"Kispiox est un village d'environ 550 âmes au coeur de la communauté Gitxsan, un peuple indigène canadien, "le peuple de la rivière Skeena" en tsimshianique améridien. Les habitants de Kispiox vivent au confluent de la rivière Skeena et de la rivière Kispiox, en Colombie britannique. L'endroit est connu de l'extérieur et de quelques visiteurs curieux pour ses étranges totems qui furent notamment le sujet de certaines peintures d'Emily Carr dans les années 1920. En langage traditionnel, Kispiox s'écrit Anspay'axw, ce qui peut se traduire par "la cache" ou "le terrier".
Bulletin de la Librairie Plantureux BTP-02 (2015)
“Kispiox is a Gitxsan village of approximately 550 at the confluence of the Kispiox and Skeena Rivers in British Columbia. Kispiox is perhaps most known to outsiders for its totem poles, some of which were the subject of Emily Carr paintings in the early 1920’s. e original, and traditional name of Kispiox Village is "Anspay'axw", loosely translated from the Gitxsan language, this means "e Hiding Place".
au sommaire du numéro 02 : Livres et épreuves photographiques choisies Publications à paraître Recherches en cours, appel à contributions Un bal et un concert de violoncelle aux studios Robespierre Dans la presse il y a cinquante ans n°14
NDLR : En hommage à un célèbre magazine, le BTP va reprendre désormais et dorénavant une rubrique légèrement irrévenrencieuse en dernière page intitulée Les couvertures auxquelles vous avez échappés
Télétransmis à 15h15 le lundi 12 janvier 2015 depuis les Studios Robespierre
Le bulletin propose des livres, des albums, des photographies et des documents anciens tels qu’ils nous ont été transmis par les auteurs et les amateurs des générations passées. Les descriptions matérielles, attributions, provenances, lieux et dates d’impression des livres et des photographies ont été soigneusement établis à l’aide de collations et de confrontations avec d’autres exemplaires ou des échantillons comparables (phototèque). Le BTP devient hebdomadaire en cette nouvelle année 2015 ! Le second numéro de cette nouvelle série a été télétransmis lundi 12 janvier 2014 à 15h15 (méridien de Paris) il comporte 09 articles, une idée par jour. English captions are printed in old red.
Le parti pris est de présenter dans l’ordre chronologique des photographies et des livres du monde entier. C’est le privilège des choses anciennes et authentiques de pouvoir être présentées ainsi mettant en lumière la succession des idées et des créations.
Tous les bulletins restent disponibles sur notre site : www.photoceros.com / BTP
Tous les articles proposés sont garantis disponibles à l’instant de la transmission. Les prix sont libellés en euros. Les règlements par le moyen d’un compte paypal sont acceptés. La priorité est donnée au premier achat ferme, confirmé par email à
Prochaines télétransmissions : lundi 19 janvier, lundi 26 janvier, lundi 02 février , lundi 09 février Pour s’inscrire et recevoir le bulletin au format pdf, aisément imprimable, ou pour faire des remarques et des suggestions : Correspondance in Russian, Italian, Spanish or English :
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janvier 2015 10
John Beasley Greene (1832-1856) Fouilles exécutées à èbes (auj. Louxor, Karnak) Paris, Didot (à compte d’auteur), 1855 In-folio 12 pages et 11 planches lithographiées par éodule Devéria Bel exemplaire broché, tel que paru, de l’une des premières publications archéologiques intégrant la photographie. Elle est restée lontemps réputée introuvable jusqu’à la découverte d’un petit groupe d’exemplaires chez un éditeur orientaliste. Sa rareté est peut-être due pour partie aux sévères critiques de forme qui accueillirent la parution du tout jeune photographe enthousiaste : étourderie, légèreté, publication égoiste et plagiat des travaux de Rougé et Devéria (Victor Langlois, Revue archéologique, 1856). A good copy in original printed wrappers of J.-B. Greene’s book published in his short lifetime : “A French-born archeologist based in Paris and a student of photographer Gustave Le Gray, John Beasly Greene became a founding member of the Société Française de Photographie and belonged to two societies devoted to Eastern studies. Greene became the first practicing archaeologist to use photography” (Getty Museum).
