VISITE DES ILES DU GOLFE DU MORBIHAN 1
Le Golfe du Morbihan possède selon la légende 365 îles, autant que le nombre de jours dans une année et paraît-il, 366, les années bissextiles. La petite mer (Mor-Bihan en Breton) abrite au moins 59 îles et îlots de toutes tailles et de toutes formes. Il s’agit des îles ou îlots découverts à marée haute et ne tient pas compte des petits « rochers » qui n’apparaissent qu’à marée basse. Le nom de ces îles est parfois d’origine française mais beaucoup sont d’origine bretonne. Voir la liste des îles dans le tableau plus bas. Quelques îles sont reliées au continent par câble souterrain pour l’électricité et le téléphone: l’Île d’Arz, l’Île aux Moines, l’Île d’Irus et l’île longue également paraît-il. Une quarantaine est émergée en permanence. Deux îles sont des communes : l'Île aux Moines et l'Île d'Arz. Environ 80% des autres îles ont une superficie inférieure à dix ha, et environ une vingtaine en a moins de trois. A 1500 pieds (457 mètres d’altitude, le golfe semble tout petit. Sur l’eau ou encore depuis la côte, l’impression de grandeur est tout à fait différente. D’est en ouest, le golfe s’étend sur 20 kilomètres. Les îles à l’Ouest sont très exposées aux forts courants de l'entrée du golfe et présentent des côtes rocheuses, tandis que les îles à l’Est sont généralement plus plates ou légèrement inclinées. Plus des trois-quarts des îles sont privées, 24 sont habitées de façon plus ou moins régulière, il est donc formellement interdit de débarquer sur leurs parties terrestres. Les autres sont en DPM (Domaine Public Maritime), ou appartiennent à des collectivités ou des établissements publics : Ilur (Conservatoire du Littoral), Petit Logoden (Conseil Départemental du Morbihan), Bailleron (Université de Rennes I)... Quelques îles facilement accessibles accueillent le public. On peut en faire le tour sous réserve de respecter les chemins côtiers: Berder, Sept Iles ... Mais attention ! si vous vous laissez prendre par la marée à Berder, il faudra attendre de 6 à 12 heures, à moins que vous n’appelliez le passeur qui vous facturera la prestation. Depuis 1982 : dix îles ou îlots bénéficient d'un arrêté de biotope afin d’assurer la préservation des habitats des espèces animales et végétales : Creizic, Derven, Pladic, Cothy, Enezy, Ile aux aux œuf, Ile aux Oiseaux, Pen Ar Bleiz, Er Lannic ainsi que, Méaban.
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VANNES et au fond le golfe du Morbihan
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Liste des îles par ordre alphabétique nom breton, traduction et communes auxquelles elles appartiennent : Numéro/nom
Nom breton
Signification
01-Ile d’Arz 02-Bailleron 03-Béchit (ou Pechit) 04-Berder
Enez Arh ou An Arzh Enez Balleran
Ile de l’ours
05-Boëdic 06-Boëde 07-Brannec 08-Grande Île Brouel 09-Petite île Brouel 10-Ile du Charles 11-Le Cohty 11-Conleau 12-Corn Bihan 13-Creizic 14-Danlen 15-Dervenn 16-Drenec Vras 17-Drenec Vihan 18-Er Mileneg, 19-Enézy 20-Er Lannic 21-Ile Renaud 22-Le Faucheux 23 Les Réchauds 24-Gavrinis 25-Godec 26-Govihan 27-Grand Huernic 28-Petit Huernic
Commune
Ile d’Arz Saint Armel Séné Berdic « Breudeur » frères&sœurs d’une même famille Larmor Baden diminutif de Boed L’Ile en friche Séné Boem ou Boed L’Ile du sillon Séné Bran Beg Ile des corneilles Sarzeau Brao Guel Belle vue Ile aux Moines Brao Guel Belle vue Ile aux Moines Ile d’Arz Cohty Vieille maison Domaine Maritime Vannes Korn Bihan Petit grondin, coin Saint Armel Kreiz’ic Ile du milieu Ile aux Moines Dan Led Ile sous le vent Ile d’Arz Enez er Dervenn L’île du chêne Domaine Maritime Drenneg Lieu couvert de ronces Ile d’Arz Drenneg Lieu couvert de ronces Ile d’Arz Melen Jaune en réf au goémond jaune Ile d’Arz Domaine Maritime Ar Lannic La petite lande Arzon Er Runio L’île des tertres Baden « rocher » Port Navalo « rocher » Ile aux Moines Gavriniz L’île de la chèvre Larmor Baden Godeg L’île en forme de poche Sarzeau Gov Bihan La petite forge Sarzeau Hernez L’île du harnais Locmariaquer Herne L’île du petit harnais Locmariaquer
Page p 06 p 09 p 10 p 10 p 13 p 14 p 15 p 15 p 15 p 16 p 16 p 16 p 17 p 17 p 18 P 18 p 19 p 20 p 20 p 20 p 21 p 22 p 22 p 22 p 23 p 24 p 24 p 25 p 25 5
29-Le Grégan 30-Hent Tenn 31-Holavre 32-Ilur 33-Iluric 34-Inézic 35-Irus 36-Ile de la Jument 37-Ile de Lerne 38-Grande Logoden 39-Petite Logoden 40-Ile Longue 41-Ile de Mancel 42-Ile de Méaban 43-Ile aux Moines 44-Mouchiouse (Mouchot) 45-Ile de l’œuf 46-Ile aux œufs 47-Ile aux oiseaux 48-Manc penn Blei 49 Grand Vézid 50-Petit Vézid 51-Piren ou spiren 52-Pladic 53-Ile de la Pointe 54-Quistinic 55-Radenec 56-Sept Îles 57-Stibiden 58-Tascon 59-Trohennec 60-La Truie d’Arradon
Grégan Hent Tenn Hol Abr Il Ur Il Uric
La colline escarpé Ile du chemin difficile L’Ile âpre comme le sel L’île du lierre Petite Ile du lierre Petite île
Er Kazeg
La Jument
Logoden Vras La grande souris Logoden Bihan La petite souris Enez Hir Longue car allongée
Enez Manach Mouch
Ile des moines Ile moucheron
Penn Bleiz
Tête de loup
Spier Plad
L’Ile des épieurs ou des espions L’île plate
Kistin’ic Radenec Seih Inez
L’Ile aux châtaignes l’Ile aux fougères L’Ile sèche
Espagnol Troenn
En forme de plantoir Tourbillons « rocher »
Domaine Maritime Arzon Ile aux Moines Ile d’Arz Ile d’Arz Domaine Maritime Arradon Arzon Ile d’Arz Arradon Arradon Larmor Baden Séné Arzon Ile aux Moines Ile d’Arz Ile aux Moines Sarzeau Domaine Maritime Domaine Maritime Baden Baden Ile d’Arz Saint Armel Saint Armel Saint Armel Larmor Baden Baden Sarzeau Saint Armel Saint Armel Arradon
p 26 p 26 Habitation privée p 29 P 30 P 32 Habitation privée P 32 P 32 P 33 P 32 P 32 P 32 p 33 p 37 p 37 p 38 p 40 p 40 p 41 p 42 p 39 p 39 p 40 p 41 p 42 p 43 p 43 p 44 p 45 p 45 p 46 p 47 p 47
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Les îles du Golfe A la sortie du port de Vannes, en suivant la rivière de la Marle vous voyez sur la droite trois bateaux anciens à coque noire, deux mâts et liseré de couleur sur la partie haute de la coque, de la proue à la poupe : ce sont des sinagots. Le sinago ou sinagot est un petit bateau à voile caractéristique du port de Séné, près de Vannes (ce terme désigne également les habitants de cette commune). Gréé en goélette à voile au tiers, il est traditionnellement utilisé pour la pêche dans le golfe jusqu'au début du XXe siècle. Le gréement de chaloupe est constitué de deux voiles « hautière » (la voile est hissée aux 2/3 du mât, la voile est donc au tiers du mât.) : une misaine à l'avant et un taillevent à l'arrière.
Traditionnellement, les voiles sont de couleur rouge ocre. Cette couleur est due au mélange de suif et d'écorces de pin broyées, utilisé pour les tanner. On dit aussi rouge cachou, les fruits (cosses) de certains acacias d'Inde pouvaient être utilisés. Autrefois, les couleurs des voiles de voiliers traditionnels variaient d'une région à l'autre et même d'un port à l'autre. Par contre, la coque semble n'avoir toujours eu qu'un enduit goudronné noir (le coaltar). Tous les sinagos ont une coque noire, ils ne se distinguent que par la couleur de leur pavois. Le seul sinago d'origine, navigant encore actuellement dans le golfe s’appelle « LES TROIS FRERES ». Il fut construit en 1943, il fut classé monument historique en 1985 et restauré au chantier du Guip en 1992. . 7
Venant du golfe, on le voit sur babord, à l’entrée de la rivière de la Marle au niveau du goulet de Conleau en direction de Vannes. On y voit également deux autres sinagos construits (ou reconstruits) récemment : le « Jean et Jeanne » de Séné et un autre sinago peut-être le « Joli-vent » de Vannes. A votre droite, venant du golfe vers le goulet de Conleau, la maison rose que vous voyez sert d’amer. Son propriétaire n’a pas le droit d’en changer la couleur car celle-ci est un point de repère pour la navigation et est répertoriée sur toutes les cartes marines. Pour sortir de l’étroit chenal de la Marle, il faut retenir les phrases mnémotechniques «BA CI ROUGE pour babord cylindre rouge et TRI CO VERT pour tribord cône vert : les bouées rouges sont toujours cylindrique et les vertes coniques. Lorsque l’on rendre dans le port on laisse les bouées rouges à gauche (bâbord) et les bouées vertes à droite (tribord.
