Habiter les Serres Quelles interfaces communes pour une campagne durable ? Diplôme Tome 2

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HABITER LES SERRES Quelles interfaces communes pour une campagne durable ?

Ségolène Gaillon - Mémoire de fin d’études - 2020/2021 École de la Nature et du Paysage

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Le territoire des Serres vu depuis Sainte-Valière Au loin, la Serre d’Oupia

Couverture Vue sur les Serres depuis le Mont Rouquette, une région naturelle roche et vivante, qui s’est donné les moyens d’évoluer vers une campagne durable N.B. : Les visuels de ce document sont des productions personnelles soumises à des droits d’auteur 2


HABITER LES SERRES Quelles interfaces communes pour une campagne durable ?

DIRECTRICE D’ÉTUDE

PROFESSEUR ENCADRANT

PRÉSIDENT DE JURY

Catherine Farelle Paysagiste et urbaniste Paysagiste-conseil de l’État, région Occitanie Enseigne le projet de paysage à l’École de la Nature et du Paysage de Blois

Olivier Gaudin Docteur en philosophie des sciences sociales Enseignant en histoire de la formation des paysages à l’École de la Nature et du Paysage de Blois

Bruno Ricard Ingénieur et docteur en aménagement et techniques urbaines Enseignant en hydrologie à l’École de la Nature et du Paysage de Blois

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INTRODUCTION

PARLER D’AGRICULTURE ET DE CLIMAT Depuis quelques années déjà j’ai choisi de parler d’agriculture pour ce diplôme afin d’expérimenter la légitimité des paysagistes à traiter des sujets agricoles. Des paysages qui ont tendances à évoluer au gré des décisions politiques et économiques qui régissent le marché alimentaire mondial. Il remplissent souvent des formes vastes que l’on pratique finalement peu. Pourtant ils sont bien présents. À l’interface entre nos villes et villages, on les voit de loin, souvent en voiture ou a vélo mais notre relation a de tels territoires me semble souvent distante. De même, nos interactions avec les agriculteurs peuvent être limités alors que se sont les principaux façonneurs de nos paysages quotidiens. J’ai donc choisi d’interroger le lien des habitants à leur territoire agricole et, de surcroit, aux agriculteurs. Ma seconde volonté, celle de composer avec les dérèglements climatiques me vient d’une lassitude pour une certaines forme d’inaction politique pour un sujet dont l’ampleur ne fait que de s’accroître depuis les dix dernières années. Il me semble que si l’on observe peu d’évolution c’est peut-être parce que nous ne parlons pas de la bonne manière du sujet. Et pour cause, on nous parle de climat avec des chiffres, des statistiques,... des données que l’on visualise peu dans l’espace et qui ne nous rendent pas la tâche aisée. Les fameux + 2°C du GIEC ne parlent pas à tous... Comment penser un projet durable et communiquer auprès de tous les habitants pour convaincre ? Comment faire en sorte que l’habitant prenne conscience de son rôle dans l’évolution du territoire habité ? L’esprit du projet sera alors de faire avec les acteurs du territoire, les confronter pour retrouver un équilibre et composer entre tous. Mais aussi d’expérimenter un projet d’agriculture face au dérèglement climatique en empruntant à l’héritage paysan de lieux et d’ interroger le lien de l’habitant non-agriculteur au paysage agricole.

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Montpellier

1h45

h45

1

mi n

50

min

40 min

Béziers

Carcassonne LézignanNarbonne Corbières in

Située au nord du sillon audois, encadré par la montagne Noire et les Pyrénées au sud, le territoire se situe sur un couloir de vent où le Cers et le Marin se rencontrent frontalement. La région, au nord du Grand Narbonne, est donc très venteuse, ce qui donne aux vin du minervois une typicité particulière mais qui accélère la propagation du feu là où les incendies sont fréquents notamment sur les peuplement de pins d’Alep qui colonisent progressivement les pentes et les friches viticoles délaissées. Le climat y est varié et capricieux, les étés très chauds, assèchent les cours d’eau temporaires et offrent un mosaïque de paysages secs. L’automne annonce une saison où les précipitations sont violentes (parfois pluies cévenols) et donnent aux cours d’eau un caractère torrentiel les faisant déborder de leur lit. Enfin l’ensoleillement actuel fait de cette région méditerranéenne un territoire prisé pour les vacanciers, les résidences secondaires augmentent et la périurbanisation s’étale autour des bourgs anciens. Le littoral, progressivement saturé a vu un flux des populations vers l’arrière pays où des terres sont encore disponibles, accentuant ce phénomène de périurbanisation. Les nouveaux

habitant sont appelés les «néo-ruraux», mais vivent selon un modèle plus urbain que rural. Ils seront donc nommé «périurbains» au long de ce diplôme. En effet, là où les viticulteurs faisaient vivre les coeurs de villages, les périurbain se rendent en voiture vers les villes et métropoles alentours et ne rentre chez eux que pour dormir faisant évoluer les quartiers périurbains vers des formes de villages dortoirs. Les Serres sont polarisées par des métropoles qui sont donc «rapidement» accessibles, mais nécessitant des trajets quotidiens en voiture. Les bourgs ancien se vident en même temps que les viticulteurs veillissants cessent leur activité.

m 25

«Serre» est un mot occitan désignant à la fois le nom des collines allongées qui encadrent le site au nord et le nom que l’on a attribué à ce terroir lorsque l’INAO a sectorisé les petites régions naturelles qui composaient l’aire de l’AOC. Peu de locaux utilisent ou connaissent vraiment ce terme et n’en connaissent pas limites. Pourtant la région naturelle des Serres existe par ses spécificités qui lui sont propres.