100 euros
janvier 2015 11
Cercle de Giacomo Caneva (1813-1865) Chèvrier avec ses modèles Rome, vers 1856 Épreuve albuminée d’époque d’après négatif verre au collodion, 105x130 mm, défauts variés dans le négatif. Cette épreuve non signée a été retrouvée avec un groupe de photographies de Caneva, toutes d’après des négatifs papiers. Néanmoins, le catalogue d’une exposition écossaise de 1856 (Edinbourg) précise que Caneva a exposé au moins deux photographies, une brebis et une chèvre, d’après des négatifs verres au collodion. Roger Taylor, photographic exhibitions in Britain, 1839-1865 : Edinburgh, Photographic Society of Scotland, 1856, mentions “Caneva, A Goat, Collodion”. Also : “A Sheep”.
600 euros
janvier 2015 12
Voyageur photographe non identifié Types corses Corse du Sud, vers 1895 Épreuve d’époque sur papier aristotype, 210x150 mm, forte tonalité. “Rare et primitive tentative d'émulsion photographique sur papier dans un village de Corse du Sud, non loin d'Ajaccio, vers 1895. Ces deux femmes ne sont pas photographiées au hasard. Elles jouent probablement un rôle important dans la communauté dont fait l'objet ce reportage, à une époque où les plages et les marinas n'existent pas. A l'heure du déjeuner, elles serviront dans le silence et patienteront debout derrière les hommes, avant de prendre, à leur tour, leur repas...” (Basile Carton). An early attempt of photographic reportage in a Corsican village.
300 euros
janvier 2015 13
[Nièpce] Victor Fouque translated by Edward Eaton e Truth concerning e Invention of Photography New York, Tennant and Ward, 1935 In-12, 3 fnch, 163 pp, 1/2 percaline bronze, reliure d’époque. Agréable exemplaire dédicacé par le traducteur, Edward Epstean, mentor de Beaumont Newhall qui joua un rôle fondamental dans la recherche sur l’histoire de la photographie. Il y a cinquante ans, Jean Adhémar et André Jammes écrivaient : “Il n’ existe pas encore de bibliographie de la photographie; une, due à M. Albi Boni est en préparation à New York. Mais on peut se servir du catalogue de la collection Epstein : Columbia University Library. A catalogue of the Epstean Collection on the history and science of photography and its applications, especially to the graphic arts (New York, 1937)...” (“État des questions sur l’histoire de la photographie”, Bulletin des bibliothèques de France, 1962) First 1935 edition, inscribed by Edward Epstean (1868–1945), American photoengraver, book collector, and translator. He occupies an unconventional position in the historiography.
200 euros
janvier 2015 14
Eva Sulzer (1902-1990) Kispiax village (Kispiox Indian Reserve) British Columbia, 1939 Épreuve argentique d’époque sur papier double-weight, 208x185 mm. Répondant à une huile sur toile d’Emily Carr (Kispiax Village, 1929) cette remarquable composition photographique fut exposée à la quatrième exposition du Surréalisme, Mexico, 1940 (n°87 du catalogue). e Getty Research Institute (GRI) has acquired more than 90 photographs taken by Eva Sulzer in Canada, Alaska and Mexico in 1939 and several were on view in the 2013 exhibition Farewell to Surrealism, e Dyn Circle in Mexico : “Paalen fled war-torn Europe for Mexico City, uniting with other artistic exiles to found the journal Dyn, which included painting, photography, original writing, and objects from the indigenous cultures of Alaska and British Columbia, as well as Mexico's pre-Columbian past. e Mexico City surrealists broke early with André Breton, the French founder of surrealism. With Alice Rahon and Eva Sulzer, Paalen collaborated on the magazine Dyn and also formed a ménage à trois for about nine years. Indeed, promiscuity and bisexuality were an integral part of the anti-bourgeois lifestyle they were committed to as surrealists. Sulzer and Paalen met at the baths in Baden Baden in the early 1930s, and Paalen married Rahon in 1934. e year aer their marriage, Rahon had an affair with Picasso. Despite his anti-monogamous stance, Paalen was so upset about the affair that he threatened to kill himself if Rahon didn't break it off. She did, and then had an affair with the female poet Valentine Penrose...” (Getty Center tweets).
