Vers un chemin spirituel et un parcours sensoriel à Sidi Bou Saïd

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I)

L’ESSENCE SPIRITUELLE DE L’HOMME 1) Introduction :

<< Comment avons-nous crée un monde dans lequel nous avons de plus en plus à faire, avec moins de temps pour les loisirs, moins de temps pour la communauté, moins de temps pour juste… être >> (Safi,2014) . À la naissance, l’enfant n’est pas submergé par tout ce qui l’entoure,il.n’est.pas.conditionné par.les.croyance, ni les coutumes, ni même les obligations. Il était si innocent si naturel, si spontané dans ses comportements, et vivait l’énergie du moment.dans.la.confiance. Une énergie était si pure, si connectée à tout ce qu’il y a d’essentiel dans.l’existence. Ce qui crée la force de vie, une force spirituelle qui anime le corps physique. Elle est notre lien avec le ciel et la terre, elle vient du ciel et de la terre et l’environnement, et lorsqu’on recherche les origines visibles de l’univers, on constate que cela correspond à une grande lumière ;

une lumière radiante

et mystérieuse qui

reste vivante telle qu’à son origine, bien que le temps dans laquelle nous la percevons se soit distancié. Elle est notre lien avec le ciel et la terre, elle vient du ciel et de la terre et l’environnement, et lorsqu’on recherche les origines visibles de l’univers, on constate que cela correspond à une grande lumière ;

une lumière radiante

et mystérieuse qui

reste vivante telle qu’à son origine, bien que le temps dans laquelle nous la percevons se soit distancié.

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C’est cette sensation qu’on cherche à voir, et c’est cette expérience qu’on cherche à vivre, et la revivre plusieurs fois, à chaque fois qu’on se lance dans une expérience, une aventure, cette quête d’essence spirituelle qui n’est malheureusement.pas.éternelle,mais,possible. C’est ce que nous cherchons, n’est-ce pas ? Une étincelle, une lumière, une lueur où nous nous accrochons pour essayer de rejoindre notre identité profonde, lier l’intérieur à l’extérieur.et.vivre.et.revivre.votre.essence ;.spirituelle. Nous cherchons tous un chemin vers le bonheur, vers un monde meilleur, nous cherchons tous à être heureux, à aimer et être aimé, à l’accomplissement de soi ou le dépassement de soi, et pour pouvoir ressentir cette sensation ultime, il faut comprendre ce qu’elle 'est l’essence spirituelle de l’Homme, son origine, ce qu’elle nécessite, et ce qu’on devra ressentir et accomplir pour pouvoir la revivre.

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III)

SIDI BOU SAID

La colline mystique

1)

Introduction

Une promenade à Sidi Bou Saïd, c’est comme un voyage dans l’histoire, pleins d’émotions et de sensation les plus nostalgique. En effet, regarder l’architecture ne consiste pas en de jolies bâtiments, mais bien en une vision sensuelle et parfois personnelle du monde, et comme on l’a montré dans la première partie, il est de notre devoir de changer et de manifester la conscience de l’homme de son milieu, et prendre en considération le fragment sensible et intelligible, en agissant, et en éveillant les sens de l’Homme dans un site tel que Sidi Bou Saïd afin de changer le paradigme, changer la manière de voir les choses, et admirer cet endroit sous tous ses angle

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Source : auteur.

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2) Aperçu historique et morphogenèse de Sidi Bou Saïd : Sidi-Bou-Saïd a été occupé par l’homme, en raison de sa position stratégique qui est de premier ordre. En effet, elle constitue un parfait observatoire pour surveiller l’entrée du golf de Tunis parce qu’il domine la plus grande partie de la presqu’île Carthaginoise.

Le village doit son nom, dans la nomenclature française au cheikh Sidi Abou Saïd Khalaf ben Yahya At-Tamami Al-Baji) soufi célèbre, originaire de Béja (Tunisie). D’autre part, les marins et les pécheurs désignent le promontoire sous le nom de ‘’Douret Chergui’ ’Et depuis la fin du 19ème siècle, cette dernière nomination fut remplacée officiellement par ‘’Sidi Bou Saïd’’ lors de la création d’une commune en ces lieux en 1893.