A droite sur le continent, vous passez devant le manoir de ROGUEDAS, sur la commune d’Arradon. Propriété de la famille Halley, fondatrice du groupe Promodès-Carrefour. Mylène Farmer avait envisagé d’acheter le manoir mais elle a prétendu qu’il y avait trop de passage devant ses baies vitrées.
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01-L’île d’Arz Le nom breton de la commune Enez Arh ou An Arzh signifie «l'île de l'ours» ou «Île d'Ours». L’île a la forme d’une étoile de mer à cinq branches, elle mesure environ 3,5 km dans sa longueur N-S et dans sa largeur E-O. L'Île d'Arz est un archipel de neuf îles. Les Îles Arz, Drénec Vras et Drenec Vihan, l'Île Lerne, l'Île Ilur, le Charles, l'Île Iluric, l'Île Mouchiouse et l'Île Spiren. Sa superficie est de 330 ha dont 269 ha pour l'île principale, la seule habitée en permanence. Sa population passe de 250 habitants en hiver à 2500 personnes en été et l’‘île reçoit plus de 200 000 visiteurs par an. Les habitants de l'île d'Arz s'appellent les Ildarais. Arzao Hag Arzam, est la devise de l’île ; Elle signifie «Debout et tenons». Devise des femmes de marins qui attendaient leurs maris partis en campagne de pêche ou en tant que capitaine au long court. En1790, l'île d'Arz est érigée en commune. Son premier maire fut Jean-Vincent Touzé du Guernic. On la surnomme parfois « l’île aux Capitaines », car elle donna de nombreux marins et officiers à la marine nationale et de commerce au cours des XIXe et XXe siècles. L'Île d'Arz possède environ 22 Km de routes et chemins ruraux. L’île s’étend sur18 km de long et on altitude au point culminant atteint 19 m.
D’aucuns racontent qu'autrefois l'île d'Arz et l'île-auxMoines étaient reliées par les pointes de Bruei et de Brouel. Une légende conte pourquoi elles furent séparées par un profond chenal. À une époque très lointaine vivait sur l'île un jeune noble amoureux de la fille d'un pêcheur de l'île-auxMoines. Celle-ci ensorcela le jeune homme de son chant mais les parents du jeune noble s'opposèrent à cette alliance et le firent enfermer dans un couvent. La fille du pêcheur revenait au pied des murs du couvent pour le rejoindre et sa jolie voix parvenait au jeune noble. Malgré les prières et exorcismes, le prieur du couvent en appela aux forces destructrices de la mer et un matin, le chenal recouvert par les eaux était devenu impraticable. De chagrin, elle se jeta à la mer et fut emportée par le courant. . D'après le livre de Jean Bulot, L'île d'Arz, l'île des Capitaines, aux éditions Liv'Editions
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02-Bailleron Son nom breton est Enez Balleran, sa superficie, de 6,2 hectares. Elle est située dans la partie est du golfe du Morbihan à proximité de l'île Tascon et du village de Lasné sur la commune de Saint-Armel. Un atelier de bouilleur de sel avait été repéré près de la cale mais semble avoir disparu en raison de l'érosion.
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Au XIXe siècle, l'île a été dotée d'une maison de garde. En 1946, un industriel parisien achète l'île pour venir s’y reposer. Plusieurs bâtiments et équipements sont répartis dans sa moitié Nord. Outre les deux maisons dénommées habitation principale et secondaire qui datent d'avant 1946, elle dispose d'un laboratoire et d’un garage, qui sont utilisés maintenant par la station de biologie implantée en 1959 par l'université de Rennes-I à l'initiative du professeur Richard. Il existe également une ancienne maison de gardien située à l'extrémité Nord de l'île, à proximité de la cale. En 1960 L’université de Rennes I fait installer l'eau courante et l'électricité par des liaisons avec les réseaux du continent et, en 1961, l'île est équipée d'un réservoir d'eau et d'un moyen d'épuration. . Ce fut un lieu d'enseignement, de recherche et de séminaires important pour les biologistes marins travaillant principalement sur la physiologie des mollusques, des crustacés et des céphalopodes et, de façon générale, sur l'écologie littorale. Dans les années 1970 a lieu la construction du laboratoire consacré au milieu marin de la station biologique1. En 1997 la rupture du câble d'alimentation électrique, impose une reprise totale de l'installation avec mise aux normes et ajout d'un groupe électrogène.
03-Béchit De nom français, l’île est rattachée à la commune de Séné. Reliée à la presqu’île de la Villeneuve par les ruines d'une ancienne digue de poldérisation de l’anse de Mancel, elle fait face à la pointe du Bill. Longue de 100 m sur une largeur maximale de 50 m, l'Île Béchit est une propriété privée.
04-Berder L’île de Berder de 23 hectares, s’appelait au XVIIIe siècle, « Île de Brede ». Le nom de « Berder » vient de Berdic « Breudeur » « frères et sœurs d’une même famille » en breton. En réalité, il s'agit plutôt d'une presqu'île car elle est reliée au continent par une chaussée carrossable, submersible à marée haute. Elle se rattache donc directement au centre-ville de Larmor-Baden. Ayant appartenu longtemps aux sœurs Franciscaines d’Angers, l’île fut vendue à Yves rocher et puis, en 2013 au groupe Hôtelier Giboire pour y contruire à l’horizon 2020 un hôtel de luxe.
En 1750, l’île appartenait à une Demoiselle DUBREUIL-JARNO, et à ses frères et sœurs. En 1850, une ferme est habitée par les 3 frères RIO à qui l’on doit la végétation méditerranéenne et le style un peu mauresque de la tour. En 1879, l’île fut achetée par le comte Arthur Dillon. (Les Rhum Dillon). Ruiné, le comte vend l’île, à la duchesse d'Uzès en 1920. En 1937 celle-ci la revend aux Oblats de Marie Immaculée. Elle a été reprise ensuite par les Petites sœurs de l'île-aux-Moines et, ce sont les Sœurs de Saint-François qui en sont propriétaires jusqu’en 1991. L’île fut vendue à la SIMYR (Société Immobilière Yves Rocher) et abrite un centre de vacances de l’Association L.V.T. Berder est aujourd'hui un havre de verdure coloniale, avec de belles collections de palmiers et de majestueux résineux. Le tour de l'île à pied permet de découvrir une variété végétale de type méditerranéen peu commune dans la région. En 2013 Le groupe Giboire l’achète à son tour.
