Focus Famille

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Votre nouveau centre de loisirs à Etagnières ! yatoogroup.ch

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

MARS ‘22

FAMILLE

Laetitia Casta

L'actrice française nous parle de sa carrière et de ses nouveaux projets, mais aussi de l’importance de la communication au sein d’une famille.

28 MARS > 2 AVRIL 2022

En savoir plus sur focus.swiss

Gad Elmaleh · Yann Marguet · Marie-Thérèse Porchet Alban Ivanov · Yann Lambiel · Stéphane Guillon CHAMPÉRY

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

2 ÉDITORIAL

FOCUS.SWISS

Cristelle Burlot

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CONTENU. 04 06 08 10 12 16 20 20

Être parents d’un enfant porteur d’une maladie rare

Guillermo Fernandez Interview : Nirmal Purja Maladie : l'histoire de Selman Interview : Laetitia Casta Famille nomade Famille arc-en-ciel Les enfants et les écrans Vol chez l’enfant

FOCUS MA FAMILLE. CHEFFE DE PROJET

JULIANE GRAFF COUNTRY MANAGER

PASCAL BUCK ÉDITORIAT

L

déshydratation... Chaque acte s’apprend sur le tas, en fonction de l’évolution de la maladie et des capacités physiques et cognitives de son enfant sur le moment.

es premières difficultés surviennent dès l’apparition des symptômes, dans la recherche d’un diagnostic. Les parents doivent consulter de nombreux spécialistes et, selon les maladies, l’errance médicale peut aller jusqu’à neuf ans. Parfois, il est impossible de poser un diagnostic clair, ce qui complique grandement la prise en charge financière par les assurances.

Pour faire face à cette nébuleuse de questions à gérer, qu’elles soient médicales, sociales, financières ou scolaires, un des parents se voit contraint de renoncer à son activité professionnelle pour prendre en charge son enfant malade. Le parent aidant devient le grand coordinateur de vie autour de la maladie, c’est un travail à plein temps. Cette situation a d’importantes conséquences sur les revenus du ménage et sur la prévoyance pour la retraite, notamment pour les femmes.

Actuellement, en Suisse, de nouvelles structures sont en train de se mettre en place dans les grands centres médicaux universitaires, mais la prise en charge pluridisciplinaire n’est pas encore opérationnelle dans toutes les régions. Lorsque le diagnostic est établi, il s’agit en premier lieu pour les parents d’encaisser le choc, de faire le deuil de l’enfant rêvé, de leur vie personnelle et des priorités de la famille. Tout le projet de vie familial est remis en question et il faut parfois de longs mois aux parents pour se faire à l’idée que plus rien ne sera comme avant. Les parents se retrouvent seuls face à eux-mêmes pour débuter ce parcours du combattant. Le recours à des associations et à des groupes de parole est bénéfique, mais cela prend parfois du temps et un changement de mentalité pour oser demander de l’aide. Il n’est pas non plus facile pour les parents de se retrouver dans un contexte associatif, entourés d’autres enfants ou jeunes atteints par la même pathologie, et de se projeter dans la réalité de la vie future de leur enfant.

Chaque geste courant demande bien souvent de l’assistance, même si chaque maladie et chaque enfant sont différents.

Le quotidien s’organise petit à petit autour de l’enfant. Chaque geste courant demande bien souvent de l’assistance, même si chaque maladie et chaque enfant sont différents: lever, coucher, habillage, hygiène, repas, aller aux toilettes, maquillage, surveillance pour éviter les chutes, l’étouffement, la

Dans ce contexte, il devient très difficile de prendre du recul et d’avoir du temps pour soi, pourtant nécessaire pour reprendre des forces. Il est compliqué de lâcher prise et de laisser une autre personne s’occuper de son enfant. L’aidant et l’enfant développent un lien affectif exacerbé et une dépendance entre eux, et pour l’enfant il est compliqué de faire confiance à d’autres personnes. En Suisse, le statut de proche aidant est peu reconnu et encore moins financé. Les indemnités versées au titre de l’allocation pour impotent ne couvrent pas le revenu perdu par le parent qui a renoncé à son activité professionnelle. L’argent reste le nerf de la guerre. Avec un enfant malade et à mobilité réduite, tout peut coûter plus cher: les vêtements, les chaussures, les véhicules et les vacances également, un hébergement plus coûteux s’impose souvent pour des questions d’accessibilité. Un revenu stable et garanti permettrait au parent aidant de s’accorder plus régulièrement des activités et du temps libre et d’apporter à toute la famille un peu plus de sérénité pour l’avenir.

ANDREA TARANTINI LAYOUT

ANJA CAVELTI, ANTHONY PITTET TEXTE

LÉA STOCKY, ANDREA TARANTINI IMAGE DE COUVERTURE

NICOLAS VALOIS/AGENCE HK CANAL DE DISTRIBUTION

TRIBUNE DE GENÈVE & 24HEURES IMPRESSION

CIL CENTRE D’IMPRESSION LAUSANNE SA

SMART MEDIA AGENCY SA. GERBERGASSE 5, 8001 ZÜRICH, SUISSE TÉL +41 44 258 86 00 INFO@SMARTMEDIAAGENCY.CH REDAKTION@SMARTMEDIAAGENCY.CH FOCUS.SWISS

Bonne lecture !

Texte Cristelle Burlot Fondation Téléthon Action Suisse

Julianne Graff Cheffe de projet

ANNONCE

Du 26 mars au 14 avril

Cirque | Durée 1h30 Chapiteau sur la pelouse de Vidy

Tout Public dès 10 ans

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SPECTACLES À VOIR EN FAMILLE JOHANN LE GUILLERM Terces

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SAVE THE DATE

Stage Kids d’été du 15 au 19 août

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Arborescence programmée Du 16 au 20 mars Théâtre | Durée estimée 1h10 Salle de spectacle du Vortex (UNIL) En partenariat avec La Grange-UNIL

Tout Public dès 10 ans

ATELIER PHILO (7 -11 ans)

Pendant que les parents vont voir le spectacle Fantasmagoria de Philippe Quesne, les enfants discutent des thèmes abordés. Animé par JE PENSE DONC C’EST CHOUETTE le samedi 7 mai à 17h45


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

#FOCUSFAMILLE

BRODARD AVOCATS SA • BRANDREPORT 3

Divorcer sans se faire la guerre : c’est possible ? Brodard Avocats SA est composée d’avocats actifs uniquement en droit de la famille (divorce et séparation) et en fiscalité. L’ensemble des avocats est formé aux modes amiables de résolution des conflits (droit collaboratif et médiation). L’Étude se distingue ainsi par l’importance donnée à la résolution des litiges dans le cadre des divorces et des séparations sans devoir passer par un Tribunal. L’objectif de Brodard Avocats SA est de permettre à ses clients de négocier leur séparation avec leur conjoint ou conjointe sans devoir passer par une procédure judiciaire longue, coûteuse et dont le résultat est incertain.

Me Justin Brodard

Avocat formé au droit collaboratif, expert fiscal diplômé

Me Anaïs Brodard

Avocate et médiatrice FSA, formée au droit collaboratif

A

ujourd’hui, plus d’un mariage sur deux se termine par un divorce. En présence d’enfants, les couples non mariés qui se séparent doivent aussi régler les modalités de leur séparation. Se pose alors la question des alternatives possibles : comment résoudre la question de la garde des enfants, de la répartition du logement, du partage des biens mobiliers et immobiliers, des pensions alimentaires et des avoirs de prévoyance professionnelle ? Plusieurs possibilités existent : les parties peuvent décider de laisser à un Juge la responsabilité de décider du sort de leur séparation (procédure judiciaire contentieuse) ou alors elles peuvent s’orienter vers un mode de résolution amiable de leur litige (médiation, droit collaboratif ). Les différences sont fondamentales. Elles portent notamment sur la maîtrise du résultat (qui décide : un Juge ou elles-mêmes), sur la durée du processus de séparation (qui fixe le timing : un Juge ou ellesmêmes), sur les coûts engagés (les procédures judiciaires impliquent des avances de frais et des frais d’avocats qui seront imputés à la partie « perdante » à la fin du procès versus une maîtrise des coûts engagés). Toutefois, il y a plus important encore : la pérennité des relations post-séparation, particulièrement en présence d'enfants en commun. Le droit collaboratif et la médiation, les modes de résolution privilégiés par l’Étude L’accent sera porté ici sur le droit collaboratif, dans la mesure où il s’agit d’un mode de résolution innovant et encore peu connu. Le droit collaboratif est un processus volontaire et confidentiel de règlement des conflits par la négociation. Quatre personnes sont présentes : les parties qui se séparent/divorcent, toutes deux assistées de leur propre avocat formé au droit collaboratif. L’objectif du processus collaboratif est de résoudre les différends de manière respectueuse afin d’aboutir à des accords satisfaisants et équilibrés répondant aux besoins et aux intérêts de chacune des parties et de leurs enfants. Le processus collaboratif répond à différents principes et suit un cadre défini Les principes fondamentaux qui guident le processus sont les suivants : un travail en équipe entre les parties et les deux avocats, la bonne foi et la transparence

dans les échanges, la confidentialité du processus, la recherche de solutions durables qui répondent aux besoins et aux intérêts des parties et l’obligation faite aux avocats de se retirer du processus en cas d’échec. Le retrait des avocats en cas d’échec donne toute sa cohérence au processus collaboratif. Grâce à cela, les parties sont en mesure de négocier dans un cadre sécurisé et ont la garantie que rien de ce qui se dira ne pourra être utilisé en procédure. Cela permet aussi de s’assurer que tous les participants vont œuvrer ensemble à la recherche d’un accord en s’investissant pleinement dans la négociation et dans la création d’un climat de confiance et de bonne communication. Les avocats sont garants du respect du cadre et mettent tout en œuvre afin que les principes évoqués ci-dessus soient respectés. Le droit collaboratif est un processus qui se déroule en cinq étapes : 1. La première rencontre à quatre (les récits) et la signature de l’accord de participation Cette première séance a pour but de faire connaissance et d’instaurer un climat de confiance afin de favoriser le travail en équipe. Le droit collaboratif est présenté aux parties et un accord de participation est signé. Cet accord reprend les principes appliqués au droit collaboratif (transparence, bonne foi, confidentialité du processus) et reprend l’obligation faite aux avocats de se désister en cas d’échec du processus. Lors de cette séance, chacune des parties va pouvoir partager son vécu personnel, les différents sujets qu’elle souhaite discuter dans le cadre de la séparation, les éventuelles urgences à traiter, ses attentes face au processus collaboratif. L’objectif de cette séance est de permettre à chacun de s’exprimer dans un climat de confiance et de pouvoir être entendu, compris et pris en compte sur les problématiques qui sont les siennes. Les parties partageront les thèmes qu’elles souhaitent voir faire l’objet d’un accord, comme la question du sort des enfants (garde, droit de visite, répartition des vacances), la question financière (contributions d’entretien pour les enfants, pour les ex-conjoints) et le partage des biens (immeubles, sociétés).

2. La recherche des besoins et des intérêts Lors de cette étape, l’objectif est d’identifier les besoins et les intérêts de chacune des parties, de comprendre quelles sont les priorités pour elles, leurs intérêts majeurs et leurs intérêts mineurs. En d’autres termes, il faut distinguer ce qui est fondamental de ce qui l’est moins. Les besoins fondamentaux dans la majorité des négociations sont le besoin de reconnaissance, d’appartenance, d’être en lien, d’autonomie de décider et de liberté de choix, de sécurité, de comprendre et/ou d’être compris, de se réaliser et de s’épanouir, de changement ou de rééquilibrage, l’enjeu du temps : le besoin de temps et d’avancer. Chaque personne a des besoins différents et il est important que ceux-ci soient entendus et compris par l’ensemble des participants. Cette séance est fondamentale dans la mesure où les accords qui seront négociés par la suite devront répondre aux besoins exprimés comme étant « les plus importants pour eux » par les parties. 3. La phase d’objectivisation À ce stade, il s’agira d’établir objectivement la situation des parties, notamment de lister les biens à partager, de procéder aux estimations nécessaires (immeubles, sociétés), d’établir les budgets (revenus et charges des parties, budget des dépenses nécessaires à l’entretien des enfants), de récolter les informations en lien avec la prévoyance professionnelle des parties (LPP). 4. La recherche des options de manière créative Les parties, avec l’aide de leurs avocats, recherchent ensemble et dans le même temps le maximum d’options possibles concernant les thèmes à régler. Il n’y a pas de « face à face » ou d’opposition. Il s’agit là d’un travail d’équipe où chacun utilise toutes ses ressources afin d’élaborer le plus d’idées et de pistes de solutions qui seront ainsi coïmaginées et coconstruites ensemble. Cette étape est riche et le travail d’équipe y trouve tout son sens. Elle permet aux parties d’accepter de quitter le terrain des positions, de leur ouvrir les yeux sur le fait qu’il existe de multiples façons d’aborder une problématique, de se libérer des idées reçues et de faire un effort de recherche d’autres idées, de sortir de ses ancrages et d’apporter un regard nouveau sur le litige.

Nous ouvrons tous ensemble le champ des possibles, la créativité permettant le progrès. Cette phase va permettre de réduire le temps des négociations, de créer un maximum d’idées dans le plus grand intérêt des parties et de la négociation, de concentrer toutes les énergies dans la même direction plutôt que de les opposer de manière contre-productive, de sortir les personnes de leur position en les invitant à adopter une attitude créative et constructive. 5. Le choix des options et la rédaction des accords Dans cette dernière étape, il s’agira pour les parties de faire des choix. Les différentes options seront réfléchies, les avantages et les inconvénients de chacune des options seront discutés. Les parties partageront leur « point de repli », à savoir le point de concession maximale et la « zone d’accord possible », soit les points de négociation possibles qui se situent entre la limite supérieure de l’une des parties et inférieure de l’autre partie. Des « paquets d’options possibles » seront discutés afin de permettre aux parties de trouver « leur accord global » répondant à leurs besoins et à leurs intérêts prioritaires. Puis, vient la rédaction des accords reprenant les ententes trouvées entre les parties. La médiation diffère du droit collaboratif en ce sens qu'elle est menée par une seule personne, un « tiers » neutre, indépendant et impartial. Le médiateur agit dans une relation de triangulation (deux parties, un médiateur). Son rôle est de (r)établir la communication entre les parties afin qu’elles puissent rechercher ensemble des solutions à leur litige. Le médiateur, à la différence de l’avocat collaboratif, ne donne pas de conseils juridiques, mais œuvre afin de faciliter la communication des parties, lesquelles trouveront alors des solutions à leur différend.

Brodard Avocats SA est une étude familiale basée à Lausanne et Bulle, spécialisée dans le droit de la famille et la fiscalité. L’ensemble des membres de l’Étude est formé aux modes de résolution amiable (médiation, droit collaboratif). Consciente que les séparations sont des épreuves difficiles qui peuvent avoir des conséquences durables sur les parties et leurs enfants, Brodard Avocats SA œuvre afin d’offrir à ses clients une optique différente en leur permettant de passer cette étape de la façon la plus sereine possible, sans devoir nécessairement passer par un Tribunal. www.brodard-avocats.ch


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4 INTERVIEW • GUILLERMO FERNANDEZ

FOCUS.SWISS

« Cette lutte a resserré les liens de la famille » Trente-huit jours, c’est le temps que Guillermo Fernandez a passé sans se nourrir. Ce papa de trois enfants a mené une grève de la faim devant le Parlement suisse en novembre 2020. Le but : informer les parlementaires des conséquences catastrophiques du changement climatique. Dans cette interview, ce père aimant et persévérant nous explique les raisons de son action et ce qu’elle représente pour sa famille. Guillermo Fernandez, qu’avez-vous ressenti à la lecture du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ? J’ai ressenti de manière anticipée ce qu’endureraient mes enfants en apprenant dans dix ans que le meilleur futur possible pour eux serait un avenir où régneraient la faim et les guerres. Cela m’a brisé mais, en tant que parent, cela m’a aussi déterminé à faire tout ce que je pouvais pour éviter cet enfer qui les attend.