3.500 euros Kispiox village, also spelled Kispyouks, Kispiax, Kishpiyoux or Kispaiox
janvier 2015 15
Paco Souza Fernández (1911-1949) Cándido Souza Fernández (1922-1984) Faustino del Castillo Cubillo(1913-1996) Commerce populaire Mexicó, 1946 Épreuve argentique d’époque, 203x254 mm. On remarque le tampon Foto Mayo qui n’a été utilisé qu’en 1944-1946. En 1947, deux autres frères les rejoignent, Julio Souza Fernández et Pablo del Castillo Cubillo et ils fondent la célèbre et talentueuse agence Hermanos Mayo (cinq frères de deux fratries).
300 euros L’ agence des photo-reporters républicains espagnols prit le nom d’Hermanos Mayo l’année suivante
janvier 2015 16
Archéologue mexicain non identifié Masque aztèque Mexico, 1950 Épreuve argentique d’époque au format carte postale. La surimposition, le bougé, probablement involontaire, a créé un effet qui à encourager l’archéologue à réaliser ce tirage argenique retrouver dans une petite archive documentaire.
250 euros
janvier 2015 17
Michael Holtz Distortions pompidoliennes Neuilly sur Seine, vers 1965 Une épreuve argentique et une bande de quatre contacts argentiques d’époque, 195x225 et 245x65 mm, annotations de travail.
bande de contacts : 200 euros distorsion : 300 euros
janvier 2015 18
Charb, Bernar, Cabu, & alii Covoiturage — La Guerre, solution à tous nos problèmes Charlie hebdo n°356, 14 avril 1999 Journal petit in-folio de seize pages, imprimé en deux couleurs. Numéro consacré à l’actualité de la guerre du Kosovo. Il est intéressant pour les étudiants et les chercheurs en histoire du commerce de rentrer dans un moteur de recherche les mots : “Charlie hebdo” et “ebay”.
10 euros
Guerre du kosovo : 58 574 missions aériennes sur 78 jours d’opérations
Agenda
À paraître le mois prochain Lomen brothers, Alaskan Days, 1900 Golden Rush (premier studio photographique en Alaska, à Nome. Carnet de 48 pages, imprimé tête-bêche avec deux accès, pour le monde des chercheurs d’or, et celui des esquimaux, vendu port compris : 10 euros
Gonzalo Ariza, Tokyo avant les bombes, photographies de voyage d’un jeune artiste colombien au Japon, 1938. Carnet de 48 pages, vendu port compris : 10 euros Conditions aux libraires pour enlèvement aux Studios Robespierre
En préparation Une enquête sur les peintres muralistes mexicains, sur les travaux communs de Bayard et Ziegler Réservez votre soirée du samedi 07 mars 2015 1765-2015. Bal aux Studios Robespierre et grande fête pour célébrer Nicéphore, pour le 250e anniversaire de la naissance de Joseph Niépce, le 07 mars 1765.
