Lu, vu, entendu pour vous, Laurent Breillat «Pourquoi cette photo pourrie est-elle dans un musée ? J’aurais pu faire la même...» www.youtube.com
Parfois le spectateur est perplexe devant une photo. Cette perplexité peut avoir plusieurs causes : il n’aime pas la photo, il ne la comprend pas, il la trouve mauvaise .
exemples de celles qui peuvent ne pas plaire au spectateur, LaurentBreillat présente, entre autres, une table de bistrot de William Eggleston et les rayons de supermarchés de la série 99 cent d’Andreas Gursky. Ce n’est pas parce que cette photo ne vous plaît pas qu’elle ne peut pas être de l’art de qualité ». L’appréciation d’une œuvre est indépendante de sa qualité. Une des raisons à cela est que le but de l’art n’est pas de faire du beau. Cela peut être une de ses caractéristiques, mais cela n’est pas suffisant. Il faut en effet faire la distinction entre les qualités techniques de la photo et ses qualités artistiques.
© William Eggleston
Préalable à la réponse : distinguer le photographe, l’objet photographié, le destinataire de l’image. Le photographe amateur place l’objet avant le reste, le photographe commercial place le destinataire de l’œuvre en premier, il répond à une commande. Le photographe artiste place sa propre sensibilité avant le reste. Cette excellente video de Breillet traite de la photographie artistique. Une photo artistique peut parler immédiatement au spectateur ou pas. Comme 062
Ce qui importe est l’intention photographique : tout dépend de la démarche de l’artiste et de la raison de ses choix. Le texte qui accompagne l’image peut en expliciter la démarche. Par ailleurs, toute photo se place dans un contexte : celui d’une série, d’un livre, d’une exposition, ou d’une époque (comme le démontre Jean-Christophe Béchet sur la video, suivante) Comprendre ou apprécier une photographie sont deux choses différentes. A méditer. Catherine Vernet