Toulouse

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LE CHOIX DU TERRITOIRE DES SERRES

LES SERRES POLARISÉES PAR LES VILLES ET MÉTROPOLES

UN TERRITOIRE À L’EXTRÊME NORD DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION

Communauté de commune Lézignan-CorbièresMinervois

Le Grand Narbonne

Pech de Bize Canal du Midi Contreforts de la montagne Noire Serre d’Oupia

Répudre

Cesse

MAQUETTE DU TERRITOIRE DES SERRES, Échelle de réalisation 1/25 000ème 5


UN TERRITOIRE DONT LES MOTIFS SE FRAGMENTENT PEU À PEU RETOUR SUR LES RELATIONS DE CAUSES ET EFFETS Anciennement cultivé sous un régime de polyculture méditerranéenne, le territoire s’est tournée vers la monoculture viticole depuis la spécialisation de région agricole en France dans les années 50. Suite à de nombreuses crises sanitaire, climatiques et économiques le vignoble à reculé, s’est labellisé, des vignes ont été arrachées et cela a été la conséquence d’un abandon des terres. La diminution du nombre de viticulture s’ajoutant à ce phénomène. Alors, les friches viticoles sont de plus en plus nombreuses représentant la deuxième surface agricole sur la communauté de commune du Grand Narbonne. Les propriétaires font souvent de la rétention foncière car cela leur rapporte plus d’argent si ils les revendent ou louent pour l’urbanisation ou l’économie énergétique (éoliennes, parc photovoltaïques). L’arrêt de la pression pastorale depuis le 20ème siècle est

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responsable de la progression de la garrigue sur des terres incultes ou difficilement accessibles évoluant en boisement de pin d’Alep puis de chêne vert. L’amnésie des pratiques culturales anciennes, la monoculture viticole, le vieillissement des viticulteurs et l’arrivée de nouveaux habitants entraînant de nouvelles dynamiques sociétales sont responsables d’un fragmentation progressive des interfaces sur les Serres dont les risques sont multiples face aux dérèglements climatiques. Accentuation des incendies, appauvrissement des habitats, fragilisation de la ressource hydrique, récurrences des crises sur les cultures et une perte d’intérêt pour le paysage habité qui se voit progressivement délaissé. À l’heure actuel, le paysage semble encore préservé mais ces signaux d’alarme font de ce territoire un espace propice à l’anticipation.


Vers la Montagne noire

OPPIDUM DU CAYLA

26% DE FRICHES

SUR LE GRAND NARBONNE Seconde surface agricole de l’agglomération

PIN D’ALEP EN PROGRESSION MAILHAC

+2°C EN 2100

SERRE D’OUPIA

1°C = RISQUE INCENDIE AUGMENTÉ DE 20%

VIGNOBLE

FRICHES POUZOLS-MINERVOIS

LE RÉPUDRE

GARRIGUE ET LANDES FRICHES

BAISSE DE 44% DES EXPLOITANTS

DEPUIS 1980 Recul du vignoble : 133 000 ha en 1901 contre 65 000 ha en 2019

GARRIGUE ET LANDES SAINTE-VALIÈRE

25,4% DE RÉSIDENCES SECONDAIRES

ET 8,8% DE LOGEMENTS VACANTS

GARRIGUE ET LANDES

FRICHES

PARAZA

CANAL DU MIDI

VENTENAC-EN-MINERVOIS

0m 300m 600m 900m

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LE CONCEPT DU PROJET

UNE APPROCHE SYSTÉMIQUE POUR UN PAYSAGE PARTAGÉ

Adapter le territoire aux dérèglements climatiques en empruntant à l’héritage paysan des lieux

GARRIGUES

PARCELLES VITICOLES

GARRIGUES PARCELLES VITICOLES FRICHES

Créer des synergies entre viticulteurs, bergers et nouveaux habitants

COURS D’EAU

FORÊT

FORÊTS

COURS D’EAU

L’objectif du projet est de retrouver des interfaces communes et des moyens d’habiter durables là où les motifs se fragmentent. En ce sens, les interfaces questionnent les relations entre deux espaces. Les interfaces communes questionnent la co-existence entre les espaces, les pratiquants des lieux et l’organisation de complémentarités. Elles désignent des espaces de rencontre, d’échange et de partage des professions sur l’espace agricole. Le projet cherche donc à comprendre et organiser les liens entre les milieux. Les interfaces sont alors les garrigues, les forêt et l’espace agricole ainsi que les corridors qui le relient. Elles sont à la fois spatiales et sociales, le paysage est alors un outil de médiation entre environnement et habitants. Le projet se décline selon deux objectifs pour y répondre : -«Adapter le territoire aux dérèglements climatiques en empruntant à l’héritage paysan des lieux» -Et «Créer des synergies entre viticulteurs, bergers et habitants». Plus concrètement, il s’articule autour de la gestion silvicole de la Serre d’Oupia, de la gestion des garrigues et friches viticoles, de la diversification des cultures et de la reconquête des pentes délaissées. L’approche systémique est alors nécessaire. Il s’agit de composer avec la morphologie du sol, le climat, la biodiversité méditerranéenne et les activités humaines.