Prochaines publications
Dans la presse il y a cinquante ans : 20
Jean Adhémar et André Jammes État des questions sur l’histoire de la photographie Bulletin des bibliothèques de France, 1962 I. CE QUI EXISTE. Les Français disposent du livre classique de Raymond Lécuyer, Histoire de la photographie, éd. de l'Illustration, 1945. Il date un peu, mais l'essentiel reste bon, et les 1.200 illustrations, tirées de collections alors privées (Gilles, Barthélemy, Cromer, Sirot) sont très utiles. Ce livre ne dispense pas de consulter ceux de Georges Potonnié (Histoire de la découverte de la photographie, 1925, 99 ill., trad. angl. 1936 sans les illustrations; Cent ans de photographie, 1940). Le livre du Dr Joseph Maria Eder (Geschichte der Photographie, Halle, 1932, 2 vol., 372 ill., trad.anglaise, New York, 1945, sans illustrations) rend de précieux services pour l'histoire de la technique photographique, mais il est entaché d'une certaine partialité. Actuellement deux ouvrages généraux sont indispensables, celui de Beaumont Newhall (e History of photography from 1939 to the present day, éd. du Musée d'Art moderne de New York, 1949, 163 ill.) et celui d'Helmut Gernsheim (e History of photography from the earliest use of the camera obscura in the eleventh century up to 1914, Londres, 1955, 359 ill.). Ces deux savants ont renouvelé la question, ce que n'a pas fait Peter Pollack dans sa Picture history of photography, New York, 1958 (plus de 600 ill., trad. française en 196I, incomplète, voir G. A. B., mai 196I). On peut consulter des albums sans prétention : Les Premiers temps de la photographie, 1840-1870 par H.-T. Bossert et H. Guttmann (Paris, 1930, 199 pl., édition allemande également), La Vieille photographie depuis Daguerre jusqu'en 1870 (Paris, 1935, 144 pl.), Le Petit Musée de la curiosité photographique, par Louis Chéronnet (Paris, 1945, 193 ill.), le n° 23 du
État des questions sur l’histoire de la photographie Point, sur la photographie ancienne, textes de Aragon, Sougez, Besson, Tuefferd, et des catalogues d'expositions, le meilleur étant celui de Beaumont Newhall pour l'exposition Photography, 1839-1937 au MOMA (1937, 95 pl.). En l'absence de catalogues étendus ou de monographie détaillée, ces sortes d'albums, même les plus médiocres, permettent d'intéressants rapprochements et des identifications. Il n'existe pas encore de bibliographie de la photographie; une, due à M. Albi Boni est en préparation à New York (elle comprend 1.400 titres). Mais on peut se servir du catalogue de la collection Epstein : Columbia University Library. A catalogue of the Epstean Collection on the history and science of photography and its applications, especially to the graphic arts (New York, 1937). Bien entendu, le Manuel bibliographique du photographe français de Bellier de la Chavignerie publié en 1863 est bien dépassé, mais il est encore précieux par l'indication d'ouvrages et d'artistes anciens introuvables sans son aide. Notons que, à la suite de Gisèle Freund, des essais ont été faits pour étudier l'aspect sociologique de la photographie ainsi que sa place dans la civilisation actuelle, et non pas seulement sa place dans l'histoire des techniques. Il s'agit du livre de Gisèle Freund que nous venons de citer et qui ne concerne qu'une partie du problème (La Photographie en France au XIXe siècle, essai de sociologie et d'esthétique, Paris, 1936, 24 pl.), et aussi des suivants : e History of photography, its relation to civilization and practice, par Erich Stenger, Easton 1939; (trad. de l'édition allemande de 1938) et de deux autres travaux du même auteur : Die Beginnende Photographie im Spiegel von Tageszeitungen und Tagebüchern (Wurzbourg, 1943, 62 ill.) et Siegeszug der Photographie in Kultur, Wissenscha, Technik (Seebruck, 1950, 80 pl.).
