à exercer sa fonction. Il vit comme une brimade la remise en cause de son statut. Tout se mélange, vie familiale et professionnelle. Maladresses et incompréhensions aboutissent au découragement de part et d’autre jusqu’à l’élaboration, avec un système juridique favorable, d’un dossier de harcèlement moral. Les acteurs cumulent les accusations et se rejettent les responsabilités. Deux voies se présentent, induites par deux conceptions culturelles : l’adversité ou l’altérité.

La première voie est le procès, avec l’intervention de tiers pour défendre chacune des causes. Ils vont argumenter l’affrontement pour qu’un autre tiers, le juge, donne raison à l’un et tort à l’autre. La dynamique de l’adversité est entretenue. L’autre voie est l’intervention d’un médiateur, tiers neutre, impartial et indépendant. Celui-ci met en place un processus d’altérité pour que les parties examinent la situation par-delà l’enfermement émotionnel et envisagent la reprise de la relation telle qu’elle était avant le conflit, de l’aménager ou de la rompre de manière consensuelle. Dans ce cas précis, les échanges sur les choix stratégiques, le repositionnement du directeur technique, une formation adaptée et un coaching ont permis la sortie de crise et mis un terme à l’escalade médicojudiciaire, avec toutes les conséquences sur le climat social de cette entreprise en croissance qui, grévée par ce conflit, se trouvait financièrement dévalorisée.

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orsqu’un médiateur est appelé à intervenir, les parties ne sont plus dans un désaccord de point de vue ; le cap de la crise est franchi. Le conflit est là, avec sa kyrielle de non-dits, de mal-dits, de prêts d’intention et de détermination à imposer chacun sa solution. En entreprise, les dégradations relationnelles dans les équipes, ou avec la hiérarchie, sont autant de situations qui s’enveniment, de craintes qui se transforment en conflits.

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Formateur de médiateurs professionnels, co-auteur du Code de la Médiation, Jean-Louis Lascoux est président de la Chambre Professionnelle de la Médiation et de la Négociation depuis 2007.

Bien mieux qu’un mode de résolution des conflits, la médiation professionnelle accompagne les changements imposés, voire les anticipe. Instrument éthique au service de l’organisation apprenante et citoyenne, la médiation propose un nouveau choix culturel entre l’habituelle adversité et la voie nouvelle de l’altérité. Les médiateurs de la CPMN, offrent les garanties nécessaires au monde des organisations. Dans chaque région, des délégués, comme Romuald Aubert et Gérard Antoine Nicco dans le Centre, organisent et structurent la médiation professionnelle.

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www.cpmn.info


La parole à

Des entreprises Pose du réseau de fibre optique

Photo :D.R.

à très grande

vitesse

Enjeux Tours Métropole Numérique est chargée par Tour(s)plus de mettre en place un réseau haut et très haut débit sur son territoire. La CCI de Touraine est à leur côté pour aller au devant des entreprises afin de leur en expliquer les avantages.

u printemps 2009, la CCI de Touraine organisera la 1ère édition des Rencontres du numérique. La société Tours Métropole Numérique (TMN) sera logiquement conviée à cet événement. Cette dernière a signé une convention de délégation de service public – de 20 ans - avec Tour(s)plus pour mettre en place un réseau haut et très haut débit sur l’agglomération (voir encadré). Le directeur de cette concession, Rémi Carrière, sera présent lors de ses rencontres pour animer un atelier sur le haut débit. « Avec nos partenaires, dont la CCI, nous avons l’objectif commun de développer la compétitivité des entreprises à laquelle participe le développement du haut et très haut débit, explique t’il. Néanmoins, il reste encore un important travail pédagogique à mener auprès des décideurs économiques afin de leur expliquer ce qu’ils ont à y gagner. » Pour lui, la mission de service public de Tours Métropole Numérique est claire : son entreprise est avant tout « une créatrice de valeur et de conseil par rapport à un projet d’usage précis. Nous ne voulons pas fournir de fibre optique à tout prix : nous répondons à un besoin précis et pas davantage. »

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L’intérêt de la fibre optique Les grands groupes, les pôles de compétitivité les établissements publics... ont depuis longtemps compris l’intérêt de la fibre optique. « C’est un élément d’attractivité très fort pour les entreprises désireuses de s’implanter sur un territoire, au même titre qu’un réseau de transport performant », ajoute Rémi Carrière. Mais comment promouvoir un système autour de la description d’usages rien moins que concrets. Surtout lorsque de nombreux chefs d’entreprises considèrent encore le haut débit comme une charge et non comme un investissement. De quelle manière les convaincre qu’à court terme, le haut débit se muera en investissement qui rapporte ? Avec le soutien de la CCI, l’équipe de Tours Métropole Numérique prend donc son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des associations d’entrepreneurs. Car « l’effet fibre optique » est déjà visible : l’apparition de nouveaux opérateurs locaux amène une pluralité d’offres aux utilisateurs finaux, et logiquement une baisse des tarifs. Elle offre aussi davantage de réactivité : téléchargement/envoi immédiat de

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Propos recueillis par Patrick Chateau

lourds documents, plus de fluidité et de réactivité dans la communication, donc de productivité, amélioration de l’image de marque… « Il y a dix ans, l’implantation de Bull à Trélazé avec une connexion à 10 Mbit/s suscitait l’étonnement, conclut Rémi Carrière. Aujourd’hui, avec 10 Gbits/s, le secteur est devenu incontournable et la démarche a prouvé son aspect structurant. » Les entreprises de Tour(s)plus n’attendront quand même pas aussi longtemps…

180 km de fibre optique L’agglomération compte 41 zones d’activités et 10 000 entreprises. Environ un tiers d’entre elles auront un besoin important de haut ou très haut débit à court ou à moyen terme. En déployant une infrastructure de télécommunication à très grande vitesse basée sur la fibre optique (180 kms),Tours Métropole Numérique assure un débit minimum de 2 Mbits/s à tous les habitants et aux professionnels de l’agglomération tourangelle.

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La parole à

Trois questions à

Claude Roiron Présidente du Conseil Général d’Indre-et-Loire

Le Conseil Régional et les communautés d’agglomération et de communes sont responsables du développement économique. Cependant, face à la crise mondiale, aux questions d’emploi et de pouvoir d’achat, principales préoccupations de nos concitoyens, le Conseil Général ne peut se désintéresser de la situation économique et de l’emploi en Indre-et-Loire. C’est pourquoi il œuvrera pour un développement économique durable de notre département. Quelles sont ou seront les actions du Conseil Général ? Notre action doit donc s’orienter vers le soutien aux activités de recherche et d’innovation, grâce au développement des trois pôles de compétitivité de notre département et à un partenariat avec l’Université François Rabelais. Nous devons également aider les entreprises en difficulté et permettre la création d’emplois non délocalisables dans des secteurs comme le tourisme ou l’économie solidaire. En matière d’aides économiques, nous redéfinirons nos soutiens au développement des zones d’activités en raisonnant en terme de bassin d’emploi. Il existe dans notre département plus de 200 zones d’activités, ce qui nous semble peu raisonnable face à la flambée des coûts de l’énergie et la consommation crois-

sante de surfaces foncières et d’aucune efficacité en matière d’aménagement du territoire. Le Conseil Général mise beaucoup sur le tourisme comme axe fort de potentiel de développement de notre département. Ainsi, la nouvelle majorité s’engage dans trois nouvelles directions : - la création et le développement de jardins ouverts au public pour que la Touraine redevienne vraiment le « Jardin de la France », - l’animation des fleuves et rivières, notamment à travers la rénovation des ports fluviaux et le soutien à la batellerie, en valorisant le classement de la Loire au Patrimoine Mondial de l’UNESCO et en faisant revivre une culture populaire, alliance de la tradition et de la modernité, - la promotion de notre patrimoine culinaire pour mettre en avant la richesse de notre terroir et de nos produits. Que peut faire le Conseil Général pour attirer, accompagner et fidéliser les entreprises sur notre territoire ? Pour inciter les entreprises à s’implanter ou à se développer dans notre département, le Conseil Général doit également axer son action vers un aménagement du territoire plus cohérent. C’est pour cela notamment que nous avons décidé de mettre à jour le schéma départemental des transports afin de les rendre plus efficaces et plus adaptés aux

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uels sont les secteurs considérés comme prioritaires par le Conseil Général pour le développement économique de la Touraine ?

