Btp 11-2014 (Novembre)

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Bulletin Télétransmis Photoceros Numéro onze

Télétransmis à 15h15 le jeudi 6 novembre 2014 depuis les Studios Robespierre


Ce bulletin propose des livres, des photographies et des documents anciens tels qu’ils nous ont été transmis par les auteurs et les amateurs des générations passées.

Ce onzième numéro, novembre 2014, est télétransmis le jeudi 6 novembre à 15h15 (méridien de Paris). Il comporte 30 articles, une idée par jour. Tous les bulletins restent disponibles sur notre site : www.photoceros.com / BTP Pour s’inscrire et recevoir le bulletin au format pdf, aisément imprimable, ou pour faire des remarques et des suggestions : studios @ robespierre.fr Pour nous joindre par téléphone : (+33) 1.43.60.71.71 par les services postaux divers : Studios Robespierre 71 rue Robespierre 93100 Montreuil

Les descriptions matérielles, attributions, provenances, lieux et dates d’impression des livres et des photographies ont été soigneusement établis, à l’aide de collations et de confrontations avec d’autres exemplaires ou des échantillons comparables de notre laboratoire. Le parti pris est de présenter dans l’orde chronologique ces photographies et ces livres du monde entier. C’est le privilège des choses anciennes et authentiques de pouvoir être présentées ainsi mettant en lumière la succession des idées et des créations. Les prix sont libellés en euros. Les règlements par le moyen d’un compte paypal sont acceptés. Tous les articles sont garantis disponibles à l’instant de la transmission. La priorité est donnée au premier achat ferme, confirmé par email. Invitation : vous êtes conviés au vernissage de l’exposition Cloud Atlas demain vendredi 7 novembre de 17 à 20 heures dans les Studios Robespierre. Serge Plantureux Expert près la Cour d’Appel de Paris 71 rue Robespierre 93100 Montreuil


novembre 2014 1

Céramiste du Nord de la Corée Bol pour boire le thé et Deux bouteilles de saké Royaume de Goreyo, Xe-XIIe siècles Céramique anciennes coréennes, diamètre 170 mm pour le bol, hauteurs des bouteilles, 220 et 125 mm. On remarque deux gouttes d’or au col de la bouteille de gauche. Dans la tradition des potiers de la péninsule, elles nous indiquent que cette bouteille fut la première d’une nouvelle production ou d’un nouveau four.

chaque 800 euros


novembre 2014 2

Taylor Foode A Bill for Mr Foode at the B. Monmouths Monmouth, 1675 Manuscrit, 4 pages dont deux blanches, 295x195 mm. Une longue facture détaillée et soumise par un tailleur anglais ou gallois, non sans mille difficultés, aux exécuteurs testamentaires de l’érudit anglais William Watts (15901649). On pourrait en déduire qu’il s’agit de costumes, d’uniformes et de manteaux réalisés sur un intervalle de six années pour le jeune fils de ce dernier (Cf. Dictionary of National Biography, 1885-1900, volume 60). Provenance : la célèbre et inépuisable collection de Sir omas Philipps, qui assura le sauvetage de l’essentiel des archives privées du Royaume-uni au XIXe siècle.