Dans la presse il y a cinquante ans :
État des questions sur l’histoire de la photographie
Il existe des recueils de textes, de sources sur la photographie, celui de Eder : Quellenschrien zu den frühester Anfängen der Photographie bis zum XVIII Jahrhundert (Halle, 1913), et celui malheureusement trop limité, de Beaumont Newhall : On photography, a source of photo history in fac-similé (New York, 1956, 14 pl. et fig.) qu'il faut ajouter à celui de R. Colson : Mémoires originaux des créateurs de la photographie (Paris, 1898).
Il n'existe pas encore de grandes histoires nationales de la photographie. Le livre de L. W. Sipley, A Collector's guide to American photography est tout aussi élémentaire que le manuel de S. Morozov, Russkaja khudožestvennaja fotografija, Moscou, 196I. En revanche, il faut citer l'apparition des histoires par époques, telles que le livre de Helmut et Alison Gernsheim sur Daguerre (Londres, 1956), à compléter par le catalogue de l'exposition Daguerre et les premiers daguerréotypes français, à la Bibliothèque nationale par J. Adhémar et Beaumont Newhall (196I) et par la liste des daguerréotypistes français (presque uniquement parisiens) établie notamment d'après le Bottin par J. Adhémar (196I, multigr.). On verra pour les autres pays les livres suivants : Wilhelm Weimar, Die Daguerreotypie in Hamburg (Hambourg, 1915, 49 pl.), Wilhelm Dost et Eric Stenger, Die Daguerreotypie in Berlin, 1839-1860 (Berlin, 1922, ill.), Beaumont Newhall, e Daguerreotype in America (New York, 196I, 83 pl. et fig.).
On verra aussi le catalogue de l'exposition des Brevets d'invention français, 179I-1902, Paris, 1938 (chapitre sur les arts graphiques et la photographie par André Jammes). Sur la valeur esthétique de la photographie, il faut lire encore l'article fondamental de Robert de la Sizeranne, “La Photographie est-elle un art”, dans la Revue de l'art ancien et moderne (1897), auquel répond en 1937 Man Ray dans La Photographie n'est pas l'art (avant-propos de A. Breton). La forme de la photographie qui se rapproche des grands mouvements artistiques a été très bien étudiée par Helmuth Gernsheim : “Aesthetic trends in photography past and present” (I. From realism to impressionism ; II. e Return to realism; III. Documentation and reportage) dans Motif, nos I-3, Londres, 1958-59, 75 ill.) et très intelligemment, à propos d'un certain groupe par Robert Doty : Photo secession. Photography as a fine art (New York, George Eastman House, monograph n° 1, 54 pl.). L'idée que la photographie a apporté une vision nouvelle du monde par son action sur la peinture a été développée dans une exposition à la Bibliothèque nationale en 1955 (catalogue par J. Adhémar et J. Armingeat, titre : Un siècle de vision nouvelle, dû à M. Sonthonnax). La relation entre gravure et photographie a été considérée par exemple dans le livre de Van Bastelaer : Rivalité entre gravure et photographie (Bruxelles, 190I).
Pour les primitifs de la photographie anglaise, on consultera David Octavius Hill, der Meister der Photographie, par H. Schwarz (Leipzig, 193I, 80 pl.), Roger Fenton, photographer of the Crimean war, par H. et A. Gernsheim (Londres, 1954, 85 pl.) et : Masterpieces of Victorian photography, par H. Gernsheim (Londres, 195I, 72 pl.), Victorian snapshots, par Paul Martin (Londres, 1939, 72 pl.), Victorian photography, par Alex Strasser (Londres, 1942, 48 pl.), Queen Victoria, a biography in word and picture (Londres, 1959, 393 ill.), la plupart photographiques), Julia Margaret Cameron, par H. Gernsheim (Londres, 1948, 54 pl.) qui complète l'essai de Virginia Woolf et Roger Fry, Victorian photographs of famous men and fair women by Julia Margaret Cameron (Londres, 1926, 24 pl.) et enfin le livre de l'inépuisable H. Gernsheim sur Lewis Carroll photographer (Londres, 1949, 64 pl.).