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Claude Roiron, Présidente du Conseil Général d’Indre-et-Loire

contraintes actuelles. De même, nous poursuivons notre soutien à l’aéroport de Tours et nous souhaitons développer l’intermodalité pour simplifier les déplacements de tous les Tourangeaux. Nous souhaitons que toutes les collectivités locales travaillent ensemble sur ces enjeux fondamentaux pour notre département. En ce qui concerne les TIC et le haut débit, le Conseil Général s’engage, avec le soutien du Conseil Régional et nous l’espérons celui de l’État, au développement de nouvelles techniques de transmission aérienne pour que dès 2010, la totalité du territoire départemental soit accessible à la téléphonie mobile et à l’internet haut débit. Enfin, nous souhaitons inscrire notre action dans le souci constant d’améliorer la qualité de vie des habitants de l’Indre et Loire et de préserver notre environnement.

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Dossier Technique de fond

Le client

prend le pouvoir

S’adapter. Le produit seul ne constitue plus la clé d’entrée pour vendre. Au fil du temps, la satisfaction du client a évolué d’une demande ponctuelle de produits ou de services vers une demande de solutions plus globales. Mieux, le client a acquis une forme d’indépendance face aux marques. Magasin, téléphone, Internet..., la multiplication des supports de vente lui a fait reprendre le pouvoir sur son libre arbitre : il compare, prend des avis, se construit une opinion avant de choisir. Comment les entreprises et les services publics répondent-ils aux exigences de ces conso-citoyens avertis et responsables ? Anne-Christine Bécard et Annie Blanchet

Le client finalité de l’entreprise Face à l’évolution des attentes sur les marchés au cours de ces dernières années, l’entreprise met en place un arsenal de moyens orientés vers la satisfaction de ses clients. Dans ce nouveau rapport de force, elle est conduite à revoir tant son positionnement marketing et commercial, son organisation, le comportement du salarié dans sa relation au client, que le développement de solutions novatrices. a notion de client est aujourd’hui omniprésente dans les entreprises. Il est vrai que le jeu de la concurrence joue totalement en faveur du client. Celui-ci le sait, il en profite voire en abuse. Il dicte ses conditions, impose ses délais, et s’il n’est pas satisfait, il peut changer de fournisseur. «Le client a effectivement repris le pouvoir depuis quelque temps, observe Jean-Pierre Meunier qui dirige les magasins Bricomarché de La Ville-aux-Dames (28 salariés) et d’Amboise (48 salariés). Au service retour de marchandises, par

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exemple, on ne réfléchit même plus pour savoir si on reprend ou pas les articles.» Placé au cœur des préoccupations de l’entreprise, le client devient ainsi la condition sine qua non du maintien de son chiffre d’affaires et, surtout, de sa croissance. L’entreprise doit s’adapter. Et elle le fait dans un monde de compétition où les exigences des clients évoluent sans cesse. A l’instar de ces grands groupes du secteur de l’industrie qui ont décidé ces dernières années de concentrer leurs efforts sur

leur métier de base et de resserrer de manière systématique le nombre de leurs fournisseurs. C’est dans ce contexte que le groupe Plastivaloire (PVL) à Langeais (16 usines en Europe et en Tunisie ; 2 600 salariés ; CA : 240 M€ en 2008), spécialisé dans la réalisation de pièces plastiques par injection et la fabrication de moules, décide de s’orienter vers les productions difficiles et à forte valeur ajoutée pour conserver l’intérêt des grands donneurs d’ordre et en attirer de nouveaux.

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Dossier

Dossier

Technique de fond

Photo :D.R.

Installée à Langeais, la direction qualité du Groupe PVL est en liaison permanente avec l’ensemble de ses usines pour apporter un service identique à tous ses clients.

Stratégie gagnante

Mais une telle orientation implique l’excellence. «Le groupe s’est organisé autour d’une direction qualité installée à Langeais, au siège de la société mère Plastiques du Val de Loire. Cette direction reste en liaison permanente avec les services qualité des usines de manière à apporter un service identique sur tous les sites», commente le pdg de PVL Patrick Findeling. Offrir la qualité totale signifie aussi produire pour ses clients 100% des pièces techniques avec zéro défaut - le concept zéro défaut a été lancé par les constructeurs automobiles avant d’être repris par d’autres activités industrielles. «Un tel objectif implique impérativement d’être le concepteur de la pièce et, donc, de travailler en amont de son client. Nos bureaux d’études interviennent désormais avant et après la conception des produits. Enfin, pour endosser l’entière responsabilité de nos prestations, il nous a fallu également concevoir les moyens de contrôle adaptés.»

Dans cette approche qualitative, il faut néanmoins faire attention à la «surqualité». «Si les industriels ont toujours le souci des coûts les plus bas ; ils n’ont pas pour autant tous besoin de la qualité aéronautique ou spatiale», indique le dirigeant de PVL. Mais il est également conscient que mettre tout en œuvre pour satisfaire les plus exigeants pousse à l’excellence. Une stratégie gagnante pour son groupe qui a su en même temps diversifier sa clientèle et fidéliser les plus grands noms de l’industrie. « La relation client-fournisseur implique la fidélité. Elle s’inscrit sur le long terme et s’entretient régulièrement.» 35% du chiffre d’affaires sont réalisés avec la TV-vidéo, 30% avec l’automobile, et le reste avec la construction électrique, l’électroménager, la téléphonie et les activités apparentés.

Tous les sites de PVL sont aptes à produire partout le même niveau de qualité.

Photo :D.R.

Vers la qualité totale

La relation client-fournisseur s’inscrit sur le long terme et s’entretient régulièrement.

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Dossier Technique de fond

Rôle clé du salarié

Solution novatrice

Dans un environnement particulièrement concurrentiel, les attentes du client, ses exigences impactent au quotidien le fonctionnement interne de l’entreprise. On ne peut ni faire attendre ni décevoir son client, et encore moins le faire payer plus cher. « Nous multiplions les formations sur l’accueil téléphonique, sur les différentes étapes de la relation client... », explique Jean-Pierre Meunier magasins Bricomarché. «L’hôtesse doit veiller à ce qu’au-delà de trois clients, une nouvelle caisse soit ouverte. » La gestion du personnel devient ainsi de plus en plus pointue. Le commerçant se met en quête de trouver tous les moyens possibles pour aller dans le sens du consommateur et de son confort. L’ambiance dans la surface commerciale est étudiée à la loupe : le sens de la circulation dans les rayons, la décoration… Des actions de sécurité du consommateur dans les points de vente sont en outre mises en place par l’enseigne pour sensibiliser les parents et leurs enfants aux risques présents en magasin, et les bricoleurs et jardiniers à ceux qu’ils peuvent avoir lors de l’utilisation des outils à la maison. Rien n’est laissé au hasard. Afin de s’assurer que tous les aspects clés dans les points de vente sont bien respectés, Bricomarché délègue des clients mystères. Ensuite, si nécessaire, il demandera de corriger ce qui a été repéré comme faible. Alors, le client vraiment roi ? Pour Jean-Pierre Meunier, « la prise en compte permanente du consommateur est une très bonne chose dans la mesure où cela reste socialement et économiquement équilibré. Il faut en revanche éviter de tout lui mettre sur le dos. Par exemple, l’ouverture totale le dimanche parce que les consommateurs le demandent n’est peut être qu’un argument de la très grande distribution pour imposer ses vues. La surenchère des distributeurs est-elle vraiment nécessaire ? »

Répondre parfaitement aux attentes de ses clients est une vision partagée par nombre de secteurs d’activité en Touraine. L’action récemment menée par le groupement d’employeurs (GE) Isocel pour apporter une réponse individualisée aux besoins d’emploi et de qualification est à ce titre exemplaire. L’objet du GE Isocel est la mise à disposition de personnels communs en fonction des besoins des entreprises adhérentes. «Le GE assure la gestion des contrats de travail, de la paye, des congés et des plans de formation. Aujourd’hui, le GE compte 64 salariés plus une douzaine en recrutement», commente son directeur Didier De Bus.

Le partage de salariés a comme avantage pour les adhérents une gestion souple de leurs flux de main d’œuvre «La formule a cependant ses limites. En particulier pour les employeurs du bâtiment qui trouvent de moins en moins les professionnels dont ils ont besoin pour faire fonctionner leur entreprise.» Une solution a été trouvée avec la création, en juin dernier, d’un Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification dans le bâtiment ou Geiq BTP. Il s’agit d’un outil original et en voie de développement en France, où l’emploi et la formation sont organisés et maîtrisés autour des besoins émanant des chefs d’entreprise. «Ce n’est ni de l’intérim ni un GE mettant à disposition des personnes déjà qualifiées. Le Geiq BTP est une structure séparée d’Isocel (Olivier Colas Bara en est le chargé de mission) regroupant des entreprises qui, pour résoudre leur problème structurel de recrutement, misent sur le potentiel de personnes qui peinent à accéder à l’emploi : jeunes de moins de 26 ans et adultes allocataires des minima sociaux essentiellement.» Ainsi, le Geiq sélectionne et recrute ces personnes pour les mettre ensuite à la disposition des entreprises au moyen de contrats en alternance. L’alternance signifie aussi, et surtout, tutorat pour offrir un accompagnement individualisé, pédagogique et social. « C’est grâce à l’organisation de ce triple tutorat que les résultats sont positifs : en moyenne, 92% d’obtention de la qualification et 72% des salariés sortent vers un CDI.»