Source : collection de photos privé. Dachraoui Chawki

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Abou Said Khalaf, un guerrier, qui a fait son rôle en tant que soldat qui surveillait le littoral et défendait l’Islam contre les entreprises des infidèles, mais qui faisait de Djebel El Manar, un lieu de méditation, aux exercices spirituelles, une échappatoire vue son aspect spirituel, un aspect divin et irrésistible, calme et fascinant. Séduit par le village et son atmosphère, Sidi Bou Said fut la destination des Beys de Tunis, ou plus précisément les ’’Béldis’’ de la médina de Tunis, surtout pour profiter de leurs vacances d’été, pour se laisser vivre et se distraire dans une atmosphère de ferveur religieuse et surtout les cérémonies maraboutiques religieuse. Et qui d’entre nous peut-il nier le rôle du ‘’Rodolphe d'Erlanger’’, qui s’installe à Sidi Bou Saïd en 1909, et imposera les couleurs bleu et blanc, en protégeant ainsi le village de toute construction anarchique donnant ainsi un charme de plus en plus à une colline qui a vécu tellement d’histoire, et pour qu’aujourd’hui, tout le monde peut profiter d’un village étagé sur les flancs du djebel Manar, cet éperon rocheux qui domine la mer au Cap Carthage.

Source : Auteur 35


Source : Google image, image par drone.

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4.5.1) Café des nattes : En haut de la rue principale, il faut encore gravir quelques marches pour entrer dans le célèbre lieu. Clint Eastwood

de

Seat

fréquentait

l'endroit,

Connery et

Johnny

Hallyday s'y est habitué. À d'autres moments, c'était Paul Klee, Simone de Beauvoir, Montherlant, Patrick Bruelle (chanson café des nattes ) ou André Gide, et leurs souvenirs y plane encore. Un endroit historique, qui va demeurer pour toujours, au moins dans nos esprits

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4.5.2) Mosquée/mausolée : Le mausolée de Sidi Bou Saïd, comme

la

mosquée

avec

son

célèbre minaret était l’épicentre du village depuis longtemps. Cette

fameuse

‘‘zaouïa’’,

était

érigée en l’honneur de Sidi Bou Saïd après sa mort, d’où le nom du village, tout près de la mosquée qui complète le dispositif à l’initiative de Hussein Bey. Un lieu avec une forte

présence

sensation

qui

renforce

d’ascension

la

spirituelle

(mer, terre, et ciel). 51


4.5.3) Korsi El Sollah :

Une succession de paliers, propices au repos, un escalier qui rejoint la mer depuis la colline de Sidi Bou Saïd, qui se nomme Korsi Sollah, ou

disons,

Le

siège

des

bienveillants, que selon la légende, cet escalier ombreux, est paré de la vertu des saints mystiques ou ils se réunissent tout près de la ‘’zaouïa’’.

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4.5.4) Le cimetière de Sidi Bou Saïd : Le cimetière de Sidi Bou Saïd, l’un des points repères majeurs dans ce village, un

cimetière

mystiques

y

des

sont

personnages

enterrées,

en

l’occurrence, les disciples de Sidi Bou Saïd. Situé à une hauteur élevée, il se distingue cimetières,

par

rapport

favorisant

aux ainsi

autres l’aspect

spirituelle vue le rapport accentué entre l’homme et son créateur, entre un espace intérieur et extérieur 53


4 .5 .5) Dar Zarrouk : NichĂŠ sur la colline, surplombant le port de plaisance, Dar Zarrouk constitue l'un des restaurants les plus visitĂŠ depuis longtemps. 54


Source : : auteur

4.5.6) Phare de Sidi Bou Saïd :

Il suffit de se souvenir du nom ancien de Sidi Bou Saïd pour réaliser que c’est ici que se trouve le plus ancien phare de Tunisie. Il est le plus vieux phare lenticulaire, il est allumé dès 1840, et son existence s’est poursuivi au fil des conquêtes. Il est ainsi l’un des premiers symbole et points repères de sidi Bou Saïd qui était appelé autrefois Djebel El Manar. Sidi Bou Saïd, en lui-même est considéré comme un phare vu son emplacement dans l’étranglement entre les deux rives de la méditerranée, un emplacement stratégique, que même de nos jours, les visiteurs et surtout les touristes y profitent en visitant la tour cylindrique au sommet de ce phare pour jouir d’une vue panoramique irrésistible.