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Au sud, le courant de " La Jument " est le deuxième courant d'Europe par sa puissance. La légende dit que l’eau coule à la vitesse d’un cheval au galop. De fait par de forts coefficients de marée, il devient très difficile à la voile, de remonter le courant. C'est en 1879 que l'île, où n'existait qu'une petite ferme, fut achetée par le comte Arthur Dillon (1834-1922), ancien officier de cavalerie et secrétaire général de la Compagnie du câble transatlantique. Celui-ci fit ouvrir une carrière dans la partie ouest pour faciliter la construction de la chaussée d'accès, d'un ensemble important d'ateliers et de bâtiments d'habitation luxueusement meublés, d'une tour octogonale de cinq étages, d'une résidence d'artistes, d'écuries et d'un manège. Il créa un parc paysager et fit bâtir la chapelle Sainte-Anne en 1885 pour le mariage de son fils (la famille y est enterrée). En 1902, c'est le jeune archiduc Charles d'Autriche (1887-1922) qui bénéficia de l'hospitalité du comte. Le comte Dillon menait grand train, rejoignant son île à bord de son yacht à vapeur, le Jean Léonard, et y roulait dans une voiture électrique Krieger. Il avait aussi une berline à cheval, mais son cocher tenta de franchir la chaussée alors que la mer la couvrait déjà et la voiture fut brisée et les chevaux noyés. 13
Il accueillit en 1889, le général Boulanger, son ami depuis 1886. Il aurait sans doute été le ministre des Finances d'un nouveau gouvernement si la prise de pouvoir avait réussi, mais l'échec du mouvement lui imposa six ans d'exil (malgré une élection triomphale aux législatives de septembre 1889 dans la circonscription de Lorient). Le financement des campagnes électorales des boulangistes avait été largement assuré par un prêt obtenu grâce au comte Dillon auprès de la duchesse d'Uzès Anne de Rochechouart de Mortemart (1847-1933). Arrière-petite-fille de la veuve Cliquot, fille du comte Mortemard Rochechouart et de la comtesse née de Chevigné, veuve en 1878 du XIIe Duc d’Uzès, Jacques Emmanuel de Crussol, grande militante féministe elle sera aussi connue par ses goûts pour la chasse, l’automobile et les arts. Elle fut la première femme à avoir bénéficié du permis de conduire et aussi la première à faire les frais du code de la route : en 1899, elle reçoit une contravention pour avoir dépassé les 20 km/h autorisés place Saint-Augustin. Après l'échec politique et le suicide du général Boulanger en 1891, Dillon voulut assumer sa responsabilité et donna à son mécène, la duchesse, l'île Berder une partie de l'île Longue et son yacht à vapeur rebaptisé Manuela (nom sous lequel la duchesse signait ses sculptures). Grande dame, la duchesse laissa au comte l'usage de ses biens se contentant de venir chaque année passer quelques semaines dans le golfe. Dès 1901, elle s'était fait construire à Séné, sans aucun doute, le premier sinago de plaisance. On le remarquait à ses voiles et à sa coque parfaitement blanche. En 1912, le bateau a été revendu à un pêcheur de Séné et il naviguera jusqu'en 1944 avec des voiles rouges et une coque noire. La duchesse présida régulièrement les régates de Larmor-Baden. . Elle fut aussi la marraine du canot de sauvetage de Port-Navalo en juillet 1900. Elle céda Berder en 1927 aux oblats de Marie qui en firent un éphémère noviciat. 1937, date à laquelle ce sont les franciscaines, les petites sœurs de Saint-François installées jusque-là à l'Île-aux-Moines qui prirent possession du site. Elles vendirent Berder en 1991 au groupe Yves Rocher. À partir de 1984, l’île est louée à Loisir Vacances et tourisme ce qui justifiait la présence d'un passeur. Elle reste accessible aux visiteurs sur sa périphérie, même depuis sa vente en 2013 au groupe immobilier Giboire.
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05-Boëdic La prononciation locale du nom en usage, Boëdig, éliminait le d : "bwè-etch .
Boëdic est une île privée de 15 hectares située sur la commune de Séné. Le nom semble renvoyer à la qualité de ses pâtures. On peut passer à Boëdic en franchissant un petit gué qui traverse la vasière à marée basse.
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L’île s’étend sur 9 hectares. Elle dépend de la commune de Séné et située à 350 mètres du continent. Face à la pointe de Roguédas, elle marque l'entrée de la rivière de Vannes. Le nom est le diminutif de Boëde, indiquant que les deux îles furent sans doute rattachées. Le cadastre de 1845 montre la présence d'une maison nommée Le Couvent, et d'entrepôts. À la fin du XIXe siècle, on y cultivait encore la vigne et le domaine était même pourvu de deux voitures. Aujourd'hui, on y trouve dans un jardin clos une maison de maître et ses dépendances, dont une longère de 30 mètres. Quatre monuments mégalithiques plus ou moins en ruine sont présents dans la partie est de l'île, où l'on a aussi trouvé les traces de deux tertres et de six ateliers de bouilleurs de sel. La petite chapelle du xvième siècle est dédiée à Saint Vital. Les femmes de Séné allaient y prier et orientaient la lance de sa statue dans le sens du vent souhaité. La statue a été déplacée au bourg quand la chapelle est tombée en ruine. Il reste aujourd'hui un ensemble de bâtiments de ferme anciens et une tour de guet (récemment restaurée) qui servait aux douaniers. Localement, on prononçait " bwèt " dans l'atlas de 1693, elle est nommée île du Rouet. Au nord de l'île, des épaves de bateaux reposent sur des vasières. Elle a été vendue à un ancien skipper devenu avocat, maître Metzner, en 2011. Me Olivier Metzner défenseur du trader Jérôme Kerviel ou de la fille Bettencourt est aussi l'avocat parisien de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream. En septembre 2015 Me Metzner la revend au patron de Fiducial Christian Latouche. L’île Boëdic a longtemps été habitée par deux frères à la fois agriculteurs et ostréiculteurs, qui y vivaient en quasi-autarcie. Ils y avaient implanté une éolienne et fabriqué une centrale électrique. Les lieux ne sont plus habités depuis leur mort. Ce qui a conduit leurs deux enfants à cette vente. En 1979, le réalisateur Philippe de Broca tourna sur cette île des scènes du film « Le Cavaleur », avec Jean Rochefort, Nicole Garcia et Annie Girardot. La petite chapelle désaffectée et le rocher à tête de moine restent des points de repère sur l’île. Close, par un mur de pierre sur un hectare, on y trouve encore une longère, un garage à bateaux avec une cale et une chapelle.
Le moine Blanc de Boëdic :Ce sont les artistes appelés vers 1860 à décorer la préfecture de Vannes qui, lors d'une sortie en chaloupe, agrémentèrent le rocher. .Il est régulièrement repeint en blanc et marque en quelque sorte le passage de la rivière de Vannes au golfe. Certains marins le saluent d'un verre de vin blanc et d'une prière : " Doublant le moine, il faut saluer, d'un coup de blanc, sans respirer. Bon vent, belle mer et bon courant, te porteront assurément."
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06-Boëde
Boëd semble être dérivée du mot breton : « Boem » ou « Boed » (sillon fraîchement retourné). Littéralement : l’île du sillon ou l’île « en friche ». Elle mesure environ 1,5 km de long et moins de 100 m de large dans sa partie la plus étroite. Située à l'est du golfe, elle fait partie de la commune de Séné. À marée basse, l'île de Boëde est accessible à pied et permet de découvrir les restes d'un dolmen. Le sud de l'île est colonisé par un herbier de zostère marine, un habitat sous-marin fragile. C'est l'un des deux derniers herbiers de ce type dans le Golfe du Morbihan avec celui de l’Île d’Illur. Ils sont soumis à une réglementation particulière interdisant la pêche à la drague.
07-Brannec Contraction du breton « Bran » (Corbeaux ou corneilles) et « Beg » ou « Bek » (bande ou groupe). Littéralement: l’île des corneilles ou l’île des corbeaux. Île privée de 5,2 hectares, située à seulement 500 mètres à l'ouest de la pointe sud de l'Ile-aux-Moines, elle dépend de la commune de Sarzeau. L’île appartient à la même famille depuis une cinquantaine d'années. En 1840, elle appartenait encore à la congrégation qui avait acheté l’ancienne abbaye de Saint-Gildas. Elle n'a été que très partiellement boisée et dispose encore de belles landes à asphodèles dans sa partie ouest.
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08-Grande Île Brouel et 09-Petite Île Brouel Brouel est issu de la contraction en breton de Brao Guel signifiant « Belle vue ». Les îles de Brouel sont rattachées à la commune de l’île aux Moines. Elles sont situées au sud de la pointe de Brouel. Ces deux îles non bâties et privées sont reliées entre elles par deux passages se découvrant à marée basse. L’île est recouverte de pins maritimes.
10-Île du Charles Elle est située au nord-est d'Ilur. Elle est accessible depuis Illur à marée basse si l’on s’aventure à traverser la vasière. L'Îlot du Charles, au Nord-Ouest, ferme le demi-cercle de l'anse de Porh-Ladron et contribue à en faire un mouillage protégé. La Roche Bern, recouverte aux grandes marées, prolonge la pointe Sud-Est de l’Île d’Illur. Tout comme l’Île Mancel et l’Île aux oiseaux, l’Ile du Charles est un lieu de passage d’oiseaux migrateurs.
11-Le Cohty Cohty signifie La Vieille Maison en breton. L’île appartient au domaine maritime. Elle se situe au sud de l’île Dervernn, à proximité de la commune de Saint Armel.
12-Conleau La presqu'île de Conleau est une ancienne île du golfe du Morbihan reliée à la terre ferme par une route-digue depuis 1879. Elle appartient à la commune de Vannes et a donné son nom à un quartier au sud de la ville. Elle s ‘étend sur à peu près 500 mètres de long pour une largeur d’environ 100 m et se trouve au confluent de la rivière du Vincin et de la Marle, les deux principaux cours d'eau de Vannes. La presqu'île est séparée de la commune d'Arradon par le Vincin et de la commune de Séné par la Marle. En 1878, les propriétaires de l'île de Conleau la dotent d'aménagements à caractère balnéaire, dont une piscine d’eau de mer bordée de cabines de bain, de chalets, d'un restaurant et d'un grand hôtel (Le Roof). La construction de la digue-route a provoqué l'envasement progressif du site. Conleau s'est alors développée grâce à la pêche essentiellement. Depuis les années 1950, la presqu'île est devenue un lieu de loisir et de promenade. Aujourd'hui, la pointe des émigrés et la rivière du Vincin (encadrant l'île) sont recensés par le Conservatoire du littoral, comme beaucoup d'espaces naturels du golfe du Morbihan. On y trouve toujours les anciennes villas, dont l'architecture est inspirée du modèle des chalets suisses.