Dans la presse il y a cinquante ans :
État des questions sur l’histoire de la photographie
La même période en France est moins étudiée. On attend le livre de MichelFrançois Braive sur Nadar (voir en attendant le n° de décembre 1960 de Camera avec articles de Braive, R. E. Martin, E. Sougez, 27 ill.), et celui qu'annonce Jean Prinet.
Les photographies d'architecture ont été aussi étudiées, sommairement : voir H. Bramsen, Marianne Brons, Bjørn Ochsner, Early photographs of architecture and views in two Copenhagen libraries (Copenhague, 1957, 40 pl.), Atget, photographe de Paris, préface par P. Mac Orlan (Paris, 1930, 96 pl.), Atget, photographe de Saint-Germain-des-Prés, par Yvan Christ (Paris, 195I, 64 pl.), Dans les rues de Paris au temps des fiacres, texte par Léon Paul Fargue, G. Pillement et R. Coursaget (Paris, 1950, très illustré), Paris tel qu'il fut (Paris, 195I), texte de Chéronnet, 104 ill., le Paris de la « Comédie humaine » photographié, par Yvan Christ, Jardin des Arts, 1955, n° 7.
On lira le Bayard de Lo Duca (Paris, 1943, 48 pl.) et le catalogue de l'exposition Bayard au « Folkwang Museum » d'Essen en 1959-60 (par O. Steinert et P. G. Harmant), ainsi que le livre, ancien, de Paul Gruyer, Victor Hugo photographe (Paris, 1905, 42 pl.). Pour l'Amérique, il existe tantôt des livres sur les anciens photographes et leur rôle historique, tantôt des histoires des cités telles qu'elles sont contées par des photographes souvent obscurs du XIXe siècle, par exemple : Mathew Brady, Historian with a camera, par James D. Horan (New York, 1960, 455 ill.), Gardner's photographic sketch book of the civil war, par Gardner (New York, 1959, 100 pl.) Frederic E. Ives, par L. W. Sipley (Philadelphie, American Museum of photography) ou encore Photography and the America scene, a social history, 1839-1889, par Robert Ta (New York, 1938, ill.). A compléter par le travail de Louis Walton Sipley, A Collector's guide to American photography (Philadelphie, American Museum of photography) et par le catalogue des photographies anciennes de la Bibliothèque du Congrès de Washington (Images of America, 1939-1900, a cat., 1957). La photographie envisagée par sujets, et spécialement sous l'angle du portrait, s'étudie dans le livre de L. Fritz Gruber, Fame, famous portraits of famous people by famous photographers (Londres et New York, 1960, 120 pl.). On verra aussi sur ce sujet les Immortal portraits de A. Strasser (Londres, 194I, 48 pl.) et le catalogue de l'exposition Portraits d'hier à la Bibliothèque nationale (Paris, 196I).
Pour l'histoire, on verra l'album de W. Schade, Europäische Dokumente, Historische Photos aus den Jahren 1840-1900 (Stuttgart, Berlin, Leipzig, vers 1900, 13I pl.). Pour la technique, on consultera notamment E. Courmont, Histoire et technique de la photogravure (Paris, 1947, 173 fig.) et les travaux de L. W. Sipley édités par l' « American Museum of photography » de Philadelphie, sans oublier le catalogue de la section L du Musée du Conservatoire national des arts et métiers de Paris (1949). La question du Musée de la photographie est d'actualité en France. Elle se pose depuis longtemps puisqu'on attribuait en 1856 à Napoléon III l'intention d'en ouvrir un. Celui de la maison Kodak à Harrow a un catalogue depuis 1947. En attendant la création d'un musée de cet ordre, André Jammes, dans un article de Caractère (Noël 1960) a suggéré d'éditer des albums donnant, pour la photographie et dans l'esprit des originaux, des fac-similés semblables à ceux qu'on fait pour les dessins. La seule revue spécialisée sur l'histoire de la photographie est Image, le journal de la « George Eastman House », de Rochester (1952-1962).