200 euros My Taylor is rich


novembre 2014 3

Jean Donneau de Visé (1638-1710) Journal Général de France ou Inventaire des adresses du Bureau de Rencontre Paris, Claude Blageart, 1681 Petite brochure in-4 d’un titre et 16 pages, la dernière blanche. Prospectus et manifeste de Donneau de Visé pour son journal “Où chacun peut donner et recevoir avis de toutes les necessitez & commoditez de la Vie & Société Humaine”. Ce journal de petites annonces fut publié pendant deux mois et cessa, interdit par le lieutenant général de police La Reynie. Hebdomadaire distribué tous les jeudis, il parut entre le 9 octobre 1681 (nº I) et le 27 novembre suivant. Très rares, seuls sont connus les nº III, IV et V (23 et 30 oct., 6 nov.). La toute première idée d’un journal d’annonces revient à éophraste Renaudot vers 1630 et il y eut après sa mort encore cinq “listes” au XVIIe siècles. Ces listes, créées en partie pour lutter contre la mendicité en favorisant les rencontres, enregistrent les demandes d’emploi, signalent les médecins qui acceptent de soigner les pauvres, des usuriers qui ont de l’argent à prêter, des chambres au mois, des salles à louer pour les noces ainsi que quelques bonnes drogues et médicaments. On trouve également des rubriques concernant les maisons, terres, charges, carrosses, chevaux, tableaux, vin en gros ou en détail, "les libraires qui voudront vendre leur fonds", "ceux qui voudront vendre des bibliothèques entières doivent faire savoir le nombre des volumes", "ceux qui auront inventé quelque chose de nouveau", "des veuves de toutes sortes d'artisans qui chercheront des garçons pour tenir boutique", etc... On calcule que plus de 100.000 personnes y ont fait appel au XVIIe siècle 400 Les premières petites annonces ou la naissance des réseaux sociaux ?


novembre 2014 4

Banque Royale Billet de 10 livres Tournois, n° 2248696 Paris, 1er janvier 1720 Billet de banque de papier, 89x150 mm, filigrané “Billet de Banque”. Ceci est un bon exemple de la première émission de 10 livres de la Banque Royale, on remarque que le format sera celui adopté plus tard pour les cartes postales. Les plus anciens billets français sont ceux de 10 et 50 écus émis par la Banque Générale de John Law en juin 1718 (très rares). Quant aux tout premiers billets, imprimés en Chine pour Koubilaï Kahn et décrits par Marco Polo, ils datent de la fin du XIIIe siècle. Voici la présentation des différentes securités du système selon John Law 1° - Il y a une manufacture particulière de papier pour les billets de la banque ; on est sûr de la fidélité de ceux qui ont la conduite de cette manufacture, et la qualité de ce papier en fait la première sûreté. 2° - Chaque billet porte ces mots gravés en blanc, dans la substance même du papier : " billet de banque " ; seconde sûreté…

4° - Les caractères de la gravure des différents billets sont aussi très sensiblement différents… celui qui ne saurait pas lire, ne pourrait se tromper… 5° - Il y a trois signatures, du directeur, de l'inspecteur et du sous-directeur. 6° - Les billets sont numérotés et datés par des commis dont on connaît l'écriture et le chiffre… Sixième sûreté. 7° - On scelle tous les billets de la banque. Le sceau, les matrices, les poinçons, les dés et les balanciers sont enfermés dans la caisse générale.

3° - L'écriture est gravée, ainsi que les traits de contrôle, par les plus habiles graveurs de Paris. La somme y est marquée deux fois tout au long et il est impossible d'altérer cette sûreté.

120 euros

8° - Enfin ces billets sont coupés sur des registres doublement numérotés. Il y a des vignettes de haut en bas qu'on coupe au hasard ; ces vignettes sont formées d'un grand nombre de traits qui sont différents. Une fois ces traits coupés au hasard, reste la moitié sur le registre qu'on garde à la Banque pour


novembre 2014 5

Attr. à J.M. Moreau le Jeune (1741-1814) d’après C.N. Cochin fils (1715-1790) L’ École de Dessin Paris, 1763 Plume et encre noire, pinceau et lavis rouge, vert, gris et brun, 204x101 mm, d’après la la vignette de la planche I du chapitre Dessein (III, 1763) de la Grande Encyclopédie, représentant l’Ecole de Dessin d’après Charles Nicolas Cochin le Jeune (1715-1790), montage du début du XXe siècle, références anciennes au crayon au verso et sur le montage.

Une série de dessins et de vignettes pour l’Encyclopédie par Moreau le Jeune a été récemment trouvée, elle est analysée par Madeleine Pinault-Sørensen : Sur un collaborateur énigmatique de l’Encyclopédie : Jean Michel Moreau dit le Jeune. Recherches sur Diderot, n°43.