Que pensent vos enfants et votre famille de votre action ? Ma fille cadette m’a dit : « Je suis fière de toi parce que les autres parlent mais ne font rien ». Mes enfants comprennent que les protéger est mon devoir et que le faire comprend des risques. Ma belle-famille m’a remercié, car elle a aussi peur pour ses enfants. Cependant, mes parents n’ont pas compris ma démarche. Au sein de votre famille, avez-vous mis en place des actions pour réduire au quotidien votre empreinte carbone ? Les efforts individuels ne servent à rien et il n’y a que les efforts collectifs qui peuvent avoir un réel impact. À l’échelle de la famille, nous avons tout de même vendu notre voiture et décidé de ne plus rien acheter de neuf. Nous essayons aussi de réduire notre consommation de viande et d’acheter des fruits et légumes locaux.

Vous avez mené une grève de la faim pendant plus d’un mois, quelles étaient vos revendications ? Il fallait tout d’abord s’assurer que le Parlement ne puisse pas nier qu’il sait ce qu’il se passe. La revendication principale concernait donc le fait que les parlementaires puissent suivre une formation donnée par des experts suisses du climat et de la biodiversité. Les scientifiques eux/elles-mêmes ont en effet été d’un grand soutien dans mon action. Cependant, tout cela n’est que le point de départ pour la suite des mobilisations : si nous pouvons dire que les parlementaires savent, nous pouvons les rendre responsables de leurs décisions. Comment en êtes-vous venu à prendre la décision de commencer une grève de la faim ? La démarche a été très rapide. À partir du moment où j’ai ressenti avec traumatisme l’urgence et le désespoir auxquels seraient confrontés mes enfants, j’ai cherché un moyen à ma portée pour les dévier de ce futur, tout en étant sincère et utile. Je voulais qu’il y ait une vraie chance que cela fonctionne. Je n’ai jamais été ni activiste ni militant, je n’avais donc pas beaucoup d’outils à ma disposition. De plus, j’ai déjà vécu des conditions physiques extrêmes et je savais donc que j’avais une chance de tenir. La mort restait tout de même un risque, mais je n’ai pas peur de mourir en faisant quelque chose de bien. Je savais aussi que mes enfants seraient à l’abri. Grâce à votre action, une journée de formation sur la crise climatique sera organisée pour les parlementaires. Quelle est votre réaction vis-à-vis de cette décision ? Jusqu’au dernier moment, tout pouvait capoter. Quand le téléphone a sonné et que j’ai appris la nouvelle, j’étais sidéré et soulagé. Tout est devenu réel quand j’ai mordu dans la banane qu’une femme m’avait donnée deux jours auparavant (rires). J’ai alors compris que je ne mourrais pas et qu’on avait planté un premier clou. Je ressens aussi beaucoup de gratitude envers les parlementaires

qui m’ont soutenus et les personnes que j’ai rencontrées. Aujourd’hui, je suis surtout impatient de recommencer la lutte car il y a encore beaucoup à faire. En quoi votre décision de manifester devant le Parlement est-elle liée à votre rôle de père ? Pour moi, cela relevait de mon devoir de père : je devais protéger mes enfants. Je l’ai ressenti comme si j’étais face à un agresseur qui s’en prenait à eux.

Comment vos semaines de manifestations ont-elles affecté votre vie de famille ? Le plus dur était de ne plus partager les repas ensemble, même si on s’appelait tous les soirs. Ils venaient aussi me voir à Berne le week-end. Dans le même temps, cette lutte que j’ai menée a resserré les liens de la famille élargie. Nous nous sommes tout à coup sentis plus proches les uns des autres, en nous disant que nous nous aimions tellement que nous étions prêts à faire des trucs fous.

À partir du moment où j’ai ressenti avec traumatisme l’urgence et le désespoir auxquels seraient confrontés mes enfants, j’ai cherché un moyen à ma portée pour les dévier de ce futur, tout en étant sincère et utile.

Comment aborder le sujet de la crise climatique avec ses enfants ? La seule manière de les rassurer est de leur mentir. Cependant, il est de notre devoir de leur expliquer ce qu’est le changement climatique et ses conséquences. De plus, quand on ne dit rien, ils savent qu’on leur cache ces informations. Le plus rassurant pour les enfants est donc de sentir qu’on leur dit la vérité et qu’on s’engage à lutter. Cela nécessite beaucoup de courage mais leur évite aussi beaucoup d’angoisses. Quel est l’héritage que vous souhaitez leur laisser ? Ce qui est important pour moi est la droiture. J’aimerais qu’ils aient le courage de faire ce qui est juste peu importe la situation. Je remarque d’ailleurs aujourd’hui qu’ils ont cet héritage et qu’ils savent qu’il faut parfois prendre des risques pour faire le bien. Aussi difficile que l’avenir puisse être, on ne peut vivre heureux qu’avec des personnes qui ont beaucoup d’amour, de courage et de bonne volonté. Allez-vous continuer de vous battre pour une meilleure réponse des personnalités politiques face à la crise climatique ? Avec les personnes qui m’accompagnent dans cette lutte, nous allons nous pencher sur le contenu de la formation aux parlementaires et sur le matériel pédagogique qui sera aussi disponible pour la population. Nous sommes toujours en train de discuter de ce dont nous aimerions travailler ensemble cette année. Interview Léa Stocky

BRANDREPORT • FONDATION 022 FAMILLES

Répondre concrètement aux besoins des familles Garde d’enfants, activités estivales pour les jeunes ou encore un espace familial à « Un R de Famille », la Fondation 022 Familles a pour vocation de répondre aux besoins des enfants, des jeunes et de leurs parents, en s’appuyant sur une politique d’insertion professionnelle assumée. Elle propose des prestations innovantes et uniques pour toutes les familles genevoises et développe de nouveaux projets et prestations.

L

es familles genevoises ont besoin de pouvoir compter sur des entreprises sociales qui les aident et les soutiennent au quotidien. Il s’agit du cœur de la mission de la Fondation 022 Familles. Mary Poppins Mary Poppins répond aux besoins en garde de jour en permettant à des femmes de se former aux soins de l’enfant et de retrouver ainsi un emploi

sur le marché primaire du travail. La Fondation 022 Familles a identifié d’autres besoins en soutien de nuit et a développé les « Night Poppins », un projet qui vise à soutenir les jeunes parents pendant la nuit afin qu’ils puissent se reposer. Passeport-Vacances Le Passeport-Vacances permet à environ 800 enfants entre 10 et 15 ans d’accéder à des activités à prix très doux en juillet. Les inscriptions de l’édition genevoise sont ouvertes dès le 28 mars 2022 sur passeport-vacances-ge.ch. « Un R de Famille » Le restaurant de formation et d’insertion familial « Un R de Famille » bénéficie des talents et des épices de son nouveau chef Pierre Secretan, anciennement à la tête de l’Epicentre. Pierre a relancé les soirées Resto en famille. La formule magique: Menu parent + menu enfant + coin kids + nounous ! Les brunchs familiaux accueillent les petits et grands tous les dimanches. Réservations sur www.unrdefamille.ch.

Construire ensemble le futur des familles ! Le 7 mai 2022, les familles genevoises sont invitées pour un Festival des familles. Le but ? Penser l’avenir de la famille ensemble pour développer de nouveaux projets qui répondent aux besoins réels des familles. Une journée avec animations et ateliers collaboratifs avec un déjeuner préparé par le restaurant « Un R de Famille » ! Et pour garder les enfants présents, les assistantes parentales Mary Poppins seront sur place. www.022familles.ch/futur-022-familles


EXPOS ITION du 11 nov. 2021 au 10 avr. 2022

www.sig-quartierlibre.ch

Entrée libre Pont de la Machine — Genève

ÉTUDE GREEN LUBINI AVOCATS SÀRL • BRANDREPORT

Le droit de la famille touche l’humain au travers de toutes les étapes de sa vie C’est dans un contexte intime que s’inscrit l’activité complexe de l’avocat en droit de la famille. Dans ce qui suit, les avocats de l’Étude Green Lubini présentent des situations qui nécessitent le soutien d’un avocat et répondent aux questions rencontrées dans le cadre de leur pratique, permettant ainsi d’identifier et d’anticiper les problématiques d’une vie.

Vanessa Green Sandrine Lubini

Avocates & associées

Je suis enceinte de mon nouveau compagnon et toujours mariée. Quelles conséquences ? Le droit suisse considère que l’enfant né pendant le mariage a pour père le mari, écartant la réalité biologique. Cette présomption légale ne permet pas au père biologique de reconnaître son enfant et oblige le père juridique à en assumer l’entretien. En l’état actuel du droit, cette présomption ne peut être attaquée que par le mari ou l'enfant représenté par un curateur au travers d’une procédure en désaveu de paternité. Si une procédure de divorce est en cours, elle sera suspendue jusqu’au prononcé du jugement. Le père biologique pourra ensuite reconnaître son enfant. Le droit en vigueur repose toutefois sur une image très traditionnelle de la famille et le Conseil fédéral a récemment invité le parlement à travailler sur une réforme du droit de la filiation. Je souhaite déménager avec les enfants mineurs après un divorce : est-ce possible ? À la suite d’une procédure de séparation ou de divorce, un parent qui détient la garde exclusive sur les enfants mineurs pourrait souhaiter déménager dans un autre canton ou à l’étranger. Dans ce cas, ce parent devra toutefois respecter certaines règles. Depuis le 1er juillet 2014, le droit de déterminer le lieu de résidence de l’enfant mineur découle de l’autorité parentale dont l’exercice conjoint est devenu la règle. Même si le parent non

gardien exerce imparfaitement son droit de visite, le parent gardien devra obtenir son consentement avant le déménagement. Si l’accord ne peut être obtenu, l’autorisation de départ devra être requise du juge qui prendra en compte exclusivement l’intérêt de l’enfant. Les mêmes principes s’appliquent en garde alternée. Nous ne souhaitons pas nous marier : comment nous protéger ? Puisque le mariage pénalise les couples en matière d’impôt sur le revenu, certains souhaitent demeurer en union libre. Toutefois, les concubins s’interrogent souvent sur leurs droits respectifs et souhaitent se protéger mutuellement. Le droit offre des outils, tels qu’un contrat de concubinage inspiré des règles de la société simple qui devrait être couplé d’un mandat pour cause d’inaptitude, lequel permet de prévoir qui défendra ses intérêts en cas d’incapacité de discernement. L’avocat doit aussi procéder à une réflexion plus globale concernant la planification du patrimoine du couple sur le long terme, surtout si le mariage est écarté à cause de l’impôt sur le revenu - en matière de succession, les concubins sont lourdement imposés, jusqu’à un taux de 50 % selon les cantons. Nous souhaitons maîtriser les conséquences du mariage sur nos biens: à quoi faut-il penser ? Les futurs époux et les couples déjà mariés peuvent trouver des solutions sur mesure afin de gérer les conséquences de leur union sur leurs biens, qu’ils soient apportés au mariage ou acquis durant celui-ci. Si l’on souhaite par exemple préserver son entreprise créée durant l’union ou les revenus locatifs d’un immeuble hérité avant le mariage, on peut modifier partiellement le régime ordinaire de la participation

aux acquêts ou choisir le régime de la séparation de biens ou de la communauté de biens. Je souhaite anticiper ma succession : quelles difficultés et solutions ? Anticiper le partage et la distribution de ses biens permet souvent d’éviter ou minimiser les problèmes intra familiaux après son décès. S’il est possible de disposer de ses biens sous plusieurs formes, le testament est l’acte fréquemment choisi. Lorsque l’on planifie sa succession, il faut en outre respecter les réserves héréditaires – qui seront modifiées en 2023 avec l’entrée en vigueur du nouveau droit : la réserve héréditaire des descendants, qui était de ¾ de la part légale, sera réduite à ½ augmentant d’autant la quotité à la libre disposition du testateur. Attention à anticiper les conséquences fiscales. Un autre outil intéressant pour planifier son patrimoine sur le long terme est le trust, une institution qui n’existe pas encore en droit suisse, mais pour laquelle un projet est à l’examen. Les questions qui demeurent ouvertes concernent le traitement fiscal des avoirs détenus par les trusts. Je suis majeur et aux études : quels sont mes droits et mes obligations vis-à-vis de mes parents ? Les parents ont à l’égard de leurs enfants une obligation d’entretien ordinaire jusqu’à leur majorité. Passé ce cap, l’obligation est soumise à des conditions plus strictes que durant la minorité. Il faudra d’abord qu’une formation appropriée soit suivie sérieusement mais également qu’elle s’achève dans des délais normaux. Un jeune adulte ne peut dès lors pas partir du principe que ses parents sont tenus de financer une année sabbatique entre deux étapes de formation. Par ailleurs, les relations personnelles entre le parent débiteur, qui est très souvent le parent qui n’a pas la garde de l’enfant, et l’enfant créancier pourront jouer un rôle

important. Si le refus d’un enfant mineur d’entretenir des liens avec le parent débiteur n’autorise pas celui-ci à cesser de s’acquitter de l’entretien, un enfant majeur ne peut pas refuser éternellement d’entretenir des relations avec ce parent. Au risque de voir son droit à l’entretien réduit, voire supprimé. Ces exemples choisis soulignent que l'avocat en droit de la famille peut assister les parties tant dans le cadre de procédures contentieuses que dans celui de discussions amiables qui devraient toujours être préalablement tentées. Il est par ailleurs un atout de choix pour aider à planifier les étapes de la vie.

Étude Green Lubini Avocats Sàrl, Genève Qu’il s’agisse de mesures protectrices de l’union conjugale, de divorce et de ses effets accessoires, dont la liquidation du régime matrimonial, les droits parentaux ou de droit successoral, l’Étude Green Lubini est en mesure de vous conseiller et de vous défendre en toute situation. L’Étude collabore avec un réseau d’avocats et d’experts en Suisse et à l’étranger, spécialisés tant en droit de la famille que dans les domaines connexes, tels que le droit fiscal et le droit immobilier. www.greenlubini-avocats.ch


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6 INTERVIEW • NIRMAL PURJA

« Quand les choses ne se passent pas comme prévu dans la vie, nous pouvons compter sur la famille » Le film documentaire 14 Peaks : Nothing is Impossible sur Netflix présente le projet fou de Nirmal « Nimsdai » Purja qui, en 2019, a gravi les 14 sommets de plus de 8000 mètres en seulement six mois et six jours, battant tous les records. Ce qu'il appelle le « Projet Possible » a changé sa vie à jamais. Mais pourquoi a-t-il décidé de se lancer dans cette aventure ? Et quel rôle sa famille a-t-elle joué ? Nous avons eu l'occasion de poser une montagne de questions à cette légende vivante de l'alpinisme. En 2019, vous vous êtes lancé dans votre « Projet Possible ». Quand et pourquoi avez-vous pensé à ce projet ? C'était en 2018, alors que je m'entraînais en montagne avec les forces spéciales. Je voulais prendre 80 jours de congé pour escalader les cinq plus hautes montagnes de glace : l’Everest, le K2, le Kangchenjunga, le Lhotse et le Makalu. Cependant, lorsque j'ai demandé à mon unité, ils ont dit que c'était dangereux. J'ai alors réalisé que je devais quitter les forces spéciales parce que je ne pouvais pas faire les choses que j'aimais. Je me suis donc dit que j’allais escalader les 14 huitmille en sept mois. ». J'avais trouvé ma cause. Quels sont les défis que représente l'ascension d'un sommet de plus de 8 000 mètres ? Il y en a beaucoup. L'ascension a été la partie la plus facile du projet, tandis que la collecte de fonds et l'organisation de la dynamique d'équipe ont été les plus difficiles. Par ailleurs, ce que les gens ne réalisent pas en regardant 14 Peaks, c'est que la majeure partie du contenu a été filmée et réalisée par moi-même et mon équipe. Lorsqu'on escalade un sommet de plus de 8 000 mètres, il y a aussi des défis sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir, comme la météo, et d’autres qui dépendent de nous. Il y a des dangers réels et des défis mentaux. Chacun a ses peurs, mais nous devons les surmonter et les utiliser pour atteindre nos objectifs.

Nirmal Purja Nirmal Purja, avant de vous lancer dans l'alpinisme, vous étiez un Gurkha - un soldat népalais - et avez servi dans les UK Special Forces. Que ces années vous ont-elles appris ? Être un Gurkha est une chose importante au Népal. Lors du processus de sélection, seules 230 personnes sur 32 000 ont été retenues. C'est une grande compétition qui m'a appris à être discipliné, respectueux envers les autres, à fonctionner dans un environnement stressant et à prendre des décisions sous pression. Que signifie l'alpinisme pour vous et quelles leçons les montagnes réservent-elles aux Hommes ? Lorsque je grimpe, je me sens vivant. La nature a beaucoup à nous apprendre. Par exemple, elle nous fait comprendre combien il est important d'être humble. Nous n'avons qu'une seule vie et être dans la nature nous fait aussi réaliser que nous devons la vivre pleinement.