PORTER UN PROJET COMMUN À L’ÉCHELLE DE LA RÉGION NATURELLE ÉCHELLE RÉGIONALE ET DÉPARTEMENTALE

SAFER Occitanie

ÉCHELLE INTERCOMMUNALE ET COMMUNALE

Communes

ÉCHELLE ASSOCIATIVE/COHABITATION COLLECTIVE

Chambre d’agriculture de l’Aude

CDN de l’Aude

ONF

LES OUTILS

Cahier de gestion de l’espace tampon UNESCO du canal du Midi (cas pilote)

Le Grand Narbonne

L’Entente des Serres Programme Grand Narbonne Agriculture Charte agricole des Serres OCAGER : outil d’aménagement concret

Coopérateurs Promeneurs

Cueilleurs

HABITANTS Solidarités agricoles

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Échanges de services

Bergers cueilleurs

Oléiculteurs Viticulteurs CULTIVATEURS/ÉLEVEURS Services inter-profession Partage de matériel Partage de savoir-faire

Partage des terres


L’ÉCHELLE DE LA RÉGION NATURELLE La mise en oeuvre d’un projet de territoire interrroge le choix d’une échelle abordable pour le territoire et ses acteurs. La région naturelle me semble être une échelle de vie durable. En ce sens il convient de réfléchir à des lieux de travail plus proches, de faire avec les ressources locales mais aussi les habitants du territoire. Le changement climatique se manifeste de manière différente sur tous les territoires. Travailler à l’échelle des Serres permet de trouver des processus d’adaptation en accord avec ce paysage en s’emparant réellement des enjeux sans les généraliser. Valoriser les limites naturelles d’un site au delà des limites administratives est donc cohérent pour un projet de paysage durable. La durabilité du territoire passe aussi par les acteurs qui le font vivre. L’entente des Serres pourrait donc être une structure se constituant à partir de la volonté des communes de s’associer pour former des synergies et travailler autour d’enjeux qui leur sont communs. Les acteurs clé de cette entente seraient donc les communes et la SAFER car en raison des nombreuses rétentions foncières, un portage foncier sera indispensable. Puis viennent s’ajouter les viticulteurs, bergers, oléiculteurs, et les habitants. Le but de

ce regroupement est de permettre des échanges de services entre les acteurs agricoles (échange de matériel, contrat viticulteurs/bergers, partage de savoir-faire,...). Mais aussi d’engager de nouveau les habitants non-agriculteurs dans la transformation et la préservation de leur territoire. Pour ceci il faut miser sur la multifonctionnalité des terres afin de trouver des services rendus au territoire et à l’habitant de manière réciproque. Ceci va se jouer sur les terres de garrigues par la cueillette ou encore lors de chantiers participatifs... L’entente des Serres n’a pas de réalité politique précise comme ceci pouvait être le cas lors de la création des coopératives. Il s’agit plutôt d’une association qui permet de retrouver une part d’équilibre local plus facilement. Par ailleurs cette entente pourra permettre de faire appel ponctuellement à des acteurs indispensables comme le Grand Narbonne, l’ONF, la chambre d’agriculture, le Conservatoire Des espaces Naturels, ... Organismes m’ont été d’une aide précieuse lors de l’élaboration du projet et ont permis de le crédibiliser. Le territoire ne fonctionne pas de manière totalement insulaire et reste ouvert sur les territoires voisins. Fonctionnement de l’Entente des Serres sur le schéma ci-contre

AGIR DANS UN TEMPS PROCHE ET GARANTIR UNE DURABILITÉ

Les échelles temporelles de référence pour le projet seront celles d’une à deux générations dans un premier temps. Il convient, en effet, d’être proactif. Une échelle de temps à +20 ans maximum permet aussi de garder une certaine lisibilité pour impliquer les habitants. C’est une temporalité cohérente et adaptée à ce territoire d’ampleur modérée. TEMPS 1 Mettre en place des conditions propices à attirer des cultivateurs, bergers...