3.500

La composition propose la progression de l’enseignement du dessin : à gauche, premier exercice de copie de dessins pour les élèves jeunes, puis copie d’un modèle de sculpture (Milon de Crotone ?), et enfin dessin d’après un modèle vivant pour les artistes préparés. Peut-on reconnaître le génie du frontispice de l’Encyclopédie que Cochin a également conçu ? Le dessin préparatoire de Cochin, un dessin à la pierre noire est conservé à Berlin, au Kupferstichkabinett (Cf. Faroult, Scherf, Leribault, L’Antiquité rêvée, Gallimard, 2010, fig. 87, p. 126).


novembre 2014 6

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) Opinion de M. l'évêque d 'Autun, sur les banques Paris, Baudoin, 1789 In-8, 190x120 mm, (2) 29 (1) pages, cartonnage moderne. Édition originale d’un important discours sur la politique financière de la France, à une époque pleine d’idées et pas si lointaine. “Le parti que je conseille ne présente aucun appât, ancune chance qui puisse attirer les joueurs ; il aura la défaveur auprès d'eux : ce n'est point un plan de finance, c'est plutôt une suite d'idées qui m'ont paru pouvoir vous diriger dans le choix des plans qui vous seront présentés ; & les motifs que j'ai exposés me paraissent si conséquens aux Décrets que vous avez rendus précédemment sur la dette publique, que je vous propose d'arrêter les articles suivans ...”

300 euros

“Je sais qu'on ne manquera pas d'objecter qu'un arrangement de ce genre est un emprunt forcé, mais, si l'on veut y réfléchir, l'on verra qu'au contraire l'arrangement que j'indique est un remboursement réel, & le remboursement le plus prochain que l'on puisse espérer... ”


novembre 2014 7

Charles Dargère (c.1812-c.1860) Essai héliographique Dampierre, années 1840 Impression à l’encre sur papier fort d’après une plaque daguerrienne transformée par l’eau-fore, dimensions de la plaque : 110x85 mm à la cuvette, dimensions de la feuille : 290x210 mm, légende ancienne au crayon de la main du secrétaire d’Honoré d’Albert, duc de Luynes. Belle et singulière épreuve des premiers temps de la photographie, imprimée sur papier fort. Charles Dargère est certainement un familier du duc de Luynes dont le laboratoire photographique est situé au château de Dampierre. Peut-on l’identifier avec CharlesHonoré Dargère né à Dampierre vers 1812, qui épouse en 1833 Madeleine Oru ?

3.000


novembre 2014 8

Pierre-François Mathieu (1808-1864) Auto-photographie ou méthode de reproduction par la lumière Paris, chez 26 libraires spécialisés, 1847 Brochure in-16 de 16 pp, 173x113 mm. Édition originale d’une petite publication décrivant non seulement la technique des rayogrammes mais aussi pour la première fois la possibilté du virage à l’or des calotypes en utilisant le chlorure des daguerréotypistes. Ref : Blanquart-Évrard, La photographie: ses origines, ses progrès, ses transformations, 1870, page 25. "P.F. Mathieu introduced the gold toning of salt prints in 1847" (Dusan Stulik & Art Kaplan, 2013, e Atlas of Analytical Signatures of Photographic Processes: Salt print, Los Angeles, e Getty Conservation Institute).

1.200 euros Apparition du chlorure d’or dans la photographie sur papier


novembre 2014 9

Ernest-Edouard de Caranza (c. 1817-1868) Études d’arbres iais, vers 1856 Deux calotypes, épreuves d’époque sur papier salé d’après négatifs papiers, 166x220 mm, l’une signée au crayon. La teinte subtile peut-être due à l’usage du chlorure de platine, invention d’Ernest de Caranza (Cf. La Lumière). Photographe et voyageur, il est d’abord dans sa jeunesse ingénieur de l’usine à poudre du Sultan depuis 1839. Il devient membre de la Société Française de Photographie peu après son retour en France en 1855 (adhésion annoncée à la séance du 18 janvier 1856). Ses vues de Constantinople, de Varna, du Mont Athos, réalisées entre 1852 et 1854 furent exposées à Bruxelles en 1856 et à Paris en 1857. Ses calotypes réalisés en France sont peu connus. Réf : B. Öztuncay, e Photographers of Constantinople. Pioneers, Studios and Artists from 19th Century Istanbul, 2002.