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Cette zone représente l’entame du parcours

du village de Sidi Bou Saïd, représenté par un changement de revêtement de sol (pierre taillé) qui donne un aspect distinctif de ce village et pour le tissu médinale.

Le rue se caractérise par son aspect commercial

(Artisanats,

Cafés,

Boutiques…) avec un flux de piéton concentré.

En avançant, on trouve le café des Nattes, l’une des cafés les plus visité, perceptible de loin, et représente l’élément de repère le plus remarquable.

On se retournant à gauche, on perçoit une petite ruelle nommé Sidi Bou Fares, avec un flux faible de piéton, des marches superposées qui nous invite à les monter.

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Malgré sa petite largeur, cette impasse se caractérise par un aspect chaleureux, et unique, qu’un passager ne peut pas l’ignorer avec son système de voûte croisées et quelques pots de végétation qui embellit l’espace

En avançant dans le rue Sidi Bou Fares, on constate la différence entre l’ambiance de la rue principale avec son encombrement, et la tranquillité et la fraîcheur de cette zone.

On passe à côté de l’Hôtel ‘’Sidi Bou Fares’’ l’un des points repère, à visiter, jusqu’à l’aboutissement de ruelle qui marque un croisement avec la rue ‘’Taieb Mhiri’’ avec une fermeture de champ visuelle vue la présence d’une ancienne demeure.

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En se tournant à droite, la présente du minaret du mosquée Sidi Bou Saïd nous interpelle et nous invite malgré la présence de quelques bâtiments qui ne peuvent pas cacher un tel majestueux élément de repère.

On avance pour contempler de prêt, un temps mort s’impose. Une forte présence spirituelle inhabituelle, avec un beau cadrage, qui renforce l’ascension spirituelle, entre terre, mer, et ciel.

On continue notre parcours. On observe une variation du champ visuel qui résulte de la variation du rapport (largeur de la rue/ Hauteur des bâtiments.)

Un détournement s’impose, marqué par la présence d’une peinture murale, dessinée, qui marque le passage du Rue Taieb El Mhiri vers la ruelle Sidi Bou Târa. 68


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En avançant, on ressent la froideur de l’espace, vue la tranquillité fracassante qui s’impose en traversant la ruelle Sidi Bou Taraa, qui se caractérise par une largeur très réduit et un flux piéton presque nul.

On se retrouve face à une placette avec un arbre centenaire, qui marque l’espace, avec l’une des plus belles vues sur la mer méditerranée.

Cette placette nous permet d’observer aussi, l’un des plus célèbres phares en Tunisie, qui n’est malheureusement pas perceptible, depuis la plupart des ruelles de Sidi Bou Saïd, vue leur étroitement.

Et qui pourra visiter cette zone, sans s’apercevoir de cette liaison forte entre intérieur et extérieur entre le cimetière de Sidi Bou Saïd, et la nature qui l’entoure, et cette interface de séparation où les visiteurs s’assoient pour se reposer et contempler la vue.

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4.6) Le parcours paysager :

Le Paysage constitue souvent notre cadre de vie, il influence notre humeur, stimule nos sens et amplifie notre relation en tant qu’Humains avec la nature et ces êtres vivants. Et selon des études portant sur la psychologie environnementale, les êtres humains ont toujours des réactions positives à la nature et aux environnements naturels. Ainsi, se laisser guider par la nature du site, la topographie dans son état la plus naturelle, en suivant un parcours linéaire, en labyrinthe ou autre, un voyage à travers lequel la personne peut ressentir différentes sensations sera vécu.

Sidi Bou Saïd, et malgré son emplacement stratégique, et le fait qu’elle se situe sur une colline dotée d’une mysticité qui provoque les sens humains, la plupart des visiteurs ne s’en rend pas compte de l’importance et la dominance réelle de l’aspect paysagère dans cette zone, puisque leurs parcours étaient toujours basés sur une seule ligne directrice entre quelques points repères connues à Sidi Bou Saïd, oubliant ainsi d’immerger dans un parcours sensoriel paysager dotée d’une combinaison d’éléments naturels. 76


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Séquence 1 :

Les humains ont tendance à toujours revenir à la nature et à vouloir expérimenter leurs sens selon différentes méthodes, et qui les aident mentalement et physiquement. On commence ce parcours par une petite placette en liaison directe avec le fameux cimetière marin de Sidi Bou Saïd, l’une des point repères, qui représente l’entame du parcours, la zone d’observation, la charnière entre un espace intérieur et extérieur.