TEMPS 2 Projet sur le site étudié Une nouvelle économie du territoire

TEMPS 3 Étendre le projet à toute la région naturelle, conforter les filières, tenir compte des incertitudes climatiques

INTERVENTION DE LA SAFER -Acquisition de parcelles en rétention foncière -Aide à l’installation

Exemple : construction des terrasses Gestion sylvicole et des garrigues Réseau de cheminement

Exemple : généralisation des terrasses, de la gestion sylvicole et des garrigues et du réseau de cheminement 9


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OPPIDUM DU

VERS UN PAYSAGE VIVANT ET VÉCU Pour raconter le projet, on se concentrera sur l’épaisseur du Répudre. Nous partons à l’amont du Répudre jusqu’en aval vers le canal du midi. Le territoire est transformé, riche d’une agriculture diversifiée. Le vignoble est réorganisé et s’ouvre progressivement aux habitants de ce grand jardin. Un réseau de pâturage accompagne les parcelles cultivées sur les garrigues, friches et prairies humides de fond de vallon. Le territoire est vivant, les habitants s’investissent sur leur lieu de vie et cette énergie nouvelle permet de nouvelles coopérations pour continuer à faire vivre ce paysage.

La Tourine

SERRE D’OUPIA

Lou Roc

Mont Ségonne

Le territoire des Serres à l’état projeté. 10

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U CAYLA

MAILHAC

LE RÉPUDRE POUZOLS-MINERVOIS PECH MIGÉ

SAINTE VALIÈRE

Les Côtes

Cantarane

LE ROUQUETTE

Pont canal

VENTENAC-EN-MINERVOIS

PARAZA

LE CANAL DU MIDI 11


DE LA SERRE D’OUPIA À MAILHAC

ZOOM 1

RETROUVER UN ÉQUILIBRE CULTIVÉ, PÂTURÉ ET VÉCU OPPIDUM DU CAYLA

SERRE D’OUPIA

Ancien château d’eau en pierre

PARC 1 18 HECTARES

VALLON DU RÉPUDRE PÂTURÉE

Ruisseau de la Graviale

MAILHAC

PARC 3 9 HECTARES

BERGERIE ESPACE DE TRANSFORMATION

A La Tourine

LE RÉPUDRE

1

PARC 2 40 HECTARES

Légende Non pâturé

Couvert forestier dense

Pâturé

2

A’

Garrigue moyenne et haute, semi-ouverte

Ruisseau des Prax

Garrigue basse ouverte Friche viticole Prairies, espace tampon du Répudre Vignoble restructuré 0m 50m 100m 150m

Oliviers

Figuiers

Amandiers

Abricotiers

Chênes truffiers

Quercus coccifera Quercus ilex Phillyrea angustifolia Viburnum tinus

A

CALCAIRE LACUSTRE DE VENTENAC

COUVERT ARBORÉ DENSE

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GARRIGUE SEMI-OUVERTE

PRAIRIE HERBACÉE

Junipérus oxycedrus Cytisus scoparius

Crataegus monogyna Cistus monspenliensis

FORMATION D’ASSIGNAN mélange grès et argile rouge

GARRIGUE HAUTE SEMI-OUVERTE

CHEMIN DFCI

GARRIGUE HAUTE SEMI-OUVERTE

CHEMIN AGRICOLE

GARRIGUE B


UNE GESTION SYLVICOLE ADAPTÉE AUX CONTRAINTES CLIMATIQUES ÉVITER LA PROGRESSION RAPIDE DES FEUX DE FORÊT VERS LES VILLAGES Mailhac, un des plus vieux villages de France est en contact avec un certains nombre de motifs résiduels du paysage. Cerné au nord par la Serre d’Oupia et l’Oppidum du Cayla, le village a connu un sévère incendie en 2016 ayant ravagé 350 hectares de forêt. La forte présence de pin d’Alep, la densité des boisements, la part importantes de friches en ceinture des habitations et l’absence de coupefeu ont favorisé la progression du feu jusqu’aux abords du village. Il s’agit donc de remettre en place des pratiques durable selon un double objectif : entretenir le territoire et entretenir des coupures pour protéger les habitants des départs de feu. À savoir que le feu est favorable à le régénérescence de certaines espèces. Le propos est donc de le limiter seulement là où les populations sont vulnérables. Redéployer le pastoralisme pour pallier à ce

Parralèlement, une gestion de la forêt pourrait être envisagée par l’ONF. Le choix de la futaie irrégulière en bosquet permet de ménager des coupure contre les incendie mais aussi d’ouvrir la forêt aux promeneurs. L’irrégularité permet d’avoir des sujets d’âge différents et d’éviter les coupes rases tout en diversifiant les ambiances. Enfin la strate arbustive devra être entretenue et peu dense car elle pourrait aggraver les départs de feu.

GESTION DE LA FORÊT DANS LE TEMPS COUVERT ISSU DES GRANDES OPÉRATIONS DE REBOISEMENT DE 1974, 1984

SÉLECTION DES ESSENCES ADAPTÉES

Abies nordmanniana Cedrus libani Pinus eldarica

N+0

SÉLECTION DES PLUS GROS SUJETS À CONSERVER

Pinus alepensis Pinus pinea Quercus ilex Thymus vulgaris Pistachier lentisque Phillyrea latifolia Cistus monspenliensis

Pinus alepensis Pinus pinea Quercus ilex Phillyrea latifolia

e

BASSE OUVERTE

risque sur l’ensemble de la Serre d’Oupia et les garrigues pourrait être une solution. Celles-ci ont des faciès différents selon la densité ligneuse, les hauteurs et les essences. La coupe ci-contre montre les gradients de densité et de hauteurs que l’on cherche à atteindre. Les propositions de gestion sont explorées aux pages 14 et 15.

