WEEKLY TRANSMISSION N°40
THURSDAY 08 OCTOBER 2015
Marey’s chronophotographic gunshot printed by Demenÿ, spring 1882
THE GEORGES DEMENŸ SCRAPBOOK ON ANIMAL MECHANISM
TRANSMISSION 40 CONTENTS : The Georges Demenÿ Scrapbook, with Marey’s earliest albumen prints Trajectoire des corps en mouvement (1882 French text) Protestation contre la grande injustice
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N°11
The e-bulletin presents books, albums, photographs and ancient documents as they have been transmitted to actual owners by their creators and by amateurs from past generations. The physical descriptions, attributions, origins, place and date of printing of books and photographs have been carefully ascertained by collations and comparisons with other prints or comparable samples (from our picture library). The books and photographs consigned from all around the world are presented in chronological order. It is the privilege of ancient and authentic things to be presented in this fashion, mirroring the flow of ideas and creations. All the items presented are available at the time of transmission. The prices are denominated in euro. Paypal is accepted. Priority is given to the first outright purchase, confirmed by email to
serge@plantureux.fr N°40 : An album from the collection of AndrÊ Jammes
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40th week 2015
THE GEORGES DEMENEŸ SCRAPBOOK, 27 offprints of scientific articles on physiology and chronophotography, including 11 albumen chronophotographs, 1882-1883. Album in-4, 280x210 mm, 254 pages, numbered in ink, newspapers cut-out, eleven albumen chronophotographic strips, printed by Demenÿ, and a loose printed sheet called “Protestation contre la Grande Injustice [Protest against the great injustice done to the famous French physiologist, E. Marey by those who claim to challenge him credit for having created the film method and invented the first cinematograph]”. This Demenÿ album contains the earliest proofs of Marey’s part in the invention of movable picture.
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Etienne-Jules Marey at his working desk, with a note on provenance (introd. page)
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MAREY. Le Fusil Photographique [La Nature]. Cut out, 276x200 mm, 4 pp.
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LOUIS OLIVIER (1854-1910) La Photographie du Mouvement, Revue scientifique, 1882. Cut out, 276x200 mm, 8 pp.
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ETIENNE-JULES MAREY. La Course de l’Homme, first essay with the black screen, Station physiologique, Paris, 1882. Albumen , 87x277 mm, printed by Demenÿ, mounted on p. 93.
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ETIENNE-JULES MAREY. Three early chronophotographs with the black screen, Station physiologique, Paris, 1882. Three chronophotograph printed by Demen每 on two albumen sheets, 60x170 and 114x170 mm, mounted on page 95. Important notice : the inner margin between the negatives is very strong, those prints are not faded, just a proof the the negatives were too dark.
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ETIENNE-JULES MAREY. Three early chronophotographs with a horse, Station physiologique, 1882. Three albumen prints, 30x90 , printed by Demen每, mounted on page 97.
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MAREY. Le Saut de l’Homme, La Marche de l’Homme, Station physiologique, 1882. Two albumen prints, 30x90 and 60x172 mm, printed by Demenÿ, also mounted on page 97.
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MAREY. Analyse des mouvements du vol des oiseaux par la photographie, Paris, C.R.A.S., 1883. Extract, 275x200 mm, 8 pp, printed by Gauthier-Villars.
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MAREY. Images successives d’un pigeon qui vole, (First Essay with the New Camera), Station physiologique, 1883. Albumen print, 160x275 mm, printed by Demenÿ, mounted on p. 89.
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MAREY. Images successives d’un pigeon qui vole, (Essay with the New Camera), Station physiologique, Paris, 1883. Albumen print, 97x230 mm, by Demenÿ, mounted on p. 91.
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Emploi de la photographie pour déterminer la trajectoire des corps en mouvement, avec leurs vitesses à chaque instant et leurs positions relatives. Applications à la Mécanique animale. Note de M. Etienne-Jules MAREY, séance du 7 août 1882. Extract, 275x210 mm, 4 pp.
