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Conclusion et recommandations

Le gouvernement fédéral a fait des progrès vers la réduction de la pauvreté au cours des dernières années. Il a également fourni aux Canadiens un soutien du revenu pendant la pandémie qui a amélioré leur niveau de vie et réduit considérablement les taux de pauvreté Cependant, les prestations ont depuis été supprimées, les taux de pauvreté des enfants reviendront probablement aux niveaux d'avant la pandémie, ce qui aggravera la situation des enfants et des familles canadiennes. La réduction et l'élimination de la pauvreté chez les enfants doivent demeurer une priorité pour les gouvernements fédéral et provinciaux au cours de l'année à venir. Conformément aux bulletins précédents, nous proposons les recommandations suivantes [31]:

Nous demandons au gouvernement fédéral de :

S'engager à réduire de 50 % la pauvreté entre 2015 et 2025 et à éliminer la pauvreté d'ici 2030 selon la Mesure de faible revenu des familles de recensement après impôt (MFRFR – après impôt) calculée à partir des données du Fichier des familles T1.

Envisager l'élaboration d'une stratégie pour les enfants et les jeunes qui complète la stratégie de réduction de la pauvreté et reflète de nouveaux objectifs ambitieux pour mettre fin à la pauvreté des enfants et faire progresser le droit de tous les enfants à un niveau de vie adéquat.

Mandater une stratégie de collecte de données qui recueille des données désagrégées par identités autochtones, par handicapes, par race, par sexe, par statut de migrant et par identités 2SLGBTQIA+, entre autres identités sociodémographiques

Créer une loi contre le racisme pour le Canada qui fournit un fondement législatif au Secrétariat de lutte contre le racisme et un plan d'action national contre le racisme bien financé, axé sur les résultats et produisant des changements durables à long terme qui s'attaquent à toutes les formes de racisme.

Créer des plans pour éliminer la pauvreté pour les enfants et les adultes marginalisés qui connaissent des taux de pauvreté plus élevés, y compris les Premières Nations, les Inuits et les Métis, les Autochtones urbains et ruraux, les Noirs et les personnes racialisées, les personnes handicapées, les immigrants, les nouveaux arrivants, les personnes en situation d’immigration précaire, et les familles monoparentales avec mères dans les mêmes délais - de 50 % d'ici 2026 et éliminer la pauvreté d'ici 2030.

Lutter contre l'inégalité croissante des revenus et générer des revenus pour les programmes de réduction de la pauvreté en éliminant ou en réduisant les échappatoires fiscales hautement régressives et coûteuses, en fermant les paradis fiscaux, en taxant les richesses extrêmes et en mettant en place un impôt sur les bénéfices excédentaires axé sur les bénéfices exceptionnels de la pandémie des entreprises.

Modifier de façon permanente le Code canadien du travail pour garantir que les travailleurs ont accès à dix jours de maladie payés permanents et à quatorze jours supplémentaires disponibles pendant les urgences de santé publique

Investir 6,4 milliards de dollars pour créer un supplément de l'Allocation canadienne pour enfants pour la fin de la pauvreté destiné aux familles en situation de grande pauvreté. Élargir l'accès à l'ACE pour les familles à statut précaire en abrogeant la législation liant l'admissibilité au statut d'immigrant Élargir le cercle des personnes capables d'attester de la résidence d'un enfant, en veillant à ce que la parenté, les soins conformes aux traditions et les familles qui s'occupent d'enfants en dehors d'un arrangement formel aient accès à l'ACE.

Annuler les réductions de l'ACE en raison de la réception de la prestation canadienne d'urgence (PCU) pour les mères à revenu modeste et protéger l'ACE des futures récupérations avec des modifications législatives. Mettre en œuvre l'amnistie de remboursement de la PCU pour toute personne vivant en dessous ou à proximité de la MFRFR – après impôt.

Convoquer un processus pancanadien pour élaborer des stratégies de main-d'œuvre pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) qui traitent des salaires et des conditions de travail, des diplômes et de la formation, de l'avancement professionnel et des possibilités professionnelles.

Améliorer le programme canadien d'assurance-maladie pour y inclure les services d'assurance-médicaments, de dentisterie, de vision et de réadaptation physique.

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