Ensemble : 2.500


novembre 2014 10

éodule Devéria (1831-1871) Le Château de France Louqsor, 1859 Épreuve sur papier albuminé d’après un négatif papier ciré sec, 215x265 mm, titrée et datée par l’artiste dans le négatif : “Château de France à Luqsor, 10 janvier 1859”. Les épreuves positives furent tirées par l’artiste après son retour à Paris. Le “Château de France” était l’auberge improvisée où résidaient les aventuriers de tout poil, photographes, voyageurs, antiquaires et pilleurs commandités. Situé sur une butte au dessus du petit port sur le Nil. Greene y résida en 1854 et en fit également une prise de vue, mais plus large, avec le fleuve (Bib. de l’Institut). Références : édule Devéria, Voyges sur le Nil 1859-1865, Paris, Rhinocéros féroce, 2000.

4.500 euros

Le négatif est conservé à la BNF


novembre 2014 11

Issen Yoshikazu (dates inconnues) Fu-lan-zu (Le Photographie Français) Yokohama, Izumiya Ichibei, l'an 1 de l'ere bunkyu (février 1861) Estampe polychrome en premier tirage, 370x248 mm, cachets de l'artiste, de l'éditeur, et de la date de gravure. La plus rare et la plus désirable représentation de l’invention française par un artiste japonais, publiée dans une des premières séries consacrées à l’ouverture du Japon au monde extérieur. Entre 1859 et 1861, les premières leçons de photographie sont prodiguées par Pierre Rossier (1829-c.1888) que l’on a longtemps cru français mais qui était au début de sa vie un citoyen suisse travaillant pour la firme anglaise Negretti & Zambra. Il forme la première génération de photographes japonais et en particulier Kuwajirō Horie et Hikoma Ueno. Tous utilisaient des appareils français. Ref : Terry Bennett, Old Japanese Photographs: Collector's Data Guide, Londres, Quaritch, 2006.

2.000 euros


novembre 2014 12

Marcellus Cayré (1829-apr. 1880) Album de l’asile d’aliénés de Rodez Rodez, 1861-1862 Album in-4, 90 épreuves albuminées : 3 vues de l’asile et de la chapelle Paraire, 1 autoportrait du photographe et 86 portraits d’aliénés. Exemplaire le plus complet connu en percaline noire d’époque. Un autre reproduit en 1989 ne comporte que 75 portraits, le modeste groupe présenté à PhotoLondon n’en avait que 5. Un témoignage d’époque : Henri Legrand du Saulle, La Folie devant les tribunaux : “ j'ai eu l’honneur de présenter, le 25 février 1863, à la Société médico-psychologique, au nom de MM. Combes et Cayré, un curieux album renfermant des types variés d'aliénés. M. le docteur Combes, directeur médecin de l'asile de Rodez, a pour interne M. Cayré, photographe trésexercé et artiste de talent. Ce dernier, dés le début de son stage parmi les fous, entrevit bientôt tout le parti qu'on pourrait tirer de la photographie, soit pour compléter l'observation de divers malades, soit pour étudier les caractères mobiles de leur physionomie. Il communiqua ses impressions à son chef de service : sa cause était gagnée d'avance. M. le préfet de l'Aveyron autorisa l'ouverture, au budget de l'Asile, d'un crédit spécial, et des appareils furent achetés.