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13-Corn Bihan Corn bihan, du breton Korn bihan, signifie, le petit grondin ou le petit coin, ou encore, la petite corne. Simple îlot d'estran qui appartient au domaine public. Elle dépend de la Commune de Saint-Armel. Il se trouve à l'ouest de la presqu'île du Passage de Saint-Armel. Au premier plan l'île Tascon, derrière elle et à droite l'île Bailleron et à gauche, la petite île Dervenn.
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14-Creizic ou Kreizic. Du Breton « Kreiz » qui signifie « milieu ». Littéralement : l’île du milieu (Kreiz’ic : l’endroit du milieu). Le «K » breton étant remplacé souvent par le « C » français. Ile privée de 3,46 hectares, elle appartient à la même famille depuis sept générations. Le plus ancien propriétaire connu, Thomas Luco, était « maître de barque et marchand », habitant Locmiquel à l'île-aux-Moines à la fin du XVIIe siècle. Il est à l'origine d'une lignée de capitaines parmi laquelle figure le premier maire de l'île-aux-Moines, Paul Luco (1762-1837). C'est l'une des îles privées dont le patrimoine est le mieux connu et le mieux préservé. Des talus anciens et un point d'eau aménagé dans la roche laissent deviner que des moutons, voire une vache, y ont été mis à pâturer la lande, en été. Une bergerie étant même aménagée dans la première moitié du XIXe siècle. Une maison est bâtie à la fin du XIXe siècle, afin de surveiller et entretenir les parcs à huîtres installés sur l'estran. On sait même qu'un enfant, Henri Le Mentec, naîtra sur l'île en 1889. La maison brûle en 1934 et des plantations de résineux sont réalisées à partir de 1960. Un tournant est pris en 1974 quand la famille Pallard passe une convention avec la SEPNB pour protéger la colonie de sternes qui niche sur l'île. Un arrêté de protection de biotope renforcera la protection légale du site en 1982.
15-Île Danlen Du breton « Dan » (dessous) et « Led » (Le large). Littéralement l’île sous le large (l’île sous le vent) se situe vers la sortie du golfe.
16-L’île Dervenn Enez er Dervenn en breton signifie L'Île du chêne. Dervenn étant un singulatif de Derv signifiant chêne. Elle est située à 1 km à l'ouest de l'île Tascon, avec son satellite le plateau rocheux du Cohty qui n'accueille que des bernaches en hiver. Dervenn dépend du domaine public et fait l'objet comme neuf autres îles du Golfe, d'un arrêté de protection de biotope pris en 1982 destiné à protéger les zones de repos et de nidification pour l'avifaune. L'accostage est généralement interdit du 15 avril au 31 août.
17-18-19- Les Îles Drenec : Drenec Vras, Drenec vihan et Er Mileneg Drenec vient du breton : « Drenneg », issu de draen (drein au pluriel), épines, et signifiant L'Épinaie.
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16-Drenec Vras L'île Drenec ou Drenec Vras (parfois nommée Dronec), ainsi que ses deux satellites, Drenec Vihan et Er Mileneg, dépend de la commune de l'Île d'Arz. Le nom, qui est attesté dans l'atlas de 1693, indique un lieu couvert de ronces. Les Îles Drenec appartenaient à l'abbaye Saint-Georges et furent vendues à la Révolution avec le moulin qui existait sur la plus grande. C'est un Anglais qui fit bâtir une maison sur Drenec Vras. Deux petites maisons d'ostréiculteurs y ont été construites au XIXè siècle. On y rencontre au hasard des promenades, des aigrettes, des grands cormorans, des ibis et des hérons. Attention, Il ne faut pas confondre cette île avec son homonyme qui appartient à l'archipel des Glénan.
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17-Drenec Vihan L’île dépend de la commune de l'Île d'Arz. La petite Drenec n’est accessible qu’à marée haute, à cause des tables ostréicoles qui ceinturent les trois îles et provoquent une forte sédimentation.
18-Er Milenez L’île dépend de la commune de l'Île d'Arz. « Milenez » vient du breton melen, «jaune », son nom peut renvoyer aussi bien au goémon jaune qui pousse sur ce rocher qu'aux lichens sur l’île.
19-Enezy L’Ile se trouve à 250 mètres à l'ouest de la chaussée submergée à marée haute qui mène à l'île Tascon et dépend de la commune de Saint-Armel. Elle fait l'objet comme neuf autres îles de golfe d'un arrêté de protection de biotope pris en 1982 destiné à protéger les zones de repos et de nidification pour l'avifaune.
20-Er Lannic Du breton Er Lannig « Ar Lannik » signifie « la petite lande » fait partie de la commune d'Arzon. Elle est entourée de l'île de Gavrinis, à cinq cents mètres au nord, de la pointe de Penbert sur le continent, de l'île de la jument à l'est et de la pointe de l'île Longue à l'ouest. Elle s'étend sur une surface d'environ 80 ares. Elle est privée mais les propriétaires ont passé une convention de gestion avec « Bretagne vivante ». Il est interdit d'y accoster car c'est une réserve ornithologique qui bénéficie d'un arrêté de protection de biotope depuis 1982. C'est un site de nidification pour les goélands bruns, argentés après avoir accueilli par le passé une importante colonie de sternes que l'on aimerait bien reconstituer. L'île héberge un site mégalithique: un «Cromlech» (3.600 av J.C) en forme de huit ou de deux fer à cheval. Ce sont 49 menhirs dont une partie est aujourd’hui submergée à marée haute. Ces deux cromlec'hs ont vraisemblablement une différence chronologique dans leur construction. Seule la partie nord est visible, les trois-quarts étant immergés. Ces menhirs enfouis sous les eaux du Golfe témoignent, selon les archéologues, de l'élévation du niveau de la mer. L'île était auparavant reliée au continent. Certains menhirs sont à 1,5 mètre sous le niveau des plus basses mers actuelles. Compte tenu des marées, cela suppose un niveau marin inférieur d'au moins six mètres lors de leur implantation au néolithique. 22
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21-Renaud ou Reno «Er Runio» Cette île est située sur la commune de Baden, en face de la pointe du Blair, au nord de l’île Grand Veizit et au sud de l'île Sept Iles et mesure 7,9 hectares. On y trouve les vestiges d'un petit dolmen fouillé en 1864. Elle appartenait déjà à une famille parisienne qui y avait fait construire une villa, à la fin du XIXe siècle, aux allures de château avec sa tour et ses tourelles. Des aigrettes et des hérons nichent dans l'île. Il y eut au XVIIe siècle un projet de fort pour contrôler l'entrée du golfe ; on la nommait alors Île du Renard. Son nom local était Er Runieu, ce qui peut se traduire par " l'île des Tertres ". En 1870, elle est nommée Île Renaud dans le répertoire topographique du département et Réno en 1904 sous la plume d'Adrien Régent.
22-Le Faucheux C’est un rocher blanchi qui sert de point de repère pour l’entrée du golfe. Il doit être pris en alignement avec la tour carrée blanche de Berder.
23-Les Réchauds Ce sont des rochers à la pointe nord-ouest de l’île aux Moines signalés par deux perches vertes, et le petit réchaud est lui signalé par une perche rouge.
24-Gavrinis Gavrinis (Gavriniz en breton) est située sur la commune de Larmor Baden. C’est un rocher granitique de 750 m de long et 400 m de large, soit 30 hectares environ. Le point culminant de l'île domine tous les environs. Le nom de Gavrinis est parfois interprété comme un nom dérivé du breton gavr, «chèvre », et enez, « île » (prononcé ici inis), qui signifierait l'île de la chèvre. L’île est partagée en deux parties : l'une, au sud, 5 000 m2 sur laquelle se trouve le cairn, un « Tumulus » (6.000 av J.C) de 60 mètres de long avec de nombreuses pierres gravées, appartient au département du Morbihan et l'autre, au nord, est une propriété privée. Des navettes y amènent des visiteurs 20 par 20 pour ne pas risquer d’occasionner de dégradations sur le site mégalithique.
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Une petite chapelle fut autrefois édifiée sur Gavr'iniss, à trois cents pas du mystérieux monument. La tradition la donne, comme annexe, à un couvent de Moines rouges, c'est-à-dire aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem confondus, par le peuple, avec les Templiers, dont ils héritèrent. Une ferme, pour l'exploitation de l'îlot, a remplacé la chapelle. Elle a longtemps été occupée par des Badennois puis des Larmoriens. Parmi les fermiers, on peut mentionner : les Guillemot, les Brégent, les Le Garrec (Pépé Job et son épouse Guillemette) vers 1920, les Jacob. Dans les ruines de la chapelle, on a trouvé un crucifix, en cuivre rouge, de style et de forme semblables aux crucifix datant de l'époque où vécurent les chevaliers du Temple. Le nouveau propriétaire a eu de nombreux prédécesseurs. On peut mentionner Nicolas Fouquet, puis un de Keryaval. L'île fut vendue comme bien national en 1793 et fut achetée par un Arzonnais, Stéphany, dit «l'Ardent». Elle fut ensuite propriété de l'abbé Hémon de Locmariaquer, du docteur Cauzique, alors maire de Crac’h, d'une demoiselle de Closmadeuc, nièce d'un ancien maire de Vannes qui la vendit à la famille Voituriez. Elle a été achetée en décembre 2006 par Pierre-Ange Le Pogam, producteur de cinéma.