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Séquence 2 :

On commence à descendre tout en traversant la flore qui n’est pas mise en valeur à Sidi Bou Saïd, une adaptation à la morphologie du terrain qui s’impose. Une forte pente qui varie de 20 à 30% dans la première partie, suivie par une pente abordable de 14% tout au long du circuit choisis, abordable par un simple piéton.

Un

parcours

sauvage

qui

n’est

découvert par le visiteur qui cherche l’aventure, la belle vue, qu’après la révolution tunisienne, puisque cette falaise avec tout ce qu’elle a de mystique, était réservé à la famille présidentielle

Ben

Ali,

vue

la

présence du palais Sidi Dhrif.

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Séquence 3 : Ce parcours, se finit en arrivant vers la finalité, la plage, l’ouverture absolue du champ visuel, où on trouve un cabanon en bois délaissé qui occupe la meilleure place de cette falaise, un cabanon offert de Ben Ali à son épouse, inspiré des

cabanons

en

bois

qui

se

trouvait

auparavant sur la plage de Sidi Bou Saïd vers les années 1900-1920, avec un petit port de loisir familiale conçut avant la révolution. Un espace où la beauté mystique de la nature domine

avec

son

aspect

minéral.

La

‘‘BAKBAKA’’, comme l’a nommé les habitant de Sidi Bou Saïd après la révolution, un endroit qui commence à recevoir des visiteurs, et être connu de plus en plus d’une année à une autre.

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La ‘’bakbaka’’, est alors un endroit digne d’être considéré comme un patrimoine national immatériel qui est absolument à protéger, vu le nombre de souvenirs créer dans un même endroit depuis les années 1900, et les habitants qui passaient des heures dans des cabanons en bois au bord de la mer, ou ceux qui profitaient de la nature, passant par l’époque de Ben Ali et sa famille, jusqu’à l’après révolution, Où l’espace a été accessible de nouveau par les visiteurs.

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Ceux qui cherchent la découverte, ceux qui veulent profiter d’un endroit aussi unique et paradisiaque, où même quelques artistes ont profité de cet endroit pour photographier quelques vidéos clips ou faire des séances photos, ce qui a engendré la démolition du cabanon de la famille Ben Ali par quelques délinquants en Juin 2020 pour des raisons inconnues.

6) Synthèse : D’après l’analyse urbaine du village de sidi Bou Saïd, nous avons pu détecter les pratiques urbaines du citadin et de penser à ses besoins. Tout comme l’analyse paysagère qui nous a permis de bien visualiser les besoins d’un visiteur à la recherche de son bien être dans un espace paysager riche en activités potentielles.

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IV) Chemin spirituel Et parcours sensoriel :

1)

1)

Peter

zumthor-

‘‘En

quête

de

l’atmosphère’’ :

« L’architecture de Peter Zumthor évoque immédiatement des notions d’atmosphère ou d’ambiance, un état d’âme de l’espace construit qui interagit avec l’homme. Pour lui, l’atmosphère relève de la dimension esthétique et lui attribue un rôle clé au sein de ses projets. En interrogeant la définition de la qualité architecturale, il arrive au constat qu’on ne peut ressentir cette qualité que si le bâtiment touche nos émotions. La première impression face à un bâtiment, la sensation qui est ressentie, l’émotion ou le rejet immédiat qui survient sont tous issus de l’atmosphère d’un lieu. L’ambiance du contexte agit alors sur notre perception émotionnelle; le tout nous touche. L’atmosphère s’explore et se travaille, entre autres par le dessin d’architecture.

Cet

outil

n’illustre

pas

seulement

la

représentation d’une idée, mais fait partie de l’intégrante du travail de création qui trouve sa finalité dans l’objet construit. Zumthor accorde beaucoup d’importance aux esquisses qu’il développe jusqu’au moment délicat où l’expressivité du dessin fait doucement apparaître une atmosphère. Le dessin, tout en cherchant à illustrer assez précisément le rayonnement de l’objet dans le lieu qui l’accueillera, permet l’apprentissage et la compréhension d’un univers qui n’est pas encore, mais qui lentement commence à exister. » Source :https://www.arc.ulaval.ca/files/arc/PeterZumthor_Breg enz.pdf 86


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