N+20

RÉGÉNÉRATION NATURELLE PAR SEMIS

N+50

DÉVELOPPEMENT RAISONNÉ DE LA STRATE ARBUSTIVE

PRINCIPE DE GESTION EN FUTAIE IRRÉGULIÈRE PAR BOSQUET 1.COUPURES ENTRE BOSQUETS ET DANS LA STRATE ARBUSTIVE 2. MÉNAGER DES HAUTEURS DE SUJETS DIFFÉRENTES 3.LIMITER LES ÉCLAIRCIES PAR LE BAS A’

4. DES COUPURES OUVRENT LA FORÊT Multifonctionnalité de la forêt

6 à 30 m

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LA GARRIGUE, UN ESPACE MULTIFONCTIONNEL ET COMMUN UNE GESTION ET UNE RÉPARTITION RÉFLÉCHIES PAR SECTEUR, À L’ANNÉE PÂTURAGE DE PRINTEMPS ET D’ÉTÉ

Parc tournant Pouzols-Minervois

SERRE D’OUPIA ET OPPIDUM DU CAYLA

Parc tournant Mailhac

Garrigues denses à chêne kermes (entretenues par les caprins) Prairie

PIÉMONT ET PLAINE VITICOLE

Garrigues calcicoles hautes et moyennes semi-ouvertes

erie

Berg

PÂTURAGE D’AUTOMNE ET D’HIVER

Système de rotation triennale sur les friches

Pâturage tournant Méteil fourrager sur certaines friches (orge, avoine, blé, protéagineux, luzerne)

Pelouses à brachypode rameux issues des friches viticoles et de l’arrêt du pâturage

VALLON DU RÉPUDRE

Vergers : couvert herbacé

PÂTURAGE D’AUTOMNE ET D’HIVER

Vignes : couvert herbacé Amendement Abords du Répudre : prairies

CUEILLIR LES PLANTES DE LA GARRIGUE UNE RESSOURCE LOCALE Pâturage tournant et cueillette sur la Tourine

Le pâturage de la garrigue va aussi suivre une gestion particulière adaptée à chaque secteur et selon une temporalité précise en fonction des saisons et à l’année. Au printemps et en été le troupeau pourra pâturer les pelouses et garrigues de la Serre d’Oupia, à l’ombre et loin des fortes chaleurs les conditions sont alors réunies. Le genêt, le genévrier, les ronces, filaires et chênes verts seront consommés. En automne et en hiver, lors des période d’agnelage, le troupeau va redescendre vers le village où il pâturera les friches viticoles et les vignes, plus nourrissantes pour les brebis allaitantes en fort besoin. C’est aussi la saison où le brachypode rameux est le plus valorisable en raison de son bon report sur pied. L’objectif de ce réseau de pâturage est le maintient des paysages, d’une diversité de milieux et d’activités. On cherche à éviter la domination d’un stade comme la forêt de pin d’Alep. Un réseau de cheminement de petite transhumance sera alors entretenu sur des chemins existants et d’autres à dessiner sur les parcelles cultivées afin d’atteindre la Serre depuis la bergerie. Ces chemins, multifonctionnelles seront aussi une invitation pour les nouveaux habitants à parcourir et éprouver leur territoire où ils pourront rencontrer bergers et agriculteurs. La garrigue est aussi un espace ressource où l’activité pastorale peut être couplé à la cueillette. Si l’on imagine de nouveaux métiers pour faire vivre les Serres, celui de berger-cueilleur pourrait être un exemple. La récolte peut-être transformée en huiles essentielles, sirops, feuilles sèches ou encore cosmétiques. Les habitants inscrits dans l’entente des Serres pourrons offrir leur services à la cueillette en échange de produits transformés par exemple.

Cistus monspeliensis Satureja montana

Viburnum tinus Sirops

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Lavandula latifolia

Thymus vulgaris

Juniperus oxycedrus

Plantes séchées

Huiles essentielles


MUTUALISER LES USAGES ET LES PROFESSIONS SUR LES PARCELLES CULTIVÉES Des brebis dans les vignes

Chênes truffiers en piémont Serre d’Oupia Friche pâturée

80% de l'alimentation des brebis Entretien des vignes et des fossés Apport de matière organique

Cépages anciens : Carignan, Cinsault, Alicante, Rivairenc, Picpoul

La recomposition du tissu agricole accompagnera le projet de redéploiement pastorale (bloc diagramme ci-dessous). Les vignes actuellement en monoculture seront implanté perpendiculairement à la pente en suivant les courbes topographies. Elles seront accompagnées d’oliviers, amandiers, figuiers, abricotiers et de chênes truffiers (se référer au plan p.12). Ces essences pourront s’adapter à un climat chaud et sont déjà présentes sur site de manière marginale. Cette diversification permet de diversifier les revenus et de s’adapter en cas de crise mais aussi de ménager de nouveaux motifs, de nouvelles couleurs et textures dans ce paysage. Les écarts entre les vignes seront

agrandies et on y laissera pousser l’herbe. Ceci permet de réduire les intrants et de limiter l’érosion. L’ajout de bandes enherbées dans le vignes et vergers pourront être des support à la desserte agricole mais aussi au cheminement habitant. En outre, elles serviront de corridors entre les garrigues, la forêt et les friches. Mutualiser les usages et les cohabitations est une manière de redonner une nouvel énergie au territoire et d’impliquer les locaux dans son évolution durable. En effet, là où le berger trouve des l’herbe pour son troupeau, le viticulteur n’utilise plus d’intrant et limite l’érosion de ses terres. Ceci permettant à ce territoire de s’adapter face à l’évolution rapide du climat.