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25-Godec Du breton « Godeg » qui signifie « Poche ». L’île en forme de poche (La « c » en Français se transforme souvent en « g » en Breton) Sa superficie est d'un peu plus de 8 hectares. Elle conserve d'importantes surfaces non boisées. Godec dessine une sorte de triskèle avec ses trois pointes rocheuses qui forment des creux, des poches.
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26-Govihan Contraction du breton « Gov » (forgeron ou forge) et « bihan » (petit). Littéralement : la petite forge. Elle est située au sud-est de la pointe de Nioul sur l'île-aux-Moines. Grande île privée de 12 hectares elle dépend de Sarzeau et se trouve au nord de la pointe du Logeo.
Ses arbres ont été un site de nidification important pour le grand cormoran et l'ibis sacré qui venaient de l'île des Œufs dont les arbres avaient été coupés suite à l'impact assez conséquent des cormorans. Ce déboisement de l’île a provoqué le déplacement des oiseaux à Hent Tenn, où le même scénario s'est reproduit. L'île de La Jument a été l'étape suivante, et l'on pourra étudier un jour comment les cormorans ont mis fin à un siècle de boisement des îles du Golfe. Ils consomment ½ kg de poisson par jour et prolifèrent puisqu’ils sont protégés. Ils sont cependant un désastre car les arbres sur lesquels ils nichent dépérissent, leur écorce blanchit, les arbres perdent leurs feuilles et deviennent dégarnis.
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27-Îles Grand Harnic et 28-Petit Harnic Du breton « Harnez » (Armure ou Harnais). Iles de l’armure ou du harnais. On la retrouve écrite de différentes façons : Grand Huarnic, (ou huernic ou encore hernic) Petite île privée, Grand Huarnic, de 0,86 hectare dépendant de la commune de Locmariaquer est située face à la pointe du Blair, de l'autre côté du chenal de la rivière d'Auray. On y trouve une maison en ruine qui servait à surveiller les parcs, et c'est toujours une propriété d'ostréiculteur. Ses arbres servent de reposoirs aux aigrettes. . Photo : Le Grand Huarnic Le Petit Huarnic, îlot situé au sud, satellite Grand Huarnic est connecté à marée basse par un tombolo: elle est en fait de site de repos et de nidification pour les sternes. Sa superficie est de 0,07 hectare.
29-Grégan Le Grégan du breton, Grégan, signifiant « La Colline escarpée » est un récif appartenant au domaine public situé vers la sortie du golfe. Le Grégan à Gauche, Port Navalo au fond et l'entrée du Golfe du Morbihan.
30-Hent Tern Hent Tenn est une petite île privée. Elle dépend de la commune d'Arzon. D'une superficie de trois hectares. Elle est située au sud de l'île de la Jument et au nord de la presqu'île de Rhuys. L'île de Hent Tenn s'appelait autrefois l’Île Teuten. Hent est un mot breton signifiant chemin. Enez an Hent Tenn signifie île du chemin difficile. Un dolmen particulièrement dégradé existe sur la côte sud-est de l'île et deux petits tertres mal identifiés au nord-est. Elle dispose d'une maison confortable sur 1,6 hectare.
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31-Holavre Du breton « Hol » (le sel) et « Abr » (rude, âpre). Littéralement : l’île âpre comme le sel, Holavre est rattachée à la commune de l’Île aux Moines. Elle est située à 500 mètres à l'est de la Pointe du Trec’h, sur l’Île aux Moines et à 700 mètres au sud-est de la pointe d’Arradon. Holavre, en breton, Enez er C'holl havreg, désigne un guéret (havreg en breton) destiné à la plantation du chaume. Mais C'holl / Koll signifie que cette terre est perdue, gâtée. La signification du nom serait donc l'île aux guérets délaissés. L'apparence de Holavre a évolué au fil des temps. Autrefois, elle n'était qu'un aride rocher au sommet peint en blanc pour signaler aux navires la fosse dangereuse de la Truie d’Arradon. Au XIXe siècle elle est devenue une importante carrière de granit pour fournir des pavés aux rues de nombreuses villes. Elle y a perdu le tiers de son volume. À la fin du XXe siècle, la plantation de nombreux résineux a caché son relief Sa surface est aujourd’hui d’environ 0.6 hectare. Une balise verte située à proximité porte son nom.
32 et 33 Île Ilur & Iluric Du Breton « Il » (lierre) et « Ur » (un ou le). Littéralement : L’île du lierre et son diminutif (Iluric).
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32-Ilur Le nom de l'ile est orthographié le plus souvent avec un seul L, mais parfois avec deux L. En breton, Enez Illur, signifie L'île brillante. Ilur mesure un peu plus d'1 km du nord au sud ; sa largeur varie de 800 m au maximum à quelques mètres au niveau de Porh Ladron, dans le nord de l'île. Elle fait partie de la commune de l’île d’Arz et se trouve au sud-est de celle-ci, à 800 m à l'est de la pointe de Liouse. Avec 37 hectares, Ilur est la quatrième île du Golfe par sa superficie (après l'Île aux Moines, l'Île d'Arz et Tascon). Légèrement vallonnée, l'île atteint son altitude maximale (17 mètres) dans sa partie Sud-Ouest. On compte deux petits étangs sur la côte Ouest. L'îlot du Charles, au nord-ouest, ferme le demi-cercle de l'anse de Porh-Ladron et contribue à en faire un mouillage protégé. La Roche Bern, recouverte aux grandes marées, prolonge la pointe sud-est. Un tiers de l'île est bordé de plages, la principale se trouvant à l'ouest du village. Un hameau constitué d'une demi-douzaine de bâtisses regroupées autour d'une chapelle se situe sur la côte est. A Notre-Dame d'Illur, un pardon et une messe pour les marins a lieu chaque mois de juillet, y rassemble les ildarrais. L'île fut habitée jusque dans les années 1950. Auparavant, quelques familles élevaient des moutons, cultivaient la pomme de terre, récoltaient du varech et un cépage de vignes dont ils tiraient un vin, le Noah, surnommé le « vin fou », qui fut interdit à la consommation. Deux tiers de l'île sont couverts de prairies naturelles régulièrement fauchées et qui sont riches en fleurs sauvages. Une partie de l'île est boisée de feuillus et de conifères. Les vasières, îlots, plages, cordons dunaires, marais littoraux, micro-falaises sont d'autant de milieux naturels permettant d'accueillir l'avifaune migratrice. Un troupeau de moutons est régulièrement transféré sur le site afin d'entretenir une partie des 27 ha de prairies naturelles. On y a découvert récemment un gisement paléolithique et les vestiges de trois ateliers de bouilleurs de sel. Le premier atelier avait été exploré en 1968. Les deux autres ont pu être fouillés scientifiquement en 1993 par Marie-Yvane Daire. L'un, situé au sud de l'île, avait été en partie détruit par l'érosion marine. Il était constitué d'un bâtiment d'environ 40 mètres carrés, entouré par des murets, et comportait un fourneau rectangulaire et une zone de préparation des braises. Sur la côte ouest, un atelier avec deux fourneaux et deux cuves de stockage a été mis à jour. Les trois er ateliers auraient fonctionné au cours du I siècle avant J.-C. et n'ont donc pas de lien avéré avec les vestiges romains très dégradés situés au centre 31
de la partie sud de l'île. Vincent Le Dréau, sa femme et leurs trois enfants furent les derniers habitants permanents de l'île à partir de 1946. Ils élevaient trois cents moutons et trois vaches. Ils sont partis en 1959. C'est un industriel belge qui acheta Ilur en 1960 et restaura les neuf maisons du village pour y venir en vacances. L'île a été acquise en 2008 par le Conservatoire du littoral, et elle est gérée par la structure de préfiguration du parc naturel régional qui y a installé un garde. 33-Iluric Le fait que son nom soit le diminutif de l'île principale indique qu'elle a certainement été rattachée à celle-ci. Toutefois, elle ne dépendait pas de la paroisse d'Ilur mais du Ruault (Sarzeau). Sa superficie est de 10 hectares et elle est privée. Une maison bâtie au XIXe siècle et divers bâtiments sont utilisés par ses propriétaires, qui ont maintenu une importante surface de milieux ouverts. A une vingtaine de mètres de la pointe ouest, le Petit Iluric, culmine à 3 mètres et qui ne dépends pas de l'île d'Arz mais de Saint-Armel.
34-Inézic Inézic se situe près de la rive gauche de la rivière de Noyalo, à 250 mètres, à l'ouest de la pointe de la Garenne de la commune du Hézo et à 300 mètres de la presqu'île de la Garenne à Montsarrac sur la commune de Séné. Inézic, qui signifie petite île en breton, s'appelait au XIXe siècle, Île du Hézo. Ce qui en breton se dit Enez ar Hezo et signifie l'Île de la Boulaie.