Qu’éprouviez-vous pendant et après l'ascension des 14 huit-mille ? Pendant l'ascension, je me concentrais sur un objectif à court terme : atteindre le sommet. Cependant, une fois atteint, je pensais déjà à la prochaine mission, à la logistique, au financement, aux défis éventuels et à la météo. C'était intense (rires). La motivation a joué un rôle majeur dans votre réussite. Y a-t-il d'autres facteurs qui y ont contribué ? La motivation externe ne suffit jamais. Il faut être motivé soi-même et la détermination doit venir de l'intérieur. Quels ont été les moments les plus mémorables ? Ils sont nombreux. Je me souviens avoir appelé ma mère du haut de Shishapangma, lorsque le projet était terminé. C'était émouvant, surtout parce que ma mère a dû traverser tant d’épreuves pendant que je

K2 Winter team n'étais pas là. Le grand accueil qu’on nous a réservé à Katmandou a aussi été l'un des meilleurs moments. Avant même que vous ne commenciez ce projet, beaucoup de gens disaient que vous étiez fou. Vous considérez-vous comme fou ? Oui, bien sûr. Mais je suis un bon fou (rires). Quelle est l'importance de la famille pour vous et quel a été le rôle de votre mère dans votre projet ? La famille est très importante pour moi. Lorsque les choses ne se passent pas comme prévu dans la vie, nous pouvons compter sur la famille. Les autres se moqueront de nous, surtout s’ils nous voient échouer. Ma mère a été mon inspiration personnelle, elle m'a énormément motivé. Votre femme vous a-t-elle toujours soutenu ? Oui, elle est d'un grand soutien et d'une grande gentillesse. Nous avons traversé de nombreuses épreuves, mais elle est toujours là pour moi. Avoir une partenaire comme elle, c'est incroyable. Pour votre projet, vous avez sélectionné des alpinistes népalais qui sont comme des frères pour vous. Quelle est l'importance de ce lien dans des missions extrêmes ? C'est essentiel et c'était déjà comme cela dans les forces spéciales. Dans de tels environnements, nous devons pouvoir faire confiance aux personnes qui nous entourent, car notre vie peut être entre leurs mains à un moment donné. Ces personnes doivent être comme une famille.

Que vous réserve l'avenir ? J'ai encore beaucoup de choses à accomplir et je sens que j'ai des responsabilités envers la communauté des grimpeurs népalais, l'environnement et ma famille. Dernièrement, j'essayais de descendre en speed fly du sommet de l'Ama Dablam avec une petite voile et un ami m'a dit « Pourquoi fais-tu cela ? Les gens ont beaucoup d'espoirs en toi et ils comptent sur toi professionnellement. Si tu meurs, tout le monde se sentira abandonné ». Cela m'a fait beaucoup réfléchir. Interview Andrea Tarantini Photos Sandro Gromen-Hayes et Nimsdai

Nirmal « Nims » Purja en quelques mots... Vivre pleinement sa vie signifie... suivre ses rêves. L'amour d'une mère est... tout. Le soutien de la famille peut mener... au succès. Motiver ses enfants à réaliser leurs rêves les plus fous, signifie... leur permettre de grandir correctement. À l'avenir, j'aimerais... vous réserver à tous beaucoup de bonnes surprises.

14 Peaks : Nothing is Impossible est disponible en streaming sur Netflix et le livre de Nimsdai, Beyond Possible, sera disponible en français à partir du 30 mars sur Amazon et différentes librairies en ligne.

BRANDREPORT • UNIL | UNIVERSITÉ DE LAUSANNE

Répondre à la soif de curiosité des enfants par l’expérimentation L’éprouvette, le Laboratoire Sciences et Société de l’Université de Lausanne, propose tout au long de l’année des activités pour les enfants et leurs familles, l’occasion de toucher à différents domaines passionnants comme l’informatique, la biologie, l’Histoire, les langues, ou encore la philosophie tout en s’amusant.

S

i « pourquoi » est la question qui revient le plus chez les enfants, c’est qu’ils souhaitent avant tout comprendre le monde qui les entoure. Et si l’on répondait à cette envie d’apprendre, de découvrir et d’expérimenter dans un cadre passionnant, au cœur même d’un lieu de recherche et de découvertes ? Pourquoi ne pas découvrir le monde des oiseaux, ce qui se cache dans l’ADN de nos lacs et rivières ou encore enfiler des gants d’archéologue pour reconstituer des céramiques antiques? À L’éprouvette, on peut toucher, questionner, explorer, partager, expérimenter : une occasion unique de s’initier à la démarche scientifique de façon ludique pour toute la famille, les mercredis après-midi, vendredis soir et samedis matin. En plus d’une offre d’ateliers, L’éprouvette propose des activités à réaliser à la maison, seul.e ou en famille, en format numérique, comme la plateforme interactive « À la recherche du passé », qui permet de découvrir la manière dont on peut reconstituer,

grâce au digital, un édifice antique aujourd’hui en ruines. Autant de sources d’inspiration pour mieux comprendre les sciences et acquérir de nouvelles connaissances. Un anniversaire unique au cœur de la recherche À l’occasion d’un anniversaire, les mercredis après-midi et les samedis matin, L’éprouvette accueille les enfants à l’UNIL pour s’amuser avec leurs invités.es le temps d’un atelier qu’ils/ elles n’expérimenteront nulle part ailleurs, tout en découvrant le monde passionnant des sciences. Mener l’enquête sur une scène de crime reconstituée, observer au microscope les habitants de la forêt ou encore découvrir comment fonctionne le goût lors d’expériences gustatives amusantes: autant de possibilités de thématiques pour une fête inoubliable ! Jeunes et adultes ne sont pas en reste ! L’éprouvette organise également de nombreux ateliers pour les classes, les jeunes, les adultes,

les seniors et les entreprises. En 2022, l’accent est mis sur la durabilité, afin de contribuer à la prise de conscience de l’urgence de la situation et répondre à la demande des nouvelles générations qui revendiquent des actions concrètes. Durant toute l’année, des ateliers scientifiques, spectacles ou encore expositions sont proposés autour de cette thématique.

Retrouvez le programme complet des activités proposées sur le site : eprouvette-unil.ch.

DES ACTIVITÉS POUR S’INITIER À LA DÉMARCHE SCIENTIFIQUE DE FAÇON LUDIQUE POUR TOUTE LA FAMILLE !

PROGRAMME ENFANTS et FAMILLES MARS –JUIN 2022

EPROUVETTE-UNIL.CH afficheA3_Enfants_Familles.indd 1

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

#FOCUSFAMILLE

CABINET ID AVOCATS • BRANDREPORT 7

Sortir des violences conjugales : démarches et soutien Lorsque la violence apparaît au sein d’un couple, elle gangrène la relation, voire la dégrade au point d’aboutir à un huis clos dangereux dont les seuls témoins sont souvent les enfants. Cet enfer quotidien aboutit à l’isolement et à un sentiment de honte qui réduisent les chances de s’ouvrir à d’autres pour trouver de l’aide. Il arrive que des voisins alertés par les cris ou le bruit d’objets tombés sur le sol appellent la police, mais c’est plutôt rare, car personne ne veut s’attirer d’ennuis en stigmatisant autrui dans sa sphère privée.

Me Anne Iseli Dubois

Avocate, spécialiste FSA droit de la famille

L’aspect sécuritaire et l’intérêt des enfants sont une priorité Dans des cas extrêmes, laisser un enfant exposé à des violences domestiques répétées peut aboutir à une sanction pénale du parent garant pour violation du devoir d’assistance et d’éducation (art.219 CP). C’est ici la mise en danger du développement physique ou psychique de l’enfant qui est réprimée. Si, dans une situation de crise, un enfant se trouve sur les lieux à l’arrivée de la police, l’autorité de protection de l’enfant et de l’adulte sera automatiquement informée. Si l’enfant fait face à un danger important, des mesures de protection urgentes seront prononcées, voire adaptées par la suite pour le protéger dans son développement. Le bien de l’enfant peut commander une suspension ou une limitation du droit aux relations personnelles du parent jugé dangereux. Le droit suisse offre aux victimes des outils judiciaires efficaces pour les protéger Le code civil, en particulier les dispositions sur la protection de la personnalité, protège les victimes de violences, menaces ou harcèlements. En complément, des dispositions cantonales relatives à la protection contre les violences domestiques permettent d’expulser l’auteur.e des violences du domicile familial. En cas de crise, la police peut lui notifier des mesures d’éloignement assorties de l’interdiction temporaire

d’approcher la victime. Ce moment de répit permettra à la victime de saisir la Justice civile qui prendra le relais. La procédure de mesures protectrices de l’union conjugale règlera les modalités de la vie séparée, dont la garde, le droit de visite et les contributions d’entretien, mais elle permettra aussi d’empêcher l’auteur.e de l’atteinte de s’approcher de la victime ou d’accéder à un périmètre déterminé autour du logement, de fréquenter certains lieux ou même de prendre contact avec elle. Depuis le 1er janvier 2022, l’art.28c CC offre la possibilité de demander au juge d’astreindre l’auteur.e à porter un appareil électronique permettant d’enregistrer et de déterminer le lieu où il/elle se trouve pour une durée de six mois maximum renouvelable. La procédure de divorce interviendra après un délai de deux ans dès la date de séparation, sauf si le couple est d’accord de divorcer dans l’intervalle. Les capacités parentales seront alors réexaminées. Un dépôt de plainte pénale ou une dénonciation Parallèlement aux démarches civiles, le dépôt d’une plainte est possible. Il est crucial de constituer des preuves solides (constats médicaux, photos), car les témoins directs des violences conjugales sont rares, ce dont l’auteur.e peut tirer avantage. Un classement de la plainte laissera la victime dans un sentiment de frustration et d’impuissance délétère, elle qui aspirait au départ à une reconnaissance de son statut pour se reconstruire. Les infractions de lésions corporelles simples (art.123 CP), menaces (art.180 CP), contraintes sexuelles (art.189 CP), viols (art.190 CP) ou voies de fait répétées (art.126 CP) sont poursuivies d’office si elles ont été commises entre conjoints, partenaires enregistrés, concubins ou alors si elles ont été commises dans l’année qui suit la séparation/

conjugal et de « faute » dans le divorce n’existent plus en droit suisse. Sortir de la violence nécessite une prise de conscience, un deuil de la relation et le courage d’agir. Aussi est-il impératif de s’entourer de professionnels.les qualifiés.es pour affronter les différentes étapes et éviter de retomber dans un processus destructeur. Le schéma violent est difficile à endiguer et les dégâts sont souvent irréversibles, mais il arrive que les auteurs.es parviennent à se soigner après avoir reçu l’aide à laquelle ils aspirent.

divorce/dissolution judiciaire du couple. Enfin, la procédure pénale peut être suspendue à la demande de la victime selon les infractions, si la situation est stabilisée et si l’auteur.e accepte de suivre un traitement. Seront mis en balance les liens intrafamiliaux à préserver dans la durée et l’intérêt public à voir l’auteur.e sanctionné.e.

Une longue reconstruction Au niveau suisse, l’Association professionnelle suisse de consultations contre la violence (APSCV ) est une organisation faîtière regroupant des institutions cantonales et des spécialistes, dont le but est de permettre aux familles, couples et personnes touchées par la violence de retrouver une vie de non-violence et la sécurité au quotidien dans une approche pluridisciplinaire. Des services téléphoniques confidentiels de soutien des victimes et de ceux/celles qui ont eu recours à la violence, des foyers d’accueil et des aides financières ciblées répondent aux situations d’urgence. Les permanences juridiques et les hôpitaux sauront également aiguiller les personnes dans le besoin. www.id-avocats.ch Texte Me Anne Iseli Dubois

Les violences conjugales restent taboues De fausses idées reçues et l’ambivalence des sentiments pour « l’autre » découragent souvent la victime à agir. Les notions « d’abandon » du domicile

COLLÈGE DU LÉMAN • BRANDREPORT

Réussite et bien-être dans le milieu scolaire Au Collège du Léman, les professionnels de l’enseignement révèlent le plein potentiel de chaque élève grâce à des parcours personnalisés. Accroître son potentiel Pour aller au-delà de la vision de l’enseignement traditionnel, le Collège du Léman propose des initiations à l’Art avec la prestigieuse école new-yorkaise Juilliard School ou encore des sessions d’informatique en collaboration avec la prestigieuse université MIT de Cambridge, mais aussi plus d’une centaine d’activités extrascolaires. L’école internationale s’applique à aider chaque enfant à trouver sa place dans le monde, en inspirant l’épanouissement individuel. Une technique d’éducation sur-mesure, qui porte ses fruits : les élèves apprennent en toute confiance et, avec un taux de réussite de 99 % tous diplômes confondus, dépassant les moyennes mondiales, les enseignants du CDL ont prouvé qu’un plan d’apprentissage personnalisé est la clé de l’excellence académique.

D

epuis plus de 60 ans, le Collège du Léman éduque des élèves de toutes nationalités à l’importance de l’ouverture d’esprit, de la tolérance et de la coopération. En alliant l'épanouissement individuel à l'excellence académique, l’établissement genevois forme des filles et des garçons de 2 à 18 ans à s’enrichir des différences pour rendre le monde meilleur. Des parcours d’apprentissage personnalisés Reconnue comme l’une des meilleures écoles internationales pour la qualité de son enseignement, le Collège du Léman accompagne chaque élève à accroître ses connaissances pour révéler le meilleur de soi-même. Et comme chaque enfant a sa propre

personnalité, le CDL a mis en place une approche de l’éducation personnalisée, centrée sur l’élève et ses besoins. Conçu avec la vocation de guider ses élèves pour qu’ils révèlent leur plein potentiel, l’établissement genevois propose un parcours d’apprentissage surmesure, à moduler selon ses goûts et ses préférences. Au choix, ce n’est pas moins de trois programmes (bilingue 50 %, à dominante francophone ou à dominante anglophone) dès deux ans et cinq diplômes internationaux : la maturité suisse, le baccalauréat français, IB (Diploma and Careers Programmes), American High School Diploma (avec Advanced Placements) ou encore l’IGCSE, permettant l'accès aux meilleures universités dans le monde.

Le bien-être, un pilier essentiel de l’éducation au Collège du Léman Le magnifique campus verdoyant à l’esprit « village » crée un esprit convivial qui favorise santé et bien-être. L’établissement scolaire de Versoix met un point d’honneur à toujours favoriser le bien-être psychique et physique des enfants. Le département « Soutien aux élèves » accompagne les jeunes dans leur apprentissage académique, tout en répondant à leurs besoins émotionnels. La mission de ce département consiste à développer chez les élèves de tout âge les notions de conscience de soi et de confiance en soi pour apprendre à mieux gérer ses émotions. Au cours de diverses initiatives telles que des ateliers éducatifs, des sessions individuelles ou des temps de parole en petits groupes, les élèves s’ouvrent au dialogue et au partage, permettant notamment aux professionnels de l’éducation de les éveiller à la responsabilité de leurs actes et de leurs mots. Santé mentale : un accompagnement renforcé Dès le Secondaire, les élèves sont régulièrement invités à échanger sur un large éventail de sujets comme l’affirmation de soi, l’inclusion et en fonction de l’actualité, l’impact des réseaux sociaux, le harcèlement, la sexualité ou les questions d’ordre raciales et éthiques.

Ces temps de parole sont un accompagnement essentiel pour les enseignants, leur permettant de veiller à la santé mentale et physique des jeunes, particulièrement lors des transitions scolaires, de la maternelle au primaire, ou du primaire au secondaire. De nombreuses étapes marquent la scolarité des élèves. Pour que ces derniers puissent atteindre leur plein potentiel, il convient de suivre leur évolution tout au long de leur éducation scolaire, en créant un rapport privilégié autant avec l’enfant que les parents. Et désormais, la « Parent Academy » épaule les parents dans leur rôle d’éducateurs. Le bien-être a toujours été au cœur des préoccupations du Collège du Léman et ce soutien émotionnel participe à un enseignement plus efficace.