Le Geiq, un outil original en voie de développement en France, organisé autour des besoins émanant des chefs d’entreprise

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Dossier

Dossier

Technique de fond

De l’usager au “citoyen-client” ? L’usager a son rôle à jouer pour devenir client du service public. Organisé collectivement il peut contribuer au passage d'une administration au service d'un pouvoir central à une administration au service des citoyens. lients de la ligne TGV Tours-Paris rassemblons-nous » exhorte le blog créé en 2007. Des coups de gueule répétés sur Internet à l’action, le pas a été franchi : le collectif des TGVistes Tours-Paris a adressé ses revendications à la direction du siège départemental de la SNCF à Tours le 1er octobre dernier. Exemples : comment lutter contre les retards réguliers et de moyenne durée ? Comment avertir à temps (par SMS) les abonnés d’incidents perturbateurs ? Comment améliorer la souplesse d’abonnement ? Jugée constructive, la rencontre a permis d’avancer des propositions qui, le collectif l’espère, produiront leurs effets au bénéfice des 3 000 tourangeaux qui font quotidiennement la navette Tours-Paris. L’avènement d’Internet a incontestablement changé la donne dans la relation entre l’usager et le service public.

L’accès électronique n’exclut pas l’accueil physique des personnes Avec 64 % de taux de connexion – c’est 8 points de plus qu’en 2007 – la France arrive en tête des pays européens les plus connectés. Près de deux Français sur trois sont des habitués des services publics en ligne, et ils sont 80 % à les juger satisfaisants*. C’est toutefois 6 % de moins que le niveau de satisfaction exprimé à l’égard des sites marchands. Pour 45 % des internautes, l’accès électronique n’exclut pas l’accueil physique des personnes. Au contraire, ils attendent qu’ils soient complémen-

Gare de Tours.La SNCF doit compter avec le collectif des TGvistes Tours-Paris.

taires l’un de l’autre, les services physiques devant procurer au citoyen-client la valeur ajoutée du conseil et de la relation personnalisée. C’est le sens de la Charte Marianne adoptée depuis janvier 2005 par 1.650 services de l’Etat, dont les préfectures, les directions de l’équipement, de l’agriculture et les services fiscaux. Ils s’engagent par cette charte d’accueil à "faciliter l’accès des usagers dans les services, à accueillir de manière attentive et courtoise, à répondre de manière compréhensible et dans un délai annoncé, à traiter systématiquement la réclamation, et à recueillir les propositions des usagers pour améliorer

Photo :A.C.B.

“C

la qualité du service public". Il y a loin parfois de l’intention à la réalité… Et si le citoyen-client portait lui aussi sa part de responsabilité ? « En France, le système de représentation est faible. Les réactions des usagers sont le plus souvent isolées » estime Patrick Subrémon, Préfet d ’Indre-et-Loire, qui regrette l’absence d’interlocuteurs organisés collectivement.

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*Source : 7ème étude de Capgemini Consulting et TNS Sofres réalisée en juillet 2008 (publiée le 6 octobre 2008)


Dossier Technique de fond

Entretien avec Patrick Subrémon, préfet d’Indre-et-Loire

En quoi la révision générale des politiques publiques (RGPP*) va-t-elle réorganiser l’administration ? La RGPP pose trois questions centrales : A quoi sert l’Etat ? Quelles sont ses missions ? Comment s’organiser ? La réflexion vise la performance et la proximité. Quant aux réponses, elles vont dans le sens de la mutualisation et de la simplification : regroupement des services, simplification des systèmes d’autorisation. L’administration va ainsi passer d’un fonctionnement vertical à un fonctionnement transversal, d’une logique de services à une logique de missions. Les missions seront définies dans le sens d’une maîtrise des dépenses publiques ? Prenons garde à ne pas faire de contresens : ce n’est pas la recherche d’allègement du coût public de fonctionne-

ment qui dessine le cadre des missions, mais l’inverse. C’est la réorganisation des services de l’Etat autour de missions qui est source d’économies. Les missions seront regroupées au plan régional et au plan départemental. La préfecture de Région agira en prolongement des ministères. Le niveau départemental représentera l’échelon de proximité et d’application des politiques publiques. Il passera de douze directions à deux ou trois : la direction départementale de la protection des populations, la direction départementale de la cohésion sociale, et la direction départementale des territoires (ces deux dernières directions seront fusionnées si le choix se fait en faveur de deux directions). S’y ajouteront la trésorerie générale et les services fiscaux, les forces de sécurité, l’inspection d’académie, la préfecture.

Photo :D.R.

Au 1er janvier 2010 naîtra une nouvelle forme d’administration Patrick Subrémon : « L’administration va passer d’une logique de services à une logique de missions ».

Quel sera le rôle de la préfecture ? La préfecture assurera toujours ses fonctions régaliennes ainsi que son rôle de pilote et de coordination des services déconcentrés de l’Etat. En revanche sa tâche de guichet sera fortement allégée pour une grande part grâce au nouveau système d’immatriculation des véhicules (SIV). (Voir encadré) En termes de travail collectif, de structure, de management, nous nous acheminons vers une transformation complète. Au 31 décembre 2009 disparaîtra une certaine forme d’administration. Au 1 er janvier 2010 en naîtra une nouvelle.

* RGPP : cf Dossier d’opinion Touraine Eco n°256 p 21

Généralisation du nouveau système d’immatriculation des véhicules (SIV) en 2009 Le SIV présente deux avantages principaux pour le propriétaire du véhicule : - Le numéro d'immatriculation demeure quel que soit le propriétaire du véhicule ou le lieu de son domicile : plus besoin de remplacer les plaques à la suite d'une vente de véhicule ou d'un changement de domicile en dehors du département. - Les démarches d’immatriculation pourront s’effectuer chez un professionnel de l’automobile, par correspondance ou bien par Internet.

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Dossier

Dossier

Technique de fond

Où la raison économique s’affranchit des frontières administratives Ce sont les échanges commerciaux qui devraient dicter l’aménagement du territoire et non l’inverse. C’est en tout cas la conviction du groupe d’élus de la CCIT réunis en avril dernier pour plancher sur les propositions du rapport Attali (voir Touraine Eco n°255) : quitte à clarifier la décentralisation, il faudrait selon eux, refondre totalement l’organisation territoriale et la redéfinir à partir des flux économiques existants et des coopérations déjà engagées. ors région administrative, la CCI de Touraine, par exemple, travaille en collaboration avec l a Chambre de commerce et d’Industrie de la V ienne, dans le cadre de l’Escem (Lire dossier p20). Plus récemment, avec la CCI du Maine-et-Loire, s’est constitué il y a un an, un groupe de travail, dont le but est notamment de promouvoir les vins du Val de Loire, d’Ouest en Est, idéalement du Saumurois au Sancerrois, même si, dans un premier temps, l’ambition s’arrête à Chenonceau : « Quel Anglais ou étran g e r d e p a s s a g e s e soucie de la frontière qui sépare un Bourgueil ou un Chinon d’un vin de Saumur ? » demande Christian Brault, vice-président de la CCI, Pilote du Groupe de Travail “Viticulture”. « De leur point de vue, ce sont tous des vins de Loire à d é co u vrir au gré de leur séjour touristique ». Vins et richesses touristiques sont d’autant plus indissociables qu’ils ont pour berceau commun le Val de Loire, inscrit depuis 2000 au

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Promouvoir les vins du Val de Loire indépendamment des frontières départementales.

patrimoine mondial par l’Unesco : « La découverte et la consommation du vin doivent s’accompagner d’un plus. Il faut que les viticulteurs deviennent des acteurs du tourisme à part entière avec des propositions d’accueil et d’animation ». Appelé à disparaître, le groupe de travail devrait laisser place à une

communauté d’intérêts sur la plateforme Ecobiz : « Il faut commencer tranquillement avec des personnes représentatives de toutes les corporations et de tous les vignobles, des grands et des petits producteurs, indépendamment de l’appartenance géographique » conclut Christian Brault avec pragmatisme.