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PHYSIOLOGIE. Texte intégral : Emploi de la photographie pour déterminer la trajectoire des corps en mouvement, avec leurs vitesses à chaque instant et leurs positions relatives. Applications à la Mécanique animale. Note de M. Etienne-Jules MAREY, séance du 7 août 1882. “Un des points les plus importants dans l'analyse de la locomotion animale, c'est la détermination de la trajectoire suivie par différentes parties du corps. Ainsi, le pied d'un homme, entre le moment où il quitte le sol et celui où il se pose de nouveau, parcourt dans l'espace une sorte d'arc dont la forme est très difficile à apprécier par la vue, même dans la marche lente, à plus forte raison dans les allures rapides. Il est bien plus difficile encore d'estimer les trajectoires des pieds d'un cheval au trot ou au galop, celles de l'extrémité de l'aile d'un oiseau qui vole, etc. Et pourtant il ne suffit pas de connaître avec exactitude la trajectoire suivie par un point du corps pour déterminer la loi d'un mouvement, il faut avoir aussi la connaissance de sa vitesse à chaque instant. » J'ai fait autrefois certaines expériences dans lesquelles, au moyen de procédés mécaniques, j'obtenais l'inscription des mouvements, ceux de l'aile d'un oiseau par exemple, avec la triple indication de la trajectoire parcourue, de la vitesse du mouvement à chaque instant et des changements de l'inclinaison du plan de l'aile aux différents points de son parcours elliptique. Ces expériences étaient difficiles, on ne pouvait les faire que sur de grands oiseaux apprivoisés, et, comme elles exigent l'adaptation d'appareils destinés à recueillir et à transmettre les mouvements des ailes, on n'a pas manqué de contester les résultats en disant que « la » trajectoire obtenue n'était pas celle qu'eût donnée un oiseau libre » » La méthode photographique me semble être à l'abri de reproches semblables aussi ai-je entrepris de l'employer pour résoudre le problème, jusqu'ici insoluble, d'inscrire la trajectoire d'un point du corps d'un animal en mouvement avec l'indication de la vitesse de ce point à chaque instant, sans altérer en rien la liberté de ses allures. Cette méthode devra se prêter évidemment aux inscriptions multiples et permettre de reconnaître les positions et les vitesses relatives de différents points du corps. Photographie de la trajectoire d'un corps en mouvement. Pour inscrire la trajectoire d'un corps, il suffit de l'éclairer vivement et de le mettre en mouvement devant un écran noir. Une plaque photographique très sensible devra garder l'impression de ce corps sur tous les points qu'aura parcourus son image.
L'expérience a vérifié cette première proposition. J'enveloppai de papier blanc une petite pierre, et, me plaçant au soleil, en face de l'écran, je lançai cette pierre devant moi. L'appareil photographique fut ouvert par un aide pendant la durée du trajet de la pierre, et je recueillis sur la plaque la trajectoire prévue, c'est-à-dire la double parabole décrite par le projectile. Ou bien j'attachai une pierre blanche à un fil, et, la faisant tourner comme une fronde, j'obtins l'image du cercle parcouru par la pierre; d'autres fois, je marchais en faisant mouvoir la fronde, et la figure tracée était formée d'une série de boucles résultant de la combinaison du mouvement rotatif avec la translation horizontale. Dans un autre cas, je pris un bâton noir terminé par une boule blanche, et je l'agitai en marchant devant l'écran, de manière à tracer successivement toutes les lettres de mon nom ma signature se trouva distinctement écrite sur la plaque photographique. Dans ces expériences s'est révélée la défectuosité de mon installation actuelle au point de vué de la construction de l'écran. Comme l'objectif reste entièrement ouvert pendant un temps assez long, la moindre lumière agit sur l'épreuve d'une façon très marquée: des poteaux noirs qui soutiennent les châssis inclinés, étant exposés au soleil, apparaissent très distinctement dans l'image. Aussi ai-je l'intention de substituer aux écrans inclinés une sorte de hangar profond, complètement noir à l'intérieur. En somme, l'expérience que je viens d'exposer a eu un plein succès, puisque je suis arrivé à photographier des mouvements beaucoup plus rapides que ceux qui se produisent dans la locomotion des animaux. Indicaüon de la vitesse que possède à chaque instant- le corps dont on photographie la trajectoire. Pour obtenir cette indication, il faut, à des intervalles connus, égaux entre eux et aussi courts que possible, produire des intermittences dans l'arrivée de la lumière à l'intérieur de l'appareil photographique. Ces éclipses successives se traduisent par des interruptions de la courbe, et celle-ci apparaît formée de points ou de traits juxtaposés, selon la vitesse du mouvement. Ainsi, dans la trajectoire d'une pierre qu'on lance, la ponctuation est très serrée à la partie supérieure de la courbe, c'est-à-dire quand la vitesse est minimum, puis ces points s'allongent et se transforment en traits de longueurs croissantes à mesure que s'accélère la chute de la pierre. Pour obtenir ces intermittences dans l'éclairage, je fais tourner, devant l'objectif, au moyen d'un rouage uniforme, une roue qui fait 10 tours par seconde. Cette roue porte dix rayons dont chacun, à son passage, interrompt l'éclairage.