Assistez à nos portes ouvertes les 5 et 6 avril ! Collège du Léman Collège du Léman Route de Sauverny 74 PO Box 156 CH-1290 Versoix-Genève Inscrivez-vous sur cdl.ch/fr


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

8 MALADIE • L'HISTOIRE DE SELMAN

FOCUS.SWISS

« Avoir un enfant atteint d’une maladie rare peut aider les parents à devenir meilleurs » Sarra et Samir Boucherifi sont parents de deux beaux garçons, Selman (7 ans) et Tamim (3 ans). Elle est optimiste, patiente, attentionnée et il est curieux, endurant et pragmatique, des qualités qui leur permettent chaque jour de garder espoir vis-à-vis de la maladie dégénérative très rare dont souffre leur fils Selman. Votre vie de famille a commencé le 21 octobre 2014 lorsque votre fils Selman est né. Pouvez-vous nous parler de lui ? Selman était le bébé dont nous avions toujours rêvé. Quand il est venu au monde, il était si mignon : il était joufflu et avait de longs cheveux foncés. En grandissant, il s’est tout de suite montré très doux, sensible, calme, intelligent et souriant. Il adore les câlins, il est très gentil, il vient toujours nous aider, il est aussi très coquin et il aime embêter, vivre, jouer, s’éclater, rire et faire rire les gens. Qu’est-ce que l’aspartylglucosaminurie (AGU) ? C’est une maladie génétique, neurodégénérative et métabolique très rare qui ne concerne que quelques 260 personnes dans le monde entier. Elle appartient à un groupe de maladies de surcharge lysosomale. Dans cette maladie, le gène AGA est défaillant, ce qui cause le déficit d’une enzyme qui ne peut plus assurer sa fonction principale, celle du recyclage des sucres longs attachés aux protéines. Ainsi, il se produit une surcharge qui empêche le bon fonctionnement des organes. Quels sont les symptômes de cette maladie ? Toutes les personnes atteintes d’AGU n’ont pas les mêmes symptômes. Néanmoins, la maladie mène à une maladresse constante, à un retard mental progressif, à des problèmes de communication et à de l’hyperactivité. Cela rend difficile le diagnostic, car on apparente souvent ces symptômes à l’autisme. Au fil des années, la maladie mène à une perte des fonctions motrices et mentales. Quand et comment avez-vous découvert que votre fils Selman est atteint d’AGU ? Nous habitions à Berne, où Selman est né. Nous avons ensuite décidé de déménager à Fribourg en juillet 2018. Tout se passait bien et Selman était content de pouvoir communiquer en français. À cette période, j’étais enceinte de son petit frère, Tamim. En août, avant la naissance de son frère, Selman a commencé à être différent. Il tournait souvent en rond, avait des rires hystériques et des problèmes de langage. Lorsque j’étais à l’hôpital pour l’accouchement, il a même arrêté de parler. On a pensé que ces comportements étaient liés à la naissance de Tamim et qu’il était jaloux ou anxieux de ne plus avoir toute l’attention pour lui. Néanmoins, les mois passaient et Selman continuait à régresser.

traitement disponible uniquement aux États-Unis. Il consiste en une thérapie génique qui passe par l’injection d’un virus (AAV) qui peut acheminer le gène AGA défaillant et permettre un bon fonctionnement de l’enzyme problématique. Cela donne de l’espoir, mais le traitement est dans sa dernière phase expérimentale. Il pourra ensuite être approuvé pour un essai clinique qui s’élève à près de deux millions de dollars.

Selman et son petit frère Tamim sévère (9/10). Ce résultat n’expliquait pas la régression de notre fils. Nous avons donc continué nos recherches et fait des tests neurologiques et génétiques. Ces derniers ont révélé que Selman est atteint d’AGU. Qu’avez-vous ressenti lorsque ce diagnostic est tombé ? Quand le diagnostic est tombé, nous ne savions pas comment réagir. On nous a dit que notre fils souffrait d’une maladie mortelle, qu’il était le seul en Suisse et on ne voulait pas y croire, c’était la fin du monde. Nous étions déprimés, mais nous n’avons pas La famille Boucherifi

baissé les bras. Ce n’était pas facile car nous avions l’impression d’être seuls. Existe-t-il des traitements pour l’AGU ? Oui, nous avons appris que Barbara, une maman canadienne qui a une fille atteinte d’AGU, parlait d’un remède. Grâce à elle, nous avons rencontré Julia, une maman des États-Unis qui a deux enfants atteints d’AGU et qui a fondé une association pour collecter des fonds, Rare Trait Hope Fund, et a construit un réseau de scientifiques et chercheurs.ses afin de trouver un remède. Il existe à présent un

Vous avez donc décidé de fonder l’association Rare Trait Swiss et de récolter de l’argent pour participer au financement de cet essai. Qu’en est-il du projet à ce jour ? Nous voulions à tout prix participer à ce projet et sauver Selman et les autres enfants atteints d’AGU. L’association est un moyen d’expliquer l’histoire de Selman et de récolter les 500 000 francs qui nous permettront de l’inclure dans l’essai clinique. Les gens se sont montrés généreux et nous avons déjà atteint 50 000 francs. Mais la route est encore longue et la pandémie a ralenti les choses. On nous a également appris qu’il existe d’autres tests que Selman n’avait pas fait et nous avons donc décidé de l’y soumettre. Nous ne savons pas ce que ces tests vont révéler, mais nous avons mis certaines activités de l’association en pause en attendant les résultats. Quels conseils donneriez-vous aux parents d’enfants atteints d’une maladie rare ? Les enfants atteints de maladies rares peuvent se sentir à l’écart dans la société. Lorsqu’on découvre que son enfant souffre d’une maladie rare, qu’elle soit dégénérative ou pas, on se retrouve seuls et sans repères. Heureusement, il existe des fondations formidables, comme la Fondation Les Buissonnets, où des enfants comme Selman sont scolarisés. Nous souhaiterions toutefois que plus d’associations soient aux côtés des parents en ces moments difficiles afin de leur permettre de partager leurs émotions et de leur donner espoir. À ces parents, nous aimerions dire «Patience et courage, profitez de chaque instant passé avec vos enfants et ne baissez pas les bras». Avoir un enfant atteint d’une maladie rare peut aider les parents à devenir meilleurs, plus patients par exemple. On a tendance à beaucoup s’informer, mais il faut rester parents, plus que docteurs. www.raretraitswiss.ch/fr

Nous ne savions pas à qui nous adresser. Nous avons d’abord contacté un centre de pédopsychiatrie, puis nous avons décidé de faire un test de dépistage pour l’autisme : Selman a été diagnostiqué avec un autisme

Interview Andrea Tarantini

BRANDREPORT • ÉCOLE NOUVELLE DE LA SUISSE ROMANDE - ÉCOLE PRIVÉE BILINGUE FRANÇAIS-ANGLAIS.

Une école à la renommée internationale Fondée à Lausanne en 1906, l’École Nouvelle de la Suisse Romande propose depuis plus d’un siècle un enseignement pour les enfants et les jeunes de 2 ans et demi à 18 ans basé sur des valeurs et une approche pédagogique qui en font sa renommée. 600 élèves, dont 50 internes, bénéficient de ce cursus aujourd’hui. Découverte d’un établissement qui est une véritable famille plus qu’une école.

L

’École Nouvelle de la Suisse Romande, établissement privé, est historiquement structurée sous la forme d’une société à but non lucratif et n’est rattachée à aucun grand groupe scolaire. L’Association des anciens élèves y joue un rôle déterminant et son Conseil d’Administration est en majorité composé d’Anciens de l’ENSR. Tous les bénéfices sont intégralement réinvestis dans l’école et aucun actionnaire ne touche de dividendes. Nouveau partenariat En 2021 Swiss Basketball s’associe à l’ENSR dans le cadre du projet de Centre National du Basketball Suisse. L’équipe de joueurs entre 15 et 18 ans, triés sur le volet, représente l'ossature des équipes nationales U16 et U18 masculines. L'ENSR est reconnue au niveau international et propose un encadrement idéal pour des jeunes talents tant sur le plan social qu’académique. Deux classes de maternelles L’École Nouvelle de la Suisse Romande propose deux options pour les enfants de 2 ans et demi à 6 ans.

Ils peuvent intégrer la classe de « Maternelle Nouvelle » de pédagogie traditionnelle ou choisir la pédagogie Montessori. L’anglais est pratiqué dans les deux filières. Les cursus Au primaire, le temps des apprentissages est mis à l’honneur pour se préparer à l’avenir. L’anglais est enseigné et l’allemand introduit dès la quatrième. Au collège vient le temps de l’approfondissement avec 13 matières au tronc commun, une initiation au latin dès la septième et des cours d’italien et d’espagnol. Au gymnase, plurilinguisme obligatoire quel que soit le diplôme choisi et acquisition des savoirs nécessaires pour l’obtention d’une Maturité suisse ou d’un Baccalauréat International. À ces programmes s’ajoutent les moments ludiques générés par le sport, les sorties, les camps de ski et de windsurf et tous les événements qui ponctuent la vie au sein de l’école. Au-delà du cursus, l’ENSR met un point d’honneur à se démarquer en mettant l’accent sur l’intérêt,

l’éveil de la curiosité, le développement de la capacité personnelle, de la réflexion et la structuration des connaissances. Prendre l’air durant les camps d’été L’École Nouvelle de la Suisse Romande propose des camps d’été à Champéry, ouverts à ses élèves comme à d’autres enfants souvent venus de l’étranger. Formidable opportunité de se faire de nouveaux camarades, de pratiquer plusieurs langues étrangères, de s’essayer à de nombreuses disciplines sportives et ludiques, ces camps sont plébiscités par un grand nombre. Accueillis dans un hôtel 3 étoiles, les enfants ont droit à un séjour inoubliable qui leur permet d’allier détente et études. Plus d'informations sur : www.ensr.ch


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KARTING INDOOR ATTRACTIONS SA • BRANDREPORT 9

Karting indoor et outdoor, sensations fortes garanties ! Véritable centre multi-activité, le karting de Payerne propose deux pistes à choix et plusieurs formules pour les individuels et les groupes. Les amateurs de sensations fortes trouveront leur bonheur sur le terrain de jeux de Payerneland !

P

our le plus grand bonheur des amateurs de sensations fortes, la célèbre halle couverte du karting de Payerne dispose de la plus longue piste indoor de Suisse : 900m de pure adrénaline ouverts toute l’année et par tous les temps. Le circuit outdoor, un ruban d’asphalte de 1080m de long, 7m de large avec une grande variété de virages, chicanes et enfilades, est parfait pour se payer quelques impressionnantes sensations au grand air ! Les enfants sont les bienvenus ! Pas besoin d’être un as du volant pour piloter un kart. Il suffit d’aimer la vitesse, le vrombissement du moteur et les montées d’adrénaline ! Dès l’âge de huit ans, n’importe quel apprenti pilote pourra se laisser griser par la vitesse sur la piste ! Des karting bi-place garantissent des sensations à deux, en couples, entre amis, pour

des personnes à mobilité réduite ou avec des enfants dès l’âge de trois ans ! Sortie en famille ou entre amis Que l’on souhaite s’amuser en famille ou entre amis, toutes les occasions sont bonnes pour faire du karting: anniversaires, enterrements de vie de garçon ou tout simplement pour un moment de partage avec les proches. Pour le plaisir des novices et des pilotes expérimentés, diverses offres de grand-prix sont à disposition ! Pour les événements professionnels Si l’on souhaite organiser un événement d'entreprise inoubliable, avec ses installations uniques, le karting représente une idée originale. Que cela soit dans le cadre d’une formation, d’un team building, d’un lancement de produit, ou d’événements avec les clients ou les partenaires, le succès de tout événement passe par: • Originalité et sensations fortes avec un grand-prix en karting • Une atmosphère ludique et chaleureuse avec un apéritif et une remise des prix • Convivialité et plaisir autour d'un repas dans le restaurant

Payerneland Aventure, le plaisir en plein air ! Pourquoi ne pas réveiller le tarzan qui sommeille en soi en s’essayant aux tyroliennes et aux jeux acrobatiques dans les arbres ! Payerneland Aventure propose sept parcours accrobranches avec des niveaux de difficulté échelonnés dès quatre ans, mais aussi un mur de grimpe, un big jump, des mini jeeps électriques, un salto-trampoline, des châteaux gonflables aquatiques et des mini voitures électriques, autant d’attractions qui amuseront toute la famille ! Laurapark, 4000m2 de paradis pour grands et petits À Payerne, les petits de deux à dix ans s’amusent toute l’année dans un centre d’attractions chauffé et couvert, rien que pour eux ! Carrousels, châteaux gonflables, trampolines, mini-karting, petit train, toboggan et plein d’activités amusantes permettent aux enfants de vivre un moment intense par tous les temps. Chaussettes aux pieds, c’est parti pour quelques heures de rigolades et de sauts en tout genre ! Parcours aventure indoor et minigolf Le parc abrite également un parcours de minigolf 18 trous et un parcours accrobranches intérieur ! L’aventure est possible par tous les temps.

Un endroit unique pour organiser un événement « clé en main » avec une séance de travail, une activité récréative et un repas pour clôturer le programme en toute convivialité.

Restauration Payerneland dispose de plusieurs restaurants pour accueillir groupes et individuels ! Par beau temps et durant toute la période estivale, on peut profiter du restaurant d'été « Le Tyroler », un bar et restaurant atypique ouvert d'avril à octobre qui vous propose notamment sa spécialité : les grillades au feu de bois. Il dispose d’une grande terrasse ombragée où les tables forestières lui confèrent une ambiance décontractée.

Une équipe professionnelle est à l’écoute pour organiser chaque événement sur mesure.

Durant la période hivernale, Le Chalet Suisse avec ses trois salles accueille jusqu’à 150 visiteurs dans

Payerneland dispose de multiples espaces pour réunions, banquets, conférences, expositions, séminaires ou workshops.

une ambiance chaleureuse. Menus pour groupes et entreprises dès dix personnes, sur réservation. Bonne visite ! Karting Payerneland Route de Berne 14, 1530 Payerne 026 660 04 60 www.payerneland.ch

CENTRE SPORTIF VALLÉE DE JOUX • BRANDREPORT

Faire le plein de sports et de loisirs à la Vallée de Joux ! À la Vallée de Joux, les activités sportives et de loisirs ne manquent pas. Tout au long de l’année et quelle que soit la saison, le Centre Sportif Vallée de Joux accueille familles et amoureux du sport qui n’ont que l’embarras du choix. L’établissement réparti sur deux étages aux ambiances différentes est ouvert tous les jours. Il ne reste qu’à choisir entre le bar sportif du rez-dechaussée ou la vaste salle à manger de l’étage avec vue panoramique sur l’aire de glace. Au menu : salades, fondues, hamburger et spécialités locales ! De quoi satisfaire tous les appétits et passer un bon moment dans un décor confortable et convivial. Séjour en formule tout compris Comme tout est pensé pour vivre un séjour d’exception, cinq appartements de vacances sont situés sur le site même du complexe. Entièrement équipés, pratiques et tout confort, ces logements se trouvent à distance de marche des installations du centre, des commerces et de la gare Sentier-L’Orient.

S

ertie de lacs, de verdure et de forêts, la région de la Vallée de Joux se révèle être un véritable paradis de la nature. Niché à 1021 m d’altitude et situé à approximativement 1h15 de Genève, Lausanne et Neuchâtel, le Centre Sportif Vallée de Joux y propose des activités sportives et de loisirs depuis maintenant 30 ans. Sports et loisirs Deux infrastructures tiennent au Centre Sportif une place prépondérante : la piscine avec son bassin semi-olympique chauffé à 28°C toute l’année et la patinoire ouverte de septembre à mars. Après le plongeon et le match de hockey, une visite à la salle de musculation s’impose. Cet univers entièrement équipé de machines dernier cri est bien-sûr complété par un programme varié de cours collectifs proposant gym douce, renforcement musculaire et cardio ! Avec deux courts couverts et deux courts extérieurs, les amateurs de la balle jaune auront également la possibilité de pratiquer le tennis toute l’année sur terre battue synthétique.

En séjournant dans les appartements du Centre Sportif, un all-inclusive comprenant l’accès à la piscine, la patinoire, la salle musculation, les courts de tennis et le Wellness est inclus pour toute la durée du séjour. La plus grande difficulté sera donc de faire un choix parmi cette offre multi-diversifiée !