45.000


novembre 2014 13

École de Pinet et Esquirol Modèle ancien de camisole de Force France, milieu du XIXe siècle Carré de toile de lin, avec deux lanières marginales, petit cachet rond angulaire (cachet de collection ?) peu lisible : "O Neidhart / Reulingen”. “Une lanière (pas toujours présente) immobilise encore plus les bras par le devant. Une autre lanière à l'entrejambe empêche la camisole d'être simplement glissée par le haut. Des modèles plus obsolètes n'ont pas de manches, les bras étant directement sous le tissu. Elles sont jugées peu confortables...” (Wikipedia).

300 euros


novembre 2014 14

Eugène Cuvelier (1837-1900) Étude de rochers et de fougères Forêt de Fontainebleau, septembre 1863 Épreuve sur papier salé, 262x202 mm, retouche ancienne au niveau du rocher, montage ancien numéro au crayon sous l’épreuve : “N°33”. Une autre épreuve tirée du même négatif, un peu plus courte, a été exposée en 2006 par la galerie Sabine Schmidt de Cologne qui en a dévoilé la date de prise de vue, le 16 septembre 1863.

6.000 euros


novembre 2014 15

Henri Jules Borie (1800-1800) Aérodomes, maisons à dix et onze étages Paris, Morris, 1867 Grand in-4, 24 pages et deux grandes planches repliées, couvertures imprimées. Rare seconde édition originale, complètement refondue pour l’Exposition universelle de 1867 de l’unique ouvrage, de l’ingénieur utopique et visionnaire : Aérodomes, nouveau mode de maisons d'habitation, applicable aux quartiers les plus mouvementés des grandes villes, publié deux ans plus tôt.

1.500

“Jules Borie s’appuyait déjà sur l’argument de la mesure exacte des apports solaires pour justifier le dimensionnement de son projet ...” (Soline Nivet, Le Corbusier et l'immeuble-villas, 2011).


novembre 2014 16

Cercle d’Auguste Mariette (1821-1881) Hiéroglyphes et monuments Le Caire, vers 1870 Huit épreuves sur papier salé d’après négatifs verres au collodion, chaque 180x225 mm Égyptologue et directeur du Service des antiquités de l’Égypte dès 1858, le français Auguste Mariette (18211881) fut le fondateur du musée de Boulaq, premier musée égyptien ouvert au public au Caire en 1863 dans sa demeure. Il demanda aux photographes présents en Égypte toutes sortes d’essais pour essayer de contourner le jaunissement des épreuves albuminées par effet du climat local. Papiers salés, photogravures, photoglypties, etc...

8 épreuves : 1.500 euros


novembre 2014 17

Jules-Bernard Luys (1828- 1897) l'Iconographie photographique des centres nerveux, Paris, Baillière, Janvier-avril 1873 In-4, 140 pages de textes, 115 planches : 70 épreuves albuminées en parfait état, environ 130x110 mm montées sur carton, légendées, et 65 schémas lithographiés, dans des chemises de livraison cartonnées. Six épreuves photographiques supplémentaires datées et signées enrichissent cet exemplaire exceptionnel. Médecin neurologue, neuroanatomiste et psychiatre, le Dr Luys publie de nombreux traités et atlas sur le système nerveux illustrés dans un premier temps par ses propres dessins. Pionnier de la photographie scientifique, il présente des coupes méthodiques du cerveaux humains durcis dans une solution de chrome. Le laboratoire de photographies de la Salpêtrière est créé deux ans plus tard en 1875 par Jean-Martin Charcot.

35.000 euros Les épreuves albumines conservent une remarquable tonalité


novembre 2014 18

Jean-Louis Igout (1837-1881) Arabesques et académies Paris, années 1870 Deux planches reconstitués de quatre épreuves albuminées, défauts dans les négatifs créant un décor continu. Les traces accidentelles nées dans le verre négatif à quatre vues sont si singulières que les épreuves ont été conservées par l’artiste et nous sont parvenues.