LES SERRES, UN JARDIN SEC Rémanents au sol

Fait remonter l’hygrométrie souterraine Vers de terre/m2 multipliés par 100 en un an

Miel des garrigues

Bandes enherbées dans les vignes Pâturage dans les vignes et vergers 5 à 6m

Chênes truffiers existants

Oliviers

1m

1,4m

Cheminements multifonctionnels

1m

Figuiers

Oliviers

Partagés entre les cultivateurs et les promeneurs

1 1. DIVERSIFICATION DES CULTURES ET DES PRATIQUES

2. MISE EN RELATION DES DIFFÉRENTS HABITATS ÉCOLOGIQUES

3. MISE EN RELATION DES HABITANTS

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LE PÔLE BERGERIE ET ATELIER DE TRANSFORMATION

À L’INTERFACE ENTRE LE BOURG ANCIEN ET L’HABITAT PÉRIURBAIN

75

BREBIS POUR LE TROUPEAU DE MAILHAC

UN ABRI POUR LES PÉRIODES D’AGNELLAGE

Caussenardes des garrigues

Automne/hiver

UN BERGER CUEILLEUR PAR TROUPEAU Ou une bergère cueilleuse

VERS LE CENTRE ANCIEN

2 1

6 3

4 5

RETOUR DE LA SERRE D’OUPIA

ENTRÉE DE VILLAGE Arrivée depuis Pouzols Minervois

APPORT DE FOURRAGE EN CAS DE BESOIN L’HIVER

Cultivé sur les Serres sur les friches

8,5m

Ruisseau sec

16

4m

4m

UN ESPACE DE STOCKAGE ET DE VENTE POUR LES PRODUITS DE LA GARRIGUE

4m

5,50m

1,50m

3m

1 2 3 4

Bergerie Parcs d’attente ombragés Prairie d’isolement ombragé Espace de stockage et transformation (à gauche) Petit point de vente (à droite) 5 Lieux commun de rencontre 6 Vergers partagé avec les habitants

10m

Chemin promeneurs Aire d’affouragement Parcs à brebis Couloir de service Pôle de transformation collectif, vente Chemin moutons Chemin, desserte agricole

Habitations privées


TEMPORALITÉS ET ACTEURS TEMPS 1 N+0

La bergerie s’inscrit à l’interface entre le bourg ancien et l’habitat périurbain. Elle peut contenir 75 brebis et est accompagné d’un bâtiment de stockage de matériel et de récolte de la garrigue mais aussi de transformation et de vente où les habitants et les bergers pourront amener leur récolte. Elle est située de mabière stratégique en entrée de bourg ancien et à la rencontre avec l’habitat périurbain récent. C’est à la fois un repère pour les randonneur allant de Mailhac à la Serre d’Oupia, de rencontre, de stockage et un abris pour le troupeau. Avce l’appui du Grand Narbonne, elle pourrait être une aide à l’installation de nouveaux bergers. DU PAYSAGE VU AU PAYSAGE VÉCU

par des limites peu qualitatives, passe avant tout par la possibilité d’accéder au paysage. Ceci demande donc un travail fin de mise en valeur des chemins et d’ouverture de nouveaux là où le vignoble peut faire «barrière». Des oliviers, amandiers et figuiers les accompagnent et sont des repères au loin. Cultiver les limites de villages permet de préserver les liens au paysage agricole et de ménager des transition douce sur un territoire où le tissus agricole fait maintenant parti d’une composante à part entière du tissu habité. La temporalité et les acteurs envisagés pour l’ensemble du zoom 1 sont détaillés dans le schéma ci-contre.

L’interface urbaine et agricole est dessinée de telle sorte à inviter les habitants des secteurs périurbains à sortir de chez eux et à découvrir le vignoble comme un grand jardin sans limites fermées (bloc diagramme ci-dessous). En effet, inviter les habitants à sortir de leur jardin souvent clo

Amener le projet

Organisation de réunions entre acteurs (synergies : contrats viticulteurs-bergers, implication des habitants...) : promenades et observations, ateliers pédagogiques, ateliers participatifs

TEMPS 2 N+2

Se donner les moyens

Convention et premiers débroussaillages des zones de garrigue à pâturer pour inviter les bêtes à y entrer (layons) Chantier collectif Début de la gestion sylvicole (premières coupes) Élus, bergers, viticulteurs, habitants, ONF SAFER Construction de la bergerie et de l’espace de transformation Chantier collectif

TEMPS 3 N+4

Être attentif à tous Mise en place des chemins de transhumance (aire d’attente, passerelles, etc.) et d’un balisage des parcours pour les habitants Chantier collectif

TEMPS 4 N+10

Observer et s’adapter

Le système agricole évolue (plantes non consommées, espace à ouvrir, pâturage nonefficace...)