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Portraits

ous les jours, il faut prendre du nouveau business », explique Carole Morisset, directrice de l’usine Pullflex (102 salariés ; CA : 20 M€) à Saint-Martin-le-Beau. Le site conçoit et transforme tout type de matériaux et de matières : caoutchoucs compacts ou cellulaires, mousses, mousses PVC, polyéthylène, polyuréthane, ouate, feutrine… « Nous avons comme immense atout d’entièrement maîtriser la fabrication et la transformation de nos propres lignes de PVC et d’adhésifs. » Vouée depuis une quarantaine d’année à la construction automobile, Pullflex travaille directement avec les constructeurs et les équipementiers. La société, fondée en 1957, a d’abord été familiale avant d’être reprise par le Groupe Tramico, en 1990. Aujourd’hui, son savoir-faire, associé aux technologies les plus avancées, s’adresse à de nombreux secteurs industriels dans cinq principaux domaines : l’anti-vibration, le calage, l’étanchéité, la filtration et l’insonorisation.

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Vita Nova Conception porte le design au cœur des entreprises

Cyrille Pain,responsable de l’agence Vita Nova Conception

Défi permanent L’entreprise tourangelle s’est dernièrement beaucoup investie dans le développement de pièces très techniques pour diverses industries. Elle a, par exemple, conçu et réalisé une des pièces destinées au masque de protection contre la grippe aviaire ou encore mis au point un nouveau produit PVC pour une marque automobile européenne. « Cette dernière innovation, réalisée dans un délai particulièrement court, nous a permis en outre de gagner un nouveau client à l’export. » Pour se maintenir sur ses marchés, Pullflex mise plus que jamais « sur sa capacité à se remettre en cause en permanence et à apporter des réponses nouvelles à des besoins spécifiques. » Mais à ce défi quotidien s’ajoutent désormais les obligations liées à la réglementation Reach. «Soucieux de l’environnement et de la santé publique, nous comprenons tout à fait les enjeux de la directive européenne. Ainsi, pour un de nos composants chimiques, nous avons déjà fait le choix de trouver une solution de substitution en utilisant nos moyens de recherche et développement.» AB

Photo :A.B.

Carole Morisset est la nouvelle directrice de l’usine Pullflex.

e design apporte une réelle valeur ajoutée en terme d’identité, explique Cyrille Pain, responsable de l’agence Vita Nova Conception, spécialisée dans l’étude et la conception d’espaces. Il n’est pas forcément synonyme de techniques très sophistiquées, et surtout pas réservé au seul domaine du luxe. » Bien qu’il intervienne toujours dans la France entière, Cyrille Pain a tenu à s’installer à Beaulieu-lès-Loches en 2006. D’abord pour la qualité de vie. Ensuite parce qu’il souhaite démontrer combien les acteurs économiques tourangeaux ont à gagner dans cette démarche « qui n’a rien de monstrueusement onéreuse ». Acceptez de discuter de vos projets avec cet homme-orchestre – accueil, show-room, bureaux, musée, bar, restaurant, salle de spectacle… - et vous bénéficierez d’une expérience acquise dans la réalisation d’un nombre conséquent de décors de théâtre, d’études scénographiques, d’expositions, d’événements, et d’espaces intérieurs pour des bâtiments publics. « Le design reste un métier de technicien conduisant à travailler avec l’ensemble des corps de métiers », ajoute t’il. Un métier où la réalité économique demeure la première de mes préoccupations. » Pour bien la garder en mémoire, il s’est entouré d’artisans locaux dont il a su peu à peu déceler le potentiel. Un exemple concret : les fauteuils réalisés pour le bar Lounge de Loches, le Caravage. « J’ai travaillé étroitement avec un ébéniste pour définir la meilleure épure et les matériaux de qualité nous permettant de respecter le budget de cet objet unique et surtout d’un coût modeste… » En matière d’agencement d’espace, Cyrille Pain aborde chaque nouveau projet comme s’il réalisait un musée ou une salle de spectacle. « Je m’insère dans le quotidien de l’entreprise, je me documente, et propose une mise en espace valorisant l’identité de mon client. » Un atout essentiel à une époque où l’image a envahi notre quotidien. Désormais, la Touraine dispose du spécialiste susceptible d’aider les entreprises à se démarquer. PC

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Photo :P.C.

Pullflex innove et s’ouvre à l’international


Portraits

Vitalité Habitat : les clés d’un lieu de vie sain qu’il s’agisse de bureaux, de maisons ou d’apparout y est. Du sol à l’isolation des combles, tements ». Dans une ancienne menuiserie dont de la construction à la décoration, de le sol et les murs ont été refaits - cela va sans dire l’éclairage au traitement de l’eau, Vitalité Habitat rassemble une gamme complète - avec des matériaux et des peintures écologide produits et de matériaux écologiques ques, sont ordonnés dans 250 m 2, dalles de triés sur le volet : « J’ai passé une bonne année liège, leds*, fibre de cellulose, blocs de chanvre, à choisir mes fournisseurs en fonction de la économiseurs d’eau, panneaux photovoltaïcomposition de leurs produits et, autant que ques, ocres naturelles, gaines et fils blindés pour possible, de leur proximité géographique » atténuer les champs électriques etc. Militant, assure Didier Lavergne. L’ancien cuisinier de sans prêchi-prêcha, Didier Lavergne croit à la métier, qui a ouvert son magasin en avril vertu de la pédagogie. Prophète en son pays ? 2008, est venu au commerce par le biais de « Ce n’est pas facile. Pour commencer, j’aimerais la géobiologie, science qui s’intéresse à réussir à convaincre les communes d’utiliser des l’influence des lieux sur le vivant et sa santé : économiseurs d’eau, et des leds pour l’éclairage « Dans un premier temps,je pensais utiliser ma extérieur des monuments publics ». A suivre. Didier Lavergne,géobiologue et pédagogue formation de géobiologue à la réalisation *Leds : diode électroluminescente dont le rendement lumineux et la durée de d’études pour les particuliers. Mais, mes confrères m’ont décidé à ouvrir vie sont très supérieurs à ceux des ampoules classiques. le magasin qui, à leurs yeux, faisait défaut : un magasin capable de ACB réunir en un même lieu tous les produits nécessaires à un habitat sain, Photo :ACB

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SIMA, de main de maître Diversification « La diversification de notre clientèle a fait progresser notre chiffre d’affaires de 12 MF en 1999 à 2,5 M€ aujourd’hui, commente t’il. Nous avons bien réagi à la suite d’une baisse sensible de notre carnet de commandes en 2006 : le recrutement d’un technico-commercial a fait faire un bond de 20 % à notre chiffre d’affaires l’année suivante. » Réactivité, flexibilité, investissement constant (une machine par an) : voilà le tiercé gagnant d’une entreprises spécialisée dans la réalisation de pièces d’outillage ou de petites séries pour l’industrie ferroviaire, le secteur automobile, l’agroalimentaire, l’imprimerie, les travaux publics, l’aéronautique… « Environ 80 % de notre chiffre d’affaires est obtenu auprès d’entreprises située dans un rayon de 100 km. » Une régionalisation qui n’empêche pas SIMA de dépasser les frontières. Ainsi, en janvier, on y a produit 50 systèmes de verrouillage pour le métro de Détroit. Depuis le mois d’août, cette société certifiée ISO 9001 a intégré de spacieux locaux (1 400 m 2 ). Trois à quatre embauches y sont prévues au cours des deux prochaines années. PC

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Photo :P.C.

lire la plaquette de la Société industrielle de mécanique appliquée (SIMA), on s’aperçoit combien la main habile du technicien y a son importance. N’y proclame t’on pas : « La recherche de la qualité est le maître mot de tout le personnel SIMA, car la réussite de nos fabrications n’est pas un hasard. » Derrière cette déclaration d’intention, il y a aujourd’hui une équipe de 34 permanents, et surtout un homme, Éric Couraillon, Éric Couraillon président directeur général. À croire que son parcours le prédestinait à reprendre cette entreprise de pièces de précisions – alu, inox, fer, bronze, plastique… - située à Château-Renault. Ce Manceau a d’abord satisfait son attirance pour le dessin industriel en obtenant un bac F1, suivi d’un BTS en fabrication mécanique. Alors en faculté à Tours, sa future épouse le conduit à rechercher un emploi en Touraine. Ce sera SIMA où il accepte le poste de directeur technique en 1987. Douze années s’écouleront jusqu’à la concrétisation de son projet de reprise avec deux associés. Sa connaissance de l’entreprise, des salariés, et de la clientèle, font qu’il conserve la direction de cette entité de 28 salariés.