35-Irus Elle appartient à la famille Fouque, Antoinette Fouque, militante féministe et éditrice de l ‘Edition des femmes, acheta l’île à la famille Brossette. Les Brossette ont vendu l’île suite à la liquidation du groupe de distribution industriel Fénie Brosette en Afrique qui rentrait en concurrence avec la CFAO (compagnie française d'Afrique occidentale alors propriété du groupe Boloré avant d'être revendu à un groupe japonnais il y a quelques année). Brosette distribution Afrique a été revendu au groupe marocain Soned pour une bouchée de pain, ce qui a permis la recapitalisation partielle de Brossette BTI en France On dit que les ailes du moulin situé au milieu de l’île auraient été enlevées car la propriétaire de l’époque ne voulait pas payer de taxes à l’Etat. On y voit des cormorans des hérons cendrés, des Ibis, à marée basse.
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36-La Jument En breton La jument signifie « Er Kazeg » ou « Er Gazeg ». La légende dit que le mouvement des remous du courant à cet endroit ressemble à la crinière d’une jument au galop… île privée de 8 hectares, considérablement boisée. Les seuls vestiges archéologiques connus sont des débris d'un atelier de bouilleur de sel près de la cale. Comme beaucoup d'îles, elle abritait une petite ferme et une petite installation ostréicole. L'île appartint au comte Dillon (1834-1922) qui la vendit avec Berder à la duchesse d'Uzès. Celle-ci la céda en 1922 au baron Kremer et à son épouse Solange, qui en devint l'unique propriétaire l'année suivante. Remariée deux ans plus tard à Eugène Defforges. Solange Dillon fît bâtir une grande villa qui devint pendant la guerre une base importante pour la Résistance. L'île appartient actuellement à un propriétaire belge et à Stéphane Mulliez, fondateur de l'enseigne de magasins de jouets Picwic, dont la famille possède déjà une propriété à la pointe d'Arradon. Les arbres de l'île accueillent des nids de grands cormorans. Très restaurée par ses nouveaux propriétaires, la maison de l'île de La Jument ne ressemble plus à la villa où se tenaient les réunions des résistants. Le propriétaire ouvre depuis le mois d’avril sa demeure familiale de 300 m2 aux groupes pour des séminaires professionnels et des stages de bien-être. L’eau de pluie est traitée et l’électricité provient de panneaux solaires. On peut y séjourner depuis 2011.
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37-Lerne Située à l'est de l'île d'Arz. Elle possède une forme quasi-circulaire d'environ 200 mètres de diamètre À la fin des années 1620, l'île de Lerne a été offerte aux Carmes Déchaussés, une branche de l'Ordre du Carmel, par Jean Morin, seigneur du Bois-deTréhant, et Jeanne Huteau, sa femme. Durant la révolution, les biens de l'ordre ont été confisqués et l’Île de Lerne fut adjugée le 16 juin 1792, au sieur Salel pour 142 livres.
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38-Grande Logoden et 39-Petite Logoden: En Breton : Grande Logoden se dit Logodenn vras ; La petite Logoden devient Logodenn vihan. Du breton « Logod » qui signifie « souris », Logodenn (avec « nn » en breton, francisé elles en ont perdu un) est la forme plurielle de Logod. D’où les deux îles Logoden : la grande et la petite souris. Ces deux petites îles portent le même nom car un banc de sable les relie à marée basse. C’est sur les Logoden et à la pointe d’Arradon que fut tourné en 1979 le film « Mon Oncle d’Amérique » d’Alain Resnais natif de Vannes et dont les parents possédaient une propriété à Arradon. La grande Logoden est une île privée de 1,2 hectare, appartenant à la même famille depuis 1956 mais n'est plus habitée à l'année. La Petite logoden fait 0,6 hectare. On a trouvé les vestiges d'un atelier de bouilleur de sel sur la côte sud de celle-ci. Ces îles Logoden, sont des lieux d'escale des bateaux de l'école de voile Jeunesse et Maine. Durant les raids, les marins s'y arrêtent.
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40-L’Île longue En Breton « Enez Hir ».Ile privée. Elle doit son nom à sa forme allongée. Aujourd’hui très boisée, elle abrite deux maisons construites au XIXe siècle, une ancienne ferme et une « imitation de château gothique », selon Victor-Eugène Ardouin-Dumazet ; sa superficie est de 17 hectares: 1200 mètres de long pour 400 mètres de large. A la pointe sud, face à l'entrée du golfe, se trouve un important cairn circulaire recouvrant un dolmen à couloir, dont la chambre est à encorbellement, formant dôme, d'une hauteur de 5 mètres. Ce type d'architecture a pu être celui de nombreux dolmens aujourd'hui sans couverture et aux piliers trop fins pour supporter une grosse dalle. Dans le couloir, trois piliers et deux dalles de couverture sont gravées. Fouillé en 1856, le site a été restauré par d'Ault du Mesmel, Keller et Le Rouzic de 1905 à 1907, date à laquelle Zacharie Le Rouzic a réalisé des photographies très intéressantes. Aujourd'hui, les abords de l'île sont connus pour leur intérêt en matière de plongée sous-marine et les mouillages y sont réglementés. Localement, l'île était en fait nommée Kalve, prononcé " eràivi " ou " ràivi " Cassini la nomme déjà Île Longue en 1787. On y observe une flore et une faune aquatique très intéressante que la zone des Gorets à marée descendante est prisée par les plongeurs sous-marins.
41-Mancel L'île Mancel est une île inhabitée de la commune de Séné, située dans l’anse de Mancel, une vasière du golfe. Elle culmine à 6 mètres d'altitude et s'étend sur environ 2 hectares. C’est un lieu de passage d’oiseaux migrateurs. Le nom de l’Île Mancel est probablement issu du nom propre de l’ancien propriétaire· L’île, de forme plus ou moins triangulaire, fait face à l'entrée de l'anse. Elle est éloignée de 300 m du rivage au niveau de l'ancienne ferme de Bilherbon, mais est accessible à pied à marée basse. Pendant plus d'un siècle, de 1830 à 1937, l'Île Mancel fut rattachée au continent. En effet, l'anse de Mancel était coupée du golfe par une double digue, asséchée et utilisée comme terre agricole. L'île a abrité une des trois casernes de douaniers de Séné, la caserne Billorois, jusqu'en 1879, année où elle a été démolie.
42-Méaban Méaban est un îlot inhabité situé en Mor braz à l'entrée du golfe du Morbihan. L'île est le lieu d'une réserve ornithologique. Il est interdit de débarquer au printemps et en été en raison de l'importance du site pour la nidification des oiseaux. Bien qu'elle soit située dans l'océan, l’île de Méaban n'en est pas moins cadastrée sur la commune d'Arzon et a toujours été considérée comme appartenant aux habitants du golfe, bien que le dicton dise « qui voit Méaban n’est pas dedans, assurément ! ». On y décèle des traces d'occupation anciennes, néolithique et gallo-romaine, ainsi que des vestiges de fortifications légères sur les sommets est et ouest, et les ruines d'un petit bâtiment avec appentis près de l'isthme. La position stratégique de l'île explique en grande partie des usages militaires. Avant la dernière guerre, les paysans venaient y ramasser des quantités impressionnantes de berniques, les sinagos y prenaient des galets pour lester leurs bateaux et, à l'occasion, des œufs de sternes. C'était, en effet un lieu important de nidification et, dans les années 1960, l'une des plus belles colonies de France. Mise en réserve par les soins de Bretagne vivante (SEPNB) dès 1958, grâce à une convention avec son propriétaire, 38
Méaban fait partie des petites îles pour lesquelles a été pris en 1982 un arrêté de protection de biotope destiné à protéger les zones de nidification et de repos pour l'avifaune. Les sternes ne sont plus là aujourd'hui, soumises à l'explosion démographique des goélands au cours des années 1970, ainsi qu'au développement de la plaisance mais l'île accueille toujours d'importantes populations d'oiseaux marins.