Étendre le projet

Premières phases de formation à la cueillette, à la transformation et à l’élevage pour étendre les nouveaux métiers et amener des nouveaux habitants Bergers, viticulteurs, cueilleurs, nouveaux habitants

INTERFACE URBAINE ET AGRICOLE, LE CHEMIN POUR OUVRIR LE PAYSAGE Oliviers Picholine pollinisée par Aglandau

Figuiers

Cheminer vers le vignoble Rencontrer un autre jardin

Amandiers pour accompagner le chemin Fruitiers dans les vignes Fertilité des sols, diversité faunistique, diversification

2 1.PRÉSERVER LES LISÈRES DE VILLAGE

2. INVITER L’HABITANT NON-AGRICULTEUR À PRATIQUER SON TERRITOIRE

3. COMPOSER AVEC LE TISSU AGRICOLE COMME COMPOSANTE À PART ENTIÈRE DU TISSU HABITÉ

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L’ÉPAISSEUR DU RÉPUDRE

UNE COUTURE DEPUIS LES PRAIRIES JUSQU’À À LA TERRASSE DE SAINTE-VALIÈRE Dialogue entre les terrasses plantées et le vignoble

Pour le second zoom, nous descendons vers le sud, de Mailhac vers le canal du Midi. Ici, le Répudre sillonne au pied de la terrasse de SainteValière. Les pentes sont colonisées par une garrigue basse et odorante à ciste de Montpellier et thym vulgaire mais aussi plus haute et dense à genêts, chênes verts et genévriers. Au nord ce sont les boisements de pin d’Alep accompagnés de cyprès qui ont progressé. Les pentes sont abruptes par endroit et difficiles d’accès pourtant il serait agréable d’y cheminer. Des murets de pierre sèche délaissés sont les témoins d’une agriculture en terrasse ancienne qui a été abandonnée au profit d’une culture de plaine plus accessible et mécanisable. Pourtant, il serait approprié d’envisagerun changement des pratiques agricoles en s’inspirant de l’héritage paysan mais avec les contraintes et dynamiques actuelles. Ainsi, la réabilitation et

construction des terrasses (murets) du Répudre permettent de dessiner une couture nourricière entre le haut de la terrasse de Sainte-Valière (formation géologique) et le Répudre. Elles seront construites de telle sorte à conserver l’eau dans le sol pour éviter d’irriguer les fruitiers. Plus bas, le tissu agricole est redessiné comme à Mailhac mais les vignes aux abords directs de la rivière seront relocalisés sur les coteaux. Ceci pourra permettre d’observer le comportement de celle-ci face au réchauffement et de comprendre si elle y est plus résistante qu’en plaine. Les terres situées sur l’épaisseur de débord du Répudre seront des prairies pâturées été ou hiver selon un système de rotation afin de composer un espace tampon aux abord de la rivière permettant d’améliorer la portance des terres humides, de filtrer les intrants et de ralentir le ruissellement lors des périodes de crues.

RÉINVESTIR LES PENTES DÉLAISSÉES FACE AU RÉPUDRE DÉVERS DE 5% DANS LA PENTE POUR CONSERVER L’EAU DANS LE SOL

5%

Caniveau en pierre sèche

5% REPOS DES MURETS SUR SOCLE GRÉSEUX

C

5%

Chemin et dessserte agricole

C’

5%

tu

ac Profil

Le Répudre

ABRICOTIERS

PISTACHIERS

3,7m

18

INFILTRATION DE L’EAU

e

pent el de la

11m

OLIVIERS

20m

GRENADIER

AMANDIER

12m

8m

6m


POUZOLS-MINERVOIS

ZOOM 2

VALLON DU RÉPUDRE PÂTURÉ

LE RÉPUDRE

Ru

LE CÔTEAU

isse

au des A

BOISEMENT DE RÉSINEUX DENSE

cca rals

Les Côtes Les plaines LES TERRASSES DU RÉPUDRE

C

C’

VERS SAINTE VALIÈRE

GARRIGUE PÂTURÉE

D

Rui

ssea u

Th inba ut

D

Cantarane TERRASSE DE SAINTE-VALIÈRE CULTIVÉE

Gué

Légende Pâturé

Garrigue moyenne et haute, semi-ouverte Garrigue basse ouverte Friche viticole Prairies, espace tampon du Répudre Ripisylve boisée Vignoble restructuré