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Dossier d’opinion

L'ESCEM un atout pour la Touraine

et ses entreprises Les grandes écoles ont à relever un double défi : former des professionnels pour répondre aux attentes des entreprises locales, s’implanter au niveau national et s'ouvrir à l'international. Afin de rester dans la course, les business schools axent leur stratégie à la fois sur la recherche, la formation intra-entreprise et la diversification de programmes innovants tout en ne perdant pas de vue l’excellence.

Ancrage dans le territoire

Sur le plan pédagogique, l'ESCEM s'est adaptée aux nouveaux modes de gouvernance que recherchent aujourd'hui les PME. Plus exactement, les étudiants sont formés et sensibilisés au développement durable, à la responsabilité sociétale et gouvernementale. Ainsi les diplômés sont préparés pour faire face aux problématiques actuelles du monde économique. Pour montrer l'exemple, le groupe a choisi de défendre des valeurs qui sont porteuses de sens :

Sous l'impulsion des CCI de Touraine et de la Vienne, l'ESCEM a été fondée en 1998, pour non seulement répondre aux besoins en formation des futurs cadres et cadres dirigeants des entreprises de leur territoire mais aussi dans l'objectif de développer l'esprit entrepreneurial chez les jeunes. Depuis sa création elle a parcouru une forte ascension au niveau du classement des business schools, puisqu'elle est classée parmi les 10 plus grandes sur le plan national.

Photo : M.B.

“L'intégrité” pour marquer le respect envers les autres mais aussi envers soi-même. “L'engagement” permettant aux entreprises de compter sur des hommes responsables défendant leurs convictions. “La curiosité” pour ouvrir sur la compréhension d'un monde de plus en plus complexe. “L'humilité” aidant les ambitions à se révéler et les réussites à se construire. Autre initiative pour marquer son ancrage territorial, l'ESCEM a créé l'ISEME dont la clé de la réussite

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Marine Biard

Jean-Luc Castelein Directeur de programme bachelors ISEME « A l’origine, l’ISEME a été créée pour répondre à une demande locale en formant des cadres pour les PME régionales. Ayant la volonté de se positionner en produit phare, elle a rejoint le concours Ecristart, et draine des bacheliers sur le plan national.»

repose sur le parrainage d'un étudiant par un dirigeant d'entreprise locale. En parallèle, le groupe mise de plus en plus sur diverses formes de partenariats. Notamment, dans le domaine de la santé, du sanitaire et social, l'école s'est investie avec l'ITS (Institut du travail social), la faculté de pharmacie, l'IMT et la Croix Rouge. Dans le domaine de l'intelligence

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Dossier d’opinion

Photo : M.B.

Photo : M.B.

Dossier

Jean-Yves Saulquin Directeur de la recherche

économique, les étudiants sont fortement impliqués auprès des entreprises locales par le biais de l'institut de la compétitivité avec ATELIS.

Impact sur la vie sociétale du territoire

Antenne à Paris Dans une logique de développement nationale, l'ESCEM s'est implantée à Paris. Même si le marché de la formation est plus concurrentiel, il reste plus large et dense. Les sièges des grands groupes restent très concentrés sur la capitale, il est ainsi plus facile de toucher leurs cadres. Par le biais de programmes, tels les Pro Master en gestion de patrimoine, conseil et management des circuits d'information, ou les Pro MBA SIRH

Dès la semaine d'intégration responsable puis tout au long de leurs études, les étudiants sont amenés à s'engager dans la vie associative, à développer leurs sensibilité et leurs compétences. Dans ce cadre, l'école offre ses services aux collectivités locales et aux entreprises. En 2007, 47 projets ont été menés sur les villes de Tours et Poitiers.

Jean-François Camilleri Promotion 1986, Directeur général Walt Disney Studios Motion Pictures International, membre de l'Advisory board «Les élèves de l’ESCEM ont la tête bien faite. Sur environ 250 personnes du monde de la distribution des films,10 issus de l'école ont été embauchés ! L'ESCEM défend son particularisme en s'imposant sur la scène internationale.»

Photo : M.B.

Sur le volet social, en ne citant qu'un exemple parmi de nombreux, les étudiants de Poitiers sont amenés à monter cette année une épicerie en partenariat avec la Croix Rouge. Dans le domaine de l'humanitaire, le projet "mon sang pour les autres", établi en partenariat avec l'EFS (Etablissement français du Sang) et le Rotary, facilitera la prochaine grande collecte de sang à la Mairie de Tours.

Photo :D.R.

"En 8 années l'école est passée de 1 à 40 docteurs. Nous incitons et soutenons fortement nos enseignants à devenir chercheurs et signons de plus en plus d'articles de recherche cotés."

Laurent Trioreau Directeur de la formation continue "L'ESCEM joue un rôle sociétal auprès des cadres dirigeants des PME-PMI. Plus de 250 dirigeants, en partenariat avec les DRIRE (Directions Régionales de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement), les Chambres de Commerce et d’Industrie et les Régions ont été accompagnés par un consultant sur des problématiques liées à leur business plan,à l'embauche ou au management."

(Système d'Information de gestion des Ressources Humaines), l'école répond à une demande très spécifique. Dans un contexte où les entreprises sont fortement incitées à former leurs salariés. Ces programmes peuvent être intégrés via la VAE (Validation des Acquis par l'Expérience). D'autre part, à une heure de TGV de Paris, le campus de Tours, permet d'offrir à des étudiants ou cadres dirigeants étrangers une offre globale de cours ou séminaires couplée au tourisme local.

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Dossier d’opinion

Photo : M.B.

Ouverture à l'international

Pascal Bouette Président ESCEM Pro "Le réseau a un ancrage fort au niveau du territoire,mais aussi au niveau international. Le maillage géographique est éminemment important, d’autant plus pour les diplômés en poste à l’étranger. Son rôle est essentiel pour l'évolution des carrières."

A partir de 2006, l’ESCEM est rentrée dans la course des meilleurs établissements et a obtenu la double accréditation AACSB (Association for the Advancement of Collegiate Schools of Business) et EQUIS (European Quality Improvement System) pour accroître sa visibilité à l'international. Son diplôme Master en management la classe 39e sur 50 par le Financial Time. Grâce à un nombre croissant de partenariats avec les universités étrangères, aujourd'hui près de 90, les

étudiants peuvent avoir accès à 25 doubles diplômes. Dans le domaine de la recherche, un programme tel celui d'HERMES favorise les échanges de jeunes chercheurs postdoctoraux en sciences humaines et sociales au niveau européen pour résoudre des problématiques interdisciplinaires. Par ailleurs, au niveau de la formation continue, l'ESCEM a posé ses pions sur l'échiquier des pays d'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie et Sénégal) à travers son Mastère en sciences de gestion.

François Duvergé Directeur Général de l'ESCEM laisse la place à Tamym Abdessemed, après un bilan très positif de 7 années productives et fertiles. des universités de la région et de leur permettre d'avoir une visibilité et une attractivité européenne.L'ESCEM souhaite y participer.

"Auparavant les grandes écoles n'étaient pas dotées de chercheurs en raison du caractère trop académique des profils.Dès lors que le marché est devenu international, et que les grandes écoles se sont confrontées aux modèles internationaux, elles se sont mises à investir dans la recherche en quelques années. Pour obtenir le label AACSB, nous avons été notés sur le nombre de nos docteurs et de publications.

Il s'avère nécessaire de suivre une stratégie d'alliance entre les collectivités et les écoles. Un travail en réseau, une coopération renforcée devient aujourd'hui nécessaire pour réussir. On peut citer l'exemple des Pôles de compétitivité et clusters régionaux où l’innovation marque l’avenir ! Il faut faire valoir la subsidiarité, c'est-à-dire être capable de faire faire aux autres, ce qu'ils savent mieux faire que nous. Grâce à des racines fortes dans les territoires, on peut se développer plus rapidement à travers une communauté solidaire.

que nous cultivions notre différence pour être capable de leurs apporter un apprentissage autre que celui qu'ils peuvent produire seuls sur place. C'est pourquoi, nous mettons en place de nouvelles maquettes d'enseignement du management plus humaniste et transculturel, qui font appel à des compétences plus pointues.

Attention, les pays en voix de développement ne nous attendent pas.Par exemple, la Chine qui a un taux de croissance plus rapide que le nôtre, saura apprendre la comptabilité et la finance sans nous.Il faut

Même si l'ESCEM n'est pas dans le groupe des grandes écoles et n'est plus dans celui des petites,elle se doit de faire de la qualité au regard des standards des plus grandes écoles."

Aujourd'hui les écoles n'ont pas d'avenir sans partenariat avec les universités.Celles d'Orléans et de Tours se sont engagées depuis plusieurs années dans la création d'un PRES (Pôles de Recherche et d'Enseignement Supérieur). Il a pour vocation de favoriser le développement

Photo :D.R.