Ces éclipses se reproduisent donc 100 fois par seconde; il s'ensuit que, dans la photographie, la longueur comprise entre deux points ou deux traits consécutifs représente, à une échelle connue, l'espace parcouru par le corps en 1/100° de seconde. Détermination des synchronismes entre les courbes du mouvenient de différentes parties des c corps. Jusqu'ici nous n'avons déterminé que les caractères du mouvement de différentes parties du corps considérées chacune isolément; mais il est d'une grande importance, pour l'analyse de la locomotion, de connaître les mouvements relatifs de ces différentes parties; on sait, par exemple, que, dans la marche, la jambe et le bras d'un même côté exécutent des mouvements de sens inverse. Il n'est pas moins nécessaire de déterminer les rapports qui existent entre les soulèvements ou réactions du corps d'un cheval et les actions de ses membres, entre les oscillations du corps d'un oiseau et les mouvements de ses ailes, etc. Pour indiquer les positions relatives de différentes parties du corps à un même instant, il faut produire à cet instant un signe particulier dans chacune des courbes tracées. Ce signe servira de repère pour montrer la position que chacun des points considérés occupait à un même moment. A cet effet, je donne à l'un des rayons de la roue interruptrice une largeur double de celle des antres il s'ensuit, dans la courbe tracée, une éclipse plus longue au moment où passe ce rayon. Ces repères suffisent pour déterminer sans hésitation les positions relatives des différents points du corps à chaque dixième de seconde. Cette disposition présente encore un autre avantage, celui de faciliter l'évaluation des temps; rien n'est plus facile, en effet, que de compter les groupes de dix points que séparent deux repères consécutifs sur les courbes photographiques. J'ai déjà commencé l'application de cette méthode à l'analyse de la locomotion de l'homme, et je compte, aussitôt que mon installation sera plus parfaite, l'appliquer aux divers genres de locomotion. Il est à peine nécessaire de dire que la photographie des trajectoires permettra de résoudre expérimentalement, avec une facilité singulière, certains problèmes de Cinématique, dont la solution par le calcul pourrait offrir d'assez grandes difficultés.» Reférence en volume : Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences / publiés... par MM. les secrétaires perpétuels, Séance du 7 août 1882, pages 267 à 270. M. Marey publia aussi sa découverte dans le journal officiel de la République Française en date du 12 août 1882.