Et pour les inconditionnels de l’outdoor, un espace multisports extérieur est ouvert au public en accès libre 24 heures sur 24. Il comprend un terrain permettant de jouer au football et au basket, une piste d'athlétisme, un skatepark et un terrain de pétanque. Ces terrains sont disponibles toute l'année, selon la météo !

Spéléo et randonnées gourmandes Des activités de découverte autour de la région complètent également l’offre du Centre Sportif.

Pour les plus téméraires à la recherche d’une dose d’adrénaline, un Accro-Indoor a fait son nid dans la charpente surplombant la patinoire et propose deux parcours aériens accessibles aux petits et grands. Sensations fortes garanties !

Le massif du Jura étant spécialement réputé pour ses cavités de toutes tailles, on recommande la visite de la grotte aux fées avec un guide du Centre Sportif. Cette sortie initiatique à la spéléologie est accessible à tous les groupes dès quatre personnes.

Ceux qui préfèrent profiter d’un moment bien-être trouvent également leur compte avec l’espace Wellness. Ce lieu de détente accessible aux personnes dès 16 ans est composé d’un hammam, d’un sauna, d’un jacuzzi extérieur avec remous et d’un espace relaxation avec tisanerie.

Bonus : la formule spéléo-fondue avec repas au fond de la grotte à la lueur des frontales, le midi ou en soirée.

Et après avoir fait le plein d’activités, place aux plaisirs de la table au Restaurant du Centre Sportif.

Les balades guidées au cœur de la forêt du Risoud avec repas dans une cabane de bûcherons sont également conseillées. Les parcours de randonnée proposés de jour comme de nuit sont adaptés en fonction de la saison et des participants. Il existe deux formules à choix : repas fondue ou dégustation des produits du terroir.

Camps et sorties d’entreprise Le Centre Sportif Vallée de Joux dispose également de logements de groupe et accueille sorties d’entreprise, camps scolaires ou d’entraînement. Les participants peuvent notamment s’adonner aux joies de la navigation sur le lac de Joux ou découvrir le tir à l’arc, la grimpe, la course d’orientation et la spécialité locale : la bidanque (pétanque sur glace). Toutes les infrastructures présentes sur place permettent ainsi aux visiteurs de bénéficier d’un service complet comprenant les activités, l’encadrement, la restauration et l’hébergement. Quel bonheur ! Centre Sportif Vallée de Joux

Infos, tarifs et horaires sur : www.centresportif.ch Tél. +41 21 845 17 76 Email : info@centresportif.ch Adresse Rue du Centre Sportif 1 1347 Le Sentier


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

FOCUS.SWISS

10 INTERVIEW • LAETITIA CASTA

Laetitia Casta

« Croire les enfants, c’est comme croire à l’enfant qui est en nous » Patiente, volontaire et courageuse, c’est ainsi que se décrit Laetitia Casta. Parmi ses nombreux projets, l’actrice française est notamment à l’affiche de La Croisade, film sorti en décembre dernier qui narre les péripéties d’une famille dans le contexte de la crise climatique. À cette occasion, Laetitia Casta nous parle de sa carrière et de ses nouveaux projets, mais aussi de l’importance de la communication au sein d’une famille. Interview Léa Stocky et Andrea Tarantini Laetitia Casta, qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier et quels rôles aimez-vous jouer ? Le cinéma est un moyen de parler de la vie. Ce que j’aime le plus est la recherche des personnages et d’une histoire à raconter. Il s’agit tout d’abord d’aller chercher des choses assez intimes chez quelqu’un qui est parfois assez différent de nous afin d’y trouver des points communs et de tisser des liens comme avec un ami que l’on rencontre. C’est aussi une manière de mieux se connaître soi-même et d’essayer de comprendre pourquoi les êtres humains réagissent de telle ou telle manière. J’aime raconter des histoires. Quel est le rôle qui vous a plu le plus ? Au moment où je joue, je ne peux pas me dire que j’ai préféré un autre personnage car je suis très engagée dans ce que je fais. Je ne suis ni dans le passé ni dans le futur mais dans le moment présent. Dans le cas contraire, j’aurais l’impression de ne me donner qu’à moitié. Quand on incarne un personnage, il faut se laisser totalement immerger par celui-ci. Quels sont les moments les plus mémorables de votre carrière ? Mes premiers pas dans le cinéma ont été importants pour moi : la découverte de ce métier et la première fois où j’ai mis les pieds sur un plateau et sur une scène. Ces moments sont inoubliables car j’ai ressenti la même chose qu’à 12 ans, quand j’ai fait du théâtre pour la première fois. Il s’agissait d’une classe de théâtre amateur avec des enfants. Les professeurs.es nous mettaient en rond et chacun.e devait se placer au milieu pour effectuer un exercice théâtral ou d’improvisation. Pour moi, cela a été le premier ressenti de quelque chose qui était très exalté et libre. Il s’agissait d’une découverte profonde de tous les sentiments que je pouvais avoir et dont j’ignorais l’existence. Je ressens encore aujourd’hui ces mêmes sensations. Quels défis avez-vous rencontrés ? Ce métier n’est fait que de défis qui s’enchaînent les uns après les autres. À chaque fois, j’entre dans un univers que je ne connais pas et j’y laisse quelque chose d’intime. Je vais vers l’inconnu, avec des metteurs.ses en scène différents et c’est ce challenge que je recherche. Dans ce métier, il faut à chaque fois recommencer de zéro car rien n’est jamais acquis. Vous jouez dans La Croisade, film dans lequel des parents décident de suivre

le combat de leur fils de 13 ans qui veut sauver la planète. Est-il important pour vous d’informer ses enfants au sujet de la crise climatique ? Oui bien sûr. Par ailleurs, croire les enfants, c’est comme croire à l’enfant qui est en nous, mais aussi en l’humanité. Si on ne croit plus en l’humanité, on ne croit plus en rien. Pensez-vous que la sensibilité des enfants d’aujourd’hui sur les enjeux climatiques et contemporains est différente de celle d’il y a 20 ou 30 ans ? Les enfants ont une conscience beaucoup plus élevée aujourd’hui car on ne les épargne pas face aux informations qu’ils reçoivent, notamment sur les réseaux sociaux. Ils sont informés de tout alors qu’à mon époque on était quand même très protégés. Cela crée des enfants-adultes avec une conscience très dramatique et assez angoissée. On n’épargne pas du tout cette jeunesse qui est une jeunesse sacrifiée et condamnée. Face à la Covid, on leur a demandé beaucoup trop pour leur âge. En tant que parents, comment peut-on rassurer son enfant face à l’avenir, et notamment par rapport à la crise climatique ? Il faut croire à l’avenir et leur dire que la vie est belle et intéressante malgré tout et qu’il n’y a pas que la motivation de l’argent et la recherche de résultats qui gouvernent le monde. Il y a aussi le désir d’être soi, de faire quelque chose que l’on aime même si l’on est moins payé. Il ne faut pas leur vendre un monde pessimiste et perdu d’avance en étant trop alarmiste. Je trouve qu’aujourd’hui, tout ce qu’on renvoie à l’être humain est assez noir. Même si c’est difficile, la vie est une joie. Il ne faut pas oublier que l’entraide existe et qu’il faut leur donner le goût de ces belles choses. Comment accompagner ses enfants, soutenir leurs rêves et les aider à se faire leurs propres opinions ? Quand un enfant pose une question, il ne faut pas lui répondre trop directement mais lui demander ce que lui/elle pense et comment il/elle voit les choses. Le film est réalisé par votre mari Louis Garrel qui joue également à vos côtés. Est-il facile de travailler avec quelqu’un que l’on connaît aussi bien ? Ce n’est pas facile, mais j’aime le risque et la difficulté. Cela est plus intense, mais dans le bon sens. Le fait

que ce ne soit pas facile rend l’échange très beau et fort. Quand on en sort gagnant car cela s’est bien passé, c’est merveilleux d’avoir créé quelque chose ensemble. Le travail d’acteur est un mélange de sa propre vie, de son intimité, et en même temps de l’intimité d’un personnage, d’un texte, d’une histoire racontée… On ne peut pas faire trop semblant non plus : il y a le/la chef.fe opérateur.rice, les personnes du son, de la lumière etc. On sait que l’on joue une histoire mais on peut y croire et le prendre comme des enfants qui jouent dans un salon. Les enfants croient à ce qu’ils sont en train de faire et font comme si tout le reste n’existait pas. La richesse de l’acteur.rice est d’arriver à prendre du plaisir dans ce qu’il/elle fait, et de finalement être un enfant. Le film présente aussi les défis et les incompréhensions qui peuvent apparaître dans une famille. Lesquels selon vous ? Comment peut-on les surmonter ? Le scénario est écrit par Jean-Claude Carrière. Dans le film, le père a peur de vieillir et de ce fait ne veut pas grandir et attend la mort. Dans le même temps, son fils devient un homme et il ne veut pas du tout l’assumer. Il s’agit à la fois d’une crise de couple et d’une crise écologique. La communication permet de résoudre ces problèmes. Actuellement, vous interprétez au théâtre l’une des plus illustres pianistes du siècle dernier : Clara Haskil. Vous avez de nombreuses dates en Suisse. Qu’est-ce qui vous fascine dans la personne et l’histoire de Clara Haskil ? Le fait qu’on ne puisse pas changer sa nature. Elle est un électron libre et cela va créer chez elle beaucoup de souffrance et de doutes. Si la musique est avant tout un jeu et une joie pour elle, les adultes vont la regarder comme une sorte de mutant. Ils vont lui demander de devenir une professionnelle, alors qu’au départ la musique est un dialogue entre sa mère et elle. Sa vie tourne autour de ce don qui va finir par l’enfermer. Clara Haskil est en effet une enfant prodige. Lorsqu’elle joue à 6 ou 7 ans, on a l’impression que c’est une femme de 30 ans qui joue. Elle ne s’en rend pas compte, ce sont les adultes qui la regardent de cette façon. Il suffit d’une critique pour la détruire et la faire douter. Elle est un personnage très touchant dotée d’une grande sensibilité et d’une trajectoire hors du commun. Dans les années 1920, elle voyage dans le monde entier. Elle est par ailleurs atteinte

d’une scoliose, ce qui ne l’aide pas car on va penser que c’est à cause de son physique qu’elle n’a pas de succès à Paris. La pièce est très riche et parle aussi du processus de l’artiste, de sa création, de la légitimité, du talent et de ce qu’on en fait. Finalement, les thèmes principaux sont la vie et la question de savoir comment on fait quand on ne peut être que soi. Quels sont vos autres projets pour l’avenir ? Je tourne au mois d’avril un film avec Damien Bonnard et Béatrice Dalle qui s’appelle Le bonheur c’est pour demain dans lequel je joue le rôle d’une femme qui tombe amoureuse d’un détenu. L’histoire est vraie et se passe dans les années 1995. Photos Edouard Elias & Mark Pillai Laetitia Casta en quelques mots : Si je devais changer de carrière, je serais… peintre. Pour moi, la famille est… importante. Bien éduquer ses enfants signifie… les aimer. La plus grande qualité d’un parent est… d’accepter que ses enfants s’en aillent. En tant que parent, il faut apprendre à… lâcher prise. Les enfants nous enseignent… chaque jour. Je vous souhaite… des enfants (rires).


D’A P R È S L E C H E F - D’ Œ U V R E D E M A R C E L PAG N O L GUILLAUME

DE TONQUÉDEC

MÉLANIE

DOUTEY

FRANÇOIS-XAVIER

DEMAISON

UN FILM DE

CHRISTOPHE BARRATIER

LE 23 MARS AU CINÉMA

ANNE

CHARRIER


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

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12 FAMILLE NOMADE

« En tant que famille nomade, chaque jour, nous créons notre vie » Explorer, partager et inspirer : ce sont les trois verbes qui décrivent le mode de vie de la famille de Céline, anthropologue, et Xavier Pasche, photographe. Avec leurs deux filles, Nayla (8 ans) et Fibie (4 ans), les deux Suisses parcourent les routes du monde à vélo et vivent d’innombrables aventures qu’ils nous racontent dans l’interview qui suit. Vos filles ont-elles tout de suite apprécié la vie nomade ? Oui, elles ont appris à s’adapter et s’amuser partout dans le monde. Lorsque Fibie n’avait qu’un an, nous avons traversé le désert de Gobi, un des plus froids au monde. C’était une expérience extraordinaire. Quelques mois après, Nayla n’a pas arrêté de nous demander quand on allait y retourner. Grâce à cette vie nomade, à trois ans, nos filles savaient déjà nager, faire du vélo, skier et patiner toutes seules. Ce sont des petites filles actives (rires).

Céline, comment avez-vous rencontré Xavier ? Nous nous sommes rencontrés à un festival dans le Val de Bagnes et nous avons tout de suite parlé de voyages. Xavier voulait partir en Nouvelle-Zélande à vélo. Nous sommes ensuite devenus un couple et je lui ai demandé si je pouvais partir avec lui. Comment s’est passé ce voyage ? Le projet a finalement duré cinq ans et non pas trois comme nous l’avions prévu. En cours de route, nous avons compris que ce projet était plus qu’un voyage : c’était une autre manière de vivre. C’est pourquoi nous avons laissé la porte ouverte à l’arrivée d’un enfant et notre première fille Nayla est rapidement arrivée. Un jour, nous étions aux confins de l’Himalaya et j’ai eu l’intuition d’être enceinte avant même qu’un signe de ma grossesse ne soit visible. J’ai attendu le bon moment avant de dire à Xavier qu’il allait devenir papa : c’était en face du Mont Everest, à plus de 5500 mètres d’altitude. Finalement, ce voyage a révélé le symbole de l’infini : deux boucles, une autour des montagnes de l’Altaï et l’autre autour des hautes cimes mystiques de l’Himalaya. Qu’avez-vous appris pendant ce voyage ? Nous avons appris à vivre l’instant présent. Il est impossible de savoir où la route nous mènera chaque jour. En voyageant, nous avons aussi dû apprendre à apprivoiser l’inconnu, à accueillir nos peurs et à faire confiance à la vie. Il nous a également fallu apprendre à communiquer, parce qu’on est 24h/24 ensemble, ce qui n’est pas si facile. Avez-vous rencontré des défis ? Nous avons vécu quelques expériences « choc ». Par exemple, en Mongolie, un homme ivre est venu dans notre tente et voulait tout casser, mais la communauté a pris soin de lui et il ne nous a plus dérangés. En Syrie, deux hommes munis d’une hache ont ouvert notre tente en pleine nuit pour savoir qui nous étions - mais ils ne nous voulaient pas de mal. Par ailleurs, les problèmes que nous rencontrons sont souvent des malentendus. Les plus grands défis auxquels nous devons faire face ne sont pas extérieurs mais intérieurs. Ce sont les peurs qui se cachent à l’intérieur de nous.

Éduquer ses enfants en voyage : comment cela se passe-t-il pour vous ? Les enfants ont tout le nécessaire en eux et doivent seulement être accompagnés. Nous faisons l’école à la tente, mais nous pensons toutefois que l’apprentissage n’est pas délimité dans un temps précis : on ne cesse d’apprendre. Nos filles apprennent la géographie, l’Histoire, les religions et les langues en voyageant car le véritable apprentissage se fait le long du chemin.

Chine, l’Alaska et le Canada. Nous avons plongé dans des lieux sauvages et rencontré des ours et des loups. Lors de ce deuxième projet, Fibie est née. Comment se sont passés la grossesse, l’accouchement et les premiers mois de vie de vos filles ? Être parent est une aventure. Dans mon ventre, Nayla se mettait dans une position qui me permettait de rouler - je l’ai fait jusqu’au septième mois - et mon

ventre se voyait à peine. Ensuite, pendant les jours de pause, elle changeait de position et mon ventre doublait. C’était comme si elle savait comment m’aider. Les deux naissances ont été naturelles et Fibie est même née dans l’eau. Avant de reprendre notre voyage, nous avons mis en place une communication connectée et intuitive, un moyen qui nous permet de comprendre nos filles et d’identifier leurs besoins sans utiliser la parole. On a aussi adopté l’hygiène naturelle infantile : nous n’utilisions quasiment pas de couches.