En l’honneur des 10 ans de l’ESCEM, François Duvergé s’est exprimé sur les enjeux des grandes écoles au cours de la table ronde du 10 Octobre 2008.

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Dossier d’opinion

Dossier

Tamym Abdessemed Directeur d'INT Management, Directeur des Etudes d’HEC puis de l'école doctorale d'HEC, enseignant-chercheur en stratégie et manager "Je me suis énormément reconnu dans la démarche de François Duvergé grâce aux valeurs qu'il a défendues auprès de ses étudiants et de son personnel, fondées sur l'authenticité et l'humilité. Sur le fond comme sur la forme, la mission et le défi de pilotage de l'ESCEM m'ont beaucoup séduit : j’apprécie le caractère distinctif de l'ESCEM qu’il convient de préserver. Son potentiel est très fort. L'école a accompli les choses à sa manière en fonction de la catégorie à laquelle elle appartient. Elle a eu, du fait de cette cohérence, une trajectoire tout à fait remarquable grâce à son sérieux et à sa rigueur. Elle a su développer un savoir faire pédagogique indiscutable, ainsi qu’une recherche solide en management sur fond d’un engagement exceptionnel des équipes de collaborateurs et de professeurs. Elle a énormément progressé et ce n'était pas gagné d'avance car elle l’a fait à un moment où les exigences de notre profession augmentaient.

Aujourd'hui, il va falloir poursuivre en obtenant le renouvellement des accréditations, signe du caractère durable de notre savoir-faire et de notre qualité. Après quoi, il nous faudra aussi réfléchir au développement de notre offre de programmes en matière d’Executive MBA, d’Executive Education, de Masters et de PhD, sur lesquels nous avons des marges de progrès. Il conviendra aussi de choisir nos partenaires nationaux et internationaux qui nous permettront d’asseoir notre position sur de tels segments sans exclure les institutions travaillant dans d’autres champs disciplinaires que les nôtres et nous affirmer durablement sur des sujets comme le développement durable, l'entreprenariat, l'innovation dans les PME, la compétitivité… Mon souci sera d'identifier, en s’appuyant sur nos tutelles et nos équipes, avec qui et comment nous pourrons développer dans la durée nos activités pour progresser

Photo :D.R.

prend la relève de la Direction de l'ESCEM.

et construire nos équilibres de demain. Bien évidemment, cette nouvelle trajectoire ne pourra se faire sans la fidélité à nos valeurs, à notre méthode et à notre marque sur lesquelles nous nous appuierons pour construire l’avenir, tenir la promesse de l’Ecole, améliorer sur tous nos segments notre reconnaissance et l’insertion de nos diplômés. Sur les 10 ans à venir, je m'attellerai avec énergie et enthousiasme à cet exercice de continuité avec la même exigence que François Duvergé."

En chiffres 20 % d'étrangers dont 30 nationalités sur les 3 campus 15 % des jeunes diplômés débutent leur carrière à l’étranger

Photo :D.R.

10 000 diplômés du groupe sont implantés dans 60 pays

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Dossier d’opinion

Dossier Etienne Rouxel Président de l'ESCEM niveau académique, fortement internationale et réellement professionnalisante. L’un des chantiers à engager sera d’accroître la coopération avec les universités notamment dans le cadre du PRES (Pôles de Recherche et d'Enseignement Supérieur) qui se met en place dans nos Régions. L’ESCEM, comme toutes les grandes écoles, a besoin de ressources très importantes pour fonctionner. Celles-ci proviennent de la taxe d'apprentissage, des Chambres de Commerce et d'Industrie et des droits de scolarité des étudiants. Décidé en 1998, lors de la fusion des ESC Tours et de Poitiers, le statut légal de l’ESCEM est un “Syndicat Mixte”. Ce statut lui confère une grande autonomie quant à l’utilisation de ses ressources. L’un des grands chantiers à venir sera d’élargir les sources de financement du développement de l’école, notamment en multipliant les partenariats extérieurs avec les entreprises.

Photo : M.B.

"Avec François Duvergé, nous avons partagé pendant 7 années des moments forts, puisque nous sommes arrivés à la période où l'école était en crise. Dés le début, nous étions d'accord sur l'idée d'introduire des valeurs dans l'école. En effet, une école comme l'ESCEM ne pouvait pas être qu'une école de techniciens, mais aussi une école d'hommes et de femmes responsables liés à des valeurs. Aujourd'hui, l'école est à un moment crucial de sa vie : une page se tourne. Son objectif est de remplir au mieux la mission qu'elle s'est attribuée, c'est-àdire assurer la formation, initiale et continue, des cadres. Ceci suppose que l'école ait un bon ancrage territorial et développe des relations étroites avec les entreprises, locales, nationales, et multinationales. Cela suppose également que l'école soit capable d'offrir une formation diversifiée, tant en formation initiale qu’en formation continue. Par ailleurs, la formation doit absolument être de qualité, c'est-à-dire à la fois de haut

Je ne doute pas une seconde que Tamym Abdessemed soit l'homme qu'il nous faut pour poursuivre l'œuvre accomplie dans la continuité et en y apportant sa touche sur des éléments qui présentent des marges de progrès identifiées. Il est un homme de grande qualité : son parcours académique est exemplaire et son approche des hommes est conforme aux valeurs de l’ESCEM. "

Quelques dates : Les chiffres clés du groupe - Budget : 20,7 millions d'euros en 2007 - Plus de 2 500 étudiants - 12 programmes en formation initiale ou continue - 67 professeurs, dont 40 docteurs - 400 intervenants professionnels - 400 entreprises partenaires - 1 forum entreprise "Les ESCEMIALES" accueillant plus de 150 entreprises, 350 professionnels - 4 campus de formation :Paris,Tours,Poitiers,Futuroscope - 10 000 offres d'emplois et 4 300 offres de stages par an

1961 : Création de l’ESC Poitiers 1982 : Création de l’ESC Tours 1998 : Fusion des ESC Tours et Poitiers et création de l’ESCEM Admission au Chapitre Management de la Conférence des Grandes Ecoles 1999 : Création d’un Centre de Formation Continue 2001 : Création d’un centre de recherche renommé depuis 2007 CRESCEM 2003 : Programme Bachelors ISEME Création d’ATELIS (Intelligence Economique) 2005 : Création d’un Advisory Board 2006 : Obtention des labels EQUIS et AACSB Ouverture du Centre Entrepreunariat 2007 : Lancement de la VAE 2008 : Création d’une Direction Développement Durable, Responsabilité et Gouvernance

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Dossier d’opinion

L'ISEME "La grande école" postbac

du territoire L'histoire de l'ISEME est étroitement liée à celle de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Touraine et de l'ESC Tours Poitiers puisqu'à l'origine, l'école a été fondée pour former des cadres et dirigeants d'entreprises locales. Face à la concurrence, l'ISEME a souhaité se démarquer en se rattachant aux épreuves nationales d'ESCRISTART. Un mariage de longue date

Photo : D.R.

Photo : D.R.

Historiquement, l'ISEME a été conçue pour ancrer l'ESCEM dans son territoire d'origine. Sa gouvernance et ses ressources financières sont issues du local, alors qu'elle forme des cadres supérieurs qui s'expatrient pour la plus grande majorité au niveau national, voire international. D'où l'idée à l'origine de créer un programme conçu pour des bacheliers locaux, formant des cadres à destination des entreprises locales. Toutefois, l'ISEME se trouvant en concurrence avec d'autres écoles régionales, telles les EGC (Ecoles de Gestion et de Commerce), a souhaité s'en différencier. Elle s'est ralliée à une chaîne nationale d'écoles de haut niveau, par le biais des épreuves ECRISTART. L'objectif est de drainer non seulement des bacheliers de la région, mais aussi de toute la France

Augmenter le nombre d'étudiants…

L'ISEME s'adapte aux contraintes du territoire

L'ISEME recrute au niveau du Baccalauréat et mène les étudiants jusqu'au niveau Bac+3, en délivrant un diplôme du type Bachelor. Depuis sa création en 2003, l’effectif de ses promotions de première année est brillamment passé de 45 à 120 élèves. Sa proximité géographique avec l'ESC Tours Poitiers lui confère un avantage indéniable en lui accordant une crédibilité sur la qualité de son enseignement. Si l’ISEME voulait adopter la stratégie des business schools internationales, elle devrait recruter quatre fois plus de bachelors pour alimenter un tiers des bancs des masters. Toutefois la banque d'écoles ECRISTART se partage le gâteau équitablement et l'ISEME ne peut prétendre à la plus grosse part au détriment de ses consoeurs. D'autres stratégies de développement restent à imaginer si elle veut gonfler le nombre d'entrées.