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Who’s Who of Victorian Cinema
THE DECISIVE YEARS IN INVENTION OF CINEMA (FRANCE SIDE) : 1882, 1894 1882 : THE STATION PHYSIOLOGIQUE OPENS, headed by E-J. Marey with Georges Demenÿ as his assistant, E-J. Marey's photographic gun used to photograph the flight of birds and the installment with the black screen. 1894 : Marey published Le Mouvement, and a commercial race starts in France between Demenÿ, Lumière, Gaumont and a few more inventors. “In 1882, Marey perfected the 'photographic gun', inspired by the 1874 'photographic revolver' of the astronomer Jules Janssen, and capable of taking twelve exposures in one second. In 1882 the Station Physiologique opened in the Bois de Boulogne, funded by the City of Paris, with Georges Demenÿ as Marey's assistant. Marey quickly abandoned his gun and invented in the same year 1882 a chronophotographic fixed plate camera, equipped with a timed shutter and a black screen. Using this, he succeeded in combining on a single plate several successive images of a single movement...”... [Remark : with a single negative, the image became more precise, with several dark negatives, the positive image was too white]... In 1894 Marey published an important work, Le Mouvement, which covered all his researches. He exercised a considerable influence on all the pioneering inventors of the cinema in the 1890s. His works, widely reported in the international press, were a strong inspiration for Thomas Edison and Louis Lumière, among others. Marey, the real founding father of cinematographic technique, died in 1904. His researches were followed up by Bull and Nogues at the Institut Marey, where they made microscopic, X-Ray and high-speed analysis films... "Georges Demenÿ (1850-1917) French inventor, chronophotographer, filmmaker, and gymnast reached Paris in 1874 and enrolled in the physiology course of E-J. Marey, quickly becoming the scientist’s closest associate. Together they established a programme of research which was to lead to the creation of the 'Station Physiologique', which opened in 1882 in the Bois de Boulogne. Demenÿ was Marey's assistant there, and the two researchers produced a considerable body of work, photographing human and animal movement using sequential photography, that is, chronophotography.
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In 1894, Marey obtained the resignation of Demenÿ, who wished to exploit commercially his master's methods. Demenÿ .. installed himself at Levallois-Perret, rue Chaptal, and made about a hundred very diverse “Phonoscope” scenes: Danseuse de French-Cancan, Premiers pas de Bébé, and Passage du Train. In December 1894, Louis Lumière visited Demenÿ who showed him a design of a cam-andclaw mechanism for moving film - the fascinating sketches for which have been rediscovered recently— Lumière did not seem interested... On 22 August 1895 Demenÿ and his sleeping partner Léon Gaumontsigned their first contract, and in November the Phonoscope (renamed Bioscope) was offered for sale. Early in 1896, the Biographe camera using 60 mm unperforated film was also on offer. Projection by means of Phonoscope/Bioscope discs offered a very brief entertainment. The Biographe camera was already archaic in 1896, in contrast to those of Lumière or de Bedts, and Demenÿ's machines were a financial failure. However, Gaumont exploited Demenÿ's principle of the beater movement with great success, and Demenÿ entrused to him the financial battle of cinematography, returning to his first passion, gymnastics. In 1909 he published a brochure, Les Origins du cinématographe, describing his part in the invention of cinema, but his claims were always rejected by both the 'Lumieristes' and the friends of Marey. Only today is it possible to understand the pioneer role played by Demenÿ in the commercialisation of chronophotography. From 1892 his 'movies' had a wide variety of subject, the glowing and lively images of the Phonoscope already representing the true concept of cinema" (Laurent Mannoni, Who’s Who of Victorian Cinema). The album ends with a printed sheet : Protestation contre la grande injustice commise envers l'illustre Physiologiste Français, E. Marey par ceux qui prétendent lui contester le mérite d'avoir créé la méthode cinématographique et inventé le premier cinématographe. [Protest against the great injustice done to the famous French physiologist, E. Marey by those who claim to challenge him credit for having created the film method and invented the first cinematograph.] Published and signed by sixteen scientists : R. Anthony, I. Athanasiu, L. Bull, F. Cellerier, M. Mendelssohn, Ch. Richet & alii, Paris, [1905]. Single sheet, 272x215 mm.
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Vol du pigeon, dĂŠtail
Number Forty of the Weekly Transmission has been uploaded on Thursday, 8th October at 15:15 (Paris time). Upcoming uploads and transmissions on Thursdays : Thursday 15th October, Thursday 22th October. serge@plantureux.fr Phone (10 am-5 pm) : (+33) 6.50.85.60.74