Que signifie pour vous être une famille nomade ? Cela signifie se rendre compte que nous avons des racines à l’intérieur de nous qui ne sont pas liées à une terre. Nous transmettons aussi cela au travers de notre nouveau livre Famille nomade à vélo, et lors de nos conférences – nous en faisons plusieurs cette année dans toute la Suisse. Quels ont été les moments les plus mémorables de vos voyages ? C’est quand nous avons commencé cette belle vie de famille avec nos filles. Et pour toi, Fibie, quel est le moment que tu n'oublieras jamais ? Quand on a vu les aurores boréales au Canada ? Fibie : non, c’est quand on a fait du chien de traîneau ! Pensez-vous vous poser quelque part un jour ? Pour l’instant, nous sommes en équilibre. Si un jour quelqu’un n’arrive plus à s’épanouir dans ce style de vie, on changera quelque chose. En tant que famille nomade, nous créons notre vie au jour le jour, selon les besoins de chacun. C’est difficile de se projeter dans le futur et nous n’en avons pas vraiment besoin : nous ferons les choix nécessaires au moment venu.

Après la Nouvelle-Zélande, quelles aventures avez-vous vécues ? Nous avons roulé dans les grand espaces du Nord et avons parcouru l’île la plus au Nord du Japon, l’île de Hokkaidō, la Sibérie, la Mongolie, la

www.ylia.ch

Interview Andrea Tarantini Photos Xavier Pasche

BRANDREPORT • FORT DE CHILLON SA

Un plongeon passionnant dans un lieu longtemps classé secret défense Nouvelles technologies, approche ludique et interactivité imprègnent le Fort de Chillon, musée chargé d’histoire. Cela avec pour fil conducteur une émotion omniprésente, incarnée par des ambiances sonores et visuelles.

L

e Fort de Chillon, site répertorié d’importance nationale, se présente comme le premier « parc d’attractions » de Suisse associant la visite d’un fort militaire et la découverte de ce qui fut longtemps le secret le mieux gardé de Suisse : le réduit national. Son objectif: faire revivre le quotidien des milliers de soldats qui s’y sont succédés depuis sa construction en 1941 par le biais de technologies de pointe mêlant mobilier, objets d’origine et outils innovants de réalité virtuelle et augmentée.

Pourquoi ne pas revivre la vie secrète d’une fortification militaire en profitant d’une visite inoubliable dans une forteresse de 2125m2 avec plus 20 pièces visitables sur plusieurs niveaux, une scénographie omniprésente avec des ambiances sonore et visuelle ? Petits et grands peuvent découvrir ce musée d’un nouveau genre invisible de l’extérieur et dissimulé dans la roche en face du château de Chillon, qui propose une approche décalée avec une pointe d’humour de ce qui était jusqu’en 2001 un lieu impénétrable classé secret défense. ©Kevin Bigler

La visite sera guidée par des expériences et des découvertes spectaculaires, mais aussi des quiz, des jeux de

stratégie, des jeux de réalité augmentée et 3D. Une buvette et une boutique où l’on trouve une multitude de souvenirs qui rappelleront cette expérience sur les bords du lac Léman: objets militaires insolites, jeux de stratégie et de divertissement, littérature spécialisée ou encore produits indispensables au quotidien compléteront la visite. Il faut compter entre 1h30 et 2 heures pour la visite qui s’effectue librement et sans guide. Les différentes informations seront proposées en plusieurs langues tout au long du parcours fléché.

Air sec et température idéale de 19° en toute saison. En été, il faut prévoir de quoi se tenir chaud. Informations et réservations: Fort de Chillon SA Av. de Chillon 22 CH-1820 Veytaux +41(0)21 552 44 55 info@fortdechillon.ch www.fortdechillon.ch


BRANDREPORT • AMIABLE.CH

PARC PRÉ VERT • BRANDREPORT 13

« Un coin de paradis, inspirant et vibrant »

Divorcer en ligne chez le médiateur, à l’amiable et à moindre coûts Une interview avec Pascal Gemperli, fondateur de amiable.ch, médiateur assermenté et Juge assesseur à la Justice de paix.

Pascal Gemperli

fondateur de amiable.ch

Pascal Gemperli, qu’est-ce que amiable.ch ? amiable.ch réunit plus de dix ans d’expérience en matière de médiation de divorce et de conseil juridique avec une plateforme innovante en ligne. Les clients remplissent leurs données, nous conseillons ou concilions si nécessaire, puis nous établissons le dossier avant de le transmettre au Tribunal pour ratification. Pourquoi avoir créé amiable.ch? De plus en plus souvent, des clients venaient nous voir avec une convention existante, mais qu'ils ne comprenaient pas totalement ou au sujet de laquelle ils n’étaient pas d’accord entre eux sur certains termes. Le divorce étant déjà une période difficile, nous voulions leur faciliter la procédure en les accompagnant de A à Z.

cette volonté des parties. C’est ainsi aussi que les parties définissent elles-mêmes les termes du divorce, contrairement à une procédure judiciaire classique. Qu’est-ce qui vous différencie d’autres offres similaires ? Notre approche de médiateur tout d’abord : toutes nos conventions sont rédigées manuellement en échange avec les parties. Nous restons avec nos clients dès les premières questions jusqu’à la ratification par le Tribunal. À notre connaissance, nous sommes aussi les plus compétitifs au niveau des tarifs. Comment voyez-vous l’avenir de amiable.ch ? Suite au succès en Romandie, nous venons de lancer notre offre en Suisse allemande aussi. Nous évoluons dans le domaine de la LegalTech, avec un algorithme qui permet aux clients de calculer eux-mêmes leurs pensions alimentaires selon la dernière jurisprudence, une nouveauté en Suisse. Notre mission est de simplifier la vie aux personnes qui vivent déjà suffisamment de défis en faisant face à un divorce, et il reste du travail…

Nous proposons donc une solution pour tout type de situation. En cas d’accord au préalable entre les parties, il suffit de saisir son dossier en ligne et, en cas de désaccord, nos juristes proposent des solutions équitables ou nos médiateurs concilient. Quel est votre taux de réussite ? Dès le moment que nous avons établi et envoyé le dossier au Tribunal, la réussite est de 100 %. Cela est tout simplement dû au fait que nos conventions respectent la loi et que la requête est commune avec accord complet. Le Tribunal n’a donc qu’à ratifier

S

itué dans un cadre exceptionnel entre Lausanne et Genève, le parc de loisirs du Signal de Bougy propose de larges espaces de jeux sécuritaires et des chemins accessibles en poussette. Toutes les générations ont ainsi la possibilité de se créer des moments de détente, d’échange et des souvenirs forts en émotion. Le restaurant propose des petits plats traditionnels en self-service. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets. Le parc animalier possède plus de 15 espèces. Les chèvres, les ânes, les cochons, les lapins, les canards, les poules et les dindons sont à observer gratuitement. Plusieurs ateliers de découverte sont par ailleurs proposés durant la saison. Ils permettent aux enfants d’apprendre le soin aux animaux, la peinture et différentes activités sportives. Une gamme variée d'animations, adaptées aux petits et aux plus grands, complètent la journée. On y trouve également un parcours avec un jeu d’énigmes pour rigoler en famille et seize parcours dans les arbres qui font frissonner les plus téméraires. Il n’y a aucun doute : cette forêt fait planer. Les plus sportifs pourront aussi rivaliser au mini-golf. Au sein du parc, il y a même un mausolée de la sucette. Le principe est simple : pour grandir sereinement et se séparer en douceur de leur lolette, les enfants sont

Gemperli Médiation info@gemperli-mediation.ch www.amiable.ch www.facebook.com/amiable.ch 021 566 16 89

Le préscolaire bilingue dès 3 ans

champittet.ch

Se divertir est l’objectif du parc de loisirs du Signal de Bougy. Dès que l’on franchit le premier pas, le stress et les soucis s’en vont. Un lieu hors du temps, presque mythique, où toutes les générations se rencontrent.

Informations Durant les vacances scolaires 7/7 jours Du mercredi au dimanche 9h - 17h* *cuisine chaude non-stop 11h - 16h Dès le 15 avril, du mercredi au dimanche 9h - 19h* *cuisine chaude non-stop de 11h - 18h

invités à l’accrocher sur l’arbre mis à disposition. Attention : il faut prévoir un fil ou une ficelle pour la fixer.


DÈS

DÈS

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PARCS D’ATTRACTIONS - ALLEMAGNE

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PAR PERSONNE EN CHAMBRE DOUBLE –––

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Après un jour, c’est reparti pour un tour !

Sensations fortes, émotions et moment hors du temps

Le ciel appartient aux courageux et à Europa-Park, vous pourrez tutoyer le firmament comme nulle part ailleurs. 11 grands huit, des attractions aquatiques, des spectacles et représentations féeriques. Hôtel 4*sup, 1 petit déjeuner buffet

Réveillez l’aventurier qui sommeille en vous, et vous deviendrez astronaute dans le centre d’entraînement spatial d’Objectif Mars. Sensations garanties ! À Futuropolis, vos enfants joueront aux grands et vous ne pourrez plus les arrêter. Hôtel 4*, demi-pension

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

#FOCUSFAMILLE

KALAYAN SA • BRANDREPORT 15

Cinq activités originales, exclusives et adaptées à toutes et tous ! Depuis 2017, Kalayan ne cesse de développer ses activités de loisirs à Genève. Cinq arcades de jeux sont déjà opérationnelles: Virtual Room, Game Over, Quiz Room, Sensas et Cube Challenges.

L

e weekend est propice à des activités en famille. Pourquoi ne pas tenter une activité originale à Genève ? Le groupe Kalayan propose cinq expériences inédites, parmi les mieux notées sur TripAdvisor, qui feront vivre à tout le monde un moment unique sans partir de Genève ! Cube Challenges, le Fort Boyard 2.0 vient d’ouvrir ses portes à Genève ! C’est la nouvelle expérience de jeu grandeur nature ! Si l’on est prêt à tester ses limites, il faut aller chez Cube en équipe de deux à cinq personnes et se préparer à accomplir une série de défis, plus surprenants les uns que les autres, dans les 18 salles proposées. Cube est la combinaison de trois éléments clés: réflexion, forme physique et dextérité, qui mène à se confronter définitivement aux limites de soi-même ! (Dès dix ans) Plus d'informations: cube-geneva.com Quiz Room, le premier quiz immersif auquel tout le monde peut gagner. Quiz Room est le quiz où on buzz comme sur un plateau télé et où on rigole 100 fois plus que dans sur son

canap’! Que l’on participe en solo, duo, trio ou même en mode tournoi entre deux salles, les stratèges sauront piéger leurs adversaires grâces aux différents joker disponibles durant la partie. À retrouver également Quiz Room Kids: l’expérience Quiz Room mais conçue et pensée spécialement pour les enfants ! (Dès huit ans) Plus d'informations: geneva.quiz-room.com Virtual Room, l’escape game en réalité virtuelle ! Virtual Room, première salle de réalité virtuelle collaborative à Genève, propose des expériences originales et accessibles à toutes et tous ! À la croisée des chemins entre l’escape game et le cinéma, on peut embarquer pour une aventure virtuelle unique en son genre alliant réflexion, communication et esprit d’équipe ! (Dès dix ans) Plus d'informations: geneva.virtual-room.com Game Over fait entrer dans une nouvelle génération d’escape game ! On peut découvrir les trois salles: l’école des sorciers, le royaume de feu et glace et Jack

l’éventreur. Rien de mieux que de plonger dans des décors conçus comme de véritables décors de cinéma, chambouler ses méninges et révolutionner sa façon de jouer grâce à des mécanismes ultra-modernes ! (Dès neuf ans) Plus d'informations: geneva.escapegameover.ch Sensas, un parcours insolite autour du concept des cinq sens ! Pourquoi ne pas découvrir un parcours sensoriel ludique et insolite et s’amuser en relevant des défis pour la plupart dans l'obscurité totale ? Au travers de différents ateliers sensoriels, les participants sont amenés à se dépasser pour récolter un maximum d'amulettes sensorielles, ensuite converties en dons pour notre association partenaire. Une Amulette = 0,10 CHF reversés à l'association No Difference, qui aide à l'intégration et à l'accompagnement des personnes en situation de handicap à travers l’art et le sport. (Dès sept ans) Plus d'informations: geneve.sensas.top

Un anniversaire enfant à organiser ? Kalayan est l’idée parfaite ! Aux parents qui souhaitent offrir un anniversaire hors du commun à leur enfant, Kalayan propose deux formules d’anniversaire, en plus du jeu, pour rendre cette journée inoubliable. Fans de foot ? L’anniversaire peut aussi être organisé au stade de Genève, en collaboration avec le Servette FC. Et pour les autres événements ? Que ce soit pour un team building avec son équipe, un pot de départ ou un enterrement de vie de célibataire, Kalayan propose aussi un large choix de formules F&B, en partenariat avec Apero Chill. Faire de son événement un moment mémorable pour tous, c’est possible ! Pour plus d’informations: event@kalayan.ch

Texte Tiffany Fortuna

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

FOCUS.SWISS

16 FAMILLE ARC-EN-CIEL

« Quand nous avons eu la confirmation que deux cœurs battaient, nous étions fous de joie » Nicolas et Marc se sont rencontrés en 2013. En 2020, ils deviennent les parents de deux jumeaux. Dans cette interview, les deux papas suisses racontent les démarches qu’ils ont dues entreprendre pour avoir leurs enfants et les difficultés et les joies qu’ils ont rencontrées en fondant leur propre famille. Nicolas et Marc, avez-vous toujours voulu avoir des enfants ? Nicolas : Dès mes 18 ans, j’ai ressenti un instinct paternel très fort et j’étais persuadé que j’aurai des enfants. Marc : Cette envie de devenir papa est venue avec ma relation avec Nicolas. Je n’avais pas envisagé d’en avoir, mais petit à petit et après en avoir discuté, nous avons trouvé une solution pour devenir pères. C’est un projet de vie car on ne se voyait pas autrement qu’avec des enfants. Quel a été votre parcours pour devenir pères? En tant qu’homosexuels en Suisse, nous savions que cela allait être difficile. Nous avons lu des articles publiés dans des journaux à ce sujet et nous avons contacté les personnes interviewées. Nous avons ainsi rencontré trois ou quatre couples d’hommes avec des enfants qui nous ont raconté leur parcours. Le fait de devenir parents était possible pour d’autres hommes homosexuels nous a donné l’impulsion de réaliser notre projet. Quelles démarches avez-vous entreprises? Pour des questions de sécurité, nous avons contacté en 2017 la même agence par laquelle étaient passés les couples que nous avions rencontrés. On nous a expliqué le processus de la GPA (gestation pour autrui) aux États-Unis, qui est très encadré. L’agence a par exemple des critères très strictes vis-à-vis des mères porteuses. De notre côté, nous souhaitions que la mère porteuse accepte de rester en contact avec nous afin que nos enfants sachent d’où ils viennent. Nous souhaitions aussi essayer d’avoir des jumeaux.

Cela était stressant car le processus est très long. Il y a énormément de formalités contractuelles et nous recevions des centaines de mails pour régler toutes les situations possibles. Il y a également beaucoup de frais et nous avons dû beaucoup économiser. Nous sommes allés aux États-Unis une première fois pour réaliser le don de sperme. En 2019, nous avons rencontré virtuellement la mère porteuse. C’est une maman formidable de trois enfants qui avait envie d’aider un couple à fonder une famille une fois dans sa vie. Nous l’avons ensuite revue enceinte de nos enfants à la fin de la même année. Nous voulions retourner aux États-Unis un mois avant l’accouchement. En raison de la pandémie et des restrictions de voyage, nous avons pu rejoindre nos enfants le jour de leur naissance en Arizona en juin 2020. Avez-vous eu des craintes? Avec cette démarche, tout se passe très loin et cela paraît très abstrait. Ce n’est que lorsque nous avons toqué à la porte de la mère porteuse que tout a pris forme pour nous. Nous ne pouvions que croiser les doigts pour que tout se passe bien et attendre des mails qui généralement arrivaient en plein milieu de la nuit. C’est complètement fou d’attendre ce genre d’informations par courriel. À chaque nouveau message que nous recevions et qui nous annonçait une bonne nouvelle, nous pleurions. C’était un bouleversement total. Quand nous avons eu la confirmation que deux cœurs battaient, nous étions fous de joie. Il y avait 40% de chances que nos deux embryons prennent, mais tout s’est déroulé comme sur du papier à musique.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées? Tout ce processus a nécessité d’énormes sacrifices en termes de temps, d’énergie et d’argent. C’était un parcours du combattant. Fin septembre 2021, le peuple suisse a voté pour la légalisation du mariage homosexuel et le droit pour les couples de même sexe de fonder une famille. Comment avez-vous accueilli cette avancée? C’est un magnifique signe de reconnaissance de notre couple et des familles arc-en-ciel, pour que nous puissions enfin entrer dans la définition commune et ne pas dépendre d’une catégorie réservée aux homosexuels.les. Avez-vous ressenti des jugements de la part de certaines personnes quant à votre choix de devenir parents? Nous appréhendons souvent un peu d'annoncer qui nous sommes et notre projet de vie, mais nous sommes toujours agréablement surpris par l’ouverture d’esprit et l’accueil qu’on nous fait. L’immense majorité de notre entourage nous a soutenus. Cependant, contrairement à un couple hétérosexuel, les gens ne s’y attendent pas du tout et on ne peut donc pas leur annoncer la nouvelle avec la même joie et la même légèreté. Certaines personnes ont eu des paroles très dures sur notre modèle familial. Il a fallu que nous expliquions notre projet pour mettre fin aux a priori. Aujourd’hui, ces personnes sont à 1 000% derrière nous.