Dans l'immédiat, l'ISEME remplit sa fonction initiale, c'est-à-dire être au service du territoire. En effet, ses étudiants contribuent à alimenter les entreprises locales à travers des stages en alternance d'une durée totale d'un an. Au rythme de trois jours par semaine, débutant à n’importe quelle date dans l’année, ils offrent une main d'œuvre souple et qualifiée. De plus, par le biais des POP's (Projets Opérationnels), des groupes de 3 à 5 étudiants se mobilisent pour réaliser des études de marché ou audits (…) sur une année complète. Labellisée EQUIS et en cours de certification AACSB, l'école répondra sous peu aux standards internationaux au même titre que l'ESC Tours Poitiers.

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Portraits

envie de recevoir autrement

n créant Le Hangar à La Riche, près du jardin botanique, Thierry Pellé et Nadine Ceccarelli souhaitaient avant tout mettre à la disposition des entreprises un lieu de réception à la fois design et rare en province. Pour des séminaires, réunions, soirées de gala… ce nouvel espace propose des salles élégantes et contemporaines, mais aussi modulables pour répondre sur mesure à toutes sortes de configuration : show-room, salle multimédia, espace de conférence et terrasse. «Si l’endroit offre beaucoup de place et un aménagement technologique adéquat, il préserve en même temps une véritable convivialité», expliquent ses propriétaires. Nadine Ceccarelli et Thierry Pellé partagent une passion identique pour les arts. Ils ont mis toute leur énergie et leur savoir-faire dans cette réalisation. En styliste passionnée de couleurs, de matières et d’architecture, Nadine apporte ses compétences et son talent. «Le Hangar, dit-elle, concentre tout ce que j’aime : recevoir, organiser, créer des décors et des ambiances. Les clients se sentent ici comme chez eux.»

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Une âme de mécène

Nadine Ceccarelli et Thierry Pellé

Thierry, lui, veille en particulier à l’équipement technologique et au développement commercial de l’activité. Pendant quinze ans, il a dirigé une société d’informatique. «J’éprouvais le besoin de m’ouvrir à d’autres horizons. Le Hangar est l’aboutissement d’une longue réflexion. Il met à la disposition des entreprises tout ce que j’aurais aimé trouver quand, dirigeant, j’organisais des réunions pour mes clients. Ici, nous tenons à offrir une autre ambiance, à proposer autre chose que le velours des hôtels ou les dorures des châteaux ! », explique-t-il. Enfin, tous deux retrouvent leur âme de mécène en offrant un show-room permanent aux artistes et en organisant des expositions événementielles. «Les entreprises qui choisissent de venir travailler dans nos espaces peuvent aussi trouver un intérêt à soutenir les artistes dont nous ferons la promotion.» AB Photo :D.R.

Titre Titre Titre Titre Le Hangar donne Titre Titre Titre Titre Titre

Des “saveurs” mitonnées aux petits oignons

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poisson, pâtisserie, sauce etc ». De son côté, sa femme Nadine a fait carrière au sein d’Havas Voyage devenu American Express Voyages d’affaires. Elle y a été responsable de projet et y a dirigé des agences dont celle de Tours. Une expérience dont elle se sert dans la gestion du restaurant et de son équipe de trois personnes, deux en salle, une en cuisine. Si besoin en était de rassurer encore l’ancien propriétaire, le couple a tenu un bar restaurant à SaintCloud pendant cinq ans. C’est donc en connaissance de cause que pour leur seconde affaire, ils ont choisi de mettre un terme au bar pour se concentrer sur le restaurant. « Nous travaillons uniquement des produits frais pour une cuisine couleur bistrot. Vous savez, ces plats qui sortent fumants de la cocotte : velouté de potiron, coq au vin... Les plats changent tous les jours ». Généreux, désireux du meilleur pour leurs clients et pour leur équipe, Didier et Nadine Darry ont de l’énergie et de l’enthousiasme à revendre : « C’est l’affaire qu’il nous fallait. Elle concrétise expérience, engagement et passion ». ABC Photo :ACB

ous servez toujours la salade d’oreilles de cochon en ravigote ? » s’inquiète une cliente qui, comme l’an passé, en passerait bien commande pour son repas annuel entre collègues. « Oui Madame, tant que les cochons auront des oreilles, elles seront à la carte » réplique en riant Nadine Darry. Aussi expansive que son chef de mari est réservé, son domaine est en salle tandis qu’il règne en cuisine. Si différents et tellement complémentaires, Didier et Nadine Darry ont repris, il y a deux ans, le bar restaurant les Brasseurs, place des Halles, baptisé depuis Les Saveurs : Nadine et Didier Darry : « C’est « Nous avons eu le coup de foudre. Le lieu la passion qui s’accordait parfaitement à notre projet guide tout » de restaurant de cuisine traditionnelle. Et puis le courant est bien passé avec notre prédécesseur, qui tenait à ce que les repreneurs soient des pros ». Il aurait pu tomber plus mal... Petit-fils de chef de cuisine, Didier Darry a fait ses premières armes, puis gravi les échelons chez plusieurs chefs étoilés de la Capitale, dont Gabriel Asfaux : « Au restaurant « A Sousceyrac », j’ai tourné à tous les postes, viande,

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Portraits

L’itinéraire se focalise sur le bien-être et la prévention

Un espace spécifique à chacun Comment se définit alors son enseigne ? « L’itinéraire se situe à mi-chemin entre la rééducation pure et la mise en forme classique. Un tel positionnement n’est possible qu’à travers la fonction de

kinésithérapie, qui exige une connaissance aigue de la physiologie et de la psychologie de l’individu », explique Jacques Cohen. Sa structure comprend ainsi, outre lui-même en tant que kinésithérapeute, deux esthéticiennes qu’il encadre sur tous les aspects techniques et manuels, ainsi qu’un professeur d’éducation physique et une hôtesse d’accueil. Au total, six personnes pour offrir, selon les besoins spécifiques des clients, massages, détente, soins esthétiques, soins personnalisés pour hommes, méthodes orientales… ou Jacques Cohen encore les techniques de la gymnastique pour le dos comme les pilates. «C’est un espace propre à chacun, dans lequel le corps et l’esprit se réconcilient ! » Enfin, si la démarche novatrice de L’itinéraire a pu voir le jour, c’est aussi «grâce à un investissement conséquent dans l’aménagement de 220 m2 de locaux», précise le jeune chef d’entreprise. Photo :A.B.

mener mon activité de masseur kinésithérapeute sur le terrain de la prévention, du soin, du bien-être et du commercial est un risque que j’ai pris parce que certain d’avoir acquis la maturité professionnelle, psychologique et économique indispensable à une telle approche.» En 2003, Jacques Cohen créé à Tours, au 15 boulevard Béranger, « L’itinéraire », un espace inédit où il associe l’activité de gymnastique et de soins à celle de prévention menée dans un cadre de suivi de santé. Il se lance après vingt-trois années de profession libérale et de formation continue qui lui ont, entre autres, permis d’encadrer des sportifs de haut niveau et de cibler parfaitement ses soins en travaillant avec différents partenaires.

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Star Price, un petit de l’électroménager qui chatouille les grands

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son activité, j’ai repris ses locaux pour y installer mon entreprise ». Star Price a réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 870 000 €. « Les produits vendus sont garantis trois ans, pièces, maind’œuvre et déplacements. Le SAV est notre point fort, mais il coûte cher. Pour ne pas alourdir excessivement les charges de l’entreprise, notre intérêt est de sélectionner et de conseiller des produits de qualité ». Depuis l’ouverture du premier Star Price en 2006, un second a vu le jour à Cholet un an plus tard. L’ambition de Gaël Brillant est de développer son enseigne dans un rayon de 250 km autour de Tours. Deux nouvelles implantations sont prévues, l’une en 2009, l’autre en 2010 : « Le nombre accru de magasins permettra des économies d’échelle et une augmentation du volume des achats ». Concurrence et fabricants font grise mine. Les premiers parce qu’ils perdent de la clientèle. Les seconds parce que leurs produits sont vendus à un prix inférieur à celui qu’ils préconisent. « Les clients, eux, sont contents. C’est ce qui compte ». ACB Gaël Brillant mise sur le prix et le service après-vente