Chaque 1.500 euros


novembre 2014 19

Incunables de la lithographie japonaise Palais de la monnaie. Bal ou l'on rencontre les étrangers. Pont vers le Palais impérial. Tokyo, Meiji 5 ou 6, années 1870 3 lithographies, 170x210 mm, légendes en japonais et en anglais. Les collectionneurs japonais ne leur portent aucune attention.

3 lithographies : 150


novembre 2014 20

Chikanobu (1838-1912) Les rois et reines du monde d’hier Ueno (Tokyo), Meiji 12 (avril 1879) Estampe polychrome, triptyque : 370x720 mm

500 euros

La reine Victoria est représentée au centre, étonnamment chauve. De gauche à droite, L'Empereur de Chine et son épouse, le Roi des Belges, le Shah de Perse, le Roi de Suède et son épouse, le Roi du Danemark. Au dessus de la reine Victoria, Andrew Johnson, président des États Unis, Napoléon III et Eugènie, l'Empereur du Japon et son épouse au-dessus du Roi de Hollande. Le Roi de Naples à côté du tsar de Russie qui domine légèrement le roi de Prusse, en dessous d'eux, Sissi entre François-Joseph et le comte Andrássy de Hongrie qu’elle regarde dans les yeux.


novembre 2014 21

Eï-go-zu-kaï (English Manual) Gravé le 13 mars Meiji 20 1887 À Tokyo chez Fukuda, Hasegawacho, 19 Album de 15 estampes divisées par le milieu de la hauteur en 30 pages au format chuban 185x248 mm, collées et cousues à l’orientale, couverture de papier souple, titre calligraphié.

650


novembre 2014 22

Auteur ou artiste (1800-1800) Premiers travaux dans le port de Rosario Argentine, 1896 Trois épreuves cyanotypes d’époque, 150x210 mm Cyanotypes d’un ingénieur français travaillant en Argentine pour la maison Hersent.

(3) : 600 euros


novembre 2014 23

Eugene Stiers (1800-1800) Construction du nouveau Port Rosario (Argentine) 1907 Quatre épreuves cyanotypes d’époque, 160x215 mm. Les entreprises françaises avaient réussi au début du XXe siècle à dépasser les anglaises dans les grands travaux d’équipement de l’Amérique du Sud. Les sociétés Hersent et Schneider avaient gagné la construction du port de Rosario. Eugène stiers, ingénieur architecte travaillait pour Hersent et pratiquait le cyanotype. (Ref : Rang-Ri Park-Barjot, La société de construction des Batignolles: Des origines à la 1ère Guerre mondiale, 2005).

(4) : 900 euros


novembre 2014 24

Artiste Japonais Coupelle discrètement pornographique Époque Taisho, vers 1910 Coupe à saké en porcelaine pour deux, diamètre 55mm, avec un envers pornographique en relief audacieux.

200


novembre 2014 25

[William Averell Harriman] Compagnie Giesche Une action d’un million de zlotys Katowice-New York, 3 juin 1929 Une action d’un million, avec son feuillet de 30 coupons dont seul le premier, 1929-1930 a été détaché. L’action de valeur nominale la plus élevée du Monde à l’époque. Il n’a été émis que 172 actions en 1929 : “Giesche Corp. (Giesche Spolka Akcyjna) was, during interwar, solely owned by the German firm of Georg von Giesche's Erben and with re-establishment of the Republic of Poland in 1922, were now in Polish territory; registration at Katowice as a Polish corporation followed with a name that had been registered in Prussia about 1907. e corporation was one of the largest mining concerns operating in Upper Silesia, with the largest zinc mines in Europe. It was one of the largest bituminous coal producers. e largest coal mines were Giesche. All the former property of Giesche's Erben in Upper Silesia, owned and operated by the Giesche family since 1704. .. In 1920’s their operation seem to be have been financially unsuccessful. is was in part because Poland had levied a heavy tax on Giesche and it became difficult to borrow German funds to pay these taxes; so the money was sought through a sale of the company to U.S. investors in 1926. Giesche's Erben negotiated with Anaconda Copper Mining Corp. and W. Averell Harriman for a swap out of all Giesche capital stock. Anaconda and Harriman would hold a majority share while Giesche Erben retained a minority share. e Giesche purchase was carried on the first SilesianAmerican balance sheet at $21,550,000”. L’histoire financière de la compagnie entre 1939 et 1950 fut extrèmement complexe. En janvier 2014, quelques “joueurs” capitalistes ont tenté de faire valoir des droits sur ces papiers dans le cadre des politiques de restitution. 600 euros