43-Île aux Moines Du breton Enez-manac’h (île des moines). Par contraction « Izenah ». ·
D’une superficie de 310 hectares, elle s'étire sur près de 7 km, de la pointe du Trech au nord à la pointe de Nioul au sud; sa longue échine granitique culmine à plus de 30 mètres de hauteur. 3 km 500 séparent la pointe de Brouel à l’est de la pointe de Toulindac à l’ouest. Elle ne dépasse pas les 500 mètres dans sa plus étroite largeur, ce qui lui confère l’aspect d’une croix. D'environ 600 habitants l'hiver, sa population peut être multipliée par dix en été. Elle reçoit plus de 3000 visiteurs par jour en moyenne durant les mois de juillet et août. L'Île-aux-Moines compte 584 ilois (à peu près autant qu'en 1543, quand elle dépend de la paroisse d'Arradon et qu'elle demande à bénéficier de ses propres fonts baptismaux), contre 711 en 1668, 1767 et en 1851, apogée démographique de la commune. L'époque néolithique a laissé 13 sites mégalithiques (dont au moins 6 dolmens et 8 menhirs), mais les trois quarts sont dans des friches ou dans des propriétés privées, et seuls deux dolmens et quelques menhirs sont accessibles. Les côtes ont révélé les traces d'une douzaine d'ateliers de bouilleurs de sel d'époque gauloise et, dans les champs, les vestiges de plusieurs habitats gallo-romains. 39
L'Île-aux-Moines est habitée depuis l'époque néolithique comme l'attestent les dolmens encore visibles ainsi que d'autres vestiges. Des traces d'occupation à l'époque gallo-romaine ont également été découvertes au bourg. La terre de l'île est pauvre et les agriculteurs n'y font pas fortune, à l'inverse des entrepreneurs travaillant dans les belles carrières de l'île. Les hommes sont des marins, et ceux qui savent profiter de l'essor du cabotage à bord des chasse-marée, constitueront des dynasties de capitaines comme à l'île d'Arz ou Arzon. Mais les îlois ne connaîtront pas la réussite de l'Île d'Arz, où il y aura toujours un plus grand nombre de navires et où naîtront des personnalités remarquables. Parmi ces personnalités îldaraises, Monseigneur Le Joubioux, poète à ses heures, à qui l'Île-aux-Moines doit son surnom de " Perle du golfe ", laissant ainsi à l'Île d'Arz celui d'Île des Capitaines. Devenue un haut lieu touristique du Golfe, l'île a d'abord été vouée aux échanges maritimes. Le port principal, où se trouvent les embarcadères et qui accueille aujourd'hui la majeure partie des bateaux de plaisance, a toujours été un lieu d'échanges important. Longtemps une carrière de granit, au Trec'h, y a été exploitée. La cathédrale de Vannes, les chantiers de l'église de l'île-aux-Moines, le presbytère, le phare de Port-Navalo, la grande dalle de la crypte du monument aux morts de Sainte-Anne-d'Auray ont été construits avec le granit de l'île-aux-Moines. Comme sa voisine Arz, l'Île-aux-Moines a longtemps été une île de capitaines de goélettes qui, jusque dans les années 40, allaient chercher du bois dans les pays d'Europe du Nord pour les constructions dans le pays de Vannes. Des douaniers étaient présents alors sur l'île. Les bateaux de pêche également étaient nombreux. Jusque dans les années 50, cinq thoniers mouillaient à l'île-aux-Moines. Et avant-guerre l'île a compté jusqu'à 1 400 habitants. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, l'Île-aux-Moines développe le tourisme, alors que l'Île d'Arz tente sa chance dans l'artisanat et l'industrie des varechs. Les veuves disposant de maisons spacieuses ouvrent des hôtels, des Vannetais, voire des Parisiens, se font bâtir des villas, des cabines « les mimines » sont installées sur la grande plage, sans doute dès 1880.Le recteur Alexandre Allanioux (1847-1917), qui avait tout compris, déclara à ses ouailles : " un jour il y aura écrit "à vendre" aux quatre coins de l'île et vous ne serez plus chez vous ".Rien n'y fit et on passa de 33 propriétaires extérieurs à la commune (sur 577) au début du second Empire à 110 (sur 704) avant la Première Guerre mondiale. En 2007, il y avait 1080 logements sur la commune, dont 797 étaient des résidences secondaires ou occasionnelles, ce qui signifie qu'avec la " migration hivernale " à la ville de certains résidents on peut trouver 9 maisons sur 10 fermées à la mauvaise saison. Le développement de l'hôtellerie favorisa le passage de nombreux artistes et écrivains, dont certains s'installèrent à demeure. Le paysage de l'île a profondément évolué sous l'effet de la mutation touristique Dès les années 1870, la plantation des bois d'Amour, bois des Regrets et bois des Soupirs était destinée à se protéger du vent et de la curiosité d'autrui. Le paysage ouvert de l'île a commencé à se fermer, et le phénomène s'est accéléré avec le développement de la construction de résidences secondaires profitant de la disparition des dernières exploitations agricoles dans les années 1970. La loi " littoral " et l'instauration d'un plan local d'urbanisme ont contribué au maintien d'espaces soustraits à la construction mais s'enfrichant considérablement. Les terrains acquis à la pointe sud par le Conservatoire du littoral contribuent à maintenir quelques zones de landes ouvertes et de champs pâturés.
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44-Mouchiouse ou Mouchiot Du breton « Mouch » (Moucheron en Français). Littéralement : île « Moucheron ». Elle est rattachée à la commune de l’Île d’Arz. C'est l'une des plus petites îles habitées du golfe, puisqu'elle ne fait que 0,3 hectare. Le boisement de résineux cache un chalet. Des débris d'augets utilisés par les bouilleurs de sel y ont été trouvés. Sa petite taille pourrait justifier une interprétation de son nom dans le sens de « moucheron ». On peut aussi noter que le groupe formé par Piren, Mouchiouse et celle reliée à l'île-d'Arz par les digues du moulin à marée formait en fait un groupe nommé Er Berneu, c'est-à-dire « les Tas » nom resté sous la forme Berno pour désigner la seule pointe de l'île-d'Arz.
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45-Île de l’œuf L'île de l’Œuf est située, à l'est de l'île-aux-Moines à 450 m de la pointe de Brannec. Elle fait partie de la commune de l'Île-aux-Moines.
46-Île aux œufs L'île des Œufs, ou île aux Œufs, est rattachée à la commune de Sarzeau Elle mesure 0,6 hectare. Elle est distante de700 mètres, de la Pointe de Ludré en Saint-Armel. Elle fait l'objet comme neuf autres îles du Golfe (9 îles du Golfe) d'un arrêté de protection de biotope.
47- Île aux oiseaux Elle mesure 0,6 hectare, dépendante du domaine maritime à proximité de la commune de Saint-Armel, tout comme neuf autres îles du Golfe, elle bénéficie d'un arrêté de protection de biotope.
48-Penn Bleï L’île Penn Bleï, appartient elle aussi au domaine maritime. Elle est également appelée Pen Ar Bleiz qui signifie Tête de loup. L‘île fait l'objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB).
49-Grand Veizit Elle dépend comme son satellite de la commune de Larmor Baden, elle est dotée d’une villa et d'une maison de garde, qui existaient déjà à la fin du XIX ème siècle. Des céramiques néolithiques ont été découvertes dans la microfalaise. Cet îlot privé qui dépend de la commune de Larmor-Baden mesure 0,27 hectare et fait partie de la propriété du Grand Veizit. Il est bien connu pour l'amer blanc appelé aussi " craie blanche '', une pyramide blanche qui fait face à l'entrée du golfe et sert de repère aux embarcations qui entrent dans le Golfe. L'association « Bretagne vivante » s’efforce de préserver l’environnement afin de favoriser la reproduction des oiseaux marins et, notamment, la réinstallation des sternes.
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50-Petit Véizit Les îles du Grand Vézid et du petit Vézid : Le nom de ces deux îles semble venir de son ex-propriétaire Olivier de Gourvinec (ou Gorvinec) seigneur d’Er Vézid qui fit construire en 1493 en l’honneur de la vierge, la chapelle de Ste-Anne à Saint-Nolff (près de Vannes). Olivier de Gourvinec était le capitaine des gardes du souverain breton, le Duc Jean IV. Ces deux petites îles portent le même nom car un banc de sable les relie à marée basse.
51-Piren ou Spiren: Dérivé du breton « Spier » qui signifie l’épieur ou l’espion. Littéralement au pluriel : l’île des espions ou des épieurs. Son nom pourrait être une référence à la forme de l'île et être tiré de « per », qui désigne « la poire » compte tenu de sa forme. Elle est située à l'ouest de Île d'Arz et à l'est de l'île-auxMoines. Elle est parfois dénommée Spiren. Privée, l’île s’étend sur 2,5 hectares. On y trouve une maison de gardien en ruine. Au XIXe siècle on y cultivait des pommes de terre et du froment. Son ancien propriétaire, M. Briot de La Crochais, y est enterré. Les arbres qu'il y avait plantés accueillent des aigrettes et des hérons.
52-Pladic : Du breton « plad » qui signifie « plat ». Littéralement l’île plate (Plad’ic: le lieu plat). Elle ne mesure que 0,57 hectare et est cadastrée en Saint-Armel. Elle fait l'objet comme les neuf autres îles du Golfe d'un arrêté de protection de biotope pris en 1982 destiné à protéger les zones de repos et de nidification pour l'avifaune. Résultat positif puisqu’une colonie importante de goélands y niche ainsi que quelques canards.
53-Île de la Pointe Ce minuscule îlot dépend de Saint-Armel et se trouve à 100 mètres à l'ouest du marais de Ludré.