Photo :ACB

n entrepôt à Joué-lès-Tours. A l’intérieur, fours et tables à induction côtoient réfrigérateurs, congélateurs et autres lave-linge. Tout est neuf et de marque, mais vendu de 100 à 500 € moins cher que dans un magasin traditionnel. La raison ? « Des charges fixes très faibles dues au type de distribution et une marge inférieure à la concurrence », explique Gaël Brillant, créateur de Star Price. Le même principe est appliqué à la vente des Cuisines Brillant proposée depuis cinq mois : « Nous travaillons avec trois fabricants haut de gamme, un Français et deux Allemands, et prenons tout en charge de la conception à la pose ». Huit ans comme commercial dans l’industrie pharmaceutique, et dix-huit mois en poste à la CCI de Touraine ne prédisposaient pas spécialement Gaël Brillant à créer son affaire dans l’électroménager. En revanche, l’envie de reprendre une entreprise l’a incité à compléter sa formation par un Master en management à l’IAE de Tours. « Il se trouve que mon mémoire portait sur une entreprise de discount dans l’électroménager. Lorsqu’elle a cessé

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Portraits

Jean-Marc Delassaux à la barre d’Eri Automation

CQFT ou la finition sur-mesure

lors encore élève ingénieur, Jean-Marc Delassaux avait déjà le projet de se mettre à son compte. L’idée ne l’a jamais quitté au cours de sa carrière chez Sagem Défense sécurité où il est devenu directeur commercial puis directeur du département optronique* terrestre et marine. « Entre-temps j’ai obtenu un poste de production dans le but de me préparer à la reprise d’une PMI ». Lorsqu’il a pris les commandes d’Eri Automation en mai dernier, Jean-Marc Delassaux savait que l’entreprise constructrice de machines de production sur mesure végétait commercialement depuis quelques années. Ce qui était pour lui un bon motif de rachat : « Je voulais agir sur le volet commercial pour faire levier et développer l’entreprise. Sa force repose en effet sur une expérience de quarante ans dans la machine spéciale, sur un grand savoir-faire technique et sur une créativité extraordinaire. Ce que je n’avais pas prévu, c’est la crise ». Avec une clientèle dans l’automobile qu’il pressent chuter de 50 %, sa détermination à trouver de nouveaux clients est plus forte que jamais : « Non seulement dans le secteur automobile mais aussi dans la défense, la marine, l’énergie. Il faut aussi revenir à l’alu. Avant 2000, 30 % du chiffre d’affaires était réalisé dans l’extrusion et le filage des profilés. Et dans ce domaine, nous possédons une famille complète d’équipements standard performants et compétitifs ». Combatif et pragmatique, Jean-Marc Delassaux souhaite changer de type de commercialisation : « Vivre seulement avec la machine spéciale, c’est dangereux. Aussi à chaque nouvelle réalisation nous demandons nous si la machine est spécifique ou généralisable. Si elle est généralisable, nous proposons un accord de partenariat avec le client pour lequel elle a été conçue, et avec qui elle a été mise au point. En échange de sa renonciation à l’exclusivité, le client reçoit un intéressement pour chaque exemplaire vendu ». Conscient du gros temps, le nouveau capitaine compte traverser la tempête grâce aux atouts qui lui ont fait choisir Eri Automation : sa compétence, sa capacité à rebondir, sa taille, et sa situation géographique au carrefour de cinq autoroutes. ACB

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Photo :P.C.

e Qu’il Faut Travailler (CQFT ) est une entreprise née de la volonté d’une Normande arrivée il y a cinq ans à Loches. Se reconnaissant elle-même « un caractère plutôt indépendant », Graziella Haquet possède justement cette détermination propre à surmonter les obstacles. Assistante de direction dans l’industrie, puis salariée devenue formatrice « par hasard », Alexis Aurouet cette jeune trentenaire s’est peu à peu orientée vers le métier de conseiller en insertion. De là à créer son entreprise conventionnée par l’État pour agir en faveur de l’action sociale et solidaire, il n’y aura qu’un pas. Il a été franchi en janvier 2008 avec le démarrage officiel de la SARL Ce Qu’il Faut Travailler (CQFT ) dont elle assume la gérance. « Nos interventions portent sur les domaines de la sous-traitance industrielle et du relais logistique, explique t’elle. Nous prenons en charge tout ce que la machine ne peut pas faire tout en respectant des délais extrêmement courts si le client le souhaite. »

Cinq permanents

Photo :ACB

* optronique : optique électronique

Un souci avec l’assemblage de vos produits, avec leur finition ? Les cinq permanents (plus une équipe suppléante) de CQFT assurent, si besoin, la prise en main de vos petites et moyennes séries. En bois, en métal ou en plastique, ils pourront être collés, assemblés, serrés, poncés, ébavurés… Idem pour le conditionnement, de l’étiquetage jusqu’au calage et à la protection, en passant par la mise sous film et le sertissage manuel. Non contente d’en réaliser la manutention puis la transformation, CQFT propose la gestion de leur articles aux entreprises ; des clientes actuellement situées sur Blois et Loches. « Nous comptons un groupe parmi nos habitués principalement composés de PME et PMI. » Un entrepôt aménagé de 800 m 2 permet de stocker les marchandises, de les vérifier, de préparer les commandes avant expédition… « Nous sommes en mesure de gérer leur suivi jusqu’à la facturation ». Motivée par un territoire très dynamique et l’accueil favorable fait à CQFT, Grazziella Haquet apprécie à sa juste valeur le potentiel économique d’un environnement « qui aspire à se rapprocher de l’agglomération tourangelle ».

J-M Delassaux : « La force d’Eri Automation repose sur son grand savoir-faire technique »

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Retour sur...

Atelier du Web Tourangeau : gratuit et ouvert à tous E

Organisées une fois par mois dans une salle mise à disposition à l’Escem de Tours par la CCI de Touraine, ces rencontres se déroulent en deux phases. Une première didactique, avec une conférence réalisée par un expert (ingénieur, avocat…), une seconde pratique, au travers de trois ateliers. «Quel que soit le sujet traité, les explications sont débarrassées de tout jargon pour les rendre claires et accessibles à tout le monde.» Le compte-rendu de chaque session est ensuite communiqué sur le blog de l’association : www.atelierweb-tourangeau.fr, blog également utile pour connaître le prochain

Lérig Couprie, l’un des trois membres d’AWT

Photo : A.B.

n septembre dernier, l’association Atelier du Web Tourangeau (AWT) démarrait sa première session. L’initiative est gratuite, menée bénévolement par trois jeunes salariés passionnés. Elle s’adresse aux entreprises, étudiants, particuliers, demandeurs d’emploi… Le but ? « Permettre au plus grand nombre de connaître les possibilités offertes par Internet et, surtout, donner l’envie d’aller plus loin en se formant aux outils et pratiques du Web 2.0», explique Lérig Couprie, l’un des membres d’AWT. Les thèmes traités sont aussi diversifiés que la gestion de contenus, les moyens de s’abonner à un flux d’informations, le droit du web, les logiciels libres... En bref, sur tout ce que l’on a envie de savoir ou d’approfondir !

programme, s’inscrire, donner son avis ou faire des suggestions. AB Session une fois par mois, le jeudi soir de 18h30 à 20h30, à l’Escem - Tours au 1 rue Delibes. Pour s’inscrire : www.atelier-web-tourangeau.fr

La bonne étoile de PRC Composites En adhérant au Réseau Entreprendre Val de Loire, Xavier Liarte a trouvé une aide financière et, surtout, les conseils avisés de chefs d’entreprises chevronnés pour l’aider dans sa reprise de PRC Composites en 2006. je sollicitais une aide financière », explique-t-il. Encore lui faut-il résoudre les problèmes structurels de PRC Composites avant de prétendre bénéficier d’un prêt d’honneur… « En fait, j’ai eu la chance de recevoir de précieux conseils bien avant de devenir lauréat », avoue-t-il. Au début de l’année 2007, un groupe de chefs d’entreprise le rencontre afin d’éva-

Photo :D.R.

n avril 2006, Xavier Liarte reprenait PRC Composites. Aujourd’hui, l’entreprise peut s’enorgueillir d’être l’un des plus importants sous-traitants en polyester de la région Centre. Un résultat que ce jeune dirigeant sait en partie devoir au Réseau Entreprendre Val de Loire. « La CCI m’a orienté vers ce réseau de chef d’entreprises bénévoles et chevronnés à l’époque où

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luer les mesures permettant de redresser la situation. Ce sera la localisation de l’activité polyester à Nouansles-Fontaines ; activité jusque là partagée avec le site d’Orbigny. « Au cours de ces réunions mensuelles, j’ai appris à réaliser des tableaux de bord et, surtout, à ne pas faire face seul à des décisions parfois lourdes de conséquences. » Une relation de confiance et un travail d’équipe qui ont débouché sur l’amélioration espérée. Xavier Liarte est devenu lauréat du Réseau Entreprendre Val de Loire. Mieux encore, il envisage à son tour de se muer en tuteur « pour donner ce que j’ai reçu. »

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