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Carnet noir

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Déjà la der

Déjà la der

Peter Beard

(1938 - 2020)

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L’artiste américain, né à New York, connu pour ses photographies de mode et son travail sur les grands animaux africains, a été retrouvé mort le 19 avril dernier à 82 ans à l’extrémité de Long Island. Peter Beard, personnage flamboyant et séducteur, aura eu une vie d’aventurier, marquée par sa passion pour l’Afrique, qui sera son grand sujet, ses amitiés avec les artistes et son goût pour les fêtes. Avec son allure charmeuse et sa nostalgie d’une Afrique sauvage et romantique, peuplée d’animaux féroces et libres, le photographe semblait sorti d’une autre époque. Fasciné par la nature, Peter Beard s’était fait connaître au début des années 1960 par ses photographies du parc national de Tsavo East, au Kenya, où il avait acquis une maison. Le photographe avait documenté les persécutions qui visaient les éléphants, ainsi que les rhinocéros. Il publie en 1965 son premier livre, The End of the Game, qui témoigne d’une façon originale de la disparition des éléphants au Kenya. Quand Peter Beard photographie la mode pour Vogue dans les

années 1970, il fait poser ses mannequins dans la brousse, il montre alors la réalité telle qu’elle est. Durant ces années-là, il évolua entre deux mondes, d’un côté la nature africaine et de l’autre celui des élites artistiques. Son ami Andy Warhol le décrivait comme « l’un des hommes les plus fascinants de la planète, un Tarzan moderne… ». Peter Beard, qui a le don de séduire, a réalisé une œuvre colossale, faite de grandes photographiques et de livres d’une richesse incroyable, au cœur desquels on trouve, depuis un demi-siècle, l’animal et la nature africaine. Artiste complet, il modifie parfois ses tirages, à la manière d’un journal intime, en les rehaussant avec de la peinture, des dessins au crayon, des collages et de l’écriture. En 2009, ce bourlingeur est sollicité pour être le photographe du calendrier Pirelli, série qu’il réalise au Botswana, au milieu des bêtes sauvages.

Marc Garanger (1935 - 2020)

Le photographe français Marc Garanger est premier des nombreux reporters sur les mort le 27 avril, à l’âge de 85 ans. Il s’était fait pays de l’Est. Il explore presque toutes les connaître lors de la guerre d’Algérie durant républiques de l’ex-URSS. En 1992, à la laquelle, simple appelé mais muni d’un sortie de Regards vers l’Est, il présente ses appareil photo dans son baluchon, il parvint conclusions sur ces pays qu’il avait tant à documenter cette guerre. Pendant vingtécumés. En 2003, il rassemble ses meilleurs quatre mois, il récolte des milliers de photos. Ainsi, il a pu librement réaliser des prises de vue lors de diverses opérations „ clichés pour Russie visage d’un Empire. S’en suivirent divers reportages humanistes et engagés. militaires. Sa série de clichés, prise entre 1960 et 1962, de deux mille personnes, surtout des femmes berbères qui doivent se dévoiler, l’a rendu

Pour m’exprimer avec mon œil, puisque les mots sont inutiles, je prends mon appareil photo. Je n’ai pas arrêté, sûr qu’un jour je pourrais témoigner, Dans l’histoire de la photographie, Marc Garanger restera l’auteur du livre Femmes algériennes (1982) ce qui est peu au regard de l’importance de son œuvre, célèbre. Tout en photograraconter avec des images . mais déjà la densité du propos, phiant ce qu’on lui demande, la justesse du regard de ce jeune il s’efforce de montrer ce qu’est une guerre professionnel portaient haut les exigences coloniale. C’est pour cette série exceptionqui nourriront son œuvre à venir. Mais il a nelle qu’il reçoit le prix Niépce en 1966. Ses aussi, pendant quarante ans de reportages, photographies sont reprises dans la presse parcouru le monde pour, comme il aimait le nationale et internationale. Depuis, son dire, « être à l’écoute des gens ». Témoin de travail photographique a été exposé plus de son époque, il laisse une œuvre qui marqua trois cents fois ! l’histoire de France comme celle de la phoEnsuite, en pleine guerre froide, il part tographie. de l’autre côté du rideau de fer et sera le E B

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