novembre 2014 26

Manshū shashin tsushin (Manshū Illustrated News) Incident de Mukden, incidents en Mandchourie Tokyo, 1932 3 albums oblongs de photo lithographies, 150x220 mm, pagination assez curieuse, 109, 89, 89 pages, couvertures illustrées. Publication officielle où la photographie est appelée en renfort comme argumentaire de la position japonaise dans l'incident du 18 septembre 1931, qui donna naissance à l’État du Mandchoukouo avec à sa tête l’Empereur Puyi, le Dernier Empereur. L'incident est mis en scène dans un album de Tintin, le Lotus bleu. L'action est transposée à Shanghai : l'attentat y est organisé par l'agent japonais Mitsuhirato, et exécuté par des gangsters occidentaux. L'album raconte la propagande japonaise, l'invasion de la Mandchourie, et ce qui s'est passé à la Société des Nations.

650 euros


novembre 2014 27

Alexander Rodchenko (1891-1956) Varvara Stepanova (1894-1958) Soviet Aviation Moscow and Leningrad, State Art Publishers, 1939 Célèbre album in-folio de 100 pages non numérotées, cartonnage beige illustré en bel état, boîte moderne de protection en toile bleue. “Russia to Spend $2,000,000 on Exhibit at Fair” proclaimed the New York Herald Tribune in 1938. “Plans for the pavilion of the Soviet Union at the New York World’s Fair 1939 have been approved by the Fair’s board of design, Vasily V. Bourgman, Soviet commissioner to the exposition announced yesterday at the Soviet Consultant. ‘Russian,’ Bourgman said, ‘will spend more than $2,000,000 on its building and exhibit.’” A year later on May 1, 1939 the paper reported that over 600,000 people had visited the fair on the first day ...”

1.200 euros

“Constructivist artists Alexander Rodchenko and his wife Varvara Stepanova were commissioned to photograph and design a number of books for the Soviet pavilion. ey worked on issues on the All-Union Agricultural Exhibition (Vsesoiuznaia sel’skokhoziaistvennaia vystavka) and the photograph albums Soviet Aviation, Procession of the Youth, and e Red Army and Navy, among others” (Princeton rare books online).


novembre 2014 28

[Mandchoukouo] Enfants Mongols Livre d'images et de lecture pour les les enfants de 6-8 ans Tokyo, Tatseumi-Seïka, 1942 Ouvrage imprimé en noir et colorié à la main, 25x17cm. 32 pages ou plutôt 16 feuillets y compris les couvertures, petites déchirures et restaurations anciennes aux derniers feuillets. Pendant l'administration japonaise du Mandchoukouo, l'éducation se développe beaucoup, jusqu'à compter 12.000 écoles primaires 200 collèges, 140 écoles normales, et 50 écoles techniques et professionnelles. Il y a également 1600 écoles privées, ainsi que 25 écoles russes à Harbin. Tout est détruit en 6 jours en août 1945.

450 euros


novembre 2014 29

Journal pour adolescents japonais Mobylette Suzuki Kyoto-Osaka, années 1960 Plaque de métal gravé sur planchette de bois, 140x90 mm. Il s’agit d’un “typon”, pour imprimer une petite vignette illustrant une mobylette dans une revue des années 1960

50 euros


novembre 2014 30

Jennifer Douzenel, Extrait de “Voile”, 2013

Les œuvres de Jennifer Douzenel et de Vincent Dulom seront dévoilées au 156 Bd Haussmann MARDI 11 NOVEMBRE à 18 heures


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