Vous faites partie de l’association Familles arc-en-ciel. Que vous apporte-t-elle? Dans un premier temps, l’association offre de la visibilité sur ce qu’est une famille arc-en-ciel et sensibilise pour mettre fin aux préjugés. Cela nous permet aussi de rencontrer d’autres personnes, de partager nos expériences et d’échanger. Aujourd’hui, comment décririezvous votre vie de famille? C’est une vie de famille très ordinaire. Il est vrai qu’aujourd’hui, tout tourne autour de nos enfants car ils sont deux. Marc a décidé de mettre de côté sa carrière pour devenir père au foyer. Notre quotidien a été chamboulé et nous vivons à 200 à l’heure. Comment voyez-vous l’avenir de votre famille? Nous nous réjouissons simplement d’accompagner nos enfants dans leur chemin de vie et nous profitons au maximum de les voir grandir. Notre projet avait tellement mûri que nous avons mille choses en tête que nous voulons partager avec eux. Nous nous réjouissons notamment de retourner aux États-Unis pour leur raconter leur histoire et qu’ils puissent rencontrer la mère porteuse qui nous a donné la chance de fonder notre famille. www.regenbogenfamilien.ch/fr Interview Léa Stocky

BRANDREPORT • KIDS UP

Baby-gym et cirque : la référence romande depuis dix ans Spécialiste de baby-gym et cirque, Kids Up propose des activités sportives et ludiques à Lausanne et Genève. Les cours permettent aux enfants de progresser et de prendre confiance tout en s’amusant. Stages de vacances et anniversaires complètent l’offre. Baby-gym : dès la maîtrise de la marche Les enfants et leurs parents se retrouvent en petits groupes pour un moment sportif hebdomadaire. Un cours de baby-gym, c’est un accueil en chanson et en rythme, un grand parcours de motricité, puis des ateliers de motricité fine, dans trois salles distinctes. Les enfants vont sauter sur un trampoline, se balancer au trapèze, rouler, s’équilibrer sur un fil et surtout s’amuser ! Chaque séance est évolutive et adaptée à l’âge des enfants.

Cirque: enfants scolarisés, ados et adultes Toutes les disciplines sont enseignées : acrobatie, trapèze, tissu, trampoline, équilibre ou encore jonglerie... La richesse du cirque est un excellent outil pédagogique  ! Objectifs : développer les capacités motrices et de coordination, apprendre à travailler avec l’autre, à accepter son regard, dépasser ses limites et peurs, tout en se perfectionnant aux arts du cirque.

Pourquoi Kids Up ? La formule Kids Up, c’est une équipe qualifiée composée de psychomotriciens, de moniteurs de cirque et de gymnastique. L’esprit Kids Up, c’est un accueil bienveillant et empathique. L’expérience Kids Up, ce sont de grands espaces, des vestiaires équipés, du matériel de qualité, un parking et l’accès en transport public… Et si vous veniez tester ?

Un espace d’accueil permet aux accompagnants de profiter de ce moment pour se détendre ou travailler.

Les inscriptions sont ouvertes toute l’année. Réservez votre cours d’essai gratuit : www.kidsup.ch Kids Up Lausanne Route Cantonale 102 1024 Ecublens 021 510 12 10 info-lausanne@kidsup.ch

Kids Up Genève Chemin de Riantbosson 11 1217 Meyrin 022 980 99 00 info-geneve@kidsup.ch


17 BRANDREPORT • MUSÉE D’HISTOIRE NATURELLE DE BERNE

Dans la nature, il n’y a rien de normal L’exposition « Queer — La diversité est dans notre nature » au Musée d’histoire naturelle de Berne jette un regard sur la diversité sexuelle et de genre chez les animaux et les humains. Cette exposition fait le pont entre la nature et la culture, entre les découvertes biologiques et les débats sociaux actuels.

L

e terme queer désigne les humains, mais il concerne aussi le monde animal. Même le sexe biologique des humains est moins évident que nous le supposons souvent : le féminin et le masculin ne sont pas deux catégories fixes, mais deux pôles entre lesquels s’étend tout un spectre.

L'exposition a par exemple pour thème le poisson clown, qui peut changer de sexe sur commande, le lézard Darevskia, chez qui il n’existe pas de mâles, ou le schizophylle commun, un champignon avec plus de 23 328 organes sexuels. Pourquoi de tels phénomènes existent-ils ? Quelle place occupent-ils dans l’évolution – et doivent-ils avoir un sens pour l’évolution ? Les comportements homosexuels sont aussi abordés : ils sont répandus dans le monde animal et ont été observés chez plus de 1500 espèces. Par ailleurs, on apprend que dans la nature il n’y a pas de règle générale de répartition des rôles pour chaque genre : le jacana noir a par exemple un harem de mâles, le casoar à casque mâle élève seul ses bébés et

les hyènes tachetées femelles, plus agressives que les mâles, ont un plus haut taux de testostérone qu’eux. L’exposition a reçu le Prix Expo 2021 La diversité biologique est de mieux en mieux connue et, par conséquent, la diversité sociale attire aussi l’attention. Nous voilà donc au cœur d’une évolution sociale, qui voit émerger à la fois des forces créatives et des résistances. « Queer » a reçu le Prix Expo 2021 de l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) « pour la manière dont l'exposition traite le thème pertinent de manière étendue, informative, diversifiée et sensible. » Photo NMBE/Rodriguez « Queer — La diversité est dans notre nature », Musée d’histoire naturelle de Berne, jusqu'au 19 mars 2023. www.nmbe.ch

DU 28 MAI AU 26 JUIN P L A I N E D E P L A I N PA L A I S GENÈVE CIRQUEDUSOLEIL.COM/LUZIA #LUZIA


U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

18 BRANDREPORT • LEXISS AVOCATS

#FOCUSFAMILLE

La pension pour enfants majeurs : deux nouveautés majeures Dans un arrêt de principe rendu le 11 novembre 2020 (TF, 5A_311/2019), le Tribunal fédéral a voulu unifier les différentes pratiques cantonales issues de l’application des nouvelles dispositions légales relatives à l’entretien de l’enfant entrées en vigueur le 1er janvier 2017.

L'entretien de l'enfant majeur doit se limiter à la couverture de ses besoins établis selon un budget du minimum vital du droit de la famille, auxquels il faut ajouter les frais liés à la formation suivie.

Me José Coret, avocat, spécialiste FSA droit de la famille Le financement des loisirs et des vacances L'enfant majeur ne bénéficie pas d'une partie de l'excédent calculé au terme de la première étape, à savoir le calcul du disponible de la famille après la prise en compte des besoins absolument nécessaires. Or, c'est justement cet excédent qui doit permettre aux conjoints et aux enfants mineurs de financer leurs loisirs ou leurs vacances. L'entretien de l'enfant majeur doit se limiter à la couverture de ses besoins établis selon un budget du minimum vital du droit de la famille, auxquels il faut ajouter les frais liés à la formation suivie. Pour nos juges fédéraux, une participation prolongée loin au-delà de la majorité au train de vie plus élevé des parents reviendrait à avantager de manière injustifiée les enfants qui suivent une longue formation au détriment de ceux qui ont entrepris une formation plus courte.

Cette motivation semble toutefois ignorer une différence fondamentale, à savoir la possibilité d'obtenir des revenus dans le cadre de la formation entreprise. En effet, l'enfant majeur ayant entrepris une formation plus courte sera le plus souvent une personne ayant suivi un apprentissage et ayant donc bénéficié d'un salaire augmentant progressivement. Ledit salaire ne sera pris en compte que dans une certaine mesure en déduction de la pension. L'enfant ayant entrepris une longue formation sera, lui, le plus souvent un universitaire ne bénéficiant d'aucun revenu à moins de travailler pendant ses vacances, ses soirées ou ses week-ends. Quoi qu'il en soit, cet arrêt de principe rappelle de façon cinglante ce que la pratique des tribunaux avait de toute évidence oublié ces dernières années: le but de l'entretien de l'enfant majeur prévu à l'art. 277 al.2 CC est uniquement de lui permettre l'acquisition d'une formation adaptée. Les parents n'ont donc aucune obligation de verser à l'enfant majeur une pension comprenant des postes relatifs à des loisirs ou des vacances. Cette piqûre de rappel semblait de toute évidence nécessaire puisqu'il n'était pas rare de lire dans le budget d'un enfant majeur des frais de loisir de l'ordre de CHF 2'500.par mois pour l'entretien d'un cheval et des cours d'équitation voire un poste pour des vacances à concurrence de CHF 1'000.- par mois. Or, les juges ne trouvaient rien

à redire à ces charges si les revenus du parent débiteur étaient suffisants pour les financer. Dorénavant, l'enfant majeur devra financer lui-même ce genre de dépenses, ou y renoncer, si ses parents refusent de les prendre en charge. L'application à l'enfant majeur du jugement de divorce rendu pendant sa minorité L'arrêt de principe du 11 novembre 2020 introduit une autre révolution touchant les enfants majeurs. Désormais, notre haute Cour considère qu'un jugement de divorce fixant la pension due à un enfant mineur peut ne déployer ses effets que jusqu’à sa majorité. Le jeune majeur devra alors s’entendre avec ses deux parents pour définir la façon dont ceux-ci contribueront à son entretien. À défaut d'un tel accord, il appartiendra à l'enfant de saisir l'autorité compétente pour faire fixer la contribution d'entretien due par ses parents. Jusqu’à présent, le Tribunal fédéral avait toujours voulu faire porter le poids du procès sur les épaules du parent débiteur quand bien même le jugement intervenait alors que l’enfant était très jeune et que des modifications sensibles de la situation allaient obligatoirement survenir avant sa majorité. Le jeune majeur devait pouvoir bénéficier d’une contribution d’entretien tant qu’un nouveau jugement la modifiant n’entrait pas en force. Les cautèles des conditions prévues à l’article 277 al. 2 CC ne permettaient pas au parent débiteur

de s’éviter d’ouvrir une action au fond à défaut d’entente avec son enfant. Le 11 novembre 2020, il a été décidé que l’une des conséquences de la méthode du minimum vital avec répartition de l’excédent est de pouvoir laisser la possibilité au juge de première instance de limiter les effets de son jugement jusqu’aux 18 ans de l’enfant. Ce dernier devra alors trouver un arrangement avec ses deux parents (et non seulement l’ancien parent débiteur) quant à leur contribution jusqu’à l’achèvement de sa formation. Les jeunes majeurs ne pourront plus se prévaloir du statu quo jusqu’à droit connu sur l’action ouverte par le parent débiteur. Le poids du procès pèse désormais sur les épaules de l'enfant et non du parent débiteur. Conclusion Un effet inattendu de l'application de la méthode du minimum vital avec répartition de l'excédent est donc de limiter dans la quotité et dans le temps les pensions fixées par les tribunaux en faveur des enfants majeurs en formation. Il est vrai que cette même méthode a comme conséquence la fixation de pensions plus généreuses en faveur des enfants mineurs. Le principe des vases communicants se voit une fois de plus confirmé. Texte Me José Coret Titulaire du brevet d'avocat depuis 1996, Me José Coret est au bénéfice d'un titre de spécialiste FSA en droit de la famille ainsi qu'en droit du travail. Remarié et père de trois filles, dont l'une est en situation de handicap, Me Coret conseille ses clients grâce à ses connaissances en droit de la famille acquises depuis plus de 25 ans et à son vécu personnel. Me Coret peut compter sur des collaborateurs passionnés par le droit de la famille de façon à pouvoir gérer des dossiers complexes et les urgences qui surgissent dans ce domaine du droit.

Le baby clash : un défi nouveau pour les tribunaux et les avocats Si jadis les parents ne se séparaient qu'une fois les enfants ayant atteint l'âge de la scolarité, on assiste aujourd’hui à un phénomène de société où les couples se séparent avec des enfants de plus en plus petits et parfois même des nourrissons. certaine stigmatisation de la société. En effet, il était communément admis que le bonheur des enfants impliquait le maintien de la vie familiale et passait donc avant l'intérêt d'une mère à se séparer. Ce phénomène du baby clash n'est plus un tabou mais une réalité qui nécessite pour les tribunaux et les avocats de nouvelles compétences et une compréhension particulière en matière de droit de garde et de droit de visite.

Me Priscilla Dias, avocate

P

ar le passé, les couples renonçaient à se séparer pour divers motifs en présence d'enfants en bas âge. Les mères devaient assumer des difficultés économiques extrêmes puisqu'elles ne travaillaient pas ou à temps partiel et endurer une

Une adaptation aux besoins de l’enfant en fonction de son âge est indispensable Le rôle de l’avocat consiste à faire comprendre au parent qui le consulte que la garde et le droit de visite doivent être pensés et organisés en fonction de l’âge de l’enfant. L'organisation qui en découle peut s'avérer contraignante pour le père, lorsque la mère allaite encore. C'est ainsi que le père ne pourra voir son enfant pendant cette phase d'allaitement qu'à de courts moments, un droit de visite pendant les nuits étant exclu. Quant à la mère, elle devra accepter une organisation de vie l'obligeant à rester en contact avec son ancien compagnon puisqu'elle devra le plus souvent mettre à

Le rôle de l’avocat consiste à faire comprendre au parent qui le consulte que la garde et le droit de visite doivent être pensés et organisés en fonction de l’âge de l’enfant.

disposition chez elle un espace de rencontre tout en assurant des moments de transition lors de l'exercice du droit de visite. Contrairement à un adolescent, il ne s'agit pas simplement de déposer l'enfant devant le pas de la porte, mais de procéder à un accompagnement afin de favoriser la transition. L’organisation des relations personnelles avec les deux parents peut être d'une complexité extrême lorsqu’il existe une fratrie comptant des enfants d'âges différents, sans parler de la problématique des familles recomposées. Il pourra ainsi exister des droits de visite, voire des modes de garde différents pour deux enfants au sein de la même fratrie. Comment organiser un droit de visite pour les enfants âgés de moins de trois ans ? Il est conseillé de prévoir un droit de visite fréquent sur de courtes périodes d'une durée de deux à trois heures trois fois par semaine, par exemple. Les rituels de l’enfant ou les contraintes liées à l'allaitement doivent impérativement être respectés. Un droit de visite « usuel », soit un weekend sur deux et la moitié des vacances, serait alors inadapté et contraire à l'intérêt de l'enfant. Il est primordial pour un enfant de moins de trois ans d’avoir un élément de repère et de stabilité, lequel sera, le plus souvent, le domicile et la présence du parent de référence (lorsque la mère allaite l'enfant). Les nuits passées avec le parent visiteur ne sont pas conseillées, à moins d’éléments favorables comme une excellente communication entre les deux parents ou un élément de stabilité pour l’enfant, comme le système du nid. Dans ce système, l'environnement de l’enfant demeure inchangé. Il est par ailleurs indispensable que les rituels relatifs au coucher soient identiques au sein des deux foyers.