VERS PARAZA

0m

100m

200m

300m

Oliviers

Figuiers

Amandiers

Pistachiers

Grenadiers

19


INTERFACE RÉPUDRE/PARCELLES CULTIVÉES La ripisylve colonisée par la canne de Provence sur certaines sections est pour le moment dense et laisse peu d’accès à la rivière et empêche les écoulements par endroits. Les plantes forment des structures buissonnantes qui entrent en concurrence avec les espèces locales. Les tiges ligneuses arrachées lors des crues peuvent accentuer les débordements de la rivière. À l’aide du broyage, les tiges seront supprimées petit à petit et l’on replantera des essences observées localement sur d’autres sections comme le frêne, le peuplier ou l’églantier pour concurrencer le retour de la canne de Provence. REDONNER DE L’ESPACE À LA RIVIÈRE

NUISANCES ET ENJEUX DES CANNIERS

UNE RIPISYLVE AÉRÉE ET DIVERSIFI

AUJOURD’HUI

ÉTAT PROJETÉ D’

D

D

1m

1,70m ALTERNANCE COLLUVION ET FORMATION D’ASSIGNAN

PARCELLE VITICOLE

ALTERNANCE COLLUVION ET FORMATION D’ASSIGNAN

LIT DU RÉPUDRE ET SA RIPISYLVE

PARCELLE VITICOLE

Structures buissonnantes denses le long des berges, densité des tiges ligneuses (plus d’une dizaine/m2) Taille élevée (6 à 7 m) et accumulation de litière, compétition avec les espèces locales Perturbation des écoulements (accumulation des tiges dans le lit de la rivière)

Paysage observé depuis le mont Rouquette

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PRAIRIE PÂTURÉE : ZONE TAMPON

LIT DU RÉPUDRE ET SA RIPISYLVE

Étagement des strates végétales, essences indigènes favorisées Un profil arasé, des prairies pâturées comme zones tampon et liant avec les parcelles cultivées

Serre d’Oupia

Zo


IÉE

D’

PRAIRIE PÂTURÉE : ZONE TAMPON

one tampon du Répudre pâturée Friches pâturées

Prairies pâturées aux abords du Répudre : espace tampon

Le Répudre et sa ripisylve Les terrasses cultivées

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SAISONNALITÉ SUR LES SERRES UN JARDIN VIVANT TOUTE L’ANNÉE

TEMPORALITÉS ET ACTEURS TEMPS 1 N+0

La diversification des cultures sous-tend une diversification d’activité et une petite économie locale où les saisonniers pourront être embauchés sur une année par exemple, mais l’on pourra aussi constater l’arrivée de nouveaux cultivateurs car toutes les conditions nécessaire à leur installation auront été mises en place. L’illustration ci-dessous résume quelques activités rendues possibles sur les Serres en fonction des saisons. La temporalité et les acteurs envisagés pour l’ensemble du zoom 2 sont détaillés dans le schéma ci-contre.

Réunir

Ouvrir la discussion pour inviter les habitants à engager la reconstruction des terrasses

TEMPS 2 N+2

Accompagner le projet

Engager une politique foncière pour relocaliser sur les pentes des terrasses les parcelles viticoles reconverties aux abords du Répudre

Débuter la construction des terrasses les plus accessibles puis plantation progressive des fruitiers

ÉTÉ

Vendanges Récolte des olives vertes

Proposition de remise en marche du canal du Midi pour le transport de la production locale

TEMPS 2 N+4

Se donner les moyens

Appel à des techniciens pour débuter les travaux autour des canniers Aide des habitants possible

Récolte du miel AUTOMNE HIVER Travaux de la vigne Plantations Arrachages Taille

TEMPS 3 N+10

Observer et s’adapter

Récolte des olives noires

L’espace tampon se transforme et fait évoluer la ripisylve

TEMPS 3 N+20

Faire connaître l’expérience

Formations à la construction en pierre sèche pour pérenniser l’entretien des terrasses et murets Journées thématiques autour des fruitiers sur les terrasses, lien avec les habitants non-agriculteurs

PRINTEMPS Taille des oliviers Travaux dans les vignes Récolte du miel

TOUTE L’ANNÉE Transformation de la cueillette

En fonction des plantes récoltées autorisées par un cahier des charges

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DES SERRES AU GRAND TERRITOIRE

LE CANAL DU MIDI POUR ENGAGER LES TERRITOIRES VOISINS

Notre parcours s’arrête au pont-canal du midi où le Répudre continue sont écoulement sous le canal pour rejoindre l’Aude. La proximité du canal aux Serres pourrait être une opportunité pour réintroduire le commerce fluvial qui émet 4 fois moins de CO2 que le transport par route. Pour conclure, ce projet de recréer du lien entre des espaces morcelés et de manière durable dessine un territoire vivant qui se donne les moyens d’évoluer et de s’adapter au quotidien. La fine articulation des échelles, d’espaces et de temps permet de dessiner un projet durable qui pourra s’étendre aux territoires voisins. L’inspiration par la mémoire du territoire permet de retrouver une logique entre espace cultivé et habité, basé sur les typicités du territoire et l’économie de moyen. Enfin, c’est un projet qui met en place toutes les conditions pour permettre l’installation de nouveaux acteurs et qui mise sur des dynamiques collectives habitantes pour faire vivre le territoire.

Le canal comme voie navigable pour le commerce fluvial Le Répudre et sa ripisylve

Côteau pâturé Pont canal du Répudre

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