54-Quistinic Du Breton « Kistinid » (Petite Châtaigne). Le « Q » ayant remplacé le « K » breton. Littéralement : l’île aux Châtaignes (Kistin’ic : le lieu où l’on trouve des châtaignes). L’île dépend de la commune de Saint-Armel, elle est située à 100 mètres à l'ouest de la presqu'île du Passage. Les bâtiments sont ceux d'une ancienne pêcherie qui occupent la totalité de sa surface de 0,5 hectare. Sa forme géométrique carrée, la rend originale car elle ne ressemble à aucune autre; de petites digues ont été élevées et ont permis d'augmenter sa surface. 45
55-Radenec Du breton : « Radeneg » ou « Radenek » qui signifie fougères. Littéralement : L’île aux Fougères. L’île est rattachée à la commune de Larmor Baden. Et se situe au nord de l’île Longue. Au premier plan Radenec, au nord l'île Longue. Ile privée elle est située en face de la pointe de Berchis et mesure 2,5 hectares. Le nom de Radenec suggère un endroit où poussent des fougères. En 1957, l'île est devenue la propriété de Christiane Moreau (1906-2000) qui l'avait découverte en se promenant avec une amie, pharmacienne et nantaise comme elle, et qui possédait l'île de Boëdic. Il n'y avait alors aucun bâtiment sur l'île, pas même une cale, et il a fallu beaucoup de persévérance à Christiane Moreau et l'aide de son voisin de l'Île Longue pour construire une maison terminée en 1959. Ancienne championne internationale de basket, elle ne manquait pas d'énergie et grimpait encore aux arbres à quatre-vingts ans passés. Cette personnalité originale avait, comme sa voisine de l'Île de La Jument, Solange Defforges, participé à un réseau de Résistance. Elle avait été arrêtée, torturée et emprisonnée à Rennes puis déportée dans le dernier convoi qui partit le 3 août 1944 et où se trouvaient 201 femmes, sa sœur Raymonde et deux jeunes Vannetaises de leur réseau, Agnès de Nanteuil (mourrut au cours du voyage) et sa sœur Catherine. Particulièrement sensible à la protection de la nature, Christiane Moreau a légué son île à la SPA, qui la vendit aux enchères.
56-Sept Îles En breton l'île se nomme Seniz. D'après G. Bernier, le nom breton Seniz viendrait d'une forme plus ancienne Sec'h Iniz (littéralement "l'île sèche"). Le nom aurait ensuite été plus tard compris comme Seizh iniz (Sept îles, prononcé seih iniz en breton vanetais), d'où le nom actuel. Sept Îles appartient à un particulier. Sa superficie est de 4,7 hectares. Une grande partie cultivée sépare deux bois. Il n’existe en fait qu’une seule île à moins que l’on considère les rochers qui l’entourent comme étant des îlots satellites, ce qui justifierait son nom. L’île est rattachée à la commune de Baden. Elle appartient à un particulier. On peut en faire le tour à pied comme dans toutes les îles du golfe. Elle est reliée au continent par un tombolo de sable submergé à marée haute. La plage, fragile, est protégée par une digue de pierre côté est. De violents courants la rendent dangereuse par certaines hauteurs d'eau et par certains vents. Elle communique avec l'anse de Baden par un chemin côtier qui permet de rejoindre à pied le bourg de Baden, situé à trois kilomètres, en passant par des tombes mégalithiques.
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57-Stibiden Egalement connue sous le nom d’île de Danielle Darieux (actrice française) qui est la propriétaire de cette île. Le nom « Stibiden » se prononce paraît’il « Chébdenn ». L’île se situe dans le Nord-Ouest de la pointe de l'Ours, située sur la commune de Sarzeau. Le passage entre Stibiden et la pointe de l'Ours est caractérisé par un fort courant marin. Sa superficie avoisine les 8 hectares. M.de Barbeyrac qui y menait des moutons en canoë à partir de l'Ile-aux-Moines, la vendit en 1954 à Danielle Darrieux et son mari Georges Mitsinkides. La comédienne y a fait construire une grande maison et planté 3600 arbres, en grande majorité des résineux et aussi quelques arbres fruitiers. . La légende de Stibiden raconte qu’un homme massacré sous la Terreur eut le corps traversé par un fer rouge. Ses cris furent entendus très loin. De nos jours encore on peut entendre la nuit une voix triste et voir briller une lumière sur l’île, puis s’élevant dans les airs, remonter l’étang du Lindin et retourner à Stibiden.
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58-Tascon Tascon est un nom d’origine espagnole et n’a aucune relation avec le français ou le breton. En Galice.« Tascòn » (avec un accent sur le « o ») est le nom donné en patois local à un instrument en bois (en forme de plantoir) qui servait à repriser les voile. La forme de l’île ressemble à la forme de cet objet, d’où son nom. Ile privée, « Tascon » n’est vraiment une île qu’à marée haute. Elle est reliée à la terre par le radier de Tascon qui est situé sur le littoral de la commune de Saint-Armel à laquelle elle est rattachée par une chaussée submersible. Sa superficie est seulement de 3 hectares. Le passage n’est possible qu’à marée basse, environ 5h par cycle de marée, pour les automobiles et les piétons. Le radier est long d’environ 400 m. Elle est très originale, puisqu'elle accueille trois foyers permanents et est encore utilisée par un exploitant agricole qui, après l'avoir cultivée, souhaite y développer une activité d'élevage. Son estran est particulièrement fréquenté par les pêcheurs à pied, et les amateurs d'huîtres creuses et de palourdes. Le site de l'Île Tascon est aussi un site d'alimentation important pour les oiseaux d'eau, et la pêche à pied est un facteur de perturbation important. Comme tout le territoire de Saint-Armel, l'île appartenait à l'abbaye de Rhuys. On y trouvait les restes d'un dolmen dont la table mesurait trois mètres sur deux. L'ensemble a disparu à l'occasion d'opérations de remembrement. Les vestiges d'un ou plusieurs ateliers de bouilleurs de sel ont été repérés au sud-ouest de l'île. Les prospections archéologiques aériennes ont révélé un fossé circulaire protohistorique. Les anciens bâtiments de ferme ont conservé leurs proportions d'origine et l'étable porte la date de 1784. L'Île Tascon, est accessible mais son tour complet n'est cependant pas possible : la bordure littorale est reste peu praticable, cela permettant d'assurer la quiétude des oiseaux, présents en grand effectif au cours de l'hiver (zone de tranquillité). 9 d'entre elles font l'objet d'un arrêté de protection de biotope (1982) qui renforce la protection légale du site. Elle représente en moyenne plus de 40% de l’effectif hivernal des oiseaux comptés dans le golfe. Diverses espèces y sont dénombrées, canard siffleur, canard colvert, canard pilet, bernache cravant, pluvier argenté, barge à queue noire et bécasseau variable. En moyenne, au plus fort de la saison (novembre à janvier), on peut dénombrer plus de 20 000 oiseaux sur les deux zones en une seule journée de comptage.
59-Trohennec Dérivé du mot breton « Droeneg » (buisson épineux). Littéralement l’île aux épineux ou l’île épineuse. La lettre « D » en Breton est la forme nonmutée de la lettre « T » en Français. Du breton « Troenn » ou « Trohenn » (Tourbillons). Certainement inspiré des tourbillons des courants qui rasent la côte. C'est un simple rocher qui sert de reposoir aux oiseaux à marée haute. Sa superficie: 0,35 hectare 48
60-La Truie d’Arradon La balise de la Truie est située entre la cale d’Arradon et la pointe Nord-Est de l’Île aux Moines. Elle informe les plaisanciers de la présence de roches effleurant partiellement à marée basse. Non loin de là, un peu plus vers la pointe, se trouve un autre rocher non signalé mais sur lequel d’aucuns se dont abîmés lors de faibles coefficients de marée. Ce passage entre l’Île aux Moines et la pointe d’Arradon n’est pas sans dangers d’autant plus que le courant y est très fort, les remous se voient à l’œil nu. A l’ouest de la Truie, on aperçoit également une bouée jaune qui indique la présence du câble sous-marin amenant l’électricité vers l’Île aux Moines.
En face de la truie, côté continent se trouve l’anse du Paluden. Deux ostréiculteurs y travaillent. Philippe Le Berrigaud pour les huitres creuses, et Christian Jegat, fils d’Ivan, fournisseur de l’assemblée Nationale et du Sénat en huitres plates (en face du moulin à marée de l’anse du Paluden – Pointe d’Arradon),
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Sources Wikipedia Iles du Morbihan locmariaquer.info Personnages : La Duchesse d’Uzès (Internet) Conseil Régional du Morbihan Le golfe du Morbihan : de vannes à Quiberon – Françoise Beaulieu et Benoît Stichel Baut Vivre dans l’une des plus belles baies du monde – Herve Laigo, Antoine Malois, Francès Salaïm Photos et photos aériennes : Catherine LOBRICHON sauf le moine blanc de Boédic (source internet) Conception graphique et commentaires : Catherine LOBRICHON Août 2016 Remerciements : A Marie LOBRICHON pour ses conseils en communication. A Lionel Bourdaret pour sa très bonne connaissance du marché africain industriel Ainsi qu’à tous ceux qui se sont intéressés à ce projet et qui ont apporté leur pierre à l’édifice. Aéroclub du Pays de Vannes. Jean-Paul le Hénanff - pilote.
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