Et après trois ans ? Dès les trois ans, le droit de visite peut être organisé de manière usuelle, c’est-à-dire un week-end sur deux et parfois un jour en semaine pour éviter une séparation de douze jours avec l'un des parents. Le partage des périodes de vacances entre les parents ne devrait pas dépasser une durée de quinze jours consécutifs chez le parent visiteur à condition de maintenir des contacts suffisants avec le parent de référence. Il faut toutefois garder à l’esprit que le droit de visite fixé par un tribunal reste un régime qui s’applique à défaut d'accord exprès entre les parents. Ceux-ci peuvent se mettre d'accord pour moduler et adapter le droit de visite de leur enfant en fonction de la personnalité que développe ce dernier et de ses besoins qui changeront au fil du temps. Texte Me Priscilla Dias Après avoir obtenu son brevet d’avocate, Me Priscilla Dias a très vite développé un intérêt particulier pour le droit de la famille. Elle a rejoint en novembre 2020 l'étude Lexiss Avocats où elle collabore avec Me José Coret sur des dossiers en droit de la famille. Mère de deux enfants et séparée, elle ne connaît que trop bien les défis qu'implique l'organisation d'un droit de visite sur un enfant en bas âge tout en menant de front une carrière professionnelle.

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20 LES ENFANTS ET LES ÉCRANS

FOCUS.SWISS

Enfants et écrans : « Il s’agit de trouver un juste équilibre » Les technologies font partie intégrante de notre quotidien. Qu’il s’agisse de smartphones, de tablettes, de télévisions ou d’ordinateurs, les écrans nous accompagnent tout au long de notre journée. Les enfants aiment aussi passer beaucoup de temps devant les écrans, que ce soit pendant leur temps libre ou à l’école. Mais quel est leur impact sur les plus jeunes ? Comment les amener à s’en détacher ?

Mélanie D’Anna

responsable promotion et développement Suisse pour le site Souffleur de Rêves

M

élanie D’Anna répond à nos questions. Elle est responsable promotion et développement Suisse pour le site et la plateforme Souffleur de Rêves qui s'adresse aux familles et enfants à partir de trois ans et qui propose plus de 800 contes, séries et histoires audio ludo-pédagogiques. Mélanie D’Anna, les enfants passent désormais de nombreuses heures devant les écrans. Pourquoi selon vous ? Les écrans se sont imposés dans la vie de tous les jours des adultes et, par extension et effet de mimétisme, des enfants. Ces derniers voient dans les écrans un moyen d’avoir un accès facile et immédiat à toutes sortes de divertissements, jeux et dessins animés. Il y a cette notion d’accessibilité instantanée et permanente qui est très attrayante pour eux. Quelles sont les raisons qui poussent les parents à permettre à leurs enfants de passer du temps devant un smartphone, une tablette, un ordinateur ou une télévision ? Beaucoup de parents pensent bien faire. Il y a en effet une réelle volonté d’inscrire son enfant dans l’évolution

de la société et des nouvelles technologies et de lui donner un accès direct et moderne à des contenus éducatifs. Néanmoins, il faut aussi avouer que les écrans sont un moyen facile pour les parents de pouvoir s’adonner à des activités professionnelles ou personnelles sans être trop sollicités. Certains parents utilisent les écrans pour calmer les enfants. Est-ce une bonne idée selon vous ? Le recours aux écrans pour calmer l’enfant est un leurre. Parfois, ils peuvent certes temporairement l’apaiser, mais l’effet escompté disparaît rapidement dès que l’adulte y met fin. On sait aussi qu’une exposition intensive à la lumière bleue artificielle peut conduire à des effets nocifs comme des troubles du sommeil et de la fatigue visuelle chez les enfants. Quels effets ont les écrans sur le développement des enfants ? Nous avons désormais suffisamment de recul pour affirmer que la surexposition actuelle des enfants aux écrans impacte de manière négative leur développement. Les médecins et professionnels de la petite enfance s’accordent sur ce constat : pour bien se développer, les enfants et surtout les tout-petits (0-2 ans) ont besoin d’interagir avec des personnes et des situations réelles et d’appréhender le monde qui les entoure avec leurs cinq sens. Les écrans privent leur cerveau de ces besoins essentiels, perturbant ainsi leur développement cognitif. Selon le Dr Anne-Lise Ducanda, 95 % des enfants atteints de retards de langage et de troubles de la communication et des relations sont surexposés aux écrans. Certains s’accordent même à

dire que des enfants pourraient développer des signes s’apparentant à l’autisme. Des retards intellectuels et moteurs peuvent également être constatés. Les enfants peuvent-ils devenir dépendant aux écrans ? On peut en effet parler de phénomène de dépendance aux écrans chez les enfants, qui peut s’installer dès le plus jeune âge (trois ans). Cela peut avoir des conséquences potentiellement graves sur la scolarité, la relation aux autres, l’alimentation, le sommeil et l’estime de soi. On constate notamment des troubles de l’attention, des difficultés sociales et d’interactions, et parfois une déformation de la réalité et de la perception que les jeunes ont d’eux-mêmes, qui peut conduire à un manque de confiance en soi. Dans ce sens, faut-il limiter leur temps d’écrans ? Quels conseils donneriez-vous aux parents pour gérer le temps d’écrans de leurs enfants ? Il faut déculpabiliser les parents concernant l’exposition des enfants aux écrans. Il s’agit d’encadrer et de pouvoir sensibiliser à l’autorégulation dans l’usage de ces écrans plutôt que d’interdire. Dès trois ans, l’OMS estime qu’une exposition d’une heure environ par jour n’a pas de conséquences nuisibles sur le développement de l’enfant. Les professionnels.les recommandent une approche « zéro écran » pour les tout-petits jusqu’à deux ans et, à partir de trois ans, de limiter le temps d’écran selon les âges. Le psychiatre Serge Tisseron a établi la règle des « 3-6-9-12 » : la TV, pas avant trois ans,

la console personnelle, pas avant six ans, internet après neuf ans et les réseaux sociaux après douze ans. Il est en effet important de supporter l’ennui et de ne pas combler ce vide par des écrans. Existe-t-il des bienfaits ? Comment favoriser l’apprentissage par les écrans tout en gardant le contrôle ? Bien entendu, comme pour tout, il s’agit de trouver un juste équilibre. Les écrans sont de formidables outils pédagogiques qui peuvent faire partie de l’attirail scolaire. Ils doivent toutefois rester un outil parmi d’autres et ne pas être privilégiés au détriment d’autres. Un enfant va se développer et bien grandir avec des personnes encadrantes disponibles et attentives Que peut-on faire selon vous pour calmer ou occuper un enfant sans utiliser les écrans ? Le plus important est de lui donner de l’attention et de lui proposer des activités stimulantes et amusantes pour ne pas créer de frustrations. Les sorties en nature, la lecture, les jeux, les balades, la musique et toutes les activités artistiques, culturelles, sportives et créatives sont de formidables alternatives. Chez Souffleur de Rêves, nous permettons aux enfants de se divertir sans écrans en développant leur capacité d’écoute et leur ouverture au monde. Nous proposons des histoires audio inédites pour développer leur imaginaire et stimuler leur curiosité. C’est le parent qui contrôle le téléphone, choisit l’histoire puis verrouille l’écran pour en profiter sereinement. www.souffleurdereves.com Interview Andrea Tarantini

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Le Grand Théâtre de Genève en famille Toute l’année, La Plage du GTG propose des activités accessibles à toutes et tous, petits et grands : Spectacles, ateliers, visites, en famille ou entre amis, il y en a pour tout le monde et pour tous les goûts !

LES ATELIERS PUBLICS

Le samedi matin, rejoignez-nous pour un atelier de pratique artistique en lien avec la thématique de l’opéra ou du ballet du moment. Chant, danse, théâtre, écriture, arts plastiques, laissez-vous surprendre !

Le métier de chef d’orchestre Autour de l’opéra Sleepless Samedi 26 mars 2022 − 11h à partir de 12 ans La danse contemporaine Autour du ballet Tristan & Isolde Samedi 21 mai 2022 − 11h à partir de 8 ans Le chant choral Autour de l’opéra Turandot Samedi 18 juin 2022 − 11h à partir de 10 ans

LES VACANCES DU GRAND THÉÂTRE

Après leur succès en octobre et février dernier, les Vacances du Grand Théâtre Jeunesse sont de retour à Pâques. Des surprises et des découvertes avant de reprendre le chemin de l’école : visites guidées famille et ateliers surprises. Du 20 au 23 avril 2022 à partir de 6 ans

Dès 6 ans Programme complet sur GTG.CH/LA-PLAGE


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Délicieux cheesecake «sain» et rapide Allégez votre cheesecake en remplaçant la «Cream Cheese» avec du Yogourt grec Fage 5% pour un résultat moins gras et plus moelleux!

Plus léger que le Cream Cheese, le yogourt grec contient quatre fois moins de matière grasse! (93kcal/100g vs 226kcal/100g) Teneur en protéines plus élevée: chaque tranche est riche mais légère avec plus de 15g de protéines par tranche! Le Cheat Meal par excellence! Ingrédients: Pour cette recette, il vous faut un moule à gâteau et vous assurer que le yogourt grec soit à température ambiante avant que vous commenciez. Pour la croûte: • 250 g de spéculos/biscuits digestifs (nous avons utilisé des biscuits de l’armée). • 100 g de beurre, fondu Pour la garniture: • 1200 g de yogourt Fage 5% (disponible à La Coop, Manor Food et Aligro) • 300g de sucre cristallisé • 1 pincée de sel • 30ml de jus de citron Pour la croûte: • Préchauffer le four à 160° en éventail. • Dans un mixeur, battre le beurre et les biscuits. • Badigeonner de beurre fondu le fond et les côtés d’un moule à charnière de 28 cm, afin que le Cheesecake ne colle pas au moule.

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45ml d’extrait de vanille 6 œufs 2 jaunes d’œufs 20g de beurre, fondu, pour badigeonner le moule

• Répartissez le mélange de biscuits et beurre au fond du moule et mettez dans le four pendant 13 à 15 minutes. • Retirez du four et laissez refroidir complètement.

Pour la garniture: Préchauffez le four à 230° chaleur tournante. Il est très important que le yogourt soit à température ambiante lorsque vous commencez. Mettez le yogourt dans un mixeur. Battez-le pendant 2 minutes, jusqu’à ce qu’il devienne léger, mousseux et crémeux. Ajoutez la moitié du sucre et battez pendant 1 minute à vitesse moyenne. Raclez les parois du bol à l’aide d’une spatule, afin d’incorporer tout le yogourt. Ajouter le reste du sucre, le sel, le jus de citron et la vanille. Ajoutez les 2 jaunes. Battez à faible vitesse, jusqu’à ce que tous les ingrédients soient complètement incorporés. Raclez à nouveau les parois du bol. Ajoutez les œufs, un par un, en attendant que chaque ajout soit complètement incorporé au mélange avant d’ajouter le suivant. Une fois que tout a été combiné, transférez le mélange dans le moule. Faites cuire pendant 10 min, en veillant à ne pas ouvrir la porte du four pendant la cuisson. Une fois les 10 minutes écoulées, baissez le feu à 100° Fan. Faites cuire pendant 1 ½ heure. Retirez du four et laissez refroidir pendant 5-10 minutes. Utiliser un couteau à lame très fine et le passer soigneusement le long des parois du moule. Ne pas retirer du moule. Laissez-le refroidir complètement (2 heures). Mettez-le au réfrigérateur. Juste avant de servir, garnissez-le d’un peu de miel, de noix hachées et de feuilles de thym!

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U N S U P P L É M E N T T H É M AT I Q U E D E S M A RT M E D I A

22 VOL CHEZ L’ENFANT

FOCUS.SWISS

« Au secours, mon enfant vole ! » Il est évident que le vol a une connotation négative car quiconque vole abuse de la confiance et nuit aux autres. À juste titre, le monde d’un parent s’effondre lorsque son enfant commet cet acte. Cependant, il est important de se demander pourquoi il agit ainsi. Derrière cette question se cachent des raisons particulièrement variées.

L

e Dr. Josef Jung dirige un cabinet de psychothérapie à Hitzkirch, Lucerne, où l’un de ses principaux centres d’intérêt est la psychothérapie des enfants et des adolescents. «Les raisons du vol chez les enfants et les jeunes sont très diverses», expliquet-il. Selon lui, il peut s’agir des éléments suivants: • L’enfant n’a pas appris à faire la distinction entre «le mien» et «le vôtre». • L’enfant ne peut pas résister au désir de posséder un certain objet. • Il y a la pression des pairs: souvent, ils testent leur courage. Le cas échéant, il faut «oser» faire sortir clandestinement quelque chose d’un magasin sans le payer. • L’enfant cherche plus d’attention. Une attention négative vaut mieux que rien du tout dans ce cas. • Voler est un acte de vengeance visant à nuire à une certaine personne. • L’enfant vole un objet pour avoir avec lui une partie d’une personne avec qui il veut être proche. • Il vole pour offrir des cadeaux aux autres et gagner une reconnaissance sociale. • L’enfant vole parce qu’il a le sentiment d’être matériellement négligé ou désavantagé.

Bien que les comportements de vol choquent, ces actions ne sont pas directement associées à des intentions malveillantes. De même, par exemple, l’ignorance, le désir de popularité ou la présence d’un être cher peuvent être décisifs. En général, l’âge de l’enfant concerné joue toujours un rôle important. Le vol de bonbons par un enfant ne peut être comparé à celui d’un parfum par un adolescent. Le Dr. Jung met également en garde: «La cleptomanie, le vol pathologique, est extrêmement rare par rapport au vol à l’étalage ordinaire». Que faire si l’enfant vole? Le conseil le plus important, si l'on est parents, est qu’il ne faut jamais agir sur une impulsion et ne pas punir immédiatement l’enfant. Il ne faut pas oublier

les enfants ne volent pas nécessairement par malveillance. Le Dr. Jung conseille: «Si les parents remarquent que leur enfant a volé quelque chose, la première chose à faire est de rester calme et de ne pas gronder ou punir l’enfant par peur. Il faut aider l’enfant à comprendre la signification de ses actes et l’encourager à ne plus le faire. Il s’agit notamment d’éduquer l’enfant sur l’impact que son acte aura sur une relation existante avec la personne volée – généralement la déception et la perte de confiance».

Connaît-on la raison? Même avant une conversation avec son enfant, il vaut la peine, en tant que père et mère, de discuter et de réfléchir à la situation familiale actuelle. Il s’agit de deviner la cause du vol: l’enfant se sent-il dans l’ombre des autres frères et sœurs parce qu’ils sont plus populaires auprès des parents? Ou les frères et sœurs ont-ils de toute façon besoin de plus d’attention, par exemple en raison d’un handicap? De telles questions permettront peut-être d’identifier la cause du vol.

Selon l’expert, il est essentiel de s’intéresser aux motivations du vol et de les découvrir ensemble: «l’enfant pourra alors recevoir le soutien approprié pour éviter à nouveau de voler». En s'intéressant à lui, on montre aussi à l’enfant qu’il compte beaucoup. On lui montre qu’il est plus important de comprendre ses actions que de les punir. Il peut également être utile de repenser à sa propre enfance: a-t-on également volé quelque chose, consciemment ou inconsciemment, et comment les parents ont-ils réagi à l’époque? Comment a-t-on vécu la situation? Tenir compte de l’âge de l’enfant «Faire amende honorable – ramener, rembourser et s’excuser – est important. Si une plainte pénale est déposée, par exemple dans le cas de vol à l’étalage, l’avocat de la jeunesse doit s’occuper de l’affaire», explique le Dr. Jung. «Selon la gravité de l’infraction et selon l’âge, il y a une réprimande verbale ou écrite ou une amende.» Le psychothérapeute donne également les conseils suivants en ce qui concerne l’âge: «Au début, pour réparer les dégâts, les jeunes enfants ont besoin de soutien. Les enfants plus âgés devraient apprendre à réparer les choses par eux-mêmes. Cependant, souvent, une vérification est nécessaire pour s’assurer que cela a été bien fait.» Que faire si ces astuces ne sont d’aucune utilité? Le défi consiste toujours à évaluer uniquement le comportement de l’enfant et non sa personne dans son ensemble. En aucun cas il ne doit avoir le sentiment d'être assimilé à un criminel. Il faut toujours garder à l’esprit que l'enfant se caractérise par d’autres choses et par de nombreuses qualités positives. Dans la plupart des cas, les petits faux pas peuvent être facilement corrigés et devenir par la suite un événement du passé. Mais que font les parents lorsque les efforts déployés pour lutter contre le vol n’ont aucun effet? «Si les parents estiment qu’ils ne peuvent pas avoir d’influence sur l’acte de l’enfant, ou si des raisons plus profondes sont à l’origine du vol, il peut être judicieux de demander une aide professionnelle», conseille le Dr Jung, expert en la matière. Texte Lars Gabriel Meier Traduit de l’allemand par Perrine Borlée


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