Dans la presse il y a cinquante ans :
État des questions sur l’histoire de la photographie
Bien entendu, de nombreuses revues de photographies consacrent de temps en temps des articles à ce sujet (Camera, Point de vue, etc.); il faut signaler une initiative très heureuse, celle du Monde, qui a confié une rubrique sur la photographie à M. Girod de l'Ain. Celui-ci y parlera des expositions, des livres et des albums dont, jusqu'ici, personne ne rendait compte.
D'autre part, il faudra accueillir et susciter les renseignements sur les photographes contemporains qu'ont publiés Photo-Monde, Camera et autres; pour le moment, le Cabinet des estampes ne peut dépouiller que Point de Vue où A. Plécy publie chaque semaine des photos avec notice, mais il faudra que des dossiers plus complets soient établis pour chaque photographe.
II. CE QUI MANQUE. On ne peut plus publier de recueils d'images tels qu'on en a publiés vers 1930-1950; d'autre part les quelques histoires et anecdotes qu'on trouve dans les sources accessibles traînent partout. Il faudra donc faire paraître des travaux sérieux à caractère scientifique.
Pour tout cela, il faudra non seulement une aide de l'État, mais aussi une de la profession, et le Centre international de la photographie (C. I. P.) devrait bien promouvoir ce genre d'études dont l'intérêt et l'urgence ne sont plus à démontrer.
Mais on ne pourra les voir paraître rapidement, car, tout ou à peu près tout est à faire dans le domaine de la recherche. Il faut d'abord réunir des photographies actuelles et anciennes.
Référence bibliographique : Adhémar, Jean et Jammes, André. “État des questions sur l'histoire de la photographie”. Bulletin des bibliothèques de France, n° 7, 1962 . Disponible en ligne sur le Web :
La Bibliothèque nationale de Paris s'en occupe: après avoir acquis la collection Nadar, elle a consacré récemment une dizaine de millions à enrichir les collections déjà importantes (environ 1.500.000 épreuves) qu'elle avait reçues par dépôt légal depuis 1850. Elle a acquis la collection Sirot (70.000 photos d'amateurs, 1850-1900), la collection de Monde et Camera (350.000 clichés des meilleurs agences de presse, reportages, 1900-1940); elle a reçu la collection de Clair-Guyot (photos de l'Illustration, 1900-1945), une collection de vues stéréoscopiques, et, grâce au Salon national et à la Biennale, l'essentiel des photographies françaises contemporaines.
http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1962-07-0345-001 http://wp.me/p4FvSq-1iM (sur le site photoceros)
Il faudra ensuite dépouiller des revues et livres du XIXe siècle, car les sources n'existent pas réunies, comme on l'a fait pour la peinture, ni répertoriées par des dictionnaires. Le travail est considérable, et demandera bien une dizaine d'années s'il est fait en équipe.
NDLR : la lecture de cet article ne peut empêcher de considérer l’état actuel des questions sur l’histoire de la photographie. Et maintenant ? Cette réflexion bien naturelle sur les apports et les inflexions des recherches menées durant les cinquante années suivantes ne peut que constater qu’une majorité de travaux universitaires ont exigé de s’éloigner ou d’ignorer ces premiers travaux et leurs méthodes pourtant basées sur l’analyse matérielle des photographies. Le bilan est France est particulièrement grisâtre, il existe toutefois encore quelques lueurs : Les Archives Nationales ont annoncé la publication pour cette année d’un Guide de recherche sur la photographie à Paris et en France des origines à 1914, véritable répertoire de ressource à partir du dépouillement minutieux des actes officiels conservés dans le Minutier central des notaires par Marc Durand.
Les couvertures auxquelles vous avez échappés
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Bulletin de la Librairie Plantureux
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BTP-02 (2015)
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